Skip to main content

Full text of "Dictionnaire universel d'histoire et de géographie"

See other formats


Google 


This  is  a  digital  copy  of  a  book  thaï  was  prcscrvod  for  générations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 

to  make  the  world's  bocks  discoverablc  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 

to  copyright  or  whose  légal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 

are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  maiginalia  présent  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book's  long  journcy  from  the 

publisher  to  a  library  and  finally  to  you. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  this  resource,  we  hâve  taken  steps  to 
prcvcnt  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  lechnical  restrictions  on  automated  querying. 
We  also  ask  that  you: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  thèse  files  for 
Personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  fivm  automated  querying  Do  nol  send  automated  queries  of  any  sort  to  Google's  System:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  récognition  or  other  areas  where  access  to  a  laige  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  thèse  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attributionTht  GoogX'S  "watermark"  you  see  on  each  file  is essential  for  informingpcoplcabout  this  project  and  helping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  it  légal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  lesponsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  légal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countiies.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can'l  offer  guidance  on  whether  any  spécifie  use  of 
any  spécifie  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  means  it  can  be  used  in  any  manner 
anywhere  in  the  world.  Copyright  infringement  liabili^  can  be  quite  severe. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.   Google  Book  Search  helps  rcaders 
discover  the  world's  books  while  helping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  icxi  of  ihis  book  on  the  web 

at|http: //books.  google  .com/l 


Google 


A  propos  de  ce  livre 

Ceci  est  une  copie  numérique  d'un  ouvrage  conservé  depuis  des  générations  dans  les  rayonnages  d'une  bibliothèque  avant  d'être  numérisé  avec 

précaution  par  Google  dans  le  cadre  d'un  projet  visant  à  permettre  aux  internautes  de  découvrir  l'ensemble  du  patrimoine  littéraire  mondial  en 

ligne. 

Ce  livre  étant  relativement  ancien,  il  n'est  plus  protégé  par  la  loi  sur  les  droits  d'auteur  et  appartient  à  présent  au  domaine  public.  L'expression 

"appartenir  au  domaine  public"  signifie  que  le  livre  en  question  n'a  jamais  été  soumis  aux  droits  d'auteur  ou  que  ses  droits  légaux  sont  arrivés  à 

expiration.  Les  conditions  requises  pour  qu'un  livre  tombe  dans  le  domaine  public  peuvent  varier  d'un  pays  à  l'autre.  Les  livres  libres  de  droit  sont 

autant  de  liens  avec  le  passé.  Ils  sont  les  témoins  de  la  richesse  de  notre  histoire,  de  notre  patrimoine  culturel  et  de  la  connaissance  humaine  et  sont 

trop  souvent  difficilement  accessibles  au  public. 

Les  notes  de  bas  de  page  et  autres  annotations  en  maige  du  texte  présentes  dans  le  volume  original  sont  reprises  dans  ce  fichier,  comme  un  souvenir 

du  long  chemin  parcouru  par  l'ouvrage  depuis  la  maison  d'édition  en  passant  par  la  bibliothèque  pour  finalement  se  retrouver  entre  vos  mains. 

Consignes  d'utilisation 

Google  est  fier  de  travailler  en  partenariat  avec  des  bibliothèques  à  la  numérisation  des  ouvrages  apparienani  au  domaine  public  et  de  les  rendre 
ainsi  accessibles  à  tous.  Ces  livres  sont  en  effet  la  propriété  de  tous  et  de  toutes  et  nous  sommes  tout  simplement  les  gardiens  de  ce  patrimoine. 
Il  s'agit  toutefois  d'un  projet  coûteux.  Par  conséquent  et  en  vue  de  poursuivre  la  diffusion  de  ces  ressources  inépuisables,  nous  avons  pris  les 
dispositions  nécessaires  afin  de  prévenir  les  éventuels  abus  auxquels  pourraient  se  livrer  des  sites  marchands  tiers,  notamment  en  instaurant  des 
contraintes  techniques  relatives  aux  requêtes  automatisées. 
Nous  vous  demandons  également  de: 

+  Ne  pas  utiliser  les  fichiers  à  des  fins  commerciales  Nous  avons  conçu  le  programme  Google  Recherche  de  Livres  à  l'usage  des  particuliers. 
Nous  vous  demandons  donc  d'utiliser  uniquement  ces  fichiers  à  des  fins  personnelles.  Ils  ne  sauraient  en  effet  être  employés  dans  un 
quelconque  but  commercial. 

+  Ne  pas  procéder  à  des  requêtes  automatisées  N'envoyez  aucune  requête  automatisée  quelle  qu'elle  soit  au  système  Google.  Si  vous  effectuez 
des  recherches  concernant  les  logiciels  de  traduction,  la  reconnaissance  optique  de  caractères  ou  tout  autre  domaine  nécessitant  de  disposer 
d'importantes  quantités  de  texte,  n'hésitez  pas  à  nous  contacter  Nous  encourageons  pour  la  réalisation  de  ce  type  de  travaux  l'utilisation  des 
ouvrages  et  documents  appartenant  au  domaine  public  et  serions  heureux  de  vous  être  utile. 

+  Ne  pas  supprimer  l'attribution  Le  filigrane  Google  contenu  dans  chaque  fichier  est  indispensable  pour  informer  les  internautes  de  notre  projet 
et  leur  permettre  d'accéder  à  davantage  de  documents  par  l'intermédiaire  du  Programme  Google  Recherche  de  Livres.  Ne  le  supprimez  en 
aucun  cas. 

+  Rester  dans  la  légalité  Quelle  que  soit  l'utilisation  que  vous  comptez  faire  des  fichiers,  n'oubliez  pas  qu'il  est  de  votre  responsabilité  de 
veiller  à  respecter  la  loi.  Si  un  ouvrage  appartient  au  domaine  public  américain,  n'en  déduisez  pas  pour  autant  qu'il  en  va  de  même  dans 
les  autres  pays.  La  durée  légale  des  droits  d'auteur  d'un  livre  varie  d'un  pays  à  l'autre.  Nous  ne  sommes  donc  pas  en  mesure  de  répertorier 
les  ouvrages  dont  l'utilisation  est  autorisée  et  ceux  dont  elle  ne  l'est  pas.  Ne  croyez  pas  que  le  simple  fait  d'afficher  un  livre  sur  Google 
Recherche  de  Livres  signifie  que  celui-ci  peut  être  utilisé  de  quelque  façon  que  ce  soit  dans  le  monde  entier.  La  condamnation  à  laquelle  vous 
vous  exposeriez  en  cas  de  violation  des  droits  d'auteur  peut  être  sévère. 

A  propos  du  service  Google  Recherche  de  Livres 

En  favorisant  la  recherche  et  l'accès  à  un  nombre  croissant  de  livres  disponibles  dans  de  nombreuses  langues,  dont  le  français,  Google  souhaite 
contribuer  à  promouvoir  la  diversité  culturelle  grâce  à  Google  Recherche  de  Livres.  En  effet,  le  Programme  Google  Recherche  de  Livres  permet 
aux  internautes  de  découvrir  le  patrimoine  littéraire  mondial,  tout  en  aidant  les  auteurs  et  les  éditeurs  à  élargir  leur  public.  Vous  pouvez  effectuer 
des  recherches  en  ligne  dans  le  texte  intégral  de  cet  ouvrage  à  l'adressefhttp:  //book  s  .google .  coïrïl 


/v^^^t- '^//J^^      ^/^-^/WC^r 


^^^rt.i^ 


DICTIONNAIRE 


UNIYERSEL 


D'HISTOIRE  ET  DE  GÉOGRAPHIE 


NOUTELLE    ÉDITIOIV 


IMPRIMERIE  CENTRALE  A£  CH.  UlHURE 
Rae  de  Fleams,  9,  à  Paiif 


DICTIONNAIRE 


UNIVERSEL 

l'HISilItE  ET  Di  Gi6RH 

CONTKN \XT 

1*  &'BI8TOIAB    VmOVmBMBXV   DITS  S 

Rfiwiné   d»  riilsioirt  da   tous  les  penplrt,  «BcUns  et  nodrrncf* 

■*«e  la  «érir  ehronoloflqu'  dr»  iDavcraiM  de  rbaqnr  Éiat; 

ll«lirra  wr  kt  iMUtaUoas  publique»,  1m  ordfta  ■MOMliqnri.  les  ordres  de  elicvairric,  dvlla  «t  «illulrcfl, 

•nr  Im  lertM  r#llfl«a«ci.  polliiq«cs,  philoMpbiquu. 

far  Isa  fraada  événauieata  :  ffMama,  baulllea.  inités  <lc  paix,  conrllrs,  «te  (avae  Irar  data)| 

Ei^Uaatimi  daa  titraa  da  dlf  nitéa.  da  foncUoM,  at  da  lou  le»  tt-roifa  hiatoriqoas*, 

9*  &A  SIOOmAtBXB  UXXVBmSBLlB  S 

▼la  dai  panonnaf  es  biatoriqoaa  da  ton*  laa  paya  et  da  to«e  Ica  lanpa, 

■?ae  la   |éaéalo(ia  daa  natoooa  MNivaniDa»  et  daa  grande*  fanillea; 

Sainte  et  martyrs,  avao  le  jour  da  leur  Ate  { 

Saaaata,  artbtaat  écrlTabu»  avac  l'indleation  de  lanra  déconvrrtas,  da  Icars  opinions,  da  laara  érrlta. 

ataal  qaa  daa  ■■•Ulaaraa  éditions  at  tradactloas  qui  ont  été  faites  da  Isar»  oavragea; 

8**  LA  MTTBOIOOZS  : 

Hedaas  sar  laa  divinités,  laa  béras  et  les  parsoonaies  fabnlaax  da  loaa  las  peuples, 
•aac  laa  diverses  lataiprétatioas  dounaes  aux  principaux  mjlbrs  at  tradltloaa  mjtbnlogiqucf  ; 

Motioca  sur  las  roUgiona  et  les  eulics  divers, 
sar  laa  flics,  Ja«z,  eéHaoaiaa  pabllqaes,  aijsiéraa.  ainsi  qaa  sar  laa  livraa  aaaréa  da  ohaqae  oaiio*;. 

4*  LA   oAoomAFBIS  AVOIBVXB  ST  MOMAMB  : 

Céngrapbia  «omparéa,  faisant  aoaaaitre  l'éUt  at  les  noms  divers  de  chaqae  pays  aax  diflèrealas  é^n>iu*»\ 

Cdnginpbia  pi.ysiqneci  pnlliiqne.  avec  la  popalaiioa  telle  qu'alla  résalta  das  relevés  les  plaa  réi-auu, 

Céofrapbia  iodastriatia  at  aomoiarelaie,  lailiquaut  laa  produlia  de  abaqaa  contraa 

Géof  raplila  bistortqaa,  naationnant  lea  dvéaanuMs  priadpaaz 

fai  f  ratiaehant  à  ohaqaa  loaallié; 

PAR  M.-1I.  BOUILLET, 

C02VBII1XU  HOMKAlftl  DI  L'OHIVEmSITt,  IHSPBCTBDft  GÉNtRAL  DB  L*lll8TftUGTI09i  POBLIQDB 

ABnuB  nVAtloê  fmivtrstl  ttUittoir»  cl  de  Géographie 
tt  DU  Dictionnain  univêrtêl  dit  ScUncêê ,  d$9  LtUrts  •!  diê  Artim 


VINGT  ET  UNIEME  EDITION 


L 


JDntxiènu  partît 


PARIS 

DE  L.  HACHETTE  ET  G» 


BOQLSVARD  BAINT-OKKIIAIM,  N*   77 


1869 

Dt«lb  4a  «radaolioB  riêmU 


Kg- 27/3 


/  HAi^vARu  \ 

UNIVERSITY 

LIBRARY 


\t 


^b 


DICTIONNAIRE 


UNIVERSEL 


D'HISTOIRE  ET  DE  GÉOGRAPHIE 


LkBk 

L,  dans  In  abréviations,  signifiait  chez  les  Ro- 
mains :  Ludus,  LaUus^  LoUitu,  Latintu^  UgiOt  les, 
iÂbra^  LeigaHu.  L.  s'emploie  aussi  souvent,  chez  les 
moden&es,  pour  Ludovieus^  Louù^  Lucien,  Léofi^  etc. 

LAA,v.  desStats  autrichiens  (Basse- Autriche) ,  à 
«V  kll.  N.  de  Korneuburg;  1400  hab.  En  1278,  Ro- 
dolphe de  Habsbottig  battit  Ottokar  de  Bohême  dans 
la  plaine  de  MarekfM,  voisine  de  cette  ville.  Cette 
bataiU«  dite  de  Manhfeld,  lui  valut  la  possession  de 
FAntriche  et  de  la  Styrie. 

LAACBEBSEE,  lac  des  fiuts  prussiens  (Prov.  Rhé- 
nane), à  23  kiL  N.  O.  de  Goblentz,  a  3000  "  de  long 
sur:2600de  large;  c'est  le  cratère  d'un  ancien  vol- 
can. Ruines  d'une  abbaye  de  Bénédictins,  fondée  en 
]  093  et  où  habita,  dit-on,  le  fameux  Lancelot  du  Lac. 

LAALAKD.  Ue  du  Danemark,  dans  la  mer  Balti- 
que, entre  celles  de  Falster  et  Langeland  :  58  kil.  sur 
»  ;  40  OUO  hab.  :  ch.-l. ,  Mariboé. — Jointe  à  ceUe  de 
Falster  et  à  quelques  autres,  cette  lie  forme  le  bail- 
liage de  Laaiand,  qui  compte  85  000  hab. 

LABABIE  (J.),  sectaire,  né  en  1610  à  Bourff  en 
Guyenne,  m.  en  1674  à  Altona,  avait  d'abord  été  jé- 
suite. Il  prétendit  avoir  des  visions,  se  donna  pour  un 
nouveau  Jean-Baptiste,  chargé  d'annoncer  la  seconde 
venue  du  Messie,  quitta  les  Jâuites,  se  mit  à  préther, 
et  fil  bientôt  un  grand  nombre  de  prosélytes.  Après 
une  vie  fort  aventureuse,  il  abjura  le  Catholicisme  à 
Montauban  (1650),  et  fût  pendant  huit  ans  pasteur 
calviniste  du  temple  de  cette  ville  ;  puis  il  passa  à  Ge- 
nève, de  là  àMiudelboure.  Il  fut  condamné  pour  hé- 
résie par  le  synode  de  Dororecht  et  se  réfugia  à  Altona. 
11  enseignait  que  le  baptême  ne  doit  être  donné  qu'à 
un  âge  avancé  ;  mêlant  a  ses  erreurs  une  grande  licence 
de  mœurs,  il  prétendait  que  les  actions  les  plus  im- 
pures neuvent  être  sanctifiées  en  les  rapportant  à 
Dieu.  11  composa  un  grand  nombre  d'écrits  bizarres  : 
Ir  Héraut  du  gnmd  roi  JésuM,  Amst. ,  1667 ,  le  Chant 
royal  du  roi  Jésus,  le  Véritable  exorcisme ,  etc. 

LA  BALCE  (Jean),  cardinal  et  ministre  d'£tat  sous 
Ijr.ii'i  XI,  né  en  1421  dans  le  Poitou,  d'une  famille 
«j  Artisans,  sut.  par  son  caractère  actif  et  intrigant, 
capter  ies  bonnes  grâces  de  Louis  XI.  Il  fut  fait  évê- 
•{iied'Evreux  et  d'Angers,  aumênier  du  roi ,  intendant 
*if'i  finances ,  et  eut  pendant  plusieurs  années  toute 
fautoritéd'un  premier  ministre,  il  fit  abolir  la  Prag- 
^wtùfue-Sanction,  malgré  l'opposition  du  Parlement 
et  de  l'Université,  ce  qui  lui  valut  le  chapeau  de  car- 
oinal.  U  entretint  en  outre  avec  les  ducs  de  Berri  et 
de  Bouigogne,  ennemis  du  roi,  une  correspondance 
secrète, dans  laquelle  il  leur  livrait  les  secrets  de  l'E- 
ut. Ses  lettres  ayant  été  interceptées,  Louis  XI  vou- 
lut lui  faire  son  procès;  mais  le  pape  s'y  opposa,  allé- 
^'-ant  qu'un  cardinal  ne  pouvait  être  jugé  par  Tauto- 


LABA 

rite  séculière.  Louis  XI  le  fit  toutefois  arrêter  (1469), 
et  il  le  tint,  dit-on,  pendant  U  ans  enfermé  dans 
une  cage  de  fer,  que  La  Balue  lui-même  avait  inven- 
tée. Rendu  en  1480  à  la  liberté,  il  se  retira  à  Rome, 
où  il  fut  comblé  d'honneurs  et  fait  évêque  d'Al- 
bano:  on  osa  même  l'envoyer  en  France  comme  lé- 
gat à  latere  (1484)  ;  mais  il  fut  si  mal  accueilli  qu'il 
se  vit  obligé  de  retourner  en  Italie;  il  y  mourut  en  1491 . 

LABAIf .  filsde  Bathuel  et  petitrftU  de  Nachor.  était 
frère  de  Rébecca  et  père  de  Lia  et  de  Rachel.  Ûaonna 
successivement  l'une  et  l'autre  en  mariage  à  Jacob. 

LABARBEN.  Borbentum,  vge  des  Bouches-du- 
Rhône,  à  24  kil.  N.  0.  d'Aix ;  1625  hab.  Ane.  château 
fort.  Les  Romains  y  eurent  de  nombreuses  villas,  sur 
les  bords  de  laTouloubre.  Les  Templiers  y  fondèrent 
un  hospice  et  une  église. 

LABARRAQUE  (A.  Germain),  pharmacien,  né  en 
1777,  à  Oloron  (B.-Pyrénées) ,  m.  en  1850,  fut  dans 
sa  première  ieunesse  employé  dans  la  pharmacie  mi- 
litaire, s'établit  pharmacien  dans  la  capitale  en  1805, 
obtint  le  prix  proposé  en  1 820  par  la  Société  d'encou- 
ragement à  celui  qui  trouverait  le  moyen  d'assainir 
l'art  du  boyaudier,  découvrit  ce  moyen  dansl'emploi 
des  chlorures  de  calcium  et  de  sodium  {liqueur  de 
Lobarraque),  livra  généreusement  sa  découverte  au 
public,  et  en  fit  lui-même  de  nombreuses  applica- 
tions, notamment  au  curage  deségouts,  à  l'assainis- 
sement des  lieux  infects,  à  rembaumement  des  corps, 
au  pansement  des  plaies,  au  traitement  de  maladies 
réputées  contagieuses,  typhus,  fièvre  jaune,  choléra, 
morve,  etc.  L'Académie  des  sciences  lui  décerna  un 
prix  Montyon  (1823);  l'Académie  de  médecine  et  la 
Société  de  pharmacie  l'admirent  dans  leur  sein;  il 
fut  en  outre  décoré  et  appelé  au  conseil  de  salubrité. 
Labarraque  a  exposé  ses  procédés  dans  VArt  du 
boyaudier  (1822),  et  dans  une  brochure  sur  l'Em- 
ploi des  chlorures  (1823). 

LA  BARRE  (L.  Fr.  Joseph  de),  érudit,  néàTournai 
en  1688,  m.  en  1738,  rédigea  ie  Journal  de  Verdun 
depuis  1727,  donna  une  édition  estimée  du  Sj^icUe- 
gium  de  D'Achéry.  1723,  et  publia  des  Mémoires  de 
Charles  VU  1730.  £lu  dès  1727  membre  de  l'Académie 
des  inscriptions ,  il  enrichit  les  mémoires  de  cette 
compagnie  de  savantes  dissertations  historiques. 

LABARRB  (J.  F.  LEFEBVRB,  chevalicr  de),  jeune  étu- 
diant, avait  à  peine  19  ans  lors(|u'il  fut  condamné, 
en  1766,  par  le  tribunal  d*AbbeviUe,  à  être  brûlé  vif 
pour  avoir  mutilé  un  crucifix.  Le  parlement  de  Pa- 
ris, voulant  user  d'indulgence,  lui  accorda  d'être  dé- 
capité avant  d'être  jeté  sur  le  bûcher;  le  Diciioninaire 
philosophique  de  Voltaire ,  qu'on  regardait  comme  la 
source  de  son  impiété  ^  fut  brûlé  avec  son  corps. 

LABARRE  (£loi),  architecte,  né  en  1764àOurscamps 

II.    64.  • 


LABB 


—  1014  — 


LâBE 


(Oise) ,  mort  en  1833,  fit .  sous  Chalgnn,  U  restaura- 
tion du  Luxembourg ,  éleva  la  colonne  rostrale  de 
Boulogne,  et  fut  chargé  en  1813  de  construire  la 
Bourse  de  Paris.  Il  fut  admis  à  l'Institut  en  1816. 

LABARUM  (de  r^ssyriea  ktb^,  Tictoipe),  éten- 
dard que  Constantin  tt  ms  tucceBseun  faisaient  por- 
ter devant  eux  à  la  guerre»  C'était  une  lance  traversée 
d'un  bâton,  duquel  tomfetSLit  un  voile  de  pourpt^  eu 
était  peint  le  monogramme  du  Christ,  avec  sa  croix. 
On  dit  que  Constantin ,  combattant  contre  Maxence 
(312),  avait  vu  apparaître  dans  les  airs  cet  étendard 
avec  ces  mots  :  Hoc  signo  vinees  (tu  vaincnis  pat  68 
drapeau) ,  et  que  le  lendemain  il  fit  faire  un  éten- 
dard pareil,  auquel  il  donna  le  nom  de  làbantm^ 
d'un  mot  qui  avait  été  récemment  introduit  à  Rome 
par  les  asirvloguei  cbaldéma. 

LA  'BA$s£il,  ch.-l  de  c  (f^Or^),  à  n  kll.  0.  de 
LiUe,8795  hab.  Industrie  variée  :  amidon,  savon  noir, 
huileries,  distilleries,  teintureries,  etc.  Canal  de 
9  kil.  entre  La  Bassée  et  Bauvin:  chemin  de  fer. 

LA  BASTIDE.  Ce  mot  qui,  dans  le  midi  de  la 
France,  signifie  petite  maison  de  campagne,esi com- 
mun à  plusieurs  localités,  notamment  à  3  ch.-l.de 
canton  :  La  Bastide-Clairence  (B-Pyrénées),  à  20  k.  S. 
E.  de  Bayonne  ;  1700  hab.;  mines  de  cuivre  et  de 
fer;  ^LaBaetide-Murat  (Lot),  à  15  kil.  S.  E. de  Gour- 
don;  1400  bcib.:  patrie  de  Hurat,  roi  de  Kafdes;  — 
Lafkatidè-dê-Sériu  (Ariége),  à  15  kil.  N.O.  deFolx, 
2710  hab.  Forges.  Asx  env.,  niisseaux  aurifères. 

LABAT(J.  B.  dit  le  P.),  dominicain,  né  à  Paris  en 
1^63,  mort  en  1738,  fut  envoyé  par  son  ordre  à  la 
Martinimie,  en  1693;  devint  «upéneur  de  la  mission 
des  Antuies,  et  viaita  toutes  ces  lies  avec  le  plus  grand 
soin,  tl  ftat  ensuite  chargé  d'une  néffooiation  à  Rome 
(1706).  De  retour  à  Paris  en  17 10,  iï  s'occupa  d«  pu- 
Ûier  sea  voyages.  On  a  de  lui  :  Sovomu  vùffogt  ovs 
1^  de  l'AméHqut^  Paris,  1722;  NouveUe  reUition^ 
r Afrique  ffceidentak,  d'après  les  Mémoires  de  Brae, 
1728;  Toyo^  4«  thevaiier  Pesmefrcheris  en  Guinée  ^ 
1730;  Voyage  en  Stpagne  et  M»  fudie,  1730;  Rela- 
îMn  htuoriquê  de  VÉthiopiè  t>ecidentaie,  1732;  Mé- 
moires du  chevalier  fjPArvteutf,  contenant  s€»i)oyagei 
en  Atie^  en  5yn'e,  etc.,  1735.  Quoique  prolixe,  le  P. 
Labat  sait  intéresser.  La  partie  de  ses  voyages  consa- 
crée à  l'histoire  naturelle  a  mu  de  valeur. 

LA  BATIS-UKUVB  ou  LA  Bi«K  H0NT4ALÉ01I>  eh.4. 

de  e.  (Hles>Àlpes) ,  à  8  kiL  E.  de  Oap  ;  856  hab.  Rui* 
n«B  romaines. 

LA  BAUME,  nom  de  lieu.  F.  bàhsb  et  dTS-BAUKs. 

LA  BAUME,  famille  ancienne  de  Bresse,  a  donné 
plusieurs  personnages  distingués.Pi^rre  de  LaBaume, 
évêque  de  Genève  en  1628,  fût  chassé  de  la  ville 
épiscopale  par  tes  Calvinistes  en  1535.  Son  siège  Ait 
transféré  à  Anneci  par  Paul  III,  qui  fit  La  Baume 
cardinal.  Umoumt  archevêque  de  Besançon  en  1544. 
—  Auguste  de  La  Baume ,  marquis  de  IfontnBvel,  ma- 
réchal de  France  en  1703,  fut  envoyé  contre  les  Ca- 
misards,  qu'il  battit  en  plusieurs  oocasions,  mais  sans 
pouvoir  les  réduire.  Il  mourut  en  1718  à  70  ans. 

LABAnMB<oavm  de).  V.  ohxpfet. 

LABBE  (ie  P.) .  savant  jésuite ,  né  à  Bourges  en 
1607,  mort  à  Paris  en  1667,  professa  la  rhétorique, 
la  philosophie  et  la  théologie  dans  différente  collèges 
de  son  ordre  ;  puis  quitta  renseignement  ponr  se  li- 
vrer à  des  travaux  historiques.  Il  a  laissé  76  ouvra- 
eee  dont  les  plus  retaarquablee  sont  :  Prodromt» 
hittvrix  taera*,  avec  un  Syllabtu  pagorum,  Paris, 
1640;  Histoire  du  Berri,  1 647  ;  i«  Chronologiste  freai- 
fois  y  abri^  thrùnotogique  de  Vhist&ire  sacrée  tt 
vrofane^  1666;  Conoordia  cfcronotogica,  tet^niea  et 
nistorieut  1654>-70,  h  vol.  in-fol.  On  lui  doit  encore 
une  Prosodie  grecque,  en  latin;  Nova  Bibtiotheea 
manuMcripiorum,  1657  ;  Bibiiotheea  Bibliotheeamm, 
1664,  et  une  Collection  de* Connte»,  18  vol.  in-fol., 
1672,  achevée  par  le  P.  Cossatl.  C'est  lui  qui  com- 
mença la  collection  des  historiens  byzantins. 

LABBË  (Charles),  jnrifloonsulte,  né  a  Paris  e»  158S, 
m.  en  1657,  était  avocat  au  parlement  de  Paris.  On 


a  de  lui  :  Otfservationes  in  synopsin  Basilicorwn, 
Paris,  1606  ;  les  XXXVIII  et  XXXIX*  livres  des  Ba- 
sUiqtîeSj  grec-latin,  1609;  Glosssr  verhorum  juris^ 
grec-Utin,  1679;  et  les  Coutumes  de  Paris,  1650. 

LABDACUS,  fils  de  Polvdore,  Toi  de  Thèbes.  fut 
père  de  Latus.  3es  descebaa&ts^  LaAis,  QSdipe,  Etéo- 
cle,  Polynice,  Thersandn,  etc. ,  sont  appelés,  de  son 
nom,  Labdaddes. 

LABÊ  (Louise),  connue  sous  le  nom  de  la  Belle 
Cordière,  née  à  Lyon  en  1526,  morte  en  1566,  avait 
épousé  Perrin,  marchand  cordier  fort  riche.  Ayant 
reçu  une  éducation  soignée,  elle  se  livra  à  la  litté- 
rature et  à  la  poésie.  Elle •  a  laissé  des  élégies,  des 
sonnets,  dont  quelques-uns  sont  pleins  de  passion,  et 
le  Débat  de  folie  et  d'amour^  dialogue  en  prose,  d'où 
U  Fonaii^e  a  tlitsa  raMeti%  VArKùuf  h  Ib  F^e. 
La  1^  èdit.  des  OËuvru  de  L.  Labé  parut  i  Lyon  en 
1655;  elles  ont  été  plusieurs  fois  publiées  depuis,  a 
Lyon  en  1824  par  Bréghot,  avec  notice  par  Cochard, 
et  en  1845,  par  Boisel,  avec  notes  de  Collombet; 
à  Lyon  par  Scheuring,  et  à  Paris  par  Aubry  (1862). 

LABÊATES ,  peuple  de  la  Dalmatie  anc. ,  sur  les 
bords  du  lacJLabeatt^,  avait  pour  v.  princip.  Scodra. 

LA  BEAUMELLE  (  Laurent  àngliviel  de  ) ,  né  à 
Valleraugue  (Gard)  en  1726,  de  parents  protestants, 
fut  élevé  dans  im  collège  cathohque,  mais,  à  peine 
sorti  de  cette  maison,  rentra  dans  le  sein  de  Tegiise 

Protestante;  alla  en  Danemark  (1747),  où  il  fut  d'a- 
ord  précepteur,  puis  (1761)  professeur  de  tittératnre 
française  ;  passa  ensuite  en  Prusse,  et  s*étant  arrêté  à 
Berlin,  y  vit  Vcrftaire,  qn*il  eut  le  tmt  d'âtuqueir  sans 
motif,  mais  qui  «e  vengea  craeilement.  Rentré  eo 
France  en  1752,  La  Beaumelle  Ait  deui  foie  arrêté 
et  mis  à  la  Bastille ,  par  l'influence  de  son  riva^, 
puis  exilé  (1757).  Il  revint  toutefois  à  Paris  en  1770 
et  obtint  une  place  à  la  Bibliothèque  royale.  U  mou- 
rut en  1773.  On  a  de  l«i  :  Mémoires  pour  servir  à 
Vhinoife  de  Mme  de  Maintenons  suivis  de  Lettres  d« 
la  même  (Amst. ,  1755^6, 15  vol.  in-12)  :  tt  a  été  ac- 
ousé  d'avoir  dérobé  ces  lettres  à  St-Gyr  ;  Mes  Pensées , 
1751,  où  il  tnite  nvec  une  hardiesse  inconvenante 
des  questions  les  plus  importantes  de  la  politique  du 
temps;  Notes  eur  leeièolê  de  louis  II  f,  1753,  et 
Lettres  à  M,  de  VoUedre,  1761  ;  Uk  Henriûde  wm  de* 
notes,  1769  (rééditée  nar  Fréron  en  !  775  sous  le  titre 
de  Commentaires  ntr  ta  Henriade).  Dans  ce  dernier 
ouvf«ge,  La  Beaumelle.  ne  se  bornant  pas  au  r<He  de 
critique,  eut  la  prétention  de  refhire  dett  tirades  et 
même  des  chants  entiers  du  poème  de  Voltaire.  On 
a  publié  de  lui  en  1856  une  Vie  de  Maupertvie. 
M.  Mich.  Nicolas  a  donné  une  notice  sur  la  Vie  et 
lesÉcrile  de  La  Beemmelle,  Paris,  1852. 

LABfiadOTÊRE  (Ch.  HucHET.  comte  de),  né  à  Pa- 
ris en  1786,  avait  servi  avec  distinction  sous  Tem- 
pire  et  était  colonel  du  7»  de  ligne  en  garnison  à  Gre- 
noble ,  lorsque  Napoléon  revlntde  IMie  d'Elbe  en  18! 5. 
Il  alla  au-devant  de  lui  à  Visilie  et  fUt  le  premier 
colond  qui  se  rangea  eous  ses  drapeaux.  L'Empe- 
reur le  nomma  en  récompense  son  aide  de  camp  et 
bientôt  après  général  de  division  et  pair  de  France. 
Après  le  retour  des  Bourbons,  Ubédoyère  fut  ar- 
rété,  jugé  sommairement  et  fusillé  (19  août  1815). 
.  LABl^N,  Labeo,  surnom  commun  à  plusieurs  fa- 
milles romaines,  exprimait  un  défaut  naturel,  soit 
des  taches  de  rousseur  {Inbes,  tache) ,  soit  des  lèvres 
trop  épaisses  (iobia,  lèvres). 

LABâON  (Q.  PABiuB).  général  romain,  vainquit  An- 
tiochus,  roi  de  Syrie,  l'an  188  av.  J.-C.,  et  fut  nommé 
eonsul  en  182.  Il  est  surtout  connu  par  un  acte  de 
duplicité  :  ayant  obligé  Antiochus  à  céder  la  moitié 
de  sa  flotte,  il  fit,  par  une  insigne  fourberie,  cou- 

{>er  en  deux  tous  les  vaisseaux  du  roi.  Labéon  fut 
'ami  de  Térence,  et  l'aida,  dit-on,  de  ses  conseils, 
LABtoN  (C.  ANTiSTius),  Servît  sous  César  dans  les 
Gaules,  et  n'en  prit  pas  moins  part  à  la  conjuration 
fbrmée  contre  lui.  Il  combattit  à  Philippes  et  se  tua 
après  là  défaite  (42).  —  Bon  flte,  nommé  comme  lui, 
était  un  habile  jurisconsulte,  r  val  d'Aieius  Camto. 


LâBO 


1015  — 


LABO 


U  refusa,  selon  quel<^uœ^  historiens,  la  di^ité  de 
emsBl ,  iTU*Autttist!(  hn  onrtft.  Il  r^te  ml  ^in  ffft^- 
ant  es  roi  ^ânft  les  PanÈet^. 

Là  MBRUEftiE  (I.  B.  BoMiBïï  i)«),  à^^nôSte.  1ï6 
A  17S9  à  BbtttgtteH  eu  ItmfaHîe,  tn.  «h  1336,  à 
4ttMi*,  eïitrt  âiitreè  otittàç»^  :  fftit.àe^àfftiûttltt&é 
f^oRpstfe.  181  &;  9^.  dK  fè^enftnft  êtes  GtfKioft, 
1829;  —  en  wets ,  Ï«ÎÔ;  --  éet  Èomtivni,  1834. 

LAMftiM  (ofcc.  JtNttiS)  ,tîl€^rferi-ottialn,«tite\)î 
de  Mimet,  fVft  coAtraiht  p^t*  tésHt-  à  p^rat^re  svrt  h 
fcéoe  pour  y  jouet  tl&ts  tmè  d^  M$  pfo^rcÈ  ))fèce$. 
H  mouitil  n>  ftroi»  itprès  lé  tâ%âTtVè  iâ%  Cè$9fr,  1^ 
43  ar.  I.-C.  ItaHCTobe  nôtrd  tiictyb^iËffTl  le  gii)io^ué  de 
la  pièce  quil  Joua  devant  Yé  diict&t^tit  (il  y  dlp^ore 
arec  dîgiutè  SDû  abalsserâenl).  t^  fht^m«t)U  lltB  La- 
!)êriàs  ont  dié  Tpcuetilh  par  H.  Ëtlefiiïe,  ^is,  1  j;è4, 
et  par  L.  F.  Bëclzet,  Lfeips. ,  178Y. 

LABIAC ,  t.  des  BtAts  mii^e&ià  |[PrQ£i^),  ^t  h 
Be:]ie,  à  5Ô  kM.  N.  %.  de  Kd^i^beVg: ;  Ma)  h.  tJn 
mttt  j  lût  oont^  to  l^  entre  la  ânHe  et  l^èl6c> 
leur  de  Braodebonnt  :  la  Sn^de  tèdàit  &  l^étetteur  ta 
PmsM  orientée  et  rËfmeiand. 

LAMCCV  on  Lxvrctm,  v.  du  là'âum,  voh^id  tle 
Itome.  entre  firëWBSte  et  Tuscutum,  e«t  auj.  €otenna. 

LAUdtJS  (Tït.),  thfevâliet  romaifi,  tTli)Uû  eu  peu- 
ple \^Èn  63  at.  J.-C. ,  pendant  le  consulat  de  Cicëron, 
jercit  itBc  distinction  sous  Gésat  dans  les  Oaules, 
mais  abandonna  ce  l^lnéfal  d^s  gu^il  eut  pkisé  te  Ku- 
bicoA,  et  se  rangea  du  parti  de  Pompée.  U  combattit 
à  D^niUiiuni  etil^Àrsal^,  stdvit  Catbû  eu  AtH- 
qœ,  pnia  tt»à  «a  fi^&gtie  auprès de^s  fils  de  Pom- 
pée, Cl  pém  k  li  tet&nie  xle  Ihinda  (45).  —  ù\i\nXù% 
L.,  son  fils,  fet  envoyé  prl^s  Ti*oroâ«.  roi  dès  Pàr- 
thes,  pmtf  a  obtenir  des  secours  en  faveur  de  Bru- 
tos,  M  retira  chez  cë  pHncB  apr^ii  bi  l>ataiil6  de  V^\- 
bfipes,  et  ccnQU&uida'quel<}ue  temps  les  l^artbes  contre 
les  Rotkiaiiis;  tl  fax  Vlbcu  Cft  pAà  p&r  tentidlUs,  lieu- 
tenant d'ABtotne. 

LA  BUXA&DIËRE  (Julien  flôtm)ft  de),  bOUiaiste, 
Dé  en  1155  &  Âlencom,  tt.  en  1B34,  Tut  reçu  docteur 
en  médecine  en  1780  et  suivit  d%trecaSteaui  dans 
son  expédition  In  lechertbe  de  !U  Pétousé.  On  lui 
doit  :  DetenpivûH  éèê  ^nte<  âè  S^,-  Èist.  dès 
ptenfc»  de  la  If obteOe-Fb^tan^e  t^  b  U  J^dV«étte- 
Oa^donnîe;  roM^»  d  td  rethfrthè  de  Itt  >lfrz»iaé.  U 
était  de  l'Académie  dee  sciences. 

lABLAtllK  ttouis),  câftbre  cbanteut»  né  eu  17^4 
à  KapAei,  d^(m  p^  Tra&çdis.  m.  en  m$,  dèbtttil  en 
1812  à  lUuptes,  comme  bv/fo ,  p&ttî6utnit  raccesàive- 
raetd  le»  ville»  de  Ses^ne ,  PàTeme ,  KU&n  tlSlt), 
Venise,  TMin,  Vienne  tî8î4),  accueilli  plrtoùt  avec 
ihe  rêveur  croUsante,  et^nt  en*n  se  nxer  à  Pïifis 
•^  1830.  Pendatit  plus  de  !^  atis  11  y  f ut  Bans  tivâl  aux 
Italiens.  Labbche  possédait  une  voit  de  basse  d\inë 
pndsanceet  d^une  souplesse  merveilleuses.  Sa  sciience 
aitsicak,  son  gvnt  parfi^it  et  en  m^me  temns  1&  roti- 
denr  et  h.  bonhomie  de  son^éu,  tout  cohtMbu&lt  à  en 
fi;te  un  artiste  consommé.  Les  pièces  OU  il  a  élë  le 
inis  applaudi  sont  la  Sèmirùntàê,  U  ÏÏattimofiiô 
«sofeto,  VÉfixit  ^Àmort,  la  ^àxxu  fcidm,  Cenev^p»- 
ifU,  t  Puritani.  harmà.  etc. 

LA  ttJrrmils  ().  Ph.  i^énl  de),  otetnHen.  né 
«i^ennesen  1896,  m.  \t*arisen  Wlt,  enseigna  rhis- 
t";Te  ecclésiastique  an  Séminaire  de  8t-Ma^loire,  à 
Fans,  pais  (Vit  nommé  professeur  d'éloouence  au 
wQège  de  France,  et  admis  i  TXcadémie  des  BelleS- 
Lemes  en  1741.  On  lui  doit  :  la  Vie  dé  Vem^reur 
Mun,  1735  et  1748,  ouvrage  as$e2  impartial;  une 
ÊntÊfin  de  Jotien.  avec  la  traduction  des  Cénàrê  et 
^  Mit4^^ôqon  de  Julien,  174B;  des  traductions  des 
lanolfsde  Tacite,  1708  ydes  Èamtrsàés'Genhùins  etde 

•A  ru  é^ÀgfiiBotû.  ïlhb,  et  quelques  JHtsertatiofis. 

UKÉHB  (fiuenne  de),  écrivain  du  xvi*  siècle, 
né  €&  1S30  à  Sariat  (Dordâ^oe),  se  fit  remarquer  psr 
sa  prteoeicé  :  à  sexïe  ans  U  avait  traduit  plusieurs 
o'irnfes  greics.  11  fit  acsnmè  conseiller  au  parle- 
méat  de  Bottleaux  dès  rsge  de  2!2  ans.  11  mourut 
i«Qco.  en  1S«3.  KonUIgne,  dont  il  avsit  ftagné  ra- 


mitié,  a  tait  son  eioge  dans  son  ciiapitre  de  V Amitié 
ilBitais^  t,  2i),  et  a  publié  plusieurs  de  ses  écrits 
ttieductronâ  des  0^(;onom«atfesd*Xristote .  de  la  Jr^- 
nagerie  de  XénonhôU,  de  DttêT*  opuicuîès  de  Plu- 
tarque,  des  fers  latins  et  fVancais,  ett.).Sc(n  miVïaee 
fe  plus  remarquable,  celui  qui  lui  talut  l^amltié  ne 
Montaigne ,  (fest  son  lyiitottrs  sur  fa  ^ervftnûe  ^t^ 
kmtùirt,  oU  ils^élève  avec  bardiesse  contre  les  abos 
du  pouvoir  absolu.  Ses  ÔËuifta  tàfnpîètts  ont  été 
publiées  par  L.  J'euiçèTe.  Paris,  l84ô. 

LA  BOVt]>fe  rBenjsmin  de),  ni  en  lt34,  était  le 
1*»  valet  de  chambré  et  le  laTotl  de  Louis  XV  et  de- 
vint fermier  général  apt^s  la  mort  de  ce  prince,  il 
cultiva  les  beaut-ftfts  et  tes  lettres,  ni\t  en  musique 
plusieurs  opéras  de  Oiiitiault  et  dé  tâarmontel  et  fit 
imprimer  somîptueuâement  plmieùrs  ouvrage:^.  On  a 
de  rai  :  Eaài  tut  ÏA  iMtsiqui  âyicimwe  êl  tticd^ne; 
To^agè  ptno^è^què  de  la  i^OfM»;  Biftbitè  abrégée 
dt  Ta  mtr  du  Sud;  mémo^s  Mswjiquis  snf  Baoul 
de  Ôtinty.  Û  périt  eni7^4 ,  victime  dé  la  ttévoluiion, 

Lx  eosnE(H.  Fi^nif. ,  comte  de),  générai  distingué, 
né  à  Dijon  eA  l7è^,  m.  en  183!(,  entra  au  service  en 
17^,  commanda  une  diiil^on  au  eiége  de  Toulon 
(179*3) ,  où  11  prit  d'assaut  sur  les  Anglais  les  deu3t 
plcrslmportantes  redoutés,  fit  toùteâles  campagnes  de 
l'Empire,  se  distingua  surtout  en  Portugal,  occupa 
BrSga,  Oporto,  Lisbonne,  et  fut  bléSsè  àBolîca;  com- 
manda en  Kuâiie  une  division  de  la  jeune  gâhle  et  rut 
blessé  de  nouveau  \  Dresde,  tbarge  par  Louis  XVIIt 
du  commandement  de  la  It)*  division  militaire,  il  îut 
un  des  pretniers ,  après  le  retour  de  l^le  dTElbe,  à  re- 
connaître l'Empereur»  il  avait  Hé  fait  comte  d^s  Ii809  ; 
il  îut  nommé  par  Napoléon  dans  les  t^ent- Jours  cham- 
bellan et  pair  de  Prance.  Il  fut  bann!  en  Idla. 

LABosna  tÀlex.  t.  Joseph,  comté  de),  né  X  Pa- 
ris en  1773,  tt.  en  164$,  était  issu  d^une  famille  du 
Béatn  et  avali  pôUt  père  L  Joseph  de  Laborde,  riche 
financier  espagnol  qui  s'établit  en.l^rance,  où  il  fui 
anobli  J  et  qui  périt  en  1794  sur  rêchaïaud  révolu- 
tionnaire. Àprds  avoir  passé  sa  jeunesse  en  Autriche, 
il  tentra  en  Prance  dès  179*7 ,  accompagna  en  Espa- 
gne Lucien  Bonaparte ,  envoyé  en  ambassade  prfe^ 

dé  Charles  IV,  visita  lé  foayS  en  amateur  éclaire  des 
arts,  publia  à  son  retour  le  voyage  piîïotes^Ue  et  fiù- 
Vûfrique  éè  Vtspûgfiè  (1^-1820,  4  vol.  ïn-îoK)î  ou- 
vrage magnlKlque  qui  absorba  une  grande  partie  de 

sa  fortuné;  tut  attaché  au  Conseil  d'Êlal  et  chargé 
dé  plusieurs  missions,  eui  part  en  1Ô14  à  la  càpiiu- 
lation  de  Paris  comme  adjudant-inajor  de  la  garde 

nationale,  hit  élu  député  en  1Ç22,  défendit  à  la  tri- 
bune les  idées  libérales,  Contribua  à  la  révolution  de 
1830  et  hit  un  instant  préfet  de  la  Seine.  Attaché  de- 
puis comme  aide  de  camp  a  la  personne  du  roi  Lbuis- 
Phillppe,  u  était  en  ih&me  tenips  questeur  de  la  Cham- 
bre o&  députés.  Xletandre  ué  Laborde  fut  un  des 


Outte  tles  ouvrages  de  circonstance,  on  lui  doit  : 
iXinéraim  âèimptif  àè  PÈapàgnt,  1808  et  I82f7  j 
ro)^IJie  1^iltt>ns^è  «H  Àumeh9,  i82l;  fs«  Ifohu- 
tnen»  (6  la  ffimcè  basses  tht6nnlogi(iuèrfifnl , 
1832-38. 8t)n  ÉtQge  a  été  lu  a  l'Académie  des  inscrip- 
tions par  M.  tjUÏgnîaut  (18611.  —  Son  fils,  iï»  Léon 
de  Laborde,  né  en  18G7  ^  s*estTait  Connaître  par  d'in- 
téressantes recherches  sur  l'histoire  de  Tart ,  de  la 
gravure,  de  Hnmrimerie.  et  sur  les  bibliothèques.  H 
e  publié  :  lesM-andes  nahitaliofû  prançaiset  au 
xvir»  tiictê  i  royages  dans  VÀrahiê  Pétrie,  18^,  — 
en  Aiiè  mneurt  et  en  Surie,  1837  ;  let  Ducs  de 
Bùûrgagnè,  tt\idèS  sur  lesleUresAes  i&ti  et  t  indus- 
trie péfidanX  let^s.y  1849-51  :  ta  Renaissance  des 
arts  à  la  eouf  àe  PrantCf  îtmès  sui-  le  xvi*  siècle, 
185D;  Notice  dei  éHfiùMiâ ,  bij^nx^  etc.,  exposés  au 
louvre,  18S3:  ilMheJ  Akt  XV\  Xvi^  el  yfilUiècUs, 
18S5.  n  remplaça  sat.  perè  à  la  ChambH  des  dépu* 

tés  et  à  TAcadémie  des  inscriptions. 

LABOUàN  (C.-à-d.,  en  malais,  port).  Ilot  de  la 


LkfiR 


—  1016  — 


LABÏ 


mer  de  GhÎDe,  près  de  la  côte  N.  0.  de  IlLe  Bornéo, 
occupé  momentanément  par  les  Anglais  en  1775,  et 
définitivement  en  1846.  Mines  de  houille. 

LA  BOUILLE,  bg  de  la  Seine-Inf.,  à  18  kil.  S.  0. 
de  Rouen,  sur  la  r.  g.  de  la  Seine,  au  pied  d*une 
montagne;  petit  port  de  cabotage:  service  de  ba- 
teaux à  vapeur  pour  Rouen;  800  oab.  Pi^  de  là, 
ruines  d'un  château  dit  de  Robert  le  Diable. 

LABOUR  (tbrre  de),  en  italien  Terra  di  Lavcro, 
partie  de  Pane.  Campante^  prov.  d'Italie,  dans  l'anc. 
roy.  des  Deuz-Siciles,  au  N.  0.,  a  pour  bornes  au  N. 
l'Abruzze  Ult.  2*,  au  N.  E.  la  prov.  de  Sannio,  à  !*£. 
la  Principauté  Ult. ,  au  S.  la  Principauté  Citer,  et  la 
prov.  de  Naples,  au  S.  0.  la  mer  Tyrrhénienne,  et 
au  N.  0.  l'Eut  ecclésiastique;  140  kil.  sur  65 ;  600  000 
hab.;  ch.-l.,  Caserte;  port  princip.,  Gaéte.  Ce  pays 
consiste  presque  tout  entier  en  plaines  fertiles,  d'où 
son  nom,  <|ui  veut  dire  rerre  labourable  .-blé,  lin, 
chanvre;  vignes,  oliviers,  mûriers.  —  Le  nom  de 
Terre  de  Labour  s'appliquait  jadis  à  un  territoire 
beaucoup  plus  étendu;  Naples  y  était  comprise. 

LABOURD  (le) ,  Lapuroensië  traetus,  partie  de  la 
Gascogne  au  S.  0.,  entre  la  Navarre  française,  l'Es- 
(>agne,  les  Marennes  et  l'Atlantique;  ch.-I.  Rayonne 
(jadis  Lapurdum).  Autres  places  :  St-Jean-de^Luz, 
Andaye,  Guiche.  Il  est  compris  auj.  dans  le  dép  des 
Basses-Pyrénées,  où  il  forme  Tarr.  de  Rayonne.  Pri- 
mitivement, le  Labourd  s'étendait  de  l'autre  côté  de 
la  Bidassoa  jusqu'à  St-Sébastien. 

LA  BOURDONNAIS  (Franc.  MAHÉde),  né  en  1699, 
à  St-Malo,  entra  fort  jeune  au  service  de  la  Compa^ 
gnie  franc,  des  Indes,  se  signala  en  plusieurs  occa- 
sions, notamment  à  la  prise  de  Mahé,  dont  le  nom 
lui  fut  donné,  et  devint  en  1734  gouverneur  général 
des  tles  de  France  et  de  Bourbon.  L'tle  de  France 
était  dans  un  état  complet  de  détresse  et  d'anarchie: 
il  eut  tout  à  V  créer,  justice,  police,  industrie,  com- 
merce, et  fit  Dénir  son  administration.  Danslaffuerre 
de  1743,  entre  la  France  et  l'Angleterre,  il  alla  au 
secours  de  Dupleii,  gouverneur  de  l'Inae,  menacé 
dans  Pondichéry,  assiégea  les  Anglais  dans  Madras, 
et  les  força  à  capituler  (1746).  Aux  termes  de  la  ca- 
pitulation, Madras  devait  être  rendu  aux  Anglais 
moyennant  une  rançon.  Le  gouverneur  Dupleix  refusa 
de  ratifier  cette  convention,  et  il  s'éleva  à  ce  sujet  entre 
La  Bourdonnais  et  lui  une  collision  dont  les  suites  fu- 
rent fatales  pour  le  premier.  Indigné  de  la  mauvaise 
foi  de  Dupleix,  La  Rourdonnais  évacua  Madras,  et 
retourna  en  simple  particulier  aille  de  France,  où 
déjà  siégeait  un  nouveau  gouverneur  choisi  par  l'im- 
périeux Dupleix.  Rentré  en  France  en  1748 pour  ré- 
pondre aux  accusations  portées  contre  lui ,  il  fut  jeté 
à  Ut  Rastille  et  y  resta  plusieurs  années  sans  pou- 
voir faire  entendre  sa  justification.  Son  innocence 
fut  enfin  recoDtnue ,  et  il  lut  rendu  à  la  liberté  en  1752  ; 
mais  il  était  ruiné.  Il  mourut  en  1753  ou  1755,  après 
une  douloureuse  agonie.  Il  a  laissé  des  Mémoires  où 
ses  malheurs  sont  fidèlement  retracés  (1750).  L'auteur 
de  Paul  et  Virginie  a  rendu  à  La  Rourdonnais  une 
éclatante  justice  et  a  immortalisé  son  nom.  Une  sta- 
tue lui  a  été  élevée  à  Port-Louis  (Ile  de  France)  en 
1859.  —  Son  petit-fils,  né  en  1795,  m.  à  Londres  en 
1840,  s'est  fait  un  nom  par  son  habileté  au  jeu  d'é- 
checs. Il  a  donné  un  Traité  du  jeu  des  échecs  (1834), 
et  a  fondé  le  Palamède  (1836),  revue  consacrée  spé- 
cialement à  ce  jeu.  Il  avait  publié  en  1827  des  Mé- 
moires historiques  sur  son  grand-père. 

LABRADOR  (Terre  de),  vaste  presqullede  l'Amé- 
rique septentrionale,  dans  la  Nouvelle-Bretagne, est 
bornée  au  N.  par  le  détroit  d'Hudson ,  au  N.  E.  par 
l'Atlantique,  au  S.  E.  par  le  détroit  de  Relle-Ile,  au 
S.  par  le  Canada,  à  i'O.  par  la  mer  d'Hudson:  1500 
kil.  sur  1300.  Elle  dépend  du  gouvt  de  Terre-Neuve. 
Côtes  escarpées,  rocailleuses,  découpées  d'un  ^and 
nombre  de  havres  et  parsemées  a'une  multitude 
dllots;  au  N.,  la  baie  d'Ungava  forme  un  vaste  en- 
foncement. L'intérieur  est  presque  tout  à  fait  in- 
connu et  habité  par  des  peuples  sauvages  (la  plupart 


Esquimaux).  Les  Frères  Muraves  ont  formé  sur  la 
cdte  E.  l'établissement  de  Nain  dans  le  but  de  civi- 
liser les  indigènes.  —  Le  Labrador  fut  découvert  en 
1496  par  Séb.  Cabot^  qui  en  prit  possession  au  nom 
de  l'Angleterre;  mais  uortereal  y  aborda  le  premier 
en  1501  ;  ce  dernier,  ayant  trouvé  quelaue  fertilité 
sur  la  cote,  la  nomma  Terra  de  Laboraaor  (terre  de 
labour),  d'où  par  corruption  le  nom  de  Labrador, 
Avant  eux,  le  Danois  Kolno  ou  Skolnus,  avait  tou- 
ché ces  terres,  sans  le  savoir,  dès  1478. 

LABRE  (Benoit  Joseph) ,  saint  personnage,  né  en 
1748  à  Ammette,prè«aeBiéthune,  passa  toute  sa  vie 
dans  les  mortifications,  s'enferma  à  La  Trappe,  puis 
se  rendit  à  Rome  ott  il  ne  vécut  que  d'aumônes,  qu'il 
obtenait  sans  les  solliciter.  Il  mourut  à  Rome  en 
1783.  On  rapporte  qu'il  s'est  fait  des  miracles  sur  son 
tombeau.  Il  fut  béatifié  en  1792  et  canonisé  en  1859. 

LA  BRÈDE,  ch.-l.  de  c.  (Gironde)^  à  20  kil.  S.  de 
Bordeaux  ;  1600  hab.  Château  où  naquit  Montesquieu; 
acheté  en  1839  par  le  duc  d'Orléans. 

LABRrr  ou  LEBRET ,  U  même  qu'Àibret,  F.  ce  nom. 

LABROSSE  (Pierre  de).  Tourangeau,  fut  d'abord 
barbier  de  S.  Louis ,  et  devint  ensuite  cnambellan  et 
favori  de  Philippe  le  Hardi.  Craignant  que  l'ascen- 
dant de  la  reine  Marie  sur  le  roi  ne  lui  fît  perdre  son 
crédit,  il  accusa  cette  princesse  d'avoir  empoisonné 
Louis^  fils  de  Philippe,  né  d'un  premier  lit.  On  recon- 
nut bientôt  la  calomnie,  et  il  fut  lui-même  accusé  de 
la  mort  du  prince.  Il  fut  arrêté  et  pendu  en  1276. 

LABROSSE  (Guy  de),  botaniste,  médecin  de  Louis 
XIII,  né  à  Rouen,  mort  en  1641,  eut  le  premier  l'i- 
dée de  la  oréation  du  Jardin  des  Plantes,  donna  au 
roi  le  terrain  oui  devint  le  noyau  de  ce  jardin,  et  fut 
nommé  lui-même  premier  intendant  de  l'établisse- 
ment (1626).  On  a  de  lui  :  Traité  de  la  peste,  1623  ; 
De  la  nature,  vertu  et  utilité  des  Plantes,  et  Dessin 
du  Jardin  royal  de  médecine,  1640,  in-fol.  Il  était 
grand-oncle  de  Fagon. 

LA  BROYE,  vge  de  France  (Pas-de-Calais),  pès 
d'Hesdin .  et  à  28  kil.  S.  E.  de  MontreuU  ;  350  hab. 
Près  de  là  était  le  château  où  se  réfugia  Philippe  de 
Valois  après  la  bataille  de  Crécy,  1346. 

LA  BRUGUIÈRE,  ch.-l.  de  C.  (Tarn),  à  10  kil.  S. 
E.  de  Castres;  3550  hab.  Gros  draps,  couvertures  de 
laine;  suif,  etc. 

LA  BRUYÈRE  (Jean  de),  écrivain  français,  né  vers 
1646,  près  de  Dourdan  (Seine-et-Olse),  mort  en  1696, 
fut  trésorier  de  France  à  Caen,  fut  chargé,  sur  la 
recommandation  de  Rossuet,  d'enseigner  l'histoire  au 
petit-fils  du  grand  Condé,  et  passa  le  reste  de  ses 
jours  auprès  de  ce  prince  en  qualité  d'homme  de  let- 
tres, avec  une  pension  de  mille  écus.  Il  fut  reçu  à 
l'Académie  en  1693.  Moraliste  et  observateur,  La 
Bruyère  s'attacha,  parmi  les  livres  des  anciens,  aux 
Caractères  de  Théophraste,  qu'il  traduisit  du  grec; 
mais  bientôt  il  voulut  s'exercer  lui-même  dans  ce 
genre  :  il  publia  en  1688,  avec  la  traduction  de  Fau- 
teur grec,  les  Caractères  ou  les  Mœurs  de  ce  siècle, 
ouvrage  dans  lequel  il  s'élève  bien  au-dessus  de  son 
modèle,  soit  pour  l'exactitude  et  la  variété  des  por- 
traits, soit  pour  la  perfection  du  style.  Ce  livre  fut  lu 
avec  avidité,  non-seulement  à  cause  de  son  mérite 
propre,  mais  parce  que  la  malignité  y  chercha  des 
allusions  auquelles  l'auteur  n'avait  nullement  pensé: 
on  voulut  mettre  des  noms  au-dessous  de  chaque  por- 
trait. Les  Caractères  ont  été  très-souvent  réimprimés, 
notamment  en  1740,  2  vol.  in-12,  avec  les  notes  de 
Cosic  et  \ine  clef;  en  1790.  par  Belinde  Ballu;  en  1845 

ÎarWalckenaer;  en  1849  par  M.  Hèmardinqiier;  en 
854  par  M.  A.  DesUilleur:  en  1867  par  G.  Servois. 
La  Bruyère  avait  composé  des  Didlogues  sur  le  Quié- 
tisme,  mais  ceux  qui  ont  été  imprimés  sous  son 
nom  en  169.9  sont  cTEUies  Dupin.  On  a  de  Victorin 
Fabre  un  Éloge  de  La  Bruyère,  1810;  M.  Caboche 
a  écrit  une  th£;e  sur  cet  écrivain.  1844. 
LABYNIT,  roi  d'Assyrie.  F.  balthazar. 
LABYRINTHES.  On  appelait  ainsi  chez  les  anciciia 
des  galeries  souterraines  a  ramifications  inaomi»ra- 


LACE 


—  1017  — 


UGE 


âieL  e€  plus  tutl  des  édifices  k  l'aide  desquels  on 
miiit  les  imiler.  L'antiquité  en  nomme  cinq,  sayotr: 
éeax  en  fijgypte,  dontTun  dans  111e  du  lac  Mœris,  dit 
le  Idibffrinine  de  Mettais,  parce  qu'on  l'attribue  à  ce 
Rinoe  01  a  été  retrouré  par  MM.  Jomard  et  Bertu,  et 
oécrit  par  Letronne  et  Lepsius)  ;  et  l'autre,  dit  Labyrin- 
ikedeg  Dauxe,  parce  ou'il  fut  construit  Ters  660  par 
douze  eei^eurs  oui  régnaient  alors  sur  l'Egypte  ;  le 
iÂbyréahe  de  Crhe,  près  de  Gnosse  ou  de  dortyne: 
fl  était  constrait  dans  des  carrières  et  destiné  aux  sé- 
pahnresdela  famille  royale  :  on  l'attribuait  à  Dédale 
et  on  y  plaçait  le  Minotaure  (Toumefort  etKockerell 
ont  doîmé  la  description  d'une  grotte  qu'on  croit  avoir 
élé  rentrée  de  ce  labyrinthe);  le  labyrinthe  de  Lemr- 
nof,  qui  semMe  avoir  été  une  grotte  à  stalactit»^, 
asile  mystérieux  du  culte  des  Cabires:  le  Labyrinthe 
de  Ciiutiiin,  en  Italie,  qu'on  attribuait  à  Porsena,  et 
oui  dut  être  un  de  ees  nypogées  étrusques  dont  on  a 
oéooovert  un  si  grand  nombre  de  nos  jours. 

LAC  (Cercle  du),  cercle  du  grand -duché  de  Bade, 
boirné  aaN.O.par  celui  de  la  Kinzig,  au  N.  E.  par  le 
Wurtemberg,  au  S.  K.  par  le  lac  de  Constance  (qui 
loi  donne  son  nom),  au  S.  par  la  Suisse,  et  à  VO. 
par  le  cercle  de  Treisam-et-wiesen  :  105  kil.  sur  35; 
300000  hab.;  ch.-L,  Constance. 

LACAILLB(Nie.  L.  de),  astronome,  né  en  1713  à 
Ramigny  (Ardennes),  m.  en  1762,  s'était  d'abord  des- 
tiné à  l'état  ecclésiastique.  Il  se  lia  avec  J.  Gassiui 
et  Maraldiy  et  f ut  dès  1739  employé  à  la  vérification 
de  la  méridienne  :  il  réussit  à  démontrer  que  les  de- 
gré:» allaient  en  croissant  de  l'équateur  au  pôle.  Il  fut 
nommé  à  35  ans  professeur  de  mathématiques  au 
collège  Mazarin.  Lacailie  entreprit  la  vérification  des 
catalogues  d'étoiles  :  après  avoir  décrit  noire  ciel 
avec  une  exactitude  admirable,  il  ailaen  1750  au  cap 
de  Bonne-Emérance  pour  observer  le  ciel  austral.  A 
son  retour,  u  rédigea  ses  observations,  et  se  livra  à 
de  nouveaux  travaux  avec  une  ardeur  qui  abrégea  sa 
vie.  On  a  de  lui  :  Ufons  de  MathémoHquety:  1741  ;  — 
deMéeamque,  1743;  ~  d'Afironomte,  1746;  Èlé- 
wumis  iffkftique,  1750;  AetronomiêB  fundamenta, 
1757;  raMesjo2otres,1758;J^h^inM'desdepuisl745; 
Cceium  ausêrale,  1763,  publié  par  Maralai.  Toutes 
ses  ot^eervations  offrent  une  teUe  précision  aue  les 
recherches  postérieures  n'ont  fait  que  les  connrmer. 

LA  CALPMENÈDB  (Gautier  db  costks  de) ,  écri- 
vain, né  près  de  Sarlat  vers  1610,  m.  en  1663,  serrit 
pendant  sa  jeunesse,  et  devint  gentilhomme  de  la 
chambre  da  roi.  11  a  composé  des  romans  et  des  tra- 
gédies. Ses  principaux  romans  sont  :  Caaandre ,  1 642, 
JO  vol.  in-g;  Cléopdtre.  1647,  12  vol.;  Faramondf 
1661 ,  7  voL  in-8  (inachevé).  Ils  ne  manquent  pas 
d'intérêt,  mais  sont  d'une  longueur  excessive  et  d'une 
ailéterie  ridicule.  Ses  tragédies,  au  nombre  de  7. 
sont  toutes  (à  Texoeption  du  comte  d^EsteXj  1639) 
bien  inférieures  à  ses  romans.  La  Calprenède  eut 
beaucoup  de  vogue  de  son  vivant,  maison  ne  le  lit 
plus  depuis  longtemps.  Il  n'est  guère  connu  auj.  que 
perqueiqnes  allusions  de  Boileau  et  par  l'engouement 
qu'eut  pour  ses  écrits  Mme  de  Sévigné. 

LA  CAKOURGUB,  ch.-l.  de  c.  (Lozère),  à  15  kil. 
S.  O.  de  Marvejols:  1669  hab.  fitofl'es  de  coton. 

LA  CAPELLE,  ch.l.  de  c.  (Aisne),  à  15  kil.  N.  de 
▼enrîns;  1576  hab.  Grains.  Prise  par  les  Impériaux 
ea  1536;  par  Turenne  en  1655. 

Là  caPSLLB-MARiVAL,  ch.-l.  do  C  (Lot),  à  16  kil. 
31.  0.  de  Fîgeac;  1400  hab. 

LACACICB,  ch.-L  de  c.  (Tam)^  à  37  kil  N.  E.  de 
Castres;  3520  hab.  Siamoise,  basm;  bonneterie. 

LACAJEB,  bg  de  France  (Tarn) ,  à  45  kiL  N.  fi.  de 
Castres;  2304  nab.  Basin. 

LkCEDÊMOtfy  fils  de  Jupiter  et  de  Tajgète,  fut 
le  âi*  roi  de  Sparte,  qui  prit  ae  lui  le  nom  oe  Lacédé- 
Bioae.  On  le  place  au  zvi*  siècle  av.  J.-C. 

LACSl^BlOIfE,  V.  de  la  Grèce  ancienne,  la  même 
que  Sparte.  Le  nom  de  I/ieédémcnient  s'appliquait 
Titos  Spécialement  aux  habitantsdu  territoire  de  Sparte, 
^  edm  de  Spartiates  aux  habitants  de  la  ville  même. 


— On  nomme  au] .  Éparchie  de  Lacédémone  une  di  vi  - 
sion  administrative  au  royaume  de  Grèce,  qui  compte 
40000  hab.,  et  qui  a  pour  ch.-l.  Sparle.Ûle  est  for- 
mée d'une  partie  de  l'ancienne  Laconie. 

LACEDOGNA,  Àquilonia,  v.  d'Italie,  dans  Pane, 
roy.  de  Naples  (Principauté  Ultér.},  à  24  kil.  N.  E.  de 
Sanf-Angelo  dei-Lombardi);  600  hab.  Ëvôché.  Elle 
était  jadis  plus  considérable. 

LAGÉPEDB  (Etienne  de  lavillb,  comte  de},  natu- 
raliste, né  en  1756  à  Affen,  d'une  famille  noole,  m. 
en  1825,  s'appliqua  de  bonne  heure  aux  arts  et  aux 
sciences,  et  se  fit  connaître  avantageusement  de  Buf- 
fondèsl'ftge  de  18  ans  en  lui  adressant  d'intéressants 
mémoires.  Venu  à  Paris  en  1776,  il  hésita  un  instant 
entre  la  musique  ek  les  sciences  naturelles.  Il  com- 
posa la  musioue  de  l'opéra  d*Omphale  et  publia  une 
Poétique  de  ta  musique  (1785);  mais  il  céda  bientôt 
aux  conseils  deBuffon ,  qui  le  fit  nommer  sou&Kiémon- 
strateur  au  Jardin  du  Roi,  le  choisit  pour. continuer 
son  Histoire  naturelle ,  et  lui  laissa  en  mourant  son 
héritage  scientifique.  Lacépède  adopta ,  mais  avec 
modération ,  les  principes  de  la  Révolution  ;  il  fut 
député  extraordinaire  d^A^en  à  l'Assemblée  Consti- 
tuante, puis  député  de  Paris  à  la  Législative,  membre 
du  Conseil  des  Cinq-Cents,  sénateur,  et  devint  en 
1803  grand  chancelier  de  la  Légion  d'Honneur.  Il 
se  montra  en  toute  occasion  dévoué  à  l'empereur  Na- 
poléon. Exclu  de  la  Chambre  des  Pairs  à  la  Restaïua- 
tion,  il  y  fut  rappelé  en  1819.  Il  avait  été  nommé  en 
1793  professeur  d'erpétolo^e  au  Muséum,  et  était 
membre  de  l'Institut  depuis  sa  fondation.  Ses  prin- 
cipaux ouvrages  sont  :  Histoire  naturelle  des  Quct- 
drupèdes  ovipares  et  des  Serpents.  2  vol.  in-4, 1788- 
89;  —  des  Reptiles,  ln-4, 1789  ;—  des  Poissons ,  5  vol. 
in-4, 1789-1803  ;  —  des  Cétacés^  in-4, 1804,  ouvrages 
qui  font  suite  à  ceux  de  Buffon.  Le  style  en  est  élé- 
gant et  même  pompeux  ;  mais  on  leur  reproche  de 
manquer  de  rigueur  scientifique.  Ils  ont  été  réimpri- 
més en  1826  et  suiv.,  1 1  vof.  in-8,  et  en  1839,  2  v. 
gr.  in-8,  compacts.  Lacépède  a  laissé  en  outre  une 
volumineuse  jyiftotre  de  2^£ttrope  (Paris,  1828,  18  v. 
in-8),  des  Romans,  des  Mémoires  ;  mais  ces  divers  ou- 
vrages sont  éclipsés  perses  traitésd'histoire  naturelle. 

LA  CERDA  (Ferdinand,  dit  de),  infant  deCastille, 
né  en  1254,  fils  a!né  d'Alphonse  X,  roi  de  Castille  et 
de  Léon,  était  gendre  de  s.  Louis.  Ufut  chargé  de  la 
régence  pendant  que  son  père  faisait  valoir  ses  préten- 
tions à  l'Empire.  Il  mourut  avant  son  père,  en  1275  :  il 
laissait  des  enfants  qui  furent  Arusti^  du  tréne  par 
leur  oncle  Sanche  lY.  —  Alphonse  de  La  Cerda,  le 
Déshérité^  fils  du  préc.,  fit  de  vains  efforts  pour  re- 
couvrer le  trône  de  Castille  ;  il  se  retira  en  France 
(1303),  où  (Parles  le  Bel  lui  donna  la  baronnie  de 
Lunel;il  y  mouruten  1327.~Louis  de  La  Cerda,  dit 
lout'ff  d^ Espagne,  fik  aîné  du  préc.,  reçut  en  1341  le 
titrç  d'amiral  de  France  :  il  servit  sous  Philippe  VI 
de  Valois  contre  les  Anglais,  auxquels  il  enleva  Gué- 
rande  (1342),  et  prit  parti  pour  Charles  de  filois  contre 
le  comte  Jeaii  de  Montfort.  Le  pape  lui  offrit  en  1344, 
comme  dédommagement  des  Etats  dont  il  avait  été 
frustré,  la  roputé  des  îles  Fortunées  (Canarie); 
mais  il  ne  prit  jamais  possession  de  ce  royaume  il- 
lusoire. —  Charles  dPEspagne,  2*  fils  d'Alphonse,  fut 
un  des  favoris  du  roi  de  France  Jean  le  Bon.  Il  fut 
nommé  connétable  en  1350,  mais  il  s'attira  la  haine 
du  roi  de  Navarro,  Charles  le  Mauvais,  qui  le  fit  as- 
sassiner (1364).—  Jean  d Espagne,  3*  fils  du  même, 
fut  tué  en  1357  par  l'ordre  de  Pierre  le  Cruel,  roi  de 
Castille.  —  Cette  famille  s'éteignit  au  xv*  siècle. 

LA  CERDA  (J.  L.  de),  jésuite,  né  à  Tolède  en  1560, 
m.  en  1643,  professa  plus  de  50  ans  la  logique,  la 
théologie,  la  rhétorique  et  la  poésie.  On  a  de  lui  un 
Commentaire  sur  Virgile .  en  2  voL  in-foL,  Madrid 
et  Lyon,  1608-17  ;  une  édition  de  TertuUien  avec  no- 
tes, Paris,  1624-30;  une  grammaire  latine  en  5  liv. 
(De  institutions  grammatica,  1613,  qui  pendant 
longtemps  fut  classique  en  Espagne^;  et  des  écrits 
théologiques.  —  Plusieurs  autres  écrivains  espagnols 


LACH 


—  1018  — 


LACH 


ont  porté  le.toOiQe  aom^  L^pliv»  CQismiJt^st  M<)lc|;uQr 

professa  pendarit  30  %iu  h,  SéviUoL  4t  ^  Gordk)ii^  et  , 
puUi^  :  4|>paratU4  taj^ini  ierwvini^  per  io^A^f^ki^m, 
chronogrûkphicm,  w^^opoqrQjihifk»^  $évi)]Q,  15t9&; 
Çof^sglfttio  ad  Hifipanp^,  l^l,  QW^gç^  écçit  au  9U- 
jet  de  la  destruction  de  rii\vuQciJU(eA.rau4d,  «tç».. 

LA  ÇEPD\  (do^a.^Jer^âf(i9rÇWHWî^^^  d*)-»  danp»  »or- 
tupaUe,  nOc  à  i'oria  wi  1494,  «W^-t^  fia  1644^  teit 

pc  sop  tajeat  pour  laço.és,iiQ.,  et  fuA  appâtée,  ^n  Plii- 
tippo  [U  i  k  <;p.uc  d'ispagoQ,  oi^  ojlk  «»»? i^rvA  les 
lettre;}  t^Uaç*  %;ix  îftf^ts,,  Qp  a,  d'etlle  ;  fj^na 
HberU^da.  pQ^cua  en.  vçc§,  qastiUa»*  (UsJl?.»  l2ilQi, 
des  çpwodiçs  ^t  4ea  pp«sjies  divQwosb. 

luVCQÀIIËAVSSlÈJa]^  (^QJkssm  deJj^ytwwOraflfta-  , 

«liie  te«ip3.aaJ0^.Vac»ié9i,  çui^  ft*;  ftoi»nié^  ^  17/9^ 
adq[iinistratQur  d^  VQp4ç^  Ac&us4  4â  dU&gi4a^oot, 
il  réuçsU  k  9Q  C^'rQ  ^jptsoitfb:e.  Oa  ^k  de  lui  :  l'i^Ovi- 
Q(intff^  Xll^y  Qoav&dif  Qa5t9Qte&ejt.  «A  \^ ;.  CuiwAcMi, 
upéc<VQpq3Li(^U8  jcun^^^a  do.  i^^v^;  UA«  foii)^  4(e 
petKQs.  pièces,  di^  po^^ie^  (Uv«ji«^  eV  O^ai  wWti<M6 

t ACIUISI^  (Frin(^  d^4j^^  da  lu  ?M#k  ite^t^ 
né.  aa.  Wk ,  aacjtv^i^^  (l*^U en  For^i^,  vmt,  en  iKliSi, 
était^pçtU-n^veu  du  Tf^  Cf>t\m  ^  ÇQj^Ùism^^  aii)«nei  ^v 
et  ie  l.oui&  XIU.  U  pcoTi^asA.  liQugtQinj^U  i>iiito80h 
phiQ  I  ^'QA„  Ql  d^^vint  ()j:QYwçij^  <i«  ^oil  o«4x^  $« 

I6Z^,  I«0UVS  ^IV  ]j6  çbfii»k  pol^  QpQla6S6y««  ^U9<h 
CUpac^  pst^  jU6(lW4i».  190^,,  peWWt  34lU19^  14» p. 
L.apttaise  sa  ti^ou^  mêJA  ài  toutes  I«e^  vatff igi^es.  d»  )a 
çQiuCs?lacéiçi\trQ  IjjUnQ  4q,  J|emteepaa  «t  Moi^d^  Mifti»- 
tenoi]^^  tl  prit  04^1^  pour  q^ttec^Qro^r^  ^  («^v^i^Hvi  90a 
iD^t4^Q  ^^e<sX«^î&^V^  Dam  les  (iiaor^Uos  r«ii^^ 
ss^  \\  çi^  p«)ct  ^  I^t  cévotçfttÎQA  dQ  V^^^  ^  NîlQt^ 
0085;^,  s^ui  déJ^t^  sur  1q  quiéti&mç  «t^  h  cQMdaq»- 
lUttiÇAde  FéneloA,  »UX  po.ifcsuU^^.comU'iilet  j;«ns6- 
uisst^s^  e;  Hit  «a  Wui^  OCiftasaou  (Mvouiâi  au;^iAt^]?èW<ip 
son  ordjce.  Citait  uq  lioisiAtf  QPii^d»ocj;«,  t^ais  adcwt 
et  ÏAsinudjaU  auÀ  9Ut  exjerçe?  UQ<^^d^«eads^t9w 
laconsçîQDQÇicJiiçoi.  ^e  PsLacJtoe4lws;jé'UH  Comde 
phiksoffhi^  ejQ.  la^îa  ifimpfU^tictV,  rtkiloiiwiii^pifitr 
citod'  Lyo.u,  l.Ç(»I.  Il  fut  g»e]Rbr«.  d^  VAcaJMç  d^s 
inscuiplioQ^.  -r-  l^oyia  XJCV  sixftit  fait  b^Uc  ppuc  yn» 
Gontee^QUr,  iVK.  dQ  Paris^uMe^beUe  ^uti$pa  d/^  omt^ 
pa^'UQ  qui.  fut  nommée  tlord-l^uUi  ^a  ISûJi,  Voofilft» 
qui  TaniQurait,  fu,t.  coa^ierti.^n  y^  çii^etièr^  qwÀ  pQrt« 
«encore  le  Uijim.de^  P(ire-|.aclbaise,  Qtquls^tnQuii^  %h- 
jourdi'bui  eupl^vé  da#s  VeuQQÎntQ  d«  U^ili». 

M.  GiLasf;-Dug:jir,  4:(^«  p<i,  0)^4,  d^c.  (h^.. 

Loirei,  à2$  kiJU  ^  (^^BrioudeU^l  1m*.  DwteUea. 
UnQ  abbi^yjQ  4^  Bi^édictiDS  y  ^vaU»  ^U^  fi^Qtd^a  <U9 
1 041  par  i>.  Roljert  d' A.uf  illaft. 

LA  CJdÀLOT^O^  {l.  R^aô  ny»  caraowc  d^  scoct»- 
reur  géiiâraJlaijL^leixie^t.<ileBr«t«^««,  ^^  âm«« 
en  UûU  fiUun  ^den^  ^d^j^r9  dds  .MAuit9«,  1^ 
poursuivit  devant  1»  paiJteqwj;^  do^^rftjigôe,  9k9»- 
blia  d^s  1,76.1  uu  Ç(mui^  r^du<|^  ^a,ïf^ut<Mu;<f«« 
J(^Â'^ift?««  (^ui  leur  pQr,t.a  wx  rude.couA.  P#u  ^pu^alfitir 
expidsioA  (17$4t)>,  l»i)ArljQq^t  e.t  léaBtats  d»BcQ- 
tag9efîreot  une  we  ôppotiiuoix ^qjU)«lq/4tt»^Uâ^buC' 
saux  (^ul  att^taieat  9Jlix,  frandbàses.  dfl^  û  poo^i^Oft: 
ou  a^cusi^  U  CliaWi;9ï  d'èti;^  ria9tlgAt#uF  d«,!  çet^ 
opposition;  il  fut  qu  cons^ayeii^aixêt^  a^vec  a/uk  ^ 
magistro^t  ci/o^oieiMi,  ^teij^cmi^  à^la  çiK^dq^e,  de  St- 
Malg.  {Vt^hi).  Aj)rè8i  udq  k)n(j;ue  d^te^Uoii^  qiû  qmkU 
UAQ  fej^menmv)»  &^néjc^^  il  (mI  e^il^  à  i^«wt%;  il 
ue  put  retouj^nor  à,  Renn^  au'^u.  ïtotff.  dQ  10  9#s,  ^ 
IVÏn^mejttt  d^  tQiùs.  XVL  U  repris  »es.  fonciic»»  «u 

Ïirleipeni.  dcv  Re^ue^,  ^  lOQUcu^  d^^  Q«tj^  iùll«t  es 
i85.  outrai  les  ComtUuAifms  des  Jcfiuitfi^,  «A  4  de 
luji;  uq.  E;ssai  d'idMcalifi»,  ruUionM^y  )7Ç;ji,  «t  des 
Uémoites  justi^catifs,  qu^'iji  publia  dclimUs^  9f^  dé- 
tention., 1U7.  II3  9033X  éuit^  av^  élo«4^<Qei  ei  o£* 
(tem  uo,  viX  wtér^r 
LA  CHAMBRE,  ch.-l.  de  a  (Savoie),  arr.  de  St-Jean- 


tAuç  perehée  sur  un  pe«)^. 

LA  W^MBOT  (MacUn  cuwAi  de>>  modem  de 
touift  XIU  et  de  Lpui^  XIV,  q6  an  Maos  tn  1^94;  v. 
ii  Paria  q»  uea,  faisait  paitie  du  QobmiI  pm4  et 
avail  urM  telle  ipépu^tion  e^^ievia  pti^ttotMaistie  oue 
LouU  Xi¥  le  coueuitait  mt  Wfk  ebeu.  Oa  a  d»  mi 
VJo't  de  ç(m«ail««  W  bémflu^s,  )659^;  lee  Camç- 
^r«<  d«<  pa«sie«&,  !&4iV^ai  »  eu^nse  eetii»é  (  l'au- 
teur y  a  ioâÔT^  uiie  fiisi^iHAtiom  ««mt  1m  <ii»tiiMmt)  ; 
^t£m$  d«  Vdm,  Wk,  ^ui  fm  att«qu4  pat  Petit, 
et  diveia  ôerite  sur  dtea  duesUe^a  de  physique  ou  de 
ph^sii9lQgi«^  Il  4tait  «Qen&re  d«  l'^eAdéAPiedee  scien- 
ctti  et  4q  rAcadéaù6>  fianoaisa.  Qai  tr<Mve  dans  sea 
QtUTnra^  une  0faqde  eiéauUtô  i  il  i^outoit  foi  aux 
cêverlea  4a  k  eb^ma^oi»,  da  VasAiolo^ie,  eto.  ^ 
Uft  %ut9e  UoUambi^  doet«ux  de  Serbaaiia,  I69ft- 
1753,  a  6Qri4  9wr  la  Ubéologia  e%  a  laissé  «a  ÀM§é 
4»f^ii»W^4i*  U^  (poslttuneK  oumafo  estiîBé. 

1^  CHA1WJLR-^»'a^iu.on^  «kA  de  a  (Cber). 
a«c  la  Petita^udreb»  à  31  kiU  N.  Oa  Byonfgea,  848  h 

lo'ifi^  k  IQ>  kil.  &.  4a  lUcMi;  V95!^  hak 

LA  CHAPELLE-EN-Vi^QjaaS  y.  6ll«4.  É»  Q.  (firta*)»  à 

^  kil.  (i  de  i;)ki  m»  kaU  CQmaaerefe  da  boia. 

M(;iU?auA-iA-fiUNa.  ob.-i  dn^a.  (âeiM-atrMame), 
^  U  l(il.  S.  a  de  roAtaineUam,  9tA  liak 

^4  G9aAi^u^.<s^asxtta«  aoc^  lUia^  4a  d^  Ab  k 
Sei(ie,  M  H.  da  Paris,  feùt  «vv«  pMkie  4»  la  vile  4e 
p^i^.  eA  e^l  eoiviirà  4aAa  le  swi^aroendiseeMeal. 

i«4Q%(oe«bU^suB-«aj)a«»  eb>>l.  daaaoW  (Laife^lnf.X 
^  9  Vktn  N.  dc^  ^^laal»$!ISOa  bu 

lA  çpA»e;i.U&(4eandB),  autMf  diamirtâipift,  se 
^l^eJAfîsesea  l6i^,iQ.  à  Paria  eu  ITSa,  4Uutseeré- 
taire  dujpnQ««de  CaAti^  et  fui  efeAF^éi  parLouiaXW 
u'wte.  wsaioA  ea  SuiMOv  U  fi^  vepffisQotef  phnieuFs 
Vi^ag^diieaiftédwMKea,  ikïd»,  Cïtfopd^t  Wrfpàem». 
i^oïc^,  qui  euceA4^pM^ue  aueeèa,  grftoe  au  tatent  de 
l'aeteur  9arou,  e^  wwffom  divera  romase,  eatfaau- 
ti^s  i«4  Aaiet««e  de  €«b^«>  1480 ,  et  Us  Amours  tte 
Ti^Uê^  U2)3k^  €Hà  il  in9éra  quelq^aa  nauraises  tra. 
ductiona  dee  deus  p^Maa.  Néaaaao*s&,  il  remplaça 
l^^i^èv»  à  If  AotdéSÉaie  iJNiiçaiea. 

^  QJtAJfEu^  Armand  aoisansao  èi^  xoMiîitre  pn^ 
t^Umt,  iké  eKt  16Z6l  k  OsàUba  prte  de  laoïaoen  Sain- 
tiEMi^x  vsio^  a«.  n^^pAseasaMu&esceeBAjii^leterve, 
4eHUilatt  V1^  fMê^w  4a  régliae  wallon»  à  La  Haye, 
Q^  f^^  uji  dm  ridaotaMfa  d»  U  Bdbliolhèque  umglais* 
Oi\l  4oumi»^  lâU4raiV€délaG9mmh^Mfetafm»,  Amat, 
1  ViM^i^  sm\. ,  16  vol.  in-  U;  et  4a  Ift  Ai^aefibrgiM  r«»- 
«QAT^a  deaemaalf  dto  rj^uve;»*,  ibid.,  172^53,  iStv. 
1»'!%  U  a  tcadstti^  la  JftaiiiUaiiticfo  Sieele. 

U.cuA«iUE  (Ifcme)t,aa9arlema»e,  uéaà  Pariaen  1 7&K 
voi.  en  1^2*  étaitc  fiUe  da  la  sa^v^femm/e  eu  chef  d4i 
lUôtal^DMU.  Pltt^a  ea  1197  k  la  tôte  de  la  ira«Mm 
i^a^fiotéfihemnà  (beapioa  de  la  tktUmiUf},  elle  fit  des 
eoura  puMMSa  qw  6rea%  faire  des  pcaffièe  ^  sea  art, 
etferfiM  Ui» grand  nontoa  d'âlèveedi&lïBgutftee.  Ou  a 
d'elle  Pratiquai»  «coaMoàm^ate,  3  t»1.  i»-8,  1821- 
^,  publié»  parsoa  noveu,  la  dûctont  Hugès. 

LA  CttAUCK^  faniUa.  K  tA  xova  ao  M^t. 

LA  GMAJUnÊt  alk.-Ueud8  c.  (Niévre^^  à  2&1I.  N.  0. 
de-Nevaia»  46i(>A<AaareB,  aoieo,  fef-blaAc.ôEQMix,etc. 
Place  cédée  aux  CalviAittea  eu  t&TU  •-  ¥.  gbaiut£. 

LA  CHAJLXBE,  oà.-L  dac.  (Sarthe),  sur  W  Loir, 
à  26  kil.  S.  0.  de  Saint-Cakia;  158(^a«b. 

LACIIAXEI6IIEUftAU;ch.-Ld»e.(VeBdôe^  àlftk. 
N.  de  Ke«lAaay-la*QBfDla^  ITtl  hab» 

Ul  CHATKIGIIEftAIS  (iCrABOeie  o*  vtvoMW,  eei- 
gneur  de),  né  en  1520,  fila  d'Aiidré  d»  Vivona», 
fffand  eéAéah«|;  du  Poitou,  s»  battit  eoduel  aveo  6uy 
de  Qbabet,  aeigaeurd»  Jaiuac  (l$4r>.  U  succomba 
par  l'effet  d!un  covp  ùnprévu  que  son  adfrersaire  lui 
portft  tfatt)mueBiaota«  jatret,  et  quieetdepulepaasé 
au  pjroverbe  sous  le  non  de  cotif  de  Jarm». 

LACllÂTES,oh.-<L  d'asr.  (ladt^,  mrrindre,  non 
Winda»soucceAaUiL  S.  K.  de  CbAteauroux;  4900  h. 
Trib.  y  collège.  Draps,  corrnieries,  tanupries.  Assez  de 


LACB 


—  1019  — 


LACO 


commerce.  —  Raoul  le  Chauv«),  bf fOA  4«  ÇJ^W^ti- 
roui,  4oAiM  à  son  6U  £>b»  U  ^  «eignimW  d^  ^^ 
Ct(AUe  T«i$  1«  i»dîeu  du  x)«^s(ièclA  :  q'^t  4«  lui  4u'^ 

LA  CBATKR  (Uvid»»   UvoA  4»>,  9W9é«^«l  de 

n.  «ft  1614.  NoQ»in4  Mr  €b«(lo»  U.  ^euv^roeur  4u 
Bewry»  U  j^égei^  4  ^U9i««m  ?QprisQ6  U  P^iiW  viU« 
4»  S»â««rre»qu'<KiçupiLieat  l^^VvotfJitcgit»,  Qt  oeput 
Ufcemike  ^u'apri^  w  Wocw  4q  18  moist  qni  y  Qausa 
UQ«i  crueU«  fsMiiift  (lit7&>.  U  ewbwswi  dsm  \a  siti^ 
k  parU  de  U  fci9«K>  ^  fut  f^it  nv^ob»)  par  U  ^Aàc 
4»  Itoy^wwk  U  n»  MCVHUiut  Iksm  l¥  ^u'^d^  I5M>  ^ 
ne  fit  U  m*  «iir^M  «lip«il«Rl  le»  wndHioM  k^plMs 
«vafitag«MM9.  Soik  ^^N  ^  mavMAl  lui  Cul  «QaiMWé. 
U  %UM^<|iu«)9n€i^  tarita^  «Ive  «nue»  )»  SUgê-éi 
ThimniUe  «•  IWk-^^^iflfi  fll»>  i«uiad»  L, ,  Mr«la  de 
«»»  diipiivfe  0lf\«l  inik  wnaé^M  m  16I€k 

lA  G^inm-^AnçkT  (SdKM»  oaiftta  <k>.  nftllie  dfr  la 
flM4«  lobaéiiioi,  lut  nâiané«»ie4^  Qotoeà  9teM 
«Ua  &ttaB0B  pw  lu  iHeiii'  de  la  oeinft  lo^e,  eadistin- 
»ua  à  k  telMtia  4»  ItofAùMiiiQ  où  a  ftn  btosiéat 
nounil  ^  FIttlipébouiK ea  IM^,  dea  aHit»  de  sabàH- 
iu9e.  0«  a  dekii  ibowieiis  JMmôw  «mp  1»  mu»*" 
ril^  ^im»X/F,  qui  lont  kis(t«>ft  1443; 

lAGHAUSSABB.  hameau  det  la  Ni&vM,  oont.  de 
IHKtt8i«ea«  àl3.  kïL  cbNeTars.  Uakiee  ée  la  manae, 

XA  CMiaiSSSM(¥.  Gl.  imsui  de>,  auteur  dramar 
tM^m^  aé  à  P«ria  ea  li<^),  n.  en  1154,  ^lait  aeveu 


)u7»|#t»  et  M/f^  bofiXKe  édUion  da  «a  poSne,  dsa  édi- 
tWo^  ananas  dis  cji^tus  4'iwfia  «tda  Van  dar  X9- 
gelweid ,  d^s^  OiEMvar«$  de  ItUVhWi»  de  I^s^iof ,  oJtfi, 

lAÇJSOti  ou  VAiKm ,  éAfm»  de  V4^bQQd^«e  elveai  les 

,  ^ii^dous,  épouse  préférée  de  VicliQou,  aaauU  de^flols 

'  d'iw  oc^  lacté.  Le  nanglier  et  la  létoalui  ^lUcoa- 

ssifivé^  Otk  la  c^uréseata  o'iidiaairexaent  les  inaa^Des 

cbafgéeft  da  lut,  idlait^at  un  «DjEw»t,  taaaat  uq«  flevr 

da  WloaQtt  xavsai^t  les  iiçbess«$  ^iur  la  tersa< 

LAC^IVS^  ^igand  r^iiUble,,  «av^geaU  1«^  câtes 
daUi,^aod#-6iâio9k  llK«ulutdéroherlQSi  b^eufed'âer- 
cnle.  ({uï  lavana^t  d'^agaa,  ^^ïAqueap  de  Çtérvoa  : 
la  héoQs  la  tua,  «t,  an  «témoiva  da  sa  mtoÂr^^  aà^t 
ua  twapla  4  Iwan  Aaaî^t«aii«,  dae/s^  k  golfe  di9  Ta- 
lea^pvés  (feu  ou)  Xaetaft^»,  aiiiv  «ap  Co|«w»na^ 

IX  eiOTAT,  CiliHWt«t<i,  QH.-k  da  e.  ei^Qu«lMfr'du- 
Rk^e>.  à  ^kU.  S.  &  da  MamUla;  tm^tàb.  iien 
M^  FqH  an»  la  MédMaeiunéa;  Wit«  4v«tt  phara.; 
collège,  école  de  navigalioia,  o^afttia*»  da  eoasAruc- 
lioQ.  CaniBarc»  da  vina  atuaeaUa.  IcaiUi  ma»  kuiile. 

LAGKNAI^,  Y.  daVlada»  f  •  iunaow. 

&.  da  GlMreUer»  U62  l»bk  ^offw  de  oalttD^  t«we- 
lie^  FetEiadiiiiallualbtaLaattâlhMRMi 

i«A@bQft(^^  Anl».  ewABRLos  de>,  otfkûa»  d'aittl- 
laiia.  al  aeerétaire  da  dua  df^déam,  «4  à  Ajnie^s 
en  mi,  a'élait  rend»  oélàkaataiil  la  Ré^Mlntian 
papimf9aaii  plm  d'iniérdtv  nai».  îianocal,  liciiot- 
MtftB  4tan#ai«ujtt  $17«4)l  H  fUil  aa  dea  af ftdés  d«  duc 


df'in  fvfDier  géaéial,  etjouissaiAdi'uBaaifl^Beequi  .  d'Qriéaaa,  rédigea  >a  JMUfwl  cteamisit*  2a^aiitl< 


lui  pexHiit  de  se  oonsaeter  aux  lettrée.  H  sa  fit  eea- 
aaltraes  17af  paruna  Épit90>  à  ^ita.  desa  lamelle 
il  ♦omhatlail  lamolte,  qui  taulait  haaair  la  Teiaifi- 
oatiaa  île  la  tia^édia,  et  il  nm  eonnienfa  4  iNfvaiUer 
pour  I»  iMàtia  qu'à  40  ana  n  y  latiachilsit  un  geare 
•eiiTeatt,  le  érme  o«  eemédre  lavnê^aBte,  et  eat 
eue»  genre  ma  grand  soecès.  9ee  arincipdes  wièicee^ 
iMAea  en  Tcn,  aent  ?  la  ^^mmm  tmtipdo^  a734>^ 
h  #nf)f^^  à  U»  motk  (1134)  ;  PjtftoladM  tmit  i\W}\ 
""  MMj9(f74l);  ÂwMnmfmim  amourdU)^;  VÉioh 
mirts  flT45>,  ta  Gomtêmante  (1147>.  On  a 

i  de  lui  dfes  Cornée  asse^  llbtae,  daai  la  JImumI 

éi%  dr  Mi  Mutiêwn  (avee  Carvluê,  Duolos  et  autrea, 


tHttcm^  fit  ai«a  BdrieBet  hi  liuacnsapétilian  qui  provo- 
ipia  le  teaaemkileinenKhi  Gkuunp  d»  Man,  çtfiit  novu- 
m4  en  ITSa  génâwl  du  hrigadew  Jeté  an  prfeea  4  la 
mort  ëa  aon  prateatear ,  Il  lut  Mode»  4  la  liktrlii  au 
a  th—midar.  U  aewaiÉ  avea  dtttiadiiQn  4  IWmée 
''  d^Itab^  aomma  génénal  d^ainillene^  torsqn'ik  memut 
4  Vapentt  qn  18a3L  Laeles  a  iansè  daa  jMiwt  ^'- 
'  to'vctpteiaee  de  gvàae.  On  lui  deit  aufitt  dee  trcfaux 
eafiméaiurle  géalamilitaiva  et  dHitUee  eosp^Mnces 
sur  de  noiTKOui  projeatiie». 

ULCOVÊMA ,  V.  dfHiepanie  (l-ueilaDia),  dus  le 
CaaMtf.  @n  en  ymH  tes  mines  p9da  de  lagi». 

KACaillB  ^Pnupçais),  d'Atignen,  Htlérateur,  aé 


174Ô).  Ses  œuvree  Ibnoent  b  toI.  îA-n,  I7«!.  La  ren  »Î33,  »ort  ?aw  I79&  à  MontpaQiar,  au  il  était 
Chauaséa  est,  selon  Yoliainu  a»  des  premiers  aprè^   eomaiiaaairadapoliiee,  a  traduh  de  l'anglais  plusieurs 


«eux  qui eat  d»  gdnle.  Il  ft>t  dn  1^4cad6mie  ftwaçaise. 


1.4  CHAHS BKFOKftatialeuï LA OBABsn VOIT» (^    1153,  Èêtii^d»Shamsh9J^sitrfi9ntk»U9iasme,ïim 


4Bei/«in#  «4a»de>,  t.  d»  Suisse  fTtaufahàlek),  4  13  kil. 
N.  O.  de  Nqufehatel,  dans  une  très-haute  vallée  du 
Mam  ;  \%  OOd  hab. Horlogerie;  dentelles.  Fntria des  mé- 
eanicWae  Bro»  et  dq  Léop.  Mbert.  Baux  tiienaalas. 

LAGHfi9lg,  «ne  des  3  Parques.  F.  ^aiioubs. 

JLA  CHESMATK  (ftiooLn  de),  éerhrain  du  xv«^sièeto, 
mait  snns  Louis  XH.  On  a  de  hiiM  NêfdêSêmti^  amc. 
U  gemrfWMienl  du  eoff»  Aamoti»,  in  oandamnatt^n 
dfs  bttmqmt»,  à  la  t&ùmn^  4f  éièh  9k  JK)4rt^,  et 
Trakéén  fa$0Ùm9i^  Vàmé  cmUraire^à  la  Mt^^  Pa- 
ria, mA,  san9daie;  réimprimé  an  1507  et  15) t. 

LA  c»csNAt»-aBfiBois  (AUBMvde},  né  dans  te  Maine 
n  K99,  mari  4  Paris  en  17M,  dans  un  heapiee  de 
vieillards,  était  d^abord  capoarn .  Tl  quitta  le  okiiire,  se 
mit  4  la  solde  des  abbés  Desfontaftaes  et  Granet,  et  fit 
pMiraee  deux  jaurnalisies  des  artioles  Ihtérairea  On 
adahn  pluMir»  Z^ioitennatr«(,en§(éDéral  médiocres: 
McU'aiuMti^  é^ÀQTkuUw^e'j  17b t;  /Mot.  im(tltttl>», 
tlâg;  —  âbfmaiqWj  17gt  ;  —  éfei.  mcÈur9Heeuè%Mieg 
ém ^AMni»,  1767  ;^èela  IMkss»,  1 71 Q. Ce  dernier, 
la  ph»  e^mé,  a  été  léf  mprtmé  par  M agny ,  ¥860^    * 

4A  Cartfiffi,  cb.-l.  de  c.  (Cètés  àvt  NonlT),  4  9l:ii. 
S.  1^.  de  LewléM;  4S0  bab. 

LACHM ANir  çebarte^,  pbilfdogue,  né  4  Brenswfek 
en  llîôj  m.  en  reâl ,  professa  4  rUnWers^tè  de  Kofr- 
nigsbeiir,  pn^  4  eene  A»  Berlin  {\9i^).  On  a  de  lui 
BB  paaê  nombre  de  travaux  estimés,  notamment  un 
Ttattéi»  «fiencry  donrla  tragédie  grecque  (en  latin), 
tUfs  édiitons,  avec  notes,  da  Yiiiade  d'Homère,  de  Lu- 
crèee  etde  Preperee,ainsi  qoedes  inrlttuler  de  Galiis  ; 
un  Trattë  sur  Vorigine  et  ia  tignification  des  Niebe- 


beiDs  on¥»açee,  tels  qua  ?  l»tme  d>0tTw*y  auf*  Sipifi, 


H  a  publié  des  JUdrd»  cAmMs»  da  la  rêku  €hrU»me, 

'  )7bS^,  auxqueHtoe  lia  donné  poursuite,  en  t76!l,  des 

ÈHére»9ecféteed$  CMn^ne,  dont  il  est  Ib  seul  auteur. 

ikAGOWBg  ^Jaeques),  daBaris,  laborieux  omamtatevr, 
Bé  en  I7M,  mort  en  18)1,  futa^eeet,  puis  »raiffe. 
On  a  de  Kir,  entre  antre»  onvrage»  :  Akregé  éhreneh- 
gifu&  d»  fJH»tB\!pe  anetenne ,  |757  ;  —  àe  Vmsi^ire 
dniford,  176!!^—  deVmsknPed''Wsp^9^^^J^- 
tagah  I7S9;  JFrMè  é»  V^t  dramcâiqne ,  )g09,  an 
sodiété  %veô  Ghamfbrt  ;  IHêhoimaire  poHaK/  des 
Beawi^J&îê',  mi.  H  fUt  nn  des  plus  actifs  ooUabe- 
reteurs  da  PlAicyoJopdsKa  m^^^ai^ue^  4  l^^elle  il 
fl»urnit  les  H^tonmiTret  de%  ArU  et  Métienj  —  des 
ehastes^y  —  de  Parti  oratoire,  —  âee  AmusemenU  des 
^Seienees,  et  travailfe  longtemp»  4»  Mercure,  —  Son 
fWra,  ^aîpo»l*de  Prezel,  avocat,  né  4  Parts  en  >7Î5, 
•a  donné  :  BicrianneiéT^  cr4»uwdoier,  n&&{  —  d^/co- 
neiegie  »  KS6  ;  —  die  JWrispntdJPfwç  ^  1763;  fessées 
ée  Fopey  fW^;  Ff^rfraite  hietonquee,  l?6g. 

LA  €ew»AMl!m(Ch.  Marie. de),  voyageur,  né  à 
Paris enl 701 ,  mort  en  ITt4v cuWva tpute§ les  scien- 
ees  et  parcourut  presque  toutes  les  parties  du  monde. 
Choisi  en  1796  a^^c  Bougufir  pour  aller  4  Péquateur 
déterminer  la  grandqur  Qt  la  figure  de  Ift  terr^,  il 
parcourut  dans  ce  voyage  presque  toute  rAmértque 
du  Sud,^  et  ne  revint  au'aiu  bout  de  dix  ans,  après  des 
ftktigues  inoiAes.  1}  puol^  4  son  retour  :  Tàuasie  dans 
^intérieur  de  VAm^Mque  mériditmeihy  1745;  la  fi- 
gure de  la  te^e,  1749;  Tournai  du  «osfaog  mit  par 
ordre  du  roi  à  Wquateur,  Hbl.  On  a  de  lui  plu« 
sieurs  autres  ouvrages  dont  quelques-uns  en  anglais 


LACO 


—  1020  — 


LACR 


et  en  espagnol.  11  a  beaucoup  écrit  en  fayeur  de  Tino- 
cuUtion,  et  a  fait  connaître  le  caoutchouc  (1750).  Q 
était  de  TAcadémiedes  sciences,  de  1* Académie  fran- 
çaise, de  la  Société  roy.  de  Londres ,  etc. 

LAGONIEf  Laconia.  contrée  de  Tanc.  Grèce,  dans 
le  Péloponése,  à  l'angle  S.  E.,  entre  la  mer,  TArca^ 
die  et  la  Messénie  ;  cn.-L ,  Sparte.  Elle  se  divisait  en 
4  territoires  :  1*  celui  de  Sparte  ou  District  politique, 
le  lo^g  de  l'Eurotas  et  au  S.  de  la  ville  de  Sparte; 
2*  VÉgiale,  le  long  de  la  cdte  E.^  3"*  le  Nome  (VAmy- 
deSf  a  ro.  et  près  du  District  politique  ;  4*  au  S.  les 
Périècet  {Périoicoijj  qui  s'étendaient  jusque  dans  la 
Messénie.  La  Laconie  était  très-montueuse  peu  fer- 
tile et  très-pauvre;  elle  était  arrosée  par  TEurotas. 

Dans  le  nouvel  Etat  de  Grèce  le  nom  de  Laconie 
a  été  donné  :  i*  en  1833,  à  Tun  des  dix  nomes  en 
lesquels  la  Grèce  fut  d'abord  partagée  (ch.-l.  Mistra)  ; 
2*  en  1836,  àTun  des  24gouvts  qui  les  remplacèrent; 
3*  en  1845,  à  une  nomarchie,  qui  a  pour  cn.-L  Sparte 
et  qui  compte  auj.  90  000  hab. 

LACORDAIBE  (le  P.  J.  B.  Henri),  célèbre  prédi- 
cateur, né  en  1802  à  Recey-sur-Ource  (Côte  d'Or), 
mort  à  Sorèze  en  1861 ,  était  fils  d'un  médecin.  Après 
avoit  étudié  le  droit  et  avoir  débuté  au  barreau  de 
Paris,  il  embrassa  rétat  ecclésiastique  à  22  ans,  en- 
tra au  séminaire  de  St-Sulpice,  fut  ordonné  prêtre  en 
1827,  se  lia  bientôt  après  avec  Pabbé  La  Mennais. 
coopéra  avec  lui  à  la  rédaction  de  V Avenir  ^  journal 
religieux  et  politique,  qui  fut  désapprouvé  par  le  St- 
Siége,  ouvrit  en  1835  à  Notre-Dame  de  Paris  des  Con- 
férences, d*un  genre  tout  nouveau,  qui  attirèrent  la 
foule  et  amenèrent  d'éclatantes  conversions,  surtout 
parmi  les  jeunes  gens ,  conçut  alorsle  projetde  restau- 
rer en  France  Tordre  des  Frères  priàieurs,  se  rendit 
dans  ce  but,  en  1839,  à  Rome,  au  couvent  de  la  Mi- 
nerve, où  il  prit  rhabit  et  le  nom  de  S.  Dominique, 
reparut  en  1841  à  Notre-Dame,  où  il  reprit  ses 
conférences  avec  un  noifveau  succès,  prècna  avec 
le  même  éclat  dans  plusieurs  des  grandes  villes  de 
France  (Lyon,  Bordeaux,  Toulouse,  Nancy,  Metz, 
Grenoble,  etc.),  se  fit  élire  en  1848  représentant  à 
l'Assemblée  nationale,  mais  quitta  bientôt  cette  as- 
semblée tumultueuse,  où  sa  voix  ne  pouvait  être  en- 
tenduOj  obtint  du  pape  en  1850  que  les  couvents  do- 
mi  nicams  de  France  fussent  érigés  en  une  province 
particulière  et  en  fut  nommé  provincial,  reiusa  d'ê- 
tre réélu  à  l'expiration  de  ses  fonctions  (1854) ,  et  prit 
alors  la  direction  du  collège  libre  de  Sorèze.  Il  fut 
admis  en  1860  à  l'Académie  française,  en  remplace- 
ment de  Tocqueville.  Le  P.  Lacordaire  a  été  un  des 
orateurs  les  plus  briUants  du  siècle;  sesprédications, 
appropriées  au  goût  et  aux  besoins  de  l^poque,  pro- 
duisaient beaucoup  d'effet;  mais  elles  se  raisaient  re- 
marquer plutôt  par  l'imagination,  le  mouvement  et 
Taction  oratoire  que  par  la  rigueur  du  raisonnement 
ou  l'enchaînement  des  idées;  ou  l'a  surnommé  le  Ro- 
mantique de  la  chaire.  En  religion,  sa  pensée  fut  de 
réconcilier  le  catholicisme  avec  la  liberté  et  le  pro- 
grès. Outre  les  Conférences,  qui  ont  été  publiées  à  me- 
sure qu'elles  paraissaient,  on  a  de  lui  une  Vie  de  S, 
I>oimnt9iie(1840),  où  l'exactitude  historique  n'est 
pas  toujours  observée;  les Oraùofw  funèbres  de  For- 
otn-/an«Ofi,  évoque  de  Nancy;  d*0*  Conndl  et  celle 
de  Drouotf  son  chef-d'œuvre.  SosOEuvres  complètes 
avaient  paru  dès  1858 ,  Paris,6  v.  in-8.— Son  frère  aîné, 
Théodore  L.,  né  en  1801,  professeur  à  l'Université 
de  Liège,  s'est  fait  avantageusement  connaître  com- 
me voyageur  et  comme  naturaliste.  On  estime  sur- 
tout ses  travaux  sur  V Entomologie, 

LA  CÔTE  ST-ANDBÊ.  ch.-l.  de  c.  (Isère),  à  32  k. 
S.  E.  de  Vienne;  4105  hab.  Jadis  place  forte.  Li- 
queur renommée  dite  Eau  de  La  Cote, 

LAGOUR  (dom  Didier  de),  bénédictin,  né  en  1550 
près  de  Verdun ,  mort  en  1623 .  entra  jeune  dans 
l'abbaye  de  Saint- Vanne,  à  Verdun,  en  fut  nommé 
prieur  en  1600,  et  y  introduisit  la  réforme  .malgré 
mille  obstacles.  Il  devint  ainsi  le  fondateur  des  cé- 
lèbres congrégations  de  St-Vanne  et  de  St-Maur. 


LA  OOURTINE,  ch.-L  de  c.  (Creuse), à 36  kil.  S.  E. 
d'Aubusson;  1037  hab. 

LAGRETELLE  (Pierre  Louis),  dit  L.  ratné,  litté- 
rateur, né  à  Metz  en  1751.  m.  en  1824,  était  avocat 
au  parlement  lors  de  la  Révolution  ;  il  en  embrassa, 
les  doctrines  avec  modération  et  siégea  à  l'Assemblée 
législative,  puis  au  Ck)rps législatif  (1801).  Sous  l'Em  - 
pire  et  la  Restauration,  il  écrivit  dans  les  journaux 
de  l'opposition ,  notamment  dans  le  Mercure  et  la 
Minerve.  Il  avait  remplacé  La  Harpe  à  l'Académi 
française  en  1802.  On  a  donné  en  1823  et  années  suiv 
une  édition  de  ses  œuvres  qui  se  divisent  en  Élo- 
quence, Philosophie,  Théâtre  ,  Portraits ,  etc.  La- 
cretelle  a  mis  en  ordre  la  Logique,  la  Métaphysique 
et  la  Morale  dans  VEncyctopéaie  méthodique. 

LAGRBTELLB  (Charles),  dit  le  jeune,  frère  du  pré> 
cèdent,  né  à  Metz  en  1766,  m.  1855,  vint  jeune  à 
Paris  où  il  débuta  sous  le  patronage  de  son  frère , 
rendit  compte  dans  le  Journal  des  Débats  des  tra- 
vaux de  l'Assemblée  nationale,  fut  proscrit  au  13  ven- 
démiaire (an  iv),  puis  arrêté  au  18  fructidor  (an  vi), 
et  ne  sortit  de  prison  qu'au  18  brumaire  ;  fut  nommé 
en  1800  membre  du  bureau  de  la  presse  et  plus  tard 
censeur;  fit  paralure  depuis  1801  plusieurs  ouvrages 
historiques,  remarquables  surtout  par  la  netteté  et 
l'élégance  du  style;  fut  nommé  en  1809  professeur 
d'histoire  à  la  Faculté  de  Paris  et  ne  résigna  sa  chai  re 
qu'en  1853  :  son  cours,  qu'il  fit  assidûment  jusqu'à 
rage  le  plus  avancé,  était  un  des  plus  suivis.  Il  avait 
été  admis  à  l'Académie  française  en  1813.  Adversaire 
du  despotisme  impérial,  il  accueillit  avec  empresse- 
ment la  Restauration  :  Louis  XVIIl  l'anoblit.  On  a 
de  lui  :  Précis  historique  de  la  Révolution  frainçaise, 
1801-1806,  6  vol.  in-8  (le  PrécU  de  l'Assemblée  Con^ 
stituante^  qui  en  forme  le  I*'  vol.,  avait  été  rédigé  par 
Rabaut  St-Élienne)  ;  Histoire  de  France  pendant  le 
xviu'  siècle,  1808,  6  toI,  souvent  réimprimée  :  c'est 
le  plus  estimé  de  ses  écrits;  Histoire  ae  la  Révolu- 
tion  française,  1821-1826,  8  vol.  ;  Histoire  de  France 
depuis  la  Restauration,  1829-1835 ,  4  vol.  ;  Histoire 
du  Consulat  et  de  l'Empire,  1845-46,  ouvrage  pu- 
blié en  concurrence  avec  l'histoire  de  M.  Thiers  sur 
le  même  sujet,  mais  qui  se  ressent  de  la  vieillesse 
de  l'auteur.  On  lui  doit  encore  une  Histoire  des  Guer-- 
res  de  Religion,  1814-1816,  4  v.  in-8. 

LACROIX  DU  MAINE  (Fr.  ORimé  de),  en  latin  Cru- 
cimantis,  bibliographe,  né  au  Mans  en  1552,  est  sm- 
Xbmt  d'une  BibUoiheque  française, PBiia,  1584,  in-fol. , 
qui  contient  le  caûdogue  de  tous  les  auteurs  qui 
avaient  écrit  en  français  jusqu'à  cette  époque.  Elle  a 
été  réimprimée  en  1777,  Paris,  6  v  vol.  in-4  (avec 
le  Dietionn.  des  écrivains  franc,  de  Duverdier  et  les 
notes  de  La  Monnoye,  Bounier  et  Falconet).  Lacroix 
du  Maine  se  proposait  de  composer  sur  le  même  plan 
un  catalogue  des  ouvrages  écrits  dans  toutes  les  au- 
tres langues;  mais  il  périt  en  1&92,  assassiné  par  des 
fanatiques  qui  le  soupçonnaient  de  calvinisme. 

LACROIX  (l'abbé  nigollb  de),  géographe,  né  à  Pa- 
ris en  1704,  m.  en  1760,  se  consacra  à  l'enseigne- 
ment de  la  géographie.  On  a  de  lui  une  Géographie 
moderne,  1747,  fréquemment  réimprimée  et  qui  est 
restée  longtemps  classique.  —  Il  ne  faut  pas  le  con- 
fondre avec  un  autre  Lacroix,  maître  de  langues  et  de 
géographie  à  Lyon,  m.  vers  1715,  qui  a  composé  une 
Géographie  universelle,  1690,  des  ouvrages  élémen- 
taires, une  Morale,  1675,  une  Poétique,  1675  et  1694. 

LACROIX  (J  .François  db  castries  de) ,  laborieux  com- 
pilateur  du  xviu*  siècle ,  né  à  Compiègne.  publia 
sous  les  titres  d'Anecdotes  anglaises,  —  italiennes, 
—  arabes,  -^ militaires ,  etc.,  1769  et  suiv-,  des  re- 
cueils qui  eurent  la  vogue.  On  lui  doit  aussi  des  Dic- 
tionnaires des  Faits  et  dits  mémorables  1768  ;  —  de* 
Femmes  célèbres,  1769;  —  des  Cultes,  1770;  —des 
Saints,  1772,  etc.,  d'un  usage  fort  commode. 

LACROIX  (Silv.  Franc.),  savant  mathématicien,  né 
en  1765,  m.  en  1843,  se  fit  connaître  dès  1787  par 
un  travail  sur  les  assurances  maritimes,  qui  fut  cou- 
ronné par  l'Académie  des  sciences  ;  entra  à  i'insti* 


LACT 


—  1021  — 


LâDI 


M  é»  n 


I  fondatfoD,  enseigna  saccessiyement  les 
iqnes  à  l'École  militaire,  à  TËcole  centrale 


éa  Oaatre-Naiioiis,  à  r£oole  polytechnique ,  à  la  Fa- 
ciL#  ém  «dffncpn,  dont  il  deyint  le  doyen,  enfin  au 
iU|ee  de  Ftanm  (1815).  On  Ini  doit  un  Cown  de 
(arithmétique,  algèbre,  géométrie, 
»),  publié  de  1796  à  1801,  ouvrage  élé- 
reiôarquable  par  la  clarté  de  Terposition, 
et  dant  lequel  il  tntroauisit  l'usage  de  la  méthode 
aalytique;  on  TraiU  du  Calcul  diffirenHel  et  inié' 
fTM  (1797  et  1810-1819),  ouvrage  d*un  genre  plus 
élevé,  qui  est  le  fondement  de  sa  réputation  ;  un  Et- 
mi  amr  PenseignemetU  dm  maihémaiiqueSj  1805, 
où,  Toa  lanarque  la  partie  qui  traite  des  méthodes. 
LAGÊoa  tptns  de).  V.  pétis. 
ULGKOIZB  (Matburin  vsTSSiftRBS de) ,  orientaliste, 
né  en  1661 ,  à  Nantes,  m.  en  1739,  passa  jeune  en  Amé- 
lique,  dttn  le  dessein  de  se  livrer  au  conunerce;  de 
rdoor  à  Nantes,  il  étudia  la  médecine  ;  mais  bientôt , 
étisaûté  de  œ  nouTel  état ,  il  pritPhabit  de  bénédictin 
(l683).Soa  caraetère  indépendant  l'empêchant  de  se 
plaire  dans  un  dottre,  il  s'en  échappa,  se  réfugia  à 
Bile,  etembiassa  la  reliffion  réformée  ;  il  se  fiia  enfin 
à  Berlin,  où  il  devint  biBliothécaire  du  roi  de  Prusse , 
précepteor  de  la  princesse  royale  (depuis  margravine 
de  Ba^fresth),  et  pnrféascur  de  philosophie  au  collège 
français.  Ses  pnneipauz  ouvrages  sont  :  Vindieue 
vetentm  Mrijrtormm  contra  Harduinum,  Rotterdam, 
]  708  \  Htatowv  du  Christianitme  des  Indes ,  La  Haye, 
1714:  fitstotre  du  Chrùtionisme  d^Éthiopie  et  d^Àr- 
méuyt^  1139;  Laieon  jBgyptiaco-Latinum,  1775; 
ThetawruM  epiaoUeuM^  etc.  Il  a  laissé  en  manuscrit 
des  JHctWHHaini  flfWnt«i,  slave,  syriaque  ^  etc. 

i^CÊLVZ  (FAtmax  de),  peintre  espagnol,  né  à  Ma- 
drid en  ISSl,  m.  en  1610,  était  neintre  de  Philippe  II, 
et  fut  chargé  par  ce  prince  de  aécorer  les  plafonds  de 
PEscariaL  On  estime  ses  portraits  deChûles-Quint, 
4e  Philippe  n  el  de  Philippe  III. 

iJbCBiiz(Juana  Inès  de),  religieuse  et  poète  espa- 
fCBote,  née  en  1614  à  Mexico,  morte  en  1695,  s'en- 
ferma dans  un  couvent  de  Meiico,  par  suite  d'un 
uionr  malheureux,  et  y  partagea  son  temps  entre  les 
œicâees  de  ^été  et  la  poésie.  Elle  a  composé  de  nom- 
hrcoses  noésieB,  les  unes  sacrées ,  les  autres  profa- 
ces.  publiées  à  Madrid  en  1670.  Après  avoir  prispour 
modules  les  dasaiques  Garcilaso  et  Boscan,  elfe  se 
Uissa  égarer  par  l'exemple  de  Gongora,  et  sacrifia  au 
mauvais  goAt.  On  la  surnommait  (a  10*  Muse, 

lACMuz  T  emo  (Ramon  de),  poète  dramatique,  né 
ea  1728,  à  Madrid,  m.  en  1795.  Après  avoir  été  avo- 
cat, secrétaire^  professeur,  il  se  fit  auteur  et  se  con- 
lacia  tout  entier  an  théâtre.  Il  y  fit  représenter  un 
fiand  nooibre  de  petites  pièces  en  un  acte,  dites 
«ynéfet»  qui  eurent  beaucoup  de  succès.  Son  Théd- 
trf  a  été  publié  en  1788,  10  vol.  in-8. 

LACTAHGB,  Firmianus  Lactantius,  écrivain  chré- 
cen,  né  vers  260,  probablement  en  Afrique,  étudia  à 
Sioca,  en  Nomidie,  où  il  eut  pour  maître  Amobe;  fut 
choisî  vers  290  par  Diociétien  pour  enseigner  les  let- 
tres à  Niecmédie;  embrassa  le  Cnristianisme  vers  300, 
«t  se  vooa  dès  lors  à  la  défense  de  sa  nouvelle  reli- 
ra. Constantin  lui  confia  en  318  l'éducation  de  son 
Ils  Crispas.  On  croit  qu*il  mourut  à  Trêves  en  325. 
lartance  a  laissé  plusieurs  ouvrages,  tous  en  latin: 
c  phis  etièbre  est  son  traité  des  Institutions  divines, 
en  7  livres,  où  il  combat  le  polythéisme  et  la  philo- 
Hpbiepaknne.  Ses  autres  ouvrages  traitent  de  VCXu- 
irr  de  Dieu,  de  la  Colère  de  Dieu,  de  la  If  on  des  persé- 
mniri  ce  dernier^  longtemps  ignoré,  fut  retrouvé 
eelanent  su  zvn*  siècle  etpuoliéparBaluzeen  1679. 
^-'*ïm  attribae  aussi  plusieurs  pièces  de  vers,  no- 
tanaent  on  petit  poème  sur  le  Phénix,  Son  style, 
éJé^ÊSX  et  pur,  Ta  fait  surnommer  par  S.  Jérôme  lé 
CietrmdsréSim.  Son  christianisme  passe  pour  n'être 
pas  itqours  exact  La  meilleure  édit.  de  ses  Œuvres 
estceOede  Rome,  1654-1659, 14  vol  in-8.  Les/fu(i- 
i^tians  divines  ont  été  traduites  par  Famé,  1542  et 
ITtf;  la  Mort  des  persécuteurs  par  Maucroiz,  1680, 


et  Basnage,  f687.  Pfaff  a  retrouvé  en  1712,  à  la  bi« 
bliothèque  de  Turin,  d'importants  fragments  des/rurtt- 
tuiions  divines, 

LACUÉE  de  cbssac  (J.  Gérard»  comte  de),  né  près 
d'Agen,  en  1762,  m.  en  1841,  était  au  service  quand 
la  Révolution  éclata.  Député  à  l'Assemblée  législa- 
tive, il  entra  en  179.Sau  Conseil  des  Cinq-Cents,  fut 
appelé  au  Conseil  d'fitat  après  le  18  brumaire  et  de- 
vint ministre  de  la  guerre  en  1807.  Il  se  fit  beaucoup 
d'ennemis  en  poursuivant  les  dilapidations.  Destitué 
après  la  campagne  de  Russie,  il  n'en  demeura  pas 
moins  fidèle  a  l'Empereur.  Il  n'eut  aucun  emploi  sous 
la  Restauration,  mais  il  fut  appelé  à  la  Chambre  de» 
pairs  en  1831.  On  a  de  lui  un  Guide  des  officiers  en 
campagne,  1786  et  1815,  et  le  Dictionnaire  d'Art  mt- 
lOatre  de  VÈncyelopédie  méthodique, 

LACDRNE  DE  STE-PALAYE.  F.  saintb-palayb. 

LADA,  Ilot  situé  sur  la  côte  0.  de  l' Asie-Mineure, 
en  face  de  Milet.  La  flotte  ionienne  y  fut  vaincue  par 
les  Perses  en  498  av.  J.-C.  Cette  défaite  livra  l'Ionie 
aux  Perses.  Attale  y  défit  vers  200  av.  J.-C.  la  flotte 
de  PhiUppe  V,  roi  de  Macédoine. 

LADAK.  V,  l6I  et  thibet  (petit-). 

LADEMBOURG,  v.  forte  au  gr.-duché  de  Bade,  à 

10  kil.  E.  de  Manheim,  près  de  la  r.  dr.  du  Neckar  ; 
2000  hab.  Brûlée  par  les  Français  en  1668;  prise  par 
Turenne  en  1674. 

LADISLAS,  nom  de  plusieurs  rois  de  Hongrie. 
L.  I  succéda  en  1077  à  son  frère  Geysa,  rendit  tribu- 
taires les  Bulgares  et  les  Servions,  réunit  la  Croatie 
à  ses  États  (1089),  fonda  la  ville  de  Grand-Yaradin,  et 
mourut  en  1095,  à  54  ans,  lorsqu'il  se  préparait  à  al- 
ler combattre  les  infidèles  en  Palestine.  Il  fut  mis 
au  rang  des  saints  par  Célestin  III  en  1 198;  on  Thon, 
le  27  juin.  —  L.  n  et  III  ne  réfèrent  qu'un  instant 
(1161-62  et  1204-05):  ils  n'ont  rien  fait  de  remarqua- 
ble. —  L.  lY,  fils  d'Etienne,  lui  succéda  en  1272.  Il 
aida  l'empereur  Rodolphe  à  détrôner  Ottokar,  roi  de 
Bohème,  et  fut  néanmoins  abandonné  par  ce  prince 
lorsqu'il  eut  à  se  défendre  lui-même  contre  les  agres- 
sions des  CumansetdesTartares.  Fait  prisonnier  par 
lesCumans  en  1290,  il  fut  égorgé  dans  sa  tente .  lais- 
sant à  André  III  un  rovaume  pauvre  et  mutilé.  — 
L.  V,  ou  Vladislas,  fils  ae  Jagellon,  roi  de  Pologne^ 
succéda  à  son  père  en  Pologne  dès  1434,  fut  élu  roi 
de  Hongrie  en  1440,  après  la  mort  d'Albert  d'Autri- 
che, à  l'exclusion  du  fils  de  ce  prince.  Il  Ait  presque 
aussitôt  attaqué  par  les  Turcs:  après  aueloues  avan- 
tages dus  à  la  valeur  de  son  général,  le  célèbre  Jean 
Hunyade,  il  fut  défait  et  tué  à  la  bataille  de  Varna, 
en  1444.  —  Le  fils  d'Albert  d'Autriche  et  son  légitime 
héritier,  qui  s'était  réfugié  en  Autriche  auprès  de 
l'empereur  Frédéric  III,  son  tuteur,  fût  rappelé  par 
les  Hongrois  en  1453,  et  régna  aussi  sous  le  nom  de 
Ladislas  V.  Sous  lui  comme  sous  son  prédécesseur, 
la  Hongrie,  menacée  par  les  Turcs,  dut  son  sa! ut  à 
Jean  Hunyade.  Cependant,  à  peine  ce  héros  était-il 
mort,  que  Ladislas,  jaloux  de  sa  renommée,  fit  périr 
son  fils  aîné.  Cette  exécution  le  rendit  si  odieux  à  ses 
sujets  qu'il  fût  contraint  de  quitter  la  Hongrie;  il  alla 
mourir  à  Prague  (1457)  à  l'âge  de  19  ans.  Il  eut  pour 
successeur  Matthias  Corvin,  2*  fils  de  Jean  Hunyade. 
—  L.  VI  ou  Vladislas  II ,  fils  de  Casimir  IV,  roi  de  Po- 
loffne,  fut  roi  de  Bohème  (1471),  et  se  fit  reconnaître 
roi  de  Hongrie  (1490),  apr«»  Matthias  Corvin,  malgré 
l'opposition  du  roi  de  Pologne.  Jean-Albert,  son  frère. 

11  confia  la  défense  des  firontières  à  Etienne  Zapoly. 
digne  successeur  de  Hunyade,  et  ne  s'occupa  qu'à 
rendre  ses  sujets  heureux;  il  m.  en  1516. 

LADISLAS  ou  LANCELOT,roi  de  Naoles,  né  en  1376, 
succéda  en  1386  à  son  père. Charles  III  de  Duras, 
sous  la  régence  de  sa  mère  Mai^guerite.  Il  eut  à  dé- 
fendre sa  couronne  contre  Louis  II  d'Anjou;  ce  ne 
fut  qu'en  1399  qu'il  se  vit  seul  maître  du  royaume. 
Il  voulut  s'emparer  de  toute  l'Italie,  et  même  enlever 
la  couronne  impériale  à  Wenceslas  et  à  Robert  qui 
se  la  disputaient  :  il  réussit  à  prendre  Rome  et  les 
villes  voisines  (1408); mais  il  échoua  en  Toscane,  et 


L^LI 


—  1022  — 


LAFX 


fut  Taincu  en  1411  à  Rocca-Secca  par  Louis  II. 
Il  s'était  nlevé  é%  «a  4éfett«  «t  mmaoeit  «offors 
ritali«,  iMwiv'a  nouMi  à  Na^ilbii  «a  4444^  ûkk 
suite»  de  ses  débauches.  Jeanne  11^  A  ftœiiî\  fan 
afioeAda. 

LANftH  <Metik-«KMBJMM)wvHausaa-£édy»)v  Ml«- 
lan  ë'figyi^  était  un  eselaviB  illettlakd«ii^k  b«ul- 
un  Kékoun  avaitfait  abjurer ieduriiliaaiMie.  Nen*- 
mé  ^saveraeiir  du  ehliMui  ém  DaifeM,  il  sa  révolta 
et  sa  fttproolamer  Mltaa;iMUa  fiidil  Asofand;  fila«t 
ittooeeseur  et  JUi&vXb ,  la  it  4épenr  et  ia  eoiidainiMi 
è  mort  <1390>.  Lé  cation  a)faa*  aaaaé  da&s  èea 
nains  de  rexèouiear^  àe  auilia  lui  Et  fiééè^  LadJTp 
aasaasitia  dans  la  Miit  mlAe  eelm  an^vai  il  devait 
la  vie.  roincé  ée  Mir  a^rès  oe  kaeurtre  %  il  r^anit  pm- 
daat  la  mioarité  es  l^aser-Od^liunniifl ,  ranviraa  la 
régent  Ketboga  «C  «e  mit  à  sa  feiate  as  \!l%.  Apiis 
trois  ans  ëa  régna,  tt  Ait  assaMllkéj^frtefeêX&tea  ré- 
voltés (nsa|. 

LADOGA,  iao  lia  là  Rtnria  d'£un|^,  «ntra  l» 
goum  de  St^Pécarsbaurg,  d'Olooett  et  te  grand^du^ 
«hé  de  FiRlande>  a  20i  kîL  aur  140  (c'est  te  plus 
grand  de  TEurope).  3^m{»êtÉ*  fréqaentes>iiavigaiiaii 
périlleuse.  Il  coœmunique  avec  la  met  BAlti^ae  et 
avec  las  làcft  Uiiien>  Onéffa  et  SaliMi  p^  li  Néta^  la 
Voikhova^  la  Svir,  al  te  Woxa,  *^  Deat  villages  dfe  ee 
nom  aont  sur  ses  bords  :  jy(m»e— -toio^,  4  105  k. 
E.  de  St-Pétersbouig;  1700  hab.;  fondée  en  tr04; 
-  Végm-badégtk .  4  11  kil.  6.  «s  U  prtitéLs  hO 
maisons.  Oe  fat  le  preihier  «éjaût  de  Aarik. 

LADON,  aui.  le  llsiqi*^  riv.  du  Pétopoiié»e>  af- 
Quant  de  r  Alphéa^  dans  lequel  il  ae  jetait  im  ^4  au<^ 
dasÉoua  d'Hérée  (fttNitiéris  4ê  l'Aitadia  et  «le  14  TM- 
pàylia).  —  Saten  te  Fabte>  te  flau^  LadoA  était  te 
pèn  de  DaiAné  at  de  Syriat.  Ce  lai  a?ae  d«é  ro*- 
seaux  de  ce  fleuve  ^ue  Pan  fit  sa  âéte  à  sept  tuyaut. 

LADOOGBTTS  (J.  Ch.  Franç^,  baron  4a).  né  «m 
1772  4  Naney,  niort  en  1444»  fut  auèoeseiveméot 
préfet  des  Hies- Alpaa  <«ù  il  créa  ta  Mte  fauta  d« 
Mottt-CeaèTre) ,  de  te  Ri4r«  da  te  Maaelte ,  I«nti4  dànft 
te  vie  privée  4  te  e4i4ta  d«  rRmpir»,  at4e  livt«L  44on 
goût  ôoar  tes  tetttes  et  rareMotegia.  On  lui  do(t  : 
ÀrthM9§ie  ée  ÊÊbm-SOeutm  (Mom^Salèôu^  lft«a- 
Alpes),  1404s  ytoyttfe  entré  ITfwe  at  HMé,  ISlgt 
IhiUfùrê  eî  wiUqui(v& des  Htei'Àlfm,  Igdû:  4'eâ^  te 
mailteur  Duvragei^uî  ait  para  aur  laatatiâitiqaè  daoe 
pa^fs.  Il  a  aussi  aonfosé  dat  FoMM  en  v«n  (1826), 
imicéea  pour  te  plupait  i4è  liésiiiig  et  PftM^  ainsi 
^ue  dea  rotamis.  des  nouv^ltefe  at  des  «éHleft. 

LADRB,  corrupt^a  de  lUjMra.  f%  ta  nom. 

L'ADVEfTTlJltiut.  f.  LX  ÛàML. 

LADVOGAT  (i.  Kh  Ct^mpitet^UTt  fté  en  1709  4 
VàuoDuteun,  n.  4  Paris  an  1764)  m  d*4boM  cUTé 
à  Domrémy»  puis  professeur  d^héimm  at  Mbltethé- 
oatre  41a  Sorhonna.  H  est  auteur  d^an  »k!Ummift 
fféaympAtféuetita-^répatidu^  thix  ancôU4bortitiou  avec 
Yosgian)  écrivain  moins  oowiUt  wui  lé  nomilu^ 

3 ueT l'ouvrage  parut  W)4r  la  !•«  Ibia  à  Parts  4n  lT47  ; 
'vu  iNiciifoniuiifre  Mtt9H^H$  éa  fjtfimét  hmMMt , 
1742,  souvent  réinprttné  aiua  supplémeuté,  jd^uua 
Gn,rMniu)tP$  MbmlqutOBtiMéa^  17fi!K,  e^ 

LAnLKN«  teubéuig  oriental  dé  BruMDos,  où  ae 
trouva  un  eMteau  rovftl  at«e  beau  paiu ,  bàtl  «n  1T42 
sur  ies  ptens  du  due  de  SaM-lUsohen. 

LALics  (C.)  francs,  Komsin  célèbre  pai*ae&  v4vtus 
et  par  son  amitié  aveo  Setpten  rélHèam^  accompa- 
gna ce  général  en  Bspagne  et  en  Afrique,  eut  la  plus 
grande  part  4  sel  «Qocés,  prit  Gartnagène,  battit 
Syphax  et  le  fit  prisonnier.  Il  fttt  élevé  au  consulat 
Tan  190  av.  J,-C.  Il  admit  Polyba  dsna  aen  amitié  et 
luirottiiiitd*utiles  reuseignaments  pour  son  histoire. 
^  Ljeuoa  Nepos  (C),  dit  l«  Sé^.  flte  du  préeéd., 
fut  lié  étroitement  avoo  te  eeoond  AfVicain  comme 
son  p4re  avait  été  lié  avec  le  pramieiT)  l'stcompagna 
au  aiégode  Carthlga,  f^t  à  iKm  retour  envoyé  en  Lu- 
sitante  o4  U  obtint  quelques  avantages  «ùr  Vlriathe, 
et  fut  nommé  âonsui  l'an  140  av.  j. ^.  Ami  des  ht- 
uu6,ii  pftMigeaftftUYittsotTéi^ttoe.Gteétotaa  donné 


le  nom  de  Lœlius  à  son  dialogue  sur  V Amitié ^  do] 
ee  personsÉge  est  un  oflRBt  te  prinoioal  ibtarloQUteui v« 

LASNMfiG  Ci.  Th.  H.)«  Bléd«mn,  né  Uai.  1741  ^ 
Ottimbér,  unrt  «u  lgt6>  étÉul  médodn  un  oiief  4^ 
l'hôpital  Nookur  (1816)  Ut  pratessear  au  Oeltego  cl« 
fV'anoa.  IL  sVest  ^ccut>é  kvéé  MMa  44»  maladies  de 
paitrtBU.  11  est  snilrtéut  eonuA  par  io4  Drêùd ée  l'Aie»- 
elilMIitefi  médSàlfe  OU  fVUtftf  dm  imgUMm  *a  ma- 
Mlim  ém  pcmnmi  at  4o  «mur^  earia^  isi^t  o4  4t 
fit  uonnakre  le  màhosvoifê  (iaÉtrutnout  aerwuit  ât 
l^scultoi4Mi).  IIM.  Roger  at  Banli  ont  peirffeotinnii^ 
sa  mMude  déus  leur  fVaélf  ff^etmOtaïim  m  if» 
jiifrmsssou,  1841  et  1849. 

L^NSMlttl  (Muthieu),  auteur  du  Ismèut  AlniÊi^ 
ti«e4  es  <^^.  iJMatnpagné  da  muuoBlkutlons  potn* 
tous  les  mois  de  l'annét.  On  Oroii  qu*il  était  chanoine 
de  gt-Bartkélemi  4  Liège,  let  qu'à  tivaÂt  téta  1680  ; 
malé  ou  ttu  «aft  ilon  dé  oartaln  «ur  «h  pokuonr^age  r 
«a  ne  lait  Mémo  ai  c'est  «u  nam  Téetuuvuppeeé.  ou«i 
qutluu  Mti)  t'hlmai^oh  ^ai  perta  mu  nom«aiuft 
avoir  jAtti  pour  la  l**  Ibis  mm«  1834.  Us  OfTwvr^jr 
aoMtoâisa  i»  mttMMt  I«»n«4ero  ont  é«4  publiées  à 
Kfdâulboatg  eu  1848 ,  t  ^1.  in-lol. 

LAfiRTB,  rot  dltbMUa  «t  é))4Ut  d*AUtfi«lée,  1Vl^ 
p4l«  4^lysS4.  Sul^4Utd*4UtfUft,  AUticléo  UUfUit  Céd4 
aut  tQMk  4e  Sîsyi^lie  peu  kvant  sôti  mariage  et  Ulysse 
aeiuU  le  fruit  de  oeoommèroeiilégititte.  Laé'fteélevm 
lOtttèMs  Ulysae  cotume  aon  81s  et  lût  laissa  le  trGnè. 

LAËRHë.  V.  IbtDe,  Mr  les  ^nffnsdela  ctifoie  ot 
do  te  PatBphytle^  au  botd  de  te  mer,  ftlttepatHo  du 
i'teriv4in  DiOgène.  dit  toéyeè<LfterAfto).  éu  élt  Lê^le. 

UETm  to.  MifVÊ^,  prétet  du  préioitu  sous  Oom- 
mode,  fttumpnaeuner  et  étrangli^r,  en  192,  bet  em« 
per«ur>  i|Ui  avait  vèaolu  m  mon,  et  lui  donna  pour 
suecesaeur  Portiki4x,  uu*il  fit  massèo^er  au  bout  de 
3  ttioié  de  règne.  Il  Ait  lui-même  tué uueiqae  temps 
aprèa  098  de  J.-C.),  pat*  ordre  dé  IHdiui  luUanus, 
qui  venait  d'êttu  prodfaM  empètuur. 

LfVINUS  (P.  Valeriua),  consul  Ite  28D  4t.  T-C, 
fit  te  guertu  4  Pvtfhus  et  aut  t^rentius,  Tût  vaincu 
à  Héraeteu,  ^aiue  ^e  ses  troupea  furent  effrayées 
par  les  ^pMnta  44  l^yîtfius',  mais  répara  bientôt 
eet  éehOû  à  força  te  luf  d'Ëpins  4 demander  la  paix. 
—  M.  Vateirius  L.,  prôpféteur  en  214.  commença  ta 
gueito  de  Macédoine,  nrit  Oricum,  délivra  Apollon ie 
àasiégée  et  souleva  les  Btclleus  «ontre  t>hilippe.  Gon- 
tul  eu  210,11  aicheva  du  soumetttu  te  Sitile. 

LA  FAUS  (Cb.  Attg..  maruttl  de),  poète  eit  mili- 
taire, Ué  eu  1444  4  Télgorge  (Vivarais).  m.  en  1712. 
H  sertit  avec  la  plus  grande  distinction,  d^abord  con- 
tre les  Vùtts  dans  l'armée  autrichienne  (1664),  puis 
en  Hollande  sous  bouts  XIV  (1872)  ;  mate,  ayant  in- 
disposé te  ministre  LOutois ,  fi  rat  fbrcè  de  quitter 
te  service.  Il  n'est  connu  au],  que  par  ses  poésies.  Ami 
de  l'4piourten  Chaulteu,  il  s^tet^  atec  succès  dans 
le  même  genre  que  lui  ;  on  trouve  dans  ses  vers,  fa- 
ciles et  quelquefois  néglwé4,  une  aim&btettaietéet  une 
douce  insouciante.  La  nire  aima  Mme  de  Caylus  et 
lime  de  La  Sablière  et  en  fVit  aimé  :  il  teur  adressa 
la  pltt^  grande  partie  de  ses  poésies.  Ses  OEutres  poe- 
<it<7Ueï«ont}ointus  à  coUes  tie  Cfaa\ilieu  dans  rédition 
de  St-Mai«,  1755,  \n-\^.  U  a  aussi  écrit  des  Mi^ 
«not'f»  «ir  lottV*  Xtr,  qui  ont  paru  en  1716.  —Il 
laiïsa  m  fils  qui  devint  marèch&i  de  France. 

Lk  ^kfCB  (Benri,  Cardin  Al  de),  de  la  même  temillo 
aue  te  préc.,  né  eu  17S1  4  Luçon,  m.  en  1839,  était 
évéque  de  Nancy  en  1789.  Député  par  le  clergé  aux 
fitais  générant,  il  sy)pposa  à  la  vente  des  biens  dr. 
clerfté.  et  combattit  tôtites  tes  innovations.  Il  ^migr 
en  1791 ,  résida  un  Autriche,  où  il  tut  pendant  20  anr 
chargé  de  la  oorrtsnondance  des  Bourbons.  renii> 
av«c  eux  en  1814.  uevint  aumOnier  de  la  duchesss 
d'Angouléme,  pmé  archevêque  da  Sens  (1821),  ei 
caidinai  (\m). 

La  FATê  t^n\.  de),  ministre  protestant,  néàChà- 
teauduh  vers  1540,  m.  de  la  pesta  4  tîenève  en  1615, 
fût  Tami  de  Théodore  de  Bèzé ,  quil  accompagna  ati 
colloque  de  Ifontbéiiard  en  1689,  professa  la  philoso- 


lAYk 


—  I02b  — 


LAFË 


phie  et  la  théol(^ie  à  Genève .  et  eut  part  à  la  tra- 
duetfou  française  iSe  h  Blbte.  On  «  tutti  dé  im  th^ 
tradQcdoûÂ  ae  YÈtttoifè  tto  fuifk  iSè  Joaèplsd,  ii^- 
n^ve,  156D;  de  fffirMre  romaine  de  Tîie-titë,  f^a- 
ris,  15S2;  (S^n^vo  lAferata,  11^^;  i>e  «ito  H  ^tftt 
Bes'^,  1606  (trad.  èti  fr.  en  I61t)  «t  16^)). 

La  i?xyÉ  (J.  Fraftç.  LfeMcarde),  Ihtétatettr.nêfefl 
1674  à  vieùn«,  bû  Dkophiné,  m.  en  1731 ,  servnqtiel^ 
que  temps  dans  Tannée,  et  dans  la  diplomatie,  puis 
96  liTTa  exûittstveioent  ant  lettres  et  aux  arts.  N^l- 
sant  d'une  grande  fortune  que  pour  protteer  lesffens 
de  lettres,  qu'il  cultivait  lui-mdnie,  il  môntaqne  yd- 
taîre  (Ut  de  lui,  quoique  avec  une  grande  exagmtion  : 

n  a  Téimi  le  nërité 

Bt  d'Home»  et  daFoUlcm. 

Il  composait  de  ioUa  -ms,  ftieiles  et  nalureh  '.  on  ire- 
marque  surtout  son  tpUre  tuf  les  awntagei  âe  la 
Rimi^  contre  Lamotte.liftrtadmisàVAcadémie  fran- 
çaise en  1730.  —  Scm  ftpère,  ttiB  de  La  Faye,  1Ç71- 
ï  7 1 8 ,  servit  avec  di stineti on ,  avança  par  ses  rôcher- 
chesle  génie  militaire  et  la  mécanique,  inventa  une 
Machine  à  iUmr  tes  eaux,  et  fut  élu  membre  de  TA- 
cadémie  des  sciences  en  1716. 

UL  PATETTfe  (Gilbert  moubr  de),  d'urne  hmiUe 
noble  d*Âu vergue,  s*atlacha  au  Dauphin  pendant  la 
démenée  de  Charles  VI,  UxX  nommé  par  lui  mak-é- 
cbal  en  14!R),  battit  lés  Anglais  à  Baugé  (1421),  con- 
tribua k  d^vrer  Orléans,  et  prit  une  grande  p&tt  à 
l'expulsioa  des  ennemis  de  la  France.  Il  m.  en  146$. 

LA  F4TKTTB  (Louise  MotiËA  de) ,  femme  célèbre  par 
son  esprit  et  sa  beauté,  était  fille  d*honneur  d^Anne 
d'Autnché.  Louis  XIII  conçut  nour  elle  une  vive  pas- 
sion, mais  efle  sut  résister  à  la  Séduction  et  alla  en 
1637  s'enfermer  dans  le  couvent  de  la  Visitatiofi ,  où 
elle  prit  le  nom  de  sœur  Angélique.  Elle  y  mourut 
ea  166S.  Mme  de  Genlis  en  a  fait  l*hérolne  d*un  ro- 
man intitulé  :  MUe  de  JLâ  Fayette. 

ixrATXTTs  (Marie  Madeleme  pioche ns laverons, 
dame  de),  femme  célèbre  par  Famabdlté  de  son  ca- 
ractère, Tanjouement  de  son  esprit  et  Tamitié  qui 
l'unit  à  La  Rochefoucauld,  née  au  Havre  en  1634,  du 
gouverneur  de  cette  ville,  épousa  en  1655  le  comte  de 
La  Fayette  (frère  de  Hlle  de  La  Fayette,  qui  précède), 
et  mourut  en  169:^.  Elle  s'est  fait  un  nom  par  ses 
romanSf  qui  substituèrent  aux  faux  sentiments  et  au 
style  ampoulé  des  jpastorales  du  temps  k  langage  du 
coeur  et  de  la  véritable  passion.  Les  meilleurs  sont  : 
Za%de{Ul($i:laPr%ncem  deCihee  0678)  {  2a  Com* 
tetse  de  Tende;  la  CovfUeese  de  Montpeneier*  On  lui 
doit  aussi  une  BUtoire  d'Hewwtte  SÀn^Uterrê  • 
Amst.,  1720;  des  Mémwres  historiques,  qui  se  trou- 
vent  dians  la  coUectioo  Petitot,  et  des  Uttree^  encore 
inédites.  Ses  OEwaree,  précédées  d'une  notice  par 
Auger,  ont  été  imprimées  avec  celles  de  Mm«s  de 
Tencin  et  de  Fontainen  Paris,  lgl4t  5  vol»  in -6. 
Mme  de  La  Fayette  réunissait  chex  elle  l'élite  des  gens 
4e  lettres;  elïe  eut  particulièrement  pour  amis  Xa 
Fontaine,  Segrais  et  Là  Rochefoucauld. 

LA  PATSTTi  (Gilbert  motibr,  marquis  de),  né  en 
1757  à  Càavagnao,  prèsBrioude,  m.  a  Paris  en  1834^ 
époiisa  à  16  ans  MUe  de  Noailles.  11  s'embarqua  4  ans 
après  sur  une  frégate  armée  à  ses  frais,pour  allercom* 
battre  dans  les  ranffs  des  Américains  insurgés  contre 
la  domination  anglaise,  combattit  A  firandy  wine  et  à 
Montmouth,  revint  en  Franoe  en  1 779  pop  en  rame* 
ner  de  nouveaux  secows,  se  distingua  à  k  d^ense  de 
la  Virginie,  ati  siège  d' York-Town,  et  contribua  pui»' 
sammeotàfonder  la  république  des  États-Unis,  filu 
en  17g7nembre  de  l'Assemblée  des  notables,  en  1789 
dépulé  à  TAsseml^ée  nationale^  il  défendit  aveo  cha- 
ienr  Inidées  nouvelles ,  et  propoea  le  premier  de  l^ire 
nnadédamtion  des  droits  de  l'homme.  Le  15  juillet 
1789  il  fut  sommé  commandant  de  la  garde  natio* 
Dale  :  il  protégea  U  famille  royale  dans  les  jour- 
nées des  6  et  6  octobre  et  dispersa  par  la  force  le  peu^ 
pie  rasKmMé  au  Champ  de  Mars  (17  juillet  1791)  ;  en 
n92«  il  ooBuiianda  avec  suooès  une  des  irméea  àasti- 


nées  à  repousser  l'invasion  étrangère;  mais  il  perdit 
bitntdt  sa  pOpUhlAté  «t  fod  tnfâ  non  dé  U  loi  après 
le  20  juin,  ifydt  Avoir  tenté  de  ftàre  sortir  le  roi  de  Fa* 
ris.  n  partit  alors  avec  quelques  amispmir  un  pays 
neutre  (20  août  1792):  arrêté  dans  Sa  fuUe  par  les  Au- 
trichien», il  ^  enfermé  dans  la  citadelle  d'Olmûti^; 
et  y  resta  pri^nnier  jusqu*en  1797,  époque  où  un 
articte  oïfolal  du  tmltède  tamno-Formio  lai  rendit 
la  liberté.  Il  ne  prit  aucune  pan  aux  Affaires  soiis  le 
Consulat  et  sous  l'Empire.  Membre  de  la  Chambre 
deâ  Représentants  en  ltl4,  U  vota  pour  la  décbèance 
de  l'Empereur.  Député  sous  i&  Restauration,  il  fit  à 
la  branche  ahiêe  dfes  Bourbons  une  vlvè  opposition, 
En  1^5,  U  t\  UU  voyage  iua  États-tnls.  qui  flit 

Sour  lui  une  ovation  perpétuelle.  Après  les  journées 
e  juillet  1B3D,  il  iïll  Dommé  pour  là  3*  îois,  et  par 
acclam^tîYm ,  chef  des  gardes  nationales  :  dans  ces 
fouctions ,  11  Contribua  beaucoup  à  la  défense  de 
l'ordre  et  à  l'établissement  de  k  nouvelle  dynastie. 
L'avènement  de  Casimir  Périôr  aux  affaires  (Id  mars 
1B31)  la  fit  rentrer  dans  tes  rangs  de  l'opposition, 
aveo  la  quelle  11  ne  cessa  plus  de  voter  jusqu'à  sa 
mort  La  Fayette  a  été  mêle  aux  plus  grands  événe- 
ments de  son  époque;  il  a  porté  partout  un  patrio- 
tisme, Un  désintéressement^  une  noblesse  d'Âme  in- 
coUtestables;  mais  <^ez  lui  les  qualités  de  l'esprit 
n^étalent  pas  au  niveau  de  celles  du  coeur ^  il  man^ 
qua  plusieurs  fois  de  prévoyance  ^  d^adresse,  de  dé- 
cision )  et  He  sut  pas  toujours  diriger  les  mouvements 
populaires  ou  en  assurer  les  xésultats.  La  t*ayette  a 
laissé  des  MhMxree^  qui  oUt  été  publiée  par  sa  lamille, 
1837-1840,  8  vol.  in-8.  Son  nom  a  été  donné  à  un 
grand  nombre  de  lieux  aux  £tats-Uni«  ;  les  princi- 
baux  sont:  LaTiyetté,  dans  Plndiana,  sur  le  Wa- 
nà&h;  10000  hab..  et  Fayette  ville ,  dans  la  Caroline 
du  Nord;  8000  hab. 

LA  FÈRE,  V.  lortedé  Frânoe>  ok%4.  de o» (Aisne), 
au  confl.  de  la  Serre  et  de  TOiee,  à  24  kil.  N.  0.  de 
Laon;  3122  bab,  fioole  d^artillerie  (fondée  en  1756)» 
arsenal  de  constructioni  salpètreries,  scieries  hydrau- 
liques. Comme'rce  de  vins,  laines,  toiles»  —  Cette  v. 
a  soutenu  un  Arand  nombre  de  sièges,  notamment 
en  1550  contmles  Espagnols ,  qui  la  prirent.  Henri  IV 
s'en  empara  en  1506  et  y  construisit  de  nouvelles 
fortifications,  augmentées  sous  Louis  XIII,  mais  dé- 
truites sous  Louis  XIY,  en  1690.  X^as  alliés  s'en  empa- 
rèrent en  i  S 14  et  la  ravagèrent  ;  mais  %■  1815  Jes 
l^russiens  l'aaslégèren^  vainement*  -*-  F»  FtRB. 

LA  FEkiClÈRB  (t.  Firmin)»  juriste,  né  «n  1788  à 
JoBzao ,  m«  en  1861 ,  fut  suooessivement  avocat  à 
Bordeaux,  professeur  de  droit  À  Rennes,  inspecteur 
général  des  Faoultés  de  droit,  oenseaier  d'Btat  (1848) , 
fut  chargé  en  1854  d'administrer  l'Académie  de  Tou- 
louse, et  fit  partie,  à  partir  de  1855,  de  l' Académie 
des  sciences  morales^  On  lui  doit,  eutrc  autres  publi- 
cations ^  une  HieUàite  éà  droit  eivil  Hê  Jloms  et  du 
tkoit  frdnfaii  (1846-61),  ouvrage  fort  estimé,  mal» 
heureusemest  interrompu  par  sa  mort. 

ItA  FERIE,  nom  commun  à  UnefouledeUeuxen 
Franoe,  vient  du  bas  latin  /irmtld»,  forteresse. 

LA  FERTÉ  (H.  de  sufMKTBaRE  ou  st^BCTAiafe, 
duc  de),  maréchal  de  France ^  né  à  Plris  en  1600,  m. 
en  1681  ^  reçut  le  bâton  de  maréchal  «n  1651 ,  après 
s'être  distingué  au  siège  de  La  Rochelle  (1638),  aux 
batailles  d'Avesnes,  de  Rocroy,  de  St'^Niooias,  oU  il 
défit  le  comte  de  Ligneviiie  (1660).Fait  prisonnier  à 
Valenciennes  en  1666,  il  fut  racheté  par  le  roi':  de* 
buis,  il  prit  Montmédy  (1657),  Oravelines  (1658) .  etc. 
Il  ne  se  reposa  qu'à  la  paix  des  Pyrénéea  (1669)» 

LA  rSRTfi*AL£PS  ou  ALAIS,  FfruiltM  AlMtttnt, 
puis  Adelaiciis,  ch.4.  de  cant.  (Seine-et-Oiee).  au 
confl.  de  l'Essonne  et  de  la  Juisne,  4  15  kil.  N.  E. 
d'Btampes;  790  hab.  Filatures  de  coton  et  de  bourre 
de  eoie;  abeilles;  carrières  de  gt^w 

hk  FBMTB4HBRrCAta>,  ch.-L  de  0.  (Sarthe),  au 
confl.  du  Meame  et  de  rHaisne,  à  81  kil.  S.  E.  de 
Mamers:  2604  hab.  Station.  BgUse  paroissiale  du 
auT*  siècle;  bibliothèque  publique.  Grande  industrie 


LAFF 


—  1024  — 


LAFL 


f grosses  toiles,  oaKcots,  étamines,  etc.)  ;  oommerce. 
Ane.  forteresse.  Patrie  du  poète  Rob.  Gamier. 

LA  FERTË-FRÊNEL.  ch.-l.  de  c.  (Orne),  à  45  kil. 
N.  E.  d*Arf?entan;  478  h. 

.  LAFERTÊ-GAUCHER,ch.-l.de  cfSeine-et-Marae), 
sur  le  Grand-Morin,  à  15  kil.  S.  K  ae  Coulommiers  ; 
2119  hab.  Tanneries,  mégisseries  ;  commerce  de 
grains.  Il  s'y  lirraenlSU  un  combat  entre  les  Fran- 
çais et  les  alliés. 

LA  FERTÊ-IMBAULT  (Jacques  d'ÉTAMPBS,  marquis 
de),  maréchal  de  France,  né  en  1590,  m.  en  1668,  se 
distingua  au  combat  des  Ponts-de-Cé,  en  1620,  aux 
sièges  de  St-Jean-d*Angé]y.  de  Montauban  (1621), 
et  surtout  au  combat  de  Veiilane  (1630),  où,  avec  sa 
seule  compagnie,  il  chargea  et  tailla  en  pièces  3000 
ennemis;  servit  dans  les  campagnes  de  Flandre,  1646 
48,  et  fut  fait  maréchal  en  1651.  U  avait  été  quelque 
temps  ambassadeur  en  Angleterre  et  rendit  de  grands 
services  à  son  pays  pendant  son  séjour  à  Londres. 

LA  FBRTÉ-iMBADLT  (la  marquiso  de),  fille  de  la  cé- 
lèbre Mme  GeofTrin,  se  distingua  comme  sa  mère  par 
son  esprit,  mais  fut  aussi  opposée  aux  philosophes 
que  sa  mère  leur  avait  été  dévouée.  Mariée  en  1733  au 
petit-fils  du  maréchal  de  La  Ferté,  elle  resta  veuve 
a  21  ans.  Elle  fut  chargée ,  sous  Mme  de  Marans 
gouvernante  en  titre,  d'une  partie  de  Téducation  de 
Mmes  Clotilde  et  Elisabeth,  sœurs  de  Louis  XIV. 

LA  FERTË-HAGÉ,  ch.de  c.  (Orne),  à  19  kiL  E. 
de  Domfront;  6475  hab.  Grande  industrie  :  toiles  de 
coton,  rubans  de  fil,  ouvrages  de  buis,  teintureries. 

LA  FERTÊ-MILON,  v.  du  dép.  de  l'Aisne,  sur 
rOurcq,  à  25  kil.  N.  0.  de  Château-Thierry;  2000 
hab.  Beau  château.  Patrie  de  J.  Racine. 

LA  FERTÊ-ST-AUBIN,  jadis  la  fert£-nabert, 
Firmitat  NaberH.  ch.-l.  de  c.  (Loiret),  sur  le  Gos- 
son,  à  19  kil.  S.  d'Orléans;  2203  hab. 

LA  FERTÊ-SENNETERRE.  F.  ST-NECTAIRB. 

LA  FERTfi-SOU&JOUARRE,  ch.l.  de  c.  (Seine- 
et-Marne,  à  19  kil  E.  de  Meaux  (22  par  ch.  de  fer); 
4102  hab.  Pierres  meulières;  filature  de  laine.  Com- 
merce de  blé,  bois,  charbon. 

LAFERTfi"$UR-AMANCE,  ch. -l.de  c.(Hte-Mamd), 
à  30  kil.  E  de  Langres;  580  hab.  Station. 

LA  FERTÉ-SUR-AUBE,  FirmiUuadAlbtUam,  v. 
de  la  Hte-Mame,  à  32  kil.  0.  de  Chaumoot  ;  1000  h. 
Combat  entre  les  Français  et  les  alliés  en  1814. 

LA  FERTÉ-SUR-GROSNE,  v.  du  dép.  de  Safine- 
et-Loire,  à  11  kil.  S.  de  Châlons;  500  hab.  Abbaye 
célèbre,  une  des  4  fiUes  de  Ctteaux,  V.  CIteaux. 

LAFERTË-VIDAME,  ch.-l.  de  c.  (Eure-et-Loir), 
à  36  kil.  S.  0.  de  Dreux;  975  hab.  Château. 

LA  FEUILLADE  (Franc.  d'AUBDSSON,  vicomte  de), 
maréchal  de  France,  issu  de  la  famille  du  grand 
maître  d'Aubusson,  fut  un  des  plus  zélés  serviteurs 
de  Louis  XIV.  Il  fit  avec  distinction  la  campagne  de 
Flandre  (1651-54),  alla,  après  la  paix  des  Pyrénées, 
servir  sous  Montécuculli  contre  les  Turcs,  avec  un 
cori)s  de  volontaires  levés  à  ses  frais;  accompagna 
Louis  XIV  en  1674  dans  la  conquête  de  la  Franche- 
Comté;  prit  Salins  (1674),  emporta,  l'épée  à  la  main, 
le  fort  St- Etienne  qui  défendait  Besançon,  tut  fait 
maréchal  en  1675,  gouverneur  du  Dauphinéen  1681 , 
et  moui'ut  en  1691.  Courtisan  flatteur,  il  avait  fait 
ériger  à  ses  frais,  en  1686,  sur  la  place  des  Victoires, 
à  Paris,  une  magnifique  statue  de  Louis  XIV  debout, 
couronné  par  la  Victoire,  et  tenant  à  ses  pieds  quatre 
esclaves  enchaînés,  qui  représentaient  autant  de  na- 
tions vaincues;  cette  statue,  détruite  en  1792,  a  été 
remplacée  en  1821  par  la  statue  équestre  qu'on  voit 
auj.  sur  la  même  place,  et  qui  est  l'œuvre  de  Bosio. 
—  Son  fils,  Louis  de  La  Feuillade,  fut  aussi  maré- 
chal (1724),  mais  il  était  loin  d'égaler  son  mérite.  Il 
se  laissa  battre  en  Piémont  par  le  prince  Eugène. 

LAFFÊMAS  (Barthélémy  de),  valet  de  chambre  de 
Henri  IV  et  contrôleur  général  du  commerce,  né  en 
154&  à  Beausemblant  (Dauphiné),  m.  vers  1612,  s'ef- 
força de  ranimer  l'agriculture  et  le  commerce.  On  a 
de  lui  :  Us  Trétors  e<  richesses  pour  meure  VÉtat  en 


spUndeur,  Paris,  1598;  RemonPranees  tur  Pàbusdes 
ekarlatans,  pipéwrs  et  enthanteurs,  1601;  Preuve 
du  plant  et  profit  des  mûriers,  1603;  Lettres  de  la 
feu  royne  mère  comme  eUe  faisoit  travailler  awr 
manufactures;  BisU  du  commerce  de  France ,  1606. 

—  Son  fils,  Isaac  de  Laflémas,  1589-1650,  avocat  au 
parlement,  conseiller  d'Stat  et  lieutenant  chril  en 
1638,  fut'toutdéyouéau  cardinal  de  Richelieu,  ainsi 
qu'à  Mazarin.  Il  a  laissé,  comme  Laubardemont,  une 
mémoire  exécrée. 

L'AFFICHARD  (Thomas),  auteur  médiocre,  né 
en  Bretagne  en  1698,  m.  à  Paris  en  1753,  a  donné 
un  grand  nombre  de  pièces  qui  furent  jouées  aux 
Français,  aux  Italiens,  à  l'Opôra-Comique,  et  dont 
plusieurs  avaient  été  composées  en  société  arec  Ps- 
nard,  d'Orville  et  Gallet.  On  en  arecueilli  auelques- 
unes  sous  le  titre  de  Théâtre  de  VAffichaird,  1746'. 

LAFFITIE  (Jacques),  néen  1767,  m.  en  1844,  était 
fils  d'un  pauvre  charpentier  de  Bayonne.  II  vint  jeune 
à  Paris,  entra  en  qualité  de  commis  chez  le  banquier 
Perregaux,  obtint  la  confiance  de  son  patron,  qui  se 
l'associa,  augmenta  bientôt  Timportance  de  la  mai- 
son, fut  nommé  en  1814  gouverneur  de  la  Banque, 
vint  au  secours  de  l'Etat  obéré  dans  les  moments  dif- 
ficiles qui  suivirent  l'invasion,  reçut  de  Nai>oléon, 
partant  pour  l'exil,  un  dépôt  de  plusieurs  millions, 
qu'il  conserva  religieusement,  fit  partie  en  1815  de- 
la  Chambre  des  Représentants,  puis  ^e  celle  des  Dé- 
putés, futréélu  en  1817  par  tous  les  collèges  de  Pa- 
ris; vota  constamment,  sous  la  Restauration,  avec 
l'opposition  ;  eut  la  part  la  plus  active  à  la  révolution 
de  Juillet  (1830),  et  fut  le  premier  à  déférer  au  duc 
d'Orléans  la  lieutenance  du  royaume,  puis  la  cou- 
ronne; accepta,  au  début  de  la  révolution,  le  porter 
feuille  des  finances,  devint  président  du  conseil'  au  3( 
novembre  1830,  et  se  montra  favorable  au  mouve- 
ment, mais  fut  bientôt  débordé,  et  se  vit,  après  le* 
sacde  l'archevêché,  obligé  de  se  retirer  (3  mars  183^1). 
Dès  lors,  mécontent  delà  marche  du  gouvernement,, 
il  rentra  dans  l'opposition  pour  n'en  plus  sortir,  f- 
Laffitte  avait  éprouvé,  soit  pendant  son  ministère.- 
soit  depuis,  des  pertes  immenses  qui  le  forcèrent  k 
liquider  sa  maison  de  banque  et  à  vendre  son  hôtel: 
une  souscription  nationale  racheta  cet  hôtel  pour  le 
lui  conserver.  Rendu  à  la  vie  privée,  il  reconstitua 
sa  maison  sous  la  dénomination  de  Banque  sodale,  eX 
la  vit  de  nouveau  prospérer.  Bienfaisant  et  généreux, 
J.  Laffitte  ouvrait  sa  oourse  à  toutes  lés  infortunes, 
aidait  l'industrie  de  ses  capitaux,  encourageait  les  let- 
tres et  les  arts  .-aussi  jouit  il  d'une  immense  popul»- 
rite.  Une  de  ses  3  filles  épousa  le  prince  de  La  Mos- 
kowa.  Outre  ses  Discours  et  OpiniotiSj  il  avait  rédig*^ 
des  Jf^motref,  qui  soQt  restés  inédits,  la  publication  en 
ayant  été  rptaitlée  par  des  contestations  judiciaires. 

LAFIN.  F.  BIRON  (Ch.  de). 

LAFITAU  (le  Père),  Jésuite  missionnaire,  né  à 
Bordeaux ,  mort  en  1740.  fut  employé  pendant  pll^- 
sieurs  années  dans  les  missions  au  Canada.  Il  a  pu- 
blié :  Mceursdessauvagesaméricaifay  comparées  aux 
moeurs  des  premiers  temps,  1723;  Bistotre  des  dé- 
couvertes  et  des  conquêtes  des  Portugais  dans  le  Nou- 
veau-Monde, 1733.  —  Un  autre  Lafiiau,  P.  Franc., 
parent  du  précéd.,  1685-1764,  fut  évoque  de  Sistfr- 
ron.  Il  a  écrit  contre  les  Jansénistes,  et  publié  k» 
Vie  de  Clément  ZI^VBistoiredela  ccnstitution  Uni- 
genitus,  1737,  Vie  et  mystères  delaSte  Vierge,  1759, 

LA  FLÈCHE,  Flema,  ch.-l.  d*arr.  (Sarthe),  sur  le 
Loir,  à  40  kil.  S.  E.  du  Mans;  6490  hab.  Beau  col- 
lège, fondée  en  1603  par  Henri  IV  et  donné  par  lui 
aux  Jésuites;  ce  collège  devint  en  1764  une  hcole 
militaire;  le  Prytanée  militaire  de  St-Cyr  y  fût  trans- 
porté en  1808;  le  litre  de  Prytanée,  remplacé  en 
1815  par  celui  de  Collège  militaire,  a  été  rétabli  en 
18o3.Toiles,  étamines,  chapellerie,  huile  de  noix,  etc. 

—  La  ville  tire  son  nom  (rune  flèche  qui  fut  placée 
au  XII*  s.  sur  la  tour  de  St-Thomas.  Patrie  de  l'astro- 
nome Picard,  du  mécanicien  J.  Sauveur. 

LA  FLOTTE,  ▼.  du  dép.  de  la  Charente-Inf.,  lar 


LAFO 


—  1025  — 


LâFO 


h  odta  N.  de  111e  de  Rô;  2600  hab.  Rade  et  port  ez- 
esDents.  Distilleries,  Tinaigres. 

LAFOlf  (Pierre),  acteur  tragique,  né  à  La  linde 
caPérigord,  en  1773, m. en  1846,  s'engagea  d'abord 
éua  une  trempe  ambulante,  puis  vint  à  Paris,  débuta 
en  1800  an  Théâtre-Français  par  le  rôle  d'Achille 
^Ivhigénie  en  ÀMde,  où  il  obtint  le  succès  le  plus 
briDant,  et  conserra  la  faveur  du  public  jusqni'au 
moment  où  il  se  retira,  en  1829.  Laion  était  doué 
d'une  taille  aTantageuse,  d'une  belle  figure,  d'un 
or^oe  sonore,  mais  il  était  souvent  guindé,  et  por- 
tait à  Peicès  le  sentiment  de  la  dignité  théfttrale. 

lAFOlfT  (Jos.  de) ,  auteur  dramatique  médiocre, 
né  à  Paris  en  1686,  mort  en  1725,  a  donné  au  Théà- 
tre-Fruiçais  :  Danaé^  ou  Jupiter  Crispin;  U  Naufrage, 
m  la  Pompe  funèbre  de  Crispin;  rAmour  venaé  ;  Ut 
Tnis  frèret  rtcans,  et  a  composé  plusieurs  opéras. 

LA  PORTAINE  (Jean  de) ,  le  premier  des  fabu- 
listes, né  en  1621  à  Château-Thierry ,  mort  en  1695, 
était  fils  d'un  maître  des  eaux  et  forets.  Son  enfance 
n'eat  rien  de  remarquable ,  et  ce  n'est  mi'à  Tftge  de 
32  ans  qu'il  sentit  naître  en  lui  le  goût  de  la  poésie, 
en  entôidant  lira  une  ode  de  Malherbe.  Son  père, 
Toolant  lui  donner  un  état ,  se  démit  de  sa  charge 
en  sa  faveur:  il  le  maria  en  mémo  temps  :  mais  La 
Fontaine,  dun  caractère  insouciant,  négligeait  sa 
place  et  son  ménage  pour  se  livrer  à  son  goût  pour 
le  plaisir  et  la  poésie.  Quelques-uns  de  ses  premiers 
essais  ayant  attiré  l'attention  de  la  duchesse  ae  Bouil- 
lon,  qui  se  trowait  à  Château-Thierry-,  cette  dame 
l'admit  près  d'dle,  l'emmena  à  Paris  et  se  déclara 
sa  protectrice  :  elle  l'appelait  won  Fablier,  Il  eut  aussi 
pour  protecteurs  le  surintendant  Fouquet,  auquel  il 
resta  iiddiedans  sa  disgrâce:  Henriette  d'Angleterre , 
le  prince  deCondéetledttcdeBour^pogne;  cependant, 
il  n'obtint  jamais  la  faveur  de  LouisXIV.  Il  eut  pour 
unis  Racine,  Molière,  Bemier,  et  fut  admis  dans 
Fintimité  de  Mme  de  La  Fayette  et  de  Mme  de  La  Sa- 
Uière.  Il  vécut  vinfft  ans  chez  la  dernière,  dispensé  de 
tous  les  souds  de  Ta  vie  matérielle.  Après  la  mort  de 
cette  dame ,  M.  d'Hervart  vint  lui  offnr  de  loger  chez 
lui:  «  fj  allais,  •  répondit  le  poète  avec  une  tou- 
chante lîonhomie.  Dans  ses  dernières  années ,  il  fut 
nmené  à  ia  religion .  qu'il  avait  fort  négligée  toute 
sa  vie,  et  se  décida,  sur  les  instances  de  son  confes- 
ser,  a  supprimer  quelques* uns  de  ses  ouvrages  en- 
core inédits.  Il  avait  été  reçu  à  l'Académie  Française 
en  1684.  u  ?Ontaine  débuta  par  des  Contes  (1664); 
ces  petits  poèmes,  dans  lesquels  la  morale  et  la  dé- 
cence sont  trop  souvent  offensées,  étaient  pour  la 
plupart  imités  ae  l'Arioste.  de  Boccace  et  de  Machia- 
vel Il  ne  commença  à  publier  ses  fables  qu'à  47  ans. 
Ces  fables,  que  tout  le  monde  sait  par  coeur,  forment 
\t  livres,  dont  les  6  premiers  parurent  en  1668  et 
les  6  autres  de  1618  à  1684.  Elles  se  font  toutes  re- 
iBarguer  par  un  ton  de  naïveté,  de  bonhomie,  et 
en  même  temps  de  finesse  qu'on  ne  trouve  nulle 
lutre  part,  ce  qui  a  valu  à  wur  auteur  le  surnom 
^'InimUable.  On  a  aussi  de  lui  des  élégies ,  dont  une 
admirable  sur  la  disgrâce  de  Fou^et:  queloues  co- 
médies (entra  autres  VSunuque.  imité  ae  Tereoce), 
deox  opéras,  trois  poèmes  mylnologiques  {Psyché ^ 
imitation  d'Apulée;  itdenû,  Philémon  et  Baum); 
^  boUadies  et  des  rondeaux.  Il  serait  Impossible  d'é- 
Biunérer  les  éditions  qu'on  a  données  des  Fables  de 
1^  Fontaine.  Parmi  les  éditions  de  ses  (ouvres  ùotn- 
P^àes,  on  estime  celle  de  Walckenafir,  avec  com- 
■enuires,  6  voL  in-8 ,  1822  etq827.  Ch.  Marty- 
laveaaz  en  a  donné  une  nouvelle  en  1861,  d'après 
Ks  textes  originaux,  avec  notes  et  leiique,  4  vol. 
in-U.>WaickeDafirapubUé  ÏHist.  de  la  Vie  et  des 
ourrnga  de  La  Fontaine ,  1820  et  1824;  Chamfort 
et  La  Harpe  son  Eloge;  M.  Taine  un  Essai  sur  les 
FabUs  de  la  FtnUaiÂej  1860;  et  M.  Sain^Marc  Girar- 
din  :  La  Fontaine  et  Us  fabulistes ,  2  vol.  in-8, 1867. 

LA  voeTAiMB  (Augusto) ,  romsucier  allemand ,  né 
ï  Bronswick  en  1756,  d'une  famille  de  réfugiés  fran- 
•«o,  murt  à  Ha  Ile  *u  1831 .  était  fils  d'un  maître  de 


peintura.  U  étudia  la  théologie  iHeUnstadt,  devint 
en  1786  précepteur  des  enfants  d'un  général  prus- 
sien, qui  le  fit  nommer  aumônier  de  régiment;  vint 
en  cette  qualité  avec  les  Prussiens  en  Champagne 
(1792) ,  puis  alla  se  fixer  à  Halle ,  où  le  roi  de  Prusse 
lui  donna  un  canonicat  et  où  il  se  livra  tout  entier  à 
la  littérature.  U  est  l'un  des  plus  féconds  etdesplus 
aimables  romanciers  aUemanas:  ses  ouvrages  offrent 
une  {peinture  fidèle  de  la  société  et  une  morale  pure , 
ce  qui  l'a  ftût  surnommer  le  ^rotim  de  VAuemor 
gne;  mais  on  y  trouve  une  marche  trop  uniforme. 
Parmi  ses  romans  on  remaraue  :  Bla/nàie  et  Mina^ 
les  Systèmes  de  morale;  Baphail;  Charles  et  tmma; 
Emilie;  WalOier;  VHomme  sinauUer;  la  Famille  de 
Halden;  les  Tableaux  de  famille,  etc.  La  plupart  de 
ces  ouvrages  ont  été  imités  ou  trad.  en  franc. 

LA  FORCE,  cb.-L  de  c.  (Dordogne),  à  U  kil.  0. 
de  Bergerac  ;  910  hab.  firigé  en  duché-pairie  en  1637. 

LA  FORGE  (Jacques  nompab  de  ciumont,  duc 
de),  pair  et  maréchal  de  France,  né  en  1558{  mort  en 
1652,  était  fils  de  François  de  Oaumont,  qui  fut  mas- 
sacré à  la  St-Barthélem^ ,  et  n'échappa  à  la  mort 
gue  par  une  sorte  de  miracle.  Caché  dans  sa  famille 
jusqu'au  moment  où  Henri  IV  se  mit  à  la  tète  des 
Protestants,  il  se  rangea  alors  sous  les  drapeaux  de 
ce  prince,  se  signala  en  plusieurs  occasions  et  fut 
un  des  premiers  à  le  reconnaître  pour  souverain.  A 
l'avènement  de  Louis  XIII,il  se  joignit  aux  mécontents, 
mais  bientAt  après  il  rentra  en  eréce  et  fut  nommé  ma- 
réchal. Envoyé  en  Piémont,  U  prit  Saluées  en  1630, 
défit  les  Espagnols  à  Carignan,  à  Lunéville  (1634), 
enleva  La  Motte  et  Spire,  et  fit  prisonnier  le  général 
autrichien  Colloredo.  —  Son  fils,  Armand  de  La  For- 
ce, fut  aussi  maréchal  de  France,  et  m.  en  1675,  à 
près  de  90  ans.  Tous  deux  ont  laissé  des  Mémoires 
(pub.  en  1848  par  le  marquis  E.  de  La  Grange ,  4  vol. 
in-8).  —  Un  de  leun  ancêtres,  né  en  1391 ,  mort 
en  Angleterre  1446,  a  écrit  un  Voyage  à  Jérusalem 
en  1418 ,  publié  à  Paris  en  1858  par  le  marquis  de  La 
Grange.  On  lui  doit  aussi  des  quatrains  moraux  sous 
le  titre  de  Dits  et  enseignements ,  publiés  par  Galy. 

LA  FORCS  (Gharbtte  Aose  db  caumomt  de),  petite- 
fille  de  Jacques  de  La  Force ,  née  en  1660 ,  morte  en 
1724,  a  laissé  quelques  poésies  et  des  romans  ingé- 
nieux ^  où  l'histoire  se  trouve  mêlée  à  la  fiction: 
Histotre  secrète  du  duc  de  Bourgoane  ,  1694;  —  de 
Marie  de  Bourgogne,  1712;  —  de  Marguerite  de 
Valois  y  1696;  —  de  Catherine  de  Bourbon,  du- 
chesse de  Bar,  omc  les  intrigues  des  règnes  de 
Benri  III et  de  Benri  IV,  1703  ;  Gustave  Wasa,  1698  : 
les  Fées,  contes  des  contes,  1692. 

LA  FOaCK  (PIGAMIOL  de).    F.  PIOAMIOL. 

LAFORGB,  médecin.  F.  nsLAFOROi. 

LAFOSSE  (Charies  de),  peintre,  né  à  Paris  en 
1640,  mort  en  1716,  eut  pour  maître  Lebrun,  alla 
se  perfectionner  à  Rome  et  à  Venise,  et  fut  reçu  à 
l'Académie  de  peinture  en  1683.  Il  a  peint,  à  Paris, 
le  dôme  des  Invalides,  ainsi  que  les  4  penaentifs  du 
dôme  représentant  les  4  évangélistes;  à  Versailles, 
la  voûte  de  la  chapelle  du  palais,  ainsi  que  les  pla- 
fonds des  salles  du  Trône  et  de  Diane.  Ses  plus  beaux 
tableaux  sont  :  le  Mariage  d^Adatk,  le  Mariage  de  la 
Vierge,  Moise  sauvé  des  eaux,  V Enlèvement  de  Pro- 
serptne.  Son  dessin  est  quelquefois  lourd,  mais  son 
coloris  est  brillant  et  vigoureux. 

LAFossK  (Ant  d'aobioht  de) ,  poète  dramatique, 
neveu  du  peintre  Ch.  de  Lafosse,  né  à  Paris  en  1653, 
morteo  1708,  suivit  en  qualité  de  secrétaire  le  jeune 
marquis  de  Créqui,  qui  fut  tué  à  la  bataille  de  Lux- 
zara  (1702) ,  rapporta  son  cœur  à  Paris,  et  fit  sur  sa 
mort  des  vers  qui  respirent  une  douleur  profonde.  Il 
fut  ensuite  attacné  au  duc  d'Aumont,  gouverneur  du 
Boulonnais.  On  a  de  lui  quatre  tragédies  :  P^xène, 
Thésée,  Coréius  et  CaUxrhoé,  MasUius  Capitolinus; 
cette  dernière,  imitée  de  la  Conjuration  de  Venise 
d'Otway,  est  la  meilleure;  la  versification  en  estpé- 
nibla,  mais  elle  offre  des  beautés  mâles.  Les  OÉu- 
vres  de  I^ros«e  ont  été  publiées  en  2  v.  in- 12,  1747. 

II.  6.") 


ï^AGa 


Lirossi  (El.  Guillaume  et  rh|lippfl.  m^eqns  vé- 
térinaires au  ivu'  siicTa,  rèraal  tili,  oiil  êcnl  siir 
leur  tn  d'utilea  ouvriges,  uoUmmeiit  :  Guide  dv 
maréehal,  Psris,  1706;  Çouf j (THipptiMrijjiif,  ^^^i; 
Dittionnaire  lïhimiatrig^i,  J1S5. 

LÀ  FRANÇ4ISB,  ch.-f.  de  c,  [tarn-«t-G»re W^] , 
t  ie'kîl.  N.  0.  de  Hontaubui;  5J5S  Un. 

MFBESMAyF.ch.-l,  dee.  (SinlieJ,  ||13  M.tl; 
0.  de  JJ»ineri;  1377  btb- 

LAfi4ClU.V,ch.-l.  deq.  («QrWhwJ,  k48k'l. 
N.  1.  Je  Vannsî,  sur  l'Aff;  13!JSliab. 

LÀ  QALIÉSONNIEKE  (la  marquis  île) ,  Il  ; 

S&néri;  4»  »nii£«s  pavalet,  nâ  ^n  1693  ï  R 
It  nommÉ  eo  n-i5  gouverneur  é^n^rBl  djl  , 

et  se  concilia  l'estime  et  rsBéclioi)  ae  tous 
tanis  de  cetw  conlrée.  Charg*  en  \ToG  par 
du  commandement  de  l'escadre  destinée^  g|  i 

les  ADRlaisdans  la  HÉdilerraoëe,  Jl  batltl  < 
mejii  l'amiral  BycR  devant  Miaonjue;  p)^  t 

t'enleva  1s  même  annËe. 

LÀ  QABDE  (Ant.  esULiN  nu  iimnt  b»ran  i»), 
dit  lé  eapiIaW  Poulin,  n*  d'une  famille  obscure  i 
La  Carde,  en  Daupliinj,  yen  1488,  mofl  an  157S, 
«Tiit  été  4'abord  Txlel  de  service  d^ns  un  rSgiment. 
Il  a'éleïB  par  sa  bonne  condjitéi  son  inielli^ence  et 
loa  courage  iusqu'aui  premiers  grades,  servit  avec 
un  égal  SUCCÈS  sur  terre  et  sur  mer ,  conclut  le  traité 
d'alliance  otfeosife  et  défensii^  entre  fran^ois  I  et 
U  ripufalique  de  Vonbe  conirp  Ch^rleï-Ouint,  fut 
enfoyé  comme  ambsssadaurjilàcoiir  de  Sâllman  11, 
s'acquitta  de  sa  mission  avec  beaucoup  d'Iiabiletâ. 
■fWkson  retour  nompé  généi^l  des  galères.  Jl  si 


ligioi 


il  cômball 


à   Jar 


C  et  k  Mônçontfiur  et 


■âsta'au  siège  de  La  nechefîe. 

LAaABSE-PKESNer  bgdudép.  duVar,aufDniJ 
du  gol/i'ûrimaud,  &  3J  f il.  S.  0.  de  Dragtjigrian) 
160Q  bab.  Oa  croit  irue  ce  bourg  est  l'ancien  Fraxi- 
net,  que  les  Sarrasins  prirent  et  foriifiÈraot  au  iC 
■iide,  etd'oi)  ils  ravageaient  la  ProTeace(8S9-97&|. 

LA  a AHDIE, famille  iUustrp  de  Suéde,  originaire 
de  PTanM.  Pontus  dp  La  Garilia,  né  en  Gascogne, 
pau*  au  service  du  Danemaii  iprËs  avoir  fait  ses 
premières  arines  sous  nos  capitaines  les  plus  ranoin- 
més.  Paît  prisonnier  ei|  IIiB5  par  les  Suédois,  fl  fut 
bien  traité  par  eui,  et  rsgta  au  service  de  leui  ra{ 
Eric  XIV.  loua  lequel  il  parvint  *u  gr^de  de  feld- 
marËchnl.  —  Son  fils  Jabqu'es  de  La  Gardie,  1583- 
ie&3,  géoènl  des  Suèdolj  soux'Cfa«rle>  )X,  soumit 
une^made  partie  de  l'empire  moscovite,  enseigna 
le  métier  des  armes  A  (iiutave-Adolpbe,  et  Fut  uu  ctos 
tuteurs  de  la  jeune  reine  Christine,  —  Uagnus  Ga- 
briel deXa  Gardie,  Bis  de  Jacques,  jouit  de  là  plus 
grande  faveur  Buprès  de  Christine.  Cette  princesse 
"aurai!  même  épousé,  dit-on,  sans  l'opposition  du 
cbancelier  Oienstiam.  Elle  le  nomma  en  1645  son 
ambassadeur  ea  franco,  et  lui  fit  épouser  ^  son  re- 
tour sa  cousine  Eupbrosine.  sœurdu  prince  Charlet- 
GuBtave(depuisCharlesX].UGardieconserrasoacré- 
ditsous  le  regne  de  Charles  î,  et  devint  même  chan- 
celier; mais  souB  Charles  X[  il  tomba  dans  une  dis- 
SrSce  entière  (iSilOli  ses  biens  furent  confisqués  el 
caourul  dans  l'indigeace  en  1B8I.1!  avait  conseillé 
en  1S71  de  contracter  avec  la  France  une  aUiance 
qui  ne  fut  pas  heureuse  ;  quelques  historiens  don- 
uaul  ce  fait  comme  cause  de  sa  disgrécc.  Js.  Gardit 
protégeait  les  gens  de  lettres  et  les  savaalt. 

LAGHOUAT  ou  mieui  EL-iGHHonAT,  T.  d'Algérie, 
k  B30  k.  9.  d'Alger,  est  le  poste  le  plus  avancé  dan: 
le  aud  de  la  province  d'Alger,  et  comme  la  capital) 
du  diien.  Cbmmerce  actif,  L^  habilanls  émigrent 
ta  gnnd  Bombre  k  Alger,  où  ils  eierccnt  le  métier 
deportefaii.  Prisele4  décembre  IBSÎ  par  le  général 
PiRniar,  ûrè»  un  usaul  meurtrier.  ^ 

LAOIMS,  dynastie  égyptienne,  eut  pour  ctief 
Ptolémée,  fils  de  Lagus,  général d'Aleiandre,  et  ril- 
gna  «UT  l'Egypte  de  B13k30  av.  J.-C.  r.eGTE>T^. 


Ï^Oinpp,  Bh.-l.  de  e;  (Aio),  t  U  «1-  N.  de  Bel 

ley-,  7500  bab.  Chapeau*  ije  S*vie  iraitant  la  pail'â 
"Ililje.  —  Cette  ville  appartenait  k  la  roaisfln  de  Co- 
igny.  Kllepam  auiducsde  I^emours  eu  |571. 

LA(iînr,Ip(ûtfaeun),f)i.-l.d8C.(Saine-et-lIanie), 
urlïKarpe.iloW.S.  Q.deJfewïiaeUhali.EU- 
tion.  Commerce  actif,  surtout  «a  blé  et  plâtre,  Ano. 
abbaye  âQ  BèqéaictiDS ,  bel  hospice,  fille  jadis  Irè»- 
lorl»;  brOlée  p»r  lei  Angliiis  en  \3h^.  Elle  prit  parti 
^  1  "^  ■  -  -  -^  -  -^-T»V  ».  S'ètant  révoliée  en  1 544 
|e  |iu  sujet  d'une  guerplle  sur- 
LagQv  et  les  mornes,  elle  fi»^ 
bf  e  par  Jacques  de  I^ga», 

'll^e,  dsn^  l'anc.  roy.  deNa- 

pl  kil.  E.  de  Policaslro  ;  5C00  b- 

Ci  ililAins  et  let  Prao^ais  en  1 806. 

;.  (liasses -Pyrénées),  ^  17  til. 

ilnl,  loi*  formée  sur  la  cila 
d(  e  (itoumélie).  dans  le  sandjak 

d.       ....  ,i|'lop8-E-,  ";i-Ul.N.       , 

lABOS,  Lacobriga,  v.  forte  pt  port  de  Pertueal  (Al- 
garïe),cji.-l.  de  conlarnue,  JieOl'il-E.dBLisbaime; 
ÎOOÛ  lia)).  Yin*.  figues.  Le  18  août  17^8,  ilselivr4 
dam  les  eaui  de  LOgôs  pa  combat  nava)  entre  la 
bailli  de  EiifTron  et  l'amiral  acglais  Boscavcn. 

UfiOB,  But  i^  U  NlgritiB  maritime,  an  fond  du 
golfe  de  Guinée .  eqtre  lëtSlats  de  Ouidd^  et  de  Be- 
cip,  I  pour  Tillca  principales  J-agos,  dans  une  lie 
formée  par  un  fleiif»  de  même  nom,  et  Abbeoputa, 
k  laquelle  p[)  donna  liOODO  bab.  Op  Ikisait  jadisdans 
ce  pays  un  grand  t'afic  d'esclaves.  Les  Anglais  s^ 
souî  l'ait  céder  U  villa  et  la  port  de  L»gos  en  1861. 

LAQMN^K  yos.  ûB  oHiMCEL  de) ,  du  Lagrange- 
Chancet,  poiite  dram^ique,  né  k  Antonue,  prts  de 
PériguBui,  an  1677,  morte»  UW.  se  fit  remarquer 
par  sa  précocité,  ni  una  copii^aie  ^  9  ans  at  unelra- 


del§34k  1713,  plusieuniragiïdies gui,  ùnsêtred'uâ 
mente  supérieur,  eur^t  "1  T^ritsble  aucoés.  En- 
traîné par  ses  djspositiops  c^itstiques,  il  écrivit  cou- 
tre  Philippe  d'Orléans,  alors  régeut,  des  odes  qu'il 
intitula  Thil'PPi'l'ief,  ft  qui  n'étaient  qua  d(  san- 

i Unies  satires  :  il  fifl  pour  ce  lait  enfenpé  aui  îles 
[argkieriles;  maii  il  parvint  k  s'échapper  et  »p  ré- 
fugia k  l'étranger  ;  il  r|e  pyi  rentrer  eu  France  qu'a- 
prés  U  mort  du  duc.  Ses  tragédies  sont:  Juguriha, 
Oretttit  Pulade,  MéUagre,  ilMuaw,  4ntaw,  Àl- 
critt.   Ho,   $rigonf,  C^iiiu.  ^l  ^  flUMi  cnmposà 

Juelquee  opéras  :  Midut^,  Cats^n^rf,  Orphée,  Pv- 
aTf(B  (I  T/iii&i!,  Il  4  donné  lui-même  pne  edilioq  Je 
ses  OffHtTii  nss.  b  ïol-  in-lj.  Ses  PhiUvvm^, 
restées  longtemps  m^niisorites,  ont  i\^  pHblièeï  d'a- 
bord en  Hollande  (sans  ilale),  puis  k  Psri»  =a  na7 
par  son  QIe,  et  rééditées  ea  I8â8,  avep  ngtas  liislo- 
riques  e|  littéraires,  pur  H,  de  Lescure. 

MQBiNOE(N...,),  traducteur,  né  en  |T38  k  P^ris, 
mon  en  ÏTIb,  était  précepteur  des  enfants  du  baron 
d'Holbacb  et  ami  de  Diderot,  Ou  lui  doit  la  Iraductioa 
du  pofme  de  tucr^ca  JH  liaiura  te[\im,  \Mi,fi\ 
cuUé  des  o£utTei  ii(  Séniqnt  It  phijofopAc,  177^ 
(  luriuiiiée  et  pu'bliée  pap  Naigeon  ).  Ces  iradpoT 
lions  sQiil  remarquables  par  leur  éléjjance  et  leijr  Q- 
délité,  EEes  ont  éié  plusieurs  fuis  rèioiprini^'es, 

I.»0HANOE  (Jos,  l-ouis),  mathématicien,  né  en  I73ft 
kTwio,  de  parents  français  d'origine,  porta  Paris 
on  1813,  prit  raufa-  dès  I^ge  de  18  ans  ça  envovaul 
ï  Euler  la  répoiise  à  ds^  questions  dont  on  chercliait 
en  vainl^  solution  depuis  lOauî,(utdés  19  ans  pro- 
fesseur de  matbémaiiquet  k  l'école  d'artillerie  de 
Ti|rin,et  fonda  peu  après  dansceiie  ville,  ^vecquel- 
ques  amis,  upe  société  savante.  11  remporta  ^  fois 
(l7E4etann.  suiv,)  le  urii de  maibématiquea proposé 
ùar  l'Ap)ulémiL'  d<^s  stieiice^  de  Paris.  Appelé  en  17<i<> 
'a  Berlin  par  le  graud  t'rédéric,  pour  y  remplacer 


lAGR 


—  IW  — 


UQA 


piMàent  da  rAoadémit ,  il  sAîftttnui  20 
iDs  dans  cette  viBe.  A  la  mort  da  Fféaério,  U  quitta 
la  Prassa,  vint  an  Pranoe,  où  il  fut  filé  pai  )aa  awn- 
tagâs  que  lui  fit  Louis  XVI.  Nommé  ^PUia  professeur 
aax  Soolas  normales,  puis  à  l'fieole  poiytachniqua,  il 
fat  de  l'Institut  dès  sa  fondation.  Napoléon  la  combla 
de  dignitéa,  le  fit  entrer  au  Sénat,  ut  lui  donna  en 
toute  occaaion  les  marques  de  son  estime.  Lagrange 
a  portéfanalyse  pure  au  plus  haut  point  de  peri^tiou: 
il  s'est  sans  cesse  eflorcé  de  la  rendre  inaépndante 
de  testa  eonstniction  géométrique,  et  de  découvrir 
les*  méthodea  les  plus  générales  ;  c^est  en  suivant 
cette  direetion  (|u'il  a  trouvé  sa  Ùéil^dt  deg  iHiri'a- 
rMu,qtti  suffirait  pourrimmortaliser.  Ses  principaux 
duvnges,  outre  une  foule  de  Mémoina  dans  Iw  ra- 
cueUs  des  Académies  de  Turin ,  de  Berlin  et  de  P«- 
ru.  sont  :  Méeenîque  muUypique^  Paris,  1787,  et 
I811-iS;  Théorie  dêt  fouetioiù  analyiiw/et,  1797 
et  1813*,  EéMolution  des  iquatioM  numirtitueit  1798 
et  1M8.  Ses  ouvrages  sont  des  modèles  pour  la  clarté 
de  Vexpositiou,  uarrélé^nce  du  stvle  et  des  démon- 
ttT«Uoos.f^annx  les  applications  qui  lui  sont  dues,  on 
estime  surtout  ses  recherches  sur  les  eordes  vibrantes 
et  sur  la  libratlon  de  la  lune;  sa  démonstration  de 
la  TsriatioD  périodique  des  grands  axea  du  système  so- 
laire. SoD  i^M^e  a  été  pronoucé  parDelambre,  Laplace 
et  Laeépède.  Le  recueil  de  ses  Jf ^«lottvs  a  été  publ. 
aux  fraU  de  l'^at  par  M.  Serrât,  18§4  et  ann.  suiv. 

ubcauiGi  (Ls  uBTasde),  ano.  famille,  connue  dès 
la  uut  siède,  a  produit,  entre  autres  versonnages 
distingués  :  Jean  ae  Lagrange,  seigneur  ae  BougiiÂl, 
avocat  génécal  au  paiiament  de  Paris  en  lâlû,  cpxï 
pn>tesU  énergiquement,  en  1517,  contre  Tabolition 
de  Ja  Pragmati^e-Sanction  et  Vs^nUseion  du  Con- 
cordat d^RançQ]sI;—Fcançois,  marquis  de  la^ange 
et  de  Fouhlles,  né  en  1766,  m.  en  1823,  oui  servit 
atec  distinction  sous  Louis  XVI,  sous  la  République 
et  TËmpire.  Placé  en  Espagne  sous  las  onlres  du  gé- 
aéral  Dupont,  il  protesta  oontœ  la  eapitol^tion  de 
Baylen.  il  fut  lait  général  de  division  après  la  bataille 
d'BiUiDg,  où  il  avait  perdu  un  bras.  Sa  1814,  il  oom- 
naadait  la  levée  en  masse  du  dép.  de  Seine  et  Marne  : 
il  résista  jusqu'au  bout  et  resta  prés  de  TEmpeieur  jus- 
qu'à son  abiucation.  Iln*en  fut  pas  inoins appelé  "par 
Louis  XVIII  au  oommandamant  d*une  compagnie  de 
auMisquetairea.  —  Son  fils,  le  marquis  Edouard  de  L., 
aé  en  ll96,auj.8énateur,  a  servi  succesaivementdans 
raonèa  et  dans  la  diplomatie,  et  s'est  livré  avec  auo- 
ces  à  des  travaux  littéraires  et  archéologiques ,  oui 
lui  ont  ouvert  en  1846  les  portes  de  lUcadémia  aes 
ioscnptioDs.  F.  va  fûrci. 

u  OBAMOB  (Joseph),  général,  d*unfi  autre  famille 
4De  les  précédents,  1763-1836,  fit  la  campagne  d'fi- 
(typte  et  prit  part  à  toutes  les  grandes  affaires  de  cette 
pierre;  commanda  en  180S  une  eipédition  contre  les 
Antilles an^iaes et  s'empara  de  la  Dominique;fit  par- 
tie de  la  coramisaion  chargée  d'organiser  le  royaume 
ùe  Westphalie:  eut,  en  Espagne,  la  principale  part  à 
U  fictoire  de  Tudela:  assista  aux  batailles  de  Dresde 
etde  Leipsick  et  fut  blessé  à  Champaubert.  Louis-Phi- 
lippe réleva  à  la  pairie  en  1831. 

U  GftASftS,  eh.-l.  de  c.  (Aude),  à  3&  k.  S.  E.  de 
Canassonna.  ai^r  TOrhiel;  1218  bah.  Suif,  moulins 
i huila,  discillenea,  scieries  de  buis,  forges,  eto.  Ano. 
abbaye  de  Bénédictins,  fondée  par  Charlamagne. 

Ufi&AVS-Eir-OYSAKS,  ch.-l.  de  c  (Htes- Alpes), 
^  ^  ^'i'  N.  p.  de  Briançon  ;  ltô6  bab. 

LAfiEBHfiB  (J.  Fr.),  peinUe,  né  à  Paris  en  1724, 
m.  à  Rome  en  180&,  était  élève  de  Carie  Vanloo,  et 
lut  surnommé  VAUmuu  français  à  cause  du  coloris  et 
(ieU  grftce  de  ses  figures.  11  fut  reçu  à  TAcadémie 
Mlldb,  passa  quelques  années  en  Russie,  où  Eli- 
^*^  Tavait  appelé,  et  fut  nommé  en  1781  direo- 
icurdarAcadémie  française  de  peinture  à  Rome.  Ses 
princiiaox  Ubleaux  sont  :  VJEnUcemsnt  de  Déjtmire 
V^SttnUy  la  Yeu/oe  d*u»  Indien  ^  Alexandre  con- 
fJioai  la  famille  de  Darius,  Cet  artiste  a  de  la  mol- 
*>9e  et  de  la  manière  :  après  avoir  été  fort  en  vogue. 


il  vit  hai^r  ia  réputation  à  metrurfi  quo  \fi  peut  flé- 
vèfu  d§  Taotiqué  repiit  faVour.— Sj^  fr^ra,  ^.Jac- 
ques L-,  m.  en  }8ai,  se  fit  UQ  npm  poxuu^apeiutre 
4ur  ver?e  pt  sus  éinaiL  H  iuventa  un  pcocéué  pour 
cidre  aur  mj^rbc^  w  incrusti^ticu^  tout^  sf^H^^  d^  des- 
aiD«.  —  AU»elm«  L^^ifàuée,  âlf  4«  ^-  frMtiqoiê^  17]8- 
1832,  cultivait  9^m  U  pcànturQ  :  il  s^  aurtout  p^^l 
k  représenter  les  plievaui. 

{A  ^UAYBA,  T.duVénép)#la,  f.  ^4fi|4. 

LA  fiUfil^ÇRE.  fi\.^  d«  P-  (llla-9tTYiUine),  ^  ai 
kil.  s.  de  Vitré;  4M7  bitb-  Tml««  ^î¥^j  U^^es  pour 
ia  marine,  huile  de  UQix.—Gh.-l.  de  p.  (Ctw)«  h  ^  l^il- 
N.  E.  éa  S^Aquuid;  36fi3  l^b.  FoigM.  ^  Une  autre 
La  Guerehe<Indce^t-LQir6),  eur  i«  Cr^usf ,  à  33  kil- 
S.  0.  de  toobea,  est  ramarqun^ble  par  raufiiou  f»b&- 
teau  d'Agnès  Sorel.  C'était  une  viopmté. 

LA  GU1G8B,  ch.-l.  de  o.  (Saûne-et-U>iM),  è  dûk. 
N.  B.  de  Cbarolles;  879  bab. 

LA  eiTIGQB,  ano.  famille  de  Bourgogne  (qu'il  ne 
fout  pas  confondre  avec  oelle  de  Quiche),  a  fourni 
plusieurs  hommes  distingués»  antre  autres  :  Pierre 
de  La  (y. ,  né  en  1464,  m.  en  1644,  ambassadeur  sous 
Charles  YllI  et  Louis  XU;  —Philibert  de  U  G.,  baiUi 
de  Mâcon ,  qui  reltisa  d^e xécuter  le  massacre  de  la 
St-Bartbélamy  (1672)  :  U  devint  grand  mettre  de 
rartillerie  soua  Henri  III  et  Henri  IV;  il  mourut  à 
Lyon  en  1^7:—'  i.  Franc,  de  LaCm  Oût^tedeLaPa- 
lice,  maréchal  de  France  sous  Louis  XIU,  qui  fit  les 
siégea  de  Moutauban  et  de  Montpellier;  il  mourut  en 
1632:  —  Benurd  de LaG.,  oqmtede St-6éran,  petit- 
fils  du  maréchal  :  il  eut  un  procès  fameux  au  sujet 
da  son  état  civil  qu'on  lui  contestait,  et  le  gaaaa  en 
1663. 11  mourut  en  1603.  ne  laissant  qu'une  fille,  qui 
se  fit  religieuia. 

LA  OlllûLB,oh.-l.  de  o.  (Avuyoon),  à2&kiI.N.  E. 
d'Espalion  ;  ld34  bah.  Bas  à  l*aiguille  et  drapa  com- 
muoa;  finmages  estimés.  Airtcès-pur. 

LAQIIS,  père  de  Ptolémée  Soter,  fondatpur  du 
Boyaume  greo  d^ypte,  était  uaMaoédopien obscur, 
dont  la  femme  fUt,  dit'On,  séduite  par  Philippe,  qui 
la  rendit  mère  d^  Ptolôméa.  Quoi  qu'il  en  soit,  La- 
gus  éleva  Ptolémée  comme  son  propre  fils. 

LA  pACipB  ou  1^  HQOQB.  V.  aofioa  (la). 

LAHAEBB  (J.  Fraoç.  de),  polygraphe,  né  à  Paris, 
an  1739,  m.  an  1803,  était  fila  d^un  eentilhomme 
du  pays  de  Yaud,  eapitaine  au  sacvioe  de  la  France. 
Orphelin  à  •  aaa,  il  fut  recueilli  au  collège  d'Har- 
court.  Après  avoir  iUt  de  brillantes  études,  il  débuta 
par  des  Iftfroîdef .  aexaa  alors  en  honneur,  puis  s^ea- 
saya  dans  la  tragédie  :  il  fit  représenter  en  1743  War- 
tatck,  qui  lui  valut  les  encouragements  de  Voltaire. 
U  donna  dana  les  années  suivantos  des  pièces  de 

Senras  divers  et  da  mérite  fort  inégal  i  Mêlante , 
rame  composé  en  1770;  lai  Barmceides  (1778):  Co- 
n'alafi(1181);  PhifoeOle  (1783);  Ftri^»e(l786).  En 
même  temps,  il  remportait  dana  les  concours  aca- 
démiques plusieurs  prix  d'élqquence  et  de  poèiie; 
c'est  pour  ces  concours  qu'il  composa  ses  Éloges  de 
Féadoii  (1771).  d«  Baeine  (1772),  d«  Câlinai  (1775). 
Peu  Ikvorisé  ne  la  fortune  malgcé  sas  triomphes ,  il 
entseprit  pas  besoin  la  publication  d'un  Abrégé  de 
l'histoire  des  voyages  de  Prévost  (24  vol.  in-8, 1780, 
etc.).  En  1786,  ilse  chargea  de  faire  à  l'établissement 
qu'on  venait  de  fonder  sous  le  i}om  de  hysée  (appelé 
depuis  VAthénée)  un  cours  de  littérature;  il  y  obtint 
le  plus  grand  succès;  ses  jugements  firent  autorité , 
et  il  mérita  par  son  goût  exquis  le  beau  sufuom  de 
Quiniilien  freaneais.  Elève  des  philosophes,  Laharpe 
embrassa  d'abord  avec  ardeur  les  doctrines  de  la  R^ 
volution;  mais  ayant  été,  malgré  ses  démonstrations 
de  patriotisme,  emprisonné  en  1794,  il  changea  tnut 
à  coup  d'opinion,  se  convertit,  attaqua  avec  violence 
les  philosophes  et  les  révolutionnaires,  et  ne  voulut 

fllus  consacrer  sa  plume  qu'à  des  sujets  religieux.  U 
ùt  proscrit  au  18  fructidor,  mais  il  échappa  à  la  dé- 
portation en  se  cachant.  En  1801 ,  il  publia  une  ti>r- 
respondanee  IttlaVativ,  qu'il  (^vait  entretenue  de  1774 
à  1791  avec  le  grand-uuc  de  Rusaie  (depuis  Paul  1;, 


LAH\ 


—  1028  — 


LAHO 


et  se  fit  par  cette  publication  de  nombreux  ennemis. 
Le  principal  titre  de  Labarpe  est  son  Cown  de  litté- 
rature professé  au  Lycée  (16toL  in-8, 1799-1806,  sou- 
vent réunprimé).  On  reproche  cependant  à  cet  ou- 
vraçe  d'être  superficiel  dans  la  partie  qui  traite  des 
anciens  ;  de  n^étre  pas  toujours  impartial  dans  la 
partie  moderne ,  ennn  de  manquer  tout  à  fait  de 
proportion.  St-Surin  a  rassemblé  les  œuTres  pure- 
ment littéraires  de  Labarpe  (16  toL  in-S»  1821 ,  etc.)  ; 
elles  comprennent  son  tbéàtre,  ses  poènes  (épttres, 
odes,  discours,  contes ,  parmi  lesquels  on  remarque 
Tan^etFélime),  ses  éloges,  des  mélanges,  des  tra- 
ductions de  SuéUmey  de  lucatn,  de  Camoëns,  du 
Taue ,  et  sa  correspondance.  Il  faut  y  joindre  ses 
Commentaires  sur  Racine  et  sur  Voltaire, 

LAHARPB  (Amédée  Emmanuel),  général  suisse  au 
ser?ice  de  la  France,  né  en  17M,  dans  le  pays  de 
Vaud.  Proscrit  par  Taristocratie  bernoise,  dont  il  s'é- 
tait montré  l'adversaire,  il  se  réfugia  en  France  au 
moment  de  la  Révolution ,  se  distingua  au  siège  de 
Toulon,  à  l'armée  d'Italie,  Ait  fait  général  de  divi- 
sion en  1795  et  contribua  par  son  courage  et  ses 
habiles  manœuvres  aux  victoires  de  Loano,  de  Mon- 
tenotte,  de  Millésime,  de  Dégo.  Il  venait  de  franchir 
le  Pô  et  marchait  contre  les  Autrichiens,  en  1796, 
à  la  tête  de  Pavant-garde,  lonqu'il  fut  tué  par  mé- 
prise, dans  une  attaque  de  nuit,  par  ses  propres  sol- 
dats, entre  Lodi  et  Crémone. 

LAHARPB  (le  colonel  Fréd.  César),  né  àRolle,  dans 
le  pays  de  Vaud,  en  1754,  mort  en  1838,  exerça  d'a- 
bord la  profession  d'avocat  à  Berne.  Il  quitta  de  nonne 
heure  son  pays,  parce  qu'il  le  voyait  avec  peine  sou- 
mis à  la  domination  de  âeme ,  et  se  rendit  à  St-Péters- 
bourg  en  1782  pour  y  faire  une  éducation  particu- 
lière ;  il  y  devint  précepteur  des  grands-ducs  Alexan- 
dre et  Constantin,  dont  il  sut  gagner  Taflection  et 
auxquels  il  inspira  des  sentiments  de  philanthropie. 
Impliqué  dans  des  menées  politiques^  il  fût,  sur  la 
plainte  du  gouvernement  bernois,  éloigné  de  Russie 
en  1795.  Il  vint  alors  s'établir  à  Genève,  concourut 
en  1798  à  la  révolution  de  la  Suisse,  fut  élu  membre 
du  sénat,  et  devint  bientôt  après  un  des  directeurs 
de  la  république  helvétique.  Renversé  presque  aus- 
sitôt par  un  coup  d'£tat,  il  fut  obligé  de  s'expatrier 
de  nouveau  (1800)  et  se  «fixa  en  France.  Il  réussit  en 
1814,  parla  protection  de  l'empereur  Alexandre,  à  ren- 
dre le  pays  de  Vaud  indépendant  du  canton  de  Berne. 

LA  HAYE,  S^graven^iiag rniholL,  HagaComitum 
en  latin  mod. ,  capitale  du  roy.  des  Pays-Bu  et  de  la 
prov.  de  Hollande  mérid..  près  de  la  mer,  à  45  k.  S. 
0.  d'Amsterdam;  80  000  nab.  C'est  une  des  plus  bel- 
les villes  de  l'Europe.  Nombreux  canaux,  places  bien 
plantées,  rues  superbes  (parmi  lesquelles  la  Prinxen- 
orctcht);  beaux  édifices,  tels  que  le  palais  du  roi ,  ce- 
lui des  Etats-Généraux,  la  Bourse,  etc.  Cour  suprême 
de  justice.  Plusieurs  établissements  de  sciences  et 
d'arts,  académie  de  peinture.  Industrie  assez  déve- 
loppée. Patrie  de  Jean  Second,  Ruysch,  Huyghens. 
Très-près  de  cette  ville  on  voit  le  Bosch  (ou  le  bois) , 
ainsi  qu'une  maison  de  plaisance  du  loi  de  Hollande, 
et  au  S.  E.  le  château  de  Ryswyk,  où  fût  conclue  la 

Saix  de  1697.  —  La  Haye  n^était  au  ix*  s.  qu'un  ren- 
ez-vous  de  chasse.  En  1250,  Guillaume  II  de  Hol- 
lande y  fit  bAtir  un  palais;  au  xvi*  s.  elle  devint  le 
siège  du  gouvernement.  Elle  perdit  le  titre  de  capi- 
tale en  1806,  lors  de  la  création  du  roy.  de  Hollande 
par  Napoléon ,  qui  transféra  le  siège  du  gouverne- 
ment à  Amsterdam  ;  elle  l'a  repris  depuis  1814.  Divers 
traités  furent  conclus  à  La  Haye  :  en  1630,  entre  la 
France  et  la  Hollande  ;  en  1 658,  entre  ces  deux  puissan- 
ces et  l'Angleterre;  en  1701,  entre  l'Empire,  l'An- 
gleterre, la  Hollande  et  la  Prusse  contre  Louis  XIV. 
Elle  fut  prise  par  les  Français  en  1795. 

LA  HATB-DBSCARTBS,  V.  de  France  (Indre-et-Loire) , 
ch.-l.  de  c.  à  26  k.  S.  0.  de  Loches;  1532  hab.  Patrie 
de  Descartes  (auquel  on  y  a  érigé  une  statue  en  1849). 
J'idis  baronnie,  qui  appartint  à  la  maison  de  Rohan 
et  qui  passa  à  celle  de  Montbazon  en  1588. 


LA  HATB  DU  PUITS,  ch.-l.  de  c.  (Mancho),  à  27  kil. 
N.  de  Goutances  ;  1487  hab.  Jadis  ch.-l.  de  marquisat. 

LA  HATB-PBSNBL,  ch.-l.  de  c.  (Manche),  à  11  kil. 
N.  d'Avranches;  938  hab. 

LAHIRE  (fit.  viGNOLBS,  dit),  l'un  des  plus  vaillants 
capitainesde  Charles  VII,  né  vers  1390,  se  signala  con- 
tre les  Bourguignons  dès  1418  au  siège  de  Coucy,  com- 
battit à  côté  de  Jeanne  d'Arc  au  si^  d'Orléans,  fit 
des  prodiges  de  valeur  à  Jargeau  et  à  Patav  (1429)  et 
s'approcha  de  Rouen  en  1431  pour  tenter  ae  délivrer 
l'héroïne  qui  allait  être  condamnée  au  feu ,  mais  il 
tomba  lui-même  au  pouvoir  des  Anglais.  A  peine 
échappé  de  leurs  mains ,  il  reprit  plusieurs  villes  et 
châteaux.  Il  mourut  de  ses  blessures  à  Montauban  en 
1443.  Lahire  ternit  sa  réputation  par  sa  cruauté  et 
sa  cupidité.  Du  reste,  il  fut  un  de  ceux  qui  excitèrent 
le  j>lus  Charles  VII  à  repousser  les  Anglais  :  ce  prince, 
faisant  les  apprêts  d'une  fête  pour  Agnès  Sorel ,  de- 
manda, dit-on,  à  Lahire  ce  qu'il  en  pensait  :  «  Je 
pense,  sire,  répondit  celui-ci,  qu'on  ne  peut  perdre 
plus  gaiement  son  royaume.  »  La  hire  est  un  vieux 
mot  bourguignon  qui  exprimait  le  grognement  d'un 
chien  en  colère  :  ce  surnom  lui  fut  donné  à  cause  de 
la  brusquerie  de  son  caractère.  —  Dans  le  jeu  de  car- 
tes, le  nom  de  Lahire  désigne  le  valet  de  cœur. 

LAHiRB  (Laurent  de),  peintre  et  graveur,  élève  de 
Vouet,  né  à  Paris  en  1606,  m.  en  1656,  fut  reçu  II 
l'Académie  de  peinture  en  1648.  Ses  meilleures  œu- 
vres sont  :  V Apparition  du  Christ  aux  trois  Maries ^ 
Nicolas  V  visitant  le  tonibeau  de  S,  François  d*Às- 
sise.  On  a  de  lui  une  histoire  de  S.  Etienne,  dont  les 
dessins  sont  conservés  au  musée  du  Louvre.  Il  a  gravé 
plusieurs  de  ses  propres  compositions,  la  Conversion 
de  S.  Paul ,  le  Repos  delaSte  FamiUe  en  Egypte ^  etc. 

LAHIRB  (Phil.  de),  mathématicien,  fils  du  préc.,  né 
à  Paris  en  1640,  mort  en  1718,  était  à  la  fois  géomè- 
tre, mécanicien,  astronome,  hydrographe.  Il  professa 
l'astronomie  et  les  mathématiques  au  collège  de 
France,  fut  reçu  à  l'Académie  des  sciences  en  1678, 
coopéra  à  la  carte  de  France,  et  exécuta  des  nivelle- 
ments pour  amener  des  eaux  à  Versailles.  Ses  prin- 
cipaux ouvrages  sont  :  Traité  des  sections  coniques, 
1685;  Tabulst  astrowmicse,  1702;  Mécanique^  1675; 
PÉcole  des  Àrpenteun,  1689. 

LAHN,  riv.  d'Allemagne,  natt  en  Prusse  (West- 
phalie),  traverse  laHesse;  le  duché  de  Nassau, passa 
àMarburg,  Giessen,  WeUlar,  Weilburg,  Limbourg, 
Nassau,  Niederlahnstein,  et  tombe  dans  le  Rhin, 
après  un  cours  de  150  kil. 

LA  HOGUE.  F.  hogub  (la). 

LAHORE,  V.  de  l'Indoustan,  capit.  de  la  prov.  de 
Lahore,  sur  le  Ravi ,  à  2500  kil.  N.  0.  de  Calcutta; 
env.  95  000  hab.  Cette  ville  a  été  très-florissante,  mais 
est  aujourd'hui  en  décadence.  Fabriq.  d'armes  de 
guerre,  et  d'étoffes  de  coton.  Aux  environs  se  voient 
le  mausolée  de  Géangir  et  celui  de  sa  femme  Nour- 
djihan.  ~  On  croit  que  c'est  l'anc.  Sagala ,  fondée  au 
temps  d'Alexandre;  elle  fut  longtemps  la  capitale  de 
tout  l'empire  mongol  ;  après  de  nombreuses  vicissi- 
tudes, elle  tomba  en  1788  au  pouvoir  des  Seikhs.  Les 
Anglais  l'ont  occupée  en  1846. 

LAHORB  (Roy.  de),  nom  donné,  tantôt  aux  posses- 
sions des  Seikhs  occidentaux,  comprenant  la  prov. 
de  Lahore,  le  Cachemire,  une  partie  de  l'Afghani- 
stan et  le  Moultan,  tantôt  à  ces  possessions  dimi- 
nuées du  Moultan,  et  de  tous  les  pays  à  l'O.duSind  ; 
quelquefois  môme  à  la  prov.  de  Lahore. 

LAHORE  (prov.  de),  contrée  de  l'Indoustan,  bornée 
ar  le  Cachemire  au  N. ,  le  Thibet  à  l'E.,  le  Kaboul  à 
'0.  etle  Moultan  au  S.;  156  000  kU.  carr.;  10000000 
d'hab.  Villes  principales  :  Amretsyr  et  Lahore.  On  y 
distingue  :  le  Pena;(ab  au  S.  et  le  Kouhistan  indien 
au  N.  Rivières  considérables  :  le  Sind  qui  y  reçoit  à 
droite  le  Kaboul  grossi  de  la  Kama  ;  à  gauche  le 
Pandjnad ,  formé  par  la  réunion  de  5  rivières,  d'où 
vient  au  pays  le  nom  de  Pendjab.  Température  chaude 
et  sèche  ;  sol  fertile,  surtout  dans  le  Pendjab,  rocail- 
leux dans  le  Kouhistan.  Blé,  tabac,  coton,  sucre, 


F 


UIS 


—  1029  — 


LkKX 


Ms  €t  fruits  d'Europe.  Pâturages  nombreux.  Ce 
beao  pays  a  été  dévasté  et  dépeuplé  par  les  guerres. 

—  Le  LaLore  fkisait  jadis  partie  des  Stats  du  roi  Porus, 
qui  eombatixt  Alexandre.  Tour  à  tour  indépendant  ou 
soumis  aux  empKereurs  afffhans  ou  mongols,  ou  mê- 
me aux  souTarains  du  Kaboul,  il  fut  au  zvin*  siècle 
partagé  entre  un  grand  nombre  de  principautés  in- 
dépendantes possédées  par  les  Seikbs.  De  nos  jours, 
un  chef  habile,  Runjet-Sing,  aidé  par  le  général 
Cnnçais  Allant,  parvint  à  étendre  sa  suprématie  sur 
les  pays  environnants  dont  il  forma  le  Roy.  de  La- 
bore,  mais  après  sa  mort  (1840) ,  et  surtout  après  le 
xneurtie  de  Shere-Stng,  son  fils  (1843),  ce  pays  a 
été  le  théâtre  de  révolutions  perpétuelles.  Les  An- 
glais, profitant  du  désordre,  l'envahirent  sous  un  vain 
prétexte  (1845),  vainquirent  les  Seikbs  à  la  bataille 
de  Mondky,  et  firent  signer  à  la  régente,  dans  Am- 
retsyr  (mars  1846) ,  un  traité  qui  cédait  à  la  Com- 
pagnie des  Indes  le  territoire  compris  entre  le  Beyah 
et  le  Sutledje,  et  constituait  un  nouveau  royaume 
(entre  le  Sind  ou  Indus  et  le  Ravy)  en  faveur  de  Gou- 
Ub-Sing,  sujet  révolté.  Peu  après,  la  reine  sévit 
contrainte  à  abdiquer  entre  les  mains  des  Anglais , 
qui  se  sont  définitivement  emparés  du  pays  en  1849. 

LA  HOUSSATB.  F.  AMELOT. 

LAHSA  (le),  dit  aussi  Bahréin  ou  Badjar,  vaste 
région  de  TAianie,  s'étend  au  N.  O.  du  pays  d*Oman , 
le  long  du  golfePersique  et  est  partagée  en  plusieun 
petits  fixais  indépendants,  dont  la  population  est  éva- 
luée à  lâOOOÛ  individus;  les  habitants  des  côtes  vi- 
vent de  pèche  et  surtout  de  piraterie.  Lieux  princîp., 
Foufy  Ras-eI-Khyma,El-Katif  et El-Kouelt.  Beaucoup 
d*Iles  sur  les  oOtes,  notamment  le  groupe  de  Bahreln. 

—  Ville  de  l'empire  chinois.  F.  lbassa. 
IAI6LB,  ville  de  France.  F.  aigls  (l*). 
LAIGNES,  ch.-l.  de  c  (Côte-d'Or),  à  17  kiL  0.  de 

Châtîllon-sur-Seine,  surlariv.  de  Laignes;  1428  h. 
LAINE  (J.  H.  Joachim  hostbin,  vicomte),  avocat 
dé  Bordeaux,  né  en  1767.  m.  en  1835,  fût  nommé  en 
1808  député  de  la  Gironde  au  Corps  Législatif,  y  dé- 
ploya une  indépendance  rare  alors,  encourut  la  co- 
lère de  Napoléon  pour  avoir,  dans  un  Rapport  célè- 
bre (28  déc.  1813),  parlé  de  paix  et  de  liberté,  obtint 
la  pins  grande  faveur  au  retour  des  Bourbons,  devint 
ptefei  de  la  Gironde,  député,  président  de  la  Cham- 
bre, puis  ministre  de  Tlntérieur  (1816),  lutta  contre 
le  parti  uhra-royaliste  et  provoqua  rordonnance  du 
S  sepL  1816  qui  dissolvait  la  Chambre  introuvable; 
mais  ne  vit  bientôt  dépasser  et  dut  quitter  le  ministère 
dès  1818.  Il  fut  nommé  pair  en  1823,  et  fait  vicomte. 
n  ne  cessa  pas  néanmoins  de  se  montrar  le  défenseur 
des  principes  oonservateun;  c'est  de  lui  qu'est  ce 
mol  célébra  :  Let  rois  s'en  vont.  Comme  orateur. 
Laine  était  chaleureux  et  brillant,  mais  visait  trop  à 
reflet,  n  avait  été  admis  à  TAcadémie  en  1816. 

LADfEZ  (Jacques),  Jésuite,  né  en  1512,  en  Castille, 
m.  k  Rome  en  1565,  lut  un  des  premiera  à  s'associer 
à  Ignace  de  Loyola,  rédigea  de  concert  avec  lui  les 
famenaes  oonstitutioos  des  Jésuites,  lui  succéda  en 
1558  comme  général  de  l'ordre,  assista  au  colloque 
dePoissy  et  an  concile  de  Trente,  et  se  montra  en  toute 
occasion  déroué  à  la  cour  de  Rome.  Aussi  modeste 
qae  vertueux,  il  refusa  le  cardinalat. 

LAISSSSE  (Gérard  de),  peintre  et  graveur,  né  à 
liège  en  1640,  mort  en  1711,  a  été  surnommé  le 
FMisstii  de  la  Belgique.  Il  habita  successivement 
Liège,  Boîa-le-Duc,  Utrecht,  Amsterdam  et  donna, 
entre  autres  beaux  tableaux,  Àntiochut  et  Stratoniee. 
Devenu  aveugle  par  excès  de  travail,  il  composa 
BésDmoîiis  des  ouTrages  estimés  sur  la  peinture. 

LaIs,  courtisane  grecque,  célèbre  par  son  esprit 
eC  sa  beuité,  née  à  Hyccara  en  Sicile,  vers  420  av. 
J.-C.,  se  fixa  à  Corinthe,  attira  auprès  d'elle  tout  ce 
oœ  la  Grèce  renfermait  d'illustre ,  et  fut  la  maîtresse 
d*Aldbiade.  Le  philosophe  Xénocrate  sut  cei>endant 
résbler  à  ses  séductions.  On  dit  qu'ayant  quitté  Co- 
rinthe  pour  sutrre  en  Thessalie  un  jeune  homme  dont 
ittiélnt  éprise,  les  femmes  de  cette  contrée,  jalouses 


de  sa  beauté,  l'assassinèrent  (380).  Les  Corinthiens 
lui  érigèrent  un  monument  —  Une  autre  Lais,  qui 
passait  pour  être  fille  de  la  1'*  etd'Alcibiade ,  Ait  éga- 
lement célèbre  par  sa  beauté.  Cette  courtisane  ayant 
demandé  à  Démosthène  un  prix  trop  élevé,  l'orateur 
lui  répondit  :  «Je  n'achète  pas  si  cher  un  repentir.  » 

LAls,  chanteur.  F.  lays. 

LAISSAG,  ch.-l.  de  c.  (Aveyron),  à  46  kil.  N.  0.  de 
Millau;  1205  hab.  Poterie. 

LAÏUS,  roi  de  Thèbes,  fils  de  Labdacus,  était  en- 
core au  berceau  à  la  mort  de  son  père.  Lycus,  son 
oncle,  puis  Amphion,  meurtrier  de  Lycus,  usurpè- 
rent la  couronne;  mais,  après  leur  mort,  il  fût 
placé  sur  le  trône.  11  épousa  Jocaste  et  en  eut  Œdipe. 
Craignant,  d'après  un  oracle,  de  périr  de  la  main  de 
son  nls,  il  le  fit  exposer  sur  le  mont  Cithéron.  Mais 
Tenfant  fut  sauvé,  et  Laïus  fut  dans  la  suite  tué  par 
ce  fllssans  en  être  connu,  à  la  suite  d'une  rixe  qui 
s'engagea  entre  eux  dans  un  chemin  étroit  V.  sdipe. 

LAJARD  (Aug.  P.),  dernier  ministre  de  la  guerre 
de  Louis  XYI,  né  à  Montpellier  en  1757,  m.  en  1837, 
entra  au  service  dès  1773.  Il  fut  chargé  en  1789  par 
Lafayette  d'organiser  la  garde  nationale  de  Paris,  de- 
vint en  1792  adjudant  général  de  l'armée,  reçut 
bientôt  après  le  portefeuille  de  la  guerre,  défendit 
Louis  XVI  au  péril  de  sa  vie  le  20  juin  et  le  10  août, 
quitta  le  ministère  après  cette  dernière  journée  et  fut 
obligé  de  se  réfugier  en  Angleterre.  Rentré  en  France 
après  le  18  brumaire,  il  devint  membre  du  Corps  lé 
gislatif.  Sous  l'Rmpire  il  rentra  dans  la  vie  privée. 

LAJÀRn  (J.  B.),  parent  dupréc.  et  neveu  du  chi- 
miste Chaptal,  né  à  Lyon  en  1783,  m.  en  1858 1  fut 
secrétaire  d'ambassade  en  Perse  sous  l'Empire,  rece- 
veur particulier  sous  la  Restauration,  et  fut  admis  à 
l'Acao.  des  inscriptions  en  1830.  Il  a  surtout  consacré 
ses  travaux  au  culte  mithriaqueet  les  a  résumés  dans 
ses  RBcherdies  sur  le  cuUf  pubUc  et  les  mystères  de 
Miikrat  Paris,  1847,  3  vol.  in-4,  avec  atlas.  Il  a  en 
outre  coopéré  à  l'Jïtffotre  littéraire  de  la  France  com- 
mencée par  les  Bénédictins,  et  a  publié  l'Histoire 
d'Arméntede  Jean  Catholicos,  préparée  par  St-Martin. 

LA  JARRIE,  ch.-l.  de  c.  (Gharente-lnf.),  à  12  k.  E. 
de  La  Rochelle;  1110  hab. 

LA  JAUNAYE,  lieu  du  dép.  de  la  Loire-Infér. ,  à 
20  kil.  S.  0.  de  Nantes.  C'est  là  qu'eut  lieu  la  1**  pa- 
cification de  la  Vendée,  conclue  le  17  février  1795 
entre  les  commissaires  de  la  Convention  et  le  chef 
royaliste  Charette. 

LA  JAVIE,  ch.-l.  dec.  (Basses- Alpes),  surlaBIéone, 
à  22  kil.  N.  E.  de  Digoe;  400  hab. 

LA  JONQUIÈRE(Jacques  db  TAFFANEL,marquis  de), 
marin,  né  en  1680,  d'une  famille  ancienne,  au  châ- 
teau des  Graisses  près  d'Alby,  m.  en  1750,  accom- 
pagna Duguay-Trouin  à  la  prise  de  Rio-Janeiro 
(1711),  commanda  la  flotte  française  au  combat  de 
Finistère  (16  mai  1747),  où  avec  six  vaisseaux  il  lutta 
contré  17  vaisseaux  anglais,  et  fut  en  récompense 
nommé  gouverneur  du  Canada.  H  m.  à  Québec  en 
1750.  —  Clément  de  La  J. ,  neveu  du  précéd. ,  né  en 
1706,  m.  en  1795,  prit  une  part  glorieuse  à  toutes  nos 
ffuerres  maritimes  aous  Louis  XV  et  Louis  XYI  et  se 
distingua  surtout ,  sous  les  ordres  de  son  oncle ,  au 
combat  naval  de  Finistère  (1747). 

LAKANAL  (Joseph),  conventionnel,  né  en  1762  à 
Serres  (Ariége),  mort  en  1845,  était  engagé  dans  les 
ordres  et  professait  la  philosophie  à  Mouhns  au  mo- 
ment de  la  Révolution.  Député  à  la  Convention  par 
le  département  de  l'Ariége,  il  devint  président  du  Co- 
mité d'instruction  publique  et  se  consacra  tout  en- 
tier aux  intérêts  de  la  science  et  des  lettres  :  il  fit  con- 
server le  Jardin  duRoi,  qui  fut  transformé  en  Muséum 
d'histoire  naturelle  (1793),  et  eut  une  nande  part  à  la 
création  des  Ecoles  normales  (1794),  des  ficoles  cen- 
trales, de  l'Institut  et  du  Bureau  des  Longitudes.  En- 
tré en  1795  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  il  fut  en  1797 
nommé  commissaire  du  Directoire,  et  remplit  d'im- 
portantes missions  dans  les  départements  récemment 
réunis.  Après  le  18  brumaire  (1799),  il  occupa  une 


nio4e«le  ehaira  k  L'Ceale  santMle  de  la  TU*  Sl-Aiitoilis 


niTwnitt  dt  la  Loaisiane;  nuia  il  rttigna  MsÂmo- 
(ionB  po\ii  se  filr*  plBBlMir  daiu  l'Alabtuua.  Il  rentra 
en  Fnnea  en  IsâT ,  et  prit  Jriacb  1  l'Académis  des 

sciences  morales,  dont  il  avait  Fait  partie  dfnla  arte- 
tioD.  Il  alalsaé  un  Empmé  tommairê  de  m  irauouc, 
Paris,  1838.  Il  avait  rèdigâ  des  VAftMrnqul  ont  dis- 
pant  I  sa  mort.  H.  Miguel  a  1b  I  l'institul  ed  18B7 
uns  Notice  lur  ta  eu  c(  tet  trwatiz. 

LALAIN  ou  LALAiNQ.  T.  de  France  (Nord),  t  6  kit. 
N.  E.  deDotui,  mr  la  9carpe,  1800  h.  Ane.  ducbé. 

LALAIN  (Jacques  de),  tumoiciilè  le  Bcm  Chn<al(ir. 
né  ven  14!ï  dans  la  ehileau  de  Lalain  en  Flandre, 
d'tine  faioillÈ  noble,  aicellait  par  son  adrassedans 
lea  «lertitea  du  corpb  at  pai  a.  csurtbiii*.  Il  acram- 
pagna  comme  âca]>er  le  due  de  CIëtW  t  la  cnui'  du 
duc  de  SouTfn^e,  et  fui  len^mpi  rsmataant  de 
cette  cour;  |)iiisil  alla  hits  lecotipda  lança  en  9b- 
pagne.  en  Portugal,  en  An^tétra,  etc.  Ponredu- 
minef  ses  prtueMss,  Il  ttiuifhl  un  fat  k  )a  FoUMOm 
dM  Fttut»,  pHa  dOSt-Ltorent-lii-ChalIon,  o 
toui  las  BoblsiqBl  aa  prénntAmlt.  Lalaltt  te  fil 
contre  lb«  Oamols  féToliéi,  acns  Ifs  murt  di5ii(la- 
narde,  1  U  bataille  âftRapelmsBde,  et  TiQt  bietlre 
le  tiége  denat  ta  fart  d«  PoncqH»$  ;  Il  j  fet  iai  «n 
14S3.  Da  a  tinH  CItrohiqMt  da  /ik^m  ite  Lataih 
(BniicUea,  1634,  et  Parts,  1841,  danalePaniUim 
It'it.)  :  elle  a  êtf  ntrlbutè  t  tdrt  t  a.  Cbltetaln  :  c'est 
l'œtiTrt  de  tafebvre  dl  91-Renl}.  Jean  d'InUMières 
acbidpaaé  Hn  poeitia  en  IB  chants  IntitlllË  :  Lt 
chtvaUtt »aiu reptfcke  J.  ih  Lala(H,ToMrtiij ,  I6SS. 

LALARD,  Ile  da  DaneUatk.  V.  iAaLANI). 

LALARBE  (Kichol  RiohSW  ih),  ttluticien,  Oé  ï 
Paris  eh  1847,  m.  6n  llîB,  fuit  un  dès  ttieilleun 
□rganlstei  de  la  Atpltaia.  11  fut  atlabbl  I  la  personne 
du  fbt  Louis  XIV,  qui  le  combla  de  ftTeurs,  M  le 
nomma  surintendant  de  sa  tausique  et  chevalier  de 
St-Hiehel.  Lalande  s'est  aurtout  exerce  dans  la  tnii- 
sique  ie,cttê:  il  a  laissé  90  motel»  avec  cfiCFurs  poui 
la  cba^lia  de  Vet^illei.  Il  a  écrit  aussi  la  musique 
de  MéliKTle,  pastorale  de  Molière,  et  ceUe  du  baîlel 
des  ÉUttienlt  dont  Louis  XIV  avait  éct-it  IM  paroles. 

LALAKDE  yos.  Jérttde  Ls  ïftANçaiB  de),  aatronoffle, 
ni  en  17S2  1  iJourg  en  Bresse,  m.  en  1S01 ,  étudia 
aous  Messler  et  Letaonnier,  fut  chargé  en  1751  d'allei 
à  Berlin  pour  y  Taire  des  observations  sUt'  la  distance 
de  la  lune  à  la  terre,  fut  reçut  l'Aeadéiniedaascicn- 
eo  1T6!  professeur  d'asironomia 
e,  et  remplit  celte  chaire  pen- 
dus grand  succès.  Plein  d'amour 
irmaun  grand  nombre  d'êievcs: 
i  itrts-bas  prix  Dli  inéme  gra- 
les  gens  qui  donnaient  quelque  es- 
taui  avaient  déjà  rendu  son  nom 

1  -,- -,  - ,  entraîné  par  Un  fnUmoUr  delà  cé- 

lèhrité,  11  chercha  aussi  hors  de  la  science  les  moyens 
de  faire  parler  de  lui,  et  sa  singillatisa  soit  par  des 
çoûls  biîïrres  (il  mangeait,  dit-on,  des  atafgnées, 
des  chenilles),  Mit  par  dos  opiniods  impies,  et  se  fit 
gloire  d'eir«  athée.  On  a  de  lui  outre  une  foule  de 
Jf^motrat  dans  le  recueil  db  l'Abadêtoio,  l'Bùtaire 

ni 


™  en  1763,  dévia 
au  collège  ae  Frai 
dant  46  ans  avec  le 
pour  la  selense,  Il 


populaire 
ièhrite,  11 


SO  —  Li^LL 

N.  E. .  sur  ladtta;  villa  prinelpals  BMtébio  (BahMlone) . 
LALUt^  ch.-L  d«  e.  (Dorttognfe),  t  2i  kil.  F.,  d» 

Bergerac,  2138  hab. 

lALLA  MAeBRNU, poste  nlllitaira  franjAla  de  la 
pr«v.  d'Orah.  daoa  ta  snbdivisian  de  Tlemcen.  anria 
Talnà.  k  38  kil.  S,  de  Djesima-tihaaoïst,  pria  de  la 
froEli&ra  do  ilaroe,  Occupéen  1844.  11  y  fm  signé  eu 
1845  \ia  traité  de  déHmtlatiou  arec  le  Maroc, 

LALLEHAND  (le  géoérall ,  nék  Ueti,  iUil  gébénU 
d'artillerie  Ion  du  retour  de  Napoléon  (IStb),  Il  M 
pitiaoUça  aa  sa  faveur  et  cambattil  k  Waterloo  avec 
le  grada  da  général  de  division.  Condamné  t  mort 
par  Bwitomace  à  la  rentrée  de»  Bourbons,  il  pas-sa  en 
Amérique  et  tenta  de  fonder  un  établissement  au  Teia» 
BOUS  la  dénomInatioD  de  Champ  d'nji'fc  (1818).  La  co- 
lonie Q'ayàdt  pas  prospéré,  il  alla  se  fiier  aui  Xials- 
UdIs.  Il  rentra  en  France  après  1630,  fut  créé  pair  en 
183(  et  m.  en  1839  k  6h  ans. 

LltLHAitQ  (le  docleur) ,  né  ft  Hetz  en  1790,  m.  en 
I8S4,  servit  d'abord  dan»  la  chirurgie  ffiilitaire,  de- 
._.    ._ -  .    clinique  chirurgicale  k 


es  (1845)'.  li  %ua  i  cette  compagnie  iO  000  fr. 
pour  fonder  un  Wmcouri  sur  l'anatomie  du, cerveau. 
C'était  un  praticien  des  plus  habiles  et  un  bon  écri- 
vain. OH  lui  doit  de  savante)  recherches  sur  VEhcA- 
phale  et  nir  tes  Maladia  g^ilo-urihairei. 

LALLehaUT  {R(ch,  COztTkKav),  ImpHibeur,  né 
en  1TÎ6  kBoUen,  »  donné  de  bonnes  édition»  des 
classique».  Il  flil  écheiin.  puis  maire  de  Rouen,  et 
mourot  diûs  cette  ville  eb  iBOl.  Parmi  les  ouvrage"; 
dont  il  a  été  l'éditeUr,  On  connaît  surtout  le  PclU  ap- 
parat royai  on  Hmie.  Dictionnaire  onttierwf.  fran- 
çals-lktiil,  1760,  sonvetlt  réimpridié  ,  revu  et  aug- 
menté eu  IS18par  BoiDvilliers, 

LALLT  (Thotnas  Arthur,  comte  de),  laron  de  Tol- 
lehâat  en  Irlande,  né  t  Romans  (Dauphiué)  en  1702, 
d'une  famille  irlandaise  qui  avait  suivi  Jacques  H  en 
F^nee.  entra  dés  l'Age  de  S  ans  dans  un  régiment 
commandé  par  son  père,  se  signala  dans  plusieurs 
combats,  décida  la  victoire  k  Fontenoy  (nif)),  et  fui 
fklt  brigadier  sur  le  champ  de  baUille,  En  1756,  il  lut 
nommé  gouterneur  des  possessions  françaises  dans 
l'Inde  ;  llcbassa  en  peu  de  temps  les  Anglais  des  cSlc; 
deCoromaDdel;mais  il  échoua  devant  Madras,  Tut 
lul-ménie  assiégé  dans  Poadichérj,  et  contraint  do 
sa  rendre;  sans  vivre),  sans  argent,  lt  avait  résisté 
plusieurs  mois,  avec  une  garnison  da  700  hommes,  A 
une  armÈe  de  terre  de  Î3  000  hommes  et  k  une  flotlu 
deUïais5eauide!igne(n61).  CepetidaDlllfut  ac- 
cusé d'atoir  trahi  les  intérêt»  du  roi  dans  l'Inde  fut 
enTermékla  Bastille  lorsqu'il  vehaitpoiirsejusiiQer. 
et  se  vit,  au  boutda  ES  mois  da  détention,  condamne 
imortsansavoirpu  se  défendra.  Il  subit  le  supplice  le 
9  mai  neS.Tollaire  publia  un  éloquent focfum  en  ss 
laveur.  En  I77N,  iU  sollicitation  de  son  Sla, Louis  XVI 


(Gérard,  marquis  de),   Sis  du 

Êrécéd.,  né  t  Paris  en  I7bl,  m.  an  1830.  seGt  dV 
ord  connaître  par  set  eObrts  pour  obtenir  la  rébabi- 
litatioa  da  son  pire.  Il  Tut  nommé  député  de  là  no- 
blesse de  Paris  au[  États  généraux,  sa  montra  paili- 
sau  éclairé  des  réformes,  se  prononfa  pour  la  mo- 
narchie avec  deui  chambres  et  pour  le  cela;  quitta 
l'Àssembléa  après  les  journées  des  &  et  6  octobre 
(1TS9)  le  retira  i  Coppct  oli  il  publia,  sous  te  nom 
de  Q.  Cdpitolinut,  quelques  écrits  da  circonslauce; 
rentra  en  France  en  17^  dans  l'Intention  da  com- 
battre les  Jacobins,  mt  arrêté  après  le  10  aoOI  et 
conduit  k  l'Abbaya,  s'échappa  par  miracle ,  ae  réfu- 
gia eu  Angleterre,  d'où  il  Écrivit  i  la  lijnvention  pour 
obleuir  l'honneur  de  détendre  Louis  XVl;  revmti 
Paris  Houa  la  Consulat,  mais  raata  éloigné  desaSaires 
jusquli  la  BestautBlioa,  et  fut  alors  créé  pair  de 
France  (18l£>).  Dévoué hU monarchie,  ilieula,  miùt 


LMàk 


—  1031  — 


LAMA 


S7ft$  sudc6s,  de  t)f^veD!i'  Ui  fliitdâ  et  si^êa  ft^efi 
roppositiop  libéralfi.  Oti  a  de  Laiiy  :  Méfiimres  pour 
fai  inAiatKMiaKon  oe  «Ofi  j^e  r  Lettre*  d  Edmond 
Rurke,  1791  ;  Plaidoyer  pour  Louis  X^/,  1*95}  un 
fcMM  mr  fo  in>  (ie  SUrafford  et  iihe  iràg[édiè  aa  ^traf- 
fiftd  (171^51,  (|tii  né  fut  bas  rçprésentéd.  Il  avait  Mé 
art  mis  en  ijSj6  jt  rAcadeinle  frâhgaisé. 

LÀ  LOtTBÊKfi  (Simon de),  né  a  Toulouse  ëfa  164$, 
m.  en  17^,  fut  secrétaire  a'amb^saaé  en  Suisse, 
envoyé  tfxtraordlnai te  à  Siam  (1697);  re^ut  aqe  inis- 
sion  secrète  potlr  l'Espagne ,  fut  arrêté  à  Madrid 
comme  àntpect.  mais  bientôt  relâché^  36  retira  peu 
apr&s  dans  sa  viilé  naiale,  et  y  restaura  ks  ieul  Flo- 
rant.  On  a  de  lui ,  outre  quelques  poésies  médiocres, 
on^  Rekition  de  son  Voyage  a  Siam^  1691.  Il  futad- 
tni,^  ft  rAeadémie  française  en  169^. 

LA  LotTFB,  ch.-l.  de  c.  (Eure-et-Loir),  &  *li  kil. 
^.  B.  de  Ndgent-léi-Rotrou;  1350  bab.  Bonneterie, 
trcots  dé  laine.  Station  dû  chemin  de  fei*  de  rOuést^ 
Ri  nés  d'un  château  fort  du  xiv"  sièole. 

LA  LCZÈAKE  (César  GuîU.  de) ,  cardinal,  n;^  &  l'à- 
rUeii  1738,  d'une  famille  noble  de  Normandie,  m. 
en  IS2i,  fut  nommé  en  ni^Û  évé^ue  d^  Lahgres,  fit 
partie  de  TAs^einblée  des  notables  et  dé  rAssemblée 
constftttailte,  se  retira  dans  son  diocèse  âpres  les 
Journées  des  5'  et  6  octobre  1789,  éml^ra  en  It^l, 
retint  i  Paris  etî  1S14,  et  fulfaitèardmaleaiSlt 
On  a  d«  lui.  outre  ses  instructions  pastorales,  dès  l>t'i- 
iHtàtidni  estimées  sur  la  Liber ié; —  la  Loi  natu- 
relit;  —  U  ^mHtualité  de  Pâmef  —fExitiençe  de 
Vieu{\  8ÛS^  ;  itLCorutidération^  sw  la  Morale  (161 1)« 
7es  OMtûohs  ppitbf^  de  Charles-Emmanuel,  roi  de 
.fatâaigne  (ïmj,  ée^tmisit  (1  Jt4)i  eic.  Ses  OJFu- 
trés  ont  été  publiées  à  l'àriirêltllToaea.lâfS^  lO  v. 
in-8.  et  rélm|)rimées  4  Montrougeen  i6b&,  ^y.  in-^;' 
LAIÉA,  nom  des  prêtj-es  chez  les  Thi)>étains  et  les 
ilongols  bouddhistes.  t)s  sont  soumis  à.un  chef  ap- 
pelé GhiHâtamâ  q^  Îbalaî-Lama  (F.  ce  nom).  On 
anpelle  Lamisme  là  tefigi^  (ju'iis  professent,  et  qui 
n  est  qu  une  des  formes  du  xx>uâdhisine. 

LAMA,  chL-L  de  é.  (Ck)rseh  à  40  kil.  S.  de  Bastia; 
44&  Bab.  Au96  d'olives  estimée. 

LAMArmoSy»  géhéral  athénien,  comniandait  avec 
ÀkiDÎade  et  5iiclas  li  tna}heureuse  eipédition  de  Si- 
cile, 413  av.  i.-C.  Il  périt  en  4f  4,-'stms-  le^  ftii|rs  de 
Syracuse,  en  combattant  le  général  ennemi  callr- 
crate,  qui  Savait  défié  à  un  combat  singulier  :  il  tua 
son  adversaire  en  mourant  lui-même. 
LA  UàÏLLÉRXYJA  ,  village  de  la  Seine-lnf.,  dé- 

Sendant  de  la  commune  de  Guerbaville,  sur  la  r.  g. 
e  I4  Seine,  pris  de  la  forôt  de  Ërotoone,  à  19  kiJ. 
S.  d'Tvetot;  2074  hàb.  Petit  port  de  cabotage*  chan- 
tiers de  construction  navale;  église  des  xiv*  et  xv*  siè- 
cles. Ancienne  seigneurie,  érigée  en  marquisat  en 
1698.  Il  j  avait  k  la  Maillerayé  yn  beau  château, 
avec  un  parc  magninque  :  il  a  été  détruit  on  1864. 

—    F.   LA  MEIU.£aATB. 

LAllALLfi.  F.  DELAÛAfJ^  et  durbau  db  lamalu. 

LA  llAR  ou  coBUA  ffiolivie).  V.  gobua. 

LA  JilARCfiB,  ch.-L  de  c  (YosgeS),  à  36  kil.  3.  de 
Neufcbiteau;  1687  h.  Fels,  huile, de  grains^  Institut, 
de  la  Trinité.  Patrie  du  maréchal  Victor. 

LA  MARCHE  (OlivieiT  de),  chroniqueur,  né  en  1426.  à; 

La  llarche  en  Bourgogne  (à  26  a.  S.  E.  de  Dijon)  « 

m.  en  1502,  vécut  à  la  cour  des  dues  de  Bourgogne 

et  s'atti  ra  la  haine  de  Ix>uisXI  pour  avoir  fait  échouer 

son  projet  d'enlever  le  comte  do  CbarolaiA  (Gh.  ïê 

Téméraire).  Ce  pnnce,  devenu  duc  de  Boufgogoé^  le 

nomma  capitaine  de  ses  ffardes  et  lé  réeotnpensa  lar- 

Itement.  Ol.  de  La  Marcne  fut  pris  par  les  Suisses  à 

la  bataille  de  Nancy  :  dés  qu'il  ^ut  reeourré  ia.  liberté. 

n  idoignit  en  Flandre  Harie  de  Bourgogne.  On  a  dQ 

hii  des  Mémoires  qui  vont  de  1435  à  1492  (Lyos^  1&62, 

Bruxelles,   1616,  «t  dans  le  PoiUhéon  Uu,,  Paris, 

iM)^  tei  qoi  sontjpr^eux  pour  rhistoirQ  du  tempsi 

et  quelques  ouvrages  en  vers,  tels  que  le  Çhevaiiir  dé'- 

libéré  (Paris,  1488»  réimp.  en  1838h  le  Triomphe  des 

datnes  (T honneur,  et  un  Traité  des  Duels ^  Paris,  1586. 


La  marche  ..  géographe.  ¥,  delaHiarche. 

LA  MARK.  (Comté  de),  ancien  état  de  rempire  d'Al 
leodagne,  dans  le  cercle  de  Westphalioi  eptre  le  du- 
ché (  e  Berg  au  S.,  le  duché  de  Clèves  a  To.,  le  du- 
ché de  T^estphalieàrK,  lecomtédeReeklingshauseo 
e|  Tévéché  de  llûnster  au  N. ,  iinit  ^cn  nom  d'un 
chflteau  situé  près  de  Hamm  et  avait  Hamm  pour  ea- 
pitale.  Ilétait divisé  en 4 quartiers  (llamm^  âœrae^ 
Altena,  )Vetter).  En  1806|  ce  comté  fut  compris  dans 
le  dép.  français  de  là  Boftr)  en  1814,  il  tut  concédé 
&  la  Prusse;  il  forme  auj.  la  plus  grande  partie  de  la 
régence  d'Arensberg,  dans  la  prov.^  de  Westphalie. 
.  LA  llARk  (les  comtes  de) ,  maison  noble  et  an- 
cienne, issue  de  la  maison  de  Berg  par  les  comtes  d'Al- 
tena,,  est  connue  dans  rhistoire  déi 


îpuis 


le 


vw  s. 


Engilberi.  fils  d'Alphonse  IV^  Comte  (TÂltena,  mort 
en  nSl  j  fui  le  i*'  comte  de  ta  Marok.  Cette  maison 
acquit,  outre  le  comté  de  lia  Marck,  de  vastes  demaÂ" 
ne»,  tels  ^ue  ceux  de  Clèves.  de  Berg  et  Jullers^  et 
donna  naissance  2i  un  grand  nombre  de  brànchfis  : 
(es  ducs  de  Clèxes  et  oe.^^evers,  les  seigneurs  .4'^ 
remherg,  de  Sedan,  deTleof ances,  de  liupialn,ete. 
Au  milieu  du  xvi*  siècle  ^  elle  jlevint  maîtresse  du 
duché  de  Bouillon^  que  )e  mariage  de  Charlotte  de 
La  Marck  livec  M.  de  LaTourd^Auvorf  ne,  vicomte  de. 
Turenne,  fit  passer  àlasuûsoo fie  La  Xwi.^dM^  *  JàUi»i 
s'éteignit  .en  161(»,  <^le  paft9^e>de  sa  succession 
donna  naissance  à  de  longues. querelles.  F.  auuBfts. 
Cette  maisdn  a  fourni  à  là  France  plusieurs  géné- 
raux distingués,  nous  citerons  : 

LA  MARGE  (Guillaume  de),  chef  de  la  branche  des 
barons  de  Lumain,  né  vers  1446.  il  se  signala  par  son 
coutage  dans  les  troubles  des  Pays-Basy  mais  ri  mérita 
•par  sa  férpeité  le  nom  dé  Sanglier  ées  àrdelmês, 
nâs^lssif  jéi^iég»peuruM<iiieiirttf^,AUatt  teoim  «t  ftif 
sanipérir  i'évéque  de  cette  ville,  Louis  d»  Bourbon, 
qiii  lavait  élevé.  Il  se  réfugia  auprès  de  Louis  XI ^  fit 
révolu  )e» Liégeois  de  oonoert  avec  ce  prince,  rava- 

gea  ie-  ^abani,  Ôt  téiissit  h  nteltre  son  frère  Ro- 
erten  possessieR  de  lachàtellenie  de  Boilillon;  mais 
il  finit  par  tomber  entre  les  mains  de  l'arohiduo  Mali- 
milien^  qui  lui  fit  trancher  la  téte^  en  148&. 

LA  MaRCi;.(RoJ9ert  H,  comte  de),.  n«yeti  du  préc., 
né.  vers  1460,  mort  en  1B8&,  possédait  une  partie  àfi 
Liégeois <  le  dudié  de  Bouillon,  la  principauté ée Se- 
dan; »  servit  lé  t^  Louis  lll  et  asàtta  à  la  bat.  de 
Novare,  où  il  sauva  la  viek  ses.déux  fils  (1513).  Peir- 
dant  les  guerres  de  Gharles-C^Hnt  et  de  François  I^ 
il  prit  successivement  parti  peur  la  France  et  pour 
l'Autriche)  il  fut  càassé  de  se8£tate>par  Ghafles-Quint, 
mais  François  I  le  fit  rétaoUr  par  le  traité  de  Madrid. 
Il  avait  épousé  Catherine  de  (Iroy,  fiUe  du  comte  de 
Chimay.  Brantôme  lui  a  ooasacré  «n  article  dând  les. 
Vies  des  CapUainèS  françaisi 

LA  ftABGK(àvrard  de),  cardinal,  évoque  de  Liège, 
frère  du  prée«,  bobUu  sous  le  nom  de  eardinal  de 
BouUl9n,  fut  pourvu  par  Loais  XII  de  révècbé  de 
Ghartresy  et  reç«t  toutes  aortes  de  bi«nlaits  de  Fran- 
çois I  ;  il  le  trahit  pourtant  prturCharte»^uint  en  151  A| 
et  cenceiff ut  pulssarnsBent  à  laire  élire  empereur  ee 
damier  en  1619.  lifiilneniméëtirééoii^ense  arche- 
vêque ée  Valence^  et  reçut  le  Chapeau  de  cardinal  en 
l&2e;  il  âid*  ensuite  Charles^hûnt  à  dépouiUei  «ni 
propre  frère  Robert,  el  mourut  eil  1&^,  à  Liège , 
dont  il  possédait  révéehéj 

LA  MABCK  (Robert  III  de)w  seigtieur  de  Fleuranges, 
ôiiï^AdifHttvnuxi  né  à  Sedan  vers  1490,  était  filsde 
Robert  II  qui  lui  sauva  la  vie  à  la  bataille  dé  Norare 
en  151 8*  Il  s'était  déjà  disthigué  par  la  défense  de  Yé- 
roDO  contre  les  Vénitiens  (1510),  et  avait  puissam- 
osent  coBtribné  à  la  prise  de  la  Mlrandete  ({512).  Il 
suMt  Frasi^is  I  en  Italie,  eemmanda  Tavant-ffarde 
à-  Mangwnt  ilbib)j  et  ftit  fait  prisoniier  avec  la  rot 
àPafvie  (Ufî^.  Nommé  maréchal  de  FrtfnM  {tendant 
sa  capttviié,  il  ftil  à  son  retour  chargé  de  là  défense 
dePérotaneelr^mussa  les  Impériaui  (lâSG)*  U  ^^* 
rut  Tannée  suivante.  II  écrivit,  pendant  sa  captivité» 
dés  Mémoires  intéressants  oui  s'étendent  de  1419  4 


LAMA 


—  103Î  — 


LAMB 


1531.  Ilf  ont  été  jmbliés  en  1753  et  reproduits  dans  la 
collection  des  Mim.  de  Vhist,  de  France. 

LA  M ARCX  (Robert  de) ,  connu  aussi  sous  le  nom  de 
maréchal  de  Bouillon,  fils  du  préc.,  né  vers  1520,  fut 
fait  maréchal  de  France  en  1547,  puis  duc  et  com- 
mandant militaire  de  la  Bourgogne ,  de  la  Champagne 
et  de  la  Brie,  enfin  lieutenant  général  de  la  Norman- 
die. En  1552^  il  reprit  aux  Impériaux  Metz,  le  châ- 
teau de  Bouillon  et  toutes  les  places  de  son  ancien 
duché  qui  avaient  été  usurpées  par  Charles-Quint.  A 
la  défense  d'Hesdin  en  1S53,  il  fut  fait  prisonnier  et 
conduit  en  Flandre,  où  il  mourut  en  1556. 

LÀ  MiutCK  (Raymond  de).  F.  arembkro. 

LAUARCK  (J.  B.'P.  Antoine  de  monbt,  chevalier 
de),  naturaliste,  né  en  1744  à  Bazantin (Somme),  m. 
en  1829,  servit  quelque  temps  sous  le  maréchal  de 
Broglie,  puis  abandonna  les  armes  pour  les  sciences. 
11  se  fit  connaître  avantageusement  de  BufTon,  qui 
le  protégea  ;  fut  admis  en  1779  àrAcadémie  des  scien- 
ces; voyagea  pour  le  Muséum  en  Hollande,  en  Alle- 
magne et  en  Hongrie,  devint  en  1794  professeur  de 
zoologie  à  cet  établissement  et  conserva  cette  chaire 
jusqu'à  sa  mort.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  la 
Fwre praneaiee^  1778,  où  il  expose  une  méthode  nou- 
velle d'analyse  botanique  dite  diefcotomiçué  (divisant 
par  deux);  la  Philotopkie  xoologitmey  1809  ;  Mût. 
naturélU  des  animaux  sans  vertèbres ,  7  v.  in-8, 
1815-22,  ouvrage  capital,  rempli  de  vues  profondes, 
et  les  articles  de  botanique  dans  l'Encyclopédie  mé- 
thodique. Devenu  aveugle  de  bonne  heure»  il  n'en  con- 
tinua pas  moins  ses  travaux ,  aidé  dans  ses  recherches 
par  le  savant  Latreille.  Lamarck  a  professé  sur  la  phi- 
losophie des  sciences  des  opinions  nardies  :  il  croyait 
que  les  êtres  les  plus  compliqués  procèdent  des  êtres 
les  plus  simples  par  des  transformations  graduelles. 

LAMABR  (Nie.  de),  d'abord  procureur,  puis  com- 
missaire au  Châtelet  de  Paris,  né  en  1639  à  Noisy- 
le-Grand  (Seine),  m.  en  1723,  fut  chargé  par  Lamoi- 
gnon  de  faire  des  recherches  sur  les  r%lements  de 
police  du  royaume,  dans  le  but  de  préparer  un  Code 
uniforme,  fit  paraître  dés  1705  une  partie  de  sontrar 
vail,  mais  le  refondit  bientôt  pour  le  compléter,  et 
le  publia  de  nouveau  de  1722  à  1738,  sous  le  titre  de 
Traité  de  la  Police,  Paris,  4  vol.  in-fol.(le  lY- vol. 
fut  donné  par  son  ami  Ledero  du  Brillet).  Ce  n'était 
encore  là^e  la  moitié  de  cet  important  ouvrage  :  le 
reste  était  conservé  manuscrit  à  la  bibliothèque 
impériale,  lorsque  M.Hau86mann,  préfet  de  la  Seine, 
entreprit  d'en  achever  la  publication  (1862). 

LAMABQUB  (Maximilien) ,  général  français,  né  à 
St-Sever  (Landes)  en  1770.  m.  en  1832,  se  signala 
dans  les  guerres  de  Ui  Révolution  et  fut  nommé  géné- 
ral de  brigade  après  la  bataille  de  Hohenlinden  (1801). 
En  Italie,  il  prit  Gaête  (1806),  et  le  fort  Caprée,  que 
l'on  regardait  comme  inexpugnable  (1808).  Il  se  si- 
gnala encore  à  Lavbach,  à  Wagram,  en  Russie:  en 
Espagne,  etdankla  campagne  de  France  pendant 
l'invasion  (1814).  Député  du  dép.  des  Landes  sous  la 
Restauration,  il  fit  toujours  partie  de  l'opposition  et 
acquit  une  grande  popularité;  son  convoi  fut  ac- 
compagné d'une  foule  immense,  et  devint  l'occasion 
de  graves  désordres  (F.  Journées  des  5  et  6  juin).  H 
a  publié  quelques  écrits  de  circonstance  et  a  laissé 
des  Souvenirs,  Mémoires  et  Lettres,  publiés  par  sa 
famille  en  1835-36,  3  v.  in-8. 

LAMARTINIËRE  (A.  BRuziif  de),  compilateur  et 
géographe,  né.  à  Dieppe  en  1683,  mort  en  1749, 
était  neveu  de  Thébraisant  Richard  Simon.  Il  fut  nom- 
mé en  1709  secrétaire  français  à  la  cour  du  duc  de 
Mecklembourg,  puis  se  fixa  à  La  Haye,  où  il  fitim- 

S rimer  plusieurs  ouvrages  qui  lui  valurent  le  titre 
e  1*'  géographe  du  roi  d'Espagne  et  une  pension  du 
roi  des  DeuxSiciles.  Il  est  auteur  d'un  grand  Die- 
Uonnaire  géographique,  historique  et  critique,  La 
Haye,  1726-1730,  10  vol.  in-foL,  et  Paris,  1768,  6 
vol.  in-foL,  qu'on  peut  encore  consulter  utilement. 
11  a  en  outre  publié  :  Origine  et  progrès  de  la  géo- 
graphie, 1722;  HiiU  de  la  Pologne  sous  Auguttell, 


1733:  —  de  Fréd,  QuiUaume,  roi  de  Prusse,  1741  ; 
et  a  édité  la  Géographie  de  Ciuvier,  1729,  les  Lettres 
de  Richard  Simon,  1730,etc.  —  F.  martin  (Claude). 

LA  liASTRE,ch.-l.  de  c.  (Ardèche),  à  28  kil.  S.  0. 
de  Tournon  ;  2502  hab. 

LAMB  (Ch.),  écrivain,  né  à  Londres  en  1775,  m. 
en  1834,  occupait  un  emploi  dans  les  bureaux  de  la 
Compagnie  des  Indes,  et  donnait  en  même  temps  des 
articles  à  divers  recueils  littéraires.  Critique,  essajfist 
et  poète,  il  porta  partout  dans  ses  écrits  ce  genre  de 
gaieté  que  les  Anglais  appellent  humour.  Parmi  ses 
ouvrages,  on  estime  surtout  Rosamund  Gray^  la  Vieille 
aveugle  Marguerite,  les  Contes  tiret  de  Shakspeare, 
la  tragédie  de  John  Woodwill,  et  les  Essais  d^Élia^ 
morceaux  qu'il  avait  fait  paraître  dans  les  principaux 
Magaxines.  Ses  OEuvres  complètes  ont  été  publiées  à 
Londres,  1842,  avec  une  notice  par  Talfoura.  Ses  Con- 
tes de  ShaJupeare  ont  été  trad.  par  Borghers,  1847. 

LAMBACH,  Ovilabis,  Lambacum,  v.  d'Autriche, 
à  14  kil.  S.  0.  de  Weis;  3100  hab.  Abbaye  de  Béné- 
dictins, bibliothèque,  etc.  Église  de  la  Trinité.  Com- 
merce de  sel.'  Jadis  titre  d'un  comté.  Les  Français  y 
défirent  les  Russes  en  1805  ;  elle  fut  incendiée  en  1809. 

LAMBALLE,  ch.-L  de  c.  (Cdtes-du-Nord) ,  à  20  k 
S.  E.  de  St-Brieuc;  4014  hab.  Collège.  Commerce  de 
grains,  toiles,  fil,  chanvre,  cuirs;  étalons.  Cette  ville 
existait  dès  le  temps  de  César  :  c'était  alors  le  ch.-l. 
des  Ambiantes.  Elle  devint  en  1317  lech.-i.  du  duché 
de  Penthiévre,  et  soutint  en  1591  im  siège  où  périt 
Fr.  de  Lanoue.  Patrie  du  D'  Jobert,  de  l'Institut. 

LAMBALLE  (Marie  Thérèse  bb  savoie^arignan, 

Erincesse  de),  princesse  aussi  remarquable  par  sa 
eauté  que  par  ses  vertus ,  née  à  Turin  en  1 748,  épousa 
Louis  de  Bourbon-Penthièvre,  prince  de  Lamnalle, 
et  resta  veuve  à  19  ans.  EUe  devint  en  1774  surinten- 
dante de  la  maison  de  la  reine  Marie -Antoinette, 
et  fût  constamment  l'amie  de  cette  princesse  ;  elle 

rirtageasa  captivité  au  Temple.  Transférée  peu  après 
la  Force,  elle  fut  une  des  déplorables  victimes  des 
massacres  de  septembre  (1792).  Son  corps  fut  insulté 
et  mis  en  lambeaux,  et  sa  tète  portée  au  bout  d'une 
piouesous  les  croisées  du  Temple.  On  apublié,  comme 
rédigés  d'après  des  notes  autographes  de  cette  prin- 
cesse, des  Mémoires  relatifs  a  la  famille  royale  de 
France  pendant  laRH>olut%on,  Paris,  1826. 
LAMBEOUS  (Pierre  lambeck  ,  en  lati  n) ,  bibliogra- 

Jihe.  né  en  1628  à  Hambourg,  m.  à  Vienne  en  1680, 
ùt  d'abord  professeur  d'histoire  et  recteur  de  V École 
illustre  à  Hambourg.  Ayant  abjuré  le  Luthéranisme , 
il  alla  se  fixer  à  Vienne  où  il  fut  nommé  historiogra- 
phe et  bibliothécaire  de  l'empire.  On  a  de  lui  :  ori- 
gines hamburgenses,  Hambourg,  1652;  Prodromus 
historiée  litterariœ,  1659,  Commentarii  de  bibUo- 
theca  CmsariM  Vindobonensi,  Vienne,  1665-1679. 
8  vol  in-fol. ,  ouvrage  important,  continué  après  sa 
mort  par  Nesselius  ;  une  édition  de  George  Codinus, 
Paris,  1655,  et  des  commentaires  sur  Aulu-Gelle. 

LAMBERT  (S.),  évéque  de  Maèstricht  en  668,  con- 
seiller de  Childéric  II,  roi  d'Austrasie,  se  vit  après 
la  mort  de  ce  prince  dépouillé  par  Ebroln  de  son 
évèché  et  de  ses  fonctions,  puis  fut  rendu  à  son  dio- 
cèse et  fit  un  grand  nombre  de  conversions.  Il  fut  as- 
sassiné à  liège  en  708  par  Dodon,  beau-frère  de  Pé- 
pin d*Héristai.  On  éleva  une  chapelle  au  lieu  où  il 
avait  été  frappé,  et  plus  tard  S.  Hubert  y  transporta 
le  siège  de  revèché.  On  le  fête  le  17  septembre. 

LAifBBRT:  roi  d'Italie,  fut  associé  au  pouvoir  on 
891  par  Gm  de  Spoiète,  son  père;  régna  seul  de  894 
à  898;  eut  pour  compétiteurs  Bérenger  et  Amoui, 
avec  lesquels  il  fut  sans  cesse  en  guerre,  et  périt  à  la 
chasse  dans  la  forêt  de  Marengo. 

LAMBERT,  fils  d'Adalbort  U,  duc  de  Toscane,  régna 
à  Spoiète  dès  9t7,et  en  Toscane  de  929  à  931.  Il  avait 
contribué  à  élever  sur  le  trône  d'Italie  Hugues  de 
Provence,  son  frère  utérin  ;  mais  celui-ci,  ne  le  payant 
que  d'ingratitude,  prétendit  que  Lambert  était  bâ- 
tard et  n'avait  aucun  droit  au  duché  de  Toscane.  Lam- 
bert en  appelaau  jugement  de  Dieu  et  soutint  par  un 


LAMB 


—  1033  — 


LAME    ' 


cjmhat  jodieiaire  la  légitimité  de  sa  naissance  :  il 
en  sortit  TÎctorieux  ;  mais  Hugues  parrint  à  s'empa- 
rer de  sa  personne  et  lui  fît  crever  les  yeux. 

LàMBÊMTj  chroniqueur  allemand,  natif  d'Aschaf- 
fenbooig,  était  bénédictin.  Il  visita  Jérusalem  en  1058 
et  mourut  à  Saalfeld  en  1100.  On  lui  doit  une  ITif- 
lotre  MMweneUej  qui  va  depuis  le  commencement  du 
monde  jusqu'à  l'an  1050,  suivie  d'une  Histoire  de 
rAfiamagne  (depuis  1050  jusqu'à  1077).  Cette  chro- 
niaiie  rat  découverte  et  publiée  par  Mélanchthon, 
Tobingue»  1525,  et  rééditée  par  Krause,  Halle,  1797, 
et  par  Fiéd.  Hesse,  dans  les  Monumej^ta  Germaniœ 
dePertz,  t.  Vil. 

LAMBBBt^j-GOiis  (c.-à-d.  U  couTt  OU  UpetiÛ^  poète 
fiançais  du  zn*  siàcle,  que  Ton  fait  naître  à  Cnâteau-* 
dun.  àChàtellerault,  à  Nantes,  et,  avec  plus  de  pro- 
babilité, à  Dînan,  fut  d'abordf  clerc,  mais  se  maria 
plus  tard.  Il  commença  le  célèbre  roman  dUIexan- 
dn  le  Grand,  qui  fut  continué  par  Alexandre  de  Ber- 
nay.  Cette  épopée  romane  a  été  publiée  pour  1**  fois 
en  France,  par  F.  Le  Court  de  la  Villetbassetz  et  Eu- 
gène Talbot,  arec  introduction,  notes  et  glossaire, 
Paris  et  Dinan,  1S61  ,in-12. 

uufBiBT  (J.),  général  anglais,  Tun  des  plus  ar- 
dents ennemis  de  Charles  I,  était  avocat  avant  que 
Ja  Révidution  éclatât.  Il  prit  les  armes  et  se  distingua 
à  Jfarston-moor  et  à  Naseby.  C'est  sur  sa  proDOsitiou 
eue  Cromwell  fut  nommé  protecteur.  Après  la  mort 
de  oeloi-â ,  il  conçut  le  projet  de  lui  succéder  dans  le 
proteetorat  :  il  se  mit,  dans  ce  but,  à  la  tête  des  mé- 
contents et  sou^t  d'abord  le  rumjhparlemênt^  puis 
il  le  caen  et  marcha  contre  Monk;  mais  il  fut  pris 
et  condamné  à  mort.  On  lui  fit  grâce  de  la  vie,  et  il  fut 
relégué  à  Guemesey,  où  il  mourut  en  1692. 

LAMBKnT  pCichel),  musicien,  né  vers  1610,  à  Vi- 
veone  près  de  Poitiers,  mort  à  Paris  en  1696.  jouis- 
sait sotts  Louis  XIV  d'une  haute  réputation.  Û  se  vit 
dans  saTîeillesse  éclipsé  par  Lulli ,  son  gendre.  On  a 
de  loi  des  Jfotsif ,  des  Leçons  pour  Ténèbres^  etc.  Le 
recueil  de  ses  ŒSuvres  a  été  gravé  en  1666.  C'est  ce 
Lambert  que  Boileau  nomme  dans  sa  3*  satire. 

LAMBSBT  (Thérèse  db  kasousnat  DSCOUaCBLLIS, 
marquise  de),  née  à  Paris  en  1647,  morte  en  1733, 
était  mie  d'un  maître  des  Comptes.  Elle  composa, 
pour  l'éducation  de  ses  enfants,  deux  ouvrages  qui 
sont  fan  estimés  :  Avis  d^une  mire  à  son  fils  et  Avis 
d*HiM  «1^  d  se  /Ule.  On  a  aussi  de  cette  dame  des 
Traités  de  la  TieuUsse  et  de  F  Amitié,  des  Réflexions 
sur  lesfrasmês,  sur  le  goùi,  sur  les  richesses,  etc.  Elle 
n'écrivait  pas  pour  le  public,  et  ses  ouvrages  n'ont 
été  connus  que  par  l'indiscrétion  de  ses  amis.  Ses 
OÊMvres  ont  été  réunies  en  1748,  et  réimprimées  en 
1843.  avec  un  Bssai  sur  sa  Vie,  par  Mme  Colet.  La 
marqmse  de  Lambert  était  belle  -  fille  de  Bachau- 
moBt  (l'auteur  des  Mémoires);  elle  réunissait  chez 
elle  une  société  choisie  de  gens  de  lettres  et  avaitpour 
amis  Fontenelle,  Lamotte  et'Sacy. 

LAMÊSar  (l'abbé  Cl.  Fr.) ,  jésuite,  compilateur  fé- 
cond, né  à  Déle  vers  1700,  m.  en  1765  à  Paris,  se 
Dit  ans  gages  des  libraires,  et  publia  de  1739  à  1764 
14  ouvrages,  entre  autres  :  Ohsa^aiions  curieuses  sur 
Ut  wuBurSf  tes  coutumes,  les  arts  et  les  sdenees  des 
agéremis peuples  de  VAsie,  de  rAfrique  et  de  VAmé- 
n^,  1749;  Histoire  générale,  civiU,  naturelle, 
vÀitiqué  et  religieuse  de  tous  lu  peuples,  1750;  Hist. 
Uuiruire  du  r&ne  de  Louis  HT,  1751. 

LAMBEBT  (1.  Henri),  savant  universel, né  en  1728, 
à  Mulhouse,  m.  en  1777,  était  fils  d'un  pauvre  tail- 
Icer.  Aprèi  «voir  suivi  une  école  gratuite,  il  étudia 
seul,  apprit  flans  maître,  outre  les  langues  anciennes 
et Bodarnes,  presque  toutesles sciences.la physique , 
la  mécanique, l'astronomie,  la  philosophie,  et  reierça 
même  dans  la  poésie  et  l'éloquence.  Il  mt  d'abord 
précepleer  chez  le  comte  de  Salis  à  Coire  (1748- 
1758),  pois  professeur  à  FAcadémie  électorale  de 
MnuMsh,  fat  appelé  à  Berlin  par  Frédéric  le  Grand  et 
devint  en  1764  membre  de  rAcadémie  de  cette  ville. 
U  aedistînffoa  surtout  dans  les  mathématiques  et  la 


métaphysique.  Lambert  a  prouvé  Tincommensara- 
bilité  du  rapport  de  la  circonférence  au  diamètre,  a 
perfectionne  les  méthodes  géodésiques,  la  théorie 
des  comètes  et  a  trouvé  en  astronomie  un  théorème 
fortsimple,  qui  porte  son  nom.  Outre  une  quantité  in- 
nombrable de  mémoires,  on  a  de  lui  :  en  physique  et 
en  mathématiques,  la  Houle  de  la  lumière,  1759;  la 
Perspective  Ubre,  1759;  Fhotometria,  de  gradibus 
himtnis,  1760;  Lettres  eosmologiques  (en  ail.),  1761  ; 
ÉeheUes  logarithmiques,  1761;  H^gométrie,  1770; 
Pyrométrie,  1779;  —en  philosophie,  Novumorga- 
num  on  Nouvelle  Logique,  en  au.,  1763;  Architec' 
tonique  f  en  alL,  1771  (il  y  explique  les  idées  pre- 
mières de  chaque  science).  Lambert  fut  au  nombre 
des  amis  de  Kant. 

LAMBESC .  chA.  de  c.  (Bouches-du-Rhéne),  à  21 
kil.  N.  0.  d'Ail,  3425  hab.  Belle  église;  vaste  hôtel 
de  ville,  hdpital;  fabrique  de  soude  et  tuileries;  com- 
merce d*huiles.  Jadis  titre  de  principauté. 

LAMBESC  (Ch.  Eugène  db  loheainb  ,  duc  d'El- 
beuf,  prince  de),  né  en  1751,  m.  en  1825,  était  pa- 
rent de  la  reine  Marie-Antoinette.  Il  l'accompagna  en 
France  et  devint  colonel-propriétaire  du  régiment 
royal-allemand.  U  fit  charger  le  peuple  aux  Tuileries 
le  13  juillet  1789.  Mis  en  accusation  pour  ce  fait,  il 
fut  acquitté  au  Chfttelet.  Il  émigra,  servit  dans  les 
armées  autrichiennes,  et  devint  feld-maréchal,  1796. 
Il  ne  quitta  point  Vienne  à  la  Restauration. 

LAMBESSA,  Lambaesis,  v.  d'Algérie  (Constantine), 
à  11  kiL  S.  £.  de  Batna.  Ruines  romaines;  temples, 
cirque,  portiques,  etc.  Les  Romains  y  envoyaient 
leurs  détenus  politiques.  A  leur  imitation,  le  gouvt 
firançais  y  établit  une  colonie  pénale  en  1850. 

LAMBETH,  v.  d'Angleterre  (Surrey).  attenante  à 
Londres,  était  jadis  une  cité  à  part;  eue  forme  au- 
jourd'hui l'extrémité  0.  de  Lonores,  sur  la  r.  dr.  de 
la  Tamise;  154  611  hab.  Palais  de  Lambeth  (rési- 
dence de  l'archevêque  de  Cantorbéry):  établisse- 
ments de  bienfaisance,  etc.  Belle  église  St-George. 

LAMBEZBLLBC,  ▼.  du  dép.  du  Finistère,  à  5  kil. 
N.  de  Brest  \  12  373  hab.  Chapeaux  vernis,  ris  de 
haubans;  hmleries,  minoteries.  Auxenv.,  granit. 

LAMBIN  (Denis),  commentateur  français,  né  vers 
1516  à  Montreuil-sur-Mer (Picardie),  m.  en  1572, 
enseigna  le  grec  au  collège  de  France.  On  lui  doit 
des  Commentaires  sur  Lucrèce;  —  sur  Cicéron;  — 
sur  Plauie  ;  —  sur  Horace;  des  Traàuclions  latines 
de  la  Politique  et  de  la  Morale  d'Aristote,  de  quel- 

2ues  harangues  d^Esehine  et  de  Démosthine,  etc.  Il 
tait  lent  dans  son  travail  :  c'est  de  là,  dit-on,  qu'est 
venu  le  mot  lambiner,  qui  est  resté  dans  la  langue. 

LAMBEECHTS  (Ch.  Joseph  Matthieu),  magistrat, 
né  en  1753,  à  St-Tron  (Bel^que),  mort  en  1823,  fut 
professeur  de  drbit  à  Louvain.  Après  la  réunion  de  sa 
patrie  à  la  France,  il  occupa  plusieurs  emplois  im- 
portants; en  1797,  il  succéoa  à  Merlin  ae  Douai 
comme  ministre  de  la  justice.  Elu  sénateur  après 
le  18  brumaire,  il  n'en  refusa  pas  moins  son  vote  à 
l'érection  du  tréne  impérial.  En  1 814,  il  rédigea  dans 
le  sénat  l'acte  de  déchéance  de  l'Empereur.  Il  légua 
12000  fr.  de  rente  pour  la  fondation  <run  hospice  ré- 
servé aux  aveugles  protestants,  qu'on  refusait  d'ad- 
mettre aux  Quinze- Vingts. 

LAMECH»  patriarche  hébreu,  descendant  de  Caîn, 
vivait  avant  le  déluge,  n^ousadeux  femmes,  Ada 
et  Sella.  11  eut  de  la  l'*  Jabel,  le  plus  ancien  des  pas- 
teurs nomades,  et  Jubal,  inventeur  des  instruments 
de  musique;  de  la  2*,  Tubalcaln,  le  premier  qui  ait 
forgé  le  fer,  et  Noéma  qui  inventa  le  tissage  de  la 
toile.  —  Un  autre  Lamech,  fils  de  Mathusalem.  fut 
père  de  Noé,  et  vécut  777  ans  (de  4090  à  3313). 

LAMfiGO ,  Lama ,  v.  de  Portugal  (Beira),  à  129 
kiL  N.  E.  de  Coimbre;  10  000  hab.  Evéché.  Vieux 
château  fort;  anc.  cathédrale.  U  s'assembla  en  1144, 
à  Lamégo,  des  Cartes  qui  posèrent  les  bases  de  la 
constitution  portugaise  lors  de  l'élection  d'Alphonse , 
au  trône  de  Portugal.  En  1828  don  Miguel  y  assem* 
bla  les  Etats  pour  se  faire  proclamer  mi. 


LAME 


—  1Ô34  - 


LAME 


LA  IfËILtfillAtB,  vgfe  de  Fi-atite  (tolre-InfO ,  à 
Ife  i.  S.  de  Chftteaubriant;  l6D0  h.  Coiivcnt  de  Trap- 
pisteî,  fdtidé  en  llA5  par  des  religieux  dé  Ctleaux. 

Là  WSltJLekXXÈ  (CH.  Ds  LÀ  poRTK,  duc  de),  pMr 
et  maréchal  de  France,  tiê  en  1602^  mort  en  1064» 
était  cousin  eermain  du  cardinal  de  Riclielieu.  l)ans 
1^  guerres  au  Fiémont,  il  Èe  signala  à  l'attaque  du 
Hs-dé-Suze,  162§,  et  au  combat  de  Cariguân,  1630. 
nommé  grand  maître  de  Fartillërie,  il  servit  en  cette 
qualité  dans  les  ffuerrei  de  Ëourgogne  et  des  Fàys- 
Kis,  et  reçut  en  1639.  des  mains  de  Louië  XItt,  sui^ 
la  brèche  même  de  He^ti,  le  bâton  de  maréclial. 
n  {irit  sur  leS  Espagnols,  en  1641 ,  Aire ,  La  Bàsséè  et 
BapàUtilë  ;  conquit  en  Id4i  presque  tout  ie  lloussil- 
lon;  s'empara  en  Italie,  en  1646,  de  Ft^to-Longone 
et  de  Piombino.  lËtl  1648,  apr&s  la  conclusion  de  la 
parx,  il  fut  nommé  surintendant  des  finances:  mais 
il  ne  réussit  pa^  dans  ce  nouveau  poste,  et  raban- 
donna  en  1649.  Le  duc  de  La  Meilleraie  était  consi- 
déré comme  le  ihéilleur  g^ràl  dû  t$mps  pour  le^ 
sièges.  —Soii  fils,  Ai-mandoe  La  M.  .épotlisaen  1661 
une  nièce  de  Ifazariii  et  prit  le  titre  de  dlic  MàTarin. 

LAnÈNKAlS  (Félicite  RôBknf ,  abbé  de),  né  en 
178!!  à  St-iraio,  m.  en  1854,  était  fils  d*Un  armateur. 
Il  fut  élevé  dans  des  sentiments  de  piété  qUMl  ne  tarda 
pas  à  perdre  après  la  biort  de  sa  mère,  ^Mnstruisit  sans 
maître,  puisant  ati  hasard  dans  uhé  vaste  bibliothèque 
laissée  à  sa  disposition,  Ait  i*amené  aux  croyances 
religieuses  par  loti  fl'ère  atné,  Pabbé  J.  M.  de  Lamen- 
nais {V.  ci-apréa) ,  fit  sa  première  comtnùiiiOTi  à  2i 
ans,  ae  débina  |  entrer  d&ns  Téglise  et  (\it  ordonné 
prêtre  en  181 6.  Il  avait  dés  1808  rédigé  avec  son  frère 
des  RéfM^itfhs  hkf  Vêtat  été  VÉdtise  en  Fraûee.  ou- 
trage ànohyme,  tjui  fut  ^Uppi-imé  bar  la  uoltce  impé- 
riale: en  1812,  il  avait,  dans  tin  èctit  sur  vtnsHtutidn 
des  Ajê&ues,  combattu  les  doetrinea  gallicanes  et  at- 
taqué violeminent  rUnivftrsitê.  De  1817  à  I82â,  il  fil 
Ïiaraltre  r^fjOi  »ur  V(ndiffërenté  eh  malière  de  re- 
igion  (4  vol.  in-8),  oùvraçe  éloquent»  mai*  para- 
doxal, qui  fit  mié  sensation  immense  :  déniant  tohte 
autorité  à  la  raiMn  ihdividhelie ,  il  n'admettait  d'au- 
tre critérium  de  la  vérité  que  le  consentement  uni- 
rerael,  et  prétendait  i*amenèr  l'homme  à  la  fbi  par  le 
sceptici^e  ;  en  outre ,  il  prescrivait  Une  obéissance 
absolue  ait  chef  de  rÉglise,  subordonnant  en  tout  le 

Îiouvoir  civil  au  pouvoir  pontifical.  Cet  ouVrage  sou-^ 
eva  de  nombreuses  objections  :  l'auteur  y  répondit 
dans  sa  Défense  de  VEtsûi  sut  Vindiffêrence  (1824). 
Vers  la  même  époffue,  il  s'associait  à  Une  entreprise 
de  librairie  catnoiique  et  il  éditait,  sous  le  titre  de 
Bibliothèque  des  dames  chrétienhêS.  une  collection 
d'écrits  ascétiques,  ou'il  enrichissait  dé  préfaces  et 
de  notes:  en  outre,  il  écrivait  dans  ip  Conservateur , 
dans  la  Quotidienne  y  dans  le  Drapeau  blanc  ^  et  au- 
tres^ feuilles  ultra-royalistes.  En  1825,  il  publia  la 
HeUaion  considérée  dans  Tordre  politique  et  civil  j 
où  il  attaquait  violemment  la  célènre  déclaration  dé 
1682,  ce  qui  lui  attira  une  condathnatiôn  eti  police  cor- 
rectionnelle. 11  n'en  poursuivit  pas  moins  ses  attaques 
dans  son  livre  Des  progrès  de  la  Rék)oluiioH  éf  dé  ta 
Guerre  contre  l'Église  n8J9) ,  qui  fût  censuré  bar 
Fareiievéque  de  Paris  (M.  de  Quôlen).  Converti  à  la 


sèment  dés  peuples,  et  dû  il  réclamait  la  séparation 
complète  du  pouvoir  spirituel  et  du  poutoir  temporel; 
ces  doctrines  exagérées  furent  condamnées  par  le  pape 
même,  dans  une  LetWs  sncgiMquê  (1832).  Répudiant 
dès  lors  toutes  ses  anciennes  croyances,  Lamerihâis 
fait  ^ar&ttré  une  série  de  publioattons  où  il  attaque  à 
U  fois  l'figlise  et  le  monarchie  :  les  Paroles  d'un 
troyanl  (1834) ,  pamphlet  des  pdus  violents  rédigé 
sous  une  forme  mystique:  Àff<^res  dé  Rome  (1836), 
le  lAvré  du  vempie  (1 837),  VSseta^agè  moderne  (1 839) , 
le  Fausse  te  «)w«rfi«H€nf  (1840),  écrit  qtli  lui  Va- 
lut ttu  an  de  létention;  Une  voià  de  prison  (1841), 
4mschaspands  et  Jkttvand»  (1B%3>,  satiné  de  Use- 


elété  âcthëtte  sotis  le  voile  d'une  allégorie  peigne; 
il  donne  une  traductioii  nés  Êi^angileSy  avec  des  Hé' 
flexions  connues  au  point  de  yiie  des. idées  radicales 
(1845)  ;  enfin  il  publie >  sous  fe  titre  d'Êsquïssé  étune 
philosophie  {\U\-lSkJè,  4  vOL  Ih-S),  ^  grand  ou- 
vrage de  métaphysique,  qui  om-^'on  mélahge  confus 
d'idées  platoniciennes  et  alexandtlti^  airel;  d'^s  idées 
chrétiennes,  et  où  il  nie  formeîlemeht; .plusieurs  des 
dogmes  fondamentaux  de  la  religidh:  En  1848..  La- 
mennais joua  un  instant  un  râle  politlqii^  :  l^é  avec 
les  plus  fougueut  démagogues ,  ii  fonda  le  Feuple 
constituant^  et  prit  part  à  la  rédaction  delà  né  forme. 
Il  fut  à  la  même  époque  élu  membre  de  l'Assëi^blée 
constituante ,  mais  il  n'y  exerça  aucûoe  ioflp.ënce. 
Il  mourut  oublié,  et  ftit  enterre,  d'après  son' désir, 
^ns  appareil  et  Sans  lé  concours  du  clergé.  Homme 
d'un  caractéio!  difficile,  esprit  otgueilleux.  absolu  et 
f)6fté  autextrèipes,. Lamennais  fut  entraîné  par  sa 
nature  impatiente  de  toute  opposition  et  par  uhe 
dialectique  audacieuse  i  des  conclusions  etcéssives 
et  toihbà  dans  dç,  nombreuses  (iontradictious.  Son 
style  se  ressent  des  eiagérations  de  sa  pensée  :  il  a 
de.  l'ampleur  et  une  certait^e  magnificence  qui  rap- 
pelle tiuitOt  la  manière  de  Bôssuét ,  tantôt  celle  do 
J.  J.  Koùsseau,  mais  il  est  le  plus  souvent  déclama- 
toire et  tendu,  -r-  Ses  OEurres  complétés  ont  été  pu- 
bliées on  12  Vol.,  l83§^t  suiv.,  et  en  10  toi.",  1844 
et  années  suiv.  M.  Fbrguçsa  publié  ses  (xuvm   , 
posthukies,   3  ttoL   îh-8,   1855t56j  contenant  une 
mé.  de  la Dftnn^  Vom^dîé,  sa  Corf^pona., des  vis- 
éuss.  crît.  et  dés  Pénsécài  M.  Biaise*  séé  OEuvret 
iHédiiés,  1866,  2i.  in-8.  E.' îl'oîûnet  a  doilrié  itne 
ifotiee  biographique  sur  L,  et  MaSrhlé  VHisîà^  ;;, 
secrète  du  parti  et  dé  Vapostasie  de  tamisais. 

Son  frété  aîné»  Fâbbé  Jean  Marie  aoBïtiT  de  t;'  *u^ . 
eh  I778i  ni.  éh  1860,  ftit  toute  sa  Vie  un  saint  prétM.  !. 
n  fonda  à  Ploérmel  la  Congréj^atlbn  des  Frètes  âê 
St- Joseph,  appelés  Vulgairement  Ff ér**  d*  Lafnen- 
ftow,  et  4  St-Brieuô  celle  des  Pilles  de  là  Providence, 
()ui  toutes  deux  se  consabrent  à  l'éducation  du  peu- 
ple. Il  a  laissé  qtiélques  écrits,  dont  les  plus  impor- 
tants ont  été  composés  en  commud  avec  son  frère. 

LAlIKldlN  (Lft),  V.  de  là  Martinique,  cOte  S.  O. , 
à  35  kil.  N.  E.  de  Fort-Royàl;  10  (XX)  hâb.  Environs 
fertiles,  ndàis  malsains.  Nombreuses  sucreries.  — 
Bonrûf  de  la  Guadeloupe,  dans  la  Grande-Terre,  sur 
iine  baie  de  Lamentln,  à  8  kih  N.  E.  de  Pointre-à- 
Pitre;  4000  h. 

LA  MÊSAlS^GfeltÈ (Pierre  dé),  oratorien,  professeur 
de  belles-lettres  &  La  Flèche,  né  ed  1761 ,  m.  à  Pans 
en  1831,  vécut  de  sa  plume  pendant  la  I^évolutiôn. 
Il  a  publié  :  Géographie  de  la  France  y  1791  ;  Biblio- 
thèque des  Pnfants,  1794;  Dictionnaire  des  ptorerbcs 
français,  1821.  Quoique  prêtre,  il  rédigea  depuis 
1799  le  Journal  des  Dames  et  des  Ètodes. 

LAMET^,  nom  de  trois  frères  d'une  famille  noble 
de  Picardie  qui  ont  loué  un  rôle  dans  k  Révolution 
et  qui  se  sont  tous  distingués  par  leur  amoUr  pour 
une  sage  liberté.  L'aîné,  Théodore  de  L.,  1756-18.S4, 
le  moins  connu  des  trois,  servit  dans  la  Guerre  d'A- 
Inérique,  fût  élu  en  Î790  par  le  dép.  du  Jura  admi- 
faistrateur,  et  eh  1791  député  à  l'Assemblée  législa- 
tive i  défendit  énergiquemënt  la  nouvelle  constitution 
et  la  Wyauté,  fut  proscrit  eii  1795  >  se  réfugia  en 
SuiifiM,  renttaen  France  après  le  18  brumaire,  fut 
député  de  la  Somme  pendant  les  Cent- Jours  (181.^) 
et  passa  le  reste  de  sa  vie  dans  la  retraite.  —  Coarles 
deL.,  1757-1832,  servit  aussi  eri  Arhôriqué,  ftit  en 
1789  député  de  l'Artois  aux  Etats  généraux,  vota  im 
des  premiei^  pouir  l'aboUtion  de  la  noblesse  et  la  li- 
berté de  la  presse  ;  mais  s'opposa  aux  violences  qu'on 
voulait  exercer  contre  le  roi  :  il  faisait  partie  du  club 
des  Feuillants.  Eh  1792,  il  commandait  une  division 
â  l'armée  du  Nord;  mais  après  lé  10  août,  11  se  vit 
obligé,  comme  noble,  d'abandonner  son  commande- 
ment et  dé  s'expatrier.  11  reprit  du  service  sous  l'Em- 
pire, fht  député  sous  la  Restauration,  siégea  au  côté 
gatiche  et  fit  partie  des  221  eu  1830.  —  Alexandre  d« 


LAMI 


—  1035  — 


LàMO 


L,  néetl  17B0«in.  en  U29,  sefWi  en Atiiérig^be com- 
me set  deux  frftreâ,  M  député  eti  Ittô  aux  fitats 
gésértox  pAf  la  noblesse  de  Péronne,  s'y  montra 
en  des  plu9  élcKpients  avocats  de  là  Hberié,  mais  sni 
tussidérendre  la  prét-ogative  royale,  et  eut  &  ce  su- 
jet des  luttes  Mquentes  avec  Mirabeau.  En  j[7^  il 
sertait  souS  La  Fayette  :  11  émigrâ  avec  lui  et  parta- 
gea sa  captivité.  Sous  l'Empire  et  la  Reatauratioil ,  il 
idmioistn  êomme  préfet  plusieurs  départements. 
Membre  de  I&  Chambre  des  Députés  en  1819  et  en 
1838,  il  resta  toujours  fidèle  aux  principes  constitu- 
tionnels. On  a  de  luiuneffùiotredcia  Constitvuinte 
etplostettrs  brochures  politiques. 

LA  iiÊTSKRIfe  (J.  Glande  de),  naturaliste  et  dhy- 
ticien,  né  à  La  Clayette,  datis  le  Maçonnais,  en  1143, 
m.  à  Paris  en  1817,  se  fit  d'abord  connaître  par  quei- 

Îoes  recherches  sur  l'air,  rédigea  depuis  1786  le 
owrnaï  de  Physûpiêj  et  fut  nommé  en  1800  adjoint 
àU  chaire  d'bistoiiQ  naturelle  du  Collège  de  France, 
On  a  ée  lui:  ÈMsai  eut  la  Phihsophie  naiuréUé,  IVÉ; 
y^Vl^tioiogiques,  l78l  :J&ttatnif  Ta^f  jmr,lt85; 
fWorfe  de  là  Tem^  1 791  :  f>e  PBomme  cqnsiàéré  mo- 
f^inenï,  Ito;  CdHsidéutionf  tur  lei  élires  organi- 
^,  \^\  Sut  ià  haturê  des  étrêt  exùtttnts,  1805; 
^t^jow  de  ÈÙléralogie ,  181Î.  u  soutenait  que  le 
monvement  est  essentiel  a  la  matière  ;  que  tous  les 
êtres  ont  été  formés  par  une  sorte  de  cristallisation  ^ 
que  rbomme  n'est  au'un  singe  perfectionné,  etc. 

lA  HfeTTKtE(Iulien  oçpROT  de),  médecin  et  dW- 
tosophe  né  en  1709  à  St-Malo,  m.  à  Berlin  en  1751 , 
vh  étudier  la  médecine  à  tieyde  sous  BoÀrhaàve, 
ei  fht  à  son  retoar.  en  l74^,  nommé  médecin  des 
fMes  françaises.  Il  nybliaoéU  après  VBistqire  nàr 
turrUe  de  Pâme,  U  Haye  (1745),  oi  il  f  réchait  ou- 
tertement  le  matérialisme,  Ce  gui  lui  fit  perdre  sa 
pbce.  H  se  réfbgia  à  Leyde,  écrivit  des  libelles  con- 
tre les  médecins  seS  confï'ères,  et  publia  en  1748 
rFomMe-Jroc/^ifié,  où  11  attaquait  les  croyances  les 
plus  sacrées.  Chassé  de  Hollande  pour  ce  nouvel  écrit, 
il  trouva  un  asile  en  Prusse  auprès  de  ^déric  II  et 
ht  même  admis  dans  l'intimité  de  ce  prince ,  qui  le 
Ht  entrer  dans  son  académie.  Lamettrie  ne  manquait 
ai  d'esprit,  ni  d'Imagination:  mais  Ses  idées  étaient 
tellement  étranges  et  incohérentes  gu'il  passait ,  au- 
pt^  àe  ses  amis  même,  pour  avoir  le  cerveau  dé- 
rangé, n  publia  en  Prusse  yitomme-Plante,  Pols- 
àim,  n^;  Origine  des  animaux,  Berlin,  1750v  F^- 
nusm/U^tiquej  <m  de  I^Origine  de  VAme^  17&I, 
oDvnges  conçus  dans  le  même  esprit  que  VÉomme- 
M9chine.  Frédéric  II  a  écrit  un  Éloge  de  Lamettrie. 

LAMI  (dom  François),  bénédictin,  né  en  1636  à 
Nontreaa  près  de  Chartres,  m.  à  l'abbaye  de  St-Denis 
M  nu ,  a  laissé,  entre  autres  ouvrages  estimés,  la 
Connaitsance  de  soi-même,  1694-8  et  1700;  la  Con- 
witsûnce  et  V Amour  de  Dieu;  îe  Nouvel  athéisme 
mrené,  Réfutation  de  Sjnnosa ,  1696  ;  V Incrédule  ra- 
9^é  à  ta  religion ,  1710,  et  quelques  traités  mysti- 
<^es.  Il  nosséoait  aU  plus  haut  degré  le  talent  de  la 
conversation  et  ne  réussis-^ait  pas  moins  dans  la  dis- 
cussion :  il  entretint  une  vive  polémique  sur  divers 
points  de  théologie  avec  Bossuet,  Nicole,  Ârnauld,  et 
^t  avec  Hakbranche  elLeibnitz  une  correspondance 
sur  l'imour  désintéresséy  qui  a  été  imprimée  en  16^9. 

uio  (Bernard),  oratorien,  né  au  Mans  en  1640, 
Q-  à  Rouen  en  1715.  enseigna  les  belles  lettres  l  Ven- 
^e,  puis  la  philosopnie  à  Angers,  s'attira  desque- 
niles  avec  le  dôrgé  d^Angers  par  son  attachement  à 
•philosophie  de  Descart'es,  devint  grand  vicaire  à 
^^i^ble,  séiouma  quelque  tenlps  au  séminaire  de 
^Hai^loire  a  t^aris,  puis  se  relira  à  Kouen  en  1689. 
^  »  de  lui  :  Eéfiesions  sur  VArt  poétique'^  VArt  de 
P^^i  oavrage  bien  écrit:  Âpparatus  oïiblicus;  des 
traitésde  mathématiques  «ides  ouvrages  de  théologie, 
iim  qoèlques-ims  excitèrent  de  vives  disputes,  entre 
>atret  son  Bairmonia  quatuor  evofufelistarumf  1689. 

un  (Jean) ,  littérateur  italien ,  né  en  169Î .  à  Santa- 
C^ce.  pràs  QQ  Pise,  m.  en  1770,  enseigna  l'histoire 
*(<I6âast'^ae  à  Florence,  eteut  de  viTs  démêlés  avec 


les  Jésuites.  Hrédigea^  de  1740  à  Î770,les  ffou^etles 
littéraires  f  Journal  estimé  qui  paraissait  à  Florence, 
et  publia  entre  antres  ouvrages  Deliciœ  eruditorum, 
recueil  d'opuscuîes  inédits  et  intéressants  (1 736-69). 

LâMiA.,  auj.  /«ttoun,v.deThessalie(Phthiotide), 
à  6  icii.  du  Sperchius  et  ()rès  de  son  emb. ,  a  donné 
son  nom  à  la  (ruerteLaYnio^^  qui  s'alluma  entre  la 
Macédoine  et  la  Grèce  après  la  mort  d'Alexandre 
(323).  Cette  guerre,  qui  ne  dura  qu'un  an,  fût  entre- 
prise contre  Antipater,  d'après  lés  instigations  de  Dé- 
mosthène  et  d'Hypéride,  qui  poussaient  les  Grecs  à 
secouer  le  joug  de  la  Macédoine.  Léosthène,  géné- 
ral des  Grecs,  défit  d'abord  Antipater  et  le  força  à  s'en- 
fermer dans  Lamii,  où  il  l'assiégea.  Mais  la  mort  !ln- 
prévue  de  téosiheoe,  et  l'arrivée  de  Léonat,  facilitè- 
rent l'évasion  d' Antipater,  qui  bientôt  reprit  l'oflensive 
et  remporta  la  victoire  décisive  de  Cranon,  l'an  322. 
Le  vainqueur  imposa  aux  Athéniens  une  constitulion 
aristocratique  et  une  garnison  mscêdonienne.  Cette 
guerre  entraîna  la  mortd'Hypéride  et  de  Bémosthène. 
— AUj.  .Lamiaest  ch.-l.  d'une  éparchie  de  la  Phthiolide. 

LÀJIÎIA(2,tE  (guerre).  F.  lamis. 

LÀMIÀ  (L.  /Ëlius),  consul  sous  Auguste  (l'an  2 
de  J.-C^  et  gouvemevir  de  Syrie,  nuis  préfet  de  Koine 
sous  Tipère.  Horace  lui  ft  adresse  deux  de  ses  odes. 

LAMtES,  spectres  horribles  que  lès  anciens  repré- 
sentaient avec  un  visage  de  femme,  et  qu'on  disait  en- 
lever les  enfants  à  leur  mère  pour  les  dévorer,  ou  se 
Cacher  dans  lés  buissons  pour  attaquer  les  passants. 

LAMOIGNON,  famille  ancienne  du  Nivernais,  s'est 
snrtout  distinguée  dans  la  magistrature  aux  xvu*  et 
XYlu*  siècles.  Elle  tire  son  nom  du  fief  de  Lamott/non, 
situé  dans  un  faubourg  de  Donzy  (Nièvre). 

LÀifûlGKON  (Guillaume  de),  1"  président  au  parle- 
ment de  Paris,  célèbre  par  son  savoir  et  se^  vertus, 
né  A  Paris  en  I6lt,  m.  en  1677,  était  fils  d^un  prési- 
dent à  mortier.  U  fut  successivement  conseiller  au 
parlement  fl635) ,  maître  des  requêtes  (1644) ,  1"  pré- 
sident (1658).  Louis  XlV,  en  lui  apprenant  sa  nomi- 
nation, lui  dit  :  a  SI  j'avais  connu  un  plus  homme  de 
bien,  un  plus  digne  sujet^  je  l'aurais  choisi.»  Lamoi- 
^non  ne  voulut  pas  présider  la  commission  qui  devait 
luger  le  surintendant  Fouquet,  avec  lequel  il  était 
brouillé.  On  a  de  lui  un  ouvrage  connu  sous  le  titre 
Œirr^<^*(icIdmotûfkm  (publié  en  1702)  ;  il  y  ébauche 
un  vaste  plan  qu'il  avait  conçu  pour  la  réforme  de 
la  législation  :  cet  ouvrage  prouve  une  connaissance 

f)rofonae  de  la  Jurisprudence.  Lamoignon  fut  l'ami  et 
e  protecteur  des  gens  de  lettres  :  il  était  surtout  lié 
avec  Boileau  ;  c'est  à  sa  demande  que  ce  poète  com- 

Sosa  le  Lutrin.  —  Son  fils  aîné,  Chrétien-François 
e  L.,  1654-1709,  fut  nommé  président  à  mortier  en 
1690.  Il  avait  hérité  de  ses  vertus,  et  aimait  comme 
lui  à  s'entourer  d'hommes  de  lettres.  Il  fut  lié  avec 
Bourdaloue,  Boileau .  Racine  et  Regnard.  C'est  à  lui 
qu'est  adressée  la  6*  épttre  de  Boileau.  11  était  de  l'A- 
cadémie des  inscriptions. 

LAMOIGNON  DE  BA VILLE  (Nicolas),  5*  fils  du  l*^  pré- 
sident Guillaume,  1648-1724,  exerça  d'abord  avec 
Succès  la  profession  d'avocat  ;  devint  conseiller  au  par- 
lement en  1670,  maître  des  requêtes  en  1675,  puis 
suivit  la  carrière  administrative,  et  fut  nommé  in- 
tendant du  Languedoc.  Il  déplo^  contre  les  Protes- 
tants, lors  de  la  révocation  de  redit  de  Nantes,  un 
zèle  ardent;  on  l'a  même  accusé  de  cruauté.  Cepen- 
dant il  se  montre  sous  un  aspect  tout  difl'ërent  dans 
les  Èémoites  pour  settiY  à  vhistoire  du  Languedoc , 

3u11  composa  par  ordre  du  roi  pour  l'instruction  du 
uc  de  Bourgogne  (1698),  et  où  il  déclare  que  la 
violence  ne  peut  qu'être  funeste  au  Cbristianfsme. 
Ces  Mémoires  h*onl  été  imprimés  qu'en  1734. 

LAMOIGNON  (GuilL  II),  Seigneur  de  Malesherbes, 
petit-fils  de  Guillaume  I  par  son  fils  aîné  Chrétien 
Ftançois,  fût  chancelier  de  1750  à  1768.  Après  avoir 
longtemps  résisté  aux  intrigues  de  Maupeou,  qui  vou- 
lait le  supplanter,  il  fut  enfin  obligé  de  se  dëniettre 
de  sa  charge,  qui  fut  aussitôt  confiée  à  son  adver- 
saire (1768).  Il  s'attira  la  haine  des  philosophes  «a 


LAMO 


—  1036  — 


LAMO 


retirant  la  privilège  de  VEneyeiopédie,  —  H  eut  pour 
fils  l'illustre  Malesherbes.  F.  malbsherbes. 

LAiroiONOii  (Chrétien  François),  arrière-petit-fils 
de  Guillaume  1, 1735-89,  fut  président  au  parlement 
de  Paris,  paru^gea  Texil  de  cette  cour  en  1772,  ob- 
tint en  1787  les  sceaux  en  remplacement  de  Miro- 
mesnil,  trayailla  avec  le  ministre  Loménie  de  Brienne 
à  rédiger  les  édits  du  timbre  et  de  la  subvention 
territoriale,  qae  le  parlement  refusa  d'enregistrer; 
donna  sa  démission  en  1788 ,  et  mourut  en  1789. 

La  famille  des  Lamoignon  s'est  éteinte  en  la  per- 
sonne de  Christian  de  Lamoignon,  fils  du  préc. ,  pair 
de  France  sous  la  Restauration,  mort  en  1827. 

LA  MONNOYE(Bemaidde),littérateur,né  en  1641 
à  Dijon,  m.  en  1728, suivit  d'abord  le  barreau,  puis 
se  livra  aux  lettres,  et  devint  membre  del'Acad.  fran- 
çaise fl713).  La  Honnoye  fut  à  la  fois  poète,  critique 
et  philologue.  On  estime  surtout  ses  iVollf,  écrits  dans 
le  patois  bourguignon ,  et  qui ,  publiés  pour  la  l^fois 
en  1700,  ont  eu  de  nombreuses  éditions,  parmi  les- 
quelles on  remarque  celles  de  1720,  de  1817  et  de 
1842.  On  lui  doit  aussi  le  Menagiana.  H.  Mignard  a 
donné  en  1856 une  Notice SMTlAUoxmoye  et  ses  Noils. 

LAMORAL.  Y.  EGifONT. 

LAMORICIÈRE  (Christ  Louis  Léon  Juchault  de), 
général  français,  ne  à  Nantes  en  1806,  m.  en  1865; 
fut  élève  de  rÉcole  polytechnique,  entra  au  service 
dans  le  génie;  fut  envoyé  en  Algérie  dès  1830,  et  de 
bonne  heure  s'y  signala  par  son  intelligence  et  sa 
bravoure;  fut  compris  dans  le  corps  des  zouaves  dès 
sa  création,  et  chargé  de  la  direction  du  premier 
bureau  arabe  ;  conquit  de  bonne  heure  par  des  ac- 
tions d'éclat  le  grade  de  général  (1843)  ;  se  distin- 
gua particulièrement  au  siège  de  Constantine,  où  il 
fut  grièvement  blessé  (1837),  à  Mouzaîa  (1840).  à  la 
bataille  de  l'isly  (1844),  et  réduisit  Abd-el-Kader  à 
se  rendre  au  duc  d'Aumale  (1847).  Nommé  en  1846 
député  de  la  Sarthe,  il  fit  partie  de  l'opposition  dy- 
nastique; représentant  du  peuple  en  1848,  il  s'unit 
à  la  fraction  modérée  du  parti  démocrati(;[ue  ;  il 
combattit  l'insurrection  de  Juin,  et,  comme  ministre 
delà  guerre,  suivit  la  fortune  du  général Qavaignac. 
A  la  Législative,  il  défendit  la  Constitution  républi- 
caine et  fut  un  des  adversaires  les  plus  décidés  de 
la  politique  du  Président  :  il  fut  arrélé  au  2  décem- 
bre 1851  et  conduit  à  la  frontière;  il  ne  rentra  en 
France  qu'en  1857.  Lors  de  l'entrée  des  Piémontais 
dans  les  £tats  pontificaux,  il  commanda  les  troupes 
du  pape,  qui  furent  défaites  à  Castelfidardo ,  et,  as- 
siégé dans  Ancdne,  fut  forcé  de  capituler  (1860). 

LA  MOTHE  (Hte-Hame).  F.  la  motte. 

LA  MOTHE-AGHARD.  ch.-l.  de  c.  (Vendée),  sur 
i'Auzance,  à  18  k.  N.  E.  des  Sables-d'Olonne  ;  738  h. 

LA  MOTHB-FÉNELON,  vge  du  dép.  du  Ix>t,  à  18 
kil.  N.  de  Gourdon  ;  800  hab.  Berceau  des  Fenelon. 

LA  MOTHE-FOUQUÉ  O^rédéric,  baron  de),  né  à 
Brandebourg,  en  1777,  m.  en  1843,  était  issu  d'une 
famille  calviniste  de  Normandie  qiu  avait  quitté  la 
France  à  cause  de  sa  religion.  Il  avait  pour  père 
Henri  de  la  Mothe-Fououé  (1698-1774),  général  au 
service  du  grand  Frédéric,  auteur  de  curieux  Mé- 
moireSy  publiés  à  Berlin  en  1788.  Après  avoir  servi 
lui-même  pendant  20  ans  dans  l'armée  prussienne, 
il  se  livra  tout  entier  aux  lettres.  Il  est  un  des  re- 
présentants de  l'école  romantique  allemande. 

LA  MOTHE-HOUDANGOURT  (PhiUppe  de),  gé- 
néral français  sous  Louis  xni.  né  en  1605,  m.  en 
1657,  commanda  les  troupes  françaises  en  Catalo- 
gne, 1641,  battit  plusieurs  fois  les  Espagnols,  et  fut 
nommé  maréchal  de  France,  duc  ae  Cardone,  et 
vice-roi  de  la  Catalo^e.  Vaincu  devant  Lérida,  1644, 
il  fût  accusé  de  trahison  et  déféré  au  parlement  de 
Grenoble.  On  reconnut  son  innocence  (1648),  et  il 
fut  rappelé  en  Catalogne,  où  il  se  distingua  par  sa 
défense  de  Barcelone. 

LA  MOTHE-LE-YAYER.  F.  le  vàtbr. 

LA  MOTHE-SAINT-HÉRAYE,  ch.-l.  de  c,  sur  la 
Sèvre-NiorUise,  à  15  klL  N.  de  Melle;  2619  hab. 


étoffes  de  laine,  tanneries.  Grains  et  bestiaux,  fitof- 
fes  communes  ;  moulins  à  farine.  Magnifique  châ- 
teau, qui  appartint  à  Murât,  puis  au  maréchal  Lobau. 
Aux  env. ,  source  purgative  de  Grelet. 

LA  MOTTE,  V.  ruinée  de  France  (Hte-Mame),  dam 
rânc.  Lorraine,  arr.  de  Chaumont,  près  d'Outremé- 
court.  Située  au  sommet  d'un  rocher  escarpé,  elle 

ϻassa  longtemps  pour  imprenable;  cependant  elle 
ut  prise  en  1634,  sur  le  duc  de  Lorraine,  par  le  ma- 
réchal de  La  Force,  après  un  siège  de  5  mois,  où 
l'on  fit  pour  la  1**  fois  usage  de  la  bombe.  Rendue  en 
1641 ,  elle  fut  reprise  en  1645  par  Yilleroi  et  rasée. 

LA  MOTTE  (Ant.  houbard  de),  littérateur,  né  à 
Paris  en  1672,  m.  en  1731 ,  était  fils  d'un  chapelier, 
et  étudia  chez  les  Jésuites.  Il  débuta  par  des  opéras 

3ui  eurent  du  succès  (surtout  Issé^  pastorale,  Ama- 
is  de  Grèce  y  et  le  Triomphe  des  Arts),  et  prit  rang 
dans  ce  senre  auprès  de  Quinault;  il  travailla  aussi 
pourleThé&tre-Français,  donna,  soit  seul,  soit  avec 
Boindin ,  quelques  comédies  {le  Magnifique  et  VA- 
fMint  diffiiîe,  etc.),  et  fit  représenter  4  tragédies, 
dont  une  seule,  Tnèt  de  Cattro  (1723) ,  est  restée  à  U 
scène.  Il  s'exerça  également  avec  quelque  succès 
dans  Téglogue,  dans  la  fable,  dans  l'ode,  dans  le 
genre  anacréontique,  et  composa  plusieurs  écrits  en 
prose  destinés  pour  la  plupart  à  débattre  des  ques- 
tions de  critique  littéraire.  Lamotte  donna  lieu  a  une 
polémique  tres-vive  par  ses  paradoxes  contre  les  an* 
ciens  :  rabaissant  le  mérite  d'Homère,  il  eut  la  hU 
zarre  idée  de  vouloir  corri^r  VIliade;  il  traduisit  ce 
poème  en  vers,  en  le  réduisant  à  12  chants;  il  s'at* 
tira  par  là  une  violente  querelle  avec  Mme  Dacier. 
Quoiqu'il  dût  sa  réputation  à  ses  poèmes,  il  attaqua 
aussi  la  poésie  comme  contraire  au  naturel  et  impo- 
sant à  Fauteur  une  gène  inutile.  Il  prétendit  même 
que  la  tragédie  gagnerait  à  être  affranchie  de  U  rime, 
et  pour  le  prouver,  il  composa  lui-même  un  OEdip$ 
en  prose.  Sa  prose,  bien  que  sans  chaleur  et  sans 
coloris,  est  élégante  et  facQe;  elle  est  moins  dure  et 
plus  naturelle  que  ses  vers.  Lamotte  était  de  l'Acadé< 
mie  française  depuis  17 10;  il  remplissait  en  outre  les 
fonctions  de  censeur  dramatique.  Cet  écrivain  était 
devenu  aveugle  vers  l'âge  de  40  ans,  et  il  était  per- 
clus :  ces  infirmités  ne  nuisirent  ni  à  ses  travaux  ni 
à  son  humeur  :  il  se  fit  toujours  remarquer  par  son 
urbanité.  Ses  OEuvreê  complètes  forment  10  vol.  in- 
12,  1754.  La  meilleure  édition  de  ses  Fables  est  celle 
de  1719,  in-4,  avec  fig.  de  Coypel  et  de  C.  GiUon. 
M.  B.  Jullien  a  publié  en  1859  les  Paradoxes  litté- 
raires de  Lamotte  y  in-8. 

LA.  MOTTB  (Jeanne  de  valois,  comtesse  de),  intri- 
gante qui  figura  dans  l'aff^aire  du  collier.  Connaissant 
la  ridicule  passion  du  cardinal  de  Rohan  pouf  la  reine 
Marie-Antoinette,  elle  suggéra  au  prélat  d'acheter 
pour  la  princesse  un  collier  de  diamants  du  prix  de 
1  600000  fr.,  se  fit  livrer  le  bijou,  en  faisant  croire 
au  cardinal  qu'elle  lui  procurerait  une  entrevue  avec 
la  reine  (1785),  et  en  vendit  à  Londres  les  diamants 
détachés.  Convaincue  d'imposture  et  d'escroquerie, 
elle  fut  condamnée  à  faire  amende  honorable,  à  être 
fouettée  et  marquée,  et  fut  enfermée  à  la  Salpêtrière. 
Elle  trouva  moyen  de  s'évader  (1787)  et  se  sauva  en 
Angleterre  où  elle  fit  imprimer  un  libelle  contre  la 
reine.  Elle  mourut  en  1791.  Cette  femme  se  rattachait 
à  la  famille  royale  des  Valois  par  un,  fils  naturel  de 
Henri  II.  Son  nom  de  famille  était  de  LÛz  de  St-Remy. 

LA  MOTTE-BECVRON,  ch.-l.  de  c.  (Loir-et-Cher) , 
sur  le  Beuvron,  dans  Tanc  Sologne,  à  40  kQ.  N.  E. 
de  Romorantin;  1002  hab.  Station. 

LA  MOTTE-CHALANQON,  ch.-l.  de  c.  (Drdme), 
à  24  kil.  S.  de  Die;  1040  hab. 

LA  MOTTE-DU-CAIRE,  ch.-L  de  c.  (Basses-Alpes), 
à  26  kil.  N.  de  Sisteron  ;  659  hab. 

LA  MOTTE-LES-BAINS;  vge  du  dép.  de  l'Isère,  k 
30  kil.  S.  de  Grenoble.  Eaux  thermales  salines  et  bro- 
murées.  Établissement  de  bains. 

LA  MOTTE-PIQUET (Touss.  Guill., comte  de),brave 
marin,  né  à  Rennes  en  1720,  m.  en  1791 ,  fit  28  cam^ 


LÀNA 


—  1037  — 


LANC 


Mgnes.  de  1737  à  1783,  se  signala  surtout  à  la  bataille 
d'Ouessant  (1778)  et  au  combat  de  Fort-Royal  (1779), 
captnraen  1 781 26  vaisseaux  de  Vescadre  de  u.Rodney, 
et  fat  nommé  lieutenant  général  des  armées  navales. 
LAMOTTE-SERVOLEX,  cb.-l.  dec.  (Savoie). arr. 
de  Chambéry;  4000  hab.  Jolie  petite  ville,  située 
dans  une  plame  fertile. 

LAJfODRETTE  (l'abbé),  né  en  1742  à  Prévent  (Pas- 
dM^ahis),  était  vicaire  général  à  Arras  et  s'était  fait 
connaître  parquelques  écrits  philosophiques  lorsqu'é- 
data  la  Révolution  de  1789.  Lié  avec  Mirabeau,  il  fut 
Domoié  évèque  constitutionnel  de  Rhdne- et -Loire 
(Lyon)  et  élu  en  1791  député  à  l'Assemblée  l^iisla- 
t:Te.  n  y  porta  un  esprit  de  concorde  et  de  paix  qui 
se  manifesta  surtout  après  la  journée  du  20  juin 
1192  :  il  y  avait  alors  scission  entre  les  membres  de 
TAssemblée;  Lamourette  les  exhorta  à  se  réconcilier  : 
persuada  par  son  discours  ils  s'embrassèrent  les  uns 
les  autres;  mais  cette  réconciliation  ne  dura  pas  deux 
jours,  et  elle  fut  bientôt  ridiculisée  sous  le  nom  de 
Baùer-LamoureUe.  Ce  député,  trop  modéré  pour  ces 
temps,  périt  sur  Téchafaud  en  1794.  Il  a  laissé  plu- 
sienis  écrits  religieux  et  philosophiques,  entre  autres 
itgfrùna  civiques  y  1790-91. 

LAMOUROUX  (J.  V.  Félix) ,  naturaliste,  né  en  1 779 
à  Agen.  mort  en  1825,  professa  Thistoire  naturelle  à 
Caen,  donna  à  cette  ville  de  précieuses  collections , 
et  fournit  de  savants  articles  au  Dtetionnaire  claui- 
9«€  ^hitUrirenaitareUe.  On  lui  doit  :  Dissertation  sur 
vlutieun  espèces  de  fucus  j  1805;  Essai  sur  les  tha- 
tooephytet,  18l3;ffiffotre  des  poiriers  eoralligènesj 
1816;  Exposition  des  genres  de  V ordre  des  polypiers, 
1821;  Courtilem.de  géographiephysique^  1822,  etc. 

LAMPAPOPHORIES,  fêtes  célébrées  à  Athènes  et 
dans  lesquelles  les  concurrents  parcouraient  en  cou- 
rant une  distance  de  6  stades .  tenant  à  la  main  un 
flambeau  ou  une  torche  allumée  :  celui  qui  touchait 
le  bat  sans  qu'elle  s'éteignit  recevait  un  prix;  dans  le 
cas  contraire,  il  passait  la  torche  k  un  autre  et  se  re- 
tirait Ces  coursesavaient  lieu  3  foispar  an  :  aux  fêtes 
de  Minerre,  de  Vulcain  et  de  Prométhée. 

LAMPEDOUSA,  en  lat.  Lopadusa,  lie  de  la  Médi- 
terranée, près  de  la  cdte  E.  de  l'ËUt  de  Tunis;  35  kil. 
de  tour.  Bon  mouillage.  L6s  Ilots  du  Lampion  et  de 
Linosa  en  dépendent.  Elle  appartient  au  roy.  d'Italie. 
Occupée  quelque  temps  par  les  Anglais,  cette  lie  fut 
recouvrée  par  le  roi  de  Naples  en  1843.  Elle  sert  auj. 
ai  lien  de  déportation  pour  les  condamnés  politiques. 

LAXPOURBAN  ou  labourd.  F.  làbouro. 

LAMPRIDE,  MUus  Lampridius,  historien  latin 
qui  Tirait  sous  Diodétien  et  Constance  Chlore,  a  écrit 
^_  ^ies  de  Commode ,  SHiliogahale  ^  d^ Alexandre 
Snhty  etc.  Ce  qui  reste  de  Lampride  se  trouve  dans 
t^Historisg  auguste  scriptores  (Leyde ,  1761) ,  et  a 
été  trad.  en  franc,  par  de  Moulines  (Berlin,  1783), 
par  Laas  d'Aguen  (dans  la  collection  Panckouke, 
2'  sér. ,  1847) ,  et  par  T.  Baudement  (dans  la  collection 
Nisardj.  Saumaise,  Vossius  et  Fabricius  croient  que 
Umpride  et  Spartien  ne  sont  qu'un  seul  et  môme 
personnage.  Cet  historien  passe  pour  véridique,  mais 
Il  manque  de  critique  et  de  goût. 

LAIBPSAQITE,  Lampsacus,  auj.  Tcherdak  ou Lam- 
t'^î,  V.  de  Mysie,  sur  la  Propontide,  à  l'entrée  de 
lllellespont,  avait  pour  dieu  national  Priape,  et  était 
renommée  par  ses  vins.  Patrie  du  philosophe  Anaxi- 
^^t,  oui  la  sauva  de  la  fureur  d'Alexandre,  et  du 
géographe  Stratoa. 

UMURE.  ch.-L  de  c.  (Isère),  à  38  kil.  S.  de  Gre- 
^^\  3294  hab.  Anthracite.  Jadis  v.  forte. 
^'-AiixmB,  ch.-l.  de  c.  (Rhêne),  à  22  kil  N.  0.  de 
^>!Wnnche;  1215  hab. 

LAI,  nom  des  principales  divisions  territoriales 
«la Suéde,  signifie  gouvernement  ou  préfecture. 

UXAiK  V.  d'acmé,  ch.-Ldu  comté  de  Lanark, 
>  49  kiL  0.  d'Edimbourg,  non  loin  des  chutes  de  la 
'  <7^;  800O  bab.  EUe  était  jadis  fortifiée.  Kennet  111 
y  m  k  l»  parlement  d'Ecosse,  en  978.  —  A  2  kil.  S . 
K  voit  ie  TÎuaae  de  New-Laoark .  remarquable  par 


ses  filatures  de  coton,  fondées  et  organisées  par  D. 
Dale  (1784),  et  où  Robert  Owen  fit  depuis  ses  essais 
d*organisation  sociale;  2000  bab.  —  Le  comté  de  L. , 
dit  aussi  Clydesdale^  c-à-d.  val  de  la  Clyde,  entre 
ceux  d'Ayr  et  de  Renfrew  à  l'O. ,  de  Dumbarton,  Stir- 
ling,  Edimbourg,  Unlithgow  au  N.,  de  Peebles  à  l'E., 
de  Dumfries  au  S.,  a  88  kil.  sur  53  et  430000  hab. 
Outre  Lanark,  il  renferme  Glasgow,  Hamilton  et 
Douglas.  Montagnes,  vallées  et  plaines  fertiles  ;  mi- 
nes de  houille.  Industrie  très-active. 

LANCASTERou  LANCASTRB,  Longevieum^  v.  d'An^ 
gleterre,  ch.4.  du  comté  de  Lancastre,  à  384  kil.  N. 
0.  de  Londres,  et  à  l'emb.  de  laLane,  dans  la  mer 
d'Islande;  25000  hab.  Église  gothique,  ancien  châ- 
teau fort,  construit  pour  Jean  de  Gand,  et  qui  sert 
auj.  de  prison,  hdtel  de  ville,  bibliothèque.  Industrie 
assez  active  (chapeaux,  corderie,  toile  à  voiles,  chan- 
tiers de  construction);  commerce  encore  important, 
nuis  déchu  depuis  l'accroissement  de  Liverpool.  Aux 
environs,  canal  de Laneastre.  —  Cette  ville  est  fort 
ancienne  ;  elle  était  la  résidence  habituelle  des  ducs 
de  Laneastre.  Ellesouffritpendantla  guerre  des  Deux- 
Roses;  mab  elle  s'est  relevée  depuis.  —  Le  comté  de 
Laneastre  ou  LancashirCf  entre  ceux  de  Cumberland 
et  de  Westmoreland  au  N. ,  d'York  à  l'E. .  de  Che!>ter 
au  S.,  et  la  mer  d'Irlande  à  TO.,  a  110  kil.  sur  44  et 
1  800000  hab.  Outre  la  v.  de  Lancaster,  il  renferme 
celles  de  Manchester,  Liverpool,  Preston,  Bolton, 
Oldham,  etc.  Nombreuses  rivières,  deux  lacs,  sources 
thermales.  Sol  très- varié.  Grains,  légumes  et  pommes 
de  terre;minesdefer,plomb,cuivre,houille  excellente, 
alun,  etc.;  gros  bétail,  gibier.  Industrie  et  com- 
merce extrêmement  actifs.  Ce  comté  fut  érigé  en  sou- 
veraineté indépendante  par  Edouard  III  pour  son  3* 
fils,  Jean  de  Gand.  Il  fut  réuni  à  la  couronne  sous 
Edouard  IV.  Le  titre  de  duc  de  Laneastre,  créé  pour 
Jean  de  Gand,  appartient,  depuis  Henri  IV,  au  sou- 
verain de  l'Angleterre. 

LANCASTER,  uom  commwi  à  plusieurs  v.  des  États- 
Unis,  dont  la  principale  est  le  ch.-l.  d'un  comté  de 
même  nom  de  laPensylvanie,  à  105  kil.  0.  de  Phila- 
delphie; 15  000  hab.  Oa  plupart  Allemands)  ;  indus- 
trie et  commerce;  banques,  collèges,  etc. 

LANCASTER  (détroit  de  barrow-bt-),  détroit  du 
Grand-Océan  boréal,  unit  la  mer  Polaire  à  la  mer  de 
Raffin,  par  15*  16'  lat.  N.  et  86*  10'  long.O. 

LANGASTER  ou  LANC  ASTRE  (maison  de),  maison 
royale  d'Angleterre,  célèbre  par  sa  rivalité  avec  la 
maison  d'York,  descendait  d'Edouard  III  et  portait 
dans  son  écu  une  Rose  rouqe.  Edouard  avait  eu  4  fils  : 
1*  Edouard,  prince  de  Galles,  qui  mourut  avant  son 
père,  en  laissant  un  fils,  Richard,  qui  régna  sous  le 
nom  de  Richard  n  (1377-99):  2*  Lionel,  duc  de  Cla- 
rence,  qui  laissa  une  fille,  Pnilippine,  mariée  au  duc 
de  Mortimer;  3*  Jean  de  Gand  ,  duc  de  Laneastre; 
4*  Edmond  de  Langley,  duc  d'York,  chef  de  la  mai- 
son d'York.  Henri,  fils  de  Jean  de  Gand,  détrôna  Ri- 
chard II,  et  monta  sur  le  trône  à  sa  place,  au  préju* 
dice  de  la  2*  branche  (1399).  Il  régna  sous  le  nom  de 
Henri  IV,  et  transmit  le  trône  à  son  fils  Henri  V  et 
à  son  petit-fils  Henri  VI.  Sous  ce  dernier,  Richard 
d'York  prétendit  avoir  des  droits  au  trône  en  vertu  de 
l'alliance  contractée  par  son  père,  Richard  d'York, 
avec  Anne  de  Mortimer,  arr.-p.-fiile  de  Lionel,  duc 
de  Clarence,  et  légitime  héritière  du  trône  après  la 
mort  de  Richard  II.  De  là  une  guerre  sanglante^  dite 
la  guerre  des  Deux-Roses  (F.  ce  mot),  par  suite  de 
laquelle  la  maison  de  Laneastre  fut  renversée  (1461), 
et  reinplacée  par  la  maison  d'York^  qui  compta  trois 
rois  :  Edouard  IV,  Edouard  V  et  Richard  III.  Sous  ce 
dernier  une  nouvelle  révolution  renversa  la  maison 
d'York  (1485),  et  porta  sur  le  trône  Henri  Tudor  de 
Richement,  qui  se  rattachait  aux  Laneastre  par  les 
femmes,  et  qui  régna  sous  le  nom  de  Henri  Vil.  Ce 

f>rince  épousa  l'héritière  delà  maison  d'York,  et,  coii- 
ondant  ainsi  en  sa  personne  les  droits  des  deux  mai- 
sons ,  mit  fin  à  la  guerre  civile. 
LANCASTER  (Jamos),  aveuturier  anglais  partit  la 


UNC 


—  1088  — 


LAND 


]~  fois  de  Plymoutli  ^n  ]59] ,  av99  3  vtisMtux  ar« 
mes  par  das  marohapds  de  limdres»  accomplit  plu* 
sieurs  expéditions  dans  lesquelles  il  ptrcounit  U  mer 
des  Indes,  le«  tles  de  la  6qnd^  (où  il  fit  un  traité  d'al- 
liance avec  le  roi  d'Aohem),  et  rAtUntlque;  prit  S9 
vaisseaux  portugais,  s'empara  dp  F^rnatnboac  dans 
le  Brésil,  revint  chargé  d  un  riche  butin,  et  mourut 
vers  1620.  Le  récit  de  ses  vpy^es  se  trouve  dans  le 
III*  vol.  du  recueil  d'9akluyt  et  dans  le  I*^  de  celui  de 
Purchas.  On  a  donné  son  nom  4  un  détroit. 

LANÇASTER  (Joseph) ,  fondatpur  des  écoles  dites  à 
laLancastrt,  né  en  IT78  à  gouthwark,  ip.  à  New- 
York  en  1838,  était  maître  d'école  à  Londres  dés  1798 
et  appliquait  avec  succès  la  méthode  d'enseignement 
mutueù  lorsqu*André  Bell,  qui  avait  ?u  pratiquer 
cette  méthode  dans  l'Inde,  vint  lui  disputer  rhonneur 
de  l'invention.  Lancaster,  desservi  par  le  clergé  an- 
glican parce  qu'il  était  quakçTj  vit  déserter  son  école 
et  fut  obligé,  en  1816,  de  passer  en  Amériçïue,  oA  il 
eaX  à  lutter  contre  la  misère.  Il  avait  publié  en  18Û3 
un  écrit  qui  a  été  trad.  par  le  duc  de  La  Rochefoueauld- 
Liancourt,  sous  le  titre  de  Système  anglait  d'instruc- 
tion j  Paris,  18U. 

LAP^G.'VSTilË.  V.  LAMC^STER. 

LANGELOT(dom  Claude),  religieui  de  PortrHoyal, 
né  à  Paris  en  I6I5.  entfi  k  Port-Royal  en  1638,  fut 
un  des  principaux  fondateurs  dos  Petita  écoles  de 
Port'Royoly  au  faubourg  St-Jacques,  y  lîtt  chargé 
de  l'enseignement  de  la  grammaire,  et  composa  pour 
ses  élèves  plusieurs  excellents  ouvrages.  Il  partagea 
les  persécutions  dont  les  religieux  de  Port-Royal  fu- 
rent l'objet  à  cause  de  leur  attachement  au  jansé- 
nisme et  fut  chassé  f^vec  eux  de  son  monastère  en  1 660. 
Après  avoir  été  précepteur  du  duc  de  Chevreuse  et  de 
deux  princesse  Conti,  il  se  retira  en  1673  à  l'abbaye 
de  St-Cyran,  fut  relégué  en  1680  chez  les  Bénédictins 
de  Quimperlé  et  y  mourut  en  169Si.  On  a  de  lui  :  Nouv. 
méthode  pour  apprendre  la  langue  patine  (connue 
sous  le  nom  de  Grammaire  latine  de  Port-Royal) , 
1644;  Houv.  méthode  pour  apprendre  lalamaueçree- 
que  (dite  Grammaire  grecque  de  Port-Royaï^ ,  16&5  ; 
le  Jardin  des  racines  grecques^  1667  (bit  avec  Sapy)  ; 
Grammaire  italienne,  1660;  —  espagnole  ^  1660; 
Grammaire  générale  et  raisonnée,  1 660  (rédigée  d'a- 

Srèsles  idées  d'Amauld),  réimprimée  en  1756  avec 
es  notes  de  Duclos,  at  en  1803  par  Petitot  ;  une  tra- 
duction de  Phèdre  f  1646;  la  Chrenoiogie  sacrés  de 
la  Bible  de  Sacy,  etc.  —  Un  autre  dom  Lancelot  (Gl^ar- 
les),nil-1778,atrad.Lonatii,177&.— Un8*Lanoelot, 
Antoine,  1675-1740,  membre  de  TAcad.  des  inscrip- 
tions, a  fait  un  Abrégé  de  VHist.  univ.  de  Gl.  Délire 
et  a  trad.  les  Amours  de  Daphnis  et  Chloé,  1731. 11 
avait  rédigé  un  savant  traité  de  la  Géographie  histo- 
rique dekk  Gaule,  qui  est  resté  manusccit. 

I.AKCKL0T,  roi  de  Napies.  V.  ladislab. 

LANCELOT  nu  i^G ,  hêros  d'un  roman  célèbre  au 
moyen  ige,  qui  fait  suite  au  roman  du  St-Gréal  et 
qui,  écrit  primitivement  en  latin  par  un  anonyme, 
fut  traduit  au  xu*  siècle  en  langue  romane  par  Gau- 
tier Mapes,  chevalier  du  roi.  Ce  paladin  était  fils  d» 
ban,  roi  de  Brucie,  et  fut  élevé  par  la  fée  Viviane, 
la  dame  du  Lao.  Il  fut  un  des  12  ofaevaliers  de  la  Ta- 
ble Ronde,  conçut  une  vive  passion  pour  la  belle  Ge- 
nièvre, femme  du  roi  Arthur,  et  s'attira  toutes  sortes 
de  malheurs  pour  avoir  dédaigné  la  fée  Morgane. 
Chrestien  de  Troyes  a  tiré  de  ce  roman  l'idée  de  son 
Doëme  de  Lancelot  de  la  Charette, 

LANGEROTB ,  une  des  tles  Canaries,  au  N.  E.  de 
Fortaventura  :  53  IciL  sur  22;  16000  hab.;  ch.-l., 
Teguise.  Sol  volcanique,  terrible  éruption  en  1730. 

LAMGUNO,  Ànxanum,  v.  d'Italie  (AbruzzeCit.), 
à  20  kil.  3.  E.  de  Chieti  ;  13  000  hab.  Archevêché; 
belle  cathédrale  ;  pont  de  Dioolétien.  Vins  muscats. 

LANQSI  (J.  Marie),  savant  italien,  né  à  Rome  en 
1654,  m.  en  1720,  étudia  avec  un  égal  sucoès  la  mé- 
decine,  la  chimie^  la  botanique  ^t  ut  géométrie;  fut 
médecin  de  l'hôpital  du  St-£sprità  Rome,  professeur 
d'anatomie  au  collège  de  la  Sapienoe  (1684),  méde- 


cin des  papes  Innocent  XI  et  Clément  XI.  II  a  publié 
des  écrits,  estimés  sur  la  médecine  et  l'histoire  natu- 
relle (rassemblés  à  Genève ,  1718,  2  vol.  iD-4),  et  a 
légué  à  l'hôpital  du  St-Esprit  une  bibliothèoue  de 
20  000  vol. ,  à  la  condition  qu'elle  serait  publique. 

LANGEBT  (Nie.) ,  peintre  de  genre,  né  en  1690, 
m.  en  1743,  fut  reçu  à  l'Académie  en  1710  sous  le 
titre  de  Pe^re  des  fêtes  galantes.  11  cultiva  le  genre 
fiiux  et  maniéré  de  watteau  et  tomba  encore  au-des- 
sous de  lui  ;  il  0ut  néanmoins  une  vogue  qui  prouve 
combien  le  goût  était  dégénéré  de  son  temps. 

LAVDAFV,  bg  de  la  principauté  de  Galles  (Gla- 
morgan),  à  4  kil.  N.  0.  de  Caitiiff,  sur  le  Tafif;  1200 
hab.  A^c.  évêché,  cathédrale  en  ruines. 

liASTDAIS  (Pierre) ,  grand  trésorier  de  Bretagne , 
né  à  Vitré  vers  1440,  était  fils  d'un  tailleur  de  vitré  et 
n'était  d'abord  lui-même  qu'un  simple  ouvrier.  Il 
devint  valet  de  garde-robe  du  duc  de  Bretagne  Fran- 
çois II,  se  fit  remarquer  de  son  maître  par  ses 
talents,  et  fut  rapidement  élevé  aux  honneurs.  Il 
administra  le  pays  pendant  25  ans  et  rendit  d'émi- 
nents  services:  il  signa  des  traités  de  commerce 
avec  l'Angleterre,  le  Portugal,  les  villes  hanséati- 

3ues,  l'Espagne,  établit  des  manufactures  de  soieries, 
e  tapisseries,  noua  des  relations  commerciales  éten- 
dues jusque  dans  le  Levant  ;  fit  exécuter  d'immenses 
constructions  militaires,  notamment  au  château  de 
Nantes  et  sur  plusieurs  autres  points  de  la  province  ; 
mais  il  eut  bientôt  pour  ennemis  les  seigneurs  bre- 
tons, jaloux  de  son  crédit.  Il  se  défit  de  quelques-uns 
et  fit  mourir  en  prison  le  chancelier  Chauvin ,  ambas- 
sadeur du  duc  en  France,  qui  était  à  leur  tôte  ;  mais 
le  duc,  voyant  ses  sujets  prêts  à  se  révolter,  fut  obligé 
de  le  sacrifier.  Il  fut  livré  à  des  juges,  qui  le  condam- 
nèrent, comme  coupable  de  concussion  et  de  meurtre 
à  être  pendu  :  l'arrêt  fut  exécuté  en  1485.  Le  véri- 
table crime  de  Landais,  aux  veux  des  seigneurs  bre- 
tons, était  d'avoir  voulu  préparer  la  réunion  de  la 
Bretagne  k  la  France  par  le  mariage  du  duc  d'Or- 
léans avec  Anne,  héritière  de  Bretagne.  M.'  L.  de 
Camé  lui  a  consacré  une  intéressante  monographie 
dans  U  Revue  des  Deux-Mondes  (déc.  1860). 

LANDAK,  V.  de  l'Ile  de  Bornéo,  à  100  k.  N.  fi.  de 
Pontiana ,  ch.4.  d'un  petit  rov.  tributaire  des  Hol- 
landais. Mines  de  diamants  et  d'or. 

LAXDAMMAjr-  (pour  land  amtmann,  bailli  (Vi 
pays),  titre  que  prenait  en  Suisse  le  1*'  magistrat  de^* 
cantons  d'Uri ,  Schwitz,  Unterwalden ,  Glaris,  Zug, 
Appenzell,  St-Gall,  Thurgovie,  Tessin,  Vaud  ,  ainsi 
que  le  président  de  la  diète  helvétique.  Ce  titre  a  été 
généralement  remplacé  par  celui  de  président. 

LAVDAU,  ▼.  de  Bavière,  sur  la  Queich,  à  26  kil. 
S.  0.  de  Spire;  6800  hab.  VUle  très-Forte;  citadelle 
construite  par  Yauban.  Jadis  v.  impériale,  prise  et 
reprise  sous  Louis  XIV.  Cédée  à  la  France  en  1680 
(le  traité  de  Bade  lui  en  confirma  la  possession  en 
1714);  assiégée  vainement  en  1793  et  1 79&;  enlevée  è 
la  France  en  1815.  C'est  auj.  une  forteresse  fédérale. 

LANDEV,  bg  de  Belgique  (Liège),  à  37  kil.  N.  0. 
de  Liège  et  à  33  de  Huv  ;  1200  hab.  Pepin  le  Vieux 
dit  de  Landen^  tige  de  la  maison  d'HérIstal,  y  avait 
un  palais  et  y  mourut  en  640-  figlise  Ste-GertrUde. 
C'est  près  de  U  que  fut  livrée  en  1693  la  célèbre  ba- 
taille de  Nerwinde, 

LANDBBTOLFB  I,  prince  de  Gapoue  de  884  à  887. 
avait  été  nommé  évêque  de  Capoue  en  879,  bien  (ju'il 
fût  marié  et  que  le  siège  fût  déjà  occupé  par  un  prince 
de  sa  famille.  De  là  des  guerres  civiles,  que  le  pape 
Jean  VIII  termina  en  partageant  le  diocèse  et  l'auto- 
rité épiscopale  entra  les  deux  concurrents.  Quand 
il  fut  parvenu  à  la  principauté  (par  la  mort  de  son 
frère  Pandolfs) ,  il  renonça  à  l'état  ecclésiastique  ^ 
mais  il  fût  bientôt  détrôné  par  son  parent  Atenolfe.  — 
L.  II,  prince  de  Bénévent  et' de  capoue,  succéda  à 
son  frère  Landolfe  VI  en  982,  et  fut  assassiné  en  993 
par  son  frère  Landolfe  VII,  qui  lui  succéda. 

LANDERKBAU,  ch.-l.  de  c.  (Finistère),  à  22  kil. 
N.  £.  de  Brest,  sur  l'Elorn,  qui  a  son  emb.  dans  la 


LAND 


.- '10^9  — 


LANF 


ndeda  Brest;  63ST  hal).  CoUâge,  hpspioes.  Papier, 
toile;  miel  estimé,  poisson  sec.  Pri$e  c^  1^7^  p&r  lé 
dos  de  Bretagne  Mn  IV. 

U^îPES ,  St^tieus  agefi  anc.  pm  de  l^anc^,  jv 
dis  compris  ^aos  la  Gascogne,  a  TB-  du  pays  des 
>ijrenQes,  et  à  PO.  de  ]a  Chalûs^e  et  du  Ifarsan,  sur 
i'ime  et  l'autre  riye  de  PAdour.  }i  se  divisait  ^n  qua- 
tre ncûmtés>  pax.  Titrtaa,  Aorfe  ou  Orteviellè  et  Al- 
bret  (depuis  dyphéj.  Il  forme  ^tueuenieQt  ui^  Partie 
du  dép.  4es  Lanaes.  -r  Souvent  on  donne  le  nom  do 
Liades  à  toute  1^  lisière  «aMonneuse  qui  s*étend  en'tfe 
Bayonne  et  Bordeaux.  Longtemps  9teril^,  pette  cpu? 
trée  a  pu  être  fertilisée  depuis  QUQ  les  dunes,  mpbiles 
jusque-là,  ont  ét^  Qxées  paç  des  plantations  de  pins 
(F.  BRiMOBTiER).  —  Les  habitants  pies  Landes ,  éUnt 
dans  la  nécessité  de  traversef  des  saisies  et  des  ma^ 
rais,  sont  presque  toujours  montés  sur  des  écliasses. 

L4SIPES  (qép.  des),  dép.  maritime,  entre  epiu  de  la 
Girond^  au  N., des Baas^s-Py renées  au3..  ,du  ôers  ef 
d£  Lot-et-G^ropne  à  I*Ë.  :  9093  l^il.  c^r.  ;  3Q9  832  h.  \ 
cb.  L,  Ho^t-de-Marsan.  Il  est  fornié  du  pays  des  lan- 
des (en  Gascpgne)  et  de  portions  de  I4  Chsilosse.  4u 
Condopiaia,  de  la  Guyenne  et  du  Bé^rn.  ^eV;  marpre, 
grès,  pierres  de  taule ,  pierres  meulières,  UthograT 
phîquts,  terre  à  porcelaine,  pouzzolane,  bitume, 
toifrbe,  çiç,  l£  pavs,  couvert  de  landes  et  de  bruyères 
au  N.  et  à  f  à.  4e  ri.dour«  est  cependant  assez  fertile 
au  S.  et  k  I*E-  d^  cette  rivière  :  grains,  bons  vins, 
safran  ,  etc.  ;  cbev^^x ,  porcs  dits  fie  bois  (k  cbaif 
fine),  volaille,  gibier.  Industrie  :  explpitation  des  pins 
maritimes,  des  s^ios  et  cbênes-liéges  q  ui  co  uvrent  les 
landes;  hauts  fournée  WE,  verreriesi  tanneries  ;  toiles  ; 
jamiwns.  —  Ce  dép.  se  divise  en  ^  arrQud.  jfMont- 
de-Jtfaisan ,  B^i  ^  St-Sevèrh  28  cai^ns  et  33â  pom- 
munes:  il  appartient  ^  ^  |3*  div.  militaire,  ressortit 
à  la  cour  impér.  dé  Pau  ^t  fome  le  diocèse  4'Aire. 

LAXDai^yi5(de  J'all.  Jqnd^  terre,  pays,  etgraff, 
comte),  upjn  donné  pfigin^remept  |f  des  comtes  uui 
reodaJimt  la  ju^pe  ^u  noiu  4e  remp^reur,puis4  des 

Snnces  souirer^ns.  ^  }ii30i  ^ifis  JI^,  possesseur 
e  I4  Tburing^,  pfit  ^  premier  le  titfe  de  land- 
|rafe  cpqune  «^pi^ypf^e  #  souvéraiq,  exemple  qui 
Rit  suivi  par  Toiercy,  comte  de  B^^sse-AIsace  (J 13]), 
par  Âlbex(  4e  Bapsnpqrg,'  copitp  4^  |l^ute-^ace 
(1186),  et  par  j4ùsiéurs  auV^s;.  -^uj.  il  u'y  ^  de 
landgrave*  que  |es  pripceç  ^p  la  mai  sou  de  Ufisse. 

LAIi1>lT|Tôire  pelèbrj^  qu)  s'ouvrait  jadis  ^  Paris 
et  à  St-tyënis  le  1*'  lundi  après  ]e\l  jvnn,  jour  d^  U 
St-Barpabé.  Cefte  foire  est  rort  ancienne  :  on  la  tait  re- 
monter ^  tempSi  4^  Cb^rlemagne,  qqi  Taurajt  insti- 
tuée d'abord  à  Àix-la- Chapelle,  d*pù  elle  aurait  été 

-     -'  •  '  ^-  '^    ■    "  ' \im. 

solen- 
de  rUniyersité  s'^y  reiidait  en 
grande  pompi^()^vec  les  r^g^nt^  et  les  écolipfs  des 
collées  4e  Parff':  jl' venait  hypT  un  droit  siir  tout  le 
]A*ck^miu  éxppsé  en  vente,  ^t  faire  )a  provision  des 
collèges,  pés  ie  ci)ipmo° croient  du  xyi*  1^, ,  J'élague 
i^i  le  recteur  cessèrent  d'aÛer  puvrif  le  Landit  ;  ipaiSj 
jusqu'à  U  àevolution,  les  écoliers  continuèrent  de 
t  y  rendre  en  partie  de  pUisir  :  le  UindU  n'était  plus 
^jur  eux  qu'un  confié-  On  fait  dériver  le  mot  lan<^ 
00  LandU  du  latin  fpcu^  inàiçtuSt  e.-^-4-  U^  in4i' 
fté,  prescrit  ^qj.  le  Laqdit  n'pxiste  plus  que  ooç[ime 
luire  aux  moutons  :  cette  foire  dure  au  U  au  19  juin. 

LAVDlTISUU,cb.'l.  dep.  (Pimstère),  ^  23  Ifil. 
S.  û.  de  Môrl^ix;  ^304  bab.  toiles,  tanneries. 

UOTOiyv,  ch.-l.  de  0.  (W^yenne),  à  40  \W,  N.  p. 
U  Hayênne;  21p4  l^^b.  bestiaux  pt  toile^. 

lA^VQ^VH,  pom  àp  plusieurs  princps  Ipmb^rd^ 
^ùr^nèrent  i  Q^p6i}e  pu  k  Bénéveqt  de  ^^  à  1077. 
i..  I,  prince  de  papoue,  se  ]réyoUa  en  840  coptre  (e 
pr;ncede  Bénévpnt,  et  fprma  4  Pappup  uneprloct- 
pA&ié  lodépendante.  —  L.  ^IJ  rfàumt  en  61Q  (es  du- 
chés de  Capoue  (et  de  ^énévant,  pt  ppoquit  la  Pouilie 
»ur  les  Grec*.  —  t.  Y^^I  r^g"^  ^W  Q^PP^^  d^^  1050, 
fut  chusA  de  cette  vi)}e  par  les  Normande  eu  1062, 
tt  fte  régn^  pliis  depuis  que  sur  Bénévent.  0  fn.  en 


IÛ77  ;  U  fvit  le  4oniier  d«s  princes  lotnbar^^  de  Bé- 
bémit. 

'^^4Np01î  (P.  P.),  peintre  et  littérateur,  pppserva- 
teur  w  tjxUéaux  du  Musée  dutpuvre,  né  vprs  I76O, 
mort;  en  1826,  a  laissé,  outre  quelques  taMe^x  esti-y 
méç.'jlusîeurs  ouvrages  utiles  :  Annales  du  Ifu^ffp  e| 
de  ymik  ihodftrne  de?  B^m:^JirU,  Paris,  (?01-n, 
29  Y-  în^âf;  ytef  et  O^içvres  40^  peintres  le$plut  céU- 
6re*j  1803-17,  Î2  v.  in-4j  Description  historique  de 
P<kft^  et  de  ses  édifices^  avec  un  frecis  historiqtte 
par  Lègrancf/^ltfQïe-g,  12  vçi,  111-8;  G(^l^e  ^s  jliont- 
mes  le^plus  cif^iM^,  çoutepant  des  portraits  ^u  trait 
et  çies  ijoliçès,  i8p&-B,  13  vol.  in-12i  ^^c^eil  (^es  oi^- 
vraqfs  de  pei^Hte  ^î  de  «^uJpttfr^  oui  pn|  con^oi^nf 
pmr  les  prix  déçem0m.  1816,  jp-g. 

XaI^Bï^CIES,  cn.-l«  de  c.  (I^ord),  sur  la  Smobre, 
à  Idikil.  0.  d'Àvesnéâ)  3720  bàb.  P^ace  forte.  Station 
du  cb^  de  fer  qp  Nord*^  Genièvfé,  cl^aqdeUes,  bouteil- 
les; d^ôt  dé  charbon  ide  €barleroi  et  dVdoises  de 
Fumay,  î—  Pmnçois  I  la  prit  en  1543  sur  les  Impé- 
napx.  Cé^ée  à -la  France  ea  1659,  elle  fut  fortifiée  par 
Vauhan.  HUp  resta  au  pfîncp  Eugène  ep  1713;  fut 
prise  Pfir  les' Autrichiens  pu  179^,  m^is  feprise  la  p^é- 
me  ^nnôe  pailles  Français. 

UUfDR;  pu  i/NDRir,  seigpffur  de  la  cpur  de  Chil- 

Séric,  rpi  de  Npuitrie,  était  V^AQt  de  la  reine  ^ré- 
égonde,  et  tua  Pfailpérîc  à  rjn^tigation  de  cette  cri- 
minelle princpsse  ^84).  i^aire  du'Palais  en  Neustrie 
peudantfl  minpritéîie  piotairp  II;  nls  de  Chilpérip,  il 
défendit  ce  prince  contre  sou  couiib  Cbildebert,  roi 
d'Austr^ie ,  qu^il  battît  en  593t      '  ^ 

L4imm  (S.),  évêqpe  4^  Paris  sousiCloyis  II,  signala 
sa  bienfaisance  dans  la  f^iqine  de  651^  e(  fonda  rHû- 
tel-Dieq.  bnlefôtplelOiuin.         •' 

L4IfpBIA£ro,  vge  d^Itaiie  (V^nétiê^>  à  15  kil.  N.  E. 
de  Pavie  :  2000  h.  Les  ImpéViau^ ,  commandés  par  An- 
toine de  Lève,  y  vainquirpût  les  Franeais  en  152^. 

I^NDSBERG,v.  des  {Uats prussiens  (Brandebourg), 
à  79  l^il,  I^.  E.  de  fr^ncfort,  «sur  U  Wartha;  13  QOO 
bab.  Maison  de  détention,  hdspice  d'^nés.  Fapier, 
drap,  laioinges,  cotonnades.  I^aviggttpif  aptive. 

LANpsBgpQ.  murée  de  Bavière,  sur  m  Lecb,  % 
50  ki).  S.  0.  de  Afunicli  ;  qooo^bab.  Jadis  collège  de 
Jésuites.  Prise  par  les  Français  eu  1646  et  en  1800. 

LASrp'S-END  (p.-à-d.  j^  4#«2a  terrf),  Oolm^m 
prom.,  cap  d'Aag}eterrp(cprnouailles),  forpae  l'ej^^ré- 
mité  S.  0.  de  rAngleterrp. 

|:4J)rpSER  ;  jadis  ^anàs-^ht^  ,16. -ji-d  • = honneur  du 
pays,  cb.-l.  de  c.'(Ht-Rbin),  àUl^il.  N.  H.d'Mtkirch; 
5lf  nab.  Jadis  cl^.-l.  d'une  seigneurie  qui  upp^rte- 
nait  à  la  u^aispn  de  Habsbourg. 

LAM)SUUT,  V.  murée  de  B^^i^re  (Qt^-Baviôre),  ^ 
60  kjl.  N.  £.  de  Munich;  10000  bab.  Château  dit  le 
Bàtiment-Neuf  ;  église  de  St-Martin  dPPt  le  clpcber  a 
152":  université  Ipngt^mps  çélètire  (transférée  en 
1826  (  Mùqicl));  ))ibliotb.,  amphithéétr^Y  laboratoire 
chimiqup.  Au^  euv>  château  de  Trausnita.  Les  Fran- 
çais put  prjs  Landsbut  en  1796,  ISQO,  160^  et  1809. 

LAMDSuuT.v.  des  Stats  prussiens  (Silésie),  m  con- 
fluent du  Booer  et  duZieder,  h.  46  kU-  0.  de  Beichen- 
bach;45(X)  ha)).  Trih.  Inondée  en  U49.  Laudou  y 
battit  en  1760  Frédéric  II,  prit  et  pilla  la  ville. 

l4]q)Si^pNA,  y.  de  Buéde,  ft  33  kU.  N.  de  Ma.? 
mae,  sur  le  Sund;  ^000  h^.  Citadelle,  port  excelleut; 
statmn  de  la  manne  suédoise.  640 ts,  savon,  etc. 
Souvent  prise  et  reprise  par  IpsQanois  et  les  Suédois; 
elle  appartient  ^ux  derniers  depuis  1677. 

LANDSTURMetLANDWEHR,  milices  atileQiandes. 
Y,  cps  mots  ^u  Pi^*  f4niv-  dee  Sçieneet. 

I4KFRA19G,  archevêque  de  Cantorbéry,  né  à  Pa- 
Yte  en  iûQ5,  enseigna  Ip  droit  à  Bologne,  à  Pavie, 

uis  à  Avranches,  et  entcit  eu  1Û42  dans  Tabbaye  du 

fec,  dpnt  il  fit  bientôt  une  des  écoles  les  plus  célé- 

res  pour  les  lettres  et  les  études  théologiques.  Devenu 
conseiller  intime  du  due  de  Normandie  Guillaume  le 
Bâtard,  il  pu  o^tiut  l'abbaye  de  St-£tienne  de  Caen, 
et  fut  promu  à  l'arobevéclié  de  Cantorbéry  lorsque  ce 
prince  eut  fait  la  conquête  de  l'Angleterre.  Lanfranc 


LANG 


—  1040  — 


LANG 


eontribua  puissamment  à  répandre  le  goût  des  études 
dans  ce  pays  encore  barbare,  bâtit  des  églises  fonda, 
et  dota  oes  bôpitaux,  et  tint  plusieurs  conciles.  Après 
la  mort  de  Guillaume  I,  il  couronna  son  fils  Guillau- 
me le  Roux,  alors  âgé  de  13  ans,  et  éclaira  le  jeune 
prince  de  ses  conseils.  Il  mourut  en  1089,  universel- 
lement respecté.  Lanfranc  eut  de  yiyes  disputes  avec 
Béreneer  sur  la  transsubstantiation.  Ses  OEuvret  ont 
été  publiées  par  dom  Luc  d'Acbéry,  Paris.  1648,  et 
nar  Giles,  Londres,  1848.  M.  Charma  a  donné  une 
ifoHce  sur  Lanfrane,  Paris,  1850. 

LAMFRANC,  chirurgien  de  Milan,  né  Ters  1250,  s'ex- 
patria par  suite  des  querelles  des  Guelfes  et  des  Gibe- 
lins, vint  à  Paris  vers  1295,  y  pratiqua  la  chirurgie 
avec  le  plus  grand  succès,  et  releva  cet  art,  longtemps 
abandonné  aux  barbiers.  Un  collyre  qu'il  prescrivait 
contre  les  ulcérations  de  la  gorge  a  g^rdé  son  nom. 
On  a  de  lui  Chirurgia  magna  et  parva.  Yen.,  1490. 

LANFRANC  (Jean),  peintre  italien,  élève  des  Carra- 
che,  né  à  Parme  en  1581,  mort  en  1647 ,  excellait  à 
peindre  les  coupoles  :  ses  peintures  ont  un  grand  re- 
lief. Le  Musée  du  Louvre  possède  4  de  ses  tableaux  : 
Agar  dans  le  désert.  Saint  Pierre.  Saint  PatUeX  Saint 
Augustin.  Il  a  gravé  à  l'eau  forte  la  Bible  de  Raphaël. 

LANGE  (Jean),  jurisconsulte  et  phUologue,  de  Frey- 
stadt,  dans  le  ouché  de  Teschen,  1503-67 ,  a  tradmt 
en  latin  Niciphore  Calliste  et  5.  Justin.  —  Joseph  L., 
de  Kaisersberg  (Hte-Alsace) ,  professeur  à  Fribourg 
en  Brisgau ,  m.  en  1630,  a  publié  divers  recueils  de 
sentences  et  pensées  :  Adagta,  Strasb. ,  1596;  Flori- 
legium,  1598;  Polyanthea^  1600;  Anthologiay  1615. 
Il  a  aussi  donné  des  éditions  de  Martial,  Juvénal  et 
Peru.  -*  Laurent  L. ,  Suédois  au  service  de  la  Russie, 
fit  par  ordre  du  czar  plusieurs  voyages  à  Pékin  de 
1715  à  1736,  et  en  donna  d'intéressantes  relations. 

LANGEAC,  ch.-l.  dec.  (Hte-Loire),  à  28  kil.  S.  E. 
deBrioude;  3214  hab.  Houille,  antimoine,  pierres 
meulières,  etc.  Beau  pont  sur  l'Allier. 

LANGEAIS,  AKngania,  Lingiaeumy  ch.-L  de  c. 
(Indre-et-Loire),  à  20  kil.  N.  E.  de  Chinon,  près  de 
la  Loire;  1705  hab.  Station  du  ch.  de  fer  de  Tours  à 
Nantes;  Vieux  château  bâti  en  992,  restauré  au  xiu* 
s,  par  Pierre  De  Brosse.  Toiles,  tuileries,  melons  re- 
nommés. C'est  dans  cette  ville  que  furent  mariés 
Charles  VIII  et  Anne  de  Bretagne  (1491).  La  terre  de 
Langeais  appartint  aux  maisons  d'Effiat  et  Du  Bellay. 

LANGEBEOL  (Jacques),  savant  danois,  né  à  Skiold- 
borg  (Jutland)  en  1710,  m.  en  1775,  était  membre 
des  Académies  roy.  de  Suède  et  de  Copenhague, 
garde  des  archives  du  royaume,  conseiller  de  justice 
et  conseiller  d'État.  Il  entreprit  une  Collection  des 
écrivains  danois  du  moyen  dge^  en  latin,  et  en 
donna  les  3  premiers  vol.  1772-75;  elle  a  été  portée 
après  lui  â  9  volumes,  1776-1839. 

LANGELAND  (c.-â-d.  longue  terré),  île  du  Dane- 
mark, entre  celles  de  Seeland,  Laaland  et  Pyen; 
50  kiL  sur  10;  12  000  hab.;  ch.-i.  Rudkiœbing. 

LANGENBOUBG,  v.  du  roy.  de  Wurtemberg  (laxt), 
h  22  kiU  N.  E.  de  Hall;  900  n.  Résidence  des  princes 
de  Hohenlohe-Langenbourg. 

LANGENSALZA,  v.  des  Ëtats  prussiens  (Saxe),  à 
26  kil.  N.  0.  d'Erfùrt,  sur  la  Salza;  9000  h.  Soc.  d'a- 
griculture, établissement  d'instruction  ;  soieries,  lai- 
nage, etc.:  grains,  eau-de-vie;  commerce  de  transit 
avec  Lubeck,  Hambourg,  Brème.  —  Les  Prussiens  y 
défirent  en  1760  les  Français  et  les  Saxons. 

LANGEY.  V.  LANGEAIS  et  DU  BBLLAT. 

LANGIUS.  F.  LANOB. 

LANGLÊ  (Franc.  Marie),  compositeur,  né  en  1741 
à  Monaco,  d'une  famille  française,  mort  en  1807,  fut 
l'élève  de  Léo  (à  Naples),  vint  à  Paris  en  1764,  se  fit 
remarquer  par  des  morceaux  composés  pour  les  con- 
certs spirituels,  devint  en  1784  professeur  à  l'École 
royale  de  chant  et^e  déclamation,  forma  des  élèves 
distingués,  entre  autres  Dalayrac,  et  fit  la  musique 
de  plusieurs  opéras,  dont  le  plus  connu  est  Corisan- 
dre,  1791.  On  lui  doit  un  Traité  d'Harmonie^  1797, 
et  un  Traité  de  la  Fugue,  1806.  —  Son  fils,  Ferdi- 


nand Langlé,  né  en  1798,  s'est  fait  connaître  comme 
un  de  nos  plus  spirituels  auteurs  dramatiques. 

LANGLÈS  (L.  Matthieu),  orientaliste,  né  en  1763. 
mort  en  T824,  étudia  profondément  la  plupart  des 
langues  de  l'Orient,  devint  professeur  de  persan  et 
de  malais  à  l'école  spéciale  des  langues,  à  Paris,  et 
conservateur  des  manuscrits  orientaux  de  la  Biblio- 
thèque royale.  Il  a  traduit  les  Instituts  politiques  et 
n^ilttaires  de  Tamerlan,  1787  ;  des  Fables  et  Contes 
indiens  y  1790;  a  publié  le  Dictionnaire  tartare  et 
français  ou'avait  rédigé  le  P.  Amiot,  1790,  les  JTo- 
numents  de  VIndostan,  1821,  et  une  foule  d'autres 
savants  ouvrages  sur  les  langues  orientales. 

LANGLEY  (Edmond  de).  F.  tork. 

LANGLOIS  (Eustache  Hyacinthe),  peintre,  des- 
sinateur, graveur  et  antiquaire,  élève  de  David,  né 
en  1777  au  Pont-de  l'Arche,  m.  en  1837 ,  s'occupa 
avec  passion  de  l'archéologie.  On  a  de  lui  :  Monu- 
ments,  sites  et  costumes  de  la  Normandie;  La  CaUi- 
araphie  des  manuscrits  du  moyen  dge:  Description 
historique  des  maisons  de  Rouen;  Mémoire  sur  la 
peinture  sur  verre;  Notice  sur  le  tombeau  des  Énervés 
et  sur  VabbayedeJumiéges;  VAbbaj/e  de  St-Wa  ndriUe; 
Essai  sur  les  Danses  des  morts  (posthume).  —  Jér. 
Martin  Langlois,  peintre  d'histoire,  membre  de  l'In- 
stitut, né  à  Paris  en  1779,  m.  en  1838,  a  laissé:  Cas- 
sandre  au  pied  de  la  statue  de  Minerve,  1817;  Alexanr 
dre  cédant  Campaspe  à  Apelles,  1817;  Diane  et  En- 
dymion,  etc.  —  Un  3*  pemtre  du  nom  de  Langlois, 
Jean  Charles,  anc.  colonel  d'état-major,  né  en  1789, 
s'est  illustré  comme  peintre  de  batailles,  a  perfec- 
tionné les  panoramas  et  a  exécuté  en  ce  genre  les 
BiUaiUes  de  la  Moshowa ,  éPEylau ,  des^  Pyramides , 
le  Combat  de  Navarin,  etc. ,  qui  ont  attiré  la  fouie. 

LANGLOIS  (Sim.  Alex.),  orientaliste,  né  â  Paris  en 
1788,  m.  en  1854,  parcourut  les  divers  degrés  de 
l'ensei^ement  public,  et  devint  inspecteur  de  l'A- 
cadémie de  Paris.  Profondément  versé  dans  l'étude 
du  sanscrit,  il  fut  ^u  en  1835  membre  de  l'Académie 
des  inscriptions.  On  a  de  lui  :  Monuments  littéraires 
de  Vlnde,  1827,  où  l'on  trouve  un  tableau  de  la  lit- 
térature sanscrite;  Chefs-d^ceuvre  du  thédtre  indien, 
irad.  de  l'anglais  de  wilson,  1828;  le  At^-F^da  ou 
le  Livre  des  hymnes,  trad.  du  sanscrit,  1849-52. 

LANGOBARDI,  peuple  ancien.  F.  lombards. 

LANGOGNE,  ch.-l.  de  c.  (Lozère),  près  des  sour- 
ces de  l'Allier  et  à  49  kil.  N.  E.  de  Mende;  2387  h. 
Petit  séminaire.  Martinets  à  cuivre. 

LANGON,  Alingo,  ch.-l.  de  c.  (Gironde),  à  14  k. 
N.  de  Bazas;  2854  h.  Charmante  position.  Bons  vins, 
dits  de  Grave.  Pont  suspendu  sur  la  Garonne. 

LANGRES,  Andomatunum,  puis  Lingones,  ch.-l. 
d'arr.  (Hte  Marne),  à  35  kil.  S.  E.  de  Chaumont,  sur 
une  montagne,  près  de  la  Marne  ;  7848  hab.  Svèché. 
Trib.  de  1**  instance:  collège,  séminaire.  Citadelle 
très-forte  ;  enceinte  fortifiée.  Cathédrale,  belle  pro- 
menade de  Blanche-Fontaine  :  bibliothèque;  coutel- 
lerie renommée ,  vinaigres,  bouges.  Commerce  de 
meules  d'émouleur  et  de  pelleteries.  Patrie  de  Sabi- 
nus  et  d'£[>onine,  de  Barbier  d'Aucour,  de  Diderot,  du 
poète  comique  Roger,  de  St-Allais.— Langres  est  une 
V.  très-ancienne.  Cs.pit,  des  Lingones,  elle  devint  flo- 
rissante sous  les  Romains.  Prise  et  brûlée  parles  Van- 
dales (407),  puis  par  Attila  (551) ,  elle  fit  ensuite  partie 
du  roy.  de  Bourgogne  et  derint  ch.-L  d'un  comté  par- 
ticulier. Hugues  III,  duc  de  Bourgogne,  la  donna 
à  Gautier,  son  oncle,  évêque  de  Langres,  en  faveur 
duquel  elle  fut  érigée  en  duché-pairie  par  Louis  VII  ; 
elle  obtint  une  charte  de  commune  en  1153.  Elle  sa 
déclara  contre  la  Ligue  au  xvi*  siècle  et  fut  occupée 
par  les  alliés  en  1814.  Ses  fortifications,  qui  datent 
de  1362,  ont  été  plusieurs  fois  ruinées  et  relevées. 
Elles  ont  été  rétablies  en  dernier  lieu  en  1842. 

LANGSIDE,  vge  d'Ecosse  (Renfrew),  à  3  k.  S.  de 
Glasgow.  Les  troupes  de  Marie-Stuart  y  furent  dé- 
faites par  le  comte  de  Murray  (1568).  C'est  après  cette 
bat.  que  Marie  s'embarqua  pour  l'Angleterre. 

LANGTDN  f P.tienne).  prélat  anglais,  étudia  à  l'U- 


LANG 


—  1041  — 


LANN 


niTersJté  de  Paris,  et  devint  chancelier,  cardinal  et 
arcberèque  de  Cantorbéry  (1207)  ;  il  se  déclara  con- 
tre Jeao  sans  Terre,  et  se  joignit  à  la  noblesse  pour 
obtenir  de  lui  la  Grande-Charte  (1215).  Il  mourut  en 
inS.  On  a  de  lui  une  ffùtoire  de  la  translation  du 
(orptde  TKomat  de  Cantorbéry,  Bruxelles,  1683. 

LANGUEDOC,  Ocetlanûi,  anc.  grand -gouvt  de  la 
France,  le  plus  vaste  après  celui  de  Guyenne-et-Gas- 
cogne,  avait  pour  bornes  :  au  N.  le  Forez,  le  Lyon- 
nais et  l'Auvergne;  au  S.  le  RoussiUon  et  le  comté  de 
Foix;  au  S.  E.  la  Méditerranée,  à  TE.  le  Rhône  qui 
le  séparait  de  la  Provence  et  au  Bauphiné  ;  à  l'Û. , 
le  Rouelle  avec  le  Quercy,  l'Armagnac,  le  Corn- 
minj^  et  le  Couserans  ;  capit.  Toulouse.  On  distin- 
guait :  l*le  Languedoc  propre ,  qui  se  subdivisait  lui- 
même  en  Boâ-Languedoc  (diocèses  d'Uzès,  de  Ntmes, 
d'Alïis,  de  Montpellier)  :  iri-Lan(jfutfdoc  (diocèses 
de  Toulouse,  Comminges  languedocien,  Lauraguais, 
Saolt,  CarcasMZ,  Rasez)  ;  Littoral  (diocèses  d'Agde, 
de  Bézien,  de  Narbonne)  ;  2*  les  provinces  annexes  : 
Vivanis,  Véiay,  Gévaudan,  Albigeois  et  Quercy  laiv- 
gueilociea.  Ce  payff  forme  aujourd'hui  les  dépts  de 
l'Ardèche.  de  1  Aude,  du  Gard,  de  la  Hte-Garonne, 
de  PHéiault,  de  la  Hte-Loire,  de  la  Lozère  et  du 
Tarn.  11  est  traversé  par  une  chaîne  de  montagnes 
ipea  près  parallèles  au  cours  du  Rhône  et  aux  côtes 
de  la  Méditerranée,  qui  comprend  les  Gévenneset 
ka  monts  duTivarais;  il  est  arrosé  par  une  partie  de 
U  Loire,  dn Rhône  et  de  la  Garonne,  par  l'Ardèche, 
rOuvèze,  le  Gaid,  l'Allier,  le  Lot,  le  Tarn,  l'Aude, 
rOrb.  l'Hérault.  Climat  varié  suivant  les  hauteurs, 
chaud  et  délicieux  en  approchant  de  la  mer.  Grande 
fertilité,  plantes  du  midi  dans  les  lieux  bas,  p&tu- 
rages  et  £eUes  fordts  dans  les  montagnes;  vignobles 
excellents  (Frontignan,  Lunel,  etc.)  ;  eaux-de-vie  re- 
nommées. —  Le  Languedoc  correspond  en  grande 
partie  à  la  Narbonnaise  l**  des  Romains  (F.  narbon- 
luiSB),  appelée  plus  tard  Septimanie  (F.  ce  nom). 
Les  Visigotbs,  qui  s'en  emparèrent  au  v*  siècle,  lui 
donnèrent  le  nom  de  GoUiie,  Dans  le  viu*  sièMïIe  les 
Sarrasins  l'occupèrent  un  instant;  mais  ils  en  furent 
chassés  par  Charles  Martel,  Pépin  et  Gharlemagne. 
Le  LaLffuedoc  forma  dès  lors  sous  la  domination  des 
Francs  le  duché  de  Septimanie,  qui  devint  bientôt 
indépendant;  il  se  comondit  au  x*  s.  avec  le  comté 
de  Toulouse  (F.  toulodsb).  A  la  suite  de  la  croisade 
contre  les  Albigeois,  Amaury  de  Montfort.  à  qui  le 
comté  avait  été  dévolu,  le  céda  au  roi  ae  France 
Louis  VIII,  et  cette  cession  fut  confirmée  en  1229 
par  un  traité  entre  Raymond  VII  et  S.  Louis.  Ce  der- 
nier mit  son  frère  Alphonse  en  possession  du  Lan- 
imedoc;  mais  Alphonse  étant  mort  sans  enfants,  la 
province  fat  réunie  à  la  couronne  par  Philippe  le 
^nli  (1371).  Cest  surtout  à  partir  de  cette  époque 
que  Ton  désigna  cette  province  sous  le  nom  de  Lan- 
guedoc, nom  qui  s'étendait  d'abord  à  tous  les  pays 
où  Ton  parlait  la  langue  d'oc  (ou  langue  toulousaine) 
P^  oppft»ition  aux  pays  situés  au  nord  de  cette  con- 
(ffe  et  où  l'on  pariait  la  langue  d^oil  (ces  deux  mots 
<v  et  oU  sont  les  deux  manières  dont  s'exprimait  le 
^t  ovs  dans  les  deux  langues).  VHiiiwre  générale 
*>  lotiyiiedoe  a  été  écrite  par  dom  Vaissette  et  dom 
J^rotte,  1730-35. 

uiiGUBDOG  (Canal  du).  F.  midi  (Canal  du). 

LAXGUE  D'OÏL.  F.  la  fin  de  l'art.  Languedoc. 

LàNGUET  (Hubert),  diplomate  et  publiciste,  né 
^  Ul8  à  Vitteaux  (Bourgogne),  m.  en  1581,  passa 
^oonne  heure  en  Allemagne,  s'y  lia  avec  Caméra- 
^et  Mélanchthonet  embrassa  la  Réforme.  L'élec- 
'^vde  Saxe  l'employa  dans  plusieurs  négociations 
^  learoya  en  France.  11  se  trouvait  à  Paris  à  l'épo- 
^de  la  StrBarthélemy^  et  sauva  plusieurs  victimes 
^u  péril  de  sa  vie.  On  a  de  lui  un  traité  devenu  cé- 
leore  4  cause  de  la  hardiesse  des  idées  :  Yindici» 
^°"^  tfrmmùs^  publié  sous  le  nom  de  Juni\u  Br\k- 
n''i  ^^^  (trad.  par  François  Etienne,  sous  ce  titre  : 
'^  to  puinanee  légitime  du  pnnce,  BÂle,  1581)  :  il 
I  diKote  les  cas  où  Pinsurrection  devient  légitime. 


H.  H.  Chevreul  a  publié  H.  Languei,  étude  sur  le 
IVI*  tièeUj  Paris,  1856. 

LANOUET  DE  gbrot(J.  B.  Josoph),  curé  de  St-Sul- 
pice,  né  à  Dijon  en  1676,  m.  à  Paris  en  1750,  obtint 
sa  cure  en  1714  et  fit  achever  l'église  de  St-Sulpice 
dont  la  construction,  commencée  en  1646  par  le  curé 
Olier  (F.  ce  nom),  avait  été  interrompue  pendant  plus 
de  50  ans.  U  réussit  à  rassembler  les  fonds  nécessaires 
à  cette  grande  entreprise,  en  stimulant  le  zèle  de  ses 
riches  paroissiens  et  en  employant  même  quelquefois 
d'ingénieux  subterfuges.  Les  constructions  furent 
achevées  en  1745.  Languet  se  fit  chérir  par  son  iné- 
puisable charité  et  par  ses  bonnes  œuvres. — Son  frèro, 
J.  Joseph  L.,  1677-1753,  évèque  de  Soissons  (1715), 
puis  de  Sens  (1730),  prit  une  part  fort  active  aux  que- 
relles religieuses  dfe  l'époque,  et  fut  grand  adversaire 
des  Jansénistes.  On  a  de  lui',  entre  autres  écrits  une 
Fie  de  Marie  Àlaeoque.  U  était  de  l'Académie  fran- 
çaise; Buffon.  qui  lui  succéda,  ne  dit  pas  un  mot  de 
lui  dans  son  aiscours  de  réception. 

LANJU1NAIS(J.  Denis),  député  et  pair  de  France, 
né  à  Rennes  en  1753,  mort  à  Paris  en  1827,  fut  reçu 
avocat  par  dispense  d*&ge  à  18  ans,  obtint  au  con- 
cours la  chaire  de  droit  ecclésiastique  à  Rennes  à  21 
ans,  fut  élu  en  1789  député  du  Tiers  aux  £tats  gé- 
néraux ,  prit  une  part  active  aux  délibérations  de 
l'aitsemblée,  et  travailla  surtout  à  la  rédaction  de  la 
constitution  civile  du  clergé;  cependant  il  parla  con- 
tre le  décret  qui  déclarait  tous  les  biens  du  clergé 
biens  nationaux.  Porté  à  la  Convention  en  1792,  il  y 
lutta  courageusement  contre  les  Jacobins ,  s'éleva 
avec  force  contre  les  massacres  de  septembre,  et  ré- 
clama pour  Louis  XVI,  lors  du  procès  du  roi,  les  ga- 
ranties dues  à  tout  accusé.  U  fut  lui-même  décrété 
d'accusation  et  mis  en  état  d'arrestation;  mais  par- 
vint à  s'échapper  et  se  réfugia  à  Rennes,  où  il  resta 
caché  18  mois.  Rappelé  à  la  Convention  en  1795,  il 
en  fut  nommé  président.  En  l'an  iv,  il  fut  porté  au 
Conseil  des  Anciens  par  73  départements;  par  une 
singulière  vicissitude,  il  ne  fut  pas  renommé  l'année 
suivante.  Il  fut  appelé  au  Sénat  en  1800,  s'y  prononça 
contre  le  consulat  à  vie,  et  n'en  fut  pas  moins  créé 

SI  us  tard  comte  de  l'empire.  En  1814,  il  adhéra  à  la 
échéance  de  Napoléon,  et  fut  nommé  pair  par 
LouisXVIIl.  Lanjumaisse  montra  constamment  l'ad- 
versaire des  privilèges  et  le  défenseur  des  libertés 
publiques.  On  a  de  lui  une  foule  de  discours  pronon- 
cés dans  les  diverses  assemblées  politiques,  et  plu- 
sieurs écrits,  dont  le  plus  connu  est:  Constituti<ms  de 
la  nation  françaite ,  avec  un  Essai  historique,  1819  : 
c'est  l'ouvrage  le  plus  complet  qui  eût  paru  jusque- 
là  sur  notre  droit  constitutionnel.  Dans  les  affaires 
ecclésiastiques,  dont  il  s'occupa  surtout,  il  porta  l'es" 
prit  janséniste  dont  il  était  imbu.  Ses  OEuvres  com- 
plètes ont  été  recueillies  en  4  vol.  in-8,  Paris,  1832. 

LANMEUR ,  ch.-L  de  c.  (Finistère),  à  16  kiL  N. 
E.  de  Morlaix  ;  2693  hab.  Commerce  ue  crains. 

LANNEAU  (P.  A.  Victor  de),  célèbre  instituteur, 
né  en  1758,  à  Bard,  près  de  Samur  (Côte-d'Or),  d'une 
famille  noble  de  Bourgogne,  mort  en  1830,  entra  dans 
la  congrégation  des  Théatins,  fut  principal  du  col- 
lège de  Tulle,  puis  vicaire  épiscopai  à  Autun  (1791). 
devint  maire  de  cette  ville,  fut  élu  en  1794  dépura 
suppléant  h  l'Assemblée  législative,  vint  alors  se  nier 
à  Paris,  remplit  quelque  temps  les  fonctions  de  sous- 
directeur  au  Prytanée  (auj.  lycée  Louis-le-Grand), 
et  fonda  en  1798,  dans  les  bAtiments  alors  abandon- 
nés de  l'ancien  collège  Sainte-Barbe,  une  institution 
qui  devint  bientôt  et  qui  est  encore  aujourd'hui  la 
plus  florissante  de  la  capitale.  Inquiété  sous  la  Res- 
Uuration  parce  qu'il  s'était  marié  (quoiqu'il  ne  l'eût 
fait  qu'avec  autorisation  du  pane),  il  se  vit  obligé  de 
mettre  son  établissement  sous  un  nom  emprunté. 
Lanneau  avait  su  à  la  Tois  se  faire  ohérii*  et  respec- 
ter de  ses  élèves.  Les  Barbistes  ont,  après  sa  mort, 
formé  entre  eux  une  association  qui  a  pour  but  de 
continuer  son  œuvre  en  faisant  prospérer  la  maison 
qu'il  a  fondée.  Il  a  laissé  quelques  ouvrages  classiques 

H.    68 


LA  NO 


—  1042  — 


LANU 


et  tme  intéressante  Correspondance  j  dont  une  partie 
a  6té  publiée  par  un  de  ses  fils,  H.  Eu^&ne  de  Lao'- 
neau  (Paris,  1851,  in-8).  M.  L.  Qaicherat  a  publié 
une  ïfotitê  snr  T.  de  Lanneau. 

LAPTNRMEEAN,  cb.-l.  de  c.  (Htes-Ptrénées) ,  à 
26  k.  N.  B.de  Bamère  de  Bigorre,  près  de  la  source 
du  Gers,  1369  ban. 

LANWES  (Jean),  due  de  Montebello,  Vnn  des  plus 
intrépides  généraut  françah,  né  en  n69  à  Lertoaro 
(Gers),  était  fils  d*un  sîrnple  fÇarçon  d'écurie,  et  ap- 
prit d*abord  rétat  de  teinturîur.  11  s'enrôla  en  1702 
comme  Volontaire,  obtint  par  ^on  couraçTe  un  avance- 
ment rapide,  fut  nommé  colonel  dès  1795, se  signala 
surtout  en  Italie,  où  il  servit  sous  Bonaparte,  Fut  fait 
général  de  brigade  en  1797,  et  eut  une  part  brillante 
i\  la  prisé  de  Mantoue  et  à  la  bataille  d*Arcole.  11  ac- 
compagna Bonaparte  en  Egypte,  revint  avec  lui  et  le 
accouda  au  18  brumaire.  Rnvové  denouveau  en  Italie 
en  1800,  il  se  eouvrît  de  gloire  à  Montebelto,  et 
quelques  jours  après  contribua  pui?$samment  ft  la 
Victoire  de  Marengo.  Napoléon,  dès  qu'il  fut  sur 
le  tréne ,  le  créa  maréchal  de  TEmpire  et  due  de 
Montebelk).  Dans  la  campagne  d'Allemagne  M805- 
1806),  Lannes  commanda  l'avant-garde  et  rendit  les 
plus  grands  services  datis  les  batailles  d'Austerlitz, 
d'iéna.  d'Eylau,  de  Kriedland;  mais  il  fut  blessé 
mortellement  à  celle  d'EssIing  (22  mai  1809),  et  ex- 
pira peu  de  jours  après,  après  avoir  été  amputé  des 
deux  jambes,  don  corps  fut  transporté  au  Panthéon. 
Son  courage  bouillant  l'avait  fait  surnommer  Lannes 
VAjax^  le  Roland  moderne.  Lectourelui  a  élevé  une 
statue.  Le  maréchal  Lannes  a  laissé  deux  fils  :  Napo- 
léon L,,  duc  de  Montebello,  né  en  1801,  créé  pair 
de  France  par  Louis  XVITI  en  1815,  et  qui  fut  suc- 
cessivement ambassadeur  en  Suisse,  à  Naples  et 
à  St-Pétersbourg.  ministre  des  affaires  étrangères 
(M39)  et  de  la  marine  (1847);  et  GusUve  L.,  né  en 
)804.  général  de  division  et  aide  de  camp  de  Louis- 
Napoléon  pendant  sa  présidence  et  depuis  l'Empire. 
'  LANNILtS.  ch.-l.  de  c.  (Finistère), à 25  kll.  N.  de 
Brest;  3094.  Poteries  de  terre. 

LAimiOIf ,  Àlaunùy  ch.-l.  d'ârf.  (Côtes -du-Nord). 
sur  le  Guer.  près  de  son  etnb.  dans  la  Manche,  et  à 
75  k.  N.  0.  de  Saint-Brieuc;  6213  h.  Collège.  Grains, 
bestiaux  et  chevaux.  Eaux  minérales. 

LANWOY,  Àlnetumj  ch.-l.  de  o.  (Nord),  â  12  \, 
E.  de  Lille;  1600  hab.  Jadis  ville  forte;  souvent  prise 
et  reprise.  A  la  France  depuis  1667. 

LAPfNOT  JCh.  de) ,  d'une  des  plus  Illustres  mai- 
sons de  Fîânnre,  né  vers  1470,  se  dîstinçua  an  ser- 
vice de  PAutriehe  sous  les  règnes  de  Maximilieti  I  et 
do  Gharles-Ouint;  fut  nommé  gouverneurdeTournay 
cil  1521,  vice-roi  de  Naplesen  1522,  eut  le  comman- 
dement général  des  armées  impériales  après  la  mort 
de  Prosper  Colonna,  en  1523,  et  s'immortalisa  à  la 
journée  de  Pavie,  où  François  I  fut  vaincu  et  fait  pri- 
sonnier (1525)  :  le  roi  ne  voulut  rendre  .son  épée  qu'à 
lui.  Latinoy  mourut  à  Gaëte  en  1527.  -^  Son  nls,  Fer- 
dinand de  Lannoy,  1510-79,  fut  à  la  fois  un  militaire 
et  un  savant  distingué  :  on  lui  doit  de  bonnes  cartes 
de  la  Bourgogne  et  de  la  Franché-Comté  ;  on  lui  at- 
tribue l'invention  des  pièces  de  montagnes. 

LA  NOU AILLE,  ch.-l.  de  c.  (Dordogne),  à  50klL 
S.  £.  de  Nontron  ;  604  hab.  Forges. 

LA  NOCE  (François  de),  dît  Brat  de  fer,  ftmeut 
capitaine  calviniste,  né  en  Bretagne  en  1531 ,  fit  d'a- 
bord la  guerre  en  Italie  et  dans  les  Pays-Bas.  Quand 
les  guerres  de  religion  eurent  commencé  en  France, 
il  se  mit  à  la  tête  d'un  parti  de  Calvinistes,  prit  Or- 
léans et  Saumur  en  1567,  et  fût  chargé  du  comman* 
dément  de  La  Rochelle.  Ayant  tenté  d^amener  les  Ko- 
chclois  à  rester  en  paix  avec  la  cour  (1572),  il  devint 
suspect  à  ses  coreligionnaires,  et  se  vit  obligé  de 
passer  dans  le  camp  du  duc  d*Anjou  ;  il  préserva  ce 

Ï»rinced'un  complot  formé  contrelui  par  le  duc  d'A- 
ençon.  Mais  il  se  réconcilia  bientôt  avec  le  parji  ré- 
formé, fit  de  La  KocheQe  une  place  redoutable,  servit 
Hrmri  Tf  T  et  le  roi  de  Navarre,  réunis  contre  la  Ligue, 


et  battit  le  duc  d'Aumale.  Envoyé  par  Henri  I\  avec 
le  titre  de  lieutenant  général  coAtré  le  duc  de  Mer- 
cOBur  en  Bretagne,  il  fut  blessé  mortellement  au  siège 
de  Lamballe  en  1591.  On  a  de  La  Noue  des  Disconri 
politiques  et  militaires,  Bftle,  1587,  in-4;  des  If^- 
moireSj  qui  renferment  des  faits  intéressants,  et  qui 
se  trouvent  dans  les  collections  Petitot  et  Michaud  ; 
et  des  Hémarques  sur  VHistoire  de  Guichardin,  en 
marge  de  la  traduction  française  de  Cbomedey,  Paris, 
1568.  Ses  Lettres  ont  été  publiées  par  M  Kerwyn  de 
Yolkerbeke,  Oand,  1854,— Son  flls,Odet  de  La  Noue, 
servit  sous  Henri  IV;  c'est  à  lui  que  Henri  dit  un 
jour  :  «  La  Noue,  il  faut  payer  ses  dettes,  je  paye  bien 
les  miennes;  »  et  en  même  temps  ce  bon  roi  lui  re- 
mit de  riches  pierreries. 

LANoniî  (Jean  Sauvb,  dit),  acteur  et  auteur,  né  à 
Meaux  en  1701,  mort  en  1761,  débuta  dans  la  tra- 
gédie à  Fontainebleau  en  1742,  fut  reçu  au  Théâtre- 
Français*  fit  représenter  en  1746,  pour  le  mariape 
du  dauphm,  ïêhsca,  comédie-ballet,  qui  réussit,  ob- 
tint la  place  de  répétiteur  des  spectacles  des  petits 
appartements  et  la  direction  du  théâtre  du  duc  d'Or- 
léans à  St-Cload.  On  a  de  lui,  outre  Zélisca,  les  Deux 
Bals,  1734  ;  le  Retour  de  Êlars^  pi^ce  de  circonstance. 
nX^;  Mahomet  J/,  tragédie.  1739;  la  Coquette  cor-  ' 
rigée,  comédie.  1755  :  c'est  le  meilleur  de  ses  ouvra- 
ges. Ses  Otuwres  ont  été  publiées  à  Paris,  1765.  • 
.LANSDOWffE(G.GRAKVlLLE,  vicomte  de).  Tgran: 

VTLLK. 

LANSLEBOURG.  ch  -I.  de  c. (Savoie) ,arr.  de  St-Jean 
de  Maurienne  ;  1600  hab.  C'est  là  que  commence 
l'ascension  au  Mont-Cenis. 

LANSQUENETS  (de  l'allemand  l'auds-knecht ,  ser- 
viteur delà  terre).  On  appelait  aiiiM  dan»  l'ovigine  les 
valets  d'armée  qui  accompagnaient  les  reitres  ou  ca- 
valiers allemands  ;ces  hommes  formèrent  dans  la  suite 
des  bandes  de  soldats  mercenaires,  presque  tous  al- 
lemands. Maximilien  I  les  organisa  en  corps  réguliers. 
Charles  VIII  et  Louis  XII  ont  presque  toujours  eu  de-i 
lansquenets  dans  leurs  années.  Ib  disparurent  après 
la  formation  des  armées  permanentes  ;  cepenaaut 
Henri  IV  en  avait  encore  à  Ivry,  en  1590. 

LANTA,  ch.-l.  de  c.  (Hte-Garonne),  à  22  kiL  N.  de 
Villefranche  ;  1710  hab. 

LANTABA  (Sim.  Mathurin),  peintre  français,  né 
en  1729  au  village  d'Oncy  (Seine-ei-Oisô) ,  avait  reçu 
de  la  nature  un  grand  talent;  mais  son  goût  pour  la 
paresse  et  la  débauche  l'empêcha  de  le  porter  aussi 
haut  qu'il  l'aurait  pu:  il  vécut  dans  l'indigence,  pas- 
sant la  plus  grande  partie  de  son  temps  au  cabaret, 
et  mourut  k  l'hOpital  de  la  Charité  à  Paris  en  1778. 
Âgé  de  moins  de  50  ans.  11  peignait  le  paysage,  et 
excellait  surtout  à  représenter  les  différentes  heures 
du  jour  :  sous  ce  rapport  il  rappelle  Claude  Lorrain. 
Ses  œuvres  les  plus  connues  sont  :  la  Rencontre  fâ- 
cheuse ^  le  Pêcheur  amoureuXy  V Heureux  baigneur^ 
la  Nappe  (teauj  etc.  Sa  Biographie  a  été  écrite  par 
B.  de  LaChavignerie,  1652. 

LANTtER  (Et.  Fr.),  écrivain,  né  en  1734  à  Mar- 
seille,m.  en  1826,  servit  dans  la  cavalerie,  puis  quitta 
les  armes  pour  les  lettres,  et  passa  la  plus  grande  par- 
tie de  sa  vie  à  Paris  dansia  société  des  gens  de  lettres 
et  des  femmes  d'esprit.  On  a  de  lui  quek^ues  comé- 
dies (le  Flatteur  et  V Impatient  ^  1778),  ainsi  que  de 
jolis  contes  en  vers  et  en  prose  ;  mais  il  est  surtout 
connu  par  son  Voyage  d'Anténoren  Grèce  et  en  Asie, 
1798,  3  vol.  in-8  y  souvent  réimprimé.  Ce  roman,  qui 
fa  fait  justement  surnommer  fAnacharsis  des  bou- 
doirs y  est  une  espèce  de  supplément  à  l'ouvrage  de 
Barthélémy,  mais  il  est  bien  inférieur;  l'auteur  y  a 
traité  surtout  de  la  partie  galante  et  licencieuse  des 
mœurs  grecques.  Il  a  paru  à  Paris  en  1836  une  édit. 
compacte  des  Œuvres  de  Lantier,  gr.  iu-8  à  2  col. 

LANUVIUM^auj.  Civitadi  Lavigna,  v.  du  Lalium, 
à  24  kil.  S.  de  Rome,  â  droite  de  la  voie  Â|)pienne. 
Junon  Sospita  y  était  particulièrement  adonic.  Ses 
habitants  reçurent  dès  Romains  le  droit  de  cité,  nidis 
ils  gardèrent  en  même  temps  leurs  coutumes  :  a» 


LÂOM 


—  1043  — 


LAPA 


d«  Cieéron.  lis  nommaient  encoro  un  dicta- 
tenr.  Psirte  d'Aûtotiin  le  Pieu. 

LAinrOLUnr,  thA.  de  o.  (Côtes^du-'Nord)^  à  24 
kil.  N.  O.  de  8t-Brieuc;  1094 h. 

LANZI  (l'abbé  Louis),  savant  jésoite  italien)  né  en 
1732  à  Monte-del-Olmo,  près  de  MacerttA^  mort  k 
Florence  en  ISIO^  était  eonserrateur  de  ia  galerie 
de  eette  rille.  Cest  un  des  plue  grands  ar^héûlofuea 
et  des  plus  habiles  philologues  de  l'Italie.  On  lui  doit 
le  Cébwët  éitutaue  de  Florence^  ^'il  diipoa  dans 
un  ordre  admirable,  et  38  oufrages  estiiaés^  dont 
In  principaux  sont  :  Saggio  dt  linçua  efntrea,  e  di 
attre  antiehe  tTItalia,  Rome,  1789;  D^  9ûti  anuM 
4iprmi^  ehiamati  etnuehij  Fiorenoe,  1806;  Gloria 
jnttoriea  délia  ImUa,  1795(4*  édit.,  181&>^  trad«en 
fr.  en  1824;  Sculptura  d^gli  antiekif  1824  (2* éd.), 
arec  la  Vie  de  Fauteur,  par  lnghlrsmi.;SrffrOpef0po«- 
firm^ontétê  publiées  par  Bont«  Florence,  1817. 

LAOGOOlf,  ftla  de  Priametd'Hécubè,éUtt  grand 
prêtre  d'Apollon.  La  Teille  de  la  ruine  de  Troie,  il 
■^'opposa  à  ee  que  le  cheTat  de  bois  construit  par  les 
orecs  fût  introduit  dans  les  murs,  et  le  frappa  d'un 
tavelol.  Le  jotir  même,  tandis  qu'il  faisait  un  sacri- 
fice, il  fat  étouffé  avec  ses  deux  81»,  Antiphatès  et 
Tbimbréns,  par  deux  énormes  serpents.  Cette  fin 
tragique  pMft  pour  «ne  fengeance  de  Minerve.  La 
mort  affrenee  de  Laoeoon  a  fourni  à  Virgile  le  sujet 
d'un  des  plus  beaux  passages  de  l'/ïn^ide  (HTrelU  201- 
227)  ;  c^esl  au^  le  ânjet  d'un  des  plus  beaux  groupes 
que  nous  ait  légués  l'antiquité.  Ce  groupe  atait  été 
cnflimandé  par  Tilde  aux  trois  seulpteurBy  Agésandre , 
Polydoreet  Atbénodore  :  il  a  été  retrouvé  à  Rome  en 
1506,  dans  les  bainé  de  Titus.  Il  est  auj.  au  Vatican. 

LAODAMiE,  Aile  d'Acaste  et  d'Ast^^amie ,  avait 
épousé  Protésilas,  qui  fut  tué  au  siège  de  Troie.  Dans 
sa  douleur,  elle  fit  faire  une  statua  qui  lui  ressem- 
blait, et  dont  elle  ne  voulut  plus  se  séparer.  Cette 
statue  lui  ayant  été  enlevée  pour  être  Uvrée  aux  flam- 
mes, elle  se  brûla  elle-même  dans  le  bihiher^ 

LaODKE,  femme  d'Antiochus,  un  des  lieutenants 
de  Pbitippe,  fût  mère  de  SéleueeeNioator,  roi  de  Sy- 
rie après  la  mort  d'Alexandre.  —  Sœvet  fnnme  d'An- 
liochoa  Théos,  dont  elle  eut  Séleuens  Callinices  et 
Antiocfatts  Hiérax.  Elle  fut  répudiée  en  faveur  de  Bé- 
rénice, princesse  égyptienne.  Reprise  bientôt  après 
par  ce  prince,  elle  nt  périr  et  son  époux  et  sa  rivale 
pour  assum  la  couronne  à  son  fils  Séleucus.  Ptolé- 
roée£verffète,  roi  d'£gypte,  la  fit  mourir,  240  av.  J.^. 

LAOUIOSb,  Lsadieea,  nom  eomioun  à  plntienrs 
V.  de  l'Asie  anoienne,  qui  le  prirent  de  diverses 
pnnoaKssdu  nom  dé  Laodrce,  leurs  fondatrices  ou 
leurs  bienfaitrices.  La  principale,  Laodicêa  ad  L^- 
um,  d'abord  Diospolisj  puis  Hhoa»,  auj.  Eski-Hu- 
wir,  était  en  Phrygie,  au  S.  0.,  snr  le  Lycus,  à  sa 
jonctioD  evec  le  Méandre  ;  elle  était  céléore  par  ses 
lajnes  et  son  commerce.  Fondée  par  Laodicè,  sosur 
il  Antiochus  Théos,  elle  fut  renversée  par  un  tfem- 
hlemenl  de  terre  l'an  65  de  J.~C.  Rebâtie  par  Marc- 
Aufèie,  elle  devint  le  ch«-l.  de  la  Grande -Phrygie 
«TUS  Constantin.  U  s'y  tint  un  concile  en  362.  Elle 
ftat  ffi^e  fAr  les  Tnrcs  en  12b6  et  rainée  par  Tamerian 
*ft  1402.  -*  Les  plus  connues,  après  celle-ci,  furent  : 
I*  L  Camfmnm,  aej.  Ladik,  en  Lycaonle,  sur  un  lac 
sa  N.  O.  dleonium,  dans  un  terrain  volcanique:  -- 
T  Imùéêtto  ad  «uirs,  <ui.  JLatakUht  eb  Syne  (Se- 
Wicid^ ,  près  du  mont  Bélus  et  de  la  mer;  vins  ex- 
'^is  ;  mines  magnifiques.  Fondée  en  l'honneur  de 
L&udica,  mère  de  Séleucus  Nicator;  —  3*L.  Seabiosa 

•  ad  libanum,  auj.  Jousehiay  dans  la  Syrie  méri- 
éioaale,  entre  le  liban  et  Héliopolis;  ch.-l.  d'un  oan- 
hXi  qui  prenait  de  cette  ville  le  nom  de  Laodicène. 

iAOM^NJN,  roi  de  Troie,  fils  d'ilus  et  père  de 
Priamct  d'Héstooe,  n'est  célèbre  qtie  par  sa  mau- 
vaise loi.  Neptune  et  Apollon,  chassés  du  ciel«  l'a- 
f«i«iif  aidé  à  retever  les  murs  de  «a  vilk;  mais  l'ou- 
vrage terminé,  Laomédon  leur  refusa  le  salaire  con- 
WBB.  A^oHoti  se  vengea  decette  perfidie  par  la  peste , 
e;  XentiiiMvaf  one  inondation.  L'oreele  oonsufté  ré- 


pondit que  les  dieux  ne  pouvaient  être  apaisés  qu'en 
exposant  Hésione  à  un  monstre  marin.Hercule  promit 
de  tuer  le  monstre,  à  condition  que  Laomédon  lui  ac- 
corderait 12 de  ses  plus  beaux  chevaux;  mais  après  la 
victoire  d'Hereule,  Laomédon  se  rétracta  encore^ 
Alors  le  héros  indigné  fit  le  siège  de  Troie ,  la  prit  et 
tua  le  roi  avec  tous  ses  fils,  à  l'exception  de  Priam, 
qu'il  mit  sur  le  trône  A  sa  place. 

LAON«  Bibra»  ou  Lugd\wwn%  ClonaUum^  f/iudt^ 
nwm  au  moyen  Me,  cb.-l.  du  dép.  de  l'Aisne,  à  131 
kil.  N.  fi.  de  Paris  par  la  route  de  boissons,  à  176  k» 
par  le  ch.  de  fer,  sur  le  sommet  d'une  montagne; 
8114  bak  YUle  murée»  avec  6  faubourgs;  citadelle 
importante.  Cathédrale  du  xit*  siècle.  Tribunal,  col- 
lège; bibliothèque,  dépôt  de  mendioité.  Quelque  in- 
dustrie et commeree: grains,  cuirs»  légumes;  arti- 
chauts renommés^  Patrie  de  Mèohain  et  de  Sèrurier» 
—Jadis  évèché.  Résidence  et  dernière  possession  des 
Carlovingiens  :  Louis  d'Outre-mer  y  fut  couronné  en 
936  ;  il  y  fut  enfermé  en  944  par  Hugues  le  Grand. 
LaOn  eut  dès  1128  une  charte  de  commune,  qui  fut 
supprimée  en  1332.  Elle  fut  plusieurs  foift  assiégée 
pendant  les  guerres  entre  les  Armagnacs  et  les  Bour* 
guignons,  livrée  aux  Anglais  en  1419  par  le  duc  de 
Bourgogne,  et  prise  par  Henri  IV  en  1594.  Un  com- 
bat sanglant  et  indécis  se  livra  sous  ses  murs  entre 
Napoléon  et  Blftoher  les  9  et  10  mars  1814. 

LAOVNAIS,  pays  de  l'IUe^e-France,  au  N.  E, 
Villes:  Laon,  Gr^y-en-Laonnais,  CQ.rbigny,  Coucy, 
N.-Dame>de-Iiesse.  Auj.  partie  du  dép.  qe  l'Aisne. 

LAOS,  V.  de  l'Italie  anc. ,  sur  la  côte  de  Lucarne, 
à  l'emb.  de  la  petite  rii,  de  Laos  dans  le  golfe  de  Laos 
(auj.  golfe  de  roUeaêtr9)» 

LAOâ  (Roy.  de),  ancien  roy.  de  l'Inde  transgangé- 
tique,  entre  15*  et  19*  Ut.  N.,  borné  par  leTonoum 
et  la  Cochinchine  à  l'E.,  par  le  pays  de  Stam  à  ro,, 
est  aoj.  divisé  entre  8  grandes  monarchies  :  les  Bir- 
mans, l'An-nam  et  le  Siam.  Le  Laos  birman,  entre 
le  Birma  et  le  Salouen,  est  le  plus  important  ;  il  a 
pour  ch.-l.  Long.  Le  Laos  siamois ^  très-peu  conmi, 
comprend  le  roy.  de  Zimé  et  le  N.  de  celui  des  Lan- 
jans  (ch.-].  Zimé,  Langione).  Le  Laos  annamitiqfte 
se  décompose  en  royaimie  du  Petit-Laos,  cb.-l., 
Hannieh;  roy«  de  Tieng,  ch.-L  Tienff-may,  et  roy. 
dtô  Lai^jans  méridionaux,  ch.-l.  Sandapoura. 

LAO-T9EU,  philosophe  chinois,  un  peu  antérieur 
à  ConAicius,  vivait  vers  600  av»  J.-C.  Il  enseignait  la 
métempsyooae,  et  prétendait  comme  Pythagore  se 
rappeler  les  différents  corps  d'hommes  et  de  bêtes 
dans  lesquels  son  àme  avait  successivement  habité. 
11  est  l'auteur  d'un  livre  célèbre  que  les  Chinois  met- 
tent au  nombre  de  leurs  livres  sacrés,  Tao'te-King 
(la  raison  primordiale)  4  et  le  fondateur  d'one  secte 
nommée  2^2W«,  riiraie  de  celle  de  Gonfucîus,  et 
qui  compte,  dit<»n.  cent  millions  d'adeptes  (F.  tac). 
Le  Tao-iê'Kinf  a  été  traduit  en  français  par  M.  Sta- 
nislas Julien,  Paris,  1642.  M.  Abel  Rémusat  avait 
déjà  traduit  un  des  principaux  livres  de  cette  secte ,  le 
Livre  des  récothpensss  el  des  peines,  Paris,  1816.  le 
mèmef  auteur  a  aussi  donné  des  Mémoires  mr  la  vie 
et  les  ojnMons  de  Loo-Tseu,  1823. 

LA  PACAUDIÈRB.  ch.4.  de  c  (Loire),  à  24  kiL  N. 
0.  de  Roanne;  2642  nab. 

LA  PALICEouLAPAUssB,  Paladat  chA.  d'arr. 
(Allier),  sur  la  Bèbre,  à  51  kil.  S.  E.  de  Moulins  (à 
59  kiL  par  ch.de  fer)  ;  2666  hab.  Vieux  château.  Com- 
merce de  chanvre,  toiles,  etc.  Cette  ville  a  donné  son 
nom  aux  sires  de  L*  Palice. 

LA  PAUCB  (Jacques  db  ghaban ncs,  seigneur  de), 
maréchal  de  France,  gouverneur  du  Bourbonnais» 
de  l'Auvergne,  du  Forex,  du  Beaujolais,  du  Lyon- 
nais, suivit  Charles  VIII  à  la  conquête  de  Naples, 
prit  part  aux  diverses  expéditions  de  Louis  Xll  en 
Italie,  se  signala  surtout  dans  la  campagne  de  1512 
contre  les  confédérés  de  la  Ste  Ligue;  fut  pour  beau- 
coup dans  le  gain  de  la  bataille  de  Ravenne;  évacua 
les  provinces  vénitiennes  en  bon  ordre«  laissant  des 
garnisons  à  Pesobiera»  Lsgnago,  Bergame,  Bresoia, 


LAPl 


—  1044  — 


LAPO 


Crémone)  fut  pris  en  1513  à  U  2*  bataille  de  Guine- 
gate,  mais  eut  le  bonheur  de  s'échapper:  se  trouva 
en  1515  à  la  prise  de  Villefranche  et  a  la  Dataille  de 
Marjgnan,  en  1522  à  la  journée  de  la  Bicoque;  se- 
courut Fontarabie ,  fit  lever  le  siège  de  Marseille,  et 
{>érit  glorieusement  en  1525  à  la  bataille  de  Pavie, 
ivrée  contre  son  avis. 

LA  PAUCB  (la  odicbb,  comte  de).  F.  la  ouicbb. 

LA  PAUSE  (J.  DE  PLANT AVIT  de),  savant,  né  en 
1576,  dans  le  Gévaudan ,  d'une  famille  protestante, 
mort  en  1651 ,  abjura  de  bonne  heure,  reçut  les  or- 
dres, fut  employé  par  Paul  V  dans  ses  relations  avec 
Venise,  devint  aumAnier  de  Marie  de  Médicis,  puis 
d'Elisabeth  de  France  ;  fut  nommé  évoque  de  Lo- 
dève ,  prit  une  part  trés-active  à  la  révolte  de  Gaston 
et  de  Montmorency,  mais  échappa  à  la  mort  et  se 
renferma  depuis  ce  temps  dans  les  travaux  littéraires. 
On  lui  doit  un  grand  Dtctionnaire  hébréo-ehaldalco- 
rabhinique,  1644-45,  3  voL  in-fol. 

LA  PAZ.  F.  PAZ  et  ayacucho. 

LA  PÉBOUSE  ou  LA  pbtboosb  (J.  Fr.  gacaup  de), 
navigateur,  né  en  1741  à  AIbi,  devint  en  1780  capi- 
taine de  vaisseau  après  plusieurs  campagnes.  Envoyé 
en  1782  en  Amérique  pour  détruire  les  établissements 
anglais  de  la  baie  d'Hudson,  il  réussit  dans  cette  mis- 
sion périlleuse.  ïi  fut  en  1785  chargé  par  Louis  XVI 
d'un  voyage  de  découverte  :  il  partit  de  Brest  avec 
les  frégates  la  Bouaole  et  l'Astrolabe;  déjà  il  avait 
visité  les  cdtes  de  la  Tartarie,  du  Japon  et  de  laNouv.- 
Hollande,  lorsqu'on  1788  on  cessa  entièrement  d'a- 
voir de  se9  nouvelles.  On  fit,  mais  en  vain,  plusieurs 
voyages  dans  le  but  de  rechercher  ses  traces,  et  on 
désespérait  de  les  découvrir,  lorsqu'on  1827  le  ha- 
sard nt  rencontrer  par  le  capitaine  anglais  Dillon  les 
débris  de  ses  vaisseaux  dans  une  des  lies  Vanikoro. 
En  1828,  Dumont  d'UrviUe,  en  visitant  les  lieux,  ac- 
quit -la  certitude  que  La.  Pérouse  avait  péri  sur  les 
récifs  qui  entourent  Tile  Vanikoro.  La  relation  du 
voyage  de  La  Pérouse,  par  Milet  de  Mureau ,  a  été 
publiée  en  1797,  4  vol. in-4. 

LA  PÉROOSB  (Gabriel  rochon  de),  général  français, 
fut  mis  en  1733  à  la  tête  de  l'expédition  destinée  à 
soutenir  les  droits  de  Stanislas  au  trône  de  Pologne  : 
il  tenta  de  délivrer  ce  prince,  assiégé  par  les  Russes 
dans  Dantzick,  oa  craignit  pas  d'attaquer  avec  1500 
hommes  une  armée  de  40  000,  et  réussit  à  enlever 
la  1**  ligne  des  retranchements;  mais  accablé  par  le 
nombre,  il  fut  forcé  de  battre  en  retraite.  C'est  dans 
cette  attaque  que  périt  Plélo  (F.  ce  nom).  Il  se  re- 
trancha dans  un  îlot ,  y  soutint  un  siège  d'un  mois, 
et  obtint  la  capitulation  la  plus  honorable.  M.  en  1737. 

LA  PEYRONDB  (Fr.  oiooT  de),  chirurgien,  né  à 
Montpellier  en  1678,  mort  en  1747,  fut  nommé  pre- 
mier chirurgien  du  roi  (Louis  ZV)  en  1736,  suivit  ce 
{)rince  en  Flandre  et  réforma  de  nombreux  abus  dans 
e  service  de  santé  militaire.  Il  était  membre  libre  de 
l'Académie  des  sciences  et  fit  établir  en  1731  l'Acadé- 
mie de  chirurgie.  Il  convertit  son  château  de  Marigny 
en  une  espèce  d'hospice  et  légua  sa  fortune  presque 
tout  entière  aux  établissements  qu'il  avait  fondés. 
On  a  de  lui,  entre  autres  écrits,  des  Ketherches  sur 
le  siéae  de  Pâme  (il  la  place  dans  le  corps  calleux)  y 
dans  Tes  Mémoires  de  V Académie  des  sciences^  1741. 

LA  PIANA ,  ch.-l.  de  c.  (Corse),  à  50  kil.  N.  d'A- 
jaccio;  1164  hab. 

LAPIDEI  CAMPi.  F.  CRAU  (la). 

LAPIE  (Pierre) ,  cartographe,  né  à  Mézière:!  en 
1771 ,  m.  en  1850,  fut  admis  dès  1794  dans  le  corps 
des  ingénieurs  géographes,  fit  en  cette  qualité  plu- 
sieurs campagnes,  s'éleva  jusqu'au  grade  de  colonel 
d'éut-major,  devint  en  1814  directeur  du  cabinet  to- 
pographique du  roi,  fut,  dès  1818»  chargé  de  la  di- 
rection topographîque  de  la  nouvelle  Carie  de  France^ 
et  eut  la  plus  grande  part  à  l'exécution  de  ce  magni- 
fique monument.  Ilapubliéuniit2a«  classique  (U12), 
qui  s'améliora  dans  plusieurs  éditions  successives,  et 
un  Atlas  universel  de  Géographie  asicieime  et  mo- 
derne (1828) ,  l'un  des  meill«urs  que  nous  possédions. 


On  lui  doit  encore  de  bonnes  cartes  spéciales  des  lue 
hritanniqjues ,  de  la  Russie,  de  r£iift>pe  centrale ^  de 
la  Turaute  d'Europe  et  de  VÉgypte^  enfin  celles  des 
prov.  &  Alger,  d'(lran,  de  Constantine  (dressées  au 
ministère  de  la  guerre). 

LAPITHES,  anc.  peuple  de  Thessalie,  habitait  la 
Perrhébie,  sur  les  bords  du  Pénée ,  et  eut  pour  rois 
lxion,Cènée  et  Pirithoûs.  Après  une  rixe  célèbre,  ils 
expulsèrent  les  Centaures,  qui  avaient  insulté  leur 
roi  Pirithoûs  le  jour  de  ses  noces.  Dans  la  suite,  les 
Centaures,  revenus  en  force,  finirent  par  les  expul- 
ser à  leur  tour,  et  les  forcèrent  à  se  réfugier»  les 
uns  à  Pholoé,  en  Arcadie,  les  autres  au  cap  Malée 
{k  l'extrémité  du  Péloponese).  Les  Lapithes  étaient 
comme  les  Centaures  d'habiles  cavaliers  :  on  lelir  at- 
tribue l'invention  du  mors. 

LAPLACE  (P.  Simon,  marquis  de),  profond  géo- 
mètre, né  en  1749  à  Beaumont-en-Auge  (CsJvados), 
m.  en  1827 ,  fut  d^  l'Age  de  19  ans  professeur  de  ma- 
thématiques dans  une  école  militaire,  obtint  de  bonne 
heure  par  de  savants  mémoires  la  protection  de  d'A- 
lembert  et  du  président  Saron,  devint  en  1784  exa- 
minateur de  l'école  d'artillerie,  fut  professeur  aux 
écoles  normales  et  membre  de  l'Institut  dès  sa  fon- 
dation.'Apr^  le  18  brumaire,  il  fut  un  instant  mi- 
nistre de  l'intérieur;  il  entra  au  sénat  dès  1799, 
devint  président  de  ce  corps^  fut  créé  pair  à  la  Res- 
tauration et  conserva  cette  dignité  jusqu'à  sa  mort. 
Laplace  eut  la  gloire  de  compléter  l'œuvre  de  Newton 
en  levant  les  difficultés  que  présentait  encore  l'expli- 
cation du  système  du  monde  par  la  gravitation  uni- 
verselle; en  outre,  il  popularisa  ce  système  par  des 
écrits  aussi  élégants  que  profonds,  et  mérita  comme 
écrivain  d'être  admis  à  l'Académie  française.  Ses  ou- 
vrages principaux  sont  '.  Théorie  du  mouvement  et 
de  la  figure  elliptique  desplanètes,  1784;  Esepositi€m 
du  système  du  monde,  1796,  souvent  réimprimée,  no- 
tamment en  1824,  avec  un  Précû  de  ^histoire  de  l'as- 
tronomie; Mécanique  céleste,  1799-1825,  5  vol.  io-4, 
ouvrage  hors  ligne,  qui  est  son  chef-d'œuvre  ;Th4^or te 
ancUytique  des  prooa:b\lités ,  1812;  Essai  philoso- 
phique sur  les  probabilités,  1814;  et  de  nombreux 
if^motref.SesOcuoref  ont  été  réimprimées  aux  frais 
de  r£ut  en  1843,  7  vol.  in-4.  Son  Éloge  a  été  pro- 
noncé à  l'Institut  par  Fourier. 

LAPLACB  (P.  Ant.  de) ,  écrivain,  né  à  Calais  en  1707, 
m.  en  1793,  se  fit  conaltre  par  des  traductions  de 
l'anglais  et  obtint  en  1762  le  privilège  du  Mercure  de 
France,  qu'il  ne  conserva  que  2  ans.  Il  a  donné,  sous 
le  titre  de  Théâtre  anglaU  (1745-48,  8  vol.  in-12)  la 
première  traduction  française  des  chefs-d'œuvre  de  la 
scène  anglaise,  et  a  fait  représenter  une  Venise  sau- 
vée, imitée  d'Otway,  1747.  On  a  encore  de  lui  des 
romans,  un  Recueu  d^Épitaphes,  etc. 

LAPLACB  (Franc.  Marie  Joseuh  de),  humaniste,  né 
en  1757  à  Arras,  m.  en  1823,  fut  avant  la  Révolution 
professeur  d'humanités  à  Louis-le-Grand,  et  remplaça 
Guéroult  comme  professeur  d'éloquence  à  la  Faculté 
des  lettres  en  1810.  lia  publié  en  commun  avec  Noël 
plusieurs  ouvrages  utiles  aux  progrès  des  études,  en- 
tre autres  :  Conçûmes  pœticee;  Leçons  de  littérature 
française,  latine,  grecque;  Manuelau  rhétoricien,  etc. 

LAPLACETTE(Jeande),(e  Nicole  des  Protestants, 
né  en  1639  à  Pontac  (Béam),  m.  en  1718,  fut  pasteur 
de  l'église  d'Orthex,  s'expatria  après  la  révocation  du 
l'édit  de  Nantes,  et  devint  pasteur  à  Copenhague.  On 
a  de  lui  de  Nouveaux  Essais  de  morcUe,  Amst. ,  ]  692. 

LAPLEAU,  ch.-l.  de  c.  (Corrèze),  à  45  kil.  £.  de 
Tulle;  960  hab. 

LA  PLUME,  ch.-l.  dec.  (Lot-et-Garonne) ,  à  13  k. 
S.  d'Agen;  1735  hab. 

LAPO  ou  LAPPO.  F.  ARNOLFO  et  OIOTTINO. 

LAPONIE,  Lappland  en  suédois,  contrée  d'Eu- 
rope, de  toutes  la  plus  septentrionale,  par  64*-71*  20' 
lat.  N.,  et  par  12*-40*  long.  E.,  se  divise  aujourd'hui 
en  Laponie  suédoise  h  l'O.  (68  600  hab.  ;  lieu  princi- 
pal, Wardehuus),  et  Laponie  russe  (1200  fiimilles). 
La  Laponie  russe  forme  elle-même  2  cercles,  Kola  et 


LAPO 


—  1045  — 


LARA 


&éiiii,  Tun  compris  dans  le  goavt  d'Arkhangel,  Tau- 
tre  annexé  au  prand-duché  de  Finlande.  —  La  Lapo- 
nie,  située  au  delà  du  cercle  polaire ,  est  glacée  pen- 
dant 9  mois  de  Tannée,  mais  elle  éprouve  en  été  des 
chaleurs  excessives  :  à  Wardehuus,  on  a  un  jour  de 
six  semaines  et  une  nuit  d'^ale  durée.  La  végétation 
est  peu  variée  ;  cependant  les  mousses,  les  lichens, 
divers  arbustes  à  naies  y  procurent  une  nourriture 
tolérable  ;  on  cultive  quelques  céréales.  Le  renne  est 
la  grande  ressource  des  habitants  du  pays.  Les  La- 
pons appartiennent  à  la  race  finnoise,  mais  ils  for- 
ment une  espèce  particulière  :  leur  taille  ne  dépasse 
guère  1~,36;  ils  sont  d'un  caractère  égoïste ,  avares, 
défiants,  perfides  et  très-peu  civilisés.  On  les  distin- 
gue en  pasteurs  et  pécheurs  :  ces  derniers  sont  très- 
misérames  et  fort  abrutis.  Tous  commercent  en 
fourrures,  poissons  secs,  fromage  de  renne,  jouets 
d*enfants.  etc.  —  Avant  1814  on  distinguait  trois  La- 
ponies  :  la  L.  norvénenne  ou  danoise,  la  L.  suédoise 
et  la  L.  russe.  La  déUmhation  des  deux  premières  fut 
cause  d'une  guerre  au  commencement  au  xvii*  siècle 
entre  Christian  IV  et  Charles  IX. 

LA  FOPELDnÈlLE  fLancelot  voisin  de) ,  noble  du 
Bas-Poitou,  né  vers  1640,  m.  en  1608,  était  protes- 
tant et  joua  un  rôle  dans  les  guerres  civiles  religieu- 
ses. Iltiulla  en  pièces  les  Catholiques  dans  Pile  de  Ré 
(1674),  et  rédigea  la  protestation  contre  les  états  de 
Blois  en  1576.  On  a  de  lui  :  Vraie  et  entière  histoire 
des  derniers  troMes  (depuis  1562) ,  Cologne,  1571; 
Hist,  de  Frotiee  de  1S50  à  1577,  La  Rochelle,  1581; 
HiM.  de  la  comptiie  du  pays  de  Bresse  et  de  la  Sa- 
voie, J  601.  Cas  ouvrages  se  distinguent  par  une  mo- 
dératioD  qui  rendit  l'auteur  suspect  à  ses  coreligion- 
naires. Q  abjura  en  effet  peu  avant  sa  mort.  —  Fi- 
nancier. F.  LA  PODPLINIÊRB.  ^ 

LA  POBTE  (Pierre  de),  porte-manteau  d'Anne  d'Au- 
triche, fut  longtemps  (1621-37)  l'intermédiaire  se- 
cret des  relations  de  cette  reine  avec  l'Espagne,  avec 
la  gouvernante  des  Pays-Bas  et  la  duchesse  de  Che- 
vretise.  Il  subit  la  question  et  fut  mis  à  la  Bastille  par 
ordre  de  Richelieu,  sans  faire  aucun  aveu,  et  fut 
exilé  à  Saumur  (1638^).  De  retour  à  la  cour,  il  fut 
nommé  valet  de  chamhre  de  Louis  XIV,  etfutquel- 

Ïae  temps  en  laveur  auprès  de  la  reine  Anne;  mais 
déplut  par  sa  franchise,  et  fût  éloigné  en  1653.  Il 
mourut  en  1680  à  77  ans.  On  a  de  lui  des  Mémoires, 
Genève,  1756  (réimpr.  dans  la  Collecttonde  Petitot  et 
Ifonmerqué). 

LA  POBTB  (l'abbé  Joseph  de),  compilateur,  né  à 
Bé(ort  en  1713,  m.  en  1779,  adonné:  Observations 
tmrla  littérature  moderne,  1749  etsuiv.  9  v.  in-12; 
Calêmdrier  historiq^e  et  chronologique  des  théâtres 
de  Pane,  1751-78,  28  voL  in-24;  U  Portefeuille 
dun  homme  dégoût,  1170,  3  vol.  in-12;  U  Fo]^ 
geiÊT  français,  1765-96. 42vol.  in-12  (il  n'en  a  rédigé 
que  les 26  premiers)  ;rJa«prtC  de  VEncyclopédie^  17^, 
5  vd,  in- 12.  Assez  judicieux  dans  les  observations, 
il  est,  comme  écrivain,  plat  et  diffus. 

LA  PORTE  (Arnaud  de) ,  né  en  1737,  fut  nommé  in- 
tendant générai  de  la  marine  en  1783,  passa  en  Es- 
pagne en  1789,  au  début  de  la  Révolution,  mais  fut 
rappelé  par  Louis  XVI,  qui  le  nomma  intendant  de 
la  hsne  civile  ea  1790.  Dépositaire  et  confident  des 
correspondances  les  plus  délicates,  il  refusa  de  rien 
révéler  devant  l'Assemblée  constituante  après  l'ar- 
restation du  roi  à  Varennes,  fut  mis  en  accusation 
afvis  le  10  août,  et  périt  sur  l'échafaud  en  1792. 

Là  POB'R  DO  THSiL  (Gabr.  de)j  né  à  Paris  en  1742, 
BLea  1815.  abandonna  le  service  militaire  pour  les 
lct^«s,  pobiia  en  1 7  70  une  traduction  de  VOreste  d'Eu- 
ripide qui  le  ffi  admettre  à  l'Académie  des  inscrip- 
tions; donna  en  1776  une  trad.  des  Hymnes  de  Calli- 
maqne;fut  envoyé  l'année  suiv.  en  Italie  comme  mem- 
bre du  Comité  des  chartes  établi  pour  la  recherche 
des  mofluments  bistoriaues,  rapporta  de  ce  pays  17 
m  18000  pièces  (impr.  dans  les  Recherches  des  char- 
tes, actes  et  diplômes  relatifs  à  l'histoire  de  France, 
1791, 3  vol.  in-fol.),  et  fut  nommé  l'un  des  conserva- 


teurs de  la  Bibliothèque  nationale.  Il  a  donné  beau- 
coup de  Mémoires  dans  les  recueils  de  l'Académie 
des  inscriptions,  et  a  publié  avec  Rochefort  une  nou- 
velle édition  du  Théâtre  des  Grecs  de  Brumoy  (sa 
traduction  à* Eschyle  est  le  plus  bel  ornement  de  ce 
recueil).  Il  travailla  aussi,  avec  Gosselin  et  Goray ,  à 
la  traduction  de  Strdbon  (F.  ce  mot).  Il  avait  traduit 
Pétrone  sans  rien  retrancher  des  Obcénités  de  cet  au 
teur;  mais^  sur  les  conseUs  d'un  ami,  il  brûla  scf. 
ouvrage  déjà  imprimé. 

LA  PORTR  DE  LA  MKILLIRATB.  F.  LA  M8ILLBRATB. 

LAPOSTOLLE  (Alex.),  physicien,  né  à  Maubeuge 
en  1749,  m.  en  1831,  professeur  de  physique  et  de 
chimie  à  Amiens,  inventa,  sous  le  nom  de  paragréle, 
un  moyen  d'empêcher  la  formation  de  la  gFéle. 

LA  POUPUNIÈRE  (Alex,  lk  ricbb  de),  financier 
bel-esprit,  né  à  Paris  en  1691 ,  m.  en  1762.  fit  grand 
bruit  en  son  temps  par  son  faste  et  par  la  protection 
qu'il  accordait  aux  beaux-arts  et  aux  lettres.  Ses  flat- 
teurs l'appelaient  le  Pollion  français.  On  a  de  lui 
Daira,  histoire  orientale,  et  les  Mœurs  du  siècle, 
ouvrages  immoraux ,  qui  ne  furent  tirés  qu'à  un  très- 
petit  nombre  d'exempuiires. —  F.  LA  POPELJNIÈRB. 

LA  POUTROYE,  ch.-l.  de  c.  (Ht-Rhin),  à  17  kil. 
N.  0.  de  Colmar;  2380  h.  Teintureries. 

LAPURDUM  (du  cantabre  lapur,  piraterie) ,  v.  de  la 
Novempopulanie,  chez  les  Tarbelli ,  est  auj .  Bayonne. 
Son  nom  se  retrouve  dans  celui  de  Lampourdan, 

LAQUEDIVES  (lies),  archipel  de  la  mer  des  Indes, 
sur  la  céte  0.  de  l'Inde  en  deçà  du  Gange,  et  au  N. 
des  Maldives,  entre  10*-14«  30'  lat.  N.  et  69*  50'-72» 
long.  E.  On  y  compte  19  Iles  principales,  entre  au- 
tres Ameni,  Kalpeny,  Kittan  et  Chittac,  et  une  foule 
dllots;  env.  10  000  n. ,  oui  sont  musulmans  et  qui  se 
reconnaissent  vassaux  de  l'Angleterre.  Bétel,  arek« 
corail.  -—Découvertes  par  Va^  de  Gama  en  1499. 

LA  QUINTINIE  (J.de),  agronome,  né  en  1626  à 
Chabanais  (Angoumois),  m.  en  1688,  avait  d'abord 
été  avocat.  II  voyagea  en  Italie,  où  il  fit  des  études 
profondes  sur  ragriculture  et  le  jardinage;  puis  fut 
choisi  par  Louis  XIV  pour  planter  les  jardins  pota- 
gers du  palais  de  Versailles.  Cet  habile  horticulteur 
a  beaucoup  perfectionné  la  taille  des  arbres  fruitiers. 
On  a  de  lui  :  Instructions  pour  les  jardins  fruitiers  et 
potagers,  avec  un  Traite  sur  les  orangers,  1690. 

LAR,  V.  de  Perse  (Farsistan),  ch.-l.  du  Laristan, 
à  290  kil.  S.  E.  de  Chyraz;  12000  hab.  Ëtoflfesdesoie, 
armes  à  feu.  Bazars,  jadis  les  plus  beaux  de  la  Perse, 
mais  en  ruine  aujourd'hui.  —  Lar,  jadis  très-floris* 
santé,  était  la  capit.  d'un  royaume  cfui  s*étendait 
depuis  les  lies  BahreIn  jusqu'à  ceUe  d'Ormuz;  Chah- 
Abbas,  roi  de  Perse,  s'en  empara. 

LARA,  V.  de  la  Vieille-Castille  (Burcos),  surl'Ar- 
lanza,  à  26  kil.  S.  S.  E.  de  Burgos,  près  de  Salas  de 
los  Infantes;  1500  hab.  Ancien  comté. 

LARA  (maison  de) ,  illustre  maison  de  Castille,  is- 
sue des  comtes  de  Castille.  a  pour  fondateur  Fernand 
Gonzalez,  comte  de  Castille  et  de  Lara,  m.  en  970, 
qui  lui-même  descendait  par  son  père  de  Ramire  I, 
roi  des  Asturies  et  de  Galice  (842-860),  et  par  sa  mère 
d'anciens  seigneurs  de  Lara.  Fernand  avait  pour  frère 
GonzalèsGustios,  seigneur  de  Salas  et  de  Lara,  qui 
fut  père  des  sept  infants  de  Lara  (F.  ci-aprèsi. 
Après  le  massacre  des  sept  infants,  Gonzalez,  fils 
aîné  de  Fernand,  continua  la  maison  de  Lara.  Sui- 
vant une  autre  tradition,  Mudarra,  8*  fils  de  Gon- 
zalez Gustios,  aurait  été  Théritier  du  nom  de  Lara  et 
l'aurait  transmis  à  ses  descendants.  Quoi  qu'il  en  soit, 
en  1130,  la  branche  des  Lara  se  subdirisa  en  2  ra- 
meaux :  le  1*%  dont  la  tige  lùtManrique  de  Lara,  prit 
le  titre  de  vicomtes  de  Narbonne;  le  2*,  dont  la  tige 
fut  Perez  de  Lara,  conserva  le  titre  de  comtes  de  Lara  : 
ce  rameau  s'éteignit  dans  la  2*  moitié  du  xiv*  siècle. 
Les  seigneurs  de  cette  dernière  branche  jouèrent  un 
grand  réle  dans  les  guerres  civiles  qui  désolèrent  la 
Castille  sous  Alphonse  X,  Sanche  IV,  Ferdinand  IV 
et  Alphonse  XI;  souvent  ils  disputèrent  la  couronne  à 
ces  princes,  et  ils  furent  presque  toujours  en  guerre 


LARD 


—  1046  — 


LARE 


avec  les  mjifsons  de  Castro  et  de  Haro,  qui  manifes- 
taient les  mêmes  prétentioQS.  Y.  obraqde. 

LAKA  (les  sept  Infants  de^.  Une  chronique  espa- 
ll^ole  donne  ce  40m  à  septiennes  seigneurs,  fils  de 
Gonzalez  Gustîos,  seigneur  de  Lara  et  de  Salas,  frère 
de  Ferdinand  Gonzalez,  comte  de  Çastille.  Un  àiftéh 
rend  étant  survenu  entre  Gktnzalez  ëustios  et  Ruy  Yè- 
lasquez,  sire  de  Bilaren,  son  beau-frére,  ce  dernier, 
pour  se  venger,  lîirra  Gonzalez  à  Almanzor,  gouver- 
neur de  Gordoue  j^m  Hescham  III,  qui  jle. retint  en 
prison;  puia  il  attira  les  sept  infants  dans  unç  embu^ 
cade,  près  du  pic  de  Moncayo .  où  ils  périrent  tous, 
après  des  prodiges  de  valeur.  Mais  Gonzalez,  dans  sa 
prison,  avait  séduit  Zalde,  fille  d'Almanzor,  et  en 
avait  eu  un  8' fils,  Mudarra.  Celui-ci,  dçvcnu  grand, 
vengea  la  mort  de  ses  frères  dans  le  sang  de  Huy  Vé- 
lasquez.  On  place  la  mort  des  infants  de  Lara  vers 
993.  Cette  légende  a  fourni  à  Lope  Véga  le  sujet  d'un 
drame,  souvent  imité;  elle  a  été  trad.  par  Ferd.  De- 
nis, dans  ses  Chroniques  chevaleresques  d'Espagne^ 
1839,   et  mise  sur  la  scène  par  Mallefille,  1836. 

LARACHE,  ElÀraich  (c.-à-d.  le  jardin  de  plai- 
sance), lixaouLixus,  v.  marit.  du  Maroc  (Fez),  sur 
r Atlantique,  à  133  kil,  N.  0.  de  Fez;  4000  hab.  Port 
àPemb.  du  Loukos,  interdit  aux  Européens;  château 
fort,  mosquées.  Commerce  médiocre,,  environs  cbar.- 
mants  :  quelques  auteurs  y  ont  placé  le  Jardin  de> 
Hespérides.  —  Larache  fut  bombardée  W  les  Fran- 
çais en  1765.  / 

X^AHAtiNK,  cb.-l.  de  c.  (Htes-Alpe?),  çgr  le  Bueçb, 
à  44  kil.  S.  0.  de  Gap;  963  h. 

LAKCHE,  ch.-l.  d$  c.  (CorrèzeJ,  sypl^Vézére,  à 
lOkil.  S.  0.  deBrîves;900h. 

LARCHER  (P.  H.),  érudit,  né  à  Dijon  en  1726,  m. 
à  Paris  en  1812,  donna  d*abord  plusieurs  traductions 
de  l'anglais,  entre  autres  celle  au  Mqrtinus  Serible- 
rus  de  Pope  (1755)  ;  puis  se  consacra  Ma  littérature 
grecque,  fl  fut  admis  k  l'Académie  des  inscriptions 
en  1778,  et  nommé  en  1809  prof,  de  littérature  grec- 
que à  la  Faculté  de  Paris  ;  mais  dispensé  h  cause  de 
son  ftge  de  remplir  ces  fonctions.  On  lui  doit  une  tra- 
duction complète  tV Hérodote ,  accompagnée  d'un  sa- 
vant commentaire.  Cet  ouvrage,  publié  en  1786, 
reparut  en  1802  avec  des  additions  et  des  corrections; 
il  est  estimé  pour  la  fidélité,  mais  mal  écrit  générale- 
ment Larcher  eut  de  vifs  démêlés  avec  Voltaire  à 
Toccaslon  d'un  Supplément  à  la  Philosoj)hie  de  l'his- 
toire,qu'il  avait  publié  en  1767  pour  réfuter  les  erreurs 
contenues dajis  la  Philosoph ie  de  Vhi^toire  de  Voltaire. 

LARDNER  f  Nathaniel) ,  ministre  dissident  anglais, 
1684-1768,  a  laissé  un  grand  nombre  d'écrits  théo- 
logiques, qui  ont  été  rassemblés  à  Londres  en  1788, 
avec  une  Yie  de  l'auteur,  par  Kippis  (11  v.  in-8).  On 
y  distingue  :  Crédibilité  de  ^histoire  évangélique  et 
Témoignage  des  Juifs  et  des  Païens  y  ouvrages  esti- 
mables, destinés  à  établir  la  vérité  du  Chriatmnisme. 


Londres  (1828-40)  et  s'attacha  à  Tulgariser  les  con 
naissances  scientifiques.  Dès  1827,  H  publiait  un  Cours 
ponuktire  de  la  navigation  à  vapeun  en  J  828 ,  il  con- 
çut le  plan  4'une  vaste  encyclopédie  populaire,  col- 
lection de  traités  séparés  sur  toutes  les  branches  de 
connaissances  humaines  :  cçt  ouvrage,  qu'il  rédigea 
avec  la  collaboration  des  plus  illustres  savants  de  l'An- 
gleterre, parut  à  Londres  de  1830  ^  1844  en  135  vol. 
in-12,  sous  le  titre  de  Lardner's  Cabinet  Cyclopjsedia; 
il  y  fournit,  pour  sa  part,  un  grand  nombre  de  traités. 


Condamné  en  1840  pour  adultère,  il  quitta  Londres, 
parcourut  l'Amérique,  et  donna  dans  les  principales 


diger  sur  les  ditférentes  branches  des  sciences  des 
Manuels  ou  traités  élémentaires,  aussi  intéressants 
qu'utiles.  En  1853,  fl  commença,  sous  le  titre  de  Mu- 
séum of  scienee  and  ari^  une  nouvelle  série  de  pe- 


tits traités,  à  un  penny  chacun,  sur  les  applications 
de  la  science,  qui  eurent  une  très-grande  vogue.  Ses 
ouvrages  les  plus  importants  sont  le  Railway*s  Eco- 
nomy  et  un  Manuel  de  Physique  et  d'Astronomie. 

LA  RENAÙDIE  (G.  DE  babry,  seigneur  de),  dit 
Laforest,  gentilhomme  périgourdin,  embrassa  le 
Calvinisme,  parcourut  le  midi  de  la  France,  les  Pays- 
Bas,  l'Allemagne,  pour  susciter  des  fauteurs  à  son 
Earti,  et  fut  mis  à  la  tête  de  la  conjuration  d'Am- 
oise  par  Condé,  qui  voulait  cacl^er  la  participation 
qu'il  y  prenait  lyi-mème  -,  mais  il  fut  trahi  par  d'A ve- 
nelle, son  ami,  et  périt  d'un  coup  de  feu,  au  moment 
oii  il  commençait  rexécution  de  l'entreprise  (17  mars 
1560).  $on  caaayre  fut  pendu  sur  le  pont  d'Amboise. 
LA  RÈGLE,  KeguUif  ch.-l.  d'arr.  (Gironde),  à 
67  kil.  S.  E.  de  Bordeau^c,  sur  la  Garonne  ;  4134  h. 
Trib.  de  1"  inst.,  collège.  Ane.  abbaye,  fondée  eu  970 
et  dite  la  Kègle  (d'où  par  corruption  le  nom  de  la 
ville)  ;  ruines  OU  cnâteau  des  Quatre-Soeurs.  Coutelle- 
rie, yinalgre,  tanneries.  Commerce  de  vins,  eau-de- 
vie,  grains  et  bétail.  Patrie  des  frères  Faucher.  Place 
de  guerre  des  Protestants  pendant  les  guerres  de  reli- 
gion .Le  parlement  deBordeaux  y  fut  souvent  transféré. 
LARES  (de  l'étrusque  Lars^  seigneur),  dieux  ou 
génies  domestiques  des  Romainsj  chargés  de  protéger 
chaque  maison  et  chaque  famille.  Selon  quelques 


plus  probable,  c'étaient,  non  des  dieux  particuliers, 
mais  quelques-unes  des  divinités  de  l'Olympe,  que 
chacun  se  choisissait  à  son  gré.  Les  statues  desDieux 
Lares  étaient  fort  petites;  on  les  plaçait  au  coin  du 
foyer  ;  les  riches  4es  conservaient  dans  un  oratoire 
spécial,  appelé  Uwarium;  on  mettait  près  d'elles  un 
cnien,  symWe  d'attachement  et  de  fidélité.  Les  Lares 
se  transmettaient  dans  chaque  famille  de  génération 
en  génération;  aussi  les  appelait-on  dieux  paterrieU. 
Outre  les  lares  domestiques,  il  y  avait  aussi  des  Lares 
publics,  lès  uns  urbains ^  exposés  dans  des  niches, 
aux  carrefours  des  villes;  les  autres  viales,  placés  4 
l'embranchement  des  grands  chemins,  et  figurés 
comme  des  termes.  On  ofi'rait  aux  Lares  des  fruits, 
du  lait,  les  prémices  des  moissons.  —Ou  identifie  sou- 
vent les  Lares  avec  les  Mânes  des  ancêtres  de  chaque 
famille;  on  les  confond  aussi  avec  les  Pénates;  ce- 
pendant les  Pénates  paraissent  plutôt  chargés  de  dis- 
penser les  richesses ,  et  les  Lares  de  les  conserver. 

LA  Rj6VEILLÈRE-I£PBAUX  (Louis  Marie) ,  né  en 
1753,  à  Montaigu  (Vendée),  m.  en  1824,  quitta  le 
barreau  pour  les  sciences  et  professa  la  botanique  à 
Angers.  Député  à  l'Assemblée  Constituante,  puis  à  la 
Convention,  il  se  montra  patriote  et  ami  des  Giron- 
dins. Il  fitformuler,  en  réponse  au  manifeste  de  Bruns- 
wick, le  décret  de  Propagande  armée f  déploya,  le 
11  n^ars  1793,  en  face  de  Danton,  une  vigueur  qui 
retarda  de  quelques  jours  la  chute  des  Girondins,  et 
n'échappa  que  par  miracle  à  la  proscription.  Reparais- 
sant après  le  9  thermidor,  il  combattit  les  Terroris- 
tes ,  fut  envoyé  au  Conseil  des  Anciens .  et  prit  part 
à  la  rédaction  de  la  constitution  de  l  an  III.  Ëlu 
membre  du  Directoire  dès  sa  création  (1795),  il  fit 
partie  de  la  majorité  qui  fitle  coup  d'Etat  du  18  fruc-^ 
tidor;  il  donna  sa  démission  au  30  prairial.  La  Réveil-' 
lère-Lepeaux  avait  imaginé  une  espèce  de  religion 
nouvelle,  dont  le  déisme  faisait  le  fond ,  et  qu'il  ap- 
pelait Théophilanthropie;  ce  projet  fut  mis  un  in- 
stant k  exécution  en  1797,  mais  il  eut  peu  de  succès  ; 
le  nouveau  oulte  tomba  bientôt  sous  les  coups  du  ri- 
dicule. L,  était  membre  de  l'Institut  (olasse  des  scien- 
ces morales  et  politiques).  Il  a  laissé  des  Mémoires , 
qui  sont  encore  inédits. 

LA  REYNIE  (Gabr.  Nicolas  de),  le  premier  lieute* 
nant  de  police ,  né  à  Limoges  en  1 625 ,  d'une  famille  de 
robe,  mort  en  17U9,  avait  été  président  du  présidial 
de  Bordeaux,  puis  m^tre  des  requêtes  au  conseil  d'fi- 
tat.  Lorsque  Louis  XIV  créa,  en  1667,  la  charge  de 
lieutenant  général  de  police  de  Paris,  La  Reynie  fut 


LARI 


1047  — 


LARO 


d^  l'origine  ioTesti  d«  06s  ronctjoos  ;  il  les  exerça 
josf  tt'4  sa  morL  II  prit  de  sages  piesures  pour  ganm- 
ùr  la  aanté  publique  et  la  saTubrité  de  la  capitala,  fit 
folâtrer  les  meR  U  nuit,  réorganisa  le  guet,  eio.  (Ve<t 
lui  qui  présida  la  Chambré  ardinu,  établie  en  1680 
pour  la  recherche  des  empoisonneur», 

LAEGSNTifiRK,  V.  AAOSHTitaB  ff). 

LAAGlLUÈaE  (Nie), peintre,  né  k  Paris  en  1666, 
m.  eo  1746.  Apr^  avoir  étudié  à  Anvers,  il  passa  en 
Angleterre  qù  il  eut  du  succ(»s  à  la  cour,  et  se  fixa 
eonn  4  Paris.  Il  devint  membre,  puis  obancelier  de 
TAcadAroie  de  peinture*  Il  exoeliait  dans  le  portrait 
et  mériu  d*Alre  appelé  U  V«n«J^«ili  françaù.  On  ci- 
tau  de  lui,  outre  un  grand  nombre  de  portraits  :  le 
Uepa$  doims  (en  1697)  par  la  ^lU  )ie  J^arU  à 
UtimZIVi  le  ifariaaê  du  dus  ds  Bourgogne  j  16d7, 
qui  furent  détruits  dans  la  Révolution. 

LABI-BKNDER  ou  LA9oaA*B»Ni)ea,  v.  de  l'Inde 
iSindhf),  à  130  kil.S.  0.  de  Halderabad,  sur  la  r.  dr. 
du  Sind ,  A  40  kil.  de  son  embouohure,  /tdis  grand 
commerce,  aujourd'hui  transféré  k  fLovatobi, 

LA  EIBOIglËRB  (J*  BASTON,  comte  de),  général 
d'artillerie,  né  en  1759  à  Fougères  (llie-et*v9aine) , 
d'une  famille  notde  de  Bretagne,  m.  en  1812.  fit  avec 
gioin»  les  campagnes  de  la  République  et  de  PEmpire, 
contribua  à  la  victoire  d'Austerlitx  en  brisant  à  coups 
de  canon  U  glace  d'un  étang  sur  lequel  marohaient 
les  Rusées,  oonunanda,  comme  général  de  division, 
VartiUerie  de  la  garde  à  Sylau,  A  DanUiok,  k  Fried- 
land,  à  U>baa,  ï  Wagram,  fut  nommé  en  181 1  in- 
specteur général  ée  Tartillerie,  prépara  par  ses  bon- 
nes dispositions  ia  victoire  de  la  Moskowa,  mais  per- 
dit dans  celte  bataille  aoo  %*  fils  et  fut  bientât  après 
atteint  d'ua  mal  qui  le  conduisit  au  tombeau.  —  Son 
fils  alaé,  Ck.  de  la  R.,  né  en  1788,  raccompagna 
dans  see  campagnes,  fut  cbambellan  sous  TEmplre , 
dfottté  d'IUe^t-Vilaine  de  1829  k  1835,  pair  en  1835, 
etiîjt  nommé  sénateur  en  185S.  *«  La  femme  de  ce 
dernier,  néo  Roy,  légua  in  mourant  les  sommes 
nécessaires  pour  fonder  un  hôpital  k  Paris  (c'est  auj. 
rMpfkU  la  Aiboisièrê), 

LABOCO,  lortiMim,  v.  de  l'anc.  roy .  de  Naples  (San- 
nie),  à  33  k.  N.  £.  de  GampOi^Basso;  4000  h.  Ëvécbé. 

LAJUO  (dép.  du),  Tun  dés  dép.  du  roy.  d'Italie  sous 
Kapolèon  I,  tirait  son  nom  du  Lariut  Iocum  (lac  de 
Came),  qui  i*y  trouvait,  et  avait  pour  ch.4.  GAme. 

LABISSB,  LarUm,  auJ.  liniduker,  v.  de  Thessa- 
lia,  dans  la  Pélasgiotide,  surlePénée,  fut  fondée 
par  les  Pélasges  et  devint  la  capitale  du  roy.  d'Achille. 
C'efi  JA  m|a  Persée  tua  son  grand-pàre  Aorislus.  Phi- 
Itppe,  père  d'Alexandre,  y  résida  quelque  temps. 
tlie  fut  prise  en  303  av.  J.-C.  par  Démétrius  Polior- 
cète et  en  192  par  Antiochus  111.  Philippe  Y  y  signa 
sn  197  la  trêve  honteuse  qui  suivit  la  bataille  de  Cy- 
Boacépbalea.  Pompée  s'y  réfugia  après  la  défaite  de 
Phaittle.  —  La  ville  actuelle  de  Larisse  est  encore 
■ne  ville  hehe  et  florissante  ;  elle  compte  28  000  hab. 
Kile  est  le  cfa.-l.  d'un  eyalet  de  Turquie,  qui  s'étend 
entre  la  Roumilie  au  N.,  l'Albanie  kl'O.,  le  roy.  de 
Grèce  au  S.  et  l'Archipel  k  TK.,  et  qui  répond  k  ranc. 
Ttosaittf.  Arebevéché  grec  ;  grand  commerce ,  sur- 
tout en  vin.  Cette  ville  souffrit  beaucoup  pendant  les 
,  <leniières  guerres  entre  les  Grecs  et  les  Turcs. 

LABISTAU ,  prov.  de  Perse,  située  au  6.  E.  du 
^vaiitan,  dont  elle  est  souvent  considérée  comme 
fiiiant  partie,  est  bornée  au  S.  et  à  l'O.  par  le  golfe 
t^rsiaoa;  kôO  kiL  sur  160;  ch.-L,  Lar.  Climat  très* 
t^^aoB.eau  rare.  La  côte  est  habitée  par  des  Arabes, 
te  les  cheikhs  sont  indépendants  et  pirates.  F.  lar. 

LABIUB  LACUB,  nom  anc.  du  lac  de  g6mb. 

UaiVB  (J.  HAundiT  de) ,  acteur  tragique,  né  en 
lU9à  La  Rochelle,  m.  en  1827,  reçut  les  leçons  de 
BllsCSsiron,  douhla  quelque  temps  Lekain,  le  rem- 
IM^Çesa  1778  et  obtint  de  brillants  suecès,  qu'il  dut 
A  U  fois  k  un  physique  avantageux,  k  un  bel  organe, 
^oœ  profondo  connaissance  de  l'art,  mais  qu'il  com- 
promit quelquefois  par  un  débit  emphatique  et  des 
cns  Uxiès.  AïhilU^  Orevie,  Coriolan,  Tancride, 


Boyard  j  Sp^artacuSt  étaient  ses  plus  beaux  réles.  |l 
resta  sans  rival  iusqu'k  l'apparition  de  Talma,  qui  ne 
tarda  pas  k  l'écupser.  Il  90  relira  alors  de  la  scône, 
ouvrit  im  cours  de  déclamation,  puis  suivit  à  Naples 
comme  lecteur  Joseph  Bonaparte,  élevé  au  trdne 
(1806).  Il  avait  acquis  k  Montlipon,  près  de  Mont- 
morency, un  beau  domaine,  où  il  passa  ses  dernières 
années  et  où  il  créa  le  joU  hameau  J4ritie.  On  a  de 
lui  des  Bàflêxiont  sur  Vart  théâtral,  1801 ,  et  un  ex- 
cellent Cours  d$  déclamation,  1804  et  1810. 

LAaivs  (Ch.  Gaspard  de),  physicien  et  chimiste 
suisse,  né  eo  1170  k  Genève,  m.  en  1834,  compléta 
ses  études  scientifiques  k  fidimbnuig,  s*y  fit  recevoir 
médecin ,  fut,  k  son  retour,  nommé  médecin  des  alié- 
nés $i  professeur  de  chimie  pharmaceutique  k  Genè- 
ve, et  devint  recteur  de  l'Acaulémie  de  cette  ville.  Il 
prenait  en  même  temps  part  au  gouvernement  et  fut 
élu  en  1817  ]*r  syiulic.  G.  de  Larive  fit  connaître  à 
la  Suisse  les  progrès  faits  k  l'étranger  et  avança  lui- 
même  plusieurs  parties  de  U  scienc6|  surtout  l'élec- 
tro-magoêtisme*  r-.  Son  fils^  Auguste  de  L.,  profes- 
seur de  physique  k  Genève  et  correspondant  de  l'In- 
stitut de  France,  né  an  1790,  fut  formé  par  lui  et  le 
dépassa.  Il  est  surtout  connu  par  un  excellent  Traité 
de  VBUçtriQiti  théorique  $t  appliquée,  3  vol.  in-8, 
1854-56,  et  par  sa  Théorie  de  la  pile  de  Fo2(à,  (1835). 

LAEiVEY  (Pierre  de),  poète  dramatique,  né  à 
Trêves  vers  }560,  mort  vers  1612,  On  a  de  lui  un  re- 
cueu  intitulé  Comédies  facéiieuses  de  iMXtvey,  Cham- 
ponoie,  Paris,  1578,  et  Troyes.  1611.  On  y  trouve  le 
Laquait  (imité  de  L.  Dolce)';  ta  Veunes  de  Bspritt; 
le  Morfmdu;  le  jfatoua  et  ici  ^soJtfw;  kk  Constance; 
les  Tromperies  et  le  FidèU,  comédie»  écrites  d'un 
Style  naturel,  mais  souvent  trifia].  Molière  et  Re- 

{m8rd  ont  daigné  faire  des  emprunts  kLarivey.VipUet- 
0-Duc  a  rélmpr.  ses  comédies  dans  son  Àneten  théâ- 
tre FfaMçaù,  Paris,  1865  (t.  V,  et  VI).  Larivey  avait 
traduit  les  Kuits  faiétieusee  de  Straparole,  1585. 

LA  RIVIÈRE  (J.  BUmiAQ  de).  F.  BUREAU. 

u  BiviisB  (Roch  is  BAiM'i?»  sieur  de),  médecin 
et  astrologue  du  xvi*  siècle,  né  k  Falaise,  mort  k  Pa- 
ris en  1606,  était  1"  médecin  de  Henri  lY,  et  fut 
chargé  de  tirer  l'horoscope  de  Louis  XIU*  On  a  de  lui: 
Signifieaiion  de  la  comète  apparue  e«  OeçUent,  Ren- 
nes, 1667;  le  Démoetérion  ou  EçUraitt  tirés  d»  Pa- 
raeelee,  1678;  Conformité  de  Vancienne  et  moderne 
médecine j  dfHippoaraté  à  ParaceUe,  1692. 

LARITAGA  OU  uuiiiCA ,  Citium,  v.  de  l'Ile  de  Qhy- 
ra,  k  31  kîl.  3.  B.  de  Nicosie,  sur  la  côte  S.  \  6000 
ab.  Port  k  peu  près  franc,  fivôohé  grec ,  consuls 
européens.  Cotons,  soies,  vins,  salines.  Près  de  la 
ville  sont  le  cap  Chili  et  les  ruines  de  Tanc  Citium^ 

LA  ROGHB,  ch.4,d6  0.  (Hte-Savoie),  arr.  de  Bon- 
neviUe,  k  20  kil.  S.  fi.  de  Genève,  sur  la  r.  g.  du  Fo- 
ron,  au  pied  d'un  rocher  qui  lui  a  fait  donner  son 
nom  ;  3200  hab.  Tour  du  xu*  siècle. 

LA  aocaa,  vge  de  France  (Yonne) ,  arr.  et  c»  de 
Joigny,  sur  l'Yonne  et  sur  le  chemin  de  fer  de  Lyon. 
Embranchement  du  chemin  d'Auxerre^  port  sur  le 
canal  de  Bourgogne. 

LA  aooHB.  «.  de  Belgique  (Luxemboui^  belge) ,  à 
60  kil.  8.  de  Liège;  1200  bah.  Autrefois  forUfiée; 
prise  par  Louis  XiV  en  1680. 

LA  ROCHE  (P.  L.  LBrBBVRE  de),  littérateur,  né 
en  Normandie  vers  1740,  m.  en  1806,avalt  été  béné- 
dictin ,  puis  curé  de  Orémonville  au  pays  de  Caux.  Il 
vint  se  nxerk  Paris,  s'y  lia  avec  Helvétius,  qui  lui  lé- 
gua ses  papiers,  et  donna  une  belle  édition  des  Œu- 
vres iPUemtius,  Paris,  1795,  14  vol.  in*]8,  ainsi 
qu'une  édition  de  Jronlsrqutsu ,  1795, 12  vol.  in-18 , 
avec  des  Noiet  d'Helvétius  sur  l'Esprit  des  lois. 

IX  aooHB  (Sophie  GUTTBBMANN,  dame),  romancière 
allemande,  née  en  1730,  m.  en  1807,  éUit  fille  d*un 
médecin  de  Kaulheuren  (Souabe).  Elle  se  fit  de  bonne 
heure  remarquer  par  l'étendiie  de  ses  conneiteances 
et  la  sûreté  de  son  goût,  et  fut  liée  avec  les  littéra- 
teurs les  plus  distingués,  notamment  avec  Wieiand. 
Elle  épousa  un  conseiller  de  l'électeur  de  Mayence, 


6 


LARO 


—  1048  — 


LARO 


nommé  Frank  Lichtenfels,  qui  transfonna  son  nom 
en  celui  de  la  Rache.  On  a  (relie un  assez  grand  nom- 
lire  de  romans  écrits  en  allemand  :  MUede  Sternheim, 
1771 ,  3  Tol.  in-8  (trad.  par  Mme  de  La  Fite,  1773); 
Contm  moraux;  les  Caprieei  de  V Amour  et  de  VA- 
mitié,  1773;  let  SoWéet  de  MiluiiM,  1806,  etc. 

LAROCBB  (Benj.^,  traducteur,  1797-1853,  débuta 
sous  la  Restauration  par  des  pamphlets  politiques, 

3UÎ  le  firent  condamner  à  6  ans  de  prison  et  6000  fr. 
'amende,  se  réfugia  en  Aneleterre,  y  acquit  une 
connaissance  approfondie  de  la  langue  du  pays,  tout 
en  enseignant  le  irancais,  et  se  voua,  depuis  son  retour 
(1 837),  à  faire  passer  dans  notre  langue  les  auteurs  qui 
avaient  le  plus  de  vogue  en  Angleterre  et  aux  États- 
Unis.  Il  traduisit  lord  Byroit,  W.  Scott,  W.  Irving^ 
Cooper,  Bulwer^  JHekens^ei  balança  en  ce  genre 
le  succès  de  M.  De  Fauconpret.  En  1848,  il  retourna 
à  la  politique  et  rédigea  la  Tribune  du  peuple. 

LA  ROCHE-ABEILLE.  F.  LA  rocbi-l'abbilli. 

LA  ROCHE-AYMON  (Ch.  Antoine  de),  cardinal,  né 
en  1697  à  Mainsat,  près  d'Aubusson,  d'une  ancienne 
famille,  mort  en  1777,  Ait  successivement  évêque 
de  Tarbes,  archevêque  de  Toulouse  (1740),  puis  de 
Narbonne  (1752).  archevêque  de  Reims  (1762),  mi- 
nistre de  la  feuille  des  bénéfices,  et  enfin  cardinal, 
en  1771.  11  dut  toutes  ces  faveurs  à  son  caractère 
souple  et  à  son  esprit  conciliant. 

LA  ROCHE-BERNARD,  ch.-l.  de  c.  (Morbihan), 
sur  la  r.  g.  de  la  Vilaine,  à  50  k il.  S.  E.  de  Vannes; 
1251  hab.  Magnifique  pont  suspendu  sur  la  Vilaine, 
construit  en  1839.  Blé,  bois,  miel.  Jadis  titre  d'une 
baronnie  qui  fût  érigée  en  duché-pairie  en  1663. 

LA  ROCHE-GANILLAC,  ch.-l.  dec.  (Corrèze),  à 
25  k.  S.  E.  de  Tulle;  574  h. 

LA  ROCHE-CHALAIS,  bourg  de  la  Dordogne,  sur 
laDronne ,  à  93  k.  S.  0.  de  Riberac;  1 100  h.  Station. 

LA  ROCHE-DERRIEN,  ch.  -1.  de  c.  (CAtes-du-Nord) , 
à  16kil  E.  de  Lannion;  1555  hab.  Jadis  ville  forte 
et  plusieurs  fois  assiégée.  Charles  de  Blois  fut  fait 
prisonnier  sous  ses  murs  en  1347. 

LA  ROCHEFOUCAULD,  ch.-l.  de  c  (Charente), 
sur  la  Tardouère,  à  21  kil.  N.  E.  d'Angoulèm^;  2115 
hab.  Collège.  Tanneries,  fils;  bestiaux.  Chiteau  qui 
date  du  zvi*  siècle,  avec  une  tour  beaucoup  plus  an- 
cienne. Baronnie  connue  dès  le  zi*  siècle  sous  le 
nom  de  La  RoeAf ,  nom  auquel  s'ajouta  celui  de 
Foueauld ,  prénom  du  second  de  ses  barons;  elle  fut 
érigée  en  comté  en  1515,  et  en  duché-pairie  en  1622. 

LA  ROCHEFOUCAULD  (  maison  de  ) ,  illustre  fa- 
mille de  France,  d'une  antiàue  noblesse,  commence 
à  être  connue  dès  le  zi*  siècle,  sous  le  règne  du  roi 
Robert.  £Ue  a  produit  un  grand  nombre  de  person- 
nages distingua.  —  L'un  d'eux,  François,  comte  de 
La  Rochefoucauld,  eut  l'honneurde  tenir  le  roi  Fran- 
çois I  sur  les  fonts  de  baptême  et  de  lui  donner  son 
prénom  (1494)  :  depuis,  ratné  de  la  famille  a  tou- 
jours porté  le  nom  de  François. 

LA  RocHiFoucAULD  (Prauc.  de),  cardinal,  né  à  Pa- 
ris en  1558,  mort  en  1645,  fit  un  voyage  à  Rome,  fut 
à  son  retour  nommé  évêque  de  Clermont,  en  1585, 
refusa  de  reconnaître  Henri  IV  jusqu'à  sa  conver- 
soin,  fut  nommé  cardinal  en  1607,  à  cause  du  zèle 
qu'il  avait  mis  à  faire  recevoir  en  France  les  actes  du 
concile  de  Trente,  fut  transféré  en  1613  au  siège  de 
Senlis.  et  devint  en  1622  président  du  Conseil  d'État. 
11  se  oémit  de  ses  fonctions  en  1624  pour  s'occuper 
tout  entier  de  la  réforme  des  ordres  religieux,  et 
fonda  la  congrégation  de  Ste-Geneviève,  dite  aussi 
Congrégation  de  France, 

LA  RdCHBFOUCAULD  (Frauçoîs,  duc  de),  d'abord 
oonnu  sous  le  nom  de  prince  de  Martillac,  né  à  Pa- 
ris en  1613,  m.  en  1680,  se  signala  en  diverses  occa- 
sions par  son  courage,  mais  se  fit  surtout  remarquer 
par  sa  i>rofonde  connaissance  des  hommes  et  par 
■on  esprit  d'intrigue.  £pris  de  la  duchesse  de  Lon- 
goeville,  il  entra,  pour  lui  plaire,  dans  le  parti  des 
Frondeurs:  il  reçut  au  combat  de  la  porte  St- Antoine 
uo  coup  dp  feu  qui  lui  fit  po  rdre  momentanément  la 


vue.  Rentré  en  grftce,  il  fut  fait  par  Louis  XIV  che- 
valier de  l'ordre  du  roi  (1661),  puis  gouverneur  du 
Poitou.  Il  passa  sa  vieillesse  duis  l'intimité  de  Mmes 
de  La  Fayette  et  de  Sévigné.  Il  refusa  d'entrer  à  l'A- 
cadémie française,  parce  qu'il  redoutait  de  parler  en 
public.  Il  a  laissé  oe  curieux  JT^otret  sur  îe  règne 
d^Anne  d*Autrichef  qui  furent  publiés  malgré  lui  en 
1662,  et  qu'il  s'empressa  de  désavouer  (réimprimés 
en  1817  par  Renouard  sur  le  texte  authentique),  et 
le  célèbre  livre  des  Jfadn'mef ,  imprimé  pour  la  1**  fois 
en  1665  sous  le  titre  de  Réflexions  et  sentences,  ou 
Maximes  morales,  et  souvent  réimpr.,  notamment 
en  1678  et  en  1853  (avec  notes  de  Gratet-Duplessis). 
Ce  petit  ouvrage  a  fait  sa  réputation ,  tant  à  cause  de 
la  nerfection  du  style  que  pour  la  hardiesse  des  pa- 
radoxes :  il  y  prétend  que  l'amour-propre ,  ou  l'a- 
mour de  soi,  est  le  seul  mobile  de  toutes  les  actions 
humaines,  figolste,  ambitieux,  intrigant,  libertin ,  La 
Rocbefoucauid  n'a  que  trop  souvent  appliqué  ses  maxi- 
mes. SesCWifO.  complètes  ont  été  publ.  en  1825  et  1 844. 
Ed.  de  Barthélémy  adonné  en  18âdes  OEuv,  inédites, 

LA  ROCHiPOUCAULD  (L.  Alcx.  de),  protecteur éclairê 
des  sciences  et  des  lettres,  né  en  1735,  fut  membre 
de  l'Assemblée  des  notables  et  des  £tats  généraux 
de  1789«  fit  partie  de  la  minorité  de  la  noblesse  qui 
se  réunit  au  Tiers  état,  se  montra  partisan  modéré  de 
la  Révolution,  et  n'en  fut  pas  moins  victime  des  Ja- 
cobins.Il  fut  arrêté  et  massacré  à  Gisors  le  14sept.l792. 

LA  ROGHKFOUCAULD-LUNGOURT  (Frauç.  Aicx.  Fréd. , 
duc  de),cousin  du  préc,  né  en  1747,  m.  en  1827,  fut 
grand  maître  de  la  garde-robe  sous  Louis  XV  et  Louis 
XVI.  Député  aux  États  généraux  par  la  noblesse  de 
Clermont  en  Beauvoisis  (1789),il  se  montra  dévoué  au 
roi,  et  en  même  temps  zélé  pour  les  intérêts  du  peu- 

Ele.  Il  eut  part  au  rappel  de  Necker  après  la  prise  de 
i  Bastille,  défendit  le  roi  après  sa  fuite  à  Varennes, 
et  fut  un  des  membres  les  plus  actifs  du  club  des  Feuil- 
lants. Nommé  commandant  militaire  de  Rouen  après 
la  clôture  de  l'assemblée,  il  offrit  un  asile  à  Louis 
XVI,  qui  le  refusa,  et  fut  desdtué  après  le  10  août 
(1792).  11  se  rendit  alors  en  Angleterre, *et  quelque 
temps  après  aux  États-Unis.  Rentré  en  France  après 
le  18  brumaire,  il  s'occupa  d'entreprises  philanthropi- 
oues,  fonda  des  manufactures,  créa  dans  sa  propriété 
de  Liancourt  une  école  d'arts  et  métiers,  y  fit  faire 
les  premiers  essais  de  la  vaccine,  et  contribua  de  tout 
son  pouvoir  à  propager  cette  découverte,  ainsi  que 
l'enseignement  mutuel.  Appelé  à  la  Cbambre  oes 
Pairs  en  1814,  il  continua  a  y  professer  des  idées  li- 
bérales :  aussi  fùt-il  disgracié  par  Charles  X  et  écarté 
même  de  divers  postes  purement  philanthropiques, 
qu'il  remplissait  gratuitement.Connu  longtemps  sous 
le  seul  nom  de  Liaocourt,  il  avait  prisle  titre  de  duc  de 
La  Rochefoucauld  après  la  mort  de  son  cousin,  Louis 
Alexandre.  On  lui  doit,  entre  autres  ouvrages  :  Des 
wrisons  de  Philadelphie ,  1 796  ;  Voyage  dans  les 
Etats-Unis^  1800.  Sa  vie  a  été  écrite  par  le  comte  Fré- 
déric Gaétan  de  La  Rochefoucauld,  1827.  Une  statue 
lui  a  été  érigée  à  Liancourt  en  1861. 

LA  ROCHEFOUCAULD-DOUDBAU VILLE  (Ambroîse  de), 
1765-1841 .  devait  le  nom  de  Doudeauvif/e  à  sa  femme, 
héritière  ae  la  terre  de  Doudeauville  en  Boulonnais. 
Major  au  2*  régiment  de  chasseurs  en  1789,  il  émi- 
gra,  mais  sans  porter  les  armes  contre  la  France;  il 
rentra  sous  le  Consulat,  mais  sans  accepter  de  fonc-  ' 
tions  publiques,  se  fixa  dans  sa  terre  de  Montmirail 
où  il  répandit  dinnombrables  bienfaits,  fut  élu  mem- 
bre, puis  président  du  conseil  général  de  la  Bfame, 
devint  en  1814  pair  de  France,  en  1815  président  du 
conseil  de  perfectionnement  de  r£cole  polytechni- 

Sue,  en  1821  directeur  des  postes,  en  1824  ministre 
e  la  maison  du  roi;  se  démit  en  1827  pour  ne  pas 
concourir  à  la  dissolution  de  la  ^rde  nationale,  et  sut 
toujours  concilier  ce  qu'il  devait  à  sa  patrie  avec  l'af- 
fection qu'il  porlaitaux  bourbons.£minemmentchari- 
table,  il  coopéra  à  une  foule  de  bonnes  œuvres  :  société 
philanthropique,  société  pour  l'instruction  élémen- 
taire, société  des  prisons,  conseil  des  hospices,  etc. 


LARO 


—  1049  — 


LARO 


ministère^  il  introduisit  les  moutons 
à  lonipie  laine,  perfectionna  Téducation  des  vers  à 
soie«  encouragea  l'Institut  agronomique  de  Grignon, 
et  crte  le  nausée  des  antiquités  ^yptiennes.  Il  a 
Usée  de  courts  Mémoires ,  qui  ont  été  publiés  en 
l%l-62  par  son  fils,  avec  une  introduction  par  M.  F. 
daude.  Sa  femme,  descendante  de  Lourois,  a  fondé 
rbospice  Larochefoucauld  à  Paris.—  Son  fils,  M.  Sos- 
thène  de  La  R.-DoudeauTi]Ie,  né  en  1785,  intendant 
des  Menas-Plaisirs  sous  Charles  X,  signala  son  ad- 
ministnition  par  quelques  réformes  et  prescriTit  aux 
danseuses  un  costume  plus  modeste.  Il  a  publié  des 
Pêfuées ,  qui  brillent  par  Tesprit ,  des  Eiquisses  et 
PMtraitf ,  et  des  Mémoires  (1837  et  1862),  précieux 
sartont  pour  l'histoire  de  la  Restauration.  . 

LA  ROOm&GUILHEM  (Mlle  de) ,  romancière  du 
xm*  siècle,  morte  en  1710,  était  protestante,  et 
quitta  Paris  pour  se  retirer  en  Hollanae  lors  de  la  ré- 
TOoatioD  de  redit  de  Nantes.  Elle  a  écrit  des  romans 
dans  le  genre  de  ceux  de  Mlle  de  Scudéry  :  Astérie 
ou  remariai»,  1675;  Histoire  des  guerres  civiles  de 
Grenade,  1683;  le  Grand  Scanderberg,  1688;  His- 
toire des  Facorites,  etc. 

LA  lOCBB-GUTON,  petite  ▼.  de  France  (Seine- 
et-Oiae),  à  17  kil.  N.  0.  de  Mantes,  sur  la  Seine; 
900  h.  Jadis  Tille  forte  ;  haute  tour.  La  viUe  est  b&tie 
an  pied  d^un  rocher.  Nitrières  naturelles.  Titre  de 
docile-pairie j  créé  en  1621  en  faveur  de  François 
de  Silly,  pms  rétabli  en  1643  en  faveur  de  Roger 
Du  Picàsis,  seigneur  de  Liancourt 

LA  lOGHEJAGQVELEIN  (Henri  du  teroir,  comte 
de),  chef  vendéen,  oé  en  1772  au  ch&teau  de  La  Dur- 
bellîère  prés  de  Châtillon-sur-Sévre,  était  fils  du  mar- 
quis de  La  Bochefacquelein .  colonel  de  cavalerie, 
qui  émigra.  H  Ikisait  partie  en  1792  de  la  garde  con- 
stitutionneUe  de  Louis  XYI  :  après  le  10  août,  il  se 
retira  dans  la  terre  de  Glisson,  près  de  son  ami  Les- 
cnre.  Les  Vendéens  lui  ayant  offert  le  commandement 
de  leurs  troupes  (1793),  il  Taccepta,  courut  rejoindre 
BoDchampetd'Elhée,  se  signala  à  la  bataille  de  Fon- 
teoay  (M  mai  1793),  entra  le  9  juin  dans  Saumur, 
préaervm  les  Vendéens  d'une  déroute  complète  à  Lu- 
eon,  vainquit  à  Chantonnay,  et  prit  part  à  TafTaire 
désastreuse  de  Chollet  Proclamé  général  en  chef 
après  la  mort  de  Lescure,  bien  qu'à  peine  âgé  de  22 
ans,  il  donna  les  preuves  d'un  talent  supérieur,  bat- 
tit deux  fois  les  troupes  républicaines  aux  environs 
d'Antrain,  occupa  Laval,  La  Flèche,  Le  Mans;  forcé 
dans  cette  demiàre  ville,  il  passa  la  Loire,  et  se  re- 
trancha dans  la  forêt  de  Véain.  Il  fut  tué  au  combat 
de  Nonaillé  près  de  Chollet  (4  mars  1794).  On  a  re- 
tenu sa  harangue  à  ses  soldats  lorsqu'ils  lui  défé- 
rèrent le  commandement  :  «  Si  je  recule,  tue^moi; 
à  j'avance,  suivea-moi;  si  je  meurs,  vengez-moi.  » 

LA  BOCBEJACQUELBiii  (Louis ,  marquis  de),  frère 
puîné  du  précéd.,  né  en  1777,  à  St-Aubin  de  Beau- 
btgné  (Poitou),  m.  en  1815,  émigra  avec  sa  famille, 
rentra  en  France  en  1801 ,  fut  un  des  premiers  à  re- 
connaître les  Bourbons  en  1814,  suivit  Louis  XVIII 
àGand,  revint  par  mer  en  Vendée  où  il  essaya  en 
vain  d'organiser  une  insurrection  pendant  les  Cent 
ioors,  et  périt  au  combat  des  Mathes,  près  des  Sa- 
Ues  d'OlcHine,  le  4  juin  1815.  —  Sa  femme,  IH.-^. 
Vieioire,  fille  du  marquis  de  Donnissan ,  née  à  Ver- 
«Bes,  en  1773,  m.  à  Orléans  en  1857,  avait  épousé 
en  premières  noces  le  marquis  de  Lescure.  Elle  prit 
fsn  avec  une  rare  intrépidité  à  tous  les  événements 
de  la  Veadée.  Elle  a  laissé  des  Mémoires  y  Bordeaux, 
m^  —  Le  marquis  Henri  de  La  Rochejacquelein, 
tilde  Louis,  né  en  1805,  pair  sous  la  Restauration, 
dt^ité  en  1842  ,  membre  de  l'Assemblée  nationale 
en  IM,  s'est  rallié  à  la  politique  de  l'emp.  Napo- 
Iton  111  et  a  été  créé  sénateur  en  1852  ;  mort  en  1867. 

LA  lOCIIE-L'ABEILLB,  bç  de  la  Hte-Vienne,  à  8  k. 
^.  de  St-Trieix;  14.50  h.  Carrière  de  serpentine.  Coli- 
gny  i  la  tète  des  Calvinistes  y  défit  en  1569  une  armée 
itabenne  Tenue  au  secours  des  Catholiques  :  Henri 
^  Béarn  fH.  IV)  fit  ses  1'"  armes  dans  ce  combat. 


LA  ROCEELLB ,  Stkntonum  porfiif,  Ruprlla.  v. 
et  port  de  France,  ch.-l.  du  dép.  de  la  Charente-lnt., 
au  fond  d'un  golfe  de  l'Atlantique,  à  470  kil.  S.  0. 
de  Paris;  14  857  hab.  £vêché,  suffragant  de  Bor- 
deaux ,  église  consistoriale  calviniste.  Place  forte. 
Chambre  et  trib.  de  commerce;  lycée;  académie  de 
lettres,  sciences  et  arts;  bibliothèque,  jardin  bota- 
nique, cabinet  d'hist.  naturelle.  Place  d'armes,  hô- 
tel de  ville,  palais  de  justice,  hôtel  des  monnaies, 
bourse ,  arsenal;  vastes  bassins ,  chantiers  de  con- 
struction. Bains  de  mer.  Raffineries  de  sucre;  mino- 
terie, toile  à  voiles,  goudron,  salines;  armements 
pour  la  pèche  de  la  morue.  £aux-de-vie,  sel,  denrées 
coloniales,  fromages,  beurre,  grains,  huiles,  sardi- 
nes, morues,  bois  du  Nord,  etc.  Patrie  de  Guiton, 
Tallemant  des  Réaux,  Réaumur,  Nicolas  Venette, 
Billaud-Varennes,  Duperré.  —  La  Rochelle  appartint 
d'abord  aux  seigneurs  de  Maulêon,  auxquels  elle  fut 
enlevée  par  Guillaume,  dernier  duc  d'Aquitaine  et 
comte  de  Poitou;  elle  devint  dans  la  suite  la  capi- 
tale de  l'Aunis.  Louis  VIII  l'enleva  en  1224  aux  An- 
glais, auxquels  le  traité  de  Brétigny  la  restitua  ;  elle 
se  rendit  à  Duguesclin  en  1372.  Le  Calvinisme  y  pa- 
rut dès  l'an  1534:  en  1557,  elle  devint  le  boulevard 
des  Calvinistes.  Elle  fut  assiégée  en  1572  et  1573  par 
le  duc  d'Anjou  (Henri  lU),  et  vigoureusement  dé- 
fendue par  le  brave  Lanoue,  qui  ootint  une  capitula- 
tion favorable.  Le  cardinal  de  Richelieu  la  prit  en 
1628,  après  un  siège  célèbre  qui  dura  treize  mois 
(F.  GuiToi^f) ,  et  en  fermant  le  port  par  une  digue  gi- 
gantesque. Louis  XIV  fit  relever  ses  fortifications. 
Les  Anfflais  tentèreot  inutilement  une  descente  4  La 
Rochelle  en  1757.  —  On  nomma  sous  la  Restauration 
Conspiration  de  La  Rochelle  le  complot  qui,  en  1822, 
coûta  la  vie  au  sergent  Bories  (F.  ce  nom)  et  à  ses 
trois  compagnons. 

LA  ROGHE-POSAY,  bg  de  France  (Vienne),  à  24 
k.  S.  E.  de  Chatellerault  ;  au  confluent  de  la  Gar- 
tempe  et  de  la  Creuse  ;  1500  hab.  Eaux  minérales. 

LA  ROCHE- SUR -YON.  F.  NAPOLâON-VENOéE. 

LA  ROCHETTE  ,  ch.-l.  de  c.  (Savoie),  arrond.  de 
Chambéry;  1200  hab.  Anc<  ch&teau  fort,  pris  et  rasé 
sous  Louis  XIII  (1630). 

LA  ROHANA  (marguis  de),  général  espagnol,  né 
à  Palma  en  1761,  eut  part  aux  campagnes  de  1792  et 
1794  contre  les  Français,  parut  se  rainer  à  U  France 
après  la  paix  de  Bftle  et  fut  même  envoyé  par  l'Es- 
pagne en  1807  à  la  tète  d'un  corps  d'armée  pour  se- 
conder Napoléon  en  Allemagne;  mais,  après  la  no- 
mination de  Joseph  au  trône  d'Espagne  (1808),  il 
négocia  avec  les  Anglais  et  se  fit  ramener  avec  son 
corps  d'armée  en  Espagne.  Il  obtint  quelques  succès 
contre  les  troupes  françaises,  et  il  allait  se  joindre 
à  Wellington  y  quand  il  mourut  en  1811.  11  a  laissé 
des  Mémoires,  Paris,  1825. 

LA  ROIIANËB  ou  LA  romanée-gonti,  bg  du  dép. 
de  la  Côte-d'Or,  arr.  de  Beaune ,  près  de  Vosne  et  sur 
la  côte  de  Nuits.  Vins  rouges  trôs-estimés. 

LAROMIGUIÈRE  (Pierre  de),  professeur  de  phi- 
losophie, né  en  1756  àLevinhac-le-Haut,  prèsd'A.s- 
prières  (Rouergue),  mort  en  1^7,  entra  dans  la 
congrégation  de  la  Doctrine,  enseigna  les  humani- 
tés, puis  la  philosophie  dans  différents  collèges  de 
son  ordre  ,  notamment  au  collège  de  l'Esquile  à 
Toulouse  (1784)  ;  vint  à  Paris  en  1795  pour  suivre 
les  leçons  des  Ecoles  normales,  se  lia  étroitement 
avec  Garât,  fut  associé  de  l'Institut  dès  sa  fondation, 
entra  au  tribunat,  mais  renonça  bientôt  aux  fonctions 
politiques  pour  se  livrer  tout  entier  à  ses  études^  en- 
seigna quelque  temps  au  Prytanée  (lycée  de  Louis-le- 
Grand),  et  fut  nommé  en  1811  professeur  de  philo- 
sophie à  la  Faculté  des  Lettres  de  Paris.  Il  obtint 
dans  ses  cours  un  grand  succès ,  qu'il  devait  à  la 
clarté  de  son  style  et  à  la  grâce  de  sa  parole;  cepen- 
dant il  quitta  sa  chaire  au  bout  de  deux  ans.  Il  f^t 
nommé  Dibliothécaire  de  l'Université.  On  a  de  Laro- 
miguière  :  Élémenu  de  Métaphysique,  1793  \  Pcara- 
doaces  de  CondiUac  (1805),  et  Leçons  de  Pi^sophiê 


LâRR 


—  1050  — 


LA  SA 


sur  }et  principes  àjs  Vintelligentjfi  ou  sur  les  cayàses 
et  les  origines  des  idées  {1  yol.  in-fij  1815-17,  sou- 
vent réimprimés).  S*éloignant  de  Condillac  ^  dont  il 
arait  d'abord  été  le  disciple  pur,  Laromi^ière  nie 
que  tout  se  réduise  dans  l'homme  à  la  sensatiou  : 
outre  la  sensiblité,  il  admet  l'activité,  qui  est  mise 
en  jeu  par  \t  sentiment  ;  il  distingue  4  manières  de 
sentir  ;  sensation,  sentiment  de  l'action  des  facultés 
de  l'Ame,  sentiment  de  rapport,  sentiment  moral, 
et  montre  comment  l'activité,  s'appitquant  à  ces  sen- 
timents, en  tire  toutes  nos  idées.  M.  Mignet  a  lu  K 
l'Acad.  aes  Sciences  morales  une  Jfotiee  historique 
sur  l/jromiguièret  185Q,  MM.  V.  Cousin  etôaphary 
ont  apprécié  sa  doctrine  en  sens  divers. 

LA  ROQUK ,  cb.-l.  de  o.  (Lot-et-Garonne),  à  18  \, 
N.  E,  d'Agen;  1380  bab. 

LA  BOQUE  (André  de),  héraldiste,  né  en  1597  ^ 
Cormeilles,  prè3  de  Caen,  mort  en  1687,  s'est  feit 
un  nom  par  ses  ouvrages  sur  les  généalogies  et  le 
blason,  il  a  laissé  :  Histoire  générale  des  maisons 
nobles  ie  Iformandie,  Caen,'l654  (inachevé);  His- 
toire généalogique  de  la  maison  d'Harcourt.  Paris, 
1 662;  Traité  du  blatonf  1673;  le  Blason  d^  la  mai- 
son royale  de  Bourbon.  1626,  etc. 

LA  ROQuis  (Jean  de),  littérateur,  né  à  Marseille  en 
1661,  mort  h  Paris  en  1745,  voyagea  dans  le  Levant, 
et  publia  :  Voyage  de  V Arabie  Heureuse  d<  1708  d 
1713,  Paris,  1716;  Voyagedans  la  Palestine,  1717; 
Voyage  de  oyrie,  172î,  etc.  On  lui  doit  aussi  la  pu- 
blication des  Voyages  de  d'Arvieux.  —  Son  frère, 
Ant.  de  La  Roque,  1672-1744,  obtint  en  1721  le  pri- 
vilège du  Mercure  de  France^  et  en  publia  321  vol. 

LA  BOQUEBROn,  ch.-l  de  c  (Cantal),  à  25  k.  Q. 
d*Aurillac;  1365hab. 

LA  ROTHIÊRE  ,  vge  du  dép.  de  l'Aube,  à  20  kil. 
N.  0.  de  Bar-sur-Aube;  200  bab,  Ck>mbat  acharné 
entre  Napoléon  et  les  alliés,  31  ]&nv.  1814. 

LABBEY  (Isaacde),  historien,  né  à  Lintot,  nrès 
de  Bolbec,  en  1638,  de  parents  calvinistes,  fut  obligé 
de  sortir  de  France  à  causé  de  sa  croyance  et  passa 
en  Hollande,  où  il  obtint  le  titre  d'historiographe  des 
Ëtats- Généraux.  L'électeur  de  Brandebourg  l'appela 
ensuite  II  Berlin,  où  il  mourut  en  1719,  On  9  de  lui  : 
Histoire  d^ÀugusU,  Rotterd.  (Beflin),  1690;  l'Héri- 
tière de  Guyenne  ou  Hist.  d^Éléonùre.  1691  ;  Hitt. 
d^Angleterre^  d'Ecosse  et  d^ Irlande.  1707-13,  ouvrage 
qu'on  accuse  de  partialité  et  qui  fut  mis  à  l* Index; 
Hist.  de  Fra^icê  sous  Louis  XIV  y  1713-16,  peu  estimée. 

LAaasT  (J.  Dominique),  chirurgien  militaire ,  né 
en  1766  àBaudéan  (Htes-Py rénées),  mort  à  Lyon  en 
1842,  se  forma  sous  Desault  et  Sabatier ,  fut  chirur- 
gien eu  chef  à  28  ans,  ât  çn  cette  qualité  les  cam- 
pagnes d'Italie ,  d'Orient,  d'Allemagne,  d'Espagne, 
de  Russie;  donna  le  premier  l'exemple  d'enlever  les 
blessés  sous  le  feu  de  l'ennemi,  et  fut  lui-même  at- 
teint plusieurs  fbis,  notamment  à  St-Jean  d'Acre  et 
à  Waterloo,  où  il  tomba  entre  les  mains  de  Ten- 
nemi;  fut  à  la  paix  nommé  chirurgien  en  chef  de  la 
garde  royale  ,  malgré  son  culte  ni  en  connu  pour 
TEmpereur,  puis  ohirurgien  en  chef  des  Invalides  et 
de  rhôpital  du  Gros-Caillou-  alla  en  1841  inspecter 
les  hôpitaux  de  l'Algérie,  mais  excéda  ses  forces  dans 
ce  service  et  mourut  au  retour.  Il  avait  été  nommé 
dès  1797  professeur  au  Yal-de-Grâce  ;  membre  de 
l'Institut  a'Égypte  et  de  l'Académie  de  Médecine  dès 
leur  fondation,  il  fut  en  1829  admis  à  l'Institut  de 
France.  On  lui  doit  les  ambulances  volantes  (1793), 
qui  permirent  de  donner  aux  blessés  des  secours  im- 
médiats, et  qui  le  firent  justement  surnommer  la 
Providence  du  soldat.  Napoléon  ne  l'appelait  oue 
le  vertueux  Larrey  :  en  1809,  après  Wagram,  il  ra- 
vait  fait  baron;  il  lui  lé^ua  100000  fr.  par  son  testa- 
ment. Auteur  d'innovations  importantes  (amputation 
immédiate,  désarticulation  de  la  cuisse,  débndement 
des  plaies  d'armes  à  feu,  appareils  inamovibles  pour 
fractures) ,  Larrey  a  aussi  laissé  des  écrits  qui  feront 
vivre  son  nom  :  Relation  historique  et  chirurgicale 
de  Vexpédition  d^Orient ,  1803;  Mémo^es  de  méde- 


cine et  chirurgie ,  18|2-31  ;  Clinique  ehifu/rgieaie, 
1629-36.  Pariset  a  prononce  son  Eloge  k  l'Acad.  de 
Médecine  (1845>.  une  statue  «n  brome,  œuvre  de 
David  (d'Angers),  lui  a  été  érigée  au  Val-de-Gfftoe. — 
Son  fils,  Hippolyte  Larrey,  né  en  1808,  a  suivi  avec 
honneur  la  même  carrière  :  il  est  inspecteur  général 
au  service  de  santé  et  membre  de  l'Académie  de 
Médecine. 

LARRONS  (Iles  des).  V.  VARiAMms. 

LARROQUE  (Matthieu  d^,  ministre  protestant, 
né  en  1619  à  Lav^te,  près  d'Agen,mort  en  1684,  étnit 

Sasteur  de  Téglise  de  Rouen.  C'était  un  homme  plein 
'érudition  et  de  logement.  Il  «outlnt  une  contro- 
verse avec  Bossuet.  On  a  de  lui  3  Histoire  de  l'Eu* 
ehoristie  y*  Amsi,  y  1689;  Réponse  ûu  livre  de  M.  de 
Meaux  fBossuet)  sur  la  Communion,  1683  ;  Houvetiu 
traité  de  la  Régale ^  |68/».  ^  Son  fils,  Daniel  de  L. , 
1660-1731,  abjura  après  la  révocation  de  l'édlt  de 
Nantes.  11  se  fit  mettre  en  prison  pour  avoir  imputé 
à  rimpéritie  des  ministres  la  famine  de  1693.  On  a 
de  lui  une  Vie  de  Mixeray,  Amst.,  1720. 

LABS,  mot  qui  signifiait  roi ,  seigneur ,  cheiles 
Ëtrusques.  F.  porsena  et  tolumuius. 

LARTIUS  FLAVUS  (T.),  consul  l'an  501  av.  J.-C, 
fut  fait  dictateur  l'an  499  ;  îl  est  le  premier  qui  ait 
été  revêtu  ae  cette  charge.  Il  vainquit  les  Fidénates, 
prit  leur  ville  et  se  démit  aussitôt  du  pouvoir. 

LA  RUE  (le  P.  Ch.de),  jésuite,  né  à  Paris  en  1643 , 
m.  en  1725,  prêcha  avec  succès  dans  les  provinces ,  à 
Paris  et  devant  la  cour,  et  fut  employé  k  la  conversion 
des  Calvinistes  des  Cévennes.  Il  a  compoeé  des  vers 
latins  estimés  (Carminum  librilVy  Paris,  1668),2  tra- 
gédies latines  (Lysimad^tiSy  Cyrus)^  et  une  tragédie 
en  vers  français  (Sylla);  des  Panégyriques^  des  Orai- 
sons funèbres  (celles  du  duc  de  Bourgogne  et  du  ma- 
réchal de  Boufflers);  des  fermons  de  morale,  dont  les 
plus  remarquables  sont  :  le  Pécheur  mourant,  le  Pé- 
cheur mort  et  le  sermon  sur  les  Calamités  publiques. 
On  dit  que  VAndrienne  et  VHomme  à  bonnes  for- 
tunes y  comédies  données  sous  le  nom  de  Baron,  sont 
du  P.  de  La  Rue.  On  lui  doit  aussi  des  éditions  esti- 
mées de  Virgile  et  d'Horace,  avec  paraphrase  et  com- 
mentaires (dans  la  collection  Ad  usum  De^phini). 

LA  %v^  (Gefvais,  abbé  de),  archéologue,  né  à  Gaen 
en  1751 ,  m.  en  1835,  se  livra  de  benne  heure  à  des 
recherches  sur  nos  antiquités  nationales.  Prêtre  in- 
sermenté, Il  se  réfugia  en  Angleterre  pendant  la  Ter- 
reur, explora  les  arcnives  de  la  Tour  ae  Londres  et  y 
découvrit  une  foule  de  poèmes  et  romans  du  moyen 
ftge  dont  l'existence  n'était  pas  même  soupçonnée. 
De  retour  en  France,  il  fût  nommé  professeur  d'his- 
toire à  la  Faculté  des  lettres  de  Caen  (1808)  et  corres- 
pondantde  l'Institut  fl 81 5).  On  a  de  lui  :  Mémoire  sur 
les  bardes  armoricains  y  1815;  Essais  surlaeiUede 
Caen;  Recherches  sur  la  tapisserie  dite  de  la  reine 
MathildCy  1824;  Essais  sur  les  bardes  y  les  jongleurs 
et  les  trouvères  normands  y  1834. 

LARUNS,  ch.-L  de  c.  (B.-Pyrénées),  àSOkiL  S.  E. 
d'OIoron;  1650  h.  Usines;  marbres;  eaux  minérales. 

LARVES.  V,  LÉMURES. 

LA  SABLIÈRE  ( Marguerite ^sssKm.  dame  de), 
dame  distinguée  par  son  esprit  et  sa  bienfaisance , 
morte  en  1693,  fut  un  des  ornements  du  xvii*  siècle. 
Elle  savait  la  physique,  l'astronomie,  les  mathéma- 
tiques, et  possédait  plusieurs  langues.  La  meilleure 
société  se  rassemblait  cbéa  elle;  elle  s'est  immorta- 
lisée par  la  protection  qu'elle  accorda  au  voyageur 
Bemier  (quf  fit  j)our  elle  son  Abrégé  de  Gassendi) , 
et  par  l'hospitalité  qu'elle  donna  à  La  Fontaine.  Elle 
inspira  à  La  Fare  une  vive  passion,  qui  Ait  partagée 
et  que  le  poète  a  chantée  dans  ses  vers.  Elle  avait 
épousé  Ant.  de  Rambouillet  de  La  Sablière (1C!K4>79), 
fils  d'un  riche  financier,  financier  lai  même  et  régis- 
seur des  domaines  du  roi.  C'était  un  homme  d'esprit 
et  un  ami  du  plaisir  :  il  composa  de  Jolis  madrigaux, 

Subliés  en  1680  par  son  fils,  et  réimprimés  en  1825, 
ans  les  Petits  àassiques  français  de  Gh.  Nodier. 
LA  SALE  (Ant.  de),  vieux  romancier,  né  en  1398. 


LASC 


—  lOBl  — 


LASC 


B.  ven  Î^G2^  Tisita  ntaUe,Ait  secrétaire  de  Lonis  III, 
comte  de  ProTcnce,  et  acheva  sa  carrière  h,  la  cour 
lie  Philippe  le  Bon,  duc  de  Bourgogne.  On  a  de  lui  : 
î Butoirs  9iylaisarUe  chronique  au  petit  Jehan  de 
Saintré  et  aela  dartie  des  Belles  Cousines^  Paris, 
1617  et  1724  (rajeunie  par  le  comte  de  Tressap);  les 
Ont  nouvelles  nQuveUes{AiiTihnées  à  tort  à  Louis  JU), 
1450-60;  et  les  Quinxe  joies  du  mariage: ces  3  der- 
aiers  ouvrages  ont  été  réimprimés  en  1 858  dans  la 
ooUect.  Jannet  II  a  aussi  écrit:  Chronique  et  généa- 
Jùgie  des  comtes  d^ Anjou  de  la  maison  de  Prance^  V^- 
ris,  1517.  in-fol.  Génin  lui  attribue  VAvQcatvatelifi. 

LA  SALLE,  eh.-L  de  c  (Gard),  à  30  kil.  N.  E.  de 
Le  Tigao;  2477  hab.  Filature  de  soles,  bonneterie. 

LASALLB  (Robert  câvblisr  de),  né  à  Rouen  vers 
1640,  alla  chercher  fortune  au  Canada  rers  1670*  en- 
treprit de  découvrir  l'embouchure  du  Mississipi,  et 
obtint,  k  cet  effet,  du  marquis  deSeignelay  une  com- 
mission très-étendue.  Il  descendit  le  fleuve  en  partant 
du  Canada,  et,  ^rès  avoir  surmonté  des  obstacles  de 
i^us  genres,  il  eq  découvrit  l'embouchure  dans  le 
eoUe  du  Unique,  1682.  Il  prit  possession  au  nom  de 
a  France  d^me  grande  partie  de  la  Louisiane,  mais 
il  fut  assassiné ,  en  1687,  dans  le  Texas,  par  trois  de 
.«es  compagnons.  On  a  punlié ,  d'après  les  papiers  d'un 
de  ses  compagnons,  le  Journal  de  son Foyaye,  1723. 

LASAixE  (leP.  de), instituteur  des  Frères  des  ficoles 
chrétiennes,  né  à  Reims  en  1651 ,  m.  en  1719,  était 
fils  d'un  conseiller  au  présidial  de  cette  ville.  Il  entra 
dans  Vètat  ecdësiastique,  et  fut  pourvu  d'un  canoni- 
cat  de  l'église  de  Reims.  Il  commença  en  1681  à  s'oc- 
cuper de  la  fondation  des  Écoles  chrétiennes,  eut  à 
lutter  contre  toutes  sortes  de  difficultés,  réussit  néan- 
moins à  les  taire  adopter  à  Reims ,  à  Rouen,  à  Paris 
et  dans  les  principales  villes  de  France.  H  avait  éta- 
Ui  le  siège  du  nouvel  ordre  dans  la  maison  de  St-Ton 
à  Rouen,  d*oû  sesreliffieux  sont  souvent  appelés  Frè- 
res Saint-T<»L  On  a  oe  J.  B.  Lasalle  les  Devoirs  du 
chrétien  et  la  Civilité  chrétienne  ^  ouvrages  encore 
classiques;  des  Méditations  sur  les  évangileSy  réim- 
primées par  le  F.  PhOippe,  Versailles,  1858;  les  Douze 
Vertus  ^un  Um  maUred'écolCf  etc.  Sa  Vie  a  été  écrite 
par  BelÙn,  Rouen,  1733;  par  Salvan,  Toulouse,  1852; 
parL.  Â.yma,  Paris,  1855.  Il  a  été  canonisé  en  1852. 

LASALLB  (Ânt.),  écrivain,  né  en  1754,  m.  en  1829, 
était  fils  naturel  a'un  Montmorency  et  fut  destiné  d'a- 
bord k  l'état  ecclésiastique,  mais  il  finit  par  entrer 
dans  la  marine.  De  1771  a  1778,  il  Tisita  Terre-Neuve, 
les  lies  de  l'iiaérique,  le?  Indes  orientales  et  la  Chine. 
De  retour  en  France,  11  publia  quelques  ouvrages 
d'une  philosophie  originale  :  le  Désordre  régulier^ 
1786;  \^  Balance  naturelle,  1788;  la  Jf^cam'quf  mo- 
rak,  1789,  et  fit  paraître  de  1800  h  1803  une  trad. 
des  Œuvres  de  Bacon,  Dijon,  15  vol.  in-8.  La  Bévo- 
laiion,  en  le  privant  d'une  pension  qui  formait  son 
uuque  revenu,  l'avait  réduit  au  dernier  degré  de  dé- 
Bûment,  et  il  finit  ses  jours  à  l'Hôtel-Dieu.  Lasalle 
;pi>s5êdait  de  yastes  connaissances  et  une  singulière 
T.Tacîié  de  conception  ;  mais  ilse  Jeta  dans  des  hypo- 
tii^KS  aventureuses,  voisines  de  l'athéisme.  Sa  tra- 
dactlon  de  Bacon  n*est  ni  complète  ni  fidèle. 

LASALLE  (Ant.  Ch.  Louis  collinet,  comte  de),  gé- 
néral de  cavalerie,  né  à  Metz  en  1775,  était  déjà  of- 
fi.  er  lorsqu'éclata  la  Révolution.  Il  entra  comme 
«.:ople  soldat  dans  un  régiment,  se  signala  par  sa 
Wtoutb  en  Italie,  en  Egypte,  en  Allemagne;  fut 
hit  général  de  hrigade  à  Austerlitz,  et  périt  àWagram 
C»w^^,  après  avoir  été  nommé  générai  de  division. 

USAXTETAT  D'ANGLBS,  ch.-l.  de  c  (Hérault), 
423kll  N.  O.  de  St-Pons,  prés  de  TAgout;  4035  h. 
LaiD«s,  beurre  estimé. 

u  uiTBTAT  pBYBALÊs,  ch.-l.  de  c.  (Aveyron),  à 
rtOkïl  s.  0.  de  Rodez;  3157  hab. 

IASAUI.SAIE,  école  régionale  d'agriculture  (Ain), 
Jaus  la  commune  de  Hontluel,  est  «tuée  au  milieu 
des  étan^  de  U  Dombes,  à  5  kil.  E.  de  Trévoux. 

LASCABIS,  maison  grecque  du  Bas-Empire,  a  four- 
c  ï  Vi^mpire  grec  de  Nicée  plusieurs  souverains  et  a 


produit  des  savants  distmffués.  La  plus  grande  IBu- 
Btration  de  cette  famille  date  de  Vayénement  de  Théo- 
dore Lascaris.  II  existait  encore  au  dernier  siècle, 
dans  le  comté  de  Nioe,  des  Lascaris,  issus  d'une  fille 
de  Jean  Lascaris  Dueas  (empereur  de  Nicétfen  1259  et 
1260),  gui  avait  été  donnée  en  mariage  à  un  comte 
de  Vlntimille  à  la  fin  du  xm*  siècle. 

LASCABis  (Théodore),  empereur  de  Nicée,  était  gen- 
dre de  l'empereur  Alex\$  l'Ange.  Après  la  prise  de 
Constantinople  par  les  Croisés  (1204) ,  il  alla  former 
dans  i'Asie-Uineure  un  nouvel  Stat  qui  comprenait 
la  Bithynie.  la  Lydie,  la  Phrygie,  et  dont  Nicée  de- 
vint la  capitale,  il  eut  à  combattre  à  la  fois  Alexis, 
son  beau-père,  et  le  sultan  d'Iconium,  mais  il  sut  se 
délivrer  de  ses  ennemis,  et  se  maintint  sur  le  tréne 
jusqu'à  sa  mort  (1222).  H  avait  épousé  en  3*  noces  une 
fille  de  Pierre  de  Gourtenay,  empereur  nommé  de 
Constantinople.  —  Il  eut  pour  successeurs  son  gendre 
Jean  Ducas  vatace  (F,  jean  iij),  et  son  petit- fils  Théo- 
dore Lascaris,  dit  le  Jeune,  qui  régna  de  1255  à 
1259.  Celui-ci,  qui  était  sujet  à  des  attaques  d'épilep- 
sie,  tomba  dans  une  mélancolie  noire  qui  lui  fit  com- 
mettre d'horribles  cruautés  et  qui  abrégea  ses  jours. 
—  Il  laissa  un  fils.  Agé  de  6  ans,  Jean,  qui  poria quel- 
ques instants  levain  titre  d'empereur,  mais  qui  en  fut 
bientôt  dépouillé  par  Michel  Paléologue  (1260). 

LASCARIS  (Constantin),  un  des  savants  grecs  qui 
contribuèrent  à  la  renaissance  de^  lettres  en  Europe, 
issn  de  la  même  famille  que  les  précédents,  vint  de 
Constantinople  en  Italie  après  la  chute  de  l'Empire 
(1454),  enseigna  le  grec  à  Milan  où  l'avait  appelé 
François  Sfbrze,  puis  à  Rome,  où  il  se  lia  avec  Bes- 
sarion,  à  Naples  où  l'aralt  appelé  le  roi  Ferdinand, 
et  mourut  A  Messine  en  1498.  Il  a  laissé  une  Gram- 
maire grecque ,  écrite  en  grec,  Milan,  1476;  c'est  le 
premier  livre  qui  ait  été  imprimé  en  caractères  ffrecs. 

LASCARIS  (Jean),  dit  Bhyndacenus^  parce  qu'il  était 
né  près  du  Rbyndacus  en  Phrygie,  né  vers  1445,  m. 
en  1535}  vint  ne  bonne  heure  en  Europe,  fut  d'abord 
accueiU)  à  Florence  par  Laurent  de  Médicis,  qui 
renvoya  en  Grèce  à  la  recherche  des  manuscrits;  puis 


aussi  pour  protecteur  Léon  X.  Il  enseigna  le  grec  à 
Budé,  à  Danès,  et  ne  dédaigna  pas  de  corriger  les 
épreuves  de  plusieurs  ouvrages  grecs  {Callimtique, 
Florence,  1492;  VAnthologie,  1494,  etc.).  Il  a  laissé 
des  épigrammes,  des  discours,  etc.  M.  Villemain  a 
publié  Lascaris ,  ou  les  Grecs  au  IV* siècle,  Paris.  1 825 . 

LASCABS,  nom  donné  aux  indigènes  des  lies  de 
la  mer  des  Indes  et  de  celle  de  la  Chine  employés 
comme  matelots  à  bord  des  navires  européens. 

LAS  CASAS  (Barthélemi  de) ,  évèque  ae  Chiapa  au 
Mexique,  de  l'ordre  des  Dominicains,  né  à  Sévilleen 
1474,  m.  à  Madrid  en  1566,  s'est  rendu  immortel 
par  son  humanité  et  son  zèle  infatigable  en  faveur 
des  malheureux  Indiens  ou'opprimaient  ses  compa- 
triotes. Embarqué  avec  Cnrist.  Colomb,  i)  accompa- 
gna dans  leurs  expéditions  les  premiers  conquérants 
de  l'Amérique ,  répara  autant  qu'il  le  put  les  maux  de 
la  guerre,  et  ne  revint  en  Espagne  qu'après  avoir 
passé  50  ans  dans  le  Nouveau-Monde  (1551).  On  a  de 
ce  pieux  évéque  plusieurs  ouvrages,  tous  dictés  par 
une  ardente  chanté;  le  principal  est  :  Brevissima  re- 
lacion  de  la  destrucdon  de  las  Jndias,  Séviile,  1552 
(trad.  par  J.  de  Miggrode  sous  le  titre  de  tyrannie 
et  cruautés  des  Espagnols^  1679)  :  c'est  une  réponse 
à  Sépulvéda  qui  sontenait  qu'on  doit  exterminer  qui- 
conque refuse  d'embrasser  la  rell^on  chrétienne.  On 
lui  a  reproché,  mais  à  tort,  d'avoir  conseillé  la  traite 
des  nègres  afin  de  faire  épargner  ses  chers  Indiens. 

LAS  CASES  (Dieudonné,  comte  de),  un  des  compa- 
gnons d'exil  de  Napoléon,  né  en  1766  au  château  de 
Las  Cases,  près  de  Revel  (Hte-Garonne) ,  mort  en  1842 , 
se  disait  issu  de  la  famille  de  l'évoque  de  Chiapa. 
Lieutenant  de  vaisseau  en  1789,  il  émigra  et  fit  partie 
de  l'armée  de  Condé  et  de  l'expédition  de  Quiberon. 


LASS 


—  1052  — 


LAST 


mais  il  rentre  en  Fnnce  après  le  18  brumaire.  Il  y  pu- 
blia en  1803,  sous  le  pseudonyme  de  Le  Saqe,  un  At- 
lot  hisiorique,  chronologique  et  géographiaue  (gr. 
in-fol.),  qui  obtint  un  grand  succès.  Quand  les  An- 
glais menacèrent  Flessingue,  il  s'enrôla  comme  vo- 
lontaire pour  les  repousser  (1809),  et  fut  dès  lors  re- 
marqué par  Napoléon ,  qui  bientôt  se  l'attacha  com- 
me cnambellan,  le  fit  entrer  au  Conseil  d*£tat  et  le 
chargea  de  plusieurs  missions  de  confiance.  Il  refusa 
en  1814d'aahérer  à  la  déchéance  de  l'Empereur,  re- 
prit son  service  auprès  de  lui  en  1815 ,  l'accompagna 
a  Ste- Hélène,  et  resta  18  mois  auprès  de  l'illustre  pri- 
sonnier, vivant  dans  son  intimité  et  recfueillant  ses 
paroles  dans  un  journal,  qui  parut  depuis  sous  le 
titre  de  Mémorial  de  Ste-Héline  (1822-24, 8  vol.  in- 
8),  et  qui  eut  une  grande  vogue.  Devenu  suspect  à 
Hudson-Lowe,  il  fut  déporté  au  capde  Bonne-Espé- 
rance, puis  transféré  en  Europe ,  mais  retenu  comme 
prisonnier  :  il  ne  put  revoir  sa  patrie  qu'aprésla  mort 
de  Napoléon.  Élu  député  de  la  Seine  après  1830,  il 
siégea  dans  l'opposition.  —  Son  fib ,  Emmanuel,  1800- 
54,  servit  de  secrétaire  à  Napoléon  à  Ste-Hélène,  ac- 
compagna en  1840  le  prince  de  Joinville,  chargé  de 
rapporter  en  France  les  restes  de  l'Empereur,  et  pu- 
blia en  1841  :  Journal  écrit  à  bord  de  la  Belle-Poule, 
Il  fut  élu  en  1831  député  du  Finistère,  et  appelé  en 
18.52  au  Sénat 

LASGY  (Pierre,  comte  de) .  général  au  service  de 
la  Russie,  né  en  t678  en  Irlande,  mort  en  1751, 
avait  d'abord  servi  en  France,  en  Autriche  et  en  Po- 
logne. Il  se  distingua  sous  Pierre  le  Grand  à  Pultawa 
(1709),  ravagea  la  Finlande  (1721),  prit  Azov  sur  les 
Turcs  et  fut  fait  maréchal  et  gouverneur  de  Livonie. 
—  Son  fils,  Maurice  de  L.  {1725-1801),  prit  de  bonne 
heure  du  service  en  Autriche,  se  distingua  à  Bres- 
lau  (1757),  àHochkirch  (1758),  fut  nommé  feld-ma- 
réchal  par  Marie-Thérèse,  entra  au  conseil  aulique 
et  jouit  de  La  confiance  de  Joseph  II.  Il  réforma  le 
système  de  fortifications  adopté  en  Autriche. 

LA  SERNA  DE  sàntander.  F.  santandbr. 

LA  SERRE  (J.  PUGBT  de),  écrivain  médiocre,  né 
en  1600  à  Toulouse,  mort  en  1665,  vint  de  bonne 
heure  à  Paris  et  fut  bibliothécaire  du  duc  d'Orléans, 
puis  conseiller  d'£tat  et  historio^phe  de  France,  il 
écrivit  dans  tous  les  genres  :  histoire,  théâtre,  mo- 
rale ,  philosophie,  et  produisit  un  nombre  prodigieux 
de  volumes.  Il  fit  représenter  plusieurs  tragédies  en 
prose,  dont  quelques-unes  (Thomat  Morue ^  1641  ;  le 
Sac  de  Cannage  ;  Chirnène.  etc.)  eurent  un  succès 
momentané.  Laserre  n'est  plus  guère  connu  que  par 
les  sarcasmes  de  Boileau  :  aans  le  Chapelain  dicotffé, 
le  satirique  feint  que  Laserre,  irrité  contre  Chape- 
lain, qui  ne  l'avait  pas  fait  pensionner  par  le  roi,  lui 
cherche  querelle  et  lui  arrache  sa  perruque. 

LÀ  SKRRB  (J.  L.  Ignace  de) ,  sieur  de  Langlade,  poète 
dramatique,  né  à  Cahors  en  1662,  m.àParis  en  1756, 
se  fit  poète  après  avoir  perdu  au  jeu  25  000  livres  de 
rente.  Il  a  donné  à  l'Opéra  Polyxine,  1706;  DiomèdCy 
1710;  Polydore,  1720:  Scanderherg,  1719,  et  aux 
França  s  une  tragédie  u'i4rtaaxire,  1718.  On  a  aussi 
de  lui  des  Mémoires  pour  servir  à  Vhistoire  de  Mo- 
lière et  de  tes  outrages.  Il  vécut  dans  un  commerce 
intime  avec  Mlle  de  Lussan.  V,  ce  nom. 

LA  SOUTERRAINE,  ch.-l.  de  c.  (Creuse),  à  40  k. 
N.  O.  de  Guéret,  dans  une  vallée  profonde;  3780  hab. 
Cours  d'eau  souterrain  qui  a  fait  donner  son  nom  à 
la  ville.  Commerce  de  chanvre,  fil ,  etc. 

LASPHRISE  (papillon  de),  poète.  V.  papillon. 

lASSA,  V.  du  Thibet.  F.  l'hassa. 

LASSAIGNE  (J.  L.),  chimiste,  né  à  Paris  en  1800, 
m.  en  1859,  se  forma  sous  Vauquelin,  remplaça  Du- 
long  comme  professeur  de  chimie  à  l'École  vétéri- 
naire d'Alfort  (1824),  professa  en  même  temps  à  l'E- 
cole de  commerce,  et  fut  à  partir  de  1845  expert  chi- 
miste près  les  tribunaux  de  Paris.  On  lui  doit  plusieurs 
découvertes  (celle  de  la  cathartine  dans  le  séné ,  de 
\^  Delphine  dtios  le  staphisaigre,  de  l'acide  pyrocitri- 
que,  etc.^ .  et  d'utiles  applications  de  la  science  (  no- 


tamment l'emploi  du  d^romate  de  plomb  dant  la  fa- 
brication des  toiles  peintes) ,  qui  lui  valurent  de  nom* 
breuses  récompenses  de  la  part  des  sociétés  savantes. 
Il  a  donné  un  Traité  de  Cnimie,  1829,  un  Diction- 
naire des  Réactifs,  1839,  et  un  Traité  de  Matière  mé- 
dicale et  de  Pharmacie  vétérinaire,  1841. 

LASSAY,  ch.-l.  de  c.  (Mayenne),  à20kil.  N.  E. 
de  Mayenne;  2280  hab.  Bestiaux,  volailles;  fil,  laine. 
Chftieau  construit  au  ix*  s.  Ane.  marquisat,  apparte- 
nant aux  Madaillan  de  Lesparre.  M.  Paulin  Paris 
a  publié  le  Marquis  de  Lassay  et  l'hôtel  Lassay 
aulYWt. 

LASSEURE,  ch.-l.  de  c.  (Basses-Pyrénées),  sur  la 
Baîse,  à  14  kil.  N.  E.  d'Oloron  ;2702  hab. 

LASSIGNY,  ch.-l.  de  c.  (Oise,  à  24  kil.  N.  de  Com- 
piègne;  803  hab. 

LASSUS  (Roland  ou  orlando  di  lasso),  célèbre 
musicien  belge ,  dont  le  véritable  nom  est  Roland  de 
Lattre,  né  à  Monsen  1520,  m.  à  Munich  en  1595, 
partit  de  bonne  heure  pour  l'Italie,  fut  dès  1541  maî- 
tre de  chapelle  à  St-Jean  de  Latran  à  Rome,  parcou- 
rut l'Europe,  admiré  partout, et  se  fixa  en  1557  à  Mu- 
nich, où  11  fut  nommé  maître  de  chapelle  du  duc  de 
Bavière.  L'empereur  Maximilien  l'anoolit;  Charles  IX 
voulut  en  vain  l'attirer  en  France.  Lassus  fut  sur- 
nommé de  son  temps  le  prince  des  musiciens;  il  réus- 
sissait également  dans  la  musique  profane  et  dans  la 
musique  religieuse,  et  fut  dans  ce  dernier  genre  le 
rival  de  Palestrina.  Il  améliora  le  contre-point,  in- 
troduisit le  1*'  dans  le  cbant  des  passages  chroma- 
tiques et  réduisit  le  nombre  des  lignes  de  la  mesure. 
Ses  productions,  messes,  psaumes,  hymnes,  motets, 
chansons,  madrigaux,  etc.»  s'élèvent  à  plus  de  2000. 
Un  choix  en  fut  publié  par  son  fils  sous  le  titre  de 
Magnum  opus  muticum,  Munich,  1604, 7  vol.  in-fol. 
Des  statues  lui  ont  été  élevées  à  Mons  et  à  Munich. 

LASSUS  (Pierre),  habile  praticien,  né  à  Paris  en 
1741,  m.  en  1807.  fut  successivement  chirurgien  de 
Mesdames,  filles  de  Louis  XV,  chirurgien  consultant 
de  Napoléon,  professeur  d'histoire  de  la  médecine  lé- 
gale ,  puis  de  pathologie  externe  à  la  Faculté  de  Pa- 
ris et  membre  de  l'Institut.  On  a  de  lui,  outre  des 
traductions  de  l'anglais  :  Traité  élémentaire  de  Méde- 
cine opéraUnre ,  1 795  ;  Pathologie  Mrurgicale ,  1 806 . 

LASSUS  (J.  B.  Ant.),  architecte,  né  à  Paris  en  1807, 
m.  en  1857,  est  un  de  ceux  qui  ont  le  plus  contri- 
bué à  remettre  en  honneur  le  genre  gothique.  Il  a  di- 
rigé, de  concert  avec  M.  Viollet-le-Duc,  la  restaura- 
tion de  la  Ste-Chapelle,de  St-Germain  l'Auxerrois  et 
de  Notre-Dame  de  Paris,  et  a  construit  les  nouvelles 
églises  de  Belleville  et  de  la  Chapelle  St-Denis.  Outre 
de  nombreux  dessins  de  monuments ,  des  projets  de 
restauration  et  de  restitution  d'édifices  détruits,  on 
lui  doit  la  Monographie  de  la  cathédrale  de  Chartres, 
1843,  gr.  in-f.  11  a  donné  un  grand  nombre  d'arti- 
cles aux  Annales  archéologiques. 

LASTEYRIE  (Ch.  Philibert,  comte  de),  né  en  1759 
àBrives  (Corrèze),  m.  en  1849,  s'adonna  de  bonne 
heure  à  l'étude  de  l'économie  rurale,  visita  dans  ce 
but  presque  toutes  les  contrées  de  l'Europe,  contri- 
bua puissamment  à  importer  les  mérinos  en  France 
(1795);  alla  dès  1812  à  Munich  pour  y  étudier  auprès 
de  Sunefelder  l'art  tout  nouveau  de  La  lithographie , 
et  créa  lui-même  à  Paris  les  premiers  établissements 
de  ce  genre.  Allié  de  Lafayette,  il  fut  comme  lui  un 
des  plus  zélés  soutiens  des  idées  libérales,  prit  une 
part  active  à  la  propagation  de  l'enseignement  mu- 
tuel et  à  la  création  de  la  ^ciété  d'encouragement, 
et  fonda  le  Journal  des  connaissances  usuelles  et 
pratiques,  qu'il  dirigea  lui-même  pendart  plusieurs 
années.  Il  avait  formé  un  riche  cabinet  contenant 
tous  les  objets  relatifs  à  l'économie  rurale,  ainsi  que 
tous  les  ouvrages  sur  cette  matière.  Il  a  écrit  sur  di- 
verses parties  de  l'agronomie,  notamment  sur  les  Bê- 
tes à  laine  d'Espagne  (1799,  1802),  sur  la  Culture  du 
Cotonnier  (1808)  et  de  l'Indigotier  (1811);  a  donné, 
sous,  le  titre  d'Histoire  naturelle  du  Mouton,  du  Che- 
val ,  du  Chien^  du  Chameau,  du  Boeuf,  du  Coch  on  .etc.. 


LATH 


—  1053  — 


LATI 


on  grand  nombre  de  petits  traités  d'une  utilité  pra- 
tique; et  a  publié  une  précieuse  Collection  dei  ma- 
ehimes,  instrumenté  ^  etc.  ^  employés  dans  l'économie 
mraie,  1820-35.  —Son  fils,  Ferd.  deL.,  né  en  1810, 
nembre  de  la  Chambre  des  Députés,  puis  de  l'Âssem- 
biée  nationale,  membre  libre  de  TAcadémie  des  in- 
scriptions, a  donné  une  savante  Histoire  de  la  pein- 
ture sur  fferre,  1837-56,  in-fol. 

LASnc  (J.  boupar  de) ,  grand  maître  de  Tordre 
de  St-Jean  de  Jérusalem,  élu  en  1437,  soutint  deux 
toîs  dans  Rhodes  \e%  attaches  du  sultan  d'Egypte 
(144044) ,  et  força  Tennemi  à  lerer  le  siège  età  fuir 
honteusement  nûlgré  la  supériorité  de  ses  forces. 

LA  SUZB,  ch.-l.  de  e.  (Sartbe),  sur  la  Sarthe,  à 
23  kil.  S.  O.  du  Mans  ;  2268  hab.  Ane.  comté.  Ruines 
d'un  château  gui  apj)artint  au  fameux  Gilles  de  Laval. 

LA  SUZB  (Hennette  de  cought,  comtesse  de), 
femme  célèbre  par  son  esprit,  sa  beauté,  ses  mal- 
heurs, née  en  1618,  m.  en*  1673,  était  petite-fille  de 
Famirai  de  Coligny.  Veuve  d'un  Écossais  nommé  Th. 
Hamilton,  elle  épousa  en  2*  noces  le  comte  de  La  Suze 
<deriUostre  maison  des  comtes  de  Champagne)  :  elle 
fut  trés-uttUieureuse  avec  son  second  époux,  obtint  à 
force  d*argent  la  cassation  de  son  mariage  et  finit  par 
être  &  peu  près  minée.  Elevée  dans  la  religion  pro- 
testioie,  elle  se  convertit.  Longtemps  sa  maison  réu- 
nit ks  ffens  d'esprit  et  fut  comme  une  succursale  de 
i'hAtel  de  RambouUlet.  On  vantait  fort  ses  vers  :  auj. 
ils  sont  oubliés.  On  a  sous  son  nom  un  Recueil  <fceu- 
rrei  f|alai«ief  e»  prose  el  en  vers  y  Paris,  1684,  4  vol. 
in-lt;  mais  la  puipart  des  pièces  qu'il  renferme  ont 
été  écrites  ou  retouchées  par  Pellisson  ou  par  d'au- 
tres, cependant  on  ne  lui  conteste  pas  ses  SlégieSf 
qui  sont  les  meilleures  de  ses  poésies. 

LATA&JJUi,  Laodieea  ad  mare,  v.  de  Syrie  (Tri- 
poli), ch.-l.  de  livah,  sur  la  Méditerranée,  à  133  k. 
N.  de  Tripoli  ;  7000  hab.  Jolie  ville  ;  jadis  le  meilleur 
port  de  la  Syrie  :  beaucoup  de  ruines.  Ëvéohé  grec, 
oonsoUts  européens.  Aux  environs,  coton  et  tabac 
très-recherchés. — Fondée  sur  les  ruines  de  l'ancienne 
Aiettlhapar  Séleucus  Nicator,  oui  la  nomma  Laodicée 
en  IHiooneur  de  sa  mère  Laodice.  Florissante  sous 
les  Romains,  cette  ville  fut  ravagée  au  moyen  âge, 
par  les  Tu-tares,  les  Mongols  et  les  Turcs.  Deux  trem- 
Uementsde  terre  (1796  et  1822)  achevèrent  sa  ruine. 

L^kTAUEH  ou  LADiK,  Loodicea  eombtutay  v.  de  Tur- 
quie d'Asie  (Caramanie),  à  44  k.  N.  0.  de  Konieh; 
b€0  h.  Ruines  nombreuses. 

UiTEltAlVUS.   V,  8EXTIUS  LATERANnS. 

LA  TESTE  DBBUCH,  ch.-l.  dec.  (Gironde), à 50k. 

S.  O.  de  Bordeaux,  sur  le  bassin  d'Arcachon;è877  h. 

Petit  port,  chemin  de  fer  pour  Bordeaux;  monument 

en  lîionneur  de  l'ingénieur  Brémontier.  Commerce 

d'huîtres.  Jadis  ch.-L  du  captalat  de  Buch.  Y.  buch. 

LATHAlf  (John),  naturaliste,  né  en  1740 à  El- 

tham  (Kent),  m.  en  1837,  était  fils  d'un  chirurgien 

H  exerça  lui-même  avec  succès; mais  il  consacra  tous 

ses  loisîrs  à  l'ornithologie.  On  a  de  lui  :  Index  onii- 

tMngieus,  Londres,  1790,  2  v.  in-4,  et  A  gênerai 

kUtary  ofBirds,  1 1  vol.  in-4,  Winchester,  1821>28. 

LA  THAUMASSIÈRE  (  Gaspard  thaumas  de  ) , 

avocat  &  Paris,  né  à  Bourges  16o0.  m.  en  1712,éUit 

très-versé  dans  la  connaissance  de  l'ancien  droit 

français.  11  a  donné  des  éditions  des  Assises  de  Jéru- 

lolem,  des  Coutumes  du  Beauvoisisyas  Beaumanoir 

et  des  Coutumes  de  Berryet  de  LorrUyet  a  rédigé  un 

Tnitéâu  framc-alUu  deBerry,  1667,  in-f.,et  une  Mis* 

totrr  du  Berry  et  du  diocèse  de  Bourges,  1689,  in-f. 

LA  THOMLLIÈRE  (LBNOIR  de),  comédien  de  la 

tK>ipe  de  Molière,  puis  de  l'hôtel  de  Bourgogne, 

joBiit  les  rdles  de  rois  et  de  pavsans.  Il  était  né  gentil- 

boamt  et  arait  été  capitaine  de  cavalerie.  Il  mourut 

on  161$.  — «on  fils,  Pierre  de  La  Th.,  1656-1731,  fut 

Hè\e  de  Molière  et  joua  les  valets  et  les  comiques 

avec  succès  pendant  plus  de  47  ans.  Il  créa  une  foule 

de  rdks.  depuis  Hector,  dans  le  Joueur,  en  1696, 

in^u'à  Pasquin,  dans  les  Fils  ingrats,  en  1728. 

LATHYmE(Ptolémée).  F.  ptolëhéi  VU. 


LAtlCLAVB,  lotus  clavus,  c-à-d.  large  bande, 
bande  de  pourpre  qui,  chez  les  Romains,  ornait  la 
tunique  des  consuls  et  des  patriciens.  Ce  mot  dési- 
gnait aussi  cette  tunique  elle-même. 

LATDL  (le  cardinal  de),  prélat  français,  né  aux  Iles 
Ste-Margueriteenl761,m.  en  1839,  refusa  de  prê- 
ter serment  à  la  constitution  civile  du  clergé  (1791), 
émigra,  devint  aumônier  et  confesseur  du  comte 
d'Artois  dans  l'exil,  fut  nommé  en  1816  évèque  d'A- 
myclée  (in  partibus),  en  1817  évèque  de  Cnartres, 
en  1824  archevêque  de  Reims,  en  1826  cardinal.  On 
attribue  en  grande  partie  à  son  influence  le  rappel 
des  Jésuites  et  les  fatales  ordonnances  de  juillet  1830. 

LATIMER  (Hugues],  évèque  de  Worcester,  l'un 
des  premiers  auteurs  au  schisme  d'Angleterre,  était 
né  dans  le  comté  de  Leicester  en  1472.  U  déclama 
d'abord  avec  force  contre  MéLanchthon  et  ses  inno- 
vations; mais  bientôt,  de  catholique  zélé,  il  devint 
protestant  fanatique.  Accusé  d'avoir  tenu  des  discours 
oflensants  sur  le  roi  Henri  VllI,  il  fut  enfermé  à  la 
Tour (I&41). L'avénementd'Sdouaid  VI  (1547)  lui  ren- 
dit la  liberté  ;  mais  sous  le  règne  de  la  reine  catholi- 
que Marie,  U  fut  condamné,  avec  son  ami  Ridley ,  à 
être  brûlé  vif,  à  cause  de  ses  attaques  contre  le  Catho- 
licisme, et  fut  exécuté  à  Oxford  en  1555. 

LATIN  (bmpirr).  On  donne  ce  nom  à  l'empire  for- 
mé en  1204  par  les  Croisés  français  et  vénitiens  pen- 
dant la  4*  croisade,  lorsqu'ils  eurent  pris  Constanti- 
nople  et  renversé  Alexis  V  (Ducâs  Murtzuphle).  Cetem- 
pire.  ainsi  nommé  parce  oue  tous  les  Croisés  étaient 
de  race  latine  ,dura  peu.  Des  1261,  Michel  Paléologue 
rentra  dans  Constantinople  et  reconstitua  l'empire 
grec.  Voici  les  noms  des  empereurs  latins  : 
Baudouin  1 ,  comte  de  Flandre ,  1204 

Henri,  1206 

Pierre  de  Courtenay,  1216 

Robert  de  Courtenay,  1219 

Baudouin  II,  1228-1261 

Jean  de  Brienne,  tuteur  de  Baudouin  n, 

est  empereur  de  1231  à  1237 

LATINE  (ÉGLISE),  nom  sous  lequel  on  désigne  sou- 
vent VÉglisf  romaine  ou  à^Oceident  par  opposition  à 
V Église  grecque  ou  d* Orient,  parce  que  dans  l'ori- 
gine elle  ne  comprenait  que  les  peuples  de  race  la- 
tine. On  l'appelle  aussi  Église  catholique,  c.-à-d.  uni- 
verselle, parce  qu'en  effet  elle  comprend  les  Catholi- 
ques du  monde  entier,  sans  distinction  de  langues. 

—  Les  conciles  de  Lyon  (1274)  et  de  Florence  (1439) 
travaillèrent,  mais  inutilement,  à  la  réunion  des 
Grecs  et  des  Latins. 

LATINS,  Latini,  habitants  du  Latium.  V.  latium. 

—  Au  moyen  âge, surtout  au  temps  des  croisades, on 
étendit  le  nom  de  Latins  à  tous  les  peuples  de  l'Eu- 
rope dont  le  pays  avait  fait  partie  de  l'ancien  empire 
romain  d'Occident  ;  on  les  nommait  ainsi  par  opposi- 
tion aux  peuples  de  l'empire  grec  ou  d'Orient. 

LATINUS,  anc.  roi  a'italie,  était,  selon  Virgile, 
fils  de  Faune  et  de  Marica,  et  régnait  vers  1300  av. 
J.-C.  sur  le  pays  qu'on  a,  de  son  nom,  appelé  Latium. 
Il  accueillit  £née  dans  ses  Etats,  et,  malgré  l'opposi- 
tion d'Amate  son  épouse ,  lui  donna  sa  fille  Lavinie , 
que  le  prince  troyen  épousa  après  avoir  tué  son  rival, 
Turnus,  roi  des  Rututes.  Selon  d'autres,  Latiniis  se- 
rait fils  d'Ulysse  ou  de  Télémaqiie  et  de  Circé.  On  le 
fait  périr  dans  un  combat  contre  Mézence. 

LATITUDINAIRES,  secte  qui  était  surtout  répan- 
due, dans  iesxvi*  et  xvii"  siècles,  en  Hollande,  en 
Allemagne,  en  Angleterre,  et  oui  compte  encore  des 
partisans.  Afin  d'éviter  les  polémiques  religieuses  et 
leurs  funestes  conséquences,  ils  revendiquaient  la 
plus  grande  latitude  dans  l'interprétation  de  la  Bible. 
Cudworth,  Burnet,  Clarke,Chillingworth,  etc., pro- 
fessaient cette  doctrine.  Jurieu  les  a  combattus  dans 
sa  Beligiondes  Latitudinaires,  16%. 

LATIUM,  contrée  de  l'Italie  anc,  le  long  de  la  mer 
Inférieure,  entre  l'Êtrurieet  la  Campante.  On  y  dis- 
tinguait :  1*  le  Vieuat-Latium  ou  Latium  propre,  au 
N.;  villes  principales*:  Albe,  Préneste,  Pedum,  Ti- 


LâTO 


—  1054 


LATO 


bur,  Algide,  Frégelle,  etc.,  oui  formaient  une  confé- 
dération (les  Hemiaues  et  Rome ,  quoique  classés 
géographiquement  oans  le  Yiôux-Latium,  ne  lui  ap- 
partenaient pas)  ;  2*  le  Nouveau-Latiumy  au  S.  ;  peu- 
{)ïes  principaux  :  les  Bques,  les  Voisques,  les  Rutu- 
es,  lesAusones  ou Aurunces;  villes  :Anagnie,Suessa- 
Pometi^iVéUtres,  Antium,  Anxur,  Ardée,  Suessa-Au- 
runca.  Ce  dernier  pays  ne  faisait  pas  pnmitivement 
partie  du  Latium  ;  il  ne  prit  ce  nom  que  lorsquMl  eut 
été  conquis  par  les  Romains.  La  soumission  du  La- 
tium fut  commencée  par  les  Romains  dès  Romulus. 
En  664  aT.  J.-C ,  les  Romains  subjuguèrent  Albe. 
Sous  Tarquin  le  Suoerbe,  la  confédération  latine,  sauf 
Gabies,  reconnut  la  supériorité  de  Rome.  Révoltée 
en  498,  elle  fut  battue  en  496.  Les  Eques  et  Les  Voisques 
se  soumirent  en  367  ;  ils  reprirent  les  armes  en  345 
et  338,  mais  furent  enfin  écrasés  en  3l4.  Le  Latium 
fut  couvert  par  les  Romains  de  colonies  et  de  muni- 
cipes.  On  nomma  droit  latin  Pensemble  de  divers 
privilèges  qui  étaient  un  acheminement  au  droit  de 
cité,  et  qui  tenaient  le  milieu  entre  ce  droit  et  le  droit 
italique.  On  dérive  le  nom  de  Latium  soit  de  lAtinus, 
an  des  rois  du  pays ,  soit  de  latere  (être  caché) ,  parce 
que,  dit-on,  Saturne,  chassé  du  ciel,  serait  venu  se 
cacher  dans  ce  pays.  M.  £.  De^ardins  a  donné  Lck 
Topographie  duLatium^  Paris,  1864,  in-4,  avec  cartes. 

LATMOS,  montagne  d'Asie-Mineure,  sur  les  con- 
fins de  rionie  et  de  la  Carie,  près  de  la  céte.  entre 
Milet  et  Héraclée  ,  était  célèbre  dans  la  mythologie 
par  les  visites  que-Diane  venait  y  faire  au  berger  Ën- 
dymion.  Cette  montagne  donna  son  nom  à  une  ville 
de  Latmos  et  au  golfe  Latmique. 

LATOFAO  ou  l£ucofao,  lieu  que  Ton  place  soit  à 
liffoULe-PetU  (Hte-Marne),soità  JUi/Tau^t  entre  Sois- 
sons  et  Laon ,  soit  même  près  de  Moret  (Seine-et- 
Marne),  fut  le  théâtre  de  deux  batailles  gagnées, 
Tune  par  Frédégonde  sur  Brunehaut  en  S9C,  Tautre 
par  Ëorolu,  maire  du  palais,  sur  Pépin  d'Héristal  et 
Martin,  chefs  des  Austrasiens,  en  680. 

LATOHIES,  latomtâ?,  c.-à.-d.  cartièreif  anc  car- 
rières de  Sicile,  aux  environs  de  Syracuse,  devinrent 
ensuite  des  prisons.  On  a  prétendu  que  Denys  le 
Tyran  y  avait  fait  ménager  des  tuyaux  souterrains 
Gui  conduisaient  à  une  chambre  de  son  palais  la  voix 
des  prisonniers  :  c'est  ce  qu'on  appelait  VOreiUe  de 
Denys;  mais  ce  conte  a  été  démenti  par  l'observa- 
tion des  lieux.  Pbiioxèoe  fut  enfermé  aux  Latomies. 

LATONE,  en  grec  Léto,  fille  du  Titan  Cœus  et  de 
Phœbé,  sa  sœur,  fut  aimée  de  Jupiter.  Junon,  par 
jalousie,  força  la  Terre  à  lui  promettre  de  ne  don- 
ner aucune  retraite  à  Latone:  mais  Neptune,  tou- 
ché de  compassion,  fit  sortir  du  fond  de  la  mer  l'tle 
de  Délos,  où  Latone  se  réfugia;  elle  y  mit  au  monde 
Diane  et  Apollon,  fruits  de  ses  amours  avec  Jupiter. 
Un  jour  que,  persécutée  par  Junon,  elle  se  reposait 
en  Carie  au  milieu  de  la  campagne,  des  paysans  aux- 
quels elle  demandait  de  Feau  la  raillèrent  amèrement; 
Latone,  irritée,  les  fit  changer  en  grenouûles  par 
Jupiter  (K.  aussi  niob£).  Apres  sa  mort  elle  fut  mise 
au  rang  des  divinités.  Les  femmes  en  couche  Timplo- 
raient  .dans  leurs  douleurs.  Latone  parait  ôire  la 
même  que  la  déesse  Bouto  des  £g)'p tiens. 

LATOPOLIS,  c-à-d.  ville  de  uàone,  nom  donné 
par  les  Grecs  à  plusieurs  villes  d'Ëçvpte  qui  étaient 
consacrées  à  Bouto,  déesse  qu'ils  loentifiaient  avec 
leur  Latone.  La  plus  importante  était  en  Thébaîde , 
au  S.  d'Hermonthia  :  c'est  auj.  EsnefL 

LATOUCHE  01.  de),  écrivain,  né  en  1785  à  La 
Châtre,  m.  en  1851 ,  occupait  sous  l'Empire,  dans  les 
Droits  réunis,  un  emploi  qu'il  perdît  à  la  Restaura- 
tion, et  se  livra  dès  lors  tout  entier  aux  lettres.  Il 
avait  débuté  par  de  jolies  nièces  :  les  Projets  de  Sa- 
gesse (1811),  le  Tour  défaveur  (1818),  comédies  en 
vers;  mais,  forcé  de  vivre  de  saphime,  il  se  mit  à 
composer  des  écrits  de  circonstance  qui  nuisirent  à 
sa  répuution.  Il  rédigea  à.  partir  de  1825  le  Mercure 
du  Xll*  ».,  et  après  1830  le  Fiaato,  où  il  se  mon- 
i.'^a  souvent  agressif  et  violent.  Il  publiait  en  même 


temps  des  romans  ;  en  1827 ,  il  fit  paraître  la  CofTW- 
pondance  de  Clévuent  XIV  et  de  Carlo  Bertinoixi  (Ar« 
lequin),  œuvre  toute  fictive,  qui 'fut  remarquée.  Il  a 
aussi  composé  des  poésies  qui  ori lient  par  l'idée  plus 
que  par  l'expression.  Chargé  d'examiner  les  œuvres 
jusque-là  inédites  d'A.  Chénier|  il  en  reconnut  aus- 
sitôt la  valeur,  et  la  fit  ressortir  dans  l'édition  qu'il  eu 
donna  en  1819;  son  nom  restera  attaché  à  cette  es- 
pèce de  résurrection  littéraire.  —  F.  guimond  de  l. 

LA  tOUCHE-TREVlLLE  (L.  LEVAseoRde) ,  marin , 
né  à  Rochefort  en  1745  ^  entra  dans  la  marine  à  13 
ans,  fut  nommé  capitame  de  vaisseau  en  l^BO.  et 
soutint  en  1781  sur  VHermione,  de  concert  avec  VÀs^ 
trée,  que  commandait  La  Pérouse,  uncombaide  plu- 
sieurs heures  contre  k  frégates  et  2  corvettes  anglai- 
ses. En  1789,  il  fut  député  aux  ÊUts  généraux  el  fit 
partie  de  l'Assemblée  constituante.  En  1799,  il  com- 
manda la  flottilie  réunie  à  Boulogne,  qu'attaqua 2  foia 
en  vain  l'amiral  Neslon  (1801){  en  1804,  il  fut  fait 
vice-amiral,  mais  il  mourut  la  même  année  k  Toulon  - 

LA  TOUR,  nom  de  plusieurs  familles  nobles,  dont 
la  plus  connue  est  la  maison  de  La  Tour  d'Auvergne, 

?ui  tire  son  nom  d'une  petite  ville  de  l'anc.  Auvergne 
T^.  ci-après  LA  tour  d'àuyergnb}.  Les  seigneurs  de  La 
our,  connus  depuis  le  xu'  s. ,  devinrent  comtes  d'Au- 
vergne à  la  fin  du  xxv  (1389) ,  par  le  mariage  de  Ber- 
trand de  La  Tour ,  4*  du  nom,  avec  Marie,  héritière 
des  comtés  d'Auvergne  et  de  Boulogne.  Cette  mai- 
son a  formé  plusieurs^  branches,  entre  autres  cell«s 
des  Turenne,  des  Bouillon,  des  barons  de  Murât. 

Le  nom  de  La  Tour  a  encore  été  porté  ;  1**  paf  une 
famille  du  Dauphinô  (V.  la  tour  nu  pin);  —  2"  par 
une  famille  de  Lombardie,  plus  connue  sous  le  nom 
de  Délia  Torre,  qui  prétend  descendre  de  Charlema- 
gne^ar  Ëriprandde  La  Tour,  chevalier  français  qui 
vivait  au  XI*  s.  et  qui  a  longtemps  fourni  des  podestuis 
à  Milan  (F.  torrk)  ;  —  3*  par  une  famille  princiére 
d'Allemagne,  co&nue  sous  le  nom  de  la  Tour  et  Ta- 
xis (Thum  uskd  Tassis)^  à  laquelle  l'Allemagne  doit 
l'établissement  des  postes,  et  qui  en  eut  longtemps 
le  monopole.  Cette  famille,  qui  se  prétend  issue  de 
la  précéd. ,  a  pour  chef  un  certain  Ladmoral,  qui  vi- 
vait  au  XIV*  s.  à  Bergame.  L'arriére-petit-fils  de  Lad- 
moral ,  Roger  de  La  Tour  et  Taxis,  aurait  organisé  les 
!'••  postes  dans  le  Tyrol.  L'emp.  Maximilien  nomixia 
son  fils  François  maître  général  des  postes  en  1516. 

LATOUR (Maurice  Quentin  de),  peintre  célèbre, 
né  à  StrQuentin  en  1704 ,  m.  en  1788,  peignait  au 
pastel  et  réussissait  surtout  dans  le  portrait.  Mnu* 
Pompadour  et  tous  les  seigneurs  de  la  cour  voulurent 
être  peints  par  lui.  Il  fut  reçu  à  l'Académie  de  pein- 
ture en  1746.  Il  créa  une  école  gratuite  de  peinture  à 
St-Quentin,  et  fonda  un  prix  de  500  fr.  pour  le  muii- 
leur  tableau  de  perspective.  La  ville  de  St-Queutic 
loi  a  érigé  une  statue  inaugurée  en  1856. 

LA  TOUR  (baÎllet,  comte  de),  générât  autri- 
chien, né  au  cnâteau  de  La  Tour  (Luxembourg) ,  vers 
1748,  m.  en  1806, devint  de  bonne  heure  colonel  d'un 
régiment  de  dragons  oui  porta  son  nom,  puis  géuéral- 
major ,  se  trouva  à  la  nataille  de  Jemmapes  en  ]  792, 
contribua  aux  succès  du  prince  de  Cobourg  en  Belgi- 
que, obtint  quelque  avantage  à  Wattignies>  fut  nom- 
mé feld-zeugmeister  en  1796,  mais  ne  sut  ni  empo- 
cher Moreau  de  passer  le  Rhin,  ni  profiter  de  la  r» 
traite  de  ce  général.  11  n'en  fut  pas  moins  nommé 
président  du  conseil  aulique  de  guerre. 

LÀ.  tour  (Gh-  CAGNARD,  barou  de) ,  physicien,  né 
à  Paris  en  177 Y,  mort  en  1859,  entra  à  i'£coIe  po- 
lytechnique dès  la  fondation,  passa  de  là  4  I'ÉcoIq 
des  ingénieurs  géographes,  fut  quelque  temps  at- 
taché sous  Napoléon  I*'  au  Conseil  d'£tat,  quitta  ces 
fonctions  pour  se  livrer  tout  entier  à  la  science,  et 
fut  admis  à  l'Instrtut  ea  1851.  On  lui  doit  d'impor- 
tants travaux  sur  la  mécanique,  la  chimie,  la  phy- 
sique et  particulicrement  sur  l'acoustique,  ainsi  que 
plusieurs  inventions  ingénieuses  :  une  sorte  de  vis 
d'Archimédc  deslinée  à-  porter  les  ga2  sous  uo  li- 
quide et  qu'il  appela  catgnardel  (1809),  le  «onon- 


LATO 


1055  — 


LATR 


pmpe,  macbine  à  vapeur  qui  élève  l'eau  sans  piston, 
a  pompe  d  tiqe  Rh  forme  ^  le  peion  ehronomitri- 
n€,  JsLsirène,  instrument  destiné  i mesureriez  y'\- 
uations  de  Pair  qui  constituent  \m  son  donné  (1819), 
ane  znaehine  pour  étudier  le  vol  des  oiseaux,  etc.  On 
estime  aussi  ses  recherches  sur  la  production  de  la 
Toix  humaine.  _ 

LA  TOUK  D^ACVB&ÛNE ,  oh.-l.  de  c.  (Puy-de- 
Dôme),  à  ^  kil.  0.  d'Issoire  ;  2068  h.  Atic.  chiteau 
qui  fut  le  berceau  des  La  Tour  d'Auvergne. 

LA  TOUB  D'AUVERGNE  (Henri  et  Frédéric  Mau- 
rice de),  ducs  de  Bouillon.  F.  bouillon. 

Li  TOLR  o'ACVBacNB  (Théophile  CORBBT  de),  le  pre- 
mier grenadier  de  France,  né  en  1748  à  Carhaix, 
'ttit  issu  d'un  bâtard  de  l'ilhistre  maison  des  La  Tour 
tr  Auvergne.  Il  entra  dans  les  mousquetaires  noirs  en 
1767,  fut  nommé  la  même  année  sous-lieutenant  au 
réj^ment  d'Angoumoîs,  se  distingua  au  siège  de  Ma* 
b>jn  (1782),  fut  nommé  capitaine  en  1784|  fit  avec  ce 
kirade  la  campagne  de  1792  à  l'armée  des  Alpes,  et  y 
CMmmanda  un  corps  de  grenadiers  qu'on  avait  sur- 
lummé  la  Colonne  infernale.  Il  était  l'idole  du  soldat 
^a  même  temps  que  la  terreur  des  ennemis.  Sans  am- 
bition, il  oe  TouJut  jamais  accepter  d'avancement  : 

il  refusa  le  grade  de  colonel  (1793),  et  plus  tard  le 

t:tre  de  membre  du  Corps  législatif.  Il  s^était  retiré 
au  service  après  la  paix  de  Baie  (1795)  et  se  livrait  à 
des  travaux  littéraires^  lorsqu'il  apprit  que  le  dernier 
Sis  de  son  ami  Le  Brigant  était  enlevé  par  la  con- 
scription: il  ^offrit  poiur  le  remplacer,  servit  à  l'ar- 
mée d'Helvëtie  comme  simple  grenadier  et  combat- 


tit à  Zuridi  (1799)  i  envoyé  Tannée  suivante  à  l'ar- 
mée du  Rhin,  il  fiittoé  à  OberhauseOi  prés  de  Neu- 
boufig  (28  juin  ÎSÛ0\.  Son  cœur  fut  conné  à  la  garde 


de  la  compagnie  qu'il  avait  adoptée,  et  jusqu'en  1814 
son  nom  resta  sur  les  contrôles;  à  tous  les  appels, 
un  des  grenadiers  répondait  :  Mart  au  e^kimp  d'hon- 
neur. Peu  avant  sa  mort,  le  premier  consul  lui  avait 
décerné  un  sabre  d^honneur,  avec  le  titre  de  Premier 
grenadier  des  armées  de  laRépubli4lue,  Un  arrêté  des 
consuls  avait  décidéqu'un  monumentlui  serait  élevé  : 
mais  ce  monument  n'a  été  exécuté  qu'enl841,  à  Car- 
haix. La  Tour  d'Auvergne  possédait  presque  toutes  les 
langues  de  l'Europe.  On  lui  doit,  entre  autres  ou- 
vrages, de  savantes  Hecherches  surîa  langue  ^  Vori- 
gine  et  les  aniiquitis  des  Bretons  ^  Bayonne,  1792, 
reimpr.  en  1801  sous  le  dtre  d*Origines  gauloises. 

LA  JGCtL  DE  PBAKCfi,  ch.-l.  de  c^  (Pyrénées- 
Orientales),  sur  l'Agi  y,  k  26  kil.  M.  0.  de  Perpignan; 
114 1  hab.  Vins,  eaux-de-vie. 

LA  TOUR  DU  PIN ,  ch.-l.  d'arr.  (Isère) ,  sur  la 
K^urbre,  à  58  kiL  N.  0.  de  Grenoble;  2537  hab.  La 
w.Ile  doit  son  nom  au  ohâteau  de  La  Tour,  bÂti  sur 
me  éminence  voisine  (pen  en  celtique  signifiait  ^mt- 
i'-nce).  Elle  a  elle-même  donné  son  nom  à  une  fa- 
:■  'Iv  noble  du  Dauphiné,  qui  devint  en  1281  sou- 
•  raine  du  Dauphine  parle  mariage  de  Humbert  de 
'^  1  Tour  aveo  Anne,  héritière  duDauphin.é.  Cette  mai- 
^  :■  a  formé  les  branches  des  La  Tour  du  Pin-Gouvernet, 
Ulour  du  Pin-Uontauban,  La  Charce  et  Chambly. 

LA  tOCH  mJ  PIN-OOCVERNET  (René  de) ,  un 
<*.iâ  cheis  do  parti  calviniste  dans  le  Dauphine,  né 
^1543  à  Gouvernet  en  Dauphine,  mort  en  1619, 
»  Mgnala  en  Savoie  par  des  actes  de  bravoure  di- 
«aes'des  temps  de  la  chevalerie,  fut  nommé  maré- 
chal de  camp  et  conseîUer  privé  par  fienri  I Y,  et  eut 
^  ccmmandemeat  du  Bas-Dauphiné.  C'est  de  lui  et 

^  lacques,  son  fràre,  que  sortent  les  branches  de 

'àtamille  La  Tour  du  Pin  qui  existent  encore, 
u  TOL*a  DO  piN-GouvBRVBT  (Jean  Préd.^,  ministre 

<^«^Ka£rre  seus  Louis  XVI,  né  à  Grenoble  en  1727, 
a\aa  biillé  dans  la  guerre  de  Sept  ans  et  était  en 

i 7^ liaoleDaDt  général,  commandant  du  Poitou  et 
de  la  Sttiitonge ,  lorsqu'il  fut  député  à  l'Assemblée 
nâtîoeaie  par  la  noolesse  du  Poitou.  Il  embrassa  les 
idées  nouvelles  et  fut  néanmoins  appelé  par  Louis  XVI 
sammistère;  mais  il  se  vit  obligé  de  se  retirer  en  1790. 
Appelé  ca  témoignage  dans  le  procès  de  la  reine,  il 


exprima  hautement  son  respeot  popr  l'infortuaée  prin- 
cesse; cette  marque  courageuse  de  sympathie  causa 
son  arrestation  et  sa  condamnation  S  mort  (1794). 

LA  TOUR  DU  P1B(-H0NTAUBAN  (Hector),  fils 
puîné  de  René  de  La  Tour  du  Pin-Gouvernet,  et  der- 
nier chef  des  protestante  du  Dauphine;  se  soumit  en 
1626,  et  reçut  le  brevet  de  maréchal  de  oamp  avec 
le  gouvernement  de  Mootélimart,  qui  resta  dans  sa 
famille  jusqu'en  1789.  —René,  fils  aîné  d'Hector» 
1620-1687,  fut  envoyé  en  1664  au  secours  de  l'Ën»- 
pereur  d'Allemagne  contre  les  Turcs  et  se  signala  à  la 
bataille  de  St-Gothard.  Il  contribua  depuis  à  la  coiv 
quête  de  la  Pranche-Comté  et  de  la  Hollande  par 
Louis  XIV  et  pommanda  ea  chef  la  Franche-Comté. 

LA  TOUR  DU  PIN  DE  LA  CHARCE  (Philis),  fille 
de  Pierre  III,  n»arquis  de  La  Gharce,  et  arrière-petite- 
fiUe  de  René  de  LaTourdu  Pin-Mootauban,  se  mit 
à  la  tête  des  vassaux  de  sonpère  en  1692  et  repoussa 
du  Dauphine  les  troupes  du  duc  de  Savoie.  Elle  mou- 
rut àNyons  en  1703.  —  René  François  André,  vi- 
comte de  La  Charce,  brigadier,  se  distingua  en  vingt 
combats,  notamment  à  Weissembourg  et  à  Lawfeld, 
Qù  il  fut  blessé  (1 747).  Il  épousa  l'héritière  de  la 
maison  de  Chambly.  et  devint  chef  de  la  branche 
LaTour-Chambly,  à  laquelle  appartiennent  le  comte 
René  Charles  François,  colonel,  c[ui  périt  sur  l'écha- 
faud  en  1794.  et  le  vicomte  Henri  de  La  Tour  du  Pin- 
Chambly,  né  en  1783,  auteur  de  Caractères  et  Ré- 
flexions morales  ^  remarquables  par  le  style  et  par  la 
pensée,  et  d'écrits  agronomiques. 

LA  TOUR-MAUBOURG  (Marie  Vict.  db  fày,  mar^ 
quis  de),  lieutenant  général ,  1756-1850,  d'une  anc. 
famille  du  Vivarais  qui  tire  son  nom  de  La  Tour  en 
Yelay,  émigra  en  1792,  ne  rentra  en  France  qu'a- 
prés  le  18  brumaire,  fit  partie  de  l'expédition  d^Ë- 
gypte,  combattit  en  Allemagne,  en  Espagne,  en 
Russie;  fit  une  belle  retraite  à  Moj|aisk  (1812);  se 
couvrit  de  gloire  à  Dresde  et  à  Leipsick  oà  il  perdit 
la  cuisse  (1813),  fut  appelé  à  la  Chambre  des  Pairs 
par  Louis  XVI II  et  fait  marquis,  fut  peu  après  nommé 
ambassadeur  en  Angleterre,  puis  chargé,  en  1819,  du 
portefeuille  de  la  guerre  et  en  1822  du  gouvt  des  In- 
valides. Il  se  démit  en  1830,  alla  r^ oindre  les  Bour- 
bons dans  l'exil  et  fut  nommé  en  1835  gouverneur  du 
duc  de  Bordeaux,  mais  il  ne  put  accepter ,  à  cause  de 
son  grand  âge. — Son  frère ,  le  général  Charles  César 
de  L.,  1768-1831;  député  à  l'Assemblée  constituante, 
fut  un  des  premiers  à  sacrifier  ses  privilèges,  fut  un 
des  commissaires  chargés  de  ramener  le  roi  après 
son  arrestation  à  Varennes,  accompagna  Lafayette  en 
qualité  de  maréchal  de  camp  à  I  armée  du  Centre, 
quitta  la  France  avec  lui,  partagea  sa  captivité  et  ne 
recouvra  la  liberté  qu'en  1797.  Député,  puissénateur 
sous  l'Empire,  il  ne  fut  élevé  à  la  fmirie  qu'en  1819. 

LATRAN  (palais  de),  palais  béti  à  Komepar  un 
certain  Lateranus  Plantius  ,  que  Néron  fit  mourir 
pour  s'emparer  de  ses  biens.  Ce  palais  fut  donné  par 
l'empereur  Constantin  au  pape  Melchiade  et  servit  de 
résioenee  à  ses  successeurs  luaqu'à  leur  départ  pour 
Avignon  (1308).  Grégoire  XI,  k  son  retour  en  1377, 
alla  occuper  le  Vatican.  ^  Près  de  ce  palais,  Con- 
stantin fit  construire  en  324  la  basilique  de  St-Jean 
de  Latran,  la  1'*  église  patriarcale  de  l'Occident.  11 
s'y  tint  12  conciles,  dont  4  œcuméniques.  Le  1*'  de 
ceux-ci  eut  lieu  en  1123,  sous  Galixte  II  (K.  ikvbsti* 
TURBs);  le  3*  sous  Innoeent  11 ,  en  1139  :  on  y  con- 
damna Arnaud  de  Brescia;  le  3"  sous  Alexandre  III , 
en  1179  :  on  y  régla  l'élection  des  papes;  le  4*  eo 
1215,  sous  Innocent  III  :  on  y  excommunia  les, Ma- 
nichéens ,  les  Vaudois  et  les  Albigeois.  Le  concile 
tenu  à  Latran  en  1512  aboUt  la  Pragmatique  sanc- 
tion. Le  12*  et  dernier  eut  lieu  en  1726. 

LA  TRAPPE  (motre-damS  de),  abbaye  de  l'ordre 
de  Ciieaux,  célèbre  par  la  sévérité  de  sa  règle,  fut 
fondée  en  11 40  par  Rotrou,  comte  du  Perche,  à  12 
kil.  N.  de  Mortagne  (dans  le  dép.  actuel  de  l'Orne). 
Cet  ordre,  qui  s'était  relâché,  fut  réformé  en  1667 
par  l'abbé  de  Rancé,  qui  y  établit  l'étroite  obser. 


LâTK 


-    1056  — 


LAUD 


▼ance  de  Ctteaaz.  Les  Trappistes  observent  un  silence 
absolu,  partagent  leur  temps  entre  la  prière  et  le 
travail  manuel,  se  nourrissent  de  pain  grossier  et 
de  légumes  cuitn  à  Teau ,  et  ne  sont  vêtus  que  d'une 
robe  de  bure,  qui  est  blucbe  pour  les  rehgieux  et 
brune  pour  les  frères  convers.  Ils  doivent  avoir  tou- 
jours aevant  les  yeux  Tirnage  de  la  mort  :  à  cet  ef- 
fet il  y  a  dans  leur  cimetière  une  fosse  toujours 
ouverte,  prête  à  les  recevoir,  qu'ils  visitent  chaque 
jour.  Cette  abbaye  fut  supprimée  à  la  Révolution  ;  les 
religieux  se  réfugièrent  successivement  en  Suisse, 
en  Italie,  en  Allemagne,  et  jusqu'en  Russie,  vivant 
toujours  réunis,  et  continuant  à  observer  la  règle  de 
leur  institut.  Us  purent  rentrer  en  1815,  et  occupè- 
rent de  nouveau  leur  ancien  couvent,  qui  fut  res- 
tauré par  H.  de  Lestrange.  Depuis  ils  ont  formé 
d'autres  établissements  en  France  :  à  La  Meilleraye 
(Loire-Inférieure),  près  de  Montélimart  j[Drôme) .  à 
Staouélien  Algérie,  etc.  Il  en  existe  aussi  en  Angle- 
terre et  en  Belgique.  M.  Gaillardin  a  donné  VBistoire 
des  Trappistes,  Paris,  1844. 

LATREILLE  (P.  André) ,  naturaliste,  né  à  Brives 
en  1762,  m.  à  Paris  en  1833,  se  consacra  à  l'étude 
de  Tentomologie^  fit  faire  de  grands  progrès  à  cette 
branche  de  la  science,  fut  admis  à  r Académie  des 
sciences  en  1814  et  nommé  en  1820  nrofe^eur  au 
Muséum  d'histoire  naturelle.  On  a  de  lui  :  Histoire 
naturelle  des  Crustacés  et  des  Insectes,  1802;  Hist, 
naturelle  des  Fourmis^  1802;  Gênera  Crustaeeorum 
et  Tnseaorum,  1808O9;  Cours  d*Entomologie,  1831. 
C'est  lui  qui  a  composé  la  partie  eotomologique  du 
Règne  animal  de  Cuvier. 

LA  TREMBLADE ,  ch.-l.  de  cant.  (Charente-In- 
fér.),  port  sur  la  Seuldre,  près  de  son  embouch.,  à 
7  k.  S.  S.  0.  de  Maronnes;  2768  hab.  Huttres  vertes. 
Ëaux-de-vie.  Bains  de  mer  fréquentés. 

LATRÊMOILLE,  LA  TRfiuouiLLB  ou  làtrimouille, 
ch.-L  de  c.  (Vienne),  à  13  kil.  N.  E.  de  Montmoril- 
lon  ;  2(X)0  h.  Berceau  de  la  maison  de  la  Trémoille. 

LA  TRÉMOILLE  ou  LA  trëmouille  (Maison  de) . 
famille  illustre  du  Poitou,  tire  son  origine  de  Pierr**, 
seigneur  de  La  Trémoille,  oui  vivait  vers  1040.  sous 
Henri  I.  Elle  acquit  un  grand  nombre  de  fiefs  et  forma 
plusieurs  branches  :  celle  des  princes  de  Talmont,  des 
comtes  d'Olonne,  de  Joigny,  des  ducs  de  Noirmoii- 
tiers,  des  vicomtes  de  Thouars,  etc.  Par  suite  du  ma- 
riage de  l'un  d'eux  avec  l'héritière  des  rois  de  Naples 
(V.  ci-anrès  François  de  la  Tr.),  les  La  Trémoille 
avaient  des  prétentions  sur  ce  trône. 

LA  trémoille  (Gui  de) .  le  Vaillant  y  servit  avec 
gloire  sous  Charles  Y  et  Charles  YI,  défendit  Troyes 
contre  les  Anglais  (1380) ,  et  reçut  des  mains  de  Char- 
les YI,  en  1383.  l'oriflamme  de  France.  Il  alla  en 
Hongrie  combattre  les  Turcs,  et  fut  fait  prisonnier  à 
la  bataille  de  Nicopolis  (1396);  il  mourut  en  1398, 
pendant  qu'il  revenait  en  France.  II  ne  s'était  pas 
moins  signalé  dans  les  tournois  et  les  fêtes  galantes 
que  dans  les  combats. 

LATR&MOiLLV  (Georgos),  fils  du  précéd.y  fut  fait 
grand  maître  *des  eaux  et  forêts  en  1413,  tomba  en- 
tre les  mains  des  Anglais  à  la  bataille  d'Azincourt 
(1415),  devint  ministre  de  Charles  VII  en  1427 ^  sur 
la  présentation  du  connétable  de  Richemont»  mais  ne 
tarda  pas  à  le  supplanter,  et  le  fit  exiler.  Le  connéta- 
ble s'en  vengea  6  ans  après  en  faisant  enlever  La  Tré- 
moille. k  Chinon,  et  il  ne  le  relâcha  çiue  sur  forle  ran- 
çon. Il  avait  épousé  la  veuve  du  sire  de  Giac,  qu'il 
avait  aidé  à  assassiner.  H  mourut  en  1446. 

LA  TRfiMoiLLB  (Louis II,  siro do),  vicomte deThouars, 

Ç rince  de  Talmont,  né  en  1460,  gagna  pour  Charles 
III  la  bataille  de  St- Aubin  (1488),  commanda  à  la 
journée  de  Fornoue(1495);  foi  nommé  lieutenant 
général  du  Poitou  et  de  l'Angoumois;  conquit  le  du- 
ché de  Milan  en  1500  pour  Louis  XII,  manqua  la  con- 
quête du  royaume  de  Naples,  plutôt  par  suite  des 
fausses  directions  données  par  la  cour  que  par  sa 
faute  (1503)  ;  eut  une  graqde  part  à  la  victoire  dAgna- 
del  (1509)  ;  perdit  la  baUUle  de  Novare  (1513) ,  se  re- 


leva la  même  année  par  sa  belle  défense  de  la  Boor- 

Sogne,  fut  un  des  héros  de  Marignan  (1515),  défen- 
it  la  Picardie  presque  sans  troupes  (1522  et  23) ,  et 
périt  glorieusement  à  Pavie  (1525).  Il  avait  pour  de- 
vise une  roue  avec  ces  mots  :  Sans  sortir  de  vomiére. 
On  l'avait  nommé  le  Chevalier  sans  reproche. 

LA  TRÉMOILLE  (Frauç.  de) ,  petit-fils  du  précédent, 
1501-41 ,  épousa  en  1521  Annede  Laval,  fille  du  comte 
Gui  de  Laval,  qui  lui-même  avait  épousé  Charlotito 
d'Aragon,  princesse  de  Tarente,  issue  de  Frédéric, 
dernier  roi  de  Naples  de  la  maison  d'Aragon,  détrôné 
en  1501  et  réfugié  en  France.  Par  suite  de  ce  mariage, 
les  La  TrémoUle  ont  élevé  des  prétentions  sur  le  trêne 
de  Naples  ;  ils  ont  essayé  de  faire  reconnaître  leurs 
droits  aux  congrès  de  Munster,  de  Nimègue  et  de 
Ryswik,  mais  sans  y  réussir. 

LA  TRÉMOILLE  (H.  Ch.  de),  priuce  de  Tarente,  né  à 
Thouars  en  1620,  m.  en  1672,  était  calviniste.  Il  ser- 
vit d'abord  en  Hollande  sous  le  prince  d'Orange,  prit 
Sarti  contre  Mazarin  pendant  la  Fronde,  fut  arrêté  et 
étenu  à  Amiens,  puis  relégué  dans  le  Poitou,  alla 
en  1663  servir  en  Hollande  contre  l'évêque  de  Muns- 
ter, revint  en  France  peu  après  et  abjura  le  Calvi- 
nisme. On  a  de  lui  des  Mémoires ,  pubhés  en  17C7. 

LA  TRONQUIÈRE,  ch.-l.  de  c.  (Lot),  à  28  kil.  N. 
deFigeac;  476  hab. 

L'ATTAIGNANT  (l'abbé  de),  poôte  jovial,  né  à 
Paris  en  1697 ,  m.  en  1779,  fut  chanoine  de  Reims  et 
conseiller  au  parlement  de  Paris.  Il  s'attacha  à  la 
poésie  légère  et  se  fit  un  nom  par  sa  facilité  à  com- 
poser et  à  chanter  des  couplets.  Cet  abbé  chansonnier 
se  retira  sur  la  fin  de  ses  jours  chez  les  Pères  de  la 
Doctrine.  Ses  Poésies  ont  paru  de  son  vivant  en  4  voL 
in- 12,  1757;  on  a  donné  après  sa  mort  ses  Chansons 
et  ses  OEuwes  posthumes.  Millevoye  a  publié  en  1810 
un  Choix  de  ses  poésies. 

LATUDE  (H.  MAZERS  de),  né  en  1725  dans  le  Lan- 
guedoc, fut  renfermé  à  la  Bastille  sous  Louis  XY,  à 
Tâge  de  24  ans,  pour  avoir  donné  à  Mme  de  Pompa- 
dour  avis  d'un  faux  com{)Jot  formé  contre  sa  vie 
dans  l'espérance  d'obtenir  ainsi  sa  protection.  Il  resta 
prisonnier  pendant  35  ans.  Plusieurs  fois  il  tenta  de 
s'échapper;  mais  ses  tentatives  ne  firent  qu'irriter 
l'autorité  et  augmenter  les  rigueurs  dont  il  était 
victime.  Il  ne  recouvra  la  liberté  qu'en  1784.  Il  mou- 
rut à  Paris  en  1805.  On  a  de  lui  des  Mémoires  in- 
téressants sur  sa  captivité,  1791  et  1793. 

LAUBAGH«  V.  du  grand-duché  de  Hesse-Darmstadt, 
ch.-l.  de  la  seigneurie  de  Solms-Laubach,  à  25  kil. 
S.  E.  de  Giessen  ;  2100  h. 

LAUBARDEMONT  (Jacq.  Martin  de),  conseiller 
d'Ëtat  sous  Louis  XIII ,  fut  l  agent  dévoué  et  impitoya- 
ble du  cardinal  de  Richelieu.  C'est  de  lui  que  se  servit 
le  ministre  pour  perdre  le  curé  Urbain  Grandier, 
ainsi  que  Cinq-Mars  et  de  Thou  ;  il  n'épargna  pour 
parvenir  à  ses  fins  ni  le  mensonge  ni  l'hypocrisie. 
Plus  tard,  il  fut  aussi  un  des  pemécuteurs  de  Port- 
Royal.  —  Il  laissa  un  fils  qui,  après  s'être  livré  à 
toutes  sortes  de  désordres,  entra  dans  une  bande  de 
voleurs  et  fut  tué  en  attaquant  un  carrosse  (1651). 

LAUD  (Guill.),  archevêque  de  (^antorbéry,  fils  d'un 
marchand  de  draps,  né  en  1573  à  Reading  (Berks), 
jouit  de  la  plus  grande  autorité  sous  Charles  I,  et  de- 
vint premier  ministre  après  la  mort  de  Buckingham 
(1628).  Il  lorma  le  projet  de  réunir  les  3  royaumes 
sous  une  même  religion,  dont  il  aurait  été  le  chef,  et 
rédigea  dans  ce  but  une  liturgie  qu'il  voulait  faire 
adopter  par  toutes  les  sectes  dissidentes.  Il  provoqua 
par  là  une  violente  opposition,  surtout  de  la  part  des 
Presbytériens  écossais,  et  excita  une  haine  univer- 
selle. Lors  de  la  guerre  civile,  il  fut  arrêté  par  ordre 
du  Parlement,  en  1640.  et  fut  exécuté  5  ans  après 
comme  coupable  de  tranison.  Il  subit  la  mort  avec 
courage,  et  fut  regardé  par  ses  partisans  comme  un 
martyr.  On  a  de  lui  :  Officium  quotidianum,  1650; 
des  Sermons  y  1651,  etc. 

LAUDER,  V.  d'Ecosse  (Bervirick),  sur  la  Lauder^  i 
36  kil  S.  E.  d'Edimbourg;  2200  hab.  Le  parlement 


LACG 


—  1057  — 


LAUR 


d''Eeoue  s'y  est  souvent  réuni.  Robert  Cochrane,  fa- 
Eiron  de  Jacques  in«  v  fut  pendu  i>ar  la  noblesse. 

LAUDER  (W.]j  critique  écossais,  attira  sur  lui 
raoection  en  1747,  en  accusant  Hilton  de  plagiat. 
Il  s'arisa  d'interpoler  divers  auteurs  en  y  insérant  des 
vers  du  Paradù  perdu,  puis  il  prétenut  que  Milton 
leur  avait  fait  des  emprunts.  Cette  ruse,  qui  avait 
(f  abord  assez  bien  réussi ,  ne  tarda  pas  à  être  déjouée 
par  le  Dr  Douglas,  et  Lauder  fut  contraint  de  signer 
on  aveu  de  sa  fraude.  Il  quitta  TAngleterre,  et  alla  se 
Caire  maître  d*école  aux  Barbades. 

LAUDER DALE  (J. ,  duc  de) .  l'un  des  commissaires 
chargés  par  les  Covenan  taîres  de  traiter  avec  Charles  I, 
finit,  après  la  malheureuse  issue  des  conférences, 
par  se  ranger  sous  Tétendard  royal.  Après  l'exécution 
du  roi,  il  rentra  à  main  armée  en  Angleterre  avec 
Charles  II,  fut  pris  à  Worcester  et  jeté  dans  une  prison 
Quil  demeura  9  ans.  Nommé  premier  ministre  en  1670, 
il  resta  deux  ans  aux  affaires.  Il  mourut  en  1682. 

LArDON  (baron de),  généralissime  des  armées  au- 
trichiennes, né  en  1716  en  Livonie,  fit  ses  premières 
armes  dans  les  troupes  ru.sses.  passa  au  service  de 
l'Autriche  en  1740,  et  y  devint  le  plus  ferme  soutien 
•*e  Varie-Thérèse.  En  1757.  créé  général- maior,  il 
fainquit  Frédéric  à  Domstaat  ;  en  1758,  il  eut  fa  plus 
grande  part  à  la  victoire  remportée  par  Daun  à  Hoch- 
kJrch.  En  17S9,  il  battit  de  nouveau  Frédéric  à  Cu- 
nersdorf.  et  en  1760  à  Landshut;  mais,  celte  même 
année,  il  perdit  la  bat.  de  Liegnitz.  En  1788,  sous 
Joseph  U,  Laudon  repoussa  les  Turcs,  qui  s'étaient 
avancés  jnsqu*ac  cœur  de  Tcmpire,  et  s'empara  de 
Be^rade.  U  fut  en  récompense  nommé  généralissime. 
Il  mourut  peu  après,  en  1790. 

LAUDUS,  V.  du  dép.  du  Gard,  à  8  kil.  S.  E.  de 
Bagno[s;  2289  hab.  Vins  estimés. 
LAUDUNUM,  nom  latin  moderne  de  laon. 
LAUE5]iOC]l6,  Leoburgum,  v.  de  Prusse,  ch.-l. 
du  duché  de  Lauenbourg,  à  60  k.  E.  de  Hambourg, 
sur  l'Elbe:  3600  hab.  Raffinerie  de  sucre,  savon,  etc. 
Traité  par  lequel  le  Hanovre  fut  cédé  à  la  France  en 
1803.  Combat  entre  1  s  Prui>siens  et  les  Français  en 
1813.— Le  duché  de  Lauenbourg,  entre  le  Holstein 
iro.  et  au  N.  0.,  le  Mecklembourg  au  N.  et  à  TE., 
l*  Hanovre  au  S.  et  le  territoire  de  Hambourg  au 
S  C,  a  53  k.  sur  40  et  50000  h.  Ce  pays  était  jadis 
habité  par  les  Weodes  Polabes;  il  fut  conquis  par  le 
duc  Henri  te  Lion,  possédé  ensuite  par  la  maison  de 
Sareet  cédé  au  Hanovre  en  1689:  conquis  par  les 
Français  en  1803,  il  fut  compris  en  1810  dans  le  dép. 
des  Bouches-de-rElbe.  En  1815,  il  fut  attribué  au 
Haoovre,  qui  le  céda  à  la  Prusse,  et  celle-ci  au  Da- 
nemark (1816).  Après  la  guerre  de  1864,  et  par  suite 
de  la  convention  de  Gastein  avec  l'Autriche  (20  août 
1865).  leUuenbourg  a  fait  retour  à  la  Prusse. 
LAUFELD,  V.  de  Bavière.  V,  lawfkld. 
UkCFEN,  Tge  de  Suisse  (Zurich),  à  5  kil.  S.  0. 
de  Scbaffouse,  sur  la  riv.  g.  du  Khin,  qui  y  forme 
one  chate  de  près  de  25  "*  :  c'est  la  plus  belle  cata- 
racte de  r  Europe. 

LAUFSx,  V.  de  Bavière,  à  102  kil.  S.  E.  de  Munich; 
4700  iub.  Château,  chantiers  de  construction *,  bras- 
«ries,  etc.  Navigation  active.  —  V.  lâuffen. 

LAUFENBOURG,  Gannodutum,  vge  de  Suisse  (Ar- 
gorie),  sur  le  Rhin,  à  35  k.  £.  de  Bàle;  800  h.  Cas- 
cade dtt  Rhin,  dite  le  Petit  Laufen;  pont  qui  commu- 
cique  à  la  TÎlle  badoise  de  Klem-Laufenbourg. 

LAUFFEN ,  v.  du  roy.  de  Wurtemberg  (Ncckar) ,  au 
confluent  du  Neckar  et  de  la  Zaber,  à  9  kil.  S.  0.  de 
HeJbronn  ;  3500  hab.  Beau  pout.  Ulric  de  Wurtem- 
Wrf  y  battit  les  Impériaux  en  1534. 

UUGIER  (l'abbé  M.  Ant.),  littérateur,  né  à  Ma- 
coifae  en  1713.  m.  en  1769,  a  donné  :  une  Histoire 
de  ftmse,  Pans,  1759-68,  12  vol.  in-12;  une//w(. 
de  lûfotx  de  Belgrade  (6n  1739),  Paris,  1763,  etc. 

LAV&ZK  (André),  chimiste  et  pharmacien,  né  à 
Paris  en  1770,  m.  en  1832,  eut  pour  maître  Fourcroy, 
soD  parent ,  fut  directeur  de  récole  de  pharmacie  et 
professeur  de  chimie  au  Muséum  d'histoire  naturelle. 


On  a  de  lui  des  Leçons  de  chimie  générale  qui  réso* 
ment  son  cours,  2  vol.  in-8,  et  des  Mémoires.  Ses  re- 
cherches analytiques  sur  les  minéraux  et  autres  sub- 
stances sont  remarquables  par  leur  exactitude. 

LAUINGEN,  v.  de  Bavière  (Souabe),  à  40  kil.  N.  0. 
d'Augsbourg;  3600  hab.  Patrie  d'Albert  le  Grand. 

LAUJON  (P.),  poète,  né  à  Paris  en  1727,  m.  en 
1811,  fut  secrétaire  du  comte  de  Clermont,  puis  du 
prince  de  Condé,  et  iouit  auprès  d'eux  d'une  douce 
aisance.  Il  a  donné  de  1746  a  1806  bon  nombre  de 
vaudevilles  et  d'opéras ,  mais  il  réussit  surtout  dans 
la  chanson  et  dans  la  poésie  badine.  On  a  de  lui  un 
recueil  intitulé  :  À-propos  de  société,  1771.  Ses  OEu' 
vres  ont  été  publiées  en  1811 ,  4  vol.  in-8. 

LAUMONT  (monts),  petite  chaîne  qui  commence 
dans  le  dép.  du  Doubs  à  3  kil.  E.  de  Besançon,  suit 
quelque  temps  le  cours  du  Doubs  et  se  termine  dans 
le  dép.  du  Ht-Rhin,  à4  kil.  dePorentruy. 

LAUNAY.  F.  DBLAUNAT  et  6TAAL  (Mme  de). 

LAUNCESTON.  v.  d'Angleterre,  ch.-l.  du  comté 
de  Cornouailles,  à  296  kil.  S.  0.  de  Londres;  6800  h. 
Belle  église,  deux  portes  eothiques  (restes  des  mu- 
railles dfe  la  ville) ,  ruines  d'un  ch&teau  fort. 

LAUNCESTON,  V.  OC  Diéméuie,  sur  la  Ramer,  Si40k. 
S.  £.  de  Georges-town,  6000  hab.  Port  franc  (depuis 
1845).  Commerce  actif  avec  l'Australie. 

LAUNOY  (Jean  de) ,  docteur  de  Sorbonne,  né  en 
1603  à  Yalderic  près  de  Coutaiices,  m.  en  1678 ,  vi- 
sita Rome  dans  sa  jeunesse  (1634),  et  passa  le  reste 
de  sa  vie  à  Paris^  écrivant  sur  des  sujets  de  théologie 
-ou  d'histoire,  et  portant  partout  une  inépuisable  éru- 
dition. Il  était  particulièrement  lié  avec  le  cardinal 
d'Ëstrées.  L'indépendance  de  ses  opinions  lui  suscita 
quelques  difficultés.  Ayant  refusé  de  souscrire  à  la 
condamnation  d'Arnauld,  il  fut  exclu  de  la  Sorbonne. 
Parmi  ses  nombreux  ouvrages  on  remarque  :  Reaia 
in  matrimonium  potestas,  1674  -^Tradition  de  l'Église 
sur  laprédestination  et  la  grdu,  1 702  :  De  varia  Àris- 
totelis  in  Àeademia  parisina  fortuna;  De  scholis 
seu  a  Carolû  magno  seu  j^ost  Carolum  instauratiSf 
1672.  Appliquant  une  critique  sévère  à  l'histoire  ec- 
clésiastique, il  attaqua  un  grand  nombre  de  légen- 
des, ce  qui  le  fît  surnommer  plaisamment  le  Déni- 
cheur de  saints;  mais  souvent  il  se  laissa  entraîner 
au  paradoxe  :  aussi  la  plupart  de  ses  écrits  sont-ils 
condamnés  à  Rome.  Ses  OEuvres  ont  été  recueillies 
par  l'abbé  Granet,  Genève,  1731-33,  10  vol.  in-f. 

LAUPEN,  V.  de  Suisse  (Berne),  à  18  kil.  S.  0.  de 
Berne ,  800  hab.  Les  Bernois,  commandés  par  Rodol- 
phe d'Erlach,  y  vainquirent  les  Autrichiens  en  i:t39. 

LAURAGUAIS,  Lauracensis  ager^  anc.  petit  pays 
de  France,  avec  titre  de  comté,  était  situé  entre  l'Albi- 
geois et  le  Ht-Languedoc,  faisait  partie  du  Bas-Lan- 
guedoc et  avait  pour  ch.-l.  Castelnaudary.  Il  est  au- 
jourd'hui compris  dans  les  départements  de  la  Hte- 
Garonne  et  de  l'Aude.  —  Le  Lauraguais  appartint 
successivement  aux  comtes  de  Carcassonne,  à  ceux 
de  Barcelone,  aux  rois  d'Aragon,  aux  vicomtes  de 
Béziers;  il  fut  cédé  à  Louis  IX  en  1258;  Louis  XI  le 
donna  en  1478  à  Bertrand  de  La  Tour  d'Auvergne; 
Catherine  de  Médicis  on  hérita  en  même  temps  que  du 
comté  d'Auvergne  ;  sa  fille  le  transmit  à  Louis  XIll. 
Au  XVIII"  siècle,  ce  comté  passa  dans  les  mains  des 
YiUars-Brancas. 

LAURAGUAIS  (L.  L.  Félicité,  duc  de  bbancas, 
comte  de),  issu  de  la  famille  des  ducs  de  YiUars-Bran- 
cas, né  à  Paris  en  1733,  m.  en  1824,  cultiva  les  let* 
très  et  les  sciences,  et  sut  dépenser  honorablement 
une  grande  fortune.  Accomplissant  un  vœu  formé 
par  Yoltaire,  il  fit  supprimer  àses  frais  les  banquettes 
qui  étaient  placées  sur  la  scùne  au  Théâtre-Français. 
II  eut  part  avec  Lavoisier  à  la  découverte  de  la  na- 
ture ou  diamant,  perfectionna  la  fabrication  de  la 
porcelaine  et  fut  admis  à  l'Académie  des  sciences  ;  il 
contribua  à  propager  l'inoculation.  A  la  Restauration 
il  fut  élevé  à  la  pairie.  U  a  laissé  quelques  pièces 
de  Xhéàire  {Clytemnestre,  Jocasie,  etc.),  qui  ne  fu- 
rent pas  réprésentées,  et  des  brochures  de  circoii* 

a.    67 


LÂm 


—  i(«è  — 


LAtrr 


stmet.  G»  9tmé  te^neiir  était  reoDonté  pour  son 
emr  H  «t  m»  bons  mot^ 

UUHB,  dhê  to  Belh  Itturr,  fflfsinra  êéllbre  poor 
SA  beauté,  «t  immortalisée  p«r  PiAttarque,  était  fille 
d'IlLudibtrt  de  Noree,  seigàeQr  prowirça^,  et  avait 
épousé  en  132&  Hugues  de  Sade,  magistrait  nrania- 
pil  d'ATignon.  Elle  avaK  10  ans  lorsque  le  poète  la 
▼Mpotir  la  pi«mière  toi»  S  Avignon  en  1337  :  il  cxm- 
çtit  peur  eue  un  aniottr  qui  resta  toujours  sans  es- 
poir ,  dnA»  qu'il  ne  eessa  de  ebanVer,  même  après  la 
movt  de  ecMe  cfai  l'armait  inMrtré.  Làure  tiA  enlevée  en 
1349  par  lu  peste^  noire.  fiUe  vyait  eu  f  t  enrfants.  H 
eaâst»  d^Ie«beaueoirp  de  portraits,  mais  Tauthentif 
cité  en  est  douteuse. 

LAimtAT  (pe«te>,  fjturathm.  Ont  données  nom 
diaas  différents  puy»,  notamment  en  Italie,  enAlle^ 
magne,  en  Angleterre,  h  des  poètes  qui  recoTiiient, 
soit  des  priMMS,  soit*  de  eerps  savants,  la  couronne 
de  laurier  eemme  signe  de  lear  supériorité.  En  ïta- 
liM,  te  plus  aneien  et  le  plus  solennel  eeuronnement 
de  oe  genre  est  celui'  de  Pétrarque ,  qui  eut  lieu  à 
Rome  en  1341,  le  jourde  Pâques.Xe  Tasse  allait  aussi 
être  couronné  lorsqu'il  mourut.  —  En  Allemagne, 
Maiimilien  I  établit  en  1&(H,  à  Vienne,  un  collège 
pèéttine  pour  décerner  la  oouronne;  mais  les  juges 
accoraèrent  le  titk«  de  p&iPe  iàuréaf  à  un  si  ^and 
nombre  de  poètes  médiocres  qae  ce  titre  perdn  tout 
son  prix.  -^  En  Angletierte,  le  roi  nomme  fe  poiie 
teHréof.  Ce  poète  est  chargé  de  célébrer  tous  les  ans 
par  devs  odes  l^nniversait e  de*  la  naissance  d^  sou- 
▼eittin  elle  nouvel  an.  Il  reçoit  un  trartement  annuel. 
iohn  Kay ,  au  xv*  siècle ,  est  le  premier  poète- lauréat 
OOnnu;  oneHeplustardGoweret  Chaucer,  puis  Skel- 
ten ,  sous  Henrr  TlH  ;  S]>enseTSOus  Elisabeth.  Après  la 
BQFort  de  Spenser,  ee  titre  a  passé  suceessirement  k 
Semuel-Dunieljlâes  ;  Ben  Jonson,  1619;  W.Davenant, 
têST;  J.  Dryden,  1670;Shadw«l,  1688;  Nahum  Tate, 
1693;  Nto.  kowe,  1715;  Lamrence  Eosden,  17tS  ;Coi- 
iêf>Gièbsr,  Î730;  Wbitehead,  1757;  Th.  WarOon, 
1786^  *.-».  Pf^,  1790;  Rob.  Southey,  1813;  Th. 
Ctttnpbell,  f84S  ;  Wordswortb,  1844;  Tennvson,  1850. 

LAURENT  (S.),  martyr,  né  à  Rome  <uns  le  m' 
siède,  était  cbèf  des  diaeres  et  trésorier  dis  l^llse 
sons  le  paim  S*  Siste  II,  lorsque  l'empereur  Valéri^n 
publia  un  édU  oontre  les  prêtres  chiïiiens,  en  259. 
Arrêté  3  jours  après  le  martyre  de  S.  Sixte,  Laurent 
refusa  de  remsure  le  trésor  dont  il  était  le  gardien , 
et  le  distribus  immédiutement  aux  pau^rres.  Mrs  sous 
la  ganle  d'un  officier  nommé  Hippolyte,  il  le  con- 
TUrtit  ei  le  baptisa  avec  toute  sa  famille.  Laurent  eut 
lu  eoif s  déchiré  à  coups  delbaet.  et  ftit  attaché  en- 
suite a  un  gril'  de  f&r  sous  lequel  étalent  des  char- 
bons ardents.  U' souffrit  cet  aifftewi  supplice  avec  une 
constance  admirable ,  bravantméme  ses  bourreaux  et 
dMdsandaAt  qu'on  le  retournét  sur  le  gril.  Une  église, 
Sê-ljamtent  fi&rs  éeê  mmts^  a  été  bâtie  à  Home  sur 
yemplAcement  de  son  martyre;  le  palais  de  l'Es- 
ourim',  en  Espagne ,  a  été  consirutt  en  son  honneur; 
Lesueur  a  peint  son  supplice.  On  l'honore  le  10  août 

LADRBKt  7U9Tnti8N  (S.),  l***  patriarche  de  Venise, 
né  en  1380.  d'une  ane.  famOle,  Ait  suceeasÎTement 
général  dei  l'Ordre  des  chanoines  régulier  de  Saint- 
6^rge  tu  À^\  évèqce  de  Tenise  en  1 433,  pat  riarche 
en  1451 ,  et  mourut  en  1465.  L'Église  Thon,  le  5  sept. 
U  a  laissé  uuetqees  écrits  théologiques  et  ascétiques 
en  latin,  publiés  à  Venise,  1 751 ,  et  réimp.  à  Montreuge 
en  1 861.  Ou  y  remarque  Tii^ome  triomphante. 

LAOBBliY  (Aug.),  Chimiste,  né  en  1807  à  La  Folie 
fi^t  de  LangrUs,  fut  nommé  en  1838  professeur  k 
k  Ftteulté  de  Bordeaux,  en  1848  essayeur  à  la  Mon- 
naie. 11  s^ooeupu  surtout  de  la  chimie  organique  et 
tettfto,  de  conçoit  avec  Gerhardt ,  de  renouveler  cette 

artie  de  b  science-  en  substituant  au  dualisme  qui 
kit  admis  la  théorie  des  équivalents  (F.  gerhardt). 
U  fût  en  1846  correspondant  deTAcadémie  des  scien- 
ces. Outre  un  grand  nombre  de  Méntnres,  il  a  laissé 
une  Métkode  de  chimie,  publiée  après  sa  mort,  en 
I8ft4  sar  M.  Nicklès  :  e^est  l'exposé  de  son  système. 


lAVÈXtrtÉ ,  lawfentvm ,  auj.  FtUëfn».  ville  Au- 
Latium,  à  16  kil.  9.  de  Rome,  sur  le  bcrd  de  la  mer 
Tyrrhénienne.  Jadis  eapit.  du  royaume  de  Latintis. 
Pline  le  Jeune  ▼  avait  une  rilla. 

LAfmXHnmiinm  (Bibliothèque),  bibliothèque 
(bndée  à  Home  par  Léon  X,  est  ainsi  nommée,  soit 
de  Laurent  de  Médids,  père  de  Léon  X^  soit  de  Lao- 
rent  Parmenro,  qui  en  futle  premier  bibliothécaire. 

LAUlKEimUS  LinDCS.  Y,  ttavs. 

EAURIA  (Ruger  de).  T.  lorU. 

LAURIACUM,  V.  de  Norique,  auj.  Loréh. 

LAntlGOCHA ,  lac  du  Pérou .  par  78*  50*  long. 
0'.,  U*  30*^iat.  S.:  13  kil.  sur  5;  û  donne  naissance 
à  la  "nm^uragua.  Sur  ses  bords  est  une  v.  de  m^me 
nom ,  qui  compte  60G0  hab.  Mine  d*argenr. 

LAViHfidl,  ch.-l.  de  c.  (Hte- Vienne) ,  à  38  k.  N. 
C.  d(9  Limoges;  1425  h&b.  Station.  Papeterie. 

LAUKlÈltB  (Jacob  de),  avocat  au  parlement  de 
Paris,  Î659-1728,  s'adonna  à  la  recherche  des  an- 
c'reimes  lois  et  coutumes.  On  a  de  lui  :  Bibliothèque 
des  amtumes  de  France ,  1699:  Coutumes  de  la  pré- 
vôté de  Faris;  GUmaire  du  droit  français.  1704  et 
1717  ;  Ordonnances  des  rois  de  la  3*  race^  1723  (con- 
tinué par  Secousse),  etc. 

LAUHISHEIH.  Y.  LORSCff. 

LAfJRISTON  (Alex.  Bernard  Liw,  marquis  de), 
né  à  Pondichéry  en  1768,  m.  en  1828.  était  petit- fils 
du  financier  Law.  Il  entra  dans  Partillerie  en  1793, 
fut  nommé  général  de  brigade  en  1800,  Commanda 
en  1804  l'armée  embarquée  sur  fescadre  de  Ville- 
neuve, puis  servit  en  Allemagne  et  en  Italie;  s'emr 
para  de  la  république  de  Raguse,  se  distingua  à  Ta^ 
taque  de  Castel-Nuovo  (1807),  suivit  Bonaparte  en 


KussiO)  oa  U  resta  jus 
la  rupture  de  cette  puissance  avec  la  France,  tors 
de  la  retraite  dé  Russie  (1812),  il  commanda  Tar^ 
rière-garde ,  organisa  à  Magdebourg  te  5'  corps-, 
combattit  à  Lutzen  et  à  Bautzen ,  fut  fait  prisonnier 
à  Leipsick,  et  rendu  après  la  paix.  Après  la  Restaura* 
tion,  il  obtint  là  fkveur  de  Louis  XVIIL  fut  fait  pair 
de  Franœ  (18t5)s ministre  de  la  maison  du  roi  (1820), 
maréchal  de  France,  et  eut  un  commandement  dana 
la  guerre  d'Espagne  (1823). 

LACRIITH ,  auJ.  learano,  v.  de  la  Grèce  anc.,  I 
Textrémité  S.  de  rAttTque,  prés  de  la  mer,  au  pied 
du  m.  Laurius^  où  Ton  exploitait  des  mines  d'argent. 

LAUSANNE,  lausonium^  v.  de  Suisse,  ch.-l.  du 
canton  de  Vaua,  à  51  kii  n.  £.  de  Genève ,  sur  un 
plateau  du  Jorat,  près  de  la  rive  sept,  du  lac  de 
Genève  (le  village  d'Ouchy  lui  sert  déport);  18000 
hab.  Station  du  chemin  de  fer  dTverdfun.  Évéché, 
dont  le  titulaire  réside  à  Frlboure.  Cathédrale  ;  châ- 
teau, hôtel  de  ville,,  pont,  thâire,  péniteBcier, 
etc.  Académie  enseignante^  fondée  en  1537;  socié- 
tés diverses,  bibliothèque,  musée,  etc.  Assea  d'in- 
dustrie, aflUres  de  banque.  Pairie  de  Crousax.  -^  Lau- 
sanne fut  dans  l'antiquité  une  station  romaine;  elle 
porta  le  titre  d'évéché  jusqu'à  la  Réformation  :  l'évé^ 
que  était  prince  de  l'Empire.  Prise  par  les  Bernois  en 
1.')36,  elle  fut  réunie  à  leur  canton  avec  tout  le  pavs 
de  Vaud.  En  1798  les  Français  l'affranchirent  de  la 
domination  bernoise  et  en  firent  lech.4.  d'un  canton , 
qui  fut  appelé  canton  du  Léman,  puis  canton  de  Vaud, 

LACS  POMPEIA,  auj.  Lodi  VecchiOy  v.  de  L'Italie 
anc.  (Gaule  Cisalpine),  au  N.  E.  de  Mediolasmm, 
fut  fondée  par  les  Boii  et  colonisée  par  Pompeiua 
Sirabo,  père  du  grand  Pompée. 

LAUSUS,  fils  de  Mézence,  roi  des  T)nThénieB3, 
fut  tué  par  £née  au  moment  où  il  venait  de  sauvei 
la  vie  à  son  père.  Le  récit  de  sa  mort  est  un  des  plus 
beaux  épisodes  de  l'^n^td^  (chant  IX.  fin.) 

LAUTER  (la),  riv.  Qui  forme  la  limite  entre  le 
dép.  français  du  B.-Rnin  et  le  Palatioat  (Bavière 
rhénane),  natt  près  et  à  TO.  de  Deux-Ponts,  coula 
au  S.  £.,  baigne  Wissembourg,  Lauterbourg^  ^ 
tombe  dans  le  Rhin  sous  Neubourg;  cours.  66  xiL 


UVA. 


—  lO&O  — 


JUAYA 


LAUTEEBOUBG,  ch.-l.  de  c.  (B.-Rhin),  h^h  kil. 
S.  B.  dm  WisMoilMuff »,sar  la  UBttr;  2094  hab.  ^ 
lad»  eh.4.  d'un  aomté  wxi  rwta  indépendant  j«9qa*0Q 
]»4,  pais  fù*  donné  i  FégliM  d»  Spire.  Pfist  par 
iMimpénauz,  1744y  ptlm  PruMicnt,  1793^,  atla 
même  année  par  les  Français,  qui  forcèrent  toc  ta- 
iwiaea  lignes  de  Laaterlwerg  à  Wissembourg. 

LAWVKBC,  eh.-L  de  e.  (Tarn),  à  lekil.  N.  0.  de 
Cannes^  33IO  hek.  ladia  titre  de  Tloomté. 

UhVnuc  (Odet  tmnAx,  Tioomte  de>.  maréchal  de 
Itanee.  né  vers  1486,  saCviif  Lmiis  xndans  son  ezpé- 
dlûott  d'IiaUe  etaesignala  «nl&lt  àla  IkateiUedeRa- 
leone,  oA  il  fiil  kieaè  peur  mort  RbnniLé  par  Fran- 
çeia  I  lifluleneiit  général  en  Italie  (1S15),  il  soumit 
une  partie  do  duché  de  Milan,  mais  il  se  fH  détester 
par  sa  eroBnlé,  e%  fut  oflassé-  du-  duché  (1&21). 
Avant  essayé  d'y  rentrer  Paauée  suivante,  il  fut  battu 
àlsBieoqee»  etsevttebligfrd'évaetterritarie.Ea  ]>525, 
û  tenta  vainement  de  détourner  Waaçois  I  d^ttaquer 
les  Ispagneln  à  Pavie  ;  il  n'^n  eoittbattit  pas  moins 


prés  de  lui.  Deui  ans  après,  li  s'empara 
tf  Akaaadrt^et  dePtvie«  eieliandwn&a  ceftte  (femtère 
TÎBe  au  'ptinfe,  pew  venger  raffhint  que  les  annes 
fwntaâet  y  aftaient  émm^è.  Il  mourut  d*une  ma- 
ledie  MDtB^eeae  pendant  le  siège  de  Naples  (1528). 

LàŒBTB,  ch.-l.  de  0.  fPara-et-Garoanne),  à  36 
ft.ll.d)elloiaaao,  anr  un  rocher;  3(147  h.  Grains,  vins, 
kaatiatu.  Ane.  ebéteav,  sesvaaltde  prison. 

Uk€ZKft,cbA  dee.(Lol)',à22kBl.N.E.deGahors; 
4&%  U.  Bnreaa  d'enregiAtrement. 

LMSZKf  (1^.  cltw4.  de  o.  (».' Alpes),  à  35 kil.  N. 
O.  de  Bereetenens;  966  babi 

JL4I399 ,  efa.4.  de  e.  (Lot-et-  Garonne),  snr  le  Drot, 
à30kiL  lir.jr.d»MirflQande)  1806 hab.  Ane.  baronnie, 
érigée  en  eoaté  (t&70],  pnisenduebé-pairie  (1692). 

tAVMM^H  (Ant.  MeHFAR  DB  eAVMOvT,  comte,  nuis 
dna  de),  né  en  Oasoogne  en  1^33,  mort  en  1723, 
fet  pendant  ^«elqee  tempe  le  favori  de  Louis  XIV. 
Le  roi ,  qui  l'avait  déjà  nommé  goavernear  du  Berry, 
marédiai  de  camp  el  colonel  général  des  dragons , 
«Dolah  enoore  lui  donner  la  ebaige  de  grand  maître 
de  l^tillerie  (16WH  vtaâ»  le  ûivori  ayant  eu  rindis^ 
erétion  de  se  vnaater  de  cette  promesse,  Louis  la  ré* 
«oqpn  et  donna  la  ]dace  à  un  autre.  Laucun  irrité 
#oakiin  jue^lL  briser  son  épée  devant  le  roi,  jurant 
qm"!!  ne  aarvirait  plus  sous  un  prince  sans  foi.  Il  fût 
WM  «enr  eeit»  incartade  à  la  Bastille;  mais  il  en  sortit 
penèejonteapfèa  et  fut  nommé  cnpitaine  des  gardes: 
L'année  sidvante ,  peu  s^n  Cittut  qu'il  n'épousât  Mlle 
de  Menfpeaaieri  petite-fille  de  Henri  W:  une  intri» 
nne  de  eenr  il  men^oer  ce  mariage;  cependant,  se» 
Ion  qiinique»«na,  il  se  tt  secrètement  (  V,  sorrrEic*- 
ama).  Foer  le  oonseler,  Louis  XIV  leneonaa  maré^ 
cbal  et  lui  confie  le  eemmandement  de  Tarmée  qui 
l*aeoonnegneit  en  Flandre  (1671);  mais  Lauaon, 
ajam  elltoneé  Mme  de  Ventespan ,  alors  toute-pnis* 
mots,  ae  vit  tant  i  coup  diegraeier:  il  fut  jeté  dans 
la  prison  de  Pignerol  oO  il  resta  &  aoe,  il  passa  4 
aatras  a  en  fan  en  eaS  à  Angers,  et  ne  revmt  a  Paris 
^ue  gtéoe  nui  aoUiciiaUeas  de  Mie  de  Montpensier. 
Se  tiOQtmne  4  Londres  en  1666^  11  fUt  chargé  par  Jac^ 
qaes  il  de  eendeim  ea  Ftanee  la  reine  d'Angleterre 
SI  le  peioee  de  Oallee^  U  entalere  de  neuveau  aeoés 
i  la  œar,  mnia  sans  recouvrer  son  ancienne  fbvenr; 
ûkd  néenaneùs  élevé  A  la  dignité  de  duo  en  1692.' 
1^169&,  Saneaprès  la  mort  de  VA»  de  Montpensier, 
i  Iponsa  Mlle  de  Dnrlbrt,  fille  du-marécfaal  de  Loi^es. 

UKBsm  (AnoÊmà  de  Biren,  due  de).  F.  Binoir. 

Là  VAGOCEMffK  (J.  ée),  magistrat,  natif  d'Arras, 
m  il  lemarqoer  de  Louis  XI  par  la  vigueur  avec  la- 
fnb  il  sefusa,  en  1476»  de  remettre  Arras  à  ceui 

r  tenaient  Feo  semmer  de  sa  paitt.  Ce  monarque  le 
m  t481  peemier  préaiéeat  du  parlement  de  Paris 
1a  Vaofaerie  ne  montm  pas  meins  d'énergie  dans  ce 
noevesa  poate.  Il  fit  rejeter  per  les  magistrale  des 
édita  de  Lonis  Xi  <q\à  cmblissaient  des  taxes  aou- 
eeUea  et  «pii  lui  paraiseaient  contraires  à  la  justice, 
elilobl&yea  leroi  are  'oquer  ces  édite.  Il  fit  des  repré- 


sentations non  moins  fortes  sous  la  réS6&Q*  d'Aope 
'de  Beaufeu.  H  mourut  vers  1497. 

LAVAL,  Yatlù  Guidonii,  cb.-I.  du  déj).  de  la 
Mayenne,  sur  la  Mayenne,  ft  284  k.  0,  S.  0.  de  Pa- 
ris par  Alençon  (300  kit.  par  cb."  de  fer):  17  995 
b.  tvèché,  depuis  1855;  trib.  de  1*«  inst.  et  de  com- 
merce; lycée.  Yille  haute,  ancienne  et  mal  bfttie;  v. 
basse,  neuve  et  élégante;  vieux  château  des  comtes 
de  Laval,  au],  prison  ;  églises  de  St-Vônérand  et  des 
Cordeliers.  Halie  aux  toiles  ;  magnifique  pont-viaduc 
pour  le  chemin  de  fèr.  Biblioth.,  société  d'agriculture, 
industrie:  toiles  et  coutils,  basins,  calicot,  linge  da- 
massé, etc.  L'industrie  des  coutils  y  fut  apportée  en 
1298  par  Béatrice  de  Gaure,  qui  y  est  encore  en  bon* 
neur.  Patrie  d'Ambroise  Paré  (on  y  voit  sa  statue).  — 
Bfttie  sous  le  règne  de  Charles  le  Chauve;  ch.-l. 
d'une  baronnie  qui  fut  érigée  en  comté  en  1429. 
Bmme  de  Laval ,  nérltière  de  ce  comté,  porta  dès  le 
XII*  s.  cette  seigneurie  en  dot  dans  la  maison  de 
Montmorency;  en  1521 ,  François  de  La  Trémoille 
l'acauit  par  mariage.  Cette  ville  a  beaucoup  souffert 
pendant  les  guerres  de  la  Vendée. 

LAVAL  (HAGIf  AC).  F.  MAGNAC. 

LAVAL  (maison  de),  famille  noble,  dontrorigine 
remonte  an  ix*  siècle.  Le  titre  de  seigneur  de  Laval, 
après  avoir  passé  par  mariage  dans  diverses  maisons, 
resta,  k  partir  du  xu*  siècle,  dans  celle  des  Montmo- 
rency (F.  ci-dessus).  Cette  nouvelle  maison  forma  un 
grand  nombre  de  branches,  celle  des  Laval-Montmo- 
renev,  des  Chateaubriand,  des  seigneurs  de  Retz, 
de  Cnfttillon,  de  Loué,  de  Pesay,  de  La  Faigne, 
d'Attichy,  etc. 

LAVAL  (Gilles  de)',  dît  le  maréchal deTtBtx^  maréchal 
de  France ,  né  en  1404  à  Machecoul ,  se  signala  par  sa 
bravoure  dans  tes  guerres  du  règne  de  Charles  Vil, 
notamment  au  siégé  d'Orléans.  Cependant  il  doit  à 
ses  crimes  une  bien  autre  célébrité.  Mis  en  jugement 
comme  coupable  envers  Tautorité  de  Jean  VI,  duc 
de  Bretagne,  on  reconnut  dans  le  cours  de  la  pro- 
eédure  que,  pendant  plusieurs  années,  il  avait  com- 
mis des  actions  inf&mes  et  des  meurtres  horribles  sur 
de  jeunes  garçons  et  sur  de  jeunes  filles  qu'il  entre- 
tenait, dans  le  but  de  les  faire  servir  à  se^  honteux 
plaisirs  ou  de  les  sacrifier  à  d'atroces  superstitions.  Il 
nit  pendu  et  brûlé  (1440)  à  Nantes.  On  l'avait  sur- 
nommé le  i^athe'-Bîëuê»  —  F.  noifTHORENCT  ^laval). 

LA  VALETTE,  ch.-L  de  C.  (Charente),  à  22  kil. 
S«  E.  d*Angoulème;  931  hab.  Duché-pairie  créé  en 
W52  par  le  duc  d'Epemon, 

LA  VALETTE  0.  parisot  de),  grand  maître  de 
Tordre  de  Malte,  né  ea  1494,  d'une  anc.  famille  qui 
avait  donné  descapitouls  à  Toulouse,  fut  élu  en  1557. 
11  s'était  signalé  oar  sa  bravoure  en  plusieurs  occa- 
sions, et,  dés  qu'il  fut  au  pouvoir,  il  fit  avec  succès 
des  courses  contre  les  infiaèles.  Il  fut  même  sur  le 
point  de  s'emparer  de  Tripoli.  Soliman  II,  pour  ven- 
ger ses  pertes,  dirigea  sur  nie  de  Malte  40  000  hom- 
mes et  zOOva^aox  que  commandait  le  fameux Dra- 
gat  (1565).  Ces  fbrces  assiégèrent  nie  4  mois  de  suite 
et  ne  réussirent  qu'à  détruire  le  fort  St-Elme.  Après 
cette  glorieuse  défense,  le  grand  maître  fit  construire 
sur  l'emplacement  du  fort  détruit  la  Cité-Yalette.  Il 
mourut  en,1566. 

LA  VALaTTB  (J.  L.  M  NOOARBT  de),  pluS  COnUU  SOUS 

ie  nom  de  duc  d'Ëpemon.  F.  âPSRNOif . 

La  VALETTE  (Bernard  ns  tiogaret,  duc  dé),  filsdu 
due  d'Epemon,  né  à  Angouléme  en  1592 ,  m.  en  1661 , 
Alt  envoyé  contre  les  Espagnols  oui  avaient  envahi 
le  Labourd ,  1636;  puis  contre  les  insurgés  de  la 
Guyenne  dits  les  Croquants;  joua  un  réle  équivome 
au  siège  de  FMtarabie,  siège  qu'il  parait  avoir  niit 
échouer  par  jalousie  à  l'égara  deCondé  (1638),  ralKa 
pourtant  après  cet  échecTiuinée  française  et  la  re- 
conduisit à  Bayonne:  mais  n*en  fut  pas  moins  accusé 
du  désastre  :  ff  se  rénigîa  en  Angleterre,  et  fût  con- 
damné à  mort  par  contumace,  1639.  A  la  mori  de 
Louie  XIII,  La  Valette  revint,  obtint  la  cassation  du 
jugement  et  futftiit  gouverneur  de  la  Guyenne  puis 


oc 


LaVÂ  -  1060  -  LAVA 

(lelaBour^Offiie,  oùilsefltb&tf.— Sôtifr^re,  Louis  ()e  !i86Û,  et  rééditées  en  1854  par  Romain  Cornul  et  en 
Nogaret,  dit  le  CardmaZdd  la  Taletre,  archevêque  de  1 1860  par  Pierre  Clément.—  Deux  de  ses  enfants, 
Toulouse,  se  montra  toujours  le  servile  adhérent  de  Mlle  de  BÏois  (mariée  au  prince  de  Conti),  et  le 
Richelieu,  et  fut  surnommé,  par  allusion  à  son  nom,  jcomte  de  Yersiandois  (mort  en  1683),  furent  légi- 
le  eardinàl-taleU  C'est  lui  qui  releva  le  courage  de  timés. 


Richelieu  lors  de  la  rameuse  journée  des  Dupes.  Il 
commanda  les  troupes  françaises  en  Allemagne,  1635 
et  1637,  et  en  Savoie,  1638  et  1639,  mais  nt  preuve 


LA  VALUÈRB  (LOUIS  César  LA  BAUMB  LE  BLARC,  dUC 

de),  petit- neveu  de  la  précéd.,  1708-80,  grand  fau- 
connier de  la  couronne,  s'est  acquis  un  nom  comme 


de  très-médiocres  talents;  il  venait  pourtant  de  pren-  |  bibliophile  par  la  magnifique  bibliothèque  qu'il  avait 


dre  Chivaset  de  battre  les  Espagnols,  quand  il  mou- 
rut à  Rivoli,  1639.  Ses  Mémoires  j  rédigés  par  Jacq. 
Talon,  ont  été  publiés  en  1772. 

LA  VALETTE  (le  P.  Ant),  jésuite ,  était  depuis  1747 
supérieur  des  missions  de  la  Martinique,  lorsqu*il 
s'associa  avec  un  juif  de  la  Dominique  pour  faire  le 
commerce  exclusii  de  ces  lies.  Les  habitants,  ruinés 
par  ce  monopole,  portèrent  plainte,  et  le  P.  La  Va- 
lette fut  rappelé  en  1753.  Il  trouva  néanmoins  moyen 
de  se  faire  envoyer  de  nouveau  aux  Antilles  comme 
visiteur  général  et  préfet  apostolique,  et  recommença 
ses  opérations  commerciales.  Des  vaisseaux  qu'il  ava'it 
équipés  étant  tombés  aux  mains  des  Anglais,  il  se 
déclara  en  faillite  et  fit  banaueroute  de  trois  mil- 
lions. Le  Parlement,  saisi  de  l'affaire,  le  condamna 
comme  coupable  de  banqueroute  frauduleuse,  1761. 
"GeUe  fâcheuse  affaire  fournit  des  armes  contre  la 
Société ,  qui  16  mois  après  fut  bannie. 

LA  VALETTE  (Marie  CHAMANS,  comte  de) ,  né  à  Pa- 
ris en  1769,  d'une  famille  de  commerçants,  m.  en 
1830,  se  distingua  dans  les  campagnes' d'Italie;  fut 
choisi  pour  aide  de  camp  par  le  général  Bonaparte, 
auquel  il  resta  dévoué;  l'accompagna  en  Tigypte,  en 
Allemagne,  en  Prusse;  fut  fait  comte  de  r£mpire, 
et  s'allia  à  la  famille  impériale  en  épousant  une  de- 
moiselle Beauharnais,  nièce  de  l'impératrice.  Il  était 
directeur  des  postes  en  1814.  Destitué  par  les  Bour- 
bons, il  seconda  de  tout  son  pouvoir  le  retour  de  Na- 
poléon. Accusé  pour  cette  conduite  après  les  Cent- 
Jours,  et  condamné  à  mort,  il  allait  être  exécuté 
lorsque  Mme  de  La  Valette  parvint  à  le  sauver  en 
s'introduisant  dans  sa  prison  et  en  changeant  de  vê- 
tements avec  lui  ;  trois  officiers  anglais  (MM.  Hut- 
chinson,  Wilson  et  Bruce),  oui  avaient  favorisé  l'é- 
vasion, le  conduisirent  hors  ae  France;  il  se  réfugia 
en  Bavière ,  auprès  d'Eugénie  de  Beauharnais.  La 
Valette  obtint  en  1822  la  permission  de  rentrer  dans 
son  pays  ;  mais  l'émotion  et  le  chagrin  avaient  égaré 
la  raison  de  sa  femme.  On  a  publié  en  1831  Mémoi- 
res et  souvenirs  du  comte  de  La  Valette. 

LA  VALLIÈRE  (Louise  Françoise  de  la  baume  le 
DLARcde),  née  en  1644  en  Touraine,  d'une  famille 
originaire  du  Bourbonnais,  perdit  son  père  de  bonne 
heure  et  fut  placée  comme  fille  d  honneur  au- 
près de  la  duchesse  d'Orléans  (  Henriette  d'An- 
ffleterre).  Après  avoir  résisté  aux  ofl'res  du  surinten- 
dant Fouquet.  elle  se  laissa  séduire  par  Louis  XIV, 
pour  lequel  elle  ressentait  une  vive  admiration,  qui 
se  changea  bientôt  en  amour  véritable  :  elle  devint 
sa  maîtresse  en  1661.  Cette  liaison,  qui  avait  d'abord 
été  tenue  secrète ,  fut  rendue  publique  en  ]  663  ;  le  roi 
donna  à  sa  maîtresse  de  vastes  domaines,  et  érigea 
pour  elle  la  terre  de  La  Vallière  en  duché  (1667). 
bu  reste,  Mlle  de  La  Vallière  n'usa  de  son  influence 
que  pour  faire  le  bien.  Pieuse,  mais  faible,  elle  rou- 
gissait elle-même  de  ses  fautes,  et  deux  fois  elle  se 
réfugia  dans  le  couvent  des  Carmélites  de  Chaillot 
(1670-71);  mais  Louis  XIV  l'en  fit  enlever  et  la  ra- 
mena à  la  cour.  Néanmoins,  elle  se  vit  au  bout  de 
quelques  années  négligée  pour  Mme  de  Montespan, 
et,  après  avoir  subi  pendant  un  assez  long  temps  le 
partage  de  Louis  entre  elle  et  sa  rivale,  elle  se  re- 
tira définitivement,  en  1674,  aux  Carmélites  du  fau- 
bourg St-Jacques  et  y  prit  le  voile  en  1675,  sous  le 
nom  de  Sceur  Louise  de  la  Miséricorde.  Elle  y  mou- 
rut en  1710,  après  avoir  passé  ses  dernières  années 
dans  les  exercices  de  la  plus  austère  piété.  Elle  a 
laissé  des  Lettres  ^  publiées  en  1767,  et  d'édifiantes 
Réflexions  sur  la  miséi  icorde  de  Dieu  (publiées  dès 


formée  à  son  château  de  Montrouge,  et  dont  le  ca- 
talogue seul  forme  9  voL  in -8,  Paris,  1783-88.  Cette 
bibliothèque,  achetée  en  1788  par  le  comte  d'Artois, 
a  été  réunie  depuis  à  celle  de  1  Arsenal.  Avec  lui  s'ér- 
teignit  le  nom  de  La  Vallière. 

LAVARDAG,  ch.-l.  de  c.  (Lot-et-Garonne) ,  sur  la 
Baise,  à  6  kiL  N.  0.  de  Nérac;  1107  hab. 

LAVARDIN  (Jean  debeaumanoir,  dit  le  maréchal 
de) ,  né  dans  le  Maine  en  1551 ,  mort  en  1614  à  Pa- 
ris, fut  élevé  dans  la  religion  protestante  auprès 
d'Henri  de  Navarre  (depuis  IV) ,  et  combattit  dans 
l'armée  des  Huguenots  au  siéçe  de  Poitiers,  en  1569  ; 
il  embrassa  la  religion  catholique  après  la  St-Barthé- 
lemy,  où  avait  péri  son  père.  A  auitta  Henri  en  1578 
pour  s'attacher  à  Catherine  de  Medicis,  et  commanda 
en  1587,  sous  le  duc  de  Joyeuse,  à  la  bataille  de 
Centras,  où,  malgré  tous  ses  efforts,  les  Catholiques 
furent  défaits.  En  1589,  il  suivit  le  parti  de  la  Ligue. 
En  1595,  il  composa  avec  Henri  IV,  qui  acheta  sa  fi- 
délité par  les  titres  de  gouverneur  du  Maine  et  de 
maréchal  de  France.  Lavardin  se  trouvait  dans  le  car- 
rosse d'Henri  IV  quand  ce  prince  fut  assassiné. 

LAVARDIM  (H.  G.    DE  BEAUMANOIR  de)  ,  fUt   envové 

par  Louis  XIV  en  ambassade  à  Rome  (1687)  au  mo- 
ment où  le  roi  avait  avec  le  pape  Innocent  XI  de  vifs 
démêlés  au  sujet  des  franchises.  Il  entra  dans  Rome, 
malgré  les  défenses  du  Saint-Père.  Celui-ci  l'excom- 
munia. Louis  XIV  se  préparait  A  venger  son  ambas- 
sadeur quand  Innocent  mourut. 

LAVATER  (J.  Gaspar) ,  écrivain  suisse,  né  à  Zu- 
rich en  1741,  entra  dans  l'état  ecclésiastique,  et  de- 
vint premier  pasteur  de  l'église  St-Pierre  à  Zurich. 
Tout  en  remplissant  consciencieusement  les  devoirs 
de  son  état,  il  cultiva  les  lettres  et  produisit  un 
nombre  prodigieux  d'ouvrages,  soit  en  prose,  soit 
en  vers,  la  plupart  sur  des  sujets  de  morale  ou  de 
piété.  Dès  l'âge  de  25  ans,  Lavater  commença  à  re- 
chercher les  rapports  des  traits  du  visage  avec  le  ca- 
ractère et  les  sentiments  de  l'&me;  il  continua  ces 
recherches  tout  le  temps  de  sa  vie ,  et  fut  ainsi  le 
créateur  d'une  science  nouvelle,  la  Physiognomonie  ^ 
à  laquelle  son  nom  est  resté  attaché.  Lorsque  la 
Suisse  ressentit  le  contre-coup  de  la  révolution  fran- 
çaise, Lavater  se  déclara  le  partisan  des  idées  libé- 
rales; mais,  à  la  suite  de  vives  représentations  qu'il 
avait  adressées  au  Directoire,  il  fut  déporté  à  Bàle. 
Rappelé  bientôt  dans  sa  patrie,  il  y  périt  en  1801 ,  des 
suites  d'une  blessure  que  lui  fit  un  soldat  à  la  reprise 
de  Zurich.  Lavater  unissait  à  une  piété  exaltée  une 
éloquence  douce  et  persuasive  :  on  lui  reproche  seu- 
lement une  grande  crédulité  et  un  penchant  extrême 
pour  le  mysticisme.  Quoic^ue  protestant  et  ministre 
du  culte  Réformé,  il  manifesta  toujours  un  secret 
penchant  pour  le  Catholicisme.  De  tous  les  ouvrages 
de  Lavater,  le  plus  important  ce  sont  ses  Essais 
physio^iomoniques j  puoliés  en  allemand  (1775-78, 
4  voL  in-4) ,  et  en  français  sous  ce  titre  :  VArt  de 
connaître  les  hommes  par  la  physionomie  (1781- 
1803,  4  vol.  in-4,  et  1805-9,  lô  vol.  in-8).  H.  Bacha- 
rach  en  a  donné  une  trad.  abrégée,  Paris,  1841, 

Sr.  in-8.  Ses  lettres  à  l'impératrice  de  Russie  (femme 
e  Paul  I)  sur  VÉtat  de  Vdme  après  la  mort  ont  paru 
A  Leipsick,  1858,  in-4.  Parmi  ses  œuvres  poétiaues, 
on  remarque  les  Cantiques  sacrés  et  les  Chants 
suisses^  devenus  populaires. 

LA  VAUGUYON  (Ant  Paul  Jacq.  de  quâlen.  duc 
de),  lieutenant  général,  né  à  Tonneins  en  1706 ,  m. 
en  1772,  se  distingua  aux  sièges  de  Maastricht,  d^Ou- 
denarde,  d'Anvers;  aux  batailles  de  Fontenoy,  Kaur- 


LAYI 


—  1061  — 


lAW 


coox,  iaurfeld;  et  fut  précepteur,  des  quatre  petits- 
fils  de  Louis  XT.  —  Son  fils,  Paul  Franc. ,  1746-1828, 
fat  ambassadeur  en  Hollande  et  en  Espagne  (1776-90), 
•i  ministre  du  comte  de  Proyence  (1795-97).  Il  ren- 
tra en  France  en  1805  et  devint  pair  à  la  Restaura- 
lion.  —  Un  des  fils  de  celui-ci,  Paul,  comte  de  la 
VauguyoQ,  1777-1839,  combattit  à  Austerlitz,  devint 
aide  de  camp  de  Murât  et  général  de  division. 

ULVAUR,  Fera  ou  Vora^  cti.-L  d'arr.  (Tarn),  sur 

rigiMit,  à  40  kiL  S.  0.  d'Alby;  7077  hab.  Ancien 

értehé  (créé  en  1318).  Trib.  de  1'"  inst.,  collée,  bi- 

Uiotb.  Education  en  grand  de  vers  à  soie;  soieries. 

Câftbre  dana  la  guerre  des  Albigeois  par  le  massacre 

que  Simon  de  Montfort  fit  de  ses  habitants,  en  1121. 

LAYKAUX  (J.  Ch.  THIBAULT  de),  bomœe  de  lettres, 

oé  à  Troyes  en  1749,  m.  à  Paris  en  1827 ,  fut  d^abord 

maître  de  langue  française  à  Bile ,  à  Stuttgard ,  à 

Berlin;  reTÎnt  en  France  à  la  Révolution,  travailla 

k  plusieurs  journaux  républicains,  notanunent  au 

hmnuUdela  Montagne ,  et  fut  nommé  sous  l'Empire 

iaspecteor  des  prisons  et  hospices  de  la  Seine,  fonc- 

tionsquIlfMerdit  à  la  Restauration.  On  a  de  lui,  outre 

des  tradttclions  de  l'allemand  :  Cours  de  langue  et  de 

Httératurefranfaisej  Berlin,  1784;J^oi<oeaudu;eton- 

maire  de  U  langue  française  f  Paris,  1820,  2  v.  in-4; 

MtfiMiMtre  deedijfUuMés de  U  langue,  1822, 2  vol. 

io-8,  le  meilleur  de  ses  ouvrages;  Dictionnaire  ty- 

■oaymtqae  de  la  langue  française  ^  1826. 

LAVEDAK  (Le),  vallée  de  France  (Htes-Pyrénées), 
dans  Varr.  d'Argelës,  a  environ  50  k.  de  long.  Villes 
principales  :  Lcmides  et  Campan. 

UkVELANET,  ch.-l.  de  c.  (Ariége),  à  27  kil.  E.  de 
l^oix.  sur  la  Touire,  qui  se  jette  prés  de  là  dans  un 
gounre;  2707  b.  Aux  env.  château  de  Montségur, 

LAYEirriE,  cb.-l.  de  c.  (Pas-de-Calais),  à  20  kil. 
If.  E.  de  Béthune;  4297  hab. 

LA  VERITE,  larerna,  déesse  des  voleurs  et  des 
fourbes  chez  les  Romains. 

LA  YERPILUÈRE,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  à  23  kil. 
N.  E.  de  Vienne;  1212  nab.  Ane.  château. 

LA  VICOIITERIE  (Louis  de),  homme  de  lettres, 
oé  en  1733,  m.  en  1809,  adopta  avec  ardeur  les  prin- 
cipes de  la  Révolution,  fut  député  à  la  Convention, 
vola  la  mort  du  roi,  fut  membre  du  Comité  de  sûreté 
géaérale,  se  prononça  au  9  thermidor  contre  Ro- 
Despierre,  et  vécut  depuis  obscur,  remplissant  un  em- 
ploi dans  la  régie  du  timbre.  On  a  de  lui  :  le  Code  de 
laSaiwre^  1788;  Ue  Crimes  des  rois  de  France,  1791 
et  1833;  le  Peuple  et  ses  rois,  1791  ;  les  Crimes  des 
V*P^s,  1 793  ;  Crimes  des  empereurs  ;  Crimes  des  rei- 
«o,  etc.,  ouvrages  empreints  de  Tesprit  du  temps. 
LAVICUM,  V.  du  Latium.  F.  làbicum. 
LA  VIEUVILLE  (Charles,  marquis  de),  né  à  Paris 
▼en  1 582,  m. en  16o3,  fut  surintendant  des  finances 
CD  1623,  se  fit  des  ennemis  par  un  caractère  présomp- 
taeox,  fut  enfermé  au  château  d*Amboise  en  1624, 
l'eofuit  à  l'étranger,  rentra  en  France  en  1628,  y  con- 
fira contre  Richelieu,  dut  s'enfuir  à  Bruxelles  en 
1631,  ne  revint  que  sous  Mazarin,  et  obtint, en  1649, 
arec  la  direction  des  finances,  le  titre  de  duc  et  pair. 
LA  VDUJS  DIEU,  ch.-L  de  c.  (Vienne),  à  15  k.  S. 
^  Poitiers  ;  425  hab.  —  F.  villeoibu. 

LA  VIULE  DE  BURMONT  (Alex,  de) ,  poète  drama- 

*>-7^.  né  à  Versailles  en  1783,  mort  en  184S ,  fut  chef 

^  <&r>sion  à  llntérieur,  puis  inspecteur  des  prisons, 

n  coQsacra  ses  loisirs  aux  lettres.  On  a  de  lui  plu- 

^n comédies  envers,  entre  autres  le  Follieuùire 

'•^i),  qui  obtint  un  grand  succès  auprès  du  public, 

,  B£iqQe  critiquèrent  amèrement  certains  joumalis- 

^.vjiVj  croyaient  attaqués;  une  Journée  d'étection 

(i^.ioQt  la  censure  défendit  la  représentation  ; 

le  Ao«aa(i835),Ies  Intrigants  :  cette  dernière,  reçue 

dè«  1826.  ne  put  être  représentée  qu'en  1831  ;  et  une 

t'^éd.e,  Charles  VI,  représentée  en  1826.  qui  le  fit, 

£Uii  à  ton,  accuser  de  plagiat  à  cause  de  la  ressem- 

^^^^sce  du  sujet  avec  la  Démence  de  Charles  VI  de  Le- 

B^^er.  Ses  Œuvres  ont  paru  en  1846,  4  vol.  in-8. 

LA  YILLE  HECBlfOlS  (saRTHEiOT  de) ,  ancien 


mettre  des  requêtes  sous  Louis  XVI,  agent  secret  des 
Bourbons  pendant  la  Révolution,  ourdit  en  17  96  avec 
l'abbé  Brotier  et  de  Presles  une  conspiration  contre 
le  gouvt  républicain,  fut  découvert  en  179?^  et  dé- 
porté à  Sinnamary,  où  il  mourut  3  ans  après. 

LAynXETTE,  anc.  commune  dudép.  delà  Seine, 
contiguè  au  mur  de  Paris,  à  l'extrémité  du  fau- 
bourg St-Hartin ,  comptait  en  1860  plus  de  30000  hab. 
Elle  est  auj.  comprise  dans  Paris.  Le  canal  de  TOurcq 
y  forme  un  beau  bassin,  où  prennent  naissance  les 
canaux  St-Martin  et  St- Denis.  Chapellerie;  savons, 
suif,  bière,  etc.  ;  machines  à  vapeur,  entreprises  de 
vidanges;  entrepôt  d'huile,  eaux  de  vie,  etc. 

LAVINIE,  fille  de  Latinus,  roi  des  Latins,  et  d'A- 
mate,  était  fiancée  à  Tumus,  roi  des  Rutules,  lors- 
qu'£née  arriva  en  Italie.  £née  obtint  sa  main  de  son 
père  et  Tépousa  après  avoir  tué  Tumus.  11  bâtit  en 
son  honneur  la  ville  de  Lavinium.  Après  la  mort  d'Ê- 
née,  Lavinie,  craignant  pour  sa  vie,  alla  se  cacher 
dans  des  forêts,  où  elle  accoucha  d'un  fils  qu'elle 
nomma  Sylvius.  Le  peuple  força  Ascagne,  fils  et  suc- 
cesseur d'Enée,  à  la  rappeler  et  à  lui  céder  Lavinium. 

LAVINIUM, au].  Palrtcd,  v.  du  Latium,  au  S.  de 
Rome  et  près  de  Laurente,  fut  bâtie,  dit-on,  par 
Ênée,  qui  lui  donna  le  nom  de  sa  femme  Lavinie.  Elle 
fournit  la  colonie  qui  fonda  Albe.  Détruite  au  ix*  t. 
par  les  Sarrasins, 

LAYIT-DE-LOMAGNE,  ch.-l.  de  cant.  (Tam-et- 
Garonne),  à  18  kiL  S.  0.  de  Castel-Sarrasin  ;  1013  h. 

LAVOISIER  (Ant.  Laurent),  grand  chimiste,  né 
à  Paris  en  1743,  fils  d'un  commerçant  aisé,  fut  en- 
traîné parle  goût  le  plus  vif  vers  l'étude  des  sciences 
naturelles,  et  mérita  dès  l'âge  de  25  ans  d'être  admis 
à  l'Académie  des  sciences  (1768).  Peu  de  mois  après 
il  obtint  une  place  de  fermier  général  :  il  sut  conci- 
lier ses  recherches  scientifiques  avec  les  devoirs  de 
sa  place.  Il  démontra  en  1775  que  la  calcination  des 
métaux  et  en  général  la  combustion  des  corps  est  le 
produit  de  l'union  de  Vair  resvirable  (oxygène)  avec 
ces  corps ,  et  opéra  par  cette  aécouverte  une  révolu- 
tion en  chimie;  il  reconnut  en  1784  la  composition 
de  l'eau,  et  la  prouva  par  des  expériences  directes. 
De  concert  avec  Guyton  de  Morveau.  il  créa  pour  la 
chimie  une  nouvelle  nomenclature  qui  devait  changer 
la  face  de  la  science  (1787).  En  même  temps  il  fai- 
sait des  applications  utiles  de  ses  connaissances,  amé- 
liorait la  fabrication  de  la  poudre,  perfectionnait  l'a- 
griculture, coopérait  à  l'établissement  de  nouvelles 
mesures,  etc.  Malgré  tant  de  titres  â  la  reconnais- 
sance publique,  il  fut  traduit  en  1793  devant  le  tri- 
bunal révolutionnaire,  par  le  seul  motif  qu'il  appar- 
tenait au  corps  des  fermiers  généraux,  fbt  condamné 
et  exécuté  le  8  mai  1794.  Il  avait  commencé  d'im- 

Sortants  travaux  que'  sa  morta  laissés  interrompus;  il 
emanda  en  vain  un  délai  de  quelques  jours  pour 
achever  des  expériences  utiles  â  l'humanité.  On  a  de 
lui  un  Traité  i^mentaire  de  Chimie ^  1 789,  et  des  Mém, 
de  Physique  et  de  Chimie  ^  1805.  Ses  OEuvres  corn* 
pUtes  ont  été  publiées  aux  frais  de  l'ËUt,  1860-64. 
LAVOULTE,  ch.-l.  de  c.  (Ardèche),  â  20  kil.  N.  E. 
de  Privas,  sur  le  Rhône  (r.  dr.);  2663  hab.  Eglise  cal- 
viniste. Beau  port  sur  le  Rliône  (1862).  Culture  de  la 
vigne  et  du  mûrier .  Hauts  fourneaux,  fonderie  de  bou- 
lets. Grand  château,  jadis  aux  ducs  de  Ventadour. 

LAVOUTE-CHILHAG,  ch.-t.  de  C.  (Hte-Loire),  à 
25  kil.  S.  de  Brioude,  sur  l'Allier;  683  hab. 

LA  VRILLIÊ&E  (L.  PBÉLIPPBAUZ,  marquis  de),  né 
en  1672,  m.  en  1725 ,  était  ministre  delà  maison  de 
Louis  XI Y  et  chargé  des  affaires  de  la  religion  pro- 
testante. 11  fut  seul  conservé  par  le  duc  d'Orléans  et 
reçut  le  titre  de  secrétaire  de  U  Régence.  U  fut  rem- 
placé en  1718  par  son  fils  St-Florentin.  Le  comte  de 
Maurepas  était  son  ffendre.—Le  nom  de  La  VrilUère 
est  resté  à  une  rue  ae  Paris  où  était  l'hôtel  apparte- 
nant àla  famille  :  l'hôtel  est  auj.  la  Banque  de  France. 
LAW  (John),  fameux  financier,  né  à  Edimbourg 
en  1671 .  était  fils  d'un  riche  orfèvre.  U  ne  se  fit  d'à- 
]  bord  remarquer  que  par  son  habileté  au  jeu  et  sii 


LkliL 


—  lOQt  — 


LA£4 


gfttihieM  gitaBtes,  «t  hit  foveé  de  quitter  son  payf 

Sar  suite  d'un  dusi.  Apvès  avoir  paroMiru  di  ven  États 
•  l'Evropê,  propoaaatpartovtdesplaas  de  flnanoet, 
fl-Tint  enfin  en  France  où  il  eut  gagner  la  conflanoe 
du  Ré^nt.  11  fit  adopter  à  ce  prince  un  eystftme  (^ 
aaaoier  au  moyen  auquel  il  prétendait  rembour- 
ser lei  dettetde  l'Sut  Kn  1716,  il  iai  autoneé  à 
oavdr  une  banque  d'eecomçte,  à  laquelle  on  adjoignit 
Ûentdt  une  Compagnie  qui  eut  le  privilège  du  oom- 
meroeavec  le  llietiastpi,  k  Chine  et  les  Indes,  la  pro* 

8riétédu6énégal,la  (korieation  des  monnaies,ete.;eB- 
n ,  wtte  banque  privée  tut  érigée  en  Banque  ro^fila 
(1718),  et  Law  fut  loi«mème  nommé  eontrôleur  gé- 
néral. La  .banque  de  L&w  créa  un  nembre  prodigieux 
d'aotiotts,  m  émit  une  énorme  quantité  de  billets,  qui 
n'étalent  nullement  en  proportion  avec  iee  valeurs 
réelles  qufelle  possédait.  Pendant  plusieurs  années 
les  aotione  furent  en -grande  faveur  ;  on  se  les  dispu- 
tait avec  fureur  dans  la  rue  Quinsampoix,  principal 
centre  de  l'agio,  etelles  furent  pertéesjusi^u'à  40  fois 
leur  valeur  primitive;  mais  ibientét  l'illusion  cessa, 
on  mit  plus  d^mpreseement  eneooe  à  e'^en  défaire 
qu*on  n'en  «vait  mis  à  iesaebeter .  tet  ime  foule  de  fa- 
milles furent  ruinées.  Devenu  Tonjot  de  Texécration 
Sénérale,  poursuivi  par  le  parlement,  Letvr  fut  forcé 
e  sortir  de  France  en  n%\.  Après  avoir  erré  en  dif- 
férents pays,  il  mourut  à  Venise  en  U39,  dans  un  état 
voisin  de  l'indigence.  Law  estait  publié  en  t?OS,  en 
anglais,  de  jernarqnablee  Connderottoiu  sur  is  >mh 
«eratrs  si  Je  eommtroe.  SesOffuvrw  ont  été  raasem- 
Uéea  à  Paris  et  IraduUss  en  1 70(K  «t  pnr  E.  Daire ,  Pa- 
ria, 1843 , 1  Toi.  inHi.  M.  Tkleraa  donné  une  lucide  ea- 
poeition  du  srstème  et  Law  dans  VËneudopédie  jmh 
presses,  t8M.  M.  Lemaseur  a  publié  des  Jlec/iertAef 
higioriques  sur  Utt/Mtèmê  de  £«0,  1654,  6. 

LAwVfiLD,  Tge  de  Belgique  (Limhourg  belge), 
à  6 Ail.  0.  de  Maéetricht.  Les  Français,  que  com- 
mandait le  maréchal  de  Saxe,  y  battirent  lie  duo  de 
Cumberland  en  1741.  Ils*y  livra  an  1194  un  autre 
oombat  où  les  Français  fiirent  eaoon  vainqueurs. 

LAWRENCE,  v.  des  fitata^nis  (Maasaobuftols), 
sur  leMerrimaeiL,  A 86  le.  N.  B.  de  Boston;  14  000  b. 
Maiiufaotures  d'étoffeede  laine  et  coton,  fonderies; 
ateliars  de  construction. 

LAWRENCE  (P.  Thomas),  habile  peintre  de  por- 
traits, né  à  Bristol  en  1169,  m.  en  1680,  était  fils  d'un 
mattre  d'aubaine.  Bléve  de  Raynolds,  il  fut  nommé 
«n  1792  peintre  du  roi  (ûeoroe  1  U),< et derint,- après 
West,  président  de  l'Aaadémie  de  fielnture  (1620).  Il 
fit  Iee  portraita  de  la  plupart  des  prinees  de  rEurope 
et  de  presque  toutesles  notabilités  de  l'époque,  et  ac- 

rtt  une  immense  fortune.  Ses  portraits  sont  pleins 
grâce  et  d'éclat;  la  ressemblanee  en  est  lapante 
at  la  physionomie  spirituellement  saisie  :  mais  Jte  des- 
sin est  trop  souvent  inooreect  et  maniéré. 

LAXENBOURft,  boufg  etobâtean  d'Autriche,  A 18 
kiL  S.  de  Vienne,  sur  la  Sehwssehat  ;  600  bah.  Rési- 
dence d'été  de  l'empereur.  (Jn  «nité  y  fut  signé  entre 
l'Autriche  et  rsraegneen  1725. 

LAT,  riv.  de  France  (Vendée),  prend  sa  «ouroe  à 
30kil.  de  FOntenav-le-Comte,  devient  navigable  à 
ilaieuil.  et  tombe  dans  rânse  de  l'Aiguillon,  'Vis-A- 
fis  de  nie  de  Ré ,  après  un«oitra  de  105  kil. 

LAYA  (J.  L.),  littérateur,  né  à  Pari»enl761, 
d'une  fiuniUe  originaire  d'Espagne,  mort  en  1683, 
fit  représenter  en  1789  /.  Cahêy  en  1790,  les  Dan- 
fers  de  i'optfitott,  dmme  en  vera  qui  eut  du  sueoès, 
•t  en  1793,  VAmi  des  lois.  Cette  dernière  pièce, 
jouée  avec  un  ^irand  eueoèe  peu  de  jours  avant  le 
•upplioe  de  Louis  XVI,  était-une  protestation  éner- 
giquocontre  le  réçioide;  aussi  l'auteur  fut-il  jeté  dans 
mie  prison,  d'où  il  ne  sortit  qu'au  9  thermidor.  Sous 
l'Empire^  il  entra  dans  l'Université,  futproCsaseurde 
bellsMettresau  Lycée  Napoléon,  puis  professeur  de 
noéeie  françaiee  à  la  Faculté  des  Lettrss.  llantm  à 
FAoad.  ftrançaise  en  1817.  Outre  les  ouvrages  déjA  ci- 
tés, Laya  a  composé  les  DeuxStuatts,  Ûne$oumée 
ëê  MroA,  Falktand  (1799).  Ses  CSvmm  ont  été  pu- 


bliées en  f  883,  5  'voL  in-8.  —  Ses  deux  fib^  ASesnn- 
dre  et  Léon  Lava,  se  sont  également  distinguée 
oomme  auteurs  aramatiqnes.  ~  On  doit  à  sa  veuve, 
remariée  à  M.  Achille  Comte,  de  bons  ouvragée 
d'éducation  et  quelques  Jolies  pièces  de  théâtre. 

LAYBAdl,  Mmonia  chez  les  anciens,  Léhaeum  a« 
moven  âge,  t.  murée  des  fitats  autrichiens,  capH. 
de  nllyrie  et  de  UGarnlole ,  à  98 kil.  N.  E.  de  Trieste  ; 
20000  n.  Êvéohé;  château  fort,  qui  sert  a^j.  de  pri- 
son; lycée,  gytnnase^  séminaire,  école  normale,  ob- 
servatoire ,  binliothèque  ;  société  d'agriculture  et  des 
arts.  Produits  chimiques;  fhTence,  soieries  et  rubans 
de  soie.  etc.  Grandcommeraelavec  l'Italie,  la  Ooatîey 
la  fisvière.  —  Layhaeh  existait  dès  le  temps  des  RO'^ 
malne  :  elle  fUt  agrandie  par  les  Francs  au  nr  siècle, 
appartinlsuccessivement  aux  Slaves,  aux  duos  de  Ba- 
fière,  â  des  seigneurs  paitiouliere ,  et  finit  par  ee 
donner  à  l'Autriohe.  Laybaeh  (tit  prise  en  1797  par 
Bernadette,  et  en  1809  par  Haodonald.  Il  s*y  tint  en 
1820-21  un  congrès  qui  tvait  pour  objet  la  destructioa 
du  régime  constitutionnel  établi  dans  le  rov.  de  Na- 
ples  à  la  suite  de  ViBsurrectiim  de  1820. — Le  Rvt  de 
L,  formé  des  aneiens  duchés  de  Cami<de  et  de  Ga- 
rinthie,  est  borné  aa  N.  par  l*arohiduohé  d'Autriche, 
à  l'O.  par  leT^ol ,  la  Vénétie  et  le  gvt  de  Trieste.  an 
S.  par  ta  Croatie,  à  TE.  per  laStyrie.  et  est  divisé  en 
Scerdes:  Laybaeh.  Heustadt,  AdeUoerg,  Klagenfuft 


gouvt  de  Trieste  à  VO. .  compte  16&000  h. 

LA  YEN  (Principauté  de  la),  ano.  ttat  de  Pempfre 
d'Allemagne ,  dont  les  possesseurs  résidaient  â  Ahren< 
fais  sur  le  Rhin,  comprenait,  outre  le  château  de 
Layeo ,  le  comté  de  Honengeroldseck,  le  château  de 
Waal  près  d'Augsbourg,  et  quelques  seigneuries  dans 
les  districts  du  Rhin  et  de  la  Moselle.  En  1806,  les 

grinces  de  la  Layen  furent  compris  parmi  les  mem- 
res  de  la  Gonféaération  du.  Rhm,  et  placés  dans  le 
collège  des  princes;  mais  en  181 S  ils  ne  furent  ^  ado 
miadans  la  Confédération  germanique;  la  principauté 
fut  médiatisée  et  incorporée  au  gr. -duché  de  Bade. 

LAYS  (François) ,  habile  chanteur,  né  en  17&i8, 
à  La  Barthe,  près  de  Bagnères  (Htes- Pyrénées),  m. 
en  1831,  débuta  â  l'Opéra  de  Paris  en  1779,  et  fit 
pondant  40  ans  les  délices  du  public.  Il  réussissait 
surtout  dans  les  rôles  du  marohand  de  la  Caravane. 
du  consul  dans  Tr^jan^  de  Cinna  dans  te  Vestale,  u 
fut  professeur  au  Conservatoire  et  A  l'école  de  chant, 
Lays  avait  la  plus  belle  voix  de  baryton  qu'on  eût 
entendue  jusque-là. 

LAZARE  (S.) ,  frère  de  Marie  et  de  Marthe,  demeu- 
rait â 'Bétfaaoie  et  était  aimé  de  Jésus-Christ.  Il  m. 
peu  après  «a  conversion  :  Jésus  le  ressuscita  4  jours 
aprèa  sa  mort,  Quoique  son  corps  oommen^t  déjà 
à  se  corrompre  dans  le  sépulcre  {S,  Jean,  ch.  zi). 
On  le  lièto  le  2  septembre  et  le  17  décembre. 

LAEABB,  pauvre  couvert  d'ulcères,  i muerait  en 
^n  la  pitié  d'un  mauvais  riche  ;  mais,  apfès  la  mort 
de  tous  deux,  Laaare  alla  dans  le  ciel  et  le  riche  dana 
l'enfer,  où  â  son  tour  il  implora  vainement  le  secours 
de  Lazare.  On  no  sait  si  ce  Lazare, dont  l'histoire  est 
raoontée  par  S.  Luc  (ch.  xvi) ,  ost  un  ^uvre  véritable 
ou  un  personnage  purement  symbolique. 

LAZARB  ^Hospitafiers  de  St-),  ordre  religieui  et  mi* 
litaire ,  fut  établi  par  les  Croisés  à  Jérusalem  dés  1 1 1 9, 
et  eonflrmé  par  le  ptape  en  1255.  Il  avait  eu  pour  mb- 
sion  spéciale  de  soigner  les  lépreux;  c'est  de  son 
nom  que  se  sont  formés  le  mot  ladre ,  pour  dire  lé- 
fn^mw,  et  celui  de  laiarel.  L'ordre  tirait  son  nom  du 
mendiant  Lacare,  sous  ie  patronage  duquel  il  s'était 
placé.  Introduit  en  France  sous  Louis  Vil ,  cet  ordre 
perdit  son  importance  â  mesure  quels  lèpre  disparut; 
il  fut  réuni  en  Italie  à  l'ordre  de  Malte  (1490),  en  Sa- 
voie â  celui  de  St-Maurice  (1572) ,  en  France  à  celui 
de  St-Michel  (1093).  ^  Les  chevaliers  de  6t-Lazare 
étaient  au  nombre  de  100;  ils  pouvaient  se  marier  el 
poseéder  des  pensions  sur  toutes  sortes  de  bénéficeii 


LESâ 


—  1063  — 


LEBB 


Vtaàgù9  était  mra  emii  à  8  pelotes ,  émsillée  <le 
pourpre  et  de  vert  sHentathrement ,  boraée  dV>r ,  an- 
|!lte  de  4  fleurs  de  lis  d\>r,  et  portant  au  centre,  d'un 
eftié  rimagedelaVierge ,  de  l'aatre  cdle  de  S.  Lazare. 

LAZABIsm,  congr^ation  fondée  en  }62S  par  S. 
rincent  de  Paul  et  approuvée  parle  papeUrbainVIII  en 
1631,  fut  ainsi  nommée  parce  qu'à  Fans  Tordre  futéta- 
Ui  dans  une  maison  qui  ayait  appartenu  à  Tordre  de 
St-Laxare.  Elle  est  connue  aussi  sous  le  nom  de  Pré- 
Wndela  Mission.  Les  Lazaristes  yont  en  mission  dans 
les  pays  étisingeis  pour  y  répandre  le  Christianisme, 
et  le  UTFent  àréducation  des  jeunes  clercs;  ils  sont 
encore  aujourd'hui  chargés  de  l'enseignemeut  ecclé- 
nastiqae  dans  phtaieurs  diocèses. 

LâZIQUB,  Laxica,  auj.  pays  des  Ltsghit ,  poison 
delà  Colcfaide,  entre  le  Phase  au  N.  et  FArmeme  au 
8.,  est  hérissée  de  montagnes.  Les  Perses  et  les  €recs 
K  disparurent  -virement  la  possession  de  ce  pays 
WBS  JiwtinieB. 

LAZZAftOKI,  nom  donné  !iia  populaoe  de  Naples. 
T.  œ  mot  au  Dict.  univ.  des  Sciences. 

LÊAHDIS,  amant  de  Héro.  f.  «êao. 

û&HSBB  (S^ ,  archevêque  de  Séville,  né  à  Cartha- 

ÎènevosMO,  m.  en  f^,  était  frère  de  S.  Isidore. 
LoGOTêrtit  pTiQi.euxs  princes  visigoths.  qui  étaient 
liieos,  ce  qui  le  ftt  exiler  par  le  foi  Leevigtlde:  'Oe- 
pendant  il  lut  IrienSOt  rappelé  et  même  chargé  a*in- 
ftruire  dans  ûibi  catholique  l%éritierdu  frêne,  Ré- 
caréde.  On  le  Ifete  le  U7  février  et  le  IS  mars.  On  lui 
iltribue  la  liturgie  mozarabique. 

UABQCB,  fb  ^thamas.  V.  athamas. 

lAADtB,  Ubadta,  auj.  liva^ie^  y.  de  Béotie, 
an  S.  0.^  nràs  de  Cfaéronée  et  de  THéliociii.  Près 
de  U  était  le  hoîs  de  TrophoniuSi  nélèbre  par  ses 
oracles.  —  r.  livawb. 

US  BAILLBIIL,  vge  du  dép.  de  !*Ome .  à  9  kil.  N. 
f  Anentan  ;  900  hab.  Berceau  de  la  famille  des 
Baîueul  ou  BaKoI,  qui  i^égna  en  Ecosse. 

LE  9AUXT  (Ant  François),  fabuliste,  né  I  Caen 
en  1756,  m.  à  Paris  en  1832^  fréquenta  d'anord  le  bar- 
leiu,  mais  Tabandonna  pour  les  lettres.  On  a  de  lui  : 
des /a{)<éf  estimées  jponr  leur  élégance  et  leur  bonho- 
mie, Paris,  1784;  des  opéras,  Cemondre,  1792;  ïe 
Choix  iPàldde^  181 1  ;  OEnone,  1 81t  ;  Diaw  et  End^- 
^ioUf  181^  des  poésies  fugitives,  et  quelques  petits 
Poèmes,  entre  autres  le  GSuvem0m0it  des  animtxux 
w  rOun  T^ormatewr,  1816. 

(J,  1.  Fianç.),  peintre,  né  en  1T38  ^ 


Rouen,  m.  |  Paris  en  1828,  alla  en  1778  lever  en 
Suisse  des  vues  et  desâins  pour  les  Tableavx  topo- 
^oiphi^ues  de  la  Suisse  du  baron  de  Zurlauben, 
et  fl^ijouma  4  ans  è  Rome ,  où  il  recueillit  une  foule 
4e  beaux  dessins.  On  doit  à  cet  artiste,  outre  une 
mntité  prodigieuse  de  vignettes,  plusieurs  tableaux  : 
V  Siéfs  de  Beauvais.  qui  lui  valut  le  titre  de  citoyen 
ée  BûuvQis;  le  Siège  de  Nancy  (h  l'hôtel  de  ville 
de  !9ancy)  ;  Jupiter  sur  le  mont  Ida  ;  Aristomène  ; 
^^jMhéose  de  S.  Louis;  S.  louis  prenant  Vorifiam- 
■e  :5«2^  awp  pieds  de  ïïenri  î  t. 

LE3US  (Jacq.  Phtl.),  graveur  de  Paris,  1707-69, 

i  reproduit  les  plus  belles  toiles  de  Berghem^Wou- 

vttiQaos,yan  Ostade,Ténier^yernet,  et  a  aussi  gravé 

â'izffès  lui-même.  On  cite  de  lui  Vinfant  prodigue 

tt  oatid  Teniers  et  sa  famille.  Il  fut  admis  à  l'Âca- 

^t  en  1743  et  noihmé  en  1782  graveur  du  roi. 

iai5  0*hU.),  csonventionnel ,  compatriote  et  ami 

«  Robespierre,  né  en  1768  à  Frévent  (Pas-de-Ca- 

^),  était  d'abord  avocat  à  St-Pol.  Nommé  commis- 

*^  de  la  Convention  aux  armées  de  Sambre-et- 

■^^Metdu  Rhin,  11  v  rendit  d'importants  services 

^^^'  Ami  de  RoLespierre,  il  le  défendit  au  9 

"'ntudor,  et  se  tua  auand  il  vit  sa  cause  perdue. 

ujâs  (Philippe^,  nls  du  précéd.,  né  à  Paris  en 
1*9^,  Q.  en  I06O4  s'est  fait  un  nom  comme  hellé- 
^^  el  comme  archéologue.  Il  servit  dans  la  ma 


1828 ,  il  s'y  fit  reoevoir  dactanret  dmmi  aaefoam im 
collège  St-Louie,  mahre  deoonfèfewes  àl'Soaia  nar- 
male  «t  bibliethéoaipe  4e  la  Sorinmae.  JLfM  admis  à 
l'Académie  des  ineoriptiona  en  3tt8  et  chaE^é  «A 
IMt  d'une  missioft  aeieatifiqii»(en  Grèea  etenAÂa- 
Mineure.  On  a  de  lui  le  V^fogs  ^atchMogifitê  m 
Gf^  et  en  Ànie-Minmsre  (lA4lfltann.  auiv.,  In^fol.), 
des  ouvrages  historiques  éléoMotaipes,  des  Craduc* 
tiens  du  grac  et  de  rallamand,  notamment  «elle  de 
VAUtts  historique  de  ILmsa  (ayec  Ansart)*  et  ime  édi^ 
tion,  aveetraëuotieaj  4»  Êhcetas  Sugeniemus,  1841. 
Il  a  dirigé  la  puMioation  du  JHctwitmifB  tneydopé' 
dique  de  VHist.  de  France  (12  vol.  in*^,  av.  pi.)  et  a 
fourni  un  grand  nombre  de  travaux  à  l'(/nti7er«ptl(o- 
f^s^we  de  Didot ,  ainsi  qu'anx  jouniaux  etaoxfevves. 

UO  lATTRUX  (l'abbé),  ué  à  ▲llend'àuy,  pièa  4e 
Reims,  en  1713,  mort  en  1780.  prdessa  les  humani- 
tés à  Reims,  puis  à  Paris,  ésas  Im  ooliéges  de  Lisieus 
tt  de  Navanv,  et  ftt  nommé  professaur  de  philoso- 
phie grecque  et  latine  au  CoU^  da  Fsaace.  11  awît 
été  reçu  en  1754  A  l' Académie  des  inscrirons,  «C 
en  17^1  àrAfoadémie  française.  Ses  prina|»nK  our 
vrages  sont  :  les  Beaua^ArU  réduMs  a  un  rnul  piii» 
eipé  (ISmitaftion  de  la  natupa).  1746;  Cmtrséê  Béir 
les'iet^res  ou  JVfRStpef  de  ItHarolNrs,  t7H,  ouvrage 
enoore  estimé;  une  Traduetion  d'Mora€e,  1750;  la 
Morale  dÉpicuire ,  1 7%8  :  fo<  Qumtre  poitimùes  (d'Asia- 
tote,  Honioe^Vida,  Boileau),  n7tt  ^keUus lueaemi 
«t  Ftmë«4e£o«ref ,  Irad.  du  graa,  1168;  Misteùreséu 
Causes  premières ,  1 779;  De  forrongement  4^9  'mom, 
tradwit  de  Denys  d'Halusamasoe.  1788.  U  disigea  la 
pubheatiofi  des  Omure  d*éUsâê§  à  Vîssage  des  eottês 
militaires  f  1776  etann.  suiv.,  46  v.  in*  12. 

LBBË  ('Guill.),  graveur  et  fondeur  decarastèses. 
né  à  Troyes  en  1525,  m.  à  Paris  en  1508,  fut  chaifé 
par  François  I  de  perfeotionœr  lescaractères  erian- 
la«x  de  H.  Bstienne.  et  par  PbtHppe  H  de  lendre  les 
caractères  de  la  faetle  Bwe  polyglotte  d'Anvers.  *«- 
Son  fils ,  Guillaume  II,  soutint  sa  réputation.  «U  «via 
en  1604  wi  f^roa  oaractère  arabe  ^i  eodsle  enaora 
&  l'Imprimerie  impériale. 

LE9CAU  (Ch.),  numanisie  et  historien,  né  à  Paria 
en  1701,  mort  en  1778,  fut  successivement  prdke- 
seur  de  rhétorique  aux  collèges  dUaraourt ,  d«  Plea- 
sis,  et  des  Gressins,  professeur  d^loquenoe  «u  Col- 
lège de  France  (175t)^  entra  -en  1748  à  l'Académie 
des  inscriptions  et  devint  en  1755  secpélaire  de-oette 
académie.  On  a  de  lui  une  Histoire  du  Bas-^sni^e 
depuis  Constantin  f  22  vol.  in-8,  ana.  1TS7  et  suiv.^ 
ouvrage  bien  écrit  et  consciencieusement  védi^ ,  qui 
n'a  pas  été  apprécié  à  sa  juste  valeur,  mais>qii*il  était 
difficile  de  rendre  fntéressaot  (eetle  histoire  fut  ter- 
minée par  Ameilhon).  Lebeau  écrivait  parfhitement  la 
langue  latine,  et  excellait  surtout  à  faine  les  vers  la- 
tins. On  a  imprimé  ses  œuvres  latines  en  1782  sous  le 
titre  de  Carmina  et  orationes.  Il  compléta  et  publia 
l'^nft-Iiicr^cs  du  cardinal  de  Polignac  (1747).  H  a 
fourni  à  l'Académie  des  inscriptions  d'eiciellents  mé- 
moires, notamment  sur  la  Léjfion  romaine  ^  et  a  ré- 
digé les  Éloqes  des  académiciens  morts  pendant  qu'il 
était  secrétan'e. 

LfiSfiDAH  ou  LBBDAi  T.  d^ Afrique ,  aatref<^  £sp- 
tis.  V.  ce  nom. 

I4EBED0S,  v.d'Asia-Mineure,  da^PIenie,  sur 4a 
mer  Egée,  au  N.  de  Colophon.  Lvsimaque  la  détrui- 
sit et  en  transféra  les  haDitants  a  Sphèse. 


1780 

rendu  de  grands 

ses  savantes  et  exactes  recherches.  Ses  ouvrages leé 
plus  importants  sont  :  Biseours  sur  Vétat  des  eeten- 
ces  dans  la  monarchie  française  sous  Charlemagnef 
Paris ,  1734;  Recueil  de  divers  écrits  pour  servi'^ 
d'éclaircissements  à  VhisU  de  France  ,  1738;  Bkt, 
d'Auxerre,  1743  ;  Hisî.  de  la  m'I/e  et  du  diocèse  de  Pa- 
ris. Quelques-uns  de  ses  écrits,  devenus  introuvables, 
ont  été  réimpr.  qu  1843,  2  voL  in'8.  nar  J.  Pichon. 
M.  H.  Cocheris  a  donné  une  nouv.  édition  de  VMis* 


LEBR 


—  1064 


LEBB 


foire  âm  dheUe  de  PariSj  en  la  continuant  jusqu'à 
DOS  jours,  10  ▼.  iii-8, 1861  et  ann.  suiv. 

LEHLANG  (Franc.),  gentilhomme  dauphinois,  m. 
à  Versailles  en  1G98,  était  un  savant  numismate.  Il  a 
laissé  :  Diaeriation  sur  quelqttet  monnaietde  Charle- 
magne.  Louis  U  Débonnaire  y  Lothaire  et  ses  succes- 
seurs^ frappes  à  Borne,  1689,  in-4;  Traité  historique 
des  monnaies  de  France  j  1690,  in-4,  ouvrage  capital. 

LEBLANC  DB  GDiLLBT  (Aut),  littérateur  médiocre, 
né  à  Marseille  en  1730»  mort  en  1799.  On  a  de  lui  : 
des  tragédies,  entre  autres  Maneo-Capae  (1763), 
qui  n'est  connue  auj.  que  par  ce  vers  ridicule  : 

Crois-ta  de  ce  forfait  Hanco-Capac  capable? 

une  comédie,  V Heureux  événemenif  1 772,  qui  eut  peu 
de  succès;  un  roman  intitulé  les  Mémoires  du  comte 
dâGuinej  1761 ,  et  une  traduction  en  vers  de  Lucrèce ^ 
1788-91 .  11  fut  nommé  membre  de  l'Institut  en  1798. 
LEBLANC  (Nie),  Tinventour  de  la  soude  artificielle, 
né  en  1753  à  Issoudun,  était  chirurgien  de  la  mai- 
son d'Orléans.  En  1787,  il  découvrit  le  procédé, 
encore  suivi  actuellement,  pour  extraire  la  soude  du 
sel  marin.  Il  avait  monté  en  1791  une  usine,  avait 

5 ris  un  brevet  d'invention  pour  l'exploitation  de  sa 
écouverte  et  s'était  associé  à  cet  eflet  le  duc  d'Or- 
léans lors^'à  la  suite  des  événements  de  la  Révo- 
lution il  vit  mettre  le  séquestre  sur  sa  fabrique;  peu 
après  il  fut  obligé  d'autoriser  la  publication  de  son 
procédé.  Ruiné  par  cette  divulgation,  il  fit  d'inutiles 
efforts  pour  obtenir  une  juste  indemnité  et  se  tua 
dans  un  accès  de  désespoir  (1806).  Dizé,  qui  avait  été 
son  collaborateur,  lui  disputa,  mais  sans  droit,  le 
mérite  de  son  invention. 

LEBLOND  (J.  Christophe) ,  peintre  en  miniature, 
né  à  Francfort  en  1670,  m.  en  1741,  inventa  l'art 
d'imiter  la  peinture  par  la  gravure,  en  imprimant 
l'une  sur  l'autre  trois  couleurs,  le  rouge,  le  jaune 
et  le  bleu»  qui ,  par  leurs  combinaisons,  produisaient 
des  nuances  plus  nombreuses. 

LEBON  (Joseph),  conventionnel,  né  à  Ârras  en 
1765,  était  curé  de  Neuville,  près  d' Arras,  lorsque 
la  Révolution  éclata.  Déjà  il  s'était  fait  remarquer 
par  son  fanatisme  religieux;  il  ne  fut  plus  connu, 
depuis  1789,  que  par  son  fanatisme  révolutionnaire. 
Député  à  la  Convention  en  1792,  il  se  signala  par 
ses  violences.  Envoyé  en  1793,  en  qualité  de  com- 
missaire, dans  le  Pas-de-Calais,  il  établit  dans  Arras 
le  régime  de  la  Terreur  et  institua  un  tribunal  qui , 
en  quelques  mois,  fit  tomber  une  foule  de  tètes. 
Après  le  9  thermidor,  il  fut  accusé  par  les  habitants 
de  Cambrai ,  condamne  à  mort,  et  exécuté  (  6  oct. 
1795).  Son  fils,  E.  Lebon,  a  tenté  de  le  réhabiliter 
dans  le  livre  intitulé  :  /.  JLébon  dans  sa  vie  privée  et 
dans  sa  vie  politique  j  1861. 

LEBON  (Philippe),  l'inventeur  de  l'éclairage  au  gaz, 
conçut  dès  1785  l'idèe  de  faire  servir  à  Téclairage 
les  gaz  produits  par  la  combustion  4u  bois.  Il  an- 
nonça sa  découverte  à  l'Institut  en  1799,  prit  un 
brevet  en  1800  pour  ses  Thermoîampes  (appareils 
destinés  à  la  fois  au  chauffage  et  à  l'éclairage). 
et  en  fit  en  1801  un  premier  essai  au  Havre,  mais  il 
fut  mal  accueilli  du  public,  et,  après  plusieurs  au- 
tres tentatives  également  infructueuses,  il  alla  por- 
ter sa  découverte  en  Angleterre  où  elle  réussit. 

LEBOSSU  (le  P.  René),  chanoine  de  Ste-Gene- 
viève,  1631-80,  enseigna  les  humanités  et  composa 
entre  autres  écrits  un  Traité  du  Poème  épique, 
1675,  qui  était  estimé  de  Boileau,  mais  qui  a  été 
vivement  critiqué  par  Voltaire  pour  sa  rigueur  toute 
scolastique.  On  a  aussi  de  lui  un  Parallèle  de  la 
philosophie  d^Aristote  et  de  Descartes  ^  1674. 

LEBRET,  V.  de  France.  F.  albret. 

LEBRIGANT  (Jacq.),avocat,néàPontrieux  (Côtes- 
du-Nord)  en  1720.  m.  en  1804,  faisait  dériver  toutes 
les  langues  du  celtique.  Il  a  publié  :  Dissertation  sur 
une  nation  celte  nommée  Brtgantes,  1762;  Éléments 
de  la  langue  des  Celtes-Gomérites  ou  Bretons.  1779; 
la  Langue  primitive  conservée,  1787.  U  était  l'ami 


du  célèbre  La  Tour  d'Auvergne,  qui  s'enrAla  à  50  ans 
pour  sauver  son  plus  jeune  fils  de  la  conscription  }  il 
avait  eu  22  enfants,  et  tous  ses  fils  étaient  morts  aux 
armées  quand  le  dernier  fut  appelé. 

LEBRIXA  ou  LKBRUA,  Nébrtssa,  v.  d'Espagne  (Se- 
ville),  à  42  kil.  S.  0.  de  Séville;  7000  hab.  Forges, 
poteries;  huile  excellente.  Patrie  d'Antoine  de  Le- 
orixa  {V.  Antoine),  et  de  Juan  Diaz  de  Solis. 

LEBRUN  (Cbarl.),  peintre  célèbre,  né  à  Paris  en 
1619,  mort  en  1690,  étudia  d'abord  sous  Vouet,  puis 
alla  à  Rome,  où  il  eut  pour  maître  le  Poussin.  De 
retour  à  Paris  (1648),  Fouquet  lui  confia  les  pein- 
tures de  son  château  de  Vaux ,  et  Louis  XIV  l'ac- 
cueillit avec  faveur  sur  la  présentation  de  Mazarin. 
Il  fut  en  1662  nommé  peintre  du  roi,  et  directeur  de 
l'Académie  de  peinture.  Sans  rival  en  France  après 
la  mort  de  Lesneur,  il  devint  l'arbitre  du  goût  et 
comme  le  dictateur  des  beaux-arts  :  c'est  lui  qui 
porta  Louis  XIV  à  fonder  l'école  française  à  Rome. 
Mais  à  la  mort  de  Colbert,  qui  l'avait'toujours  pro- 
tégé, Lebrun  se  vit  préférer  Mignard;  le  chagrin 
que  lui  causa  cette  disgrâce  abrégea  sa  vie.  Ses  prin- 
cipaux tableaux  sont  :  la  série  des  Batailles  d'A- 
l^MndrCy  la  Défaite  de  Maxence,  le  Christ  aux  An- 
ges (à  Notre-Dame),  la  Madeleine ,  la  Vierge  apprê- 
tant le  repas  de  VEnfant  Jésus.  C'est  lui  qui  a  exécuté 
les  peintures  de  la  grande  paierie  de  Versailles.  On 
trouve  dans  ses  tableaux  de  la  noblesse  et  une  grande 
richesse  de  composition,  mais  la  couleur  en  est  lourde 
et  le  dessin  généralement  mou;  on  lui  reproche  de 
l'affectation  et  de  la  monotonie.  Lebrun  a  écrit  :  Conr- 
férenees  sur  V  expression  des  différents  caractères  des 
passions,  1667;  Traité  de  la  physionomie,  ou  Bapn 
port  de  la  physionomie  humaine  avec  celle  des  ani- 
maux, in-iol.,  ayec  pi.  Ses  plus  beaux  tableaux  ont 
été  grayés  par  EdeUnck,  Audran,  Séb.  Leclerc,  Pi- 
cart.  Il  en  a  lui-même  gravé  plusieurs. 

LEBHUN  (Ponce  Denis  écoucbard-)  .  poète  lyrique, 
qui  se  surnomma  lui-même  Lehrun-Pindare,  né  à  Par 
ris  en  1729,  mort  en  1807,  fut  élevé  par  les  soins  du 

S  rince  de  Cond,  au  service  duquel  était  son  père; 
evint  secrétaire  des  commandements  du  prince,  et 
put  en  même  temps  se  livrer  à  son  goût  pour  la  poé- 
sie. A  la  mort  du  prince  de  Conti,  ilfutquelaue  temps 
dans  l'indigence,  mais  le  ministre  Calonne  lui  fit  od- 
tenir  une  pension  de  20  000  livres.  Il  fut  nommé  mem- 
bre de  rïnstitut  dès  la  fondation.  Versatile  dans  ses 
opinions,  il  chanta  successivement  et  avec  la  même 
verve  Louis  XVI,  la  République  et  l'Empire,  et  reçut 
indistinctement  les  bienfaits  de  tous  les  gouverne- 
ments. Enclin  à  la  satire,  il  lança  des  épigrammes 
contre  presque  tous  ses  contemporains  et  se  fît  une 
foule  d'ennemis.  D'un  caractère  difficile,  il  ne  put  vi- 
vre avec  sa  femme ,  qui  se  sépara  de  lui  après  14  ans 
de  mariage.  Lebrun  a  excellé  dans  le  genre  l^^rique; 
on  estime  surtout  son  Ode  sur  le  désastre  de  Lisbonne 
(1755),  une  Ode  à  Voltaire  en  faveur  d'une  petite- 
nièce  de  Corneille,  une  Ode  nationale  sur  le  projet 
d'une  descente  en  Angleterre.  Ginguené,  son  ami,  a 
publié  ses  œuvres  en  4  vol.  in-8,  Paris,  1811  :  outre 
ses  Odes,  on  y  trouve  des  Élégies,  des  Épitres ,^des 
Épigrammes,  des  Fables,  des  Veillées  du  Parnasse. 
imitations  de  Virgile  et  d'Ovide,  et  un  poème  sur  la 
Nature.  On  a  donné  en  1821  ses  OEuvres  choisies ^ 
2  vol.  in-8.  Le  talent  lyrique  de  Lebrun  est  grand, 
mais  incomplet;  son  style  est  noble  et  fort,  mais  tan- 
tôt déclamatoire,  tantôtsec  et  décharné  ;  ses  épigram- 
mes sont  peut-être  supérieures  à  ses  odes. 

LEBRUN  (Ch.  Franc.),  duc  de  Plaisance,  né  en  1 739 
à  St-Sauveur,  près  ae  Coutances,  mort  en  1824,  fut 
d'abord  secrétaire  de  Maupeou,  partagea  la  disgrâce 
de  ce  ministre,  et  consacra  ses  loisirs  &  des  travaux 
littéraires.  Député  aux  Ëlats  généraux,  il  se  distin- 
gua i)ar  ses  travaux  sur  les  finances;  il  présida  le  di- 
rectoire de  Seine-et-Oise,  fut  incarcéré  pendant  la 
Terreur,  recouvra  la  liberté  au  9  thermidor,  fut  élu 
membre  du  Conseil  des  Cinq-Cents  et  se  fit  remarquer 
dans  cette  assemblée  par  ses  talents  administratifs. 


LECH 


—  1065  — 


LECL 


Après  le  ]  8  brumaire,  auquel  il  arait  contribaé,  il  fut 
oomiiié  2*  consul.  Dans  ce  poste,  il  s'occupa  exclusi- 
vement de  finances  et  créa  la  Cour  des  Comptes.  Na- 
poléon, devenu  empereur,  le  nomma  duc  de  Plaisance 
et  architrëaorier.  En  1806,  Lebrun  alla  organiser  l'É- 
tat de  Gènes  en  départements  français;  en  1810,  il  fut 
comme  administrateur  général  de  la  Hollande  après 
{"abdicatioa  du  roi  Louis  Bonajparte.  En  1814,  il  re- 
fusa de  signer  l'acte  de  déchéance ,  mais  il  adhéra 
^ent6t  après  an  rappel  des  Bourbons,  et  fat  un  in- 
stant grand  maître  de  l'Université.  11  fut  élevé  en  1819 
à  la  pairie.  On  a  de  lui  des  traductions  en  prose  de  la 
Jér^uUem  délivrée,  1774;  de  rUiade,  1776  (refondue 
en  IS09),  de  VOdmée,  1819  :  ces  traductions,  plus 
élégantes  que  fidèles,  se  lisent  avec  plaisir.  Lebrun 
élut  de  l'Académie  des  inscriptions  depuis  1808.  Une 
statue  lui  a  été  élevée  à  Coutances  en  1847. 

LoacM.  F.  TONDU  et  yioéb  (Mme). 

tB  CAMUS  (Antoine),  littérateur,  né  à  Paris  en 
1721,  mort  en  1762,  a  publié  :  Médecine  de  V esprit. 
Paris,  17&3  ;  Ahdekef  ou  VArt  de  conserver  la  beauM, 
I7a6;  iMfcttAeoinmi  mecttcum,  poema,  1745  ;  let 
Amamrt  de  Daphmit  et  Chloéj  traduits  de  Longus, 
n&7.— Son  frère,  N.  Le  Camus  de  Mezières,  1721- 

1189, architecte  distingué,  a  donné  les  dessins  de  la 

flailc  sa  Ué  de  Paris  et  a  publié  quelques  écrits  sur 
son  an,  entre  autres  U  Génie  de  V Architecture ,  1780. 
££CAPfillE<ROiuiif),  empereur.  F.  bomair. 

LB  CAKOIC  (L.),  jurisconsulte.  F.  charondas. 

LB  GAT  (CUudeNic),  chirurgien,  né  en  1700  à 
Blèrancourt  (Aisne), m.  à  Rouen  en  1768,  devint  chi- 
rurgien en  cnefdeVHÔtel-Dieu  de  Rouen,  et  membre 
associé  de  T Académie  royale  de  chirurgie.  U  établit 
i  Rouen  des  cours  publics  d'anatomie  qui  eurent  le 
plus  grand  succès,  et  fonda  l'Académie  de  cette  ville 
en  1744.  Il  intnxluisit  en  France,  en  la  perfection- 
nant, la  méthode  de  Chesetden  pour  la  taille  de 
la  Dîerre.  On  a  de  lui  :  Lettres  sur  Vopération  de  la 
taille^  1749;  De  V existence,  de  la  nature  du  fluide 
des  nerfs,  176S;  De  la  couleur  de  la  peau  humaine, 
1765j  Traiié  des  sens,  1740;  Des  sensaiions  et  des 
passumsen  général,  1766.  Ce  dernier  traité  est  le  plus 
xeeherché  de  ses  ouvrages,  mais  il  renferme  beaucoup 
d'hypothèses  hasardées.  Ses  écrits  les  plus  impor- 
tants ont  été  réunis  sous  le  titre  à*OEuvres  ph^ioh- 
giques,  Paris,  1767 ,  3  vol.  in-8. 

LBCCE,^i€ftvmouIttpia,  v.  forte  d'Italie,  dans 
Tanc.  roy.  de  Naples,  ch.-l.  de  la  Terre  d'Otrante,  à 
90  kil.  S.  S.  E.  de  Tarente  :  17  000  hab.  Ëvèché.  Cita- 
delle, quelques  édifices  remarquables.  École  royale 
créée  par  Ferdinand  IV.  Cette  ville  fUt,  dit-on,  fondée 
par  le  Cretois  Idoménée.  Prise  par  les  Normands  au 
m*  siècle  ^  donnée  en  apanage  au  bâtard  Tancréde. 

LEGCO,  Leucum,  v.  murée  de  Lombardie,  sur  le 
bias  S.  E.  du  lac  de  Céme,  à  24  kil.  E.  de  Côme; 
2âû0  hab.  Filatures  de  soie,  ustensiles  de  cuivre. 

LECH  (ie),  lÀeus,  riv.  d'Allemagne,  sort  de  la  forêt 
de  Bregenz  en  Tyrol,  entre  en  Bavière,  reçoit  la  Vils 
et  la  Wertach  et  grossit  le  Danube  rÎT.  dr.  au  N.  0.  de 
Nenboorg,  après  un  cours  de  260  kil.  Othon  I  battit 
les  Hon9it>is  sur  ses  bords  en  955  (F.  lechfeld)  ; 
TUly  périt  en  1632  en  cherchant  à  barrer  le  passage 
éa  Lech  à  Gustave  Adolphe. 

LE  CHAPELIER  (Gui),  l'un  des  membres  les  plus 
distingués  de  l'AssemUéé  constituante,  né  à  Rennes 
ea  1754,  acquit  de  la  réputation  au  barreau  de  cette 
iHIe,  fut  nommé  membre  de  l'Assemblée  nationale 
ta  1789,  et  fit  longtemps  partie  du  Comité  de  consti- 

Itton.  n  fit  décréter  rétablissement  des  gardes  na- 

, l'égalité  dans  les  successions,  l'abolition  de 

lose,  rédigea  la  loi  sur  la  propriété  littéraire, 

cieal  la  plus  grande  part  à  i'oiiganisation  de  la  Cour 

de  aaatiOQ  et  de  l'ordre  judiciaire.  Après  la  session 

H  s'éitot  retiré  en  Angleterre,  mais,  étant  revenu  à  la 

nouvdli  du  décret  qui  séquestrait  les  biens  des  ab- 
sente, il  fut  arrêté  pendant  la  Terreur  et  condamné 
À  mort  par  le  tribunal  révolutionnaire  en  1794.  U  avait 
cooeoun  a^ec  Condorcet,  de  1790  à  1792,  à  la  ré- 


daction de  la  BiMioMque  d'ua  homme  public ,  écrit 
périodique,  28  vol.  in-8. 

LfiCH&B,  Letiieum,  anc.  port  de  Gorinthe,  sur  le 
golfe  du  même  nom.  On  en  voit  encore  le  bassin. 

LECHFELD,  vaste  plaine  de  Bavière,  arrosée  par 
le  Lech,  et  dans  laquelle  se  trouve  Augsl)0urg.  Pépin 
y  défit  en  743  les  Bavarois  et  les  Saxons;  Charlema- 
gae  y  battit  les  Huns  en  794  ;  les  Hongrois  y  vainqui- 
rent les  Francs  et  les  Bavarois  en  910  ;  les  Allemands 
commandés  par  Othoa  I  y  battirent  lesHonffrois  en955. 

LBCE,  bras  du  Rhin,  se  formée  Durstede  près  de 
Wick,  dans  la  province  dIJtrecht;  baigne  Culem- 
bourg,  Nieuwport;  donne  naissance  à  TYssel,  et  se 
joint  à  la  Meuse  à  Krimpen.  On  croit  que  le  Leck  a 
été  ouvert  ou  du  moins  élargi  par  Civilis. 

LECMHES,peuple  slave.  F.  poLÉNiBNSet  polonais. 

LBCLERG  (Perrinet),  bouigeois  de  Paris,  n'ayant 
pu  obtenir  justice  des  chefs  des  Armagnacs,  qui  Pa- 
vaient maltraité,  déroba  à  son  père,  alors quartenier 
delà  ville,  les  clefs  de  la  porte  St-Germain  des  Prés 
et  introduisit  les  Bourguignons  dans  Paris  (1418).  II 
fut  trouvé  mort  quelques  jours  après,  frappé,  a  ce 
qu'on  prétend,  par  la  propre  main  de  son  père. 

LEGLBRC  (Michel) ,  avocat  et  membre  de  l'Académie 
française,  né  en  1622  à  Albi ,  mort  en  1691 ,  composa 
une  tragédie  d'Iphigénie ,  qu'il  ne  craignit  pas  de 
faire  jouer  après  celle  de  Racine  (1676).  11  n'est  guère 
connu  aujourd'hui  que  par  l'épigramme  de  Racine  : 

Bntre  Leclerc  et  son  ami  Coru,  etc. 

LacLBRC  (Sébastien),  dessinateur  et  graveur,  né  à 
Metz  en  1637 ,  mort  en  17 14 ,  était  d'abord  ingénieur- 
géographe.  S'étant  livré  avec  succès  à  la  gravure  , 
U  obtint  la  protection  de  Colbert  qui  lui  procura  une 
chaire  de  dessin  à  l'école  des  Gobelins,  chaire  qu'il 
occupa  pendant  près  de  30  ans.  Son  œuvre  monte  à 
près  de  4000  pièces  :  on  y  remarque  les  Batailles 
d' Alexandre  (d'après  Lebrun);  les  Conquêtes  de 
Louis  IIV;  les  Médailles  de  France. 

LBCLBRC  (Jean),  célèbre  critique,  né  à  Genève  en 
1657  d'une  famille  de  réfugiés  français,  mort  en  1736, 
fut  pasteur  des  Remontrants  d'Amsterdam ,  puis  pro- 
fesseur de  philosophie,  de  belles-lettres  et  a'hébreu. 
Il  a  laissé  un  grand  nombre  d'ouvrages,  entre  autres 
des  heures  théologiques,  sous  le  pseudonyme  de  Li- 
berius  a  Saneto  Amore,  Irenopohs  (Saumur),  1679; 
Harmonia  evangeliea ,  gr.-lat. ,  Amst. ,  1699  ;  une 
traduction  française  du  Nouveau  Testament,  Amst. 
1703  ;  Parr/iufiona,  1699^'  Arscriiiea ,  1 7 12-30;  Ojiera 
philosophica,  1722;  Bibliothèque  universelle  et  histo- 
rique, 1 686-93, 26  vol.  in-12,  en  société  avec  Lacroze; 
Bibliothèque  choisie,  1703-13,  28  voL:  Bibliothèque 
ancienne  et  moderne,  1714-1730,  29  vol.  Ces  trois  Bi- 
blioihèques  sont  des  revues  littéraires  fort  estimées; 
elles  renferment  de  bons  extraits  des  principaux  ou- 
yrages  qui  paraissaient  en  Europe.  On  lui  doit  aussi 
des  éd.  de  Tite-Live,  d'Érasme,  une  Vie  du cardincd 
de  Richelieu,  1694,  etc.  Leclerc  avait  en  religion  et 
en  philosophie  des  opinions  hardies  :  il  inclinait  au 
socmianisme;  il  eut  de  vives  disputes  avec  les  théo- 
logiens et  les  métaphysiciens  de  son  temps,  entre  au- 
tres avec  Bayle  dont  il  était  le  rival.  En  philosophie, 
il  adopta  et  propagea  les  principes  de  Locke.  Sa  Vie  a 
été  écrite  en  latin  par  Van  derHœven,  Amst.,  1843. 
—  Son  frère ,  Daniel  L. ,  médecin  distingué  de  Ge- 
nève, 1652-1728.  a  composé,  entre  autres  ouvrages, 
uneHûtotre  de  la  médecine,  Genève,  1696  et  1723, 
et  a  coopéré  à  la  Bibliothèque  anatomique  de  Man- 
get,  1688-99. 

LECLBRG  (le  général  Victor  Emmanuel),  né  en  1772 
àPontoise,  était  fils  d'un  marchand  de  farines.  Il 
s'engagea  comme  volontaire  en  1791,  ftat  fait  capi- 
taine au  siège  de  Toulon  en  1793,  s'y  lia  avec  Bona- 
parte, le  suivit  en  Italie,  fut  promu  au  grade  de  gé- 
néral de  brigade  après  s%in  distingué  au  mont  Ce- 
nis,  sur  le  Mincio,  à  Rivoli,  et  obtint  la  main  d'une 
sœur  de  Bonaparte,  Pauline  (depuis  princesse  Bor- 
ghèie),  en  1797.  Au  18  brumaire,  ce  général  assum 


i£CO 


-^  UM  — 


séances,  avec  un  peloton  de  grenaéiers,  les  opposants 
4u  Conseil  des  Cinq-oents.  fia  1 862 ,  M^eommanda  i^ex- 

£  édition  destinée  a  Taire  rentrer  6t-Domingue  «dus 
i  domination  française.  Il  remporta  fuelquéftamn- 
taises  sur  le  général  noir  Toussaintr]>«irerture;  maîB 
au  bout d9  pau<le  mois  son  amée  fut  déchoée  parles 
jBAladies,  et  i)  eucoosiba  lui-même  à  la  fin  de  Tannée. 
ukuak:  as  bubfqn,  LncLKBC  v^MKnwètms,  alo. 

F«  BUFKMf .  SBPTGBftNSS,  OtC. 

I£GL£RGQ  (Théodore),  néAP^sen  1777^ mort 
4a  1651 ,  oooHpa  quelque  temps  un  emploi  de  rece- 
veur des  droits  réunis,  mais  donna  sa  démission  nour 
se  lÎTrer  à  ses  goàtaXittéFaires.  Après  Afcir  joué  par 
amusement  des  pvoyerbes  dramatiaues,  il  sa  mit  à 
encomposierlui^méma  :  il  ^iéploya  «ans  eetia  espèce 
de  comédie  en  ^inÂalure  une  finesse  d'ofaserwUon, 
une  délicatessede  pensée  et  uniwniMurd'eapression 
qui  le  placent  l)iei  au-deasua  de  «Carmonâalle,  le  créa- 
teur dîu  genpe.  Ji  n'avaùi  voulu  tnvaÀUerque  pour  les 
salons:  le  iapide4niooès4e  aea  Prooerbec  ToUii^eaA 
les  liyrer  au  public.  Un  I*'  reoueil  futfttblié«n  1823 
en2  iK)l.  ;  Uen  parut  Vautres  jusqu'en  1838  :  «n  y  re- 
marque la  Mohie  det  Prov€rb€s,  4)tti  en  «st  oomme 
i'intreduçtiwDL  génénJe,  le  ¥aric9s  tnanqui,  Tous 
Ut  ùomédien$  tiê  sont  pas  au  théâtre ,  XWtumariaUy 
le  CMAeoiu  de  utrtes ,  1$  Jour  oi  le  liendemm» ,  le 
Betour  du  daroA.  Les  auteurs  temaiiquesjui  oni  fiait, 
et  souvent  sans  Ta  vouer,  de  nombreux  emprunts. 

LECLÈRE  (Achille) ,  architecte  de  Paris,  1785-1853, 
xemporta  le  grand  prix  «n  1806,  «içuila  son  a^our  à 
Borne  par  un  essai  de  restauration  du  PanMon  d*A- 
ftrippa,  se  vona  ^krincipalement,  après  son  retour,  à 
renseignement  «e  son  art,  forma  un  grand  nombre 
d'élèves  distinguétf ,  et  fut  admis  à  rAcadémie  des 
beauz^arts  an  1831.  U  se  distinguait  par  un^oM  sur 
ot  par  une  connaissance  approfondie  des  saines «iao- 
Irinea  classiques.  On  lui  doit,  outre  d'imporlai^  tra- 
vaux de  constructioa  et  4e  restauration .  la  monu- 
ment élevé  à  Boncbamps  à  StrFlorent  et  le  tombeau 
de  Cas.  Pétierau  i^e-La-Cbaise.  Un  pria  4e  1000  fr. 
a  été  fondé  en  son  nom  par  sa  aœur  pour  être  décerné 
à  celui  qui  a  obtenu  le  2*  grand  prix  d'arahileoiture. 

L'ÉCUJSE  nom  i^ogiaplucrtte.  F.  suuisn  (F). 

LÉCUJ6E  (Ch.  40^ ,  au^ttir,  samint  butamste,  mé 
à  Arras  en  1626,  mort  en  1669,  fUt  leçu  docteur  à 
Montpellier:  parcourut  la  France,  l'Eapaane,  l'An- 
gletarra,  l'Allemagne ,  recherchant  part&utleeplAnies 
rares;  se  fixa{)endant  14  ans  A  Vienae,  sur  rinvîta- 
tSon  de  M aximilien  II ,  qui  le  nomma  directeur  de  ses 
kffdins:  fut  nommé  en  11^9  profeaseur  de  botaoiqtie 
à  rAcaoémie  deleyde,  et  conserva  cette  cheire  jus- 

Ïii'à  sa  mon.  On  a  de  lui  :  Aariarum  ittrpMim  mer 
iepoMiasoèeervailarumhû%oria,  Anvers,  1976;  Xe- 
none»  slirpûfm  per  iVinfAoaîom,  iluatriom,  etc. , 
oàfsrv.  historiaj  1588,  ouvrages  ^'il  refopdit  dans 
Je  suivant  :  UeÊr%mmmfla9SiaÊrumïusioriaf  1611  (en 
y  trouve  une  des  plus  anciennes  descriptions  connues 
de  la  pomme  de  terre);  fccoticorum  libri  J,  1806,  et 
la  trad.  lat  de  l'ouvr.  portugais  de  Hor  tus  sur  ks  plan- 
tes médicinales  des  Indes.  Un  genre  de  la  famiJle  liss 
(vHttifèies  a  été  nommé  CUuia  en  aon  honneur. 

IJCUJSB  ^^LBuaT  de) ,  heUéniate  ,  né  en  1714  à 
Paris,  mort  en  1845 ,  poofessa  les  belles^lettres  à  la 
Flèobeet  i  StrCyr,  puis  obtint  la  chaire  de  littérature 
grecqueà  la  Faculiéde  Toulouse,  dontil devint  doyen, 
il  possédait  une  vingtaine  de  langues.  On  a  de  lui 
ttnJfeouei  d«  te  Janine  ffscque,  1801  etl«SO;Ier^- 
lémaoue  polyglotte  (en  12  langues),  1812 ;  un  Im- 
ane  françaisj  prec  et  latin,  1822;  un  Hésumé  de 
rhim.  de  ia  Uttératurt  grecque,  1837,  et  phisieurs 
autres  outrages  de  linnustique ,  notamment  un  Die- 
Konfi*  hasque,  espagnol  el  Àraneais,  resté  manuscrit. 

LBCÛlifTB  •  PUYBAVEAU  (  Italthieu  )  ,  né  vers 
1750,  était  homme  de  loi  à  St-Maisaatea  1789.  il  se 
frononçaen  faveur  de  la  Révolution ,  f«t  nommé  ad- 
miniftrateur  des  Deux-Sèvres  en  1190,  pus  dépaté  à 
j'éinmhlée  législative  et  à  la  Geawttioa;  dénonga 


LECT 


me  aulemr  dea  maasacnas  de  septembre,  el 
embrassa  es  parti  des  Girondins.  11  fut  erôelé  eu  Con- 
seil des  Cinq-Oento  en  1799,  s'opposa  A  la  miseen  ac< 
cusation  des  dsreetenrs  Merlin ,  La  Réveillère-Lépeaux 
et  RewbeU,  entra  au  tribuaatt  après  le  18  brumaire, 
«et  fut  envoyé  par  le  ;i»eaiier  txmsul  pour  négocier 
une  pacsâoBlijon  en  Vendée.  Inquiété  sous  hi  Restau- 
rationf  îl  se  retira  à  Bruxelles,  où  il  meurut  en  188S. 

l.£CQnriB£  (Uurent),  dit  de  Vereaillet,  né  en 
17SÛ^  était  manwand  de  toiles  à  Versailles  lorsqu'é- 
data  ia  Aévodiotien.  il  en  adopta  les  principes  avec 
ardeur,  fut  nommé  oommanoanft  en  seoond  de  la 
garde  nationale  de  Versailles,  présidant  an  départe- 
ment, député  à  TAssemblée  législative ,  pins  à  la 
ConvenlioB  :  il  ne  se  ftt  remarquer  que  par  ses  pe9- 
pétueUes  déaonctationSy  poursuivant  également  les 
Girondins  et  les  S^erronetes.  Il  s'opposa  à  l'établia- 
sement  de  rEmpâre,  et  mourut  en  exil  (ISOii). 

USOOVTB  (!•  P*  M«  jésuite,  né  à  Boedeaux  vers 
1666,  mort  en  17S9,  fut  un  des  anisaionnaires  ma- 
thémiticieiu  envoyés  A  la  Chine  en  MttS ,  resta  h  ans 
dans  cet  empirei  en  parcourut  une  grande  partie  et 
y  fit  de  oemhreusesotsemtionaaatrûnomiqiMs.  Peur 
amener  plus  facilementles  Chinois  au  Christianisme, 
il  idôcait  plusieurs  des  cérémonies  établies chex  eex; 
«ette  tolérance  lut  eandairwéa  par  des  quesionoaims 
mains  ralftchéa^  ce  qui  donna  lieu  à  une  vive  podéni- 
que.  11  pid»lia  h  son  Méour.  pour  se  justàfter,  des 
Jf  «motnsr  sur  Vélat  pidsenl  de  la  Çhine^  1696,  et  une 
Mire  sur  ks  Urémomesde  ha  Chine  ^  1100,  mais  ces 
Acritsfttnsni  condamnés  à  Romo. 

XfiGONTB  (Noél).  ¥.  OONTI  (Nofil). 

LBCOQ  <aobert) ,  né  A  Uontdidier ,  d'abord  avocat 
du  soi  au  parteflMnt  de  Paris,  puis  évéque  de  Laoa 
en  1851 ,  tut,  avec  Êtienae  Marcel,  le  cnef  dumou* 
Tement  démocratique  qoi  écLaU  pendant  les  Atats  gd- 
iiémux  de  Paris  en  1857.  Il  se  relira  dans  son  évôtté 
après  la  mert  du  prévét ,  et,  pour  ne  point  être  errdaé 
parle  £kauphin,$'enluit  liMelun  auprès  du  roi  de  Nft* 
vensa,  qui  lui  donna  l^vécàé  de  Calahoira. 

JLEOOaiiœ  (CL  J.),  «énëral,  né  à  Ijons4e^uI- 
nier  en  1  >60,  était  chef  de  demi-brigade  à  la  bataille 
de  Fleurus^  et  résista  avec  8  bataillons  à  10000  Aa- 
trichiens.  £n  1 799,  dans  k  caai{ttgnede^issecontre 
les  Russes,  il  se  montra  tacticien  consommé.  AoU 
de  Moreau,  il  se  déflilara  pour  lui  lors  delà  mise  en 
jugement  de  «e  général,  et  fiât  digracié.  J)ans  les 
Cent  jours  il  reprit  du  service ,  commanda  un  eorpts 
d^anoée  dans  le  H.-Rhin ,  livra  plusieurs  combats  à 
farohiduc  Ferdinand,  et  malgré  riafériorité  de  ses 
forces,  se  maintint  dans  un  camp  retranotiésDasBé- 
fort.  il  mourut  de  maladie  daAS  cette  ville  en  18tS. 
Une  statue  Ittia  été  élevée  A  Lons-le-SanUiieren  1856. 

LECOUV&BUB  (Adrienne),  erande  tragédienne, 
née  en  1692  A  Damery,  prés  drËpernay^  était  fille 
d'un  chapetier.  Elle  iiut  reçue  en  1717  au  Théâtre- 
Français,  pour  les  pcemiers  vêles  tragiques  et  comi- 
jques.  Elle  réussit  médiocrement  dans  la  comédie  ; 
mais  dans  J.il  tragédie,  elle  ne  cessa ,  pendant  13  ans , 
d'exciter  les applaudissementsdu public.  £]le  excellait 


dans  ks  rôles  de  Jooaste,  d'AihaUe.  de  Romuhe.  et 
aitftout  de  FMdre.  Son  d^t  était  «mple  et  noble  ; 
elle  était  d'une  taille  peu  ékvée;  mais  sa  démarche 
evait,  ainsi  que  les  traits  de  son  visage,  une  exps;e»- 
sion  imposante  ;  on  a  dit  d%lle  que  c^élkit  une  reine 

rm  ou»  coaaédknSk  Bik  fut  année  de  Voltaire  et 
Maurice  de  Saxe.  EUe  monmt  de  k  poitrine  en 
1780  ;  on  attribua  sa  mort  au  poison  que  lui  aurait 
donné  unenvale.  Cette  mort  tra^ueaiDspiréàlC.  Le- 
gouvé  le  beau  drame  dUdrMant  Leeouvreur  (18419. 

LfiCnS'IXRirBÇ,  festins  saciéa,  efSsrts  aux  dieux 
.cbex  ks  Aomaias.  F.ce  mot  au  J>ict.  urne,  dcrfoencer. 

LBCIOf}ft£,  Laotora,  ch.-l.  d'arr.  tôers) ,  prés  du 
^rs,  i  36  k.  N.  d'Aiseh:  5998  hab.  Trib.  de  1>«  inst , 
ceUége.  Manuf  .  de  ras ,  bures,  serges ,  etc.  Gemmeroe 
de  blé ,  bestiaux,  etc.  Vue  superbe  du  haut  de  k  pro< 
menede  du  Bastion.  Fontaine  astique  de  Diane.  Pa- 
trie de  Boquekura  et  du  maréchal  Lanoea  (eapuel 


1 


LES 


—  teet  — 


LETE 


WB  ilatiiey  t  Mé  fletfe).  Ancien  éredié.— Tilteli^s- 
andenne,  jadis  capitale  des  Laetoratet,  florissante 
tous  les  empereurs  romains.  Elle  était  au  x*  s.  la  ca- 
pitiledela  Ticomtè  de  Lomagne.  EDe  passa  en  1312 
ux  oomles  d'Armagnac  Jean  V  d'Armagnac  y  fut 
assiégé  par  Charles  VU  (145$),  puis  par  Xouis  XI 
tlKifi  floiitliic  fehleTa  aux  Protestants  en  1562. 
Henri  IT  ta  lenr  rendît  comme  place  de  sûreté.  Le 
èic  de.  Montmorency  fût  enfenné  an  château  de 
Ledoore  après  sa  défaite  à  Castelnaudary  (1632). 

LBCZIHSKI.  T,  STAtHStAS  et  marie. 

1£dAj  We  deThestius.roid'Étofie,  et  femme  de 
Tysdare.  roi  de  Sparte,  Tôt  aimée  de  Jupiter  noi 
la  sédoistt  aons  la  Ibrme  d^tn  cygne.  £Qe  accoucha 
de  deux  oeuflB  :  de  Ten  sortirent  PdHux  et  Hélène, 
de  l'autre  Castor  et  dytemnestre.  Les  deux  premiers 
nés  tarent  r^antts  comme  issus  du  sang  de  Jupi- 
ter,  et  tas  denx  aatres  e6]nme  les  enfants  de  Tyndare. 

UDAIH  (Otivierj^  pu  te  Diable^  favori  de  Louis  XI, 
lift  en  Flandre,  fUt  d'abord  valet  de  diambre  et 
laibier  do  roi.  Il  gagna  la  confiance  de  Louis  XI  par 
■ne  gnode  affectation  de  dévouement ,  fut  anobli 
(147T) ,  fnt  comte  de  V eulan  et  gouFerneur  de  St- 
Quentiit  H  se  rendit  ridicule  par  son  f^te  et  son  or- 
god,  et  abusa  de  son  pouii«ir  pour  commettre  tou- 
tes sortes  d^injusdces.  Après  la  mort  de  Louis  XI  il 
Art  jugé  par  le  parlement  et  pendu  en  1484. 

lEDtist  DB  BOTiDOUZ,  écriva'mi  né  vers  1750  à 
Uzel  (C4tes  du  Tlofd),  m.  en  182}>  fUt  député  aux 
fiiats  gènéranx  en  1789,  servit  quelque  ^emps  sous 
La  Vayette,  fùtptoscrit  avec  les  Girondins  et  s'unit 
alors  aux  insurgés  royalistes.  Après  la  pacification 
de  ia  Vendée^  il  vécut  dans  la  retraite.  On  a  de  lui , 
ntieavtres  éents^  une  traduction  estimée  des  Com- 
maaaérmde  Cmr.  Paris,  1809^  5  v.  in^,  avec 
planches,  et  des  recherches  sur  les  Csllsf  ,1817. 

LBDSRUN  (J.  Henri),  philelogue,  né  en  1672  à 
Strasbenrf ,  mort  en  1737,  enseigna  les  langues  grec^ 
que  et  hébnlqtte  dans  sa  ville  natale  et  y  devint  cha- 
Boinede  8trTa«mas.  Il  a  donné  des  éditions  estimées 
deraumaertamde  Pollux,  Amst.,  1706,del'/2iads, 
2707,  des  /diofûmef  prscs  de  Viger,  Strasb.,  1708, 
des  Kdorij?  vari»  d^ÉUen,  1713. 

IMKHAJH,  Qh.4.  de  c.  (Uard),  à  17  UL  3.  d^A- 
Wsi  §97  h. 

TKWIATf  (H.  Franc,),  chirurgien,  né  à  Paris  en 
188S,  m.  en  1770,  lut  oésaonstrateur  d'anatomie  A 
l^pital  de  ia  Charité ,  chirurgien-consultant  des  ar- 
.Tiéei,  aC  memhie  de  l'Académie  de  chirurgie.  On 
loi  doit  rinveation  et  le  perfectionnement  de  divers 
instruments  de  chirurgie.  U  a  laissé  :  PardUiîe  des 
âifférenits  moMÙèretdeJUnr  U  pierre  hor$  de  2e  rec- 
«c,  1730  »x)ù  il-se  déclare  partisan  du  grand  appareil; 
an  ImUidee  oçératwntZt^iTur^ie,  1741  ;  des  K 


Bomaé  par  Louis  XV  professeur  de  mathématiques 
et  de  physique  des  emants  de  Arance,  et  obtînt  yjça 
brevet  poor  labriquer  les  inetrumeots  de  physique  et 
eDoveclir  le  fer  en  acier.  Alliant  l'amusement  \  la 
nenee ,  U  montra  le  premier  en  France  ia  pAanku- 
BM^orie»  et  se  .fit  une  renommée  populaire  par  ses 
liances  d«  physique  expérimentale.  U  appliquait  avec 
iweès  rdtectncifO  aux  maladies  nerveuses.  ^  Le  cé- 
lèbre LadruiBoQin,  né  en  1808,  est  «on  petit  fils. 

LVIHIBAX  (i.),  avocat,  né  A  ttetzan  4658.  m. 
«a  I735i,  élait  eakiniste.  Après  la  révocation  de  inédit 
4t  Naoiee,  il  se  retira  A  nerlia,  eu  il  fut  nommé 
lar,  puis  euoeeiller 41a  justice  supérieure  fran- 
il  a  donné  des  éditions  estimées,  avec  Coia- 
«f,  des  eMvnces  de  Rabelais,  171 1 ,  de  la  Sa- 
tippéet  '^  plusieurs  écrits  de  d^Aubigné,  de 
f  ^pplif  le  pamr  Méirodote  de  H.  Sstienne,  etc.  For- 
osyspubué  en  1788,  sous  le  litre  de  DiMaiiona,  un 
■Koetl  de  Memgrouet  tirées  des  ms&,  de  Leducbat. 
LEE  (Natbanieljjpoéte  dramatique  anglais, né  vers 
166S,  mort  vers  1v93   était  fils  d^m  ministre  angli- 


can, n  se  Ht  acteur,  puis  auteur,  vécut  dans  la  mi* 
sère  et  se  livra  à  des  excès  qui  altérèrent  s»  raison  et 
le  firent  enfermer  A  Bedlam.  On  a  de  lui  plusieurs 
pièces  assez  estimées  :  Néron,  Théoâoee.  la  Force  de 
ï* Amour j  Icf  Reines  Riwles;  il  a  aussi  lait  deux  trsr- 
gédies  en  commun  avec  Dryden.  Ses  œuvres  forment 
3vdL  in-i,  Londres,  1734. 

lEB  (Sophie),  dame  anglaise,  née  à  Londres  en 
1750,  morte  en  1824,  a  composé  :  the  Chapterof  ac- 
cidente (le  Chapitre  des  accidents),  coméaie  repré- 
sentée avec  succès  à  Londres  en  1780;  xhe  Kecese^ 
ni4,  roman;  Aimeyda,  tragédie,  1796;  les  Contes 
de  Cantorhéry^  11$%  (avec  sasoQur  Harielt  Lee);  U» 
Vis  d^un  amant,  roman,  1803,  etc. —  Une  autre 
Lee,  Anna,  de  Manchester,  m.  en  1781«  joua  quelque 
temps  un  rOle  comme  prophétesse  et  grande  prêtresse 
de  la  secte  des  Shokers  ^ecooenrs). 

USKDS,  Leâetia,  v.  importante  de  l'Angleterre 
(Toit),  A  39  kll.  S.  0.  d^TorA,  sur  l'Aire  et  le  canal  de 
Lseds  àLiverpool,  et  sur  je  chemin  de  1er  I^orth- 
Gentral  ;  100  flÛO  hab.  BeUes  places  et  squares,  beaux 
édifices.  Nombreuses  manuf.  de  draps  aune  mesure 
spéciale,  ditsdrapr  de  teedr  ;  graad  entrepôt  du  com- 
merce des  laines  et  draps;  filatures,  tisseranderies, 
couvertures,  tapis;  toues,  indiennes,  &ience;  fon- 
deries pour  machines  A  vapeur.  ~  Leeds  était  jadis 
une  nlace^rte.  Son  chAteau  servit  de  prison  a  Ri- 
chara  II  en  1398. 

VREKDAM ,  V.  du  roy,  des  Pays-Bas  (hollande  mér 
rid.),  A  12  kîL^.  0.  de  Gorcum;  2000  hab.  Près  de 
là  est  levge  d'Acqnoi,  où  naquit  Jansénius. 

LEEnWÀRDinV,  V.  du  roy.  des  Pays-Bas,  ch.-L 
de  la  Prise,  A  125  kîl.  N.  B.  d'Amsterdam;  25000  h. 
Nombreux  canaux^  tour  de  l'égUse  d'Qldenhoven» 
anc.  cbanceUene.  anc.  hdtel  des  statbouders  de  la 
Frise;  église  renfermant  leurs  tombeaux;  arsenal; 
bétel  de  ville,  etc.  Savon,  chicosée-caTé;  poterie^ 
moulics  divers,  etc.  Commerce  de  blé,  bi^urre,  lai- 
nes :  foires  pour  les  chevaux  et  le  bétail*  —  ln;ipor- 
tante  seulement  depuis  le  xu*  s.  Patrie  de  Lennep. 

LBEUWUr  (Terre  de),  ou  de  la  Lionne,  portion 
de  la  céte  S.  0.  de  l'Australie.  Découverte  en  1622. 

LEFEBYAE  ou  LEFÊVRE  d'ÂTAPLES,  Fab^r  Sta- 
pulensiSj  né  vers  1455  à  £taples(Pas-de-Cakis),  ul 
en  1A37,  donna  la  1**  version  française  de  la  Bible. 
H  publia  d'abord  le  Nouveau  Tettament,  Paris,  1523,. 

Suis  la  Bible  entière,  Anvers,  1528-30,  et  composa 
es  Commentaireji  sur  îét  Évangàes  et  Us  Épttres. 
Ces  utiles  travaux  lui  suscitèrent  cependant  quelques 
difficultés ,  et  il  ne  s'en  tira  oue  par  la  protection  de 
François  I ,  qvd  l'estimait  tmlemfflt  qu'il  lui  confia 
l'éducation  de  son  3*  fils,  Charles.  On  a  de  lui  des 
commentaires  sur  presque  tous  les  ouvrages  d'ilrif- 
ioCe;  des  éditiozu  avec  commentaires  de  Danyc  VA- 
fiopagiU  (1498)^  de  Boèêe  (150%,  de  5.  /son  Ba- 
imucéne  (1507),  etc. 

l£KBBvax(xAitHK(Ui|),  Jqiia^tZtiis  Fo&ef,  phik>- 
logue,  né  A  Caenen  1615,  m.  en  1672«  se  fit  de  bonne 
heure  connaître  avaniaseusement  de  Richelieu  qui 
Uii  donna  l'inspection  oe  l'imprimerie  du  Louvre  ^ 
avec  une  pension  de  2000  liv.  Après  la  mort  de  Ri- 
chelieu, il  embrassa  le  Protestantisme,  et  fut  nommé 
professeur  A  l'Académie  réformée  de  Saumur.  II  eut 
pour  fille  la  célèbre  Mme  Dacier.  Lefebvre  a  donné 
des  éditions  estimées  dciiUuiptn,  PA^dre,  TérenUy 
Lucrèce,  Élien,  Aiuuréon,  Sapbo ,  Aristophane  y  a 
traduit  en  français  plusieurs  des  écrits  de  Platon,  de 
Xénophon,  de  mtarque,  et  a  rédigé  les  Yiudes poè- 
tes grecs,  1665. 

UBFKBVBB  (Nicolss),  chimisto,  l'un  des  premiers 
membres  de  l'AGadémie  des  sciences,  fondée  en  1666, 
enseignait  la  chimie  au  jardin  des  Plantes  de  Paris, 
lorsque  Charles  II  l'appela  en  Angleterre,  et  lui  con- 
fia le  laboratoire  de  St-James,  établi  Un-s  de  la  créa- 
tion de  la  Société  royale  de  Londres.  On  lui  doit  un 
Traité  de  ckimie  (1660) ,  qui  résume  la  science  de  Té- 

rique  et  qui  a  été  souvent  réimprimé.  Il  admettait 
éléments  (l'eau,  l'esprit ,  l'huile,  le  sel  et  la  terre). 


LE6A 


—  1068    - 


LE6E 


et  croyait  à  un  etprii  universel^  auquel  il  faisait  jouer 
à  peu  près  le  rdie  de  notre  oxygène,  il  mourut  en  1674. 

LEFBBVRE (le général), duc  dfe  Dantzick,né  àRouf- 
fach  (Ht-Rhin)  en  1755,  m.  en  1820,  éUit  fils  d'un 
meunier.  Simple  sergent  aux  gardes  françaises  en 
1789,  il  devint  général  de  division  dès  1791.  Il  se  si- 
gnala à  Fleurus,  au  passage  du  Rhin  (1795),  aux  ba- 
tailles d*Âltenkirchen  (1796)  et  de  Stokach  (1799). 
Sincèrement  attachée  Bonaparte,  il  lui  fut  du  plus 
gi'and  secoursle  lendemain  au  18  nrumaire  :  il  entra 
avec  ses  grenadiers  dans  la  salle  du  Conseil  des  Cinq- 
Cents;  il  était  alors  commandant  de  la  17*  division 
militaire  dont  Paris  faisait  partie.  Il  fut  fait  maréchal 
en  1804.  En  1807  il  s'empara  de  Dantzick,  qui  était 
réputée  imprenable,  ce  qui  lui  valut  le  titré  de  duo 
de  Dantxiek.  Il  fit  également  les  campagnes  d'Espa- 
gne, d'Autriche,  de  France.  Lefebvre  joignait  à  la 
plus  grande  intrépidité  un  coup  d'œil  prompt  et  juste, 
ainsi  qu'une  expérience  consommée.  11  possédait  en 
outre  les  vertus  du  citoyen,  modestie,  simplicité  de 
mœurs,  désintéressement. 

LEFEBVRE-DESNOUETTBS  (Ch.),  général  de  cavalerie, 
né  en  1773  à  Paris,  se  distingua  à  Uarengo,  à  Âu- 
sterlitz,  fut  fait  général  de  division  en  1808,  tomba 
au  pouvoir  des  Anglais  en  Espagne,  mais  réussit  à 
s^éctiapper  de  leurs  mains,  reçut  en  1808  le  comman- 
dement des  chasseurs  de  la  garde,  fit  à  leur  tète  les 
campagnes  de  Russie,  d'Allemagne,  de  France,  fut 
blessé  en  1814  à  Brienne,  escorta  Napoléon  ajprès 
l'abdication  de  Fontainebleau,  s'empressa  de  se  join- 
dre à  lui  à  son  retour  de  111e  d'Elbe,  combattit  à 
Fleurus  et  à  Waterloo,  fut  condamné  à  mort  par 
contumace  au  retour  des  Bourbons,  se  réfugia  en 
Amérique  et  périt  eu  1822  dans  un  naufrage,  en  ten- 
tant de  rentrer  en  France.  Napoléon  l'avait  fait  comte  ; 
il  le  porta  sur  son  testament  pour  150  000. 

LEFEBVRB-ciNEAU  (Louis) ,  piiysicieu,  né  en  1754  à 
Autbe  (Ardennes),  m.  en  1829,  fut  nommé  en  1786 
professeur  de  mécanique  au  Collège  de  BYance,  de- 
Tintdans  la  suite  inspecteur  général  de  l'Université, 
et  fut  membre  de  l'Institut  diès  sa  création.  Lors  de 
rétablissement  des  nouvelles  mesures,  il  fut  chargé 
de  fixer  l'unité  de  poids.  Membre  du  Corps  législatif, 
puis  de  la  Chambre  des  députés,  il  se  montra  tou- 

Îours  libéral  :  aussi  perdit-il  sa  chaire  en  1824.  On 
ui  doit  une  édition  estimée  des  Infiniment  petits  de 
L»Hôpital,  1780. 

LEFEBVHE  DE  SAINT-MÂRC.  F.  8T-MARC. 
LEFBBVRE  DE  ST-REHT.  F.  ST-REHT. 
I.EFEBVRE  DE  VILLEBRUNE.  K.  VILLEBRONB. 

LEFORT  (François) ,  général  et  amiral  au  service 
de  la  Russie,  né  à  Genève  en  1656,  servit  d'abord  en 
France,  quitta  ce  pays  par  suite  d^une  affaire  d'hon- 
neur, et  passa  en  Russie  sous  le  czar  Fédor  Alexie- 
witch.  Capitaine  à  la  mort  de  ce  prince,  il  contribua 
puissamment  à  faire  proclamer  Pierre  I  :  dès  ce  mo- 
ment il  devint  le  conseiller  intime  et  le  confident  du 
czar,  qui  le  nomma  général  de  ses  troupes,  amiral 
de  ses  armées,  vice-roi  de  Novogorod.  Lefort  inspira 
à  Pierre  I  de  grands  projets  de  réforme,  l'accompa- 
gna dans  ses  voyages,  l'aida  à  civiliser  les  Russes, 
créa  une  marine,  une  armée,  dans  laquelle  il  intro- 
duisit la  discipline  allemande ,  battit  les  Turcs  et  or- 
ganisa un  système  de  finances.  Il  mourut  en  1699  à 
Moscou.  Pierre  1,  en  apprenant  sa  mort,  s'écria  :  «c  Hé- 
las I  je  perds  le  meilleur  de  mes  amis,  v 

LEFBANC  DE  POMPIGNAN.  F.  POMPIONAN. 

LEGALLOIS  (J.  César) ,  médecin,  né  en  1770  à  Cher- 
rueix,  près  de  Dol  (Ille-et- Vilaine),  se  fit  recevoir 
docteur  en  1801 ,  et  se  plaça  au  premier  rang  des 
physiologistes  par  ses  Eamériencfs  sur  te  principe  de 
la  vie  y  des  mouvements  du  cœur,  et  sur  le  siège  de 
ce  principe  (il  le  place  dans  un  point  déterminé  delà 
moelle  allongée),  Paris,  1812.  Il  était  depuis  un  an 
médecin  de'Bicôtre  lorsqu'il  mourut  en  1814. 

LËGANÈS,  bourg  d'Espagne  (Nouv.  Castille),  à 
11k.  S.  0.  de  Madrid;  2000  hab:  Titre  de  marquisat. 

I^ANÈS  (le  marquis  de),  général  espagnol,  fut 


chargé  par  l'empereur  Ferdinand,  à  la  mort  du  dua 
de  Savoie  Victor  Amédée  (1637),  de  s'opposer  à  ce 
que  la  duchesse  Christine  de  France  fût  reconnue  ré- 

f pente.  Il  assiégea  Turin  en  1639,  et  fut  forcé  de  lever 
e  siège;  mais,  plus  heureux  en  Espagne,  il  força 
le  comte  d'Harcourtàlever  le  siège  de  Lérida  (1646). 
lÉGXIfLegatus^  c.-à-d.  envoyé.  Sous  la  république 
romaine  on  donnait  ce  nom  à  divers  magistrats  civils 
et  militaires  :  aux  ambassadeurs  ou  envoyés  du  Sénat; 
aux  lieutenants  des  consuls,  proconsuls  ou  préteurs, 
chargés  de  commanderun  corps  d'armée  ou  d'admi- 
nistrer une  province  ;  aux  chefs  des  légions,  etc.  Sous 
l'Empire  romain ,  on  appela  Légats  les  délégués  de 
l'empereur  :  leurs  attributions  pouvaient  être  civiles^ 
militaires,  judiciaires  et  adminbtratives.  S'ils  étaient 
membres  de  la  cour  impériale,  ils  prenaient  le  titre 
de  misii  a  latere.  —  Dans  les  pays  catholiques,  on 
appelle  Légat  un  envoyé  du  pape  cnargé  de  le  repré- 
senter. Les  Légats  a  latere  sont  des  cardinaux  envoyés 
extraordinairement  avec  des  pouvoirs  fr^êtenaus 

f>rès  de  princes  étrangers,  ou  dans  des  provinces  de 
'Etat  ecclésiastique.  Ceux  qui  sont  envoyés  dans  les 
divers  pays  avec  des  pouvoirs  ordinaires  s'appellent 
nonces,  —  On  donne  le  nom  de  Légats  nés,  leg(Ui  nati, 
aux  vicaires  perpétuels  qui  représentent  le  pape  dans 
les  royaumes  éloignés  de  Rome  :  tels  étaient  en  France 
les  archevêques  d'Arles  et  de  Reims,  en  Angleterre 
celui  de  Cantorbéry. 

LÉGATIONS  et  DâLÉGATiONS,  noms  donnés  dans 
plusieurs  Etats  dltalie  aux  principales  divisions  ter- 
ritoriales. F.  ROMAINS  (Etats). 

LÊGË,  ch.-l.  de  c.  (Loire-inf.),  à40  i^il.  S.  de  Nan- 
tes :  3593  hab. 

LEGENDRE  (1.)^  historien,  né  à  Rouen  en  1655, 
m.  en  1733,  chanoine  de  la  cathédrale  de  Paris,  a 
écrit  :  Nouvelle  histoire  de  France  jusqu*à  la  mort 
de  Louis  IIII^  Paris,  1718;  Mœurs  et  coutumes  des 
Français j  1712;  Vie  du  cardinal d^Àmhoise,  1724.  On 
lui  doit  les  fonds  avec  lesquels  furent  fondés  les  prix 
du  concours  général  des  collèges  de  Paris. 

LEGENDRE  (Gilbert  Ch.),  marquis  de  St-Aubin,  né 
à  Paris  en  1688,  m.  en  1746,  est  auteur  d'un  ouvrage 
estimé  intitulé  :  Traité  de  Vopinion  ou  Mémoires 
pour  servira  Vhistoire  de  Vesprit  humain,  publié  en 
1733.  Il  a  ausri  écrit  sur  les  antiquités  de  la  France. 

LEGENDRE  (L.),  conventiounel,  né  à  Paris  en  1755, 
m.  en  1797,  était  boucher  lorsque  la  Révolution  éclata. 
Fougueux  démagogue,  il  prit  part  à  tous  les  mou- 
vements populaires  de  cette  époque,  marcha  sur  les 
Tuileries  au  20  juin  1792  et  présenta  à  Louis  XVI  le 
bonnet  rouge.  Lié  avec  Danton,  Marat,  Camille  Des- 
moulins, il  fut  avec  eux  un  des  fondateurs  du  club 
des  Coraeliers.  Nommé  représentant  de  Paris  à  la 
Convention,  il  s'y  fit  remarquer  par  la  violence  et  la 

Î grossièreté  de  son  langage  :  son  éloquence  sauvage 
'avait  fait  surnommer  te  Paysan  du  Danube.  Du  reste 
sa  conduite  fut  très-équivoque  :  il  abandonna  Dan- 
ton et  Camille  Desmoulins  à  la  vengeance  de  Robes- 
Sierre,  puis,  trahissant  celui-ci,  fut  un  de  ses  plus  ar- 
ents  adversaires  au  9  thermidor,  et  ferma  lui-même 
le  club  des  Jacobins.  Il  entra  au  Conseil  des  Cinq- 
Cents  sous  le  Directoire,  et  parla  tour  à  tour  contre 
les  ex-conventionnels  et  contre  les  émigrés.  Il  mou- 
rut en  léguant  son  corps  à  l'Ëcole  de  chirurgie. 

LEGENDRE  (Adr.  Marie),  géomètre,  membre  de  l'A- 
cadémie des  sciences,  né  à  Toulouse  en  1752,  m.  à 
Paris  en  1833,  fit  avec  Cassini  et  Méchain  des  obser* 
vations  pour  lier  les  méridiens  de  Paris  et  de  Green« 
vrich,  et  consacra  toute  sa  vie  à  renseigrnement  (il 
était  professeur  à  l'Ecole  militaire)  ou  aux  travaux 
scientifiques.  Il  fut  nommé  en  1808  conseiller  de  l'U< 
niversité.  On  a  de  lui  :  Éléments  de  géométrie , 
1794,  ouvrage  classique,  très-souvent  réimprimé;  la 
Théorie  de*  nombres  ^  1798;  Nouvelle  méthode  pour 
la  détermination  de  V orbite  des  comètes  y  1805;  Exer- 
cices du  calcul  intégral,  1811-19.  Il  perfectionna  la 
théorie  des  transcendantes  elliptiques  j  et  publia  sur 
ce  sujet  un  savant  mémoire  (1794). 


LËCÔ 


—  1069  — 


LEGR 


Ifi&flR  ($.}.  UodegariiUy  évêqué  cfAutun,  né  vers 
116,  fbt  appelé  en  656  à  la  cour  parla  reine  de  Neus- 
crie,  Sle  Baûiilde,  pendant  la  minorité  de  son  fils, 
Clotaire  III,  et  la  servit  utilement  de  ses  conseils.  A 
h  mort  de  Clotaire  (€69),  il  fil  élire  Childérie  II,  au 
détriment  de  Thierry  III,  que  soutenait  Ebroln,  et 
deTïnt  le  ministre  de  Chilaéric.  Calomnié  près  du 
roi  -,  il  Fut  disgracié  (673)  et  enfermé  au  couvent  de 
I.uxeuîl.  Thierry,  successeur  de  Childérie,  le  rendit  à 
5on  diocèse,  mais  à  çeine  était-il  rentré  dans  Autun 
que  cette  ville  fut  assiégée  par  Ëbroln  ;  le  saint  évé- 
que,  pour  éloigner  les  maux  d'un  siège,  se  livra  à 
ton  ennemi ,  qui  lui  fit  crever  les  yeux  (676) ,  puis 
trancher  la  tète  (678).  L'Église  le  considère  comme 
martyr  et  l'honore  le  M  avrilet  le  2  octobre.  Dom  Pitra 
a  écnt  THiMioire  de  S,  Léger  y  Paris,  1846. 

LÊQIOFf ,  corps  de  la  milice  romaine.  F.  ce  mot 
au  Dia.  «nto.  da  Seiencet. 

lÉGSaSl  FOLMIIIANTE  OU  UÉLlTftNBy  L.  THÉBâBl«lf«. 
F.  MtUTÈNB  et  THÉBÉBltNB. 

LteiOK  d'honhedr,  ordre  de  chevalerie  institué 
le  19  mat  1802  par  Bonaparte,  alors  1*'  consul,  pour 
rteompesser  les  services  militaires  et  civils.  Le  nom- 
bre des  membres  de  la  Légion  d'honneur  fut  d'abord 
limité.  Il  ne  formait  que  15  cohortes,  composées  cha- 
cune de  7  grands  ofSciers,  20  commandants,  30  of- 
ûden  et  3S0  légionnaires,  ce  qui  faisait  un  total  de 
6612  membres;  mais  ce  nombre  fut  considérable- 
ment augmenté  dans  la  suite,  et  il  finit  par  devenir 
ilVtmuè.  La  décoration  consiste  en  une  étoile  à  cina 
rayons  èmaiUës  de  blanc,  dont  le  centre,  entoure 
d'une  couronne  de  chêne  et  de  laurier,  présente  d'un 
côté  la  ûgttze  de  .Napoléon ,  avec  cette  légende  (de- 

{>uis  1004)  :  Mapol^m^  empereur  des  Français,  et  de 
'autre,  un  aigle  tenant  la  foudre,  avec  cette  devise  : 
Botmeur  et  patrie  ;  l'étoile  est  suspendue  à  un  ruban 
moiré  rouge.  Louis  XVIII,  par  une  ordonnance  du 
9  juillet  1814,  maintint  l'institution  ;  mais  la  figure  de 
Napoléon  fut  remplacée  par  celle  d'Henri  IV,  avec 
cette  exergue  :  Henri  JV^  roi  de  France  et  de  Sa- 
nvTv  ;  à  l'aigle  impériale  on  substitua  3  fleurs  de  lis. 
Deux  ordonnances  du  23  et  du  25  août  1830  appor- 
tèrent de  nouvelles  modifications  à  la  décoration  : 
Le»  3  fleurs  de  lis  furent  remplacées  par  deux  dra- 
peaux tricolores.  Depuis  1848  la  croix  a  été  rétablie 
dans  sa  fonne  primitive.  L'ordre  a  été  réorganisé  par 
le  décret  du  16  mars  1852.  —  L'étoile  des  chevaliers 
est  eo  argent;  les  officiers  la  portent  en  or  avec  une 
rosette;  les  commandeurs  U  portent  en  sautoir;  les 
grands  officiers  ont  la  croix  d'officier  avec  une  pla- 
que en  argent  sur  le  côté  droit  de  l'habit;  les  grand- 
croix  ont  la  plaque  à  gauche  avec  un  large  ruban 
qui  se  porte  en  ècharpe  et  auquel  la  croix  est  sus- 
pendue. —  Une  maison  d'éducation  avait  été  décré- 
tée par  Napoléon  l*'  en  1805  pour  les  filles  des  mem- 
bres de  la  L^ion  d'honneur.  Cette  maison ,  établie 
d'abord  à  Scouen,  fut  ensuite  transférée  à  St-Denis 
180^.  Depuis,  il  a  été  créé  deux  succursales  de 
cette  maison,  l'une  aux  Loges,  près  de  St-Germain, 
l'autre  à  Pans,  rue  Barbette  :  cette  dernière  a  été 
réceôunent  transportée  à  Scouen. 

LBfinAGO  ou  PoaTO-LBGNAOO ,  v.  forte  de  Véné- 
te.  sur  l'Adige,  à  35  kil.  S.  E.  de  Vérone;  10000  h. 
—  Prise  par  les  Français  en  1796. 

UfilTAIVO,  V.  de  Lombardie,  surl'Olona,  à  24  k. 
'.  0.  de  Milan;  3000  h.  Vict.  des  Milanais  sur  Temp. 
Tridèric  Barberousse,  1176. 

UGOBIEH  (Ch.),  jésuite,  né  à  St-Halo  en  1652, 
•ort  en  1708,  fût  employé  à  Paris  par  son  ordre 
caculité  de  secrétaire,  puis  de  procureur  des  mis- 
sio4ée  la  Chine.  On  a  oe  lui  '.'Lettres  sur  Us  pro- 
9^4eJareligion  A  la  Chine,  Paris,  1697;  Histoire 
4e  Fééi  de  Vempereur  de  la  Chine  en  faveur  de  la 
reitgitm  thrétienste,  16SA;  Édaircissements  sur  les 
ttotmeurs  que  les  Chinois  rendent  à  Confucius  et  aux 
*oiti,  1698;  Lettres  de  quelques  missionnaires  de 
la  Compagnie  de  Jésus  écrites  de  la  Chine  et  des  In- 
dÊserieniakMf  1703  :  le  succès  de  oe  dernier  ouvrage 


donna  l'idée  du  tecueil  des  Lettres  édifiantes,  dont 
le  P.  Legobien  publia  les  8  premiers  volumes. 

LEGONIDEC  (J.  F.),  savant  linguiste,  né  en  1775, 
au  Gon^uet,  près  de  Brest  (Finistère),  mort  en  1838, 
occupait  un  emploi  dans  l'administration  forestière. 
Il  se  livra  avec  ardeur  à  l'étude  de  l'ancien  breton, 
et  contribua  à  la  formation  de  l'Académie  celtique. 
On  lui  doit  une  Grammaire  celto-hretonne ,  Paris , 
1807,  et  un  Dict.  breton-français,  1821,  réimpr.  à 
St-Brieucen  1861,  par  Troude.  Une  statue  lui  a  été 
élevée  par  souscription  au  Gonquet. 

LEGOUVË  (J.  B.J.  poète,  né  à  Paris  en  1764,  m. 
en  1812,  était  fils  a'un  avocat  distingué.  Il  débuti 
par  des  tragédies  {la  Mort  d*Àhel,  1792,  imitée  de 
Gessner  et  de  KIopstock  ;  Épieharis  et  Néron,  1793; 
Éléocle,  1799;  ïa  Mort  deHenrilV,  1806),  qui  pour 
la  plupart  manquent  de  force;  il  réussit  beaucoup 
mieux  dans  la  poésie  didactique.  On  a  de  lui  en  ce 
genre  :  la  S^fmlture,  les  Souvenirs,  la  Mélancolie, 
1798;  le  Mérite  des  femmes,  1801 ,  poèmes  remar- 
quables par  le  charme  de  la  diction  et  par  une  sen- 
sibilité exfjuise  ;  le  dernier  est  le  plus  estimé.  Legouvé 
fut  reçu  à  l'Institut  en  1798,  et  suppléa  pendant  quel- 
ques années  Delille  au  Collège  de  France.  Ses  œuvres 
ont  été  publiées  en  3  voL  in-8,  Paris,  1826.  —  Son 
fils,  Ernest  Legouvé,  ne  en  1807.  s'est  fait  un  nom 
comme  auteur  dramatique.  Il  est  l'auteur  de  Louise 
deLiçnerolles,  1838,d'^drt«nfi«  Lecouvreuf,  ltA9,de 
Médee,  etc.,  et  a  étéreçuà  l'Acad.  française  eu  1855. 
LEGRAND  (Jacques),  Jaeobus  Magnus,  religieux 
augustin,  né  à  Toulouse  vers  1350,  m.  vers  1422, 
professa  la  philosophie  à  Padou?,  puis  vint  à  Paris 
et  se  fit  une  grande  réputation  par  ses  prédications. 
Sous  Charles  VI,  il  osa  blâmer  publiquement  en  chaire 
les  désordres  de  la  reine  Isabeau,  1405,  et  fut  un 
des  chefs  des  mécontents.  On  a  de  lui  le  Livre  des 
bonnes  mœurs,  un  des  plus  anciens  ouvrages  écrits 
dans  la  langue  vulgaire,  imprimé  en  1478;  etle5o- 
phologium,  1475,  recueil  de  pensées  morales  ex-  . 
traites  de  divers  auteurs,  dont  il  a  donné  lui-même  une 
traduction ,  VArchilcge  Sophie,  restée  manuscrite. 
LEGRAND  (Ant.) ,  religioux  franciscain  du  xvn*  siè- 
cle, né  à  Douai,  adopta  la  philosophie  cartésienne 
et  publia  pour  la  propager  :  Institutio  philosophie 
seeundum  principta  R.  Descartes,  Londres ,  1672, 
ce  qui  lui  mérita  le  titre  dUAbréMiateur  de  Descartes. 
LEGRAND  (K.  Aut.) ,  actcur  et  auteur  dramatique, 
né  à  Paris  en  1673,  mort  en  1128,  a  composé  un 
grand  nombre  de  petites  pièces  dont  l'à-propos  fit 
presque  tout  le  mérite  :  \* Aveugle  clairvoyant;  le 
Galant  coureur;  le  Roi  de  Cocagne;  Cartouche, 
jouée  pendant  le  procès  de  ce  fameux  voleur.  On  a 
imprimé  son  Thédtre,  1731-70,  4  vol.  in-12. 

LEGRAND  d'aussy  (P.  J.  B.),  jésuito,  ué  en  1737  à 
Amiens,  mort  à  Paris  en  1800.  professa  la  rhétorique 
à  Gaen,  vint  à  Paris  après  la  dissolution  de  son  or- 
dre, se  livra  à  des  recherches  littéraires  avec  Ste- 
Palaye,  et  fut  nommé  en  1795  membre  de  l'Institut 
et  conservateur  des  manuscrits  de  la  Bibliothèque  na- 
tionale. 11  a  publié  en  1779  et  1781  des  Fabliaux  ou 
cofUes  des  uf  et  xin*  siècles,  tirés  des  manuscrits, 
réimpr.  avec  augmentations  par  Renouard,  1829. 
On  a  aussi  de  lui  une  Histoire  de  la  vie  privée  des 
Français ,  1782,  réimpr.  par  Roquefort,  1815;  et 
une  Vie  et  Apollonius  de  Tyane,  1808. 

LEGRAS  (Mme),  née  Louise  de  marillac.  épouse 
d'Ant.  Legras,  secrétaire  de  Marie  de  Médîcis,  était 
nièce  du  garde  des  sceaux  et  du  maréchal  de  ce  nom. 
Restée  veuve  à  34ans  (1625),  elle  se  consacra  au  ser- 
vice des  malades  et  des  enfants  trouvés  et  fonda  en 
1633,  de  concert  avec  Vincent  de  Paul,  la  belle  in- 
stitution des  Soeurs  de  la  Charité  :  elle  en  fut  la  pre- 
mière supérieure.  Elle  mourut  à  Paris  en  1662. 

LEGRAVEREND  (Emmanuel),  jurisconsulte,  né  à 
Rennes  en  1776,  m.  en  1827,  était  chef  de  la  division 
des  affaires  criminelles  au  ministère  de  la  justice. 
On  a  de  lui  :  Traité  de  la  législation  criminelle  en 
France,  1816  (continuée  jusqu'en  1830  par  Duver- 


i;lU 


—    1070   -r- 


fiar):  Des. iMWfu» 4ê^  léffUatiên pQUHqmetcri- 
minette,  1824>  ouvraga  renpij  d«  vum  sagcs^ 

LEGRIS-DUVAL  (René),  prâtre,  né  fin  1765  à  Lan- 
4emeau,  mort  en  1819,  éiait  neTen  du  jésuite  Ove»- 
>  IxBuf.  Il  resta  en  Franee  pendant  la  Teneur^  ae  Ih- 
yrant  aux  bonnes  œuvres,  s'offrit  à  la  Commiine  ponr 
assister  Louis  XVI  après  sa  eondamnatioa  II  mori, 
fonnn  plusieurs  associations  ohari tables  et  piula»- 
'  thropiques  sous  Li  République  et  l'Eflapire,  et  refusa 
l'épiscopat,  ^  lui  fut  odért  sous  la  Restauiation.  Il 
travailla  activement  à  la>  conservation  des  congréga- 
tions religieuses'  et  a^  rétablissement  des  Jésuites. 
On  a  de  lui  :  le  Mentor  thriUtny  1797,  et  des  5«r- 
mont,  publiés  en  lg20^  %  vol.  in-l2. 

LEGftOS  (Pierre),  sculpteur,  né  à  Paris  en  1656, 
m.  en  1719,  passa  presqae  toute  sa  vie  e»  Italie.  Sto 
œuvres  se  font  remanjuer  par  la  gpftce  et  par  une 
exécution  délicate;  mais  il  subit  Tinfluenoe  du  mau- 
vais goût  qui  commençait  à  s'introduire  dans  Tart 
Ses  meilleure  ouvrages  sont  :  la  statue  de  S.  Domi- 
nique, à  St-Pierre  de  Home;  la  UausoMê  de  Pie  IV, 
à  Ste-Uarie-Majeure  ;S.  Ignau  et  trais  anges^  aroupe 
en  argent  dans  Fëglise  de  Jésus;  le- tombeau  au  cav- 
dinal  Àldohrandufii^  k  Sl-Pierre^èa-Lîens;  &.  TK^ 
«4U,  S.  âarfh^lemy,  àSt-Jean  de  Latran  ;  Ste  Tkdrèn, 
eux  Carmélites  de  Tuvin;  le  5tUnce,.aax  Tuileriea. 

LfiGUfi  (le).  F.  ST-BRiEuc. 

UBGUEVUC ,  ciL-I.  de  c.  (Hle-(ktfonne) ,  à  U  kil 
0.  de  Toulouse;  974  hah^ 

LEI  ou  LADAK ,  capitale  du  f^etit^Tbiftet,  dans  la 
vallée  de  l'Indus,  à  300  kiL  M.  B.  de  Cacbamir»; 
K)  ÛÛO  bab.  Commerce  de  cbftlae>et  d»pml  de  chèvres. 

LBlBSntZ (Godefroi  &iiUaim«,  baron  de),  savant 
universel,  né  en  1646à  Leipsick,fils  d'un  professeiir 
de  morale  à  TUniversité  de  cette  viDe»  se  distingun 
de  bonne  heure  par  son  aptitude  aux  sciences;  fut 
leçu  docteur  en  droit  à  2Ù  ans,  et  ae  fit  connaître 
dés  TAge  de  12  ans  par  une  NowfeUe  méthode  pomr 
^  V étude  du  Droit  (1668^,  et  par  queues  pamphlets 
*^  politiques.  Le  baron  de  Boinebourg,  chancelier  dé 
rélecteur  de  Mayeoce,  Pattacba  au  service  de  Télee- 
teur,  et  le  fit  conseiller  de  la  chancellerie  (1669). 
Tout  en  remplissant  les  fonctions  de  sa  place,  Leih- 
nitz  se  livrait  avec  ardeur  à  l'étude  des  sciences  ;  il 
rédigea  en- 1670  la  Théorie  d»  JÊounerMnt  concret  et 
celle  du  Jfoutranent  obetraiL  Chargé  d'acoompagner 
à  Paris^  en  qualité  de  gouverneur,  le  fils  de  Bbine- 
bottcg,  il  resta  quatre  ans  dans  cette  ville  (1672«-76), 


S lusieurs découvertes  importantes,  entreiautres  celle 
'une  Nouvelle  tnaclUne  eurithmitique;  T  Académie 
l'admit  dans  son  sein  en  IÔ75.  Vers  b  même  époque 
il  visita  l'Angleterre  o&  il  reçut  l'aceuail  le  plus  flat- 
teur, et  fut  nomméi  membre  de  la.  société  royale  de 
Londres.  L'électeur  de  Ifayence  étant  mort ,  leduo 
de  Brunswick-Hanovre-s'empresaa  de  l'attacher  àaon 
service,  et  le  nomma  aon  bibliothécaire  en  lui  den« 
nant  le  titre  de  conseiller  auliqu».  Leibnitz  vint  en 
conséquence  se  fixer  à  Hanovre  {1676)^  où  le  due 
remploya  dansplusieurs  négociations.  On  le  vitalor* 
faire  marcher  ae  front  el  avec  un  égal  suncés  la  po* 
litiqve,  tes  mathématiaues,  la  philosophie.  En  1663 
il  fonda  à  Leipsiek  le  nimeux  recueil  iniitulé  Àetà 
eruditorum;  l'année  suivante  il  publia  dans  ce  ioup- 
nal  la  plus  importante  de  ses  uécouvertes,  celle  da 
calcul  différentiel,  dont  il  avait  ooofu  la  première 
idée  pendant  son  séjour  à  Paris,  dès  167^.  En  1687 
il  entreprit,  k  la  prier»  du  due,  une  histoire  de  la 
maison  de  Brunswiok  :  il  parcourut  à  cette  occasion 
FAllemagne  et  l'Italie,  recueillant  une  foule  de  do^ 
eumeats  précieux,  qui  lui  fournirent  la  matière  de 
plusieua  collections  imnortantaa  {CodtKJurù  gen- 
linm  diplomatietUy  2  vol.  in-4,  1698;5«rtpiore>re- 


avec  les  savants  do  IfEunapty  tt  41  trsvaiilntt  «reo 
Pélisson  et  Boseoet  à  réunir  les  cnltes  catholique  tt 
réfermé;  n'ayant  pu  réussir  dans  eétie  entreprise, 
il  espéra  ponvmr  an  moins  concilier  les  diverses  sec- 
tes protestantes,  nuis  il  n'obtint  |ms  pins  de  succès. 
En  1700  Leibnita  détermina  le  roi  de  Prusse  à  fon-^ 
dsr  une  académie  à  Berlin  :  il  en  fut  nommé  prési- 
dent perpétuel;  il  tenta  iontâement  de  former  des 
établissements  du  mémo  genre  à  Dresde  et  à  Vienne. 
En  1710,  il  publia  ses  BeeaU  de  Théodieée^  dans  le 
but  de  repousser  les  attaques  de  Bayle  contre  la  Pro-» 
vidence.ll  sa  vit  à  la  fia  de  sa  carrière  recherché  par 
h  Czar  Pierre  le  Grand,  qufil  détermina  à  fonaer 
une  académie  à  StrPétersbonrff  ;  par  l'empereur  Char- 
les VI,  qui  le  eréa  baron  et  nu  fit  une  pension;  et 
par  Louis  XiV,  qui  tâcha,  mait  vainement  dele  fixer 
en  Franœ.  Il  aaourut  4  fianovre  en  171ô«  à  70  ans. 
Leibnitz  fut  à  la  fois  jurisconsulte,  publiciste,  Ibéo^ 
lo^aa,  physicien,  géologue,  mathématicien  et  his- 
torien; mais  c'est  surtout  coflime  mathématicien  et 
comme  philoso]^  qm'il  est  aujourd'hui  célèbre.  Il 
fit  en  mathématiques  de  axandae découvertes;  nais, 
oarune  singulière  fatalité,  il  se  trouve  que  la  plupart 
de  ces  découvertes  se  présentaient  en  même  temps 
à  d'autres  savants  ;  c'est  ainsi  que  Newton  lui  disputa 
la  priorité  de  l'invention  du  eakul  différentiel.  En 
philesophie.  Leibnitz  introduisit  rédectisme^  il  cher- 
cha à  concilier  Platon  et  Aristote,.  Deacartes  et  Locke; 
tl  imagina  aussi  vn  système  nouveau  :  aelon  kii,  tout 
est  composé  de  monadêe^  substanees  simples,  capa- 
bles, d'action  et  de  perception  :  l'Ame  est  une  monade 
qui  a  conscience  d'elle-même.  Dans  l'homme»  l'ftae 
et  le  corps  n*agissent  point  l'un  sur  l'autre,  mais  il 
existe  entre  ces  deux  substances  une  harmenie  si 
parlaite,  que  chacune,  tout  en  ne  Caisuit  que  se  dé- 
velopper selon  les  bis  qui<  lui  sont  propres,  éprouve 
,des  modifications  qui  correspondent  exactement  aux 
modifications  de  l'autre:  c'est  ce  que  Leihnits  appelle 
harmonie  préiidblie4  Dans  sa  Théodieéé  il  professe 
l'optimisme,  enseignant  qu'entre  tous  les  mondes 
possibles,  Dieu  a  choisi  le  meilleur,  ee  qui  na  veut 
pas  dire  oekii  dane  leqnel  A  n'y  a  auenn  mal,  mais 
cehii  dans  lequel  il  y  a  la  plus  grande  somme  de 
biena,  mtee  an  prix  de  quelqvea  maux  partiels.  Bn 
psychologie,  il  combattit  l'empûrisme  de  Locke  et 
admit  des  idées  innées  :  à  la  maxime  de  l'école,  m- 
hilett  in'  mtoUedu  qutn  nrins  fiiorit  m  eeneu^  U 
ajouta  cette  restriction  snfiUme  :  nisi  «pw  tnfe/l«o- 
tus.  n  attribuait  «ne  mode  infiuence-  aux  lanjgues, 
et  voulait  créer  po«r  rusage  de  toutes  les  scienoes 
une  caraeHrieetquê  (méeneure  wiivereeUe,  Ses  opi- 
nions, si  neuves  pour  lapUinaat,  l'engagèrent  dûis 
de  vives  disputes  avec  Bayla^  Amauld,  Faucher , 
Clarke .  etc.  Ses  O^iM^r sa,  longtemps  éparses,  ont  été 
recueillies  on  1768  par  Duteoe,  Geo^ve,  6  vol.-  in- 
4.- Pour  compléter  cette  édition^  il  Ctiit  y  joindre, 
outre  les  coUectiona  historiques  déjà  citées,  son  CûWi' 
meroium  e^tolicum^  correspondance  mathémati- 
que et  philosophique  «rac  Bamouilli ,  Genève,  1745 , 
3  voL  in-4;  un  vol.  d'OEwtres  phiUmphiquee^  pu- 
bliées par  Raspe ,  Àmsterdamy  1 766,  ia*4  (on  y  tronve 
les  ifouveavK  essaie  sur  PEntendetneetkumŒm^  où 
l'anteur  critique  le  traité  de  Locke  aur  le  mémo  su- 
jet); et  une  foule  de  pièces  imprimées  à  diverses  épo- 
oues  en  AUemagne  ou  en  France  depuis  Datons  :  le 
S^rtevia  lhaolopi'«tian,  écrit  en  1690,  mais  publié 


mm  Bruntvicensium^  3  voL  in-fol.,  1707-11)  ;mal^ 
benreusement  il  ne  put  achever  l'histoire  du  Brun» 


publiés  par  Guhrauer  à  Berlin,  1630-40^  t  vol.  in- 
8,  et  les  Nouvelle»  Uttres  et  Cpueeulee  publiés  par 
M.  Fouoher  du  Caveil»  Paris  ^  L8ô4et  UM.  Erdmen 
a  donné  à  Berlin,  une  édition  compacte  des  C^lEUcrei 
philosophiquee^  1840,  1  vol.  ^rand  in^ê  à  3  colon- 
nes. M.  F.  ae  Cartil  a  entoepris  une  collection-  com- 


pléiA  des  Ûfi^uerss  de  A. ,  en  2&  v.  in-8,  1860  et  ann. 

, suiv.  On  doit  à  l'abbé  Kmery  ÏReprU  de  Leihndtx. 

•wick.  En  même  temps  il  entretenait  ooerespeadance  1 1772»  et  à  H.  Xanet  «ls  OÈu»>rei  phUoeophiquee  ;  i 


LEU 


—  1071  — 


LELA 


IL  NoanisflOiL  la  Pkilotophiê  de  LetbnitXy  1860»  ou- 
TTtge  ceuroûné  par  r^ctdémle  &es  sciences  moin- 
Ici,  et  à  Guhrauer  s&  Tie  (ton  ail),  BmhQ,  1B42. 
UaCESTER,  RàtxCori(anorum,  r.  d'Angleterre, 
cà.-L  du  comté  de  Leicester,  ser  la  Soar  {t.  g.)  et 
le  chemin  de  fer  Centriftl,  à  142  kil.  N.  0.  de  Lon- 
dres; 62  000  hab.  Beaucoup  de  jolies  constructions 
aodemes;  belle  promenade*,  filatures  de  laine,  bon- 
Dtîerie  dtf  Iftîne.  Elère  de  cnevanx  et  de  moutons. 
Jadis  capitale  des  Corilani;  importante  sousPheptar- 
ebie  anglo-saxonne;  trës-petipree  lors  de  la  conquête 
ncrmande.  Ruines  romaines  et  saxonnes  ;  restes 
d^me  abbsje  où  monrtir  Wblsey  pn  153Ô.— Le  comté 
de  Leieester,  entre  oe\iï  de  Derby  ^  de  Tfottingbam, 
delincol»,  de  Rutlasd,  de  Warwick,  de  Nortfaam- 
ptoa  et  de  SUflfbnl,  a  6SkiL  sur  35;  270000  hab. 
L'tnùm-Canal  le  traverse.  Sol  aiigileox,  pâturages, 
gros  bétail  en  quantité,  peu  de  grains^  barieots  ez- 
odtenis.  Grande  isdustrie. 

UfLESl'Eft   (Gomte&  de).   F.  DtmLBt  (Hobert), 
HOXTFOBT,  snmsT. 

LQGH)  T.  d* Angleterre  (taiicastre)',  à  f7kil.0.d)e 
Vandiesier,  atec  laquefle  elle  Coçdmunkiue  par  un 
embriBcheoent  du  canat  de  Bridgewater;  32  00^  b. 
Mano&ctnres  importantes  de  coton. 

IQSXft-SUl-CSi^AU,  cb.-L  de  c.  (tienne),  à 
12  kil.  N.  0.  de  Cbâtelterault;  356  bab. 

l£I5K,  riv.  d* Allemagne,  prend  sa  source  au  mont 
DftR  dans  le  Hartz  (Saxe  prussienne)-,  entre  dans  le 
royaume  de  Hanotre,  arrose  Goettingue,  devient  na- 
Tîgable  près  de  Hanovre ,  et  t^mbe  dans  TAller après 
un  court  de  250  Ut 
JLECfnfGK».  r.  UVAMCV. 

tEnfSTEM  ou  LAGim,  nne  des  4 grandes  divisions 
de  l'Irlande,  au  S.  Ë.,  est  bornée  au  N.  par  TUlster, 
HT.  par  la  mer  d'Mande,  au  S.  par  le  canal  St- 
George,  et  A  TO.  par  le  Munster  et  le  Connaughr  : 
2S0  i.  sur  100: 1 900000  b.  ;  cb.-l.  Dublin.  U  partie 
S.  (ancien  royaume  de  Lainster)  porte  auj.  le  titre  de 
dnchéet  docne  le  titre  de  duc  à  la  famille  Fitzgerald. 
tEiraCK  ou  LSIF2IG,  £tjtf<a,  r.  importante  de  roy. 
de  Saxe,  eb.-l.  d'un  cercle  de  même  nom,  au  con- 
finent de  l'Elsier  blanc,  de  la  Parde  et  de  la  Pleisse» 
i  100  kîL  !f .  0.  de  Dresde;  10  000  bab.  (Luthériens). 
ODîTenité  otièbre,  fondée  en  1409.  Monuments  re- 
sar^iablee  :  ebftteau  de  Pleissenbourg ,  avec  obser- 
Tilaire,éÂses  St-Nîcolas  et  St-Thomas,  hôtel  de  ville, 
bourse,  Mttmeelde  l*tJniversité,  etc.  Leipstck  possède 
5  bîbliothéffues,  on  jardin  botanique,  des  sociétés  sa- 
vates et  (£s  bienlàisaûce,  et  divers  établissements 
(fi&stroctidQ.  Plusieurs  cbemins  de  fer.  Commerce 
actif,  principalement  celui  de  lalibrairie^  il  s'y  tient 
tPBsfoires  cJlftbreâ  (l*'^n¥ier,  3*  lundi  après  Pâques» 
êaancheapdb  laSt-MiChti;  la  2*  estpartiouliérement 
OBsurée  à  la  librairie).  Nombreuses  imprimeries. 
Tttks  cirées,  éiolTes  de  soie  et  de  velours.  Kastner. 
TcOer,  nbricios,  Tbomasitts,  Leibnitz.  etc. ,  sont  nés  a 
Letpsick.  —  Cette  vill^  est  assez  ancienne  ;  elle  tire 
hq  oom  d'un  mot  slave  qui  veut  dîpe  tiUiul*  Les  Sué- 
iott  remportèrent  aux  environs  sur  les  Impériaux  2 
victoires  Âgnalâes  (6  Mt.  1631  et  2nov.  1642;.  Les 
Tïtssitts  h,  prirent  en  1745,  et  Ferdinand  de  Bruns- 
wick ea  17&6;  Davousts'en  empara  en  1806,  après 
il  bataille  dTeDA.  Du  18  au  19  octobre  1813,  se  livra 
■iani  miârs  la  célèbre  iMtailk  de  LeiptUk^  connue 
K  iOcnngne  sous  le  nom  de  hataiUe  du  NaUont 
(X^OtemSlmeh^  dans  laquelle  les  Français,  trahis 
T^iii^aiiset  accablés  par  le  nombre,  turent  obli- 
^^tWttreea  retraite  &vant  Tarmée  des  alliés,. 
*P^œrisSataDce  achamée.->-Le cercle  de  Leipsick. 
«u^iCtal.  (X»  entre  les  Êtats-prussiens  au  N.  et  aro. , 
lescoacsdeZWickau  attS.,deDreadeki*^O..a  3803T0 
AecC  dewpefflcie  et  une  population  de  455000  ftmes. 
UDIA,  T.  murée  de  Portugal  (Estramadure) ,  à 
IIS  kiL  n.  E.  de  Lisbonne  ;  3000  hab.  fivèché.  Cbft- 
leaa  fivt,  ptEais  du  roi  Denis.  Grande  manufacture 
à*  cristm.  Alpbonse  Henriquez  enleva  cette  ville 
i;  mais  ceux-ci  la  reprirent  bientôt,  et 


elle  ne  retomba  au  pouvoir  des  Cbrétiena  qu'au 
xia*  s. ,  sous  Sanche  I.  Patrie  du  poète  R.  Lobo. 

LEfTB,  jadis  Inverleith,  v.  et  port  d'Ecosse  (£(iïm- 
bonrg),  à  2  kiL  N.  E.  d'Edimbourg,  à  V>^mbou- 
chure  du  Leith  dkns  Te  Forth  ;  32  000  nab.  C'est  en 
quelque  sorte  fis  port  d'Edimbourg.  Quelques  i^9ux 
édifices  (église  neuve,  bourse,  douane,  collège, 
docks,  etc.).  Toile  à  voiles,  corderies,  verreries,  forges, 
tréfîleries,  chantiers  de  constructioa.Grand  commerce 
extérieur.  Leitb  ^agrandit  tous  les  jours,  et  ne  tar- 
dera pas  à  rejoindre  Edimbourg.  ~  Brûlée  par  les 
Anglais  en  1544;  prise  parles  Français  en  1551. 

LEITHA,  riv.  des  États  Autrichiens,  naît  dans  Far- 
chiduché  d^Autriche,  à  9  k.  S.  de  Neustadt,  entre  dans 
la  Hongrie  &  Neusiedel,  s'unit  à  on  bras  du  Danube 
près  de  Wieselbourg,  et  tombe  avec  ce  bras  dans  le 
Danube  à  Raab,  après  un  cours  de  130  kil. 

LEITMERITZ,  v.  de  Bohème,  cb.-l.  de  cercle,! 
53  kil.  N.  0.  de  Prague»  sur  l'Elbe;  5000  bab.  Evèché» 
gymnase  impérial.  Commerce  actif;  grains,  vins, 
Truits.  Pèche  de  saumons.—  Le  cercle,  dit  te  Paradis 
de  la  Bohême  ^  a  98  kil.  sur  35  et  compte  300  000  b. 

LElTROa,  comté  d'Irlande,  au  N.  0.,  dans  leCon* 
naught,  entre  ceux  de  Fermanagh  àlK.,  de  Donegat 
au  N. ,  de  Longford  au  S.  É.,  de  Roscommon  et  de 
Sligo  à  i'O.  :  90  k.  sur  22;  150000  hab.  ;  ch.-l.,  Car- 
rick-on-Sbaniion.  Sol  vahé;  vallées  fertiles,  mais 
agriculture  arriérée. 

LEJAY  (Guy  Micheiy,  né  à  Paris  en  1588,  m.  eu 
1674,  fut  d'abord  avocat  au  parlement  de  Paris,  puis 
embrassa  l'état  ecclésiastique.  Il  est  Téditeur  d'une 
•  célèbre  Btble  polyglotte  en  7  langues  (hébraïque,  sa- 
maritaine, chaldéenne,  s^^riaque,  grecque,  latine, 
arabe)  et  en  10  vol.  in-fol.;  illacommen^en  1628et 
ne  put  l'achever  qu'en  1 645.  Cette  entreprise  consuma 
toute  sa  fortune.  L'exécution  typographique  en  est 
fort  belle,  mais  on  v  trouve  beaucoup  de  lautes. 
.    LBJÀY  (Gabriel),  jésuite,  né  à  Paris  vers  1651  ^  m* 
'  en  1734,  professa  la  rhétoriaue  avec  succès  au  collège 
Lôuis-le-Grand,  et  compta  voltaire  au  nombre  de  ses 
'élèves.  On  a  de  lui  une  traduction  des  Antiipiités ro' 
mainesde  Denys  d'Halicarnasse,  avec  notes,  Paris,. 
1723  ;  et  Bibliothece^  rhetorum,  pracepta  et  exempta 
compleetens  quâs  tam  ad  oratoriam  facuUaiem  quam 
ad  poeticam  pertinent  y  1725,  2  voL  in-4,  ouvrage 
classique,  réédité  parAmar,  1809-13,  3  vol.  in-8. 

LEJEUNE  (Jean),  prêtre  de  FOratoire,  fils  d'un  con- 
seiller au  parlement  de  Déle,  né  en  1592  à  Poligny, 
m.  en  167z,  s'attachait  dans  ses  sermons  à  détruire 
lies  abus  et  les  vices  plutôt  qu'A  discuter  les  questions 
de  dugme.  11  perdit  la  vue  en  1635  ;  mais  cet  accident 
|ne  lui  fit  pas  suspendre  ses  travaux  apostoliques.  Ses 
Sermeiu,  dont  Massillon  faisait  grand  cas,  ont  été  pu- 
bliés à  Toulouse,  1662  etann*  suiv.,  en  10  v.  in-8» 
et  réimprimés  à  Lyon  sous  ce  titre  :  U  Miaionnaire 
de  V Oratoire,  1825^27,  15  vol.  in-8. 

LEKAIN  (H.L.).  acteur  tragique,  né  en  1728,  m. 
en  1778,  était  fils  d'un  orfèvre  de  Paris.  Il  manifesta 
de  bonne  heure  un  goût  prononcé  pour  le  théétre, 
obtint  la  protection  de  Voltaire,  débuta  à  la  Comé- 
die-Française en  1750,  et  fût  fort  applaudi  dès  la  pre- 
mière représentation.  Les  rôles  qu'il  affectionnait 
étaient  ceux  d' Greffe,  de  iiéron,  de  Gengùkhan  et  de 
Mahowiet.  Lekain  était  d'une  taille  courte  et  un  peu 
pesante  ;  il  avait  une  figure  commune  et  la  voix  voilée; 
mais  par  l'art  et  rétudfe  il  corrigea  ou  fit  oublier  ces 
défauts  de  la  nature  :  sa  démarcbe  devint  imposante 
et  grave,  ses  traits  et  sa  voix  purent  exprimer  toutes 
les  passions  ;  animé  d^une  sensibilité  profonde,  il  s'i- 
dentifiait avec  ses  personnages.  Lekain  avait  uue  con- 
naissance parfaite  de  son  art;  on  lui  doit  plusieurs 
réformes  importantes,  entre  autres  celle  du  costume  : 
jusqu'à  lui  on  représentait  les  personnages  antiques 
avec  les  habits  du  jour.  Son  fils  a  publie  ses  Mémo*' 
res.  suivis  d'une  Correspondance  dé  Voltaire^  QaT" 
ricLColardeau,  etc.,  1801. 

LE  LABOCREDR  (Jean),  hbtotien,  né  à  Hontmo- 
rensy  en  1628,  m.  en  1675,  était  prieur  de  Juvigné 


LËLO 


-^  107â  — 


LEMA 


éi  aumdniâr  du  roi.  Il  est  ftutear  de  \  Tàmbeaux  des 
personnes  ûlustret,  avec  leurs  éloges  y  Paris,  1642; 
Ristoiit  et  relation  d^un  voyage  de  la  reine  de  Polo- 
gne, 1648;  Histoire  du  maréchal  de  Guébriant^  1656. 
On  lui  doit  une  édition  des  Mémoires  de  Michel 
deCastelnaUf  1659,  3  vol.  in-fol.:  Y  Histoire  du  roi 
C/uiWef  Fi, traduite  du  latin  du  religieux  de St-Denis 
fur  un  ms.  du  temps.  16^,  2  vol.  in-t.iV  Histoire  de 
la  pairie  et  du  parlement  de  Paris,  Londres,  1740.— 
Son  frère  atnô,  Louis.  1615-79,  est  auteur  de  divers 
pofimes  médiocres,  entre  autres  :  les  Victoires  du  duc 
d^Enghien,  1647;  Charlemagne,  1664  et  1687,  etc. 
LELAND  (John) ,  théologien  anglais .  né  en  1691  à 
Wigan  (Lancastre),  mort  en  1766,  était  ministre 
presbytérien  à  Dublin.  Il  combattit  dans  des  écrits 

Sieins  de  logique  les  incrédules  de  son  temps,  Tin- 
al,  Morgan,  Dodwell,  Bolingbroke ;  publia  en  1754 
une  Revue  dts  écrivains  déistes  de  V  Angleterre  y  et 
donna  en  1760  un  traité  des  Avantages  et  de  la  néces- 
sité de  la  révélation  â^rétienncy  son  chef-d'œuvre. 

LELAND  (Thomas),  né  à  Dublin  en  1722,  mort  en 
1785 ,  a  publié  :  Histoire  de  Philippe j  père  d'A- 
lexandre, Dublin,  1758;  Histoire  d'Irlande  depuis 
Vinvasion  de  Henri  II y  1773  y  et  a  traduit  en  anglais 
DémosihènCy  1756-70,  3  vol.  in-4. 

LËLËGES,  un  des  peuples  primitifs  delà  Grèce, 
paraît  être  une  tribu  ae  Pélasges.  Ils  partirent,  dit- 
on,  de  la  Carie,  passèrent  en  Crète,  de  là  dans  le 
S.  du  Péloponèse,  puis  se  répandirent  en  Mégaride, 
en  Êtolie,  en  Eubée  et  en  Asie-Mineure,  aux  environs 
d'Adramytte.  —  Le  l«'roi  de  Lacédémone  fut  un  Lé- 
lex  (vers  1740  av.  J.-C.)  ;  un  autre  Lélex  régna  à  Mé- 
garevers  1580.  Ces  princes  paraissent  n'être  que  des 
personnifications  du  peuple  lélége. 

LELEWEL  (Joachim),uistonen  polonais,  né  à  Var- 
sovie en  1786,  mort  à  Paris  en  1861,  enseigna  l'his- 
toire à  Vilna  et  à  Varsovie,  et  acquit,  par  ses  leçons 
sur  l'histoire  natioLale,  une  popularité  qui  le  fit  des- 
tituer et  exiler  (1826).  U  contribua  par  ses  discours  et 
ses  écrits  à  faire  éclater  en  Pologne  la  révolution  de 
1830,  fut,  en  1831,  membre  du  gouvernement  na- 
tional et  ministre  de  l'instruction  publique,  se  réfu- 
gia en  France  après  le  triomphe  des  Russes,  et  y  fut 
nommé  président  du  comité  de  l'émigration  ;  mais  il 
compromit  le  gouvernement  franç<iis  par  des  procla- 
mations hostiles  à  la  Russie  et  fut' forcé  de  se  retirer 
pendant  quelques  années  à  Bruxelles.  Lelewel  a  pu- 
blié un  çrand  nombre  d'ouvrages ,  la  plupart  relatifs 
à  l'histoire  nationale  :  Monuments  de  la  tangue  et  de 
la  constitution  de  Pologne  y  1824;  Histoire  de  Polo- 
gne, 1829,  dont  il  a  donné  en  1844  une  édition  fran- 
çaise; Hist.  de  la  Pologne  sous  Stanislas-Auguste, 
1831;  Hist.  de  ta  Lithuanie  et  de  la  Petite- Russie 
jusqu'à  leur  réunion  à  la  Pologne  y  1839;  la  Pologne 
au  moyen  dgcy  1846-51.  Il  s'occupa  aussi  avec  succès 
de  numismatique  et  de  géographie  historique  :  on  es- 
time surtout  sa  Géographie  du  Moyen  Age  (1852). 

LELEX.  K.  LËLÂGE8  et  sparte. 

LELIÉVRE  DE  LA  GRANGE.  F.  LA  GRANGE. 

LELIO,  nom  par  lequel  les  Italiens  désignent  au 
théâtre  l'emploi  aes  amoureux.  V.  riccoboni. 

LELONG  (le  P.  Jaca.) ,  oratorien,  né  à  Paris  en 
1665,  mort  en  1721,  professa  les  humanités  dans  plu- 
sieurs collèges  de  son  ordre  et  fut  bibliothécaire  de 
l'Oratoire  (rue  St-Honoré).  II  savait  l'hébreu ,  le  chal- 
déen,  le  grec,  l'espagnol,  le  portugais,  l'anglais,  et 
avait  des  connaissances  étendues  en  mathématiques, 
en  philosophie,  et  surtout  en  bibliographie.  On  a  de 
lui  ;  Bihliotheca  sacra,  Paris,  1709  et  1723,  et  Italie, 
1778-90;  Bibliothèque  historique  de  la  France ,  cata- 
logue des  ouvrages  imprimés  et  manuscrits  qui  trai- 
tent de  l*histoire  de  ce  royaumey  1 719,  in-fol.,  ouvrage 
important,  réimpr.  avec  augmentations  par  Fevut 
de  Fontette  en  1768,  5  voL  in-foL  II  avait  aussi  pré- 
paré des  matériaux  pour  un  Recueil  des  historiens  de 
France,  qui  a  été  depuis  publié  par  les  Bénédictins  et 
qui  est  encore  continué  par  l'Acad.  des  inscriptions. 

LELOJUtAIN  (Claude  GELtiE,  dit).  F.  LORRÀiN(Le}. 


LELT  (Pierre  van  mr  paes  ,  dit  U'àievalisr) ,  pein- 
tre allemand,  né  en  1618  Sl  Sœst  en  Westphalie,  m. 
à  Londres  en  1680,  s'essaya  d'abord  dans  le  paysage, 
puis  se  consacra  au  portrait,  fitant  passé  en  Angle- 
terre, il  devint  peintre  de  Charles  I,  et  fit  le  dernier 
portrait  de  ce  monarque  dans  la  prison  de  Hampton- 
Court.  Charles  II  le  créa  chevalier. 

LEMAIRE  (Jean),  dit  de  Belges,  historien  et  poète 
français  du  xv*  siècle,  né  vers  1473,  à  Belges  (auj. 
Bavay)  en  Hainaut,  mort  vers  1547 ,  était  clerc  des 
finances  du  roi  de  France  et  du  duc  de  Bourbon.  Il 
fut  chargé  par  Louis  XII  de  diverses  missions ,  soit  à 
Venise,  soit  à  Rome,  et  écrivit  en  faveur  de  ce  prince 
contre  le  pape  Jules  II.  On  a  delui  :  le  Temple  d'hon- 
neur et  de  vertus  y  en  prose  et  en  vers,  Paris,  1&03: 
la  Légende  des  Vénitiens,  1509  ;  la  Légende  du  Désiréy 
1509;  /«  Triomphe  de  Vamant  vert  (le  perroquet) , 
1535;  Promptuaire  des  conciles  de  VÉglise,  1612; 
Les  Illustrations  des  Gaules,  etc.  (Q  y  fait  descendre 
les  Francs  de  Francus,  fils  d'Hector),  1512;  la  Cou- 
ronne margaritique  y  1549. 

LEMAIRE  (Jacq.K  navigateur  hollandais ,  découvrit 
en  1615  avec  le  pilote  Schouten  le  détroit  situé  au  S. 
de  l'Amérique,  entre  la  Teire  de  Feu  et  la  Terre  des 
États,  et  quipoite  son  nom.  Après  avoir  traversé  ce 
détroit ,  il  navigua  dans  la  mer  du  Sud ,  visita  la 
Nouv.  Guinée,  relâcha  à  Batavia,  et  mourut  eo  re- 
venant en  Europe,  1616.  La  relation  de  son  voyage, 
publiée  à  Amsterdam  en  1617,  in-4,  fut  traduite  en 
irançais  dès  l'année  suivante. 

LEMAIRE  (Nic.Êloi),  humaniste,  né  en  1767  à  Tdau- 
court  (Meuse),  mort  en  1832,  fut  un  des  meilleurs 
élèves  de  l'auc.  collège  Ste- Barbe,  se  distingua  sur- 
tout dans  la  poésie  latine,  remplaça  dès  l'&ge  de 
23  ans  son  ancien  professeur,  Binet,  dans  la  chaire 
de  rhétorique;  remplit  pendant  la  Révolution  des 
fonctions  judiciaires  et  administratives  ;  fut  nommé 
sous  l'Empire  professeur  de  poésie  latine  au  collège 
de  France,  puis  à  la  Faculté  des  lettres  de  Paris 
(181 1} ,  et  devint  en  1825  doyen  de  cette  Faculté .  En- 
thousiaste des  ffrands  maîtres ,  il  obtint  dans  son  en- 
seignement de  Drillants  succès.  On  lui  doit  la  grande 
collection  des  classiques  latins ,  Bihliotheca  aatsica 
latinay  en  I5&  vol.  in-8.  Cette  collection ,  publiée  sous 
les  auspices  du  gouvernement  et  imprimée  par  les 
Didot,  fut  commencée  en  1818  et  ne  fut  achevée  que 
l'année  môme  de  la  mort  de  l'éditeur  :  elle  repro- 
duit les  textes  les  plus  corrects,  et  offre  un  choix  de 
commentaires,  avec  quelques  travaux  entièrement 
originaux.  On  a  de  Lemaire  quelques  poésies  latines. 

LEMAIRE  (Détroit  de).  F.  ciAlessus  lemaire  (JiCcq  ). 

LEMAISTRE  (Jean),  avocat  général,  puis  prési- 
dent du  parlement  de  Paris  (1591),  renait,  le  28  juin 
1593,  le  célèbre  arrêt  par  lequel  tous  traités  faits  ou 
à  faire  pour  l'élévation  de  personnages  étrangers  au 
trône  de  France  étaient  déclarés  nuls  comme  con- 
traires à  la  loisalique  et  autres  lois  fondamentales  du 
royaume.  Il  contribua  aussi  à  faire  ouvrir  les  portes 
de  Paris  à  Henri  IV.  Il  mourut  en  1596. 

lemaistre  (Aut),  d'une  famille  de  magistrats,  né 
à  Paris  en  1608.  mort  en  1658,  était  par  sa  mère  pa- 
rent des  Arnauld  de  Port  Roval,  et  fut  lui-même  un 
ardent  janséniste.  Il  exerça  d.'abord  la  profession  d'a- 
vocat et  s'acquit  une  grande  réputation  au  barreau; 
puis  il  quitta  le  monde  et  se  retira  vers  1636  à  Port- 
Royal,  où  il  se  livra  jusqu'à  sa  mort  à  des  études  et  à 
des  exercices  de  piété.  Il  avait  décidé  4  de  ses  frères 
à  se  retirer  comme  lui  à  Port-Royal  :  l'influence  gu'il 
y  exerçait*  lui  valut  le  surnom  de  Père  des  solitaires. 
On  a  delui  un  Recueil  de  plaidoyers  y  Paris,  1654; 
un  traité  de  V Aumône  y  1658;  la  Vie  de  S,  Bernard, 
la  Vie  de  S.  Ignace,  etc.,  et  des  brochures  de  circon- 
stance contre  les  Jésuites.  Ses  OEuvres  choisies  ont 
été  publiées  par  Bergasse,  1806.  Sa  Vie  a  été  écrita 
par  M.  Oscar  de  Vallée,  et  par  M.  Sapey,  1858. 

LEMAISTRE  DE  SACY,  frère  du  précdd.  F.  sact. 

LÉMAN  (lac)  ou  LAC  de  gsnêvb.  F.  genâVé. 

LÉMAN  (dép.  du),  dép.  du  1*'  Empire  français,  était 


LEHE 


—  1073  — 


LEHO 


feriLé  de  la  >artie  N.  de  la  Savoie,  jointe  à  la  ville  et 
tu  territoire  ae  Genève,  et  avait  i>our  ch.4.  Genève. 
LEAIA&E  (P.  Alex.),  grammairien,  né  en  1766  à 
Grande-Rivière  (Jura),  mort  à  Paris  en  1835,  était 
pnncipal  du  collège  de  St- Claude  en  1789,  et  rem- 
plit pendant  la  Révolution  quelques  fonctions  admi- 
B25trative8.  Sous  TEmpire  il  vint  à  Paris,  y  enseigna 
iTsc  succès  la  langue  latine,  et  fonda  l'Athénée  de 
Il  jeunesse.  Il  cultivait  à  la  fois  la  grammaire,  les 
sciences  et  l'industrie  :  il  se  fit  recevoir  médecin  à 
50  ans.  On  lui  doit,  outre  ses  ouvrages  littéraires. 

Slusieur»  inventions  ingénieuses,  notamment  celle 
es  CaléfacUurt.  On  a  de  lui  :  Cours  théorique  et 
pratique  de  la  langue  îtUine^  1804;  Coure  de  kmgue 
/roRçatre,  1807;  JHctionnatre  français  par  ordre 
^analogie,  18*20.  Dans  ses  ouvrages  de  grammaire, 
il  procède  analytiquement,  commençant  par  citer- de 
Dombreoz  exemples  avant  de  poser  la  règle. 
LEMARBOIS  (le  général),  ni  en  1776  à  Briquebec 

Slaocbe).  m.  en  1836,  se  distingua ,  comme  aide 
e  camp  de  Bonaparte,  à  Lodi  et  à  Roveredo,  devint 
colonel  iMarengo»  1800,  général  de  brigade  en  1802, 
de  division  en  180i5,  comprima  l'insurrection  de  Tor- 
gaa,  fut  soccessÎTement  gouverneur  de  Stettin,  de 
îarsofie  (1807),  de  Rome  (1809),  défendit  glorieu- 
sement Hagdebourç  (1813),  fut  nommé  pair  pendant 
les  (^eut-Jours  et  mis  à  la  retraite  après  le  retour  des 
Bourbons.  Sa  ville  natale  lui  a  élevé  une  statue. 

LEMBERG  ou  léopol  ,  v.  des  États  autrichiens, 
capiL  de  la  Galicie,  à  302  kil.  E.  de  Cracovie;  75  000 
hab.  (donlloQOO  Juifs).  Archevêchés  catholique,  grec- 
uni,  arménien;  surintendance  évangélique;  grand 
rabbin.  ITnivenBté,  académie,  école  normale,  gym- 
nases. Cbâteao;  cathédrale  catholique  et  autres  edi- 
fices  remarquables.  Draps,  toiles,  cotonnades  ;  roso- 
Klio;  carrosserie,  teinturerie,  imprimerie.  Commerce 
oe  transit  avec  l'Autriche,  la  Prusse,  la  Russie,  la 
Moldavie.  Patrie  de  Stan.  Leczinski.— Fondée  en  1259 
par  Léon  JDanielovicz,  prince  de  Halicz.  Prise  par 
Casimir  en  1348;  vainement  assiégée  par  les  Russes 
en  16S6;  prise  en  1671  par  les  Turcs,  en  1704  par 
Charles  XIJ ,  qui  y  fit  couronner  Stanislas  roi  de  Po- 
logne; elle  appartient  à  l'Autriche  depuis  1772. 

LEMBEYE,  ch.-l.  de  c.  (B. -Pyrénées),  à  29  kil. 
N.  E.  de  Pau;  1336  hab. 

LEMCRCIER  (Jacq.),  architecte  du  roi,  né  à  Pon- 
toisev.  ism,  m.  à  Paris  en  1660,  construisît  plu- 
sieurs édifices  remarquables,  notamment,  à  Paris, 
la  SoriNMiiie  (1629-35)  et  le  palais  Cardinal  (depuis 
PaUis-Royai).  H  acheva  l'église  de  l'Oratoire  et  com- 
laeaça  i'é^se  St-Roch  (1653).  On  lui  doit  l'aile  du 
Loofre  à  droite  du  pavillon  de  l'Horloge  et  la  partie 
npérieure  de  ce  pavillon.  U  a  aussi  construit  l'église 
de  PAnnemciade  à  Tours,  et  le  château  de  Richelieu 
a  Poitou.  U  y  a  de  l'imagination  et  de  la  grandeur 
^aos  ses  compositions,  mais  son  style  est  lourd. 

mmcxca  (Nôpomucène) ,  littérateur,  né  à  Paris 

c&  1772,  m.  en  1840,  a  composé  un  grand  nombre 

d'oavragea,  presque  tous  remarquables,  entre  autres  : 

U  tragédie  d'A  gamemnon ,  1 797  (c'est  son  chef-  d'œu- 

vre};  Opkis,  1798  ;  /a  Démence  de  Charles  Vly  1820  ; 

fnd^onde  ef  Brunehaut,    1821  ;  Bichard  lil  et 

i^eame  Skore,  1823;  des   comédies   historiques: 

^■K»,  1800  ;  la  Journée  des  Dupes  ^  1804  :  Christophe 

Cs^Mefr,    1809:  niiantiade ,  pofime  épique  dont 

^^(vloii  est  le  héros,  1812  j  la  mérovéide^  poème  ba- 

^.  1818  ;  la  Panhypocristade  ou  Speetaeù  infernal 

^Ifl'twècle^  sorte  de  comédie satinque,  1819  ;  enfin 

JB  Cmn  enaiffH^  de  lOtératuret  1820.  Il  entra  à 

"*né*mit  française  en  1810.  Le  caractère  de  son 

j^^wtune  singnlièTe  hardiesse  de  pensée  et  d'ex- 

pf'esKttet  une  véritable  originalité;  on  trouve  dans 

ses  éeritt  des  beautés  de  premier  ordre,  mais  aussi 

des  bifaneries  presque  ridicules.  U  fut  comme  le  pré- 

eanesrdé  l'école  romantique  :  il  est  en  efTet  un  des 

P^^Baieis  qui  aient  entrepris  de  modifier  les  habitudes 

^la  aeèce  française,  en  violant  la  règle  des  trois 

VBît^  prescrîte  par  Boileau. 


LËfifERY  (Nie),  chimiste,  né  à  Rouen  en  1645, 
m.  en  1715,  exerçait  simultanément  la  médecine  et 
la  pharmacie.  11  acquit  une  grande  réputation  par 
les  cours  de  chimie  qu'il  fit  à  partir  de  1672,  et 
compta  au  nombre  de  ses  auditeurs  le  grand  (^ndé  et 
Tournefort.  Inquiété  comme  calviniste,  il  se  réfugia 
en  Angleterre;  mais  il  revint  peu  après  en  France, 
et  y  abjura  en  1686.  Il  fut  nommé  membre  de  l'Aca- 
démie des  sci^ces  en  1699.  11  publia  en  1675  un 
Cours  de  chimie,  en  1697,  un  Traité  des  drogues 
simples  et  une  Pharmacopée  universelle.  On  lui  doit 
en  outre  plusieurs  inventions  d'une  application  jour- 
nalière. M.  Cap  a  écrit  son  Éloge,  1838. 

LEMGO  ou  LBifGOW,  Lemgoviaj  v.  de  la  princi- 
pauté de  Ltppe-Detmold ,  à  11  kil.  N.  de  Detmold; 
4600  h.  Jadis  ville  hanséatique.  Patrie  de  Kaempfer. 

LEBflERRE  (Ant.  Marin) ,  poète ,  né  à  Paris  en 
1723,  mort  en  1793,  devint,  au  sortir  du  collège , 
secrétaire  du  fermier  général  Dupin  qui  lui  laissa 
le  loisir  de  se  consacrer  aux  lettres.  Il  remporta  plu- 
sieurs fois  le  prix  de  poésie  à  l'Académie  (1753, 
1757),  puis  s'adonna  au  thé&tre  et  fît  représenter 
plusieurs  tragédies  :  Eypermnestre,  1758;  Idoménée, 
1764;  Àrtaxerce,  1766;  Guillaume  Tellf  1766;  la 
Veuve  de  Malabar j  1770;  Bamevelt,  1790;  quelques- 
unes  eurent  beaucoup  de  succès.  Il  composa  en  môme 
temps  deux  poèmes  didactiques  :  la  Peinture,  en  3 
chants,  1769  (imitée  du  poème  latin  de  l'abbé  de 


On  reproche  à  sa  versification  de  l'incorrection  et  de 
la  dureté  ;  mais  on  trouve  dans  ses  tragédies  et  dans 
ses  poèmes  de  grandes  beautés.  Ses  OEuvres  ont  été 
recueillies  par  R.  Périn,  1810,  3  vol.  in-8. 

LEMIRE  (Noèl),  graveur  de  Rouen,  1724-1801, 
fut  élève  de  Lebas.  On  estime  de  lui  la  Mort  de  Lu- 
crèce, d'après  André  del  Sarto  ;  Jupiter  et  Danaé,  d'a- 
près le  Carrache;  les  Nouvellistes  flamands,  d'après 
Téniers;  le  Gâteau  des  rois  ou  le  Partage  de  la  Po- 
logne,  son  chef-d'œuvre.  On  lui  doit  aussi  un  grand 
nombre  de  vignettes. 

LEHNOS,  appelée  par  les  Turcs  Limnia  et  Stali- 
mènè,  tle  de  la  mer  Egée,  au  S.  de  celles  d'Imbros 
et  de  Samothrace,  renfermait  des  volcans  :  ce  qui  la  fit 
regarder  comme  le  séjour  de  Vulcain.  Selon  la  Fable , 
c'est  dans  cette  tle  que  tomba  ce  dieu  quand  il  eut 
été  précipité  du  ciel.  Elle  était  riche  et  fertile.  On 
en  tirait  la  terre  sigillée  à  laquelle  on  attribuait  de 
grandes  vertus  médicinales.  —  Lemnos  fut  primiti- 
vement peui^ée  par  des  Pélasges  appelés  Sinthiene  : 
ceux-ci  furent  tous  massacrés  en  une  seule  nuit  par 
leurs  femmes,  irritées  de  se  voir  négligées  pour  des 
étrangères  :  les  Lemniennes  se  donnèrent  alors  pour 
reine  Hypsipyle,  l'une  d'elles.  Les  Argonautes  relA- 
chèrent  aans  llle  peu  après  cet  événement,  et  les 
Lemniennes  s'empressèrent  de  les  accueillir.  Vers 
1100  av.  J.-C,  de  nouveaux  Pélasges,  les  Tgrrhé- 
nier^^  chassés  de  l'Attique,  vinrent  occuper  111e.  Plus 
tard ,  des  Carions  s'en  empat-èrent.  Danus  1  l'occupa 
en  511  ;  mais  Miltiade  la  reprit  l'année  suivante  et  la 
soumit  à  Athènes.  Cependant  elle  se  révolta  plusieurs 
fois  contre  cette  république,  notamment  pendant  la 
guerre  sociale  (359-356).  Elle  appartint  à  l'empire 
d'Orient  jusqu'à  la  4*  croisade:  elle  passa  abrs  aux 
Vénitiens  qui,  en  1478,  la  cédèrent  aux  Turcs  :  ces 
derniers  la  possèdent  encore.  L'anc.  Lemnos  avait  un 
fameux  labyrinthe  et  deux  villes,  Héphestiade  à  TE., 
etMyrine  sur  la  côte  0.  Cette  dernière,  qui  s'appelle 
auj.  Lemnos  ou  Limnia ,  compte  2000  hab.  env.  — 
L'fle  actuelle  est  inculte  et  désolée  par  la  fièvre. 

LEMOINE  (Jean),  cardinal,  né  au  xiii*  nècle.  à 
Cressy,  dans  le  Ponthieu,  mort  à  Avienon  en  1313. 
Après  avoir  été  reçu  docteur  en  théologie  à  TOni- 
versité  de  Paris,  il  se  rendit  à  Rome,  y  rat  nommé 
auditeur  de  rote,  commenta  le  Yl*  livre  des  Déeré^ 
tolef ,  et  reçut  le  chapeau  de  cardinal  en  récompense 
de  ce  savant  travail.  Nommé  légat  sn  Francs  par  Be« 

H.    68 


LBMO 


—  1074  — 


IXMl 


DifiM  YIII  (1902),  il  cheroha  à  rét&bUr  la'paiK  .entre 
MilUiipe  le  Bel  et  le  St-»Siége.  Le  csrdinal  Lemoine 
tvait  fondé  à  Patfis,  rue-9t-Vietor,  un  eollége  qni  a 
tongtompB  porté  aon  nom. 

umoiNK  (Franc.)  1  peintre,  né  à  Paris  en  168B,  fut 
iB0u*àr Académie  en  1711,  détint  çrofessaurideP A- 
caaéoBoie  et  premier  patntiV'  du 'roi;  c'est  Itii  nui  a 
neint  le^salon  d'Herome  à  Versailtes>et  la  conpoiede 
bit  clBKpeUede  la  Vierge  à  Btrâu^iae.  Le  Musée. de 
Pnrisade lui  hereule  assommant  Cocus,  Yiûliine de 
quelques  in}uslk»e,  il  perdit  la  ittisen  et  aetua, 
1737.  iMnotnem  donné  le  signal  de  Iftdéeadenoe  en 
visant  trop  à  la»grftee  :  il  avait 'été  le  inattBe  de  îto- 
toifBj'de  Boucher^  4le  Nénotte,  qui4'ont  suiift«âans 
cectefvoie.  -^  V.  LEinmit. 

HEMOICKIER  ('PierM),  pYotenein:,  né 'en  1675,  à 
at^Sever,  près  de  Vire,  mort  en  17&7,  enaeigfiiadoiig- 
.  temps  la  philosophie  amoellége  d'HareourtàParis, 
et  devint  membre  de  d*)M)adémle  des  seienoas  >peu 
avant  sa  mort.  On  a  de  lai  un  Cnww  «pi^iiotopMa?, 
1750,  6  vol.  in-12,  qui  a  été<quelaiie  tempsHslassiqoe. 

LBifdNNMR-(Ch.),  astrottome,  nls^du  préoéd.,  né  à 
Parisien' 17 18,  mort  en  1799,ipr4>re8sala.phiy8tqBeau 
Gollég»  de Fianeetet  devint  inembrede d\Acadéffiie 
deBscieaoes«nl796.  ILdètermina>le6  dbanguments 
des  réfraolions  en  hiver  et  en  été,  lenireprit  de  ré- 
former ins  «tables  du  soleil.  >et  «calcula  PoUi<yuité  de 
MécUptique  ^  la  hiauteur  au  pèle  de  Pans.  Omade 
lui  :  Btatoire  cé^te ,  1741;  TMons  des  tomates^ 
1748;  Inuitution  oêtfMumnqu^j  1746;  aLstronomiê 
nautique  st  hmaHn^  1771,;  Essai-sur  les  marées^ 
1774)  etc.  Il  'fut  le  makre^e  Lalande-,  il  n^n  eut 
pas  moins  dans  la-eaiteave&lui  décrives  discussions, 
-^«^on  frâre,  leD'L.  Gui  Uadme'L.,  1717-99»  profee* 
seur  de  botanique  au  Jardin  du  Roi  flt  h" médecin  de 
Louis  XVI,  a  publié  des  Lefam.dephjpiqwfafpéri- 
mentalû^  1748,  des  Observations  stsr'Vnisùtirê  ^natU" 
relie  ^  1744.  et  des  atticies  dUis  V^twyslcpééie. 

LBiroNNXBR  (GkO^il.  Aut.),  li«léniteuE,  né  en  17^1  A 
St<6attvettr-le-Viooxnte  (Manohe),  m.  .en  1.797,  était 
Quréen  1789.  Jnon^éré en  1/793 ipour  avoir  vefuaéle 
serment  à  la  constitution  civile  du 'clergé,  :il  •recou- 
vra la  liberté  aptes  le i9  thermidor,  et  fut  nommé  bi- 
bliothécaire; du  Panthôen  {8te»  Gène  vie  vei).  On  a  d« 
lui  des'traduetienB  'esttraéesrdeTérenceet'de  Peraa, 
et  qwslqnes  <piéGes  de  théAtrOk, 'eDCre>  «aires  leB^m 
Fils  (1773).;  mats  ilestrmrtout^oonnu^par.ses  J«'aU«f 
en  vera,  quipaffUEentpourla'1'*fotsen  17  73,. et  qui 
le  placent  au  ning'de  ncBboiis<fabuliHleB. —  *Un  au- 
tre Lemonnier ,  Piètre  René ,  i sécrétai re  du«marécbal 
deMaiUebeis,  né  en^nsUm.  en  17<0&,  restau teur  de 
plusieurs 'OOBEkédies  :  le  Itoitn^tffrdrot^  17«0;>/)aiMiiiii 
d\drt,  176S^  leiUctrûige  ùkiifÊiêêiint,nu,  etc. 

LUMONiriEfi  (Gabriel) ,  4)einftre(d'bistoine ,  né àAou«n 
en  174^imorten  1634. «élève  de^Vien,,  reaiparta  ile 
gnand  prizren  r770,  fiit  reçu  à  IfAcatiémieien  1^89,, 
devint* en  il 794  peintre  idu  xabinet  de  r£eoIe  ^de 
médecine, -et  en  >l810idifecteur  de&Gobelins.X>nioite 
de  lai  :  &  Charles  Berromie  panm^ies^pesi^rés  de 
4ftkm,.à  Rouen  ;i2eS'.finvo9tfr  nimotn*  dunanâartt  à 
UAréopage4esiùis^deSol^  FMmfOis  Ineev<mPun 
tablêOu 'def{aiikail;-la-Bréseniatiùn-4es.f%etdbks  de 
Rouen  à^LouUilVl;  une-SoMe  ckeztMmeOeoffHn: 
Ses  OBuvres  unissent  au» goût  daift  la  oampositien^JA 
feismeté.  du  «  pineeeu^t  la  ddélité  de  i^iprettsion . 

LâMOMn^Y (Ûiouard)» dittérateurfet «avosai,  néA 
.  IiyoB  en  1.76^i,  mort  en.  1gî&.  se 'ftt.c^nnatlre  comme 

SubllcJeieAiL'époqite  def  la  Révolution^,  «t Om  députéi 
U'  ahône  A  l'Assemblée  législative.  Il.'prit  les  armes, 
avec -ses  compatstotes  au  stégede^yon,  etnlédiaiipa 
A  la  mort^qu'en  se  réfugiant  an  Suisse.  De- retour  en 
en  1796,  il  fut  foomméen  1804  chef  de-la-oonm^- 
sion  de  censure  des  ^ièees  derthéAtro.tet  entra  «ni 
1817  A  TAnadéinie  françsiise.  -Ses  .priBflipaïuZ'OUvra- 
•  geaeont  :  un  savant  Bsrnti  surH'étàblissgtmntmianaf^ 
i  ehùiue^de.lo1de}X^V.y  a.A}ne^HMteire'delaIkgest6e,^ 
1&3%.  Ses  QEuens  ont  -été  publiées  en  5  voL  likB,) 
XSSt^^i  (HOD^^cD^pria  l^irwtoiw  de  la^^^MM). 


LBlf9S'(PeâroJtHia,  comte  de),  né  en  BspBgne 
vers  1560,  mort  en  1634.  fut  président  du  conseil  des 
Indes  en  1 609,  vice-»ro»de  Naples  en  1 6 11 ,  et  te  mon- 
tra oonatammenttle  proteetaur  des  gens  de  lettres. 
Cervantes 'lui  dédia  son  roman  de  Pereilâe. 

•LEMOT(Fréd.,  baron),  statuaire,  membrederin- 
stitttt,  professeur  ^'âdoledes'beaux-airts,  né  A  Lyon 
en  1771 ,  mort>A  'Pai^is  en  1827,  a  eséeaté  de  beaux 
ouvrages,,  qui 'pour  la  plupart  «ment  cUvers  établis- 
semeDts'publies^ientue  autres  :  Ltfewrguej  Léomda»^ 
Cieéron\poutde  Trikinat  et  la  Corps  légiâatfn,  Jean 
Rar<v(ADaDherque),  SwfH  IV  (sar  le  tevre-plein  du 
pent  (Neuf),  iLauis  JLÎT (A  Byon). 

uraiavlGBS,  Wi^ouAff^etpartiede  la  Marche, 
peaple  de  TAguItlBitieil»,  entre  les  Bitiufiges'Otibi 
au  M.  et.leB  Cadm^  aii'S.,avait'pour  db.-l.  ^gw 
toriftim,  depuis  lemoviaert^Mij.  timogee.  ^  Césir 
fait  mention  d'un  ipevple^ded'Armorique  qu'il  appelle 
aussi  .Aernoaicaff,  qui  avait  pour  ^.-4.  Hmèalum,  non 
loin  de  Ifflmhonoliaratde  la  Loire,  entre  Nantes  et 
Machacoiil.  rll-yateu'dans  eetta  contrée  un  lieu  ap- 
pelé La  'lAmovsimèrey  qui 'rappelle  son  nom. 

LElfOirf9E''<}e  Pj),  poste  lôAiiocro,  .né«en1602  'A 
Qbaumont'en'Bassigtïy,  moifen  1671 .  entra'chezile» 
Jésuitei,  seiivraià  L'easeignemenfet  à  la^p^édication , 
at>cukimienméfaieéempsi]a>  poésie.  On^a  de  lui  un 
ptoAme épique  dei5;  L<wu/ou>/a  Ste  Oomonnereetm- 
qutta,en  IS^càiaats,  166 1^53;  oepoëme  raoBrtve  quel- 
que imagination,  maiemanque'complétemem  dégoût 
et  d'irftépôt.  .lie  P.  >Lamoynn  prh  .part  tiuxi querelles 
théologiqiMedutemips  :  il  (publia  en  4  6&1  la>^t7oNaii 
aisée  y  que  Paseaba  raidée  dans'sa '1 1  •  ProvtfiSkile. 

LEiiorifE'(J.  X^)^  80ulptear,iéiève  de  Goveevex,  né 
àiBarisisn  .1665,  m.^en  1755,  aiexécuiié  cieuK  Anges 
odoro/Mirfduie  r^glisa  des  lovai  ides,  etune  Dûme 
dans  (l^anoien.parede  laiBfuelte.  ^  6on  fils,  J.  B., 
170,4»  1778^  a  ifait4a  >mausoléa  du  cardinal  Fleury ,  les 
tombeaux  de  Migna]d>etde  Créiûllon,  un^grand  uom^ 
bre  de  ipdrtnuts,  etda  statue  équestre  de  Louis  XV  A 
Bardeaux.  -*  F.  i.bmoiiik. 

LBVRDES,  vge:du)dép.  di&la  Hte-Loire,-s«r  l'A- 
lagnen,  A  lOkiLN.  0.  deBrioude;  1200iiab. Station 
du  Grand  GentrAl. 

EEMPaiteE  (John),  iéeri vain  aurais,  né  A  Jersey 
vers  1775,  mort  en  1824,  dirigea  difllâcentes  éc<des, 
;  pnis^devint  en  181 1  tnateurMe  Ifaeth  (eomlé  de:De- 
vca).  Onade-iui  ub  ïHclèximMdre€lamiqm desmoms 
proprts  snenHonnésdanfiie  mttewrs  anviemst  1 788,  et 
une  Biographie  tunoerseile  an  H  voL ,  '1808;>Le<XK«- 
f  tontiatr»  deusôfue^  estrait^d  ufppand  Dittîonnaire  des 
<Mtfsarrici(Mrûi«âr'de(Sabbathiar  de^ChAlons,  a  été 
trad.  •en'fkmnç.par  Malhé  Chlnstophe,  Paris,  1804, 
et  refendu  sur  un  iplan  nouveau  par  Ifé  BeaiUet  d«ns 
son.DietiOTmaéreiVlassiqtte  de-  V^nHqmié,A9liù. 

(LEIfPS  (t&aHaifn»).  T.  6RAMD-nBttP6. 

LEIIUEnrt(P.),  architaotB:^d&<Disony  i89Me69,  ^ 
oonetriâit  <le  Val  àe\Stdûei,  «me  'Pr.  Mansard,  et  a 
donneilesplaBs.de  l'église^des  PeHls-iPèrse  A  Paria, 
et'dflsehAtaauz'>de:LuyQea,  de  Laig|efet>de^Beatrvil* 
liens.. II  a traduH Palladio  (lâQe).et  Vigoole  (16S3). 

X0M01IBS'ou'LABiF£at  nom  donnéicnez  lea'Êtn»- 
ques  et  les'Roiaains.-aux  AmasH>uauac  ombres>erran- 
tes  tpii-veaaient  toumentar  lamuit  les  vivants.  On 
institua>pour  las  écastendes^fètest  nommés  lémurivs, 
BUes  consifltniant^DCQrtainesnoajurations,  pendant 
leseueltes'  oB*^j^attidas«fèvet>noiicsaiox'lémure8,  et 
on  rrapnait'eur  dés  frases  d'airain  ponniesihira  fuir. 
OacélëaraH  oes>féitBsatt«(-iides'de«mai. 

LfiKA  (la),^riv..dr.lat<Blissis  d^Asia*  (Sibérie),  sort 
idesdmants'Balkal,  au  N.  0..  dansdegjound^lrfcoustk; 
coule  auMN.  0.  jassu'à  laitautsk,  puas  au  N.,  et  sa 
.perd^dana  rocéamOIacial  arotiqueiqirès.an  oour&lant 
let  fiia  ueu  V'd'eanr. .  26(N)d^  U.  I  Sëbtea  aûrffèrsB. 

\L£KlAIK.(Loiuist0t  Aatj) .  pei  Btieaiiecumuauidablas 

dufXYU*  a. ,  aési'ALaaii ,  étaientifréiies;  II»  travaillèrent 

{toujoun^eneeinMe»  <et  -jnenEUvettt  ia  même  iannée, 

(en464B,' A»2.j0urt  d»tiiatanee.  Us.réueéisBaiient  sur* 

Itout  daxis  les  scènes  famAHAtaa^  métiars,  ti^tagiee, 


LBNG 


—  1075  — 


LENO 


1,  mendiant^,  etc.  ;  ils  rivalisèrent  en  ce  £;enre  l 
ancles  meilleurs  mattres  de  l^cole  flamande.  On 
«timesiirtout  leur -Mt^réekal  ferrant,  au  i^uvre. 

VOÊàJK  DE  TILLEMONT.  V.  TOLEMONT. 

LBIfCLOlTRE,  ch.-l.  de  c.  (Vienne),  |L  17  kil.  0. 
et  Chfttellerault;  1741  h. 

ÏXSCLOS  (Ninon  de),  femme  c^l&l)re  duj[V)i*siè- 
de,  VAspasie  de  son  temps,  née  à  Paris. en  1615,  m. 
en  ITOS,  était  fille  d'un  gentilhomme  aisé  de  jaTou- 
nine.  Devenue,  à  15  ans»  par  la  mort  de  ses  patents. 
Btanresse  de  ses  actions,  eile  donna  un  .libre  cours  jl 
flonpeochftntpour  le  plaisir.  Belle,  riche,  spirituelle, 
îDcredule.  elle  se  fit  une  philosopl^ie  toute  épicu- 
rienne, renonça  au  maçiage,  et  eut  de  noaihreux 
amants.  FJIe  eutleprivilége  de  conserver  ses  charmes 
jiiiqa*ft  i'ftge  le  plus  ayanoé.  Couvrant  ses  faiblesses 
des  ^parences  de  f^décepce,  elle  sut  se  faire  accepter- 
par  le  mopde  et  fut  reehorcbée  par  les  dames  du  plus  « 
naut  jvug  :  Mnies  de  Hointe^on,  de  la  Sablière,, 
de  La  Y^rté,  de  La  Fjayiette,  ne  craignaient  pas  de, 
loi  doBMT  le  nom  d'amie.  Sa  maison,  située  rue  des • 
Toarwite^,  fat  le  rendez-vous  de  ce  que  la  cour  et; 
la  v\lleiT»eatde  plus  poli,  de  plus  illustre  :  Molière, 
St-tvnmont.  Fonteneile,  la  consultaient  sur  leuns 
ourrages;  elle  devina  le  génie  de  Voltaire,  accueillit' 
fe-jeirae  poète  an  sortir  du  collège,  et  lui  légua,  en, 
iBOunuit,  1600  fr.  pour  acheter  des  livres.  Incon- 
stante en  Amour,  eUe-resta  toujours  fidèle  en  amitié, 
fol  une  sage  conseillère  pour  ses  amis  et  les  aida  sou- 
vent de  sa  bourse.  On  a  d'elle  quelques  Lettres  à  St- 
£vreHioQt  (dans  les  QBuvres  de  cet  auteui^).  LesCor- 
respondances  de  Ninon  avec  fHllarceaux,  Sévigjiéj 
etc.,  sont  desouyr^ges  supposés.  Bret  a  écrit  des* 
Mémoires  sur  Ninon  ^  1751. 

LEIKT  (Pierre) «  procureur  général  au  parlement i 
de  Boorgogne,  puis  conseiller  d'état  sous  la  régence  > 
ff Anne  d'Autrieb^,  était  dévoué  aux  Condé  et  lest 
serrit  pendi^t  la  Fronde.  11  a  laissé  des  Mémoires  sur] 
ktgru^Tes  cîviUs  des  années  1649  et  suiv.  (impr.  en* 
ITâ,  S  voL  in- 12,  ré'mipr.  dans  le  Panthéon  litté" 
faire)  :  la  rédaction  en  e^t  négligée,  mais  i]fi  offrenti 
des  détails  ignorés  et  portent  le  cachet  de  la  franchise .  ■ 
LEKFAKT  (Jacq.) ,  mini^K  protestant,  né  en  1661 , . 
à  Bazoehe  en  Beauce,  mort  en  1728,  étudia  à. Ge- 
nève, passa  de  là  à  Heidelberg ,  où  il  fut  pasteur  de> 
Pégliae  ÎTancatse  et  chapelain  de  rélectnce  douai- 
rière, ae  renia  à  Berlin  lors  de  Finvasion  des  Fran- 
çais OBim  1«  PaJatinat  (166S),  y  devint  prédicateur  de  • 
la  reine  de  I^aise,  et  fut  reçu  à  TAcadémie  de  Ber- 
fin.  Cm  a  de  lui  :  Bistoire  du  eoncite  de  Constance, 
Amjt.,  1T27;  —  du  coneiU  d/e  Pise,  1724.;  —  du 
MAfe  de  Mie,  1731,  etc. 

LT^AHT  (le p.),  prédicateur,  né i  Lyon  en  1726, 
Dort  en  1792,  entra  chez  les  Jésuites ,  quitta  la  Frapce 
u«ès  la  suppression  de  son  ordre,  prêcha  avec  suc- 
oei  devant  Stanislas,  roi  de  Pologne,  et  Joseph  II . 
aspereor  d'Atlemagne;  revint  en  France  sous  Louis 
XVI  et  prêcha  k  la  cour.  Incarcéré  à  l'Abbave  en  1792, 
U  fut  une  dea  pJus  regrettables  victimes  des  massa- 
eres  de  septeutbre.  Ses  fermons  avaient  obtenu  le 
fias  grand  aaecés;  ils  font  moins  d'effet  à  la  lecture. 
'il  OBt  été  publiés  à  Paris  en  1818,  8  vol.  in-12. 

lEMEdCH.  V.  des  'Et^jts  pi:ussiens.(Westphal)e), 
ànità.  N.  E.  de  munster;  1375  bab.  On  v  s^na  en 
*MlespTÎ9iniinaires  du  traité  de  Westphalie. 

XBmJrT'VUnSSVXyi  (l*abbé  NJc.^,  laborieux • 
c^a^tev,  né  à  Beau\ais  en  1674.  m.  en  n6&, 
fttuaûié  ea  17t)5  aec^rétaire  pour  les  langues  la- 
tût  11  tnnçaise  de  Télecteur  de  Cologne,  qui  rési- 
dait kliie,  revipnt  à  Paris  sous  la  Régence,  et  con- 
tribaa  i  k  découverte  de  la  conspiration  de  CoUa- 
ffia''e.  Il  fil,  aoos  Louis  XV,  mis  plusieurs  fois  à  la 
ftfrat>>V  psv  la  hardiesse  de  ses  écrits.  Jll  mourut 
é'aocJdeot,  à  près  de  82  ans,  étant  tombé  dansie 
fimr  anarès-d^c^uel  il  fîsait.  H  avait  une  grande  éru- 
«oa,  maïs  peu  de  goût  et  de  critique.  Ses  princi- 
paux écrits  aottt;  Xanuel  pour  étudier  Vhistoire, 
my^mHhêdejKmr^tvdieria  géoffraphie,  1716;  De 


Vusaqe  des  rrmansy  ]734^sous  le  nom  de>Onrdon  de 
Percel);  .VHistoire^justi|iée^ontre  les  romans  y  1786; 
Histoire  de  la  philosophie  hermétique Ayi^^jtùhlep- 
tes  chronologiques  de  thistoire  untoerteUe^  Mo&rée^t 
profane^  1744;  Traité  sur  les  apparitions  ^  17&1; 
Histoire  de  Jeanne  d'Arc  ^  1753.  On  a  en  outre  4e>liii 
plusieurs  éditions  d'auteurs -anciens  et  mo^ecnec^ 
notamment  du  Roman  de, la  Aos«,.des  voéàies  de 
Cl.Marot,  des  JK^iMtrex  de  Comioes,  derEto^e,  etc. 
X'EKIfAPJS  (famille),  une  des^nations  indigènes dP 
rAmérique  septentrionale,  se  pactagciait,  affaotTar- 
rivée  d^  Européens,  en  un  grand  namhre-de,peur 
plades,  qui  toutes  habitaient  à  .rç.  des  jnonts  iAll«r 
ghapy,  depuis  le  cap  Breton  jusqu'au  Cfip  <HaUeM^. 
Leur  nombre  a  considérablement  diminué.  L<es  prin- 
cipales tribus  de  cette  Esunille  actueUeineDteBiistanlQs 
sont  :  les  Sawanokts^  dans  r£tat  dUndiana;  les<5ail»sat 
les  Ottoaamis  le  long  du  Haut-»M,ississipi;  les, MdamÀs 
ei  les  Itlinois  dans  les  États  d'Indiana,  d'iUinoi^  et 
de  Hichvgan;  les  Unni-Lennape  ou  JDeiawoÊ^eSf  si|r 
les  hQrds  de  VAjrkansas;  les  Uicmaks  fôouri^uoi^^ 
3ur  la  côte  orientale  du  Canada  «t  les  îles  voisin^ 
les  Alaoni^Hins  et  les  Chippawayfi^A^j^s  leMichigan 
et  le  di^tnct  Huron;  les  iSnûl«naMA,  dans  le  Bai- 
Canada  et  le  Labrador.  Leur  languea.deranalogiie 
avec  celle  des  Samoyèdes. 

LENNBP  (J.  Paniel  van),  helléniste,  né  k  Xeev- 
warden  en  J  724,  m.  à  Aiz^a-Chapelle  en  1771,  fut 
professeur  de  littérature  grecque  <et  latiae  à  Gronin- 
^ue,puis  à  Kraneker.  On  luiidoiUdes  Citions  de  Co- 
'luthus,  Leeuwarden,,  1 747,  et  des  Lettres  dePhalofriSj 
1777;  des  Observations  sur  VAnalogie  de  la  langue 
grecque  et  sur  les  Étymologies  grecq^s^  publiées  ptir 
Soheidius,  Utrecht,  1790,  etpar  N4gel,  1806. 

LEjsiisfEP  (Jacques  van),  philologue,  né  en  17744 
Aiosterdam,  m.  eu  1853,  fut  proiessaur  à.TA4ihènée 
d'Amsterdam,  puis  à  l'Université  de  Leyde.  Il  donna 
d'excellentes  éaitions  des  Héroides  d^ûvide,  des  Épi- 
tres  de  Sabinus  (AmsU.  1807  et  1812). et  de  VAntho- 
logia.grxca.BMec  BosQn(5  voL,  Utrecat,  1795^182^» 
traduisit  Hésiode  en  vers -bollandab  (1-823),  et  com- 
posa ,  soit  en  laûn ,  .soit  dans  sa  langue  maternelle, 
des  écrits  en  prose  et  en  vers  fort  estimés.  11  passait 
pour  le  meilleur  latiniste  de  la  Hollande.  —  Sen  fils, 
iacquesy  né.  en  1802,  est  un  des  poètes  et  romanciers 
les, pi  us  populaires  des  PaysiBas  :  il  exploite  surtout 
dans  ses  écrits  les  légendes  .du  moyen -ÂgQ. 
LENNOX.  F.  LEMOX. 

LENOBLE  (Elust.),  haron  ide  Si-George,  écrivain 
médiocre,  néaTroyes  en  1643,  m.  en  1711 ,  futquei- 
que  temps  procureur  général  4  Metz,  vendit  sa  charge 
pour  se  livrer  aux  plaisirs ,  futenfermé,pour,adultése 
et  mourut  dans  lamisère.Ua.coa^poflé  n0u>h^e^d'ou- 
vrages  en  prose  et  en  yorsiBistoéu  de  Gines^  1685, 
^dela  Hollande,  1689  ;  Romans  historiques,  I698ô 
Comédies,  Satires,  Poèmes  i»uir/M^ru#»,  Contes  et 
FMeSf  1695.  Au  jugiement  de  Bayle,  il  ne  manquait 
pas  d'esprit  ni  d'iustruction. 

UENOiR  (J.  Cb.),  magistrat,  né  àPai^s  en  1731^ 
m.  ec  1807,  fut  longtemps  lieutenant  criminel  «jt 
lieutenant  de  policé  de  Pans  (1774),  et  se  distingua 
dans  Texercice  de  ses  fonctions  par  aon  aùle,  son  dé- 
sintéressement et  sa  philanthropie.  11  créa  pkisieum 
établissemeuts  utiles.,  entre  autres  ie  Mont  de  Piété; 
améliora  les  hôpitaux,  les  prisons,  et  fit  abolir  la 
torture.  Il  donna  sa.démission  en  1790,  se  relira  en 
Suisse,  puis  à  Vienne,  revint  en  France  en  1802» et 
obtint  de  Napoléon  une  pension. 

LENOiR  (Alex.),  créateur  et  directeur  dn  Musée 
des  monuments  français,  né  à  Paris  an  176i,  m.  e|i 
1839,  avait  étudié  la  peinture  fSous  Poy^.  Il  propose 
en  1790  à  TAssemblée  nationale  de  /au%  rassembler 
à  Paris,  dans  l'ancien  couvent  des.I^tits  Augnstins, 
les  objets  d'art  provenant  des  églises  et  couvents  supr 
primés,  fut  nommé  conservateur  du  musée  créé  ii  o^t 
effet ,  réunit  et  préserva  de  ia.destrwstion  p^e^^ÛO 
monuments,  qu'il  restaura  avec  soin  etdi>tri>ua^'avac 
goût;  mais  vit  en  1816  anéantir  son  œuvre  et  sup- 


LENO 


—  1076  — 


LËON 


primer  son  emploi  par  une  ordonnance  royale  gui 
rendait  les  monuments  religieux  à  leur  destination 
primitive.  Outre  une  Notice  du  Musée  des  Petits-Au- 
gwtins  (1793),  on  lui  doit  :  Musée  des  monuments 
français,  1800-22,  8  vol.  in-8,  avec  pi.  ;  Histoire  des 
arts  en  France  par  les  monuments,  1811  ;  Atlas  des 
monuments  et  des  arts  libéraux,  1820-27,  la  Vraie 
science  des  artistes,  1823 , 2  vol.  in-8  ;  Monuments  des 
Arts  en  France  depuis  les  Gaulois,  1840. 

LENORMAND  (Sébastien) ,  professeur  de  physique 
et  de  chimie,  né  à  Montpellier  en  1757,  m.  vers  1840, 
enseigna  aux  Écoles  centrales  et  fut  un  des  créateurs 
de  la  Technologie.  On  a  de  lui  plusieurs  manuels 
pratiques,  publiés  la  plupart  dans  la  collection  Ho- 
ret,  parmi  lesquels  on  remarque  VArt  duDistillateur, 
1817;  VArt  du  Dégraisseur,  1818  ;  le  Manuel  du  Re- 
lieur, 1826,  et  celui  de  VHorloger,  1831.  On  lui  doit 
aussi  la  Bibliothèque  instnu^tive  (1824-26),  destinée  à 
instruire  l'enfance  au  moyen  d'un  système  d'estampes. 

LENOBMAND(Mlle), fameuse  devineresse,  née  en  1772 
à  Alen<çon,  morte  à  Paris  en  1843,  reçut  quelque 
éducation  dans  un  couvent  de  Bénédictines,  fit  dès 
l'enfance  des  prédictions  qui  frappaient  d'étonnement 
ses  compagnes,  vint  en  1790  se  fixer  à  Paris  (rue  de 
Tournon,  où  elle  habita  jusau'à  sa  mort),  et  se  mit 
à  prédire  l'avenir  en  tirant  tes  cartes.  Emprisonnée 
en  1794  pour  des  révélations  compromettantes,  elle 
TÎt  sa  vogue  s'accroître  en  sortant  de  prison,  et  fut, 
sous  l'Empire  et  pendant  la  Restauration,  consultée 
et  rechercnée  par  les  plus  hauts  personnages,  parmi 
lesquels  on  compta  rimpératrice  Joséphine.  Elle  a 
publié  quelques  écrits,  entre  autres  ta  Sibylle  au 
Congrès  <r Aix-la-Chapelle ,  1819,  qui  lui  attira  en 
Belgique  un  procès  dont  elle  sortit  triomphante,  des 
Mémoires  secrets  sur  Joséphine,  1820,  et  ses  Révéla- 
tions, 1833.  Elle  prétendait  être  une  somnambule 
éveillée.  Francis  Giraulta  donné  ssl  Biographie,  1843. 

LENORMANT  (Ch.),  archéologue,  né  à  Paris  en 
1802,  m.  en  1860,  avait  épousé  une  nièce  de  Mme  Ré- 
camier.  Il  fut  successivement  inspecteur  des  beaux 
arts  (1825-30),  conservateur  à  la  bioliothèque  de  l'ar- 
senal (1830)  et  à  la  bibliothèque  impériale  (1832),  pro- 
fesseur suppléant  d'histoire  à  la  Sorbonne,  où  il  r<tm- 
plaçait  M.  Guizùt(1834-'j6),  professeur  d'archéologie 
au  Collège  de  France  (1848),  et  fut  admis  à  TAcadé- 
mie  des  inscriptions  en  1839.  Il  voyagea  en  Egypte 
avec  Cbampolhon  (1829)  et  visita  deux  fois  la  Grèce 
(1^0, et  1859):  dans  ce  dernier  voyage  il  contracta 
une  maladie  à  laquelle  il  succomba.  Outre  unefoulede 
mémoires,  épars  dans  divers  recueils,  il  a  publié,  soit 
seul,  soit  en  collaboration  :  le  Trésor  de  Numismati- 
que et  de  Glyptique ,  1836-50,  5  vol.  in-f.;  \q  Musée  des 
antiquités  égyptiennes,  1841 ,  in-f.  ;  VÉlite  des  monu- 
ments céramographiques ,  1844-57,  3  vol.  in-4,  et  a 
laissé  quelques  morceaux  détachés,  réunis  après  sa 
mort  sous  le  titre  de  Beaux-arts  et  Voyages,  1861.  Il 
a  fondé  et  dirigé  jusqu'en  1855  le  Correspondant, 
journal  catholique.  A  une  érudition  solide  et  variée 
Ch.  Lenormant  joignait  un  vif  sentiment  de  l'art.— 
Son  fila,  François  L.,  né  en  1835,  marche  sur  ses 
traces  comme  archéologue  et  numismate. 

LE  NOTRE  (André),  architecte  et  dessinateur  de 
jardins,  né  à  Paris  en  1613,  m.  en  1700,  avait  été 
^destiné  par  son  père  à  la  peinture;  mais  il  préféra  se 
^livrer  à  Tart  des  jardins  et  acquit  bientôt  en  ce 
genre  un  talent  supérieur.  Louis  XIV,  frappé  de  la 
majestueuse  ordonnance  du  parc  de  Vaux,  qui  était 
son  ouvrage,  lui  confia  la  direction  de  tous  les  parcs 
et  jardins  de  la  Couronne.  Le  Nôtre  planta  les  jardins 
de  Versailles,  des  Tuileries,  de  Clagny,  de  Chantilly, 
^e  St-Cloud,  de  Meudon,  de  Sceaux,  de  St-Germam 
et  de  Fontainebleau.  Le  roi,  en  récompense,  Tano- 
1>Iit,  le  décora  de  l'ordre  de  St- Michel  et  le  nomma 
contrôleur  générai  des  maisons  et  manufactures  roya- 
les. Les  parcs  de  Greenwich  et  de  St-James  en  Angle- 
terre ont  aussi  été  dessinés  par  Le  Nôtre. 

LENOX,  levtiiaou  £/(70t*ia,  ancien  pays  d*Ëcosse, 
au  N.  de  U  Clyde,  est  auj.  réparti  entre  les  comtés 


deStirling  et  Dumbarton.—C'était  autrefois  un  comté 
(érigé  plus  tard  en  duché),  qui  appartenait  à  une 
branche  de  la  famille  des  Stuarts.  Mathieu  Stuart, 
comte  de  Lenox,  fut  père  de  Henry  Darnley;  ce  der- 
nier, en  épousant  Marie  Stuart,  réunit  le  comté  Sl  la 
couronne.  Il  fut  depuis  donné  à  un  fils  naturel  de 
Charles  II  et  de  la  duchesse  de  Portland,  qui  y  joi . 
gnit  le  duché  de  Richmond.  F.  rjchmono. 

LENS,  Elenês  ?  Lentium ,  ch.-l.  de  c.  (Pas-de-Ca- 
lais), à  18  kil.  S.  E.  de  Béthune;  3301  hab.  £au-de- 
vie  de  grains,  genièvre.  Saline.  —  Jadis  place  forte. 
Le  maréchal  de  Gassion  fut  tué  sous  ses  murs  en 
1647.  Condé  y  vainquit  les  Espagnols  en  1648. 

LENTAGIO.  V.  tâGINA. 

LENTINI  ou  LEONTiNi,  Leontium,  v.  de  Sicile  (Sy- 
racuse), à  22  kil.  0.  d'Agosta;  5800  hab.  Ruinée  par 
un  tremblement  de  terre  en  1169.  V,  leontium. 

LENTULUS,  branche  de  la  famille  romaine  des 
Cornélius  (^ui  a  fourni  plusieurs  consuls  à  la  républi- 
que, était  amsi  appelée  soit  parce  qu'un  de  ses  mem- 
bres était  né  avec  une  lentille  {Uns)  sur  le  visage ,  soil 
parce  qu'elle  cultivait  particulièrement  ce  légume. 

LENTULUS  suRA  (P.  Comél.);  un  des  principaux  com- 
plices de  Catilina,  avait  été  consul  l'an  71  av.  J.-G. 
Il  tenta  de  faire  entrer  dans  la  conspiration  les  dé- 
putés des  AUobroges^  et  leur  confia  dans  ce  but  des 
lettres  signées  de  lui  et  des  principaux  conjurés j 
mais  il  fut  trahi  et  périt  étranglé  dans  sa  prison. 

LENTULUS  spiNTHER  (P.  Com.),  consul  Pan  53  av. 
J.-C. ,  ami  de  Cicéron ,  le  fit  rappeler  de  l'exil.  Dans 
les  guerres  civiles,  il  suivit  le  parti  de  Pompée. 

LENZ,  hameau  de  Suisse  (canton  des  Grisons),  I 
14  kil.  S.  de  Coire.  C'est  là  que  fut  conclue  en  1471 
l'alliance  des  3  Ligues  grises.  V.  Prisons. 

LEO  (Léonard),  compositeur,  né  à  Naples  vers  1694, 
m.  en  1756,  était  maître  du  conservatoire  de  Sto- 
Onufrio,  et  compositeur  particulier  de  la  chapelle  du 
roi.  II  contribua  puissamment  à  l'illustration  de  l'é- 
cole napolitaine,  et  forma  entre  autres  élèves  Traetta, 
Piccini  et  Jomelli.  Ses  principales  compositions 
sont  les  opéras  suivants  :  Sofonisbe,  1718,  Olim- 
piad$,Demofoonte,  CaioGracco^  1720;  Tamer/one, 
1722;  TimocraU,  1723j|Ca(one  in  Utica,  1726;  la 
Clemenxa  di  Tito,  llSSiCiro  riconosciuto,  1739; 
Achille  in  Sdro,  1740;  Vologese,  1744.  On  a  aussi 
de  lui  quelques  opéras-comiques,  plusieurs  Orato- 
rios, Motets  et  Cantates  y  et  un  Miserere  admirable. 

LEOBEN,  V.  des  États  autrichiens  (Styrie),  à  12  k. 
S.  0.  de  BrQck  ;  2300  hab.  ->  C'est  là  que  furent  si- 
gnés le  29  avril  1797  par  Bonaparte  etl'archiduc  Char- 
les les  préliminaires  de  la  paix  de  Campo-Formio. 

LÊOCADIE  (Ste),  vierge  de  Tolède,  subit  le  mar- 
tyre en  303.  On  la  fête  le  9  décembre. 

LEODIUM,  nom  latin  de  la  ville  de  Liège. 

LÊOGANE,  V.  de  l'Ile  d'Haïti  (dép.  de  l'Ouest),  à 
30  kîL  0.  de  Port- Républicain,  sur  le  golfe  de  Go- 
nave  ou  de  Léogane;  2800  hab.  —  Presque  détruite 
par  Dessalines,  elle  n'a  pas  tardé  à  se  relever. 

LÉON,  Legio  septima  gemina,  v.  d'Espagne  (V.- 
Castille),  ch.-l.  d'intendance ^  à  115  k.  N.  0.  de  Val- 
l&dolld,  sur  le  Toro  et  la  Bornesga  ;  6000  hab.  Évê- 
ché  (le  plus  ancien  de  l'Espagne).  Belle  cathédrale 
gothique  (où  sont  déposées  les  cendres  de  38  rois), 
église  St-Isidore,  etc.  Toiles ,  gants,  bonneterie. 
—  Fondée  avant  le  règne  de  Galba  et  nommée  dia- 
prés la  légion  qui  l'occupait  ;  prise  aux  Maures  par 
Pelage  en  722:  résidence  des  derniers  rois  d'Oviedo 
et  Léon,  puis  aes  rois  de  Léon,  depuis  Ordogno  jus- 

au'à  l'extinction  de  cette  dynastie  en  1037  ;  enfin 
'Alphonse  VI,  1065-85,  de  Feniinand  II  et  Al- 
phonse IX  (2157-1230).  —L'intend.  de  Léon,  dans  la 
capitainerie  générale  de  Vieille-Castille-et-Léoo ,  est 
bornée  au  N.  par  les  Astu  ries,  à  l'E.  parles  provinces 
de  Toro  et  Palencia,  au  S.  par  celles  de  Valladolid 
et  de  Zamora,  àl'O.  parla  Galice,  et  compte  270  000  h. 
Elle  est  formée  en  grande  partie  de  l'anc.  royaume 
de  Léon.  Elle  est  traversée  par  les  monts  Cantabrea 
et  arrosée  par  un  grand  nombre  de  rivières.  Climat  va^ 


LËON 


—  1077  — 


LÉON 


riè,  riche5  pâturages,  vastes  forêts.  Nombreux  trou- 
peaux de  moutons,  beaucoup  de  gibier.  Mines  et 
carrières;  sources  thermales  et  minérales. 

LàoH  (Rovaume  de) ,  une  des  15  grandes  divisions 
aaciennes  oe  l'Espagne,  était  borné  au  N.  par  les 
Aituries,  à  !*£.  et  au  S.  E.  par  la  V.-Castille,  au  S. 
fit  i'Estramadure .  à  l'O.  piar  la  Galice  et  le  Portu- 
pL  Ce  pays  était  jadis  babité  par  les  VetUme*;  après 
«Totr  oDéi  aux  Romains,  aux  Visigotbs,  aux  Mau- 
res, il  fat  enlevé  à  ces  derniers  par  1^  rois  d'Oviédo 
M  des  Astaries,  successeurs  de  Pelage.  En  913,  Or- 
■iugpo  II  forma,  sous  le  nom  de  Roy.  de  Lion-et'ÂS' 
tunes,  un  Etat  qui,  outre  ces  deux  provinces,  com- 
prenait la  Galice,  et  étendait  sa  suzeraineté  sur  les 
^•rinces  basques  et  une  partie  du  comté  de  Castille. 
Neuf  princes  se  succédèrent  sur  le  trône  après  Or- 
•logno  II.  Mais  Bermude  III  ayant  péri  en  1037,  dans 
iQ  combat  contre  Ferdinand  I,  roi  de  Castille,  celui- 
ci  réunit  le  roy.  de  Léon  à  la  couronne  de  Castille. 
i:rcs  la  mort  ae  Ferdinand  I  (1065),  le  roy.de  Léon 
fut  détaché  de  la  Castille  en  faveur  d'Alphonse  YI, 
3'  fils  de  ee  prince;  mais  en  1071,  Sanche  II ,  le 
Fort,  Irère  aine  d* Alphonse  VI,  qui  régnait  en  Cas- 
tille, déposséda  son  frère;  toutefois  Alphonse  VI  re- 
cooquii  k  roy.  de  Léon  Tannée  suivante,  et  de  plus 
eo/evala  Castille  à  Sancbe  :  les  deux  roy.  furent  alors 
de  noureaa  réunis. — Après  la  mort  d'Alphonse  VIII, 
roi  de  CaMtiUe-et-Uon  (1157)^  le  roy.  de  Léon  fui 
une  f  fois  détaché  de  la  Castille.  Ferdinand  n  et 
Alphonse  IX  v  régnèrent  successivement;  mais  Fer- 
dinand m,  nls  d'Alphonse  IX,  qui  du  chef  de  sa 
mère  éuit  déjà  devenu  roi  de  Castille  en  1217  ,  devint 
roi  de  Léon  après  la  mort  de  son  père,  1 230.  Le  rovaume 
de  Léon  se  roadil  dès  lors  dans  celui  de  CastiÛe. 

Bois  de  Léon, 
91 3    Kéunion  temvoraire 


(>dogno  n, 

Froîb  II,  923 

Alphonse  IV,  924 

HamireH.  927 

OrdognoIU,  950 
Sanche  I,  le  Gros,     955 

Ramirellf,  967 

B<rmude  II,  982 

Alphonse  V,  999 

Bermude  III,  1027 


àlaCasHile,  1037 
Alphonse  VI,  1065 
2*  réunion  à  la  Cas- 
tille, 1072 
Ferdinand  II,  1157 
Alphonse  IX,  1187 
Ferdinand  III,  1230 
liiunion  définitive 
à  la  Castille,  1230 


IXJQ5  (lie  de),  Catinuua  elErythrœa,  Ile  de  l'Atlan- 
tique, sur  la  eftte  S.  O.  de  l'Espagne,  dont  la  sépare 
on  canal  de  3kiL  de  large,  dit  C.  de  Santi-Petri; 
t'ie  projette  ao  N.  0.  une  langue  de  terre  à  Textré- 
n^ité  de  laquelle  est  Cadix  ;  elle  renferme  en  outre  la 
Tille  de  San-Fernando ,  dite  aussi  San-Carlosou  Isla 
le  Léon.  Ce  point  de  l'Espagne  est  le  seul  qui  n'ait 
{«s été  conquis  par  Napoléon.  La  révolution  de  1820 
{ri:  naissance  dans  nie  de  Léon  :  cette  île  fut  par 
ahe  occupée  en  1823  par  le  duc  d'Angoulème. 

Lioa.  V.  de  TAménque  centrale,  ch.-l.  de  l'Etat 
^  Xicaraf  ua,  à  550  kil.  S.  E.  de  Guateroala-la-Nueva; 
«6000  hab.  Évêché,  université.  Belle  cathédrale, 
n»  larges  et  bien  bàties,places  régulières.  Commerce 
tSKi  étendu.  —  Fondée  en  1523. 

lias  (socv.-K  Etat  du  Mexique,  borné  au  N.  0. 
larfEiat  de  Cobafauîla,  àro.parceluideChihuahua, 
>iS,  par  ceux  de  Zacatecas  et  de  San-Luis  de  Potosi, 
^^t.  par  celui  de  Tamaulipas  :  270  kil.  sur  180,  et 
^'  1^000  hab.  ch.-l.;  Monterey. 
UÈON,  personnages  historiques. 
1.  Emvereurs  d'Orient  et  rois  é^ Arménie. 


daMf  tr^  pair  ce  dernier  dans  une  guerre  contre 
les  Vaaâties,  il  le  fit  mourir  avec  toute  sa  famille. 
téon  se  aïoiitra  zélé  pour  la  foi  orthodoxe  et  confirma 
le  concile  de  Chalcéooine.  11  rendit  la  paix  àl'empire, 
ipfès avoir  alusieurs  fois  défailles  Barbares. 

Lfiov  n  U  Jeune,  fils  de  Zenon  PIsaurien  et  d*A- 
oadae,  fiUe  de  Léon  I,  succéda  en  474  à  son  aïeul , 
fi'éttnt  &gé  que  de  4  ans  ;  nuis  il  mourut  au  bout 


de  10  mois,  et  Zenon,  son  père,  resta  miitre  de 
l'empire. 

LÉON  m,  VIsaurieny  d'abord  général d'Anastase  U, 
parvint  à  l'empire  en  717 ,  défendit  vaillamment 
Constantinople  assiégée  par  les  Sarrasins,  et  brûla 
une  partie  des  vaisseaux  ennemis  par  le  moyen  du 
feu  grégeois.  Ardent  iconoclaste,  il  tyrannisa  ses  su* 
jets  en  voulant  les  forcer  à  briser  les  images  (726);  il 
chassa  de  Constantinople  le  patriarche  Germain  qui 
lui  résistait,  et  fut  excommunié  par  Grégoire  II  et 
Grégoire  III.  L'exarchat  de  Ravenne  s'étant  soulevé 
contre  lui,  il  équipa  une  flotte  pour  punir  les  re- 
belles ,  mais  elle  fit  naufrage  dans  la  mer  Adriati- 
que. 11  mourut  en  741. 

LÂON IV,  le  Khasare ,  fils  de  Constantin  Copronyme 
et  d'une  Irène,  fille  d'un  khan  de  Khazares,  régna  de 
775  à  780,  épousa  une  autre  Irène  (la  célèbre).  Comme 
Léon  III,  il  persécuta  les  défenseurs  des  images. 
LÉON  v,  l'Arménien,  fils  de  Bardas,  s'était  illustré 
dans  les  combats,  lorsque  les  troupes  le  proclamèrent,  ' 
en  813 ,  à  la  place  de  Michel  Rhangabé.  Il  remporta 
une  victoire  signalée  sur  les  Bulgares;  mais  sa  cruauté 
envers  ses  parents  et  ses  persécutions  contre  les  dé- 
fenseurs des  images  le  rendirent  odieux:  il  fut  mas- 
sacré en  820,  la  nuit  de  Noèl,  victime  d'une  conspi- 
ration formée  par  Michel  le  Bègue,  qui  le  remplaça. 

LÉON  VI,  le  Saye,  le  Philosophe,  fils  de  Basile 
le  Macédonien,  monta  sur  le  trône  en  886,  et  mou- 
rut en  911.  Il  déposa  le  patriarche  Photius  qui  s'é- 
tait rangé  parmi  ses  ennemis  ;  il  voulut  ensuite  domp- 
ter les  Hongrois,  les  Bulgares,  les  Sarrasins;  mais 
il  ne  fut  heureux  dans  aucune  âe  ces  expéditions. 
Il  réussit  toutefois  à  repousser  une  flotte  russe  qui 
voulait  franchir  le  Bosphore  et  signa  la  paix  avec 
Oleg  en  911.  Il  fut  appelé  le  Sage  et  le  Philosophe  à 
cause  de  la  protection  qu'il  accorda  aux  lettres,  qu*il 
cultivait  lui-même.  Il  se  plaisait  à  composai  des 
Sermons,  au  lieu  de  s^occuper  de  la  défense  de  l'em- 
pire.  On  a  de  lui  :  les  Basiliques  {Opus  Basilicon) , 
code  de  lois  que  les  Grecs  suivirent  jusqu'à  la  con- 
quête de  Constantinople  parles  Turcis,  et  qui  a  été  pu- 
blié par  Fabrot,  Paris,  1647  ;  Novellœ  constitutiones , 
Bàle,  1575  ;  un  Traité  de  Tactique  (publié  par  Meur- 
sius,  Leyde,  1612,  trad.  en  franc,  par  Maizeroy); 
et  des  Prédictions ,  publiées  par  Rutgersius.  Il  eut 
pour  successeur  son  nls  Constantin  Porphyrogénète. 
LÉON,  nom  de  plusieurs  princes  d'Arménie  qui  ré- 
gnërent  à  Sis  dans  l'ordre  suivant  : 
Léon  I,  1123-1144    Léon  IV,  1305-1308 

Léon  II,  1185-1219    Léon  Y,  1320-1342 

Léon  m,         1269-1289    Léon  VI,  1365-1375 

Ces  princes  furent  sans  cesse  en  guerre,  soit  avec 
les  Croisés,  soit  avec  les  Turcs.  Léon  II  épousa  en 
1210,  en  Chypre,  Sibylle,  sœur  du  roi  Hugues  1, 
fille  d'Amaury  II  et  d'Isabelle  de  Jérusalem.  Léon  VI, 
issu  des  Lusignans  de  Chypre,  fut  chassé  de  ses  Stats 
parle  sultan  d'Egypte,  et  se  réfugia  en  France,  où 
il  mourut  en  1393. 

II.  Papes. 
LÉON  I  (S.),  dit  le  Grand,  né  à  Rome  de  parents 
toscans,  fut  élu  en  440  et  mourut  en  461.  U  con- 
damna les  hérétiques  qui  troublaient  l'unité  de  l'fi- 
glise,  notamment  Eutychès  et  les  Manichéens.  En 
452,  il  parvint  par  son  éloquence  à  dissuader  Attila 
d'entrer  dans  Rome;  mais  il  ne  put  garantir  cette  ville 
des  fureurs  de  GensériCp  455.  On  a  de  lui  plusieurs 
écrits,  publiés  par  le  P.  Quesnel,  Paris,  1675,  et  par 
le  P.  Cacciari,  Rome,  1751-55.  Ses  Sermon*  ont  été 
trad.  en  franc,  par  rabbé  de  Bellegarde,  1701.  Al. 
de  StChéron  a  écrit  l'iTtsIotre  de  Léon  le  Grand, 
Paris,  1858.  On  fête  ce  saint  pape  le  11  avril  à 
Rome,  dt  le  10  novembre  à  Paris. 

LÉON  II  (S.),  Sicilien,  pape  de  682  à  683,  eut  à  lut- 
ter contre  l'exarque  de  kavenne.  U  maintint  la  dis- 


LÉON  lu,  né  à  Rome,  élu  en  795.  mort  en  816.  £■ 


Lt9N 


—  wws  — 


lÂm 


799,  û  fut  issailli,  au  milieu  d'une,  procession  »  par 
une  troupe  d'assassins  qui,  après  lui  avoir  fait  subir 
d'horribles  traitements,,  renfermèrent  dans  un  mo- 
nastô)*e.  II  parvint  à  s-'en  échapper,  et  se  réfugia  en 
France,  auprès  de  Cbarlecûagne;  ce  prince  le  renvoya 
en  Italie  avec  une  escorte,  et  le  rétablit  sur  son  trône. 
En  retour,  Léon  II I  mit  9ur  la  tête  dé  Charlemagne 
la  couronne  imoériale  (800). 

LÉON  IV ,  natif  de  Rorte,  élu  en  84Tvmort  en  8a5,i 
répara  et  embellit' Rome,  mit  les  £t&ts  du  St-SJége  à 
p^ri  de&  âarrasins,  et  élêvaprèsde  ReJEne  une  ville 
qu'il  noxùmaiLeopolù  :  c'est  la  cité  léonine^  auj.  com- 

Sri^e  dans  Tënceinte  (fe  Rome.  C*est  après  la  mort 
e  ce  pape  qu'on  place  la  fable  de  la  papesse  Jeanne. 

LÉON  V,  au  en  903 1  succéda  à  BenoU  lY.  Mis  en 
-prison  un  mois  après,  à  la  suite  d'une  émeute^  il  y 
moiirut'de  Chagrin^au  bout  de  40  jours  de  pontifkat. 

LÉON  Vi,  Romain,  élu  en  928,  mourut  dès  929,' 
saiis  aroir  pu  rien  faire  de  remarquable. 

LËONYii,  Romsdn ,  élu  en  936,  inort  en  939»  se  mon- 
tra fort  zélé  pour  la  discipline  ecclésiastique. 

LEDIT  vin,  éiu  en  963,  du  vivant  même  de  Jean  ^tll, 
par  rinflueùce  de  l'empereur  Othon,  était  laïque  au 
moment  dé  soïi  élection.  Il  eut- à  lutter,  après  la 
mort  de  Jean  ^11  (964),  coiitre  un  autre  compétiteur, 
BenoU  V.  Il  fût  rétabli  par  Olbon,niais  il  meurul 
l'année  suivante  (965). 

LÉON  IX  (S.),  Brunon,  né  en  Alsace  en  lOtJâ,  était 
parent  de  l'empereur  Heori  III.  II  fût  élu  en  1049, 
s'occuna^de  réformer  la  dlsctollne  ecclésiastique ,  et 
tint  plusieurs  conciles ,  entrautres  celui  de  Verceil 
(1050),  où  fut  condamrié  Jeati  Scot.  Sous  son  pontifi- 
cat'éclata  définitivement  le  schisme  des  Grecs,  déjà 
commencé  par  Photius.  Ayant  acoempagné,  en  1053, 
les  troupes  que  Tempereur  avstit  envoyées  à  son  se- 
cours contre  les  NormJinds,.il  fut  battu  et'  pris  par 
ces  derniers  et  ne  fut  remis  en  liberté  qu'au  bout  de 
10  mois.  II'  mourut  peu  a{)rès  son  retour,  1054.  L'E- 
glise l'bon.  le  19  avril. 

léoN  X,  Jtan  àeUéàicts,  fils  de  Laurent  de  Uédi- 
cis,  né  à  Florence  en  1475,  mort  en  1521,  fut  nommé 
cardinal  à  13  ans,  quitta  jeune  sa  patrie  et  vint  se 
fixer  à  Rome,  où  il  s'attacba  à  Jules  M:  combattit 
pour  lui  à  Ravennô,  eVy  fut  pris.  Il  fut -élu  en  1613. 
Son  règne  est  également  re^marquable  par  les  évé- 
nements politiques  ou  religieux,  et  par  le  progrès 
des  arts.  11  fit  la.  paix  avec  Louis  XIl,  qge  son  prédé- 
cesseur avait  excommunié;' cependaùt<  il  se  déclara 
bientôt  après  contre  François  I,  et  se  ligua,  pour  le 
combattre,  avec  Sfofze,  duc  deSilan,  et  les  Suisses. 
U  se  vit  forcé  de  traiter  avec  ce  prince  après  la  vic- 
toire de  Màrignan  (1515)  et  la  conquôté>du  Milanais; 
mais,  en  lâ'Sl],  il  sWit  à Charles-Quint-pour  chasser 
les  Français  du  Milanais.  Léon  X  venait  de  rétablir 
ea  famille  à  Florence  et  dVnveBtir  son  neveu,  Lau- 
reht  de  Médicis,  du  duché  d*Urbin,  lorsqu'il  mourut 
presque  subitement  awritrilieu  de- ses  succès;  on  pré^ 
■tendit  qu'il  avait  été  empoisonné.  Ce  pape  termina  le 
concile  de  Latran  et  conclut>avec  François  Ile  con- 
cordat de  1616,  qui  régit  l'église  de  France  pendant 
3  siècles^  Il  fit  prêcher  dans  toute  la  chrétienté  des 
indttlgeaces  (1517),  doot  le  produit,. destiné  d^abord 
à  faire  les  frais  d'une' croisade  contre  les  Turcs,  fut 
ensuite  employé  à  rachèvemefit  de  la  basilique  de 
St-Pierre;.la  vente  de  ces' indulgences- donna  lieu 
AUX  querelles  qui  amenèrent  la-Réforme.  Léon  X  ana- 
tbématisa  Luther  et  l'excommunia  (1520)^  mais  sans 
pottvbir  étouffer  Thérésie.  Ce  pape  favorisa  de  tout 
son  pouvoir  le»  arts,  les  lettres  et  les  sciences,  réta- 
blit à  Rome 'l'université  etla^ota  richement,  fit  re- 
chercher et'  publia  les  auteurs  anciens,  et  ronda  la 
bibliothèque  Laurèntieane.  Oa  a  donné  le  nom  de 
SiècU  de  Léon  I  à  l'époque  brillante  dans  laquelle  il 
a  véeu  :  c'e^tt  alors  en  enet  que  fleurirent  l'Ârioste, 
Berni^,  AccoltifAlamanni,  Sannazar,  Vida,  Bembo, 
Machiavel,  Guichardin,  Sadolet,  Michel- Ange,  Ra- 
t  phaSl,  André  del  Sarto,  le  Garavage,  Jules  Romain. 
«te.  La  vie  de  Léon  X  a  été  écrite  par  Fabroni,  par  Paul 


Jove,  par  W.Ro3eoéx'Londres,,18i5(trad.en  fmnç&is 
par  Henry,  1813);  en^în  par  Audin,  1844  61  1850. 

LÉON  XI,  de  la  famille  des  Médicis,  élu  en^lâOS, 
ibourut  un  mois  après  son  élection. 

LÉON  Jîi^  Ànnihal  délia  Genga^  né  en  17^  à  Genga, 
]^rès  de  Spolètc,  m.  en  1829,  était  vicaire  général  du 
pape  lorsqu'il  fut  élu,  en  18J3.  Il  embellit  Rome, 
dnoouragèa  les  lettres,  enrichit  la  bibliothèque  du 
Vatican,  et  fut  universellement  vénéré.  Artaud  de 
Monter  a<écrït  son  histoire,  Paris,  1843. 

LÉON,  anti-pape  sous  le  nom  de  Grégoire  VI,  fut, 
après  la  mort  du  pape  Serons  IV,  lé  compétiteur  de 
Benoît  VU  J,  1012,  le  contraignit  à  s'éloigner  d&Rome, 
occupa  quelque  temps  la  chaire  de  St- Pierre,  et  fut 
dhassé  à  son  tour  par  l'empereur  âenrîiU,  dont  Be- 
iloU  avat  sollicité  le  secours. 

III.  Tersimnages  divere. 

LÉON  LE  DIACRE,  historien,  né  vers  930.  au  bourg 

de  Calo^,  près  du  Tmolus,  en  lonie,.  suivit  l'empereur 

Basile  irdans  une  guerre  contre  les  Bulgares,  et  rédi- 

^^ea  l'histoire  de  son  lem^ps  (95^971).  Cet  ouvrage,  qui 

,ibt  le  complétnent  de  la  Byzantine.A  été  imprimé  par 

it.  Hase,  Paris,  1819,  in^fol.,et  réimpr.  à'Bonn,  1828. 

LÉON  LE  GRAMMAIRIEN,  l'uQ  des  auteufs  de  VHi»- 
tbire  byjtantine^  écrivit  vers  1013,  seus  le  titre  de 
MhronograpHiaf  une  histoire  des  em^iereUrsxi'Orieat 
clepuiS'Léon  l'Arménien  jusqu'à  la  mort  de  Romain 
liécapène  (813'-949),  publiée,  aVec  traduction  latine, 
alla  suite  de  Théophane,  Paris,  1655,  in>fol.,,et  trad. 
en  fraoç.  par  le  présid.  Cousin. 

LÉON  (Jean),  l*Afric€nn,  géographe  arabe,  né  à 
Grenade  à- la  fin  du  xv*  siècle,  se  nommait  d'abord 
^^l-Haçan.  Après  avoir  parcouru  toute  l'Afrique  sep- 
tentrionale, il  fut  pris  par  des  corsaires  chrétiens 
(1517),  et  présenté  à  Léon  X  qui  le  fit  baptiser  sous 
le  nom  de  Jean  Léon.  Il  se  fixa  en  Italie,  apprit  l'i- 
talien et  le  idtin,  et  enseigna  l'arabe.  On  a  de  1^ 
\Èoe  Description  deVAfriquet  écrite  d'abord  en  arabe, 
mise  par  l'auteur  même  en  italien  (1526),  trad.  en 
latin  par  Florins,  Anvers,  1556,  et  en  franc,  dans  le 
Recueil  de  voyages  de  J.  Temporal,  Lyon,  1556.  Cet 
ouvrage  précieux  fait  encore  aujourd'hui  autorité. 

LÉON  DE  JUnA ,  PONCE  DE  LÉON.    V.  JUDA  et    PONGE. 

LÊONAHD(S.),  ou  lien  art,  >  If  onardutf,  un  des 
compagnons  de  Clovis,  avait  été  converti  par  S.  Rémi 
après  la  bataille  de  Tolbiac.  Il  fonda  un  mona- 
stère près  de  Limoges,  au  lieu  qu'on  nomma  depuis 
St-Léonard-le-NoMet.  Il  mourut  v^rs  569.  On  le  fête 
le  6  nov.  Il  e^t  le  patron  des  prisonniers. 

LfiONARO  d'Udine,  dominicain,  né  à  Udine  dans  le 
]Év*  siècle,  prêcha  en  14S5  devant  Eugène  IV,  puis 
darut  avec  éclat  à  Venise,  à  Rome,  à  Milan;  fut  prieur 
au  couvent  de  St'^Dominiaue  de  Bologne,  puis  pro- 
vincial de  toute  la  Lombardie,  et  mourut  vers  1470^ 
On  at  de  lui  des  Sermons.  Ces  sermons,  fort  estimés 
de  son  temps  et  souvent  réimprimés,  tiennent beao- 
cbupr'deceux  de  Barietta  et  de  Ménot.- 

LâONâRD,  le  Limousin,  peintre  émailleur,  né  à 
itimoges  en  1480,  m.  vers  1550,  fleurit  sous  Fraaçois 
Tet  Henri  II,  obtint  de  François  Ma  direaion'de 
la  manufacture  d'émaux  fondée  à  Limoges,  fit  exé- 
cuter une  grande  quantité  de  coupes,  de  vases,  de 
plats  de  forme  élégante,  et  les  enrichit  de  bonnes 
peintures  d'après  les  dessins  de  Raphaël,  de  J.  Ro^ 
ibain,  de  Jean  Cousin.  Partni  les  oeuvres  qui  restent 
de  lui,  on  cite  les  4f  médaillons  du  tombeau  de  Diane 
de  Poitiers, et  les  portraits  de  l'amiral  Ph.  de  Chabot, 
de  François  de  Guise,  de  Henri  II ,  du  connétable  de 
Montmorency,  conservés  au  Louvre.  Ses  couleurs  ont 
un  éclat  et  une  transparence  remarquables. 

LâONÀRD  (r^ic.  Germain),  pd€te  élégiaque,  né  en 
1744  à  la  Guadeloupe,  se  fit  connaître  en  1766  par  un 
recueU  d'Idylles  morales;  fut  nommé  en  1788  vice> 
sénéchal  de  fa  Guadeloupe ,  revint  en  France  en  1 792, 
et  mourut  à  Nantes  l'année  suivante,  au  moment  où 
U  allait  repartir  pour  sa  patrie.  Formé  par  la  lecture' 
de  Tibulle,  de  Properce,  et  surtout  de  Gessner,  Lôo* 
nard  cultiva  avec  succès  la  poésie  pastorale  et  élé- 


UEfS 


—  1078  — 


litae 


_  jMBiâlÉiicolie  Jaat  I&soiiEoe  éisit^daïusaneipafision 
trompée.  Outre  ses  IdjfUèi,  an  s^dekii  niupedme  lies 
Saàonm^  un  Voya^^otisUirtiZiM'ttsdastroBaiis'pis- 
linBX.  CaaBpendn,  son  ■eroUy.sTéiœiiae»  Qliivi» 

ABHOff.  VI:  BRUHi: 

IB  RfiB.    F.  FlSttNAflBI. 

JIBiPISniIJL.  F.  BISQK. 
HB  TWGC.  F.  vmQii 

Crud,  obtint  m*pai1a9e-,api*&  là  ioDrird«M-piitD£8^ 
h  Petite-Phrygie  et  les  cCtss  de  rHèllaspimt, 


ctaft  tu  atows-  d^Aatipftter  lors  da  laïf  ubtib'  fiamia- 
foev  hmîT'  fuit  battu-.par  les  AiàénÂens  «oran  td'aatm* 
tsL  •nMMatee;.€<Lpéwt  (tsaisiiarcisElBat,  3fi2-aT.  J.^GL 
LfiOnK^.  patnoB^dfOvient,  safit^prockinier  empe- 
mff  sou»  ù  règoB  d&2ènoa  ea  4â5^etifat  mi»  à 
mort  tana  ans  «ptèsparThèsdodGfiQikFoyô  oontie 
fan  par  l^emperear.  -«-  Ufe»  autea  léonca.uMiipa'  an 
696  le  trflne  de  GmuianttnQiilfi,,  aoiiBi  Jostinien  II; 
lias  il  fut  3  ans  amé»"  déftDdBÔ  luMBâme i garsesi  ael^ 
iataqni  proclamefeot^Aibfliiaaie;:  jalé  cn,pffiBetiy  il 
enfile  aacoaepé.  JusdnîeiblL^  lemenlft  aur  letctee 
«n  766,  le  ftftmattreàjnoEH. 

LKHIOSIDâl  (ÛÉBDibonus)?,  en  italien»  Q§nibmM,, 
maunakâmn,  né  en  C4aOiK.LoDt«i  (Immàmm)  y  -  près 
dfrficeaoe,  m.  vas  IMK);  étudia  sous  MioterindB 
VÉltre,  paie  aawa-  BmauiTiHab  ghgyaalnraa;.  at.diKig|Mk 
fimpruoerie  éasNic  teaseo  à.?<emae.  OD^a^dâhiû  : 
to nartOma  wationm^De!  wnm  Jlaroto:  Tvoa- 
cd-  wmultnivan  (tâHoiaiaoBS  toj  tileet  de  Gtam- 
I,  YdoenoB,  liMl]  desôdilioBsdQ 
Ùt9am^.d9  Waièr»MatBim^  (k^varsflunrra^eealie  Ci- 
c^ffOR,  ete.  ^-  Uoi  autre  Leouicenaa,  auasi'.  nadf  de 
Lanigo,  ee  distûgea  oMame  iDé(leBin,etTécutt96  ans, 
1428^588.  Ib  a-  aalavé)  lesieiBears< de-  Plîn»  le  natu- 
laliste  et  aidomnà^  In.  I^  ttaductioia  latine^dB  Galian. 
LtOflllMLS  U  roi  de  Spasie,  491^480  av.  J.-C, 
éi  k  raae  de»  Agides.  Loi»  de  Finvaàon»  de  Serxèa 
en  Gvte^  û\AMeaâiÈ  avea  eniirflaB4Q0Olioioines'le  dé- 
lié dea-TtemiopTlea^  qui  étaiti  Iv  def;  dl»  k'  CHrèce; 
il  avait  déjà,  tué^  pcèi^  de  SODOO*  Parsea,  loraquHin 
^aÉtncenaaigna  atts-  ensemistkimojen  de  tourner 
k  défilé.  Alflîrs  il  renmyada  plus  fiandepartia  de  ses 
ttoitpe»r4t,. ne- gardanttauprès  de^ faii queSdlO Spar- 
lUlBs,  aieo  quelques  Tàespieiuuet  Hhébains,  toas 
détenaÎDèi  à  aaourir,  ili  pénétra  'a?ec  eu  dans  le 
amn  der Pêne»  et.  en  tt  on.graad  carmage  ;  mais , 
aecaJiléspapèB«aDmbm<  iis  péâmt  tous'égorgé&  Ses 
eBameMa  '  fiirent  dana  la/  anitei  tKaaspeiDâs  k  Sparte , 
aà  ao.t«mbeau  magnifique  lui  fut  éngé*;.  enfootrevun 
tanpk  fut  ékvé  à;  aea  trois  oantsi  «omiMgaoaa.  David 
atetnbaaa  tabieaude  Idanntaf  mu»  Vkêrmopyles. 
Unmaa  u,  mde  Sparée,  3fiT»238  «t<..J\.-C.,  delà 
nea  dèe  Agâdaa,  atoppoaa'  aui  projets  .dJj^^  III*  qui 
louliit  réliii^lir  k^légistation  de  ln^oturgne^  Il  Ait  aa 
egaaéqnenoe-baiDiy  et  rampkoé  pn  Gléombcele  (243- 
138),  fliais  il  parnnt  à  lemontep  aor  te  irteeetfit 
auniBBer  Agae  ànnorL 

UIHVI1IA!.pafttektiad»xnr8iàcl9y  étalt^ice  quTon 
iBBt,  dmoéne  daaa  FabiMyebénédiiCtînede  Sb-^ic- 
Hr  à  Pana.  IL  ai  BBaen;veff»hméfe  TAiMotra  de .  Han^ 
•m t$éu fwwBMWi  ÏMlaflicRT (resté ms.).  OnTare- 


butai  par.  daa  toawuApiiilologiquea  (édtti(ni«  de  k.Ufe 
de  PlaHn^  tiBduatien  da  Fronton,  diasertationa  av 
Dion-  €hryiQsPéme,  DèimfSi WMaliourtujaay  EusiÊfei 
etc.  Il  prittraog  dès  1019  paroii  Las  araillttirs  poétaB 
lymquesçer  sas  Canssmi  palriotionies.  e(  sa'Oistiiv^ 
gua  aasai  comme  proaateur  pardas  éorils  qui  sont 
eBQpraiat»d.'un^ca9tain«ipâCpliilosopUique,  makofé 
ron  regnattefdffitteu^eir.daseBiitimentsidéBaapéraBit^ 
L'anàsdu  trarailv joint  k-  nm oanstitution  matadive, 
abrégea  sa:  7.10;  Ses  QBuwres  eamplétes  (wr&etpiioa^ 
eut  été-publiées^à'PlODancvpar  A.  Ranieri,  en  1848, 
2'voL  in-8;  sai  ConsMpondaïKa,  papP.  ¥iani,  1866% 

BÉÛVQII,  T:.de Gadiioie.  F.LBMBSRa. 

lJâOtOLB'(&},  ImFiem,  majsgmf»  d'Autnche-, 
1Û96-L134S,.  fut  en  ûOBCVfreiica  avee  Lothaire  peur 
Vempiie  »  et  lui  aéda  se»  droits  pour  éviter  la  guaife. 
U  adonoi  t  les  mœurs  de  son  peeple/at  fonda  pluaieurs 
aaooasfèces.  On  le'fôte  le  15»nov. 

LéoeoLD>n,  k  fi^ortati^,  ducd'Ai^idie,  de  1308 
k  1326s  ^  flkdi'Albart  I,  tailiaTBtBementde  rédniie 
les  Suisses  et  ftiOL  vaincu  à  Morgarten  (1315).  Il' com- 
battit le»  prétentions:  de>  Louk  de  Bemére^li  Pempire, 
et  k'foim  à  partager  k  trône  impérial  avec'  Frâoério 
oVAutrieliei  (iPhédério  m) ,  son  frèra; 
<  aËoPouiui, k Preuo'j àm  d'Autokhe  de  13ft0 i^l 388, 
3^  flls'etisuooeasesr  d'Albert  k  Sage,  eut  la  Sbuabe 
àilatmartdaeon.pÀj»,  gouverna  k  Tyrol  avee  son 
>f^ère(Albert  III,  pukâe>fit  eéderce  pays,  ainsi  quela 
St^frie  et  la  Gariothie^  tantavainemsat  d'unir  soa  fils 
'((uilkMnieà  HenKKige,  béritièrede  Pologae»,  et  fét 
tuô  kla  boéadUe  de  Samj^aob  contre  les' Suiesea. 

LtopoLD,  duo- de  Locraine,  hérita  en  1€00  deadroits 
d»  son  pète  CbariesIV,  qui-  avait  été  cbaasé  de  sas 
j&tatB  par  Louis  XIV  ;'  fut  remis  en  po8sessibn>  «k»soo 
dùobéà  la;  çnz  de  Ryai^k ,  1897  ;  véout  en  paixaiec 
tous;  se»  voisina,  et  mourut  en  Î729.  Û  avait4rouvé 
k  Lorraine  ruinée  et  dépeuplée  :  il  k  repeapk,  Fen- 
ricbit,  et- ne-  s^eccupa  (^ue'du^bonbeapae'Ses  sujeta. 
Son  flis,  k  duc'FrançDis  III,  épousa  Harie-TbéiiàM, 
et  devint  empereur  soua  le  nom  de  François  I. 

LéoPoiiD.  I,  empereur.  d'Allemagne,  né  en  1840, 
mort  en  nOS,  succéda  à  son  j>ére  Fafdinuid  III 
en  I6d8 ,  et  eut  presque  aussitôt'  à  repousser  une 
invasion  des  Tores  en  Hongrie-  :  KontécuouUi ,  son 

général;  les*  vaiB(pLtt  à  la  célèbre  jouméa  de  St-<Se- 
lard  (]€64^.  En  1674.  Lêopcdd  eut  à  soutenir  une 
guerre  contre  Louis  XI V%  qui  avait  envahr  le  Pak- 
tiaat  ;  il  ftit  Gontraivt  d'acceptep  k  paix-  de  Nim^e 
{H^y,  En  1684 ,  il'  forma  contre  k'  Franee,  »? ec  l^Ba- 


étaiqaa en-. vegue  dèa k  VB*sièek 

— TlOJt^iruiQiiTiJii^  auj^Aanltat'v  v.4e , 

ta  N.  de  Syraeeae,  était  une  aokaie  naxianne,  et 
taifndée' veie  6âaar.  Jv-C.  Bile  disputa  longtemps 
^  piékaineaeg'  à  Syraeaae;  Patrie  <te  Gergiae. 

Uomsil,  courtisane  aithémaane,  ftit  discipk, 
«ifidaB  d'aiitrea,maltraaBe  dTEçicureL  Elle  inspira 
uwfMtaeaBion  au  poètc?Herméstanaz,qtti  donna  le 
iMB  da  tseninim  au  recueil  de  aae  élégies.  Blla  écri- 
vait eflf  aiiim  avec élégaoee'. CicéroamentioBne on 
knvftt'atte  aivatt  diri^^  oestre  Tbéepbnste. 

tlOPâMii  (k  coaa<0GMeomo)v  éerivain  italien , 
■é «a  raB  à  ibacanali  (Aao6ne),  mort  en  1837,  dé* 


ce  temps,  k' Hongrie,  irritée  par  des*- mesures' i*jr- 
renniques,.  s'était ré«rottée  sous  k  oond^itedeTékéii, 
et  les  Turcs  s^taienf  a\'ancô»jusquà  VieBnei(1683). 

^ Cette  ville  ne. fût  sauvée  que -par  Jean-  Sobieaki,  roi 

ide  Pologne,  quii  battit' k  grand  viairSaralUiatapha, 
et  le:  contraignit  k  abandonner  précipiUmment  T  Au- 
triche. Le  duc  de  Lorraine^  Louisdie  Bade,  ei  k  prinoc 
Eugène  achevèrent  de  cbaaaer  las  Tures,  eck  pais  fut 
conclue  à  Carkwitz  (1699).  La  Hongrie,  qui  s'était 

'  rémité» ,  fat  auaci  sounfiseï  A  k  morttle  Charles  II , 
roi  dTEapagne,  I*éopold  vosikt  pkceraur  le  tréne  de 

l^ce  pays  son  flk  (depuis' Gbarlee- VI) ,  et  s^allia  dus 
ceBut  en  1700  avec  1  Anglelcrreet  k  Holkode  oentrc 
Loui»  XIV .  qui  portait  au*  tiéne  sen  petivfik  (Phi- 
lippe «V)  :  ks  commencement»  de  cette  guerre,  dite 
tàinro  de  la  sueeeuion  d^Be^^amer,  forent  heureux 
pour  lui;  mais  il  ne  put  en  voir  la  fin. 

LÉOPOLn  IF,  empereur  d'Allemagne ,  2*  fik  de  Ptan- 
çok  I.et  de  Marie-Thérèse,  né  en  1747 ,  mort  en  1792, 
régna  d'abord  comme  grand-duc  en  Toscane  (1765- 
90),  et  se  montra-  favorable  aux  idéea  libérales.  A 
la  mort  de  son  ftrère  aîné,  Joscnph  II,  il  lui  succéda 
sur  le  tréae  impérial.  Il  trouva  Fempire  dans  une  si- 
tuation critique  :  une  grande  femenution  régnaiten 
Hongrie  ;  k  Bohême  et  la  Basse- Autriche  faisaient  ik 
vivce  rcpréaentatiens  sur  rétablissement  de  ncuveanx 


LfiPA 


—  108a  — 


LEPE 


impôts:  les  Pays-Bas  étaient  insurgés;  la  révolution 
Tenait  d'éclater  en  France.  Léopold,  par  des  mesures 
sages,  ramena  la  tranquillité  dans  les  pays  mécon- 
tents, et  fit  rentrer  les  Pays-Bas  sous  son  autorité.  Il 
eut  avec  le  roi  de  Prusse  des  conférences  à  Pilnitz 
pour  aviser  aux  moyens  de  secourir  Louis  XVI;  mais 
la  mort  ne  lui  pernut  pas  d'exécuter  ses  projets.  Léo- 
poid  était  frère  de  la  reine  Marie- Antoinette. 
.  LÉOPOLD  (Guill.  de) ,  poète  suédois ,  né  à  Stockholm 
en  1766,  mort  en  1829«  fut  bibliothécaire  d'UpsaU 
entra  en  1786  à  T Académie  suédoise,  devint  en  1788 
secrétaire  particulier  du  roi  Gustave  III,  fut  fait  con- 
seiller de  chanceUerie  en  1799,  et  secrétaire  d'£tat 
en  1818.  Il  chanta  dans  de  belles  odes  les  exploits  de 
ses  compatriotes  (la  Victoire  d'Hogland ,  le  Combat 
naval  de Frederickshamn ,  etc.),  et  fit  plusieurs  tra- 
gédies, dont  deux,  Od^ et  Ftr^tnta,  ont  été  tradui- 
tes dans  les  Chefs-éC œuvres  des  Théâtres  étrangers. 

LfiopoLD  (Ordre  de),  ordre  créé  en  Autriche  car 
Temp.  François  [  en  1808,  pour  honorer  la  mémoire 
de  son  père  Léopold  II,  et  récompenser  le  mérite 
civil  ou  militaire,  sans  égard  à  la  naissance.  Lacroix 
a  8  pointes,  au  milieu  desquelles  est  un  écusson  por- 
tant F.  I.  A.  (Froficiscus  tmperator  Âustrûe),  avec 
ces  mots  :  Integritati  et  merito  ;  au  revers  on  lit  :  Opes 
regum,  corda  subditorum,  devise  de  Léopold  II.  Le 
runan  est  rouge  bordé  de  blanc. — Un  ordre  du  même 
nom  a  été  créé  en  Belgique  par  le  roi  Léopold  en 
1832  pour  les  services  rendus  a  la  patrie.  La  décora- 
tion est  une  croix  blanche ,  entourée  d'une  ffuirlande 
de  laurier  et  de  chêne,  et  avant,  d'un  côté,  le  chiffre 
du'  roi,  de  l'autre,  le  lion  oelge,  avec  cette  devise  : 
V  union  fait  la  force.  Le  ruban  est  rouge  moiré. 

LfiOSTHÈNES,  général  athénien,  entreprit,  àl'in- 
tigation  de  Démosthène,  de  secouer  le  joug  de  la  Ma- 
cédoine après  la  mort  d'Alexandre.  11  eut  d'abord 
quelques  succès  en  Thessalie  et  força  Antipater  à  se 
renfermer  dans  la  ville  de  Lamia  ;  mais ,  s'étant  trop 
approché  delà  place,  il  fut  tué  d'un  coup  de  pierre, 
323  av.  J.-C.  V.  LAMiAQUE  (Guerro). 

LÊOTYGHIDE,  roi  de  Sparte,  en  492  av.  J.-G., 
remplaça  sur  le  trône  ûémarate,  exda  comme  illé- 

fitime.  Il  remporta  sur  les  Perses  la  victoire  navale 
e  Mycale  (479).  Envoyé  en  469  contre  les  Thessa- 
liens,  il  se  laissa  gagner  par  l'ennemi  et  consentit  à 
éloigner  ses  troupes.  Il  fut  banni,  et  se  retira  à  Té- 
gée  où  il  mourut  en  467: 

LÊOVIGILDE,  roi  des  Visigoths,  569-86,  régna 
d'abord  avec  son  frère  Liuva,  reprit  sur  les  Grecs 
Cordoue,  Médina-Sidonia  et  quelques  autres  villes; 
soumit  les  Vascons  rebelles,  et  b&tit  Victoria  (auj.  Vit- 
toria)  pour  perpétuer  le  souvenir  de  sa  victoire;  ré- 
duisit Hermenegilde,  son  fils,  qui  s'était  ligué  avec 
les  Catholiques  pour  lui  faire  la  guerre,  et  le  mit  à 
mort  parce  qu'il  refusait  de  se  faire  arien;  tailla  les 
Suèves  en  pièces  à  Braga,  585,  conquit  sur  eux  la 
Galice;  repoussa  les  Francs  et  les  poursuivit  jusqu'à 
Toulouse  et  à  Beaucaire ,  fit  (quelques  lois  sages  et 
réforma  les  finances.  Il  résidait  à  Tolède. 

LEPAGE  (Mlle).  F.  boccagb  (Mme  du). 

LEPAN  (Éd.),  critique,  né  à  Paris  en  1767,  mort 
vers  1840.  s'est  lait  un  nom  par  ses  attaques  contre 
Voltaire.  On  a  de  lui  une  Vie  politique ^  littéraire  et 
morale  de  Voltaire,  181 7 ,  où  il  a  surtout  pour  but  de 
réfuter  la  Vie  donnée  par  Condorcet  ;  des  Commen- 
taires fqrt  malveillants  sur  les  tragédies  et  lescomé- 
dies  de  Voltaire  ^  1820,  une  édition  de  la  Henriade, 
dvec  des  commentaires  conçus  dans  le  même  esprit. 
Il  a  en  outre  écrit  VHist.  de  l'établissement  des  théd- 
ires  en  France  ^  1807.  et  a  donné  des  éditions  de  Cor- 
neille (au  profit  des  descendants  de  ce  grand  po6te) , 
de  Marot,  Malherbe,  Voiture,  Segrais^  1810,  et  des 
Chefs-d'œuvre  de  Campistron,  1820. 

LÉPANTE,  Naupactus,  v.  forte  et  port  de  la  Grèce 
moderne  (Uellade),  à  169  k.  0.  d'Athènes,  sur  la  côte 
sept,  du  golfe  auquel  elle  donne  son  nom,  et  presque 
à  son  entrée;  2000  h.  Archevêché  grec.  —  Les  Yéni- 
Uens  prirent  cette  ville  au  xm*  siècle  ;  les  Tures  l'as- 


siégèrent vainement  en  1475,  mais  s'en  emparèrent 
en  1498;  reprise  par  les  Vénitiens  en  1687,  elle  fut 
encore  perdue  par  eux  en  1699. 

L&PANTB  (Golie  de),Cortnt/itactM  nnuf,  golfe  formé 
par  la  mer  Ionienne,  entre  la  Grèce  propre  et  la 
Morée,  communique  à  l'O.  avec  le  golfe  ae  Fatras 
et  est  fermé  àl'Ë.  par  l'isthme  de  Corinthe  ;  il  a  130  k. 
de  long  sur  env.  20  de  largeur  moyenne.  C'est  dans 
ce  golfe,  entre  les  Iles  Cursolaires  et  la  côte,  que 
don  Juan  d'Autriche,  commandant  les  forces  réumes 
de  Venise, de  l'Espagne  et  du  pape,  anéantit  la  flotte 
ottomane  le  7  oct.  1571  ;  cette  victoire  arrêta  les  en- 
vahissements des  Turcs. 

LEPAUTE  (J.  André),  habile  horloger,  néàMont- 
médy  en  1709,  morten  1789,  s'établitde  bonne  heure 
à  Pari-s,  perfectionna  son  art,  et  réussit  surtout  dans 
les  horloges  horizontales  publiques,  récemment  in- 
ventées par  J.  Leroy.  Il  a  laissé  un  excellent  Traité 
d^horlogerie,  1755.— Sa  femme  était  elle-même  fort 
instruite  en  horlogerie  et  en  mathématiques;  elle 
l'aida  dans  ses  travaux.  —  Son  frère,  J.  B.  L..  mort 
en  1802,  qui  travaillait  avec  lui,  fut  aussi  un  habile 
horloger;  on  lui  doit  l'horloge  de  l'hôtel  de  ville  de 
Paris.—  On  doit  à  Pierre  Basile  L. ,  son  neveu,  mort 
en  1849,  les  horloges  des  Tuileries ,  du  Jardin  des 
Plantes,  du  Palais-Royal  et  celle  de  la  Bourse. 

LEPAUTRE  (Ant.) ,  architecte ,  né  en  1 61 4,  à  Paris, 
mort  en  1691 ,  construisit  les  deux  ailes  du  château 
de  St-Gloud .  dessina  la  cascade  du  parc .  et  fut  nommé 
architecte  ae  Monsieur,  frère  de  Louis XIV ,  et  mem- 
bre de  l'Académie  de  sculpture.  Il  mourut  de  cha- 
grin parce  que  les  dessins  de  Mansard  avaient  été  pré- 
férés aux  siens  pour  la  construction  du  château  de 
Clagny.  Il  a  laissé  des  Œuvres  d^architecture  esti- 
mées, publ.  en  1652.  A  l'imagination  et  au  goût,  il 
joignait  la  grandeur  et  la  majesté.  —  Jean  L. ,  son 
frère,  se  distingua  comme  dessinateur  et  graveur  à 
l'eau-forte.— Pierre  L.,  filsd'.Antoine,  1659-1744,  se 
fit  remarquer  comme  sculpteur.  On  admire  de  lui  aux 
Tuileries  le  groupe  d'Énee  et  Anchise,  celui  d'irrte 
et  PatuSy  une  Ataiante  et  un  Faune  à  la  biche. 

LEPAYS  (René),  sieur  du  Plessis- Villeneuve,  poète 
et  prosateur,  né  en  1634  à  Fougères  ou  à  Nantes,  m. 
en  i690|  remplit  divers  emplois  dans  la  finance  et  fut 
directeur  des  gabelles  du  Dauphinè.  On  a  de  lui  un 
recueil  de  lettres  intitulé  :  Amitiés  ^  Amours  et  Amou- 
rettes, Grenoble ,  1664  ;  Zélotide,  hist.  galante,  1655; 
Nouvelles  œuvres ,  Paris,  1672  ;  le  Démêlé  de  V esprit 
et  du  casur,  1688.  On  l'avait  nommé  le  Singe  de  Voi- 
ture. Boileau  le  traite  de  bouffon  plaisant  (sat.  III). 

L'ËPÉE  (l'abbé  de),  fondateur  de  l'institution  des 
Sourds-Muets,  né  à  Versailles  en  1712, mort  à  Paris 
en  1789.  Toucné  du  sort  de  deux  jeunes  filles  sourdes 
et  muettesqui  vivaient  à'  Paris  près  de  leur  mère,  il 
tenta,  comme  il  le  dit,  de  faire  entrer  par  les  yeux 
dans  leur  esprit,  au  moyen  du  dessin  et  de  l'alpha- 
bet manuel,  ce  qui  est  entré  dans  le  nôtre  par  les 
oreilles.  Ayant  leussi  au  delà  de  ses  espérances,  il 
résolut  de  se  consacrer  au  soulagement  de  ce  genre 
(f infortune.  Seul,  sans  appui  et  avec  ses  propres  de- 
niers, il  parvint,  en  1755,  à  fonder  une  institution 
de  sourds- muets,  la  première  qui  ait  existé.  Il  sacri- 
fia pour  le  bien-être  de  ses  élèves  sa  modique  fortune, 
et  refusa  même  un  évêché,  que  lui  offrait  le  cardinal 
Fleury.  Il  dépensa  des  sommes  considérables  pour 
rétablir  dans  ses  droits  un  jeune  sourd-muet,  qu'on 
disait  héritier  d'une  famille  opulente  (les  comtes  de 
Solar);  malheureusement,  dans  celte  affaire,  le  vé- 
nérable abbé  avait  été  la  dupe  d'un  imposteur.  On  a 
de  lui  :  Véritable  manière  d^instruire  les  sourds- 
muets,  Paris,  1784,  in- 12.  Sa  Vie  a  été  écrite  par 
F.  Berthier,  1853.  Versailles  lui  a  élevé  une  statue. 

LE  PELLETIER  (Claude),  né  en  1630  à  Paris,  m. 
en  1711,  fut  successivement  président  des  enquêtes 
au  parlement,  prévôt  des  marchands  (1668),  et  rem- 
plaça Colbert  comme  contrôleur  général  des  finances 
en  1683.  Il  résigna  volontairement  en  1689  une  charge 
qui  était  trop  lourde  pour  lui.  Cest  lui  qui  fit  oAl- 


LEPR 


—  1081  — 


LERA. 


struirt  à  Paris  le  quai  Le  PeUeiier,  On  lui  doit  le 
Corpiée  droit  canon,  V Ancien  Code  ecclésiastique ^ 
AesObtervations  sur  le  Code  et  les  NoveUes,  etc.  Il  fut 
le  protecteur  et  Tami  de  Rollin. 

iz  PELLETIER  DE  ST-FARGEAu  (L.  Michel) ,  Issu  de  la 
àmiOe  du  précédent,  né  à  Paris  en  1760^  avait  été, 
iTant  la  Révolution,  avocat  général  et  président  à 
Bsrtier  au  parlement  de  Paris.  Député  aux  États  gé- 


diauds  partisans  de  la  cause  populaire.  Porté  en  1792 
à  la  Gonvei^tioQ,  il  y  vota  la  mort  de  Louis  XVI.  Ce 
vote  lui  fut  fatal  :  le  20  janvier  1793,  veille  de  Texé- 
cutiondu  roi ,  il  fut  assassiné  par  un  garde  du  corps 
nommé Plris,  chez  un  restaurateur  du  Palais-Royal, 
Son  cor^  fut  porté  en  pompe  au  Panthéon,  et  la 
Convention  adopta  sa  fille,  âgée  de  8  ans.— Son  frère, 
Félix  Le  Pelletier,1767-18d7,  d'abord  aide  de  camp  du 
prince  de  Lambesc,  devint  aussi  un  zélé  partisan  de 
la  KévoiluUon.  t\  prononça  Toraison  funènre  de  Mi- 
chel !.. ,  fut  impliqué  dans  la  conspiration  de  Babeuf, 
devînt  membre  oe  la  Chambre  des  Représentants 
pendant  les  Cent-Jours,  fut  banni  en  ]gl5,  rentra  en 
France^  en  1820  et  vécut  depuis  dans  Tobscurité. 

I-EPËKS  (J.  B.},  architecte,  né  à  Paris,  en  1762, 
m.  en  1844,  fit  partie  de  Texpédition d'Egypte,  en- 
richit de  ses  dessins  et  de  ses  mémoires  le  grand  ou- 
vrage consacré  à  cette  expédition,  éleva  de  concert 
avec  Goodouln  la  colonne  de  la  place  Vendôme,  et  y 
plaça  en  1833  la  nouvelle  statue  de  l'empereur.  Suc- 
cessÎTement architecte  de  la  Malmaison,  de  St-Gloud, 
de  FontaineUeau,  il  consacra  ses  dernières  années 
à  la  construction  de  l'église  St-Vincent  de  Paul  à  Pa- 
ris, qui  a  été  terminée  par  son  gendre,  M.  Hittorf. 
Q  avait  trouvé  le  moyen  de  sculpter  le  granit  aussi 
facilement  que  la  pierre. 

L£nCIÉ  (Bernard),  graveur,  né  à  Paris  en  1698> 
m.  en  nhbj  fut  admis  à  l'Académie  de  peinture  en 
1737  et  dennt  professeur  d'histoire  et  secrétaire  per- 
pétuel de  cette  compagnie.  On  cite  de  lui  :  VAmour 
précepteur,  d'après  Coypel;  Vertumne  et  Pomoney 
d'après  Rembrandt^  Jupiter  et  ïo.  Jupiter  et  Junon^ 
d'après  Jules  Romain  ;  U Philosophe  flamand^  d'après 
Tënîers;  les  cartons  de  Raphaâ,  qui  sont  au  palais 
deBampitODcourt.  Il  dressa  le  Catalogue  dts  tableaux 
du  roi,  et  composa  un  Recueil  des  premiers  peintres 
4m  rot.—  Son  fils.  Nie.  Bernard,  1735-84,  s'adonna  à 
ia peinture.  On  a  de  lui  :  Adonis  changé  en  an  émane  ^ 
à  Tnanon;  S.  Louis  rendant  laiustice,  à  l'Ëcole  mi- 
litaire; une  Descente  de  croix  ^  a  Chàlon- sur-Saône. 
LÉPIDUS  (M.  ^milius),  triumvir.  Il  s'attacha  à  la 
tonune  de  César,  qui,  à  son  retour  de  Gaule,  le 
chargea  du  gouvernement  de  Rome,  puis  se  l'adjoi- 
gnit dans  son  3*  consulat  (46  av.  J.-C),  et  le  nomma 
maître  de  la  cavalerie  pendant  sa  dictature.  Après  la 
mort  du  dictateur,  il  sSmit  à  Octave  et  à  Marc- An- 
toine, et  forma  avec  eux  le  2*  triumvirat.  Il  eut  d'a- 
bord en  partage  l'Espagne  et  la  'Gaule  Narbonaise; 
prisses  collègues  qui  le  méprisaient,  le  réduisirent 
à  l'Afrique.  Il  ne  se  montra  pas  moins  cruel  que  ses 
collègues,  et  livra  à  leur  vengeance  son  propre  frère 
Paolos.  Après  la  défaite  de  Sextus  Pompée  en  Sicile, 
Ortave  séduisit  les  troupes  de  Lépidus,  lui  enleva  tout 
pouvoir,  ne  lui  laissant  que  le  vam  titre  de  grand  pon- 
tife, et  le  reléffua  à  Circeii,  où  il  mourut  dansl  obs- 
cinité.  Tan  13  av.  J.-C.  C'est  lui  qui  ouvrit  la  grande 
tciedite,  du  nom  de  sa  famille,  voie  Émilienne. 

LÉP09TIENS,  Lepontii,  peuple  établi  moitié  en 
Rkètie,  moitié  dans  la  Cisalpine,  entre  les  monts 
Boaoés  auj.  Rosa  et  Bemardino ,  a  donné  son  nom 
i  cette  région  des  Alpes  (F.  alpes)  ;il  avait  pour  villes 


:  Oscelum  (Domo  d'Ossola)  .Summum  Pen- 
eimnâ(an  N.  d'Aoste),  Eudraeinum  (Eutranne). 

UErOBETCM ,  nom  latin  de  la  viUe  d'ALBRET. 

LEnéVOST(Aug.),  érudit,néen  1787  à  Bernay, 
BU  en  1859,  fut  député  de  l'Euce  de  1834  à  1848,  et 
vocaavee  le  ministère.  U  fut  élu  en  1838  membre  libre 


de  l'Académie  des  inscriptions.  On  a  de  lui  des  édi- 
tions annotées  d'Orden'c  Ftïaî,  1838-55,  une  Notice 
sur  le  dép.  de  VEure;  \m  bon  Dictionnaire  des  an" 
eiens  noms  de  lieux  de  ce  département ,  1840;  iln- 
dennes  divisions  territoriales  de  la  Normandie, 
1837  et  1840,  etc.  Il  soutint,  contre  Letronne,  l'au- 
thenticité de  la  découverte  du  cœur  de  S.  Louis  trouvé 
dans  la  Ste-Chapelle  de  Paris  (1846). 

LEPRévosT  d'irat  (le  vicomte) ,  membre  de  Vlnsti- 
tut,  né  en  1768  au  château  d'Iray  près  de  Mortagne, 
(Orne),  m.  en  1849.  Dépouillé  de  son  patrimoine  par 
la  Révolution ,  il  chercha  une  ressource  dans  les  let- 
tres, fut  successivement  professeur  aux  Écoles  cen- 
trales,censeur  au  Lycée  impérial  (auj .  Louis-le-Grand)^ 
inspecteur  général  des  études,  et  exécuta  de  savants 
travaux  qui  lui  ouvrirent  en  1818  les  portes  de  l'Acad. 
des  inscriptions.  Il  a  publié  :  Tableau  comparatif  de 
l'Histoire ancienney\Wll,—de  VHist.  moderne ^  1804; 
Hist,  de  VÉgypte  sous  les  Romains,  couronnée  en 
1807.  Il  avait  en  outre  composé  une  tragédie  de  Jfan- 
iius  Torquatus,  1794,  des  comédies,  un  poème  en 
6  chants,  la  Vendée  y  1824,  et  des  Poésies  diverses, 

LEPRINCE  DE  BEAUMONT  (Mme),  femme  au- 
teur, né  à  Rouen  en  1711,  m.  en  1780,  épousa  en 
1743  à  Lunéville  un  M.  de  Beaumont,  qui  la  ruina 
par  son  inconduite.  Elle  fît  annuler  ce  mariage  en 
1745,  passa  en  Angleterre,  où  elle  fut  chargée  de 
plusieurs  éducations,  se  remaria  à  Londres  avec  un  de 
ses  compatriotes  et  quitta  cette  ville  en  1764.  Elle  se 
fixa  à  Chavanod  près  d'Annecy  et  consacra  ses  der- 
nières années  à  l'éducation  de  ses  enfants.  On  a  d'elle , 
entre  autres  écrits  :  le  Magasin  des  enfants  ou  Dia- 
logues entre  une  sage  gouvernante  et  ses  élèves,  Lon- 
dres, 1757;  leUaaasin  des  adolescents,  qui  fait  suite 
à  l'ouvrage  précédent,  1760j  le  Magasin  des  pauvres 
artisans  et  des  gens  de  la  campagne  j  1768,  et  divers 
recueils  de  Contes,  On  trouve  dans  ces  ouvrages  une 
instruction  inondante  jointe  à  une  saine  morale,  à 
une  droite  raison,  et  présentée  avec  agrément. 

LEPTINE,  frère  de  Denys  l'Ancien ,  fut  envoyé  con- 
tre le  Carthaginois  Magon  (396  av.  J.-C.)  et  perdit 
par  son  imprudence  la  flotte  qu'il  commandait.  Dis- 
gracié d'abord,  il  recouvra  cependant  la  faveur  de 
Denys  et  même  épousa  sa  fille.  Il  périt  à  la  bataille  de 
Croniun.  en  Sicile  (383).—  Orateur  athénien,  con- 
temporain de  Démosthène,  avait  proposé,  pour  flat- 
ter le  peuple,  de  supprimer  des  impôts  indispensa- 
bles :  Démosthène  combattit  cette  proposition  dans 
un  discours  que  nous  possédons. 

LEPTINES,  V.  de  Belgique.  F.  lbstikes. 

LEPTISLA  GRANl»E,l€p(t(  major,  auj.  Lébédah^ 
V.  d'Afrique  (Tripoli taine),  sur  la  mer,  à  l'O.  du  fleuve 
Cinyps,  avait  été  fondée j)ar  les  Phéniciens.  C'était 
jadis  une  ville  grande  et  florissante  par  le  commerce. 
EUe  dépendait  de  Carthage,  à  laquelle  elle  payait  un 
fort  tribut;  mais,  dans  la  dernière  guerre  punique, 
elle  se  rangea  au  parti  des  Romains.  Elle  fut  protégée 
et  embellie  par  les  empereurs,  surtout  par  Septime- 
Sévère.  qui  y  étoit  né.  Ce  n'est  plus  guères,  depuis 
le  VII*  siècle,  qu'un  amas  de  ruines.  —  leptis  la 
petite,  Leptis  minor,  aui.  Lempta^  v.  de  la  Byza- 
cène,  sur  la  côte, entre  Aarumète  et  Thapse. 

LEQUIEN  (Michel),  dominicain,  né  à  Boulogne- 
sur-Mer  en  1661,  m.  en  1733,  a  laissé,  outre  des  ou- 
vrages de  polémique  religieuse,  une  bonne  édition 
de  S,  Jean  Damascène,  1712,  2  vol.  in-fol.,  et  l'O- 
riens  christianus,  1740,  3  voL  in-fol.,  excellent  ou- 
vrage, rédigé  sur  le  modèle  de  la  GaUia  d^ristiana. 

LEQU1EN  DE  LA  NEUVILLE  (Jacquos),  oé  à  Paris  en 
1647 ,  m.  en  17-28,  fut  avocat  général  de  la  Gourdes 
monnaies,  directeur  des  postes  au  Quesnoy,  et  secré- 
taire d'ambassade  à  Lisbonne.  On  a  de  lui  :  Origine 
des  postes  chex  les  anciens  et  les  modernes,  Paris ^ 
1708;  Histoire  de  Portugal,  1720;  Hist.  des  Dauphins 


Viennois,  d'Auvergne  et  de  France,  1759. 11  avait 
admis  en  1706  à  l'Académie  des  inscriptions. 
LE  RAGOIS  (l'abbé),  fut  nommé,  par  la  protection 
de  Mme  de  Maratenon,  précepteur  du  duc  du  Main«, 


du 
été 


LEBM 


—  1082  — 


LRSA 


et  rédigea  pouFoe  pFince  :  Instruction  sur  PKistoire 
de  France  et  sur  Pnistoire  romaine  ^  par  demandes 
et  par  repenses,  1684,  in-H,  ouvrage  très-mêUiocre 
et  qui  Dourtant  a  été  souvent  réimprimé. 

LÉRu,  ch.'l.  de  a  (Cher),  près  de  la  r.  g.  de  la. 
Iioire,  à.  IS'kil.  N.  de  SaQcer£e;.837'  hab. 

JLEREBOtTRS  (NoftltJeanK  opticien  de  rObserva^ 
toire  et  de  la  marine,  memnre  du  bureau. des  longi- 
tudes,. nÂ'ent  1762  à  Hortain  (MânctieK  m.  en>l^ffî, 
a  exécuté  des  instruments  de  matilëmatlques  et 
d'optique  d'une,  admirable  précision.  On  lui  dbit  les 
meilleures  lunettes  de  TObservatoire  de  Paris,  un 
microscope  d'Amici ,  dont  le  pouvoir  ampHffant  est 
de  2300  fois,  eto.  —  Soa  fils,  né  en  1  SOT,  adjoint  au 
bureau  des  longitudes,,  a  donné  de  bons  traités 'de 
notog,raphie  et  de  Galvanoplastie ,  ainsi  qu'une 
Instruciioni pratique  sur  les  Microscopes. 

L^U>A>  Uerda^  v.  forte  d'Espagne  (Gathlogne), 
ch.-L  de  Pinteitdance  de  soa  nom,,  sur  là  Sngre,  à 
100  k.  0,  de  Barcelone;  15  000  h.  Ëvèché.  Deux  châ- 
teaux fortk;  deux  cathédcales  (l'ancienne  et  la  nou- 
Telle).  *  F'ondée  par  les  Carthaginois.  Elle  était  capit 
<ies  IlergMes  et- avait,  avant  la  conquête  des  Romains, 
des- princes. particuliers,  entre' autres  Mandonius  et 
Indlbilis.  Sûus  les  Romains,  elle  eut  le  rang  de  ville 
munidpe';  au  moyen  âge.  elle  fut  longtemps  la  rési- 
dence'des  rois  d^Aragon  (drpuis  ILtôJ.  Scipioai  dëât 
fiannon  près  de  cette  ville  (2]6av.  X.-C.) ,  César  battit 
sous  ses  murs  Afranius  et  Pétréius,  lieutenants  de 
Pompée  (49).  Prise  par  les  Français  sous  Louis  XUI, 
ellefutperduepar  le  maréchal  La  MothorHoudancourt 

S1644).  Le-comte  d'Harconrt  (1646)  et  le  grand' Cojadé 
1647)  l'assiégèrent  vainement',  le  duc  d'Oriéans  la 
5 rit  en  1 707  pour  Philippe  Vy  les  Français,  comman- 
ésparSuc^et,  la  prirent  de<  nouveau  etilSlO. 
LËBmS  (îles  de),  Uerina.  et  Flanasia^  îles  fxan- 
«aiaesde  la  Méditerranée,  sur  la  côte  du  départ,  du 
var,  vis^à'Vis  de  La.  pointe  qui  termine  à  1*E.  le  golfe 
de  Napoule.  On  en- compte  deux,  Sie^lbrgucrite  et 
St^Horiorat.  Dans  la  première  est  une  fameuse  cita- 
delle qui  sert  de  prison  d'Stat  (le  Blasque  de  Fer  y 
iiit  enfenné)  ;  dans  ladeuxi&me  était  un  célèbre  cou- 
vent, fende  car  S.  Honorât  vers  400  et' d'où  sortit  Vin- 
cent de-Lérins.  On  en  voit  les  ruines.  André  Doria 
prircee  lies  en  1536,  et  les  Espagnols,  eo  1635. 

XSRME,  Lerma^  v.  d^E^agne  (Burgos),.  à  38  kil. 
S.  de  Burgos;  1400' hab.  Jadis  ch.-l^  d'un  duché. 

LERM£  (Franc,  de  roxasbe  SANnoYAL.,  duc  de), 
ministre  de  Phili.ppe  Ul,  coi^  d'Espagne,  j.ouit  d'une 
autorité*  sans  bornes  de  1<S98  2i  16â.  H  concliit  la 
paix  av^ec  l'Angleterre  (1604)  et  avec  la  Hollande 
(1609),  se  rapprocha  de  la  France  (16 H),  et  fit  épou- 
ser à  rinfant  don  Philippe  la  sœur  de  Louis  AlII  ; 


^en  1839.  Resté  fidèle  à  la  maison  d'OHéans.  fl  de- 
vint en  I848undbs  principaux  rédacteurs  de.  1*^4  5« 
^semblée  nationale j  journal  d'opposition.  Outre  deS' 
'écrits  declrconstance,.il  a  publié  :  IhtreidtuctionàVkiS' 
toire  du  droit  (1829)  ;  'PMosophie  dtt  dfot«r(183r)  ; 
Influence  de  la  philosophie  sur  la  législation  {.[  StiS)  : 
'B%st.  des^  législations,  eofnparées  (1837),  et  a  dbnné  à. 
lia  Revue  des  Deur  Wandès  de  remarquables  articles 
*de  critique  sous  le  titre'de  Z^rej  à  un.  Berlinois. 

CERinz ,  Lema^  au  j .  'JTy/t , .  canton  d  e  PATgpll'de , 
célèbre  par  un  marais  qui  en  était  voi^n»  C'est  dans 
•ce  marais  queles  Danaïdes  }et\èrçnt  les  têtes  de  kurs 
époux  après  les  avoir  égorgés;,  c'est  ■  là  aussi  que  se 
trouvait.  l'Hydre  tttéô  par  Hercule.  T,  HTOttE. 
'  LÉBO,  Pane.  Leros^  tlë.  turque 'de  T  Archipel ,  près 
de  la  côte  d'Anatolî'e,  par  ST'IO'iJit.  N.  et  24»  SPlonp 
fE.  1-3. kil.  sur  4  et  2000  h.  Elle  renferme  uner ville 
'dumêmenometunboaportsunlacOte  N. 

LEROY  (LO ,  en  latin  Regvus,  prcfesseuirdfflairg^e 
grecque  au  Collège  de  France,  ne  à.  Cout&ocesrvera 
1510,  mort  à  Paris  en  157T,  estun  des  premi6isr<qu1 
donnèrent  du.  nombre  et  de  Tharmouie  à  la  prose 
française.  On  a  dé  lui  dfes  traductions  d^dlvetii' ou- 
vrages de  Platon  Ge  Timée^  la  République  y  ïb'J^M- 
don,  le  Banquet),  d'ArisCDte.(laPoit2r^^)\  de  Dé- 
mostbàne,  de  Xénophon.  lia  en  outre  composé'  des 
traités  de la^Vicissitude et ijariété  deschoses^  1578^ 
de  rOrigine  et  excellence  dé  VArt  poZt(fque,  1S6T; 
de  fExceUenoe  du  gouvernement  royal ,  1^6 ,  é\ 
quelques  écrits  latins,  entre  autres  une' Fie  dé  fiiid^ 

LEAOY  (Pierre^^  chanoine  de  Rouen,  aumônier  du 
jeune  cardinal  oe  Rourbon,  est,,  avec  P.  Plthou.  un 
des  principaux  rédacteurs  de  la  Satire  Mënippéh.VL 
est  seul  Tauteur  de  la  Vertu  du  catholîeon  élEspa- 
anc,.  qui  parut  à. Tours  en  1593,  un  an  avant  Kàr 
orégé  de  la  tenue  dès  États  de  la.  Ligue.  Y.  VâNIFiifiS: 

LBfiOY  (Julien) ,.  horloger ,  né  à  'Tours  en.  t686,  .m*. 
en  1759,,  perfectionna  les  montres  à  r^Uticn' et*  les 
pendules,,  inventa  les  horloges  publiques  dites' ftorr- 
lontodes^  et  fut  nommé  en  1739  horloger  du  roi.  — 
Son  fils.aîiié,  Pierre. L.  CKIT^S),  perfectionnais 
montres  marines. 

LEBOT  (Ch.  Georges),  Ceutetiant  des  chasses' dti 

gare  de  Versailles,  né  en  ÎT23,  mort  en  1789,  pto- 
ta  de  sa,  position  pour  étudier  les  mœurs'des  ani- 
maux et  recueillit  sur  ce  sujet  des  observations  cu- 
rieuses, qui  ont  été  réunies  sous  le  titre  de  :  Lettrée 


(ICOQ-IO) 

pagne,  voulant  relever  ragriculture,  il  créa  un  ordre 
de  chevalerie  pour  les  laboureurs.  11  se  fît  nommer 
cardinal  à  la  mort  de  sa  femme,  croyant,  par  là  con- 
solider son  pouvoir  ;  ce  fui  pourtant  ce  moment  même 
que  ses  ennemis  choisirent  pour  le  renverser  (1618). 
A  leur  tête  était  son  propre  fils,  le  duc  d'Uzéda,  qui 
le  supplanta  dans  la  faveur  du  roi,  et  l'envoya  mou- 
tir  dans  une  solitude  (1525).  Lesage  a  peint  ce  mi- 
nistre dans  son  roman  de  Gil  BUts  (liv.  VlILet  IX), 
LERIONIER  (Euffène),  littépateur,  néen  1S03,  m. 
«n  1B&7,  éuit  tils  d^un  greffier  de  Strasbourg,  et  se 
luniliarisa  de  bonne  heure  avec  la  langue  et  la  litté- 
rature alletmandea.  Après  avoir  débuté  au  barreiui  de 
Paris,  il  ouvrit  un  cours. privé  sur  l'histoire  et  la  phi- 
losophie du  droit, écrivit  en  môme  temps  dans  les 
JAUmaux  de  Topposition,  notamment  dans  le  Glohe, 
mX  appelé  en  ]8.>0  à  une  chaire  de  législation  com- 
teée .  créée  {K>ur  lui  au  Collège  de  France ,  y  pro- 
fessa des  doctrines  libérales  qui  lui  valurent  les  sym- 
Sathies  ardentes  de  la  jeunesse,  mais  il  perdit  tout 
fun  coup  la  faveur  de  son  public  pour  s'être  rallié 
au  gouvernement,  et  se  vit  obligé  de  quitter  sa  chaire 


tamment  les  art.  Fermier.  Forêt,  Garenne,  etc.),  et 
une  défense  du  livre  De  ^Esprit  d'Hehétius,  1760. 

LEROY  (le  D' Alph.),  médecin,  né  à  Rouen  en  1743, 
m.  en  1816,  devint  professeur  à  l'ancienne  Faculté 
de  Paris.  11  s'est  occupé  aurtout  des  accouchements 
et  des  maladies  des  entants.  Il  a  laissé  :.  la'  Pratique 
des  accouchements  J.  1116  \  la  Médecine  matemeUey 
IS03\  Manuel  des gou/tteux  et  desrhumatiques,  1803. 

uiROT  (Ch.),  professeur  à  l'Ecole  normale  et  à  l'E- 
cole polytechnique,  né*  vers  1780,  m.  en  1854,  est 
auteur  des  Traités  de  Stéréotomie  j  de  Géométrie 
descriptive^  SAnalyse^  écrits  avec  méthode  et  netteté. 

LEROY  n'éTiOLLSs  (J.  J.),  l'un  des  inventeurs  de  la 
lithotriiie,  né  en  1798  à  ElioUes,  près  de  Corbeil, 
mort  en  1860,  étudia  la  médecine  à  Paris,  ^'occupa 
spécialement  des  maladies  des  voies  urinaires,  exé- 
cuta dès  1822  des'  instruments  propres  -à  broyer  le 
calcul  dans  la  vessie  sans  recourir  A  la  taille,  se  vit 
disputer  l'honneur  de  son  invention,  mais  réussit, 
après  de  vives  contestations,  à  faire  reconnaître  ses 
droits  par  l'Institut  (1825),  et  obtint  en  183Lun  grand 
prix  de  6000  fr.  Outre  plusieurs  mémoires  sur  des 
questions  spéciales,  on  a  de  lui  :  Exposé  des  divers 
procédés  employés  contre  lapierre  (1825),.7mif«f  de 
Lithotritie  i\4i'Sii) ,.  Histoire  de  la  iOAotrita'a  (1839). 

LESAGE  (Alain  René),  côlëbre  écrivain,  né  en  1668, 
à  Sarzeau  près  de  Vannes,  mort  en  1747,  étudia  chez 
les  Jésuites,  fut  quelque  temps  employé  dans  les  fi- 


EB3B 


-^  ftjBG  -^ 


LftiD 


B.  Bteta^tnv  Tint  inPttia  ^  M^powai^ 
Utktabz  lettt'eset  De  Téqot  pïoflrqliodujpfoduit  de 
sa  plome.  Après  avoir  traduit  ov  îml'tâpqtiéiqttitt  piè^ 
ces  eroagnoles ,  il  fît  nipréscinter  «i  1707^  Criajnn 
rMtte>jl»i<«iuîëti'tf,  Gomédie'foK9ile;4m'est  tout 
oMièrede  aôn  îitFMtiaii;  publia ikimôtne-année  le 
Ih'ajiie  botf»«s,.ioibaii  dont  le  sujet* est  tiré  de  Oue- 
mia,  etcMOfkosatti  IVQSVaveùrèt.-moêlïBmte^ootaé- 
(fie,  o&  il  livre  au  ndioulè  lès  tradtaàUy  et  qui  n» 
(ut  reprâMntéé  qulapfffts^aaenirm  opfDsitini.-  li  mit 
le  softu  à  tm.  réputiAiOB  pBrssa'Ptnnanide  GUrBlaSy 
dont  la  l**  partie  psrut  en  17l5,.etila  ^fte^^  1724 
et  1 73^  3'éAam  J^roalUéiai^c  lès  GoBtédiens  franoaisy 
il  tntiilla  pour  las'  théâtres  de  la>Fozm  :  pfaad&nt 
plus  ée  IObds  (]712>-B5)  il  fit«piiur  C05>  spectacles  se-t 
eondaires  aae  tùaàm  de  «petites-  pièœe  et  a*oipéras-co  • 
mique»  qui  eureat  uee.  grande  vègUe,  maiti  qui  sont 
pour  la^  plupart  oubliéenfèn  lei  troava  dan?  le  Théd- 
Wt  de  ta- Foire,  qu'il  fit  impritner  kil-mètne,  9'7oL 
ia-l2^  1111-31).  On«a  encore' de  lissage  :\%B>Aven- 
lures  de  G^emond*  Jlforoe/ie,  imitéi  d'iieœaii,.]  732; 
les  A9€Mwn*  de  Jmerl,  ehevaî^et'de  BeinLuekêmey 
113);  Hùiù{f^iPSstm)tmiile  doitjBafèss  l'734;  le  Ba^ 
cheUir  dé  Saiamënq/ut^.nz^^  la-  Valise  trouvée, 
1740;  mais  ceeonTfageB^  fruit»  de  sa  yieillesse,.sont 
bien  iMrieuis  aux*  premiers.  Gil  Blmst  est  le  chef- 
dVjMTrrè  du  fenre  :  outre'  que  ce  roman  étincèèlei 
4*â8prf  t,  et  qu'il  offre  une  extrême  variété  de  scènes 
et  UD  intérêt  eoMenu,  ou  y  trouve  la  peinture  vraie 
du  siècle- dans  lequel  vivait  r<aatebr,.0t  le^tableiài 
fidèle  de  la- vie  bumaioe  en  génésal.  On  a  voulu, 
mais  aaiis ancun  droite  contestera  l'éteHvain  français 
rentière  propriété  de  oet  ouvrage  (F.  isla}.  Les  édi- 
tion» lee  pins  complètes  des  OSutfe^de  Itesage  sokit 
celles  de  1821-21,  12  v.  in-S,  etde  1828iil2  vol.  in^S. 
Uaécé  fait  du  Gil  B4a9  cent  ôdltione,  iJUuitratians , 
tradoctîoos,  imitations.  On  doit  à  M.  Patin^un  Élo§e^ 
et  Utage  (couronné  en  1822). 

usàoe  (George  Louis),  physicien,  né/à  Geif^ve-en 
1124,  de' parents  français,  mert  en  1803^  descendait 
par  sa mèrerHl^Agrippa  d-Aubigné.  Ilétudia; la  méde- 
cine à  Paris,  resta  plusieurs  années^ dans  oCtte  ville 
comme  précepteur,  puis  retourna  dans  sa*  patrie 'et 
•e  livra  à  renseignement -des  mathématiques,  ll-s'bc- 
cupa  toute  sa  vie  à  chercher  la  cause-  de  ta^  pesan- 
tfinr;mais  il  ne  parait  pas  au 'il  ait  réuasià  la  dé- 
tenomer.  On  lui  doit- une  théorie  des  fluides-  élasti- 
GBies.  Dès  1174,11  avait  conçu  Tidée  d'un  télégraphe 
âeetrique;  îl  avait  môme  construit  à  Genève  unap- 
paireil  cowpoaé  d*autant  de  fils  qu'il  y  a  de  lettres 
dans  Taiphabet,  sur  chacun  desquels  on  agissait^au 
moyen  de  la  machine  électrique,  il  fut  lié  atec  les 
priacipaui  savante  de  son  temps,  surtout  avec  Bon- 
net. On  a  de  lui  :  Lucrèce  newtonienj  dans- les  ifë- 
iioires  de  V Académie  de  Berlin,  1782,  et' de  pré- 
cieux fragments  publiés  à  Genève,  180&,  avec  une 
notice  sur  sa  vie  par  P.  Prévost. 
LssJbCE,  pseudonyme.  F.  lmb  gasbs. 
LESBOXAX,phiios(^he et. rhéteur  de  Mitylène, 
an  temps  d'Auguste,  composa»  plusieurs  ouvrages' qui 
as  sont  pas  parvenus  jusqu'à  nous.  On  lui  attribue 
deux  hairangues,  qu'on  trouve  dans  les  RseueUs  des 
mdens  Orateurs,  rvenise,  Aide,  1613^  Paris,  H. 
ttienne,  1575).  Orelli  les  a  publiées  à  Leipsig,  1820, 
Srec-la^n ,  avec  notes.  —  Un  autre  Lesbonax,  gram- 
aairien  de  Cênstantinopie,  d'une  époque  incertaine, 
est  auteur  d'un  traité  De  figurisgrammatieiSf  publié 
«leeAnamoniaapar  Walckenafir,  Leyde,  1739. 

LESBOS,  auj.  Mételin,  île  de  la  mer  Egée,  sur  la 
o&ie d'Asie,  entre  Ténédos  au  N*  et  Ghio  au  S.,  avait 
9viiles,  entre  autres  Mitylène,  sa  capitale,  à  l'Ë., 
Hiihimne  et  Sresus  à  rO.,  Pyrrha  à  l'intérieur. 
Lcihos  était  célèbre  par  la  salubrité  de  son  climat, 

r'U  faisait  appeler  rl^e/brlKA^e,  et  par  reicellence 
ses  olives,  de  ses  huîtres,  surtout  de  ses  vins. 
Ses  iiahitants  étaient  renommés  pour  leur  beauté  et 

CleuT  talent  dans  la  musique;  mais  ils  étaient 
corrompus.  Cette  Ile  a  été  la  patrie  d'Arioa,  de 


tSesp^aànj  dèSapho,  d*ei4nn«^  <PAfoée,  d^FIttft^ 

eus,  de  Théopkfradte,  d'HeUanictts^— Habitée  primi- 
tivement* par  des-Peslages,  elle  raçut  ensuite  une 
colonie  éolienne  ,  let-  atteignit  le  plus  haut>  point  d^ 
prospérité.  Soumise  (Pabonl  à  des  rois  de  la  fkaiUe 
dèsPemhéItdes,  isftis d'Oreste*,  elle'adeptapiustaiti 
un  gouvernement  aristocratique;  mais' elle sMlTilt' 
de  Panarcbie  juequ^au- moment  où  le  sage  Pittacvr 
fut  investi-parses'oenoitoyenBHie  Uauteritè  suptéme 
(i«rs>600  av).  J[-G.).  Lesbos'fttt  oonquise  [Âr  les 
Perses  dès4e  règne  de  Cyrus  :  insurgée  conlfre^Darivs 
avec  les  cités  ioniennes,  elle  fut- somnise^ après  la 
prise  de'Milet,  et  fut  contrainte  de  fournir  dea  vais- 
seaux à> Darius- et  à  ^rtèe dinsleurs  expéditions 
centre  la  Grècei  RedevenUe  libre  aprts  les*  vicleiras 
de  Platéeot  de  Myoale^  elle^ntra  dans»  ràllianoe'd'A- 
tbènes.' Opprimée  par  les*  Athéniens ,  eflese séparé' 
d'eux  au  oommentement  de  la  guerre  du>Pélof)enèse 
.  poupse  donner  aux  Snantiates,  4^8  ;  maiselle  futbico- 
tôt  reprise,  et  llftyièai^,  sa  capitale,  vit  alon  ses 
mms^ rasés,  sa-flette  confisquée  et- son  territoire-di»^ 
tribué  à  des*  coionsi  athéniens.  La  batailla  d*}Bga8- 
Potamos- soumit  Lesbos . à. Lacôdémone^  485*  Aprë^ 
avoir' ainsi  obéi  toup  à  tour  aux  deux  viBes  rivaleSv 
rile  tomba>sous  la  domination  d' Alexandre,  puis  sons^ 
celle  des  Romains,  après  la  défaite  de  Per&ée.  Lors 
de  la  division  de  l'empire' romain,  Lesbos  fit  partie 
!de  I^empire  grec.  Après  la<4*  croisade,  elle  Ait  com- 
prise dans  l^mpire  latin  ;  elle  fut  reconquise  par  les 
Grecs  de  Nicée'ea'I247.  Bile  tomba  en  il3ô6' an.  pou- 
>voir  des*  Génois.  Mahomet  IMa  leur  enleva  en'  1462, 
et  les  Turc5>  l'ont  conservée  depuis.  Bile  forme  au|. 
|un  des  6  livahs  du  gouvernement  des  Iles. 

LESCAR,  Beneharmtm,  puisLoMara,  v.  dePano. 
Béarn, oh.-l.de c.  (B. -Pyrénées) ,.à(7  k« N.  0.  deRui; 
laSO  h.  —  Fondée,  dit-on,  sur  les  ruines  de  Sens* 
/tannim,  par  Guillaume  Sanche,  duc  de  Gascogne. 
Prise  par  Montgomery  en  1669.  Jadis' évêehé. 

LESGOT  (Pierre) ,  architecte,  né  à  Barls  en  l6fDj 
imort  en-  1S71,  est  un  des  restauraifeeurs  de  l'arcÀteo- 
ture  en- France.  Il  donna  en  1641  lesdeesins  du  vieux 
Xouvre  :  la  façade  de  l'Horloge,  la  seule  partiQ  de-dlon 
'ouvrage  qui  subsiste  encore,  est  unchef>d'œuvvei  On 
lui  doit  aussi  lafbntaine  des  Innocents,  aux  Halles, 
que  J.  GouJGin,son  ami,  orna  de-sculptures. 
',  LESCDK-,  V.  du  dép.  des  Basses^Pyifénées,  à  24 
ikil.  S.  d*01ormi,  1200  h.  Ane  seigneurie. 
\  LBS€UN  (Thomas  ds  poIx,  seigneur  de) ,  dit  aussi 
lie  maréchal  de  Fois  ^  frère  puîné  de  Laotrec,se  di»« 
Itingua  en  Italie  sous  les  yeux  de  François  I  et  fut 
ifait  maréchal  en  1516.  U  goUvema  quelque  temps  le 
iMilanai»  en  l'absence  de.Lautrec;  mais  il  s'aliéna^  les 
icœurs  par  sa  sévérité,  et  fut'bienlôt  obassé.  U  rentra 
ien  Itali»'en  1622,  prit  Novnre,  fitdtes  prodigjgsde 
valeur  à  la  journée  de  la- Bicoque,  atnsi  qu'àiPavie 
U625),  et  mourut  peu  après  de  ses  blessures. 
1  LESCUBE  (L.  Marie,  mafquisde)«  général  vendéen» 
bé  en  1766  près  de-Bressuire,  commandait  une<oem- 
jpagnie  decavsderie  au  moment  delaf  Révolution.  U  fiut 
lun  des  premiers  à  organiser  Tinsurreclion vendéenne,, 
icombatti V  avec  intrépidité  à  Bressuire,  Tbouars  ,tFoar 
ttenay ,  Saumur ,  ,Torfott  ç  futltlessémoiiellement  k  La 
'Tremblaye,  et  mourut,  peu  de  jours  après  (3  oov*. 
1793).  Sa  veuve  épousa  La  Roohejacquclein. 

LESDIGUIÈR£S,  hameau  du  dép.  des  Htes^Alpes, 
4  24  kil.  N.  0.  de  Gap;  fut  érigé  en  duché-painetn 
1611,  pour  François  de  Bonne  (F.  l'art,  suivant)*  Réc- 
ites du  château  des  sires  de  Lesdiguières. 

LESDIGUIÈRES  (François  de  bonUe,  doc  deltOon* 
nétable  de  France,  né  en  1643  à  St-  Bounet  de  Champ- 
saur,  m.  en  1626,  embrassa  avec  ardeur  la 'Réforme,, 
s'engagea  comme  simple  archer  dans  les  rangs  des- 
Calvmistes  et  ne  tarda  pas  à  être  choisi  par  eux  pour 
chef.  Il  fit  triompher  leur  parti  dans  le  Dauphmé> 
et  conquit  plusieurs  places.  Il  remporta  en  1668  use 
viotoire  complète  sur  De  Vins,  gentilhomme  catho- 
lique de  Provence,  puis  combattit  avec  succès  le 
duc  d'fipernon,  et  contribua  puissamment  .à    '~^ 


LESL 


—  1084  — 


LESS 


Henri  IV  sur  le  trdne.  Ce  prince  le  fit  lieutenant  gé- 
néral de  ses  armées  de  Piémont,  de  Saroie  et  de 
Dauphiné.  Lesdiguières  défit  le  duc  de  Sa?oie  aux 
comnats  d'Esparron  en  1591,  de  Vison  en  1592,  et 
conquit  presque  toute  la  Savoie.  Il  fut  fait  maréchal 
de  France  en  1608,  et  duc  en  1611.  Il  servit  aussi 
utilement  sous  Louis  XIII,  qui  le  fit  généralissime  de 
ses  armées.  Il  assiégea  en  1621  St-Jean-d'Angély  et 
Montauban.  Lesdiguières  abjura  le  Calvir/sme  à  Gre- 
noble en  1622,  et  reçut  aussitôt  les  lettres  de  conné- 
table. Sa  Vie  a  été  écrite  par  L.  Videl,  son  secrétaire, 
1638. — Le  duc  de  Les«liguières  ne  laissa  que  deux  filles; 
elles  furent  toutes  deux  successivement  mariées  au 
maréchal  de  Créqui,  qui,  après  la  mort  du  maréchal, 
prit|ainsi  que  ses  aesceudants,  le  nom  de  Lesdiguières. 

LESEUR  Crhomas),  savant  minime,  né  à  Rnétel  en 
1703,  mort  à  Rome  en  1770,  professa  les  mathéma- 
tiques au  collège  de  la  Sapience  à  Rome,  partageant 
renseignement  avec  le  P.  Jacquier.  Il  composa  en  so- 
ciété avec  ce  savant  un  CommetUaire  sur  les  princi- 
pes de  Newton  et  les  Éléments  du  calcul  intégral. 

LESFARGUES  (Bernard),  imprimeur  et  auteur,  né 
à  Toulouse  vers  1600,  a  traduit  quelques  ouvrages 
latins  et  composé  un  poSme  intitulé  David  (1660), 
qui  n*est  plus  connu  que  par  ce  vers  de  Boileau  : 

Le  David  imprimé  n'a  point  vu  la  lumière. 

LESGHIS,  peuple  tartare  de  la  Russie  mérid.  (Da- 
ghestan), au  N.  £.,  s'étend  depuis  Belakami  jus- 
qu'à Kapilcho!,  sur  env.  36  kii.  de  longueur;  envi- 
ron 300  000  hab. ,  musulmans  ou  idolâtres.  Quoiqu'ils 
aient  de  bonnes  terres ,  ils  vivent  de  brigandage;  les 
esclaves  seuls  cultivent  les  champs.  Une  partie  des 
Lesghis  paye  tribut  à  la  Russie. 

LESINA,  PharoSy  île  de  la  mer  Adriatique  (États 
autrichiens),  sur  la  côte  deDalmaiie,  entre  Brazza 
etCurzola;  99  k.  sur  10;  15000  h.  Elle  a  pour  ch.-l. 
Lésina,  au  S.  0.  ;  1200  hab.  ;  château  fort.  Évèché, 
suflragaiit  de  Zara.  Pêche  de  sardines. 

LBSiNA,  V.  d'Italie  (Capitanate) ,  sur  un  lac  de  même 
nom  (Pantanus  lacus),  a  20 k.  N .  N.  E.  de  San-Severo. 
Ëvêché.. 

LESLEY  (John),  évêque  catholique  de  Ross,  en 
Ecosse,  issu  d'une  des  plus  illustres  familles  du  pays, 
né  en  1527,  mort  en  1596,  fut  employé  par  Marie 
Stuart  dans  diverses  négociations,  fit  plusieurs  ten- 
tatives pour  faire  évader  cette  princesse  de  sa  prison, 
fut  enfermé  par  ordre  d'Elisabeth  à  la  Tour  de  Lon- 
dres, puis  exilé,  et  vint  inutilement  implorer  des  se- 
cours sur  le  continent  pour  la  reine  captive.  Il  a  laissé  : 
De  origine,  moribus  etrehusgestis  Scotorunif  Rome, 
1578;  De  titulo  et  jureMariœ^  ScotorumreginaSf 
Reims,  1580.  Lesley  Tonda  sur  le  continent  trois  col- 
lèges pour  les  Écossais,  à  Paris,  à  Douai  et  à  Rome. 

LESLIE  (Gh.),  controversiste,  fils  d'un  évêque  an- 
glican, né  vers  1660  en  Irlande,  mort  en  1732.  fut 
nommé  en  1687  chancelier  de  l'église  cathédrale  de 
Connor.  Après  la  Révolution  de  1688,  il  accompagna 
le  prétendant  à  St-Germain  et  en  Italie  ;  mais  il  re- 
vint finir  ses  jours  en  Angleterre.  Il  combattit  à  la 
fois  dans  ses  écrits  les  Déistes  et  les  Catholiques. 
Outre  un  grand  nombre  de  pamphlets  politiques  con- 
tre Burnet,  Locke,  Hoadley,  etc. ,  il  a  composé  plu- 
sieurs écrits  théologiques,  entre  autres  :  Snort  and 
easy  v\ethod  wilh  the  Deists  (Méthode  courte  et  fa- 
cile contre  les  Déistes),  1694;  The  snake  inihegrass 
{Ànguis  inherha)^  1697,  contre  les  Quakers  et  contre 
Antoinette  Bourignon.  Il  rédigea  de  1704  à  1710  J/te 
HéhearsoX  (les  Récits),  fquille  hebdomadaire. 

LESLiB  (John),  physicien  écossais,  né  en  1766  dans 
le  comté  de  Fife,  mort  en  1832,  professa  les  mathé- 
matiques (1805),  puis  les  sciences  naturelles  (1819) 
à  l'Université  d'Edimbourg,  et  porta  dans  les  sciences 
un  esprit  original  et  profond.  Il  inventa  un  thermo- 
mètre différentiel  (1800),  ainsi  qu'un  nouvel  hygro- 
mètre^ trouva  le  moyen  de  faire  artificiellement  de 
la  glace  (1810).  et  fit  une  foule  d'expériences  ingé- 
Bieiues  et  de  aécouvertes.  Ses  principaux  écrits  sont  : 


Essai  sur  la  naiureet  la  propagation  du  calorique^ 
1 804  ;  ÉiémenU  de phUosophte  naturelle,  1823;  Ana* 
ly se  géométrique,  1821,  etc. 

LESNA  ou  LESZNO.  F.  lissa. 

LESNEVEN,  ch.-l.  de  c.  (Finistère),  à  24  kiL  N.  N. 
E.  de  Brest;  2540  hab.  Collège,  hôpital  de  la  marine. 
Commerce  de  blé  et  de  toiles.  —Fondée  en  1096. 
,.  LESPARRE,  ch.-l.  d'arr.  (Gironde),  capit-deTanc. 
Médoc,  à  69  k.  N.  0.  de  Bordeaux;  2231  hab.  Lai- 
nages communs.  Commerce  de  vins  de  Médoc,  sel, 
grains.  Fief  appartenant  jadis  à  la  maison  de  Foix. 

LESPARRE  (André  de  foix,  seigneur  de) ,  3* frère 
de  la  belle  comtesse  de  Ch&teaubriant ,  conquit  en 
1521  la  Navarre  que  Charles-Quint  refusait  de  livrer 
au  jeune  Henri  d'Albret;  mais  se  laissa  battre  le 
30  juin  à  Esquiros  et  perdit  sa  conquête  en  une  seule 
bataille.  Mort  en  1547.—  F. foix  et  pampelune. 

L'ESPINASSE(MUe  Julie Eléonore de),  née  en  1732, 
morte  en  1776,  était  fille  adultérine  d'une  femme  du 
grand  monde  séparée  de  son  mari.  Ayant  perdu  sa 
mère  à  15  ans,  eue  entra  comme  gouvernante  chez 
le  mari  de  sa  mère,  qui  l'abreuva  de  dégoûts;  elle 
fut  recueillie  par  Mme  Du  Deffant,  qui  en  fitson  amie  ; 
mais  après  dix  ans  dlntimité,  les  deux  amies  se 
brouillèrent  et  se  séparèrent.  Le  salon  de  Mlle  de 
L'Espi nasse  devint  alors,  comme  celui  de  Mme  Du 
Defl'and,  un  centre  pour  les  gens  d'esprit;  d'Alem- 
bert  vint  habiter  sa  maison  et  vécut  dans  une  étroite 
intimité  avec  elle.  Malgré  son  attachement  pour  le 
géomètre,  Mlle  de  L'Espinasse  eut  d'autres  passions 
qui  troublèrent  sa  vie.  On  a  publié  en  1809  des  Let- 
tres de  Mlle  de  VEspinasse  au  comte  de  Guihert^  qui 
peignent  bien  cette  âme  passionnée. 

LESSART  (Ant.  de  valdec  de) ,  ministre  de 
Louis  XVI,  né  en  Guyenne  en  1742.  Ami  et  confi- 
dent de  Necker,  il  devint  lui-même  contrôleur  gé- 
néral des  finances  en  1790.  puis  fut  chargé,  en  1791 , 
du  ministère  de  l'intérieur  et  de  celui  des  affaires 
étrangères.  Avant  tenté  de  s'opposer  à  la  guerre  avec 
l'Autriche,  il  fut  décrété  d'accusation,  transféré  aus- 
sitôt à  Orléans,  puis  à  Versailles,  où  il  fut  égorgé  à 
la  suite  des  journées  de  septembre  1792. 

LESSAY,  ch.-l.  de  canton  (Manche),  à  23  kil.  N. 
de  Coutances;  1690  hab.  Salines  aux  environs. 

LESSER  (Frérl.  Christ.),  théologien  et  naturaliste, 
né  en  1692  à  Nordhausen,  mort  en  1754,  fut  pasteur 
de  diiîérentes  églises,  puis  administrateur  de  l'hos- 
pice des  Orphelins  de  Halle.  Il  fit  servir  toutes  les 
branches  de  la  science  à  prouver  l'existence  de  Dieu 
et  la  sagesse  de  la  Proviaence,etpubliadanscebut: 
Lithothéologie  ou  Théologie  des  pierres  (en  ail.), 
1735;  Théologie  des  insectes,  1738;  Théologie  des 
testacés,  1748  (en  lat.),  etc.  La  plupart  de  ses  ou- 
vrages ont  été  traduits  en  français. 

LESSING(Gotthold),  littérateur,  né  en  1729  à  Ca- 
mentz  en  Lusace.  mort  en  1781,  était  filsd'un  pau- 
vre ministre  luthérien.  Après  avoir  étudié  à  Leipsick, 
il  alla  à  Berlin  où  il  se  nt  connaître  par  des  Fables 
(en  prose)  qui  sont  devenues  classiques  (1753):  puis 
il  donna  des  pièces  de  théâtre  d'un  genre  original, 
et  publia  des  Lettres  sur  la  littérature,  oui  exercè- 
rent une  puissante  influence  sur  le  goût  de  ses  com- 
patriotes. Pressé  par  le  besoin,  il  accepta  en  1760 
une  place  de  secrétaire  du  gouverneur  de  Breslau; 
mais  il  quitta  bientôt  cet  emploi,  qui  lui  convenait 
peu,  et  revint  à  Berlin  reprendre  ses  travaux  litté- 
raires. Il  publia  en  1765  Laocoon,  ou  traité  des  Limi- 
tes de  la  peint,  et  de  la  poésie  (trad.  par  Vanderbourg, 
1802,  et  par  Courtin,  1866),  ouvr.  d'une  critique  su- 
périeure, et  en  1767  le  drame  de  Jfinna  du  Bam- 
helm.  Appelé  la  môme  année  à  Hambourg,  il  y  ré- 
forma le  tné&tre  par  ses  judicieuses  critiques  et  com- 
posa à  cette  occasion  sa  Dramaturgie,  1607-1768 
(trad.  par  Mercier  et  Juoker,  1785),  ouvrage  qui  peut 
être  regardé  comme  la  théorie  du  genre  romantique. 
En  1770,  il  fut  nommé  bibliothécaire  de  Wolfen- 
butteL  II  donna  peu  après  (1772)  la  tragédie  d*Emilia . 
Galottif  qui  fit  une  grande  sensation  ^  enfin  il  publia 


LESU 


—  1085  — 


LETE 


tn  11T9  le  dnme  de  lifathan  le  Sage,  son  chef-d'œu- 
TR  Leasing  s'était  beaucoup  occupé  de  religion  ;  il 
excita  de  grands  troubles  parmi  les  théologiens  par 
ses  Fragments  d'un  inconnu  (1774)^  où  il  exprime 
des  doutes  hardis,  et  parla  publication  d'un  ouvrage 
de  Bérenger  de  Tours  en  Réponse  aux  attaques  de 
Lanfirane,  qu*il  avait  découvert  dans  la  bibliothèque 
de  Wolfenbuttel.  Il  prit  également  place  parmi  les 
philosophes  par  son  livre  de  VÉducation  du  qenre 
Rumatii.  Cet  écrivain,  qui  est  en  quelque  sorte  le  Di- 
derot de  l'Allemajgne,  est  un  des  principaux  auteurs 
da  moorement  littéraire  imprimé  à  ce  pays  depuis 
17S0.  Ses  OEuvres  complètes  ont  été  publiées  à  Ber- 
lin en  30  vol.  in -8, 1771-94,  et  1796-1808.  Ses  meil- 
leures pièces  ont  été  trad.  par  M.  de  Barante  dans 
les  Chefs  dTœufTe  des  théâtres  étrangers^  1822. 

LESSIUS  (Léonard),  casuiste,  de  Tordre  des  Jé- 
suites, né  à  Brecht  près  d'Anvers,  en  1554,  mort  en 
1623,  étudia  à  Kome  sous  Suarez,  enseigna  la  phi- 
losophie et  la  théologie  à  Douai, puis  à  Louvain,  et 
excita  de  TÎ'ves  disputes  par  sa  morale  facile  et  par  ses 
opinions  sur  la  prédestination  et  la  grftce  :  il  fut  cen- 
suré par  la  Fruité  de  Louvain  en  1587.  On  a  de  lui  : 
Dejustitfa;  De  licito  usu  ârquivocationum  et  men- 
taitum  nstrictionum;  De  gratta  effieaci;  De  prœ- 
degtmatUme.  Ses  OEuvres  ont  été  publiées  à  Anvers, 
I635-aa,  2  vol.  in-fol. 

LESTI9ES  ou  leptities,  bg  de  Belgique  (Hainaut), 
à20kiLS.O.deCharleroi.  Ane.  palais  des  rois  d'Aus- 
trasie.  H  s'y  tint  en  743  un  concile  pour  la  réforme 
du  clergé  et  pour  la  restitution  des  biens  ecclésiasti- 
ones  usurpés  par  Charles-Martel.  Carloman  et  Pépin, 
dis  de  Charles,  consentirent  à  cette  restitution. 

LESTOGQ(J.  HERMANN,  comte),  né  en  1692  àZell 

ganorre),  mort  en  1767,  était  fils  d'un  chirurgien 
Jiçais  protestant,  qui  s'était  expatrié.  Il  apprit  la 
médecine,  se  rendit  à  St-Pétersbourgpour  y  exercer 
son  art,  parvint  à  se  faire  nommer  chirurgien  de  la 
princesse  Elisabeth  (depuis  impératrice) ,  eut  occa- 
sion plusieurs  fois  de  lui  montrer  sa  fiaélité,  même 
au  pènl  de  sa  vie,  et  réussit  à  la  placer  sur  le  trône , 
en  1 741 .  n  fut  alors  nommé  premier  médecin  de  l'im- 
pératrice, conseiller  intime,  et  jouit  d'un  grand  cré- 
ait^ mais  deux  ennemis  puissants ,  Bestucheff  et  le 
comte  Anraxine,  réussirent,  par  la  calomnie,  à  le 
perdre  dans  l'esprit  d'ËlisabetlT  :  elle  le  fit  arrêter 
et  enfermer  dans  une  forteresse,  d'où  il  ne  sortit  qu'à 
l'arénefflentde  Pierre  111  (1760). 

JLESTOILE  (P.  de).   F.  étoile. 

LESTS YGONS,  peuple  qui,  selon  la  Fable, habitait 
h  Sicile  orientale  (vers  Catane  et  Léontium),  était 
voisin  des  Cyclopes.  On  en  fait  des  géants  et  des  an- 
thropophages. lAysse  aborda  chez  ce  peuple  inhospi- 
talier et  T  perdit  plusieurs  de  ses  compagnons,  qui 
forent  dévorés  par  les  habitants.  On  attribuait  aux 
Lestrygons  la  fondation  de  Formies  en  Campanie. 

LESUKUR  (Eustache),  le  Raphaël  français^  pein- 
tre câèbre.  né  à  Paris  en  1617,  étudia  sous  Vouet, 
et  se  fit  de  bonne  heure  remarauer  du  Poussin.  Il  ne 
chercha  point  à  s'introduire  à  la  cour  et  ne  peignit 
que  pour  des  particuliers  et  des  couvents.  Persécuté 
par  des  envieux  et  dégoûté  du  monde  par  la  perte  de 
m  femme,  il  se  retira  dans  un  clottre  de  Chartreux  ; 
îl  y  mourut  en  1655,  n'étant  âgé  que  de  38  ans.  Le- 
soeer  est  le  premier  peintre  de  l'école  française  sous 
LooisXIV  :  Lebrun,  son  rival,  est  loin  de  Tégaler  pour 
il  gr^»  1a  vigueur,  la  noblesse  et  Tart  de  disposer 
iB  «jet.  Son  OEutre^  gravé  au  trait  et  publié  par 
LaaàoD  en  1  lOpièces  (Paris,  181 1),  n*est  pais  complet. 
Ses  tableaux  les  plus  importants  sont  :  la  Vie  de  5. 
Bnoio,  ca  22  tableaux,  pour  le  couvent  des  Chartreux 
(aoi.  as  musée  du  Louvre];  Y  Histoire  de  S.  Martin  et 
ce/le  de  5.  Benoit  ;  S.  Paul  guérissant  les  malades 
devant  Mkon;  5.  Faul  prêchant  à  Éphèse;  la  Saluta- 
tûm  amg&ùgue;  le  MartYre  de  S,  Laurent;  S.  Gervais 
et  S.  tftMnsi  Tohie  donnant  des  instructions  à  son 
Qt;  le  SaJUm  dee  Muses,  en  19  tableaux,  qu*il  peignit 
à  f^Mflt  Lunbert,  en  même  temps  que  Lebrun  pei- 


gnait la  galerie  du  même  hôtel.  On  doit  à  If.  Vitet 
une  remarquable  Étude  sur  Lesueur  (1843). 

LESUEUR  (J.  F.),  célèbre  compositeur,  né  prèsd'Ab- 
beville  en  1763,  m.  en  1837,  oDtint  à  23  ans  la  maî- 
trise de  la  métropole  de  Paris,  et  fut  plus  tard  attaché 
au  Conservatoire  comme  professeur  çt  inspecteur.  Il 
donna  en  1793  à  l'Opéra  comique  la  Caverne,  Téléma- 
que  et  Paul  et  Virginie;  en  1804  au  grand  Opéra  les 
Bardes,  son  cher-d'œuvre  ;  en  1809  la  Jforf  ^Adam^ 
etc.  flc  Dans  la  Caverne,  dit  Choron,  sa  musique  est 
forte  et  nerveuse  :  dans  Télémaque,  mélodieuse  e* 
fantastique;  dans  Paul  et  Virginie,  fraîche  et  senti* 
mentale  ;  dans  les  Bardes,  brillante,  héroïque  et  vrai- 
ment ossianique ;  dans  la  Mort  dAdam,  simple, 
énergique  et  solennelle.  »  On  doit  encore  à  Lesueur 
un  nombre  considérable  de  messes,  d'oratorios,  etc. 
Abbe ville  lui  a  élevé  une  statue  en  1852.  Raoul  Ro- 
chette  alu  à  l'Institut  en  1839  une  Notice  sur  Lesueur. 

LESUIRE  (R.  M.), littérateur,  né  en  1737  à  Rouen, 
m.  à  Paris  en  1815 ,  fut  lecteur  du  duc  de  Parme  et 

f professeur  de  législation  à  l'Ëcole  centrale  de  Mofi- 
ins.  On  a  de  lui  des  poésies:  Épitre  à  Voltaire,  1761  ;, 
la  Vestale  Clodia  à  titus,  héroîde,  1767  ;  le  Nouveau 
monde,  poème  en  26  chants ,  1782  ;  Isaac  et  Rébecca. 
poème  en  prose,  1777;  et  des  romans  :  ^Aventurier, 
1782;  ^e  Philosophe  parvenu,  1788,  etc. 

LESUR  (Ch.  Louis),  né  à  Guise  en  1 770,  m.  en  1849, 
fut  quelque  temps  employé  sousTalleyrand  au  minis- 
tère des  affaires  extérieures,  remplit  jusqu'en  1825 
les  fonctions  d'inspecteur  de  la  loterie ,  et  passa  ses 
dernières  années  dans  sa  ville  natale.  On  lui  doit  plu- 
sieurs ouvrages  justement  estimés  (Progrès de  la  puis- 
sance russe^lSOlf Histoire  des  Cosaques,  1814,  etc.); 
mais  il  est  surtout  connu  comme  fondateur  et  rédac- 
teur de  V Annuaire  historique,  qu'il  commença  en 
1818  et  poursuivit  jusqu'en  1832  :  cet  ouvrage,  con- 
tinué depuis  par  A.  Fouquier,  est  un  précieux  réper- 
toire de  documents  et  un  manuel  indispensable  pour 
ceux  qui  s'occupent  d'affaires  publiques. 

LESURQUES  (Joseph),  né  à  Douai  en  1763,  d'une 
famille  honorable  et  aisée,  fut  condamné  à  mort  en 
1796  comme  coupable  d'un  assassinat  commis  sur  la 
personne  du  courrier  de  Lyon.  Peu  après  on  décou- 
vrit le  vrai  coupable,  nommé  Dubosc,  qui  fut  aussi 
condamné  par  le  même  tribunal  :  la  singulière  res- 
semblance du  malheureux  Lesurques  avec  l'assassin 
avait  été  cause  d'une  fatale  méprise.  Quoique  l'er- 
reur judiciaire  soit  reconnue  de  tous,  la  famille  de 
Lesurques  n'a  pu  encore  obtenir  la  réhabilitation  ju- 
ridique de  sa  mémoire,  malgré  les  persévérants  ef- 
forts de  M.  Méauillet,  tuteur  de  ses  derniers  rejetons. 

LESZSKO,  aucs  ou  rois  de  Pologne.  F.  leck. 

LE  TELLIER  (Michel),  homme  d'£tat,  né  en  1603, 
m.  en  1685,  était  fils  d'un  conseiller  à  la  Cour  desai- 
des, et  dut  son  élévation  à  Mazarin.  Nommé,  par  le 
crédit  du  cardinal,  secrétaire  d'£tat  de  la  guerre 
(1643),  il  contribua  puissamment  àterminer  les  trou- 
bles de  la  régence  et  à  rétablir  l'autorité  royale  ;  il 
résigna  en  1666  les  fonctions  de  ministre  de  la  guerre 
en  faveur  de  son  fils  aîné,  le  célèbre  Louvois,  et  reçut 
les  sceaux  en  1677.  D'un  zèle  ardent  pour  l'ortho- 
doxie^ il  fut  un  des  principaux  instigateurs  de  la  ré- 
vocation de  l'édit  de  Nantes,  et  scella  peu  avant  sa 
mort  l'ordonnance  de  révocation.  Bossuet  et  Fléchier 
ont  prononcé  son  oraison  funèbre. —  Son  fils  putné| 
Ch.  Maurice  Le  Tellier,  archevêque  de  Reims  (1671). 
présida  l'assemblée  générale  du  clergé  en  1700.  Il 
l^ua  à  l'abbaye  de  Ste-Geneviève  saoibliothèque, 
qui  contenait  50  000  vol. 

LE  TELLIER  (le  P.  Michol),  le  dernier  confosseur  de 
Louis  XIV,  né  à  Vire  en  1643,  était  fils  d'un  paysan. 
Il  entra  chez  les  Jésuites  en  1661 ,  professa  les  huma- 
nités et  la  philosophie,  rédigea  dans  l'intérêt  de  son 
ordre  plusieurs  écrits  polémiques,  et  fut  élevé  à  la 
dignité  de  provincial.  Chargé  en  1709,  après  le  P. 
Lachaise,  de  diriger  la  conscience  du  roi,  il  déploya 
dans  ces  fonctions  un  zèle  âpre  et  inflexible  :  il  nt 
poursuivre  les  Jansénistes  à  outrance,  fit  détruire 


j^m 


—  1086  — 


LBOC 


l'al^yedePûrt-Roval  des  Champs,  anima  Louis  XIV 
contre  Icicardinal  de  Woaillea,  et  obtint  du  St-Siége 
la  jMille  UnigenitM,  1713.  A  la  mort  de  Louis  XIV, 
illiit  exihi  de  la  cour;  il  mourut  en  1719,  au  collège 
d«B  Jésuites  de  La  Flèche.  Entre  autres  écrits,  on  a 
de  IvdiHùtoire  des  cinq  propositions  de  JanséniuSf 
1689,  et  i€  J*.  Qu9snel  séditieux  et  hérétique,  .1705. 

•LKTELLKR  (Constant) ,  né  en  L762'à.Boulogne,.m. 
à  Paris  .en  l^l^tiat  un  pensionnat  florissant  à  Pa- 
ris, et  publia  divers  ouvrages  classiques  estimés,  en- 
tres autres  une  Grammaire  française^  souvent  réim- 
primée, et  un  Traité. des  paTtidoes, 

X^ES,  Laeii,  nom. commun.  à<diverses  tribus  bar- 
bares tde  la^Gaîile  au  moyen  â^e.  C'étaient  des. Ger- 
mains ou  des  Sarmates.  pris  à'ia  guerre ^t  transpor- 
tés dans  riotéf  leur  de  l'empireoùiils  étaient  chargés 
de  QuUiver.leiSOlet  au  besoin  «de  le  défendre,  ils 
^ent^ttacbéisÀJaglèbe,  sansêtee  toutefois  conai- 
(UEé8,commeteficIaves.  — Ausone^onne  spécialement 
ce  nom  M.  une  tribu  «de  Sarmates  tranaportéepar  ordre 
deJlaximien  dans  le^paysdes  Nenriensetdes  Trévires. 

I^TBÉ,  c-i^d .  en  giec  Oublia  une  des  rivières  des 
Enbcsches  les.  Païens;  ceux  qui  tf*y  désaltéraient  o(i- 
bjiiaientle  passée 

X£THJÈHE.(Guin.  Guidon;,  peintre,  né  en  J 769  à 
la  Guadeloupe,  m.  en  1832,,rempprta.le  Hrand  ppîx 
en  .1 386 ,  devint  en  J  807  direoteur  de  liAcaoémie  fran< 
Qaise.de  peinture  A  Rome,  et«nlra.en  1818à  riasti- 
tutOnade  lui  :  Junius  Brutu&eonàoimùanisssfis, 
Philoctèteà  lemnof ,  MomèrechantaM,  U  JugemezU 
de  Paris.  Ses  tab^auj  se  diatinguent  par  une  belle 
ordonnance  et  une  grande  énergie. 

LETI  (Gregorio),  écrivain,  ;aé  h  Ui^aA  en  1630,  m. 
«1(1701,  était  neveu d' un. évÔŒue  Apr^  avoir  dissip/6 
sa  fortune  dansJes.plabiFS,  iTembrassaie  Protestan- 
tisme, se  réfugia  àjGenève'OÙU  enseigna  l'italieu, 
se  fit  chasser  démette  ville  pour'qi^elques  traits  sati- 
riq«es  (1679);  alla  «en  Angleterre,  Ait  enoore  forcé 
de  quitter  ce -pays  pour  iaméma  cause  (168i2L  et  se 
fixa  enfin  à  Anieterdam.  On  a  de  lui.  outre  oe  Yio- 
lAots  libelles  iJlvtoire  de  Sixte-Qwni,  Lausanne, 
1669',—  daPhûime  11  1679;  -^d'AngUlerre,  168ÎI; 
—iie  Genève,  1686;  —de  B€Îffiique,  4690;^d£  Crom^ 
well,  1692;  ^itÉlisàbethy\6^^f-rdeCharles-Q9iint, 
1700.  Partial  et  «inexact,  cet  historien  est  en  outre 
négligé  dans  son  style  et  ne  sait  pas  exciter  rintéiô^. 

JL*âX>lLE  (Pierre  d^,  F.  ëtdilb. 

LETOUEirEUB.(P.),  écrivain,  né  à  Valognes  en 
1,736,  nu.à  Paris  eu  1788,  se  voua.au  genre  de  la  tra- 
duction ,vet  y  obtint  un  grand .  succès.  Son  ^lyle  a  ide 
Tnarmonie,  de  ia  factlité,  mais  n*esjt  j)as  exempt 
d'empdiasç  e^  de  recherche.  Letoumeur  est  un  des 
premiers  qui  aiept  fait  connaître  Shakspease  h  la 
France:  il  professait  pour  cet  auteur  un  enthousiasme 
erdusii.  On  (Ustingue  parmi  ses  traductions  :  les 
Nuits  etlesXMLl«vrer  diverses  d*Young^  1769-70;  les 
Méditations  sur  Us  tombeaux  de  Bervey,  1770; 
SChëdtre  de  ShakspeareAlie  et  années  suivantes,  30 
vol.  in'8;  Qssian,  fils -de  Fingal,  poésies  gaUiuuus, 
ntl]  Clarisse  Harlowe,  1784-,87,  lOvolin-8. 

LBTODRKEUK  (Ch.  L.  Fr;H.),né  àCrfinviUe  en  175J, 
Q.  près  de  Bruxelles  en  1817,  fut  c^éputé  à  l'Assem- 
blé^  l^^slative  et  à  la  Convention,  oà  il  vqta  ia  mort 
(le^uis  XVf  ;devint  membredu  Directoire  en il79&, 
mais  en  sortit  Itannée  suivante.  ilTut  depuis .pr.érel.de 
la.  Loire -Inférieure  en  ^  800  et  maître  des  comptes 
flD  1 810.  En  1815,  il  fut  banni  comme  régicide. 

LETaomOB  (Jean  Antoine),  né  en  1787  à.  Paris, 
d'une  famille  pauvre,  m.  en  J848,  se  forma  presque 
seul,  approfondit  lagéoeraphie  sous  Menleue.et  le 
grec  sous  Gail,  voyagea  de  1810.îil812avec,uo  riche 
étranger,  etvisiu  ainsi  ia  France,  Jlialie,  la  Suisse 
et  ia  Hollande;  fitparaitre  iiprés  ison  jretouriun  Essai 
sw.la  toifographie  de  Syracuse  au  V  siècU  am.  J,X. 
ef  quelques  autres  travaux  d'érudition,  ce  qui. le  fit 
choisir  pour,  terminer  le  Sirabou  de  Laporte-Putbeil  ; 
ftjt  admis  dès.  1816  àl'Àcadômie.des  inscriptions,  et 
bientôt  .api^  nommé  in«pecteur,géaéral  dos  iUiOfis,.; 


)  devint  en  1832  directeur  de  la  Bibliothèque  du  Ka 
'  en  1834  professeurd'archéologieau  Collège  de  France 
succéda  en  1840  à  Daunou  comme  garde  général  des 
archives,  et  joignit  à  cet  emploi  les  fonctions  de  di- 
recteur de  l'Ecole  des  chartes  (1847).  Letronne  a 
laissé  un  ^rand  nombie  d'ouvrages  et  de  mémoiref 
qui  se  distinguent  par  la  sagacité  et  par  la  sûreté  ai 
la  critique.  Collaborateur  de  ChampoUion ,  il  publia 
des  Becheràkessur^istùire  de  l*ÉgypÈe.pendant  lado- 
mination  duGfecs^tdes  Romains^  1 823;surr06je(  d« 
représsntc^ions  zodiacales,  18^  (à.rocoasion  du  zo- 
diaque de  ûendeiah);  sur  le  Chriâtianitme  en£gypt4, 
en  Nubie,  en  Àhyesinie,  1832  ;  sur  la.Stab»e  vocale  dt 
Memnon,lB3âi^^TV4nsciiption4e  Routte^  1840;  enfibo 
il  donna  un>vastejiecudtl  desin^cnptiofu  grecques  « 
latines. de  l'Egypte  y  ,1841-49,3  vol.  in-4.  On  remarqua 
encore  ses  travaux  s}u.\&Mitr plagie  des  anciens,  sm 
les  Mùonaies^efiqmset  romaines,  1817  ;  surlaPetn 
ture  murcdejhfif  îesAGrecs  et  les  iiomatiw ,  1840,  etc 
Il  a  .fourni  .de  nom bceux<  articles  axi  Journal  des  sa- 
vants, k  ]a^  Msmie  .archéologique  et  autres  recueils 
Qn  lui  doit  l'éditionde  Rolùn^eu  30  vol.  in-8,  publiée 
par  Bidot,,182i-25.  Walckenafir  a  lu  en  1850  soc 
Éloge, h  rAcaûémie.tdes  inscriptions.  Ses  principaui 
écrits  ont  été  .réunis  en  1860  sous.le. titre  d,e  Mélan- 
ges d'érudition  at  de  ^critique  hisieiTiquCyX  vol.  in-8. 

LETTERE,  v.  d'Italie  (prov.  de  Napjles),  à  18  l^il. 
N.  0.  de.SalBrne;4600iiaD.  Êvècbé. 

LEarrONS,  anc.  j>euple  desi>ords  de  la  Baltique, 
forme -encore  le  fand  de  ia  population  .rurale  en  Li< 
thuanie,  en  EsÛionie,  eniCourLande,  en  Sémigalle.  li 
parle  une  langue  à  part,  qui  a  2  dialectes,  le  letton 
pur  et  ie  sémigall.  ^  On  a  longtemps-  nommé  lettO' 
ni»  la  partie  méridionale  de.la  livonie. 

.UST3^&E  DOiUlHGAliE ,  lettre  employée  dans  k 
pomput  ^clésiastique.  V,  oqmikiqale  dans  notri 
Dictionnaire  des  Sciences. 

1£C  (S.),. évoque  de  Sens  en  609,  sous  le  rè(^n( 
de^Cloiaire  ,11,  était  d'une  maison  aUiée  à  la  ramUU 
royale.  CaloiBOAiéauprès  du  roi ,  «il  tut  envoyé  en  exil  ; 
mais  son  innocence  Tut  reconnue,  et  il  fut  rappelé 
Il  mourut  .^«623.  On  le  fitele  1*'  sept. 

XBUCA,  V.  de  IUtalie,anc.  (lapygiie},  à  TE.,  près  d< 
y ^ap^um,  ou  Saîentimsm  promontorium,  auj.  Caj 
de  ieuca.(d|insJa  Teire  d'Otrante),  à  l'extrémité  S.  £ 
de  l'Italie.  Cette  ville  fut  détruite  au  xi'  siècle  par  lei 
Barbares,  et  .remplacée  .par  Alessano.  F.  ce  mot. 

LEUCADE,  LeucaSf  auj.  Ste-Maure,  t  le  de  la  mei 
Ionienne,près  de  rAoarnauie^ont  elle  n'était  séparée 
que  par  un  étroit  canal  (auj.  un  pont  la  joint  au  con- 
tinent)! Qn^y  trouve  au  X4.  une  ville  du  nom  de.Z^u^ 
code,  quiTutquelque  temps  lacapitale  de  i'Acarnanie. 
—  Au.S.  de  Ptle  était  un  oan  dont  le  pied  était  hèrlssiS 
debrisants.  Les  amants  malneureux  menaient cherchei 
un  remède  k  leurs  maux  en  se  précipitant  du  haui 
de  ce  cap  dans  la.mer  :  c'est  ce  qu'on  appelait  Sau\ 
de  Leucade.  Ceux  qui  é^haj)paieutA,la  mort  après  :C( 
saut  périQeyx  étaienttguéris.de  leur  ^mour.  Sapbo  ai 
une/ouled'autnes  périrent,  dit-on,  en  recourant  i 
ce  terri ble.remàde.-;-L'tle.  de Xeucaae  ajraitcon servie 
son  .indépendance ^u  nnUeu  .des  guerres  civiles  de  I4 
Grèce^elTe  la  perdit  lors  de  l'ex^éaitiondeFlamininvu 
contre  P.hilippe»roi de yacédqtiie.  Sous  l'empire  d'O 
riept ,  elle  fut  sou^veot  ravagée  par  les  Barbares.  Kil< 
tornbaeni229  au  pou  voir. dnneXamille  napolitaine, 
celle  des  comtes  de  Tochis,  qui  la  possédèrent,  avec 
plusieurs  dles  jroisines^  sous  la  suzeraineté  de  Ve- 
nise, jusqu'en  Ikl^j  époque  où  elle  fut  conquise  .pai 
Mahomet  II.  Prise  par  W  Yéaiiieos  en  1684,  elle  leui 
resta  jusqulen  1297.  Depuis,  elle  a  suivi  le  sort  d& 
loutres  ilealoiuennes.  r.iofiUfiNNBs.(lle8)  eteiB-UAUBR 

LBDCA1Ï,  ^ooola,  boucg  .du  dép.  de  l'Aude,  en 
tce  r^anff  de  liCucate  et  la  Héditerranée,  à  40  kil 
S.  dfi  NacBonne;  1225  iiab.  Jadis  «ille  assez  grandi 
et  forte;  j^rai^iement  assiégé  par  l^.LigueuEa  w 
1&90;  démanjlalée«n  1664. 

JLS€C£.(c-àHl.  JMoftcfatf)  ,au}.  Hé  de«  ^eiment$,  tloi 
.  diijPoj9|L-.^i|iy  en  face  jdés  bou(;he^  de  l'/fMr^  i^^i 


L 


I4Dt 


—  1W.7  — 


LEVA 


ose  tit  fainta  chez  les  Gieos,  oui  en  ôrent  le  séjpur 
te  tB«sil«6.h6n»  (AJU)  Aobille,  Patrode,  etc.). 

IiDGHXBNBBBGri«  deiBaviè»  (Ht-Palatinat),  à 

nàîL  M.  S.  da.CuhnBach.;.SOûh&b.  — Il  adonné 

smotOKà  WB  landgmTiat  ^itué  sur  les  mes  du  Itoab, 

#fa«Taii  pour  clL.4..Prrduibt.  Ce  landgraviaifut 

Ci  UIJ  AoBSi  -an  duché  j)aar  le  pcioce  Eugène, de 

InatMCDM,  eoL^mee-v»  -d^IUlie,  et  .passa  après  sa 

aort  (UÊMI),^  «on  ^Is  alaéi, ,  A.«^U9te,  né  en  1810,  m. 

àLMhoBBe^a»  1835^,  deux  mois  aftrès  avoir  épousé 

la  leÎB» J)Qiia  lfftvia;^uisauâ',  gendre  de  Tempe- 

mur  liwûlas.,  né  aa.l8U».morten  1852:  ce  dernier 

perdit  sa quaHtédB  Frai^çais  en  de,venantprix>ce russe. 

(UHJGL,  fPniple^de  la  Gaule  (Belgique  1**),  au  S. 

des  Miéiu  — lii  in 1 ,  4tait  .de  race  .cimbrique^  Ils  babi- 

tMeat  la  (nastie  méciâienale  .de  la  liorraine  actuelle 

fiaTaiani  pour;v.|priDcipales  Tullum  (Toul)  et  Nasium 

C&ttx-auÀnc*}.  Leur  territoire  comprenait  la  plus 

grande  j>m^&  oea-d^p.  de  la  tfeurthe  et  des  Vosges. 

IdEDCHVR,   ljus^n»ttju   philosophe   grec,  natif 

dUM&ta  ou  de  llilai,  Qonssait  vers  âOO  av.  J.-C.  Jl 

aftmrttait  4)oar  eipHfiner  runivenB  le  vide  et  les  ato- 

neaî'OQa  atonts.  eâ  nonbye  .infini  et  doués  d'un 

«Mwa^menl^élemel,  ont,  par  leurs  combinaisons  for- 

taites,  A»ié  tous  les-oorps.  Leucippe  eut  pour  dis- 

69)iei)éBuiori|B.  ûatn'a  cten  eonsenvéïde  lui. 

USCCOfAO.  F.XATOFAO. 

UaDGOtEIBA  ,fC.^àré.  la,  roche  hUnufie,  lieu  d'A- 
ehai%,  pnàs  de  UHstitma 'de  Corinthe.  Les  Achéens, 
commandésipar  Diaeus,  y. fuient  ddCsùts  par  le  con- 
aai  Jtumanasaa  146  av.  J.rC. 

•LEQOÛ^WV,  c-àid.  Syrie  blanche,  dénomi^ 
miiaii  rsgae  a^p^qoéa  ^ar  les  anciens  a  la  CIlicie 
orieoLjet  iJa.Cappadoce  .mérid.,  situées  au  t^.  delà 
Syrie,  visât  4e  oe  queiiesimbitanis  de  oette  contsée 
ayaieirt  te  taint  plusi)lanc  que  les  Syriens  propres. 
Lmetmnkf  «leucitao,  bourg  de  la  Béo- 


tement  auquel  il  dut  de  nombreuses  guérisons.  Ses 
pnncipaux  éerits  sont  ;  Fragments  psychologiques, 
1834;  AfuUêmie  comparée  du  système  nerveuse  dans 
set  rapports  avec  VitUelligence ,  1840,  où  fl  combat 
le  svsteme  de  Gall;  Traitement  ^moral  de  la  folie, 
1840,  ouvrage  où  il  expose  les  vues  qui  lui^sonl  pro- 
pres et  qui  lui  attira  de  nombreuses  attaques. 

LEUTHENou  ussA,  v.desËtatsprossiens^Silôsie), 
à  7  kil.  û.  de  Breslau:  .500  hab.  Frédéric  II  y  rom- 
porta  une  vict.  signalée  sur  les  Autrichiens  en  1751. 

LEUTOMITCHl.,  v.  des^tatsautrichiens  (Boh&me)» 
i.60  Jcil.  S.  E.  de.Cbrudim;  7100  hab.  Jadis évèché. 
Gymnase  de  Piaristes,  haute  école  de  sciences  et  de 
lettres.  Prise  par  des  Prussiens  en  1758. 

LBCTSGBirC^  LacM-,  v.  des  Suts  aiitrichiens 
(Hongrie),  .dans  le  cercle  de Zips,  à  59  iùl.  N.  0.  de 
Kachau  ;  ,5650  hab..  Êvêchô. .  Catiirédrale.  La  rnih,  a  été 
bAUe  en  1345  par  le  roi  BélaJV. 

LEUnOILDE.  F.  j^oyiGn.DB. 

LEUWARPEW.  F.  lbeowardsr. 

LELWENUOECK  (Ant.),  naturaliste,  né  à  Delft 
en  1632,  mort  en  1723,  .fabriqua  des  microseopes 
d*une  perfection  admirable,  s'en  servit  pour- faire  des 
observations  curieuses,. et reconnutavec. leur  secours 
la  composition  du  sang,  les  animalcules  spermati- 
ques,  la  continuité  des  artères  et  des  veines,  la  dis- 
position des  lames  qui  composent  le  cristallin ,  etc. 
Cependant,  .11  avait  moins  de  sagacité  et.de  critiaue 

3ue.de  finesse  daos  l'organe  et  d'adresse  dans  lart 
e  fabriquerJes  instruments.  Il  crut*  quelquefois  voir 
des  choses  qui  n'ont  jamais  existé  .et  .donna  souvent 
se8<hypothèses  pour  (fes  réaUtés.  On  .a  de  lui  un  grand 
nonlbr&demémoipes, publiés  d'abord  dans  les  2Vafis- 
actions  philosophiques,  puis  réunissons  le  titre  d^Ar- 
cana^nanurœ  détecta,  Pelft,  1 695-99,  4  vol.  in-4. 

liEUZE,  V.  de  Belgique  (SainauQ ,  sur  la  Dender, 
à  17  kil.  E.  de  Toumayi  «6000  h.  Ancienne  abbaye. 
Le  maréchal  de  Luxembourg -y  battit 'OuiBauoqe  Q*0- 
range  en  1691.  • 

LEVAIIXANT(Frttnj2pis),  voyageur  et  naturaliste 
français, iHé  en  n53  à'Pa^mard>o  (Guyane),  mort 
en  .1824,  «vint  de  btpme  heure  en  France.  'Entrafai^ 
par  la  passion  des  voyajges,  il  s'embarqua.'en.lTOOaii 
Texel  pour  le  cap  d&Bonqe-Eîipéranoe,  parcourut  de 
l'^L  à  .17814  le  payp  des  Cafres  et  des  Hottentûts,  et 
tenta,  mais  en  vam,  de  travers^  toute  TAfrique  du 
S  .an  N.A  son  retour ,  U  donnades  relations:4e  ses  cour- 
ses etdeses^bservations,  miisontjJleines  d'intérêt  et 
d'instruction.  Onadelui:  Voyage  dons, IHntérieurd^ 
l\Af tique  pair  le  cap  de  Bùnne-Espirante ,  dans  les 
années  1781-8^,  Paris,  1790;  Second  voyc^e  dans 
V.intérieur  de  V^ffigue,  I7fl!5  ;«•<#!.  nar  des  oiseatêx 
d*il/Wçwe,,1797-18iJi;  Mst,  nat,  d^soiseaux  nou- 
veaux et  rares  de.VÉmérigue  et  des  Imies,  160,1  t4; 
Bist.  nat.  dis  perroquets,  1801-5;  Hist.  nat.  desoi- 
seaux  de  .paradis,  l^S-IG.  Ce  savant  modeste  fut 
peu  encouragé;  on  oontesta  même  la  'fidélité  dç  ses 
récits;  jcependant  on  s'accorde  aujourd^ui'ù 'recon- 
naître tes  services  qu'il  a^rendus  à  la  sptenee.  Il  aie 
premier  décrit  avec  exactitude  la  |rirafe.  et  une'foul^ 
d*oiseaux.  et  d'insectes  inconnus  jusque-là. 

LEVANT,  nom  vague  employépour d^sjgner1'ei;i- 
senAledfis  pays  que  baigne  la 'MedHerranée  orien- 
tale „tels  que  rEgypte,lafl'urqtrie  d'Asieet  quelquefois 
la  Tnrfluie.d'Europe.  Il  à'appliqueplussiièciaicment 
à  TAnàtolie,  dont  le  nom  grec  signifîeaussi  'Lecant. 

LEVANT  .'(ECHELLES  DO).  F.  fiCBEtABS. 
^EVAKT  (fllVttRE  UU).  'V.  RÎVltRE  OfGftHBS. 

i:ÉfVATmNE<(la),  vallée d«  Suisse,  d^ns  le. can- 
ton du  Tes^  ,.au  N.  0. ,  forme  undistript  composé  de 
10000 âmes,  qui  a.pourch.-l.  FaiÉo. 'Prise au x'Milar 
nais  par  les  Suisses  au  rr  sièc^,  eHe  appartint  d'a- 
bord au^nton  (fUri;  elle.esfau  Tessm  depuis  1798. 
f,^n  Utin,  Francfort,  1596;  les  Pan-|      LEVAT^TO,  Buccina  oM-PhorbanHa^Mt  de  kMé- 
r^ifloirefltir/TueCallant  jusqu'en.lâ88),  etc.:  dlterjanée,  l'une  des  lies  Sgadee,  laplas  au  N.  Bile 
*  ()eiI)r),.xnédeoin  en  chef  de  Bieélre,né!  a  7  k.  sur  5;  4MX)  h. 
c&ny71bf(anqy^m.  en  1851  >s'occupa,sur  tout  des  ma-*      LEVASSOR  (Hichen,  historion,  né  àQrléans,  était 
Udiis meutales  et tntfoduislt  un  nouveau iDi>de4e^trai-i' 'de  iatcoagr^atioA  de- l'Oratoire.  Il  la  quitta  en  1675 


tie^att-S.sO.ile  XCbébea.  au  S.  de  the^pies,  à  13  kil. 
ODT.  de  la.mac  -^^^  oâfênre^parJa  victoire  qu'Epami* 
Bondasj.iempoila'aur  Cléomhrote,  roi  de  Sparte, 
cn37La«li««C'— «Plusieursautres  looalitésdeiaiïrèoe 
PQrtaieiit4e  nomade  ^Leuctres,  une  entre  autres  sur 
les  coiàern  dada^Lacooje  et  de  laJklesséDie,  près  de  la 
met:  a^estaqi^  l»oh.-'L  d'un  tU:me  de  même  nom. 

ISBaaBS.'CejiotOfi  dérivèidu  motgermanique  leut4, 
(piii«giâ&uii0aBa«ou«i^>U,  désignait  cbazlesGer- 
maiiis'Ws.«(napa^afw  du  chef>d&lia.baBde  guerrière. 
assiîdèle^  oeua  qu*B  avait  attachés  àrsa  personne  par 
des  préwnts  d'annes,  de  chevaux,  etc.,  et  qui  avaient 
Itprmléof  de  s'as«eoir  à  sa  table.  Après  rétablisse- 
iMBt  des  Barbares  dans  las  provinces  de  l'empire  ro- 
matn^an.  oantinua  à  > appeler  leudesXes  compagnons 
<n  fidilas  du.rDi4  mais  *les, présents  de  terres,  fiefs 
30  UsUficM,  lempUcèeent  depuis  la  conquête  les 
P>é»nts  d'arnws.ou  de  chevaux.  Xes  leudes  devinrent 
ami  loi  feudataires  au  vcusaitx.  11  faut  bien  les  dis- 
tioguer  destguerriers  appelés  aJinmans  ou  hommes  i 
libreiy  qai.  lors  dupart2ige.faitiintre  lesconquérants, . 
Qi)^iaai,   par  la  voie  du  sort,  des  alleux ^  .terresi 
fanpkea  de  touta  redevance. 
ITOL,  bg  de  Suisse.  F  louêcbb. 
LEtacaLakVIUS.(J,>,  <nia]Iemand'tetoenA;1au,  sa- 
nnt  allemand,  né  en  1533  à  Amelbeuem  (Westpha-} 
lie) t mort  à  Vienne. en  1593,  possédait  la  jucispru- 
deaoe,  la  droit  civil,  le*iatin,Ie'grec,  le  turc  etl  his- 
tRre.Il  s^oocupa  principalemaat  du  Bas-JTmpire  eti 
^  VcQpire  ottoman,  et  séjourna  longtemps  en  Tur-  • 
^Be,  9àm.  d«^a:iiaux  connaître  ce  pays.  On  a  de  lui  .un  i 
^i»fQuid  nombre  d' Mitions  et  de  traductions  d'au-l 
leBagcec»  {rÉÊOnomique  de  lénophon,  Dion  Cas-\ 
'm,l.  Grégaire  de.  NoMîcmze,  manwtl  Comnène,', 
MoKiÊ^JiaUùloffue,  etc,),  un  abrégé  àQ8BasiUques\ 
'Sympsis  •Ba$ilta»rum) ,  J57£  ;  les.  ÀnsiaUs  des  aul- 
iam  âùemoMM.jBD  latin.  Francfort.  1596:  les  Tan- 


LÈVE 


—  1088  — 


LEVl 


et  se  fetira  en  Hollande,  puis  çn  Angleterre  (1697). 
Il  était  lié  avec  Bayle,  Basnage,  Jaquelot  et  autres 
chefs  du  parti  protestant  et  finit  par  embrasser  lui- 
môme  la  Réforme.  On  a  de  lui  une  Uittoire  générale 
de  l'Europe  sous  le  règne  de  Louis  Illff  Amst. 
1700-11,  20  vol.  in-12,  ouvrage  diffus,  mais  savant. 

LEVASSOR,  amiraL  F.  latouchb-trévillb. 

LEVAU  (Louis).architecte,  directeur  des  bâtiments 
de  Louis  XIV,  né  à  Paris  en  1612,  mort  en  1670,  con- 
struisit le  château  de  Vaux  pour  Fouquet,  1653,  celui 
de  Uvry  (leRaincy^,  démoli  depuis,  et  plusieurs  des 
plus  beaux  hôtels  de  Paris  :  l'hôtel  Lambert,  que  Le- 
sueur  et  Lebrun  décorèrent  de  leurs  peintures,  ainsi 
que  les  hôtels  de  Pons,  de  Colbert,  de  Lyonne;  ajouta 
aux  Tuileries  les  pavillons  de  Flore  et  de  Marsan,  1664, 
augmenta  d'un  attiquele  pavillon  du  centre,  le  cou- 
vrit du  dôme  carré  que  Ton  y  voit  enôore,  et  fournit 
les  dessins  du  collège  de  Quatre-nations  (aui.  palais 
de  rinstitut).  Cet  artiste  a  de  la  grandeur  dans  ses 
conceptions;  mais  il  est  généralement  lourd  et  man- 
que parfois  d'élégance. 

LE  VA  YER  (Franc,  de  la  mothe-),  écrivain  et  phi- 
losophe, né  à  Paris  en  1588,  mort  en  1672,  était  flls 
d'un  magistrat  distingué,  qu'il  remplaça  en  1625 
comme  substitut  du  procureur  général  au  parlement  ; 
mais  il  renonça  de  bonne  heure  à  ses  fonctions  pour 
se  livrer  tout  entier  aux  lettres.  Il  fut  reçu  à  l'Aca- 
démie en  1639,  devint  en  1649  précepteur  du  duc 
d'Orléans,  frère  de  Louis  XIV,  etfut  chargé  en  1651 
de  terminer  l'éducation  du  roi  lui -même.  II  se  dt  remar- 
quer dans  ses  écrits  comme  dans  sa  conduite  par  sa 
sagesse,  et  mérita  d'être  appelé  par  Naudé  le  Plu- 
torque  de  la  Franu.  Ses  principaux  ouvrages  sont  : 
Considérations  sur  V éloquence  française^  1638;  De 
la  vertu  des  païens,  1642;  Jugement  sur  les  histo- 
riens grecs  et  latins^  1646;  Discours  pour  montrer 
que  les  doutes  de  la  philosophie  sceptique  sont  d'un 


nom  d^Orasius  Tuhero,  La  meilleure  édition  de  ses 
OEuvres  est  celle  de  Dresde,  1756-59,  14  v.  in-8. 
Cet  écrivain  professait  un  scepticisme  modéré,  qui 
était  fondé  principalement  sur  l'étude  de  l'histoire  et 
sur  l'observation  des  contradictions  qu'offrent  les 
opinions  et  les  coutumes.  On  doit  à  M.  Etienne  un 
remarquable  Essai  sur  La  Mothe  Le  Vayer,  1849.— 
Il  avait  eu  un  fils ,  l'abbé  L. ,  qui  mourut  à  35  ans  :  c'est 
à  ce  fils,  qu'est  adressée  la  4* satire  de  Boileau. 

LÈVE  (Ant.  de)  ou  de  letyà,  capitaine  espagnol, 
né  en  Navarre,  s  éleva  du  rang  de  simple  soldat  aux 
plus  hautes  dignités  militaires  sous  Charles- Quint  ; 
*  repoussa  Bonnivet  de  devant  Milan  en  1523 ,  se  si- 
gnala à  Rebec,  1524,  défendit  Pa vie  contre  le  roi 
François  I,  fut  nommé  gouverneur  du  Milanais  et  y 
consolida  la  puissance  des  Espaenols  (1529).  Il  soutint 
sa  réputation  en  Autriche,  où  il  eut  a  combattre  So- 
iinuin  qui  assiégeait  Vienne  (1529),  et  en  Afrique, 
où  il  suivit  l'empereur  Charles-Quint  à  Tunis  en 


LEVEE  (Jér.  Balthazar),  professeur  au  Havre,  .puis 
à  Bruges  et  àCaen,  né  au  Havre  en  1769,  mort  vers 
1835,  a  donné  dans  le  Thédtre  des  Latins  (1820  et 
ann.  suiv.)  la  traduction  de  Plaute  et  de  Sénèque  le 
Tragique.  II  est  le  principal  éditeur  du  Cieéron  de 
Foumier  (1816,  etc.) ,  qui  fut  éclipsé  par  Tédition  don- 
née à  la  même  époque  par  J.  V.  Le  Clerc.  On  lui  doit 
une  Biographie  des  hommes  célèbres  du  H Avre,  1828. 

LEVEN.  vge  d'Ecosse  (Fife,  à  12  kil.  S.  de  Cupar, 
àl'emb.  du  Leven  dans  le  golfe  de  Forth;  2000  h. 
Port  petit,  mais  f  Ar.  —  La  petite  riv.  de  Leven  sort 
du  lac  Leven  (Loch-Leven) ,  aans  le  comté  de  Kinross. 
Ou  trouve  dans  une  lie  du  lac  le  château  de  Loch- 
Leven.  F.  ce  nom. 

LÉVESQUE  (P.  Ch.),  historien  et  traducteur,  né  à 
Paris  en  1736,  mort  en  1812,  fut  appelé  en  Russie 


en  1773  par  Catherine  IT,  à  la  ïecomm^n  lation  d€ 
Diderot,  pour  enseigner  les  belles-lettres  à  l'école  dei 
cadets-noble?;  revint  en  France  en  1780,  fut  nommé 

Srofesseur  au  Collège  de  France,  puis  élu  membre 
e  l'Académie  des  inscriptions.  On  a  de  lui  :  Histoirt 
de  Riusie,  Tverdun^  1782,  8  vol.  in-12j  La  Frana 
sous  les  cinq  premiers  Valois,  1788;  HtsUrire  criti- 
que de  la  rnmhlique  romaine,  1807  (il  y  professe  le 
scepticisme  le  plusnardi,  principalement  au  sujet  de; 
rois  de  Rome)  ;  Études  ae  Vhtstoire  ancienne  et  é 
Vhistoire  grec^e ,  1811,  Tun  de  ses  meilleurs  ouvra 
ges.  Il  a  aussi  donné  plusieurs  traductions  estimées, 
entre  autres  celle  de  Thucydid,e,  1795-97. 

LÉVESQUE  DE  poDiLLT  (L.  J.),  ué  à  Reims  en  1691 
mort  en  1750,  cultiva  d'abora  les  sciences  avec  sus 
ces,  puis  se  livra  à  la  littérature,  et  devint  en  172' 
membre  de  l'Académie  des  inscriptions.  Ëpuisé  pai 
l'excès  de  l'étude,  il  se  mit  à  voyager,  alla  en  An 
gleterre  où  il  se  lia  avec  Boiingbroke ,  puis  revint  s< 
fixer  dans  sa  ville  natale.  Nommé  lieutenant  généra 
du  roi  à  Reims,  il  créa  dans  cette  ville  d'utiles  éta 
bUssements.  On  a  de  lui  une  Théorie  des  sentiment 
agréables^  Genève,  1747,  où  il  prouve  que  le bonheu! 
est  dans  la  vertu.  —  Son  fils,  Jean-Simon  L.,  1734 
1820,  fut  aussi  membre  de  l'Académie  des  inscrip 
tiens.  On  lui  doit  une  Tiède  V  Hôpital,  1764,  et  un< 
Théorie  de  Vimagination,  1803. 

LBVESQDE  DE  BUHiGNT  (J.),  frère  de  L.  de  Pouilly,  n( 
à  Reims  en  1692  j  mort  en  i785.étudialonç;tempsave( 
son  frère  et  acquit  une  prodigieuse  érudition.  Il  pass; 
quelques  années  en  Hollande  où  il  travailla  avec  SI 
Hyacinthe  à  T^uropeMvanle  (1718-20),  puis  vint] 
Paris.  Il  fut  reçu  en  1756  à  l'Académie  des  inscrip 
tions,  et  employa  sa  longue  vie  à  la  composition  ai 
nombreux  ouvrages,  qui  brillent  plutôt  par  Térudi 
tion  oue  par  le  style.  Les  principaux  sont  :  De  Vau 
torité  du  pape^  1720:  Histoire  de  la  philosophi 
païenne  y  1724;  —de  la  Sicile  y  1745; — de  Constan 
tinophy  1750.  On  a  aussi  de  lui  :  Vies  de  Grotius 
1750;  —d'ÉrasmCy  llbly^deBossuet  1761;— d 
Du  Perron  y  1768;  et  une  îfotiee  sur  Proclus  (dan 
les  Mém.  de  l'Acad.  des  inscr.).  On  lui  attribue  VExa 
men  critique  des  apologistes  de  la  religion  chrétienne 
ouvrage  anti-chrétien  ,  publié  sous  le  pseudonym* 
de  Fréret,  et  quelques  autres  écrits  philosophiques 
Il  a  traduit  en  français  le  traité  de  Porphyre  D 
Vàbstinence  des  viandes  et  sa  Vie  de  Plotin. 

LEVET,  ch.-I.  de  c.  (Cher),  à  18  kil.  S.  de  Bour 
ges;  418  hab, 

LEVI,  3*  fils  de  Jacob  et  de  Lia,  né  en  Mésopo 
tamie,  vécut  de  2117  à  1980  av.  J.-C,  selon  VArt  d 
vérifier  les  dates,  ou  de  1748  à  1611,  selon  lachro 
nologie  vulgaire.  U  fut  un  des  principaux  auteurs  di 
massacre  des  Sichémites  (V,  sichem).  Sa  postérité 
connue  sous  le  nom  de  Lévites,  forma  une  tribu  au 
fut  consacrée  au  culte;  elle  n'eut  point  comme  le 
autres  un  territoire  à  part,  mab  on  lui  donna,  outr 
ladlme  des  biens  de  la  terre,  48  villes,  dispersée 
dans  toute  l'étendue  de  la  Palestine.  Ces  villes  éiaien 
dites  Uvitiques.  Les  plus  importantes  étaient  Cadès 
Sichem,  Gabaa,  Hébron.Ramoth-Galaad.  Six  de  ce 
villes  servaient  de  lieu  de  refuse.  —  Moïse  et  Aaroi 
étaient  arriëre-petits-fils  de  Lévi. 

LÉVLATHAN  ,  animal  mystérieux  dont  il  est  fai 
mention  dans  la  Bible,  notamment  dans  le  livre  d 
Job  (ch.  XL  et  xu).  C'est  un  qonstre  marin,  un  ser 
pent  tortueux  y  qui  paraît  n'être  autre  que  le  croco 
dile;  selon  quelques-uns,  ce  serait  la  oaleine.  Oi 
prend  aussi  ce  nom  dans  un  sens  moral  pour  le  dé 
mon ,  serpesU  hostile  au  genre  humain.  —  Les  rabbin 
donnent  le  nom  de  Léviathan  à  un  esprit  qui ,  seloi 
eux,  préside  à  l'une  des  quatre  parties  du  monde 
au  Midi.  —  Hobbes  a  donné  le  titre  de  Léviathan 
un  de  ses  ouvrages  ;  il  y  désigne  par  ce  nom  le  pou 
voir  populaire,  l'assimilant  au  serpent  de  la  Bible 
monstre  dont  le  prince  doit  écraser  U  tête. 

LEYIB,  ch.-l.  de  c.  (Corse),  à  20  kîL  N.  E.  de  Sar 
tàne;  1652  hab 


LEWl 


—  1089  — 


LEZ\ 


LETIca,  eh.-I.  do  c.  (Doabs),  à  21  kil.  de  Pontar- 
Ler;12l9hab. 

LÊTIS,  maison  noble  et  ancienne  de  France,  que 
acd^Qâ  chroDologistes  ont  eu  Tidée  de  faire  descen- 
'irede  Lêvî.  fils  de  Jacob.  ËQe  tire  son  nom  de  la  terre 
ieLéTis,près  de  Chevreuse,  dans  Tancien  Hurepoii, 
ri  ûgum  oans  Thistoiredès  le  xi*  siècle.  Elle  a  formé 
plusieurs  branches  importantes,  celles  de  Mirepoix, 
àe  Montbran,  de  Pennes,  de  Lautrec,  de  Ventadour, 
^e  Quélos,  etc.  (  F.  ces  noms) ,  et  a  fourni  à  la  France 
un  grind  nombre  d'officiers  et  de  magistrats  distin- 
pi^.  -^  Dans  la  ligne  princiitale  de  cette  famille, 
celle  des  Mirepoix,  l'aîné  portait  le  titre  de  maréchtu 
de  la  Fot,  parce  que  Guy  de  Lévis,  1*'  du  nom,  fut 
un  des  premiers  à  se  croiser  contre  les  Albiseois  avec 
le  comte  de  Montfort,  et  fut  fait  maréchal  oe  l'armée 
des  Croisés.  -  Cette  famille  s'est  surtout  signalée  dans 
ces  derniers  temps  par  son  attachement  pour  les 
Bourbons  de  la  branche  aînée. 

Uvis  (François,  duc  de),  né  en  1720  au  château 
dWtac  (Languedoc),  m.  en  1787,  fut  enyoyé  au  Ca- 
satia  pour  remplacer  Jlontcalm,  tué  devant  Québec, 
mais  ne  put,  malgré  les  plus  louables  efforts,  repren- 
dre aux  ilngiaxs  les  possessions  dont  ils  s'étaient  em- 
parés. 12  se  signala,  par  sa  bravoure  à  Johann isberg 
(1162),  derrnt  maréchal  de  France  en  1783,  duc  en 
17^,  et  gcaremeur  de  l'Artois. 

Livis  (Gaston,  duc  de),  né  en  1755,  m.  en  1830, 
fut  membre  de  PAssemolêe  constituante ,  soutint 
quelque  temps  les  idées  nouvelles,  émigra  en  1792, 
fut  blessé  à  Ouiberon ,  rentra  en  France  après  le  18 
brumaire,  ne  s'occupa  sous  l'Empire  que  de  littéra- 
ture et  d'économie  politique  ;  fut  appelé  au  conseil 
privé  par  Louis  XVI II  et  nommé  pair.  On  a  de  lui, 
cutre  des  écrits  estimés  sur  les  finances,  des  Ifoon- 
net,  1806  et  1825,  et  des  Souvenirs  et  portraits, 
18U  et  1815.  Il  avait  été  nommé  par  ordonnance 
en  1816  membre  de  l'Académie  française. 
LÉVITES,  descendants  de  Lévi.  F.  lévi. 
1£VITIQUE,  un  des  livres  du  Pentateuque^  traite 
du  coite,  qui  était  confié  aux  Lévites. 
LÊVITIQUES  (Villes).  F.  LÉvi. 
LÊnZAC  (l'abbé  de) ,  d'une  famille  noble  d'Alby, 
èaiigra  en  Angleterre,  y  enseigna  le  français  avec 
un  grand  succès  et  mourut  à  Londres  en  1813.  Il  pu- 
blia de  bons  ouvrages  élémentaires  :  Grammaire  à 
rusa^  da  itrasigers^  Londres,  1797;  Bibliothèque 
portative  des  imtatns  français  ;  Dictionnaire  fran- 
foit^  anglais,  1808;  Vict,  des  sxfnonymes,  1809. 

tSTROITX,  Gabatum  chez  les  anciens,  Leprosum 
aa  moyen  ige,  cb.-L  de  c.  (Indre),  à  20  kil  N.  0. 
de  Cbâteaurouz;  3509  hab.  Murs  flanaués  de  tours, 
aaden  château.  Grains,  vins,  laines  unes. 

LEWE3IHLAUPT  (Adam  Louis,  comte  de),  général 

suédois,  fut  nommé  par  Charles  XII  gouverneur  de 

lUga  (1706),  livra  aux  Russes  en  11  OS  la  bataille  in- 

àéaae  de  Lesna,  en  Ukraine,  fit  des  prodiges  de  va- 

^r  à  Pultawa,  se  mit  après  cette  funeste  journée 

k  'a  tète  des  débris  de  l'année,  mais  se  vit  forcé  de 

■^gœr  la  capitulation  du  Borysthène  (1709)  et  fut 

U.1  prisonnier.  11  mourut  en  Russie,  après  dix  ans 

<a  captivité  ,  laissant  d'intéressants  Mémoires ,  im- 

T^-Aés  à  Stockholm,  1757.  —  Emile,  comte  de  L., 

^  la  même  famille,  né  en  1692,  fut  élu  maréchal 

^  la  diète  de  Snëde  en  1734  et  1740,  fit  déclarer  la 

^sitxn  à  la  Russie  et  fut  placé  en  1742  à  la  tête  de 

•ixEée  envoyée  en  Finlande;  vaincu  malgré  sa  bra- 

^^^  il  fut  mis  en  jugement  et  décapité  en  1743. 

UWBS,  ▼.  d'Angleterre  (Sussez) ,  i  63  kil.  E.  de 
Ckicktter,  sur  l'Ouse;  9500  hab.  Fonderie  de  ca- 
WM»,  aaoei  à  fer,  papeteries.  Commerce  de  grains, 
dràckt-,  bestiaux.  Humes  romaines.  Henri  III  fut 
batiu  à  Uwes  par  Simon  de  Montfort  en  1264. 

LEWBdte),  lie  d'Ecosse,  la  plus  grande  et  la  plus 
sqMeatrfonale  des  Hébrides,  est  coupée  en  2  parties 
^€aûhts  par  wi  isthme  et  dites  Lewis  et  Marris  :  100 
kil  sor  40;  18  000  hab.  lieu  principal,  Stomaway. 
^'•^— —  draidi^es. 


LEWIS  (Matt.  (kegoire),  littérateur  anglais,  né 
en  1773,  mort  en  1818,  était  fils  d'un  sous-secré- 
taire d'État  au  département  de  la  guerre.  Envoyé 
fort  jeune  en  Allemagne,  il  y  prit  un  goût  excessif 
pour  les  romans  et  les  pièces  de  théâtre,  et  consa- 
cra sa  vie  à  ce  genre  d'ouvrages.  Le  plus  connu  de 
ses  romans  est  le  Moine ^  1795,  roman  monstrueux, 
qui  n'offre  gue  des  scènes  d'horreur  et  de  liberti- 
nage, et  qui  attira  sur  l'auteur  de  justes  poursuites. 

LEXINGTOI^,  Y.  desRtats-Unis  (Kentucky),  ch.-l. 
du  comté  de  La  Fayette,  à  35  kil.  E.  de  Francfort; 
15000  hab.;  bien  bâtie:  édifices  remarquables;  uni- 
versité (dite  de  Transulvanie)'^  nombreuses  fabri- 
ques ;  commerce  considérable. 

LBxiNGTON,  bg  des  États-Unls  (Massachussets).  à  15 
kil.  N.  0.  de  Boston  ;  2900  hab.  C'est  là  qu'eut  lieu, 
le  19  arril  1775,  le  1*'  engagement  entre  les  Amé- 
ricains et  les  Anglais  commandés  par  le  général 
Gage.  Un  monument  en  consacre  le  souvenir.  —  Un 
autre  Lexington,  dans  le  Missouri,  sur  la  r.  dr.  du 
fleuve  de  ce  nom,  à  150  kil.  0.  d")  Jefferson-City,  a 
été  le  théâtre  d'un  combat  livré  en  sept.  1861  entre 
les  F^d^ratitf  .(Etats  du  Nord)  et  les  Confédérés  (États 
du  Sud).  La  ville  resta  au  pouvoir  des  Confédérés. 

LEXOVII,  peuple  de  la  Gaule  (Lyonnaise  2*),  sur 
la  côte  de  la  Normandie  (Calvados);  ch.-l.,  NoviO' 
maguSy  dit  aussi  L«âM)m  (Lisieux). 

LEYDE,  Liadunum  Batavnrum,  v.  du  roy.  des 
Pays-Bas  (Hollande  mérid.),  sur  le  Rhin  et  4  autres 
rivières,  dans  le  Rhinland,  qu'on  regarde  comme  le 
jardin  de  la  Hollande,  à  27  kil.  N.  de  Rotterdam  ; 
40  000  hab.  Divers  monuments ,  parmi  lesquels  l'é- 
glise de  St-Pierre  (la  plus  belle  de  la  Hollande).  Uni- 
versité célèbre,  fonclée  en  1575,  et  où  ont  professé 
Juste-Leipse ,  Scaliger,  Saumaise,  S'Gravesande , 
Boèrhaave,  Ruhnkenius,  Hemsterhuys;  nombre  de 
sociétés  de  sciences  ou  d'arts.  Fabriques  de  drap  et 
autres  lainages,  jadis  renommées,  mais  presque 
anéanties  auj.  parla  concurirence.  Patrie  des  peintres 


baptiste  Jean  de  Leyde.  —  Leyde  n'était  encore  ^'un 
village  en  1083;  son  importance  date  du  xui*  siècle. 
Elle  soutint  en  1574  un  siège  célèbre  contre  les  Espa- 
gnols; elle  fut  ravagée  par  la  peste  en  1655.  L'ex- 
plosion d'un  bateau  à  poudre  en  1807  en  a  détruit 
presque  entièrement  le  plus  beau  quartier. 

LEYEN,  principauté  (T Allemagne.  F.  làten. 

LEYYA  (Antoine,  duc  de).  F.  lêvb. 

LÊZARDIÈRE  (Marie  Pauline  de),  née  en  1754  au 
château  de  Verci  en  Vendée,  morte  en  1835,  était  fille 
du  baron  de  Lézardière,  ami  de  Male^herbes.  Elle 
reçut  une  éducation  sérieuse,  prit  un  ^oût  vif  pour 
les  études  historiques,  et  entreprit  un  immense  tra- 
vail sur  la  législation  politique  de  la  monarchie  fran- 
çaise. L'ouvrage  était  en  grande  partie  imprimé  en 
1792,  mais  les  malheurs  de  la  Révolution  firent  anéan- 
tir presque  toute  l'édition,  et  forcèrent  l'auteur  à  émi- 
Çrer.  Rentrée  en  1801 ,  Mlle  de  Lézardièie,  tout  en- 
tière à  d'autres  soins,  ne  put  reprendre  cette  publi- 
cation, qui  ne  fut  exécutée  qu'après  sa  mort,  parles 
soins  du  vicomte  de  Lézardiere,  son  frère,  et  qui  pa- 
rut en  1844  sous  le  titre  de  Théorie  des  lois  politi- 
ques de  la  monarchie  française ,  4  vol.  in-8.  Cet  ou- 
vrage, d'une  solidité  étonnante  pour  une  femme,  s'ap- 
puie sur  les  meilleures  autorités.' 

LÊZARDRIECX,  ch.-i  de  c.  (Côtes-du-Nord),  sur 
le  Trieux,  à  23  k.  N.  E.  de  Lannion;  2200  h. 

LEZAY,  ch.-l.  de  c.  (Deux-Sèvres),  sur  la  Dive,  à 
15  k.  N.  E.  deMelle;605h. 

LEZAY-MARNÊSIA  (Adrien,  marquis  de),  né  à 
Mets  en  1735,  mort  en  1800,  fut  député  aux  Ëtats 
généraux,  voyagea  en  Amérique  et  revint  dans  sa 
patrie  où  il  cultiva  les  lettres.  On  a  de  lui  :  Plan  de 
lecture  pour  une  jeune  dame,  1784;  un  poème  sur  la 
Nature  champêtre^  1787;  Lettres  écrites  de  VOhio, 
1792 1  etc.  —  Son  fils,  Adrien,  comte  de  Lezay-Mar- 


LI143P 


—  1090  — 


LIAN 


oésit,  1770-1814,  fut  préfetsans  nCmpire  et  kRes- 1 
taaraQon,  et  pôrft  de  la  manlôre  la  plus  malhea- 
rense,  (1*11116  chute  de  Toiture,  en  allant  au-devant  du 
duc  de  Berrv.  11  publia  quelques  écrits  politiques  et 
Pttdrxires:  Ces  ffutne»,  ou  Voyage  en  France ,  1794; 
Pensées  dn  cardinal  de  Retx,  1797. 

tfiZIGNAN,  ch.-I.  de  c.  (Aud^ ,  à  25k«  a  de  Nar* 
bonne;  2569  bab.  Eauz-de-vie. 

LEZOUX,  cb.-l.  de  c.  (Puy-Hie>Dôme),  sur  la  r. 
dr.  de  rAllier ,  &  t6  k.  S.  0.  de  Tbiers;  3788  h. 

LHASSA  ou  ussÂ,  capitale  du  Tblbet  et  cb.-l.  de 
la  proy.  d'Ouel.  par  SO"  43'  lat.  N. ,  89*  30'  bng.  E.  ; 
de  40  à  60  000  nab.  Siège  du  Dalaî-lama  et  résidence 
du  Tice-roi  cbinois.  Magnifique  temple,  avec  dôme 
doré,  qui  attire  un  nombre  immense  de  pèlerins. 
Centre  du  commerce  du  Tbibet.  —  Fondée  en  696. 

LHÊRITIER  (Ch.  L.},  botaniste,  né  à  Paris  en 
1746,  d'une  famille  de  commerçants,  fut  procureur 
du  roi  à  la  maîtrise  des  eaux  et  forêts,  puis  conseil- 
ler à  la  cour  des  aides  (1775),  et  quitta  ses  fonctions 
pour  se  Ûvrer  à  Tétude  de  la  nature.  Ruiné  par  La  Ré- 
volution, il  accepta  une  place  au  ministère  de  la  jus- 
tioe.  tl  périt  en  1800,  assassiné  dans  une  des  rues 
de  Paris  par  une  main  qui  resta  inconnue.  11  était  de 
l'Institut  depuis  sa  fondation.  Il  laissa  une  riche  bi- 
bliothèque botanique.  On  a  de  lui  :  SHrpes  noves  aiU 
minus  eognitse^  Paris,  1784;  Comux  (monographie 
du  cornouiller),  1788;  Sertum  anglicum  ouïe  Èou- 
quel  angilais  (c'est  une  flore  des  jardins  anglais,  sur- 
tout du  jardin  de  Kew),  1788.  U  avait  entrepris  la 
Flore  du  Pérou,  d'après  l'herbier  de  Dombey,  mais 
il  n'a  pu  achever  ce  travail. 

L'BERMINIER.  F.  lebminiei. 

L'HERHITE.  V,  fibrre  et  tbistàm. 

LHOMOND  (Ch.  François),  un  des  professeurs  les 
plus  resommandables  de  l'Université  de  Paris,  né  en 
1727  à  Chaulnes  (Somme),  mort  à  Paris  en  1794,  re- 

Sat  les  ordres,  fut  quelque  temps  principal  du  coUége 
Inville  à  Paris,  et  passa  de  là  au  collège  du  Cardu* 
nal-Lemoîne,  où  il  se  voua  tout  entier  à  r instruction 
des  enfants  :  pendant  20  ans  qu'il  y  resta,  il  ne  vou- 
lut professer  que  la  sixième.  Devenu  professeur  émé- 
rite,  il  employa  ses  loisirs  à  composer  des  ouvrages 
élémentaires ,  où  il  eut  soin  de  mettre  en  pratique  les 
conseils  de  RoUin  et  qui ,  presque  tous,  sont  restés 
classiques,  n  fut  emprisonné  en  1793  pour  refus  de 
serment;  mais  Tallien,  l'un  de  ses  anciens  élèves,  le 
fit  rendre  à  la  liberté.  On  a  de  lui  :  Éléments  de  la 
grammaire  française;  Éléments  de  la  grammadre  la- 
tine, vulgairement  appelé  le  Rudiment;  Histoire  abré- 
gée de  la  Religion;  Htst,  abrégée  de  V Église;  Doctrine 
chrétienne;  Epitome  historié  sacrœ;  DevirisiUustri- 
bus  urbis  Romœ,  ouvrages  qui  ont  été  cent  fois  réim- 
primés. Sa  ville  uatate  lui  a  élevé  une  statue  en  1860. 

L'HÔPITAL,  bourg  de  Savoie.  F.  àlbbrtvillb. 

L'HÔPITAL  (Michel  de),  chancelier,  né  en  1505 
près  d'Aigueperse  en  Auvergne,  avait  pour  père  un 
médecin  attaché  au  connétable  de  Bourbon  et  qui 
avait  suivi  le  prince  dans  son  exil.  Après  avoir  étu- 
dié à  Milan  et  à  Padoue ,  11  suivit  le  barreau  de  Pa- 
ris, puis  obtint  une  charge  de  conseiller  au  parle- 
ment. Ses  vertus  et  ses  lumières  attirèrent  sur  lui 
l'attention  du  chancelier  Olivier^  qui  le  fit  envoyer 
comme  ambassadeur  au  concile  oe  Trente  (1547). 
Marguerite  de  Valois,  sœur  de  Henri  II,  le  choi&it 
pour  son  chancelier  privé  et  le  fit  nommer  par  son 
frère  surintendant  des  finances.  Dans  ce  poste  émi- 
nent,  L'Hôpital  réprima  une  foule  d'abus  et  se  si- 
Rnala  par  son  intégrité  et  sa  sévérité.  En  1560  il 
fut  élevé  par  François  II  à  la  dignité  de  chancelier 
de  France;  il  conserva  ce  poste  sous  Charles  IX.  Ami 
de  la  tolérance,  il  fit  tous  ses  efforts  pour  prévenir 
les  querelles  religieuses  et  pour  rapprocher  les  Ca- 
thohques  et  les  Protestants;  il  empêcha  l'établisse- 
ment de  l'Inquisition  en  France,  et  fit  proclamer  la 
liberté  de  conscience;  mais,  après  plusieurs  années 
de  lutte,  voyant  tous  ses  efi'orts  échouer  contre  le  fa- 
natisme des  partis  y  et  connaissant  d'ailleurs  les  pro- 


kta  mgttinairea  de  Gatfaorîne  de  Médiefs  «t  de  (Sur- 
les  IX,  il  résigna  les  sceaux  et  se  retira  dins  la  terre 
de  Vignay  près  d'Êtampes  (1568).  Signalé  comme  fa- 
vorable aux  Protestants,  il  faillit  être  atteint  dans  sa 
retraite  par  les  massacres  de  laSt-Buthélemi  (1572)  ; 
il  mourut  peu  de  temps  apirèe,  de  douleur  (1573).  O 
magistrat  mtégre  ne  kissa  aucune  fértoM.  Pendant 
sa  magistrature  il  fit  rendre  de  sages  ordonnances, 
qui  le  placent  au  nombre  de  nos  premiers  législa- 
teurs. L'Hôpital  était  aussi  un  écrivain  distingué;  il 
excellait  surtout  dans  la  po&ne  iaitine.  Il  reste  de  lui 
un  Traité  de  la  réformation  de  la  justice,  des  Ha- 
rangues, des  Poéstês  latines  et  \m  Testamient  politi- 
que où  l'oa  trouve  d'intéressants  détails  sur  sa  vie 
Ses  OBuvres  ont  été  publiées  en  1824-26 ,  5  vol.  in 
8.  Ses  vers  latins,  recueillis  par  Pibrac,  de  Thou  e 
Seévol«  de  Ste^Marthe,  ont  été  publiés  dès  1586;  il: 
ont  été  traduits  plusieurs  fois  en  franoiis,  notam 
ment  par  Coupé,  1778,  et  par  M.  de  Nalèche,  1857 
Sa  vie  a  été  écrite  par  Lévesque  de  Pouilly,  1764 
Bernardi,  1807,  et  par  M.  Yillemain,  1827. 

L'HÔPXTia  (Guill.  Fr.  Ant.,  marquis  de),  profond  ma 
thématicien,  né  à  Paris  en  1661 ,  ôUit  d  une  famill* 
ancienne,  mais  difiéroite  de  celle  du  chancelier,  e 
avait  pour  père  un  lieutenant  général.  Il  montra  d 
bonne  heure  d'étonnantes  dispositions  pour  la  géo 
métrie,  et  résolut  à  15ansle  problëmede  la  cycloïde 
dont  Pascal  seul  avait  pu  trouver  la  solution.  Il  ser 
vit  quelque  temps  dans  la  cavalerie,  mais  il  quitt 
bientôt  les  armes  pour  se  livrer  aux  sciences.  J.  Ber 
nouilli  étant  venu  É  Paris  en  1692,  L'Hôpital  s'enferm 
pendant  4  mois  avec  lui  pour  étudier  le  calcul  dii 
férentiel  que  venait  d'inventer  Leibnitz;  bientôt 
égala  ses  maîtres  et  put  résoudre  les  problèmes  le 
plus  difficiles.  En  1696  il  publia  V Analyse  des  infim 
ments  petits,  ouvrage  capital,  où  il  exposait  de  1 
manière  la  plus  lucide  cette  nouvelle  branche  d€ 
mathématiques;  il  achevait  un  Tratfd  onu^ii^e  di 
sections  coniques  (publié  en  1707),  lorsqu'épuisé  pe 
ÔM  travaux  excessifs,  il  fut  enlevé  par  une  malj 
die,  à  43  ans  (1704).  Il  avait  été  reçu  dès  1693  à  1'^ 
cadémie  des  sciences. 

l'hôpital  (Nie.  de),  maréchal  de  France.  V.  vitri 

UA,  fille  atnée  de  Laban,  fut  substituée  par  ruse 
sa  sœur  Rachd,  que  Jacob  avait  demandée  en  mari< 
ge,  et  devint  ainsi  la  femme  de  Jacob.  Elle  en  eut 
Ils  :  Rttben,  Siméon,  Lévi,  Juda,  Issachar,  Zabuloi 
et  une  fille,  Dina. 

LIABIÈBJBS  (Cb.  de) ,  né  à  Pau  en  1 792,  m.  en  1  Sh\ 
servit  dans  le  génie,  accueillit  la  Révolution  de  I83< 
et  devint  officier  d'ordonnance  du  roi  Ijouis-Philippi 
conseilier  d'fitatet  député  des  fiasses-Pyrénées.  Uni 
sant  le  goût  des  lettres  aux  occupations  de  la  vie  p 
li tique,  il  composa  plusieurs  tragédies  dans  le  geni 
demi-oaasique  :  Conradin  et  Frédéric  (18*20).  Jec 
sans  Peur  (1821), /une Shore  {IBak),  Walstein  (1829 
qui  eurent  quelques  succès.  En  1844,  il  écrivit  ui 
comédie  politiaue,  le»  Bâtons  flottants,  qui  fut  i 
terdite  pour  allusions  politiques  et  qui  ne  put  et 
rcpr^ntée  qu'en  1851. 

LIAULHOV  (archipel).  F.  sibébib  (nouvelle-), 

UAKOURA,  nom  moderne  du  Parnasse. 

UAMONE,  Cercidius,  riv.  de  la  Corse,  sort  du  nXK 
Rotundo,  coule  au  S.  O. ,  et  se  jette  dans  la  Médite 
ranée  à  17  kil.  N.  d'Ajaccio,  après  un  cours  de  44 
En  1793  cette  rivière  donna  son  nom  à  l'un  des  dei 
départements  de  la  Corse;  il  en  comprenait  la  part 
méridionale,  et  avait  pourch.-l.  Ajaccio. 

LIANCOURT,  ch.-L  de  c  (Oise),  à 8  kil.  S.  E.  i 
Clermont  et  sur  le  chemin  de  fer  de  Paris  à  Amien 
2201  h.  Château  et  parc,  en  partie  détruits;  stati 
dfe  La  Rochefoucauld-Liancourt.  Filatures  de  cotoi 
fabriq.  de  croisés,  linge  de  table.  Titre  d'un  duché  qi: 
après  avoir  appaitenu  aux  ducs  de  La  Roche-Guyoi 
passa  à  une  brancfae  de  la  maison  La  Rochefoucaul 

LIANCOUHT  (Jeanne  nBSSCHOMBBao.  duchesse  de 
née  en  1600,  morte  en  1674,  était  fille  de  Henri  < 
Schomberg,  maréchal  de  France.  Esprit  cultivé,  el 


iiUflf 


—  1091  -. 


LUD 


[mimptoimon  Uqgiies  «lilàîsaUd»  joUsiwts.  Hl» 
c  afûtpift  aois»  do  fiëté  q^*  4e  tatets,  et  ceoerait 
chef  de  AisMald,  Èaaeal  et  kt  ac^airoa  de  Port- 
Ronl  Oaa  d'elle  «a  opusenle  iaUiulé  :  A^iettfnl 
imi  fvr  «MM  AvM  <ie  Aanto  «tuafc'i^  d  ITme***  (la 
:>?iKeise  de  MAreillac^  ifow  sa  comimU  €t  aUe  ëe 
ut  «eîMA  dMMtliuiDe) ,  U98i.  fiUc  avrait  époueé  Roger 
û?  LiiBcottit  4u  Pleso»,  duo  de  La  Koche-^uyon^  et 
'iA  nièie  dft  leeanA  Cbarleftla  de  Lianeourtf  manée 
ea  1650  à  Ffeaaçois  de  La  RDchefoeceuld ,  lila  de  Tao- 
Var  des  Ifosienee  .-  c'est  par  ce  mariage  que  1«  terre 
et  le  Qûm  de  Lienoeuct  passèrent  deae  la  manon  la 

BochcfioUCWld.  •—    r.  LA  MCSCPODGAULD. 

UAO»  riT.  de  PKoipiee  eUnoie,  aait  par  134^30? 
loQg.  B.,4r  &r  laft.  N.;  oouie  à  lU ,  puis  au  S.  £.; 
biigne  U  pceTînee  de  Càiag^ng,  et  tombe,  apora 
cr.  cours  de  8âOk.,  denelanerJeuee^eà  ilforaiele 
golfe  de  Iiai><tQttiig  (partie  sept  du  f  otfe  de  Tchi-li). 

UBAX,  iibotif  (d'iio  flMt  hôhreu  qiû  veut  dire 
îrVnc),  ckaSae  d«  maategnee  de  Syrie,  coramoDoe 
dansk  S.  O.  dapachalik  d'Alep,  joeès  delà  riiug. 
d«  VAasà  (Oronaa),  aux  envirans  tfAolakieh  Cdmio* 
cbe);  stoÎMe  les  ^efaaliks  de  JDaoïae  ei  de  Tripoli, 
iTaveiae  Je  K  dm  peehalik  d'i«re  et  se  terminer  m» 
loin  de  SwriTp');  son  défdoppement  est  de  4&Û  k.  : 
les  Dooli  CarwtH,  Ihabor  et  Garûtm  en  dépendent. 
LeLilêD  se diriae  en  2  faranohea,  la  kraneee oocid. 
ca  Liban  prapfemcntdii,  «l  la  branehe  orientale  e« 
Anti-Ubao.  Sas  pins  hauts  soarwot^  attejytant  4800^, 
Les  ArabeBdeuMmt  au  Liban  Le  nom  de  &ebd  (c.-A-d. 
h  menugM^,  et  4  rduti-Iiban  ceJiui  de  DsiebeUi^ 
ChaïL  lis  inrieae  BoepaaaieDi  CmUtyrie  ou  Sf/arit 
cmueU  nfiée  rnmprisft  estre  eas  deux  cbalnes.  Le 
Ubui  était  célftbce  mareleis  par  aes  eèdres;  en  n'y 
trottfe  p!os  guère  aujourd'hui  ^tie  des  figuien,  des 
cî^ènM,  des  lauriers  el  des  eyprèsi.  Le  Uoea  est  ha- 
^lé  |v  Iss  tribue  guerrières  et  presque  indépen- 
dantes des  Mafooi tes ,  4m  Drusee  et  des  M étuaiia,  qui 
sootprannetoaiottn  an  guerre.  Ea  lfi60«  les  Druses, 
eaoeursgH  par  tes  Turos^  firent  un  borrible  maesacne 
d<s  Jfaronites,  oe  qui  née^sMta  riatenrention  euro- 
pèeene.  Le  libaa  uU.  longtemps  gouvenié  par  la  fa- 
dOle  Chihâb,  dont  le  dernier  ebeC  fut  l'émir  Béehir. 

LIIAVIDS,  rbdmur  ^ras,  né  i  Inlùnebe  l'an  314 
de  lAL ,  enseigna  aree  oa  grandeuenès  dans  les  éco- 
les éeCoeaiantiiKipla,  de  Nicomédàe,  d'Antieehe,  et 
compta,  qBQè^ae  païen,  8.  Basile  et  S.  iean-Chrysee- 
tdmean  nombre  de  ses  dîeciples.  U  jeuit  d'une  grande 
mar  auprès  de  J'einpereur  Julien,  qui  ?e«liil:  i'éle- 
^^aaihonaeiirs;  mais  il  proféra  veaterdans  une  eour 
àiien  ph^iée^  Néanaioins,  il  eut  des  enoemia  et  des 
efifieux  foi  faoGusèreot  de  magie  et  qui  réussireot 
Bs  ioiUnt  à  le  faire  baanir  Û46).  U  meurut  à  An- 
tiocke  vers  390.  On  a  de  lui  des  Bmrangues,  dont  la 
QeQieore  édition  est  eeUe  de  Reiske,  Alteubourg, 
i791<97;desiJiH««,  puUiéesparJ.Cb.  Wolf,  Amst., 
1138,  et  des  Anc^gmenls,  retrouyés  par  Siebenkees., 
^sfdo  Mai  et  Beesonarte.  Ubaaius^t  le  premier  des 
àéieeis  de  son  siàcle  :  il  a  du  savoir  et  de  Pioiag»- 
OMûn;  son  style,  riebe  et  briUanl,  se  ressent  peu 
^  aaevaâe  goût  de  l'époque.  Eunape  a  éorit  sa  Vie. 

LIlAU,  ▼.  de  la  Raseie  d'Europe  (Cour&ande),  sur 
'^Baitâiee,  à  105  kil.O.de  Hifttae;  lOOOO  hab.,  dont 
goaqîiîtfme  leraélttes.  Perl  peu  profond,  maki  sir. 

UIAVIOS  (André),  savant  alUmand,  né  à  HaUe 
^Vi  UéO,  m.  CD  lélG,  cultiva  également  les  lettres 
^  te acienean,  ae  fit  reeeroir  mâecin  et  devint  ree- 

^  âa  gyamase  de  Cobeurg  en  1606.  U  est  le  pre* 
°ùe(  ^  ait  parié  de  la  trtmthuion  du  san§.  Oo  a  de 
«  fJMimii  ouvrages  de  chimie,  dans  lesquels  il 
^<wtt]adectrifle  de  Paraceise.  Le  principai  est  son 
Jffkmim,  FtaaeT.,  1606,  in-f.  On  bû  doit  le  biehlo- 
noe  d'éÀ,  qui  est  eneoce  connu  sous  le  nem:  de  It- 
f*««r/eaMe  cfiil.i2NieMic,  et  qui  eat  employé  comme 
iPordam  daa»  la  teinture  en  éearlate. 

ira,  an  dea  aumoms  de  Baccbue.  F.  BioenoB. 

LUEBAUS  (▲■TOIIIHtlS).  F.  ANISOIflNUS. 

UBEBALITAS  JOUA,  v.  de  Lueitanie,  ai]J.^ca». 


MÉKE  (B.)^  Mnraettàaïf  Fetia  icteftar ,  pape  de 
2hSt  à  356 ,  assembla  plusievrs  conoilee  pe^r  décider 
entre  Atkainase  et  Arins^  et  fut  eiilé  de  Rome  par 
rempereur  Gonstanee  pour  n'avoir  pas  vouhi  aeu»- 
crire  àia  oondamnatioBd'AtbaAase.  fibcaelé  pnrlea 
rigueurs  de  Taxil,  il  signa  la  formule  da  poamier 
coneile  de  Sinnium ,  qui  pouvait  favoriser  les  Ainans  : 
ce  qui  le  fit  rappeler  par  Tempereur,  maîa,  legrei- 
tant  bientôt  ocMe  concession,  il  se  rapprooka  d'A- 
thanase  et  mourut  saintement  Ooi'bonore<ie24sea)t. 

LBHBBQISB  eu  LB  iRMiBe  (Huaues) ,  célèbre  arcni- 
tecte  du.ziii*  siècle,  a  construit  la  magnififue  oalhé- 
drale  de  Reims,  et  a  commencé  dans  cette  villie  l'é- 
gUao  de  St-Piicaise,  qui  fut  détruire  pendaat  la  Ré- 
volutiofi.  Il  mourut  en  1363. 

f.iBKBIA,  colonie  américaine,  aîteéedans  la  Gai- 
née sept. ,  entra  la  colonie  anglaise  de  Sierra-Leone 
et  le  capPaknas^par4*7*  lat  N.etll«  U'tong.C; 
300000  bab.  enmron;  capitt..  Monrovia.  Le  nom  de 
Libéria  signifie  que  eette  counie  ne  doit  être  habi- 
tée que  pee  des  hommes  Ubrts:  elle  est  en  effet  des- 
tinée à  recevoir  les  noirs  affranchis  des  fitats-Unis. 
-"  Fondée  en  18tl  par  des  nègres  afTraaehis  sous  le 
patronage  de  la  Société  do  colouisalion  américaine, 
elle  eut  une  oonatiiution  on  1648,  et  fut  reconnue  la 
mémo  année  par  la  France,  l'Anâleterre  et  la  Bel- 
gique. Soe  premier  président  fut  le  mul&tre  Reberts 
et  sa  preoaière  législatuio  siégea  en  1651. 

UBBBTAD,  prov.  du  Pérou.  F.uvbrtàd. 

LIBERTÉ.  lies  Romains  on  faisaient  une  divinité, 
tâ\e  de  Xupiloret  de  Junon.  Bile  était  représentée  un 
sceptre  dans  laaiaia,  portant  on  bonnet  pbryKien 
sur  la  tète,  ayant  à  ses  pieds  un  ckat,  symboled'in- 
dépeodaaee,  et  un  joug  brisé. 

LIRES  (Ant.),  physicien,  né  àBésiers  en  1762, 
m.  en  1832,  fut  professeur  de  physique  aua  Ecoles 
centrales  et  au  nrcée  Cbarismagae.  On  lui  doit  la 
déooueerte  de  VÛeetridlé  par  ooalact.  il  a  piildié  : 
Phifsiex  cwijtetutaUt  elemertfa,  1788;  Physique  «hi-  « 
mique,  1796;  Théorie  de  VëltÊMtidté,  1600;  Traité  élé- 
mentadre  de  Fhytiqtte,  1802  ;  Z>icttena.  de  Phyjique, 
1806;  Histoire  desfirogrèsde  la  Pfcyaque,  181& 

L1BETHRA,  auj.  hefto-Karyo,  v.  de  Macédoh»e 
(Piérie) ,  surle  golfe  Thermaïque^prèsdumanlOlympe 
et  de  la  Theasalie.  On  y  voyait  le  tombeau  d'Orpbée. 
—  Fontainede  Béotie,  voisine  du  moot  fiélioon,  était 
consacrée  aux  Muses,  d'oA  leur  nom  de  LibMmdes, 

LIBiQUES,  Itbtci.  ijSbui^  peuple  ligurien  de  la 
Gaule  Transpadane,  habitait  sur  hs  deux  rivea  de  la 
5efta,  et  avait  pour  cb.4.  Vercellm  (Verceii). 

UBITINE,  déesse  qui  présidait  aux  funérailles  chez 
les  Romains.  On  nommait  liMltnatres  les  entrepre- 
neurs dea  funérailles,  et  Porte  bUbùme  la  porte  des 
amphithéâtres  par  laquelle  on  emportait  les  cadavres 
des  gladiateurs  tués  dans  l'arène. 

UBOURNE,  ch.-L  d'arr.  (Gironde),  à 31  kil.N.  E. 
de  Bordeaux  par  la  route,  à  35  par  en.  de  fer,  près 
du  confluent  de  la  Dordogno  et  de  i'isie;  10  2i6d  h. 
Trib.  de  l'"inst.  et  de  commerce;  collège.  Port,  beau 
pont,  ^hliothèque,  atbéoée;  haras.  —  Fondée  par  le 
roi  d'Angleterre  Edouard  I  en  1286,  sur  les  ruines 
de  fana  Condotr,  poste  militaire  des  Romains^  plu- 
sieurs fois  prise  et  reprise  du  xiv*  au  xvn«  siècle, 
notamment  par  Ou  Guesclin  en  1377 ,  par  Dunois  en 
1451 ,  par  Taibot  en  1452.  Le  parlement  de  Bordeaux 
y  aiégea  oa  1473,  1514, 1528 ,  1547  et  1787.  La  cou- 
tume de  Bordeaux  y  fnt  rédigée  en  1520.  Cette  wUe 
fut  fortifiée  par  Condé  pendant  la  Fronde,  et  prise 
par  le  duc  de  Yendâme. 

UBURNICUS  PORTUS,  v.dTItalie,  aui.  iÀvûwme. 

UBUBJ^l£,fiduraio,  auj.  Croettè  manlùae,  partie 
de  l'Ulyrie  aac ,  entre  l'Arno  (Arsa)  et  le  TiHus  (Keiw 
ka) ,  s'ôteudait  le  king  de  l'Adriatique,  et  était  bornée 
au  s.  par  la  Daimalte;  elle  avait  pour  capitale  ladora 
et  pour  autres  villes  Arsia^  Planona,  Foretani,  Senia, 
iEnona,  Scardona.  Les  Libumieos  s'adonnaient  à  la 
nraterie;  leurs  navires,  à  voiles  et  à  rames,  étaient 
lort  légers  :  les  Romains  les  adoptèrent  et  donnèrent 


LICH 


—  1092  - 


LIEB 


le  nom  de  Idbumes  à  des  bAtiments  qui  jouèrent  un 
ffrand  lAle  dans  leur  marine  :  c'est  surtout  à  ses  It- 
ïumes  qu*OctaTe  dut  la  yict  d*Actium.  La  Liburnie 
fournissait  Rome  de  porte-faix  :  ce  qui  fit  donner  le 
nom  de  Hbumes  à  ceux  qui  faisaient  ce  métier. 

UBUSSA,  fille  de  Croc,  un  des  premiers  princes 
de  la  Bohème,  succéda  à  son  père  vers  720;  çouyema 
un  instant  seule ,  puis  épousa  Przémysl,  fondateur  de 
la  maison  qui  porte  son  nom,  et  mourut  Ters  735. 
lôle  passait  pour  habile  dans  Tart  de  prédire. 

LIBYE,  xAya,  nom  grec  de  l'Afrique,  s'entendait 
surtout  des  pays  situés  à  PO.  de  TS^pte,  c-à-d.  le 
désert  de  Barca,  le  bevlik  de  Tripoli,  fe  Kordofan ,  le 
Darfour,  etc.  Plus  tara  on  nomma  :  Libye  intérieure^ 
les  contrées  au  S.  de  TAtlas  (Maroc  méridional ,  Sa- 
hara); et  Libye  extérieure  y  l'anc.  Libve,  notamment 
le  littoral  compris  entre  l'Egypte  et  la  Tripolitaine , 
littoral  qui  se  subdivisait  lui-même  en  Uoye  supé- 
rieure (Marmarique),  entre  l'Egypte  etla  Cyrénalque, 
et  Libye  inférieure  (Cyrénalque  et  Pentapole),  s'é- 
tendant  de  la  Ubve  supérieure  à  la  Tripolitaine. 

UBTB  (Désert  ae),  entre  le  Barca  et  Siouah  au 
N. ,  la  Nigritie  à  TE.  et  au  S. ,  r£gypte  à  l'O. ,  s'étend 
de  15*  à  35-  long.  £.,  et  de  30*  <  30*  lat.  N. 

LIBYQUE  (Mer) ,  Libycum  mare  y  golfe  de  la  Médi- 
terranée, sur  la  côte  d'Afrique ,  s'étendait  deParœto- 
nium  au  cap  Hermxum ,  comprenant  les  deux  Syrtes. 

UBYSSA,  auj.  Gebtéy  v.  de  Bitbynie/sur  la  Pro- 
pontide,  entre  Chalcédoine  et  Nicomédie.  Annibal 
exilé  y  résida;  c'est  1&  qu'il  se  donna  la  mort. 

LICBTI  (Fortunio),  né  en  1577  à  Rapallo  (fitat  de 
Gènes^,  mort  en  1657,  fut  successivement  professeur 
de  philosophie  à  Pise,  à  Padoue,  àBolçgne,  et  se 
montra  en  toute  occasion  zélé  péripatéticien.  On  a 
de  lui  de  curieuses  dissertations  :  De  ortu  animée  hu- 
manx^  Gènes,  1602;  De  hisquidiufrivunt  sineali- 
mento,  Padoue,  1612;  De  monttrorum  eauti»,  1616; 
De  spimtaneo  viventium  ortu,  1618;  De  animarum 
immortaliUUej  1629:  De  annulit  antiquiSf  Udine, 
1645;  et  des  Lettres,  Bologne,  1640. 

LICH,  V.  du  grand-duché  de  Hesse-Darmstadt,  à 
5  k.  S.  E.  de  Giessen  ;  3000  hab.  ;  ch.-l.  de  la  princi- 
pauté de  Solms-Lich.  Château  du  prince. 

UCHASy  messager  d'Hercule,  apporta  an  héros, 
le  la  part  de  Déjanire,  la  tunique  teinte  du  sang  de 
Nessus.  Hercule  ne  l'eut  pas  plus  tôt  revêtue  qu'il  de- 
vint furieux  :  il  saisit  Tinlortuné  Lichas  et  le  précipita 
dans  la  mer  d'Eubée,  où  il  fut  chaneé  en  rocher. 

LICHFIEU),  V.  d'Angleterre  (Staford),  à  22  kil. 
N.  de  Birmingham;  7000  hab.  Èvèché  en  commun 
avec  Coventry.  Belle  cathédrale  avec  une  riche  biblio- 
thèque. Bière  renommée.  Patrie  de  Sam.  Johnson. 

UCHTENBERG  (Prtocipauté  de) ,  petit  £ut  de  l'Ai- 
magne  (Prusse  rhénane),  au  N.  E.  de  la  Bavière 
Rhénane,  appartient  à  la  Prusse  depuis  1834  (elle 
dépendait  précédemment  du  duché  de  Saxe-Cobourg- 
Gotha)  :  44  kil.  sur  13;  38000  hab.  Avant  1819,  on 
la  nommait  seigneurie  de  Baumholder. 

UCHT£NBERG(G.  Christ.),  physicien  et  moraliste, 
né  en  1742àOber-Ramst«dtprèsdeI>arinstadt,mort 
en  1799,  devint  en  1771  professeur  de  physique  &  Gœl* 
tingue  y  et  découvritla  ai versitédes figures  que  forme 
la  poussière  répandue  sur  la  surface  des  corps  élec- 
trisés;  mais  il  se  fit  surtout  remarquer  perdes  écrits 
satiriques.  Il  écrivit  contre  Lavater  une  satire  in- 
titulée Timorus,  1773,  et  la  Phytiognomonie  des 
Queues,  parodie  de  son  système,  17>S.  Il  donna, 
sous  forme  d'Explication  des  planàies  d^Hogarth, 
des  peintures  de  caractères  d'une  vérité  frappante  et 
d'utiles  leçons  de  morale,  et  publia  des  Observations 
sur  lui-même,  sorte  de  confessions  pleines  de  fran- 
chise. Ses  OEuvres  satiriques  ont  été  publiées  par 
son  fils  Gœttingue,  1800,  9  v.  (2*  édit,  1844,  6  v.). 

UCHTENSTRIN  (Principauté  de).  Il  y  en  a  deux  : 
l'une  qui  dépend  du  roy.  de  Saxe  et  qui  a  pourcapit. 
une  ?illede  même  nom, située  à  12  k.  N.  S. de  Zv^ic- 
kau;  4050  hab.:  l'autre  indépendante  et  qui  est  un 
des  £tats  de  l'Allemagne  du  S.  :  celle-ci  située  entre 


le  Tyrol  et  la  Suisse  ;  7300  h.  ;  ch.-l.  Yadutz.  Elle  ; 
été  formée  du  comté  de  Schellenberg  et  de  laseigneu 
rie  de  Yadutz,  et  érigée  en  État  souverain  en  1723 
Le  prince  de  Lichtenstein  possède  de  vastes  domai 
nés  en  Autriche  et  réside  ordinairement  à  Vienne 

LICHTENSTEIN  (J.  Wenceslas,  prince  de),  génë 
rai  autrichien,  né  à  Vienne  en  1696,  mort  en  1772 
remporta  sur  les  Français  la  victoire  de  Plaisance 
1746.  U  avait  été  de  1738  à  1741  ambassadeur  e 
France.  Ce  prince  avait  formé  une  célèbre  galeri 
de  tableaux. 

LICINIUS  8T0L0  (C),  tribun  du  peuple  en  376  ai 
J.-G.,  obtint,  au  bout  ae  plusieurs  années  de  persévi 
rance  et  d'efforts,  que  l'un  des  2  consuls  serait  tou 
jours  pris  parmi  les  plébéiens  (366).  Il  recueillit  u 
des  premiers  le  fruit  de  la  loi,  et  fut  nommé  lui 
même  consul  les  années  364  et  361 .  On  dit  que  Sto] 
ne  proposa  cette  loi  que  pour  satisfaire  la  vanité  de  « 
femme.  fiUe  de  Fabius  Ambustus,  laquelle  était  js 
louse  des  honneurs  qu'on  rendait  à  sa  sœur,  pan 
qu'elle  avait  épousé  un  patricien,  tribun  miiitain 
Stolo  fit  en  outre  porter  la  loi  qui  défendait  d'avo 
plus  de  500  ;ii^era  (env.  126  hectares);  plus  tard, 
rut  puni  pour  avoir  contrevenu  lui-même  à  cette  lo 

LicmiDs  cALvus  (C),  Orateur,  né  vers  82  av.  J.-C 
mort  à  l'âge  de  30  ans,  éuit  fils  de  l'annaliste  C.  L 
cinius  Macer,  ancien  préteur,  qui  s*étrangla  au  m 
ment  où  il  allait  être  condamné  pour  concussion  (66 
11  se  distingua  de  bonne  heure  au  barreau,  en  mên 
temps  queCicéron  :  à  l'éloquence  iljoignait  un  grai 
talent  pour  la  poésie  et  fut  l'ami  de  Catulle.  U  ava 
composé  des  élégies,  une  entre  autres  sur  la  mort  i 
Quintilia,  sa  maîtresse,  çt  une  pièce  satirique  cont 
César.Onadeluiquelquesiragments,  dans  le  Corp\ 
poetarum  de  Haittaire. 

uaNiusLiaNiANUS  fC.  Flavius) ,  empereur  romai 
fils  d'un  paysan  dace,  fut  d'abora  simple  soldat,  et  s' 
vança  tellement  dans  la  faveur  de  rempereur  Ga1 
rius,  son  compatriote,  que  celui-ci  finit  parl'associ 
à  l'empire.  Tan  307  :  il  reçut,  avec  le  titre  d'Augusl 
le  gouvemementde  la  Pannonie  et  de  la  Rhétie.  Api 
s'être  défait  de  plusieurs  compétiteurs,  il  rosta,  av 
Constantin,  saut  maître  de  1  empire,  en  31 2,  et  r 
gna  sur  l'Orient  ;  mais  bientôt  la  guerre  s'alluma  e 
tre  ces  deux  princes  :  Licinius,  malgré  sa  bravou! 
fut  vaincu  à  Cibalis  et  à  Mardie(S14),  et  accepta  u: 
paix  onéreuse.  Moins  heureux  encore  dans  u: 
2*  guerre,  il  fut  battu  à  Andrinople  et  à  Chrysopo 
(323).  Il  s'enfuit  à  Nicomédie ,  mais  il  tomba  entre  1 
mains  de  Constantin,  qui  le  relégua  àThessalonigu 
puis  le  fit  étrangler  sous  prétexte  de  conspiratioi 
324.  Licinius  était  un  des  princes  les  plus  cruels, 
fut  tour  à  tour  favorable  et  contraire  aux  Chrétiei 

LIGOSA  (cap  de) ,  Posidium  prom, ,  cap  d'iuli 
à  l'entrée  0.  du  golfe  de  Salerne,  par  40*  14'  lat. 

LICTEURS,  h'clor«,officiers  subalternes  qui  étaie 
chargés  à  Rome  de  précéder  et  de  garder  les  prin( 

S  aux  magistrats.  24  licteurs  marchaient  devant 
ictateur,  12  devant  les  consuls,  6  devant  les  pi 
teurs:  ils  marchaient  sur  une  seule  file,  les  uns  di 
rière  les  autres.  Ils  portaient  des  faisceaux  de  ver^c 
du  milieu  desquels  sortait  une  hache.  Ils  écartaie 
la  foule  sur  le  passage  du  magistrat,  frappaient  av 
leurs  faisceaux  à  la  porte  de  ceux  qu'il  visitait^ 
exécutaient  sessentences.  Dans  ce  cas,  ils  attachaie 
le  criminel  à  un  poteau,  le  battaient  de  verges,  ou  J 
tranchaient  la  tète  avec  leur  hache.  On  les  nomm 
licteurs,  a  Uganda,  parce  qu'ils  liaient  le  coupab 

LICUS,  riv.  de  Vindélicie,  auj.  le  Lech. 

LIDI  (I),  c-à-d.  les  Bords,  chaîne  de  7  lies  qui  s 
tendent  sur  les  bords  de  l'Adriatique,  en  dé  j  riva 
une  courbe  devant  les  lagunes  de  Venise,  de  Tea: 
de  la  Brenta  à  celle  de  la  Piave.  Elles  ont  été  tormi 
par  des  atterri ssements  successifs,  et  sont  auj.  ce 
vertes  de  jardins  charmants.  Les  principales  sont 
Lido-di-Palestrina ,  à  16  k.  de  Venise,  et  le  Udoi 
Sotomarina,  k  28.  Elles  ont  environ  2000  h.  chacur 

LIËBAULT  (Jean),  agronome  et  médecin  < 


LIEG 


—  1093  — 


LIEV 


xrr  sède,  né  à  Dijon  vers  1585,  mort  en  1596.  vint 
de  bonne  heure  à  Paris  où  il  épousa  la  fille  de  rim- 
prïBnr  Ch.  Estienne,  et  exerça  la  médecine  avec 
siKcèft.  Il  acheTa  et  mit  en  français  le  PrêFdium  rut- 
Mm  de  Ch.  Estienne ,  sous  le  titre  de  Théâtre  iVa- 
^'eiAvre  et  Maison  rustique,  Paris,  1564  et  1570, 
eiTTigeaui  a  senri  de  base  à  toutes  les  Maisons  rus- 
tiques poMiées  depuis»  et  donna  lui-même  :  Thesau- 
nutaâtatis,  1577  ;  Desanitate  etmorbis  mulierum^ 
(582;  Jk  cosmetica^  1582,  ouvrage  qui  fut  trad.  en 
français  dès  la  même  année. 

LIGGB,  Lsodum,  Leodicum,  Legia  en  latin,  v.  de 
Belgique,  ch.-l.  de  la  prov.  de  Liège,  sur  la  Meuse, 
au  confloent  de  ce  Qeuve  avec  la  Legie  etl'Ourthe,  a 
114  kiL  S.E.  de' Bruxelles;  85000  hab.  Svéché,  uni- 
Tersité  (fondée  en  1816).  Mauvaises  fortifications; 
10  EaubouFgs;  3  grands  ponts;  beaux  canaux  bordés 
d*arbres:  monuments  divers  (cathédrale,  plusieurs 
églises:  nétél  de  vVIle«  bâtiment  de  Tuniversité,  etc.). 
Société  d^èmu\at\Qti  poar  sciences  et  arts.  Industrie 
immense  (papier,  verre,  armes  à  feu,  tissus  de 
soie).  Fondene  de  zinc  de  la  Vieille-Montaene.  Aux 
euviroDs,  riciies  mines  de  houille  qu*on  exploite  de- 
puis 1178,  i/oniéres,  etc.  Commerce  trés-vaste.  Pa- 
trie de  Lairesse,  de  Rennequin,  de  Grétry,  etc. 
Uége  existait  au  vi*  siècle.  Elle  doit  son  importance 
à  S.  ffubert,  ^m  j  transporta  en  708  le  siège  épisco- 

Si  de  Maeitneht.  Elle  fut  longtemps  le  ch.-l.  d'un 
êché indépendant  "(F.  ci-après).  En  882,  les  Nor- 
mands la  saccagèrent.  Henri ,  duc  de  Brabant ,  la 
prit  et  la  rôlla  en  1212)  Jean,  duc  de  Bourgogne ,  la 
prit  en  1408,  après  avoir  tué  25000  Liégeois.  Charles 
le  TâDérai'reren  empara  à  son  tour  en  1468  ;  LouisXI, 
qui  aiatt  souleTé  les  Liégeois  contre  le  duc  de  Bour- 
gogne, lut  forcé  de  l'accompagner  à  ce  siège.  Sou- 
vent prisa  par  les  Français  à  partir  du  xvii*  siècle, 
eteodernier  lieu  en  1794,  Liège  fit  partie  de  la  France 
jusqu'en  18^4;  elle  était  le  ch.-l.  du  dép.  de  i'Ourthe. 
—  La proT.  de  Liège,  entre  celles  de  Limbourg  auN., 
de  Namor  et  du  Brabant  mérid.  à  1*0.,  le  grand-du- 
ebé  de  Luxembourg  au  S. ,  les  États  prussiens  àl'E., 
fonne  4  arr.,  Huy ,  Liège,  Verviers  et  Waremme  ;  1 50  k. 
nr  100;  47SC00  bab.  Pays  montueux.  Sol  varié,  en 
gtoénl  maigre.  Carrières  et  mines,  industrie  active. 

UÊGB  r&Hchéde),  ancien  pays  souverain  de  l'em- 
pire d^AOemagae,  était  compris,  depuis  Tan  1500, 
«ans  le  oerdc  de  Westpbalie.  Il  renfermait  7  con- 
trées dstinctes  :  la  Campine  liégeoise ,  le  pays  d'Has- 
^o,  Jes  eomtés  de  Hornes  et  de  Looz,  et  les  pays 
deCoodraa,  de  Franchimont  et  de  Staveiot.  —  Pri- 
stitriemeat  habité  par  lesl?2mrofi€f  et  les  Condrusit 
oe  pays  fut  ensuite  compris  dans  le  roy.  d'Austrasie. 
Cest  au  zi*  siècle  que  les  évèques  de  Liège  y  éta- 
^reotleur  souveraineté.  Aux  xiv*  et  xv*  siècles,  ils 
tarent  souvent  à  réprimer  des  révoltes  de  la  part  des 
•esigeois  de  Liège.  Cependant,  malçrè  ces  troubles 
st  les  attaques  des  peuples  voisins,  ils  parvinrent  à 
ycooaerver  une  sorte  de  souveraineté  jusqu'au  traité 
kLiméviUe  (1801).  Après  U  conque  te  des  Français, 
"i  pays  fut  réparti  entre  les  dép.  de  TOurthe,  de  la 
K^He-Inférieure  et  de  Sambre-et-Meuse.  Au],  il  ap- 
;trtieat  à  la  Belgique,  où  il  forme  la  prov.  de  Liège 
et  ake  partie  de  celles  de  Limbourg  et  de  Namur. 

UKHITZ,  Lianiliaj  v.  murée  des  États  prussiens 
@Ëése),  ch.A.  de  régence,  à  60  kll.  0.  de  Breslau  ; 
19QQ0  lab.  Vieux  eh&teau  des  ducs  de  Liegnitz  ; 
^«âs  ^iises.  hôpitaux,  lazaret.  Etablissements  dln- 
^^BEûneet  collections.  Industrie  :  bleu  de  Prusse,  bas 
^  Mae,  toile,  etc.  Défaite  des  Polonab  par  les  Tar- 
11141);  des  Impériaux  par  les  Saxons  (1634)  et 


Bugne,  aoquei  le  roi  de  Prusse  l'enleva,  avec  le  reste 
de  a  Silène.  Depuis ,  la  principauté  de  Liegnitz  a  été 
doDBèe  par  le  roi  Frédéric-Guillaume  III  à  sa  2* 
ftxae.  —  La  r^ence  de  Liegnitz  a  180  kil.  sur  130 
ci3aapce9&OOU0hab. 


LIEOC-KIÉOU,  groupe  dlles  formant  un  État  tri- 
butaire de  la  Chine,  dans  l'océan  Pacifique,  entre 
le  Japon  au  N. ,  la  Chine  àTO.  et  les  tIesMadjicosi- 
mah  au  S.  0.,  par  26'-27*40'latN.,  •tl24*50M26* 
45' long.  E.  Elles  sont  au  nombre  de  37,  dont  les  prin- 
cipales sont  la  grande  et  la  petite  Liéoa-kiéou,  Ko- 
nusang,  et  Lun-noun  ;  env.  80000  h.  :  capitale,  Zieuly 
ou  Napa,  dans  la  grande  Liéou-Riéou.  Les  produc- 
tions de  ces  Iles,  les  mœurs ,  les  coutumes,  sont 
celles  de  la  Chine;  la  religion  de  Fô  y  domine.  Les 
Chinois  les  connurent  seulement  vers  l'an  605  de  J.-C.  ; 
ils  les  disputèrent  bngtemps  au  Japon,  et  en  restè- 
rent maîtres  en  1372.  Elles  ont  été  ouvertes  au  com- 
merce américain  en  1853. 

LIER  ou  LIERRE,  v.  de  Belgique  (Anvers),  au 
confluent  des  deux  Nèthes,àl7k.  S.  E.  d'Anvers; 
15  000  h.  Belle  église  collégiale.  Bière  renommée,  in- 
diennes, moulins  à  huile,  etc.  Ville  importante  au 
moyen  âge. 

UERNAIS,  ch.-l.  de  cant.  (Cète-d'Or),  à  60  kil. 
N.  0.  de  Beaune  ;  1 107  hab.  Patrie  de  L.  Bureau. 

LIESSE.  V,  NOTRB-nAMB-DE-LIESSB. 

LIESTALL  ou  ucbstàll,  v.  de  Suisse,  ch.-l.  du 
canton  de  BAle-Cam pagne  (formé  en  1833),  sur  TEr- 
golz,  à  14  k.  S.  E.  de  Bftle;  30iX)  hab. 

LIEUSAINT  ou,  par  corruption,  LIEURSAINT,  vge 
du  dép.  de  Seine-et-Marne,  a  14  kil.  N.  0.  de  Melun, 
sur  le  ch.  de  fer  de  Lyon  ;  600  hab.  Vastes  pépi- 
nières. Moutons,  mérinos. 

LIEUTAUD  (J.),  médecin,  membre  de  l'Acadé- 
mie des  sciences,  et  médecin  de  Louis  XVI,  né  à  Aix 
en  1703,  mort  à  Paris  on  1780,  a  donné  entre  autres 
ouvrages  :  £Maû  anaiomtquef,  Paris,  1742;  Ele- 
menta  physiologie, n  ^9  ;  SynopsisuniversxFraxeos 
medieXy  1765  et  1770;  Historxa  anatomico-medicaf 
1767;  Précis  de  la  médecine  pratique ,  1776. 

LIEUTENANT  (de  locum  tenenSy  tenant  lieu),  of- 
ficier militaire  ou  civil  chargé  de  suppléer  ou  secon- 
der des  officiers  supérieurs.  En  France,  avant  la  Ré- 
volution, on  nommait  :  Lieutenant  civil,  le  second 
magistrat  du  ChAtelet  de  Paris;  c'était  le  substitut 
du  prévôt  de  Paris  ;  il  jugeait  les  contestations  rela- 
tives aux  héritages,  aflaires  de  mineurs,  interdic- 
tions, demandes  en  séparation ,  levées  de  scellés ,  in- 
ventaires, etc.  ;  —  Lieutenant  criminel  y  un  magistrat 
du  Chfttelet  de  Paris  qui  prononçait  sur  tous  les  cri- 
mes et  délits  commis  dans  Paris  ou  ses  environs,  de 
quelque  nature  qu'ils  fussent;  il  jugeait  même  sans 
le  concours  d'aucun  conseiller,  et  assisté  seulement 
d'un  avocat  du  roi,  les  causes  de  simple  police  :  il  y 
avait  un  lieutenant  criminel  dans  toutes  les  juridic- 
tions royales  de  l'ancienne  France;— lieutenanÇ  aé- 
néral  de  la  police  y  un  magistrat  chargé  de  veiller 
àla  sûreté  et  à  l'assainissement  de  la  capitale;  cette 
magistrature  fut  créée  en  1667  et  confiée  à  La  Rey- 
nie  (F.  ce  nom).  Sous  Louis  XV,  les  attributions  du 
lieutenant  de  police  acquirent  une  grande  étendue; 
il  eut  le  droit  de  disposer  de  la  liberté  de  tous  les  ci-  ( 
toyens  de  Paris  et  des  étrangers  ;  c'était  lui  qui  signait 
les  lettres  de  cachet.  Cette  magistrature  fut  remplacée 
plus  tard  par  le  ministre  de  la  police,  et  enfin  (pour 
Paris  seulement)  par  le  préfet  de  police^  —  Lieute- 
nant général  du  royaume,  celui  qui  était  revêtu  en 
tout  ou  en  partie  de Tautonté  royale.  —Pour  plus  de 
deuils,  F.  notre  Dict.  univ.  des  Sciences, 

UEUYIN,  Lexovii  des  anciens.  Listnnus  ou  l^xut- 
nus  pagus  au  moyen  âge ,  partie  de  la  Hte-Normandie, 
entre  la  Seine,  le  pays  d'Ouche,  le  Roumois,  la  cam- 
pagne de Neubourg, le  pays  d'Auge:  places  :  Lisieux, 
Ornec,  Honfleur.  Auj.  partie  des  dép.  du  Calvados 
et  de  l'Eure. 

LIEVEN,  famille  noble  de  Livonie  et  de  Courlande, 
établie  en  Suède,  puis  en  Russie,  a  fourni  aux  deux 
pays  de  hauts  dignitaires.  Le  plus  connu  est  le  prince 
Christophe  de  L.,  général  russe,  né  vers  1770,  m.  en 
1839,  qui  fut  ambassadeur  à  Berlin  et  à  Londres  de 
1810  à  1834,  puis  gouverneur  du  prince  Alexandre,  de- 
puis empereur.  Il  eut  part  aux  traités  les  plus  impor* 


LIGN 


—  1094  — 


UGU 


tanU,  notamment  à  ceux  qui  assurèrent  Tindépen- 
dance  de  la  Grèce  et  de  la  Belgique.  —  Sa  femme, 
née  Dorothéede  BeDkendorf,  1784-1857*  remarquable 
par  son  esprit,  son  jugement  et  l'aménité  de  son  ca- 
ractère, avait  fait  de  son  salon  à  Londres  le  rendez- 
vous  des  hommes  les  (>lus  distingués.  Elle  passa  ses 
dernières  années  à  Paris,  où  elle  se  rit  également  re- 
cherchée, surtout  par  ks  plus  hiauts  personnages 
politiques. 

LIFFOL,  2  bouros  de  Lorraine  :  L.4e- Grande  dit 
aussi  MorvilUertj  dans  les  Vosges  (F.  HoaviLUEas); 
L'ie-Petit,  dans  la  Hte-Marne,  à  5  kil.  0.  du  1". 
On  place  à  Liffol-le'PitU  la  bau  de  Latofao. 

LIFFRË,  ch.-l.  de  cant.  (Ik-et-Yilaine),  à  18  kiL 
N.  E.  de  Rennes;  2779  hab. 

LI&ARIUS  (00,  lieutenant  du  proconsul  d'Afrique 
C  Considius,  était  chargé  du  gouvernement  de  cette 
province  lorsqu'éelata  ta  guerre  civile.  Il  prit  parti 
contre  César  et  combattit  avec  Métellus  Scipion  et  Ca- 
ton  à  la  bataille  de  Thapse,  46  av.  J.-C.  AcGusé  pour 
ce  fait  devant  César  lui-même,  il  était  condamnéd'a- 
vance;  mais  Cicéren  plaida  avec  une  telle  éloquence 
que  César  laissa  tomber  de  sa  main  le  papier  qui  con- 
tenait sa  condamnation ,  et  pardonna.  Ligarius  con- 
spira néanmoins  avec  Brutus  contre  César. 

LIftfiR,  uGEftis,  fleure  de  Gaula,  avj.  la  Loire. 

LlûER  (L.),  agronome,  né  à  Auzerre  en  1658,  m. 
en  17 17»  a  laissé  :  Économie  générale  de  la  campa- 
gne,  Paris,  1700,  ouvrage  imité  de  celui  de  Ch.  Es- 
tienne,  et  refondu  sous  le  titre  de  Nowoelk  maison 
nuU(fue  ;  le  Jardinier  fleurieU ,  1704;  Nouveau 
Théâtre  d^agriculture^  1712;  Dictionnaire  pratique 
du  bon  ménager t  171ô;  réimpr.  depuis  sous  le  litre 
de  Dictionnaire  universel  de  Vagrtculiure. 

LIGERULA,  riv.  de  Gaule ,  auj.  le  Loiret. 

LIGIER-RIGHIER,  sculpteur.  V.  BicmBR. 

LKNAC  (J.  A.  LELAaoB,  abbé  de),  oratoriea,  d'une 
famille  noble  de  Poitiers,  1710-62,  suivait  les  doc- 
trines de  Descartes  et  de  Malebranche.  On  a  de  lui  : 
Lettrée  àunÀméricain  sur  l'Histoire  naturelle  de  Buf- 
/on,  1751,  où  il  combat  <|uelques  idées  hasardées  de 
rauteur;  Métaphysique  txrée  de  Vexpérience  ^  1753; 
Examen  du  livre  De  VEsprU  (d'Helvétias),  1759. 

LIGNE,  Lignum^  bourg  de  Belgique  (Hainaut),  sur 
la  Dendre,  à  5  k.  0.  d'Atb  et  à  24  de  Tournay  ;  1200  h. 
Il  a  donné  son  nom  à  l'illustre  maison  des  prinoee 
de  Ligne.  Cette  maison,  connue  dès  le  xu*  s., a  fourni 
à  TËmpire  des  généraux  distingués.  La  terre  de  Li- 
gne, après  avoir  été  successivement  baronnie, comté, 
tut  érigée  en  principauté  en  1601.  C'est  de  cette  mai- 
son que  sont  sortis  les  princes  et  les  ducs  de  Barban- 
çon,  d'Aremberg,  d'Aarscbot,  de  Croy,  de  Chimay. 

LIGNE  (Ch.  Jos.,  prince  de),  général  au  service  Je 
l'Autriche,  célèbre  à  la  fois  par  son  esprit,  par  les 
grâces  de  sa  personne  et  par  ses  talents  militaires, 
né  à  Bruxelles  en  1 735,  de  la  noble  famille  des  prin- 
ces de  Ligne,  m.  en  1614.  Il  prit  du  service  dès  que 
Tàge  le  lui  permit  (1752),  se  distingua  dans  les  ar- 
mées autrichiennes  pendant  la  guerre  de  Sept  ans, 
ainsi  que  dans  les  campagnes  qui  suivirent,  et  fut 
nommé  en  1771  lieutenant  général.  Il  jouit  de  la  fa- 
veur de  Marie-Thérèse  et  surtout  de  Joseph  II  ;  fut 
chargé  parce  prince  en  1782  d'une  mission  en  lius- 
sie  auprès  de  Catherine  II,  qui  l'admit  bientôt  dans 
son  intimité  et  lui  fit  don  d'une  terre  en  Crimée;  il 
se  joignit  en  1788  au  général  russe  Potemkin  contre 
les  Turcs,  et  contribua  beaucoup  à  la  prise  de  Bel- 
grade (1 789).  Injustement  soupçonné  d'avoir  pris  part 
à  la  révolte  des  Pays-Bas  contre  l'Autriche,  il  fut 
écarté  des  affaires  ;  cependant  François  II  lui  donna 
en  1808  le  titre  de  feld- maréchal.  Le  prince  de  Ligne 
avait  à  plusieurs  reprises  séjourné  en  France  et  y  avait 
reçB  l'accueil  le  plus  flatteur  :  aussi  conserva-t-il  tou- 
jours de  l'attachement  pour  notre  pays.  On  cite  de  ce 
prince  une  foule  de  saillies  spirituelles.  Il  a  laissé 
un  grand  nombre  d'écrits,  tous  en  français,  qui  bril- 
lent par  le  piquant  et  l'originalité.  Ses  OKwsres,  qui 
focmoatplttsde  30  vol.  in-12,  Vienne  et  Dresde,  1807, 


se  divisent  en  écrits  militaires  (parmi  lesquels  on  r 
marque  un  Jovfmal  des  ^uerrar  auxquelles  il  prit  paj 
et  une  Vie  du  prince  Eugène);  et  ouvres  diverses  i 
prose  et  en  vers  (on  estime  surtout  son  Essai  sur  i 
^rdine).  Mme  de  Staël  a  donné  un  vol.  de  Lettres 
Pensées  du  prinee  de  Ligne^  1809.  Malte-Brun  a  pubi 
ses  OEuvres  ckoisiesy  1809,  2  vol.  in-^.  Elles  oui  é 
réimprimées  en  1860,  à  Paris  et  &  BniielLes,  av 
une  Etude  par  A.  Lacroix,  4  v.  in-6. 

UGNË,  ch.-L  de  cant.  (Loire-lnf^,  à  16  k.  N. 
d'Ancenis;  2368  hab.  Château  en  ruines. 

UGNIÈRES,  cb.-l.  de  c.  (Cher),  sur  l'Arnon, 
24  kiL  0.  de  St-Amand;  2397  hab.  Ch.-L  d'une  s< 
gnenrie  qui  fut  possédte  par  CoIberU 

LIGNON.  PlusieufTs  petites  rivières  de  France  pc 
tent  ee  nom.  La  principale  sort  des  monts  du  Foi 
et  joint  la  Loire  au-dessus  de  Feurs,  après  un  coi 
de  49  kil.  de  TO.  à  l'Ë.  Elle  jouit  d'wne  certainti  c 
lébrité,  qu'elle  doit  au  roman  de  VAstrée  (de  d'L'rfi 
Une  2"  coule  dans  laHte-Loire  (arr.  d'Yssingeaux). 

LIGNT,  bonrg  de  France,  ch.-l.  de  cant.  (Meus 
à  16  kil.  S.  E.  de  Bar-sur-Omain;  2839  bab.  Prise  p 
les  Impériaux  en  1544.  Titre  d'une  anc.  sei^^neuri 
puis  d'un  comté,  qui  passa  auxui"  s.  de  la  Diaison 
Bar  dans  celle  de  Luxembourg^  et  qui  fut  racheté 
1719  par  le  duc  de  Lorraine. 

XJGNY,  vge  de  Belgique  (Namur),  à  20  k.  N.  0. 
Namur;  12U0  hab.  Napoléon  y  battit  les  aUit's  le 
juin  1815  :  cette  bataille  est  aussi  connue  sous  le  m 
de  Bat.  de  Fleurue. 

LiGNY-LB-CHATEi>,  oh.-l.  de  cautou  (Yonne),  à  21 
N.  £.  d'Auxerre;  1582  hab. 

UGORI,  LIGORISTES.  F.  UOOORi. 

LIGORIO  (Pirro),  peintre,  arclvitecte  et  antiquai 
né  à  Naples  au  commencement  du  xvi*  s.,  mort 
1583,  succéda  à  Michel-Ange  dans  la  direction  ( 
travaux  du  Vatican;  mais,  n'ayant  pas  consenti 
suivre  ponctuellement  les  plans  ae  son  prédécesseï 
il  perdit  son  emploi,  1^68.  Il  se  retira  k  Ferrare, 
le  duc  Alphonse  II  le  prit  pour  architecte.  Il  fit  s 
les  monuments  antiques  de  nombreuses  recherch< 
et  en  consigna  les  résultats  dans  de  nombreux  c 
vrages  resté  manuscrits,  et  qui  se  trouvent  à  la 
bliotbèque  de  Turin  (ils  forment  30  toL  in-fol.). 
a  accusé  Ligorio^  mais  sans  fondement  suffisant,  d 
voir  falsifié  des  mcriptions  et  des  médailles. 

LIGU£.  On  désigne  sous  ce  nom,  tantôt  une  as 
dation  temporaire  formée  entre  des  souverains,  c 
États  ou  des  individus  pour  atteindre  un  birtcommi 
politique  ou  religieux,  tantôt  une  confédérntion  p 
manente  entre  diverses  villes  ou  divers  pays  qui 
réunissent  pour  former  un  même  Etat  ou  dèfenf 
les  mêmes  intérêts.  Parmi  les  ligues  du  l***  genre, 
connaSi  surtout,  chez  les  anciens,  La  Ligue  Adién 
ei  là  Ligue  Étolienne  {V.  AQUÉENset  étolie);  chez 
modernes,  les  Ligues  d'Augsbourg^  de  Cambray^ 
RatisbonnSy  de  SmaUuMe,  etc.  (F.  ces  noms)  ;  la 
gue  du  Bien  Public  sous  Louis  XI ,  la  Lig%Ae  sain 
sous  Louis  XII,  la  Sainte-Union  ou  Ligue  proprem( 
dite  (F.  ci-après).  -—  Parmi  les  ligues  du  2*  geni 
nous  citerons  les  3  ligues  des  Grisons  en  Suisse,  di 
Ligue  Grise,  L.  Codée,  L.  des  Dix  Juridictions  i 
grisons),  la  Li^ue  des  Villes  lombardes  (F.  lomb 
OIE),  la  Ligue  Hanséaiique,  F.  hanse atiqu es  (Ville 

LIGUE  (la),  dite  aussi  Sainte-Union,  confédéral 
du  parti  catholique  en  France,  fut  formée  en  \} 
par  Henri,  duc  de  Guise,  àrinstigation  du  cardinal 
Lorraine.  Elle  avait  ostensiblement  pour  but  de  < 
fendre  la  religion  catholique  contre  les  héréiiqu 
mais  elle  tendait  bien  plutôt  à  renverser  Henri  II 
à  faire  passer  la  couronne  dans  la  maison  de  Guise.  I 
eut  pour  occasion  Tédit de  pacification  que  Henri 
venait  de  rendre  à  Beaulieu  en  foveur  des  Prot 
tants;  le  formulaire  qui  la  constituait  fut  signé  à  1 
ronne  le  12  fév.  1577. Henri  III  eut  la  faiblesse  d'; 
hérer  à  la  Ligue  et  s'en  déclara  le  chef,  croyant  ] 
U  déjouer  les  projets  des  Ligueurs;  mais  toute  V 
toriié  appartenait  de  fait  au  duc  de  Guiae.  ▲  U  t 


LIGU 


,    —  1095  — 


LILL 


te  C^TÎnistes  étaient  le  prince  de  Condé  et  le  roi  de 
Kinrre.  Henri  III  tenta  vainement  de  concilier  les 
àea  IMxtia  :  il  110  réussit  qu*à  se  faire  détester  des 
ûHuliques,  qui  dès  oe  moment  voulurent  mettre 
nrle  Uéiie  le  duc  de  Guise.  Celui-ci  traita  dans  ce 
kt  avec  Philippe  U,  roi  d^Espagne,  avec  le  pape 
firégoireXUI,  et  s'empara  de  plusieurs  villes.  Pour 
auver  sa  couronne,  le  £aible  roi  fut  contraint  de  s'u- 
nir {Ans  étroitement  à  la  Ligue  :  il  ordonna  aux  Pro- 
testants de  sortir  de  France,  et,  d'accord  avec  le  pape 
Sdxte  V^ii  déclara  Henri  de  Navarre,  qui  était  son  lé- 
gitime héritier,  maisqui  était  calviniste,  déchu  de  ses 
droits  à  la  couronne  (1585).  Henri  III  n'en  resta  pas 
moins rebjet  de  labaine  des  Catholiques,  et,  après 
avoir  éié  battu  à  Coutras  par  les  Protestants  (1587), 
il  se  vit  chassé  de  Paris  par  les  Ligueurs  en  1588, 
dans  la  javmU  des  Barricades,  Cependant  il  feignit 
eooora  une  fois  de  se  réconcilier  avec  eux,  et,  ajant 
îUfifimWi  \m  Etats  généraux  à  Blois ,  il  y  fit  assassmer 
kttzcbet,  W  duc  de  Guise  (28  déc.  1 588).  Ce  crime  sou- 
leva toute  la  Praoce  con  tre  lui  ;  il  fut  excommunié  par 
le  pape  Sixte  V,  et  déclaré  déchu  par  la  Sorhonne; 
Ma^Ae,  frère  du  duc  de  Guise,  fut  proclamé  chef  de 
iaJ^gue  et  lieutenant  général  du  royaume.  Henri  III 
n'eut  pins  alors  d'autre  ressource  que  de  se  jeter  dans 
ks  Msàiroi  de  Navarre  :  il  assiégeait  Paris  avec  lui 
et  était  at  le  point  d'y  rentrer,  lorsqu'il  fut  assas- 
iîné  par  la  dominicain  fanatique,  Jacques  Clément 
<1  août  US9).  Tandisqu'à  la  suite  de  ce  meurtre,  Henri 
dtNavam  prenait  le  titre  de  roi  de  France  sous  le  nom 
defiearilY.loi  Ligueurs  reconnaissaient  un  roi  déri- 
soire Je  fieax  cardinal  de  Bourbon,  sous  le  nom  de 
Ckr<»I(|anviefl59Q).HenriIVeutàlafoi8àcombat- 
txellajeafia,  le  pape,  et  le  roi  d'Espagne,  qui  convoi- 
tsitlapoaession  dkela  France.  Après  une  guerre  qui  se 
prakngea  encore  quelques  années  et  dans  laquelle 
niiseutA  soutenir  un  siège  désastreux,  Henri  out 
fia  à  la  lutte  en  abjurant  le  Calvinisme  (juillet  1593). 
Pbbù  ks  nombreux  ouvrages  que  l'on  a  écrits  sur 
l&Ugse,  en  distingue: la  Satire  Ménippéey  qui  lui 
perta  le  dernier  coup  en  la  frappant  de  ridicule; 
fUprit delà  Uffue  par  Ànquetil,  V Histoire  delaLt 
far  M.  de  Chalembert.  La  tiyue  et  l'heureux  avéne* 
BKBt  de  Beari  IV  sont  le  sujet  de  la  Henriade. 

unxDD  hën  public.  On  appelle  ainsi  l'allianoe  que 
^^Bèsoit  contre  Louis  XI,  en  1465,  lee  ducs  de  Bre- 
t^Midefiottihon,  de  Calabre,  de  Nemours,  Charies, 
ftèieài  nu,ks  comtes  de  Dunois,  d'Armagnac  et  de 
l^aamaftin.  et  à  la  tête  de  laquelle  était  le  comte  de 
^^^^Avoins, Charles  le  Téméraire,  depuis  duc  de  Bour- 
Mtt.  Sous  prétexte  de  réclamer  le  soulagem^t 
ws  Pépies,  ces  princes  voulaient  se  venger  du  roi, 
<pûf  à  aaa  avèuement,  les  avait  dépouillés  d'une  par- 
te de  lews  privilèges.  Une  bataille  se  livra  à  Mont- 
ihèry  (|uliet  146&);  mais  les  deux  armées  prirent  la 
^,  et  is  victoire  resta  indécise.  Bientôt  après, 
l^nis  XI  mit  fin  à  cette  ligue  en  traitant  avec  cba- 
Qiadeioonlédôrâsen  particulier.  Le  peuple  seul,pour 
je  iim  duquel  on  avait  prétendu  se  liguer,  fut  ou- 
iâé  dans  ces  traités  :  aussi  les  Parisiens  appelàrent- 
à  cette  ligue  la  Liffue  du  Mal  fublic, 

UBiB  SMNTB,  coalition  formée  en  1511  contre 
jaoi  XII  par  ie  pape  Jutes  II,  Ferdinand  le  Catho- 
^«,  Benri  VIII,  11»  Vénitiens  et  les  Suisses.  Gaston 
«Foix  remporta  sur  les  alliés  la  victoire  de  Ravenne 
nU2)  ;  mais  il  périt  dansson  triomphe,  et  Louis  Xli , 
^■KB  à  Novare  et  à  Guinegatte,  lut  onligé  de  de- 
*«ter  la  paix  (1515) 

UMJHL,  ch.-L  de  c.  (Indre-et.Loire),sur  l'Ërve, 
^UkiL  s.  O.  de  Loches;  1942  hab.  Pruneaux  dits 
^lon.  Aux  environs,  est  le  FaUwmde  Touruime, 
**t*  étendue  couverte  de  coquillages,  qu'on  emploie 
**■»*  engrais. 
UG€ES  (gvbbrb  des  dboz-).  F.  tiroLis. 
.  UfilN>il  {S.  Alph.  de) ,  fondateur  d'une  eoofl;réga- 
eoft  de  missionnaires  connus  sous  le  nom  de  Lt^^uo- 
*f^y  néà  Naptes  en  1696,  n.  à  Noceca  en  1787, 
«<^Ters  1722  à  Scala  (Principauté  citérieure).  dans 


l'ermitage  de  9te-tfarie.  f  institut  du  Très^.'Bédemp- 
leur,  destiné  à  fournir  des  prédicateurs  pour  l'instruc- 
tion des  paysans.  Cet  institut  fut  approuvé  par  le 
pape  Benoit  XIV.  Clément  XIII  nomma  Dguori  évê- 
que  de  Ste-Agathe-des-Goths  en  1762;  mais  il  se  dé- 
mit en  1775  et  finît  ses  jours  dans  un  couvent  de  son 
ordre.  Il  a  été  canonisé  en  1816  :  on  le  fête  le  2ao(h. 
Li^ûori  a  laissé  beaucoup  d'écrits  thôologiques  (  il  en 
existe  une  traduction  complète  en  français,  Paris, 
1834, 30  V.  in-^.  On  v  remarque  sa  TTiifo^ooiefnora/e. 
en  latin, Napies,  1755  01  ^professe  le  probabilisme), 
et  son  Histoire  des  hérésies  ^  avec  leur  réputation ,  en 
italien,  1773.  Les  Liguoristes  sont  répandus  surtout 
en  Italie,  en  Suisse  et  en  Autriche. 

UGURIE,  Liguria^  contrée  de  Htalie  ancienne, 
formait  la  partie  S.  0.  de  la  Gaule  Cisalpine;  elle  s'é- 
tendit d'abord  du  côté  du  nord  jusqu^au  Pô,  mais  fut 
ensuite  restreinte  aux  pays  situés  entre  la  mer  et 
l'Apennin;  à  l'O.,  les  Ligures  s'étendaient  jusqu'au 
Var  etméme  jusqu'au  Rhône  ;  à  VZ.  Jusgu^à  ta  Macra. 
Les  Ligures  étaient  divisés  en  nombreuses  peuplades, 
savoir:  1*>  au  N.  les  Vaglens,  Venènes,  Statielles, 
Cerdiciates,  Célélates,  Ilvates,  Casmonates^  £mbu- 
riates,  Mageiles.  Vibelles;  2*'danslesA|)enmns,  sur 
le  versant  mérioional,  lesHercates.  Lapicins,  Garn- 
ies, Friniates;  3*  sur  la  mer,  de  TE.  U'O  ,  les  Apuans, 
Ingaunes,  Intémèles,  Vediantiens.  Les  Ligures  sem- 
blent avoir  été  de  même  race  que  les  Ibères.  Comme 
toutes  les  tribus  montagnardes.  Os  étaient  braves  et 
jaloux  de  leur  indépendance.  Rome  ne  les  soumit 
qu'après  de  longues  guerres  (200-163  et  154-117); 
leur  soumission  ne  fut  même  définitive  gue  sous  Au- 
guste. Au  IV*  ûècle  on  trouve  une  provuice  spéciale 
de  Ligurie  qui  avait  Milan  pour  capitale.  Ce  nom  fut 
ensuite  restreint  à  la  partie  transpadane;  il  ne  dis- 
parut totalement  qu'au  x*  siècle. 

LIGUHIEOmE  (Républimae),  £trà  crééen  1797,  lors 
de  la  conquête  de  l'État  oe  Gênes  par  les  Français , 
cessa  de  subsister  en  1805  et  fut  fondu  dans  l'Em- 
pire français,  auquel  il  fournit  les  départements  des 
Apennins,  de  Gâies  et  de  Montenotte.  Auj.,  cette 
république  forme  à  peu  près  la  division  de  Gftnes. 

LIGUSTIQUE  (Golfe  ou  Mer) ,  Ligtisticus  sinus  ou 
Ligusùicum  mare^  estauj.  le  golfe  de  otNES. 

L'ILB-ADAM.  F.  iLB-AnAM  et  viixisas. 

LIUO  (Louis),  il  loynus  UUus^  né  à  Ciro  (Calabre), 
m.  en  1576,  iq)pUqua  les  épactes  au  cycle  de  19  ans, 
et,  en  ajoutant  un  jour  Ala  fin  de  chaque  cycle,  par- 
vint à  établir  une  équation  à  peu  près  exacte  entre  les 
années  solaires  et  lunaires.  Son  projet,  présenté  à 
Grégoire  XIII,  devint  ia  base  du  calendrier  grégorien. 

LUXE,  autrefois  Vlsle^lnsula^  en  flamand ityiie/, 
ch.-l.  du  dép.  du  Nord,  sur  le  canal  de  la  Sensée  à 
la  mer  et  sur  la  Moyenne-Deule.  à  223  kiL  N.  N.  E. 
de  Paris  (à  268  kii.  par  chemin  de  fer)  ;  123  %38  h. 
de  population  agglomérée,  131 827  de  popuUuon  to- 
tale. Gh.-l.  delà 3*  division  militaire,  pnce de  guerre 
de  1"  classe.  Trib.  de  l'*  inst.  et  de  commeroe^  fa- 
culté des  sciences,  école  secondaire  de  médecine, 
lycée;  hôtel  des  monnaies. Vaste  citadelle,  chef-d'œu- 
vre de  Vauban.  Beau  pont,  promenade,  hôtel  de  ville, 
hôtel  de  lapréfecture,hourse,banque(foodéeen  1836), 
musée,  théfttre;  statue  de  Napoléon,  etc.  Sociétié  des 
sciences  et  arts;  académies  de  musique,  de  peinture 
de  sculpture,  musée  de  peinture,  bibliothèque,  jardin 
botanique.  Industrie  trè»-active  et  riche  :  toiles,  bon- 
neterie et  ganterie,  couvertures,  dentelles  et  tulles, 
filatures,  blanchisseries,  raffinenes,  diadUeriea,  tein- 
tureries, tanneries,  corroieries,  usines  à  enclumes, 
forges  hydrauliques;  aux  environs  plus  de  200  mou- 
lins à  huile;  porcelaine,  verre,  faïence.  Commerce 
de  tous  ces  obiets  ^  de  ^aranoe,  genièvre,  chicorée, 
denrées  coloniales.  —Lille  ne  fat  d'abord  qu'un  sim- 
ple château,  ftiudouin  IV,  comte  de  Flanote,  en  fut 
le  véritable  fondateur  (1007).Priaeet  ravagée  par  l'em- 
pereur Henri  lU  (1053),  par  Pii«ltppe-A«guste(12I3^ , 
par  Philippe  le  Bel  (1296),  elle  appartint  ensuite  aux 
maisons  aeBourgogne,d'Autriche  et  enfind'Espagne. 


LIMA 


1096  — 


LIMB 


Louis  XIY  La  prit  sur  celtedernière  en  1667,  et,  après 
l'avoir  perdue  en  1 708,  la  garda  par  la  paix  d'Utrecht , 
1713.  Les  Autrichiens  la  bombardèrent  en  1792,  mais 
ne  purent  8*en  rendre  maîtres  (une  colonne  commé- 
morative  de  cette  glorieuse  défense  a  été  élevée  sur  la 
grande  place  en  1842).  En  1858  Tannexion  des  fau- 
bourgs de  Wazemmes,  d'Esquermes  et  de  Moulins- 
Lille  a  triplé  rétendue  de  la  ville. Patrie  du  géographe 
Gosselin,deDefaucoopret,  de  Ch.  J.  Panckoucke,  etc. 

LILLfiBONNE,  Jutioborta,  ch.-L  de  cant.  (Seine- 
Inférieure),  à  35  ki].  £.  du  Havre;  3840  hab.  Ruines 
d'un  château  gothique  de  Guillaume  le  Conquérant; 
antiquités  romaines.  —  Ch.-l.  des  Caleti  au  temps 
des  Romains.  Nommée  Juliobona  en  l'honneur  de 
J.  César  ou  d'une  fille  de  ce  conquérant. 

LILLERS,  ch.-L  de  cant.  (Pas-de-Calais),  à  13  k. 
N.  0.  de  Béthune;  5504  hab.  Poterie ,  tanneries , 
brasseries,  etc.  Cédée  à  la  France  par  le  traité  des 
Pyrénées  (1659).  Puits  artésien  creusé  depuis  1126. 

LILLO  (le  Fort),  bourg  et  fort  de  Belgique,  sur  la 
r.  dr.  deTEscaut,  à  12  kil.  au-dessous  d'Anvers,  com- 
mande l'entrée  du  fleuve;  1000  hab.  On  a  surnommé 
ce  fort  la  Bride  d^Awœrs, 

LILLO  (George),  auteur  dramatique  anglais,  né  à 
Londres  en  1693,  mort  en  1739,  était  joaillier  de  pro- 
fession, et  cultiva  les  lettres  tout  en  continuant  son 
commerce.  II  était  étroitement  lié  avec  Fielding.  Il 
créa  la  tragédie  bourgeoise,  et  précéda  en  ce  genre 
Diderot.  Ses  Œuvres,  publiées  par  T.  Davies,  1775, 

2  vol.  in-12,  contiennent  7  drames  :  Sylvie  y  1730; 
George  Bamtoell  ou  V Apprenti  de  Londres,  1731 
(imité  par  Saurin);  le  Héros  chrétien,  1734:  la  Cu- 
riosité fatale,  1737;  Jf arino,  1738;  JfJmmc,  1740; 
Arden  de  Feverdiam,  imprimé  en  1762.  Ces  pièces 
sont  écrites  d'un  style  énergique,  et  se  lisent  avec 
émotion.  La  plupart  sont  tirées  d'événements  réels. 

LILLY  (John),  écrivain  anglais,  surnommé  VEu- 
phuiste,  né  en  1553  à  Rochester  (Kent),  se  fît  con- 
naître par  un  roman  miiXulé  Euphuès  (c.-à-d.  en  grec 
lehiennéj  ou  Anatomiede  Vesprit,  publié  en  1578  et 
1581  :  il  y  mettait  à  la  mode  un  langage  épuré  à  Tez- 
cès,  parsemé  deeoncetti  et  de  jeux  de  mots,  qu'on  a 
nommé  Veuphuismet  genre  analogue  à  celui  de  nos 
Précieuses  et  au  gongorisme  des  Espagnols.  Il  com- 
posa pour  la  cour  d'Elisabeth  des  comédies,  les  unes 
en  prose,  les  autres  en  vers,  dont  les  meilleures  sont: 
Camvaspe,  1584^  et  la  Femme  dans  la  lune,  1597. 
Ses  ÔEuvres,  écntes  avec  élégance,  sont  pleines  d'es- 
prit et  d'imagination.  M.  Fairholt  a  publié  ses  OEu- 
vres dramatiques,  avec  sa  Vie,  Londres,  1858. 

LiLLT  (Wiluam),  astrologue  anglais,  né  en  1602, 
dans  le  comté  de  Leicester,  mort  en  1681,  obtint  la 
confiance  de  Charles  I,  qui  le  consultait  souvent,  et 
gagna  par  ses  prédictions  une  fortune  considérable. 
Il  a  laissé  :  Merlinus  anglicus  junior,  1644;  le  Mes- 
sager des  étoiles,  1 645  ;  /teeueiï  de  prophéties,  1646. 

LILYBEE,  Liiyhœumj  auj.  MarsalUi,  v.  et  port 
delà  Sicile  ancienne,  à  la  pointe  N.  0.  de  l'Ile,  prés 
des  lies  Ëgates,  fut  avec  Drëpane  la  dernière  posses- 
sion de  Carthage  en  Sicile.  A  la  fin  de  la  U*  guerre 
punique ,  elle  soutint  contre  les  Romains  un  siège  de 

8  ans  (250-242)  :  la  défaite  des  Carthaginois  aux  tles 
Egales  la  força  de  capituler.  ->  Près  de  la  ville  était 
le  Lilybœum  promontorium,  auj.  cap  Bœo,  un  des 

3  caps  auxquels  l'île  doit  son  nom  de  Trinacrie, 
LIMA,  jadis  Ciudad  de  los  Reyes,  puis  Rima,  v. 

de  l'Amérique  du  S. ,  capit.  de  la  république  du  Pé- 
rou^ et  ch.-l.  du  dép.  de  son  nom,  sur  le  Rimac,  à 

9  kiL  du  Grand-Océan,  par  79*  27'  long.  0.,  W  2' 
iat.  S.  ^  100 000  hab.  Archevêché,  le  plus  ancien  de 
l'Aménque  du  Sud.  Université  et  autres  établisse- 
ments scieMifiques.  Ville  forte,  mur  d'enceinte  avec 
bastions,  citadelle  Ste-Catherine  au  S.  E.,  arsenal. 
Beau  pont  en  pierre  ;  rues  larges  et  droites,  superbe 
place;  maisons  basses  à  cause  des  tremblements  de 
terre  (en  bois  et  plAtre  peint  en  pierre)  ;  plusieurs  mo- 
numents (cathédrale  magnifique,  le  Sâffrario,  San- 
Domenico,  Sta-Rosa,  San-Francisco;  palais  du  gou- 


vernement, bâtiment  de  l'université;  la  monnaie; 
théâtre,  cirque  pour  les  combats  de  taureaux);  beau 
cimetière,  dit  ^6  Pan(/Ubn.  Belles  promenades,  sur- 
tout les  deux  Alamedas.  Industrie  et  commerce  assez  , 
considérables.  Exportation  d'or, d'argent,  de  cuivre^  ' 
de  quinquina ,  devins.  —  Fondée  par  Pizarre  en  1535 , 
Lima  devint  bientôt  immensément  riche;  sa  plus  haute 
prospérité  correspond  au  commencement  du  xviii* 
siècle.  Les  métaux  précieux  y  étaient  encore  en 
abondance  en  1820.  Les  églises  et  les  couvents  sur> 
tout  sent  très- riches  :  rien  n'égale  la  magnificence  du 
culte  à  Lima.  La  fréquence  des  tremblements  de  terre 
a  nui  pourtant  au  développement  de  cette  ville  :  on 
en  compte  déjà  plus  de  20  :  celui  de  1746  fut  désas- 
treux; celui  de  1828  renversa  presaue  toute  la.  ville. 
—  Le  dép.  de  Lima,  l'un  des  sept  de  la  république, 
a  pour  villes  princip. ,  outre  Lima,  Callao,  Pachaca- 
mac,  Pisco.  Caneteet  Iça  :  il  compte  250000  hab. 

LIMAGNE,  Alimania,  petit  pays  de  France,  dans 
le  nord  de  la  Basse-Auvei^ne,  le  long  de  l'Allier ,  avait 
pour  lieux  principaux  Clermont-Ferrand ,  Riom  et 
Billom.  Il  est  auj.  compris  dans  la  partie  sept,  du  dép. 
du  Puy-de-Dôme.  La  Limagne  était  renommée  par  sa 
fertilité,  ses  riants  aspects  et  sa  population. 

LIALAY,  ch.-Ldecant.  (  Seine -et-Oise).  sur  la 
Seine,  r.  dr.,  vis-à-vis  de  Mantes;  1542  han. 

LIMBORCH  (Philippe  van),  théologien  hollandais, 
de  la  secte  des  Remontrants  ou  Arminiens,  né  à 
Amsterdam  en  1633,  mort  en  1712,  exerça  les  fonc- 
tions de  pasteur  à  Gouda  (1657),  puis  à  Amsterdam 
(1668),  et  enseigna. la  théologie  au  séminaire  des 
Remontrants  de  cette  ville.  Il  se  montra  toute  sa  vie 
grand  partisan  de  la  tolérance  :  c'est  à  lui  que  Locke 
adressa  ses  Lettres  sur  ce  sujet.  On  a  de  lui  :  Prêg- 
stantium  ac  eruditorum  epiitolas  theologicêc,  etc., 
Amsterdam,  1660  ;  Theologiachristiana,  Amst. ,  1 686  : 
Histoire  de  i' Inquisition,  Amst.,  1692.  Il  a  aussi 
donné  beaucoup  d'éditions,  entre  autres  celle  des 
écrits  d'Ëpiscopius. 

LIMBOURG  (le),  contrée  des  Pays-Bas,  est  divisée 
en  deux  parties  distinctes  :  le  Limbourg  hollandais  et 
le  Limboura  belge,  —  Le  Limbourg  hollandais,  sur 
la  r.  dr.  de  Ta  Meuse ,  a  pour  bornes  au  N.  et  au  N.  0. 
le  Brabant  septentr. ,  à  l'O.  le  Limbourg  belg:e,  au 
S.  la  prov.  de  Liège ,  à  TE.  la  Prusse  Rhénane  ;  il  pos- 
sède de  plus  Maastricht  sur  la  r.  g.  de  la  Meuse  , 
avec  un  territoire  de  2400  *.  de  rayon;  ch.-L  Maès- 
tricht;  antres  y.  :  Ruremonde  et  Venloo.  —  Le  Lim- 
bourg belge  est  borné  au  N. par  le  Brabant  septentr. 
et  le  Limbourg  hollandais,  à  TE.  par  ce  dernier,  au 
S.  par  la  prov.  de  Liège,  à  l'O.  par  le  Brabant  mé- 
fid.,  au  N.  0.  par  la  prov.  d'Anvers;  ch.-L ,  Hasselt; 
autres  v.  :  Tongres,  St-Trond,  Maasevck,  Hamont. 
La  totalité  du  Limbourg  est  de  110  kil.  sur  55;  il 
compte  410000  hab.  Sol  uni,  marécageux,  surtout 
au  N.;  arrosé  par  la  Meuse,  le  Demer,  le  Herck,  le 
Neer  et  le  Jaar.  Grains  et  p&turages.  Industrie  assez 
active;  peu  de  commerce.  —  Le  Limbourç,  conquis 
par  les  Romains  sur  les  Belges,  puis  par  les  Francs 
sur  les  Romains,  échut,  lors  du  partage  de  Tempire 
carlovingien,  à  Louis  le  Germanique.  Plus  tard  il 
eut  des  comtes  particuliers,  qui,  après  avoir  acquis 
le  comté  d'Arlon  et  des  territoires  étendus  dans  les 
Ardennes,  furent  créés  ducs  vers  le  milieu  du  xii* 
siècle.  En  1288,  les  ducs  de  Brabant  s'emparèrent  de 
cette  province-  Elle  passa  ensuite  avec  la  Bourgogne 
aux  princes  de  la  maison  d'Autriche,  puis  à  l'Espa- 
gne et  forma  une  des  17  provinces  des  Pays-Bas. 
Conquise  par  les  Français  en  1795,  elle  forma  en 
grande  partieledép.  de  la  Meuse-Inférieure.  En  1814 
elle  fut  cédée  au  roy.  des  Pays-Bas:  mais  après  la 
séparation  de  la  Hollande  et  de  la  Belgique  (1831),  la 
possession  du  Limbourg  fut  le  sujet  de  longues  con- 
testations qui  ne  furentdéfinitivement  terminées  que 
par  un  traité  de  partage  signé  le  19  avril  1839. 

LIMBOURG,  V.  oe  Belgique  (Liège),  à  27  kil.  E.  de 
Liège;  3000  hab.  —  Jadis  capitale  du  duché  de  Lim- 
bourg, elle  ne  fait  même  plus  partie  atig.  d'aucune 


LUiO 


—  1097  — 


LIMD 


dttteix  provinces  de  Limbourg.  Piîse  par  Louis  XIV 
en16T5et  ea  1701. 

UKE,  LIME-REGIS.  F.  LYMB. 

UMERICK.  ▼.  d'Irlande,  ch.-l.  du  comté  de  Li- 
arick,  sur  le  Shannon,  à  178  kiL  S.  0.  de  Dublin: 
mOÛO  b.  £vècbé.Catb6drale,  palais  épiscopal.Chemin 
defer.  Limerick  se  compose  ae  trois  parties,  la  ville 
iriindaise,  la  ville  anglaise,  et  Newtowns-Pery.  avec 
citadelle.  Industrie  active  :  toiles,  dentelles,  laina- 
ges/etc.  —  Jadis  place  de  guerre  importante  ;  prise 
par  les  Anglais  en  1174,  par  les  troupes  du  Parle- 
ment en  Ifôl;  vainement  assiégée  par  Guillaume  III 
en  1680;  mais  prise  par  lui  Tannée  suivante.  —  Le 
comté,  situé  dans  la  province  de  Munster ,  entre  ceux 
de  Clare  au  N. ,  de  Kerry  àl'O. ,  de  Tipperary  au  S. , 
et  de  Cork  à  l'E. ,  a  90  kil.  sur  40  et  300  000  bab. 

UMFIORD ,  golfe  du  Danemark ,  dans  le  N.  du 
Jutland,  communique  avec  le  Cattégat  à  TE.,  s'en- 
fonce très-avant  à  rC,  et  n*est  séparé  de  la  mer  du 
!toTd  que  par  un  isthme  très-étroit,  qui  même  a  été 
quelque  lunps  envahi  par  la  mer. 

UMISSO,  Àmatkonu?  v.  et  port  de  I*lle  de  Chy- 
pre, sur  la  odte,  au  S.  E.  fivéché.  Vin  renommé. 
LDOIAT,  m.  de  Suisse.  F.  unth. 
UlfOGES,  RasUatam^  Àuguttoritvm  et  Lemovi- 
eet,  dL'l  du  déç.  de  la  Hte- Vienne,  à  429  kil.  S. 
de  Paris;  &  400  kil.  par  chemin  de  fer;  42  095  bab. 
Cour  ixnpériaJe,  tribunaux  de  1'*  instance  et  de  com- 
merce. Sfêcbé,  suflragant  de  Tarchevêché  de  Bour- 
Ki,  Ivcée,  séminaire,  institution  de  sourds- muets; 
tel  des  monnaies  ;  succursale  de  la  banque.  Che- 
min de  fer.  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts; 
muséum  d'iiistoire  naturelle,  arts  et  antiquités;  bi- 
l«iiotbèque;  pépinière.  Industrie  :  tissus  de  laine, 
calicot;  porcelaine:  bougies  ;  papeteries;  filature  hy- 
draulique; mines  diverses,  fonderie,  tréfilerie,  cou- 
leUehe:  émaiUerie  jadis  célèbre.  Entrepôt  du  com- 
merce oe  Toulouse.  Courses  de  chevaux  renommées. 
~  Limoges  est  antérieure  à  la  domination  romaine 
en  Gaule.  BUe  a  longtemps  été  aux  mains  des  An- 
glais; elle  est  enfin  revenue  à  la  France  en  1369. 
ClémeoC  VI,  GréKOire  XI,  d'Aguesseau.  le  peintre 
émaiUeur  Léonard,  J.  Dorât,  Vergniaud»  les  maré- 
chaux Jourdan  et  Bugeaud  y  sont  nés. 

UII0G3fE,  ch.-L  de  c.  (Lot),  à  36  kiL  S.  E.  de 
Cahois;  l^  bab. 

LI1I05BST,  ch.-L  de  c.  (Rhône),  à  10  kiL  N.  0. 
de  Lyon;  1119  hab. 

UMOmm  (PfHtien),  V.  de  Gaule.  V.  pictavi. 

UMOCriS,  ch.-L  de  c.  (Seine-et-Oise),  à  17  kil. 
'.de  Rambouillet;  1043  bab.  Jadis  ch.-L  de  comté. 
Ane.  château,  bâti  sous  François  I  pour  U  duchesse 
dttampes  (auj.  ruiné). 

LOIOUSIIf,  anc.  prov.  et  grand  gouvt  de  France, 
tvait  pour  bornes,  au  N.  la  Marche,  au  S.  le  Quercy, 
i iX  l'Auvergne,  à  VO,  l'Angoumois  et  le  Périgora  ; 
30  kil.  sur  80.  n  se  divisait  en  Haut  et  Bas-Limou- 
aa.  CL-L,  Limoges.  Autres  places  :  Pierre-Buffière, 
âusi-Trieiz,  Pompadour,  Chalus,  Eymoutiers,  Tulle, 
^îes,  Uzerche,  Turenne,  etc.  Le  Limousin  a  formé 
«  dép.  de  la  Corrèze  et  une  partie  de  celui  de  la  Hte- 
^vnne.  Montagnes,  air  froid,  beaucoup  de  mines, 
<cnes  maigres  et  légères,  grains  en  quantité  insuf- 
fle, châtaignes  et  grosses  raves,  beaucoup  de 
{^Images:  chevaux  estimés  pour  la  selle  ;  émigra- 
^>«s  nombreuses,  surtout  de  maçons.  —  Cette  pro- 
*oce,  jadis  babitée  par  les  Lemovices,  fut  après  la 
^^^ièXB  réunie  par  Auguste  à  l'Aquitaine  l'*.  Sou- 
"^  pins  tard  par  .'es  Visigoths,  elle  fut  possédée 
^^'pvipar  les  comtes  d'Aquitaine  ou  de  Guyenne;  le 
■■■*ià|ad'Sléonore  d'Aquitaine  avecHenn  II  Pkn- 
'>9Bittla  porU  à  l'Angleterre  (1152).  Philippe-Au- 
^'■ste  ifea  empara  en  1203,  mais  S.  Louis  ta  remit 
Jo^Aa^^ais  en  1269.  Elle  revint  à  la  couronne  de 
"«nciious  Charles  V,  1369. 

UMOUX,  Umosum,  ch.-l.  d'arr.  (Aude),  à  28  k. 
s.  0.  de  Carcassonne;  6464  hab.  Société  d'agricul- 
^"'^  Dnpi  filature  de  laine;  vin  blanc  dit  BlanqueUe 


dti  Limour.  —  Limoux  existait,  dit-on,  du  temps  de 
César;  détruite  au  commencement  du  moyen  âge, 
elle  fut  rebâtie  au  xiii*  siècle. 

LIN  (S.),  2»  pape,  né  à  Volterra  (Toscane),  suc- 
céda à  S.  Pierre  vers  66  ou  68,  et  gouverna  TÉglise 
jusqu'en  78,  époque  à  laquelle  il  subit  le  martyre. 
Il  y  a  sous  son  nom  quelques  écrits  évidemment 
apocryphes.  L'Église  l'honore  le  23  septembre. 

LINANGE,  Leiningen,  anc.  comté  souverain  de 
l'empire  d'Allemagne,  entre  le  Bas-Palatinat  et  les 
éyôcbés  de  Spire  et  de  Worms,  avait  pour  ch.-l. 
Linange,  et  comprenait  les  seigneuries  de  Landeck. 
Dabo,  Darkheim,  GrQnstaidt,  etc.  Auj.  il  est  compté 
parmi  les  Etats  médiatisés  de  la  Ck>nfédérat)on  ger- 
manique, et  se  trouve  partagé  entre  plusieurs  bran- 
ches :  les  princes  de  Linange.  dont  les  possessions 
correspondent  à  peu  près  a  rancien  comté,  et  sont 
moitié  en  Bavière,  moitié  dans  le  grand  duché  de 
Bade  (1200  kil.  carr.;  87000  hab.);  les  comtes  de 
L.-Billigbeim  et  L.-Neidenau,  dans  le  grand  duché  de 
Bade;  etceux«de  L.-Westerbourg,  dans  le  duché  de 
Nassau.  Cette  maison  remonte  au  xii*  siècle. 

LINANT  (Michel),  homme  de  lettres,  néàLouviers 
en  1708,  m.  à  Paris  en  1749,  fut,  à  la  recommanda- 
tion de  Voltaire,  précepteur  du  fils  de  Mme  Du  Châ- 
telet  à  Cirey.  Il  remporta  3  fois  le  prix  de  poésie  à 
l'Académie  Française^  mais  la  paresse  Tempécha  de 
&ire  des  travaux  sérieux.  On  a  de  lui  :  deux  tragé- 
d\es{Alxaide,  Fanda),  des  OdeSj  des ÉpUres,  des  Poé- 
sies diverse«,etuneédition  des  OEuvresde  Voltaire, 
Amst.,  1738-39,  3  vol.  in-8.  —  Un  autre  Linant  fut 
précepteur  du  fils  de  Mme  d'Epinay;  c'est  à  ce  der- 
nier que  sont  adressées  les  lettres  de  Voltaire  à  Linant. 

LINARÈS,  HellaneSy  v.  d'Espagne  (Andalousie),  à 
33  kiL  N.  de  Jaên:  7000  hab.  Ruines  romaines.  Aux 
environs,  plomb,  fer,  cuivre,  antimoine. 

LDTCEI  (Académie  des),  r.  cÉsi. 

LINCOLN,  Lindum  CoIonia,v.  d'Angleterre,  ch.-l. 
du  comté  de  Lincoln,  à  190  kiL  N.  0.  de  Londres,  sur 
laWitham;  17  536  hab.  Évêché  anglican.  Belle  ca- 
thédrale gothique.  Peu  de  manufactures,  brasseries. 
Commerce.  Jadis  plus  importante  qu'aujourd'hui. 
Ruines  et  monuments  d'architecture  saxonne  et  nor- 
mande. —  Le  comté  de  Lincoln,  entre  ceux  d'York 
au  N.,  de  Rutland,  de  Northampton,  de  Cambridge 
au  S.,  et  la  mer  du  Nord  à  l'E.,  a  130  kil.  sur  60,  et 
compte  410000  hab.  Côte  plate,  peu  favorable  à  la 
navigation.  Sol  varié,  fertile  en  général.  On  distingue 
dans  le  comté  trois  parties  principales  :  Lindsev,  Kes- 
teven  et Holland.  —  Primitivement  habité  parles  Co- 
ritani.  ce  pays  fit  partie  de  la  Breugne  1  '*  sous  les 
Romains,  et  du  royaume  de  Merciedansllleptarcble. 

LINCOLN  (Abraham),  homme  d'Etat  américain, 
né  dans  le  Kentucky,  en  1809;  fut  d'abord  charpen- 
tier, puis  commerçant;  fit  lui-même  son  éducation  et 
sa  fortune,  se  fit  recevoir  avocat,  fut  nommé  député  à 
la  Législative  de  l'IUinois,  puis  au  Congrès  (1847)  ; 
fut  en  1860  porté  à  la  présidence  par  le  parti  répu- 
blicain et  abûlitionniste,  malgré  les  menaces  de  sé- 
paration des  États  du  Sud,  qui  se  séparèrent  en  effet 
de  l'Union;  soutint  pendant  quatre  ans  contre  les 
confédérés  du  Sud  une  guerre  terrible,  qui  se  ter- 
mina par  le  triomphe  du  Nord  et  de  la  politique 
abolitionniste:  fut  réélu  président  en  1865,  mais 
périt  la  même  année  de  la  main  d'un  assassin. 

LINDAU,  Itndavta,  t.  forte  de  Bavière  (Souabe), 
à  120  kil.  S.  0.  d'Augsbourg,  sur  trois  tles  du  lac  de 
Constance  (ce  qui  l'a  fait  surnommer  la  petite  Ve- 
nise): elle  communique  à  la  terre-ferme  par  un  pont; 
3300  hab.  Château,  port;  chantier  de  construction . 
—Anc.  ville  libre  impériale  ;  elle  possédait  jadis  une 
abbaye  de  chanoinesses  nobles,  dont  Tabbesse  avait 
titre  de  princesse  d'Empire. 

LINDE,  Lindus,  auj.  lindolo,  v.  de  l'tle  de  Rho- 
des, sur  la  côte,  au  S.  E.,  donna  naissance  au  saee 
Cléobule,  aux  sutuaires  Charès  et  Lindès,  et  fonda 
en  Sicile  la  ville  de  Gela,  qui  elle-même  porta  d'a- 
bord le  nom  de  Linda. 


UKG 


—  1098  — 


LING 


UNDEBROG  ou  undenbhog  (ErpoldL  né  &  Brème 
▼ers  1540,  m.  en  1616,  chanoine  au  chapilre  luthé- 
rien de  Hambourg,  a  publié  :  Historia  compendiosa 
Domjg  IRegum  (jusqu'à  Christian  IV),  Leyde,  1595; 
Seriptores  rerum  g^rmanicarum  septentrionales , 
Hambourff,  1595,  etc.  —  Fréd.  L.,  2*  fils  d'Erpold, 
né  à  Hambourg  en  1573,  m.  en  1647,  s'appliqua  à  la 
jurisprudence  et  à  la  critique  des  auteurs  anciens.  On 
a  de  lui  :  des  éditions  d'Ammien  Haroellin  et  de  Té- 
rence,  des  Notes  sur  Virgile;  Commeniarius  de  ludis 
V6l«nim,  Paris,  l6(&;IHversarum  gtntium  historia 
antiqnœ  scriptores  très,  Hambourg,  1611  (renfer- 
mant Jornandës,  Isidore  de  Séville  et  Paul  Diacre)  ; 
Codex  legum  cmtiquarumf  1613. 

LINDENAU  (le  baron  Bernard  de),  astronome,  né 
en  1780  à  Altenbourg,  m.  en  1854,  remplaça  le  ba- 
ron de  Zach  à  Pobservatoire  d' Altenbourg. .  Il  rédi- 
gea en  français  des  Tables  barométriques  pour  faci- 
liler  le  calcul  des  nivellements  et  des  meswres  des 
hauteurs  (1808-1814)  et  reçut  de  l'Institut  le  prix  de 
Lalande  pour  ses  Tables  de  Mars^  ISll.  Ministre  de 
l'Intérieur  du  royaume  de  Saxe  en  1830,  il  travailla 
k  doter  ce  pays  de  la  constitution  qui  le  régit  encore. 

LINDET  (J.  B.  Robert),  avocat  A  Bernay  avant  la 
Révolution ,  procureur  syndic  de  son  district ,  fut  dé- 
puté à  l'Assemblée  législative  et  à  la  Convention,  et 
prit  place  parmi  les  Montagnards.  Envoyé  en  mis- 
sion dans  le  Calvados,  l'Eure  et  le  Finistère ,  il  s*y 
-montra  modéré.  Il  devint  membre  du  Comité  de  sa- 
lut public  et  fut  ministre  des  finances  en  l'an  vu.  U 
m.  en  1825.— Son  fr^e  aîné,  Robert  Thomas,  1743- 
1823,  était  en  1789  curé  de  Bernay;  il  fut  aussi  dé- 

Suté  à  la  Convention,  accepta  la  constitution  civile 
u  clergé  et  fut  fait  évêque  constitutionnel  de  l'Eure. 
.LINDSAY  (David),  poète  écossais,  né  en  1490,  m. 
vers  1557,  fut  d'abord  page  du  roi  d'Ecosse  Jacques  V, 
puis  héraut  d'armes,  et  fut  employé  dansplusieurs  né- 
gociations en  1531  et  1536.  U  avait  adopte  la  Réforme. 
On  a  de  lui  des  poèmes  divers  :  le  Uève,  1528;  la  Com^- 
plainte  au  rot,  1529;  2a  Complainte  du  Papingo, 
1530;  les  Trois  états,  drame;  Histoire  de  lëcuyer 
Meldrum,  et  un  grand  ouvrage  intitulé  la  Monarchie, 
achevé  en  1553.  On  regarde  Lindsay  comme  le  créa- 
teur du  drame  en  Ecosse.  Chalmers  a  rassemblé  ses 
OEuvres,  Edimbourg,  1806,  3  v.  in-8. 

JJNBSEY  (Théoph.),  unitaire  anglais,  néçn  1723, 
m.  en  1818,  était  déjà  pourvu  de  bénénces  lucratifs 
lorsqu'il  abandonna  le  culte  anglican  et  renonça  à 
tous  ses  avantages  pour  fonder,  en  1772,  une  con- 
grégation d'Unitaires  à  Londres  ;  il  fut  pendant  vingt 
ans  le  pasteur  de  cette  association.  On  a  de  lui  un 
Essai  historique  sur  les  Unitaires,  Londres,  1783. 

LlNGAj  une  des  îles  de  la  Sonde,  au  N.  E.  de  celle 
de  Sumatra:  125  kil.  sur 28;  10000 Malais  (presque 
tous  pirates)  ;  ch.-l.,  Koualo-Dal.  Commerce  avec  la 
Chine. — Linga  forme,  avec  quelques  Iles  moins  im- 
portantes, un  petit  Etat  vassal  des  Hollandais. 

LINGAH,  dieu  hindou,  symbole  de  la  puissance 
créatrice  et  de  la  reproduction,  ressemble  au  Priape 
des  Latins.  Son  culte  est  principalement  répandu  dans 
le  roy.  de  Kanara  et  aux  environs  de  Goa. 

LINGA&D  (John),  historien  anglais,  né  en  1769  à 
Homby,  près  de  Lancastre,  m«  en  1 851 ,  était  prêtre 
catholique  et  avait  été  élevé  à  Douai  parles  Jésuites. 
U  exer^  bngtemps  son  ministère  à  Newcastie-upon- 
Tvne  (Northumberland) ,  et  passa  ses  dernières  an- 
nées à  Rome,  dans  la  retraite.  Il  se  fit  d'abord  con- 
naître par  des  écrits  en  faveur  de  la  religion  catho- 
lique; débuta  comme  historien  en  1809,  en  publiant 
les  Antiquités  de  VÉglise  anglo-saxonne  (trad.  par 
A.  Cumberworth,  182t))  ;  puis  il  consacra  tous  ses  loi- 
sirs à  la  rédaction  du  grand  ouvrage  auquel  son  nom 
est  resté  attaché  :  V Histoire  d^ Angleterre  (depuis 
l'invasion  des  Romains  jusqu'à  la  révolution  de  1688). 
Cet  ouvrage  commença  à  paraître  à  Londres  en  18 19  et 
ne  fut  achevé  ^u'en  1 832  ;  l'auteur  le  revisa  et  le  com- 
pléta dans  plusieurs  éditions  successives  :  la  dernière 
parut  en  1850.  Quoique  faite  au  point  de  vue  catho- 


lique, cette  histoire  obtint  un  grand  sucoès  en  An^ 
gleterre,  même  auprès  des  Protestants  :  tous  on 
rendu  hommage  à  l'érudition  de  l'auteur,  àsonstyU 
nerveux  et  concis;  c'est  un  des  grands  monuments 
de  la  littérature  anglaise.  EUe  a  été  traduite  en  fran- 
çais par  Roujoux  et  Amédée  Pichot,  1825-31  (avec 
une  Continuation  par  Mariés),  et  plus  récemment 
parL.  deWaiUv,  1843-44  (avec  une  continuation  par 
Th.  La  vallée).  Une  6*  Mition,  publiée  après  la  mort 
de  l'auteur,  est  prteédée  de  sa  fie  par  A.  Thiemev. 

LUfGELBACU  (Jean),  peintre  de  l'école  hollan- 
daise, né  à  Francfort-ftur-le-Meinen  1625,  m.  en  1686, 
vint  fort  jeune  à  Amsterdam,  alla  ensuite  à  Paris  et 
à  Rome,  où  il  travailla  pendant  S  ans,  et  se  fixa  à 
Amsteroam,  1652,  où  ses  petits  tableaux  de  genre, 
ses  paysages  et  ses  ports  de  mer  d'Italie  eurent  un 
succès  prodigieux.  Les  musées  de  Hollande  et  de 
Paris  possèdent  un  certain  nombre  de  ses  tableaux. 

LINGEN,  V.  du  Hanovre,  à  59  kil.  N.  0.  d'Osnas- 
brùck  ;  2800  h.  Gymnase.  —  Jadis  ch.-L  d'un  comté 
qui  appartint  successivement  aux  comtes  de  Teck- 
lembourgfàceuxd'Egmont-Buren  et  à  Charles-Quint. 
Il  se  divisait  en  Haut  et  Bas;  auj.  le  H.-Lingen  fait 
partie  de  la  prov.  prussienne  de  Westphalie,  et  le  Bas- 
Lingen  du  gouvt  nanovrien  d'OsnabrUck. 

LINGENBES  (Jean  de\  poète,  né  à  Moulins  vers 
1580,  m.  en  1616,  fut  lî?  r.vec  d'Urfé.  On  a  de  lui  des 
Sonnets,  des  Stances;  les  Changements  de  la  bergère 
Iris,  poème,  et  une  trad.  en  prose  des  Épitres  d'O- 
vide. —  Ses  cousins,  Jean  de  Lingendes  (1595-1665) , 
évèque  de  M&con,  et  Claude  de  Lingendes  (1591- 
1660),  jésuite,  sont  estimés  comme  orateurs  Ô9  la 
chaire.  On  cite  VOraison  funèbre  du  duc  de  Savoie  par 
Jean  de  Ligendes  (1637),  à  laquelle  Fléchier  a  fait 
des  emprunts  dans  son  oraison  de  Turenne,  et  les 
Sermons  de  Claude,  publiés  en  1666,  et  réimpr.  de- 
puis dans  les  diverses  coQections  adorateurs  sacrés. 

UNGONES,  peuple  de  la  Gaule,  habiuit  entre  les 
Ëduens  au  S.,  les  Sénonais  à  ro.«  les  Séquaniens  à 
l'E.,  dans  le  pays  qui  forma  depuis  la  Champagne 
orientale  et  la  partie  N.  0.  de  la  Bourgogne,  et  avait 
pour  ch.-l.  Àndomatunum  ou  Lingones  (auj.  Lan' 
grès).  C'était,  au  temps  de  César,  un  des  peuples  les 
plus  puissants  de  la  Gaule  Belgique.  Plus  tard,  ils 
furent  compris  dans  la  Lyonnaise  !•*.  —  Une  partie 
des  Lingones  s'était  établie  vers  l'emb.  du  Padus  (Pô), 
où  ils  avaient  pour  capit.  Spina.  Ils  occupaient  le 
pays  appelé  Romagne,Ferrarais  et  Polésine  de  Rovigo. 

UNGUET  (H.),  avocat,  né  à  Reims  en  1736,  fils 
d'un  ancien  sous-principal  du  collège  de  Beauvais 
(à  Paris),  fut  d'abord  secrétaire  du  prince  de  Beau- 
vau,  qu'il  accompagna  en  Espagne.  Il  oublia  de  bonne 
heure  quelques  ouvrages  avec  lesquels  il  se  présentai 
à  l'Acadénue  française;  avant  échoué,  U  se  vengea 
en  écrivant  contre  les  académiciens.  Il  entra  au  bar- 
reau vers  l'âge  de  30  ans  et  y  obtint  bientôt  de  bnl- 
lants  succès,  surtout  en  plaidant  pour  le  duc  d'Ai- 
guillon et  pour  le  comte  de  Morangiès;  mais  il  se 
rendit  odieux  à  ses  confrères  par  ses  sarcasmes  et 
ses  insultes,  et  fut  rayé  du  tableau  en  1774.  Il  se  mit 
alors  à  rédiger  un  journal  politique  qui  eut  de  la 
vogue,  mais  oui  le  fit  enfermer  à  la  Bastille  (1780). 
Forcé  depuis  de  quitter  laFrance^  il  alla  à  Londres,  à 
Bruxelles,  puis  à  Vienne,  où  il  obtint  la  faveur  de 
Joseph  II:  mais  il  la  perdit  bientôt  en  prenant  parti 
pour  les  insurgés  du  Brabant.  De  retour  en  France 
en  1791,  il  se  déclara  contre  les  idées  révolution- 
naires; il  fut  condamné  à  mort  en  1794  et  aussitôt 
exécuté.  On  a  de  lui  une  foule  d'écrits,  remarquables 
par  U  science  et  par  l'énergie  du  style,  mais  aussi 
pleins  de  fiel  ou  déparés  par  le  paradoxe.  Les  prin- 
cipaux sont  :  Histoire  du  siècle  d'Alexandre,  1762; 
le  Fanatisme  des  philosophes ^  1764;  Histoire  des 
révolutions  de  Vimpire  romain,  1766  (inachevée); 
Théorie  des  lois  civiles,  1767  (U  y  fait  l'éloge  de  U 
monarchie  absolue);  Histoire  impartiale  des  Jésuites 
(il  y  prend  la  défense  de  cet  ordre,  qui  venait  d'être 
supprimé),  1768;  Thédtre  espagnol  {Caldènm  ti lo- 


UNN 


—  1099  — 


LION 


Midf  VétfaY,  1 770;  Iheorie  du  HbeUe  ou  ràri  de  c<k- 
Xnmier^ivee  fruit  (contre  MorelleQ,  1775;  Ànuaiet 
woUtiqueg  et  Uttérairet,  de  1777  à  1792;  Mém.  iur 
lêiastiUe,  Londres,  1783;  Estame»  du  ouvragée  de 
TéUmre^  1788;  Mémoires  judiciaires  ^  Tenfermaat 
sa  ptaidoyers ,  7  yoL  in-12,  etc.  Il  s*eastya  aufoi, 
mtts  avec  pea  de  succès,  dans  la  tragédie. 

LDflÊRES  (Fr.  patot  de),  po6te  satiriqae  médio- 
cie,  d6  à  Pans  en  1628,  d*uDe  faaûUe  honorable  et 
aisée,  servit  d'abord  dans  Tanaée,  dissipa  son  \Àmk 
dans  la  débaucha,  et  mourut  dans  la  misère  (1704), 
retiré  à  Senlia.  On  le  snroonuDait  i'AMê.  VIdiot  de 
SenliL,  à  c««sa  de  ton  impiété.  11  était  lié  avec 
XaM  DeadioiiHères  et  avec  BoUeao  (qui  cependant 
Pépargne  peu).  On  a  de  lui  des  Poésies  diverses,  des 
épigrammes,  des  chaosens  (dans  les  recueib  du 
temps).  Il  eut  part,  airec  Boileaci,  à  la  parodie  du 
Qd  intitulée  Ckapdam  déeoiffé,  1664. 

L»K0EFfEfG ,  V.  de  Suède  (Gotbie) ,  ch.4.  de 

goun,  k  lia  IlU.  S.  O.  de  Stockholm;  4900  bah. 

Bfèché.  Vieux  château  fort.  BiUiothèque  ,  etc.  — 

Ls  gouvt  de  Liokapiag,  formé  de  l'anc.  Ostrogotbie, 

est  situé  ealre  eeui  d'Œrehro,  de  Nykœping,  de 

Cahnsr,  de  iooteping ,  le  lac  Wettar  et  la  Baltique  : 

300  kii.  SUT  300;  21S  000  bah. 

LOnjnKOW,  T.  d'Ecosse ,  cb.4.  du  cenité  de 
même  nom,  à  26  kîL  a  d'Edimbourg;  5000  hab. 
Vieax  chiiasu  oA  naquit  Marie  Stuart.  En  1569,  le 
rteent  Marray  y  tut  assassiné.  —  Le  comté  de  Lia- 
lltbgow  00  West'Lotbian,  entre  le  golfe  de  Forth  et 
lescoBitéB  d  Edimbourg,  de  Lanark  et  de  Stirling, 
a36kil.sv3&et  27d00bab. 

WnxÉ  oa  UNIIÉE  (Ch.),  Itrmamf ,  célèbre  na- 
tonliste  suédois,  né  en  1707  à  Basbult  (Smaiand), 
Borl  ea  1778,  était  fils  d'un  pauvre  pasteur  de  cam- 
pagne  et  était  en  apprentissage  chez  un  cordonnier, 
k>rsqu*un  médecin,  ami  de  sa  Camille,  reconnut  ses 
dispositions  et  lui  fournit  les  moyens  d'étudier.  Placé 
ea  1730à  Upaal  auprès  d'OlaOs  Rudbeck,  professeur 
de  botaoîque,  il  conçut  dès  lors  la  première  idée  de 
icn  système  de  classification.  Il  fût  chargé  en  1732 
par  la  Société  royale  d'Upaal  de  voyager  en  Laponie 
pov  déccire  les  plantes  de  ce  pays;  puis  ,  avant 
èpnravé  quelques  dégoûts  que  lui  suscitait  la  jalou- 
se, ilaUa  en  HoUande,  étudia  la  médecine  à  Leyde 
loas  Boèihaave,  qui  sut  Tapprécier,  et  passa  3  ans 
prtsée  G.  CUffort,  riche  amateur,  qui  lui  confia  le 
soro  de  aon  cabinet  et  de  ses  jardins  :  c'est  là  qu'il 
poWa  sesDiemiers  ouvrages  (n3&'38).  Il  visita  en- 
mte  i'Aa^eterre,  la  France;  connut  à  Paris  Ber- 
aard  de  Juasien,  avec  lequel  il  se  lia  étroitement; 
fm.  à  son  retour  nommé  médecin  du  roi  de  Suède, 
eteafin  prafesseur  de  botanique  à  l'Uni versité  d'Up- 
al  (1741).  n  occupa  cette  cnaire  pendant  37  ans. 
Lutné  donna  à  la  Dotanique  une  classification  mé- 
thodique, oo'il  fonda  sur  les  organes  seiueis  des 
F^tes;  créa  pour  cette  science  une  langue  com- 
Bode,  régulière,  uniforme,  adaptée  aux  nouvelles 
ob&ervatioBs  qu'il  avait  faites,  et  définit  chaque  genre 
et  chaque  espèce  par  des  phrases  d'un  brièveté  et 
•fane  précision  admirables.  11  étendit  sa  réforme  à 
a  miaéralogie  et  la  zoologie ,  mais  avec  moins  de 
h>BJieBr.  Malgré  ses  mentes,  ht  classification  de 
linaé  a,  eomme  il  le  reconnaissait  lui-même,  le  dé- 
bat d'être  artificielle  et  de  rompre  souvent  les  vrais 
apporte  naturels  des  êtres  :  elle  renoontra  de  pniis- 
■Bis  adversaires ,  entre  autres,  Buflbn  ,  Adansen, 
Uler,  et  finit  par  céder  le  pas  à  la  méthode  natu- 
adie  de  Juasieu.  Les  printûfâux  ouvrages  de  Linné 
^iSfsêfma  natura,  173&,  où  il  pose  les  bases 
eaaedistrîbaiion  méthodique  des  trois  règaes;  Ftm- 
dÊmmm  botcmica^  1736,  où  il  donne  les  régies  à 
satm  pour  reconstituer  la  botanique  :  Bibliothêea 
^oumkm^  1734,  où  il  énumère  les  ouvrages  publiés 
ATceoe  science;  Gênera piantarum,  1787,  et  CUês- 
Mspiasuarum,  173&,  où  il  distribue  les  plantes  d'a- 
près leur  fnictifloation  ;  PhtlMophia  hoÊtmiea,  1751 , 
"Q  ilcoordoiice  tous  ses  travaux  précédeiits.  Cfaacm 


i  de  ces  ouvrais  a  obtenu  du  vtJ?anit  mêae  de  l^u- 
teur  plusieurs  éditions,  qui  toutes  présenleat  des 
perfectionnements  considérables. 

LINNIGU,  V.  des  Etats  prussiens  (Boe-Ahm),  à  30 
kiL  N.  0.  d'Aix-la-Chapelie;  1400  bah.  Giraid,  duc 
de  Berg-et^JuJieis,  y  remporta  sur  Egmont,  due  ém 
Gueldie,  en  1444,  le  jour  de  la  St-Hubert,  une  viot. 
en  méaaoire  de  iaquelle  fut  institué  Tordre  de  St- 
Hubert  Prise  par  les  Francs  en  1792  et  1794. 

LUfOIS  (te comte  dorana  de),  marin,  né  à  Brest 
en  1 761 ,  mort  à  Versailles  en  1848,  servit  »? ecdisUnc. 
tion  dans  l'Iode  et  en  Amérieiie,  devint  en  179i  ca- 
pitaine du  Formidable^  combattit  en  héros  la  flotte 
anglaise  à  l'île  de  Groix  (28  juin  179&),  mais  irit  son 
vaisseau  prendre  feu.  et  toinfaa  au  pouvoir  de  Pen- 
nemi.  fionangé  bientôt  après,  puis  nommé  contre- 
amiral  (1799),  il  battit  les  Anglais  dans  la  haie  d'Aï- 
gésiras  (6  juillet  1801),  opposa  en  1806,  près  de 
Madère,  la  plus  vigoureuse  résistance  à  la  flotte  de 
l'amiral  Warren,  mais  fut  pris  de  nouveau  et  as 
recouvra  la  liberté  qu'en  1814.  Nommé  gOBvemew 
de  la  Guadeleupe  par  Louis  XYTII,  il  fut  révoqué  et 
mis  à  la  retraite  aès  l'année  suivante. 

LDfTH  eu  UMM AT ,  riv.  de  Suisse,  sort  du  pays 
des  Grisons,  traverse  le  lac  de  Walleostad,  et  tombe 
dansoelni  de  Zurich  :  cours,  60  kiL  Ses  bords  étaient 
jadis  cou/verts  d'immenses  marais  qui  ont  été  dessé- 
chés de  1807  à  1816.  Soult  efieetua  en  1799  un  bril- 
lant passage  de  la  Linth. 

LINXZ,  Isfifta,  V.  forte  d'Autriche,  ch.-i.  du  cer- 
cle de  la  Mikhl,  au  confl.  du  Danube  et  du  Tnun,  à 
65  kU.  S,  £.  de  Passau  :  SI  000  hab.  Ëvêché.  Châ- 
teau, belle  éffUsB  de  St-Ignace,  grande  place,  lycée 
avec  bibliothèque^  école  pour  la  génie,  institatiou 
de  sourds-muets;  chemin  de  fér.  Glaces,  toiles,  oé 
ton;  tabac;  bleu  de  Prusse,  etc.  ^  Possédée  jadis 
par  les  comtes  de  Rymberg.  Incendiée  en  1800. 

LINU^,  célèbre  musicien  et  poète  me,  était,  se- 
lon la  Fable,  fils  d'Apollon  et  de  Caluope  ou  d'Ura- 
nie.  Il  inventa,  dii-on,  le  rhythmeet  la  mélodie, 
et  eut  pour  disciples  Orphée,  Thamyris  «t  Hercule 
Ayant  un  jour  frappé  œ  dernier  pour  le  rendre  at 
tentif,  Hercule  offensé  lui  porta  un  coup  de  sa  lyre 
à  la  tète  et  le  tua.  —  Les  Thébains  reconnaiesaient 
un  autre  Linus  plus  ancien,  qui  périt  pour  avoir  osé 
rivaliser  avec  ApoUondans  l'art  au  chant. —  La  mort 
de  Linus^  quel  que  tût  d^aiUeure  ce  personnage,  était 
célébrée,  dès  les  temps  les  plus  reculés,  dans  des 
chants  de  deuil  qui  portaient  aussi  le  nom  de  limus, 

UÛN.  Plusieurs  peuples  ont  pris  pour  emUéme 
cet  animal,  symbole  de  la  force  et  de  la  souverai- 
neté :  tels  sont,  chez  les  anciens,  les  Perses  ;  chez 
les  modernes,  Venise,  qui  avait  adopté  un  lion. ailé, 
dit  Usn  de  Si  Marc,  et  le  royaume  de  Belgique. 

uoM-NÉBMLAHDAis  ^Ordre  du),  ordre  fondé  en  18fô 
par  Guillaume  I*',  roi  de  Pays-Bas,  pour  le  mérita 
civil,  a  pour  insîgnee  une  croix  à  quatra  brandies, 
ofi'rant,  d'un  oôté  an  lioe  couronné,  de  l'autre  ces 
mots  :  Virtus  nobiiilat.  Le  ruban  est  bleu  foBcé , 
avec  une  bande  orange. 

UON  DB  aiBBaiNOBif  (Ordre  du),  ordre  fondé  •en 
1813  par  le  grand-duc  de  Bade  Charles,  pour  consa- 
crer rorigtoe  de  sa  maison,  qui  est  en  eOst  isaue  de 
celle  de  Zsehringen.  Cet  ordro  a  pour  insigne  une 
croix  d'or,  dont  Técusson  porte  les  armes  de  la  mai- 
son de  Bade,  et  oStn  en  outse  d'an  eêté  «les  ruhaes 
du  chêtaau  de  Zehringen,  de  l'autre  un  lion  prêt  au 
combat.  Le  ruban  est  vert  bordé  d'oranae. 

UON  (Golfe  du),  €aUicus  sinus,  eoifo  de  la  Mé- 
cUterranée,  au  S.  de  la  France,  entrerEspagneà  l'O. 
et  l'Italie  à  l'E.,  baigne  les  dép.  des  Pyrénée»€rieBt.y 
de  l'Aude,  de  l'Hérault,  da  Gard,  des  Bonehee-du- 
Rhône,  eu  Var  et  des  Alpes-maritimes.  Il  a  «été 
ainsi  nommé,  dit-on,  à  cause  de  l'agitatioB  de  ses 
eaux,  dont  on  comparait  la  violence  à  celle  du  Uon, 
D'autres  écrivent  golfe  deLgon,  et  dérivent  son  nom 
de  ce  que  ce  Rolfe,  qui  reçoit  le  Rhône ,  conduit»  en  re- 
montant le  fleuve,  è  Lyon,  la  métropole  des  Gaules» 


LIPP 


—  1100  — 


LISB 


Lioif-D'AHOBM  (le),  ch.-l. decant.  (Maine-et-Loire), 
àl4kil.S.B.deSeçré;27l8hab 

LIONirB  (Hug.  de),  miDistre  d'Etat,  d'une  famille 
noble  du  Dauphiné,  né  à  Grenoble  en  1611 ,  mort 
en  I6T1 .  était  neveu  de  Servien.  Il  fut,  par  la  pro- 
tection de  Mazarin,  nommé  secrétaire  de  la  reme 
mère,  puis  ambassadeur  à  Rome,  1655,  et  ministre 
des  affaires  étrangères,  1661.  H  a  laissé  des  Mimotret 
instructifs.  C'était  un  habile  négociateur  :  il  eut  une 
grande  part  au  traité  des  Pyrénées  (1659).       '  * 

LIOTARD  (J.  Etienne)  .peintre  de  Genève,  1702-76, 
se  fit  un  grand  renom  par  ses  pastels,  ses  miniatures 
et  ses  peintures  en  émail.  On  cite  parmi  ses  chefs- 
d'œuvre,  les  portraiU  de  l'empereur  François!  et  de 
Mari9'Thérèse,  et  celui  de  la  Belle  chocolalière. 

UPARI  Ôl«s).  jBoliêS  ou  Vukanùs  insulœ,  ar- 
chipel de  la  mer  tyrrhénienne,  au  N.  de  la  Sicile. 
On  y  compte  13  îles,  dont  7  habitées  :  Linari  (£tpara), 
5tTomho\i  (Strùngyle),  Yolcano(jrtera),  Uslini  (Os- 
iaod^t),  Felicudi  (Piianicwa),  Alicudi  (Ericusa), 
Salini  {Didyme).  Toutes  offrent  des  traces  volcani- 

2ues;  Stromboh  renferme  un  volcan  qui  fume  encore, 
e  sont  ces  volcans  qui  leur  ont  fait  donner  le  nom 
Tukaniœ;  le  nom  à^JEolix  est  dû  aux  vents  dont  elles 


ch.-l.  Lipari,  ville  commerçante, peuplée  de  12500h. 
Ëvèché.  Fruits  et  raisins  exquis.— Cette  lie  dans  l'an- 
tiquité formait  (avec  le  reste  de  l'archipel)  un  État 
puissant  sur  mer;  elle  fut  asservie  par  Denys  le  Ty- 
ran, tomba  ensuite  aux  mains  de  Cartbage,  et  fina- 
lement passa  aux  Romains  (266  av.  J.-C).  Prise  en 
1340  par  Robert  I,  roi  de  Napies,  la  ville  de  Lipari 
fut  détruite  en  1544  par  Barberousse  (Khaïr-Eddyn) , 
mais  elle  fut  bientôt  relevée. 

UPENIUS  (Martin),  bibliographe,  né  en  1630  à 
Gortz  dans  le  Brandebourg ,  mort  en  1692,  fut  suc- 
cessivement co-recteur  du  gymnase  de  Halle,  rec- 
teur et  professeur  au  gymnase  Carolin  de  Stettin 
(1672-76).  puis  co-recteur  de  l'académie  de  Lubeck. 
On  a  de  lui  :  Biblioiheca  realis  thedogica^  Franc- 
fort, 1685;  —juridica,  1679;— phito«op^tca,  1682; 
—  medtca,  1679,  etc. 

LIPONA,  anagramme  de  Napoli  (Napies).  Caro- 
line Bonaparte,  veuve  de  Murât,  roi  de  Napies,  avait 
pris  le  nom  de  eomtetse  de  Lipona. 

LIPPE  (la),  LuppiatTiv,  d'Allemagne,  a  sa  source 
à  Lippspnngdansla4»rincipauté  de  Lippe-Detmold , 
entre  en  Prusse  (  Prov.  rhénane  )  et  tombe  dans  le 
Rbin  près  de  Wesel,  après  250  kil.  de  cours.  —  Elle 
a  donné  son  nom  à  la  seigneurie,  ensuite  comté  de 
la  Lippe,  fief  immédiat  d'empire  depuis  la-chute  de 
Henri  le  Lion,  et  qui)  grossi  par  plusieurs  mariages, 
s'est  subdivisé  en  Lippe-Detmola ,  Lippe-Bracke  et 
Lippe-Schauenbourg  (1613).  La  2*  branche  s'est 
éteinte  en  1709.  L'aînée  obtint  le  titre  de  prince  en 
1720;  la  dernière  le  reçut  en  1807  en  accédant  à  la 
confédération  du  Rhin.  Sous  l'empire  français,  la 
Lippe  donnait  son  nom  à  un  dép.  dont  Munster  était 
le  chef-lieu. 

XJPPI-DITMOLD (Principauté  de),  située  entre  la  ré- 
gence prussienne  de  Minden,  une  enclave  de  laBasse- 
Besse,  le  Hanovre  et  le  comté  de  Pyrmont,  a  1025  k. 
carrés  et  80000 hab.  capitale,  Detmold.  La  werra  en 
est  la  rivière  principale.  On  y  trouve  du  fer,  du  sel, 
du  plâtre;  on  exporte  des  bestiaux. 

LIPPC-SCBAUBHBOURG.  F.  SCHAUBNBODRO-LIPPB. 

IJLPPI  (Filippo),  peintre,  né  vers  1381  à  Florence, 
loort  en  1438,  fut  élevé  dans  un  couvent  de  Carmé- 
lites, puis  employé  à  Napies  par  le  roi  Alphonse,  et 
à  Florence  par  Côme  de  Médicis.  Son  meilleur  ou- 
vrage est  un  Couronnement  de  la  Vierge  ^  k  Flo- 
rence. Ce  peintre  eut  les  aventures  les  plus  romanes- 
ques. —  Son  fils,  nommé  aussi  Filippo  ou  Filippino, 
fut  également  un  peintre  distingué.— LorenzoL.,  de 
Florence,  1606-6À  fut  k  la  fois  bon  peintre  et  iwn 


poète.  On  a  de  lui  un  poème  hérol^comique  estimS 
pour  le  style  :  H  Malmantile  raequistato  (1676). 

LIPPSTADT ,  V.  située  dans  la  principauté  de 
LippeDetmold,sur  la  Lippe,  à  80  kil.  S.  0.  de  Min- 
den ;  6000  h.  ;  appartient  moitié  à  la  principauté  et 
moitié  à  la  Prusse.  Prise  par  les  Français  en  1757. 

LIPSB  (JUSTE-).  F.  JUSTE-LIPSE. 

LIPSLA,  nom  latinisé  deLEiPsiCK. 

LIPTAU  on  LiPTO,  comitat  de  Hongrie  (cercle  en 
deçà  du  Danube),  entre  ceux  d'Arva,  de  Zips,  de  Sohl 
et  de  Thurocz  ;  74 500 h. 3  ch.-l.,  St-Miklos.  Or,  argent, 
fer,  antimoine;  eaux  minérales  et  thermales. 

LIRE,  bourg  de  l'ancienne  Normandie  (Eure) ,  sur 
la  Rille,  à  36  klL  S.  0.  d'£vreux;  1700  hab.  Ane. 
abbaye  de  Bénédictins. 

LIRE,  V.  de  France  (Maine-et-Loire),  à  19  k.  N. 
0.  de  Beaupréau;  2265  hab.  Patrie  de  J.  Du  Bellay. 

LIRIA,  Èdetaf  puis  LauronOi  v.  d'Espagne  (Va- 
lence), à  31  kil.  N.  0.  de  Valence;  10000  nab.  Ruines 
et  inscriptions  romaines.— Jadis  capit.  des  Edetani, 
possédée  successivement  parles  Romains,  les  Goths 
et  les  Maures,  elle  fut  enlevée  à  ces  derniers  par  Jac- 
ques le  Conquérant,  roi  d'Aragon  en  1252;  elle  de- 
vint enfin  le  ch.-l.  d'un  duché  gui  fut  donné  par 
Philippe  V  au  maréchal  de  Berwick.  —  F.  lbiria. 

LIRIS,  le  GariglianOf  riv.  de  l'Italie  anc,  naissait 
chez  les  Marses.  passait  à  Frégelles,  formait  une  par- 
tie des  limites  au  Latium  et  de  la  Campanie,  et  tom- 
bait dans  la  mer  Inférieure  près  de  Mintumes,  après 
avoir  formé  de  vastes  marais. 

LIRON  (dom  Jean),  bénédictin  de  St-Maur,  né  à 
Chartres  en  1665,  mort  en  1749,  aida  Lenourry  à  ter- 
miner VÀpparattuad  bibliotkeeam  SS.  Patrum ;  mit 
en  ordre  les  archives  de  L'abbaye  de  Marmoutiers  et 
fut  un  des  principaux  collaborateurs  de  l'Histoire  lit- 
téraire de  ta  France f  Paris,  1738  et  suiv.  On  lui  doit 
aussi  la  Bibliothèque  chartraine,  1719. 

LIS  (Ordre  du).  F.  lts. 

LISBONNE, £ts&oa  des  Portugais^ OItftpjM) ,  puis 
Félicitas  Julia  chez  les  anciens,  capitale  du  Portu- 
gal et  ch.-l.  de  l'Estraroadure  portugaise,  sur  la  r. 
dr.  du  Tage,  près  de  son  embouchure;  290000  hab. 
La  ville ,  b&tie  en  amphithéâtre ,  a  un  aspect  pittores- 
que et  imposant  :  la  vieille  viUe  est  laide  ;  la  nou- 
velle ,  qui  est  plus  considérable,  offre  des  rues  droites , 
larges  et  propres.  Le  port,  qui  n'est  guère  qu'une 
rade  excellente,  est  le  seul  port  militaire  du  royaume. 
Nombreux  ouvrages  de  fortification.  On  admire  les 
places  du  Commerce  et  du  Rocio,  les  rues  do  OurOj 
Àugusla  et  da  Prata,  la  cathédrale,  les  églises  St- 
Roch,  St-Antoine, plusieurs  couvents,les  palais  royaux 
d'Ajuda,  de  Bemposta,  de  Necessidades.  le  théâtre 
St-Charles,  l'arsenal,  etc.  Lisbonne  eut  dès  1290  une 
université  (transférée  en  1338  à  Coïmbre).  Elle  pos- 
sède une  célèbre  Académie  des  sciences,  une  Aca- 
démie de  marine,  avec  observatoire,  une  école  de 
construction  et  d'architecture  navale,  une  Académie 
de  fortifications ,  d'artillerie  et  de  dessin,  un  collège 
de  nobles,  4  bibliothèques ,  dont  une  très-riche  (la  Bi- 
bliothèque royale) ,  2  cabinets  de  physique,  un  jardin 
botanique;  5  tnéâtres  et  banque,  fondée  en  1822;  plu- 
sieurs hôpitaux;  l'hôpital St- Joseph  est  le  plus  impor- 
tant Industrie  active:  bijouterie,orrévrerie,chapeaux, 
chocolat,  eaux-de-vie  et  liqueurs;  coutellerie,  serru- 
rerie, meubles,  passementerie,  rubans,  savon,  tabac. 
Fonderies  de  métaux,raffineriesde  sucre,  imprimeries 
sur  étoffes,  tanneries,teinturaries,  etc.  Presque  toutes 
les  grandes  fabriques  (armes,  canon,  poudre,  cartes 
à  jouer,  porcelaine)  sont  au  compte  du  gouverne- 
ment. Le  commerce  se  fait  en  grand  et  embrasse 
toutes  les  marchandises  venant  du  Portugal,  des 
Açores,  du  Brésil,  de  l'Afrique  et  de  l'Inde  portu- 
gaise; exportation  de  citrons,  oranges,  vins,  huiles, 
laines,  cuirs,  sel;  importation  de  tissus  en  laine,  co- 
ton, et  fil,  de  bois,  chanvre,  café,  etc.— Fondée,  sui- 
vant une  tradition  fabuleuse,  par  Ulysse  qui  lui  au- 
rait donné  son  nom ,  mais  plus  pronablement  par 
les  Phéniciens.  Peu  importante  sous  les  Romains, 


LISO 


—  1101  — 


LITH 


literne  le  devint  sous  les  Arabes  (716}  et  surtout 
soQsks  Maures,  qui  s*en  emparèrent  au  vin*  siècle; 
eOe  fat  alors  la  capitale  d*un  petit  roy.  particulier. 
Dfe:98,  Alphonse,  roi  des  Asturies,  s'avança  jusqu'à 
Lisbonne  ;  Alph.  I  <de  Portugal)  Penleva  aux  Maures 
ec  1147.  Prise  par  les  Français  en  1807 ,  elle  fut 
éracuèeen  1808.  Sujette  aux  tremblements  déterre  : 
on  cite  celui  de  1S31;  et  surtout  celui  de  1755  qui  la 
détruisit  presque  entièrement.  Il  y  fut  signé  en  1668 
un  traité  par  lequel  l'Espagne  reconnaissait  Tindé- 
pendanoe  du  Portugal.  Sont  nés  à  Lisbonne  le  Ca- 
moèns,  le  P.  Lobo,  Fr.  Manoel,  S.  Antoine  de  Pa- 
doue,  Barthélémy  des  Martyrs,  etc. 

USBUSN,  ▼.  d'Irlande  (Antrim),  à  12  kîl.  S.  0.  de 
Bellast;  6000  h.  Résidence  de  l'évêque  de  Down  et 
Coanor.  Fondée  sous  Jacques  I;  brûlée  en  1707. 

USFRANC  (Jacques),  chirurgien,  né  en  1790  à  St- 
Paul-en-Jarrest  (Loire),  m.  en  1847,  était  d'une  fa- 
mille de  médecins  où  il  puisa  le  goût  de  son  art.  Il  entra 
jeune  dans  le  service  de  santé  militaire,  vint  se  fixera 
Pans  en  1S14',  détint  chirurgien  en  chef  de  la  Pitié, 
et  se  fil  un  nom  ptr  ses  cours  de  clioiaue,  qui  atti- 
raientla  foule^  autant  quej)ar  son  habileté  à opérer,qu i 
luî  Talttt  une  immense  chentèle  :  il  était  surtout  con- 
sulté pour  les  lésions  des  femmes.  On  a  de  lui  un  Pré- 
as  deMédicme  opératoire  (1845-48 , 3  vol.  in-8,  conti- 
nué par  Jobert  de  Lamhalle).Sa  Clinique  chirurgiojle 
avait  déjà  été  publiée  en  1842  (3  T.  in-8).  On  lui  doit 
d'intérôsants  mémoires  sur  divers  points  de  cbirur- 
g' e.notamment  sur  la  HMnopIoffie,  1832.  Son  nom  res- 
tera attaché  à  deux  procédés  de  son  invention,  l'un 
pour  désirticiiler  l'épaule  avec  plus  de  célérité,  l'au- 
tre pour  amputer  le  pied  dans  son  articulation  tarso- 
méûtarsienne,  de  manière  à  laisser  à  l'amputé  une 
pins  large  base  de  sustentation. 

USIEUX,  leatovii,  Novûmagui^  ch.-l.  d'arr.  (Cal- 
vados), sur  l'Orbec  et  la  Touques,  à49  k.  E.  de  Caen-, 
Il  473  h.  Station  de  chemin  de  fer.  Jadis évèché,  qui 
fat  oeamé  par  Guy  d'Harcourt,  Le  Hennuyer  et  Du- 
vûr.  Belle  cathédrale  gothique  de  St-Pierre:  anc.  pa- 
lais épiscopal;  bibliothèque,  oelles  promenades.  Draps 
communs,  flanelles,  toiles;  filature  hydraulique,  blan- 
cbiaseries,  teintureries,  papeteries^  draps  communs 
^i*J  froet,  —  y.  ancienne,  jadis  capitale  des  Lexavii^ 
ptiîs  dn  comté  de  Lieuvin  (sous  la  2*  race).  Pillée 
par  les  Iformands  en  877,  brûlée  par  les  Bretons  en 
1130.  prise  par  Philippe- Auguste,  1203;  par  les  An- 
^ts,  1415;  par  Charles  VU,  1448;  pai  les  Protes- 
tants en  1571,  et  par  Henri  IV  en  1589. 

On  appelait  Collège  de  Lisieux  un  collège  fondé  à 
Piris  eo  1336,  par  Guy  d'Harcourt,  évèque  de  Lisieux, 
P^or  24  écoliers.  D'abord  établi  rue  StSéverin,  il  fut 
tnnsféré  an  zr*  siècle  dans  la  rue  St-£tienne-des- 
Crës,  et,  en  1764,  dans  les  b&timents  du  collège  de 
13ozmans,  rue  St-Jean-de-Beauvais. 
LUSLE.  V.  Ilb  (l*)  et  ulle. 
USMORB,  V.  et  paroisse  d'Irlande  (Munster),  dans 
les  comtés  de  Waterford  et  de  Cork,  à  178  k.  S.  S.  0. 
le  Dublin  et  à  48  0.  de  Waterford,  au  sommet  d'une 
«Jsinence;  3007  hab.  Anc.  évéché,  fondé  au  vu*  s., 
^éani  en  1363  à  celui  de  Waterford.  Canal.  La  ville 
possède  un  des  plus  beaux  châteaux  de  l'Irlande,  bftii 
pv  le  roi  Jean  ;  elle  a  été  récemment  embellie  par  le 
^de  Devonshire.  Patrie  de  Robert  Boyle. 

USMORB,  une  des  Hébrides,  à  l'O.  derBcosse,  fait 
urt^  du  comté  d'Argyle  et  était  autrefois  le  siège  de 
fMooe  d'Argyle.  Ruines  d'un  ch&teau  fort  et  vesti- 
l»s  de  camps  fortifiés. 

USOLA  (le  baron  de) ,  diplomate  franc-comtois,  né 

iStdnsen  1613,  m.  en  1675,  entra  au  service  de  l'em- 

f^*fBx  en  1639  et  fut  empIo}é  dans  les  négociations 

«A  fias  importantes.  On  a  de  lui  :  le  Bouclier  d'État 

montré  le  dessein  de  la  monarchie  universelle.  1667 

(contre  Louis  XIV)  ;  le  Politique  du  temps  ou  vonteil 

nrlesmeuvements  de  la  France,  1 67 1  ;2a  Sauce  au  Ver- 

^c,  1674  (contre  M .deVerjus^I'un  des  plénipotentiaires 

français  en  Allemagne);  des I^iiref  et  des  Mémoires. 

USOir,  vge  du  dép.  de  Calvados,  à  26  kil.  0.  de 


Bayeux  ;  600  hab.  Station  du  chemin  de  fer  de  Cher^ 
bourg,  avec  embranchement  surSt-Lè. 

LISSA.  Issa  insula,  île  des  Etats  autrichiens  (Dal- 
matie),  oans  l'Adriatique,  à  l'O.  de  celle  de  Lésina; 
6000  hab.;  ch.-l..  Lissa,  ville  très-forte,  avec  un  bon 
port  sur  la  cète  N.  E.  On  a  surnommé  Lissa  le  Gi- 
hraltar  de  V Adriatique.  —Jadis  assez  puissante  par 
sa  marine.  Bloquée  en  229  av.  J.-C.  parTeuta,  reine 
d'Ulyrie,  elle  fut  secourue  par  les  Romains.  Près 
d'elle,  combat  naval  entre  les  Français  et  les  Anglais 
(1810)  et  entre  les  Autrichiens  et  les  Italiens  (1866). 

ussÀ,  Les%nê  en  polonais,  v.  murée  des  Statspnis- 
siens  (Posen),  à  60  k.  S.  de  Posen  :  9000  hab.  Écoles 
luthériennes,  catholiques  et  Israélites.  Château  des 
princes  Sulkowsky.  Patrie  des  comtes  de  Leczinski 
Ruinée  en  1707  par  les  Russes. 

LISSA,  ville  de  Silésie.  F.  leutrkh. 

LISSUS,  V.  de  rillyrie  ancienne.  F.  albssio. 

LIST  (Fréd.),  économiste,  né  en  1789  dans  le 
Wurtemberg,  conçut  dès  1819  la  première  idée  du 
ZcUverein  (association  douanière  des  peuples  alle- 
mands), fonda  pour  la  soutenir  un  journal,  le  Zoli- 
verein^lattf  et  publia  divers  autres  écrits  qui  avaient 
tous  pour  but  la  prospérité  de  l'Allemagne,  notamment 
son  Système  national  é^ Économie  politique  (1840); 
mais,  rencontrant  partout  des  obstacles,  il  se  décou- 
gea,  et  mit  fin  à  ses  Jours  en  1846,  au  moment  où 
le  Zollverein  allait  triompher.  Le  Système  national 
d^Éoonomie  a  été  traduit  en  1851.  par  M.  Richelot, 
qui  y  a  joint  la  biographie  de  l'auteur. 

LISTER  (Martin),  naturaliste  anglais,  médecin  de 
de  la  reine  Anne,  né  en  16;)8  dans  le  comté  de 
Bucklngham,  m.  en  1712,  a  écrit:  Historia  anima- 
lium  Ânglix,  1678;  Historia  conchyliorum,  1685- 
1693;  De  buccinis  fluviatilibus  et  marinis,  1695  ;  De 
cochteiSf  1694;  De  Obsoniis  et  eondimentiSj  1709. 

LIT  DE  JUSTICE.  On  désignait  ainsi  les  séances 
solennelles  du  roi  au  parlement:  c'était  primitive^ 
ment  le  nom  que  portait  le  trône  préparé  pour  le  roi 
lors(|[u'il  se  rendait  au  parlement.  Le  premier  Lit  de 
justice  dont  l'histoire  fasse  mention  se  tint  en  1318, 
sous  Philippe  le  Long.  C'est  dans  des  lits  de  justice 
que  fut  déclarée  la  majorité  de  Charles  IX,  Louis  XIII, 
Louis  XIV  et  Louis  XV.  Le  roi  tenait  encore  un  lit  de 
justice  lorsqu'il  s'agissait  de  juger  un  pair  de  France, 
de  faire  enregistrer  d'autorité  lesédits,  ou  de  créer  de 
nouvelles  charges.  Le  dernier  fut  tenu  à  Versailles 
par  Louis  XVI  Te  8  mai  1788  :  le  roi  y  ordonna  l'éta- 
blissement d'une  courplénière  et  la  création  de  plu- 
sieurs grands  bailliages.  Dans  c«s  assemblées,  le  cban  ^ 
celier  recueillaitles  suffrages  isolément  et  à  voix  basse. 

LITANA  SYLVA,  auj.  forêt  de  Lago,  vaste  forêt  de 
la  Gaule  Cispadane,  aux  env.  de  Forum  Comelii 
(Imola),  sur  les  confins  de  la  Ligurie  et  de  TÊtrurie, 
est  fameuse  par  deux  défaites  que  les  Gaulois  y  firent 
éprouver  aux  Romains,  en  215  et  193  av.  J.-C. 

LITANOBRIGA ,  nom  latin  de  Pont-Ste-Maxence. 

LITERNE,  Litemum  ou  Lintemum,  auj.  Jorre  di 
Patria^  v.  de  Campanie,  au  N.  0.  de  Naples,  près  de 
l'embouchure  de  Clanis.  C'est  là  que  Scipion  l'Afri- 
cain mourut  et  fut  enterré. 

LITHUANIE,  Littauen,  en  allemand,  contrée  si- 
tuée au  N.  E.  des  États  allemands^  jadis  indépen- 
dante ,  avec  ti  ire  de  grand-duché ,  auj .  partagée  entre 
la  Russie  et  la  Prusse,  avait  une  population  slave 
d'env.  6  millions  d'hab. ,  dont  6  500 000  dansla  nartie 
russe  et  et  500  000  dans  la  partie  prussienne.  EUe  eut 
pour  capit.  Vilna,  puis  Grodno.  Sol  pkt,  en  général 
sablonneux  ou  couvert  de  marécages  et  de  vastes  fo- 
rêts, arrosé  par  la  Duna,  le  Dnieper,  le  Niémen^  le 
Boug  et  le  Pripet.  Blé,  lin,  chanvre;  miel,  cire; 
peaux,  tanneries.  Chevaux,  élans,  bisons,  les  seuls 
qu'on  trouve  en  Europe.  —  LaLithuanie  fut  primiti- 
vement habitée  par  les  Lettes  ou  Lettons.  Longtemos 
soumise  aux  Russes,  elle  s'en  sépara  au  milieu  du 
XII* siècle,  sous  son  chef  Erdivil,  mort  en  1170,  qui 
l'agrandit.  On  n'appliquait  alors  ce  nom  qu'à  un  pays 
situé  au  N.  £.  de  la  Prusse ,  sur  le  Niémen  et  la  Vilia» 


LIVA 


—  1102  — 


LlYl 


et  qfâ  mnit  ptnr  toates  tiBm  KoTao,  JariM>ck, 
komirsz.  Au  nu*  siècle,  ce  pa^s  s'étendit,  au  S.  a« 
delà  de  Pripet,  à  l'O.  à  VOd  k.  ae  delà  de  Bcaetst-Li- 
lafski,  à  l'E.  JMHTM  pfès  de  VilaMt  et  de  Saaolenek. 
JUi  nv*,  U  dottbla  enoore  et  comprit  tayte  la  Ruafîe 
Blanche  :  sa  frontière  orientale  passait  à  fB.  des 
liâlesdeTeropeU,  Viaena,  Koulsk,  Mtzenak  et  Si- 
nkNHia;  Kiev  el  tous  les  afflnents  du  Dnieper  }us> 
qe'à  la  V^irskla  y  étaient  renfermés.  Bn  même  temps 
legnuulMhic  de  lithoaniey  la^eHoo,  perviot  ee  trOae 
de  Pologne  0386)  et  unit  les  dem  eeuronneerojttie 
et  diuoék  Tootalois  la  Lithuanie  htt  pressée  long- 
temps eneare  admintetrée  à  part.  Ses  dnos  spéciaux 
ne  cessèrsBl  q<i^en  1444,  par  l*avénemein  de  Casi- 
mir IV.  Le  XVI*  stède  la  nt  déclM»  r  de  son  rang.  D'une 
part  le  Russe  Ivan  III  en  retrancha  par  ees  eenquéies 
la  Sévérie  et  Smedensk;  de  l'autre,  la  Volhynie,  la 
Podolie,  Kier,  furenl  annexéee  au  royaume  dePo- 
loçie;  enfin,  en  1509,  la  Lit^nanie  fut  par  unedé- 
dsiott  de  ht  diète  de  Lubtin,  déftnltiTemeot  itioer 
porée  àla  Pologne,  dont  elle  partagea  désormais  les 
destinées.  Lors  du  1*'  démembrement  de  la  monar- 
dite  polonaise  (1774),  la  Litbuanie  passa  eft  grande 
partie  à  la  Russie,  qui  aux  3* et  3*  partages  ohtint  le 
reste  du  pays  (moins  pourtant  le  disiTiét  de  Gumbin- 
nen  qui  ast  aej.  à  la  Prusse).  En  1830  et  31 ,  la  Li- 
thuante  combattit  awc  la  Pologne  pour  son  indé- 
pendance, nune  sans  pies  de  succès.  —  L'ancienne 
Lithuanie  était  divisée  en  9  palatinats  :  Wilna,  Traki, 
Novogrodek,  Witebsk,  Polock,  Breesc,  Msoislaw,  Li- 
▼onie,  et  Minsk.  Ào).  la  Lithuanie  n*est  plus  une di- 
yision  officielle  :  son  territoire  comprend,  en  Russie, 
les  6  gouvernements  de  Wilua,  Grodno^  Vitebsk, 
Mindc,  d  Mohilev;  en  Prusse,  la  régence  de  Gum- 
hinnen,  dans  la  Prusse  orientale.  Lelewel  a  écrit 
VHistoire  d€  la  LithtMnie. 

B%ics  it  ffrandthdues  de  Lithuanie: 
1*  ieofil  la  réunion  à  la  Pologne, 
BrdiTil ,  mort  vers     1170  Trab ,  1280 

Riagold,  1230  Narimund,  1280 

Mendog,  1238  Tro)'den,  1282 

Troynat.  1263  WilenouWithin,lî83-l3J5 

Volstinik,  1265  Ghédimin,         1315-1328 

Suintorog,  1268  lavnut.  132a-1330 

Ghiemend,  1270  Olgierd,  1330 ou  1341-1381 

GiUgin,  1275  Kieistut,  1382 

Romund,  1278  Jagtel  ou  Jagellon,  1382-86 

T  Depuis  la  réunion. 
SUif  en  ou  Casimir ,  1386  Sigismond,  1432 

VitoM (Alexandre),  1392  Casimir  (IT  de  Po- 
SfîdrigeI(Boleslas),1430    logne),  1440-1444 

LITTLB-BOCK.  ou  ARKOPOLis,  t.  des  Etats-Unis, 
capitale  de  TArkansas,  sur  la  r.  dr.  de  TArkansas,  à 
500  kîL  N.  B.  de  la  Nonyelle- Orléans  *,  environ  4000 h. 
Siège  de  la  Cour  suprême  de  l'État.  Êvêché  catholi- 
que.  Chemin  de  fsr.  ~  La  ville  fut  fondée  en  1790. 

L1TTLETON.  F.  LTrTLETON. 

LITTORAL  HONGROIS.  Y.  HDWGROIS  (tlTTORAL). 

LH7VA  I,  roi  des  Yisigoths,  élu  en  567  après  la 
mort  d'AttMunagilde,  dont  il  épousa  la  veuve,  choisit 
Narbonne  pour  résidence.  Les  Visigoths  d'Espagne 
s'étant  révoltés  pour  ce motir,il envoya  contre  euzLéo- 
vigilde  son  frère ,  qui  les  soumit  Peu  de  temps  après 
(569),  U  abandonna  à  Léovigiide  toute  là  partie  de 
ses  Etats  située  au  delà  des  Pyrénées,  se  réservant 
la  Gaule  Narbonuaise  ou  Sepumanie.  11  mourut  en 
572,  et  Léo\igilde  réunit  les  deux  monarchies.— 
Liuva  II,  petit-fils  de  Léovrgilde,  succéda  ea  601  à 
son  père  Réoarède  ;  mais  il  tomba  entre  les  mains  de 
Witeric,  qui  le  mit  à  murt  en  e03. 

UVABIE,  Leboéta,  v.  du  roy.  de  Grèce  (Helladc 
orient),  ch.-l.  de  l'éparchie  de  Livadie,  sur  une  pe- 
tite riv.  de  même  nom,  à  90  kil.  0.  d'Athènes; 
10000  bab.  Ancienne  capitale  de  la  province  turque 
de  Livedie.  Ville  autrefois  florissante,  presque  détruite 
pendant  les  guerres  de  rindépendance.  On  voyait  près 
de  I*ano.  Lébadée  Y  Antre  de  rrophonruf .— La  rivière 
de  Livadie,  jadis  Bercynay  est  formée  de  deux  ruis- 


seaux que  les  anciens  Grecs  appelaient  le  Léàté  et 
la  JMmofyfi^,  et  ee perd,  après  uo  cours  de  24  kiL, 
dans  le  )aeTopoUafl(Copatf).  —  Le  nom  de  Livadie 
était  donné  par  les  Tuxx»  à  la  partie  de  la  Grèce  située 
au  S.  de  lia  Thessalie  et  au  N.  de  Tisthme  de  Gorinthe. 
Elle  faisait  partie  du  pachalik  des  lies. 

LIVAH,  nom  donné  en  Turquie  aux  subdivisions 
des  pachaltks  ou  eyalets.  On  les  nomme  ausai  aand- 
jakais,  Ib  sont  administrées  par  des  begs, 

LIVAROT,  ch.-l.  de  c.  (Calvados),  à 20  kil.  S.  0. 
de  Ltsieux,  sur  la  r.  dr.  de  la  Vie;  L40Û  hab.  Com- 
merce de  fVomages  fort  estimés. 

LIVERDUN.  petite  t.  de  Tanc.  Lorraine  (Ueurthe), 
sur  la  r.  g.  de  la  Moselle,  dans  une  vallée  pitloresçpie , 
à  12  k.  N.  0.  de  Nancy  ;  1050  h.  Station  de  chemin  de 
fer.  Jadis  forteresse  ;  anc.  résidence  des  évéques  de 
Tout  Port,  canal,  coulant  sousunsouterrainde  400  *. 

LIVERNON,  ch.-l.  de  c.  (Lot),  à  18  kil.  N.  0.  da 
Pigeac;  900  hab.  Pierre  de  taille,  albâtre. 

LTVISRPOOL,  T.  d'Angleterre  (Laocastre)  à  65  kil. 
S.  de  Lancastre .  à  280  kiL  N.  0.  de  Londres,  à  59k. 
0.  de  ICanchester,  sur  la  r.  dr.  de  la  Mersey,  prés 
de  son  embouchure  dans  la  merdirlande;  environ 
400  000  hab.  (en  y  comprenant  le  taubourg  de  Bir- 
kenhead).Port  formé  par  la  Mersey;deux  belles  égli- 
ses (St-Pierre  et  St-Paul).  bétel  de  ville,  bourse, 
(renfbrmant  le  monument  de  Nelson),  marché;  bains 
superbes,  casino  dit  yTel/mj/tonroonu.  Grands  chan* 
tiers  de  construction,  vastes  dockx,  protégés  par  une 
digue  et  des  forts.  Près  de  New-Prtncé's-Dock  com- 
mence le  canal  de  Leeds  à  Liverpool.  Un  superbe  tun- 
nel de  1800  *  passe  sous  une  partie  de  la  ville.  Che- 
min de  fer  de  Liverpool  à  Manchester  (construit  en 
1826).  Société  médicale,  société  d^hifitoire  naturelle; 
musée  d'antiquités  égyptiennes ,  jardin  botanique . 
lycée  (avec  une  riche  bibliothèque) ,  institution  royale , 
athénée.  Commerce  immense,  qui  ne  le  cède  qu'à 
celui  de  Londrea.  Liverpool  est  comme  le  port  de 
Manchester,  qu^  approvisionne  de  matières  premiÀ- 
res,  surtout  de  coton,  et  dont  il  exporte  les  produits 
manufacturés;  commmiications  fréquentM  el  régu- 
lières par  paquebots  avec  Dublin,  Douglas,  New- 
York,  Tes  Antilles  et  fAmérique  du  Sud.  Industrie 
trés-active  :  raffineries  de  sucre;  fabric^ues  de  pote- 
ries, couleurs,  machines  à  vapeur,  chaînes,  cftnles; 
ancres,,  ustensiles  en  fer  et  en  cuivre;  hrasssries, 
verreries,  savonneries,  les  plus  considérables  de  T  An- 
gleterre. —  Avant  le  xur  siècle,  Liverpool  n'était 
qu'un  hameau  de  pécheurs;  une  corporation  de  mar- 
chands y  Ait  éublie  en  1228.  En  1700,  cette  ville 
n'avait  encore  que  5000  bab.  :  en  1800,  elle  en  comp- 
tait déjà  75  000.  Brûlée  en  partie  en  1842,  elle  a  ra- 
pidement réparé  ce  sinistre. 

LIVERPOOL  (Ch.  JENIUNSON,  comte  de),  honune 
d'Etat,  né  en  1727  dans  le  comté  d'Oxford,  m.  en 
180&,  fut  successivement  secrétaire  particulier  de 
lord  Bute,  17C1,  secrétaire  de  la  trésorerie,  1766, 
lord  de  l'amirauté.  1766,  secrétaire  de  la  guerre, 
1778;  quitta  le  ministère  en  1782,  et  y  fut  rappeléen 
1786  par  Pitt  qui  le  fit  nommer  chancelier  de  Lan- 
castre, baron  de  Hawkesbury,  pair,  comte  de  Liver- 
pool, et  lui  confia  la  présidence  du  conseil  de  com- 
merce. C'était  un  homme  habile,  mais  intrigant;  son 
administration  fut  fort  impopulaire.—  Son  fils,  Ro- 
bert Banks  /enkinson ,  comte  de  L. ,  1 770-1828,  pre- 
mier ministre  après  l'assassinat  de  Perceval  (1812) , 
s'opposa  à  l'émancipation  des  Catholiques  et  persécuta 
la  reine  Caroline.  Il  fut  remplacé  en  1827  par  Canoing. 

UVERTAD,  prov.  de  la  république  du  Pérou,  au 
N.,  entre  la  république  de  l'Equateur  au  N.  E.  et  à 
IT.,  le  département  de  Junin  au  S.  E.«  le  Grand- 
Océan  au  S.  0.,  à  ro.  et  au  N.  0.  :  500 kil.  sur  300; 
300000  hab.;  ch.-l.,  TruxiUo;  autres  villes:  Caxa- 
marca,  Moyobamba,  Payta,  etc. 

LIVTE,  Uvia  DrtLiillâ^  avait  épousé  en  premières 
noces  Hberius  Claudius  Nero,  en  avait  déjà  un  fila 
(ribère),  et  était  enceinte  d'un  deuiième  (Qruaus), 
lorsqu'elle  inspira  une  vive  passion  à  Auguste,  qui 


UYO 


—  U03  — 


LTOL 


fmien  1  aon  man  et  la  prit  poux  épaase.  AxDbUtfUM 
ulntao'adroîte,  elle  mit  tout  en  usage  pour  faire 
inmri  fempire  son  ffl8T3)ère.  Néanmoins  celui-ci, 
VÊnaa  au  troiM.  ne  loi  laissa  aucune  autorité.  — 
cseatre  livie ,  aite  Zm7la ,  petite-filJe  de  la  pféoé- 
dede,  et  fille  de  Dnisns  (ft^ie  de  Tibère),  épousa  son 
eoBsin  Dnisiis,  fils  de  Tibère.  On  Taccuse  d'avoir 
a|»iaouné  son  mari,  d'accord  axec  Séjan.  Après Is 
sq^ilîoe  de  œ  ministre ,  elle  fut  jetée  dans  un  canbot 
où  eUemoamt  de  faim,  r^n  33  da  J.-C. 

UVDfGffTOlf,  fomille  anglo-américaine,  «figi- 
mire  d%osse,   a  fourni  aux  Stats-Unis  plusieurs 
hommes  d'Stat   distingués.  W.  tiTingstoa,  né  en 
1723  à  New-Tork,  m.  en  1190,  contrioua  par  ses 
efforts  et  sa  plume  à  établir  l'indépendance  de  son 
pays,  représenta  au  Congrès  l'État  de  New-Jersey, 
et  rut  jusqu'à  sa  mort  élu  ffouvemeur  de  est  État.  Il 
eut  paît  à  la  rédaction  de  la  Constitution  des  £uts« 
Unis  (1187).  On  a  de  lui,  outre  divers  écrits  de  dr- 
oQBstanoe,  nn  poftme  intitulé  :  SoHtudt  j^iloiophd- 
que.—  Robert  L. ,  11^1813 ,  député  au  Congrès,  fut, 
arec  Tranklin,  Jeflenon  et  Âdams,  chargé  de  rédiger 
ladédkaration  d'indéoeodance.  et  fit  ensuite  partie  du 
oonûté  qui  organisa  la  nou^eUe  république  (1777).  II 
remplit  pendant  25  aas  les  fonctions  de  chancelier, 
et  net  CD  1803  à  Paris  où  il  négocia  l'acquisilion  de 
Im  Louisiane  par  les  Ëuts-Unis.  On  a  de  lui  un  Bscor 
nm  du  çemtememeru  de  VAngUterre  comparé  aux 
tmutiitummt  des  ÉiaU-Unù^  traduit  par  Pabre,  Pa- 
ris ^  1189.  ~  Edward  L. ,  junsconsulte ,  frère  de  Ro- 
bert, né  en  1764  dans  la  colonie  de  New-Yoïk,  m.  en 
1836,  se  distingua  comme  avocat  au  barreau  de  New- 
Tork,fut  nommé  en  1794  représentant  de  cet  État 
au  Congrèi,  s'y  prononça  pour  le  parti  démocratique, 
fut  nommé  par  le  président  Jefierson  procureur  gé- 
nérai de  Pfiiat  de  New-York,  et  parles  habitants  maire 
de  la  riUe.  Ruiné  par  une  banqueroute,  il  alla  séta- 
hUr  comme  as^ocat  à  la  Nouvelle-Orléans,  où  il  refit 
en  peu  de  temps  sa  fortune.  Ëlu  membre  de  l'Assem- 
blée de  la  Louisiane,  il  fut  chargé  en  1821  de  rédiser 
les  lois  da  nouvel  Ûat,  et  fît  paraître  dims  ce  But 
4  codes  qui  forment  un  ensemble  admirable ,  et  que 
ploaeurs États  Totsins  s'empressèrent  d'adopter  {Code 
dn  Crimes  et  Peines;  — de  Procédure;  —a' Évidence 
on  ds  Pmires;  —  de  Réforme  et  de  Dùcipîine).  Il  fut 
lUMnmè  en  1829  secrétaire  d'Etat,  sous  la  présidence  du 
géaétailackscni;en  1833ilTint  en  France  comme  mi- 
nistre des  fitats-Vnis  :  il  y  poursuivit  et  obtint  le  re- 
cotrement  des  sommes  réclamées  par  son  pay&. 

inrHB  salin ATOR  (H.),  consul  21 9  ans  ê.\.  J.-C.» 
fit  ia  gaene  avec  succès  en  lUvrie.  Elevé  de  nou- 
veaa  an  eoosulat  en  201 ,  avec  Clauditts  Nero ,  son 
enasDi  personnel,  il  oublia  sa  haine  pour  ne  songer 
qv'an  bien  de  sa  {«trie,  et  aida  de  tout  son  pouvoir 
son  eoUègue  à  vaincre  Aadrubal  (F.  métaurb).  Elu 
^m  tard  censeur,  il  créa  un  impdt  sur  le  sel,  ce  qui 
'X  fit  dooner  le  surnom  de  Salinator,  nom  qui  resta 
âepois  à  sa  fkmille. 

unns  sauHAToa  (G.),  préteur  en  190  av.  J.-C, 
^emoyé  contre  la  flotte  o'Antiochus  le  Grand,  bat- 
U  son  amiral  Polyxénidas,  et  fut  fait  consolen  188. 
LTrnis  annaonicus.  F.  AanBONicus. 
UTOiriE,  Liêpatid  en  allemand.  Ufliandiia  en 
^3Be,  région  de  l'Europe,  à  l'E.  de  la  mer  Baltique, 
eaiie  l'isUionie  an  N. ,  la  Couriande  et  la  litbuanie 
>*&.,  appartient  au j.  à  la  Russie  et  forme  les  trois 
gytsde  Riga  (Livonie  propre),  de  Revel  et  de 
T>>iiade.  Pays  plat  et  argileux;  forêts  de  pins,  sa- 
r^'i^leaax,  aunes  blancs  et  érables,  remplies  de 
'^énti,  de  renards,  d*élans,  d'ours  et  ne  loups.  Cul- 
^'J'B  ^^fi^ée  :  blé  noir,  seigle,  chanvre,  lin,  légu- 
aoL  hdoârie  presque  nulle,  sauf  les  distilleries»  — 
^^unée  Mkord  par  des  peuples  de  race  Tchoude 
appelés  lises,  cette  contrée  resta  ignorée  de  l'Eu- 
re oeddsotale  jusqu'en  1158,  époque  à  laquelle 
tZ^'  flgnalée  par  des  marchands  de  Brème.  Les 
' ^■■ûîj  esMyèrent  d'y  introduire  le  Christianisme  ; 
*D  U88,  Meinhard,  moine  augustin  de  Segeberg, 


en  fut  nommé  éré^e  par  Urbaîa  m,  mais  il  fut 
chassé.Bn  1200,un  autve  évêque,  Albert  d'Apeldem, 
chanoine  de  Brème,  y  fonda  Riga,  qui  p>his  tard  de- 
vint la  capitale  du  pays,  et  il  y  institua  Pordlre  des 
Chevaliers  Porte-Glaive.  Ceux-ci  s^agrandirent  d*a< 
bord  aux  dépens  des  Danois  qui  possédaient  alors  la 
Livonie.  Mais^  vaincus  par  les  Ltihuaniens  en  1236, 
ils  furent  réduits  (12S7>  a  se  fondre  dam  l'Ordre  Teu- 
tonique.  Ces  nouveaux  chevaliers  joignirent  à  la  Li- 
vonie TEsthonie,  U  Couriande,  llle  d'Œsel,  etc.,  et 
possédèrent  cette  contrée  jusqu'au  xvi*  siècle,  époque 
où  ils  furent  obligés  de  l'abandonner.  En  ]52&,Wal- 
ter  de  Plettenberg  reconstitua  l'ordre  de  Porte-Glaive, 
rendit  à  la  Livonie  son  indépendance  et  fut  créé 
prince  de  l'empire.  Néanmoins,  la  Livonie  fût  dé- 
membrée peu  après  (de  15à9  à  1561)  :  Œsel  fut  ven- 
due par  son  évéque  au  Danemark,  l'Esthonie  se  donna 
au  roi  de  Suède  Eric  XIV;  Gotthard  Kettler,  dernier 
grand  maître,  garda  la  Couriande  et  la  Sémigalle 
comme  duché  séculier;  le  reste  derint  province  li- 
thuanienne ou  polonaise.  La  Russie  prétendit  à  une 
part  et  fit  la  guerre  pour  l'obtenir;  mais,  après  des 
succès  variés  (1563-65-70-77),  la  paix  de  Rie^erova- 
Horka  (1582)  rendit  à  la  Litbuanie  tes  conquêtes  lai- 
tes par  les  Russes.  Cette  Livonie  lithuanienne  ou  po- 
lonaise, passa  aux  Suédois  en  1660  par  la  paix  d'OUva. 
Patkoul  s'efforça,  mais  en  vain,  de  soustraire  la  Li- 
vonie au  joug  Suédois  (  F.  patkoul).  Elle  fut  cédée 
à  Pierre  le  Grand  par  la  paix  de  Nvstadt  (1721)  ;  et, 
comme  la  Russie  a  depuis  acquis  rŒsel  et  la  Cour- 
lande  (1795),  toute  la  Livonie  est  russe  aujourd'hui. 
Le  culte  domûiant  est  le  Protestantisme  :  cependant 
il  existe  plusieurs  églises  russes  et  quelques-unes  ca^ 
tholiques.  Le  servage  a  été  aboli  en  1824. 

UVOU&NE,  Libumiou  Portut,  en  iul.  Liwmo,  v. 
d'Italie,  dans  l'aac.  grand-^luché  de  Toscane,  sUr  la 
Méditerranée,  à  129  k.  S.  0.  de  Florence;  85  000  h. 
Svéché.  Bon  port,  long  m61e;  4  forts,  2  citadelles  : 
quartier  dit  aouv, -Venise,  entrecoupé  de  canaux  et 
très-commerçant.  Ville  bien  bfttie  en  général;  b^e 
place,  une  rue  superbe;  plusieurs  monuments  remar- 
quables :  théâtre;  église  des  Grecs-Unis  ;  synagogue, 
etc.  Société  des  sciences  et  arts  (dite  Academia  lor- 
hronica) ,  cabinets  d'histoire  naturelle,  de  physique, 
d*anatomie;  bibliothèque.  Industrie  active  :  chantiers 
de  construction;  objets  en  corail,  soieries,  velours, 
faïence,  papier,  rosoglio,  etc.  Grand  commerce  avec 
le  Levant,  la  France,  l'Angleterre.  Chemin  de  fer 
conduisant  à  Pise. —  Livoume  n'était  qu'im  village 
au  milieu  du  xiu*  siècle;  elle  doit  sa  prospérité  aux 
Médicis.  Elle  appartenait  aux  Génois  lorsqu'en  1421 
Florence  la  letir  acheta  afin  d'avoir  un  port  et  de 
devenir  une  puissance  maritime. 

L1VRAJ>A1S ,  ancien  petit  pa^  de  France,  dans 
la  Basse-Auvergne ,  compris  auj.  dans  le  dép.  du 
Puy-de-Dôme,  au  S.  £.,  avait  pour  ch.-l.  Amnert 

LIVRE  D'OR,  registre  officiel  où  étaient  inscrits 
en  lettres  d'or  les  noms  des  Camilles  patriciennes. 
Gènes,  Bologne ,  Lucques,  Milan ,  Florence,  Venise 
avaient  chacun  le  leur;  le  ^us  célèbre ,  celui  de  Ve- 
nise, fut  établi  en  1297,  lors  de  la  révolution  qui 
donna  aux  nobles  seuls  entrée  au  Conseil;  il  Ait, 
ainsi  que  celui  de  Gènes,  détruit  en  1797  dans  les 
guerres  d'Italie.  —  La  Russie  a  aussi  son  livre  à^or, 

uvRE  (le  CRANn-)  de  la  Dette  publique.  F.  cet  art. 
dans  notre  Dict.  uim?.  des  Sciences. 

UVRON,  V.  du  dép.  de  la  Drôme,  sur  la  r.  dr.  de 
de  la  Drème,  à  IS  kil.  S.  de  Valence;  3457  h.  Pont 
magnifique.  Station  et  embranchement  sur  Privas. 
Ville  autn^ois  fortiftée. 

UVRY,  vge  du  dép.  de  Seine-ei-Oise,  à  19  kil.  E. 
de  Paris,  pris  ds  larorèt  de  Bondy;  900  hab.  Ane. 
abbaye  oe  l'ordre  de  St-Auguatin,  fondée  en  1 186,  et 
célèbre  par  le  séjour  au'y  fit  Mme  de  Sérigné.  Tout 
auprès  était  le  beau  caâtaau  el  le  parc  du  Rainoy, 
auj.  détndts. 

LCUBIM,  V.  de  France  (Meurthe),  à  8  kil.  N.  B. 
de  Sarrebourg;  1000  hab.  Jadis  aux  comtes  palatins; 


LLOl 


—  1104  - 


LOBO 


cédéfi  en  1622  à  Henri,  duc  de  lorraine,  qui  Térigea 
en  principauté  en  faveur  d'un  b&tard  de  Guise. 

LIXOURI,  CraniiPy.  et  port  de  Tile  de  Céphalo- 
nie,  sur  la  côte  0.,  à 8  kil.  de  Céphalonie:  6000  h. 
Evèché  catholique.  Tapis  de  poil  de  chèvre ,  liqueurs. 
Lixns,  auj.  Laroche,  t.  de  la  Mauritanie  Tingi- 
tane,  sur  la  côte  N.  0.,  près  de  Tembouchure  du 
Lixus,  fut  fondée  par  les  Phéniciens. 

LIZARD  (cap),  Ihimnonium  prom.,  cap  qui  forme 
la  pointe  S.  0.  de  l'Angleterre,  dans  le  comté  de 
Comouailles.  Le  21  octobre  1707,  Duguay-Trouin  y 
anéantit  presque  entièrement  la  flotte  anglaise. 

LIZY-SUR-OURCQ,  ch.-I.  de  c.  (Seine-et-Marne), 
sur  le  canal  de  l'Ourcq,  au  confluent  de  l'Ourcq  et 
de  la  Marne,  à  17  kil.  N.  E.  de  Meaux;  1200  bab. 

LLANOS  (los),  c.-à-d.  les  plaines.  On  désigne 
par  ce  nom  de  vastes  plaines  arides  de  l'Amérique 
(lu  S.,  spécialement  'dans  le  Venezuela,  qui  s'éten- 
dent aes  montagnes  de  Caracas  aux  forêts  de  la 
Guyane ,  et  des  montagnes  de  Mérida  à  Tembouch.  de 
rorénoque,  le  long  du  Bas-Orénoque,  du  Guaviare 
et  du  Meta.  Les  habitants  sont  nommés  lÀaneros. 

LLOBREGAT,  RubricatuSj  riv.  d'Espagne,  sort 
des  Pyrénées,  arrose  la  prov.  de  Barcelone^  coule  au 
S.  E.  et  tombe  dans  la  Méditerranée  à  90  kil.  au  S.  0. 
de  Barcelone,  après  un  cours  de  150  kil. 

LLORENTE  (J.  Ant.),  écrivain  espagnol,  né  en 
1756,  k  Rincon  près  de  Calahorra.  reçut  les  ordres, 
devint  vicaire  général  de  Calahorra,  puis  secrétaire 
général  de  l'inquisition,  1789.  Profes.sant  des  senti- 
ments philosophiques  peu  conformes  à  sa  position,  il 
fut  disgracié  en  IBOl .  Il  s'attacha,  en  1808 ,  à  la  cause 
du  roi  Joseph  Bonaparte;  entraîné  dans  sa  chute, 
il  s'expatria,  vint  en  1814 se  fixera  Paris, et  y  publia 
V Histoire  de  V Inquisition  d'Espagne  (4  vol.  m  -  8  , 
1817-20),  ouvrage  qui  fut  immédiatement  traduiten 
français,  mais  qui  fut  mis  à  l'index  à  Rome.  Ayant ,  ' 
dans  ses  Portraits  politiques  des  pa]^  (1822),  parlé 
du  Saint-Siège  avec  peu  de  respect,  il  fut  expulsé  de 
France;  il  retourna  en  Espagne,  où  le  triomphe  mo- 
mentané des  Certes  lui  permettait  de  rentrer,  mais 
Il  mourut  peu  après  son  arrivée,  en  1823.  Llorente  a 
laissé  des  Mémoires  pour  servir  à  Vhisioire  de  la  ré- 
volution d'EipaynCj  1815-19. 

LLOYD  (Nie),  compilateur,  né  en  1633  à  Holton 
(Flint),  mort  en  1680,  fut  chapelain  de  Tévêque  de 
Blandford,  puis  pasteur.  On  a  de  lui  :  Dictionarium 
historicum,  geograpMcum ^  poelicum, etc.,  Oxford, 
1670,  in-^,  ouvrage  qui  a  eu  beaucoup  de  vogue  et 
qui  a  été  mis  à  contribution  par  Hofi'mann  et  Moreri. 
—  Un  autre  Lloyd,  David,  1625-91  ^  chapelain  de  l'é- 
voque de  St-Asaphf  a  laissé  de  précieuses  notices  sur 
les  Hommes  d^  État  de  l'Angleterre,  Londres,  1665-70. 
LLOTD  (W.),  savant  prélat  anglais,  né  en  1627  à 
Tilehurst  (Berks),  mort  en  1707,  fut  évêque  de  St- 
Asaph,  de  Lichfield,  de  Worcester.  11  s'attira  la  dis- 
ff  race  de  Jacques  II ,  pour  s'être  opposé  à  l'^dtf  de  to- 
Xérance,  qui  suspendait  les  lois  contre  les  Catholiques. 
)1  a  laissédesouvragesestimésd'histoireetde  théolo- 
gie ,eotre  autres  :  la  Chronologie  olympique;  Abrégé 
dhronologitiue  de  laviedePythagoreet  de  ses  contem- 
porains ;  Hist.  du  gouvernement  de  VÊglise,  etc. 

LLCYD  (H.),  tacticien,  né  en  1729  dans  la  princi- 
pauté de  Galles,  mort  en  1783.  prit  du  service  «n  Au- 
triche, devint  aide  de  camp  du  général  Lascy,  fit  la 
guerre  de  Sept  ans,  pa^sa  ensuite  en  Prusse  et  en 
Russie,  se  distingua  aans  l'armée  russe  pendant  la 
guerre  contre  les  Turcs,  et  obtint  de  Catherine  le 
erade  de  général-major.  On  a  de  lui  :  Mémoire  sur 
V invasion  et  la  défense  de  la  Grande-Bretagne!  In- 
troduction à  Vhistoire  de  la  guerre  en  Allemagne, 
1756;  Mémoires  politiques  et  militaires,  1798. 

LLOTD  (Robert),  poêle  anglais,  1733-64,  éUit  fils 
d'un  directeur  de  l'école  de  Westminster  et  fut  quel- 
que temps  lui-même  maître  de  cet  établissement.  Il 
le  quitta  pour  se  faire  auteur,  donna  quelques  pièces 
de  théâtre,  entre  autres  The  Shepherd*s  Wedding 
{les  Noces  du  Berger),  et  composa  de  petits  poèmes 


où  Ton  trouve  de  la  facilité  et  de  rharmonie,  mais  il 
mena  une  conduite  dissipée  qui  abrégea  sa  vie.  Il 
avait  été  lié  avec  Churchill  et  Thomson. 

LLOTO  (N.),  négociant  de  Londres,  dont  le  nom  a 
été  appliqué  i  une  sorte  de  club  ou  succursale  de  la 
Bourse,  qu'il  avait  fondé,  où  l'on  s'occupait  surtout 
d'assurances  maritimes  et  autres.  Ce  nom  a  éié  étendu 
depuis  à  des  établissements  analogues  fondés  sur  le 
continent.  F.  llotd  au  IHct.  univ,  des  Sciences. 

LLUCHMAYOR,  v.  dellle  da  Majorque,  à  27  kil. 
S.£.dePalma;  8000 hab.  Fondée  en  1300.  JacquesII, 
roi  de  Majorque,  y  livra  en  1349  à  Pierre  IV  d'Ara- 
gon une  bataille  où  il  perdit  la  couronne  et  la  vie. 
LO  (S.),  Laudus,  évêque  de  Coutances  vers  328, 
mort  entre  363  et  368,  est  fêté  le  21  sept. 
LOANDA,  V.  de  Guinée.  F.  san-paolodeloanda. 
LOANGO,  V.  et  port  de  la  Guinée  mérid.  ^  capitale 
du  royaume  de  Loango,  dans  une  plaine  fertile,  à  5  k. 
de  l'Océan  Atlantique,  par  10°  10  de  long.  E. ,  4'*  30' 
lat.  S.;  env.  15000  nab.  Commerce  d'ivoire  et  de  bois 
de  teinture. — Le  royaume  de  L.  s'étend  depuis  le  cap 
Lopez  jusqu'au  fleuve  Zaïre,  et  peut  avoir  300  kil.  du 
N.  au  S.  et  340  de  TE.  àl'O.;  600000  hab.  Il  est  in- 
dépendant des  Portugais. 

LOANO,  V.  et  p.  d'ît&lie  (ËUts  sardes),  sur  le 
golfe  de  GèneSj  à  8  kil.  N.  d'Albeoga;  3500  hab. 
Schérer  y  battit  les  Austro-Sardes  le  23  nov.  1795. 
LOBAU,  lie  d'Autriche,  dans  le  Danube,  à  9  kil. 
E.  S.  E.  de  Vienne,  futoccupée  en  1809  parles  Fran- 
çais qui  la  fortifièrent  :  Napoléon  donna  le  titre  de 
comte  de  Lobau  au  général  Mouton.  F.  ci-après. 

LOBAU,  V.  du  royaume  de  Saxe  ,  sur  une  riv.  de 
son  nom,  à  16  kil.  S.  E.  de  Bautzen  ;  2600  h.  Son  hô- 
tel de  ville  fut,  de  1310  à  1814,  le  lieu  de  réunion  des 
députés  de  la  Lusace.  Aux  env. ,  eaux  minérales  et 
beau  quartz  dit  Diamant  de  Lobau, 

LOBAU  (George  mouton  ,  comte  de),  général  fran- 
çais, né  à  Phalsbourg  (Meurthe)  en  1770,  d'une  fa- 
mille de  commerçants,  mort  en  1838 ,  s'enrôla  en 
1792,  combattit  en  Italie,  en  Espagne,  en  Allema- 
gne, en  Russie;  s'éleva  de  grade  en  grade  par  son 
courage:  fut  aide  de  camp  de  Joubert,  de  Moreau, 
de  Napoléon  :  devint  général  de  division  après  la  ba- 
taille de  Friedland  (  ]  807) ,  enleva  en  1 808  à  la  baïon- 
nette la  ville  de  Médina  en  Espagns;  se  signala  en 
1809  à  Eckmûhly  à  Essling;  sauva  par  sa  bravoure 
une  partie  de  l'armée  française  enfermée  dans  Tile 
de  Lobau,  et  fut  en  mémoire  de  ce  dernier  fait  d'ar- 
mes créé  comte  de  lobau  (1809).  Après  la  bat.  deLeip- 
sick,  il  obtint  une  capitulation  à  Dresde  (1813);  mais 
il  fut,  malgré  les  conventions,  retenu  prisonnier  et 
emmené  en  Hongrie,  où  il  resta  jusqu'en  1814.  Il  re- 
prit son  service  auprès  de  Napoléon  au  20  mars  1815, 
se  battit  à  Waterloo,  fut  exilé  sous  la  Restauration,  et 
ne  rentra  qu'en  1818.  Élu  en  1828  député  de  la  Meur- 
the, il  prit  part  à  la  révolution  de  1830,  présida  la 
C/ommission  provisoire,  remplaça  La  Fayette  dans  le 
commandement  de  la  garde  nationale  (déc.  1830) ,  et 
reçut  en  1831  le  b&ton  de  maréchal.  Comme  chef  de 
la  garde  nationale,  il  réprima  énergiquement  les 
émeutes  qui  eurent  lieu  à  Paris  en  1832  et  1834. 
LOBEIRA,  écrivain  portugais.  F.  loveira. 
LOBENSTEIN,  v.  d'Allemagne,  sur  la  Lemnitz,  anc 
résidence  des  princes  de  Reuss-Lobenslein,  est  ac- 
tuellement dans  la  principauté  de  Reuss-Ebersdorf  ; 
4000  hab.,  la  plupart  tisserands.  Château  du  prince. 
LOBINEAU  (le  P.),  bénédictin,  né  à  Rennes  en 
1666,  mort  en  1727,  alaissé  ;  Histoire  de  Bretagne, 
1707,  2  vol.  in-f*;  Histoire  dessaints  delà  Bretagne, 
1724,  in-f»,  et  a  rédigé  les  3  derniers  volumesde  l'if  ù- 
toire  de  Paris  commencée  pardom  Michel  Félibien. 
On  lui  attribue  à  tort  les  Aventures  de  Pomponius, 
roman  licencieux  :  cet  ouvrage  est  de  D.  Labadie. 

LOBO  (Rodriguez),  le  Théocrite  portugais,  né  à 
Leiria  (Estramadure)  vers  1575,  m.  vers  1630,  en  se 
noyant  accidentellement  dans  le  Tage,  a  laissé  trois» 
longs  romans  pastoraux,  le  Printemps,  le  Berger 
voyag^ir,  et  le  Désenchanté,  qm  se  font  suite»  et  où  se 


LOCK 


—  1105  — 


LUCR 


tromcBt  enchâssées  des  poésies  bucoliques  pleines  de 
frddiear;  un  poème  épique,  le  Connétable  de  Por- 
tuçd  (1610),  dont  le  héros  est  le  grand  connétable 
No»  Ahrarez  Pereira;  et  un  livre  mêlé  de  prose  et  de 
ven,  intitulé  la  Cowr  au  village  ou  let  Nuits  é^hiver 
'I6t9) ,  recueil  de  conversations  sur  la  morale ,  le  bon 
loset  la  littérature,  qui  resta  longtemps  populaire. 

lOBO  (le  P.)>  jésuite  missionnaire,  né  à  Lisbonne 
C3  1S93,  mort  en  1678,  fut  envoyé  dans  les  Indes 
cr  1611,  en  Àbyssinie  en  1634,  dirigea  la  maison  de 
son  ordre  à  Goa ,  et  devint  provincial.  On  a  de  lui  une 
fftitotre  de  VÉthiopie  (Coimbre,  1659) ,  trad.  du  por- 
togais  en  franc  par  Joachim  Legrand,  Paris,  1728. 

LOBOS,  petit  groupe  dlles  voisin  de  la  côte  du  Pé- 
rou, par  7*  lat.  S.,  contient  de  riches  bans  de  guano. 

LOROSm,  V.  de  Bohême.  F.  lowositz. 

LOCARNO,  en  allem.  Luggarus,  un  des  ch.-lx  du 
canton  du  Tessin,  à  la  pointe  N.  0.  du  lac  Majeur,  à 
15  kil.  0.  S.  O.  de  BeUinzona  ;  2700  h.  Ëvêché.  Église 
de  la  Xadonadel  Sasao,  couvent  de  Franciscains. 

LOCATELLl  (L.),  dit  Lucatelj  médecin  de  Berga- 
me) ,  m.  en  1637,  allia  Palchimie  à  la  médecine  et 
inventa  plusieurs  remèdes  nouveaux.  Il  a  laissé  son 
nom  à  UD  baume  employé  contre  la  phthisie(F.BAUMB 
DB  LOCATEL  àu  Diûîonnaire  det  Sciences).  On  a  de 
lai  un  trûté  d'aJchimie,  publié  d'abord  en  italien , 
puis  en  Jatin  tous  le  titre  de  Theatrum  arcanorum 
chemieontm .  Francfort ,  1 656. 

LOCH,  mol  écossais  qui  entre  dans  la  composition 
de  pluûears  noms  géographiques,  veut  dire  lac  ou 
marais,  et  quelquefois  ooI/îp.  F.  le  mot  qui  suit  Loch. 

LOCHES,  inecaBy  T.  au  aép.  d'Indre-et-Loire,  ch.-l. 
d'air.,  SUT  r/ndre,  à  40  kil.  S.  E.  de  Tours;  4753  h. 
Trib.,  collège.  Curieuse  église  S(-Ourr.  Vieux  château 
où  séjourna  Charles  VU  et  dont  Louis  XI  fit  une  pri- 
son d'Etat  :  il  sert  auj.  de  prison  départementale: 
OD  Toii  encore  les  cachots  superposés,  les  oubliettes 
et  les  cages  garnies  de  fer  où  furent  enfermés  La  Ba- 
lue,  CGffiines,  etc.  Mausolée  d'Agnès  Sorel.  Loches 
était  nne  seigneurie  fort  ancienne  qui  était  passée 
entre  les  mains  des  Anglais.  Philippe- Aueuste  ren- 
ierai Jean  sans  Terre  en  1205.— On  appeUe  souvent 
tut  de  Lœhes  Tédit  rendu  en  1575  par  Henri  lll  en 
tapeur  des  Protestants  à  Beaulieu ,  près  de  Loches. 

LOGflLEYEK,  cb&teau  d'£cosse  (Fife) ,  dans  une 
lie  du  \at  de  Leven,  est  une  ancienne  résidence  royale 
où  Marie  Stutrt  fut  détenue  en  1567  et  1568. 

LOCKE  (Jean),  philosophe  anglais,  né  en  1632  à 
Wringtoo  prés  de  Bristol,  était  nls  d'un  greffier  de 
iustiee  de  paix,  qui  servit  comme  canitaine  dansl  ar- 
oiéepaHemen taire.  Après  avoir  étuaié  à  l'Université 
d'Oxford,  il  obtint  dans  le  Collège  du  Christ,  qui  fai- 
sait partie  de  cette  université,  un  bénéfice,  espèce 
'^  cnécnrequi  lui  permit  de  se  livrer  à  son  goût  pour 
''étude.  Il  apprit  la  médecine,  mais  sans  vouloir  exer- 
cer- En  1666  il  se  lia  avec  Ashley  Cooper ,  depuis  comte 
de  Shaftesbury,  qui  lui  confia  réducation  de  son  fils , 
â^,  devenu  ministre,  le  chargea  de  rédiger  les 
ccsstitatîons  de  la  Caroline  (1669) ,  puis  le  fit  nom- 
mer secrétaire  des  présentations  aux  bénéfices  (1672). 
l^acke  perdit  ce  poste  en  1673,  lors  de  la  disgrâce  ae 
*^  protecteur;  il  suivit  Shaftesbury  dans  son  exil 
^  Hollande  (168)) ,  fut  lui-même  accusé  en  son  ab- 
'c^  d'avoir  pris  part  à  une  conspiration  contre 
(^^azks  II,  et  se  vit  exoulsé  du  Collège  du  Christ.  Il 
i^Bstaa  HoUande  iusqu^à  la  Révolution  de  1688,  s'oc- 
CE^ttt  d'études  philosophiques.  Revenu  en  Angle- 
^^^«vec  le  prince  Guillaume  d'Orange,  ilfutnommé 
cf^^Bomùre  des  appels,  puis  commissaire  du  com- 
merceftées  colonies  (1695) ,  avec  un  traitement  con- 
sidérable En  1700,  rafiaiblissement  de  sa  santé  le  dé- 
tefiDîiiaà  rÈBgner  ses  fonctions,  et  il  refusa,  malgré 
^  instmoes  du  roi,  de  conserver  les  émoluments 
«onepi'ace  qu'il  ne  remplissaitplus.il  se  retira  à  Oates, 
asprêsdeiady  llasham,  fllle  du  docteur  Cudworth, 
et  son  amie;  c'est  là  qu'il  mourut  en  1704.  Il  mérita 

r^  ies  vertus  et  par  la  modération  de  ses  opinions 
te  nuDommé  k  soQe  Locke,  Ses  écrits  valent  plu- 


tôt par  la  solidité  du  fond  que  par  le  style,  qui  est 
souvent  lourd  et  traînant.  Les  principaux  sont  :  une 
Éjaitresur  la  Tolérance  à  Limborchy  en  latin,  1689 
(il  y  ajouta  depuis  3  autres  lettres  sur  le  même  sujet); 
VEssaisur  Ventendement  humain,  en  anglais,  1690, 
plusieurs  fois  réimprimé  du  vivant  de  Tauteur  avec 
corrections  et  additions;  Traité  sur  le  gouvernement 
civil f  1690,  où  il  combat  les  partisans  du  droit  divin; 
Pensées  sur  l'éducation  des  enfants,  1693,  où  Ton 
trouve  le  germe  des  réformes  proposées  depuis  dans 
V Emile  de  Rousseau;  le  Christianisme  raisonnable, 
1695,  qui  le  fit  accuser  deSocinianisme;  et  quelques 
écrits  posthumes,  parmi  lesquels  la  Conduite  de  Ven- 
tendement,  la  Vie  au  comte  de  Shaftesbury,  et  un  Re- 
cueil de  Lettres.  Locke  fut  pendant  sa  vie  considéré 
surtout  comme  Tapôtre  de  ta  liberté  politique  et  re- 
ligieuse; aujourd'hui  il  est  principalement  connu 
comme  philosophe;  on  le  regarde  comme  un  des  pè- 
res de  la  métaphysique  moderne.  Dans  son  Essai  sur 
^entendement  humain,  il  se  propose  de  rechercher 
l'origine,  la  valeur  et  l'étendue  de  nos  connaissances; 
il  renverse  l'hypothèse  des  idées  innées,  admise  par 
Descartes,  considère  l'âme  au  moment  de  la  nais- 
sance comme  une  table  rase,  explique  toutes  nos  idées 
{)ar  Texpérience.  d'où  elles  dérivent  par  deux  canaux  : 
a  sensation  et  la  réflexion ,  et  n'accorde  de  valeur 
qu'aux  connaissances  qui  viennent  de  cette  source.  On 


lui  reproche  d'avoir  adopté  un  système  incomplet,  d'a- 
voir trop  donné  à  l'empirisme ,  d'avoir  incliné  même 
vers  le  matérialisme  et  le  fatalisme.  Sa  philosophie, 
devenue  populaire  en  Angleterre,  fut  propagée  en 
Hollande  par  Leclerc  et  S'Gravesande,  introduite  en 
France  par  Voltaire,  et  développée  par  Condillac.  EUe 
a  été  combattue  en  Angleterre  par  Stillingfleet,  en 
Allemagne  parLeibnitz  (dans  les  Nouveaux  essais  sur 
Ventendement  humain),  en  Ecosse  par  Reid, en  Italie 
par  Gerdil,  en  France  par  Royer-Collard  et  V.  Cousin. 
On  a  plusieurs  éditions  des  OEuvres  de  Locke  :  une 
des  plus  complètes  est  celle  qui  a  été  publiée  à  Lon- 
dres. 182.4,  9  vol.  in-8.  La  plupart  des  ouvrages  de 
ce  philosophe  ont  été  traduits  en  français  :  l'Essai 
sur  Ventendement,  par  Coste^  1700;  V Éducation  des 
enfants  et  le  Christianisme  raisonnable,  par  le  même, 
1695;  la  Lettre  sur  la  tolérance,  ainsi  que  les  OEu- 
vres posthuvMS,  par  Leclerc,  Rotterdam,  1710.  M.Thu- 
rot  a  réuni  les  OÈuvres  phUosophiques de  Locke,  trad. 
en  français,  en  7  vol.  in-8,  Didot,  1821-25.  Lord  King 
a  donné  la  Vie  de  Locke,  Londres,  1830. 

LOCKHART  (J.  gibson),  littérateur  écossais,  né 
en  1794,  m.  en  1854,  abandonna  le  barreau  pour  les 
lettres,  débuta  dans  le  Blaekwood  Magaxine  et  y 
donna  en  1820  une  traduction  d^ Anciennes  ballades 
espagnoles,  une  Vie  de  Cervantes,  et  une  série  de  por- 
traits satiriques ,  qui  causèrent  quelque  émotion  dans 
la  société  d'Edimbourg  ;  puis,  étant  devenu  le  gendre 
de  Walter  Scott,  il  s'exerça  dans  le  genre  du  roman  : 
il  publia  Valerius,  1821,  dont  le  sujet  est  tiré  des 
premiers  temps  de  l'empire  romain;  ^dam  Blair, 
1822,  tableau  de  mœurs  écossaises;  Reginald  Wal- 
ton,  1823;  et  Matthew  Wald,  1824.  En  1825,  il  vint 
prendre  à  Londres  la  direction  dnQuarterly  Review: 
il  fournit  à  ce  recueil  littéraire  un  grand  nombre 
d'articles  remarquables.  On  lui  doit  une  Vie  de  Ro- 
bert Bums,  1828,  et  une  Vie  de  Walter  Scott,  1838. 

LOCLE  (Le),  v.  de  Suisse  (Neufchâtel),  à  15  kiL 
N.  0.  de  NeufchAtelet  très-près  de  la  France  ;  8000  h. 
Horlogerie.  Institution  d'orphelines. 

LOCMAN,  fabuliste.  F.  lokman. 

LOCMARIAKER(c.-à-d.  Ville  del'hermitage  deUa- 
rie),  bourg  du  Morbihan,  à  65  kil.  S.  Ë.  de  Lorient; 
2187  hab.  Petit  port,  bonnes  huîtres.  Curieux  restes 
de  monuments  druidiques  et  romains. 

LOCMINÊ,  ch.-l.  de  c.  (Morbihan),  à  23  kil.  S.  de 
Napoléon  ville;  1600  hab. 

LOCRË  DE  ROISSY  (Guill.),  jurisconsulte,  né  en 
1758  à  Leipsick,  de  fami(|e  française,  m.  en  1840, 
était  avocat  au  parlement  de  Paris  en  1789.  Chargé  en 
1794  de  classer  les  lois  décrétées  jusqu'à  cette  époque, 

u.    70 


L(mi 


—  1106  — 


LOIN> 


puis  nommé  seeréuifei rédacteur  du-Oonseildes  An-* 
cieos,  enfis  secrétaire  général  du  Conseil  d'Étal  sous 
ld€onsukit  etrEmpice,  ii  put  suivre  dans  toutes-ses 
phases  la*  travail  d'enfantement  de  la  législation  noii^ 
Telle,  et  rendit  ua  vrai  secrioe  aux  jurisconsultes  eu 
publiant  les  ouvrages  suivants  :  Esprit  du  Code  Na^ 
poléom,  1806^  7  voL  io^ft;  Etprit  du  Codé  dMComr 
mercê^  1808-1813,  1&  v.  in>8;  et  1839,  4  vol.  in^; 
Esprit  du  Code  de  Prώdure,  1816 1  5  voL  in^;  Id- 
gislation  dé  la  Framee,  182&-1833,  SI  vol.  in-8. 

INGRES,  Loeri  ejdsephyrii  (c.-àrd.  ÛccidsntAux) , 
V.  de  ritalieanc.,  ainsi  surnommée  de  sasituationau 
couchant,  élaii  dans  la  Grande  Grèce,  sur  la  côte  E. 
du  Brulium,  au  S.  de  Tembouchure  de  la  Sagra^  Pa- 
trie  de  Zaleocus  et  de  Timôa.  Elle  reçut  divers  colo- 
nies de  LocrienSy  dont  une  conduite  paz  Ajaj.,  fils 
d'Oilée,  et  fut  occupée  vers  700  av.  J.-C.  par  des  Lo- 
criensozoles.  Elle  eut  poux  législateur  Zaleucus;  fut 
soumisapar  Deays  le  Tyran,  39V389,  servit  de  refuge 
à  Denys  la  Jeune  (357 -M),  chassé  de  Syracuse;  fut 
tour  à  tour  libre  et  dominée  par  les  tyrans  siciliens, 
de  3S0à275  ;  fut  quelque  temps  l'alliée  de  Rome,  em- 
brassa le  parti  des  Carthaginois  sous  Annibal,  tomba 
en  20&  au  pouvoir  des  Romains  et  fut  durement  trai- 
tée. On  croit  la  retrouver  dans  la  v.  actuelle  de  Gerace, 

LOCRIDE,  pays  de  la  Grèce  ancienne ,  habité  par 
les  Locriens.  On  distinguait  1?  la  I.  épùnémidtRnne, 
au  pied  du  mont  Cnémis,  auN.  E.  de  l&Phocide.sur 
lamer  d'Eubée,  au  S.  du  golfe  Maliaque;ch.-1.,  Thro- 
nium  ; — 2*  la  î.  opantiennêy  bornée  au  N.  0.  par  la 
précédente,  et  située  également  sur  la  mer  d'Eubée, 
à  TE.  de  laPhodde  etauN<  de  la  Béotie;  ch.-!.,  0- 
poote;  3*  la  I.  ozole  (c-ànd.  puante),  dite  aussi  épi- 
xéphyrienne  (occidentale),  séparée  des  deux  précé- 
dentes par  la  Doride  et  la  Phocide  et  située  à  rO.  du 
Parnasse,  au  S.  de  l'Êtolie  et  de  la  Phocide,  sur  la  mer 
de  Crissa;  ch.>L,  Naupacteou  Ajnphisse;  son  surnom 
lui  vient  de  ce  qu'eileîètait  couverte  de  marais  qui  ex- 
halaient une  odeur  méphitique.  Les  trois  Locrides 
ne  jouent  presque  aucun  rôle  dans  l'histoire.  La  pre- 
mière envoyait  des  députée  aux  Ampbictyons.  On  con- 
naît parmi  les  rois  oes  Locriens  Ollée  et  Ajax.  — 
Les  oeuz  premières  Locrides  correspondent,  dans  le 
royaume  actuel  de  Grèce,  à  la  partie  orientale  de  l'é- 
parchie  de  Phthiotide.  La  Lochde  occidentale  ou  OxoU 
répond  à  la  partie  S.  de  l'éparchie  de  Phocide. 

L0€R1ENS,  habitants  de  la  Locride.  F.  locridb. 

LOCUSTE,  empoisonneuse  de  Rome,  fournit  à  Né- 
ron le  poison  qui  fit  périr  le  jeune  Britannicus.  Né- 
ron la  combla  de  faveurs,  la  logea  dans  son  palais,  et 
voulut  qu'elle  formât  des  élèves  pour  son  art  odieux; 
mais  Locuste  ayant,  dit-on,  tenté  de  rempoisonner 
lui-même,  il  la  nt  mettre  à  mort.  Selon  une  version  plus 
vraisemblable,  elle  ne  fut  mise  à  mort  que  sous  Oaiba. 

LODÈVE,  Lutêva.  ch.-L  d'arr.  (Hérault),  au  pied 
des  devenues  et  sur  1  Ergue,  à  54  kil.  N.  0.  de  Mont- 
pellier, à  737  k.  S.dePans;  11 208  h.  Trib.de  l**in8t. 
et  de  commerce,  collège,  promenade.  Filatures,  fa- 
briques de  draps  pour  le  Levant  et  pour  les  troupes; 
tanneries;  eau-de-vie;  huile  d'olive.  —  Lodève,  ville 
des  Vokâs  Areeomici^  dans  la  Narbonnalse,  passades 
Romains  aux  Goths,  puis  aux  Francs.  Au  moyen 
âge,  elle  eut  des  vicomtes,  puis  des  évêques  souve- 
rains, qui  eurent  le  droit  de  battre  monnaie  jusqu'en 
1789.  Elle  fut  prise  et  pillée  parles  Protestants  en 
1573.  Patrie  du  cardinal  Fleury. 

LODI,  ville  de  Lombardîe,  cb.-I.  de  délégation, 
sur  la  r.  dr.  de  TAdda.  à  31  kil.  S.  E.  de  MUan; 
ISOOOhab.  Êvêché,  lycée,  gymnases,  bibliothèque. 
Vieille  citadelle,  belle  église  de  VlncoronaUij  etc. 
Faïence,  fromages  dits  parmesan  et  stracehino.  — 
Lodi  fut  bâtie  en  1158  par  l'empereur  Frédéric  près 
des  ruines  de  Tantique  Laus  Pompeia;  elle  fat  for- 
tifiée en  1655.  Bonaparte  y  entra  le  10  mai  1796, 
après  avoir  forcé  le  passage  du  PorU  de  LodL  II  fut 
conclu  dans  cette  ville  en  1454  un  traité  qui  unis- 
sait tous  les  £tats  italiens  en  une  seule  confédération. 

u>oi  VBccmo  (c.-à-d*  viem  Lodi^,  Laus  FompsiOf 


jadis  ville,  auj.  simple  village dei Lombardîe,  à.17  k. 
0.  de  Lodi.  Fondée  par  Pompée ,  détruite  par  les 
Milanais  au  xxi"  siède. 

LODIANA^  V.  forte  de  Hnde  anglaise  (Sirhind) . 
sur  la  r.  g>  d'un  bras  du  Setledge,  à  2Û0  kil.  N.  0. 
de  Delhy,  à.50kil.  N.  0.  de  Sirhind;  environ 50 000 
hab.  Fanriques  de  cachemires.  Fondée  par  les  Mu- 
sulmans lorsqu'ils  conquirent  l'Inde  ;  possédée  long- 
temps par  les  Syks,  auxquels  les  Anglais.  Tenlevè- 
rent;  presque  détruite  en  1846  par  les  Syks,  alors 
en  guerre  avec  les  Anglais,  mais  bientôt  relevée. 

LODOMIBIE  (pour  H^odtmme) ,  anc.  contrée  de 
la  Pologne  occuL,  identique  à.  la  Galicie  actuelle, 
fut  ainsi  nommée  de  Wladimir  le  Graud,  qui  régnait 
à  la  fin  du  z*  siècle.  En  1198,  Roman  Msiislavitch, 
prince  de  Lodomirie,  étant  devenu  maître  de  Halicz, 
ses  Etats  ne  tardèrent  point  k  être  désignés  sous  le 
nom  de  Galicie^t-Lodomirie.  Cette  contrée  fut  réu- 
nie à  l'empire  d'Autriche  après  le  1*'  partage  de  la 
Pologne,  en  1772;  depuis  cette  réunion,  tout  le  pays 
porte  le  nom  de  Galicie.  F.  gaucie. 

UaBWES^STEUX .  château  fort  de  Hollande ,  près 
de  Gorkum.  Enlevé  au  duc  d'AIbe  par  H.  Ruyter  en 
1571.  Grotitts  y  fut  détenu  et  s'en  évada. 

LŒWENSTBIB  (Principauté  de),  petit  Etat  de  l'Alle- 
magne, jadis  dans  la  Franconie,  auj.  dans  le  N.  du 
roy.  de  Wurtemberg,  avec  enclaves  dans  le  roy.  de 
Bavière  et  le  grand-duché  de  Bade,  a  été  médiatisé 
en  1711.  Il  est  possédé  actuellement  par  les  deux 
branches  de  Lœwenstein-Wertheim-Freudenberg  et 
Lœwenstein-WertheimrRosenberg,  dont  les  posstîs- 
sions'réunies  comptent  env.  75  000  h. ,  partie  catholi- 
ques (Rosenberg],  partie  évangéliques  (Freuden  berg). 

LOFFOJDEN  (Iles),  archipel  de  l'Océan  Glacial  aic- 
tique ,  sur  la  côte  occid.  de  la  Nor\'ége,  par  67**  30' 
68*  45'  de  lat.  N. ,  se  compose  de  9  îles  inculies  :  3500 
h.  Pèche  de  morues  et  de  harengs,  attirant  jusqu'à 
20  000  pécheurs.  C'est  à  l'extrémité  S.  0.  de  cet  ar- 
chipel qu'est  le  gouffre  périlleux  du  ValSircem, 

LOGES  (Les) ,  ancien  couvent  situé  au  centre  de 
la  forêt  de  St^Germaln-en-lAye  (Seine-et-0ise),à.  2  k. 
N.  0.  de  la  ville.  Il  fut  supprimé  à  la  Révolution.  Une 
succursale  de  la  maison  impériale  d'éducation  de  St- 
Denis  a  été  établie  en  1810  dans  les  bâtiments  du 
couvent.  II  s-e  tient,  le  1*'  dimanche  de  septembre, 
sur  la  belle  avenue  qui  conduit  de  St- Germain  aux 
Loges,  une  foire  très- fréquentée. 

LOGHHAN ,  contrée  de  l'Afghanistan,  entre  les 
prov.  de  Kaboul  à  l'E.,  de  Djelalabad  et  Pcichaver 
au  S.  E.,  l'Hindou-Khoucb  au  N.;  env.  900  000  hab. 
Villes  principales,  Dir  et  Batchaour. 

LOGOTHtrrE ,  c.-à-d.  Qrù  tient  les  comptes  ^  offi- 
cier de  Tempire  d'Orient,  qui  était  chargé  de  mettre 
en  ordre  les  dépèches  de  l'empereur  et  qui  remplis- 
sait les  fonctions  de  garde  des.  sceaux.  Outre  le  logo- 
thète  du  palais,  il  yen  avait  un  autre  pour  l'église, 
qni  tenait  le  sceau  dn.  patriarche.  Cette  dernière  fonc- 
tion existe  encore  dans  l^lise  grecque. 

LOGBONO ,  Jtdiobriqa,  ville  murée  dTlspagiie 
(Vieîlle-Castille) ,  ch.-L  d'intendance,  sur  Itilbre  & 
94  kil.  S.  de  Vitoria;  7000  hab.  Chaises,  canapés, 
cartes  à  jouer,  chapeaux,  eau-de-vie.  Patrie  du 
peintre  F.  Navarette  el  Muao  et  du  poëte  Fr.  Lopez 
de  Zarata.  Prise  par  les  Français  en  1823.  —  L'intend. 
de  Logrono,  formée  de  la  partie  N.  E.  de  l'anc.  Vieille- 
Castilie,  entre  la  Navarre  et  le  Guipuzcoa  an  N. ,  les 
prov.  de  Burgos  à  TO.,  de  Soria  au  S.,  et  l'Atagoa 
a  1*E. ,  compte  env.  190  000  hab. 

LOGUDORO.  F.  sassabi. 

LOHRASP,  4*  roi  de  Pers&  de  la  dynastie  des 
Kalaniens,  est  regardé  comme  le  même  que  Gambyse. 

LOI  AGRAiRB,  SÀUQUB,  etc.  F.  lemot  qui  suit  loi, 

L0IN6  (te),  Lvpiay  nv.  de  France,  naît  à  Ste- 
Colombo,  dans  le  dép.  de  ITOnne.  entre  dans  celui 
du  Loiret  où  elle  arrose  l'ârrond.  de  Hontarçis,  puis 
dans  celui  de  Seine-et-Marne,  et  se  joint  à  la  Seine 
près  de  Hbret,  après  130  kil.  de  cours.  Cette  riv. 
a'est'pn  navisable,  mais  elle  alimeote  le  Canal  dte 


LOIR 


—  1107  — 


LOIS 


Xotiig,  qui  eoatmve  ceiin  de  Brtare  et  fait  oommu- 
niquer  la  Loire  et  la  Setae.  Le  canal  du  Loing  a  63 
lûL;  il  a  été  commeacé  en  n2a< 

LOB  (l^f  J^/sàmi  Udtricus,  riv.  d*  Fnuice,  natt 
\  Gdnmf  (Eure-et-Loir),  traverse  lasilép.  du  Loir^t- 
Cter,  de  la  Sartlia«  de  Maia»et<»Loirev  arrosant  Bon- 
aevai,  ChAt«aiidaa«VeiidAMef  Montoire,  La  Chartre, 
CliâieaiMlu-Loir»  La  Lude^La  Flèehe,  Briokvy,  et  se 
jette  pfèa  de  cette  demiàce  ville  dans  la  Sartne.  par 
la  rive  (^uefae,  afirèa  un  cours  de  260  kil.  Elle  reeoH 
à  ganchft,  laCouet,  le  Long  et  le  Méoolne  ;  adroite, 
la  Thiroane,  la  Foacbard.  l'Ozanne  et  la  Braye. 

Lom-BT-CHBB  (d^  dfl^,  oép.  da  centre,  entre  ceux 

dn  Loiiel.  d'Eare-el-Loir,  de  la  Sartfae  et  du  Gber, 

est  arroaé  par  le  Loir  et  le  Cher  :  0397  ki).  carr.  ; 

2690X9  baa.;  cli.-L,  Blois.  Presque  en  entier  formé 

de  roriéaiuts,  avec  une  petite  portion  de  la  Ton- 

raine.  Au  N.  et  au  centre,  sol  fertile  (graina,  vin, 

légume»,  fnÉts,  chanvre); au  S.,  landes,  marais, 

d'oà  sortem  des  eihalaisons  noisibles,  et  qu^babite 

une  pofnletion  misérable.  Gros  bétail,  moutons,  vo- 

laifle.  gibber,  poissons  abondants.  Quelques  usines  à 

fer  ;  draipa,  papier,  ooiOBiiades,  gants,  sucre  de  bet- 

teranre,  vinaigre,  verre,  eto.  —  Ce  dép.  a  3  arrond. 

(Blois, Veodéme,  Ronoramin),  24  cant.,  300  comm.; 

il  afipartiBati  la  l"*  division  mibtatre,  dépend  de  la 

ocwrd^Méans,  ei  forme  le  diocèse  de  Blois. 

IjOBUI  (la),  Iioer,  Ligeris,  le  plus  grand  flewe  de 
la  Franoe,  prend  sa  source  dans  le  Velay,  au  mont 
Gerbier^les-Jones  (Ardèche),  à  1400  *  au-dessus 
du  niveau  de  la  mer,  coule  vers  le  N.  0.  jusqu'à  Or- 
léans, poisaa  S.  0.  et  àro.  ;  arrose  les  dép.  de  la  Hte- 
Loiie,  delà  Loire,  sépare  ceux  de  l'Allier  et  deSadne- 
et-Loéfe,  entre  dans  celui  de  la  Nièvre  qu'il  sépare 
du  clip,  de  Cher,  baigne  ensuite  ceux  du  Loiret  ^  de 
Loir-ei-Glier,  d'Indre^- Loire,  de  Maineet'Loire, 
de  la  Loire-Inférieure  ;  traverse  un  grand  nombre  de 
villes  importantes,  notamment  Roanne.  Nevers,  La 
Cliariié,  Chàttlion-sur-Loire,  Gien,  Orléans,  Beau- 
gcncy,  Blois.  Amboise,  Tours,  Saumur,  Ancenis, 
Nanlea,  I^mtxBuf,  et  se  jette  dans  Tocéan  Atlantique 
à  St-Naaaîre,  aérée  un  cours  d'env;  1000  kil.,  dont 
760  de  onvigaUes.  ESle  a  pour  principaux  affluents: 
idrorite  le  Lianen,  le  Purens,  l'Arroux,  la  Nièvre, 
la  Mayenne,  l*Brdre;  à  gauche,  l'Allier,  le  Loiret, 
le  Coaeon,  leBeuvron,  le  Cher,  l'Indre,  la  Vienne, 
le  Thonet,  la  Sèvre  nantaise.  Les  rives  de  la  Loire 
sont  agréables  et  bordées  de  riantes  campâmes,  sur- 
tout dans  sa  partie  inférieure  ;  mais  cette  rivière  est 
sujette  à  de  fréquents  débordements,  parmi  lesquels 
on  a  surtout  remaruué  ceux  de  1840  et  de  1856;  en 
outre,  les  sriiles  qu^le  charrie  et  qui  se  déplacent 
constaiiBem  y  rendent  la  navigation  difficile.  Pour 
parer  aaot  ravagea  que  produisent  les  débordements, 
oa  a  eiéeuté^  sur  une  grande  partie  du  cours  du 
fleuve,  des  digues  parallèles  tpn  resserrent  les  eaux, 
oe  des  barrages  qui  les  maintiennent  à  une  élévation 
éaaie;  sar  la  r.  dr.  du  fleuve,  de  Blois  à  Angers,  s'étend 
la  Lnée  de  la  Loire,  au'on  fait  remonter  à  Charle- 
et  à  Loais  le  Déoonnaire.  Pour  faciliter  la  na 
on  a  crevé  un  Canal  latéral  à  la  Loire^  qui 


iM^elarive  gauche  du  fleuve  depub  le  canal  du  Cen 
tF«  jusqu'à  oehii  deBriare;  ce  canal,  commencé  en 
1Q2  et  aeberé  en  1838,  a  une  longueur  de  200  kil. 
unt  (dép.  de  la),  entre  ceux  de  la  Hte-Loire  au 
S  .éeSaène^t-Loire  au  N. ,  du  Puy-de-Dôme  à  l'O., 
dal&êBBetderisèreàl'E.;5000k. carr.;  517603  h.  ; 
ch.4.,  at-^tienne,  dépais  1855  :  c'était  auparavant 
HsaÂrissn.  Il  est  forniédu  Forez  et  d'une  partie  du 
BsMMahs  et  du  Lyonnais.  Montagnes  dites  monts 
j"  jfrtt*  fer*  ptomn,  houiUe  en  grande  abondance; 
Mariae,  pierres  à  tusil  et  à  aiguiser,  etc.  Quelques 
laaisiCi  defi»rftts,  composées  surtout  de  pins,  sapins 
et  hêtre». ffornissent  beaucoup  de  térébenthine,  de 
9oadroo  et  de  résine;  peu  de  grains;  vins,  chanvre, 
«MBeSyfroîts,  mtarroasdits de  Lyon,  garance,  pas^ 
Mi,  «fjran;  bétail.  Induntrie  très-active  :  usines  à  fer, 
^9r,  aBBea,  Innés,  serrurerie;  soieries,  rubans, 


OTos  draps ,  étofies  de  ooton ,  etc.  Grand  commerce  de 
bouille,  de  métaux  et  d'objets  sortis  des  fabriques 
du  pays.  — Ce  dép.  a  3  arrond.  (St-£tienne,  Mont- 
briaon,  Roaame),  28  cantons.  317  communes;  il 
appartient  à  la  8*  division  militaire,  dépend  dé  la 
eoer  impériale  de  Lyon  et  de  l'arehevèché  de  Lyon. 
Lons  (dép.  de  la  haute-),  entre  ceux  de  la  Loire 
et  du  Puy-de-Dôme  as  N.,  dé  La  Lozère  au  S. ,  de 
l'Ardéche  à  l'E.,  du  Cantal  à  1*0.  :  4958  kil.  carrés; 
305  52Î  hab.  ;  oh.  4.,  Le  Pu  y.  Formé  d'une  |Mirtte  du 
LanguedOG  (Velay,  Gévaudan  et  partie  du  Vivarals). 
Sol  volcanique-,  marbres  statuaires  et  autres,  pierre 
meulière  et  pierre  de  taille ,  plâtre ,  etc.  ;  anti  moine, 
houille.  Beaucoup  de  grains,  vin,  fruits,  légumes. 
Bestiaux,  moutonsj  mulets.  Peu  d'industrie  (dentelles, 
blondes ,  organsinage  de  la  soie,  outres  à  vin ,  etc.)  ; 
peu  de  commerce  Sanigration  annuelle  d'env.  3000 
ouvriers.  ^Ge  dép.  a  3  arr.  (Le  Puy ,  Brioude,  Yssin- 
ffeicux),  28cant.,  274  comm.;  il  appartient  à  la  20* 
divisioB  militaire,  dépend  de  la  cour  impériale  de 
Riom  et  forme  le  diocèse  du  Puy. 

Louia-iifFÉRisinffi  (dép.  de  la),  dép.  maritime, 
au  S.  de  celui  dUle^t-Vilaine,  à  1*0.  de  cehii  de 
Maine-et-Loi  re  et  au  N.  de  criui  de  la  Vendée  :  7000  k. 
carrés^  580207  hab.;  ch.-l.,  Nantes.  Il  est  formé  de 
la  partie  mérid.  del'anc.  Bretagne.  Beaucoup  de  col- 
lines peu  élevées  ;  lac  de  Grand-Lieu,  récemment  des- 
séché; marais  salants  (àBourgneuf,  à  Guérande,  au 
Croisic).  Fer  étain,  antimoine,  houille,  marbre,  ai- 
mant, quartz  vitreux,  kaolin,  tourbe,  etc.  Sarrasin 
et  autres  grains,  lin,  fruits  à  cidre,  légumes,  vin. 
Gros  et  menu  bétail,  abeilles.  Usines  a  fer  et  àcuivre  ; 
fonderies,  outils  de  fer,  fonte,  acier;  câbles  et  chaî- 
nes en  fer;  canons;  tissus  de  fil,  coton  de  toutes  es- 
pèces; bonneterie,  chapellerie;  eau-de>vie,  produits 
chimiques,  verreries;  chantiers  de  construction; 
grande  pèche,  armement  pour  Terre-Neuve.  Très- 
grand  commerce  maritime  (avec  l'Amérique ,  l'Afri- 
que etrinde).  —  Ce  dép.  a  5  arr.  (Nantes,  Savenay, 
Paimbœuf,  Ancenis,  Châteaubriant),  45  cantons, 
208  communes;  il  appartient  à  la  15*  division  mili- 
taire, dépend  de  la  cour  de  Rennes,  et  forme  le  dio- 
cèse de  Nantes. 

LOIRET,  Ligerulaf  petite  riv.  de  France,  naît  dans 
le  dép.  qui  prend  son  nom,  à  4  kil.  S.  S.  E.  d'Or- 
léans, au  château  de  la  Source,  passe  à  Olivet,  et  se 
jette  oans  la  Loire  par  la  r.  g.,  sous  St-Mesmin,  après 
un  cours  de  12  k.  Elle  communique  souterrainement 
avec  la  Loire,  grossit  en  même  temps  qu'elle  et  pa- 
rait n'être  mi'une  dérivation  du  fleuve. 

LOIRET  (dép.  du) ,  un  des  dép.  du  centre,  borné  par 
ceux  de  Seine-et-Oise  et  de  Seine-et-Marne  au  N., 
d'Eure-et-Loir  à  l'O.,  de  Loir-et-Gber  et^u  Gber  au 
S.,del'Yonne  à  TE.  :6700k.  carrés;  352757  h.;ch.-L, 
Orléans.  Formé  de  l'Orléanais  et  d'un  flragment  du 
Berry.  Quelques  collines ,  qui  forment  la  ligne  de  par- 
tage des  eaux  entre  la  Loire  et  la  Seine  (l'&sonne ,  le 
Loing  y  prennent  leur  source);  canaux  deBriare, 
d'Orléans  ;  canal  latéral  à  la  Loire.  Sol  gras  et  riche, 
sauf  au  S.  0.,  où  commence  la  Sologne.  Belles  forêts 
à  !*£.  et  au  S.  ;  grains,  fruits,  légumes,  vins,  safran, 
etc.  Gros  et  menu  bétail.  Industrie  :  lainages,  bonne- 
terie, vinaigrerie,  brûlerie  d'eau-de-vie,  raffinerie  de 
sucre;  poterie,  tannerie,  parcheminerie,  papeterie, 
etc.  Grand  commerce  de  transit  et  autres.  —  Ce  dép. 
a  4  arr.  (Orléans,  Gien,Montargis,PithivienKai  can- 
tons ,  348  communes;  il  fait  partie  de  la  l'*  oiv.  mili- 
taire ,  a  une  cour  impér.  et  un  évêché  à  Orléans. 

LOIBON,  ch.-l.  de  cant  (liayenne),  à  lâkiL  0. 
de  Laval;  1350  hab. 
LOISEAU,  jurisconauUe.  V.  lotscàu* 
LOISEL  (Ant.),  jurisconsulte,  néà.Beauvaia  eu 
1536,  mort  àParis  en  1617 ,  étudiaaotM  Cujas,  dont 
il  resta  l'ami;  fut  avocat  au  parlement  de  Paris,  puis 
remplit  diverses  fonctions  dans  la  magistrature  et  fut 
en  même  temps  l'avocat  delà  reine  Catherine  deMé- 
dicis  et  de  plusieurs  princes.  On  a  de  lui,  outre  un 
recueU  dé  Discours  et  des  brochures  de  circonstanoo« 


LOLL 


—  1108  — 


LOMB 


def  Inttitutet eoutumièreg j  Paris,  1607, 1656, etc., 
ouvrage  estimé,  réédité  en  1846  par  Dupin  et  La- 
boulave,  et  le  Dialoauedet  avocats,  réimpr.  en  1818 
et  1844  par  Dupin.  lia  aussi  laissé  des  Poésies  latines 
et  des  Opuscules,  recueillis  en  1652  par  Cl.  Joly. 

LOISELEUR-DESLONGGHAMPS  (Aug.),  orienta- 
liste, employé  à  la  Bibliothèque  royale,  né  à  Paris 
en  1805,  mort  en  1840,  était  fils  d'un  savant  méde- 
cin, connu  lui-môme  par  d'excellents  ouvrages  de 
botanique  et  d'écoDomie  rurale  (né  à  Dreux  en  1774, 
mort  en  1850)-  Il  étudia  le  sanscrit  sous  Chézy,  et 
publia  un  des  livres  les  plus  importants  de  rinde  an- 
cienne, les  Lois  de  Manou  {Manava-DharmO'Sastra), 
en  sanscrit,  avec  trad.  française,  2  vol.  grand  in-8, 
1832-1833.  On  lui  doit  encore  un  Essai  sur  les  Fa- 


lOJA  ou  LOXA,  V.  d'Espagne  (Grenade) ,  ch.-I.  de 
juridiction,  à  54  kil.  0.  de  Grenade,  sur  le  Xenil; 
25900  hab.  Enlevée  aux  Maures  en  1486.  Patrie  du 
maréchal  Narvaez.  Une  conspiration  républicaine 
y  éclata  en  1861 ,  et  fut  aussitôt  réprimée. 

LOJA,  V.  de  la  république  de  l'Equateurp'ch.-l.  du 
dép.  de  Loja,  à  123  k.  S.  de  Cuença,  près  des  Andes; 
15000 h.  Collège.  Excellents  fruits;  quinquina,  dont 
il  se  fait  un  commerce  important  sous  Je  nom  de 
Cascarilla  de  Loxa,  belle  cochenille.  Cette  v.  fut 
fondée  en  1544.  —  Le  dép.  de  Loja,  dans  la  partie 
S.  0.  de  la  république,  est  un  de  ceux  qui  ont  été 
formés  de  Pane.  dép.  d'Assuay. 

LOKE,  génie  du  mal  chez  les  Scandinaves,  est  le 
père  du  loup  Feurir.  Enchaîné  par  les  Ases ,  il  doit 
im  jour  recouvrer  la  liberté  et  anéantir  le  monde. 

LOKEREN,  V.  de  Belgique  (Flandre  orient.),  à 
23  kil.  N.  E.  de  Gand;  16  600  hab.  Belle  église  du 
xvu*  siècle.  Draps,  cotonnades,  couvertures,  cha- 
peaux, savonneries,  raffineries, etc. 

LOKMAN,  fabuliste  arabe  fort  ancien,  dont  on  ne 
sait  rien  de  précis.  On  le  croit  le  même  qu'un  Lok- 
man  le  Sage  dont  il  est  parlé  dans  l'Alcoran,  et  qui 
aurait  vécu  vers  le  temps  de  David,  ou  même  d'A- 
braham. On  lui  attribue  une  très-longue  vie,  ainsi 
a  ue  diverses  aventures  singulières,  analogues  à  celles 
e  l'Esope  des  Grecs.  Plusieurs  des  fables  qu'on  a 
sous  le  nom  de  Lokman  se  retrouvent  dans  celles 
d'Esope;  M.  de  Sacy  pensait  qu'elles  ne  sont  qu'une 
imitation  du  fabuliste  grec.  Les  fables  de  Lokman  ont 
été  publiées  pour  la  l^fois  par  Erpenius,  Leyde, 
1615,  arabe-latin.  Elles  ont  été  éditées  avec  traauct. 
française  par  Marcel,  au  Caire,  1799,  par  Caussin, 
Paris,  1818,  etparCherbonneau,  Alger,  1850.  Gal- 
land  les  avait  traduites  en  français  dès  1714. 

LOLLARD  (Walter),  hérésiarque  du  xiv*  siècle, 
né  en  Angleterre  selon  les  uns,  en  Hollande  selon 
les  autres,  soutenait  que  la  croyance  de  l'interces- 
sion des  saints  n'est,  ainsi  que  toutes  les  cérémonies 
de  l'Eglise,  qu'une  invention  des  prêtres,  supprimait 
les  sacrements  et  combattait  même  le  mariage.  Il 


nommait  ses  Apôtres,  et  qu'il  chargea  de  répandre 
ses  doctrines  en  Bohême  et  en  Autriche.  Il  prépara, 
par  ses  prédications,  celles  de  JeanHuss  en  Bonême 
et  de  Wicleffen  Angleterre. 
LOLLARDS,  partisans  de  W.  Lollard.  F.  lollard. 


voyé  contre  les  Parthes,  avec  Caïus  César  Agrippa, 
petitrfils  d'Auguste.  Suspecté  d'intelligences  avec  ren- 
nemi,  il  s'empoisonna  pour  éviter  son  châtiment.  — 
Son  fila,  M.  Lollius,  consul  en  21,  se  laissa  battre  en 
Germanie.  On  croit  que  c'est  à  lui  qu'Horace  adressa 
la  2«  et  la  !%•  éptlre  de  son  I"  livre.  —  U  petite- 
fille  de  ce  dernier,  LoUia  Paulina,  avait  épousé 
C  Memmius  Reguius  :  Caligula  la  fit  divorcer  pour 


l'épouser;  Agrippinela  fit  mettre  à  mort  parce  qu'elle 
avait  prétendu  à  la  main  de  Claude. 

LOMAGNE,  Leomania,  petit  pays  de  l'anc.  Gas* 
cogne,  dans  le  Bas-Armagnac,  avait  pour  lieux  prin- 
cipaux Lavit-de-Lomaçne  etBeaumont.  Les  vicomtes 
de  L.  avaient  le  droit  de  battre  monnaie.  Ce  pays  fait 
auj.  partie  des  dép.  du  Gers  et  de  Tam-et-Garonne. 

LOMAZZO  (J-  P*)i  peintre  iUlien,  né  en  1538  à 
Milan,  mort  vers  1592,  fut  longtemps  garde  de  la 
galerie  de  Cosme  de  Médicis  à  Florence.  Il  s'était 
déjà  fait  une  grande  réputation  lorsqu'il  devint  aveu- 
gle, à  peine  Agé  de  33  ans.  Il  se  mit  alors  à  écrire 
et  dicta  un  excellent  Traité  de  peinture,  en  7  livres. 
Milan,  1584  ;  le  I*'  livre  a  été  traduit  sous  le  titre  de 
Traité  de  la  proportion  naturelle,  Toulouse,  1649. 

LOBIRARD  (Pierre),  théologien  scolastique,  dit 
le  Maître  des  sentences  {Magister  sententiarum) ,  né 
vers  1100,  près  de  Novare  en  Lombardie,  mort  en 
1164,  étudia  à  Reims,  fut  reçu  docteur  par  l'Uni- 
versité de  Paris ,  enseigna  avec  grand  succès  la 
théologie,  et  fut  nommé  en  1159  évoque  de  Paris. 
On  a  oe  lui  un  cours  de  théologie  très-célèbre  sous 
le  titre  de  Sententiarum  libri  /F(Nuremberg,  1474; 
Venise,  1480;  Paris,  1560,  etc.);  il  y  rassemble  les 
diverses  opinions  des  Pères  sur  chaque  point  de 
théologie,  mais  le  plus  souvent  sans  donner  de  déci- 
sion. Ce  livre  a  fourni  un  aliment  inépuisable  aux 
disputes  de  l'école,  et  a  eu  une  foule  de  commenta- 
teurs, parmi  lesquels  on  distingue  S.  Thomas  d'Aquin. 

LOMBARD  (Lambert),  artiste  flamand,  né  à  Liège 
en  1506  ,  m.  en  1565,  réussit  également  dans  la 

Seinture,  l'architecture  et  la  poésie.  Après  avoir  étu- 
ié  sous  Schwartz  à  Munich  et  sous  Titien  en  Italie, 
il  revint  se  fixer  à  Liège  en  1539  et  y  fit  dominer  le 
style  de  la  Renaissance.  On  cite  de  lui  une  Mater 
dolorosa,  k  Munich,  et  la  Cène,  au  Louvre. 

LOMBARD  (Ch.  ),  apiculteur,  né  en  1743,  m.  en 
1824,  avait  été  avant  la  Révolution  procureur  au 
parlement  de  Paris.  Après  1793  ,  il  se  retira  aux 
Ternes,  près  Paris,  s'anonna  tout  entier  à  l'éduca- 
tion des  abeilles ,  publia  sur  ce  sujet  d'utiles  ou- 
vrages (jrantK*}  du  propri^totre  aabeiUes,  1802,  6* 
éd.  1825  ;  État  de  nos  connaissances  sur  les  c^eilleSy 
1805),  et  fit  sur  l'apiculture  des  cours  qui  furent 
trèa-suivis.  —  V.  lombardo  et  lombart. 

LOBIBARDE  (Ligue).  F.  lombardie  {Hisî.). 

LOMBARDIE.  Au  moyen  fige  on  donnait  ce  nom 
à  toute  la  partie  de  l'Italie  occupée  par  les  Lombards  ; 
elle  se  composait  de  l'Italie  septentr.,  d'une  partie 
de  l'Italie  centrale  et  de  presque  toute  l'Italie  mérid. 
On  la  divisait  en  32  duchés,  dont  les  principaux  étaient 
ceux  de  Frioul,  de  Spolète«tde  Bénèvent;  la  capitale 
générale  était  Parie.  On  la  partageait  aussi  géogra- 
phiquement  en  huit  régions  :  1*  Austrie,  au  N.  E.; 
2*  Neustrie,  au  N.  0.  ;  3*  Flaminie  et  partie  de  l'E- 
milie ;  4*  Tuscie  lombarde  ;  5*  duché  de  Spolète  ;  6* 
duchés  de  Bénèvent  et  de  Saleme;  7*  Istrie:  8*  Exar- 
chat de  Ravenne  et  Pentapole  (les  Lombards  ne  pos- 
sédèrent ce  dernier  pays  qu'un  instant).  —  Dans  les 
temps  modernes,  maigre  la  destruction  de  l'empire  des 


bornée  au  N.  par  lès  cantons  suisses  du  Tessin  et  des 
Grisons,  à  1*0.  par  le  Tessin  et  le  lac  Majeur,  qui  la 
séparent  des  Etats  Sardes,  au  S.  par  le  Pô,  qui  la  sé- 
pare de  l'anc.  duché  de  Modène  et  de  Ferrarais,  à  l'E. 
par  le  Mincio,  qui  la  sépare  de  la  Yénétie.  Elle  compte 
env.  3  millions  d'habitants  et  a  pour  capit.  Milan. 
Elle  se  divise  en  provinces  qui  tirent  leur  nom  des 
villes  qui  en  sont  les  ch.-lx  :  Milan,  Côme,  Sondrio, 
Pavie,  Bergame,  Brescia,  Crémone.  EUe  est  arrosée, 
de  ro.  à  l'Ë.,  parie  Tessin,  le  Lambro,  l'Olona,  l'Adda, 
l'Oglio,  le  Mincio,  et  renferme  plusieurs  lacs  :  lac  Ma- 
jeur,  de  CAme,  d'Idro,  d'Iseo,  de  Garda;  on  y  compte 
en  outre  de  nombreux  canaux,  dont  le  principal  est 
celui  de  Milan  à  Pavie.  Le  climat,  froid  dans  les  ré- 


LOMB 


—  1109  — 


LOM£ 


gionsnontagneiises,  est  chaud  dans  les  plaioes,  et 
géoènlement  salubre.  Le  sol  est  presque  partout  d'une 
grande  fertilité,  qui  est  encore  augmentée  par  une 
cohue  ti^soignée,  ce  qui  fait  de  tout  ce  pays  un 
jardin  délicieux.  Les  principaux  produits  sont  les  cé- 
réales, le  mais  et  surtout  te  riz;  on  y  cultive  aussi 
ifcc  saccès  le  chanvre,  le  lin,  les  plantes  oléagineu- 
ses, VoUvier,  le  citronnier,  l'oranger,  le  grenadier, 
etc.;  lesp&turases,  nombreux  et  excellents,  nourris- 
sent beaucoup  oie  bestiaux.  En  outre  on  s*y  livre  à?é- 
lèvedes  abeilles,  qui  donnent  un  miel  estimé,  à  celle 
da  ver  à  soie,  qui  produit  chaque  année  plus  de  2  mil- 
lions de  kilo|^.  de  soie  grége.  Le  pays  contient  de  riches 
aines  de  cuivre ,  de  fer ,  de  plomb ,  de  houille ,  d'alun, 
et  des  carrières  de  marbre,  d'albâtre,  et  autres  mi- 
néraux utiles.  Les  principaux  produits  de  l'industrie 
sûDt  les  soieries,  les  draps ,  les  lainages,  les  cotons  im- 

Enmés,  les  ftls  et  toiles  de  lin,  la  verrerie,  le  papier, 
L chapellerie, la  poterie,  les  fromages,  les  ouvrages 
ea  pailU  d^Italte,  etc—Cette  partie  de  l'Italie,  après 
avoir  été  occupée  par  les  Gaulois  et  les  Ronuins 
[V.  GàULBOSALPiiiB},  fut  conquisc  par  les  Lombards 
en  b68;  elle  leur  fut  enlevée  par  Charlemagne  en 
774 ,  et  passa  ensuite  à  ses  successeurs,  sous  le  nom 
de  Xoymtmed^ Italie.  Pendant  les  guerres  des  Guelfes 
e(  des  Gibdins,  elle  se  rendit  indépendante,  et  il  s'y 
Ibnna  une  foule  de  petites  républiques  (Milan,  Pavie, 
Crémone,  Venise,  Modène,  Padoue,  Plaisance,  Fer- 
rare,  eie.)i  qui  figurèrent  pourla  plupartdans  le  parti 
guelfe.  Le  pins  souvent  aies  se  faisaient  la  guerre, 
nais  au  xu*  aécle  plusieurs  d'entre  elles  se  réuni- 
rent pour  opposer  une  digue  à  la  puissance  des  em- 
pereurs e!  wnnèrent  à  Puntido  (1167),  sous  le  pa- 
tronage du  pape  Alexandre  III,  la  1'*  Ligue  lombarde^ 
qui  Tainqut  Fréd.  Barberousse  (1175-83) ,  et  le  força 
ï  reconnaître  l'indépendance  des  villes  lombardes. 
Al  I22S,  il  se  forma  contre  l'empereur  Frédéric  II 
BDe  2*  ligne  lombarde ,  soutenue  également  par  les 
papes,  et  qui,  après  diverses  vicissitudes,  finit  égale- 
ment par  triompher  (1249)  :  Milan  fut  l'&me  de  toutes 
deux.  Aptes  la  victoire,  des  tyrans  surgirent  presque 
éaos  chaîne  ville  lombarde;  enfin,  au  xiv*s.,  toute  la 
Umbardie  du  PA  fut  soumise  soit  aux  ducs  dfe  Milan, 
ioit  à  Venise.  Les  Stats  restés  libres  étaient  Mantoue , 
Modène  et  Ferrare,  Gènes,  le  Piémont,  et  plus  tard 
Parme.  Longtemps  la  France  et  l'Autriche  se  disputè- 
rent le  Milanais  (f  .  duché  de  milan)  :  il  finit  par  rester 
k  la  branche  eqiagnole  de  la  maison  d'Autnche,  oui 
le  conserva  jusqu'au  commencement  du  zvni*  siècle. 
En  1714,  après  la  guerre  de  la  succession  d'Espagne, 
il  (ut  donné  à  l'Autriche  qui  se  fit  confirmer  aans  sa 
{"«aesBion  au  congrès  d'Aix-la-Chapelle  (1748).  Les 
Atttricliiens  perdirent  pendant  quelgues  années  la 
Umbardie,  a'abord  par  suite  de  la  création  de  la  Ré- 
pv^'Jiqiie  Citalpine  (1797),  puis  lors  de  la  formation 
^  Dourean  Ray,  dC Italie  (1805);  mais  ils  se  la  firent 
^<&dre  en  1815,  et ,  la  réunissant  à  la  Vénétie,  en  for- 
aere&tleur  Royaume  Lowhard-Yénitien.  En  1848,  la 
^^Blardie, aidée  du  Piémont,  tenta  de  s'affranchir; 
°«s.  après  la  défaite  de  Novare  (23  mars  1849),  elle 
^^03^  tous  le  joug  de  l'Autriche.  Enfin,  en  1859, 
lUsaite  de  la  brusque  invasion  des  Autrichiens  dans 
leh^Qoot^  l'empereur  d'Autriche,  vaincu  à  Magenta 
^ ^  âoiSerino  par  l'armée  franco-sarde,  se  vit  forcé, 
J^ convention  de  Villafranca  (12 juillet),  d'aban- 
f°^  la  Lombardie  à  l'empereur  Napoléon  III,  qui 
^Qi^aoKitôt  au  roi  de  Sardaigne. 

V^IAIDO  (Pîetro),  sculpteur  et  architecte  vé- 
'''^^.aé  vers  1460,  m.  vers  1&30,  orna  de  ses  œu- 
^'^^^ÀK,  Ra venue,  Padoue.  Ses  chers-d'œuvre 
^\  It  MeMMolée  des  doges  P.  et  J,  Mocenigo,  à 
^eom.  «b  Tour  de  Vhorloge  de  la  place  St-Marc. 
u  eut  pov  élèves  et  pour  collaborateurs  ses  deux 
BU,  TuJIjoet  Aniomo. 

UMaids  ,  langobardi  ou  Langobardi,  peuple 
y^ne  germanique  ou  Scandinave.  Ils  habitèrent 
*ibGrd(sous  Tibère),  entre  l'Elbe  et  l'Aller,  affluent 
^^  WeKT,  puis  sur  l'Aller,  la  Lelne  et  jusqu'au 


Weser,  et  entre  ce  fleuve  et  le  Rhin.  Au  milieu  du 
IV*  siècle,  les  Lombards  des  deux  rives  de  l'Elbe, 
émigrant  à  l'Est,  soumirent  et  entraînèrent  avec  eux 
les  Venèdes  des  bords  de  la  Baltique,  et  delà,  se  di- 
rigeant au  Sud,  ils  occupèrent  la  Rugie  (Moravie), 
sur  les  bords  du  Danube,  où  on  les  trouve  en  487  ;  la 
Theiss  les  séparait  des  Gépides.  Au  siècle  suivant,  de 
concert  avec  les  Avares,  ils  détruisirent  le  royaume 

Sépide  (ô67)  \  puis  ils  passèrent  en  Italie  sous  la  con- 
uite  d'Albom ,  et  cela ,  dit-on ,  sur  l'invitation  de 
Narsès(568).  Ils  conquirent  rapidement  la  plus  grande 
partie  ue  ce  pays  (568-72).  Vers  752,  Astolfe  voulut 
achever  la  conquête  de  l'Italie  en  s'emparant  de 
l'Exarchat  et  de  la  Pentapole;  mais  le  roi  de  France, 
Pépin,  que  le  pape  Etienne  IV  avait  appelé  à  son  se- 
cours, lui  reprit  ce  pays,  et  en  fit  don  au  pape  (754). 
Enfin  en  774,  Charlemagne  détruisit  la  monarchie 
lombarde  centrale,  et  en  776  il  soumit  le  Frioul  qui  en 
dépendait.  H  ne  resta  de  la  puissance  lombarde  que 
les  duchés  de  Bénévent  et  de  Saleme,  auxquels  les 
Normands  mirent  fin  en  1077.  —  Les  Lombards 
étaient  d'abord  régis  monarchiquement  ;  un  instant 
ils  formèrent  une  republi(iue  aristocratique  composée 
de  32  ducs  (575-84)  ;  mais  ils  ne  tardèrent  pas  à  ré- 
tablir la  monarchie  élective.  La  couronne  de  leurs 
rois  est  célèbre  sous  le  nom  de  Couronne  de  /er  (  F.  ce 
mot  au  Dict,  univ.  des  Sciences).  EUe  fût  nortée  par 
les  empereurs  jusqu'à  Charles-Quint,  qui  la  reçut  à 
Boloffneen  1530.  Napoléon  I  la  ceignit  en  1805  comme 
roi  d  Italie.  —  Voici  les  noms  des  rois  lombards  : 
Audoin,  526    Garibald,  671 

Alboin,  561    Pertharite  (rétabli),    671 

Cleph,  573    Cunibert,  associé  en   678 

Les  32  dues  f  575      puis  roi,  en  686 

Autharis,  584    Luitpert,  700 

Agilulf,  591    Ragtmbert,  701 

Adaloald,  615    Aribert  II,  701 

Ariovald,  625    Ansprand,  712 

Rotharis,  636    Luitprand,  712 

Rodoald,  652    Hildebrand,  744 

Aribert  I,  653    Ratchis,  744 

Gondibert  et  Pertha  •  Astolfe ,  749 

rite,  661    Didier,  756 

Grimoald,  -  662    Conqu.deCharlem.,  Vk 

LOMBARDS.  On  uommaît  ainsi  en  France  au  moyen 
âge  les  usuriers  ou  prêteurs  sur  gage,  parce  qu  un 
grand  nombre  de  marchands  de  Lombardie  étaient 
venus,  à  la  fin  du  xn*  siècle,  établir  des  maisons  de 
prêt  à  Paris,  dans  la  rue  dite  encore  auj.  rue  des 
Lombards.  On  les  nommait  aussi  eahorsins^  d'une 
banque  qu'ils  avaient  établie  à  Cahors.  Les  lombards 
étaient,  comme  les  Juifs,  l'objet  de  la  haine  popu- 
laire; on  les  traitait  avec  presque  autant  de  rigueur. 

LOMBARD-VÉNITIEN  (Royaume).  On  appela  ainsi 
de  1815  à  1859  toute  la  partie  italienne  delà  monar- 
chie autrichienne,  qui  comprenait  la  Lombardie  et 
la  Vénétie.  Elle  formait  2  gouvts  ayant  pour  ch.-lx 
Milan  et  Venise.  Après  la  paix  de  Vilialranca  les  pos- 
sessions des  Autrichiens  en  Italie  ont  été  réduites  à 
la  Vénétie,  qui  elle-même  a  été  réunie  au  royaume 
d'IUlie  à  la  suite  de  la  guerre  de  1866.  V.  lombar- 
die et  VÉNÉTIB. 

LOMBART  (Pierre),  habile  graveur,  né  à  Pans  en 
1612,  m.  en  1682,  avait  été  élève  de  Vouet.  Il  passa 
presque  toute  sa  vie  en  Angleterre.  Pbrmi  ses  ouvra- 
ges on  remarque  :  le  portrait  de  Chaules  I**  et  une 
suite  de  12  autres  portraits  d'après  Van  Dyck;  le  por- 
trait d«  Cromwelf,  d'après  V^alker;  la  Cène  et  la 
Nativité,  d'après  le  Poussin;  S.  Michel,  d'après  Ra- 
phaël; la  Vierge  assise  sur  un  tr&ne,  d'après  Annibal 
Carrache.  Il  s'était  fait  une  manière  aussi  vigoureuse 
que  correcte. 

LOMBEZ,  £om(arta,ch.-l.  d'arr.(Gers),  sur  la  Save, 
à  36  kil.  S.  E.  d'Auch;  1650  hab.  Trib.  de  l"  inst., 
société  d'agriculture.  Ane.  abbaye  d'Au^ustins,  érigée 
en  évèché  en  1317.  Les  Etats  de  Comminges  s'assem- 
blaient autrefois  à  Lombez. 
I     LOIDCLLINE,  prov.  d'iUlie,  dans  les  anciens  Etatf 


LOMO 


—  1110  — 


bOND 


^▼«e),  à  ro.du  Ténn  et  au  N.  du  PO, 
coante  1£û  000  hab.  et  a  pour  chA.  Morlaïa. 

hÛMÊSÏBt  fttaiUe  peu  ancienne  qui  a  donné  à  la 
Foaiioe  plusieurs  hommes  d'Jîltat  dans  les  dieux  der- 
niers siècles,  wintoine  de  l..,  1&60-1638,  était  fils  de 
Martial  de  L.,  greffier 4iu  Conseil,  massacré  comme 
protestant  à  la  St-Barthélemy.  Il  fut  ambassadeur  de 
HttrilVàLondMs,  1695,  puis  secrétaire  d'Sut,  1606, 
etae  fit  remarquer  par  une  profonde  sagesse.  Il  ferma 
un  précieux  recueil  de  pièces  historiques  que  son  fils, 
le  oomie  de  Brienne,  céda  à  Louis  XIV,  et  qui  se  con- 
serve 4  la  Bîhliolhèque  impériale  :  il  est  connu  sous 
lenom  de  Fonds  de  Brienne.  —  Son  fils,  H.  Aug.  de 
L.,  comte  de  Brienne.  1594-1666,  eut  la  surrivanoe 
de  sa  place  de  secrétaire  d'£tat  et  fut  utilement  em- 
ployé sous  Louis  XIII  etpendant  la  Régence,  llalaissé 
des  If^motressur^esin^esde  Louis IHl  et  Louis  XI V 
(1661) ,  qui  sont  précieux  par  leur  exactitude.  —  L.  H. 
de  L.,  comte  de  Brienne,  fils  du  préc,  fut  quelques 
mois  secrétaire  d'Stat-sous  Louis  XIV  (1663);  mais  il 
quitta  tout  à  coup  les  affoires  peair  s'onfermer  à  TO- 
ratoire;  puis  il  rentra  duasle  monde,  conçut  pour  la 
princesse  de  lleckkmbouig  une  viomte  passum  qui 
dégéaéia  en  folie,  et  fut  pendant  18  ans  enfermé 
à  St-Lazare;  il  recouvra  au  bout  de  ce  temps  sa 
raison,  et  maurat  en  1698.  llalaissé  quelques  écrits 
en  prose  et  des  Péésiu  chrétiennes  (1671).  ->  fit.  Cb. 
L. ,  comte  de  Brienne,  né  en  1727 ,  lut  succassî  vement 
évAque  de  CoiMiem,  archevêque  de  Toulouse,  puisse 
Sens,  ministre  de  Louis  XVI,  et  cardinal.  Nommé  en 
1767  contrôleur  général  des  finances  à  la  place  de 
Galonné,  et  bientôt  après  premier  ministre,  il  Démon- 
tra que  de  Tincapacité.  Ayant  fait  rendre  des  édits 
impopulaires  sur  le  timbre  et  la  subvention  territo- 
riale, il  voulut  contraindre  le  parlement  aies  enregis- 
trer :  il  exila  ce  coipsÀ  Troyes,  puis  le  rappela  ;  il  as- 
sembla les  Ëtats  généraux  (15  juillet  1788)  après  s'y 
être  longtemps  refusé*  suspeiûiit  les  payements  du 
Trésor,  et  se  vit  peu  de  jours  après  (25  août)  forcé 
de  quitter  le  ministère,  où  il  fut  remplacé  par  Necker. 
Arrêté  à  Sens  en  1793,  quoiqu'il  eût  prêté  serment  à 
la  Constitution  civile  du  clergé,  il  mourut  en  prison 
quelques  mois  après  (1794)  :  on  crut  qu'il  s'était  em- 
jHMsonné.  Pendant  qu^il  étaitarcbevêque  de  Toulouse, 
UJtiait  réuni  la  Garonne  au  canal  de  Caraman  par 
vn  eanal  qui  a  reçu  le  nom  de  Canal  de  Brienne,  Lo- 
nénie  de  BrieAie  était  de  l'Académie  française  et  pas- 
sait pour  avoir  des  liaisons  avec  les  philosophes ,  no- 
tamment avec  Turgot  et  d'Alembert. 

XjOMOND  (Loch),  lac  d'Soosse,  dans  le  comté  de 
Dumbarton,  a  45  kiL  sur  15,  et  contientprèsde  30  lies. 
Lors  du  tremblementde  terre  qui  engloutit  Lisbonne 
en  1755,  ses  eaux  s'élevèrent  tout  à  coup  et  furent  agi- 
tées pendant  plusieurs  heunes. 

LOMONOSOF(Michel  Vasiliévitch),undes  créateuia 


voulut  étudier,  etparvmt,  malgré  de  graodsobsta 
des,  .&  acquérir  des  ceo naissances  étendues.  Il  com- 
mença à  se  faire  connaître  par  des  odes  sur  la  guerre 
contre  les  Turcs  et  sur  la  bataille  de  PuJtawa,  qui  at- 
tirèrent l'attention  de  l'impératrice ,  fut  nommé  en 
1745  professeur  de  chimie,en  1760  directeur  des  gym- 
nases et  de  rUnwersité.  en  1764  conseiller  d'État.  Il 
était  depuis  174il  membre  de  l'Académie  de  St-Pé- 
tersbourg.  On  a  de  lui  deux  volumes  d*odes  et  de  poé- 
sies sacrées,  entre  antresdes  Méditations  sur  la  gran- 
deur de  Dieu,  qui  ont  été  traduites  en  français,  un 
poème  en  l'honneur  de  Pierre  le  Grand,  la  Fétréide; 
deux  tragédies,  une  Histoirede  Russie  (trad.  en  fran- 
çais par  Eidous,  1768),  et  plusieurs  traités  de  eram- 
maire,  de  physique,  de  méuUurgie.  Il  cultiva  égale- 
ment avec  succès  les  beaux-arts  et  l'industrie.  L'Aca- 
démie russe  a  publié  une  édition  de  ses  Oeuvres  (1803, 
6  vol.  in-4).  Lomonosof  estie  premier  poète  russe  oui 
ait  rimé.  Ses  écrits  en  prose  sont  des  modèles  d'élé- 
gance et  de  pureté. 


LONATO,  V.  deLombanlie,A  22  Jûl.  S.  E.4e  Bres- 
cia;  6600  hab.  Prise  en  1509  par  Louis  XU..BoBaparte 
y  vainquit  les  Autrichiens  le  3  août  1796. 

LONDlNIÈRES,ch.-l.  <ie  c.  (Seine-Inf.) ,  à  U.kil. 
N.  de  Neufch&tel;  1000  hab. 

LONDUCmi,  nom  latin  de  la  ville  de  londrm. 

LONDON,  forme  anglaise  du  nom  deLOMoass. 

LONDONNERRY,  v.  et  port  d'Irlande,  ch.-l.  du 
comté  de  môme  nom,  à  200  kil.  N.  0.  de  Dublin,  sur 
laFoyle;  15  000  hab.  Ëvèchés  catholique  elangiioan, 
école  classique,  bibliothèque;  bdle cathédrale,  hos- 
pices d'aliénés  ;  chemin  de  fer.  Commerce  important, 
surtout  avec  Liverpool. Nombreuses  émigrations  pour 
l'Amérique  du  Nord.  Pêche,  armements  pour  celle 
du  hareng  et  de  lamoiue.  Restaurée  par  Jacques  I, 
oette  ville  soutint  plusieurs  sièges  célèbres,  notam- 
ment en  1688  et  88,  contre  Jacques  IL  Patrie  de  To- 
land. — ^Le  comté,  situé  dans  FUlster,  -entre  oeuxd'An- 
trim,  de  ûonegal,  de  Tyoene  et  l'Océan ,  a  65  Je.  sur 
35  et  222416  hab.  (dont  120000  catholiques). 

LONDONDERRY  (lord).  Y.  QàSTbBREAAB. 

LONDRES,  Augusta  TrinùbaniiuM  ou  Londinwm 
en  Latin,  London  en  anglais,  casitale  de  la  monar- 
chie britannique*  dans  le  comté  de  Bliddlesex,  sur  les 
deux  rives  de  la  Tamise,  àTOkîl.de  rembouchurede 
ce  fleuve,  à  400  kil.  N.  O.de  Paris, par  2*  16'  long.  O. 
et  51  **  30*  lat.  N.  Londres  est  ia  ville  la  plus  grande 
et  la  plus  populeuse  de  l'Europe  :  on  lui  donne  plus 
de  200  k'ii.  carrés  et  une  population  de  2  400000  h.; 
mais,  la  ville  n'étant  pas  entourée  de  murs,  en  y  com- 
prend dévastes  faubourgs  et  même  des  villages  cooti- 
gus.  Londres  est  la  résidence  dusouverain  et  le  siège 
du  Parlement  et  des  administrations.  Ëvèché-angli- 
can ,  suffragant  de  Cantorbéry,  et  le  1  *'  du  loyaunae 
après  les  archevêchés.  Coursde  chancellerie,  du  Banc 
durai,  des  Plaids  cemoNos,  de  l'Echiquier;  Cour 
centrale  criminelle,  Cour  de  l'amirauté.  Cour  du 
lonl -maire,  etc.  Nombreux  établissements  d'instruc- 
tion :  Université  (fondée  en  1836)  rAùi^'f'-coUf^e;  sé- 
minaire anglican  :  Gresham-coUege ,  pour  les  soiesi- 
ces  ;  sakools  ou  écoles  latines  de  St-Paul,  Chrisf  s  hos- 
pital,  Ifer^iantrTaylors,  Westminster,  Charler-hou- 
se,  City  et  London;  16  écoles  de  droit  dites  tMM; 
écoles  médicales,  militaires,  de  dessin  et  peinture  ; 
d'arts  et  métiers;  plusieurs  sociétés  savanies,  entre 
autres  ia  Société  royale  de  Londres,  l'Académie  royale 
de  peinture,  le  nouvel  Institutde  Londres,  les  Société» 
dites  Unnéenncdemméoalogie,  d'entomologie,  zoo- 
logique,  d'horticulture,  d'astronomie,  de  maiiiéma- 
tiques,  de  gécgraplùe,  asiatique;  18  bihlioUièques 
{Cottonioâm,  Regis^  etc.); musées,  galeries,  collec- 
tions en  tout  genre,  notamment  le  British -Muséum^ 
-^  On  distingue  dans  Londres  6  parties  principales  : 
au  centre  la  Cité  {City) ,  la  partie  la  plus  ancienne  «lo 
la  ville,  siège  de  tout  le  commeroe;  a  l'O.  Westmins- 
ter  et  West-Sndj  quartier  delà  cour,  du  beaumonde, 
des  administrations,  du  Parlement  et  des. gens  de 
justice:  à  l'E.,  East^End,  bâti  depuis  la  moitié  du 
siècle  dernier  et  consacré  surtout  au  commerce  ma> 
ritîme;  au  S.  SoulkwarJt  et  Lambethy  quartier  de   la 
marine  et  des  manufactures;  au  N. ,  le  <fuartier  du 
Nordj  tout  moderne  et  qui  enolobe  plusieurs  villa- 
ges. La  Cité,  sur  la  riv.  g.  de  la  Tamise,  et  presque 
au  centre  de  laviUe,  est  régie  par  une  municipalité  , 
corporation  élective  composée  d'un  lord-snoAre,  <ie 
2  shériffs  (pour  Londres  et  Middleaex),  de  29  alder-^ 
men^  de  209  conseillers  municipaux,  nommés  tous 
les  ans  par  les  26  wards  ou  quartiers  de  ia  Cité.  I.a 
ville  est  régulière  et  bien  bâtie:  prcsaue  toutes  les 
rues  ont  de  larges  trottoirs;  les  plus  belles  sont  celles 
de  Piccadilly,  Oxford,  Regeofs-Slreet ,  Pall-Mail, 
Portland,  ToUenham-Court-Road^le  Straod,HoUiorn, 
New-Bond,  etc.  On  y  remarque  de  nombreux  fquor  es 
(places  avec  jardins  au  centre), notamment  ceux  <ie 
Grosvenor,  Portman,  Berkeley,  St-James,  ttaaover^ 
Manchester,  Cavendish ,  etc.  ;  les  ponts  de  Waterloo^ 
Westminster,  Black-Friars,  Southwark  et  le  nouvea.u 
Dont  de  Londres;  le  tunnel,  galerie  souterraine  cou.» 


LOND 


—  1111  — 


umG 


la  TMDiM;des  4oéki  «ii^pBfiqiws  pvvr 
raopoir  las  faiweanx  -et  les  marchandises,  sortait 
laàieks  dits  de  Londres,  des  Indes  oceideniales, 
da  Jndie  orientales  ;  pkisieiirs  jardins  poUies  «u 
pues,  le  parc  St^iames^fiMe^Pack,  HegeDtfs-Pait , 
GweaPark,  Pall^Mall,  ie  Vsuxball,  le  jardin  zoole- 
gique;  un  grand  nombre  de  monuments  publies:  Ha 
oikèdiéle  de  Sl-Pa»!,  oonstmite  de  1«7B  à  1710, 
FAUmde  WeslBhiBteT,  bâtie  sons  Henri  III  et  É- 
doiura  I,  par  Gfa.  Wren  (les  rois  y  sont  couronnés 
etksgnnds  hommes  y  ont  des  monuments)  ;  les'é- 
rlnsëe  Sl-BtieiiDe,  St-Martin,  St«George,  SUJean 
rÊTuigèUcte:  le  pahds  de  Tarchevêgue  de  Cantori)é^ 
ry;  ks  pabnede  St-Janes,  de  Buckin^ham,  de  Ken- 
fiiigieD,deCaiteB*iiou8e  :  Wintehall,  la  Tour  de  Lon- 
ëfes,  ■imiinmi  prison  4i'fitat.  oui  contient  anj.  an 
mnsèe  d*armes  et  les  ioyanx  de  laoaaiionne;  la  Ban- 
que ,  la  Boane,  GoUdhall,  le  Trésor,  ia  Noinr.^Hon- 
nue,  FHAlél  des  Douanes  {Cuaêmn  haute) ,  rfiicise, 
SomBfjunoaee,  YhAlel  -ée  la  Compagnie  des  Indes 
orientales;  te  CbIsswhi  ,  le  PnmUm,  le  Monumemt, 
œknne  destinée  à  perpétoer  le  sonfenfrjde  IHncen- 
diftée  M66;Jssteux  bàtiraoDtsde  riesthot  de  Lon- 
dres, de  Unséa  anglais.  4el'(JlaTversité,'du  King's- 
calkigtÀeVàikBatnxBiïnh  ;l'Opèift-Kalien,iesthéA- 
imdeftary;Lane,deCoventr<îjuidei^deHay<Haxket, 
le  Bionnia;  les  hdpttanx  de  fiedlam^  Str-Barthélemy , 
MMrReoodiingetGiiy,  lestdeaxiprisonsde  Ooldfaalm- 
ielèet  de  Newgate,  le  pénlAenoier  de  Milthank.  Mal- 
|té  lagmiéeiir  et  la  beaaté  de  ses  monnments^Lon- 
drsB estiae  nUe  tnate  :  elle  n*aa)i  quais,. ni  boole- 
iards;etteert«BiabBe  pendant  plusieurs  mois  par 
^éfêis  hroàilaidn  qni  y  répandent  i'oheonrité,  et 
tt  loattempsparane  lumée  de  charbon :de  terrequi 
•oéysloot.  —  L'industrie,  extraordinairement  déve- 
Ic^péeàXandres,  consiste  principalement-en  soieries, 

;,  indiennes,  limes,  aijguiUfls,)bi- 
);  oonstcac4ion4e  macbineaet  d'os- 
d'aeieryde  fer  et  d'élain  ;.  oouteileri  e,  chapel- 
lerie, faienoerie,iiiiraîterie,carro8Berie,  sellerie  )  mtsu- 
MsSftipis,  paiera  de  éentnee,  toiieaàvoileaet autres, 
nesilen,  iastmiments  de  durasgie ,  de  mathéma- 
tifaes,  de  physique  et  d'astronomie; -produita  obinM- 
qess,  rinaigte,  anvon ,  amidon,  plomb^à  giboyer;  im- 
pùneiies,  distiUMes,  bnseeries,  tanneries,  fonde- 
ries, leÎDtarenea.  Onant  au. commerce,  îl-embcaBee 
teos  les  obMls^t  s'éiend  sur  le  g^be  entier  :  aucune 
pteeaauudumde  n'en  approche.  Londres  estde  canlse 
de  7  rhemiiii  de  fèr,  qm  conduisent  dans  tontes  les 
éiieelioBs;  pln8iaurignmds.eanauz  y  viennent  abou- 
tir;cnfin,  eue  eommuniqnepar  d'innombrables  ba- 
à  Tapeur  ou  à  voiles  avec  les  principales  places 
du  monde. 
n*étnii  ^qnUme  trés^ietite  TlUe  sons  les  Be*. 
Brkenwin,  en  fondant  le  roranme  d'Esse^ 
<âl6),i|lde  cette  inllesa  résidence  et  lui  donna  ainsi 
|e  mg  de  ennîtnle.  Un  évéché  y  fut  fondé  en  604. 
Sont  Âifrad,  eue  devint  la  capitale  de  toule  ÏMjï- 
^gerte.  GniUname  le  Conquérant  la  prit  en  1066. 
Beari  l*iai  donna  une  obaiie  de  commune  en.  1 100. 
I^adras  a  éprouvé  k  diverees  reprises  de  grands  dé- 
■nes  :  «ne  Innaine  extraordinaire  en  1258,  une  épi- 
dtaie  qni«nlBva  100  000  personnes  en  t66&,  et  l'an- 
tit  mîTantean  incendie  terrible  (30  OOOinaisons  fu- 
*ttbri]é»).  A  la  soitodecaBdeux  calamitéa,  la  ville 
■yyisqnL  emièrement  reoonatEnite  :  c^est  de  cette 
y^ae  qne  daie  sa  beandé  et  sa  régularité.  Divers 
^■b  aai  été  conclus. à  Londres.  Par  celui  du  3.jan- 
^KTl,  Clwrieall  pronwttait  àLouisXIVde  se  faire 
.^^diqaa,  de  coopérer  à  la  guerre  contre  la.Bol- 
'"«itt  acceptait  :fOO  000  lir.  alerl.  pour  lutter  con- 
J^^  fafleinent,  360000  pour  les  frais  de  gaerre. 
(>ehti<lii3  sept.  1688  asanrait  à  Jacques  II,  menacé 
P^  voe  révolution,  Tappui  d'une  flotte  française;  ce- 
^u<fa  18  juillet  1718|  dit  la  (Quadruple  oUioMe, 
rtwûattU  rAnaleterre,  TEmpire,  la  Hollande  et  la 
^"ttae  confire  rEapagne.  C'est  encore  à  Londres  que 
m  sent  iennea,  en  1829  et  1831 ,  les  conférences  des 


gvandw-pnisaanme  •européennes  relatrvenient  à  Vé- 
mancipatîon  de  la  Grèce  et  à  la  création  du  royaume 
de  Belgique.— Londres  a  vu  naître  Miltcn ,  (^auoer , 
Spenser,  Kranç.  -Bacon, Prier,  Pope,  DanieL.de' 9oe, 
HaUey,  Th.  Morus,  Temple,- Sbaftesbury,  Cheslei^ehl^ 
Inigo  Jones.  WreQ,Hogartli,Pitt,  Fox,  Canning,  etc. 

L0NG€IIAMP6,  anc.  abbaye  de  religienses  de>St- 
Prançois,  à  7  kil.  O.  de  Paris,  sur  la  lisière  du  bois 
de  BÔtilogne,  avait  élé  iondée  par  Isabelle,  amur  de 
S.  Louis,  en  1362  ou  1200.  Ce  fut  â'abord  «an  bot  de 
pieux  pàierinage,  puis  l'abbaye  devint  célèbre  par  les 
concerts  apiritueis  ^u'en  y  donnait  les  mercredi , 
jeudi  et  vendredi  sanrts,  et  qui  attiraient  beaucoup 
de  monde.  Ces  concerts  ont  été  la  première  occasion 
de  la  promenade  que  les  Pariaiens  font  encore  nés 
trois  jours-là  le  long  des  Champa-Elysées  et  sur  la 
route  de  Lo^gchamps  ;  mais  cette  promenaden'a  phis 
aucun  but  raigieux  :  on  n'y  vient  qoB  pour  étaler 
les  nouvelles  parures  et  prendre  les  modes. 

UMI6K4U,  ch.-I.  de  canL  (Haute^ateme)^ à  11  k. 
S.:deLangres;  400  h. 

LOef AEPiRBRS  (Hil.  Bem.  nn  aEQirELiTni^  bauen 
de) ,  poOte  médiocre ,  né  à  Dijon  en  1 659 ,  mort  à  Pa- 
ris en  1721 ,  fut  précepteur  du  duo  de  Chartnes  (de- 
puis régeaio,  puis  secrétaire  des  commandements  et 
gentiàhomme  oadinaire  de  ce  prince.  11  délaMa  par 
traduire  en  vers  ÀfMcréon^SapkOf  Bien,  ifoaobiK  et 
Théocrite,  puis  s'essaya  lai-même  avec  quelque  suc- 
cès dans  l'iay  lie  (1690);  enfin  il:iit  représenter  trois 
tragédies  :  Itédée,  S^ottris,  Éleetre.  La  !'••  eut  un 
moment  de  vogue  malgré  les  déclamations  qu'on  lui 
reproche.  Longepierre  Aenta,  A  l'exemple  idée  Orecs, 
d'eicUire  l'amour  de  la  tragédie. 

LONfiFORD  (Comté  de)»  comté  #Iriande  (Leraaler), 
vers  le  centre,  entre  ceux  de  Leitrimet'de  Caaan  au 
N.,  de  Westmeath,  à  i'E.  et  au  S.,  de  Roeoookmon 
ro.  :  45  IcU.  sur  22;  116  000  hab.  (dont  102  000 
Cathodiques);  ob.-l.,  Longford  (vitUede  &000  hab.,  à 
100  kil.  N.  0.  de  Dublin).  Sol  asaexXeiiile;' cependant 
•le  peuple  y  .est  très^malheurenx. 

LONGIN ,  CoMsisHS  banftmuj  rhéteur  grec ,  mé  vecs 
310,  était,  à  ce  qu^on  croit.  Syrien  .de  naissance.  Il 
voyagea  dans  sa  jeunesse,  étudia  ia  philoaopbie  à 
l'Éixde  d'JJexandrie,ûù  il  reçut  les  leçons  de  Plotin, 
puis  ouvrit  à  AAhènes  uneécole  de  nhétorique  ou  de 
philosophie  y  etattica  par  ecn  éloquence  et  son  goût 
de  nomnreax  disciples.  Sa  ranomaaée  étant  parvenue 
jusqu'à  Zénobie,  reine  de  Palmyre,  cette  princene 
rappela  près  d'elle  et  le  chargea  de 'Ittienseigner  la  lit- 
lératuee  grecque;  il  devint  son  principal  conseiller 
pendant  isa  bute  contre  l'empire  romain.. Ala  prise  de 
Faimyre ,  Au? éJien  se  de  fit  livre  r  par  Zénobie  comme 
l'insUgatenr  de  .la  guerre  et  le  fit  mettre  à  mort  :  il 
subit  le  supplice  avec  courage..  Longiniavait  composé 
anr  les  lettres  et  la  philosopÛe<un  grand  nombre  d'ou- 
vrages qui  pour  la  plupart  ne  nousaoat  pas  parvenus. 
On  lui  attribue  le  2Va(ii^.dtt«uUflnM,  un  des  meilleurs 
morecaux  de  critique  que  nous  aient  laissés  les  an- 
ciens ;mais  de  récentes  recherches  ont  donné  lieu  de 
•douter  qu'il  en  soit  l'auteur  :  on  l'aettribué  k  Denys 
4'Halicamas8e  ou>à  Plutarqne.  Quoi  qu'il  en  soit,  il 
a  été  lait  de  nombreuses  éditions. du  Trosl^du  fu- 
bU'me  :  la  f.est  de  Hoborlello,  B&le,  16&4;ilaété 
depuis  publié  par  ToUius ,  Utrecht,  1694  ;par  Pearce, 
avec  des  Xragments  et  des  notes,  Londres,  1724; 
parMoms,  Leipsick,  1169,  avec  trad.  latine;  par 
Tonp ,  Oxford ,  1718,  avec  .un  commentaire  de  Ruhn- 
kenius;  par  Weiske,  Leipsick ,  1809,  et  par  M*  Egger^ 
Paris,  1837,  avec  de  nouveaux  fragments.  Il  a  élé 
trad.  par  Boileau,  1674;  Ch.  Lancelot,  1755;  Pujol, 
1853  ;  et  par  M.  Vaucher,  avec  le  grec  en  regard,  et 
deajélnde£crt<«qiM«,  Genève,  1.864. 

uuteiN  (FlavO»exarque  d'Italie  pour  Justin  II  (568- 
84) ,  fut  nommé  par  ce  prince  en  remplacement  de 
Narsès,  combattitles  Lombards,  que  Narsôs  avaitap- 
pelés  en  Italie,  mais  ne  put  mettre  à  l'abri  <ie^«u[* 
«attaques  que  la  province  de  Ravenne  et  le  duché  de 
Rome.  11  s'empara  des  trésors.d'Aiboin  roi  des  Look- 


LONG 


-    1112  — 


LONG 


UardSy  queRosemonde  lui  livra  après  avoir  assassiné 
ce  prince.  F.  bosehondb. 

LONGINUS,  historien  polonais.  F.  dlugosz. 

LONGJUMEAU,  ch.-l.  de  cant.  (Seine-et-Oise), 
sur  ITvette,  à  22  k.  N.  0.  deCorbeil;  2050  hab. Grand 
marché  pour  bestiaux:  fruits,  légumes,  farines;  tan- 
neries, mégisseries  ;  fabriques  de  noir  d'ivoire,  de  cé- 
ruse,de  couleurs.de  meules  pour  lesfabriquesd'huile  ; 
élève  d'abeilles.  — 11  y  fut  signé  en  1568  ,  entre  les 
Catholiques  et  les  Calvinistes ,  une  paix  qui  prépara 
celle  de  St-Germain  ;  on  la  nomma  la  pais  fourrée  ou 
la  petite  paix, — 11  y  avait  auprès  de  Longjumeau  un 
prieuré  d'Augustins  dont  Véglise,  bâtie  au  xiii*  siè- 
cle, fut  démolie  pendant  la  Révolution. 

LONGNY^  ch.-l.  de  cant.  (Orne),  sur  l'Huine,  à 
24  k.  E.  de  Mortagne  ;  1600  h.  Haut  fourneau,  forges. 

LONGOBARDl,  nom  de  peuple.  F.  lombards. 

LONGOBARDI  (le  P.),  jésuite,  né  en  1565  à  Ca- 
latagirone  en  Sicile,  mort  en  1655  à  Pékin,  fut  en- 
voyé en  Chine  en  15%,  opéra  un  grand  nombre  de 
conversions,  surtout  dans  la  prov.  de  Kiang-si,  et  fut 
élu,  après  Ricci,  supérieur  général  des  missions  à  la 
Chine.  Il  savait  à  fond  la  langue  chinoise,  et  préten- 
dait que  les  lettrés  chinois  étaient  matériahstes  et 
athées.  On  a  de  lui  des  Lettres  écrites  de  Chine^  1601 , 
en  latin;  Confucius  et  sa  doctrine,  en  latin ,  trad.  en 
français,  Paris,  1701. 

LONGOLIUS.  F.  longubil. 

LONGOMONTAmiS  (Christian),  astronome,  né  en 
1562  à  Laing&berg  (Jutland),  d'où  son  nom  de  £oR- 
gomontamu,  mort  en  1647 ,  fut  recteur  du  gymnase 
de  Yiborg  et  professeur  de  mathématiques  à  Copen- 
hague. On  a  de  lui  :  Astronomia  danicay  Amst.,  1622. 
Voulant  concilier  Tycho-Brahé  avec  Copernic,  il  ad- 
mettait le  mouvement  diurne  de  la  terre,  tout  en 
rejetant  son  mouvement  annuel. 

LONGUE,  ch.-l.  de  cant  (Blaine-et-Loire),  sur  le 
Lathan,  à  18  k.  S. de  Baugé;  4377  hab.  Grains,  fruits, 
chanvre,  toiles;  sangsues. 

LONGUEIL  (Richard  Olmer  de),Longolius  ,év6que 
de  Coutances  (1453),  fut  chargé  par  le  pape  de  revoir 
le  procès  de  Jeanne  d'Arc,  et  reconnut  toute  l'illéga- 
lité de  la  procédure.  Charles  VII  l'appela  à  son  con- 
seil, l'employa  avec  succès  dans  plusieurs  négocia- 
tions, et  lui  fit  donner  en  récompense  le  chapeau 
de  cardinal  (1456).  A  Tavénement  de  Louis  XI,  il  se 
retira  en  Italie,  où  il  mourut  en  1470,  avec  le  titre 
d'évêque  de  Porto. 

LoziouBiL  (Christophe  de) ,  né  à  ICalinesen  1490, 
mort  en  1522,  était  fils  naturel  d'Ant.  deLongueil, 
chancelier  d'Anne  de  Bretagne.  Professeur  de  droit 
dès  rflge  de  19  ans,  il  quitta  la  jurisprudence  pour  les 
lettres.  Il  entreprit  un  commentaire  sur  Phne  (qui 
n'a  pas  vu  le  jour),  puis  voyagea  en  Italie,  où  il  se  lia 
avecBembo,  se  fixa  à  Padoueet  y  mourut  dès  l'âge 
de  32  ans.  On  a  de  lui  des  Discours  et  des  Lettres,  en 
latin  (Florence,  1&24),  remarquables  par  le  soin  qu'il 
mettait  à  n'employer  que  des  expressions  de  Cicérun. 

LONGUEIL  (Gilbert),  né  à  Utrecht  en  1507,  mort  en 
1543,  médecmde  l'archevêque  de  Colonie,  a  donné 
une  édition  de  la  Vie  d'Apollonius  de  Tyane,  un 
Lexique  gree-latin,  (  1 533)  ,des  notes  sur  Plaute,  Ovide, 
et  sur  divers  ouvrages  de  Laurent  Valla,d'Ëra8me ,  etc. 
On  lui  doit  la  !'«  édition  de  Cornélius  Népos ,  1543. 

LoifODEiL  (P.  Daniel),  savant  saxon,  né  en  1704  à 
Kesselsdorf  près  de  Dresde,  mort  en  1779,  recteur 
du  gymnase  de  Hof ,  a  donné  des  éditions  annotées 
de  Pline  Je  Jeune,  Amst.,  1734,  d'Itau-Mk,  1741 , 
et  a  publié  de  savantes  recherches  sur  les  Germains  : 
Notttia  Hermundurorum,  etc. 

LONGUEMARE  (oouTE  de),  avocat,  puis  greffier 
au  bailliage  de  Versailles,  né  à  Dieppe  en  1715,  mort 
en  1763,  a  fait  paraître  :  Dissertation  pour  servir  à 
Vhistoire  des  enfanU  de  Clovis,  1744;  Chronologie 
des  rois  mérovingiens  depuis  Dagobert  /,  1 748. 

LONGUERUE  (L.dufour,  abbé  de),  érudit,  né  à 
Charlevilleen  1652,  mort  en  1733.  On  lut  doit  :  Des- 
cription historique  et  géographiqtie  de  la  France 


(avec  cartes  de  DanviUe),  1719;  Anr^ales  desArsaei* 
deSf  en  latin,  1 732  :  Annales  françaites,  en  latin,  pré- 
cieux recueil  de  pièces  sur  Vhistoire  de  France,  1766, 
et  d'intéressantes  dissertations  sur  Tatien,SMT  Justin, 
sur  les  Antiquités  des  Chaldéens  et  des  Egyptiens,  etc. 
Ses  ouvrages  d'histoire  se  distinguent  par  une  solide 
critique. 

LONGUEVAL  (ie  P.).  jésuite,  né  en  1680,  mort 
en  1736,  enseigna  dans  divers  collèges  de  son  ordre, 
puis  entreprit  rJ7t«fotre  de  l'Église  gallicane;  il  ne 

f»ut  en  publier  que  8  vol.  (allant  jusqu'en  1138)  ;  elle 
ut  continuée  par  les  PP.  Pontenay,  Brumoy  et  Ber- 
thier.  Elle  forme  18  vol.  in-4,  Paris,  1730-49. 

LONGUEVILLE ,  ch.-l.  de  cant.  (Seine-Inf.),à  17  k. 
S.  de  Dieppe,  sur  le  chemin  de  fer  de  Rouen  à  Dieppe  ; 
700  hab.  Il  fut  érigé  en  comté  par  Charles  VU  en 
1453  pour  Dunois,  bâtard  d'Orléans,  et  donda  son 
nom  à  la  maison  de  Longueville,  issue  de  ce  guerrier. 

LONGUE  VILLE,  vge  du  dép.de  Seine-et-Marne,  cant. 
etàl'E.  de  Provins;  600  hab.  Station  du  chemin  de 
fer  de  Troyes,  avec  embranchement  sur  Provins. 

LONGUEVILLE,  famille  noble,  issue  du  célèbre 
Dunois,  bâtard  d'Orléans,  avait  pour  chef  un  fils  de 
Dunois,  François  d'Orléans,  comte  de  Longueville, 
qui  fut  gouverneur  de  la  Normandie,  grand  chambel- 
lan sous  Charles  VIII,  et  qui  mourut  en  1491 .  Le  fila 
de  celui-ci  obtint  en  1505  que  son  titre  de  comte  fût 
échangé  contre  celui  de  duc.  Ses  descendants  reçu- 
rent en  1571  le  titre  de  princes  du  sang.  Cette  famille 
avait  joint  à  ses  domames  le  duché  de  Neufchâtel 
vers  1515,  par  le  mariage  de  Louisde  L.  avecrhéri- 
tière  de  ce  auché.—  Les  ducs  de  Longueville  figurent 
honorablement  dans  l'armée  sous  Louis  XII,  Fran- 
çois I,  Henri  IV.  Le  plus  connu  d'entre  eux  est 
Henri,  duc  de  Longueville,  1595-1663,  mari  de  la 
célèbre  duchesse  ^ui  joua  un  si  çrand  rôle  dans  la 
Fronde.  Après  avoir  servi  sous  Louis  XIII,  il  avait  été 
nommé  membre  du  conseil  de  régence  pendant  la 
minorité  de  Louis  XIV  et  plénipotentiaire  à  Munstei 
(1645).  Il  prit  parti  contre  la  cour  à  l'instigation  de 
sa  femme,  et  tenta  de  faire  soulever  la  Normandie, 
dont  il  était  gouverneur.  Il  fut  arrêté  en  1650  avec 
les  princes  de  Condé  et  de  Conti.  Remis  en  liberté, 
il  renonça  aux  affaires  et  se  retira  dans  ses  terres. 

LONGUEVILLE  ^Auuo  Geneviève  de  boubbon-condb, 
duchesse  de) ,  lemme  remarquable  par  sa  beauté  et 
son  esprit,  sœur  du  grand  Condé  et  du  prince  de 
Conti ,  et  femme  du  duc  H.  de  Longueville,  était  née 
en  1619,  au  château  de  Vincennes,  oûson  père  était 
prisonnier.  Née  pour  l'intrigue  et  la  faction ,  elle  joua 
un  des  principaux  rôles  dans  la  Fronde  :  elle  jeta  son 
mari  dans  le  parti  des  princes  de  Condé  et  de  Conti, 
opposé  à  la  cour,  s'empara  de  l'hôtel  de  ville  et  en  fit 
sa  place  d'armes.  Après  l'emprisonnement  de  ses  frères 
et  de  son  mari(1650),  elle  se  réfugia  en  Hollande  et 
sut  amener  Turenne,  de  qui  elle  était  aimée ,  à  diri- 
ger contre  la  cour  l'armée  qu'il  commandait  en  son 
nom;  enfin  elle  courut  les  provinces  pour  les  soule- 
ver contre  l'autorité  royale  et  soutint  un  siège  dans 
Bordeaux.  Mais  la  prudence  du  ministre  Ifazarin  dé- 
joua tous  les  complots  :  la  duchesse,  réduite  à  l'im- 
puissance et  frappée  d'ailleurs  dans  ses  plus  chères 
affections  par  la  mort  de  sa  mère  et  de  sa  fille,  se 
retira  du  monde  et  alla  vivre  dans  une  solitude  pres- 
que entière,  habitant  tantôt  Port- Royal  des  Champs, 
tantôt  les  Carmélites  du  faubourg  St-Jacgues  où  elle 
mouruten  1679.  Elle  avait  à  la  fin  de  sa  vie  embrassé 
le  Jansénisme  avec  ardeur  et  s'était  liée  avec  les  so- 
litaires de  Port-Royal.  Pleine  de  grâce  et  de  beauté, 
cette  princesse  exerçait  un  grand  ascendant  sur  tous 
ceux  qui  l'entouraient:  c'est  pour  elle  aue  le  prince 
de  Marsillac  (La  Rochefoucauld),  égaré  par  un  fol 
amour,  fit  ces  vers  fameux    : 

Pour  mériter  son  cœnr,  pour  plairs  â  ses  beaux  yeux, 
J*ai  fait  la  guerre  aux  rois,  je  l'aurais  faite  aux  Dieux. 

Villefore  a  écrit  sa  Fte,  1789;  M.  V.  Cousin  a  publié 
quelques-unes  de  ses  Lettres  et  lui  a  ccosacré  deux 


LOOS 


—  1113  — 


LORC 


întèiessints  volumes,  la  Jeunesse  de  Mme  de  L^  1853, 
t\.Ëmtde  L  pendant  la  Fronde,  1859.  —  Un  de  ses 
fils.  Ch.de  L.,  destiné  d'abord  à  l'Eglise,  suivit  le 
parti  de  armes  :  il  se  distingua  dans  la  guerre  de  1667, 
diEs  l'expédition  de  Candie,  1669,  et  au  passage  du 
RJûfi.oùUfuttué.  1672. 

lOiGQSviLLK  (Edme),  helléniste ,  né  à  Paris  en 
i:8S,  m.  en  1855,  a  laissé  :  Harangttes  tirées  des 
kisUrnens  greee,  avec  trad.  française,  1823-1835; 
Cwn  conmlet  eî  (fradvi  de  thèmes  grecs,  1828-33  ; 
TfoUide  taceentuation  grecque,  1849,  et  a  coopéré 
à  la  ooavdle  édition  du  Thésaurus  linjfum  grxcx  de 
H.  Estienne,  publiée  par  MM.  Didot. 

LONGUS,  écrivain  grec  du  iv*  ou  du  v*  siècle  de 
ootre  ère,donton  ne  connaît  pas  la  patrie  et  dont  l'exi- 
stence mèmeestproblématique,  est  auteur  du  roman 
de  J>^iitt  ef  oMo/,  pastorale  naïve,  mais  quel- 
quefois licencieuse.  Ce  roman  a  été  souvent  imprmié, 
notamment  pai  Columbani ,  Florence ,  1 598  ;  par  Bo- 
den,  Lelps.,  1111*,  par  YiUoison,  Paris,  1778,  avec 
trad.Ut.  -,  par  Coray,  Paris ,  1802  ;  par  Courier ,  Rome, 
1810,  avec  un  doqt.  Dragment,  retrouvé  par  l'éditeur 
ÀFlorence;  il  /ait partie  des £rottci  grxci  de  la  collec- 
tioD  Didot,  1856.  Il  a  été  mis  en  français  par  Amyot 
(trad.  RToe  par  Courier,  1810),  et  par  Zévort,  1855. 
L05GinrOir,ch.-l.  de  cant.  (Moselle},sur  le  Chiers, 
i  33 1[.  IV.  0.  de  Briev  ;  1700  hab.  Fonderie  et  affine- 
rie  de  fer  (à  Vezin),  haut  fourneau,  martinet. 

LOVGWOOD.   F.  SAIKTB-BÉLÈNE. 

LORGWT,  ÏMugus  vieus,  ch.-l.  de c.  (Moselle) ,  dans 
l'anc.  Lorraine,  sur  le  Cbiers,  à  40  kil.  N.  O.deBriey; 
2368  h.  Divisé  en  Longwy-Bas  et  Longwy-Haut  (sur 
on  TDclier}.  Chapeaux,  toile,  tissus  de  coton,  passe- 
menterie. Commerce  de  lard  et  jambons.  Patrie  du 
général  Mercy. —  Fondée  au  vu*  s., cette  v.  fut  réunie 
an  comté  de  Bar  au  xui*  s. ,  et  fut  jadis  ch.-l.  de 
comté  lorrain.  Prise  par  les  Français  au  xyu*  s. ,  cédée 
i  la  France  en  1678  et  fortifiée  par  Vauban.  Prise  par 
les  Prussiens  en  1792  et  en  1816,  après  un  siège  opi- 
aiitie.  Près  Loogwy,  haut  fourneau  d'Herserange. 
LONICER  (Jean),mtérateur,né  en  1499  à  Orthem, 
dans  le  comté  de  Mansfeld,  mort  en  1569,  professa 
la  langue  hébraïque  à  Francfort  sur  TOder,  à  Fri- 
boarg,  à  Strasbourg  et  à  Marbourg.  On  a  de  lui  une 
CramiMitre  ^rveoiie ,  une  Hhéioriqtie,  un  Abrégé  de 
\a  PHilonvfcie  tyAristote,  une  traduction  latine  de 
Pindan,  aes  éditions  à* Homère,  ÙUsocrate,  et  de  la 
Bihlita  grec,  des  Notes  sur  Catulle,  TibuUe,  etc. 
U  était  lie  arec  Luther  et  Mélanchthon  et  embrassa 
la  Réforme.— Son  frère,  ÀdamL.,  1528-86,  médecin 
à  Francfort,  est  connu  comme  botaniste.  —  Un  autre 
frère,  Philippe,  pasteur  à  Friedbere,  m.  en  1599, 
s'est  occupé  d'histoire:  on  lui  doit  :  Chronicon  Turco- 
ntai,  Stiasb.,  1S37-,  Theatrum  historicum,  1604. 
LONiUMEAU.  F.  longjvheau. 
LOKLAY-L'ABBAYE  (Orne)  «  à  8  k.  N.  de  Dom- 
^flt;  3688  hab.  Ane.  abbaye  de  Bénédictins. 

LONS-LE-SACNIER,  Udo  Salinarius,  ch.-l.  du 

%.  du  Jura,  sur  la  VaUière  et  le  Solvau,  au  fond 

(fan  bassin  formé  par  des  monts  de  3  à  400  "i  à 

^  k.  E.  S.  E.  de  Paris;  8417  h.  Trib.  de  l**  inst.  et 

|ie  commerce;  lycée,  biblioth.,  musée  d'antiouités, 

^vçice.  On  remarque  l'église  des  Cordeliers  fbatie  en 

^^,  l'élise  St-Désiré  (plus  vieille  encore),  et  les 

islîaes  dites  de  ITofilmorof,  qui  produisent  20000 

^taoxde  sel  par  an  et  auxquelles  la  ville  doit  son 

MB.  Comm,  de  grains,  bois,  fil  de  fer,  clouterie, 

^.  tanneries.  Patrie  ae  Rouget  de  Lisle  et  du  gén. 

l'Bovrbe.  —  Cette  ville ,  qui  faisait  partie  de  la  Fran- 

c^^^ontéet  dépendait  de  l'empire  d'Allemagne,  fut 

'"'PnK  en  1392  par  les  Français  ;  les  Impériaux  la 

'^P'iïeit  en  150();  elle  soutint  un  siège  meurtrier 

^  Un  et  fut  reprise  par  les  Français  en  1637. 

UN),  bg  de  Belgioue  (Flandre  occid.),  à  10  k.  S. 

^  deFtames;  17()0  nab.  —  C'est  aussi  le  nom  d'un 

nitfliii  de  la  Gueldre,  à  24  k.  N.  d'Arnheim,  qui  sert 

éerésidenee  d'été  k  la  famille  royale  de  Hollande. 

WOSf  bg.  de  France  (Nord) ,  sur  la  Deule,  à  4  k. 


S.  0.  de  Lille;  2500  hab.  Ane.  abbaye,  fondée  en 
1 144  par  S.  Bernard,  auj.  maison  centrale  de  déten- 
tion :  on  y  fabrique  des  toiles ,  du  linge ,  du  calicot. 

LOOZ ,  V.  du  Limbourg  belge ,  à  10  k.  S.  0.  de  Has- 
selt;  1500  h.  Ane.  comté,  joint  au  liégeois  en  1367. 

LOPE  DE  TÊGA  (Félix),  célèbre  poète  espagnol, 
né  à  Madrid  en  1562,  mort  en  1635,  fit  des  vers  dès 
son  enfance.  A  peine  sorti  des  écoles,  il  eut  un  duel 
avec  un  gentilhomme  qui  s'était  trouvé  offensé  par 
une  de  ses. satires;  l'ayant  blessé  dangereusement, 
il  se  vit  obligé  de  s'éloigner  de  Madrid  pour  plusieurs 
années.  Il  perdit  de  bonne  heure  une  femme  qu'il  ai- 
mait ,  et  embrassa  alors  l'état  militaire:  il  se  trouvait 
à  bord  de  la  fameuse  Armada  dite  Vlnvincible.  Il 
quitta  le  service  en  1590,  se  remaria  quelques  an- 
nées après  (1597)  et  se  mit  à  faire  des  pièces  pour  le 
théâtre.  Ayant  perdu  au  bout  de  peu  de  temps  sa  se- 
conde femme  (1 604),  il  renonça  au  monde  et  embrassa 
l'état  ecclésiastique  :  il  devint  membre  et  chapelain 
de  la  confrérie  ae  St-François.  Il  n'en  continuait  pas 
moins  à  cultiver  la  poésie  et  même  à  travailler  pour 
le  théâtre  :  il  se  plaça  bientôt  au  premier  rang  des 
auteurs  espagnols ,  obtint  une  vogue  extraordinaire, 
se  vit  comblé  de  biens  et  d'honneurs  par  les  princes 
et  acquit  une  fortune  assez  considérable.  A  la  fin  de 
sa  vie  il  se  tourna  entièrement  vers  la  dévotion  et  se 
livra  même  à  des  rigueurs  qui,  dit-on.  abrégèrent  ses 
jours.  Lope  deVéga  était  d'une  fécondité  incroyable  : 
on  dit  gu  il  fit  1800  pièces  (tragédies,  comédies,  tragi- 
comédies.  auto<  sacramentales)^  toutes  en  vers  ;  quel- 
ques heures  lui  suffisaient  pour  composer  ses  pièces. 
On  y  trouve  une  imagination  inépuisable,  mais  dé- 


sublime et  le  trivial  y  sont  sans  cesse  mêlés,  et  Tau 
teur  n'a  d'autre  but  ç[ue  de  faire  impression  sur  la 
multitude.  On  n'en  a  imprimé  que  le  plus  petit  nom- 
bre, etelles  forment  25  vol.  in-4  (Madrid.  1609-1647). 
»e  de  Yega  a  aussi  composé  un  grand  nombre  de 
sies  de  genres  très-divers ,  des  poèmes,  pour  la 
plupart  inconnus  aujourd'hui,  tels  que  VArcadie,  fruit 
de  sa  jeunesse;  la  Belle  Angélique,  pour  faire  suite 
à  l'Arioste;  Jérusalem  conquise,  pour  faire  suite  au 

§oème  du  Tasse;  des  satires,  des  odes,  des  églo^ues, 
es  épttres,  et  de  nombreux  sonnets  ;  elles  remplissent 
21  vol.  in-4 ,  Madrid,  1776-79.  Parmi  ses  pièces  on  re- 
marque :  La  Esclava  de  su  galan,  Elca^tigo  sin  ven- 
ganxa,  Las  Almenasde  Toro,  El  aranduque  de  MoS' 
covia,  Nicolas  de  Tolentino,  Quelques-unes  ont  été 
trad.  par Damas-Hinard sous  le  titrede  Thédtre choisi, 
1843.  £m.  Lafond  a  publié  en  1857  une  £(ud«  sur  la 
Vie  et  les  Ouvrages  de  Lope  de  Véga,  et  a  trad.  (en 
vers)  une  de  ses  comédies,  les  Fleurs  de  don  Juan. 

LOPE  DE  RUEDÂ,  poète  dramatique,  né  â  Séville  vers 
1500 f  m.  en  1564,  fut  d'abord  batteur  d'or,  puis  se 
mit  à  parcourir  l'Espagne  avec  une  troupe  de  comé- 
diens qui  représentaient  des  pièces  de  sa  composi- 
tion. Ses  meilleurs  ouvrages  sont  :  La  Caratuta  ;  el 
Rufian  Cobarde;  Eufemia;  los  Enganos  ;  Comudo  y 
contento  ;  Pagar  y  no  pagar. 

LOPEZ  ou  LOPEZ-GONZALVA,  cap  d' Afrique,  sur  1  At- 
lanUque,  par  0»  86'  lat.,  6"  15'  long.  E.,  forme  la  limita 
entre  la  Guinée  inférieure  et  la  Guinée  supérieure. 

LORCA,  lloreum^  v.  d'Espagne  (Murcie),  sur  la 
Sangonera,  à  80  kiL  S.  O.de  Murcie;  40000  h.  Evô- 
chô.  Belle  église,  château  fort  en  ruines.  Salpêtre, 
lainages,  toile,  savon.  Inondée  en  1802,  parla  rupture 
d'un  bassin  destiné  à  l'irrigation  de  la  campagne; 
6000  hab.y  périrent.  Priseen  1823  par  les  Français. 

LORCHou  LAURACH,  lauftootm,  v.  des  Etats  Au- 
trichiens (Autriche),  à  22  kil.  N.  de  Steyer,  Jadis  ar- 
chevêché (F.  PASSAO).  Ane.  colonie  romaine,  dé- 
truite par  les  Huns  en  450. 

LORCH,  V.  du  Wurtemberg  (laxt),  sur  le  Rems,  à 
35  kil.  S.  O.d'Elwangen;  1850  hab.  Ane.  couvent  de 
Bénédictins,  dont  l'église  renferme  les  tombeaux  t» 
pkisieurs  des  Hohenstaufen.  —  F.  lorsgb. 


Loni 


—  1114  — 


LORR 


LOKD,  titre  a^é  m  Angtetenre,  dtetgnait  dans 
l'origine  le  seigneur  âhm  dcnnaiBe,  par  opposition  à 
ses  tassauz;  il  eitdepuis  deveira  syDOpyme  de  noble. 
11  'Supplique  particmièfemeat  aux  membres  de  la 
chambre  aes  pairs  dite  Vhamhrt  dut  Xon<f.~<Il  est 
qselquèfois  simplement  ajouté  au  titre  d*ui  office , 
comme  quand  on^it  le  krrd  maire  (le  maire  de  Lon- 
dres), Le  chef  de  justice ,  le  chancelier,  le  grand  ami- 
ral, le  Chambelian^  le  prévôt  d'Edimbourg,  les  15 
juges  de  la  cour  cnminelle  d'Soosse,  le  lieutenant 
d'Iriande,  portent  aussi  le  titre  de  lora. 

LORSDAlfO.  maison  nobledé  Venise,  àfoamr  plu- 
sieurs doges.  Irun  d'eux ,  Leonardo  Lorédano,  doge 
en  1501,  m.  en  15tl ,  institua  les  inquisiteurs 'd*£tat, 
qui  usurpèrent  bientôt  tout  le  pouvoir. 

LOBET  (Jean),  po8te médiocre,  n é vers  1 600  àCa- 
rentan,  m.  vers  lè55,pubUa,  à  partir  de  1650,  une 
GatettB  hutlaquâf  euTers,  dont  ilparaissait  un  nu- 
méro par  semaine ,  et  qui  eut  beaucoup  de  vogue.  Il 
fut  pensionné  par  Bfaaarin  et  Fouquet.  Le  recueil  de 
S8i  CaxeUe  fùrme  3  vol.  in-f.  II  a  été  rërmprhné  de 
nos  jours  sous  ce  titre  :  ta  tfuse  historique  ^  ou  Re- 
cueil des  lettres  envers,  contenant  les  nouvelles  du 
temçs,  écrites  àHUe  deLongueviile,  avecnne  intro- 
duction, des  notes  et  une  table  générale,  par'JT.  Ra- 
venel  etEd.V.  de  La  Pèlouze,  Paris,  1*857. 

LORETTE,  loreto.  T.  forte  d'Italie,  à  21  kil.  S.  K. 
d'Âncdne,  à  2  kil.  de  l'Adriatique;  8000  hab.  Bvéché. 
On  croit  y  posséder  la  Sanla  Casa  ou  maison  de  la 
Vierge  :  les  anges  l'auraient  transportée  à  travers  les 
airs  de  Galilée  en  Daimatie  en  1291 ,  et  quelques  an- 
nées plus  tard  de  Daimatie  àLorette.  Lorette  est  de- 
venue en  conséquence  le  but  d'un  pèlerinage  fameux. 
On  y  a  élevé  une  église  magnifique,  laxélebre  Notre- 
Dame  de  Lorette  :  la  statue  de  la  Vierge  est  de  bois 
de  cèdre,  et  passe  pour  avoir  été  taillée  par  S.  Luc  ;  la 
Santa  Casaest  presque  entièrementre  vêtue,  à  fexté- 
rieur,  en  marbre  de  Carrare  admirablement  sculpté, 
et,  à  l'intérieur,  en  plaques  d'or  et  d'argent.  Les  pè- 
lerins et  les  dffrandes  y  affluent  depuis  des  siècles  : 
aussi  r^glise  possédait^elle  des  richesses  immenses. 
En  1797,  le  pape  Pie  VI,  pour  satisfaire  aux  condi- 
tions du  traité  de  Tolentino,  fut  obligé  de  dépouiller 
en  partie  le  trésor, qu'on  évaluait  à'250  000000  fr. 

'LO&GES(Jacg.  ob  HomrGOMBRT, seigneur  de),  ser- 
vit avec  distinction  sous  Français  I,  ravitailla  M^iè- 
res  où  Bavard  était  renfermé,  et  fut  nommé  capitaine 
delà  garde  écossaise.  Il  saccagea  en  1544  la  ville  de 
Lagny,  pour  la  punir  d'avoir  désobéi  à  un  ordre  du 
roi  ;  depuis,  on  ne  pouvait  sans  offenser  les  habitants 
de  Lagny  leurdemandencombienTantroi^e(Ior(7e<)? 
lacquesde  Lorges  se  prétendait  issu  de  l'antique  mai- 
son écossaise  de  Montgomery  :  il  acheta  en  1543  la 
terre  de  Montgomery  et  porta  depuis  le  nom  de  cette 
seigneurie.  Il  fut  père  du  Montgomery  qui  tua 
Henri  II  dans  un  tournoi  :  il  avait  lui-même  en  1521 
blessé  François  I  à  la  tête  en  -luttant  avec  ce  prince. 

LORGES  (Gui-AldonceDsnuRFORT  DE nomAs,  duc  de), 
maréchal  de  France,  f^ère  puîné  du  maréchal  J.-H. 
de  Duras,  et  neveu  ne  Turenne,  né  en  1630,  m.  en 
1703,  était  lieutenant  général  dans  l'armée  de  son 
oncle  lorsque  ce  grand  homme  fut  tué  (1 675).  II  sauva 
l'armée  et  lit  une  habile  retraite  ;  il  obtint  en  récom- 
pense le  béton  de  maréchal  (1676).  En  1692.  il  gagna 
la  bataille  de  Pfortzheim  et  fit  prisonnier  le  duc  de 
Wurtemberg;  en  1693,  il  rejeta Montécuculli  au  delà 
du  Rhin  et  emporta  Heidelberg,  mais  il  fut  repoussé 
par  le  prince  de  Bade.  La  vide  de  Quintin  en  Bre- 
tagne fut  éri^e  pour  lui  en  duché,  sous  le  titre tie 
Lorges-Quintin.  LecélèbreSt- Simon  était  son  gendre. 

LORGUES,  ch.-l.  de  c.  (Var),  sur  la  r.  g.  3el'Ar- 
gens,  à  11  kil.  S.  0.  de  Braguignan;  3028  h.  Hifile 
d'olives,  eau  de  vie.  Maison  de  Capucins  (depm&1852). 

LO&IA  (Roger  de),  célèbre  marin,  né  vers  1290  à 
Loria,  dans  la  Basilicate,  m.  en  1305,  t^uitta son  pays 
quand  Charles  d'Anjou  en  eut  (kit  la  conquête,  et  se 
mit  au  service  de  Pierre  III,  roi  d'Aragon ,  proclamé 
roi  de  Sicile,  qui  le  nomma  grand  amiral.  11  fit  aux  ' 


Français  une  g^nerre  dfettermtnation ,  hatlK  et  brftia 
leur  flotte  près  de  Reggio  et  près  de  Malte  (1282). 
battit  deux  fois  devant  Naples  le  ills  de  Charles  d'An- 
jou, Charïes  le  Boiteux  (1282  et  87),  et  le  fit  prisonnier, 
ravagea  les  côtes  dn  Languedoc,  y  fit  nn  immense 
butin,  et  ne  déposa  les  armes  qu'après  la  conclusion 
de  lapaix  (Î202) ,  ayant  joui  à  la  guerre  d'un  bonheur 
constant.  A  un  courage  indomptable,  il  joignait  la 
perfidie  et  la  cruauté;  avec  le  génie  d^un  grand 
Qommede  mer,  il  eut  l'âme  d'un  pirate. 

LOEISRT  {pour  TOrtent),  v.  forte  ilu* Morbihan, 
ch.-l.  d'an*.,  retn  des  cinq  portsmilitaires  de  France, 
au  confluent  du  ScoriT  et  du  Blavet,  à  leur  embou- 
chure dans  rocéan,  à  500  kil.  0.  S.  O.  de  Parin,  à 
t2  kil.  0.  N.  0.  de  vannes,  35462  hab.  CheM.  du 
3*  arrondissement  de  la  marine  militaire,  tribunal 
de  I**  inst.  et  de  commerce ,  lycée,  écoles  d'artille- 
rie, d'hydrpgntpfaie,  de  génie  maritime;  biUiothè- 
ique.  Assez  bem  VHle  :  on  y  remarque  le  porjl,  l'ar- 
senal, la  pdace  d'annes,  les  promenades,  les  quais, 
l'observatoire,  la  tour  des  signaux,  le  bassin  de  con- 
struction, la  cale  couverte,  les  ma^sins  en  granit, 
•les  mécaniques  à  faire  la  corde,  la  machine  à  mftter. 
le  chantier  de  Candan^  le  parc  d'artillerie,  l'hôtel 
>de  la- préfecture  marilnne.  Atelier  pour  la  fabrica- 
tion des  machines  à  vapeur  \  fonderies,  forges,  presses 
hydrauliques  7)our  l'essai  îles  fefs  ;  polygone  pour  les 
exercices  de  l'artillerie.  Le  commerce,  jadis  considé- 
rable, a  encore  de  Timportance  :  on  exporte  surtout 
pour  l'Inde  et  la  Chine.  Chemin  defer.  —  Lorient  a  été 
bâtie  en  1709  par  la  Compagnie  des  Indes  orientales 
ou  de  ^Orient,  qpi  y  possédait  un  établissement  dès 
r666.  La  ville  ne  fut  engéeenmrunicipalitéqu'en  T73S. 
Les  Anglais  tentèreat  vainement  de  s'en  emparer  en 
1746.  Le  brave  Bisaon  (né  à  Guéméné)y>a  une  statue. 

LORIOL,  ch.-l.  de  cant.  (Drôme),  L21  kil.  S.  O.  de 
Valence,  sur  la  Drôme;  2500  hab.  Station. 

LORIQUET  (le  P.  J.  N.),  jésuite,  né  en  1767,  m. 
en  1845,  était  fils  d'un  maître -de  pension  d'fipernay. 
Il  entra  en  1801  dans  la  congrégation 'des  Pères  de 
la  Foi,  qui  se  fondit  plus  tara  duisla  Compagnie 'de 
Jésus,  enseigna  avec  zèle  et  talent  dans  plusieurs  des 
maisons  de  l'ordre,  fut  en  1814  nommé  supérieur  du 
petit  séminaire  de  St-Achenl,  près  d'Amiens,  quMl 
porta  rapidement  A  un  haut  degrède prospérité,  ne 
quitta  ces  fonctions  qu'en  1828,  par  l'en^t  des:  lois  sar 
les  congrégations  non  autorisées;  fut  nommé  en  1833 
supérieur  de  la  maison  de  Paris,  en  1838  préfet  spi- 
rituel de  la  Congrégation,  et  s'occupa  activement 
jusqu'à  sa  mort  de  la  direction  religieuse  d'un  grand 
nombre  de  couvents.  H  a  composé  ou  refait  pour  aes 
élèves  une  foule  de  livres  élémentaires  ^grammaire, 
arithmétique,  mythologie,  histoire,  géographie.  La 
plupart  sont  écrits  avec  une  élégante  concision;  mais 
son  Histoire  de  France  y  imprimée  pour  la  1**  fois  en 
1814,  est  empreinte  d'nne  partialité  notoire,  et  a  été 
l'objet  de  justes  critiques.  Le  P.  Loriquet  a  publié  en 
outre  des  Souvenirs  de  St-Àeheul,  1829-30,  une  his* 
toire  de  la  suppression  de  sa  Compagnie  sous  le  titre 
de  Choiseul,  Pombal  et  d^Aranda^  et  un  traité  de  la 
Dévotion  à  S.  Joseph.  Henrion  a  écrit  sa  Tte. 

LOUfBS,  ch.-l.  de  c.  (Nièvre),  à  34  kil.  S.  £.  de 
Clamecy;  3017  hab.  Bois,  pierre  de  taiUe. 

L0R01TX4I0TTEREAU  (le),  ch.-l.  de  cant.  (Loire- 
Infér.),  à  15  kil.  N.  de  Nantes;  5335  hab. 

LORQUIN ,  ch.-l.  de  cant.  (Meurthe) ,  à  9  kU.  S.  a. 
de  Sarrebourg;  1400  hab.  Tanneries. 

LORRAIN  (Claude  GELÉE,  dit  le),  peintre,  né  en 
1600  à  Chftteau-de-Chamaçne  en  Lorraine,  m.  à  Rome 
en  1682,  excella  surtout  dans  le  paysage  et  les  ma- 
rines. 11  alla  se  former  en  Italie,  revint  en  1625 "dans 
son  pays,  embellit  de  ses  ouvrages  l'église  des  Car- 
mélites de  Nancy,  et  retourna  bientôt  à  Rome  où  il 
passa  le  reste  de  sa  vie  et  où  il  aconit  une  fortune 
considérable;  il  y  dirigea  pendant  plus  de  vingt  ans 
une  école  d'cû  sont  sortis  des  peintres  distingués.  Il 
jouit  de  la  faveur  des  papes  Urbain  YIII  et  Clément  IX, 
ainsi  que  de  l'amitié  du  Poussin.  On  admire  surtout 


LOBA 


—  1115  — 


LORR 


dans  ses  compositions  une  mérité  saisissante,  un  style 
rîâitet  un  coloris  admirable  :  on  l'a  surnommé  le 
Bêj^I  du  pausajge.  Ses  principales  toiles  sont  :  le 
Saen  de  David,  le  Débarquement  de  Cléopdtrey  la 
FHetiUageoiiej  la  Vue  <fiin  port  de  mer  au  soleil 
OÊtkmt,  Il  était  aossi  habile  graveur  :  on  a  de  lui 
me  svite'de  IS^  paysages  qui  est  fort  recherchée. 

LOUAiH  (Hôbert le),  scnlpteur,  né  k  Parisen  1666, 
SL  en  YtiAf  tière  de  Giraraon,  piiis4u  Bemin,  dont 
il  subit  l'inflaence,  fut  reçu  à  l'Académie  en  1701 , 
7 fatuomiDé  -professeur  en'  1 7 1 7 ,  et  recteur  en  1 737 . 
On  a  de  hii  :  tia  Faune,  pour  la  cascade  de  .Marly; 
im  Aeeefceff,  dans  le  jardin  de  Versailles;  S.  ^intïten, 
aux  invalides,  etc.  Ses  ceuTres.sont  empreintes  de 
mantèfe  et^alTéterie;  elles  manquent  dexorrection 
et  de  pnrelé.  11  forma  Lemoine  et  Pigàle. 

lOSBADi  (L.  loaeph  le),  né  à  Paris  en  1715 1  m.  à 
St-PélersbouTg  en  1760,  se  distingua  à  la  fois  comme 
peintre  et  comme  giaTeur  et  fût  reçu  académicien 
eansS.Il-eUa  se  mer  en  Russie  et  ileTint  directeur 
de  ràeadftmietlesaits  de  St-Pétersbourg.  Parmi  ses 
gravures  on  dis  :  le'Jugement  deSaknnon;  Esther 
devant  Atmérut;  la  Mort  de  CUopdtre,  etc. 

tOBUlRE,  ÎMharix^gia.  On  a  désigné  sous  ce 
«no  :  1*  le  JlMauiNe  de  Lorraine  ou  ùtharingie; 
Th  Biukéûe  wrrame  ou  Lorraine  propremeotdite  ; 
3*  le  Orand-gouvei  wetnent  de  Lorraine-et-Barrois. 

1.  Rofoume  do  Lorraine  ou  de  Lotharin^e,  roy. 
fonaé  en  DSô,  après  l'abdication  de  Lothaire  I,  en 
fsveariie  son  2*  ills,  Lothaîrë  II,  qui  lui  donna  son 
pom.JI  s'émdait  entre  la  Meuse,  l^Ëscaut  et  le  Rhin 
jasgir^  il  mer,  et  avait  pour  bornes  au  N.  la  Frise, 
m  N.  E.  Je  duché  de  Saxe ,  à  fE.  la  Franconie  et  la 
Sonabe,  au  S.  la  Bourgogne  Transi arane,  au  S.  0. 
ItCbunogne,  à  PO.  le  Vermandois  et  la  Flandre, 
«n  H.  0.  la  mer  du  Nord.  Lothaire  II  étant  mort  sans 
flt&ats  légitimes  (869),  ce  royaume  fut ,  en  vertu 
dntxaitéde  Mersen,  partagé  entre  ses  oncles,  Louis 
le  Geraianiqueet Charles  le  Chauve, puis  entre  Louis 
lelme  et  Charles  le  Gros.  Ce  dernier  avait  fini  par 
"toirà  sas  £tat9  la  Lorraine  tout  entière  ;  après  sa 
d'poailijBn(8g7),  elle  devint  la  possession  d*Amoulde 
Qniathie,  qui  en  69&  en  investit  son  fils  Zwentibold. 
Aprib  le  meurtre  de  celui-ci  (900) ,  les  Lorrains  se 
Mnèient  à  Louis  IV  PEnfant ,  roi  de  Germanie  j  en 
911,  SbneeoDnttrent  Charles  le  Simple,  roi  de  France. 
S0Qflnsen923par  Henri  1*'  l'Ois^eur,  reconquis  pour 
an  instsflt  en 939  par  Louis  d'Outremer,  ils  rentrè- 
rent sons  ia  domination  allemamie  en  940.  La  Ix>r- 
nine  fut  désormais  gouvernée  tpar  des  ducs.  En  954 , 
teperenr  Othon  le  Grand,  contre  lequel  Conrad, 
jyae  Lorraine,  s'était  révoltéjtionna  ce  duché  à  son 
pvpre  frère  Bronon ,  archevêque  de  Cologne  :  ce- 
lQi-ci,en9d9,  le  divisa  en  Haute  et  Basse-Lorraine, 
qni  eurent  chacune  -des  ducs  particuliers. 

la  Hante-Lorraine  on  Lorraine  MoseUane  était  au 

1,  entre  les  Vosges,  la  Bourgogne,  la  Cliampagne 

cl  la  Franconie  Transrhénane;  elle  était  parcourue 

psr  la  chaîne  des  Vosges  et  arrosée  par  la  Moselle  : 

^cit  ce  pays  qui  forma  ce  qu^on  a  depuis  appelé  spé- 

caJeoient  Lorraine  (K.  ci-après  duché  de  LoaaAiNB). 

U  Bosse-Lorrame  ou  Lorraine  Ripuatre,  dite  aussi 

^idié de Lothier,  était  au  N., entre  le  Hfain,  la  Meuse 

RPEicaut  (d'oA  son  nom  de  Hipuaire)  ;  elle  avaitau  N . 

a  mer  du  Nord ,  au  N.  E.  la  Frise,  au  S.  la  Hte-Lor- 

t>^,  à  1*0.  le  Vermandois  et  la  Flandre ,  comprenant 

^fea  près  les  Pays-Bas  actuels  et  la  Prusse  rhénane. 

^Qo  II  donna  en  977  le  duché  de  B.-Lorraine  à 

^^■dcsde  France ,  fils  pot  né  de  Louis  IV  d*Outremer, 

9i  lai  en  fit  hommage.  Othon,  fils  de  Charles,  étant 

y  uns  enfants  (1004) ,  le  duché  fut  donné  à  Go- 

"^  comte  de  Verdun,  à  qui  succédèrent  Gothelon, 

'^Hr,  etGodefroy  II,  le  Bossu,  fils  de  Gotlieloa, 

^ieeélëbreGodefroy  de  Bouillon,  sonneveu(1089}. 

|«  denier  s'étant  croisé  peu  après,  la  Basse-Lorraine 

2|poaiédée  par  Henri  de  Limiwurg,  puis  par  Gode- 

'■^  le  Barbu,  comte  de  Louvain,  qui  en  fut  investi 

"-^  1106.  Ce  prince  fut  la  tige  des  ducs  de  Brabant. 


II.  Duché  de  Lorraine  {l'ancienne  Hte-Lorraine  ou 
L.  Xosellane),  contrée  de  Tanc.  France,  était  corn- 

Î>ri8e  entre  la  Basse-Lorraine  au  N.,  l'Alsace  à  TE., 
a  Franche-Comté  au  S.,  la  Champagne  au  S.  0.  et 
à  ro.  Elle  avait  pour  capitale  Nancy,  et  se  divisait 
en  trois  bailliages  généraux,  le  bailliage  de  Nancy  ou 
balUiaee  français, le  bailliage  des  Vosses,  et  le  bail- 
liage de  Vaudrevange  ou  bailliage  allemand.  —  Le 
duché  de  Hte-Lorraine  eut  pour  l*'  duc  particulier 
Frédéric  d'Alsace,  frère  d'Adalbéron,  évêque  de  Metz, 
et  beau-frère  de  Hugues  Capet  ^959)  :  il  reçut  ce  duché 
de  Tempereur  Othon  I.  Frédéric  II,  son  petit-fils, 
étant  mort  sans  enfants  (1033)»  Gothelon ,  déjà  duc  de 
Basse-Lorraine,  lui  succéda.  Après  la  mort  d'Albert, 
successeur  de  (yotheion  (1048) ,  l'empereur  Henri  III 
donna  le  duché  de  Hte-Lorraine  à  Gérard  d'Alsace, 
qui  fut  le  t*'  duc  héréditaire  et  la  tige  de  l'illustre 
maison  de  Lorraine,  qui  subsiste  encore.  Ses  descen- 
dants  possédèrent  la  Lorraine  jusqu'en  1737.  .Hais 
sous  Louis  XIII,  Louis  XIV  et  Louis  XV,  leurs  Etats 
avalent  été  un  perpétuel  sujet  de  guerre,  et  même 
les  ducs  en  furent  quelque  temps  dépossédés  (notam- 
ment de  1661  à  1697).  En  1737,  le  duché  fut,  d'après 
un  arrangement  fait  avec  la  France ,  cédé  au  roi  de 
Pologne  Stanislas  Leczinski,  beau-père  de  Louis  XV, 
par  le  duc  François  III,  qui  reçut  en  échange  le 
grand-duché  de  Toscane;  après  la  mort  de  Stanislas, 
la  Lorraine  fût  définitivement  réunie  à  la  France 
(1766).  Elle  forma  alors  avec  le  duché  de  Bar  le  grand- 
gouvernement  de  Lorraine-ct-Barrois  (F.  ci-après). 

Dues  deiLorrame. 

Frédéricou  Ferri  I,   999  aaeul,                     1398 

Thierry,                     984  Jean  I,                     1346 

Frédéric  II,              1026  Oharlesl,                 1391 

Gotheloa,                 1033  RœéletJaabèlie,    1481 

Albert,                      1046  Jean  II,                    1453 

Gérard  (l*"duc  hé-  Nicolas,                    1470 

réditaire),               1048  AenéIIetYolaiide«  1473 

Thierry  11,                1070  Antoine,                   1668 

SisQon  1 ,                   1115  François  1 ,              1544 

Matthieu  I,                1139  Ghaitos  II,               14>46 

Simon  II,                 1176  Henri,                     1606 

Perril,                     1205  François  II,             1614 

Ferri  II,                    1206  Chartes  III  et  Ni- 

Thibault  I,                1213  oole,                       1«24 

Matthieu  II,              1220  Chartes  IV,              1676 

Ferri  III,                   1251  Léopold,                   1^0 

Thibault  II,               1304  François  III,             17Î9 

FOrri  IV,                   1312  Stan.  Leczmski,  1737'*66 

N^  B.  Quelques  auteurs  regardent  comme  1*'  duc 
de  Lorraine  Charles,  fils  de  Louis  d'Outremer,  connu 
sous  le  nom  de  Charles  de  Lorraine  ^  et  donnent  le 
nom  de  Charles  II  à  celui  que  nous  nommons  ici 
Cbarles  I;  mais  c'est  là  une  erreur  :  Charles  de  Lor- 
raine ne  régna  jamais  que  sur  la  Basse-Lorraine  (le 
Brabant),  qui  ne  doit  pas  être  confondue  avec  la 
Hte-Lorraine,  celle  dont  Nancy  est  la  capitale,  et 
qui  a  seule  retenu  le  nom  de  Lorraine. 

III.  Lorratne-et'BarroiSy  grand- gouvernement  de 
l'anc.  France,  formé  en  1766  après  la  réunion  du 
duché  de  Lorraine  à  la  France,  était  situé  entre  le 
Luxembourg  et  l'électoral  de  Trêves  au  N. ,  le  Bas- 
Palatinat  et  le  duché  des  Deux-Ponts  au  N.  E. ,  l'Al- 
sace à  TE. ,  la  Franche-Comté  au  S.,  la  Champagne 
à  ro.  Il  comprenait  :  1*  le  Duché  de  Lorraine;  2"  le 
Duché  de  Bar  ou  Barro«;3*  les  Trois  évêchés  de 
Metz,  Toul  et  Verdun,  qui  formaient  deux  petits 
gouvernements  enclavés  dans  le  grand;  4»  le  Luxem- 
bourg français  (Thionville  ,  Montmédy,  Longrwy); 
5»  le  Duché  de  Carignan;  6"  la  Lorraine  allemande 
ou  Pays  de  la  Sarre  ^  cédée  à  la  France  par  le  traité 
d'Utrecht,  en  1713:  ?•  le  Duché  de  BouxlUmy  enlevé 
par  Louis  XIV  à  l'évêque  de  Liège.  Le  grand -gouvt 
de  Lorraine-et-Barrois  a  formé  4  àép.  :  Moselle , 
Meurthe,  Meuse, Vosges,  plus  une  partie  de  la  Hte- 
Marne  et  du  Luxembourg  dans  les  Pays-Bas. 

Dom  Calmet  a  écrit  Y  Histoire  de  la  Lorraine,  1728* 


( 


LOT 


—  1116  — 


LOIH 


et  M.  d'Haassoiivilleri7is(.  de  la  riunùm  de  la  Lor- 
raine à  la  France  j  1855. 

LORRAINE  (Maison  de),  une  des  plus  anciennes 
et  des  plus  illustres  maisons  souveraines  de  l*Eu- 
rope,  a  pour  chef  Gérard,  issu  des  ducs  d'Alsace, 
fait  duc  héréditaire  de  Hte-Lorraine  en  1048  par 
l'empereur  Henri  III.  Cette  maison  posséda  la  Lor- 
raine pendant  près  de  700  ans,  et  produisît  un  grand 
nombre  de  princes  distingués  (F.  la  série  des  ducs 
de  Lorraine  cindessus  et  les  art.  charles,  léopold  , 
RENÉ,  etc.).  Elle  8ui)siste  encore  auj.  et  règne  sur  l'em- 

Sire  d'Autriche  par  suite  du  mariage  de  François  III, 
uc  de  Lorraine,  avec  Marie-Thérèse  (1745).  Cette 
maison  était  partagée  en  un  grand  nombre  de  bran- 
ches, dont  les  principales  sont  celles  de  Vaudemont, 
Mercœur,  Guise,  Joyeuse,  Chevreuse  ,  Mayenne, 
Aumale,  Elbeuf,  Haroourt  (F.  ces  noms).  Elle  s'est 
alliée  à  presque  toutes  les  maisons  souveraines  de 
l'Europe,  notamment  à  celles  de  France  et  d'JScosse. 

F.  MARXB  DE  LORRAINE^  MARIE  8TUART,  LOUISE,  etC. 

LORRAINE  (Charles  de),  duc  de  Basse-Lorraine. 
F.  GHiRLEs(à  la  série  des  Princes  français), 

LORRAINE  (Claude,  François,  Henri,  Charles  de), 
ducs  de  Guise.  F.  aumalb  et  guise  (ducs  de). 

LORRAINE  (Charles  de  guise,  dit  te  Cardinal  de), 
2*  fils  de  Claude  de  Lorraine,  duc  de  Guise,  et  frère 
de  François,  duc  de  Guise,  était  né  en  1525.  Il  fut 
nommé  archevêque  de  Reims  à  15  ans,  et  devint  car- 
dinal à  30  ans,  en  1555.  Il  fut  le  principal  ministre 
du  roi  François  II,  à  qui  il  avait  fait  épouser  sa  nièce, 
Marie  Stuart.  Il  rétablit  les  finances  et  soulagea  lepeu- 

I)le  en  supprimant  une  partie  des  pensions.  Pendant 
es  querelles  religieuses,  il  se  montra  impitoyable 
envers  les  Protestants,  surtout  après  la  conspiration 
d'Amboise  (1560),  tramée  par  eux  dans  le  but  de  lui 
enlever  l'autorité  ainsi  qu'à  son  frère  François.  Il 
essaya  d'établir  en  France  l'Inquisition;  mais  la  con- 
stante opposition  du  chancelier  L'Hôpital  et  du  parle- 
ment l'en  empêcha.  Il  assista  en  1561  au  colloque  de 
Poissy,  et  y  lutta  avec  éloquence  contre  Théodore  de 
Bèze.  Il  ne  parut  pas  avec  moins  d'éclat,  Tannée  sui- 
vante, au  concile  de  Trente.  Plusieurs  fois  depuis  il prè- 
chaavec  un  grand  talent  contre  les  Calvinistes  dans 
les  principales  églises  de  Paris.  Il  mourut  à  Avignon  en 
1574.  On  ade  ce  cardinal  des  Harangues,  des  Sermons 
et  des  Lettres,  M.GuiUemin  aécrit  sa  Vie,  1852. 

LORRAINE  (Louis  de),  cardinal  de  Guise,  neveu  du 
précédent.  F.  guise. 

LORREZ-LE-BOGAGE,  ch.-Lde  c.(Seine-et-Mame), 
à  32  kil.  S.  £.  de  Fontainebleau  ;  800  bab. 

LOERIS,  Lauriaeum^  ch.-L  dec.  (Loiret),  à  20  k. 
S.  0.  de  MonUrgis:  1700  hab.  Patrie  du  poète  GuQ- 
laume  de  Lorris.  V,  Guillaume. 

LORSCH  ou  LAURiSHBiM,  Lauriocum,  bourg  de 
Tanc.  évôché  de  Worms,  auj.  dans  la  Hesse-Darm- 
stadt,  à  12  kil.  £.  de  Worms;  2300  h.  Ane.  abbaye 
de  Prépoiontrés,  fondée  en  764,  et  auj.  détruite,  où 
furent  inhumés  plusieurs  souverains  de  la  Bavière. 
C'est  là  que  Grynsus  découvrit  plusieurs  livres  de 
Tite-Live.  On  connaît  sous  le  nom  de  Chronique  de 
Laurisheim  une  chronique  des  premiers  temps  de 
notre  histoire,  rédigée  par  un  morne  de  cette  abbaye. 

U)T  (le),  OUiSf  riv.  de  France,  naît  près  de  Bley- 
mard  dans  les  Céveunes,  arrose  les  dép.  de  la  Lozère, 
del'Aveyron,  du  Lot  et  de  Lot-et-Garonne;  reçoit  la 
Trujère,  la  Celle,  et  tombe  dans  la  Garonne*  (rive 
droite)  au-dessous  d'Aiguillon,  après 400  k.  de  cours. 

LOT  (dép.  du),  entre  ceux  de  la  Corrèze,  du  Can- 
tal, de  l'Aveyron.  du  Tarn,  de  la  Hte-Garonne,  de 
Lot-et  Garonne,  de  la  Dordogne;  3984  kil.  carrés; 
295  542  bab.;  ch.-L,  Cahors.  Il  est  formé  deQuercy 
et  d'une  partie  de  la  Guyenne,  est  arrosé  par  la  Dor- 
dogne, la  Cère,  le  Lot  et  la  Celle,  et  traversé  par 
Îuelques  ramifications  des  Cévennes  et  du  C^tal. 
ays  agricole  :  grains,  bons  vins  d'ordinaire,  vins 
noirs  pour  mélanges,  châtaignes,  cbanvre,  tabac, 
truffes;  élève  de  porcs  et  de  volailles.  Marbres,  pier- 
res meulières,  pierres  lithographiques,  argile  à  creu- 


sets, etc.  Commerce  actif.  —  Ce  dép.  a  3  arrond. 
(Cahors,  Figeac,  Gourdon),  29  cant.,  300  comm.  ; 
il  dépend  de  la  12*  division  militaire,  de  la  cour 
impériale  d'Agen,  et  a  un  évôcbé  à  Cahors. 

LOT-ET-GAROif NE  (dép.  de) ,  entre  ceux  de  la  Dor- 
dogne, du  Lot,  de  la  Hte-Garonne ,  du  Gers,  des 
Landes,  de  la  Gironde;  332  665  bab.;  ch.-L,  Agen. 
Il  est  formé  d'une  partie  de  la  Guyenne  (Agénois, 
portions  du  Condomois  et  du  Bazadois),  et  est  ar- 
rosé par  la  Garonne,  le  Lot,  le  Dropt,  le  Gers,  la 
Bayse.  Pays  de  plaines  et  de  collines;  sol  fertile  sur 
les  bords  du  Lot  et  de  la  Garonne  ;  en  d'autres  par- 
ties, landes  et  bruyères.  Grains,  chanvre ,  cbàtai- 
gnes,  tabac,  vins  estimés,  liège;  élève  de  volailles. 
Exploitation  de  fer;  moulins  à  farine,  distilleries 
d'eau-de-vie;  fruits  secs,  pruneaux,  etc.  Tanneries, 
papeteries,  ganterie,  bonneterie,  filatures  de  laine, 
mauuf.  de  toues  peintes. — Ce  dép.  a  4  arrond.  (Agen, 
Villeneuve-d'Agen,  Marmande,  Nérac),  35  cant., 
354  comm.  ;  il  appartient  à  la  12*  division  militaire, 
a  une  cour  imp.  et  un  évèché  à  Agen. 

LOTH ,  neveu  d'Abraham^  le  suivit  à  Haran,  puis 
dans  la  terre  de  Chanaan ,  mais  le  quitta  pour  se 
fixer  à  Sodome.  Battu  et  pris  par  Chodorlanomor, 
roi  des  Elamites,  il  fut  délivré  par  Abraham.  Lors- 
que le  Seigneur  voulut  détruire  Sodome,  il  avertit 
Loth  de  s'en  éloigner  avec  sa  famille,  mais  en  leur 
défendant  de  regarder  derrière  eux.  La  femme  de 
Loth,  ayant  enfreint  cette  défense,  fut  changée  en 
statué  de  sel.  Loth  devint  par  un  inceste  père  de  Moab 
et  d'Ammon,  chefs  des  Moabites  et  des  Ammonites. 

LOTHAIRE  I,  empereur  d'Occident,  né  vers  795, 
m.  en  855 ,  était  le  nls  aîné  de  Louis  le  Débonnaire. 
Associé  par  son  père  au  titre  d'empereur  dès  817,  il 
fut  reconnu  en  même  temps  roi  de  France,  et  prit 
en  820  le  titre  de  roi  des  Lombards.  Louis  ayant 
voulu  faire  de  nouvelles  dispositions  afin  de  pourvoir 
son  plus  jeune  fils,  Charles  (dit  le  Chauve),  né  de- 
puis le  partage qu'U  avait  fait  de  ses  États,  Lothaire 
suscita  contre  son  père  ses  deux  frères  Louis  (le  Ger-' 
manique)  et  Pépin,  et  le  détrôna  2  fois  (830  et  33)  ; 
mais  deux  fois  il  se  vit  forcé  de  lui  rendre  la  cou- 
ronne. Resté  seul  empereur  à  la  mort  de  Louis  le  Dé- 
bonnaire (840),  il  voulut  envahir  les  Etats  de  ses  deux 
frères,  Charles  le  Chauve  et  Louis  le  Germanise; 
mais  ceux-ci  se  liguèrent  contre  lui  et  le  battirent 
à  Fontenay  dans  l'Auxerrois  (841).  Par  un  traité  que 
les  trois  frères  conclurent  à  Verdun  (843) ,  Lothaire 
conserva  le  titre  d'empereur,  avec  l'Italie,  la  Bour- 
gogne et  les  provinces  orientales  de  la  France  :  sa 
capitale  était  Aix-la-Chapelle.  Peu  de  jours  avant  sa 
mort  il  avait  abdiqué  pour  aller  s'enfermer  dans  l'ab- 
baye de  Prum  et  avait  partagé  ses  Etats  entre  ses  trois 
fils  :  Louis  (II) ,  qui  eut  le  royaume  d'Italie  avec  le 
titre  d'empereur;  Charles,  qui  eut  la  Provence  jus- 
qu'à Lyon;  Lothaire  (II),  qui  eut  le  pays  nommé  de- 
puis royaume  de  Lorraine. 

lothaire  II,  de  Supplinbourg,  empereur  d'Alle- 
magne de  mb  à  1137,  était  duc  de  Saxe  et  fut  élu 
au  préjudice  des  neveux  de  Henri  V,  Frédéric,  duc 
deSouabe,  et  Conrad,  duc  de  Franconie.  Il  eut  long- 
temps à  combattre  ses  compétiteurs,  et  n'en  triom- 
pha qu'avec  l'appui  du  pape  et  du  duc  de  Bavière 
Henri  le  Superbe,  son  gendre.  Il  mourut  en  Italie, 
au  retour  d'une  expédition  entreprise  contre  Roger, 
roi  de  Sicile,  en  faveur  du  pape  Innocent  II. 

LOTHAIRE,  roi  de  Lorraine  (855).  2*  fils  de  Lothaire  I, 
eut  en  partage  le  pays  situé  entre  le  Rhin  et  la  Meuse, 
pays  qui  prit  de  lui  le  nom  de  Lotharingie  {d'oix  Lor- 
raine). Il  s'allia  successivement  avec  son  frère  Louis  II 
de  Germanie  contre  son  oncle  Charles  le  Chauve,  et 
avec  celui-ci  contre  Louis.  Il  répudia  sa  femme  Teut- 
berge  (862),  pour  épouser  Vafdrade,  qui  éuit  déjà 
sa  concubine,  et  fit  approuver  cette  union  par  deux 
conciles^  mais  le  pape  le  força,  sous  peine  d'excom- 
munication, de  reprendre  sa  première  femme  (865). 
11  mourut  en  869,  à  Plaisance,  en  revenant  de  Rome, 
où  il  était  allé  pour  fléchir  le  pape. 


LOUi 


—  1117  — 


LOUI 


unBAiRB,  roi  d'Italie,  fils  de  Hugues  de  Provence, 
fut  uncié  au  trftne  par  son  père  en  931  et  détrôné 
aicc  hiî  en  945  par  Bérenger,  marquis  d'Ivrée.  Ce- 
hikifat  contraint,  dans  une  assemblée  tenue  à  Mi- 
Itt,  de  tui  rendre  la  couronne  ;  mais  au  bout  de  5  ans 
il  se  défit  de  Lothaire  par  le  poison  (950).  Lothaire 
irait  époosé  Adélaïde  de  Bourgogne,  qui,  après  sa 
aort,  épousa  Othon  le  Grand. 

LOTHAïai,  roi  de  France,  néen  941 ,  m.  en  986,  était 
fils  de  Louis  IV  d'Outremer  et  de  Gerberge,  sœur  de 
l'emperear  Othon  I.  Il  fut  associé  au  trône  en  952, 
succéda  à  son  père  en  954,  sous  la  tutelle  d'Hugues, 
lutta  sans  cesse  contre  les  grands,  fit  la  guerre  à 
l'empereur  Othon  II,  envahit  la  Lorraine,  mais  fut 
bientôt  forcé  d'évacuer  cette  province,  dont  son  frère , 
Chartes  (de  Lorraine),  fut  investi  par  Othon  (977). 

LOTHAEINGIE.  F.  LOBRAiifi  (Royaume  de). 

LOTHIAN,  anc  contrée  d'Ecosse,  forme  les  trois 
comtés  d*Haddington,  de  Linlithgow  et  d'Edimbourg, 
désignés  aussi  nos  les  noms  d'East-Lothian,  West- 
LDthian  etIlid-Lothian  {Lothian  du  milieu) .— Ce  der- 
nier est  silné entre Haddinçton  à  TE..  Berwick,  Pee- 
bUs  et  Lanark  au  S.,  Linlithgow  et  la  mer  au  N.  ;  il 
a  60  kû.suTîSy  compte  195000  hab.  et  a  pour  ch.-l. 

Edimbourg.—  Pour  les  deux  autres  comtés,  F.  had- 

DntGTon  et  lpiuthgow, 

Ukmuok  (duché  de).  F.  lorrainb  (Roy.  de). 

LOTOPHAGBS,  anc. peuple  de  l'Afrique,  habitait 
probaUemeot  le  long  de  la  petite  Syrte,  près  des 
côtes  de  laquelle  se  trouve  une  tle  dite  des  ijotopha- 
^,  autrement  Men^/ns  (auj.  Zerbi),  Ce  peuple  était 
ainsi  nommé  parce  qu'il  se  nourrissait  du  fruit  du 
lotos,  qu'on  croit  être  une  espèce  de  jujubier  {Zizi- 
fàmstohu).  L'effet  de  ce  fruit  délicieux  éUit,  disait-on. 
de  fiûre  oublier  la  patrie  aux  étrauRors,  et  de  les 
attKber  invinciblement  au  pays  du  lotos. 

LOITDÉAC,  ch.-l.  d'arr.  (Gôtes-du>Nord) ,  à  50  k. 
S.  de  St-Brieuc,  près  d'une  forêt  de  2500  hectares; 
IMOh.Trib.  de  l'^inst.,  coUége.  Toiles,  fiL 

LOUDBS,  ch.-L  de  cant.  (H.-Loire),  à  15  k.  N.  0. 
doPny:360hab. 

LODDUN,  JwUiodunum,  ch.-l.  d'arr.  (Vienne),  à 
h1  kil  N.  O.de  Poitiers;  4000  hab.  Trib.  de  l'*  iost., 
coDége,  société  d'agriculture.  GrainSfCire,  vins  blancs, 
truffes,  eau-de-vie, dentelles  communes,  etc.  Célèbre 
couvent  d'Ursiilines  dont  les  religieuses  se  prétendi- 
rent ensorcelées  par  le  curé  Urbain  Grandier  (  V.  ce 
nom).  —Cette  ville,  qui  avait  embrassé  la  Réforme, 
fut  prise  par  les  Catholiques  en  1569.  Un  traité  y  fut 
signé  en  1616  entre  la  régente  Marie  de  Médicis  et 
les  princes  rebelles  :  il  confirmait  l'édit  de  Nantes. 
Patrie  des  frères  Ste-Marthe. 

L017Ë,  ch.-L  de  cant.  (Sarthe),  à  31  kil.  0.  du  Mans  ; 
1600  hab.  Patrie  de  Germain  Pilon. 

LOUÉCHE,  en  allemand  £«uil(,bg  de  Suisse  (Valais), 
à  30  kiL  E.  N.  £.  de  Sion,  sur  la  r.  dr.  du  Rhône  ; 
600  hab.  Beau  Pont,  sites  pittoresques.  Â  7  kiL  N. , 
au  pied  de  la  Gemmi,  célèbres  eaux  thermales  fer- 
nigineuses,  recommandées  contre  les  rhumatismes. 

WCET  (George),  avocat,  puis  conseiller  au  par- 
laient de  Paris  (1584),  a  publié  en  1602  un  précieux 
^^eneil  â^arréU  notable$^  20  fois  réimprimé.  Bro- 
otta,  en  1636,  et  Rousseau  de  Lacombe,  en  1742, 
I  ont  fait  d'importantes  additions. 

U)iniAllS,  Lovincum,  ch.-l.  d'arr.  (Saône-et- 
^).  sur  la  Stille ,  à  50  i.  N.  E.  de  Màcon  j  3674  h. 
Trili.de  1**  inst.  et  de  commerce,  collège,  bibliothè- 
^;  église  paroissiale  remarquable.  Moulins  à  farine, 
^aaaenes.  Commerce  important  en  grains,  mais^ 
901  bétail,  volailles.  Entrepôt  des  marchandises  qm 
l**ai  de  Lyon  en  Suisse. 

^^JOQIS,  LudovicuSf  Lodoi»  en  latin,  Ludwig  en 
Jl^^^iBoi,  nom  d'un  grand  nombre  de  personnages 
^"**«iques  de  pays  fort  divers. 

I.  Empereun  et  rois  de  Germanie, 

lotns  1,  le  Débonnaire,  empereur  d'Occident  et  roi 
de  Kranœ,  fils  de  Charlemagne  et  d'Hildegarde ,  né 
tt  778,  fut  nommé  roi  d'Aquitaine  dès  l'âge  de  trois 


ans,  fut  associé  à  Tempire  en  813,  et  succéda  à  son 
père  l'année  suivante.  Dès  son  avènement,  il  permit 
aux  Saxons ,  transplantés  par  Charlemagne  dans  des 
pays  étrangers,  de  retourner  dans  leur  patrie.  Trou- 
vant trop  lourd  le  fardeau  de  l'empire,  il  le  partagea 
en  817  avec  ses  trois  fils  :  il  donna  à  Pépin  l'Aqui- 
taine, à  Louis  la  Bavière,  à  Lothaire  l'Italie.  Bernard, 
son  neveu,  que  ce  partage  privait  de  l'Italie,  dont  il 
était  déjà  en  possession,  se  révolta  (818),  mais  il  fut 
défait  et  puni  de  la  manière  la  plus  barbare  :  Louis 
lui  fit  crever  les  yeux.  Bernard  étant  mort  à  la  suite 
de  ce  traitement,  l'empereur,  pour  expier  sa  cruauté, 
fit  en  822,  dans  Attigny,  une  pénitence  publique. 
Dans  la  suite,  Louis  s'ëtant  remarié,  et  ayant  eu 
de  sa  2*  femme,  Judith  de  Bavière,  un  4*  fils,  Char* 
les  le  Chauve,  voulut,  pour  doter  ce  prince,  re- 
venir sur  son  1*'  partaîige  (829)  ;  mais  les  enfants  du 
premier  lit  se  révoltèrent  et  le  reléguèrent  dans  un 
monastère,  ainsi  que  Judith.  Louis  fut  rétabli  la  même 
année,  parla  diète  de  Nimègue,mais  ses  fils  le  firent 
de  nouveau  déposer  en  833  pour  avoir  encore  une 
fois  violé  le  traité  de  partage  de  817  :  amené  à  Com- 
piègne,  il  y  fut  solennellement  dégradé,  et  condamné 
a  une  réclusion  perpétuelle  ;  néanmoins  il  fut  rétabli 
dès  l'année  suivante  par  Pépin  et  Louis  le  Germani- 
que, qui  étaient  jaloux  de  Lothaire.  Il  mourut  en  840, 
près  de  Mayence,  du  chagrin  que  lui  causa  une  nou- 
velle révolte  de  son  fils  Louis  (le  Germanique) ,  contre 
lequel  il  s'était  vu  obligé  de  marcher.  Louis  était  un 
prince  pieux,  mais  d'un  caractère  faible  et  irrésolu; 
il  fut  sans  cesse  dominé,  soit  par  ses  fils,  soit  par  sa 
femme,  et  laissa  croître  la  puissance  féodale.  Il  eut 
pour  successeur  à  l'empire  son  fils  atné  Lothaire, 
et  au  trône  de  France  Charles  le  Chauve. 

LOUIS  LE  GERMANIQUE,  3*  fils  de  Louis  le  Débon- 
naire. Dans  le  partage  que  son  père  fit  de  ses  Etats 
(817)  il  obtint  la  Bavière  et  toute  la  partie  orientale  de 
l'empire  des  Francs  (dite  Germanie).  Il  se  révolta  plu- 
sieurs fois  contre  son  père,  dont  il  hâta  la  mort  par 
une  dernière  révolte  (840)  Ligué  avec  son  jeune  frère 
Charles  le  Chauve,  il  battit  son  frère  Lothaire  à  la 
bataille  de  Fontenay  (841),  et  se  composa  un  royaume 
oui  renfermait,  outre  l'ancienne  France  sur  la  rive 
droite  du  Rhin,  la  Saxe,  la  Thuringe,  la  Bavière,  le 

Says  des  Grisons  et  la  Lorraine;  il  acquit  ces  deux 
erniers  pays  en  870,  par  le  traité  de  Mersen.  Il  m. 
en  876,  laissant  3  fils,  Carloman ,  Louis  et  Charles.  — 
Louis,  dit  le  ^OJEon,  roi  de  Germanie,  2*  fils  et  suc- 
cesseur du  précéd.,  battit  près  d'Andernach  ^876)  son 
oncle  Charles  le  Chauve,  qui  était  entré  en  Allemagne 
pour  le  dépouiller.  Après  la  mort  de  ce  prince ,  il  en- 
vahit lui-même  la  France  pour  revendiquer  le  trône 
de  ce  pays,  mais  sans  pouvoir  y  réussir.  Vainaueur 
des  Normands  en  881 ,  il  fut  vaincu  par  eux  a  son 
tour  et  en  mourut  de  chaffrin,  en  882. 

LOUIS  II,  le  Jeune  t  fils  de  Lothaire  I,  né  vers822« 
roi  d'Italie  en  844,  associé  à  l'empire  en  849,  succéda 
à  son  père  comme  empereur  en  8&5,  et  se  fit  céder  en 
859 ,  par  son  frère  Charles  de  Provence,  le  pays  situé 
entre  le  Jura  et  les  Alpes.  Ce  même  Charles  étant 
mort  sans  enfants,  en  863,  il  partagea  la  Provence, 
qui  avait  formé  son  domaine,  avec  le  roi  de  Lorraine, 
Lothaire  II,  son  autre  frère.  Il  marcha  à  plusieurs 
reprises  contre  les  Sarrasins  qui  s'étaient  établis  dans 
le  duché  de  Bénévent  et  la  Calabre,ies  combattit 
avec  avantage  et  réussit  à  les  expulser.  En  871,  il 
fut  pris  par  Adalgise,  prince  lombard  de  Bénévent; 
il  essaya  en  vain,  une  fois  libre,  de  se  venger,  et  mou- 
rut en  875,  ne  laissant  qu'une  fille  (Hermengarde), 
qui  épousa  Boson ,  roi  de  la  Bourffogoe  Cisjurane. 

LOUIS  m,  dit  V Aveugle,  petit-ms  du  préc.,  fils  do 
Boson  et  d'Hermengarde,  né  en  880,  succéda  à  son 
père  dans  le  royaume  d'Arles  (887),  passa  en  Italie 
pour  faire  la  guerre  à  Bérenger  (899),  le  vainquit  et 
se  fit  couronner  empereur  à  Rome  en  900.  Surpris 
dans  Vérone  par  ce  même  Bérenger,  il  eut  les  yeux  cre- 
vés et  fut  dépouillé  de  l'empire  (903).  11  m.  vers  923. 
LOUIS  IV,  dit  VEnfant,  dernier  empereur  carlovin* 


LODI 


—  1118  — 


LOUI 


|ien,  fils  d'Arnoul  de  Carinthie,  était  né  ea  893.  Il 
nit  recoQDtt  roi  à»  Germanie  à  la  mort  de  son  père 
(899),  et  emi>ereaT  en  906.  Trop  faible  pour  chasser 
les  Huns,  qui  ayawnA  enrahi  r Allemagne,  etpoor 
s'opposer  aux  prétentions  d'Otbon,  due  de  Saxe,  et 
de  Gonfad^  duc  de  Pranconie,  qui  se  disputaient  ses 
Ëtats,  il  abandoima  le  trône,  et  s'enfuit  à  Ratisbonna, 
oû.ilmourot  en  911. 

LOUIS  V,  de  Bavière,  fils  de  Louis  le  Sévère,  due  de 
Bavière,  né  en  1284,  fut  élu  empereur  en  1314  par 
une  partie  des  électeurs,  tandis  que  les  autres  nom- 
maient Frédérie  le  Bel.  Louis  vainquit  Frédéric  à 
Mtthldorf  (1 322),  le  tint  prisonnier  juseu'en  1325,  et  ne 
lui  rendit  la  liberté  qu'aconditioaqu  il  renoncerait  à 
Tempi  re.  Mais  le  pape  Jean  XXII  s'opposa  à  cet  accord, 
ordonna  à  Louis  d'abdiquer,  et,  sur  son  refus,  l'es- 
contmiCBia«  Louisentra  alors  en  Italie  ( 1 327  ) ,  ceigni  t  à 
Milan  la  couronne  de  roi  des  Lombards,  fit  élire  1  anti- 
pape Pierrede  Corbière  (Nicolas  V),  et  se  fitconronner 
par  lui  empereur  en  1328;  mais  il  fut  excommunié 
de  nouveau,  en  1346,  par  Clément  VI,  qui  fit  élire  à 
sa  place  Chades  de  Luxembourg .  Louis  mourut  l'année 
suiv.,  d'une  chote  de  cbevaL  C'est  lai  qoi  plaça  2  aigles 
dans  le  soeau  de  l'empire  :  d'oui  at^ïs  à  double  téu. 
II.  Rois  de  France  et  princes  français. 

LOUIS  I,  dit  2«  Débonnaire.  V.  louis  i,  empereuf. 

LOUIS  n,  leBègueyûladB  Charles  le.  Gbauve,  né  en 
846,  fut  fait  roi  d'Aquitaine  par  son  père  en  867,  lui 
succéda  dix  ans  après  au  tronede  France  ^  et  mou- 
rut à  Compiègne  en  879.  Incapable  de  résister  aux 
grands  vassaux,  il  prépara  par  ses  concessions  le 
triomphe  de  la  féodalité.  Il  fut  père  de  Louis  III,  de 
Carloman  et  de  Charles  le  Simple. 

LOUIS  ûi,  fils  du  préc,  lui  succéda  en  879  conjoin- 
tement avec  son  frère  Carloman  et  eut  en  partage 
la  Neustrie  avec  une  portion  occid.  de  l'A-ustrasie.  Il 
battit  les  Normands  ea  881  à  Saucourt  (Ponthieu) ,  et 
mourut  d'accident  l'année  suivante,  à  22  ans. 

LOUIS  IV,  d^Outremer,  fils  de  Charles  le  Simple,  fut 
élevé  en  Angleterre  (d'oùson  surnom)  :  sa  mère  l'avait 
emmené  dans  ce  pays  pour  le  soustraire  aux  factieux. 
11  succéda  en  936à  Haoul,  qui  l'avait  longtemps  privé 
de  sa  couronne.  Une  put  reprendre  la  Lorraine,  dont 
Othon  I  s'était  emparé.  Il  enleva  la  Normandie  au 
jeune  duc  Richard,  fils  du  duc  GuiUaume  I;  mais  il 
fut  défait  et  pris  par  Harald,  roi  de  Danemark,  qui 
le  livra  en  944  k  Hugues  le  Blanc,  comte  de  Paris, 
son  compétiteur.  Enfermé  k  Laon,  il  ne  recouvra  la 
liberté  que  l'année  suivante,  après  avoir  été  obligé  de 
remettre  la  Normandie  k  Richard ,  et  de  céder  le  comté 
de  Laon  à  Hugues^  mais  il  reconquit  peu>  après  ce 
dernier  comté.  Il  mourut  k  Reims,  en  9â4« 

LOUIS  V,  le  Fainéaniy  fils  de  Lotbaire,  lui  succéda 
en  986  et  se  rendit  maStre,  la  même  année,  de  la  ville 
de  Reims,  au  siège  de  laquelle  il  meolra  quelque  va- 
leur. Il  mourut  l'année  suivante,  à  20  ans,  sans  pos- 
térité; il  avait  été,  prétendit-on,  empoisonné  parla 
reine  Blanche,  sa  femme,  k  l'instigation  de  Hugues- 
Gapet.  Il  fut  le  dernier  roi  carlovingien  en  France. 

LOUIS  VI,  le  Gros,  fils  de  Philippe  I  et  de  Berthe , 
fiUe  d'un  comte  de  HollancU,  né  en  1078^  m.  en  1 137, 
fut  associé  a»  gouvernemeot  en  1100,  et  devint  seul 
roi  en  1108:.  Il  fit  la  guerre  aux  seigneurs  qui  avaient 
secoué  le  joug  de  l'autorité  royale,  entra  autres  les 
sires  du  Puiset,  de  Coucy  et  de  Montlhéry ,  les  com- 
tes de  Gof  beii,  de  Hantes,  d'Ëtampes,  de  Montfort,  de 
Montmoreney,  ete«  11  tenta ensmta  de  s'emparer  delà 
Normandie,  alors  possédée  par  Henri  I,  roi  d'Angle- 
terre^ pour  la  donner  k  Guillaume  Gliton,  neveu  de 
cepnnce;  mais  il  fut  battu  A  BDenneviile  près  d'An- 
dely  (1119):  c'est  dans  cette  guerre  qne  pour  la  f* 
fois.fut  arborée  l'oh^mrne.  irven0ea<il27)  le  meur- 
tre de  Charles  le  Bon,  comte  dftFlandra,jei. donna 
ses  fitau  k  GuiUaaa*.  Gliton.  En  1130,  il  convoqua 
un  concile  à  Êtampe&ausqiet  de  la.  rivalité  d'Inno- 
cent II  etd'Anaelet,  et  se  prononça  pou  1»  premier. 
A<yaat  eu  1131  perdu,  son  fils.aiaé.,  I^bilipi»i,  qu'il 
«nit ;ûiit. sacrée  à.Reinm  ti»is.aiiS'aupuaaranl,  il 


nomma, «pour  le  remplacer,  Louis ^  son  !•  fils.  Louis 
le  Gros  combattit  de  tout  son  pouvoir  le  système  féo- 
dal et  favorisa  dans  ce  but  l'institution  des  eon^mu- 
nes,  qui  devinrent  un  puissant  auxiliaire  pour  la 
royauté  contre  les  prétentions  de  la  nohleese..  Il  eut 
pour  ministre  la  sage  Suger. 

LOUIS  VII,  le  JruMe,  ftls  du  préc. ,  né  en  1120,  m. 
en  1 180,  épousa  Ëléonore  de  Guyenne  aérant  de  mon- 
ter sur  le  trône  et  succéda  à  son  père  en  11&7.  H  fit 
la  guerre  à  Tbibaul,  comte  de  Champagne,  sacca- 
gea Vitry,  qui  appartenait  à  ce  seigneur,  mit  le  feu  à 
reluise  et  fit  ainsi  périr  1300 persounesqui  s'y  étaient 
réfugiées  (c'est  depuis  cet  év&iement  que  la  vîUe  reçut 
le  nom  d»  Vitry  le  BrûU),  Pour  expier  ce  crime,  il 
se  croisa,  malgré  les  remontrances  de  Suger,  son  mi- 
nistre (1147).  Il  fit  dans  cette  expédition  des  prodiges 
de  valeur,  mais  il  perdit  une  partie d^  son  armée  dans 
les  plaines  de  l'Asie^Bfineureet  devant  Antîoche,  as- 
siégea vainement  Damas,  et  fut  obligé  de  revenir  en 
France  sans  avoir  obtenu  aucun  réemtat,  1149.  Peu 
après  (1152),  il  répudia  Êléonore,  qu'il  soupçonnait 
d'adultère  :  ce  divorce  impolitique  lui  fit  perdre  la 
Guyenne  el  pliisieuts  autres  provinces,  qui  furent  li- 
vrées aux  Aiiglais  par  suite  du  mariage  qu'Eléonore 
s'empressa  de  contracter  avec  Henri ,  l'héritier  de  la 
couronne  d'Angleterre.  Ennemi  juré  de  ce  prince,  il 
soutint  contre  lui  dans  la  suite  ses  fils  révoltés  et  ac- 
cueillit Thomas  Becket.  qui  était  eik  lutte  avec  lui. 

Louds  vui,  U  Iton,  fils  et  successeur  de  Philippe- 
Auguste,  né  en.  1187,  roi  en  1223  «  nrit  aux  Anglais 
le  Poitou,  le  Limousin,  le  Pèrigora.VAunis;  la  Sain- 
tonge,  malgré  les  excommunications  du- pape.  Héri- 
tier des  droits  d'Amoury  de  Montfort  sut  le  comié  de 
Toulouse,  il  fit  la  guerre  au  comte  Raymond  VII  et 
auxAlbigeoiSf  prit  Avignon,  soumit  tout  le  Languedoc, 
à  l'exception  de  la  capitale,  qu'il  se  préparait  à  assié- 
ger quand  il  moiurut  à  Montpensier  (Auvergne)  en 
1226.  On  soupçonna  Thibaut,  comte  de  Champagne, 
de  l'avoir  empoisonné.  Avant  son  avènement,  Louis 
avait  été  appelé  en  Angleterre  par  les  nobles  qui 
combattaient  Jean  sans  Terre  et  avait  été  un  instant 
reconnu  roi  de  ce  pays:  mais,  à  la  mort  de  Jean  sans 
Terre  (1216),  il  fut  abandonné  des  Anglais,  qui  se 
rallièrent  au  fils  de  Jean,  Henri  III.  Il  avait  épousé 
Blanche  de  Castille,  et  en  axrait  eu  U  enfants  :  le 
plus  célèbre  eet  S;  Louis. 

LOUIS  IX  ou  S.  LOUIS,  fiila  du  préc*  et  de  Blanche 
de  CasCille,  né  k  Poissy  ea  1215,  roi  en  1226,  fut 
élevé  avec  le  plus  erana  soin  par  sa  mère,  qui  gou- 
verna en  qualité  de  régente  pendant  sa  minorité. 
Majeur  en  1230,  il  s'appliqua  d'abord  à  faire  régner 
la  justice  dans  ses  Ëtats^  et  à  établir  la  plus  grande 
économie  dans  l'administratien  de  ses  domaines  ; 
mais  il  eut  à  combattre  les  révoltes  de  ses  grands 
vassaux.  Il  fit  la  guerre  au  comte  de  la  Marche,  qui 
lui  refusait  l'hommage,  et  à  Henri  III,  roi  d'Angle- 
terre, allié  du  comte;  remporta  sur  celui-ci  les  vic- 
toires de  Taillebourg  et.de  Saintes  (1642);  accorda 
au  comte  la  paixavec  le  pardon  de  ses  fautes,  et  au 
roi  d'Angleterre  une  trêve  de  5  ans.  Atteint  d'une 
maladie  dangereuse  en  1244,  Louis  IX  a^ait  fait  vœu 
d'aller  combattre  les  Infidèles  en  Palestine  ;  il  partit 
d'Aigues-Mortesen  1248,  entra  en  %ypte.  pntDa- 
miette  (1249)  et  même  vainquit  à  Ma^ouran  (1250)  ; 
mais  bientét»  contraint  à  la  retraite  par-  la  disette  et 
par  les  maladies,  il  tomba  avec,  deux  de  ses  frères 
endreles  mains  cle  reonemi.  B  fut  obligé,  pour  ob- 
tenir s&  liberté,  de  payer  8000 beaants  d'or  (environ 
7  minions,  de  francs),  et  d'abandonner  Damiette. 
Pendaut  sa  captivité,  il  avait  excité  le  respect  et  l'ad- 


instituée  régente  en  son  absence,  e«  qui  pressait  son 
retour.  U  employa  ce  temps  à  r^rer  les  places  qui 
restaient  enooee  aux  chrétiens,  Céoarée,  JaiEa,  Si- 
don4  Sft-JeaD<<l'Aere,  et  racheta  aux  infidèles  plus 
dBL  lftOO&  cteéteu.  captifs^  De.  retour  dans  son 


LOOl 


—  1119  — 


LOOI 


apcà^  la  mort  da  Blasâhe  de  GastiHd,  il 
ifaffi|aA  à.  faire  disparaître  lee  abus,  rendit  lui- 
mtae  la  juadoe,  donna  les  leis  les  plus  sages,  fit 
mine  le  eomaieroe  par  de  nouveaux  règlements  ^ 
abofit  les  combats  jadÀciaires,  les  guerres  privées, 
ftoda  flBapiee  <ies  Qninae^Yingta,  et  commença.' la 
amatntMsom  de  la  Sarbonae;  en  même  temps,  il 
àéfksywà,  toute  sa  sévérité  cootre  les  restes  des  Al- 
bigeois: o(  las  Yaadoisi  En  outre,  il  voulut  assurer 
la  paix  extédeuire  et  si^eadans  cobui  les  traités  de 
Corfaei&(]3S8)  et  d'Abbe^iite  (12&9)  :  par  le  1*%  con- 
du  aveo  la  roi  d*Âragoft,  il  reaonçait  à  toute  suxe- 
rainoifi  sar  la  Catalogne,  la  Gerdagne  et  le  ReusslL- 
k)a,  et  obtenait  en  échange-  la  reoenaiation  du  roi 
à  tous  les  bammagfts  qu'il  pvéteadait  dans  le  Lanr- 
^oedoQç  par  le  ^*,  conôhi  avec;  le  roi  dVàngleterre, 
li  rendait  lea  coBqaètes  faites  par  soa  père  sur  les 
Anglais  (liauwsiii,  Périgoud,  Querey»  Âgénois,  par- 
tie de  la  SamlODgc^,  à  la  condition,  noui  Henri  III, 
dt  reaeaoer  k  tonte  prétention  sar  la  Normandie, 
te  MaîBe,  VAduioa,  la  Touiaine,  le  Poitou,  etc.  Sur 
les  coBiaiU  intèrenésdasoa  frère,  Charles  d'Anjou» 
toi  de  Mafdes,  iJeatnprit,  en  1270|  une  nouvelle 
cminde,  qu'a  dirigea  contre  Tunis.  Il  débarqua 
heaieasauieat  et  obtint  d'abord  ouelques  avanta- 
^;  naas  la  vee/bt  sfêtaat  mise  dans  son  armée, 
u  es  anarot  loî^mAme,  peu  après  son  arrivée.  S. 
Loois  avait  une  telle  réputation  de  jestice  que  deux 
fias  il  ftat  ms  poar  médiateur,  d'abord  entre  le  pape 
G«é«eéie  aetTemn.  Frédéric  II,  puis  entre  le  roi 
d'fngletvre  Henri  III  et  ses  barons  (1263).  U  bril- 
lait sailMrt  par  la  piété  et  fut  de  son  vivant  m^me 
ragwdécoBUDe  un  saint.  Louis  IX  fit  beaucoup  pour 
la  pnissaaoe  royale,  soit  par  l'autorité  morale  dont  il 
entooffa  ia  royauté,  soit  en  soumettant  les  vassaux  ré- 
voiles  et  en  affranchissant  les  communes.  On  lui  attri- 
bue une  célèbre  Fragmaiifue  tanetianr  qu'il  aurait 
publiée  en  126&»  et  qui  aurait  eu  pour  but  de  conserver 
les  aneieas  dnMU  des  églises  cathédrales  et  la  liberté 
leséleetîai»  ;  mais  raiitheoticité  de  cet  acteest  forte» 
ment  contestée.  On  a  publié,  sous  le  titre  d'Établùse- 
avmrde  S.  Xoinr  (Paris,  1786),  le  recueil  des  lois  et 
oïdeanaBces  qu'avait  rendues  ce  prince;  ses  Skiiuti 
eu  Métitn  de  Paris  ont  paru  de  nos  jours  dans  les 
Aocameais  ta^dtlr  gur  V Histoire  de  Frcmee.  S.  Louis 
fat  csBoaisé  en  1297;  on  le  lète  le  25  août.  Avant  la 
RévoLotioa,  l'Académie  française  faisait  prononcer 
tons  ias  ans  an  25  aodlt  son  panégyrique.  Sa  vie  a  été 
écrite  porioiiiville,  soa  ami ,  par  Geoliroy  de  Beaulieu, 
Gttill  1  miB  de  Nangis ,  et  plus  récemment  par  Ghoisy, 
TîUenKHiiy  Filieau  de  La  Chaise  et  YiUeneuve-Trans. 
MM  Bangnat  et  Mignet  ont  écrit  sur  ses  institutions. 
Le  P.  LeflBeyne  a  fait  un  long  poème  de  5.  louif.  — 
Pour  l'Ordre  de  St'Louls,  F.  après  les  noms  propres. 

xoeisz,  le  Hutin,  tê»  aîné  de  Phili{^  le  Bel  et 

de  Jeame  de  Navarre,  né  à  Paris  en  1289,  m.  en 

U16r  fofL  reconnu  roi  de  Navarre  en  1305,  roi  de 

ftaoBBiett  1314,  et  fut  couronné  en  1315,  à  Reims. 

GooHia  il  réeidait  en  Navarre  an  moment  de  la  mort 

éesQB  pire  y  Charles  de  Valois,  son  oncle,  se  mit  à 

)t  téta  du  gonvememant  jusqu'à  son  arrivée.  Louis 

M  sot  pas  résister  à  la  réaction  féodale  qui  suivit  la 

aoA  die  Philippe  IV;  cependant  Û  parvint  à  reppus- 

*rte  eoBta  de  Flandre,  qui  voukiit  reprendre  ce  qu'il 

tnàk  peida  sot»  le  règua  précédent;  pour  soutenir 

ottegoecre ,  il  accabla  le  peui^e  d'impdts,  pilla  les 

labetlcsjDuehands  lembards,  etforça  tous  tes  serfs 

^nchalarleiv  liberté.  Le  surnom  de  ifuttalui  fut 

kon  les  uns,  parce  qu'il  était  mutin,  que- 

f;  selon  d'antres  parce  qu'il  réduisit  les  ffultar^ 

ax  da  Navarra  il  épousa,  successivement  Mar- 

BWBtitedaDiWM  gogna<  F.  ce  nom)  et  ClémenoedeHon- 
Srit:iUat  de  cette  deinitee  un  fifa  posâuime,  Jeanl. 

ratn,  fBs  da  ChadaeVU,  né  à  Bourges  en  1423» 
pntyartdès Iliade  17  ans  à. la  révalteconnuasoas 
i^nas  da  Ut  FraçweriSj  sa  réveltade  nouveau  en 
UM,  et  s^Seaftiit,  pour  éviter  la  chAliment  qn'il  me- 
ntait, chae  1»  doa  de.Baargogna,  Philippe  lafioai 


à  la  cour  duquel  il  resta  jusqu'à  la  mort  du  roi.  En 
montant  sur  le 'trône  (1461),  il  fit  de  belles  pro- 
messes, qu'il  ne  tarda  pas  à  violer  en  augmentant  les 
impôts,  et  il  efffaya  par  des  supplices  les  villes  qui 
témoignaient  leur  mécontentement  (Reims,  Angers, 
etc.).  En  même,  temps  il  éloigna  des  hants  emplois 
les  hommes  de  la  plus  illustre  naissance,  et  donna 
toute  sa  confiance  à  des  gens  obscurs  tirés  de  la  lie 
du  peuple,  tels  qu'Olivier  Le  Dain,  son  barbier,  le 
prév6t  Tristan»  qu'il  nommait  son  compère.  En  1465, 
les  seigneurs  mécontents,  ayant  à  leur  tète  Cl)arles, 
duc  de  Berry,  son.  propre  frère,  Charles  de  Gharo- 
lais  {le  Téméraire),  fils  dû  duc  de  Bourgogne,  et  le 
duc  de  Bretagne,  formèrent  contre  lui  une  ligue  re? 
doutable,  la  ligue  du  Bien  vublic:  il  leur  livra  la 
bataille  de  Monthléry(1466>>  oont  le  succès  resta  dou- 
teux; mais  il  sut  dissoudre  ia  ligue  en  traitant  arec 
chacun  de  ses  ennemis  en  narticulier  (traités  de 
Conflans  et  de  St-Maur)  :  il  donna  la  Normandie  à 
son  frère,  queloues  places- de  la  Picardie  au  duc  de 
Bourgogne,  et  lépéede  connétable  au  bomte  de  St-^ 
P<^;  mais,  aussitôt  la  ligue  dissoute,  il  les  attaqua 
chacun  séparément.  Q  reprit  à  son  frère  la  Norman- 
die, mais  u  ne  fut  pas  aussi  heureux  avec  le  duc  de 
Bourgogjie  :  cehil-ci,  irrité  de  la  révolte  de  Liège, 
que  Louis  XI  avait  excitée,  le  retint  prisonnier  à  Pé- 
ronne,  où  il  s'était  rendu  pour  une  conférence,  et 
Louis,  fut  contraint,  pour  obtenir  sa  liberté,  d  ac^ 
compagqer  le  duc  de  Bourgogne  au  siège  même  de 
la  ville  révoltée,  et  de  lui  céder  de  nouvelles  places 
en  Picardie  (1468).  Se  croyant  trahi  par  le  cardinal 
La  Bahie,  son  ministre,  il  le  fit  emprisonner  et  le 
tint,  diton,  pendant  U  ans  enfermé  dans  uue  cage 
de  fer.  On  le  soupçonne  d'avoir  fait  empoisonner  en 
1472ie  duc  de  Berry,  son  frère,  qui  s'était  révolté  de 
nouveau  ;  puis  il  recommença  la  guerre  avec  le  duc 
de  Bourgogne  qui  voulait  venger  cette  mort,  et  qui 
se  plaignait  de  llnezécution  du  traité  de  Pé ronne. 
Une  nouvelle  coalition  s'était  formée  contre  lui  entre 
le  duo  de  Bourgogne,  le  duc  de  Bretagne  et  le  roi 
d'Angleterre;  mais  il  sut  la  rompre,  et  obtint  une 
paix  avantageuse  par  le  traité  de  Picquigny  (1475). 
S'étant  fait  livrer  le  connétable  de  St-Pol  et  le.  comte 
d'Armagnac,  tous  deux  rebelles,  il  leur  fît  trancher 
la  tète  :  il  ajouta ,  dit-on ,  au  supplice  du  dernier 
d'horribles  cruautés  (  F.  armagnac).  A  la  mort  du  duc 
de  Bourgogne  (1477),  il  tenta  d'enlever  à  Marie,  fille 
du  duc,  la  riche  succession  de  ce  prince  :  malgré 
les  eficrts  de  Maximiiien  d'Autriche,  qui  avait  épousé 
cette  princesse,  et  qui  obtint  sur  lui  un  avantage  à 
Guinegatte  (U79)«  il  s'empara  de  la  Picardie,  de 
l'Artois,  du  duché  de  Bourgogne  et  de  la  Franche- 
Comté  comme  étant  des  fiels  masculins,  et  par  con- 
séquent réversibles  à  la  couronne.  Peu  après,  il  réunit 
aussi  au  domaine  La  Provence,  le  Maine,  l'Anjou, 
ainsi  que  le  comté  de  Bar,  comoie  héritier  de  René 
d'Anjou  (148a81).  Louis  XI  mourut  peu  après  (1483) 
au  château  du  Plessis-lès- Tours,  où  il  se  tenait  de- 
puis longtemps  enfermé,  livré,  dans  l'appréhension 
de  la  mort,  aux.  pratiques  d'une  dévotion  superstir 
tieuse  :  il  croyait  prolonger  ses  jours  en  s'entourant 
de  reliques,  et  fit  venir  de  Galabre  Franc,  de  Paule,  es- 

gérant  obtenir  de  luipar  un  miracle  le  rétablissement 
e  sa  santé.  Il  laissa  le  trône  àson  fils  Charles  VIII, 
sous  la  régence  d'Anne  de  Beaujeu.  LouisXI  était  per- 
fide^ cruel,  vindi  catif,  superstitieux^  défiant»  ^  surtout 
dissimulé;  il  avait  pour  maxime  :  Qui  ne  sait  pas 
dissimuler  ne  sait  poa  régner;  on  Vz,  comparé  à  Ti- 
bère* Malgré  tous  ses  vices,  on  doit  reconnaître  qu'il 
rendit  des  services  àlaFrance  :  U  agrandit  le  royaume 
et  fit  de  grands  pas  vers  l'unité  territoriale,  alEtibllt 
les  grands,  vassaux  et  releva  i'aulori  té  royale  ;  ce  qui 
a  fait  dire  qn'il  avait  mie  les  rois  Aorr  de  page.  Il  oe 
vorisa  les  bourgeois,  institua  la  poste  aux  chevaux 
(t4^>,  créa  plusieurs.. p^oments  (Grenoble ,  Bor- 
deaux ,  Dijon),  et  plasiènra  unîveisités  (Valence , 
Bewrgee,  Caen,  Besançon),  fil  venir  des  imprimean 
jdke  Mayenci,  établit  des  -manuf)MtHreedè.flote  eid3ér 


LOCI 


—  1120  — 


LOUI 


toffes  d*or  et  d'argent  (1470).  On  lui  a  reproché  d'a- 
voir aboli  la  Pragmatùpie  sanction ,  regaraée  comme 
le  boulevard  des  libertés  de  l'Ëglise  gallicane.  On  lui 
attribue  à  tort  les  Cent  nouvelles  Nouvelles  et  le  Rosier 
des  Guerres,  qui  furent  seulement  rédigés  sous  ses 
yeux.  On  peut  consulter  sur  ce  roi  les  Mémoires  de  Co~ 
mines  et  V Histoire  de  Louis  11  de  Duclos.  Casimir  De- 
Uvigne  Ta  mis  en  scène  dans  la  tragédie  de  Louis  XI. 
LOUIS  xii,  le  Père  du  peuple,  né  à  Blois  en  1462, 
de  Charles,  duc  d'Orléans,  petit-fils  de  Charles  V,  m. 
en  1515,  fut  d'abord  connu  sous  le  nom  de  duc  d'Or- 
léans. Il  disputa  la  régence  àAnne  de  Beaujeu  pendant 
la  minorité  de  Charles  VIII,  marcha  contre  les  troupes 
du  jeune  roi  à  la  tête  d'une  armée,  fut  vaincu  et  pris  à 
St-Aubin  par  La  Trémoille  (1488),  et  enfermé  à  Bour- 
ges, où  il  resta  trois  ans.  Rendu  à  la  liberté  par  Char- 
les VIII,  il  sut  réparer  sa  faute  par  une  belle  conduite 
jusqu'au  jour  où  il  monta  sur  le  trAne  (1498).  Il 
commença  son  règne  en  pardonnant  à  tous  ses  en- 
nemis, disant  que  le  roi  de  France  devait  oublier  les 
injures  faites  au  duc  d'Orléans,  diminua  les  impôts 
d'un  tiers,  et  rendit  les  juges  inamovibles.  En  1499, 
il  répudia  sa  première  femme,  Jeanne  de  France,  fille 
de  Louis  XI,  princesse  vertueuse,  mais  contrefaite 
et  stérile,  pour  épouser  Anne  de  Bretagne,  veuve  de 
Charles  VIII,  mariage  qui  assurait  à  la  France  la 
possession  de  la  Bretagne.  Fort  îles  droits  qu'il 
avait  sur  le  Milanais  comme  petit-fils  de  Valentine 
Visconti,  il  s'empara  de  ce  duché  (1499-1500):  puis 
il  conquit  sur  l'empereur  Frédéric  le  royaume  ae  Na- 
ples,  conjointement  avec  Ferdinand  le  Catholique 
(1501);  mais,  quand  il  fallutpartager,  les  deux  coa- 
quérants  se  brouillèrent.  Louis,  vaincu  à  Seminara 
et  à  Cérignole  par  Gonsalve  de  Cordoue,  fut  chassé 
du  royaume  de  Naples  (1503)  9t  consentit  à  signer 
le  désastreux  traité  de  Blois  par  lequel  il  abandon- 
nait ses  prétentions  sur  l'Italie  (1604).  Néanmoins, 
étant  peu  d'années  après  entré  dans  la  ligue  formée 
par  Jules  II  contre  les  Vénitiens  {Ligue  de  Cambrai), 
il  envahit  leur  territoire  et  les  défit  à  Agnadel  (1509): 
mais  bientôt  Jules  II,  qui  avaitobtenu  de  Louis  ce  qu'il 
voulait,  l'abandonna  pour  s'unir  contre  lui  avec  Fer- 
dinand, Henri  VIII,  les  Vénitiens  et  les  Suisses  {Sainte 
Ligue),  Le  jeune  Gaston  de  Foix  gagna  sur  eux  la 
bataille  de  Ravenne  (1512),  mais  il  y  perdit  la  vie; 
et  Louis,  vaincu,  malgré  le  génie  de  La  Trémoille,  à 
Novare  par  les  Suisses,  et  à  Guinegatte  (Journée  des 
Eperons)  par  les  Impériaux  (1513),  fut  obligé  d'offrir 
la  paix.  Malgré  ses  guerres  malheureuses,  Louis  XII 
mourut  regretté.  Ce  prince  se  recommande  par  une 
administration  honnête,  économe  et  bienfaisante; 
secondé  par  un  grand  ministre,  le  cardinal  d'Am- 
boise,  il  protéga les  lettres,  les  arts,  l'agriculture,  le 
commerce;  il  créa  deux  nouveaux  parlements  (Rouen 
et  Aix) ,  fit  rédiger  les  Coutumes ,  rendit  les  juges  ina- 
movibles et  défendit  la  vénalité  des  charges.  Le  sur- 
nom de  Père  du  peuple  lui  fut  décerné  par  les  États 
généraux  de  Tours  en  1506.  Louis  XIF  ne  laissa  pas 
d'enfant  mâle,  et  la  couronne  passa  à  François  I.  La 


Loiris  xin,  le  Juste,  fils  de  Henri  IV  et  de  Marie  de 
Médicis,  né  à  Fontainebleau  en  1601,  devint  roi  en 
1610  sous  la  tutelle  et  la  régence  de  sa  mère,  vit  son 
règne  commencer  au  milieu  de  troubles  auxquels  le 


_       gouverner  par 

Concmi,  maréchal  d'Ancre,  favori  de  la  reine  mère  ; 
mais  il  finit  par  se  fatiguer  du  joug  de  cet  Italien  et  s'u- 
nit aux  seigneurs  mécontents  pour  le  renverser  (1617). 
Il  donna  alors  toute  sa  confiance  au  jeune  duc  de  Luy- 
nes,  qu'il  ne  tarda  pas  à  faire  connétable .  Les  seigneurs 
jaloux  prirent  les  armes  pour  faire  éloigner  le  nou- 
veau favori;  mais  ils  furent  vaincus  aux  Ponts-de-Cé. 
Après  la  mort  de  Luynes,  enlevé  en  1621  par  la  fièvre 
pourprée,  la  reine  mère,  qui  était  en  disgrâce  depuis  la 


mort  de  Concini,  revint  à  la  cour,  et  son  influence  fit 
entrer  Richelieu  au  Conseil.  Avec  ce  nouveau  ministre, 
le  règne  de  Louis  reçoit  un  lustre  inattendu  :  le  roi  en- 
lève aux  Protestants  La  Rochelle  (1628)  ;  il  bat  le  duc 
de  Savoie  qui  attaç[uait  le  duc  de  Mantoue,  allié  de 
la  France,  et  rétablit  son  allié  dans  ses  Ëtats.  En  1630, 
Louis,  ayant  eu  de  nouveau  à  combattre  en  Italie  les 
Allemands  et  les  Espagnols,  les  battit  encore,  et  leur 
imposa  la  paix  de  Quérasque.  En  1632,  Gaston,  frère 
du  roi,  mécontent  de  Richelieu,  forma  une  conspi- 
ration dans  laquelle  entrèrent  le  duc  de  Montmon- 
rency,  gouverneur  du  Languedoc,  l'empereur  et  le 
roi  d'Espagne;  mais  le  complot  fut  déjoué:  Gaston 
fut  exilé,  et  Montmorency,  pris  les  armes  à  la  main, 
eut  la  tête  tranchée  (1632).  Après  la  mort  de  Gus- 
tave-Adolphe, chef  des  Protestants  en  Allemagne, 
Louis  XIII,  qui  avait  été  l'allié  de  ce  prince,  déclara 
la  guerre  à  r Autriche  et  à  l'Espagne  :  Nancy,  la  Lor- 
raine, la  ville  d'Heidelberff,  furent  conquis  (1634); 
le  duc  de  Rohan  défit  sur  les  bords  du  lac  de  Côme 
les  Espagnols,  qui,  après  avoir  obtenu  qutiques  suc- 
cès en  Picardie,  furent  obligés  de  repasser  la  Somme  ; 
Schomberg  les  battit  aussi  dans  le  Roussillonj  le  duc 
de  Savoie  et  le  maréchal  de  Créqui  en  Italie.  Une 
paix  avantageuse  allait  être  conclue,  lorsque  Riche^ 
lieu  mourut,  en  1642.  Le  roi  le  suivit  dans  la  tomV 
un  an  après  (1643).  Louis  XIII  éteit  un  prince  faible 
et  incapable  ;  tout  l'éclat  de  ce  règne  est  dû  à  Ri- 
chelieu :  tremblant  devant  son  ministre,  le  roi  ne  fut 
guère  que  le  docile  instrument  de  ses  volontés  et  sou- 
vent môme  de  ses  inimitiés:  il  lui  sacrifia  sans  pitié 
sa  mère,  son  frère  et  tous  les  seigneurs  qui  essayaient 
de  conspirer^  plus  d'une  fois,  fatigué  de  ses  hauteurs 
et  de  la  servitude  où  il  le  retenait,  il  sembla  prêt  à 
le  renvoyer;  mais  il  recula  toujours  au  dernier  mo- 
ment {Voy.  Journée  des  Dupes).  Louis  XIII  fut,  dit- 
on  ,  surnommé  le  Juste  au  moment  même  de  sa  nais- 
sance, parce  qu'il  était  né  sous  le  signe  de  la  Ba- 
lance, VHistùire  de  France  sous  Louis  Illl  a  été 
écrite  par  M.  Bazin,  Paris,  1840.  —  On  connaît  sous 
le  nom  de  foBu  de  Louis  XIÏl  un  vœu  formé  par  ce 
prince  en  1637,  par  lequel,  mettant  sa  personne  et 
son  royaume  sous  la  protection  de  la  Ste  Vierge ,  il 
s'engageait  à  faire  tous  les  ans  une  procession  solen- 
nelle en  son  honneur  à  Paris  le  jour  de  sa  fête,  le 
15  août.  On  donne  pour  cause  à  ce  vœu  la  joie  qu'é- 
prouva le  roi  en  apprenant  la  grossesse  d'Anne  d  Au- 
triche, sa  femme.  Cette  procession  eut  lieu  jusgu'à 
la  Révolution;  elle  fut  rétablie  sous  la  Restauration. 
LOUIS  XIV,  le  Grand,  né  en  1638,  à  St-Germain-en- 
Laye,  était  fils  de  Louis  XIII  et  d'Anne  d'Autriche.  Il 
fut  reconnu  roi  en  1643,  à  5  ans,  et  devint  majeur  en 
1651,  à  13  ans.  La  régence  fut  confiée  à  sa  mère  Anne 
d'Autriche,  qui  prit  Mazarin  pour  principal  conseil- 
ler. La  minorité  de  Louis  XIV  fut  agitée  au  dedans 
par  les  troubles  de  la  Fronde  (F.  fronde,  ànne,  ma- 
zarin),  et  signalée  au  dehors  par  des  guerres  glorieux 
ses  avec  l'empire  et  l'Espagne,  qui  ne  furent  termi- 
nées que  par  le  traité  conclu  en  1649  avec  l'empereur 
à  Munster,  et  par  la  paix  des  Pyrénées ,  conclue  en 
1659  avec  l'Espagne.  Par  ce  dernier  traité,  Louis  XIV 
épousa  l'infante  Marie-Thérèse  d'Autriche,  fille  du 
roi  d'Espagne.  Après  la  mort  de  Mazarin  (1661),  Louis 
commença  à  régner  par  lui-même.  Profitant  de  la 
paix  et  secondé  par  d'habiles  ministres  (Colbert, 
Le  Tellier,  Louvois,  Séguier,  De  Lionne,  etc.),  il 
rétablit  le  commerce,  diminua  les  impôts^  fit  fleurir 
les  arts,  réforma  l'administration  et  rendit  de  sages 
lois.  En  1665,  Philippe  IV,  père  de  la  reine,  étant 
mort,  Louis  réclama,  en  vertu  du  droit  de  Dévolution 
(Y.  ce  mot),  la  Flandre  et  la  Franche-Comté,  comme 
indemnité  de  la  dot  de  sa  femme,  dot  qui  n'avait  ja- 
mais été  payée  ;  sur  le  refus  qu'on  fit  de  les  lui  livrer, 
il  marcha  sur  la  Flandre  dont  il  prit  toutes  les  villes 
en  une  seule  campagne  (1667)  ;  Tannée  suivante,  il 
conquit  plus  rapidement  encore  ia  Franche-Comté. 
La  Hollande,  l'Angleterre  et  la  Suède  s'étant  alors  li- 
guées contre  lui  avec  l'Espagne,  Louis  se  vit  obligé  da 


LOUl 


—  1121  — 


LOUl 


eoiidiire  arec  cetle  dernière  puissance  la  paix  d'Aix- 
la-Chipeûe  (1668);  par  ce  traité,  il  abandonnait  la 
Fnosiie-Comté,  mais  gardait  la  Flandre.  Après  s'être 
asRiréde  la  neutralité  de  l'Angleterre,  Louis  XIV 
déclara  en  1672  la  guerre  aux  Hollandais,  qui  s'é- 
tsieflt  précédemment  joints  à  ses  ennemis  :  lacam- 
pigDe  fut  ouverte  avec  de  brillants  succès  par  le  roi 
co  personne,  suivi  de  Turenne  et  de  Ck)ndé;  c'est  au 
démit  de  cette  campagne  qu'eut  lieu  le  célèbre  pas- 
si^  du  Rhin.  Le  roi  d'Espagne,  l'Empereur  et  l'é- 
lecteur de  Brandebourg^  que  la  puissance  du  monar- 
que français  épouvantait,  se  liguèrent  alors  contre 
loi  (1674)  et  commencèrent  une  nouvelle  guerre  : 
Louis  s'empara  de  nouveau  de  la  Franche- Comté, 
Tarenne  entra  dans  le  Palatinat ,  qu'il  mit  à  feu  et 
à  sang;  Schomberg  battit  les  Espagnols  dans  le  Rous- 
sillon;  Condé  défit  le  prince  d'Orange  à  Seoef;  Du- 
quesne  gagna  deux  batailles  navales  contre  Ruyter, 
qui  périt  (Uns  la  dernière.  L'Angleterre  étant  venue 
se  joindre  k  la  coalition ,  Louis  llV  offrit  la  paix  :  il 
signa,  en  li1g,\e  tmté  de  Nimègue,  qui  lui  assu- 
rait la  Franche-Comté.  C'est  après  ces  brillants  suc- 
cès que  loi  fut  décerné  le  surnom  de  Grand.  La  paix 
ne  Vempécba  pas  d'ajouter  à  la  France  Strasbourg, 
fjixembboig e(  30  autres  villes,  qu'il  se  fit  adjuger 
parles  Chambres  de  Réunion  (F.  ce  mot);  Alger  fut 
bombardé  en  1682.  pour  avoir  insulté  le  pavillon  fran- 
çais, et  Gènes  dut  également  s'humilier  devant  le 
grand  roi  (I6fô).  Mais  la  révocation  de  l'édit  de  Nan- 
tes (1685)  Tint  interrompre  le  cours  de  tant  de  pro- 
spérités: cet  acte  de  rigueur  fit  sortir  de  France  une 
foule  de  iamiUes  qui  portèrent  chez  l'étranger  leur 
industrie  et  leur  fortune.  Peu  après  se  forma  la  ligue 
d'AugslKHug  (1686),  par  laquelle  l'Empire,  l'Espagne, 
TAngteterre,  la  Hollande  se  coalisèrent  de  nouveau 
contre  la  France.  La  campagne  s'ouvrit  pour  Louis  XIV 
pvdes  succès  que  contre-balança  la  perte  de  la  ba- 
taille navale  de  La  Hogue.  Les  années  1692,  93  et  94 
fareot  signalées  par  la  prise  de  Namur  et  les  vic- 
toires de  Fleurus,   de  .Steinkerque,  de  Nerwinde  et 
de  HarsaiUe  ;  mais  Namur  fut  reprise  par  Guillaume 
à  U  fin  de  1694,  et,  lasses  d'hostilités  inutiles,  les 
puissances  belligérantes  conclurent  le  traité  de  Rys- 
^y^  (1697)  :  le  roi  abandonna  ses  dernières  conquê- 
tes, excepté  Strasbourg.  La  mort  de  Charles  II,  roi 
d'Espagne,  qui  laissait  sa  couronne  à  Philippe,  duc 
d'Anjou,  petit-fils  de  Louis  XIV,  amena  une  nouvelle 
coalition,  dirigée  par  le  célèbre  triumvirat  d'Eugène, 
Ibrlboroogii  et  Hetnsius,  et  alluma  une  nouvelle 
guerre,  ceDede  la  Succession  (1701).  Les  premières 
^BDéts  furent  mêlées  de  succès  et  de  revers  ;  mais  en 
1704,  les  Français  furent  battus  à  Hochstett»  en  1706 
iRainilliesetàTarin,  et  ils  perdirent  les  Pays-Bas 
et  l'Italie.  Enfin,  en  1707,  Berwiclc  gagna  en  Es- 
P^ne  la  victoire  signalée  d'Almanza,  et  Duguay- 
Troujs  battit  les  flottes  ennemies  dans  plusieurs  ren- 
c'iitrei.  Cependant  Louis  XIV,  ayant  éprouvé  quelques 
^ers Tannée  suivante,  démanda  la  paix;  on  ne  lui 
«^  que  des  réponses  dures  et  humiliantes,  et  il  se  vit 
*^Ré  de  continuer  la  guerre  ;  elle  ne  fut  pas  heureuse: 
«  ^  fut  vaincu  à  Malplaquet  par  Hariborough  et  le 
^isce  Kogène  (1709).  Tout  semblait  perdu  lorsque 
Vecd&me  gagna  la  victoire  de  Villaviciosa,  qui  ren- 
«■*  trône  d'Espagne  à  Philippe  (1710),  etVillars 
^deDenain  (1712),  qui  amena  la  paix  d'Utrecht 
\l'Vi)  :  ptr  ce  traité ,  Louis  XIV  conservait  ses  con- 
quhei  (Alsace,  Artois,  Flandre,  Franche-Comté,  Cer- 
^M%.  Roossillon).  11  mourut  deux  ans  après,  le  1" 
^leabre  1715,  laissant  la  couronne  à  son  arrière- 
P<l«-fii«,  Louis  XV,  qui  n'était  ftgé  que  de  5  ans.  Il 
airaitpefd»!  peu  auparavant  son  fils,  dit  le  Grand  Dau- 
piuo,  etftQ  petit-nls,  le  duc  de  Bourgogne.— Le  rè- 
gne de  Loois  XIY  est  l'époque  la  plus  brillante  de  la 
monarchie  :  sous  ce  prince,  la  gloire  des  lettres,  des 
*fîs  et  du  commerce  s'unit  à  celle  des  armes  ;  c'est 
i^r»  en  effet  qu'ont  brillé  Condé,  Turenne,  Vauban, 
Uueniboorg,ViIlar8,  Catinat,  Duquesne  etDuguay- 
«WuiColbert  et  Louvois;  Corneille,  Racine,  Mo- 


lière, La  Fontaine,  Boileau,  Bossuet  et  Fénelon;  Le- 
brun, Lesueur,Girardon,  Puget  et  Perrault;  c'est  alors 
que  furent  élevés  l'Hôtel  des  Invalides,  leVal-de-Gràce, 
les  palais  de  Versailles,  de  Trianon,  de  Marly,  la  co- 
lonnade du  Louvre,  que  furent  fondées  les  manufac- 
tures de  Gobelins,  de  la  Savonnerie,  etc.  Louis  XIV 
avait  toutes  les  qualités  d'un  grand  roi  :  noble,  géné- 
reux , brave , ferme , laborieux .  administrateur  hanile , 
ami  des  lettres  et  des  arts,  il  joignait  à  ces  qualités 
une  figure  belle  et  majestueuse  :  mais  il  fut  trop  absolu 
dans  rusage  du  pouvoir  (c'est  lui  qui  disait  :  VÉtiUy 
c'est  mot);  en  outre  il  aima  trop  la  guerre,  le  faste  et 
les  plaisirs;  il  eut  un  grand  nombre  de  maîtresses, 
dont  les  plus  célèbres  sont  Mmes  de  La  Vallière  et  de 
Montespan,  et  il  ne  craignit  pas  d'égaler  aux  princes 
du  sang ,  en  les  légitimant,  les  enfants  qu'il  en  avait 
eus,  notamment  le  duc  du  Maine  (F.  ce  nom).  Quant 
à  Mme  de  Maintenon.  qui  fut  la  compagne  de  ses 
dernières  années,  il  s^était  uni  à  elle  par  un  mariage 
secret.  L.  XIV  prit  une  grande  part  aux  affaires  ec- 
clésiastiques de  son  temps  :  il  révoqua  l'édit  de  Nantes 
(1685);  il  exerça  de  grandes  rigueurs  contre  les  Pro- 
testants, ainsi' que  contre  les  Jansénistes,  et  força 
son  clergé  à  signer  la  bulle  Unigenitus,  qui  condam- 
nait ces  derniers  ;  cependant  il  sut,  quand  il  le  voulut, 
maintenir  son  indépendance  vis-à-vis  du  St-Siége 
(F.  DécLÀRATiON  nu  CLERGÉ);  Il  exigea  même  impé- 
rieusement de  deux  papes  (Alexandre  VII  et  Inno- 
cent XI)  de  dures  réparations.  On  a  de  ce  roi  quelques 
écrits,  qui  ont  été  publiés  en  1806,  sous  le  titre  d'OEu- 
vres  de  Louis  XI  F,  6  v.  in*8  ;  on  y  remaraue  les  In- 
structions qu'il  rédigea  pour  le  Dauphin  et  le  roi  d'Es- 
pace, et  des  Mémoires  pour  Tinstruction  du  Dau- 
phm.  Ces  Mémoires  ont  été  publiés  à  jpart  et  plus 
complètement  par  M. Dreyss,  1859.  Entre  les  ouvrages 
qui  ont  été  écrits  sur  ce  règne,  on  distingue  :  leSiède 


de  Louis  XIV,  par  Cnéruel ,  1850.  On  trouve  aussi  de 
curieux  détails  dans  les  Mémoires  de  St-Simon. 

LOUIS  XY,  arrière-petit-fils  de  Louis  XIV,  fils  du  duc 
de  Bourgogne  et  de  Marie-Adélaïde  de  Savoie,  né  en 
1710,  fut  déclaré  roi  en  17 15,  sous  la  régence  de  Phi- 
lippe, duc  d'Orléans,  et  eut  pour  précepteur  Fleury, 
éveque  de  Fréjus,  depuis  cardinal.  Devenu  majeur  en 
1733 ,  il  conserva  le  régent  pour  premier  minisire  et 
reçut  de  lui  pendant  quelques  mois  d'utiles  conseils. 
Ph'ilippe  étant  mort  à  la  nn  de  1723,  le  duc  de  Bour- 
bon lui  succéda  au  pouvoir  :  ce  prince  négocia  le  ma- 
riage du  jeune  roi  avec  Marie  Leczinska,  fille  de  Sta- 
nislas, roi  de  Pologne.  Le  cardinal  de  Fleury,  appelé 
aux  affaires  en  1726,  parvint  un  instant,  par  une  sage 
économie,  à  rétablir  Tordre  dans  les  finances.  Sta- 
nislas ayant  été  en  1735  forcé,  malgré  le  secours  de 
la  France,  d'abandonner  son  trône  de  Pologne,  Fleury 
fit  céder  à  ce  prince  par  rAutriche  le  duché  de  Lor- 
raine, en  stipulant  qu'à  sa  mort  cette  province  re- 
viendrait à  la  France.  Après  la  mort  de  l'emperour 
Charles  VI  (1740),  la  succession  de  ce  souverain  fut 
vivement  disputée  :  Louis  XV  se  déclara  pour  Charles- 
Albert,  électeur  de  Bavière,  contre  la  fille  de  l'empe- 
reur, Marie-Thérèse,  et  parvint  même  à  le  faire  nom- 
mer .empereur  sous  le  nom  de  Charles  VII;  mais  en 
1742  nos  soldais  se  virent  contraints  d'évacuer  Pra- 
gue, et  peu  après,  la  perte  de  la  bataille  de  Dettingen 
détruisit  toutes  les  espérances  du  protecteur  et  du 
protégé  (1743).  Cependant,  Louis,  animé,  dit-on, 
par  les  conseils  de  la  duchesse  de  Châteauroux^  sa 
maîtresse,  va  attaquer  en  personne  les  possessions 
autrichiennes  dans  les  Pays-Bas,  prend  plusieurs 
places  fortes,  et  court  en  Alsace  s  opposer  au  duc 
Charles  de  Lorraine;  mais  il  tombe  gravement  ma- 
lade à  Metz  (1744).  Cette  maladie  excita  les  alarmes 
universelles,  et  lorsque  le  roi  eut  été  sauvé  comme 

Sar  miracle,  il  reçut  de  son  peuple  le  beau  nom  de 
Hen-Aimé.  Les  batailles  de  Fontenoy  (1745),  de  Rau- 
coux  (1746),  gagnées  en  Flandre  sur  les  Impériaux 

H.    71 


LOUl 


—  i|88  — 


U>UI 


et  leurs  àlliôftparle  maitehAlVaurice  de  Saie,  ajon-  \  saoetioQQfir  une  foule  4le  décrets  de  l'AsseaUêe  n^ 
tèrent  à  la  supériorité  de  nos  âmes;  mais  oans  le  tîonals  qui  froissaient  ses  sentimeBts lespkisokerB; 
même  temps  bos  affaires  étaieat  dans  le  plu  mau-  eofia,  ne  m  crojant  plus  en  sûreté,  eDooiuagé  d'ail* 
vais  eut  en  Italie  :  la  bataille  de  Plaisance,  perdue  leurs  paries  ofirasdes  puiasanoes  étrangères,  il  ré^ 
par  ICailiebois  (1746),  força  les  Français  à  repasser  solut  de  fuir  (20  juin  1791),  et  se  dirigea  vers  Menft- 
les  Alpes.  ÂloG  fut  8iffnéela2*paa  d'AÀz4a-GbapeIle  médy,o4  un  senriteur  dévoué,  le  marquis  de  Bouille» 

'  "      aiaiit  réuni  des  troupes  sûres;  mais,  neoonnn  par  lé 

maître  de  poste  Drouet,  il  fut  arrêté  à  Vareniies  et 


(1749),  par  lagueUe  la  France  rendit  les  conquêtes 
qu'eUe  Tenait  ae  faice  en  Savoie  et  4ans  les  Pays-Bas. 
En  1756  oom^lenfia  la  guerre  de  Sept  a^s  (F*  ee 
mot),  dans  laquelfe  la  France^  devenue  Palliée  de 
PAutriche,  euU  combattre  P Angleterre  et  la  Pmsse, 

Serre  désastreuse,  signalée  par  la  défaite  de  Bos- 
ch en  1757 ,  et  par  la  perte  de  Aotre  mariaeet  de 
nos  colonies.  Ms  lUt  terminée  en  1193  par  le  tnûté 
de  Paris,  qui  abandonnait  à  l'Angleterre  le  Canada, 
la  Nouvtfle-ScQsse  et  proque  toutes  xioa  possessions 
dans  PInde.  Le  reste  du  rej^e  de  Louis  ne  fut  signalé 

3ue  par  le  banniasemeut  des  Jésuites  (17Q2),  Pbérita^ 
e  la  Lorraine  (1766^*  racquisHlende  la  Corse  H  76$, 
et  Plabolition  des  parlements,  que  prqyoqua  le  cpance- 
lierMaupQOu(177t).  Louis Xv mourut  en  1774  delà 
petite  vérole  (en  1757,  ilavait  été  frap^pépar  un  assas- 
sin. Damions  ;  mais  la  blessure  n'av&iteu  aucune  gra- 
vité). Paria  doit  à  ce  prince  l'Ecole  miiitaire^de  Paris), 


^) r . 

l'église  Ste-G>enevièye  (Panthéon),  ainsi  que  la  belle 
place  qui  ponta  d'abord  son  nom  etqui  estauj.  la  Ptau 
de  la  Concfffde  { V,  ce  nom).  Louis XV eût  pu  êtoe  un 
grand  roi  :  ilnefutqu'unprmce  (aible,  débauché,  in- 
souciant ;  il  amassa  les  orages  qui  éclatèrent  sur  aon 
successeur.  Ses  principaux  ministres,  après  Fleury, 
furent  le  ducde  Choiseul,  qui  s*effor|^  en  vain  de  rele^ 
ver  la  France,  Pabbé  Terray,  qui  ne  son^  qu'à 
pressurer  le  pays,  Maupeou,  qui,  en  détruisant  les 

Sarlements,reniiersa  la  seule  Darrière  opposée  à  l'abus 
u  pouvoir;  le  duc  d'Aiguillon,  qui  laissa  démembrer 
la  Pologne  (1772)*  Deux  femmes  surtout  firent  le  mal- 
heur et  la  honte  de  ce  règne  :  la  marquise  de  Pompa- 
dour  et  Mme  Pubarry  :  efles  exercèrent  sur  le  roi  un 
pouvoir  absolu.  La  fteprivét  de  Xouit  JFa  été  écrite 
par  d'Angerville,  1T81.  Voltaire  a  donné  un  Précit 
du  Sièck  de  louis  JT,  et  M.  de  Tocqueville  YHie- 
toire  philosophique  Si  règne  de  Louis  JF.  1846. 
M.  Bou tarie  a  publié  la  Corresp<mdance  secrète  iné- 
dite  de  louis  ÏY  woec  le  comte  de  Broglie,etc.,  mr 
la  politique  étrangère ^  2  vol.  in-8,  18i6& 

LOUIS  XVI,  petit-filaet  successeur  de  Louis  XV,  né 
en  1754,d'abord  connu  sous  le  nom  de  duc  de  Berry, 
monta  sur  le  trdine  en  1774,  et  signala  lescemmen- 
cementsde  son  règne  par  des  actes  qui  obtinrent  l'ap- 
probation uniiKersefie  :  il  renonça  au  droit  onéreux  ae 
joyeux  avènement,  rétablit  les  pariements^  abolit  la 
question,  créa  le  Mont-de-Piiti,  la  Caisse  d^escomple, 
appela  au  ministère  les  hommes  désignés  par  Popi- 
nion  puUique,  Maurepas,  Turgot,  Malesberbes,  Nec- 
ker:  donna  des  secours  aux  Américains  opprimés 

par  l'Angleterre  (1778-1783),  et  assura  Leur  indépen-  , ^ 

dance  par  Le  traité  conclu  à  Versailles  (17820.  I^  AntoùhÊtU^  pubL  naùr  Feuiliet  de  Gonchcs  (186ô) 


ramenée  Pârisi  de  ce  moment  il  fui^ardé  à  vue  etne 
i^naplusquede  nom.  Le  14  septembre  1791,  Louis 
accepta  la  Constitution  que  venait  de  rédiger  PAs- 
semblée  nationale  ;  oette  constitution,  qui  ne  lui  lais> 
sait  snière  d^tre  droit  que  celui  d'opposer  son  eele 
aux  décftets  des  oorps  législatifs,  ne  pouvait  que  La 
rendre  odwux.  Les  déclarations  de  guerre  des  puis^ 
sanoes  étrangères  qui,  sollicitées  par  les  prinees  émi- 
grés, venaient  d'entrer  en  Franoe,  aggravèrent  en- 
core la  position  du  malheufeux  roi.  Après  avoir  été 
insulté  ju9i|ue  dans  son  pal&is  dans  les  journées  des 
20  juin  et  19  «sût  (1792),  et  avoir  vu  massacrer  ses 
plus  fidèles  serviteun,  il  se  trouve  réduit  à  diereher 
un  refuge  au  sein  de  l'Assemblée  Législative,  <|ai 
aiait  remplacé  l'Assemblée  nationale;  mais^  au  lieu 
de  le  pcotéîgfer,  cette  assemblée  le  suspend  de  ses 
fonctions,le  faitenfermerauTemple,laissant  AlaCon* 
ventionle  soin  de  prononcer  sur  son  sort.  La  Couve»- 
tioo,  réunie  le  21  septembre  1792,  commeiMepacdé* 
créter  l'abolition  de  Ut  royauté  ^  et  se  donne  mission 
de  juger  Linùs  XVI.  Après  uasunulaore  de  piooès  et 
malgré  les  généreux  efiortsde  ses  défenaeuns  Iw^s- 
herbes,  Tronchet,  De  Sèze,  il  est  déclaré  coup^ 
de  conspiration  et  de  haute  trahison  et  oondamné  A 
la  peine  capitale ,  à  une  aejorité  de  once  voix  (3€ê 
contre  355).  Tout  sursis  ayant  été  rejeté,  la  sentence 
reçut  son  eiécution  le  21  janvier  1193,  sur  la  pnce 
de  la  Révolution  ;  l'infortuné  monarque  mifait  le  der- 
nier supplice  avec  une  résignation  toute  chrétienne, 
qui  lui  a  mérité  le  surnom  de  rot  wnerti^.  Son  testa- 
ment, rédigé  peu  de  jours  auparavant,  est  remarqua- 
ble à  la  fois  par  une  touchante  simplicité  et  par  la 
générosité  de  la  victime  envers  ses  bourreaux.  Ca 

S  rince  eut  toutes  les  vertus  de  Phomme  privé;  mais 
manqua  de  fermeté,  de  résolution,  peuûêtre  même 
quelquefois  de  franchise.  11  avait  de  Pinstruction, 
surtout  en  histoire  et  en  séographie;  on  lui  atbibue 
quelques  ouTrages;  il  rédigea  de  sa  propre  main  les 
matructioos  données  à  La  Pérouse  (1785).  Il  aimait 
les  arts  méoaniques  et  excellait  même  daas  la  ser- 
rurerie. Louis  XVI  avait  épousé  HarienAototnette 
d'Autriche,  qui  partagea  ses  malheurs;  il  laissa  deux 
enfants  :  Louis  (dit  Louis  XVII)  et  Marie-Thérèse  de 
France  (duchesse  d'Angoulême).  On  peut  consi^Aer 


finances,  dilapidées  sous  les  règnes  précédents,  étaient 
réduites  à  un  état  déplorable  :  le  roi  convoeua  pour 
ch^her  un  remède  deux  assemblées  de  Notables 
(22  février  1787  et  6  novembre  1788);  mais  ces  as- 
semblées se  séparèrent  sans  remédier  à  rien,  et  Louis 
ae  vit  obligé  de  recourir  aux  États  généraux.  Ces  États 
furent  ouverts  à  Versailles  le  5  mai  1789  :  les  dis- 
cussions qui  s'y  élevèrent  dès  le  principe  entre  les 
trois  ordres  firent  naître  une  fermentation  géDérale, 
qui  fut  bientêt  augmentée  par  Pofdre  donné  aux  dé- 

Sutés  du  Tier84£tat,  réunis  en  Assemblée  nationale, 
e  se  séparer  immédiatement  (F.  jeu  de  pauhb^) 
Alarmé  par  plusieurs  démonstrations  populaires^  le 
roi  fait  approcher  des  troupes  de  Versailles  et  de  Pa- 
ris ;  en  mémo  temps  il  congédie  le  minisire  Necker, 
qui  jouissait  de  la  faveur  publique  (11  juillet);  le  peu- 
ple ée  Paris  irrité  court  aussitôt  aux  armes  et  s^em- 
pare  de  la  Bastille  (14  juillet);  bientôt  il  se  porte  en 
masse  à  Versailles  et  force  le  roi  et  sa  famille  A  venir 
s'établir  à  Paris  (5  et  6  octobre).  Dés  ce  moment 
Louis  XVI  cessa  d'être  libre;  il  se  vit  contraint  de 


iN>lttîtbny  la  Corretipoi%d,  de  l«miB  IVl  et  de  Masiê' 


LOUIS  XYU,  2*  fifsde  Louis  XVI,  né  le  27  mars  1766, 
porta  d'abord  le  tilve  de  duc  de  Nomaiidiei  et  ppt 
celui  de  dauphin  à  la  mort  de  son  frère  aSné  Lou^ 
Joseph  (4  jum  1788).  Enfermé  au  Temple  avec  safa- 
aaille,  il  fut,  après  la  mortde  son  père  (1793)»  reconna 
roi  par  les  émigrés  et  les  puissances  étrangères  sous 
le  nom  de  louis  XVIL  U  Bretagne,  la  Vendée  et  Tou- 
lon prirent  les  armes  en  son  nom  :  mais  il  était  garde 
à  vue,  on  ne  putPenlever.  Un  cordonnier,  aommê 
Simon,  officier  de  la  Commune,  lui  fut  donné  pour 
geôlier ,  avec  le  titre  dérisoire  d'instituteur.  Lepnnce 
mourut  le  8  juin  1795.  On  soupçonna  qu'il  avait  été 
empoisonné,  mais  il  est  plus  fH^bableëu®  sa  vie  fut 
abrégée  par  les  mauvais  traitements  qu'il  eut  è^apir 
daos  sa  prison.  Plusieurs  imposteurs  ont  voulu  ae  faira 
passer  pour  Louis  X  VU,  mais  ils  n'ont  toit  qu'un  pew 
nombre  de  dupes.  LkViede  louis  XYIU  été  éente 
par  A.  de  Beauchesne,  1853. 

U)uis  xviu,  frère  de  Louis  XVI,  né  en  1755,  B*^ 
1824,  porta  jusqu'en  1795  les  titres  de  Monsieitr  ^^ 
de  Comte  de  Provenu  et  prit  pendant  son  exil  oew 


Lom 


—  lia»  ~ 


liOOI 


deCoirffda  XéUtf.  II  fit  d*abofd  de  l'oppoutioa,  soit 
da»  rmanblée  des  Notâmes,  soit  aui  fiuts  960e- 
nu,  flt  vota  pour  que  le  Tiors-ÊUt  envoyât  aux 
ftMiginftnm¥  matint  de  aMmbraft  que  leb  .laiii  au- 
twerani  x4iuii99  Biaia,  à  ia  vue  de»  premiera  ezcès^ 
îlapnBOBÇA  pour  la  ooDtreHréwhitian  et  fut  mâne 
aooBé  d'iuoîr  «useité  k  cemnlot  de  FaviBi  {V.  ce 
bob);  il-teigim  la  !M)  juin  I79u  pea  d'inaUunts  après 
kdé|«fi  de  Louis  XVI  pour  Moatmédv.  Plu»  hevrei» 
qie  m  frèee,  il  atieigAit  Bruxelles,  a'où  il  provoqua 
!a  dAdmâon  da  Gonfrès  de  Pilnitz.  L*aiui6e  sui* 
vante  (1793),  U  ▼iat^à  la  tête  de  6000  hommea,  se 
réioûràraiiDétt  pniesieBne  oui  marcbait  surJaFraaoet 
mais  k  défiaite  de  Yala»^  âétniisit  ses  eapérajices» 
ipièskaBorldit  daephinÇljuiiiXVn)  ,k  eonte  de  Pro- 
Tcnoe  prit  k  tim  de  roi  sees  le  nom  deLouisXVIII 
(179S);  il  letraoonnn  «offline  tel  par  les  puissanoes 
émogeras.  L'aimée  de  Gondé»  dans  les  zangs  de  k- 
qqrikil  s'élût  i^ttegid,  ayant  été  reponsaée,  il  cher- 
rhi  ieef.eeelveinent.nna«kà  Vérone,  àBlankenbooig 
(BrensvnckV  vnk  i  llitau  (CourUnde),  AVarsovie,  ne 
ceaani  d'imlnetenir  des  rektions  aveo  les  royalistes 
restés  en  Ffeaice  el  elnrehant  à  gagner  ks  Jbonimes 
les  pk»  îBflnfti  (Pishegru,  Morean,  Banas);  il  re- 
poQflnéosigiqaeDent  oe  Varaevk  des  propositiens 
quieiaisnt  poêr  2»t  de  k  déteminer  &  ranonoer  à 
ses  ff^yeatieiM^  1«B.  £n  1807  Use  rendit  en  Angie- 
tene;  il  s^oema  à  AurtipeU  depuis  1811  jusqn'anz 
fféneMBuk  de  U14.  Appek  au  tidoe  par  k  Sénat 
son»  k  pMlOP  de  l'élnager après  k  ckutede  Napo- 
léon, ilsaelBa  en.  Franee  k  M  avril  1814,  et  data  de  k 
m*  annéedeson  i^gne,  A  son  avènement  il  donna 
une  AêfSff  eoncfiliUtoiinelk  (4  juin),  qui  lui  oonoi- 
lia  d'abord  kee^irits,  mais  kent(k  les  ezigenees  et 
les  enès  des  nltsarroyaiiates  et  du  ckrgé  le  rendixent 
impopolBiEe  ei  amenènnl  k  retour  de  Napoléon 
{man  18IS)  :  fl.  s'ékigna  préoipitammenteiae  retira 
à  6aad;  après  k  bataille  de  wateiioo  il  rentra  de 
Doeveaa  en  Fmnce  (joilkt  181&).  Son  retour  fut  si- 
gnak  par  de  sangkntes  exésations  et  par  d'odkua 
i^aaiainats(Ney»  Labédoyère,  Brune,  Ramel,  ete.); 
les  rnyilialgi  qui  renR^iaaaMnt  k  Cnambrê  introu- 
Mèk  se  portèrent  à  ne  tek  exsèa  que  k  rot  se  vit 
fofoé  liHBème  de  disaoudie  Dette  chambre  (181^). 
Ce  prâne  nBégea  autant  qu'il  le  put  ks  cnarges 
imposées  par  l'occupation  :  il  obtint,  par  l'influence 
dudae  de  Bklieljen,  son  premier  minisire,  k  retraite 
des  treopes  étnngères  avant  Tépoque  stipulée.  Son 
règneae  Art  guère  rempli  quepar  des  diacussions  par- 
V^meamiies  ^  eurent  pour  effet  d'asseoir  en  France 
le  jenwcraemeni  constitutionnel:  le  seul  événement 
Buutaire  qui  ait  en  lieu  est  l'expédition  d'Espagne, 
faitoea  lg23,  dans  k  but  de  replacer  Ferdinand  Vil 
svaan  toéne,  el  commandée  par  k  neveu  du  roi,  k 
dnsd'Aiigooléme.  Loms  XVIII  «ait  un  princeéokirè, 
fini  Gmmhk  anx  idées  libéraks:  mais  il  eut  sans 
oesm à  kitter  contre  le  parti  des  émigré»,  à ktdte 
ânquci  était  son  propre  frère:  il  se  trouva  par  kcen- 
doit  à  emvM  une  politiaue  de  bascuk  :  le  ministre 
pi  répondait  le  mieux  a  ses  sentiments  personnek 
w  H.  Oe  Cnzes.  Ce  prince  avait  de  l'esprit  ;  il  aimait 
^  lettass  :  il  appréciait  surtout  Horace^  il  patrona  k 
gbtiealiondasdkisasgiieskilÛMdeLeaBaire;  il  fonda 
itakdes  Cfaarlea,  mak  ilsupprtma  l'ficole  Normale. 
H  se  kiaan  point  d'enfeoits  et  eut  pour  Sttoeeaaeur  aon 
riùechades  X.  8a  Km  a  étéèorite  par  Âlph.  de  Beau- 
ck^etp^Beriwt  du  Bertrand,  182&.  Les  JTi^moi- 
^  ér  isnif  XVI U  publiés  par  Lamethe-Langon 
(1&143)  saot  apoeryphea.  Louk  XVIII  nvaîi  été 
^v^snè  par  les  royalistes  loutf  le  DéiiH, 

lAca-nourpB,  rei  des  Ftanfa»,  flk  atné  de  Lqui»- 
f^tiypsieeepfa ,  due  d'Ockans  (dit  Pfc»Upp»-£p«i- 
M.  Bè  4  i>aflBB  en  1773,  porta  d'abord  le  titre  de 
J'ocdB  Ckutre»,  fut  confié,  ainai  qee  aa  sttur  édè- 
^iàe,  aux  soins  cie  Mme  de  Genl»,  qui  lui  donna  une 
^docslion  à  k  Jmm  Jacquet;  reçut  dès  1786  le  bre- 
vet de  cokoet  des  daagens  de  Cbartres,  adopta  avec 


à  k  frontière  se  mettre  à  k  tèk  de  aon  régiment 
aussitét  que  l'étranger  eut  envahi  le  sol  français,  se 
signala  au  combat  oe  Quiévrain,  à  Valmy  et  surtout 
à  Jemmapes  (6  nov.  1792)^  où  il  commandait  comme 
lieutenant  général  et  où  il  décida  k  victoire;  n'en 
fut  pas  moins  proscrit  en  1703,  se  vit  alors  foscé  de 
quitter  l'armée  avec  Dumonriez,  son  générïd  en  chef, 
mais  refusa  les  offres  avantageuses  que  lui  faisait  k 
général  autrichien  ^il  voulait  servir  contre  k  France; 
se  réfugia  s^ec  sa  sœur  en  Suisse,  v  vécut  sons  un 
nom  s(4>posé,  et  professa  pendant  i  mois  dans  k 
modeste  collège  de  Reichenan  (Grisons);  quitta  cette 
retraite  pour  visiter  les  contrées  septentrionaks,  et 
pénétra  jusqu'au  cap  Nord  ;  s'emban^uapoor  l'Ame- 
riaue  en  1796.  afin  d'obtenir  rékrgisaônent  de  aa 
mère  et  de  ses  frères  détenus  en  France,  mnt  en 
1800  ae  fixer  en  Anglelerre,  habita  sspt  années,  avec 
aes  frères,  la  résioanoe  de  Twickenham ,  qu'il  ne 
<|uitta  que  pour  accompagner  à  Malte  k  duc  de  Beau- 
joiais,  son  plus  jeune  frère,  atteint  d'une  maladie 
mortel,  se  renmt  de  k  4  Pakrme  auprès  de  Fofw 
dinand  IV^  soi  des  Deux-Skiks,  et  y  épousa  k  orin- 
cesse  Mane-AméUe  (1809);  reçut  peu  après  ae  k 
iunte  de  SéviUe  l'invitation  de  ae  rendre  en  Eape^ 
gne  pour  se  mettre  4  k  tète  du  parti  natknal  et  re« 
pousser  l'invasion  ûcancaise .  se  rendit  4  cet  «fiist  en 
Catalogne,  pnU  4  Séville  (1810),  mais  ne  fut  pas 
soutenu  par  ceux  mêmes  qm  l'avaient  appelé^  et  se 
rembarqua  pour  k  Sicik  ;  revint  en  France  dès  quH 
eut  appris  les  événemente  de  1814,  mais  fut  aecueilU 
très-rroidemeot  de  Louis  XVIII,  qui  lui  refusa  k  ti- 
tre d'altesse  royale;  fut  cependant  investi  d'un  com^ 
mandement  supérieur  dès  que  l'on  connut  k  débar- 
quement de  Napoléon  (mars  1815)  ;  séjourna  de  non* 
veaa  en  Angleterre  pendant  ks  Cent-Jours,  fut,  4 
son  retour/l'objet  des  défiances  de  Louis  XVIII,  oe 

3ui  l'obligea  4  retourner  en  Angkterre|  ne  rentm 
éfinitirementen  France  qu'en  1817,  devint  bknt6t| 
par  l'effet  même  de  l'état  de  disgr&ce  dans  lequel  il 
était  kissé,  un  point  de  rallkment  pour  ks  libéraux 
et  les  mécontents,  s'entoura  des  notabilités  litté- 
raires et  politiques  de  l'époque;  acquit  ainsi  une 
grande  popularité,  et  se  trouva  tout  désigné  4  l'opi- 
nion punlique  lorsque  écktèrent  les  événements  de 
1830.  U  accueillit  dès  k  31  jnilkt  k  vœu  des  députés 
qui  k  pressaient  de  remplnr  les  fonctions  de  lieute- 
nant général  du  royaume ,  fonctions  auxquelles 
CharksX  l'appelait  de  son  côté,  convoqua  les  Cham- 
bres, qui  lui  déférèrent  k  royauté,  et  reçut  k  cou- 
ronne, avec  le  nom  de  Louis-Philippe,  après  avoir 
prêté  serment  4  knouveUe  constitution,  |lromettant 
que  la  Chmrê$  «eresl  dtennasi  ims  venté  (9  août). 
Placé  entre  des  paiiw  extrêmes,  le  nouveau  roi 
ado^  une  politique  de  modération  et  d'équilibre 
que  Ton  a  Migaie  sous  k  nom  de  /usIs-nsfUev; 
toutefois  il  se  montra,  selon  ks  circonstances,  plus 
ou  moins  favorable  aa  mouoenieiU  ou  4  k  résiêtancêf 
de  k  divers  ministères  que  ks  noms  de  leurs  chefo 
caractérisent  asses  :  au  début,  Dupont  de  l'Eure  et 
Laifitte  (!••  août,  2  nov.  1830),  puk  Casimir  Périer 
(13  mars  1831) ,  continué  par  le  maréchal  Soult  (11 
oct.  1832):  M.Thiers(22iév.  1886 et  l-'mars  18èO), 
M.  Mole  (6  sept.  1836  et  16  avril  1837),  enfin  M.  Gm- 
xot  (29  oct.  1840-23  février  1848).  Us  principaux 
événements  politiques  de  ce  règne  sont  :  k  refus 
fait  par  k  roi  du  trine  offert  par  les  Belges  4son  fils, 
k  duc  de  Nemours  (17  fév.  1831),  l'entrée  en  Bel- 

Êique  d'une  armée  française  (9  août),  qm  réponse» 
ts  HftUBBiti^  et  consomme  k  séparation  des  deux 
peuples  par  k  prise  d'Anvers  (23  dèc  1832);  k  ma- 
riage de  k  princesse  Lonise  aveo  k  roi  des  Belge» 
Gè  août  1832);  l'eiqpédttien  centre  k  Portugal  daioée 
»ar  l'amiral  Reussta,  oui  fone  l'entrée  dn  Ta^e  (11 
udkt  1831)  et  dicte  un  conditions  4  don  Miguel; 
'oocupation  d'Ancûaeper  nés  troupes  (23  fév.  1832)» 
occupation  qui  arrête  Ms  progrès  des  Autru^ens  en 
Italie;  k  répression  des  insurrections  de  Lyen  (21 


kepeinflipes  de  k  Révolution,  courut  I  nov.  1831  etSavril  1834)  tt  de  Pari»  (6  et  6  j«B 


LOUI 


—  1124  — 


LOUI 


1832,  13 


3  et  14  ayril  1834)  ^  l'arrestation  de  la  du- 
chesse de  Berry,  qui  tentait  de  soulever  TOuest  (8 
Dov.  1832);  la  Quadruple  alliance  entre  la  France, 
l'Angleterre,  PFspagne  et  le  Portugal,  pour  assurer 
la  paix  de  la  Péninsule  troublée  par  des  prétendants 
(22  avril  1834);  le  payement  d'une  créance  de  25 
millions  réclamée  par  les  Etats-Unis  (18  av.  1835); 
Thorrible  attentat  ae  Fieschi ,  dirigé  contre  le  roi  et 
ses  fils  (28  juillet  1835);  le  vote  des  lois  répressives 
dites  de  septembre  proposées  à  cette  occasion  ;  Tavé- 
nementdu  ministère  Mole,  qui  débute  par  une  amnis- 
tie (8  mai  1837),  mais  dont  l'action  conciliatrice  est 
entravée  par  une  regrettable  coalition  ;  le  mariage 
du  duc  d'Orléans ,  fils  aîné  du  roi ,  avec  une  prin- 
cesse protestante ,  Hélène  de  Mecklembourff  (mai 
1837);  la  guerre  avec  les  Mexicains,  le  bombarde- 
ment et  la  prise  de  St-Jean-d'Ulloa  par  l'amiral  Bau- 
din  (27  nov.  1838);  les  démêlés  avec  la  république 
Argentine  (1838),  auxquels  mit  fin  un  traité  conclu 
par  l'amiral  de  Mackau  (oct.  1840);  la  demande  d'une 
dotation  pour  le  duc  de  Nemours,  demande  dont  le 
rejet  entraîne  un  changement  de  ministère  (l*'^mars 
1840):  l'appui  donné  par  le  nouveau  cabinet  au  pa- 
cha d'Egypte  en  guerre  avec  le  sultan,  appui  qui  est 
le  prétexte  de  la  conclusion  d'un  traité  signé  entre 
les  grandes  puissances,  à  l'exclusion  de  la  France, 
pour  arrêter  les  progrès  de  Méhémet- Ali  (15  juillet 
1840);  la  rentrée  de  la  France  dans  le  concert  euro- 
péen par  le  traité  des  Détroits  (13  juillet  1841),  et 
par  le  traité  du  droit  de  visite  (déc.  1841);  la  trans- 
lation en  France  des  restes  de  Napoléon  (15  déc. 
1840),  et  l'inauguration  de  la  colonne  de  la  grande 
armée  à  Boulogne  (15  août  1841);  la  mort  déplora- 
ble du  duc  d'Orléans  (13  juillet  1842),  et  la  loi  qui 
défère  la  régence  au  auc  de  Nemours;  l'occupation 
par  l'amiral  Du  Petit -Thouars  des  lies  Marquises 
(1"'  mai  1842)  et  de  la  Société  (sept.  1842,  novemb. 
1843)  ;  un  traité  de  commerce  conclu  avec  la  Chine 
(2ï  octobre  I844)j  une  convention  avec  l'Angleterre 
pour  la  suppression  de  la  traite  (29  mai  1845);  le 
mariage  du  duc  de  Montpensier  avec  la  sœur  de  la 
reine  d'Espagne,  eflectuc  malgré  l'opposition  du  ca- 
binet anglais  (10  octobre  1846).  Pendant  le  même 
temps,  notre  domination  s*étendait  en  Afrique,  où 
les  fils  du  roi  prenaient  la  part  la  plus  active  et  la 
plus  glorieuse  à  nos  succès  (F.  algërib,  et  l'art, 
du  duc  d'ORLé>.Ns).  •—  En  outre,  un  grand  nom- 
bre de  lois  étaient  rendues  sur  les  matières  les  plus 
importantes  :  sur  la  presse  (8  oct.  et  29  nov.  1830, 
28  août  1835),  le  jury  (11  janvier  1831),  la  garde 
nationale  (22  mars  1831),  les  élections  (19  avril),  la 
réforme  du  Code  pénal  (7  déc.  1831  et  28  av.  1832), 
la  répression  de  la  traite  (15ianvier  1831)  et  l'éman- 
cipation progressive  des  esclaves;  l'instruction  pri- 
maire (28  juin  1833),  les  écoles  de  médecine  (27  sept, 
et  13  oct.  1840).  et  la  fondation  d'une  école  fran- 
çaise à  Athènes  (il  septembre  1846);  la  suppression 
des  maisons  de  leu  et  de  la  loterie  (1"  janv.  1838, 
1"^  janv.  1839),  le  travail  des  enfants  dans  les  ma- 
nufactures (13  mars  1842),  le  recrutementde  l'armée 
(26  avril  1843).  —  Enfin,  un  grand  nombre  de  mo- 
numents et  de  travaux  d'utilité  publique  étaient  en- 
trepris ou  achevés ,  entre  autres  la  colonne  de  Juil- 
let et  la  colonne  de  Boulogne,  l'Arc  de  triomphe,  la 
Madeleine,  Notre-Dame  de  Lorette,  St-Vincent  de 
Paul,  l'Hûtel  de  ville  de  Paris,  le  palais  du  quai 
d'Orsay,  les  ponts  Louis-Philippe  et  du  Carrousel, 
l'hûpital  Louis- Philippe;  les  châteaux  royaux  étaient 
Splendidement  restaurés^  le  palais  de  Versailles  était 
converti  en  un  musée  historique  consacré  à  toutes 
les  gloires  de  la  France  (1837);  Paris  était  entouré 
de  fortifications  (1840-46),  ainsi  que  Lyon  et  Gre- 
noble: la  construction  des  grandes  lignes  de  che- 
mins de  fer  était  décrétée  (loi  du  8  juin  1842).— Un 
règne  si  prospère  finit  cependant  par  une  grande 
catastrophe  :  depuis  longtemps  des  réformes  étaient 
réclamées  dans  le  système  électoral  et  parlementaire; 
plusieurs  propositions  avaient  été  faites  à  cet  égard, 


I  mais  toutes  avaient  été  rejetées  :  de  là  un  mécon* 
tentement  et  une  agitation  qui,  à  la  fin  de  1847  et 
au  commencement  de  1848  ,  furent  eïaltés  par  lea 
banquets  de  réformistes  que  présidaient  les  chefs  de 
l'opposition.  Un  banguet  annoncé  à  Paris  pour  le 
22  février  ayant  été  aéfendu,  il  s'ensuivit  une  colli- 
sion ;  le  roi  changea  son  ministère  pour  éviter  l'effu- 
sion du  sang,  et  forma  un  cabinet  favorable  à  la  ré- 
forme (23  février)  ;  puis,  ces  concessions  ne  suffisant 
plus,  il  abdiqua  en  faveur  de  son  petit-fils  le  comte 
de  Paris  sous  la  réeence  de  la  duchesse  d'Orléans 
(24)  ;  mais  cette  abaication  fut  considérée  comme 
non  avenue  :  un  gouvernement  provisoire  fut  établi, 
et  la  République  proclamée.  Louis- Philippe  retourna 
une  dernière  fois  en  Angleterre,  où  il  prit  le  nom  de 
comte  de  Neuilly;  il  y  mourut  en  1850,  au  chftteau 
de  Glaremont,  dans  sa  77*  année.  —Tous  reconnais- 
sent en  Louis-Philippe  une  haute  capacité  ;  mais  ses 
adversaires  l'ont  accusé,  les  uns  d'avoir  usurpé,  en 
acceptant  la  couronne  au  détriment  de  l'héritier  lé- 
gitime, le  duc  de  Bordeaux  ;  les  autres  d'avoir  man- 
qué à  son  origine  en  comprimant  l'esprit  libéral  et 
en  se  refusant  obstinément  à  toute  réforme  ;  d'avoir 
trop  fait  prédominer  sa  volonté  personnelle;  d'avoir 


lions  de  dettes  dans  un  intérêt  public.  Quoi  qu'il  en 
soit  de  ces  accusations,  on  doit  reconnaître  que  co 
prince  respecta  constamment  la  Charte  uu'il  avait  ju- 
rée; qu'il  réussit  à  rétablir  l'ordre  à  rintérieur,  à 
maintenir  la  paix  à  l'extérieur,  que  la  France  a  joui 
sous  son  règne  de  la  liberté  la  plus  étendue,  de  la 
prospérité  la  plus  grande;  qu'il  encouragea  de  tout 
son  pouvoir  les  lettres,  les  arts,  l'industrie,  enfin 
qu'il  donna  aux  travaux  publics  une  immense  im- 
pulsion, ce  qui  l'avait  fait  surnommer  le  Napoléon 
de  la  paix,  Kn  outre,  il  offrit  sur  le  trône  l'exemple 
des  vertus  privées,  éleva  ses  fils  dans  des  sentiments 
tout  nationaux,  et  répandit  ses  bienfaits  sur  les  mal- 
heureux de  toute  opinion  ;  enfin  il  se  montra  clément, 
et  se  refusa  toujours  à  relever  l'échafaïud  politique. 
Néanmoins,  peu  de  princes  ont  été  l'objet  d'attentats 
aussi  répétés  :  indépendamment  des  conspirations  de 
toute  espèce  dirigées  contre  son  trône,  sa  vie  fut  at- 
taquée sept  fois. 

Louis-Philippe  eut  8  enfants  :  1*  Ferdinand,  duc 
d'Orléans,  né  en  1810,  mort  en  18'42.  marié  à  la  prin- 
cesse Hélène  de  Mecklembourg ,  aont  il  eut  cleux 
fils,  Louis- Philippe,  comte  de  Paris,  né  en  1838, 
et  Ferdinand ,  duc  de  C  hartres,  né  en  1 840  ;  2*  Louise, 
née  en  1812,  mariée  au  prince  Léopold,  roi  des  Bel- 
ges, morte  en  1850;  3*  Marie,  née  en  1813,  mariée 
au  prince  Alexandre  de  Wurtemberg,  morte  en  1839  ; 
4*  Louis-Charles,  duc  de  Nemours,  né  en  1814,  ma- 
rié à  une  princesse  de  Saxe-Cobourg-Gotha;  5*  Clé- 
mentine, née  en  1817,  mariée  à  un  prince  de  Saxe- 
Cobourg-Cohari;  6"  François-Ferdinand,  prince  de 
Joinville,  né  en  1818,  marié  à  une  princesse  du  Bré- 
sil; 7**  Henri-Eugène,  duc  d'Aumale,  né  en  1822, 
marié  à  une  princesse  de  Naples;  8*  Antoine -Phi- 
lippe, duc  de  Montpensier,  né  en  1824,  marié  à  la 
princesse  Louise,  sœur  de  la  reine  d'Espagne. 

VHxsîoire  de  Louis -Philippe  a  été  écrite  par  Am. 
Boudin  et  Félix  Mouttet,  1846;  par  Capefigue  (l'Eu- 
rope depuis  Vavénement  de  LouiS'PMlippe) ,  par 
Alexandre  Dumas  {Louis-Philippe,  Histoire  de  sa  vie 
politique  et  privée),  1852,  et  par  V.  de  Nouvion, 


.    Philippe. 

Louis  Blanc  (1840,  continuée  par  V Histoire  de  huit 
ans  d'Elias  Regnault,  1851),  est  surtout  une  œuvre 
de  parti.  Louis-Philippe  a  laissé  des  Mémoires  ^  mais 
ils  n'ont  pas  encore  vu  le  jour. 

LOUIS,  le  Grand  Dauphin^  fils  unique  de  Louis XIV 
et  de  Marie-Thérèse  d  Autriche,  né  en  1661,  m.  en 
1711 ,  eut  pour  gouverneur  le  auc  de  Montausie'  «t 


LOUI 


—  1185  — 


LOUI 


peur  précepteur  Bossuet,  mais  n'en  fut  pa>  moins  un 

{^nooe  médiocre.  Cependant  il  se  signala  en  1688  à 
'année  da  Rhin  et  en  1694  en  Flandre.  Depuis,  il 
nécat  dans  une  espèce  de  retraite  à  Meudon,  n'ayant 
iocnne  influence  politique.  Il  eut  trois  fils  :  Louis, 
duc  de  Bourgogne  (Y,  bourgogne);  Philippe,  duc 
i'Anjou  (roi  d'Espagne  depuis),  et  Gbarles,  duc  de 
Berry.  C'est  pour  lui  que  fut  entreprise  la  belle  col- 
lectioQ  d'auteurs  latins  dite  Âd  uxum  Delphini. 

LOL'is,  Dauphin,  fils  de  Louis  XV  et  de  Marie  Lee- 
zinska,  né  en  1729,  m.  en  1765,  était  un  homme  in- 
struit et  éclairé.  Honteux  des  désordres  de  la  cour, 
il  vécut  solitaire,  livré  à  l'étude  et  aux  exercices  de 
piété.  Il  fut  le  père  de  Louis  XVI,  L.  XVIII  et  Charles  X. 

LOUIS,  roi  de  Hollande.  Y.  bonaparts  (Louis). 
III.  Rois  et  princes  étrangers. 

LOUIS  1,  le  Grand,  roi  de  Hongrie  et  de  Pologne, 
fils  et  successeur  de  Charobert,  né  en  1326,  monta 
sur  le  trône  de  Hongrie  en  1342,  fit  la  guerre  avec 
succès  aux  Transylvaniens,  aux  Croates,  aux  Vala- 
quesel  aux  Vénitiens,  auxquels  il  enleva  la  Dalmatie; 
vengea  le  meurtre  d'André,  son  frère,  roi  de  Naples, 
mis  à  mort  en  IMi  par  Jeanne,  sa  femme,  et  par  Louis 

de  Tarenle,  et  fut  élu  roi  de  Pologne  après  Casimir  III, 
son  oncle  (1370).  Il  m.  en  1382,  laissant  2  filles,  Ma- 
ne  et  fledwige,  oui  portèrent  l'une  la  Hongrie  à  Si- 
gismond,  l'autre  la  Polo^e  à  Jagellon. 

LOUIS  II,  roi  de  Hongrie  et  de  Bohème,  succéda  à 
Ladislas  VI,  son  père,  en  1516*  perdit  la  bataille  de 
Mohacx  contre  Soliman  II  (1526)  et  se  noya  dans  un 
marais  en  fuyant.  Il  était  beau-frère  de  Charles-Quint. 

Loois  d'abagon  (don),  roi  de  Sicile,  né  en  1337,  fils 
de  Pierre  II,  fut  reconnu  roi  en  1342  sous  la  tutelle 
de  son  oncle  le  duc  de  Raudazzo,  qui  gouverna  avec 
sagesse.  Son  court  règne  fut  troublé  par  la  rivalité 
des  Qermont  et  des  Palizzi.  Il  mourut  en  1355,  lais- 
sant la  couronne  à  son  frère,  Frédéric  le  Simple. 

LOUIS  DB  TARENTE,  2*  fils  de  Philippe,  prince  de 
Tarente, épousa  en 2**  noces,  en  1347,  Jeanne,  reine 
de  Naples,  sa  cousine,  après  le  meurtre  d* André, 
l'^mari  de  cette  princesse,  meurtre  auquel  il  avait 
coQtribué.  Chassé  du  royaume  par  Louis  I ,  roi  de 
HcDgrie,  il  se  réfugia  en  Provence  avec  Jeanne.  Le 
pape  Clément  VI  ayant  déclaré  les  deux  époux  inno- 
cents du  crime  qu'on  leur  imputait,  ils  furent  rappe- 
lés par  les  liapoUtains  et  ils  se  firent  couronner  en 
1352.  Louis  mourut  en  1362,  sans  laisser  d'enfants. 

LOUIS  I,  duc  d'Anjou,  2*  fils  de  Jean  II,  roi  de  France, 
Dé  en  1339,  m.  en  1384,  remplaça  son  père  en  qua- 
lité d'otage  dans  la  prison  de  Londres,  s'échappa  bien- 
tôt aftfès,  iKattit  les  Anglais  en  Guyenne  et  en  Lan- 
guedoc, fut  nommé  régent  pendant  la  minorité  de 
Charles  VI,  mais  ne  s'occupa  que  de  remplir  ses  cof- 
fres pour  se  mettre  en  état  d'aller  prendre  possession 
■io  trdne  de  Naples,  que  la  reine  Jeanne  lui  avait  lé- 
?Qé,  en  1380.  Il  se  rendit  en  effet  en  Italie,  après  s'être 
tût  couronner  roi  de  Sicile  par  le  pape  Clément  VII 
(1382),  mais  il  trouva  le  trône  occupé  par  Charles 
ds  Duras  et  fit  de  vains  efforts  pour  l'en  chasser. 

Locis  u ,  duc  d'Anjou,  fils  du  nrécéd.,  né  en  1377, 
te  oouTonné  roi  de  Naples  par  Clément  VII,  en  1390, 
tt  m.  en  1417,  sans  avoir  pu  se  mettre  en  possession 
te  royaume.  U  avait  pour  compétiteur  Ladislas,  par 
Çuilfiit  battu,  et  gwil  battit  à  son  tour,  mais  sans 
?t«6ler  de  sa  victoire.  A  la  mort  de  Ladislas  (1415), 

^-at  ntvHé  par  Jean  XXIII  à  revenir  en  Iulie  :  il  faisait 

*ttfféparatifs  à  cet  effet,  quand  il  mourut  à  Angers. 
lAHs  m,  duc  d* Anjou,  fils  du  précéd.,  né  en  1403, 

^Kcfaia  aux  prétentions  de  son  père  sur  le  royaume 

de  K«(les,  fut  adopté  par  Jeanne  II,  mais  fit  de  vains 
efforts pqnr  soutenir  ses  droits  contre  Alphonse,  roi 
d'Aragoafei,  après  une  alternative  de  revers  et  de 
succès,  numnit  au  siège  de  Tarente,  en  1434,  laissant 
i  son  frère  René  ses  Stats  d'Ai\|ou  et  de  Provence. 

Loçis.le  Sévère,  duc  de  Bavière,  comte  palatin, 
nccédaà  son  père  Othon  V Illustre  en  1253,  céda  la 
BasK- Bavière  à  son  frère  Henri  XUI,  contribuai  l'é- 
^ectsm  de  Rodolphe  de  Habsbourg,  qui  en  retour  le 


nomma  lieutenant  de  l'Empire  dans  les  duchés  d*Au- 
triche  et  de  Styrie,  avec  une  partie  de  l'héritage  du 
malheureux  Conradin.  Il  m.  en  1294.  Son  fil3  Louis  de 
Bavière  fut  empereur  sous  le  nom  de  Louis  V  (1314). 
LOUIS  DE  PRUSSE,  né  en  1772.  était  fils  du  prince 
Ferdinand  de  Prusse,  et  neveu  au  grand  Frédéric.  Il 
fit  ses  premières  armes  lors  de  l'expédition  prussienne 
en  Champagne  (1792),  contribua  en  1806  à  faire  dé- 
clarer la  guerre  à  la  France  et  commanda  un  corps 
de  9000  hommes,  mais  il  se  fit  battre  à  Saalfeld,  où 
il  avait  imprudemment  attaqué  un  corps  français  su- 
périeur en  forces  et  y  fut  tué  (1806). 

LOUIS-GUILLAUME  DE  BADE.   Y.  BADE. 

IV.  Personnages  divers. 
LOUIS  DE  GRENADE,  dominicain,  célèbre  prédica- 
teur et  écrivain  ascétique,  né  à  Grenade  en  1505, 
m.  en  1588,  fut  le  directeur  de  Catherine  veuve  de 
Jean  III  et  régente  de  Portugal,  et  refusa  l'archevê- 
ché de  Braga,  ainsi  que  le  chapeau  de  cardinal.  Il  a 
laissé  un  grand  nombre  d'ouvrages,  publiés  à  Anvers, 
1572 ,  et  à  Madrid,  1679,  3  v.  in-f.  On  y  remarque  le 
Guide  des  pécheurs  et  V Abrégé  de  la  Doctrine  chré' 
tienne^  qui  ont  été  trad.  en  français. 

LOUIS  DE  GONZAGUB  (S.).  F.  G0NZA6DE. 

LOUIS  d'bspagne,  de  la  maison  de  La  Cerda,  ami- 
ral de  France.  V,  la  cerda. 

LOUIS  (Ant),  chirurgien,  né  à  Metz  en  1723,  m.  en 
1792,  fut  substitut  du  chirurgien  en  cher  de  l'hôpital 
de  la  Charité  à  Paris  (1757),  puis  chirurgien -major 
consultantde  l'armée  du  Ht-Rhin  (1761).  Il  était  mem- 
bre de  l'Académie  de  chirurgie  et  en  devint  secrétaire. 
Il  a  laissé,  entre  autres  ouvrages  estimés  :  Chirurgie 
pratique  sur  les  plaies  d^ armes  à  feu^  Paris,  1746; 
De  vulnerihus  eapitis,  1749;  Lettres  sur  la  certitude 
des  signes  de  la  mort  y  1753  *,  il  a  rédigé  les  articles  de 
chirurgie  dans  VEneyclopédiey  a  publié  les  premiers 
volumes  des  Mémoires  de  l  Académie  de  chirurgie  et 
a  prononcé  de  1750  à  1792  plusieurs  Éloges  [pum.  par 
Baillière  en  1859).  C'est  lui  qui  eut  la  principale  part 
dans  la  construction  de  la  guillotine.  V.  guillotin. 

LOUIS  (Victor],  architecte,  né  à  Paris  en  1735,  m. 


salle  du  Théâtre-Français  au  Palais-Royal  et  le  Grand 
théâtre  de  Bordeaux,'  son  chef-d'œuvre  et  l'un  des 
plus  beaux  théâtres  de  l'Europe.  lien  apublié  la  des- 
cription en  1782.  On  accuse  cet  artiste  de  manquer 
âuelquefois  de  pureté  dans  le  stvle,  de  goût  dans  les 
étails,  mais  on  ne  peut  lui  reuiscr  l'imagination. 
LOUIS  (le  haron),  ministre  des  finances,  né  àToul 
vers  1755.  mort  en  1837 ,  avait  reçu  les  ordres.  Par- 
tisan des  idées  nouvelles,  il  assista  l'évêque  d'Autun 
en  qualité  de  diacre  à  la  fête  de  la  Fédération  (1790). 
Il  émigra  néanmoins  et  pendant  son  exil  étudia  le 
système  financier  de  l'Angleterre.  Il  siégea  comme 
député  dans  presque  toutes  les  assemblées  législa- 
tives depuis  1815,  s'y  fit  remarquer  par  sa  modération 
et  la  sagesse  de  ses  vues,  fut  chargé  plusieurs  fois 
du  portefeuille  des  finances  (1816,  1818,  1831)  et 
posa  les  bases  du  crédit  public.  C'est  lui  qui  créa,  en 
1818,  les  petits-grands-livres  qui  firent  participer 
les  départements  aux  avantages  des  placements  sur 
rétat.  Il  fut  fait  pair  de  France  en  1832. 

LOUIS  (Ordre  ae  St-),  ordre  militaire  institué  par 
Louis  XIV  en  1693,  était  destiné  à  récompenser  le 
mérite  militaire.  Le  roi  en  était  le  chef  souverain  et 
le  grand  maître.  Pour  y  être  admis,  il  fallait  être  ca- 
tholique et  avoir  servi  20  ans.  Les  princes  du  sang, 
les  maréchaux  et  les  amiraux  en  faisaient  partie  de 
droit.  La  croix  était  à  8  pointes,  cantonnée  de  fleurs 
de  lis  en  or;  on  y  voyait  d'un  côté  S.  Louis  tenant 
d'une  main  une  couronne  de  lauriers  et  de  l'autre 
une  couronne  d'épines,  avec  cette  devise  :  Ludovieus 
Magnus  instituit,  1693;  de  l'autre  côté,  une  épée 
nue  dans  une  couronne  de  lauriers  liée  de  l'ëcharpe 
blanche  avec  ces  mots  :  BeUicœ  virtutis  prxmium. 
Le  ruban  était  d'uo  rou;*:  couleur  de  ftu.  Les  mem- 


LOUl 


—  1146  — 


LOUP 


bref  leceTAieDl  une  pension  pioporUannelle  à  leur 
rang.  Cet  ordre,  supprimé  à  la  Révolution,  fut  réta- 
bli par  les  Bourbons  en  1815  -,  il  cessa  d'être  conféré 

après  1830. 

Loois  (Institut  de  St-),  maison  fondée  à  Si-Cyrpar 
Louis  XIV  pour  les  jeunes  filles  nobles,  mais  pau- 
Tres,  est  plus  connue  sous  le  nom  de  St-Cyr. 

LODis  XV  (Place).  F.  concorde  (Place  de  la). 

LOUISBOCJHG,  T.  et  port  de  TAmérique  anglaise 
(t^ouT.-Ëcosse)  f  cb.l.  de  l'ile  du  Cap-Breton,  sur  la 
côte  S.  E.,  au  fondd*une  rade  magnifique»  mais  qui 
gèle  cbaque  hiver;  lOOCO  hab.— D'abord  aux  Fran- 
çais ;  prise  par  les  Anglais  en  1745  et  58.  Il  s'y  livra 
en  1781  un  combat  naval  entre  les  Français  et  les 
Anglais.  —  Ville  de  Wurtemberg.  F.  ludwigsburg. 

IjOCISE  de  Savoie,  duchesse  d'Angoulème,  fille  de 
Philippe,  duc  de  Savoie,  et  de  Marguerite  de  Bour- 
bon, née  en  1476,  épousa  en  1488  Cbarles  d'Orléans, 
comte  d'Angoulême»  dont  elle  eut  François  I,  et  resta 
Teuve  à  18  ans*  Régente  pendant  rexpédition  de  son 
fils  dans  le  Milanais,  1515,  elle  souilla  son  adminis- 
tration perses  vices  et  sa  cupidité.  Secondée  dans  ses 
concussions  par  le  chancelier  Duprat,  elle  dissipa  les 
fonds  réservés  pour  la  guerre  et  fut  ainsi  cause  des 
revers  de  Lautrec  en  Italie,  1522;  elle  fit  condam- 
ner à  mort,  après  un  procès  inique,  le  surintendant 
Semblançay ,  qu'elle  accusait  de  ses  propres  détourne- 
ments. Déjà  ftgée.elle  offrit  sa  main  au  connéiable  de 
Bourbon;  mais  elle  n'en  reçut  qu'un  refus  injurieux  : 
outrée  de  dépit,  elle  changea  son  amour  en  une  haine 
violente,  fitaépouillerle  connétable  d'une  partie  deses 
biens,  et  le  réduisit  à  quitter  la  France,  dont  il  devint 
l'ennemi  acharné  (1523).  Elle  confia  l'armée  d'Italie  à 
ion  amant  Bonnivet,  qui  se  fit  battre,  1524.  Régente 
de  nouveau  après  la  défaite  de  Pavie,  pendant  la  cap- 
tivité de  son  ob,  1525,  elle  montra  plus  de  sagesse  : 
elle  assura  la  sécurité  des  frontières,  organisa  la 
ligue  de  Cognac  contre  rAutriche,  et  conclut,  en 
1529,  avec  Marguerite  d'Autriche,  le  traité  de  Cam- 
brai ,  dit  Paix  des  dames.  Elle  mouruten  1531  d'une 
maladie  épidémique.  Louise  aimait  les  lettres  et  pro- 
tégeait les  savants.  Elle  a  laissé  un  Journal  qui  con- 
tient des  faits  historiques  assez  curieux  et  des  détails 
domestiques  intéressants  (dans  les  Mémoires  relcUifs 
à  f  histoire  de  France), 

LOUISE  DE  LORRAINE,  reine  de  France,  née  en  1558, 
m.  en  1601 ,  était  fille  de  Nicolas  de  Lorraine,  comte 
de  VaudembnL  Elle  épousa  Henri  III  en  1575.  L'em- 
pire qu'elle  sembla  prendre  sur  son  époux  alarma 
Catherine  de  Médicis,  gui  lui  conseilla  perfidement 
de  faire  au  roi  de  continuelles  remontrances  sur  sa 
conduite  :  ces  remontrances  fatiguèrent  bientôt  Henri, 
et  son  amour  se  changea  en  indifiîârence.  Après  la 
mort  du  roi,  elle  se  retira  à  Moulins,  où  elle  se  livra  à 
des  austérités  excessives  qui  hâtèrent  sa  mort. 

LOUISE- ACGusTE-wiLBELMiNE-AMÉUB,  reine  de  Prus- 
se, fille  du  duc  de  Meckiembourg-Strélitz  et  de  Caro. 
Une  de  Hesse-Darmstadt,  née  en  1776,  m.  en  1810, 
épousa  en  1793  le  prince  héréditaire  de  Prusse  (de- 
puis Frédéric-Guillaume  111),  et  lui  inspira  le  plus 
tendre  attachement.  Elle  l'accompagna  dans  ses  guer- 
res :  son  courage  et  sa  résignation  le  soutinrent  après 
le  désastre  d*iéna  (1806). 

LOUISE  (d'Orléans),  reine  des  Belges,  Tatuée  des 
filles  de  Louis-Philippe,  néeà  Palermeen  1812,  morte 
en  1850,  fut  mariée  en  1832  à  Léopold  (de  Saxe-Co- 
bourg),  roi  des  Belges,  comme  gage  d'union  entre  les 
deux  peuples.  Elle  se  fit  remarquer  sur  le  trône  par 
ses  vertus  et  son  inépuisable  charité  et  gagna  tous 
les  cœurs.  Elle  mourut  peu  de  semaines  après  son 
père,  dont  les  malheurs  l'avaient  fortement  énranlée. 
Elle  laissait  deux  fils,  Léopold,  duc  de  Brabant,  né 
en  1835,  et  Philippe,  comte  de  Flandre,  né  en  1837. 

LOUISE  DE  GUZMAN,  reine  de  Portugal.  F.  guzman. 


«ombre  d'écueils 


récifs  Découvert  par  Bou- 


gainviUe  en  1769,  visité  en  1793  par  les  navigateurs 
Français  envoyés  &  la  recherche  de  La  Pérouse. 

LOUISIANE,  un  des  Ûats-Uois  de  l'Amérique  du 
Mord,  a  pour  bornes  au  N.  l'Arkansas,  au  S.  le  golfe 
du  Mexique,  àrE.r£tatdu  Mississipi,  àl'O.,  le  Texas  : 
2200  kiL  sur  1350;  env.  700000  hab.  (dont  330  OCO 
esclaves);  cb.-L,  la  Nouv.-Orléans,  et  depuis  \Hkl  Bâ- 
ton-Rouge,  choisi  comme  plus  centraL  I/intérieur  du 
pays  prâente  encore  beaucoup  de  peuplades  tndi- 
ffènes.  Sur  la  côte  la  population  est  en  grande  partie 
d'origine  française.  Le  bas  Mississipi  traverse  la  Loui- 
siane et  y  reçoit  beaucoup  d'affluents.  Climat  chaud, 
malsain  dans  ses  parties  basses  et  marécageuses,  par- 
ties où  règne  la  nèvre  jaune;  soi  fertile  (surtout  en 
coton,  riz,  sucre);  riches  pâturages  :  on  y  élève  de 
gros  et  menu  bétail  en  mnde  quantité;  mines  de 
zinc ,  de  cuivre,  de  far,  de  nouille;  nombreuses  lignes 
de  chemins  de  fer.  —  Par  Louisiane  on  entendait  ja- 
dis, outre  la  Louisiane  actueUe,  l'immeose  région 
?ui  s'étend  au  nord  de  ce  pays  et  qui  comprend 
£tat  de  Missouri,  les  districts  des  Mandanes,  des 
Sioux,  des  Osages,  et  le  territoire  de  l'Afkaneas.  — 
La  Louisiane  fut  découverte  par  rEspagnel  Feroand 
de  Soto,  et  vue  ensuite  par  le  Français  Thomas  Al- 
bert, 1504.  Sous  Louis  XIV,  en  l'honneur  de  qui  elle 
reçut  son  nom,  elle  fut  l'objet  de  Quelques  tntatives 

Çeu  heureuses  de  oobnisation  (la  Salle  en  1682, 
bervi)le  en  1698,  Crozat  en  1712);  elle  Ait  donnée 
pendant  la  minorité  de  Louis  XV  à  la  ComipaqtM  du 
Missisgijn,  et  servit  de  base  aux  spéculations  du  fa- 
meux Law  (1717-1720),  puis  fut  concédée  à  la  Com- 
pagnie française  des  Indes.  La  NouveUe-Orléans  y 
avait  été  fondée  en  1717;  cependant  le  pays,  tou- 
jours peuplé  de  tribus  sauvages,  n'offrait  encore  que 
quelques  comptoirs  sur  les  cotes,  et  restait  nul  entre 
les  mains  de  la  France.  Louis  XV  céda  à  l'Angleterre 
en  1763  la  partie  de  La  Louisiane  située  à  TE.  du  Mis- 
sissipi, et  a  l'Espagne  la  partie  occidentale.  Celle-ci 
fut  rétrocédée  à  la  France  en  1800,  par  le  traité  de 
St-Ildefonse;  mais  Bonaparte,  désespérant  de  la  dé- 
fendre contre  les  Anglais,  la  vendit  en  1803  aux 
Etats-Unis,  moyennant  80  millions.  Fjivahie  par  les 
Anglais  pendant  la  guerre  de  1812,  la  Louisiane  fut 
défendue  par  le  général  Jackson ,  qui  remporta  sur 
eux  en  1815  à  la  Nouv. -Orléans  une  grande  victoire. 
La  Louisiane  a  été  élevée  au  rang  d'Etat  en  1812. 
Elle  est  régie  par  une  constimtion  votée  en  1845.  Dans 
la  guerre  civile  de  1861,  elle  s'est  rangée  au  nombre 
des  Etats  séparatistes. 

U^UIS-PaiLIPPE  (Terre  de),  terre  située  dans 
l'Ooéan  Atlantique  austral,  an  S.  des  Nouv.-Shet- 
land,  par  63«-64*  lat.  S.  et  5»»-61"  long.  0.,  est  in- 
habitable et  couverte  de  glaces.  Elle  a  été  découverte 
en  1838.  par  Dumont  d'Urville,  commandant  de 
VAstroÎ4ioe,  qui  lui  donna  le  nom  du  roi  réffnant. 

LOUISVILLE,  V.  des  États-Unis  (Kentucky),  sur 
la  r.  g.  de  l'Ohio,  et  près  des  chutes  de  cette  rivière, 
à  80  kiL  0.  de  Francfort;  55  010  hab.  Evèché  catho- 
lique (créé  en  1843).  Beau  canal,  qui  unit  cette  ville 
à  Poruand  ;  chemin  de  fer.  Industrie  et  commerce 
très^ctifs  :  grains,  tabac  excellent,  étoffes  de  laine, 
de  fil  et  de  coton;  fonderies  de  fer  et  de  cuivre;  con- 
struction de  machines  à  vapeur  ;  raffineries  de  sucre, 
distilleries;  tanneries,  chapelleries,  manuf.  de  savon 
et  de  chandelles.  —  Fondée  en  1780. 

LOUUkY,  ch.-l.  de  canton  (Charente-Inférieore), 
à  12  kil.  N.  de  St^ean-d'Angély;  600  hab. 

LOULÉ,  ville  murée  du  Portugal  (Algarve),  à  14 
ka.  N.  de  Faro  ;  8250  hab.  Vieux  château.  Titre  d'un 
marquisat.  Mines  d'argent  aux  environs. 

LOUNG-TCHOUAM-KIANG  ,  rivière  d'Asie  ,  natt 
dans  le  Thibet  par  93*  30"  long.  E.,  3f  lat.  N.;  tra- 
verse la  province  chinoise  d'Yun-nan,  puis  arrose 
l'empire  birman,  et  se  perd  dans  l'iraouaddy  au  N. 
E.  d'Oumérapoura  :  cours,  900  kil. 

LOUP  (S.),  Lupus,  né  àToul  vers  390,  fut  élevé 
sur  le  siège  épiscopal  de  Troyes  en  427 ,  et  alla  peu 
après,  avec  S.  Germain  d'Auxerre,  dans  la  Grande ' 


LOUT 


—  IÏ27  — 


LOCY 


nreer 


.  poar  y  eomb&ttre  l«s  erretm  dés  Pela- 
is De  retour  a  Troyes ,  il  sauva  cette  ville  de  la 
trd* Attila,  qu'il  désarma  car  ses  pri&res,  451. 
n  ■.  en  479.  On  le  fftte  le  29  joiillet.  —  Svêqfue  de 
LjOD,  mort  vers  540,  est  fAté  le  25  septembre. 

uiDP,  duc  de  Champagne  sous  Sigebert,  resta  il- 
dëe  à  Branehaut  après  Te  meurtre  de  sou  mari,  la 
ë4feiidH  eontre  les  seigneurs  austrasiens  qui  vou- 
laient la  pnver  <fe  la  tutelle  de  son  fils  (581),  et  eut 
la  phu  rrand  crédSt  auprès  de  cette  reine  et  du  jeune 
TOftClnuéliert,  son  fils. 

UMTP ,  Servmtus  twfm$y  abbé  de  Ferrières  eu  Gàti- 
aais,  né  vers  805,  m.  en  981Ï ,  enseigna  à  Fulde .  jouit 
de  la  (avenir  de  Louis  le  Débonnaire  et  de  Charles 
le  Chauve,  qui  le  chargea  d'une  mission  près  du 
nape  Léon  IV  (817)  et  de  la  réforme  des  monastères 
de  Fianoe-,  assista,  en  844 1  au  concile  de  Verneuil, 
doBi  U  dressa  les  canons,  et  en  853  au  2*  concile  de 
SoisMAs.  U  fooda  à  7errieres  une  belle  bibliothèque, 
et  reGueVlIil  beaucoup  de  manuscrits.  L*abbé  de  Fer- 
rières eA  voi  ^sss  meilleurs  écrivains  de  son  temps. 
On  a  de  lui  134  intres  sur  différents  sujets;  et  un 
trûté  Da  trou  questions  {le  libre  arbitre,  la  grâce 
et  la  pfédestinatioo),  contre  Ootescalc.  Baluie  a  re- 
caeiZfa  ses  écriti  en  1664,  ia-4,  et  les  a  enrichis  de 
nofev  curieuses. 

LOOiQSOft ,  vge  de  Hte-Ëgvpte,  sur  la  r.  dr.  du 
Nil,  à  46  k.  N.  d'Esneh;  2000  n.  Il  occupe  une  partie 
de  l'amplaeement  de  Tanc.  Thèbes,  Ce  lieu  est  remar- 
quable par  ses  superbes  débris.  C'est  de  là  que  vient  le 
M  obâisque  apporté  à  Paris  en  1836  et  qui  décore 
la  plaoe  de  la  Concorde;  il  paraît  dater  de  Sésostris. 
1CN7UWS,  ch. -l.de  cant.  (Htes-Pyrénées),  dans  la 
vaDée  de  Lavedan,  sur  le  Gave  de  Pau,  et  près  du  lac 
de  Lourdes,  à  12  kiL  N.  fi.  d*Argelès  ;  3712  hab.  Trib. 
de  l**  îBBt.  Château  fort  qui  domine  la  ville.  Toile 
de  lia,  mouchoirs,  cr^ns,  bas  rayés;  fabriques  de 
chocolat  ;  vachM  laitières.  —  Auc.  place  forte ,  qui 
enstait  dès  te  temps  de  César.  Eue  fut  au  moyen 
âge  la  capitale  du  Lavedan  en  Bigorre. 

LOUKDBT  DB  SANTBRRB  (J.  6.),  autcur  dramati- 
4nie  français  (1752-1815),  a  dooaé  piasieurs  comé- 
dies et  opéra»-comîaues  :  Psyché,  1758;  l«  Savetier 
fUsFinmncitr,  1778;  CoiinêiU  à  la  cour  y  mus.  d^ 
GrMry,  1782;  Y  Embarras  d$s  richesses  y  mus.  de 
<3fféikry,  1782  ;Ztm^,  mus,  de  Martini.  1800,  etc. 

IMCVSSÏhS.  Tanc.  Ékrma/U ,  contrée  d.e  la  Perse 
aelMlle,  dans  la  partie  N.  du  Khousistan,  à  l'B.  du 
Koajtljstaa,  a  pour  ]>laee  principale  Khorremabad. 
Ga  paya  est  presque  indépendant. 

UMTHHn-^BlSGONIYAIS  (Le),  ch.l.  de  c.  (Maide- 
eMiOire),  à  27  kil.  N.  0.  d'Âugers;  2200  hab. 

LOCS  (la),  contrée  du  Béloutchistan ,  entre  le 
DjaUKMaan  au  N.  et  le  Sindh  su  S.;  cb.-l..  Bêla. 

L0D8TALOT  (Armand  de),  journaliste  révolu- 
tionnairo,  né  en  1762  à  St-Jean-d'Aogély.  m.  en 
1790,  fat  reçu  avocat  au  parlement  de  Bordeaux  en 
1788,  Tint  à  Paris  en  1789,  s'y  lia  avec  GamillcDes- 
fBooliiis»  et  fonda,  avec  Prudhomme,  les  Révolutions 
de  Paris j  feuille  nebdomadaire  qui  se  tira  à  200000 
«lemplairee.  Quand  il  mourut,  les  Cordeliers  et  les 
Xteobins  portèrent  le  deuil  pendant  trois  joursL 

LOtTTA-NZIGBÉ,  mnd  Lac  d'Afrique,  une  des 
«indpalas  sources  du  Nil.  vers  P  14'  de  latitude 
a.,  exploré  en  1863  par  Baker,  qui  rappelle  ÂlherP' 
Hanwa.  V.«KYAIfZA. 
UKITH  (comté  de),  en  Irlande  (Leinster).  entre 
d'Annaghau  K.,  de  Down  au  N.  E.,  la  mer 
à  !*£.,  le  comté  de  Meath  au  S.,  celui  de 
1  à  ro.:  45  kil.  sur  18;  115  000  hab..  pres- 
te taaa  catholiques;  ch.-l.,  Dondalk.  Sol  plat,  fér- 
ue et  bieo  euhtvé.  Ardoisières,  tourbières.  Toile, 
^^nt  de  coton ,  mousselines.  Nombreux  fragments 
oaatiqBités.  Ce  comté  doit  son  nom  à  la  petite  ville 
de  Loath,  à  11  kil  S.  0.  de  Dundalk. 

locTH  ,  V.  d'Angleterre  (Uncoln),  à  35  kil.  K.  N. 
E.  de  Lineoln:  6927  hab.  Station  de  chemin  de  fer. 
Manufacture  de  tapis  et  cou verturcstpapeterie, savon. 


LOUTBEKBQIITHG  (PhiL),  peintre  français,  né  à 
Strasbourg  en  1740,  mort  à  Londres  en- 1814,  avait 
pour  père  un  habile  peintre  de  miniatures.  Il  peignit 
surtout  les  BaiaiUes^  les  Chasses,  les  Passages  et  fut 
reçu  en  1768  à  T Académie  de  peinture.  H  parcourut, 
en  exerçant  son  art,  l'Allemagne,  la  Suisse.  Tltalie, 
se  rendit  en  1771  à  Londres,  où  il  fut  attache  comme 
décorateur  au  théâtre  de  Dniry-Lane  et  où  il  fut 
admis  en  1782  â  l'Académie  royale.  La  plupart  de  ses 
tableaux  sont  à  Pétranger.  11  nSussit  aussi  dans  la 
gravure  à  l'eau-forte,  et  grava  plusieurs  de  ses  pro- 

5 res.  tableaux.  On  attribue  à  cet  artiëte  ^invention 
u  théâtrepitteresqm  et  mécanique  y  perfeetlonné 
depnis  par  Pierre. 

LOUTHP-ALY'KHAN,  un  des  prétendants  au  ttOne 
de  Perse,  dé  la  fkmtQe  de  Zend ,  était  61s de  DJaafhr- 
Khah ,  et  naquit  vers  Van  1770.  U  remporta  en 
1792  une  victoire  signalée  sur  Aga-Hohammed , 
oompétiteur  de  son  père,  mais  il  fut  à  son  tour  battu 
par  Mohammed,  qui  le  fit  mettre  à  mort  avec  toute 
sa  famille  en  17^4.  En  lui  finit  la  dynastie  de  Zend, 
qui  fut  remplacée  par  cdle  des  Kaajars. 

LOUVAIN,  LovaniufHy  en  flamand  leuven,  ▼.  de 
Belffique  (Brabant).  ch.-L  d'arr..  sur  la  Dyle,  à  30  k. 
E.  ae  Bruxelles';  30000  hab.  (elle  en  compta  jadis 
jusqu'à  200 000).  Université  catholique  de  libre  exer- 
cice, fondée  en  1835  (Loavam  possédait  dès  1426 
une  université  célèbre);  collège,  école  normale  pri- 
maire, académie  de  peinture,  école  de  musique,  bi- 
bliothèque, collections  d'hî.stoire  naturelle,  jardin 
botanique.  On  remarque  l'hôtel  de  ville,  un  des  plus 
beaux  monuments  gothiques  de  la  Belgi(|[ue,  conte- 
nant un  musée  de  tableaux;  l*église  St-Pierre.  avec 
un  beau  Jubé  et  de  belles  portes  en  fer;  St-Michel , 
où  Ton  admire  une  table  de  communion  et  des  con- 
fessionnaux Bcvdptés  en  bois;  Ste-Gertrude.  avec  des 
stalles  de  chceur  richement  sculptées;  le  séminaire, 
les  halles  aux  drapiers.  Chemin  de  fér;  canal  com- 
muniquant avec  PEscaut.  Bière  blanche  très-renom- 
mée :  on  en  fabrique  200  000 tonneaux  par  an;  grand 
commerce  de  mins. — Quoioue  ancienne ,  Louvain 
ne  panJt dansrhistorre  qu'à  dater  de  Tinvasion  nor- 
mande de 884  ;  elle  reçut  une  charte  de  commune  au 
XI*  s.,  fut  entourée  de  murs  en  1 165,  et  fut  longtemps 
florissante  par  l'industrie  du  tissage  des  laines  et  des 
fils  (elle  occupait  100  000  ouvriers);  elle  a  subi  à  di- 
verses reprises  des  inondations  terribles,  et  a  souf- 
fert également  du  feu,  de  la  peste,  de  la  famine  et 
des  révoltes,  surtout  de  celle  oe  1382;  elle  a  en  outra 
été  souvent  prisoet  reprise,  notamment  par  les  Fran- 
çais en  1792  et  1794.  Sous  TEmpire  français,  elle 
fut  le  ch.-L  d*un  arr.  du  dép.  de  la  Dyle.  Patrie  de 
Van  Espen ,  do  Van  der  Aa,  etc. 
LOUTECIBNNES.  F.  LUcmimES. 
LOUVEL  (L.  Pierre),  ouvrier  sellier,  né  à  Paris 
en  1783,  assassina  en  1820,  à  la  sortie  de  l'Opéra, 
le  duc  de  Berry,  neveu  de  Louis  XYIII  ;  il  avait  été 

Eoussé  au  crime  par  le  fanatisme  politique,  et  vou- 
lit,  en  frappant  le  seul  prince  qui  put  perpétuer  la 
famille  royale,  mettre  nn  à  la  nranche  aînée  des 
Bourbons.  Condamné  à  mort  par  la  cour  des  pairs, 
il  subit  le  supplice  avec  fermeté,  assurant  qu'il  n'a- 
vait pas  de  complices. 

L'OUVERTUEB  (Toussaint).  F.  toossàimt. 

LOUVET  (Pierre),  historien,  né  près  de  Beauvais, 
vers  1570,  m.  en  1646,  fût  avocat,  puis  mettre  des 
requêtes.  On  a  de  lui  :  Coutumes  de  divers  batlh'a- 
ffes  observées  en  Beauvaisis;  Bist,  de  la  viUe  et  cité 
de  Beauvais;  HisU  et  antiquités  du  pays  de  Beau- 
vaisis ;  Hist.  et  antiquités  du  diocèse  de  Beauvais, 

LOOVBT  DE  couvRAT  (J.  B.),  convcntionnel ,  né  à 
Paris  en  1764,  m.  en  1797,  fut  d'abord  secrétaire  d'un 
savant  nommé  Dietrich,  puis  commis  d'un  libraire, 
et  se  fit  connaître  en  1787  par  un  roman  licencieux, 
les  Amours  de  Faublas,  Partisan  de  la  Révolution,  u 
rédigea  un  journal  hostile  à  la  cour,  la  Sentinelle^ 
fut  nommé  en  1792  député  du  Loiret  à  la  Conven- 
tion nationale,  prit  place  parmi  les  Girondins,  et  sa 


LOUV 


—  1128  — 


LOWE 


prononça  contre  Robespierre.  Proscrit  avec  les  Gi- 
rondins*, et  mis  hors  la  loi,  il  erra  quelque  temr>s 
en  Bretagne,  puis  dans  la  Gironde,  et  se  tint  caché 
iusqu'à  la  mort  de  Robespierre.  Il  rentra  à  la  Con- 
vention en  1795,  puis  devint  membre  du  Conseil  des 
Cinq-Cents;  il  en  sortit  en  mai  1797  et  ouvrit  un 
magasin  de  librairie;  mais  il  mourut  la  même  an- 
née. Il  venait  d'être  nommé  membre  de  T Institut 
(section  de  grammaire).  Outre  FaubîtiSy  Louvet  a 
composé  plusieurs  autres  romans  dont  quelques-uns 
sont  restés  manuscrits;  il  a  laissé  aussi  des  Mémoires. 

LOUVETIER  (Grand),  officier  de  la  Couronne  sous 
Tanc.  monarchie.  F.  ce  mot  au  Dict.  univ,  d.  Sciences, 

LOUVIERS,  Luparia,  ch.-l.  d'arrond.  (Eure) ,  sur 
TEure,  à 23  k.  N.  d^Ëvreux;  9927  h.  Eglise  paroissiale, 
en  style  gothique  ;  anc.  maison  des  Templiers,  datant 
du  zii*  s.  ;  jolies  promenades.  Draps  fins  très-fenom- 
mës  et  apprêt  pour  les  draps;  presses  hydrauliques  ; 
filatures  de  laine  et  de  coton,  nlanchisseries,  teintu- 
reries en  bleu.— Ville  jadis  forte^  oui  porta  longtemps 
le  titre  de  comté.  Henri  V ,  rot  d'Angleterre,  en  fit 
raser  les  fortifications.  En  1196  Philippe-Auguste  et 
Richard  Cœur  de  Lion  y  conclurent  un  traité  de  paix. 
La  1^  fabriaue  de  draps  y  fut  établie  en  1681 ,  et  la 
l'*  filature  de  coton  en  1789. 

LOUVIGNÉ-DU-DÉSERT,  ch.-l.  de  cant.  (lUe-et- 
Vilaine),  à  16  kil.  N.  E.  de  Fougères;  3412  hab. 

LOUVOIS,  Tge  de  France  (Marne),  à  18  kil.  N.  E. 
de  Reims,  érigé  en  marquisat  en  1624  en  faveur  de 
Conflansd'Armentières,  puis  acquis  par  le  chance- 
lier Le  Tellier ,  père  du  célèbre  Louvois. 

LOUVOIS  (Franc.  Michel  le  tellier  (marquis  de), 
ministre  de  Louis  XIV,  fils  du  chancelier  Le  Tellier, 
né  en  1639  à  Paris,  obtint  en  1654  la  survivance  de 
la  charge  de  secrétaire  d'Ëtat  de  la  guerre  qu'occu- 

S ait  son  père,  et  parvint  en  1666  au  ministère.  Il  donna 
Tarmée  française  Torganisation  qu'elle  a  conservée 
jusqu'à  l'Empire,  et  accorda  les  grades  aux  services 
aussi  bien  qu'à  la  naissance.  Plein  de  prévoyance  et 
d'activité,  il  assura  pas  ses  sages  mesures  le  succès 
des  campagnes  de  Flandre,  en  1667,  et  de  Franche- 
Comté,  en  1668.  Mais,  d'un  autre  côté,  on  lui  repro- 
che des  torts  graves  :  il  rompit  par  son  arrogance  les 
négociations  entamées  avec  la  Hollande  en  1672,  hu- 
milia le  doge  de  Gênes  (1685)  et  fit  incendier  deux 
fois  le  Palatinat  (1674  et  1689).  En  outre,  il  eut  une 
grande  part  à  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes,  dé- 
ploya une  sévérité  excessive  contre  les  Calvinistes 
(1686)  et  ordonna  les  dragonnades.  Son  orgueil  et  sa 
Qureté  finirent  par  révolter  Louis  XIV  lui-même,  et 
il  allait,  dit-on,  tomber  en  disgr&ce,  lorsqu'il  mou- 
rut subitement,  en  1691.  Cependant,  son  fils,  le  mar- 
quis de  Barbézieux,  le  remplaça  aux  afiaires.  Louvois 
est  un  de  ces  hommes  dont  on  est  forcé  d'admirer  les 
talents,  mais  dont  on  ne  peut  aimer  la  personne.  On 
lui  doit,  entre  autres  établissements  utiles,  la  fonda- 
tion des  Invalides,  et  les  écoles  d'artillerie  de  Douai, 
Metz  et  Strasbourg.  Sandraz  de  Courtilz  a  publié  son 
Testament  politique  y  Paris,  1695.  On  doit  a  Chamlay 
des  Mémoires  pour  servir  à  Vhistoire  du  marquis  de 
Louvois,  Amst.,  1740,  et  à  M.  Cam.  Rousset  VHist. 
de  Louvois  et  de  son  administration ^  Paris,  1862. 

LOUVRE,  Lupara,  un  des  plus  beaux  monuments 
de  Paris,  dans  la  partie  occid.  de  la  ville  et  sur  la  r.  dr. 
de  la  Seine,  fut  longtemps  la  demeure  des  rois.  Ce  n'é- 
tait d'abord  qu'un  rendez- vous  de  chasse  et  une  for- 
teresse destinée  à  protéger  le  cours  du  fieuve.  Vers 
1204  Philippe-Auguste  bâtit  au  centre  de  cette  for- 
teresse une  grosse  tour  pour  servir  de  trésor  et  de 
Erison  d'Etat;  plus  tard  les  rois  v  placèrent  leur 
ibliothèque.  Les  successeurs  de  Philippe  élevèrent 
autour  de  cet  édifice  des  galeries  qui  s'étendirent  peu 
à  peu  et  qui  finirent  par  rejoindre  les  Tuileries.  Char- 
les V  enferma  le  Louvre  dans  Paris  en  1367  et  y  fixa 
sa  résidence;  après  lui,  les  rois  l'ont  habité  pour  la 
plupart  jusqu'à  Louis  XIV,  qui  préféra  Versailles.  De- 
Duis  cette  époque,  on  affecta  le  Louvre  aux  réunions 
des  diverses  académies,  et  à  l'Imprimerie  royale. 


Sous  l'Empire,  le  Louvre  devint  un  musée;  il  a  de- 
puis conservé  cette  destination.  Le  Louvre  est  le  plus 
vaste  et  le  plus  magnifique  palais  de  l'Europe.  Son  ar- 
chitecture réunit  au  plus  beau  style  antique  celui  de 
la  Renaissance  :  on  y  admire  la  pureté,  la  correction  et 
la  belle  exécution  des  ordonnances;  à  l'intérieur,  la 
beauté  des  distributions ,  l'élégance  et  la  variété  de 
l'ornementation,  répondent  à  la  magnificence  du  de- 
hors. Les  princes  qui  ont  le  plus  contribué  à  Tagran- 
dissement  et  à  l'embellissement  de  cet  édifice  sont 
Charles  V,  Louis  XII.  François  I,  Henri  II,  Henri  IV, 
Louis  XlII,LouisXIV(qui  fit  élever,  de  1665  à  1670.sur 
des  plans  de  Claude  Perrault,  la  célèbre  Colonnade)^ 
Napoléon  I  ,qui  reprit, après  une  interruption  de  près 
de  deux  siècles,  le  projet  de  jonction  des  Tuileries  au 
Louvre,  Napoléon  III,  qui  eut  la  gloire  d'exécuter  c* 
projet  (de  1851  à  1856).  Les  plus  grands  artistes  fran- 
çais ont  appliqué  leur  talent  à  cet  édifice,  entre  autres 
Pierre  Lescot,  Ândrouet  Ducerceau,  Philibert  De- 
lorme,  J.Goujon,Lemercier,Claude  Perrault  Soufflot, 
et,  de  nos  jours.  Fontaine,  Percier.  Visconti,  Lefuel. 

LOVANIA,  LOYANIUlf,  noms  latins  de  Louvain. 

LOVAT  (Simon  frazer,  lord),  Ecossais,  né  en 
1667 ,  embrassa  d'abord  le  parti  du  prétendant  Jac- 

?ues  III ,  l'abandonna  après  la  bataille  dlnverness 
1715)  pour  se  déclarer  en  faveur  du  roi  George  I,  et 
fut  comblé  d'honneurs  par  ce  dernier,  qui  lui  donna 
le  gouvernement  d'Inverness  et  le  titre  de  lord.  Ce- 
pendant il  trahit  sou  successeur  (George  II)  en  1745, 
pour  prendre  part  à  des  intrigues  en  faveur  des 
Stuarts  et  seconda  l'invasion  ofe  Charles- Edouard. 
Ayant  été  reconnu,  il  eut  la  tête  tranchée  (1747).  Lord 
Lovât  avait  alors  80  ans  :  il  subit  le  supplice  avec  fer- 
meté. Il  a  laissé  des  Mémoires ,  qui  ont  paru  en  1747. 

LOVEIRA  (vASGO  de),  premier  auteur  du  roman 
d'Àmadis  de  Gaule ,  né  en  Portugal  vers  1360,  m.  vers 
1404.  se  distingua  au  service  de  Ferdinand  IV,  roi  de 
Castille.  Son  Amadis  n'avait  d'abord  que  4  livres;  les 
continuateurs  l'ont  porté  à  24.  On  a  contesté  à  Lo- 
veira  Tinvention  de  VAmadis,  dont  le  thème  paraît 
venir  primitivement  du  pays  de  Galles.  Quoi  qu'il  en 
soit,  ce  roman  a  été  traduit  dans  toutes  les  langues.  Il 
fut  introduit  en  France  par  d'Herberayen  1500;  on  es- 
time surtout  la  traduction  du  comte  de  Tressan,  1779. 

LOVELAGE  (Richard),  poète  anglais,  né  en  1618 
à  Woolwich  (Kent),  d*une  famille  riche,  brilla  quel- 
que temps  à  la  cour  de  Charles  1  par  sa  beauté,  sa 
galanterie  et  son  esprit;  sacrifia  toute  sa  fortune  pour 
la  cause  royale ,  fut  quelque  temps  emprisonné  à  Lon- 
dres, puis  entra  au  service  de  la  France  avec  le  grade 
de  colonel,  revint  à  Londres  vers  1648,  et  y  mourut 
dans  la  misère,  1658.  Il  a  chanté,  sous  le  nom  de  Lu- 
Costa j  une  femme  qu'il  aimait,  miss  Lucy  Sacheve- 
rell  :  cette  femme  s  étant  mariée  pendant  son  ezU,  il 
en  conçut  le  plus  vif  chagrin.  Il  a  aussi  composé  quel- 
ques pièces  de  théâtre.  Son  style  est  élégant,  quoique 
négligé.  Ses  Poésies  ont  été  publ.  en  1650  et  1669.— 
Richardson,  dans  sa  Clarisse  Harlowe,  a  donné  le 
^om  de  Lovelace  à  son  héros  :  ce  personnage,  tout 
imaginaire,  est  resté  depuis  le  type  du  séducteur. 

LOVISA,  V.  et  port  de  Russie  (Finlande),  sur  le 
golfe  de  Finlande,  à  60  k.  d'Helsingfors;  3000  h.  — 
Bfttie  en  1745  sous  le  nom  de  Degerby^  elle  fut  appelée 
Lovisa,  en  1752,  du  nom  de  la  reine  de  Suède,  ûnsisa 
ou  Louise.  Bombardée  par  les  Anglais  en  1855. 

LOWE  (sir  Hudson),  né  en  1770  en  Irlande,  m.  en 
1844,  avait  le  grade  de  colonel  lorsqu'il  fut  chargé,  en 
1815,  de  garder  l'Empereur  Napoléon  à  Ste-Hélène.  Il 
fit  subir  àrillustre  prisonnier  d'odieuses  vexations,  qui 
hâtèrent  sa  fin,  et  acquit  par  là  une  triste  célébrité 
Il  fut  à  son  retour  nommé  lieutenant  général  (2823), 
et  richement  récompensé;  mais  il  perdit  la  plus  grande 

Eartie  de  sa  fortune  dans  de  folles  spéculations.  Il  a 
lissé  des  Mémoires,  publiés  par  son  fils  [Londres, 
1845),  où  il  cherche  à  justifier  sa  conduite;  ces  Jf^- 
moir»  ont  été  traduits  en  1853. 

LOWELL,  V.  des  États-Unis  (Massachussels),  sur 
les  confins  du  New-HampshLre,  à  4€  k.  N.  0.  de  Bos« 


LOIS 


—  II29  — 


LUBE 


ton,  rar  le  Merrimack,  près  d'une  chute  qui  alimente 
un  grand  nombre  d'usines;  45  000  hab.  Grandes  fila- 
tures de  coton  et  autres  manufactures  :  ce  (^m  Ta  fait 
BOfluner  le  Manchester  de  VVnion,  Chemin  de  fer 
pour  Boston.  Cette  Yîlle  ne  date  que  de  1813  ;  elle  a 
pris  son  nom  d'un  des  né^ciants  qui  ont  les  premiers 
établi  des  manufactures  de  coton  aux  États-Unis. 

LOWEICDAHL  (Woldemar,  comte  de),  maréchal  de 
France,  issu  d'un  fils  naturel  de  Frédéric  III,  roi  de 
Danemark,  né  à  Hambourg  en  1700,  m.  en  1755,  ser- 
Tît  successivement  en  Autriche,  en  Pologne,  en  Rus- 
sie et  en  France ,  se  signala  dans  les  armées  impé- 
nales, à  la  bataille  de  Peterwaradin  et  aux  sièges  de 
Femeswar  et  de  Belgrade  ;  dans  les  armées  polonaises, 
à  !a  défense  de  Cracovie  en  1733  et  pendant  les  cam- 
pagnes de  1734  et  1735  sur  le  Rhin;  dans  les  armées 
rosses,  au  siège  d'Otchakof  et  à  la  bataille  de  Ghoc- 
zim;  enfin,  dans  les  armées  françaises,  à  la  bat.  de 
Pontenoy  et  au  siège  de  Berg>op-Zoom  :  il  prit  d'as- 
saut, en  1141 ,  cette  Tille  qui  était  réputée  imprenable, 
ce  qui  lui  valut  le  bâton  de  maréchal  de  France.  De- 
puis, il  assiégea  Maéstricht  avecle  maréchal  de  Saxe. 
lAwendahJ  était  fort  instruit  :  l'Académie  des  Scien- 
ces Tadioîtaa  nombre  de  ses  membres  honoraires. 
LOWESTEBf,  F.  UEWBSTEIN. 
LOWESTOfT,  T.  d'Angleterre  (Suffolk),  à  Textré- 
mité  E.,  sur  la  mer  du  Nord;  4238  h.  Deux  fanaux. 
Les  Anglais  j  battirent  sur  mer  les  Hollandais,  1665. 
LOWITZ  (Tobie),  marin  et  chimiste,  né  à  Gœttin> 
(Toe  en  1757,  m.  en  1804,  était  fils  d'un  prof,  de  Gœt- 
tingiie,  astronome  distingué.  II  fut  professeur  à  St- 
PétersboDTg,  et  membre  de  TAcadémie  impériale  de 
cette  ville.  On  lui  doit  la  découverte  du  pouvoir  déco- 
lorant que  possède  la  poudre  de  charbon  végétal.  Il  a 
donné  plosteurs  Mémoires  sur  ce  sujet,  et  a  fait  des 
recherches  sur  le  vinaigre,  l'épuration  de  l'eau,  la 
conservation  en  mer  de  l'eau  potable,  le  titane  j  etc. 
(dans  les  Annales  de  chimie  j  tes  Annales  chimiques 
de  freil^et\e  recueil  de  PAcadémie  de  St-Pétersbourg). 
U)WLANDS  (c.-àd.  basses  terres),  nom  que  l'on 
ionne  à  l'ficosse  méridionale,  par  opposition  aux 
Highlands  (hautes  terres).  V,  ce  mot. 

LOWOSITZ,  vge  de  Bohème  (Leitmeritz),  à  5  kil. 
S.  0.  de  Leitmeritz;  800  hab.  Vict.  de  Frédéric  II, 
roi  de  Prusse,  sur  les  Autrichiens  en  1756. 

LO^TU  (leDr  Robert),  critique  anglais,  né  en  1 710, 

à  Winchester  (Hampshire),  m.  en  1787,  était  fils  du 

chanoine  W.  Lowth ,  savant  théologien.  Il  suivit  la 

carrière  ecclésiastique,  fut  nommé  en  1741  professeur 

de  poésie  à  Oxford,  devint  successivement  évéque  de 

St-David,  d'Oxford  et  de  Londres,  et  refusa  l'arche- 

véehé  de  Cantorbéry.  On  a  de  lui  :  De  sacra  poesi 

ffebraronufi  prœleetiones ,  Oxford,   1753,  ouvrage 

cUssi<|ae  sur  cette  matière,  et  dans  lequel  le  mérite 

littéraire  des  Ecritures  est  parfaitement  apprécié  ;  il  a 

^  traduit  en  français  par  Sicard,  Lyon,  1813,  et  par 

Boger,  de  l'Académie  française,  Paris,  1813.  Lowth 

i  lossi  composé  une  Introduction  à  la  grammaire 

glaise  (1167)  f  et  une  traduction  d'Isale,  avec  des 

c^isunentaires  estimés  (1778). 

U>XA,  V.  d'Espagne  et  d'Amérique.  F.  loja. 

U>TALISTES,nom  donné  par  les  Anglai  s  à  ceux  qui , 

>^rexpulsion  des  Stuarts,  se  montrèrent  dévoués 

i  la  BoaveOe  dynastie,  ainsi  qu'à  ceux  qui,  dans  la 

S^errede  l'indépendance  américaine,  prirent  parti 

P^' le  gouvernement  britannique  contrôles  insurgés. 

l^OLA,  vge  et  monastère  d'Espagne  (Guipuscoa), 

^?iU.  S.  O.  deSt-Sébastien;  anc.  collège  de  Jé- 

*Qiic3bChileau  où  naquit  Ignace  de  Loyola.  F.ignace. 

^^SKAU  (Ch.),  jurisconsulte,  né  en  1566  à  No- 

gent^s-Roi,  m.  à  Paris  en  1627,  a  laissé  plusieurs 

?"J'^gtt<ie  jurisprudence très-estimés  (Lyon,  1701, 

JJ-Jjw^),  eaire  autres:  Des  Offices  et  Seigneuries;  Des 

Ordres  de  la  noblesse;  Du  Déguerpissement t  etc. 

LOTSEio  de  Mauléon  (Alex.),  avocat  au  parlement 
de  Paris,  né  en  1728,  m.  en  1771,  se  fit  une  réputa- 
^par  son  éloquence,  son  humanité  et  son  désin- 
lociîeineQt-,  fut  lié  avec  J.  J.  Rousseau  et  Voltaire, 


et  concourut  à  faire  réhabiliter  Calas.  On  a  publié 
sesPlaidoyers  (1760),  et  ses  Mémoires  (1781). 

LOTSEAir  (Jean  Simon),  jurisconsulte,  né  en  Fran- 
che-Comté vers  1776,  m.  à  Paris  en  1822,  était  avocat 
à  la  cour  de  cassation.  Il  a  publié,  entre  autres  ouvra- 
ges :  Jurisppidence  du  Code  civil  (  avec  Bavoux  ) , 
ouvrage  périodique,  1804-1812, 19  v.  in-8;  Diction- 
naire des  Arrêts  modernes,  1809,  2  voL  in-8;  Traité 
des  Enfants  naturels  J  1811,  etc. 

LOZÈRE  (montj,  Lesura  mons,  montagnes  des  Cé- 
vennes,  dans  le  dèp.  qui  prend' son  nom,  au  S.  E.  de 
Mende,  est  haute  a*env.  1530". 

LOZÈRE  (dép.  de  la),  dép.  situé  entre  ceux  de  la  Hle- 
Loire  au  N.,  du  Gard  au  S.,  de  l'Aveyron,  du  Cantal 
à  ro.,  de  TArdèche  à  TE.  ;  5094  kil.  carr.  ;  137  367  h.; 
ch.-l.,  Mende.  U  est  formé  de  l'anc.  Gévaudan,  partie 
du  Languedoc.  Il  est  traversé  par  les  Cévennes,  dont 
fait  partie  le  mont  Lozère.  Ces  montagnes  y  donnent 
naissance  à  beaucoup  de  rivières,  et  forment  le  par- 
tage des  eaux  entre  la  Garonne,  la  Loire  et  le  BhOne. 
Climat  humide  et  froid.  Argent,  cuivre,  plomb,  an- 
timoine, etc.  Fertilité  médiocre:  peu  de  grains,  très- 
peu  de  vin;  ch&taignes,  lin,  chanvre.  Moutons  et 
mulets.  Peu  d'industrie:  cadis.  serges,  soies,  cuirs, 
papier,  etc.  Emigrations  annuelles. —Ce  dép.  a 3  arr. 
(Mende,  Marvejols,  Florac),  24  cantons,  190  com- 
munes; il  appartient  à  la  8*  division  militaire  ,  dé- 
pend de  la  cour  de  Ntmes ,  et  a  un  évèché  à  Mende. 

LUBECK,  Luheca,  Lubeeum,  v.  libre  d'Allemagne^ 
une  des  4  républiaues  de  la  Confédération  du  Nord^ 
sur  la  rive  gauche  aelaTrave,à  15  kil.  de  la  Baltique, 
à  71  k.  N.  E.  de  Hambourg  et  à  844  k.  N.  E.  de  Paris; 
30  000  h. ,  professant  la  religion  réformée.  Travemtlnde 
lui  sert  de  port.  Evéché  luthérien ,  cour  d'appel  pour 
les 4  républiques;  nombreux  établissements d  instruc- 
tion et  de  bienfaisance.  Lubeck  offre  beaucoup  de 
traces  de  l'architecture  du  moyen  ftge  :  on  y  remarque 
la  cathédrale,  l'église  Ste-Marie,  avec  2  tours  très-éle- 
vées,  contenant  une  horloge  astronomique  et  des  pein- 
tures de  \di  Danse  des  Morts;  l'hôtel  de  ville,  la  Bourse, 
rOpéra.  la  machine  hydraulique,  etc.  La  ville  est  en- 
tourée (le  remparts,  qui  ont  été  convertis  en  prome- 
nades; chemin  de  fer.  Industrie  active:  savon,  cha- 
peaux, toile  à  voiles,  objets  en  ambre,  velours  et 
soieries,  cuirs  façon  Cordoue ,  raffineries  de  sucre, 
etc.  Grand  commerce,  surtout  avec  Hambourg,  les 
pays  Scandinaves,  le  Portugal,  la  France  et  l'Angle- 
terre. Bateaux  à  vapeur  pour  Copenhague,  Christia- 
nia, Stockholm,  Riga  et  St-Pétersbourg.  —  Lubeck 
fut  fondée  en  1144  par  Adolphe  de  Holstein  sur  les 
ruines  d'une  autre  ville  de  même  nom,  détruite  par 
les  Rugiens.  Elle  fut  possédée,  à  partir  de  1148,  par 
les  ducs  de  Saxe;  Henri  le  Lion  l'agrandit,  lui  donna 
un  code  oonnu  sous  le  nom  de  Règlement  de  Lvbeck 
et  en  fît  le  siège  derévêché  d'Oldenbourg.  Conquise 
en  1 192  par  Alphonse  de  Holstein ,  en  1203  par  Wol- 
demar,  duc  de  Sleswig,  elle  se  mit  sous  la  protection^ 
de  l'emp.  Frédéric  II,  qui  la  déclara  viUe  libre  et  im- 
périale en  1226.  De  plus  en  plus  florissante  par  son 
immense  commerce,  elle  devint  en  1241  la  capitale 
de  la  Ligue  hanséatique.  Elle  se  soutint  encore  après 
le  déclin  de  la  Hanse  (xvi*  siècle),  mais  elle  dé- 
clina au  XVII*,  ayant  eu  beaucoup  à  soufl'rir  de  ses 
guerres  avec  les  Danois  et  pendant  la  guerre  de  Trente 
ans.  Un  traité  de  paix  y  fut  signé  en  1629  entre  Chris- 
tian IV,  roi  de  Danemark ,  et  l'empereur  Ferdinand  IL 


ue  lOlU  a  1014,  eiie  ni  parue  ue   ii:.uipuc  iianyai» 

etfutundes  ch.-l.d'arr.du  dép.  des  Bouches-de-rEIbe, 
le  plus  septentrional  de  tous  ceux  de  l'Empire.  Jun- 
gius,  Mosheim,  Meibomius,  Kneller,  Van  Ostade 
naquirent  à  Lubeck.  —  Le  territoire  de  la  républi- 
que n'a  que  380  kil.  carr.  :  il  est  borné  au  N.  E.  par 
la  mer  Baltique,  à  TE.  par  le  Mecklembourg,  au  S.,  à 
ro.  et  au  N.  par  le  duché  de  Holstein,  et  compte 
env.  55  000  hab.  Son  gouvernement  est  démocrati- 
que; la  bourgeoisie  et  un  sénat  de  30  membres  s  j 


LVCi 


—  II30  — 


VKCk 


pun$t^nt  rexercicede  lapvtssaneesqttTotiiie;  le  sé- 
nat éla  tous  les  dMX  «as  )  BomM^nêWkntm,  Labeck 
«  «M  Toiz  an  Coasett  fédéraL 

LUBOSAC,  cà.-l.  de  c  (Corrèze),  à  8  k.  0.  de  Bri- 
m:  ISaO  h.  Beau  ehâteaa.  Patiie  d^Innocent  TI. 

Umss  (SO,  Uokinus,  de  Poitiers,  évéque  de  Char- 
tres en  &.Î4,  m.  en  55€,  est  fdté  le  14  mars. 

LVILIN,  f.  de  rano,  Pologne,  aaj.  à  la  Russie, 
jadis  ch.-L  de  palatioal,  auj.  de  wolvodie,  à  150  k. 
S.  B.  de  Varsovie,  sur  la  Bistrkza;  15  300  h.  (dont 
on  grand  nomhre  de  Juifs).  £v6cfaé  catholique,  col- 
Itee  de  Piaristes.  Citadelle,  faubourgs,  cathédrale, 
luSais  de  Sobieski,  etc.  Commerce  de  draps,  grains, 
fin  de  Hongrie.  —  La  wofrodie  de  Lublin ,  entre  les 
WQliodieB  de  Siedlec  et  de  Sandomir,  la  Galicie  et  la 
Velbyaie,  a  SOO  k.  sur  130  et  900000  h.  Ucs  nom- 
]|i%UK,  forêts,  terres  courertes  de  bruyères,  quelques 
«ndroits  fertiles;  pfttarages. 

LimOiOlSKI,  maison  princière  de  Pologne,  con- 
nue dès  le  n*  siècle.  Les  membres  de  cette  famille 
les  plus  connus  sont  :  Stanislas  L.,  palatin  de  Craco- 
fie,  qui  commanda  Parmée  polonaise  au  camp  de 
Choesim  en  1621  *  fitavec  les  Turcs  une  paix  glorieuse 
et  fut  fait  par  Ferdinand  II  prince  du  St-£mpire;  — 
6eorge  L.,  grand  maréchu  de  Pologne,  qui,  après 
avoir  été  un  des  plus  fermes  a|)pui  du  roi  Joan-Casi- 
Mir,  ae  tourna  contre  lui  parce  cpi*il  avait  désigné 
pour  successeur  un  prince  français,  le  fils  du  grand 
€ondé  (1665)  :  il  fut  condamné  par  le  sénat  et  mou- 
rut enexil;^  HérediusL.,  fîlsau  précdd,  1640-1701, 
•qui  fut  rétabli  en  1666  dans  les  dignités  de  son  père  : 
il  a  laissé  des  ouvrages  remarquables  de  morale  et 
de  politique  ècritsen  latin  : — Théodore  L.,  fils  d'Héra- 
«lius,q«i  entra  au  senriceae  TAutriche,  se  posa  candi- 
dat autrâne  de  Pologne  en  concurrence  avec  Stanislas 
Lecxinski  (1735),  puis  fut  des  premiers  &  acclamer  Té- 
lecteur  de  Saxe,  Auguste-Frédéric. 

LUC  (Le),  Ittcitf,  ch.4.  de  cant.  (Var)  à  26  kil. 
S.  0.  de  Draguignan;  3562  h.  Draps,  sel  ae  satume, 
boQchons  de  liège;  verrerie  aux  environs. 

Luc-BN-DiOis,  Lucut  Âuçustif  ch.4.  dec.  (Drôme), 
à  20  kil.  S.  E.  de  Die,  près  de  la  riv.  dr.  de  la  Drôme  ; 
900  bab.  Près  de  là,  ancien  lac,  formé  en  1442  par 
i*éboulement  d'une  masse  de  rochers  dans  le  lit  de  la 
DrAme^etauj.  desséché.  Restes  d'un  aqueduc  romain. 

LOG-sDB-HBR,  vgc  du  Calvados.  à  16  kil.  N.  de  Caen  ; 
1800  h.  Pèche,  préparation  de  salaisons.  Bains  de  mer. 

LUG  (S.),  Lucas,  évangéliste,  était  d'Antioche  et 
avait  été  médecin.  Il  fut,  à  oe  qu'on  croit,  converti 
par  S.  Paul  après  la  mort  de  J.-C,  accompagna  cet 
apôtre  dans  ses  voyages  en  Troade  et  en  Macédoine, 
l'an  51  ;  aUa  prêcher  seul  àCorinthe  Tan  56,  partagea 
en  61  lacapuvité  de  S.  Paul  à  Rome,  parcourut  en- 
suite plusieurs  pays,  et  fut,  dit-on,  mis  à  mort  en 
Acbale  à  i'ège  de  84  ans.  On  doit  à  S.  Luc  VÉt-nn- 
ifile  qui  est  ordinairement  placé  le  3*  dans  Tordre 
chronologique,  ei\es  Actes  des  Apôtres;  ces  deux  ou- 
vrages ont  été  écrits  originairement  en  grec,  et  sont 
remarquables  par  la  pureté  du  style.  On  honore  S. 
Luc  le  18  octobre;  on  lui  donne  pour  emblème  le  bœuf. 
Ce  saint  fut  longtemps  en  France  le  patron  des  mé- 
decins. Une  tradition  erronée ,  qui  n  a  d'autre  base 
<iu'une  confusion  de  nom  (F.  luca),  attribue  à  S.  Luc 
le  talent  de  la  peinture.  Il  y  eut  même  à  Rome  une 
Académie  de  peinture,  dite  de  S.  lue,  fondée  au  xvi* 
siècle  par  Ifuziano;  elle  a  été  réunie  en  1676  à  l'é- 
cole fondée  à  Rome  par  Louis  XIV. 

LUC  (Ch.  François,  comte  du) ,  de  la  maison  de  Vin* 
timille,  né  en  1643,  m.  en  1740,  ambassadeur  de 
France  en  Suisse,  puis  en  Autriche,  accueillit  à  Vienne 
J.  B.  Rousseau  banni  de  France,  1712,  et  lui  con- 
serva sa  protection  jusqu'à  sa  mort.  Le  poète,  en  re- 
connaissance, lui  a  dédié  une  ode  qui  est  un  des 
chefs-d'œuvre  de  la  poésie  lyrique.  —  V.  oeluc. 

LUCA,  ditt7  Santo  lAica,  pemtre  florentin  du  ix*s. , 
embrassa  la  vie  religieuse  et  se  distingua  par  sa  piété. 
11  est  l'auteur  de  tableaux  de  la  Vierge  avec  Ven- 
fant  Jésus  que  Ton  voit  à  Bologne  et  à  Rome,  et  que 


qnelquês-ans,  trompés  par  la  lessemblaneeda  neii 
ont  attribués  à  S.  Luc  l'évangéliste. 

LUCA  DBLLl    ROBIA.   Y.  HOBIA. 

LUCAIN,  W.  Ànnaeus  Lucanus,  poSte  latin,  né 
Cordoue  Fan  39  de  J.-C ,  vint  de  bonne  heure  ft  Rom 
près  de  son  oncle  Sénèque  le  philosophe.  Néron  coi 
ola  d'abord  d'honneurs  le  jeune  poète;  mais,  comn 
l'empereur  prétendait  hi»*mème  à  la  poésie,  il  devi 
bientôt  jaloux  de  ce  rival,  et  lui  int^dit  les  vers 
même  les  plaidoyers.  Lueaiu,  pour  se  venger,  ent 
dans  la  conspiration  de  Pison;  découvert,  il  avoi 
tout,  mais  cela  ne  put  le  sauver.  Laissé  libre  sur 
choix  du  supplice,  il  se  fit  ouvrir  les  veines  dans  \ 
bain,  l'an  65  de  J.-€.  :  il  avait  à  peine  26  ans.  L 
catn  a  laksé  ua  poêmo  célèbre,  la P^rtale,  espè 
d'épopée  historimie  en  10  chants,  où  il  raconte 

Îfuerre  civile  de  César  et  de  Pompée  et  qui  s'arrèti 
a  bataille  de  Ifunda*.  on  y  trouve  de  ^grandes  ben 
tés,  mais  elles  sont  départes  par  Tenmire  et  le  ma 
vais  goût  Au  reste,  le  poète  n'eut  le  temps  ni 
polir  ni  même  de  tertniner  sen  œuvre.  On  a  un  grai 
nombre  d'éditions  de  la  PhanaU;  les  plus  estime 
sont  celles  iTOudenderp,  Leyde,  1728;  ae  Rieh.  Ber 
ley,  Stravirberry-Hill,  1760;  de  Weber,  Leipsic 
1824-30,  de  Naudet,  dans  les  CtasfiQMs  laUuis 
Lemaire.  Elle  a  été  mise  en  vers  parBrébauf,  16; 
et  J.  Demogeot,  1865,  imitée  en  vers  par  le  ohc 
de  Laurès,  1778,  et  traduite  en  prose  parVarmo 
tel,  1766.  On  en  trouve  des  traduetions  dams  les  oo 
Panckouekeet  Nisard.  M.  Bigaan  a  donné  en  vers  1 
Beautés  de  la  Pharsalêy  1860;  Th.  May  un  Suppi 
ment  à  la  Pharsaie,  qui  conduit  jua^u^à  la  mort 
César  et  qui  sa  trouve  dans  les  principales  éditioz 
LUCANIB,  aui.  partie  de  la  Caladre  dtérieure^ 
la  Frmctpaul^ctféneureet  de  la  BaeiUcate^  contr 
d'Italie,  entre  le  Sanminm  au  N.  et  le  Brutium 
S. ,  sur  la  mer  Inférieure  à  l'O.  et  sur  le  golfe  de  T 
rente  à  l'E.,  avait  pour  villes  principales  :  l*  sur 
golfe  deTarente,  Sybaris,  Thurium,  Eéradée,  M 
taponte  ;  2*  sur  la  mer  Inférieure,  P^stum,  Ëlée 
Vélie,  Buxente  ;3*dans  les  terres,  Potentie,  Grumenf 
Atinum,  Vulci.  Les  villes  situées  sur  la  côte  étaie 
des  colonies  grecques  ;mais  l'intérieur  des  terres  éi 

{>rimitivement  habité  par  des  indigènes  de  race  j 
asgique.  Les  vrais  Lucaniens  étaient  des  aventuric 
samnitesqui  avaient  soumis  la  population  indigèn 
c'étaient  les  plus  barbares  de  tous  les  peuples  d'origi 
samnite.  Vers  le  milieu  du  v*  siècle  av.  i.-C.,  ils 
taquèrent  les  colonies  greoques.  En  vain  celles-ci  f 
mèrent  contre  eux ,  avec  Denys  T  Ancien,  tyran  de 
cile,  une  ligue  défensive,  394  :  la  li^  fut  vainci 
et,  au  milieu  du  iv«  siècle,  les  Lncaniens  dominais 
du  Silarus  au  golfe  de  Scylacium.  Ils  entrèrent  dâ 
la  ligue  fonn&  en  327  contre  les  Romains,  et  sul 
rent  diverses  défaites.  Ayant  en  286  attaqué  Thuriu 
ville  alliée  des  Romains,  ils  s'attirèrent  une  neuve 
guerre  avec  ceux-ci  et  furent  battus  en  282  par  f 
bricius.  S'étant  joints  à  Pyrrhus  dans  la  guerre 
Tarente,  ils  furent  vaincus  de  nouveau  et  soumis  c 
finitivement  par  Papirius  en  272. 

LUCAS  DE  LEYOE,  graveur  et  peintre  hollandais, 
à  Leydeen  1494,  était  dès  l'ftge  de  9  ans  familier  ai 
tous  les  genres  de  peinture.  A  12  ans  il  peignit 
détrempe  VBistoire  de  S,  Hubert  ;k  18,  il  était  i 
gardé  comme  le  premier  peintre  de  l'école  flaman 
et  comme  le  plus  habile  graveur  de  son  temps.  Né; 
moins,  il  voyagea  afin  de  se  perfectionner  dans  s 
art;  il  fut,  dit-on,  empoisonné  en  route  par  des 
vaux  jaloux,  et  mourut  peu  après  son  retour,  à  39  a 
en  1533.  Ses  plus  belles  compositions  sont  :  un  F 
homo,  le  Reiour  de  VEnfant  prodigue;  VAdorat\ 
des  Mages;  la  Danse  de  la  Madeleine;  Jésus  çuér 
sant  l'Aveugle  de  Jéricho;  le  Jugement  dernier,  S 
dessin  est  dime  grande  netteté»  son  coloris  splendi 
et  harmonieux;  mais  souvent  il  unit  l'expressi 
d'un  sentiment  élevé  à  des  types  et  à  des  poses  vulg 
res.  Son  œuvre  gravée  se  compose  de  172  plancha 

LUCAS  (Paul),  voyageur,  né  à  Rouen  en  1664.  m 


LDCE 


—  1131  — 


tUCl 


Hadôd  en  1737 ,  pavcourot  pliBieun^fois  le  Letant, 
Vîffpts,  la  Turquie  et  différônts autres  p^fs,  d*où  il 
rapfKHta  un  grand  nombre  de  médailles  et  de  eurio- 
iHi  pour  le  cabinet  du  roi.  LouisXIV  le  aemmasoD 
aaiiqiinre  ea  J714.  Parti  de  nouTeau  pour  le  Levant 
iB  1723,  JX  en  revint  avec  40  manuscrits  précienx. 
£a  1796,  il  alla  en  Espagne,  où  il  fut  bien  accueilli 
{or  Philippe  V.  So  relations  sont  souvent  ineiaotes 
ou  exagérées,  mais  elles  .offrent  des  détails  curieux, 
ftirtoiit  pour  œ  qui  regaide  la  Iite*%ypte.  Elles  ont 
para  soua  la  titre  de:  FoyoMatt  inranl,  Paris,  1704; 
Foyafe  datu  la  Créée ^  VAxie-Mintuire,  l* Afrique^ 
17 10;  Yofage  dans  la  Turquie,  VAsie,  Ja  Syrie  ^ 
fÊgYpte  y  1710.  Il  se  fît  aider  dans  la  rédaction,  pour 
le  l*'  ouvrage,  par  Baudelot  de  Dairval,  pour  le  2* 
par  Foiirmonl,  pour  le  3*  par  TabbéBanier. 

locas  de  GaAitica,  peintre.  F.  eBjjfâOH» 

LCCATEL.  T.  IjOCSIBLU. 

UiCAY^S  ou  uàSAiu,  aràiipel  de  POoéan  AHan- 
tii{ne,  pr^de  T Amérique  septe&triaDate,  par90*-28* 
Ut.  H. ,  73**%3"  lona.  0. ,  est  séMré'  des  côtttS  de  la 
FVoiide  par  le  cansTde  la  Floriae  ou  de  Bahama;  il 
s'tend  sur  une  longueur  de  1300  kil.  an  moins,  et 
compte  pcés  de  500  lies.  Ilots  ou  rocbere;  les  plus 
consîdéialiles  sont  :  la  Gtande^Bahama  (F.  bàeama)  , 
Âbaco,  £leatfaera,  la  Nouv.-  Providence,  Guaaabani ,. 
dite  auauSan-Salvador  ou  Cat'sishmd,  Ttle  Longue. 
Les  Lucayas  appartiennent  aux  Anglais.  Elles  forment 
uo  oouvt  ceionial,  dépendant  du  gouverneur  général 
de  la  iamaique  ;  le  lieutenant*goii»?erneur  siège  à 
Nassao  (dans  la  Nouv.-Providence).  —  Les  Lucayes 
furent  la  1«*  découverte  de  Colomb  :  c'est  à  San-Sal- 
vadOT,  l'une  d'elles,  qu'il  aborda  en  1492.  Elles  appar- 
tinrent  d'abord  aux  EspagnolSvqui  en  exterminèrent 
kt  naturels  et  ne  tardèrent  pas  à  les  abandonner. 
Lbi  Am^ais  y  formèrent  desétablissements  dès  1629; 
maisils  n'y  en  voyèrentun  gouverneur gu*en  1718.  Re- 
prises parles  Espagnols  en  1781,  elles  lurent  vendues 
aux  Anglais  en  1783.  Leur  population  peut  s'élever  à 
14C00  h.,  dont  1 1  000  noirs.  Les  habitants  sont  bons 
marins  et  bons  nageurs,  et  servent  de  pilotes  oôtiers. 

urCE  1.  Luctitf ,  Ronuiin,  pape  en  352,  ne  régnaque 
h  Hkoîs.  Il  fut  canonisé.  On  le  fête  le  4  mars. 

LCGE  u,  de  Bologne,  fut  élu  en  1 144.  Sommé  parles 
r^'^'nnt  d'Arnaud  de  Brescia  de  renoncer  à  toute 
sonverainelé  temporelle,  il  réclama  Pappui  de  l'em- 
pereur Conrad  III  et  marcha  lui-même  contre  Rome 
aveu  quelques  troupes;  mais  il  fut  blâué  à  mort  en 
montant  à  l'assaut  du  Capitole,  11 4S. 

ixcsin,  pape  de  1181  à  1185,  né  à  Lucques,  fut 
tiu  au  milieu  des  troubles,  et  par  les  caidiaaux  seuls, 
à  Pexclustoa  du  reste  du  clergé  et  du  peuple.  U  fut 
oUîeé  de  quitter  Rome,  se  retira  à  Vérone  et  y  as- 
Kamta  un  concile  qui  condamna  les  Patarias,  secte 
ife  Manichéens,  1184. 

LLCB  (Sainte).  F.  lucie. 

LOGE  AS  uLKciTxi.,  professeur  et  ncèle,  né  en  1764 
i  Sl-Gobada  (Aisne) ,  m.  œ  1810,  nt  des  études  bril- 
ianles  à  Paris,  professa  la  rhétorique  au  coUéae 
^navarre  dès  l&ge  de  22  ans  et  devint,  après  la 
Itèf (Motion,  professeur  de  rhétorique  au  Lycée  im- 
p^rial^ain.  Louis-îe-Grcaid).  Il  a  laissé  plusieurs  tra- 
i|6dics,  dont  la  meilleure  estffec(or,  1805;  despoé- 
SCS  diverses,  un  poème  à^ Achille  à  Scyros,  imité  de 
ftue;  FolUcuhu,  satire  fort  spirituelle  contre  le 

ioanaliste  Geoffroy.  Collin  de  Flancy  a  publié  ses 

^Bnresen  1826,  2  vol.  in -8. 

UCÊ  (le  GBAND-).  F.  GBAnD-LUCi. 

UC&IA  ,  Elisana,  v.  d'Espagne  (Cordoue),  à  55 
^'  S.  £.  de  Cordoue;  2000Ûhab.  Enlevée  aux  Mau- 
1^  ca  1340.  Environs  fertiles;  eaux  minérales. 

LtCESAT-L'ËVÊQUE,  ch.-L  de  cant.  (Sa6ne-et- 
X^re),  à  14  kil.  N.  d'Autun;  900  hab. 

LTCEIA,  Lueeria,  v.  murée  d'Italie,  dans  Tanc. 
roy.  de  Naples  (Capitanate) ,  à  20  kil.  0.  de  Fogçia. 


et  était  fameuse  par  la  beauté  de  ses  laines.  Les  Ro 
mains  la  détachèrent  de  la  hgue  samnite  en  323  av. 
J.-G.  ;  ils  la  reprirent  en  320,  après  une  révoHe.  Dé- 
truite vers  665  par  Peranereur  grec  Constant  II,  elle 
hit  rebAtie  en  1233  par  l'emp.  Frédéric  II,  qui  en  fit 
une  colonie  pour  les  Sarrasms  qu'il  avait  transportés 
de  Sicile  en  Italie.  Charles  II  d'Anjou  chassa  les  Sar- 
rasins de  cette  ville  et  lui  donna  le  nom  de  Sta- 
Maria  (1300),  nom  qui  n'a  pas  prévalu. 

LUCRES,  tme  des  trois  trious  primitives  de  Rome, 
occupait  le  mont  Ceslius.  C'était  une  coloBie  d'£- 
trusques  établie  par  TuUos  Hostilius.  Leur  nom  ve- 
nait de  lucenim,  lieu  de  leur  origine. 

LUCB&NE,  V.  de  Suisse,  ch.-l.  du  c.  de  Luœme^ 
et,  jusqu'en  1848,  l'une  des  trois  capitales  de  la  Con- 
fédération, sur  le  lac  de  Lucerùe  et  la  Reuss,  à  94 
Ml.  S.  E.  de  Bêle;  laOOOhab.  Rues  droites  et  lar- 
ges en  général;  jolie  église  de  St-Léodegar  (S.  Lé- 
ger)- lycée,  gymnase,  séminaire  ecclésiastique,  bi- 
hlioUtèque.  Industrie  assez  active  ;  commerce  de 
grains,  etc.  Aux  env. ,  sites  délicieux.  Près  de  la  ville 
est  un  lioa  colossal  taillé  dans  les  flancs  de  la  mon- 
tagne, en  mémoire  des  soldats  suisses  qui  périrent  à 
Paris  dans  la  journée  du  10  août  1792  en  défendant 
LouisXVI.—  Luceme  doit,  dit-on,  son  nom  à  un  fanal 
(Jueemo)  élevé  jadis  sur  son  emplacement  pour  ser- 
vir de  guide  aux  voyageurs.  La  ville  date  du  vm" 
siècle;  elle  appartint  d'abord  aux  abbés  de  Murbach, 
qui  au  xnx*  siôde  la  vendirent  à  la  maison  de  Habs- 
bourg ;  en  1332,  les  Lucemois  se  rendirent  indépen- 
dants. Le  gouvernement  y  fut  oligarchique  jusqu'à 
la  fin  du  XVII]*  siècle  :  une  tentative  de  révolution 
démocratique  faite  en  1764  avait  avorté.  Prise  par 
las  Français  en  1798,  Luceme  fut  un  instant  capitale 
de  toute  melvétie.  En  1802  elle  devint  le  principal 
foyer  de  la  guerre  civile  qui  éclata  en  Suisse;  elle 
joua  également  un  rôle  dans  la  ffuecre  de  5uâder- 
bundy  et  fut  prise  par  l'armée  fédérale  en  1847. 

Le  canton  ae  Luceme,  entre  ceux  de  Zug,  Solwivitz, 
Underwald,  Berne,  Argovie,a  61  k.  sur  52,  et  133^)00 
hab.  (prescjue  tous  catholiques).  Sol  montagneux, 
couvert  de  lacs,  fertile  en  grains,  vins,  fruits,  plantes 
oléagineuses;  beaux  pâturages;  fromages  estimés; 
élève  de  bétail.  Ce  canton  entra  dans  la  confédéra- 
tion en  1332  :  c'était  le  4*.  Sa  constitution,  rédigée 
en  1815,  a  été  revisée  en  1840 et  1842  :  elle  est  toute 
démocratique.  Le  chef  du  pouvoir  exécutif  a  le  titre 
d'avoyer.  —  Le  lac  de  Lucerne  n'est  proprement 
qu'un  golfe  du  lac  dea  Quatre-Cantons ,  au  N.  0.; 
cependant  on  étend  souvent  ce  nom  au  lac  entier. 

LUCBOK  (BAGM^Ee-DB-).  F.  DÀGMÈRES. 

LCCIBURGUM,  nom  latinisé  de  Iiizeiii&our(jf. 

LUCIE  (Ste),  vierge  et  martyre,  mise  A  mort  en 
304  à  Syracuse.  On  Ta  fôte  le  13  décembre. 

LUaEN,  Xuctonuf,  écrivain  grec,  né  A  Samosate, 
vers  l'an  120,  vécut  sous  les  Antonins.  Il  étudia  d'a- 
bord la  sculpture  ^  puis  il  se  fit  avocat  et  suivit  le 
barreau  d'Antioche,  mais  il  abandonna  bientôt  cette 
nouvelle  carrière  pour  la  profession  de  rhéteur  et  de 
sophiste  :  il  parcourut  l^Asie ,  la  Grèce,  la  Gaule, 
l'Italie,  récitant  partout  ses  discours  et  ses  décla- 
mations. Vers  rège  de  40  ans  il  renon^  à  cet  art 
frivole  pour  se  consacrer  à  la  philosoi^ie  :  il  suivit 
à  Athènes  les  leçons  du  philosophe  Démonax.  De- 
puis, il  consacra  ses  écrits  à  comoatlre  les  vices,  les 
travers  et  les  préjugés  de  ses  contemporains.  Haïo- 
Aurèle  lui  confia  vers  Tan  180  l'administration  d'une 
partie  de  l'Egypte  :  devenu  en  butte  aux  attaques  de 
ses  administres ,  il  se  justifia  dans  une  Apolagi», 
qui  nous  est  parvenue.  Il  mourut  dans  un  âge  avancé, 
vers  200.  Lucien  a  laissé  un  çrand  nombre  d'écrits  : 
les  plus  connus  sont  les  Dtulo^uef  des  Dieux,  les 


LCCI 


—  1132  — 


LUCQ 


ces.  la  crédulité  de  la  foule,  Temphase  des  rhéteurs^ 
la  charlatanerie  des  sophistes;  mais  il  semble  aussi 
professer  un  scepticisme  universel  et  affiche  un  cy- 
nisme révoltant;  il  n'épargne  dans  ses  attaques  ni  les 
dieux  du  paganisme,  ni  les  croyances  des  Chrétiens, 
ni  les  doctrines  et  les  prétentions  des  philosophes. 
Le  manuscrit  de  Lucien  fut  apporté  de  Constantino- 
ple  en  Italie  en  1425  et  impnmé  pour  la  1'*  fois  eu 
1496  à  Florence.  Les  meilleures  éaiticns  sont  celles 
de  Bourdelot,  Paris ^  1615,  in-f.,  d'Hemsterhuys  et 
Reitz,  avec  trad.  latme,  Amsterdam,  1743-46,  4  vol. 
in-4;  des  Deux-Ponts,  1789-93, 10  vol.  in-8;  de  Leh- 
man, Leipsick,  1821-31,  10  vol.  in-8;  celle  de  M.  G. 
Dindorf ,  dans  la  Bibliothèque  qrecque  de  Didot , 
1840  (le  grec  seul  de  cette  édition  a  été  publié  à 
part  en  1859).  Lucien  a  été  traduit  en  français  par 
Perrot  d'Âblancourt,  1654;  parBelindeBallu,  1789, 
et  par  M.  Talbot,  1857.  P.  L.  Courrier  a  donné  à  part 
une  édition  de  VAne  de  Lucien,  avec  une  traduction 
en  vieux  français.  VAne  d*or  d'Apulée  est  une  imi- 
tation de  VAne  de  Lucien. 

LUCIEN  (S.),  martyr,  né  à  Samosate,  était  prêtre 
à  Nicomédie.  Il  subit  le  martyre  sous  le  règne  de 
Dioclétien  (312),  et  mourut  en  adressant  à  ses  juges, 
pour  toute  défense,  une  apologie  de  sa  religion.  Il 
reste  de  ce  saint  un  fragment  d'une  lettre  écrite  de 
sa  prison  aux  fidèles  d'Antioche;  il  avait  donné  une 
édition  grecque  de  la  Bible ^  dans  laquelle  il  corri- 
geait de  nombreuses  inexactitudes.  On  Thon,  les  7 
janv.  et  15  oct.  —  Un  autre  S.  Lucien,  apôtre  de 
Beauvais,  subit  le  martyre  en  290.  Il  est  fêté  le  8  janv. 

LUCIEN  BONAPARTE.  V.  BONAPARTE. 

LUCIENNES  ou  louveciennes,  vçe  du  départ,  de 
Seine-et-Oise,  à  7  k il.  N.  de  Versailles,  et  a  2  kîL 
S.  E.  de  Marly,  près  de  la  route  de  Paris  à  St-Ger- 
main  ;  1000  hab.  Belles  maisons  de  campagne  ; 
château  construit  par  Louis  XV  en  1772  pour  la  com- 
tesse Dubarry,  et  a'oû  l'on  jouit  d'une  vue  délicieuse. 

LUCIFER  ,  c.-à-d.  Qui  apporte  la  lumière ,  nom 
donné  par  les  poètes  à  la  planète  Vénus  ou  Étoile  du 
matin;  les  païens  en  faisaient  un  dieu,  fils  de  Jupi- 
ter et  de  l'Aurore.  —  Dans  les  Ecritures,  Lucifer  est 
le  nom  du  premier  ange  rebelle  qui  fut  précipité  du 
ciel  aux  enfers  :  c'était  le  plus  brillant,  mais  aussi 
le  plus  orgueilleux  des  anges.  Son  nom  est  devenu 
synonyme  du  démon. 

LUCIFER,  évêquede  Caralis  (Cagliari)yen  Sardaigne, 
soutint  avec  tant  de  véhémence  la  cause  de  S.  Atha- 
nase  contre  Arius  au  concile  de  Milan ,  en  354,  que 
l'empereur  Constance  l'envoya  en  exil.  Rappelé  sous 
Julien,  il  se  rendit  à  Antioche,  alors  déchirée  par  le 
schisme  des  Eustathiens  et  des  Méléciens,  afin  de 
concilier  les  deux  partis,  mais  il  se  déclara  pour  les 

Ëremiers,  et  tomba  lui-même  ainsi  dans  le  schisme, 
mourut  dans  son  diocèse  en  370.  Ses  disciples, 
appelés  LuciférienSf  continuèrent  le  schi.sme  en  Sar- 
daigne. Lucifer  a  laissé  des  écrits  (en  latin) ,  qui  ont 
été  publ.  à  Paris  en  1568  et  à  Venise  en  1778. 

LUCILE,  poète  romain.  V.  lucilius. 

LUCILIUS  (C),  le  plus  ancien  des  poètes  satiriques 
latins,  né  à  Suessa  dans  le  Latium  vers  149  av.  J.-C, 
d'une  famille  de  chevaliers ,  fut  l'ami  de  P.  Scipion 
Ëmilien ,  accompagna  ce  héros  au  siège  de  Numance, 
et  mourut  à  Naples  l'an  103  av.  J.-C.  à  l'âge  de  46  ans. 
Il  avait  écrit  30  satires;  il  n'en  reste  que  quelques 
fragments.  Il  poursuivait  avec  vigueur  les  vices  de 
son  temps  et  n'épargnait  pas  les  personnalités.  Son 
style,  au  jugement  dllorace,  était  encore  dur  et  gros- 
iiier,  mais  il  ne  manquait  pas  de  force  ni  de  sel.  Les 
fragments  de  Lucilius  ont  été  réunis  par  H.  Etienne, 
1564 ,  et  plus  complètement  par  Dousa,  Leyde,  1597 , 
par  Vargès,  Stetlin,  1836,  et  par  Corpet,  ^^ec  trad. 
fi-ançaiie ,  dans  la  collection  Panckoucke,  1845. 

LUCIUU8  junior,  poête  latin,  né  à  Naples,  disciple 

et  ami  de  Sénèque,  était  chevalier  et  fut  sous  Néron 

gouverneur  de  la  Sicile.  Sénèque  lui  a  dédié  son  traité 

.e  la  Providence  y  ainsi  que  ses  Questions  naturelles 

t  lui  a  adressé  ses  Lettres,  Wernsdorf  lui  attribue  le 


poème  del'£(na,  attribué  jusqu'alors  à  Cornélius  S 
verus,  et  oui  a  été  traduit,  en  1843,  par  J.  rhen 
dans  la  collection  Panckoucke. 

LUCINE  (de  lux^  lumière),  déesse  qui  présidait  a 
accouchements  et  à  la  naissance.  On  la  confond  av 
Junon  et  avec  Diane;  on  la  fait  aussi  fille  de  Juno 

LUCIUS,  prénom  très- fréquent  chez  les  Romair 
s'écrivait  en  abrégé  L.  —  On  connaît  surtout  sous 
nom  le  2*  fils  d'Agrippa.  F.  agrippa. 

Lucius  de  Patras,  écrivain  grec,  natif  de  Patras 
Achaîe,  vivait  sous  Antonin.  On  le  regarde  comr 
l'auteur  du  conte  de  VAne  doTj  dont  Lucien  a  don 
un  extrait  sous  le  titre  de  luçiuf,  ou  laMétamorpho. 

LUCIUS,  papes.  Y,  luge. 

LUCK  ou  LOUTSK .  V.  de  Russie,  dans  l'anc.  F 
logne  (Volbynie),  sur  la  Styr,  à  44  k.  N.  0.  de  Doubn 
3600  hab.  (la  plupart  Juifs).  Svêché  grec* uni.  Sous 
gouvernement  polonais,  elle  était  le  siège  d'une  diô 

LUGSLNER  (Nie,  baron  de),  maréchal  de  Franc 
né  en  1722  à  (^mpen  (Bavière),  fut  d'abord  au  se 
vice  du  roi  de  Prusse  Frédéric  II  et  se  distingua  da 
la  guerre  de  Sept  ans.  Quelque  temps  avant  la  p2 
de  1763,  il  passa  en  France  où  il  obtint  le  grade 
lieutenant  général.  II  adopta  les  principes  de  la  Ré^ 
lution,  fut  nommé  maréchal  en  1791,  et  chargé 
1792  du  commandement  de  l'armée  du  Nord.  Il  p 
Menin  et  (^urtrai ,  et  écrasa  un  corps  autrichien  pi 
de  Valenciennes;  mais,  ayant  excité  des  soupçon 
il  fut  suspendu  de  ses  fonctions,  puis  traduit  deva 
le  tribunal  révolutionnaire,  etdecapitôen  1794. 

LUCKNOW,  V.  de  l'Inde  anglaise,  anc.  capit.  i 
roy.  d'Aoude  (depuis  1774) ,  sur  la  r.  dr.  du  Goumt 
à  300 k.  S.  E.  d'Agra,  par  26"  51'  lat.  N.,  78-  24'  Ion 
E.;  300000  h.  Trois  grands  quartiers;  monumei 
magnifiq^ues,  mosguées,  bazars,  palais  Constant 
(anc.  résid.  du  major  général  Cl.  Martin),  biblioth 

3ue  riche  en  mss.  persans,  arabes  et  hindous,  ja 
ins,  parc  Delkusay  avec  ménagerie,  beau  pont  sur 
Goumty.  Arsenal,  manufactures  de  coton ^  de  soi 
de  cuir  et  de  salpêtre;  commerce  très-actif  et  Xrl 
étendu.  On  y  entretient  une  grande  quantité  d'él 
phants.  Lucknow  fut  le  centre  de  l'insurrection  ce 
tre  les  Anglais  en  1857;  elle  fut  prise  en  mars  18 
après  un  long  siège. 

LUÇON  ou  MANILLE,  la  plus  grande  et  la  plus  se 
tentr.  des  îles  Philippines,  par  117-  30-121*  50'  Ion 
E.,  12<'-19"lat.  N.,  a  800k.  ae  long  sur  une  largeur  q 
varie  de  50  à  420;  2000000  d'h.;  capiule ,  Manil 
Luçon  se  divise  en  partie  espagnole  et  partie  ind 
pendante.  Ses  cêtes,  profondément  échancrd'es 
quatre  endroits,  en  font  comme  quatre  presqu'île 
et  présentent  de  bonnes  rades.  Climat  très-chaud,  s 
vers  le  centre  et  sur  les  hauteurs,  très- humide  a 
leurs;  air  très-pur.  Sol  volcanique,  éminemment  fi 
tile  en  produits  coloniaux  (café ,  sucre,  coton,  coc 
bétel,  indigo,  cacao,  etc.],  et  en  produits  de  l'Euro 
méridionale;  superbes  rorêts  vierges;  mines  d'c 
huîtres  à  perles  sur  les  côtes.  Ouragans  terribles. 
Luçon,  comme  les  autres  Philippines,  fut  découvei 
en  1521  par  Magellan;  elle  fut  conquise  en  1571  y 
l'Espagnol  Michel  Lopez  de  Legaspi  :  les  Espagnt 
la  possèdent  encore.  V,  philippines  et  manills. 

LUÇON,  Vi  de  France,  ch.-l.  de  cant.  (Vendée), 
28  k.  0.  de  Fontenay,  à  8  k.  de  la  mer,  avec  laque 
elle  communique  par  un  canal;  4000  h.  Svêché,  éri 
en  1317  et  suflfragant  de  Bordeaux  (Richelieu  en  1 
évoque)  ;  trib.,  collège.  Petit  port.  Cathédrale  goi! 

Î[ue ,  avec  une  flèche  de  67  "*.  Luçon  a  beaucoup  soi 
ert  pendant  les  guerres  religieuses  :  elle  fut  sacc 
Çée  par  les  Protestants  en  1568.  Les  Vendéens  y  fure 
défaits  les  28  juin  et  l*'  octobre  1793. 

LUCQUES,  Luca  en  latin,  Lucca  en  italien,  v.  d'il 
lie,  anc.  capit.  d'un  duché  naguère  indépendant 
depuis  réuni  à  la  Toscane,  surTOzorra  (bras du  Se 
chio),  à  60  k.  N.  0.  de  Florence,  à  92  k.  par  chem 
de  fer:  23 000  h.  Archevêché,  tribunaux,  universil 
école  de  peinture,  acad.  des  sciences,  lettres  et  an 
Belle  cathédrale  gothique  (St-Martin) ,  ch&teau  duc: 


LUCR 


—  1133  — 


LUDE 


âT«c  gilme  de  tableaux;  amphithéâtre  romain  assez 
bien  coDsenré;  aqueduc  de  459  archeSi  achevé  en 
m9;  belles  promenades  sur  les  remparts.  La  ville  est 
pavée  69  dalles.  Industrie  :  huile  d'olive,  draps,  soie- 
ne»,  etc.  Aux  env. ,  eaux  minérales  à  70**—  Lucques  fut 
fosdée.  dit-on ,  par  les  Tyrrhéniens  ou  les  Lydiens  ; 
elle  devint  colonie  romaine  l'an  178  av.  J.-G.  Au 
mojtn  âge  elle  fut  une  des  républiaues  guelfes  de  la 
Ttrâne.En  proie  auxquerelles  des  uancs  etdes  Noirs, 
eik  eut  une  foule  de  maîtres ,  entre  autres  Castruccio 
Cistraeani  (1314-13^8):  fut  vendue  à  Mastino  délia 
Scala,  1335,  puis  aux  Florentins.  1341  ;  subit  le  joug 
de  Pise  en  1342  ;  fut  rendue  à  la  liberté  par  l'empereur 
Charles  IV,  1365,  mais  ne  demeura  en  répuolique 
que  jusqu'en  1400.  PaulGuinigi  la  gouverna  29  ans 
avec  gloire  (1400-1429).  A  sa  mort,  Lucques  eut  avec 
Florence  une  longue  guerre ,  à  la  suite  de  laquelle  son 
îDdépendance  fut  reconnue.  En  1805,  elle  fut  donnée, 
avec  son  territoire,  par  Napoléon  à  sa  sœur  Ëlisa 
comme  £tat  indépendant ,  sous  le  titre  de  grand-du- 
ché de  Lucques  et  de  Piombino.  En  1815,  legr.-du- 
ché,  redevenu  simple  duché,  fut  attribué  à  Tanc. 
reine  d^&trurie,  Marie-Louise  d'Espagne,  infante  de 
Parme.  Son  fils,  Ch.-Louis,  y  régna  de  1824  à  1847  : 
a}-ant  alors  hérité  du  duché  de  Parme,  il  céda  Luc- 
gue?  à  la  Toscane,  dont  elle  a  suivi  la  destinée. 

LVC0VF3  (Duché de),  sur  le  golfe  de  Gênes,  entre 
le  duché  de  Modène  au  N.  O.,  le  grand-duché  de  Tos- 
cane au  S.^  avait  40  k.  sur  32  et  comptait  260000  h. 
—  Pour  l'historique,  F.  lucqubs. 

LUCQDES-BT-pioifBiNO  (graud-duché  de).  V.  lucques. 

LUCRÈCE,  Uuretia^  fille  de  Spurius  Lucretius, 
préfet  de  Aome,  et  épouse  de  Tarquin  Collatin,  ayant 
étédéshoDorée  par  Sextus, fils  deTarquin  le  Superbe, 
fit  Taveu  de  son  malheur  à  son  mari  eu  présence  de 
son  père,  de  Brutus,  et  de  quelaues  amis,  et  se  donna 
U  mort  sous  leurs  yeux  en  leur  demandant  ven- 
geance (S09  av.  J.-C.).  Ce  fut  là  l'occasion  du  renver- 
sement de  la  royauté  et  de  rétablissement  de  la  ré- 
pubJioue.  Amault  en  1792 ,  Ponsard  en  1843  ont  mis 
ea  scène  le  malheur  et  la  mort  héroïque  de  Lucrèce. 

LCCaÊCB  BOBGIA,   L.  GONZAGUB.  F.  BORGIA,  OtC. 

ucBtxz,  7.  Lucretiut  CartUy  poète  latin,  né  vers 
lui  9ô  av.  J.-C.,  d'une  famille  de  chevaliers,  était 
3i>ntemponûn  et  ami  d'Atticus,  de  Cicéron,  ne  Ca- 
:;]ie ,  de  Memmius.  H  s'attacha  à  la  philosophie  épi- 
ccrienne  et  la  chanta  dans  un  poème  célèbre.  De 
titura  rermn  (Delà  nature  des  axoses)^  en  6  chants. 
Cft  ne  sait  rien  de  certain  sur  sa  vie;  il  se  donna  la 
son  à  44  ans;  on  dit  ou'il  se  porta  à  cet  acte  de 
âése^ir  dans  un  accès  de  frénésie ,  maladie  qui  pro- 
Hoanchez  lui  d'un  philtre  que  lui  aurait  donné  une 
saltresse  jalouse.  Lucrèce  est  loin  de  Virgile  pour 
«élégance  et  la  pureté  du  style;  on  croirait  même 
it*'an  long  intervaQe  de  temps  s'est  écoulé  entre  deux 
loê'.es  qui  cependant  ne  .sont  guère  séparés  ^ue  par 
vie  génération  :  mais  Lucrèce  a  plus  d'énergie.  Son 
potee  ùSre  des  beautés  du  premier  ordre;  il  est  à 
^'Bp'etter  que  tant  de  génie  ne  soit  consacré  qu'à 
^^*oe^x  les  doctrines  désoUintes  du  matérialisme  et 
^  Fith^sme  :  l'acteur  croyait  en  les  répandant  dé- 
^Te  la  superstition  et  les  vaines  terreurs  qu'elle  en- 
^Ridre.  Les  meilleurs  éditions  de  Lucrèce  sont  celles 
^UBbm,  Paris,  1563,  d'Havercamp^cumnoltfva- 
'^<'««,  Leyde  1725;  de  Bentley  et  Wakefield,  Lon- 
^'  1796;  d*Aug.  Lemaire,  Paris,  1835.  II  a  été  tra- 
dmeaprwe  par  Lagrange,  1768,  parPongerville. 
1>0((^3«ig  ijL  collection  Panckoucke),  par  Cbaniol 
.'dans  h  cflQ.  Nisard),  par  Blancbet,  1861.  M.  de 
PoQgcnSken  avait  donné  dès  1828  une  traduction 
en  vers  Un  estimée.  Le  cardinal  de  Polignac  a  ré- 
futé les  doctrnes  impies  de  Lucrèce  dans  un  poème 
latin  célèbre,  V Anti-Laerèee. 

UJCBËJîUL  (le),  LucretilUmont^  auj.  tMfde  Gen- 

■A'o  ou  Zofpi^  montagne  du  pays  des  Sabins,  au  N. 

ée  PAnio.  voisine  de  Tibur  et  d'Ustica  :  c'est  sur  cette 

B^tagne  que  se  trouvait  la  campagne  d'Horace. 

U;cU5  (lac),  Luerinui,  en  Campanie,  au  N.  0. 


de  Naples,  près  de  Putéoles,  communiquait  avec  la 
mer,  et  était  célèbre  par  ses  parcs  d'huttres.  En  1538 
un  tremblement  de  terre  remplaça  le  lac  par  une 
mont,  de  350"  de  haut,  au  sommet  de  laquelle  s'ou- 
vrit un  cratère:  ce  lac  n'est  plus  guère  qu'un  étang. 

LUGULLUS  (L.  Licinius),  Romain  aussi  célèbre 
par  sa  magnificence  et  son  luxe  que  par  ses  talents 
militaires,  né  vers  l'an  115  av.  J.-(j.,  fut  d'abord 
questeur  en  Asie,  puis  préteur  en  Afrique  par  la  pro- 
tection de  Sylla  et  remporta  sur  Amilcar,  dans  cette 
dernière  province,  deux  victoires  navales.  (>}nsul  en 
l'an  74.  et  chargé  de  faire  la  guerre  contre  Mithri- 
date,  il  le  battit  en  plusieurs  rencontres,  soit  par 
lui-même,  soit  par  ses  lieutenants ,  entre  autres  sur 
le  Granique,  à  Cyzique,  à  Lemnos,  et  le  força  en  71 
à  se  retirer  chez  Tigrane,  roi  d'Arménie,  son  gen- 
dre. Tigrane  a^ant  refusé  de  livrer  Hithridate,  il 
passa  en  Arménie,  remporta  sur  lui  une  victoire  mé- 
morable devant  Tigranocerte,  prit  cette  ville  qui 
était  la  capitale  de  son  royaume,  et  s'empara  de  Ni- 
sibe  (70).  En  68,  Lucullus,  que  son  inflexible  sévérité 
avait  rendu  odieui  aux  soldats,  se  vit  enlever  son  com- 
mandement et  fut  obligé  de  céder  à  Pompée  la  facile 
gloire  d'achever  la  soumission  de  l'Asie.  De  retour  à 
Rome,  il  n'y  obtint  qu'au  bout  de  3  ans  les  honneurs 
du  triomphe.  Il  se  retira  près  de  Tusculum .  dans  une 
magnifique  vtUa,  voisine  de -celle  de  Cicéron,  et  y 
passa  le  reste  de  ses  jours  dans  un  faste  et  un  luxe 
jusqu'alors  sans  exemple.  11  mourut  vers  l'an  49  av. 
J.-C.  Lucullus  cultivait  les  lettres;  il  fut  un  des  pre- 
miers à  introduire  à  Rome  la  philosophie  grecque.  Il 
possédait  une  riche  bibliothèque,  au'il  ouvrit  au 
public.  Selon  Ammien  Marcellin,  ce  rut  Lucullus  qui 
apporta  de  Cérasonte  à  Rome  le  premier  cerisier.  On 
montre  son  tombeau  sur  l'emplacement  de  sa  villa 
(sur  la  colline  de  Grotta  Ferrata,  près  du  vieux  châ- 
teau de  Borghetto),  mais  ce  tomoeau  n'a  rien  d'au- 
thentique. Plutarque  a  écrit  la  VU  de  Lucullus. 

LCCCMON,  mot  étrusque  signifiant  chef  ou  prince. 
Il  désigne  aussi  spécialement  :  1*  un  guerrier  étrus- 
que qui  vint  secourir  Romulus  dans  la  guerre  contre 
les  Sabins;  2*  le  père  de  Tarquin  l'Ancien  (F.  tar- 
Quiif).  —  On  donnait  aussi  le  nom  de  iMcumonies  aux 
douze  axés  qui  formaient  la  confédération  étrusque. 

LUCUS  ASTCRUSI,  ville  d'Hisi)anie(Tarraconaise), 
capitale  des  Astures,  est  auj.  Oviedo, 

LUCUs  AUGUSTi ,  V.  d'Hispanio  (Gallécie) ,  sur  le  Wi- 
nius ,  est  auj.  Lugo;  —  Y.  de  la  Gaule  Narbonaise, 
chez  les  Voconces,  est  auj.  Luc-en-Diots. 

LUCUS  niARiEou  FORUM  LuauM,  V.  d'Italie,  auj.  Ivffo. 

LUDAMAR,  contrée  d'Afrique,  habitée  par  des 
Foiilahs,  est  bornée  au  N.  par  le  grand  désert  du 
Sahara,  au  S.  par  le  Kaarta  et  le  Bambara,  et  a  pour 
ch.-l.  Benoum.  C'est  dans  ce  pays  que  Mungo-Park 
fut  retenu  captif  etque  le  major  Houghton  succomba. 

LUDE  (Le),  ch.-l.  decant.  (Sarthe),  sur  le  Loir,  à 
22  kil.  S.  E.  de  La  Flèche;  2500  hab.  Beau  château. 
Ane.  seigneurie,  érigée  en  comté  en  1515,  puis  en 
duché-pairie  en  1675. 

LUDE  (Jacques  ns  daillon,  sieur  du),  conseiller 
et  chambelUm  de  Louis XII  et  de  François  I ,  sénéchal 
d'Anjou,  puis  gouverneur  de  Brescia,  se  distingua 
dans  les  campagnes  d'Italie,  soutint  13  mois  un  siège 
contre  les  Espagnols  dans  Fontarabie(1522),  et  mou- 
rut  en  1532.  —  H.  db  haillon,  duc  du  Lude,  1»' gen- 
tilhomme de  la  chambre  de  Louis  ^  (V,  gouverneur 
des  châteaux  de  St-Germain  et  de  Versailles, grand 
maître  de  l'artillerie,  duc  et  pair,  se  distingua  aux  siè- 
ges de  Lille,  Tournai,  Douai,  Maèstricht,  Besançon, 
Dôle,  Limbourg,  Ombrai  et  Gand,  et  mourut  à  Pa- 
ris en  1685.  Mme  de  Sévigné  parle  souvent  de  lui  dans 
ses  lettres,  et  Ménage  le  cite  comme  bel  esprit. 

LUDEWIG  (J.  Pierre  de),  jurisconsulte  et  publi- 
ciste,  né  en  1668  au  château  de  Hohenhardt  en 
Souabe,  m.  en  1743,  fut  professeur  de  philosophie  et 
d'histoire  à  l'Université  de  Halle,  puis  chancelier  de 
cette  université,  archiviste  et  historiographe  du  du- 
ché de  Magdebourg,  et  représenta  l'électeur  de  Braa» 


UDM 


—  1184  — 


LUfiO 


debourg  à  Ryswyck  (1697).  On  a<de  lui  :  (Sermo- 
nia  pnnceptf  1702,  oa  il  lait  connaître  les  i<a|iports 
ées  électeucs  avec  l'Empareor;  Commentain  sur  ta 
BuUe  dCùT^  en  aUenana,  1716-19,  ouTRg«  cipital; 
héiiqui»  fnaittMcrtptofwniomnû  awt  d«p2omalMi?i, 
1730-1740,  U  Tol.  iA-6;  FiUr /«KmtmialgtierAet- 
dor«,  ««c non rrtdomiuiiy  1730. 

UTDIUS ,  peîfitfe  romain  ds  temp»  d'Auguste, 
substitua  la  psiniuse  à  fresque  à  i'enoaustimis  et.  ob- 
tint par  là  une  grande  vogue^  en  mettant  àia  pçfftôe 
du  plus  grand  nombre  tes  peintures  4a  luie^  qui 
avaient  été  .jusque  là  trè»4iapendJeusea. 

LUDLOW  (Edmoad)^  uades  pcioeipem  cbefs  du 
parti  râpublûcaia  enAogletenre,  né.«n  1630  dans  le 
comté  cle  Wiits,  mortea  1603,  prit  une  part  actise 
à  la  guerre  civile,  et  figura  auxnataUles  a*Edgo>fiill 
et  de  Newbuçy.  Nommé  député  au  pasleBient  en. 
164&,  il  y  devint  le  ebef  des  Indépendants.  Il  ait  un 
des  juges  qui  condamnèrent  Cbarles  I.  U  s'opposa^de  ^ 
tout  son  pouvoir  à  Gromwell  dès  qu'il  entrevit  see 
projets  aoîbitteux;  anis  le  rusé  protecteur  sotlou» 

iours  l'écarter.  A  U  Beatauiation,  Lu^ttow  se  ^tica 
L  Genève,  puis  à  Vevay.  Il  a  iaissé  des  Uémoirei, 
Zui  ont  paru  à  Vevav  en  1608-99 ,  3  v^  in-t;  et  à 
ondres,  1751,  in-foL,  et  qor  ont  été  traduits  en 
français  dès  1699.  Ils  se  trouvent,  dans  des  Jfdvioires 
relatifs  à  la  révoiutiMi  .d^Amgkterre^à»  M.  Guizot. 

LUDOLF,  l**  duo  de  Saxe,  âladu  eomte  Eckbert 
et  d'Ida ,  fille  de  Gbar]em4gne>  était,  à  ce  qu'on  croit, 
neveu  de  Witiidnd.  U  fut  nommé  eo  ^43  mergrave 
de  Saxe  par  Louis  Je  Débonnaire^  agrandit  sesStals 
à  la  faveur  des  gueises  que  se  fioent  les  fila  de  «e 
prince,  et  fut  fait  duc  4e  Smw  vers  890  par  Louis  le 
Germanique.  U  fut  le  père  dH)(han,  qui  augmenta: 
encore  ses  domainesi  et  le>gfaAd^père4'Henri  l'Oi- 
seleur, qui  devint  roi  de  Gennaoie. 

LUDOLF  (Job),  orientaliate,  né  à  Eifurt  en  1624, 
mort  en  1704,  s^est  surtout  distingué  par  ses  travaux 
sur  la  langue  étbiopienne.  U  fut  préoepteor  des  fils 
de  l'ambaffiadeur  de  Suède  en  Frsaoe,  puis  des  en- 
fants du  duc  de  Saxe-Gotba;  fut  noouné  par  oe  doc 
conseiller  auUqqe,  puis  résident  de  Saxe^Gotha  à 
Francfort-fiur-le-l&ein,  et  fut  élu  président  par  l'Aear 
demie  d^bistoine  de  FranclSort.  On  a  de  lui  ;  Asclorta 
xthiopicaj  Francfort,  1691-93,  in-foL,  dont  un  •lànii 
a  paru  en  fîrançais,  aeus  le  titre  de  Nimv.  kigUnrt 
d'Âbymnie;  GrmtmatiealinguxKthù^fiex,  1661  et 
1704;  LemeûnxtkiMnc(hlatvmm.  1661  et  1699;  une 
Grammaire  et  un  w»»qve>de  la  langue  ambarlque, 
1698  :  ce  sont  lespremiers  ouvrages  publiés  sur  cette 
lan^e.  Il  avait  voyagé  dans  presque  toute  l'Bkirepe  et 
éuut  en  relation  avec  les  principaux  savants  :  sa  cor- 
respondance avec  Leibnitz.a  été  publiée  par  Mi- 
cbaêlis,  Gœttingue,  17 5S,  et  se  trouve  dansks  0£u^ 
vrsf  de  Leibnita  (tome  VI). 

LUDOLPHE,  prieur  de  laChartreusedeStitasboorg, 
né  en  Saxe  vers  1300,  mort  à  Mayence  en  1370,  a 
écrit  en  latin  une  Ewpiieatiùn  des  Psaumes ,  et  une 
Vie  du  Christ,  souvent  imprimée,  et  tmd.  en  fosA$. 
dès  1490  par  le  P.  0.  Le  Menaed,  cordelier. 

LUDOVIC  LE  MORE.  F.  sboeoa  (Ludovic). 

LUDOVia  <Cb.  OOKTHBR),  iMdmntt,  né  à  Leip- 
siek  en  1707,  m.  en  1778,  professa  la  philosophie 
dans  sa  ville  natale  jusqu'à  sa  mort.  Il  était  en  outre 
archiviste  de  l'université  et  bibliothécaire  de  la  so- 
ciété de  langue  allemando  et  des  beaux-arts  établie 
à  Leipsick.  Il  eut  beaucoup  de  part  à  la  rèdaotioa  de 
VEncyclopédie  alletMnde*  Ses  prinôpaux  ouviages 
sont  :  Exposées  laphilosopMe  ds  Wolf,  Leipsick, 
1735;  —dslaPhilos9phiedeLeAaitx,riZl\  Remar- 
ques sur  la  pkilositphis  de  LeibwiUt^  ds  Wolf^  1738. 
On  lui  doit  aussi  un  Dictionnaire  du  commsr-es  qui 
a  eu  plusieurs  éditions.— F.  Lnnwie. 

LUDOVIGUS,  traduction  latine  de  Xotiû. 

LUDOYISL  F.  OBaeoiBB  xv. 

LCJDRE  (frolois  de)»  anc.  maison  française  établie 
en  Lorraine  depuis  le  xuv  siècle,  était  une  branche 
cadette  de  la  maison  des  premiers  ducs  de  Bouige* 


gaa,  issue  elle-même  de  Huoues  Capot  par  Robeil 
duc  de  Bourgoffoe,  et  frère  du  roi  Henn  L  Elle  tii 
son  nom  de  Ludre,  commune  du  dép.  delà  Meurth< 
voisine  de  Nancy.  Jean  de  Ludre,  grand  sénéch; 
de  Lorraine  en  1)77,  assiégea  Metz  en  1423,  fat  an: 
bassadeur  en  France  et  accompagna  Louis  xn  dai 
ses  campagnes  d'Italie.— Isabelle  de  L. ,  dite  la  BeU 
de  Ladre  t  excita  une  vive  passion  cbes  le  duc  de  Loi 
raine  diarles  IV,  qui  promit  de  l'épouser.  Ce  prince 
qui  avait  déjà  oélénréses  fiançailles»  ayant  manqi 
a  sa  promesse,  elle  se  retira  en  Frsnoe,  où  sa  beau! 
excita  l'admiration^et  où  ellecompta  Louis  UYmôm 
permises  adorateurs.  EUe  se  retira  dans  une  maiso 
religiettseoû  elle  mourut  dan&un  âge  avancé,  ayai 
encore  conaené  sa  beauté. 

UjywiG^Godefroy),  érudit.né  en  1670  k  Barut] 
villsge  de  Lusace,  m.  en  1134,  fut  co-recteur  c 
l'BoQieSi-Nicelas  à  Leipsick,  nuis diiecteur  du  Gyn 
nase  de  CQbouig.Ila.lai8sépius  de  100  ouvrages, 
plupart  en  l«tin,  parmi  lesçiuels  on  remarque  si 
traités  De  Femmarwm  nierais,-  ds  Fonte  linguarun 
dePrê(essoriJkusclariSf  Hist4mahistoriogrè^horun 
Ds  scrtptis  amonvmis  st  pseudonymû, 

LUDWiG  (Gbr.  Théophile) ,^  botaniste,  né  en  1709 
Briegen  en  Sfléaie,  mort  en  1773,  s'occupa  presqi 
en  môme  temps  que  Linné 'de  réformer  la  botaniqu 
Ufit  un  voyage  scientifique  en  Aftdque,  1732,  et  f 
nommé  en  1747  protosseur  de  médecine  et  de  bot; 
nique  à  Dresde.  On  a  de  lui  :  De  setBU  plantarun 
Leipsick ,  1 737  :  DefiniOitmssplcmtarum ,  17S7  ;  il  phi 
rismi  hotanict^  1738;  Institutiones  regrU  wgetabxU 
1742  et  1767,  ouvrage  loué  par  J.  J.  Rousseau. 

LBnwio,  jurisconmlte.  Kludzwiq, 

UXDWIG8BCJRG  ou  louisboubo,  v.  duWurtei 
beiK,  ch.-L  du  corde  du  Neckar,  sur  le  Neckar, 
20  kil.  N.  de  Stuttgard  ;  10  2â0  hab.  HavEte  école  n 
litaire,  lycée,  arsenid^  fonderie  de  canons.  Fat 
d'orgues,  draps,  fils  d'or  et  d'argent,  chapeaux  * 

{vaille,  porcelame.  Vaste  château  royal,  avec  une  g 
erie  de  tableaux.  Cette  villa,  situ&  oans  une  bd 
position,  fut  b&tie  de  1704  à  1718  par  le  duc  Loui 
et  fut  la  résidence  du  prince  de  1727  à  1733. 

LUDWIGSLUST,  v.  du  grand-duché  de  Mecklei 
boucg-Schwérin,  sur  un  canal  qui  se  rend  à  la  R 
gnilz,  à  35  kiL  S.  X.  de  Scbwérin;  &000  hab.  Ai 
résidence  du  grand-duc  (avant  Scbwérin), 

LUGANO»  v.de  Suisse(Tessin),à22  kil.  S.  deB< 
linzona,  sur  la  riv.  sept  du  lac  de  Lugano;  ô200 
^Ueest  une  des  trois  cap.  du  canton.  Chapeaux,  so 
ries,  papier,  tabac^  etc.  Grand  commerce  de  tran 
par  le  St-Gotha£d.«-Le  lac  de  Lugano,  le  Ceresi 
laeus  des  Latins,  est  partie  dans  le  canton  suisse  * 
ressin,  partie  dans  la  Lombardie;  ila  23  kiU  sur 
et  est  tres-poissonneux. 

LUGDUNENSIS^  prov.  de  Gaole.  F.  ltonhaise. 

LUGDUfnJU,  Xyon,  ▼•  de  Gaule,  ch.-I.  d'abord 
toute  la  Celtique,  qui  prit  de  là  le  nom  de  Xyonmii 
puis  de  la  Lyonnaise  1**  seulement.  F.  ltok. 

LUODUKiiM  BiTAYORDM,.  v.de  Germanie,  auj.  Leyt 

Luonumm  CLAVA.TUII,  v.  de  Gaule,  auj.  Zoom 

LuonuiujM  CONVENARUH,  V.  de  Gaule,  dans  la  K 
vempopulanle,  aiiQ.  SP-Bertrand-de-^Uimminges 

LCGBKFELD)  Crà-d.  Champ  du  mensonge.  < 
nomma  ainsi  le  lieu  où  Louis  le  Débonnaire,  attaq 
par  ses  fils,  se  vit  abandonné  par  son  armée,  8; 
Ce  lieu  était  en  Alsace,  aux  env.  de  Cobnar,  soit 
N.,  prés  d'ûetbeim,  soit  au  S.  0.,  entre  Xhanc 
Gernay,  dans  la  plaine  d'Ochafeld. 

LCrGBrY,ch.-L  de  cent.  (Saône- et-Loire),  à  21  1 
N.  de  Màcon,  sur  le  Bourbon:  600  h.  Vin  oommi 

U7G0,  Lueur  Augustin  v.  d'Espagne  (Galice) ,  oh. 
del'intend.  de  Lugo,  à  80  kil.  E.  de  Santiago,  pi 
de  la  r.  g.  de  Minho;  9000  hab.  Evêché  sufiiragant 
Santiago.  Cathédrale  gothique,  hôtel  des  Invalida 
Quelqueindustrie  (maroquin,lainages,etc.).  Aux  e 
virons,  eaux  thermiôes.— Fondée  parles  Romains 
l'honneur  d'Auguste.  Prise  par  les  Maures  en  714;  e 
leur  fut  enlevée  en75&  éprise  par  les  Français  en  18< 


Wll 


—  ua&  ~ 


j.mA 


— L'inteod.  de  "Lugo,  formée  de  la  parti»  N.  £.  d«  la  ] 
Gdâcc,  compte  446  000  hab. 

LT»,  JjÊeus  et  Forum  Lueiumf  v.  dltalia  (piw. 
<te  FlERue) ,  sur  le  Semo,  à  &0  k.  S.  E.  de  Ferrace; 
W)  hab.  Jadis  ferta.  Prise  parleg  Français  ea  1796. 
LOGO  (Jaaoi  de),  cmlinal,  né  à  Madrid  en  1^83, 
■.  ca  tcèo,  entra  ea  1603  ehez  les  Jésuites,  professa 
b  philosophie  et  Im  théologie  dans  plusieurs  collèges» 
MttBmKBt  à  Rome,  et  reçut  la  pourpre  en  1643.  Ses 
oorrages  forment  7  yoL  in-fol^  Lyon.  1633-1660.  La 
partie  la  plus  estimée  est  le  Traité  ae  2a  Pénitencs. 
Versé  ma  les  jscienoes  naturelles,  J.  de  Lugo  fut  un 
des  wiuiieis  4  répandre  Puaage  du  quinquina^  qui 
fotioaglBaBf»  appselé  Pùttdm  de  Lugo, 

LDQ05  oo  IiX]G06GB,  bg  de  Hongrie,  fifa.-L  du 
ooaûtai  de  Ktaasora,  sot  la  r.  g.  du  Témès,  à  5S  kiL 
E.  deTMBesvar.  On  le  nomme  îkuikk  Lugotck,  pour 
le  distinguer  de  IFaUacbiseb  Luaoitk^  situé  en  Vi^ 
laehie,  sur  la  riie  opposée  du  TeÎBis.  Les  deux  lu- 
gOBcb  rènnis  oompleot  env.  8000  bah. 

LCrai  (.Bemarauio),  peintre  lombard  du  zvi*  s., 

né  net  ilâO  4.  Luîno  sur  le  lac  Maieur ,  florissait  en 

1S8Û.  tV  passe  nsar  étie  Pélève  de  Léonard  de  Vinci. 

n  imita  oe  aaitro  arec  tant  de  succès  que  très-sov- 

vent  OB  les  oonfood.  Les  égbaes  de  Milan,  le  musée 

de  Js  fireo,  la  Biblîotbèque  «mbrosienne  contiennent 

dsiilrasgiies^  des  taMeaux  et  des  dessins  adminUes 

dsloifli,  entreantses  Ja  Vierge  a»xRQeheny]!e€hpiU 

eomnnni  d^épâms,  \bl  Passion.  Le  musée  du  Louvre 

WMBède  de  loi  nne  Seiatc  Faniile.A  i'intelligeBoe 

au  dair-obsear  ijjoint  unegrande  véritédecai^natien, 

LLlIHAf,  roi  des  Lomnanla,  monta  sur  le  trdne 

en  700,  à  la  mort  de  Conibert,  son  père,  et  futplaoé 

sous  ia  tuteOe  d*Aasprand;  mais  il  tomba  entie  les 

matu  d'Azibert  U.son  oompétiteusyfui  le  fit  meorir 

et  5*empaia  de  la  couronne,  70K 

LCmmjjno,  nûdes  Lombaxds  de  712  4  744.  Pro* 
Staat  desdiasensions  qui  s'étaient  élevées  entre  Tem- 
perevr  Léon  Flsaurien  et  le  pape  Grégoire  II.  il  en- 
leu  sox  Grecs,  en  728,  Ravenne,  Bologne,  la  Pea- 
tapais  et  tout  ce  qu*ys  possédaient  a«  N.  de  Rome. 
£a  139,  il  fint  au  secours  de  €harles4Cartel,  prené 
par  les  Sarrasins,  et  contraignit  ces  derniers  d'éva* 
eoer  la  Proyenee  ;  en  740.  il  soumit  les  duos  de  Spo- 
lète  et  de  Béoéiient,  révoltés  contre  lui,  et  attaqua  le 
pape  Grégoire  m,  qui  avait  favorisé  la  révolte. 

LURPSAnn,  évéque  de  Crémone  au  x*  siéde.  fût 
envoyé  deux  fois  4  Constantiaople  en  qualité  d'am- 
bassadeur par  l'empereur  Otbon.  C'était  un  des  bom- 
mes  les  niiiséfudits  de  son  siècle.  Il  a  laissé  une  Hii- 
Irâe  dff  rdUnnwne  de  862  é  964,  et  un  A^'i  de  son 
ssrfwiifndr  mfMr»  4êNieéfhor€Phoeas,  Ses  OSwom 
ost  paru  4  Anvers,  1640. 

UXfiA,  rîT.  de  Suède  (Botnie  orientide),  sort  du 
1^  Loléa-Wainen*  coule210  kil.  au  S.  E.,  forme  plu- 
êears  eatameles,  notamment  celle  de  JVsaamsteasas , 
cttcnbe  dans Je^lfe  de  Botnie  4  Luléa,  villede  1200 
insi,  située  4  92  kil.  S.  0.  de  Tuméa. 

ITLLE  (Ra]3BeBd),né  vers  1235  à  Palma  dans  rile 

Isioraoe,  d'une Àmille  noble  et  riche,  passa  sa  jeu- 

&aai  a  la  cour  de  Jacques  I ,  roi  d'Aragon  ;  fut  quel- 

S»  teams  sénéchal  du  pabus,  et  mena  d'abord  une 

^  iBit  aissipée  ;  mais,  vers  Tige  de  SO  ans,  il  quitta 

^  sonde  et  prit  l'habit  de  St-François.  quei^'il  fût 

^^eteftt  des  enfants.  Tandis  que  les  princes  de 

lt«iipe  ne  songeaient  4  combattre  les  inndèles  ^oe 

^îeiacBea,  il  confut  l'idée  d*une  eroisade  sptri- 

|>^  et  voQUit  former  une  espèce  de  nnlicede  tnéo* 

"'l^tasderiinée  4  convertir  ks  Musuhnaos  par  larai- 

*^11  la  mît  dans  ee  but  4  apprendre  les  langues 

^P«B^,  4  lira  leslivres  arabes,  et  surtout 4  étu- 

dieries|àilesophea  afin  de  s'armer  de  tous  les  mojess 

de  oamajacra.  U  ee  trouva  conduit  par  ses  étuoias  4 

io  venter  aaart  nouveau,  qu'ilnemma  rdrliinteersel , 

**  Crmmdmt  :  cet  art  consistait  4  combiner  les  noms 

«Wmaatles  idéflslesplus  abstraites  et  les  phis gêné- 

^«es  d'épiés  certains  procédés  purement  meeaniqaes, 

^dajnger  par  14  de  la  justesse  des  piopositiMis  ou 


même  de  découvrir  des  vérités  nouvelles.  Il  pareouml 
divers  jBtats  de  TEurope  afin  d'intéreaaer  les  rois  et  le 
pape  4  son  entreprise;  il  «aseigna  ses  doctrines  4 
MontpeUier  (1176),  4  Parts  (1281),  4 «ènes  <tt«Q,  4 
Home  (\19i) ,  et  fit  créer  en  France,  en  Italie,  en  Es- 
pagne, plusieurs  collèges  pour  l'étnde  des  langues 
orientales  et  du  grand  art;  mais,  n'obtenant  pas  des 
soaverains  les  moyens  d'accomplir  la  croisade  paci- 
fique qu'il  avait  méditée,  il  résolut  d'aller tmvailler 
seul  4  la  conversion  des  infidèles.  Il  fit  dans  oe  but 
trois  voyages  :  dans  le  premier  il  alla4  TUnia  <1292>, 
dans  le  deuxième  à  Boue  et  à  Alger  (1309);  dans  le 
troisième,  il  retourna 4  Tuais  •(1314),  quoique  ègé 
de  80  ans.  Il  avait  obtenu  quelques  auooès,  notam- 
ment 4  TunJR,  4  Bone,  4  Alger;  mais  ce  n'était  qu^ 
couraatles plus  grandsdangers.  Ason  dénier  voyage, 
il  fut  lapidé  par  les  habitants  de  Tunis  et  laissé  pour 
mort  sur  U  plaoe;  un  vaisseau  génois  le  reeœaiit,  et 
le  condniaita  Majérquo,  où  il  ei^ira  le  86  juin  1316  et 
où  il  fut  inhumé.  Ses  compatriotes  lui  déoemàrentla 
couronne  de  martyr.  Les  uns  regardent  R.  LoUe 
comme  -un  saint  et  un  inspisé;  d'autres^  nounne  an 
insensé  et  nn  hérétique.  Cet  auteur  a  laïasé  un  nom- 
bre prodigieux  d'onira^^  que  ^^ndqees'nns  portent 
è  plus  de  1000.  Les  pimctpaoK  sent  :  dfi  gewnalm 
Hve  msdpaa,  qvarumeamqus  nniam  H  scieaCâancm 
assseutrte  st  èhnif^a,  coo^renant  :  An  demons- 
traUvGj  Au  tneenliva,  Àratwpùsi^wa;  dftor  jcim" 
tix  ;  An  brevis;  Libri  lll  eoaira  AvmmÂHas;  Lo^ 
giea  fiera.  Lulle  a  en  outre  éeriteurla  théologie,  la 
grammaire,  la  mnémonique,  les  mathématiques,  la 
physique,  la  chimie.  Il  futie  frias  grand  chinûstede 
son  époque  :  en  cherchant  la  pierre  phllesephale  par 
la  voie  humide  et  en  employant  la  distillation  comme 
moyen,  il  fixa  l'attention  sur  quelques  produits  vo- 
latils de  la  décomposttiDn  des  corps.  On  lui  attribue 
aussi  des  écrits  sur  la  cabale  et  la  magie.  Le  reeaeil  le 
plus  complet  de  ses  œuwes  a  été  pulxié  par  finchobus 
et  Salànger  4  Mayenoe.  1721 ,  10  v.  in-f.  L'aride  LuHe, 
après «roir  régné  pendant  près  de  quatre  siècles,  a 
été  condamné,  depuis  la  régénération  de  la  pfailoso* 
phie,  parles  esprits  lespms  sages,  comme  substi- 
tuant les  mots  aux  choses,  et  ne  servant  qu'4  faôe 
discourir  sans  jugement  oe  ce  qu'on  ne  savait  pas. 
K.  de  Gérando  a  lu  en  1814  et  1819  à  l'Académie  des 
inseri^tions  treis  notiocs  sur  la  vie,  les  écrits  et  le 
grand  art  de  Raymond  LuUe. 

LULLI  { I.  B.  ) .  célèbre  musieien  du   riéde  de 
Louis  XIV,  né  à  Florence  en  1633,  m.  en  1687,  vint 
4  Paris  dès  l'âge  de  13  ans  et  y  resta  Jusqu'è  sa  mort. 
Il  se  fit  d'abord  remarquer  par  son  talent  sur  le  vio- 
lon, puis  se  livra  avec  le  plus  grand  succès  4  la  com- 
position. U  fut  nommé  en  1661  surintendant  de  la 
musique  du  roi,  et  obtint  en  1672  le  privilège  de  l'A- 
cadémie  royale  de  musique  :  c'est  de  cette  époque  que 
date  la  prospérité  de  cet  établissement.  Lulli  composa 
en  quinze  ans  19  ffrands  opéras,  dont  les  paroles  étaient 
le  phis  souvent  founaies  par  Quinauk  et  qui  eurent 
un  grand  succès;  les  principaux  sont:  ill«erle,  1674; 
Théâée,  1675;  Atyg,  1676;  Bellérvphon,  1679;  Fro^ 
serpine,\€80\Fenée,  1682:iÉrmtde,  1686.  Cest  lui 
(jui  faisait  la  mnsique  des  ballets  et  intermèdes  qu'en 
jouait  4  la  cour:  on  lui  doit  aussi  la  partie  chantante 
et  dansante  de  plnsieuredespiècesde  Molière,  le  Bout' 
gwU  ^«iiItTbomme,  2s  Jfatods  tma^moire.  etc.  Il  a 
en  outre  écrit  une  multitude  de  symphonies,  d'airs 
de  violon,  de  trios;  enfin  il  excellait  égaieraent  dans 
la  musique  Belifriause.  La  musique  des  opéras  de  LuHî 
parait  aujouninnii  froide  et  nHmotone;  cependant, 
malgré  le  début  de  variété,  le  sentiment  dramatique 
a  longtemps  soutenu  ses  -ouvrages,  dont  le  réoitatif 
est  remarquable  par  la  vérité  de  la  déclamation. 

LUMIRES,  ch.-l.  de  eant  (Pas-de-Calais),  4 14  k. 
5.  O.  de  Sa-Omer ,  près  de  i'Aa;  800  hab. 

LUKA,  auj.  Lynx  ou  £»nefftafio,  v.  maritime  de 
l'anc.  Êtnirie,  au  N.,  sur  la  liaora,  près  de  son  em- 
bouchure, avait  un  bon  port,  en  forme  de  croissant  * 
d'oè  le  nom  de  la  viUe.  Ane.  évêché  tnnsféré  à  Sai^ 


LUNE 


—  1136  — 


LDRE 


zane.  Aux  env.,  vins  excellents,  beaux  marbres.  Luna 
fut  prise  3t  ruinée  en  867  par  le  Normand  Hasting 
qui  y  en  y  entrant,  s'imaginait,  dit-on,  avoir  pris  Rome. 
Le  pays  qui  entoure  Luna  s'appelle  la  Lunégiane. 

LUNA,  Dourg  d'Espagne  (Saraçosse),  à  50  k.  N.  de 
Saragosse;  1300  hab.  Patrie  de  l'anti-pape  Pierre  de 
Lune  (Benott  XIII). 

LUNA  (don  alvabo  de),  ministre  et  fôvori  de  Jean  II, 
roi  de  Castille,  né  à  lUueca,  fut  nommé  connétable 
par  ce  prince  en  1423.  Il  se  rendit  odieux  au  peuple 
par  ses  exactions,  et  aux  grands  par  sa  hauteur.  Ceux- 
ci  le  firent  chasser  deux  fois  de  la  cour,  mais  deux 
fois  il  fut  rappelé.  Enfin  le  grand  trésorier  de  Castille, 
don  Alphonse  de  Bivar,  ayant  été  assassiné,  les  en- 
nemis d'Alvaro  de  Luna  vinrent  à  bout  de  le  faire  con- 
damner comme  auteur  de  ce  meurtre;  on  l'accusait 
aussi  de  plusieurs  autres  crimes,  entre  autres  d'avoir 
reçu  de  rargent  des  Maures  pour  empêcher  le  siège 
de'Grenade.  Il  fut  décapité  à  Yalladohd  en  1453. 

LUNAS,  ch.-l.  de  cant.  (Hérault),  à  13  k.  S.  0.  de 
Lodève;  1000  h.  Cuivre  et  plomb  argentifère. 

LUND,  Lundinum  Gothorum^  v.  de  Suède  (Mal- 
mœhus),  à  58  k.  S.  0.  de  Ghristianstad,  6250  h.  £vê- 
ché  qui  fut  longtemps  la  métropole  delà  Scandinavie  ; 
université,  fondée  en  1668,  riche  bibliothègue,  obser- 
vatoire, iardin  botanique,  musée,  collections  de  mé- 
dailles, de  minéraux,  etc.;  société  physiographique. 
Belle  cathédrale.  —  Bataille  sanglante  entre  les  Da- 
nois et  les  Suédois  en  1675. 

LUNE  (Montagnes  de  la),  en  arabe  Djehel  el-Ka- 
fitarou  Koumr,  cnatne  de  mont,  de  l'Afrique  centrale, 
au  S.  de  l'Equateur ,  s'étend  de  l'E.  à  l'O.,  entre  les 
monts  d'Abyssin  le  et  les  monts  Lupata.  C'est  de  leur 
versant  septentrional  que  descend  le  Bahr-el-Abiad, 
une  des  branches  qui  forment  le  Nil. 

LUNE,  V.  d'Italie;  — d'Espagne.  F.  luna. 

LUNE  (pierre  de),  anti-pape.  F.  benoît  xiii. 

LUNEAU  DE  BOISJERMAIN,  littérateur,  né  en 
1732  à  Issoudun ,  m.  en  1801 ,  entra  d'abord  chez  les 
Jésuites,  les  quitta  pour  se  livrer  à  l'enseignement 

S  rivé,  fit  à  Paris  des  cours  de  grammaire,  d'histoire  et 
e  géographie  qui  réussirent,  et  composa  des  livres 
classiques  qu'il  se  mit  à  vendre  lui-môme,  ce  qui  lui 
suscita  un  procès  avec  les  libraires^  dans  lequel  il  suc- 
comba. Outre  des  Cours  de  langues  italienne,  anglaise, 
latine  (1783-89),  d'après  la  méthode  de  versions  inter- 
linéaires de  Dumarsais  et  de  Radonvilliers,  on  a  de  lui 
une  édition  des  OEuvret  de  Racine,  avec  une  Vie  de 
l'auteur  et  un  Commenfatre  estimé,  1768,  7  t.  in-8. 
LUNEBOURG,  V.  murée  de  Hanovre,  ch.-l.  de  la 
principauté  de  Lunebourg,  sur  l'Ilmenau,à  105  k.  N. 
E.  d'Hanovre;  13000  hab.  Château  royal.  Collège  de 
nobles,  gymnase.  Commerce  de  sel  et  de  chevaux. 
Chemin  de  fer  pour  Hanovre  et  Hambourg.  —  Ville 
hanséatl(^ue  et  impériale;  résidence  des  ducs  de  Lu- 
nebourg jusqu'en  1369;  ch.-l.  du  dép.  de  l'Elbe-Inf. 
dans  l'anc.  royaume  (français)  de  Westphalie. 

LUNEBOURG  (Principauté'de),  un  des  gouvts  du  roy. 
de  Hanovre,  borné  au  N.  par  le  Holstein,  le  Lauen- 
bourg  et  le  territoire  de  Hambourg,  à  l'E.  par  le  Meck- 
lembourg-Schwèrin  et  la  Saxe  prussienne,  au  S.  par 
le  duché  de  Brunswick  et  le  gouvt  d'Hildesheim,  à  l'O. 
par  les  gouvls  de  Hanovre  et  de  Stade  :  130  k.  sur  90; 
270000  hab.;  ch.-l.,  Lunebourg.  Sol  plat,  maréca- 
geux et  en  grande  partie  stérile  :  sarrazin,  houblon, 
chanvre  ;  p&turages,  abeilles,  etc.  ;  lainages  et  toiles  ; 
chevaux  estimés.—  La  principauté  de  Lunebourg  por- 
tait jadb  le  titre  de  duché  et  eut  longtemps  des  aucs 
particuliers,  de  la  maison  de  Brunswick.  Dans  l'an- 
cien empire  germanique,  elle  faisait  partie  du  cercle 
de  Basse-Saxe.  Elle  fut  réunie  au  Hanovre  en  1692, 
lorsque  Ernest-Auguste,  duc  de  Brunswick-Lune- 
bourg,eut  été  nommé  électeur  de  Hanovre.  De  1807  à 
1810,  elle  fut  comprise  dans  le  roy.  (français)  de  West- 
phalie; en  1810,  elle  fut  réunie  à  l'empire  français  et 
fit  partie  des  dép.  des  Bouches-de-r£ll>e  et  des  Bou- 
ches-du-Weser.  En  1814,  elle  retourna  au  Hanovre. 
LUNÊGIANE  (la),  contrée  d'Italie,  enclavée  entre 


les  fitats  Sardes ,  les  anc.  duchés  de  Parme  et  de  Ho- 
dène,  comprend  les  vicariats  de  Pontremoli,  Bagnone 
et  Fivizzano ,  et  tire  son  nom  de  l'ancienne  ville  de 
Luna  (awj.  ruinée).  Ce  pays  fut  longtemps  possédé 

Car  la  fkmille  des  Malaspina;  puis  il  fit  partie  de  la 
oscane.  Il  avait  été  cédé  en  1847  au  duc  de  Modène. 

LUNEL,  Lunate,  ch.-L  de  cant.  (Hérault),  à  23  k. 
N.  E.  de  Montpellier:  6320  hab.  Station  de  chemin 
de  fer.  Collège.  Canal  qui  met  Lunel  en  communi- 
cation avec  &  Méditerranée,  le  Rhône  et  le  canal  du 
Languedoc.  Esprits  et  eaux-de-vie.  Aux  environs, 
vins  blancs  muscats  excellents.  Près  de  là  est  Lunel- 
U-Vieilf  où  sont  des  grottes  remplies  d'ossements 
fossiles.  —  Au  vi*  siècle,  Lunel  était  peuplé  de  Juifs, 
qui  y  eurent  une  synagogue  célèbre.  Cette  ville  ap- 
partint quelques  temps  aux  seigneurs  d'Ëtampes;  eue 
revint  à  la  couronne  en  1400.  Prise  et  fortifiée  par 
les  Protestants  au  xvi*  siècle ,  elle  fut  reprise  sur 
eux  par  Louis  XIII  et  ses  fortifications  rasées. 

LUNÊVILLE,  V.  de  l'anc.  Lorraine  (Meurthe),  ch.-I. 
d'arr.,  sur  la  Vezouze,  près  de  son  confluent  avec 
la  Meurthe,  à  27  k.  S.  E.  de  Nancy  par  la  route,  à 
33  k.  parch.  de  fet;  1 7008  h.  Trib.  de  1  '•  inst.,  collège, 
bibliothèque.  ChAteau  des  ducs  de  Lorraine  (bâti  en 
1 707);  beau  parc,  servant  de  promenade,  vaste  Champ 
de  Mars,  église  St-Jacques.  Épingles,  gants,  draps  , 
bonneterie,  broderies,  faïence,  etc.  Patrie  du  chev. 
de  Boufflers,  de  l'acteur  Monvel.  du  général  Haxo. 
—  Jadis  place  forte;  prise  par  les  Français  et  dé- 
mantelée en  1638.  Stanislas  Leczinski,  devenu  duc 
de  Lorraine,  y  tenait  sa  cour.  La  République  fran- 
çaise et  l'Autriche  y  signèrent  le  9  février  1801  un 
célèbre  traité  de  paix^  qui,  confirmant  et  étendant 
celui  de  Campo-Formio,  donnait  à  la  France  le  Rhin 
pour  limite,  cédait  à  l'Autriche  les  Etats  de  Venise , 
sécularisait  les  Ëtats  ecclésiastiaues  de  l'Allemagne 
pour  indemniser  de  leurs  pertes  les  princes  dépossé- 
dés, et  reconnaissait  les  républiques  nouvellement 
créées  autour  de  la  France. 

LUNIG  (J.  Christ.) ,  compilateur ,  né  en  1662  à 
Schwalenberg  (Lippe),  m.  en  1740,  était  secrétaire 
de  la  ville  de  Leipsick.  Il  voyagea  dans  presque  toute 
l'Europe,  fouillant  les  bibliothèques  et  les  archives. 
On  a  de. lui  :  Archives  de  V empire  d* Allemagne ^  en 
allemand,  Leips.,  1713-22,  24  vol.  in-fol.;  Code  di- 
plomatique de  l Italie,  1725-32,  4  vol.  in-fol.,  en 
latin;  Corps  du  droit  fiodaX  germanique,  1727,  2  vol. 
in-fol.,  en  latin;  Codex  Germaniês  diplomatietu  , 
1732-33,  2  vol.  in-foL 

LUPATA,  ou  l'^ptfi«  du  monde ^  chaîne  de  mont, 
de  l'Afrigue,  au  S.  E.,  s'étend  sur  la  limite  occid. 
de  la  capitainerie  générale  de  Mozambique;  elle  com- 
mence vers  les  sources  de  la  Sofala,  au  S.  du  Mono- 
motapa,  et  se  dirige  généralement  au  N.  E.  On  croit 
qu'elfe  se  termine  près  du  Zanguebar. 

LUPERGALES,  fêtes  qu'on  célébrait  à  Rome  le  15 
des  calendes  de  mars  (15  février),  soit  en  l'honneur 
du  dieu  Pan,  destructeur  des  loups»  soit  en  mémoire 
de  la  louve  qui  allaita  Rémus  et  Romulus.  On  y  sacri  > 
fiait  deux  chèvres  et  un  chien;  avec  les  peaux  des 
victimes,  on  faisait  des  fouets,  et  les  préposés  à  la 
célébration  de  la  fête,  les  Luperques  (Luperct),  nus 
jusqu'à  la  ceinture,  jMircouraient  les  rues  de  Rome, 
armés  de  ces  fouets ,  en  frappant  ceux  qu'ils  ren- 
contraient. Les  femmes  s'offraient  à  cette  flagella- 
tion,  dans  la  croyance  qu'elle  avait  la  vertu  de  ren- 
dre fécondes  les  épouses  stériles  ,  et  de  procurer 
aux  autres  une  heureuse  d^ivrance.  Les  désordres 
auxquels  cette  fête  donna  lieu  la  firent  peu  à  peu 
négliger;  cependant  elle  ne  fut  définitivement  abo- 
lie qu'au  VI*  de  J.-C,  par  le  pape  Gélase. 

LUPICIN  (S.),  frère  de  S.  Romain.  Y.  romain  (S.). 

LUPPIA,  riv.  de  Germanie,  est  auj.  la  Lippe. 

LUPUS.  F.  LOUP  et  woLF. 

LURCY-LÉVY,  ch.-l.  de  c  (Allier),  à  46  k.  E.  N. 
0.  de  Moulins;  1200  h.  Porcelaine,  poterie;  élève 
de  chèvres-cachemire.  Aux  environs,  nouille. 

LURE,  ch.-l.  d'arr.  (H.-SaôQe),  près  de  l'OgnoD, 


LUSl 


—  1137  — 


LUST 


^30bl  de  Vesoul*  ^<)50  h.  Station  de  chemin  de 
fer.  Trik.  collège.  Il  s'y  trouvait  une  célèbre  abbaye 
de  Bénédictins,  fondée  en  610  car  S.  Déicole  (com- 
pa^rcoQ  de  S.  Colomban) ,  réunie  depuis  à  celle  de 
Miirhacli  :  l'abbé  était  prince  d'Empire.  Les  b&ti- 
neoti  de  l'abbaye  forment  auj.  la  sous-préfecture. 
Bd  hôtel  de  ville,  construit  en  1836.  Vins,  grains, 
hsi,  fromages,  kÎTSch.  Aux  env. ,  usines  à  fer. 

LCRE  (Montagnes  de),  ramification  des  Alpes  ma- 
ritimes, sépare  le  dép.  des  B.-Alpes  de  celui  de  la 
DrOme;  se  lie  au  montVentoux  et  finit  àMalaucène 
(Yaoduse].  Plus  grande  hauteur  :  1824". 

LCRI,  ch.-l.  de  tant.  (Corse),  à  23  kil.  N.  de  Bas- 
tia,  dans  une  belle  rallée;  1900  hab.  Vins,  huile. 

LCRY,  ch.-l.  de  cant.  (Cher),  à  28  kil.  N.  0.  de 
Bourges;  50O  hab.  Jadis  fortifié,  mais  rasé  par  Ri- 
chard 1,  roi  d'Angleterre ,  en  1196. 

LUSACE  ,  Lutatia  en  latin  moderne,  Lausits  en 
allemand,  ancien  margraviat  de  l'Allemagne,  entre 
l'Elbe  et  VOdet,  au  "S.  de  la  Bohême,  au  S.  du  Bran- 
deboun;,  ^  YO.  de  la  SUésie,  contenait  env.  1  000  000 
dliectares,  500000  hab.,  se  divisait  en  Haute  et 
Basse-L.,  formant  chacune  un  margraviat,  et  con- 
tenait entre  antres  nlles  :  Gœrlitz,  Bautzen,  Zittau, 
Kamieotz,  daos  la  fite-L.  ;  Luckau,  Lubben,  Guben, 
dans  IsL  Basse.  —  Les  premiers  habitants  connus  de 
la  Ltfsace  farent  les  Semnons,  tribu  slave  ;  puis  vin- 
rent les  Vénales,  et  après   eux  les  Soranes,  qui 
devinrent  en  925  tributaires  du   roi  de  Germanie 
Henri  1  Oiseleur  :  ce  prince  créa  en  931  la  Marche 
des  Sorabes  (ou  de  Basse-Lusace).  La  Haute  Lusace 
faisait  presque  entièrement  partie  du  royaume  de 
Bohême  :  Oitokar  la  donna  en  dot  à  sa  fille,  qui  ve- 
nait d'épouser  le  margrave  Albert  de  Brandebotirg 
(1231).  L'électeur  Waldemar,  successeur  du  mar- 
grave, réunit  toute  la  Lusace.  Mais  la  Hte-Lusace 
reviot  à  la  Bobéme  de  1319  à  1355  et  hi  Basse  en 
1370.  Après  divers  événements,  tout  le  pays  passa  à 
l'électeor  de  Saxe  Jean  George  (1623-35).  Depuis  ce 
temps  jusqu'en  1815,  la  Lusace  est  restée  à  la  bran- 
che cadette  (soit  électorale,  soit  royale)  de  la  maison 
cle  Saxe.  Enfin,  après  la  chute  de  Napoléon,  le  cou: 
grès  de  Vienne  priva  le  roi  de  Saxe,  Frédéric-Au- 
guste, dernier  ami  du  conquérant,  de  toute  la  Basse- 
Lusace  et  d'une  grande  partie  de  la  Haute,  qui  fu- 
rent données  à  la  Prusse  et  réparties  entre  les  ré- 
gences de  Francfort  (Brandebourg)  et  de  Liegnitz 
,S:lésie}.  Le  reste  (Bautzen ,  Zittau  et  Kamientz)  fut 
Uissé  au  roi  de  Saxe;  il  forme  auj.  le  cercle  de  Lu- 
-aoe  ou  de  Bautzen.  l'un  des  5  cercles  du  royaume 
àt  Saxe:  c'est  le  plus  au  N.  £.  de  tous.  11  compte 
ITOQQO  hab.  et  a  pour  ch.-l.  Bautzen. 

UISIG5AN  (c.-a-d.  le  tignaî),  ch.-l.  de  canton 
[Vi«aoe),  sur  la  Yonne,  à  24  kil.  S.  0.  de  Poitiers; 
39)0  hab.  Station  de  chemin  de  fer.  Serges  et  grosses 
éUiffes  de  laine.  Ane.  seigneurie.  Cette  ville  possé- 
ilait  an  célèbre  château  fort,  bâti  au  xiu*  siècle  par 
Bègues  !I,  fdre  de  Lusignan,  et  rasé  en  1575  par  le 
^de  Montpensier  -  une  vieille  tradition  en  attri- 
^ioait  la  fondation  à  la  fée  Mélusine,  patronne  de  la 
BsiSe  des  Lusignan.  F.  mélusine. 

UTSIfilf  AFT  (Sires  de) ,  anc.  et  noble  maison  du 
PoitoQ,  qui  tirait  son  nom  du  château  de  Lusignan,  et 
l^iScArnî  des  rois  à  Jérusalem,  à  Chypre  et  à  la 
^le-àrméoie,  eut  pour  chef  Hugues  l***,  dit  le  Ve- 
?<v.  qini  TÎvait  au  x*  siècle.  Ses  descendants  directs 

PH^'i  Hugues  XIII,  mort  sans  postérité  en  1303, 

P"*^  le  titre  de  Siret  de  Lusignan.  Ils  possédèrent 

**DC^^  les  comtés  de  la  Marche  et  d'Angoulôme, 
acqeis  par  suite  d'alliances.  De  cette  maison  sont  sor- 
^*  1^  *«ifBears  de  Lezay,  les  comtes  d'Eu  et  les  com- 
tes de  Peailwoke.  —  Gui  de  Lusignan^  qui  vivait  au 
Ci*  s.  (  F.  d-après),  fut  le  chef  des  Lusignan  d'Outre- 
mer, qui  ruèrent  sur  Jérusalem  et  Chypre  depuis 
1186  jusqu'en  1489.  Après  cette  épo(]ue,  fa  famille  de 
^■«ipMnccue  d'être  connue.  On  cite  cependant  en- 
core fitiesne  Lusignan,  né  à  Nicosie  en  1 537 ,  mort  en 
laSO,  qui  fat  év^pie  de  Limisso  :  on  lui  doit  une 


Histoire  des  royaumes  de  Jérusalem  et  de  Chypre, 
jusqu'en  1572,  Paris,  1579;  —  et  le  marquis  &  Lu- 
signan, député  de  la  noblesse  de  Gascogne  aux  États 
généraux  en  1789,  qui  émigra  en  1792,  rentra  en 
France  en  1800  et  mourut  dans  l'obscurité  en  1813. 

LUSIGNAN  (Gui  de),  dernier  roi  de  Jérusalem,  était 
le  4"  fils  de  Hugues  Vlll,  dit  le  Brun.  D'abord  comte 
de  Jaiïa  et  d'Ascalon,  il  fut  appelé  au  trône  en  1 186,  par 
suite  de  son  mariage  avec  Sinylle ,  fille  d'Amaury  I". 
L'année  suivante,  il  fut  vaincu  à  la  bataille  de  Tibé- 
riade  et  fait  prisonnier  par  Saladin,  qui  le  força  à  re- 
noncer P.U  titre  de  roi  de  Jérusalem.  Néanmoins,  Û  re- 
prit ce  titre  dès  qu'il  fut  rendu  à  la  liberté  et  le  céda 
en  1192  à  Richard,  roi  d'Angleterre,  qui  lui  donna 
Chypre  en  échange.  Gui  régna  sur  cette  île  jusqu'en 
1 194,  et  la  transmit  à  sa  postérité  (F.  Chypre).  —  Une 
de  ses  descendantes,  Zanel  de  Lusignan,  épousa  à  la 
fin  du  ziir  siècle  un  roi  de  la  Petite-Arménie^  et  fut 
mère  d'une  série  de  princes  qui  régnèrent  sur  ce 
pays  jusqu'en  1343. 

LUSIGNY,  ch.-l.  de  cant.  (Aube),  à  15  kil.  £.  de 
Troyes:  1900  hab.  Les  alliés  y  tinrent,  en  1814,  des 
conférences  à  la  suite  desquelles  ils  firent  à  Napoléon 
des  conditions  qu'il  rejeta. 

LUSITANI,  peuple  d'Hispanie,  sur  la  céte  0.,  en- 
tre les  embouchures  du  Durius  et  du  Tage ,  donna 
son  nom  à  l'une  des  grandes  divisions  de  la  péninsule. 
Olisippo  était  leur  capitale.  -  Les  Romains  entrèrent 
en  guerre  avec  eux  l'an  195  av.  J.-C,  et  les  battirent 
à  Ilipa  (auj.  Alcolea).  De  190  à  178  se  forma  la  grande 
ligue  lusitano-vaccéenne  contre  les  Romains,  mais 
les  Lusitaniens  furent  encore  vaincus;  en  153,  ils  re- 
prirent les  nrmes  sous  la  conduite  de  Viriathe  et  com- 
battirent avec  opiniâtreté^  :  ils  ne  furent  définitive- 
ment soumis  qu'en  137  av.  J.-G.  Sertorius  se  rérugia 
chez  eux  en  80,  les  souleva  de  nouveau  et  résista, 
avec  leur  aide,  jusqu'en  72. 

LUSITANIE,  Lu^ttanta,  le  Portugal  actuel  (moins 
les  provinces  de  Jftrtho  et  de  Tras-os-Montcs  et  un 
peu  de  VEstramadure  portugaise^  mais  avec  une  par- 
tie de  YEslramadurc  ef^aono/e),  une  des  divisions  de 
l'Hispanie  romaine,  était  bornée  au  N.  par  le  Durius, 
à  l'E.  par  la  Bétique  et  la  Tarraconaise,  à  l'O.  et  au 
S.  par  la  mer,  et  était  traversée  au  centre  par  le  Ta^e. 
Elle  fut  divisée  sous  Auguste  en  3  circonscriptions  ju- 
ridiaues:  Lncus  Augusti  (Lugo),  Par  Julia  (Beja), 
Scatabis  (Santarem).— Pour  l'histoire,  V.  llisitani. 

LUSSAC.  ch.-l.  de  cant.  (Gironde) ,  à  14  k.  N.  Ë.  de 
Libourne,  aans  un  site  magnifique  ;  2500  h.  —  lussac- 
les-chXtsàux,  ch.-l.  dec.  (Vienne),  à  12  k.  S.  0.  de 
Montmorillon  et  près  de  la  r.  dr.  de  la  Vienne  ;  1000  h. 

LUSSAN,  ch.-l.  de  cant.  (Gard),  à  17  k.  S.  O.d'U- 
zès;  500  hab.  Filature  de  soie. 

LUSSAN  (Marguerite  de) ,  femme  célèbre  par  ses 
écrits,  née  à  Paris  en  1682,  morte  en  1758.  était, 
à  ce  qu'on  croit,  fille  naturelle  du  prince  Thomas 
de  Savoie,  comte  de  Clermont.  Elle  fut  élevée  par 
ce  prince ,  qui  l'introduisit  dans  les  premières  mai* 
sens  de  Pans;  se  lia  avec  des  gens  de  lettres  et  com- 
posa des  romans  qui  obtinrent  un  grand  succès.  Les 
principaux  sont:  Anecdotes  de  la  cour  de  Philippe- 
Auguste,  1733;  Mémoires  secrets  et  intrigues  de  Ui 
cour  de  France  sous  Charles  VIII,  1741  ;  Anecdotes 
de  la  cour  de  François  /,  1748;  Annales  galantes  de 
la  cour  de  Henri  //,  1749.  Elle  s'essaya  aussi,  mais 
avec  moins  du  succès,  dans  le  genre  historique,  et 
composa  des  Histoires  de  Marie  d'Angleterre,  —  de 
Charles  ^T,  ^  de  Louis  Xf ,  —  de  CriUon,  —  de  la 
dernière  rezolution  do  Naples.  On  attribue  une  part 
dans  ses  ouvrages  à  divers  gens  de  lettres,  entre  au* 
très  à  Baudot  et  à  Boismorand.  D'une  âme  sensible 
et  ardente .  Mlle  de  Lussan  eut  quelques  faiblesses  ; 
elle  vécut  longtemps  dans  l'intimité  de  Laserre,  au- 
teur de  quelques  pièces  de  théâtre.  F.  baudot. 

LUSSAN  (d'ESPARBÊS  de).    F.  BSPARBÊS. 

LUSTRE,  lustrum,  cérémonie  religieuse  qui  avait 
I  lieu  k  Rome  tous  les  cinq  ans,  après  le  dénombre- 
I  ment  du  peuple  et  la  répartition  de  l'impôt,  consia- 

H.    71 


LUTfi 


—  1138  — 


LUTH 


tait  en  sacrifices  et  en  purifications  dites  Lustrations. 
C9ttè  cérémonie  fut  instituée  sous  Servius  Tuliius, 
Pan  ie  Rome  189  (565  av.  J.^.)^On  appelait  aussi 
{ttfftis  le  dénombrement  même,  ainsi  que  l'intervalle 
de  eingans  qui  s'écoulait  entre  deux  dénombrements. 

LUTATins  CATeLUS  (C),  consul  romain  Tan  241 
av.  J.-G.,  livra  aux  Carthaginois  une  bat.  navale  entre 
Drépane  et  les  lies'  iCgates  :  il  leur  coula  à  fond  50 
navires  et  en  prit  70.  Cette  victoire  mit  fin  à  lal'* 
guerre  punique. 

LUTATios  CATOtTO  (q.),  cousul ,  Vainquît  ïes  Cimbrea 
à  Verceii  en  1 01  av.  J.-C. ,  conjoiatement  avec  Uarius  ; 
néanmoins  il  se  déclataphid tard  contre  son  ancien 
collègue  :  celui-ci ,  devenu  maître  de  Rome,  le  mit  au 
nombre  des  proscrits  et  le  fit  périr  (86).  —  0.  Luta- 
tins  Gaiuloe,  son  fila,  consul  avec  Lépidus  l'an  78  av. 
J.-O.,  s'opposa  aux  efrorts  de  son  collègue  qui  voulait, 
après  la  mort  de  9yUa,  renofurelef  la  guerre  civile  et 
le  défit  dans  2  combat».  Il  combattit  les  lois  Gabinia 
et  Manilia,  qui  conféraient  à  Pompée  un  pouvoir  dan- 
gereux. 11  fit  rebâtir  le  Capitole  qui  avait  été  brûlé. 

LITTËGB ,  Lutetia  Pùfmarum,  v.  de  la  Gaule ,  dans 
une  île  de  la  Sein« ,  est  a«j.  Parig  ou  plutdt  la  Cité. 

LUTEVA  ou  FORim  lOERtims,  V.  de  la  Gaula  Narbo- 
naise,  cbez  les  Volces  Àrecomici,  est  auj.  Lodève. 

LUTHER  (Martin),  chef  de  hi  Réforme  en  Allema- 
gne, né  en  1483  h.  Eiisleben  (Saxe),  étaitfllsd'un  pau- 
vre ouvrier  mineur.  Il  étudia  à  Éisenach,  entra  en 
1505  che2  les  Augustins  à  Erfurt,  devint  professeur  à 
l'Université  de  Wittemberg,  et  fût  en  1510  envoyé  à 
Rome  pour  les- affaires  de  son  ordre.  En  151 7 ,  le  pape 
Léon  A  ayant  publié  des  indaTgences ,  et  ayant  chargé 
les  Dominicains  de  l«sr  dtâtribuer  en  Allemagne,  les 
Augustins  fur^t,  dit-on,  jaloux  de  ce  choix,  et  Lu- 
ther,  qu'ils  prirent  pour  organe,  en  vint  à  attaquer 
le  dogme  méibe  des  indulgences:  il  publia  à  cette 
occasion  un  programme  contenant  95  propositions  et 
qui  trouva  bientôt  de  nombreux  approbateurs.  Tetzel, 


gat  &  la  diète  d'AugsbooTg.  Cafetan  tenta,  mais  inu- 
tilement, de  faire  tétracte)r  Luther;  il  voulut  alors  le 
faire  arrêter;  maiscehri^ci,  instruit  &  temps,  réussit 
à  s'évader.  Protégé  par  l'électeur  de  Saxe,  il  professa 
ouvertement  des  doctrines  de  plus  en  plus  audacieu- 
ses :  ne  reconnaissant  plus  d'autre  autorité  que  celle 
des  livres  saints,  il  attac[ua  le  pape  et  TËglise  ro- 
maine, les  vœux  monastiques,  le  célibat  des  prêtres, 
la  hiérarchie  ecclésiastique,  la  possession  des  biens 
temporels  par  le  clergé  ;  rejeta  le  culte  des  saints,  le 
purgatoire,  les  commandettients  de  TËçllse.  la  con- 
fession ,  le  dogme  de  la  transsubstantiation,  la  messe 
et  la  communion  sous  une  seule  espèce,  et  ne  con* 
serva  d'autres  sacrements  que  le  baptême  et  1  eucha- 
ristie sous  les  deux  espèces.  Léon  X  lança  contre  lui  en 
152(y  un»  bulle  d'excommunication,  et  ordonna  en 
même  temps  de  brûler  ses  écrits  comme  hérétiques; 
Luthinr,  usant  de  représailles,  livra  aux  flammes  à 
'WittBmbérg  la  bulle  du  pape  avec  toutes  les  décisions 
émanées  du  St-Siége.  Cité  en  1521  devant  la  diète  de 
Worm»,il  s'y  rendit  muni  d'tm  sauf-conduit  de  l'em- 
pereur (Charles- Quint);  msis  là  il  révisa  encore  de 
se  i^tracter  et  fut  mis  «u  bam  de  l'empire.  Il  trouva 
un  asile  dans  le  château  de  Wartboorg  pr^  d'Ëlse- 
nacfet  V  où  rélecteur  de  Saxe,  son  protecteur,  le  cacha 
pendant  plus  de  neuf  mois.  11  employa  ce  loisir  à  com- 
poser divers  ouvrages  pour  répan<fre  ses  doctrines, 
et  7  entreprit,  en  1522,  une  traduction  de  la  Bible 
dans  la  langue  vulgaire.  Rentré  à  lYittemberg,  il  y 
recommença  ses  prédicaiioas,  fit  de  nombreux  pro- 
sélytes, attim  dans  son  parti  des  princes  puissants, 
entre  autres  eeer  de  Suède,  de  Danemark,  de  Fran- 
con!e^  deHesse,  du  Pâlatinat^  de  Brandebourg,  et 
réussit  avec  leur  appel  à  faire  aecordef  H  ses  secta- 
teurs ]a  liberté  de  consefence  dans  les  diètes  de  Nd- 
rem^rg(.529-ld^)et(teSpire(1526).Apré9denom- 
breuMi  YioMtild*,  àua  les^léb  cette  liberté  fût 


alternativement  restreinte  ou  étendue  (F.  LUTsi« 
biens),  il  vit  signer  en  1532,  entre  les  princes  pro- 
testants et  Charles-Quint,  la  paix  de  Nuremberg,  qui 
accordait  aux  réformés  la  Liberté  de  conscience  jus- 
qu'au prochain  concile.  Luther  employa  le  reste  de  sa 
vie  à  répandre  ses  doctri  nés  par  ses  écTi\s  et  ses  prédica- 
tions et  à  lutter  contre  les  nombreuses  sectes  qui  s'é- 
taient formées  au  sein  de  la  Réforme  (F.CAaLOSTAn, 
zwiNGLB,  CALVIN,  otc).  Il  m.  en  1546,  peu  après  la 
convocation  du  concile  de  Trente.  Dés  1525,  il  s'était 
marié  et  avait  épousé  une  jeune  religieuse,  Catherine 
de  Bora ,  qui  lui  donna  plusieurs  enfants.  D'un  carac- 
tère fougueux,  irascible,  indomptable,  Luther  n'é-* 
pargnait  pas  à  ses  adversaires  les  injures  les  pins 
grossières;  mais  il  avait  une  éloquence  impétueuse, 
faute-'puissante  sur  la  multitude.  U  a  laissé  un  grana 
nombrp  d'écrits,  dont  plusieurs  ne  sont  que  des  pam- 
phlets suggérés  par  des  circonstances.  Les  principaux 
sont:  sa  traduction  allemande  de  la  Bible:  son  t<Ué^ 
chistMf  qui  contient  les  principes  de  la  Réforme;  ses 
Sermons^  des  Commentaires  obliques:  le  traité  De 
servo  arÛDnio,  contre  firasme  (il  y  nie  le  libre  arbi- 
tre) ,  eises  Lettres,  On  a  plusieurs  éditions  de  ses  œu- 
vres, entre  autres  celles  de  Bœrner,  Leipsick,  1 728-40, 
23  V.  în-f.;  deWalch,  Halle,  1137-53,24  v.  in-4.  La 
phiscompiète  est  celle  qui  a  été  publiée  à  Francfort  de 
1826  à  1856  par  Plochmann  et  Irmischer  en  67  vol.  8*. 
Sa  Vie  a  été  écrite  par  Melanchtbon  et  par  plusieurs 
autres  auteurs.  Y.  Audln  a  publié  au  point  de  vue  ca^ 
tbolique  une  Histoire  de  la  vie.  des  écrits  et  des  doc- 
trines de  LtUher^  1840.  Michelet  a  donné  en  1835, 
sous  le  titre  de  Mémoires  de  Luther,  des  fragments  de 
ses  ouvrages  relatifs  à  l'histoire  de  sa  vie*  Les  doc- 
trines de  Luther  ont  été  exposées  et  réfutées  par 
Bossuet  dans  son  Histoire  des  variations, 

LUTHERBOIJHG,  peintre.  F  LOUTHERBOURe. 

LtJTHÊBIENS,  partisans  des  doctrines  de  Luther 
(pour  ces  doctrines,  F.  ce  nom).  Le  Luthéranisme 
aate  de  1517,  époque  à  laquelle  Luther  commence  à 
s'élever  ouvertement  contre  l'autorité  du  St-Siége<. 
Après  avoir  longtemps  lutté  contre  les  légats  du  jpaps 
et  contre  l'empereur  Charles-Quint,  les  Luthériens» 
soutenus  dès  1  origine  par  des  princes  puissants  (no- 
tamment l'électeur  de  Saxe  et  le  comte  Palatin),  ob« 
tinrent  quelque»  concessions  aux  diètes  de  Nurem- 
berg (1523)  et  de  Spire  (1526);  mais,  ces  concessions 
ayant  été  retirées  dans  une  nouvelle  diète  tenue  à. 
Spire  en  1529,  ils  protestèrent  contre  les  résolutions 
de  cette  diète  (d'où  le  nom  de  Protestants),  et  pré- 
sentèrent en  1530  à  la  diète  d'Augsbourg  leur  con* 
fession  de  foi.  Cette  confession  ayant  encore  été  re^ 
jetée,  les  princes  luthériens,  dont  le  nombre  s'était 
considérablement  accru  et  auxquels  s'étaient  joints 
le  roi  de  Suède  (Gustave-Wasa) ,  le  roi  de  Danemark 
(Frédéric),  le  landgrave  de  Hesse,  forment  entre  eux 
la  fameuse  ligué  de  Smalkalde  (1530)  :  iU  obtien- 
nent de  nouveau  la  liberté  de  conscience  par  on  traitô 
signé  à  Nuremberg  (1532);  mais,  au  bout  de  jMia 
d'années ,  Charle^-Quint  leur  déclare  la  guerre.  D'a-^ 
bord  il  remporte  sur  eux  la  victoire  de  Mtthlberg,  ea 
1547,  et  les  oblige,  par  l'édit  temporaire  connu  sous 
le  nom  d'inlërtm  d^Àugshourg  {\bhSUk  se  soumettre 
aux  décisions  du  concile  de  Trente;  mais  il  se  voit 
obligé  en  1553  de  signer  le  traité  de  Passau  qui  per- 
mettait l'exercice  libre  du  Luthéranisme  dan»  tout 
l'empire.  Cependant,  les  nouvelles  doctrines  eurent 
encore  à  lutter  pendant  près  d'un  siéde,  et  les  coU'* 
testations  auxquelles  elles  doonaient  lieu  ne  furent 
définitivement  terminées  qu'à  la  paix  de  Westphaliey 
en  1648.  Aujourd'hui  les  Luthériens  composent  la 
majorité  des  populations  en  Suèdeyon  Danemark,  ea 
Prusse  et  dans  tout  le  nord  de  l'Allemagne^ *Le  L«- 
théranismc  se  distingue  du  Calvinisme  es  ce  qu'il 
admet  la  pr.ésence  réelle,  rejette  laprédeednationalH 
tohie,  tolère  les  ornements  religieux  et  oonsecvé  unt 
sorte  de  hiérarchie.  Cependant,  depuis  qu^uea  en* 
nées,  ces  denx  aect^  tendent  à  se  fondra  «a  ufte 
sexle  sous  le  nomd'JT^Iûe  ivangéliq^^^  F.  ce  mot 


LUXE 


—  1139  — 


LUXE 


Le  culte  luthérien  possède  à  Paris  et  dans  les  dép. 
dii7i.E.  de  la  France  un  certain  nombre  d'aises; 
nue  Faculté  de  théologie  a  été  instituée  à  Strasbourg 
pour  SX  jeunes  protestants  de  la  confession  d'Augs- 
DQgryTui  se  desdneot  aux  fonctions  de  pasteur. 

UTTER ,  bourg  du  duché  de  Brunswick^  à  27  kiL 
S.  0.  de  Wolfenbuttel;  2000  hab.  Tilly,  général  de 
fumée  bavaroise  et  catholique ,  y  battit  Christian  lY , 
rot  de  Danemark ,  en  1626. 

UnTEB'WORllI,  T.  tfAngieterre  (Leicester),  à 
2i  kiL  S.  0.  de  Leicester,  sur  le  chemin  de  fer  du  cen- 
tre-, îô^hab-Widef  en  fut  le  curé  et  y  mourut. 
IXTZELSTEIN,  T.  de  France.  Y.  petite-pierrb. 
LUTZEN,  Lueena,  v.  des  États-prussiens  (Saxe),  à 
\k  kil.  S.  £.  de  M ersebonrg,  entre  cette  Tille  et  l'Els- 
ter;lSOOfaab.Ce  beu  est  câèbre  par  2  batailles  iTune 
oà  Gu5taTe-A.dolphe  vainquit  les  Impériaux,  mais  où 
il  périt,  le  16  noT.  1632;  Tautre  où  Napoléon  battit 
les  Russes  et  les  Pmssiens  réunis,  le  2  mai  1813  :  cette 
demi&re  bataille  se  livra  au  village  de  Gross-Goenehen 
tout  près  de  Lulxen. 

Lin.EMBOT!%Q,  IncAiTwr^um  en  latin  moderne, 
en  allemaDâ  Ivisetbufy,  ville  forte,  capit.  du  grand- 
dnchè  de  Luxembooig,  sur  l'Alzette,  1 85  kil.  S.  E. 
de  Bnixtlies:  72  500  hab.  La  ville  est  divisée  en  haute 
ctba59e,  «fie-ct  traversée  par  l'Altette.  C'est  une  des 
plus  fortes  places  de  l'Europe  et  Tune  des  3  grandes 
rorteresses fédérales  ;  la  Prusse  fournit  la  garnison,  et 
nomme  le  ^remeur  de  la  place.  Athénée,  ou  haute 
école  de  sctences  et  de  lettres.  Tanneries,  papeteries, 
brasseries,  moulins  à  i)lâtre;  fabr.  de  toiles,  tabac, 
faïence  et  poicelaine,  pipes,  etc.  ;  jambons  et  autres 
viandes  salées.  —  Cette  ville  fut  assiégée  en  1443  par 
Philip;»  ie  Bon ,  duc  de  Bourgogne,  en  1479  par  les 
avançais;  jmis  par  les  Impériaux  ;  en  1542  et  1543  par 
les  Français;  en  1684,  elle  fut  prise  par  le  maréchal 
deCréqni  :  Vaoban,  qui  avait  dirigé  cette  attaque, 
compléta  ses  fortifications.  Le  traité   de  Ryswyck 
la  céda  à  PEspagne  (1697);  elle  passa  à  la  maison 
d'Aatriche  après  la  guerre  de  la  succession  d'Espa- 
KBC.  En  1795.  les  Autrichiens  après  une  résistance 
de  boit  mob,  la  rendirent  aux  Français.  Elle  fût  sous 
It  République  et  l'Empire  le  ch.-l.  dû  dép.  des  Forêts. 
toxBMiocnG  (grand-duché  de),  anc.  province  des 
Piys-Bas,  auj.  possession  particulière  du  roi  (mais 
aoDdn  royaume)  de  Hollande,  et  en  même  temps 
Ëtat  de  la  Confédération  germanique,  bornée  par  la 
France  au  S.^  par  la  Belgiqjoe  au  N.  et  à  VO, ,  paf  la 
province  Bhéttne  de  Prusse  à  fB.  :  116  kil.  de  i'B.  à 
rO.  sur  112  ;  1950(X)ii.  ;  ch.-L ,  Luxembourg.  Le  pays 
est  arrosé  par  plusieurs  rivières  (Moselle,  Akette, 
(Xirthe,  Semoy,  Obiers),  et  couvert  de  montagnes 
et  de  vastes  forêts  (les  Ardennes).  Climat  froid,  mais 
aio:  sol  assez  fertile.  Gibier  et  poisson.  Fer,  cuivre, 
hoQiUe,  marbre,  pierre  à  bAtir,  etc.  Toiles,  lainages, 
utec;^peteries.  distilleries,  etc.— Le  Luzembours, 
ttnpns  autrefois  dans  la  B. -Lorraine ,  eut  d'abord  Te 
titrede  seigneurie,  puis  celui  de  comté.  Une  première 
oaisoii  de  Laxemboiires*étant  éteinte  en  1136,  Hen- 
ri I,  comte  de  Rannir,  nérita  du  comté  et  le  transmit 
à  nfilleEnnesinde,  femmedeWalerande  Limbourg,. 
<ï>i  fut  la  tige  de  la  '2*  maison  de  Luxembourg,  sous 
kmeOe  le  comté  devint  duché,  en  1354.  ËUaabeth, 
fiSe  du  doc  Jean  y  et  nièce  des  empereurs  Wenceslas 
ctSigisinoiid,  le  fit  entrer  dans  une  brandie  cadette 
de  lai*  maisoo  de  Bourgogne  en  épousant  Antoine 
^Boargogne,  due  de  Brabant  (1409),  qui  moumt  eil 
I41l.!r«yanl  point  d'héritiers  etcraigoant  de  se  voir 
^■^Rvr  le  ducbé  de>  Luxembourg  par  Guillaume  de 
Siii.liiidgrmTe  de  Tliuringe,  Blisabeth  le  vendit  à 
^ipIttteBoii«.ducde  Bourgogne  (1444).  Le  mariage 
delaiicde  Boargogne  (1477)  le  fit  échoir  à  Maxini- 
ygnd'Aatneiie:  chartes>Quint  le  comprit  dans- les  17 
ffOfinenqt  Inmialeiit te  ceMle de  Bourgogne.  Après 
la  fOaDioa  dn  provincas  du  Rord,  il  resta  à  TEsna- 
Sna  loois  HT  sTen  fit  céder  nnelques  districts,  aiu 
LozemJboorg  flnnçais  (Thionvûlè,  Damvillers ,  Har- 
▼iOe,  Ivoy,  Montmédy),  qui  furent  annexa  au  gouvt 


de  Metz.  La  guerre  de  la  succession  d'Espagne  fit  pas- 
ser le  reste  à  rAutriche.  La  France  l'occupa  presque 
constamment  depuis  1793  :  il  lui  fut  assuré  par  le 
traité  de  Campo-Formio,  1797.  Elle  en  fit  le  dép.  des 
Forêts.  En  1815,  le  Congrès  de  Vienne  le  rendit  à 
PAUemagne  comme  Btat  de  la  Confédération  germa- 
nique, mais  en  Tannexant  au  royaume  des  Pays-Bas, 
et  rérigea  en  erand-ducbé  :  le  duché  de  Bouillon  y 
fut  incorporé.  Après  1831 ,  il  devint  entre  la  Belgique 
et  la  Hollande  un  sujet  de  débats  qui  n'ont  été  dé- 
finitivement terminés  qu'en  1839  parle  traité  de  Lon- 
dres. Auj.  toute  la  partie  B. ,  qui  comprend  Luxem- 
bourg ,  Diekirch,  Echternacb,  etc. .  appartient  au  roi 
de  Hollande;  le  reste  a  été  laissé  à  la  Belgique,  qui 
s'était  d'abord  emparée  du  tout.  Un  nouveau  traité 
de  Londres  (mai  1867)  a  déclaré  neutre  le  Lux.  hol- 
landais. ^  Le  Lu  X.  belge,  situé  entre  les  prov.  de  Liège 
auN.,  de  Namurài'O.,  la  France  au  S.,  elle  Lux.  hol- 
landais à  rB«,  compte  431 796  h.,  presque  tous  wal- 
lons ,  et  a  pour  ch.*!  Arlon.  Il  est  divisé  en  5  arrond.  : 
Arlan,  Bastogne,  Marche,  Neufchftteau,  Virton. 

LUxEBIBOURO  (Maison  de),  une  des  plus  illustres 
maisons  souveraines  de  l'Europe,  a  pour  fondateur 
Waleran  de  limbourg,  qui  épousa  an  xu*  siècle  Er- 
mesinde,  héritièredu  Luxembourg»Elleafoumi5em* 
pereurs  à  l'Allemagne  :  Henri  VII  (1308-13),  Charles  IV 
(1347-78),  Wenceslas  (1378-1400),  Josse  (1410),  Si- 
gismond  (1411-37);  plusieurs  rois  à  la  Bohême,  et 
2  connétables  ou  maréchaux  à  la  France.  Ses  princi- 
pales branches  sont,  après  la  branche  ainée,  dite  de 
Luxembourg,  celles  des  Luxembourg-Ligny,  t.-Saint- 
Pol,  L.-Brienne,  L.-Piney.  —  A  partir  ne  1422,  la 
branche  aînée  se  fondit  dans  la  maison  d'Autriche 
parle  mariage  d'Elisabeth,  fille  et  héritière  de  l'em- 
pereur Sigismond  (de  Luxembourg)  avec  Albert  H, 
archiduc  d'Autriche,  puis  empereur.  La  2*  brancha 
s'éteignit  dès  1415;  la  3*,  en  1482  (ses  domaines  pas- 
sèrent par  mariage  dans  la  maison  de  Bourbon-Ven- 
dème).;  la  4*  en  1608;  la  h*  celle  des  Luxembours- 
Piney,  se  fondit  dans  celle  des  Montmorency  par  le 
mariage  de  kdemière  héritière^  Madeleine,  duchesse 
de  Luxembourg,  avec  François-Henri  de  Montmo- 
rency, maréchal  de  France  (1661),  conna  depuis  os 
mariage  sous  le  nom  de  maréchal  de  Luxembourg. 

LUXEMBOURG  (FraUÇ.  H.  DE   MONTUORENCT-BOUTE- 

viLLE,  duc  de),  marécbal  de  France,  né  en  1628,  était 
fils  du  fameux  BoutevUlé,  décapité  pour  s'être  battu 
en  duel.  D'abord  aide  de  camp  de  Coodé,  il  se  dis- 
tingua près  de  lui  à  1»  bataille  de  Lens  (1648),  et  fut 
fait  maréchal  de  camp  à  20>  anfc  II  suivit  constam- 
ment  la.  fortune  de  Condé-  dans  les  troubles  de  la 
Fronde,  se  mit  comme  lui  au  service  de  l'Espagne 
pour  combattre  Mazarin,  fut  quelque  temps  enfermé 
à  Vincennes  ^  puis  fit  sa  paix  (l  660).  Les  UXMibles  apai- 
sés, il  reparut  avec  «loire  dans  les  armées  françaises  : 
en  1668,  il  se  signala  à  la  conquête  de  la  Franche- 
Comté,  où  il  servait  en  qualité  de  lieutenant  général; 
en  1672 ,  il  commanda  en  chef  pendant  la  campagne 
de  Hollande,  prit  Grool,  Deventer,  Campen,  etc.; 
défit  les  armées  des  États  près  de  Bodegrave  et  de 
Wodrden ,  et  fit  en  1673  une  belle  retraite  qui  fùtat^ 
mirée  des  ennemis  mêmes:  il  reçut  en  1675  le  béton 
de  maréchal  de  France.  Après  la  retraite  du  prince  de 
Coudé  et  à  la  mort  de  Turenne,  1676|  il  fut  nommé 
général  en  chef:  il  enleva  d'assaut  Valencieaaes et 
Battit  Guillaume  d'Orange  à  Caaiel ,,  ]  677 ,  et  è  Mous, 
1678.  S'étant  brouillé  avec  Lonvois,  il  resta  quelque 
temps 
baioei 
eusaitd* 

commerce  avec  aes  empoisonneuses:  il  comparut 
devant  la  Chambre  airdenU  et  fut  déclaré  innocent, 
mais  il  n'eifc  avait  pas  moina  subi  une  longue  capti- 
titè  (168ft).  Bemis  après  dix,  ans  d'inaction  è  la  tète 
des  armées,  il  gagna  les  batailles  de  Flesrus,  1690 , 
de  Steiakeniue,  1692,  et  de  Nerwinde,  160a.  On  l'a- 
vait surnommé  le  Tapissier  d$  NoWe-Dams^  à'eaiisa 
des  nombreux  dtapeaux  qu'il  avait  pris  aie 


LtliÊ 


—  1140  — 


LUÏN 


et  qu*on  appendait  alors  dans  U  Cathédrale  de  Paris. 
Comme  Condé,  son  maUrei  tl  se  faisait  remarquer 
par  rimpétuosité,  le  Cotip  d^œil  rapide ,  inspiration 
soudaine;  mais  son  Indolence  et  ses  habitudes  de  grand 
seigneur  Tempêchèrent  souvent  de  recueillir  les  Fruits 
delà  victoire.  Il  mourut  à  Versailles  en  1695.  Il  avait 
épousé  en  1661  Théritière  de  la  maison  de  Luxem- 
bourg-Pi  ney  :  c*est  depuis  cette  époque  qu'il  joignit 
à  son  nom  et  à  ses  armes  les  armes  et  le  nom  de 
Luxembourg.  —  Un  de  ses  fiLs,  Christian  Louis,  duc 
de  Montmorency-Luxembourg  (1675-1746),  fat  fait 
maréchal  par  Loui;;  XV  en  1734,  après  s'être  distingué 
à  Oudenanle .  à  Lille, à  Malplaauet,  à  Bouchain,  à  De- 
nain,  et  avoir  fait  capituler  Philipsbourg  (1733).  — 
Son  neveu,  Ch.Fr.Fréd.de  Montmorency-Luxembourg 
(1702-64),  devint  aussi  maréchal  sous  Louis  XV, 
mais  il  ne  commanda  jamais  en  chef.  Retiré  dans  sa 
terre  de  Montmorency,  il  y  recueillit  J.  J.  Rousseau, 

?[ui  s'est  plu  dans  ses  écrits  à  faire  son  éloge.  —  La 
emme  de  ce  dernier  (1707-87),  connue  d'abord  sous 
le  nom  de  marquise  de  Boufflers ,  jouit  sous  Loui^XV 
d'une  grande  célébrité  par  sa  beauté  et  son  esprit. 

LUXEMBOURG  (le),  palais  et  jardin  de  Pans, si- 
tué rue  de  Vaugirard ,  en  face  de  la  rue  de  Tournon, 
entre  celles  de  l'Est  et  de  l'Ouest-  Ce  palais,  l'un  des 
plus  beaux  et  des  plus  vastes  édifices  de  la  capitale , 
a  la  forme  d'un  parallélogramme  allongé  et  se  com- 
pose de  8  gros  pavillons  carrés,  à  toiture  pyramidale, 
reliés  entre  eux,  sur  les  parties  latérales,  par  deux 
petits  corps  en  retraite,  et  deux  grandes  galeries.  Il 
a  deux  façades,  l'une  au  N.,  sur  la  ville,  rautre,  au 
S.,  sur  le'iardin.  Son  architecture  est  une  imitation 
du  style  des  palais  toscans,  surtout  du  palais  Pitti  à 
Florence:  elle  se  distingue  par  la  régularité,  par  la 
sévérité  des  formes  et  la  pureté  des  profils.  —  Ce  pa- 
lais fut  construit  de  1615  à  1620  par  Marie  de  Médi- 
cis,  veuve  de  Henri  IV,  sur  remplacement  d'un  hôtel 

3ui  avait  appartenu  au  duc  de  Luxembourg -Piney, 
ont  il  retint  le  nom  :  J.  Debro^se  en  fut  l'architecte. 
Habité  d'abord  par  la  reine  mère,  il  fut  donné  par 
elle  à  son  2'  fils,  Gaston  d'Orléans,  après  la  mort  du- 
quel il  revint  à  Louis  XIV.  Louis  XVI  le  donna  à  son 
frère,  Monsieur,  depuis  Louis  XVIII.  Après  la  chute 
de  la  monarchie,  il  devint  propriété  nationale  et  fut 
converti  en  prison  pendant  ta  Terreur.  En  1795,  il  fut 
affecté  au  Directoire  exécutif , et,  après  le  18  brumaire 
(1799),  aux  consuls  :  il  prit  alors  le  nom  de  Palais 
du  Consulat,  En  1801,  il  reçut  le  Sénat  conservateur, 
et,  en  1814.  la  Chambre  des  pairs.  En  1852,  il  fut  de 
nouveau  affecté  au  Sénat.  Toute  la  partie  orientale 
do  palais  est  consacrée  à  un  musée  de  peinture  pour 
les  œuvres  des  artistes  vivants.  —  De  1836  à  1841,  on 
l'agrandit  en  construisant  en  avant  de  l'anc.  façade 
sur  le  jardin  la  façade  actuelle ,  qui  est  semblable 
à  l'ancienne,  et,  entre  les  bMiments,  une  nouvelle 
salle  des  séances  de  la  Chambre  des  pairs  et  une 
bibliothèque.  Ces  travaux  furent  exécutés  par  M.  de 
Gisors,  qui  adonné  une  description  du  palais,  1847. 
On  connaît  sous  le  nom  de  Petit  Luxembourg  un 
hôtel  situé  à  l'O.  du  palais  et  presque  contigu.  Bâti  par 
Marie  de  Médicis,  ou,  selon  d'autres,  par  le  cardinal 
de  Richelieu,  qui  Thabita  quelaue  temps,  cet  hôtel 
de\'int  dans  la  suite  la  propriété  du  prince  de  Bour- 
bon-Condé,  ce  qui  le  fit  appeler  aussi  le  Petit  Bour- 
bon. Il  fut  affecté  en  1814  au  logement  du  président 
de  la  Chambre  des  Pairs ,  en  1852  au  président  du 
Sénat.  On  l'attribue  à  Germain  Boffrand. 

LUXEUIL,  Ivâpovïiim,  ch.-l.  de  c.  (H.-Saône  à  15 
k.  N.  0.  de  Lure;  3628  h.  Collège.  Kirschwasser  es- 
timé, jambons,  chapeaux  de  paille ,  forces,  etc.  Eaux 
thermales,  salines.  Luxeuil  possédait  jadis  un  fameux 
monastère ,  fondé  en  590  par  S.  Colomban ,  et  où  fu- 
rent enfermés  Ebroin  et  S.  Léger  (673).  Ce  monas- 
tère fut  ravagé  par  les  Sarrasins  au  vm*  siècle,  mais 
relevé  par  Chariemagne.  La  règle  de  S.  Benott  y  fut 
alors  substituée  à  celle  de  S.  Colomban.  Les  abbés  de 
Luxeuil  furent  souverains  de  la  ville  jusqu'en  1594. 
L'abbaye  subsista  jusqu'à  la  Révolution;  ses  bâtiments 


sont  occupés  auj.  par  un  séminaire.  Patrie  du  cai  ii  ' 
nal  Joffrédy. 

LUXOR.  V.   LOUQSOR. 

LUYNES,  nommé  d'abord  Maille\  bourg  du  dép. 
d'Indre-et-Loire,  sur  la  r.  dr.  de  la  Loire ,  à  10  k.  O.  de 
Tours,  est  adossé  à  un  rocher,  dans  lequel  sont  creu- 
sées oeaucoup  d'habitations;  1000  h.  Vieux  château 
qui  domine  la  viUe.  Passementerie ,  rubans  noirs ,  etc. 
Cette  ville  a  reçu  son  nom  actuel  du  connétable  d'Al- 
bert de  Luynes,  pour  qui  elle  fut  érigée  en  duché. 
Autrefois  plus  considéra  oie,  elle  fut  rumée  par  la  ré- 
vocation ae  r£dit  de  Nantes.  Pendant  la  Révolution, 
on  l'appelait  Roche-sur-Loire. 

LUYNES  (maison d'albebt de),  famille  originaire 
de  Toscane,  que  l'on  fait  remonter  à  Thomas  Alberti, 
frère  du  pape  Innocent  VI,  qui  vint  au  commencement 
du  XV*  sibcle  s'établir  â  Pont-St-Esprit,  dans  le  com- 
tat  Venaissin.  Léon  d'Albert,  un  de  ses  descendants, 
qui  le  premier  donna  à  son  nom  une  forme  française, 
possédait  la  seigneurie  de  Luynes  à  titre  de  comté  y 
dès  1540.  Cette  seigneurie  fut  érigée  en  duché-pairie 
en  faveur  de  Charles  d'Albert.  F.  ci-après. 

LUYNE8  (Ch.  o' ALBERT,  duc  de),  favoH  de  Louis XIII, 
né  au  Pont-St-Esprit  en  1578,  fut  d'abord  page  de 
Henri  IV,  qui  le  plaça  auprès  de  son  fils  (depuis 
Louis  XIII).  11  sut  se  concilier  l'affection  de  son  jeune 
maître,  surtout  par  son  talent  à  élever  les  oiseaux  de 
chasse,  et  ce  prince,  une  fois  monté  sur  le  trône 
(1610),  le  combla  de  faveurs  et  de  dignités.  De  Luy- 
nes hâta  la  perte  du  maréchal  d'Ancre  (1617),  s'em- 
para, après  le  meurtre  du  favori,  de  toute  l'autorité, 
et  fit  exiler  la  reine  mère  afin  de  régner  sous  le  nom 
du  roi.  Il  ne  tarda  pas  à  ^e  rendre  à  son  tour  odieux 
par  son  ambition  et  son  avidité,  et  excita  quelques 
révoltes:  mais  il  réussit  â  comprimer  les  mécontents. 
Déjà  créé  duc  et  pair  (1619),  il  profita  de  Tavaiiiage 
qu'il  venait  d'obtenir  sur  eux  pour  se  faire  nommer 
connétable  (1621).  Il  fit  déclarer  la  guerre  aux  Pro- 
testants et  leur  enleva  quelques  places;  mais  il  échoua 
honteusement  devant  Montauban.  11  succomba  peu 
après  (1621),  d'une  fièvre  pourprée.  Il  était  sur  le 
point  d'être  disgracié.  —  Son  fils ,  L.  Charles,  duc  de 
Luynes  et  de  Chevreuise,  né  en  1620,  m.  en  1690,  se 
distingua  d'abord  dans  les  armes,  puis  il  abandonna 
le  monde  pour  se  livrer  tout  entier  à  l'étude  et  à  Ul 
religion:  il  se  lia  étroitement  avec  les  solitaires  de 
Port- Royal,  travailla  à  la  Bible  de  Sacy.  publia  lui- 
même  divers  ouvrages  de  piété,  et  traduisit  du  la- 
tin les  Méditations  de  Descaries  (1647).  —Ch.  Ho- 
noré de  L.,  fils  du  précéd.  (1646-1712),  est  connu 
sous  le  nom  du  duc  de  Chevreuse  (F.  ce  mot) ,  parce 
qu'il  avait  reçu  en  don  la  terre  de  Chevreuse  delà  fa- 
meuse duchesse  de  ce  nom,  son  aïeule.  — Le  petit- 
filsdeCh.  Honoré,  Ch.  Philippe,  duc  de  L.,  1696-175P^ 
pair  de  France,  maistre  de  camp,  épousa  en  1710  Jac- 
queline de  Bourbon-Soissons,  fille  d'un  prince  légi  - 
timé.  et  en  1732  la  marquise  de  Béthune-Charost, 
qui  devint  dame  d'honneur  de  la  reine  Marie  Leck- 
zinska.  Il  vécut,  ainsi  que  sa  femme,  dans  l'intimité 
de  cette  princesse  :  ainsi  placé  de  manière  à  tout  ob- 

de  1735  à 
autant 
s  restés 
e  patro- 
nage du  duc  actuel  de  Luynes,  par  MM.  Dussieux  et 
Soulié,  en  14  vol.  in-8.  —  L.  Joseph  Amable,  duc  de 
Luynes j)etit-fils  du  préc,  né  en  1748,  m.  en  1807. 
épousa  Elisabeth  de  Montmorency-Laval.  Député  de 
la  noblesse  de  Touraine  aux  Etats  généraux  de  1789, 
il  prit  part  â  toutes  les  mesures  sagement  libérales  de 
l'Assemblée  constituante.  Pendant  la  Terreur  il  resta 
en  France  :  l'estime  et  l'affection  universelles  le  mi- 
rent â  l'abri  de  la  proscription.  Il  fut  appelé  au  Sénat 
en  1803.  —  Son  petit-fils,  M.  le  duc  actuel  de  Luynes, 
Honoré  Théodoric,  connu  d'abord  sous  le  nom  d'Al- 
bert de  Chevreuse.  né  en  1802,  membre  de  l'Insti- 
tut, s'est  rendu  célèbre  par  son  goût  pour  les  arts  et 
pour  les  sciences. 


LTCO 


~  1141  — 


LTCC 


UJZ-EX-BAEÊGES,  ch.-l.  de  cant.  (Rautes-Pyré- 
c4es!.  i  te  i^ii.  s.  d'Ârgelès;  2678  h.  £aux  minérales 
;)fè?  de  lA  (à  St-Sauvcur). 

LCZARCHES,  ch.-I.  de  cant.  (Seine-et-Oise),  à  24 
11  5.  E.  de  Pontoise;  1400  h.  Fabrique  de  blondes. 
Patrie  de  l'architecte  Robert  de  Luzarches.  Ane.  ab- 
kre,  fondée  par  S.  IjOuIs;  anc.  château  royal  au 
temps  des  Mérovingiens.  Environs  délicieux. 

LUZECH.  UxeUodunum  ?ch.'\.  de  c.  (Lot),  à  18  k. 
0.  de  Cahors,  sur  la  r.  g.  du  Lot;  ^OOO  h.  Anc.  châ- 
teau fort  Vins  estimés. 

LUZY,  ch.-l.  de  c.  (Nièvre)^  à  30  k.  S.  de  Château- 
CbJoon;  ;  20ÛO  h.  Commerce  de. bois  et  de  houille. 

LUZZAKA,  T.  du  duché  de  Parme,  à  7  k.  N.  E.  de 
Guastalla;  lâÛO  h.  Les  Français  y  battirent  les  Autri- 
chiens en  1702  :  le  marquis  de  Créqui,  fils  du  maré- 
chal, périt  dans  cette  action. 

LYJEUS  (c.-à4.  en  grec  qui  délie,  qui  délivre  des 
wucis),  un  d»s  surnoms  de  Baccbus. 

LTCAWBE.  T.  XRcniLOQaB. 

LYCAOIV,  fils  de  Pélasgus  et  roi  d'Arcadie»  réunit 
les^uibîtants  sauvages  de  cette  contrée,  leur  donna 

des  lois,  et  fonda  L}'cosure,  la  ville  la  plus  ancienne 

du  psvs.OD  Je  £ut  vivre  du  temps  de  Cécrops.  Il  eut 
deux  lus,  Œnotroset  Peucetius,  qui  émigrèrent  et  qui 
iaissèrent  leornom  à  deux  contrées  de  ntalie,  TŒno- 
<We et  la  Peucétie.  Selon  la  Fable,  Lycaon  fut  changé 
en  loup  (en  grec  Lykoe),  pour  avoir  essayé  d'assassiner 
pendant  son  sommeil  Jupiter  qui,  sous  la  forme  d'un 
simple  mortel,  était  venu  lui  demander  l'hospitalité. 
D  après  une  autre  tradition,  il  avait  offensé  le  dieu  en 
serrant  sur  sa  table  les  membres  d'un  jeune  enfant 
qull  avait  égorgé,  ou  plutôt  en  lui  sacrifiant  des  vic- 
times humâmes. 

LTCA05IE,  Lyeetonia,  région  de  l'Asie-Mineure 
(et  jAiis  tard  province  du  diocèse  d*Asie),  dans  les 
monLao  N.  de  la  Pisidie  et  de  Tlsaurie,  avait  pour 
îtlies  principales  leonium  (Konieh)  et  Larande. 

LYC£K(mont),  £yc«nM  mot»,  auj.  Diaphorti,  mon- 
tagne d'Arcadie,  au  S.,  s'unissait  au  mont  Taygète. 
EJe  était  consacrée  h  Pan  et  à  Jupiter  Lycéen,  Son 
som  venait  du  grand  nombre  de  loups  (en  grec  Ly- 
bit)  qu'on  y  rencontrait. 

LTCtt  (le),  lye3sumy  portique  et  promenade  d'A- 
thènes, taries  bords  deTllissus,  où  Aristote  donnait 
ses  leçons  en  se  promenant  avec  ses  disciples.  —  Par 
suite  lie  Lycée  a  désigné  l'école  et  la  doctrine  d'Aris- 
U)te  (F.  laisTOTx  et  ptiatiPATÉTiciBNs).  Ce  nom  a  même 
été  étendu  à  divers  établissements  destinés  à  l'ensei- 
gneiaent.  Eu  1787 ,  Pilastre  des  Rosiers  fonda  à  Paris 
sotts  le  nom  de  Lycée  une  institution  destinée  à  faire 
'lire  des  cours  publics  de  lettres  et  de  sciences,  et  où 


^  ^(kkrida)  ,  passa  sous  la  domination  romaine 
oi67av.J.-C. 

LîCIE.  Lyda  ,  au|.  livah  de  Tekke  et  partie  de 
^vi  de  Mentech,  région  de  l'Asie-lf  ineure,  au  S.  de 
•^f^irygie,  entre  la  Cane  au  N. ,  la  Pamphylie  à  l'E., 
f  ^Hâîterranée  à  l'O.  et  au  S. ,  était  sillonnée  |)ar 
«s  rusiiicatioDs  du  Taurus  et  avait  pour  villes  prin- 
Q^^Ianthe,  Telmissus,  Hyraet  Patare.  On  y  ado- 
^*  çiirtoat  Apollon.  ->  La  Lycie,  qu'on  appelait  ori> 
^uimacot  Myliade,  eut  pour  premiers  habitants 

*^  ^'iiiaiet,  qui  furent  dépossédés  par  les  Termyles, 

re&tts^Ô^lg  Le  pays  fut  ensuite  conquis  par  Ly- 

^.  fis  de  Pandion,  roi  d'Athènes;  d'où  son  nom. 

Les  Lyôess,  conduits  par Sarpédon,  soutinrent  Priam 

contre  lésines.  Ce  pays  appartint  sucessivement  aux 

^rses,  â partir  de  Cyrus,  puis  à  Alexandre,  à  Anti- 

pM,  aoxSéleucides,  aux  Rhodiens  (190-168),  à  qui 

les  Romains  le  firent  céder  par  Antiochus  le  Grand  ; 

'•  redevint  libre  nominalement  sous  l'alliance  de 

B-Hue,  et  fut  enfin  annexé  à  l'empire  sous  Claude. 

LYCOVÊDE  ,  roi  de  Scyros.  Achille  fut  envoyé 
^^hii,  déguisé  en  fille,  pour  le  soustraire  à  ceux 


qui  vonlaîetit  l'emmener  au  siège  de  Troie,  et  sédui- 
sit sa  fille  Déidamie. 

LYCOPHRON,  fils  de  Périandre.  F.  pémandre. 

LYCOPHRON,  poète  d?i  III*  siècle  air.  J.-C,  célèbre 
par  l'obscurité  de  son  style,  né  à  Chalcis  en  Eubée, 
vécut  en  £gypte,  à  la  cour  de  Ptolémée  Philad'el- 
phe;  fit  un  grand  nombre  de  tragédies  et  de  poésies 
diverses,  et  prit  place,  avec  Aratus,  Théocrite,  etc., 
dans  la  Pléiade  poétique  de  cette  épo(^ue.  11  ne  resta 
de  lui  qu'un  poème  fort  singulier,  intitulé  :  Alexan^ 
dra  (Cassandre  :  fille  de  Priam)  :  c'est  une  longue 
prédiction  des  malheurs  réservés  à  Troie;  elle  est 
écrite  dans  un  style  énigmatique  et  peu  intelligible. 
Ce  morceau  a  été  longuement  commenté  chez  les  an- 
ciens par  Tzetzès,  et  chez  les  modernes  par  Canter, 
Bàle,  1566;  Meursius,  1597;  Potter,  Oxford,  Î697; 
Reichard,  Leipsick,  1788;  MuUer,  1811;  Bachmann, 
1830;  Th.  Lysander,  Leips.,  1859.  H.  Dehèque  l'a 
édité,  traduit  en  français  et  commenté  en  1853. 

LYG0P0LI8,  auj.  Syout,  v.  de  la  Thébaïde,  vers 
le  N. ,  au  N.  0.  à*Àpollinopolis7ninor^  sur  la  rive  gau- 
che du  Nil,  donnait  son  nom  au  nome  Lycopolite. 
On  jf  honorait  le  loup,  ou  plutôt  le  cbaJcal,  que  les 
anciens  prenaient  pour  le  loup.  Patrie  de  Plotm. 

LYCORTAS,  ami  de  Philopœmen,  devint,  après 
ce  général,  chef  de  la  ligue  Achéenne,  vengea  sa  mort 
en  pillant  Messène,  et  força  Sparte  à  entrer  dans  la 
ligue,  182  av.  J.-C.  L'historien  Polybe  était  son  fils. 

LYCOSTHÈNE.  V.  wolffhart. 

LYGOSURA,  V.  d'Arcadie,  chez  les  Parrhasiens, 
au  pied  du  Lycée  et  au  S.  0.  de  Mégalopolis.  C'était 
une  des  plus  anc.  villes  de  Grèce  :  on  la  aisait  fondée 
par  Lycaon.  —  Dans  le  nouveauroy.de  Grèce  on  a 
donné  ce  nom  à  un  dème  qui  a  pour  ch.-l.  Isari. 

LXCURGUE,  roi  fabuleux  de  la  Thrace,  s'opposa 
au  culte  de  Baccbus,  et  poursuivit  les  Ménades  pen- 
dant qu'elles  célébraient  les  Orgies.  En  punition ,  il 
fut  frappé  de  cécité;  ses  sujets  se  révoltèrent  et  il 

Sérit  de  mort  violente,  soit  crucifié,  soit  déchiré  par 
es  chevaux  sauvage.s.  11  est  probable  que  ce  prince 
proscrivit  l'usage  du  vin  et  qu'il  excita  par  là  une  in- 
surrection dans  laquelle  il  périt. 

LTCURGUE,  législateur  des  Lacédémoniens,  était 
fils  d'Eunome ,  roi  de  Sparte ,  de  la  race  des  Pro- 
clides.  Son  f^ère  aîné,  le  roi  Polydecte  étant  mort 
fort  jeune,  l'an  898  av.  J.-C,  sans  laisser  d'autre 
enfant  que  celui  dont  sa  femme  était  enceinte,  celle- 
ci  lui  olfrit  la  couronne  en  s'engageant  à  faire  périr 
son  enfant  s'il  voulait  l'épouser.  Lycurgue  repoussa 
ces  ofl'res  criminelles ,  et ,  après  la  naissance  du 
prince,  qu'on  nomma  Charilatks,  il  se  contenta  du 
titre  de  tuteur  de  son  neveu;  il  gouverna  en  cette 
qualité  jusqu'à  la  majorité  du  jeune  prince.  Des  dé- 
sordres sans  cesse  renaissants  ayant  fait  sentir  à  Ly- 
curgue le  besoin  d'une  bonne  législation  pour  sa  pa- 
trie, il  partit  pour  la  Crète,  l'%ypte  etrAsie,  dans 
le  but  d'étudier  les  lois  de  ces  pays.  A  son  retour,  il 
donna  à  Sparte,  de  concert  avec  Charilaûs,  unelé- 
gisUtion  qui  fit  longtemps  sa  ffloire  (884).  Toutefois, 
la  réforme  ne  passa  pas  sans  difficultés  et  sans  luttes  : 
assailli  sur  la  place  publique,  il  eut  un  œil  crevé  par 
un  séditieux,  mais  sa  modération  et  sa  bonté  dans 
cette  circonstance  lui  ramenèrent  les  mécontents. 
On  dit  qu'après  avoir  fait  jurer  à  ses  concitoyens  de 
ne  rien  changer  à  ses  lois  pendant  son  absence ,  il 
partit  pour  un  long  voyage  et  ne  revint  jamais.  Au 
reste,  rien  n'est  moins  certain  que  tout  ce  que  l'on 
raconte  de  ce  personnage,  qui  est  antérieur  aux  temps 
vraiment  historiques.  La  législation  de  Lycurgue 
avait  principalement  pour  but  d'établir  l'égalité  en- 
tre tous  et  de  former  un  État  guerrier,  mais  sans  es- 
prit de  conquête.  Pour  atteindre  le  premier  but,  les 
terres  avaient  été  partagées  en  portions  égales:  une 
loi  interdisait  l'aliénation ,  la  diminution  et  1  aug- 
mentation des  portions  attribuées  à  chaque  famille  ; 
les  monnaies  d'or  et  d'argent  avaient  été  remplacées 
par  du  fer;  les  repas  étaient  communs,  l'éducation 
donnée  en  public.  Pour  atteindre  le  second  but,  la 


tïi>l 


—  Ilk2  — 


LINC 


fluniUe  était  aUoUiment  subordonnée  à  l'Etat;  Pédu- 
cation  était  toute  martiale;  des  exercices  continuels 
développaient  les  forces  et  l'adresse  des  jeunes  gens; 
il  était  mène  défendu  de  s'appliauer  aux  arts  et  aux 
aétiere  :  tout  cela  était  abandonné  aux  ilotes.  Le  ^u- 
VBmementse  composait  de  deux  rois,  qui  présidaient 
le  Sénat,  accomplissaient  les  cérémonies  religieuses, 
avaient  l'initiatiTe  des  lois  et  commandaient  les  ar- 
mées; d*un  sénat  de  28  membres  élus  par  le  peuple, 
ehargé  d'ordonner  tout  ce  qui  concernait  la  guerre, 
la  j>aix,  les  alliances;  d'une  assemblée  du  peuple, 
qui  oboisissait  les  magistrats,  fixait  la  répartition  des 
oontributions.  admettait  ou  rejetait  les  lois.  Sparte 
dut  sa  grandeur  aux  lois  de  Lycnrgue,  et  la  républi- 
que commença  à  décliner  du  moment  où  elle  fut  abo- 
lie. Toutefois,  cette  législation  a  été  trop  vantée  (F. 
MÀBLT)  :  si  elle  était  propre  à  développer  la  force, 
le  couraffe,  l'amour  de  la  patrie,  le  respect  de  la  vieil- 
lesse, eUe  pécbait  par  un  esprit  étroit,  par  une  poli- 
tique égoïste,  par  l'oppression  de  la  famille  et  la  pro- 
scription des  nobles  iouissances  de  l'esprit.  Elle  ne 
'  pouvait  convenir  qu'à  des  temps  presque  barbares  et 
à  une  société  peu  nombreuse.  Plutarque  a  écrit  la  Vie 
de  Lyewgue. 

LYODRGUE,  oratour  athénien,  né  en  408  av.  J.-C, 
m.  en  326,  fut  pendant  12  ans  intendant  du  trésor 
public  et  ehargé  de  l'administration.  11  se  fit  autant 
remarquer  par  son  éloquence  que  par  l'intégrité  avec 
laquelle  il  remplit  ses  fonctions.  Il  était  un  des  30 
orateurs  qu'Alexandre  voulut  se  faire  livrer  par  les 
Athéniens,  et  que  ceux-ci  lui  refusèrent.  Il  ne  reste 
de  lui  qu'un  discours  contre  Léocratey  qui  se  trouve 
dans  le  Recueil  des  oraieurs  grecs  de  Reiske ,  Leip- 
sick,  1770,  et  gue  l'abbé  Auger  a  tra'duit  en  fran- 
çais, lia  été  édité  séparément  par  Haiiptmann,  Leip- 
sick,  17S3;  Sohulze,  Brunswick,  1789;  Coray,  Pa- 
ris, 1826;  Maetzner,  Berlin,  1835;  Freudenberg, 
Bonn,  1850.  Kiessling  a  donné  une  édition  des  frag- 
ments de  Lycurgue,  Halle,  1834  et  1847,  et  Nissen 
une  notice  De  Lycurgi  vita  et  rébus  gestis,  Kiel,  1833. 

LYGUS ,  nom  de  plusieurs  rivières  chez  les  an- 
ciens, en  Asie-Mineure,  en  Syrie,  etc.,  la  plupart 
peu  importantes.  F.  zab,  rhyndagus.  etc. 

LYCUS.  fils  de  Pandion,  roi  d'Atnènes,  et  frère 
d'£gée,  s'expatria  pour  échapper  aux  soupçons  de 
son  frère  et  alla  s  établir  dans  le  pays  qui  prit  de 
lui  le  nom  de  Lycie.  —  Roi  de  Thèbes.  F.  aittiope 

et  DIBCÉ. 

LYi>D,  V.  et  port  d'Angleterre  (Kent),  à  44  k.  S. 
0.  de  Maidstone;  1450  hab.,  est  conjointement  avec 
Romney  un  des  Cinq-Ports.  Phare. 

LYDUA.  auj.  luàd  ou  Loddo^  la  Bio^polis  des 
4»recs,  V.  de  la  Palestine,  auj.  en  Syrie  (Damas),  à 
5  kil.  N.  E.  de  Aamleh  ;  2000  hab.  Évêché  grec. 
Eglise  magnifique,  construite  par  Justinien,  et  con- 
sacrée à  S.  George,  qui,  selon  la  tradition,  souffrit 
le  martyre  à  Lydda.  S.  Pierre  guérit  un  paralytique 
dans  cette  ville. 

LYDGATB  (John),  vieux  poète  anglais,  né  en  1380, 
mort  vers  1460.  était  moine  dans  l'abbaye  de  Bury 
dans  le  comté  de  Sufiblic.  Il  voyagea  en  France  et  en 
Italie,  s'y  instruisit  dans  la  langue  et  la  littérature 
dos  deux  pays,  étudia  surtout  Dante,  Boccace  et 
Alain  Chartier,  ouvrit,  à  son  retour,  une  école  dans 
son  monastère,  y  enseigna  à  la  jeune  noblesse  l'art 
de  la  versification  et  donna  lui-mCme  l'exemple  en 
cultivant  la  poésie.  Il  imita  Chaucer  avec  assez  de  suc- 
cès :  il  a  laissé:  des  ÉglogueSj  des  Odes^  des  Satires^ 
et  quelques  poèmes  :  la  Chute  des  Princes^  imprimé 
en  1494;  le  Siège  de  Thèbes;  la  Destruction  de  Troie; 
laTieetla  mort  d^ Hector  ^  et  s. 

liYBlAT  (Thomas) ,  chronologiste  anglais,  né  en 
l&72àOkerton  (Oxford),  m. en  1646,  reçut  les  ordres, 
se  lia  avec  le  savant  Usher,  qui  le  fit  nommer  profes- 
seur à  l'Université  de  Dublin,  puis  fut  directeur  du 
collège  d'Okerton.  On  a  de  lui  des  traités  :  De  variis 
annorum  formis^  Londres,  1605;  Emendatio  tem- 
porum,  contra  Scaligerumj  1609;  de  Anni  solaris 


menturay  1621;  Canones  ckronotogiei,  1675;  les 
Notes  sur  la  Chronique  de  Poros,  etc. 

LYDIE,  région  de  l'Asie-Mineure,  sur  la  céte  occi- 
dentale, entre  la  Mysie  au  N.  et  la  Carie  au  S.,  avai 
pour<:h.-l.  Sardes.  Elle  renfermait  deux  montagnes 
célèbres,  le  Tmolus  et  le  Sipyle,  et  était  arrosée  par 
le  Caystre,  le  Calque,  l'Hermus  et  son  afOuent  le  Pac- 
tole, qui  roulait  des  paillettes  d'or.  Sur  la  côte  étaient 
presque  toutes  les  cités  grecques  qui  formaient  la  con- 
rédération  ionienne.  Elle  est  auj.  dans  l'Anatolie,  et 
est  en  partie  comprise  dans  le  iivah  de  Saroukhan.  — 
La  Lydie ,  primitivement  MéoniCy  forma  de  1579  à. 
548  av.  J.  C.  un  royaume  indépendant  qui  eut  3  dy- 
nasties de  rois,  les Atyades  (1579-1292 av.  J.-C),  les 
Héraclides  (1292-708),  les  Memmades  (708-547),  et 
dont  les  limites  varièrent,  mais  qui,  sous  Crésus,  al- 
lait de  la  mer  Ë^ée  à  KHalys.  Conquise  par  C^tus  sur 
Crésus  en  54*1  av.  J.-C, elle  fut  comprise  dans  la 2*  sa- 
trapie de  l'empire  perse.  Alexandre  s'en  emj^ara  faci- 
lement ;  après  lui  elle  fut  le  partage  d'Antigone,  et , 
après  la  bataille  dipsus  (301  av.  J.-C),  passa  aux  Sô- 
leucides.  Eumène  I  la  joignît  vers  260  à  son  royaume 
de  Pergame,  et  Attale  III  la  légua,  en  132,  avec  le 
reste  de  ses  Etats,  aux  Komains,  qui  s'en  mirent  en 
possession  en  129. 

Bois  de  Lydie, 
Alyades.  Wéraclidps, 

Mœon  ou  Manès,  v.  1579    Alcée^  BéluS;  Ninus, 
Cotys,  Arcon,  1292-1Î19 

Atys,  Dix-huit  rois  incon- 

Lydus,  nus^  1219-797 

Akiasmus,  V.  1480    Ardysl,  797 

Hermon  ou  Adremis ,         Alyatte  1 ,  761 

Alcimus,  Mélès,  747 

Camblite,  Candaule,  735 

Tmolus,  Mermnades. 

Théoclymène,  Gyffès,  708 

Marsyas,  ArdysII,  670 

Jardanus,  Sadyatte,  621 

Omphale,  t.  1350    Alyatte  II,  610 

Pylémène,  v.  1292    Crésus,  559-547 

LYBUS  (JoannesLAURENTiDs),  écrivain  grec,  né  en 
490  à  Philadelphie  en  Lydie,  m.  vers  565,  remplit  di- 
verses fonctions  administratives  et  judiciaires  &  la 
cour  de  Justinien.  Il  avait  composé  des  traités  Ve 
MeruibuSj  dont  il  ne  reste  que  des  fragments  pu- 
bliés par  N.  Schow,  Leips.,  1794,  et  par  Rœther, 
Darmstadt,1826  ;  De  Magistrattbus  Bomanorum, pu- 
blié par  J.  Fuss,  avec  préface  de  Hase,  Leyde,  1 812; 
De  OstentiSy  publié  par  Hase,  Paris,  1823.  Ces  ou- 
vrages ont  été  réunis  par  Bekker,  avec  trad.  latine, 
1  vol.  in-8,  Bonn,  1837,  dans  le  Corpus  scriptorum 
historié  Bysantinx. 

LYMIîr-^GIS,  Lemanis  Portus,  v.  d'Ançle terre 
(Dorset).  sur  la  Manche,  à  10  kil.  0.  de  Dorchesier; 
3500  hab.  Bon  port,  bains  de  mer.  Le  duc  de  Mon- 
mouth  y  débarqua  en  1685,  pour  disputer  le  trône  à 
Jacques  II.  Il  fut  pris  peu  après. 

LYNAR  (Roch  Frédéric,  comte  de),  homme  d'Etat, 
néenn08âLubbenaudans  laB.-Lusace,m.  en  1781, 
entra  au  service  du  Danemark,  fut  ambassadeur  de 
cette  puissance  en  Suède,  en  Russie,  gouverneur  du 
duché  d'Oldenbourg,  négocia  et  fît  signer  la  conven- 
tion de  Closter-Scven  (1757).  Ses  OEurres  politigues 
(Leipsick,  18ûn,  4  vol.  in-8)  offrent  des  renseigne- 
ments importun  5  sur  l'histoire  du  temps. 

LYNCÊE,  un  des  fils  d'Êgyptus.  épousa  Hyper- 
mnestre,  une  des  50  Danaldes,  et  rut  seul  épargné 
par  sa  femme  (F.  aanaIdcs).  Il  succéda  à  DanaQs  sur 
le  trône  d'Areos  (1520  av.  J.-C).  —  Un  des  Argonau- 
tes, fils  d'Apharée,  roi  de  Messénie,  et  frère  jumeau 
d'Idas,  avait  la  vue  si  perçante  qu'il  voyait,  dit-on, 
au  fond  des  mers  et  même  a  travers  les  murs.  Lyncée 
et  Idas  eurent  querelle  avec  Castor  et  Pollux;  Lyncé« 
tua  Castor  et  fut  tué  par  PoUux. 

LYNCESTIDE,  Lyjicestis,  région  de  Macédoine,  au 
N.  0. ,  bornée  au  N.  par' la  Pélagonie,  au  S.  par  rjÊly- 
miotide,  est  traversée  par  l'Érigon. 


LYON 


—  1143  — 


LYON 


ITHCH  (loi  de),  Lyneh4cno,  On  désigne  ainsi  cette 
nstieo  sommaire  que  le  peuple  exerce  aux  JStats-Unis 
Oflb^que  contre  les  individus  qui  jouissent  de  Tim- 
pgziité  par  l'insuffisance  des  lois.  Il  les  pend,  ou  leur 
mffige  un  certain  nombre  de  coups  de  fouet.  On  dô- 
rrff  ce  nom  d*an  certain  John  Lynch,  colon  de  la 
Caroline  au  xvi*  siècle ,  que  ses  concitoyens  inves- 
tirent d'nn  pouToir  discrétionnaire  afin  de  ju^er 
et  de  réprimer  immédiatement  les  désordres  in- 
séparables d'une  colonie  naissante.  Cette  mesure  au- 
rait été  adoptée  par  les  autres  États  de  TAmérique 
du  Nord  pour  des  circonstances  semblables  :  il  en 
a  été  lait  depuis  1848  de  fréquentes  applications  en 
Californie. 

LYKN ,  ▼.  des  fitats-Unis  (Hassachussets  } ,  à  16  k. 
H.  E.  deBoston;  150O0  h.  Banque;  plusieurs  établis- 
sements <f  instruction.  Grande  fabrication  de  chaus- 
sures de  femmes. 

i.T!ai-aEGis  ou  wwg's  lYNN,  V.  d* Angleterre  (Nor- 
folk), i  GO  fcV.  îi.  0.  de  Norw'ich;  13  510  hab.  Bon 
pon,  \  \6Vi\.  de  \a  mer  du  Nord.  Grand  commerce 
a*eiportation  et  d'importation. 

LYOX,  lugàMMum,  .la  2*  Tille  de  France,  ch.-l.  du 

dép.  du  RbÔiiâ, au  confluent  du  Rbôneetdela  Saône, 

i468k.S.E.de.Paris,à  512  parch.  defer;î9272l  h. 
en  1857,  y  compris  les  anciennes  communes  de  la 
Croix- Rousse, la  GuOlotière,  et  Vaise,  réunies  à  Lyon 
en  1862.  Ajcberéché.  qui  date  du  u*  siècle  et  dont  le 
titulaire  est  Primat  des  Gaules;  cour  impéiiale,  trib. 
de  1'*  inst.  et  de  commerce  ;  académie  univ.  ;  ch.-l. 
dedîTisioo  militaire;  chambre  de  commerceet  bourse. 
la  TÎUe.  dominée  au  N.  par  les  monts  Fourvières  et 
St-Sébastien,  offre  un  aspect  magnifique;  belles  pro- 
menades, grands  faubourgs  (la  Ouillotière,  les  Brot- 
teaux,  la  Croix-Rousse,  Vaise),  places  Bellecour,  des 
Ten«aax,  de  Louis  XVI II;  beaux  et  vastes  quais,  plu- 
senis  ports;  17  ponts,  parmi  lesquels  on  remarque 
le  pont  St-Jean  ou  de  TArchevêché,  le  p.  Morand,  le 
p.desGordeliers,  le  p.  en  fil  de  fer  conduisant  à  Ttle 
Baibe.  Rues  bien  percées  en  général,  mais  étroites, 
ce  qui  donne  à  la  ville  un  aspect  un  peu  sombre  :  on 
remarque  la  rue  Centrale ,  ouverte  en  1 853 ,  la  rtw  Im- 
périale, en  1855.  Monuments  principaux  :  hôtel  de 
ville,  hôpital  général,  cathédrale  (St-Jean) ,  églises 
St-Nizier,  St-lrénée,  avec  une  crypte  curieuse,  d'Ai- 
Day,sur  remplacement  d'im  temple  d'Auguste;  Notre- 
Dame-de-Fourvières,  dont  le  clocher  a  été  surmonté 
en  1853  d'une  statue  colossale  de  la  Vierge,  et  qui  est 
un  but  de  pèlerinage  très-fréquenté  ;  l'église  des  Char- 
treux, dont  on  admire  le  dôme,  le  chœur  et  l'autel; 
le^iajs  archiépîscopal,le  Grand-Théâtre,  la  douane, 
^Palaisde  Justice.œuvredeP.Baltard;  VAntiquaille, 
l^ice  des  fous,  sur  les  ruines  du  palais  oCi  naqui- 
reat  Claude  et  Germanicus;  la  gare  des  chemins  de 
îrf.  D'immenses  travaux  de  fortifications  font  de  Lyon 
ose  place  presque  imprenable  :  la  ville  est  défendue 
pr  une  enceinte  continue,  au  devant  de  laquelle  s'é- 
'^rent  17  forts.  Nombreux  établissements  d'instruc- 
ti^D:  fkcoltés  de  théologie,  de  lettres,  de  sciences; 
-jcie,  séminaire,  école  secondaire  de  médecine, 
^le  d'économie  rurale  et  vétérinaire,  école  des  arts 
^siêtlers,  école  de  sourds-muets,  école  de  dessin  et 
f«i&ture:  académie  des  sciences,  bel]es-let(res  et  arts; 
Mâétéd  agriculture,  société  de  médecine;  riche  bi- 
^kih'gue,  musée  de  peinture,  jardin  botanique, 
'■'be  pépinière,  conservatoire  des  arts.  Industrie  très- 
^•le  :  manuf.  d'étoffes  d'or  et  d'argent  et  de  soieries 
^tgQi genre,  qui  occupent  600  métiers  et  qui  sont 
^rivales;  tulles,  tissus  de  coton,  couvertures,  cha- 
P^c, passementerie; charcuterie  renommée,  sur- 
^poarles  saucissons;  produits  chimiques,  drogue- 
ries, ri{aeurs«  faïenceries,  teintureries,  fonderies,  etc. 
Commerce  tr^s-^'aste,  tant  des  produits  de  Lyon  même 
et  de  ceux  des  environs  que  de  commission  :  rubans  et 
trmesde  St-£tienne,  vins  du  Beaujolais  et  autres, 
épiceries,  gaines  de  toute  espèce.  Lyon  est  l'entre- 
pot  de  U  Suisse  et  de  tout  l'Est  de.la  France  méridio- 
^>  et  expédie  immensément  à  l'étranger.  Elle  com- 


munique par  ses  bateaux  à  vapeur  et  tes  diemina  de 
fer  avec  les  principales  villes  de  France. 

Fondée  ou  agrandie  vers  41  av.  J.-G.  par  iMciui 
MunatiusPlancus,  elle  prit  de  là  le  nom  de  ùmi  Dur 
nurrit  d'où  lu^duntim  (D'autres  dérivent  canom  du 
celtique  tokoulogj  petit  temple,  et  de  âun  colline). 
Favorisée  par  Auguste  et  par  ses  successeurs ,  elle  de- 
vint bientôt  assez  importante  pour  donner  son  nom 
à  toute  la  Gaule  oehique  ^F.  ltohnaisb).  Dértnnte  en 
une  nuit  par  un  terrible  incendie,  «n  59,  elle  ftit re- 
levée par  Néron  et  embeUie  par  Trajan,  qui  fit  con- 
struire sur  une  des  collines  qui  dominent  la  ville  un 
édifice  magnifique,  \q  Forum  Trajaii,  appelé  plus 
tard  Forum  Vêtus,  dont  on  fit  Fortvieil^  puis,  par 
corruption,  Fourvxêres,nom  que  porte  encore  le  quav- 
tier  ou  s'élevait  cet  édifice.  Lyon  brillait  surtout  alors 
par  ses  écoles  d'éloquence.  Décimée  en  197  par  Sep- 
time-Sévère,  à  qui  elle  avait  résisté  et  qui  défit  Al- 
binus  sous  ses  murs,  elle  eut  ensuite\i  subir  tous  les 
maux  des  invasions  barbares,  auxcpiels  se  joignirent 
les  inondations,  la  peste  et  la  famme.  Au  v*  s.  Lyon 
fut,  sous  les  fils  de  Gondioc,  la  capitale  d'un  des  dé- 
membrements du  royaume  de  Bourgogne  :  mais  sa 
prospérité  date  surtout  des  xi*  et  xii*  siècles,  après  la 
réunion  du  royaume  des  deux  Bourgognesà  Tempire: 
elle  devint  alors  à  peu  près  ville  libre,  bien  que  les 
seigneurs  Lyonnais  et  les  archevêques  de  Lyon  s'y 
disputassent  sans  cesse  la  souveraineté.  Pour  leur 
échapper,  elle  se  mit  sous  la  protection  du  roi  de 
France  Philippe  le  Bel .  qui  la  réunit  à  la  couronne  en 
1307.  Ce  prince  érigea  la  seigneurie  de  Lyon>en  comté 
et  en  laissa  l'administration  à  l'arofaevèque  et  au  cha- 
pitre de  St-Jean  conjointement  avec  les  échevins  ou 
consuls.  LouisXI, Louis XII  et  François  I  accrurent  par 
leurs  faveurs  la  prospérité  de  Lyon  :  c'est  Francis  I 
qui  y  introduisit  la  rabrioation  des  étdfesde  soie  et 
des  draps  dV>r  et  d'argent.  Le  voisinage  de  Genève 
favorisa  à  Lyon  rétablissement  de.  la  Réformatxon. 
En  1560*  les  Calvinistes,  exaspérés  par  la  pereéeution, 
s'emparèrent  de  la  ville  :  ilslagafdèrent  jusqu'en  1563. 
Redevenu  maître  de  1a  place,  Charles  IX.  par  un  édit 
rendu  dans  cette  ville  en  1563,  interdit  aux  ministres 
protestants  l'enseignement  ainsi  que  les  svnodes.  Les 
massacres  de  la  St-Barthélemy  (1572)  y  furent  pres- 
que aussi  sanglants  qu'à  Paris.  Lyon  prit  parti  pour 
la  Ligue;  mais,  après  la  mort  de  Henri  III,  elle  re- 
connut Henri  IV,  qui  vint  la  visiter  en  1596.  Sous 
Louis  XIV,  sa  prospérité  fut  portée  à  «n  très- haut 
degré  ;  mais  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes  faillit  rui- 
ner son  industrie.  En  1709,  les  misères  d'un  hiver 
rigoureux  vinrent  encore  aggraver  la  situation.  Néan- 
moins Lyon  comptait  plus  de 200  000  h.  en  1 793,  lors- 
qu'elle se  révolta  contre  la  Convention  :  elle  eut  alors 
à  subir  un  siège  terrible,  dirigé  par  le  général  Du- 
bois-Crancé,  et  dont  le  résultat  fut  Ja  destruction  pres- 
que entière  de  la  ville;  elle  fut  ensuite  décimée  par 
les  commissaires  de  la  Convendon.  Collot-d'Herbois, 
Couthon,  Fouché;  le  nom  même  ae  Lyon  fut  effacé, 
et  remplacé  par  celui  de  Commune-Affran^e.  Elle 
se  releva  sousl'Empire:  l'introduction  du  métier  Jac- 
quard donna  alors  un  grand  essor  à  la  fabrique,  mais 
les  révoltes  d'ouvriers  qui  eurent  lieu  en  1831, 1834, 
1848  et  1849,  et  l'inondation  de  1840  l'ont  encore 
cruellement  fait  souff'rir;  en  outre,  les  fabriques  de 
soie  fondées  depuis  le  commencement  du  xix*  siècle 
en  Suisse,  en  Allemagne,  en  Italie,  lui  ont  enlevé 
d'importants  débouchés.  —  L'église  de  Lyon  fut  une 
des  plus  florissantes  des  Gaules  ;  elle  fut  fondée  au  ii*  s. 
par  S.  Pothin,  qui  en  fut  le  premier  évoque,  et  par 
S.  Irénée.  il  se  tmt  à  Lyon  plusieurs  conciles,  notam- 
ment deux  œcuméniques,  en  1345  et  1274  :  dans  le 
dernier  on  s'occupa  de  la  réforme  du  clergé  et  de  la 
réunion  des  églises  grecque  et  latine.  Lyon  possédait 
un  chapitre  célè  bre  où  l'on  ne  recevaitque  des  nobles, 
et  dont  les  membres  portaient  le  titre  de  Comtes  de 
Lyon.  —  Cette  ville  a  vu  naître  les  emper^  urs  Claude, 
Caracalla  et  Géta;  Sidoine- Apollinaire:  Louise  Labé, 
Ph.  Delorme,  Coustou.  Govaevûx«  Andrah,  Lemot; 


LTS 


—  1144  — 


LTSI 


Sp<m,  Terrtsson,  Montucla,  Sonnerai,  les  Jussieu, 
Bourgelat,  Ampère f  Camille  Jordan,  De  Gérando, 
fiallanche,  Duffas-Montbel,  J.  B.  Say,  Jacquard,  le 
major  Martin.  le  maréchal  Suchet,  etc. 

LYON  (le  Golfe  de),  Gallieus  ftnui.  V.  lion  (G.  du). 

LYONNAIS,  grand  gouvt  de  l'anc.  France,  avait 
pour  bornes  au  N.  la  Bourgogne,  au  S.  le  Vélay  et  le 
ViTarais,à  TE.  la  Bresse  el  le  Dauphiné ,  à  TO.  le  Bour- 
bonnais et  l'Auvergne,  et  se  composait  de  3  parties  : 
le  Lyonnais  proprement  dit,  le  Beaujolais,  le  Forez. 
Ch.-l.  général,  Lyon.  Montagnes  au  centre  (monts  Ise- 
ron.  Tarare,  Pilât);  plaines  fertiles  à  TE.,  vers  le 
Rhône  et  la  Sadne ,  et  à  l'O.  vers  la  Loire.  —  Jadis  ha- 
bité par  les  Ségusiaves,  ce  pays  fît  sous  les  Romains 
partie  de  la  Lyonnaise  1'*,  puis  appartint  aux  Bour- 
guignons (413),  aux  Francs  (534);  enfin  il  devint  un 
comté  particulier,  qui  fut  réuni  à  la  couronne  par 
parties,  savoir  :  le  Lyonnais  en  1307  sous  Philippe 
le  Bel,  le  Beaujolais  et  le  Forez  sous  François  I.  Le 
Lyonnais  proprement  dit  formeauj.  le  dép.  dû  Rhône. 

LYONNAISE,  Lvgdunensis yUom  donné  par  Auguste 
à  la  partie  de  la  Gaule  comprise  entre  l'Océan  britan- 
nique au  N.,  la  Belgique  au  N.  E.,  l'Atlantique  à  l'C, 
l'Aquitaine  au  S.  0.,  et  la  Grande-Séquanaise  à  TE. , 
c.-à-d.  à  la  Celtique  proprement  dite,  diminuée  de 
quelques  peuples  situés  au  S.  de  la  Loire  et  aug- 
mentée des  Itngonet.  Elle  formait  au  iv«  siècle  4  pro- 
vinces, savoir:  1*  Lyonnaise  l'*,  au  S.  E.  (auj.  Bour- 
gogne, Nivernais  j  Forex)t  comprenant  les  Segtuiavi, 
Mamdubii,  JSdui,  Lingones;  ch.-L,  lu^dunum  (Lyon); 
—  2*  I.  2*  au  N.  (Normandie)  y  comprenant  les  Ga- 
ietés, Velioeasset,  Lexovii,  Eourovices,  Viducasses^ 
BajocasseSf  Àbrincatui,  Feneh',  San;  ch.-l., /uh'o- 
bona  (Liltebonne) ,  ou  Rotomagut  (Rouen)  ;  —  3*  1. 3*, 
à  ro.  (Bretagine,  Maine,  Anjou),  comprenant  les  Tu- 
fonef,  DîablirUes,  Cenomani,  Àndeeavi,  Arvii,  Nam- 
netet,  Redones,  Veneti,  CuriosoUtes,  Corisopites, 
Osismii;  ch.-l.  Turones  (Tours)  ;  —  4*  I.  4*.  au  cen- 
tre (Orléanais,  Tle-de-Franu  et  partie  de  la  Bour- 
gogne), comprenant  les  Meldi,  Trieasses,  Senones, 
CamuteSt  Parisii,  Aurelianif  ch.-\.,  Senones  (Sens). 

LYONNET  (Pierre),  naturaliste,  né  en  1707  à  Maés- 
tricht,  d'une  famille  lorraine,  m.  en  1789,  remplis- 
sait à  La  Haye,  auprès  des  États  généraux,  les  fonc- 
tions de  secrétaire  des  chiffres  et  de  traducteur  juré. 
Il  consacra  ses  loisirs  aux  sciences,  s'occupa  surtout 
des  insectes,  et  acquit  le  talent  de  graveur  afin  de 
pouvoir  représenter  plus  fidèlement  lui-même  ses  dé- 
couvertes. Il  donna  une  traduction  française  de  la 
Théologie  des  insectes  de  Lesser,  assista  Tremblay 
dans  la  publication  de  son  Mémoire  sur  let  Tpiypes, 
1744,  et  publia  lui- môme  en  1760  lAnatomte  de  la 
chenille  qui  ronge  le  saule,  monographie  qui  est  un 
chef-d'œuvre  de  patience  et  d'exactitude. 

LYONS LA-FORÊT,  ch.-l.  de  cant.  (Eure),  près 
d'une  belle  forêt,  à  32  k.  N.  N.  E.  des  Andelys;  747  h. 
F&br.  d'indiennes,  tanneries.  Autrefois  fort! hé.  Patrie 
de  Benserade. 

LYRE  (Eure) ,  bourg  et  abbaye.  F.  urb. 

LYRNESSE,  Lymessus,  v.  de  Mysie.  près  d'Adra- 
mytte,  était,  au  temps  de  la  guerre  de  Troie,  la  capi- 
tale d'un  petit  royaume,  et  fut  pillée  par  Achille  qui 
y  enleva  la  belle  firiséis. 

LYS  (la),  Legia,  riv.  de  France  et  de  Belgique,  prend 
sa  source  à  15  kil.  S.  0.  de  Béthune  (Pa^e-Calais)  ; 
traverse  le  dép.  du  Nord,  entre  en  Belgique  près  de 
Menin ,  arrose  la  Flandre  occid.  et  la  Flandre  orient., 
passe  à  Courtray,  et  se  jette  dans  l'Escaut  à  Gand; 
210  kil.  de  cours.  Elle  reçoit  plusieurs  canaux  et  la 
navigation  y  est  très-active.  —  Cette  riv.  adonné  son 
nom  à  un  dép.  de  l'empire  français,  qui  avait  pour 
ch.-L  Bruges. 

LYS  (Jacques  n'ARcnu),  père  de  la  Pucelle  d'Or- 
léans. F.  JEANNE  d'abc. 

LYS  (Ordre  du).  On  donna  ce  nom  en  1814,  lors 
de  la  1**  Restauration,  à  une  décoration  qui  consis- 
tait en  une  fleur  de  lys  en  argent,  suspendue  à  un  ru- 
ban blanc.  D'abord  conférée  au  nom  du  roi,  cette  déco- 


ration ne  fut  bientôt  plus  qu'un  signe  ae  ralliement 
qui  servait  à  distinguer  l&s  royalistes  et  aue  chacun 

f prenait  spontanément.  Elle  disparut  avec  la  première 
érveur  du  royalisme. 

LYSANDRE,  général  lacédémonien ,  est  surtout  cé- 
lèbre par  la  victoire  navale  qu'il  remporta  à  i£gos- 
Polamos  sur  les  Athéniens  (405  av.  J.-C),  victoire  qui 
mit  fin  à  la  ffuerre  du  Péloponèse.  A  la  suite  du  com- 
bat, il  marcha  sur  Athènes,  s'en  empara,  404,  et  y 
établit  le  gouvernement  des  Trente  tyrans.  Lysandre, 
tout-puissant  alors  dans  sa  patrie,  se  préparait,  dit- on, 
à  l'asservir,  lorsqu'il  fut  tué  dans  un  combat  livré  par 
les  Spartiates  aux  Thébains  devant  Haliarte ,  395  av. 
J.-C.  Plutarque  aécritsa  Vie.  Ce  général,  dit  le  biogra- 
phe, savait  coudre  la  pea^  du  renard  sur  celle  du  lion. 
LYSIAS,  orateur  athénien,  né  en  459 av.  J.-C,  m. 
en  378,  aida  Thrasybule  à  chasser  les  Trente  tyrans. 
11  reste  de  lui  33  discours ^  avec  des  fragments  de 
quelques  autres  :  ils  se  distmguent  par  la  pureté,  la 
clarté,  la  er&ce  et  offrent  le  modèle  de  l'atticisme.  Un 
des  plus  éloquents  est  celui  contre  Ëratosthène,  qui 
avait  fait  mettre  à  mort  Polémarque,  frère  de  Lysias, 

Sendant  le  gouvernement  des  Trente.  On  trouve  ces 
iscours  dans  les  recueils  de  Reiske,  de  Bekker,de 
DidoL  Les  meilleurs  éditions  séparées  sont  ceUes  de 
Taylor,  Londres,  1739;  de  Schevbe,  Leips.,  1852; 
de  Cobet,  Amsterdam^  1863.  L'anbé  Auger  les  a  tra- 
duits en  franc.,  Paris.  1783,  in-8.  On  doit  à  M.  J.  Gi- 
rard une  Étude  sur  VAUicisme  dans  Lyeias,  IShb. 

LTSiAS,  général  et  parent  d'AntiochusÉpiphane,  ro: 
de  Syrie,  fut  envoyé  contre  Judas  Macchabée,  se 
laissa  surprendre  par  ce  général  près  de  Delhsura,  ' 
perdit  5000  hommes  et  fut  mis  en  fuite  (165  av. 
J.-C.).  Après  la  mort  d'fipiphanes,  il  s'empara  du  pou- 
voir au  nom  du  jeune  Antiochus  Eupator.  Il  assiégeait 
Jérusalem  lorsqu'il  apprit  que  Philippe,  qui  lui  dis- 
putait là  régence,  s'était  emparé  de  la  capitale  de  la 
Syrie  :  il  leva  le  siège,  marcha  contre  son  compétiteur 
et  le  défit;  mais,  Démétrius  Soter  étant  subitement 
apparu,  Lysias  et  Eupator  se  virent  abandonnés  et  fu- 
rent massacrés  par  leurs  propres  gardes  (162  ans). 

LYSIMACHIE ,  Lysimachia,  dite  aussi  Bexami- 
Hum,  V.  de  la  Chersonèse  de  Thrace,  sur  le  golfe 
Mêlas,  fut  fondée  par  Lysimaque  l'an  309  av.  J.-C. 

LY^IMAQUE,  Lysimachus,  un  des  meilleurs  gé- 
néraux d'Alexandre,  eut  en  partage  après  la  mort  du 
conquérant  la  Thrace  avec  les  pays  situés  le  long  du 
Pont-Euxin  (323  av.  J.-C),  et  bitit  la  ville  de  Ly- 
simachie  pour  en  faire  sa  capitale.  Il  se  ligua  plusieurs 
fois  avec  Séleucus  et  Cassandre  contre  Antigone  et 
Démétrius,  et  contribua  à  la  victoire  dlpsus  (301), 
après  laquelle  il  ajouta  à  ses  Etats  la  Èithynie  et 
quelques  provinces  de  l' Asie-Mineure.  A  la  fin  de  sa 
vie,  il  fit  deux  expéditions  en  Macédoine  (295  et  286), 
et  resta  maître  de  ce  pays.  Il  régnait  depuis  25  ans  en 
Thrace  et  depuis  4  ans  en  Macédoine,  lorsqu'il  fut  tué 
à  Cyropédion,  dans  un  combat  contre  Séleucus  (282 
av.  J.-C.).  U  avait  alors  80  ans.  Lysimaque  s'était 
rendu  odieux  par  ses  cruautés  :  n'épargnant  pas 
même  les  siens,  il  mit  à  mort  Agathocle,  un  de  ses 
fils,  sur  de  légers  soupçons. 

LYSIPPE,  statuaire  grec,  natif  de  Sicyone,  floris- 
sait  vers  350  av.  J.-C.  Il  obtint  seul,  avec  Apelles  et 
Pyrgotèle,  l'honneur  de  reproduire  les  traits  d'A- 
lexandre. Les  plus  connus  de  ses  ouvrages  étaient  ud 
colosse  de  40  coudées,  à  Tarente,  une  statue  de  So- 
craUj  un  Hercule,  qu'on  voyait  encore  à  Constan- 
tinople  au  xui*  siècle,  une  statue  de  VOccasion,  re- 
gardée comme  son  chef-d'œuvre.  On  a  de  lui  un  cé- 
lèbre quadrige  qu'il  avait  fait  pour  Alexandre,  et  qui , 
déposé  d'abord  à  Corinthe,  fut  transporté  ensuite  à 
Constantinople,  et  de  là  à  Venise,  où  onie  voit  en- 
core. Winckelmann  lui  attribue  le  Laocoon. 

LYSIS,  philosophe  grec,  né  à  Tarente.  fut  disciple 
de  Pythagore  et  échappa  avec  peine  à  la  fureur  de 
Cylon  de  Crotone.  11  est  regardé  comme  l'auteur  des 
Vers  dorés.  On  a  de  lui  une  Lettre  à  Hipparque 
(dans  les  Opuscula  mythologica  et  philosovhica  de 


MABL 


—  1145  — 


MACà 


TL  Gale),  dans  laquelle  îl  lui  reproche  de  divul- 
guer >s  secrets  de  la  philosophie  de  leur  maître. 

LTSISTRATE,  Statuaire  grec,  frère  ou  beau-frère 
delTsippe,  fit  le  I*',  dit-on,  des  modèles  en  cire  et 
to  ifgiie  et  fut  ainsi  l'inventeur  de  Tart  plastique. 

ITSTRA,  auj.  LeUikf  v.  de  l'Asie-Hineurc,  dans 
cjcaonie,  au  N.  O.  d'Iconium.  S.  Paul  y  fut  lapidé. 
PMriede  S.  Timothée. 

LTTTLETOIf  (lord  George),  ne  en  1709  à  Hagley 
(Worcester) ,  mort  en  1773 ,  se  fit  connaître,  encore 
fort  jeune,  par  des  Pastorales  et  par  des  Lettres  per- 
jonet,  faites  à  l'imitation  de  celles  de  Montesquieu, 
oanage médiocre,  qu'il  condamna  lui-même.  £lu 
dfoaté  à  la  Chambre  des  Communes,  il  se  montra 
radversaire  ardent  du  ministère  Robert  Walpole, 
quoique  son  père  fût  lord  de  l'amirauté  dans  ce  mi- 
aistère.  Âpre  la  chute  de  Walpole  (1744),  il  fut  suc- 


cessivement secrétaire  du  prince  de  Galles,  lord- 
commissaire  de  la  trésorie,  trésorier  de  l'épargne  du 
roi,  chancelier  de  l'échiquier.  Tombé  en  1757  avec 
le  ministère  dont  il  faisait  partie,  il  fut  néanmoins 
créé  pair  et  baron  de  Franlcley.  Depuis  cette  époque, 
il  s'occupa  uniquement  de  littérature.  U  fut  lami  et 
le  protecteur  des  gens  de  lettres,  notamment  de  Fiel- 


précédée  de 

d^ Angleterre,  1767-1771,  et  une  dissertation  sur  la 
Conversion  de- S.  Paul.  Ses  OEuvres  complètes  ont 
été  publiées  par  son  neveu  G.  Ayscough,  Londres, 
1774,  in-4.  lia  paru  sous  son  nom  des  Lettres  philo- 
sophiques sur  ^Histoire  dT Angleterre ,  qui  ^sont  de 
Goldsmith.  Lyttleton  est  surtout  estimé  pour  l'élé- 
gance et  la  pureté  de  son  style. 


ni 


M.  Bans  les  abréviations  des  noms  propres,  cette 
iettre  se  prenait  chez  les  Romains  pour  Marcus; 
avec  une  apostrophe,  H',  pour  Manius,  —  Chez  les 
modernes,  nnitiaie  M.  se  met  pour  Marie,  Madeleine, 
Marthe,  Marguerite;  Marc,  Martin,  Michel,  etc.  ;  — 
S.  M.  iwor  Sa  Majesté;  —  M' pour  Mac  (c'est-à-dire 
fils  de),  dans  les  noms  écossais. 

MAAS,  nom  de  la  Meuse  en  allemand. 

MAASEYCK,   MAASTRICHT.  Y.  MAESEYCK,  OtC. 

MAB,  la  fée  des  songes  et  la  sage-femme  des  autres 
fées  dans  les  traditions  du  moyen  âge.  Quelques-uns 
en  font  la  reine  des  fées  et  lui  donnent  pour  époux 
ObéroQ.  Chaucer  et  Shakspeare  (dans  Roméo  et  Ju- 
liette) ont  donné  de  cette  fée  et  de  sa  cour  des  des- 
criptions fort  poétiques. 

MABIIXOK  (Jean),  bénédictin  de  la  congrégation 
ie  St-Maur,  l'un  des  hommes  les  plus  savants  de  son 
tordre,  né  cd  1633  ,  à  St-Pierremont ,  près  de  Vou- 
ziers.  m.  en  1707,  vint  en  1664  à  Paris,  et  aida  dom 
d'àchèry  à  rédiger  son  SpicUége.  En  1683,  Colbert 
renvoya  en  Allemagne  pour  y  chercher  tout  ce  qui 
pourrait  sernr  k  l'histoire  de  la  France.  II  alla  éga- 
lement en  Italie  en  1689  aux  dépens  du  roi,  et  en 
revint  avec  une  ample  moisson  de  livres  et  de  ma- 
aaàcrits  précieux.  Il  passa  le  reste  de  sa  vie  dans 
r&bbaje  de  St-Germain  des  Prés  à  Paris,  se  livrant 
à  la  rédaction  de  ses  importants  ouvrages.  Les  prin- 
cipaux sont  :  Acta  Sanetorum  S.  Benedicti  in  sœ- 
OklwwKi  classes  distributa^  Paris,  1668-1702,9  vol. 
in-EoL ,  (auquel  il  joignit  plus  tard  Annales  ordinis 
S.  Benedicti,  1713-39,  6  v.  in-f.);  Analeeta,  1675-86, 
4  roL  in- 8,  et  -1723,  in- fol.  (ce  sont  des  pièces  re- 
coeillies  dans  diverses  bibliothèques);  De  re  diplo- 
*A(tco,  1681 ,  in-fol.,  ouvrage  capital,  où  il  explique 
isotce  qui  regarde  l'écriture,  le  stifle,  l'origine  des 
certes  et  diplômes;  Musaeum  italicum,  1687  1689, 
:  toi  in-4  ;  De  Uturgia  galUcana,  1689  et  1729,  in-4  ; 
S.  Benusrdi  offra^  1690,  2  vol.  in-fol.;  Traité  des 
^tvdei  monastiques,  1691.  Sa  Vie  a  été  écrite  par 
l^Untoart,  -1709,  et  par  Chavin  de  Malan,  1843.  Va- 
^  a  publié  en  1847,  une  Correspondance  inédite  de 
'«Mm  et  de  Montfaucon^  avec  l'Italie. 

SUILT  (Gabriel  boxinot  de)  ^  connu  sous  le  nom 
f^  Mably ,  écrivain  français ,  frère  de  Condil- 
1%.  té  à  Grenoble  en  1709,  mort  en  1785.  fut  placé 
3a  ièmîaaire  de  St-Sulpice  par  le  cardinal  de  Tencin , 
son  0Bd«.  Plus  jaloux  de  son  indépendance  que  des 
dignités  ée  l'élise  ,  il  se  contenta  de  recevoir  lo 
^c^diacooat ,  et  s'occnpa  tout  entier  d'études  sur 
ViûstoiTe  et  la  politique.  D'abord  secrétaire  du  car 


renonçant  aux  affaires,  il  s'adonna  exclusivement  à 
ses  études  de  prédilection.  Il  a  composé  plusieurs 
ouvrages  sur  l^istoire,  la  morale  et  la  politique  ;  on 
y  remarque  en  général  un  esprit  austère,  morose, 
une  opposition  vive  aux  institutions  existantes  et  un 
grand  enthousiasme  pour  les  républiques  de  l'anti- 
quité ,  surtout  pour  Lacédémone ,  qu'il  présentait 
comme  modèle.  Ses  principaux  écrits  sont  :  Parai' 
lèle  des  Romains  et  des  Français ,  1740  (où  il  pro- 
fesse des  idées  absolutistes,  qu'il  répudia  depuis); 
Droit  public  de  V Europe,  fondé  sur  les  traités,  1748, 
dont  la  publication  fut  défendue  en  Fonce;  Obser^ 
valions  sur  les  Grecs ,  1749  ;  Observations  sur  Ut 
Romains^  1751;  les  Principes  des  négociation  s,  1757; 
Entretiens  de  Phodon  sur  le  rapport  de  la  morale 
avec  la  politique,  1763  :  c'est  son  meilleur  ouvrage; 
(Xfservations  sur  l^histoire  de  France,  1765;  Doutes 
sur  Vordre  naturel  des  sociétés,  1768;  De  PÉtude  de 
l'histoire,  1778;  Manière  d^écrire  Vhistoire,  1782; 
Principes  de  MoraXe,  1784,  etc.  Mablv  est  un  utopiste, 
engoué  de  l'antiquité,  enthousiaste  de  Sparte,  et  dont 
les  idées  furent  malheureusement  adoptées  par  quel- 
ques révolutionnaires.  Comme  écrivain,  U  est  clair 
et  quelquefois  énergique,  mais  peu  élégant  et  le  plus 
souvent  diffus.  Ses  ûfivorexont  été  réunies  par  l'abbé 
Arnoux,  en  10  v.  in-8,  1794-95. 

MAC,  mot  qui  veut  dire/Uf,  précède  un  grand  nom- 
bre de  noms  propres  en  Ecosse  et  en  Irlande. 

MACABRE  (danse).  On  a  nommé  ainsi  une  ronde 
infernale  qu'on  supposait  dansée  par  des  morts  de 
toute  condition  et  de  tout  &ge  ,rois  ou  sujets ,  riches  ou 

Eauvres,  vieillards  ou  enfants,  et  à  laauelle  préside 
1  Mort;  c'est  une  allégorie  ingénieuse  figurant  la  fa- 
talité qui  condamne  indistinctement  tous  les  humains 
à  mourir.  Cette  ronde  se  trouve  représentée  au  moven 
ftge  (du  xm*  au  xv*  siècle)  dans  uu  grand  nomnre 
d'églises  et  de  cimetières,  surtout  en  Allemagne,  et 
est  décrite  dans  un  ouvrage  singulier  intitulé  la 
Danse  macabre  ou  Danse  des  morts,  qui  parait  avoir 
été  d'abord  écrit  originairement  en  allemand,  puis 
traduit  en  latin ,  en  français ,  etc.  Les  plus  anciennes 
éditions  qu'on  en  connaTsse  en  français  remontent  à 
l'an  1485  :  ChampoUion-Figeac  l'a  exhumé  en  1811  de 
la  bibliothèque  de  Grenoble.  Le  nom  de  Mctcabre  ne 
serait,  selon  quelques  savants ,  que  le  nom  même  de 
l'auteur  de  cette  invention  poétique  ;  selon  d'autres, 
ce  Dorait  une  corruption  de  l'arabe  magbarah  ou  ma- 
kabir^  cimetière.  Parmi  les  Danses  des  Morts,  on  con- 
naît surtout  celles  de  Minden,  de  Luceme,  de  Lu- 
beck,  de  Dresde  et  celle  de  Bftle,  peinte  dans  le 
couvent  des  Dominicains  et  attribuée  a  Holbein, 
MAC- ADAM  (John  loudon),  insénieur,  curateur 
I  des  roules  en  Ecosse,  puis  à  Bristol,  né  en  Ecosse  en 


MÀCA 


—  1146  — 


MiCG 


1755,  m.  en  1836,  ainventé  le  syaftme de  routes  par 
•empierrement  qui  çorte  son  nom.  T.  macadaiiisaoe 
dans  notre  Dict.  «m»,  des  Sciences. 

HACAIRE  (S.),  l'Ancien,  né  dans  la  Hte-Egypte 
vers  300,  de  piarents  pauvres,  m.  vers  390,  se  retira 
dans  le  désert  de  Scété  (Thébalde)  à  l'âee  de  30  ans, 
en  fut  tiré  malgré  lui  pour  être  revêtu  du  sacerdoce, 
eut  à  subir  des  persécutions  à  cause  de  son  attache- 
ment à  la  doctrme  du  conciie  de  'Nicée.  On  le  fête 
le  15  janvier.  On  lui  attribue  hÙ homélies ^  publiées^ 
en  grec  à  Paris,  1559,  et  grec-iat.  à  Leipsick,  1698, 
à  Bonn,  1850,  et  des  Ovuscules  aseétiques^  compris 
dans  le  Thésaurus  aseeHeus  du  P.  Poussines. 

Macaire  (S.),  le  Jeune  1  contemporain  du  préc.,  né 
à  Alexandrie  (Egypte) ,  se  retira  vers  SS5  dans  la  soli- 
tude. Il  m.  en  394.  On  le  fête  le  2  janvier.  Il  est 
regardé  comme  Taotaur  de  la  Règle  de  S.  Macaéref 
imprimée  dans  le  Codex  regularum,  Rome,  1661. 

MACAIRE  de  Losane,  cousin  de  Ganelon,  et 
comme  lui  faux  et  méchant,  donne  son  nom  à  un 
poème  du. cycle  de  Charlema^ne ,  édité  par  Gués- 
sard ,  1866.  On  en  a  fait  depuis  un  type  de  scélérat 
de  notre  époque  :  Robert  Macaire. 

MACALO,  lien  de  Lombardie,  entre  Bergame  et 
Brescia ,  où  Carmagnole,  commandant  les  troupes  vé- 
nitiennes,  battit  en  1427  les  généraux  du  due  de  Milan. 

MACAO,  Ngao^men  en  chinois,  v.  très-commer- 
çante de  la  Chine  propre  (Kouang-toung),  dans  une 
presqu'île  de  la  baie  de  Canton,  à  120  lil.  S.  0.  de 
Canton;  35000  h.  (dont  env.  5000  Portugais).  Elle 
appartient  de  nom  aux  Portugais,  maïs  un  mandarin 
chinois  y  exerce  une  sarveillance  générale.  Des  agents 
de  la  Compagnie  anglaise  des  Indes  orientales  y  rési- 
dent aussi  8  mois.  —  Macao  est  adx  Portugais  depuis 
1680:  elle  leur  fut  donnée  par  Temp-  Chi-Tsonç  pour 
avoir  délivré  le  pays  d'un  chef  redoutable  de  pirates. 
Port  IVancdepub  1845  ;  station  de  tous  les  bâtiments 
allant  à  Oanton.  Résidence  d*un  évêque  catholique. 
Imprimerie  ehinoi<«e,  dirigée  par  des  orientalistes  an- 
glais ;  musée  d'histoire  naturelle  et  d'objets  de  scien- 
ces et  d'arts.  La  ville  européenne  est  très-petite,  et  sé- 
parée de  la  viUe  chinoise  par  une  épaisse  muiailla. 
Assez  florissante  jadis .  elle  est  auj.  en  décadence,  sur- 
tout depuis  l'établissement  anglais  de  Hong-Kong. 

MACAREL  (M.  A.),  né  en  1792,  m.  en  185| ,  était 
fils  d'un  conseiller  à  la  Oour  d'Orléans.  Il  remnlit,  à 
partir  de  1628,  la  chaire  de  droit  administratifà  l'E- 
cole de  droit,  fut  nommé  en  1830  maître  des  requô- 


départementale 
munale,  eut  dans  ce  poste  à  préparer  plusieurs  lois 
importantes,  fut,  en  1849,  élu  par  l'Assemblée  na- 
tionale membre  du  conseil  d'Etat  et  porté  à  la  pré- 
sidence de  la  section  d'administration.  Macarel  avait 
dès  1818  publié  des  Éléments  de  Jurisprudence  ad- 
ministrative; il  les  compléta  en  1828  par  son  traité 
des  Tribunaux  administratifs.  Son  Cours  de  Droit  ad- 
ministratif, publié  pourla  I"*  fois  en  1842,  a  été  depuis 
mis  au  courant  de  la  législation  par  M.  A.  de  Pistoye. 

MACABOKIQrE  (poésie),  poésie  burlesque,  dans 
laquelle  on  fait  entrer  des  mots  de  la  langue  vulgaire 
en  leur  donnant  une  terminaison  étrangère,  surtout 
latine.  F.  ce  mot  dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

MAGARTNEY  (George,  comte  de),  diplomate  an- 
glais, né  en  Irlande  en  1737,  m.  en  1806,  fut  suc- 
cessivement ambassadeur  en  Russie  (1764),  gouver- 
neur de  la  Grenade  et  de  Tabago  (1775),  gouverneur 
de  Madras  (1780),  et  enfin  ambassadeur  en  Chine 
(1792)  :  dans  cette  ambassade,  il  avait  pour  mission 
d'obtenir  un  traité  de  commerce  avec  la  Chine,  mais 
il  ne  put  y  réussir.  Néanmoins  il  fut  à  son  retêur 
fait  comte,  puis  pair,  et  fut  nommé  en  1797  gouver- 
neur de  la  colonie  du  Cap.  La  celation  de  son  ambas- 
lade  en  Chine  a  été  publiée  à  Londres  en  1807. 

MAGASSAR,  anc.  v.  dellle  de  Célèbes,  jadis  ca- 
pit.  du  roy.  de Maca.ssar,j)ar  127*28' long.  E., 5*9' lat 
S.  Elle  n'existe  plus,  mais  près  de  son  emplacement 


se  voient  auj.  Ylaardingen  et  le  fort  de  RoUerdam. 
—  Le  Royaume  de  Macassar  était  jadis  florissant  et 
occupait  toute  la  côte  S.  0.  de  l'île  ;  il  est  auj.  vassal 
de  la  Hollande;  sa  capitale  actuelle  est  Goak.  —  Les 
Portugais  mirent  pied  les  preqaiers  dans  œ  pays  en 
1615  ;  les  Hollandais  les  en  chassèrent  en  1667.  Les 
Hollandais  nomment  Gfmvemement  de  itacassarV en- 
semble de  leurs  possessions  dans  l'Ile  de  Célèbes. 

On  donne  le  nom  de  Rade  de  Macassar  à  une  rade 
belle  et  9fire  située  près  de  Ylaardingen,  et  de  Détroit 
de  M.  au  détroit  qui  sépare  Célèbes  de  Bornéo. 

IfACAULAY  (Thomas  babington),  écrivain  an- 
glais, né  en  1800,  dans  le  Leicester,  d'une  famille 
écossaise,  m.  en  1859,  avait  pour  père  un  riche 
marchand.  Il  se  fit  recevoir  avocat,  mais  sans  vouloir 
exercer;  débnta,  dans  la  Revue  d'Edimbourg ,  par 
des  articles  qui  furent  remarqués  (notamment  les 
Essais  sur  Miltony  lord  Clive,  Warren  Hastings),  fut 
élu  député  en  1830  et  soutint  la  cause  de  la  Réforme, 
fut  envoyé  en  1834  à  Calcutta  comme  membre  du 
Conseil  suprême  de  l'Inde,  devint  à  son  retour  (1839) 
secrétaire  de  la  guerre  et  membre  du  Conseil  privé, 
et  fut,  en  1857,  créé  baronet  pair  d'Angleterre.  Outre 
ses  articles  de  Revue,  qu'il  a  réunis  sous  le  titre  d'Es- 
sais de  Critique  et  d^ Histoire  et  qui  ont  été  traduits 
en  français  par  A.  Pichot,  1860,  il  a  publié  une  His- 
toire de  v  Angleterre  depuis  Jacques  // (1848-1856), 
dont  il  y  a  plusieurs  traductions  françaises.  Cet  ou- 
vrage se  distingue  par  une  connaissance  approfondie 
des  sources,  un  rare  talent  d'exposition,  une  pein- 
ture fidèle  des  mœurs  et  des  caractères,  un  style  vif 
et  coloré,  un  esprit  vraiment  libéral;  malheureuse* 
ment,  l'auteur  n'a  pu  l'achever. 

MAGACLET  (Catherine  sawbridge,  mistriss),  née 
en  1733  dans  le  comté  de  Kent,  morte  en  1791, 
ép)Ousa  en  17601e  D' Macauley,  médecin  de  Londres, 
et  se  remaria  en  1778  à  un  M.  Graham.  Imbue  d'idées 
républicaines,  elle  fit  en  1785  un  voyage  en  Amérique 
où  elle  fut  fort  bien  accueillie  de  Washington;  eUe 
défendit  la  Révolution  française  contre  Burke.  On  a 
d'elle  une  Histoire  dÀnyletirre depuis  Jacques  Ijus- 
qu*à  Vavénement  de  la  maison  de  Hanovre,  8  v.  in-4, 
1763-83,  hostile  aux  Stuarts,  des  Lettres  sur  l'édu- 
cation, 1790,  et  divers  ouvrages  de  morale  et  de  po- 
litique ,  entre  autres  une  réfutation  de  Hobbes. 

MACBETH,  prince  écossais,  cousin  germain  du  roi 
Duncan,  qui  régnaitauxT  siècle.  Selon  les  chroniques, 
une  sorcière  lui  avait  prédit  qu'il  serait  roi  :  pour  ac- 
complir la  prédiction,  il  assassina  Duncan  près  d'In- 
vemess  et  se  fit  couronner  à  sa  place  (1040).  Il  se 
rendit  odieux  par  ses  cruautés,  et  rut  détrôné  en  1047 
par  Maîcolm,  fils  de  Duncan,  qui  avait  obtenu  des 
secours  du  roi  d'Angleterre,  Edouard  le  Confesseur. 
Le  crime  de  Macbeth  a  fourni  à  Shakespeare  le  sujet 
d'une  de  ses  plus  belles  tragédies,  qui  a  été  imi'ée 
par  Ducis.  On  croit  que  le  Macbeth  de  Shakespeare 
est  le  même  que  Duncan  VIL 

MACCARTHY  (Nic.  TtJLTE  de),  prédicateur  catho- 
lique, né  on  1769  à  Dublin,  était  nls  d'un  comte  ir- 
landais établi  en  France.  Il  entra  en  1818  dnns  l'ordre 
des  Jésuites,  se  voua  à  la  prédication,  se  fit  entendre 
avec  le  plus  grand  succès  dans  les  principales  villes  de 
France  et  de  l'étranger,  à  Paris,  à  Lyon,  àBordeaux, 
à  Toulouse,  à  Strasbourg,  ainsi  qu'à  Rome,  à  Turin, 
à  Chambéry,  à  Annecy,  et  mourut  dans  cette  der- 
nière ville  en  1833.  Son  éloquence  brillait  par  le 
choix  des  preuves,  la  richesse  de  l'élocution,  la  no- 
blesse  et  la  vérité  des  mouvements,  et  par  une  action 
vive  et  touchante.  Ses  Sermons  ont  été  imprimés  en 
1834,  avec  une  Notice  par  l'abbé  Déplace. 

iiAOCARTTTT  (Jacq.),  géographc ,  d^une  famille  ir- 
landaise autre  que  celle  du  précédent,  né  en  1785  à 
Cork,  m.  en  1835.  fut  amené  jeune  en  France,  s'en- 
rôla à  17  ans.  fut  licencié  en  1815  avec  le  grade  de 
chef  de  bataillon,  se  fit  instituteur  et  traducteur,  puis 
obtint  un  emploi  au  dépôt  de  la  guerre,  et  remplit 
par  intérim  les  fonctions  de  chef  de  la  section  de  sta- 
tistique. On  lui  doit  un  Choix  de  Voyages  modernes. 


MACE 


—   1147  — 


HACE 


]GvDLin-8,  1821-23,  un  DieHonnaire  unviênel  de 
GètfmhMe,  2  toL  in-8t  1835,  et  des  traductions  d'où- 
mfes  nistoriques  ou  géographiques  anglais.  -^Son 
£s,  M.  Oscar  Maccartby,  oiiScier  distingué,  s'est 
sirtGut  occupé  de  la  g&ographie  de  l'Algérie. 
MACCHABÉE.  F.  ¥ACHabéb. 

»,  ▼.  d'Angleterre  (Chester) ,  sur  le 


RoUia,  affluent  de  la  Morsey ,  à  53  Jcil.  N.  £.  de  Ches- 
ter; 40000  hab.  Belle  église  paroissiale  de  St-Michel, 
bitieen  1278.  Fabriques  d'étoffes  de  soie  et  de  tissus 
de  coton;  filatures  hydrauliques:  fonderies  de  cuivre 
et  de  fer.  Aux  env.,  bouille,  ardoises. 

MACDON ALD  (£t  Jacq.  Jos.  Alexandre) ,  due  de 
IVente,  maréchal  de  France,  né  en  1765  à  Sanoerre, 
d'une  fiîmiUe originaire  d'Irlande,  m.  en  1840,  servit 
d'abord  dans  le  régiment  irlandais  de  Oillon,  se  dis- 
tingua à  la  batailla  de  Jenimi4>es,  après  laquelle  il 
fut  Cait  cokmel  (1792) ,  fut  nommé  des  l'année  suiv. 
général  dft  brigade  et  oéfît  le  duc  d'York  en  plusieurs 
Tencontr«s.  En  n9â,  il  traversa  le  Wahal  sur  la  glace 
et  ^emiwra  de  la  flotte  hollandaise  à  la  tète  de  son 
inlanterie  :  il  reçut  aussitôt  en  récompense  le  grade 
de  géaéni  de  division.  Envoyé  en  Italie  en  1798, 
ABunegouieineordeafitats  romains,  il  battit  à  Otri- 
3oU  80  000  Napolitains ,  qui  étaient  venus  l'attaquer. 
Peu  après,  il  remplaça  Ghampionnet  dans  le  comman- 
dement de  iXaples  et  réduisit  la  Calabre.  En  1799,  Il 
disNita  opiniJirémeia  à  Souvarow  le  passage  de  la 
Trèbie  afee  une  armée  fort  inférieure.  L'année  sui- 
vante, Iforeau,  généfal  en  chef  de  Tarmée  du  Rhin, 
lui  ooniia  le  commandement  de  sonaile  droite  :  ilréus- 
sitf  par  une  marche  admirable  à  travers  les  Al- 
pes, à  sTemparer  du  Splngen.  Disgracié  en  1804 
p3<ir  avoir  défendu  flioreau,  il  ne  reprit  du  service 
qu'cfi  1809  et  combattit  à  Wagram  :  il  s'y  distingua 
ieliement  que  Napoléon  lui  donna  aussitôt  le  bâton 
de  maréchal,  avec  le  titra  dedncde  Tarente.En  1812 , 
il  oonmandale  10"  corps  en  Russie;  il  combattit  à  Lut- 
xen,  àBautaenet  à  Leipsick  (1813)  :  pendant  la  cam- 
pagne de  1814  il  commanda  l'aile  gauche  de  Parmée 
et  lutta  sans  relAcbe  contre  des  forces  supérieures. 
Après  TaJadication  de  Napoléon,  Maodonala  fut  nom- 
nié  membre  de  la  Chambre  des  Pairs  et  chargé  deli- 
eenderramée  de  la  Loire.  En  1816,  il  devint grand- 
chaneeUer  de  la  Légion-d'Honneur  :  il  conserva  cette 
dignité  jusqu'en  1831.  Dans  toutes  ses  campagnes, 
Ifacdonâld  se  distingua  par  son  désintéressement. 
A  la  Chambre  des  Pairs,  il  se  montra  constitutionnel. 
Maeéimald  était  le  nom  d'un  clan  écossais  de  la 
rallée  de  GÎancoe,  qui  fut  massacré  en  1692  pour 
avoir  pris  part  à  l'insurrection  en  faveur  des  Stuarts. 
MACDCFF,  bff' d'Ecosse  (Banfl),  à  2  kiL   E.  de 
Banff,  sur  le  goTfe  de  Murray, donne  son  nom  aune 
brudie  des  comtes  de  Fife.  V.  f  ira. 

MACBJM)  (le  P^  François  de),  dit  François  de  St- 
Àuçuttin,  cordcÛer  portugais,  né  à  Coïmbreen  1596, 
m.  à  Padoue  en  1681 ,  fut  chargé  de  plusieurs  mis- 
sons  politiques  à  la  cour  de  France  par  le  roi  de 
Portugal  Jean  IV,  et  professa  à  Rome,  à  Venise  et 
àPidoue.ll  a  publié  plusde  100 ouvrages,  entre  au- 
tres :  Fropugnacuîum  lusùano-fcllieum ,  Paris,  1 647 , 
où  il  défend  les  droits  du  due  de  Bragance  à  la  cou- 
TQBne  de  Portugal;  Encydopadia  in  agonem  litie- 
rstemm  produeta  (thèse  de  omni  re  scibiii,  qu'il 
Betint  à  Rome  en  1667  pendant  trois  jours)  ;5€/ief7Mi 
tomfregeUionis  S.  Officii  romant,  1676  :  c'est  une 
^isiire  de  Pln^sition,  institution  qu'il  Sait  remon- 
ter îosqu'à  ron£[ine  du  monde.  Il  excellait  à  impro- 
"nm  bs  vers  Latins.  11  avait  aussi  composé  en  latin 
de  théâtre,  Orphée ^  /aeo&.etc,  dontquel- 
furent  représentées  devant  Louis  XIV. 
lUCfiDOUfE,  JVacedonta,  roy.  de  Tanc.  GréTce, 
9ali.de  la  mer  £eée  et  delà  Tbessalie.  à  l'O.  de  la 
Tluiee,  à  TE.  de  l'Illyrie,  avait  pour  nomes  natu- 
raOci  les  monts  Cambuniens  et  Olympe  au  S.,  Ber- 
miens  et  Pinde  à  l'O.,  Scardus  au  N.,  et  le  Stry- 
à  PE. ,  mais  finit  par  s'étendre  à  l'E.  jusqu  au 


Macédoine,  laH^-lfaoédoine,  la  Macédoine ooeid.  ou 
lllyrie  macédonienne,  la  Macédoine  orient.  euThrace 
macédonienne,  etlaChalcidi^e.  Elle  se  divisait  en  un 
assez  grand  nombre  de  provinces  ou  de  pays  :  l'Sma- 
tbie ,  berceau  et  centre  de  la  monarchie ,  dont  le  nom 


Festus.  On  y  distingue  5  régions  principales,  la  B.-  |  Argeus  I, 


la  Pénestie,  etc.  Les  villes  d'Ëdesse  et  de  Relia  furent 
successîvementoapitales  de  toute  la  Macédoine.  L'Ha- 
liacmon,  le  Ludiaûs,  l'Axûis,  le  Strymon,  en  étaient 
les  principales  rivières.  Beaucoup  de  ports;  mines 
d'or  (à  Philippes).  Les  habitants,  ae  raoe  tbrace  au- 
tant qu'hellénique,  étaient  très-braves  et  infatiga- 
bles, mais  peu  civilisés,  du  moins  avant  Philippe;  aussi 
les  Grecs  les  regardaient-ils  comme  barbares. 

Le  roy.  de  Macédoine  futfondé  vers  1392  av.  J.-G. 
par  une  tribu 4e  Pélasges.  lesiliMedofier,  chassés  de 
rHistléotide^  contrée  de  la  Tbessalie.  Pélagon,  un 
de  leurs  rois,  défendit ^Mam^contre  les  Grecs.  En 
796,  l'Héraclide  Caranu^,  frère  d'un  roi  d'Aigos, 
amena  dans  l'Ëmathie  une  colonie  d'Anciens  et  au- 
tres Grecs,  fonda  ime  dynastie  nouveUe,  et  bAtît 
£desse.  Ses  suoceasears  réunirent  à  leurs  £tats  la 
Haute  et  la  Ba^e-iCacédoine,  ainsi  que  la  Chalcidi- 

aue.  En  492,  la  Maoédoine,  envahie  par  les  généraux 
e  Darius,  fut  contrainte  de  subir  l'alliance  des  Per- 
ses: mais  elle  revint  à  l'alliance  grecque  après  la  ba- 
taille de  Platée,  479.  Après  le  régne  heureux  d'Ar- 
chélaûs,  le  pays  était  livré  à  une  anarchie  complète, 
lorsque  Phibppe  II  monta  sur  le  trône,  360  av.  J.-G. 
Ce  pirince  y  rétablit  l'ordre,  reconquit  les  anciennes 
provinces,  en  igouta  de  nouvelles,  et  soumit  la  Grèce 
entière  à  sa  domination;  il  se  préparait  à  porter  la 
guerre  en  Perse,  lorsqu'il  mourut  assasaioé,  336. 
Alexandre  réalisa  sespro^ts;  mais  isa  mort,  323, 
son  empire  fut  démembré,  et  la  Macédoine,  après 
avoir  été  successivement  dominée  par  Antipater,  Po- 
lysperahon,  Pyrrhus,  Lysimaque,  Ptolémée  Cérau- 
nus,  finit  par  devenir,  en  278»  le  lot  d'Antigone-Go- 
natas,  dont  les  descendants  la  gardèrent  jusqu'à  la 
conquête  romaine.  Sous  ces  rois  elle  comprit,  outre  la 
Macédoine  propre,  la  Tbessalie  \  en  même  temps  elle 
dominait  surrEpire,  et  exerçait  une  influence  con- 
testée, ipais  réelle,  sur  U  plus  grande  partie  de  la 
Grèce  méridionale.  Les  Romains  ne  réduisirent  ce 
pays  qu'après  une  longue  lutte  :  l'an  200  av.  J.-C, 
lis  déclarèrent  la  guerre  à  Philippe  V,  qui  avait  sou- 
tenu Annibal;  FUmininus  le  vainquit  à  Cynoe-cé- 
phades  en  Tbessalie,  197  ;  dix  ans  plus  tard,  Paul- 
Emile  battit  Perséeà  Pydna,  168;  en  148,  la  révolte 
d'Andriscus  servit  de  prétexte  à  une  nowelle  guerre, 
et  Métellus,vainaueur  dans  une  2*  bataille  de  Pydna, 
réduisit  la  Maoédoine  en  province  romaine.  Lors  du 
partage  de  l'empire  auiv*  siècle  de  notre  ère,  la  Ma- 
cédoine fut  comprise  dans  l'empire  d'Orient:  elle 
forma  un  des  deux  diocèses  de  la  préfecture  d'illyrie. 
Ce  diocèse ,  beaucoup  plus  vaste  que  la  contrée  con- 
nue jusque-là  sous  ce  nom,  était  divisé  en  6  prov.  : 
Macâoine  propre,  capitale  Thessalonique^  Nouv.- 
Epire,  cap.  Dyrrachium;  Ane.  Epire,  cap.  Nicopolis; 
Tbessalie,  cap.  Larissa;  Crète,  cap.  Gortyne;Achaîe, 
cap.  Corinthe.  Auxiu*  s. ,  les  Croisés ,  devenus  maîtres 
de  l'empire  grec,  formèrent  en  Macédoine,  pour  Bo- 
ntface  ae  Montferrat,  un  ro  yaume  particulier  qui  avait 
Thessalonique  pour  capitsio  et  ^ui  est  connu  sous  le 
nom  de  Royaume  deTkeësalomque,  Au  xv* siècle,  la 
Maoédoine  tomba,  avec  les  autres  provinces  de  l'em- 

S ire  grec,  sous  le  joug  des  Ottomans,  qui  lapossô- 
ent  encore.  Elle  forme  dans  leur  eomire  la  partie 
occidentale  de  la  Roumélie  (eyakts  ae  Salonique, 
d'Uskub  et  de  Monastir). 

Roi*  de  Macédoine  depuis  796  av.  J.-C* 
Caranus, 
Cœnus, 
Tyrimmas, 
Perdiccas  I, 


796 

Philippe  I, 

609 

766 

Aieropas, 
Alcôtâs, 

576 

738 

556 

695 

Amyntas.I, 

538 

647 

Alexandre  I. 

496 

MACH 


—  1148  — 


MACS 


perdiccas  II, 
ArchelaQsI, 
0 restes, 
Archelaûs  II, 
Amyntas  II, 
Pausanias, 
Amyntas  III, 
Argeus  II, 


311 


298 


452  Cassandre, 

429  Philippe  IV, 

405  Antipater, 

402  Alexandre, 

398  Démétrius  I.               295 

397  Pyrrhus,  d'Epire,  287-86 

396  Lysimaque,  de  Thra- 

390  ce,                    287-82 


Amyntas  III  (rétabli),  388     Séleucus,  de  Syrie,    282 
Alexandre  II,  370    Rolèmée  Céraunus,   281 

Ptolémée,  369     Méléagre,  279 

Perdiccas  III,  366    Antipater  (de  nouv.),  278 

Amyntas  IV,  360    Antiffone  Gonatas,     278 

Philippe  II,  359     Pyrrhus  (de  nouv.) ,  274 

Alexandre  III ,  dit  le  Antigone(de  n(mv.)273  42 

Grand,  336     (Alexandre  ,  fils  de 

Philippe  m  Arrhidéc,  323      Pyrrhus) ,  267-66 

Alexandre  Aigus,       317     Démétrius  II,  242 

(Régents  :  Perdiccas^  Antigone  Doson,        232 

3Î2;  Pithon,  320;  Philippe  V,  221 

ÀfUxpater,Z2Q\P0'  Persée,  178-168 

lffsperchon,370-\\),  Andriscus,  152-148 

MAGËDONIUS ,  patriarche  de  Constantinople  de 
343  à  360,  était  attaché  au  parti  des  Semi-Ariens.  Il 
ne  parvint  au  patriarcat  q\ï\  la  suite  de  la  déposi- 
tion du  patriarche  Paul  :  le  jour  de  son  installation 
il  s'engagea  entre  ses  partisane  et  les  Catholiques 
une  rixe  dans  laquelle  périrent  plus  de  3000  person- 
nes. Déposé  en  347,  il  ne  recouvra  son  siège  qu*en 
350.  A  la  suite  d'autres  troubles,  l'empereur  Con- 
stance le  fit  définitivement  déposer,  en  360,  dans  un 
concile  tenu  à  Constantinople.  Après  cette  déposi- 
tion, Macédonius  se  fit  le  cnef  d'une  hérésie  nou- 
velle, celle  des  Pneumatiques,  dits  aussi  Macédo- 
niens, qui  niaient  la  divinité  du  St-£sprit. 

MACER  (CLODius),  préteur  en  Afrique  sous  Néron, 
voulut,  à  Tavénement  de  Galba,  se  rendre  indépen- 
dant et  affamer  l'Italie.  Galba  le  fit  tuer  en  68. 

MACER  (^milius),  poète  de  Vérone,  né  vers 70  av. 
J.-C,  contemporain  d'Auguste  et  ami  d'Ovide,  avait 
écrit  un  poëme  sur  les  plantes  vénéneuses;  qui  parait 

Sirdu.  Cependant  on  a  sous  son  nom  un  poème  de 
erbarum  virtutibuSy  qui  a  été  publié  à  Bruxelles 
«n  1477,  à  Hanlbourg,  1590,  et  à  Leipsick,  1833,  et 
qui  a  été  traduit  en  français,  Rouen,  1588. 

MACERATA,  v.  d'Italie,  ch.-l.  de  proy..  à  178  k. 
N.  £.  de  Rome;  16000  hab.  Ëvêché,  tribunaux, 
université,  créée  en  1824.  Belle  cathédrale,  porte  Pie, 
etc.  Elle  occupe  l'emplacement  de  l'anc.  Éelvia  Ri- 
cina.  détruite  par  les  Goths.  Dans  le  roy.  (français) 
d'Italie,  elle  fut  le  ch.-l.  du  dép.  du  Musone.  —  La 
prov.  de  Macerata,  entre  celles  d'Ancône ,  Urbin, 
Pérouse,  Camerino,  Ferme  et  l'Adriatique,  a  80  k. 
sur  45,  et  250000  hab.  Elle  est  traversée  par  l'A- 
pennin et  arrosée  par  plusieurs  rivières  (Musone, 
Esino,  Potenza.  etc.).  Cette  prov.  appartenait  aux 
Ëtats  romains,  où  elle  formait  une  Délégation.  Elle 
a  été  annexée  en  1860  au  royaume  d'Italie. 

MACFARLANE  (Robert) ,  écrivain  politique ,  né 
en  Ecosse  en  1734,  mort  en  1804,  écrivit  en  faveur 
de  l'opposition ,  et  dirigea  en  ce  sens,  pendant  plu- 
sieurs années  les  journaux  le  Maming-Chronicte  et 
le  London  Paehet.  Admirateur  d'Ossian,  il  aida  Mac- 
pherson  dans  son  travai  l  de  révision,  donna  lui-même 
une  traduction  en  vers  latins  des  poésies  du  barde 
écossais,  ainsi  qu'un  Etsai  sur  rauthenticité  d'Os- 
sian et  de  sespoânes,  Londres,  1804. 

MACHABÊE  (Matathias),  vaillant  guerrier  juif, 
de  la  famille  sacerdotale  des  Asmonéens,  brava  les 
ordres  tyranuiques  donnés  par  Antiochus  Ëpiphane 
pour  contraindre  le  peuple  juif  à  sacrifier  aux  idoles, 
hit  élu  général  par  ses  concitoyens  insurgés,  chassa 
les  Syriens  et  releva  les  autels  du  vrai  Dieu.  Il  mou- 
rut au  milieu  de  ses  succès,  l'an  166  av.  J.-C,  laissant 
5 fils,  Judas,  Simon,  Jonathas,  Jean  et  Ëléazar;  les 
trois  premiers  surtout  sont  célèbres. 

■4CHABÉB  (Judas),  fils  de  Matathias,  lui  succéda 
dans  le  commandement  des  Juifs  en  166,  battit  les  gé- 


néraux d'AntiochusÊpiphatie,  Apollonius,  Ntcanor, 
Gorgias,  Ptolémée  et  Lysias;  rentra  en  triomphé  dans 
Jérusalem,  et  purifia  le  temple  (164).  Antiochusavant 
envoyé  contre  Judas  de  nouvelles  troupes,  il  les  àéfit 
également.  Ce  roi  allait  marcher  contre  lui  en  per- 
sonne, à  la  tète  d'une  armée  formidable,  lorsqu'il  fUt 
enlevé  par  une  maladie  terrible.  Antiochus  Eupa- 
tor,  successeur  d'Épiphane,  accorda  aux  Juifs  une 
paix  avantageuse  ;  mais  cette  paix  fut  rompue  par  un 
nouveau  roi  de  Svrie,  Démétrius  Soter:  Judas,  après 
avoir  remporté  plusieurs  avantages,  périt  enfin  dans 
un  combat,  accablé  par  le  nombre,  161. 

HACHASSE  (Jonathas),  frère  du  précéd.,  lui  suc- 
céda dans  le  commandement  en  161,  chassa  Bacchidès 
de  la  Judée  (158) .  s'allia  avec  Alexandre  Bala,  usur- 
pateur du  trône  de  Syrie,  puis ,  après  la  mort  de  ce 
dernier,  avec  Démétrius  Nicator,  et  quitta  encore  ce* 
lui-ci  pour  se  déclarer  en  faveur  du  jeune  Antiochus, 
fils  d'Alexandre  Bala.  Il  soutint  fidèlement  ce  dernier 
Tryphon ,  qui  voulait  usurper  le  trône  sur  ce  jeune 
prince,  se  défit  de  Jonathas  par  trahison,  143. 

MACHABÉB  (simon),  frère  des  deux  précéd.,  succéda 
à  Jonathas  comme  prince  des  Juifs  et  grand  sacrifi- 
cateur, s'empara  de  Gaza  et  fit  reconnaître  l'indé- 
pendance de  la  Judée  par  Démétrius  Nicator,  roi  de 
Syrie.  Il  eut  ensuite  à  soutenir  la  guerre  contre  An- 
thiochus  Sidétés,  et  força  lés  généraux  de  ce  prince 
à  quitter  la  Judée.  Après  une  administration  glorieuse 
de  dix  ans,  il  fut  assassiné  par  Ptolémée,  son  gendre. 
—  Son  fils  régna  sous  le  nom  de  Jean  Hyrcan. . 

HACHABÉE  (Ëléazar).  F.  éléazar. 

Le  nom  de  Machabée,  dérivé  de  l'hébreu  Maehab, 
marteau ,  fut  donné  aux  membres  de  cette  famille 

{)arce  qu'ils  brisèrent  la  puissance  des  rois  de  Syrie, 
eurs  exploits  sont  racontés  dans  les  deux  livres  de 
l'Ancien  Testament  qui  portent  le  titre  de  Maehabées. 
MACHABËES  (les) ,  nom  de  sept  frères  qui  souf- 
frirent le  martyre  avec  leur  mère,  sous  Antiochus 
Ëpiphane,  l'an  168  av.  J.-C.  Leur  crime  était  d'avoir 
refusé  de  manger  des  viandes  consacrées  aux  idoles; 
Leur  mère,  avec  un  courage  admirable,  les  exhortait 
k  supporter  les  tourments.  —  Ces  jeunes  martyrs 
n'appartenaient  point  à  la  famille  des  précédents. 

HACHADO.    r .  BARBOSA  DE  KACHADO. 

BIACHANIDAS,  tyran  de  Lacédémone,  usurpa 
l'autorité  l'an  210  av.  J.-C,  voulut  assujettir  tout 
le  Péloponèse,  mais  fut  vaincu  et  tué  à  Mantinée  par 
Philopœmen,  206  av.  J.-C. 

MACHAON  et  PODAURE,  célèbres  médecins,  fils 
d'Esculape  et  d'Epione  ou  Arsiooé,  et  élèves  du  cen- 
taure Chiron,  étaient  en  même  temps  guerriers  et 
guidèrent  les  soldats  d'Œchalie  au  siège  de  Troie. 
Machaon  y  guérit  Ménélas,  blessé  d'un  coup  de  llè- 
che;  mais  il  fut  tué  par  Eurypyle,  fils  de  Télëphe. 


Podalire,  après  la  pnse  de  Troie,  fit  naufrage  et 


aborda  en  Carie,  où  il  épousa  la  fille  du  roi.  Les  deux 
frères  furent  adorés  après  leur  mort. 

MACHAULT,  ch.-l.  de  cant.  (Ardennes),  à  17  kil. 
S.  0.  de  Youziers;  750  hab. 

MACHAULT  o'arnouvillb  (J.  B.)  ,  contrôleur  gé- 
néral des  finances,  né  en  1701,  m.  en  1794,  fit  ren- 
dre en  1747  un  édit  fameux  connu  sous  le  nom  d'£- 
dit  de  mainmorte  y  qui  «  défendait  tout  nouvel  éta- 
blissement de  chapitre,  collège,  séminaire,  maison 
religieuse,  sans  une  permission  expresse  du  roi,  et 
révoquait  tous  les  établissements  de  ce  genre  faits 
sans  autorisation  juridique.  «  Nommé  en  1749  mi- 
nistre d'Ëtat,  il  établit  un  impôt  d'un  vingtième,  gra- 
dué sur  le  prix  de  ferme  des  terres,  et  dont  personne 
n'était  exempt.  L'année  suivante,  il  succéda  à  d'A- 
guesseau  dans  la  charge  de  garde  des  sceaux,  tout 
en  conservant  le  contrôle  général.  Il  fit  rendre  en 
1753  un  arrêté  pour  la  liberté  du  commerce  des  grains 
dans  l'intérieur  de  la  France.  Nommé  en  1754,  mi- 
nistre de  la  marine,  il  montra  dans  ce  nouveau  poste 
la  môme  activité  et  la  même  intelligence  que  dans 
les  précédents,  arma  l'escadre  avec  laquelle  La  Ga; 
lissonnière  défit  l'amiral  anglais  Byng  et  celle  qui 


MÀCH 


-  1149  - 


MACK 


ferntiàl  Anglais  le  chemin  du  Canada.  Mais,  atta- 
qué de  loutes  parts,  surtout  par  ie  clergé,  dont  il 
anit  réduit  les  immunités  financières,  il  fut  dis- 
grâce la  même  année,  par  T^ffet  des  intrigues  de 
Kœ  de  Pompadour  (1754).  U  vécut' depuis  dans  la 
remite,  dans  sa  terre  d^Arnouville,  près  de  Paris. 
Enorme  en  1794  anx  Hadelonnettes  comme  suspect, 
il  mourut  dans  cette  prison. 

MACHEGOUL,  'cb.-l.  de  cant.  (Loire-inf.) ,  à  32  k. 
S.  0.  de  Nantes;  1600  hab.  Jadis  ch.-l.  du  duché 
de  Retz,  cette  ville  a  beaucoup  souffert  dans  les  guer- 
res de  la  Vendée. 

MACHIAVEL  .  Niccolo  Macchiavelli  ,  né  à  Flo- 
rence en  1469,  d'une  famille  noble,  mais  pauvre, 
mort  en  IbYl,  fut  pendant  14  ans,  de  1499  à  1512, 
s^rétaire  de  la  république  florentine,  chargé  de  re- 
cueillir les  délibérations  du  conseil  des  dix  magis- 
trats suprêmes  et  de  rédiger  les  traités  et  la  correspon- 
dance. Il  exerça  en  cette  qualité  une  grande  in- 
fluence sar  les  afEaites,  et  remplit  plusieurs  missions 
en  France,  en  AUcmigne,  à  Rome.  A  la  suite  d*une 
rérroVnWon  qui  rappela  les  Médicis  dans  Florence 
vlâll),  il  perdit  son  office.  Impliqué  peu  après  dans 
une  accusation  de  conspiration  contre  le  cardinal 
de  tfédicis  (depais  Léon  X),  il  fut  mis  à  la  torture, 
puis  exilé;  cependant  il  réussit  au  bout  de  quelques 
années  à  gagner  la  confiance  des  Médicis,  et  fut 
employé  de  noareau  11521)  :  Laurent  de  Ifédicis  le 
nomma  historiographe  de  Florence.  Il  avait  consa- 
cré aux  lettres  le  temps  de  sa  disgrâce,  et  c'est  dans 
cet  intervalle  qu'il  a  composé  la  plupart  de  ses  ou- 
vrages. Les  pnncipaux  sont  :  le  Prince  y  où  il  en- 
seigne aux  tjrans  les  movens  de  réussir,  môme  au 
mépris  de  Ja  justice  et  de  rlvumanité,  et  où  il  expose 
cette  détestable  politique  qui  a  reçu  depuis  le  nom 
de  matMacélique  :  il  adressa  ce  traité  manuscrit  en 
ISU  i  Laurent  de  Médicis,  devenu  depuis  peu  maî- 
tre de  Florence,  afin  d'obtenir  sa  protection;  Dù- 
cokTsmr  rt(e-It€«,  écrits  vers  15lé,  où  il  se  mon- 
tre profond  penseur,  mais  où  Ton  retrouve  des  doc- 
trines poUiiques  non  moins  perverses;  Histoire  de 
Fhrence  (de  1205  à  1424),  écrite  vers  1524  :  c'est 
assurément  son  meilleur  ouvrage  ;  Legaxioni,  ou  re- 
lation de  ses  ambassades;  De  VArt  de  la  auerre.  On 
a  aussi  de  lai  quelques  comédies  dont  la  plus  connue 
est  la  Mandragore ,  pièce  très-licencieuse ,  et  plu- 
sieufs  nouvelles,  parmi  lesquelles  on  remarque  Bel- 
fhégor,  qui  a  été  imitée,  ainsi  que  la  comédie  pré- 
cédente, par  la  Fontaine.  Ses  œuvres  n'ont  été 
imprimées  qu'après  sa  mort.  Les  éditions  les  plus 
estimées  sont  celles  de  Florence,  1813,  8  vol.  in-8, 
etlSIS,  lOvoL  în-8.  Elles  ont  été  trad.  par  Guirau- 
det  et  Hochet,  1799,  10  vol.  in-8.  et  par  Fériés, 
1823-26,  12  ▼.  in-8.  Canestrini  a  publié  en  1857  à  Flo- 
rence  ses  Œwcret  inédites^  récemment  retrouvées. 
l»  écrits  de  Machiavel  sont  condamnés  à  Rome.  Le 
friaee  a  été  réfuté  par  Frédéric  11,  sous  le  titre  d*Ânti' 
'oAtatc/.  M.  L.  J.  de  BouiUé  a  publié  des  Commen- 
^ttpoUtiaues  ethistorigues  sur  le  Traité  du  Prince 
àtUaekiafBei  et  eur  VAntt-Maehiavel  deFrédéncII, 
1K7.  Sous  le  titre  de  Machiavel,  ton  génie  et  set  er- 
'v>rt(lS33).  Artamd  de  Hontor  a  donné  une  juste  ap- 
ffédation  de  son  caractère  et  de  ses  écrits.  Quei- 
^  opinion  qu'on  ait  de  la  moralité  de  cet  homme 
ciS^,  OQ  ne  peut  lui  contester  le  titre  de  grand 
tewMB.  On  Fa  souvent  rapproché  de  Tacite. 

lUaiiinB  O^t),  heure  de  France  (Nièvre),  à  6  kil. 
N.  0. de  Decize;  2000  n.  Houille;  forges. 

KACBOIIE  INFERNALE.  On  connaît  spécialement 
srasoeaom  une  machine  meurtrière  qui  fut  dirigée 
coQtiele  i*  consul  Bonaparte  le  3  nivése  an  ix  (24 
décL  180Q):e1]e  consistait  en  un  tonneau  rempli  d'ar- 
tifices et  de  projectiles,  qui  devait  éclater  au  moment 
du  pasogedn  consul  par  la  rue  St-Nicaise  près  des 
Toileries.  L'explosion  eut  lieu  quelques  instants  après 
son  passage;  46  maisons  furent  ébranlées  et  endom- 
sttgées;  Ô  y  eot  8  personnes  tuées  et  18  blessées  griè- 
Temeat  II  fut  reconnu  que  c'était  l'œuvre  des  roya- 


listes :  Carbon.  St-Réjant,  agents  de  George  Cadoudal, 
furent  exécutés;  Lixnoëlan,  leur  complice,  échappa. 

On  a  aussi  appliqué  le  nom  de  Machine  infernale  à 
l'appareil  employé  par  Fieschi  pour  exterminer  d'un 
seul  coup  toute  la  famille  royale.  F.  fieschi. 

MACIEJOWICE,  vge  de  Pologne,  à  60  k.  S.  0.  de 
Siedlec,sur  rockrzeicza.  Les  Polonais,command  espar 
Kosciuszko,y  perdirentle  10  oct.  1 794  une  bat.déci6ive. 

MACINE  (le),  historien  arabe.  F.  elmacin. 

MACK  (Çh.,  baron  de),  général  autrichien,  né  en 
1752  en  Franconie,  m.  à  Vienne  en  1828,  avait  fait 
avec  distinction  plusieurs  campagnes,  notamment 
celles  des  Pays-Bas  contre  la  France  en  1792  et  93, 
lorsqu'il  fut  envoyé  en  1798  à  Naples  par  l'empereur 
d'Autriche  pour  commander  en  chef  rarmée  napoli- 
taine qui  marchait  contre  les  Français,  maîtres  de 
Rome.  Il  se  fit  battre  honteusement  par  Macdonald  et 
Championnet,  puis  tomba  entre  les  mains  de  l'en- 
nemi.Laissé  prisonnier  sur  parole  à  Paris,il  s'échappa. 
Chargé  d'un  nouveau  commandement  en  Bavière,  eu 
1806,  il  se  laissa  cerner  par  Napoléon  et  enfermer  à 
Ulm,  et  fut  forcé  de  se  rendre  à  discrétion  avec  30  000 
hommes.  Il  fut  condamné  à  mort;  mais  la  peine  fut 
commuée  et  il  fut  détenu  2  ans  au  Spielberg. 

MACKAU  (Armand,  baron  de),  amiral  français,  né 
à  Paris  en  1788,  d'une  famille  originaire  d'Irlande, 
m.  en  1855,  s'empara  en  1811 ,  n'étant  encore  qu'en- 
seigne, d'un  brick  anglais  beaucoup  mieux  armé,  fut 
en  récompense  promu  immédiatement  au  grade  de 
lieutenant  de  vaisseau,  et  fut  nommé  capitaine  de 
frégate  dès  l'année  suivante,  après  avoir  capturé 
plusieurs  corsaires.  Chargé  depuis  la  paix  de  plu- 
sieurs missions,  il  s'en  acquitta  avec  succès:  il  dirigea 
notamment  les  négociations  avec  Haïti ,  porta  en  1825 
au  Port-au-Prince  l'ordonnance  qui  reconnaissait  l'in- 
dépendance de  la  colonie  et  sut  aplanir  les  difficultés 
qui  se  présentaient  dans  l'exécution.  Il  fut.  h  son  re- 
tour, investi,  avec  le  grade  de  contre-amiral ,  du  com- 
mandement de  la  station  des  Antilles ,  obtint  de  la 
Nouv. -Grenade,  sans  coup  férir,  la  réparation  d'une 
insulte  faite  au  consul  français  (1833),  signa  en  1840 
avec  le  gouvernement  de  La  Plata  un  traité  destiné  à 
mettre  un  terme  aux  différends  survenus  entre  cette 
république  et  la  France,  et  fut  bientôt  après  nommé 
vice-amiral  et  pair  de  France.  Appelé  en  1843  au  mi- 
nistère de  la  marine,  U  s'attacha  surtout  à  augmenter 
la  flotte,  à  développer  la  marine  à  vapeur,  à  hâter, 
mais  avec  prudence,  l'affraochissement  des  noirs,  et 
fut  élevé  en  1847  à  la  dignité  d'amiral.  D'un  carac- 
tère bon,  généreux  et  sûr,  administrateur  aussi  con- 
sciencieux qu'éclairé,  le  baron  de  Hackau  joignait  à 
la  dignité  et  à  l'autorité  du  commandement  la  bien- 
veillance et  l'aflabilité  qui  font  aimer. 

BfAGKENZlE  (le),  fleuve  de  l'Amérique  septentrio- 
nale, sort  du  lac  de  l'Esclave  à  l'O.,  arrose  le  pavs 
des  Grands  Esquimaux  en  coulant  au  N.  0.,  et  tomne 
dans  l'Océan  Glacial  arctique  par  136*  long.  0.,  69* 
14'  iat.  N.  ;  cours,  1200  k.  Exploré  en  1789  par  Alex. 
Mackenzie  et  en  1825  par  John  Franklin. 

HACSLENZIE  (George),  jurisconsulte  écossais,  né 
en  1636  à  Dundee,  dans  le  comté  d'Angus,  m.  en  1691 , 
vint  étudier  k  l'Université  de  Bourges,  acquit  une 
grande  réputation  au  barreau  d'Edimbourg,  et  fut 
choisi  comme  défenseur  par  le  marquis  d'Argyle, ac- 
cusé de  trahison  (16GI):  devînt  ensuite  juge  d'une 
cour  criminelle,  avocat  du  roi,  et  enfin  l'un  des  lords 
du  conseil  privé  en  Ecosse;  il  montra  dans  ces  fonc-  ' 
tiens  un  tel  zèle  pour  la  cause  du  roi  que  les  Core- 
nantairet  l'appelaient  V Avocat  sanguinaire.  Après  la 
révolution  de  1688,  il  quitta  l'Ecosse  et  se  retiia  en 
Angleterre.  On  a  de  lui  un  grand  nombre  d'ouvrages 
de  jurisprudence,  de  théologie  et  de  morale,  réunis 
à  âimbourg,  1716,  2  v.  in-foL;  on  y  remarque  VA- 
rétin  uu  le  Roman  sérieux;  Religio  ttoîci;  MoraX 

Îra/Ianery;  Mitt.  morale  de  la  Frugalité.  Il  avait 
bndé  à  Edimbourg  la  bibliothèque  des  avocats. 

mackenzie  (H.),  écrivain,  né  à  fidim bourg  en  1 745, 
m.  en  1831 ,  fut  avocat  général  à  ht  cour  de  léchi- 


MàCO 


—  1150  — 


MACR 


suier  d*£di2nbourg,  puis  contrôlnur  des  taies  en 
Ecosse.  On  lui  doit  plusieurs  compositions  pleines  de 
grâce  et  de  délicatesse^  entre  autres,  V Homme  serUi- 
menta  l  (The  Man  of  feeling) .  nouvelle,  1 7 7 8  ;  V Homme 
du  monde,  qui  fait  suite  a  V Homme  sentimental;  Ju- 
lia  de  Roubignéj  roman  en  forme  de  lettres.  Il  publia 
deux 


genre  dramatique.  H.  Mackenzie  donna  lui-même 
une  édit.  de  ses  OEuvres,  8  vol.  io-8,  Ëdimb.,  1808. 

MACKENZIE  (Alex.),  Yoyageur  anglais,  né  vers  1760, 
alla  de  bonne  heure  au  Canada  pour  y  faire  le  com- 
merce des  pdieteries,  découvrit  dans  ses  excursions 
le  fleuve  qui  a  conservé  son  nom  (1789),  entreprit  le 
premier,  en  1792|  de  traverser  T Amérique  septen- 
trionale dan»  toute  sa  largeur,  réussit  à  exécuter  ce 
hardi  projet  :  il  parvint  en  juillet  1793  sur  les  côtes 
du  Grand  Océan,  par  52*  srlat.  N.  La  relation  de  son 
voyage  fut  pubuée  à  Londres  en  1801 ,  et  trad.  en 
français  dès  1802,  par  Castéra,  Paris,  8  vol.  in-8. 

MACKINTOSH  (sir  James),  écrivain  écossaLt,  né 
à  Dores  (Invemess)  en  1765.  m.  en  1822,  étudia  d'a- 
bord la  médecine,  puis  les  lois,  prit  la  défense  de  la 
Révolution  française  contre  les  attaques  de  Burke 
dans  un  livre  intitulé:  Tîndieiœ  gaUioanœ  (1791), 
qui  eut  un  grand  succès  et  lui  valut  Tamitié  de  Fox^ 
puis  se  produisit  au  barreau  oi  il  eut  à  plaider  une 
cause  câèbre,  celle  de  Peltier,  poursuivi  pour  un  li- 
belle contre  le  1*'  consul  (Bonaparte);  fut  envoyé  en 
1804  aux  Indes  avec  le  titre  de  juge  au  tribunal  de 
Bombay:  revint  en  Angleterre  en  1811, entra  au  Par- 
lement Tannée  suivante  et  fut  un  des  promoteurs  de 
la  Réforme  parlementaire.  On  a  de  lui:  une  His- 
toire de  la  rétohaion  de  1688;  une  Hist.  d'Angle- 
terre; des  Mélanges  philosophiques^  trad.  par  L,.  Si- 
mon; un  Essai  sur  lesprogrès  detaphilosophiemorale 
(trad.  par  Poret,  Paris,  1836)  :  dans  ce  dernier  ou- 
vrage,  il  rapporte Tapprobation  morale,  non  àun  ju- 
gement de  la  raison,  mais  à  un  simple  sentiment,  à 
une  émotion  toute  spéciale. 

MAC-LAUKlor  (Colin),  mathématicien  écossais,  né 
en  1698,  à  Kilmoddan  près  d*Inverary,  m.  en  1746, 
obtint  dès  1 7 1 7  la  chaire  de  mathématiques  au  collège 
Maréchal,  à  Aberdeen,  et  fut  plus  tard  adjoint  à  Gre* 
gory  dans  rOnivacsité  d^fidimnourg.  Il  publia  à  22  ana 
un  traité  sur  les  courbes,  qui  étonna  Newton  lui- 
même;  il  paxtagea  en  1740,  avec  Daniel  Bemouilllet 
Euler,  le  prix  proposé  par  1  Aoadémie  des  sdeoces  de 
Paris  pour  uxî  mémoire  sur  Uflux  et  le  reflux  de  la 
mer,  il  a  laissé,  entre  autresi ouvrages,  Geônetria  or- 
ganica,  Londres.  1720;  Traité  des  fUusioM  (en  an- 
glais), 1742,  trad.  par  la  P.  Pézena»,  1749;  TraiU 
d'algèbre  y  trad.  par  Lecocic,  1763;  DécouDertes  phi- 
losophifues  de  Newton,  1749»  tind.  parLavirotte,  1749. 

KACLOU  ou  MALO  (S.),  né  au  pays  de  Galles,  dana 
la  vallée  de  Uan-C&rvan,  à  la  fin  au  ¥*  siècle,  vint 
vers  Tan  520  prêcher  la  foi  dans  TArmorique  (Breta- 
gne) ,  et  se  fixa  près  de  la  ville  nommée  à  ceUe  épo- 
que Aleth,  et  qui  depuis  reçut,  en  souienir  de  lui , 
le  nom  de  St-Malo.  Aprèaavtoir  éprouvé  ^pieiques  per- 
sécutions de  la  part  du  soi  Hoél,  il  fut  élu  en  541  ëvé^- 
que  d'Alath.  Il  se  démit  dans  la  suite  de  sas  fonctions 
pastorales  pour  aller  faire  de  nouvdlas  conversions^ 
et  mourut  à  Saintes  en  665.  D'autres  la  font  vivre 

{>lus  tard  et  placent  sa  mort  en  612  ou  627.  On  le  ftta 
e  17nov.  De  nombreuses  éff  lises  lui  sont  consaorées. 
MÂCON,  Jfaitfco,  ch.-L  audép.de  Saône- et-Loire, 
sur  la  r.  dr.  de  la  SaAne,  à  401  kil.  S.  K.  de  Paria 


bibliothèque:  société  des  sciences,  arta,  lettres  et. 
agricultura.  Andan  palais  épiE«Dpal(H&eoo  avait  ia- 
dis  un  évéché),  église  de  St-Vincant ,  hôtel  de  vifle,. 


velours,  d'horlogerie,  de  ouincailleria.  Grand  com- 
merce de  vins  de  Mftcon,  Tnorins,  PouiDy  et  autres; 
raisinédit  de  Cotignac ,  etc.  Patrie  de  Seneçay,  Dom 
bey,  Lamartine.  —Ville  fort  ancienne,  qui  existai 
du  temps  de  César,  et  appartenait  aux  Èduens;  sou 
vent  ravagée  par  les  Barbares^  notamment  par  At- 
tila, et  conquise  par  les  Bourguignons^  Réunie  à  l'em- 
pire deCharlemagne,  puis  au  roy.  d'Arles  (877),  elle 
eut  des  princes  particuliers  à  partir  dux*  siècle.  Alix, 
héritière  du  comté,  épousa  Robert  de  Dreux,  qui  le 
vendit  à  S.  Louis  en  1238.  En  1435,  Charles  VII  céda 
le  comté  à  Philippe  le  Bon,  duc  de  Bourgogne;  mais 
Louis  XI  le  réunit  à  la  couronne  après  la  mort  de 
Charles  le  Téméraire  (1477).  Mâcon  fut  dès  le  v*  siè> 
cle  le  siège  d'un  évêcbé,  auj.  supprimé;  il  s'y  tint 

2  conciles  au  vi*  siècle.  La  Calvinisme  y  pénétra  en 
1559  :  aussi  eut-eUe  à  souffrir  pendant  les  guerres  de 
religion  :  enlevée  par  surprise  par  les  Catholiques 
en  1562,  elle  fut  reprise  en  1567  par  les  Protestants, 
qui  en  furent  chassés  la  même  année.  Le 9  mars  1814 
un  combat  s'y  livra  entra  les.  Français  et  les  alli^. 

MicoM  (Comté  de)  ou  hJLconnàis,  un  des  4  comtés 
annexes  du  duché  de  Bourgogne,  entre  le  Chàlonnais 
au  N. ,  la  Bresse  à  TE. ,  la  Lyonnais  au  S. ,  le  Brion- 
nais  et  le  (frôlais  à  l'O.'  Places  principales  :  If  Acon, 
Sl-Gengoux,  Tournus,  Ciuny.  Il  forme  auj.  Tarrond. 
de  M&con  dans  le  dép.  de  Saône-at-Loire. 

IfACOKABA,  nom  latinisé  de  l\  icacQOB. 

MACOUBA  (Le)^  V.  de  la  Martinique,  sur  la  côte 
N.  à  20  kil.  N.  de  St-Pierre;  2250  hab.  Suoe,  cacao, 
café,  tabac  fort  renommés. 

MAÇOUD.  K.ius'ODD. 

HAGPHEKSON  (James),  écrirain,  né  en  1738  en 
Ecosse,  dans  le  comté  d'Inverness,  m.  en  1796,  pu- 
bliaen  1760  Quelques  Poésies  d'Ossian,  ancien  barde 
écossais,  traduites  de  l'ancienne  langue  gaélique  et 
compléta  cette  publication  eu  1762  par  le  potaie  de 
Fùigalf  en  1763  par  celui  de  Témcra.  Cas  poésies  eu- 
rent un  succès  prodigieux  et  passèrent  aussitôt  dans 
toutes  les  langues  de  l'Europe;  mais  il  s'éleva  une 
vive  contEOverae  sur  leur  authenticité.  Il  paraît  oue 
Texistenoe  de  poésies  gaéliques  est  incontestable; 
Macpherson  n'eut  d'autre  tort  que  de  paraphraser  l'o- 
riginal, d'en  adoucir  guelqueiois  la  rudesse,,  et  de 
remplir  las  lacunes  par  des  passages  de  son  invention. 
Pour  lever  tous  les  doutes,  il  légua  à  fi»  Mackensie 
la  semme  néeessaire  pour  publier  le  texte  original 
d'Ossian  {V,  ce  nom).  Macpherson  a  aussi  composé 
une  traduction  de  r/2taii«r  espèce  de  paraphrase  qui 
a  en  pau'da  succès,  une  Intsvductionà  V Histoire  de 
la  Crande-Bretagne  et  de  VfrUuidê^  et  une  Histoire 
de.  la  Grandê-Bretagnef  dejfieis  la  Restaureation  jus- 
qu'àVaffénnneiU  de  la  maison  de  Hanovre  y  ouvra- 
ges estimés ,  mais  écrits  au  point  de  vue  des  forte*. 
Il  avait  été  nommé  en  1764  searétairedu  gouverneur 
de  la  Floride  orientale.  En  1780  il  fut  éhi  député  à  la 
Chambre  des  Communal,  buûs  il  y  garda  presque 
constamment  le  silence. 

MACQGAaiBi  riv.  de  rAustnlieCNouv.-^^ellesmé- 
rid.)^  formée  deia  réuniom  du  Fish-aivar  et  du  damp- 
beUVRitver,parl47*  IS'Ioag.E.yaS^SCIat  S.,  sort 
des  Montagnes*  Bleoes  et  se  penA  dans  des  maraiaau 
centra  ducontinant%.On  lui  donne  1 100  kïL 

HACQUER  (P.  Joseph),  chimiste»  né  à  Paris  en 
1118,  m.  ea  1784,  était  professeur  de  pharmacie  à 
Paris,  et  membre  de  TAcadémie  des  saenees.  Il  fit 
des  découvertes  importantes  en  chimie,  mats  il  re- 
fusa de  se  rallier  aux  doctsineanottvellesde  la  wienoa 
et  combattit  Laveisier.  U  a  laissé  plusieurs  euvragea 
qui  ont  été  loogtempedaBsiquea  Les  principaux  sont: 
mémenUdeehimie  ihéoriquôet  praUque^  Paris,l7&6, 

3  vol.  in-12;2>tci»onfiaÛ9f  cUdUmiei  1778,2  voLin-4. 
Macquer  a  rédigé  dans  le  Journal  des  SoBosUê^  dm 
1766  à  1776,  tout  ce  qui  conoeme  les  scienoea  natu- 
reEes.  C'est  lui  qui  introduisit  à  Sèvie»,  en  1768»  la 
fabrication  de  la  péreeliiaada  Saxa 

MACRA,.  auj.  la  Magra^  paUte  tii.  d'Italie,  fomaU 
la  limita  antipa  la  Litt^ia  et  l'Stracie.-  -^  K  HAana. 


MâDA 


—  1151  — 


JUADE 


MACU.  V.  de  Turauie.  F.  icakri. 

HAOJES,  M.  Futvius  Macriamu^  un  des  30  ty- 
rans qd  prirent  la  pourpre  sous  GftUîeD,  s'était  élevé 
\»T  s»  mérite  aux  premiers  ranffs  de  la  milioe,  et 
iTiitâé  chargé  par  Yalérien  de  radmmistration  de 
la  Sjrie  pendant  rexpédition  de  cet  empereur  contre 
la  Pnes.  A  la  nouvelle  d«  la  captivité  de  Yalérien, 
fl  ^{  la  pourpre  en  Syrie  (260)  ^  passa  la  mer  et  s*a- 
lioea  josqu'en  lllyrie;  mais  là  il  fat  battu  par  Âu- 
réotê  (261)  et  se  fit  tuer  par  ses  officiers.  Il  s'était  as» 
socié  ses  denz  fib,  Màerieli  le  jeune  et  Quiétus  :  le 
premier  p6rit  avec  lui;  le  defexième  fut  tué  dans  É- 
Qèse  oA  rassiégeait  Odéoal.  La  Vie  de  Macrieû  et  de 
ses  deox  fils  a  été  écrite  par  Trebellius  PoUio. 

MlCRIN.Jr.  Opilius  ITomma,  empereur  romain, 
Bé  en  164  à  Césaréeen  Numidie,  était  préfet  du  pré- 
me  sous  CaiacaUt.  Proclamé  par  l'armée  quelaues 
l^ais  après  l'assassinat  de  Caracalla,  dans  lequel  on 
le  soupçonne  d^avotr  trempé  (21 7),  il  signala  son  avè- 
nement par  de  sages  mesures;  mais  son  eitréme  se- 
Térîtè  sonlefia  bwntAt  contre'  lui  une  partie  des  sol- 
dats.Une  légion  dffimèseMhia  Héliogaoaleempereur, 
et  MaAxin  fat  tué  par  set  propres  soldats  près  d'Ar- 
châaîde,  evCappidose,  21S.  Il  s'était  asseoie  Dtar 
dunkènisB.  son  flis,  qui  périt  avec  lui. 

ILAOrOBS,  àmimûu  AvreUut  Theodofiut  Ma- 
crcàiuty  éeriviÎB  htindav*  siècle,  était  en  421  grand 
XDakrs  de  b  gaide-robe  {'ptstfwhu  cttbUulî)  de  Théo- 
dose  ie  /enne  :  c'est  tout  ee^qne  l'on  sait  sur  sa  vie« 
On  a  de  lui  un  CommmiÉavrt  mr  le  Songe  de  Scipion 
de  CicéroD,  et  lesSa<«nuiJes^  en  7  livres,  qui  offrent, 
sous  forme  d'eatretiens,  un  mélange  curieux  de 
science  littéfiire.  de  philosophie  et  d'antiquités.  Un 
troisième  ouvrage  de  Maerobe  :  Des  différenen  et  dm 
ûaëlofies  da  moU  grtct  et  kOim^  ne  nous  est  pas 
panreeu  tel  qiif'û  l'avait  composé-:  on  n'en  a  quHin 
abrégé.  La  laimité  de  Kacrobe  est  médiocre  ;  il  copte 
souvrat  Séaéque  et  d'aotpss  auteurs;  mais  son  livre 
desSoftiraeies  est  utile  par  les  particularités  qu^il  noua 
apprend  sur  les  Roeaaitts.  Gomme  philosophe,  il  ap- 
poitieot  à  Téeole  plateoieienne  :  on  trouve  dans  ses 
écrits  dénombrées  emprunts  faitsà  Plotin.  Les  meil- 
!anes  éditionede  cet  auteur  sout  eeliesde  Le^e,  1 670; 
Toriorvai,  Leips.,  1774  (due  k  Gionovius)  ;  de  L.  Ja- 
dis, LépSw,  184IM2.  Ses  œuvres  ont  été  traduites  par 
Ch.  de  lUnoy ,  1827,  et  se  trouvent,  avec  de  nouvelles 
trad  uctieusydans  les  coileetiaos  Paookeuckeet  Nisard. 

M ACIOBlfillS(c.-à^.  Ç^t  a  uit»kn§uê  vie)  y  peu- 
ple fiiJHtieaz  qil  viraity  disait-on,  iuscpi'ft  mille  ans. 
Od  les  place  Caotét  dans  Vttede  Méroé.  tantét  en  Ë- 
tîiiopte  sur  iee  bonis  de  la  mer. 

MAOtOUr.  JirMtiir5ertorte»lfoon»,  ftivori de  Ti- 
bère, présida  à  rarreeUrtionet  au  supplice  de  S^an, 
et  fai  récempfe»  parladignitMe  prinadu  prétoire. 
Lorsque  Tibère  approcha  ue  sa  fin,  Macron  engagea 
Caiigaia  àpranitre  possession  du  gouvernement  pen« 
<bat  I*a§»nie  «ime  del'empereur  ;  voyant  que  Tmère 
inmaîtila  vie,  il  !e  fil  étouffer.  San  orédàt  ne  fut  pas 
^  ttegae  dnrée  :  de»  l'anAéetuivante^  CaKguIa  l'im* 
plm  daue  une  conspiration  et  l'obKgea,  ainsi  que 
a Kttae.  à  ae  donner  la  mort,  l'an  38  de  1,-0. 

MêCXA  (U),  e.4L-d.  le  end,  ceuR  d'eau  de  l'Al^ 
S^  tpnw.  d'Onu),  formé  par  la  réamion  de-  l'Ha- 
mk,  èi  8i9  et  de  lIHaasmann,  se  jette  dans  la  Mé* 
<i^4mBée  entie^  Anew  el  IfiMtigaaaD*  Le  général 
TriaÉ^eoaibaliaat  Ahd^-lUderv  subit  un  éobee  près 
<^  ssacsdmiehare  CI8)oin.  1835). 
iKàiAMSCABv  iremuMoa?  mnde  tlede  la  mer 

des  tei»,  à  600  k.  de  la  edta  orient,  de  l'Afrique  au^ 
«ti*ls,ésatelie  est  séparée  par  le  canal  deMosaaM- 
qoa;  IKM»  dn  N.  E.  au  6. 0.  sur  686  de  largv;  env. 
5  000  AOléÎL  Liena  prtneip.;  Taoanartve ,  oapit.  ;  Ta- 
maOkse,  TUncue,  Feulpoînte.  Lee  montiez  Ambeaté' 
méaea  el  BéiBBtaDèaes  ta  paraourent  da  N.  au  S.  etVé- 
K&MBt  A  M8  et  4000-.  Beaucoof  de  rivières.  Climat 


mal  cultivé;  mines  de  cuivre ,  plomb,  étâin,  mer- 
cure, fer,  etc.  (non  exploitées,  sauf  celles  de  fert. 
Les  habitants,  les  Jfadrcasref  ou  Mulgadief,  sont  di- 
visés en  peuplades  el  tribus  nombreuses  :  lesOvas, 
les  Séelaves,  les  Antavaie,  les  Betimsaras,  les  Anta- 
cimes,  les  Bétanimènes  sont  les  principales.  On  les 
oroit  de  race  malaise.  Leur  langue  est  riche  et  douce, 
leurcuUe  trèMmple.  Bien  que  noirs,  ils  ont  de  beaux 
traits.  ^  Connue  aee  anciens,  oitée  au  un*  siècle  par 
Marco  Polo,  Madagascar  fut  visitée  en  1506  par  le 
Portugais  Lorenso  d'Almeida.  Elle  attira  dès  la  fin 
du  avi^aièele  l'attention  de  la  France  :  Henri  lY  y  fit 
construire  un  fort  dans  l'anse  Dauphins  :  les  Français 

Î  eurent  quelques  comptoirs  depuis  1642  et  un  edlt 
e  1686  déclara  111e  une  dépendance  de  la  couronne. 
Le  comte  Beniowski  y  fut  envojré  en  1 774;  mais,  ayant 
voulu  se  rendre  indépendant,  il  fût  combattu  par  la 
France  mémo,  et  son  établissement  détruit,  1 786.  De- 
puis 1815,  les  Français  ont  occupé  de  nouveau  quel- 
ques points  frintingue,  Tamatave»  Poulpointe),  mais 
ils  les  ont  abandonnés  en  1831,  après  une  guerre  mai- 
heureuse  contrôles  Ovas,  suscitée  par  les  Anglais. 
Longtemps  divisée  en  une  fouie  de  petits  £tats,  Mada- 
gascar, au  commencement  du  zix*  siècle,  est  deve- 
nue à  peu  près  un  royaume  unique,  grâce  au  génie 
du  cberRadama  ;  le  pavsd'Anossi  etquelquesdistricts 
échappèrent  senIsAsa  domination;  il  fitdeTananarive 
sa  résidence.  Sa  veuve  Ranavrio,  qui  lui  succéda  en 
182g^  signala  son  règne  parla  haine  de  l'étranger  et 
par  des  persécutions  contie  nos  missionnaires.  Son  fils 
Radama  II,  parvenu  au  tréne  en  1861 .  s'était  rappro- 
ché des  Européens,  mais  il  fut  assassiné  dès  1863.  — 
Macé-Desoarles  a  donné  l'IKft.  de  Madagascar.  1846. 

MADAME,  titre  que  l'on  donnait  jadis  en  France 
à  l'aînée  des  filles  du  roi,  ou  A  la  pnncesse  du  sang  , 
la  plus  rapprochée  du  trdne,  sans  ajouter  à  ce  titre 
le  nom  propre.  On  connaît  surtout  sous  ce  nom  Hen^ 
riette-Anne  d'Angleterre,  duchesee  d'Orléans,  fille 
de  Charles  I,  roi  d'Angleterre ,  et  petitevfille  de 
Henri  IV,  dont  Bossuet  prononça  l'oraison  funèbre; 
et  Ilorie-Tbérdse,  fille  de  Loids  XYl,  et  femme  do 
doc  d'Angouléme. 

MADAPOLLAM)  V.  de  Plude  anglaise  (Vadrasy, 
dans  le  pays  des  Cîrcara  sept.,  à  49  kil.  N.  E.  de  Ma- 
sulipatnam,  et  à  1*0.  des  bouches  du  Godavery.  Ëiof* 
fes  oe  laine ,  étoffes  de  coton>  connues  sons  le  nom  de 
mad0peiiam  :  elles  sontphis  formes  et  plus  lisaes  que 
le  caltcet  ordinairei 

MADADKB-,  Jfodaurus  ,  v.  d'Afrique  propre,  au 
centre  i  sur  le  Bagradae.  Patrie  d'Apulée: 

MADDALOUI,  Sueiiula,  v.  d'Italie,  dans  l'anc. 
roy.  de  Naples  (Terre  de  Labour),  à  16  kil.  S.  0.  de 
Capoue;  11 ÛOO  h.  Collège.  Aux  env.,  bel  aqueduc 

MADfiCASfiBfi,  habitant»  de  lueAOASCAB. 

MADBHIA  (la),  riv.  de  l'Amérique  du  Sud,  le  plus 
erand  affluent  de  l'Amazone,  se  forme  en  Bolivie  de 
la  réunion  du  Goaporé  et  du  Mamoré,  coule  d'abord 
^au  N.,  eMre  dans  le  Brésil,  tourne  vers  le  N.  E., 
reçoit  le  Guapey,  le  Sara,  le  Xamary ,  le  Jeuparana, 
l'Axia,  le  Capana,  et  se  joint  à  l'Amazone  par  plu- 
sienre  branches.  Goun,  1780  kil. 

MAUBLEOfEfSte  hmuh),  ITartà  Jr«oda/ena,femme 
gslitéenne,  née  à  Magdalura,  sur  les  bords  du  lac  de 
Généttrettaf  avait  longtemps  vécu  dans  le  désordre  ; 
maia,  à  la  vue  des  miracles  de  Jéeus,  elle  se  repentit 
de  ees  péehéS',  se  convertit  et  obtint  son  pardon. 
Depuis  cette  époque  ^  elle  suivit  assidûment  Jésus  : 
elle  assista  à  sa  passion  et  à  son  ensevelissement; 
eUe  apprit  sa  résurreetion  au  moment  où  eHe  portait 
des  parfums  pour  embànmer  son  corps,  et  l'annenca 
à  9.  Pierre  et  A  S.  Jean.  Ott'eroit  en  Prcrveneego'elle 
finit  sa  vie  à  la  Sl^-Bateme,  On  la  flHe  le  23  juillet. 

■iki»i.iiNK'  VB  rua  iSi^j  carmélite ,  née  a  Flo- 
rence en  1566,  de  l'flliistre  familla*d«s  Pazd,  morts 
«a  1697 ,  s»  distingua  par  soa  hamllRé^  ses  moi^fl' 


Md'nne fertiiaé admlndUa,  el/ 
ée»f«oduitB.p«iicttliei»Al'lle^ttais  trèe^ 


kehasid,.  mais,  aeiivirier  pour  le»  Burc^-  caUona  eti  lott  ardent  amour  pour  Die».  EUe  a 
lea  edta».  Sol- d'une  fertiiaé  adarindUa,  el/  des  Cliuufw  sp^rtUfeUes  trui  ont  été  receeiDii 


des  Cliuufw  ip^rtUfeUar  tpii  ont  été  receeiDiee  par 
le  P.  Salvi,  Vtaiie,  It39;0tt  rhOnereieV^Mî.  Sa 


MADF 


—  1152  — 


MÀDR 


Vie,  écrite  en  ilalieû  pftr  le  P.  Puocini,  a  été  tra- 
duite en  français  par  Brochaud,  1670. 

MADELEINE  (la),  une  des  plus  belles  églises  de 
Paris,  à  l'extrémité  0.  des  boulevards  du  Nord,  tire 
.-on  nom  de  ce  qu'elle  est  placée  sous  l'invocation  de 
Ste  Madeleine.  C'est  un  monument  d'architecture 
zrecque;  elle  a  deux  façades,  la  principale  au  S.,  en 
face  de  la  rue  Royale,  l'autre  au  N.,  en  face  de  la 
rue  Tronchet,  et  est  entourée  de  52  colonnes  corin- 
1  iiiennes  cannelées.  Le  fronton  qui  surmonte  la  façade 
[>rincipale  offre  un  superbe  bas-relief,  oeuvre  de  Le- 
maire,  qui  représente  le  jugement  dernier.  —  La  Ma- 
:icleine  fut  commencée  en  1764;  la  Révolution  en 
interrompit  les  travaux.  Napoléon  I  les  fit  reprendre 
en  1807,  pour  faire  de  l'édifice  un  temple  de  la  Gloire, 
dédié  à  la  grande  armée.  Le  monument  était  fort 
avancé  quand  arrivèrent  les  événements  de  1814. 
La  Restauration  le  rendit  à  sa  destination  primitive  : 
l'église  fut  consacrée  en  1842.  Les  architectes  qui  ont 
successivement  coopéré  à  sa  construction  sont  Coû- 
tant d'Ivry,  Couture,  Vignon  etHuvé. 

HADELEY,  v.  d'Angleterre  (Shrop),  sur  la  Sa- 
verne ,  à  22  kil.  S.  E.  de  Shrewsbury  :  8000  hab. 
Fonderies  de  fer.  A  3  kil.  de  là,  pont  de  fer  de  Goal- 
Itrook-Dale,  sur  la  Saverne.  Gharles  II,  après  sa  dé- 
faite à  Worcester,  se  réfugia  dans  cette  ville. 

MADELONNETTES  (Les),  mabon  religieuse  de 
Paris,  destinée  à  servir  a'asiie  aux  filles  repentantes, 
et  placée  sous  L'invocation  de  Sle  Madeleine,  est 
sise  rue  des  Fontaines,  entre  les  rues  du  Temple  et 
St-Martin.  Elle  fut  fondée  en  1618  par  Robert  de 
Montry,  et  dotée  par  la  marquise  oie  Maignelav, 
sœur  du  cardinal  de  Gondi,  et  par  le  roi.  Des  reli- 
gieuses de  la  Visitation  de  St- Antoine  en  eurent  la 
direction.  Pendant  la  Révolution,  elle  servit  de  pri- 
son politiaue.  C'est  auj.  une  maison  de  détention 
pour  les  filles  de  mauvaise  vie. 

MADEMOISELLE ,  titre  par  leauel  où  désignait 
en  France  la  fille  atnée  du  frère  du  roi.  On  connaît 
surtout  sous  ce  nom  la  duchesse  de  Montpensier, 
fille  de  Gaston,  duc  d'Orléans,  frère  de  Louis  XIII. 

MADÈRE,  Madeira,  tle  de  rAtlantique,  à  690  kil. 
de  la  côte  occid.  de  l'Afrique  sept.,  par  12"  37'  long. 
0.,  32*  45'  îat.  N.,  forme  avec  quelques  autres  lies 
plus  petites  le  groupe  de  Madère  :  eUe  a  près  de 
1000  K.  carr.;  et  env.  130  000  hab.  ;  capit.  Funchal. 
Elle  est  hérissée  de  montagnes  (parmi  lesquelles  le 
pic  Ruivo,  quia  1900*);  TUe  est  le  produit  d'un  vol- 
can, auj.  éteint,  et  est  encore  exposée  aux  tremble- 
ments de  terre.  Climat  chaud  et  très-sain^  printemps 
perpétuel,  ce  qui  fait  recommander  le  séjour  de  Ma- 
(lète  aux  phthisiques;  sol  fertile;  vins  célèbres  (ma- 
ilère  sec,  madère -malvoisie  dit  JTaimxey;  sercial, 
tinta).  — Vue  dès  1344,  dit-on,  parunmann  anglais, 
elle  ne  fut  véritable  ment  découver  le  qu'en  1418,  par 
les  Portugais  J.  Gonzalez,  Zarco,  Texeira  et  Pares- 
trello  :  elle  resta  depuis  au  Portugal.  Ce  n'était  alors 
qu'une  immense  forêt  (d'où  son  nom  qui  veut  dire 
boû,  pays  hoUi)  :  on  y  mit  le  feu  (1421),  et  l'incen- 
die dura  7  ans.  La  vigne  et  la  canne  à  sucre  plan- 
tées sur  les  cendres  réussirent  au  delà  de  toute  es- 
pérance. Les  Anglais  se  sont  emparés  de  Madère  en 
1801 ,  sous  prétexte  qu'elle  pouvait  être  occupée  par  la 
France:  ils  l'ont  aussi  possédée  de  1808  à  1814.  Auj., 
bien  ou^appartenant  nominalement  au  Portugal,  cette 
lie  dinère  peu  d'une  possession  anglaise  :  presque  tout 
le  commerce  est  entre  les  mains  des  Anglais. 

MADERNO  (Ch.),  architecte,  né  en  1&&6  à  Bis- 
sona  en  Lombardle,  mort  à  Rome  en  1629.  termina 
à  Rome  l'église  de  St-Jacquu  des  Incurables  ^  que 
Franc.  Volterra  avait  laissée  imparfaite;  construisit 
le  dôme  et  le  chœur  de  SP-Jean  des  Florentins^  fit 
la  façade  de  SU-Suxanne^  obtint  le  titre  d'architecte 
de  St- Pierre,  fut  chargé  par  le  pape  Paul  V  d'achever 
cette  célèbre  basilique,  dont  il  fit  le  frontispice,  et 
construisit  une  foule  d'autres  édifices  à  Rome,  parmi 
lesquels  le  palais  Maffei.  son  chef-d'œuvre. 

MADFOUNEH  (c.-à-d.  YiUe  enterrée),  vOlage  de 


la  Hte-Égypte,  sur  un  canal,  à  la  gauche  du  Nil,  pai 
26»  20'  Iat.  N.,  29*  40'  long.  E.  Ruines  d'Abydos. 

MADGYARS,  une  des  tribus  sorties  de  l'Oural  qui 
furent  conduites  par  Arpad  en  Hongrie  au  x*  siècle, 
était  probablement  la  principale.  Son  nom  devint  ce- 
lui de  toute  la  nation  :  c'est  encore  ainsi  que  les  Hon* 
grois  se  daignent  eux-mêmes  aujourd'hui. 

MADIAN,  auj.  Jftdiart,  v.  anc.  de  l'Arabie,  au  N. 
E.  de  la  mer  Rouge  et  sur  les  bords  du  golfe  le  plus 
oriental  de  cette  mer  (golfe  Slanitique) ,  était  la  capi- 
tale d'une  peuplade  de  Madianites  distincte  de  celle 
qui  habitait  à  TE.  du  lac  Asphaltite.  C'est  à  Madian 
qu'habitait  Jéthro,  beau-père  de  Moïse;  c'est  là  aussi 
que  se  réfugia  le  prophète. 

MADIANITES,  Madianitx,  peuple  arabe,  issu  de 
Madian  (fils  d'Abraham  et  deCéthura),  habitait  au  S. 
des  Moabites,  à  l'E.  du  lac  AsphaKite,  et  menait  la 
vie  nomade  et  pastorale.  Les  Madianites  étaient  ido- 
lâtres; leurs  filles,  envoyées  par  eux  auprès  des  Hé- 
breux pour  les  séduire ,  y  réussirent  un  moment.  Les 
Madianites  tinrent  sept  ans  les  Hébreux  en  servitude 
(1356-49)  ;  ils  furent  défaits  par  Gédéon.  —  Une  autre 
peuplade  de  Madianites  h^itait  au  N.  E.  de  la  mer 
Rouge  et  avait  pour  capitale  Madian.  V.  ce  nom. 

MADISON  (James),  président  des  Etats-Unis,  né  en 
1758  à  Montpellier  (Virginie),  m.  en  1836,  était  avo- 
cat. Il  combattit  en  1784  la  proposition  d'établir 
une  religion  dominante  aux  États-Unis,  participa  en 
1 786  à  la  rédaction  de  la  constitution ,  fut  élu  presque 
à  l'unanimité  président  en  1809.  fit  déclarer  la  guerre 
à  l'Angleterre  en  1812;  fut  réélu  en  1813,  continua 
U  guerre  avec  succès,  et  signa  le  traité  du  24  déc. 
1814  qui  fixait  la  limite  septentrionale  des  États-Unis 
au  lac  Hudson  et  au  lac  Supérieur.  En  1817,  il  quitta 
la  présidence  et  se  retira  dans  son  pays  natal.  Il  pro- 
tégea les  sciences;  on  lui  doit  l'érection  de  l'Univer- 
sité de  Virginie.  —  Plus  de  vingt  villes  ou  comtés  des 
États-Unis  ont  pris  le  nom  de  Madison  en  l'honneur 
de  l'ancien  président:  on  connaît  surtout  une  v.  de 
l'Indiana,  ch.-l.  du  comté  de  Jefllerson,  sur  la  r.  dr. 
de  rohio,  entre  Indianopolis  et  Vincennes;  4000  h. 

MADJD-EDDAULAH  (Abou-Taleb  Roustem),  le 
dernier  des  Bouides  qui  réenèrent  sur  la  Perse  cen- 
trale, succéda,  sous  la  tutelle  de  sa  mère  Seîdnh,  à 
son  père  Fakhr-Eddaulah  en  997.  Il  ne  tarda  pas  à 
dépouiller  sa  mère  de  toute  autorité  et  prit  pour  mi- 
nistre le  fameux  Avicenns.  Il  fut  sans  cesse  attaqué 
par  Mahmoud,  sultan  de  Ghazna,  qui  finit  par  s'em- 
parer de  sa  personne  et  de  ses  États,  en  1027. 

MADJICOSIMAH,  groupe  d'tles  de  Tempire  chi- 
nois, dans  le  Grand  Océan  Équinoxial,  au  S.  O.  de 
l'archipel  de  Liéou-Khiéou,  et  à  l'E.  de  Formose. 
Thé,  canne  à  sucre,  poivre;  arbres  à  vernis  et  encens. 

MADOURA;  F.  KADURA. 

MADRAS,  V.  de  l'Hindoustan,  ch.-l.  de  la  Prési- 
dence de  Madras,  sur  la  côte  de  Coromandel,  par  77* 
66'  long.  E.,  13"  4'  Iat  N.,  à  103 kil.  N.  de  Pondicbéri, 
à  1630  kil  S.  0.  de  CalcutU;  500000  hab.  Évêchéan- 

Î;lican.  cour  suprême.  La  situation  de  Madras  est  peu 
àvoraule  au  commerce  :  le  terrain  aux  environs  est 
sablonneux,  aride  et  sans  eau.  On  y  distingue  laFtUe- 
Blanche,  au  milieu  de  laquelle  s'élève  le  fort  St-George 
(une  des  plus  fortes  places  de  l'Inde);  et  laFtUe-iVotre, 
infiniment  plus  grande  et  plus  populeuse.  Un  canal 
la  joint  à  l'Ëunore.  Beaucoup  de  pagodes,  minarets, 
mosquées,  maisons  à  toits  plats  (qui  donnent  à  la  ville 
un  aspect  bizarre).  Quelques  monuments:  palais  du 
gouvernement,  douane,  cour  de  justice,  iglise  St- 
George,  collège,  fondé  en  18U,  observatoire ,  jardin 
botanique  ;  société  asiatique,  plusieurs  journaux. 
Industrie  active  pour  tous  les  tissus  de  coton ,  notam- 
ment pour  les  étoffes  de  couleur  connues  sous  le  nom 
de  madras;  très-grand  commerce  (inférieur  pourtant 
à  celui  de  Calcutta  et  de  Bombay):  outre  lesmadras, 
on  exporte  coton  brut,  indigo,  perle^  écailles,  tabac, 
etc—Madrasétait  jadis  la  capit.  du  Karnatic  Les  An- 
glais se  la  firent  céder  en  1639  par  le  radjah  de  Bid- 
lanagor  :  c'est  le  i  "  établissement  qu'ils  aient  eu  dam 


MADR 


—  ii6a  — 


MAFF 


ti^e;  ts  en  firent  le  ch.-I.  de  lears  possessions.  La- 1 
lioarâoiiliaîs  la  leur  enleva  en  1746.  mais  la  paix 
d'Ab-h-Chapelle  la  leur  rendit  (1748;.  Lally  voulut 
aRconquénr  en  1759,  mais  il  échoua.  Madras,  de- 
posée  temps,  n'a  pas  cessé  d'appartenir  à  TAngle- 
tem.  —  La  présidence  de  Madras,  une  des  grandes 
CTtsans  de  l'Inde  anglaise  immédiate ,  est  formée 
KBlout  des  parties  E.  et  S.  E.  de  la  péninsule,  et 
et  située  entre  les  présidences  de  Bengale  et  d'Agra 
aa  N.,  les  roy.  de  Nagpour,  du  Nizam  et  la  prési- 
dence de  Bombay  au  N.  0.,  le  goire  d'Oman  à  i'O., 
la  mer  des  Indes  et  le  golfe  de  Manaar  au  S.,  et  le 
golfe  de  Bengale  à  TE.  aie  comprend,  outre  ie  Kar- 
oatic  et  le  pays  desCircars  du  Nord,  des  portions 
eoosidéraÛes  au  Koîmbatour,  du  Maîssour,  du  Ma- 
l^ar,  du  lanara  et  du  Balaghat,  et  compte  environ 
Tl  miUiofns  d'h&b.  Elle  est  subdivisée  en  22  districts, 
et  recfenne,  outre  Madras,  sa  capitale,  les  villes  de 
NeQore,Tntchinapali,  Madura,  Koîmbatour,  Seringa- 
patam,  Caiîcut,  Oocbm,  Mazulipatam,  Gandjam,  etc. 
MABBID,  Mantva  Corpetanorum ,  puis  Majoritum 
et  Madrititm,  capitale  de  l'Espagne,  ch.-I.  de  la  Nouv.- 
CasliUe  et  de  la  pmv.  de  Madrid .  au  centre  du  pays, 
sur  la  r.  g.  du  Maocanarez,  par  5*  53'  long.  0.,  40** 
3.V  Jat  N.,à  1400  lil.  S.  S.  O.  de  Paris;  475000  h. 
Résidence  de  la  cour;  siège  du  gouvernement,  des 
CbaaDbres  législatives  et  des  administrations  centra- 
les. £vé^lié  ;  université,  qui  était  précédemment  à  .\1- 
caiade  Hénarès.  Mur  d'enceinte, percé  de  15  portes; 
rues  larges,  propres,  régulières,  mais  mal  pavées  (les 
plus  belles  sont  cellesd'Alcala,  qui  est  plantée  d'ar- 
bres, d'Atocha,  de  San-Bernardino,  de  Toledo,  de 
Fueneanal);  42  places,  (entre  autres  la  Plaza-Mayor, 
celle  du  Palais-Royal,  celle  du  Soleil,  et  la  place  des- 
tinée aux  combats'des  taureaux,  hors  de  la  ville,  avec 
une  arène  autour  de  laquelle  peuvent  se  raneer  sur 
des  gradins  17  000  personnes);  nouveau  palais  du 
Roi ,  palais  de  Buen-Retiro,  palais  des  Conseils,  mu- 
sée royal,  hôtel  des  postes,  douane.  Buenavista,  ar- 
senal, monnaie,  etc.;  pont  de  Ségovie  sur  le  Manca- 
Birez,  arc-de-triomphe  d'Alcala;  5  théâtres,  belles 
pcomenades  (le  Prado,  la  Florida,  les  Délices,  Campo- 
Grande);  églises  nombreuses,  mais  peu  remarqua- 
bles; plusieurs  chemins  de  fer.  Acad.  des  sciences 
(fondée  en  1849). des  beaux-arts,  de  la  langue  espa- 
gnole, ée  Vbistoire  d'Espagne,  d'économie,  de  mé- 
decine; 7  bibliothèques  (la  bibliothèque  royale  est  une 
des  pJus  riches  de  l'Europe);  riche  collection  de  ta- 
hieaax  des  mei/Jeurs  maîtres  espagnols,  italiens,  fran- 
çais et  ttamêods',  observatoire,  jardin  botanique;  mu- 
s^des  sdences  naturelles,  musée  d'artillerie;  con- 
serratoire  des  arts  et  métiers;  collège  de  chirurgie, 
éeolesde  médecine,  de  pharmacie,  des  ingénieurs  ;  in- 
stitut de  St-Isidore  (espèce  d'université),  etc.  Manufac- 
teresroyalesdesalpétre.porcelaine,  tapisseries,  cartes 
ijooer;  falHiques  de  cnapeaux,  étoiles  de  soie,  bro- 
deries, orfèvreries,  quincailleries,  imprimeries,  etc. 
CfiDBierce  médiocre.  —  Madrid  n'était  qu'un  village 
«a  temps  des  Romains  :  elle  fut  prise  par  les-Maures, 
<î&i la  wrti fièrent  et  lui  donnèrent  son  nom  actuel; 
Alphonse  VI  la  leur  reprit  en  1083.  Henri  III,  roi  de 
^^stiHe,  la  répara  et  l'agrandit  vers  1400.  Philippe  II 
tait  la  capitale  de  toutle  royaume  en  1560,  à  la  place 
deToSède.  N'étant  point  place  de  guerre,  cette  ville 
3  hi  laurent  occupée,  sans  pouvoir  opposer  de  résis- 
tuet:  les  Français  y  entrèrent  en  1808,  en  1809,  en 
1811,  et  né  Tabanaonnèrent  définitivement  qu'en 
18U.  Lofe  de  Vega,  Calderon,  Quevedo,  Moratin, 
etc.,  sou  nés  à  Kadrid.  Il  se  forma  dans  cette  ville 
use  école  cBèbre  de  peinture  qui  a  pour  chef  Velas- 
gcez.~  On  connaît  sous  le  nom  de  Traité  de  Madrid 
un  traité  sigiè  à  Madrid  le  14  janv.  1526  entre  Char- 
les-Oaint  et  Knnçoîs  I  captif  :  en  retour  de  sa  liberté, 
le  mi  cédait  à  Temporeur  le  duché  de  Bourgogne,  le 
comté  de  Charolais,  avec  les  seigneuries  de  Noyers, 
ie  Châteaii-Chinon  et  la  vicomte  d'Auxonne,  renon- 
çait à  toute  prétention  sur  Naples,  Milan,  Gênes  et 
isIÂ.  à  la  suzeraineté  de  la  Flandre  et  de  l'Artois. 


promettait  d'épouser  Ëléouore,  sœur  de  l'empereur, 
et  recevait  en  grâce  le  connétable  de  Bouroon.  Ce 
traité  ne  put  être  exécuté.  F.  François  i. 

MADRID  (Intendance  de), une  des  cinq  intendances  de 
la  Nouv.  Castille,  au  N.  de  celle  de  Tolèae  ;  villes  princ. , 
Madrid,  ch.-l.;  Léganès,  Gétafe.  Env.  500000  hab. 

M ADURA  ou  MADURE,  v.  de  l'Inde  anglaise  (Ma- 
dras),  ch.-l.  du  district  de  son  nom,  dans  ranc.  Kar- 
natic ,  à  430  k.  S.  0.  de  Madras,  et  à  100  k.  S.  0.  de 
Tritchinapali  ;  20000  h.  Jadis  beaucoup  plus  peuplée. 
C'est  une  des  villes  les  plus  anciennes  et  les  plus  sa* 
crées  de  l'Inde  :  célèbre  temple  dit  Pahlari.  On  croit 
que  c'est  la  Modura  de  Ptolémée.  Démantelée  parles 
Anglais  en  1801. 

M  ADURA,  une  des  lies  de  la  Sonde,  à  l'O.  et  près  do 
Ja\'a,  150k. sur 40;  150 000 h.  (dont  15 000 Chinois); 
ch.-l.  Madura,  sur  la  côte  £.  Bon  port.  Belle  végéta- 
tion, riz,  cocos,  etc.  ;  nids  d'hirondelle.  Aux  Hollan- 
dais depuis  1747;  elle  dépend  du  gouvt  de  Java. 

llIJSLAR(lac),  lac  de  Suède,  auN.  0.  de  Stockholm 
et  de  Nikœping,  communique  avec  la  mer  Baltique 
et  le  lac  de  Hislmar  :  90  k.  sur  40;  il  renferme  en- 
viron 1260  petiles  îles.  On  trouve  sur  les  bords  de  ce 
lac  plusieurs  villes,  entre  autres  Yesteras  etUpsal, 
ainsi  que  plusieurs  châteaux  royaux  (Drottningholm, 
Svartsjoe.  Gripsholm,  Rosersbere)  et  d'innombrables 
maisons  ae  campagne.  Il  est  sillonné  en  été  par  un 
grand  nombre  de  bateaux  à  vapeur  et  de  canots. 

MAEL-CARHAIX,  ch.-l.  de  c.  (Côtes-du-Nord),  à 
4S  k.  S.  0.  de  Guingamp,  à  13  E.  de  Carhaix:  226  h. 

MAELSTROM  (c.-à-d.  Courant  qui  moud)»  gouf- 
fre de  l'Océan  Glacial  arctiaue,  par  9'  20'  long.  E., 
67<>  20'  lat.  N.,  sur  la  côte  de  Norvège,  près  de  l'Ile 
Moskœ ,  une  des  LofToden.  Très-dangereux  :  il  a  beau- 
coup augmenté  ces  dernières  années. 

MAELZEL  (Léonard),  mécanicien,  né  à  Ratisbonne 
en  1776,  m.  à  Vienne  en  1855,  a  inventé  plusieur» 
machines  men'eilleuscs,  entre  autres,  en  1807,  le 
Panharmonica ,  composé  d'un  orchestre  de  42  musi- 
ciens automates  qui  exécutaient  avec  précision  les  ou- 
vertures du  Don  Giovanni  de  Mozart,  de  Viphigéniê 
en  Àulide  de  Gluck,  de  la  Vestale  de  Spontini,  etc.; 
cette  ingénieuse  mécanique  est  auj.  à  Boston.  On  doit 
aussi  à  Maelzel  l'invention  du  métronome  (1816). 

MAESEYCK,   v.  de  Belgique  (Limbourg),  sur  la 
Meuse  {Maés  en  flamand;,  à  47  k.  de  Tongres  et  à  1 1 8 
de  Bruxelles,  4000  h.  Patrie  de  Jean  et  Hubert  Van 
Eyck,  inventeurs  de  la  peinture  à  l'huile.  —  Jadis  for 
tinée.  Prise  par  les  Français  en  1675  et  1803. 

MAËSTRICHT,  le  Trajectum  ad  Mosam  des  anciens, 
V.  forte  du  roy.  de  Hollande,  ch.-l.  du  Limbourg  hol- 
landais, sur  les  2  rives  de  la  Meuse,  à  170  kil.  S.  E. 
d'Amsterdam;  31  000  hab.  Ville  belle  et  bien  bâtio. 
Citadelle,  hôtel  de  ville,  église  de  St-Servais,  arsenal, 
pont  sur  la  Meuse  de  100"  de  long;  chemin  de  fer 
pour  Liège,  etc.  Société  d'agriculture,  athénée,  bi- 
Dliothèque;  établissements  de  bienfaisance.  Tanne- 
ries, distilleries; drap,  flanelle,  raffineries, papeterie, 
etc.  Près  de  la  porte  St-Pierre  commence  une  vaste 
carrière  qui  s'étend  jusqu'à  Liège,  et  qui,  dit-on,  en 
cas  de  sieige,  pourrait  donner  asile  à  toute  la  popula- 
tion. —  Maëstricht  existait  dès  le  iv*  siècle.  Elle  fut 
bâtie  sur  l'un  des  points  où  l'on  passait  la  Meuse 
(Mafis)  dans  un  bac.  Elle  soutint  nombre  de  sièges, 
fut  saccagée  en  1576  par  le  duc  d'Albe,  prise  en  1632 
par  le  prince  H.  Fréd.  de  Nassau ,  qui  la  céda  auxËtats 
de  Hollande;  en  1673  et  1748  par  les  Français, qui  la 
rendirent  en  vertu  du  traité  d'Aix-la-Chapelle.  Jo- 
seph II  en  revendiqua  la  possession  en  1784,  mais  il 
fit  cession  de  ses  droits  à  la  Hollande  moyennant  une 
somme  de  9  500  000  livres.  Bombardée  par  les  Fran- 
çais en  1793,  prise  par  Kléber  en  1794,  elle  fut  réuniu 
à  la  France  en  1795  et  devint  le  ch.-l.  du  dép.  de  la 
Meuse-Inf.  Comprise  en  1815  dans  le  roy.  des  Pays- 
Bas,  elle  fut,  après  la  séparation  de  la  Hollande  et  de 
la  Belgique,  l'objet  de  longues  contestations;  enfin 
en  1839  elle  fut  rendue  au  roi  de  Hollande. 

HAFFEI  (Raphaël),  savant  compilateur,  surnomma 

H.    73 


MAGD 


—  1154  — 


MAGE 


ToUerran^  Volaterranutj  parce  qu'il  était  de  Yolterra 
en  Toscane,  né  en  1452,  m.  en  1522,  a  laissé,  sous 
le  titre  de  Commentarii  ur&ant,  une  espèce  d'ency- 
clopédie en  38  livres,  dont  les  12  premiers  traitent  de 
lafféographie,  les  11  suivants  des  hommes  célèbres, 
et  Tes  derniers  de  toutes  les  sciences  cultivées  alors. 
S^aOEuvres,  publiées  pour  la  l"*  fois  en  1506  A  Home, 
in-fol.,  ont  été  réimprimées  à  Paris  en  1526. 

iCÀFFEi  (J.  Pierre),  savant  jésuite,  né  àBergame 
en  1535oul536,  m.  en  1603,  fut  professeord'éloquence 
à  Gênes  et  secrétaire  de  la  république.  Ters  1570,  il 
fut  appelé  à  Lisbonne  par  le  cardinal  Henri  de  Portu- 
gal, pour  travailler  à  YHiitoire  générale  des  Indes  y 
sur  les  documents  conservés  dans  les  archives  publi- 
ques. L'ouvrage  parut  à  Florence  en  1588,  in-f.,  sous 
ce  titre  :  Historiarum  Tndicarum  tibri  XVI  ;  il  a  été 
trad.  en  franc,  par  A.  de  LaBorie  et  par  Tabbê  de  Pure. 
On  lui  doit  aussi  une  Vie  de  Loyola,  Venise,  1585. 

VAFFEi  (François  Sdpion,  marmiis  de),  né  à  Vé- 
rone en  1675,  m.  en  1755,  fit  avec  distinction  la  cam- 
mffne  de  1704,  au  service  de  la  Bavière,  pub  revint  en 
Italie  pour  se  consacrer  aux  lettres.  Il  composa  en 
1713  une  tragédie  de  Mérope,  qui  fit  époque  dans  This- 
toire  de  Tart  dramatique  et  qui  commença  une  utile 
réforme  en  Italie.  Un  autre  écrit,  YBistoiredeVéroney 
achevade  répandre  sa  réputation  dans  toute  l'Europe. 
Il  visita  la  France  (1732) ,  puis  l'Angleterre ,  la  Hol- 
lande, TAutriche,  et  reçut  partout  le  même  accueil. 
De  retour  à  Vérone,  il  y  forma  une  riche  collection 
d'inscriptions  antiques,  et  en  publia  des  copies  exac- 
tes dans  un  recueil  intitulé  Musaum  Veronense,  1 749, 
in-f.  Scipion  Maffei  était  doyen  de  l'Académie  dalla 
Crusca,  associé  de  l'Académie  des  inscriptions  et 
belles-lettres  de  France,  et  membre  de  la  Société 
royale  de  Londres.  Ses  OEuvres  ont  été  publiées  à  Ve- 
nise. 1790,  28  V.  in-8.  Elles  contiennent  divers  re- 
cueils de  poésies  italiennes  et  latines.  Sa  Métope  fut 
traduite  en  franc,  par  Fréret  et  imitée  par  Voltaire. 

MAFFEO  VEGIO,  Maphœus  Vegius,  un  des  meiU 
leurs  poètes  latins  modernes,  né  en  1406  à  Lodi,  m. 
en  1458,  fut  professeur  de  belles-lettres  à  Pavie,  puis 
dataire  du  pape  Eugène  IV.  Ses  ouvrages  les  plus  cé- 
lèbres sont:  VAnioniade^  poème  en  l'honneur  de  S. 
Antoine.  1490;  Astyanax,  la  Toison  éPOr  {Véllus  au- 
reum)y  1475,  et  un  Supplémeni  à  V Enéide,  Cologne, 
1471  :  oe  supplément  lormait  le  XIII*  livre  du  poème. 

MAFRA,  V.  du  Portugal  (Estramadure),  à  26  k.  N. 
0.  de  Lisbonne  ;  2800  h.  Grand  palais  royal,  avec  un 
parc  de  20  k.  d'étendue  ;  couvent. 

MAGADOXO,  roy.  de  l'Afrique,  sur  la  cdte  orien- 
tale, borné  au  N.  E.  par  le  territoire  d'Ajan,  au  S.  0. 
par  le  roy.  de  Juba  et  au  Sfi  E.  par  la  mer  des  Indes; 
env.  400  kil.  de  long;  lieu  principal,  Maeadoxo,  par 
2*  5'  lat.  N. ,  43*  long.  E.  Habitants  mélangés  d'A- 
byssins, de  Nègres  et  d'Arabes.  L'intérieur  du  pays 
est  peu  connu  ;  il  paraît  renfermer  des  mines  d'or  et 
d'argent.  Commerce  d'ivoire.  Les  Portugais  compren- 
nent ce  royaume  dans  leurs  possessions  d'Afrique; 
mais  il  parait  appartenir  de  fait  à  l'iman  de  Mascate. 

MAGALHAENS.  V.  Magellan. 

HAGDALENA,  fleuve  de  laNouv.-Grenade,  sort  du 
lac  Pampas,  par  1*  5Mat.  N.,  coule  au  N.,  passe  à 
Mompox,  et  tombe  dans  la  mer  des  Antilles  par  plu- 
sieurs embouchures  sous  11*8'  lat.  N. ,  après  un  cours 
de  1300  k.  Il  a  pour  affluents,  adroite  le  Bogota,  le 
Sogamoso ,  à  gauche  la  Cauca.  ~  11  donne  son  nom  à 
un  des  fitats  de  la  Confédération  Grenadine,  qui  a 
5000000  d'hectares  de  superficie,  90000  h.,  dont 
66  000  esclaves,  et  dont  la  capitale  est  Carthagène. 

MAGDE1IOURG,en  latin  moderne  Magedoburaum 
ou  Parthenopolii^  v.  des  États  prus6iens(Saxe),  cL-1. 
de  hi  régence  de  Hagdeboung  et  de  la  province  de 
Saxe,  sur  la  r.  g.  de  fEIbe,  à  158  kU.  0.  S.  0.  de  Ber- 
lin: 60000hab.  fivêché  évangêlique;  cour  d'appel, 
tribunaux  civil  et  criminel;  écoles  de  chirurgie,  de 
commerce,  d'arts  et  métiers,  de  beaux-arts;  école 
normale,  gymnases;  bibliothèque.  Citadelle,  l'une 
àfis  plus  fortes  de  l'Europe  :  elle  est  dans  une  lie  de 


l'Elbe.  La  ville  est  divisée  en  5  panies  :  Neunimkt.ÀlU' 
stadt  ou  la  forteresse,  Neiistadt,  Suderiburg^  Fwià- 
richstadt.  Elle  est  assez  bien  percée,  bien  bâtie,  hiei; 
pavée.  Magnifique  cathédrale  gothique,  des  xm*  et 
XIV*  s,,  où  est  le  tombeau  d'Othon  le  Grand:  église 
St-Jean,  qui  renferme  celui  de  Camot  ;  hôtel  ae  ville, 
devant  lequel  est  une  statue  équestre  d'Otbon  le  Grand; 
hôtel  du  gouvt,  arsenal,  machine  hydraulique.  In- 
dustrie active  :  fiibriques  de  sucre, soieries,  cotonna- 
des, lainages,  tulles,  bonneterie,  dentelles,  savon 
vert,  gants  :  porcelaine,  etc.Grand  commerce  decom- 
missionet  de  transit.  Chemins  de  fer  pour  Leipsick, 
Berlin,  Hanovre,  Hambourg,  Cologne.  Navigation  ac- 
tive sur  l'Elbe.  —  Place  forte  des  Saxons  dès  le  vi*s.. 
tfagdebourg  fut  dévastée  en  784  par  les  Wendes,  et 
en  923  par  les  Huns.  Reconstruite  et  agrandie  par 
Othon  I ,  elle  fut  érigée  en  archevêché  en  967.  Rni> 
née  par  Boleslas  en  1013,  incendiée  en  1180,  sacca- 
gée en  1214  par  Othon  IV,  elle  se  releva  chaque  ft>is. 
Elle  fut  une  des  ^illes  principales  de  la  Ligue  han- 
séatique.  Au  xvi*  siècle,  elle  embrassa  la  Rèfonne  et 

{>rit  part  à  la  Liç^ue  de  Smalkalde  :  mise  au  ban  de 
'empire,  elle  résista  encore  après  la  bataille  de  Mûhl- 
berg  (1547),  et  n'admit  pas  V Intérim.  Elle  fut  assié- 
gée en  1550  par  Maurice  de  Saxe,  qui  la  prit  en  1551. 
Elle  soufi'rit  neaucoup  pendant  la  guerre  de  Trente 
ans:  elle  fut  bloquée  sept  mois  en  1629  par  Wal- 
lenstein,  qui  ne  put  la  prendre;  mais  elle  fut  prisa 
d'assaut  en  1631  parTilly,  qui  la  réduisît  en  cen- 
dres; assiégée  encore  en  1635,  elle  fut  livrée  par  oa- 
pitulation  aux  Impériaux,  1636;  mais  le  traité  de 
Westphalie  la  donna  à  l'électeur  de  Brandebourg.  Les 
Français  v  entrèrent  en  1806,  et  l'annexèrent  an 
royaume  de  Westphalie;  elle  devint  alors  ch.-L  du 
dép.  de  l'Elbe.  En  1813  les.  Français,  pour  étendre 
leurs  moyens  de  défense,  démolirent  les  faubourgs 
de  Neustadt  et  de  Sudenburg  (auj.  reb&tis).  —  Otto 
de  Guéricke  na^t  dans  cette  ville  :  on  connaît  sous 
le  nom  à*hémisphères  de  Magdebourg  un  appareil 
imaginé  par  ce  physicien,  pour  démontrer  la  puis- 
sance de  compression  de  l'air.-;-  On  appelle  Centuries 
de  Magdebourg  une  histoire  ecclésiastique  rédigée  à 
Magdebourg  dès  les  premières  années  de  la  Réforme 
et  divisée  en  centuries  ou  siècles;  elle  eut  pour  prin- 
cipaux auteurs  Math  ias  Flacius,  Mathieu  Richter,  dil 
JudeXf  J.  Wigand,  B.  Faber.  On  s'y  proposait  d« 
montrer  l'accord  de  la  doctrine  des  Réformateur! 
avec  la  foi  des  premiers  chrétiens.  Ce  travail,  publi< 
à  B&le  de  1559  à  1574, en  13  vol.  in-fol.,  et  à  Nurem 
bcrg,  1757-65,  6  vol.  in-4,  s'arrête  à  l'an  1300.  Ces 
pour  le  réfuter  que  Baronius  entreprit  ses  Annales. 

■AGDEBOURG  (Arcbevëché,  puis  Duché  de),  Êta 
d'empire,  formé  d'abord  aux  dépens  de  Tévêch 
d'Halnerstadt,  et  auquel  plus  tard  fut  aiouté  le  car 
ton  compris  entre  le  lac  salé  de  Mansfeld,  l'Unstruil 
la  Saale  et  l'Helme.  Il  eut  pour  noyau  un  couvent  d 
Bénédictins  fondé  par  Othon  I  en  937  et  érigé  en  ai 
chevêche  30  ans  après.  L'archevêché  avait  pour  mé 
tropole  Magdebourg  et  pour  suffragants  :  Havelberg 
Brandebourg,  Cammin  Lebus,  et,  pendant  longtemp 
Mersebourg  et  Naumbourg.  Il  fut  sécularisé  lors  d 
la  paix  de  Westphalie  (1648),  reçut  alors  le  titre  d 
duché,  et  fut  donné  k  l'électeur  de  Brandebourg,  qt 
toutefois  n'en  prit  possession  qu'en  1 680. — Larégenc 
de  Magdebourg,  une  des  trois  régences  de  la  prcn 
prussienne  de  Saxe,  a  11 100  kil.  carr.,  630  000  h.  i 
renferme,  outre  MaJ^debourg,  Kalbe,  Quedlinbourç 
TangermundOj  les  2  Haldensieben ,  Burg,  ainsi  q\ 
le  comté  médiatisé  de  Stolberg-Wernigerode.  Pa^ 
plat  et  fertile,  traversé  du  N.  au  S.  par  TElbe,  arroj 
par  la  Bode,  la  Saale,  la  Havel,  le  canal  de  Plaue 
Céréales,  légumes,  fruits,  chanvre,  lin,  tabac,  et 
Mines  de  sel,  houiUe;  chaux,  tourbières. 

MAGEDDOj,  V.  de  Palestine,  dans  la  demi-tribu  o^ 
cid.  de  Manasséjprès  de  la  mer.  Josias,  roi  de  Judi 
y  fut  battu  et  tué  parNéchao,  roi  d'Egypte,  Vc 
609av.  J.-G.  Déjà,  auxvii  siècle  av.  J.-C.,  un  aut 
roi  d'Egypte,  Toutmès  Ul,  y  avait  remporté  ui 


MAGE. 


—  1155  — 


MàGN 


iplosiens  peiçiefl  d*isie  Sgvéi 
ôo&tnVn. 

MASaULX  ÇFeruuâ),  «a  portugais  Jf«0a2ft«eiu, 
cèlète  navigmtear  portugais  du  zvi*  siècle,  servit 
à'êbBti  dass  Fliule  sous  Al^uqœrque;  mais ,  ayant 
eo  is  plaioâre  d'uoe  injas^Ge,  il  passa  en  1517  an 
HPiae  de  l'Espagne,  mos  Ghades-Oiiint.  Chargé  de 
djver  âne  eapéditâBB  eontre  les  Moluques,  il  coq- 
cm  le  projet  m  se  Tendre  à  ces  Ues  en  prenant  par 
/oiest  et  en  pansant  an  sud  de  l'ÂBïéiaqae,  tandis 
tie  jeapia-là  an  n^  était  allé  que  par  la  route  de 
Test,  ea  iouUant  ie  cap  de  Bonne- E^>éranoe.  H 
réasât  à  eaécnter  ee  proietà  trarars  mille  diffieubéB  : 
?2rti  le  20  eepLlSld,  fl  découvrit  le  21  06t.  ISSO  ie 
âétroit  qui  porte  son  nom,  entre  l'Amérique  méri- 
dioaak  et  la  Terre^le-Feu,  tFa\'erBa  l'Océan  Padfi- 
qiie,  et  aborda  en  aaan  1521  aux  Philippines.  H  pé- 
rit peu  après  à  Zébu,  Tune  des  Philippnws,  dansime 
expédition  centre  les  natarefts ,  avant  d'être  arrivé  aux 
HÔlaquies  mêmes.  Bûick  a  écrit  sa  Vie,  Leips.,  1843. 
MACTliAK  CD^treilèe),  hns  àe  mer  qm  s^re  la 
Patagome  iestréaûté  S.  de  l'Amérique  méridio«ale} 
de  la Terre^le^eu, par  52*46'  lat.  S.eilCf  Jt^-TT  W 
long.  O.  :  il  a  une  tfngneur  de  dOO  kiL  sur  une  lar- 
geur qui  «une  de  ^^  à  2.  U  fut  découvert  par  Ka- 
getiao  en  1530.  la  uaviffation  y  est  très-dangereuse  : 
aussi  oe  pessage  a-t-il  été  abandenné  4epms  la  Hé- 
GOHvensdudétsait  de  Lemaire. 

MA4a£HmK  (Ftaanc.),  célèbre  pèryeiologiste,  né  en 
1783  à  Bordeaux,  m.'  à  Paris  en  185&,  était  filsd'un 
chirurgien  distiagaé.  Nommé  à  21  ans  par  conoears 
proseeteor  de  la  Facnlté  <le  Parts,  il  devînt  bientôt 
a^rb  chef  des  Iravnus  anatomiques.  Fidèle  aux  doo- 
tmes  de  Haller,  U  s'efforça  de  ramener  la  physio- 
logie  àla  Jk'lbode  expêrimjmUUet  et  entreprit,  pour 
rarneadre  les  secrets  de  la  vie,  une  longue  séné  de 
recbercbes  :  il  soumit  dans  ce  but  une  foule  d'ani- 
laaax  vivaets  à  des  expériences  dont  la  nécessité  seule 
poutait  faire  excuser  la  cruauté.  Le  mérite  «e  ses  tia- 
nax  le  fit  appeler  aux  |X)Bles  médicaux  les  plus  im- 
portants: ti  fut  médecin  de  la  Salpètrière,  puis  de 
rBétet-Qicn^  proffenaew-  de  physiologie  an  GoUégede 
Faaoa,  préaident  du  oomité  consultatif  d'hygiène; 
eu  oatie,  il  futnommé  membre  de  l'Académie  de  mé  - 
decôia  dèsm  Ibodadonet  peu  après  élu  membre  de 
ràcadiaaie  des  sciences.   Ses  principaux  ouvrages 
sont  :  IVécis  ^Ifmwifairc étPkytioU)gi€,\%\6',  Leçom 
tvTJeg pkinomima  p^ysiquaf  de  la  ete,  1836-42;  le- 
çoms  tmlet  fimelkmâ  et  les  maiodia  4usifstimê ner- 
MIS,  Jg39; Btckarà^  suri»  liquide  cépktâoradU' 
dû»,  1842.  On  hn  doit  aussi  un  Formelotrs  et  de 
avants  aaémoirm  sur  Ueerveeuty  sur  Vtuage  du  voile 
da  pafatg  et  de  Vépiglotte,  sur  ie  vùmistement,  sur 
t'mopèege,  swr  remploi  de  Vocide  prustique  dam  les 
naisdûa,  sw^ia  froesfie,  sur  la  gélatine  ^  dont  il 
iWaiwifra,  contre  Daroet,  l'insuilisance  comme  alt- 
aeet;  en  outre,  il  avait  fondé,  en  1821 ,  un  Journal 
di  fkfsioiogie.  Il  fut  un  des  plus  rudes  adversaires  de 
BsRasais.  Son  i^loge  a  été  prononcé  en  1858  à  l'Aca- 
teîtdes  ecâetices  par  M.  Flourens,  et  è  l'Académie 
àe  aédedne  par  H.  Dubois  (d'Amiens), 

MAfiorTA,  T.  de  Lombanbe,  prov.  de  Pavie,à  34  k. 
^-  0.  de  Pavie,  sur  la  r.  g.  du  Tessin ,  entre  cette  ri- 
vièn  et  Milan;  environ  4000  bab.  On  la  croit  bfttie 
pu  l*«perenr  Maximi  en-Hercule.  Elle  fut  saccagée 
pvîiéèérie  Baxberousse  en  1 167.  LesFr&nçais,  com- 
meiés  par  l'empereur  Napoléon  III ,  y  remportè- 
raatsvks  Antitchiens  le  4  juin  1859  une  grande 
rictomqei  leur  ouvrit  les  portes  de  Milan;  le  géné- 
xal  liac-Iibon,  qui  avait  eu  la  plus  forte  part  à  la 
viG«oiie,  ka  ciéé  duc  de  Magenta. 

MAM8,  Titres  de  la  reli^n  dee  anciens  Per- 
ses, firwieaiet  une  corporatâon  vouée  h  la  fois  an 
colle  et  aux  sciences.  Us  reconnaissaient  un  éiaresu- 
préme^  dont  le  fieu  était  le  symbole;  ils  Hionoraient 
en  plem  air,  sans  temples  ni  autels,  pensant  qu^n 
éismiBB  kmaîesté  de  Dieu  en  l'enfermant  entre  des 
Us  professaient  Timmortidité  de  Téme  et 


croyaient  eu*en  qiâttant  œ  monde  l'âme  va  haWter 
le  soleil, sqour des  bienheureux;  mais  qu'elle  doit, 

Sour  y  arriver,  passer  nar  sept  portes,  chacune 
'un  métal  différrât,  et  placées  chacimtf  dans  la  pla- 
nète qin  préeidB  à  oe  métal.  Parmi  les  sciences,  îte 
ciUttvnieat  surtout  PastroDomie,  l'astrolog.e,  et  au- 
tres Bciences  oecùttes,  ce  qui  leur  a  fait  attribuer 
une  puissance  surnaturelle,  dcmt  le  souvenir  se  con* 
serve  encore  dans  notre  mfot  de  9fag%e,  îh  étaieirt  sur- 
tout ehai^  •d^eBftrelenir  le  feu  sacré.  Quelques-uns 
font  les  Mages  antérieurs  à  Zoroastre,  qui  n'aurait 
fait  que  informer  leur  anti(|ue  religion.  Les  Mages 
jouissaieat  de  la  oonsidération  universdie  et  dMne 
grande  autorité;  mais  Pun  d^euz  ayant  usra^  le 
trône  (7.  smtinis},  ils  furent  massacrés  ;  une  céré- 
monie anmi^elle,  dite  Monophonie,  rappeniit  ce  mas- 
sacre. On  retrouve  les  successeurs  ées  mages  dans 
les  prêtres  actuels  des  Gu^eSj  répandus  dans  la 
Perse  et  llnde,  surtout  à  Surate  et  à  Bombay. 

Selon  S.  Hstthien,  trois  mages  sortis  de  lX)rient, 
et  conduits  par  une  étoile,  Tinrent  à  Bethléem,  lors 
de  la  naissance  de  Jésus,  pour  adorer  l'enfant  divin, 
et  hri  eflrir  de  1^,  de  l'encens  et  de  la  myrrhe.  La 
tiadilion  a  fait  de  ces  mages  des  rois.  ¥.  ÉPiPffîLins. 
MAGfiTOintlGA.  F.  AHAOaTOBaïA. 
MAeHBEB  (le),  o.-è-d.  le  Cotte/wfrt ,  nom  donné 
par  les  Arabes  à  la  partie  N.  0.  de  i' Afrique,  -oom- 
prise  entre  la  Méditerranée  au  N.  et  à  l'E. ,  le  <}rand- 
Atlas  au  S.  et  P Atlantique  à  l'O.  Elle  renferme  les  an- 
ciens Slats  barbaresques  (Maroc,  Algérte,  Tunis, 
Tripoli,  Sidy-Hescham  et  Bileduigérid). 

HA^fSTERE  (le).  On  désignait  souvent  afaua  la 
dignité  de  grand  maître  de  l'ordre  de  Malte. 

MAQUABBGCHi  (Ant.),  savant  bibliophife,  né  à 
Florence  en  1633,  m.  en  1714,  fût  nonraé  par  le 
duc  Cosme  III  conservateur  d'une  Inbiiotbèque  que 
ce  prince  venait  d'établir  dans  son  palais;  il  a  It&sé 
un  Catalogue  des  tnamuscrits  orientanta  de  la  Bin 
bUoaUque  Médkis,  et  publié  de  précieux  manu- 
scrits cachés  dans  la  biuiothèque  laurenliefms  à 
Florence. 

HAdLOIBB  (S.),  né  an  pays  de  Galles,  vivait  au 
VI*  siècle  et  était  cousin  de  S.  MaJo.  U  embrassa  la 
vie  monastique  dans  son  pays,  puis  vint  pi^her 
en  France,  et  devint  abbé  du  monastère  de  Dol  en 
Bretagne,  puis  évéqne.  Il  fonda  en  &68  un  monas* 
tère  a  Jersey  et  y  naourut  en  &75y  à  80  ans.  On  le 
fête  le  24  octobre. 

MACNAG-LAYAL,  ch.-l.  de  c.  (Hte-Vieime),  i 
19  kil.  N.  E.  de  Bellac;  3435  bab.  Collège.  Jadis 
ch.-l.  d'une  baronnie  qui  fut  longtemps  possédée 
par  la  maison  de  Lamothe-Salignac-Féneloo,  et  qui 
fut  érigée  en  duché  en  1723. 

MAGNAN  (Bernard  Pierre),  maréchal  de  France, 
né  à  Paris  en  1791,  m.  en  1865;  s'engagea  volontai- 
rement en  1809:  gagna  ses  premiers  grades  sous 
l'Empire  et  sous  la  Restauration  :  devint  en  1 835  gé- 
néral de  brigade  et  en  1845  général  de  division; 
fut  élu  député  de  la  Seine  à  l'Assemblée  législative 
(1849)  ;  se  fit  remarquer  par  son  énergie  a  répri- 
mer l'insurrection  de  Lyon  (1849),  prit  une  part 
active  aux  événements  de  décembre  1851 ,  et  fut 
en  1852  nommé  maréchal  de  France  et  sénateur. 

MAGNATS,  nom  donné  en  Hongrie  (et  quelque- 
fois en  Pologne)  à  la  haute  noblesse,  tels  que  :  les 
barons  du  St-Empire  ou  comtes  palatins,  les  conseil- 
lers antiques,  les  gouverneurs  de  Croatie,  de  Dal- 
matie,  cfEsclavonie,  le  trésorier  et  les  principauix 
fonctionnaires  de  la  cour.  Autrrfois  la  dignité  «ma- 
gnat représentait  une  puissance  réelle  ;  aujeurd  bal 
oe  n'est  plus  qu\in  titre  honorifique. 

MAGNB  (Le),  pays  de  Grèce.  F.  maïha-  ^ 

*  MAGNBK  (J.  Chrysostôme),  Magnewus,  médean, 
né  è  Luseuil  vers  1600,  m.  A  Paris  en  1661,  se  pm.- 
dit  en  Italie,  et  professa  à  Pavie.  On  lui  reproche 
d'avoir  trop  accordé  à  rastrologie.  Ses  éonts  sont  : 
DemocritusrevivisoeHS,  sive  de  ÀtomUjPvno,  1646} 

De  Tàbaco,  De  Mannaj  1648. 


MAGN 


~  1156  — 


HÂGK 


MAGNENCE  y  Flavius  Ma^inentiiUy  Franc  de  na- 
tion, fut  fait  prisonnier  fort  jeune  par  les  Romains, 
prit  du  service  dans  leur  armée  et  devint  capitaine  des 

{gardes  de  l'empereur  Constant.  Profitant  de  l'indo- 
enoe  de  ce  prince,  il  revêtit  la  pourpre  à  Augustodu- 
num  (Autun)  en  349,  et  battit  Constant,  qui  périt  en 
fuyant  vers  les  Pyrénées  (350)  ;  puis,  marchant  sur  Ro- 
me, il  y  défit  et  tua  Népotien,  autre  usurpateur,  et  pro- 
posa à  Constance  II  de  le  reconnaître  empereur  d'Oc- 
cident. Celui-ci  pour  toute  réponse  marcha  contre  lui, 
le  nattit  à  Mursa  sur  la  Drave  en  lUyrie  et  le  contrai- 

Sit  à  prendre  la  fuite.  Magnence,  voyant  ses  af- 
res  desespérées,  se  donna  la  mort  à  Lyon ,  en  353. 
BIAGNËSIE ,  Magnesiaf  contrée  de  Thessalie,  au 
S.  E.,  entre  le  golfe  Pagasétiaueetlamerde  Thrace, 
se  terminait  par  une  presqu  lie  oui  s'avançait  dans 
la  mer  %ée,  vers  TEubée;  ch.-l.,  Démétriade.  Le 
pays  tirait  son  nom  d'une  ville  de  Magnésie,  située 
sur  la  cdte  E.,  d'où  l'on  a  rapporté  en  1854  de  beaux 
bas-reliefs  en  marbre  pentélique,  provenant  d'un  tem- 
ple de  Diane,  et  qui  sont  au  Musée  du  Louvre. 


de  Tralles,  colonie  des  Magnésiens  de  Thessalie  :  cette 
ville  fut  donnée  à  Thémistocle  par  Artaxerce  ;  — Ma- 
gnesia  ad  Sipvlum^  auj.  Manika  ou  Mansa,  aussi  en 
Lydie,  au  pied  du  Sipyle,  et  sur  l'Hermus,  célèbre 
par  la  vict.  de  Scipion  l'Asiatique  sur  Antiochus  III, 
roi  de  Syrie,  190  av.  J.-G.  On  trouvait  sur  son  terri- 
toire beaucoup  d'aimant  :  c'est  de  là,  dit-on,  que  l'ai- 
mant a  été  nommé  magnes,  pierre  de  Magnésie. 

MAGNOL  (Pierre),  médecin  et  botaniste,  né  à  Mont- 
pellier en  1638,  mort  en  1715,  fut  nommé,  sur  la 
recommandation  de  Fagon  et  de  Toumefort,  profes- 
seur de  botanique  au  jardin  royal  de  sa  ville  natale. 
On  a  de  lui-:  Èotanieum  Monspeliense^  Lyon,  1676; 
Prodfxmus  historùe  getieralts  plantarum,  1689; 
Hortus  regius  MonspeliensiSy  1697  ;  Novus  Charaeter 
vlantarum,  1720,  posthume.  C'est  à  lui  qu'on  doit 
la  1"  idée  des  familles  botaniques  naturelles.  Linné 
a  donné  le  nom  de  Magnolia  à  un  genre  d'arbres  de 
l'Amérique  qui  fait  auj.  l'ornement  de  nos  jardins. 

MAGNUM  PROHONTORIUM  (c.-à-d.  Grand  cap)j 
nom  latin  de  plusieurs  caps  dans  l'antiquité.  Le  plus 
Important  était  en  Lusitanie,  au  N.  0.  d'Olisippo 
(Lisbonne).  C'est  auj.  le  cap  Roca. 

MAGNUS  I,  surnommé  Ladulos,  roi  de  Suède,  né 
en  1240,  mort  en  1290,  était  le  2*  fils  de  Birger.  et 
monta  sur  le  trône  en  1275 ,  au  préjudice  de  son 
frère  atné  Yaldemar,  qu'il  condamna  à  une  prison 
perpétuelle.  Les  grands  ayant  massacré  son  favori 
[ngman  et  même  menacé  la  reine,  il  dissimula  son 
ressentiment  et  invita  leurs  chefs  à  un  festin,  mais 
il  les  fit  saisir  et  décapiter  à  mesure  qu'ils  arrivaient. 
Il  fit  des  lois  conire  les  voleurs  et  assura  si  bien  le 
respect  des  propriétés  qu'on  le  surnomma  la  Ser- 
rure des  granges  (c'est  ce  que  veut  dire  ladulos). 

MAGNUS  II ,  surnommé  Smek  {le  Trompé) ,  roi  de 
Suéde,  fils  du  duc  Eric,  né  en  1316.  succéda  dès 
1319  à  Birger,  fils  de  Ladulos,  à  l'ftgede  4  ans,  mais 
ne  commença  à  régner  qu'en  1337.  Pendant  sa  mi- 
norité le  Sénat  avait  réuni  à  la  couronne  la  Scanie, 
la  Blékingie  et  le  Hailand  :  Magnus  se  laissa  persua- 
der de  les  abandonner  au  Danemark  :  c'est  ce  qui 
lui  valut  son  surnom.  Il  fut  obligé  de  céder  ses  Etats, 
en  1363,  au  duc  Albert  de  Mecklembourg.  U  mourut 
en  Norvège  en  1374. 

MAGNUS,  le  Bon  y  roi  de  Norvège  et  de  Danemarck, 
fils  de  S.  Olaûs,  remplaça  en  1036  Suénon  sur  le 
tidne  de  Norvège ,  et  succéda  en  1042  à  Canut  III 
en  Danemark.  Il  mourut  en  1047,  laissant  le  Dane> 
mark  à  Suénon  et  la  Norvège  à  Harald.  Il  avait  ré- 
digé pour  la  Norvège  un  Code  qui  n'existe  plus. 

Après  lai ,  5  princes  du  nom  de  Magnus  régnèrent 

.sur  la  Norvège;  les  plus  connus  sont  :  magnus  m, 

fum.  Barefoot  (pieds-nus.  parce  qu'il  avait  adopte 

la  chaussore  des  UighlandeBi  écossais),  roi  de  1093 


à  1103,  Sis  et  successeur  d'OIaQs  III,  qui  fit  des 
expéditions  contre  les  Orcades,  les  Hébrides  et  l'Ir- 
lande ,  qui  prit  Dublin  et  fut  tué  dans  une  sortie 
après  la  prise  de  cette  ville;  —  magnos  vu,  le  Légis- 
lateur, fils  de  Haquin  YI,  lui  succéda  en  1263.  t* 
eut  un  règne  glorieux  et  paisible.  Il  céda  les  Héori- 
des  au  roi  d'Ecosse .  enleva  aux  évèques  le  droit  d'é- 
lire les  rois  et  renait  ainsi  la  couronne  héréditaire, 
favorisa  le  commerce,  organisa  la  défense  du  roy.. 
fit  coopérer  les  assemblées  nationales  à  la  rédaction 
des  lois  et  à  l'assiette  des  impôts,  et  fit  construire 
les  premiers  hôpitaux  en  Norvège.  Il  m.  en  1280. 

■AGNU8,  fils  de  Christian  III,  roi  de  Danemark, 
né  en  1540,  fut  proclamé  roi  en  1S70  par  les  Livo- 
niens.  fatigués  du  joug  des  Chevaliers  teutoniques. 
Il  se  laissa  battre  par  le  czar  Iwan  lY,  fut  dépouillé 
par  les  Polonais  de  ses  possessions  les  plus  impor- 
tantes, et  mourut  abandonné,  en  1583. 

MAGNUS  (Jean),  archevêque  d'Upsal,  né  à  Linkœ- 
pin^  en  1488,  mort  à  Rome  en  1544,  s'opposa  au 
projet  conçu  par  Gustave  Wasa  d'introduire  la  ré- 
forme en  Suède;  n'ayant  pu  réussir,  il  se  retira  à 
Rome.  On  a  de  lui  :  tiothorum  Suenonumque  histo- 
rta,  Rome,  1554,  in-fol.;  Bâle,  1558,  in-8;  Historia 
metropolitanx  Upsalensis,  etc.  ~  Son  frère,  Olaûs 
Magnus,  fut  nommé,  après  lui,  archevêque  d'Upsal, 
mais  ne  put  prendre  possession  de  cette  dignité,  et 
mourut  à  Rome  en  1568.  On  lui  doit  :  Historia  de 
gentibus  septentrUmalibus^  Rome,  1555;  Tabula  ter- 
rarum  septemrùmaliumj  1639. 

MAGNUS  (Jacobus),  écnvain  français.  F.  legrand. 

MAGNUS  PORTUS  (c.-à-d.  Grand  port),  v.  de  la 
Bretagne  romaine,  chez  les  Belges,  est  auj.  Ports- 
moutn;  —  v.  delà  Mauritanie  Césarienne,  la  même 
qu* Arsenaria,  sur  la  Méditerranée,  au  S.  0.  de  Car- 
tonna, est  auj.  Arxew; —  v.  et  port  d'Hispanie  (Tar< 
raconaise),  au  N.  0.,  est  auj.  La  Corogne. 

MAGN  Y,  ch.-I.  de  cant.  (Seine-et-Oise),  dans  Pane 
Yexin,  à  21  kil.  N.  de  Mantes;  1600  h.  Tanneries, 
bonneterie,  tissage  de  chanvre.  Jolie  église  gothique 
avec  un  curieux  ooptistère  de  la  Renaissance.  La  tern 
de  Magny  appartint  successivement  à  Catherine  di 
Médicis,  au  duc  d'Alençon,  et  à  la  famille  Vilieroy 

MAGOG,  2*  fils  de  Japhet.  dont  on  place  les  descen 
dants  dans  le  pays  des  Scènes.  —  Sous  ce  nom  son 
aussi  désignés  dans  Ezéchiel  et  dans  l'Apocalypse  1 
peuple  et  le  pays  dont  le  géant  Gog  était  lepnnce. 

MAGON,  illustre  famiUe  carthaginoise,  qui  faisa 
partie  de  la  faction  barcine  et  de  laquelle  sortit  Ai 
nibal.  Plusieurs  Magon  furent  suffètes,  généraux  c 
amiraux.  L'un  d'eux  conquit  les  lies  Baléares  ve 
702  av.  J.-C.  et  fonda  dans  Minorque  le  port  qui  e 
encore  appelé  de  son  nom  Port-Mahon  (Portus  Mt 
gonis),  —  Un  autre,  surnommé  Barde,  défît ,  c 
396,  dans  un  combat  naval,  Leptine,  frère  de  Den; 
l'Ancien ,  mais  fut  battu  par  Denys  lui-même  à  Abi 
cène,  392,  et  à  Cabala,  ou  il  peruit  la  vie,  383. — S( 
fils,  qui  porta  le  même  nom ,  vainquit  Denys  à  Cron  i  u 
en  382,  mais  fit  aussitôt  un  accommodement  avec  li 
Envoyé  de  nouveau  en  Sicile  plusieurs  années  aprë 
il  allait  s'emparer  de  Syracuse,  lorsqu'il  se  laissa  in 
mider  honteusement  par  Timoléon,  344.  Traduit  • 
jugement,  il  se  tua  pour  échapper  au  supplice,  3^ 

MAGON  ,  frère  d'Annibal ,  se  distingua  aux  1 
tailles  du  Tésin,  de  la  Trébie,  et  eut  une  grande  p: 
à  la  vict.  de  Cannes  (216),  qu'il  alla  en  persou 
annoncer  à  Carthage.  De  concert  avec  son  au 
frère  Asdrubal,  il  lutta  pendant  10  ans  en  Espa^ 
contre  les  Scipions,  s'empara  de  l'île  Minorque  e 
fortifia  le  Portus  Magonis,  qu'avait  fondé  un  de 
ancêtres.  Expulsé  d'Espagne  par  les  Romains  en  2< 
il  débarqua  sur  la  côte  de  Gênes,  fut  battu  dan  s  1' 
subrie  par  Quintilius  Yarus,  et  périt  peu  après,  d'i 
blessure  reçue  dans  la  bataille,  203. 

MAGONIS  PORTUS.  F.  hahon  (port). 

MAGOPHONIE.  F.  MAGES. 

MAGRA,  l'anc.  Maera,  rivière  d'Italie,  natt  d 
les  Apennins,  au-dessus  de  Pontremcli,  qu'elle 


MÂHM 


—  1157  — 


MAHO 


rose,  et  se  jette  dans  le  golfe  de  Gênes,  à  6  k.  S.  S. 
C.  de  Sinine,  après  un  cours  de  55  kil. 

lUdJELONE,  Magalona^  petite  fie  de  France  (Hé- 
nolil  (Uns  l'étang  de  Thau,  à  10  k.  S.  de  Montpel- 
lier. £1>  contient  un  yiUage  presque  abandonné,  qui 
êia.ijidisQne  iriUe  êpiscopale.  Cette  TÎUe,  prise  par 
les  Sirrasins  eB  7 19«  fut  ruinée  et  reprise  par  Charles- 
Xartel  en  737  ;  mais  fat  releyée  peu  de  temps  après. 
ifr  fat  détruite  en  1633  par  ordre  de  Louis  XIII.  L'é- 
iCché  arait  été  transféré  à  Montpellier  dès  1536. 

MAHABBA&ATA,  grande  épopée  indienne,  com- 
posée en  langue  sanscrite  par  le  poète  Vyasa  (F.  ce 
Bom),  se  compose  de  18  livres  et  renferme  plus  de 
30O  000  stances.  Le  poète  y  raconte  les  guerres  de  Kou- 
nnis  (ou  Koravas)  et  des  Pandous  (ou  Pandayas) ,  et 
les  exploits  de  Krichna  et  d'Ardjouna.  Plusieurs  épi- 
sodes de  ce  poème  ont  été  traduits  à  part  :  le  Bhaga- 
red-Gtlapar  ScUegel,leJ\ra{iaparBopp(1820).M.  E. 
Fottcaux  en  a  mis  qoekpies-uns  en  français ,  1 856-61  ; 
H.  Fanche  en  a  entreprame  trad.  complète,  1863  et  a. 
saïT.  Uouvrage  entier  a  été  publ.  en  sanscrit  à  Calcutta 
en  183V39.  ai  trad.  par  la  Soc.  asiatique  de  cette  yiile. 

MAHAUT,  aoeienae  forme  du  nom  de  mathilde. 

UABDI  00  MAHAm  (al),  c.-à-d.  k  Dirigé,  nom 
donné  par  certaines  sectes  de  Musulmans,  notamment 
par  les  Ch^'les  et  les  Ismaéliens,  à  une  espèce  de 
Messie  dont  ils  attendent  la  venue.  Les  Druses  voient 
le  Mûhdi  dans  lé  sultan  d'Egypte  Hakem-Biamrillah. 
T.,  outre  ce  nom,  imam  et  mohammed-al-mahdi. 

MAHË,  V.  de  l'Inde  française,  sur  la  cète  de  Mala- 
kar,  i  40  k.  N.  de  Callcut  ;  3000  h.  Bon  port,  sur  la  mer 
àVman.  Anne,  cannelle,  arak ,  cardamome ,  sandaJ, 
etc.  Prise  par  les  Français  en  1724  :  La  Bourdonnais, 
qai  eut  h  principale  part  au  succès,  en  reçut  le  nom 
de  Mahé;  oce.  par  les  Anglais  de  1761  à  1783,  et  de 
17%  à  1815.  Son  territoire  n'a  que  9  k.  de  rayon. 

■AHt  (Des),  dans  la  mer  des  Indes,  au  N.  de  l'Ile 
Maurice,  foraient,  avec  les  Amirantes,  Tarchipel  des 
SejtheOes:  on  en  compte  30,  dont  la  principale  est 
Maké;  eOODhab.  Aux  Anglais  depuis  Uei. 

MAHBIBAI^  général  carthaginois,  suivit  Annibal 
en  Italie,  décida  les  Gaulois  Cisalpins  à  secouer  le 
joQg  de  Bome,  remporta  en  fitrune  une  victoire  sur 
lesHoBûns,  et  commanda  la  cavalerie  à  Cannes.  Il 
coDaeiQalti  Amdbal  de  marcher  sur  Rome  immédia- 
tement après  cette  victoire  ;  Tavis  contraire  ayant 
prévala,  il  s'écria:  cTu  sais  vaincre,  Annibal,  mais 
tu  ne  sais  pas  profiter  de  la  victoire  I  > 

MABmHJD  (Aboul  Cacem  Yémin-ed-Daulah), 
prince  gazoèvide,  né  à  Gazna  en  970,  m.  en  1030, 
eoQtribna  puissamment  à  étendre  la  puissance  de  sa 
^^,  et  obtint  en  999  d'Ilek-Khan,  souverain  du 
Tntestan,  l'empire  du  Kora^n.  Il  augmenta  ses  do- 
maines par  les  armes,  envahit  THindoustan,  conquit 
^l*u-idjémi  et  forma  un  vaste  État  qui  s'étendait  des 
^onb du  Gange  à  la  mer  Caspienne.  ïi  tenait  sa  cour  à 
^«Ui  et  à  Gazna.  Mahmoud  est  le  1"  qui  ait  pris  le 
J-fifede iuUan  (empereur),  au  lieu  de  celui  d'^mtr 
(co— iandant)  ^*avaient  porté  ses  prédécesseurs. 

■AavDiTD  I,  sultan  des  Ottomans,  né  en  1696,  m. 
^7H,  était  llls  de  MusUpha  II,  et  fut  placé  sur  le 
^|°BHeCoiistantino|)le  en  1730  par  le  visir  Patrona 
^nia,  ^rés  la  déposition  d'Achmet  III.  Il  se  plongea 
°^l&Bollesse,  se  laissa  enlever  par  les  Russes  Otr 
^»*kotfHJnbum,  1734,  etbattrepar  les  Perses,  1743. 

HABQCB  n,  ne  en  1785,  m.  en  1839,  fut  éleyé  au 
*V'B«tai|Q8  par  Mustapha  Beiraktar,  chef  des  Ja- 
2^«i«i,  k  la  Diace  de  Mustapha  IV,  eut  à  soutenir 
M  gumesigafbeureuses  contrôla  Russie,  perdit  la 
f«^™>««l8l2,  parlapaixdeBukharest,vftde  1812 
^i^I  7  la  Senii,  la  Moldavie,  la  Yalachie  lui  échapper 
Iglement,  fa  forcé  de  reconnaître  l'indépendance 
«I  Iles  Ioniennes  (1819),  vit  en  1820  éclater  l'insur- 
'Bctioi  de  la  Grèce,  et  fut  contraint ,  après  8  ans  d'une 
p^  désastreuse,  à  abandonner  la  plus  grande  nar- 

îf»%î  ^  ^y*'  ^  ^^  *"?*  ^^  royaume  indépenoant 
yy^^  11  ne  fut  pas  plus  heureux  dans  une  nouvelle 
ontv  avec  la  Russie  :  l'intervention  des  puissances 


européennes  empêcha  seule  les  Russes  d'entrer  à  Gon- 
stantinople^  et  il  fut  forcé  d'accepter  toutes  les  condi- 
tions du  vamqueur  à  Andrinople  (1829).  Pendant  ce 
temps,  Ali  ^  pacha  de  Janina,  bravait  son  autorité  (1819- 
22);  Méhémet-Ali,  pacha  d'Egypte,  qui  s'était  rendu 
indépendant ,  lui  enlevait  la  Syrie  en  1831  et  battait 
ses  troupes  ;  défait  3  fois  par  les  Égyptiens,  Mahmoud 
se  trouva  réduit  à  recourir  à  la  Russie,  et,  par  le 
traité  d'Unkiar-Skêlessi,  il  se  mit  à  la  merci  de  cette 
puissance.  Il  venait  d'entamer  une  nouv.  guerre  avec 
Méhémet-Ali  lorsqu'il  mourut,  en  1839  :  peu  de  jours 
avant  sa  mort  son  armée  avait  été  détruite  à  Nézib 
par  Ibrahim,  fils  de  Méhémet-Ali.  Reconnaissant 
l'infériorité  de  son  peuple  vis-à-vis  de  la  civilisation 
européenne,  Mahmoud  avait  entrepris  de  régénérer 
son 
qui 
aide 
disciplii 

1839,  un  firman  qui  garantissait  la  liberté' des  cultes 
et  plaçait  les  chrétiens  sous  la  juridiction  de  leurs  pa- 
triarches; enfin  il  prépara  la  nouvelle  organisation  po- 
litique et  administrative,  réalisée  depuis  par  le  Tan- 
Xtmal.  Malheureusement,  ces  réformes,  exécutées  le 
plus  souvent  sans  adresse  et  sans  suite,  froissèrent 
plus  les  Musulmans  qu'elles  ne  servirent  le  sultan. 

iiahmoudh:hab.  F.  mir-m abmoud. 

MAHOMET,  en  arabe  Mohammed  (c.-à-d.  lo  Glth- 
rifU),  fondateur  de  la  religion  musulmane,  né  à  La 
Mecque  en  569,  appartenait  à  la  puissante  tribu  des 
Koraichites.  Il  perdit  à  cinq  ans  son  père,  Abdallah, 
fut  élevé  auprès  de  son  oncle  Abou-Taleb,  prince  de* 
La  Mecque,  jusqu'à  Tâçe  de  14  ans .  puis  s'enrôla  dans 
une  caravane  et  alla  faire  la  guerre  sur  la  frontière  de- 
Syrie.  De  retour  à  La  Mecque,  il  y  épousa,  à  l'flgede 
2&  ans,  une  riche  veuve  nommée  Kadicbah.  Il  frétait 
déjà  fait  remarquer  par  une  rare  intelligence  et  par 
la  régularité  de  sa  conduite;  mais  depuis  son  mariage 
jusqu'à  l'âge  de  40  ans  il  mena  une  vie  toute  de  re- 
traite et  d'étude,  pendant  laquelle  il  conçut  le  projet 
de  réformer  la  rehgion  de  son  pays,  d'y  laire  adorer 
un  seul  Dieu,  et  de  réunir  en  un  seul  culte  les  diver- 
ses religions  qui  divisaient  alors  l'Arabie,  savoir:  l'i- 
dolâtrie, le  sabéisme  et  le  judaïsme.  Il  commença  sa 
mission  en  610.  Après  avoir  converti  sa  famille  et  quel- 
ques amis,  parmi  lesquels  op  compte  Ali ^  son  cousin, 
Abou-Bekr,  son  beau-père,  etOthman,  qui  furent  tous 
les  trois  califes,  il  prêcha  publiquement,  se  disant 
prophète  et  envoyé  de  Dieu.  Il  prétendait  nue  l'ar- 
change Gabriel  lui  apparaissait  et  lui  dictait  les  véri- 
tés qu'il  devait  révéler  aux  hommes.  Mais  il  éprouva 
dans  La  Mecque  une  forte  opposition ,  et  fut  contraint 
de  s'enfuir  à  Yatreb,  où  il  comptait  de  nombreux  par- 
tisans :  cette  ville  l'accueillit  avec  transport  et  reçut 
de  là  le  nom  de  Medimtal-Nahi  (c.-à-d.  la  YiUe  du 
Prophète) ,  d'où  nous  avons  fait  Médine.  C'est  de  cet 
événement,  qu'on  place  au  16  juillet  622,  que  date 
rère  des  Mahométans,  appelée  VHégire  ou  la  fuite. 
Mahomet  persécuté  donna  Tordre  a  ses  sectateurs 
d'employer  les  armes,  non-seulement  pour  défendre, 
mais  pour  propager  la  nouvelle  religion.  Après  diver- 
ses vicissitudes,  il  parvint  à  soumettre  plusieurs  tri- 
bus de  l'Arabie  :  en  630  il  s'empara  de  La  Mecque,  et 
renversa  les  idoles  de  la  Kaaba.  Il  avait  déjà  conquis 
tout  llémen  et  le  Nedied,  et  se  préparait  à  étendre 
au  loin  ses  conquêtes .  lorsqu'il  mourut  empoisonné, 
à  Médine.  en  632.  Abou-Bekr  lui  succéda  avec  le  ti- 
tre de  calife  (lieutenant).  Mahomet  possédait  à  un 


respect,  un  esprit  ferme  et  patient.  Les  dogmes  et 
les  préceptes  de  sa  religion  sont  consignés  dans  le 
Coran  {V,  ce  mot).  Les  principaux  do^es  sont  Tu- 
nitè  de  Dieu,  l'immortalité  de  rame,  le  jugement  der- 
nier, un  paradis  avec  des  jouissances  toutes  sen- 
suelles, la  prédestination,  le  fatalisme,  qu'il  jugeait 
propre  à  favoriser  l'esprit  de  conquête  en  inspirant  la 


MâHO 


—  1158  — 


MÂHK 


mépris  éB  la  mort  Les  précoptes  sont  U  circoncision, 
U  prière ,  raiiméne,  les  ablutions,  le  jeûne  (surtout 
pendant  le  Ramadan),  les  sacrifices  dans  (pielques 
oeoaaoBS  solennelles,  et  TabstineDce  du  vin  et  de 
toute  liqueur  fennentée.  La  polygamie  élût  permise; 
cependant  on  ne  pouvait  avoir  plus  de  4  femmes  lé- 
gitimes. De  nomlnreuz  ouvrages  ont  été  publiés  sur 
Mahomet  :  Aboul-Féda  est  la  principale  source  à  con- 
sulter :  sa  Ktff  du  prophète  a  été  trad.  par  Noél  Des- 
vergers^  1838.  La  Fw  de  Mahomit  a  été  en  outre  écrite 
en  firaiiçais  par  Gagnier,  Amst ,  1732  ;  en  allemand , 
par  G.  Weil,  Stuttgard,  1843;  en  anglais,  par  le 
jy  Springer,  Àilahabad,  1855.  M.  Reinaud  a  donné 
«M  ifotice  sur  Mahomet,  et  U.  Barthélémy  St-Hi- 
laire  une  étude  sur  Mahomet  et  le  Coran. 

MijdOMBTi,  sultan  ottoman,  fils  de  Bajazet  I,  suc- 
céda en  1413  à  son  frère  Motiça,  qu'il  avait  vaincu 
avec  l'aide  de  remp.Mannel.Il  releva  et  raffermit  rem- 
pire,  ébranlé  par  Tamerian,  délivra  Bagdad,  assiégée 
par  le  prince  de  Caramuite^  vainquit  un  imposteur, 
Mustapna,  qm  s» disait  son  Irére^  soumit  les  Servions, 
les  Bosniaques,  les  Bulgares,  et  les  Valaques.  Il  est 
le  premier  sultaa  qui  ait  eu  une  armée  navale  :  il 
disputa  Tempire  de  la  mer  à  1&  république  de  Venise, 
jusqu'alorstoute-putasanAe.  ILmouruten  142l,à47ans. 

MAHOHBT  u,  la  Conquironty  succéda  en  1451 ,  Agé 
de  21  ans,  à  son  père  Amurat  II.  En  1453,  à  la  tête 
d'une  armée  formidable,  il  attaqua  Gonstantinople, 
défendue  par  l'empereur  Coostantiai  Dracosès  et  em- 
porta d'assaut  cette  ville,  dont  il  fit  la  capitale  d3  son 
empire»  Ses  généraux  subjuguaient  pendant  ce  temps 
la  Thcafis  et  la  Macédoine  ;  mais  ils  échouèrent  en  Al- 
bénie  coaAre  le  fameux  Scander- Beg;  il  fut  lui-même 
complètement  défait  devant  Belgrade,  en  1456,  par 
JeaA  flunyade^  et  se  vit  contraint  de  fuir  après  avoir 
pecdtt  40  0€0  hommes.  Néanmoins,  il  soumit  dans  la 
stiite< la  Grèce  centrale,  où  régnaient  deux  frères  de 
Goastantin  Dracosès,  ainsi  gue  la  Servie  (1459);  mit 
finea  1461  à  l'empire  de  Trébizonde^  que  gouvernaient 
lAsGomsiène  depuis  1204;  subjugua  en  1462  l'île  de 
Lenbes;  vainquit  et  déposséda  le  volvode  de  Vala- 
chio  qui  refusait  de  payer  tribut  ;  s'empara  de  la  Bos- 
nie (  1463),  de  la  Caramanie  (1464),  et  de  l'île  de  Né> 
gcepont,  qu'il  enleva  aux  Vénitiens  (1470).  Deuians 
a{irèa,  il  battit  en  Cappadoce  le  roi  de  Perse  qui  avait 
fait  invasion  dans  l'Anatolie;  il  enleva  en  1475  Caifa 
aux  Génois,  conquit  Scutari  ^  Zante,  Céphalonie,  ren- 
dit la  Géorgie  et  la  Circassie  tributaires,  soumit  la 
Uûldane,  rAlbanie  et  les  tles  de  l'Adriatique  ;  enva- 
hit le  Frioul  et  la  Dalmatie;  for^  en  1478  les  Véni- 
tiens à  acheter  une  paix  humiliante,  entra  en  1480 
en  Italie  et  s'empara  d'Otrante.  Mais  il  échoua  devant 
rUe  de  Rhodes,  défendue  par  les  chevaliers  de  St- 
Jean  de  Jérusalem.  Il  mourut  en  1481 ,  à  Nicomédie, 
lorsqu'il  menaçait  à  la  fois  Rome ,  la  Perse  et  l'Egypte. 
A  la  gloire  des  armes,  il  joignit  celle  des  lettres  et 
fonda  des  écoles:  mais  il  se  souilla  par  des  cruautés 
réivoltaates*  Guillet  a  donné  uneJfwCoîrsdeira^ 
met  II,  Paris^  1681. 

■ASOMBT  m,  succéda  à  son  père  Amurat  III  en  1595, 
è  27  ans,  et  commença  par  faire  étrangler  19  de  ses 
frèrea  et  noyer  10  femmes  que  son  père  avait  laissées 
enceiiites.  L'empereur  Rodolphe  II  et  les  princes  de 
Transylvanie,  de  Valachie  et  de  Moldarie  se  liguèrent 
contre  lui^  et  lui  disputèrent  la  Hongrie.  11  vint  as- 
siéf^er  Agria  en  1596,  et  y  entra  par  composition;  un 
mois  après,  son  lieutenant  Cicala-Pacha  vainquit  les 
Impériaux  à  Gareste.  Mais  cette  victoire  n'empêcha 
pas  Mahomet  de  perdre  diverses  places  fortes  en  Hon- 
grie; des  révoltes  qui  éclatèrent  en  Asie  vinrent 
ajouter  à  ses  embarras.  U  mourut  de  la  peste  en  1 G03. 

KABoiCBT  IV,  fut  placé  sur  le  trône  en  1649,  à  l'Age 
de  sept  ans,  après  le  meurtre  d'Ibrahim,  son  père. 
Il  eut  pour  ministres  les  deux  Koproli  (père  et  fils) , 
•qui  ietèrent  de  l'éclat  sur  la  l'*  partie  de  son  règne: 
les  tles  de  Mételin  et  Lemnos  furent  conquises  sur  les 
Vénitiens  (1660)  ;  Peterwaradin  fut  enlevé  aux  Autri- 
dxiens  (1661J;  la  capitale  de  l'Ue  de  Candie  fiit  prise 


d'assaut  (1669);  le  sultan  lui-même  prit  Kaminiet 
sur  les  Polonais  (1672).  Cependant  Mahomet IV avait 
dès  1664,  perdu  la  bataille  de  St-Gothard  contre  le 
Impériaux  et  avait  été  obligé  de  signer  la  paix  de  Te 
meswar.  La  fin  de  son  règne  fut  remplie  par  de.s  dé 
sastres  :  ses  troupes  furent  vaincues  en  1673  à  Choc 
zim  par  les  Polonais,  et  en  1683  sous  les  murs  d 
Vienne  nar  le  roi  de  Pologne  Sobieski ,  uni  aux  troi 
pes  de  l'empereur;  les  Impériaux  lui  enlevèrent  le 
villes  de  Wivar  (1685)  et  de  Bude  (16^6)  et  le  batt 
rentàMohacz  (1687);  tandis  que  les  Vénitiens  s'em 
paraient  de  l'Attique  et  de  la  Morée  0688).  Tant  d 
revers  amenèrent  le  soulèvement  de  1  armée  de  Hoi 
grie,  qui  déposa  Mahomet  IV  et  mit  à  sa  place  Soi: 
man  II ,  son  frère.  Il  vécut  encore  5  ans  et  m.  en  1 69; 
C'était  un  prince  juste  et  clément ,  mais  faible  et  er 
nemi  de  toute  occupation  sérieuse  ;  il  passait  sa  vi 
à  la  chasse.  — F.  noaAmiED,  méhémet  ou  mahmoci 

MAHOMÉnSBIE  ouifiUkMZSKB,  religion  de  Malu 
met,  fut  fondée  en  Arabie  vers  l'an  610  de  J.-C,  ma 
ne  date  que  de  l'an  622,  époque  de  V Hégire  ou  fui 
de  Mahomet  à  Médine  (F.  iiahohbt).  Après  s'être  et 
biie  eft  Arabie  du  vivant  du  prophète,  elle  fut  prop; 
gée  par  les  armes  des  Arar)es  dans  toute  l'Asie,  c 
Afrique,  et  même  dans  une  partie  de  l'Europe  (C>rèc 
Espagne,  Sicile),  et  s'établit  dans  l'anc.  empire  gn 
après  la  prise  de  Gonstantinople  par  Mahomet 
(1453).  Chassée  d'Espagne  avec  les  Maures  aux  xrv* 
XY*  siècles,  die  rè^e  encore  auj.  sur  une  gran( 
partie  du  globe:  l'Asie  occidentale,  l'Afrique  septei 
trionale,  la  Tiuquie  ;  et  quoiqu'elle  soit  en  décadeoc 
elle  compte  environ  200  miUions  de  sectateurs.  L 
Mahométans  reconnurent  longtemps  pour  chefs  l 
califes,  vicaires  de  Mahomet  (Y.  oàimsi  ;  depuis 
destruction  du  califat,  ils  n'ont  plus  de  chef  vérilabl 
bien  que  le  sultan  de  Turquie  ait  la  prétention  i 
posséder  l'étendard  du  prophètei  Les  Mahométans 
divisent  en  un  ffraad  nomnre  de  sectes  dent  les  pri 
ci  pales  sont  celles  des  Sumnièet  (ou  orthodoxes) ,  d 
Ckyites.  dtsDrutM,  des  Itmaéltens,  F.  ces  noms. 

ILAHOIf  ou  90IIT-MAB0II,  Porfiif  Ma^mut, 
et  port  de  llle  de  Minorque,  ch.-l.  de  llle,  sur  ' 
golfe  de  la  côte  E.;  15  000  hab.  Êvécfaé.  Villa  bien 
tuée  et  bien  bàtiei  port  sûr  et  commode;  fort  St-P 
e,  arsenal,  cnantiers  de  construetion ,  lazan 


beue  cathédrale.  Un  peu  de  commerce  ;  pêche  et 
botage. —  Fondée,, dit-on,  dès  Tan  702  av:  J.-C.  , 
le  Carthaginois  Magon ,  dont  elle  prit  le  nom  ;  foi 
fiée  plus  tard  par  im  autre  Magon,  frère  d'An n il 
EUe  fkit  prise  aux  Espagnols  par  les  Anglais  en  1 7 
reprise  sur  ceui-ci  en  17 56  parles  Francis,  commi 
dés  par  le  maréobal  de  Richelieu,  mais  rendue  i 
Anglais  en  1763.  Les  Espsgnolsi,  aidés  des  Françf 
s'en  emparèrent  en  1782,  après  un  siège  mémoral: 
ils  l'ont  conwrvée  depuis. 

BlAHRATTEâ,  c.-à-d.  grands  guerriers,  peu 
de  l'Hindoustan,  qui  primitivement  habitait  au  N 
du  Décan,  dans  le»  monts  Vindhya  et  les  Chattes 
cid.,  mus  qui,  après  la  ooort  d'Aureng-Zeb  et  suri 
pendant  le  règne  de  Mohammed'Chah  (1718-174 
assujettirent  la  plus  grande  partie  de  l'Inde  moye 
(ou  Décan  sept.),  entre  la  piov,  d'Agra  au  N.  < 
Kistnah  au  S.,  et  s'étendirent  d'une  mer  à  l'an 
Leurs  possessions  se  divisèrent  en  plusieurs  £t 
unis  par  une  espèce  de  fédération.  Les  Mahrattes  oi 
taux  possédaient  le  GajidQuaaa  et  l'Orissa  et  ava 
pour  ch.4.  Nagpour;  les  Mahrattes  occidentaux 
sédaient  le  Malwa,  une  partie  du  Kandeich,  de  1! 
rengabad,  du  Daoaletabad  ;  leur  ch.-L  était  Poui 
—  Les  Mahrattes.  après  Ls  1*  pillage  de  Delhi 
NadirChah,  marcaèrent  aussi  contre  le  6rand-Mo 
Ils  prirent  sa  capitale  (1 760) .  ettentèrent  de  su  beti 
leur  domination  à  celle  du  Grand- Mogol  dans  l'Ii 
la  victoire  remportée  sur  eux  à  Panipet  (1761) 
les  Afghans  les  refoula  dans  leurs  possessions.  De 
à  1783,  ils  furent  sans  cesse  en  guerre  soit  ave 
Afghans,  soit  entre  eux.  Après  laehute  de  Tip^ 
Saéb  (1799)  et  la  conquête  du  Maîssour  par  les 


I 


HÂIL 


—  1159  ^ 


MAIL 


glas^ils  eapent  avec  ceux-ci  de  fréquentes  collisions: 
le  deraier  coup  leur  fut  porté  «n  1 8 1 8.  Depuis  ce  temps, 
ils  oBt  perdu  toute  existence  politique  :  leur  prince, 
fiiàwa^  est  pensionnaire  et  prisonnier  des  Anglais. 
MAI  n93  (Journée  duSl),  journée  fameuse  de  la 
Mutation,  durant  laquelle  la  populace  de  Paris, 
enduite  par  Henriot,  envahit  la  Convention,  fit  vo- 
ter la  mise  en  liberté  d'Hébert  et  l'arrestation  des  Gi- 
nodias.  F.  gibohdb. 

HAI  (Angelo),,  savant  jésuite,  né  en  1782  à  Schil- 
rario  (dioeèse  de  Bergame),  m.  en  1854,  enseigna  les 
hamanitès  dans  plusieurs  collèges  de  son  ordre,  puis 
fut  attaché  à  la  bibliothèque  AmbrosieuDe,  à  Milan. 
Il,  il  fit  une  étode  particulière  de  la  paléographie  et 
desmannscrits.  notamment  des  paîimî^sesteSf  fort  né- 
gligés jusqu'à  lui  :  il  réussit  à  découvrir  sous  les  écri- 
tures modernes  des  ouvrages  ou  des  fragments  iné- 
dits d'auteurs  anciens,  et  fit  paraître  à  partir  de  1813 
une  sèhe  de  publications  du  plus  grand  intérêt,  no- 
tammenl  des uagments  d'If omére,  de  Fronton,  d'^n- 
loiiim,  de  Merc-lwfâif,  d'^ippten,  de  Symmaque^  de 
Deimsdrffalioanuiae^de  Fla'vUe,d'Isée,de  Thémiste^ 
d'Eiifdt,  dePor/fhm,  de  Phtlon  le  Juif,  des  Livres 
sibpOms,  etc.  Appelé  en  1819  par  Pie  Vil  au  poste 
de  prenûêr  bilîliothéeaire  de  la  Vaticane,  il  justifia 
ce  choix  par  de  Bonvelles  découvertes  d'une  grande 
importance  :  il  parvint  à  reconstruire,  à  Taide  despo- 
limftatety  Ja  phis  grande  partie  d'im  des  ouvrages 
les  plus  regrettés  de  Gicéron ,  le  De  Repubîica.  A.  Mal 
fut  honoré  des  plus  hautes  dignités  de  r%lise  ro- 
maine: il  reçut  le  chapeau  de  cardinal  en  1838.  Outre 
lespnliijealiansdéjàcitées,  on  lui  doit  plusieurs  grands 
rceatils:  Scriptarum  veterum  nova  coïlecUo  e  Vati- 
€mmscoéieanu  édita,  Rome,  1825-38,  10  vol.  in-4; 
Clmriâuripîores  e  Vatic.  codd.  editi,  1828-38,  10  v. 
îMv  n  SfieHegium  romanum^  1844, 10  vol. ,  enfin 
mtBawelie  bmiothèque  det  SS.  Pères,  1 852-53 , 
6  T.,  enrichie  d'une  foule  d'écrits  retrouvés  par  lui. 
MAIà,unedes  Pléiades,  fille  d'Atlas  et  dePléiona, 
ht  aimée  de  Jupiter  et  devint  mère  de  Mercure.  C'est 
cile  qui  âeva  Arcas,  fils  de  Calisto.  —  F.  uata. 

MOQU.  ch.-L  de  cant.  (Doubs)«  à  Sa  kil.  S.  de 
Vontbéltard:600hab. 

MADSroifE,  ▼.  d'Angleterre,  ch.-L  du  comté  de 
^enl.  «V  la  Medway,  à  54  kil.  S.  £.  de  Londres; 
16  OQOhab.  Station.  Quelques  édifices  remarquables. 
(>eniéTre;fADderie  de  fer,  papeterie.  Grand  marché 
i  haàbbm.  B  se  livra  sous  les  murs  de  Maidstone  en 
IM  une  bitaille  sanglante  où  les  Parlementaires, 
flomi—fidéa  par  Fairikz,  défirent  les  Royalistes. 

MAKK  (llîcbel),  chimiste,  né  en  1558  dans  le 

Qolsteia,  m.  en  1622.  exerça  la  médecine  à  Rostock 

«tàKqdeliQUTg,  et  rut  m&lecin  de  l'empereur  Ro- 

^kelL  II  prétendait  (aire  de  l'or.  Parmi  ses  ou- 

nsfes,  Itt  acfeptes  recherchant  :  Àrcana  arcanissi' 

■a,  koeuihéengitfphiea  œgyptio-arxca,vulgo nec- 

Aoi  cgynsto ,  1614;  Sej^imanaphuosofhicaf  1620; 

J^cnmvÊTia^  1617  \DsnueAeruee,  iQlS ;Atàlanta 

AifOM,  1618;  CmUilena  intellectualesdephanice 

rarimO  622;  JfusanfsiefeymtCMin,  etc.  —  F.  hâter. 

lUBDI.  (S.>,àbbàde  Cain7,né  vers  906,  dans  le 

^«tèMde  Riez,  m.  au  prieuré  de  Souvigny  en  994, 

>4an  L'abbaye  de  S^Deois.  U  est  regardé  comme 

'•«  notmà  fopiwtenr  de  CUuty.  On  le  fête  le  1 1  maL 

ustjBL  fCiercs  réguliers  de  st-).  F.  somasques. 

lAKnCLAT,  ch.-Ude  cant  (Oiae),à  20  kU.  N. Ek 

^CIrbooé;  lOOQhab.  Taillanderie,  tanneries,  cor- 

<">>«.  lUiines  d'un  vieux  château  fort. 

lUaiAC  (le  P.  J.  nanuA  de),  jésiûte  missionnaire, 
ii^eDlcisàMaiUacdansleBugey.m.  àPékin  en  1748, 
fat  enwnè  en  Chine  en  1702,  leva  pour  l'empereur 
J^*p9-hà  k  carte  de  la  Cbtne  et  de  la  Tartarie,  et  tra- 
imit  4tt  efaÎAOîs  en  français  un  des  ouvrages  les  plus 
ÎBipoftiiiu  des  grandes  annales  ohinoises,  publié  par 
Ctttier  et  Beahaiiterayes  sous  le  titre  d*H%staire  gi- 
^akdê  ia  Cfctné,  Paris^  1777-84,  12  vol.  in  4. 

lUIULABD  (Jean  et  Simon},  nom  de  deux  frères, 
■oorgeois  de  Paris,  qui,  lors  de  la  sédition  soulevée 


par  le  prévôt  Etienne  Marcel,  s'opposèrent  aux  in- 
trigues de  ce  perturbateur.  Jean  le  tua  au  moment 
où  il  allait  ouvrir  la  porte  St-Antoine  à  Tarmée  du 
roi  de  Navarre ,  Charles  le  Mauvais  (1358). 

MAILLARD  (Olivier)  prédicatcur,  de  Tordre  des  Frè- 
res Mineurs,  né  en  Bretagne  vers  1440,  m.  en  1503, 
fut  prédicateur  de  Louis  XI.  On  a  de  lui  des  sermons 
bouffons,  en  langage  macaron ique,  c.-à-d.  mêlés  de 
latin  et  de  français,  monument  curieux  de  Penftince 
de  Part.  On  a  expliqué  ce  mélange  en  disant  que, 
prononcés  en  français  vuFgaire,  ces  sermons  étaient 
mis  ensuite  en  latin,  et  oue,  partout  où  le  traduc- 
teur était  embarrassé,  il  laissait  le  français.  Ces  ser- 
mons ont  été  publiés  en  différentes  parties  à  Paris, 
1498-1521.  On  a  aussi  la  Confession  gmérc^  du  frère 
Olivier  Maillard,  Lyon,  1526. 

MAILLARD  (Stanlslas) ,  démagogue ,  était  huissier  an 
Châtelet  de  Paris.  Il  dirigea  l'expédition  des  fem- 
mes du  peuple  de  Paris  à  Versailles  Its  5  et  6  oct 
1789,  présida  le  simulacre  de  tribunal  qui  jugeait  les 
prisonniers  destinés  à  périr  dans  les  massacres  de 
septembre  1792  et  figura  dans  la  plupart  des  satur- 
nales révolutionnaires.  Après  la  Terreur,  il' changea 
de  nom.  On  ignore  la  date  de  sa  mort. 

MAILLARD  DESFOROBS,   poëte.  F.  DESF0RfiE9. 

HAILtÉ,  l*'  nom  du  bourg  de  Luynes.  F.  httwes. 

MÂILLEBOIS,  bg  du  dép.  d'Eure-et-Loir,  à  20  k. 
S.  0.  de  Dreux;  800  hab.  Âne.  chfttellenie,  érigéie  en 
marquisat  en  1621. 

MAILLEBOIS  (J.  B.  François  nssHABïTS,  marquis 
de),  maréchal  de  France,  fus  du  contrôleur  général 
Desmarels  et  petit-fils  de  Colbert,  né  en  rG82,  m.  en 
1762,  apprit  fart  de  la  guerre  sous  Villars,  se  dis- 
tingua au  siège  de  Lille  (1708),  commanda  une  divi- 
sion en  Italie,  1733,  soumit  ladorse  en  moins  de  trois 
semaines,  1739  r  et  fut  créé  maréchal  en  1741.  En- 
voyé de  nouveau  en  Italie  en  1745,  pour  soutenir  Tin- 
fant  don  Philippe,  il  battit  les  Autnchiens;  mais,  ac- 
cablé p>ar  des  forces  supérieures,  il  ne  put  garder  le 
Milanais,  et  fut  battu  sous  Plaisance  (1746). 

BCAILLÊ-BRfiZÊ,  anc.  maison  de  la  Totrraine  qui 
remonte  au  xi*  siècle,  a  fbumi  plusieurs  hommes  ais- 
tin^ês.  On  connaît  surtout  :  Urbain  de  Uailié-Brézê, 
capitaine  des  gardes  du  roi,  maréchal  de  France,  am- 
bassadeur en  Suède,  en  Hollande,  puis  gouverneur 
de  TAnjou  (1636),  vice-roi  de  Catalogne  en  1642.  Il 
m.  en  1650.  Il  avait  épousé  une  sœur  du  cardinal  de 
Richelieu.— Armand  de  ^aillê-Brézé,  duc  de  Fronsac 
et  de  Càumont,  fils  du  précéd. ,  commanda  une  es- 
cadre au  siège  de  Cadix  en  1640,  et  f\it  tué  d'un  coup 
de  canon  au  siège  d'OrbitelIo  en  1646,  à  27  ans. 

MAILLERA YE  ^a).  7.  la  maillbraik. 

MAILLET  (Benoît  de),  né  à  St-lfîhiel,  en  1656,  toi 
consul  de  France  en  Egypte.  1692,  et  àLivoume, 
1 702  ;  puis  inspecteur  des  établissements  français  dans 
le  Levant  et  la  Barbarie,  et  mourut  à  MarseiUe  en 
1738  à.  82  ans.  Il  avait  fkit  une  étude  approfondie  de 
la  langue  arabe  et  des  coutumes  des  Orientaux  :on  lui 
doit  deux  ouvrages  estimés  sur  TEgypte  :  Description 
de  VÉgupte^n^  \Idée  du  gouvernement  ancien  et  mo- 
derne de  VEqypte^  1743  ;  mais  il  est  surtout  connu  par 
un  ouvrage  fort  smgulier,  Telîiamed  (anaçramme  de 
son  nom),  ou  Entretiens  tun  philosophe  indien  avec 
un  missionnaire  français,  Amsterdam,  1T48  :  se  fon- 
dant sur  la  présence  de  dépôts  et  de  coquillages  dans 
les  montagnes,  il  établit  que  les  continents  se  sent  for- 
més parla  retraite  des  eaux  de  TOcéan;  en  outre, 
il  fait  sortir  tous  les  animaux,  même  l'homme,  du 
seindes  eaux,  expliquant  leur  état  actuel  par  des  trans- 
formations successives.  Ces  divers  ouvrages  ont  été 
publiés  par  Tabbé  Lemascrier. 

MAILLEZAIS,  ch.-l.  de  oant  (Yendée),  à  12  kil. 
S.  E.  de  Fontenay,  dans  une  lie  formée  par  la  Sèvre 
Niortalse;1200hab.  Ane  château,  qui  appartint  aux 
comtes  de  Poitou;  anc.  abbaye  deBéoéoictins,  fon- 
dée en  980,  érigée  en  évôché  en  1317,  et  supprimée 
en  1648  :  Tévéché  fut  transporté  à  La  Rochelle.  Henn 
de  Navarre  fortifia  HaiUezais  en  1586.  et  en  confia 


HAIM 


^  1160  — 


MAIN 


là  inu-de  à  ilgrippa  d'Aubignê.  Ruines  de  la  cathé- 
drale. 

BIAILLOTINS.  On  nomma  ainsi  des  hommes  du 
peuple  qui,  en  138*2,  s'insurgèrent  à  Paris  pour  s'op- 
poser à  la  perception  de  nouvelles  taxes  établies  par 
le  duc  d'Anjou,  régent  de  France  pendant  la  mino- 
rité de  Charles  VI;  ils  se  portèrent  en  masse  sur  l'ar- 
senal, s'y  armèrent  de  maillets  de  fer  dits  maUlotins 
(d'où  leur  nom), massacrèrent  les  percepteurs  ^t  élar- 
girent les  prisonniers.  Cette  sédition  ne  put  être  com- 
primée qu^après  la  victoire  de  Rosebecque  et  attira 
sur  le  peuple  de  cruelles  punitions. 

MAILLY,  noble  et  anc.  lamiUe  de  Picardie,  issue  des 
comtes  de  Dijon,  tire  son  nom  de  la  terre  de  Mailly , 
près  d'Amiens.  Elle  a  produit  un  grand  nombre 
d'hommes  marquants  :  guerrier^,  prélats,  hommes 
d'Ëtat,  écrivains,  etc.  Elle  possédait  l'important  mar- 
quisat de  Nesle,  ce  qui  valait  au  chef  de  la  famille  le 
titre  de  Premier  marquis  de  France, 

On  connaît  surtout:  François  de  Mailly,  marquis  de 
Nesle  (1658-1721),  cardinal,  archevêque  d'Arles,  puis 
de  Reims,  qui  se  prononça  énergiquement  contre  le 
Jansénisme,  soutint  la  bulle  Unigenitus  et  tint  tête  au 
Régent  et  au  Parlement  ;—  le  chevalier  de  Mailly,  fil- 
leul de  lioois  XIV,  auteur  d'une  Histoire  de  la  répu- 
blique de  Gênes,  d'un  Éloge  de  la  Chasse,  et  de  plu- 
sieurs autres  écrits,  singuliers  pour  ûplupart;  m.  vers 
1724;  —  J.  Auguste,  comte  de  Mailly-d'Haucourt, 
maréchal  de  France,  qui  fit  avec  distinction  toutes 
les  campagnes  de  Louis  XV,  gouverna  le  Roussillon 
où  il  fit  fleurir  l'agriculture,  le  commerce  et  les  arts, 
et  86  signala  au  10  août  1792  par  son  dévouement 
chevaleresque  pour  le  roi  :  arrête  par  ordre  de  Lebon, 
il  périt  sur  l'échafaud  à  Arras  en  1794,  à  86  ans. 

Quatre  sœurs  appartenant  à  cette  famille,  la  com- 
tesse de  Mailly,  la  comtesse  de  Vintimille,  la  duchesse 
de  Lauraguais,  la  marquise  de  la  Toumelle  (depuis 
duchesse  de  ChAteaurouz),  filles  de  Louis  de  Mailly, 
coiomandant  de  la  gendarmerie  de  France,  acquirent 
à  la  cour  de  Louis  XV  une  fâcheuse  célébrité  et  ter- 
nirent l'honneur  de  leur  maison  en  devenant  succes- 
sivement les  maîtresses  du  roi.  La  plus  connue  est  la 
duchesse  de  ChAteauroux.  F.  ce  nom. 

MAIMATGHIN,  bgde  l'Empire  chinois  (Mongolie), 
vis  k  vis  de  la  ville  russe  de  Kiakhta.  Grand  entrepôt 
du  commerce  de  la  Chine  avec  la  Russie. 

MAIMBOURG  (le  P.),  historien  ecclésiastique,  né 
en  1620  à  Nancy,  m.  en  1686,  entra  chez  les  Jésui- 
tes, enseigna  les  humanités  à  Rouen,  puis  se  livra  à 
la  prédication  avec  quelque  succès,  et  enfin  se  con- 
sacra tout  entier  à  la  composition  des  ouvrages  his- 
toriques qui  l'ont  rendu  célèbre.  En  parlant  des  liber- 
tés de  l'église  gallicane,  il  se  permit  des  attaques 
contre  le  St-Siége  et  mécontenta  Innocent  XI,  qui, 
en  1685,  le  fit  exclure  de  l'ordre  des  Jésuites.  Louis  XIV 
lui  donna  une  pension  et  une  retraite  à  l'abbaye  de 
St-Victor,  à  Pans.  Ses  OEuvres oniéié  publiées  à  Pa- 
ris, 1686-87, 14  vol.  in-4,  ou  26  vol.  in-12;  elles  com- 
prennent V Histoire  de  VArianisme^  —  des  Icono- 
clastes ^  —  du  Schisme  des  Grecs  ^  —  des  Croisades^^ 
de  la  Décadence  de  V Empire  depuis  Charlemagne,— 
du  grand  Schisme  d' Occident  ^  —du  Luthéranisme  y 
—  du  Calvinismef—de  la  Ligue j  —de  VÉglise  de 
^ome^  —  de  Grégoire  le  Grande  —  de  S.  Léon.  Maim- 
bourg  ne  manque  ni  d'érudition  ni  d'agrément,  mais 
son  style  est  souvent  diffus  et  l'on  ne  peut  toujours 
se  fier  à  son  exactitude  ni  à  son  jugement.  Bayle  fit 
paraître  une  spirituelle  Critique  générale  de  VHist. 
du  Calvinisme  du  P.  Maimhourg. 

HAIMON  (Salomon) ,  philosophe  juif  allemand,  né 
en  1753  à  Neschwitz  (Lithuanie),  m.  en  1800,  êUit 
fils  d'un  rabbin  et  cultiva  d'abord  la  science  talmu- 


dique  et  cabalistique;  puis  il  se  livra  à  la  philosophie 


fut  réduit  quelque  temps  à  mendier.  On  a  de  fui  : 
Histoire  des  progrès  de  la  métaphysique  en  Àllema- 


ane  depuis  Letbnitx,  1793;  Recherches  eritiquet  sur 
Vesprit  humain,  1797,  il  a  surtout  excellé  dans  la  ré- 
futation du  système  de  Kant. 

MAIMONIDE  (Moses) .célèbre  rabbin, né àCordoue 
vers  1135.  m.  en  1204,  étudia  la  philosophie  et  la  mé- 
decine sous  Tophaîl  et  Averrhoès ,  passa  de  bonne 
heure  en  Egypte,  et  devint  premier  médecin  de  Sa- 
ladin  et  de  ses  successeurs.  Il  a  laissé  un  grand  nom- 
bre d'ouvrages  sur  la  religion  juive,  sur  la  philoso- 
phie et  la  médecine;  les  plus  connus  sont  :  un  Com- 
mentaire sur  la  Mischna  ;  la  Main  forte,  abrégé  du 
Tàlmud;  le  Docteur  des  Perplexes  (en  hébreu  More 
Netokim) ,  traité  de  philosophie  et  de  théologie ,  où 
il  expliaue  les  passages  ambigus  de  l'Ecriture,  et  qui 
excita  de  vives  contestations  parmi  les  Juifs.  La  plu- 

{>art  de  ses  ouvrages  sont  écrits  en  arabe.  Les  Juifs 
e  regardent  comme  leur  premier  écrivain,  comme 
leur  Platon.  Le  More  Nevoiim  a  été  publié,  avec  tra- 
duction française,  par  M.  Munk,  sous  le  titre  de  Guide 
des  Égarés,  Paris,  1856-61,  2  vol,  in-8. 

BIAIN  ou  ■  ATN ,  riv.  d'Allemagne.  F.  mein. 

MAINA  ou  MAGNE,  pavs  de  Grèce  (Morée),  com- 
prend la  partie  S.  E.  de  l'ancienne  Laonie,  entre  les 
golfes  de  Coron  à  l'O.  et  de  Rolokythia  à  l'E.  On  y 
compte  environ  60  000  hab.  dits  màinotes.  Ils  sont 
très-oraves,  mais  indisciplinables  et  pirates  déter- 
minés. Sol  montagneux,  inaccessible  en  beaucoup 
d'endroits,  et  cependant  fertile.  Forêts  et  pâturages. 
Bons  ports.—  Le  Malna  était  jadis  habité  parles  Éleu- 
théro-Lacons ,  dont  les  Malnotes  actuels  prétendent 
descendre,  et  qui.  comme  ces  derniers,  se  sont  ren- 
dus célèbres  par  leur  ardent  amour  pour  l'indépen- 
dance. Ils  luttèrent  sans  cesse  contre  la  domination 
des  Turcs,  qui  n'obtinrent  jamais  d'eux  qu'un  léger 
tribut;  ils  ont  puissamment  contribué  à  concjuérir  l'in^ 
dépendance  de  la  Grèce.  Les  Malnotes  étaient  régis 

{)ar  des  chefs  de  leur  choix  dits  gérontes  (vieillards)  ; 
eur  chef  suprême  se  nomme  protogéronte.  Cette  dî- 
gnité  a  été  jusqu'au  xvii*  siècle  héréditaire  dans  une 
ranche  de  la  famille  Comnène  issue  de  David  Com- 
nène,  dernier  empereur  de  Trébizonde.  Ce  pays  est 
maintenant  compris  dans  les  diocèses  de  Laconie  et 
de  Basse-Messénie  et  a  pour  principales  villes  Maïna , 
Kolokythia,  Ghimova  et  Platza. 

MAINE  (le),  ancienne  province  de  France,  bor- 
née au  N.  par  la  Normandie,  à  l'E.  par  l'Orléanais, 
au  S.  par  r Anjou  et  laTouraine,  et  à  l'O.  par  la  Bre- 
tagne, formait,  avec  le  Perche,  le  grand  gouvt  de 
Maine-et- Perche,  et  avait  pour  capitale  le  Mans.  On 
le  divisait  en  Haut  et  Bas  Maine,  auxquels  enjoignait 
le  pays  ou  comté  de  LavaLGe  pays  forme  auj.  les  d6- 

Sartements  de  la  Sarthe  et  de  fa  Mayenne.  Sol  on- 
ulé,  généralement  fertile;  volailles  estimées.  —  Le 
Maine  lire  son  nom  des  Cenomani  qui  l'habitaient 
autrefois,  ou  bien  de  la  Maine  ou  Mayenne,  qui  Par- 
rose.  Sous  les  Romains,  il  fit  partie  de  la  3*  Lyon- 
naise. Il  forma  au  x'  s.  un  comté  héréditaire,  qui  fut 
ensuite  compris  dans  les  possessions  des  comtes  d'An- 

i'ou  ;  ilpassa  sous  la  domination  anglaise  lorsque  Henri 
^lantagenet,  comte  d'Anjou,  devint  roi  d'Angleterre 
(1154).  Philippe -Auguste  l'enleva  à  Jean  sans  Terre 
en  1203.  S.  Louis  le  donna  avec  l'Anjou  à  son  frère 
Charles,  dont  les  descendants  le  possédèrent  jusqu'en 
1481;  Louis  XI,  à  qui  il  échut  alors  par  héritage,  le 
réunit  à  la  couronne.  Henri  II  le  donna  en  apanage  d 
son  troisième  fils,  Henri  (depuis  Henri  III);  celui-ci 
le  céda  à  François,  ducd*Alençon,  son  frère.  Ce  der- 
nier étant  mort  sans  enfants  en  1584,  le  Maine  fui 
réuni  définitivement  à  la  couronne.  Louis  XIV  donna 
le  titre  de  duc  du  Maine  k  l'un  des  fils  qu'ils  avait  eus 
de  Mme  de  Montespan  —  F.  ci-après. 

MAINE  (le) ,  un  des  Etats-Unis  de  l'Amérique  du  N. 
au  N.  E.,  entre  67*  ÎO*-?!"  10'  long.  0.  et  43»-46-  15 
lat.  N.,  a  pour  bornes  au  N.  le  B.-Canada,  à  l'E.  U 
Nouv.- Brunswick,  à  l'O.  le  New-Hampshire ,  au  S.  e* 
au  S.  £.  l'Atlantique:  450  k.  sur  200;  600000  bab.  : 


ch.-l.,  Augusta.  Sol  plat,  ingrat  le  long  des  cdtes,  f 
tile  dansnntérieor.  On  y  cultivait  jadisle  tabac  et  1' 


fer 

in.- 


MAIN 


—  1161  — 


MÂlN 


£fo;  iq.  le  eoton  est  U  principale  culture.  Plusieurs 
cbncjas  de  fer.  —  Découvert  en  1497 ,  ce  pays  ne 
oomoffl^  à  recevoir  des  colonies  que  de  1635  à  16&4: 
l«9fïiocaîs  et  les  Anglais  y  fondèrent  à  la  fois  plu- 
sevsétablissements,  mais  ils  ne  purent  s'y  fixer  d'une 
at&ière  durable,  par  l'effet  d'hostilités  continuelles 
arec  les  indigènes.  Il  reçut  son  nom  des  Français  en 
1638.  en  souvenir  de  la  province  française  du  kaine, 
H  fût  asuré  à  l'Angleterre  en  1712  par  le  traité  d'U- 
L'ccht.  Dès  Ti^née  1652,  le  Haine  s'était  mis  sous  la 
protection  de  r£tat  de  Hassachussets;  il  en  fut  déta- 
ché en  1820,  et  prit  le  titre  d'JSut. 

kàjse  (la),  riv.  de  France,  formée  de  la  réunion  de 
ia  Sarthe  et  de  la  Mayenne,  qui  s'unissent  à  3  k.  N. 
dÂDffers,  traverse  cette  ville,  et  sejette  dans  la  Loire 
à40  kU.  au-dessous  d'Angers.  Le  pont  de  la  Maine,  à 
ingers,  s*étant  rompu  le  16  avril  1850  pendant  le  pas- 
sage du  U*  léger,  219  soldats  y  périrent. 

MAIKE  (Louas  Aug.  DE  Bourbon,  duc  du),  fils  de 
Louis  XIV  el  4e  Hmede  Montespan,  né  en  1670,  fut 
élevé  par  Urne  de  Uûnteuon  et  jouit  de  TafTection  par- 
ticulière du  roi,  qui,  après  l'avoir  légitimé,  lui  donna 
le  rang  de  prince  du  sang,  et  le  déclara  en  1 7 1 4  habile 
k  succéder^  mais,  à  la  mort  de  Louis,  le  duc  d'Or- 
léans, À  qui  il  avait  disputé  sans  succès  la  régence, 
iedàioujlia  de  ses  prérogatives.  La  duchesse  du  Maine, 
irritée,  fit  alors  entrer  son  mari  dans  la  conspiration 
oordiepar  Cellamare:  mais  l'intrigue  avant  été  décou- 
verte, le  duc  fut  enfermé  à  la  citadelle  de  Doullens 
(1718).  Cependant  il  se  réconcilia  avec  le  Régent,  et 
fut  même  revêtu  de  hautes  dignités^  qu'il  conserva 

I'usgu'isa  mort  (17d6).  Ce  prince  avait  de  belles  qua- 
iiés;  nms  son  apathie  et  sa  timidité  le  rendaient 
încapatiie  des  grandes  choses. — Il  avait  épousé  Anne 
Louise  de  Boarlx>n ,  peti  te-fiUe  du  grand  Gondé ,  morte 
ea  17â3,  à  77  ans.  C'était  une  femme  vive  et  ambi- 
tieuse; elle  conspira  pour  son  mari  avec  Cellamare  et 
fut  comme  lui  mise  en  prison,  mais  elle  ne  vit  point 
avec  te  même  calme  que  ce  prince  le  pouvoir  lui 
éckapper.  Le  duc  et  la  duchesse  du  Maine  habitaient 
Sceaux,  dont  ils  firent  un  séjour  charmant  et  où  ils 
tenaient  une  petite  cour. 

MACiE  DE  BIRAN  (Marie  Franc.),  philosophe,  né 
en  1166  k  Bergerac,  m.  en  1824,  éUit  fils  d'un  méde- 
cin. i\  tttt  élu  en  1797  membre  du  Conseil  des  Cinq- 
Cents  ei  fui  ions  l'Empire  sous-préfet  de  Bergerac. 
£lu  en  18Û9  membre  du  Corps  législatif,  il  fit  partie 
avec  Laine  de  la  commission  qui  dès  1813  protesta 
coatrele  despotisme  impérial:  il  siégea  également  k 
laCbambredes  Députés  sous  la  Restauration,  et  fut 
nommé  en  1816  conseiller  d'Etat  II  cultiva  avec  suc- 
cès la  philosophie,  et  fut  peut-être  le  métaphysicien 
le  plus  profond  de  son  temps.  D'abord  disciple  ae  Con- 
^illac  et  de  Cabanis,  il  s'éloigna  bientôt  de  cette  école, 
et  s'attacha  surtout  k  rétablir  les  droits  de  la  puû- 
MMcr  odtfv  et  volorUaire,  méconnue  par  ses  maîtres. 
Q  débuta  par  un  Mémoire  sur  l'Influence  de  Vkabi- 
l>df ,  qui  fut  couronné  par  l'Institut  en  1802;  donna 
m  VSÛô  un  mémoire  sur  la  Décomposition  de  la  pen^ 
téty  paiement  couronné;  envoya  aux  académies  de 
Copenhague  et  de  Berlin  des  travaux  non  moins  re- 
Danpables;  rédigea  pour  la  Biographie  universelle 
a  article  profond  sur  LeibnitXf  et  composa  peu  avant 
Baort  ses  Nouvelles  considérations  sur  les  rapports 
^l^simeet  dumoral,  qui  renferment  son  dernier 
'  iBQt.  M.  Cousin  a  publié  ses  OEuvres  philosophiques^ 
^^,  1841,  4  vol.  in-8.  M.  Naville,  de  Genève,  a 
P^ea  1857  :  Maine  de  Biran,  sa  vie  et  ses  pen- 
■^,  et  t  donné  en  1859  ses  OEuvres  inédites. 

MACSE-ET-LOIBJB  (dép.  de),  entre  ceux  de  la 
MayeBaean  N.»  d'Indre-et-Loire  k  l'E.,  de  la  Vienhe 
ao  S.  K,  èes  Deux-Sèvres  au  S. ,  de  la  Vendée  au  S.  0. , 
delà  lûjre-lnr.  k  l'O..  et  d'ille-tt- Vilaine  auN.O.: 
7188  k.carr.;  526012h.;  ch.-l.,  Angers.  Uest  formé 
CD  mode  pairtie  de  i'anc.  Anjou.  Arrosé  par  la  Loire 
?3:le  ^averse  de  TE.  k  l'O.  et  v  reçoit,  outre  la  Maine, 
Toi  donne  son  nom  au  dép. ,  1  Âutnion,  le  Thoué ,  le 
Uyoc  et  l'Evre.  Pays  de  plaines,  inondé  annuelle- 


ment sur  les  bords  de  la  Loire;  fertile  en  céréales, 
chanvre,  lin,  melons,  pommes  de  terre,  etc.,  et 
produisant  des  vins  blancs  estimés  ;  horticulture  très- 
avancée,  favorisée  par  la  douceur  du  climat.  Excel- 
lents pâturages,  élève  de  moutons  et  de  bœufs.  Fer, 
houille,  ardoisières  immenses,  qui  emploient  2000 
ouvriers;  marbres,  granit,  grès,  pierres  de  taille, 

Sierres  k  chaud,  etc.  Hauts  fourneaux;  toiles,  linge 
e  table,  mouchoirs  dits  de  Chollet.  tissus  de  coton, 
teintureries.  Commerce  actif.  —  Ce  cfép.  a  5  arr.  (An- 
gers, Segré,  Baugé,  Saumur,  Chollet),  34  cantons, 
384  communes;  il  appartient  k  la  15*  division  mili- 
taire, a  une  cour  impériale  résidant  k  Angers  et 
forme  le  diocèse  d'Angers. 

MAINFROI.  r.  MANFREO. 

BIAINLAND,  lie  anglaise  de  l'Océan  Atlantique,  la 
plus  grande  des  lies  Shetland,  a  138  kiL  sur  55; 
16000h.  ;  ch.-l.,  Lerwick.  Fer,  cuivre.  —  Une  des 
Orcades.  V.  pomona. 

MAlNOTES.  F.  maIna. 

MAINTENON,  ch.-l.  de  cant.  (Eure-et-Loir^,  au 
confluent  de  l'Eure  et  de  la  Voise,  sur  le  chemm  de 
fer  de  Bretagne,  k  19  kil.  N.  de  Chartres;  1800  h. 
Magnifique  château,  qui  remonte  à  Philippe-Auguste» 
et  qui  fut  reconstruit  par  J.  Gottereau,  trésorier  des  fi- 
nances sous  Charles  Vil  et  Louis  XI.  Il  fut  acheté  en 
1674  par  Louis  XIV  pour  la  veuve  de  Scarron,  qui 
prit  de  Ik  le  nom  de  marquise  de  Maintenon;  on  y 
remarque  encore  l'appartement  de  Mme  de  Mainte- 
non,  et  son  portrait  par  Mignard.  Ce  château  appar- 
tient auj.  au  duc  de  Noailles.  En  1684,  un  immense 
aqueduc  fut  commencé  k  Maintenon  pour  amener  les 
eaux  de  l'Eure  k  Versailles,  mais  il  ne  lut  point  achevé, 
et  il  n'offre  maintenant  qu^une  belle  ruine,  composée 
de  48  arches.  La  plaine  voisine  est  couvertes  de  monu- 
ments druidiques,  dits  Pierres  de  Gargantua.  CoUin 
d'Harleville  naquit  près  de  Maintenon,  k  Mévoisins. 

MAINTENON  (Françoise  d'aubigné,  marquise  de)» 
fille  de  Constant  d'Aublgné  et  petite  fille  de  Théodore 
Agrippa  d'Aubigné,  ami  de  Henri  IV  et  chaud  parti- 
san de  la  Réforme,  naquit  en  1635  dans  la  prison  de 
Niort,  où  ses  parents  étaient  détenus.  Son  père,  de- 
venu libre,  l'enmiena  k  la  Martinique  en  1643;  elle 
resta  de  bonne  heure  orpheline.  Après  avoir  été  suc- 
cessivement catholique  et  protestante,  elle  s'attacha 
définitivement  au  catholicisme  et  se  fit  même  remar- 
quer par  une  grande  ferveur.  Elle  vivait  dans  un  état 
voisin  de  rindip;ence  lorsqu'on  1652  le  poète  Scarron, 
touché  de  ses  infortunes,  l'épousa,  (quoique  vieux  et 
infirme,  dans  le  seul  but  de  lui  servir  de  protecteur. 
Sa  maison  fut  pendant  quelque  temps  le  rendez-vous 
de  ce  qu'il  y  avait  de  plus  spirituel  aans  Paris.  Deve- 
nue veuve  dès  1660,  elle  allait  retomber  dans  la  mi- 
sère quand  la  cour,  instruite  de  ses  malheurs,  lui  as- 
sura une  pension  de  2000  fr.  Chargée  par  Louis  XIV 
d'élever  secrètement  les  enfants  nés  de  son  commerce 
avec  Mme  de  Montespan  (1669),  elle  s'acquitta  de  ce 
soin  avec  zèle  et  succès,  et  sut,  dans  cette  position 
équivoque,  garder  de  la  dignité.  Elle  acquit  de  jour 
en  jour  plus  de  crédit  auprès  du  soi,  qu'elle  char- 
mait par  l'agrément  et  la  solidité  de  sa  conversation, 
et  finit  par  faire  oublier  Mme  de  Montespan.  Le  roi 
lui  donna  dès  1674  la  terre  de  Maintenon,  qu'il  ériçea 
pour  elle  en  marquisat  Après  la  mort  de  la  reine 
(1683),  Louis  XIV  s'unit  avec  Mme  de  Maintenon  par 
un  mariage  secret;  on  rapporte  ce  mariage  aul2juin  de 
l'année  1684.  Mme  de  Mamtenon  fonda  en  1685 ,  k  St- 
Cyr,  une  maison  religieuse  pour  l'éducation  des  jeu- 
nes filles  nobles  et  pauvres;  Racine,  k  sa  prière,  com- 
posa pour  cette  maison  Eslher  et  Âthalte.  A  la  mort 
de  Louis  XIV  (1715),  elle  se  retira  k  St-Cyr^  et  elle  y 
resta  jusqu'k  sa  mort  (17 19)  .livrée  aux  exercices  d'une 
piété  austère.  On  attribue  communément  k  Mme  de 
Maintenon  une  grande  part  aux  affaires  :  on  lui  re- 
proche d'avoir  conseillé  de  mauvais  choiz^  tels  que 
ceux  de  ChamiUard  et  de  Villeroi,  et  d'avoir  appuyé 
des  mesures  intolérantes,  notamment  la  révocation 
de  l'édit  de  Nantes  ;  cependant  cette  influence  fUneste 


MAIS 


—  1162  — 


MMS 


a  été  contestée  par  les  mieux  informés  de  ses  biog^a* 
phes.  On  a  d'elle  quelques  écrits:  VEspril  de  V  Institut 
des  files  de  St-LouiSy  1699,  des  Proverbes,  publiés 
par Monmerqué,  1849»  des  Lettres^  publ.  par Labeau- 
melleen  1756,  mais  d'une  manière  infloele,  et  une 
Correspondance  avec  Mme  des  UrsinSf  1826,  4  v.  in- 
8.  Ses  écrits  ont  été  réunis  pour  la  1**  fois  par  Th.  La- 
vallée^  sous  le  titre  d'OEuvres  de  Mme  de  Maintenons 
collationnëes  sur  les  manuscrits  ou  sur  des  copies 
authentiques,  Paris,  1854-55, 10  vol.  in-12.  Son  style 
se  distingue  par  une  élégante  simplicité,  par  là  net- 
teté ,  la  justesse  et  par  la  force  de  la  raison.  Ses  Lettres 
surtout  sont  remarquables  par  Purbanité ,  la  bienveil- 
lance et  la  sagesse  des  conseils  et  des  réflexions.  On 
doit  à  Labeaumelle  de  curieux  Mémoires  sur  Mme  de 
Maintenon,  1756.  6  vol.  in-12,  et  au  ducdeNoailles 
une  Histoire  de  Mme  de  Maintenons  1848,  2  v.  8*. 

MAIHâN  (J.  J.  dortoos  de),  physicien,  mathé- 
maticien et  littérateur,  né  à  Beziers  en  1678,  mort 
en  1771,  fonda,  avec  le  D'  Bouillet,  l'Académie  de 
Béziers,  ftit  élu  en  1718  membre  de  l'Académie  des 
sciences ,  et  devint  après  Fontsnelle  secrétaire  per- 
pétuel de  cette  compagnie  (1740).  Il  fût  chargé  avec 
Varignon  de  proposer  un  nrocédé  pour  le  jaugeage 
des  vai!(!seaux  qui  prévint  les  fraudes  et  les  réclama- 
tions; ils  visitèrent  à  cet  effet  les  principaux  ports  de 
la  Méditerranée;  leur  projet  fut  accueilli  par  l'Aca- 
démie, et  sanctionné  par  le  roi.  On  a  de  Mairan  : 
Dissertation  sur  la  glace,  Paris,  1749;  Traitéde  l'au- 
rore boréale,  1731  ;  Lettres  au  P.  Parennin,  1770; 
Éloges  des  membres  de  V Académie  des  sciences, 
1747;  Lettres  à  Malebranche,  et  de  nombreux  mé- 
moires dans  le  recueil  de  l'Académie  des  sciences. 

MAIRE,  officier  municipal.  F.  ce  mot  dans  notre 
Dictionnaire  univ.  des  Sciences. 

MAiBEs  DU  PALAIS,  Majorcs  domus,  officiers  de  la 
couronne  qui  étaient  primitivement  «marges  de  l'ad- 
ministration de  la  fortune  privée  du  roi  et  du  gou- 
vernement intérieur  du  palais ,  mais  qui  ne  tardè- 
rent pas  à  acquérir  une  grande  puissance  politique. 
Dès  575,  Gogon,  maire  d'Austrasie,  fut  chargé  du 
gouvernement  du  pays;  en  614,  Wamachaire,  maire 
de  Bourgogne,  obtmt  de  Clotaire  II  que  cette  charge 
fût  inamovible  et  que  l'élection  des  maires  appartint 
non  plus  au  roi ,  mais  au  grands  vassaux.  Sous  les 
successeurs  de  Dagobert,  on  remarque  Erchinoald, 
Ëbroîn,  S.  Léger ,  Pépin  dlléristal ,  Charles-Martel , 
qui  ajoutèrent  de  plus  en  plus  au  pouvoir  des  mai- 
res. En  Austrasie,  dès  677,  il  n'y  eut  plus  de  rois, 
et  le  gouvernement  appartint  tout  entier  aux  maires 
sous  le  titre  de  ducs  ou  princes  des  Francs  ;  après  le 
triomphe  de  Pépin  d'Hôristal  sur  les  Neustriens  à 
Testry,  687,  la  mairie  devint  héréditaire  ;  enfin  Pé- 
pin le  Bref,  maire  des  trois  royaumes,  non  content 
d'exercer  le  pouvoir  d'un  véritable  roi,  voulut  en  avoir 
(e  titre  :  il  déposa  en  752  le  faible  Childéric  III,  et  se 
fit  proclamer  roi  à  sa  place  par  les  grands  du  royaume, 
avec  l'assentiment  du  pape  Zacharie  1.  La  charge  de 
maire  du  palais  eut  peu  (rimportance  sous  la  2*  race; 
eUe  fut  définitivement  abolie  sous  Hugues  Capet. 

BIAIRET  (Jean),  poète  tragique ,  ne  à  Besançon 
en  1604,  mort  en  1686,  est  le  premier  qui  ait  donné 
sur  notre  ^é&tre  des  tragédies  régulières  ;  il  jouit 
d'une  grande  réputation  jusqu'au  moment  où  parut 
Corneille,  qu!  ne  tarda  pas  à  réclipser.  Nomme  rési- 
dent de  la  Franche-Comté  auprès  de  la  France,  il 
obtint  en  1649  pour  son  pays  un  traité  de  neutralité 
avantageux.  A  la  paix  des  Pyrénées,  il  présenta  à 
la  reine  mère  un  sonnet  sur  la  paix  qui  lui  valut 
mille  louis.  H  se  retira  de  bonne  neure  du  théâtre, 
ne  pouvant  luttAr  contre  Corneille.  Ses  meilleures 
tragédies  sont  Sopnonisbe,  1629,  et  Cléopdtre,  1630. 
MAISON  (jQji^h),  maréchal  de  France,  né  à  Ëpi^ 
oay  (Seîne-et-Oise)  en  1771,  m.  en  1840,  fît  avec 
distinction  les  guerres  de  la  République  et  de  l'Em- 
pire, j)rit  Lubek  en  1806.  fut  fait  général  de  divi- 
sion en  Russie  pour  sa  belle  conduite  aux  affaires  de 
Sakobovo,  d'Oboyarzova  et  Polotsk  (1812),  protégea 


pendant  la  retraite  avec  autant  d'habileté  que  de 
zèle  le  passage  de  la  Bérésina,  fit  des  prodiges  de 
valeur  à  Leipsick  (1813),  fut.  après  cette  bataille, 
chargé  du  commandement  en  cnerde  Parmite  du  Nord, 
lutta  longtemps  en  Belgique  contre  des  farces  supé- 
rieures et  défendit  vaillamment  les  approches  d'An-^ 
vers.  Après  l'abdication  de  l'Empereur  il  se  rallia  au 
nouveau  gouvernement,  qui  le  combla  de  faveurs  : 
déjà  créé  comte  sous  FEmpire,  il  fut  fait  pair  et  mar- 
quis, n  conserva  néanmoins  son  indêpenaance ,  et  re- 
fusa déjuger  le  maréchal  Ney .  Chargé  en  1828  du  com- 
mandement de  l'expédition  de  fflorée,  il  y  obtint  un 
Elein  succès  (7.  morée)  :  il  reçut  en  récompense  le 
ftton  de  maréchal  de  France  (i829).  En  1830,  il  fut 
un  des  commissaires  qui  accompagnèrent  Charles  X 
à  Cherbourg.  Il  fut  depuis  ministre  des  affaires 
étrangères,  ministre  dn  la  guerre,  ambassadeur  à 
Vienne  et  en  Russie 
MAISON  DE  DIEU  (Ligue  de  la).  F.  cxdêe  (Ligue) 

et  GRISONS. 

BIAISONNETTE  (J.  B.  sototmrr  de) ,  né  à  St-Goud 
en  1750.  mort  en  1819,  est  auteur  de  phisieurs  piè- 
ces de  tûé&tre  dont  la  meilleure  est  la  tragédie  de 
Roxelmie  et  de  Mustapha^  représentée  avec  succès  en 
1 785 ,  et  de  plusieurs  autres  poésies.  Ses  (ouvres  ont 
été  publiées  par  Chéron,  1824,  in-8. 

MAISONS,  MAISOns-LAFFITTB,  HAISCBffS-Sini-SEtTŒ, 

joG  village  de  Seine-et-Oise,  sur  la  r.  g.  de  la  Seine, 
à  7  k.  N.  de  St-Germain;  1200  h.  Station  du,  chemin 
de  fër  de  Paris  à  Rouen.  Superbe  château,  bftti  par 
Mansard  pour  le  président  ae  Maisons;  parc  magni- 
fique. Ce  château  appartint,  avant  la  Révolution,  au 
comte  d'Artois  (Charles  X)  et,  sous  le  !•* Empire,  au 
maréchal  Lannes;  puis  il  fut  acheté  nar  le  banquier 
Laffitte.  Le  parc  a  été  depuis  morcelé  pour  former 
plusieurs  belles  maisons  de  campagne. 

MAISONS- ALFORT.  F.  ALFORT. 

MAlSSOUR  (écrit  Mysore  par  les  Anglais),  v.  de 
llnde,  capitale  du  roy.  de  Malssour,  â  15  kil.  S. 
S,  0.  de  Serinçapatam  ;  env.  50000  h.  Tille  fort  an- 


MAlssoun  (Royaume  de],  un  des  Ëtats  médiats  de 
l'Inde  anglaise,  dans  la  Présidence  de  Madras,  au 
S.  duBalaghat,  au  N.  du  Koimbatour,  au  N.  E.  du 
Malabar  et  du  Kanara,  peut  avoir  360  kil.  en  tous 
sens,  et  compte  env.  3500000  hab.;  capitale  Mals- 
sour. C'est  un  vaste  plateau,  élevé  de  lOÔO"  au-des- 
sus de  la  mer,  entouré  des  Ghattes  tant  occiden- 
tales qu'orientaJes,  et  d'où  descendent  la  Kaven ,  la 
Toumbedra,  la  Bhadri,  etc.  Climat  salubre  et  tem- 
péré ;  sol  assez  fertile  :  on  y  recueille  du  riz  et  toutes 
les  productions  des  régions  chaudes.  On  y  exploite 
des  mines  de  fer.  —  Le  Maîssour  avait  depuis  plu- 
sieurs siècles  des  radjahs  héréditaires,  lorsque  le 
Souvoir  fut  usurpé  en  1760  par  Haïder-Ali,  ministre 
e  l'un  de  ces  rois;  sous  ce  prince  et  sous  son  fils 
Tippou-Saëb,  ce  royaume  devint,  avec  l'empire  des 
Mahrattes,  l'État  le  plus  puissant  du  Décan  :  la  ca- 
pitale était  alors  Seringapatam.  Outre  le  Maîssour, 
il  comprenait  le  Koimbatour,  le  Kanara,  une  partie 
du  Malabar,  Bednor,  Colar,  Sera,  Anantpour,  le 
Balaghat.  le  Kaddapa.  Soutenus  par  les  Français, 
Haîder-Ali  et  Tippou-Saèb  firent  longtemps  une  guerre 
acharnée  aux  Anglais;  mais  Tippou-Saèb  éunt  morl 
en  1799^  en  défendant  Seringapatam  contre  le  géné- 
ral Harris,  son  royaume  cessa  dès  lors  d'exister  ;  le: 
Anglais  placèrent  sur  le  trône  un  descendant  des  an- 
ciens radjahs  du  pays,  qui  n'eut  qu'une  autorité  no- 
minale :  ils  sont  les  maîtres  de  fait;  ils  occupent  le< 
places  fortes  et  perçoivent  la  moitié  des  revenus. 

MLAISTRE  ae  comte  Joseph  de),  célèbre  écrivain 
né  en  1754  a  Chambéry,  d'une  famille  d*origin( 
française,  mort  en  1821,  fut  chargé  par  le  gouver- 
nement sarde  de  plusieurs  nég[OCiations,  accompa 
gna  dans  111e  de  Sardaigne  le  roi  Charles-Emmanue 
lors  de  l'invasion  de  ses  £tats  par  les  Français,  et  sj 


mah 


—  1163  — 


MAJO 


tfBâat  à  S*-Pétersboiirg  en  1803  comme  ministre 
plte^ntentiaire   de  ce  prince.  Forcé  en  1817  de 
qcfiff  la  Russie  lors  de  Texpulsion  des  Jésuites, 
juçe  quMl  avait  embrassé  la  eaose  de  l'ordre  pro- 
$Eàt,  il  lut  Dommé  dans  sa  patrie  régent  de  la  cnan> 
ceflerie,  et  reçut  toutes  sortes  de  distinctions  hono- 
riâques,  J.  de  Maistre  s'est  fait  un  nom  en  combat- 
tant les  philosophes  du  xvui*  siècle,  en  soutenant  la 
suprématie  temporelle  du  pape  et  la  théocratie.  Ses 
pnacipauz  écrits  sont  :  ContidértUimii»  swr  la  Bévo- 
lutUm.  françaisef  Lausanne,  1796^  ouvrage  cpii  dé- 
aotedèjà  la  portée  de  son  esprit  et  son  talent  d'écri- 
•aia ;  te Pap«,  'Lyon,  1819,  son  o»ivre  capitale,  où 
i.  propose  de  placer  le  Souverain-Pontile  à  la  tête  de 
!ià  société,  comme  au  moyen  âge;  De  VÉglis»  galH- 
saiie,  Paris,  1811^  oA  il  attaque  les  libertés  de  réglise 
de  France;  les  Soirées  de  St-Pétersbawg  ou  Entretiens 
swle^ouvememem  temporel  de  la  Providence  ^  ou- 
ynfs^  posÛLume^Pans,  1821,  où  il  règne  un  singulier 
mysticisme;  Emmen  de  la  philoso^ie  de  Baeon,  Pa- 
ris^ 1%3%,  o&  le  pèâosophe  anglaw  est  jugé  avec  la 
plus  injûte  sévérilé.  De  Maistre  n'est  pas  moins  re- 
maïqoahle  pêr  h  rigueur  de  son  style  que  par  la  sior 
ffulariiéde  ses  doctrines.  On  a  publié  à  Pans  en  1851 
desMémeins^  dea  lettres  et  Opuscules  de  J.  deliaia- 
^  et  en  18S9,  sa  CorresDonaance  diplomatique. 

KAisnE  ^vier  de),  itère  cadet  du  préc.,  né  en 
17641  Cbambéry,  était  au  service  du  roi  de  Sardai- 
gne  lorsque  la  Savoie  fut  conquise  par  les  Français.  II 
aUaea  Russie,  où  résidait  son  frère,  se  distingua  dans 
la  guerre  contre  la  Perse  et  gagna  le  grade  de  géné- 
nl-ma^.  Il  se  maria  à  St-Petersbourg  après  la  cam- 
pagne et  revit  un  instant  sa  patrie,  mais  retourna 
DÎaitdt  se  fixer  en  1817  en  Russie^  il  y  mourut  en 
1892,  presque  nonagénaire.  Il  s'était  fsit  connaître 
dès  rige  de  30  ans  par  le  Vofoge  autouar  de  ma  ehamr 
ire,  ingénieux  badinage,  auquel  il  donna  beaucoup 
plus  tard  pour  suite  V Expédition  noetume  autour  de 
ma  cftcindre.  Après  un  long  intervalle,  il  publia  en 
1811  le  Lépreux  de  la  Cité  d^Aoste^  récit  touchant  d'un 
bit  réel ,  en  1 8 1 5  le  Prisonnier  du  Caucase ,  et  en  18 1 7 
la  Jeume  SUfériefUîe,  nouvelle»  pleines  d'mtérèt,  où 
Von  trouve  la  peinture  fidèle  de  moeurs  qui  nous  sont 
Walemeatétrangères.  Ce  peu  d'écrits  ont  suffi  pour  le 
|laes  an  lan^des  bons  écrivains  de  notre  langue.  X. 
ie  Haifikre  peignait  avec  succès  le  paysage  :  il  était  en 
même  tempihabile  chimiste  :  il  présenta  à  l'Académie 
'  des  sciepces  de  Turin  plusieurs  savants  mémoires, 
pirmiieajoels  on  remarque  ses  recherches  sur  l'oxy- 
dation de  Tor  et  sur  l'application  de  l'oxyde  d'or  à  la 
peiatoie.  Ses  OEutres  littéraires  ont  été  réunies  en  3 
T<d.in>18,  Paris,  1825etl828,  eten  1  vol.  in-12, 1859. 
MaITKE.  Sous  l'empire  romain,  on  donna  le  nom 
jeMaUra  àdiversofficierspublics  :  le  Jfaiire  du  cens, 
i&stitué  sous  Auguste,  remplissait  les  fonctions  de 
onstiir  ;  le  Maître  de  lamiltce^  institué  par  Constan- 
tin, avait  à  peu  près  l'autorité  du  préfet  du  prétoire. 

Dans  les  temps  modernes,  on  a  donné  les  noms  de 
MaUree  et  de  drands  maUree  aux  chefs  de  différents 
ofdrea  ou  de  différents  services  :  grand  maître  des 
Teoçliecs,  des  Hospitaliers,  de  rUniversité«  de  TAr- 
tiilene ,  etc.  V.  ces  noms. 

HAtxiB  DB  LA  CAVALERIE,  maçisteT  eouttiMii,  Bom 
âonoé  chez  les  Romains  à  une  espèce  de  lieutenant 
^  dietateor,  qui  commandait  la  cavalerie  sous  les 
«iies  de  oe  magistrat:  c'était  la  l'*  dignité  après 
xâe  de  dictateur,  te  maître  de  la  cavalerie  était, 
^tmaa  celui-ci ,  choisi  par  le  sénat  du  peuple  ;  il  était 
prtaldé  de  6  licteurs. 

MàmAIBR  (Michd),  philologue  et  bibliographe, 
nécafiance  en  1668,  de  parents  protestants  qui  8*é- 
tetoK  rtfogiés  ea  Angleterre  lors  de  la  révocation  de 
i'éditde  Piantes.  m.  à  Londres  en  1747,  occupait  une 
chaire  à  Vécole  de  Westminster.  Outre  un  grand  nom- 
bre d'éditions  fort  correctes  des  auteurs  classiques 
P^ecset latins,  avec  indeat^ il  a  publié:  GraBces  linffum 
Dialeai,  Londres,  1706;  Opéra  et  fragmenta  vête- 
Tum  poeikarum  Uainorum^  1713  ;  Siq^ianorum  his- 


toriaj  17Û9;  Ri*ioria  typographorum  parieiemium, 
1717;  Annales  typogrophici,  1719-41;  Miseellanea 
arascorwn  àliquot  scriptorum  earmina  ^eum  versione 
lat.  et  notis,  1722  ;  Marmora  Oxonieimay  grec  et  la- 
tin ,  1 732.  Sa  Collection  des  elassiquee  latins,  publiée 
à  Londres  de  1713  à  1722,  forme  27  v.  in-12. 

BIAIXENT  (S.),  né  vers  447  à  Agde,  m.  en  515, 
quitta  sa  ville  natale  pour  échapper  à  l'envie  qu'ex- 
citaient ses  vertu»,  vint  habiter  dans  le  Poitou  le 
monastère  de  St-Satumin-sur-Sèvre  qui  prit  depuis 
scn  nom ,  en  fut  élu  abbé  vers  500 ,  y  reçut  en  507 
la  visite  de  Clovis  au!  allai  t  combattre  Akur ic  à  VouiUé, 
et,  sur  la  demande  du  roi  franc,  intercéda  près  de 
Dieu  pour  le  succès  de  son  expédition.  On  l^n.  le 
26  juin ,  jour  de  sa  mort.  C'est  autour  de  son  abbaye 
que  se  forma  la  TÎUe  actuelle  de  St-Maixent. 

BCAïaSBOT  (P.  30LY  de) ,  écrivain  militaire ,  né  à 
Metz  en  1719,  m.  en  178^,  servit  sous  le  comte  de 
Saxe,  et  fit  comme  lieuteaast  colonel  les  campagnes 
de  1756  à  63.  A  la  paix,  il  consacra  ses  loisirs  à  des 
recherches  sur  l'art  miiitaife.  On  a  de  lui  :  Traité  des 
stratagèmes  ou  Bemarquee  sur  Polifen  et  Fromtin, 
1765;  Cowre  âe  tactique,  1766-67  ;  Traité  des  armes 
défensives^  1 767  ;  TraUé  des  earmes  et  de  l* ordonnance 
de  VinfêMterie,  1776:  Théorie  de  la  guerre^  1777; 
Traité  sur  Vartdessiegeeetksmachim's  des  anetens, 
1778,  et  une  traduction  des  InsiUutûme  mtUtairee 
de  Vemaereuf  Léon,  1770,  qui  lui  ouvrit  en  1776  les 
portes  ae  l'Académie  des  Inscriptions. 

MAIZIÈBES  (PhiL  de),  né  en  1312  au  ch&teau  de 
Maizières,  près  de  Montdidier  (Somme),  m.  en  1406, 
détermina  Hugues  de  Lusignan,  roi  de  Chypre,  et  le 
successeur  de  ce  prince,  Pierre  I,  à  faire  la  gueice 
aux  Muauknans  (Û43-65),  puis  vint  se  fiser  à  la  cour 
de  Charles  V  qiu  le  nomma  chancelier  d'Btai  et  Lui 
confia  VèdrueatioiB.  de  son  fils  Charles  VL  II  se  retira 
chez  les  Célestina..  On  a  de  lui ,  Oiktre  plusieurs  écrits 
de  piété,  deux  ouviages  curieux,  le  Songe  adressant 
au  hlane  Faucon  (Cbarles  VI),  et  le  S<mge  du  Vieil 
pèlerin  y  recueils  de  conseils  adressés  à  Charles  VI  « 
écrits  vers  1382,  restés  Ms.  On  lui  a  attribué,  mais  à 
tort,  le  Songe  du  Yergier  (1376),  donxhé  par  d'autres 
à  Raoul  de  Presles  ou  à  Charies  de  Louvier&. 

MAJ^EUB  (Lac),  Verhanus  laeu»,  lacdeLombaidie, 
sur  les  confins  de  la  lombardie  et  de  la  Suisse,  est 
formé  par  le  Tessin ,  qui  le  traverse  ;  60  k.  sur  7 .  C'est 
le  plus  occid.  des  lacs  de  la  Haute- Italia.  Bords  char- 
mants, lies  délicieuses^ entre  autres  les  Ues  Borromées. 
MAJOR,  MAJORAT,  MAJORITÉ.  F.  ces  moU 
dans  notre  Bict,  univ.  des  Seiemses, 
,MAJ(HIA61US  (Ant.  Marie  QOciTt,  dit),  savuust  du 
XVI*  siècle^  né  en  1M4  à  Majoragio,  dans  le  Milanais, 
d'où  son  nom ,  m.  en  1565,  fut  nommé  à  26  ans  pro- 
fesseur d'éloquence  à  Milan ,  et  se  fit  admirer  par  Té- 
léganee  de  sa  latinité.  Il  a  laissé  des  eonmientaîres 
estimés  sur  Cicéron  et  sur  Virgile». ainsi  que  des  poé- 
sies et  des  haitaagueslalinesyLeif|e.,l(fâ8.  lleutdt  vie- 
lents  déffiéiésavec  Nizolius  au  sûiet  des  Paradoaes  de 
Cieérott,  qu'il  avait  critiquée  sévèrement. 

MAJORIEN ,  FUurius  Julim  f alertais  Majorùmue^ 
empereur  d'Occident,  avait  servi  avee distinction  en 
Gaule  sotts  Aétius,  lorsqu'il  fut  placé  sur  le  trône,  en 
457 ,  par  le  patrice  Rieimer.  A  son  avènement  ^  il  abo- 
uties tribats  arriérés  ^rétablit  la  juridiction  ordinaire 
des  magistrats  provinciaux  et  l'ancien  office  des  dtf- 
fenseursi  puis .  se  mettant  à  la  tète  de  l'armée ,  il  batr 
tit  dans  k  GaTUe  Théodoric  U ,  rm  des  Visigotlis,  et 
courut  ea  Afrique  attaquer  Geaséric,.  coi  des  Van- 
dales. II  allait  délivrer  l'empire  de  ce  terrible  en- 
nemi, lorsque  Rieimer,  redoutant  on  empereur  si 
belliqueux,  excita  contre  lui  wie  révolte;  il  fut  dé- 
posé à  Tortone  et  mis  à  mort  en  461. 

MAJ<»IûUE;,  MaUorca  ene«iagnol,R«(Bort>  major 
en  latin,  la  plus  grande  des  lies  Baléares,  par  û*-!* 
long.  0.,  39»-40*  lat.  N.;  elle  a  env.  70  kil.  du  N.  au 
S.  sur  67  de  l'E.  à  TO.,  3400  k.  e.  et  compte  180^)00  h.; 
ch.-l..  Palma,  qui  est  aussi  le  ch.-L  de  tonte  la  capi- 
tainerie générale  des  Baléares.  Climat  délicieux. 


HâLà 


—  1164  — 


MAU 


chaud,  mais  tempéré  par  les  brises.  Excellents  fruits 
(oranges,  dattes,  limons  et  citrons);  vins,  huiles  re- 
nommées ;  on  y  élève  beaucoup  de  porcs.  Pèche  du 
corail.  Assez  grand  commerce  avec  l'Espagne  et  l'A- 
frique. —  L'tle  a  été  possédée  successivement  par  les 
Carthaginois,  les  Romains,  les  Pisans,  les  Sarrasins. 
Enlevée  à  ces  derniers  vers  1229 par  les  Araffonais,  elle 
fut  érigée  en  un  roy.  particulier  M'où  dépendaient 
toutes  les  lies  Baléares,  le  comte  de  Montpellier, 
le  Roussillon  et  la  Cerdagne)  par  Jacques  I,  roi  d'A- 
ragon, en  faveur  de  son  fils  Jacques  en  1262 ,  puis  fut 
réunie,  avec  l' Aragon,  à  la  couronne  d'Espagne. 

MAKARIEY,  V.  du  gouvt  de  Nijnéi-Novogorod ,  à 
17  kil.  E.  S.  E.  de  la  v.  de  ce  nom,  sur  la  r.  g.  du 
Volga;  4000  hab.  Il  s'y  tient  une  foire  célèbre  oui 
dure  tout  le  mois  de  juillet  et  à  laquelle  se  rendent  des 
Cosaques,  desBouknares,  des  Persans  et  des  Indiens. 
MAKHADOU.  capit.  de  l'Ile  d'Anjouan,  lune  des 
Comores;  6000  hab.  Port  fortifié. 

MAKO,  V.  de  Hongrie,  ch.-l.  du  comitat  de  Csa- 
nad,  sur  la  r.  dr.  du  Maros,  à  176  k.  S.  E.  de  Bude; 
7000  h.  Résidence  de  l'évêque  de  Csanad. 

MAKRI,  V.  et  port  de  la  Turquie  d'Europe  (Rou- 
mélie),  à  100  k.  N.  0.  de  Galllpoli  ;  3000  h. 

HAKRi ,  Telmesstitf  v.  et  port  do  la  Turquie  d'Asie 
(Anatolie),  à  270  k.  S.  E.  ae  Smyme,  sur  le  golfe  do 
Makri  (Glaucutsinui),  dans  la  Méditerranée.Bon  port. 
MAKRIZI,  écrivain  arabe,  né  au  Caire  vers  1360, 
m.  en  1442,  remplit  en  Egypte  plusieurs  emplois  dans 
l'administration  et  dans  le  culte.  On  a  de  lui  :  une 
Detcription  historique  et  topographique  de  l'Egypte^ 
qui  contient  des  détails  intéressants  sur  les  mœurs , 
les  préjugés,  l'histoire  religieuse,  politique  et  com- 
merciale du  pays  (depuis  638}  ;  une  Hitt,  des  sultans 
ayoubites  et  mamelouks  (trad.  par  Quatremère,  1837- 
45)  j  des  Traités  des  Monnaies  musulmanes  et  des 
Poids  et  mesures  des  Musulmans  (trad.  en  français  par 
Sylvestre  de  Sacy,  dans  le  Magasin  encyclopidiqiu); 
une  Hist.  des  expéditions  des  Grecs  et  des  Francs  con^ 
tre  Damiette,  publiée  en  arabe,  avec  trad.  lat. ,  par 
Hamaker,  Amst. ,  1 824  ;  une  Hist .  des  Coptes;  un  Traité 
sur  les  souverains  musulmans  établis  en  Ahyssinie^ 
publié,  avec  traduction  latine,  par  Rinck,  Leyde,  1797. 
Il  avait  en  outre  entrepris  un  Dictionnaire  des  hom- 
mes célèbres  de  l* Egypte,  dont  la  Bibliothèque  impé- 
riale de  Paris  possède  le  manuscrit  autographe. 

MALABAR  (Côte  de),  partie  de  la  côte  occid.  de 
llnde  en  deçà  du  Gange  (Décan),  au  S.  de  celle  du 
Kanara,  s'étend  sur  la  mer  d'Oman  de  lO'^à  13**  lat. 
N.,  à  PO.  de  la  chaîne  des  Chattes;  elle  est  fort  éti:oite 
et  n'a  guère  que  120  kil.  de  large,  avec  une  popula- 
tion d'env.  200  000  h.  On  y  parle  un  idiome  particu- 
lier. Pays  fertile  en  riz,  poivre  noir,  bétel,  fhiits, 
bois  de  tek,  etc.;  le  littoral  est  stérile.  Très-riche  ja- 
dis en  métaux  précieux  ;  il  n'y  a  plus  maintenant  que 
quelques  mines  de  fer  exploitées.  Les  veuves  du  Ma- 
labar se  brûlaient  autrefois  sur  le  corps  de  leur  mari  : 
les  Anglais  ont  en  grande  partie  réussi  à  faire  aban- 
donner cette  coutume  barbare.  —  C'est  au  Malabar 
qu'aborda  Vasco  de  Gama  en  1498;  c'est  sur  ce  pays 
que  les  Portugais  firent  leurs  premières  conquêtes. 
Les  Français  y  possèdent  Mahé.  Les  habitants  des 
montagnes  ont  résisté  longtemps  à  la  conquête,  et 
ont  conservé  les  mœurs  antiques  des  Hindous.  Haî- 
der-Ali  les  soumit  en  1766.  Les  Nàïrs  unis  aux  Anglais 
enlevèrent  cette  conquête  à  Tippou-Saèb  en  1790; 
mais  bientôt  les  Anglais  restèrent  seuls  maîtres.  Le 
Malabar  forme  auj.  un  district  de  la  présidence  an- 
glaise de  Madras  et  a  pour  ch.-l.  Calicut. 

MALAGGA,  Malaya,  v.  de  l'Inde  Transgangétique 
anglaise,  ch.-l.  de  la  prov.  de  Malacca,  à  l'extrémité 
S.  de  la  péninsule  de  même  nom  :  env.  30  000  hab. 
(Chinois,  Malais  et  Européens).  Elle  a  un  bon  port, 
et  se  divise  en  3  parties  :  le  fort,  la  viUe,  la  ville 
chinoise,  fivêché  catholique;  siège  d'une  mission 
anglaise.  —  Fondée  vers  1252  par  les  Malais,  Ma- 
lacca reçut  en  1510  et  en  1511  les  Portugais,  qui 
peu  après  s'en  emparèrent  violemment  et  qui  la  gar- 


dèrent jusqu'en  1641.  Les  Hollandais  la  prirent  à 
cette  époque;  les  Anglais  s'en  emparèrent  en  1795, 
la  rendirent  en  1814,  mais  l'acauirent  de  nouyeau 
en  1825,  en  échange  de  divers  établissements  de  la 
côte  de  Sumatra.  Cette  Tille  a  été  très-commerçante 
(ivoire,  camphre,  poudre  d'or,  bois,  etc.);  mais  la 
fondation  de  Poulo-Penang  lui  a  fait  un  tort  im- 
mense. —  La  prov.  anglaise  (jadis  royaume)  de  Ma-> 
lacca.  dans  le  S.  0.  de  la  presqulle  ae  même  nom, 
est  à  rO.  du  Pahang,  au  S.  du  Saleneore,  et  compte 
env.  6000  hab.  ;  elle  produit  surtout  du  poivre. 

MALACCA  (Presqutle  de),  l'anc.  Chersonèse  d'Or? 
partie  de  l'Inde  Transgangétique,  entre  les  mers  de 
Bengale  et  de  Chine,  a  environ  1190  kil.  de  long 
sur  196  de  large,  et  s'étend  de  1"  15'  à  W  15'  lat. 
N.;  elle  tient  au  continent  par  l'isthme  de  Tenasse- 
rim  et  est  terminée  par  le  cap  Romania;  population, 
375  000  hab.  Montagnes;  climat  beau  et  chaud,  mais 
malsain;  riche  végétation,  pauvre  agriculture;  fo- 
rêts d'aloès,  sandal,  tek,  etc.  Beaucoup  de  croco- 
diles, de  serpents  et  d'animaux  féroces.  Diamants 
et  autres  pierres  précieuses;  riches  mines  d'or,  d'é- 
tain  et  de  fer.  Ce  pays  a  pour  principaux  habitants 
les  Malais  (F.  ce  nom)  et  i)lusieurs  autres  races  in- 
digènes; on  y  trouve  aussi  des  Hindous  Telioga,  et 
des  Européens,  les  uns  Anglais,  les  autres  d'origine 
portugaise.  —  Toute  la  presau'île  a  fait  partie  du 
royaume  de  Siam;  mais  vers  la  fin  du  xviir  siècle 
la  partie  méridionale  secoua  le  joug.  Aujourd'hui  ce 
pays  se  divise  en  3  parts  :  1"  M.  indépendant  (lequel 
contient  tout  le  sud ,  moins  la  province  anglaise,  et 
se  subdivise  en  royaumes  de  Perak,  Salengore,  Djo- 
hore,  Pahang  et  Roumbo):  2*  M.  siamois  au  N. 
(royaumes  de  Liffor,  Bondelon,  Patani,  Kalantan, 
Trioganou,  Kedan);  3*  M.  anglais,  où  se  trouvent  la 
ville  et  la  province  de  Malacca.  V,  ci-dessus. 

■ALACCA  (Détroit  de),  bras  de  mer  qui  sépare  la 
presqulle  de  Malacca  de  l'île  de  Sumatra,  fait  com- 
muniquer le  golfe  du  Bengale  avec  la  mer  de  Chine. 
Il  a  env.  8000  kil.  de  long  sur  une  largeur  qui  varie 
de  40  à  300  kil. 

MALAGHIE,  le  12*  et  le  dernier  des  petits  pro- 
phètes, contemporain  de  Néhémie,  prophétisa,  à  ce 
qu'on  croit,  de  412  à  408  av.  J.-C.  Quelques-uns  ont 
pensé  qu'il  est  le  même  qu'Esdras.  On  a  de  lui  3 
chapitres  où  il  reproche  aux  Juifs  leur  corruption  et 
annonce  le  Messie. 

MALAGHiB  (S.) ,  prélat  irlandais ,  né  à  Armagh  en 
1094,  devint  archevêque  d'Armagh  en  1127,  se  dé- 
mit en  1135,  alla  à  Rome  pour  les  besoins  de  son 
église,  et  mourut  à  Glairvaux  en  1148,  entre  les  bras 
de  S.  Bernard,  qui  a  écrit  sa  Vie.  Sa  fête  est  le  3  nov. 
On  lui  attribue  un  livre  de  prédictions  sur  les  papes, 
ouvrage  apocryphe  qui  a  été  fabriqué  en  1590. 
MALADETTA  (La).  F.  PYRÉNÉES  et  néthou. 
MALAGA,  MaXaca,  t.  et  port  d'Espagne  (Anda- 
lousie), ch.-l.  de  riGtend.  de  son  nom,  sur  la  Mé- 
diterranée, à  330  kil.  S.  de  Madrid;  70000  h.  Ëvê- 
ché.  Port  formé  par  un  môle:  phare  à  fanal  tournant. 
Double  mur,  tours,  vieux  cnâteaux  forts  de  Gibral- 
faro,  d*Ataraxanaèxd*Alcaxaha,  Vaste  cathédrale  du 
xvi*  siècle,  palais  épiscopal,  douane,  salle  de  spec- 
tacle; promenade  dâicieuse  de  VAlameda,  qui  donne 
son  nom  au  plus  beau  quartier  de  la  ville  :  aqueduc; 
aux  environs,  belle  maison  de  plaisance  dite  El-Re- 
tiro.  Grand  commerce  des  produits  du  territoire  en- 
vironnant. ^  Fondée  par  les  Phéniciens.  Prise  par 
les  Arabes  en  714 ,  elle  fut  annexée  au  califat  de  Cor- 
doue,  et  devint,  après  la  chute  de  ce  califat,  le  siège 
d'un  petit  Ëtat  indépendant,  qui  dura  64  ans,  1015- 
1079;  elle  appartint  ensuite  à  divers  princes  arabes 
et  ne  fut  conquise  par  les  Espagnols  qu'en  1487.  ~ 
L'intend.  de  Malaga,  entre  celles  de  Cadix  à  l'O.  et 
de  Grenade  à  TE.,  a  136  kil.  de  l'B.  à  l'O.  sur  66,  et 
compte  472  000  h.  Elle  est  très-fertile  en  Iruits  ex- 
quis, surtout  en  raisins,  que  Ton  fait  sécher,  ou 
qui  produisent  un  vin  liquoreux  très-renommé;  on  y 
a  acclimaté  la  canne  à  sucre  et  la  cochenille.  La  &- 


MALA 


—  1165  — 


MALD 


meiae  Yegfa  ou  plaine  de  M alaga  (qui  a  35  kil.  sur  18) 
et  Ift  fistrict  de  Veles-Malaga  produisent  immensé- 

HKBL  V.  VKLEZ-MALAOl. 

■ALAGRIDA  (Gabriel),  jésuite,  né  en  1689  dans 
ietfilanaîs,  passa  en  Portugal,  fut  enyoyé  en  mis- 
ssB  aa  Brésil,  parcourut  toutes  les  parties  soumises 
ifl  Portugal  et  se  fit  une  grande  réputation  par  ses 
vrédicatioDs  et  ses  austérités.  En  1758,  il  fut  accusé 
(TaTolT  pris  part  à  la  conspiration  du  duc  d'Âveiro 
eontre  le  roi  de  Portugal  :  on  ne  put  rien  prouver 
contre  lui,  mais  le  marquis  de  Poo^bal.  dont  il  s'é- 
tait attiré  l'inimitié  ,  le  fit  livrer   à  rloquisition 
cooime  faux  prophète  et  comme  auteur  d'écrits  en- 
tachés d'hérésie  {Vie  héroïque  et  admirable  de  la 
fkffieute  SU  Anne,  mère  de  la  Ste  Vierge;  Vie  et 
cmptre  de  VAniééhrist),  Il  fut  condamné  au  feu  et 
exécuté  en  1161.  Ce  malheareuz  devait  plutôt  être 
coQsidéTé  comme  fou  que  comme  criminel. 
MAI^AGUVITE  (cdte  de).  F.  côte  des  graines. 
MALAIK  (seigneurie  de).  F.  marle. 
MAUklS,  gruide  variété  de  l'espèce  humaine,  que 
Tou  fait  sortir  de  la  presqu'île  de  Malacca  (d'où  son 
nom),  est  sortoat  répandue  dans  l'Océanie  occiden- 
tale, qm  en  a  pris  le  nom  de  Maîaieie^  et  dans  les 
lies  de  Ja  Soode.  Les  Malais  ont  le  teint  d'un  rouge 
de  brique  fimcé,  les  cheveux  longs,  lisses,  noirs,  un 
^ros  nez  pbt,  les  yeux  grands,  hridés  et  étincelants  : 
lis  sont  robustes,  violents,  féroces,  et  en  même  temps 
rusés,  voleurs  ;  souvent  indolents  et^nôme  lâches  ;  ils 
sont  Dons  marins  et  redoutables  pirates.  11  se  trouve 
auaô  beaucoup  de  Malais  en  Australie  (dans  la  Nou- 
vdle-ZélaDde) ,  et  en  Polynésie  (aux  archipels  ds 
Tonga,  Viti,  Taiti,  etc.)  ;  ceux-là  sont  moins^civiUsés. 
On  a  nommé  Négro-Malais  des  peuplades  métis,  nom- 
breuses surtout  en  Papouasie,  et  qui  tiennent,  pour 
le  phynqne,  pour  la  langue  et  pour  la  religion,  des 
deoz  grandes  familles  malaisienne  et  néffre  océa- 
nienne. On  croit  enfin  que  les  indigènes  de  l'Ile  de 
Madagascar  sont  aussi  d'origine  malaise. 

MALAISIB .  nom  que  l'on  donne  quelquefois  à 
POcéanîe  ocdaentale,  à  cause  des  Malais  qui  en  sont 
la  raœ  dominante.  C'est  ce  qu'on  nomme  aussi  l'iir- 
cMpd  <f  Afif .  Cet  archipel  s'étend  au  S.  de  l'empire 
danois,  à  l'O.  de  la  Microoésie,  et  au  N.  de  la  Mé- 
Uoésie,  n  comprend,  du  N.  au  S.,  les  lies  Philippi- 
nes, MfAnques,  Célèbes,  Bornéo,  Sumatra,  Java, 
Sombava,'nmor,  etc. 

MALAEOff  (tour),  la  plus  forte  des  tours  qui  dé- 
^sndaient  Séhastopol,  fut  emportée  d'assaut  le  8  sep- 
tembre I85i5  par  les  troupes  françaises  que  comman- 
dait le  général  Pélissier  :  ce  qui  amena  l'évacuation 
immédiate  de  Séhastopol.  Le  vainqueur  fut  fait  ma- 
réchal de  France  et  duc  de  MalakolT. 

MALALA  (Jean),  écrivain  grec,  natif  d'Ântioche, 
&i  aoteur  d'une  Chronique  qui  va  de  la  création  du 
monde  à  la  mort  de  Justinien  I,  en  565.  mais  dont 
ki  deux  premiers  livres  sont  perdus.  Elle  a  été  pu- 
Uiée  sur  un  manuscrit  de  la  bibliothèque  Bodléienne, 
arecTersion  latine  et  notes,  par  Edmond  Chilmead, 
i  Oxford  j  1691 ,  et  se  trouve  oans  les  collections  de  la 
Byzantine. 

MALAMOCCO,  villaffe  de  la  Vénétîe,  bftti  sur 
uelle  étroite  entre  les  lagunes  et  l'Adriatique,  à  6  k. 
S.  de  Venise^  lOQO  hab.  Ildonne  son  nom  à  un  canal 
çû  ttt  la  nrmcipale  entrée  des  lagunes  de  Venise  et 
9î  ast  défendu  par  2  forts. 
MALAIfDRINS,  un  des  noms  de  ces  aventuriers 

5'  dévastaient  la  France  sous  Jean  le  Bon  et  Ghar- 
t.  F.  COMPAGNIES  (Grandes). 
MAIARTIC  (Hippolyte,  comte  de),  né  en  1730  à 
MoDtaaban.  m.  en  1800,  fut  nommé  en  1792  gouver- 
B^nr  de*  établissements  français  à  l'E.  du  Gap  de 
fioone-IS^rance  et  réussit  à  la  fois  à  préserver  les 
cotoaies  des  troubles  qui  agitaient  la  mère  patrie  et 
i  repousser  les  attaques  des  Anglais.  Les  habitants  de 
tHede  France  lui  élevèrent  un  monument  avec  cette 
taseription  :  Au  sauveur  de  la  colonie. 
MALASPINA,  illustre  famille  d'Italie,  feudataire 


immédiate  de  Tempire,  était  souveraine  de  la  Luné« 
giane  et  depuis  le  xiv*  siècle  possédait  en  outre  Massa- 
Garrara  à  titre  de  marquisat.  Elle  figura  dans  les  rangs 
des  Guelfes  et  fit  alliance  avec  les  villes  lombardes 

S  OUF  défendre  la  liberté  de  l'Italie  contre  les  invasions 
eFréd.  Barberousse.Spinetta  Malaspina  fut  dépouillé 
vers  1320  de  ses  fiefs  dans  la  Lunégiane  par  Gastruc- 
cib-Gastracani,  mais  il  les  recouvra  en  1328.  Cette 
possession  est*restée  à  une  branche  cadette  de  la  fa- 
mille Malaspina  jusqu'à  la  fin  du  xviii*  siècle. 

MALASPIRA  (Ricordano),  historien  florentin  au  xiii 
siècle ,  composa  l'histoire  de  Florence  depuis  sa  fon- 
dation jusqu'à  l'an  1281. Cette  histoire,  continuée  par 
Giachetta  Malaspina,  son  neveu,  a  été  publiée  à  Flo- 
rence de  1568  à  1598. 

M ALASSISE,  négociateur.  V.  hesmzs  (H.  de). 

MALATESTA^  famille  noble  d'Italie,  régna  en  sou- 
veraine sur  Rimini  et  sur  une  partie  ce  la  Romagne 
aux  xiii*,  XIV*  et  xv*  siècles.  Elle  était  issue,  ainsi  que 
les  Montefeltri ,  de  la  maison  des  comtes  de  Çarpa- 
gna,  et  avait  pour  chef  un  seigneur  de  Verrucchio, 
surnommé  Malatetta  (mauvaise  tête),  qui  fut  choisi 
en  1275  par  les  Guelfes  de  Bologne  pour  combattre  les 
Gibelins  de  la  Romagne  ;  il  leur  enleva  la  ville  de  Ri- 
mini et  s'en  fit  déclarer  souverain.  Ses  descendants 
conquirent  Géséne,  Pesaro,  Fano,  Fossombrone, 
Cervia.  etc.  ;  mais  ils  furent  peu  à  peu  dépouillés  de 
leurs  Etats  par  les  papes.  Le  dernier  prince  de  cette 
famille,  Pandolfe  IV,  fut  chassé  de  Rimini  par  César 
Borgia,  et  depuis  1528  cette  ville  resta  définitivement 
aux  papes.  —  C'est  un  Malatesta  qui  inventa  les  bom- 
bes,  en  1467. 

MALATU,  Mélitène.  v.  de  la  Turquie  d'Asie  (Ma- 
rach),  ch.-l.  de  livah,  à  133  kil.  N.  0.  de  Diarbekir, 
près  du  confluent  de  l'Euphrate  et  du  Kara-sou  ; 
6000  h.  Patrie  d'Aboul-Faradj. 

MALAUCËNE,  ch.-l.  de  cant.  (Vaucluse),  à  30  k. 
N.  E.  d'Orange;  2260  hab.  Papeterie,  huile. 

MALAVALLE  (S.  Guillaume  de).  V.  s.  ouillaumr. 

MALBROUGH.  V.  marlborouoh. 


tait 

Oliviers, 

d'un  3oup  d'épée.  Jésus  le  guérit  aussitôt.—  Malchus 

était  aussi  un  des  noms  du  philosophe  Porphyre. 

MALCOLM,  nom  de  4  rois  d'Ecosse  qui  régnèrent 
dux*  au  xu*  siècle  (F.  égosse).  Le  plus  célèbre  est 
MalcolmllI,  fils  du  malheureux  Duncan,  assassiné 
en  1040  par  Macbeth.  Il  se  réfugia  en  Angleterre  après 
le  meurtre  de  son  père,  et  ne  recouvra  la  couronne 
qu'en  1047,  en  faisant  périr  Macbeth.  Il  eut  à  soute- 
nir la  guerre  contre  les  rois  d'Angleterre  Guillaume 
le  Conquérant  et  Guillaume  le  Roux,  et  fut  tué  dans 
une  bataille  contre  ce  dernier  (1093). 

MALCOLM  (sir  John),  officier  écossais,  né  en  1769 
près  de  Langholm,  dans  le  comté  de  Dumfries ,  m.  en 
1833,  passa  dans  l'Inde  dès  1782,  y  fut  successive- 
ment colonel,  agent  principal  du  gouverneur  géné- 
ral, major  général,  gouverneur  de  Bombay.  Il  avait 
été  envoyé  en  1808  à  la  cour  de  Perse  pour  y  balan- 
cer l'influence  française.  Il  retourna  en  Angleterre 
en  1831  et  fut  élu  membre  de  la  Chambre  des  Com- 
munes. On  lui  doit  un  Enai  sur  les  SeyhSj  1 812  ;  une 
Histoire  de  la  Perse,  depuis  les  temps  les  plus  reculés 
jusqu'à  tépoque actuelle,  1815,  trad.  en  français  par 
Benoist,  continuée  et  annotée  par  Langlès,  1821  ;  et 
une  Histoire  politique  de  l'Inde,  1826. 

MALCONTENTS.  F.  politiques. 

MALDIVES,  archipel  de  l'Océan  indien,  entr 
70»  30'  et  72"  20'  long.  E. .  V  et  7"  30*  lat. ,  est  conr- 
posé  d'un  groupe  innombrable  dlles,  dllots  et  d'é- 
cueils  (on  en  a  compté  jusqu'à  12  000) ,  dont  40  ou  5C 
tles  seulecent  sont  habitées.  On  les  divise  en  17  al- 
tolons  ou  groupes  circulaires  ou  ovales.  Toutes  en- 
semble fornent  un  petit  royaume  dont  le  chef  s'in- 
titule sultan  des  Maldives  et  reconnaît  la  suzeraineté 
de  l'Angleterre.  La  plus  grande  est  Maie,  qui  a8  k.  de 
tour  et  qui  a  pour  ch.-l.  une  ville  de  même  nom   rés;  « 


MÂLE 


—  1166  — 


MALE 


deoM  dn  tiiUaa;  2000  lob;  Sol  fertile;  eLimaicèftv- 
mant,  quoique  très-chaud  :  cm  y  trouve  k  eamdtm, 
arbre  dont  le  bois  est  aussi  léj^er  que  le  Uége.  Le  oom- 
merce  dïÂe  à  tle  est  très-actif.  On  s'y  sert  de  courw 
(espèce  de  coquillage)  comme  de  noimaie. 

MALBONADO,  T.  et  port  de  rUruguay,  sur  VM- 
lanti^e,  à  90  kil.  &.  de  Monterideo,  àremboncbure 
da  Rio  de  la  Ptata:  5000  hab.  Cuirs  et  ▼iandesBalées. 

MALDONADO  (Laurent  iciuiEii),  narigateur  espa- 
gnol du  zrr  siècle,  m.  en  1625,  écrivit  la  relatMU 
d*un  voya^  fait  «n  1588  de  TOoèan  AHaotique  i  TO- 
céan  Pacifique  par  le  Nord,  à  travers  un  prétendu 
détroit  d'Anian.  Cette  relation,  longtemps  ignorée, a 
été  retrouvée  à  Milan  pir  Aaoratti,  qui  Ta  publiée 
en  italien  en  1811;  elle  a  été  trad.  en  fiauiçais  dès 
i8J2.  On  doute  de  la  réalité  de  ce  voyage,  et  Ifaido- 
nado  parait  n'avoir  été  qu'un  imposteur. 

MALMITAT  <J4,  jésuite  espagnol,  né  en  1534  à 
Las  Casas  delaReina,aans  I'Estnanadure,m.  en  1583, 
enseigna  la  philosophie  et  la  tbéotogie  avec  le  plus 
granasucoès  au  collège  de  Clermoni,  à  Pans  (1564), 
puis  à  l^niversitédePont-à-MoiMBon  (1572).  Attaqué 
dans  quelques-unesde  sesdkKlriaes,  il  quitta  la  France 
(1575)  et  se  retira  k  Rome,  où  ie  pape  lui  confia  divers 
travaux.  On  l'accusait,  mais  à  tort,  de  pencher  vers  le 
Spcinianisme.  On  a  de  lui  des  Cammeutavret  gur  les 
ÉvangUety  1 596-1 597;  des  CotmnaUairefnir/ér^mM, , 
Exéehiel  gt  Daniel^  1609  ;  des  Traitée  des  Morewienli , 
—  de  lagrdee,  -^du  çéché oriainel^  —dee  Àngee  et 
dêi  Dénûme.  Ce  dernier,  le  plus  curieux  et  le  plus 
connu ,  n'a  paru  qu'en  français  et  a  été  publié  par  le 
P.  Laborie.  Paris.  1617,  in-12. 

MALE,  tle  de  la  mer  des  Indes.  F.  halhiteb. 

KALB  OU' MAL  AIN  (Seiffoeurio  de).  F.  maslb. 

MALEBRAKGHE  (Nicolas),  philosophe  et  théolo- 
gien, né  à  Paris  en  1638,  m.  en  1715,  était  fils  d'un 
secrétaire  du  roi.  Contrefait  et  d'une  complexien  dé- 
licate, il  désira  vivre  dans  la  retraite,  et  s'enferma 
dès  1660  dans  la  congrégation  de  l'Oratoire.  Après 
avoir  commencé  des  études  d'histoire,  qui  avaient  peu 
d'attrait  pour  lui,  à  rencontra  par  hasanl  le  Traité 
de  Vhmtime  de  Descartes  ;  il  éprouva  de  telstranœorts 
à  cette  lecture  <|u'il  se  voua  désormais  à  la  philoso- 
phie ;  il  devmt  bientèt  le  pbis  illustre  des  disciples  de 
Descartes.  U  conserva  les  doctrines  de  son  maître  sur 
la  méthode,  sur  Tiosuffisance  de  l'autorité  en  philo- 
sophie et  la  nécessité  de  Téviâenoa,  sur  la  nature  de 
l'&me,  sur  l'automatisme  des  animaux;  maïs,  au  lieu 
d'admettre  comme  lui  des  idées  innées,  il  disait  que 
ncus  vayorne  tout  en  Dieu  et  que  ce  n'est  q«e  par 
notre  union  avec  l'être  qui  sait  tout  que  nous  conBaos- 
aons  quoi  que  ce  soit;  en  outre,  il  jprouvatt  l'existence 
des  corps,  non  par  la  véracité  divine  (comme  Descar- 
tes), mais  par  la  révélation;  il  niait  l'action  de  l'âme 
sur  le  corps  et  même  toute  action  des  substances  cor- 
porelles les  unes  sur  los  autres,  attribuant  leur  com- 
merce à  l'assistance  divine  etne  voyant  dans  les  mou- 
vements du  corps  ou  de  l'âme  que  des  causes  oeca- 
sUmneUes^  il  prétendait  que  notre  vctoité.  de  même 
que  notre  mteUigenoe,  ne  peut  rien  par  elle-même, 
que  Dieu  est  le  principe  de  nos  déterminations  et  des 
actes  de  notre  volonté,  indlnant  ainsi  sans  le  vou- 
loir vers  le  fatalisme.  Du  reste,  il  professut  l'opti* 
misme  et  expliquait  le  mal  en  disant  qne  Diea  n'agit 
que  comme  cause  universelle:  enfin,  fl  fondait  la 
morale  sur  l'Iidée  d'ordre.  Par  rélévation  comme  par 
la  nature  de  ses  doctrines,  Malebranche  mérita  d'étn 
appelé  le  Platon  chrétien:  mais  les  opinions  paradoxa- 
les qu'il  soutenait  sur  plusieurs  points  de  théologie 
ou  de  philosophie  rencontrèrent  une  forte  opposi- 
tion. Il  eut  de  vives  disputes  avec  Amauld  sur  la  na- 
ture des  idées  et  sur  la  grâce;  avec  Régissur  le  mou- 
vement; avec  le  P.  Lamy  sur  l'amour  de  Dieu;  et 
même  quelques-uns  de  ses  écrits  furent  mis  à  l'/ndex 
à  Rome.  Du  moins  on  est  d'accord  sur  le  mérite  de 
son  style  :  il  se  distingue  par  la  pureté,  l'abondance, 
la  ndaesse  et  l'éclat  des  figures,  ce  qui  lui  donne  une 
"beauté  toute  poétique  :  aussi  Malebranche  est-il  placé 


parmi  nos  çfais  grands  éeriiainB.  fl  était  en  outre 
matiiématicien  et  physicien,  et,  à  ce  titre,  fl  devint, 
en  1699,  membre  de  l'Académie  des  sciences.  Sea 
principaux  ouvrages  sont  :  la  Beekenke  de  la  vérité  y 
1674  et  1 7 12  :  c'est  son  anvre  capitale  ;  Converêâtions 
chrétiennes.  1677,  composées  à  la  prière  de  M.  de 
Cbevreuse  dans  le  but  de  mettre  à  la  portée  de  tout 
le  monde  la  doctrine  exposée  dans  l'ouvrage  préeé^ 
deai;  Méditations  dirétiewnes  et  métaphysiques^  1679  ; 
TnM  de  morale,  1680;  De  la  Maiure  et  de  ta  GrdM^ 
1€80;  Enùreiiene  sur  la  M^aph^sique  et  la  Jfeit^iois, 
1687;  il  y  résume  tout  son  système.  On  a  aussi  dé 
lui  :  un  Tra%tédei*ÀmourdeDieu(teOiy,  EntreOenM 
cTuf»  phUosophe  durétien  et  d^un  p/itiorophe  cMnoîi 
sur  Vexisienee  de  Digu  (1708);  des  écrits  polémiques 
composés  dans  sa  dispute  avec  Amauld,  et  qui  ont 
été  réunis  en  4  vol.  ia-12, 1700.  Laplupartdes  écrits 
de  Malebranche  ont  élé  rassemblés  en  2  vd.  grand 
in-8,  à  2GoloDines,  par  Genoude,  Paris,  1837;  M.  J. 
Simon  en  a  donné  un  choix  dans  la  Bihliolhèque 
Charpentier.  M.  Feuillet  de  Conchei  a  Dut  panltre 
pour  la  première  fois  en  lg41  sa  Ooxresmwdanùeeicec 
Mairan.  FonteneDe  a  pronoasoé  son  tloffe.  L'abbé 
BJampignon  a  donné  en  1861  «ne  Étude  sur  Ifoie- 
hranehe,  avec  uns  Cmmwpomdmnte  médite ,  d^près 
les  manuscrits  originaux. 

MALÛB  (cap),  MaUapram.y  ai^j.  cap  Maiia,  pro- 
montDsrednPtiopoiièse,auS.,  entre  les  golfes  Laco- 
nique et  ArgoUque.  Passage  (Mgereux. 

MALÊE,  général  carthaginois,  conquit  la  plus 

Ssnde  partie  de  k  Sicileea  &36av.  J.-C.,  mais  échoua 
vant  laSardaigne,  ce  qui  le  fit  exiler.  Pour  se  ven- 
ger, il  vmtavec  son  armée  assiéger  Carthage,  s'en 
empara  et  sait  à  mort  tous  ceux  qui  lui  étaient  con- 
traires. Il  périt  peu  après  dans  une  émeute. 

MALBK,  docteur  masulmsn,  chef  des  Halékites, 
m.  à  Médine  en  795 ,  est  auteur  du  MomoêUat  qui 
traite  des  lois  orales  du  prophétie.  Cet  ouvrage,  «s  des 
plus  estimés  en  ce  génie,  (kit  autorisé. 

HALBK,  MALBX-ADBL.  F.  HCUK. 

MALfiîUTES,  secte  musulmane,  née  au  vnrsiècle 
etainsi  nemméede  Malek,  son  fondateur,  n^est  qu'une 
branche  des  Sunnites  et  suit  un  des  quatre  rites  or- 
thodoxes de  l'Islamisme.  Les  Arabes  et  les  Maures  de 
l'Algérie  sont  malékites. 

MALKKYUS  (Gabriel  vineAiraes  des),  conseiller 
au  prèsidial  de  Toulouse,  m.  en  1702,  cultiva  la  poé- 
sie avec  quelque  succès  et  se  distingaa  en  même 
temps  par  ses  connaissances  en  peinture,  en  sculp- 
ture etenarchitectare.  Il  contribua  au  rétabfissem^it 
de  l'Académie  dea  Jeux  floraux,  et  fonda  un  prix  con- 
sistant en  un  lis  d'aigent  pour  l'auteur  du  meiQeur 
sonnet  à  la  louange  de  la  Vierge. 

MALfiSHERIES,  ch.-l.de  cant  (Loiret),  dans  l'an- 
cien Gâtinais,  à  19  IlîL  N.  E.  de  Pithiviers;  1390  b. 
Boimelerie,  tanneries,  élève  d'abeilles.  Ane.  chftteau. 
Seigneuriequi appartenait  à  biinaisen  de  Lamoignon. 

MALBSflBRBBS  (GuilL  lavohsnom  de),  ministre 
sousLouis  XVI ,  né  à  Paris  en  1 721 ,  fils  du  chancelier 
GttiU.de  Lamoignon,  fut  successivement  substitut 
du  procureur  général ,  conseiller  au  parlement ,  pré- 
sident de  la  Cour  des  aides,  directeur  de  la  librairie 
(1 750) ,  et  se  montra  dans  ces  fonctions  diverses  juste, 
ferme  et  éclairé.  £n  1770  et  en  1771,  il  adressa  à 
Louis  XV  de  sévères  iiemontroficef  sur  rétablissement 
de  nouveaux  impôts  et  pour  la  défense  des  préroga- 
tives parlementaires:  comme  directeur  de  la  librai- 
rie, il  favorisa  la  liberté  de  la  presse.  La  Cour  des 
aides  ayant  été  supprimée  avec  les  anciens  parie- 
menU  (1771),  Malesherijes,  qui  éuit  président  de 
cette  cour,  fut  exilé;  mais  il  reprît  ses  fonctions  à  l'a- 
vénement  de  Louis XVI;  son  retour  fut  un  triomphe, 
et  il  jouit  alors  de  la  plus  grande  popularité.  Appelé 
en  1775au  ministère,  avec  Tuigotson  ami,  et  chargé 
du  département  de  l'intérieur,  fl  voulut  faire  abolir 
les  lettres  de  cachet,  et  s'éleva  contre  les  dépenses 
excessives  de  la  cour;  mais  ses  conseils  ne  Turent 
point  écoutés  et  il  se  retira  avec  Turgot  (1776>  Rap- 


MALF 


—  1167  — 


HÂLl 


pelé  ea  1787,  il  se  Tit  bie&tftt  okligé  deie  retirer  de 
aoQven,  et  alla  Tîyre  dans  la  solitude.  H  y  cultivait 
en  peÎK  les  lettres  lorsque  Louis  XVI  fat  traduit  de- 
vant ia  CoQTention  :  bien  qu'Agé  alors  de  72  ans,  il 
AmifpamA»  et  obtint  le  dangereux  honneur  d'assister  le 
mi  comme  ooiifleîL  II  s'acquitta  de  ce  soin  de  la  ma- 
Bjère  la  plus  courageuse  et  la  plus  touchante  ;  mais 
tons  ses  efforts  étaient  inutiles.  Il  fut  lui-môme  arrêté 
a  1794,  traduit  devant  le  tribunal  révolutionnaire 
et  envoyé  à  l'échafaud  avec  toute  sa  famille.  La  pos- 
ifcRté  a  placé  Ualesherbes  au  nombre  des  grands  ma- 
gistrats et  des  citoyens  les  plus  vertueux.  Outre  ses 
Hemonirances  et  ses  JÊémoires  ^our  louis  IVIy  on  a 
de  loi  des  MémoireM  sur  le  martage  des  ProtestcuiU, 
1 785  et  87;  sur  les  moyens  d^occelérer  les  progrès  de 
técomomie  rurtAe  en  France  ^  1790;  sur  ta  Iwrairie 
et  la  liberté  de  la  presse,  posthume,  1809.  Sa  Yie  a 
été  écrite  par  GaillanL  1805,  et  parBoissy-d'Ânelas, 
1818;  son  ^foge  a  été  prononce  à  TAcadémie  urau- 
çaise  en  Wk\  par  Bupin  aîné.  Un  monument  lui  a  été 
érigé  au  Pa\ais  de  justice  de  Paris. 

MAlJESrmOtT,  ch.4.  de  cant.  (Morbihan),  à  16  k. 
S.  de  Ploèrmel  ;  1500  h.  Une  trêve  yÂ\xi  conclue  en 
1343  entre  Ja  Fraoce  et  T Angleterre. 

MAIfT  (Claude  Franc,  de)^  général  français,  né  à 
D61e  en  1754,  fit  avec  distinction  les  campagnes  de  la 
République,  devint  général  de  brigade  en  1799,  et 
fut  nommé  par  Masséua  gouverneur  de  Pavie  en  1 805  : 
mais  il  était  ardent  républicain  et  par  conséquent 
suspect  à  Napoléon,  qm  le  fit  incarcérer  à  Paris  en 
1808  par  mesure  desCLreté.  Profitant  des  facilités  que 
lui  laissait  sa  translation  dans  une  maison  de  santé, 
il  oi^gamsa  contre  TEmpereur,  pendant  la  campagne 
de  Russie,  une  conspiration  dans  laquelle  entrèrent 
avec  faâ  les  généraux  Guidai  et  Lahorie.  S'étant 
édappé  dans  la  nuit  du  23  au  24  oct.  1 8 1 2,  il  parcourut 
les  casernes  de  Paris  en  répandant  le  bruit  de  la  mort 
de  Napoléon,  et  surprit  les  autorités  civiles  eu  leur 
présentant  des  ordres  fabriqués:  il  était  sur  le  point  de 
réuaûr  lorsque  la  résistance  au  général  Huiin ,  qui 
commandait  Tétat-major  de  la  place,  fit  tout  échouer 
(F.  BULm).  Traduit  aussitôt  devant  une  commission 
militaire,  il  fut  condamné  i  mort  et  fusillé  dès  k  29 
oct  1812. 

MALEYILLB  (Jacques  de),  jurisconsulte,  né  en 
1741  kI>omne  fPérigord),  m.  en  1824,  plaida  d*aboxd 
1  Bordeaxxx ,  siégea  en  1 796  au  Oonseîl  desCinq-Genta^ 
'ierint  membre  du  tribunal  de  cassation,  coopéra  à  la 
rédaction  do  Code  civil,  fut  fait  sénateur  en  1806,  et 
pair  en  1814.  On  a  de  lui  :  une  Analyse  raùonnée  de 
la  discussion  du  CodecivH  au  Coruetl  d'État,  1084-5» 
et  un  traité  du  Divorce,  1801  et  1816.—  Son  fils,  P.  Jo- 
seph, marquis  de  Maleville,  1778-1832,  fut  en  1815 
membre  de  la  Chambre  des  Représentants,  puis  de 
celle  des  Dépotés  où  il  se  signala  par  son  roy£uisme  ; 
fnt  nommé  président  de  la  Cour  royale  de  Paris,  con- 
sdOer  à  la  Cour  de  cassation ,  pair  de  France.  On  a  de 
lai  un  Discours  sur  la  BéforvMUion  de  Luther ^  men- 
tionné par  nnstitut  en  1805.  —  F.  iulleville. 

UAïfinwaU  (Nie.  de),  né  à  Paris  en  1650,  m.  en 
1729,  fut  honoré  de  l'amitié  de  Montausier  et  de  Bos- 
net;  fut  précepteur  du  duc  du  Maine,  et  resta  toute 
varie  anpréa  de  lui  :  il  était  le  jprincipal  ordonnateur 
^  SHes  que  la  duchesse  du  Ma^ne  donnait  à  Sceaux, 
^U  composa  y  pour  ces  circonstances,  beaucoup  de 
petites  pièces.  Il  devint  membre  de  TAcadémie  fran- 
^âie  et  de  FAcadémie  des  sciences.  On  a  de  lui  des 
ElémmtM  de  géométrie ,  rédigés  pour  le  duc  de  Bour- 
Sogne,  1715,  et  des  Poésies. 

HAimATIlB  (Ch.  L.),  poète  français  ^né  à  Caen 
en  1732,  d'une  famBle  pauvre,  fit  de  brillantes  étu- 
des cbez  les  Jésuites  de  sa  ville  natale,  vint  ensuite 
à  Paris  et  ne  tarda  pas  à  se  faire  remarquer;  mais, 
peu  rangé  dans  sa  conduite  et  fort  imprévoyant,  il 
tooiba  bientôt  dans  la  misère  et  mourut  préioaturé- 
oent .  à  34  ans,  à  la  suite  d'une  maladie  douloureuse 
1767).  Toutefois,  Gilbert  a  exagéré  quand  il  a  dit: 
La  Wm  mit  an  tombeau  Malfilétre  ignoré. 


On  a  de  lui  4  odes,  qai  fur^at  «ouronnées  par  FAca« 
^émie  de  Rouen;  un  poème  en  4  chants  et  en  vers  de 
10  syllabes,  Narcisse  dans  VUe  de  Vénus;  une  belle 
imitation  du  psaume  Super  flumina  Mylotuf, et  quel- 
ques fragments  d'une  traduction  de  Virgile,  qu'«n  a 
réunis  sous  le  titre  de  Génie  de  Virgile ^  1810.  On  a 
aussi  sous  son  nom  une  traduction  en  prose  des  Iféto- 
morpkoses  d'Ovide  (1799).  peu  digne  de  lui.  Ses 
OEwores  complètes  ont  été  publiées  en  1825,  avec 
une  Notice  pai^Auger.  Ses  poésies  pèchent  dans  l'en- 
semble; mais  on  y  trouve  parfois  la  facililé  d'Ovide, 
avec  rhannonie  et  le  sentiment  de  Virgile. 

MALGACHES,  abori^jénes  de  Madagascar. 

MALHFJRK  (François  de) ,  poète  françus,  né  à 
Caen  en  1555,  m.  à  Paris  en  1628  .était  d'une  familie 
noble  et  ancienne,  mais  peu  favorisée  de  la  fortune, 
n  fut  attaché  dès  1576  à  Henri  d'Angoulème,  fils  na- 
turel de  Henri  11,  qui  commandait  en  Provence,  et  su 
maria  dans  cette  province  en  1 581 .  U  ne  paraît  pas  qu!U 
ait,  comme  on  Ta  dit ,  servi  dans  lestroupesde  laLigne. 
Après  Tavénement  de  Henri  IV,  il  fut  recommandé  k 
ce  prince  par  Duperronet  en  obtint  une  pension;  ii 
ne  fut  pas  moins  bien  traité  de  Harie  de  Médicis  et 
de  Louis  XIll.  Malherbe  avait  eu  plusieurs  enfants  :  il 
eut  le  malheur  de  leur  survivre  ;  le  dernier  fut  tué  en 
duel  par  de  Piles,  1627 ,  et  la  douleur  ou'il  en  éprouva 
abrégea  ses  jours.  Après  avoir  donné  aansla  manière 
de  Ronsard.  Malherbe  s'en  sépara  pour  adopter  un 
genre  de  poésie  où  Ton  trouvait  une  narmonie  et  une 

{>ureté  de  style  jusqu'alors  inconnues  ;  il  porta  si  loin 
a  sévérité  de  son  goût  qu'il  fut  appelé  le  Tyran  des 
mots  et  des  syllabes.  U  parvint  ainsi  4  épurer  notre 
langue  et  mérita  les  éloges  que  lui  donne  Boileau  : 

Enfin  Malherbe  vint,  et  le  premier  en  Franoe 
Fit  sentir  dans  les  vers  une  juste  cadence  ; 
D'un  mot  mis  en  sa  place  enseigna  le  poavofr, 
ït  rédoisit  la  Mnse  aux  règles  do  devoir. 

Malheureusement  ses  poésies,  si  remarquables  par  le 
style,  brillent  beaucoup  moins  du  côté  de  l'invention: 
elles  sont  plutôt  l'œuvre  du  travail  et  de  la  patience 
que  du  génie.  Elles  consistent  en  odes,  pacaphrases 
de  psaumes,  stances ,  auxquelles  s'ajoutent  quelques 
épigrammes.  Il  en  a  été  donné  de  nombreuses  édi» 
tions,  notamment  par  Ménage,  Paris,  1666,  avec  de 
savantes  notes;_par  Chevreau,  1728,  St-Marc,  1727, 
Querlon ,  1764,  Lerèvre,  1825.  Délateur,  1842.  Les  plus 
complètes  sont  celles  de  Biaise,  Paris,  1 822,  in-8  (à  la- 
quelle il  laut  joindre  des  Lettres  inédites  pubL  par 
G.  Blancel,  Caen,  1852,  et  Vlnstruetiyn  4e  F.  Mal- 
kerbe  à  son  fUs,  publiée  en  1846  par  Chennevières)  ;  et 
réd.deL.Lalanne,  4v.in-8,  Hachette,  1862  et  a.  suiv. 
Racan,run  des  disciples  de  Malherbe,  aécritsa  Fie.On 
peutaussi  consultersur  ce  poôte  les  Bechercbes  hiogror 
phiquessurMalheiteetsa  foMniille,  deRouz-Alpheran, 
dans  les MémoiresdeTAcadémied'Aix,  1840;  etlesle- 
c/ierclief  sur  aaiTie,  avec  une  Critique  deses  osuvres,  de 
Goumay,Caen,1852.Caen  iuia  élevé  une  statue<1847). 

MALHEEBB  (dom  ioscph),  anc.  bénédictm,  né  en 
1733 1^  Rennes,  m.  en  1827,  professa  la  philosophie 
4  l'abbaye  St-Germain  des  Prés  de  Paris  (1774),  puis 
fut  successivement  bibliothécaire  de  la  Cour  de  cassa* 
tien,  du  Tribunat,  et  censeur  de  la  librairie  (1812). 
n  fut  chaiigé  de  revoir  la  dernière  édition  des  OEwores 
de  5.  iimiwotse donnée  parles  Bénédictins,  etdecon- 
tinuer  VHisioire  du  Languedoc ,  de  dom  Bourotte;  il 
publia  en  1789  sous  le  titre  de  Testamient  du  Publi- 
dste  patriote  un  précis  des  Observations  de  Mafaly  sur 
rhistoire  de  France.  U  cultivait  aussi  la  chimie  avee 
succès:  en  1772,  il  remporta  un  prix  comme  ayant 
inventé  un  procédé  pour  fabriquer  la  soude  au  moyen 
de  la  décomposition  du  s^  marin. 

MALLAQUE  (Golfe),  MeUiaeus  siuus,  auj.  yeife  de 


située  sur  les  bords,  entre  la  mer  et  le  mont  Œta. 
JIAUBBAN  (Marie  Félici  té) ,  célèbre  oantatrice.  née 


MALL 


—  1168  — 


MÂLM 


à  Paris  en  1808.  morte  à  Londres  en  1836,  était  fille 
de  Manuel  Garcia.  Elle  débuta  en  1825  à  l'Opéra  ita- 
lien de  Londres,  et  fut  accueillie  par  des  applaudis- 
sements unanimes.  Elle  suivit  son  père  à  Mexico,  puis 
à  New- York,  où  elle  épousa  en  1826  un  banquier 
nommé  Malibran,  qui  ne  tarda  pas  à  faire  faillite  ei 
dont  elle  fut  obligée  de  se  séparer  dès  Tannée  sui- 
vante ;  vint  en  1828  i  Paris  où  elle  se  fit  entendre  suc- 
cessivement à  rOpéra  et  au  Thé&tre  italien  et  où  elle 
obtint  un  triomphe  éclatant;  elle  excita  le  même  en- 
thousiasme à  Naples,  à  Milan,  à  Venise,  à  Florence, 
etc.  Elle  venait  de  se  remarier  avec  le  violoniste  Bé- 
riot  et  se  trouvait  à  Manchester  lorsque,  à  la  suite 
d'une  chute  de  cheval,  elle  fut  emportée  par  une  fiè- 
vre nerveuse.  Mme  Malibrnn  réunissait  les  deux  voix 
de  soprano  et  de  contralto  tt  excellait  autant  comme 
tragédienne  que  comme  cantatrice.  Ses  plus  beaux 
triomphes  étaient  dans  le  Barbier  de  Séviîle^  OtellOj 
Tancrède,  la  Cenerentola,  Sémiramit^  la  Gaxxa  la- 
dra^ei  Don  Juan.—  Sa  sœur  cadette,  Pauline  Garcia 
(Mme  Yiardot),  est  encore  auj.  une  de  nos  cantatrices 
les  plus  distinguées  :  elle  excelle  surtout  dans  la  tra- 
gédie lyrique  {Orphée,  Àleestej  etc.) 

MALiœRNB ,  ch.-l.  de  cant.  (Sarthe),  à  13  kil. 
N.  de. La  Flèche,  sur  la  r.  g.  de  la  Sarthe;  1500  h. 

M  AUNES,  Mechlinia  ou  Malinœ  au  moyen  âge, 
Mechelen  en  flamand,  v.  de  Belgique  (Anvers),  sur 
la  Oendre  et  la  Dvle,  à  20  kil.  N.  E.  de  Bruxelles; 
2&000  h.  Arcbevêcné,  érigé  en  1559  et  dont  le  titu- 
•laire  est  le  primat  de  Belgique;  académie  de  pein- 
ture et  de  dessin,  fondée  en  1771;  université  catho- 
lique, séminaires,  école  normale  primaire;  riche 
bibliothèque;  jardin  botanique;  arsenal.  Malines  est 
le  point  central  des  chemins  de  fer  de  la  Belgique. 
Catnédrale  magnifique  (l'église  gothique  de  St-Rom- 
baud).  commencée  en  1220,  achevée  en  1487,  ornée 
de  précieux  tableaux,  et  dont  la  tour  est  haute  de 
97";  vaste  hospice,  ait  le  Béguinage.  Fabriques  de 
dentelles,  les  plus  belles  qui  soient  connues  et  qui 
s'exportent  par  toute  l'Europe;  toiles,  lainages,  cou- 
Tertures,  chapeaux,  aiguilles,  etc.  ;  fonderie  de  ca- 
noiis.  Grand  commerce  d'huiles  et  autres  objets  de 
ses  fabriques.  —  Fondée  au  yi*  siècle  ;  détruite  par 
les  Normands  en  884,  reconstruite  en  897  et  fortifiée 
en  930.  Elle  souffrit  de  plusieurs  incendies  (notam- 
ment en  1546  par  l'explosion  d'un  magasin  à  poudre), 
ainsi  que  de  la  peste.  Saccagée  par  les  Espagnols  en 
1572,  par  le  prince  d'Orange  en  1578,  par  les  Anglais 
en  1580:  souvent  prise  par  les  Français  aux  xvn*  et 
XVI II*  siècles.  Elle  fut  ch.-l.  d'arr.  dans  le  dép.  des 
Deux-Nèthes  jusqu'en  1814.  Cette  ville  eut  jadis  un 
parlement  et  une  commanderie  teutonique. —  Une  li- 
gue contre  la  France  fut  signée  à  Malines  en  1513 
entre  le  pape,  l'empereur  Maxi  milieu  1*',  le  roi  d'An- 
gleterre Henri  VllI,  et  Ferdinand  le  Catholique. 

MAURES  (seigneurie  de) ,  petite  principauté  qui  se 
composait  de  la  ville  de  Malines  et  du  territoire  en- 
vironnant, existait  dés  le  viii*  siècle,  et  fut  donnée 
en  754  par  Pépin  le  Bref  au  comte  Adon,  son  parent. 
Cette  seigneurie  fut  conférée  par  Charles  le  Chauve 
à  l'évêché  de  Liège ,  passa  ensuite  à  diverses  mai- 
sons, appartint  en  commun  aux  deux  maisons  de 
Brabant  et  de  Flandre  à  partir  du  milieu  du  xiv*  s. , 
et  finit  par  être  possédée  tout  entière  par  Marguerite 
de  Brabant,  femme  de  Louis  11  de  Mftle,  comte  de 
Flandre.  Le  mariage  de  Philippe  le  Hardi,  duc  de 
Bourgogne,  avec  Marguerite,  flUe  de  Louis  II,  la  fit 
fit  entrer  dans  la  maison  de  Bourgogne  (1384).  Elle 
a  depuis  suivi  les  destinées  de  cette  maison. 

IfALLB  ou  MALL,  mallumj  nom  donné  tantôt 
aux  grandes  assemblées  des  Francs,  tantôt  aux  cours 
eu  assemblées  locales  devant  lesquelles  étaient  por- 
tés les  procès  les  plus  importants.  F.  champs  de  mai. 

MALLET  (David),  dont  le  vrai  nom  était  Malloch, 
écrivain  anglais,  né  en  1700,  mort  en  1765,  fit  l'é- 
ducation des  fils  du  duc  de  Montrose  qu'il  accom- 
pagna sur  le  continent  ;  puis  devint  sous-secrétaire 
du  prince  de  Galles,  père  le  George  III.  On  a  de  lui 


des  pièces  de  théfttre,des  Poésies,  parmi  lesquelles  on 
remarque  des  ballades,  écrites  avec  simplicité  et  arec 
charme,  une  Vie  de  Bacon  (mise  en  tète  de  l'édition 
d)  ce  philosophe  de  1740,  et  trad.  en  français,  ITSSJ* 
Ses  OEuvres  poétiques  ont  été  recueillie's  en  3  vol. 
in-lz,  Londres,  1769,  ettraa.  par  Lecuy,  3798.  n  était 
lié  avec  Bolingbroke  et  fut  l'éditeur  de  ses  œuvres. 

MALLET  (Edm.), littérateur  français,  né  à  Melun  en 
1713,  mort  à  Paris  en  1755.  professa  la  théologie  au 
collège  de  Navarre.  On  a  ae  lui  :  Essai  sur  Vétude 
des  belles-lettres,  1747;  Principes  pour  la  lecture 
des  poêles  j  1745;  Essai  sur  les  bienséances  oratoires, 
et  Principes  pour  la  lecture  des  orateurs,  1753,  ou- 
vrages où  les  préceptes  sont  appuyés  d'exemples  bien 
choisis.  Il  a  traduit  VHistoire  dis  guerres  civiles  de 
France  de  Davila,  1757,  et  a  donné  de  bons  articles 
de  théologie  et  de  littérature  à  VEncyclopéiie. 

MALLET  (Paul  Henri),  historien  genevois,  né  en 
1730,  mort  en  1807,  enseigna  les  belles-lettres  à  Co- 
penhague et  l'histoire  à  Genève:  puis  fut  résident 
de  la  Hesse-Casselprès  les  républiques  de  Genève  et 
Berne.  Il  a  laissé  des  ouvrages  historiques  estimés  : 
Histoire  du  Danemark,  1788,  8  voL  in-n;  — delà 
Suède,  1756;  —  des  Suisses,  1803;—  d«  2a  Hesse;— 
du  Brunswick;  —  de  la  Ligue  hanséatiquef  1.805  ; 
et  des  Mémoires  sur  la  littérature  du  Nord^  1759-GO. 
U  était  associé  de  l'Académie  des  inscriptions. 

MALLET-DUPAN  (Jacques),  publiciste ,  parent  du 
préc,  né  à  Genève  en  1749,  mort  à  Londres  en  ISGO, 
obtint  par  la  protection  de  Voltaire  une  chaire  de 
littérature  dans  la  Hesse-Cassel;  vint  en  1782  à  Pa- 
ris où  il  rédigea  divers  journaux  politiques  qui  eu- 
rent du  succès,  surtout  te  Mercure  historique  et  po- 
litique de  Genève,  1783-92;  se  vit  forcé  de  quitter  la 
France  en  1792  à  cause  de  son  attachement  aux 
doctrines  monarchiques,  se  retira  à  Genève,  d'où  il 
correspondit  dans  l'intérêt  de  la  cause  royaliste  avec 
plusieurs  cours  de  l'Europe;  puis  se  fixa  en  Angle- 
terre, où  il  publia  le  Mercure  britcmnique  (1799). 
On  a  de  lui  :  des  Considérations  sur  la  Révolution 
française,  1 793.  des  Mémoires  et  une  Correspondance 
pour  servir  à  Vhistoire  de  la  Révolution ,  qui  ont  été 
publiés  à  Paris  en  1851,  par  M.  Sayous. 

MALLET  (le  général).  V.  malbt. 

HALLEVILLE  (Claude  de),  un  des  premiers  mem* 
bres  de  l'Académie  française,  né  à  Paris  en  1597,  m. 
en  1647,  fut  longtemps  secrétaire  de  Bassompierre, 
puis  acheta  une  chaîne  de  secrétaire  du  roi.  Il  cul- 
tiva avec  succès  le  genre  de  poésie  qui  était  en  vo- 
gue de  son  temps,  sonnets,  stances,  rondeaux,  épi- 
grammes,  etc.;  il  faisait  le  vers  facilement,  mais  avec 
trop  de  négligence.  On  a  retenu  son  sonnet  sur  la 
Belle  matinetue,  où  il  vainquit  Voiture.  Ses  poésies 
ont  été  recueillies  en  1649,  in-4.  —  Y.  malevillb. 

HALLIGOLO ,  lie  du  Grand-Océan  Êquinoxial , 
l'une  des  Nouv. -Hébrides,  par  15*  50'-15»  36'  lat.  S., 
et  164»47*-165»  26'  long.  E.:  90  kU.  sur  35.  Habi- 
tants sauvages  et  d'une  laideur  excessive.  Visitée 
par  Bougainviile  et  par  Cook.  F.  vanikoro. 

MALUENS,  un  des  anc.  peuples  de  l'Inde,  habi- 
tait sur  les  bords  de  l'Hydraote,  dans  le  Moultan  ac- 
tuel. Alexandre  faillit  périr  au  siège  de  leur  capitale. 

MALLIUS  (C),  un  des  complices  de  Gatilina,  leva 
pour  ce  conspirateur  une  armée  en  Étrurie,  et  com- 
manda l'aile  gauche  à  la  bataille  de  Pistoia  où  péri- 
rent Catilina  et  presque  tous  ses  partisans,  61  av.  J.-C 

MALMAISON  (La),  Mala  Domui,  chftteau  et  terre 
dépendant  de  la  commune  de  Rueil  (Seine-et-Oise), 
à  8  kil.  N.  E.  de  Versailles.  C'était  la  résidence  favo- 
rite de  l'impératrice  Joséphine:  c'est  là  qu'elle  se 
retira  après  son  divorce  et  qu'elle  mourut  en  ir.^4 

MALMÊDY,  Malmundarium,  v.  des  États  prus- 
siens (Prov.  Rhénane),  ch.-l.  de  cercle,  sur  la  Warçe, 
dans  la  régence  et  à  37  kiL  S.  d'Âix-la-Chapelle; 
5000  bah.  Anc.  abbaye  de  Bénédictins.  Drap,  den- 
telles noires,  savon ,  filatures  de  coton ,  tanneries. 
—  Réunie  à  la  France  en  1801,  elle  fut  jusqu'en 
1815  ch.-l.  d'arr.  dans  le  dép  de  l'Ourthe. 


KALO 


—  1169  — 


MALT 


',T.  d'Angleterre  (W!lts),surï'Avon, 
à  40  lûL  N.  B.  de  Bath  ;  3000  hab.  Jadis  grande  et 
forte.  Rnmes  d'une  ancienne  abbaye  saxonne.  Patrie 
de  Bottes  et  de  Guillaame  de  Iffalmesbury.         ' 

lUUfBSBUBY  (Wil!.)t  bistorien.'  r.GOiLLAUME. 

KiixBsBnRT  (Jo:n  habiis,  comte  de),  diplomate, 
oé  en  1746,  à  Salisburv.  mort  en  IS20,  était  fils  du 
eéëbre  James  Harris.  H  fiit  ministre  plénipotentiaire 
Dfès  de  Prédéric  II,  1772>  puisen  Russie,  enfin  près 
des  ProTinces- Unies.  Pendant  les  troubles  qui  agi- 
tèrent ces  provinces  (1783),  il  contribua  à  rétablir  le 
stathondo'.  Il  Tint  à  Paris  en  1797  pour  traiter  avec 
le  Directoire,  mais  sans  succès.  On  a  de  lui  une  Hist. 
de  2a  révoluHon  de  Hollande  de  1777  d  1788,  et  des 
WéwuHres,  publiés  à  Londres  en  1844  nalr  son  petit- 
fils,  avec  sa  CorrMondance.  On  lui  aoit  aussi  une 
belle  édition  des  (Mfuvres  de  sbn  père  (F.  'harkis).-^ 
Son  petit-fils,  lord  J.  Howard  Harris,  comte'  de  Mal- 
mesbury,*né  en  V807,  tint  le  portefeuille  des  affaires 
étrangères  dans  le  ministère  toi7  de  lord  Derby 
(16Ô2  et  IS^).  Il  s'empressa  en  1852  de  redonnaltre 
r Empire ,  qui  Tenait  d'être  prociaibé  en  France. 

MALMOB»  T.  forte  et  port  de  Suède  (âotblé),  ch.-l. 

da  lan  de  MaZmoshus,  sor  le  Sund,  à  630  kil.  S.  de 

Stocàboim  et  presque  Tis-à-visde  Copenhague  ;  1 2  000 

bab.  feaJFÎnistes  et  luthériens).  Raffineries;  manuf. 

'ie  dfàpa,  clumeaui^ tapisseries^  tabac,  savon,  etc. 

Comm.  de  céréaies.  A  Malmœ  fdt  conclue  en  1523, 

entre  Gustave  Wasa  et  Frédéric  I  (de  Danemark),  le 

traité  par  lequel  ils  se  reconnaissaient  mutuellement 

indépendants  et  brisaient  l*union  de  Calmar  (la  Nor- 

Téffe  resta  senie  unie  au  Danemark).  —  Le  lan  de 

lUmœhus  a  pour  bornes  le  Gattégat  au  N.,  le  lan 

de  Chnstianstad  à  PB.,  la  Baltique  au  S.,  le  Sund  à 

ro.,  compte  eoT.  260000  h.,  et  contient,  outre  Màl- 

mœ,  les  TÎUeé  de  Lund,  Landskrona,  Helsingbiorg. 

HALO  (S.)    r.  MACLOO  (S.)  et  6t-MAL0. 

MALO-IAKOSLAVITZ,  petite  y.  de  Russie  (Ka- 
loiiga),  cb.-L  de  district,  sur  la  Louja,  à  50  k.  N.  de 
Kalooga  et  à  100  k.  S.  0.  de  Moscou;  env.  2000  bab. 
Un  combat  sanglant  y  fût  litre  le  24  oct.  1812  par 
le  prinoe  Eugène  aux  Russes  pendant  k  retraite  de 
Russie  :  Napoléon  faillit  ▼  être  pris  par  les  Cosaques. 
MAUONB  (Edmond) y  littérateur,  né  à  Dublin  en 
1741  ,m.  en  1812,  consacra  sa  fortune  et  se$  loisirs  à 
la  gloire  de  Shakespeare:  il  donna  une  édition  des  plus 
estimées  de  ee  grand  tragique  (londres,  1790  et  ann. 
SUIT.,  Il  T.  in-8,  et  la  fit  suivre  de  sa  Fte,  1821.  On 
loi  doit  ans5f  aae  ffûtotre  die  Thidire  anglais. 

MALOUtT  (Victor),  homme  d'Ëtat,  né  i  Rioni  en 
1740,  m.  en  1814,  servit  d*abord  dans  radministtation 
de  la  marine  et  était  intendant  du  port  de  Toulon  en 
1789.  Envoyé  aux  fitats  généraux  par  le  bailliage  de 
Rioffl.n  y  défendît  les  principes  de  la  monarchie  tem* 
pérée,  et  fat  appelé  par  Louis  XVI  à  son  conseil  intime. 
Forcé  d'émigrer  après  les  massacres  de  septembre,  il 
^  réfugia  en  Angleterre,  où  il  publia  une  Défense  de 
UmsIVI.  n  rentra  en  France  en  1801,  fût  nommé 
ea  1803  par  le  consul  Bonaparte  commissaire  général 
de  la  marine,  et  fit  exécuter  de  beaux  tiavaux  à  An- 
TerL  Appelé  en  1810  au  Conseil  d'État,  il  fut  disgra- 
cié ea  1812  pour  avoir  parlé  trop  librement  et  ne  re- 
Tint  iBx  affaires  qu'en  1814  :  Louis  XVIII  lui  confia 
^  nâaistère  de  la  marine^  mais  il  mourut  peu  de  mois 
3pT^  On  a  de  lui ,  outre  des  discours  remarquables 
prononcés  à  l'Aasemblée  constituante,  de  précieux 
jnétMntft  aar  fadministration  de  la  marine  et  des  co- 
'onieietdes  ConMiOératùme  kitioriques  sur  Vempire 
de  iamtrekêxlei  anciens  et  les  modemet.WO. 

MAUMSIKES  (lies),  appelées  lies  Fo/ib/ondparles 
Angiab,  areknpel  de  l'Océan  Atlantiique',  près  de  la 
pointe  mérid.  de  l'Amérique  du  Sud,  et  à  l'E.  du  dé- 
«roil  de  Manllan,  par  60»  I0'-64-  36'  lenç.  0.,  et 
S]*-62*  4S'  lat.  S.,  se  compose  de  2  îles  pnncipales 
(Wert-fUUand  ou-Havrkîn's  Maiden-Land,  etEast- 
Fa:kland,  dite  aussi  Soledad  ou  Centi).  et  de  9  autres 
ilon  qui  les  entoutent;  env.  ^  800  kil.  carrés.  Poft- 
^û  et  Fcn-igwiont  sont  les  seuls  établissements 


occupés  par  les  Anglais.  Climat  tempéré.  Plusieurs 
bons  ports:  tourbières  inépuisables;  nombreux  bes* 
tianxen  liberté.  Phoques,  pingouins.  ^AméricVes* 
puce  parait  avoir  vu  les  Ifalouines;  Hawkins,  Sebald 
n599),  Strong  (1688)  les  visftèreiit  ensuite:  c'est  ce 
aemier  qui  les  nomma  Falklaad.  Elles  reçurent  en 
1708  le  nom  de  Ualouines  de  Forée,  babitant  de  St* 
Malo,  oui  f  aborda.  Bougainville  y  conduisit  en  1763 
une  colonie  et  fonda  Port-Louis;  mais  les  colons  fu- 
rent dépossédés  dès  17  65  par  les  Espagnols,  qui  aban- 
donnèrent ces  lies  à  l'Angleterre:  en  1771.  OCcapées 
en  1820  par  la  confédération  de  la  Plata,. elles  ont 
été  reprises  en  1833  par  les  Anglais. 

MALPI6HI  (Marcel),  savant  médecin,  né  à  Crémone 
en  1628,  m.  à  Rome  en  1694,  enseigna  à  Bologne,  à 
I^ise,  à  Messine,  fut  nommé  en  1691 1*' médecin  du 

Sape  InnoceiTt  XII,  et  fut  un  des  fondateurs  de  l'Acar 
émie  del  Cimento,  H  se  fit  une  çrande  réputation 
par  ses  recherches,  anatomimies  :  il  appliqua  un  des 
premiers  à  Panatomie  les  obsetvations  microscopi- 
ques et  fit  ainsi  plusieurs  découvertes  sur  l'organi- 
sation de  l'homme,  des  animaux  et  des  plantes ,  entre 
autres  celle  du  corps  mnqueux  qui  entre  dans  la  com- 
position de  la  peau  et  qui  a  retenu  son  nom.  On  a  de 
lui  dés  Jftfmoffec,  tous  rédigés  en  latin:  Sur  lespotA- 
mons^  Bologne,  1661  ;  tur  la  langue,  le  cerveau^  etc., 
1661-66  ;  tur  la  stnteture  dee  vûcèree  (qu'il .  fait  tous 
glanduleux),  1666;  tur  la  formation  du  poulet  dans 
l'œuf f  1666-73.  Ses  (autres  ont  été  réunies  à  Lon- 
dres, 16S6,  in-f.  Il  faut  y  joindre  ses  0£uer«fpo«t/Mi'< 
mes  y  données  par  Pierre  Régis^  Londres,  1697,  in^f. 
MALPLAQCET^  vge  de  France  (Nord),  à  28  k.  N. 
0.  d'Avesnes;  400  h^  Les  Français,  commandés  par 
Vfllars*,  y  perdirent  une  grande  bataille  centre  les  Al- 
liés oue  commandaient  le  prinoe  Eugène  et  Marlbo- 
rongn;  1709  ;  cepeodant  lespertes  de l'ennemlfurent 
plus  considérables  que  les  nôtres. 

HALSTROM .  V*  MAKLSTROM. 

MALTE,  JieUta  chez  les  anciens,  tle  anglaisé  dd 
la  Méditerranée,  entre  la  Sicile  et  l'Afrique,  à  100  k* 
S.  de  la  1**  et  à  250  de  la  2*,  a  28  kil.  de  long  sur.  16 
de  large,  et  100 OOO  hab.;  oh.-l.,  la. Cité- Valette.  Ce 
n'est  qu'un  rocher  couvert  d'un  peu  de  jterre  végétale» 
mais  le  sol  est  admirablement  cultivé  :  il  produit  jiur< 
tout  du  coton,  des  oranges  et  autres  fruits  exquis,'  des 
roses  d'nne  remarquable  beauté,;  miel  délicieux:  Le 
gibier,  le  poisson  y  abondent.  La  position  de  Malte, 

Sresque  au  centre  de  la  Méditerranée,  à  mi-<;hemin 
e  l'Afrique  et  de.  l'Europe,  avec  le  pUis  beau  port 
de  la  filéditerranée,  en  rend  la  possession  fqrt  pré* 
cieuse  :  l'Angleterre  en  a  fait  une  des  plus  fortes  pia 
ces  de  l'Europe;  elle  y  a  un  gou Verdeur  et  4000  hom 
mes  de  ^armson.  C'est  la  grande  station*  des  flottes 
anglaises  dans  la  Méditerranée.  -^  Malte  ftit  possédée 
successivement  par  les  Phéniciens  (env.  1400  ans  av. 
J.-Ç.),  les  Carthaginois  (400),  les  rois  ou  tyrans  de  Si- 
cile, les  Roaiains(2l6  av.  J.-C.-4^  après  /.-•C.)j  par 
les  vandales,  auxquels  les  empereurs  grecs  l'enlevè- 
rent (534);  par  les  Arabes  <870),  par  les  Normands  de 
Sicile  (1090),  par  les  Hohenstaufen,  à  qui  elle  échut 
en  conséquence  du  mariage  de  Constance  ^  hérUièce 
de  Sicile,  aTec  Henri  VI  ;  par  la  maison  d'Anjou  (1266), 
puis  parcelle  d'Aragon  X 1282),  qui  la  conserva  jus- 
qu'en 1630.  A  cette  époque  Charles-Quint,  héritier  de 
cette  maison,  céda  Malte  aux  F^èrest^Bospitaliera  (F. 
HospiTAUXRs),  chassés  de  Rhodes  par  Soliman  II: 
ceux-ci  ptirent  depuiscce  moment  le  nom  deCheva^ 
liert  de  Malte.  Entre  les  mains  de  l'ordre ,  Malte  forma 
un  petit  Etat  souverain  électif,  qui  pendant  plusieurs 
siècles  rendit  les  plus  grands  services  à  la  chrétienté 
et  fui  la  terreur  des  pirates  musulmans  Bonaparte 
s'empara  de  llleen  1 798,  avant  de  se  rendre  en  figypte, 
et  mit  ainsi  fin  à  Tordre  de  Mal^  comme  Etat.  Les 
Anglais  enlevèrent  Malte  aux  Français  en  1800;  ils 
devaient  la  rendre  par  le  traité  d'Amiens,  mais  ils  n'en 
firent  rien,  et  ils  furent  confirmés  dans  cette  posses- 
sion en  1815.  M.  Miège,  ancien  consul  de  Franoe,  à 
donné  V Histoire  de  Malte,  1840. 

lï      74 


Malt 


—  1170  — 


MAME 


VOién  de  iiilte ,  comitif  oéhii  dts  Hdspitallera  de 
Stileaik  de  dénisalem  dont  il  est  .la  •ooDliouetioa,  ee 
pttfdtgeaU  «n  8  Ungon  tw  nations  :  Proveoce ,  Àuver- 
gn»^  Aaaee,  Italie,  Araaon,  AUeuagne,  Castille,  An- 
sio-llBvière:  cette  derorere  renplm  au  ivm*  siècle 
la  let^gQe  d'Angleterre  <la  6Mel*opwe)^  qui  n'existait 
plus  éepois  k  Aëfanne.  Okniiie  langue  était  subdivi- 
séd  6D  prveiirés^  ceui-ei  «en  MiUttiaes  et  ks  bailliages 
en  ceouttendertes.  Las  membres  de  Pordre  de  Malte 
ôtaie&it  dÎTia^s  «a  trois  claaaes  :  les  ekMùliers  qui  de- 
i«ieat  être  aobles  :  les  thttpelaiiu  et  ks  aereanta 
(fatmm^  qui  deimiaiitaeiilement  pvemrer  qu'ils  étaieni 
nés  de  parents  bonondte,  et  qui  ae  s'MieiK  peint 
aèléi  a'arito  et  iptoÊéamau  mécaurques  eu  Iibssbs.  Le 
flrand  maître  était  éin  par  les  elMvaliers  :  il  prenait 
le  titre  de  Crand  maître  àtt^^mpital  'de  St-Jecm  à 
JénutLleMjii  résidait  à  la  Cité*  Valette.  Les  laaembrea 
dia  lAavdre  portaSeat,  dans  l>étabIiasoiBeQt)  une  rebe 
en  im  manteau  noirs  ;  t  la  guenre ,  «netKrtto  d'armes 
ronoge.  Ce  vètemeat  'était  omé ,  aor  k  côté  eauofae, 
d'une  eroiz  bla&okt  à  <S  {loiiitee,  ayaBt.des  fleurs  de 
lia  dans  lea  angles  et  suspendu  à  un  ruban  noif.  *- 
Aujottid'hu  rondw  da  JTa^aitet  pUis  gu'^me  ittsti- 
ttttiea  ebaritable  et  purement  lieaodnqae.  Néaar 
meios  on  vecoit  «aoore  des  ohevalien:  le  laode  de 
réoe»tie&  et  lea  preuves  etifées  des  cbewaliers  sont 
malés  les  mêmea  ^'autnfeia*  Le  cImT  de  1^9^dTO, 
après  areir  habité  Oatam,  miia  J'eivare  (F.  ■csluiiak- 
USBB),  péflidB  avj.  à  Borne;  d  j«atn«ieot  t  b^itaoa. 
Ed  OttAre^  d'oidve  eeaapiaBncoretfDalregranda  prieii>- 
lia,  ceUK  deJleme,  deLombaidm,  dee  Beux-Siciles, 
de  BohÉQ»,  et  102  coDBmasidene&  *—  L'OTûtoire  de 
fêrdre  de  Jteife  a  été  écrite  par  YerCvt,  ITad^^t  con- 
timiée  jvaqv'i  noe  jours  inrCiiaé  de  lioiltaanaQ^ifltfS. 

MALTB-BAON  (Maite  Conrad «iuhn,  dit),  «avaat 
daeiota,  né  en  1775  à  Tryedaaaie  Judend^  m.  àfWis 
en  1826,  se  fit  d'abord  connattre  dans  aapa^ootame 

Îoëte  et  comme  écrivain  poUtiqne;  fut  contmiat  en 
796  de  quitter  leOanemark  ponr  avoir  éurit'eii  faveur 
de  la  liberté  de  la  presse  et  de  l'affiiancbiaseaaeQt  des 
Myaana:  se  réfugia  en  Suède,  puja  vint  se  filer  en 
nûwe  (140(9.  Il  rédigea  dans  le/oumaj  dea  ùébaii 
laa  «itictes  de  pelitiqne  étradgèra,  et  puMiaen  même 
temps  de  eaTanta  outragea  de  géegraphâe  qui  ont  fait 
ftûre un  gnod pu  à  la  seienee.  Onade hiiiOéùgra- 
phiê  mmthémaH«fue^  /phytique^  poUtiqiêe  {en  société 
avec  Mentelio^,  16  tel.  in-8>  avecaUaa»  Paris^  1803-7; 
Préeit  de  ia  Ciogrmfîhm  wUvenéUe^  7  f .  ia-8»  1820- 
17.  En  outre,  il  a  rédigé,  af«c  Eyciès,  ks  iiifitt2e« 
des  Feya^e^de  I806àl826.  LêPrUtséeCéo^taphie^ 
son  onvrege  oapiial,  aétépUisieursIoia  rôimprjaé  : 
J.  i.  N.  BHot,  BU  li841 ,  Th.  Lavalke,  en  16»»,  V.  Ad. 
Malte-bnm,  flkde  l'auteur,  da  1658  à  1668«  M.  Cor- 
tambert,  en  UI5g  et  ann.  enit.j  en  oui  donné  des 
éditions  mfbndoas  et  coaaidéaabkmenft  améliorées. 
UAISMVS  (Ok.  RobeM),  éoenomiste  ai^ia,  né 
«n  1766  A  hooketf  (Surrey),  m.  en  1834,  était  pro- 
fmmmt  d'Uatoive  et  d^éoenende  pelitique  au  «oUége 
de  k  Compagnie  des  Indes  onanlaka,  oane  le  uomté 
de  Hartford,  il  a  pnbéié  de  «a^voU  éoritsd^éoonomk 
et  da  atatiatique:  tes  priacipaaK  eeat:  JEaso»  mr  le 
primiim  da  jiojvukitnm,  Lontlrea,  17M,  souvent  réim- 
pnmé,  tndttit  en  fran^  par  Prévost  de  Genève; 
MBdmnhet  mat  ia  nature  «i  im pnmrès  imnvenu. 
1807  et  ldl6  ;  frmeipu  d^éaommie  pçUHqme  ioug  le 
ypl^tiéBiewrmpptitMtUmprêiifUt,  i618(trad.en 
fiûioak  oar€onÂanBk^  Pans,  1830*  %  voL  io-8).  U- 
frnyéKkl'accroiaomnntdekfopttlalioB,  qui,  selon 
kû^  ^augmente  dana  «ne  preportioa  géemélrique, 
IfcMkas  reohereha  ks  movens  de  prévenir  œt  ao- 
firsttniment  :  il  rnamsanaaidait  pai^eaana  tout  kplus 
«nmdeciwenapeotéendaMiesMriiVia.  Sea<opiaàoas, 
bien  qu^napiréea  par  k  phiknCbnopia,  furent  vive- 
ment nataquéea:  en  ae  idutà  kpnéaeiâer oomme  un 
eMieaai  des  olaaasa  inférieureSi  Maâtbwi  éiait  mem* 
hi%  de  k  Société  reyaie  de  Londrea  et  aaaocié  de 
fAsadémn  des  eoieiMea  «nmraka  de  Franee.  IL  tfi- 
guet  a  lu  une  exceikuto  natka^r  HaUbas  à  Vâm- 


demie  des  acfenees  morales.  Ch.  Comte  a  auaai  donné 
une  Notioe  mirsa  Vie  eteee  ouvrages ,  1636. 

MALUS  (£l  Louis),  physicinn  fraAçaî^  né  à  Paris 
en  1775,  mort  en  181 2,  était  à\s  d'un  trésorier  de 
France.  U  entra  dés  l'Uge  de  17  ans  A  l'^cok  du  gé- 
nie militaire  de  Méaières,  fut  un  des  premkrs  élèves 
de  l'ficde  polytecbniaue ,  servit  avec  distinction 
comme  capitaine  da  génie  A  l'armée  de  Sambre-et- 
Meuae  et«n  fig^te.  Mécuta  des  «onstnicdons  im- 
portantes A  Anvers,  à  Strasbourg,  et  fut  enfin  fixé  A 
Paris  oomme  examinateur  à  l'Ecole  polytecbnique. 
Malus  s'est  immortalisé  par  ses  tcavaux  aur  la  lu- 
mièrs  :  dès  1807,  il  avait  présenté  à  l'Académie  des 
soienœs  wi  ff oÎM  (f optique  analytique,  qui  fut  in- 
séré dans  le  Recueil  des  savants  éti<angers,  et  un 
Jf^aiOfra  «ur  Us  peavecr  réfringent  dee  wrps  opaques; 
il  remporta  an  1806  k  prix  proposé  par  l'Académie 
pour  une  Théorie  ma^emUiqme  de  taéowbîe  ré  frac- 
tieuf  mak  sa  grande  découverte  est  celle  de  la  pola- 
risation  de  k  lumière ,  qu'il  fit  en  1810.  Cette  même 
année,  U  rempkça  Monlgolfier  à  l'Académie  des 
scienoes;  en  1811,  k  Société  royak  de  Londres  lui 
décerna  la  médailk  tandée  nar  Rumfoid. 

MALVA,  Muluàio^  riv.  a'Afrique.  V.  ii0L0K\TH. 

MALVEIUfyeoUinea  dea  oomtés  de  Worcester  et  de 
Ikreford,  offrent  des  sites  pittoresques. 

MALVOISIE  ou  iiALVASiÀ,  petite  ik  de  la  Grèce, 
qui  ae  sattacbe  A  k  Laconie  et  qui  donne  son  nom 
à  NapoJÀ  di  Malvasia  ou  Naupilie,  sa  ville  principale. 
Elle  pitoduit  le  célèbre  vin  de  MaUnoisie,  —  On  rè* 
coite  anssi  k  vin  dit  de  Malooisie  au  mont  Ma,  dans 
rile  de  Candie,  et  A  Ténériffe.  f.  nonaiifiASiB,  lun- 

PUC  et  TtNÉaiFFB. 

MAiiWA  ou  M ALOUAfl,  ane.  prov.  de  l'Hindous* 
tan,  bornée  par  ceUes  d'Aoïmir  et  d'Agra  au  N. ,  de 
Gandouana  et  de  ILandeicb  au  S.,  d'Alkbabad  A  TE., 
a  env.  140  kil.  de  l'K.  à  l'O.  sur  200  de  kiige>  et 
contient  au  moins4000000d'hab.  £lk  sa  divise  aui. 
en  Malwa  indépendant  (qui  fait  partie  du  roy»  ae 
Sindhia;  cb.-l. ,  Oudiein),  et  ItaJwa  tributaire  dea 
Anglais ,  lequel  se  subdivise  A  son  tour  en  trois  roy. , 
Bopal,  Dara,  État  de  Hollcar  ^capit .  BopaL  Dara, 
lador^  Ré^on  d'une  tartiUm  extrême  :  le  tabac 
surtout  y  est  parfkit.  On  eaqporte  du  ooten,  de  Vo- 
pium,  de  belles  toiles. 

MALZIfiD  (LeL  cb.4.  de  canton  (Lozère),  à  41  kiL 
N.  £.  de  Jfarvejols;  1100  bab.  Oouvertures  de  laine. 

MAliBRÊ,  vaÙée  de  k  Palestine,  entre  Hébron  et 
Jérusakm,  fut  lonfte^ps  k  résidence  d'Abraham. 

MAWELOUBLS  (l'un  mot  arabe  qui  veut  dire  ea- 
olai9e\f  nera  donné  en  £g3[pte  à  une  sorte  de  mtlioe 
doatl'originn  rwnonte  aux  invasions  de  Gengis-Khau. 
Elle  se  composa  d'abord  des  jeunes  gens  esclaves 
(surtout  Circassiebs  et  Mingréliens^,  que  les  Mongols 
avaient  enlevés  dans  leurs  excursions,  et  dont  les 
sultans  avoubites  d'£gypte  agiotèrent  un  grand  nom- 
bre uers  l'an  12â0.  Dans  k  suite,  elle  se  recruta  par 
ks  mémee  moyens  qui  a;rajent  servi  à' rétablir.  Los 
Mamelouks  lormèrent  une  légion  des  plus  beaux  et 
des  meilkun  soldats  de  rAsie^mais  leur  puissance 
devint  lûentét  redoutabk  aux  sultans  :  en  efiTet,  dès 
l'an  1264»  Noureddin-All,  Xeur  cbef ,  fut  pkcé  par 
ses  enmpagnoQs  sur  le  tréoie  d'£gypk.  Bepuis  cette 
époqua  jusqu'A  1517.  i'S^'pte  fut  gouvernée  par  les 
Maineiouks;  ik  formèrent  deux  séries  de  sultans^  les 
Bahmrites  <]2A4rt382>  et  les  £er4jïlai(13&M417^; 
mak«e  ne  fut  «l'une  longue  anaFcnie^  et,  à  Pexcep- 
tion  de  Noureddia.  tous  les  chels  que  se  donna  cette 
milice  turbulente  turent  déposés  ou  périrent  de  mort 
violente  {V.  iO¥PTs).  £n  1^17,  Séiim,  sultan  des 
Ottomans,  ayant  vaincu  et  Sait  pendre  Toumau-Bey, 
dender  oheides  Mamelouks, kis  d^pocîDa de Tauto- 
rité  supidxne,  at  ne kur  laissa  que  le  gouvernecoeiu 
deaprevinoea,  aveeledtrede  be^s,  aousle  commao- 
dément  d'un  pacba  nemmé  par  la  Porte.  Gè^ndant 
ikoonaarvèrent  eneore  une  grande  in/Iuence,  et  A  la 
findta  XWB*  «ièokâs  awient  proanue  oecoaquis  l^ur 
aneknna  iraussanoa  en  $g;^te»  £n  I7déu  A£-BQir« 


AJÛNlL 


Ta»  t«îiifatli  «4C'*s  fntata,  h  tdlbtft ,  lonàssa  le  paebiM 
bgttit  Jm  '•met»  tvrqttcH.,  dsefit  proclmner  suhan 
^iffflt^  JK'tnhiiin  fleale  |mt  mettre  'ihi  là  sa  ré- 
\nlk.  >llèad  /«pifèsœt'éivétifiiiBeia,  ke  Xameknfcs 
élM&tvMite  jyifiéiwiiMiliiWi  de  fait.  .Hs  avifieia  ipour 
chefs  Mu^i  pd-Bey  <t  toahim-ilty  ionque  Ikmaparte 
iMhumia.^en  fi^ôpte «n  1798. <Le6  vîctoâesdee Prui- 
fë»  ]flè«ftiiiblireitt  aolisidéiÉiblâiùeiit;  nàanttoiae,  àib 
»  nktfvèram-eoMK'  ii^pHès  leur  départ  :  «n  18C»,  >ils 
oomyladèsent  dB  «uvAiser  M ékéitoat^AIi,  alors  paoha 
n^$fita  îpoiMt  la  fiuyblin.'G^aNC^  îafonDé  de  Ibiub 
pituela,  hè  ÔLHèmii  la  S**  aDan  bSll  sous préteite 
(^uaa  aq[iiiditi0a,  ret  fit  miaMtteMrnoès  sas  ^euK  t»aB 
caiix^tn  s'4iaiant4fe]idiiB  à  cette  lOonTdaafioa. 'Quik 
tnaère  «  doBnéuae  IHaioi^e  âMicuIlaMr  Mavmbiuk^ 
tadâiile'da  Maknn,  Paria,  1«88,  4  wL  ^-4*. 

PendftDi  Foocapatien  de  rflgyptaijpir  tes  IFnDçaia» 
le  fteiBAl  Benapêgle  erit  ft  êem  «âpnoa  pluaieuEs  oa- 
Taken  .ttaméUwles^  Ib  la  annrii«tt  an  Fnnoe^  et 
Carmte«tti  ^e|Rna  1884  «ne  oumpagnie  «de  >la  ^aide 
da  rankoorattr;  â»  portaient  te  oostime  'OcientaL 
▲^rèa  IMdîoatMiB  de  Napaiôm,  41»  BveUt  >dupersé&. 

«▲mors  iLJBmtiiiïày  oMiSol  an  484  ert  478 
at.  X<.,JMUUl9$ fii|aaB«t lea  Yéiena.  Banduvatm 
cê/Molea  V33,  U  eot.à  dréprtiaer  daa  aK)id)les  daté*- 
CfMKs  et  faelat  faire  baUpe  de  verges  ile  eeBtuzso& 
Puhlilius  Voiefo^  «aa  tmacm  qti'il tmait  dégradé  atiqui 
Mfaaait  de  aervir  oovbm  .simple  «ddaC^dflSli  te  .aau- 
aie  imtê  ]e«kaa5a  du  Vbrum'eVi'otniaa  Videra  tiabatt 
dm  p«9la.  —  Un  «stre  Jim.  MaiD0rciisvo«iisuL  m 
438  av.  X«G^  dictateur  en  488,  i4}3<«t  436,  dém,  av«a 
Vaidede  Xh€iBeifiB«HM^  aaaitre  tde.lac»nde0ie,.te8 
FkMDaaae  et  &es  ^éiens^  at  obtint  les  àeimeiirs  du 
trianyhe  te  48l,a.fitn6diiire4a8'mclisted«îée4e 
la  aaasMia,  ^i  'tmi  d?alN>nd  de  6  aaa. 

JUJOES^  JfiBMMtasL  «h.4.  d^r.  ^artHe).  «i  43 
kïL  N.  £.  du  Jiass^  sur  £t  Dive;  5)64  *hBi».  VrHMml 
del^âiat.  alde*aaauQereei;aoUégb,ibi'blioibèqQe.  Fa- 
briques da  toilesti  sargasv  ittHuots^  èasiob^  pi^ês; 
taanariaa.^iBiDeroe'deifnLmB  cft  oeattaiax.  ^  On  ttrait 
que  eetta  ville  tire  aon  1110001  dlun  te^fite  «du  dieu 
Mar^  Mfialé  Jfinncrapar  .les  âamaDiea,  temffle^ .;; 
auiaitétiaeaDatrait  jiar  ias  ftfMMahii  Elle  était gadis 
fonî&4a:eUB  fnt  prisa  en  3369  «t  1417  .pair  ttes  Hn- 
glaia^aa  rasèrent  le^^Jbitifioaliotis. 

MIMCTT  vSs),  Jfamannis,  arohavôqaeide  YlsHae 
en  Dao^né  an  463*  mort  an  '47X,  aiit>de  whmÉeie 
reUes  aiiec  Je  lai  da  Bau^egne  Seodioc^  (|ui  «bût 
aheo.  4>  itfélat  institua  les  Ao^afiiaM  ((vws  468)^ 
pour  ramerciar  Dian^llavaifr  déliiwé  te  tfilteide  Viaiiae 
oesiléaazqui  te  désolaient»  On  rhen*  te  limai. 

Aaxaaff  <CUindien),  ittre  du  prôo. ,  vl  ^en  «ff74, 
nçut tes  ordres,  iparugea  nvec  son  frèire  lergonrar* 
nfflwf  de  r^égUse  de  Vienne,  ficate  liturgie,  régte 
lesiËlaa,  lesAffioeSk  les-oérémoKùea.  Bticoeqpetfil'af- 
ficadea  SagaMêOf»,  U  aimaitet  ctthkf«it>auec  aaacôs 
Ulitlératusft i  ^idoineW^Hinaire  te  regardait «oseaie 
te  ftes  kaau^énie  de  sen  «iède.  «On  .a  de  Ud  m  A-Jntlrf 
if  te  •mwre  de  ^daie  ^Venise,  1482^  .Ajuven,  MOTjL, 
sa  il  ceanteit  Faoste  de  fRiez,  oui  aoulanait faites 
IflMs  de»  liroamei  et  -okéiae  celle  <te  li.<-G.  sont  odr- 
peiaitea,  «t  «à>iL  ddmontre  ;par.des'fateoaa  takides  te 
syiawaité  jMiae,.  On  inl  «attribua  qualqueft  rbiitaaea, 
tain  antna  Je  Jfange  lit^ua,  ownlô  ie  Vandndi 
nà^  qm  4'auti«s  donnent  4  FoMuDat. 

lUMsmwïï,,  iromarlnas,  aiy.  -OMMdo,  v.  d'Jtalte 
(8mâaa^»  à  ^  M.  S.  (f  BiRpenlum,  «an  'teoe  «de 
Mtertae^an  Sicàte.  V.  UAMBstoia. 

Màjf^CtOf  (Cteude),  orateur  de  Tlièina^vasea 
pôvtlia  Vaoteur  de  deux  Jfmn^fyingum  de  Inonp»- 
reur  Jfaouaieai  fiarcoteg  prononcéSr  te  t*'«n  388»  te 
3«  an  299.  fl  sont  asaaz  élégamment  ^avitsi^  ouate 
rampfis  d^aàulation.  —  Un  autva  Cteude  Maourtin.» 
9Êe  ikNaaappoaa  6tre  son  £ls,  fut  eonsul  en  MU ,  slms 
Julien*  ^«18  préfet  d-llalie  si  d*ttlyme.  On  iiu  «ttri^ 
bue  an  P4imétyri^u$  da  Julien.  —  On  tiDuife  oas8 
diacanns  daaaiearecnaite  des  Ptm^gyrici 


remgine  A  HnHeMe  ,  Htfis  H|Bi  s'adjolgnltent  "des 
bommes  de  tous  .pays.  Aptes  ifnnt  serti  en  éi^te 
Âgatteidte  ^  «es  eanoeassors,  ite  ânjottut,  après  te 
mort  deoe  potote,  ilar  Catralafguérreponr  teur  p]<o|lre 
oompte^  it  a^smpaaèietit  «^dément  >db  ateestefSs 
dont  ite  ûnmà.  un  npaim  éet  tisnMtaiant  fWMe  te 
aidte.  Pressés  far  tes«Oa0tbaglHDis,iqfae>tes  SiaUtem 
svatetDt  (pouoraiAeliaires^  ite«ppélèreMt  tes  <IUmiif9aa4 
leur  secours,  264  av.  J.-C,  let  dèvteoQtitanttii  roooa^ 
àon  db  la  1  ^«-gnierre  paniquev  iRekna  lear  anaonda  eon 
aUianoaiet  tenir  laissa  deigonads  pitvilégca. 

liAMMlEB^^Jniie^,  mèretd'jâiâiandivâévliia,  «tait 
ftlte'de  ffttlins  Amtas  «t  AeaultellGfesa.  Blte  ^vsaan 
fiteaaeoite  >phis  ^rand  aoiai'at  siA  le  •tfouattfài^a 'amt 
QOttpB^^Béliogabdte  «  son  tODUsins  qui  ^ohembaift  à  (te 
teire  péoir;  qmte  elle  edatsibua  à  l*eleitfr  à  It^ewpite. 
Malgbé  ses  .gEandea  epialitôa,  alte  se  rendit  odieuse 
par  son  ndpueë  etseto  simriee,  let'fot  mfiBgaerée  ttfeo 
son  iUs  pear  tesaoldata,  îl  i^instigatioii  de  Idatim^,  en 
235.  Instruite  par  Origàne  dès  prioàipee  de  :tefoi, 
cette  prîncesaase  BBootcait  farorabte  aux  ObMÉaiuns. 

HAflOiON ,  ^teu  iâe  te  riduase  cbat  tefrS^efaa. 

HAMftKf*,  .t'w,  de  Bolhae,  coûte  an  41. ,  -sépitM  le 
Péium  da  Bp&sA, .reçoit te Gmapevé etle'Gvapey, ^ 
tombe  dans  teOiadeiMs  après tun>oonrs  de  980  kil. 

HAMUUiLn,<olMnii£er  vaBinin,ùl',une  'iflu^re  Ya- 
Baillé  4e  Formiea,  vaBoeidpagna  <USbar  idaos  ^'OaiAes 
oaiBzae  préfetidesioninAeesdie  Fanmée,  ac^it  datis'oes 
faoctions  de  gnmdes  linbanses,  et  Ât  à  son  letour  bl^ 
tir  sar  Je'm(nit>Gœ]ia84m  ndais  magntfiqoe  qu'il  lit 
revêtir  de  amfbpe  ^  o^était lia  ^tfomiève  fois  que  4*-0n 
Toyait  à  Aome  w  /gemle  de  «bixa.  >Catulte  a  teaieé 
plajîtjw jtépigraanesywtoe  ma  Mavntva. 

]i4Nkilte<deLlfenâl>ta«u  irteia«ia,1te  anglaisede 
te  merd'Ulanda,peés  de^teipoifnte  &  O.  de  rfiooMe; 
&0^.  sur  88  ;  42800  bab.;  ah.4w.,  Castleton.  'Mettta- 
gnea,  plomk,  ibf .,  xnirtte^,gxiiiiit,MardOiBes,  abaua« 
Grains,  légumea,  fnuita^  càiittirTe;  pfttinfagea.  Pôdie 
au  baoeng.  «*-  Possédée  iongtenaia  ipar  tes^eonnes  de 
Derby,  pats  par  tes  dabS'd'ititbm,  «octe  41e  fut  a<ibe- 
tée  len  1166  ipar  le  igonvt  anglMs  »  qtà  «cbassa  les  loen- 
tïebandôessdottt'eUe  était  iatotée.'Onyparte>im*dia- 
teotoida  oeltique. 

iHMJIA  ^a),  rit.  de  te  Gaffaneicaaoaise.  eoate  du  S. 
an  N..,  ot.9ct)ette  dans  l'Attamiqne  à  160  ««à.  N.  O.  da 
GayennatA^sim  ootsssjd'anviranttOk.  iBordstesa- 
lidÉ-ea.  tLa  fVaaoa  a  tenté  députe  1«60  à^  fbitaer  4es 
étahitesementsqui  n'ont-pnipreapéttsr^  on  y  a  réoem- 
mentéoBdé'Una  colonte  agneotepourtes  nègres,  <ità 
est'dtiqgéa  par  des  inligienzideât^JoBepïideiGluny. 

llULNdkiiaU-lterde:te  inerdeal2id6a,4LU'N.(0.*etpm 
de  Geytemq  7  rlmU  ant  2;ieh.*l.  Hanaar,  aurte  odta  E. 
Pntit  |>oti.  Mse  ;par  leaPwtngate  <en  1868,  <par  les 
BoUandate^n  .1658i;  elte  appaitienft>au|.  «m  ^Anigteis. 
^iQctte  lie  (èouna  son  neas  4  an  bvas  <de  «aer  situé 
entreiaicdteO.'deOeylanfittte'cête  S.  JE.  >ée  Oamote 
dads  raMKiaBianjNanrimHaii.dilfioile  -,néabede  pwles. 

MASIABI,  prov..»dem]i«lairt,  BBtlofmée'deranc. 
défL  eetea^bleb  «deiQuayaqcil;  ob.4. ,  Poerto-Viéjo. 

WBMfXOJR. T.ded'lieide Itinarqtte,^  86 kîl.  S.  de 
Pateuiç  -8908  -nab.  Ane.  fndate  vdes  rote  de  Ifoiorqoe. 

JIANdUiSlf ,  Toi  d'tecafiL,  monta  sur  te  «rOne  en 
teteant  mouBir  SdUua  c^i  tatadt  mtouppé.  ai«égm  8 
ans  (76C-754  av.  J.-C).  at>ent  rpour«uoeaBBeur  Pfaa- 
eéia.  €e  (fut  >un  iroi  erueliet  iUip». 

MASAS^yiflUalnéée  Jos^^  ^néen MlM)le,fiK 
adapté  par  Jncab^aan  gsand<()èra),«tiéiwnt>cMfd^tfne 
des  12  Uribas  des  HélmaK. 

JBAHA6S£<1Mteiide^«  tetptesigMnda^dea  Uttptt^us 
de  te  Pateatine.,  «^étendait  à  dsoito  4ft  iga«ebe<4u 
iouedain^-etiae  diiôBÉitian  iiani  fuabooaeid.fK'deflii- 
tribu  orient,  de  Manasséu  JMaift^daiavMbuaii^tatent 
peint  absotettaeall  oonti^ute  :  te  pitUbUan  «tiit  |fla- 
oée  enane  lesteibuad'teBaobar  auN^4^pbn4tn«uS. 
et'de  Gadàro.  (cb.-L^  ni*sa;*auiresiFlllea:  Sama- 
rie^  €éaarée^  et  conteHOt  te  nwot  «anata;  «Ne  fit 
fku  lard'pattie  de  la  ^Samacie^  ^ia  deuaièJae  «ntre 
latuite,  la!Di«bbottitida,i3du«é%èM'tntenida^ad, 


MANG 


—   1172  — 


MANG 


d*Inachtr,  de  Zabulon  et  de  Nephtali  (ch.-l.,  Gessur, 
autres  villes,  Gadara,  Gamala^  etc.)  :  elle  répondait 
aux  pays  appelés  depuis  Âuranitide  et  Gaulanitide. 

UUkNASSÈS,  roi  de  Juda,  succéda  à  son  père  £zé- 
chias  en  694  av.  J.-G.,  n'ayant  que  12  ans.  Il  éleva  des 
temples  aux  idoles,  persécuta  les  prophètes  et  eut 
la  cruauté  de  foire  scier  en  deux  lie  prophète  Isale, 
qui  lui  reprochait  son  impiété.  Apx^s  22  ans  de  ce 
règne  odieux,  Assar-Haddon,  roi  d* Assyrie,  vint  met- 
tre le  sié^e  devant  Jérusalem  (672),  prit  la  ville«  fit 
le  roi  prisonnier  et  l'emmena  à  Babylone  avec  pres- 
que tout  son  peuple.  Pendant  cette  captivité,  qui  dura 
trois  ansj  Manassès  reconnut  ses  fautes,  et  s'humilia 
devant  Dieu.  Assar-Haddon  étant  mort,  Saosduchéus; 
qui  le  remplaça,  permit  au  roi  juif  de  remonter  sur 
le  trône  de  ses  pères  :  Manassès  ne  s'occupa  plus  que 
d'anéantir  l'idolâtrie  dans  son  royaume  et  de  relever 
le  ciùte  du  vrai  Dieu.  Il  fortifia  Jérusalem  et  organisa 
de  grandes  forces  militaires.  11  mourut  en  640,  après 
un  très -long  règne  (54  ans). 

MANASSÂs  (Constantin).  F.  constautin  manassès. 

MANÇANAREZ,  petite  riv.  d'Ëspaçne,  natt  dans 
la  Sierra  de  Guadarrama,  passe  à  Madrid,  et  tombe 
dans  le  Hônarez  après  un  cours  de  90  kU.  Elle  com< 
munique  avec  le  Jarama  par  un  canal. 

HANCEAUX.  habitants  de  Tancien  Maine. 

MANCHE  (la) ,  Oceanus  Britannicus,  mer  qui  s'é- 
tend entre  la  France  et  TAngleterre,  baigue  la  côte 


Jusqu'à  Douvres,  et  fait  communiquer 

que  avec  la  mer  du  Nord.  Les  Anglais  la  nomment 
Canal  Britannique  [British  diannet^.  Cette  mer  re- 
çoit, sur  la  côte  de  France,  l'Authie,  la  Canche,  la 
Somme,  la  Bresle,  l'Arques,  la  Seine,  la  Touque,  la 
Dive,  rome.  la  Vire,  leCouesnon,  laRance,  et  sur 
la  côte  d'Angleterre  rExe,leDart,  le  Tamer,  le  Fal.  Sa 
largeur  est  de  30  kil.  entre  les  caps  Gris-Nez(France) 
et  Dungeness  (Angleterre),  de  220  kil.  entre  la  rade 
de.Cancale  et  l'embouchure  de  TExe.  Dans  la  partie 
la  plus  étroite,  elle  prend  le  nom  de  Pas-de  Calais. 

Le  nom  de  Manche  est  devenu  générique  pour  dé- 
signer les  bras  de  mer  qui  vont  s'étrécissant  entre 
deux  côtes  et  se  terminant  à  un  détroit.  C'est  ainsi 
Qu'on  appelle  Manche  de  Tartarie  un  golfe  ouvert  de 
rOcéan  Boréal,  entre  111e  Tchoka  et  la  Mantchourie. 

MAMGBB  (dép.  de  la),  dép.  maritime,  borné  à  l'E. 
par  le  dép.  du  Calvados,  au  S.  B.  par  celui  de  l'Orne, 
au  S.  0.  par  ceux  d'IUe-et-Vilaine  et  de  la  Mayenne, 
partout  ailleurs  par  la  Jfanc/ie,  qui  lui  donne  son 
nom;  6757  k.  carrés;  591  421  h.:  ch.4.,St-LÔ.  Il'  est 
formé  delà  partie  N.  O.del'anc.  Normandie (Cotenttn 
et  Avranchin).  Climat  humide,  sol  accidenté,  fertile 
et  bien  cultivé.  Granit,  ardoise,  kaolin,  etc.  Peu  de 
forêt»,  excellents  p&turages;  Rrain,  hn,  chanvre, 
firuits  k  cidre.  Bons  chevaux;  bœufs,  moutons,  vo- 
lailles. Pèche  abondante.  Draps  et  serges;  toile,  den- 
telle, fil  de  coton;  papier,  parchemin;  chaudrons, 
quincaillerie  et  coutellerie  commune.  Plusieurs  che- 
mins de  fer.  —  Ce  dép.  a  6  arrond.  (St-LÔ,  Cher- 
bourg, Valognes,  Coutances,  Avranches,  Mortain), 
48  cantons,  644  communes  ;  il  appartient  à  la  16*  ai- 
vision  militaire,  dépend  de  la  cour  impériale  de  Caen 
et  a  un  évêché  à  Coutances. 

MANCHB  (La),  pays  d'Ë«>agne  (Nouv.-Castille),  au 
S.  de  rintend.  de  Tolède,  forme  auj.  l'intend.  de  Ciu- 
dad-Real.  C'est  un  vaste  plateau,  assez  élevé .  fertile 
sur  quelques  points  seulement  :  il  fournit  de  bons 
vins,  du  safran,  de  la  soie,  de  la  soude,  du  sros  bé- 
tail, des  mulets.  On  y  trouve  du  mercure,  à  Almaden. 

MANCHis  (Gentilshommes  de  la).  V,  manchb  dans 
notre  DiU.  umv.  des  Sdenceg, 

MANCHESTER,  Mancunium  et  Mandueesedum,  v. 
d'Angleterre  (Lanoastre).  au  confluent  de  Tlrk  et  de 
la  Medlok  avec  l'Irwell,  à  54  kil.  E.  deLiverïwol  (qui 
lui  sert  de  port  et  avec  laquelle  elle  communique  par 
un  chemin  de  fer),  à  295  kil.  N.  O.  de  Londres; 
400000  hab,  :  il  n'y  en  avait  pas 20  800  en  175-7.  On 


remarque  la  place  Portland,  les  mes  Mosely,d8toii- 
dres,  du  marché,  le  marché  de  Brown-Street,  la 
bourse,  plusieura  églises,  le  musée,  l'hôtel  de  vill^ 
le  grand  nôpital ,  le  pénitentiaire.  Parmi  les  établis- 
sements d'instruction,  se  distineuent  le  coUége  (fon- 
dé en  1520)  avec  une  bibliothèque  publique,  un 
magnifique  musée  d'histoire  naturelle,  la  Société 
philosopnique  et  médicale,  celles  de  littérature,  de 
philologie,  d'histoire  naturelle,  d'agriculture,  des  an- 
tiquaires du  comté  de  Lancastre.  I/lndustne  de  Man- 
chester est  immense  :  c'est  la  première  place  du  monde 
pour  le  travail  du  coton;  300  machmes  à  va{)eur, 
30  000  métiers,  dont  6000  à  la  vapeur,  y  sonttoujours 
en  activité.  On  y  fabrique  aussi  des  draps,  velours, 
futaines,  mousselines,  batistes,  soieries,  etc.,  ainsi 
que  toutes  les  machines  nécessaires  pour  les  manu- 
factures. Les  houilles,  les  forges,  les  usines  de  toute 
espèce  dont  est  environné  Manchester  sont  pour  beau- 
coup dans  ce  développement  prodigieux  qui  date  près-  • 
que  en  entier  des  premières  années  de  ce  siècle.  A 
Manchester  se  rendent  :  1*  le  canal  de  Rochdale, 
qui  part  d'Halifiix  et  se  réunit  à  celui  de  Bridge- 
water  :  2**  le  canal  de  Bridgewater,  qui  va  des  hoùil-  , 
1ères  de  Worsiey  à  Runcorn  sur  la  Mersey;  3*  celui  ' 
d'Ashton-et-Oldnam.  Aux  environs  est  le  beau  col- 
lège de  Stonyhurst,  principal  établissement  catho- 
lique d'instruction  punlique  en  Angleterre. 

MANCINI.  On  connaît  sous  ce  nom  cinq  nièces  de 
Mazarin  :  elles  étaient  filles  d'une  sœur  du  cardinal 
et  de  Laurent  Mancini,  baron  romain,  petit-fils  de 
Paul  Mancini,  fondateur  de  l'Académie  des  Utnth- 
rifti.  Toutes  étaient  remarquables  par  leur  beauté  et 
leur  esprit;  toutes  firent  de  brillantes  alliances.  VeA* 
née.  Laure,  épousa  en  1651  le  duc  de  Mereœur,  fils 
du  duc  de  Vendôme  et  mourut  en  couchesdés  1657; 
la  2*,  Olympe,  épousa  Eugène  Maurice  de  Savoie, 
comte  de  Soissons  (F.  ce  nom)  ;  la  3*,  Marie,  épousa 
leprince  Laurent  de  Colonna,  counéti^le  de  Naples 
(F.  ci-après);  la  4%  Hortense,  épousa  le  duo  de  La 
Melllenue,qui  futfaitduc  Mazarin  ;la  5*,  Marie  Anne, 
le  duo  Me  Bouillon.  Toutes  les  cinq  apportèrent  à  leur 
époux  de  grands  biens  et  jouèrent  un  rôle  assea  im- 
portant. Les  plus  connues  sont  les  trois  dernières. 

Marie  Mancini,  née  à  Rome  en  1639,  fut  élevée  en 
France  auprès  de  son  oncle.  Vivant  dans  la  familia- 
rité de  Louis  XIV  encore  enfant,  elle  lui  inspira  un 
tendre  attachement,  et  ce  prince,  dit-on,  songea  un 
instant  à  l'épouser.  Mariée  en  1661  au  prince  de  Co- 
lonna, connétable  de  Naples,  elle  l'accompa^a  en 
Italie;  mais  elle  ne  put  vivre  avec  son  man,  et  se 
sauva  en  France,  ou  elle  espérait  être  bien  reçue 
de  Louis XIV;  le  roi,  qui  était  marié  depuis  peu, 
ne  voulut  pas  la  voir  et  la  fit  confiner  dans  un  cou* 
vent.  Elle  ne  tarda  pas  à  en  sortir,  courut  l'Allema- 
gne, les  Pays-Bas,  l'Espagne ,  prit  le  voile  à  Madrid, 
après  avoir  divorcé,  et  revint,  après  plusieurs  aven- 
tures, se  fixer  en  France  où  eue  mourutdans  l'obscu- 
rité, en  1714.  On  apubliésous  son  nom  des  Mémoires , 
Levde,  1678.  —  Hortense  Mancini,  née  à  Rome  en 
1646,  épousa  en  1661  le  duc  de  La  MeiUeraie,  qui 
prit  alors  le  titre  de  duc  Mazarin.  Cet  homme,  d'un 
caractère  triste,  était  peu  fait  pour  une  femme  enjouée 
et  amie  du  plaisir  :  Hortense  le  quitta  furtivement  en 
1688;  elle  se  retira  d'abord  à  Rome,  puis  à  Cham- 
béry  ,et  enfin  à  Londres  :  là,  elle  se  vit  entourée  d'ad- 
mirateurs, au  nombre  desquels  on  comptait  Charles  II; 
sa  maison  devint  le  rendez-vous  des  hommes  les  plus 
aimables  et  les  plus  spirituels,  parmi  lesquels  on  re- 
marquait St-fivremont,  St-Réal ,  Gregorio  Leti,  Vos- 
sius.  Elle  mourut  à  Londres  en  1699.  On  a  sous  son 
nom  des  If^motres .  qui  sont  l'œuvre  de  Sl-Réal.  — 
Marie-Anne  Mancini,  née  en  1649,  m.  en  1714,  épousa 
en  1662  le  duo  de  Bouillon,  et  mena  une  vie  plus 
réglée  que  ses  sœurs.  Cependant,  lors  du  procès  de 
la  Brinvilliers,  elle  comparut  devant  la  Chambre  ar- 
dente (1680),  mais  son  innocence  hit  prouvée.  La 
duchesse  de  Bouillon  aima  les  lettres,  accueillit  La 
Fontaine  et  fut  la  première  protectrice  de  ce  poète  : 


MAKD 


—  1173  — 


MAND 


c'est  eQe  qui  rappelait  son  fahîier.  Du  reste,  son  goût 
éuitpeu  sûr  :  car  elle  préféra  Pradon  à  Racine.  — 
Aa.  Renée  a  publié  Let  nièces  de  Maxarin  (Paris, 
1^6^,  piquante  histoire  des  cinq  soeurs. 
KAncint  (Louis) ,  duc  de  Nivernais.  V.  Nivernais. 
MaHCINUS  (C.  hostilius),  consul  à  Home  en  137 
ir.  J.-C.  fovoyé  en  Espagne  contre  les  Numantins  à 
htftte  de  30000  hommes,  il  se  laissa  battre  par  un 
corps  de  4000  ennemis  ei  n'échappa  à  une  rume  to- 
tile  qu*à  la  faveur  d'une  jpait  honteuse.  Le  Sénat  re- 
fusa de  confirmée  le  traité,  rappela  Mancinus  et  le 
fivraauz  ennemis,  qui  eurent  la  générosité  de  le  ren- 
voyer sain  et  saujT  :  Mancinus avaitappuyé  lui-même 
la  proposition  de  le  livrer  à  Tennemi. 

MARCO-CAPAC,  fondateur  deTempire  du  Pérou 
et  chef  de  I4  face  des  Jbcas,  était,  selon  la  tradition 
du  pays,  61$  ou  petit-fils  du  Soleil.  Il  réunit  sur  les 
bords  du  lac  de  Cuzco  des  peuplades  sauvages,  les 
civilisa,  aboUt  leè  sacrifices  humains,  leur  fit  con- 
nattre  on  lAeu  mobs  cruel,  institua  le  culte  du  so- 
leil, el  bMït  la  viQe  de  Cuzco.  On  place  son  avéoe- 
menl  Van  1025 'de  J.-€.  ;  sa  race  régna  500  ans  sur  le 
Pèron.— Maoco-Capac  II  monta  sur  le  trône  en  1533, 
après  son  frère  Âtahualpa,  mis  à  mort  par  Pizarre. 
li  oe  tarda  pas  à  être  lui-même  victime  des  Espagnols. 
Aefeno  prisonnier  j  il  s'évada  en  1535  et  se  réfugia  dans 
jeâ  Andes  pour  y  vivre  caché;  mais  il  périt  peu  après, 
assassiné  par  on  Espagnol,  auquel  il  avait  donné  asile. 
Leblanc  a  Ikit  une  tragédie  de  JfariCo-Canoc. 

VAllDAlfB,  fille  d'Astyage,  roi  des  Mèaes,  épousa 
Caabyse,  prince  perse,  et  devint  mère  de  Cyrus. 

HAUBANES  (District  des),  district  des  États-Unis. 
fl&tre  la  Nouvelle-Bretagne  anglaise  au  N. ,  TOrégon 
à  1X>.,  les  districts  des  usages  au  S.  et  des  Sioux  à 
rE.,a  reçu  son  nom  des  Mandanes^  peuplade  qui  ha- 
bitait sur  le  haut  Missouri,  par  47'*  iat.  N. ,  mais  qui 
a  di^am.  détruite  par  les  maladies  et  par  les  guerres 
avec  les  Sbuz.  Ce  pays  se  trouve  auj.  compris  dans 
Tfiiat  de  Minesota  et  le  territoire  du  Nord-Ouest. 

MAHDARUf  (du  latin  mandare, commander),  mot 
de  la  langue  portugaise,  a  été  adopté  par  les  Euro- 
péens pour  désigner  tous  ceux  qui  occupent  quelque 
emploi  en  Chine,  particulièrement  les  magistrats  et 
les  gomemaors  de  province.  Leur  véritable  nom  chi- 
nois est  ko  fca»  (ministre).  On  distingue  les  Jfandartn« 
dtîk  on  lettrés  et  les  Jfandartns  militaires, 

MANDAT  (JL  J.  6ALT0T  de),  commandant  de  la 

gvdenationaJe  de  Paris  en  1792,  était  un  ancien  ca- 

pilaioe  aux  gardes-françaises.  Il  fut  assassiné  à  Thô- 

td  de  ville  par  ordre  ae  la  munici|>a]ité,  le  matin 

do  10  août,  au  moment  où  il  se  disposait  à  défendre 

les  Tuileries  et  à  repousser  la  force  par  la  force.  Son 

corpsfiit  jeté  dans  la  rivière.  —  Sa  nièce,  Mme  Tho- 

ousin  de  Bienville,  fut  traduite  en  1794  devant  le 

tribooal  révolutionnaire  :  Faccusateur  public  Fou- 

Vùer-Tiaville  reconnut  qu'il  n'y  avait  aucune  charge 

contre  elle,  «mais,  ajouta-t-il,  elle  s'appelle  Mandat; 

je  conclus  k  la  mort.  »  Et  en  effet,  elle  fut  exécutée. 

MANDAYIy  V.  et  port  de  l'Inde  anglaise,  dans  la 

pnacipanté  de  Katch,  sur  le  golfe  de  Katch:  environ 

ttOûOhab.  Elle  commerce  avec  le  Malabar  et  l'Arabie. 

MaKDCHOUBIE,  grande  région  de  l'Asie  centrale, 

^onpriae  dans  l'empire  chinois,  a  pour  bornes  au  N.  et 

^fO.Ia Sibérie,  au  S.  la  Corée,  &u  S.  0.  la  Mongolie, 

«^laManche  deTartarie.  Elleade  1600à  1800k. 

^IK-  au  S. ,  1000  de  TE.  à  l'O. .  et  env.  1  500  000  h. 

1^  ^  divise  en  3  prov.  :ChiDg-King,  Kirin ,  Sagba- 

ucaOii|^  qui  ont  pour  ch.-lx,  Ching-yang ou  Mouk- 

^.  lirin,  Saghalien-Oula-Khoton.  L^  monts  Hin- 

^t  Blancs  et  de  la  Daourie  la  traversent.  Elle  est 

ff^f^fuXe  grand  fleuve  Amour  et  par  le  Tchikiri- 

pBJa,  le  Tondun,  le  Nonnin,  etc.  Climat  froid,  sol  peu 

fef1i]e:(iQa*y  récolte  guères  que  de  l'avoine,  du  millet, 

^i>^  que  do  ginseng  et  delà  rhubarbe  renommés. 

l^sIfandchoQzsont  de  la  même  famille  que  les  Toun- 

l<)eies.  Us  ont  la  figure  moins  plate  que  les  Mongols, 

^yeux  petits,  le  nez  camus,  la  taille  moyenne,  le 

temt  jaunitrei  les  cheveux  noirs.  Leur  civilisation 


est  assez  avancée;  ils  ont  longtemns  professé  le  eha*' 
manisme,  puis  sont  devenus  boudahistes.  Ils  ont  une 
langue  à  part,  qui  difTère  du  chinois,  du  cotéen  et 
du  mongol.—  Les  Mandchoux  ont  fait  la  conquête  de 
la  Chine  en  1644  :  la  dynastie  qui  règne  eneote  auj. 
sur  ce  pays  est  une  dynastie  mandcboue. 

MANDEURE,  Ëpamatiduodurum ,  vge  du  dép.  du 
Doubs,  à  10  kil.  S.  E.  de  Montbéflard;  lOÔO.hab. 
Ruines  d'un  amphithé&tre  romain  et  de  plusieurs 
temples;  restes  a^une  voie  romaine  et  autres  anti- 

auités.  — -  L'antique  Epamanduodurum  était  une 
es  plus  importantes  cités  "de  la  Séquanaise.  Elle  fut 
ravagée  par  les  Alémans  en  379,  par  Attila  en  451. 
et  par  les  Hongrois  au  x*  siècle.  Elle  forma  plus  tard 
une  principauté,  qui  appartenait  en  toute  souverai- 
neté aux  archevêques  de  Besançon;  eUe  f^t  reunie  k 
la  France  en  1793. 

MANDEVILLB  (John  de),  en  latin  Magno-Tilla- 
nus,  voyageur  anglais,  né  en  1300,  à  St-Alban,  m. 
en  1372,  quitta  son  pay^  à  27  ans,  parcourut  la  Terre- 
Sainte,  TËgypte,  l'Asie,  séjourna  plusieurs  années 
en  Chine,  et  ne  revint  en  Europe  qu'après  34  ans 
d'absence.  Il  a  laissé  une  relation  de  son  voyage,  rem- 
plie de  récits  merveilleux,  qui  eut  une  granae  vogue  et 
qui  fut  traduite  dans  toutes  les  langues  de  l'Europe. 
Elle  a  été  publiée  pour  la  1**  fois  en  français  à  Lyon 
en  1480  et  plusieurs  fois  réimprimée,  notamment  en 
1839}  à  Londres»  par  J.  0.  HaUiweU,  en  anglais.  Cette 
relation  est  un  des  plus  anciens  monuments  de  la 
langue  anglaise. 

MANDE  VILLE  (Bomard  de),  écrivain  anglais,  né  vers 
1670  àDordrecht  en  Hollande,  mort  en  1733,  exerça 
la  médecine  à  Londres.  Il  publia  en  1709,  la  Vierhe 
démasquée  J  dialoRue  satirique,  et  en  1714,  la  Ruche 
bourdonnante  ou  les  Fripons  devenus  honnêtes  gensy 
poème  en  550  vers ,  5ù  il  attaque  tous  les  États  et 
encourage  ouvertement  le  vice.  Il  fit  paraître  en 
1723  la  Fable  des  abeilles  ou  les  Vices  privés  font  la 
fortune  publique  ;  il  y  commente  le  précédent,  sou- 
tenant que  les  vices  aes  particuliers  font  la  fortune 
de  l'Ëtat  et  que  tout  ce  qu'on  appelle  vertu,  dévoue* 
ment,  n'est  que  l'eflet  ae  l'intérêt  et  de  la  yanité. 
Combattu  par  les  écrivains  contemporains,  poursuivi 
même  devant  les  tribunaux  pour  ces  doctrines  dan- 
gereuses, Il  prétendit  n'avoir  fait  que  se  jouer,  et  pu- 
oliaen  1 732  des  Recherches  sur  l'Honneur  et  Sur  Vuti- 
litédu  Christianisme,  où  il  chantait  la  palinodie  ;  mais 
on  ne  vit  là  qu'un  acte  d'hypocrisie  La  Fabledes  Abeil- 
les i  été  trad.  en  français  par  Bertrand,  Amst.,  1740. 

MANDINGUES,  famille  de  peuples  africains  ap- 
partenant à  la  race  nègre,  est  répandue  sur  les  bords 
de  la  Gambie  et  dans  plusieurs  des  roy.  de  la  Nigri- 
tie  occid.,  surtout  dans  les  Etats  de  Bambouk,  de 
Kaarta,  de  Kassou,  dans  la  plus  grande  partie  du 
Bambara,  et  dans  la  moitié  du  Soudan  ou  Nigritie 
centrale.  Ils  sont  assez  policés,  mais  très- voleurs.  Ils 
pratiquent  quelques  opérations  chirurgicales,  travall- 
leni  le  fer,  préparent  le  cuir,  tissent  des  étoffes  à  leur 
usage,  entendent  le  commerce  et  ont  unelangue  abon- 
dante et  agréable,  dont  on  fait  grand  usage  dans  cette 
partie  de  l'Afrique.  Rarement  ils  vivent  plusde  40ans. 

MANDONinS,  prince  des  Ilergètes,  frère  d'indi- 
bilis,  partagea  son  sort.  V.  indibilis. 

HAN1)0U ,  le  Mendès  des  Grecs ,  un  des  8  grands 
dieux  de  l'Egypte,  et  1*»  membre  de  la  triade  d'Her- 
monthis,  est  représenté  par  un  bouc  avec  une  tête 
d'épervier.  Ce  dieu,  que  les  Grecs  ont  assimilé  à  leur 
Pan,  est  le  symbole  au  principe  fécondateur.  Il  était 
adoré  principalement  à  Mendès  et  à  Panopolis. 

MANDRIN  (Louis),  fameux  brigand,  né  en  1725, 
près  de  Romans  (Dauphiné),  était  fib  d'un  maréchal 
Ferrant.  Il  servit  d'abord  dans  l'armée,  puis  déserta, 
se  mit  à  faire  la  contrebande  et  devint  bientôt  chef 
d'une  troupe  assez  nombreuse.  Après  avoii  pillé  les 
caisses  des  fermiers  des  impôts ,  il  en  vint  à  attaquer 
des  villes  Importantes  (entre  autres  Beaune  et  Au- 
tun) ,  et  mit  en  déroute  plusieurs  détachements  en- 
voyés contre  lui.  Trahi  par  une  femme,  il  fut  surpris 


MiMF 


—  U74  — 


MAJMB 


en  llhi  au  cbâlaa^JL  ()a  S«cWont  e«.  Saxoia  et.  fut 
roué  vif  àValencs^ 

naiâe  l'*)^  entra  las  EdiUQnaAu  S.  etlie^  Lingpnes  au. 
N.  £.,.  aTaU  poup  clu-1.  ÀLesiQ  (auj.  4/ûe).m  oos)]- 
paient  le  centre  et  TO.  delà  Gâte -d'Or,  Q.ueluie$-uoa 
le»  placent  dans  le  dépv  dut  DotÀs^  autouv  ^Ajiai«e. 

1IA1I3E&  (les  Bieux)^  Dm  Jfane«^,  ^ient,  dans,  la 
mytiiologie  des.  Étrusques  et  dea  Bomains,  les  âmes 
des  mocts.  cpnai dorées  cpxame  divinités  înfenudes.. 
Les  tombeaux  law  étaient  epnsacrés»  ainst  que  le 
mois  de  fôvrkr.  Oa  leiur  rendait  un  cuUe  ;  oni  leuir 
sacrifiait  de»  vi/stimes  noires  ou  rousses4  on  leur 
faisait  des  lUkationa  de  sang.  On.disliin£.uaJt  lies  Maneg. 
en  bons  et  siécbants;  on.  rapportait  àla  1"*  classe  les 
dieux  Xiare»<  et  les  Pénates,  a la^ 2*  les  tances  elles 
Lémures.  Au  reste ,  les  anciens  a^aKaient  pas  des 
idées bieafixe^  eu spjet  des  MAnes:  i]s.doqiV30^ quel- 
quefois oa  mua  aux.  eu  visités  des  Enfers  en  général.. 

K4NËS.  ou  M4UWIC6œ8 ,.  bérésiarque,  Ibndateur 
de  la  sectades  Manîj^ens,  né  en  Perse  vers  240, 
fut  acheté  dans  son  enfance  comme  esclave  par  une 
riche  ^eave  de  Ctésiphon^.  qui  Téleva  et  Taffrancbit. 
Il  eut  pouv  maître  PbéréiUque  Térébintbe,  et  fut  lui- 
même  l'auteur  d'une  nouvelle  hérésie ,  empruntée 
en  partie  à  la  reiiiglon  de  Zoiroastie.  Pour  expliquer 
le  melan$e  du  bien  et  du  mal,  il  attribuait  la.  créa- 
tion ^  deux  principes^  .Pun  ess^ntienement  boa , .  oui 
est  Diettf.f esprit  ou  la. lumière;  Tautre,  essentielle- 
ment mauvais,  le  diable,  ta  matière  ou. les  ténèbres. 
Il  r^etait l'ancien.  Testament,  regardait  J.-C.  comme 
étant  seul  entre  les  proj^bi&tesisorti  d)i  sein  de  la  lu- 
mière, et  disait  être  lui-même  le  divin  Parade t  an- 
noncé par  Ju'C.  Il  répandit  sa  doctiâne  jusque  dans 
rinde  et  la  Chine.  II  l'avait  même  fait  adopter  par 
le  roi  de  Perse  Sapor  t,  pris  duquel  il'  exerçait  la 
médecine;  mais,  n'ajant  pu  guérir  le  fils  de  ce  prince, 
il  Oit  eûle.  U  passa  alors  sur  le  territoire  romaia  et 
eut  avec  Archélafls*  évéque  de  Cascar  eii.  Ifésopotar 
mie  na  célèbre  colloque»  où  fl  Oit  confondu.  Déses- 
pérant du  succès  de  sa  prétendue  mission,  il  lentra 
en  Perse  sous  Hormisda^;  m&is^Eelirsm»  successeur 
d'Hormisdasy  prince  xéLè  pour  l'ancien  culte,  le  9t 
éoarcher  vif,.en  27A^eta'efl'orça  (i'extenniner  sa  secte., 
pu  reste .  rien  de  moi^is:  certain  qu^  tou^t  ce  qu'on 
raconte  da  cet  hénéiianiue.  Beausebre'  |t.  écrit  une 
Bist-  de  Manichie  et, de^ManichéenSy  Amst.,  t734. 

UAJXÊïBO»,  prêtre  égyptien.*  de  Sébennyte,.  vi- 
vait sous  Ptolémee  Philadelpbe  vers  2tI3  av.  J.-C, 
et  était  ganle  des  archives  sacrées  dn  temple  d'Hé- 
liopoiîs.  U  avait  composé  une  Hïsurire  mûverselle  de 
VJÉg^ptû,  qui  s'est  malheureusement  perdue  ;  il  n'en 
reste  qjme  quelques  fragments  ,  cités  par  Josèphe, 
Eusèbeii  Jules  l'Africain  et  Georges  de  SYncelte.  Quant 
à  VMùtoire  d^ÉgypU  qu'Annius  de  viterbe  publia 
sous  le  nom  de  cet  auteur»  c'est  rœuvred'on  fkus- 
saiie.  On  attrU)ue  encore  À  Vanétbon  un  poème  grec 
intitulé  :  ÀpQtele$ma,ticaf  site  de  Viribus  etefectit 
lutrorum^  publié  par  Gronovius,  teyde,  1698,  qui 
paraît  n'être  qu'une  production  de  la  décadence. 
Ce  poème  a  été  édité  de  nouveau  par  AxtetRigler, 
avec  comment.,  Cologne,  1832»  etparKjœchly^dans. 
la  Bibliothèque  grecque  de  Dtdot,  T851.  J.  Fruîn  a 
donné  une  dissertation  I^fJfanetA.on«,  Leyde,  1848. 

MAT4FRED  ou  MAiNFBOl,  roi  des  Oeus-Siciles,  liis 
natux-el  de  l'empereur  Flrédéric  li;,  né  en  1231,  fût 
d'abord  connu  sous  le  nom  de  pnnce  de  Tarente.  A 
la  mort  de  son  frère  Conrad,  en  I2b4,  il  fût  chargé 
d'administrer  le  royaume  pendant  la  minorité  du  fils 
de  ce  prince,  Conradin,  Forcé  un  instant  de  céder  à 
une  révolte  et  aux  efforts  da  pape  Innocent  IT ,  qu 


Conradin,  son  neveu.  Le  pape  Urbain  IV  Texcommu 
nia.  prêcha  une  croisade  contre  lui  et  donna  ses  États 
à  Charles  d*Anjou,  frère  de  S.  Louis.  Uainfroi  périt 
en  combattant  contre  ce  prince,  dans  la  plaine  de 


GK8ndeIia,.près  d«  Bénévent^en  1266.  OnhiL  imnutn 
la  mort  de  son.  pète  «t  celle  de  son  frère  Q)n£aa. 

MASFJfEOt,  maison  souveraine'  de  Fa£nza>.jpwt 
d'un  grand  pouvoir  aux  xui",  xiv"  et  xv*  siSdLes.  Elle 
avait  pour  chef  Kicciardo  ICanfiredî,  qni<,  en  1334, 
se  mit  à  la  tète  des  GibeUns  de  la  Rûma9oe>.  et  qui, 
profitant,  du.  séleur  des  panes  à  Avignon^  enlevâmes 
villes  de  Fafinza  etd^Imolaa  kur  dominaJ^on  et  s'en 
fit  proclamer  seigneur,  la  dernier  prince  de  cetta 
famille  fut  Astorxe  lU,  qui  en  UOO  tut  dépouillé  et 
mis  à  mort  par  César  Borgîa. 

KAifVBEni  (Eustache),  associé  de  l'Académie  dea 
sciences  de  Paris»  né  à  Bologne  en  1674,.  m.  en  1739« 
enseigna  les  mathématiques  et  Tastronomie  h  Bq1(^ 
gne,  et  lut  nommé  en  I704i  surintendant  des  eaux.' 
On  a  de  lui  :  ÈpheiMrides  motuum  cœleUiyjn  ah 
antiQ  I7Ij5  ad  ann,  1725  ;d0  Traruitu  Mfarcuriipet 
iolem ,  1723  ;  i>e  g^wmone  meridiano  Bononiensi^ 
1736;  iMtilutiomagtronomdchef^  1749» 

MAJSWMEDOmA,,  \.  forte  et  port  d'Ualiè.,  dans 
l'anc.  roy.  de  Saples  (Capitanate)^  sur  la  golfe  de 
Manfredonia,  A  35  lii;  CT.  E.  de  Foggid;6aOO  hab. 
Ajchevêché^  --  Bfttie  en  126J  par  Manâ«d ,  fils  da 
Frédéric  U.  non  loin  des  ruines. de  Taiic.  Siponium; 
brûlée  parles  Turcs  en  1620.  —Le  golfe  de  Han&e* 
donia^.  Sinus.  Vrias^  dans  TAdidatic^ue,  s  étend  entre 
le  mont  Gargano  au  K.  et  une  poiote  de  terre  qui 
s'avance  au  S.  près  dJe  Barletta;  bO  kU.  sur  3S» 

MANGAX€aiE,.Vv.et  pont  de  Tlnde  anglaise  (Va* 
dras),.ch.4.  du  district  de  Sa«arar  sur.  U  cête  do 
Malabar,  p^r  72?  25f  long,  E^  12-  49*  kt  N.l  30  000 
hab.  Commerce  de  sel,  dz,  hétd;,  poiyx^,.  hoî^  de 
sandal,  safran.  -^  Xadis  ch.-L  de  tout  lie  Kanara  et 
l'une  des  principales  villes  duMalssQur..'npi)Ou-Saë& 
V  signa  le  II  mars  1784  une  paix  avantageuse  ave» 
TAngieterre.  Les  Anglais  la  possèdent  depuis  ni99'» 

UASQEt(J.  J.],  médecin  erudtt  de  Gcvoëver  aé  en 
1652,  m.  en  1742,  exerça  dans  s»  ville  natale,  y  fut 
longtemps,  doyea  de  la  Faculté  de  médecine  £a.fiit 
nommé  en  1699  médecin  honoraire  du^coi  dA  Prusse. 
Outre  q;uelques  ouvrages  originaux^  on  lui.  doit  de 
précieux  recueils  et  de  savantes  compilations  :  Biblio- 
ihecaonatomica,. Genève,  t68$-I699.  2y.  in-f..;  Bibl 
mgdm-yr9£tU(f..^  X695r98.4iVol  iin-U^.ÏÏibl  c^imica 
curûwa^  1702,  2  voL  ih-t,  Theatrum  anatomicum^ 
1717,  2  vol  in'r.,,avec  les  planches  d'ICustache;  Bi^î 
pharmactiUico-medica^  1 7Û3..2  voL  in-f:  ;,  ML  fcrip- 
torwn  medicoruvny  1731»,  4  vol.  io-f.  ;,  Bibl.  chirui- 
fffjsa  V 1721  ^  4  vol.  în-f. 

MAinnSTCrhomas),  savant  anglais,  né  en  I£S4à 
Leeds^m.  en  17&5,.cbaçeUinde  Tevéque  de  Londres, 
puis  chanoine  du  chapitre  de  Durham,  a  donné  une 
éd.  estimée  de  Philon,  Londres,  1742,  ZvoUin-foI. 

JHUkSGOV  t  grand-khan  des  Hogols,  fils  atné  de 
Touli,  qui  était  le  4*  fils  da  Gengis-Khan^  se  fit  pro- 
clamer en  1250.  Tout  occupé  d^étendre  son  vai>te  em- 
pire. U  envoya  A  la.  fois  ses  années  en  Chine^  dans 
le  Tnibet,  en  Perse  et  ea Syrie  :  l'un  de  ses  frères, 
Houlaffou,  s'empara  de  la  Perse  et  détruisit,  ITempire 
des  califes;  un  autre  de  ses  frères,  KoubtaU  conquit 
la  plus  grande  partie  de  la  Chine.  Kangou  périt  en 
1259  au  siège  d'une  villa  de  ce  pays.  l/)uij»  IX,  Te 
croyant  chrétien  sur  le  taux  bruit  qui  s*en  était  ré- 
pandu, lui  envoya  une  ambassade  qui  n'eut  aucun 
résultat.  V,  RUBRUQUis  et  duplan  de  garpoi . 

UAMHARTSBERG,  chatne  de  montagnes  de  Par- 
chiduchô  d'Autriche,  se  dirige  du  N.  au  S.,  s^étend 
de  la  Moravie  au  Danube,  et  divise  le  territoire  au- 
dessous  de  l*Ens  en  deux  cercles  :  î*  Matihajrtàùerg 
inférieur,  entre  la  Moravie  au  N.  et  à  l'E. ,  le  Da- 
nube au  &  et  le  Haut-Manhartsbcrg  à  l'O.:  110  kil. 
sur  49;.  260  000  hab.;  ch.-L,  Korneubourg;  — 2* 
UoLnhasrUherg  supérieur  ^  entre  la  Bohème  au  N.  et 
au  N.  0,,  le  cercle  de  la  Mahl  àTO.,  le  Danube,  au 
S.  et  le  Bas-Manhartsberg  A  TE.:  102  kiL  sur  95: 
220000  hab.;  ch.-L,  ILrems. 

BIAKUKUf,  V.  du  grand-duché  de  Bade,  cH.-I.  i\\ 
cercle  du  Bas-Rhin*  au  confinent  du  Neckar  et  du 


MftNI 


—  U75  — 


Wkffl 


B)db,  I  S5  kilL  N.  éar  CMrlsfufae^  3&0CK)  bab.  faoBt 
I2€ift  CMftol^taes).  C'est  la  phis  mn<Ie  ville  (ïa 
«hidé  et  1&  phis  régoli^rement  oâtte  de  l*AIl0inagne. 
Pcst  SOT  le  Rhin:  bean  pafois  dircal^  joKe  pronre- 
Bsdt,  ansniil',  Aéâtre,  oiiservatirfre ,  cftbrïi6lt  d'his- 
ttîre  nadmlle,  jsrdin  ^otanfcrue ,  lycée,  académie 
ée  commerce.  B^aocoup  dl^nmistrie,  surtout  en  or- 
llnerifr(le5  bijoux  en  simHor  s'appellent  or  dlr  JTon- 
Mm)-;  g1iice9  et  cristaux,  tapis,  tabac,  anisctte  dite 
esm  il»  Mamheim.  Beau  port  franc  Commerce  actif 
enoolaii,  fier,  eaféi,  riZj  soufre,  sel,  houille,  sucre, 
etc.  Bateaux  à  Tapeur  pour  Strasbourg,  Blayence, 
GùlogiBe  et  tes  ports  de  la  HbDandè;  chemins  d^  fer 
pour  toutes  directions.  —  Manbeim  appartint  long- 
temps au  PaiatîDAt  ;  en  !666 ,  cen'êtait  encore  (p3*xin 
rit  village:  9tédéric  VT,  comte  palatin  du  Rhm,  la 
fortifier;  eSke  tôt  longtemps  la  capitale  du  Palati- 
Bat  éa  Rhitt.  Saccagée  par  les  Bavarois  en  tô72,  par 
les  FraBcaâs  en  1688  et  I6S9,  Sanhehn  se  releva  après 
la  paix  de  Kysw^'en  1T77,  elle  fut  réunie  à  TaBa> 
yifae.  Ei\ft  mpnse  de  nouveau  par  les  Français  en 
n95 ,  et  sa  citadelle  rasée.  Le  traité  de  Lunévnle  dé- 
fendit d*efl  lafever  les  fortifications  et  donna  la  ville 
au  gramMue  die  Bade. 

MÂmA€ÈS  f6eoige>,  général  byzantin  du  zt«  s. , 
fêtait  ctéfâ  aignalé  en  Asie  par  ses  succès  contre  les 
SvTSsitts  lorsqu'il  fiit  envoyé  contre,  les  mêmes  en« 
nemb  dany  Irmïse  mérid.  (1035)  :  ii  leur  reprit  la 
Sîeile  (lOSQ.  Il  avait  adlmis  des  Normands  pour  auxi- 
Bainaeootre  lee  Satraâns,  mais  il  ne  tarda  pas  à  être 
obligé  de  les  combattre  eux-mêmes  et  remporta  sur 
eux  une  vîelmTe  éclatante.  Injustement  accusé  de 
trabisoa  an  milieu  de  ses  succès,  U  se  révoHa,  passa 
en  Grèee  et  mit  en  déroute  Varmée  que  lui  opposait 
i'eB».  Ccmstantitt  Ifonomaque;  mais  il  périt  dans  le 
combat,  Steppe  par  une  main  inconnue  (r04!t  ou  43). 

MAHICA,  royamne  die  rAfricrue  orient.,  entre 
ceux  deS<wa  et  de  Sabia  à  YE^  u'hihanbane  au  S., 
deSecarangua  à  110.  et  au  N.  ;  ch.-l.  Manioa,  petite 
ville  artoée  à  26k  iil.  N.  0.  de  Sofala.  Ce  pays  est 
nomhialrmaBt  compris  dans  la  capitainerie  généùrale 
portogaige  de  Mozambique.  —  F.  iCATncA. 

UAS90KSEBI&,  disciples  de  Ifonès  (V,  ce  nom). 
Les  pciBfJpaax  chefs  de  cette  hérésie,  aprèdtiffan&s, 
sont  Hermès,  Beddas  et  Thomas,  qui  la  propagèrent 
dans  riade,  en  £%ypte  et  en  Syrie.  Malgré  les  per- 
aécatioiis,  les  Manichéens  se  nmltfplièrent  au  point 
qpte  viii«  srècie  ils  étaient  répandus  dans  tout  rëm- 
pire.  Md  Ml,  F!mp6ratrice  Théodora,  voulant  détruire 
eetle  aede,  en  fit  mettre  à  mort  plus  de  100f)00.  — 
Ob  a  étends  le  nom  de  Manichéens  à  tous  les  parti- 
■81  delà  doctrine  de  deux  principes  opposés,  le  prin- 
cipe da  biea  et  le  principe  du  mal  :  en  ce  sens ,  on 
le  mamc&éisme  dsns  une  foule  de  sectes 


j — -«..««»^,  les  Pauliciens,  les  BoRomiles,  lesAlbi- 
gaeis,  les  Patarins,  etc.  le  Manicnéîsme,  sous  ses 
diferaes  fbiniea.  Ait  condamné  par  plusieurs  conciles 
et  proKrit  par  les  empereurs 

on  KAOVISSA 


V. 


,  MagneHa  ad  Sfpghtm^ 
de  la  T^trqoie  d'Asie  (Mdin),  au  pied  de  l'âne. 


Sipyle,  a  35  kil.  K.  E.  de  Smyme;  12  000  hab. 
de  l'arelievéque  d'fiphèse.  T,  KAtmtisxE. 
mJOS  (C),  tribun  du  peuple  l'an  66  av.  J.-C, 
de  Pompée,  proposa  une  loi  qui  donnait  a 
caglniad  la  direction  de  ht  guerre  contre  Mrâtri- 
date  et  Tigrane,  avec  des  pouvoirs  illimités.  Cette 
loi  ht  fcrtement  appuyée  par  Cîcéron,  dans  son  dis- 
coms  Ftv  lege  Uanilia, 

■umas  Qê.),  poète  Fatin  du  siècle  d'Auguste.  On 
na  wêA  den  de  sa  vie.  On  a  sous  son  nom  un  poème 
en  5  ebttlssarl'ilffnmomte,  qui  ne  manque  ni  d'é- 
i^^aoee  ai  d'agrément,  mais  qui  décèle  peu  de  con- 
nai^tiiKas  astronomiques.  Ce  poème  paraît  n'avoir 
pesélé  achevé.  Julius  Firmicus  en  donna  un  commen- 
liife  Yen  le  temps  de  Constantin.  Il  a  été  publié  pour 
la  1^  fttts  par  i.  Regiomontanus  à;  Nuremberg  en 
1473  OQ  73,  et  réîmpr.  par  Scaliger,  Paris,  1579, 
far  fôeh.  Bertley,  LondreS|  1739,  avec  notes,  et  par 


F.  Aaoi^,,  Bêiiin,  mfi:  li!  ft  M  Itad.  par  Pingre, 
17116  (avec  le  texte  en  regard)^  et  par  Eorain,  1^44. 

nJOftLtS,  vâHe  espa^oto,  di.^.  de  la  capitaine- 
rJe  géfnérafe  àes  PhHippmes,.  dkns  llte  dis  tuçpix, 
surit  eOte  0.  et' sur  une  baie  d^  son  nom;,  2CIC OQD 
hab.,  dbnt  enr.  SOQO^ Européens.  Mace forte';  arche- 
vêché; cour  d^ppel  des  PhîKppines;  OTuversité, 
fondée  en  ltS45;  collège  d'e  missionnaires.  La  ville 
est  partagée  par  ht  riv.  d^  Passijgpen  ville  die  guerre 
et  ville  marchande;,  elBs  est  TbSdt»  rdguHSrement  : 
tes  rues  sont  tirées  au  cordeau.  Les  constnictîons 
n'ont  généralement  qu^tn  étaffe;  au  lieu  de  vitres, 
tes  fbnétres  sont  fermées  par  des  coquillages  trans- 
parents. Très-nombreuses  maisons  religieuses  :  elles 
occupent  un  tiers  de  ta  ville.  On  remarque  la  cathé- 
drale et  le  palais  archiépiscopal,  fhîdtei  du  gouvt,  k 
douane,  làGrande-Pl^ce,  où. estmie statue d^ Char* 
les  !▼.  Commerce  très-actiF  avec*  FEtirope,  la  Chine 
etla  Malaisie;  célèbre  Atbrimie  royale  ae  cigares  et 
de  cigarettes  qui  emploie  pros  de  10  000  flemmes  et 
confectionne  chaque  année  700  miUiozts  de  cigares. 
—  IhtBilIle  fut  occupée  en  137 T  par  lies  fispagnoK;  les 
Anglais  Ut  prirent  en.  1762,  et  elle  ne  se  racheta  de 
la  destruction  au'en  payant  2S  milKona.  Sujette  aux 
trembtement&ae  terre ,  elle  a  surtout souflRsrt  de  ceux 
de  1645, 1824  et  1863  :  ce  dernier  fit  10000  victimes. 

MAKlir  (Danielo),  patriote  Ténttien,  né  en  1804, 
mort  en  1857,  était  en  1848  avoaat  dans  sa  vrile  na* 
taie  et  jouissait  d'une  grande  popularité,  n  venait 
d'être  incarcéré  arbitrairement  par  la  ptdice  autri- 
chienne lorsque  la  RévoUitiori  échtta.  Tiré  aussitôt 
de  sa  prison,  il  se  mît,  avecTomaseo,  à  la  tète  du 
mouvement  national^  proclama  la  république  à  Vis- 
nise  et'chaasa  tes  Autrichiens;  mais  il  reftasa  de  s^lnir 
au  roi  de.  Piémont  et  eut  à  soutenir  pendant  une  an* 
née  entière  dans  Venise  un  siège  mémorable  i&oM 
1848*- août  1849).  Quand  la  ville  eut  succombé,  il  fbt 
excepté  dé  famnistie  stipulée  :  il  rint  alors  se  réfu- 
gier a  Paris ,  où  il  vécut  en  donnant  des  leçons  d'ita- 
lien. Anatole  dé  La  Forge  a  donné  une  ffitt.  de  ta  ri- 
pu52t9ue  de  Venise  sous  Manin, 

MAIflTOflS,  espritstutélaires,.qu1adbrent  les  sau- 
vages de  l'Amérique  septentnonile.  Au-dessus  de  tous 
est  le  Grand  Manitou  ou  Grand  Esprit. 

STANLIUS  (les),  famille  patricienne  de  Rame,  des- 
cendait d'Octavius  Mamiiius  ou  Manlius,  gendre  de 
Tarquin  le  Superbe.  Elle  se  divisa  en  plusieurs  bran- 
ches :  les  Vulso,  les  Capitolînus,  les  Torquatus,  et 
produisit  beaucoup  de  personnages  (glabres. 

lUNLzus  CAPiTOLiMus  (M.),  cousul  fan  892.  avant 
J.-C,  puis  tribun  militaire,  obtint  le  triomphe  pour 
avoir  nattu  les  Êques  sur  le  mont  Algide.  Après  la 
bataille  d'Allia  (390),  voyant  Rome  au  pouvoir  des 
Gaulois,  il  se  jeta  dans  fe  Capitole  avec  1000  hom- 
mes d'élite.  La  forteresse,,  suipprisepar  les  Gaulois, 
alUdt  tomber  entre  leurs  mams,  lorsque  HanlJus, 
réveillé  par  les  cris  des  oies  sacrées  que  Vbn  nour- 
rissait au  Capitole,  les  renversa  dn  haut  desnmrail- 
les.  C'est,  dit^on ,  cet  exploit  qui  lui  vahit  le  surnom 
de  Capitolinus  ;  cependant  ce  nom  existait  bien 
avant  mi  dans  sa  famille  (il  renaît  simplement  de  ce 
qu'une  branche  des  Kuitrns  avait  une  maison  sur  le 
mont  Gapitolin).  Dans  la  suite,  Manlius,  ayant  affecté 
la  tyrannie,  fut  accusé  devant  le  peuple  :  il  sut  se 
faire  absoudre  en  montrant  le  Capitole  qu'il  avait 
sauvé;;  mais,  rassemblée  ayant  été  réunie ime  2^  foi.« 
dans  un  antre  lieu,  il  fût  condamné  à  être  précipita 
du  haut  de  la  roche  Tarpéienne  :  il  subit  sa  sentence 
l'an  383  av.  J.-C.  Cet  événement  est  le  sujet  de  ta  tra- 
gédie de  Jfanituf  de  Lafbsse. 

M&MUUS  ncPERiosus  (T.),  dictateur  l*an  864  avant 
J.-C,  Alt  chargé  d'enfoncer  le  ctou  sacré  dans  le  tem- 

§1e  de  Jupiter  et  fit  la  guerre  aux  Hemiquei.  Il  était 
'un  caractère  hautain ,  ce  qui  lui  fit  donner  son  sur- 
nom. Il  allait  être  accusé  en  sortant  de  charge  parle 
tribun  T.  Pomponius,  quand  son  fils,  Kanlius  Tor- 
quatus, le  sauva  par  son  courage.  F.  ci-après. 
HAWLixjs  TORQUATUS  (L.),  flls  OU  préc,  TOt  pendant 


MANR 


—  1176  — 


MANS 


Bâ  Jeunesse  relégué  par , son  père  à  la  campagne, 
parce  qu'il  avait  une  difficulté  de  parole  qui  fempé- 
ebait  a'aspirer  aux  fonctions  publiques.  Malgré  ce 
traitement,  ayant  appris  que  son  père  était  cité  en 
justice  fOLi  le  tribun  T.  Pomponius,  il  quitta  sa  re- 
traite, vint  è  Rome  et  força  l'accusateur  à  se  désis- 
ter de  sa  poursuite.  Le  peuple ,  touchjê  de  cette  con- 
duite j,  le  nomma  l'année  suivante  (362  av.  J.-Ç.) 
tribun  militaire  dans  la  guerre  contre  les  Gaulois. 
Dans  cette  campaene,  l'Uua  un  Gaulois  d'une  taille 
gigantesque  qui  défiait  l^s  Romains,  et  lui  enleva 
son  collier  d^pr,  qu'il  porta  depuis  en  mémoire  de  ce 
triomphe  :  de  là  son  surnom  de  Torquatus  (de  tor- 
fues,  collier).  0>nsul  dans  la  guerre  contre  les  La- 
tins, l'an  340 ,  il  fit  tranctier  la'  tête  à  son  propre  fils 
pour  avoir  combattu  contre  sa  défense. 

IUNUU8  T0EQUA,TU8  (L-),  cousul  en  224  av.  J.-C, 
soumit  la  Sardaigne.  Bome  n'ayant  plus  alors  d'en- 
nemis, il  ferma  le  temple  de  Janus,  ce  qui  n'était 
pas  encore  arrivé  depuis  Numa.  Il  s'opposa  au  ra- 
chat dçs  prisonniers  laits  par  AnnibaL  à  Cannes. 

HANNEBT  (Conrad),  historien  et  géographe,  né 
en  1766àAlt|dorf  enBayière,  mort  à  Municn  en  1836, 
professa  la  philosophie,  puis  l'histoire  à  Nuremberg, 
a  Altdorf,  à  Lanashqt  et  à  Munich.  On  lui  doit  : 
Histoire  des  fandales,  Leipsick ,  1785;  Hitt.  des 
successeurs  d^ Alexandre ^  1803;  Bist,  de  la  Bavière, 
1807  et  1826;  Géographie  des  Grecs  et  des  Romains 
(avec  UclLert),  1788-1825.  15  voL  in-8. 

M AXfOEL  (Francisco)  ao  Nacimento,  poôte  portu- 
gais, né  à  Lisbonne  en  1734,  d'une  famille  riche  et 
distinguée^  s'était  déjà  fait  connaître  par  des  poésies 

Sleines  de  talent  et  de  eoût,  mais  aussi  par  la  bar- 
iesse  de  ses  opinions,  lorsqu'il  fut  déféré  au  Saint- 
Office,  comme  coupable  d'avoir  traduit  le  Tartufe 
de  Molière  (1778).  Il  n'échappa  que  parla  fuite  à  une 
condamnation  et  fut  contraint  de  s'exiler.  Il  passa  le 
reste  de  ses  jours  alternativement  en  Hollande  et  en 
France,  et  mourut  à  Versailles  en  1821.  Il  employa 
■le  temps  de  son  exil  à  composer  des  ouvrages  qui 
l'ont  placé  à  la  tête  des  poètes  portugais  :  il  excella 
surtout  dans  le  gjsnre  lyrique  ;  cependant  on  a  de  lui, 
outre  ses  odes,  des  pastorales,  des  romances,  des 
sonnets,  des  épttres,  des  satires  et  même  une  épo- 
pée, les  Fastes  du  Portugal  f  restée  inachevée.  Il 
traduisit  du  français  les  Fables  de  La  Fontaine  et  les 
Martyrs  de  Chateaubriand  et  imita  plusieurs  poèmes 
anglais  et  allemands.  A.  M.  Sanéa  donné  en  1808  un 
choix  de  ses  odes,  traduites  en  français,  avec  une 
Notice  sur  l'auteur. 

IfANOSQCE,  Manuesca,  ch.-l.  de  cant.  (B .- Alpes}  ^ 
à  13  k.<S.  de  Forcalc[uier;  4995  h.  Trib.  de  commerce, 
collège.  Sirop  de  raisin,  eau-de-vie,  amandes,  olives, 
trufi'es,  miel,  etc.  Ancien  ch&teau»  jadis  résidence  des 
comtes  de  Forcalquier;  puis  donné  par  ceux-ci  à  l'or- 
dre de  St-Jean  de  Jérusalem. 

MANOU,  législateur  indien^  fils  de  Brama  et  père 
du  ffenre  humain,  est  l'auteur  supposé  d'un  code 
célèbre  de  lois,  l'un  des  plus  anciens  que  l'on  con- 
naisse. Ce  code,  que  l'on  possède  encore,  est  inti- 
tulé :  Manava-Dhartna-Sastra  (Gode  des  lois  de  Ma- 
Qou)  ;  c'est  un  traité  de  morale  autant  que  de  légis- 
lation ;  il  est  écrit  en  langue  sanscrite  et  en  vers. 
Will.  Jones  en  a  donné  une  traduction  en  anglais 

i Calcutta,  1794,  et  Londres,  1796);  Loiseleur-Des- 
ongchamps  Ta  traduit  en  français  (Par. ,  1832-1833). 
Rien  de  plue  incertain  que  l'époque  à  laquelle  vivait 
Manon,  oui  parait  être  un  personnage  fanuLeux  ;  ce- 
pendant le  code  qui  lui  est  attribué  est  bien  posté* 
rieur  aux  Yédas;  on  le  place  vers  le  xii*  ou  le  zm* 
siècle  av.  J.-C.  —  Les  Hindous  admettent  14  Ma- 
nous  :  chacun  d'eux  est  le  cnef  d'un  Manwatara,  ré* 
volution  de  temps  au  bout  de  laquelle  le  monde 
éprouve  une  destruction  ^nomentanée;  les  14  Man* 
itataras  forment  un  Kalpa,  qui  est  un  jour  et  une 
nuit  de  Brahma.  Il  a  d^A  paru  7  Manous.  L'auteur 
du  Code  est  le  premier  di^  tous. 
MAjneUESAt  jftnorisfa^  v.  murée  d'Espagne  (Bar» 


oekme),  à  47  kil.  K  0.  de  Barcelone;  13  0(X)  hab. 
Ghftteiiiu  fort.  Tissus  de  soie,  de  coton  :  ouvrages  d'or 
et  d'argent,  rubans,  draps  fins,  eau-ae-*vie.  Prise  et 
incendiée  par  les  Français  en  181 1. 

M ANRIQIJE ,  anc.  et  illustre  maison  d'Espagne, 
issue  des  comtes  de  Castille  par  Ferdinand  Goozalès, 
comte  de  (^tille,  mort  en  970,  a  formé  plusieurs 
branches  importantes,  celles  des  comtes  de  Lara,  des 
vicomtes  de  Narbonne,  des  seigneurs  de  Molina. 
d'Amusco  ,  des  marquis  d'Aguilar ,  des  oomtes  dd 
Mo  rata,  de  Parèdes,  et  s'est  souvent  alliée  aux  rois 
d'Aragon  et  de  Castille.  F.  lara. 

MANS  (Le),  Suindtnum,  puis  Cenomani,  ch.-l.  du 
dép.  de  la  Sarthe,  sur  la  Sarthe,  à  2  kil.  de  sa  jonc- 
tion avec  l'Huisne,  à  2l2  kil.  S.  0.  de  Paris,  à  291 
Îar  chemin  de  fer;  37209  hab.  £vôché,  tribunal  de 
'*  inst.  et  de  commerce,  lycée,  écoie  normale  pri- 
maire^ école  de  dessin.  Ville  assez  bien  bâtie,  surtout 
dans  les  quartiers  neufs.  On  remarque  la  cathé- 
drale (St-Julien)  ;  2  belles  églises ,  les  deux  sémi- 
naires ,  Pane,  abbaye  de  La  Couture  (où  sont  auj.  la 
préfecture,  la  bibliothèque,  le  muséum),  le  nouveau* 
palais  épiscopai ,  la  salle  de  spectacle;  jolies  prome- 
nades; chemin  de  fer.  Société  des  arts.  Industrie  et 
commerce  :  toiles,  étamines.  mouchoirs,  siamoises; 
cire ,  miel ,  bestiaux ,  volailles ,  poulardes  renom- 
mées. Patrie  de  Tressan;  (îerm.  Pilon  et  Mersenne 
naquirent  auprès.  —  Jadis  ch.-l.  des  4uWc»  Ceno- 
mani.  S.  Julien  y  prêcha  le  Christianisme  au  iir  s. 
Considérable  sous  les  Romains  et  soi|s  les  premiers 
Francs ,  elle  eut  des  rois  particuliers  au  temps  des 
Mérovingiens.  Saccagée  par  les  I«iormands  aux  iz*  et 
z*  siècles,  et  ravagée  depuis  par  la  guerre,  la  peste 
et  les  incendies,  elle  perdit  beaucoup  de  son  impor- 
tance. Elle  eut  surtout  à  souffrir,  aux  XI* et  xii*  siècles, 
des  guerres  des  ducs  d'Anjou  et  des  ducs  de  Norman- 
die ;  puis,  pendant  3  siècles,  des  guerres  entre  l'Angle- 
terre et  la  France,  à  laquelle  elle  ne  revint  définitive- 
ment qu'en  1481.  Cette  ville  posséda  une  commune 
libre  dès  1066.  Jusqu'en  1790,  elle  fut  la  capitale  du 
Maine,  ainsi  que  du  grand  gouvt  de  Maine -et-Percne. 
Elle  s'était  déclarée  pour  la  Ligue  :  Henri  IV  la  soumit 
en  1589.  Les  Vendéens  s'en  emparèrentle  10  déc.  1 793, 
mais,  trois  jours  après,  ils  en  furent  chassés  par  le 
général  Marceau  et  essuyèrent  une  sanglante  défaite. 

MANSAKT  (Franc.)}  architecte»  né  en  1598  à  Aiz. 
suivant  les  uns,  à  Paris  suivant  d'autres,  d'une 
famille  originaire  d'Italie,  mort  en  1666,  fut  élève 
de  son  oncle,  Germain  Gautier,  architecte  du  roi, 
et  fit  des  progrès  rapides  dans  son  art.  Ses  preoaiers  ' 
ouvrages  furent  la  restauration  de  l'hôtel  de  Tou- 
louse, le  ch&teau  de  Bemy  et  le  ch&teau  .de  Blois. 
La  reine  Anne  d'Autr|che  lui  confia  l'érection  du 
Val-de-pr&ce;  mais  des.  jaloux  lui  firent  retirer  ce 
travail  et  il  ne  put  le  terminer.  Il  b&tit  ensuite  l'é- 
glise de  Ste-Mariede  Chsûllot,  l'hôtel  de  La  Vrillière. 
où  est  auj.  la  Banque  de  France,  la  façade  de  l'hôtel 
Carnavalet,  le  ch&teau  de  Maisons  près  de  St- Ger- 
main-en-Laye.  On  lui  attribue  cette  sorte  de  couFer- 
ture  brisée  qu'on  a  appelée  de  son  nom  mansarde. 
On  reproche  à  son  architecture  d'être  trop  massive. 

MANSART  (Jules  HARnouiN ,  dit),  {•'  architecte  et 
surintendantdes  b&timents  du  rqi,  né  à  Paris  en  1^45, 
était  neveu  du  préc.  et  fils  de  J.  Hardouin,  pre- 
mier peintre  du  cabinet  du  roi,  qui  avait  épousé  une 
sœur  de  Fr.  Mansart.  Placé  sous  la  direction  de  son 
oncle,  il  sut  profiter  habilement  de  ses  leçons,  et 
voulut  porter  son  nom  pour  lui  témoigner  sa  recon- 
naissance. U  plut  à  Louis  XIV  par  sefi  talents  et  son 
esprit  et  lUt  cnargé  par  lui  des  travaux  lea  plus  im^ 
portants  :  il  éleva  les  chAteaux  de  Marly,  du  Grand- 
Trianon.  de  Clagny,  de  Lunéville,  la  maison  de 
St-Cyr,  la  place  Vendôme,  celle  des  Victoires j  et 
mit  le  sceau  à  sa  réputation  par  la  construction 
du  palais  de  Versailles  et  du  dôme  des  Invalides. à 
Paris.  Il  fut  décoré  de  l'ordre  de  St-Michel  et  devint 
membre  de  l'Académie  de  peinture  et  de  sculpture 
en  1699.  Ses  nombreux  travaux  et  la  faveur  constants 


MANS 


—  1177  — 


MANT 


de  Ijoiif  XIY  lui  procurèrent  une  fortune  eonsidé* 
raMe,  Il  mourut  subitement  à  Harly  en  1 708. 

lljkXSFBLD,  T.  des  £tats  prussiens  (Saie),  à  44  k; 
K.  OM  Mersebourg;  1500  h.  Jadis  capit.  d'un  comté. 

juxsFELD  (comté  de),  ancien  comté  d'empire,  dans 
la  Hte-Saxe^  entre  les  principautés  d'Anhalt,  d'Hal-f 
]}er4adt,  de  Saxe-Eisenach .  le  comté  de  Stolberg^ 
férêché  de  Mersebourg  et  la  Saxe  électorale  :  640 1. 
orr.;  env.  60000  h.  Il  se  composait  de  2  parties, 
dont  Tune  recoxinais^t  la  supéciorité  territoriale  de 
la  Saxe  électorale ,  et  l'autre  celle  de  Tarcbevâché 
(depuis  duché)  de  Magdebourg.  La  1'*  portioa  com- 
prenait Eisleben,  Bornstedt,  Amstedt,  Wippra,  Ar- 
tem;  dans  la  2*  se  trouvaient  Mansfeld ,  Wœlfels- 
bolx,  Leimbach,  etc.  Pays  montagneux  et  rempli  de 
mines  de  fer  et  d'argent  forts  riches.  —  tes  comtes 
de  MansCeld  furent  surtout  puissants  au  xiu*  et  xi?* 
siècles  :  ils  possédaient  le  droit  régalien  sur  les  mines 
du  pavs  et  siégeaient  à  la  diète.  On  distingue  2  mai- 
sons ae  Hanaeld  :  la  1**,  issue  de  Riddag  (mort  en 
685),  et  lernûftée  en  1230  à  Burkhard  VIU;  la  2% 
qui  commence  par  Borkbard  IX,  gendre  du  préc., 
selg:near  de  Quetfurt  et  burgrave  de  Magdeoourg, 
et  qui  ne  Sait  qu'en  1780.  Dès  1484*  la  maison  de 
Mansfeld  aiait  cessé  d'être  puissance  immédiate,  et 
ara/l  concédé  le  domaine  direct  de^  mines  à  la  mai* 
son  de  Saxe.  A  l'extinction  de  ce^te  famille  (1760)  «le 
comté  fut  partagé  entre  la  Saxe  et  la  Prusse.  11  ît, 
en  1807,  partie  du  rojraume  de  Westphalie^et  fut,  en 
1815 ,  doané  tout  entier  à  la  Prusse.  Il  est  aiq.  subdi- 
visé en  2  cercles  :  cercle  de  la  MatUagtUf  et  cercle 
du  2ac  de  Mamfeld.  Villes,  principales  :  J^^nsfeld, 
Eisleben  et  Sangerhausen. 

MANSFELD  (P.  £rnest^  comte  de),  général  alle- 
mand, né  eu  1517,  servit  dans  les  Paya-Bas  sous 
Cbarles-Ouint,  fut  gouverneur  du  Luxembourg,  puis 
de  toos  les  Pays-Bas  (1592) ,  prit  Stenay  sur  les  Fran* 
çais  en  1551 ,  mais  lut  fait  prisonnier  dans  Ivoy  en 
1553,  et  ne  r^uvra  sa  liberté  qu'en  1557.  £o  1569,  il 
amena  des  secours  à  Charles  IX  contre  les  Calvinistes 
et  prit  part  à  la  bataille  de  Moncontour  dans  les  rangs 
des  Catholiques. 

luicsPCLn  (Ernest  de),fils  du  préc.,  né  en  1585,  servit 
d'abord  l'Autriche  :mais,  n'obtenant  pas  Tavancement 
qn^U  espérait,  il  embrassa  la  Kéforme,  se  joignit  aux 
réfobés  de  Bohème  et  se  lit  élire  leur  général.  Il  for* 
cale  comte  de Bucquoy,  général  autrichien,  d'éva* 
cuer  la  Bohème.  Contraint  de  se  retirer  devant  des 
forces  supérieures,  il  alla  ravager  l'Alsace,  attaqua  et 
défit  tes  Bavarois  et  les  Hessois,  alliés  de  l'Autriche, 
puis  passa  dans  les  Pays-Bas,  et,  de  concert  avec  Chris- 
tian de  Bnmswicky  battit  les  Espagnols  à  Fleur  us, 
en  1G23.  En  1625,  il  rentra  en  Allemagne  à  la  tète 
d'une  foule  d'aventuriers  i  mais  il  fut  défait  par  WaU 
lenstein,  au  pont  de  Dessau,  1626.  Peu  de  mois  après, 
il  mourut  presque  subitement,  à  Vranovitz en  Bosnie* 

MANSI  (J.  Dominique),  savant  prélat,  né  à  Lac- 
ques en  16B3y  m.  en  1769,  vjsiu  l'Italie, l'Allemagne 
et  la  France»  fréquentant  les  bibliothèques,  faisant 
Dsrtout  des  extraits ,  et  fut,  à  son  retour,  nommé  bi^ 
uiothécaire,  puis  archiviste  de  la  ville  de  Lucques. 
0&  lui  doit,  outre  de  nombreuses  éditions  ou  traduc- 
liooa,  <|u^ues  ouvrages  originaux  et  une  précieuse 
coUectionde  conciles  :Sacrorum  oonci^torum  noviiel 
emfUssima  collectio,  1757  et  ann.  suiv.,  31  v.  in-f. 
MAHSLE,  ch.-l.  de  cant.  (Charente),  à  17  kil.  S.  de 

HaO»;  1600  hab.  Grains,  vins,  eau-de-v^e. 
&UISO(i.  B.),  mafquisde  U  Villa,  littérateur 

Bapoliuin.  né  en  1570,  m.  en  1645,  fut  l'ami  du  Tasse 

et  écRiit  la  TÎe  de  ce  poète  (Home,  1634).  Riche  et 
poisoai,  il  protégea  les  lettres  et  fonda  le  CoUége 
daifêtilak  mples.  H  a  hissèdes  Dialoguet  sur  VA- 
Wêom-,  Jbian,  1608,  et  des  poésies  médiocres,  1635. 

Masso  (Frédéric),  écrivain  allemand,  né  en  1759  à 
BlasienzeU  (Saxe-Gotha),  m.  ea  1826,  fut  professeur 
à  Gotha,  puis  à'BresIau^  Outre  des  traductions  de  Vir- 
gile, et  Bion,  deMoschus,  et  quelques  poésies  ori- 
gUalcfti  U  a  laissé  ;  SpaiU,  essai  sur  l'histoire,  la  con- 


stitution et  lis  mœurs  des  Xaoèdémoniens.  Leips.^ 
1800;  ViêdeCaïuianiinlêGfand,  1817;  tfittoire  de 
Pruise  depuit  kt  paim  éBSuberibourg,  l8l9->20;  ffir- 
toire  de  Vempire  des  Osirogoîks  en  Italie^  1 824. 

MAN9aUR,  e.-è'^.  fiaitiqueur.  Y.  al-uan£or. 

MANSOI7RAH  (c-à^dl  cha'mp delà ffietoire)^  rul 
gairement  2s  If ajMoufe,autrefo(s  TanU  ?  v.  de  la  Bas^ 
Egypte,  ch.-l.  de  proT..  sur  la  branche  orientale 
du  Nil,  à  59  kil.  S.  0.  de  Damiette.  Six  mosquées, 
église.  Rix,  toile,  ammoniac.  S.  Louis  y  remporta  sur 
les  Sarrasins,  en  1250,  une  victoire  meurtrière,  mais 
il  fut  pris  ]>eu  après.  En  1798,  la  garnison  française 
qui  occupait  cette  place  fut  massacrée  par  les  Arabes. 
~  La  prov.  de  M ansourah,  entre  celles  de  Damiette 
au  N.,  de  Charquieh  à  l'Ë.,  de  Garbieh  au  'S.  et  à 
ro. ,  a  98  kil.  sur  35  et  compte  200000  hab. 

MANTAILLE,  chètéaucélèbre.surla  r.g.  dn  Rfaène, 
entre  Vienne  et  Valence,  près  et  an  N.  E.  de  St-Vàl- 
lier  (Drôma):  Il  sfy  tint  en  879  une  assemblée  de  sei- 

{ coeurs  et  d'évèques  dans  laikuelle  Boson  dépouilla 
es  enfants  de  Louis  le  Bègue  de  la  couronné  dé  Bout* 
gogne  cisjurane,  et  se  fit  proclamer  roi  à  leur  place. 
MANTBGNA  (André),  peintre  et  graveur,  né  à  Pa- 
doue  en  1430,  m.  en  1505,  eut  pour  premier  mialtre 
le  Squarcione,  puis  reçut  les  leçons  de  Jacques  Bel- 
Uni,  don(  il  adopta  la  manière  et  dont  il  épousa  Û 
sœun  II  a  composé  un  grand  nombre  de  tableaux  et 
de  fresaues  dans  le  genre  historique,  oà  l'on  remar- 
que de  la  beauté  dans  les  formes,  de  la  suavité  dans 
le  coloris,  une  grande  connaissance  de  la  perspective, 
mais  aussi  une  grande  négligence  dans  1  expression. 
Il  a  gravé  lui-même  plusieurs  de  ses  compositions. 
Le  <  musée  de  Paris  poâaède  quatre  dé  ses  plus  beauiÉ 
tableaux  :  laViergesurun  tràne^avee  V  enfant  Jisui 
sur  ses  genoux  ;  ÀpoUàn  faisant  danser  les  Muses  de* 
vant  Mars  et  VéntSt  ;  Us  Vices  chassés  par  la  vertu; 
et  un  Calvaire^  Quelques-uns  attribuent  à  Mantegna 
l'invention  dcila  gravure  au  burin. 

MANTBS,  dite  Jf.  la  /olw,  en  latin  Jfèdttnîra,  ch.-l. 
d'arr.  (Seino^t-Oise)«  sur  lar.  g.  de  la  Seine,  à  48  k. 
N.  0.  de  Versailles,  à  57  kil.  O.  N.  0.  de  Paris  ^ar 
chemin  de  fer;  5000  hab.  Trib.  de  l**  inst.,  biblio^ 
thèque.  Beau  pont  de  pierre  (près  de  la  ville).  Posi- 
tion salubre  et  charmante.  Ville  bien  bâtie:  église  go- 
thique deNotre»-I>ame  ;  tour  St-Maclou, hôpitaux, salpè* 
trière,  tanneries  renommées  ;  moulins,  grosses  toiles. 
Commerce  de  blé,  fruits,  légumes.  —  Fondée,  dit-on, 
par  les  Druides  (la  ville  a  dans  ses  armoiries  un  gui  de 
chêne);  saccagée  en  1087  par  Guillaume  le  Conqué- 
rant. Charles  V  la  prit  en  1364';  mais  les  Anglais  s'en 
emparèrent  en  1418;elleneleurfnt  reprise  qu'en  1449. 
Henri  IV  fit  déôiiire  ses  fortifications.  V.  mantôis. 

MANTINÊE,  Màntinea^  v.  d'Aroadie,  prés  de  l'Àr^ 
ffolide,  entre  Tégée  etOrchoodène,  était,  ayant  la  fon^ 
dation  de  Jf^^a/opolù,  la  première  cité  de  TArcadiel 
Elle  fut  démantelée  en  385'  av.  J.-C.  par  les  Spar* 
Uatest  iDais  se  releva  en  370.  Célèbre  par  quatre  ba- 
tailles: la  1**  en  418  av.  J.-C,  où  les  LacédémonienA 
défirent  l'armée  d'A^gos  et  d'Athènes  ;  la  2*  en  363. 
où'  Spaminondas  vainquit  les  Spartiates^  mais  périt 
dans  raction:  la  3*  en  296,  où  Démétrius  Poliorcète 
battit  le  raf  ae  Lacédémone,  Archidame  IV;  la  4*  en 
206,  Mgnéepar  Philopémen  sur  Macbanidas.  On  né 
voit  plus  anjj  que  les  rainesi  de  cette  ville,  désignéeà 
sous  le  nom  de  PaU^opol». 

MANTINOROM  oppin.,  v.  de  Corse.  my^Bastia: 

MAVTO,  prophétesse,  fiUei  de  Tirésias,  était  prè>- 
tresaa  d'ApoponiThébes:  Thèbes  ayautété  prise  par 
les  Ëpigones,  Manto  fut  emmenée  captiTe  à  Delphes, 
puis  à  Claroa  en  Asie,  où  elle  établit  un  oracle  d'A- 

Sellon.  On  lui  donne  Xonsus  pour  fils.  «  Prophétesse 
'Italie,  mèred'Ocnus,  le  fondateur  de Mantoue,  est 
peut-être  la  même  que  la  précédente. 

MANTOIS,  petit  pays  de  l'tle^e-France,  au  S.  E. 
et  S.  0.  du  Vexin  français,  le  long  de  la  r.  g.  de  la 
Seine,  eut  pour  ch.-l.  d'abord  Mantes, pvçis  Versailles. 
Autres  lieux,  Meulan,  Anet,  Rueil,Montfort-l'Amaur][, 
Dreux,  Poissy,  St-Germain-en-Laye,  Houdan.  U  était 


mtaa 


—  1178  — 


MANC 


padak  rrçafrt^  notmi  faUftnli  pMliftéB  l&BMiica^  | 
àuj.,.  il.eA  ocmipri»  pour  la  ylini^DMd»  partie  4liuu 
le  dâp.  dt  SeiBi8<«i*0îM;  )»  loite-  stttnoitw  daB»ce« 
lui  <rEunhei-liûrr.  -^  La  Itanfeoia  fonont  jadis  «a 
comté,  qui  fut  érigè^iapamapar  GharloilB  Miaisais. 

UASWBAK  0$  t  pav<>  ^*  M AjftTOiE  (Duchi  é^. 

MAKTûUAK  (J.  B.  BHiaoa  oam,  dit  k),  paintm, 
ftfuiptettr  et  graveur  da  Maoloua,  né  mers  ISOOs  eut 
Jules  Eomùa  peur  mattra.  8qr  cbaf-df obutw  aei 
i*inc§ndia  4$  Troie,  tt  est  mtUmk  ceoaa  Bui>.  coboib 
goaveurieee  desi»  eal.oomt,  unia  son  kann  maib- 
qjiie  da  dottfieur.<-*  U  transmit  son  takol  de  gnsam 
^aon  fiU>  GeonseeGkiiit.dili  Basait  ieJianaetMmT  n6  à 
ICaoiteiie  en  153^  ^«i.  frana  snstoutL'df  après.  Vîçhei- 
Ange  y  Luaafi  Peiu»,  Perin  del  Yagaiç-^et  à  safilla, 
Diana  IfcnliiiiiMi,  qui  reprodutsii  avea  talent  les 
du^a-d'ciuvre  de  Bapliaè&  aé  de  J^ae  BomaiiL 

iBLiiTOifAn  (HaAtiabi,  dit  le),  paâteu  y.  BâmeuL. 

UJkVWVEyr  Manma,.  en  tfalicor  Jfanftiiw,  ▼.  forte 
de  ViéBètie,  cii.-U  de  ia  pnynnoe  delfanlovc,  tel 
b&tie  au  miUem  de.  marats  dans  une  tladat  Mincie. 
EUe  est  tant  par  la  voâtton.  que  par.  k»  ouna^cB^da 
Fart  une  des  placée  fea  ptae  fortes  de  yaureneL  Oimi- 
que  fort  grande.  eUa  compte  à  peina  30'QOO  n.  (sa-po- 
puiation.  aià  teapade  aes4ueeatteigneit  gè  060  Ames). 
BvddiÀ,  trib.  4»  1»  instanœ.  On  y  ramante  le  pa- 
lais dit  dto  Té,  cbef-d'eBBTfe  deiiueB  Bamam^  et  v6h 
sidence  des  anciens. dues;  le  ebdevant  palais  Naiio»* 
nal.  la  eatbédcalè,  ouvrage  de  J.  Aonuûn,  TâgUeeSl- 
André,  régliae  Sl^aunabé,  «à  osé  le  tombeau  de  J. 
Eomain;  Jepalaiadejuslieei,l*aiesnBl, AthéMaes,  pba* 
siennMUea  ruée  el  places.  <entn  aulaea.  la  pkoa  Vii-^ 
gila,  ornée  de  la  statua  en  peAft^,  et  k  ceiial^  qui 
coupe  k.  Tilken  deui.  partiel.  Académie  des  scMucea» 
arta^  j^einiure-  el  asolptuce;  Académie  Yirs^itmnner 
gaUine  detpeiatureetaoïiiquiléa,  kUiothèque, lycée» 
gymaasa.  Maigrâ  Ica  dépenses  lûtes  pour  assainir  k 
Tilk,  eUe  est  encoj»insakibra.  Virgile  passe  ponrôtre 
natif  daMaiaiiMie:iLôtaitaé'A  Anafis^.filJa9eèaB>en- 
iKioons.  Pompeoat,  le  poète  Batikta  Spagnuoli  et 
k  peintBB  (Slùsi,  surnommée  chacun  le^lfontanoi», 
étaiesl  de  ICantoue.  Juks  Hnmaia,  eaûé  de  Bmne^ 
Tint  se.  flser  danscetter  viiUe.  -*~  Uaatooe  Dut  Irti^e, 
stttvani  kft aoa,  au  xv*  rfècda  av.  Ju-G. y.  aekn  ks  au* 
très  au  XI*,  nar  Ûcanui  cft  Bianov^eti reçofr  kneaa  de 
Manteueen  l'henneuir  dek  propàéteaaa  Manla^  dtant 
Oiaius  passait  pouc  être  ftls^  Les  Besena,  e^en  étant 
emparée,  en  fijrantuaedeadeunalucuinonica  dalear 
Qoolédéralioa  septcatrioaaAei.Lea  Geoioss.  k  prirent 
ensuite^  et  elle  dewAt  une  des  métnipeke.  des  Cène* 
mans.LeaBAïaaina  s'en  lendimnamattieBen  hd7  ar. 
J.-C.  ^«èsia  Tiotnire  duMincias,  ou^ieutvêAre  dès  391, 
A  k  sttitede  celle  de;  Ckatidi«mL.  Après  kr  Aatailk  de 
Phiiippes  (42),  aen  territoife  fut  confisqué  en.  partie 

Sont  être  distribué- aux  Tétérans  d^Omaia  :  c'est  ost 
vénementqui  amena  Vi^ik-à  Bome.  Après. la  bar 
taiUede  Bédriac  (69(de  J.rC.)  ^  elk  fut  saccagée  pnrks 
trouyeadeVilellitts^fiile  loaiMienaait*a«peaT(iii;  des 
Marcomana(^69))  de  Badagaise  (406)„  d?Akric.(4âft  el 
408)  ;  eUe  passa  sueoesslveoMnA  enlse  les- mains  des 
HérukSi  des  OBtrogotbe,.des  Greos,  des  LomAaida, 
desFiancB,  fit  partie  du  inyauaad'JIatteiM'aiéapDàs 
GhariemagiB»el  du  royaume  desiGcnnaioeBOus^Uion 
leGinn4;{)uiafutdQanée  parOdiODliA  Thiàauti^epmte 
de  Canoese  ;  ftit  conquise  par  IfatàiMeen  1114^  etd»- 
mtau  miBeu4iu  xu*  siècle  unedes»xénabli(|ueakm- 
bardea.  Gommaleutts  kapetitea  vépaniquBB,  éUaeut 
A  subit  des  tycanniee  locales-:  eUa  eat.peur  mattses 
ks  GOBites  de  Sanf-Bonifiuno^  les  Baonaoesa  et  les 
Gomague^  qui  s^y  disputaient  aaita  cesae  lepoavoip; 
finalem^kt,  en  1328^l49uia  I  de  Gonzague  s'empara^ie 
l!autcttité,aefitiecoaBaltre  TkaiiredeL'empii»,etfonâa 
une  dynastie  qui  légna  près  de  quatee  siècks  :  sous 
cette  dynaaUck  liUe  et  k  traritoirede  Mantoaa fu- 
rent éngés  en  margraviat  ou  marquisat  (1433), puis 
en  duebé(lôâe).  La pewiciieien  duéudiédeJlantoue 
ti%t  de  1608  A 1631,  k  motif  d'une  guerre  entre  deux 
brancbea  deia  fuKuUe  dacak  de  Maatoue^  ks  Nevers, 


appvyéapar  lamnena;  et  ks'(9uaBtaHA.  soutenus  pas 

PÂutr  icoB  :  elk  fut  assuiéeâ  k  f*  branche  parle  traité 

de  Gkerasoot  Après  f  extinction  <fe  la  fâmilk  dis  Gon? 

zague  (no8) ,  le  duché  de  Hftatoee  passa  à  la  maison 

d'Avtricbe.  Les  Françak  occupèrent  Mantoue  en 

1701 ,  mus  ik  la  laâssèitrst'  reprendre  en  1707  par  lee 

Impériansi.  Priée  par  Bonaparte  en  179.1  sur  Wiinxir 

ser,  elle  ftit  k  ch.-i.  du  département  an  Hîncio. 

Beprne<  par  PAetrteihe  en  181-4  ;  rendfue  à  Tîtalie  en 

lg6CL— A  MAntooe  se  tinrent:  î*^  le  congrès  de  1392 

où  fiit  signée  une  coofëdération  entre  Florence,  Bo- 

kgiie,ks  seigneursde  Padoue,  Farrare,  lfantoue,etc.  « 

pour  le  meinUen  de  i%quilibre  en  Italie  ;  2*  te  congrès 

de  MSO*,  où  Pie  II  prêcha  finement  U  croisade  con^ 

tre  les  Turcs  q«ê  nenaient  de  se  rendre  maîtres  de 

eeaetan1ino|de;  3^  ie  congru  de  15tt  oà  Jules  II. 

Haaimitkn  et' Ferdinand  décidèrent  du  sortdu  dncha 

dse  nyian  enk^  à  EeuisSlH;  4r  k  congrès  de  1T9Î, 

oit  Léopelé  II  et  les  princes' émigrés  &  k  maison  de 

Beuvben  ofgaanèient  une  coalillon  contre  la  France. 

iLuneuB  (mafgFaviat  ou  marquisat,  puisducfaé  de). 

UeeraprenaiikMaBtouaner^dmuts  1533,  k  Hùntfer- 

rac,  drrobr  par  héritage  an  dhicde  Vanotoue.  te  tfan* 

tauan  vrepramentdit  était  situé  entre  ks  dnchéa  de 

Mika  A  FD.  et  de  Uedièneav  S. ,  k  Teire-FemxeTé' 

DitteiHie'A  IIj.,  et  avait,  eartre  Autres  lilks,  outre  Man* 

toue«  PioEighitona;  lAEZsra,  Caneto,  Guito,  Cuistello. 

■AM1W»  (province    dte) ,  une  des  divisions  de  la 

IFénélie,  répfad  A  peu  près  A  rancten  H^ooitouaQ. 

■AiNYVA,  T.  de  m  Gauk  Cisalpine,  au}.  Kànto/ue, 

HANVGB,  ftmine  dMmprimeurs  itêdiens,  que  Ton 

appelé  aussi  ks  AMêt.  du  nom  de  leur  chef. 

HANUCB  (Aide),  dit  lUficim,  né  en  1449  h  Bas- 
siano  dans  k  ^hé  de  Sermonettâ,  mort  à  Tenisc 
ea  151$,  fit  «ne  étude  profonde  de  la  littérature  k- 
lina  ea  gveoqwe ,  et  en  «mua  des  leiçons  pubKques  à 
Venise.  Il  fonda  dans  cette  même  nHe  en  1490  une 
imcpimerie  destinée-  A  reproduire  ks  ehefe-d^urre 
de  TaalBquité;  secondé  par  Pic  de  La  Hipandole,  le 
prince  de  Caipi  et  autres  saTanta  qui  Toukient  bien 
surveiBer  les  ouvrages  sortis  de  ses  presses,  il  se 
plaça  bientôt  au  premier  rang  des  imprimeurs.  Btiiné 
par  k  guerre  en  1506,.  il  rétabHt  ses  afibires  en  s'as- 
socient affcc  son  beau-père,  André  Tnrisan.  d'Asok. 
oui  ItUHDéme  était  un  imprimeur  distingué.  On  hii 
onit  les- éditions-  prtneenr  dMmfote,  Iftafon,  Jfiéro- 
(tocs,  Timoyidide,  E9ekyt€,Sophode,EtarvpidêrArù^ 
lopAaar,  PtUctare,  Théocriî€\  Aratur;  il  publia  lu 
Grwmmmire  dr  Aaacarér  et  c^e  de  Théodore  de  Goxa^ 
etc.  Ses  éditions  ont  l'anforité  de  manuscrits.  Aide 
Maauce  est  lui-même  auteur  d'un  DicHotmaire  ta* 
(^n-^fte,  1497;  <i^xne  Grnmmavre  latine  j  Teni%, 
1501  ;  d'une  Grammerire grecque,  1515,  de  plusieurs 
traductions  kUnes  d'auteurs  grecs  et  d'un  traité  es^ 
timè  De  metrie  heratianie.  Sa  marque  est  un  daa« 
phin  enlacé  autoer  d'tme  ancre. 

HimjOB  (Paul),  61s  d'Aide  FAncien,  né  A  Venise  en 
1511,  mort  en  1574,  se  mit  en  1533  Alatéte  de  Pfan^ 
pmneriede  son  père,  et  joignit  comme  lui  une  éru- 
dition pn}f(Hule  a  une  grande  habileté  typographi- 
qoe.  Il  éprouva  toutes  sortes  de  traverses,  eut  A  lut- 
ter contredes  parentsqui'lui'  disputaient  Usuccessîon 
de  son  père ,  puis  oontre  ses  associés.  Peu  encovragé 
A  Venise  en  1562,  il  se-  rendit  A  Rome,  où  Pf  e  tV  lui 
confia  k  direction  d'ime  imprimerie,  placée  au  Ca* 
pitule,  et  le  chargea  d'imprimer  les  8S.  Pères.  Mbins 
Lien  traité* par  le  successeur  de  Pie  IV,  il  éprouva  la 
libéialité  de  Grégoire  Xllf .  H  étart  passionné  pour 
Ctoéron  et  donna  une  escelknte  édition  de  ses  œu- 
vres, accompagnée  de  commentaires  fort  estimés. 
On  lui  doit  aussi  une  treKtuctfon  iMine  des  PftiiÛTpt* 
^vc^de  Démosthène  et  divers  traités  destinée  A  faci- 
liter i'intetiigenoe' des  anciens  r^itftqttflolum  roma* 
narum  liber  ée-  tegibusy  1957;  De  senatu  romano, 
U8I;  JDe  comMir Annonerum,  1585;  Decivitatê 
nraiona,  1585.  Onadehii  12  livres d'^ûtoi«;  1580. 
MAiinGB  (Aide),  k  Jeune,  flk  atné  de  Paul,  né  I 
Venise  en  1547 ,  mort  en  1997^  composa  dès  fâge 


MàND 


—  FIT© 


MAAk 


ésna 
iMeif 


^  et  jinna  à  14  aas,  aont  te  titra 

BHwlMfr  aar  los  mmiMrfts  et  la»  iincriptiom. 
H  lÉiilMMird  ton  pdre-  i  Rome;  vmi»  il  leviat  A 
fcaiH  »  K6&  MUT  se-  laettr»  ft  a  tdleée llivprt* 
SMW  Udia*.  ÈaÊÊÊAommBi  la  t^jpegraphîe  penr  Itsa 
jRn^  9mMt«D  >S65  aoBi  impnvierie  à  Vm  d^  Ma 
oovriere.  Nie.  ItMMBBi^  et  alli  r^aptir  me  ebaiMr 
l'âeqiMMi,  tfkiioid'  à  BoleeB»,  mm  k  Ptee,  et  e»- 
âi  i  Rose  (MQ).  GlteeDft  mi  lui  «oofia  Ui  «ree- 
»Q  de  Vvagéamrim  àm  Taticnt*  e»  159t.  11  moarm 
iftnt  1%»,  4r«ae  swte  ée  4ébaiiicftek  Otr  lai  doit, 
cetie  hs  éeâti  dé^i  eitis,  dee  eipik«tieBs<  (ea  il»* 

linei  fie  èw  0>wmwj<Bi  me  iwr  Ctgérow,  surMeMe*^ 
lâR;  dife»  JNkmk  yoèfMhfwar  «ir  TU9-kmj  etc. 

Abl  Aii9>.  ResBuné  •  jniblié'fiBsi  àmnalw  dtT^Ê^ 
priimiie  dee  ildeeoo  B^êêMMi dn  W9ix  Jfawge  eé 
*  kwt«iléeM,  ?lriGs  1803,  1886.et  )«34. 

1IA9VA  Ik  «QMrtM,  empweBrgreo,  fils  deJeen 
Gsomtett,  wweWaeB  1)43  à  son  pére«  au  ddlrimeBt 
di  MD  flfc>9r»Aié  Jaue.  Rk  \\kl.  n  trakft  les  ekroieés, 
mDÙéUfÊÊ€ÊKnif  empcfUBi  a'AtleHiagne,  et  Bonis 
)e  Jeime,  ftkéb  Fline»,  et  se  eontrilma  pas  peu^ 
wr  ses  àrtaHigmae  a?»e  le»  Taggy,  ft  faire- éohovev 
«v  enfrepiiee,  0  es  fut  pom  par  Rofer,  rot  de  Si* 
ciie,  allié  lies  prince»  ovo»és,  qui  pénétrtt  en  Griee 
st  pilli  TUbeeelCbriBlhe.  Il  futsans  oesse  en  gnerre, 
tut  I  Qombitftv  les  HoB^rreîs  et'  les  Serviem  rèroltée, 
ae  Umé  iiBpBiêiBeiii  ÎBMAer  par  les  Véiritteiis,  et 
^t  «D 1176  m»  anaèe  exterminée  prds  de  tfyiioeé» 
phaies  cftisie-lteetiie,  par  Azeddyn,  siiitan  d'Ioe> 
mani.  CfepeDéani  %  remporta  peu  après  ft  son  tour 
tuK  Yîctoireear  Age^yn  près  du  Kéandre.  11  mov- 
rat  OB  fiao^  orée  1a  rq[M]tetion  d'un  Ibon  guerrier, 
Bftt#in#ttB-pfrittoe  sans  DMBursetsaBS  profité. 

màKtm  n ,  nkCÉOUoooB .  sveeéda-  en  1991  à  son 
9^  JeQ  MSolegiie.  après  s'être  évadé  de  h'  Gour 
av  ioltai  EbLJuet,  ou  H  étafi  en  étage.  Beux  fois^ 
vei  «a  r^lp»!  Gonslanttn(»ll3  fut  assiégée,  ^1"'% 
?ir  BiJBel^  qpu  se  totirfi  âpres  UB  bloeus  de  7*  ans  y 
?wr  ftiretee  i  Tunerian,  qui  avait' enTabi  ses 
^^;  la  2»,  par  linurat^  qui  dut  ausai  s^éloigner 
pow  MBhaMate  un  eompétiteiir  an  tréne.  H  avait  vat- 
^fé  nioMMMt  te>  seoours-  de  POcoident  Uanuel 
Boorat  ea  U2& ,  k  7T  ans.  71  fnt  père  de  Jean  Peiléo- 
%w  UtfélÀ  suecéda,  et  de  Cbsetantin  Dnce- 
»,  ^«raier  eaipet«ttr  de  OsnstantiBO^e. 

vanLfdon  tan)  >  petit-fi»  de  Fbrdnmnd'  ITF  et 
on»  d'AipiuiBse  X,  rois  de  CasIHIev  né  ^rs  T^é^ 
ivrtca  iStT^  fet  tuteur  d^iilpbonee  XI  et  gouTer- 
ceir  dfes  ftoatiètes  eu  Hanres.  U  eullitait  les  let*- 
tns: OD  ade luiriim  reeneil  de  nenvelles,  finti^nlé  : 
U  Cvmu  iveomr,  imprimé  ft  Sévflle  enr  1375  :  il 
T  boitte,  sens  la  Ibrme  d'apelogoee^  des  leçons* de 
P<^iiti^  er  de  moralo;  eomne  éontam,  oW  on 
dwtevoatfergracieirr  :  ilaeontribné  pni^eamnent 
^«■OBDKr  la  prooe  castillane.  Ut  éTonrts  i^teonor  a 
^  tnd.  en  français-  par  Puiiuoque,  Paris,  1854. 

URiTt  (Ptone  Loms) ,  démagogue,  né  à  llontar» 
P  «a  I7Sf ,  avait  ëmn^  été  Doetrmaire.  Bnfémté 
\^  hflliilr pinif  ot  pamphlet'  irrrél^^iear»  il  en-  sor- 
«^  de  haine  oentre  l^cien  régime,  se  fil  re- 
BB^Kr  dès  le  début  de  la  RévohitTea'  par  se»  drs» 
onaa  did»  dee  Ami»  de  la  Constitutron,  fat  éin 

QH9!  proenreur  de  la  Commune  de  Paris,  oon> 

^Bena  poiaamment  à  l*hisorree(ioa  dn20'  luin, 
orgsua  celle  du  10  août  1792 ,  et  fnt  nonraé  dé 
potéàa  Conventien  par  les  électeurs  de  Parib.  Il 
«oadikdéchéaDoe  de  Louis  XYI,  etfittransré 
ra*  aa  l^aple  ce  malheureux  prineeavee  la  famiOe 
>^^9- Cependant,  dansteproeôsda  roi,  fl  vota  Pap- 
P<i  <a  peuple,  disant  qirtl  nettoyait  dans  la  Conren- 
lUB  911e  des  l^gûliatBart  et  non  des  t'ager.  Devenu 
^  Ion  aaneet  à  ses  anciens  amis,  il  mt  obligé  de 
^oonenadémbston:  il  Ibt  traiihiitpeu  aprèsdevant  le 
Thhmoà  révriatiomiaiTe  o^déeapité  le  14  ner.  1796. 


WMVïïL  faheq,.  JlatL)^,  eratmip  peOtiifiie,  néen  1776 
à  BoreelsBBetfte  (R-^â^),  mort  en  1627,  s'enrôla 
eenane  voiontair»  en^  1 793»  servit  avec  distinction  ]u»- 
qv*lL  la  paii-de  Campo-Formio,  nuis  enten  an  banfean 
d'Âix,  01  y  acquit  «ne  grande  répotation.  Nommé  re- 
préoeîilaBfi  dfeu»  les  Cent-JOars  (18tSr),  S  se  fit  re* 
marquer  par  son  patnotisme.  Ski  dépaté  par  le  dép. 
de  ta  lAendée'en  1018,  il  eomèaMit  avec  éaergreia 
réaction  royafiele,  et  irnta  tellement  par  sa  eewa- 
geuse  oppositioii' le  parti  dominant  ovon  Fevpulsa 
victamient  de  ht  Chambre,  en  Wa,  Bon  eottvoi 
domia  fiea  à  une  éelatante  maaifiBstatioQ  de  Topinion 
pabiique  ?  il  fut  suivi  par  plus  dé  lY)0800<per9oanea. 
iL  la»  fermeté  du  caraotére,  Hanud  joignait  Péi^  et 
Pétaergie  delà  parole,  ainsi  qa^unetfogiqueserrée. 

■ANXétlCiftHkS.  riv.  d'Espagne.  T.  lunçâOUiRBr. 

TÊABOkàTy  eh.4.  de  eant.  (Puy-dh^Déme) ,  sur  la 
Moige,  h26  k>l.  R.  O.  doRte»;  3060  liii>. 

MiANIOftU  (Pierre-  Ange) ,  poète  latia  Ai  xvt^e. , 
né  à  Stellata,  près  de  Perraro,  vivait,  à  oe  qiPon 
oroH,  ft  la  eoar  du  due  de  Fertare  Heicolell.  Il  est 
antear  d'wa  poème  latin  ferU  ourienx  inCituM  :  Zo» 
dtettffintat,  hee  «««  Be  ftewtîafce^tq,  «tadto  aeate* 
rtkar,  qui  paraft  à  Mie  en*  1637  :  c'est  nne  espèce 
de  sativeoè  il  passe  en  revue  toutfes  le»  pvoisssiony, 
s^iprimaot  fort  librement,  sartont  au  »^jei  de  PBh 
gliw  romaine  et  du  elevgé.  Pnur  échapper  aux  par» 
séoatiaas,  il  le  publia  seus  le  pseudonyme  de  mat* 
t»Um  FatinçemWj  magramme  de  ses  noms  ;  ce 
n'est  qu'en  $72&que  FaeciehiVr  fit  oormaltre  le  vrai 
BOBA  de  Paateur.  Du  reste,  os  ne  sait  nen  de  sa-vie. 
La  meilleure  éditlenr  de  oe  poème  est  oeile  ds 
Rottardas»,  1722.  II  a' été  imvbé  ea  vers*  fran<çai8 
par  Rivière-,  Pafis.  Iél9<,  et  traduit  par  lijanonn^ 
rie,  173h 

ItMABOiTTS  (de  PanEbe«iar!»o«lft,  eènoMte,  re» 
Htfteui),  donné  ehea  les  Vusaimaas,  notamment  en 
mique,  è  des  hoannes  qui  se  vouent?  h  lis  vie  spiri^ 
tnelle,  qui  sent  en^greBèB* vénération;  Ifti  qualité  ds 
marabout  se>tra»smet  de  père  en  fflh.  Lee  tnara^ottCi 
deseervena  une  espèce  de  ehapeDe  qui  reçoit  elle* 
même  le«  nom  de  aianièeul: — (?est  de  leur  nom 
qafen  dfrive  eelui  d'^imoraetdas.  F.  .te  mot. 

MÊSiACâtNDA,  au}.  ^omiaroand,  v.  de  l»  6og£ane, 
sur  le'ffolvtimite,  fut  déVraite  par  Alesandre,  mais 
se  releva  (fepuio.  F.  »AHABeam>. 

M^AAACAIBOov  HARACAYBO',  v.  et'  port  d^  Ve- 
nezuela, elL-I.  dv  d6p.  de  Z\ilia,  sm'  le  oord  O.  du 
isc  denaraGaib&,  à  560  bH.  do  Caracas,  par  7 4"  6' 
leag.  0.,  IQT"  40^  Ist  N.;  2O'60O  hab.  Port  fermé  par 
uneboave;  deux  fbrts;  chGmtteFsdeeonstnietioD  na- 
vale Caféeaeao,  eepabu,  salsepareifie,  omrs,  bois, 
iannee,  etc.  — £e  dép.  deMaraosSbo,  qui  s^Steod  à 
PO.  etaïf  S.  O.  du  lac,  compte  environ  éB'OOO  hidii. 
et  a  poar  villes  principales,  outre  Maraoslbe ,  Feiija, 
AUta^Graeia ,  GibraHar.  — -  £e  lae  a  env.  269  k.  sur  199. 
Il  oommaniqiie  par  un  détroit  avee  le  golfe  de  Ha- 
racaîbc,  dans  la  merdes  Antilles,  et  reçoit  les  riviè- 
res de2luha,  Chama,  Motatan,  etc.  Bords'  malsaios. 

MÂftAOAfBO  (Golfe  de),  dans  la  mer  des  AatiUe»,  le 
long  de  la  eOteN.  de  la  Colombie,  s'étend  entre  10* 
«'-12»tet'.N..  72»Î5^30»36'  loBg.O.;  sa  largeur  vant 
de  rOOà'250kiL;  ili^eafonoe  dans  les  terres  jusque. 
190  hil.  U  reçoit  les  eaux  da  lac  H aneaSbo. 

MARACH,  Gemaniom  Cxsarea,  v.  murée  de  la 
Tterquio  d'Asie,  ane.  eh.-L  de  pacfaalik,  aui.  simple 
ch.-I  de  livah,  k  140  h».  N^  O.  d'Alep.  Ghdtaau.  ^ 
Le  pachàlià,  entreeeux  de  Roum  au  N. ,  dbBiariiékir 
à  1*1.,  #AlepaaS.,d'Ad8nakl'(>.,  aSlOt.  sur220»; 
250000  hab.  U  comprend  i^Irvahs  rlfaraeb,  Afntab, 
Kare,  Semisat,  Mamtia.  U  est  treversé  par  PAlma- 
dagh .  une  des  branobes  da  Taaru»,  et  arresé  par PBu- 
I^ratov  Climat  et  sol  varié,  f^uitedélicietti,  iudastife 
nulle.  €e  paehalik  ecoupe  une  partie  de  Panctenne 
Comittèneetde  b  Petite-Arméme.  U  estaetiieUeaaent 
compris  dans  eelui  de  Rharbofrt.  F.  ce  nom. 

If  AIIA6BA,  V.  de  Perse  < Aderbafd^an) ,  à  80  h.  S. 
de  TaBri»;15060  h.  Plaoeibrte.  Tombeaud'HeaUvon. 


MABA 


—  1180  — 


MARS 


M ARAGNON,  fleuve  d'Amérique,  F.  amazonbs. 

HARAIS  (ie),  dit  dusei  la  Plaine.  On  nomma  ainsi 
dans  la  Convention  la  partie  la  moins  élevée  de  la 
salle  I  oelle  où  si^eaient  les  membres  du  parti  mo- 
déré :  la  faction  dêmagogiaue  occupait  la  partie  la 
plus  élevée ,  désignée  sous  le  nom  ae  la  Montagne. 
— On  appelle  aussi  Marais  un  quartier  de  Paris,  situé 
dans  la  partie  £.  de  la  viUe  (le  quartier  du  Temple). 

MARAIS-PONTINS.  V.  PONTINS  (iCAAAIS). 

M ARAKAfi^  V.  d'Arrique.  Y,  oongolà. 

MARALPI  (Jaçq.  PhiL),  mathématicien  et  astro- 
nome, né  à  Perinauio  dans  le  comté  de  Nice  en  1665, 
m.  en  1729,  était  neveu  de.Cassini.  Son  oncle  le  fit  ve- 
air  en  France  en  1687.  Il  travailla  en  1700  et  en  1718 
à  la  méridienne,  dressa  uu  nouveau  Catalogue  det 
étoiîet  fixée,  resté  inédit,  fit  un  grand  nombre  d'0&- 
servationt  (qu'on  trouve  dans  les  Mémoires  de  VAea- 
demie  des  sciences ,  et  parmi  lesquels  on  remarque  ses 
Considérations  sur  la  théorie  des  planMes),  et  fut  ad- 
mis ^  TAcadémie  des  sciences. 

VARALDi  (J.  Dominique),  neveu  du  préc,  membre 
de  TAcadémie  des  sciences,  né  en  1709,  m.  en  1788, 
fut,  de  1732  à  1740,  associé  à  son  cousin,  Cassini  de 
Tbury,  pour  la  description trigonométrique des  côtes 
et  des  frontières  de  la  France,  et  pour  préparer  la 
ffrande  carte  de  la  France  (en  180  feuilles).  En  173â, 
u  fut  charçpé  de  rédiger  la  Connaissance  des  temps  ^ 
tâche  pénible  et  ingrate^  dont  il  s'acquitta  pendant 
3^  ans.  On  a  de  lui  plusieurs  Mémoires^  dans  le  re- 
cueil de  l'Académie  des  sciences,  notaiiament  .n«r  le 
Mouvement  apparent  de  l^  étoile  polaire  vers  leêpôles 
dxn  monde,  et  sur  les  Satellites  de  Jupiter. 

HABiAN  (dom  Prudent),  savant  bénédictia  de  St* 
Maur,  né  à  Sézanne  en  i683,  m.  en  1762,  s'est  dis- 
tingué comme  théologien  et  comme  éditeur.  On  lui 
doit  des  dissertations  estimées  sur  la  Divinité  de  J.-  C, 
(1746,  enlatiu,  et  1751,  en  français),  sur  les  Guéri- 
sons  miraculeuses  (1754),  et  d'excellentes  éditions  de 
5.  Cyr»7^,  de  S.  Cyprien^  de  S.  Justin,  de  S.  Basile 
(cette  dernière  avait  été  commencée  par  dom  Gar* 
nier).  S'étant  montré  opposé  à  la  bulle  Unigenitus^  il 
fut  exilé  de  Paris  en  1734  ;  mais  il  put  y  rentrer  en  1 737 . 

MARANA  (J.  P.),  écrivain,  né  à  Gènes  en  1642, 
m.  en  1693.  Eniprisonné  i  Gènes  pour  n'avoir  nas  ré- 
vélé la  conjuration  du  comte  deUa  Torre,  giu  avait 
voulu  livrer  Savone  au  duc  de  Savoie,  il  écrivit  pen- 
dant sa  captivité  l'histoire  de  celte  conjuration,  qui  pa- 
rut à  Lyon,  en  italien,  en  1682.11  se  réfugia  depuis  en 
France  et  obtint  une  pension  deU)uis  XIV.  lia  publié 
en  français  V Espion  au  grand  seigneur ,  Paris,  1684et 
ann-  suiv.,  espèce  de  revue  qui  obtint  quelques  succès, 
et  qui  suggérai  Montesquieu  l'idée  des  LeU.  persanes. 

MARANHAOou  iurahhaii  (Ile),  tle  du  Brésil,  dans 
l'Atlantique  (prov.  de  Maranhao) ,  entre  les  baies  de 
San-Marcosà  rO.  et  de  San-Jose  à  l'E. ,  a  60  k.  sur  35 
et  env.  40  000  h .  Les  Français  s'en  emparèrent  en  1 61 2. 

MARANHAO  (sAN-Luis  do),  V.  lorte  du  Brésil ,  ch.-L 
de  la  prov.  de- Maranhao,  dans  l'Ile  de  ce  nom,  par 
41»  20'  long.  0.,  2"  32'  lat.  S.;  30  000  hab.  fivèché, 
cour  d'appel,  lycée,  école  d'appel,  école  de  commerce. 
Riz,  cacao,  coton,  peaux  crues  et  tannées,  bois  de 
teinture,  caoutchouc,  salsepareille.  Cette  v.fut  bâtie 
par  les  Francs  vers  1612. —La  prov.  de  Maranhao 
entre  rAtlanUque  au  N.  E.,  les  prov.  de  Para  au  N.  0,, 
ae  Goyazau  S.  0.,  de  Piauhy  h  l'E.,  a  1000  kil.  sur 
700;  360  000  hab.  Le  pays  est  arrosé  par  le  Maran- 
hao, qui  se  jette  dans  l'Atlantique,  vis-à-vis  de  Tile  de 
même  nom.  Sol  plat  au  N.,  montagnes  au  S.  Climat 
agréable;  sol  fertile.  Mines  d'or,  d'argent,  de  fer. 

MARANS,  V.  et  port  de  la  Charente-Inf.,  ch.-l.  de 
c,  à 24  kil.  N.  £. de  La  Rochelle;  4557  h.  Aux  env., 
marais  salants,  aiû.  canalisés.  Commerce  de  blé,  lé- 
gumes secs,  lin,  eau-de-vie,  merrains.  — Ane.  place 
forte,  plusieurs  fois  assiégée,  notamment  en  1583, 
époque  à  laquelle  elle  fut  prise  par  Henri  de  Navarre 
(depuis  Henri  iV).  Son  château  fut  rasé  en  1638 

MARAT  (Jean  Paul),  fameux  démagogue,  né  en 
1744|  àBoudry ,  près  de  NeufchMel,  de  parents  calvi- 


nistes, vmt  à  F^ris  exercer  la  profession  de  médecin, 
fut  attaché  en  cette  qualité  aux  gardes  du  corps  du 
comte  d'Aj'tois,  et  se  fit  un  certain  nom  par  des  écrits 
sur  les  sciences.  D'un  caractère  violent,  d'une  imagi- 
nation ardente,  il  embrassa  avec  exaltation  les  idées 
révolutionnaires  et  publia  à  partir  de  1789  un  journal 
politique  ou'il  intitula  successivement  le  Pwliciste 
parisienyVAmiduveuple,leJoumalde  la  République, 
où  il  prêchait  des  doctrines  anarchiques  et  conseillait 
les  mesures  les  plus  sanguinaires.  Devenu  par  là  l'idole 
du  peuple,  il  exerça  sur  la  marche  des  affaires  l'in- 
fluence la  plus  funeste,  s'immisça  dans  le  Comité  de 
salut  public  quoiqu'il  n'eftt  pas  àe  titre  légal,  ot  eut 
la  plus  grande  part  aux  massacres  de»  2  et  3  septem- 
bre 1792,  ainsi  qu'à  la  condamnation  de  Xx>uisXyi. 
£lu  député  à  la  Convention  par  un  des  coUéges  d'é- 
lecteurs de  Paris,  il  y  siégea  à  la  tète  du  parti  de  La 
Montagne,  fit  décréter  la  création  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire et  la  formation  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale chargé  spéci^ement  d'arrêter  les  stapects,i.U 
taquaavec  fureur  les  Girondins,  et  ea  fît  proscrire  22 
au  2  juin  1793.  La  veille  de  cette  iournée,  il  avait 
provoqué  ouvertement  le  peuple  à  l  insurrection  :  li- 
vré pour  ce  fait  au  Tribunal  révolutionnaire  par  la 
Convention  elle-même,  il  avait  été  ramené  en  triom- 
phe dans  la  salie  des  séances  par  la  populace  ameutée. 
Un  mois  après,  le  13  juillet,  il  fut  assassiné  dans  son 
bain  par  Charlotte  Corday  (F.  ce  nom),  qui  croyait 
par  la  délivrer  la  patrie  d'une  odieuse  tvTannie.  Sa 
mort  fut  pour  les  Terroristes  le  prétexte  ae  nouveaux 
massacres.  On  lui  fit  des  funérailles  magnifiques;  $oo 
corps  fut  déposé  au  Panthéon,  mais  il  ne  tarda  pas  à 
en  être  tiré  (février  1795).  ^arat  était  de  petite  taille 
et  d'une  stature  diflorme  :  il  avait  la  tète  démesuré- 
ment grosse,  avec  des  traits  repoussants.  Outre  son 
journal,  il  a  publié  divers  écrits,  les  ups  politiques, 
entre  autres,  les  Chaînes  de  Vesclacage,  ouvrage  qui 
parut  d'abord  en  anglais,  Edimbourg,  1774,  fuis  en 
français.  Paris,  3792;  et  qui  a  été  réimpriméen  1833; 
Plan  de  l^islation  crimineUpy  1 787  (il  s'y  élève  conti-e 
la  peine  ae  mort,  qu'il  devait  tai^t  prodiguer  plus 
tara)  ;  Profession  de  foi  adressée  aux  Français ,  etc.  ; 
les  autres  scientifiques,  tels  que  De  Vhomme  ou  de 
Vinfluence  de  Vdme  et  du  coros,  Àmst.,  1775;  Re- 
cherches sur  le  feu^  la  iumierCf  f électricité,  etc., 
1779-84;  une  traauctiondel'Opftqfiie de  Newton.  1787. 
Il  avait  aussi  écrit  un  Heman  de  eaur,  publié  pour 
la  première  fois  en  1847  par  Paul  Lacroix. 

MARATHON,  bourg  de  l'AtUque,  à  30  kU.  N.  £. 
d'Athènes.  Ce  lieu,  déjà  célèbre  dans  la  Fable  par  un 
taureau  monstrueux  dpnt,  Thésée  délivra  la  contrée, 
l^st  devenu  beaucoup  plus  par  la  victoire  que  Mil- 
tiade  y  remporta  fur  les  Perses  Tan  490  av.  J.-C. 

MARATHONISI,v.  forte  du  roy.deGrèce(Laconie), 
dans  le  pays  desMaïnotes.  sur  le  golfe  de  Laconie, 
à  40  kil.  S.  de  Mistra  et  près  de  l'anc.  Gythium.  Elle 
est  auj.  le  ch.-L  de  l'éparchie  de  Qj-thion. 

MARATTA  OU  MABATTi  (Carlo) ,  peintre  italien, 
né  à  Camerino  en  1025,  m.  en  1713,  élève  de  A.  Sac- 
chi,  travailla  pour  le  pape  Alexandre  Vil  et  ses  suc- 
cesseurs, restaura  les  peintures  du  Vatican,  et  fut 
pendant  longtemps  le  peintre  le  plus  renommé  de 
Home.  Il  excellait  dans  les  tableaux  d'autel  et  dans  la 
peinture  des  Vierges  :  on  cite  surtout  de  lui  une  Ma- 
done, dans  le  palais  Pamphili ,  à  Rome.  On  voit  au 
Louvre  quatre  tableaux  de  cet  artiste  :  une  Nativité^ 
une  Vierge  avec  V enfant  Jésus;  S.  Jean  dans  le  dé- 
sert; le  Mariage  mystique  de  SU  Catherine.  Il  réus^ 
sissait  aussi  dans  la  gravure. 

ilARATTES  (les).  F.  mahrattes. 

MARBACU,  V.  du  roy.  de  Wurtemberg  (Neckar), 
sur  le  Neckar.  à  20  kil.  N.  de  Stuttgard;  3500  hab. 
Patrie  de  Schiller  et  de  l'astronome  T.  Mayer.  Piise 
et  brûlée  par  les  Français  en  1693. 

M ARBEDF  (L.  Ch.  Hené,  comte,  puis  marquis  de), 
général  français,  né  à  Rennes  en  1712,  m.  a  Bastia 
en  1786,  hit  envové  en  Corse  en  1764  pour  secourir 
les  Génois  contre  les  indigènes  révoltés,  (ut,  après  la 


u 


MARC 


—  1181  — 


MARC 


U  Corse  à  la  France  par  les  Génois  (1768), 
charge  f occuper  111e,  eut  à  combattre  Paoli,  finit, 
après qwîqaes  échecs,  par  rester  maître  du  pays, 
te  gniiSQajus<}u'en  1781,  sut  y  faire  accepter  la  do- 
miaaiiaafîrançaise,  et  fut  en  récompense  fait  mar- 
quis. Il  protégea  la  famille  Bonaparte,  et  fit  admet- 
tre k  jeane  Napoléoa  à  l'école  dfe  Brienne.  Un  fort 
âerésar  la  odte  O.  de  la  Corse,  entre  Calvi  et  Ajac- 
À),  areca  son  nom.  D'immenses  jardins  qu'il  possé- 
dât nr  les  Champs-filysées,  à  Paris,  furent  en  1794 
dédales  propriété  nationale,  puis  ▼endûi^  et  dépecés. 
On  7  établit  plus  tard  le  Jardin  Marbeufy  dont  une 
me  rappdie  encore  aujourd'hui  le  nom .  ' 

MABBODB,  chef  marooman.  V.  maroboouus. 
juiBOUB,  é^rèque  de  Rennes,  né  en  1035,  d'une  fa- 
ffilUe  illustre  de  rAnjoa,  m.  en  1 123,  était  fort  lettré 
et  remplit  longtemps  l'emploi  de  maître  d^éloquence 
à  Angers.  Il  fut  sacre  évoque  en  1095  ou  96 ,  se  démit 
ie  son  èvèché  sur  la  fin  de  sa  vie,  et  se  retira  à  l'ab- 
baye de  StrAubîn.  On  a  de  lui  des  Lettres  y  la  Vie  de 
plusieurs  saints,  un  livre  des  Dix  chapitres ^  espèce 
l'encyclopédie,  un  traité  De  omamentisverborumf 
lit  plusieurs  poèmes  latins,  parmi  lesquels  on  remar- 
que le  Martyre  des  Machùbées  et  les  Pierres  pré- 
cieuses. Ses  àSuçres  ont  été  réunies  par  D.  Legendre, 
ï  la  suite  de  celles  de  J.  Hildebert,  Paris,  1708,  in-f. 
UABBOVRG,  Mattium,  Mattiaeum,  Àmasta  Cat- 
torK»,  eniatîn  moderne  Marpurgum,Y,  de  la  Hesse- 
ÛectoraJe,  sur  la  Lahn,  à  80  kil.  S.  0.  de  Cassel; 
9000  hab.  Coor  d'appel,  université,  fondée  en  1527  : 
gymnase,  école  des  arts  et  métiers,  école  vétérinaire; 
bibliothéaue,  jardin  botanique,  observatoire;  consis- 
toire iatlieried.  Rues  étroites,  tortueuses  et  sales.  Ane. 
ehiteande;  landgraves  de  Thuringe,  qui  sert  de  mai- 
son de  force.  BeUe  église  Ste-£ljsabeth,  du  xiu*  s. 
Adc  pilais  de  TOrdreTeutonique.  Fabriques  de  pipes 
et  de  poterie,  bonneterie,  lainages,  tabac;  tanneries. 
-  Marboug,  érigée  en  ville  en  1227,  était  une  des 
résidences  des  lanudgravesdèThuringe,  et  fut  pendant 
quelque  temps  le  ca.-L  de  l'Ordre  Teutoniq^e.  Il  s'y 
tnt  im  célèbre  colloque  en  1529.  Ses  fortifications 
forent  déooUes  en  1807  par  les  Français. 

iUB£ocie,v.  des  États  autrichiens  ($tyrie),ch.-l. 
de  ceicle  sur  la  Drave,  à  60  kil.  S.  de  Grstz;  7000 h. 
MAims  d'abukdbl.  t.  ardndel  et  paros. 
VAiBuscAprrouNS.  V.  FASTES  dans  notre  Diction- 
fiairt  wifiicrset  des  Sciences.  . 

MAMC  (S.J,  im  des  quatre  évangélistcâ,  né,  à  ce 
qo'on  croif,  dans  la  Cyrénaîque,  s'attacha  de  bonne 
beoreâ  S.  Pierre,  l'accompagna  dans  ses  travaux,  le 
soivit  à  Rome,  où  il  lui  servit  d'interprète;  alla 
pi'Êcber  rSvanglle  dans  la  Pentapole  de  Cyrénaîque 
et  en  %yple,  où  il  fonda,  vers  l'an  52 ,  l'élise  d^A- 
wedne.  Il  lut  pris  et  mis  à  mort  dans  cette  ville  par 
^  idolitres  pendant  les  fêtes  de  Sérapis  (vers  68). 
CitéTangéliste  a  pour  emblème  le  lion.  On  célèbre  sa 
^  ie  25  avril.  S.  Marc  écrivit  son  £vangUe  en  grec; 
>|le  rédigea  10  ans  ^rès  TAscension  de  J.-C,  à  l'aide 
vicoovemtîons  qu  il  avait  eues  i^vec  S.  Pierre  :  cet 
gTiagi]^  n'est  souvent  qu'un  abrégé  de  celui  de 
^  Muihieu.  Oo  attribue  a  S.  Marc  une  liturgie  par- 
ticulière, qui  est  en  usage  dans  l'élise  d'Alexandrie. 
l^Ttoitiens  croient  polder  le  corps  de  ce  saint,  qui 
UDà  été  transporté  chez  eux  en  815;  ils  lui  vouent 
on  csUe  particulier. 
■Aie  OS.),  oape  en  336,  ne  réffna  (jue  8  mois. 
.  KUK,  hMnarque  du  u*  siècle,  disciple  de  Vàlen- 
tin,  «ttribuait  à  la  parole  et  aux  lettres  dont  les  mots 
se  compoMOtune  fbrce  créatrice,  substituait  A  U  Tri- 
mté  cathe&qve  une  Quatemité  de  son  invention  (il 
^«mettaittQ  Dieu  VlneffabU,  ie  SilenecK  le  Père,  la  Vé- 
'><<)  et  rejetait  les  sacrements,  mèmele  baptême.  Uat- 
^n  angnod  nombre  de  paxtisanspar  des  prestiges  et 
<ieprétâidiies  prophéties,  ainsi  que  parla  licence  de  sa 
BiÂale  :  il  enseignait  que  tout  est  permis  a^x  adeptes. 

■AK-AHTOIMB.  K.  ANTOIlfB  et  RAIHONDI. 
KAlC-AtAftLB.  F.  AURÊLE. 

MAICA  (Pierre  de),  savant  prélat,  né  en  1594  à 


Gan ,  près  de  Pau ,  dans  le  Béam ,  d'une  flaqiiUe  ori* 
ginaire  d'Espagne,  m.  en  1662,  devint  en  1621  pré-* 
sident  du  parlement  de  Pau ,  fut  appelé  en  1639  au 
conseil  d'Ëtat  par  Richelieu,  fut  ensuite  nommé  inten^ 
dant  de  la  Catalogne,  et  y  fit  aimer  l'administration 
française.  Devenu  veuf,  il  reçut  les  ordres  et  fut  suc- 
cessivement élevé  sur  les  sièges  de  Conseranst  deTou* 
louse,  enfin  de  Paris  (1662),  mais  il  mourut  avant 
d'avoir  pris  possession  de  ce  dernier  siège.  U  rédigea, 
pour  réfuter  VOptatus  gallus  d'Hersent,  un  fameux 
traité  De  Coneordia  sacerdotii  et  imperii  (1641),  où 
il  tentait  de  concilier  Tautorité  du  pape  et  les  libertés 

Sallicanes;  il  le  retoucha  depuis  pour  plaire  à  la  cour 
e  Rome,  mais  sa  véritable  opinion  fut  rétablie  dans 
Tédition  publiée  par  Baluze  en  1663.  On  lui  doit  aussi 
une  Histoire  du  Biarnt  1650,  et  Jfarea  hispanicat 
1680,  savante  description  des  provinces  d'Espagne  li- 
mitrophes de  la  France. 

MARCEAU  ou  MARCEL  (S.).  F.  marcbl  (S.). 

MARCEAU  (le  général),  ne  en  1769  à  Chartres,  d'un 
procureur  au  bailliase,  s'engagea  à  15  ans,  fut  nommé 
en  1791  chef  du  l**  bataillon  des  volontaires  d'Eure- 
et-Loir,  fut  envoyé  en  1793  en  Vendée  avec  le  grade 
de  capitaine,  et  fut  nommé  à  24  ans,  sur  ia  recom- 
mandation de  Kléber,  général  en  chef  de  l'armée  de 
rOuest  :  il  gagna  sur  les  Vendéens  la  sanglante  ba- 
taille du  Mans(12déc.  1793).  Employé  en  1794  à  l'ar- 
mée de  Sambre-et-Meuse  comme  général  de  division, 
il  contribua  puissamment  au  gain  de  la  bataille  de 
Fleurus.  Il  protégea  en  1796  la  retraite  de  l'armée  de 
Jourdan  ;  déjà  il  avait  plusieurs  fois  repoussé  l'enne- 
mi, lorsqu'il  fut  blessé  mortellement  çrèsd'Altenkir- 
chen;  il  n'avait  que  27  ans.  Les  ennemis  s'unirent  aux 
Français  pour  lui  rendre  les  honneurs  militaires.  Mar- 
ceau ne  .se  faisait  pas  moins  remarquer  par  son  huma* 
nitéet  son  désintéressement  que  par  son  courage  etset 
talents  stratégiques.  Chartres  lui  a  érigé  une  statue* 

MARCEL  I,  pape  de  308  à  309,  natif  de  Rome, 
succéda  à  S.  Marcellin,  avec  lequel  on  l'a  qùelquefoi$ 
confondu  à  tort.  Ufut  banni  par  l'empereur  Maxencé 
sous  prétexte  qu'il  causaitdes  troubles  par  aa  sévérité 
envers  les  Tombés  (chrétiens  qui  avaient  fléchi  pen-^ 
dant  les  persécutions).  On  le  fête  le  16  janvier. 

MARCEL  II,  élu  en  1555,  ne  régna  que  21  jours» 

MARCEL  (S.),  évéque  de  Paris,  célèbre  par  sa  piété, 
fut  élevé  sur  ce  siège  épiscopai  à  la  fin  au  iv*  siècle, 
et,  l'occupa  jusqu'à  sa  mort,  vers  440.  U  fut  enterré 
près  de  Paris  dans  un  village  qui  forme  auj.  le  fau- 
Dourg  St-Marcel  ou  St-Marceau.  On  le  fête  le  3  no* 
vembre.  Selon  la  légende,  ce  saint  évéque  délivra  le 
pays  d'un  serpent  monstrueux. 

MARCEL  (Etienne),  prévôt  des  marchands  de  Paris, 
se  signala  par  son  audace  pendant  la  captivité  du 
roi  Jean  ;  souleva  le  peuple  contre  l'autorité  du  dau- 
phin (depuis  Charles  V)  et  contrôla  noblesse  ;  porta  le 
trouble  dans  les  États  généraux  convoqués  en  13^6, 
en  engageant  les  députés  du  Tiers  à  refuser  des  sub- 
sides et  à  réclamer  des  réformes  radicales,  puis  fit 
assassiner  sous  les  yeux  du  dauphin  Robert  de  Cler- 
mont,  maréchal  de  Normandie,  et  Jean  de  Conflans, 
maréchal  de  Champagne,  conseillers  du  prince  (  1 358). 
U  allait  ouvrir  Tune  des  portes  de  Paris  à  Charles 
le  Mauvais,  roi  de  Navarre,  qui  assiégeait  la  ville, 
lorsqu'il  fut  tué  à  coups  de  hacne  par  Jean  Maillart. 
M.  Naudet  a  écrit  l'histoire  de  la  Conjuration  d^E' 
tienste  Marcel,  1815;  M.  Perrens  a  publié  en  1860 
Marcel  ou  le  Gouvernement  de  la  bourgeoisie, 

MARCEL,  maître  de  danse  en  vogue  au  xvui"  siècle, 
mort  vers  1757,  a  composé  quâques  ballets.  C'est 
lui  qui  s'écriait  :  «Que  de  choses  dans  un  menuet!  » 
En  voyant  danser  un  Anglais ,  il  dit  :  «  On  saute 
dans  les  autres  pays,  on  ne  danse  qu'à  Paris.  » 

MARCEL  (Guin.),*historien,  né  à  Toulouse  en  1047, 
mort  en  1708,  fut  sous-bibliothécaire  de  l'abbaye  de 
St-Victor  à  Paris,  puis  avocat  au  conseil,  fut  cnaigé 
en  1677  de  conclure  avec  le  dey  d'Alger  un  traité 
qui  rétablissait  les  relations  commercialea,  puis  fui 
nommé  commissaire  de  la  m^irine  en  Profeaee.  On  a 


I 


ni^nc 


-  ii8â  — 


MARC 


dé  lui  :  Tonnes  cnircnologiquêi  pour  ThUfoire  de 

l *Églite>êt  poufrfhigtoirefrofàite,  1682 ;  ff «t.  âe Vori- 

mine'4ftdetj>Pêjgifèt  de  la  monarcMe  franpaite  ^  1686. 

■aucsbl  (J*  Jowph),  petit-neveu  du  pré».,  né  à 


de  1817  à  1S96  pi«feS9eur  au  Collège  de  frtince.  On 
hii  <doh  :  Vocdb'itiaire  fMmça-k-aràbetutgaire,  pu- 
blié au  Csira,  1799;  Mélmiffi»  de  IHtêrahtre  orteniaXe, 
19CM);  FoMm  de  Icfkmten^  teirte  arabe  et  traddctiem; 
ChregkmmiUvimw^lbe  et  ^mlda^f^fue;  f^nTifegraphie 
mrcibe ,  ICISe  ;  des  Dù^  soirées  ynaUhettreuses  et  }es 
CùfUes  àvL  dbeîk  fiî-Mohdy,  trad.  en  tnxiq.,  l'tit- 
1832;  Mil.  «d^r^^n^lé  dépuii  ki^ofiqtt^e  des  Arst- 
bês  fusq^à  4«  'âtminatùm  française  <^a»s  n^tvers 
pt((oré»(7ue  de  F.  Didot);  Hist,  9ci^tfiM^e  f^  mtlt- 
taire  de  S'sxpèêiU^ (l'Êgyj)!^ ,  l^SO-^ô-^-f".  9^nsi«s. 
MARCBLÙN  fê.) ,  pspe  de  S9^  à  9D4.  C^bM  «us 
9cm  po&tifioM'qireut  M  la  pMrsécutton  de  Dioclè- 
tieo. Ileift  bim. «omme  tnaityr. On  le Yète le 26 avril. 

MAUCnibO  '{Beaedetto-),  oompesiteur,  né  en  1686 
d'une  famillB  aoMe  de  VeniM ,  m.  en  1739 ,  fat  U 
ans  soemlbiie  du  conseil  idée  Quarante,  pu^is  provédt- 
teorà  Pola,  «afincanMRiin^tte  à  Breeofii,  et  ne  c\A- 
tiva  la  musiqve  qu^en  ammteur.  II  n'en  mérita  pas 
moins  d^ètrevi^dé  de  son  temps  le  Prince  de  la  mu- 
9iqmt,  Lea  afcrs  <iu*il  oompoèa  pour  les  fiiDquaBte  pre» 
mieia  psaunies (1724*6)  sont  regardés  comme  ie  oW- 
A^ŒOBneéè  la  iiittsi<}ve itérée,  il  Téos^t  aussi  dans 
la  |)oétie  «t  composa  des  sonates,  des  eanxtmif  des 
snliiKset  des  -oamôdies  burlesques^ 

SAMraXES  (H.  Claudius),  général  romain,  fUt 
cinq  fois  eonsuL  Ea  322  vr  J.-C. ,  fl  teittit  les  Gau- 
lois k  dastidium,  tua  de  aa  main  leur  roi  Virido^ 
mare,  reviportant  ainsi  les  troisièmes  dépcrailles 
opimts,  piitMilsm  et  réduisis  la  Gaule  GisalfÀne  en 
province  romaine,  Enroyé  «ontre  Annibal  après  la 
Mtottle'de  Cannes,  il  relera  les  afiairesyies  Romains, 
«t  Ttmporta  sur  le  i^néral  «ntiiaginois  deux  avan- 
tsMB  à  Nnle  (216  et  31^,  puis  il  trttn^otta  «n  Si^ 
ciiele  tiiéfttre  de  la  guerre  «t  s'empan  de  Sftasstae 
apnèa  trois  nos  de  siège  (211^  :  c'eM  au  sac  de  la  Tille  : 
que  péiit  Arcbimède,  quoique  le  général  rdmain  eût 
«)ttné  ordre  <derépaFgoer.  tlTaioqiiit  OfMore  Anni^ 
bal  en  210,  àCanvsium;  mais  iipéritéeox  ansoprte, 
dans  une  «mteseade.  est  l*avalt  snmommé  VÉpêe  de 
Morne j  comme  Fabius  Cunotator  «n  ètaft'^  Bouit^er, 
Plntarqtte  a  écrit  «a  Vie. 

MARCELLus  (M.  Claudinsl ,  de  la  famille  du  prée. , 
consul  fan  ht  aT.  i.-'C,  rat  le  pitemnerà  prope^er 
au  séDsi  de  retirer  à  César  le  gouvememetft  des 
Gaules  et  ât  voter  octte  mesure.  Bans  la  gneiTe  ci- 
vile il  prit  parti  pour  Pompée.  César,  'vsâ^oqoenn'r  à 
Pbaxsale,  r«zila  à  Mfityléne*,  mais  dans  la  suite  il  le 
rappela  à  la  prière  du  sénat  :  c'est  à  oeVIe  'Occasion 
que  Gicéroa  prononça  le  célèbre  dtsooars  :  Pro  V«r- 
eelèo.,  où  il  nemeroie  César  de  sa  clémence.  Var^wlins 
ne  ont  jouir  de  ce  bienfait;  il  fut  tué  par  vn  de  ses 
esclaves  au  momcoit  de  s'embarquer  pour  Rome. 

WinoF,u.ps(M.  Claudins),,  fils  d^Octavîe,  sœuriTAii- 
gvste,  et  de  Mw  Clanodius  Marcel hss  iEseminns,  fut 
adopté  par  JLugntfte,  son  omcle,  qui  4ui  donna  en  ma- 
riage sa  fitte  Julie,  et  le  désigna  pour  soh  socce»- 
snuL  Ce  jwe  prince,  qui  donnait  les  pins  «randes 
espérasses^  aonmt^  1^  ans, 23  av.  J.^G.  Virgile  a^éè^ 
plopédaiis^ks  versitoncbants  (au  Vl«  Inv.de  rÉnéide) 
lamortptiéaàatarée'da  Marostius  :  on  raconte «qa^Oo- 
tavie  s'évsoMit  à  la  teoonre  de  ce  passage,  et  qu'elle 
péoempenaa  l'auteur  en  Ivi  faisant  compter  10  006 
sesterces  imùtfima  2606  Tr.)  pourcbaqoe  vers. 

atttoGaLniiB-{Ulpins),  jonfNSonsulte, -eomefoipomin 
des  AiktoBins ,  de  la  aecie  des  Proculéiens,  fut  mem« 
bre  <du  aoasail  <ie  Tempire  oft  gevremeur  de  la  Pan- 
nenâi.  Gomme  jurisconsulte,  i  jouit  dans  non  temps 
de  la  fbis  :aranAe  «Mérité.  On  trouve 'dnns  les  Pan* 
étglitê^mwfltomm  de  «es  ouvrages. 


VA«c%LLi7S  ntpucrcns,  médecin  du'tv*sîèeTe,  ad  à 
Bordeanx,  fut,  à  ce  qu'on  croit,  maître  des  oTHce> 
sous  Théodose  de  379  à  395.  On  a  de  lui  :  2^  Meài- 
eatnenitis  emfririeis,  recueil  de  receictes,  le  plus  sou- 
vent absurdes,  imprimé  à  B&le  en  1536,  în-Tdl. 

«AiiCELLDS  {Aog.  du  TYRAC ,  comte  de) ,  l'un  des 
fatMeuts  les  plus  ardents  de  la  politique  ultra-roya- 
liffte  de  la  Restauration,  né  en  17^6  an  chfrtentu  de 
Hnrcelhis  (près  de  Meilban,  Lot-et-Garonne),  m.  Bn 
1841,  hit  âû  député  en  1815,  devÎDftpaîr  en  18r23. 
reftisa  le  serment  en  1830  et  vécut  depuis  âastë  In 
retraite,  ne  s'occupant  que  de  Bttéraiure.  Oh  *  de 
lui  des  Odes  sacrées  ^  tirées  des  psaumes,  des  Canta- 
tes sacrées j  tirées  de  la  Bible,  et  une  ttad.  dei$  Bu-- 
voliques  de  Virgile.  -*  Son  fils,  André  Charles  de 
H.,  1795-1861,  survit  la  carrière  diplomatique,  fcrt 
1*  secrétaire  d'ambassade  à  liondres  pendant  que 
Chftteaubriand  y  était  ambassadeur,  puis  sous- se- 
crétaire d'État  aux  aAkires  étrangères  sous  le  xni'tiis- 
tère  Polîgnac,  et  rentrti  dans  h.  vie  privée  en  1«30. 
Pendant  une  mission  dont  il  avait  été  diargë  dans  7e 
Levant,  il  enleva  de  ttle  de  Uito  la  Vénus  viOcrieuse^ 
dite  Vénus  âe  Jftîo.  un  des  cfhers-d'cBUvre  de  la  sta- 
tuaire atftiqtien«20).  Onlui  dort  un  recueil  des  Chants 
du  peuple  en  vrèee^  avec  le  texte  (1851),  et  les  Dio- 
nysiaques de  Nonmis,  traduites  en  franc.,  avec  le  texte 
grec  en  regard  et  de  savantes  notes,  iteS  :  cet  ou- 
vrage n^avait  encore  été  traduit  comjlétement  ea 
auentie  langue  moderne,  li  a  aussi  publié  :  Ctyrret- 
poignée  intime  de  CkOteaubriont^  1855,  nt  Vh^iteaur 
bfiâni  et  ton  Temps,  Î859. 

MARGElVAT,  cn.-l.  de  cant.  (Cantal),  W90  til.'N 
0.  de  Munft;  700  faab.  Nombreuses  èffllgnttiotis. 

HAllCit  ou  HCRAyA.  T.  «Orava. 

MAWMANI^  t^rasper),  bibliographe,  nft  vers  1675 
à  Guise,  en  Picarae,  mort  en  1756,  ouvrît  à  Paris 
en  1698  un  magashi  de  libratrie  qui  darftrt  le  Ten- 
deZ'VOus  des  bibltoptrfles  ;  passa  en  HoÏÏande  pour  y 
professer  plus  librement  la  religion  réformée,  et  s'é- 
tabin  à  Amsterdam txnnme  libraire;  pais  renonça  an 
commerce  pour  ise  livrer  uniquement  à  f  étude  :  il 
eut  part  à  Si  rédaction  du  Journal  littérale  de  La 
Haye  de  1713  à  1737.  On  hii  doit  des  éditions  d'ou- 
vrages Tires  ou  importants,  tels  que  le  Pietionnaire 
de  mnle;  'tes  Voyages  de  <^Mirdin;les  OPutrw  de 
Brantôme  ;  mais  il  est  surtotft  connu  par  un  Diction- 
naire historique,  publié  après  sa  mort  ,(La  Haye, 
1758-^,  1 V.  in-folO,  qni  comptèTe  les  X>ùxionnaires 
de  Morési,  de  Bayte  et  de  ChaufTepié. 

nARCHAnn  (Btienne),  capitaine  de  hj  marine  mar- 
chande, né  aille  de  la  Grenade  en  1755,  m.  à  THe 
deFpftnoeen  1793,  fttdel790îilT92,pourle  oomple 
d'une  maison  de  Marseille ,  un  voyage  autour  du 
monde,  et  découvrit  en  1791  legpoupe  N.  0.  des  îles 
Marquises.  L'histoire  de  son  voyage  a  été  écrite  par 
fleorieo,  179*8,  4  vol.  in-4. 

MAmcHAM&Y  (L.  Aflt.tîe),ii6à<îlamecy«ti  lT8i, 
mort  en  1826,  fut  nommé  en  1808inge  suppléant  l 
Paris,  n  entra  en  W15  dans  leinîtïfetcre  public,  s'é- 
leva par  degrés  jïisqu'aux  foncthms  d*avOcat  général 
près  la  t50UT  de  cassation,  rt  acquit  ciomme  magistrat 
une  fâcheuse  célébrité  par  des  réqnisitofres  passion- 
nés. 11  s^taft  Aiit  connâtre  dans  les  lettres  dès  1818 
par  un  ouvrage  intitulé  la  GauU  poétique,  6  vol. 
in-8,  ût  fl  envisageait  Phistoire  iiationidB  «ans  ses 
rapports  avec  la  poésie .  l'éloquence  «1  Ifes  arts;  il 
puWia  en  1826  Tristan  le  royiagettt  m  là  France 
an  XiV  ««cte,  qui  est  comme  le  comj/Dèment  de  w 
Qauie'paéHque.  Ces  deux  ouvragesse  di^rtiguentpar 
l'^cndue  des  recherches,  parmlatt«tîa  fermeté  du 
style,  l^isienrsdes  iftaidoyers  de  Mardiangy  ont  été 
recueillis  dans  le  Mmreau  français,   . 

■AUCHAtS:,  <âi.-l.  de  cant.  ||ID<mbs),  à  19  ul. 
N.  R.  de  desançon,  S<X)  liab. 

MARCHB ,  nom  qui  datts  te  mo^en  &ge,  surtout 
depuis  Charlemagne,  servît  A  désrnrïer  les  provinces 
frm/tihres  d'un  ffwi.  L«  tfarobes  étaieift  goaternées 


mâxc 


—  ilfi»  — 


AhAbdui 


(de 


A»  cMi  m  Midaaals  jnilitaireg  Bommés  moipraoïs 
de  «on^ marche,  et  Çfraff,  comte),  ou  mor^utc,  en 
Ifttin  mcvAto,  et  qoi  étaient  ohaigôs  de  défe&diie  les 
frootièes.  La  plupart  de  ces  contrées -eBit  fe^a  dans 
la  suite  d'aulaes  threa,  teU  que  oeux  des  comté», 
docUi,  ite.;  c^pesdant  le  nom  de  «n^rche  a  «étéieon- 
Rnë^qaêlque»«ii«sd*eDtre  elles,  comme  le  comté 
de  la  Karcfae,  en  France,  les  llancbes  d'Italie,  la 
M«be  de  BmidelicMuig,  etc. 

aàBCBa  ^),  par  abréviation  pour  Ja  Marcke  U- 
■oastM,  piOT.,  pois  grand  gouvt  de  i'aoc  F-roaca, 
ûnsi  nflâàaée  parée  qu'elle  ^it  sur  la  tWmt*ère  de 
FnBieda  cAté  du  Limousia ,  étak  bornéesau  H*  par 
!e  Berri  et  le  BourboBuais,  au  S.  par  ie  Lûneasm^, 
à  lu  par  le  Poitoii^  A  !'£.  par  l'Ânvergso^;  «apit., 
Geéret.  ïUe  se  divisait  en  HteJlarobe  ^ob^-l.  Gué* 
reQ.  et  Bee-Marcbe  <ch.4.  Bellac).  La  Vienne,,  ia 
Coease,  llAnglin,  la  Gâslenne,  le  €bier  y  lont  lear 
sooite.  Elle  fsnoe  am.  le  dép.  de  la  Cfèuse  et  ane 
rorte  partie  4a  oehû  de  la  Hte-\iieiine.  -*■  Do  «exnps 
des  Ramâna,  ee  paysétait  compris  dans  PAïquitaine 
et  ralsaàt  partie  da  lenileirB  des  Lumioviim  et  de  ce> 
lu  des  9vmn^  CM  «it  des  i^tovt'.  An  x«  siècle, 
GaVUaome  W,  duo  d'A^itaiae,  détacha  la  Hambe 
de  ses  domaiiies  et  Térjgea  en  «omté  en  faveur  de 
Bosoa  1,  pf^Ûh  de  Boger,  eomte  de  Limoges  «t 
de  CharNNix.  De|ws  <:e  temps  ,  la  Jlaiicbe  em  des 
comtes  flOfii«raiD&,  pasmi  lestais  «a  reaiarque  les 
sei^ems  de  Losignan.  Philippe  le  Bel  Tacquit  par 
confiscatieaf|J89)etJa^égiiaiLOharlâsleBel,  son 
3*  fils  ;  ce  {xinee  réohaagea  en  1327  oona*e  le  oomté 
de  CienBOBC  ea  Beauvaifiis  oai  appartaaait  à  iMôs  d 
de  Bffutea.  Jacqiiea,  2"  ffls  de  ee  dernier  <F^  ci- 
aprfes),  ha  saceéda  d«aa  la  possessiDn  da  comAé  «de 
U  Sfarebe^  ee  oomté  pesaa  ensuite  par  mariage  dabs 
^  auina  d'Aratagoac,  puis  dans  eelles  de  3o«rbon- 
Bi«ieB  et  de  Bfl«irboa«Montpeiasier.  Il  futcoafîs^ué 
20  l&tSsarle  ooBDétablede  Bourboa  par  François  I 
et  difinilîfeiiient  réuni  k  la  covronne  en  lj»81. 

■AacBB  dia),  MarotL,  sac  prov.  des  Ëlalsâe  l'Eglise, 
»a  K.  E.,  se  divisait  en  Jkwchê  é^JmgêM  aa  N.  et 

■ABCB  ifmM<ant  <li^  iiea4ûnBé  par  Charlena*^ 
gseiatpna^'îl^avEiioeQqaiaaa  ddà  des  Pyréaées^ 
cette  lM«  <taift  c«nmpDse  ^re  les  Pyrénées  au  N. 
eirBvaatS.S3le  ee  divisait  en  Marche  de  Gatc^gnt, 
o^ÂalaïiiKdBBe^  et  Marché  de  Cùtkfie  oaSepH- 
■w^JUmiaVftmeekme.  Cette  «entrée  formadepuie 
id  aaotéds  lkifoek(kiie<et  «ne  partie  de  Ja  Mévaire. 

MtmmjmruueiÊaa^  -^ABsazB, — ae  :s'nAiD&,  <*-^ 
ncfaAaB,eiB.  Vjntmania^  SAXE^STAtiB^iDaavisB/ete. 

CMGHfr^HiujimH^  Jforca,  v^  defielgique  <Lmxem» 
nxBSlelgieV,  cb.  d*aiv.;,  aiir  le  oh.  de  fer,  à  «0  hii. 
i'édttetaMdeBroaelies;  S60O.haè.€eite  viUeeiis- 
^éètl^ns*  sièda^«t<étail  le«hA  d'un  petit paj» 
^ff^fawUme  {Faimimeii  papu^T  ^^'^^"^  ^  ilmiitoire 
^  Cfmdrusi.  En  ISH,  â  y  fut  «eaohi  eatrete  roi 
«^'B^^pe  et  tes  Pvevâoees-tJ&ies  «n  iraité  aonau 
mie  ooatd'ÉâA  penféhuL 

tmmtÇLti)^  V.  de  ïranoa.  T.  iul  HaaisaB, 

tIliCaff  (Jacques  II  na  «BewnoN,,  csttite  de  Ia)  , 
?^^Sm  de  laoquas  l 'de  fiourlboa..  ûgc  des  oemtes 
f  U  lUtvlie  de  ia  maison  de  Bourbon  (  K  aotmBONX, 
fiApHper  les  Tiiros  à  la  batsflte  de  M  impolis  (1966^ 
V  «terra  sa  liiberté^a'apnès  avoir  payé  ane  Sorte 
^K,  fait  mtH  peur  las  fioungnigneiis  cobIm  les 
j^iMcs.  w  iMt  de  nottveiH  prisonnier  par  «es 
2^«s«idéie0U  ««qu'en  1412.  Veuf  de  fiéatristde 
fxuRfi'iLamitépevséetea  1406,  ftl-épousaea  1415 
^*»M  1^  reiiie  de  Naples  «I  de  SiaikB  ;  mais  il  m 


biâ. 
J 


prîaoessa  quête  tilre4e duc  de  Csla*- 
0  ât  mettn  à  moA  phiaieurB  des  favoha  de 
et  la  tint  ette^odme  en  captiailé;  mais  ie  peu- 
JdevaooDtaetei.  et  il  fat  Jorcéde  ftiir  (14t9^ 
u<  retour  en  Praaee.  ilae  «étira  chez.ks  FAnoâ»* 
ifiapan^  oa  ilmearutan  ^4864 
(Oliiiar  de  LaV  V-  ^  imRCHE. 


à  40  lcil..S*S.  fi.  da  Sévifie^  fôOMsbab.  Palais  des 
ducs  d'Arcos,  antiquités  fomaines;  l>ains  sulfureux. 

MABfiBKNOUt,  ch.-a.  de  c  ^Loir<et-Gbar),  à2fi  k. 
N.'de  Blois;  600  hab.  JLatfafois  ville  importante  et 
plaœ  Xorte^  ana.  commenderie  de  StnLaseane. 

MAttCBiSS  .^s)v  aaB.  pi|ys  de  France^  dans  le  .S.  de 
la  Basse-Monaandie, ai^;  oaxks le dép.de rOma^Mn- 
féHDait  Alençon^  Sées^  •Argentan. 

MAACmnBU^,  Ueu  de  la  Basse-Xetriche,  sur  les 
bonds  de  la  HarcK,  et  prës  de  Laa,  au  Bodoljphe  da 
Habsbourg  vainquit  Ottokaran  121%. 

MABCHlKNNESy  cil,-!,  de  «^  (Nord^^am;  la  Scam 
et  le  canal  duDécouro^ii  lâkiL  K  de  ttoaai ;  260(Vk. 
Filature  da  laiiie  et  tanneries  ;  «000  meroe  dO/Hn,  d'^- 
bresirt>itiers,d'4isperge8,et6.  Patrie  desJbravesCorbi^ 
neau.  Ane.  abbaye,  fondée  au  vir  siècle  par  S^^imand. 

KaB6»ftRiwa^A0s>eNT^  bg  deiBelgkpe^ai'Baut),  à 
12  ^uL  S.  0.  de  ^amur  ;  laoo  habt  Houilla  auxenv. 
Klébar  y  battit  les  aapériaux  <eB.  llTdi. 

lliJN3AC,ch.4.  de'C  (Ger^  à2»i&U.'0.ide  Ui- 
rande;  1500  hab.  VerrerieSk 

MABOAXfiS^OUS^  ane.  «captt*  4e  la  Mési^InC , 
est^Li^.  BreêUm  eu  BrtMle»  an  Bulgarie.  £Ue 'reçut 
son  nom  an  Thoimear  de  Jtonciana,  amur  àt  Trajan. 
Prise  par  tes  'Oeths  en  245i,  puis  par  les  bulgares 
qui  la  nonnaèDeat  l'erûl^&a,  dVÂ  Pretiam^ 

llAiMIBN,JrarciantM,  empereur  d'Orient  de^fiOà 
457,  né  vers  391  en  IThcaee^  d^ae  famille  ebsoupe, 
s'eoréla  foTiJjeuae^ets^éleva  jusqu'au  grade  de  tri- 
bua  et  «au  rang  de  ^natear,  et&it,  après  la  moit  de 
Théodosa  le  Jeane, •épousé  par  Pulebéoie^  seeur  de 
da  aet  emperear^  qui  avait ^épreolamée  impératiioa. 
Ge  prisoe  gserner  braM,  tes  menaces  dlAtuia,«t  par 
son  atiitttdeiénergi^paletei^  àa'éloigaei:.  Il  fittriem- 
pbier  la  toi  catliûlique  a«  cencite  de  Ghaloédoine, 
461..  VSgi»e  ereequeratoanoniséette  Sète  avec  Put 
chétfie^  le  17  K«ièer. 

iUiaGi£R>  gléegrapbegpea  du  jv*  aièole^  né  à  Béra* 
clée,,  isnr  te  Pont-EasiAi,  éerivit  «n  Périfle  idont  il 
ne  reste  que  des  fragmenta.  jl«  dtl  publié  aa  1660^ 
aace  ttiad.  lat.,  dfVisles  ^ieegraphi  iQrêsei  miavris 
de  Dodweli^  et  en  1^39,  à  Paris,  par  E.  lUfler. 

aiAftCafi(NT-UeM»MNdr12N&, ob.4* dea.  (8a(Hie- 
et^Loire).,  A  25  kik  S.  Qi,  de  Ouffoitesi  a065  Ul  Ji^a^ 
de  table.  Adc.  prieuré  de  femmes. 

JlAAGnXAG,  ch.*L  da«.  (Aveyranl,  sur  le  Cray- 
nauK,  A  22  kil.  N.  a  da  Rbedea^lâOÛ  nab.  Bestiaai, 
viaa,  huile  de  Aoia. 

MABGlUuAT,  -ck-L  de  c«  (Allier^  A;25  Ail.  S,  de 
HoBtluQon^  560  kah.  Houille  aua  environs. 

JiABCflLL¥-lJa^HAY£R,  ch.^1.  de«.  ^Aub^«A35  k. 
S.  E.  de  Nogttkt4ur^iBe«€60  ba^. 

MASUCiON,  Jkéfésiaieae  dm  ii*  siécte^oé  àSinope 
en  PapUagenie,  avait  été  ûrémeé  prétra^^bassé de 
Véglise  peur  a^mir  séduit  twe  'itecge,,  tH  se  lia  awc 
riiéréîiqm  Cévdoi ,  et  se  mit  à  degmatiaer .;  il  easei- 
gnaatqiril  y  adeuc  principes,^  iVu  auteur  du  bien, 
dont  l^teeait  uaa  dmaaatuwii,  l'aMAre  auteur  du  maU 
dent  te  oorps  «est  Ikmvrage;  41  aCtrièuait  raoctenne 
loi  au  maavaia  pri&Gipe  et  la  nouvelle  uu  Jmh  ;  z»- 
jetait  la  plttsigraDda  pertte  du  JMeuv«au  Testament  et 
des  épîtreadeS.  Paui,«to.  iivut  et^talia,  eft  Egypte, 
eu  Syrie,  «n  Perea,  uu.grand  momlre  de  païusans 
faaatiqaa ,  connus  sous  le  aom  de  Mareiomtee^ 

MAMCiVS.  >F.  te  suroom  qui  suàl'Oe  nom. 

MAIU2K  (U).  r.  HAÊnBtaa. 

MABCKOLSHEIM ,  ch.-l.  de  cant«  ](Baa-Rliia),  à 
14  kii.  S.  E.  de  ficheleataût;  IHM  hA*  1M0«,dbMi- 
vre.,  blandiissenli  da  1oibes„  poterie. 

Jf  ABCOMIROM,  V.  da  Gunmaaia.  aaj.  dhntan. 

iÉAJIC(Mli&,  «h.^.  de  aant.  (Itoro),  A  8  kil.  â.  O. 
de  Cambwy;  1301  bak  Sucm  de  tetleiaive. 

MâMûêSASIS^  Mafœmcmm^  penpte  de  ^knaa- 
née^  iiabîiait  an  temps  d^Augueie  sur  tes  <tenx  rives 
de  l'itaù  (Ëlbf^ydaae  tea  arants  Hercyntena;  paie 
ila  eavahirentte  fiobima  aetneUe  d^oA  ite  ebassàrent 
lea  Itou  et  euBsnt  atees  les  Qaades  pour  irâtes  A  i*E. 
XJnis  à  ces  derniers,  ainsi  qu'aux  laxigae  eraax  Vau- 


BIAK0 


—  1184  — 


MAftË 


dales,  ils  envaliirent  ritaUe  sous  tfarc-AurSle,  de 
167  à  174,  mais  ils  furent  repoussés. 

MARGOMIR  ,  nOm  de  plusieurs  princes  que  Von 
fait  régner  sur  les  Francs  b{en  avant  PharamOnd. 
Marcomir  I  serait  le  fils  du  Troyen  Anténor  et  aurait 
conduit  les  Francs  de  la  Troade  en  Germaiïîe.  — 
Marcomir  III  est  placé  sous  le  rogne  de  l'empereur 
Claude.  —  Marcomir  V  est  supposé  le  père  de  Pha* 
ramond.  L'histoire  de  ces  princes  iteaginaires  est 
racontée  sérieusement  par  rabbé  TrithêmO  dans  son 
livre  De  Origine  Franeorum. 

MARGQ-PAOLO  ou  POLO.  T.  polo. 

MARGOUSSIS  t  bourg  de  Seine-et-Oise ,  à  35  kil. 
£.  de  Rambouillet  Château  qui  appartenait  au  comte 
d'Entragues,  père  de  la  marquise  ae  Vemeuil.  Condé 
y  fut  ei^ermé  en  1660. 

HARC(^EN-BAROBUL  .  bourg  du  dép.  du  Nord, 
à  5  kil.  N.  de  Lille;  1831  hab.  Importante  maison 
d'éducation  ecclésiastique.  Brasseries  ;  filatures  de 
laines;  fabriques  de  sucre  indigène,  de  bleu  d'azur, 
d'huile,  de  vinaigre  de  grains. 

MARCULFE,  moine  français  que  l'on  présume 
avoir  vécu  dans  le  vu*  siècle,  à  réuni  dans  un  re- 
cueil les  formules  des  contrats  et  des  actes  publics 
les  plus  usités  de  son  temps.  Cette  précieuse  collec- 
tion a  été  publiée  par  J.  Bignon,  Paris^  1613,  et  par 
Baluze,  dans  ses  bapUularret  des  roude  France  y 
et  réimpr.  par  M.  de  Rozières,  1860. 

MARGUS,  prénom  très^commun  chez  les  Romains; 

i  récrit  M.  par  abréviation.  F.  le  nom  qui  le  suit. 


on 


HABcns  ORiECus,  auteuf  d^ln  livre  intitulé  :  Liber 
ignium  ctd  combwendo$  hottes  (publié  en  1804>  par 
Laporte  du  Tbeil);  on  y  trouve,  entre  cent  recettes 
ridicules,  quelque  chose  d'analc^e  à  la  composition 
de  la  pouare,  et  de  curieux  détails  sur  le  feu  gré- 
geois. On  ne  sait  rien  de  cet  auteur;  on  conjecture 
qu'il  vécut  au  x*  siècle  et  que  son  livre,  qui  n'existe 
au],  qu'en  latin ,  fut  originairement  éont  en  grec. 

MARDRS  f  peuple  de  la  Médie,  sur  le  bord  méri- 
dional de  la  mer  Caspienne  »  entre  les  GeUs  à  l'O.  et 
les  Tapffret  à  l'E.  Leur  pays,  à  peu  près  le  Mazan- 
déran  actuel,  fit  partie  de  rempire  Medo-Perse,  puis 
de  celui  d'Alexandre,  etc.  Pauvres ,  belliqueux  et 
adonnés  au  brigandage,  les  Mardes  n'étaient  sujets 
que  de  nom. 

MARDICK,  village  du  dép.  du  Nord,  à  10  kil.  0. 
de  Dunkerque ,  sur  la  mer;  250  hab.  Il  a  donné  son 
nom  à  un  petit  canal.  C'est  à  Mardick  que  Chifflet 
place  Vltitu  Portut  des  anciens,  port  important  sous 
les  Romains.  Mardick  fut  pris  par  Turenne  en  1657 
et  assuré  à  la  France  par  le  traité  des  Pyrénées 
0659)  ;  Louis  XIV  Toulut  en  relever  les  fortifications; 
mais  les  Anglais  en  obtinrent  la  destruction  en 
1717,  en  vertu  du  traité  de  la  Quadruple  aUianee, 

BIARDIN,  Marde  ou  Miride,  v.  de  la  Turquie  d'A- 
sie (Aldjézireh),  à  81  kil.  3.  E.  de  Diarbekiri  *t1 000 
hab.  Bâtie  en  amphithé&tre.  Elle  est  ceinte  de  murs 
et  a  quelques  fortifications.  Plusieurs  mosquées  et 
des  églises  chrétiennes,  une  medresseh  ou  cdllége 
musuuDan.  Maroquin  estimé.  —  Ville  fort  ancienne, 
et  longtemps  importante;  mais  elle  soufl'rit  beau- 
coup des  invasions  des  Tartares  au  xiix*  siècle. 

MARDOCENTÈS ,  roi  arabe,  conquit  l'empire  de 
Babylone  sur  les  descendants  de  Nemrod,  vers  2218 
av.  J.-C,  et  y  fonda  une  dynastie  qui  régna  225  ans. 
jusqu'au  renversement  de  Nabonad  par  Bélus ,  roi 
d'Assyrie  (1993). 

MARDOGHÉB ,  Juif  célèbre .  issu  des  Juifs  qui 
avaient  ^té  emmenés  en  captivité  à  Babylone  par  Na- 
buchodonosor,  fit  épouser  Esther,  sa  nièce,  au  roi 
Assuérus  (Artaxerxés  17),  et  découvrit  une  conspi- 
ration tramée  contre  ce  prince.  Mardochée  ayant 
refusé  de  s'agenouiller  devant  TAmalécite  Aman,  fa- 
vcri  du  roi ,  ce  ministre  voulut  le  Caire  mourir  ainsi 
que  tout  son  peuple;  mais  la  protection  d'Esthec  \» 
sauva,  et  Aman,  convaincu  de  conspiror,  subit  à  sa 
place  le  dernier  supplice.  On  pkce  cet  événement 
wr»  kB^  av.  J.-C. 


S 


IIARDONIUS ,  général  des  Perses,  gendre  de  Da- 
rius, conduisit,  en  492  av.  J.-C.,  à  travers  la  Thrace, 
une  armée  perse  destinée  à  envahir  ta  Grèce  et  sou- 
mit la  Macédoine,  mais  vit  sa  flotte  brisée  par  la 
tempête  sur  leè  rochers  voisins  du  mont  Athos.  En 
480,  il  combattit  aux  Thermopyles  et  à  Salamine; 
il  fut  complètement  défait  par  Pausanias  à  Platées , 
479  et  périt  dans  la  bataille. 

MAREB,  riv.  qui  naît  en  Abyssinie,  couleauS-O., 

Euis  au  N.  0.,  entre  en  Nubie,  et  se  perd  dans  les  sa- 
les. Quelques-uns  croient  qu'il  reparaît  ensuite  et  se 
jette  dans  i'Atbarah  après  un  cours  de  700  kil. 
MARÉCHAL,  marescaïluSt  mot  dont  l'origine  n'est 
as  bien  connue,  se  rencontre  dès  les  premiers  temps 
e  la  monarchie.  Il  a  désigné  d'abord  un  officier  su- 
périeur placé  sous  les  ordres  du  connétable  ou  du 
général  en  chef,  et  que  l'on  nommait  maréchal  de 
ï'host  (c.-à-d.  de  l'armée),  maréchal  de  camp.  Les 
maréchaux  de  camp  de  l'armée  du  roi  étaient  ap- 
pelés maré^iaux  de  France,  pour  les  distinguer  des 
maréchaux  de  camp  des  autres  seigneurs  féodani. 
Les  maréchaux  de  France  furent  dès  1185  élevés  au- 
dessus  de  tous  les  autres  maréchaux  de  camp  ;  ils 
acquirent  une  importance  de  plus  en  plus  grande, 
surtout  après  la  suppression  de  la  dignité  de  conné- 
table, en  1627;  depuis  cette  époque,  la  dignité  de 
maréchal  de  France  est  la  plus  élevée  de  l'armée.  Un 
bâton,  appelé  bâton  de  maréchal,  est  la  marque  dis* 
tinctive  de  cette  haute  diçnité.  —  Avant  Fraiîçois  I^ 
les  fonctions  de  maréchal  étaient  purement  tempo- 
raires: ce  fut  ce  prince  qui  le  premier  nomma  des 
marécnanx  à  vie.  Supprimé  en  1792,  le  maréchalut 
fut  rétabli  en  1804  par  Napoléon  P';  les  titulaires  fu- 
rent appelés  mar^cAatixd'fmm're.  Le  nombre  des  ma- 
réchaux a  beaucoup  varié  :  fixé  à  4  par  François  1, 
il  fut  porté  jusqu'à  20  sous  Louis  XIV.  Sous  Napo- 
léon il  y  en  eut  18;  auj.  le  maximum  est  12.^-  Une 
dignité  de  maréchal  général  fut  instituée  en  1621, 
en  faveur  de  Lesdiguières;ellefut  aussi  conférée  àTu- 
renne,  à  Villars,  au  maréchal  de  Saxe,  et  à  Soult 
en  1847.  —Napoléon  I  créa  en  1806  la  charge  de 
grand  maréchal  du  jHilaie ,  dont  le  titulaire  était 
chargé  de  veiller  spécialement  à  la  sûreté  de  PEm- 
pereur.  Ce  poste  fut  occupé  sous  Napoléon  I  par  Du- 
rée, par  Bertrand,  et  sous  Napoléon  III  par  le  ma- 
réchal Vaillant.  —  Chez  les  étrangers  le  titre  de  ma- 
réchal est  porté  par  plusieurs  grands  officiers;  tels 
sont  :  le  grand  maréchal  de  l'Emvire;  le  mctréchal 
de  V Église;  le  maréchal  de  la  diète;  le  grand  ma- 
réchal de  Polo^^ne;  les  feldrmaréchattx.  — Dans  la 
guerre  des  Albigeois,  on  donna  le  titre  de  maréchal 
de  la  Foi  à  Gui  de  Lévis,  qui  accompagna  Simon  de 
Montfort  :.ce  titre  resta  héréditaire  dans  sa  famille. 
-^  Letitrede  /ordmanfc/ia^est  héréditaire  en  Ecosse 
dans  la  famille  des  comtes  de  Keith.  C'est  un  mem- 
bre de  cette  famille  qui  fonda  en  1593  le  Collège 
Maréchal  à  Aberdeen.  P.  keith. 

MARÉCHAL  (Sylvain) ,.  écrivain ,  né  à  Paris  en 
I7Ô0,  mort  en  1803,  commença  à  se  faire  connaître 
}ar  des  poésies  pastorales  dans  lesquelles  il  prenait 
e  nom  de  Berger  Sylvain;  fut  quelque  temps  bi- 
bliothécaire â  la  bibliothèc[ue  Mazarine,  mais  perdit 
sa  place  pour  avoir  publié  des  écrits  irréligieux. 
Chaud  partisan  de  la  Révolution,  il  fut  un  des  chan- 
tres de  la  liberté  et  de  la  déesse  Raison:  il  affichait 
un  grossier  athéisme ,  et  fut  particulièrement  lié 
avec  l'astronome  X^ilande ,  qai  partageait  ses  opi- 
nions désolantes.  On  a  de  lui  des  Bergeries,  1770; 
le  Fibrac  moderne^  1781  ;  Fragment  d^un  poème  ««f 
JDieu^  ou  U  Lucrèce  moderne,  1781;  PAge  <for,  1782; 
Code  d^une  société  d^hommes  sans  Dieu,  1 797;  Voyage 
de  Pythagore.  1799;  Dictionnaire  des  Athées,  1800. 
Dans  ce  Dictionnaire,  œuvre  de  folie,  on  voit  figu- 
rer parmi  les  athées  Bossuet,  Fénelon,  Lelbnitz,  â 
côté  d'fipicure  et  du  baron  d'Holbach. 

MARECHAUSSEE,  corps  de-  cavaliers  chargé  en 
France,  avant  la  Révolution,  de  veiller  â  la  sûreté 
publique,  était  placé  sous  les  ordres  immédiats  des 


MA^E 


—  1185  — 


IIARG 


màt^dbaïu.  F.  Tart.  mabAcbaux  dans  notre  Dietionn. 
VM.  det  Scieneet. 

MAinfMK  (la)  ou  M  ÀRBicMBS  (les) ,  c.-à-d.  en  italien 
le  hucnly  territoire  de  la  Toscane  «  sur  la  côte  0. , 
estR  Imnime  et  Piomblno,  est  tràsrfertile,  maia 
nuécigeaz,  malsain  et  peu  peuplé  :  on  n'y  trouve 
qo»  quelques  pasteurs  nomades  qui  y  conduisent  des 
troopeanx  de  buffles.  C'était  dans  l'antiquité  une  con- 
trée florissante  de  rfitrurie,  où  se  trouvaient  les  villes 
<fe  Casa,  de  Populonia^  etc.,  dont  on  voit  encore  les 
niioes.  Une  influence  insalubre  ne  s'y  est  manifestée 
quedœois  le  xv*  siècle.  On  y  a  exécuté  de  1828  à 
1832  des  travaux  qui  l'ont  un  peu  assainie. 

1IARE5GO,  village  de  l'Italie  sept,  (province  d'A- 
lexandrie), à  4  kil.  S.  E.  d'Alexandrie,  près  du  con- 
flueot  du  Fontanone  et  du  Tauaro,  est  célèbre  parla 
Tictoire  que  Bonaparte ,  premier  consul,  y  remporta 
sur  Mêlas  et  les  Autrichiens  (14  juin  1800)  :  la  sou- 
mission de  l'Italie,  la  fin  de  la  seconde  ooalition  et 
U  paix  de  InnèvQle  en  furent  les  résultats.  —  Sous 
r£mpiTe ,  on  donna  le  nom  de  Marengo  à  un  dép.  qui 
avait  pour  ch.4.  Alexandrie  :  il  répond  à  peu  près  aux 
prov.  actadles  d'Alexandrie,  d'Asti  et  de  Gasale. 

MAasiGo,  colonie  française  de  l'Algérie,  arr.  de 
Blidah,  est  située  dans  la  partie  0.  de  la  Métidja,  à 
86  tu.  S.  0,  d'Alger  ;  600  hab.  Fondée  en  1849. 

MAKBNHBSf  eh.-L  d'arr.  (Gharente-Inf .) ,  sur  la 
Seodre,  à  3  kil  de  TAtlantique.  et  à  41  kil  S.  de  U 
Rochelle;  2000  hab.  Port,  trib.  de  1'*  inst.  et  de  com- 
merce. Ville  assez  bien  b&tie,  mais  peu  salubre.  Grand 
commerce  de  sel ,  de  vins  et  d'eaux-de-vie.  Bonnes 
huîtres  vertes,  très- renommées. 

MAszms  (les) ,  ou  marehsin,  petit  pays  de  l'anc. 
Gascogne,  s'étend  le  long  de  la  cAte,  entre  Dax  et  i'O- 
oèan;  lieiix  princ ,  Cap-Breton  et  M agescq.  U  est 
«uj.  compris  daiis  le  dép.  des  Landes.  Pays  couvert 
de  oaraisj  cbénes-liéges,  pins  dont  on  tire  de  la  ré- 
sine et  de  la  poix. 

MAlEOns  (lac),  auj.  ¥artouf ,  lac  de  la  Basse- 
Bgypte,  àl'O.  du  Delta,  près  d'Alexandrie,  commu- 
niouait  à  la  Méditerranée  par  le  bras  Ganopique  du 
KiL  Ses  bords  produisaient  des  vins  exquis. 

Maags^BfAr  (Georges),  chirurgien,  né  à  (Valais  en 
16Sg,  m.  en  1736,  devint  en  1688  chirurgien  en  chef 
delaCharitéffuinomméen  1703  premier  chirurgien 
dcLMôs  XIY ,  et  conserva  ce  poste  sous  Louis  XV.  C'est 
an  des  bommei  qui  ont  le  plus  contribué  aux  progrès 
dekchirargîfl  en  France;  il  fût  un  des  fondateurs  de 
i  Académie  de  chirurgie.  On  n'a  de  lui  que  quelqpjes 
oittervattous,  dans  lu  Mémoiret  de  cette  Académie. 

JCAJUSGOT  (Armand  Samuel),  général  du  çénie, 
D^  i  Toon  en  1758,  m.  à  Vendôme  en  1832,  pnt  part 
cciOffle  chef  de  bataillon  ^u  siège  de  Toulon ,  où  il 
cjuiat Bonaparte,  avec  leEquel  il  eut  de  vives  contes- 
12^,  défendit  Maubeuge  en  1794,  prit  Charleroi, 
<près  avoir  essayé  un  échec  devant  cette  ville;  s'em- 
{a-ideLandrecies,  de  Maèstricht  (nov.  1794),  et  fut 
'pttsce  succès  nommé  général  de  division;  défendit 
Uadauetle  fort  de  KehT  (1796),  rendit  en  17  97  et  98 
les  pins  grands  services  dans  les  armées  de  Rhin-et- 
HoseUe  et  d'Allemagne,  et  fut  nommé  inspecteur  gé- 
Qéoldn  génie  après  le  18  brumaire  (1799).  Uaccom- 
^fat  le  général  Dupont  en  Espagne,  et  eut  le  mal- 
mx  de  signer  avec  lui  la  capitulation  de  Baylen 
(1^  :  il  fut  pour  ce  fait  destitué,  incarcéré  trois 
^ plis exîléà  Tours.  Ilfûtsous  la  Restauration  réin- 
J^  dans  son  grade,  lait  pair  et  marquis.  On  a  de 
^«e  BéUuûm  des  principaux  tiiget  faitten  Europe 
P»  fermées  françaises  deouis  1792,  Paria,  1806. 

.llAlKr  (Hugues  Bernard),  duc  de  Bassano,  né  à 
5^(/0Bca  1763,  m.  en  1839,  était  fils  d'un  médecin 
*"*tjjigaèetrut  d'abord  avocat  au  parlement  deBour- 
gqgne.  Vem  à  Versailles  en  1789,  il  y  publia  lesbul- 
minsàe  l'Assemblte  nationale,  et  jeta  ainsi  les  fon- 
^oem»  du  Moniteur  universel.  Envoyé  comme  am- 
«^■aileur  à  Napiesen  1792,  il  fut  enlevé  en  route  par 
J^  AiUrichiens  :  il  ne  recouvra  la  liherté  qu'en  1795, 
t^MOL  échangé  contre  la  fille  de  Louis  XVI.  Après  le 


18  brumaire ,  le  général  Bonaparte,  nui  avait  reçu  de 
lui  de  nombreux  services  lorsqu'il  n'était  encore  que 
simple  lieutenant,  le  nomma  secrétaire  général  aes 
consuls,  puis  ministre  secrétaire  d'État,  1804.  U  ac- 
compagna l'Empereur  dans  toutes  ses  campagnes,  fut 
admis  à  ses  plus  secrètes  délibérations  et  cniBirgé  do 
la  rédaction  de  ses  instructions  et  de  ses  bulletins. 
Nommé  en  1811  duc  de  Bassano,  il  reçut  en  même 
tempsle  portefeuille  des  affaires  étrangères,  et  en  1813 
celui  de  la  guerre.  Exilé  par  les  Bourbons  après  1815, 
il  ne  put  rentrer  en  France  qu'en  1820.  Nommé  pair 
de  France  en  1831  par  le  roi  Louis-Philippe,  il  ftit 
un  instant  ministre  de  l'intérieur  et  président  du  con- 
seil (10-18  nov.  1834).  Maret  éUit  un  homme  infati- 
gable au  travail,  un  politique  habile  et  hoonéte;  il 
sut,  par  la  modération  de  son  caractère,  se  concilier 
l'estime  et  l'affection  des  étrangers  eux-mêmes.  Ami 
des  lettres,  il  fut  admis  à  l'Académie  Française  en 
1803,  et  à  celle  des  sciences  morales  en  1830 

MARETIMO,  Hiera,  tle  de  la  Méditerranée,  à32 1. 
de  la  côte  0.  de  la  Sicile,  sert  de  prison  d'Etat.  C'est 
une  des  anciennes  Iles  £gades. 

MAREUIL,  ch.-L  de  c.  (Dordo^e),  à  23  kiL  S.  E. 
de  Nontron;  1000  hab.  Bonneterie,  filatures.  Bons 
vins  rouges.  —  Autre  ch.-L  de  c.  (Vendée),  sur  le  Lay . 
à  22  kil.  S.  E.  de  Napoléon-Vendée;  1200  hab. 

MARFfiE  (bois  de  k),  en  Champagne,  dans  le  dép. 
actuel  des  Ardennes,  non  loin  de  Seilan.  Il  s'y  livra 
en  1641  un  combat  entre  les  troupes  royales,  com- 
mandées par  le  maréchal  de  ChfttiUon,  et  plusieurs 
{)rinces  français  coalisés  contre  le  cardinal  de  Riche- 
ieu.  Les  renelles  furent  vainqueurs  ;  mais  le  comte 
de  Soissons,  l'un  d'eux,  y  fut  tué. 

MARFORIO,  antique  statue  de  marbre,  de  dimen- 
sion colossale,  représentant  un  fleuve  couché,  qui  fût 
trouvée  dans  le  Forum  de  Mars  (Martis  foro),  d'où 
son  nom.  Elle  était  placée  prés  du  palais  Braschi.  On 
venait  autrefois  afficher  secrètement  sur  cette  statue 
des  satires  contre  les  grands  et  contre  le  gouverne- 
ment. Elle  fiit  enlevée  de  sa  place  en  1784  et  placée 
dans  la  cour  du  musée  capitolin. 

MARGAT,  V.  de  Syrie,  dans  le  pachalikde  Tripoli, 
et  à  50  k.  N.  de  cette  ville,  sur  un  roc  escarpé.  Cé- 
dée aux  Hospitaliers  en  1180,  par  Renauld,  seigneur 
de  Margat,  elle  leur  servit  de  retraite  après  la  prise 
de  Jérusalem  par  Saladin,  1 187,  et  resta  en  leur  pou- 
voir jusqu'au  temps  où  ils  furent  chassés  de  Syne. 

MARGATE.  v.  d'Angleterre  (Kent),  dans  file  de 
Thanet^  àl'emnouchure  de  la  Tamise,  à  120  k.  E.  S.  E. 
de  Londres;  12000  h.  Chemin  de  fer.  Maisons  élé- 
gantes dans  la  partie  moderne  de  la  ville.  Grand  com- 
merce de  grains.  Bains  de  mer. 

MARGAUX  (chIteau-).  V.  chAtead-margaux. 

MARGERIDES  (monts) ,  branche  des  Ce  venues,  se 
détache  de  cette  chaîne  au  N.  du  dép.  de  la  Lozère. 

f»rèsde  la  source  du  Chapeau-Roux,  affluent  de  l'Al- 
ler, court  au  N.  0.  en  traversant  les  dép.  de  la  Hte- 
Loire  et  du  C^tal,  et  va  se  lier  au  Plomb  du  Cantal. 
Sa  plus  haute  cime  ne  dépasse  pas  1560". 

MARGHILAN,  v.  et  fort  du  Turkestan  (khanat  de 
Khoican),  à  80  kiL  S.  E.  de  Khokan,  sur  un  affluent 
du  Sir-Oaria.  On  y  conserve  un  drapeau  rouge  qu'on 
prétend  avoir  appartenu  à  l'armée  d'Alexant^re  le 
Grand.  Draps  d'or  et  d'argent,  velours,  étofles  diverses. 

MARGIANB,  Margiana,  contrée  de  l'Asie  anc.  si- 
tuée au  N.  de  la  Bactriane,  et  parfois  comprise  dans 
la  Bactriane  même,  était  arrosée  par  le  MargvSy  d'où 
son  nom,  et  avait  pour  ch.-l.  Aniwchia  Margiana, 

MARGRAFF  ((}eorge),  médecin  et  voyageur,  né  en 
1610  à  Liebstaodt  (Misnie),  s'attacha  au  comte  de  Nas- 
sau, gouverneur  des  établissements  hollandais  au 
Brésil,  et  visita  tout  le  Brésil  par  ordre  de  ce  prince 
(163&42).  Ayant  entrepris  un  voyage  en  Guinée,  il 
périt  dans  ce  pays,  victime  de  l'insalubrité  du  climat, 
n  a  laissé  une  excellente  Histoire  neOurelle  duBré" 
ail,  en  lat.,  publiée  par  J.  de  LaAt,  AmsL ,  1648. 

MABGRAFF  (André  Sigismond),  chimiste,  né  à  Berlin 

1 1709,  m.  vers  1782,  fut  membre  de  rAcadémii>de 


en 


H.    75 


MâRG 


—  1186  — 


MARG 


oette  Tille,  direfitjDur  (Se  la  classe  de  phvsloue,  assocU 
de  rAcadèmie  des  sdences  de  Paris*  Du  lut  doit  des 
découvertes  priolettsea  en  chimie»  notamment  de 
DouteUes  reoberchea  sur  f acide  fbrmique;  c'est  lui 

3ui  le  premier  a  extrait  )a  potasse  du  tartre  et  du  sel 
*oaeilIâ,  et  aut  a  retira  du  sucre  de  la  betterave, 
174^  :  il  eut  je  méHte  de  prévotr  l'avenir  de  cette 


tous  en  fran^ts,  se  trouvent,  soit  dans  les  9moire$ 
ae  TAcadômie  oe  Berlin,  soit  dans  les  Miscelhnea 
kerolifkensia.  Ils  ont  âtô  réunis  à  Berlin»  1703, 2  v.  in-8« 
MARGBAVE  (de  TaUemand  mardi;,  marche,  tson* 
ti^re,  ^tgrafft  comte)»  titre  donné  autrefois  par  let 
empereurs  aux  seigneurs  qu'Us  chargeaient  de  ladé« 
fense  des  marche*  ou  provIncef-fVQntl&res,  Plusteure 
princea  d'Allema^^ne  ont  conservé  ce  titre,  parce  que 
teursprincipautéaétaientprimitivementdes  mArcA^x, 

ÎA  mlurgrave  dépendait  immédiatement  de  Pempe^ 
reur.  et  non  du  ouc  dans  le  territoire  duquel  se  trou-* 
vait  le  margraviat.  Au  xii*  siècle,  la  dignité  des  mar-. 
graves  devînt  héréditaire:  bientôt  après,  Us  furent 
cr^a  princes  immédiats  de  l^emotre.  On  compte  ac^ 
tuellement  4  margraviats  ;  celui  de  Drandehourg  (au 
roi  de  Prusse)»  celui  de  Mlsnie  (au  roi  de  Saxe),  celui 
de  Bade  ô^u  grand  duc  de  Bade),  et  celui  de  Moravie 
i  l'empereur  d'Autriche).— Le  titre  français  de  mar* 
^is  a lamôme  oH^ne  oue  celui  à^  margrav^^ 

MARGClKlUnS  fôte),  Ifar ^anw,  vierge  et  martyre* 
née»  à  ce  qu'on  croît,  à  Antioche  en  plslale.  On  ne  sait 
rien  de  certain  sur  ene  :  on  croit  quelle  subit  le  mar* 
tvre  i  Antioche,  vers  î75,  pour  atoir  refusé  de  re- 
mer  la  fci  cbrétienue  et  d'èpouaer  Olyhrlus,  couver- 
neup  de  la  ville,  qui  était  païen.  On  la  f§te  te^  juil- 
let, lïle  Oit  la  patronne  de  Crémone. 

KiBQUBRiTB  (9te),  reine  d'Écesse,  fille  d^Édouard, 
prince  anglais,  et  d'une  princesse  de  Hongrie,  née  eq 
fîougrie  en  1046.  épousa  en  1070  Malcolm  xll,  roi  d*fi« 
cosse,  exerça,  par  sa  beauté  et  ses  vertus,  un  grand 
a^ceooant  aur  l'esprit  de  ce  prince  t  et  ne  a'e^  servit 
aue  pour  ftiire  du  nten  et  adoucir  le  son  dunpeuple« 
Son  ipoux  et  son  fils  ayant  été  tués  en  109j  sur  le 
même  champ  de  batailte»  elle  en  mourut  de  chagrin 
trois.  Jours  après.  On  la  f^te  le  10  juin. 

HAHGcvRiTB  DKPBOVRi^s,  reine  de  France,  l^lleat-* 
née  de  tlJ^mond  Béranger  IV,  comte  de  Provence, 
née  en  t2zl,  morte  en  12M,  fut  mariée  en  13H  I 
Louis  IX.  et  se  montra  par  ses  vertus  digne  dé  sou 
époux.  EJlie  l'accompagna  dans  sa  première  croisade, 
et  déploya  le  plus  grand  courage  lorsqu'il  eut  été  fttii 
prisonnier  :  ce  fut  elle  qui  détermina  les  Croisés  à 
résister  dans  Oamiette  aux  Infidèles  après  la  défutq 
de  MapsQurah.  Elle  devint  le  conseil  secret  du  roi  après 
la  mort  de  la  reine  Blanche  et  réussit,  en  1265.  à  rem-* 
pécher  d'abdlouer  pour  se  fkire  dommicain.  Après  la 
mort  du  roi  eUe  se  retira  dans  un  couvent. 

MARCusRiTs  PK  BouRGOOMB ,  reitte  de  France,  ftHe 
de  Rot)ert  II,  duc  de  Bourgogne,  épousa  en  1305  I^uia 
le  fiutin,  qui  n*était  pas  encore  roi  de  Fnince.  EUe 
était  jeune,  helle  et  spirituelle;  mais  son  iroût  efft-éné 
pour  le  plaulr  l*entrafnaaux  plus  ooupafiea  déporte* 
m  enta  :  en  1314,  cette  prtneesse,ftit,  ainsi  que  saoelle* 
sœur,  Blanche  de  la  Marche,  convaincue  d'aduHérq 
avec  les  deux  frères,  Philippe  et  Pierre  GauHier  d'Aul- 
nay,  gentilshommes  normands.  On  enferma  les  deu]| 
princesses  auCh&teau-Qalilard  d*Andely;  Marguerite 
y  ^it,  quelques  mois  après,  étranglée  par  l'ordre  de 
son  mari ,  à  l'âge  de  25  ans  (1315). 

HAaouxRiTB  d'bgossb.  reine  de  France^  née  en  1425, 
morte  en  1444»  était  fille  de  Jacques  I,  ro!  d^Eoosse. 
Elle  fut  fiancée  dès  1428  au  Dauphin  Louis  (Louis  XI), 
mais  ne  se  réunit  à  lui  qu'en  1436.  Let  Anglais,  dont 
cf;Me  alliance  contrariait  la  politique  avaient  tout  fl»it 
•  .'ur  s'y  opposer  :  Us  tentèrent  même,  mais  vaine-< 
luent,  d'enlever  la  jeune  prinaesse  pendant  la  travers 
<»t'e.  Marf^uerite  aimait  tes  lettres  et  avait  plaisir  ^ 
tîiitendre  Alain  Cnarticr  {V,  ce  nom).  Louis  l'avait 


rendue  si  malheureuse  qu'elle  dit  en  mourant  :  Fi 
de  la  vie  t  qu*<m  ne  m'en  parle  otut, 

MABcaERiTE  PB  VALOIS,  reine  de  Navarre,  sceur  de 
François  I. née  en  1492,  morte  en  1549.  Elle  épousa 
en  15&9  le  ducd'Alençon.  Devenue  veuve»  elle  fuf  ma- 
riée en  1527  au  toi  de  Navarre,  Henri  d'Alhret,  dont 
elle  eut  Jeanne  d'Albret,  mère  de  Henn  IV. Elle  aimait 
beaucoup  François  1 ,  qui  avait  aussi  pour  elle  un  grand 
attachement  et  oui  la  surnommait  la  Marguerite  des 
Varguerites  (la  Perle  des  Peries);  elle  alla  le  trouver 
h  Madrid  pendant  sa  captivité  et  travailla  de  tout  son 
pouvoir  à  lui  faire  rendre  la  liberté.  Dans  son  roy. 
de  Navarre,  Marguerite  fit  fieurir  le  comm.erce,  fa- 
vorisa les  lettres  et  les  cultiva  elle-même  avec  suc- 
cès. On  lui  reproche  d'avoir  incliné  vers  la  Réforme. 
Klle  accueillit  dans  sa  petite  cour  de  Nérac  Clément 
*  Marot,  Dolet«  Calvin,  et  fit  tous  ses  efforts  pour  ré- 
concilier les  Catholiques  et  les  Protestants.  On  a  d'elie 
VKeptamUfron  ou  Noiwellee  de  la  irMe  de  Navarre 
(imprimé  en  1559) ,  recueil  de  contes  imités  de  Boc- 
Cace;  on  y  trouve  beaucoup  d'ima|^nation  et  d'es- 
prit, mais  parfois  aussi  la  licence  de  l'époque.  Mar- 
guerite a  laissé  en  outre  des  poésiea  d'un  tour  facile 
et  plein»  de  grâce,  qui  fUrent  publiées  en  154T  à  Lyon 
^  sous  le  titre  de  MargueiriUi  de  la  Marguerite  des  prin- 
cesses et  des  Uttret  (publiées  en  1841  par  Génin).  Ses 
OÊuvres  eomplèut  ont  été  publiées  è  Paris  en  1 852. 

ttABGoraiTB  ns  PBAiteB,  duchesse  de  Berry.  fille  de 
Françoia  I,  née  en  1523,  morte  en  1574,  cultiva  les 
lettres,  fut,  à  Pexemple  de  son  père,  la  protectrice 
des  savants,  notamment  de  THépital,  Ronsard,  Dau- 
rat,  et  fit  fleurir  l'Université  de  Bourees,  capitale  de 
son  duehé;  elle  possédait  elle-même  Te  greo  et  le  la- 
tln«  Elle  épouaa  en  1559  Emmanuel  PhiHberk,  eue  de 
Savoie,  et  aUa  se  fixer  à  Turin  ;  elle  attira  à  l'univer- 
sité de  cette  ville  le*  inriscena^es  les  phie  fameux; 
elle  se  fit  tellement  cnérir  de  ses  sujets  qu'ils  la  nom- 
mèrent kk  Mère  des  peuvles. 

KAROUERiTE  DEFaAJt<ïou  OB  TALOis,  reine  de  Na- 
varre, fille  de  Henri  II,  roi  de  France,  et  de  Cathe- 
rine de  Médicis,  née  en  1553,  fut  mariée  en  1572  au 
prince  de  Béam,  depuis  Henri  IV.  Cette  union,  faite 
par  fat  cour  dans  le  But  de  tromper  les  Protestants  à 
ra  veille  de  ht  St-Barthélemy,  ne  fut  point  heureuse  : 
lea  deux  époux  ne  sentaient  l'tm  pour  l'autre  aucun 
penchant;  nientdt  Pun  et  l'autre  eherohèrent  de  leur 
cAté  de  nouveaux  objets  d'affection,  et  Henri,  éclairé 
sur  les  infidélités  oe  sa  femme,  ae  vit  obligé  de  la 
f^tre  enfermer  au  château  d'Usson  en  Auvergne.  Lors* 

2 0*11  fut  devenu  roi  de  France,  Il  solHcita  du  pape 
lément  VIII  et  ohtint  l'annulation  de  ce  mariage 
(1599).  Depuis  oe  temps  cette  princesse  vécut  tantôt 
en  Auvergne , tentât  à  Paris,  dans  un  palais  séparé; 
néanmoins  le  bon  roi  fournissait  à  ses  dépenses ,  et 
allait  même  hii  ftiire  de  fréquentes  visites.  BHe  mou- 
rut en  1615,  laissant  de  curieux  Mémoires  sur  les 
événements  qui  se  aont  passés  de  1555  à  1582  (publiés 
en  1628,  souvent  réédités,  notamment  par  MM,  Gues- 
sard,  Lalanne  et  Caboche.  On  a  en  outre  de  oette 
princesse  des  Lettres  et  des  Poésies ^  dans  le  goût 
de  Bonaard  et  Duhartas. 

MAKdumiTB  DB  VALeBMAK,  la  Sémiromii  du  lii€>rd, 
reine  de  Norvège,  de  Danemark  et  de  Suède,  fille  de 
Valdemar.rel  de  Danemark,  née  en  1353,  m.  en14l2, 
é|poufla  en  1963  Hanuin,  roi  de  Norvège.  A  la  mort  de 
VUdemar,  1976,  elle  fit  proclamer  son  fils  Olaùs  roi 
de  Denemask  sous  sa  tutâle;  son  mari  étant  mor^  en 
1980,  dUe  devint  égatoment  pégente  de  ki  Norvège  ; 
eniki ,  profitant  d'une  révolte  des  Buédois  oontre  leur 
roi  Alberide  Mecklembourg,  ^e  se  fil  proclamer  reine 
de  Suède  en  1987 ,  battit  Albert  à  Faikosping  en  Ves- 
trogothie,  et  le  eentraignit  à  abdiquer.  Ayant  perdu 
la  même  année  son  filsOiaûs,  elle  choisit  pour  lui  mie- 
céder  ârie,sen  petit-neveu,  le  fit  reconnaître  roi  par 
les  trois  pays,  et  convoque  en  1897  à  Oalraap  une  as- 
semblée de  députés  de  tous  ses  £l«te  qui  rédicrea  le 
célèbre  acte  dHim'en  par  lequel  les  royaumes  de  Da- 
nemark, de  Suède  et  de  Norvège  étaient  unis  à  per- 


MARG 


— .  1J87  — 


MARI 


pétaité.  GeMs  prinG6i6e  joignait  TéoergM  d'ungraad 
bomoM  ua  grâoeset  avz  qualités  de  son  nkb. 

MAMoniTB  B'AMfoo,  FeiDe  d'Ap^lettiTe ,  allé  da 
Ren^  dit  îê  Am.  roi  titulaire  de  ^cile,  avait  été  éle- 
vée à  la  eeur  de  Franeo,  et  mariée  en  1446  à  Henri  VI| 
rei  d'ABgkgtorre.  £llo  prit  bieotôt  «n  empite  absolu 
sur  M  roi  imbécile  et  gouverna  pour  lui.  Lorsqu'é* 
datt  la  gueiTo  des  Deui^Roses,  elle  se  mit  à  la  tète 
du  parti  do  Lancastre  (Rose^Rouge)  :  battue  par  le  due 
dTork  k  Sl-Attnn,  en  I466|  puis  à  Northampton,  en 
1460,  elle  rem|»rta  la  mémo  année  à  Wakefleld  une 
édataote  Tidoire.  Le  due  d*ifork  y  perdit  la  vie^  mai* 
son  fik  io  remplaça  aueeitôt,  se  fit  proclamer  roi  eous 
le  nom  d'âdouard  IV*  battit  les  troupesde  Marguerite 
à  Tovton,  1461,  tt  la  força  à  chercher  un  asile  en 
Franoe.  EUe  n'obtint  de  Louis  ;iLI  qu'un  faible  seoours  ; 
néanmoiDS  elle  tenta  de  nouveau  la  fortune»  mais  elle 

ruinées  par  la  bataille  d'Ëiham, 


\a 


i463;  elle  tomba,  dane  sa  ftiitci  au  milieu  d'dne  baade 


elle  allait  être  dépouillée  »  lorsqu'elle   dent  lequel  il  croyait  encore  voir  et  entendre  Ma- 
tre  k  rua  d'eux»  qui  la  sauva  et  la  ra-   riamne.  Ce  sujet  tragique  a  été  mis  sur  la  scône  par 


de  vol«un 
se  fit  oonaaltTe 

DteBa  «n  Tranoe.  Quelques  années  après,  elle  vit  ses 
affaires  un  instuit  rtlevées  par  Warwick»  qui  avait 
abandonné  le  parti  d'York  pour  celui  de  Lancastre  i 
mais  elle  perdit  en  1471  la  bataille  déoisive  de  Tewks- 
Èntri  :  tombée  alors  avec  eon  fils  au  pouvoir  de  l'en- 
nemi, elle  vit  raeesacrer  ce  fils  et  fut  enfermée  à  ki 
IVur.  SJIc  ne  recouvra  sa  liberté  qu'en  1475 ,  par  la 
médiation  de  Louis  XI ,  et  mourut  en  France  en  ]4g3. 
ManscBitin  n'avTMCHat  fiUc  de  l'empereur  Ifaxi- 
Biiien  I  et  de  Marié  de  Bourgogne,  née  en  1480, 
aorte  en  1530,  fut  fiancée,  en  1483»  au  Dauphin^  de- 
puis Cliariee  VIIU  qui  la  renvoya  à  son  père  en  1491 
pour  épgnear  Anne  de  Bretagne:  en  1497»  à  l'infant 
o'EipagBe,  file  de  Ferdinand  et  d'Isabelle»  qui  mou- 
nu  pea  après;  et  fai  enfin  mariée  en  ISOl  à  Phili- 
bert le  Beau  ^  dae  de  Savoie ,  qu'elle  perdit  après 
qoalie  ans  dune  imioti  heureuse ^  et  a  qui  elle  fit 
ékevar  nn  me^nifique  mausolée  (F.  buov).  Sn  1506, 
eUe  fut  nommée  par  M aiimilien  gouvernanUi  des 
Paye-Baa.  fille  aiMfllai  en  qualité  de  plénipotentiaire, 
aux  eonflfoenoee  de  €ambrai«  et  conclut  le  traité  de 
paix  ée  1M6  ftYec  le  cardinal  d'Amboiie;  ce  qui  ne 
l'em^ieha  pns  en  1616  de  déterminer  le  rei  d'An- 
gieteire  à  entrer  daài  une  nouvelle  ligue  oontre  la 
Pranacb  Bn  li2lfi«  elle  eendut  avec  la  duchesse  d'An- 
gonlftom,  LDPUtaa  de  Savoie,  le  traité  de  Cambrai , 
dit  9&m  des  Dtmet^  traité  fort  avanlageux  à  l'Au- 
triete.  ftadant  ton  administration,  l'agriculture  et 
les  aile  IroK  dee  progrès  rftmarquablee  dans  les 
Paye-tei.  Cette  priaeeam  avait  l'esprit  cultivé  :  elle 
a  laiseft  «n  DiMmmn  de  sa  ete  M  de  cer  xnforUmMS, 
et  des  Chmmaùmgf  restées  inédites. 

luanBEBtYB  na  paans,  duoheese  de  Florence,  de 
Pifme  et  de  Plaisance^  puis  «ouvernanta  des  Pa^S- 
ies,  étaét  filte  naturelle  de  Gharies-Quint,  et  neute- 
Dtèce  de  Xargtteriie  d'Autriche.  Elle  épousa  élexan-» 
dre  de  Médias,  doc  de  flocenee,  et  après  sa  mort, 
Ocuvn  nurnése,  petit^fila  du  pape  Paul  III  »  et  duc 
di  Pamw  et  ée  naieence  (1636).  Nommée  par  Phi- 
lippe  n  gcuvgrnante  des  Paye^Bas  (1669) ,  elle  mon* 
tn  bmneimp  de  prudenca,  prit  Granvelle  pour  mi-» 
aistre,  ea  tâcha  de  ramener  les  tnaurgés  par  la  dou* 
es«r:  meia  aile  fot  ku  bout  de  peu  de  teknpe  (1667) 
metlacéu  par  le  duc  d'Aibe,  ddnt  lee  cruautés  la 
flmat^vennat  ngntter.  lUe  ce  retira  en  Italie  où 
ette  ■narmjp  1636»  fille  eut  pour  fils  Aleiaadré 
FanAet^  qnrlte  kusei  gouverneur  dee  Pays-Bas* 
llABfiOnrri  Ole),  tie  de  la  mer  des  Antilles, 

i^  près  de  la  côte  N^  du 
^  par  «0*  47*  long.  0.,  Il* 3' lat  N. ,  est  aé* 


vra  plusieurs  combats  au  corameneeraent  de  ce  sié« 
de  dans  la  guêtre  de  l'Indépendance. 

MABOUERlTTfig)  oh.-l.  de  oaat.  (Gard)«  à  6  kil. 
N.  E.  de  Ntmèsi  1760  h.  Station,  de  chemin  de  fer, 

IfARfiUS,  Margtîbf  fleuve  de  l'Asie  ancienne, 
dans  la  Margiane,  sortait  des  monts  Paropamise,  et 
se  jetait  dans  l'Oius.-»' Fleuve  de  Messie,  sortait  du 
mont  OrbeUàê^  et  se  jetait  dans  le  J^omièe,  è  Mof^ 
gum  (Passarovitz)  :  c'est  aug.  la  Moravà^ 

MARIA  (dona).  V%  harw,  reine  de  Portugal. 

MABIAMNB ,  princesse  juive,  fille  d'Aleiandre^ 
fils  du  roi  AristobulC)  et  d'Alexandre»  fille  du  grand 
sacrificateur  Hytoêxi^  fut  épousée  par  Hérode  le 
Grand,  qui  avait  conçu  pour  elle  une  violente  pea- 
slon.  Ge  prince  en  avait  déjà  eu  2  fils,  Aleiandre  et 
Afistobule ,  lorsque ,  dans  un  accès  de  Jalousie,  il  la  fit 
mettre  k  mort  sur  de  faux  soupyons  (30  av*  J.-C).  A 
peine  l'ordre  étaitnl  exécuté  qu'il  en  éproqva  le  plus 
vif  regret,  et  tomba  dans  une  sorte  de  délire  pen- 


fmtéê  do  ceatiiieat  par  un  canel  de  30  kiL  de  large  Ghrist,  était  issue  du  sang  royal  de  David  et  eut  pour 

et  tkH  partie  éà  dép.  le  rotdnoqoe^  fille  a  62  k.  sur  mère  Ste  Anne*  Fiancée  vers  rage  de  16  ane  k  8.  Jo- 

36  ft  19000  k.  ;  eh.-!.,  L'Aaeomptieav  ForUficatiOns  eeph,  déjk  âgé»  elle  bebila  Nazareth  avec  son  époux, 

fedowiihies^  Ptaiieria tja  pertes  maftgnriêm^y  d'où  le  qui  ne  Ait  que  le  gardàin  de  sa  tiigiaitl  Peliaprés 

Ma  àm  Vtê^  ^^  OoleiÀ  décewrnt  œtte  tle  en  1498.  son  mariege  l'enge  Gabriel  lui  appafutet  lui  amneça 

U»  gepngiKila  y  fimdèoreat  quelques  étabUeeements)  qu'elle  conoeviait  par  la  vertu  du  Saint-fisprit .  sans 
mate  laa  MoHandaie  lai  raintrant  en  t663.  fl  c'y  li- 1  cesserd'élrâ  vierge;  illui  dit  de  oemaMT  eon  fils  JC- 


Hardy  ^  Tristan  et  Voltaire. 

IIARIANA  (Juan  de),  célèbre  jésuite,  né  k  Tala« 
vem  en  1537,  mort  k  Tolède  eu  1624,  k  37  ans»  ea*^ 
soigna  la  théologie  k  Rome,  nuis  k  Paris  (1669),  et 
se  retira  en  1674  k  Tolède  oans  la  maison  des  Jé- 
suites, où  il  se  consacra  k  la  composition  de  «es  ou- 
vreges.  On  a  de  lui  :  l'une  Jifirtotre  d'fsMf  ne,  qui 
jouit  d'une  grande  réputation^  elle  fut  d'iuiord  écrite 
en  latin  sous  ce  titra  ;  MûtorUB  de  rekut  Hûpaniée 
lihrilll,  lt>téde,  169^-96;  pois  l'auteur  la  mit  lui- 
même  en  espagnol  (elle  a  été  tradk  en  français  par 
le  P.  Gharentoa,  1725))  2"  un  traité  célèbre  De  rege 
ei  re§U  tnttttwiiaMSi  1599»  où  il  examine  si  l'on  peut 
tuer  un  tyran  et  où  il  se  décjde  pour  l'affirmative. 
Après  rassassiuat  ae  Henri  IV,  on  prétendit  que  la 
lecture  de  ce  traité  avait  déterminé  RavaiUac  a  com- 
mettre son  orimei  et  le  livra  fut  eu  conséquence  brûlé 
k  Paris  en  1610  pa^  arrêt  du  parlement.  ICariana  est 
Surtout  eetimé  comme  histerieB  :  on  l'a  eumommé  le 
7tfe-£tw  de  VEsp^m  :  son  but  est  surtout  de  racoa- 
ter(  il  recueille  tout  sans  grande  critique,  miracles, 
légendes,  contée,  traditions}  cependant  il  parait  être 
franc  et  impkrtiali  Ses  narrations  ont  de  l'intérêt  et 
de  la  rapidité;  sa  diction  est  olalre.  élégante  et  vigou- 
reuach  Gomme  TitO'  live,  il  a  mis  dee  harangues  dans 
la  bouche  de  ses  personnages. 

MARIANI  NONTBs,  auj. la  5»tfrra  Mùrena^ 

MARIANNA,  T.  du  Brésil  (Minas'Geraès)»  eh.4. 
de  prov» ,  sur  le  Libeiro-do-Garrao,  k  326  kiL  N»  de 
Rio-Janeiro(  7000  hab.  fivêché.  Mines  d'or« 

MARIAIflîB.  F.  ilABUififl. 

MAÏIIANNBS  Om  iles^  ou  DES  LÀimONS»  chaîne 
de  17  Iles  du  Grand-Océan  (Polynésie^,  au  N.  fi.  des 
Philippines,  Au  S.  de  l'archipel  Moonin^Voleanique, 
par  U1M43'  lengi  S. ,  13*  30'-2Qp  13'  kt  N.  Cet  ar- 
chipel a  eat.  3110  kiL  carrés,  et  ne  compte  guères 
que  6000  hak  (jadii  on  en  «Muptait  50  000).  Climat 
Chaad^  mais  teoopéré  per  les  brieee  de  mer»  Arbra  k 
pein^  citrons^  orangus,  cooosi  bananes^  etc«  Les  6  Ues 
les  plus  ménd.  sont  seules  babltéee  :  ce  sont  Guam, 
Tinian^  Saypanou  St-Joseph^  Agrigan^l'Aseomption. 
-^  Lès  compegnons  de  Me|tellan  découvrirent  ces 
lies  en  1521  ;  Iiega^i  en  pnt  possession  au  nom  de 
Philippe  n  en  1666.  Sous  Philippe  IV,  on  ks  nomma 
IforûMMier  en  l'honneur  de  sa  liamme  Morie-dltite 
d'Auttiefae^  qui  j  envoya  dea  miiiionsairas.  La 
cruauté  des  Espagnols  envan  les  indigènes  a  pres- 
que complètement  dépeuplé  Cet  archipel* 

MABIAinail,  V.  de  l'ane.  Corae.  K  mmvràouk 

HARIB  (Bte),  la  Sainte  Vleige,  mèra  de  Jésus- 


MARI 


—  1188  — 


MARI 


mis  fc.-à-d.  MttMHf;  :  neuf  mois  aprfts  naquit  en 
effet  le  SauTeur.  llarie  l'emmena  avec  elle  en  Egypte 
pour  le  soustraire  à  la  fureur  d'Hérode  qui,  inquiet  de 
certaines  prophéties,  voulait  le  faire  périr,  ainsi  que 
tous  les  nouveau-nés  de  la  Judée.  Le  danger  passé, 
elle  revint  ayec  S.  Joseph  à  Nazareth,  où  elle  mena  pen- 
dant plufiieurs  années  une  vie  fort  retirée.  Elle  accom- 
pagna Jésus  pendant  ses  prédications  et  fut  présente  à 
son  crucifiement  Marie  est  honorée,  comme  mëre  de 
Dieu,  d'un  culte  particulier,  et  invoquée  comme  in- 
tercédant d'une  manière  toute-puissante  auprès  de  son 
fils.  L'Église  fête  les  principaux  événements  de  sa  vie  : 
le  8  déc. ,  sa  Conception  tmmaculée  dans  le  sein  de 
Ste  Anne;  le  8  sept.,  sa  Nativité;  le 21  nov.,  saPn^- 
sentation  au  temple;  le  25  mars,  V Annonciation;  le 
2 juillet,  la  Vititation;\e  2  fév.. ItL Purification; enfin 
le  15  août,  VAssomption^  c.-à-d.  son  élévation  au  ciel. 
En  outre  le  mois  de  mai  lui  est  particulièrement  con- 
sacré sous  le  nom  de  Mois  de  marie, 

MARIE  de  Béthanie,  sœur  de  Marthe  et  de  Lazare, ^ 
se  fit  remarauer  de  Jésus  par  sa  foi  et  son  dévoue- 
ment :  c'est  à  sa  prière  qu'il  ressuscita  Lazare;  c'est 
elle  aussi  qui  six  jours  avant  la  Pàque  versa  sur  les 
pieds  de  Jésus  un  parfum  précieux  et  les  essuya  de 
sa  chevelure.  On  la  fête  le  17  déc. ,  avec  Ste  Marthe. 

MARiB  l'ëoyptibnkb  (Ste),  femme  d'Egypte  qui, 
après  avoir  mené  la  vie  la  plus  dissolue  à  Alexandrie , 
se  convertit  miraculeusement  à  Jérusalem  pendant 
la  fête  de  l'exaltation  de  la  Croix,  et  alla  yvrre  dans 
le  désert,  s'imposant  les  plus  dures  privations;  elle 
y  mourut  vers  421.  On  Thon,  le  9  avril. 

MARIE  MADELEINE.  V.  MADELEINE. 

Reines  et  princesses  de  France. 
MARIE  DE  BRABANT,  fiUe  de  Henri  III ,  duc  de  Bra- 
bant,  née  vers  1260,  épousa  en  1274  Philippe  le 
Hardi,  roi  de  France.  Deux  ans  après,  elle  mt  ac- 
cusée par  Labrosse,  favori  du  roi,  d'avoir  empoi- 
sonné Vatné  des  fils  que  Philippe  avait  eus  d'une 
l**  femme;  elle  eût  été  eondamnée  à  mort  si  son 
frère  Jean  de  Brabant  n'eût  envoyé  un  chevalier  qui 
défendit  son  innocence  les  armes  à  la  main  :  l'ac- 
cusateur, n'ayant  pu  soutenirsa  calomnie,  fut  pendu. 
EUe  survécut  36  ans  à  Philippe  III,  et  mourut  en 
1321.  Ancelot  a  composé  un  poème  en  6  chants  sur 
Marie  de  Brabant,  1825. 

MARiB  d'angleterrb.  flUe  de  Henri  VII,  roi  d'An- 
gleterre, née  en  1497,  épousa  en  1514,  à  peine  âgée 
de  17  ans,  le  roi  de  France  Louis  Ûl,  (}ui  en  avait 
alors  52.  Devenue  veuve  dès  l'année  suivante,  elle 
s'unit  peu  après  au  duc  de  Suflblk,  son  amant,  qui 
l'avait  suivie  en  France  comme  ambassadeur.  Elle  en 
eut  une  fille,  qui  fut  la  mère  de  Jeanne  Grey. 

MARIE  DE  MBDias,  fille  du  graud-duc  de  Toscane 
François  I  et  de  Jeanne,  archiduchesse  d'Autriche,née 
à  Florence  en  1573,  était  d'une  beauté  remarquable. 
Elle  épousa  Henri  IV  en  1600  et  fut  mère  de  LouisXIlI. 
D'un  caractère  altier  et  opiniâtre,  eUe  fit  le  malheur 
de  son  époux  et  fut  soupçonnée  de  n'avoir  pas  été 
étrangère  au  crime  qui  abrégea  sa  vie.  Nommée  ré- 
gente après  la  mort  de  Henri  IV,  1610,  elle  ne  s'oc- 
cupa qu'à  détruire  l'ouvrage  de  ce  grand  roi,  donna 
sa  confiance  à  d'indignes  favoris,  surtout  à  Goncini, 
qu'elle  prit  pour  principal  ministre,  et  se  rendit  tel- 
lement odieuse  à  son  propre  fils  que  celui-ci  fut  obligé 
de  l'ébigner  de  la  cour  dés  qu'il  fut  majeur,  1617. 
Elle  prit  les  armes  contre  lui,  mais  fut  vaincue  au 
Pont^e-Cé,  1620;  malgré  un  raccommodement  mo- 
mentané, ménagé  par  Richelieu,  qui  était  alors  son 
conseil  (1620),  elle  fut  quelques  années  plus  tard, 
après  la  Journée  des  Dupes  (1630),  reléeuée  par  Ri- 
chelieu lui-même  &  Compiègne,  et  enfin  réduite  à 
Quitter  la  France  (1631).  Elle  passa  le  reste  de  sa  vie 
ans  l'exil,  séjournant  successivement  à  Bruxelles,  à 
Londres,  et  enfin  à  Cologne  ;  elle  mourut  dans  cette 
dernière  ville  en  1642,  après  avoir  en  vain  sollicité 
ae  rentrer  en  France.  On  a  dit,  mais  à  tort,  qu'elle 
avait  été  laissée  dans  le  dénûment.  Marie  de  Médicis 
aimait  les  arU  :  elle  nrotégea  particuhèrement  Phi- 


lippe de  Champagne  et  Rubens;on  lui  doit  une  belle 
collection  des  tableaux  de  Rubens;  eUe  fit  construire 
le  palais  du  Luxembourg,  le  Cours-la-Reine  (qui  fait 
auj.  partie  des  Champs-Elysées)^  l'aqueduc  d'Arcueil. 
On  peut  consulter  sur  cette  reme  :  l'Histoire  de  la 
mère  et  du  fUs,  Amsterdam,  1730,  ouvrage  qui  porte 
le  nom  de  Mézeray,  mais  J[ui  est  probablement  de 
Richelieu  lui-même,  et  la  Fie  de  Marie  de  Midicis^ 
par  Mme  d'Arconville,  1774. 

MABiE-TBERÈSBD'AnTUCHB,filTe  de  Philippe  IV,  roi 
d'Espagne,  née  en  1638,  épousa  Louis  XIV  en  1660, 
et  mourut  en  1683.  Elle  se  fit  remarquer  par  sa  dou- 
ceur ainsi  que  par  sa  piété,  et  supporta  sans  murmu- 
rer les  nombreuses  infidélités  du  roi.Bossuet  et  Fié- 
chier  ont  prononcé  son  oraison  Amèbre.  C'est  pour 
réclamer  sa  dot  que  Louis  XIV  fit  la  conquête  ae  la 
Flandre  et  de  la  Franche-Comté.  V,  dEvolutioh. 

MARIE  LBGZiNSKA,  fille  do  Stanislas,  roi  de  Pologne, 
née  en  1703,  épousa  en  1725  Louis  XV,  auouel  elle 
donna  dix  enfants,  et  mourut  eu  1768.  Son  père  était 
dépouillé  de  son  royaume  et  dans  la  détresse  lors- 
qu  eut  lieu  ce  mariage  inespéré.  Elle  eut  beaucoup 
à  souffrir  des  infidélités  de  son  mari  et  de  l'orgueu 
de  ses  indignes  maîtresses;  en  outre,  elle  eut  la  dou- 
leur de  vbir  mourir  la  plupart  de  ses  enfants. 

MARiB-ANTOiNBTTE  D* AUTRICHE,  fille  de  l'empereur 
François  I  et  de  Marie-Thérèse,  née  en  1755.  épousa 
en  1770  Louis  XVI,  ators  duc  de  Berry  et  Dauphin  de 
France.  Les  fêtes  de  ce  mariage  furent  troublées  par 
de  graves  accidents  qui  semblaient  être  de  funestes 
pr^ges.  A  peine  montée  sur  le  trône  (1774),  cette 
princesse,  à  laquelle  on  pouvait  tout  au  plus  repro- 
cher un  peu  de  légèreté,  trop  de  fierté  et  de  la  pro- 
digalité, fut  en  hutte  à  toutes  sortes  d'attaques;  la 
malheureuse  affaire  du  Collier ,  à  laqueUe  elle  fût 
mêlée  sans  le  savoir  (F.  rohan  etLAMOTTS),  viçt  en- 
core la  compromettre  dans  l'opinion  publique  (1785). 
Elle  devint,  au  moment  de  la  Révolution,  l'objet  de 
violentes  préventions  à  cause  de  ses  liaisons  avec  les 
ennemis  aes  nouvelles  institutions.  Marie-Antoinette 
voulut  partager  tous  les  malheurs  de  son  époux  :  elle 
se  vit  comme  lui  insultée  et  menacée  aux  5  et  6  oct. 
1789;  l'accompagna  dans  sa  fliite  et  fut  ramenée  à 
Paris  avec  lui  après  l'arrestation  de  Varennes  (1791)  ; 
fut  renfermée  au  Temple,  puis  transférée  à  la  Con- 
ciergerie, après  avoir  été  séparée  de  ses  enfants; eut 
à  subir  pendant  sa  captivité  les  plus  indignes  traite- 
ments et  se  vit  enfin  condamnée  à  mort,  sous  les  im- 
putations les  plus  infâmes  et  les  plus  calomnieuses; 
elle  monta  sur  l'échafaud  le  16  oct.  1793.  Cette  prin- 
cesse supporta  ses  malheurs  avec  une  héroïque  rési* 
gnation,  que  la  religion  seule  pouvait  inspirer;   sa 
condamnation  est  l'opprobre  de  la  Révolution  fran- 
çaise. La  Vie  de  Marie-Antoinette  a  été  écrite  par 
MM.  de  Goncour,  de  Viel-Castel  et  de  Lescure; 
M.  Feuillet  de  Couches  a  publié  sa  Correspondance 
et  celle  de  Louis  IVI,  4  vol.  in-8,  1865. 

MARiB-LOUisE,  impératrice  de  France,  née  en  1791 , 
morte  en  1 847 ,  était  fille  de  François  I,empereur  d'Au- 
triche, et  fût  épousée  en  1810  pîar  l'empereur  Napo- 
léon, qui  avait  rait  de  ce  mariage  une  condition  de  la 
paix  avec  l'Autriche.  Elle  fut  reçue  en  France  avec 
enthousiasme,  donna  le  jour  l'année  suivante  à  un 
fils,  qui  fut  salué  en  naissant  du  titre  de  rot  de  Home 


n;  abandonna  Fans  a  rapprocne  aes  auiés 
tenter  pour  sauver  l'Empereur  et  le  pays  ; 
ans  murmure,  après  l'abdication  de  Napo- 


sans  nen 
se  laissa  sans 

léon,  éloigner  de  lui  et  séparer  de  son  fils,  protœta 
même  publiqueme.nt  contre  le  retour  de  Napoléon  en 
1815  et  reçut  du  Congrès  de  Vienne,  pour  prix  de  sa 
docilité,  le  duché  de  Parme,  à  titre  de  possession  via- 
gère. Elle  passa  le  reste  de  ses  jours  dans  ce  duché , 
vivant  avec  le  comte  de  Neipperg,  général  autrichien, 
qui  lui  avait  été  donné  par  la  cour  de  Vienne  pour  , 
ministre,  et  dont  elle  eut  trois  enfants.  Femmenuile, 
Marie-Louise  fut  également  au-dessous  de  sa  prospé* 


MARI 


—  1189  — 


MARI 


riîé  et  de  son  infortune  :  elle  ne  sut  être  ni  impéi» 
triée,  ni  T«aTe,  ni  mère. 

MAiB  (la  princesse)  d'Orléans.  F.  ORLfiANS. 
Princesses  étrangères. 

HinsBC  BOURGOONB ,  fille  Unique  de  Charles  le  Té- 
iiiéfa]re,dacde  Bourgogne,  née  a  Bruxelles  en  1457, 
morte  à  Bruges  en  1482,  n*était  âgée  que  de  21  an!^ 
]0Tsqo*elle  hérita  des  vastes  Ktats  de  son  père.  Ex- 
posée aux  attaques  de  Louis  XI  et  aux  réToItes  de  ses 
propres  sujets,  elle  Chercha  un  époux  qui  pût  lui  ser- 
vir de  protecteur,  et  choisit  en  1477  Tarohiduc  Maxi- 
milîen,  fils  de  l'empereur  Frédéric  III.  Cette  union 
fit  passer  dans  la  maison  d'Autriche  les  £tats  des  ducs 
de  Bourgogne,  et  établit  ainsi  entre  cette  maison  et 
la  France  une  riTalité  qui  dura  plusieurs  siècles. 
Gaillard  a  écrit  rFûf.  de  Marie  de  Bourgoffne,  1759. 

■ABiE  d'aotbicub,  petitc-fille  de  Marie  de  Bour* 
ffogne,  née  à  Bruxelles  en  1503,  morte  en  1558,  était 
fille  de  Tarchiduc  Philippe  le  Beau  et  sϝrdeCharles- 
Qoint.  Mie  épousa  en  ]  521  Louis  II ,  roi  de  Hongrie  et 
de  Boh6me,quifmtuéàla  bataillede  Mohacz  en  1526. 
En  I5i3l  Chartes-Ouint  lui  confia  le  commandement 
des  Pays-Bas  :  eUe  l'exerça  pendant  15  ans  avec  une 
fermeté  au-dessus  de  son  sexe.  Elle  fonda  en  1542  la 
Tille  de  Manenhourg. 

XABia  j  Toooi,  reine  d'Angleterre,  née  en  1516,de 
Henri  VU!  et  de  Catherine  d'Aragon,  avait  été  élevée 
loin  du  trfine^dans  une  sorte  d'exiL  A  la  mort  de  son 
frère  Edouard  T],  1.SS3,  Jeanne  Grey,  voulut,  à  l'ins- 
tigation  du  duc  de  Northumberland,  lui  disputer  la 
couronne,  mais  elle  trouva  peu  de  partisans  et  tomba 
entre  les  mains  de  sa  rivale,  qui  lui  fit  trancher  la 
tête.  Harie  rétablit  en  Angleterre  le  Catholicisme, 
poursuivit  les  Réformateurs  et  en  fit  périr  un  grand 
nombre  sur  les  échafauds  et  les  bûchers,  ce  qui  Ta 
fitit  surnommer  Jfarte  la  Sanglante,  Elle  avait  épousé 
en  1.^54  Philippe  II ,  fils  de  Charles-Quint  ;  mais 
elle  fàt  délaiseée  par  ce  prince  dès  qu'il  fut  monté 
sur  le  trftntf  d'Espaglie.  La  perte  de  Calais,  reprise 
par  la  France  en  15&8,  lui  porta  le  coup  mortel  ;  elle 
moamt  la  même  année,  sans  laisser  d'enfants. 

luaiE  n,  reine  d'Angleterre,  fille  atnée  de  JacquesII 
et  de  sa  première  femme,  Anne  Hyde,  née  en  1662, 
épousa  à  Tâge  de  15  ans  le  prince  d'Orange,  depuis 
GaîUaume  111,  et  lui  montra  un  tel  dévouement  qu'elle 
apprit  avec  éi%  transports  de  joie  la  chute  de  son  pro- 
pre père,  onie  son  époux  venait  remplacer  sur  le  trone 
(1688).  Vme  d'un  père  catholique,  elle  fut  protestants 
tàmtique,  £Qe  mourut  de  la  petite  vérole  en  1695. 

MABJB  M  LOBRAiNB,  reiuo  d'Ëcosso,  fille  de  Claude, 
due  de  Guise,  née  en  1515,  fut  mariée  en  1534  à 
Louis  II  d^Orléans,  duc  de  Longueville,  qui  mourut 
après  trois  ans  de  mariage  ;  elle  épousa  en  1538  le  roi 
oScosK  Jaeoues  V,  devint  mère  de  Marie  Stuart,  et 
rsta  veove  aès  1542.  Nommée  régente  du  roy.  peu- 
daat  la  minorité  de  Marie  Stuart,  elle  se  laissa  domi- 
aerper  les  Guise,  ses  frères,  combattit  sur  leur  conseil 
les  progrès  de  la  Réforme  et  ordonna  des  supplices 
qui  irritèrent  vivement  la  nation.  Elle  mourut  en  1560, 
ta  moment  où  le  pouvoir  allait  lui  échapper. 

HABIB  STDABT.  reine  d'Ecosse  et  de  France,  fille  de 
Jacqoes  V,  roi  d'Ecosse,  et  de  Marie  de  Lorraine,  na- 
quit en  1542,  perditson  père  huit  jours  après  sa  nais- 
Hoce»  et  fut  aussitôt  reconnue  reine  sous  la  tutelle 
de  Si  mère,  Harie  de  Lorraine.  Elle  épousa  en  1558 
le  Baophin  de  France,  qui  l'année  suivante  devint 
roi  sc«s  le  nom  de  François  II.  Veuve  de  ce  prince 
après  dix-huit  mois  de  mariage  «  elle  retourna,  quoi- 
qpe  à  regret,  en  Ecosse.  Son  attachement  à  la  reli- 
^'oo  eidîoligue  souleva  contre  elle  ses  nouveaux  sn- 
K^s,  qâ  avaient  embrassé  la  Réforme  avec  fanatisme. 
Peosaot  fs  rendre  populaire  en  épousant  un  Ëcos- 
sus,  elle  donna  sa  main^  en  1565,  au  jeune  Henri 
l'unJej,  son  cousin,  qui  n'avait  pour  lui  que  sa 
lieamé;  mats  cette  union  ne  fut  pas  heureuse  :  H. 
Damiey^  jaloux  d'un  Italien  nommé  David  Rizzio, 
secrétaire  et  confident  de  La  reine,  le  fit  assassiner 
•ous  les  yeux  mêmes  de  Marie.  Ce  prince  p4rit  lui- 


même  peu  après  (1567),  d'une  manière  tragique,  et 
l'on  soupçonna  Marie  Stuart  de  n'être  pas  étrangère 
à  sa  mort  :  ce  qui  confirma  ce  soupçon,  c*est  que, 
trois  mois  après  la  catastrophe,  elle  épousa  celui-là 
même  qu'on  accusait  d'avoir  consommé  le  meurtre 
deDamley,  le  comte  deBothwell.  Les  Écossais,  sou- 
levés par  Murray,  son  frère  naturel,  s'arment  alors 
contre  elle,  s'emparent  de  sa  personne,  l'enferment 
au  château  de  Loch-Leven  et  veulent  la  forcer  d'ab- 
diquer et  d'abjurer  la  religion  catholique.  Elle  par- 
vient à  s'échapper  de  sa  prison,  et  se  réfugie  en  An- 
Sleterre  (1568),  espérant  trouver  protection  auprès  de 
L  reine  ËlisaJ>eth,  sa  cousine.  Mais  cette  princesse, 
dont  elle  s'était  fait  une  ennemie  jurée  en  prenant 
après  la  mort  de  Marie  Tudor  le  titre  de  Reine  d'An- 

{(leterre,  et  qui  d'ailleurs  était  jalouse  de  sa  beauté, 
a  jeta  dans  une  étroite  prison,  et  la  retint  captive 
durant  18  ans.  Plusieurs  tentatives  furent  faites  pour 
la  délivrer,  notamment  par  Norfolk  (  f .  Th.  howard, 
4*  duc  de  Norfolk);  mais  toutes  échouèrent.  Une  con- 
spiration avant  été  ourdie  contre  Elisabeth  (F.  ba- 
bington),  l'artificieuse  reine  saisit  ce  prétexte  pour 
accuser  Marie  d'avoir  trempé  dans  le  complot ,  et  la 
fit  condamner  à  mort  (1587).  Elle  subit  le  suppliœ 
avec  une  héroïque  résignation ,  en  protestant  de  son 
innocence.  Marie  Stuart  passait  pour  la  plus  belle 
femme  de  son  temps;  elle  avait  en  même  temps  l'es- 
prit très^ultivé  :  on  a  conservé  d'elle  quelques  poé- 
sies pleines  de  grêce  et  de  sensibilité  (cependant  les 
célèores  Adieua  à  la  France  qu'on  lui  attribue  ne 
sont  pas  d'ellCj  mais  de  Querlon).  La  mémoire  de  cette 

Srincesse,  qui  peut  être  regardée  comme  un  martyr 
e  la  religion  catholique,  est  chère  à  toutes  les  âmes 
sensibles;  toutefois,  malgré  le  vif  intérêt  qu'elle  ex- 
cite, on  ne  peut  (Ûssimuler  qu'elle  s'attira  par  des 
imprudences  et  peut-être  par  un  crime  la  plus  grande 
partie  de  ses  malheurs.  Elle  eut,  du  reste,  à  lutter 
contre  les  ennemis  les  plus  redoutables,  notamment 
contre  Murray,  son  fjrère  naturel,  qui  aspirait  au 
trône,  et  contre  Knox,  fougueux  réformateur.  Bu- 
chanan  a  écrit  contre  elle  des  libelles  diffamatoires. 
0e  son  mariage  avec  H.  Damley,  Marie  avait  eu  un 
fils,  qui  régna  depuis  sur  l'Ecosse  sous  le  nom  de 
Jacques  VI  et  sur  l'Angleterre  sous  celui  de  Jacques  I. 
L'£rt:rt.de¥am5(iiar(aétéécriteen  1819parSéve- 
linges,  en  1851  par  Dargaud.  en  1852  par  Mignet 
L.  Wiesener  a  publié  en  1863  :  Jfane  Stuart  et  le  comte 
deBothwell,  où  la  reine  est  innocentée.  Schiller  a  pris 
Marie  Stuart  pour  sujet  d'une  de  ses  plus  belles  tragé- 
dies, imitée  avecsuccès  par  P.  Lebrun.  Des  Lettres  iné- 
dites de  Marie  Stuart  ont  été  publiées  à  Paris  en  1 844 
par  le  prince  de  LabanofT,  et  en  1859  I>ar  A.  Teulet. 
MARiB-THÉRÈSB  d'autrichb,  impératrice  d'Allema- 
gne et  reine  de  Hongrie,  née  en  1 7 1 7 ,  fille  de  Tempe  - 
reur  Charles  Vl,  épousa  en  17361e  duc  de  Lorraine. 
François.  Son  père,  n'ayant  pas  d'enfant  mâle,  lii 
assura  sa  succession  par  l'acte  célèbre  connu  sous  le 
nom  de  Pragmatique-Sanction  ;  mais  à  la  mort  de 
ce  prince,  en  1740,  il  s'éleva  plusieurs  compétiteurs, 
et  Marie-Thérèse  se  vit  attaquée  de  tous  côtés  :  le  roi 
de  Prusse,  Frédéric  II, envahit  la  Silôsie  :  l'Espagne 
lui  disputa  ses  Etats  d'Italie; enfin  l'électeur  de  Ba- 
vière, soutenu  par  la  France,  lui  enleva  une  partie 
de  ses  possessions  sur  le  Rhin ,  et  se  fit  couronner 
empereur  sous  le  nom  de  Charles  VII.  Marie-Thérèse 
tint  tête  à  tous  ses  ennemis  ;  obligée  de  quitter  Vienne , 
elle  se  réfugia  en  Hongrie,  rassembla  les  nobles  de 
ce  pays,  leur  présenta  son  fils  au  berceau,  et  les  in- 
téressa si  vivement  à  sa  cause,  que  tous  d'une  com- 
mune voix  s'écrièrent  :  Jforiamurpro  rege  nostro  Ma- 
ria-Theresa.  Secourue  par  l'Angleterre,  elle  battit 
l'électeur  de  Bavière  à  Dettingen  en  1743  ;  ce  prince 
étant  mort  en  1745,  elle  rentra  dans  toutes  ses  pos- 
sessions, et  parvint  i  faire  élire  empereur  son  mari, 
qui  fut  couronné  sous  le  nom  de  François  I.  Une  paix 
générale  fut  signée  à  Aix-la-Chapelle  en  1748,  et  Ma- 
rie-Thérèse put  s'occuper  de  réparer  les  maux  de  la 
guerre.  Elle  protégea  les  arts  et  le  commerce,  et 


MARI 


—  lltO  — 


MARI 


fonda  âe$  universités.  Son  règne  ne  toi  fins  gudre 
troublé  que  par  une  nouvelle  lutte  avec  ut  Ppusae, 
connue  sous  le  nom  de  guerre  de  Sept  ans  (1766-6S)  ; 
e&e  eut  cette  Ibis  la  France  pour  alHee ,  mais  elle  n*en 
fût  pas  moins  forcée  de  céder  la  Silésle  à  Frédéric  II 
parle  traité  d'Hubertsbourg.  Marie-Thérèse  eut  part 
^n  ITT}^  avec  llmpératrice  de  Russie  et  le  rot  de 
Prusse,  à  rinique  partaj^e  de  la  Pologne  :  elle  y  obtint 
la  Gallicie  et  la  todomirle.  Elle  mourut  en  1780,  et 
eut  pour  suQcesseur  Patnéde  ses  Qls,  Joseph  II,  qu'elle 
avait  fait  couronner  empereu r  dès  l  T05.  Harie-Thér^ 
fût  une  grande  prinoesse,  pleine  d*éqergle  et  d'amour 
pour  ses  sujets  :  ses  peuples  lui  déeern^rent  le  glo- 
rieux titre  aeMère  de  fa  jtairie.  Outre  Joseph  II,  elle 
eut  entre  autres  enfknts  :  Léopold,  grand-duo  de  Tos- 
cane^ Ferdinand,  due  de  Modene;  Marie-Antoinette, 
reine  de  France ^  et  Marie-Caroline,  reine  de  Naples. 
—  On  connaît  sous  le  nom  d'Ordre  militaire  de  JfaW«- 
Thérèse  un  ordre  institué  en  1757  par  eette  impéra- 
trice en  mémoire  de  la  victoire  remportée  cette  même 
année  par  ses  troupes  sur  les  Prussiens  à  KoDin.  Il  ad- 
met toys  les  braves  sans  distinction  de  naissance.  La 
décoration  est  une  crois  d*or  pattée,  avee  un  mé- 
daiUon  roqge  entouré  du  mot  Fortituainij  au  revers 
est  une  couronne  de  laurier  avec  le  chiffe  de  Marie- 
Thérèse.  Le  ruban  est  blanc  et  rouge. 

MARIE  DE  MOLiNAi  reine  de  Castilie  et  de  Léon,  fllle 
d'Alphonse  de  Molina,  issu  du  sanç  roval,  épousa  en 
1282  Sanche  IV,  son  cousin  germam,  lut  nommée  en 
1295  régente  de  Castilie  pendant  la  minorité  de  son 
iBis  Feroinand  IV,  et  gouverna  avec  sagesse.  Nommée 
de  nouveau  récente  en  1312,  à  la  mort  de  ce  fils,  elle 
résigna  Tautonté  pour  prévenir  des  discordes ,  et  mou- 
rut respectée  en  1322. 

MABiE-LOUisE,  reine  d*Espa|:ne ,  l)Ue  de  Philippe 
d'Orléans,  ftrère  de  Louis  XIV,  et  d'Henriette  d'An- 
gleterre, pée  en  1662)  f^t  mariée  malgré  elle,  en 
1679,  i  Charles  II,  roi  d'fispagne  ,  et  mourut  en 
1689,  &  peine  âgée  de  27  ans.  St-Simon  prétend  qu'elle 
fut  empoisonnée  par  la  comtesse  de  Soissons,  dans 
du  lait  à  la  glace,  d'après  les  suggestions  de  l'Au- 
triche, qui  craignait  que  rinHuence  de  cette  prin- 
cease  ne  ut  passer  i^  la  France  la  succession  espagnole. 

iCAUELouisi.  reine  d'Espagne,  née  en  I7A4,  m. 
en  1819,  était  dllede  Philippe,  auc  de  Parme.  EUe 
épousa  en  1765  le  prince  oes  Asturies,  qui  devint 
roi  en  1788  sous  le  nom  de  Charles  IV.  Maîtresse  de 
l'esprit  de  son  faible  époux,  elle  ae  laissa  dominer 
elle -même  par  don  Goaoï  (r.  ce  nom),  et  s'aliénu 
ses  ai^ets  ei  son  propre  fils.  Après  l'aodication  de 
Charles  IV  (1808),  aboication  qu'elle  avait  appuyée, 
elle  vécut  successivement  à  Fontainebleau,  a  Mar- 
seille et  à  Rome,  où  $lle  mourut  délaissée. 

MARIE-LOUISE,  roino  d'ÊtTurio,  3*  fille  de  la  préc, 
et  de  Charles  IV,  née  en  1782,  m*  en  1824,  épousa 
en  1798  Louis  de  Bourb<m,  fils  du  duc  de  Parme, 

3ui,  en  1801 ,  reçut  le  royaume  d'^trurie  en  échange 
e  son  duché,  veuve  en  1803 ,  dépossédée  par  les 
Français  en  1807,  elle  vint  partager  en  France  la 
captivité  de  son  père.  En  1814,  elle  obtint  pour  son 
fils  le  duché  de  Lucques.  Elle  a  laissé  des  Jf^motref , 
l'édigés  en  italien^  traduits  en  français  par  Lemierre 
d'Argy .  1824,  et  insérés  dans  les  Mémoires  relatifs  à 
laHiêOiution  frQnçaiw, 

lUBiE^^AEOUNE,  reine  ^e  Naples,  née  à  Vienne  en 
17S2.  fille  cadette  de  Temp.  François  I  et  de  Marie 
Thérèse,  mariée  en  1768  à  Ferdinand  I,  roi  de  Na^ 
pies,  domina  son  faiÛe  époux,  mais  se  laissa  domi* 
nec  elle-même  par  un  indigne  tavori ,  J.  Acton ,  et  par 
une  femme  dépravée,  lady  Hamilton.  Elle  ne  gou^ 
verna  que  d'après  Tlmpulsfon  de  TAngleterre,  fit  dé* 
clarer  la  guerre  i  la  Bépublioue française,  fut  forcée 
par  l'invasion  des  Français  de  9e  réragier  2  fois  en 
Sicile  (1799  et  1806),  quitta  Ttie  quand  les  Anglais 
y  eurent  établi  le  gouvt  constitationnel,  1812,  et  alla 
mourir  à  SchoBnbrtlnn,  1814. 

MARIE  1,  reine  de  Portug^,  née  en  1734,  m.  en 
1816  fut  mariée  en  1760  à  son  oncle,  qui  devint  roi 


801U  le  nom  de  Pieire  III ,  et  resta  maîtresse  de  la 

couronne  par  la  mort  de  son  époux,  en  1786;  mais 
en  1790  eue  fat  atteinte  d'aiiénattoa  mentale  :  son 
fils  Jean  (VI)  gouverna  en  son  nom.  En  1807,  lors 
de  Voceupation  du  Portugal  par  les  Français,  elle  fut 
emmenée  par  Jean  VI  au  Brésil,  oft  elle  mourut. 

MARm  II,  connue  d'abord  soua  le  nom  de  éona 
Maria j  reine  de  Portugal,  fille  de  don  Pedro  I*', 
empereur  du  Brésil,  née  à  Rlo-Jaaeiro  en  1819,  m. 
en  ISftô.  ton  p4re  ayant  reaontié  en  sa  laveur  au 
royaume  de  Portugal,  1836,  elle  fut  fianeée  à  son 
onele  don  Miguel,  1827,  déjà  régent  du  royaume; 
mais  celul^i  avait  usurpé  le  tranelorsqu'ellearriTa  en 
Europe.  Don  Pedro  revint  du  Brésil  pour  rétaUirsa 
fille  :  il  n'y  réussit  qu'au  bout  de  h  années  et  au 
prix  des  plus  grands  saorifiees.  Après  Texpulsion  de 
don  Miguel  (1834).  dona  Maria  fut  déclarée  majeure, 
et  la  Constitution,  que  don  Miguel  avait  abolie,  fut 
remise  en  vigueur.  Le  régne  de  cette  princesse  fut 
troublé  à  la  fois  parles  intrigues  des  hommes  rétro- 
grades, partisans  de  don  Miguel,  et  par  l'opposition 
des  libéraux  :  en  1851 ,  après  un  mouvement  militaire 
dirigé  par  le  maréchal  Saldanha,  la  Constitution  fut 
modifiée  dans  un  sens  démocratique,  alla  reine  se 
vit  contrainte  à  sanctionner  cette  modifleatlon.  X>ona 
Maria  avait  été  mariée  en  1835  au  due  Auguste  de 
Leuehtenberg.  Ce  prince  étant  mort  la  même  année, 
elle  épousa  en  1 836  Ferdinand  de  âai»-Cobourg  Gotha, 
dont  elle  eut  7  enfants.  L'alné,  né  en  1837,  lui  a 
sueoédé  en  1855  sous  le  nom  de  Pedro  V. 
Pertônnagee  dtesn. 

KARiB  DB  prauci,  femme  poète  du  xui* s.,  née,  à 
oe  qu'on  eroit,  en  Normandie,  vivait  en  Angleterre. 
On  a  d'elle  un  recueil  de  ftibles  qu'elle  avait  intitulé 
Tsopet  (petit  Ésope),  et  quelques  contes.  Son  ityie 
est  simple  et  quelquefois  élégant,  mais  inégal.  Ro- 
quefort a  donné  ses  (Mfuersf ,  1839 ,  2  vol.  in-8.  Le- 
grand  d'Aussy  a  mis  en  français  moderne  quelques- 
unes  de  ses  fables,  dans  son  recueil  àe* Fabliaux.  ■ 

MARiB  d'aorbda,  religieuse,  née  en  1602  dans  la 
ville  d'Agreda  (Vieille-Castille),  d'une  fkmille  pieuse 
du  nom  de  Goronel,  m.  en  1655,  fit  ses  vœux  en 
1690  dans  le  couvent  de  V lmmae%Uée-C(mception 
d'Agréda,  fondé  par  sa  famille,  et  devint  abbesse  de 
ee  eouvent  en  1627.  Elle  orut  avoir  reçu  de  Dieu  et 
de  la  Ste  Vierge  l'ordre  d'éorira  la  vie  de  la  mère 
de  Dieu;  elle  obéit  et  publia  en  1655  le  recueil  des 
vtsitations  dont  elle  disait  avoir  été  honorée  :  ce  n'est 
qu'un  tissu  de  visions  ridieules  et  quelquefois  indé- 
centes. Cet  écrit,  trad.  parle  P.  Th.  Groiet,  sous  ce 
titre  :  la  Myslioue  eité  de  Dieu,  histotre  dimna  de 
la  vie  de  la  très  Ste  Vierge^  1696,  a  été  condamné 
par  la  Serbonne  et  censuré  à  Rome. 

MARIB  AtAC0017B.   V.  ALAOOOUE. 

MARie  (les  Clercs  de).  F.  maristbs. 

MARIE- OALANTB,  une  des  Antilles  ftpancaîses, 

ui  dépend  du  gouvt  delà  Guadeloupe,  à  40  ail.  S. 

e  la  Grande-Terre  :  17  kll.  sur  15;  14000  hab.; 
ch.-l.,  Grand-Bourg  ou  Le  Marigot;  autres  lieux  :  1& 
Capesterre  à  l'E..  le  Vieux-Fort  au  N.  0.  Hautes  fa- 
laises à  pic  sur  toutes  les  côtes,  exoepté  au  S.  £.  ; 
abords  dangereux.  Bois  de  campéehe;  café,  canne  à 
sucre,  eoton,  cacao;  bestiaux,  ohevaux,  mulets.  - — 
Découverte  par  Christophe  Colomb  en  1493.  Les  ITran- 
eais  y  envoyèrent  la  l**  oolonie.  Cette  île  leur  fut 
longtemps  disputée  par  les  Hollandais  et  les  An- 
glab.  Elle  a  suivi  le  sort  de  la  Guadeloupe. 

MARIBHBAD,  vge  de  Bohême,  cercle  de  Pilsen  ; 
400  hab.  Souroes  minérales,  salines  et  amdules; 
bains  renommés  et  très-fréquentés. 

HARIEIfBERG,  v.  du  roy.  de  Saxe,  à  60  kil.  O. 
de  Dresde;  3000  hab.  Tissus  de  eoton.  Aux  env. , 
mines  d'argent  et  d'étain;  fabriques  de  vitriol;  alun. 

BIARIENBOURO,  v.  murée  des  ËUts  prussiens 
(Prusse  propre),  ch.-l.  de  eerde,  à  53  kiL  S.  E.  de 
Dantxiek;  6000  b.  Institution  de  sourds-muets.  Cette 
viUe  était  jadis  la  résidence  des  grands  maîtres  oe 
l'Ordre  Teutonique  :  leur  chftteau  et  leur  église  {Ste- 


l 


MIRI 


-^  1191  — 


MABI 


jr4im)  MbalsleAt  «noore.  Elle  fut  wsaile  la  otpii. 
d'uB  ptMoAt.  PriM  par  GaaimirlV  «q  1460,  imut  Uê 
SiiMâif  an  1696  «t  1654. 

MAawnoiiRe,  bvuig  tl  aao.  pla9«  foria  da  Bal|i« 
qut  (Naoïur^  »  à  10  k.  S*  4e  PhUmpanUai  fiOÛ  h.  BUti 
en  IM  fÊT  MëHrie  d*A«lnche,  aforafouyaniiiita  4aa 
Bi|»Aas«  Plia  an  1M4  par  laa  Praifais}  raiyiu  aa 
JâM  au  Eapagiiola,  ^ui  la  cMiffant  4  Iioais  JCIY  aa 
J6M.  lAiaato  à  te  Amca  an  1814,  aatta  plaça  lai  fat 
ealavéa  ao  l«li}  alla  »  été  déOMûtalte  aa  1849. 

iJABIggfPAL,  MAJUBNTHAL.  F*  MaaaKNTtUM» 

MAUENWSftDfia,  r.  dot  fitala  pruamaas  <Pmv. 
da  Pimaa^,  oli.4.  da  rteaaoa  a(  da  aardai  à  60  ka« 
S.  da  DaBiBiafc)  iOQO  àak  iteur  dlippal.  doola  d*«ila 
et  aMan;  hafas*  Bella  aatbédmla/Utia  aa  tWk\ 
ana.  cMIaaii  dea  grawds  mattrea  da  TOidra  Tauia- 
ni^ua.--  La  régenoa  da  Mariaowvniar,  anUela  Pa- 
miciMa  al  la  rdgaaaa  da  DaaUiak  au  N*»  la  Prutaa 
(Xitax.  à  l'E.,  la  Potofna  at  k  Poanania au  S.,  la 
âfandabourfc  à  VO^  a  M)Û  k.  aur  70,  at  ÔOOOOO  hab. 

MAUBHIRU.  {(Mmh  da  Jrartf)^  t.  dea  Btata 
a«cnabieaa  (SlTfiè)^  aur  la  Salaa,  à  16  kiL  (<*  S.  da 
Bmak.  Balla  4^iaa,  but  d'un  pèlaribaee  qui  attira 
pliH  4e  100000  jMTioODaa  oliaava  aiiii^.  Bam  miné^ 

la  KMHll< 


.  f»adane  da  aanooa»  da  oaulati  at  da  boœbaa. 
^AMWnAg^  Marigwamo  at  MtUfimfM  en  italian, 
▼.  da  roy.  Lombaid-Vénltiaiii  Bur  la  Lambns  à  1&  k» 
S.  S.  da  Ntlan;  4000  hab.  Vieux  akAtaau  fort.  ^ 
Les  Gvalfea  et  iaa  aibaltns  y  coaolurant  la  pais  aA 
1379.  Ptanywa  I  y  iwnparta  an  14U  sur  let  Suisaaa 
et  la  dm  da  Milan  ma  Yiatoira  mémarabla,  qui  dura 
1  joitft  (13  at  14  aapt),  at  qui  est  ooanua  aeua  la 
aom  da  èvlatlla  4m  Mifitf,  La  marital  Bara^uay 
diiiUiera  y  Wttit  lea  AutHohtaiis  la  A  juin  itk% 

MAftl6inr>  t^A.  dacank  <lla»Mk^>  à  12  kiU  0. 
4e  »i4j6;  «00  hah. 

MAMBmr  (SligiKrrand  da) ,  aramiar  oUtUstra  é^ 

Phiyppa  la  Bal^  né  an  Normanaia,  tan  1300,  jouit 

paodaal  laut  la  règne  da  Philij^pa  d'un  pouvoir  ab« 

■aUi.  Oa  prinea  la  noauna  avoaestivakDant  abambaK 

In,  oaaata  de  Loaguavilla ,  cbAtalain  du  iouTra, 

MTintendaat  des  finanoea,  pramierittiniatte,  atatt«> 

tm  aon  aornl^tiirtir  mu.  fauaeramiwnt  da  rùymmê. 

Sa  hante  fortune  aiaita  beaMeoup  d^nviaui^  à  la 

tftia  daaqaaia  était  le  eomte.  da  Yalois>  Mm  da  roi , 

ei,  dès  ^ua  Pbilippa  Ait  asort,  ila  l^aeuaèrant  au- 

fiéa  da  Boa  fia.  UNiia  te  Hutin,  d'uToir  tUrakaifé 

la  paopla  dlapéta  et  dilapidé  lai  fiaanoa»  Marifay 

Alt  eandÉané  par  une  comaiiaridii  aana  avoir  été  an- 

«■du,  ac  ftatpandu  en  1116  au  gibet  da  MoniTauaaa. 

n  périt  neëme  d'ma  réaction  ntodala  :  laanofalafl,  op^ 

pnnéi  par  PbiUppa  la  Bel>  sa  vengéraat  aur  la  ffa- 

varl  da  piinvev  Sa  «léineiri  (Ut  rébabiUMa. 

uaïaiiY  (CAapinnn  é^,  ardent  JYowdaw*,  pii*- 
Mia  dlTvn  pnnpblaka  oonlra  Matailn.  On  lui  attri* 
kaa  la  littewt  traité  :  Tuar  Icn  lyêtm  nW  put  «m 
«riaw^  qiii  parut  an  1668» 

aumnOT  (la)^  b  de  la  Martinique^  aur  la  aéta 
tt.  B.,  à  1 1  ka.  N.  0.  da  la  Trinité^  1200  baK  •- 
Boai^  éa  Mbrte-GaUnta  (F.  uaANMovaa^s  da  la 
Oaadalaupt»^  da  llla  8(4lartia  (partie  ftanouaa). 

MAaiLLA<Z  (Charlaa  da),  habite  négociétaurt  né 

^  Attvergaè  en  1610,  mort  an  1400^  était  itedu 

WiW6lwir  général  dea  flnanaes  du  due  de  Bourbon. 

1^  «n«a  dana  l^tat  aoaléstastique  et  n^in  donna  pas 

tteiastont  son  team  lux  aifairai  politkiuaa.  il  Ait 

<tiaf|é  éa  miarfoAÉ  imporiantai  an  Tui^uia,  en  An- 

fdt^ém,  et  An  «nvoyé  à  te  diète  d'Augaboui^  an 

I6»l,  pour  mainienlr  te  bonne  tnteUigevaa  antre 

IHwpwaat  FeriSnavd  at  la  roi  de  France  OanH  II. 

E^  1M0>  à  PaaaaaaMéa  des  notables  tenue  k  fVMi- 

fa'nefetan^  Il  féleva  aveo  fbrM  coatta  tes  désordres 

de  l*fitM.  a  Ait  en  rénonçenâa  da  saa  aerviaaa  naamé 

B^lra  dai  raquètaS)  puis  évèque  da  Vbanaa  et  en*' 

in  aAbevéqne  de  Tienne.  11  a  latesé  dea  JlëaiatVti 

sur  toa  iflMtus  du  tamps^^i  sont  restés  manoacrifli» 

n  était  M  étraitement  av<ae  te  ahaaeellel^  L'Hépital. 

ttaattA&G  (Miatealdn),  nafeu  du  préa.,  né  an  1663) 


fut  nommé  an  16S4  garde  des  soaaui  par  Richaliaa, 
après  avoir  rempli  avec  dicti  notion  les  obarses  da 
maître  des  requêtes,  da  eonMiUerdlUai  etaeaur- 
inteudant  des  finances.  Lorsque  Richelieu  se  brouil^ 
6veo  Marie  de  Médiais,  il  prit  parti  pour  oeOe-oi.  Ri- 
chelieu ayant  ressuai  son  autorité  a  la  c614bre  hur' 
ndf  ém  |Mip«s<{l  novembre  1690),  U  sa  vit  anlaver 
las  aoeauz.  Ait  implkiué  dans  )a  oomplot  ourd!  par 
aon  frère  <F.  ci-après),  at  jeté  dana  une  prison,  où 
tl  mourut  an  166),  emportant  te  rAputaiion  d'un  ma* . 
giatrat  intégra.  Miohal  de  Marillaa  avait  fait  rendre 
une  belle  erdeananoe  sur  Padminicttration  de  la  ju^ 
Uoe,  rédif  éaaur  les  doléanoas  des  fitats généraux  te- 
nue à  Pans  an  1614(  mais  nette  ordouaanc^  qui  fut 
surnommée  dèrisoirement  par  ses  ennemis  le  Coà$ 
Miehau,  par  corruption  da  son  prénom  MicM^  insta 
sans  aiéautioA,  naroa  quVlte  froissait  tes  priji^s 
du  lampa*  On  a  oa  lui  une  traducUoo  de  Vlmita- 
9.ton  da  J.  C,  (rééditée  par  6.  da  6aoy,  in-16,  ltt6)( 
lia  mis  en  vei«  les  Paaumat. 

MARiUAC  (Louis  de),  maréchal  de  France^  flcèra 
du  préeédent»  U  servit  d^abord  aous  Henri  tV.  et 
assista  pendant  la  minorité  da  Louis  XIU  au  siège 
de  La  Rochelle,  oè  il  était  chargé  des  travaux  de  la 
digue  i  il  fut  eusuite  nommé  oommandant  de  Tarmôe 
de  Champagne,  etan6n  maréchal  »  an  1639.  Dévoué, 
ainsi  que  son  frère,  à  la  reine  mère,  il  entra  dans 
la  oomplot  qui  avùt  pour  but  d'éteigner  {\)ohel^eu 
du  «ouvemement  pour  y  ramoner  Marie  do  Médicis  ; 
Rialielteu,  ayant  a^oué  ce  complot  (Il  dot.  1630). 
te  6t  arrdtar  à  la  tète  de  l'armée  <|iril  commandait 
en  Piémont,  Paacuaa  de  concussion  «  et  le  fit  oon- 
daauier  4  mort  et  exécuter  aussi t6t  (16dj^). 

MARiMiAO  (Louise  de).  F.  Umas  (Mme). 

UABmiÙ^  heurt  de  la  Martinique,  cb.-<l.  dVr., 
au  S.  0»,  A  S6  kil.  6.  E.  da  Fbrt-Rayal)  3000  hab. 
Bon  port*  Commeroa  actif. 

MABIN,  philosopha  platonicien.  F.  icàamoa, 

luaiN  (Sv),  ermite ,  né  en  Dalmatia  au  iv*  siècle, 
avait  d'abord  travaillé  comme  ouvrier  àte  reconstruc- 
ttendu  pont  da  Riminiw  Sa  piété  la  fit  ramerquer  de 
Oaudena,  évéqua  de  Bresoias  qui  l'ordonna  diacre.  H 
se  retira  aur  îs  mont  Tiuno,  près  de  Rimini,  se  li- 
vrant tout  entier  è  des  pratiques  de  piété.  La  cellule 
qu'il  avait  habitée  attira  bsaueoup  de  pieux  solitaires 
qui  s'établirent  auprès  ;  ae  fut  l'origine  de  te  ville 
de  ât^MaHn  (F,  oa  nom)»  On  l'honora  te  4  sept. 

«AMM  (Gla«ide),né  A  U  Ciofat  en  17)1%  m,  en  1800, 
avocat  au  parlement  de  Paria>  rédaoteur  de  te  ^- 
MHêe  da  FfWims  pute  oenseur  royal,  seerétaire  de  te 
dirsetion  de  te  librairie  et  ea6n  lieutenant  général 
de  llmirsua.a  pubUé  une  Bimàrt  da  Smladin,  Pa- 
ris, 1768;  l'éTiMesrv  de  te  «<lte  da  Lmdom,  n82;la 
AièlioMfttad«7Mlirs-#Veiifais,1766,  teussement 
attribuée  au  duo  da  l«a  Vallière,  at  quelquea  piéoaa 
qui  eurent  peu  deeueeèa*  U  eut  dea  démêlée  avec 
BeaiuaiaMbais^  qui  de  plut  A  te  couvrir  de  ridieula. 

MAuiN  (te  eavalier).  F.  «ahiw. 

MJJlUnA,  eh.4.  de  a«  (Seine-^KNsa) ,  4 16  kil. 
N.  O.  de  Pentoteai  1660  hak  Ancten  chAteau, 

HÀRDIGGBS)  ch.4.  de  a.  (Puyde-ûéÉH)»  à  80k. 
M.  O.  de  Tbiers^  4268  hab.  Tanneriaa. 

MARINI  (J.  B.) ,  dit  le  eovnMr  «arnls poète,  né  A 
Naplea  en  1668,  ttv  en  1685,  Ait  ssorétatra  du  grand 
amiral  de  Maplea,  pute  aUa  à  Rama  où  il  «a  lia  avuc 
le  Poussin,  etittuebea  te  oardlnal  AldobNttdini,  ne- 
veu da  dément  VIll,  et  I^ocoosnagna  dana  aon  am^ 
haasadeen  Savote*  A  Tttrin,  lapolte  Muf^ate^aontre 
lequel  il  avait  laiioé  quelques  tndts  aatIHquea,  tira 
aur  lui,  pour  ae  venger,  un  aeup  da  ptetateti  mms  il 
ne  Alt  pM  atteint  II  Alton  16l6appelé  en  France  par 
Marte  de  Médiate,  qui  lui  it  une  pedeiun,!!  miblteA 
paris  aoA  poèma  dUdentt  qui  aut  un  grand  iuaaèa 
lors  de  eon  apparition.  Il  passa  ses  demièrea  annéaa  A 
Naptea.  Oa  poète,  qui  rapjfielte  Of  ide,  a  de  l'iaugin*- 
tioD,  une  vèrsimiion  faoiie  et  haraiooiauae,  mate  il 
aune  maniera  racberahée,  il  atemede l^eprit  ei pro- 
digue tea  eonasMt  ;  «n  outre,  ses  poésies  aont  souvent 


MARI 


—  1192  — 


HARL 


lioenciduses.  Ses  prineipaax  (mvrages  sont  :  Bime 
ûmorotey  1602;  VÀdone,  en  20  chants,  1623;  la  Mur- 
Êoléidê  (sonnets  contre  Murtola),  1626;  Strage  degli 
itinoeenH,  1633. 

MARiNi  (Gaétan) )  antiquaire,  né  en  1740,  à  Sant* 
Arcangelo  de  Romagne,  m.  en  1815,  embrassa  Vétat 
ecclésiastique,  se  rendit  à  Rome  en  1764,  et  devint 
préfet  des  archives  du  St-Siége.  On  a  de  lui  :  Inscri- 
Mûmi  atUiehe  delU  ville  e  di^palaui  Âlhani,  1785; 
Gli  atit  ê  fiiofitifn«tttt  (fe*  ftateÛi  Àrvali^  \  795  ;  Papiri 
diplomatiei  detcritli  ed  iUustrati,  1805:  c'est  un  ri- 
che recueil  de  Papyrus.  Son  ouvrage  De*  fratelli 
ÂrvaH  est  une  œuvre  capitale,  regardée  comme  clas- 
sique pour  cette  branche  de  l'archéologie.  Ce  savant 
était  correspondant  de  l'Institut. 

MARmÔ  FALIERO.  V,  falibro. 

MARINUS,  philosophe  platonicien  du  v* siècle,  né 
en  Syrie,  étudia  à  Athènes  sous  Proclus,  lui  succéda 
en  485,  et  mourut  dans  un  âge  peu  avancé.  Il  avait 
composé  des  Commentaires  sur  le  Traiti  de  Vdme 
fd'Aristote) , sur  les  DieUogues  de  Platon,  etc.:  mais 
de  tous  ces  écrits,  il  ne  nous  est  parvenu  que  la  Vie 
deProehUj  publiéepar  J.  Aib.  Fabricius,  avec  ver- 
sion lat.  et  notes,  Hambouig,  1700,  et  par  M.  Bois- 
sonade,  Leips.,  1814,  et  réimpr.  dans  la  collection 
Didot,  à  la  suite  du  Diogène-Laërce. 

MARlOy  DELORME.  F.  delormb. 

MARIOTTE  (Edme),  physicien  distingué,  mem- 
bre de  l'Académie  des  sciences,  né  en  Bourgogne 
vers  1 620 ,  m.  en  1684,  a  confirmé  par  ses  expénences 
la  théorie  du  mouvement  des  corps  de  Galilée,  et  a 
surtout  avancé  l'hydrostatique  et  fa  théorie  de  la  vi- 
sion. On  lui  doit  la  loi  qui  consiste  en  ce  que  le  vo- 
lume d'une  masse  de  |[az  à  une  température  con- 
stante varie  en  raison  inverse  de  la  pression  qu'elle 
supporte.  Le  Jtec%teil  de  ses  ouvrages  a  paru  à  La 
Haye,  1740,  2  tomes  in-4.  Son  Traité  du  mouvement 
des  eaux  a  été  publié  par  La  Hire,  Paris,  1786.  Ma- 
riotte  était  prêtre  et  possédait  le  prieuré  de  Saint- 
Martin-sous-Beaune. 

MARIPOSA,  riv.  aurifère  de  la  Californie,  sort  de 
la  Sierra-Nevada  et  se  jette  dans  le  Saiv-Joaquim  par 
la  riv.  dr.  ;eUe  donne  son  nom  à  un  comté  où  se  trou- 
vent de  riches  placersy  ainsi  qu'au  ch.-l.  du  comté. 

MARIQUITA, V.  de  laNouv.-Grenade,  à  105  k.  N.O. 
de  Bogota  ;  elle  a  été  le  ch.-l.  de  la  prov.  de  Mari- 
quita,  dans  le  dép.  de  Condinamarca.— Cette  prov. , 
au  S.  de  celle  d'Antioquia,  a  226  k.  sur  100  et  80  000  h. 
Son  ch.-l.  actuel  est  Honda. 

MARISTESou  clbrcs  de  karib  ,  congrégation  reli- 
gieuse fondée  en  1818  à  Bordeaux  pa^I'abbé  Chemi- 
nade,  docteur  de  Sorboune,  et  autorisée  en  1825,  a 
pour  but  de  donner  à  la  jeunesse  une  éducation  chré- 
tienne. Elle  se  compose  de  prêtres  et  de  laïques  qui 
n'ont  aucun  costume  particulier  et  qui  vivent  de  la 
vie  commune.  Elle  est  lépandueen  France,  en  Suisse, 
en  Allemagne,  aux  Ëtats-Unis  ;  le  siège  de  l'adminis- 
tration esta  Bordeaux.  Elle  possède  à  Paris  le  collège 
StanisUs,  et  dirige  un  grand  nombre  d'institutions, 
d'écoles  primaires,  d'écoles  industrielles  et  des  fer- 
mes-modèles. A  la  différence  des  Frères  des  Ecoles 
chrétiennes,  les  Frères  Maristes  peuvent  aller  seuls 
et  recevoir  des  rétributions. 

MARITZA  (la),  VHibre^  riv.  de  la  Turquie  d'Europe 
(Roumélie).  naît  dans  le  versant  N.  E.  du  Despoto- 
Dagh,  à 26  kil.  0.  du  Kustendji,  coule  à  l'E.,  puis,  au 
S.,  arrose  PhilippopoU,ADdrioople,  où  elle  devient  na- 
vigable,puis  Demotica,  et  tombe  dans  l'Archipel  après 
un  cours  d'env.  380  kil.  F.  HteRB. 

MARIUS  (Calus),  général  romain,  né  vers  l'an  153 
av.  J.-C.  près  d'Arpinum,  d'une  famille  plébéienne  et 
obscure,  se  distingua  au  siège  de  Numance  (134),  fut 
élu  tribun  du  peuple  parrappui  delfétellus(119), 


avait  été  son  bienfaiteur,  et  se  fit  chargera  sa  pi 
d»  là  conduite  de  la  smmn  de  Numidie  avec  le  ti 


ace 
titre 


de  consul  (107  av.  J.-G.)  :  il  eut  Sylla  pour  questeur 
dans  cette  expédition.  La  personne  de  Jugurtha  ayant 
été  livrée  par  Bocchus,  il  mit  ainsi  fin  à  la  guerre 
(106).  Devenu  l'idole  du  peuple,  Ifariusfut  nommé 
consul  cinq  années  de  suite.  Il  tailla  en  pièces,  l'an  102, 
auprès  d'il ^lue  Sestise^  les  Teutons,  qui  allaient  en- 
vanir  l'Italie,  puis  il  extermina  les  Cimbres  à  Verceil 
(101).  De  retour  à  Rome,  Marins  soutint  d'abord  Sa- 
turninus  (100),puis,  vovant  le  parti  populaire  vaincu, 
il  se  retira  en  Asie.  Chargé,  dans  la  Guerre  sociale 
(90-88),  d'agir  conjointement  avec  SyQa,  il  ne  tarda 

Sas  à  entrer  en  lutte  avec  ce  général.  En  88,  il  se  fit 
écemer  par  le  peuple  la  direction  de  la  guerre  con- 
tre Mithridate,  que  le  Sénat  avait  déjà  confiée  à  Sylla  ; 
mais  celui-ci  marcha  sur  Rome,  et  en  chassa  Marins, 
qui  se  vit  réduit  à  se  cacher  dans  les  marais  de  Min- 
tumes.  Découvert  dans  sa  retraite,  il  fut  jeté  dans  les 
prisons  de  la  ville  ;  on  raconte  que  l'on  envoya  un  es- 
clave cimbre  pour  le  tuer,  que  Marins,  le  voyant  ap- 
S rocher,  lui  cria  :  «  MiJheureux,  oseras-tu  bien  tuer 
[arius  ?  *  etoue  l'esclave  épouvanté  laissa  tomber  son 
arme  et  s'enfuit.  Marins,  rendu  à  la  liberté,  s'enfuit 
en  Afrique,  où  il  erra  quelque  temps  sur  les  ruines 
de  Cartbage.  Ayant  appris  que  Ginna  tentait  à  Rome 
une  révolution  en  sa  faveur,  il  revint  en  Italie  (87) 
avec  1000  hommes  seulement.  11  vit  bientôt  gross'ir 
sa  troupe,  entra  dans  Rome,  malgré  la  résistance  du 
Sénat,  s'y  fit  nommer  consul  pour  la  7*  fois,  et  assou- 
vit sa  vengeance  par  les  plus  cruelles  proscriptions 
(86  av.  J.-C.);  mais  environ  quinze  jours  après  son 
retour,  il  mourut  d'un  excès ae  vin.  Quelcrues  histo- 
riens pensent  gue, déchiré  par  ses  remords,  il  s'ûta 
lui-même  la  vie.  Marins  dut  toute  sa  puissance  au 
parti  démpcratique,  dont  il  était  le  chef  et  le  repré- 
sentant. Comme  général,  il  dut  surtout  ses  succès  à 
son  habileté  dans  la  tactique;  il  introduisit  dans  la 
légion  d'importantes  réformes.  La  Vie  de  Mariut  a 
été  écrite  par  Plutarque.  M.  Arnault  a  donné  une  tra- 
gédie de  Marius  à  Mintumes,  —  Marius  laissait  un 
fils  adoptif,  le  Jeune  Marius^  qui  partagea  sa  fortune, 
et  qui,  après  sa  mort,  se  fit  nommer  consul  avec 
Carbon,  l'an  82  av.  J.-C.  Il  renouvela  la  guerre  contre 
Sylla  ;  mais,  battu  à  Préneste,  il  se  fit  tuer  de  déses- 
poir. Il  était  aussi  beau  que  brave. 

MARIYXUX  (P.GARUST  OBCHAMBLAiN  de),écrivatn, 
né  à  Paris  en  1688,  m.  en  1763,  était  fils  du  direc- 
teur de  la  monnaie  de  Riom.  Admis  de  bonne  heure 
dans  la  société  la  plus  brillante  de  Paris,  il  s'y  fit  re- 
marquer comme  bel  esprit.  Il  travailla  surtout  pcKir  la 
scène,  et  donna,  soit  au  Théâtre-Italien,  soit  au  Théâ- 
tre-Français (1720  à  1746) ,  un  grand  nombre  de  co- 
médies qui  eurent  pour  la  plupart  du  succès;  les  plus 
connues  sont  :  la  Surprise  ds  VAmmw  (il donna  deux 
pièces  sous  ce  titre,  l'une  aux  Italiens,  1722,  l'autre 
aux  Français,  1727),  les  Jeux  de  Vamour  et  du  ha- 
sard, 1730;  le  Legs,  1736;  les  Fausses  eonfidenees, 
1736;  V Épreuve  nouvelle,  1740.  On  a  aussi  de  lui  plu- 
sieurs romans  :  le  Don  Quichottemodeme,  Marianne, 
le  Paysan  parvenu,  où  l'en  trouve  trop  souvent  des 
peintures  offensantes  pour  les  mœurs.Marivauxestun 
écrivain  spirituel,  délicatfOriginal  ;  ses  écrits  prouvent 
une  étude  profonde  du  cœur  humain  et  surtout  du  ca- 
ractère de  Ja  fenmie;  mais  son  analyse  est  trop  subtile  ; 
il  tombe  souvent  dans  une  métaphysique  alambiquée 
pour  laquelle  on  a  créé  le  nom  de  marivaudage.  Il 
lut  reçu  â  l'Académie  française  en  1 743.  Ses  OEuvres 
ont  été  réunies  en  12  vol.  in-8,  Paris,  1781;  Duvic- 
quet  en  a  donné  une  édition  nouvelle,  avec  notice 
biographique  et  littéraire,  1826-30, 10  vol.  in-8. 

MARKI.AND  (Jérémie),  philologue  anglais,  né  eu 
1693,  mort  en  1776,  a  pubhé  de  bonnes  éditions  des 
Sikes  de  Stace,  Londres ,  1728,  des  SuppUantes 
d'Eschyle  et  des  deux  Iphiginies  d'Euripide,  1771. 
On  a  aussi  de  lut  des  Remarques  sur  les  Lettres  de  Ci- 
eéron  à  Brulus  et  de  Brutus  à  Cieéron,  1745,  dans 
lesquelles  il  conteste  l'authenticité  de  ces  lettres. 

MARLBOROUGH  (John  Churchill,  duc  de),  gé- 
nérai anglais,  né  en  1650  à  Ash  dans  le  Devonahire, 


HARL 


—  1193  — 


MARM 


th  «m  apprentisnge  sous  CondA  et  Taremt,  dans 
«n  eofps  d'année  anglais  que  le  roi  d'Angleterre 
Charles  II  avait  fourai  à  Louis  XIV  en  Flandre ,  et  se 
signala  aux  sièges  de  Nimègue  et  de  Maastricht.  A 
ravéoement  de  Jacgues  II,  Churohill,  qui  avait  eu 
csprioee  poar  premier  protecteur,  M  comblé  d'hon- 
aeors.  Cependant  on  le  vit  un  des  premiers  aban- 
donner sa  cause  lors  de  la^révolution  de  1688.  Mis 
par  GuLUanine  III  à  la  tête  de  l'armée  anglaise  en 
1689,  il  obtint  des  succès  en  Irlande^  mais  il  se  vit 
rappelé  dès  1691  et  fut  tout  à  coup  disgracié,  par 
suite ,  dit-on ,  de  la  découyerte  d'une  correspon- 
dance secrète  avec  le  roi  déchu;  il  ne  rentra  en  fa- 
feor  qu'après  la  mort  de  la  reine  Marie.  £n  1702, 
dans  la  guerre  de  la  succession  d'Espagne,  il  fut 
nommé  par  la  reine  Anne,  qui  venait  de  succéder 
à  Guillaume ,  généralissime  des  troupes  unies  de 
l'Ângleierre  et  de  la  Hollande  contre  la  France  :  il 
força  les  Français  à  évacuer  la  Gueldre  espagnole  : 
à  son  retour,  il  lût  créé  duc  de  Marlborough.  En 
t704  il  envahit  la  Bavière,  battit  l'électeur  à  Schel- 
kaberg ,  incendia  plus  de  300  villes  de  ses  Ëtats,  et 
remporta  de  concert  avec  le  prince  Eugène,  la  cé- 
lèbre victoire  de  Hochstett  (ou  Blenheim) ,  sur  le  gé- 
néral fkançafs  Tallart  et  l'électeur  de  Bavière.  Dans 
les  années'  suivantes,  il  défit  Villeroi  à  RamiUies, 
1706.  Vendôme  à  Oudenarde,  1706,  et  enfin  Villars 
k  Malplaquet,  1709.  Mais  ce  fut  là  le  terme  de  ses 
snccès.  II  tomba  peu  après  (1712)  dans  une  disg^râce 
complète  auprès  de  la  reine  Anne  :  on  l'accusait  de 
se  plaire  à  prolonger  une  guerre  dont  la  fin  était 
éguement  oésirée  par  les  vainqueurs  et  par  les  vain- 
cus, et  même  de  s  être  rendu  coupable  de  péculat. 
En  1714,  George  I  en  montant  sur  le  trône,  le  réin- 
tégra dans  toutes  ses  dignités,  mais  il  profita  peu 
de  cette  nouvelle  fareur,  ayant  été  dès  1716  frappé 
d'apoplexie.  H  mourut  en  1722.  Marlborough  eut  les 
qnalitèi  guerrières  de  Gondé  et  de  Turenne,  mais 
non  lears  vertus;  il  ternit  sa  gloire,  au  début  de  sa 
carrière,  par  son  ingratitude  envers  Jacques  II ,  et 
depuis  par  une  ambition  excessive  et  par  son  avidité, 
mu  lui  fit  commettre  de  nombreuses  déprédations. 
Û  a  été  publié  des  Mémoiret  du  due  de  Marlborough, 
parW.  Coxe,  3  vol.  in-4,  avec  portraits,  cartes  et 
plans.  Londres,  1818  (en  anglais).  11  existe  en  outre 
une  Jltitoircdu  diui  de  Martborough,  par  Ledhyard, 
ttadoile  en  français  sur  l'ordre  de  Napoléon  1*',  par 
Dntems  et  Madgett,  Paris,  1806.  -^  La  femme  du 
due  de  Jfarihorouffh  jouit  longtemps  d'un  très-grand 
crédit  auprès  de  la  reine  Anne  ;  mais  elle  finit  par 
se  rendre  odieuse  à  cette  princesse  par  son  caractère 
hautain  et  impérieux,  et  partagea  la  disgrâce  du  duc. 

MARLB,  MALE  ou  MALAIN,  ch.-l.  de  c.  (Aisne), 
1 23  kit  N.  Ë.  de  Laon;  1500  hab.  A  eu  jadis  les  ti- 
tres de  seigneurie,  puis  de  comté.  Ce  comté  appar- 
tint aux  maisons  de  Coucy,  de  Bar,  de  St-Pol,  de 
iuiembouf^g,  de  Bourbon  et  de  Mazarin. 

MAKLIANI  (Banhélemi),  antiquaire,  né  à  Milan 
vers  1480,  mort  vers  1560 ,  a  laissé  :  Romœ  topo- 
fnphia,  Lyon,  1534;  Consulumf  dietatorumf  censo- 
nmque  Ramanorwn  séries  qux  marmoribus  sculpta 
«sForo  reperla  e«t,  Rome,  1649;  M  annales  con- 
nhtm  et  triumphos  commentaria^  1560,  tous  ou- 
vra^ estimés. 

MAILOWB  (Christophe),  poète  dramatique  an- 
S^,  né  en  1563,  se  livra  au  désordre  et  périt  à  30 
Utt.  assassiné  pair  un  rival.  11  a  fait  6  tragédies, 
éoukes  meilleures  sont  Faust  (trad.  par  F. Y.  Hugo, 
IWi,  Edouard  11  et  le  Grand  Tamerlan  (1586),  la 
1**  ph»  en  vers  blancs  qui  ait  paru  sur  la  scène. 
U  a  tiadait  du  grec  VEnlevement  d^  Hélène  de  Colu- 
thns,  fBéro  et  Uandre  de  Musée,  et  du  latin  quel- 
ques Éiégtei  d'Ovide  et  le  I"  livre  de  la  Pharsale, 
9tt  Œltrref  ont  été  recueillies  à  Londres,  1826. 

MAULT,  dit  aussi  Marlyle-Roi ,  Marly-la-Mor 
c^me,  chA  de  cant  (Seine-et-Oise),  sur  la  r.  g.  de 
ia  Seine,  à  7  kiL  N.  de  VersaiUes  et  à  18  kil.  0.  de 
ruai  i!i(jo  hab.  Filature  de  colon,  draps,  produits 


chimiques.  Jadis  superbe  château  royal,  détruit  pen- 
dant la  Révolution.  On  voyait  à  Many  une  fameuse 
machine. hydraulioue,  composée  de  14  roues,  qui 
élevait  l'eau  à  une  hauteur  de  162"  pour  la  conduire 
à  Versailles  et  qui  avait  été  construite  sous  Louis  XIV 
par  Rennequin-Sualem  (de  1675  à  1682).  Cette  ma- 
chine était  depuis  longtemps  hors  de  service,  lors- 
qu'on l'a  remplacée,  en  1826,  par  une  machine  à 
vapeur,  qui  elle-même  a  cédé  la  place  en  1859  à  une 
nouvelle  machine  plus  puissante. 

MARMANDE ,  ch.-l.  d'arr.  (Lot-et-Garonne),  à  57 
kil.  N.  0.  d'Agen;  5500  hab.  Trib.  de  l'*  instance  et 
de  commerce,  collège ,  bibliothèque.  Fabriques  d'é- 
ioffes  de  laine,  toile,  cordages,  chapeaux;  esprits, 
eau-de-vie,  pruneaux,  prunes  confites.'—  Ville  très- 
ancienne,  déjà  considérable  au  viii*  siècle;  elle  fut 
alors  détruite  parles  Sarrasins;  reconstruite  en  1185 
par  Richard  Cœur  de  Lion,  elle  fut  prise  sur  les 
Albigeois  et  ravagée  en  1219  par  Amaury  de  Mont- 
fort.  Assiégée  vainement  par  Henri  de  Navarre  en 
1577  et  par  Condé  en  1652. 

MARMARA  (Mer  de),  Pronontis^  petite  mer  si- 
tuée entre  la  Méditerranée  et  la  mer  Noire,  est  unie 
à  celle-ci  par  le  détroit  de  Constantinople  et  à  l'Ar- 
chipel par  celui  des  Dardanelles;  elle  n'a  que  260 
kil.  de  long  sur  85  de  large.  Elle  renferme  4  petites 
îles  et  doit  son  nom  à  la  plus  grande,  Itle  Marmara 
ou  de  Marbre  (l'anc.  Proe<mèse)f  qui  a  25  k.  sur  8; 
elle  a  pour  ch.-l.  une  ville  de  Marmara. 

MARMARIQUE,  Marmariea,  contrée  de  l'Afrique 
anc,  entre  l'Egypte  et  la  Cyrénalque,  était  médio- 
crement peuplée  et  peu  fertile ,  mais  pourtant  avait 
au  I"  siècle  de  notre  ère  27  villes  ou  bourgades, 
dont  1 1  près  de  la  côte.  Elle  répond  à  peu  près  à  la 
partie  E.  de  la  régence  de  Tripoli. 

MARMAROSouMARMAROSCH,  comitat  de  Hon- 
grie, jadis  dans  le  cercle  au  delà  de  la  Theiss,  auj. 
dans  celui  de  Kaschau,  est  borné  au  N.  et  au  N.  £. 
parla  Galicie,  au  S.  par  la  Transylvanie,  etc.;  200 
kil.  sur  100;  115000  h.;  ch.-l.,  Szi^eth.  Il  est  tra- 
versé par  les  monts  Krapacks;  on  en  tire  de  l'argent^ 
du  fer,  du  cristal  de  roche  ^dit  diamant  de  Uo/tv- 
grie) ,  et  beaucoup  de  sel. 

MARMELADE ,  v.  d'Haïti  (dép.  du  Nord),  ch.l. 
d'arr. ,  à  40  kil.  S.  0.  du  Cap. 

MARMOL  (L.),  écrivain  espagnol,  né  à  Grenade, 
vers  1520,  fit  partie  de  l'expéaition  de  Charles-Quin<. 
contre  Tunis,  fût  pris  par  les  Maures,  parcourut, 
pendant  sa  captivité,  une  grande  partie  de  l'Afrique 
septentrionale,  et  donna  après  son  retour  une  cu- 
rieuse relation  de  ses  voyages,  en  espagnol,  sous  ce 
titre  :  Description  de  V  Afrique  et  Histoire  des  guerres 
entre  les  Infidèles  et  les  Chrétiens ^  1667;  trad.  en 
français  par  Perrot  d'Ablancourt.  On  lui  doit  aussi 
une  Hist.  de  la  récolte  des  Maures  de  Grenade,  1600. 

MARMONT  (Aug.  Fréd.  Louis  viesse  de),  duc  de 
Ragusjs,  maréchal  de  France,  né  en  1774  à  Châtil- 
lon-sur-Seine  (Côte-d'Or) ,  d'une  famille  noble,  m.  en 
1862,  était  fils  d'un  officier  distingué.  Sous-lieutenant 
en  1789,  il  resta  au  service,  se  trouva  au  siège  de  Tou- 
lon, et  y  connut  Bonaparte,  qui  le  prit  en  affection  et 
l'emmena  en  Italie  comme  aide  de  camp  (1796).  U  dé- 
ploya une  brillante  valeur  àLodi,àCastiglione,au com- 
bat de  St-Georges;  fut,  après  la  campagne,  nommé 
colonel  et  chargé  de  porter  au  Directoire  les  dra- 
peaux prissur  l'ennemi;  fit  partie  de  l'expédition  d'E- 
gypte (1798),  eut  une  part  décisive  à  la  prise  de  Malte^ 
et  enleva  de  sa  main  le  drapeau  de  l'orare,  ce  qm  lui 
valut  le  grade  de  général  de  brigade:  se  distingua 
également  à  l'assaut  d'Alexandrie,  à  la  bataille  des 
Pyramides;  revint  en  France  avec  Bonaparte  (1799; 
et  concourut  de  tout  son  pouvoir  au  coup  d'Ëtat  du 
18  brumaire;  commanda  l'artillerie  en  1800  au  pas- 
sage du  mont  St-Bernard,  contribua  puissamment  à  U 
victoire  de  Mareugo,  après  laquelle  il  fut  fait  géné- 
ral de  division;  coopéra,  dans  la  campagne  de  1805, 
à  la  prise  d'Ulm,  occupa  la  Styrie,  puis  la  Dalmatien, 
se  maintint  dans  Raguse  msQgré  les  attaques  oes 


MAtiM 


—  1194  — 


HURM 


Russes  et  des  Monténégrins,  oe  qui  lui  valut  le  titre 
deducde  Kaguse:  administra  deux  ans  laDalmatie 
(1808):  rejoignit  la  grande  armée  la  veille  de  la  ba- 
taille ae  wagr&m ,  poursuivit  l'ennemi  après  la  vie^ 
toire^  le  battit  k  Znalm  (10  juillet  1809),  ee  qui  con- 
traignit l'arohidue  Cbarles  à  fkire  des  propositioni 
de  paix,  et  reçut  en  récompense  le  bâton  de  mar^ 
chai  sur  le  champ  de  bataille.  Appelé  en  181 1  au  oom^ 
mandement  de  Fermée  de  Portugal,  en  remplacement 
de  Masséna,  il  opéra  heureusement  sa  Jonction  avec 
Soult,  fit  leverleriégedeBadajoi,  etrmissit  pendant 
quinze  mois  à  tenir  "Wellington  en  écheo:  mais,  at- 
teint d'un  eoup  de  canon  au  début  de  la  nineste  ba- 
taille des  Araptlee  (prés  de  Salamanoue) ,  il  se  vit  ar* 
raoherla  victoire  (23  juillet  181 2).  Il  refiarut  peu  de 
mois  après  en  Allemagne,  quoique  à  peine  guéri  de 
ses  blessures;  combattit,  en  1813,  à  la  tête  du  6*  corps 
à  Lutzen,  à  Bautzen,  àWurschen,  à  Dresde,  àLeip^- 
siok,  où  il  protéji^ea  la  retraite  et  Ait  blessé  de  nou- 
veau. Marmont  joua  un  des  rôles  les  plus  importants 
pendant  la  désastreuse  campagne  de  France,  en 
1814  :  il  défendit  longtemps  les  bords  du  Rhin, 
ee  trouva  au  combat  de  Brienne,  couvrit  la  retraite 
de  Tarmée  à  Rosnay  (Aube),  et  rejeta  l*ennemi  au  delà 
de  la  Voire;  détruisit  à  Ghampaubert  le  corpe  du  gé- 
néral russe  Alsuviefetfitee  général  prisonnier; sur- 
prit dans  Stoges  et  enleva  la  division  du  ([énéral  Ou- 
roussof ,  chassa  Blûcher  de  MeauY,  le  battit  au  Gué4i- 
Trem,  prés  de  eette  ville,  et  Téloigna  de  Paris;  puis 
marcha  en  toute  bâte  à  la  défense  de  la  capitale,  me- 
nacée par  une  autre  armée  ;  il  livra  le  30  mar»,  avec 
des  troupes  décimées  et  exténuées,  une  bataille  déses- 
pérée sur  les  hauteurs  de  Chaumont  et  de  Belleville 
et  poursuivit  le  combat  avec  un  courage  héroïque 
'  pendant  plusieurs  heures,  même  après  avoir  reçu  du 
roi  Joseph  l'autorisation  de  se  retirer,  (^uand  toute  dé- 
fense fût  devenue  impossible,  il  demanda  une  sus- 
pension d'armes,  évacua  Paris  et  se  retira  en  bon  or- 
dre avec  son  oorps  à  Ess'onne,  près  de  Pontainebleau. 
Là,  reconnaissant  rimpossibilité  de  lutter  plus  long- 
temps, 11  traita  avec  le  gouvernement  provisoire  et 
avec  lee  alliés:  par  ce  traité,  qu'il  oonclut  sans  en 
avoir  reçu  mission,  il  rendit  inévitable  l'abdication 
de  l'Empereur  et  se  fit  accuser  de  défection  ou  mime 
de  trahison;  il  tenta  cependant,  mais  en  vain,  de  faire 
reconnaître  le  roi  de  Rome  et  la  régence.  11  fût  com- 
blé de  faveurs  par  Louis  XVIII,  qui  le  nomma  pair 
de  France  et  major  général  de  la  garde  royale.  Chargé 
en  juillet  1830  de  réprimer  dans  Paris  le  soulèvement 
excité  par  les  ordonnances  de  Charles  X,  il  obéit, 
quoiçiue  désapprouvant  les  mesures  pour  lesquelles 
il  lui  fallait  combattre.  Après  la  chute  du  roi,  il  ac- 
compagna ce  prince  jusqu'à  Cherbourg  à  la  tâte  d'un 
détachement  de  la  garde  royale.  Privé  par  le  nouveau 
gouvernement  de  son  grade  et  de  ses  traitements, 
n  se  retira  en  Autriche,  mais  sans  prendre  aueone 

{>art  aux  intriguée  politiquee,  puis  visita  la  Honc[rie, 
a  Russie  méridionale,  la  Turquie,  et  alla  termmer 
ses  jours  à  Venise.  Ses  restes  furent  «apportés  à  Châr 
tillon,  où.  de  grands  honneurs  lui  furent  rendus  par 
la  population.—  Marmont  est  compté  parmi  nos  plus 
braves  et  nœplus  habiles  généraux,  et.  s'il  fût  mort 
après  la  bataille  de  Pans ,  sa  ^oire  serait  sans  tache  ; 
mais  les  événements  de  1814  et  de  1830  ont  fait  ou- 
Uier  ses  services,  et  son  nom  est  resté  voué  à  la 
haine  publique.  Cependant  il  a  cherché,  dans  plu- 
sieurs écrits,  à  justiner  sa  conduite,  et  il  a  protesté 
en  toute  occasion  de  son  amour  pour  son  pays;  dans 
son  exil ,  il  amt  pris  pour  devise  :  Pain'tf  tottM  el  uni- 
que. Savant  distingué,  Marmont  était  depuis  1816 
membre  libre  de  l'Académie  des  soiences.  Il  s'est 
aussi  beaucoup  occupé  d'industrie;  il  avait  créé  à 
ChâtiUon  des  forges  importantes  :  les  habitants  ont. 
par  reconnaissance  ^  donné  sen  nom  à  une  rue  et  à 
une  place  de  leur  ville.  —  Marmoiit  a  publié  une  re- 
lation de  ses  voyages,  aussi  instructive  que  bien  écrite 
(Vo^aifê  SA  Hongrie  y  m  RtuM,  etc.,  Paris,  1837, 
4  voL  11^);  on  lui  doit  en  outre  VEtprit  du  inuiitu- 


$i€mê  militaires  <1845).  ouvrage  «timé.  U  a  laissé 
des  MéwMÀrBs,  qui  ont  été  publiés  de  18M  à  ]8iiT ,  en 
9v.  in-8  :  loin  de  le  réhabiliter,  ces  Méwmrêt  donnent 
une  idée  peu  favorable  d«  son  oaraetère  :  ils  ont  sou* 
levé  de  nombreuses  et  de  vives  réclamations*  Lau^ 
rent  (de  l'Ardèohe)  en  a  publié  une  R^nkUUm^  186S. 
MABMONTBL  (i.  Prangols),  littérateur,  néen  17  Bâ 
à  Bort,  dans  le  Limousin,  d'une  famille  pauvre,  m, 
en  1799,  était  destiné  à  l'état  eccléiiBstique,  mais  il 
préféra  se  consacrer  aux  lettres.  Il  obtint  d'abord  quel* 
ques  succès  à  l'Aoadémie  des  Jeux  floraut,  vint  en 
174Ô  à  Paris,  où  il  se  lia  avec  Voltaire  et  les  prinoi^ 

rux  écrivains  de  l'époque  ;  remporta  plusieurs  pria 
l'Académie  firânçaiae,  et  fit  représenter  quelques 
tragédies,  Dmyt  U  fyran,  1748;  4nflem^,  1749| 
CléopAlre,  1760;  lesHéradideê,  1752, qui  ne  s'élè- 
vent pas  au-dessus  du  médiocre*  U  fouroisuùt  en 
même  temps  kVBtteydopidi»  des  articles  Ae  littéra- 
ture, et  au  Meroure  des  OonUê  meraMi  qui  donné» 
rent  une  très-grande  vogue  à  ee  journal.  Protégé  par 
Mme  de  Porapadour,  il  fut  nommé  en  17&3  secrétaire 
des  bâtiments,  et  obtint  en  1768  le  brevet  du  Jfer^ 
eiirs,  ce  qui  lui  procura  un  revenu  considérable  ;  mais 
deux  ans  après  il  fut  privé  de  ce  brevet  pour  avoir 
ofiensé  un  courtisan,  et  fut  même  un  moment  en- 
fermée la  Bastille.  Il  fit  paraître  en  1763  une  Poéti- 
ri  /rafifaiM,en  1766  une  traduction  de  la Pàaraole 
Lucam,  et  en  1767  Béliêmire,  roman  philosophie 
que,  qui  attira  sur  lui  les  oondamnations  de  la  ^or- 
bonne.  Il  n'en  fut  pas  moins  ncmmé  en  1771  histo- 
riographe de  Fnnee.  Vers  la  même  époque  il  donna 
plusieurs  opéras-comiques,  composés  avec  Grétry, 
qui  eurent  beaucoup  desuoeès  :  le  Burtm^  1768  ;  Syl- 
vain, 1770;  l*Amidêlamaiton,  1771  ;/^treef  4  sor> 
1771  ;  te  Fattfje  Jfoyté,  1776.  S'élevant  ensuite  à  la 
tragédie  lyrique,  il  refondit,  avee  Picoini,  plusieurs 
des  opéras  de  Quinault,  et  donna  lui-même  Didon^ 
17ftS,  et  Pénélope j  178â.  On  a  encore  de  Marmontel 
les  Insoi,  1777,  poème  en  prose  où  il  expose  les  ef- 
fets du  ianatisme)  une  Histoire  de  la  Régence  du  duc 
d^QrUcMê,  1788;  de  Nouveau»  Cotâtes  moraiM;,  17&9- 
^iLef09u  d^unpirt  à  eee  enfante  :  c'est  un  cours  d*ô- 
tuaee  destiné  à  réduoation  de  sep  fils,  qui  comprend 
des  Trmitéê  de  Imgue  française  y  de  Logxqut^  de  kè- 
taàhusiquê  et  de  Morate*  Pendant  les  troubles  de  la 
Révolution  il  s'éloigna  de  Paris) élu  en  1797  député 
au  Conseil  des  Anciens,  il  en  fut  exclu  comme  réac- 
tionnaire au  18  fruotidor,  et  mourut  peu  a{|rés.  Mar- 
montel ne  fut  supérieur  en  aucun  genre,  mais  il  fVit  un 
écrivain  pur,  agréable,  élégant.  SeeConUsmoratM; of- 
frent un  vif  intérêt  et  ils  eurent  une  mnde  vogue  j 
maie  souvent  ils  sont  peu  dignes  de  leur  titre.  Cet 
écrivain  avait  été  admis  à  l'Académie  tran^Ue  en 
1763;  il  devint  en  1784  secrétaire  perpétuel  de  cette 
oompagnie.  Marmontel  a  laissé  des  Uhnoirfs  sur  sa 
vie,  composés  pour  l'instruction  de  ses  eniants.  Il  a 
publié  lui-même  la  collection  de  ses  CÊuwes^  en  1 7  v. 
in^,  1786.  On  y  trouve,  sous  le  titre  d^ÉUrnsnis  de 
littérature  j  les  articles  qu'il  avait  fournis  à  VËncyclo- 
pédée.  Une  édition  plus  complète  de  ses  OEuvrrs  a 
paru  chez  Verdière,  1818»  18  v.  in-8.  St-âurin adonné 
ses  QEuvree  choisies ,  1834, 10  vol.  in-8. 

MARMORICE,  Physcus,  v.  de  Turquie  d* Asie  (Àna- 
tolie),  sur  la  Méditerranée,  en  face  de  Hhodes  et  à 
120  k.  S.  E.  de  Ghuzel-Hissar.  Port  sûr.  Château  fort. 

MARUOCSETS,  Ce  nom ,  qui  originairement  était 
doimé  aux  figures  grotesques  sculpiëes  sur  le  portail 
et  les  murs  des  églises,  fut  api>liqu6  ironiquement  Dar 
les  nobles  aux  ministres  roturiers  que  prit  CbarresVl, 
en  1389,  après  avoir  disgracié  ses  oncles.  —  Sous 
Louis  XV ,  on  nomma  Conjuratton  des  MarmouscU 
une  intrigue  ourdie  en  1730  par  les  ducs  de  Gèvres  et 
d'£pernon  contre  le  cardinal  Fleury. 

MABMOUTJUSRi  Martini  monasterium,  abbaye  de 
Bébôdiçtins.  à  2  kil.  de  Tours  et  de  l'autre  cété  de  la 
Loire,  fondée  en  371  par  S.  Martin,  alors  évéque  de 
Tours,fut  longtemps  si  florissante  qu'on  nommait  son 
supérieur  Vaiibé  des  abbés,  tés  moines  s'y  occupaient 


MABO 


—  U95  — 


MAiiO 


partout  à  inui3crirfi  les  lirres.  Il  iw  reste  de  cette  ab- 
baye que  le$  murs  d'enceinte  et  le  portail, 

XAmouTiBB ,  Mauri  wumasterium,  oh-l  de  c.  (Bas- 
HhiD),  à  7  kîl,  S.  E.  de  Saverne  ;  2743  Uab.  Ane.  ah- 
btje,  dont  il  nt  reste  que  Téglise  (du  a*  siècle). 

JUbnaY  ,  cb.-l  de  o.  (ÊautatSaûne)  près  TOguon, 
à  »  kiL  S.  de  Gray,  1200  hab. 

ICABlfB  Oa),  jr«irona,  riv.  de  BVtnce;  naît  à  5  k.  S. 
de  I^neies  (Oaute-Mame),  arrose  les  viUes  de  Cbau- 
9QBt,  Joiaviile.  St-Dizier  (oil  elle  devient  naviga- 
^)t  ^^^f  GMloQs,  Spernay,  Dormans,  Cbftteau- 
ThHârry,  £a  Ferté-sous-Jouafre,  Meaui,  Lagny,  Âl- 
fort,  ettombedanal»  Seine,  r.  dr..  à  Cbarenton,  ayant 
pafcouru  les  dép.  de  la  Marne j  de  TAisne,  de  Sein»- 
et-llaroe,  da  Seine<^t-Oiae,  de  Seine.  Ses  principaux 
affluents  «ont,  k  droite,  le  Rognon,  rOrnain,  l'Ourcq  ; 
k  gauche,  la  Biaise,  la  Somœe-Soude,  les  2  Morins. 

MAWB  (dép.  delà),  entreeeux  des  Ardennes  auN„ 
de  l'Aube  au  S.,  de  Seine-et-Marne,  de  T Aisne  à  l'O,, 
lie  la  Meuse  à  TE.;  8068  k.  carrés;  386498  h.  te 
cb.-l.  est  ChAlons-sur-Marne;  mais  la  viUe  la  plus  im- 
portante est  Reims.  Il  est  formé  d'une  partie  de  la 
Champagne.  Montagnes  k  TO.,  pierres  meulières, 
tourtuens;  marais  (a  St-Gond),  Sol  orayeux  et  aride 
au  N^  mais  fertile  au  8.;  grains,  plantes  potagères, 
fruits,  melons  j  excellents  vins,  dits  de  Champagne, 
el  divkiôs  en  yins  de  rivière  et  vins  de  montagne. 
Mérinos  st  métis:  gibier.,  poisson.  Industrie  active; 
Uinages  Taries,  oits  artidet  4e  JUimsi  bonneterie, 
papeterie,  iDégisserie,?erreries,  etcCommerceconsi- 
uérahle,  suftout  en  vins,^Ce  dép.  a  &arr.  (Cb&lons, 
Reims,  BpsTnay^Ste^Menehould,  Vitry-sur-Marne) , 
32  cantons,  68o  communes;  il  appartient  k  la  3"  divi- 
sion militaire,  dépend  de  la  cour  impér.  de  Paris , 
a  un  arcbs?6cné  k  Reims  et  un  évèché  k  Chklons. 

VASJiB  (dép.  de  la  eadts-),  entre  ceux  de  la  Meuse 
auN.,  de  la  Côte-d'Or  au  S.,  de  l'Aube  k  l'O.,  des 
VosgesàTE.  :  6229  kil.  carrés;  254 413  hab.;  ch.-l., 
Cbaumont.  Formé  de  parties  de  la  Champa^eet  de 
la  Lorraine  (Bairois)  et  d'un  fragment  delaRourgo- 
gne.  Montaifnes  élevées,  formant  un  des  plus  hauts 
platsaui  de  la  France,  plaines;  beaucoup  de  sources; 
fer,  marbre^  faux  albâtre, pierre  de  taiUe,  grès,  etc. 
Sol  léger,  pierreux,  mais  men  cultivé;  toutes  sortes 
de  grains:  fruits,  légumes,  navette,  gaude,  moutarde, 
chanvre;  hois;  gros  et  menu  bétail,  dindons,  abeilles. 
Grands  indfutrie  métallurgique ,  ooutellerie  renom- 
mée; bonnslsrîe,  tannerie,  etc.  -*  Ce  dép.  a  3  arr. 
(ÇbêBmoaU  Langres,  Vassy),  28  cantons,  56Ûeommu- 
MSf  ii  sppartient  k  la  1*  division  milit. ,  dépend  de 
la  floar  impér.  de  Dijon  et  a  un  évêché  k  langres. 

MaaaB-AU-BHiN  (Canal  de  la),  eanal  qui  réunit  les 
vsUéesde  la  Marne,  ds  la  Meuse,  de  la  Moselle,  de 
U  Meorthe ,  de  la  flarre  st  du  Rhin  «  n&rt  de  la  Marne 
à  Vttry*ls- François,  remonte  la  vallée  de  rornalo, 
fraoehit  par  un  soutarrain  le  &lts  aéparatif  de  la 
Maroe  et  de  la  Meuse  ;  puis  traverse  estte  dernière 
rivière  sor  un  pont^aipieduc,  débouche,  en  souter- 
riia,  for  le  versant  de  la  Moselle,  au-dessus  de  Toul, 
ctdeaceBd  de  Ik  au  niveau  de  Nansy;  remonte  en- 
sDJis  la  ▼aJlée  de  la  Meurthe  et  le  vallon  du  Sanon, 
jssqo'aa  bisf  de  partage  des  Vosges.  A  Textrémité  de 
,  il  caeupe,  par  deux  souterrains  et  une  grande 


tnBGkée,  le  fafte'séparatif  dn  versant  ds  la  Sarre  et 
es  versaat  dn  Rhin.  Enfin,  il  descend  par  la  vallée 
^  la  Zom,  à  Strasbourg,  où  il  ss  réunit  au  eanal  de 
PlQaa  Rhin.  Ce  eanal  a  sn  tout  ai5  kil.  de  dévslop- 
pCBfDt.  Commsneé  sn  1841,  il  a  été  achsvé  sn  1862. 

MAKMBg  (Is  comte  ds).  F.  amcouUmb  (due  d'). 

■Atnx  de  8ts<-Aldégonds.  F.  STa-ALn£eoiinB. 

MAIOBODtJDS  on  hasbodb,  shsf  des  Maroomaas, 
ataiiéiéélevé  à  Rome.  Il  rallia  les  peuples  snévioues. 
ec  Irada  un  vaste  smpirs  près  du  Danube.  lyanoiu 
aOié  d'Aiminios,  il  is  tourna  ensuite  eontre  lui;  il 
Alt  alois  abandonné  ds  ses  sujets,  st  as  réfugia ohes 
les  Romains.  Il  vécut  depuis  à  Ravenne,  d'une  pen- 
sion de  l'empereur  Tibère.  Il  mourut  l'an  37  de  J.-G. 

MAROC  (Empire  du),  vaste  &tat  de  l'Afrique  sep- 


tentrionale, est  borné  k  l'E.  par  TAlgérie,  au  S.  par 
le  Sahara,  par  la  mer  Méditerranée  au  N.  et  l'Atlan- 
tique k  ro.  On  y  distingue  les  royaumes  de  Maroc 
propre,  de  Fejs,  ae  Sous,  de Tafllet  et  le  pays  de  Da- 
rah.  Population,  env.  8000000  d'hab«  (Berbères  ou 
Amazirgues,  Maures,  Arabes,  Juifs,  Nègres,  etc.); 
capit.,  Maroc,  Villes  princ.^  Méqulnex,  Fez,  Tétouap, 
Tanger,  Urache,  Mazagan,  Mogador,  Salé,  Agadir. 
Ce  pays  est  traversé  par  l'Atlas  qui  y  atteint  sa  plus 
grande  hauteur.  La  cime  la  plus  élevée ,  le  Miltsin  ^  a 
3500*.  Cours  d'eau  assez  nombreux,  mais  qui  se  des- 
sèchent l'été.  Climat  très-chaud,  que  tempèrent  les 
vents  de  mer  et  les  montagnes.  Grande  fertilité.  Mi- 
nes de  fer,  étain,  cuivre,  antimoine.  Beaux  chevaux» 
maroquins  trës-estimés,  surtout  ceux  qui  sont  teints 
en  faune  (le  nom  môme  de  maroquin  vient,  comme 
on  le  voit,  de  Maroc).  —  L*empire  du  Maroc  occupe 
l'emplacement  de  l'ancienne  Mauritanie  Tingltane  et 
d'une  faible  partie  de  la  Mauritanie  Césarienne.  Cette 
contrée,  longtemps  gouvernée  par  des  rois  indigè- 
nes, obéit  successivement  aux  Homains  (k  partir  de 
'l'an  42  de  J.-C.),  aux  Vandales,  aux  Grecs,  puis  aux 
Arabes  (dès  le  vui*  siècle),  tn  1051  elle  fut  enlevée 
aux  califes  fatimitespar  les  Almoravides,  qui  étendi- 
rent iear  domination  sur  tout  le  Maghreb  et  sur  l'Es- 
pagne. Les  Almoravides  y  furent  remplacés  successi- 
vement parles  Almohades  (1129),  par  les  Mérinites 
(1270),  et  enfin  «516)  par  les  Chérxfs,  qui  se  préten- 
daient issus  da  Mahometi  cette  dernière  dynastie  y 
règne  encore  aigourdhui.  Le  souverain  du  Maroc 
prend  le  titre  de  sultan  ou  d'empereur.  Souvent  at- 
taqué par  les  Portugais  aux  XUi%  xiv*  et  xv«  siècles, 
le  Maroc  cessa  de  l'être  après  la  sanglante  défaite 
d'Alcaçar-Quivir,  où  périt  le  roi  Sébastien  (1578).  H 
s'agrandit  tellement  depuis  qu'au  commencement  du 
siècle  dernier,  il  étendait  enoore  son  autorité  jusqu'à 
Tombouctoui  mais  il  déchoit  tous  les  jours  :  lia  ré- 
cemment perdu  uns  grande  partie  du  rey»  de  Sous 
{Y.  axDi-HESCUAu).  Hostiles  k  la  France  depuis  la  con- 
quête d'Alger,  les  Marocains  donnèrent  asile  à  Abd- 
el-Kaderet  nous  attaquèrent  kTimproviste  en  1844  : 
ils  furent  aussitôt  châtiés  sévèrement  par  le  maré- 
chal Bugéaud  k  Islv  (  F,  ce  mot),  et  virent  bombar- 
der Tanger  et  Mogador.  Les  Espagnols  conservent  sur 
les  côtes  du  Maroc  plusieurs  viflea,  conquises  dès  le 
xvi*  siècle,  dont  ils  ont  fait  des  présides  ou  lieux  de 
déportation  :  telles  sont  Ceuta,  Penon-de-Velex,  Alhu- 
semas,  MeliUa.  La  possession  de  ces  présides  a  donné 
lieu  k  plusieurs  conflits  entre  le  Maroc  et  V&spagne  et 
enfin,  en  1860,  k  une  guerre  sérieuse,  kla  suite  de 
laquelle  le  sultan  vaincu  se  vit  imposer  d'énormes  con- 
trihukions  :  Tanger  fut  pris  et  retenu  comme  le  gage 
du  payement  de  la  somme  convenue.  M-  L.  Godard  a 
donné  en  1860  :  Descriviion  et  histoire  du  Maroc. 

iCAaoc,JfCT'a^Aenlangueindigène,capit.  de  rem- 
pire  de  Maroc,  sur  la  rive  g,  du  Tensif,  dans  une  belle 
plaine  couverte  de  palmiers,  par  31*  37'  lat.  N.,  9" 
55'  long.  0.;  env.  50  000 h.  Trés-bel  aspect  de  loin, 
mais  au  dedans  les  rues  sont  étroites,  salas  et  hi- 
deuses. On  y  remarqu/ë  le  palais  impérial  et  ses  jar- 
dins, le  KaisHria  (ou  bazar),  trois  mosquées  (dont 
une,  rfM^tttotfbia,  a  une  tour  de  toute  beauté),  le 
Bel-Àbbos,  hôpital  pour  1500  malades,  le  Méchouar 
ou  place  d'audiense.  Célèbres  fabriques  de  maroquins. 
—  Ilaroo  fut  fondée  en  1072  par  le»  Almoravides,  et 
parvint  bientôt  k  uns  haute  prospérité.  Suivant  les 
Maures,  on  y  compta  1 000  000  d^ahitants,  ce  qu'il 
faut  sans  doute  véauire  au  tiers.  Auj,  l'empereur  ré- 
side au  moins  aussi  souvent  k  Méqumea  qu'k  Maroc. 

MABOLLE8  .  v.  du  dép,  du  Nord,  sur  U  Petite- 
Helpss,  à  13  kil.  0.  d'Avesnes;  2000  hab»  PetiU  fro- 
mages renonunôs. 

luaoLucs-i.sS'BRAux,  ch.-L  de  oant.  (Sarthe),  à 
16  k.  8.  0.  de  MamorS)  2000  hab. 

MAROLLES  (l'abbé  Michel  de),  traducteur  infati- 
gable, né  en  Touraine  en  1600,  mort  en  1681,  em- 
brassa l'état  ecclésiastique,  et  refusa  les  dignités  de 
son  ordre  pour  se  livrer  aux  lettres^  11  a  traduit  «n 


MARO 


—  1196  — 


MARO 


français  prasque  tons  les  classiques  latins  :  Plaute^ 
Lucrèce j  TérencCf  Catulle ,  Virgile  (en  prose,  puis 
en  vers),  Horace ^  Ovide,  Sénèque  le  tragique.  Lu- 
cain,  Juvénal,  Perse,  Martial  (^n.  vers)^  Staee^  ainsi 
qu'AuréliiLS  Victor,  Ammien  Marcellin,  etc.;  mal- 
heureusement, ces  traducn'ons  ne  sont  guère  remar- 
auables  que  par  leur  platitude.  Il  a  en  outre  traduit 
au  grée  Athénée.  L'aboé  de  Maroiles  a  laissé  des  Mé- 
moires, qui  sont  instructifs,  et  a  publié  le  Temple  des 
Muses^  1655,  avec  figures  de  Blomaert.  Il  avait  formé 
un  riche  cabinet  d'estampes,  qui  se  trouve  auj.  à  la 
Bibliothèque  impériale. 

MAROMUE ,  ch.-l.  dt  cant.  (Seine-Inf.) ,  sur  le 
Cailly,  à  6  kil.  N.  a  de  Rouen;  2300  hab.  Blanchis- 
serie, poudrerie,  raffinerie,  indiennes,  filatures. 

MARON  (S.),  pieux ' solitaire  qui  vivait  en  Syrie 
au  V*  siècle,  fut  ordonné  prêtre  en  405,  et  mourut 
en  433.  Il  habitait  sur  une  montagne  près  de  Cyr,  et 
attira  près  de  lui  un  grand  nombre  de  disciples  qui 
formèrent  plusieurs  monastères.  On  Thon,  le  9  et  le 
14  février.  —  Un  autre  Maron,  Jean,  patriarche  de 
Syrie,  qui  vivait  au  vu*  siècle,  est  regardé  comme 
1^  chef  de  l'église  des  Maronites.  F.  maronites. 

IfARONI ,  riv.  de  la  Guyane  fttinçaise ,  sort  des 
monts  Tumacumaque,  coule  au  N.  £.,  puis  au  N., 
sépare  les  Guyanes  hollandaise  et  française,  tombe 
dans  rOcéan  Atlantique,  après  un  cours  de  600  k. 
On  y  trouve  des  cailloux  semblables  au  diamant. 

MARONITES.  On  nomme  ainsi  à  la  fois  une  peu- 
plade de  la  Syrie,  et  une  église  particulière  formée 
de  cette  peuplade.  Ils  habitent  le  pachalik  de  Tri- 
poli, le  Liban  et  l'Antiliban,  entre  les  Nosalris  au 
N.  et  les  Druses  au  S.;  ils  occupent  presque  tout  le 
Kesraouan.  On  en  compte  env.  400  000.  lis  vivent 
presque  entièrement  indépendants.  On  fait  remon- 
ter leur  exirctence  à  Tannée  634  :  les  Arabes  ayant 
alors  envahi  la  Syrie,  un  certain  Joseph,  prince  de 
Byblos ,  se  réfugia  avec  ses  sujets  dans  les  monta- 
gnes du  Liban,  où  ils  se  sont  maintenus.  On  donne 
pour  fondateur  à  la  secte  des  Maronites  un  certain  J. 
Maron,  moine,  qui  se  serait  aussi  réfugié  dans  le  Liban 
pour  fuir  la  persécution  et  qui  aurait  vécu,  selon  les 
uns  au  y*  siècle,  selon  les  autres  au  vu*.  D'autres  font 
dériver  leur  nom  d'un  ancien  bourg  de  Maronia,  auj. 
détruit.  Quoiqu'il  en  soit,  les  Maronites  furent  sou- 
mis par  les  Turcs;  mais  ils  conservèrent  un  chef  de 
leur  religion.  Ils  sont  depuis  les  Croisades  sous  la  pro- 
tection de  la  France.  Les  Maronites  professèrent  d'a- 
bord le  Monothélisme;  depuis.  Us  se  soumirent  à 
rSglise  romaine,  tout  en  conservant  le  rit  syrien; 
leur  chef  prend  le  titre  de  patriarche  d'Antioche  et 
étend  sa  juridiction  surTyr,  Damas ,  Tripoli,  Alep  et 
Nicosie;  il  a  longtemps  résidé  à  Kanobin.  Quoiaue 
rentrés  dans  le  sein  de  l'figlise  romaine,  ils  en  dif- 
féraient jadis  par  quelques  détails  du  culte,  mais  ils 
ont  fini  par  s'y  rallier  entièrement  sous  Grégoire  XIII. 
Clément  XII  leur  fit  même  adopter,  en  1736,  les  dé- 
cisions du  concile  de  Trente  :  aussi  les  nomme-t-on 
les  Catholiques  du  Liban.  Les  Maronites  possèdent  à 
Rome  depuis  Grégoire  XIII  un  séminaire  d'où  sont 
sortis  un  grand  nombre  d'hommes  distingués,  notam- 
ment Abraham  Ecchellensis,  Gabriel  Sionita,  les  Asse- 
mani.  En  Syrie,  les  Maronites  sont  sans  cesse  en  lutte 
avec  les  Druses,  qui  habitent  comme  euxle Liban  :  les 
Druses  aidés  des  Turcs  en  ont  fait  en  1860  un  horrible 
massacre,  qui  a  nécessité  l'intervention  européenne. 

ACAHOS,  Marisus,  riv.  de  Transylvanie  et  de  Hon- 

Î^ie ,  devient  navigable  à  Karlsburg,  et  tombe  dans 
a  Theiss  vis-à-vis  de  Szegedin  ;  cours,  600  kil.  Elle 
roule  de  l'or  dans  ses  eaux.  —  Elle  doniv^  son  nom 
à  un  comitat  de  la  Transylvanie,  dans  le  pays  des 
Széklers,  qui  compte  195  000  hab.  et  oui  a  pour 
ch.-L  Maros-Vasarbély,  ville  de  10000  n.  Beau  pa- 
lais de  Tekely,  riche  bibliothèque,  collection  de 
minéralogie,  collège,  etc. 

MAROSIE,  dame  romaine,  fille  de  la  1**  Théodora, 
d'une  famille  riche  et  puissante,  épousa  vers  906  Al- 
oériCi  comte  de  Tusculum  et  marquis  de  Camerino. 


Restée  veuve  de  bonne  heure ,  elle  se  remaria  deux 
fois.  Par  ses  richesses,  sa  beauté  et  son  esprit  d'intri- 
gue, elle  acquit  un  grand  crédit  sur  les  principaux  si^i- 
gneurs  de  Rome  et  put  pendant  plusieurs  années  faire 
et  défaire  les  papes  à  sa  fantaisie  :  elle  se  rendit  maî- 
tresse de  la  ville,  fit  éfireSergiusIII  (904),  Anastase  III 
(911),  Landon  (913) ,  fit  déposer  en  928  Jean  X,  qui 
avait  été  élu  par  l'influence  de  Théodora,  sa  sœur  et 
sa  rivale,  et  le  fit  périr  avec  le  secours  de  Guido, 
duc  de  Toscane,  son  2*  époux  ;  puis,  en  931 ,  elle  fit 
asseoir  sur  le  siège  pontifical,  sous  le  nom  de  Jean  XI, 
l'un  de  ses  fils  encore  fort  jeune  (F.  jban  xi).  En  932. 
elle  épousa  en  3*  noces  Hugues  de  Provence,  devenu 
roi  d'Italie;  mais,  ce  dernier  ayant  donné  un  soufflet 
au  fils  atné  de  Marosie,  nommé  Albéric,  le  jeune 
homme  pour  s'en  venger  souleva  la  jeunesse  romaine, 
massacra  les  gardes  de  son  b#au-père.  le  força  à 
prendre  la  fuite,  et  renferma  Marosie,  aans  le  châ- 
teau St-Ange,  où  elle  mourut.  On  ne  connaît  pas  i'é- 
poque  de  sa  mort. 

BfAROT  (Clément),  poète,  né  à  Cahors  en  1495,  m. 
en  1544,  était  fils  de  Jean  Marot,  valet  de  chambre 
de  François  I ,  et  fût  d'abord  placé  lui-même  en  qua- 
lité de  valet  de  chambre  auprès  de  Marguerite  de 
Valois,  sœur  du  roi.  II  suivit  François  I  dans  son 
expédition  d'Italie,  et  fut  fait  prisonnier  avec  lui  à 
Pavie  (1525).  De  retour  en  France,  il  fut  jeté  dans  les 
prisons  du  Châtelet  comme  suspect  d'hérésie  ;  il  en 
sortit  en  1526,  grâce  à  l'intervention  du  roi,  mais  fut 
bientôt  après  incarcéré  de  nouveau  et  se  vit  contraint 
de  fuir;  il  se  réfugia  dans  le  Béarn  (1535),  puis  à  la 
cour  de  FerraraetàVenise  (15.^6).  Il  parvint  à  rentrer 
en  France  pour  quelques  années,  mais  ayant  excité  de 
nouvelles  plaintes  par  une  traduction  des  Psaumes 
que  la  Sorbonne  condamna  comme  entachée  de  gra- 
ves erreurs,  il  se  retira  à  Genève  (1543),  et  enfin  à 
Turin,  où  il  mourut  dans  l'indigence.  Marot  avait  l'es- 
)rit  enjoué  et  plein  de  saillies;  son  style  a  un  charme 
)articulier  qui  tient  surtout  à  un  certain  abandon,  à 
a  naïveté  de  l'expression  et  à  la  délicatesse  des  sen- 
timents. Personne  n'a  mieux  connu  le  ton  qui  con- 
vient à  l'épigramme  et  n'a  mieux  manié  la  plaisanterie. 
Boileau  le  propose  pour  modèle  en  ce  genre  : 

Imitez  de  Marot  l'élégant  badinage. 

Ses  meilleures  poésies  consistent  en  épigrammes, 
épitres,  rondeaux,  ballades,  lien  donna  lui-même 
une  édition  à  Lyon,  1538.  Les  meilleures  éditions  âu- 
tes  depuis  sont  celles  de  1596,  Niort;  de  La  Haye, 
1731  ;  de  Paris,  1824,  3  vol.  in-8,  avec  des  notes 
et  un  glossaire;  de  Ch.  d'Héricault  avec  Étude  sur  la 
vie  et  les  œuvres  de  Marot,  1866, 1  vol.  in-8.  Campe- 
non  a  publié  les  Œuvres  choisies,  1826.  — >  Son  père. 
Jean  M.,  né  au  bourg  de  Mathitu,  près  Caen,  était 
lui-même  assez  bon  poète.  Il  fut  successivement 
attaché  à  Anne  de  Bretagne,  à  Louis  XII  et  à  Fran- 
çois I  comme  valet  de  chambre,  comme  secrétaire 
et  historiographe.  Il  avait  accompagné  Louis  XII 
dans  son  expédition  d'Italie,  et  avait  célébré  sto 
exploits  dans  deux  poèmes  {Voyage  de  Gênes,  Voyage 
de  Venise).  Il  fit  aussi  des  vers  en  l'honneur  de 
François  I,  composa  des  épitres,  des  rondeaux,  etc. 
On  trouve  ses  OEuvres  à  la  suite  de  celles  de  Clé- 
ment Marot.  M.  G.  Guiffrey  a  publié  de  lui  en  1860 
un  poème  inédit  composé  à  l'occasion  de  la  con- 
valescence de  la  reine  Anne  de  Bretagne. 

MABOT  (Jean) ,  architecte  et  graveur ,  né  à  Paris 
vers  1630,  m.  en  1679,  construisit  l'hôtel  de  Morte- 
mart,  la  façade  des  Feuillantines  (faubourg  St-Jac- 
ques,  à  Paris),  le  chAteau  de  Lavaroin  dans  la  Maine; 
mais  il  est  surtout  connu  par  d'excellents  dessins  : 
Le  magnifique  château  de  Hichelieu;  Plans  et  éléva- 
tion des  chéUeaux  de  Madrid,  du  Louvre,  de  Vincen- 
nés  ;  Architecture  française,  ou  Recueil  des  plans^  été- 
votions,  couj)es  et  profite  des  édifices  de  Paris,  pu* 
bliés  par  Mariette,  1727,  in-foL;  le  Petit  Marot,  ru* 
cueil  de  morceaux  d'architecture.  1764,  gr.  in-4i 

MAROZIA.  F.  KAROSIK. 


MâRR 


—  1197  — 


MAAS 


MABPSSâUS,  auj.  Marpao^  mont,  de  IHe  de  Pa- 
rt», célèbre  par  sos  superbes  marbres  jstatuaires. 

MASPURGUM,  nom  latinisé  de  Marbourg. 

MASQIJION,ch.-l.  de  cant.  (Pas-de-Calai^,  à24  k. 
S.  E.  d'Arras;500  bab.  Pannes,  poterie. 

MARQUIS.  Dana  l'on  sine  on  rappelait  ainsi  des  of- 
flciers  chargés  de  ]a  garofe  des  marches  ou  provinces- 
frootîéres;  on  les  noomiait  margraves  en  Allemagne 
{Y.  maichb).  On  trouve  le  nom  de  marquis  employé 
ptour  la  première  fois  sous  Louis  le  Débonnaire.  Ce 
titre  n'a  point  tardé  à  devenir  purement  honorifique  : 
il  était  donné  au  propriétaire  d'une  terre  noble  éri- 
gée en  marquisat  par  lettres  patentes  du  roi.  Les 
man}uis  ont  rang  après  les  ducs  et  avant  les  comtes. 
Ce  titre,  supprimé  en  1790,  ne  fut  pas  rétabli  sous 
l'Empire;  mais  la  Restauration  le  fit  revive. 

MARQUISE,  ifaret,  ch.-l.  de  c.  (Pas-de-Calais),  à 
3kil.  N.  E.  de  Boulogne;  2060  h.  Marbre,  fonderie. 

MARQUISES  Çles),  gTt>upe  d'Iles  du  grand  Océan, 
par  l'ao'  10*  26'  lat.  S.  et  140''-143*long.  B. ,  est  com- 
iK>së  des  Marquises  proprement  dites  (Hiva-hoa,  Ta- 
houata,  ?atott-hi^,  Motane ,  Fetou-Houkou) .  et  des 
Jles  Waifcin^fon(Nouka-hiva,Ouapou,  Houa-nouna, 
Méiou-hi,  Hiaou,  Fetou-bou,  !le  de  Corail)  ;  1300  kil. 
carr.;eoy.  25  000  h.  Sol  mootueui,  boisé  quoique  vol- 
caojgiie.  Côtes  d'un  accès  difficile ,  à  cause  de  nom- 
breux jéci6  et  des  changements  soudains  de  vents. 
Climat  doux  et  sain.  On  y  trouve  le  cocotier,  le  palmier 
et  plusieurs  plantes  alimentaires.  Les  habitants  sont 
besDxet  forts,  mais  voluptueux  et  anthropophages.— 
Décoovertesen  1594  par  l'Espagnol  Alvaro  Mendana, 
ees  îles  forent  nommées  Marquises  en  l'honneur  du 
marauii  de  Mendoce,  vice-roi  du  Pérou.  Elles  ont  été 
visitées  en  1774  par  Gook,  et  ont  été  occupées  au  nom 
de  la  France  ea  1842  par  l'amiral  Dupetit-Thouars.  Le 
prioeipal  établissement  français  est  dans  l'Ile  Nou- 
ubin.  On  avait  dioisi  en  1850  cette  lie  comme  lieu 
de  déportation,  mab  ce  projet  a  été  abandonné. 

MARR,  petit  pays  d'ficosse,  dans  le  comté  d'A- 
berdeen ,  entre  le  Don  et  la  Dee,  avait  titre  de  comté. 
—  Un  comte  de  Marr  fut  régent  d'Ecosse  pendant  la 
minorité  de  David  Bruce  ;  il  fut  battu  en  1332  par  Ed. 
Baliolet  les  Anglais.  —  Jacq.  Stuart,  frère  naturel 
tielUrie-Stuart,  porta  le  titre  de  comte 'de  Marr  avant 
d'ètie  Eait  comte  de  Murray.  —  Un  autre  commanda 
^troupes  du  prétendant  Jacques-Edouard  Stuart  et 
(ut  biStueD  1 7 1  ô  à  Sherifmoor  par  le  duc  d'Ajgyle.— 
1^  titre  de  cooate  de  Marr  est  auj.  porté  par  la  fa- 
oiiJle£iskine,iB8uede  la  dernière  héritière  du  comté. 
'  MABRAST(Armand>,  publiciste.  né  en  1801  àSt- 
Gaudens  (Haute-Garonne),  m.  en  1852,  exerça  d'a- 
bord les  fonctions  de  maître  d'étude,  débuta  comme 
écrifiio  en  1829  par  un  Examen  critique  du  cours 
de  philosophie  de  M.  Cousin  j  se  consacra  à  la  poli- 
(i^  après  la  révolution  de  1830,  fut  un  des  fonda- 
içttn  de  la  Tribune ,  se  livra  dans  ce  journal  à  de 
TioieQtes  attaques  contre  le  gouvernement,  ce  qui  le 
fit  condamner  en  1834  à  l'emprisonnement,  prévint 
f application  de  la  peine  en  se  réfugiant  en  Ai^Ieterre, 
fcnua  en  France  à  la  faveur  d'une  amnistie  ;  fut,  à 
P^itir  de  1841  •  le  rédacteur  en  chef  du  National,  con- 
^nltta  de  tout  son  pouvoir  à  la  révolution  de  1848  et  à 
^  procUmatioB  de  la  République ,  futaussitét  nommé 
BkÔBbre  du  gouvernement  provisoire,  puis  maire  de 
Pvis,  fiit  peu  après  élu  représentant  A  l'Assemblée 
<^itiQoale,  et  en  devint  le  président.  Il  prit  la  plus 
Ciittlepart  à  la  rédaction  de  la  nouvelle  Constitution, 
^•fitt  le  rapporteur  et  la  promulgua  sur  la  place  de 
•«  Cottcorde.  U  ne  put  néanmoins  se  faire  réélire  en 
Is^  :  il  vit,  au  2  décembre  1851 ,  abolir  sa  Constitu- 
^''A,  et  mourut  peu  après,  pauvre  et  délaissé. 

MiliON  (P.  H.),  ministre  protestant,  issu  de  ré- 
fugiés français ,  né  a  Leyde  en  1754,  m.  à  Paris  en 
1^  vint  a  Paris  en  1 782  avec  l'ambassadeur  de  Bol- 
ide; Ait  noouné  pasteur  de  rfigUsede  Paris  en  1788, 
«  lia  avec  Mirabeau,  et  prit  part  à  la  rédaction  de 
'  ouvrage  intitulé  :  Aux  Bataces  sur  le  stathoudératt 
«iosi  ^*à  celle  de  quelques  feulUes  publiques.  Açii 


des  Girondins,  1  fiit  deux  fois  mcarcéré.  En  1802,  il 
fut  nommé  président  du  consistoire.  11  a  donné  à  la 
Bioaraphie  universeUe  nombre  d'excellents  articles 
sur  les  Calvinistes  et  sur  la  littérature  hollandaise. 

MARRUBIUM,  aig.  San-Benedetto ,  v.  de  l'Italie, 
anc.  capitale  des  Marses,sur  lebord  E.  du  lac  Fucin. 

HARRUCINI,  peuple  de  l'anc.  Italie  (Samnium), 
dans  la  prov.  actueUede  Rieti,  entre  les  Pélignesau 
S.,  les  Marses à  l'O. ,  les  Vestins  au  N.  et  l'Adriatique 
à  l'E.,  avaient  pour  villes  principales  Corfinium. 
Aterne,  Téate.  Us  prirent  part  a  la  ligue  samnite  contre 
Rome  en  309  av.  J.-C.,  mais  furent  réduits  en  305. 

MARRYAT  (le  capitaine  Francis),  marin  et  roman- 
cier anglais, né  àLondres  en  1792,  m.  en  1848, était 
fîls  d'un  riche  négociant.  U  entra  de  très- bonne  heure 
dans  la  marine  militaire,  parvint  au  grade  de  capi- 
taine de  vaisseau,  et  ne  commença  qu'en  1829  sa  car- 
rière littéraire.  Il  publia  depuis  cette  époque  une 
trentaine  de  romans,  presque  tous  maritimes,  qui  se 
succédèrent  avec  une  étonnante  rapidité,  et  gui  ob- 
tinrent un  succès  populaire,  grice  à  la  venté  des 
descriptions  et  à  la  gaieté  des  personnages.  Les  prin- 
cipaux sont:  Peter  Simple,  Jacob  Fidèle,  leMidship- 
mon  aisé,  V  Officier  de  marine,  le  Vieux  Commodore^ 
le  Vaisseau  Fantôme,  le  Pauvre  Jack,  Perdval  Keene. 
Il  publia  en  1 839  le  Journal  d*un  voyage  en  Amérique, 
avec  des  observations  piquantes  sur  les  mœurs  et  les 
institutions  du  pays,  quicausèrent  une  vive  irritation 
aux  Ëtats-Unis.  Ses  romans  ont  été  traduits  par  De- 
fauconpret,  Albert  de  Montémont  et  Razey. 

MARS,  dieu  de  la  guerre ,  fils  de  Jupiter  et  de  Ju- 
non,  ou  de  Junon  seule,  suivant  Ovide.  On  le  repré- 
sente armé  de  pied  en  cap,  ayant  à  ses  pieds  un  coq, 
symbole  de  la  vigilance  et  de  l'ardeur  au  combat. 
Mars  était  particulièrement  adoré  chez  les  Th  races 
et  chez  les  Romains.  Ceux-ci  le  regardaient  comme 
le  père  de  Romulus  et  de  Hémus,  et  avaient  donné 
son  nomau  premier  moisde  leur  année,  ainsi  qu'à  un 
des  jours  de  la  semaine.  U  avait  à  Home  un  collège 
de  prêtres,  les  Saliens.  Ce  dieu  fut,  selon  la  Fable, 
l'amant  heureux  de  Vénus  :  il  se  laissa  surprendre 
avec  elle  par  Yulcain,  qui  les  enveloppa  dans  un 
filet.  A  la  guerre  de  Troie,  il  fut  blessé  par  Diomède. 

MARS  (MUe),  grande  comédienne,  fiÛe  de  l'acteur 
Monvel  et  d'uneactricedunomde  Mars,  née  en  1779, 
morte  en  1847 ,  débuta  dès  l'âge  de  13  ans,  joua  d'a- 
bord sur  les  théâtres  Montansier  et  Feydeau.  puis 
se  fixa  au  Théâtre-Français.  Remarquable  des  ses 
débuts  par  sa  beauté,  sa  grâce  et  par  un  4)rgane  en- 
chanteur, elle  laissait  cependant  à  désirer  pour  le  jeu 
et  eut  quelque  peine  à  percer;  mais  elle  se  forma  par 
l'étude  et  atteignit  une  telle  perfection,  qu'elle  mérita 
le  surnom  d'inimitable.  Après  avoir  longtemps  joué 
les  ingénues  et  les  jeunes  pretnières,  eue  remplaça 
en  1812  Mlle  Contât  dans  les  grandes  coquettes.  Elle 
sut  charmer  le  public  jusque  dans  un  âge  avancé,  et 
ne  quittadéfinitivement  la  scène  qu'en  1841,  à  62  ans. 
Outre  les  rôles  de  l'ancien  répertoire,  dans  lesquels 
elle  excellait,  elle  créa  au  Théâtre-Français,  de  1798 
à  1840,  plus  de  cent  réles,  et  contribua  puissamment 
à  la  fortune  de  nombre  de  pièces,  entre  autres  l'/n- 
triganu,  les  Deux  Gendres,  la  Fille  d^honneur,  le  Ty- 
ran domestique,  Ia  Jeunesse  de  Henri  K,  Valérie, 
VÉcoU  des  Vieillards,  Mlle  de  Belle-Isle, 

MARS  (VINGT)  1815,  jour  de  Farrivée  à  Paris  de 
Napoléon  après  son  retour  de  l'Ile  d'Elbe. 

MARS  AILLE ,  Marsaglia ,  h^  d'Italie,  dans  les  anc. 
ËUts  sardes,  sur  la  route  de  Pignerol  à  Turin.  Cati- 
nat  y  battit,  le  4  oct.  1693,Victor-Amédée  elle  prince 
Eugène.  —  On  a  confondu  à  tort  ce  lieu  avec  un  au- 
tre Marsaille,  à  15  kiL  N.  E.  de  Mondovi. 

MARSAL,  Marosallum,  vge  de  France  (Meurihe), 
près  de  la  Seille,  â  8  kil.  E.  S.  B.  de  Château-SaUns  et 
à  4  kiL  £.  de  Moyenvic  ;  1200  hab.  Petite  place  forte. 
Bonneterie,  chapellerie.  Aux  env.,  salines,  auj.  aban- 
données. Marsal  est  construit  sur  un  radier  artificiel , 
dit  briquetage  de  Marsal^  ieié  sur  le  marais  de  la 
Seille  par  les  Gaulois  ou  par  les  Romains.  Ce  village 


MARS 


—  1198  — 


Mars 


fut  fortifié  «A  18!0,  détnanteid,  puis  rwtfturê  {Af 
Louis  XlV.  Bombardéeu  16i5. 

BtARSALA  (pour  M»n  Allmhh  ^'«^00.  LiMrW»«v.  ttt 
port  de  Sicile  (Trapabi),  près  de  14 user,  à  150  kU. 
S.  0.  de  Pftlerikiet  25000  n»  lut  eut.,  èi^fa»)  co- 
toU,  huile;  vin  feBommé.i^  Le  tille  modeme  de 
MafsAlA  fut  fondée  per  les  SântLsius  iur  les  tuines 
de  l'antique  Lilybâe.  Elle  possédait  jAdis  un  beau  port, 
le  pretnier  de  là  Bioile  au  teiaps  des  Romaitis^  il  fut 
détruit  par  Charles-Quint  en  1532^  de  peur  quMl  ne 
tombât  aux  maius  desTurcs«  C'est  à  Marsala  que  dé- 
barqua Garibaldl,  le  10  mai  1860,  et  qu'il  remporta 
son  premief  succès  sue  les  troupes  napoiitaioes. 

MARSAliQUIYpl.  V.  MBAS-BL-KâBia. 

MARIIAK  (Le)^  petit  paysde  la  Gascogne,  à  1*8.  des 
Landes  et  à  1*0.  du  Cabaret  et  de  l'Armaffiiac,  âTait 
pour  oapit.  M ont-de-Marsan*.  Il  formait  le  I4.  de  la 
Cbalosee  etestauj.  compris  dans  le  dép»  des  Landes. 
—  Habité  au  temps  de  César  parles  âusâtes^cepays 
Ait  ensuite  compris  dans  la  NoTempopulanie;  il  passa 
sous  la  domination  des  Visigoths  au  t*  s^,  puis  eut 
des  vicomtes  piirtictiliers.  Au  x*  siècle  il  appartenait 
aux  ducs  de  Gascogne;  il  entra  en  U 18  par  mariage 
dans  la  maison  des  Comtes  de  Bigorre  et  fut  réuni  au 
Béam  en  1356.  Il  fut  acquis  depuis  jMir  la  maison  de 
Lorraine  et  donna  son  nom  à  l'une  des  branches  de 
cette  fkmiile. 

MAR9AlVM^ch.-4.de-e.  (Drôme),àl4  kil.  N.fi.  de 
Moatélimart;  500  hab.  Mâriers^soteries» 

MARSA-SOUZA.  F.  NARKA. 

MAABDElf  (William) ,  orientaliste  anglais /né  en 
1755 en  Irlande (WiCklow), m.  en  1837,  remplit  divers 
emplois  dans  l'Inde,  fot  résident  Anglais  à  Benoeulen 
(Sumatra),  puis  deuiième  secrétaire  de  l'amirauté, 
et  quitta  les  affaires  en  180T  pour  se  livrer  tout  en- 
tier ft  l'étude.  On  a  de  lui  :  Hittoire  éê  Sumatra^  Lon- 
dres, 1783,  trad.  dès  1785,  Grammùirs  et  Vietionnéire 
de  la  langue  malaise  (langue  A  peine  émdiée  jusque- 
lA),  1813,  et  une  traductton  anglaise  du  Vo^a§e  de 
MûTco-PolOf  1818,  avec  de  savantes  notes  qui  confir- 
ment le  témoignage  du  voyageur  vénitien. 

MARSEILLAIS  (les).  On  nomma  ainsi  dans  laRé- 
Yoiution  un  bataillon  de  fédérés  de  Marseille  qui  s'é- 
tait signalé  par  son  ardeur  révotutionnairs  et  ses  ex- 
cès et  qui  fut  apoeléAParis  par  les  Jacobins  pour  ac- 
célérer la  chute  ae  la  monareble.  Arrivés  le  80  juillet , 
ils  envoyèrent  dès  le  SaoOt  unedéputation  à  l'Assem- 
blée nationale  pour  demander  la  déchéance  du  roi; 
ils  prirent  une  grande  part  à  l'attaque  des  Tuileries  au 
10  août.  Quoique  recrutés  A  Marseille,  les  Marseillais 
étaient  pour  la  plupart  étirangers  A  la  ville  même. 

MARSEILLAISE  (la),  chant  martial  composé  en 
1792  par  Rougé  de  rislo.  V.  ce  nom. 

MARSEILLAR,  t.  de  Franee (Hérault),  A  16  k.  B. 
de  Béziers;3891  hab.  Petit  pert,  salines;  pêcheries. 

MARSEILLE.  MatàHiay  une  des  plus  grandes  villes 
de  France,  ch.-L  du  dép.  des  Boucnes-du-Rhône,  sur 
la  Méditerranée,  A  803  a.  S^  B»  de  Paris  par  ta  route. 


fhculté  des  sciences,  école  secondaire  de  n^édeelae) 
écoles  de  commerce  et  d'industrie  :  éoole  de  musique. 
Vasi^  port,  le  plus  commerçant  de  la  l^rance,  pouvant 
tenir  1200  nAvireS.  L'entrée  de  ce  port  est  défendue 
par  les  forts  St-Micolas  A  droite  et  St'Jefin  Agauehe; 
les  Ilots  fortifias  d'If,  Pomôgue  et  RAleiiaeAtt,  féu- 
nis  au  moyen  d'une  digue,  forment  la  rade.  Un  au- 
tre port,  termiué  en  1858,  a  été  créé  au  bas  die  Fane, 
ville,  au  quartier  de  la  ^Heîte  (nom  tiré  de  celui  de 
Juln^éiar)  :  il  est  formé  par  une  digue  de  1220  m.  de 
long»  jetée  en  mer  parallèlement  A  la  côte,  et  par  deux 
autres  digues  perpendiculaires  A  la  précédente.  On 
distingue  dans  Marseille  la  VieiUe  tilie,  A  gauche  en 
venant  de  la  mer,  et  la  Ft'llefieMee,A  droite  :  eelle-ci, 
ré^Iière  et  superbe.  On  y  remarque  :  le  eours,  ma- 
gnifique avenue  de  2  k. ,  les  rues  d'Aix,  de  Rome  et 
de  la  Cannebière',  les  places  Royale,  Casfellane,  Sf^ 


Ferréol,  les  AUtae  Meillan^  la  promenhde  autour  du 
port;  puis  la  cathédrale,  l'hôtel  de  ville,  le  Grand- 
Théâtre,  le  LaAAret  (le  plus  beau  dé  l'Europe),  l'Ob- 
iervatoire  (dans  une  oelle  position) ,  la  staitie  de  Bel  - 
zunce,  sur  le  cours.  La  vlUe  est  abondamment  pour- 
vue d'eau  par  un  oanal  d'irrigation  dérivé  de  la  Ûu- 
ranoe  et  par  l'aqueduo  de  RoquefavouT  (F.  oe  nom). 
Athénée  1  académie  dessciences,  belies4ettres  et  arts; 
société  ae  médecine,  société  de  statistique;  jardin 
botanique,  jardin  de  naturalisation,  bibliothèque, 
superbe  musée,  cabinet  d'histoire  naturelle  -.diverses 
institutions  de  bienfaisance j  banque ,  hôtel  des  mon- 
naies* Industrie  trèfr active  :  savon,  bonneterie,  ca- 
lottes façon  Tunis,  chapeaux^  maroquin ,  cénise ,  sou- 
ft6,  bougies,  raffineries,  teintursriO)  verrerie,  etc. 
.Immense  commerce  d'importation  et  d'exportation 
aveo  le  Levant,  l'Afrique  septentrionale»  rria!ie,  VEs- 
I>agne,  la  Hollande  ^  rAngleterre»la  Baltique,  les  An- 
tilles, etc.  Service  des  paquebots  de  la  Méditerra- 
née; ehemin  de  for.  Chantiers  de  codstruotion  na- 
vale^ ^  Marseille  est  une  colonie  dea  Phocéens; 
elle  fut  fondée  en  600  av.  J.-C.  et  fonda  bientôt  elle- 
même  beaucoup  de  villes  aux  environs  (Agde,  An- 
tibes,  Nice,  La  Ciotat,  etc.).  Rivale  de  Carthage, 
elle  partagea  avec  cette  ville  célèbre  le  commeros  de 
la  Méditerranée  :  ses  flottes  allaient  jusque  dans  TO- 
oéan,  et  quelques-unes  dans  la  Baltique.  De  bonne 
heure  alliée  aux- Romaine,  c'est  elle  qui  leuroUvHt  le 
chemin  de  la  conquête  de  la  Gaule  en  les  appelant  A 
son  secours  contre  les  Ligures  (1581 1  puis  contre  les 
Gavares  (125).  Lors  de  la  formation  ae  la  Province  ro- 
maine de  Gaule ,  Maraeille  n'y  fut  pas  comprise  et  resta 
ville  libre,  alliée  de  Rome;  Ayant  pris  parti  pour 
Pompée,  elle  fot  asriégée  et  prise  par  les  troupes  fie 
César,  49  av.  J.-C.  Néanmoins  «  elle  conserva  son  in- 
dépendanee  et  redevint  bientôt  florissante  t  elle  eut 
des  écoles  fameuses  sous  l'empire  et  ménta  d'être  ap- 
pelée la  HoU9eUê  Athifuê,  Le  Ghri«tiaAisme  y  fut  in- 
troduit au  ni*  siècle  ;  une  tt-Aditiofl  fabuleuse  l'y  fait 
même  apporter  dès  le  i"  siècle  par  Si  Lazare,  après 
sa  résurrection;  ÂuVm*  siècle,  les  Arabes  la  ruinè- 
rent ;  elle  ne  se  releva  que  lentement!  MarMille  passa 
au  IX*  siècle  sous  la  domination  de  Boson,roi  d'Ar- 
les; lofs  de  l'absorption  du  royaume  d'Aries  dans  l'em- 
pire ,  elle  redevint  indépendante  ;  elle  s'érigea  en  ré- 
publique en  1214  ;  mais  elle  fut  soumise  Au  xiu*  si&cle 
par  Charles  d'AnjoU ,  comte  de  Provence.  Elle  fut 
réunie  A  la  Couronne  avec  la  Provence  en  148f.  Elle 
conservait  encore  qudques  privilèges:  Louis  XIV,  en 
1660^  les  Itii  ôta.  En  1720  et  1721  elle  fot  ravagée 
par  une  peste  terrible  qui  fit  éclater  le  dévouement 
de  son  évSque  (Belxunce)  et  de  son  cornk  municipal. 
Ayant,  en  1793,  pris  parti  pour  les  Olroodins,  elle 
fut  prise  et  soumise  au  régime  de  la  Terreur.  Soti 
commerce  ne  se  releva  que  sous  la  Restauration  { la 
conquête  d'Alger  et  le  percement  de  l'isthme  de 
Suec  lui  ont  ouvert  une  nouvelle  ère  de  prospérité.  — 
A  Marseille  sont  nés  i  parmi  les  anciens ,  Pythéas,  Pé- 
trone; parmi  les  modernes,  H*  d'ifrfé,  Puget,  Plu- 
mier, Mascaron,  Oumarssis,  BarbaroUx,Th.  Batthe, 
Lantier,  PastoTet,  Thiers»  Reybaud,  etc. 

■AASBiLtB,  ch.-L  de  c.  (Oise),  à  19  kiL  K.  O.  de 
Beauvais;  800  hab.  Mégisseries,  tanneries» 

MARSE8,  Marti,  peuple  de  l'Italie  ancienne,  de  la 
famille  aabellique,  nabitait  au  8.  0.  des  Testins  et 
des  MarTucins,  dans  les  montagnes  qui  entourent  le 
lac  Fucin.  et  touchait  le  Latium  au  S.  ;  ch.4.,  Mar- 
rubium.  Ils  passaient  pour  les  plue  braves  guerriers 
de  ITtalie,  d'où  le  proverbe  ;  Nec  de  Manie,  fisc  tine 
JTorstf  piiese  tHHmphari.  Ils  eurent  la  plus  grande 
part  à  la  guerre  sociale  qu^on  nomme  aussi  quelque- 
fois Guerre  Mareique.  F.  ooflRHX  sociale. 

Le  nom  de  Marses  était  encore  porté  par  une  tribu 
germaine,  appartenant  ft  la  fooiille  des  Ist^voUs  et 
comprise  dans  la  iiuue  chérosquu;  ils  habitaient  les 
bords  septentr.  de  m  L\ppQ, 

IfARSfi  (James),  chimiste,  né  en  1789,  œoupa 
pendant  40  ans  une  modique  pièce  I  rarsenai  de  Lon- 


MARS 


—  1199  - 


MART 


•ires,  et  mourut  en  1846,  dans  un  état  voisin  de  la 
misère.  On  lui  doit  un  procédé  célèbre,  qui  permet 


rsToir  enflamitié  :  Te  pelson  ry  dépose  sous  fbrme  de 
taches  noires.  Cfest  en  1836  qu'il  fit  connaître  son 
procédé,  qui  a  été  perfectionné  depuis. 

MAHSHAM  (Tliomas).  érudlt  anglais,  né  I  Lon- 
dres en  1602,  m.  eo  1685,  futguelque  temps  secré- 
taire de  la  chanceUerie,  et  perait  cette  place  à  cause 
de  son  attachement  à  Charles  I.  On  a  de  lui)  sous  le 
titre  de  C^non  chronieusêegypHckCtts^hebraicus^ffrm- 
CT«,  Londres.  1662,  un  savant  ouvraffe  où  il  réduit 
de  beaucoup  l'antiquité  que  s'attribuaient  les  Egyp- 
tiens :  il  suppose  que  les  dynasties  de  leurs  rois  sont 
contemporaines  et  non  successives.  Il  prétendait  aussi 
que  les  rites  judaïques  sont  empruntés  aux  Egyptiens, 
ce  qui  Ventralna  dans  de  rives  disputes  avec  Henuke, 
Priaeaux  et  le  P.  Noël  Alexandre. 

MA&SlCO-iniOVO,  V.  du  roy.  d'Italie  (Princi- 

Smté  citer.),  à  45kil.  N.  K.  de  Pôîlcastro;  SWK)  hab. 
vècbé.  —  EABSJCO-vETEtia,  Jihellinum  mfkrsieum^ 
v.  de  la  Basilicate,  à 31  kil.  3.  0.  de  Fotenza;  3100 h. 
XABSIGU  (L.  Ferdinand,  comte  de),  géographe  et 
oâluniiito,  né  à  Bologne  en  1658,  m.  en  1730.  se  mit 
au  service  de  l'Autricl^e,  fit  avec  distinction  plusieurs 
campagnes  contre  les  Turcs,  fut  pris  par  eux  au  pas- 
a^  de  Raab  en  1683,  recouvra  sa  liberté  l'année 
suivante,  /ut  chargé  en  1703  de  défendre  Brisach, 
mais  iaissa  nrendre  cette  place  par  le  duc  de  Bour- 
gqgne  et  fut,  par  une  sentence  d'une  sévérité  ex- 
trême, condamné  à  la  dégradation.  Il  trouva  tine  con- 
sohtion  dans  les  sciences,  fit  de  riches  collectiona 
quil  légua  à  linstitut  de  Bologne,  et  puhlia  plusieurs 
OQTTages  estimés,  entre  au  très  une  Bistoire  de  2a  mer, 
en  Imien^  Venise,  H 1 1 1  un  traité  De generatione  (un- 
j^onim,  1714;  uh9  Description  géographique  et  fitsto- 
rique  du  i)anuhe^  en  latin,  1726.  et  VÊtatmiliiair0 
derEmpire  ottoman,  en  français,  1732.  il  était  associé 
de  rAcadémie  des  sciences  cle  Paris  et  de  la  Société 
royale  de  Londres.  Fontenelle  a  écrit  son  Éloge, 

H ABSILI.AC  (le  prince  de).  T.  LARohnsFODCAULt). 

UABSIIXAKGDES,  bgdudép.  de  l'Hérault,  il  38  k. 
E.  N.£.  de  lIontpellier,sut  la  riv.dr.  delà  Vidourle; 
33QA  bab.  Sgitse  calviniste. 

MAKSILLB,  nom  donné  dans  ^s  chroniques  au 
générai  musulman  Abdel-Mélek-ben-Omar.  f  .ce  noni. 

VAKSI5  (Ferdinand,  comte  de) ,  né  en  16^6  dans 
le  pays  de  Liège,  m.  en  1706,  entra  au  service  de  la 
France,  fut  nommé  en  1686  brigadier  de  cavalerie, 
servit  en  Flandre,  fut  blessé  à  la  bataille  de  Fleurus 
11690), se  trouva  à  celle  de  Nerwinde  et  à  la  prise 
<le  <:barleroi.  puis  passa  en  Italie,  oû  il  obtint  le  grade 
de  lieutenant  général ,  et  reçut  le  bftton  de  maréchal 
en  1703.  aptca  la  pxise  de  Spire.  11  fut  défait  avec 
Tallafd  a  Hocbstaecft,  1704,  et  périt  au  siège  de  Turin. 
C'était  un  hoQ  officier,  mais  un  général  médiocre. 

XARSIQUE  (Guerre).  V.  8ocul;b  (guerre). 

■ARSoLviKIl  (Jacques),  chanoine  régulier  de  Ste- 
Oeocviève,  né  à  Paris  en  1647,  m.  à  Uzès  en  1724, 
sUijsë,  entreautres  ouvrages:  Histoire  de  ¥origine 
des  iimeê  et  autres  tHens  temporels  de  V église ^1699: 
-  à\i  cardinal  XivUnèSy  1693;  —  de  Henri  VÎU  roi 
^^■gtciCTTe,  1697  ;  —  (fe  V Inquisition  et  dé  son  ori- 
t«»e.  1693  ;  Tte  de  S..  Francou de SaUs,  1700;  —de 
TaiMdeMflafid,  nO^,— dfkmede  Chantai,  V Ihi- 
deU.deiA  Touf-é^Auvergnet  duc  de  Bouillon,  17 18. 
ManolUer  est  un  écrivaia  laborieux  et  savant,  maïs 
de  peu  de  jugement  ;  son  style  est  tantôt  familier  et 
même  thviaf,  tantôt  affecté  et  déclamatoire. 

ifAisoujEa  &SS  YiVïnÊHES  (Benoit  Joseph},  Utté- 
nteur  et  auteur  dramatique,  né  h  Paris  en  17â0,  m. 
en  Ign,  était  fila  d*un  rtcbe  marchand  d'étoffes  et 
acheta  une  cturge  de  payeur  de  rentes  de  Thâtel  de 
viUe.  TL  a  composé  les  paroles  de  plusieurs  charmants 
opéras  comiques,  donc  la  musique  est  due  à  Uébul,  à 
'^«eaux  et  à  èalayrac  •  Nina  ou  la  Folle  par  amour. 


1786  ;  let  Detis jwItCt  Beiwi^fds,  ItgD  ;  Camille  ou  le 
sxtutertain^  1701  ;  Cange^  1796;  la  PtiKere  Femme, 
1796 j  Ale9ii  ou  Temuf  éPun  bon  pêret  1798  ;  Adolphe 
et  Ciafd,  1799  ;  Jeem  dé  Parft,  1613  ;  et  quelques  co- 
médies en  prose ,  le  TrfmptMf  trompé^  VOflkieuif^  le 
Connaisseur f  etc.  Marsoliier  enteml  bien  ui' scène;  U 
a  de  Pesprit,  de  la  grfteé,  de  la  déllMteasê,  mais  il 
travaillait  trop  légèrement  Ses  (^uwi»  ehoisies  ont. 
été  réunies  en  8  toi.  in-8,  Paris,  18S6. 

MABSOlf,  ch.-l.  dee.  (Marne),  à  16  kil  B.  fie  Chft- 
ions-sur^Mafne:  500  hab. 

MAHStON-MOOB,  lieu  du  oomtéd'Tork,  au  N.  0. 
d'York,  prés  de  Tockwlth,  est  célèbre  par  la  bataille 
qui  û*j  livra  en  1644  entre  les  troupes  de  Charles  I, 
commandées  par  le  prinoe  Rupert,  et  oelles  du  Long 
Parlement  conduites  parle  eomle  de  Manchester,  loin 
Falrfax  et  Leslie  :  ces  dernières  furent  vlotorleuses. 

MAK9Y  (Balthaear  et  Gaspard),  h&htles  séulpteurs 
du  xvn*  siècle,  originaires  de  Cambrai,  étaient  itères. 
Ils  se  distinguèretit  surtout  dans  les  trAvaux  qu'ils 
furent  chargés  d'exécuter  pour  le  palais  de  Versailles  : 
on  leur  doit  les  figures  en  bfonxe  qui  décorent  les 
bassins  au  Dragon  ^  de  Baechus,  et  de  laftme,  les 
detus  Tritons  aoreuvmi  les  ché^u»  du  soleil  y  au 
bassin  d'Apollon.  Balthszar,  né  &  Cambrai  en  16!!4, 
mourut  en  1674,  professeur  à  1* Académie  de  pein- 
ture; Gaspard,  né  en  1628,  mourut  en  1661. 

ktARST  [f^ranç.  Marie,  abbé  de),  littérateur,  né  à 
Paria  en  1713,  m.  en  1763,  entra  cnezlesJésurees  et  se 
fit  connaître  par  deux  poèmes  latins  sur  la  tragédie  et 
sur  la  peinture.  Rentré  dans  le  monde,  il  fut  forcé 


réputation.  Un  de  ses  écrits  :  l'Analyi 
dé  Bayle  (1755) ,  qui  contenait  des  attaques  Contre 
la  religion,  le  fit  enfermer  &  la  BUstlUe  et  condamner 
à  Home.  Outre  cet  ouvrage,  on  a  de  lui  :  Templutn 
tragœdiaf.  earmen.  1734;  Fieîuta^  eonhen^  1736; 
Histoire  de  Marie  Stuuri,  1742;  Dictionnaire  abrégé 
de  peinture  et  d'architecture ^  1746;  Histoire  mo- 
derne des  Chinois  et  des  Japonais  ^  1764-78,  30  vol. 
ln-12  (dont  les  13 premiers  seulement  sont  de  lui); 
le  hdoelais  moderne  y  édition  de  l^abelais  dans  la- 

3uelle  il  a  rajeuni  le  style  de  cet  écrivain ,  au  risque 
e  lui  faire  perdre  sa  naïveté. 
MAHSY  (Claude  sauterbau  de),  né  à  Paris  en  1740, 
mort  en  1815,  publia  de  1765  à  1793  i*Almanach  des 
Muses .  et  donna  diverses  collections  utUes ,  entre 
autres  les  Annales  poétiques  (avec  Imbert),  1778-88, 
M  vol,  in-12;  les  Tablettes  cf  un  Curieux ,  1789,  et 
les  lettres  choisies  de  Mme  de  Maintenons  1806. 

MARSYAS,  riv.  de  Phrygie ,  tombait  prés  de  Cô- 
lènes  dans  le  Méandre.  Klfe  avait  reçu  son  nom  du 
Phrygien  Marsvas. 

BtARSTAS ,  Phrygien,  natif  de  Célènes,  habile  à 
jouer  de  la  fiûte,  osa  défier  Apollon  sur  cet  instru- 
ment; le  dieu.  Payant  vaincu,  l'écorcha  vif  pour  le 
f)unir  de  sa  témérité.  On  le  représente  tantôt  sous 
^  figure  d'un  Silène,  tantôt  sous  celle  d'un  Satyre. 
U  ayait  ^  |tome,  sous  cette  dernière  forme,  sur  le 
Forum,  près  des  Rostres,  une  statue  qoi  était  le  ren- 
dez-vous des  gens  d'affaires. 

MARTABA9,  V.  de  Pemplre  birman ,  capît.  du 
Martaban,  sur  le  Salouen,  à  S4  kil.  de  son  embou- 
chure, i  163  kil.  S.  Ç.  de  Pégou.  TlIIe  Jadis  très 
Ûorissante,  auj.  réduite  ft  6000  hab.;  très  grande 
pagode.  —  Le. Martaban,  siti2é  entre  l'effltnre  de 
Siam,  le  royaume  birman  proprement  dit,  la  prov. 
d'Yé  et  }•  goUë  de  Martaban  ^  était  jadis  un  roy. 
itidépendant.  Il  fut  conquis  en  1745 par  les  Birman*; 
les  Aoglais  leur  en  ont  enlevé  la  ptoâ  grande  partie 
en  isâ.  La  province  birmAoe  a  pour  th.-l.  MartA- 
ban  (^adis  capit,  de  tout  le  roy.);  le  ch.-L  dn  Haf- 
taban  anglais  est  Amherstrtovn.  Climat  sahibfe  : 
montagnes  au  N.  et  à  1^.  ;  sol  trés-fisrtile.  SCofTes  de 
soie  et  do  coton.  —  On  appelle  Golfe  de  Martaban  la 
partie  du  golfe  du  Bengale  comprise  eûtre  le  cap  R^- 
grais  à  l'O.  et  la  orov,  d*Yé  à  ru;. 


MARI 


—  1200  — 


M\RT 


MARTAINVILLB  (Alph.) ,  homme  de  lettres,  né 
en  1777  à  Cadix,  de  parents  français,  mort  en  1830, 
fut  traduit  dès  Tà^e  de  17  ans  comme  suspect  devant 
le  tribunal  révolutionnaire,  et  n'échappa  qu'avecpeine 
à  une  condamnation  capitale.  Sous  FEmpire,  il  tra- 
vailla stfrtout  pour  le  théâtre.  Il  accueillit  avec  em- 
S ressèment  le  retour  des  Bourbons,  soutint  leur  cause 
ans  plusieurs  journaux  (le  JitwrnaÀ  de  Parité  la  Ga- 
lette, la  Quotiditnn€)^  et  fonda  le  Drapeau  blanc  y  qui 
se  signala  par  Texagération  de  son  royalisme  :  aussi 
eut- il  de  violents  démêlés  avec  les  partisans  de  Topi- 
nion  opposée.  Martaio  ville  a  fait  représenter  sur  les 
théâtres  secondaires  un  grand  nombre  de  pièces,  no- 
tamment les  Sutpects  et  les  Fédéralistes  ;  le  Pied  de 
mouton;  la  Queue  du  diable;  Monsieur  Crédule  ;  Pa- 
taquès, Taconnet.  Le  Pied  de  mouton  ^  mélodrame- 
féerie-comique,  représenté  pour  la  l'*fois  en  1806, 
a  été  repris  plusieurs  fois  et  a  toujours  attiré  la  foule, 
malgré  Tabsurdité  de  la  fable. 

MARTEL ,  ch.-l.  de  cant.  (Lot),  à  26  kil.  E.  de 
Gourdon;  3000  h.  Ane.  église,  dont  on  attribue  la 
fondation  à  Charles  Martel. 

MARTÈNE  (dom  Edmond),  savant  Bénédictin  de 
la  congrégation  de  St-Maur,  né  en  165'4,  à  Saint- 
Jean-de-Lone ,  mort  en  1739,  étudia  la  Diplomati- 
que, d'après  les  conseils  de  Mabillon,  visita  les  ar- 
chives de  la  France  et  des  pavs  voisins  et  y  re- 
cueillit une  foule  de  précieux  aocuments  relatifs  à 
l'histoire  de  France.  On  lui  doit  :  De  antiquis  mo- 
nachorum  ritibus,  Lyon,  1690,  2  vol.  in-4;  De  an- 
tiquis ecdesiœ  ritibusy  Rouen,  1700-02,  3  vol.  in-4; 
De  antiqiM  ecdesiœ  disciplina  in  divinis  celebran- 
dis  ofliciis,  Lyon,  1706,  in-4;  Thésaurus  novusanec- 
dotorum^  avec  dom  Ursin Durand,  Paris,  1717,  5  v. 
in-fol.;  Veterum  seriptorum  et  monumentorum  his- 
toricorum ,  dogmaticorum  et  moralium  collectio^ 
Paris,  1724-29-33,  9  vol.  in-fol.  Il  adonné  en  fran- 
çais :  Voyage  littéraire  de  deux  Bénédictins,   1724. 

MARTENS  (Thierry) ,  imprimeur  belge ,  l'Àlde 
des  Pays-Bas,  né  en  1454,  à  Alost,  près  de  Bru- 
xelles, mort  en  1534,  était  aussi  érudit  qu'habile 
typographe.  Il  fonda  â  Alost  vers  1473  le  l**  éta- 
blisseoient  typographique  qu'ait  eu  les  Pays-Bas, 
et  se  fit  remarquer  par  ses  belles  éditions,  notam- 
ment d'auteurs  grecs.  Sa  marque  est  un  double  écus- 
son  renfermant  les  lettres  initiales  T.  H.,  et  suspendu 
à  un  arbre  soutenu  par  2  lions;  quelquefois  c'est  la 
double  ancre.  Alost  lui  à.  érigé  une  statue. 

MÀRTBNS  (Guill.  Fréd.  de),  diplomate,  né  à  Ham- 
bourg en  1756,  mort  en  1821 ,  fut  professeur  de  droit 
Sublic  à  Gœtlingue,  conseiller  du  royaume  français 
eWestphalie  (1809),  puis  (1814)  ministre  du  roi' de 
Hanovre  gu'il  représenta  près  la  diète  germanique. 
On  lui  doit  plusieurs  ouvrages  estimés,  qui  sont  in- 
dispensables au  diplomate  :  Précis  du  droit  des  gens 
de  l'Europe,  Gœtt.,  1789,  et  Paris,  1831;  Recueildes 
principaux  traités  de  paix  depuis  1761,  Paris,  1791- 
1800,  ouvrage  complétant  le  recueil  de  Dumont  et 
Rousset ,  et  suivi  d^un  Supplément  publié  par  lui- 
même  de  1802  à  1818.  puis  par  son  fils,  le  baron  Ch. 
de  Martens  ^en  tout  28  vol.  in-8). —  Son  fils,  né  en 
1790,  a  publié  un  Manuel  diplomatique,  Leipsick, 
1823  et  1832  (refondu  sous  le  titre  de  Guide  diplo- 
matique, avec  améliorations,  par  Hoffmann,  Paris, 
1837);  les  Causes  célèbres  du  Droit  des  gens,  Leips., 
1827,  et  un  Recueil  manuel  des  traités,  Leips.,  1845. 

MARTHE  (Ste),  sœur  de  Lazare  et  de  Marie  de 
Béthanie,  recevait  Jésus  lorsqu'il  venait  à  Béthanie. 
Un  jour  qu'elle  se  donnait  bien  de  la  peine  pour  pré- 
parer les  choses  nécessaires,  elle  fut  jalouse  de  ce 
que  sa  sœur  Marie,  qui  était  aux  pieds  de  Notre-Sei- 
gneur,  n'était  occupée  qu'à  l'écouter  au  lieu  d'aider 
aux  soins  du  ménage.  Elle  s'en  plaignit  au  Sauveur, 
qui  lui  répondit  que  Marie  avait  choisi  la  meilleure 
j>art.  Apres  la  mort  de  Lazare,  elle  alla  au-devant  du 
Sauveur  pour  le  prier  de  le  ressusciter.  Leslégendes  la 
font  abonier  dans  la  suite  en  Provence  avec  Lazare  et 
^Uh«.  On  It  fôte,  avec  Ste  Marie  et  Lazare,  le  17  déc. 


KABTHB  (Anne  bjget,  dite  Sœur),  née  en  1748  à 
Thoraise  prèsdeBiesançon,  morte  en  1824,  s'établit 
à  Besançon,  et  s'y  dévoua  au  soulagement  des  mal- 
heureux*. Pendant  les  çuerres  de  l'Empire,  elle  se- 
courut une  foule  de  prisonniers  et  de  nlessés,  sans 
distinction  de  nation  ni  de  religion,  et  mérita  d'être 
décorée  de  la  Légion  d'honneur  et  de  plusieurs  or- 
dres étrangers. 

BIARTUL,  jr.  Valerius  MartiaUs,  poè\%  latin,  né 
à  BilbMis  en  Espagne  vers  l'an  43  de  J.-C.,  vintf. 
Rome  vers  l'âge  de  23  ans,  s'y  fit  remarquer  par  son 
talent  poétique,  obtint  par  ses  flatteries  les  bonnes 
grâces  de  Titus  et  surtout  de  Domitien,  et  compta 
au  nombre  de  ses  amis  Pline  le  Jeune,  Quintilien. 
Ju vénal.  Après  un  séjour  de  35  ans  à  Rome,  il  re- 
tourna dans  sa  patrie  et  y  mourut  vers  l'an  103.  On 
a  de  Martial  15  livres  d'^pt^^amme*  (petites  pièces 
fugitives  sur  toutes  sortes  de  sujets)  ;  le  l'^intitulé  * 
Des  sf>ectacles,  est  consacré  à  célébrer  les  spectacles 
magnifigues  donnés  par  Titus  en  80.  On  trouve  dan» 
les  poésies  de  Martial  beaucoup  d'esprit,  de  finesse 
et  de  mordant,  mais  souvent  aussi  une  licence  ex- 
cessive et  une  basse  adulation.  On  y  recueille  beau- 
coup de  faits  et  de  traits  de  mœurs  ae  l'époque.  L'au- 
teur en  a  porté  lui-même  ce  jugement  : 

Sunt  bona,  sunt  qusedam  midiocria^  tunt  mala  piura. 

Les  meilleures  éditions  de  Martial- sont  celles  de 
Schrevelius,  Cumnotis  Variorum,  Leyde,  1670;  de 
Vinc.  Collesson,  Ad  luum  Delphini,  Paris,  1680;  de 
V.  Parisot,  dans  la  collection  Lemaire,  1825;  de 
Schneidewin,  €rîmma,  1842.  Il  a  été  traduit  par 
l'abbé  de  MaroUes,  1655,  par  E.  T.  Simon,  1819, 
avec  le  texte  latin  et  les  imitations  ;  par  Verger,  Du- 
bois et  Mangeart,  dans  lacoUect.  Panckoucke,  1834; 
par  Ch.  Nisard,  dans  la  collect.  Nisard,  1842;  par 
M.  Beau,  1842  (les  Êpigrammes  y  sont  distribuées 
dans  un  ordre  nouveau);  il  a  été  mis  en  vers  franc, 
par  G.  Dubos,  avec  un  Essai  sur  Martial,  de  J.  Ja- 
nin,  1841.  Le  P.  Jouvency  a  donné  en  1693  un  Mar- 
tial expurgé. 

MARTIAL  (S.) ,  premier  évêque  de  Limoçes,  vivait 
vers  la  fin  du  i**  siècle.  On  le  fôte  le  30  juin. 

MARTIAL  D'AUVERGNE,  procurour  au  parlement  et 
notaire  au  Châtelet  de  Paris,  né  à  Pans  vers  1440, 
d'une  famille  originaire  d'Auvergne,  m.  en  1504. 
On  a  de  lui  :  les  Arrêts  d'amour^  piquant  badina^e, 
où  il  recueille  et  commente  les  arrêts  rendus  par 
les  cours  (T amour;  les  Vigiles  de  la  mort  du  mi 
Charles  VII,  poème  de  6  ou  7000  vers ,  où  l'auteur 
emprunte  les  formes  de  la  liturgie;  les  Dévotes 
louanges  à  la  Vierge  Marie.  Ses  poésies,  qui  eurent 
beaucoup  de  voçue  de  son  temps,  ont  été  recueillies 
en  1724,  2  voL  in- 8. 

MARTIALE  (Loi),  MARTIALES  (Cours).  F.  ces 
mots  dans  notre  Dictionnaire  univ.  des  Sciences. 

MARTIANAY  (Dom  Jean),  Bénédictin  de  la  con- 
grégation de  St-Maur,  né  en  1647,  dans  le  diocèse 
d'Aire,  m.  en  1717,  à  l'abbaye  de  St-Germain  des 
Prés,  â  Paris,  s'attacha  particulièrement  à  l'étude 
des  langues  orientales  et  de  l'Écriture  sainte.  Il  a 
laissé  plusieurs  ouvrages,  qui  prouvent  plus  d'éru- 
dition oue  de  critique  :  Défense  du  texte  hébreu  et 
de  la  chronologie  de  la  Vulgate  contre  VAntiquité 
du  temps  rétckblie  (parPezron),  Paris,  1689,  in-12; 
Traité  de  la  connaissance  et  de  la  vérité  de  l'Écri- 
ture sainte,  1694  et  suiv.,  4  voL  in-12.  On  lui  doit 
en  outre  une  édition  estimée  de  S.  Jérôme^  1693- 
1706,  5  vol.  io-fol.;  une  Vie  de  S.  Jérôme,  1706; 
et  une  traduction  du  Nouveau  Testament,  1709. 

MARTIANUS  CAPELLA.  F.  capklla. 

MARTIAUX  (Jeux) ,  jeux  institués  à  Rome  par 
l'empereur  Auguste,  l'an  de  Rome  752  (2  av.  J.-G.), 
en  l'honneur  de  Mars  Vengeur,  lisse  célébraient  tous 
les  ans  le  5  des  ides  de  mai  (11  mai)  et  duraient  un 
jour:  ils  consistaient  en  courses  équestres  et  en  chai- 
ses données  dans  le  grand  Cirque. 

MARTIGNAC  (fit.  algay  de),  fécond  traducteur 


MART 


—  1801  — 


MART 


né  en  1628,  à  BriTw-lft-Gflillarde,  m.  en  1698,  a 
tradait  en  français  VEutmque^  VBeautontimcrume- 
%ùt  eiTHéeure^  ée  Térence,  Paris,  1673;  Horace, 
1678,  Virgiie,  1681.  Perse  et  Juvénàl,  1682,  Ovide, 
1697. 11  est  un  peu  plus  élégant  que  Pabbé  de  Marol- 
1m,  mais  on  lait  encore  plus  de  cas  de  sos  notes  que 
de  les  traductions.  Il  a  en  outre  publié  des  Mémoires 
de  ce  qui  s^est  passé  en  France. . . .  d«  1 608  d  1 636,  con- 
dus  aussi  sous  le  nom  de  Mémoires  de  Gaston ,  due 
^Orléans,  Amst.,  1683. 

MARTieiCAC  (J.  B.  GAGE  de),  homme  d'État,  né  à  Bor- 
deaux en  1776,  mort  en  1832,  exerça  d*abord  comme 
avocat  au  barreau  de  Bordeaux  et  se  fit  en  même 
temps  connaître  par  de  spirituels  vaudeTîUes.  Au  re- 
tour des  Bourbons  (1814),  il  entra  dans  la  magistra- 
ture, devint  procureur  général  à  Limoges,  fat  élu 
député  en  {821  et  se  distingua  à  la  tribune  par  son 
éioqnence  et  ses  Tues  élevées.  En  1827,  après  la  chute 
du  ministère  Villèle,  il  fut  appelé  au  ministère  de 
rintferieur  l'ût^y  montra  libénu  et  conciliant,  et  y 
joua  un  r6le  si  important  çue  son  nom  est  resté  au 
cabinet  dont  il  bisait  partie.  Il  travaillait  avec  suc- 
ces  à  rapprocher  les  partis,  lorsqu'il  fut  renversé  par 
le  ministère  Poiignac,  gui  amena  bientôt  la  révolu- 
tion de  1830.  Néanmoins,  quand  les  ministres  de 
Chuies  X  fuient  mis  en  accusation  devant  la  Cour 
des  Pairs  à  la  suite  de  cette  révolution,  Martignac 
accepta  généreusement  la  défense  de  M.  de  Poiignac. 

XARUGNY,  Martinaeh  en  allemand,  VOctodurus 
des  anciens,  v.  de  Suisse  (Valais),  sur  la  Dranse, 
près  de  son  confluent  avec  le  Rhône,  à  28  kil.  0.  de 
Sion;  1300  liab.  Commerce  de  transit.  Ruines  d'un 
chât^  fort  construit  au  xm*  siècle  par  les  ducs  de 
SaToie.  Cette  ville  a  beaucoup  souffert  des  inonda- 
tions de  1593  et  1818.  Elle  fut  jusqu'au  vi*  siècle  le 
sîége  de  l'évêché  du  Valais,  transféré  depuis  à  Sion. 

MAITIGUES  (Les),  ch.-l.  de  c.  (B.-Ou-Rhône),  à 
40  kil.  S.  O.  d'Aiz,  sur  le  canal  qui  fait  communiquer 
rétang  de  Berre  avec  la  mer;  7299  hab.  La  ville  se 
compose  de  trois  parties,  (^ui  étaient  jadis  trois  lies 
distinctes  :  St-Gemex,  FerrtèreSy  Jonquières,  qui  fu- 
rent réunies  en  1581,  ce  qui  l'a  fait  surnommer  ia 
petile  Fofttse.  Chapelle  Notre-Dame  de  la  Mer,  où  l'on 
va  en  pèlerinage.  Chantiers  de  construction  navale, 
hnile  de  bouche  de  l**  qualité,  vins,  thons,  etc.  — 
On  croit  que  cette  ville  est  l'anc.  Maritima  Colonia, 
capitale  des  iliiaf titt.  Réunie  au  comté  de  Provence 
en  1382,  eOefut  érigée  en  vicomte  par  le  roi  René,  et 
en  priocipaolé  par  Henri  IV  en  faveur  de  Marie  de 
luiembourg,  duchesse  do  Mercœur. 

MABTIIf  (S.)«  évéque  de  Tours,  né  vers  316  à  Sa- 
barieen  PanDonie(auj.  Stein-am-Anger),  m.  vers  397 
DO  400.  était  fils  d'un  tribun  militaire.  11  fut  d'abord 
soldat  lui-même,  servit  dans  les  légions  de  l'empe- 
reor  Constance  et  sy  distingua  par  sa  charité.  Il  fut 
ordonné  prêtre  par  S.  Hilaire,  évêque  de  Poitiers,  vé- 
cut quelque  tempe  en  ermite,  et  fut,  malgré  lui,  nom> 
aé  èTèqoe  de  Tours  en  374.  Il  convertit  tout  son  dio- 
cèse, ainsi  que  la  partieoccid.  et  septentr.  de  la  Gaule, 
et  mérita  d^ltre  considéré  comme  un  des  patrons  de 
cette  contrée.  Il  bfttit  près  de  Tours  le  monastère 
coiuMi  depuis  sous  le  nom  de  Marmoutier  (Ifarftm 
■^nostertum).!!  fitde  nombreux  miracles.Il  mourut  à 
(^^ades  (Indre-et-Loire,  au  confluent  de  la  Loire  et 
^  la  Vienne)  :  ses  restes  furent  rapportés  à  Tours  où 
ittioatrabiet  d'une  vénération  paruculière  et  où  une 
^bis  loi  lut  consacrée.  Cette  église  était  au  moyen 
oge  Q&  asle  inviolable  ;  à  la  même  époque ,  la  chape 
du  saim  servait  d'étendard  national.  Sa  lète  se  célè- 
bre le  U  Dov.  Grégoire  de  Tours,  Sulpice  Sévère  et 
JKortunatoat  laissé  d'intéressants  détails  sur  ce  saint, 
l'un  des  hpes  les  plus  curieux  des  légendes  du  moyen 
^.  Sa  Ms  a  été  écrite  par  Jean  Gatineau,  poète  du 
xm*  s.  (^liée  en  1 860  par  l'abbé  Bourassë) ,  et  plus 
riceauDent  par  Dom  Gervaise. 

MAXtm  1"  (S.1,  pape  de  649  à  654,  était  toscan.  H 
condamna  Phérésie  des  Monothélites,  et  encourut  par 
U  la  colère  de  l'empereur  Constant  II,  qui  le  fit  enle- 


ver de  Rome  et  traîner  à  Constantinople,  puis  l'en- 
voya en  exil  à  Gherson,  dans  laTauriae,  ou  il  mou- 
rut. On  le  fête  le  12  nov. 

MABTiN  u  et  m,  papes  de  882  à  884,  et  de  942  à 
946,  n'ont  rien  fait  de  remarquable. 

MARTIN  rv,  pape,  nommé  d'abord  Simon  de  Brion, 
était  Français.  Il  régna  de  1281  à  1285,  soutint  Char- 
les d'Anjou,  roi  de  Sicile,  contre  Pierre  d'Aragon, 
excommunia  ce  dernier  prince  et  condamna  sévère- 
ment les  auteurs  des  Vêpres  Siciliennes  (1282). 

MARTIN  V,  Ofhon  Colonna,  fût  élu  en  1417,  après 
que  Jean  XXIII  eut  été  déposé  par  le  concile  de  Con- 
stance, et  mit  fin  au  grand  schisme  d'Occident.  Il 
présida  le  concile  de  Constance  jusqu'à  ce  qu'il  fût 
terminé  (22  avril  1418)  et  fit  anathématiser  par  ce 
concile  les  partisans  de  Jean  Huss.  Il  rétablit  l'au- 
torité du  pape  sur  l'État  ecclésiastique,  se  fit  rendre 
par  Jeanne  II,  reine  de  Naples,  le  château  St-Ange, 
Ostie  et  Civita-Vecchia,  qu'avait  pris  Ladislas,  prédé- 
cesseur de  cette  princesse,  et  reprit  sur  le  condot- 
tiere Braccio  di  Montone  la  ville  de  Pérouse,  où  il 
s'était  établi.  IL  mourut  en  1431,  à  l'instant  où  allait 
s'ouvrir  le  concile  de  Bâle. 

MARTIN  (Dom  Jacques),  Bénédictin  de  St-Maur,  né 
en  1684,  à  Faj[^aux  (Hte-Garonne),m.  en  1751,  pos- 
sédait une  vaste  érudition,  mais  un  esprit  trop  systé- 
matique. On  a  de  lui  :  la  Beligion  des  Gaulois,  Pa- 
ris, 1127  ;Éclairciuements  sur  les  origines  celtiques 
et  gauloises,  1 744;  JSTtifotr»  des  Gaules,  1752-54  ;  ainsi 
que  des  traductions  des  Confessions  et  du  traité 
de  l'Origine  de  Pdme  de  S.  Augustin. 

MARTIN  (J.  B.),  dit  jr.  des  Batailles,  peintre,  né  à 
Paris  en  1659,  m.  en  1735,  peignit  pour  le  château  de 
Versailles  une  grande  partie  des  victoires  de  Louis  XIV 
et  pour  celui  de  LunéviUe  les  principales  actions  de 
Charles-Quint.  Il  fut  nommé  directeur  des  Gobelins. 

MARTIN  (François),  gouverneur  français  de  Pondi- 
chéry ,  fonda  cette  colonie  en  1683,  eut  à  y  combattre 
les  Hollandais,  et  après  une  belle  défense  capitula 
en  1693.  La  France  ayant  recouvré  cet  établissement 
à  la  paix  de  RyswylL,  1697,  il  fut  nommé  président 
du  conseil  de  la  colonie.  Il  y  mourut  vers  1727. 

MARTIN  (Claude),  major  ffènéral  au  service  de  la 
Compaffnie  anglaise  des  Indes,  né  â  Lyon  en  1732 , 
était  fils  d'un  tonnelier.  Il  s'embarqua  pour  l'Inde 
avec  Lally  (1756);  mais,  dégoûté  par  la  sévérité  de 
ce  général,  il  déserta  et  prit  du  service  dans  l'armée 
anglaise  de  la  Compagnie  des  Indes  après  la  paix  de 
1 783 .  U  se  signala  par  sa  bravoure  et  devint  successive- 
ment capitaine,  colonel  (1790),  maior  général  (1796)  ; 
il  combattit  Tippou-Safibetootint  la  faveur  du  nabab 
d'Aoude,  qui  le  nomma  surintendant  de  son  arsenal, 
et  à  la  cour  duquel  il  fit  une  immense  fortune.  11 
mourut  en  1800,  laissant  environ  12  millions  :  il  lé- 
guait à  chacune  des  villes  de  Lukuow,  Calcutta  et 
Lyon  une  somme  de  7(X)  000  fr.,  afin  qu'on  y  créât 
des  établissements  de  bienfaisance  et  des  maisons  d'é- 
ducation pour  les  pauvres.  U  a  été  fondé  à  Lyon,  sur 
ces  fonds,  uneécole  de  commerce  et  d'industrie,  qui  a 
été  nommée  La  Martinière,  en  mémoire  du  major 
Martin.  Le  roi  d'Aoude  lui  éleva  un  magnifique  mo- 
nument à  Luknow. 

MARTIN  (Jean  Biaise),  chanteur  et  acteur  de  l'O- 
péra-Comique,  né  â  Paris  en  1767,  m.  en  1837, avait 
une  voix  de  baryton  aussi  souple  qu'étendue.  Il  dé- 
imta  en  1788  au  théâtre  Feydeau  avec  le  plus  bril- 
lant succès,  devint  bientôt  aussi  habile  comédien 
que  chanteur  distingué,  et  se  fit  une  telle  réputation 
que  son  nom  est  resté  à  son  emploi,  qui  était  celui 
des  comiques,  et  particulièrementdes  valets.  U  quitta 
la  scène  en  1822,  et  y  rentra  de  1830  à  1833.  Les  obé- 
ras où  il  réussissait  le  plus  étaient  :  Gulistan,  Ptea- 
ros  et  Diego,  Vlrato,  Lulli  et  QuinauU,  Ma  tante 
Aurore,  Jean  de  Paris  ^  le  Nouveau  seigneur  de  vu- 
lage;  les  Voitures  versées,  le  Maître  de  chapelle. 

MARTIN  (Aimé),  homme  de  lettres,  né  en  1786  à 
Lyon,  m.  en  1847,  fit  en  1813  un  cours  d'histoire 
littéraire  â  l'Athénée  de  Paris,  devint  en  1815  secré- 

H.     76 


HART 


—  ISOfi  — 


MiRT 


aire  rédâcteiir  de  Ift  Chambre  det  .dépntéS)  r«ni£laM 
ABdri«tzôoiiMbèprofe05«urde  belkAettret  à  I'Ëcom 
polytechnique,  et  fut  à  la  fin  de  ea  vie  bibKothécaire 
a  Ste-éeaeyièvB*.  filèvB  et  ami  de  Beroaidia  de  Saint- 
Pierre,  il  recueillit  ses  «evres^  éftousa  te  veuve  et 
adopta  ea  fille  Virginia.  Il  Mbiia  en  1610  les  Lettres 
à  Semhie  mr  la  phy8i(ftief  Im  nhimit  it  ffki§iéireii/m- 
t^relle  i  dans  ieequeUes  il  mettait  la  seienœ  à  la  pot^ 
tée  de  Ions,  en  lui  prêtant^  à  i'èiefapie  de  Demoue- 
tier,  l'ortfomeat  dd  la  poésie  ;  6b  1634^  i'Édmtati^n 
dee  mèreê  d»  fmmiUe^  éDureim6e  par  ritietitut.  On  lui 
doit  la  IhiUteatieB  des  QBwites€ini^lèt€lt^  Bwrhekr- 
dCn  lie  9t-fiérre^  étee  de  Essai  svfsavieetsetou*- 
vfàSf^^Bll-\%\9^  I^Tsl.  m-é)jètd'teaeeiledte^«di- 
ttonsannetéleB  €9  Rtuirtés  Aalkkh^pbiwaniâ,  Moiiérs 
(1«tM8r4^i  dàhs  k  belle  oolleotioà  l^èTre-,  têt  d« 
tfalté  de  VSviâtmèB  es  Dieu  de  F&neloa. 
,  MaaTift  (4oh6|,  véintrësÉglais)  néen  f  78§  àfiaj- 
dôtiBridf<>  |irfts  de  HeiHsn,  ».  ea  ISMi  tta  vaille 
d^aberd  o^kz  an  earrossier  à  TenieiBecitaiioft  det  voi-^ 
tnrto.  Il  Tint  l  bendhes  ctn  1606,  at  è'y  fit,  an  bovt 
de  p%H.  d'années  f  no  A  telle  répntatioA  |tar  kt  har- 
diesse de  ses  conceptions  qtfe  Hes  àdriiirateun  le  eom^ 
éaraient  à  lltéhel-An^e.  Ses  meillebres  toiles  sont  : 
ta  Chuté  de  «atiytone,  1819  ;  U  Pestih  de  BcUlhatart 
Idtl;  ta  Dentntelion  d'HeftuMnwh,  I6t2s  les  Sept 
pknesy  18S9;  «aCréatîtM^  i%ik)  le  Déluffe,  lêM;  la 
Chuiè  tfe  Ninive^  1629^  Il  se  distingue  ptr  là  puis- 
sanee  dés  iffiâges  et  la  rikagie  dè&  contrastes  ;  iiiais  U 
fise  troé  à  i'eifet  et  ne  teit  ^u'imparfMteknent  em- 
ployer la  couleur,  ii  MàrBa  a  fraté  luinôiMè  ses 
^rincipaleè  com|tesitiotts^  en  lui  doit  aussi  de  belles 
]fiustfâ<iéiis  de  SbafcspMre  8!  de  Milton. 
ilARTm  (bamau))  gravear.  Vi  ficMnr. 

M AKTINAGH.  f.  SAKf leîtr. 

VAHIllfBE^  ndm  de  iHusicars  éëlfatreê  e^pagnols^ 
één%  16  plus  oélèbfe  est  «Sébastien  Martinet,  l*\in  des 
pltts  grands  ésaltrés  de  i*éeote  de  SStille,  né  à  Jàen 
•Il  1602.  tti  4  Ifadrid  en  I66ti  II  t^ussU  d^àtèdient 
dans  l'fasfeit^  m  dans  le  pafaaga,  at  m  distingua  à  la 
f^is  pat  la  nui^ié  du  diessiH  éi  par  nn  tiôloHs  plein  dé 
grâce  et d'hannënH».  U  i^éut  an  1660  le dtre  dépeins 
tte  de  Philippe  IV.  On  eite  'de  lui  :  là  ifafifiié  dB  S,  Je- 
fi^e,  9.  rmAfèi»)  là  ^okeepiidn^  att  ChtiH,  ^ull 
lit  poiif  168  réligléuflas  du  Saeré43er^  à  Cêrdeué,  6t 
lé  ééléhfe  t^Iéétt  de  8.  Sébaist^ëh  ^Qi  orne  la  eatbé- 
drtlè  de  laên.  ^  Un  àutfe  vani<i«8 .  Jé^é  Luiab,  de 
Baréfe^,  1710-66,  t>rnad«  66»  lfint^«i  ^fagé«»e« 
HaësiàA,  Oà1aht)frài  Gàlatatud,  fVit  n^mftié  en  lUl 
peiiitré  du  fm  (Philippe  f),  «t  fonda  à  8âra|oSéé 
î'AeâdéiSâih  dilè  dé  St-tùi^)  d*oâ  soMIreàt  plusieurs 
artistes  dtStihgdéêi  Bft  ôenléuf  éèt  éliavef  son  eaéed- 
tion  lar|é  etflieilé. 

M  JLRtihl^  l*AsétJÂLl6,  eherdê  la  Hecte  êei  Miminfê- 
iBs,  hé  ^fs  ItIO,  était  PoHuMiéetautr.  il  iniUtué 
ëh  1T54  uti  Kté  èâbaliëtiq^ie  d'elllà,  qu'il  appelait  les 
Cohms  (é.-à-Q.  en  hébreu  yhflvtl);  introduisit  éé 
Kte  déhs  ddélqUeè  lt)ges  maéohniques  dé  FHihéé»  à 
Marielllë,  aToubtiseet à  Boraeàuk,  puis  lintpréchét* 
èa  dôtt^iné à Pèffé;  quitté âondaid  celte  tiUé en  1718, 
s'eihbéh}uà  pour  6t-Dnmintué,  e(  leHâina  sa  Mf- 
rière  au  Port-au-Prince  en  1779.  U  éUt  ehtl-é  àùll^ 
disciples  16  célèb)rè  St^Martin. 

IfÀRTil^z  bB  lA  R09A  (Ftani};),  littératéùf  éthomâlé 
d'Etatj  né  étt  1769  à  Grf>nade,  di.  en  1662,  prit  paft 
au  faiodVefteilt  i^aUbnal  contré  Tidvaiion  française, 
6él6b)tL  dahs  le  pfifeme  de  Sùtvgosifê  Théré^^iie  dé- 
hti^  dé  celte  tilté  ri811),  hii  élu  déplité  èuji  OoMés 
éh  1811  él  tkbutittt  ft^eé  aidéur  lés  opinions  lés  plus 
éVhnéées;  nil,  pour  Isa  lâoiif,  condamné  p&r  Ferdi- 
nand VII  k  \0  ané  d'éiÉpy-i^nhe'mént  dAn&  bn  dés 
pfêsidei  du  tiaroé,  né  i^t^uvrà  la  libéHè  ^b'à  la 
meu^  de  là  li^Volûdôn  d«  1820,  fut  aUSditèt  élu  de 
Uôiivéaù  dé)>tité  àtlx  Gbrtés  étdéVint  êh  1822  président 
du  conseil,  11  «dlbbàtiit  leé  idées  dltrft-^émoelhatl- 

Sfiés  et  S'efforça  de  concilier  IVdiie  aVéo  lé  libet-té, 
kaisllfat  Hmterâ6dn|k)uTd1i>én  r82d  nftf  udé  émeute 
mie  Shiril  bléht6t  HbtéFteilttah  fNIttêMsé.  U  éé  î«tira 


à  Paris*  oA  il  passa  Mt  anbées  et  où  il  fit  repré> 
senter  le  drame  ^ÂbefirSumena  m^la  RivoHe  ées 
Maures,  sons  Philippe ,  ouvrage  édrit  ea  frta^is. 
Rappelé  aux  affaires  ea  1834  par  la  régente  Marie- 
Càristine;  U  devint  chef  d'un  cabinet  franehement 
constitutionnel)  qui  fît  voter  VEstatuto  féal  et  signa 
la  Çuadsuplê  aUianee  (F.eeroot),  mais  il  ne  put  pré^ 
venir  le  retour  des  émeutes  à  MadWd^  ni  dominer  le 
soulèvement  ddmooratiqae  des  juntes  provinciales,  et 
se  retira  dès  1835.  Rentré  au  pouvoir  aveo  Narvâes 
en  1843  après  la bhute  d'Sspértero,  il  en  sortit  en  1646, 
fut  depuis amb&ssadeur  en  France^  à  Bolne, président 
dtttKmseil  d*État  et  eafin  président  des  Certes,  posts 
qu'il  OPCcapà  iuéqa'à  éa  mort.  Libéral)  ihais  asoaéré) 
Martines  de  la  Hosa  lutta  a  la  fois  odntre  les  excès 
dé  la  démoeratie  et  donlré  ceux  de  Tabsoluttsme;  il 
honora  sa  cause  pér  sa  probité  et  MA  éloqdenoé^ 
snis  il  parut  ploéieuj^  wis  inanquer  d'initiatÎA-e  et 
dé  fermeté  et  ne  ^ut  rien  fénderri  Oonséemnt  aut 
lettres  les  loisirs  eue  lui  laissaient  les  afiaires^  il  ft 
puUié)  outre  les  éetts  déjà  mentionnée,  des  JPée- 
sies  {ffi'aiiet  forts  estimées  ^  surtout  ton  OUe  sar  la 
mort  ée  ta  du^êsie  de  Frias^  nnArt  poéiiwue^  daàs 
lequri  il  applique  les  réglés  de  Boiléaé  à  a  littéra- 
ture emgneJe)  dès  tragédies  :  la  l'euee  de  Fadiiia 
et  OËotpei  dés  drames  j  dent  le  plus  i^nlârqbable 
est  kl  Comwttttlsfi  de  Venùe^  oes  èoibédieé  fort 
goûtées  :  (k  due  peut  uK  empUri,  te  Filh  à  fo  mai- 
son ei  ici  Mère  au  M  (imitée  «n  fraii^ft)  i  dés  to- 
mans dans  le  genre  dé  W.  Snott,  mais fbrt  inférieurs; 
eh  fi  h  r£#^n'l  ds  tiiéîe,  essai  histoMque  et  philoso 
phique  sur  la  t^veluti«a  française.  U  était  eedrétaire 
perpétuel  de  l'Aeàdémie  royale  de  Madridt 

bfÀilTIN-OAll€IA. petite  lie  de  l'Améritrae  mérid., 
su  confluent  dé  l'Uruguay  et  dd  Rié  de  ta  Platà,  aété 
oeoupéeen  1838  par  les  Français,  alote  eh  gUerre  avée 
la  république  de  Buénbs-Âyi^s^  et  évàéûlée  lA  1640. 

HARTINI  (Martin),  missionnaire  jésuite,  né  à 
Trente  en  1014,  ih.  en  1661)  bpén  un  grand  itoAibré 
de  convéraions  en  Chine.  On  a  de  lui  :  àtias  t^Menti», 
Aihst..  \ehb\  Sinica  A^ifan'd  ad  €hriè\)im  «latum, 
Muniaki  16Mt  de  Bello  mrrarâjn  In  SiniSi  Robiéi 
16^4.  Tottè  ces  outragés  ont  été  trad.  en  flrançals. 

kAaTiiri  (la  P.  ii  B.)^  musicien  érudit,  né  à  Bblé- 
gne  en  1706)  !n;  an  1784.  était  coMelieri  II  Ûx  t»\te 
de  grtihds  nrégréé  à  l'enseignement  de  la  muaiauéet 
eutrit  ft  Belognè  une  éeale  de  eemnoeltien  d'eu  sois 
tireht Sàhbatlni, SaHf,  Itattel,  eta.  Il  a èotoposé  nom- 
hte  de  Êàesées^  de  iD6teté«  de  sohates,  et  a  rédigé  une 
excellente  HùttH^ed»  la  musi^^  Boloane,  1757-84, 
3  ^ol.  ib-f. ,  et  un  Essai  sur  le  cfmtrepôtfiili  il74-t5. 
2  Vol.  in-4.  Il  avait  fbrmé  une  blblletnéqué  musicale 
de  I7Ô0D  volumea. 

ItAtitifil  (I.  JEr  Égide),  ebmpdsiteuri  hé  en  1741  à 
F¥eystiidt{  dans  le  Ht-Pàlatibét,  m.  à  PhHs  eh  1816, 
tint  dé  bonne  heure  dé  ftxef'  ad  Prânee .  et  Servit  quel- 
que tempsdàhé  le^  hù^iatdsi  On  a  dé  m  destnàrcbés 
militaire ^  dé^  ttioj^êaùx d'hannottfé^  delà  musique 
d'église,  deâ  ironianeés  (énttie  âutreé  :  PtOUtr  d*a- 
taottf  i  ftsléepbpulairé),p]usiéiifa opérés  :  PA^ànt^ut 
déçtitni^afts,  1771  ;  ta  Baiailkd^ïvry,  lilkiUDrcfU 
dUseipHeW,  1783;  Saplw,  1794;  Anftflt^ef  Zubm, 
1800^  et  Un  l^âité  m  là  Milvpée  ihoeftfm»,  1790. 

liAaTiifi,  peintt^,  F.  MeMSl). 

Bf  ARtlNlOUB  (La),  une  dés  Pelites-AbUlIés  fran- 
çéfees,  par  63*  ir-63*  38'  loh{Ç.  0.^  14*  M'-'14«  bV  lét 
n.,  à  ]  10  kil.  S.  K.  de  là  Guadelodpé,  94  k:  &ar  35; 
68900  hect.  ;  14i  000  hab.^dont  ftpèmé  10  (XX)  blahcs. 
Cette  lie  éât  fermée  dé  deut  presqu'îles  réubies  pat 
bn  Isthme.  Elle  fohnu  tin  goutt  ditisé  en  déut 
ért-ondlsèeménls,  qtil  ont  |>our  chMï  Fort-dé-Frahce 
et  St-Pièrîé.  Hautes  montagnes ^  qui  Sddl  toour  la 
plupart  dés  Volcans  étéiiilé.  et  parmi  le^Ueiles  oh 
t1émà^que  la  Montagne  Pelée,  lé  cafbet.  la  ^d- 
frière.  Beaucoup  de  mohnbs,  collines  dé  la Vè,  d^ 
oouléht  des  ruitoeauz  qui  au  tetnps  des  dlûieé  fie- 
Viêiinedt  deë  toîlîénià  oàngerei^t.  COiës  tfèSMlécoa* 
^ééè,  forbiadt  vftié  ihultltudé  d'anses,  de  hides,  éi  de 


MARV 


—  i«Od  — 


masc 


petits  MStt.  CÂlHiàl  MUMlAMd  él  n&HMH  ^ftns  >|âM- 

Alt  en  gf«B41  ^«Hîitltl  dé  sii«4«,  d«  HiUA ,  "Ab  6llft 
«M  cSâia«  (dm  là  ««tt«ï« M  éiitte t)û«  â)ë  \n^-,  dft 
cacao,  du  coton,  m  UlM^s  dit  iMMoVaiti,  lèto.  U  ffftt- 
tioiqtte  edà  «ftKttè  Mx  tlîMSM^râèBts^  téirVè^  Ti^))ïus 

»,»,  1«8,  IT^  »tel#.  —  ©««MiV&ttftbftfr'CfifftW- 
ffoltandâift  imiMtiMbt  tftHxM«fttM  Wl%\  m  liii'- 
irlaAlàpHMAt^  itifô,  ÏWÎ  el  Iffe»"  «Mis  il»  î^t 
toujours  rendue  à  la  France.  Les  tlém^  d%t  M  éT- 
ftiRehis  «a  IMÇ.  Un  éVêth^  y  a  è^ë  e^  éfi  i<f#. 

MAttTmfeTes,  ëlifÈii^reS  dé  MarliA^z  f>aâ<)%tali%. 

MARTIQS.  V.  le  surnom  qui  Mit  èé  iihdÉ». 

^«M),ilYtô.^D.  tfê'Jfllén,  séruné  Mh^nè; 
V^m  W.  &««:  Mchè;  €dfôtt1è  fêittftme  «î)Ci^  A^ii- 

nand  111  Ja  orit  sur  les  Maures  eti  1!^&  iSl  fH  ^lifiti 
loi  cJleffIfM  d4  OaJalhi^. 

Ih  1699.  iil.  en  176^,  àllift  lonf^ié&ic  «H  rt^&g^bélk 
Umt  m  À  ftteim  h  )i  f>ratiqû«  diB  la  &«dee)tté , 
mé^  iâ Itotàhltauè  ft  HTBitDrsIUé  ttè  €i&blbrfd^ 
1  {Mriir  )ft  Ur ,  «éttfiIMni  t]^  MtWiéti  du  ifttdth 
Maiiiflttfc  de  '«m  VWë;  «I  îBftiBHà,  «Mi«  à^m  6u- 

17»^,  itutoi. ,  t^^ec  de  Main  d«sisift)i  éè  VnA  Mf- 
«tim:  rtif^m  ^Mir^M,  1T41 ,  munHft^  «lipttal,  )HÏ 
H  «cifttitit  tttam  lèS  dirà)sé!^«(  HlatlvM  ^  ràtriénîl- 
tttre  et  à  i&  Mlàhfqtild.-^SIM  fito-,  T^tmifift  M.>  tt^B- 
19^ ,  h9(Mli8t6  «iMfhjHii^,  ïe  bm{})aeft  rliàfiè  SA 
Mrh  ï\mbti^.  V)n  b  d«  1^1  :  21  CMté/iVilo^il^ 
untcervel,  enangTaîa  etenMh^Hsi  tx)nâré9,  1794; 
Fiorarvttica,  1792-94;  tnhïùfï  mbntôibèii/t.  lt92; 

BtAAttt  (Pftltr^  d'AirofiiBM,  hièt^H^h  H»1ë)\, 
w&  «n  UMi  âHïttk,  ftut  té  ItLt  Méje^V,  fl^.  «h  mÛ, 
%  fttà «là  M*^ité,  V  éUmUà  t)rdt«t^idï^  de  ri^t^i- 
«&n<l  iÀèmâle,  fut  tUriè  dé  nr.stfhbtiftn  d^ 
V*^,  MMl  Md^etits  ftlisàidife  fffij^ortafites  et  M 
Boomé  en  1905  bneuf*  dé  ^  càihédralé  dé  0)*eflèdS. 
Oa  a  de  m  \  m  ftrMu  OàitiHidts  H  tie  Ofie  hbim 
i^der,  btjTtal^e  btiMié  éh  jpldsiéui^  Mrtl(!&  ^ui  ôdt 
ft*  réunies  dans  rtdUioti  de  Parie,  \m\  et  '(\n\  tefl- 
^ê  de  pretiétii  déiâilè  iuf  leé  vtDY^i^éS  dé  C&ri^. 
QBlodl)  et  kaf  ItTs  pféMièm  déèbuiertéé  ftll^  éti 
Anénqute:  leotHio  Bd^^r^ViVfel,  màtltin  d'ùhê  )IM- 
iifiiée  en  Ë|ypté  fC^t  h  Caire  qH'il  dési»Aë  ^dà 
icooffl  de  BabyUme)^  et  un  recueil  de  iHfr^,  ëh 
î>tiD,  rfobe  en  \dfeétît)léi  8\ir  î>  éo\ir  tf  £Sbâ|ttô. 

FJ^wjtant,  né  i  riôfehcé  feh  1^00,  fehlrà  fort  JfeUfie 
''flet  fti  «hânolnes  féguH^rs  dti  St-Aû(^Min  %  Flé- 
'^.  M  itMi  p6tif  etSbf&âsër  I&  )\èrônàe.  M  ifaàha 
^  lâM,  en^ifni  ^Oel^uéé  années  tt  lhtoto|ie  à 
'-'î'oTd,  mais  dut  q^jiHet-  rAnglëtterrt  à  rhvènëtîléht 
**ïthe  Tuddi-,  I5h3.  Il  Voulait  réunir  léi  diffèréfi- 
^«ctes  sé^i«te«  de  l'Église  in^diaihé.  O'd  d  de  lUl  : 
^'nftittdliietffi4*d<dot'd,  Bile,  1580-83. 
,  »AïTtàà  (Ère  dbèj,  ère  qdi  date  duWàbÛtm, 
m  ftoiilie  par  les  Bgypti^tis  &  l'avétiement  de  Did- 
ciétien,  èifbi  d'i^ibtd  nommée  Ètt  de  /)Coclrtf«fi.  Ôti 
l'appela  dipùSs  #ré  lits  J^ctrtvrl  à  causé  de  la  ])è^ 
McutJOD  çae  left  Chrétiens  l^ubiréût  soul  tb  pHneé* 
^  >AAT-GltÀtt-DJIJA]!l,  ilnh'obftfo  MargidMk,  ville 
ttUTartinto  (boùkhaHe),à  300  k.  S.  0.  dé  fioukharà, 
pîts  des  htmtièftt  de  la  Perse  :  3000  hab.—  Fondée 
par  Aleiandft,  et  lôfagtempA  là  tèiidëncô  âés  sUl- 
^^i  Mtdiotteides;  irftta^e  bir  leë  UébëU  éb  1^86; 
r» «ti  ms  béy  te  tMla^  dil*eÂé. 
kA&YÊmÛ  Màmtf^fiûm,  «b.-l.  dVr.  (Lôiére), 


àSOkn.  W.  «.«%  IWfad*-  40tt.béb.  Trfft.,  ^)il6é^. 
éeëlé  ^«Méâa9tl«[Ve.  Pirat«(t«s  «é  nttie;  sé^-frèa,  fài- 
Êfà^.— TlHé  «t)«ie6né.  taie  lioixfhd  bé^ùé^flttins 
Wlj  t^Wrrdl  dé  mmm,  TOI  ]pH§%  «  i^îni»  par  Id  duc 
de  Joyedsé  fed  ÏS^.el  i-ëttllté Jiar  HèdHït  ^  l»i. 
Oéjiéaplôe  ^r  tt  ùfe»  en  mi. 

HAUWAA  ,  1^ci]|^ht]t«  '9^  ITS^é  sbèÉT^té,  dan» 
VêtiiTiei^  Ad)Mr,  ^  l'Ë.  ^  PËt&t  ^e  biés^lf&ij>è^  à 
]»nf-  éli.4.  mfifiBdWurt  t.  tféfl&WDH.  ,*hâ.  0.  d'A*]- 
Hiir).  Gét  mu  {i-iMlalft  Éé  fAi)fiétef¥é,  ôd&blé 
WiViïWtifeèWO  hUb. 

HAUYlItmtn?!»! ,  V«  fllH&^dH ,  t^.^1.  dû  «ôfiité 

tft!  ià  freiné  îQd«»'*  feo\i\fttvV:  *M  kiî.  s.  p.  tl'ê  i»- 

MIA- -Jftpâ  %\h.  Gli'êBtiri  d^nir;  miBOtt'dItriébés. 

MAiriAfm.^ii  deft  E(iil$--t3tlîs  de  rA&étme 
du  N^A,  Wt  l%tbi^^icnlé;  dank  U  i^obdu  eéhti^, 
«1  rdn  «éé  dlbl  peWtsTraid  *H.  S%^  î^,  k  pbdl-  bor- 
née fa  Pehèjlttttie  tri  g.,  îé  DtSàWaH  f  1»Ë.,  là 
ViiSiftîfe  Ml  §.  €..,  «  PlkHafttiqW  àù  S.  Ê.  et  éti  B.; 

pèWh  Ad  !l;id'.  «dhtt  AHétliiftj.  ftlViêf^s,  %  Potd- 
mak,  la  Susqueftéirtaft.  A  Sél^Vn.  ^ôôbïfeui  è'Wdl, 

bïïTîii^tii^  bhéïfeibsaë  m,  x^K\m  tvèM^dKé-,  surtout 

datt^  iéé  Valfôhé.  tâbtf*d  ttèi4sti&é  i  Iroffiënl  éh 
^dad^if^î  feottfh  dé  ^ttkliW  ^ttWHéuf^,  fi^.éb&nVf*, 
elû.  ftoditlé  bt  feh  fe^  AAftfeké  d*a^f d  i  UVifîîinre,  ce 
rfàys  nil  éolètiiîfé  *!!  1*33  él  fthft.  sùîf.  Mî  déé  tsftttrô- 
lîqûfes  HbfeUife,  aSftddils  bér  1ot«  ÔftUifttn^,  et  qui 
lui  Vtonnèrebt  lé  ^o»  dé  !«%?&««  (t»l^  dé  iî'ârîé), 
i^  llrmi^^l^  6é  la  ¥%ibë  Hbhriéttb-mà'rië^  fè^toède 
Çfiàr)^  1. 11  ^baf^MHdk  àH  ntb  éil  fiât  fndéôéb- 
«Mit ,  teâls  b^ébtfà  déni  k  tWbfédfimiofi  (iii^bïi  17TO. 
feb  n^  n  ç«dià  à  llihrôb  Ûhé  HifetiVe  ttft'rtié  dé  «bft tét- 
Hlôif^  îixf  la  fivé  HkUtb^  an  Pdloibftk,  ^flbirdlër 
lé  dïstfîtt  fpdét^L  si^  ttti  «dutefberiftDt. 

àA*YWRt,  Vnié  et  pôrtll^Aû^leféhe  îCtiftbbr- 
Mbd);  'sdr  la  îi»«'lHtolSé:  «R^f  hâb.  f  fs^tié  de  fe- 
Ibn-,  toiidéHé  dé  Kl  s  Mnb»BlAH  d«  Àat5lf^  fuue 
^i  'tXxA  belle»  dél'Abtlé'téH^:  bOulité. 

llÂftÈA-IHSiTtÂ,  ihi\iih .  MK  iiÂrifel^ft,  *Mt  de 
Wi  Hgéncé  dé  Tribijiî  (Bàrtia),  à  «0  1. 1).  48  Dferhe. 
RtiiheS  nbbibrettses. 

MÀftACtlO,  Appelé  àdsâ  fBfhôid  iSùiS^  iW  Sith- 
ÇteywdM,  peintre,  bé  JifÔs  dé  ^loféhcfe  en  l40h  *». 
«éS  1443,  rai  tili  âé%  ^rttbiéft  WfoVulàVèurîi  rfô  la 
iteihlUré  fel  eohhul  l»âfl  dés  i^âecûttrctt.  \\  éé  distib- 
gua  en  outre  par  là  silléàdétif  dti  ^lo^is,  U  âtiàVité 
ttH  èîàl^-oBSfetfr,  ^ar  dés  attllbdéè  bleiiieS  dé  Ibou- 
t^ébt  el  déi  éftrfèésted^  foïHés  «  bâlut^llëfe.  !l 
deskinàil  ail  fxM  dé  ^  tabl)$âtik  dés  bidflUUétlis  en 
béi-'spéctivé,  du!  tahràuisliébt  ûbé  dobibiété  illbsfôb. 
On  addilré  m  pelbttti-eS  iiâdà  bbé  .ébaféUé  m  Ckt- 
ibis  à  triôiiâheé ,  et  dab^  m  dtraôêlté  Ste-CMb'êfibe 
8ê  repliée  dé  îîl-tilfeflebl  4  Ablftl,  liirtVul  lé  ttfi)Ube 
d'ittoM  ^  «l?ë,  fe  Ètim\k  xR  S.  pSh*.  Oif 'sbttft- 
çoiine  dlrtl  riiddiTll  éifibbiSbl^hé  lit  dés  jàhidk. 
,  HÀêAl^tBLLÔ  (bdur  to'fHdJb  i)l^toj,  pétheur 
âé  Iifàple^,  bè  éb  )^^3  à  Aibalb,  éé  Mit  éb  lB4l  &  la 
ISte  du  féu^lé  in^ur^  toblte  lés  l^iiévêur^  dés  lin- 
pôtè,  é^iégea  lé  Vièé^tt)i  ésôa^td  fduc  d^Af'éM)  dads 
sbd  b&iài^,  lé  tbfcà  à  abolit  IMnlpéi  siii^  lés  debrèes 
él  &  lé  l'êcobtiaitré  éoblniê  gebtétnedh  et  Ibt  pendant 
Séptio\i'r§  biaUr0  absolu  dÀn§  {tablée.  Êmobl  île  ^  Ibr- 
ttiné  subite,  11  dëVibt  arrbgâtit  ^l  éraél  et  l'emplit  la 
Ville  de  massacres  ;  niaift  11  Hit  biébtdl  Abandonne  nés 
Mens  et  Assaâ&ltlô  pa^  dés  ébiissaif^  du  Vicë-roi  Jl  eM 
le  bSrO^  de  dëuk  opéfai»  :  ÉasaÂiettOy  bir  CaMint,  et 
ta  kuette  de  f(j¥tici,  par  Aubei*  (t)aroies  de  ScHbe). 

ldAM:Al[^nDftS  (Lé),  ch.-l.  de  càbl.  (Aude),  suc 
l^Dfbiel,!  *l^  kll.  N.  dé  CâreâBsoilne:  )50  bab. 

MASCÀtim  (Paul),  anàtobiistë,  bl  en  1  jsl  brés 
dé  Siënbé,  ïnôn  êd  isiâi,  enseigna  l^kdktoîbid  It  la 

bhysiologië  i  SlSbhe.  I  Piéé,  k  Fioreb6e.  se  K'coid- 
mabdâ  sartout  p&r  sei  tl'àvktlx  §uf  lés  VAlâSèaux 

t  M  m  ksâbéiii  de .  ribstitut  dé 


lymphatiques  et  fdt  éitt  ASâdôlé  ae.ribsutat  db 

Fi^bâë.  il  eobiblétàlli  biâlë  6i)llectma  dé  plëcéà  àua- 
totniqu^^  éb  cîré  du  9nii>tiià  dé  Hofën^îé.  Ou  lui 
doit  une  ÀhaïôtMè  universelle,  qui  p&tut  nlnH  sk 


MASC 


—   1204  — 


MASl 


mort,  à  Pise ,  1823-32 ,  avec  dt  magnifiques  plan- 
ches :  c'est  un  des  plus  beaux  ouvrases  de  ce  genre. 

MASGALCGIA,  t.  de  Sicile,  à  7  ku.  N.  de  Catane; 
1 800  h.  Presque  détruite  par  l'émption  de  l'Etna  en 
1669  et  par  le  tremblement  de  terre  de  1818. 

MASCARA ,  Victoria  y  t.  forte  de  l'Algérie  (pro?. 
d'Oran),  cli.-L  d'une  subdiv.  militaire  et  d'un  district 
ciTU.  à  90  k.  S.  S.  E.  d'Oran;  enT.  7000  bab.  Palais 
des  Deys,  plusieurs  mosquées;  fabriques  de  burnous 
noirs  et  de  tapis.  Prise  par  les  Français  après  un 
combat  sanglant  en  1835;  cédée  à  Abd-el-Kader  par 
le  traité  de  ta  Tafna  en  1837,  et  occupée  de  nouveau 
on  1841.  —  L'anc.  proy.  de  Mascara,  aui.  province 
d'Oran,  la  plus  occid.  de  l'Algérie,  entre  la  Méditer- 
ranée au  N.,  le  Maroc  à  1*0.,  le  Biledulgérid  au  S., 
la  prov.  d'Alger  à  l'E.,  avait  380  kil.  sur  190. 

MAS€AREIGinsS  (Iles).  On  donne  ce  nom  à  plu- 
sieurs lies  de  la  mer  aes  Indes  situées  à  l'E.  de  Mada- 
gascar (Iles  de  France  ou  Maurice,  Bourbon  ou  de  la 
Réunion ,  Rodrigues ,  etc.)  »  et  plus  spécialement  à  l'Ile 
Bourbon.  Ce  nom  vient  du  Portugais  Mascarenbas  qui 
découvrit  cette  dernière  lie  en  1545. 

MASGARON  (Jules),  célèbre  prédicateur,  né  à  Mar- 
seille en  1634.  m.  en  1703,  entra  en  1650  dans  la 
congrégation  de  l'Oratoire,  débuta  en  1663  à  An- 
gers dans  la  carrière  de  la  prédication,  et  s'y  fit  aus- 
sitôt une  brillante  réputation.  Plusieurs  grandes  villes 
voulurent  l'entendre  ;  il  prêcha  devant  la  cour  l'avent 
de  1666,  ainsi  que  le  carême  de  1669;  il  plut  extrê- 
mement à  Louis  XIY,  malgré  la  flranchise  avec  la- 
quelle il  reprochait  aux  grands  et  au  roi  lui-même 
leurs  mœurs  corrompues.  En  1670,  il  fut  chargé  de 
l'oraison  funèbre  de  Henriette  d'Angleterre  et  de  celle 
du  duc  de  Beaufort:  il  fut  nommé  en  1671  évêque 
de  Tulle.  En  1675,  il  prononça  l'oraison  funèbre  de 
Turenne.  qui  est  son  chef-a'œuvre.  Transféré  en 
1679  à  l'évêché  d'Agen,  où  l'on  comptait  30000  cal- 
vinistes, il  en  convertit  un  grand  nombre  par  sa 
douceur  et  par  son  éloquence,  et  fut.  à  sa  mort, 
pleuré  de  tout  son  diocèse.  Comme  préuicateur,  Mas- 
caron  se  distingue  i>ar  la  force,  la  rapidité,  le  mou- 
vement; mais  on  lui  reproche  des  hyperboles  ou- 
trées, des  rapprocbements  bizarres,  un  fatigant  mé- 
lange de  subtilité  métaphysique  et  d'enflure.  Le  re- 
cueil de  ses  Oniûoiw  funèbres  a  été  publié  en  1704, 
en  1  voL  in -12;  on  les  trouve  ordinairement  réunies 
à  celles  de  Bosiuet.et  de  Fléchier. 

MASCATE,  Mosehaf  v.  forte  d'Arabie,  eapit.  de 
l'imamat  de  Mascate,  sur  le  golfe  d'Oman,  à  2000  k. 
E.  de  La  Mecque, par  59*  20'  ions.  E..et  par  33*38' 
Ut.  N.;  60  OOU  b.  Port  sûr  et  forufié.  C'est  l'entrepêt 
de  toutes  les  marchandises  qui  de  l'Inde  sont  ame- 
nées dans  le  golfe  Persique,  et  le  centre  du  ^rand 
commerce  des  perles  d'Ormuz.  Consulats  français,  an- 
glais et  américain.  —Prise  par  Albuquerqueen  1507 
et  possédée  par  les  Portugais  jusqu'en  1648. 

KASCÀTB  (Imamat  de),  un  des  principaux  Stats  de 
l'Arabie,  dans  l'Oman,  s^étend  sur  lacêteO.  du  golfe 
Persique  entre  63*-67*  50*  long.  E.  et  et  22*-27*  iat. 
N.,  a  540  kil.  sur  280;  env.  1  600  000  bab.,  dont  un 
tiers  esclaves;  ch.-L,  Mascate  (cependant  l'imam  ré- 
side à  Zanzibar).  Ce  pays  est  gouverné  par  un  imam , 
qui  réunit  les  pouvoirs  spirituel  et  temporel  et  qui 
a  le  monopole  du  commerce.  H  possède,  outre  l'ima- 
mat, une  partie  du  Farsistan  et  du  Kerman,  sur  la 
côte  de  Perse,  et  les  lies  de  Kiscbm  etd'Ormuz,  sous 
la  suzeraineté  de  la  Perse,  plus  111e  de  Zanzibar  et 
toute  la  cête  E.  d'Afrique,  du  cap  Gardafui  à  Què- 
rimbe,  étendant  ainsi  son  autorité  sur  plusieurs  mil- 
lions d'hommes.  Le  climat  de  l'imamat  est  brûlant, 
cependant  le  sol  est  bon  et  les  côtes  poissonneuses. 
—  De  l.M)7  à  1648,  l'imamatde  Mascate  appartint  aux 
Portugais;  une  révolution  les  en  chassa.  £n  1803,  les 
Wababites  mirent  son  indépendance  en  péril;  mais 
l'intervention  anglaise  le  préserva. 

MASOHEROlfl  (Laurent),  poète  et  mathématicien, 
né  en  1750  à  Bergame,  m.  en  1808,  s'appliqua  d'a- 
bord à  Fétudf  des  lettres,  puis  s'attacha  a  celle  des 


mathématiques  etles  enseigna  successivement  à  Ber- 
game et  à  Pavie.  Le  plus  célèbre  de  ses  écrits  mathé- 
matiques est  la  Géométrie  du  compat.  Milan,  1795 
(trad.  en  français  par  Carotte,  1798),  où  il  réduit  au 
seul  usage  du  compas  la  solution  des  problèmes  de 
géométrie  élémentaire.  11  vint  en  France  en  1798, 
comme  membre  de  la  commission  italienne  du  non- 
veau  système  des  poids  et  mesures. 

MASCI.KF  (Fr.).  bébralsant,  né  en  1663  à  Amiens, 
m.  en  1738,  éteit  chanoine  d'Amiens,  n  est  connu  par 
le  système  de  lecture  de  i'bébreu  sans  points-voyelles, 
à  l'appui  duquel  il  puUia  :  Grammaiiea  hehraica,  a 
ffunetu  cdiitqve  inventif  in€Uffore(tcif  Ubera,  Paris, 
I716,système  qu'il  appliqua  aux  langues chaldéenne, 
syrienne  et  samaritaine  dans  une  grammaire  de  ces 
langues,  imprimée  ft  Paris,  1731.  Sa  méthode  a  été 
vivement  attaguée. 

MAS-D'AGENOIS(La),  ch.-l.  de  cant.  (Lot-et-Ga- 
ronne), sur  la  r.  g.  de  la  Garonne,  à  13  kil.  S.  E. de 
Marmande;  2600  nab. 

MAS-D'AZIL  (Le),  AnOum,  ch.-l.  de  c.  (Ariége), 
sur  l'Arize,  à  12  k.  S.  0.  de  Pamiers;  2900  b.  Eglise 
calviniste. Ville  autrefois  fortifiée,  vainement  assiégée 
par  les  Catholiques  en  1625.  Caverne  où  s'engouffrent 
les  eaux  de  l'Arize. 

MASENIUS  (Jacob),  jésuite,  né  en  1606  à  Dalen 
(duché  de  Juliers),  m.  en  1681 ,  professa  les  belles- 
lettres  à  C(^ogne.  Il  a  composé  un  grand  nombre 
d'ouvrages  ascétiques,  bistoriques  ou  littéraires  ;  le 
plus  connu  est  un  poème  latin  intitulé  :  Sarcoihea 
(c.-à-d.  la  chair) j  divisé  en  cinq  livres,  et  renfermant 
l'histoire  de  la  déisobéissance  d'Adam  et  d'Eve,  de  leur 
expulsion  du  paradis  terrestre,  et  des  malheurs  du 
genre  bumain  causés  par  TorgueiL  William  Lau- 
aer,  critique  écossais,  prétendit  faussement  que  Mil- 
ton  y  avait  puisé  l'idée  du  Paradis  perdu,  et  en  avait 
imité  les  plus  beaux  passages.  Ce  poème ,  qui  offre  des 
beautés  et  dont  la  latinité  est  assez  pure,  a  été  im- 
primé par  Barbou,  Paris,  1771,  et  traduit  en  fran- 
çais par  Dinouart,  1757. 

MASEYOL.  F.  kaesbtck. 

-  MASHAii  (Abiffall  BILL,  lady),  favorite  de  la  reine 
Anne,  était  fille  d'un  marchand  de  Londres  et  fut 
placée  auprès  de  la  princesse  en  qualité  de  femme  de 
chambre  par  lady  Marlborougb.  sa  cousine  germaine. 
Elle  supplanta  sa  protectrice,  obtint  une  grande  in- 
fluence et  dirigea  en  1714  les  négociations  secrètes 
entamées  avec  la  France  du  consentement  de  la 
reine,  pour  faire  remonter  le  prétendant  sur  le  trône. 
Elle  épousa  en  1707  Masham,  leune  officier  inconnu, 
et  réussit  à  le  faire  nommer  naron  et  pair  d'Angle- 
terre :  c'est  cette  faveur  qui  excita  la  jalousie  de  lady 
Marlborough  et  qui  amena  la  brouiÛerie  des  deux 
cousines  et  par  suite  la  chute  de  Marlborough.  A  la 
mort  de  la  reine,  elle  se  retira  de  la  cour  ;  elle  moy- 
rut  oubliée. 

MASINISSA,roi  des  Massyliens  en  Numidie,  sui- 
vit d'abord  le  parti  des  Carthaginois  et  combattit  les 
Romains  en  Espagne.  Scipion  lui  ayant  renvoyé  sans 
rançon  un  de  ses  neveux  (212  av.  J.-C.),  il  fut  telle- 
ment touché  de  cette  générosité  qu'il  s'attacha  désor- 
mais aux  Romains.  Ilresta  toujours  depuis  leur  allié 
fidèle,  et  les  aida  puissamment  à  battre  et  à  prendre 
Syphax,  roi  des  Maesésy liens  (203).  Il  avait^  après  la 
victoire,  épousé  Sophonisbe,  femme  du  roi  vaincu; 
mais  Scipion  ayant  désapprouvé  ce  mariage  parce 
qu'il  voûtait  faire  paraître  Sophonisbe  à  son  triom- 


C 


be  à  Rome,  Masinissa.  pour  épargner  cette  boule  à 
&  princesse  numide,  lui  envoya  du 


poison.  IL  n'en 
resta  pas  moins  attaché  à  la  cause  des  Romains  et  con- 
tribua beaucoup  au  gain  de  la  bataille  de  Zama  (202)  ; 
il  reçut  en  récompense  les  Etats  de  Svphax  et  une 
partie  du  territoire  de  Carthage.  Ce  prince  introdui- 
sit la  civilisation  chez  les  Numides.  11  mourut  en 
149 ,  dans  une  extrême  vieillesse,  laissant  un  grand 
nombre  de  fils,  entre  autres  Micii»a,  Gulussa  et  Ma- 
nastabal,  entre  lesquels  ses  Etats  furent  partagés. 
MASIUS  MONa   auj.  le  Karadja-daght  chaîne  de 


MASQ 


—  1205  — 


MASS 


moatagaea  de  la  Mésapotamie  septentr.,  sur  les  li- 
Bîies  de  la  Mygdonie,  au  N.  de  Nisibis.  se  détachait 
du  Tsanis  el  s'étendait  depuis  TEuphrate,  au  S.  Ë. 
de  la  Mélitène,  jusqu'au  Tigre. 

MASUSLEYNE  (NeTïl),  astronome,  né  à  Londres 
m  ni7,  m.  en  1811,  alla  en  1761  à  Ste-Hélène  pour 
observer  le  passage  de  Vénus,  perfectionna  les  instru- 
ments et  les  méthodes  d'observation,  fit  adopter  dans 
u  patrie  VAhnanaeh  nautùpie  proposé  par  Lacaille, 
enti^  en  1775  à  l'Observatoire  de  Greenwich  et  fit  un 
grand  iiombre  d'observations  d'une  admirable  eiac- 
titude,  qu'il  publia  chaque  année  par  cahiers.  On  a 
de  lui  en  anghis  le  Ovide  du  marin,  1763  ;  VAlma- 
maeh  nautique^avecdei  tabUt^  1781.  H  reconnut  par 
d'în^nieuses  expériences  que  la  densité  de  la  terre 
devait  être  4  ou  5  fois  celle  de  l'eau,  résultat  peu 
éloigné  de  celui  qu'a  trouvé  Cavendish. 

MASON(W  ).  poète  anglais,  né  en  1725  dans  l'York- 
shire,  m.  en  1797»  était  fils  d'un  ministre  anglican  et 
devint  chapelain  et  chef  des  chantres  de  la  cathédrale 
d'York.  Il  a  composé  des  poèmes  dramatiques  à  l'imi- 
tation des  anôens  avec  des  chœurs  {El/Hia,  Carae- 
tacitt)  ;des  odes,  las  unes  philosophiques  (la  Mémotre, 
la  Méian€olié),  les  aufres  politiques  (la  Tyrannie , 
Ode  d  la  marine  de  V Angleterre;  à  William  Piu, 
la  Palinodie t  etc.);  des  élégies: un  Essai  surlamu- 
signe  dêteathédrales;  VArt de  peindre,  imité  de  Du- 
fresBoy;  le  Jardin  anglais,  poème  didactic^ue.  C'est 
dans  le  dernier  genre  qu'il  a  le  mieux  réussi.  Il  était 
intimement  lié  avec  le  poète  Gray.  Ses  Œuvres  ont 
été  pubUées  à  Londres,  1811 ,  4  vol.  in-8. 

MAS'OUD  (Abousaîd),  de  la  dynastie  des  Gaznévi- 
des,  Mait  fils  aîné  du  fameux  Mahmoud.  Ce  prince 
avait,  en  mourant  (1028).  partagé  ses  Etats  entre  lui 
et  son  3«  fils  Mohammed;  mais  Mas'oud  déclara  la 
guerre  à  soo  frère,  s'empara  de  sa  personne,  lui  fit 
crever  les  yeux  et  régna  seul  sur  tout  l'empire,  qui 
comprenait  llnde  et  la  Perse  (1030).  il  soumit  le 
Mékran,  mais  il  se  laissa  enlever  le  Knoraçan  par  les 
Torca-Seldjoucides,  et  périt  assassiné  par  un  fils  de 
Mohammed  (1042). 

HAs'ooD  (Galatn-Eddin) ,  de  la  dynastie  des  Seld- 
joocidea,  se  fit  proclamer  sultan  de  Perse  à  Hama- 
dan  en  1134,  déposa  le  calife  Raschid  pour  mettre  à 
sa  place  Moctafv(1136),  et  mourut  en  1152,  après 
avoir  pocté  au  plus  haut  point  la  puissance  des  Seld- 
^cioes.—  Deuxautres  Mas'oud,  de  la  race  des  Seid- 
jooeides,  occupèrent  le  trône  d'Iconium  :  le  1**  de 
1117  à  J  256  :  il  fut  en  guerre  avec  l'empereur  çrec 
Jma  Comnèoe,  avec  les  Croisés  que  commandaient 
Conrad  III  et  Louis  le  Jeune,  et  avec  Josselin,  comte 
ffidease,  et  fut  heureux  dans  presgue  toutes  ses  ex- 
péditions; le  2*,  de  1283  à  1294  :  il  fut  en  guerre  avec 
Amer-Khan,  énair  turc,  le  fit  égorger,  et  fut  lui-môme 
mé  dans  une  bataille  que  lui  hvra  le  fils  d'Amer.  Avec 
faii  finit  Tempire  selqjoucide  d'Iconium. 

HAS'OUDY,  histonen  arabe,  issu  d'une  tiEunilie 
de  Médine.  né  à  Bagdad  vers  890,  mort  en  947  ou 
1^,  avait  le  titre  de  docteur.  U  passa  la  plus  grande 
partie  de  sa  vie  en  voyaces  pour  augmenter  son  in- 
«mction  et  finit  par  se  nxer  à  Postât  en  Sgypte.  On 
a  de  hn  :  Prairies  d^cr  ei  mines  de  j^ierres  nrédeU' 
SCS,  espj^ee  d'encyclopédie  fort  curieuse,  oans  la- 
qoeDe  u.jassemble  tout  ce  qu'on  savait  de  sou  temps, 
iurtoin,  géographie,  astronomie,  religion,  et  fait 
pctne,  en  toutes  choses,  d'une  instruction  solide. 
Cet  ouvrage  a  été  traduit  en  ang:]ai8  par  le  docteur 
Spreager  en  1842.  La  Société  asiatique  de  Paris  en 
prépare  one  édition  complète,  avec  traduction  fran- 
çaiseu  la  Bibliothèque  impériale  de  Paris  possède  un 
antre  ovirage  de  Mas'oudy  ^  le  Ketab  aUanbyh  (le  li- 
vi«  de  la  manière  d'acouénr  l'honnc^), 

MUSPHAT.  e.-à-d.  Ueu  élevé  j  v.  de  la  tribu  de 
Jnda,  entre  Éébron  et  Jérusalem  :  c'est  là  que  le 
pn^le  «ssonblé  élut  Saûl  pour  roi.  —  C'était  aussi  le 
■om  du  quartier  occidental  de  Jérusalem. 

MASQUE  DB  FER  (l'Homme  au),  personnage  mys- 
térieux qui  fut  détenu  prisonnier  en  France  plus  de 


40  ans  et  qui  portait  sans  cesse  sur  1a  figure  un 
masque  noir,  qui  était  en  fer  selon  les  uns,  en  velours 
noir  selon  les  autres.  Mis  sous  la  garde  de  St-Mars, 
il  fut  conduit  au  chftteau  de  Pignerol  en  1666,  puis 
transféré  en  1686  à  l'Ile  Ste-Marguerite,  et  en  1698 
à  la  Bastille,  où  il  mourut  en  1703.  Il  fut  enterré 
sous  le  nom  de  Marchiali.  On  a  fait  sur  ce  prison- 
nier mille  suppositions  :  on  a  dit  que  c'était  un  frère 
jumeau  de  Louis  XIV ,  qu'on  aurait  fait  disparaître 

Sour  prévenir  la  rivalité  des  deux  frères;  le  comte 
e  Yermandois,  fils  naturel  de  Louis  XIV  et  de  Mlle 
de  La  Vallière,  qui  fut  enfermé  pour  avoir  donné  un 
soufflet  au  grand  dauphin;  le  auc  de  Beaufort,  qui 
disparut  au  siège  de  Candie  en  1669;  le  duc  de  Mon  - 
mouth,  neveu  de  Jacques  II,  que  la  France  aurait 
soustrait  au  supplice;  le  comte  Girolamo  Matthioli . 
ministre  du  duc  de  Mantoue,  qui  aurait  été  enlevt* 
de  Turin  pour  avoir  empêché  son  mattre  de  vendre 
Casai  au  roi  de  France;  ou  Jean  de  Gonzague,  se- 
crétaire de  Matthioli,  et  enlevé  avec  lui  :  ou  un  fils 
adultérin  d'Anne  d'Autriche  et  de  Buckini^ham  ou 
de  Mazarin.  La  première  de  ces  opinions,  qui  est  celle 
de  Voltaire,  est  la  plus  vraisemblable  :  elle  est  ap- 
puyée par  les  Mémoites  du  duc  de  Richelieu  (publ. 
en  1790),  et  par  un  manuscrit  attribué  à  St-Mars 
même,  que  ron  conserve  aux  Affaires  étrangères. 
Il  y  a  aussi  des  probabilités  pour  la  2*  hypothèse. 
Du  reste,  c'est  un  mystère  qui  paraît  impénétrable. 
HASSA,  Herculisfimum?y.  d'Italie,  ch.-l.  de  i'anc. 
duché  de  Massa-Camra,  à96k.O.N.  0.  de  Florence, 
près  de  la  mer;  8000  h.  Ëvêché,  suffragant  de  Luc- 

3ues.  Château  fort,  beau  palais  ducal  en  marbre.  Aca- 
émie  de  sculpture  et  architecture.  Exploitation  et 
commerce  de  marbre  statuaire  dit  de  Carrare. 

HAssA-CARRAaA (Duché de),  anc. principauté  d'Ita- 
lie,  sur  le  versant  S.  des  Apennins,  entre  le  duché  de 
Modène  au  N.  et  à  L'E.,  la  principauté  de  Lucques  au 
S. ,  les  Etats  sardes  à  l'O.:  44  kil.  sur  17;  31  000  h. 
Huile,  vin,  soie,  chanvre;  marbres  très-recherchés. 
Ce  duché  a  été  formé  du  duché  de  Massa  et  de  la  prin- 
cipauté de  Carrera.— Ce  pays  faisait  jadis  partie  de  la 
Lxgwrie:  au  moyen  Age,  u  appartint  à  titre  de  marqui- 
sat à  la  iamille  des  Malaspina  :  en  1 568,  il  passa  dans 
celle  de  Cybo,  pour  laquelle  il  fut  érigé  en  duché.  En 
1743,  la  maison  de  Moaène  l'acquit  par  mariage.  Sous 
la  République  française,  il  forma  en  partie  le  départ, 
du  Crostolo.Napoléon  le  donna  en  1 806  à  sa  sœur  Eli  sa; 
en  1809,  il  conféra  au  grand  juge  Régnier  le  titru 
de  eue  de  Massa,  En  1814,  ce  duché  a  été  restitué 
à  Marie  Béatrix,  héritière  des  maisons  d'Esté  et  de 
Cybo,  pour  retourner  après  sa  mort  au  duc  de  Mo- 
dène, qui  en  a  pris  possession  en  1829.  En  1859,  il 
fut  annexé  au  royaume  d'Italie. 

MASSA-ni-MAREMMA  OU  MASSA-MAaiTIIfA.  V.  do  TOâ- 

cane,  à  40  kil.  S.  0.  de  Sienne,  près  des  Marem- 
mes;  2200  hab.  fivèché.  Cathédrale  du  xiu"  siècle. 

MASSA-LUBRBNSB,  V.  d'Italie  (prov.  de  Naples),  sur 
le  golfe  de  Naples,  à  4  k.  S.  0.  de  Sorrente;  2800  h. 
Svèché.  On  la  nomme  aussi  Massa  di  Sorrento. 

MASSAGHCSSErrS,  un  desEuts-Unis  de  l'Amé- 
rique du  N.,  dans  la  région  du  N.,  sur  l'Atlantique^ 
a  pour  bornes  ceux  de  Yermont  et  de  New-Hamp- 
shireauN.,  deRhode-Island  et  de  Connecticut  au  S., 
de  New-York  à  l'O.:  98  kil.  du  N.  au  S..  200  de  l'E. 
à  l'O.;  20000  k. carrés;  1  232000  h.  ;  ch.-l.  Boston. 
Montagnes  à  l'O.  ;  plusieurs  rivières  :  le  Connecticut , 
le  Merrimack,  etc.  Climat  agréable  et  sain,  mais 
sujet  aux  excès  du  chaud  et  du  froid.  Le  sol,  aride 
sur  les  côtes,  est  fertile  à  l'intérieur.  Marbres,  gra- 
nit, fer.  Tissus  de  soie,  de  coton»  de  laine  ;  verreries, 
distilleries,  chantiers,  etc.  ;  commerce  très-prospère; 
on  pèche  beaucoup  le  Ions  des  cètes.  Nombreux  che- 
mins de  fer.  —  Le  Massacnussets  tire  son  nom  d'une 
des  tribus  indiennes  qui  l'habitaient.  Il  est  du  nom- 
bre des  colonies  anglaises  qui  se  formèrent  de  1630  à 
1635  dans  ce  qu'on  appelait  Virginie  septentrionale  ou 
Nouv.  Angleterre.  C'estde  Boston,  dans  le  Massachus- 
setk,  que  partit  le  signal  de  l'insurrection  des  Etats- 


Uo>t,elcft^J(i)ti|)u«ifiVs  tonte  ^W4^e  de  l 

'  MaSSAÇA,  placf,  forte  tj8  la  iud^,  t  VE.  d«  W 

(nçjmçQïiçs  Irsy^m  vont  1*  renJ»  iï^wwable 
— iriEcç  j  lîait  un  aiwui^s  PS'aU-  W-  àâ  aauic; 


rÉCKDii»sat  n 


alla. 


bilai 


yû.  Qli  prél«n4  QV^''^^  li"^*'^,  Uut^  viaJIUrik  al  m 
nourrisiaiérti  ^e  Uitf  ^a^.  Ujwb  08  FI^  Iw  spUr 
mUlre.  I'.  xqotfnu^. 

(Aude),(i«iV'l-  S.4çCsaUJ«4u'lfli-ïi  HODWt  Pa- 

1  ■    '  "  "■  ■        I.  -7-  C«  Umi,  aupwiàjwii» 

4e  48IH  ^mVft  Hiifh  W' 

lillc  %{s  :  pfise  e(  btfllâe 

I  gfe  f«c  *OïBji*ii  en  USE. 

I  I  ^lic.,  «ineti  lia '««■ 

ifl  i»n,\.  (LofiFel,  vr.  M 

cinu  4't(bdMig ,  nariobal 

I  a'tl^iiUA  iMtjauiMdaiifcun 

mviDt  <Upa«Mr  l»i  grades 
^nc«,  il  E'âlait  reUrâ  du 
âvoJi^iioq..  Namoai  es  17S2 

Il  ^[i4nl  diS  brigade .  il 

[Mti  fui  pcomu  VI  iiu  I 
non,  al  [Vil  U  Dvtli  plus 
de  ritulia  par  Ilaoap«rte  : 

.,.  --r  j_. ,  .^,  „3lii  dç  1»  lnuiUadtt  Kiiiiij 

{179.7);  àpr^,c«  combat,  Je  g^nâial  ikui^iute  le  pror 
cl^qiï  ffii/iiaC  ct^i  de  favùUii»,  eurr^om  qui  lui 
est  lefiâ.  £0  1T9S,  il  ^t  DÛS  1 1»  tâte  du  corps  d'ar- 
mé^  c1iafg4  d'fL^blir  un  ijciii^ciivneol  républùwu 
daiif  l'^ït  del'Eëli^i  m^tiiKut  Acctuâda^Ûapida- 


lUSOBi»,  «k.4  4*  OUI.  (0w4.  MT  U  ■.  g.  du 
fiem,  k  31  kU.  &.  E.  de  HiMÙk;  IW  bab.  Oiud 

>qMOarc»  de  audeta. 

MASSEVAui,  en  aU.  Jla«Bi>*dM-,  •b.-L  de  oanl. 
(Ht-HUnl.t)0  bil.  B.  ».  Ë.  de  Beiroil.  sus  la  Doller; 
(Ûâ$b«b.  TiauBdaBotou;  foires,  lldoil  MaBam  i 
uoecélibra  abbaye dechaiioiBasswuigDBtiiiat,  dou 
te  bUiBMDli  MtTeut  au^  de  llakire. 

lUaSIAC.cb.-L  détint.  (OdMloD.Mir  l'AtunoB, 
b  30  kil.  H.  de  airriaur:  1600  b.  ChiUiu.  SMtiofl. 

|IA&HKC(fiutlL),litL6nleiLB,BébCaeB  eu  l<i«^ 
. .  ea  nu,  sBUa  lait  jeuDs  rbex  le«  Jèeuitee,  en 
«unit  bieHÀ  pour  le  ILVier  aui  leUna,  devint  fm- 


ticer,  Cependam  U  reparut  (%  l'^nM _. 

iuâg.  t^'llelvétie  :  il  sa  cou\nl  de  uluiia.  ea  baïuot 
à  Zuri.çh  les  Ruas^.  i^ui  meiKaisul  la  Rtaoaa  U'uiva 
iava^ou,  Eiivoj'6ansui'aQl>  llâlw  pour  s'opposer  eux 
Aa^nchiaus  qui  EejiceoajeiU  les  pua  Ojinqiù»,  il  u 
jeu  il.4Q^  Gfuag  avfc  lum.  ppigoée  ia  hUau.  et  pw 
viol  à  retenir  le  y^nâral  auirichieo.  UâtaaueailoOK- 
teiqps  pQurfaveriaernnuptiondje  BtuuuaoLa  oa  IUl- 
lie  et  p^pa^e''  'a  vioojiede  VareogO-  Ct«Latu>qiia 
Boniiparte  remit  li!  comnuiiideoient  quand  il  Mvinli 
Paris.  EciSM  il  fut  Doaiutâuiar^Aba^atducdeBi- 
ToU-  Ee  UDn  il  reçut  le  CD^maBilainBiU  as  cbàS  de 
l'anDâê  d'il^tie  :  r^iaqueur  hCaldiaro,  à  Vncaiica  et 
\n  ^brU,  il  poursuiut  avec  «igueui  la  piisce 


ineUire,ei|,i>c^ssiaQ  dit  loyauiqadeJlaiiUis.  Biit  Gaei. 
et  bftUU  ulvaiewrs  Cois  les  lebellu  dab  CaJalire.  lia 
'"Oâ,,  upoi'iQWikeDAulricti&laaaipadaUgiaB^ 


arm^,  et  w,va ramée iSHlioft:  Napoléon, 

coqpensf,  le  «réft  pniwe.  d'Ëatliiis.  ■aiii&  lu 

ea.  eoHug4|(l811l)i,  il  w  put  ishaiseD.  da  M  pays  l 


bre  dal'AoadteÙB  toof^ise  et  de  t'AcaMnie  de*  in- 
viriplioiiu ,  et  le  91  use  Mputstion  par  lue  MtiKRW 
de  hpoéiie  ftiaafMf,  11U  (l>ok.ia-n],qui  eM ce- 
pendant ua  aunifte  peu  esaet.  Ob  a  ausU  Oo  lui  une 
tiruluclioBdBiVB^Met  ub  paAmelatlasuileca/K. 
—  Un auUe Ifassieu,  J.B.  IHMSIft.  eoavanUtiniial 
et  étèqua  eoBStitutlooiiel  de  l'Oise,  a  dooDâ  une 
leaduotiOB  d^ iueian,  Uai-Sl,  6  voL  la-la. 

MASIIUK.  Jf«i>tlM,  v.d»<iauia.  '^  i»*nEsn.Li. 

ltASS)LLaK(i.%),o41èbnpr4d>oaifiur,Bàeniei>a. 
iHyâraaen  Pioeenoe,  m.  en  )7U.  entn  jeune  dam 


.lieureu»d9Fuei>let.d'aiUM)a,  u.eeoliaeu  Vnnoa 
(ilUU.  NApolÉQiilelaias)ide|Mùa:«iuaBipU>L  limour  : 
ru  ï  $aciB  en  l&ll.  VaasËoa  deveii plus  b  la  aaïuj» 
qu'à  l^duc^tioo.  Au  dira  de  lilapDl&ii,  labiuiLdu 
CBDOA  Aclairci»sait  aea  idies.  iiu  <kuuiaii  d«  la.  péeé' 
isaiioa  et  de.  la  saieiA,  tîoa  auaaifia  dialinouf  è^it 
li^tfw^eU  et  1*  poTHlvâuDaft.  :  il  m  se  déoauur 
ftêMtJwaM-  UaUieiàdjei  Mintoûi,  qui  ou  ni 
^igiaetHublUapaalesâniniKack,  Paiis,  1849. 
bUSIUtjlSYLKSou  ifÀSsi»xi.HKt,  Mitseeeiyli.  p»u- 

Sbi  d«  1»  uDte  sepientr.  d'Alïi<]ue,  pjUlo  las  Massylss 
l'Q.  et  la  Uannianieb  t'b.  F.  ztutunu  el  SYViux. 


viut  à  P^iisan  IWt  paur  diriger  testininairada  St- 
Magloire;  bit  chargiea  tesgpar  le  Fol  (^UBenisHOB 
i  HoBlpelUsp.  daits  laquelle  il  comneBça  ta  ri^ute- 
liQU  ;  prècba  an  ISS9  le  eaième  dans  L'église  dé  l'O- 
raiDOe  et  l'aveoi  à  Versai  Ues ,  et  se  plaça  dfca  lers  su 
pcemiei  raoB  dwerateupe  de  la  ebaira.  Louis  XtV 
sa  plaiaaii  iVenundte,  miis  il  ne  Al  rien  poui  ses 
tvanosiaaol;  la  Bégem  Tut  plus  juste  et  la  nomma 
en  ni7  avèqus  de  OlerBonl-Pernndl  U  fut  reçu  à 
l'Acddéinia  en  17)9^  Ups'^s.ilerastedeastie  danswn 
diocâss,  et  s'y  fit  htntt  pnr  sa  ohsriié  et  ses  veiUM 
Aiang^bauss.  Ou  a  de  liassillon  :  1*  des  Sarnunu,  au 
BomlirB  de  prâs  de  100,  parmi  lesquels  on  remarque 
surtout  les  sermons  réunis  sous  le  litre  de  ^Mit  (iii- 
rdote,  pranonoàs  «□  17iT  devant  le  jeune  roi  Louis  XV 
et  où  il  tratle  des  dai<ùra  des  grande;  le  sersionsuc 
l'.4uindn<,  et  i;elui  sur  le  Petit  nombf*  des  fitu  .'  ce 
dernier  contienl  une  prosopopèe  iiélttin  sur  1«  jufl» 
ment  deniiw  qui  fit  tfeesaiilir  tout  sso  auditoive  d'un 
mouvemeat  commim  d'ofbxii;^'  des  NyifJFU  et  des 
Panégywiqutt-  de  lairUm:  3'  dca  OraisoM  funèbres, 
doDl  la  plusbells  est  celle  de  Louis  K IV  j4''des  Coa- 
féma^et  eaUtiatuifutt.  WandamenU,  Bt»amtt  jyne- 
dauv:  5'  des  Paraphraiei  de  piaumtt.  La  gsnre  rio 
UassilloBsstune  àkiqvsr.ae  douce,  insiniiaiM,  pleimt 

damaen  dévekijipensuts  :  on  l'a  surnammâ  le  Itartns 
ds  la  chaire,  Vtvanl  dans  un  siècle  de  philosophie, 
il  s'adressa  A  la  raison  auunt  qu'il  U  tei.  Moraliste 
profond,  il  araii  hii  une  élude  assidue  du  cBur  hu- 
mam,  at  il  ea  suit  sveo  une  adrairahle  BènétratioH 
U)U&  las  laplis.  Ses  OB-uvrft  ont  été  réiiBies  par  son 
neveu,  Jo.sepbHaHillon.lTAft-U:ettesoniéiAsi>uTent 
rtimprimâes  aveo  dés  additions,  Bâtam ment  parHe- 
nauard,|glti,  UtoI.  in-H;  Mèqui^oiij  ))H8,  l-fi  vok 
in-ll;  Wbbè  6uillon,  ISM,  le  «Ol.  in-lï.  Tatwraud 
ailonBâlestMIuvras  (A«w^  de  Ma-ssillon ,  1834. 6<. 
in-S,  etKeDOuard,  deeUarceaiiiec'toixHdeseséoriM, 
A  l'usage  dosclasses.  \é\1.  y'AleBiliflrt  proeonça  siiu 
^ioi;e.  La  liHe  d'Mybres  lu>  a  èleiâ  une  statue.' 

HASS»H;m(Pltik},  poste  dramatique,  ni  en  1.^84 
A  Salisbun,  où  son  père  éieit  au  service  chec  le 
eomle  de  Pembrobe,  m.  ea  1840^,  se  ftxa  de  bonne 
haure  b  bindres,  travailla  pour  le  tb^âu«  avec  Pkt< 
cher  Bowlay,  Bekkpr,  réussit  dans  la  çoinédie  et  la 
tragédie  al  égala  pres-iue  Beu-Jonaon.  (>ne>Linio  sur- 
tout s»  Ire^éille  du  tfuc  de  JTilari.  et  leauimédies  in- 
titulées le  1>H(«ur ,  la  Non%e»e  mithode  de  payer  ses 
dedei,  163».  La  meilleure  édition  de  ses  9euvrefesi 
due  à  W.  Oiirord,4vol.  in-fl.  IH06  vtlSKt. 
I      HA8!tl!«M<6A.   V.  M 


MÂ88 


—  liOl  — 


MATil 


(iBOBt),  if(Mft<i»mQM,  auj.  Jfauicù, 
au  N.  de  MMutragûne;  noataona  d«  VitàL»  ano., 
lur  ks  cooias  du  Latium  et  ëc  la  eao^aaia,  el  tiès- 
|wàs  4a  FaUue ,  élaii  BenomaiéB  mb  sai  vnu. 

MASilVA,  priBoa  numida,  parent  de  Masiniasa. 
liM^iia  JugUBiha  fut  xaapdè  à  Robm  peur  rendfa 
MBta  da  aa  aondiuta ,  Massiia  loUieita  du  eénat  la 
tayaaiaa  da  Numidia;  Ju^parlba,  craignant  If^eflet  de 
sa  lifaimiahij.  le  it  asiasanar. 

MASfiOlf  fieaa  Papire),  hktpiiaa,  né  ea  1644,  à 
Si<^BBaiB-uraal,  dnna  le  Fotez,  m.  en  lail ,  fem- 
plnsail  à  Baiia  las  fonctions  da  aubadtul  du  piaeu- 
iiv  géaétal.  8€8  principaux  euvMgaaaont  i  Anna* 
Itum  IfàH  IF,  quibuê  tm  ^Uœ  FMificonMr»  txpU- 
«itliir,Fans,  UHat  t5aS;IliBfi|»isiO0w|rrlna(Jlo- 
aur)  91a  E€tÙÊmm  vêmÊifuM^  1M6  <aM  una  liiatofia 
dea  Rapea)  ;  Ifatàta  apùcopasu^ai  ealHm  qum  Vram- 
cia  eit .  taêê  et  lilé  ;  DteoHptfP  AimMum  (^ai^, 
161S;  JKiaaHa  taimmâkOum  Ôamœ.  a  Cofute»ltiii> 
Cauan.  im^  cd  JlnjoriaMum  (^na  fe  1. 1  dea  Wron^ 
MBiMfc  airàlpvai  da  Duaheaoa)  ;  dea  éditioiiadea  tfit- 
trta  da  Geraeit,  éaa  OEucvaf  da  Loup,  d^Agokard  et 
de  Garbett,  et  dp  piéeiausea  biogfcapnias  sou»  le  titre 
d'floyic.  —  Soia  néra,  lean  MâMon^  aamAota»  du 
roi,  a  aussi  kissé  que^mea  éasiU  bifitoriques,  entra 
autraa  aiia  Hutoké  iU  Jaofina  d'Àtéj  tfta. 

MASsom  (Jean),  aûnlsaraprateatant.  né  en  liHft,  m. 
?ef8  lYâd,  était  Ma  d'un  ministre  ahassé  da  France 
k>Ts  de  la  révocatian  da  rSdit  da  Nantes.  Ua  écrit, 
aiec  son  fréia  Samuel  et  son  couaki  PliQippe,  «ne 
BiMtmnaniiq^éÊlaRé^uhUquêâe9U$tfe9,l^%T9ehi, 
niMa,  IS  val.  U4S.  On  lui  doit  aussft  dea  Vies 
é'ébnwai  dM^mda,  da  JUiha  la  Jeune. 

Miiaao«  <Çli.  Franc.  Fàilibert),  né  en  1709,  I^Bla- 
laent  ea  Fimnabe-Comté.m.  en  )80T,  associé  de  l*In- 
siilHt,  eatra  aa  1 18ê  au  sewice  de  ta  Itussie  et  devint 
■ajor  ecaeerétairedu  jpand-duo  Àlaiandra.  Eipulsé 
par  taot  I  oHacae  partisan  de  la  Révolution,  $  revint 
en  Pkanee  H  Au  Bommé  secrétaire  général  de  la  pré- 
fécauiia  da  Ûin  at  Uoselie.  On  a  da  lui  des  Mémoire 
marm  atir  ta  JNtffte,  1802;  ler  Belvétùns ,  poème  en 
10  chanta,  où  il  chante  la  Lutte  des  Suiseas  contré 
Charlas  teTéméraira,  18(M»;  des  Odes,  et  la!r<w9elle 
iilrét,  roaun,  ISOft. 

MAsaoB^Ffançoia),  slatiiatre,  éleva  da  G.  Ceustau, 
né  en  I14&,  àVieilta-Lira  en  Nomandte^  m.  en  1807, 
eiéevta  la  WUe  fontaine  da  la  place  de  ITévèché  à 
Kojoa,  it,  pendant  la  Révolution,  les  bustes  des  per- 
•onaaya  marquants  de  TAseemblée  constituante, 
eompoan  ua  groupe  allégorique  du  Dénouement  à  As 
parn>,  et  fut  chargé  d'élavet  un  monument  h  9.  J. 
Beesseau.  On  lui  doit  encore  dea  statues  de  Pér4e9ès, 
(ia  Cieénmf  at  du  général  Caffw^iki^  des  bustes  de 
fifty,  de  ixmn/eêy  et  la  tombeau  de  Yikubain,  aux 
latabdea.  Cat  artiste  unit  la  gréce  à  la  vigueur^  et 
omdla  nature  avea  autant  de  finesse  que  d'exacUtude. 

MASMmftlCS  {Ae  Fbébrett  mawscvB,  tradition), 
éMteufnjmfs  etii  aidér^t  à  fixer  d^apré6  tea  manv- 
sttitoct  la  traditiaa  orale  in  leaon  du  texte  sacré  en  j 
ijewiant  fea  BOÎAta-vayaUaa.  L^arigine  da  ce»  pomta- 
w^eUaa  etilor«  incertaine  :  aOa  a  été  attnbuée  aux 
éaaania  del'éeale  de  Tibériada  (au  v«  siède),  à  Es- 
éni,  01  méMe  à  Molsa;  eapandant  qoel^[«ea-uns  pen- 
sât S***^  **  remonte  paa  plus  baut  4aa  le  a*  siè- 
cie.  Plosiaafs  bébralsanta  ont  corahattu  cette  inno- 
^ansn,  notaaaaaent  Gappel  et  Masçlef. 

lUSSOUAH,  V.  et  port  d'Abyséinie,  dans  le  8a- 
mara,  par  37*  IV  long.  B. ,  U*  34*  lat.  K. ,  dans  une 
ttidalaaaalUMigey  appartient  à  iaTuKrule;  t60Oea- 
banea  Gsmmeraa  maritime  actif;  oensulat  françaia, 

MêASÊOH^m  (LA>.  F.  MANaaimAft. 

MASam  (fMva),  Irttéraieur .  né  en  1696  b  Hou- 
aoa  (Marne) ,  m.  en  1779,  entra  étiez  les  Bénédiotina 
IMeiB,  pttie  aa  relira  en  HoUanda,  où  it  embrassa  le 
HategtnntisBia.  On  adahii  :  JNftetradeffro>ade/^>- 
le9Me,  Amst.,  1733;— date  guerre  frésenU,  1735; 
*--  de  la  demUre  guerfe^  atee  kt  Vie  dm  prince  Eu- 
%  1736-37  ,—df  remperrurCborie*  F/,  1742.11fut 


la  prinaipaA  wédactaMa  da  la  WbWelMifwi  raiÊemné* 
des  ouwa^  âm  «Max fa  da  J^Bu/ifOjjfe^  Amst. .  1799^ 
h% ,  a%  val.  in-lï,  at  rédigea  una  préeiausâ  fa^le  des 
moliéyes  canlenuea  daiia  Mr  Mémaireê  de  l^Àce^détMe 
dêi  Mciêneee,  éê  IMO  à  IVM,  Aaiet'.,  IHt,  in-4. 

MASSYAD,  r.  et  forteresse  de  Syrie;  aux  en?,  de 
Beyrowt,  aat  ragaidéaaomme  le  eb.-l.  dao  IsmaéHens 
da  Syrie.  EAla  fot  piiae  at  détruite  par  les  Vurés. 

MAMVLBS  eu  MAsafusMs,  nation  numide  qui  ba* 
bitait  toute  la  partie  arientale  ie  la  Numidia,'  j(  ^R. 
des  Maaséayliena,  eut  pour  rot  liasiBissa. 

1IASUUKA7AM ,  v.  da  l'Inde  anglaise  (Madras^, 
dans  un  Ilot  du  golfo  da  Bengale,  à  SO  ^.  N.  de  l^mb. 
da  la  Ktstnab,  par  78«  éS'  long:  È.,  I6«  10'  lat.  N.; 
aO06d  b.  Bon  part,  fortareaee  impoflante.  Beaux  tis- 
sus de  aaton  dite  cMnêê^  ranammes  par  teui  nnesa^et 
leur  balle  couleur,  tabaa,  elaw  6randeommeree  avec  H 
ebiae,  lea  Birmane,  la  Perse,  IT  Arabie.  —  MasuMpa- 
tamaétésvcoessivamant  aux  HongQts.  auxHabodié- 
tans,  aux  Prançara  flY51),  aux  Angers.  (n&9)  ^ui 
l'ont  gardée  depuis  ce  tempa. 

MATAMORAg,  v.  du  Mexique,  dans  f^^^ww^  de 
Tamaulipaa,  sur  la  r.  dr.  du  Rio  Bravo  de(  Rorle,  à 
66  b.  de  ton  aoabouohure.  Bile  fut  enlevée  aux  Mexi- 
cains par  leaTexiensen  18^9  at  ftrt  peçupée  en  1846 
par  les  troupes  ée»  £(at9-6nls ,  oui  y  ééàr^  les 
Mexicains^ 

MATAIf ,  T.  de  IHIe  de  Beniéç^,  cb,-l.  du  roy.  de 
Mataa ,  sur  une  riv.  de  même  ziom,  à  900  ktl.  S.  0. 
de  Bornéo;  10  000  bab.  Le  roy.  de  M^tan ,  sur  la  côte 
ooeid.  da  Bernée,  est  au^.  vassal  des  Hollandais. 
Le  roi  de  Maian  possédait  un  diamant  brut  de  307  ca- 
rats, qui,  réduit  à  18S  par  ia  tailla,  gérait  da  toj^s 
ceux  crayon  connaît  le  troisième  en  grosseur. 

MATANZAg,  V.  de  Plie  de  Cyba,  sur  la  côte  N..  % 
80  kii.  B.  de  la  I|avanne;  S5000  hab.  Chemin  de  rar 
peur  Cardenaa.  Commerce  eonsidérable  en  sucre,  mé- 
lasse et  café.  La  flotte  hollandaise  défit  I^  flotte  poN 
uigaisa  en  vue  de  eette  ville  ep  16^7. 

MATAFAH  (cap),  TêenanM^  proin, ,  cap  de  ((rèce^ 
à  l'extrémité  S.  de  h  Morée,  par  36* 22*  59"  lat.  N., 
tO^  9^  long.  E.  C'est  le  ppij^t  le  plus  méridjjDnjvl  di) 
continent  européen. 

MATAHraf  (Empire  d!s),aRe.  IStatda  111e  de  Java, 
comprenait  à  peu  près  Vfie  entière  an  xv*  siècle, 
mais  avaK  pour  noyau  les  deux  province?  de  Sour^- 
karta  et  de  bjoejakarta.  Les  Hollandais  doo^ineat  dan? 
ce  pa3rs  depuis  17  7S. 

lIATARIEVfV.  de  la  Basse-Ë^tç,  prés  des  mioa9 
da  fane,  du  ou  Mékûpol,'^,  à  10  xif.  N-  N.  B.  du  Oairç, 
Kléber  y  défit  les  Turcs  le  XO  mars  I80d. 

M4TARO,  fiura.^v.  et  port  d*^açne  (Catalogne), 
sur  la  Méditerranée,  à  ^7  ki).  N.  E.  de  Barcelone  ; 
15  000  bab.  Divisée  en  vieiUe  ville  et  vi^le  nei^ve,  la 
l**  très-aoeiepne,  la  2* plus  moderne^  celle-ci  est  a,s^ 
sez  jolie;  H  s*v  trouve  beaucoup  de  peintures  i  fres- 
que. Cheinrn  eefer.  Industrie  active  :  t^lours,  soie- 
ries, bas,  bkmdes,  dentelles,  verreries ^  chaotieris  dç 
êonstruetiott.  Vins  rouges,  eaux-de-vié.  Antiquités. 

MAl«LLBgtLRs),ch.-l.  decant.  (Hérault).,  à  14  k. 
N.  p.  de  Montpellier 1 400  J*»^- 

MATERA,  Èfateola,  v.  d^ItaUe,  (Uas  i*anc.  roy.  de 
Maples  (Basilicate),  sur  ta  Gravina,  a  97  k.  K.  de  Pq- 
tenxa;  1 S  000  b.  Arcbevêché  (avec  Âcereaza).  Cathé- 
drale remarquabia.  Cette  ville  fut  fondée  $  sjèçlçs 
av.  J.-O.  G^t  li^  (jue  GurUaume  Bras  dp  Fer  fut  créé 
comte  de  Feuille. 

MATflA,  cb.-L  de  c  (Charenta-W^),  (t.  |S  k-  )^  ![; 
de  9t-^an-d'Angé!y  :  900  hab.  IÇauToe-viê. 

MATHA  (S.  Jean  de},  f .  jean  fSJ^ 

MATH Alf ,  prêtre  de  Baal  et  conseiHj^r  (f^^lha^e. 
éti^t  ua  Juif  apostat.  H  fiit  tué  devant  l'âutei  de  t^si 
par  ordre  du  grand  priÇtra  Joad,  876  av.  J.-Q. 

MATHATUIAS,  Juif,  de  la  lace  des  Asmoafçns^ 
père  des  Machabées.  refusa  de  sacrifier  aux  idoles  ^ 
se  QQit  à  la  tête  des  JuiU  soulevé?  contre  le^  roi^  de 
Syrie,  166  av.  J.-C.  parcourut  la  pay^  détryi^t  par- 
tout les  autels  des  faux  dieux,  et  rétablit  le  culte  du 


MATH 


—  1208 


MATS 


Seigneur.  Sentant  sa  fin  approcher,  il  donna  pour  chef 
à  ses  trouMf  son  fiJa  Judas.  F.  macbÀbébs. 

BIATHES  (Lu),  vge  du  dép.  de  la  Vendée,  sur  la 
oOte,  à  18  kîL  S.  S.  0.  de  Marennes.  Louis  de  La  Ro- 
chejacquelein  y  fût  tué  pendant  les  Cent-Jours  (1815) 
en  combattant  à  la  tête  des  Vendéens. 

BIATHIAS,  MATHIEU.  F.  Matthias,  Matthieu. 

MATHILDB  (Ste),  fille  d'unseigneur  saxon,  futma- 
riée  fort  jeune  au  roi  de  Germanie  Henri  V Oiseleur  ^ 
et  en  eut  deux  fils,  Othon  et  Henri.  Elle  se  montra  sur 
le  trône  pieuse  et  charitable ,  fonda  plusieurs  monas- 
tères, entre  autres  celui  de  Quedlinbourg,  et  mou- 
rut en  968.  On  la  fête  le  14  mars. 

MATHILDB,  fille  de  Baudouin  V,  comte  de  Flandre, 
et  d'Adèle  de  France,  fille  du  roi  Robert,  épousa  en 
1054  le  duc  de  Normandie,  Guillaume  le  Bâtard,  de- 
pub  roi  d'Angleterre,  et  eut  de  lui  onze  enfants,  dont 
les  plus  connus  sont  Robert  Gourte-Heuse,  Guillaume 
le  Roux,  et  Henri Beauclerc.  Elle  mourut  en  1083.Ëlle 
tenta  souvent  d'adoucir  son  époux,et  le  réconcilia  arec 
son  fils  Robert,  qui  avait  porté  les  armes  contre  lui. 
Elle  fonda  l'Abbaye-aux-Dames  à  Caen.On  lui  a  attri- 
bué la  célèbre  tapisserie  de  Bayeux .  mais  les  criti- 
ques modernes  les  plus  compétents  s  accordent  à  re- 
connaître qu'elle  ne  peut  être  son  ouvrage. 

MATHiLDE  (Sto),  reine  d'Angleterre, fille  00  Malcolm, 
roi  d'Ecosse,  fut  mariée  en  II 00  à  Henri  I,  roi  d*An- 
gleterre,  donna  sur  le  trône  l'exemple  de  toutes  les 
vertus  et  mérita  d'être  surnommée  la  bonne  reine. 
Elle  mourut  en  1118,  le  30  avril,  jour  où  on  la  fête. 

MATHILDB,  roino  d'Angleterre,  fille  de  laprécéd. 
et  d'Henri  I.  Mariée  d'abord  à  l'empereur  Henri  V 
(1114),  elle  resta  veuve  en  1125.  Deux  ans  après, 
eUe  épousa  Geofljroy  Plantaffenet.  comte  d'Anjou: 
elle  se  vit  appelée  au  trdne  a'Anffleterre  en  1135,  a 
la  mort  de  son  père.  La  couronne  lui  fut  disputée  par 
Stienne,  comte  de  Boulogne,  neveu  de  Henri,  qui  l'em- 
porta pour  quelque  temps;  mais  l'armée  de  ce  prince 
ayant  été  défaite  en  1141  parle  comte  de  Glocester, 
frère  naturel  de  Mathilde,  celle-ci  fut  solennellement 
couronnée.  Elle  s'aliéna  ses  suiets  par  un  caractère 
altier,  et  Glocester,  son  principal  appui,  étant  mort  en 
1147,  elle  fut  contrainte  d'abùadonner  le  trône  à  son 
rival.  Elle  se  réfuta  en  France,  où  elle  mourut  en 
1167.  Son  fils  Henri  II  avait  été  reconnu  roi  dès  1 154. 

MATHILDE  (la  Grande  comtesse),  souveraine  de  la 
Toscane  et  d'une  partie  de  la  Lombardie^néeen  1046, 
était  fille  de  Boniface  II,  marquis,  puis  duc  de  Tos- 
cane, et  de  Béatriz,  et  ne  régna  qu'après  sa  mère, 
1076.  Outre  la  Toscane,  elle  possédait  les  comtés  de 
Modène,  Re^gio,  Mantoue,  Ferrare  et  Crémone.  Ma- 
riée deux  fois,  la  première  avec  Godefroy  le  Bossu, 
duc  de  Lorraine,  en  1063,  la  deuxième  avec  Guelfe  V, 
duc  de  Bavière,  en  1089,  elle  se  sépara  successive- 
ment de  ces  deux  époux.  Elle  se  montra  constamment 
dévouée  au  S.-Siése  :  dans  la  querelle  des  investitu- 
res, elle  secourut  le  pape  Grégoire  VU  contre  l'empe- 
reur Henri  IV,  et  reçut  le  pontife  dans  sa  forteresse 
de  Canossa,  près  de  Reggio,  où  Henri  fût  contrainf 
de  venir  se  soumettre  à  une  humiliante  pénitence 
(1077).  Longtemps  en  guerre  avec  les  empereurs, 
elle  perdit  et  reprit  tour  à  tour  plusieurs  places  for- 
tes au  nord  du  Pô.  Elle  fit  donation  de  tous  ses  Etats 
au  pape  en  1 102  (elle  lui  en  avait  lait  dès  1077  une  do- 
nation secrète)  et  mourut  en  1115.  Les  papes  et  les 
empereurs  se  disputèrent  son  héritaffe  pendant  deux 
siècles  :  le  St-Siége  n'en  recueillit  qu^ine  partie,  celle 

Sui  fut  désignée  plus  tard  sous  le  nom  de  Pairtmotne 
e  St-Pierre.  Am.  Renée  a  foit  son  histoire  sous  le 
titre  de  Ia  grande  italienne,  1859. 

MATHILDB  (Caroline),  reine  de  Danemark,  était  le 
9*  et  dernier  enfant  de  Frédéric-Louis,  prince  de 
Galles,  père  de  George  III, roi  d'Angleterre.  Elle  fut 
mariée  en  1766.  dès  l'âge  de  15  ans,  à  Christian  VII, 
roi  de  Danemark.  Belle,  jeune,  sans  expérience,  elle 
le  laissa  compromettre  dans  des  intrigues  avec  le  mi- 
nistre Struensée,  et  fut  condamnée  comme  adultère 
au  divorce  et  à  rexil.  fille  mourut  de  chagrin  à  Zcll 


en  1775,  à  24  ans,  au  moment,  dit-on,  où  son  époux, 
reconnaissant  son  innocence,  allait  la  rappeler. 

BIATHOURAou  mottra,  v.  forte  derinoie  anglaise 
(Calcutta),  sur  la  Djomnah,  à  40  kil.  N.  0.  d'Agrah; 
env.  60  OOO  hab.  Quantité  de  temples.  C'est  une  ville 
sainte  pour  les  Hindous,  qui  y  font  naître  Krichna  et 
qui  y  vont  en  pèlerinage.  Jadis  grande  et  riche,  mais 
saccagée  en  1018  par  Mahmoud  le  Gaznévide  et  en 
1756  par  Ahmed-Chah.  Aux  Anglais  depuis  1803. 

MATHURDC  (S.),  prêtre  et  confesseur,  vivait  dans 
le  Gâtinais  au  iv*  ou  au  v*  siècle.  U  est  fêté  le  9  no?. 

MATHUEDië,  ordre  religieux  institué  pour  ra- 
cheter les  esclaves  des  mains  des  infidèles,  fut  fondé 
en  1 199  par  S.  Jean  de  Matha  et  Félix  de  Valois.  On 
nommait  primitivement  ces  religieux  Trinitaires  ou 
Religieux  de  la  Ste-Trinité  :  le  nom  de  Mathurins  leur 
fut  donné  en  France  parce  quMls  occupèrent  à  Paris 
depuis  1226  une  église  qui  était  sous  l'invocation  de 
S.  Mathurin.  La  Réforme  fit  disparaître  cet  ordre  en 
Allemagne;  il  fut  supprimé  en  France  en  1790. 

BIATHUSALEM,  patriarche  célèbre  par  sa  longé- 
vité, vécut  969  ans,  de  4277  à  8308  av.  J.-C.  11  était 
fils  d'Eooch  et  fut  père  de  Lamech,  père  de  Noé. 

MATIFOU  (le  cap),  Rae^l'Temendfut,  cap  de  l'Al- 
gérie, à  13  kil.  E.  d'Alger,  par  36*  45'  lat.  N. ,  0*  52' 
long.  E.,  ferme  àl'E.  la  rvle  d'Alger,  et  est  défendu 
par  un  fort.  Charles-Quint  y  débarqua  en  1541 

BIATIGNON,  ch.-L  de  c.  (Cêtes-du-Nord), à  30  k. 
N.  0.  de  Dinan;  1000  hab.  Grains. 

MATIGNON  (Jacq.  goton  de),  maréchal  de  France, 
d'une  anc.  famille  de  Bretagne,  né  en  1525,  m.  en 
1597 ,  se  signala  en  1552  aux  sièges  de  Montmédy  et 
d'ivoy  ;  fut  fait  prisonnier  à  la  bataille  de  St-<juentin 
(1557),  et  ne  recouvra  sa  Liberté  qu'à  la  paix  de  Ca- 
teau-Cambrésis,  en  1559.  Devenu  lieutenant  général, 
il  battit  les  Anglais  en  1563  devant  Falaise,  et  se  dis- 
tingua aux  combats  de  Jarnacetde  Moncontour.  Nou 
moins  ffénéreux  que  brave,  il  ne  fit  point  exécuter 
dans  Alençon  etdansSt-Lê,  dont  il  était  gouverneur, 
les  ordres  barbares  de  Charies  IX  lors  de  la  St-Bar- 
thélemy  (1572).En  1574,11  fit  prisonnier,  dans  Dom- 
frontale  malheureux  Montgomery,  puis  il  tenta,  mais 
vainement,  d'adoucir  à  son  égard  la  reine  Catherine 
de  Médicis.  U  reçut  en  1579  le  bAton  de  maréchal  de 
France,  et  fut  nommé  en  1584  lieutenant  général  de 
la  Guyenne.  U  enleva  plusieurs  places  aux  Protestants 
dans  le  Midi,  et  battit  à  Nérac,  en  1588,  le  roi  de 
Navarre  lui  même.  11  n'en  fut  paîs  moins  un  des  pre- 
miers à  reconnaître  ce  prince  pour  roi  de  France  après 
la  mort  de  Henri  III  (1589),  et  remplit  à  son  sacre 
les  fonctions  de  connétable. 

MATISGO,  V.  de  Gaule  Lyonnaise  1",  auj.  Jfdeon. 

MATO-GROSSO,  prov.  du  Brésil,  bornée  au  N.  par 
celle  de  Para,  à  l'E.  par  celle  de  Goyaz,  à  l'O.  par  la 
Bolivie  et  le  Pérou,  et  au  S.  par  le  Paifaguay,  a  1 700  k. 
de  l'E.  à  l'O.,  1600  du  N.  au  S.,  et  env.  300  000  h. 
(dont  beaucoup  de  tribus  indigènes  :  Payaguas,Guay- 
curus.  Bororos,  etc.)  Elle  a  pour  ch.-l.  Mato-Grosso 
ou  Viliabella,  ville  d'env.  15  000  hab. ,  sur  la  r.  dr.  du 
Guaporé.  Pays  très-montagneux,  sauf  au  N.  ;  arrosé 
par  l'Uruguay,  le  Paraguay,  le  Parana,  la  Madeira, 
le  Guaporé,  le  Topayos.  Sol  très-fertile,  mais  peu  cul- 
tivé; forêts  immenses.  Ricbes  mines  de  métaux  pré- 
cieux et  de  diamants  :  c'est  dans  le  Mato-Grosso  que 
se  trouve  le  fameux  district  de  Diamantin. 

MATOUR,  ch.-l.  de  c.  (Saêne-et-Loire) ,  à  36  k.  O. 
de  Mâcon;  493  hab. 

MATRONA,  riv.  de  Gaule,  est  auj.  la  Marne. 

MATRON  ALES^ofronaJûi,  fête  des  matrones  chez 
les  anciens  Romains,  fût  instituée  en  reconnaissance 
de  ce  que  les  femmes  Sabines  réconcilièrent  leurs 

S  ères  avec  leurs  maris.  Elle  se  célébrait  aux  Calendes 
e  mars  {[•'  mars).  Les  matrones  offraient  d'abord  des 
sacrifice»  à  toutes  les  divinités  qui  présidaient  au 
mariage,  puis  elles  rentraient  chez  elles,  où  leurs 
maiis  et  leurs  amis  venaient  leur  apporter  des  yoeux 
dA  bonheur  et  des  présents  d'étrennes. 
MATS.VAI.  V.  du  Japon,  capit.  deTtle  d'Yéso.  au  on 


MATT 


—   1209  — 


MAUB 


nomme  aussi  elle-même  Matsmal,  à  Textrémité  S. 
de  nie;  eDv.  50  000  hab.  Bod  port,  ouvert  aux  Âmô- 
ridiiis  en  1855.  Commerce  considérable. 

MATTELSl  (Christian  Frédéric),  helléniste,  élève 
d'Eniesti,  né  en  1744  à  Grost  en  Thuringe,  m.  en 
1811,  fut  soccessîTement  professeur  à  Moscou,  di- 
recteur de  l'école  princière  de  Meissen  (1785),  pro- 
re<seur  de  philosophie  à  Wittemberg,  puis  retourna 
«  Russie  où  il  fut  nommé  professeur  de  littérature 
classique  à  l'Uni Tersité  de  Moscou  et  conseiller  auli- 
qw.  Ses  principales  publications  sont  :  Chrestomathia 
^<rea,  MOSCOU,  1773  ;  Glostaria  çrêsca^minora,  1774- 
1775;  liphdlini  et  BasUii  orattones  ineditx,  1775; 
iSiXTolû,  Demetrii  et  Glycx  EpittoUc^  1776:  Grego- 
rii  llumUmiceruisorationet^  1776;  Notitiacodicum 
mu.  grseofum  hiblio&ieex  Mosqueneis,  1776;  Ani- 
madvtnionet  ad  Origenù  BexapUiy  1779;  Scholia 
ittiàita  aà  lUados  7, 1786;  NemesiuSy  de  Natura  ho- 
«mû.  grec-latin,  1802. 11  fît  de  nombreuses  recher- 
ches dans  les  bibUqthèques  de  Russie  et  d'Allemagne 
et  y  découvrit  plusieurs  morceaux  restés  inconnus, 
entre  autres  un  Hymne  à  Cérès^  attribué  à  Homère, 
et  publié  par  Ruhokenius,  Leyde,  1782.  C'est  lui  qui 
punlia  pour  la  première  fois,  en  1781,  les  fables 
grecques  portant  le  nom  de  S^fntipas,  V,  ce  nom. 

MATTHIA  (Aug.  Henri),  érudit,  né  à  Gœttingue 
eo  1769,  m.  i  Altenbourg  en  1835,  fut  professeur  de 
littérature  greoaue  et  latine  à  Weimar,  pub  directeur 
du  gyinnase  d'Altenbourg.  On  a  de  lui  :  Ausfùhrliche 
trûdtùeKegnanmatikef  Leipsick,  1825-27,  trad.en 
françûspar(yAilet  Longueville,  sous  le  titre  de  Gram- 
maéreraiionnée  de  la  langue  grecque^  1 83 1  ;  Esquisses 
de  littérature  ancienne ,  1 81 5  -Jfanikel  élémentaire  de 
phiiùMOfhi€y  18^8  (trad.parH.  Poret);  des  éditions 
des  Hjfmnes  d'Homère,  aes  Tragédies  d'Euripide,  et 
un  recueil  de  Miseellanea  philologieay  1803. 

MATTHIAS  (S.),  disciple  de  J.-C. ,  fut  élu  en  rem- 
placement de  Jnaas  Iscariote  au  nombre  des  douze 
ipôtres.  Selon  la  tradition,  il  prêcha  en  Cappadoce, 
M  subit  le  martyre  en  Colchide.  On  lui  attribue  un 
imngUe  et  un  Livre  des  traditions ,  qui  sont  apo- 
cryphes. On  le  fête  le  24  février. 

lUTTHiAS,  empereur  d'ADemagne,  fils  de  Maximi- 
lien  II,  né  en  1557,  succéda  en  1612  à  son  frère  Ro- 
dolphe U,  qu'il  avait  déjà  forcé  de  lui  abandonner  les 
couronnes  de  Bohème  et  de  Hongrie.  L'Empire  était 
alors  «a  guerre  avec  les  Turcs  :  il  termina  la  guerre 
par  un  traité,  en  1615.  N'ayant  pas  d'enfant,  il  choisit 
pour  successeur  son  cousin  Ferdinand,  et  le  fit  cou- 
ronner à  Prague  en  1617.  Mais  l'intolérance  de  ce 
dernier  fit  révolter  ses  sujets  de  Bohème,  et  Matthias 
OKNirut  en  1619  sans  avoir  vu  la  fin  de  ces  troubles. 

MATTHIAS  COHYIW.  F.  CORVJN. 

MATTHIEU  (S.),  MeUthxui,  nommé  aussi  lévij 
éiangéliste  et  l'un  des  douze  apôtres,  né  en  Galilée , 
teît  d'abord  publicain,  c.-à-d.  receveur  des  impôts 
pour  les  Romains.  11  exerçait  sa  piofession  sur  les 
bords  du  lac  Génésareth,  lorsque  J.-C.  l'appela  et  lui 
«donna  de  le  suivre.  Après  avoir  prêché  dans  la  Ju- 
^,11  alla  dans  l'Ethiopie  et  dans  la  Perse,  où  l'on 
ooit  qo^  souffrit  le  martyre.  L'Eglise  l'honore  le 
Il  sept  L'Svangile  de  S  Matthieu  est  le  plus  ancien 
^quatoe;  oo  croit  qu'il  le  rédigea  huit  ans  après 
fAseeimoa  et  qy^W  l'écrivit  d'abord  en  langue  syro- 
cli^daiqae,  d'où  il  fut  traduit  en  grec.  On  n'a  plus 
fonginal;  ]a  version  grecque  en  tient  lieu. 

HATmxu  CANTACozftNB ,  régna  sur  Constantinople 
^  1363  à  1S56,  comme  assoctô  de  son  père  Jean  Can- 
lacaiéae,  puis  de  Jean  Paléologue. 

H&Tnuo  (Pierre),  historien  et  poète,  né  en  1563 
âPesmei  eo  Franche-Comté,  m.  en  16!lUut  d'abord 
fvocat  à  Lyon  et  grand  partisan  de  la  Ligue;  mais 
ayant  été  député  nar  les  Lyonnûs  près  de  Henri  IV 
M  1593,  il  s'attacna  à  ce  prince  qui  le  nomma  son 
hiifairiographe.Ilavait  commencé  par  faire  des  vers; 
OR  a  de  lui  quelques  tragédies  fort  médiocres  :  Esther, 
'a  Guisiade  ou  le  Massacre  du  due  de  Guise ^  et  des 
QmMâM  moraux  intitulés  tantôt  Quatrains  de  la 


Vanité  du  monde  ^  tantôt  Tablettes  de  la  Vie  et  de  la 
Mort.  On  lui  doit  plusieurs  histoires  qui  renferment 
d'utiles  renseignements  et  où  respire  la  franchise, 
mais  qui  sont  en  général  faiblement  écrites  :  J7tttotre 
des  troubles  de  France  sous  Henri  III  et  Henri  IV , 
1.594;  Hiet.  de  France  (de  1598  à  1604),  1606:  Hist. 
de  Louis  II,  1610;  Hist.  de  la  mort  déployable  de 
Henri  le  Grand,  1 61 1  ;  Hist.  de  France  (de  François  I 
à  Louis  XIII) ,  1631 ,  ouvrage  terminé  par  son  fils. 

MATTHIEU  (le  R.  P.),  l'Apôtre  de  la  tempérance,  né 
en  1790  à  Thomastown  en  Irlande,  m.  en  1856,  entra 
dans  Tordre  des  Franciscains,  s^établit  à  0>rk  et  ac-  * 
quit  nar  ses  prédications  une  grande  influence  sur  les 
populations  ouvrières.  Frappé  des  maux  que  l'ivrogne- 
rie causait  à  llrlande,  il  entreprit,  en  1833,  d'arra- 
cher ses  compatriotes  à  ce  vice  honteux  :  il  organisa 
dans  ce  but  de  nombreuses  Sociétés  de  tempérance,  et 
obtint  par  ses  exhortations  des  succès  prodigieux.  U 
ne  fut  pas  moins  heureux  en  Angleterre  et  aux  fitats- 
Unis  ;  mais,  épuisé  par  ses  efforts,  il  se  vit  obligé  de 
revenir  dans  son  pays  en  1851.  Il  y  mourut  égale- 
ment regretté  des  Protestants  et  des  Catholiques. 

KÀTTHiBO  PARIS, chroniqueur.  F.  paris. 

MATTHIEU  nS  DOMBASLB,   agrOUOme.  V.  DOIIBASLB. 

MATTHIOLE,  Matihiolus.  F.  kàttiou. 

MATTIACI ,  peuple  de  Germanie,  près  du  Rhin,  à 
l'O.  des  Harses  et  des  Sicambres,  occupait  une  partie 
de  la  Hesse  et  du  duché  de  Nassau.  Villes  principales  : 
ifat(tttm(Marbourg)  et  McMiaea;  aquee  (Wiesbaden). 

UATTIOLl  (Pierre  André),  Matthiolus,  médecin 
et  naturaliste,  né  à  Sienne  en  1500,  m.  en  1 577,  exerça, 
son  art  à  Sienne  et  à  Rome,  puis  fut  appelé  à  la  cour 
de  Prague  par  l'empereur  Ferdinand,  oui  l'anoblit  et 
le  nomma  médecin  de  son  fils  (qui  fut  depuis  l'empe- 
reur Maxi  milieu),  n  est  auteur  de  Commentaires  sur 
Dioscoride,  publiés  d'abord  en  italien,  Venise,  1544, 
puis  mis  par  lui-même  en  latin,  1554,  qui  offrent 
comme  l'encyclopédie  de  son  époque  ;  ils  ont  été  tra- 
duits en  français  par  A.  du  Pinet,  Lyon,  1561,  et  par 
J.  Desmoulins,  Paris,  1572. 

ifATTiou  (le  comte  Girolamo),  ministre  du  duc  de 
Mantoue,  fût  enlevé  de  Turin  par  ordre  du  cabinet 
de  VersaiQes,  en  1679  ou  en  1685,  parce  qu'on  crai- 
gnait qu'il  n'entravât  les  négociations  entamées  avec 
le  duc  son  maître,  et  conduit  à  Piffuerol,  où  il  mou- 
rut peu  après.  U  est  un  de  ceux  dans  lesquels  on  a 
prétendu  reconnaître  V Homme  au  masque  de  fer. 

MATURIN ,  dép.  de  la  république  de  Venezuela, 
entre  V  Tff-W  lat.  N.  et  61»-71*  long.  0.,  a  pour 
homes,  au  N.  la  merdes  Antilles,  au  N.  E.  l'Atlanti- 
qiie,  à  TE.  la  Guyane  anglaise,  au  S.  la  Guyane  bré- 
silienne ,  à  l'O.  les  dép.  de  l'Orénoque  et  de  Vene- 
zuela; 1 100  kil.  sur  900  :  euv.  80  000  h.  ;  ch.-l. ,  Cu- 
mana.  Rivières  importantes:  Orénoque,  Gassiquiare, 
Caroni,  Rio-Negro.  Climat  très-chaud;  sol  fertile, 
mais  marécageux;  immenses  p&turages;  vastes  fo- 
rêts ;  habitants  sauvages  et  indépendants. 

MATURIN  (Robert),  écrivain  irlandais,  curé  de  St- 
Pierre  à  Dublin,  né  en  1782,  m.  en  1824.  Il  avait  déjà 
publié  quelques  Nouvelles  (Montorio,  le  Jeune  Irlan- 
dais, le  Chef  mUésien),  qui  n'avaient  pas  eu  grand 
succès,  lorsqu'il  fit  représenter  à  Londres,  en  1816, 
la  tragédie  de  Bertram,  qui  obtint  une  vogue  extra- 
ordinaire. On  a  encore  de  lui  quelques  romans  (Four 
et  Contre  y  Melmoth,  les  Albtgeou),  Bertram  a  été 
traduit  parTaylor  et  Nodier,  1821. 

HAUBERT  DE  GOUVEST  (J.  H.),  littérateur,  né  à 
Rouen  en  1 72 1 ,  m.  en  1 767 ,  mena  la  vie  la  plus  tintée. 
D'abord  capucin,  il  s'enfuit  de  son  couvent;  il  fui 
depuis  militaire,  précepteur,  directeur  d'une  troupe 
de  comédiens,  et  se  nt  successivement  chasser  de 
Hollande,  d'Allemagne,  d'Angleterre  pour  ses  pam- 
phlets. Il  a  publié  :  Testament  politique  du  eardt- 
fiai  Alberoni,  1752;  Hist.  politique  du  siècle,  1754; 
Testament  politique  du  chevalier  Wàtpole,  1767. 

MAUBEUGE,iraZ&o<iwm,v.fortede France  (Nord), 
ch.-L  de  c,  sur  la  Sambre,  à  18  kiL  N.  d'Avesnes; 
4200  hab.  Collège.  Ane.  manufacture  d'armes,  sup* 


-iouteria,  farUâiiL    ,.,  ^.  ,„_ _ ,  ,^.  _   „ 

ua.  ai«ibce,'trdpiR^,  via;.  •i-FQiuUe  m  vu'-^ècJ|f , 
JoDgt^iBps  CApiUla  du  B^AiQDti.  3ouieal  pris»  Ql  c^- 
prûepat  Ibr  PF«[içaU  ^'-  m  Psiagnols;  Ldwï  SIV 
r4vailprisaeBlS49,9t  I9  traité  Ja  Nini&g*^9  (1^110 
lui  encMilîrq)»  la  [a^satûi^.  Ula  fui  rqr(iQ4#  V''u> 
VaubaD  ea  lËSQ.  asw&iêa  eu  1193  d^t  \a  ^ia^  (ta 


1  Kbe«i)^.QQh4l. 

(  .  Fo(|tÙ«  ME  I4 

I  HtBTQÙf.  {^  fltt 

I  «]^  ÏWOftt  M 

I  l'uvi  in^uii^  il 

e  14,  obiintiào».- 

'        ,,-..    „--     --.  ,    .■iU«.Ufutc6u»i 

pour  secréuii^  de  lu  [«Ai^W  Hwu^l^  <lu  el,4>K»  de 
I&83.  Qb  lui,  ilwl  Bluïieurs  liïduciiiuia  ««ii^ÉM. 
celles  entre  ^ijUm  de  plit^ieu»  tfam^^tiù  â.  Jwn 
Ç,hrvMWAaia.  oes  ffct(f^t4U«i  d«  Uémo^^i^e»,  de 
qveutuas  Çii^fiçim  du  mwn.d^  Coti'wtifUft  de 

ÏuelquMuiirudisoMtt^i»Ci«4ïa«..  4ù  traita  il«  I4 


H  mi.  M.  (..  Paj[^4  dwLËkMrt  «n  lS&4Wf  (4V 
tTtu  dtvfrt» ,  3  wl.  U. 


..  ._  Ht  périr,  et  bJLiitenB){^cu,Mi  de  wttB  viiHori 
1«  viUs  de  F«tbTAbwl, 

HiuaDVV  «SBÀi  MH,  ivr  de  Uotgwl  (tlOfi-UlU: 
d'woril  gantai  4^  Hoâ^auiiad,  aultan  de  Pana,  com 
tV^UitaqUIl  lwFranC4,  qui  élfti^t  BM^ltW  a«,  Jâ- 
rut«le(p,  piv«^l«  l4éiO{K)tan.i«,  wû^ieft  Ed«B^ 
Andocliq,  tanii  ^o^6«i>D,  cpifll»  d'Sdess»,  et  ^^Vr 
douin.roii^  JéfuwjM».  pi«id»Tibârijk<l«  en  iLli 
Il  fui  au4»siiiâ  psu  »pr4»p«ruq.raMriique  invi^wn. 

bubAn»\Mn  di^  MabffMb  0»,  Jhwr^- 
MAtGUUO,  ctk-1.  de  c.  [Uér4ul.O,  i  12  kd.  E.  de 

Utwtpellier,  «wl'ÀUn8d«U4UBuj<a,l4Bvt^l^  ^It 

Mâdilermoé^;  IXbii  twq- 
lUIJLBeONtI,M»du  WujCW>)lM^tN4Ck«0..  «ui 

1>  â»l»iiati,  ï:iOkiL  N.  q.  da  LmLwigàbu^jeoob. 

Sëminuni  évaufàlHiue.  Belle  i^l'^  Ubti^Vt  l'WliW 

d'une  anc.  abbftjftda  CibUrciBj)^,  (oiulif  ver*  11.41. 

pyréflés^),  sur  le  Wiva da  U^ul&i^,  i  ^  W.  S.  0,  d4 
Pau;  llsa  lub.  Colite»,  tua.  «IjiitliHU  ^  MdJA.<»- 
pitEda  du  p«VH  da  Suûl«. 

ifiuLSoN-BAAQU&Ui,  sb.-l.  d»*  IW  PyfiHÎi»),  k 
iQ  kil.  t:.  da  ISagnàras-da-BJ^rcs^  8âU  b^. 
lIACLËi)^'  <[.QUK4U  da).  K-  LOiiSHV^ 
MAULTROT  (Hioûlqs),  ivwut  ^  M^ltwwt  4»  P»i 
Tii.  q»iW,ni4,  ni-eo  1803.  *l»jt  Wl  vdW  UM*- 
nijkW'  H4  be«uc«ue  ^uitsur  ledroJÏUfiQAiitVAi  Qu  4 
Je  lui     lea  Droiu  de  lu  jni'mni^  îflwpc^y»,  1765; 

ÏutoriU  dei  (uwmbitËi  dû  ekrç^  ifi  fWiM.  Uîl; 

n«y(  d«  frtmt,  IISD,  aKk 

¥4ÇPtO[J  (B««4cbu>les  da),  «wisM»,  i^&d^ 
minitue  Hm^ww  ,  d«auu  w  17Upi«nieriKteJd«at 

tPi|rle«wat  d«  Pwii.  wUmiuaiÇ.lÂaudiwDtes 
pgTlMqenl  al  iju  »lws4,  m  uefltf&qi^e  ds  I3  f«ii 
Urne  et  [utoUifl6  de  w  Otimciilrt  eiLlTâ?.  Il  tvt  oiMr 


.  .M.  WF4lâ  |D  UUppUïNWlttHrl  ..  „.._ 
eoa^çte  g«rda4wwew:t;  it  nfut  qi^nif  w  17«l« 
titre  de  chsncalia^i  luia  24  baure*  »pi^  il  e^iU  u 

ëuit  «4  hosiiliiâ  |i«a  Ifi  Famille  l^tnAtga^. 

i^AUMOU  (Rïiii  CiicoU^),  «lidscàliAf  d*  Érance.Ha 
dupréo  n^*  Paria»  im, syiavBpM  l»[av»urde. 
"-  -,  UuWty  et  MuçAdï  ao  p&g  à  uin  pi^  dam  la 
„  it4  ^  cfen^W.  ta  pgrlaww*  ifv\  »l»rs  en 
qu^alla  avec  l'suioriU  tfliaif  «t  »W«ft«<  do*autr*. 
v«f  ^at  s^lofiiès  d4  t<W«  4,V  pai  »«a  iiçhKHHh?^^  al 
HwrQrLWd'auteiiatNraKMiJMiditK^lfaufWmtgtdul, 
parun  uHtpd'Ktft.dMWraïAtrlArMdaawfBiraTOs. 
LaMri«B}«nrm»ïibian  un,  stkwpkca  aaïu- 
s»i4  k  Coowil  du  ni.  vtm^  U  imMi»  dwia  p>r 
dAiivuQ  lo»o]n(l«iMftaiPf^4«W«t>vCaK9  ns^iv* 
tipiaaw  tUBlrf  un  G»fpafiH4  4ti  Iie«Bl«  wutaw  Vu- 
pioiiW  pu^iquei  Utaf^vaçaH  re^iinâiwt  d^  ^«>dftc; 
d' iuDOili  bcablM  pvapb  laVt  f ura  d  t  l^n  g^  cpnira  la  çuur 
et  son  clunaeliaf .,  St  w  parL^Dt^nl  lUupauu  lanv^  dam 
la  ffliMia.  AwwlûtMr**  la  tiurt  d«Uws  ïV,(.q<iU  xvi 
r&ppal^L'aBoien patleoea'  (pTDaiM^^peuuruLaxilà 
d»nasps  l^rrei.  {I  ïôwuiulan  iî9ft,tfiiBiiU»liU  tja- 
tion  ap  )£gs  de  800  OUO  (r^noi. 

SHUPBBTl'IS,  «a  de  ïeJne-et-HwM.  à  I  li.  S. 
d«  Ca«jommiers;  3âD  hab.  Uu  t  vovail  jad.in  <m  bM>' 
cba^au,  qAÙrutdÉtFUi.idat^  1^  Kevuluiios. 

lut^HiHTaw  (Cbamp  agi.  ^«Ai^  pl^oa  t  1^  lui.-  K- 
dapoiliei^.  «ùialLvi^laba^di^d4ite>lierAU%<>)- 

UAUPERTOU  {?.  L.  l|9Fi«tH  iM,  sioo4U9.  9» 
eti  IQSSÂSVU^Id,  mort  «4  Ub9.  fti,  wufi U.  dic- 
tion dug^opiàtre  Er.  Hicwiade  lipvlaa  pioftri*,  au- 
tn  i^  V^^padimi»  de»  EçtenM.s  dâi^  V^«  (la  ^  lu)'" 
Wïajua,  puir  a'IaaU'uire  «(  a^  lia  ^veo  lia,  bf>B>W»i 
les  plus  distinguai,  tais  que  Vul^iig,  Beri^.Milli',  1^4 
Condamiua,  ei«,  U  Fut  noinmi  eit  113&  p^c  Uaura- 
p^  chef  da  i'aipêditinae^voyâqâu  pûla  poiir  ï^.^-- 
surM  UD  dagrâ.  at  wAcut4>a>tt^  wiKivï  aa  uDa  seJ^u 
aunâ«  celle  dilHcils  «atre|>rii>^  U  Tut  r^;i^  an  l'-'^l*. 
l'Acadénta  ftquçaise.  Lq  roi  d^  Pcvïcas  Fràl^riç  il. 
r«V4il  9(mimé  4ùt  llW  préaidaat  ife  l'Aoad^iu  (la 
Berlin  :  il  alla  se  fiieç  dsaa  i^tl^  ville  en  ÎM^.  Lï  ii 
eut  da  violeula  dâuÇJàc,  d'abord  4,uc  KcBiug,  pieQi- 
brs  i»  l'AcadÉflii^.  quj  liji,  itisputajtU  dicQiiïeDi^  du 
pr«iw^n«4e  kk  ino<n(Jrt»«(içB^uFi*m*'  Ifaupêrlui* 
Tondait  Witla  lu. loéâattiQUe,,  cl  par  i^U^avec  VoilJiJre, 
pokt  ifœti.ig  iîpniçe-lui  et  qui  l'accaliiiv 
iMni«rie^  Qt^utwentdjipïsa  Diiitr-iba  d# 
■ta  diagrâce  de 

.    .     ,   ._     ,  _  _ dam  i*  famille 

da>  BarDOuilb.  Ou  |  de  lui  dea  Du,vjai£es  da  ganiai 
fort  divera  :  SUiiisliqv».  «Filbm^Uim^,  U^i  ;  CfiiU: 
menlairet  tur  Us  prirvipM  de  Nmifia,  W33;  Dii- 
cai4n  w  'a  iÛH''''*  d^a  ««icit'.   n3'J:  F^jcufe  a» 

Him^irt-  «UT  1a  i)u>ùi[tre  acHun,   1144;  la,   Yrignuk 

d«  pliil<wtpbù mort^  %t'f'"«tlitl4nawra,  liai  ; 
is^  IfixtO***  tvwUm'UVt*,  des  If  tACel  M|i{MPpfc«- 
qw,  etc.  SsKBUïieis  ont  ^6puVaqU)t  ^LXQfl,  llbS, 
4  ïo(.  in-8.  Hai^içriuig  4»^it  \iti  dfglJwL  el,  qne  siis- 
copiibiliUi  ealràmw-  C'âlqit  tut  ^t%at  d^^itkgué  el 
uu  bon  ^sv4În;  «apaudanl  il  »'sMiwe  BuJW  IjaJt 
la  preiyiei;  ra«e.  Sa  Fï*,  tc[iw  p^;  TjWtMWJIe. 
n'a  été  publié»  <u]'4ç  tti&Ë. 

UADR  (S.),  «ouru,  ^«uple  <^  $.  ^giiqtU  viuaîl 
VI VI*  lièaiB.  11  luiiit  &.  Beiiult  1114^  niqiutfMÎr^s  île 
Suhlaçat  duUl-Ctiaain,ettul,ÏOBqi^'ot(cr9ite&vc)ï4 
parmi  en  France. pour  àlabtir  u^  QLon^tàrqcL ^q  sa 
r4gli!.  Onl^fËtala  LSlanvier.  —  Une  câJaDre  ooiigré- 
galiap  de  fiénédiotinsprii,  auxmi'  siàclq,  latuSm  d^ 
ce  E«iDt  :  c'était  i^qçéfqi'q^da  l'qrd^ade  St  fienoii, 
ift'i  fut  accoinp,lie  mt  IW  par  qualijuai  içbgieux  ils 
St-Vinnes^quitulaoprouïéeifaf  l^papeG.réHPJroXV 
aa  16-11.  CallQcçiigreBatioRÇOWIiJa  Diajttflui^  sntotl 
cuinbreda  laaiGans  QerisûLniefc  ;  SI; Mou;,  St-Deois, 
SL-(i«im^n  dwPiài.  Si-Aami  de  Keims,  Varoiou- 
VLeCi  S|-Fii*rM  da  Corbie,  fleury  «u  S(-^elUti^   aytf 


qui  BFÙ  parti 


m\iM 


-  m\  - 


mUR 


mraE,  qh.4  d»  caiiV  (llVfttr.YiJgine) ,  kn\^ 

d«].  ministre  ^^  tçuu^^V,  a4  à  Yçr^iU^^  17Q1, 

diartr^n.  Il  fui,  oàs  l'^gQi  q^  ^  ^iis,  çhàr»^  dt4  (i^ 
parlement  d^  Ij^  f^iACt,  e(  y  joi^aù  c^mi  dft  ^ 
aûsoo  dv  fpî,  qû^  ç^brç^^lt  F£^«  ^  If^  qpM^.  Il 

sous  léqMyyauççt  Hr^  du  p6^  b^j^^Sti  R«^wr  iBQ«Mr 
four  ei^BÙ^esTo^  ^t§|  at  dk^s^çr,  d^ç.  c^rt^  ^^ 
itittidg,  di&Uftr  44y4i^  lti»pto)ies  ^  Fi^sAu.  SxÛ4 

Il  y  ^  T^peli  KT  ^(«otûf^  XY(  4  9ÛU,  4vé469H«t 
(117^)(,  |U  «aa»  4?/9ir  ^  p9Xl9f«uiHâ,  pM^dft  1» 

par  LoiH^  xy  (f.  iiAU9S0iU>;  «qa«09..  Ift  vol  à  sigQor 
UA  traû^  d'Html  ^Ç^  V^  iilBurg^  d'Anéfiguâ,  et 
fil  cmSfir  I9  miaisUNm  des  ttn^ocdq  à  T^^gpt^  puU 
k  Nec^i  «UM&.  U  m  ft^  di9gT^9i#o  Vtw  et  Vautra 
louqv'U  \i(  en  eit^  dos  i^ivaux  redoutiJ^las.  U  lopu- 
rvtiii  %cv4«pr^  U  ^^r^addvt  (W«iuâft(ool^  ITBU 
MauTQpis  ac^U  de  la  pénétpation  q4  d»  I4  fioftisB; 
ma^  6«  «miis^s  ^ger,  ii^ucMol  ^,  fMVOJd»  était 
PEU  eaA^l»  dQ  çoflôufâi'  Torage  q^i  maja^çait  latfâiiQu 
Des  4iiv>trft|  ont  été  publiâsi  scu^  son  Oûn  p»r  Sftllè, 

MAURES,  JVavn,  JfofHvifani  Cq  uom,  que  Too  dé.- 
^)7e  du  m()^  J^Arafr,  pays  o^pi^ideiUai,  étAtt  rQi^tsAint 
<^^il^a9«ieo»aiu(AibitaQUde  laMayri^woaoid., 
à  ro.  4iA  HuiiAfito;  i^  fîM  çnsvdtA  étendu  ^ux,  ha- 
ivVai^te  dé  eettç  portion  de  1a  EiumidiQ  qui  foRina 
<^ïiiMs  k^  Hfturit^nîd»  céi^rifioo^  el  sitifuie.  U  eat 
9iiî)Uau4  de  1^05  iaurji  à  unis  fojrte  parUa  des  indigo 
«K  Ofi  VAlgérift,  du.  Mawa,  du.  JE^Iédulgéjrid-,  de 
l'Etat^de  ^y-HescbAn  ^  cU\  âOthant  ija  aocii  sédeo- 
tairez;  b  liupaH  i^^billeAt  le^vilioa,  surtout  oeUes  du 
lUlufal^  VQs^Q&sfttiovL  ea  thbius  e^  woifis.  Kianiué^ 
ch^s  eiH  oue  (^\>4  lesi  Arabes  ejt  lç&  K^yle&.  W  «pot 
ea  géo^f^  très-fi)PU  et  de  coniplie^iaa  s^i^be  ;  Be  ooJL 
de  baaiûc  f  eax  et  de  belles-  denta;  iU  ont  la  peau  plus 
biIaAcàe  que  les  Ar^e«i,  le  \iaage  plua  pieiA,  la  Qez 
moûis  aigij ,  W  pfoâl  ipoins.  anguleux ,  tou^^  Isa  ^aita 
ce  la  phyatoaomift  oioias  proAoïiCÔs.  113:96  livrent  au 
coduoeice.  ^  4  r industrie  et  possèdent  daa  l^eos  de 
cimpagne.  Ils  professent  le  ^Vjbonij/^ll^yFl^ 

1^9»  r^ial4vn&,d'Espagftê  il  ueliaut  pa^  «fi&l/Ubdre 
1«  Ai^bss  ei  l«a  Ifaurea  :  la  fnébciiKf^  dA  Ift^  cofiqi^te 
<ie  l'Eiipagae  e|k  du  califat  4«  Gc^ouql  est  arabia;  celle 
<le>  Alautf4vi4âp  ajt  de^  Almob^d^  est  QWMtfa..  tes 
Mauces  (urefi^  aa^AÎa  d'gspagn^  on  t6l09> 

XAClBfiV^.  as;^&ijuapofit4parlft4u9deGj«iae, 
tàn  \is^  coup.  <£f^uabu^  aux  Ooligny  \»  2û  aoiU 
idU,  iiiMlqufis.  j^utft  awiat  la  svsa^tliéieaiy. 

mWiM: ,  QM.-1.  d^Vx*  (CaotaJ),  ^  36  t.  K.  a 
«Attri%^  i|iu^  VAiUEAt  au  picwk  d'une  eolUiaua  viol- 
f^Mm;  34âU  Mk  Ttib^  da.  l-^  ij^,  coU^ia  (o^ 
w^iiigtjtfiu,  (»Ddé-  p^  Oupmt,  apparteivMX  au- 
^^^«x  iémfasir  ^\m  ^o^rerDapia  d^  Miia- 
cie^  ^«iit  aiM&  ÇpiQaierca  d»  cJii«v««x^  soiulela, 
a^mp;  <ita09*  4^  lAwa,  «aie»*  oim  jaune,  &oixtar 
get.  £»ès  da  U  v\J^  esi  uu^  antique  ebap^llft  (k  S. 
Mary  eu  s^  Ma^cius .  apOAre  da^  û  UierAuv^cgoo, 

MAUIICB  (&).  cA^Cde  la  légiop  th4biea9e(a.-V.d. 
JeféeaaTiiébalileX,  caJBapos^ede  ç|iréj^e«a,  aubUl^ 
^^'^m  9ief.aM  «çmpagooq%,  ppu;  ^pii^ceiCu^d^Qh- 
Wir  à  r§9»s0i;^r  BlMwieu  gw  lèu£  godo^nait  de 
wchftes  ai^  (àvxdi^m.  Cets  évii|>AfiMn4,  qu'oA  plftoe 
«^  2â6  ou  aoa,  eut  lieu  eiote  ^^ni^». (StMau- 


.. .  i^  ^f  «au«H^  al.  sga  wwywwi  W  24  «epl^ 

S^\&q^aA4,  r4  ^  9AuvgQign^,  â»  b|^  aUk  ^  «.  > 
suç  )e  Uat^  «t4  mim  eoq)a  a^aie^.^  éié  ininu&ulawwo 
pieni  fetspu^a,  uue  al^ye  devenue  eélèboa  (K.  a»i 
^ua^ç-aX  —  En  l^,  Aipôdée  vm,  dua de  ^«aia, 
eréa  ^ua  ^  npm  d'<>f;4/iM  d^  S.-i(<iu«^ff  ua  aodM 
n^UmÊe,  ^i  fut  eAlâ'UiieaouveJ^  p^ar  V^duaSmim 
Pl^Uibert  et  réuoi  h,  eeiiui  de  ^ViasHj».  Ce^  eoif e  a 
été  réQrga.ai$éi  en  IftlQ  e^  QAafér4  dôa  Vraa  aux  a^rvln 
çe§  civU^:»  ausai  bien  que,  ioi^iUtaivea,  U  apeurta&igaai 
une  OEQiiL  ^ncHe  ik  i  brao/ohea,  suvinaotdA  d'uitA 
gtev^roiij^j  et  oiToisito  ^i^^xoA  creix  «ertai^  qui  ea^  aeiJA 
de  ^t-^U^9  ;  le  i^ubaa  aat  v«keti> 

U  iÔMi  d«  S.  J|faié«i0A  était  la  aymbok  da  \a  pui»7 
aaiiusa  aouver^aiiae  dao§  W.  ni»yawaa0JAri^ 

litvaKVft,  Ifo^riim  Titow,  ejApeiNuir  dHDuMaDi, 
né  en  ^9  ^  Arahisaua  ea  Cappadosa,  ôtaût  gAsdi» 
d%  Tibàce  II  e^  (ut  pKecIaHBié  ea  Àga.  U  rélal^Ul  Gliûat 
r^^  II,  roi  (W  ?«tf»a.,  «xpuké  pAF  lafr  ai^eta;  aoaou^ 
r^t  Vltalift  opatïe  l^a  Luo^baoda^  nuae^t  lui-mtoba 
h  se  défenito  aoutte.  le^  attaquaa  et.  (ssr  peafidisa  du 
çcû  dea  Avar^  91)Q<>a&  m  révoUa.  eeatiw^  Uù,  Ift  psh 
et  le  fit  tuer  aveft  ^  aia  file^  ié)&.  On  a  da  eat  eak- 
pereuc  \%  livea  aux  r.ifil  m^t^e*  puU,  a^ea  tvd. 
taW  pavl.  Scb^efiea,  Upsal,  ]€€i/k  (^ineArneB). 

VAU&bçg  o^oiA&aAa,  de  aazi,  ete.  F.  nAa^AU,  aaxs. 

VAuaKS  (île)  ou  !i.fei)jirFRAiieB ,  giuuide  lia  da 
PQe4aa  ijuile^,  l'une  dsa  Iftaacia^ttgaes,  au  SL  li.  de 
l'Afrique,  par. &4^56^-âè?26Moag.  B.,  rB>&g)TQûa3t' 
lat.  ^:  6a  kil.  sut  3^4  160  OOa  Ivah.  j  at-U.  Bort- 
Louia.  G4taa  aiqueu^aa,  haiaa,  aasea,  deux  p^ta. 
Paya  vontogn^ux,  auicafipis.  ^ûJaaoi4i|»A,  tjH»acsé 
paf  4  (Aines  dèk  montagnea,  doat  k  plua  élaiiées  Is 
PilOA  de*.  iMiaes,  a  aiâOr;  nombceusea  isvi^ea, 
maia  ptam  oûB&iaArableaL  Au  !(.  S.  esl  le  quaatiejf.  dea 
PamplertMMfiSMy  oéléJioâ  parSçcnaDdin  de  St-Çiafcé. 
Climat  saiii;  gi;2^ud&  mira^anfi;  teirain  sao,  mai&fer- 
tile;  denrées  tropicales;  épajases  fecAta^  4uioBtélé 
ea  partie  détsuitea:  on  y  tj^ouve  uae  grande  quan- 
ti té  de  sioge&  Yastefr  savanes,  oàToa  engraisse  dea 
beatiitus.  0^  exporte  da  suam,  du  rhum^  du.  café , 
et  dea  boia  estiméa  (boiade  fea,  boia  de  natta,  beo- 
join,  œangliera^  palmiesa,  etc.).  Ik  Poivra  y  iateo- 
duisit  au  xvui*'  ajècle  la  cuUure  dea  épicéa  dea  Ma- 
luqiutt  (canxiella,  sau^oade,  giioile,  eta.).  -r  L'ile 
fut  découverte  en  tôOô.,  pas  le  ^rtugaia  Pi  liaaoar 
renbaa,  qui  la  nqiama  Cwna;.  ea.  lâ(9g,  eUe  fvA  oo* 
GupéepouclaHollaudapap  V-aANeck,  qui  la.iuuBma 
Mauritiufi  en  Thoaaeui^  da  llaur>ica,  pônœ  d'O- 
range; mais  eUa&ii  abandonnéa  en  liTli*  Les  Scaiv 
Qai&  la  po6%&dèrenl  4&  1113  à  lgt(>  ei  lui  danobieat 
le  Bomd'i^-derJ'fcuMf.  Etia  6i4p«aaen  latO,  aprèa 
une  glosieuse  résiatanoa^  pan  les  Anglais,  qui  IWt 
gandéadepuisy  Néanmoins  l/u^age  oiRotetdalalangne 
fitaoçaisa  y  a  été  maiateiui  jusou'^a  ld4>,  el  U  do- 
mii^  eai^ce  dans  la  majocitié  da  kt  pApuiatiao. 

M^VBISNKA  ( Va^éa  de>,  en  itaJren  Mwionary  an 
latin  CaM)Mitd  vaU^  et  MaurûfiMS  wwittefcU',  ane. 
prov.  dea^ta  saMles ,  auj .  à  la  fi^nBoa,  eatpalaa  pro- 
vjnoea  de,  Saveia  ai^périeuiie  et  de  Taiienlaisa  au  N; , 
la  dhiaioa  de  Turia  au.  S. ,  et  la  Savoie  propre  k  VO.  -, 
90  k.  auf  ^  ;  ch.-L ,  Sjl-Jean  de  Mauvianoe.  Ceat  une 
vallée  e^caioaée  entre  les  Alpes  OoUianaeaetlea  Aipaa 
d^VPfues,  aMoaéa  p^r^  l'Are  et  aaa  afAuentSk  On  y 
trouva  baauooupda  ge(treia.-r-  Gapays  aportédepuis 
la  xia  a.  la  tJitre  de  oomté-:  il  eat  regardé oo«amé  la 
pjoamtec  héritage  dea  eomtea  da  Savoie.  B  a  été  qédé 
à  la  SraQce  en,  ]  gdO>  et  Cai't  partie  ilfk  dé^.  da  âavoia^ 

MAJSBilTANUÊ,Moutiaaf^a  et  lfoUMMfiîd(aui,Foy. 
da  Jpaf  dana la IfaMo  etpania O^  de  VAlgMé^,  cMr 
trée  daPAfsiqua  anaienne;  au  N .  0.  ,entpe  la  Numldie  à 
y £., L'Atlantique  à  UO^,  la  Iféditerraaéeau  N.;  sealimi- 
tea  au^ Su  étalai^  vagues^  àPË.  eUee  variérentaouvent: 
juaqu'aa  Wè  av.  ^-C ,  W  Mauritanie  a'arré^  a»  Mh^ 
luehas  (Molokath>;  deeuia  cette  époque^  elle- alla  ju6« 
qu'à  VAmftsaaofi  ^)uatf'el^Kébir).  De  là  deux  ftl^vin- 
tanias,  tuaa  Ort^neaZa,  Tautre  OccidenuU»,  séparées 


tâkJJK 


-  1212  — 


MAVR 


par  le  Muhtduu,  —  Soos  Claude ,  quand  la  Mauritanie 
eut  été  réiiuîte  en  province  romaine,  la  !■*  fut  dite 
Mauritanie  Césarienne,  la  2*  Mauritanie  Tingitane; 
enfin,  la  M.  Césarienne  fut  subdivisée  en  Césarienne 
propre  et  Si^ifine.  Les  ch.-lx  de  ces  trois  Mauritanies 
éUient  Gésarée,  Sitifi,  Tingis.  Malgré  sa  fertilité  et 
sa  belle  position ,  ce  pays  n'était  pas  riche  et  était 

S  eu  civilisé  ;  les  côtes  seules  offraient  bon  nombre 
e  villes;  &  l'intérieur  habitaient  des  tribus  féroces 
et  qui  n'étaient  soumises  qu'imparfaitement.  —  La 
Mauritanie  fut  gouvernée  par  des  rois  dès  les  temns 
les  plus  anciens,mais  son  histoire  n'existe  que  depuis  la 
guerre  de  Jugurtha.La  trahison  de  Bocchus,  qui  livra 
aux  Romains  son  gendre  Ju^rtha,  fut  récompensée 

Îtar  le  don  de  la  Numidie  occidentale  (du  Muluchas  à 
'Ampsagas),  laquelle  devint  plus  tard  la  Mauritanie 
orientale.  L'an  30  av.  J.-C.,  Auguste  créa  pour  Juba  II, 
fils  de  Juba  1  (anc.  roi  de  Numidie,  dont  les  Ëtats 
avaient  été  réduits  en  prov.  romaine),  un  nouveau 
royaume  composé  des  deux  Mauritanies  et  de  la  Gé- 
tufie.  Juba  y  régna  &3  ans  (de  80  av.  J.-C.  à  23  après) 
et  eut  pour  successeurs  des  princes  indigènes  qui  y 
régnèrent  jusqu'en  42  après  J.-C,  époque  à  laquelle 
Suetonius  Paulinus  en  fit  la  conquête. 

MAURO  (Fra),  religieux  camauiule  du  xv  siècle, 
habile  cosmographe,  exécuta,  de  1457  à  1459,  une 
belle  mappemonde  qu'on  voit  encore  aujourd'hui 
dans  un  monastère  de  Venise,  et  dont  Zurla,  autre 
religieux  camaldule,  publia  une  description  en  1806. 

MAUROCOEDATO.  F.  ifAVROCORDATO. 

M[AUR0L1G0  (Franco,  géomètre  italien,  né  en 
1494  à  Messine,  d'une  famulegrecaue  originaire  de 
Constantinople,  m.  en  1575,  a  édité,  traduit  en  latin 
et  commenté  plusieurs  ouvrages  d'irc/itm^,  d'fu- 
elide,  d^ApoUonius  ^  de  Thioaose,  dûMénilaûs,  et  a 
composé  des  traités  originaux  sur  la  Cosmographie , 
l'Optique,  la  Mécanique  et  la  Gnomonique. 

MAURON,  ch.4.  de  c.  (Morbihan),  à  21  kil.  N.  E. 
de  Ploérmel  :  4101  hab. 

MAURS,  ch.-l  de  c.  (CanUl) ,  à  45  kil.  S.  0.  d'An- 
rillac;  1500  hab.  Porcs;  jambons  renommés. 

MAURY  (Jean  siffrein),  cardinal,  né  en  1746  à 
Vauréas,  dans  le  comtat  Venaissin,  était  fils  d'un  cor- 
donnier. Après  avoir  étudié  à  Avignon,  il  vint  de 
bonne  heure  à  Paris  comme  précepteur,  obtint  une 
mention  de  l'Académie  française  pour  un  Éloge  de 
Fénelon  (1772),  prêcha  avec  succès  dans  quelques 
églises  de  la  capitale,  fut  choisi  pour  prononcer  le 
Panégyrique  de  S.  Louis  devant  rAcademie  et  celui 
de  S.  Augustin  devant  l'assemblée  du  clergé,  entra 
à  l'Académie  en  1784,  et  fut  élu  en  1789  député  du 
clergé  aux  Ëtats  généraux.  Il  porta  la  parole  dans 
toutes  les  grandes  questions,  qu'il  s'agtt  d'administra- 
tion ou  de  finances  aussi  bien  que  d'aflaires  ecclé- 
siastiques, et  défendit  constamment  l'Église,  le  clergé 
et  la  royauté;  il  protesta  contre  les  décrets  qui  con- 
stituaient prisonniers  le  roi  et  la  famille  royale  après 
leur  fuite  de  Paris,  et  lutta  quelquefois  avec  avantage 
contre  Mirabeau.  Après  la  clôture  de  la  session  de 
l'Assemblée  constituante,  il  quitta  la  France  et  se 
retira  en  Italie.  Il  fut  nommé  par  le  pape  Pie  YI 
évéque  de  Montefiascone  et  cardinal,  et  choisi  par 
Monsieur,  comte  de  Provence  (Louis  XVIII)  pour  être 
son  ambaiissadeur  près  du  St-Siége  (1799).  Cependant 
en  1804  il  demanda  et  obtint  la  permission  de  remtrer 
en  France,  et,  depuis  cette  époque,  il  parut  dévoué 
à  l'Empereur.  En  1810,  il  fût  nommé  par  lui  arche- 


où  il  tomba  dans  une  comjUète  disgrâce  :  le  pape  le 
retint  plusieura  mois  en  prison  au  Château-St-Ange. 
Il  mourut  à  Rome  dans  la  retraite  en  1817.  L'abbé 
Maury  était  un  orateur  abondant  et  quelquefois  su 


mirahle présence  d'esprit:  dans  la  Révolution,  il 


sauva  plusieun  fois  sa  vie  par  d'heureuses  saillies. 
Comme  prêtre,  11  passait  pour  avoir  des  mœurs  peu 
édifiantes.  Son  principal  titre  littéraire,  avec  ses 
Discours  politiques ,  est  un  Essai  sur  ^Éloquence  de 
la  chaire^  qui  parut  pour  la  première  fois  en  1777, 
ouvrage  bien  composé,  bien  écrit  et  d'un  véritable 
intérêt.  On  admire  aussi  son  Panégyrique  de  S.  Vin- 
cent de  Paul  (1785).  Ses  OEuwres  choisies  ont  été 
publiées  &  Paris  en  1827,  5  vol.  in-8.  Son  neveu  s 
publié  sa  Vie,  Poujoulat  a  fait  paraître  en  1855  le 
cardinal  Jf aury,  sa  Vie  et  tes  OEuwes, 

MAUSOLE,  roi  de  Carie,  époux  de  ta  célèbre  Ar- 
témise,  régna  de  377  à  353  av.  J.-C.  Il  est  connu  par 
son  opulence  et  par  le  magnifique  tombeau  que  lui 
fit  élever  son  épouse  à  Halicamasse.  Ce  tombeau  fut 
mis  au  nombre  des  sept  merveilles  du  monde,  et  de- 
puis on  donna  le  nom  de  Mausolée  aux  monuments  de 
cette  espèce.  On  a  retrouvé  en  1855  des  restes  de  cet 
édifice  :  ils  ont  été  transportés  au  British  Muséum.  — 
Parmi  les  autres  mausolées  antiques,  on  connaît  sur- 
tout celui  de  CmcUia  MeteUa,  qu'on  voit  encore  sur 
la  Voie  Appienne,  à  24  k.  de  Rome;  celui  d'Auguste, 
élevé  par  lui-même  à  Rome  en  28  av.  J.-C.  à  Textré- 
mité  du  champ  de  Mare,  dont  il  reste  quelques  ves- 
tiges ;  et  celui  d'Adrien ,  en  face  du  pont  Alius,  dont 
il  reste  une  tour  qui  forme  auj.  le  ChAteau-St-Ange. 

IfAUTERN,  vge  d'Autriche,  sur  la  r.  dr.  du  Da- 
nube, à  60  kil.  N.  0.  de  Yienne;  700  hab.  Matthias 
C^rvin  ,roi  de  Hongrie,  y  battit  les  Autrichiens  en  1 484. 

MAUYAISE  (Arehipel  de  la  Mer) ,  dit  aussi  Archi- 
pel Dangereux  ou  Pomotou,  groupe  dlles  du  Grand 
Océan  équinoxial,  au  S.  des  Marquises  et  à  l'E.  de 
Taïti,  entre  14»  et  23*  lat.  S.,  152*  et  140«  long.  0. 
Elles  sont  basses,  petites  et  peu  peuplées.  Les  habi- 
tants ressemblent  à  ceux  des  Iles  Talti,  mais  sont 
moins  doux  et  moins  civilisés.  Ces  tles  sont  placées 
depuis  1859  sous  le  protectorat  français. 

MAUYESIN,  ch.-l.  de  c.  (Gers) ,  à  34  kil.  S.  E.  de 
Lectoure;  1800  hab.  Eglise  calviniste.  Jadis  ch.-l.  de 
la  vicomte  de  Fezensaguet  dans  le  Bas-Armagnac. 

MAUYILLON  (Ëléazar),  historien,  né  en  1712  à  Ta- 
rascon,  m.  en  1779,  était  protestant.  Il  quitta  la  France 
pourse  fixer  en  Allemagne  et  fut  bngtemps  professeur 
de  français  au  Carolinum  de  Brunswick.  On  a  de  lui 
dBsHist.  du  prince  Eugène  de  Savoie^  — de  Frédéric 
Guillaume  I.roide  Prusse ,  —de  Pierre  le  Grand, —de 
Gustave- Adolphe,  --d^Ivan  UI;  des  romans  et  des 
Lettre, -^  Son  fils,  Jacob  M.,  né  à  Leipsick  en  1743, 
m.  en  1794,  prit  du  service  à  la  cour  de  Hesse,  pro- 
fessa les  sciences  militaires  à  Cassel,  puisa  Bruns- 
wick, et  publia  de  nombreux  écrits,  la  plunart  en 
allemand,  sur  l'art  militaire,  l'économie  politique  et 
la  littérature.  Il  était  lié  avec  Mirabeau  et  eut  avec 
lui  de  1786  à  1789  une  Correspondance  qui  a  été  pu- 
bliée à  Brunswick  en  1792. 

BIAUZE,  ch.-l.  de  c. (Deux -Sèvres), sur  le  Mignon, 
à  22  kil  S.  0.  de  Niort;  1800  hab.  Station.  Commerce 
actif  en  vins,  eaux-de-vie;  baudets  estimés. 

MAYROCORDATO,  famille  de  Fanariotes,  origi- 
naire de  Scio,  a  fourni  à  la  Grèce  plusieurs  pereon- 
na^es  distingués:  Alexandre,  m.  en  163G,  médecin 
et  interprète  du  Grand  Seigneur,  qui  fut  chargé  par 
la  Porte  de  diverses  négociations  en  Autriche  et  fit 
conclure  la  paix  de  Carlowitz  (1699) ;il  fut  anobli  ;— 
Nicolas,filsa'Alexandre,d'abord  interprète  de  laPorte, 
qui  devint  en  1707  bospodar  de  Moldavie,  puis  de  Va* 
lachie;  —  Constantin ,  frère  de  Nicolas,  nospodar  de 
Valachie  en  1735  :  il  abolit  Tesclava^  et  donna  à  la 
Yalachie  des  lois  et  d'utiles  institutions  ;  après  avoir 
été  plusieura  fois  déposé  et  réintégré  il  l^t  définiti- 
vement disgracié  en  1763,  et  sa  famille  eut  depuis  à 
sttbirtoutessortes  de  persécutions; — ^le  prince  Alexan- 
dre, né  en  1791,  mort  en  1858,  Tun  des  chefs  les 
plus  actifs  et  les  plus  éclairée  de  l'insurrection 
grecque  de  1821.  Président  du  conseil  administra- 
tif en  1828,  il  se  retira  devant  linfluenoe  de  Capo- 
distria  et  des  Russes:  mais  il  rentra  depuis  aux  af- 
faires et  fut  plusieura  fois  encore  présidentdu  rj^nseil 


MAII 


—  1213  — 


MAXl 


MA  VROMICHAU  (Pierre),  Connu  aussi  sous  le  nom 
ée  Pétro-Bey,  né  en  1775,  m.  en  1848,  était  chef  po- 
litique du  Ifagnedansia  Morée  lorsqu'êdata  Tinsur- 
r«ctJoii  grecque.  Il  eut  la  plus  grande  part  àla  guerre 
d'indépendance,  prit  Tripolitza,  chassa  les  Turcs  de 
presque  toute  la  Morée,  et  fut,  après  le  succès  de  l'in- 
surrection, élu  membre  du  gouvernement  provisoire; 
mais  il  ne  put  s*entendre  avec  Capo-d'Istna,  nommé 
président  (1828).  Celui-ci  Tavant  lait  jeter  en  prison, 
90b  frère  Constantin  et  son  fils  Georges  le  vengèrent 
en  assassinant  le  président  à  Nauplie  (1831).  Relâché 
après  ce  meurtre,  il  fût  remis  en  possession  de  ses 
nonnettrs.  Il  reçut  du  roi  Othon  les  titres  de  général 
tt  de  sénateur,  avec  une  récompense  nationale. 

IfAWARAMNAHAA.  F.  tbansoxianb. 

MA\XNCE,Maxentiu$,  fils  de  Maximien-Hercule, 
prit  le  titre  d'auguste  en  Italie  àla  mort  de  Constance- 
Chlore  (306),  engagea  son  j>ère,  qui  avait  abdiqué, 
à  reprendre  la  pourpre,  assiégea  Sévère  dans  Ra ven- 
ue et  le  fit  mourir,  combattit  et  repoussa  Galerius, 
mais  se  brouilla  avec  son  père  et  le  força  à  fuir  dans 
les  Génies  007).  Il  porta  ensuite  la  guerre  dans  TA- 
frique,  dont  le  gouverneur  s'était  révolté,  et  la  mit  à 
(eu  et  à  sang.  De  retour  à  Rome,  il  se  rendit  odieux 
par  sa  cruauté  etsa  tyrannie  et  persécuta  cruellement 
/es  Chrëllens.  Constantin  marcha  contre  lui  et  le  vain- 

Ïuit  90IIS  les  murs  de  Rome  (312)  :  Maxence  se  noya 
ans  sa  fuite,  le  pont  Milvius  s'étant  écroulé  sous  lui. 
MA^IMA  CfiSARIENSIS,  MAXIMA  SEQUANO- 

RUM.  F.CiSARIBIllfB  (grande)  ,  SiQUANAlSB  (GRANDE). 

MAXIME  PDPISN.  Claudiut  Pupienw  Maximus, 
empereur  romain,  était  général  et  préfet  de  Rome 
lorsque,  après  la  mort  des  Gordiens,  le  Sénat  l'éleva 
à  l'empire,  avec  Balbin,  en  237,  pour  l'opposer  à  Ma- 
ximin.  Celui-ci  étant  mort  peu  après,  les  deux  em- 
pereurs régnèrent  en  paix  pendant  auelques  mois; 
mais,  ayant  voolu  rétablir  la  disciplioe ,  ils  furent 
massacras  par  les  gardes  prétoriennes. 

■azimb,  Jfo^nii*  MaanmuMy  tyran  des  Gaules, avait 
d^abord  aenri  sous  Tbéodose  et  s'était  distingué  en 
RreiaKne.  H  se  fit  proclamer  empereur  en  383,  s'em- 
{ttta  de  la  personne  de  Gratien  <^i  régnait  sur  l'Oc- 
cident, et  établit  à  Trêves  le  siège  de  son  empire. 
Uéià  reconnu  delà  Gaule,de  l'Espagne  et  de  la  Grande- 
Bretagne,  il  allait  s'emparer  de  l'Italie,  lorsque  Tbéo- 
dose mareha  contre  lut,  le  battit  en  Pannonie,  puis 
l'assiégea  dans  Aquilée  (388).  Il  fut  livré  au  vain- 
queur par  ses  propres  soldats  et  massacré. 

MAZiiB  (ptraoRE-),  P6irontii«Jfa«tmitf,  empereur 
d'Occident,  renTtirsa  du  trône  en  455  Valentinien  III, 

3ui  avait  insulté  sa  femme,  et  contraignit  la  veuve 
e  ce  prince,  Eudozie,  à  raccepter  pour  époux.  Celle- 
ci,  pour  se  venger,  appela  en  Italie  Genséric,  roi  des 
Vaadales,  et  lui  livra  Rome.  Maxime  ne  songea  qu'à 
f«r,  et  lé  peuple  indigné  le  lapida  (455). 

mâximb  de  ttr,  philosophe  platonicien  du  ii*siècle, 
néà  Tyr«  parcourut  l'Arabie,  la  Phrygie,  vint  à  Rome, 
«■s  OMnmode,  et  termina  sa  vie  eo  Grèce.  On  a  cru 
i  tort  qu'il  avait  été  un  des  instituteurs  de  Marc-Au- 
"tie.  On  a  de  lui  41  DistertaiUms  sur  des  questions  de 
phibiophie  et  de  morale,  écrites  d'un  style  clair  et 
>gréaue.  Daniel  Heinsius  en  a  donné  une  édition  es- 
tunèe,  avec  traduction  latine,  Leyde,  1614;  elles  ont 
^  lééditées  depuis  par  Reiske^Leips.,  1774,  et  dans 
l^ftMwmcftie-iat.  deBidot,  1840.  Combes-Dounous 

loatadaites  en  français,  Paris,  1802. 

■Axna  (S.),  évèque  de  Turin  au  v*  siècle,  prêcha 
Avec  neeès  dans  la  Lombard  ie,  et  assista  au  concile 
deHila&eo  451.  Il  a  laissé  des  homélies  et  autres 
écrits,  ioprimés  à  Rome  en  1784,  in-f.  On  le  fête  le 
'JhjwL—  Un  autre  S.  Maxime,  m.  vers  460,  abbé  de 
Lérms  et  évéque  de  Riez,  est  fêté  le  27  nov.  Laca- 
thédr^e  de  Riez  garde  son  corps.  —  Abbé  de  Con- 
sbuitiiiople,  m.  en  662.  combattit  les  Monothélites. 
ee  mii  le  fit  eiiler.  On  le  fête  le  13  août,  il  a  laissé 
qudqœs  écrits,  oui  ont  été  publiés  par  Combéfis  et 
reproduits  dans  la  collection  Migne. 
MAXnHAlfUS,  poOte  latin  du  v*  siècle,  parait  être 


le  véritable  auteur  de  six  élégies  qu'on  met  vulgai- 
rement sous  le  nom  de  Gallus.  Contemporain  et  ami 
de  Boèce,  il  remplit  quelques  fonctions  administra* 
tive8,et  fit  partie  d'une  ambassade  envoyée  par  Théo- 
doric,  roi  des  Goths,  à  l'empereur  Anastase. 

MAXIMIEN  HERCULE,  M.  Àurelùu  Moadmiamu 
Hercules j  empereur  romain,  né  près  de  Sirmium, 
en  Pannonie,  vers  250,  servit  d'abord  comme  sim- 
ple soldat,  s'éleva  successivement  aux  premiers  gra- 
des, fut,  en  286,  associé  à  l'empire  par  Dioclétien^ 
dont  il  était  le  compagnon  d'armes,  et  chargé  par  lui 
du  gouvernement  de  tout  l'Occident  (286-96)  :  il  avait 
sous  ses  ordres  le  césar  Constance,  qui  commandait 
dans  la  préfecture  des  Gaules.  Maximien  avait  rem- 
porté dans  les  Gaules  et  dans  l'Afrique  plusieurs 
avantages;  mais  il  éprouva  quelques  revers  dans  la 
Bretagne.  L'an  305,  il  abdiqua  à  Milan,  en  même 
temps  que  Dioclétien;  mais  il  ne  le  fit  qu'à  contre- 
cœur, et  il  reprit  bientôt  la  pourpre  (306),  avec  le 
secours  de  son  fils  Maxence.  qui  lui-même  venait  de 
se  faire  proclamer  auguste.  Ayant  voulu  dans  la 
suite  (307)  dépouiller  ce  fils,  à  qui  il  devait  la  cou- 
ronna, ses  troupes  se  révoltèrent  contre  lui  ;  il  fut 
obligé  de  se  réiugier  à  Trêves,  auprès  de  Constan- 
tin, qui  avait  épousé  sa  fille  Fausta;  mais  bientôt, 
trahissant  aussi  son  gendre,  il  voulut  le  faire  assas- 
siner, afin  de  régner  à  sa  place  (309)  :  le  complot  fut 
dénoncé  par  sa  propre  fille.  Alors  Maximien  s'enfuit 
à  Arles  et  essaya  oe  soulever  les  Gaules  :  enfermé 
dans  Marseille,  il  se  vit  réduit  à  s'étrangler  (310). 
Ce  prince  avait  été  un  des persécuteursdes  Chrétiens. 

MAXIMIUEN  (S.) ,  subit  le  martvre  en  Numidie 
(295),  pour  avoir  reftisé  le  service  militaire.  L'Eglise 
le  fête  le  13  mars. 

MAXiifiLiBN  1,  empereur  <f  Allemagne,  fils  de  Fré- 
déric III,  né  en  1459.  Avant  de  monter  sur  le  trône, 
il  avait  épousé  en  1477  Marie  de  Bourgogne,  fille  de 
Charles  le  Téméraire  et  héritière  de  ses  États  :  oe 
qui  l'engagea  dans  une  longue  guerre  avec  Louis  XI, 
roi  de  France,  qui  prétendait  à  la  succession  de  Bour- 
gogne. Il  fut  élu  en  1486  roi  des  Romains  et  reconnu 
empereur  à  la  mort  de  son  père,  en  1493.  Il  fit  en 
1495  la  guerre  à  Charles  VIII ,  et  contribua  à  lui  faire 
abandonner  la  conquête  du  royaume  de  Naples  et 
d'Italie.  Moins  heureux  contre  les  Suisses,  il  fut  obli- 
gé en  1499  de  signer  le  traité  de  Bâle  qui  recon- 
naissait leur  indépendance.  En  1508,  il  s'^allia  avec 
le  roi  de  France  Louis  XII  et  avec  le  nape  pour  for- 
mer la  lÀgue  de  Cambrai  j  contre  les  Vénitiens;  mais 
il  ne  tar(UL  pas  à  s'en  retirer  :  il  excita  le  roi  d'An- 
gleterre à  faire  la  guerre  à  la  France,  servit  lui-même 
comme  volontaire  dans  l'armée  de  ce  prince,  et  eut 
la  plus  grande  [Murt  à  bi  victoire  de  Guine^ate  (1513). 
Il  s'opposa  aussi  à  la  conquête  du  Milanais  par  Fran- 
çois 1,  délivra  Brescia  assiégée  par  les  Français,  et 
investit  Milan  (1516);  mais  il  ne  put  s'emparer  de 
cette  ville,  et  fut  peu  après  obligé  de  mettre  bas  les 
armes.  Il  mourut  en  1519.  Maximilien  fit  entrer  dans 
sa  famille,  par  d'habiles  alliances,  outre  la  riche 
succession  de  Bourgogne,  Içs  couronnes  d'Espagne 
et  de  Bohême.  Il  avait  marié  son  fils  Philippe  le  Beau 
à  Jeanne  la  Folle,  infante  d'Espagne.  Il  eut  pour  suc- 
cesseur son  petitpfils  Charles-<}uint.  Quoique  de  ca- 
ractère bizarre  et  singulier,  ce  prince  avait  de  gran- 
des qualités  :  même  au  milieu  des  guerres  il  s'occupa 
activement  de  l'administration  doses  Ëtats  :  il  divisa 
l'Allemagne  en  10  cercles,  institua  le  tribunal  de 
l'Empire  et  le  Conseil  auUgue  et  fonda  les  universi- 
tés de  Vienne  et  d'Ingolstadt  ;  il  réprima  les  abus  des 
tribunaux  des  francs-juges  et  créa  une  armée  per- 
manente sous  les  noms  de  ilelfrer  et  de  Lansquenets, 
Il  a  écrit  sur  l'art  militaire,  l'horticulture,  l'archi- 
tecture et  a  laissé  auelques  poésies.  Hegewischa 
donné  une  Hist.  du  reme  de  Massimilicnf  en  allem. , 
Hambourg,  1782.  Le  (ylay  a  publié  sa  Correspomlafiee 
avec  Marguerite  (sa  fille)  de  1507  à  1519,  Paris,  1839; 
d'autres  letft'ex  de  cet  empereur  ont  été  publiées  par 
Gachard,  Bruxelles,  1851 


MAXI 


—  1814  — 


MA¥E 


«AnitadBif  Uv  ûIè  d6  l'empereur  FenlineAd  I,  Ai 
en  1ÔS7,  m.  en  1576,  Ait  élu  roi  dès  Remain^  en 
16èS,  ei  tueeédâ  à  ft)n  père  sur  le  trftne  inpéflal  M 
IH%.  Il  ftli  en  guerre  «Vee  ^tl  Sigiemtmi,  pruAcé 
de  TraDèylvanie,  aveo  les  kultans  ^lielen  il  et  Qé* 
lia  11^  et  finit  par.cdbcliire  «ne  paix  «vanteg^usé 
avec  ie$  Tares  (4506).  Lorsque  le  due  d'Af^eu^  fipl 
de  Franoe  séus  \é  nem  de  Henri  III  ^  eut  <|uitté  lé 
<fène  de  Pe)()|pne  |»6iif  eelui  de  Franoe,  MÀiciiniUed 
fut  afypd^  par  an  parti  à  l^i  succéder;  mais  Étientie 
BathoH  lui  ravU  eetie  ceuronne.  Maïimiliôn  était 
«n  ptinop  mif^  tst  é(}ui(at^4  étitant  la  guerre  au- 
tant ^u'il  le  pouvait,  eultÎTanl  et  eneôuraf eant  leé 
eeienèes  et  les  lettms.  Il  était  <t)rt  tolérAH  ^  némé 
il  inclinait V  diteti,  vefs  le  Protestantisme. 

M AXiNfiiiBif  i)  dit  le  €rand,  due  dé  Bavière^;  fils  ad 
due  GuiUauf&'é  Y^  lui  snceéda  en  ld9A^  devint  trte* 
puissant  soufi  l'etapereur  Ifaltliiéa^  et  fut  chef  de  là 
lifue.  catMique  qui  avait  ^our  but  de  résister  1  l'U- 
fiioA  de  liail)  fonhée  par  les  Pretèstaats.  fin  1619, 
il  refAsa  l'empire  qu'on  lui  oflraiti  II  défendit  Fer^ 
dinand  eontré  éon  rival  Frédériê  V^  électeur  pala-^ 
ttn,  gêigna  sur  ce  defnîer  la  bataille  de  la  Maison- 
Blanche  phès  de  Prague  ^620),  ei  fut  nommé  électeur 
eti  \&t^i  à  la  place  de  Frédéric^  déclenè  déchu  :  mais 
il  vit  peu  après  ses  ÊtÂts  envahis  par  ^^stave-Adolphô 
el  pér  les  Fiançais,  ses  troupes  n'ekreât  plus  guéres 
fue  des  éofaecs  4  subir  et  fton  général^  Tillyi  fut  tuéi 
Néanmoins^  il  fut  confiriné  par  le  traité  de  WeA- 
f^haMC)  t«4«4  ^rts  le  titre  d'électeur  et  dana  lapds^ 
«essiendu  Ht-Palatinat.  il  mbnrut  ^  1661)  à  70  ans. 

«AKf)ci»Bi«  n  \  bmAafùbl  ,  étecvetlt'  de  Bavière , 
pëtil-fils  du  préc:>  né  en  166Î)  m.  ea  1726,  entha 
d'abord  au  service  de  rAutriche,  se  sigttala  aufifè(É6 
de  Neuhâusel  en  1685,  à  celui  de  Bude  <1686))  à  la 
bataille  de  Mobacz  <  1687) ,  emporta  Belgrade  le^  sëfv 
tembre  1686v  et  Tut  nomAé  éd  i69i  gduveniettr 
des  Pa^s-Bas  pour  l'Espagne.  Afaht))tis  le  parti  de 
1&  Fran&e  danslagtierre  de  la  suœessien  d'Bspli^e, 
il  fdt  diis  au  ban  dé  1*enlpire  et  privé  de  ses  Ëiats 
(1706),  mais  il  y  fut  rétalHi  à  la  paixi  II  ^ut  pour 
eucOesfeear  son  fils  Charles  Albert,  plds  tard  empe- 
reur sods  le  hom  de  Ch&Hes  VU. 

nAziftiLféN  iti|  fosEPti,  électeur  de  Bavière^  né 
«n  1727  )  m.  en  1777}  était  fils  de  Tempereur  Char- 
les VU.  Aprds  la  inert  de  ion  père,  1746;  il  fit  quel- 
ques efforts  podt'  fbiré  valoir  ms  pH^tentiens  à  l*em- 
pif'ei  mais  il  dut  bientôt  les  abandonner-,  etaigna 
la  paix  de  174d,  qui  lui  rsndit  ses  possèèsronB  de 
Batière;  H  se  oenshcra  dès  lors  à  Tadministration 
de  son  pa?S)  et  v  a^foeftà  beaueodp  de  réformes. 
Avec  lui  s'éteignit  la  ugnë  cadette  ce  la  maison  de 
Wttl^lsbach.  Ses  possessions  passèrent  à  Obarles 
Théodore  i  électeur  palatin  \  de  la  maison  Bul^bach. 

MAXiniLtfeN  iv\  losàPH,  électeur^  pnia  rdi  de  Ba- 
vière t  né  en  1756)  iucoéda  Ai  1796  à  éoii  oncle 
€harlisThéodofe  eéUme  électeur.  Il  adhétien  1605 
à  là  Omfédération  du  Bhib,  ft'attaoha  dès  lors  à  la 
fortune  de  flapeiéon,  donna  te  fille  à  Bugèné  de 
Boauharbais  tt606)^  et  vit  la  même  Ah  née  ériger  son 
duché  en  rdyàdme  :  il  prit  alors  le  nom  de  Maximi- 
lien  II  Cependant^  en  18 U^  il  ebnseniit  à  entrer  dhns 
la  li^ue  formée  contre  la  France  :  il  dut  à  cette  eon> 
duite  de  ooneerTur  son  trône  après  la  chute  de  Na- 
poléon. 11  introduisit  dans  radmmietratieti  une  feule 
d'auiélioratioils)  pi^tégea  les  sciebéès  et  les  arts  et 
donna  eh  1816  une  eoiistitulion  à  là  Bavière,  il  m.  éh 
16S5,  hissant  le  tVône  à  son  fils  Le\lisi 

MAlllMlN^  Ci  Juliuk  FertfM  Mtunmiwtt,  etap^- 
reur  romain )  né  bn  Thrae8>  de  parbntsgoths,  avait 
d'abtird  été  pAtre.  e^§téht  enfilé  dafas  la  milice^  il 
s'étevà  par  son  eouràge  aux  {)lus  hadts  grades,  et  be 
fit  preciafdèr  empereur  en  SS&.  à  la  mert  d'Aiexan- 
dre^Bèvèi^.  Il  i-emporfo  des  avantages  sur  le^  6eN 
nalbs;  les  Sa^mnies  et  les  Dèceb,  ^ai  ravageaieht 
remt>ire;  maià  il  ée  IréAdIt  odieux  par  sa  fèHioité  : 
il  fit  pénr  pi^méQrs  miliierB  de  pe^eontles  smipçol^- 
dées  d'avoir  conspiré  contré  lui,  et  perséttubt  uttiel>- 


«eaiefnt  les  GhrétieDS^  Le  sénat  lui  «ppoea  eu  S87  les 
deux  Gordiens (  mais  ils  furent  bientôt  battus  et  mis 
A  ffltrrt  par  èta  génréraux.  On  nomaaaMrs  deux  nou- 
veaux émpereufs^  Maxiihe  Pupiell  et  BaUnn.  A  oet^e 
taouvelie^  Maximia^  trttnspdflé  de  fureàr-,  q\iîtta  h 
Germanie,  où  il  feieaH  ta  guerre,  <t  maiicha  centre 
rita^e.  Mats>  e'étant  arrêté  p6ur  assiéger  Aquilée, 
il  fut  aaeàsshJtt  dans  cette  viUe>  en  ^8*  par  ses  pro- 
pres soldats,  honteux  de  éervir  un  VA  tyran,  liaxi- 
mln  èiait  d'une  taillé  oolossale  (de  7  à  6  pfeds  rc- 
mainel ,  d'une  voracité  et  d'éfle  feh»  calraerdinai- 
res  l  il  mangeait  en  un  jour  40  livres  de  TÎan'tie  et 
buvait  60  pintes  de  vini  il  déracinait  de  gros  arbres, 
terrassait  a  fui  seul  dix  nommes,  brisait  d'un  ceûp  de 
pied  la  jambe  d'un  cheval  «t  l^ro^ait  4eâ  tsattioux 
entre  les  doigts. 

MAXiifiif  daIa  ^  Bé<reu  dé  Galérins^  était  fils  d'un 
berger  de  Thraee,  et  fut  d'aberd  bergëk*  lui-même. 
Galeries  le  fit  neftimer  tésar  par  dicolétibn  en  30ft, 
ad  moment  eA  ee  prince  abdiqnàtt^  il  fdt  prodamé 
auguttè  en  a07.  A  la  m^tde  Galeries  {%i\h  il  par- 
tagea rempireavéc  Constantin  et  LiciYiinsç  inaié  ilne 
tarda  pas  à  se  oroUiUet  avec  eea  collègues  et  s'allia 
contre  eux  avec  Maxenefe.  H  fut  défcdt  par  Ucinius  à 
Andritaoplef  et  se  vit  réduit  Afairdégeieé^peuapres 
il  s'empoisonna  à  Tai^e  (âl3).  i'>>rt  adonné  au  vin, 
Maximin  avait  eu  la  Sîige  précaution  d^iger  qu'on 
n'exécufeAt  que  le  leâdeoMin  les  ordres  quil  denne- 
tialt  dans  Tivrttsiét 

MAXitfm  <6.)^.évêqne  de  l'ràvesv  élu  v^rs  331, 
mort  vet^  8M)  dT^nna  asile  à  S.  AtHftoasé  ô&ilk  On 
le  fête  le  219  mai* 

MAY  (Thelnas^)  IfteriVain  angiaiis  bé  en  IS%  à 
Mayfield  (Sussex)-.  nit  en  16d0^  jtouit  d'abord  de  la 
faveur  de  Gtiarles  i  j  puis  embiUssa  lé  pariÀ  du  Parle- 
Bàent  et  devint  eecretajre  et  historiographe  tle  cette 
assemfalé-e^.  Ôq  a  de  lui  4  entre  «utree  exivnigei, 
VHùtoire  du  Fwriemêht  de  1640  à  1643,  lie»  tragé- 
dies, dès  traductions  en  versdbs  ^dorj^vet  de  Vir- 
gile et  de  la  Phmreale  de  Lucain*,  et  une  conttnua- 
tioti  delà  PAatao/e  jusqu'à  la  mort  de  Cébar^  rédigée 
d^ibord  en  anglais^  1660,  puis  en  latin,  1640. 

MAVA) divinité  indienne;  parâttétrela  môme  qne 
&àkii  ou  Parasaktii  éponte  de  Brbhm,  et  ^t  mère 
dà  là  Trimourtii  Elle  est  la  nature  divinisée^  la  meta 
de  tous  las  êtres,  le  principe  féoendateur  féminin 
et  passif.  Gomme  lé  monde  n'àst^.  dans  les  «n»^ces 
des  Hindous )  qu*appareneà  et  i4uah)n^  elle  est  en- 
core la  mère  des  illusions,  Oh  l'IUusiOQ  penonnifiée. 

MAYBN  (île  jean-))  lie  de  l'Deéan  Glacial  arctique, 
par  71"  iat.  N;  et  1S*>  W  longi  O» ,  Ah  fi.  K.  de  l'Is- 
lande et  ad  8.  0.  du  Spitzbeigt  M  voleanique  :  le 
Beerebeig,  hadt  de  2065''>  fit  éraptien  en  161 R; 
immeneesamas  de  giàcea  auf  les  è&tei.^DAitouv«He 
en  1611  par  Jéàn  Ka^en^  naviAateuf-holb>ntUis$  sou- 
vent tisitêe  par  les  navires  baleiniers. 

MAYfiNCB)  ifotAi  en  allemand  t  M&gwtUimkM  ^n 
latin  «  V;  de  la  Hesse-Darrasiadt^  ah.-l.  de  la  prov»  de 
Hesse-Rhédane^  s«ir  la  rt  gt  du  BbiUf  en  face  dé  Tém- 
bouchi  du  M«in,à  96  kil.  Si  Oi  de  Frànôfort-èur-le- 
Mein^  à  614  kil.  Ni  fi.  de  Paria  par  chemin  de  f^r; 
36000  hab;^  dout  6OOO  protestanui  et  AôOO  Juifs.  Ëve- 
ché  sdATraganl  db  Ffioeutg  (autrefbia  archevêché;; 
eodr  d'appel  ;  trib-.  de  1'*  inst-.  et  de  commericei  coùr 
d'assieéë.  MayehOA  èét  une  dee  trois  grandeé  rorte- 
resses  fédéralèà  de  rAllemàgne  :  les  Prustietie  et  làj 
Autrichiens  y  tiennent  gàrdisen  avec  les  Heaaoisi  La 
ville,  qui  s'elend  sur  le  penchant  de  |)loàieiirs  col- 
lines f  est  fotUiée  de  deux  quartiet^ ,  celui  du  Rhin ,  et 
celui  du  N.  0.  <ce  derhierélégant  et  spauieut)  :  grand 
pont  de  bateaux,  communiquant  avec  Cassai  (long 
de  600"'))  chemm  de  fer  pou^  Alx4a^hapeUe|  Co- 
logne-, Francfort,  etc.  1  cathédrale  gothique  Renommée 
dite  là  M^Bm^  éprises  gt-lgnacé^  Gt^^lacqu^  Bf-fitien- 
ne^  Arsenal  et  hdlèl  del'ôrdi^e  Tsutodlquet  belle  place 
Paràdèi  place  de  l^tatenb^rg,  où  s'élève,  chpuiê  1867, 
la  statue  en  bronse  de  cet  bornebe  oNèbn:  t«st» 
I  dMnUquitést  Gymnase,  école  des  arU  tt  Bétiérs  ;  ti- 


MàTe 


—  ifii5  — 


MàYN 


et  vièdâilleït^  lâibinvt  liTiistotre  ««tulrellè,  nusée  d'aft- 
tkpniés  mmaines,  etc.  IndtastHe  t  ffttehclé,  ttièQUièft) 
cartes  à  fmnts  tlSK»  'de  ^Mt6n,  fiiit>Hftté^ie!i)  ))«¥lel6 
fefons^  iiiact«areiife#e  ifa«éiqtiem  été  ]^r(cièfOii*,ViA« 
et  juiëba%  Toti0iDfilé».  ^rtnd  CDttovëftie  *  ^^é(^ 
ea  pert  Iranc  par  Napotéon  I«'«n  18C(^.  iniy«ta€i%  ^ 
le  centR  «l'oile  navi^atiBn  adive  sur  16  RhM  ;  1M  y 
lUtdnAffaifvsèoamdftraMMd^etpéditfoii  et  û^  tran<- 
sit  Attt  ««Ttmia,  Ijfelle  Cbartrew^  m&iMA  ^  piAf«- 
nnce  fl'éiés  dite  la  favorite.  Pbtrie  da  Gut^niàbetf . 
-- Fondée  ^ar  Brast»  ISam  àv.  tf.^JG; ,  ITo^fifi'aMiK 
fat  «ne  phite  îmooilarite  to\te  Ua  Mméitii  êi  devf M 
la  métrapolè  de  ta  Q«rmaiiia  t**;déthiile  lot«^  Vm- 
Tasiea  des  bnfc^ras  1(^6) ,  aile  fÉt  i^elifti1ei[)iBr  ted  rois 
francs,  et  enAeHre  par  GhàHèmàimfe;  elle  1l>aU  têi« 
érigée  en  àrctei^lie  poa^  S.  Bonltace  dès  7%1 1  ^ê 
est  dès  le  my* Mtil»  nne  université  ^i  f^t  si){)pnftiée 
en  IWt;  Après  aTÛr  ^ti  tille  Ubtelst  impériale  p^n^ 
dant  fenfttampè ,  etté  fat  sonnise  aux  ar^é  véc^îies  dé- 
pais t^éft.  Sefvreot  assiégée  :  prisé  par  1^  9Yiedoi« 
en  lSSt>  par  Vas  Frlntaâ  m  1S44>  1688  et  en  lT9t) 
remîie  aus  ^ta«ièaB  en  17te  pbr  tapttaHitiOn  api^ 
une  belle  défenie(r.  «6aua)  ;  reikdiie  à  la  Fiatiea  pat* 
la  paixdeCaaipd-FbTiiiio  1797^  elle  (\it  jusqtiHsn  1814 
le  eii.-l^  dn  défK  dé  MoBt-1>énoerre.  Le  eongr^  de 
Vienne  le  éofina  an  ^nifànd-dac  de  Hensia-Dam&tadt. 
fiUe  fut  dédaréa  forteresse  MérMe  eli  18^6^ 

VAtniini.<AKii<Tèehé  et  imtorat  de),  nndtt  Ëtais 
de  fana,  empke  d*Mlemèg«e ,  dane  le  tenole  un  Bas- 
Rhin,  ceapienaît  Mayence»,  iSaseeU  Asehafleïibnrtf, 
AinorfaacJl,  Atoonebeur^s  Biiifffea^  Bii^hdfiehélin>  Dfa- 
k)urg,  Frialar,  G«fA«henn,  Hnehet,  HoehMld),«telil- 
keiis,fieU#enstadtt  firfaft  et  son  tefrilbiM)  la  HaaY 
ft  fiaS'Eieliafieli.  Presque  téas  ces  pa^'s  sent  a%j.  à  )k 
BaThfere ;\afelqiWi-  iftiSt  y  eamptismayence,  sont  à  la 
Hesse  t}B  au  duellé  de  Nassiint  ^  L'arehevfKstil  dé 
Jfayetioe  «at  IMftemps  ane  grande  impott&Aeë  t|li'Û 
dut  su  itaHt  aa  souren  ir  de  son  fondateur.  6 .  Bon  1  face , 
Tap^trades  Satons;  1  la  ehate  de  Henil  la  Lfon^  il 
s'agrandit  en  partageatit  leâ  dépoaillbs  du  ee^gneuf 
prosarit.  La  dignité  areAlé^isaopàle  était  donnée  par 
le  ehavitre.  L'arehèVISque  était  éleeteur;  il  ktait  le 
titre  dWehîeiianoelfet  de  Germanie  el  (aâàit  le  |)re- 
Bier  taag  parmi  las  sept  élfteteuia  t  «'était  lui  qui 
cavroafiait  les  etttt>ereutai  Larsdes  intèrri^gneê,  ii 
avait  le  vâanai  dé  rampire',  il  nbmmAit  lé  Vl^-«Hén- 
eeiierpoerleioBieil  aûtiquey  et  avait  sa^cliAiaôellèHe 
partreaiîére  à  la  calir  impén&le^  La  province  e^lé^ 
âÊMÊàqme  anabtaasait  iadis  prèÉqna  toute  l'Attema^ 
9ne$  après  avair  aani  d^enoraes  rédactions  elle 
ataff  eneare  paur  suffragants  dans  las  derniers  temps 
WérBBS^fiipire)  Straaèeurg^  Oobstance.  Augsisourg, 
Qotn,  ^lirteboûrg,  Bichstcdt^  Paderbotn^  tlilder- 
Mm.  FaldcL  Le  dernier  arohavèqiia  de  Mayenab  A 
été  Cà.  Tbéodera  de  Daiberg. 

MAlTBirirB  (la),  Mtàtuma,  ri#.  de  FHaice>  natt  aa 
TîUagfe  de  Maine  (Orne) ,-  près  de  6t-Martin  d«a  Lan- 
^airoaft  le  dép.  de  la  Mayenne,  pasfcé  à  Mayéntie) 
laraL,  Gfaiiaaa-ikNitaier,  reçoit  la  Varénna>  rEmêa> 
la  âartae  grasèie  da  Loir,  prend  i^ors  le  taam  de 
Vainr,  al  tetnbe  dans  la  Loire  à  Boaahe-Malne  près 
des  PaBtMa-€é«  Gon^  185  kil.  dont  9&  navigablea^ 

«àiMm  (dép.  oe  m))  dép.  eitaé  entre  ceux  de  la 
Iteteet  de  inshiè  au  N.^d')lle^t.Vilaine  à  ro.,  de 
laSttthaà  rs.»  de  Maine^-Loire  au  S.  (6181  kiL 
canes;  SlitlOO  lub.f  ch-.-l.,  LàVait  l^nbé  en  partie 
da  Haine  ec.ie  l'Anioai  If^tagneax  et  beisé>  silr- 
tnataa  N.;  beanisoup  de  Isandeft»  Far,  marbre,  pier- 
res de  taiUei  aftteises.  Grains,  lin,  cbànvt^é,  fruils  A 
cidni  ftméB  vin.  BtiM'iaux,  eitevàak^|)ercs,  moatotiS) 
abeilles,  tetles^  tingedë  table^  siamtnses»  liioiÉcltoIrs, 
filatofas  de  coton  »  blanchibseries',  bauls  fourneaux, 
feu  d'alinerib.  -^  Ce  dép.  a  S  arf.  <Uivài,  Ma^enAe. 
Chflteaa-Oontbier})  37  tentons  et  37^  eommanas;  il 
appartsent  k  fc  16*  division  faititaire*  dépend  de  la 
eour  iapér.  d'Angbrs  et  ferme  i'évéthé  ad  U^l. 

KATUHia,  mMMnnm^  etu^i  d'irh  (Mayeufte))  ft 


28  kil.  N.  K.  de  ÏAvkl -éàft  BiJib.  Tilb.  iè  î«  fuit,  et 
de  eotâdiéféb',  ^b/liete*,séfh^^i^-  B^^  è\H)tté8et 
tortttièiideS,  nkléonl  !hkl  bèlîès.  YttVèH  de  rlilé  ;  antt. 
tfMtebtt  ie!i  dues  de  iTayentie,  ^1  dàth'ip/k  la  Ville, 
FâbrtqO»  dé  liOilèS,  1de  taliCots.  I*fttfl^  dH  éafdinàl 
G^f«ni^.  ^ITAV^ntM  dMt  éôh  ^i|î¥^%  &  th  chàteàU 
fort  construit  au  viii*  s.  Jaf  ÏWA,  dliô  88  ÈHsragtie. 
ce  tDâtèftù  YVit^HéiMM-1^  Àrtj^ai^lm  im.  Mâyetlne 
fut  érigée  ^èi\  tnUMisai  m^\r  Clàtidèl,  dut;  de  Guisè, 
pdisett  dttché-pâirîe  ifl5t3)  ooûf  thattes'de  tolraine, 
conttta  sdWstë^iiilibdêdllcde  myenhè.Mai^Hn  tacheta 
ce  duenéet  lèdoiinA  m  1^1  à  CTikl-i«»  dé  La  Mçitle- 
râle,  q^i  âVbitépôtt^ê  HbHéftIite  ttailcif^i,  sa  nièce. 
Les  Vetidèétoè  s'effipatèfeht  dfe  MaVfehrte  éti  Î793. 

ÉIAYlStirNfe  tÇhx  Dk  LonfeAtltti.  duc  de),  "i*  fils  dû 
dtkcFtfthçidisdëGui^e,  fièeh  1&54,n).  en  1811,  se  dis^ 
tingua  d'abord  dans  les  gueirésdÇ  rèlil^îd^,  k  Poitiers, 
au  siéfife  dé  La  Bldeh^Ue.  k  MOhcontouf ,  et  dans  le 
Dauphiiléi  «û  il  ^ut  Surâoffimè  k  P^ené^rU^  ailles,  k 
la  itonvellé  da  ^'etirtre  de  ses  dëuk  fi'èfes  tle  duc  de 
Guise  et  lé  ekrdinal  de  Lorrkitië),  U  bè  déclara  chef 
de  là  Lifhia  (1389) ,  «ntra  dans  Peri^,  i^HK  te  titre  de 
lleutenatit  |:âyèrèi  du  hiyaunlt^,  et  fit  la  ^erre  k 
Henri  III ,  et  au  roi  de  Navarre  (Henri  iV);  mafs  il  fut 
battul)a)*c%de)>nieri  Ainf|uë«  et  k  Iv^y.  A  la  hioH  de 
Hettti  m, il  pTiâdatiaattti  fantôme  de  rOi  efi  îk  pëhsottné 
dti  eardlnal  de  Ëeufbén .  sous  lé  nom  dé  ChaHés  IX. 
Ce  prince  étant  mort  éà  1590,  il  eohvO'i^tiâ  lés  fitaté 
généraux  k  Parik,  dahs  l*es]^ir  sahâ  dodte  dé  se  faVre 
éiiW,  fflaik  il  ne  pttt  y  fréusSir.  Il  linit  bal-  nékbéier 
avec  Henri  IV,  fit  ta  ^ix  en  )B9è  él  mt  nomme  gdu^ 
v^néu^  ÀB  rile-de-Ptkncé.  D'une  girartde  bdficha- 
lantié,  qu'augmentait  éncoi«  «on  nbésilé,  ce  pHbèe 
était  hors  d'état  de  lutter  i^ntH^  ^n  adversaire  kussl 
actif  qu'Henri  ÏV.  Onkdô  luiqtlelqu^LMffM,  pu- 
bliées par  M.  Loriquet.  1860.  -r  Son  fils,  tïénH^  uu6 
de  Mayenne,  arand  èhambëllén,  fît  gôuter^èiH'  de 
là  Gtiyentie ,  périt  éfl  18tl  -,  au  kiè^  de  Montaubàn, 
salis  laisser  de  p^t^rité; 

MAYflR  (TobieHafl«h)iioMe,  aê  éH  \m  k  HArbach 
(Wurtemberg),  m.  en  )7Bï,  jf^k-ofesàk  ië§  fi[)athéma- 
tiqttes  àl'Unlversité  d%  Goettingtie  depuis  1750  et  tut 
chatigédela  âireetionde  l'observatoire  de  cette  ville. 
Il  imagina  des  ikhiti-umeAts  utiles,  féloHhà  plt]h!eurs 
erreurs  dailslk  géométfie  pratiqué,  ëaleula  leM  mou- 
vementé da  la  liinë  afeé  une  adtâifablé  précMoh, 
et  nériu,  pkr  iMs  Tabtet  de  ta  Lr^t^.  le  grabd  prix 
déeerné  pat*  le  Barèku  des  lOhgitudéà  de  LônUréà 
(17ftd).  Upé^f^MioMtta  kassi  la  méthode  de  mesurer 
les  triaMlM  payt  tés  obéiatiot^s  d^ei^siquës  et  eût  Vé 
premief* Vidée  d«  relater  les  angle»  pour  àt%éfl\mr  leà 
erreurs  de  aftètuf^i  Gfi  dt>itk  ée  savant  un  tàtàlx>^iié 
de  996  étoiles  sediacaleè-,  dont  bliisieùrd  ent  été  bb*- 
sérvéesjHsqa'k  se  ^m.  Stespribcipébx  ouvrk^e!^,  ôti^ 
treâeft  Tûbtet^  mn\  :  trûiliéèè  tfoM^isspoûf  latàYi- 
stmction  des  prphlMH  de  géilhnêtriè,  en  allëâakbd, 
Àugabotirg,  1736;  il (^  mathérUûtiti^e,  \1k^. 

MATST,  eh.-l.  de  8.  (darthé),  k  SI  kih  S.  K»  dëLà 
Flèche  )  86d0  hàb.  Gîtasses  étoffa  de  laikiè. 

ÀATar-«E-ttofttAGitÊ  (LE),  eh. '•'h  de  c;  (Allier),  k 
H  kfli  d.  de  la  Palice^  1700  hab. 

HAYEtJL  (B).  r.  uAlftÔL. 

MAYIfi  riv.  d'AHemkgne.  F.  «Wn: 

■AYNAHD(Ftari^oife),  poète  et  l'Uti  despr^lftifers 
membt^è  de  l'Académie  fï^néaise ,  né  k  Tymlouae  eti 
138ît  m.  en  \GhQ\  était  président  k  AùriilàC:  11  fitlong- 
temps  dans  ses  v^tsla  éeUi-aUi  catdinalde  Richelieu, 
ainsi  qali  la  reine  Anne  d'Autriehe>  maiè  né  put 
rien  en  obtenit-^  et  se  lie  tira  dans  sa  pt-bviiioe.  II 
avaiteu  Malherbe  pou ir  mettre  et  écrivait  avec  pureté, 
mais  ses  verft  manquaient  dé  force)  Btiis  OÉkvres^ 
contenant  des  sonnets ,  des  épigramnèeti,  dëé  odes, 
des  chansons,  ont  été  publiées  k  Péris  eii  1646.  et 
set  lêtttm  en  1685.  G'eftt  dans  rèpi^ram me  qu'il  réus- 
sissait le  mieux.  Il  perQ^ctienna  la  vél-^lficatiod  dcà 
stances  t  c'est  lui  ^ui  étabHtan  ^ègle,  dans  lesstau- 
ees  da  10  vers  ^  la  dust^nàioli  ebrè%  lé  4*  et  lé  7*  vers, 
et,  dahsaèlleede  8,  le  tépes  dtl  mUièu. 


MAZA 


—  1216  — 


MAZO 


MATNOOTH,^.  d'IrlaDde(Leiiister),dans  le  comté 
de  Kildare,  à  24  kil.  0.  N.  0.  de  Dublin;  2129  liab. 
Station  du  chemin  de  fer  de  l'Ouest  Collège  royal  de 
S.  Patrick,  fondé  en  1775,  subventionné  par  l'£tat 
depuis  1845  :  c'est  le  premier  séminaire  catholique 
qui  ait  reçu  cette  faveur  depuis  l'introduction  du 
Protestantisme  en  Angleterre. 

MAYO  (comté  de),  en  Irlande  (Connaught) , entre 
ceux  de  Sligo  et  Roscommon  à  l'E.jde  Galway  au  S. , 
l'Océan  au  N.  et  à  l'O.  :  102  kil.  sur  50;  350000  h. 
Ch.-l.  Castlebar.  Montagnes,  pâturages,  grains;  beau- 
coup de  marais,  mines  riches;  agriculture  arriérée. 

MAYOHBA,  V.  de  Guinée,  capit  du  royaiime  de 
Mayomba.  à  l'embouch.  d'une  riv.  de  même  nom 
dans  l'Océan  Atlantique,  par  l*>  59'  long.  E.,  3*  45' 
lat.  N.  Ivoire,  cuivre,  gomme.  On  y  faisait  jadis  un 
grand  commerce  d'esclaves. 

MAYOTTE,  une  des  Iles  Comores,  au  S.  E.,  par 
42"  59'  long.  E.,  12*  50*  lat.  S.  :  50  kil.  sur  32;  env. 
16  000  hab.,  Sacalaves  et  Arabes,  la  plupart  mahomé- 
tans.  Bois  de  construction  :  takamaka  blanc,  boisd'é- 
bène,  bois  de  natte.  La  canne  à  sucre  et  le  café  y  vien- 
nent bien.  Belle  rade.  —  Cette  Ile  fut  cédée  à  la 
France  en  1843. 

MA  YPO,  plaine  du  Chili ,  sur  les  bords  d'un  fleuve 
de  même  Qom,  à  70  kil.  S.  0.  de  Santiago.  San-Mar- 
tino,  chef  des  indépendailts,  y  battit  les  troupes  roya- 
les espagnoles  le  15  avril  1818. 

MAZACA,v.  de  Cappadoce.  V.  cêsarbb. 

MAZAFRAN,Sat;itf,  riv.de  l'Algérie  (prov.  d'Al- 
ger), affluent  de  la  thifiTa.  V.  griffa. 

MAZAGAN,  V.  et  port  de  Maroc,  à  225  kil.  N.  0. 
de  Maroc,  sur  l'Atlantique,  près  de  l'embouch.  de  la 
Morbéa;  7000  h.  —  B&tie  en  1500  par  les  Portugais, 
qui  la  nommèrent  Castroreale  ;  prise  par  les  Maro- 
cains en  1769. 

MAZAGRAN,  vge  fortifié  de  l'Algérie  (prov.  d'O- 
ran), à  12  kil.  K.  de  Mostaganem  et  à  88  kil.  N.  E. 
d'Oran^  est  célèbre  par  la  valeur  avec  laquelle  123 
Français,  commandés  par  le  capitaine  Lelièvre,  s'y 
défendirent  contre  12  000  Arabes,  du  2  au  6  fév.  1840. 

MAZAMET,ch.-l.dec.  (Tarn),  sar  rAmette,à  18  k. 
S.  Ë.de  Castres;  8151  h.  Belle  balle.  Fabr.  de  draps. 

MAZANDÉRAN,  VHyreanie  des  anciens,  province 
septentr.  de  la  Perse,  s'étend  le  long  de  la  mer  Cas- 
pienne, «u  N.  de  l'Irak-Adjémi  et  à  l'E.  du  Ghilan  : 
350  k.  sur  100  :  700  000  h.  ;  capit. ,  Sari  ;  autres  villes, 
Asterabad  (jadis  capitale),  Balfrouch,  Aschraf,  etc. 
Contrée  trés-montueu8e:neiffes  perpétuelles  sur  quel- 
ques sommets  ;  climat  cnaad  et  numide  dans  les  plai- 
nes. Les  habitants  sont  grands,  forts,  très-braves,  mais 
peu  hospitaliers.  Sol  fertile,  bétail,  côtes  poisson- 
neuses. Dans  les  guerres  que  se  livrèrent  les  Turcs 
Gaznévides  et  Seldjoucides  pour  la  possession  de  la 
Perse,  ce  pays  fut  le  théâtre  de  fréquents  combats. 

MAZANIELLO.  V,  masaniello. 

MAZARIN  (Jules),  cardinal,  ministre  de  France, 
né  en  1602  à  Pescina  dans  l'Abruzze,  de  parents  no- 
bles, selon  les  uns,  d'une  modeste  famiÛede  mar- 
chands selon  les  autres,  suivit  d'abord  la  carrière 
militaire,  servit  dans  l'armée  papale  en  Valteline 
comme  capitaine  (1625),  puis  fut  employé  comme 
diplomate  par  la  cour  de  Rome,  et  ménagea  la  paix 
de  Cherasco  entre  la  Savoie,  la  France  et  l'Espagne 
(1631).  11  embrassa  l'état  ecclésiastique  en  1632,  ob- 
tint une  charge  de  référendaire  dans  la  chancellerie 
papale,  fut  nommé  vice-légat  d'Avignon  en  1634, 
et,  peu  de  temps  après,  légat  extraordinaire  du  St- 
Siége  à  Paris.  Ricnelieu,  qui  l'avait  remarqué,  le 
chargea  de  plusieurs  missions  difficiles,  après  l'avoir 
fait  naturaliser  Français  (1639);  ille  fit  nommer  car- 
dinal en  1641,  et  le  recommanda  en  mourant  à 
Louis  XIII,  1642.  U  hérita  en  eflet  de  tout  son  pou- 
voir. Louis  XIII,  par  son  testament,  le  nomma  mem- 
bre du  conseil  de  régence,  dont  la  présidence  était  con- 
fiée à  la  reine  mère  Anne  d'Autriche  (1643)  ;  la  reine 
elle-même  l'investit  d'un  pouvoir  absolu,  avec  le 
titre  de  premier  ministre.  Les  premières  années  de 


son  ministère  furent  signalées  par  les  victoires  des 
Français  sur  les  Espagnols  à  Hocroy  (1643),  à  Nord- 
lingue  (1645).  à  Leos(1648),  victoires  qui  amenèrent 
la  paix  de  Westphalie.  Mais  en  cette  dernière  année 
éclata  la  guerre  civile  de  la  Fromte,  pendant  laqueUe 
la  cour,  dirige  par  Mazarin,  eut  à  lutter  à  la  fois  con- 
tre les  ^ranofs  du  royaume  mécontents,  et  contre  les 
ennemis  du  dehors:  une  foule  de  pamphlets  et  de  sa- 
tires, connus  sous  le  nom  de  Mazarinadety  furent  à 
cette  époque  dirigés  contre  lui.  Mazarin  se  vit  deux 
fois  obligé  de  céder  à  l'orage ,  et  de  quitter  la  France; 
mais  enfin,  tant  par  adresse  que  jMir  force,  il  sortit 
vainaueurde  la  lutte,  1653  (F.  fronde).  En  1659,  il 
conclut  la  paix  des  Pyrénées,  oui  mettait  un  tejmii 
aux  guerres  de  la  France  et  de  1  Espagne  et  préparait 
la  grandeur  de  Louis  XIV.  Il  mourut  deux  ans  après. 
Mazarin  n'eut  point  sans  doute  le  vaste  génie  et  l'é- 
nergie de  Ricnelieu  :  mais  il  y  suppléa  par  la  ruse, 
la  souplesse  et  Thabileté  diplomatique.  Quoique  né 


lettres  et  les  arts;  on  lui  doit  la  bibliothèque  publique 
qui  porte  son  nom,  le  collège  des  Quatre-Nations,  ra- 
cademie  de  peinture  et  de  sculpture,  l'introduction  de 
l'opéra  italien;  maison  lui  reproche  d'avoir  négligé  le 
commerce,  la  marine  et  les  finances.  U  amassa  une 
fortune  colossale  qu'il  laissa  àsesnièces(F.HANCini). 
Des  lettres  écrites  par  Mazarin  pendant  la  Bégociation 
du  traité  des  Pyrénées  ont  été  publiées  à  Amsterdam 
en  ]  693,  sous  le  titre  de  Négociations  secrèut  des  Py- 
renées^  2  v.  in-12,  et  réimprimées  en  1745,  avec  50 
autres  lettres.  On  a  impr.  en  1836  ses  LeUres  à  la 
reine  Anne;  M.TamizeydeLarroque  a  publié  en  1861 
des  Lettres  de  Mazarin  relatives  à  la  Fronde.  M.  Ché- 
niel  prépare  pour  les  Documents  inédiis  de  P Histoire 
de  France  une  collection  complète  de  ses  Lettres. 
y.  VHUt.  deMaxoHn  p^r  Aubery,  1688, et  par  Bann, 
1842,  et  la  Jeunesse  de  Maiarin,  par  V.  Cousin,  186& 

Mazarin  avait  eu  un  frère,  Michel  Mazarin,  qui  de- 
vint aussi  cardinal,  1647,  et  deux  sœurs,  dont  l'une, 
mariée  à  Laurent  Mancini,  baron  romain,  fut  mère 
de  5  filles,  qui  ont  eu  de  la  célébrité.  F.  kancini. 

MAZATLAN,  v.  et  port  du  Meximie  (Sonora  et  Ci» 
naloa) ,  à  l'embouch.  du  Mazatlan  aans  l'Océan  Pa- 
cifique, à  300  k.  S.  de  Cinaloa;  3000  hab.  Consuls. 

MAZDÉISME,  culte  d'oBMUZi».  F.  OKHUZO. 

MAZEPPA,  hetman  ou  pnnce  des  Cosaques,  né 
en  Podolie  vers  1640,  d'une  famille  noble,  mais  pau- 
vre, était  au  service  d'un  seigneur  polonais,  lorsque 
celui-ci  découvrit  entre  sa  femme  et  lui  une  intrigrue 
amoureuse.  Selon  une  tradition  accréditée,  il  le  fît 
lier  tout  nu  sur  le  dos  d'un  cheval  sauvage,  et  Ta- 
bandonna  à  la  course  de  cet  animal,  qui,  âevé  dans 
l'Ukraine,  le  porta  jusque  dans  cette  contrée.  LÀ,  Ma- 
zeppa  fut  recueilli  par  quelques  paysans,  dont  les 
soms  le  rappelèrent  à  la  vie.  Il  se  fixa  parmi  eux,  se 
fit  remarquer  par  son  énergie  et  ses  talents,  devint 
secrétairede  i'hetman  des  Cosaques,  et  après  sa  mort 
fut  élu  à  sa  place,  1687.  Dans  ce  poste,  Mazeppa  sut 
se  concilier  TafTection  du  czar  Pierre  l,  qui  le  nomma 
prince  de  l'Ukraine;  mais,  voulant  se  rendre  indé- 
pendant,  il  trahit  le  czar  à  l'époque  de  ses  guerres 
avec  Charles  XII,  et  combattit  pour  celui-ci  à  PuU 
tawa.  Après  la  défaite  du  roi  de  Suède, il  se  réfugia 
en  Valachie,  puis  à  Bender,  où  il  mourut  en  17(MI. 
Mazeppa  est  le  héros  d'un  des  poèmes  de  lord  Byron. 

MAZÊRES,  petite  y.  de  France  fAriége),  à  16  k. 
N.  de  Pamiers;  3313  h.  Ane.  résidence  des  comtes 
de  Foix.  Possédée  longtemps  par  les  Huguenots  :  as- 
siégée par  les  Catholiques  en  1570,  elle  capitula. 

MAZiÈRES,  ch.-L  de  c.  (Deux-Sèvres),  à  17  kil. 
S.  0.  de  Parthenay;  300  hab.  Chevaux,  mulets. 

MAZOIS  (Franc.) ,  arohitecte,  fils  d'un  négociant 
de  Lorient,  né  en  1783,  mort  à  Paris  en  1826,  étu> 
dia  sous  Percier,  se  perfectionna  en  Italie,  fût  char^^ 
par  Murât  des  embellissements  de  Naples,  explora 
avec  le  plus  grand  soin  les  ruines  dm  Pompéies  et  ri* 


MEâC 


—  1317  — 


MECE 


Fa99mmf  revint  en  France  en  1819,  fut  nommé  in- 
specteur des  bâtiments  et  membre  du  conseil  des  bà- 
tunents  civiU ,  et  chargé  de  restaurer  Parchevôché 
deRdms  pour  le  sacre  de  Charles  X.  On  a  de  lui 
kr  Bminet  deFompéi^  4  toI.  gr.  in-foh,  ouvrage  ca- 
pHai,  avec  un  savant  texte  rédigé  par  lui-même,  pu- 
b:é  de  ISia  à  1838  (achevé  par  M.  Gau)  :  le  Palais 
et  Semmu  à  Rome  (1819,  1  vol.  in-8  avec  plane), 
oorrage  fictif,  qui  fait  parfaitement  connaître  Tinté- 
neur  a*ane  maison  romaine. 

MAZOVIE,  Jluaic  en  allemand,  Massovia  en  la- 
tin, ui  des  12  palatinats  de  la  Grande-Pologne  et  le 
plus  grand  de  tous,  se  composait  de  10  cantons,  ap- 
pelés du  nom  de  leurs  chefs-lieux,  Varsovie,  Czersk, 
W)-szograd,  Zakroczyn ,  Ciechanow,  Lomza,  Wizka, 
Rozan,  Nur  et  Liw.  Tres  agrandie  aujourd'hui,  la 
jlazovie  forme  une  des  8  vayvodies  de  la  Pologne 
nisBe  (au  S.  de  celle  d'Augustowo,  au  N.  de  celles 
de  Sandomir  et  de  Kalisz)  :  Varsovie  en  est  le  ch.-l. 
Elle  compte  env.  800  000  nab.  et  se  divise  en  7  ob- 
vodies,  Varsovie,  Stanislawow,  Lov^icz,  Rav^a,  Len- 
cz^,  îutno  et  Wrotlawec.  — La  Mazovie  a  été  de 
UH8  à  là?9  on  duché  particulier,  appartenant  à  une 
ligne  de  la  maison  royale  des  Piast,  et  le  plus  sou- 
vent vassal  de  la  Pologne  (de  1329  à  1370  il  le  fut  de 
la  Bohême).  Cette  ligne  s'étant  éteinte  en  1529,  Si- 
gismond  I,  roi  de  Pologne,  réunit  la  Mazovie  à  la  cou- 
ronne. JSttenne  Bathori  l'érigea  en  palatinat,  1576. 
MAZURE  (F.  A.  J.),  littérateur,  né  en  1776  à  Pa- 
ris, mort  en  1828,  fut  attaché  dès  IT%  à  l'école  cen- 
trale dt  Niort,  devint  inspecteur  de  l'Académie  d'An- 
gen,  pois  inspecteur  général  des  études,  et  censeur 
db$joaraauz.Ilaécritune  Vie  de  roitatr«.182i,etune 
Hia.de la  BévoluiUm  de  1688  en  Angleterre,  1825. 

MkwTAmA  y  Hasarisj  v.  de  Sicile  (Trapani),  sur 
hcôie  S.  O.,  à  44  kil.  S.  de  Trapani;  8400  hab. 
ivéché.  Bon  port.  Ch&teau  fort,  vins,  eau-de-vie, 
buOe .  soude ,  etc.  —  Cette  ville  était  le  ch.-L  du 
fol  di  Mossara,  la  plus  occidentale  des  trois  an- 
ôomesprov.  de  la  Sicile.  Cette  prov.  en  a  depuis 
formé  trais  :  Palerme,  Trapani,  Girgenti. 

MAZZUCHEIXI  (Jean  Marie ,  comte  de) ,  biogra- 
phe, né  à  Brescia  en  1707,  mort  en  1765,  entreprit 
de  rédiger  par  ordre  alphabétique  la  vie  de  tous  les 
ècrïvûus  de  l'Italie  depuis  les  temps  les  plus  recu- 
lés :  il  en  publia  6  volumes  in-fol.  {Gli  seriUori  d'I- 
taiùs,  Brescia,  1753-63);  mais  ne  put  Tache  ver.  Ce 
rscueil  eatimé  me  contient  malheureusement  ^ue  les 
2  premières  lettres  de  l'alphabet  Mazzuchelli  était 
aosn  DO  numismate  distingué  ;  il  possédait  un  riche 
eihiiiet  de  médailles,  dont  le  seul  catalogue  remplit 
iT'iin-fot.,  Venise,  1761-63. 

HAZZUOU  (Franc.),  dit  le  Parmeean,  peintre  ita-' 
lien,  né  à  Parme  en  1503,  mort  en  1540,  se  forma 
pv  l'étude  des  chefs-d'œuvre  du  Corréae,  de  Jules 
BMBain,  de  Michel-Ange  et  de  Raphaël;  mais  sut, 
ca  (usant  des  emprunts  à  ces  grands  maîtres,  se 
ci^un  genre  à  part,  dont  le  principal  caractère 
^  la  gr£ce  dans  le  dessin  et  la  douceur  dans  le 
colons.  Parmi  aes  tableaux  on  distingue  :  la  Ciroon- 
^oa  et  le  Mariage  de  Ste  Catherine,  à  Rome;  S. 
f^,i  Bologne;  Ifoife,  à  Parme;  la  Vierge  au 
^co%k  Flofenoe  ;  la  JTorl  de  Lueriee^  son  chef- 
<i[<BeTre,  à  Naples.  le  Parmesan  fut  aussi  un  des 
{4«  habites  graveurs  de  son  temps  ;  il  passe  même 
pou  finvcoteur  de  la  gravure  à  l'eau  forte  ;  il  est  du 
Doist  le  l"  qui  ait  emoloyé  ce  procédé  en  Italie.  Ce 
iiMltndQDnadansla  folie  de  l'alchimie  :  il  s'y  ruina. 
^  ^  W  ftt  tomber  dans  la  mélancolie  et  abrégea 
iesjoun. 

MSaoOou  MIACO,  V.  forte  du  Japon,  la  2«  de 
l'empire,  dans  Itle  de  Niphon.  sur  la  côte  S.,  à  300 
loi.  S.  0.  de  Yédo  ;  600000  hab.  Résidence  du  dain 
ou  iitftado,  souverain  spirituel  du  Japon.  La  ville  a 
jO  kil.de  Icmg  sur  15  de  large;  citadelle;  600  tem- 
ples en  l'honneur  de  Bouddha  et  de  Sinto.  —  Méaco 
"^  k  centre  de  la  littérature  et  des  sciences  de 
lUBpira  du  Japon  :  grande  bibliothèque,  académie 


chargée  de  rédiger  les  annales  du  pays.  Imprime- 
ries, manufactures  d'étoffes  et  de  porcelaines,  ou- 
vrages de  verreries  et  de  placage.  Grand  commerce. 

IfBAD  (Richard),  médecin  anglais,  né  près  de 
Londres  en  1673,  mort  en  1754,  médecin  de  Geor- 
ges II,  vice-président  de  la  Société  royale,  fut  un 
des  premiers  à  pratiquer  l'inoculation  de  la  petite 
vérole.  On  lui  doit  de  savantes  recherches  sûr  les 
poisons  et  les  maladies  pestilentielles  ;  il  crovait  à 
fa  contagion  et  recommandait  un  isolement  ansolu. 
Ses  OEuvret  ont  été  trad.  en  français,  Paris,  1774. 

MÊANDRB,  au],  le  Buiuh-Meinaer,  riv.  de  TAsie- 
Mineure,  naissait  en  Phrygie,  coulait  vers  l'O.,  ar- 
rosait les  villes  d'Apamée,  de  Colosses,  d'Antioche, 
de  Pyrrha,  de  Milet,  etc.,  et  se  perdait  dans  la  mer 
Bgée  entre  Héracléect  Priène,  vis-à-vis  de  Samos, 
après  un  cours  d'env.  270  kil.  Ce  fleuve  est  célèbre 
par  les  sinuosités  de  son  cours  et  par  la  beauté  des 
cygnes  qui  habitaient  ses  bords. 

MEARNS,  comté  d'ficosse.  F.  uncarducb. 

MEATH  (BA8T),  c-à-d.  Meath  orientol,  comté 
d'Irlande  (Leinster,  sur  la  mer  d'Irlande),  entceceux 
de  Cavan  au  N  ,  de  Kildare  au  S.,  de  Louth  à  l'E. 
et  de  West-Meath  k  l'O.  et  au  S.  0.  ;  70  k.  sur  58; 
2450  kil.  carr.  ;  185  000  hab.;  ch.-l.,  Trim.  Sol  fer- 
tile, bons  pâturages;  fabriaues  de  toiles. 

MEATR  (WE8T-),  c.-à-d.  Meath  occidenUU ,  comté 
d'Irlande  (Leinster),  borné  au  N.  E.  et  à  l'E.  par  le 
préc.,  au  S.  par  le  King's  county,  et  à  l'O.  par  les 
comtés  de  Rosconmion  et  de  Lougford  ;  49  kil.  sur 
38  :  1500  kil.  carr.;  180000  hab.;  ch.4.  MuUingar. 
Beaucoup  de  blé.  qu'on  exporte. 

MEAUX,  Mêlai  ou  Jatinuin,  ch.-L  d'arr.  (Seine- 
et-Marne),  sur  la  Marne  et  le  chemin  de  fer  de  TE., 
près  du  canal  de  l'Ourcq,  à  56  kiL  N.  de  Melun,  à 
44  kil.  N.  E.  de  Paris;  8688  hab.  Evéché  (fondé  en 
375  et  illustré  par  Bossuet);  église  calviaiste;  col- 
lège, bibliothèque.  Société  d'agriculture,  aciences  et 
arts;  soc.  biblioue  protestante.  Tissus  de  coton,  etc. 
Belle  cathédrale  de  St-£tienne.  édifice  gothique, 
commencé  au  zui*  siècle  et  acnèvé  au  xvi*  :  on  y 
voit  le  tombeau  de  Bossuet.  Commerce  de  grains, 
farines,  bestiaux  et  fromages  de  Brie  ;  dessiccation  de 
légumes.  —  Ville  très-ancienne,  jadis  capitale  des 
Meldi;  sous  les  Romains,  elle  fit  partie  de  la  Gaule 
Belgique,  puis  de  la  Gaule  Lyonnaise.  Les  Normands 
la  brûlèrent  au  ix*  siècle.  Meaux  était  la  capit.  de  la 
Brie;  elle  appartint  dès  le  x*  siècle  aux  comtes  de 
Champagne  qui  s'appelaient  aussi  comtes  de  Meaux  ; 
elle  obtint  une  charte  de  commune  dès  1179.  Elle 
revint  à  la  couronne  sous  Philippe  le  Bel,  fût  pos^ 
sédée  par  les  Anglais  de  1421  à  1438,  fut  reprise  par 
le  connétable  de  Richement  et  réunie  définitivement 
alors  à  la  couronne.  Meaux  compta  au  commence- 
ment du  XVI*  siècle  de  nombreux  protestants;  mais 
l'hérésie  y  fut  bientôt  étouffée  :  cette  ville  entra  même 
dans  la  Ligue  en  1587.  Toutefois  elle  fut  des  premiè- 
res à  se  soumettre  à  Henri  IV.  Il  fut  signé  à  Meaux 
en  1229  un  traité  qui  mit  fin  à  la  guerre  des  Albi- 
geois en  mariant  une  fille  de  Raymond  Vil,  comte 
de  Toulouse,  avec  un  frère  du  roi  Louis  IX,  et  en 
ajoutant  au  domaine  royal  les  comtés  de  Carcassonne, 
Béziers.  Nîmes,  Narbonne,  Agde,  Maguelone. 

MIÊCÈNE,  C.  Cilniue  Meeeenas,  favori  d'Auguste, 
né  à  Arretium,  d'une  famille  issue  des  anciens  Lucu- 
mons  ou  rois  d'Strurie.  Il  s'était  lié  avec  Octave  pen- 
dant qu'il  étudiait  en  Grèce;  il  l'accompagna  dans 
toutes  ses  guerres;  lorsque  Octave  fut  devenu  em- 

Eereur,  il  se  contenta  d^tre  son  ami  et  refusa  les 
onneurs  publics.  Cependant  il  fut  souvent  chargé 
de  l'administration  de  l'empire  en  son  absence.  Mé- 
cène préférait  la  monarchie  à  la  république,  et  il  dé- 
termina Auguste  à  conserver  le  souverain  pouvoir 
qu'il  voulait  abdiquer.  Il  ne  se  servit  de  son  crédil 
que  pour  porter  l'empereur  à  la  clémence  et  pour  fa< 
voriser  les  {[ens  de  lettres  :  Virgile,  Horace^  Varius, 
Properce  étaient  ses  amis  et  ses  protégés.  Il  mou  ru: 
l'an  9  av.  J.-G.  Ilavait  épousé  Terentia,  femme  d'uiM 

E.    17 


MECK 


—    1218  — 


MECK 


gracde  beauté,  mais  altière  et  infidèle,  quMl  quitta 
et  reprit  plusieurs  fois,  ne  pouvaDt  vivre  ni  avec 
eue,  ni  sans  elle.  Mécène  avait  eomposé  une  Bû- 
Utire  naturelle  f  une  Vie  d'Àuffuste ,  deux  tragédies 
et  des  poésie^.  Se^  ouvrages  sont  perdus;  on  trouve 
seulement  quelques  fcagments  de  ses  poésies  dans  le 
Corpuf  PoeUirum  de  Uaittaire  :  son  style  était  fort 
recherché.  La  Vie  de  Mécène  a  été  écrite  en  latin  par 
Meibom,  1653,  en  français  par  Richër,  1746.  Â.  Lion 
a  recueilli  sous  le  titre 'de  Ù''scenatiana  (GGBttintiue , 
182&  et  1846)  tout  ce  qu'on  sait  de  sa  vie  et  de  ses 
ouvrages.  Un  heau  buste  en  marbre  de  Mécène  a  été 
trouvé  ees  dernières  années  dans  Ips  ruines  de  Car- 
seoli,  bourg  du  Latiupi. 

UÊCHAIN  (P.  F«  André),  astrenâœe,  né  à  Laon 
en  1744,  £ut  d'abord  attaché  au  dépÂt  de?  asrtes  de 
la  marine.  Il  découvrit  plusieurs  comfetes,  calcula 
leurs  orbites,  coopéra  à  la  détermination  de  la  diif- 
férence  en  longitude  des  observations  de  Greenvich 
et  de  Paris,  et  mérita  par  là  d'entrer  à  rAcadémje 
des  sciences.  Il  rédigea  de  1785  à  1792  la  Connais- 
sauee  des  temps  y  fut  chargé  en  1792  de  mesurer 
1  espaoe  contenu  entre  Barcelone  et  Rhodez  et  passa 
plusieurs  années  en  Espagne -pour  ce  travail,- qu'il 
exécuta  à  travers  mille  obstacles.  Il  reconnut  qu'il 
avait  été  commis  dans  la  détermination  de  la  position 
de  Barcelone  une  petite  erreur,  quUleuttortde  dissi- 
muler. Il  mourut  de  la  fièvre  jaune  à  Cast«ihon  de  la 
Plana  en  1805. 
MECHELIOf ,  MEGHLIN.  Y,  Maunbs. 
BfËCHOACAIf  ,  âtat  du  Mexique ,  a  pour  hora£s 
ceux  de  Guanaxuato  au  N.,  de  Mexico  au  S. ,  le  Grand- 
Océan  au  S.  0.,  l'Ëtat  de  XalisCo  au  N.  Û.;  448  kd. 
sur  195;  61fiO  kiL  oarr.;  &0Û000  hah.;  ch.-L  Yalla- 
dolid.  Montagnes,  volcans,  entre  autres  le  Jorullo. 
Climat  tempéré,  généralement  sain.  Les  Indiens  du 
Méchoacan  sont  lôs  plus  industrieux  du  Mexique  ;  ils 
réussissent  surtout  dans  la  sculpture  en  bois. 

MUCSML,  famille  de  savants  méJecins  et  anato? 
mistes ,  qui  depuis  plusieurs  générations  ont  bien 
ipérité  de  la  science.  Jean  Préd.  Meckel,  né  à  Wetz^ 
lœr  en  1714,  morf  eh  1774,  se  fixa  à  Berlin  et  de- 
vint membre  de  l'Académie  des  scienees  de  cette 
ville.  On  lui  doit  des  recherches  sur  les  nerfs,  les 
veines,  les  vaisseaui  lymphatiques,  et  la  création 
d'un  beau  muséum  anatomique,  que  son  fils  et  son 
petit-fils  ont  suceessivement  agrandi,  -r-  Pbil.  Fréd. 
Meckel,  fils  de  J.  Fréd.,  né  à  Berlin  en  1756,  mort 
à  Moscou  en  1803«  enseigna  l'anatomie  et  la  chirur- 
gie à  fialle,  à  Strasbourg;  fut  appelé  en  17^  à  St- 
Pétersbourg  par  Paul  I  et  nommé  médecin  de  l'impé- 
ratrice et  inspecteur  (les  hôpitaux.  On  lui  doit  les  Jifon- 
VêHestmckweide  médeeiM  pratique.  Leips.,  1789-85. 
—  Jean  Fréd.  Meckel,  <e  J^use,  fils  ae  Philippe,  né  à 
Halle  en  1781 ,  mort  en  1833.  se  distingua  dès  sa  jeu- 
nesse par  sa  thèse  inaugurale.  De  amditienibus  cor- 
dû  ahnofmibus;  professa  l'anatomie  et  la  physiologie 
à  Halle,  et  se  voua  surtout  à  l'étude  de  l'anatomie 
comparée.  Il  commença  par  traduire  Guvier  (Leip&ick, 
1809-10);  il  donna  quelques  années  après  un  Sys- 
tème d'anatoff^ie  eotniMrée,  en  allemand,  Halle,  1821- 
23,  ouvrage  qui  fit  époque  et  qui  fut  tcaduit  en  fran- 
çais par  Riester  et  Sanson,  18!18.  On  lui  doit  encore  : 
Manuel  de  PanaiBtnie  de  V homme,  Leipsick,  1 81 2-1 8  ; 
Talmlw  ancUomicO'fHUhologwt  y  1811;  Detcripiio 
moMtrorum ,  1826.  il  prétenaait  que  le  fœtus,  en  s'or- 
ganisant,  revit  successivement  la  forme  des  animaux 
(Fespèces  inférieures,  s'élevant  graduellement  jusqu'à 
une  forme  plus  parfaite ,  et  il  expliquait  les  moaslruo- 
sités  par  un  arrêt  dans  le  défveloptpemeat  normal. 

HECKLBMBOUKG  (gr.-dac|iésde),  nom  de  deux 
grands  duchés  de  la  Gonfèd.  de  T Allemagne  du  Nord  : 
l'un  à  ro.,  de  beaucoup  le  plus  grand,  le  Mecklem- 
bour^-Schwérin  ;  l'autre  à  l'£.,  le  Meckiembourg- 
Strehtz.  Tous  deux  ensemble  forment  une  contrée 
bornée  au  H.  par  la  Baltique,  au  S.  par  le  duché 
de  Lunebourg,  à  Viù.  par  La  Poméranie  et  le  Bran- 
debourg, à  PO.  par  le  duché  de  Lauenboiirg,   l.u- 


beck,  et  la  principauté  d'Eutin  :  env.  14070  kil. 
carr.  —  Le  Mecklsmbourg-Schwérin  a  12120  kil. 
carr.;  &4ÛÛ0Û  hab.  ;il  a  pour  capitale  Bchwérin, 
bien  que  le  grand-duc  réside  à  Lndwig^st.  Il  se 
décompose  eu  cinq  parties  :  1"  cercle  de  Mecklem- 
bourg  (ch.-l.  Sehwérin);  2*  cercle  Wendique  (ch.4. 
Gûstrow)  ;  8"^  prinpipauté  de  Sehwérin  (ch.-l.  But- 
zow);  4"  seigneurie  de  Wismar  (ch.'l.  Wismar);  .V 
seigneurie  de  Rostock  (ch.-l.  Rostock).  —  Le  Mec- 
klembourg-Strélitz  a  \9hi}  kil.  carr.,  et  100  OOÛ  hab. 
Il  se  compose  de  deux  parties  séparées   l'une   de 
l'autre,  la  seigneurie  de  Stargard  et  la  principauu': 
de  Ratxebourg;  capitale,  Keu-Strélitz.  L'Univerbité 
de  Rostock  et  la  cour  d'appel  de  Parchim  >ont  com- 
munes aux  deux  ducbés.  — 1£  Mecklembourg,  quoi- 
que sablonneux  en  quelques  endroits,  est  assers  fer- 
tile. On  y  trouve  un  grand  nombre  de  lacs.  Il  cu 
traversé  par  le  chemin  de  fer  de  Berlin  à  Hambourg'. 
Ce  pays  produit  des  chevaux  renommés,  ainsi  qu'un 
grand  nombre  de  bœufs  et  de  moutons,  qui  donnent 
lieu  ft  un  important  commerce  d'exportation.  L'in- 
dustrie se  borne  aux  objets  de  première  nécessité. 
La  religion  dominante  est  la  luthérienne.  Le  gou- 
vernement est  en  partie  représentatif  :  une  assemblée 
d'JStats  a  part  à  la  création  des  lois  et  à  la  fixation 
de  l'impét.  —  C^tte  contrée  fut  primitivement  habi- 
tée pat  les  Hérules  et  les  Wendes  ou  Vandales,  peu- 
ples germains,  auxquels  succédèrent  les  Obotrites  et 
les  Wilzes,  peuplades  slaves, venues  de  ViùSL  Au  teaips 
de  l'empire  d'Allemagne,  elle  formait  une  principauté 
comprise  dans  le  cercle  de  Basse-Saxe.  —  La  maison 
de  Mecklembourg  passa  popr  être  la  plus  ancienne 
maison  régnante  de  r£urope.  On  en  fait  remonter  la 
filiation  jusqu'à  l'an  3V0.  Geuséric,  roi  des  Vandales 
émigrés  au  midi  de  l'Europe,  était  de  cette  famille  ; 
Frédobakl,  son  frère,  régna  sur  les  Wendes  qui  res- 
tèrent près  de  la  mer  Baltu|ue.  Aribert,  son  descen- 
dant au  7*  degré,  ne  reconnut  la  suprématie  franqi.ie 
que  sous  Gharlemagne;  après  sa  mort,  le  royaume 
wende  redevint  indépendant.  Henri  le  Lion,  àuc  du 
Saxe,  le  détruisit  en  1161,  puis  le  rendit  à  Pribislav, 
qui  devint  son  gendre  et  prit  le  nom  de  prince.  Au 
XIV*  siècle  la  principauté  se  partagea,  mais  Henri  le 
Gros  en  réunit  toutes  les  possessions  en  1474.  Nouvelle 
division  en  1592  et  formation  d^  deux  lignes  :  Mecklem- 
bourg-Schivérin  et  Mecklembourg-GUstrow.  Celle-ci 
s'éteignit  en  169ô;  mais  l'autre  se  subdivisa  en  trois 
branches  :  Schwéiùn-âchwérin ,  Schwérin-Grabo\ir 
et  Schwérin-Strélitz;  la  2"  ayant  disparu  en  lS9t2, 
les  deux  branches  restantes,  après  un  long  débat, 
firent  en  1701  un  partage  dont  les  effets  subsistent 
encore.  Les  princes  régnants  étaient  d'abord  appe- 
lés  ducs;  le  congrès  de  Vienne  leur  donnais  titre  de 
grands-ducs  (1815).  ils  prennent  encore  auj.  le  titre 
de  princes  des  Vandales. 

idfiCKi.EidB0UR0,  vgc  du  grand-duchô  de  Mecklem- 
bourg-Schwérin,  à  8  kil.  S.  de  Wismar;  oOO  hab. 
Jadis  ville  importante  et  capitale  de  tout  le  Mec- 
klembourg au  temps  de  Henri  le  Lion. 

MECKLBMBOUAG  (Albert  de),  roi  de  Suède  de 
1383  à  1389.  K.  ALBEax. 

MECKLEUfiOUBO  (AdoIphc  Frédéric  de),  fils  atné  de 
Jean,  duc  de  Mecklembourg,  lui  succéda  daus  lo 
duché  de  Sehwérin  en  1592,  tandis  que  son  frère, 
Jean  Albert,  reçut  pour  sa  part  le  comté  de  Gastro^url 
Les  deux  frères,  à  l'exemple  des  autres  princes  pro- 
testants de  l'Allemagne,  se  déclarèrent  pour  Frédô- 
ric,  électeur  palatin  ,  élevé  au  tr6ne  de  Bohèroo; 
mais  ils  furent  mis  au  ban  de  l'empire,  et  chassés  U«; 
leurs  Btats  par  Wailenstein.  Ils  venaient  d'ôtr«  t><^- 
tablis  par  Gustave  Adolphe,  roi  de  Suède,  quand  le 
frère  cadet  mourut,  ne  laissant  qu'un  fils  en  bas  iL^e, 
le  duc  Adolphe.  Après  avoir  réclamé  vainemeat  1& 
tutelle  de  son  neveu,  Adolphe  Frédéric  le  fit  enlever 
pour  Qu'on  ne  l'élevât  pas  d^uis  la  religion  catholî* 
que.  Il  mit  le  plus  grand  ordre  dans  le  comté  de 
Gûstrow,  qu'il  rendit  à  son  pupille  lors  de  sa  maj 
rite ,  et  s'occupa  de  faire  fleurir  dans  ses  propt 


«CSSÎ 


MËDË 


—  1219  — 


MÉDl 


tlt:s  Pagricultu  i  et  l'industrie,  afin  de  réparer  les 
ulamitôs  de  la  guerre  de  Trente  ans.  Il  mourut  eu 
16r>S.  à  90 ans,  laissant  un  fils,  Christian,  qui  ne  se  fit 
KïL  îppjer  (jue  par  sa  bizarrerie  et  sa  vie  i.ventureuse. 

UECQCK  (lu),  Macoraba^  v.  d'Arabie,  capit.  du 
jirar.d  ciiérifat  de  la  Mecque,  à  46  kil.  E.  de  la  mer 
F  use,  par  37"  dV  long.  E.,  21«  28*  lat.  N.  La  popu- 
.-j.-'ii,  qui  s'est  élevtie  jadis  à  plus  de  100  000  nab.. 
.1.  au  commencement  de  ce  siècle ,  réduite  à 
l.^.  U;  elle  est  auj.  d'env.  60000.  Rues  belles  et  ré- 
-•  ,  'res,  jolies  maisons;  3  citadelles;  célèbre  mos- 

..  «l.tc  Beith- Allah  (la  maison  de  Dieu),  où  se  voit 
à  Kiaha,  maison  carrée  de  10"  env.  en  tous  sens, 
.ui.  d'après  la  tradition  musulmane,  fut  construite 

iirdculeusement  (K.  kaaba).  —La  Mecque,  patrie  de 
jl<:l...'met  et  berceau  des  traditions  musulmanes,  est 
.:.e  ciié  sainte  :  tout  fidèle  musulman  doit  y  laire  un 
.•Jtffinae'e  une  fob  en  sa  vie.  Les  îqfidèlesn'e  peu- 
-tQt  approcher  de  cette  ville  qu'à  une  distance  de  3Û 
i  4)  kil.  La  garde  en  est  connée  au  Grand-Seigneur. 

MECQUE  (grand  chénfat  de  la),  partie  de  l'Hedjaz, 
cumprend  cç  que  les  Arabes  nomment  le  Bdad-el- 
ATùffi  (pays sacré),  et  a  pour  capit.  la  Mecque;  au- 
tres YiÙes,  Hédiae,  Akaba.  Voukch.  Cet  État  est  gou- 
verné par  des  cùérifs,  sous  la  souveraineté  de  laTur- 
«/uie.  —  Cofljuis  en  6'29  par  Mahomet,  ce  pays  fut, 
runime  toute  iArabie.  perdu  de  bonne  heufe  pour  le 
tu::nt  et  pa^sa  sous  ai  verses  dominations.  Il  obéit 
^.l^:cci^iTemelJt  aux  Karmathes  ou  Ismaéliens  occi- 
'i'.'iiaui,  aux  Fatimites,  et  enfin  aux  Turcs,  à  partir 
'1'  Sihman  II  il 6*23  ou  l.Vi4).  Il  fut  conquis  en  1803 
furies  Wahabîies;  mais  ceux-ci  en  furent  chassés 
ef.  1818  par  le  pacha  d'Egypte,  qui  en  resta  maître 
ju>.aen  1841,  e{K)que  à  laquelle  le  sultan  en  reprit 
j'u.>'ics>:on.  F.  HEDJAZ. 

MÉDAfiD  (S.),  né  en  A5"  à  Salency,  près  de  Noyon 
(l'u'inJie),  mort  en  545,  devint  évèque  de  Vermand 
•:ii  '.Àii.  puis  de  Noyon ,  et  fut  en  même  temps  chargé 
«:  ajmimstrer  l'ôvéché  de  Tourna^.  Il  jouit  d*une 
ïfia -e  considération  auprès  des  ruis  Chilpéric  I  et 
^ .  isiire  I.  On  lui  attribue  Tinstitution  du  couronne- 
--^iii  de  la  rosière.  Ses  reliques  furent  transférées  à 
-  --^.ns,  dans  Tabbaye  qui  prit  son  nom.  On  le  fête 
i";  ^.'  .in.  avec  S.  Godard. 

MtUÊAH ,  Lamida,  v.  d'Algérie  (prov.  d'Alger), 
a'.'-,  cjpu.  du  beylik  de  Titterie,  auj.  ch.-l.  de  sub- 
■iv.ai'.u  miliuiire,  à.  90  kiL  S.  0.  d'Alger,  près  de 
VI  i/<i\à;  tJjiO  hab..  dont  3000  Européens,  Marché 
û-.iruini  pour  les  laines,  les  céréales  et  les  bes- 
I  .ji;  culture  de  l'oranger  et  de  la  vigne.  Ruines 
^•'■"  unes.  —  Prise  par  les  Français  des  1830,  Mé- 
'-^..  ûe  fut  occupée  définitivement  qu'en  1840.  En 
l^'K,  fcile"^  été  érigée  en  une  commune,  dont  font 
iniTiieies  coloiaei  agricoles  de  Dnmiette  et  de  Lodij 
•-•  IVxploii^iiion  iiiausirielle  de  Mousa'ia-lea-Uines. 

ifÉDÉE,  célèbre  magicienne,  fille  d'iEétès,  roi  de 
<^-;.:.>Me,  et  de  la  magicienne  Hypsée,  hérita  de  la 
>-::ricede  sa  mère.  Lorstjue  Jason  vint  avec  les  Ar- 
r  •  .-tes  pour  enlever  la  Toison-d'Or  que  possédait 
;-  il»,  e.:e  conçut  un  vif  amour  pour  le  héros,  lui 
'  •  i.i  {lar  son' art  les  moyens  de  surmonter  les 
'.i^Ucies  qui  s'opposaient  au  succès  de  son  entre- 
i'  •^■.  et  s'enfuit  avec  lui  de  la  Colchide.  Arrivée  à 
^-  ->,  patrie  de  Jasoh,  elle  rajeunit,  par  le  pouvoir 
^  >nart.  Pjion_  nère  de  son  éntiux:  et.   doup  se 


ieJi:.i,iiût  que  c'était  le  moyen  de  le  rajeunir  aussi. 
Af-ris  ce  crime,  elle  fut  contrainte  de  quitter  la  ville, 
ti  i*  Tcfuiria  avec  Jason  i  Corinlhe.  Là  elle  se  vit 
ii'iii'Jciujée  {laria^son,  qui  épousa  Glaucé  ou  Creuse, 
û-.e  Jetrfeon,  tQÏ  de  cette  ville.  Irritée  de  cette  in- 
^'w.i  é,  KjÂlée  be  vengea  en  faisant  périr  par  le  poi- 
>'»'' •j.acci  avec  Crcon,  son  père",  et  en  égorgeant 
«^ciifâiiu  uu'elle  avait  eus  oe  Jason;  puis  eUe  se 
^éij^iaà  Atlkèoes,  portée  h  travers  les  airs  sur  un 
c'uT  itulk  de  d*jujc  lirai^oiis  ail,és.  Elle  épousa  Eir-'o, 
■M*je  U  centrée,  ci  eu  eut  un  fils  nommé  Médus. 


Voulant  assurer  le  trône  à  ce  fil$,  au  préjudice  de 
Thésée,  fils  d'Egée  et  d'iEthra,  elle  essaya  d'empoi- 
sonner Thésée  j  mais  elle  ne  put  accomplir  ce  nou- 
veau crime  et  fut  chassée  d'Athènes.  Elle  retourna 
alors  dans  sa  patrie,  où,  selon  les  uns,  elle  rétablit 
sur  le  trône  ifeétès,  son  père,  qui  en  avait  été  Ten- 
versé,  et  où,, selon  lesairtres,  die  fit  régner  Jason, 
avec  lequel  elle  s'était  réc  )nciliép.  Médée  a  fourni 
des  sujets  de  tragédies  à  Euripide,  à  Ovide,  à  Sénè- 
que,  chez  les  anciens;  à  Corneille^  Lopgepierre,  Le- 
gouvé.  etc.,  chez  les  modernes. 

MÉDELLIX,  Mctellinum,  boiirg  d'Espagne  (Baaa- 
jozj,  près  de  la  r.  g.  de  la  Guadianà,  à  61  kil.  E.  de 
Badajoz;  1800  hab.  Pont  sur  la  Guadîana;  ruines  ro- 
maines. Patrie  de  Femand  Cortez.  —  Cette  ville  fut 
fondée  par  Q.  Céciîius  Métellus,  d'où  son  nom.  Lé 
28  mars  J809,  12  0U0  Français,  commandés  pai  Iç 
maréchal  Victor,  y  battirent  36  OOÔ  Espagnols: 

MÉDELUN  ,  V.  de  la  Nouv. -Grenade ,  ch.-l.  de  la 
prov.  d'Antioquia",  à  225  kiL  N.  0.  de  Bogota;  15  00Û 
nab.  Position  élevée  ;  climat  fort  doux.  Café  estimé, 

MËDËLPAD ,  anc.  division  de  la  Suède,  dans  le 
Norrland ,  se  partageait  en  Medelpad  sept,  (ch.-l.," 
Sundwall)  et  M.  mérid.  (ch!-l. ,  Tonna);  réuni  àl'An- 
germanland,  il  forme  auj.  lègouvtdeWesternorrland. 

afi^DÉKIC  (S.).    V.  MÊRRY. 

MEDES.  V.  MÈDiK,  MÉDiQUEs  (Gucrres),  perse. 

MÉDIATISES  (Etats).  V.  médiatisatioiN  dans  notre 
Dict.  univ.  des  SciencCif. 

I^fÊDICIS,  fam'lie  illustre  de  Florence,  aue  quel- 
ques généalogistes  font  remonter  jusqu'à  Cparlema- 
gne,a  pour  véritable  chef  Evrard,  gonlalonîer  ou  chej 
de  la  république  de  Florence  en  1314.  En  1378,  Syl- 
vestre de  Médicis,  qui  était  aussi  gonfalonier  et  qui 
exerçait  une  grande  influence  par  ses  richesses  ac- 
quises dans  le  commerce,  souleva  le  peuple  contre 
la  famille  noble  desAlhizzi  et  éleva  sa  puissance  jjur 
leur  ruine.  Mais  en  1381,  ilsuccombu  (t  son  tour,  et 
fut  relégué  à  Modène.  Cependant  les  Médicis  rede- 
vinrent bientôt  puissants  dans  Florence,  et  ils  repa- 
rurent à  la  tète  aes  aff'aires  en  1421  dans  la  personne 
de  Jean  de  M»Micis,  nommé  gonfalonier.  Jean  mourut 
en  1429,  laissant  deux  fils,  Cosme  et  Laurent,  qui 
ont  eu  une  postérité  illustre.  De  Cosme  sont  descen- 
dus Laurent'  le  Magnifique ,  les  ducs  de  Nemours  et 
d'Urbin,  les  papes  Léon  X  et  Clément  VII,  Catherine 
de  Médicis,  reine  de  France,  et  Alexandre,  duc  dé 
Florence,  en  qui  cette  ligne  finit  en  1 537.  De  Laurent 
sont  descendus  Lorenzino  de  Médicis,  qui  assassina 
Alexandre  en  1537  ;  Cosme  1,  grand-duc  de  Toscane, 
six  autres  grands-ducs,  et  la  reine  de  France  Marie 
de  Médicis.  Cette  2*  branche  s'éteignit  en  1743,  en 
la  persoime  de  la  princesse  palatine  Aune,  sœur  dr 
Jean  Gaston  de  Médicis,'  dernier  grand-duc' 

MÉDICIS  (Cosme  de),  VAncien,  le  Père  de  la  pa- 
trie, né  en  1389  de  Jean  de  Médicis,  et  mort  en 
1464,  succéda  à  son  père  en  1429  dans  la  charge  de 
gonfalonier,  exerça  dans  Florence  jusqu'à  sa  mort 
une  autorité  absolue,  et  ne  s'en  servit  que  pour  la 
gloire  de  sa  patrie.  Il  fit  alliance  avec  François 
bforze,  les  Vénitiens  et  le  pape,  fit  fleurir  le  com- 
merce et  protégea  les  lettres  et  les  arts;  il  fit  acnç- 
ter  en  Grèce  beaucoup  de  manuscrits  précieux, 
fonda  une  académie  pour  l'enseignement  de  la  phi- 
losophie platonicienne  (K.  ficin),  commença  la  bi- 
bliothèque connue  depuis  sous  le  nom  de  Lauren- 
tiaiia,  et  embellit  Florence  de  plusieurs  beaux  monu- 
ments. 11  fut  surnommé  le  Père  de  Ui  patrie  pour  avoir 
nourri  le  peuple  pendant  une  famine. 

MÉDICIS  (Pierre  I  de),  fils  duprécéd.,  né  en  1414, 
lui  succéda  en  I4()4  dans  l'administration  de  Flo- 
rence. Il  protégea  comme  lui  les  lettres  et  les  arts, 
mais  il  ne  fut  pomt  aussi  habile  politique:  il  mécon« 
tenta  beaucoup  de  citoyens  en  exigeant  des  sommes 
que  son  père  avait  prêtées  et  en  alUant  son  fils  Lau- 
rentà  la  Camille  noble  des  Orsini.  En  1466,  il  se  for- 
ma une  conspiration  contre  lui;  il  réussît  à  la  dé- 
jouer, mais  ses  amis  usèrent  insolemment  de  la  vie- 


MËDI 


—  1220  — 


MËDI 


toire.  Cependant  il  allait  rappeler  les  exilés  lorsqu'il  [ 
mourut,  en  1469. 

MtfDicis  (Laurent  de),  le  MagnifUiw,  né  en  1448, 
m.  en  1492,  succéda  à  son  père  Pierre  I,  coniointe- 
meiit  avec  son  frère  Julien,  1469.  Il  assura  Bientôt 
son  empire  sur  les  cœurs  par  son  éloquence  entraî- 
nante, par  la  noblesse,  la  franchise  de  tes  manières, 
et  par  sa  générosité,  qui  lui  valut  son  surnom.  Il  eut 
à  surmonter  de  grandes  difficultés  :  le  pape  Sixte  IV, 
ennemi  des  Médicis,  forma  contre  Florence,  avec 
Ferdinand,  roi  de  Naples,  le  comte  d'Urbin  et  les 
Siennois,  une  ligue  qui  mit  l'État  en  péril; en  même 
temps  les  puissantes  familles  des  Pazzi  et  des  Salviali 
formaient  un  complot  contre  la  vie  même  des  Médi- 
cis :  Julien  fut  assassiné  par  les  Pazzi,  et  Laurent 
blessé  (1478)  ;  enfin  Tannée  florentine  avait  été  dé- 
faite à  Poggibonzi;  mais  en  1480  une  invasion  im- 
prévue des  Turcs  en  Italie  fit  conclure  la  paix,  en 
appelant  de  ce  cété  toutes  les  forces  des  ennemis. 
Depuis  ce  temps^  Laurent  de  Médicis  jouit  assez  pai- 
siblement du  pouvoir.  Cependant  les  prédications  de 
Saionarole,  la  turbulence  du  parti  démocratique  et 
la  banqueroute  de  Florence  (1490)  troublèrent  ses 
dernières  années.  Ce  prince  aima  les  lettres,  les  cul- 
tiva même,  et  fut  le  protecteur  des  savants  et  des 
|[raods  artistes  de  cette  époque,  tels  que  Ânffe  Poli- 
tien,  Pic  de  la  Mirandole,  Michel-Ange.  L'aobé  Se- 
rassi  a  donné  une  édition  de  ses  PoisieM  à  Berçame, 
1763.  La  vie  de  Laurent  de  Médicis  a  été  écrite  en 
italien  par  Fabroni  et  en  anglais  par  W.  Roscoè  (trad. 
par  Thurot,  1799).  —  Laurent  a  laissé  plusieurs  en- 
fants :  Pierre  II  et  Julien,  qui  régnèrent  après  lui; 
Jean,  pape  sous  le  nom  de  Léon  X,  et  un  neveu,  Ju- 
les, pape  sous  le  nom  de  Clément  VII. 

Manias  (Pierre  II  de),  fils  de  Laurent,  lui  succéda 
en  1492;  mais  il  ne  montra  que  de  l'incapacité.  En 
1494.  le  roi  de  France,  Charles  VllI,  qui  marchait 
sur  Naples,  s'étant  emparé  de  plusieurs  places  qui  ap- 

Sartenaientà  larépublique,  Pierre  se  rendit  au  camp 
u  roi  pour  traiter  avec  lui  ;  mais,  au  lieu  de  défendre 
les  intérêts  qui  lui  étaient  confiés,  il  céda  dès  la  pre- 
mière demande  les  forteresses  dont  la  conservation 
était  l'objet  de  sa  démarche ,  et  il  y  ajouta  bientôt  les 
villes  de  Piseetde  Livourne.  Les  Florentins  indignés 
le  chassèrent.  Il  se  réfugia  successivement  à  Bologne 
et  à  Venise,  et  tenta  plusieurs  fois,  mais  en  vain ,  de 
ressaisir  le  pouvoir;  n  suivit  les  armées  françaises  en 
1503  dans  le  roy.  de  Naples.  et  périt  cette  même  an- 
née dans  un  naufrage  en  vue  de  Gafite. 

Minicis  (Julien  de) ,  3*  fils  de  Laurent,  né  en  1478, 
partagea  l'exil  de  son  frère,  Pierre  il,  rut  ramené  à 
Florence  et  placé  à  la  tète  du  gouvernement  par  le 
pape  Jules  II  en  1612,  et  se  démit  Vannée  suivante 
en  faveur  de  son  neveu  Laurent  II.  Il  épousa  en  1615 
une  tante  du  roi  de  France  François  I,  et  reçut  à 
cette  occasion  le  titre  de  duc  de  Nemours.  Il  mourut 
en  1516,  ne  laissant  qu'un  bâtard,  le  cardinal  Hip- 
polyte  de  Médicis  (K.  ci-après). 

MâDicis  (Laurent  II  de),  nls  de  Pierre  II,  né  en  1492, 
m.  en  1519,  suivit  son  père  en  exil,  revint  en  1512 
avec  son  oncle  Julien,  et  devint  en  1513  chef  de  la 
république  florentine  par  l'abdication  de  son  oncle. 
11  se  laissa  diriger  par  le  pape  Léon  X,  son  oncle,  et 
fut  investi  par  lui  en  1516  ou  duché  d'Urbin,  enlevé 
à  la  m&ison  de  la  Rovère.  Il  gouverna  despotique- 
ment  et  se  rendit  odieux  par  sa  hauteur  et  sa  tyran- 
nie. U  avait  épousé  Madeleine  de  La  Tour  d'Auver- 
gne, dont  il  eut  Catherine  de  Médicis. 

MÉDICIS  (Jean  de),  surnommé  le  Grand  Diable t  des- 
cendant de  Laurent,  frère  de  Cosme  l'Ancien,  né  en 
1498 ,  fut  employé  par  le  pape  Léon  X  à  soumettre 
les  petits  tyrans  delà  marche  d'Ancône,  combattit 
en  1524  les  Krançaisdans  la  Lombardie,  etprit  d'as- 
saut les  villes  de  Caravaggio  et  de  Biagrasso,  dans 
lesquelles  il  commit  d'horribles  cruautés  :  c'est  ce 
qui  lui  valut  son  surnom.  A  la  fin  de  1524,  il  entra 
au  service  de  la  France,  et  fut  blessé  mortellement 
en  1526  prés  de  Mantoue. 


MÉDICIS  (Alexandre  de),  fils  naturel  de  Laurent  II 
de  Médicis,  ou,  suivant  d'autres,  de  Jules  de  Médicis 
(depuis  Clément  VII) ,  fut  imposé  comme  chef  à  Flo- 
rence en  1530,  après  un  siège  meurtrier  soutenu  par 
les  Florentins  contre  les  troupes  réunies  de  Clé- 
ment VII  et  de  Charles-Ouint,  et  fut  fait  par  le  pape 
duc  de  Civita-di-Penne.  H  désarma  le  peuple .  éleva 
une  forteresse  pour  commander  la  ville,  multiplia  les 
sentences  d'exil  et  de  confiscation,  fit  emprisonner 
son  cousin,  le  cardinal  Hippolyte  de  Médicis,  et  s'a- 
donna aux  plus  honteuses  débauches.  Il  fut  assassiné 
en  1537  parLorenzinode  Médicis,  son  parent  II  avait 
épousé  Marguerite  d'Autriche,  fille  naturelle  de  Char- 
les-Quint, mais  il  n'en  eut  pas  d'enfant. 

Manias  (Cosme  I  de),  1"  grand-duc  de  Toscane, 
né  en  1519,  mort  en  1574,  éudt  fils  de  Jean  de  Mé-  , 
dicis.  En  1587,  après  le  meurtre  d'Alexandre,  il  de- 
vint chef  de  la  république  florentine  avec  l'appui  de 
Charles- Quint,  qui,  pour  prix  de  sa  protection,  ob- 
tint de  mettre  garnison  dans  les  forteresses  de  Flo- 
rence, Pise  et  Livourne.  Comme  son  prédécesseur, 
Cosme  fut  un  odieux  tyran  ;  il  supprima  les  magistra- 
tures républicaines  et  s'attribua  le  monopole  du  com- 
merce. 11  est  soupçonné  d'avoir  fait  périr  plusieurs 
personnes  de  sa  famille  et  même  deux  de  ses  fils. 
Allié  de  Philippe  II,  roi  d'Espagne,  il  sévit,  comme 
ce  prince,  contre  les  Réforma  et  introduisit  l'In- 
quisition dans  ses  £tats.  Le  pape  Pie  V  lui  conféra 
en  1569  le  titre  de  grand-duc  de  Toscane. 

MÉDICIS  (François  de),  2*  grand-duc  de  Toscane, 
fils  et  successeur  de  Cosme  I,  régna  de  1574  à  1587, 
et  surpassa  en  tyrannie  son  père  lui-même.  Il  ruina 
par  des  confiscations  les  premières  familles ,  se  livra 
aux  plus  honteuses  débauches,  et  se  montra  tout  dé- 
voué à  Philippe  II,  roi  d'Espagne.  Après  la  mort  de 
la  grande-duchesse,  sa  femme,  il  avait  épousé  la  Vé- 
nitienne Blanche  Capello(K.  CAPELLO),  qui  eut  sur 
les  affaires  une  funeste  influence.  Néaiimoins  il  pro- 
tégea les  lettres  et  les  arts,  Tonda  la  superbe  galerie 
de  Florence  (1580),  et  vit  se  former  l'Académie  délia 
Crusca.  Il  fut  père  de  Marie  de  Médicis. 

MBOicis  (Ferdinand  I  de),  grand-duc  de  Toscane, 
fk^re  et  successeur  du  précédent,  né  en  1551,  mort 
en  1609,  était  cardinal  lorsqu'il  fut  appelé  à  lui  suc- 
céder en  1587.  U  était  généreux,  affable  dans  ses  ma- 
nières, noble  dans  les  affaires  politigues,  xélé  pour  la 
prospérité  publique;  il  remit  les  lois  en  vigueur,  fit 
refleurir  le  commerce,  l'agriculture  et  les  beaux-arts; 
Jean  de  Bologne,  Jules  Romain,  Galilée  eurent  en 
lui  un  protecteur.  Il  secourut  l'empereur  Rodolphe  II, 
attaqué  par  les  Turcs,  et  aida  le  roi  de  France  Henri  IV 
à  conouérir  son  royaume  en  lui  faisant  passer  de  forts 
subsiaes.  Cependant  il  finit  par  s'éloigner  de  Henri, 

3ui  avait  fait  la  paix  avec  le  duc  de  Savoie,  ennemi 
e  Florence,  et  u  s'allia  lui-même  avec  l'Espagne, 
ennemie  de  la  France. 

MÉDICIS  (Cosme  II  de),  né  en  11)90,  mort  en  1621. 
succéda  à  son  père  Ferdinand  I  en  1609,  et,  comme 
lui,  fit  fleurir  le  commerce,  l'agriculture  et  les  arts. 
Il  réprima  la  piraterie  des  Barbaresques  et  fit  redou- 
ter le  pavillon  toscan  dans  toute  la  Méditerranée. 

MÉDICIS  (Ferdinand  II  de),  grand-duc  de  Toscane 
succéda  en  1621 ,  à  l'âge  de  11  ans,  à  Cosme  II,  son 
père,  sous  la  tutelle  de  sa  mère  et  de  son  aïeule,  et 
régna  jusqu'en  1670.  U  se  montra  bon  et  généreux, 
mais  faible  :il  laissa  le  pape  s'emparer  du  duché  d'Ur- 
bin, dont  l'héritière  lui  était  fiancée.  Du  reste,  il 
encouragea  les  sciences,  les  lettres  et  les  arts  :  il  fut 
l'ami  de  Galilée,  de  Torricelli ,  deRedi  et  de  Vivianî. 

MÉDICIS  (Cosme  III  de),  grand-duc  de  Toscane  de 
1670  à  1723,  succéda,  à  l'âge  de  27  ans,  à  son  père 
Ferdinand  II,  mais  n'hérita  point  de  ses  vertus.  H 
accabla  le  peuple  d'impôts,  laissa  dépérir  le  commerce 
et  l'agriculture,  et  n'encouragea  que  les  poètes  dis- 
posés à  le  flatter.  Il  avait  épousé  en  1661  Marguerite* 
Louise  d'Orléans,  nièce  de  Louis  XIV,  qui  montra 
toujours  de  l'éloignement  pour  lui;  il  en  eut  néan- 
moins deux  fils,  Ferdinand  et  Jean  Gaston,  et  unn 


HEDI 


—  1221  — 


MëDI 


fille,  1«  prineesse  Anne,  mariée  à  Guillaume,  prince  l 
paUtiii.  Ses  deux  fils  n'ayant  point  eu  d'enfants,  il 
fit  déclarer  par  le  sénat  que  sa  fille,  contrairement 
aux  bis,  qui  excluaient  les  femmes  du  trône,  régne- 
nii  a|Mrès  le  dernier  mâle  de  sa  famille;  mais  en  1 718 
h  Fruice,  l'Empire,  l'Angleterre  et  la  Hollande,  ayant 
par  an  traité  solennel  partagé  l'Italie  entre  les  mai- 
sons de  Bourbon  et  d'Autriche,  réservèrent  la  suo- 
œ^oa  de  la  Toscane  à  un  infant  d'Espagne,  à  l'ex- 
ditsion  de  la  princesse  palatine. 

M&oicit(Jean  Gaston  de),  dernier  grand-duc  de  Tos- 
cane de  la  maison  de  Méidicis,  né  en  1670,  succéda 
en  1733  à  son  pèreCosme  III.  Il  diminua  les  impôts, 
supprima  divers  monopoles,  abolit  quelques  suppli- 
ées atroces.  Gomme  il  n'avait  point  d'enfants,  les 
puissances  européennes  disposèrent  de  sa  succession, 
d  abord  en  faveur  de  l'infant  don  Carlos,  puis  de  Fran- 
çoisIU,  due  de  Lorraine. Il  mouruten  1737. 
'  MÛicis  (Hippolyte  de),  connu  sous  le  nom  de  Car- 
difuil  Htppolytc,  fils  naturel  de  Julien  de  Médicis, 
duc  de  Nemoun,  né  en  151 1 ,  fut  revêtu  de  la  pour- 

Sre  en  lb29.  U  était  en  concurrence  avec  Alexandre 
e  Médicis,  son  cousin,  pour  le  gouvernement  de  Flo- 
rence: maislepape  Clément  VU  lui  préféra  Alexan- 
dre, ïi  recul  à  Rome,  où  sa  maison  devint  le  centre 
des  FJorentios  mécoutents.  U  fut  empoisonné  en  1&36 
à  Itri,  par  ordre  d'Alexandre  qui  le  craignait. 

MÉDias  (Lorenzino  de),  issu  de  la  deuxième  bran- 
che des  Médicis,  tua  en  1537  Alexandre  de  Médicis, 
t)ran  de  Florence,  espérant  rendre  ainsi  la  Liberté  à 
sa  patrie;  mais  il  ne  put  y  réussir  et  périt  lui-même, 
en  1648,  assassiné  par  ordre  de  Cosmel  de  Médicis, 
après  avoir  longtemps  erré  de  ville  en  ville; 
MËotcis  (Jules  et  Jean).  F.  clAmknt  vii  et  l^n  x. 
MEOids  (Catherine  et  Marie  de) ,  reînes«de  France. 

F.  CATHEBINB  et  Mi.BIB. 

MÊDIB,  Media,  auj.  YÀderbatdjan  et  Vlrah^Àdié- 
mt ,  contrée  de  l'Asie  ancienne,  entre  l'Assyrie  à  l'O. , 
les  monts  qui  entourent  la  mer  Caspienne  au  N.,  la 
Sosiane  au  S. ,  l'Hyrcanie  et  la  Parétacène  à  l'B,  se 
divisait  en  Atropatene  au  N.  (capit.,  Gaxa),  et  Médie 
propre  au  S.  (capit.  Eebatane).  Du  reste  ses  limites  va- 
riéreot  souvent.  JLe  climat  de  la  Médie  était  délicieux 
et  le  iol  fertile ,  excepté  à  TE.,  où  s'étendaient  des  dé- 
serts de  sable. — La  civilisation  se  développa  de  bonne 
beure  dans  ce  pays,  placé  dans  la  situation  la  plus 
favorable.  Les  Jféides,  d'après  la  Bible,  étaient  de  la 
race  de  Japhet ,  et  descendaient  de  Madal.  Soumis  aux 
Assvnens  à  l'époque  de  Ninus  et  de  Sémiramis,  ils 
s'affranchirent  en  759  av.  J.-C.;  leur  gouverneur  Ar- 
bicès  prit  alorsle  titre  de  roi,  et  ce  royaume  fut  bleu- 
té le  plus  puissant  de  ceux  qui  s'étaient  formés  aux 
dépens  du  premier  empire  d'Assyrie.  La  mort  d'Arba- 
as  amena  une  longue  anarchie ,  à  laquelle  Déjocès 
mit  ufl  terme  (vers  733).Après  lui  régnèrent  Pbraorte, 
^ui  subjugua  les  Perses  (690).  Cyaxare  I  (655),  As- 
tvage  (595),  Cyaxare  II  (560).  Après  ce  dernier,  le 
njaume  des  Mèdes  fut  englobé  dans  la  Perse  sous 
Cinis  (536).  L'usurpation  de  Smerdis  le  Mage,  à 
^  mort  de  Camb^ ,  fut  un  essai  tenté  par  les  Médes 
pov  recouvrer  la  prééminence  ;  mais  le  massacre 
des  Hages  et  l'avènement  de  Darius  I,  fils  d'Hys- 
tupe,  firent  définitivement   prévaloir  les   Perses 
nr  1b  Mèdes.  Toutefois  le  nom  de  Mèdes  fut  aussi 
fréquemment  employé  que  celui  de  Perses  {c'est  ainsi 
qn'oB nomme  Guerres  Médiquês  les  guerres  entre  la 
Peise  et  les  Grecs).  La  Médie  suivit  les  destinées 
de  la  Perse.  Après  Alexandre  le  Grand,  elle  échut  à 
PithoQ,  un  de  ses  généraux,  mais  elle  lui  fut  bientôt 
enlevée  par  Antigone  ;  enfin  elle  appartint  aux  Sé- 
ieucides.  Par  Tetlet  de  la  décadence  de  ces  dernier&, 
^  tfédie  secoua  le  joug,  et  il  y  eut,  à  partir  du  ni* 
av.  j.-c.,  des  rois  de  Médie,  connus  sous  le  nom  des 
na» d'Atropatène.  On  cite  parmi  ces  rois:  Atropate, 
Ten330av.  J.-C;  Timarque,  vers  162;  Mithndate, 
%  Artavasde ,  3&-31.  La  Médie  Atropatene  fut  sou- 
mise par  les  Parthes  l'an  31  av.  J.-C. 

MSDIHA  ou  MEDINET  (c-à-d.  ville  y  en  arabe), 


nom  commun  à  un  grand  nombre  de  villes,  en  Ara- 
bie, en  Espagne,  etc.,  toutes  fondées  par  les  Arabes. 

MEDINA  ou  MBDIN BT-EL-NABI,V.  d'Arabie.  F.  IfÉDlNI. 

KEDiNA,  V.  de  Sénégambie,  capit.  de  l'État  d'Oulh, 
près  de  la  r.  dr.  de  la  Gambie,  à  400  kil.  S.  £.  de 
StpLouis;  1000  maisons. . 

MKDiNA-GBU,  Arbobrigo^  Meihymna  Celia,  v.  d'Es- 
pagne (Soria),  sur  la  r.  g.  du  Xalon,  à  54  kiL  de 
Soria:  IfiOO  nab.  Palais  des  ducs  de  Medina-Celi. 
C'est  là  que  mourut  Aimanzor  après  sa  défaite  à  Ca- 
latanazor.  Srigée  en  comté  par  Henri  II  en  faveur 
de  Bernard,  fils  naturel  de  Gaston  de  Foix,  puis  en 
duché  par  Ferdinand  VI. 

MEDiNA-DB-LAS-TORREs,  Julîa  Contrtbuta ,  Me- 
ihymna turrium,  v.  d'Espagne  (Badajoz),  à  68  kil. 
S.  S.  E.de  Badajoz;  3600  nan.  Antiquités  romaines. 

MEDiNA-DBL-CAHPO,  Methymna  campestris,  v.  d'Es- 
pagne (Valladolid),  sur  le  Zapardiel,  à  44  kil.  S.  S. 
0.  de  Valladolid  ;  6000  hab.  (On  en  comptait  près  de 
60  (MX)  au  xvu*  s.).  Ancien  séjour  de  plusieurs  rois. 

MBDIKA-DE--RI0-8EG0,  Methymna  ticca  j  v.  d'Espa- 
gne (Valladolid),  sur  le  Seco,  à  31  kil.  N.  0.  de  Val- 
ladolid; 50(X)  bab.  Ëtamines,  étofles  diverses,  lai- 
nes, papeteries.  On  y  faisait  au  xvu*  s.  un  commerce 
si  considérable  qu'elle  en  avait  reçu  le  surnom  de 
Petite-Inde,  Bessières  y  battit  les  Espagnols  en  1808. 

MEOiNA-siDONU ,  Methymna  ^itnao,  v.  d'Espagne 
(Cadix),  à  32  kil.  E.  S.  B.  de  Cadix;  10400  h.  ViUe 
très-ancienne,  fondée  au  vi*  s.  avant  J.-C.  par  les 
Phéniciens.  Titre  de  duché.  Ruines  romaines. 

MEDINA-SIDONLi  (Gaspar  Alouzo  Perez  de  gdz- 
MAN,  duc  de),  était  gouverneur  de  l'Andalousie, 
lorsque  Jean,  duc  de  Bragance,  son  beau-frère,  se- 
coua le  joug  de  l'Espagne  et  releva  le  trône  de  Por- 
tugal (1640).  Il  voulut,  à  son  exemple,  soulever  l'An- 
dalousie et  s'y  rendre  indépendant;  mais,  le  complot 
ayant  été  découvert,  il  fut  mandé  à  Madrid,  confes^^a 
sa  faute,  et  n'obtint  son  pardon  qu'à  la  condition  de 
provoquer  en  duel  le  duc  de  Bragance.  (^tte  ridi- 
cule provocation  ne  fut  pas  acceptée. 

MEDINB ,  en  arabe  Medine,t-el~Ndbi  (c-à-d.  la 
ville  du  prophète),  primitivt  Yatreb,  en  lat.  AthruUa 
ouJalrepaf  v.  du  ftrand-chériratdela  Mecque,  dans 
une  plaine,  à  400  xiL  N.  0.  de  la  Mecque,  par  <37* 
3'  long.  E.,  25*  20'  lat.  N.  ;  env.  18000  h.  La  ville 
est  entourée  de  murs  hauts  de  30*  et  flanquée  de  40 
tours.  C'est  la  2*  ville  sainte  des  Musulmans  :  elle 
est  fameuse  conmie  ayant  été  le  refuge  de  Mahomet, 
622  (F.  BËGiRB),  et  comme  étant  le  lieu  où  il  mou- 
rut (632).  Les  pèlerins  y  visitent  son  tombeau,  oui 
est  placé  dans  une  grande  et  riche  mosquée  à  coté 
de  ceux  d'Abou-Bekr  et  d'Omar;  il  est  suspendu  par 
des  cordons  de  soie  et  gardé  par  40  eunuques.  Mé- 
dine  fut  la  capit  de  l'empire  des  califes  sous  Maho- 
met et  les  Alides:  mais,  quand  Mohaviah  eut  ren- 
versé Ali,  Damas  la  remplaça.  Prise  par  les  Waha- 
bites  en  1803  ,  elle  leur  fut  enlevée  en  1818  par 
Ibrahim-Pacha,  fils  de  Méhémet-Ali,  et  rendue  au 
chérif  de  la  Mecque. 

MEDINET- ABOn ,  vge  de  la  Hte-Ëgypte,  sur  la 
r.  g.  du  Nil  et  sur  les  ruines  de  l'anc.  'rhèbes,  à  44 
kiL  N.  d'Esneh.  M.  Greene  y  a  déblayé  en  1855  un 
magnifique  palais,  un  colosse  de  Ramsès  III,  haut 
de  19",  et  y  a  découvert  le  calendrier  égyptien. 

MÉDiNBT-EL-FATODM ,  l'auc.  CrocodUopolts  et  Àr" 
sinoé.  V.  de  U  Movenne-Êgypte.  ch.-l.  du  Fayoum, 
près  oe  l'anc.  lac  Mœris  et  du  labyrinthe,  sur  le  ca- 
nal Joseph,  à  83  kiL  S.  S.  0.  du  Caire;  12000  hab. 
Commerce  actif,  eau  de  rose  renommée.  Ruines. 

MEDIOLANUM ,  nom  commun  à  plusieurs  villes 
gauloises  :  1*  JfedtoJanum  Insvbrum,  dans  la  (îaule 
Cisidpine,  ch.-L  des  Insubres,  ai^.  Milan;  —  2*  M, 
Eburovicum^  ch.-L  des  Aulerei  Eourovices,  dans  la 
Lyonnaise  3*,  auj.  J^vretid^;— 3'  Jf.  Santonum,  ch.-l. 
des  Santones  (Aquitaine  2*),  auj.  Saintes  ;  —  JET.  Cu- 
borum^  v.  des  Biturifes  Cubt,  dans  la  Lydkmaise 
1**,  auj.  Chdteau-Msitlant  ou  Meulieu. 

MEDIOMATRICES ,  peuple  de  Ta  Gaule  (Belgique 


MEDO 


—  1222  -- 


MËGâ 


l") ,  entre  leê  p-eviri  au  N.  et  les  Lewi  au  S.,  avait 
poïlroh.-l.  MeaiôikdtriceÈ  OM  Di^nânmm  (auj.  Mfts). 
Leur  pays  correspondait  au*  Trois-Êr^chc's,  au  du- 
ché des  Deux- Ponts  et  à  une  partie  de  l'AlBaeé. 

MÊDIQCES  (Guerres) ,  nom  donné  aux  3  fraeri-es 
que  les  rois  de  Perse  firent  aux  Grées  dans  le  t*  s. 
av.  J.-C.  La  l**  éclata  en  492;  à  Toccasion  des  se- 
cours fournis  par  Athènes  au*  villes  preaiues  d'Io- 
nie  révoltées  centré  le  roi  de  Perse  Darius,  fils  d'Hys- 
taspe,  et  sur  les  instances  d'Hippias  qui  voulait  se 
faire  rétablir dahâ  Athènes.  L'Ionie  une  fois  soumise, 
une  flotte  persane  et  une  armëé  de  terre,  Commandées 
par  Mardonius,  se  dirigèrent  à  travers  la  Thrace, 
vers  la  Grèce  ;  mais  une  tempête  brisa  la  flotte  au 
pied  du  mont  Athos^  et  les  Tnraces  assaillirent  l'ar- 
mée pendant  la  ntiit.  En  4^,  Datis  et  Ariapherne, 
ohefs'd'iine  nouvelle  expédition,  conduisirent  300  000 
hommes  jusaue  dans  PAttique,  mais  ils  furent  re- 
poussés par  Miltiade,  qui  les  mit  dans  une  déroute 
complète  â  Marathon.  —  La  2«  eut  lieu  dix  ans  après, 
en  480  :  XerxèSi  fils  de  Darius,  conduisit  contre  la 
Grèce  une  armée  innombta^le  :  la  Thrace,  la  Macé- 
doine, TÊpire,  laThessalie,  se  soumirent  ;  les  Thermo- 
pyles  furent  franchies  malgré  l'héroïsme  de  Léonidas  ; 
Thei^pies  et  Platée  détruites,  et  Athènes  incendiée; 
mais  les  victoires  remport«-es  par  Thémi-ïtocle  à  Sa- 
làmine  (4R0),  par  Léotychtde  et  Xantippe  à  Mycale 
sur  la  flotle  du  grand  roi ,  celles  de  Pausanias  à  Pla- 
tée sur  Mardonius  (479) ,  de  Clmort  prés  de  TEury- 
médon  (470) ,  le  forcèrent  k  conclure  la  paix  et  à 
regagner  précipitamment  l'Asie. — La  3*  guerre  com- 
mence en  450.  Clmon,  prenant  cette  fois  l'offensive, 
s'empare  de  l'île  de  Chypre;  mais  il  meurt  au  siège 
de  Citium.  Toutefois,  avant  de  mourir,  il  a  signé  avec 
Artaxerxe,  en  449,  une  paix  glorieuse  pour  la  Grèce, 
par  laquelle  le  grand  roi  abandonne  toute  préten- 
tion sur  les  villes  grecques  d'Europe  et  d'Asie. 

MËBITfeRRANËE  (Mer),  MediterranêUrh  mare  OU 
Intemum  mare  y  immense  golfe  de  l'Océan  Atlan- 
tique, s'étend  de  TO.  à  TE.  entre  l'Europe  au  N., 
l'Afrique  au  S.,  et  l'Asie  â  l'E.  Elle  se  lie  à  l'Atlan- 
tique par  le  détroit  de  Gibraltar,  et  commimique 
avec  la  mer  Noire  par  le  détroit  des  Dardanelles.  Le 
littoral  septentrional  offre  une  foule  de  sinuosités 
^ui  forment,  entre  autres  golfes,  celui  cru'on  appelle 
Vulgairement  mer  Adriatique  ,  entre  l'Italie  et  la 
péninsule  turque.  La  longueur  des  cOtes  sept,  et 
mérid.  (à  vol  d'oiseau)  est  d'env.  3300  kil..  la  lar- 
geur moyenne  de  480  kil.  La  Sardaigne,  la  Corse 
et  les  Baléares  à  10.,  Candie  et  Chypt^  à  TE.,  les  Ilei^ 
Ioniennes  et  la  Sicile  vers  le  centre,  en  sont  les  îles 
principales  :  elle  contient  ^n  outre  un  riche  archipel 
{V.  ce  mot).  Elle  reçoit  TÊbre,  le  Rhône,  le  Pô,  l'A- 
dige,  le  Tibre,  le  Ni\.  etc.  On  doit  â  M.  Daussy  iine 
Carte  générale  de  la  Méditerranée ^  184^. 

MÉDITERRANÉE  (dép.  dc  la),  dép.  formé  en  Toscane 
sous  le  I*  Empire  français,  était  borné  au  N.  par  la 
principauté  de  Lucques,  à  l'O.  par  la  mer  Tyrrhé- 
ftienne,  au  S.  par  la  principauté  de  Piombino,  au 
6.  E.  et  à  l'È.  par  les  départements  de  l'Ombrone  et 
de  i'Amo,  et  avait  pour  ch.-l.  Itroicrne. 

MEDIAN  A  ,  plaine  de  l'Algérie  (Constantine).  en- 
tre deux  chaînes  de  l'Atlas,  s'étend  à  l'O.  et  a  l'R. 
de  Sétif ,  et  contient  Bordj-Medjana  ,  Zamora,  Sidi- 
Embark,  Djimilah,  Milah  ;  elle  est  traversée  par  la 
route  qui  va  d'Alger  à  Constantine  à  travers  les  Portes 
de  Pef.  Occupée  parles  Français  en  18^8. 

MSDIBRHA  ,  Bagradas  ,  riv.  de  l'Algérie  et  de 
l'Etat  de  Tunis,  naît  dans  le  S.  È.  de  la  prov.  de 
Constantine,  à  45k.  E.  de  Tebessa,  coule  au  N.  E., 
reçoit  l'Hamise,  et  se  jette  dans  le  golfe  de  Tunis  à 
Porto-Parino,  après  un  cours  d'env.  400  kil. 

MKDJIDIÊ,  ordre  honorifique,  institué  en  1852  en 
Turquie  par  le  sulton  Abdoul-Medjid,  peut  être  con- 
férô  adx  étrangers  aussi  bierf  qu'aux  nationaux. 

MRDOACUS ,  nom  deî  riv.  de  la  Vénétie  ancienne  : 
îe  Mrdoacus  major,  auj.  la  Brenta,  et  le  Medoacus 
minor,   auj.  le  Bacchiglione.  I^  V  venait  du  payjs 


des  Medtmd  en  Rhétiej  la  V  naiissait  chei  les  î'a- 
ganri;  toutes  deux  se  jetaient  dans  l'Adriatique. 

MÊDOC  (le),  Medulietut  paiftUf  ancien  pays  de 
France,  subdivision  du  Bordelais,  était  situé  au  N., 
dans  l'espace  de  presqu'île  formée  par  la  Gironrie  et 
l'Océan;  ch -1.  Lesparre.  On  y  distinguait  le  Haut 
et  le  Bas-Médoc.  Il  est  auj.  compris  dans  le  dép.  de 
la  Gironde.  Ce  pays  est  célèbre  par  ses  vins ,  dont  les 
meilleurs  sontceux  de  Talence,  Ht-Brion,Barsac.  Sau- 
ttirne,  Langon,  connus  sous  le  nom  de  vins  de  Cror*. 

sifiDoc  (fort),  fort  élevé  sur  la  rive  g.  de  la  Gi- 
ronde, vis-à-vis  de  Blaye,  complète  la  défense  à\\ 
fleuve  et  peut  en  interct'pter  le  passajçe. 

BIÉDON,  fils  de  Codrus,  roi  d'Athènes,  fut  le  1'^ 
archonte  (1132  av.  J.-C).  Cette  dignité  resta  dans 
sa  famille  pendant  lï  générations  (li:<2-7i>4). 

MEDUANA,  riv.  de  (iaule,  auj.  la  Mayenne, 

MÉDUSE,  l'une  des  trois  (iorijones,  n'éiait  pas  im- 
mortelle comme  ses  sœurs.  Eile  avait  d'abord  été 
remarqunble  par  la  beauté  de  ses  traits  et  de  sache- 
volure;  mais,  ayant  o<é  le  disputer  a  Minerve,  cpite 
déesîîe  irritée  changea  ses  beaux  cheveux  en  affreux 
serpents,  et  voulut  que  sa  tète,  devenue  un  objei 
d'effroi,  eût  le  pouvoir  de  changer  en  pierre  quicon- 
que la  regarderait.  Persée,  guidé  par  les  conseils  de 
Minerve,  réussit  A  couper  la  tête  de  Méduse  à  laide 
d'un  miroir  dans  lequel  il  la  voyait  sans  la  reifaniei 
en  face,  et  il  se  servit  de  cette  i^te  pour  pétritier  ses 
ennemis.  Selon  quelques  mythograpiies,  le  sang  de 
la  Gorpone  produisit  le  cheval  Pégase. 

MEDWAY,  riv.  d'Angleterre,  a  sa  source  aans  le 
comté  dcf  Surrey,  arrose  Maldstone,  Rochester,  Cha- 
tham,  et  se  jette  dans  la  Tamise  à  Sheerness  (Kent). 
Ports  pittoresques.  Navigation  fort  importante. 

MÉEL  (Jean),  peintre  flamand,  connu  en  France 
sous  le  nom  de  iSivU  né  près  d'Anvers  en  1619,  m.  A 
Turin  en  1664,  excellait  dans  les  tableaux  de  chcv<tiet. 
Ses  compositions  se  recommandent  [»ar  la  couh>ur  el 
l'expression,  mais  p&chcnt  par  le  dessin,  la  grâce  et  1; 
noblesse.  Le  Louvre  possèae  de  cet  artiste  :  le  Paurn 
demandant  Vaumône  à  des  paysans  ^  le  Barbier  nap-- 
tifàin,  une  Vendange,  une  Halte  militaire,  la  />inr> 
des  voyageurs.  Il  a  aussi  gravé  à  l'eau-forte. 

MÉERMAN  (Gérard),  savant  magistrat^  né  à  I^yd'» 
en  1722,  m.  en  1771,  fut  successivement  syndic  de 
Rotterdam  et  conseillera  La  Haye.  Il  a  laissé,  entre 
autres  ouvrages  :  Norus  ThexannU  jkiris  &itHis  et 
canonici,  La  Haye,  17&1-IS4,  7  vol.in-rolio;  Origine:i 
typographies  y  1765,  ouvraee  trad.  en  franc,  pn: 
ral)l)L'  Gonjet,  1762,  etdahs  iec[uel  il  attribue  à  I-<n- 
rent  Goster,  de  Harlem,  l'invcTition  des  types  mobiles. 
—  Son  fil*^,  Jean  iM.,  1753-1815,  directeur  des  be:iux- 
arts  et  de  l'instruction  publique  en  Hollande  sous  le 
roi  Louis-Bonaparte,  puis  comte  de  l'Empire  et  séna- 
teur, a  publié  en  hollandais  :  Histoire  de  6uill(ium(>. 
comte  de  Hollande  et  roi  des  Romains,  La  Haye,  1 783- 
97;  Rfiations  de  la  Grande-Bretagne  et  de  l  Irlandr, 
de  VAutriehCydela  Prusse  et  de  la  Sicile  y  1787-94;  i{e- 
lortions  du  Nord  et  du  Nord-Est  de  l'Europe ,  1 8UÔ-06 . 
et  a  traduit  la  Messiade  de  Klopstock  en  hollandais. 

MÉEROIJT,  ▼.  de  l'Inde  anglaise.  T.  mibodt. 

BIÉES  (Les),  ch.-L  de  cant.  (Dasses-Alpes),  pr?s 
de  la  Durance,  à  26  kil.  0.  S.  0.  de  Digne;  200U  h. 
Pont  sur  la  Durance.  Bon  vin.  • 

MÉGABYZB,  l'un  des  sept  satrapes  perses  qui  ren- 
versèrent le  faux  Smerdis (5*21  av.  J.-C),  fut  un  des 
serviteurs  les  plus  zélés  de  Darius,  et  subjugua  pour 
lui  la  Thrace,  506-505.  Il  fut  père  de  Zopyre.  ~  Pe- 
tit-fils  du  préc. ,  réduisit  Inarus  qui  s'était  insurgé 
en  Egypte  contre  Artaxerce  (456),  mais  fut  battu  pai 
Cimon  en  Cilicie  (450)  et  fui  disgracié. 

MËGrACLÊS,  Alcméonide  ,  archonte  d'Athônes. 
déjoua  la  conspiration  de  Cylon  (612  av.  J.-C.),  mais 
se  rendit  odieux  en  massacrant  les  conjurés  qui  s'é- 
taient réfugiés  dans  le  temple  de  Minerve.  Ce  sacr 
ié^^e  ayant  été  suivi  de  la  peste,  il  fut  banni  avec 
tous  les  Aloméonides  (&.09L  —  Un  autre  Mégacl's, 
de  la  même  famille,  chef  du  parti  de   a  Côte  ou  des 


MÉGA 


—  1223  — 


MËHË 


l 


l 


fttraUmSj  chassft  en  560  l*usiirpàt«ur  Plsistrtte. 
Dans  ta  suite  ^  11  lui  donna  Sa  fille  eii  rotififlge,  &t 
s'unit  à  lui  pour  le  rébiblih 

■Ê6ALÉ6IEICS  (JeUt),  fête  célébfêe  à  Rome  en 
Tbonneuf  de  Cybële,  lu  Grande  Diesis9  {Mygale  teut 
ën^nde  en  grec).  IMe  cousiâtait  en  une  prdftèë- 
flOQ  des  Galles,  qui.  Suivis  dés  matrones  romaines, 
portaieiit  par  la  ville  la  statue  de  Cybièlë,  puis  se 
rendaient  au  cbamp  de  Mars,  où  Ton  célébrait  des 
Jeuiséénimies.  Ces  Jeux,  qui  comiûençaient  la  veille 
desnoneSŒavtilf4  avril) ,  auraient  7  Jours.  Ils  avaient 
été  institués  en  206  av.  J.-C. ,  pendant  \A  ^*  guerre  pu- 
nique. Un  oracle  sibyllin  ayailt  déclaré  £îUe  l'Oti  ne 
tairicrait  les  Carthagrinois  que  si  la  jnèrë  Idéâ  (Cy- 
bèlt»)  était  apportée  de  Pessinonte  %  Borne,  le  Sénat 
envoya  une  ambassade  demander  au  roi  Attalë  l'i- 
iE-.t:*î  de  la  déesse,  qui  n'était  qu'une  grosse  pierre 
informe  (sans  doute  quelque  aérolitbe):  onlatrans- 
>oria  k  Rome  en  grande  pompe,  on  lui  éleva  un 
eraple.  et  on  institua  des  jeux  en  Son  honneur. 

MtttALOPOLLS  (c.-à-d.  là  Grande  rt7ïej,  v.  d'At- 
cadie,  au  confluent  de  TAIphée  et  de  THêlisson,  fiit 
b&Ue  en  370 av.  J.-C.  par  le  conseil  d'Épâminondâs, 
pour  servir  de  capitale  à  TArcadie^  et  devint  la  ri- 
raie  de  Lacédémone.  Cléomène,  roi  des  Spartiates, 
/a  fit  piUet  et  incendier  par  ses  troupes;  mais  elle 
se  relera  bientôt,  entra  dans  la  ligue  Achéenne,  et 

'Joua  un  çrand  rôle  sous  Philopœmen,  dont  elle 

tajt  la  patrie.  Mégalopolis  eut  deux  tyrans,  Aristo- 
dfme  en  336,  Lysfàde  en  266  av.  J.-C.  —  C'est  aiij. 
le  riilage  de  5tt!aw)  ou  S'alino. 

MËGABE,  fille  de  Créon,  roi  de  Thèbes,  et  femme 
d'Hercule.  Pendant  la  descente  de  ce  héros  aux  eti- 
fers,  Lvcus  voulut  s'emparer  de  Thèbes  et  forcçrMé- 
gare  aYépouser;  maisHercUÎe,  de  retour,  tuaLyçus 
et  réublit  Créon.  Junon,  pour  venger  la  mort  de*Ly- 
cus,  inspira  à  Hercule  un  accès  de  fureur  dans  lequel 
il  tua  Héfrare  et  les  trois  enfants  qu'il  avait  eus  d'elle. 

llfiGARE,  V.  de  Pane.  Grèce,  capit.  de  làMôgârlde, 
entre  -Athènes  et  Corinlhe,  â28  feil.  du  golfe  deCo- 
nnlhe.  avait  deux  ports,  Nisée  sur  le  golfe  Saroriique, 
et  Pégée  sur  la  mer  d'Alcyon.  Dorienne  et  voisine 
d'Athènes,  elle  détestait  cette  ville  et  fut  souvent  en 
guerre  avec  elle.  Tantôt  soumise,  tantôt  Indépendante, 
elleenleva  aux  Athéniens  dans  le  vu*  s.  av.  J.-C.  llle 
de  Saltmine,  qui  ne  fut  reprise  au*au  temps  de  So- 
lon.  Cependant  elle  s'unit  aux  Athéniens  dans  les 
pnerres  contre  les  Perses,  et  ses  guerriers  se  signa- 
lèrent à  la  bataille  de  Salamine.  Les  Mégariens  sou- 
tinrent aussi  les  Athéniens  dans  les  guerres  du  Pélo- 
porr-se,  mais  ils  les  abandonnèrent  après  une  défaite. 
■t'?are  fonda  plusieurs  colonies  importantes  :  By- 
ncce,  Sélimtine,  Chalcédoine,  Hétacléé  du  Pont, 
Mégare  THybléenne.  —  Euclide  et  Stilpon  étaient 
•Je  Mêgarc  ;  ils  fondèrent  l'école  philosophique  méga- 
nenne,  dite  aussi  Ëcole  éristique  (c.-à-d.  dispu- 
*«we),  qui  s'adonna  surtout  à  la"  logique. 

«GARE  l'htblêenne,  V.  de  Sicile,  sur  la  cÔte  0., 
p'^sdu  mont  Hybla,  était  une  colonie  de  Mêgare. 
Fondée  vers  72Ô  av.  J.-C:,  elle  fut  détruite  par  Gélon 
en  4W)  av.  J.-C,  mais  elle  ne  tarda  pas  à  se  relever  ; 
•^e  fat  prise  par  les  Romains  en  2l4  av.  J.-C.  Elle 
^▼lit  déjà  cessé  d'exister  du  temps  d'Auguste. 

^ARIBB ,  Megaris,  petit  État  de  la  Grèce ,  com- 
^Jsé  de  Mégare  et  d'un  faible  terrîmire,  occîjpàit  la 
l«rd?  E.  de  Pisthme  de  Corinthe.  Elle  avait  de  l'im- 
l^rtânce  par  sa  position  aux  portes  de  l'isthme  :  elle 
«ait  lès  clefs  du  Péloponèse. 

MÉSASTHÈNE,  historien  et  géographe  grec,  rem- 
P^t  p«ir  Séleucus  Nicator  (vers  295  av.  J.-C.)  une 
p^(i^  auprès  d'un  roi  de  l'Inde,  Sandrocottus,  et 
pclilai  son  retour  une  histoire  des  Indes,  qui  est 
cil^e  avec  éloge  par  les  anciens,  mais  qui  jie  nous 
«st  point  parvenue.  CeUe  qui  existe  aujourd'hui  sous 
ton  nom  a  été  fabriquée  par  Annius  de  Viterbe.  On 
TOve  les  fragments  ae  cet  auteur  dans  les  Fragmenta 
^î^oricomm  orarofiim,  piibl.  par  Cfa.  Mallet  en  1848 
(collection  DidoC) 


MfiSËttE,  tttie  des  Furies.  F.  pmtiES. 

MÉGLIN  (J-  A.),  médecin,  né  à  Sultz  (Alsaee)  (Hi 
I7&6,  mort  à  Colmar  eh  18^4,  a  piiblié  :  Traite  itlr 
la  Névralgie  foetale,  De  Vusage  dei  bainêdans  lé  tt- 
tàftoi  y  Analyse  des  eaux  deSultxmat.  On  lui  doit  les 
pilules  antl-nôrralgiques  qui  portent  son  nom. 

MËHAIGNB  (là),  petite  fiv.  de  Bel^i<|Ue,  flatt  à 
tî  ft.  N.  0.  de  Namur ,  coule  tèrS  l'E. ,  et  se  jette  dans 
la  Meuse,  r.  g.,  près  d'Huy,  après  un  cours  de  40 k. 

MEHALLET-EL-KÊBIR,  C^fiopolis  b\i  im^  t.  ëe 
la  B.-Égypte,  Cb.-l.  de  iA  prov.  de  Bârbieh,  9ur  bn 
bras  du  Nil,  à  100  kil.  R.  dU  Caire;  1800  hab. 

MÉHÊGAN  (le  chevalier  dé),  littérateur  fràtiçâis, 
issu  d'une  famille  irlandaise,  hé  &  Lâsalle  près  d'A- 
laisen  1T21.  mort  à  Paris  en  17fl6,  enseigna  quelcjUe 
temps  la  littérature  française  à  Copenhague,  puis  de- 
vint à  PariSjOù  il  rédigeale  JowrnoZ  encyclopëdiqne.U 
fut  enfermé  b  la  Bastille  pour  la  hardiesse  de  ses  opi- 
nions philosophiques.  Ses  principaux  ouvrages  sont  : 
ZoToastre,  1751;  Origine  dei  Guèbrés  ou  la  Religion 
naturelle  en  action  ^  1751  ;  Origine .  progrèi  et  déca- 
dence de  Vidoldtrie,  1756  (ce  Font  ces  deux  ouvrages 
qui  le  firent  poursuivre);  Tahfeiu  de  Vhistoire  mo- 
derne député  la  chute àe, l'empire  d^OccidehtjxtsatVà 
la  paix  de  We^tphaliéy  1766  (c'est  le  plus  estime  de 
ses  écrits)  ;  VÏHstoire  ris-à-vis  de  la  Religion,  de 
VÉtatet.dçs  Beanx-Arti,  17B7. 

MÉHÉ^F:T,Mi^iieMÉT)6ti  MorîAiittEiî.califfe  ommîade 
de  Cordoue,  succéda  à  son  pfcré  Abd-er-Rhrlrhah  II 
en  952  et  tnourUt  en  886.  Son  rSgne  fat  une  stiitede 
guerres  civiles  et  étrâhgères;  il  déploya  souvent  avec 
un  grand  courage  une  rat-e  habileté  ;  cependant  il  fut 
battu  plusieurs  fois  par  Alphonse  le  Grand  et  laissa 
Omar-lbn-Afsouh  fondet  oàns  l'Aragoh  une  princi- 
pauté qui  résista  tO  ans  aux  ommiades. 

MÉbEMET-EL-NAssER,  Tol  d'Afrique  et  d'Espagne  de 
1199  à  1213,  fils  d*Yacoub-al-Mansour,  de  la  dynasiie 
des  Alinohaaes,  acheva  de  ruiner  en  Afrique  le  parti 
des  Almoravides,  puis  passa  en  Espagne,  coinbatlit 
les  rois  de  Castille,  dé  r^avarre  et  a'Aràgoh  qui  s'é- 
taient ligués  dontreles  Musulmans,  fut  battU  etl  12l2 
Srès  de  Tolosa,  et  s'enfuit  en  Afrique.  Il  se  préparait 
reconquérir  ses  Ëtats  d'E^pafene  IdrsrJu'iinioUrut. 
^  MÉHÉMETî  (Abou- Abdallah) ,  t*'  roi  de  Grenade, 
de  la  dytiastie  des  Nasserides.  servit  avec  distinc- 
tion soUs  les  rois  almohades  a'Espagne;  se  joignit, 
après  la  chute  de  cette  dynastie,  à  Motawakkel,  maî- 
tre d'une  partie  de  PEspagne:  se  révolta  contré  lui 
en  1232,  s'empara  de  Jaën,  de  Guadix,  de  Lorca  et 
de  Grenade,  se  forma  ainsi  un  Etat  indépendant 
dont  Grenade  devint  la  capitale,  et  prit  le  titre  de  roi 
(1235).  Moins  heureux  contre  les  Chrétiens,  il  fut 
lorfcé  de  se  reconnaître  vassal  de  Ferdinand,  roi  de 
Castille,  1?45,  et  de  payer  tribut.  Il  mourut  en  1273. 
Méhémet  1  encouragea  le  commerce,  les  lettres  et 
les  arts;  c'est  lui  qui  bâiit  l'Alhambra.  —  it,  ait  Al 
Fakih ,  2*  roi  de  Grenade,  fils  et  successeur  du 

Erécéd.  ^  régna  30  ans  avec  autant  de  gloire  que  de 
onheur,  dé  1273  à  1302.  Il  déjoua  plusieurs  com- 
plots, se  fit  de  nombreux  amis  par  ses  manières  no- 
bles et  libérales,  fit  fleurir  le  commerce,  remporta  en 
1275  une  brillante  victoire  sur  Alphonse  X,  et  agran- 
dit son  royaume  aux  dépens  des  Chrétiens,  versé 
dans  l'art  oratoire  et  dans  la  poésie,  Il  protégea  les 
lettres ,  les  sciences  et  les  arts.  —  m ,  Al  Amaschy 
3*  roi  de  Grenade ,  fils  du  préc. ,  lui  succéda  en 
Î502,  s'empara  de  Ceuta  en  1306,  mais  ne  put  ré- 
sister aux  rois  de  Castille  et  d'Aragon,  et  acheta  la 
paix  par  quelques  Sacrifices.  Le  traité  qu'il  avait  con- 
clu avec  des  princes  chrétiens  fut  leurétexte  d'une  sé- 
dition qui  lui  flta  le  trône  et  le  donna  à  son  Itère  Nas- 
ser (1314).  Peu  après,  il  fut  misa  mort  par  les  or- 
dres de  celui-ci.  —  iv,  §•  roi  de  Grenade,  fils  et 
successeur  d'Ismaêl-ben-Féragh,  fut  proclamé,  à 
Tâgede  12  ans,  en  1321,  apr$s  la  mort  violente  de  son 
père.  Le  commencement  de  son  règne  fut  troublé 
par  des  dissensions  intestines,  et  les  Castillans,  pro- 
fitant de  ces  divisions,  l'attaqu^ent  et  le  défirent 


M£nK 


—  1224  - 


MEIB 


deux  Ibis;  mais  il  parvint  à  rétablir  sa  fortune  et  re- 
prit plusieurs  places  sur  les  Chrétiens.  Il  périt  as- 
sassiné en  1334.  —  v  (  Aboul -Walid  ) ,  8*  roi  de 
Grenade  (1354-79),  fut  détrôné  en  1360  par  ses  fr^ 
res  Soleiman  et  Ismaël,  mais  fut  rétabli  dès  1362  par 
Pierre  le  Cruel.  Il  resta  toujours  l'allié  du  roi  de  Cas- 
tille,  et  lui  amena  de  puissants  secours  dans  ses 
guerres  contre  Pierre  d'Aragon  et  Henri  de  Trans- 
tamare.  ~  vi ,  9*  roi  de  Grenade  (1379-92  ),  eut  un 
régne  pacifique  et  encouragea  le  commerce,  l'a- 
griculture et  les  beaux-arts.  —  vn ,  surnommé  El 
Aicar  (le  Gaucher),  15*  roi  de  Grenade  (1423-45), 

gouverna  en  tyran,  fut  détrôné  par  son  cousin  Mé- 
émet-el-Soghaîr  en  1427,  rétabli  deux  ans  après  par 
le  secours  du  roi  de  Castille,  détrôné  de  nouveau  pour 
avoir  refusé  de  payer  le  tribut  promis  à  son  protec- 
teur, proclamé  encore  une  fois  en  1432,  enfin  dé- 
pouillé pour  toujours  de  son  royaume  par  son  neveu 
Méhémed-el-Aradi,  en  1445,  et  jeté  dans  une  prison 
où  il  m.  en  1450.  —  Après  lui ,  plusieurs  autres 
Méhémet  ont  encore  régné  à  Grenade,  notamment 
M.  IX ou  XI,  le  Boiteux,  1445-54,  qui,  à  la  suite  d'une 
révolte  de  ses  sujets,  accomplit  le  carnage  fameux 
connu  sous  le  nom  de  Meurtre  des  Àbencerrages;  — 
M.  xn  ou  XIV,  dernier  roi  de  Grenade,  plus  connu 
sous  le  nom  de  Boabdil.  F.  ce  nom. 

MÉHÂMBT  BALTADjr,  grand  vizir  d'Achmet III,  avait 
été  d'abord  fendeur  de  bois  (baltadjy).  En  1710,  il 
marcha  contre  le  czar  Pierre  le  Grand  à  la  tête  de 
200000  hommes,  et  l'enferma  avec  toute  son  armée 
sur  les  bords  du  Pruth  (1711),  mais  il  se  contenta  de 
lui  imposer  une  paix  honteuse.  Accusé  pour  ce  fait 
de  Iftcneté  et  de  trahison  auprès  du  sultan  par  le  roi 
de  Suéde  Charles  XII,  alors  réfugié  en  Turquie,  il  fut 
envoyé  en  exil  à  Lemnos;  il  y  mourut  en  1713. 

MiHÉMBT-AU.  vico-roi  d'Egypte,  né  en  1769  à  la 
Cavalle  (Koumélie),  était  fils  d'un  agha.  D'abord  mar- 
chand, il  quitta  cette  profession  pour  celle  des  armes; 
alla ,  avec  un  corps  d'Albanais,  combattre  les  Fran- 

Sis  en  Egypte,  et  se  distingua  à  la  bataille  d'Abou- 
r  (1799);  se  ligua  avec  les  Mamelouks  contre  Khos- 
rew-pacha,  gouverneur  de  l'Egypte  pour  les  Turcs, 
réussit  à  l'expulser  (1808),  puis  se  débarrassa  du  chef 
des  Mamelouks  en  excitant  une  révolte  parmi  ses 
soldats,  et  se  fit  proclamer  vice-roi,  usurpation  que 
la  Porte,  gagnée  par  son  or,  ne  tarda  pas  à  ratiner 
(1806).  lls'attacha,  dès  qu'il  fut  mattre  au  pouvoir,  à 
faire  rentrer  les  Mamelouks  dans  Tobéissance;  mais, 
désespérant  de  les  discipliner,  il  les  fit  tous  massacrer 
dans  toute  l'Egypte  le  même  jour,  le  1*'  mars  1811. 
Donnant,  après  cette  sanglante  exécution,  un  libre 
cours  àson  ambition,  il  se  rendit  maître  de  la  haute 
Egypte,  passa  en  Arabie,  où  il  extermina  les  Wahabi- 
tes,  après  une  guerre  qui  ne  dura  pas  moins  de  six  an- 
nées (1812-1818),  et  à  laquelle  sonfils  Ibrahim  prit  la 
partla  plus  active,  soumit  à  son  pouvoir  tout  le  Hed- 
jaz,  puis  envoya  en  Nubie  un  de  ses  fils,  IsmaSl-pacha, 
qui  conquit  les  provinces  de  Dongolah,  Chendi,  Sen- 
naar,  Kordofan,  mais  qui  périt  assassiné  au  milieu 
de  ses  triomphes  (1822).  Il  aida  de  tout  son  pouvoir  le 
sultan  k  réduire  les  Grecs  insurgés,  et  fit  envahir  la 
Moréepar  Ibrahim,  qui  dévasta  le  pays  pendant  trois 
ans  (1824*1827);  mais,  sa  Hotte  ayant  été  anéantie  à 
Navarin  par  les  escadres  combinées  de  France,  de 
Russie  et  d'Angleterre  (20  cet.  1827),  il  se  vit  obligé 


et,  n*ayant  pu  l'obtenir,  il  rompit  avec  la  Porte,  et 
fit  entrer  en  Syrie  une  puissante  armée,  qui  conquit 
rapidement  cette  province  (1831).  Arrêté  dans  sa  mar- 
che sur  Constantinople  par  l'intervention  européenne, 
il  réussit  cependant  à  se  faire  assurer,  par  le  traité  de 
JLutayeh  (14mai  1833) ,  lapossession  delà  Syrie  et  du 
district  d'Adana.  Mahmoudayant  en  1839  rétracté  ces 
concessions,  il  arma  aussitôt  :  la  victoire  décisive  de 
Nézib,  gagnée  par  son  fils  Ibrahim  le  24  juin  1839, 
mit  le  sultan  à  sa  merci  ;  mais  il  s«  vit  encore  arracher 


le  fruit  de  sa  victoire  par  une  coalition  à  laquelle  la 
France  ne  voulut  prendre  aucune  part  (1 5  juillet  1 840) . 
Contraint  de  restituer  la  Syrie,  Candie,  le  Hedjaz, 
ainsi  que  la  flotte  turque,  qui  lui  avait  été  livrée,  il 
obtint  en  compensation,  pour  lui  et  ses  descendants, 
le  gouvernement  héréditaire  de  l'Egypte  sous  la  su- 
zeraineté de  la  Porte  (1841):  il  ne  s'occupa  plus  de- 
puis que  de  régir  en  paix  les  Etats  qui  lui  étaient 
ainsi  assurés.  Atteint  en  1847  d'un  mal  incurable,  il 
resta  pendant  deux  ans  privé  de  sa  raison,  et  mou- 
rut en  1849  à  Alexandrie.  —  Méhémet-Ali  introduisit 
dans  son  armée,  malgré  les  plus  vives  résistances, 
l'organisation,  ladiscipline  et  la  tactique  européennes. 
11  releva  en  Egypte  l'agriculture,  le  commerce  et  l'in- 
dustrie; mais  il  crut  nécessaire,  pour  atteindre  ce  ré- 
sultat, aussi  bien  que  pour  s'enrichir,  de  commencer 
Sar  s'emparer  de  toutes  les  propriétés  foncières  et 
e  se  réserver  le  monopole  des  produits  les  plus  pro- 
fitables du  pays  et  des  fabrications  les  plus  lucra* 
tives.  Il  fonda  plusieurs  écoles  spéciales  (militaire, 
polytechnique,  de  médecine,  etc.),  et  envoya  en  Eu- 
rope, surtout  en  France ,  des  jeunes  gens  cnargés  de 
s'instruire  et  de  répandre  à  leur  retour  les  connais- 
sances utiles.  Ses  efforts  pour  relever  l'Egypte  lui 
assurent  une  grande  place  dans  l'histoire: les  résul- 
tats qu'il  a  obtenus  doivent  d'autant  plus  étonner  que 
le  pacha  eut  à  suppléer  à  un  défaut  absolfi  d'instruc- 
tion :  il  n'apprit  à  lire  qu'à  45  ans.  —  Mébémet-Aii 
aimait  les  Français  :  plusieurs  l'ont  puissamment  se- 
condé dans  ses  réformes,  notamment  MM.  Jomard, 
le  docteur  Clôt  (Clot-bey)  et  le  colonel  Sèves  (Soli- 
man-pacha), dont  le  nom  restera  uni  au  sien.  On  doit 
à  M.  Hamont  VÉgypte  sous  Méhémet-Ali,  1843;  à 
M.  Ed.  Gouin  l'Egypte  au  xix*  siècle,  1849  ;  et  à 
M.  P.  Mouriez,  Histoire  de  Méhémet-Ali,  1858. 

MÉHUL  (H.),  célèbre  compositeur,  né  à  Givet  en 
1763,  mort  en  1817,  vint  en  1779  à  Paris,  et  y  con- 
nut Gluck  qui  prit  plaisir  à  cultiver  ses  heureuses 
dispositions.  En  1790,  il  donna  à  l'Opéra  comique 
EuphrosineetCoradin,  qui  eut  un  succès  prodigieux, 
et  bientôt  après  :  Stratonice,  1793;  Phrosine  et  Mé- 
lidor,  1794;  le  Jeufie  Henri,  dont  l'ouverture  ofl're 
une  belle  symphonie  de  chasse,  1797  ;  VIrato,  opéra 
bouffe  dans  le  genre  italien;  enfin  Joseph,  remar- 

?[uable  par  la  couleur  antique  et  l'onction  religieuse 
1807).  Méhul  a  composé  en  outre  des  sonates,  des 
symphonies,  des  hymnes  et  des  cantates  :  c'est  lui 
oui,  sous  la  République,  mit  en  musique  le  Chant  du 
départ,  le  Chant  de  victoire,  le  Chant  du  retour.  11 
fut  nommé  membre  de  l'Institut  dès  1796.  Ce  com- 
positeur se  recommande  généralement  par  la  force 
de  l'expression  dramatique  et  par  une  facture  sa- 
vante; mais  on  lui  reproche  a'abu.ser  des  moyens 
d'effet  jusqu'à  confondre  le  bruit  avec  l'énergie. 

MEHUN-SUR-YEVRE,  ch.-l.  de  c.  (Cher),  à  17  k. 
N.  0.  de  Bourges  ;  3557  hab.  Station.  Ane.  seigneu- 
rie. Ruines  d'un  château  où  mourut  Charles  VII. 

MBHDN-SnR-L01R&  V.  MEUNG. 

MEIBOM,  Meibomius,  famille  allemande,  a  produit 
plusieurs  savants.  Henri  M.,  dit  V Ancien ,  né  en  1555 
a  Lemgow,  mort  en  1625,  fut  professeur  d'histoire 
et  de  poésie  à  Helmstftdt,  composa  des  poésies  la- 
tines qui  lui  firent  décerner  par  l'emp.  Rodolphe  II 
le  titre  de  poète  lauréat,  et  publia  des  chroniques 
relatives  à  l^iistoire  de  l'Allemagne,  et  surtout  de  la 
Saxe.  —  J.  Henri,  son  fils ,  né  à  Helmstsdt  en  1590, 
mort  à  Lubeck  en  1655,  a  donné  une  Vie  de  Mécène, 
en  latin,  Leyde,  1653,  et  plusieurs  autres  écrits  cu- 
rieux, mais  oubliés  auj.  —  Henri,  le  Jeune,  fils  du 
{)réc..  né  à  Lubeck  en  1638,  mort  en  1700,  professa 
a  médecine,  la  poésie  et  Thistoire  à  Helmstaedt.  On 
a  de  lui  une  dissertation  De  incubatione  in  fanû, 
Helmstsdt,  1659;  un  recueil  des  Seriptores  rerum 
aermanicarum ,  1688,  et  plusieurs  écrits  de  physio- 
logie et  d'anatomie,  entre  autres  :  De  consuetuixniM 
natura  et  tx  ad  sanitatem,  et  De  vasis  palpebrarum, 
od  sont  décrites  pour  la  l'*  fois  les  fflandes  qui  por* 
tent  encore  son  nom.  —  Marc,  philologue,  n J  on 


MEIN 


—  1225  — 


MEKH 


I630àT(mni]igen(Ho)stein),  m.  en  1711  àUtrecht, 
se  fit  d'abord  connaître  par  dMntérescantes  recher- 
ches sur  la  musique  des  anciens;  séjourna  quelque 
temps  à  la  cour  de  Christine,  puis  en  Danemark,  où 
il  tilt  bibliothécaire  de  Frèdénc  111,  et  enfin  à  Ams- 
todam,  où  il  professa  les  belles-lettres.  On  a  de  lui  : 
Antiqug  muttcSB  auctores^  grec-latin ,  Amst. ,  1652, 
2  fpL  in-4;  une  édition  estimée  de  Diogène  Laèrce, 
AOit.,  16^;  des  Recherches  sur  les  trirèmes  des  an- 
cini,  ^  sur  la  poésie  des  Hébreux  ^  etc. 

MQGRET  (Louis),  grammairien,  né  à  Lyon  vers 
]5lK  Tint  en  1540  se  fixer  à  Paris  et  y  publia  plu- 
seors  ouTrages  qui  avaient  pour  but  de  réformer 
r*ortiiographe,  savoir  :  Traite  touchant  le  commun 
ittage  derieriture,  etc.,  1542;  Trèttédela  Grammère 
françohe  (sic),  1550,  où  il  proposait  des  réformes 
doDt  plusieurs  ont  été  adoptées  depuis.  On  lui  doit 
aossila  traduction  des  VU*  et  VII1«  livres  de  Pline. 

HEI-KONG,  dit  aussi  Ménam-kona,  grand  fleuve 
deriode  Transgangétique,  naît  dans  la  province  thi- 
béiaine  de  ILam  sous  le  nom  de  Dxa-Tchou ,  à  peu 
de  distance  des  sources  de  l'Yang-tsé-Kiang;  traverse 
leYun-Ninsous  le  nom  de  Lan-Thsan-Kiang  ;  baigne 
le  Laos,  trafene  le  Cambodge,  arrose  Cambodge,  et 
se  jette  daus  la  mer  de  Chine,  par  plusieurs  bouches, 
à  l'E.  du  golfe  de  Siam ,  sous  le  nom  de  rivière  de 
Cambodge,  après  un  cours  d'environ  2600  kil. 

MEILHAir,  ch.-l.  de  cant  (Lot-et-Garonne),  à  14  k. 
0.  de  Marmande  ;  3500  hab.  —  F.  sbnag  db  neilhan. 

VEILLERA YE  (Là).  V,  la  meillbratz. 

MEILLERIE,  Vga  de  France  (H  te-Savoie),dans  Tanc. 
Chabiais,  à  19  kil.  N.  E.  de  Thonon ,  sur  le  bord  S. 
du  iac  de  Genève.  Pierre  à  bâtir.  Près  de  là  sont  de 
beaux  rochers  célébrés  par  J.  J.  Rousseau. 

MEDf.enalL  Main,  enlat.  Manus^  Maganus,T\y. 
d'.\ilemagDe,  formée  du  Meiu  rouge  et  du  Mein  blanc. 
qm  prennent  leur  source  en  Bavière,  coule  à  l'O. ,  en 
bisaat  beaucoup  de  détours ,  arrose  Bayreuth ,  Wurtz- 
boorg,  Francfort,  et  tombe  dans  le  Rhin  par  la  r.  g. 
»is4-TisdfiMayenc€  :  cours,  448  kil. —Avant  1837, 
le  Mein  donnait  son  nom  à  2  cercles  de  la  Bavière  : 
le  flaïa-jrem,  ch.-l. .  Bayreuth ,  qui  est  aui.  le  cercle 
delà  Haute-Franconie;  le  Bas-Mein,  ch.-i.,  Wurtz- 
boorg,  remplacé  par  celui  de  la  Basse-Franconie. 

MEniHET-TJiufiBR  (cercle  de),  un  des  anc.  cercles  du 
granôrduché  de  Bade,  à  TE.  du  cercle  du  Neckar, 
entre  la  Bavière  et  le  Wurtemberg  ;  ch.-l.  ,Wertheim. 

MEfiCAM  ou  Rivière  de  Siam,  grand  fleuve  d'Asie, 
naît  dans  la  prov.  chinoise  d'Yunnan,  au  S.  E.  ;  tra- 
▼■TK  j'empire  Siamois  du  N.  au  S. ,  passe  à  Siam  et 
à  Bankok,  et  se  jette  dans  le  golfe  ae  Siam  par  13"* 
30MaLN. et 99*  long.  E.  après  un  cours  de  1400  k. 

IKIHDER  (BuiUK-).  l'anc.  Méandre.  F.  ce  nom. 

ii£isi«B(KnTCHUK-),  Tauc.  Caystre.  V.  ce  nom. 

MEIXEBS  (Christophe),  philosophe  et  historien, 
^  eo  1747  à  Warstaaeprès  d'Otterndorf  (Hanovre), 
Y^  en  1810,  ae  forma  presque  seul,  par  la  lecture  ; 
^^t  en  1771  professeur  de  philosopnie  à  TUoiver- 
>UdeGoRttingue,  puis  y  remplit  les  fonctions  de  pro- 
nciair.AdmisàrÂcaudémie  de  G<Bttingue,il  fut  un  des 
oi€9ibm  les  plus  laborieux  de  cette  compagnie.  Ses 
pr^dpaax  ouvrages  sont  :  Histoire  du  vrai  Dieu,  en 
^«  1780;  Hist.  des  progrès  et  de  la  décadence  des 
««MO  chez  les  Grecs  et  les  Romains,  1781  (trad.  par 
^^Bx,  1799)  ;  Bist.  de  la  Religion  des  plus  anciens 
P^i  1775,  complétée  en  1806  par  son  Hist,  cri- 
{WJtf  de  umies  les  Religions;  hist,  de  VBumanité, 
l'KctlSll;  Hiet,  de  la  décadence  des  mcsurs  et  des 
^^shiMliuis  politiques  chex  les  Romains,  1782  (trad. 
P^  B>aa,  1796)  ;  Tableau  comparatif  des  siècles  du 
*fyn  dfr  et  du  nôtre ,  1793  ;  Hist.  des  universités  de 
^twropt,  1802;  Hist.  des  doctrines  morales,  1801  : 
|l  ^attaqoe  la  philosophie  de  Kant.  On  a  en  outre  de 
'fj^t  Bistotre  et  une  Théorie  des  beaux-arts,  des 
véments  ^etihétique.  des  Principes  de  morale,  et 
^  grand  nombre  de  dissertations  dans  les  Mémoires 
JîOœttingue,  entre  autres,  Derealium  et  nomtna^ 
"«n  tniftû.  1793.  Meinera  est  plus  remarauabie 


comme  érudit  et  comme  critique  que  comme  philoso- 
phe original  :  il  peut  être  rangé  parmi  les  éclectiques. 

MEININGENf  capit.  du  duché  de  Saxe-Meiningen, 
entre  deux  bras  de  la  Werra,  à  75  kil.  S.  0.  de  Go- 
tha; 6000  hab. Deux  beaux  chftteaux.  Bibliothèques, 
collections  d'art,  gymnase.  Drap,  futaines.  V.  saxe. 

BOflS,  Telmissus,  v.de  la  Turquie  d'Asie  (Anatolie), 
ch.-l.  de  livah,  sur  le  golfe  de  Macri,  à  270  kil.  S.  E. 
de  Smyme.  Bon  port.  Commerce  actif  avec  l'Egypte 
et  Hhddes  (bois,  goudron,  sel,  etc.).  Ruines. 

IftElSSEN,  V.  murée  du  roy.  de  Saxe  (Misnie) .  anc. 
capit.  de  la  Misnie,  sur  la  r.  g.  de  l'Elbe,  à  23  kiL  N. 
0.  de  Dresde;  10  000  h.  Cathédrale  du  xiii*  siècle ,  châ- 
teau remarquable.  Ancienne  résidence  des  princes 
saxons;  gymnase,  bibliothèque,  collections  diverses. 
BeUe  manufacture  de  porcelaine,  fondée  en  1710: 
c'est  la  l'*  qui  ait  existé  en  Europe.  Draps,  chapeaux, 
bonneterie,  fabriques  de  couleurs  et  de  cartes  à  jouer, 
coloriage  pour  les  livres,  fabriques  de  tabatières,  etc. 
Patrie  d'élie  Schlegel  et  d'Hahnemann. 

MEISSENHEIM,  v.  du  landgraviat  de  Hesse-Hom- 
bourg,  sur  le  Glan^  à  85  k.  S.  0.  de  Hombourg;  2500  h. 
Verrerie,  usines  diverses.  Aux  env.,  mercure,  houille. 
—-Cette  ville  est  le  ch.-l.  de  la  seigneurie  deMeissen- 
heim,  enclavée  entre  la  principauté  de  Birkenfeld  (au 
duc  d'Oldenbourg),  celle  de  Lichtenberg  (à  la  Saxe),  la 
Bavière  et  la  Prusse  (Rhénane).  Y.  hesse-hombodro. 

MEISSN£R(Aug.Théophile),  littérateur,  néen  1753 
à  Bautzen  en  Lusace,  mort  en  1807 ,  fut  successivt 
employé  aux  archives  de  Dresde,  professeur  d'es- 
thétique à  Prague,  enfin  directeur  de  l'enseigne- 
ment supérieur  à  Fulde.  Il  a  composé  des  romans, 
des  histoires,  des  contes,  dans  lesquels  on  trouve  de 
l'esprit,  de  l'imagination,  un  style  agréable,  une  com- 
position habile,  et  qui  eurent  un  grand  succès.  Ses 
principaux  ouvrages  sont  :  Jean  de  Soua^e,  drame, 
nSO ,Àleibiade^nS\-n8S,k  vol., Masaniello,  1784; 
Bianca  Capello,  1785;  Épaminondas,  1798;  Vie  de 
Jules  César,  1799  (achevée  par  Haken,  1812).  11  a 
donné  un  Destouehes  allemand,  1779,  un  Molière  al- 
lemand, 1780,  et  a  publié  de  1783  à  1795  une  Revue 
trimestrielle  de  la  littérature.  La  plupart  de  ses  ou- 
vrages ont  été  traduits  en  français  par  Lieutaud. 

BfEISTER  (Léonard),  écrivain  suisse,  né  en  1741  à 
Neftenbach  (Zurich),  m.  en  1811,  fut  nommé  en  1773 
professeur  d'histoire  etde  morale  à  l'école  de  Zurich, 
exerça  depuis  1795  jusqu'à  sa  mort  les  fonctions 
évangélioues  et  fut  quelque  temps  pensionné  du  Di- 
rectoire helvétique  à  Zurich.  Ses  principaux  écrits, 
tous  en  allemand,  sont  :  Essais  sur  Vhufoire  de  la 
langue  et  de  la  littérature  allemande  ;  Mémoires  sur 
Vhist.  des  arts  et  métiers;  les  Hommes  célèbres  die 
VHelvétie;  Hist.  de  Zurich;  Hist.  de  la  Suisse  depuis 
César  ^  Dictionnaire  historique  et  géographique  de 
la  Suisse,  1796.  n  a  aussi  composé  des  poésies,  mais 
elles  ne  s'élèvent  pas  au-dessus  du  médiocre. —  Jacq.  . 
Henri  M.,  son  cousin,  né  k  Zurich  en  1744,  m.  en 
1826,  vint  à  Paris  en  1770  pour  y  diriger  une  éduca- 
tion particulière,  s'y  lia  avec  Diderot  et  Grimm,  four- 
nit de  nombreiu  articles  à  la  Correspondance  de  ce 
dernier,  et  publia  lui-même  plusieurs  écrits  philoso- 
phiques ou  littéraires,  la  plupart  en  français  :  la  Jfo- 
rale  naturelle,  Lettres  sur  V Imagination,  Études  sur 
V Homme,  Traité  sur  la  Physionomie,  Euthanasie, 
ou  Entretiens  sur  Pimmortàlité  de  Fàme^  etc. 

MEISTERSiENGERS  (c.-à-d.  Maîtres-chanteurs), 
corporation  de  poètes  et  de  musiciens  allemands  qui 
remplacèrent  les  Minnesingers  au  xiv«  siècle  ;  ils 
étaient  pour  la  plupart  gens  demétier.Le  plus  célèbre 
est  Hans  Sachs.  En  1378  l'emp.  Charles  IV  leur  donna 
des  lettres  de  franchise  et  des  armes  particulières. 

MEKHITAR  (Pierre),  fondateur  des  Mékhitcvristes, 
né  en  1676  à  Sébaste  en  Cappadoce,  mort  en  1749, 
visita  les  principaux  couvents  de  L'Arménie,  de  la  Sy- 
rie et  de  Chypre,  se  rendit  à  Constantinopleen  1700, 
et  s'efforça  de  réunir  les  Arméniens  de  cette  ville, 
divisés  alors  en  deux  partis;  n'ayant  pu  y  réussir,  il 
se  tourna  ver» l'église  romaine,  prêcha  la  soumissiou 


MÈL\ 


—   1226  — 


MEL6 


au  pape,  et  8'eipof^  ainsi  à  toute  la  fureur  duclergô 
de  sa  nation.  Obligé  de  quitter  Constantinople,  il  se 
réfugia  à  Smyrne,  puis  dans  la  Morée,  qui  apparte- 
nait alors  aux  Vénitiens,  se  fixa  à  Modon  et  y  fonda 
en  1708  un  couvent  de  religieux  arméniens  (F.  l'art. 
iuly.).  Lorsaue  les  Vénitiens  eurent  perdu  la  Morée, 
en  1717,  il  chercha  un  asile  à  Venise^  et  obtint  la  con- 
eessioti  de  l'île  de  St-Lazare,  dans  les  lagunes  de 
cette  Tille,  où  il  fonda  un  nouveau  couvent  en  y  an- 
nexant une  imprimerie  arménienne.  On  lui  doit  une 
fiibie  arménimne,  1733,  in-fol.  ;  une  Grammaire  de 
l'arménien  vulgaire  et  de  l'arménien  littéral^  et  un 
Dictionnaire  arménien^  en  2  vol.  in-4,  1749-1769. 

MEKHITABISTES,  savants  bénédictins  arméniens 
établis  dans  la  petite  lie  de  St-Lazare  ^  au  milieu  des 
lagunes  de  Venise,  tirent  leur  nom  de  Pierre  Mékiu- 
tar  (  V.  ci-dessus).  Ils  ont  pour  mission  de  propager 
la  foi  catholique  et  les  connaissances  humaines  parmi 
leurs  compatriotes,  et  de  faire  connaître  en  Europe 
l'histoire  et  la  langue  arméniennes.  Parmi  leurs  pu- 
blications, on  cite  leurs  éditions  de  la  Chronique  d^Eur 
tèbe^  en  arménien  et  en  latin,  avec  les  parties  grecques 
correspondantes,  conservées  parle  Syncelle;  la  C/iro- 
nique  arménienne^  de  Moïse  de  Khorène;  les  OEuvres 
de  S,  Narsès;  un  grand  Dictionnaire  arménien-latin^ 
Venise,  1836.  —  Outre  leur  collège  dé  St-Lazare,  les 
Mékhitaristes  ont  formé  des  établissements  à  Cons- 
tantinople ,  à  Trébizonde,  à  Vienne,  à  Trieste,  à  Paris. 

1IIËK.RAN,  Tanc.  GédrosiCy  prov.mérid.du  Béiout- 
ehistan,  entre  le  Kaboul  et  la  mer  des  Indes;  env. 
770k.derE.  àl'O.  sur 38.5 du  S. au N.;  ch.-l.,  Kedjé. 
Quelques  vallées  bien  arrosées,  mais  presque  partout 
d'horribles  déserts  de  sable.  Dattes  renommées. 

MÊLA (Pomponius), géographe  latin,  né  en  Béti- 
que,  vivait,  àoe  qu'on  croit,  sous  Tibère  et  Claude; 
quelques-uns  conjecturent  qu'il  était  de  la  famille  des 
Sénèque.  Il  écrivit  vers  l'an  43  un  traité  de  géogra- 
phie, De  situ  orbite  en  3  livres,  qui  nous  est  parvenu, 
et  qui  est  une  des  sources  les  plus  précieuses  pour  la 
géographie  ancienne.  11  y  a  mis  à  profit  la  plupart  des 
travaux  faits  parsesprédécesseurs,  Hérodote.  Ephore, 
etc.;  mais  il  ne  les  a  pas  toujours  fondus  avec  assez 
de  discernement  ;  dans  l'appréciation  des  distances  il 
ne  prend  pas  le  soin  de  réduire  toutes  les  mesures  à 
une  même  échelle.  Les  meilleures  éditions  de  Pompo- 
nius Mêla  sont  celles  de  Jacques  et  Abraham  Grono- 
vius,  Lèvde^  1696  et  1722,  cum  notie  variorum,  et  de 
Tzschucke,  Leipsick,  1807  et  ann.  auiv.,  7  vol.  in-8. 
Il  a  été  publié  avec  trad.  française  par  M.  Fradin, 
1806,  par  M.  Batidet,  1843  (dans  la  collection  Panc- 
kouk^),  6t  par  M.  Huot  (coll.  N isard). 

MÉLAMPfi,  fameux  devin  et  médecin  greo  de  l'é- 
poque fabuleuse,  de  la  famille  royale  de  Pylos,  guérit 
avec  de  l'ellébore  les  filles  de  Prœ'tus,  roi  d'Argos,  que 
Junon  avait  rendues  folles,  et  obtint  l'atnée  d'entre 
elles  en  mariage.  Persécuté  par  Nélée^  roi  de  Pylos, 
il  se  retira  auprès  de  son  beau-père, qui  lui  donna  une 
partie  de  ses  États.  Ses  descendants  y  régnèrent  pen- 
dant plusieurs  générations.  Mélampe  prétendait  com- 
prenare  le  langage  des  animaux.  On  lui  attribue  l'in- 
troduction du  cuite  deBacchus  en  Grèce. 

MÉLANCHTHON  (Philippe),  en  ail.  Schwartz-Erde 
(c.-à-d.  terre  noire),  un  des  chefs  de  la  Réforme,  né 
en  1497  à  Bretten^  dans  le  Bas-Palatijaat,  mort  en 
1560,  était  en  15  J  8  professeur  de  grec  à  l'Académie  de 
Wittemberg,  où  Luther  enseignait  la  théologie.  Au- 
tant Luther  était  fougueux,  autant  Mélanchthon  était 
doux  et  modéré  ;  néanmoins  ces  deux  hommes  se  liè- 
rent étroitement  et  se  réunirent  pour  opérer  une  ré- 
forme dansl'Eglise.  Luther  joua  jusqu'au  bout  le  rôle 
d'ardent  novateur;  mais  K.éUnchtnon  essayait  de 
fioncilier  les  partis.  Il  rédigea  en  1630  la  fameuse 
Confettiond'AugtboUrg,  et  y  inséra  quelques  articles 
tendant  à  amener  un  rapprochement ,  mais  elle  ne  | 
fut  pas  aoceptée.Il  envoya  au  roi  de  France  François  I  ' 
un  mémoire  eoneiliatif ,  dont  le  seul  résultat  fut  de  dé- 
chaîner  contre  lui  les  fanatiques  de  son  propre  parti,  i 
Pendant  la  guerre  qui  suivit  la  ligue  de  Smalkalde, 


il  erra  en  divers  lieux  de  l'Allemagne,  fuyant  le  théâ- 
tre des  discordes  qu'il  aurait  voulu  empêcher.  Il  as- 
si.sta  en  1541  aux  Conférences  de  Ratisbonte,  et  rédi- 
gea en  1548  Vlnterim  d'Augsbourg,  qui  procura  quel- 
ques moments  de  paix  aux  partisans  de  la  Réforme. 
Mélanchthon  était  un  des  savants  les  plus  distingués 
de  l'Allemagne  :  on  l'avait  surnommé  Fripcepwr  Ger- 
manix.  Il  a  laissé  une  foule  d'écrits  théologiques  *^\ 
littéraires,  qui  ont  été  réunis  à  Wittemberg,  1R.S0- 
83,  en  4  vol.  in-fol. ,  et  réimprimés  dans  le  Corpus 
Reformatorum  de  Bretschneider,  Brunswick  et  Lcip- 
sich,  1834-60.  On  y  remarque  un  Abrégé  de  moratc 
{Moralis  philnsophit'e  Epitome)^  une  Grammaire  la- 
tine, longtemps  classique,  et  une  Vie  de  Luther.  On 
peut  consulter  la  Vie  de  Mélanchthon,  par  Camera- 
rius,  en  latin,  ouvrage  estimé,  celle  de  G.  Matthe^î. 
en  allemand,  1841,  et  VUistoire  des  Variations,  où 
Bos^^uet  a  porté  sur  lui  le  jugement  le  plus  vrai. 

MËLANÉSIE,  c.-à-d.  Iles  Jioires,  nom  donné  âls 
partie  S.  0.  de  l'Océanie .  habitée  par  des  hommes  de 
race  noire;  elle  comprend  la  Nouv. -Guinée  avec  le> 
îles  qui  l'a  voisinent ,  ainsi  que  toutes  celles  qui  s'éten- 
dent à  l'E.  et  au  S.:  Iles  Salomon,  Nouv. -Irlanae,  Nouv.- 
Bretagne  du  Sud,  Diéménie,  Nouv.-Calédonie,  etc. 
MÉLANIE  (Ste),  fille  de  Ste  Alblne,  femme  aussi 
illustre  par  sa  piété  que  par  sa  naissance,  avait  été  ma- 
riée dès  l'âge  de  13  ans  à  Pinien,  fils  deSévère.prL'fet 
de  Rome,  et  était  parente  de  S.  Paulin.  Ayant  perdu 
de  bonne  heure  ses  enfants,  elle  se  retira  d'abord  à 
Hippone,  près  de  S.  Augustin,  puis  k  Jérusalem  ;  elle 
y  embrassa  la  vie  monastique  et  fit  élever  sur  le  mont 
(les  Oliviers  un  couvent  où  ellô  mourut  en  439.  On  la 
fêle  le  31  déc. 
MÉLAR  (le  lac).  F.  wjelar, 
MELA5,  c.-à-çl.  A'otr,  auj.  le  Géri,  riv.  de  l'anc. 
Thrace,  coulait  duN.au  S.,  se  jetait  dans  la  mer  Egée 
à  ro.  de  la  Chersonèse  de  Thrace,  et  y  formait  le 
golfe  appelé  de  son  nom  G.  Mélane  (auj.  de  Saros).— 
Riv.  de  l'anc.  Cappadoce,  sortait  du  Taurus,  et  s'u- 
nissait à  l'Euphrate  pr^s  de  Mélitène  :  c'est  auj.  le 
J^ara-iott.— Riv.  de  Pamphylîe  (auj.  leBënorgat), 
se  jetait  dans  la  mer  Intérieure  près  et  àl'E.  de  Side. 
MÊLAS  (le  baron  de],  général  autrichien,  né  en 
1730,  m.  en  1806,   commandait  en  chef  l'armôe 
autrichienne  contre  l'armée  française  d'Italie  en  1796. 
Opérant  en  commun  avec  Souwarow,  il  remporta  en 
1799  quelques  avantages  à  Cassano,  sur  la  Trcbbia, 
àNovi,  et  àGenola,et  s'empara  de  Coni  ;  mais  i'anTu'iî 
suivante  ilperdiicontre  Bonaparte  la  bataille  décisive 
de  Marengo,  et  dut  se  retirer  derrière  le  Mincio. 

MELAZZO  ou  M1LA2Z0,  Jfyi^c,  V.  forte  de  Sicile  (Mes- 
sine), à  Zh  kil.  0.  de  Messme,  sur  la  cÔte  N.  K..  et 
sur  une  baie  de  même  nom;  9000  hab.  PCcho  d- 
thons;  vins,  huile, manne. Les  Espagnols  assiégèrent 
vainement  cette  place  en  1719.  Garibaldi  l'enleva  au 
roi  des  Deux-Siciles  le  20  juillet  1860.  F.  myles. 

MELBOURNE  (W.LAMB,  vicomte) ,  homme  d'F.tat 
anglais,  né  en  1779,  d'une  famille  de  robe  récemment 
anoblie,  mort  en  1848,  fut  élu  en  1805  membre  do 
la  chambre  des  communes  sous  le  patronage  des 
whigs,  fut  nommé  par  Canning  secrétaire  d'État  pour 
l'Irlande  et  acquit  dans  ce  pays  une  grande  popuLi- 
rité:  remplaça  son  père  en  1828  à  la  Chambre  des 
Loras,  fut  appelé  en  1830  par  lord  Grey  au  ministère 
de  l'intérieur,  contribua  à  faire  adopter  la  réforme 
parlementaire,  devint  en  1834  premier  lord  de  la 
Trésorerie  et  chef  du  cabinet  whîg,  et,  sauf  une  courte 
interruption,  garda  ce  poste  jusqu'en  1841.  C'est  sou^ 
lui  qu*eut  lieu  la  rupture  de  l'alliance  française  à  loc- 
casion  des  afl*aires  d'Orient  (1840),  et  que  furent  en- 
treprises des  guerres  injustes  ou  désastreuses  contre 
les  peuples  situés  à  l'O.  de  Tlndus  et  contre  la  Chine. 
D'un  caractère  insouciant,  lord  Melbourne  était  peu 
capable  de  gouverner  dans  des  circonstances  criti- 
ques; mais  u  était  conciliant,  et;  quoique  whif?,  il 
ralliait  par  sa  modération  un  grand  nomorede  tori<>.^. 
MELBOURNE,  v.  d'Australie,  capitale  de  la  coloni-î 
anglaise  de  Victoria,sur  laYarra,prcsdô  son  pmt'uu.â. 


MÉLÊ 


—  1227  — 


MfiLI 


ilin»:  la  haie  de  Port-Philipp.  Kvêché  anglican,  uni- 
v-rslté,  nombreuses  écoles,  banque,  plusieurs  théâ- 
tTp>; chemin  de  fer.  Fondée  en  1835^  pendant  le  mi- 
nisièrede  lord  Melbourne»  dont  elle  reçut  le  nom; 
n  population  s'est  accrue  d'une  manière  prodigieuse 
?dr  les  émigrations  d'Kurope  :  elle  était  de  10  956  h. 
é-^  1846;  elle  dépassait 200  000  en  1860.  Le  principal 
commerce  est  l'exportation  des  laines  du  pays  et  celle 
de  i'or,  qu'on  extrait  des  mines  voisines. 

lIEIXHIADEou  MiLTiADB  (6.),  pape  deSÎl  à314, 
Africain  d'origine,  combattit  Thérésie  des  Donatistes. 
C'est  sons  son  pontificat  que  Constantin  rendit  le  cé- 
lèbre édit  de  Milan.  On  le  f^te  le  10  déc. 

MELCHISËDECH,  roi  de  Salem  (que  l'on  croit  la 
mfmeque  Jérusalem),  et  prêtçe  du  Très-Haut,  Tint 
féliciter  Abraham,  vainqueur  de  Chodorlahomor,  roi 
des  Êlamites,  <it  offrit  au  Seigneur  en  sacrifice  le 
paiQ  et  le  vin.  Abraham  lui  donna  la  dîme  des  dé- 
p<iui lies  prises  sur  l'ennemi.  L'Écriture  (Psaume  cix, 
4)  qualîKe  le  Messie  de  pontife  étemel  selon  Çordre 
de  >f'ieKt<4*'d£>cH,  par  opposition  à  l'ordre  d'Aaron. 

MELGUTTES,  c.-à-d.  Impérialistes.  On  nomme 
ainsi  dans  le  Levant  une  classe  de  Chrétiens  schis- 
inatjques  qui  n'ont  embrassé  ni  la  doctrine  de  Nes- 
iûrius.Di  celle  d'Eutychès,  mais  qui  suivent  les  ca- 
lions  du  concile  de  Chalcédoine,  convoqué  en  451 
par  l'empereur  Marcien  :  d'où  leur  nom.  Ils  ont  un 
i>air:arcae  particulier,  résidant  à  Damas,  et  qui  se 
i:iii  appeler  patriarche  d'Antioche.  11  y  a  aussi  des 
)!•  «'hiîesen  Egypte  :  ils  sont  opposés  aux  Jacobites. 

MELCOTIIAL  (Arnold de),  l'un  des  trois  fondateurs 
ùe  la  liberté  suisse,  né  dans  le  canton  d'Unterwald. 
Voulant  venger  son  père ,  à  qui  le  gouverneur  autri- 
chien avait  fait  crever  les  yeux,  il  conçut  le  projet 
darracher  son  pays  à  la  domination  autrichienne.  U 
s*  concerta  à  cet  effet  avec  ses  amis,  Furst  et  Stauf- 
fac.itr;  ils  s'adjoignirent  chacun  dix  hommes  déter- 
CQiri^'»,  et  tous,  réunis  dans  la  plaine  de.Grutli,  s'en- 
îiK^rent  par  un  .serment  solennel  à  rendre  la  liberté 
à  la  Suisse  (J3(»7).  L'aventure  du  Guillaume  Tell  hàla 
l'eii'cution  (le   leur  }*ri  jet. 

M£LDI,  peuple  dn  la  Gnule  (Lyonnaise  4*) ,  vers  le 
N..  entre  les  parisii  à  l'O. ,  les\-l i<re/îfl»t  au  S.,  et 
l«*s  S^'nmié»  àl'E. ,  avaient  iiour  capit.  latinurtif  nom- 
mé*» li^puis  elie-mème  Mi'ldi  (Meaux). 
,  M^EAGRE,  fils  d'Œiiée,  ro.  de  Calydon ,  et  d'Al- 
t^j^'e.  Les  ae>tins  ayant  décidé  qu'il  vivrait  tant  que 
'iiirerait  un  tison  qui  brûlait  dans  le  foyer  au  moment 
'ifsri  naissance,  Althée,  samére,  éteignit  aussitôt  ce 
'i'^>n  et  le  garda  .soigneusement.  Méléagre  se  distin- 
P';a  de  bonne  heure  par  son  courage; il  prit  part  à 
i^'ipédition  des  Argonautes,  et  tua  le  terrible  san- 
glier de  Calydo!..  L'ne  rixe  s'étant  élevée  entre  lui  et 
fondes  sur  la  possession  de  la  huro  de  ce  san^lif^r, 
>i  i-s  frappa  d'un  coup  mortel,  dans  la  chaleur  de  la 
''  -:  lite.  Althée,  irritée  du  meurtre  de  ses  frères,  jeta 
i'j  .'eu  Je  tison  fatal,  et  son  fils  expira  aussitôt. 

«LiÉAGHR,  un  des  généraux  d'Alexandre  le  Grand, 
st  prononça  pour  Arrhidée  après  la  mort  du  roi ,  et 
cb'.nt  la  Lydie  dans  le  partage  dçs  provinces.  Per- 
dicfa*.  voyant  en  lui  un  obstacle  à  son  ambition,  le 
t^î^nr  (323  av.  J.-C.). 

K^^AGBB.  poète  grec,  né  près  de  Gadara  en  Syrie, 

w-iur  de  la  !■■•  AntholoffiCy  vivait  environ  un  siè- 

^  av.  J.-C.  Son  Anthologie  ne  nous  est  pas  parve- 

D'iî-.'lu  moins  telle  qu'il  l'avait  composée  (  V.  antho- 

^«li':  mais  on  a  conservé  dans  les  recueils  postérieurs 

iLmbre  de  piîîces  de  lui  :  elles  se  trouvent  dans  les 

AnaUtiQ  de  Hrunck,  dans  V Anthologie  de  Jacobs,  et 

"Ul  iU:  imprimées  à  part  par  Grœfe,  Leipsick,  1811. 

„W£L£cE  (S.),  MeletiuSfUé  dans  la  Mélitène,  prov. 

û  Ainénie.  fut  élu  évêque  de  Sébaste  en  3.57,  et  pa- 

^i^rrM  d'Antioche  en  361.  Adversaire  déclaré  des 

/neris,  il  fut  successivement  déposé  par  eux,  rappelé 

f*r  iVmpereur  Julien,  exilé  par  ce  même  Julien,  puis 

«appelé  fiar  Jovien  en  36:3:  de  nouveau  exilé  par  Valens 

^i  ••♦i4,  il  fut  enfin  rétabli  sur  son  siège  en  378,  sous 

'•'r,i:i   1.  ij  mourut  l'année  suivante  pendant  la  tenue 


du  concile  d'Antioche,  qu'il  présidait.  S.  Cnrysostôm»? 
prononça  son  panégyrique.  Ou  le  fête  le  12  février 

MËLÈCB  SYRIQUE,  théologien  de  l'Ëglise  grecque,  né 
à  Candie  en  1586,  mort  en  1664,  était  abbé  d'un  mo- 
nastère de  Candie  lorsqu'il  fut  appelé  à  Constantino- 
pie  par  le  patriarche  Cyrille  Lucar,  qui  le  nomma 
protosyncelle  de  son  éghse.  Il  assista  néanmoins  aux 
synodes  de  1638  et  1642,  où  fut  condamnée  la  doc- 
trine de  Cjrille  Lucar,  et  fut  même  chargé  de  réfuter 
la  Confession  de  foi  de  ce  patriarche  :  il  rédigea  k  cet 
effet  un  écrit.faraeux  (Pans,  1687),  dont  on  trouve  un 
extrait  dans  la  Perpétuité  de  la  foi  d'Arnauld 

MELEDA,J!re{iïa,Sle  des  l^ts  autrichiens  (Dal- 
matie),  dans  l'Adriatique,  n'est  séparée  de  la  pres- 
qu'île de  SabionceUo  que  par  le  canal  de  Curzola  : 
48  kil.'sur6;  1000  hab.  Sol  peu  fertile;  6  bons  ports. 

MËLËDIN.   F.  MELJK-EL-KAMEL. 

MELEGNANO,  V.  de  Lombardie.  V.  marignan. 

JMÉLEK.  F.  MÉLlK. 

MELENDEZ  VALDEZ,  poète  espagnol,  né  en  175.4 
à  Fresno  près  de  Badajoz,  mort  à  Montpellier  en  1 81 7, 
occupa  une  chaire  de  belles-lettres  à&ilamanque,fut 
nommé  en  1789  juge  au  tribunal  de  Saragosse,  et 
en  1797  procureur  du  roi  à  Madrid;  accueillit  les 
P'rançais  lors  de  l'invasion  et  s'attacha  à  Joseph  Bo- 
naparte, qui  le  nomma  directeur  de  Tinstruciion  pu- 
blique. Il  .se  réfugia  à  Montpellier  après  l'expulsion 
des  Français.  Ses  poésies,  qui  consistent  en  odes. 
élégies,  églogues,  épîtres,  sont  surtout  remarquables 
par  une  douce  sensibilité,  par  la  pureté  et  l'élégance. 
Elle.^  ont  été  publiées  à  Madrid  en  1821. 

MÊLÉS,  petite  riv.  de  Lydie  et  d'ionie,  naissait 
près  du  Sipyle  et  tombait  dans  le  golfe  de  Smyrne. 
On  faisait  naître  Homère  sur  ses  bords  ;  on  donnait 
même  le  poète  comme  fils  de  ce  fleuve,  d'où  le  nom 
de  Mélésigène,  qui  lui  est  donné  par  les  anciens. 

MELFI,  AufiduSy  v.  d'Italie  »  dans  l'anc.  roy.  de 
Naples  (Basilicate),  à  42  kil.  N.  0.  de  Potenza;  10000 
hau.  F.véché.  La  cathédrale  a  été  détruite  en  1851 
par  un  tremblement  de  terre. 

MËLI  (Jean),  poëte  sicilien,  né  à  Palerme  en  1740, 
m.  en  1815,  était  médecin  et  professeur  de  chimie 
à  l'Académie  de  Palerme.  Il  réussit  dans  la  poésie 
bucolique  :  ses  admirateurs  le  placent  près  de  Théo- 
crite.  On  a  aussi  de  lui  des  odes  et  des  canxoni^  des 
satires,  des  épltres,  des  fables  fort  goûtées,  et  de 
charmants  poèmes,  la  Fée  galante,  en  8  chants,  Don 
Quichotte j  en  12  chants.  Ses  OEui)res  ont  été  réu- 
nies à  Palerme  en  181 4,  7  vol.  in- 8.  il  a  écrit  dans 
le  dialecte  sicilien. 

MËIJAPOUR,  V.  de  l'Inde.  F.  san-tijpmé. 

MËLICERTE,  fils  d'Athamasetd']no..ruyant  avec 
sa  mère  les  fureurs  de  son  père,  il  se  précipita  dans 
la  mer.  Il  fut  changé  en  une  divinité  marine,  sous 
le  nom  de  Palémon,  et  l'on  institua  en  son  honneur 
les  jeux  isthmiques. 

MÉLIK ,  MÉLEK.  ou  MALEK ,  mot  turc  qui  si- 
gnifie rot.  a  été  porté  par  un  grand  nombre  de  prin- 
ces que  l'on  distingue  entre  eux  par  leurs  surnoms. 

MÊLiK-CHAH,  surnommé  Djélal-Eddyn  (gloire  de 
la  religion),  sultan  seldjoucide  de  Perse  (1072-93), 
succéda  à  son  père  Alp-Arslan»  dont  l'empire  s'éten- 
dait du  Djihoun  à  l'Euphrate,  et  agrandit  tellement 
ses  États  qu'ils  finirent  par  embrasser  presque  toute 
TAsie  méridionale,  depuis  la  Méditerranée  jusqu'à  la 
Chine,  et  depuis  le  Caucase  jusqu'à  l'Yémen.  Il  éleva 
au  califat  Moktady  Biamrillah  (1075),  chassa  les  Grecs 
de  r Asie-Mineure  et  de  la  Syrie  septentrionale  (107o)i 
soumit  quelques  petits  tyrans  qui  ravageaient  la  Mé- 
sopotamie, s'empara  d'Edesse,  d'Alep,  d'Antioche, 
et  joignit  l'Arménie  à  ses  États.  Il  devait  la  prospé- 
rité de  son  règne  à  son  vizir  Nizam-el-MoIouk  ;  mais, 
trompé  par  des  intrigues  qui  avaient  été  ourdies 
contre  ce  fidèle  ministre,  il  le  déposa  en  1092  et  Je 
laissa  assassiner  bientôt  après.  Il  ne  lui  survécut  que 
18  jours,  et  mourut  à  Bagdad,  d'une  maladie  aiguë, 
à  38  ans.  Ce  prince,  le  plus  illustre  de  sa  dyna«îti  •, 
unissait  aux  avantages  physiques  des  aualiiés  soli- 


JViEU 


—  1228  — 


MËLI 


des.  On  lut  doit  la  création  d'un  g^rand  nombre  de 
filles,  de  palais,  de  mosquées  et  de  collèges.  Il  fonda 
en  1074  à  Bagdad  un  observatoire,  y  rassembla  des 
astronomes,  nt  réformer  par  eux  le  calendrier  en 
fixant  le  1*'  jour  du  printemps,  jour  auquel  devait 
commencer  Tannée,  et  créa  une  nouvelle  ère  datant 
du  14  mars  1075  et  appelée  de  son  surnom  ère  djtf- 
UU^rme.  11  laissa  trois  nls,  Barkiaroc,  Mohammed  et 
Sandjar,  qui  régnèrent  après  lui.  —  Son  petit-fils, 
Mélik-Chah  II ,  régna  de  1 152  à  1160,  eut  à  lutter  con- 
tre plusieurs  compétiteurs,  et  finit  par  établir  son  au- 
torité dans  Hamaoan  et  Ispahan.  —  Mélik-Arslan,  sul- 
tan seldjoucide.  fils  de  Togrul  II,  régna  avec  gloire 
sur  la  Perse  occidentale,  de  1160  à  1175.  Il  eut  pour 
compétiteur  son  cousin  Mohammed,  fils  de  Seld- 
jouk-Ghah,  mais  il  le  battit  à  Kasbin. 

mélik-bl-àfdàhl,  fils  a!né  du  grand  Saladin,  se 
signala  dès  Tftge  de  17  ans  dans  une  expédition  con- 
tre les  Chrétiens,  et  tailla  en  pièces  un  corps  de 
Templiers  près  de  Tibériade  (1187).  A  la  mort  de  son 
père  (1 193),  il  hérita  des  royaumes  de  Damas  et  de 
Jérusalem,  tandis  que  ses  frères  Mélik-el-Axiz-Oth- 
man  et  Mélik-ed-Dhaher-Ghazy  recevaient,  le  pre- 
mier TËgypte,  le  second  Alep;  mais  il  ne  sut  pas  se 
maintenir  dans  ses  Ëtats  et  fut  dépouillé  d'abord  par 
sesfrëres,  puis  par  son  oncle  Mélik-elAdel(1199). 
Il  mourut  (fans  robscurité  en  1225.  Ce  prince  culti- 
vait la  poésie  avec  succès. 

ic£LiK-EL-ikDEL  (Aboubekr- Mohammed),  connu  sous 
les  noms  de  Malek-Adel  et  de  Saphadm  (pour  Scfif- 
eddyn,  épée  de  la  religion),  sultan  d'Egypte  et  de 
Damas,  de  la  dynastie  des  Ayoubites  j  était  frère 
puîné  du  grand  Saladin.  Il  contribua  puissamment  à 
établir  la  puissance  de  son  frère,  et  obtint  successive- 
ment les  gouvernements  de  l'Egypte,  d'Alep  et  de  Da- 
mas. Pendant  la  3*  croisade,  il  enleva  aux  Chrétiens 
plusieurs  places  importantes  en  Palestine.  Chargé 
par  Saladin  d'entrer  en  négociation  avec  Richard 
Cœur  de  Lion,  il  conclut  une  paix  avantageuse  :  il 
devait,  comme  condition  de  la  paix,  épouser  Jeanne, 
sœur  du  roi  d'Angleterre,  et  être  couronné  avec  elle 
roi  de  Jérusalem  ;  mais  cette  prinoeaie  refusa  de 
donner  sa  main  à  un  infidèle.  Après  la  mort  de  Sa- 
ladin, en  1193,  Mélik-el-Adel  sut,  en  semant  la  di- 
vision parmi  les  fils  de  ce  prince,  les  afTaiblir  tous  et 
s'emparer  des  contrées  qui  leur  étaient  échues.  En 
1203,  il  était  maître  de  TÉçypte,  de  Damas,  de  Jéru- 
salem et  de  la  plus  grande  partie  de  la  Mésopota- 
mie. Il  tourna  alors  ses  armes  contre  les  Chrétiens; 
mais  il  ne  fut  pas  toujours  heureux  dans  ses  expédi- 
tions. En  1217,  une  armée  de  Croisés  ravagea  ses  Ëtats 
et  lui  enleva  Damiette.  Il  mourut  en  1218,  à  75  ans. 

MÉLIK-EL-KAMBL-NASER-EDDYN,  pluS  COnnU  SOUS  le 

nom  de  Mélëdin,  fils  atné  de  Mélik-el-Adel,  succéda 
à  son  père  sur  le  trône  d'Egypte  en  1218.  Il  recou- 
vra en  1221  le  port  de  Damiette,  que  les  Chrétiens, 
pressés  par  la  disette,  se  virent  forcés  d'évacuer. 
En  1229,  une  querelle  s'ôtant  élevée  entre  ses  deux 
frères,  qui  régnaient,  l'un  en  Syrie,  l'autre  en  Pa- 


vo]r  appelé  un  allié  aussi  redoutable,  et  fut  obligé, 
pour  s'en  débarrasser,  de  lui  céder  Jérusalem.  En 
1238,  son  frère  Aschraf  étant  mort,  il  s'empara  des 
Ëtats  de  ce  prince.  Il  mourut  peu  après,  à  70  ans. 
Mélik-el-Kamel  protégea  les  arts  et  les  sciences,  les 
cultiva  lui-môme  avec  succès ,  et  fonda  plusieurs 
édifices  somptu:eux,  entre  autres  un  grana  collège 
au  Caire.  Il  fut  tolérant  envers  les  Juifs  et  les  Chi«- 
tiens.  --  Il  eut  pour  fils  :  1*  un  second  Mélik-el-Adel, 
qui  lui  succéda  en  Egypte,  mais  qui,  méprisé  pour 
ses  débauches  et  son  incapacité,  fut  déposé  en  1240  et 
confiné  dans  une  prison  ;—  2*  Mélik-el-Saleh-Nedjm- 
JEddyn,  qui  régna  d'abord  sur  la  Mésopotamie,  et  qui 
fut  ensuite  mis  sur  le  trône  d'Egvpte  à  la  place  de 
Mélik-el-Adel  II  (1240). 
MÊL?K-EL-iiOADHAM-CHÉaiF-BDDTii  nommépar  cor- 


ruption Coradiriy  fils  de  Mélik-el-Adel,  s'empara  do 
Damas  après  la  mort  de  son  père,  en  1218,  et  régna 
dix  ans  sur  la  Syrie.  Il  alla  au  secours  de  Damiette, 
assiégée  par  les  Chrétiens,  leur  fit  la  guerre  avec 
succès  en  Palestine,  prit  Césarée,  et  contribua  à 
faire  rentrer  Damiette  sous  la  domination  des  Musul- 
mans. Il  se  brouilla  avec  ses  frères  Mélik-el-Aschraf 
et  Mélik-el-Kamel,  ce  qui  eut  pour  résultat  principal 
l'expédition  de  l'empereur  Frédéric  H  en  Palestine 
(F.  icélul-el-kamel)  et  TafTaiblissement  des  Musul- 
mans. Il  mourut  en  1227,  à  49  ans,  laissant  le  trône 
de  Damas  à  son  fils  Mélik-el-Nasser,  qui  fut  bientôt 
dépouillé  par  ses  oncles  Mélik-el-Kamel  et  Mélik-el- 
Aschraf,  et  qui,  plusieurs  fois  rétabli  et  renversé, 
fut  enfin  réduit  à  se  réfugier  dans  le  désert  d'Ara- 
bie, où.  il  mena  une  vie  nomade. 

IléUK-EX^MOADHAM -GAIATH  -  EODYN  -  TOURAN  -CHAH  , 

sultan  ayoubite  d'Egypte,  petit-fils  de  Mélik-el-Ka- 
mel, régna  d'abord  sur  la  Mésopotamie^  et  monta 
sur  le  trône  d'Egypte  en  1249,  après  avoir  assassiné 
son  frère  Adel-Cbah.  Il  coupa  les  vivres  à  l'armée 
de  S.  Louis,  et  la  força  ainsi  à  cette  funeste  retraite 
de  la  Mansourah,  qui  coûta  la  vie  ou  la  liberté  à  plus 
de  30000  Français;  il  fit  massacrer  ses  pri.sonniers 
et  ne  respecta  que  S.  Louis.  Sa  conduite  tyrannique 
envers  ses  propres  sujets,  ses  débauches,  son  ingra- 
titude envers  les  Mamelouks  Baharites.  à  qui  il  de- 
vait ses  succès,  le  rendirent  odieux  :  il  fut  détrôné 
et  mis  à  mort  par  Bibars  en  1250-  En  lui  s'éteignit 
la  dynastie  des  Ayoubites. 

MELILLA,  Rusadir^  v.  forte  et  port  du  Maroc,  à 
225  kil.  N.  E.  de  Fez,  et  à  50  kil.  E.  de  Ceuia  ;  250C 
hab.  Elle  appartient  aux  Espagnols  depuis  1496  : 
c'est  un  de  leurs  présides  ou  lieux  de  déportation. 
EUe  doit,  dit-on,  son  nom  au  miel  renommé  qu'on 
recueille  dans  ses  environs. 

MÉLINDE,  V.  d'Afrique,  sur  la  côte  de  Zangue- 
bar,  capit.  du  roy.  de  Mélinde,  à  l'embouchure  du 
Quilimancy,  sur  la  r.  dr.  du  fleuve ,  par  38^  42' 
long.  E. ,  3*  lat.  S.  Cette  ville  a  été  très-florissante 
et  a  compté,  dit-on,  200000  hab.;  ce  n'est  plus  aui. 
qu'une  triste  solitude.  Il  s'y  fait  encore  un  peu  de 
commerce  avec  la  Perse,  l'Arabie  et  l'Inde.  Mélinde 
fut  prise  par  les  Portugais  au  xvr  siècle;  mais  les 
Arabes  la  leur  enlevèrent  en  1698.  —  Le  roy.  de  Mé- 
linde s'étend  le  long  de  la  mer,  entre  les  Etats  de 
Juba  au  N. ,  de  Zanzibar  au  S.  11  était  censé  posses- 
sion portugaise  et  faisait  partie  de  la  capitainerie 
générale  de  Sofala-et-Mozambique. 

MELISEY,  ch.-l.  de  cant.  (Hte-Saône),  sur  PO- 
gnon,  à  10  kil.  N.  E.  de  Lure;  2000  l<ab.  Toiles  de 
coton,  mousselines,  fromages. 

MÊLISSUS,  philosophe  éléatique,  natif  de  Samos, 
disciple  de  Parménide,  florissait  vers  450  av.  J.-C. 
Homme  d'Etat  et  général  habile  en  même  temps  que 
philosophe,  il  commanda  la  flotte  des  Samiens  con- 
tre les  Athéniens,  et  remporta  quelques  avantages 
sur  Périclès;  mais  il  ne  put  empêcher  sa  patrie  de 
succomber,  440.  Il  professait  l'idéalisme,  et  soute- 
nait que  l'univers  est  un  être  unique  et  indivisible, 
que  les  formes  diverses  des  êtres  ne  sont  que  des 
apparences,  que  le  mouvement  n'a  rien  de  réel,  etc. 
Il  ne  reste  aucun  de  ses  ouvrages;  il  n'est  connu 
que  par  les  citations  de  quelques  auteurs  grecs,  no- 
tamment d'Aristote  et  d'Kusèbe.  On  trouve  ce  qui 
nous  reste  de  MôHssus  dans  les  Fragmenta  philo- 
sophorum  graec,  de  la  collection  Didot. 

MÉLITE.   F.  MALTE,  MBLBDA,  MÊUTÈNB. 

BfÉLITÊNE,  auj.  Melednij  petit  pays  situé  entre 
la  Cappadoce  et  l'Euphrate,  avait  jadis  appartenu  à 
l'Arménie;  il  fut  ensuite  annexé  à  la  Cappadoce,  et 
plus  tard,  lors  de  la  formation  de  la  Petite-Arménie, 
devint  une  des  5  préfectures  de  cette  province.  Sou 
ch.-l.  était  Mélite  ou  Mélitène  (auj.  Malatia),  sur 
l'Euphrate,  près  de  son  confluent  avec  le  Mêlas.  Cette 
ville  avait  été  fondée  par  Trajan,  et  était  la  capi- 
tale de  la  Petite-Arménie.  C'est  là  oue  Polyeucte 
bubit  le  martyre.  Mélite  fut  longtemps  le  siège  d'une 


M£LL 


-  1229  — 


HELU 


légion  ditelaMéimne  et  surnommée  la  Foiuiroyante 
ou  la  FulmtÊionte,  à  cause  de  son  courage;  cette  lé- 
gun,  toute  composée  de  chrétiens,  n'était  p«s  moins 
célèbre  par  sa  piété;  on  attribue  à  ses  prières  une 
pluie  miraculeuse  qui  sauva  l'armée  de  Marc-Aurèle 
au  moment  oA  elle  allait  périr  de  soif  dans  les  déserts 
deU  Germanie  (]74}.  Il  se  livra  à  Méliténe  en  576 
me  bat  où  Chosroés  I,  roi  de  Perse,  fut  défait  par 
ie  général  Justinien,  cousin  de  Justin  II. 

MÉLrrON  (S.),  évéque  de  Sardes,  présenta  vers 
172  à  Marc-Aurèle  uneÀpologie  de  la  religion  chré- 
Uenne.  Il  avait  composé  un  grand  nombre  d'écrits  « 
entre  autres  un  Traité  de  la  fête  de  Paquet,  où  il 
fixait  wtte  fête  au  14*  jour  de  la  lune  de  mars.  Il  ne 
reste  de  lui  que  quelques  fragments  (conservés  par 
Eusèbe).  On  le  fête  le  1*'  avril. 

MÉLinJSiOrateur  et  mauvais  noéte  d'Atbènes,fut  un 
des  accusateurs  de  Socrate.  On  ait  que  les  Athéniens, 
a^fant  reconnu  l'innocence  du  philosophe.lapidèrent 
Mélitus  comme  calomniateur  (400  av.  J.-G.);  cepen- 
dant Platon  etXénophon  ne  disent  rien  de  ce  fait. 

MÊUUS  (Sparius),  chevalier  romain,  gagna  le  peu- 
ple par  des  oistributions  de  blé  et  fut  accusé  d'aspi- 
rer àla  tyrannie.  Ayant  refusé  d^  comparaître  devant 
le  dicfateur  Q.  Cincinnatus  pour  répondre  à  cette  ac- 
ciuatioo,  il  fat  mé  au  milieu  du  Forum  par  le  maître 
de  ia  cafalen'e,  C.  Servilius  Ahala,  438  av.  J.-C. 

MEIJCAJtT(c.-à-d.  en  phénicien  leRoiforl),  l'Her- 
cule de  Tyr,  était  le  dieu  de  la  richesse,  de  l'indus- 
trie et  de  la  navigation,  et  le  dieu  tutélaire  des 
Tvriens.  On  le  considérait  comme  l'image  du  so- 
leil; une  flamme  étemelle  brûlait  dans  son  temple  : 
tous  les  ans  on  élevait  en  son  honneur  un  immense 
bâcher  des  flammes  duquel  les  prêtres  faisaient  écbap- 
)«r  un  aigle,  symbole  de  l'année  qui  renaît.  Meikart 
était  adoré  non-seulement  à  Tyr,  mais  dans  toutes  les 
colonies  phéniciennes  :  à  Carthage,  à  Gadès,  à  Malte , 
où  Ton  Toit  encore  les  ruines  d'un  de  ses  temples. 

MELLA,  affluent  de  l'Oglio,  donnait  son  nom  à  un 
dép.  du  roy.  français  d'Italie:  ch.-l.,  Brescia. 

MELLAN  (Claude) ,  habile  dessinateur  et  graveur, 
Déà  Abbeville  en  1598,  m.  à  Paris  en  1688,  résida 
joofftemps  à  Rome,  vint  en  1637  se  axer  à  Paris,  où 
il  obtint  une  trés-grande  vogue,  surtout  pour  le  por- 
trait, n  avait  imaginé  une  manière  de  graver  d'une 
Kule  taille.  Ses  œuvres  les  plus  estimées  sont  :  S. 
fiern  tfoiof^ve  porté  par  des  anges,  S.  François, 
S.  Bnaio  retiré  dans  un  désert  et  la  Ste  Face  em- 
preiote  sur  le  linge  de  Ste  Véronique,  œuvre  uni(|ue, 
gratée  d'un  seul  trait  de  burin.  11  a  laissé  aussi  les 
portraits  de  Gassendi,  de  Peiresc,  d* Urbain  Fi//,  du 
cardinal  Bentivoglio,  du  maréchal  de  Crëqui,  et  nom- 
bre d'estiunpes  d^prèsVouet,  Stella,  le'Fintoret,  le 
Pii>u»in,  etc.  Il  cultivait  aussi  la  peinture  avec  succès. 
HELLB,  Mellusum,  cb.-l.  d'arr.(Deux-Sèvres),près 
de  la  Béronne,  à  29  kil.  S.  E.  de  Niort  ;  2724  h.  'l  rib. 
de  l*«  \ngL,  collège,  église  calviniste.  Toile,  serge, 
boage; divers, grains,  mulets,  etc.  Env.  charmants; 
aui  sulfureuses.  Elle  possédait  autrefois  une  mine 
de  plomb  et  d'ai^nt,  et  un  atelier  monétaire ,  qui  fut 
^'^ÂsDorté  à  Niort.  Tour  remarquable  de  MeUezéard. 
Od  a  dit  que  la  fée  Mélusine  avait  prisson  nom  de  Melle. 
MELLO,  bg  du  dép.  de  l'Oise,  à  36  kil  S.  £.  de 
iieauTais;  600  bab.  Ane.  seigneurie. 
^  niio,  bg  de  Portugal  (Beira),  à  36  kil.  N.  0.  de 
^^;  800  hab.  Il  a  donné  son  nom  à  une  branche 
de  U  maison  de  Bragance. 

VEIXO  (don  Francisco  de),  général  espagnol,  fut 

'^Oa  par  Condé  à  Rocroy  en  1643. 

«nw  (Pereira  de).  V,  cadoval. 

nuo-nEiAfi-DOS-REis  (José  de),  jurisconsulte  por- 

^"ér>U|  grand  vicaire  de  Crato,  membre  du  conseil 

"lu  TOI  et  de  U.  cour  souveraine  de  justice,  néen  1738, 


i»i«a  un  Code  de  droit  publie,  resté  inédit,  et  un 
Code  de  droit  pénal  (publié  en  1823).  Ou  a  de  lui 


plusieurs  savants  traités  de  droit,  réunis  à  Coimbre, 
1815  :  on  y  remaroue  les  Institutions  8e  droitpublie, 
privé  et  criminel  du  Portugal  j  et  son  Histoire  du 
droit  civil ,  tous  deux  en  latin. 

MELLOBAUliES,  prince  franc,  le  1*'  dont  l'his- 
toire fasse  mention,  servait  dans  l'armée  romaine  vers 
354.  Commandant  desgardes  sous  Constance,  Julien, 
Jovien  et  Yalentinien,  il  battit  les  Allemands  en  378, 
et  fut  deux  fois  consul .  377  et  383. 

MELLONI  (Macedonio), physicien,  né  à  Parme  en 
1801,  m.  à  Naplesen  1854,  commença  par  enseigner 
la  physique  dans  sa  ville  natale,  où  il  perfectionna, 
avec  Nobili,  la  pile  thermo- électrique,  fut  obligé  de 
s'expatrier  en  1830  pour  cause  politique,  se  réfugia 
en  France,  enseigna  la  physique  à  Dole,  puis  à  Ge- 
nève, vint  à  Paris,  où  l'Institut  lui  conféra  le  titre 
de  correspondant  (1835),  rentra  en  Italie  en  1839  et 
fut  nommé  professeur  de  physique  à  Naples  et  direc- 
teur du  Conservatoire  des  arts  et  métiers.  Melloni 
s'est  attaché  à  comparer  la  chaleur  rayonnante  avec 
la  lumière  et  a  ménté  par  ses  découvertes  d'être  ap- 
pelé le  Newton  de  la  chaleur  :  il  a  établi  l'identité  des 
lois  qui  régissent  ces  deux  ordres  de  phénomènes  et 
a  découvert  que  la  chaleur  rayonnante  est,  comme  la 
lumière,  composée  de  rayons  inégalement  réfrangi- 
blés;  qu'aux  corps  transparents  correspondent  les 
corps  diathermanes ;  aux  corps  opaques,  les  corps 
athermanes  ;  à  la  couleur,  la  thermochrose.  La  plu- 
part des  travaux  de  Melloui  ont  paru  dans  les  An- 
nales de  physique  et  de  chimie.  Il  a  publié  à  part  : 
Mémoire  sur  Vtdentité  des  diverses  radiations  lumi- 
neuses, calorifiques  et  chimiques,  Genève,  1842; 
Traité  de  la  Thermochrose,  Naples,  1850. 

AIELODUNUM,  v.  des  Senones^  estauj.  Melun, 

MELON  (Jean  Franc.),  économiste,  né  à  Tulle  vers 
1680,  m.  en  1738,  s'établit  à  Bordeaux,  où  il  cultiva 
les  lettres,  devint  secrétaire  perpétuel  de  l'Académie 
bordelaise,  qu'il  avait  contrinué  à  fonder  (1712),  fut 
nommé  pard'Argenson  inspecteur  général  des  fermes 
de  Bordeaux,  puis  devint  secrétaire  de  Law  et  enfin 
du  Régent.  On  estime  son  Essai  politique  sur  le  com- 
merce, 1734,  in-13,  a  livre  aussi  plein  que  petit  »,  se- 
lon Voltaire,  qui  l'accuse  cependant  d'être  systéma- 
tique. Il  soutenait  le  régime  prohibitif  ainsi  que  la 
valeur  arbitraire  des  monnaies,  opinions  qui  furent 
vivement  combattues  par  Dutot. 

AIELORIA  ou  HBLLORiA  (la),  Mœnaria,  lie  de  la 
Méditerranée,  sur  la  côte  de  Toscane,  au  S.  0.  de 
Livoume.Vict.  des  Pisans  sur  les  Génois,  1241 ,  et  des 
Génois  sur  les  Pisans,  1824. 

MÉLOS,  auj.  MUo  ou  Milos,  une  des  Cyclades,  au 
S.  0.,  à  égale  distance  du  cap  iScyllxum  en  Hermio- 
nide  et  du  cap  Dictynasum  en  Crète.  —  Les  Phéni- 
ciens s'y  établirent  les  premiers;  Sparte  y  envoya  une 
colonie  vers  1116  av.  J.-C.  Mélos  resta  fidèle  à  Sparte 
pendant  la  guerre  du  Péloponèse  :  les  Athéniens  la 
prirent  en  416,' après  sept  mois  de  blocus  et  en  mas- 
sacrèrent la  population  mftle.  Patrie  de  l'athée  Dia- 
Soras.  —  Cette  Ile  forme  auj.  une  éparchie  du  nome 
es  Cyclades  et  a  pour  ch.-ï.  Mélos  ou  Plaka. 

BIELPOMËNE  (du  grec  Melpô,  chanter  des  vers  hé- 
roïques), Muse  de  la  tragédie.  On  la  représente  sous 
la  figure  d'une  femme  jeune  encore,  avec  un  visage 
imposant,  richement  vêtue,  chaussée  du  cothurne, 
tenant  un  poignard  d'une  main,  un  sceptre  de  l'au- 
tre, et  portant  une  couronne  sur  la  tête. 

MELROSE,  vge  d'Ecosse  (Roxburgh),  sur  la  Tweed, 
à  50  kil.  d'Edimbourg;  1000  hab.  Station  du  chemin 
de  fer  du  Nord.  Ruines  d'une  célèbre  abbaye  gothi- 

3ue,  fondée  en  113^  par  David  1*'  pour  des  moines 
e  Ctteaux,  reconsti  Jite  entre  les  régnes  de  Robert 
Bruce  et  de  Jacques  lY ,  et  pillée  lors  de  la  Réforma- 
tion. Prés  de  là  est  Abbotsford,  qui  fut  la  résidence 
de  Walter  Scotu 

MELUN,  Melodunum,y.  de  France,  ch.-L  du  dép. 
de  Seine-et-Marne,  sur  la  Seine,  qui  la  divise  en  3  par- 
ties, et  sur  le  chemin  de  fer  de  Lyon,  à  45  kiL  S.  E. 
de  Pans;  U  170  h.  Tnb.  del'*iust.,  collège,  bibhu- 


MÉLU 


~    1230  — 


MEMM 


Ihôque.  écf)le  normale  phmaiie.  Ville  généralemeut 
bien  percée  etj)ien  bâtie.  Église  gothique  de  St-As- 
pais,  avec  de  beaux  vitraux  ^  restes  de  l'atjbaye  de  ce 
nom  ;  maison  centrale  de  détention.  Fabriques  de  ca- 
licots, de  chapeaux  de  soie  et  de  feutre,  d'étoft'os  de 
laine  et  de  toiles  peintes.  Commerce  de  Dois,  fruma- 
ges  de  Brie,  charnon;  marché  aux  grains  et  aux  fa- 
rines. Patrie  d'Amyot. — Ville  très-ancienne  :  ce  n  é- 
tait  dans  l'origine  qu'une  forteresse.  Prise  en  494  par 
Clovis,  elle  fut  sous  les  premiers  Capétiens  une  rési- 
dence royale.  Plusieursfois  prise  par  les  Normands  et 
les  Anglais  (notamment  par  ces  derniers  en  1419); 
Charles  VII  la  reprit  en  1430.  Longtemps  elle  eut  le 
titre  de  vicomte;  elle  fut  érigée  en  duché-pairie  en 
1709,  en  faveur  de  Louis  Hector  de  Villars. 

MELUN  {maison  de),  maison  noble  et  ancienne, 
connue  depuis  le  x*  siècle,  était  alliée  à  la  race  royal2 
des  Capétiens,  et  a  fourni  à  TÊtat  et  à  l'Église  un 
maud  nombre  de  personnages  distingués.  Elle  a 
formé  les  branches  de  Villefermoy,  de  La  Borde,  de 
La  Loupe-Marcheville,  de  ChAieau-Landon,  de  Tan- 
carville,  d'Épinoy,  de  Maupertuis. 

MELUN  (GuiU.  de),  dit  ie  CkarpeniieTy  parent  de  Hu- 
gues le  Grand. comte  de  Vermandois,  1  accomp;i.;a  à 
la  1"  croisade  et  fut  un  des  principaux  chevaliers  fraii- 
çais  qui  aidi-rent  Godefroi  de  Bouillon  à  conqué- 
rir la  Terre-Sainte.  Son  surnom  lui  fut  donné  parce 
que  rien  ne  pouvait  résister  aux  coups  de  sa  hache 
d'armes. — Adam,  vicomte  de  M. ,  général  de  Philippe- 
Auguste,  fut  envoyé  en  1208  dans  le  Poitou  contre 
Aimery  VII,  vicomte  deThouars,  qui  commandait  les 
troupes  de  Jean,  roi  d'Angleterre,  et  contre  Sa vary 
de  Mauléon,  qui  avaient  fait  tous  deux  une  incursion 
sur  les  terres  du  roi  de  France,  les  mit  en  pleine  dé- 
route, et  fit  le  vicomte  de  Thouars  prisonnier.  Il  eut 
aussi  une  grande  part  àla  victoiiede  Bouvines  (r2l4). 
Kn  12^16,  il  passa  en  Angleterre  avec  Louis  de  France 
(depuis  Louis  VIII),  que  les  hiirons  anglais  deman- 
daient pour  roi.  Il  y  mourut  en  1220.  —  Charles  de 
M.,  baron  des  Lanaes  et  de  Normaiiville,  parvint, 
au  commencement  du  r'gne  de  Louis  XI,  au  plus  haut 
f1c;,'ré  de  faveur,  fut  fait  en  1465  grand  maître  de 
Fiance,  puis  lieutenant  général  du  royaume.  Sa  con- 
duite équivoque  lors  de  la  guerre  du  Bien  public  le 
perdit  dans  l'esprit  du  roi,  qui  le  fit  condamner  à 
mort  et  décapiter  aux  Andclys  (1468),  comme  ayant 
eu  des  relations  avec  les  chefs  de  la  Ligue,  notam- 
ment avec  le  duc  de  Bretagne.  Il  fut  réhabilité  sous 
le  règne  suivant  et  ses  biens  furent  rendus  à  ses  en- 
fants. Il  avait  déployé,  pendant  qu'il  était  en  faveur, 
un  faste  qui  le  fit  surnommer  Sardanapale, 

MELUN  (Louis  de),  marquis  de  Maupertuis,  puis  duc 
de  Joyeuse,  né  en  1634,  m.  en  1721,  se  signala  en 
1677  au  siège  de  Valenciennes,  où  il  emporta  les  re- 
tranchements à  la  tète  d'une  compagnie  de  mousque- 
taires, et  fut  fait  brigadier  parle  roi  sur  les  retran- 
chements mêmes.  Il  ne  montra  pas  moins  de  bra- 
voure à  la  bataille  de  Cassel  et  au  siège  d'Ypres  ;  fut 
successivement  nommé  maréchal  de  camp  et  lieute- 
nant général,  et  fut  envoyé  en  1694  au  Havre-de- 
Gràce,  qu'il  défendit  contre  les  Anglais  et  qu'il  .sauva 
d'une  ruine  certaine.  Louis  XIV  rétabht  pour  lui  en 
1714  la  duché-pairie  de  Joyeuse. 

MÉLUSINE,  fée  célèbre  dans  nos  romans  de  che- 
valerie et  dans  les  traditions  du  Poitou,  descendait 
.selon  les  légendes,  d'un  certain  Êlénas,  roi  d'Albanie. 
Elle  épousa  Raymondin  de  Furez,  1*'  seigneur  de 
Lusignan  en  Poitou,  et  devint  la  tige  des  maisons 
de  Lusignan,  de  Luxembourg  et  de  Bohême.  On  l'ap- 
pela d'abord  la  Mère  des  Lusignan^  et,  par  corrup- 
tion, MèreLusigne^  Merlusine  ei  enfin  Mélusine.  Elle 
était, disait-on,  changée  tous  les  samedis  en  sernent, 
pour  avoir  donné  la  mort  à  son  père;  par  les  gé- 
missements, les  sifflem-nts  et  les  cris  lugubres  qu'elle 
faisait  entendre  alors,  elle  prédisait  les  malheurs  qui 
menaçaient  ses  descendants.  Son  mari,  l'ayant  un  jour 
aperçue  dans  sa  métamorphose,  l'enferma  dans  un 
souterrain  de  son  château  de  Lusignan,  où  elle  est 


depuis  restée  emprisonnée.  On  attribuait  à  celte  fé* 
la  construction  des  châteaux  de  Lusignan,  deParihe- 
nay,  de  Mor^'ant,  de  Vouvant,  de  Marmande,  d'Tssou- 
dun,  etc.  M.  Francisque  Michel  a  publié  en  1854  un 
vieux  poème  du  xiv*  siècle  sur  Mélusine. 

MELVIL  (sir  James),  seigneur  écossais,  né  daui 
le  comté  de  Fife  en  1534,  niort  en  1(;06,  fut  élevé  à 
Pans  et  attaché  en  1549  au  connétaMe  de  Mùiitiiiû- 
rency,  fut  rappelé  en  Ecosse  en  1.S61  par  la  reine 
Marie  Stuart,  qui  le  nomma  conseiller  privé,  ser\it 
sa  souveraine  avec  autant  d'intelligence  que  de  fidé- 
lité, et  ne  craignit  pas  de  lui  adresser  des  remon- 
trances énergiques  lorsqu'il  découvrit  son  funeste 
attachement  pour  Bothwell;  il  se  viimême  obligé  ue 
fuir  pour  échapper  à  la  veng<'ance  dé  ce  dernier. 
mais  il  fut  rappelé  au  conseil  par  les  régents  qui 
gouvernèrent  apr^s  Marie  Stuart  et  obtint  la  con- 
fiance du  roi  Jacques  VI.  Il  a  laissé  des  Mémoires 
historiques  qui  ont  été  publiés  h  Londres  en  16H:i, 
in-fol.,  et  trad.  par  l'abbé  Marsy,  1745. 

MELV1LLE(H.  D'  nd.^s,  vicomte  de),  homme  d  fi- 
lât, issu  d'une  famille  illustre  d'Ecosse,  né  v.  174 1 , 
mort  en  1811,  fut  envoyé  au  Parlement  par  la  ville 
d'Edimbourg;  défendit  le  ministère  de  lord  Nor.li 
pendant  la  guerre  (^Amérique,  combattit  le  muj  s- 
lère  de  la  coalition  (composé  de  partisans  de  Fux  et 
de  ceux  de  lord  Norlh),  s'opposa  au  fameux  biil  de 
l'Inde,  soutint  ensuite  le  système  de  Pitt  ,  et  fut 
nommé  successivement  par  ce  ministre  président  ùu 
contrôle  pour  l'Inde  (1783),  secrétaire  d'Élai  ]»()ur 
l'intérieur  (1791),  puis  ministre  de  la  guerre,  lord  du 
sceau  privé,  enfin  P' lord  de  l'amirauté  (180V).  Km 
1SU6,  il  fut  accusé  de  malversition.  et,  bien  tiuai - 
quitté  par  la  Ciiambre  des  Loids,  il  fut  obbk'é  <ie  i- 
signer  tous  ses  emplois.  Melville  est  auteur  de  ;  li- 
sieurs  brochures  politiques  fort  remarquables. 

MELVILLE,  île  située  sur  la  côte  N.  de  TAushmIic, 
a  120  k.  sur  70.  Ainsi  nommée  en  l'honneur  de  l^rJ 
Melville.  Les  Anglais  y  avaient  formé  un  établisse- 
ment qu'ils  ont  aliandonné. — Vaste  presqu'île  île 
l'Océan  Glacial  arctique,  au  N.  de  l'Amérique,  ]iar 
lOS^-llS"  long.  0.,  74''-76-  50'  lat.  N.;  fruid  extrême. 
Découverte  en  1819  par  le  capitaine  Parry. 

Le  nom  de  Melville  a  encore  été  donné  à  une  baie 
delà  mer  de  Bat'fin,  sur  la  côte  0.  du  Groenland;  à 
un  détroit  de  l'Amérique  du  N.,  entre  ceux  de  i;anks 
à  l'E.  et  de  Barrow  à  l'<'.  ;  c'est  un  de  ceux  (|ui  iov- 
ment  le  passage  Nurd-Ouest-,  — enfin  à  une  île  de  la 
mer  Polaire,  entre  70°  et  76*  lat.  N. 

MÉMACTÊRION,  mois  des  Athéniens,  corie>t',,n- 
dantà  parties  de  novembre  et  de  décembre,  tua  t 
son  nom  des  Idémactdrva,  fêtes  qu'on  céKbrait  eu 
l'honneur  de  Jupiler  Iléutactès  (c.-à-d.  orayci'x) , 
pour  obtenir  de  lui  un  hi\er  tempéré. 

MEMËL,  V.  des  États  prussiens  (i  russe),  à  l'em- 
bouchure delà  Dange  dans  la  Baliifjue  et  fi  l'extré- 
mité N.  du  Kurisclie  Haff,  à  135  kil.  N.  de  K<enigs- 
bferg;  12  000  hab.  Port  de  commerce,  comptoir  de 
banque,  chantiers  de  construction,  bagne.  Indus- 
trie, toile,  gants,  savon,  eau-de-vie,  bière,  ouvia- 
ges  en  bois;  fonderies  de  fer.  —Fondée  en  1252 par 
les  chevaliers  Teutoniques,  ensuite  ville  hanséati- 
que.  Elle  fut  la  résidence  du  roi  de  Prusse  après  la 
perte  de  .ses  États  en  18U7.  En  1854,  elle  a  été  dé- 
vastée par  un  incendie. 

MEMINI,  petit  peuple  de  la  Gaule  Narbonnaise, 
au  S.  E.  des  Tricastini,  dans  le  pays  des  Sahjes^ 
avait  pour  villes  principales  FQrum^Scronis  (Fur- 
calquier),  et  CarpcnUrrarie  (Carpentras)'. 

MEMMI  ou  MARTi.Ni  (Simon),  peintre,  né  à  Sienne 
vers  1284,  mort  en  1344,  élève,  puis  collaborateur 
de  Giotto,  fut  appelé  en  1338  à  Avignon  par  Be- 
noît XII  pour  peindre,  dans  le  palais  des  Papes, 
VHistoire  des  martyrs,  se  lia  dans  cette  ville  avec 
Pétrarque,  pour  lequel  il  fit  un  portrait  de  la  belle 
Laure,  orna  également  de  ses  peintures  Sienne,  H«^ 
rence,  Pise,  et  exécuta  dans  cette  dernière  ville  une 
partie  des  célèbres  fresques  du  Campo  Sanio.  Parm* 


MEMN 


—   1231   - 


MENA 


H'^  i>uvrages,  oa  cile  S.  Dominique  disputant  coa- 
Ur  ifs  hérétiques  y  i  Florence,  la  vie  de  S,  iianieri, 
à  Pise.  le  Sauveur  donnant,  la  l)énédiction^  à  Mu- 
nich, un  Couronnement  de  la  yierge^  à  Pans.  Il  ex- 
ceiUi'iûussi  dans  le  portrait.  Simon  Memmi  sedi^tin- 
^'uepar  une  composition  sage,  une  invention  origi- 
cileet  pleine  de  génie;  ses  airs  de  tête  et  ses  mou- 
vemeois  sont  variés;  ses  costumes,  pleins  de  goût. 

MEMMIXGEN,  v.  de  Bavière  (Cercle  de  Soiiabq), 
sur  un  afnuent  de  l'iUer,  à  44  kil.  ià.  E.  d'Ulm; 
8«jiiOhab.  Tribunal,  gymnase, bibliothèque.  Arsenal, 
fûiniere  dé  cloches;  colonnades,  tpile,  bonneterie. 

M£MM1US.  maison  plébéienne  de  Rome,  f  foupi 
plj.sieur5  tribuns  et  plusieurs  consuls. 

KEiïMus  (T.),  tribun  du  peuple  l'an  112  av.  J.-C, 
se  montra  constamment  opposé  à  Jûgurtha,  accusa 
iiauiement  les  généraux  gue  le  roi  numide  avait  ga- 
>;ûés  par  son  or,  et  parvmt  à  déjouer  ses  intrigues 
a  à  le  faire  amener  de  la  Numidie  à  Home  pour  être 
jugé.  C'était  un  orateur  éloqiient  :  Salluste  piet  dans 
sa  bouche  une  fort  belle  harangue. 

MFMMivs  GEM£U.i;S  (C.) ,  successivoment  tri|)un  du 
i-euple,  préteur  ei  gouverneur  de  la  Bithyniç,  fut 
•  ûlé  à  Patras  comme  concussionnaire  (61  av.  J.-C). 
Il  cultivait  l'élttiuence  et  la  poésie  et  protégeait  Lq- 
crëce  :  c'est  à  lui  que  ce  poëte  dédia  son  poème. 

MKMSOy,  personnage  fabuleux,  fils  du  beau  Ji- 
:fjon  (frère  de  Priani)  et  de  l'Aurore,  régnait  sur 
iEu^pte  et  rÉthiopie,  selon  les  uns,  sur  la  Persç  et 
li  Suaane,  selon  les  autres,  11  vînt,  dans  la  10'  <^n- 
lirt  du  siège  de  Troie ,  amener  à  j^Viam  un  secours 
-iedii  mille  combattants,  se  distingua  par  »a  bra- 
uture  et  tua  Antiloque,  fils  de  Kestor^  combattît 
Ajai;  mais  il  fut  tué  lui-même  par  AchU-le^  Qua^id 
il  eut  tté  placé  sur  le  bûcher,  on  vit  sortir  de  ses 
'eiiJres  une  trpup^  d'oiseaux,  qui,  pour  {lonorpr 
s^^  funérailles,  se  partagèrent  en  ^eux  bandes  et  se 
combattirent  avec  fiireur;  l'Aurore,  désespérée  de 
^J  mort,  versa  des  larmes  abondantes  qui  se  trans- 
f TJiérent  en  rosée.  On  érigea  en  son  honneur  dans 
.  'lueurs  villes,  notamment  à  Suse^  à  Ëcbatane,  h 

I  héhes  en  £k vpt6  t  ^^^  monuments  dits  memnonium- 

II  existait  à  îLèbes  une  statue  colossale  de  Memnoq, 
'j'ji,  (iit-oû,  rendait  un  son  barmonieax  lorsqu'elle 
t-.îiit  frappée  des  premiers  rayons  du  soleil;  U  en  reste 
t'.iO're  dfô  débris.  Les  uns  voient  en  Memnon  un 
I  r.r.te  réel,  qui  aurait  régné  sur  les  régions  orieu- 
i:i^^>,  ce  qui  le  fit  nommer  fils  de  l'Aurore;  les  autres 
■-i  prennent  pour  un  roi  puissant  de  l'Egypte,  soit 

\''airidias.  soit  Aménophis  II  (njjjm  dont  celui  de 
-Vieamop  serait  une  corruption),  soit  même  Sésostris 
-Vî l'opinion  d'Hérodote);  enfin  d'autres  en  font  la 
: -N)rinîfîcatiQn  de  la  lumière  solaire.  Quant  aq  $on 
r.r3iu  par  sa  statue,  si  ce  n'est  une  pure  invention, 
'  i  ijexpliquerait  par  une  cause  physique  analogue 
j  C'ile  qui  produit  le  phénomène  d'acoustique  connu 
^  -^  .e  nom  de  harpe  e'olicnne, 

XEJfSos,  le  Bhodien^  général  perse,  frère  de  Men- 
'  rije  Rhodes,  s'était  révolté  dans  sa  jeunesse  con- 
ife  Artaxerce  Ochus;  mais, ayant  obtenu  son  pardon, 
J- <i5T  nt  le  plus  fidèle  serviteur  de  ce  prince  ;  il  ser- 
'•'àvêc  le  même  z^le  son  successeur  Darius.  Lors- 
Y^"'  Alexandre  envahit  la  Perse,  Memnon  donna  ^ 
l^^us  le  conseil  de  ravager  TA^ie-Mineure  :  quoique 
^ûÂvis  n'eût  pas  été  adopté,  il  n'en  combattit  pas 
l^^'^uérant  avec  moins  de  dévouement,  il  se  dis- 
jjiîfja  à  u  passage  du  Granique,  défendit  la  ville  de 
*"fct  et  s'empara  de  Chios  et  de  Lesbos.  11  mourut  de 
^adie,  devant  Jiitylène,  au  milieu  de  ses  succès, 
f^u  moment  où  il  allait  porter  la  guerre  en  Grèce, 
333  a?.  J.-C.  Alexandre  épousa  sa  veuve,  Barsine. 


que  aes  frag 
^-"l«,  insérés  par  Photius  dans  sa  Bibliothèque, 
Us  fragments  ont  été  recueillis  par  Conrad  prelhus, 
^ip^T.  1816,  et  reproduits  par  C.  Muller,  dans  les 
^^^ioricorvm  grœcorum  fragm.  de  la  collect.  Didot. 


L'abbé  Gédoyn  en  a  donné  une  traduction  dans  les 
Mémoires  de  l'Académie  des  inscriptions,  tom.  IV. 

MËl^IPHIS,  Movh  des  Hétreux,  v.  de  l'Egypte  an- 
cienne, ch.-l.  de  l'Heptanomide,  sur  la  r.g.  du  Nil, 
par  29"  long.  E.,  29*^3'  lat.  N.,  à  quélaues  kiL  au- 
dessus  de  la  bifurcation  du  fleuve  et  a  8  k.  au  S.  des 
célèbres  pyramides  de  Gizeh.  Bâtie  par  Menés,  agran- 
die op  restaurée  par  Uchorée,  elle  fut  longtemps  la 
capitale  d'un  Étal  particulier;  quand  rÊ|çypte  entièi"e 
eutété  réunie  en  un  seul  empire,  elle  en  tut  pendant  un 
temps  la  capitale.  Elle  comptait  alors  plus  de  600000 
habitants,  avait  beaucoup  de  temples  magnifiques  et 
était  environnée  de  canaux  pour  l'écoulement  des 
eaux  du  Nil.  C'est  à  Memphis  que  régnaient  les  Pha- 
raons; c'est  là  que  vécut  Joseph,  c'est  aussi  là  que 
naquit  Moïse,  et  qu'il  entreprit  la  délivrance  du  peu- 
ple Juif.  La  conquête  de  l'Egypte  par  Cambyse,  mais 
plus  encore  la  fondation  d'Alexanariej  portèrent  des 
coups  mortnls  à  Memphis.  On  n'en  voit  plus  que  les 
ruines  (à  Sakkarah),  oui  sont  encore  un  oojet  d'admi- 
ration. Lors  de  l'expéui  lion  des  Français  en  Egypte, 
on  eut  neine  à  en  découvrir  l'emplacement.  Un  Fran- 
çais, M.  Mariette,  y  a  récemment  retroi^vé  la  tombe 
(lu  bœuf  Apis ,  naonument  creusé  dans  le  roc  vif, 
et  le  Sérapeum^  temple  colossal,  précédé  d'une  ave- 
nue de  600  sphinx,  que  termine  un  hémicycle  formé 
de  statues  des  gr;mas  hommes  de  la  Grèce  (1854-(>0). 

MEMPHIS,  Y.  des  Etats-Unis  (Tennessee), sur  le  Mis- 
sissipi,  à  l'enîb.  tiu  Wplf-rivtir,  à  2')0  k.  0.  S.  0.  de 
Nashville;  15ÛJ)p  li.  Académie,  collège  médical,  dé- 
pôt naval;  manufacture  de  coton.  Chomin§  de  Îgç 
pour  Nashville  et  Cluirlestori. 

MENA  (Juan  de],  VKuniu^  ca^tiihin.  né  on  ]W9, 
à  Cordoue,  m.  en  Ï456,  yi-siia  iTlal.e",  ou  il  connut 
les  poésies  de  Dante,  qu'il  prit  dans  la  suite  pour 
modèle.  Il  fut,  après  son  retour,  noumié  historioara- 
phe  de  la  cour  et  écrivit  en  cette  qualité 'une  Cnro- 
nique  de  Jean  If;  piais  il  est  surtout  connu  par  un 
poème  allégorique  sur  la  vie  humaine,  Ei  Laoerùito 
ou  Las  trecientas  copias^  publié  après  sa  mort  à  Sé- 
ville,  1496,  in-4.  Cepoôme  eut  un  grand  succès,  mal- 
gré la  pédanterie  et  les  exagérations  qui  le  déparent. 
Les  OEuvres  de  J.  de  Mena  ont  été  recueillies  à  Sara- 
go>se,  1.509:  à  Anvers,  1552,  et  à  Salamanque,  1582. 

3IÉNAPES  (du  grec  mainesthai ,  être  en  fureur), 
un  des  noms  des  liacchantes,  leur  fut  donné  parce 
que,  dans  la  célébration  des  orgies,  elles  se  livraient 
à  des  transports  furieux. 

MÉNAGE  (Gillçs),  érudit  et  bel  esprit,  né  à  An- 
gers en  1613,  mort  à  Paris  en  1692,  abandonna  le 
barreau  pour  la  littérature,  et  s'engagea  dans  l'état 
ecclésiastique  pour  obtenir  des  béni-fices  qui  lui  per- 
missent de  cultiver  librement  ses  goûts  studieux. 
Il  fut  lié  avec  Balzac,  Benserade,  Pélis^on,  Scudéry 
et  Chapelain,  fut  protégé  par  Mazarin,  honoré  de 
ramitie  de  la  reine  de  Suède  Christine,  et  exerça 
pendant  quelque  temps  une  sorte  d  empire  parmi 
les  gens  de  lettres.  Mais  sa  réputation,  fondée  prin- 
cipalement sur  Taffectation  de  bel  esprit,  pâlit  de- 
vant rinilupnce  de  Boileau.  Caustique,  plein  de  pé- 
dantismc  et  de  vanité,  il  se  fit  de  nombreux  ennemis  : 
Molière  l'immola  sous  le  nom  de  Vadius  dans  les  Fem~ 
mes  savantes.  Ménage  avait  une  connaissance  pro- 
fonde de  la  langue  italienne,  et  était  membre  de  l'Aca- 
démie dellà  Crusca;  mais  il  se  ferma  les  portes  de 
l'Académie  française  par  ses  attaques  contre  cettecom- 
pagnie.  On  a  dé  lui  :  Dictionnaire  étymologique  ou 
les  Origines  de  la  langue  française,  Paris,  1650, 
in-4  (dont  la  meilleure  édition  est  celle  de  1750,  2 
vol.  in-fol.,  avec  les  étymologies  de  Huet  et  Ledu- 
chat);  Observations  sur  la  langue  française ^  1672 
et  1676;  Origines  de  la  langue  italienne  ^  1669.  eu 
italien;  Diogène  Laerce^  grec-latin,  avec  un  amjila 
commentaire, Londres,  1663,  in-fol., édition  estimée; 
Mulierum  philosopharum  historia  (à  la  suite  du  Dio- 
gène  Laërce);  des  poésies  latines,  françaises  et  ita- 
liennes, 1 656  et  1 687 .  On  a  donné  après  sa  mort  un  Me- 
nagian*^,  recueil  de  traits  de  sa  conversation,  1693. 


M£ND 


1232  — 


MEND 


MENAI ,  étroit  bras  de  mer  qui  fait  communiquer 
la  mer  d'Irlande  avec  le  canal  St-George  et  qui  sé- 
pare ille  d'Anglesey  du  comté  de  Carnarvon,  au 
N.  0.  du  pays  de  Galles;  23  k.  sur  3.  Navigable  pour 
les  navires  peu  chargés.  Ce  bras  de  mer  est  traversé 
par  deux  magnifiques  ponts  suspendus,  sous  lesquels 
les  navires  peuvent  passer  les  voiles  déployées  :  l'un 
est  en  pierre,  et  continue  la  grande  route  entre  Lon- 
dres et  Holvhead;  l'autre  en  fer  et  en  forme  de  tube; 
il  continue  la  voie  de  fer  de  Chester  et  Holyhead.  Le 
1**,  œuvre  de  Telford,  a  été  achevé  en  1825;  le  2*, 
œuvre  de  Stephenson,  a  été  livré  au  public  en  1850. 

MËNALE  (le),  Mœnaltu  mons^  montagne  de  l'Ar- 
cadie^vers  le  centre,  était  consacrée  à  Pan.  C'est  sur 
cette  montagne  qu'Hercule  atteignit  la  biche  aux 
pieds  d'airain. 

MÊNAM,  fleuve.  7.  heînaii. 

MÊNANDRE ,  poète  comique  d'Athènes ,  né  en 
342  av.  J.-C.,  mort  en  290,  avait  composé  des  piè- 
cesd'un  genre  nouveau,  qui,  au  lieu  de  personnalités, 
présentaient  le  tableau  des  vices  et  de^  ridicules,  et 
mérita  d'être  appelé  le  vrince  de  la  nouvelle  comé- 
die. Il  servit  de  modèle  à  Piaute  et  surtout  à  Té- 
rence.  Il  avait  fait  représenter  plus  de  100  comédies  : 
il  ne  nous  en  reste  que  quelques  fragments,  conser- 
vés par  Athénée,  Stobée,  Suidas,  etc.,  qui  ont  été 
publiés' par  Lecierc,  Amsterdam  ,  1709,  par  A.  Mei- 
necke,  Berlin,  1823,  et  par  Dtlbner  dans  ikcollection 
Didot,  avec  la  trad.  lat.  de  Grotius.  Ils  ont  été  irad. 
en  français  par  Raoul  Rochette  dans  son  Théâtre  des 
Grecs,  M.  Mai  a  retrouvé  de  nouveaux  fragments  de  ce 
poète  (Rome,  1827).  On  doit  à  MM.  Ditandy.  Benoit 
et  G.  Guizot  de  remarquables  études  sur  Ménandre. 

MÊNANDRE,  chef  d'une  secte  de  Gnostiques,  disci- 

Elede  Simon  le  Magicien,  se  prétendait  envoyé  de 
ieu  afin  de  faire  connaître  aux  hommes  le  moyen  de 
se  rendre  invulnérables  pour  les  mauvais  Ëons. 

HÊNAPIENS,  Menapii,  peuple  de  la  Gaule  (Ger- 
manique 2*),  entre  l'Escaut  et  la  Meuse,  avait  pour 
capit.  CasteÙum  Menapiorum  (auj.  Kessel). 

MËNABS-LA-VILLE  ou  mer.  F.  mer. 

MÉNARs-LE-CHÂTEAU,  vgo  de  Prauce  (Loir-et-Cher), 
à  9  kil.  N.  E.  de  Blois;  700  hab.  Station  sur  la  Loire. 
Ch.-l.  de  marquisat  depuis  1677.  Beau  château,  qui 
appartint  à  Mme  de  Pompadour,  au  duc  de  Bellune, 
au  duc  de  Brodie,  au  pnnce  de  Chimay  :  ce  dernier 
y  forma,  en  1832,  sous  le  nom  de  Prytanée^  un  im- 
portant établissement  d'éducation  professionnelle, 
qui  est  auj.  une  Ecole  d'agriculture,  arts  et  métiers. 

MENAS  (Sextius),  affranchi  du  jeune  Pompée,  com- 
mandait sa  flotte  en  Sardaigne.  Il  la  livra  a  Octave, 
puis  trahit  Octave  pourrevenirau  parti  pompéien,  et 
retourna  encore  une  fois  auprès  d'Octave.  Il  périt  en 
combattant  les  lllyriens. 

MENAT,  ch.-l. dec.  (Puy-de-Dôme),  à 33 kiLN.O. 
de  Riom;  1300  hab. 

MENA  Y.  V.  MENAI. 

MENCIUS.  F.  MBNG-TSEU. 

MENCKE  (Othon),  né  à  Oldenbourg  en  1644,  m.  en 
1707,  professa  la  morale  à  l'Académie  de  Leipsick, 
fonda  en  1682  les  Aetaeruditorum,  journal  littéraire 
qui  obtint  un  succès  européen ,  et  écrivit  quelques  ou- 
vrages sur  le  droit  public—  Son  fils,  J.  Burckard  M., 
né  à  Leipsick  en  1674,  m.  en  1732,  remplit  la  chaire 
d'histoire  dans  sa  ville  natale ,  fonda  une  académie 
pour  le  perfectionnement  de  la  poésie  allemande,  et 
continua  les  Acta  eruditorum  de  1707  à  1732.  On  lui 
doit  le  premier  Dictionnaire  (biographique)  des  Sa- 
vants, une  curieuse  dissertation  De  Charlataneria 
eruditorum  y  1715  (trad.  en  français  par  Durand,  La 
Haye,  1721),  et  un  recueil  des  Seriptoresrerumsaxo- 
nicarum,  3  vol.  in-fol.,  1728-32,  etc.  -  Fréd.  Othon 
M.,  fils  du  préo.,  1708-64,  continua  les  Acta  erudi- 
torum ,  et  publia  Bibliotheca  virorum  militia  ac  icri- 
ptis  iUustrium,  Leips.,  1734;  Historia  Angeli  Poli- 
tiani,  1736;  ÊlisceUanea  lipsiensia,  1742-54. 

MENDANA  DE  NEYRA  (Alvaro),  navigateur  espa- 
gnol, partit  du  Pérou  en  1568,  et  fit  la  découverte  des 


Iles  Salomon.  Dans  un  voyage  qu'il  fit  avec  Qui  rus . 
en  1594,  dans  le  Grand-Océan  Equinoxial,  il  décou- 
vrit le  groupe  dtles  qui  porte  son  nom.  Il  périt  eu  re- 
tournant aux  Philippines. 

IfENDANA  (Archipel  de) ,  archipel  du  GrandrOcéan 
Equinoxial,  entre 7»50'-10»3' lat.  S.  etl40--143»long. 
0.,  découvert  par  Mendana,se  compose  de  deux  grou- 
pes :  les  lies  Marquises  au  S.  E.  et  les  lies  "Washing- 
ton  au  N.  0.  F.  marquises. 

MENDE,  MimcUe  ou  Jftmatum,  ch.-l.  du  dép.  de 
la  Lozère,  sur  le  Lot,  à  .S70  kil.  S.  de  Paris;  5909  hab. 
Evècbé,  trib.  de  1'*  inst.  :  collège,  belle  cathédrale 
gothique.  Papeterie,  serges  et  cadis  nommés  serges  de 
Menée.  — Ville  très-ancienne,  qui  s'est  formée  au- 
tour du  tombeau  de  S.  Privât,  martyr.  Longtenaps 
capitale  du  Gévaudan.  Les  évéques  en  furent  sei- 
gneurs souverains  jusqu'en  1306;  une  partie  de  leurs 
droits  revint  alors  à  la  couronne.  Mende  fut  pillée 
par  les  Calvinistes  en  1579. 

MENDELSSOUN  (Mosès),  savant  Israélite,  né  à  Des- 
sau  en  1729,  m.  à  Berlin  en  1786,  montra  dès  sa 
plus  tendre  enfance  des  dispositions  extraordinaires. 
Après  avoir  reçu  les  premières  leçons  de  son  pèie. 
qui  était  écrivain  public  et  maître  d'école,  il  eut  le 
bonheur  de  faire  connaissance  de  Leasing,  qui  le 
dirigea  dans  ses  études  et  avec  lequel  il  resta  lié  toute 
sa  vie.  Udevint  lui-même  un  des  premiers  écrivains  de 
l'Allemagne.  La  plupart  de  ses  écrits  traitent  de  su- 
jets philosophiques  :  plusieurs  roulent  sur  la  religion 
judaïque.  Mendelssohn  s'efforça  toute  sa  vie  de  rap- 
procher les  Juifs  et  les  Chrétiens,  et  d'élever  les  pre- 
miers à  la  civilisation  des  seconds.  Parmi  ses  ouvrages 
les  plus  importants,  nous  citerons  :  Lettres  sur  tes 
sentiments  j  Berlin,  llbS;  Lettre  au  diacre  Lava  ter  ^ 
Zurich,  1770  (trad.  sous  le  titre  de  Lettres  juives, 
1771);  Phâsdon  ou  de  V Immortalité  de  Vdme  en  3  dia- 
logues (trad.  par  J.  A.  Jtmker,  1774);  Code  des  lois  et 
des  rites  juifs,  mS;  la  Jérusalem,  ou  Traité  stir  le 
pouvoir  religieux  et  le  Judaïsme,  1783  Mirabeau  a 
publié  un  petit  écrit  intitulé  :  Mosès  Mendelssohn, 

mendelssgrn-bartoldy  (Félix) ,  compositeur,  petit- 
fils  du  préc.,  né  à  Berlin  en  1809,  m.  à  Leipsick  en 
1847.  Il  se  fit^ connaître  dès  son  enfance  comme  pia- 
niste :  à  18  ans  il  étaitun  compositeur  distingué.  Aj>- 
partenant  à  une  famille  opulente,  il  put  suivre  ses  in- 
spirations; malheureusement  la  mort  interrompit  ses 
travaux.  Il  a  laissé  un  opéra,  les  Noces  de  Gamache 
(1827),  des  symphonies,  des  ouvertures,  des  quatuors, 
des  oratorios  :  celui  de  la  Conversion  de  S,  Paul  eut 
le  plus  grand  succès. 

MENDËRË-SOU,  nom  moderne  de  l'anc.  Simoit, 

MENDÈS,  auj .  Achmoun,  v.  de  l'anc.  Egvpte(I>elta) , 
vers  le  N.  0.,  près  de  la  bouche  Mendesienne  du 
Nil,  au  N.  0.  deTanis.On  y  adorait  le  dieu  Mandou. 

BŒNDIANTS  (Ordres), ordres  religieux  qui  font  vœu 
de  pauvreté  et  vivent  d'aumônes.  Tels  sont  les  Fran- 
ciscains,les  Dominicains,  les  Carmes  et  les  Augustins. 

MENDOCE.  F.  mendoza. 

MëNDOZA,  v.irle La Piata,  ch.-l.  de  la  prov.  de  son 
nom ,  au  pied  des  Andes  et  près  d'un  grand  lac ,  à 
1200  kil.  0.  de  Buénos-Ayres,  sur  la  route  de  cette 
viUe  au  Pérou;  env.  20 000  hab.  Rues  larges,  canal, 
ruisseaux  d'eau  vive;  églises  assez  belles,  jolie  pro- 
menade. Commerce  actif,  vins  renommés.  La  ville 
reçut  son  nom  de  son  fondateur,  Hurtadode  Mendoza., 
fils  du  vice-roi  du  Pérou.  Elle  fut  presque  détruite  en 
1860  par  un  tremblement  de  terre.  —  Riv.  de  laCpD- 
j^édération  du  Rio-de-la-PIata,  natt  à  60  kil  0.  de  la 
V.  de  Mendoza,  coule  380  kil.,  se  dirige  d'abord  au 
N.  E. ,  puis  au  S.  E. ,  traverse  le  lac  de  Guanacache, 
et  mêle  ses  eaux  au  Rio-Colorado. 

MENDOZA  (Pierre  gonzalès  de),  dit  le  Cardinal 
d'Espagne,  né  en  1428,  m.  en  1495,  fut  successive- 
ment archevêque  de  Séville  et  de  Tolède,  reçut  la 
pourpre  en  1473,  rendit  d'importants  services  à  Fer- 
dinand et  à  Isabelle  pendant  la  guerre  contre  les 
Maures  de  Grenade,  et  fonda  le  magnifique  collège  de 
Ste-Croix  à  Yalladoiid ,  et  un  hôpital  à  Tolèdo 


MENE 


—  1233  — 


BIENi 


ïBiDOKà  (PMro  de),  riche  gentilhomme  de  Cadix, 
0ffrit  à  Charles-Ouint  en  1529  d'achever  à  ses  frais 
h  déoomrerte  et  la  conquête  du  Paraguay,  partit  dans 
ce  bat  en  1534  et  fonda  Buénos-Ayres  en  1535:  mais, 
époisi  parles  fatigues  et  manquant  de  vivres,  il  mou- 
rut ea  mer  en  regagnant  TEspagne  (1537). 

MnnmzA  (Diego  burtado  de),  né  à  Grenade  en  1 503, 
m.  en  1575.  Ait  tout  ensemble  ffuerrier,  négociateur, 
historien,  géo^phe  et  poète,  il  fût  chargé  par  Chaiv 
les^uint  de  missions  importantes  à  Venise,  à  Rome, 
uioooeile  de  Trente,  et  fut  pendant  six  ans  gouver- 
neur de  la  Toscane,  où  il  déploya  une  grande  rigueur, 
n  protégea  les  gens  de  lettres,  et  rassembla  un  grand 
nombre  de  manuscrits  grecs  qu'il  céda  au  roi  d*Es- 
pagi]e])our  la  bibliothèque  de  TËscurial.  On  a  de  lui 
YHvloiredi  la  Guerre  contre  les  Maures  de  Grenade  y 
Madrid,  1610,  in-4,  ouvrage  remarquable  par  Télé- 
nnce  et  la  concision,  et  regardé  comme  le  chef- 
d'œuTre  du  genre  historique  en  Espagne,  des  poé- 
ûes  et  oeuvres  diverses,  publiées  à  Madrid,  1610,  m-4, 
et  d'autres  oavngee  restés  inédits.  Il  est  l'auteur  du 
roman  comique  de  LaxariUo  de  Termes,  attribué  à 
J.  de  Ortega,  et  plusieurs  fois  trad.  en  franc.  (1561, 
1801  et  1843).  Considéré  comme  podte,  Menaoza  a 
composé  des  sonnets  et  des  canzones  dans  le  goût  ita- 
lien; il  j  réussit  assez,  mais  il  a  plus  de  rudesse 
f  ue  Bosean  et  Garcilaso.  Il  introduisit  en  Espagne  le 
genre  didactique  et  semi-satirique  de  l'épltre,  créé 
vu  Horace,  et  y  poru,  avec  de  la  finesse  d'esprit, 
une  philosophie  mAIe  et  élevée. 
KEKOOKA  (D.)  de  Santillane.  V,  santillane. 
MÉXfiCÊB,  fils  de  Créon,  prince  thébain.  Lors  du 
^iége  de  Thèbes  par  Polynice  et  l'armée  ancienne,  le 
devin  Tirésias  predit  que  les  Thébains  seraient  vain- 
queun  si  Ménécée  était  sacrifié  à  Mars.  Le  père  se  re- 
fosi  à  œ  sacrifice,  voulant  mourir  à  sa  puice;  mais 
Kéoécée  y  consentit  et  se  tua  lui-môme. 

MËNËfâlATE,  médecin  de  Syracuse,  qui  vivait  vers 
360  av.  J.-G. ,  est  fameux  par  son  orgueil  et  sa  va- 
oité.llécriritàPhilippe,roi  de  Macédoine  iMénéerate 
/«pilerd  PkUippe,  salut  ;  Philippe  lui  répondit  :P/»t- 
^jppeàMinéerate,  santé  et  bon  sens.  Le  môme  roi, 
l'a}tntimjonr  invité,  ne  lui  fit  servir  que  de  l'encens, 
tuîdis  que  les  autres  convives  faisaient  la  meilleure 
chère.  Ménécrate  avait  écrit  plusieurs  ouvrages,  qui 
ue  nom  sont  point  parvenus.  Lucien,  dans  ^es  Jha- 
^ojw,  se^t  à  rire  à  ses  dépens. 

Mfi?r£DÊXE,  philosophe  d'Ërétrie,  né  vers  la  fin 
daif«si£deav.  J.-C. ,  était  d'abord  architecte.  Étant 
rena  I  Végare,  il  y  entendit  Stilpon  et  s'adonna  à  la 
philosophie.  De  retour  dans  sa  patrie,  il  y  ouvrit  une 
^e  et  acmiit  tant  de  réputation  qu'il  fut  élevé  aux 
premières  charges.  Il  se  laissa  mourir  de  faim  quand 
^  pttrie  eut  été  soumise  au  Joug  d'Antigone.  Ce  phi- 
losophe eoseiffnait  une  logique  subtile  et  n'attribuait 
u  Tenté  absolue  qu'aux  propositions  identiques. 

llESfiLAS,n>i  de  Sparte,  fils  de  Plisthène  (fils  d'A- 
^)  et  frère  d'Agamemnon,  rtena  sur  Sparte  après 
tPiààn,  dont  il  avait  épousé  la  fille,  la  belle  Hélène. 
^^  princesse  ayant  été  enlevée  par'P&ris,  fils  de 
^'o.tousles  Grecs  s'armèrent  pour  forcer  le  ravis- 
^uf  à  la  lui  restituer,  et  vinrent  avec  lui  mettre  le 
^defautTroie.  Ménélas  se  signala  durant  le  cours 
^  h  guerre  :  il  combattit  corps  à  corps  le  traître  Pà- 
ru  et  le  forea  à  fuir.  Après  la  prise  de  la  ville,  Hélène 
loi  fut  rendue,  et  il  la  ramena  à  Sparte.  Selon  une 
^'^^tKQ,  il  erra  8  ans  avant  de  pouvoir  rentrer  dans 
n  patne.  H  m.  peu  après  son  retour.  Il  avait  eu  d'Hé- 
lène une  fille,  Hermione,  qui  é{K)usa  Pyrrhus. 

mûcjlas, géomètre  d'Alexandrie.qui  vivait  à  la  fin 
(10  r'siéde  de  J.-C. ,  avait  compose  entre  autres  ou- 
jpf^  °o  traité  intitulé  Sphériques.  On  en  a  perdu 
■e  texte, loais  il  en  restait  une  traiduction  arabe  et  une 
^tre  hébraïque,  sur  lesquelles  on  a  fait  une  traduc- 
^'^  I^hne.  imprimée  à  Oxford,  1107,  avec  un  ou- 
^Tage  de  Théodose  sur  le  même  sujet. 

><»fi!fnjs  AGRIPPA,  consul  Tan  503  av.  J.^. , 
*^'^uii  les  Sabios  et  obtint  le  1**  les  honneurs  du 


petit  triomphe  dit  owUûm.  Dix  ans  après,  le  peuple, 
irrité  contre  les  patriciens,  s'étant  retiré  sur  le  mont 
Sacré,  il  parvint,  dit-on,  à  ramener  les  mécontents 
en  leur  racontant  la  £able  si  connue  des  Membres  et 
de  VSetomac  :  il  fit  accorder  au  peuple,  pour  prix  de 
sa  soumission,  la  création  de  deux  tribuns.  Cet  homme 
de  bien  mourut  si  pauvre  qu'il  fallut  que  l'État  lit  les 
frais  de  ses  funérailles. 

MÉNEPHTAH,  vrai  nom  des  rois  égyptiens  con- 
nus sous  le  nom  d'Aménophis.  V,  ce  nom. 

MENÉS,  1"  roi  et  fondateur  de  l'empire  des  égyp- 
tiens, était  sorti  de  This.  Il  fit  b&tir  Memphis,  viile 
3ui  rappelle  son  nom,  et  détourna  le  cours  du  Nil  près 
e  cette  ville  par  une  chaussée  de  100  stades  de  largue 
pour  le  faire  passer  entre  les  montagnes.  On  le  fut 
régner  vers  VkbO  av.  J.-G. 

MÉNESTRIER  (Cl.  Prançob),  savant  jésuite,  né  ]^ 
Lyon  en  1631.  m.  à  Paris  en  1705, professa  les  huma- 
nités, et  la  rhétorique  dans  plusieurs  collèges  de  sou 
ordre.  Ses  princiiMiux  ouvrages  sont  :  la  Nouv.  mé- 
thode raisonnée  du  blason ,  souvent  imprimée;  De  la 
Chevalerie  ancienne  elmodemcj  1683;  Des  tournois, 
joutes  dautres  spectacles  oublies j  1669  ;  VArt  des  Em- 
blèmes,  1683;  Eist.  du  règne  de  Louis  le  Grand  par 
les  médailles,  emblèmes,  defnses.  jetons,  etc.,  1693. 

M ENGS  (Ant.  Raphaèl) ,  le  Raphaêlde  V Allemagne, 
né  en  1728,  à  Aussig  (Bohème),  m.  à  Rome  en  1779, 
eut  pour  maître  son  père  Ismafil  Mengs,  peintre  du 
roi  de  Pologne,  et  montra  dès  son  enfance  les  plus 
rares  dispositions  pour  la  peinture.  En  1746  il  fut 
nommé  1*'  peintre  du  roi  de  Bohème,  en  17&4 pro- 
fesseur à  l'Académie  de  peinture  fondée  au  Capitule 
Sar  le  pape  Benoît  XIV,  eu  1761  1**  peintre  du  roi 
'Espagne,  et  fut  prodamé  en  176t grince  de  l'Aca- 
démie de  St-Luc  à  Florence.  Il  se  lia  étroitement 
à  Rome  avec  le  chevalier  d' Azara, ambassadeur  d'Es- 

Signe.  Parmi  ses  principaux  tableaux  on  cite  :  une 
aieleine,  un  Cuvidon  aiguisant  une  flèche,  et  un 
ffrand  tableau  de  f  Ascension  y  à  Dresde;  Apollon  sur 
Je  Parnasse,  k  Rome  :  cet  ouvrage  passe  pour  son 
chef-d'œuvre.  On  place  au  second  rang  différents  ta- 
bleaux de  la  Passion,  la  Naissance  de  V Aurore,  VA- 
pothéose  d^Hercule,k  Madrid, enfin  une  Ste  FamUle, 
au  Louvre.  Mengs  avait  fait  une  étude  approfondie 
des  compositions  des  grands  maîtres:  il  tendit  à  réu- 
nir l'expression  de  Raphaël,  le  coloris  du  Titien,  et  le 
clair-oMcurdu  Oorrège.  On  a  de  lui  des  Considéra- 
tions sur  la  beauté  et  legoiU  en  peinture.  Ses  OEu- 
vref  en  italien,  ont  été  publ.  par  Azara,  avec  sa  bio- 
graphie, Parme,  1780^  elles  ont  été  trad.  en  français, 
par  H.  Jansen,  Paris,  1786. 

MENG-TSEU,  philosophe  chinois,  nommé  par  noL 
missionnaires  Meneius,  né  vers 400  av.  J.-C., dans  la 
ville  de  Tseou,  m.  à  84  ans,  suivit  les  leçons  de Tseu- 
ssé, petit-fils  de  Confucius,et  fut  regardé  comme  le 
1**  des  philosophes  de  sa  nation  après  Confucius. 
Longtemps  il  se  contenta  d'étudier  les  Kings  ou  de 
commenter  et  de  mettre  en  ordre  ces  livres  sacrés; il 
voulut  enfin  écrire  lui-même  afin  d'éclairer  et  d'amé- 
liorer ses  semblables.  Son  plus  beau  titre  est  un  traité 
de  morale  qui  porte  son  nom,  le  Mena-tseu,  et  que 
Ton  joint  à  ceux  de  Confucius.  11  y  parle  aux  princes 
avec  une  srande  hardiesse.  Le  style  est  en  général 
fleuri  et  élégant.  Le  Meng-tseu  a  eu  en  Chine  des 
milliers  d'éditions  ;  il  a  été  traduit  en  latin  par  le  P. 
Noèl(Prague.  1711), et  par  Stanislas  Julien,  1824-29. 
G.  Pauthierra  traauiten  français,  1841,  in-13. 

MÉNIGOUTE,  ch.-l.  de  c.  (Deux-Sèvres),  à25  klL 
S.  0.  de  Parthenay  ;  850  hab. 

MÉMLMONTANT,  anc.  vge  du  dép.  de  la  Seine, 
au  N.  £. ,  est  depuis  1860  compris  dans  Tenceinte  de 
Paris.  Il  s'étend  sur  une  côte  assez  rapide. 

MENIN,  Meenen  en  flamand,  v.  forte  de  Belgique 
(Flandre  occid.) ,  à  11  kil.  0.  S.  0.  de  Courtray ,  sur 
la  Lys,  qui  la  sépare  de  la  France  ;  9000  hab.  Flanelle, 
siamoises  et  autres  lainages,  apprêt  de  draps,  bière 
renommée  ;  contrebande  de  tabac.  — Cette  ville  n'é- 
tait encoreqn'un  bourg  en  l  ^:  locomte  Louis  de  Maie 

H.    7g 


MENN 


^   1234  - 


MENT 


J'aelMta  ea  1  SSl .  PhilipM  II ,  roi  <f  Espagne ,  es  it  un» 
▼ille  en  1&75;  elle  fut  fortifiée  en  1&78.  Les  Français 
la  prirent  en  1659  et  1067  ;  fortiflée  en  1685  par  Yati- 
ban^  elle  devint  une  des  pins  fbrtes  places  de  Flandre} 
les  alliés  nous  Fenlerèrent  en  1706,  et  le  traité  d'U- 
treebt  la  donna  à  l'Aufriche  en  171 3.  Louis  XY  la 
reprit  en  1744, et  en  rasa  les  fortifications.  Les  Fran- 
çais y  entrèreot  encore  en  1792  et  1794.  R«idue  eu 
1814,  etie  futanneiée  à  la  Belgique. 

MENIN  (de  l'espagnol  menino ,  petit,  Kilgfnon).noni 
donné  en  Espagne  anx  jeunes  nobles  destinés  a  être 
les  compagnons  des  enfants  de  la  famille  royale;  et, 
en  France,i  chacun  des  six  gentil^ommes  qut  étaient 
attachés  &  la  personne  du  Dauphin  :  on  les  appelait 
aussi  gentilihommes  de  la  tnaneht, 

MÉNINSKl  (François)  ,orientalIste,né  en  Lorraine 
en  1623,  m.  à  Vienne  en  1698,  nit  longtemps  inter- 
prète du  gontt  polonais  à  Gonstantinople,  et  passa , 
en  la  même  qualité,  au  serrice  de  rABtriobe,1661. 
On  a  de  lui  :  Thésaurus  Itnguarum  crienialiwtn  (dic- 
tionnaire arabe ,  persan  et  turc) ,  avec  une  trad.  latine, 
3toL  in-tol..  Vienne,  1680;  ouvrage  qui  fut  refondu 
par  ordre  de  rimpératrice  Marie-Thérèse  (4  ▼.  in -fol. , 
Vienne,  1780-1802),  et  réimprimé  à  Bonn,  1853.  Ce 
Thésaurus  sert  encore  de  base  à  l'étude  des  langues 
orientales,  surtout  pour  le  turc. 

fllBNINX,  dite  aussi  Girba  et  ite  des  Latephoffes, 
auj.  Zerbif  llede  la  Méditerranée,  près  de  la  cite  N.  B. 
de  Tanc.  Numidie,  dans  la  Petite^yrte,  produisait 
beaucoup  de  lolos. 

MÊNlPPfi,  philosophé  cynique  et  poOte,  natif  de 
Gadars  en  Phénicle,  s^établit  à  Thèbes,  y  amassa  par 
Pusuredes  biens  considérables,  selon  Diogène-Laërce, 
et  se  pendit  de  désespoir  parce  qu'il  arait  été  volé. 
Lucien,  dans  ses  Z^talooite^,  le  représente  au  contraire 
comme  méprisant  les  biens  que  le  vulgaire  estime  le 
plus.  Ménippe  avait  composé  13  livres  de  satires  en 
prose  mélee  de  vers,  dans  lesquelles  il  aQiaît  k  la 
plus  haute  morale  une  piquante  gaieté;  elles  ne  nous 
sontpoint  parvenues.  F.  l'art,  suivant. 

MÉNIPFÊE  (Satire)^  célèbre  pamphlet  politi(}ue 
écrit  du  temps  de  la  Ligue,  moitié  en  vers,  mortié 
en  prose,  à  rexemple  des  satires  de  Ménippe,  et  pu- 
blié peu  de  temps  après  la  mort  de  Henri  lll,  dévoi- 
lait les  intentions  perftdes  de  la  cour  d'Espagne  con- 
tre la  France,  etPambition  coupable  des  Guises.  Cette 
sAtire  se  divise  en  deux  parties  :  la  1'**  intitulée  Cathfh- 
Ueon  d^F.spaçne^  et  écrite  par  Pierre  Leroy,  flétrit 
ceux  qui  se  laissaient  corrompre  par  Tor  de  Philippe  II: 
elle  parut  en  1393:  la  2*,  publiée  l'année  suivante 
sous  le  titre  à^Àbrigi  des  États  delà  Liante  fut  l'ou- 
vrage du  conseiller  Gillot ,  du  savant  P.  rithou  et  des 
deux  poètes  Rapin  et  Passerat  :  c'est  une  critique  in> 
génieuse  de  ce  qui  se  passa  aux  États  généraux  de 
1593.  La  Satire  Ménippee ,  ^ronsi^  de  nombre  de  piè- 
ces analogues,  aété  réimprimée  par  Leduchat  (1730), 
par  Nodier  (1824),  et  par  Labitte.avecun  commentaire 
estimé  (1841  et  1856).  — Varron,  chez  les  Latins, 
avait  écrit  des  Satires  ménippées, 

MENNETOU-SUR-CHER,ch.-l.-dec.(Loif-et-Cher), 
à  13  kil.  S.  K.  de  Romoranlio  :  800  hab. 

HEICNOIf ,  appelé  Simonis  (fils  de  Simon) ,  sectaire, 
né  en  1605  à  witmaarsnm  en  Prise,  m.  eu  1561 ,  est 
lé  fondateur  de  la  secte  des  Mennonites.  D'abord  pré^ 
tre  catholiaue,  0  se  sépara  de  PÊglise  en  1537  pour 
embrasser  les  erreurs  des  Anabaptistes  en  ce  qui  con- 
cerne le  baptême.  Proscrit  par  Charles-Quint  en  1540, 
il  mena  une  vie  errante  et  agitée  qui  ne  ralentit 

S  oint  son  zèle  :  il  fît  un  grand  nombre  de  prosélytes. 
es  OEutres  ont  été  publiées  à  Amsterdam,  eu  1651. 
MEffNONITES  ou  BAPTISTES,  disciples  de  Mennon. 
Issus  des  Anabaptistes,  ils  en  désavouent  les  crimes, 
ce  qui  leur  a  fait  donner  le  nom  d*Ànabapiistes  pa- 
ciAquee.  Ils  ne  reconnaissent  aucune  autorité  en  ma^ 
tiere  de  croyance,  et  se  contentent  de  l'interpréta- 
tion individuelle  de  la  Bible.  Ils  n'administrent  le  bap- 
tême qu'aux  adultes.  On  en  trouve  encore  en  Hol- 
lande ,  en  Prusse ,  en  Russie ,  «4  Alsace  et  en  Lormine; 


ils  sent  surtout  nembreui  dan»  les  Mntréas  méri- 
dionales des  États-Unis. 

MfiHOGHIUftfJean  St.),  savaftt  jésuite,  né  en  151» 
à  Pavio,  m.  en  1655.  était  fils  de  Jacq.  Ménoctiius, cé- 
lèbre jurisconsulte  de  Pavie  (1592-1607).  11  fut  long- 
temps chargé  d'expliquer  les  Saintes  ficritures  au 
collège  de  Milan  et  devint  provincial  de  Milan,  puis 
dé  Venise,  et  enfin  assistant  du  supérieur  général 
On  a  de  lui  des  commentaires  estimés  sur  là  Bible, 
sous  le  titre  à'BxptaiHosensiu  litteraiis  totius  Serip' 
turst,  Cologne,  1630,  et  Paris,  1719, 2  vol.  in-fol.  ;  De 
AtfpHMtea  If eèra^ofum, Par.,  1648-53,2  vol.  in-foL} 
De  OEtenomia  (kristianOy  Venise,  1656. 

H ÊNOT  (Michel) ,  prédicateur  de  Tordre  des  Cor- 
delière, né  vers  1450,  m.  à  Paris  en  1519  ou  1519, 
vécut  sous  Louis  Xt, Charles  Vlll,  Louis  XII  et  Fran- 
çois 1.  Comme  Maillard ,  il  affectionnait  le  genre  ma- 
caronique,  mélange  de  mauvais  latin  et  de  français 
(F.  MAiLLAROj ,  et  remplissait  ses  sermons  de  bouf- 
fonneries :  il  fut  eependant  surnommé  de  son  temps  la 
Langue  d'or.  Ses  sermons  ont  été  publiés  sous  le  titre 
de  ServMnes  quadragesimaiee ^  Paris,  1519  et  1525. 

MENOU,  législateur  indien.  7.  manou. 

■Bifoe  (J.  François,  baron  de),  général  français, 
né  en  1750  en  Touraine, d'une  famille  ancienne,  était 
maréchal  de  camp  au  moment  de  la  Révolution.  Dé- 
puté  aux  Stats  généraux  en  1789  par  la  nobiesse  dé 
Touralne,  il  se  réunit  an  tiers  état,  fit  partie  du  co- 
mité de  la  guerre ,  fit  adopter  plusieurs  mesures  éner- 
giques pour  la  défense  au  pays,  et  pressa  la  réunion 
du  comtat  Venaissin  à  la  France.  Apres  la  cléture  de  la 
session, il  commanda  en  second  le  camp  formé  près 
de  Paris  (1792),  fut  ensuite  envoyé  en  Vendée,  mais 
s'y  fit  battre  et  fut  rappelé.  An  2  prairial  an  III  (mai 
1795),  il  marcha  contrôles  insurgés  et  sauva  la  Con- 
vention; mais  il  montra  moins  d'énergie  au  13  vea- 
démiaire  an  lY  :  traduit  pour  ce  Ikit  devant  un  con> 
seil  de  guerre,  itfut  sauvé  par  Bonaparte.  Il  tît  par- 
tie de  Texpédition  d'£gypte  ,et  fut,  après  la  mon  ds 
Rléber  (1800],  chargé  du  commandement  êii  cbef  de 
l'armée  ;  mais  il  montra  peu  de  capacité  dans  es  poste 
important  :  il  se  laissa  battre  près  d'Alexandrie  par  It 
général  anglais  Abereromby  (21  mars  1801),  et  fnt 
obligé  de  repasser  en  France.  Pour  plaire  aux  Musul- 
mans, il  avait  embrassé  Tlslamisme  et  même  épousé 
une  musulmane.  Après  son  retour,  Bonaparte  le 
nomma  gouverneur  du  Piémont,  puis  de  Venise;  il 
mourut  dans  cette  ville  en  1810. 

MBNOUP,  l'anc.  Momemphis,  v.de  Basse-Êgypie, 
ch.-L  d'une  prov.  de  même  nom,  à  55  kiL  N.  N.  u.  du 
Caire;  4000  n.  —  La  prov. ,  entre  celles  de  Garbieh , 
de  Kélyoub  et  de  Bahireh,  a  95  k.  sur  2«,  ot  230000 
hab.  Sol  fertile,  coupé  de  nombreux  canaux. 

MÊNQYGAT,  Aspendus,  v.  de  la  Turquie  d'Asie 
(Sélefkeh),  à  24  kil.  N.  0.  de  Sélefkeh,  à  Pemb.  du 
Ménovgat  (l'ancien  Méka). 

MENS,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  à  42  kil.  S.  de  Gh-enoble; 
1900  hab.  Consistoire,  école  calviniste. 

MBNSOKGÇ  (Champ  du).  F.  lugbnfeld. 

MENTËCU,  JTyndii^,  v.  d'Anatolie,  à  12  kil.  N.  de 
Bodroun,  donne  son  nom  à  un  sandjak  ^ui  est  formé 
en  granae  partie  de  la  Carie  et  de  la  Lycte  anciennes , 
et  qui  a  pour  ch.-L  Moglah. 

HENTELLE(Edme),  géographe,  né  à  Paris  en  1730, 
m.  en  1815,  fut  professeur  à  TËcole  militaire  (1760). 
puisaux  Écoles  centrales,  et  fut  membrede  Plustitut 
dés  sa  fondation.  On  a  de  lui  :  Géographie  comparée, 
1778,  7  vol.  in-8  (ouvrage  resté  incomplet)  ;  Co^mo- 
graphie  élémentairty  1781;  Choùs  de  leclitres  géogre^- 
phiqueset  historiques^  1783-84;  /a  Géographie  ensei- 
gnée par  une  méthode  nouvelle  j  ou  Application  de  la 
synthèse  à  la  géoaraphie,  1795;  Cours  complet  de 
CosmographiCj  de  chronologie,  de  Géogravhie  et 
d'Histoire,  l^l]  Atlas  universet,  avec  Chanlaire.  Il 
a  en  outre  coopéré  à  la  rédaction  de  la  Géographie 
universelle  de  Malte-Broh.  F.  ce  nom. 

MENTON .  V.  de  France  (Alpes- Maritimes),  ch.-l. 
de  cant.  de  l'ârr.  de  Nice,  jprés  du  golfe  de  Gènes  « 


MENZ 


-  ÏÎS5  — 


MfiRC 


«  à  8  UL  N.  s .  de  Uonaco^  6ÛQ0  h.  tiCe  indiis- 
trieose  et  commer^nto.  Petit  port.  Culture  de  l'o- 
nager.  du  oitronnier.  Essences,  huile  de  senteur. 
-  Oo  dériTe  le  oom  de  Menton ^  par  corruption,  de 
Memoria  OthonU,  nom  qui  aurait  été  donné  a  ce 
fiea  es  mémoire  d'une  bataille  (^u'Othoa  y  gagna 
nr  ViteUius.  Celle  ville  appartenait  aux  pnnces  de 
Vooaco  depuis  134^6;  elle  se  rendit  indépendante  en 
1&4B,  et  fut  réunie  à  la  France  avec  Roquebrune, 
ea  1861 .  par  traité  avec  le  prince  de  Monaco. 

M^rrOR,  ami  d*Ulysse,  Ik  qui  ce  prince  confia 
le  soin  de  sa  maison  ei  Téducation  de  son  fils  pen- 
daat  qu'il  était  au  siëffe  de  Troie ,  est  célèbre  par 
sa  sagesse.  Selon  la  Fable,  Minerve  avait  pris  sa  fi- 
gure pour  instruire  le  fils  d'Ulysse  :  cette  tradition  a 
été  adoptée  par  Fénelon  dans  son  Télémaquê. 

MBNToa.  ciseleur  grec  du  siècle  de  Périclès,  excel- 
lait dans  mt  de  s^culpter  le  bronze,  Targent  et  l'or. 
Parmi  ses  ehefs-d*œuvre  Pline  cite  k^  vases  placés 
daos  le  temple  de  Diane  à  Épbèse  et  au  Capitole.  Ses 
ouvrages  devinrent  très-rares,  et  montèrent  par  suite 
à  un  prix  exorbitant. 

XENToa,  de  Rhodes,  fr^re  de  Memnoo ,  commandait 
les  Grecs  soudoyés  par  Artaxerce-Ocbus,roi  de  Perse, 
et  lui  soumit  l'Egypte,  la  Syrie  et  l'Asie-Mineure. 

UENTZSSi  (J.  F15CBART,  dit),  c,-à-d.  4e  Uayçneey 
kMabelaù de  r Allemagne,  né  vers  1650,  m.  en  1614^ 
i'adoQoa  au  ffenre  burlesque  et  satirique.  On  connaît 
de  lui  plus  oe  37  ouvrages,  prose  ou  vers,  où  l'on 
trouve,  avec  des  plaisanteries  grossières,  aes  traits 
dun  haut  comique.  Il  a  donné  une  traduction  libre 
du  Gargantua.  Ses  OEuvres  ont  été  rééditées  à  Leip- 
tick  sa  1854  par  Seller. 

ML^UTHUS,  nom  donné  par  les  anciens  à  une 
tle  de  la  mer  Érytbrée,  qui  est  probablement  Hle 
CoMorf.  On  a  oru  aussi  que  c'était  Zanxihar  ou 
mùme  Madagascew. 

.MENZALEU,  grand  lac  de  la  Basse-ËRynte.  à  50 
kil  û.  de  Damiette,  communique  avec  la  Méuiter- 
raoée  par  trois  embouchures-  80  kil.  sur  30.  Beau- 
coup de  poissons;  plusieurs  IJes;  eau  salée  qui  dé- 
cent douce  lors  de  l'inondation  du  Nil.  —  Sur  un  de 
*o  licrds  se  trouve  une  ville  deMenzaleh  qui  a  2000  h. 
HKNZIKÛPP  (Alexandre  Danilovitch),  1"  ministre 
et  favori  ducsar  Pierre  le  Grand,  né  près  de  Moscou 
^  .16T0,  était  fils  d'un  paysan  et  fut  a'abord  garçon 
pitisiier.  U  plut  au  prince  par  sa  phvsionomie  et 
paria  rifaeiié  de  ses  reparties,  et  fut  formé  par  lui 
ttialTaifes  et  aux  armes.  En  1704  il  fut  élevé  au 
Sradede  général-major,  décoré  du  titre  de  prince, 
it  nommé  gouverneur  de  l'Ingrie.  £n  1706,  il  défit  les 
Socdoisprèsde  Kalicz;  en  1709,  î!  eut  la  plus  grande 
P^i  la  victoire  de  Pultawa.  Après  la  mort  de  Pierre 
»  Grand,  il  fit  reconnaître  impératrice  Catherine, 
MQ  épouse, et  conserva  sous  elle  toute  son  influence. 
Ai'avëoement  de  Pierre  11,  il  fut  nommé  tuteur 
^B  jeune  empereur  et  lui  fiança  sa  fille;  mais, 
ijant  voulu  tenir  ce  prince  sous  une  rigoureuse  tu- 
^t  et  s'étant  d'ailleurs  rendu  odieux  par.  ses  vio- 
K^  et  ses  exactions,  il  fut  subitement  disgracié 
(î'27)  ;  Pierre  II  l'exila  à  Bérézof  sous  un  des  plus 
<lars  climau  de  la  Sibérie.  Il  y  mourut  en  1729, 
ipr«s  avoir  supporté  l'adversité  avec  un  rare  cou- 
im«>  U  principal  artisan  de  sa  ruine  avait  été  Jean 
l^<l$orouxi, sous-gouverneur  du  prince,  qui  ne  tarda 
P^^iesaure  en  exil.  Les  malheurs  de  Heuzikofi' 
^(•t  éii  Le  sujet  de  plusieurs  tragédies»  dont  la  plus 
c«n&u<est  celle  de  La  Harpe. 

MEXZUri  (Benoît),  poète  florentin,  nô  en  1646, 
d^^areais  pauvres,  mort  en  1704,  embrassa  l'état 
^^iaitique;  se  rendit  à  Rome,  où  il  fut  accueilli 
par  k  reine  Christine  de  Suède,  qui  l'admit  dans  son 
académie,  et  obtint,  après  la  mort  de  Christine,  un 
^^^Qjcat.  11  y  a  peu  de  genres  de  poésie  dans  les- 
^ueii  il  ne  se  soit  exercé  avec  succès  :  on  a  de  lui  des 
*^ides  poésies  anacréon tiques .  des  sonnets,  des 
^^iet,  des  h)fmnes  sacrées,  des  lables.  des  satires, 
*^  un  4rt  poétique,  qui  est  un  des  meilleurs  ouvra-  j 


ges  de  la  langue  Haltemne.  9»  ùSttmê  cen^Nfej 
ont  paru  à  Nice  en  1783. 

MEOK  (D.  Mart.),  un  des  conservateurs  de  la  Bi- 
bliothèque royale,  né  en  174S  à  St-Nicolas(Heimhe), 
mort  en  1829,  8*est  livré  à  d'intéressantes  recher-  ' 
ches  sur  le  moyen  âge,  et  a  publié  :  ^eamsëîpùé' 
sies  des  xy*  et  XYi*  siècles  y  Pans,  1801;  PabHaust  et 
contes  des  voêtes  frccncais  du  «•  au  îv*  tiêckf  1W8 
(déjà  publiés  par  BarbazanJ;  le  JtotMn  de  la  Hev», 
1813;  Nouveau  recueil  de  fabliaux,  1823-^;  lé  Mo- 
.  man  du  Renard ^  avec  glossaire,  18^5. 

HÊONIE,  nom  donné  par  les  poètes  &  la  Lydte, 
est  tiré  de  celui  de  tféon,  le  phas  anoien  roi  du  pays. 

—  On  donne  les  noms  de  fieillard  âe  ËHwiièj  de 
Poète  de  Mionie,  à  Homère ,  que  l'on  croyait  natif  de 
ce  pays.  «—  On  nommait  aussi  les  Muses  JÊéonides^ 
à  cause  du  culte  qu'on  leur  rendait  en  fiéonie. 

MÊOTIDE  (palus-),  Maeotis  Palus,  anj.  mer  d'i- 
xoVf  golfe  qui  terminait  au  N.  le  Pont-Êuxiiï.  cops- 
muniquait  avec  cette  mer  par  le  Bosphore  Cn&mé- 
rien.  Il  tirait  son  nom  des  Ééotes,  peuple  scythe, 
qui  s'était  établi  sur  ses  bords. 

mÉQUlNENZA,  Oceo^f^a^v.  d'Espagne  (Saragosse),  * 
à  100  kil.  S.  E.  de  Saragosse,  au  confluent  de  l'Ebre 
et  de  la  Sègre;  1500  h.  Château  fort  sur  une  hauteur. 

—  Prise  par  les  Français  en  1810. 
MEQUINEZ,  V.  du  Maroc  (Fez),  à  52  k.  0.  S.  0. 

de  Fez;  env.  60  000  h.  Elle  est  défendue  par  un  tri- 
ple mur,  flanqué  de  tours.  Palais  de  l'empereur  (qwi 
y  réside  une  partie  de  l'année).  —  Fondée  vers  94o. 

MER  ou  MÊNARS-LA-viLLB,  ch.-l.  de  cant.  (toir-ei- 
Cher),  à  19  kiL  N.  E.  de  Blois.  Église  calviniste; 
3878  bab.  Station  du  chemin  de  fér  de  Bordeaux. 
Tanneries;  vins,  vinaigre.  Patrie  d\i  ministre  pro- 
testant Jurieu.  Cette  ville  faisait  partie  du  martjuisat 
de  Ménars,  érigé  en  1677. 

MERA^,  V.  des  États  autrichiens  (Tyrol).  k  20  k. 
N.  0.  de  Botxen  ou  Bolzano,  sur  fa  r.  g.  de  l'Adige, 
qui  ofhre  près  de  là  une  belle  cascade;  2800  hab. 
Ane.  capitale  du  duché  de  Méranie. 

MJËRANIE  (duché  de),  ano.  Etat  de  l'empire  à^hï- 
lemagne,  dansleTvrol,  recevait  son  nom  ae  !a  ville 
de  Mëran,  qui  en  était  la  capitale.  Les  seigneurs  de 
Méranie  possédaient  la  plus  grande  partie  du  Tyrol  et 
même  de  Tlstrie,  mais  comme  vassaux  de  la  Bavière. 
A  la  chute  de  Henri  le  Lron  (11801,  dont  ils  étaient 
vassaux,  leurs  possessions  furent  aéclarées  flefis  im- 
médiats de  l'empire.  La  maison  de  Méranie  s'éteignit 
dans  les  mâles  dès  1248  par  la  mort  d'Othon  II,  et 
ses  possessions  furent  divisées  entre  la  maison  de 
Châlon,  celle  de  Gœrz,  la  Bavière, Venise,  etc.  Loi 
Méran  étaient  la  ligne  principale  dé  la  maison  d'An- 
dechs  ou  Zsehringen.  —  f.  agnês  de  MteANiB. 

MERAT  (F.  Victor), savant  médecin, né  à  Paris  en 
1 780 ,  m.  en  1 S51 ,  était  membre  de  l'Académie  de  mé- 
decine. On  lui  doit  une  Flore  des  environs  de  Paris ^ 
1812;  des  Éléments  de  Botanique^  1822;  et  un  Die» 
tionnaire  universel  de  matière  médicale  (avec  De 
Lens),  7  vol.  in-8, 1829-46,  ouvrage  capitaL 

MERGATOR  (Isidore) .  cénobite  du  viu*  s.,  à  qui 
l'on  a  longtemps  attribué  un  recueil  de  fausses  Dé- 
crétaleSy  apporté  d'Espagne  en  France  vers  811  par 
Riculfe,arcnevêque  de  Mayence,  lequel  parait  être  le 
véritable  auteur  de  la  fabrication  de  ces  Déçrétales. 

MKRCATOR  (Gérard),  géographe,  né  â  Rupelmonde 
en  1512,  m.  à  Duisbourgen  1594.  fut  honoré  de  l'es- 
time de  Charles-Quint  qui  l'attacha  à  sa  maison,  et 
eut  le  titre  de  cosmographe  du  duc  de  Juliers.  On  a 
de  lui  :  Chronologia  a  mundi  exordto.  ex  eclipeibui^ 
o&fervaa'ont&ti^,eic.,Cologne,15Ô8,in-f.;  TabuUe  geO' 
graphicâs  ad  mentem  Ptolemxi  restitutês  et  enxen' 
datas ^  1578,  in-f.;  et  un  Atlas,  précédé  d'une  disser- 
tation De  creatione  ac  fabrica  mundi,  1595  et  1609. 
Mercator  a  donné  son  nom  à  la  projection  employée 
dans  les  cartes  marines,  où  les  parallèles  coupent  les 
méridiens  à  angle  droit,  et  où  les  uns  et  les  autres 
sont  des  lignes  droites  :  c'est  en  1569  qu'il  publia  U 
1'*  carte  de  ce  genre. 


MERC 


—  laae  — 


MERC 


HncATOB  (Nîc),  géomètre,  dont  le  ttu  nom  était 
Xàuffinannfiké  Ters  1625  dans  le  Holstein,  m.  à  Pa- 
ris en  1687,  passa  en  1660  en  Angleterre,  où  il  fut 
élu  membre  de  la  Société  royale  de  Londres,  puis 
vint  se  fixer  en  France,  où  il  fUt  employé,  à  cause 
de  ses  connaissances  dans  lliydrauli^e,  à  rétablis- 
sèment  des  fontaines  de  Versai  lies.  On  a  de  lui  :  Cot- 
mographia^  sive  Descriptio  eœli  et  terrxy  Dantzick, 
1631  ;  Ratione$  matheinatiug,  1653  ;  Logarithmo- 
tedinia,  Londres,  1668-1674. 

MERCENAIRES  (Guerre  des) ,  guerre  terrible  que 
Carthage  eut  à  soutenir  en  Afrique  contre  ses  troupes 
mercenaires,  qui  s^étaient  révoltées  parce  au*elles 
n'étaient  pas  payées.  Elle  eut  lieu  pendant  l'inter- 
valle de  la  1'*  à  la  2* guerre  punique  (241-38).  Bfathos 
et  Spendius  furent  les  principaux  chefs  des  rebelles; 
Amucar,  chargé  de  les  combattre,  réussit  à  enfer- 
mer dans  un  défilé  un  corps  d'insurgés,  et  les  fit 
tcus  massacrer  à  mesure  qu'ils  en  sortaient  :  de 
40  000  hommes,  pas  un  n'échappa.  On  nonmia  cette 
guerre  la  Guerre  inexpiablej  à  cause  des  fureurs  aux- 
quelles elle  donna  lieu  de  part  et  d'autre. 

MERCI  (Ordre  de  la)  ou  de  la  rédemption,  ordre 
religieux  institué  en  1223  à  Barcelone  en  Espagne, 
par  Pierre  de  Nolasque,  gentilhomme  français ,  pour 
la  rédemption  des  chrétiens  réduits  en  esclavage  par 
les  Infidèles,  suivait  la  règle  de  S.-Augustin.  Les 
membres  prirent  le  nom  de  Confrères  de  La  Congré- 
Çationde  Notre-Dame  de  Jfû^'eorde.Primitivement, 
ils  étaient  généralement  des  laïques  :  ce  n'est  qu'à 
partir  de  1308  qu'ils  ont  suivi'  l'usage  adopté  par  les 
autres  ordres  religieux  de  se  faire  ordonner  prétres.Le 
P.  Gonzalés  y  introduisit  vers  1600  une  réforme,  qui 
fat  approuvée  par  Clément  YIII  :  ceux  (]ui  la  suivirent 
allaient  nu-pieds,  pratiquaient  la  retraite,  la  pauvreté 
et  l'abstinence. 

MERCIE,  un  des  sept  royaumes  de  l'Heptarchiean- 
glo-saxonne,  était  situé  au  centre  de  la  Grande-Breta- 
gne, comprenait  les  comtés  actuels  deGlocester,  Wor^ 
cester,  Leicester,  Nortbampton,  Bedford,  Bucking- 
ham,  Derby,  Nottingham,  Hereford,  >Varwick, 
Chester ,  Lincoln,  et  avait  Lincoln .  pour  capitale.  Il  fut 
fondé  en  584  (le  dernier  de  l'Heptarchie)  par  Creoda 
ou  Crida,  chef  angle.  —  Ses  principaux  princes  fu- 
rent :  Penda  (625-55)  :  Ethelreia ,  oui  réunit  à  ses  Etats 
le  comté  de  Lincoln  (679)  ;  Kenréd ,  qui  se  fit  moine  à 
Rome  en  709;  Ofia  (757-96),  qui  fut  sur  le  point  de  ré- 
gner sur  les  sept  royaumes;  Wiglef,vaincuen824par 
Effbert,  roi  de  Wessex.  Ce  roy.  fut  détruit  en  918  par 
Edouard ,  roi  d'Angleterre.  —  Mercie  vient  de  mark 
(frontière)  ;  ce  royaume,  le  plus  méridional  des  trois 
royaumes  angles,  en  formait  en  effet  la  frontière. 

MERCIER  (L.  Sébastien),  écrivain,  né  à  Paris  en 
1740,  m.  en  1814,  débuta  par  des  héroïdes  et  par  des 
pièces  de  théâtre  qui  eurent  peu  de  succès;  il  se  mit 
alors  à  déclamer  contre  nos  poètes  classiques,et  com- 
posa un  Essai  sur  Vart  dramatique  y  où  il  recom- 
mandait un  genre  analogue  à  celui  qu'on  a  depuis 
nommé  romantigue.  En  1771,  il  publia  VAn  2440,  ou 
Rêve  s'il  en  fut  jamais,  espèce  de  roman  politique, 
dans  lequel  il  annonçait  des  changements  qui  de- 
vaient bientôt  se  réaliser  en  partie.  11  fit  paraître  en 
1781  le  Tableau  de  Paris j  composition  indigeste, 
qui  néanmoins  obtint  la  vogue,  grftce  à  d'excellentes 
remarques  sur  les  mœurs  et  à  Pindication  de  réfor- 
mes utiles;  poursuivi  pour  cet  ouvrage,  il  se  réfugia 
en  Suisse,  ou  il  l'acheva.  De  retour  en  France  au  mo- 
ment de  la  Révolution ,  ^1  rédigea,  avec  Carra,  les  An- 
nales patriotiques,  journal  libéral, mais  modéré;  fut 
député  à  la  Convention ,  puis  entra  au  Conseil  des  Cinq- 
Cents.  Il  fut  nommé  membre  de  l'Institut  et  professeur 
d'histoire  aux  Écoles  centrales  lors  de  la  création 
de  ces  établissements.  Mercier  avait  la  manie  du  para- 
doxe; non  conlentd'attaquerBoileau,  Corneille,  Raci- 
ne. Voltaire,il  voulutencore  réfuter  le  système  de  New- 
ton, qu'il  ne  comprenait  pas;  il  déclama  aussi  contre 
la  philosophie  et  les  sciences,  ce  qui  le  fit  surnommer 
le  Singe  de  JeanrJacfpm,  On  trouve  dans  ses  écrits  j 


un  néologisme  révoltant  Outre  les  ouvrage»  cités, 
on  a  de  lui  son  Théâtre,  4  vol.  in-8, 1778-S4  (on  y 
remarque  l'Habitant  de  la  Guadeloupe,  la  Brouette 
du  Vinaigrier,  Jean  Hennuyer);  Néologie  ovl  Voca- 
bulaire des  mots  nouveaux  ou  à  renouveler,  1801. 

MERCIER  DBST-LÉOER  (l'abbé  Barthélémy),  biblio- 
graphe ,  né  à  Lyon  en  1734,  m.  à  Paris  en  1799,  en- 
tra chez  les  Génovéfains,  devint  bibliothécaire  àSte- 
Geneviève  et  obtint  de  Louis XV  l'abbaye  de  St-Léger. 
Û  fut  nommé  en  1792  membre  de  la  Commission  des 
monuments.  On  a  de  lui  :  Supplément  à  l'histoire 
de  V Imprimerie  de  Prosper  Marchand ,  177.S;  Let' 
très  auoaron  de  Ueùs  sur  des  éditions  rares  du  xv* 
sièeU,  1783.  U  a  travaillé  aux  Mémoires  dé  Trévmm, 
à  V Année  littéraire  et  au  Journal  des  Savants. 

MERCOEU&,  ch.-I.  de  cant.  du  dép.  de  la  Corrète, 
à  40kil.  S.  E.  de  Tulle;  1000  h.  —  Mercœur  a  donné 
son  nom  à  une  anc.  maison  d'Auvei^e  qui  remonte 
au  X*  siècle  et  dont  les  biens  finirent  par  passer  dans 
la  maison  de  Bourbon.  Confisqué  sur  le  connétable 
de  Bourbon,  ce  domaine  fut  donné  par  François  I  k 
Antoine,  duc  de  Lorraine,  qui  avait  épousé  Renée 
de  Bourbon  (sœur  cadette  du  connétable):  il  fut  érigé 
en  duché  par  Charles  IX  en  faveur  de  Nie.  de  Lor- 
raine, fils  d'Antoine  (1569),  puis  passa  dans  la  mai- 
son de  Conti. 

MERCŒUR  (Phil.  Emm.  de  lorrarte,  duc  de), 
vaillant  capitaine,  fils  de  Nie.  de  Lorraine,  comte  de 
Vaudemont  et  1*'  duc  de  Mercœur,  né  k  Nomény 
en  KS58,  épousa  Marie,  héritière  de  Sébastien  de 
Luxembourg,  duc  de  Penthièvre,  et  fut  nommé  en 
1582  gouverneur  de  la  Bretagne  par  Henri  III,  qui 
avait  épousé  sa  sœur.  Louise  de  Lorraine.  11  entra 
dans  la  Ligue,  se  déclara  le  chef  des  Ligueurs  en 
Bretagne  après  l'assassinat  des  Guises  (1588),  trtita 
directement  avec  les  Espagnols  et  leur  livra  le  port 
de  Blavet.  Il  siçna  une  trêve  avec  Henri  lY  en  1595, 
se  soumit  entièrement  en  1598,' et  maria  sa  fille  uni- 
que au  duc  de  Vendôme,  bfttard  du  roi.  En  1601 ,  il  alla 
commander  en  Hongrie  l'armée  de  Rodolphe  II,  at-* 
taqué  par  les  Turcs ,  et  obtint  quelaues  succès.  U 
mourut  pendant  son  retour,  k  Nuremberg,  en  1602. 

MERCŒUR  (Elisa),  jeune  fille  poète,  née  à  Nantes  en 
1809,  déploya  un  talent  précoce  et  publia  dès  1827, 
k  Nantes,  un  recueil  de  Poésies ^  qui  fût  bien  ac- 
cueilli; mais,  sans  fortune,  obligée  de  soutenir  sa 
mère  par  son  travail,  elle  eut  sans  cesse  k  lutter 
contre  la  gène.  Elle  vint  se  fixer  k  Paris  en  1828,  et 
y  obtint  une  pension  de  1200  fr.  ;  épuisée  par  le  cha- 
grin et  le  travail,  elle  succomba  en  1835  k  une  mala- 
die de  langueur.  Ses  OEuvres  complètes  ont  été  pu- 
bliées en  1843,  avec  une  iVoltcepar  sa  mère.  Ses 
poésies  sont  pleines  de  sensibilité  et  de  grice. 

MERCURE,  Mercurius,  fils  de  Jupiter  et  de  la 
nymphe  Maia,  est  le  dieu  de  l'éloquence,  du  com- 
merce et  des  voleurs  ;  il  remplissait  aussi  les  fonc- 
tions de  messager  des  dieux  et  conduisait  les  âmes 
des  morts  aux  enfers.  On  le  fait  naître  sur  le  mont 
Cyilène,  en  Arcad^e.  Dès  son  enfance,  il  se  signala 
par  son  adresse  et  ses  larcins  :  il  dérona  le  trident  de 
Neptune,  l'épée  de  Mars,  la  ceinture  de  Vénus;  il 
fut  pour  ces  méfaits  exile  sur  la  terre,  et  réduit, 
ainsi  qu'Apollon,  k  garder  les  troupeaux  d'Adméte. 
Il  changea  l'indiscret  Battus  en  pierre  de  touche , 
déroba  les  troupeaux,  les  armes  et  la  Ivre  d'A]>ollon , 
et  se  servit  de  cette  dernière  pour  enaprmir  A^^çus. 
le  gardien  de  la  vache  lo;  il  délivra  Mars  de  la  prison 
où  Vulcain  l*avait  enfermé,  et  enchaîna  Prométhëe 
sur  le  mont  Caucase,  etc.  On  le  représente  sous  la 
figure  d'un  beau  jeune  homme ,  coiffé  ,du  pétase, 
avec  des  ailes  aux  épaules  et  aux  talons,  et  tenant 
un  caducée  k  la  main.  Les  Grecs  donnaient  k  ce  dieu 
le  nom  d'Hermès.  F.  hermës. 

MERCURE  Y,  vge  de  France  (Saône -et-Loire),  à 
13kil.  N.  0.  de  ChAlon;  700  hab.  Bons  vins. 

MERCURLAXIS  (Jérôme),  médecin,  né  k  Forli  en 
1530,  mort  en  1606,  enseigna  et  exerça  son  art  k  Pa- 
doue,  k  Bologne,  k  Pise,  et  fut  appelé  k  Vienne  par 


MËRI 


—  1237  — 


MËRI 


rimpereyr  Miximilien  II,  qui,  en  reconnaissance  des 
«nns  qu'il  en  aTait  reçus,  le  fit  comte  palatin.  Ses 
principaux  ouvrages  sont  :  De  Arte  gymnatHca.ye- 
obe,  1569;  De  Maculû  pestiferis,  1680;  De  Morhù 
fwnmm,  Francf.,  1584;  l>e  Morbù  mulierumf 
1601  ;Iedictiiaprticftca,  Venise,  1620.  Onlui  doit  une 
éditioD  estimée  d*Jïtppocrat« «Venise,  1588,  in-fol. 

MERCY  (François,  baron  de),  Pun  des  grands  gé- 
oénu  du  xvu*  siècle,  né  à  Longwy  en  Lorraine, 
entra  au  serrice  de  Télecteur  de  bavière,  se  signala 
dans  les  guerres  contre  les  Français,  battit  le  général 
Rantzao  près  de  Duttlingen,  1643.  et  reçut  de  Tem- 
pereur  en  récompense  le  titre  de  feld-maréchal;  prit 
Rothweil,  Uerdingen  ,  Fribourg;  mais  se  laissa  re- 
prendre cette  ville  par  Condé ,  après  trois  jours  d'un 
combat  opiniâtre,  1644.  Il  opéra  sa  retraite  devant 
Turenneavec  une  rare  habileté,  et  battit  ce  grand 
capitaine  à  Mergentheim  (ou  Marienthal)  en  1645  ; 
mais,  la  même  année,  il  fut  vaincu  par  Condé  à  Nord- 
bngue  :  il  mourut  de  ses  blessures  le  lendemain  de 
la  bataille.  On  grava  sur  sa  tombe  cette  épitapbe  : 
«  Sta,  mior,  herœm  calcat,  » 

macT  (Florimond,  comte  de),  petit-fils  du  précé- 
dent, né  en  Lorraine  en  1666,  se  mit  au  service  de 
Tempereor  liéopold,  devint  feld-maréchal  en  1704, 
tara  les  lignes  de  Pfaflenhofen  (1705),  mais  fut 
vaincu  en  Alsace  (1709).  Il  se  signala  dans  les  guer- 
res de  l'empereur  contre  les  Turcs  et  contribua  aux 
victoires  de  Belgrade  et  de  Peterwaradin  (1716). 
Nommé  en  1733  commandant  en  chef  de  Tannée 
dltalie,  il  réussit  en  1734  à  occuper  Parme,  mais 
il  fut  tué  peu  après  en  attaquant  le  château  de  la 
Croiaette,  voisin  de  cette  ville. 

MERDUGNAC,  ch.-l.  de  canton  (Côtes-du-Nord) , 
à  30  kil,  E.  de  Ltfidéac  ;  2800  hab. 

MËRE  (George  bbossin,  chevalier  de),  d'une  an- 
denne  liunille  du  Poitou,  né  vers  1610^  mort  en 
I^,  fit  quelques  campagnes  en  quidité  de  volon- 
taire, puis  se  consacra  tout  entier  au  comnierce  du 
beau  monde  et  à  la  culture  des  lettres  et  des  sciences. 
Pascal  le  consultait  sur  des  questions  relatives  aux 
sciences  exactes:  *  Ménage  et  Balzac  recherchaient 
ion  entretien;  Mlle  d'Aubigné  (Mme  de  Maintenon) 
le  choisit  pour  guide  à  son  entrée  dans  le  monde.  On 
a  de  lai  :  towersationt  de  M.  de  Clérembault  et  du 
àewiierde  Méréj  1669;  Maximes,  Sentences  et  Ré- 
fs'ùmt  morales  et  politiques,  1687;  Traité  de  la 
«raw  honnitelé ,  de  Nloquence  et  de  Ventretien ,  1 701 , 
et  on  recueil  de  Lettres  j  1689.  Son  style  était  dé- 
liré par  Taffectaiion  et  par  la  manie  de  se  singuia- 
"ser.— F.poLTROT  et  guérard. 

MÈBÊYllLE,  chJ-1.  de  cant.  (Seine-et-Oise) ,  sur 
laJoine,  à  24  kil.  S.  d'Etampes:  1800  hab.  Exploita- 
tû»  de  pierre  de  taille.  Joli  château  dit  Folie-Méré- 
^f;  on  voit  dans  le  parc  une  magnifique  colonne 
rastrale  en  nurbre  bleu.turquin. 

MEBfiBNTHElM ,  dite  aussi  Marienthal,  v.  du 
Wurtemberg  (laxt),  dans  Tanc.  Franconie.   sur  la 
*^^.  à  65  kil.  N.  0.  d'Eliwangen;  2400  h.  Eaux 
BiiBérales.  Victoire  de  Mercy  sur  Turenne  en  1645. 
^  environs,  chAteau  de  Neuhaus,  jadis  résidence 
dtt  grands  maîtres  de  Tordre  Teiitonique. 
JÛKGUi,  ▼.  de  rinde  Transgangétique  anglaise , 
^f^  de  la  prov.  de  Ténassérim,  à  l'emb.  du  Ténas- 
'vn,  à  400  kiL  S.  0.  de  Siam.  Port  sûr  et  com- 
jBode. Commerce  déportes,  d'ivoire,  de  riz,  etc. — 
^^nUe  appartenait  aux  Siamois;  les  Birmans  la 
^  enlevèrent  en  1759  et  la  cédèrent  aux  Anglais 
ca  1824;  les  Français  y  ont  eu  un  comptoir. 
.  ''^n  farchipel),  groupe  dites,  situé  dans  la  par- 
tie oriealaie  du  golfe  de  Bengale,  entre  7*-14*lat.  N., 
«19C-96*  lonff.  E.ne8  principales  :  MuiHX)s,  Tavaï, 
T^usérim,  du  Roi,  Domel,  St^Matthieu,  etc. —Ces 
uo  liaisaient  jadis  partie  de  l'Empire  birman  :  elles 
aat  été  récemment  cédées  aux  Anghiis. 
VKUADEC  (Conan),  duc  d'Armorique.  V.  conan. 
ttauoEc  (S.),  Jrereodoeia,  saint  breton,  né  vers 
ttb.  BLen  666.  descendait  dés  anoiens  rois  de  l'A> 


morique,  et  fut  élu  par  acclamation  évoque  de  Vannea. 
On  le  fête  le  7  juin. 

MËRIAN,  famille  d'artistes  allemands,  a  produit  * 
Matthieu  M.,  habile  graveur,  ami  de  Gallot,  né  à 
Bâleen  1593,  m.  en  1650,  qui  grava  la  Danse  des 
moru  de  Bâle  (1621),  les  Teones  bihlicx  (1626),  le 
The€Urum  europœum  (1635)  ;  — -  Matthieu  M.,  le 
Jeune,  son  fils  (1621-87),  qui  le  seconda  et  le  conti- 
nua; —  Marie  Sibylle  M.,  fille  du  l"  Mérian,  1647- 
1717,  qui  se  fit  un  nom  par  ses  miniatures  et  par 
ses  dessins  de  fleurs  et  d  insectes.  On  lui  doit  :  les 
Métamorphoses  merveiUeuses  des  chenilles,  Nureno- 
berg,  1679;  l'Histoire  des  insectes  ,  Amst.,  1705-17; 
les  Insectes  européens;  les  Métamorphoses  des  insec- 
tes de  Surinam,  1705,  etc.  Pour  mieux  observer  la 
nature,  elle  avait  visité  plusieurs  contrées  de  l'Eu- 
rope et  de  l'Amérique.  Elle  laissa  deux  filles»  Hélène 
et  Henriette,  qui  marchèrent  sur  ses  traces. 

MéniÀN  (J.  Bernard),  philosophe,  né  en  1723,  près 
de  Bâle  en  Suisse,  mort  a  Berlin  en  1807,  entra  dans 
la  carrière  ecclésiastique.  H  alla  en  1750  se  fixer  à 
Berlin,  où  Maupertuis  le  fit  élire  membre  de  l'A- 
cadémie, et  fut  nommé  en  1770.  directeur  de  la 
classe  des  belles  lettres  de  cette  Académie;  il  était 
en  même  temps  directeur  des  études  du  collège  fran- 
çais. Il  a  inséré  dans  les  Mémoires  de  l'Académie  de 
Berlin  d'excellentes  dissertations  sur  la  philosophie 
spéculative,  notamment  Sur  Vaperception  de  notre 
propre  existence  ;  Sur  Vexistence  des  idées  dans  l*dme  ; 
Sur  le  problème  de  Molyneux;  Sur  Vaction,  la  puis- 
sance et  la  liberté;  Sur  le  premier  principe  de  Leib- 
nitx  et  celui  de  Locke,  On  lui  doit  une  traauction  des 
Essais  de  Hume ,  Ama|^.,  1784,  et  le  Système  du 
monde  d'après  Lambert,  Paris,  1784.  En  général 
il  combat  Leibnitz  et  Wolff,  et  se  montre  favorable 
à  l'empirisme  et  à  la  méthode  analjrtique.  VÉloge  de 
Mérian  a  été  prononcé  par  Fr.  Ancillon  en  1810. 

MËRIDA,  Émerita  Àugusta,  v.  d'Espagne  (Estra- 
madure),  sur  la  Guadiana,  à  50  kil.  E.  de  Badajoz; 
5000  hab.  Superbe  pont  romain  de  66  arches;  ancien 
et  vaste  château  fort.  —  Fondée  par  Auguste  qui  en 
fit  une  colonie  romaine;  ch.-l.  de  fa Lusitanie  sous  les 
empereu  rs  romains,  elle  était  très-grande  et  très-riche 
et  comptait,  dit-on.  40  000  hab.  Aussi  a-t-elle  de  très- 
belles  ruines  (arc  de  triomphe,  élevé  à  Trajan,.  beau 
pont  romain,  oe  66  arches  ;  restes  de  plusieurs  temples, 
d'un  amphithéâtre,  etc.).  Les  Maures  la  prirent  en 
715  et  ne  la  perdirent  qu'en  1230.  Alphonse  IX.  roi 
^e  Léon,  s'en  rendit  alors  maître  et  la  donna  à  l'or- 
dre de  St- Jacques.  Les  Français  l'occupèrent  en  1811 . 

M&RiDA,  V.  du  Mexique,  ch.-l.  de  l'Etat  d'Yucatan, 
à  187  kil.  N.  E.  de  Campèche  et  à  950  k.  E.  S.  R.  de 
Mexico;  40000  hab.  Ëvèché,  cour  de  justice  pour 
les  Etats  de  Chiapa,  Tabasco  et  Yucatan. 

MÉRiDA,  V.  du  Venezuela,  ch.-l.  de  la  prov.  de  Mé- 
rida,  sur  le  Chama,  à  360  kiL  N.  E.  de  Bogota; 
6000  hab.  Ëvèché,  université.  »  Jadis  grande  et 
mieux  peuplée,  mais  détruite  en  partie  par  un  trem- 
blement de  terre  en  1812.  —  La  prov.  de  Mérida 
fait  partie  du  dép.  de  Zulia;  elle  a  env.  350  kiL  sur 
135  et  70000  h&n- 

MËRINDOL,  bourg  de  France  (Vaucluse),  à  28  k. 
S.  0.  d'Apt;  900  hab.  Ce  village,  qui  avait  pour  ha- 
bitants des  sectaires  des  anciens  Vaudois,  fut  détruit, 
en  1545,  par  le  président  d'Oppède;  il  s'est  relevé 
de  ses  ruines  et  est  encore  peuplé  de  protestants. 

MËRINITES,  dynastie  arabe  oui  régna  sur  l'Afri- 
que septent.,  principalement  dans  le  rovaume  de 
Maroc,  tirait  son  nom  de  Mérin  Abdallah  ,  roi  de 
Fez,  de  qui  elle  descendait.  Ils  renversèrent  les  Al- 
mohades,  s'emparèrent  de  Maroc  en  1270  et  passè- 
rent de  là  en  Espagne.  Leur  puissance  disparut  au 
XV»  siècle.  F.  MAROC. 

MÊRION ,  héros  grec ,  qui  conduisit  au  sié^  de 
Troie,  avec  Idoménée,  les  vaisseaux  des  Cretois.  Il 
avait  été  un  des  amants  d'Hélène. 

MËRIONETH,  Mervinia,  comté  d'Angleterre,  dans 
le  pays  de  Galles,  entre  ceux  de  Denbigh  a«  N.  E.  ^ 


HBaL 


—  1%M  — 


MBftO 


de  MoBtyomerr  à  VIL,  de  Cardigan  au  S.,  de  Gaer- 
Uarvon  au  N.  0.,  et  la  mer  demande  à  VO.:  9ûkU. 
sur  44;  36000  bab.  ;  ch.-L,  Bala  ou  Dolgelly.  Mon- 
tagnes, siles  pitloresques,  sol  varié:  peu  d'iauustrie. 
HÉRITE  MILITAIRE  (Ordre  du),  onlre  instilué 

Sar  touis  XV  en  1759  pour  récooapenser  les  services 
es  offlciers  étrangers  employés  dans  Tannée  fran- 
gise,  auiy  en  leur  qualité  de  protestants,  ne  pou- 
ient  ?tre  chevaliers  de  St-Louis.  L'insigne  eUit 
une  croix  d*or  émaillée  à  8  pointée  et  cantonnée 
de  fleurs  de  lis;  d'un  côté,  il  y  avait  une  épée  en  pal 
avec  cette  devise  :  Pro  viruue  hellica  ;  de  l'autre  : 
ÎMàovicttsIV  instituit.  Louis  XVItl  remit  cet  ordre 
^a  vigueur  en  1824;  il  a  disparu  en  1830. 

II  existe  aussi  des  ordres  du  Mérite  en  Prusse,  en 
Bavière,  en  Saxe ,  à  Bade,  en  Wurtemberg  et  à  Home. 
Ce  dernier,  instiUiê  en  1847  par  le  pape  Pie  IX,  a 
pour  insigne  une  étoile  d'or,  avec  cet  exergue  :  Vir- 
tuti  et  B^rHo;  il  peut  être  conféré  aux  étrangers.  11 
est  plus  connu  sous  le  nom  Ù!OrdTe  de  Pie  2x, 

ttKRLfi  (Jean  Toussaint} ,  auteur  dramatique ,  né 
en  17B5  à  Montpellier,  m.  en  ]8o2«  fut  quelque  temps 
attaché  à  radœmUtration ,  mais  la  quitta  pour  se  li- 
vrer tout  entier  à  la  littérature,  et  écrivit  pour  les 
Journaux  et  pour  les  petits  théâtres.  U  a  fait  repré- 
senter plus  de  120  ouvrages^  comédies,  drames,  vau- 
devilles, composés  le  {>Ius  souvent  avec  quelques 
confrères,  et  dont  plusieurs  ont  eu  la  vogue,  entre 
autres  le  Ci-devant  ieune  howmê^  U  Savetier  et  le 
PinaneieTf  Is  Èourfuemeslre  de  JSaaràam^  PrévilU 
e{  Taconnet,  et  de  nombreuses  i^ces  dont  Jocrisse  ou 
Cadet- Èousiel  étaiei^  les  héros.  La  plupart  de  ses 
]piëces  prouvent,  avec  un  remarquable  esprit  d'ob- 
ftervation ,  beaucoup  d'invention ,  d'entente  de  la 
sc^ne,  et  respirent  une  gaieté  franche. 

WERLERACtT  (Le),  ch.-l.  de  cant.  (Orne),  à 24 
tll.  K.  u' Argentan;  1200  h.  Bonneterie. 

HERLIK .  surnommé  Àmbrosiut ,  personnage  fa- 
meux dans  les  romans  de  chevalerie,  natjuit,  à  ce 
qu'on  croit,  au  Y*  siècle,  dans  les  montagnes  de  la 
Calédonie  (Ecosse),  vécut  à  la  cour  du  foi  Arthur, 
dont  il  fut  l'ami  et  le  conseiller,  et  s'éleva  tellement 
au-dessus  de  ses  contemporains  par  ses  connaissances 
et  son  génie,  qu'on  le  considéra  comme  un  magicien 
et  im  enchanteur.  Selon  la  tradition,  il  était  barde  et 
fut  converti  au  catholicisme  par  S.  Colomban.  11  mou- 
rut en  Bretagne,  dan.n  la  forêt  de  Brécheiiant,  victime 
d'un  charme  auquel  il  ne  sut  pas  se  soustraire  :  d'au- 
tres le  font  mourir  dans  l'Ile  de  Bardsey.  On  lui  at; 
tribue  un  livre  de  Prophéties  écrit  originairement 
en  langue  celtique ,  qui  a  été  traduit  et  commenté 
dans  toutes  les  langues,  notamment  en  latin  par 
Geoffroy  de  Monmouth,  et  en  français,  dés  1498,  par 
Robert  de  Borron.  Th.  Hey  wood  a  donné  une  Vie  de 
Merlin,  Londres,  1641.  M.  Hersart  de  Villemarqué  a 
publié  en  1861  :  Jfyrd/itnn  ou  V Enchanteur  Merlin, 
son  histoire,  ses  oeuvres,  son  influence*  11  existe  un 
vieux  roman  intitulé  :  Merlin  ^Enchanteur,  qui  a  été 
mis  en  français  mdderne  par  Boulard,  Paris,  1797. 
£dg.  Quinet  a  donné  un  roman  sous  le  même  titre. 

MERUN  (le  comte),  dit  Merlin  de  Douai,  juriscon- 
sulte, né  en  1754  i  Arleux  en  Cambrésis,  m.  en  1838, 
occupait  le  1^'  rang  au  barreau  de  Douai  en  1 789. 
Kommé  député  aux  États  généraux,  il  fut  un  des  mem- 
bres les  plus  laborieux  de  TÀssemulée  constituante. 
Tl  siégea  ensuite  à  la  Convention,  prit  place  à  la  Mon- 
tagne, vota  la  mort  du  roi,  et  eut  une  grande  part  à 
U  loi  des  suspects,  ainsi  qu'à  l'organisation  du  Tri- 
huual  révolutionnaire  (1793).  On  lui  doit  la  loi  sur 
les  successions  et  le  code  des  délits  et  des  peines, 
%ui  a  été  suivi  jusqu'à  la  promulgation  du  code  pé- 
nal (1811).  Sous  le  Directoire,  il  fut  ministre  de  la 
Justice  (1 795) ,  puis  delà  police  générale  ;  il  devint  lai- 
même  un  des  cinq  directeurs  après  la  journée  du  18 
S'uccidor(4  sept  1797),  à  laquefie  il  avait  contribué. 
T^éanmoins  if  eut  peu  d'influence  dans  ce  Conseil; 
Uen  sortit  au  30  prairial  (18  juin  1799).  Après  le  18 
«nuiuùre,  il  accepta  des  fonctions  dans  la  magistra- 


ture, et  devint  procureur  général  à  la  Cour  de  caasa- 
tioii,  fonctions  qu'il  remplit  iusqu^en  18Ia>.  ïlxilé  à 
celte  époque,  il  alla  se  fixer  dans  les  Pavs-Bas;  il  ne 
rentra  en  France  qu'en  1830.  U  fut  membre  de  TAca- 
demie  des  sciences  morales  dés  sa  fondation.  On  doit 
à  Merlin  de  savants  ouvrages  :  Bépertoire  universel 
et  raisonné  de  jurisprudence  (qui  avait  commencé  à 
paraître  dès  1775  et  dont  la  4*  édition  fut  publiée  en 
1812,  17  voL  in-4);  Recueil  alphabétique  des  Ques- 
tions de  droit  (dont  une  13*  édit.  a  ^té  publiée  en 
1819-20,  6  vol.  m-4).  lia  mérité  par  ses  grands  tra- 
vaux (f  être  surnommé  le  Papinien  moderne ^  le  Prince 
de  nos  jurisconsultes,— Son  ms,  le  général  Eug.  Mer- 
lin, ne  à  Douai  en  1778,  m.  en  1854,  s'enrOla  dè5 
l'Age  de  15  ans,  fit  avec  distinction  les  campagnes  de 
l'Kmpire  et  fut  fait  général  en  1813.  En  1815.  à  la 
l'*  nouvelle  du  retour  de  Napoléon,  il  alla,seul  avec 
un  aide  de  camp  et  2  gendarmes,  prendre  possession 
du  fort  de  Vincennes.  Laissé  sans  emploi  sous  la  Res- 
tauration, il  fut  remis  en  activité  en  1830»  prit  part  au 
siège  d'Anvers  et  fut  nommé  en  1^8  pair  de  France. 

MBRLra  (Ant.),  dit  If.  de  Thionville,  né  à  Thion- 
ville  en  1762,  m.  à  Paris  en  1833.  Avocat  à  Metz 
lorsqu'ëclata la  Révolution,  il  en  adoptâtes  principes 
avec  passion,  fut  élu  représentant  de  la  Moselle  à 
l'Assemblée  législative  et  à  la  Convention,  poursuivit 
à  outrance  la  royauté,  la  noblesse  et  le  clergé,  fit 
décréter  la  confiscation  des  biens  des  émigrés,  la  dé- 
portation des  prêtres  insermentés  et  prit  une  grande 
fart  à  la  journée  du  10  août.  Envoyé  en  décembre 
792  en  mission  prés  de  la  garnison  qui  défendait 
Mayence,  il  s\  comporta  vaillamment,  mais  saas 
pouvoir  empècner.la  reddition  de  la  place  (24  juillet 
1793);  il  remplit  l'année  suivante  une  mission  pr^ 
de  Tarméede  Rhin  et  Moselle  et  yrendit  de  grands  . 
services.  Au  9  thermidor,  il  prit  ptrti  contre  Robes- 
pierre. S'étant  opposé  au  consulat  à  vie,  il  tu\  laissé 
dans  l'oubli.  M.  J.  Reynaud  a  publié  en  1860  Yie  et 
Correspondance  d*Ànt.  Merlin,  1  y.  in-8. 

MERLINO  COCCAIO.  V.  folengo. 

UERMIÏADES,  3*  dynastie  des  rois  de  Lydie,  ainsi 
nommée  de  Gygès,  fils  de  Mermnas,  qui  en  fut  le  l* 
roi,  régna  de  708  à  545  av.  J.-G.  Le  dernier  prince 
de  cette  dynastie  fut  Crésus.  f.  lydie. 

UÉRODACH-BALADAN,  roi  de  Babybce,  régna 
après  Nabonassar,  vers  7 20  av.  J.C.,  eut  des  rela- 
tions amicales  avec  Ezéchias,  roi  de  Juda,  f\it  ren- 
versé du  trône  en  709,  réussite  s'y  réublir,  mais  fut 
chassé  définitivement  par  Sennacnérib  en  702. 

MËBODE  (comtes  de),  illustre  famille  belge  qui  fait 
remonter  son  origine  à  Ste  Elisabeth  de  Hongrie  et 
dont  l'héritière  épousa  en  1 179  Pierre  Bérenger,  3*  fi\^' 
de  Raimond  Bérenger,  roi  d*Aragon  et  comte  de  Bar- 
celone, a  joué  un  grand  rôle  depuis  la  révolution  de 
BelgiQue.  Un  de  ses  membres,  Frédéric  Ghislain  de 
Mérode,  après  avoir  héroïquement  combattu  les  Hol- 
landais dans  les  ranffs  du  peuple,  fut  Uessé  à  mort  à 
Berchem  en  avant  (T  An  vers  (1830).  Un  monument 
lui  a  été  érigé  dans  la  cathédrale  de  Braxelies.—  Fé- 
lix, son  frère,  né  à  Maestricht  en  1791,  m.  en  18S7 , 
membre  du  gouvernement  provisoire  en  1830,  phi- 
sieurs  fois  ministre,  puis  sénateur,  a  été  longtemps 
le  chef  du  parti  catholique  en  Belgique,  et  a  puis- 
samment contribué  à  l'établissement  du  gouvt  con- 
stitutionnel, ainsi  qu'à  Télection  du  roi  Léopold.  Il 
se  désista  du  pouvoir  en  1839  pour  ne  pas  signer  Ma 
cession  du  Limbourg  et  du  Luxembourg.  Le  comte 
F.  de  Mérode  avait  énousÔ  U  fille  du  maroiiis  de 
Grammont  :  un  de  ses  fils,  Charles,  né  en  1816,  s'est 
établi  en  France  et  a  été  élu  député  au  Corps  législa- 
tif en  1852;  un  autre,  Xavier,  né  en  1820.  d'abord 
officier  belffe ,  est  devenu  ministre  des  armes  du  pape  ; 
enfin,  sa  fiSe  a  épousé  le  comte  de  Montalembert. 

M£R0Ê,  d^uj.paysde  Chendi,  contrée  de  l'Êthio* 
pie,  entre  le  Nil  et  VAstaboras  (Atbarah).  Les  anciens , 
nui  croyaient  que  ces  deux  fleuves  se  réunissaient  au 
S.,  en  faisaient  une  immense  tle.  Ce  PHys,  qui  aTait 
pour  Gàpit  une  Ville  nommée  aussi  Mmoéf  fat  dès  la 


MERE 


—  IÎ39  — 


HlGERU 


yi«s  hintt  «itUnùlé  un  £tet  paissant  :  il  semUc  avoir 
piécédé  rfijpypteeUe-mémeaans  la  civilisation  et  lui 
«roJr  donné,  avec  ses  habitants,  ses  institutions  re- 
ligieuses «t  politiques,  da  oroit  que  Tttèbes  n'était 
^sne  ée  ses  colonies.  XiSs  monuments  du  Méroé 
SDBt  aasst  nombniix  que  ceux  de  i'£gypte  et  otl^Dt 
isfflême  caractèra  celoasal  :  ce  sont  oomme  en  figypte 
éas  temples,  do  vastes  tombeaux  oouvnrts  de  sculp- 
tures remarquables.  —  L^mpire  de  lléroé  donna  pro- 
bablement des  maîtres  à  queupies  parties  de  l'figypte  ; 
en  pense  quoia  85*  dynastie,  eu  d^^astie  éthiopienne, 
était  sortie  du  Méroé;  mais  il  est  indubitable  que  Se- 
ewtns  (Ramaèe  ill)  on  6t  k  eonquéte*  Is  KOuvt  du 
Jféreé  f nt  longlemps  entièrement  tfaéoeratique  :  il  y 
iteitnn  loi,  mais  au-dessus  de  lui  s'élewùt  fe  prêtre, 
qtsi  psmb  le  meitpe  à  mort  au  nott  de  la  divinité. 
Ua  eanaîa'Brgnmàne,  soi  jin  lléroé  au  wf  siècle  a^. 
i*C  (du  temps  éê  Ptoiémée  li),  epém  une  révolu- 
tion et  massacra  tous  les  préfies  deoa  ieur  temple.--- 
Méroé^Ueapkale,  située  au  N.  S.  deCheadi,  pnmable- 
Bentprésdu  vSttageactuel  dUssoM%  était  remarquable 
par  soncoBuneice,  a»  monaasonu,  son  oracle  d*Am- 
mon  eteonoottége  de  prêtres.  Jl  en  itste  de  beUes 
—  Ls  pava  de  Méioé  n^  été  exploré  par  des 
M  dans  


ie  dernier  siècle.  Oailbûd,  qui 
û  rààé  eatteooDtrée  de  J6l9à  1S23, et  fioskini, q«i 
J'aploes  eu  1824,  sent  «eux  à  qui  l'on  doit  les  ran- 
laiiipBemeAto  lea  pi\a  poaitifii. 

mÉaOfE,  ftUe  de  Cypeébu,  râ  d'Arcadie ,  épousa 
(fais  1190  av.  J.«C.)  Gresphonte,  un  des  BéracSlides, 
et  ni  ée  Messénie,  dont  die  eut  8  enfanu.  Poly- 
pluais  réassit,  à  la  faieur  d'une  attaque  nocturne,  à 
tuer  l'époux  de  Ménope  et  deux  de  ses  fils,  et  U  al- 
Ut  la  soD&aindce  à  laecepter  iui-ffléme  pour  époux 
mkhai donner  la  eourenne,  ouand  Épytos  (autrement 
Télépbente),  3«  fik  de  la  reme,  élevé  en  seoretpar 
Cypstios,  repaoït  «I  tua  f  assassin  de  son  père.  Les 
■siheoa  de  M érope  ont  été  plusieurs  fois  mis  sur 
is  seèoe,  notammeot  par  Mansi,  puis  par  Voltaire, 
à  qui  ih  ont  in^iré  un  de  ses  ohefs^*<nuwe. 

MfiBOVÉE,  roi  franc,  que  Hoo  considère  comme  le 
fds  DOC  rois,  était  fils  ou  gendre  de  Clodion.  il  na- 
quit fers  411,  vint  à  Rome  dans  sa  jeunesse  aMn  de 
iiin  oDDfirmer  par  Valeatinien  lil  list  paix  qu* Aétius 
ssiit  esQchie  avec  les  Francs^  et  resta  depuis  l'ami 
des  fieaaiDs.  D'abord  associé  au  trftne  par  son  père, 
a  lai  sacoéda  on  448  ou  4&U  U  a*unit  en  451  au  gé- 
aéiaj  lUBsin  Aétius  contre  Attila,  roi  des  Huns,  et 
napofta  sur  lo  toi  barbare  une  victoire  sanglante 
àtaà  ks  Champs  Catmlamùent,  11  m.  en  451  et  eut 
fwr  «annsmeoT  son  fils  Ghildéno  I.  On  a  donné  d'a- 
KésiidlonoiB  de  Méroviogieaa  aux  roisde  la  V  race. 

vtsovte,  fils  de  Cbiipéric  I,  Cut  séduit  par  leschar- 
BH  de  Bninahatvt,  ea  tante, alors  captive  à  Rouen, 
Afépsusa  malgré  son  père  (576). Poursuivi  par  Chil- 
¥fie,  à  l'îaatigKlion  de  Frtdégoode,  il  se  réftMia 
dsBt  oae  égttee;  xnais  il  tomba  peu  après  entre  les 
«ios  de  son  pèn  cpn  renCbrma  dans  un  monastère, 
épiés  avoir  tenté  vainement  de  ee  réunir  àBrunehaut 
J^instrasie,  il  se  fit  tuer  pour  ne  pas  tomber  entre 
«  Bsias  de  Frédégonde ,  67T. 

MtlOFlliettMft,  nom  donné  aux  rois  de  France 
«•ls  1"  face,eet  tiié  de  Kérovée ,  fils  do  Clodion  et 
"Mdsdovîs.  Pour  la  série  de  ces  princes,  r.  Maugb. 

iniMACK,  riv.  des  fitats-Unis,  naît  dans  le 
Hsv^iampshire,  où  elle  sort  des  White-Mountains, 
^^  lu  S. ,  pais  au  N.  S. ,  traverse  le  MassachussetSi 
*<*aabedan«  l'AllaBtiqQe  à  Kewbury-t>ort»apfèsuû 
•wsdetéOkil. 

^Jtttur on  vtoBaie  (S.),  arsdsrtnir,  néprés  d'Au- 
to •«  «n*  tiède ,  entra  dans  l'ordre  de  S.>Beno!t. 
mé,  amigrénes  refus,  4  la  dignité  d'abbé,  il  quitta 
couvent  par  humilité;  mais  il  fut  rappelé  par  les 
lOBB  de  aee religieux  et  des  fidèles.  Dans  sa  vieil- 
il  veulnt  visiter  le  tombeau  de  S.  Denis  ;  mais , 
is  4  Pam  par  une  maladie,  et  ne  pouvant  aller 
PM  loin,  il  s'arféta  daiu  ime  cavenie  près  d'une 
cvpelle  de  St-Fierre  et  y  mourut.  Cette  chapelle 


est  devenue  l'église  St-Merry,  mi^ion  voit  encore  à 
Paris,  rue  St-Denis.  On  ie  fête  le  29  août. 

ilfiilSCBOCRG,v.  desfitats  prussiens  (Saxe  pniss.), 
ch.-l.  de  la  régence  de  son  nom ,  sur  la  r.  g.  de  la  Saale 
à  90  iil.  S.  S.  B.  de  tfagdebourg;  12000  h.,  Cathé- 
dmle  (possédant  le  plus  grand  jeu  d'orgues  de  l'Alle- 
magne et  4  très-belles  tours),  palaia  épiscopal,  gym- 
nase, institutions  de  bienfaisanœ.  Poudre,  amidon,, 
vinaigre,  etc.  ;  haras  royai  Henri  l'OiSeleur  v  battit 
les  Hongvots  en  983.  Auxény:  est  Moelsen,  fameux 
parla  bauilleeéfuttué,  en  1O80,  Rodolphe  de  Rfaein- 
mlden^  dont  on  voit  ie  tomheui  dans  la  cathédrale. 
»  ta  régenee  de  Mersebourg ,  entre  oettea  de  If  agde- 
bourg  et  deFran<^Nteur4'0der,  a  196  kU.  S}ir  106, 
et  env.  TOOOOO  batt.  Elle  est  divisée  en  IT  eeioles. 
Le  soi  en  est  fertile.  On  y  exploite  des  n^nes  d'ar- 
gent, fer,  cuivre,  houille,  et  de  nombreuses  carrières. 

imS-BIr-KÊBIB  (c.^-d.  le  yfwnd  po«t),  Forluf 
Mo/fmm,  V.  de  l'Algérie  oocid.,  sur  la  mer,  4  8  kil.. 
N.  0.  d'Oian,  dont  elle  est  le  port;  4000  faab.  Châ- 
teau fort.  Riches  bancs  de  corail.  Prise  par  leeBspa- 
gnols  en  1&06;  reprise  piff  les  Maures  en  1732,  occu- 
pée par  les  Français  depuis  1830.  Poste  important.  • 

1IBB8BN>  s.dêranc.  Austrasie,  4Ukil.  N.  O.d'Aix- 
la-Cbapelle,  est  auj.  oomprise  dans  le  Lim bourg  hol- 
landais. Les  trois  flls  de  Louis  le  Débonnaire  y  con- 
clurent en  847  un  traité  d'alliance  ofensive  et  défen- 
sive. Par  un  S*  traité,  oonclu  en870,Ghartes  leChaave 
et  Louis  le  Germanique  se  partagèrent  la  Lorraine, 
qui,  par  la  mort  du  roi  Lothaire  le  leune,  dorait 
revenir  à  Louis  II,  son  frère. 

MEIISENNB  (le  P.  Hann),  savant  minime,  né  en 
1Ô88, 4  Oizè  dans  le  Maine,  m.  4  Paris  en  1648,  fut 
le  condisciple  de  Descartes  au  coUéffO  de  La  Flèche, 
et  resu  son  ami  jusçtu'à  sa  mort.  Il  éuut  lui-même 
très-versédans  les  sciences,  mais  il  est  surtout  connu 
par  ses  liaisons  avec  les  principaux  savants  :  fixé  à 
Paris,  il  entretenait  correspondanceaveceux  et  était 
leur  intermédiaire.  Outre  plusieurs  ouvrages  de  théo- 
logie, on  a  du  P.  Mersenne  :  les  JfMoRi^ues  ds  On- 
lUée,  trad.  de  l'italien,  Paris,  1634;lfiirniont6  ttftt- 
verteUê,  eontenatu  la  théorie  et  la  ffratiqw  de  lamu- 
tique^  etc.,  1636;  la  Vérité  des  seierwes,  tontre  les 
SiStptiques  et  les  Pyrrhmims^  1638;  Cogitata  phy- 
tic(hmathematicay  1644;  Vniversx  geometriœ  «nts- 
txqu»  matkematicœ  sypnosiSy  1644;  Nov»  cbserfm- 
tiones  physiotMiMtherlïaticœ ,  quibus  accessit  ArU- 
targue Samius,  \6k7;Catoptriquef  16&^(posthum^. 
Sa  ytea  été  écrite  par  le  P.  Hilarion  de  Coste,  1649. 

MBB8EY,riv.  d'Angleterre,  se  forme  dans  le  comté 
de  Chester  de  la  réunion  de  l'Etherow  et  du  Goyt,  4 
6  kil.  B.  de  Stockport,  sépare  le  comté  de  Chester  de 
celui  de  Lancastre,reçoit  la  Tame,  l'Irwell  et  le  We- 
wer  et  se  jette  par  un  vaste  estuaîve  dans  la  mer 
d'Irlande,  4  4  kil.  au-dessous  de  Liverpool,  après  un 
cours  de  100  kil.  Navigation  tnàs-aotive. 

imTHYE-TirDVIL,  v. d' Angleterre (Glamorgan), 
dans  le  pays  de  Galles,  sur  le  Ta ff,  4  36  kil.  M.  O. 
de  Caràiff;  64^00hab.  Canal,  chemin  de  fer,  grandes 
usines.  Ce  n'était  qu'un  petit  village  avant  1755.  Ri- 
ehee  mines  de  hounleet  de  fer,  la  ville  la  plus  impor- 
tante du  pays  pour  ces  produits;  8000  personnes  tra- 
vaillent 4  la  houille ,  et  11 000  au  fer. 

MBrU,  ch.-l.  de  c.  (Oise), 4  26  kiL  de  Beaufais; 
2700  hab.  Tabletterie;  mégisserie,  etc. 

IIÉRGLA  (c.-4-d.  mtrb^,  surnom  d'une  branche 
de  la  femille  Comelia  qui  a  fourni  4  la  république 
romaine  plusieurs  magistrats  distingués,  notamment 
L.  Cornélius  Mérula,  consul  l'an  198  av.  J.-C.,  qui 
battit  les  Boîensprès  de  Mutine  (Modéne);  et  un  autre 
L.  Cornélius  Mérula,  qui  fut  nommé  consul  l'an  87 
av.  J.-G.  en  remplacement  de  Cinna,  mais  qui,  après 
le  retour  de  Marius,  fut  obligé  de  se  démettra  en  fa- 
veur de  son  adversaire,  et  se  donna  la  mort 

véatiLA  (George),  en  itaL  Jferlo,  l'un  des  restau- 
ratewrs  dee  études  en  Italie,  né  vers  1424  4  Alexan- 
drie, mort  en  1494,  vint  en  1482  ee  fixer  4  Milan 
sur  l'invitatien  du  duc  Ludovic  Sforee.  oui  le  char- 


MESA 


-^  1240  — 


MESi 


gea  d'écrire  Thistolre  de  cette  vUle.  Il  a  rendu  de 
grands  services  aux  lettres  par  ses  publications  des 
auteurs  anciens,  et  par  ses  corrections.  On  lui  doit 
la  !'•  édition  de  Martial,  Venise,  1470-72,  des  Rei 
Tusticx  Seriptùres,  1472,  et  des  Com^dtet  de  Plaute, 
1482 f  ain&i  que  des  traductions  latines  d'auteurs 
grecs,  entre  autres  de  Xiphilin.  On  a  de  lui  :  Bel- 
lum  Scodrente ,  Venise,  IkTk;  Àntiauitatis  vicecomi- 
tum  mediolaiMnsium  lUtri  J,  in -fol.,  etc. 

MÉRULÀ  (Paul),  né  à  Dordrecht  en  1558 ,  mort  à 
Rostock  en  1607,  voyagea  en  France,  en  Italie,  en 
Angleterre,  et  y  visita  les  principales  universités, 
exerça  quelques  années  la  profession  d'avocat  à  La 
Haye,. puis  alla  à  Leyde  remplacer  Juste-Lipse  dans 
la  chaire  d'histoire  de  cette  université,  chaire  qu'il 
occupa  15  ans.  On  a  de  lui  :  Cosmographia  gênera- 
lis  et  Geographia  particularis ,  Leyde ,  1 60S  ;  Urbis  Ro- 
mœdelineatto,  1599;  Histoire  eecîésiastique  et  poitti- 
aue  un%verHUe,ea  hollandais,  rédigée  par  lui  jusqu'à, 
l  an  1200,  continuée  par  son  fils  jusqu'en  1614. 

MERVEILLES  (les  sept)  du  monde  .  nom  donné 
par  les  anciens  à  des  ouvrages  admirables  d'archi- 
tecture ou  de  sculpture,  sur  l'énumération  desquels 
on  n'est  nullement  d'accord.  On  nomme  communé- 
ment :  1*  les  jardins  suspendus  et  Içs  murs  de  Ba- 
bvlone;  2*  les  pyramides  de  l'Egypte;  3*  le  Phare 
d'Alexandrie;  4"  le  colosse  de  Rhodes;  5*  le  Jupiter 
Olympien  de  Phidias;  6*  le  temple  de  Diane  à  £phèse; 
7* le  tombeau  de  Mausole.  F.,  pour  plus  de  détails, 
notre  Diet.  univ.  des  Sciences. 

MEBVILLE,  ch.-l.  de  cant.  (Nord),  à  12  kil.  S.  E. 
d'Hazebrouck,  sur  la  r.  g.  de  la  Lys,  il  sa  jonction 
avec  le  canal  de  la  Bourre;  3181  hab- Toiles,  Unge 
de  table ,  velours. 

MER  VILLE  (Michel  GUYOT  de),  auteur  dramatique, 
né  à  Versailles  en  1696,  m.  en  1755,  composa  des 
tragédies  qui  ne  purent  être  représentées,  et  des 
comédies  qui  eurent  quelque  succès  :  la  meilleure 
est  le  Consentement  forci  (1738)^  en  prose.  S'étant 
brouillé  avec  ks  comédiens,  qui  ne  voulurent  plus 
jouer  ses  pièces,  il  tomba  dans  la  misère  et  mit  fin 
à  ses  jours.  Son  Théâtre  a,  été  publié  en  1766. 

MERViLLE  (François  camus,  dit) ,  né  à  Pontoise  en 
1783,  m.  en  1853,  étudia  d'abord  la  médecine,  puis 
s<  fit  comédien ,  et  quitta  la  scène  pour  se  livrer 
aux  lettres.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  la  Fa- 
mille Glinetj  ou  les  Premiers  temps  de  la  Ligue  ^ 
en  5  actes  et  en  vers,  1818,  comédie  dirigée  contre 
l'esprit  de  parti,  qui  obtint  un  très-grand  succès  (on 
prétendit  que  le  roi  Louis  XVIIl  avait  eu  part  à  sa 
rédaction);  V Homme  poZt,  en  5  act.  et  en  vers,  1820; 
les  Quatre  âges,  en  5  actes,  en  vers,  1822.  Les  co- 
médies de  Merville  sont  presque  toujours  le  dévelop- 
pement d'une  pensée  philosophique  ;  on  y  trouve  une 
fidèle  et  judicieuse  ODservation  des  mœurs;  mais  la 
versification  en  est  faible  et  négligée.  On  lui  doit 
en  outre  quelques  romans,  dont  l'un,  les  Deux  Ap- 
prentis, obtint  un  prix  Montyon. 

MERWAN  I,  calife  Ommiade,  avait  été  secrétaire 
d'Othman.  11  se  fit  élire  à  La  Mecque  en  684,  battit 
Abdallah,  son  compétiteur,  et  soumit  toute  la  Syrie. 
Quoiqu'il  eût  promis  de  remettre  le  califat  à  Khaled, 
fils  du  dernier  calife,  il  désigna  pour  successeur  son 
pronre  fils  Abd-el-Mélek;  mais  la  mère  de  Khaled, 
au'u  avait  épousée,  le  fit  mourir  en  l'étouffant  pen- 
dantson  sommeil.685.— Merwan  II,  dernier  calife  Om- 
miade d'Orient,  petit-fils  du  préc,  se  fit  proclamer 
en  744  à  Harran,  et  vainquit  plusieurs  compétiteurs; 
mais  il  fut  vaincu  à  son  tour  et  renversé  par  Al)oul- 
Abbas,  chef  des  Abbassides,^50. 

MÉRY  (S.).  V,  MERHY. 

MÊRY-SUR-SEINE,  ch.-l.  de  cant.  (Aube),  à  19 
kU.  0.  S.  O.  d'Arcis;  1400  h.  Bonneterie.  Bataille 
sanglante  livrée  le  22  février  1814  aux  Prussiens, 

Sji  furent  repoussés  ;  la  ville  fut  presque  incendiée, 
uelques-uns  placent  dans  le  voisinage  de  cette  ville 
ta  grande  défaite  d'Atiila  en  451. 
irfiSA  (Julie),  sœur  de  l'impératrice  Julie  Domna, 


femme  4e  Septime  Sévère,  fut  mariée  à  Julius  Avi» 
tus,  consul  en  209,  et  eut  de  lui  Julie  Soosmis,  qui 
fut  mère  d'Héliogabale,  et  Julie  Mammée,  mère  d'A- 
lexandre Sévère.  Elle  fit  proclamer  Héliogahale  em- 
pereur à  Emèse ,  l'amena  à  Rome  et  gouverna  quel- 
que temps  sous  son  nom.  Elle  retaroa  par  de  sages 
conseils  la  chute  de  ce  prince  et  lui  fit  adopter  son 
cousin  Alexandre  Sévère.  Néanmoins,  elle  fut  massa- 
crée  avec  son  fils  par  les  soldats. 

MESCHACfiBÊ.  F.  Mississipi. 

MESGHED  ou  MECHED  (c.4i-d.  tombeau)^  v.  de 
Perse,  capit.  du  Khoraçan  persan,  à  264  k.  N.  O. 
d'Hérat  ;  50 000  hab.  Beaucoup  de  mosquées,  de  me- 
dressehs,  de  bazars,  etc.;  superbes  mausolées  de 
l'imam  Réza,  d'Aroun-al-Raschid  et  de  Nadir-Chah. 
Fabriques  de  velours  et  de  pelisses.  Grand  commerce 
par  caravanes.  Patrie  de  rastronome  Nàteir-Eddyn. 
Ferdoucy  naquit  dans  le  voisinage.  Près  de  là  se 
voient  les  ruines  de  Thous, 

MESCHED-ALX  OU  iMAM-AU,  Alexondria  ou  Hira^  v. 
de  la  Turquie  d'Asie  (Irak-Arabi),  près  d'un  bras  de 
TEuphrate,  dans  l'eyalet  et  à  133  kil.  S.  de  Bagdad -, 
7000  hab.  Murs  flanqués  de  tours;  tombeau  d'Ali 
(gendre  de  Mahomet) ,  où  se  rendent  de  nombreux 
pèlerins.  On  y  montre  aussi  un  monument  qui  passe 
pour  le  tombeau  d'Ëzéchiel.  —  Fondée  par  Alexan- 
dre ,  dont  elle  porta  longtemps  le  nom  ;  puis  capit. 
d'une  principauté  arabe  sous  le  nom  d'Hira;  possé- 
dée ensuite  par  des  Chrétiens  jusqu'en  632,  et  enfin 
par  les  Sarrasins.  Prise  en  1806  par  les  Wahabites, 
que  ses  habitants  parvinrent  bientôt  à  chasser  :  à 
cette  époque,  les  richesses  qui  ornaient  le  tombeau 
d'Ali  ont  été  transportées  à  Imam-Mouça. 

MBSÇHED-H0S8BJN,  dite  aUSSi  IMAM-HOSSEOietKBH- 

BKLA ,  Vologesia  ou  Bogaktsus  des  anc ,  v.  de  la 
Turquie  d'Asie  (Bagdad),  sur  un  bRs  de  l'Euphrate* 
à  98  kil.  S.  0.  de  Bagdad;  8000  hab.  Tombeau  de 
l'imam  Hossein,  fils  d'Ali,  tué  en  ce  lieu  :  ce  tom- 
beau attire  un  grand  concours  de  pèlerins  chyites. 

MESEMBRIA,  auj.  Misivri,  nom  de  deux  villes  de 
Thrace,  l'une  sur  le  Pont-Euxin,  au  S.del'Hœmua 
et  au  N.  d'Apollonie;  l'autre  sur  la  mer  £gée,  en- 
tre Maronée  et  le  lac  de  Stentor. 

MESÈNE,  contrée  d'Asie,  située  entre  le  Tigre  et 
l'Euphrate.  près  de  leur  confluent,  s'étendait  aussi 
depuis  les  frontières  de  la  Babylonie  jusqu'à  la  mer. 
C'est  aig.  Virak-Aràby.  La  Mésene  dépendit  successi- 
vement des  empires  de  Ninive,  de  Babylone,  des  Per- 
ses ,  des  Macédoniens,  futquelque  temps  indépendante 
après  le  démembrement  de  l'empire  des  Séleucides, 
puis  tomba  sousla  domination  des Parthes  et  des  nou- 
veaux rois  Perses,  et  fut  enfin  englobée  dans  le  califat 
de  Bagdad.  On  doit  à  M.  Reinaud,  de  l'Institut,  un 
savant  Mémoire  sur  la  Mésène  et  la  ITharoc^M,  1862. 

MÉSENGUY  (Philippe),  né  à  Beauvais  en  1677, 
mort  en  1763,  reçut  les  ordres  mineurs  et  occupa 
divers  emplois  au  collège  dit  de  Beauvais  à  Pans, 
où  il  fut  le  collaborateur  et  l'ami  de  Rollinet  de  Cof- 
fin.  Ardent  janséniste,  il  fit  de  l'opposition  à  la  bulle 
Unigenitus,  et  fut  par  suite  forcé  a  quitter  son  col- 


1735-53  ;  Exposition  de  la  Doctrine  chrétienne,  1744; 
une  traduction  du  Nouveau-Testament  (rééditée  par 
S.  de  Sacy,  3  vol.  in-1,6,  1858).  Ses  ouvrages,  ap- 
prouvés de  Rollin,  ont  eu  de  nombreuses  éditions. 
Son  Kxpoi,  de  la  Doetr.  chrét.  a  été  mise  à  l'index. 
MÉSIE,  Masia  (partie  de  la  Botnie ^  de  la  Servie 
et  de  la  Bu^arie  actuelles),  grande  région  de  l'Eu- 
rope anc. ,  comprise  entre  la  Save  et  le  Danube  au 
N.,  les  monts  Scardus,  Orbelus,  Hsmus  au  S.,  le 
Drin  septentrional  à  l'O.,  le  Pont-Euxin  à  l'fi.,  était 
beaucoup  plus  large  que  longue  (elle  avait  env.  900 
kU.  sur  300).  Son  nom  voulait  dire  marécages,  et  en 
effet  le  Danube  y  formait  de  très-vastes  marais.  Ses 

Souples  les  plus  connus  étaient  les  Méses,  les  Dar- 
anes,  les  Scordisques,  auxquels  se  mêlaient  beau- 


MfiSal 


—  1241  — 


HESN 


coup  de  tribus  slaves  et  flanofses.  Les  anciens  ne 
eonnaisaaient  que  très-mal  cette  contrée;  ce  n'est 
goère  qu'après  la  4*  guerre  de  Macédoine  (147  ay. 
i.-C.),  et  quand  les  Romains  franchirent  le  Scardus 
et  lYmlas,  qu'on  connut  la  Ifésie.  La  conquête 
ooffliMnca  par  la  défaite  des  Scordisques  (135  av. 
J.-€.);e!ie  ne  fut  achevée  que  sous  Auguste.  La 
Mésie  ftrt  postérieurement  partagée  en  deux  provin- 
eas  :  jréne  supérieitn  ou  l'*,  à  l'O.,  s'étenoant  du 
Drin  au  Ciabros  (Zibritz);  ch.-l.  Sardique  (cette  Mé- 
se  Alt  plos  tard  comprise  dans  le  diocèse  de  Dacie); 
^Mésiê  inférieure  ou  3*,  àl'E.,  s'étendent  du  Ciabros 
au  Pont-E^n  ;  ch.-L  Marcianopolis  :  celle-ci'  fut 
plus  tard  comprise  dans  le  diocèse  de  Tbrace. 

MBSLAT,  ch.-L  de  cant.  (Mayenne),  arr.  et  à  2*2 
kîL  S.  E.  de  Laval;  1136  bab. 

MESLB  (Le),  ch.-L  de  c.  (Orne),  sur  la  r.  dr.  de 
là  Sartbe,  à  2S  kiL  E.  N.  E.  d'Alençon;  800  bab. 

MRSI.ÏKB  (Jean),  curé  d'Etrépigny  en  Champa- 
gne, né  en  1678  dans  le  Rhételois,  mort  en  1733, 
l'est  lendu  fameux  par  un  testament  dans  lequel  il 
déolarût  quil  ne  croyait  point  aux  dogmes  du  chris- 
tianisme, quoiqull  les  eût  enseignés  toute  sa  vie. 
Ses  sentiments  sont  consignés  dans  un  écrit  qui  fut 
trouvé  chez  lui  après  sa  mort,  et  dont  la  l**  partie 
fut  publiée  par  Voltaire  en  1762,  sous  le  titre  de 
Ttslamemt  de  Jean  MesUer  :  c'est  une  déclamation 
contre  le  christianisme.  —  Quant  au  Ban  sens  du 
aaréMeslierf  écrit  athée,  publié  en  1772,  il  est  de 
dHolbach. 

MWSiffiR  (Fr.  Ant.),  médecin  allemand,  auteur 
de  la  doctrine  du  maenétisme  animal,  né  en  1733, 
à  Merseboarg  en  SouaBe,  commença  à  se  fkire  con- 
nartraen  1766  w  une  thèse  Depkuietarum  infliâu, 
où  il  soutenait  l'existence  d'un  fluide  subtil,  répandu 
putout,  et  par  l'intermédiaire  duquel  les  corps  cé- 
lestes ittilueni  sur  les  coips  animés.  Peu  après  il  s'é- 
talilit  à  Vienne  et  teinta  de  gtiérir  par  le  ma^é- 
ttsDM  minéral  en  appli<^uant  des  aimants  sur  les 
parties  malades;  mais  bientôt  il  crut  reconnaître 
w  la  seule  application  des  mains  sur  le  corps  pro- 
doisait  le  même  effet  que  Taimant  :  il  proclama  dès 
Ion  Tezistenee  d'un  magnétisme  propre  aux  êtres 
animés,  qu'il  nomma  mu^tume  animal  et  préten- 
dit avoir  trouvé  le  secret  de  s'emparer  de  ce 
fluide  et  de  réparer  la  santé  en  l'accumulant  dans 
le  corps  des  malades  :  il  publia  sa  découverte  dans 
one  Letirt  à  un  médecin  étranger ^  Vienne,  1775. 
Ayant  éproové  quelques  difficultés  dans  son  pays, 
il  riat  à  Paris  en  1778,  annonça  d'une  manière  pom- 
peuse sa  découverte,  et  réunit  chez  lui  autour  d'un 
BXTDet  en  cuve  magnétisée  un  grand  nombre  de 
BuJades  :  il  excita  la  curiosité  universelle,  et  trouva 
boo  nombre  de  partisans,  auxquels  il  vendit  chère- 
ment son  secret;  il  avait  refusé  de  l'abandonner  au 
sntvemeaient  français  moyennant  une  rente  annuelle 
^  30 OQO  livres.  En  1784,  une  commission  de  sa- 
*aa>s,  an  nombre  dasqueb  figuraient  Darcet.  Fran- 
Uia,  Bailly,  Lavoisier,  A.  L.  de  lussieu,  fut  chargée 
d'eaniner  la  nouvelle  doctrine.  Les  commissaires, 
parPofgane  de  Bailly,  déclarèrent  que  Mesmer  pro- 
duisttt  des  effets  surprenants,  mais  ils  lei  attrinuè- 
rest  à  rimagination  ou  à  l'imitation  :  toutefois  un 
des  Biembresde  la  commission,  Jussieu,  ne  partagea 
pasfmiiiion  de  ses  confrères,  et  fit  à  part  un  rap- 
port pias  fcvorahle.  A  la  suite  de  ce  jugemeut,  Mes- 
^tf^Hs  la  France;  il  passa  quelque  tempe  en  An- 
SKiem,  pois  retourna  en  Allemagne,  et  mourut 
o^^acarénaol  dans  son  pays  natal  en  181  &•  Mesmer 
a  été  eoesidêfé  par  ses  entnuusiastes  comme  un  bien- 
biieor  de  Phumanité;  d'autres  l'ont  traité  d'impos- 
<Air  :  fU  est  vrai  qu'il  eut  trop  souvent  recours  au 
chariataaisme  et  qu'il  se  montra  fort  aride,  on  ne 
peut  œpeiidant  contester  l'importance  de  ^elques- 
<ios  des  faits  sur  lesquels  il  appela  l'attention.  Seu- 
^canit,  personne  ne  croit  plus  à  l'échafaudage  S][s- 
t^oatique  dont  il  l'entourait.  On  a  de  lui  :  JfMotre 
«-riatitcouTene  du  magnétisme  animal  f  Paris,  1779; 


Précis  historique  des  faits  relatifs  au  magnétisme, 
1781;  Mémoire  de  Mesmer  sur  ses  découvertes ,  1799; 
Mesmerismusj  Berlin,  1815  (en  allemand).  M.  Bersot  a 
donné  en  1853  Jfermer  et  le  Magnétisme  animal, 

BIESHES  (J.  J.  de),  seigneur  de  Roissy,  né  en 
1490  d'une  ancienne  famille  du  Béam,  mort  en  1559, 
fut  envoyé  par  Catherine  de  Foix,  reine  de  Navarre, 
à  l'assemblée  de  Noyon,  pour  y  revendiquer  la  par 
tie  de  la  Navarre  dont  les  Espagnols  s'étaient  em- 
parés, puis  fut  chargé  de  négocier  le  mariage  de 
Jeanne  d'Albret  avec  Ant.  de  Bourbon,  et  roussit 
dans  ces  deux  missions.  François  T  le  fit  lieutenant 
civil  du  Cbftteletet  premier  président  de  Normandie. 
Henri  II  l'appela  au  Conseil  d'Ëtat.  —H.  deMesmes, 
son  fils  aine,  1531-96,  aussi  bon  tailitaire  qu'habile 
politique,  reprit  plusieurs  places  aux  Espagnols,  fut 
envoyé  par  Henn  II  près  des  Siennois,  qui  relurent 
podestat  (1557-59),  né«rocia  en  1570  à  St-Germain, 
avec  les  Protestants ,  la  paix  dite  Boiteuse  et  Mal- 
AssisCj  ainsi  nommée  parce  qu'elle  fut  signée  par 
Biron,  qui  était  boiteux,  et  par  de  Mesmes^  seigneur 
de  Maïassise,  et  fut  choisi  pour  chancelier  par  la 
reine  Louise,  veuve  de  Henn  III.  Ërudit  distingué, 
il  fut  rami:et  le  protecteur  des  Tumèbe,  des  Lam- 
bin, des  Pibrac,  etc.  Il  a  laissé  des  Mémoires^  publ. 
en  1760,  que  RoUin  cite  dans  son  Traité  des  Étu- 
des (liv.  I,  ch.  u).  —  Claude  de  M.,  comte  d'Avaux. 
petit-fils  du  précéd.,  né  en  1595,  m.  en  1650,  fut 
chargé  de  plusieurs  ambassades  à  Venise,  en  Dane- 
mark,  en  Suède,  à  Cologne,  et  fut  l'un  des  plénipoten- 
tiaires aux  traités  de  Munster  et  d'Osnabruck  (1648); 
mais,  à  la  veille  de  conclure  le  traité,  il  fut  tout  à 
coup  disgracié,  par  les  intrigues  de  son  collègue 
Serrien.  C'était  un  des  hommes  d'fitat  les  plus  con- 
sidérés :  sa  parole  valait  un  serment;  il  se  faisait  re- 
marquer pair  sa  dignité,  sa  politesse,  sa  pénétration, 
ainsi  que  par  sa  facilité  à  écrire  en  allemand,  en  ita- 
lien et  en  latin,  aussi  bien  qu'en  français.  On  a  de 
lui  :  Mémoires  touchant  les  négociations  du  traité  de 
paix  à  Munster,  1674  ;  Litres  de  d^Avaux  et  de  5€r- 
vien,  1650.  —  J.  Ant  de  M.,  comte  d'Avaux  et  mar- 
quis de  Givry,  petit  neveu  du  préc,  1640-1709,  fut 
ambassadeur  extraordinaire  à  Venise^  plénipotentiaire 
à  Nimègue,  où  il  négocia  la  paix,  puis  ambassadeur 
en  Hollande,  en  Angleterre,  en  Suède,  et  prépara 
la  paix  de  Ryswick.  On  a  publié  ses  letlrex  etsesiVitf- 
goeiations  en  Hollande ,  1752-53.  —  J.  Antoine  de 
M.,  1661-1723, 1*' président  au  parlement  de  Paris, 
défendit  d'abord  les  droits  du  duc  du  Maine ,  bâtard 
de  Louis  XIV ^  à  la  régence,  mais  les  abandonna 
bientôt ,  ce  qui  le  fit  accuser  de  s'être  laissé  gagner 
par  Philippe  d'Orléans.  Néanmoins,  il  ne  craignit  pas 
d'adresser  à  ce  prince,  devenu  régent,  de  sages  re- 
montrances au  nom 'du  parlement,  notamment  à 
l'occasion  du  système  de  Law  et  de  la  nomination 
de  Dubois  à  l'archevêché  de  Cambrai;  ce  qui  le  fit 
exiler.  II  était  de  l'Académie  française.        ^ 

MESMIN  (S.),  Maximinus.  2*  abbé  de  Mici,  près 
d'Orléans.  On  le  fête  le  15  décembre. 

MESNAGER  (Nie ,  us baillif,  sum.  lb),  diplomate, 
né  à  Rouen  en  1658,  m.  en  1714,  fut  employé  par 
Louis  XIV  dans  plusieurs  négociations;  récugea  à 
Londres,  en  171 1 ,  les  articles  qui  senrirent  de  base  à 
la  paix  générale,  et  signa  en  1713,  avec  le  maréchal 
d'Uxelles  et  l'abbé  de  Polignac,  U  paix  d'Utrecht,  à 
laquelle  il  avait  eu  la  plus  grande  part. 

MESNARD  (L.Ch.  B.,  comte  de),  né  à  Luçon  en 
1769,  d'une  ancienne  famille  du  Poitou,  m.  en  1842, 
s'est  signalé  par  son  dévouement  aux  Bourbons.  Il 
émigraen  1792.  prit  part  à  l'expédition  de  l'Ile-Dieu, 
s'atucha  dans  Texil  au  duc  de  Berry ,  qui,  à  son  re- 
tour en  France,  le  nomma  son  aide  de  camp  et  son 
premier  écuyer;  le  suivit  à  Gand  en  1815  et  se  trouva 
près  de  lui  quand  il  futassassiné  (1820).  H  fut  nommé 
en  1823  pair  de  France.  En  1830,  il  accompagna  la 
duchesse  de  Berry  en  Angleterre;  il  revint  avec  elle 
en  France  en  1832,  prit  part  à  la  tentative  de  souiè-. 
vement  de  la  Vendée  et  fut  arrêté  avec  ]a  princesse  à 


MESS 


1242  — 


MESS 


Nantes;  ûtz  suivit  en  Italie  après  sa  sortie  de  Blaye. 
Il  a  laissé  àos  Souvenirs  t  publias  en  1844. 

HfiSNa-SCJa-LSSTaÊE  (Le),  vge  4u  dôp.  de 
TËure,  à  35  lui.  N.  N.  £.  d'£vreux;600li.  Papeterie. 

MSSNiL  ST-PianiN  {le).bgdu  dép.  de  l'Oise, à  10  k. 
E.  de  Breteuil;  300  h.  lastitut  agricole,  erphelijiat. 

MÉSÙVOTAUlEf  MeujfoUuiM  (c.-à-d.  tntipe  In 
fimves)^  anj.  lU  ^|tfzir«/»J  moi  as  le  livaii  de  Dia/rbé- 
hir;  contrée  de  TAsieaiic. ,  entre  VEuphrate  à  l'O.  et  le 
Tigre  ï  TE. ,  était  bornée  au  N.  par  les  moats  Meeius 
et  TAnnénie,  au  S.  par  la  Babylonie  «t  la  ChaJdée, 
et  se  divisait  eo  M.  *upirievr*y  au  N.,  s'éleadaot  du 
liygdonius  jusqu'au  Ttgre^  et  en  4f.  inférieur ,  dite 
au&si  AraktaTranse^i^hrvtensiSfëu  $. deTEuptifate. 
pans  la  l'*,  qui  étaU  fertile  et  peuplée,  «n  distia- 
i^uàit  la  Surû  det  RwiireM  {s*éi»udani  de  rfiupibmte 
lusqu'aù  Chabor^s)t  et  la  J^ëamù  (du  Chaboras  au 
Tigre))  OD y  comptait,  entre  ajutresvùles,  Nisibis,  Ê> 
desee ,  Haran  ou  Carrfaea,  Amid.  i4i  d',  an  grande  par> 
4ie  stérile  et  ^esque  déeerte^  était  |Murcouruepardes 
Arabes  nomsdaset  piUards^  vil^  pitinci|>. ,  Oun^aa»-^ 
■  Lbl  Mésopotamie  neeeiable  ^$b  avoir  été  une  division 
officielle  en  usage  cties  les  Orientatta.  Au  iv*  sièole, 
il  y  eut  dans  Tempire  recMin  une  Mésoj^tamie, 
prov.  du  diooéee  d'Orient  (ch.4. ,  Amid) ,  mais  qui  ne 
fiomprenait  que  le  N.  O.  de  la  Ifésopoiamie  supé- 
rieure :  le  N.  E.  d»  cette  même  Mésopotamie  formait 
«'OsroèBe(eb.-l.,  Èdesse);  la  Méaopotaeiie  inférieure 
était  possédée  par  des  lu>rdes  aranes  ou  relevait  des 
Saseanides.  -^  La  Mésopotamie  n'a  pas  d*bistoire 
propre.  Ce  pays  figure  fréqueœmeBt  dans  la  Bible  : 
c'est  làqa'étaient  nés  Naohor,  Tharé,  et  plusieurs  au- 
tres patriaMhesy  £Ue  fut  successivement  eouaise  aux 
rois  d'Assyrie, de  Babylone,  de  Perse, de  Macédoine, 
aux  Séleucides,  aux  Parjilies,  w&a  aux  Romains» 
Lttcuilus  et  Pompée  en  oommeneèient  la  conquête; 
mais  ce  pays  fut  sans  oesse  disputé  par  les  Partbes, 
et  les  empereurs  finirent  par  y  renoncer,  aooepiMl 
l'Ëupbfete  pour  limite  à  leurs  £iate  d'Orient. 

HEëSALA.  brafiebe  de  ta  famille  romaine  Yaieria 
qui  a  fourni  é  la  république  plusieurs  personnages 
eoDsulatres,  eut  pour  cber  M.  Valôriue,  eonsul  en  262 
av.  /.C,  qui  prit  ëéH«na  (Messine),  d'où aoa  surnom. 

MEssM'AiM.  VALÉRios  convjLMUs)  ,orateur,  suivitd'a- 
J»ord  le  parti  de  3ruttts,et  lut  proscrit  j>ar  les  trium- 
virs l'ao  43  av.  J.-C.;  mais,  après  la  bataille  de  Phi- 
lippes,  voyant  le  parti  républicain  anéanti,  il  s'atta- 
cba  à  Octave,  qui  le  prit  pour  collègue  dans  le  consulat 
(31  av.  J.-C.),  le  chatsgea  de  réduire  TAquitaine  (27) 
et  le  eréa  préfet  de  Rome  (26).  Messala  cultivait  les 
lettres;  il  avait  composé  des  BKltkmmiionesy  dont 
Quinlilien  fait  Téloge  ;  il  fut  le  protecteur  et  l'ami  de 
Tibulle.  Quoiqu'il  n'ait  vécu  que  70  sas,  ila\'eit  perdu 
entièrement  la  mémoire  deux  ans  avant  sa  mort. 

M£6ftAUNE  (vaUrib),  impératrice  romaine,  fa- 
meuse  par  ses  déftAuchee,  était  irniie  de  la  noble  fia- 
mille  des  Messala  et  était  arrière-pa iie-ille  d'Octavie, 
sœur  d'Auguste.  &pouse  de  l'«m|)creur  Claude,  dont 
elle  eut  Octavie  et  Britanniaus,  et  sur  lequel  elle 
exerça  longtemps  un  empire  absolu,  elle  eouiUa  le 
Irène  en  donnant  l'exemple  de  l'adultère  et  «n  s'a- 
liandonnantA  la  luxure  la  plue  effrénée  :  elle  alla  jus- 
qu'àépousar  publiquemeiO,  et  du  vivant  deson  époux, 
le  jeune  Silius,  qu'elle  aimait  ^erdument.  Claude, 
à  Gstse  nouvelle,  la  fit  mettre  à  mort  avee  ses  oom- 
plices  (48).  A  Timpudmité,  Messaiinejois^aitrava' 
riae  et  la  cruauté  :  elle  sacrifia  à  sa  jalousie  at  4  ses 
▼engeanees  iulie,  A}ït  de  Genuanicus,  ValénuB  Aaia- 
âcus,  Peppée, mère  de  rimpératriee  de  oe  nom,  Ap- 
piiis  Siianus,  et  plusieurs  autres  Romains  distingua. 
"  msAJUNi  (sTATiuE)«  petile*filiedu  consul  Statilius 
jl^rue,  as  aignala  aumi  par  sas  galan  taries  ;  elle  n'en 
plut  pas  moins  kNéran,  qui  ré(K>usa  en  65.  KUeaur- 
técul  à  oe  prinœ,  et  passa  la  «eau  de  aa  vie  dans  le 
Qommwœ  des  lettres. 

MBSAAtfE,  JférsMMi,  d'abord  ZanOé,  ane.  v.  de 
Sicile,  à  l'extrteité  N.  S. ,  est  auj.  Jhsisiii. 

HEfiSAPIS»  JfMta^»  auj.  Twrrt  àPOuroMe,  oon- 


trée  de  l'Italie anc ,  au.  S.  E.,  sur  la  mer  Adriatique, 
entre  l'Italie  et  l'iapyaie,  faisait  partie  de  la  Grande- 
Grèce  et  avait  pour  habitants,  au  N.  les  Peuoètas, 
au  S.  les  Galabres  et  les  Messapes  proprement  dits. 
Acbérontie,  Sturaes,  Matéoles,  en  étaient  les  villas 
prinoipalea.  Les  colonies  grecques  de  Brindes  et  Ta* 
route,  géographiquemeat  eontenues dans  cette  pro- 
vince, en  étaient  indépendantes.  —  La  Mestapie  lot 
oemprtse  sous  Auguste  dans  la  2*  r^ion  de  l'Italie. 

MUBSSËNS,aaj^  lfaoroiiialt,v.  du  Péleponèse,Qapit. 
de  U  tfeasénie,  vers  le  etntrs.au  S.  du  mont  itfaome, 
j>Tés  et  A  l'O.  du  Pamiae,  ftitfendée  eu  plutôt  relevée 
par  £{ManinoQdis  l'an  370  av.  J.-C. ,  après  la  victoire 
de  Leuetres.  Surprise  par  le  tyran  Mab»,  elle  fat  eau- 
vée  par  Philopémen  (20S).  Messèné  étaii  la  plus 
granae  ville  du  Péloponèee  :  on  peut  sui  vue  encore  aa 
vaste  enceinte  sur  une  étendue  4el6  kiL  Ruiofic  ihum- 
breuses.  Las  filéens  et  las  Acbéej»,  alliés  des  Romains^ 
battirent  près  de  là  Philippe  V,  de  Maoédoioe. 

MESSÊVifi,  Mmmum,  eoatréedu  Pétoponèse,  bor- 
née au  N.  par  la  Triphylie  et  l'Aiteadie ,  \  ViL  par*  la 
Uconie,  au  S.  et  à  l'O.  par  la  mer,  était  uoedes  |^us 
pittoresqoes  et  des  plus  fertiles  de  la  Grèoe.  £lie 
avait  env.  67  kil.  sur  63,  était  traversée  par  la  ehaine 
derithome,  et  anosôo  par  le  PasoisusetlaMéda;  v. 
prineip.  ;  Pylos (Navarin), Métfanoe  (Modoa),  Gorone 
(Coron),  Messéne  (Mavromati),  Stényelaiee  (Misî), 
Ira.  ûecupée  anàennement  par  las  Méraalidiea,  la 
Mesaénie,  fbrmait  un  petit  royaume  qui,  au  re> 
tour  des  Héraciides,  écnut  à  Oesphonte  fUQO  av. 
J.-C.),  lequel  a'étabiit  à  Stényclaros.  Son  fllsfipytus 
fit  donner  le  nom  d'J^H'der  A  touli  la  dynastm.  La 
Messénie  eut  il  aoutiettir  ooAtre  Sparte  3  guerres 
terribles.  La  l**  oommença  en  744  av.  I.-C.  :  eàk 
dura  18  ans  et  fiait  par  la  prise  d*l  thème.  Malgré 
le  dévouement  d'Anstodème,  qui,  pour  obéir  à  un 
orade,  saorifia  sa  propre  fille,  les  Messéniena  du- 
luttt  se  soumettre  :  le  vainqueur  leur  imposa  PobU- 
gatioa  de  livrer  chaque  anoufte  la  moitié  de  lauFe  vé- 
ooltes.  La  2*  guerre  eut  lieu  de  684  A  663.  Les  Mah 
séniens  reprirent  les  armes  à  Tinatigation  d'Aristo- 
mène  et  furent  d'abord  vainqueurs.  Les  Spartiatas 
ooDsultérent  alors  l'oracle  de  Delphes,  qui  leur  en- 
joignit de  demander  un  général  aux  Athéniens;  œua- 
ci,  par  dérision,  leur  envoyèrent  un  poète  hosteua, 
Tyitée  ;  mai^  bientôt  les  chants  du  poète  réuseirent 
A  ranimer  leur  courage  et  à  ramener  la  victoire  dans 
leurs  rangs.  Vaincus  en  bataillé  rangée  par  la  trahi- 
son d'Ari^ttocrate,  roi  d'Arcadie,  les  Meseéniena,  se 
renfermèrent  dans  la  citadelle  d'Jra,  où  ils  se  dé- 
fendirent pendant  1 1  ans.  A  la  suite  dis  oatte  guerre, 
ils  furent  tous  réduits  en  esclavage.  Ils  se  révoltè- 
rent de  nouveau  Tan  465  av.  i.<*C.,  à  la  suite  d*un 
tremblemeot  de  terre  qui  avait  ruiné  Sparte;  mais, 
après  avoir  résisté  9  ans  dans  la  forteresse  du  moBt 
Uhume,  ilsv  se  virent  encore  Corsés  de  aa  aoumet- 
tce  (4S7)  ;  oette  fois  on  les .  laissa  sortir  Uhremem 
du  I^lopooè&e  ;  les  Athéniens  leur  donnéient  aaiie 
dans  Naupacte.  En  310  av.  J.-G,  fipaminondas  YaiA- 
queur  des  Lacédémoniens  A  Leuotres,  mppeia  les 
Messénieas  et  les  remit  en  possession  de  leuae  terrae. 
Plus  tard,  ils  entrèrent  dans  la  Ligue  aahéasuie  ; 
mais  ils  â'ian  séparèrent  bieatèt  (V.  mnocsATa).  lia 
pâmèrent  avec  le  rasm  de  la  Grèce  aeus  la  doBeina- 
tion  Eomaiae.'^  Une  partie  des  Meeséniena  épargnée 
par  lea  vainqueurs  après  la  2*  guerre  avait  trouvé 
ua  refuge  en  Sicile,  ou  ils  agrandirent  Zandé,  quHls 
nommèrent  ifesftne.  -*-  Dans  le  roy.  actuel  de  Gréoe , 
on  a  don  oé  le  nom  de  Messénie  èl'unedes  Jfieaiftrefcaec 
ougouvto;  ch.4.,  Galamata. 

ttsasfiMia  (Golfie  de^  aui.  golfe  de  Cuieeiela,  dans 
la  Méditerranée,  aur  la  côte  méridieaale  du  P^opo- 
nèse,  entre  la  Messénie  et  la  Laeonie,  a*éteadaitdii 
pnKBontoira  Aorios  au  prommiioire  Ténei«« 

MESSfiV,  eh.-L  de  cent  (Orne),  A  17  AiU  N.  de 
Dofflfront;  1630  àab. 

MflMIB  (de  l'hébieu  «MichMiA,  ainQ,  en  grée 
Chrùtêi.  le  Chnat,  iHhntduSeigMtar,  Sous  ce  uoia 


MESS 


—  1243  — 


M£TA 


pris  en  général,  les  Israélites  désignaient  le  roi  pré- 
dû  p«r  les  prophètes,  qui  devait  les  délivrer  de  la 
àomioatioo  étrangère  et  leaf  donner  Tempire  sur  le 
monde  entier.  Jésus  étant  venu  accomplir  ces  pro- 
uesses en  sauvant  le  genre  humain,  le  nom  de  Hes- 
ik  De  désigne  plus  chez  les  Chrétiens  oue  le  Sau- 
T«ur.  Touiefois  les  Juifs  refusent  à  Jésus  le  caractère 
lé  Messie,  et  attendent  encore  le  divin  libérateur.  — 
Les  Maboffiétans  attendent  auspi  une  espèce  de  Mes- 
se, qu'iû  nomment  le  Mahdi.  V,  ce  mot. 

KESS1E&  (Ch.),  astronome,  né  en  1730  à  Badon- 
riller  en  Lorraine,  mort  à  Paris  en  1817,  occupa 
longteoBps  des  fonctions  secondaires  chez  le  géogra- 
phe Delisie,  fut  ensuite  nommé  commis  au  dépdt  de 
U  marine,  et  parvint  à  se  faire  une  réputation  eu- 
ropéenne par  son  habileté  à  observer  :  il  a  découvert 
plusieurs  comètes  et  a  hien  décrit  les  taches  du  so- 
leil. U  entra  à  TÀcadémie  en  1770.  Lalande  donna 
en  son  honneur  le  nom  de  Messier  à  une  constella- 
Uoa  entre  Cassiopée,  Céphée  et  la  Girafe. 

MESSIS  (Païs),  Mefensis paffusy  territoire  de  Metz. 

MESSISS,  appdée  primitivement  ZaneU  (c.-à-d. 
faulx ,  à  cause  de  la  forme  de  la  ville),  puis  Êessana, 
V.  Torle  et  port  de  Sicile,  ch.-l.  d'Intendance,  à  la 
poinie  N.  Z.  de  lïle,  en  face  de  la  côte  de  fltalie 
(dont  elle  n'est  séparée  que  par  le  détroit  dit  Phare 
de  Messine),  k  200  \\\.  £.  de  Païenne;  10400Û  h. 
Arcfaeréque  et  archimandrite;  frib.  d'aî;)pel;  consu- 
lats. Vastes  fortifications,  cftadelle»  arsenal;  port  su- 
perbe. Honuments  remarquables  :  le  Setutiorio  ou 
hôtiél  de  viQe,  le  palais  archiépiscopat,  la  cathédrale, 
le  grand  hôpital;  oeau  quai,  promenade  dite  le  Cor^o, 
phare  célèbre  qui  donne  son  nom  au  détroit.  ï'acul- 
Ces  de  ssisBees,  Asiims.  éroit  •(  aaédesJne;  «sUége 
royal,  séBimairs,  4  btblMk^ues;  écol*  de  naviga- 
tioo.  Lese&T.  de  Messine  sont  très- beaux  et  tràs-fer- 
tîles:  on  y  âèT«  heaucoup  de  rers  à  soie.  Commerce 
assez  actif  en  soie  écrue,  citrons,  blé,  huile,  vins, 
coiaiL  —  Uassioe  fut  fondée,  sous  le  nom  de  Zan- 
tUy  par  une  colonie  de  Cumes;  ensuite  vinrent  des 
kess&oiens  fu^ltits  après  la  2*  guerre  de  Messéoie 
(667  av.  J.-C);  ils  augmentèrent  la  ville  et  rappelè- 
rent IfetseK*.  Anaxilas,  tyran  de  Khégium,  la  prit 
en  49ôav.  J.-C  Deux  siècles  après,  Messine,  prise 

Sir  les  Hamertins,  devint  le  repaire  de  ces  brigands, 
ièronll  ajant  résolu  de  les  détruire  avec  l'aide  des 
Carthaginois,  ils  se  donnèrent  à  Rome;  ce  qui  amena 
eo  26t  av.  J.  C.  la  1**  guerre  punique  et  Tassujettis- 
aemcnt  de  la  Sicile  aux  Romains.  Messine  était  très- 
ittacbée  au  préteur  Verres;  c'est  là  que  fut  crucifié 
(»anus.  Dans  les  temps  modernes,  cette  ville  soutint 
a&  long  siège  contre  Charles  d'Anjou  après  le  massa- 
cre des  Vêpres  siciliennes  <1282);  enl674elle  fut  as- 
ttégée  par  les  Espagnols  :  le  duc  de  Vivonne  et  Du- 
OiiCiae  la  délivrèrent.  Elle  fut  ravagée  en  1743  p»* 
tt  peste,  et  en  1783  par  un  tremblement  de  terre. 
Kasuigée  en  ld4S,  elle  fut  aussitôt  bombardée.  Cest 
la  dernière  place  que  le^rai  François  II  ait  cotiservée 
3a  Sicde  :  la  citadelle  ne  se  rendit  que  le  13  mars 
1^1 ,  quoi^KB  la  vUle  fût  occupée  depuis  le  28  août 
lâôb.  —  Liatendance  de  Messine  a  la  Méditerranée 
aa  X.  le  Phare  à  TE.,  Tinteod.  de  Catane  au  S., 
ci&e  de  Palerme  à  l'Û.:  136  kil  sur  39;  360  000  hab. 
vssssat  (Détroit  de),  dit  aussi  Phare  de  Éessine, 
jgànSîmUim  fntum^  détroit  ^tué  entre  la  Sicile  et 
nbiie,  oaitia  mer  Tyrrhénieuneet  la  mer  Ionienne 
*t  eût  ion  nom  à  un  phare  célèbre  qui  y  existe  de- 
puiskvigteiiipa;  sa  iaiveur  varie  de  B  à  1000  mètres. 
Le  âox  etWreflujLS^y  lont  notablement  sentir  4  fois 

r  jour,  et  le  courant  y  est  très-rapide  ;  ce  qui  en  rend 
navi^ttion  dangereuse.  ï)e  la  la  fable  de  Cha- 
rybde  et  de  Scylla.  Auj-  l'on  redoute  beaucoim  moins 
c«tie  Uaversée.  —  On  a  proposé  dans  ces  aerniers 
t^ttps  de  relier  la  Sicile  au  continent  par  un  peut 
^jgaaiesqme  qui  serait  jeté  sur  le  détroit,  ou  par  un 
Uia&el  oei  passerait  par-dessoua, 

asSail& ,  V.  de  ^Belgique  (Flandre  occid.),  à  9 
hL  a.  d^g^m^i  léÛÛ  hab.  Maison  royale  d'éducaticm 


Sour  les  filles  de  militaires  helges,  étalïlie  dans  les 
âtiments  d'une  anc.  abbaye  de  Bénédictins. 

BtESSIS  (Quentin),  peintre.  F.  metzts. 

MeSTRE,  V.  de  vénétie,  à  9  kil.  0.  de  Venjse,  au 
milieu  d^un  marécage,  sur  le  chemin  de  fer  de  Ye^ 
nise  à  Vérone;  6500  h.  Viaduc  de  tlH  arches,  kmg 
de  3600**.  construit  de  1841  à  1845. 

MÉSITË  (Jean)  ,  en  arabe  Ayia  bien-tasouiàh ,  mé- 
decin arabe,  né  à  Khouz,  près  de  Pantique  Ninive, 
mort  vers  855,  à  près  de  80  ans,  était  un  chrétien 
nestorien.  Il  fut  successivement  attaché  à  ^per- 
sonne du  calife  Raroun-al-Raschid  et  à  celle  d'Aï- 
Mamoum,  qui  le  chargèrent  de  traduire  et  de  Ikire 
traduire  beaucoup  d*ouvrages  du  grec  et  du  syriaq;ue. 
Outre  Ces  traductions^  il  a  composé  plusieurs  traités 
de  médecine,  fort  estimés  des  Orientaux  :  une  Phar- 
macovéey  un  nvredUnatomie,  des  traités  sur  les  fiè- 
vres, les  aliments,  les  catarrhes,  les  bains^  etc.  Parmi 
les  traductions  latines  de  ses  (fmvres,  on  cite  celles 
de  Venise,  Utl,  1550  et  1602.  ' 

MCSURADO,  riv.  de  la  Guinée  sept.,  sort  du  pays 
des  Mandingues,  coule  au  $.  0.,  et  tombe  dans  Và^ 
céan  au  N.  E.  du  cap  Mesurado.  -^  Ce  cap  est  situé 
sur  la  côte  des  Graines,  par  6"  50'  lat.  N.,  13*  bng. 
0.  C*est  près  de  là  qu^a  été  établie  la  colonie  amé- 
ricaine de  Noirs,  dite  Libéria, 

JMESURAtA  ou  hesKatah  ,  v.  de  Ffitat  de  Tripoli, 
k  1?  kil.  E.de  Tripoli,  près  de  la  Méditerranée.  Com- 
merce avec  rinténear  de  TAfrique  et  avec  l'Egypte. 

MESVRES ,  ch.-l.  de  cant.  (Saône-et-Loire),  à  15 
kil  S.  d*Autun;  1200  hab. 

METABCS,  père  de  CamBle  et  fondateur  de  Hé^ 
tapoote.  V.  CAMILLE  et  hëtàponte. 

atËTAGITNlON,  2*  mois  de  l^année  athénienne, 
dans  lequel  on  célébrait  en  Thonneur  d'Apollon  les 
Métagitniee^  fêtes  ûnsi  appelées  dem<^ra,  indiquant 
un  changement,  et  geitnia,  voisinage,  parce  que  c*'- 
tait  à  cette  époque  qu^on  faisait  les  déménagements. 

MÊTAPHRASTE  (siirfioN  le),  hagiograpbe,  né  à 
Constantinople  au  x"  siècle,  fut  successivement  proto- 
secrétaire de  ^empereur  Léon,  grand  logptfaète,  puis 
maître  du  palais.  H  a  recueilli  un  grand  nombre  de 
vies  de  saints,  restées  jusqu'alors  éparses  dans  les 
archives  des  églises  et  aes  monastères;  mais  son  re- 
cueil ne  jouit  pas  d'une  grande  autorité,  parce  que 
l'auteur  a,  d'un  côté,  accueilli  sans  discernement  les 
fables  les  plus  ridicules,  et,  de  l'autre,  supprimé  des 
faits  authentiques,  rapportés  par  les  contemporains. 
Un  moine  grec  nomme  Agapius  en  a  f^it  un  extrait 
sous  ce  titre  :  Liber  dicius  Paraditus.  seu  lltus- 
trium  sanctorum  vitx ,  ex  Simeone  Éetaphnute . 
Venise,  1541,  in-4.  Les  principales  Vies  de  Méta- 
phraste,  au  nombre  de  122,  ont  été  insérées  en  grec 
et  en  latin  dans  les  Acia  sanctorum  des  Bollandistes. 
On  a  en  outre,  sous  le  nom  de  cet  auteur,  des  An- 
nales y  qui  vont  de  813  à  963  ;  elles  ont  été  publiées 
par  Combéfls,  avec  trad.  lat. ,  et  par  ïmm.  Bekker, 
dans  la  Byxanftaede  Bonn,  1838. 

M£TAP0NTE,  MetapuSy  Metapontum,  auj.  Torre 
di  Mare,  v.  et  port  dentalie  anc,  sur  la  côte  orient, 
de  la  Lucanie^  près  des  embouch.  du  Bradane  et  du 
Casuente,  avait  été,  disait-on,  fondée  par  Nestor  ou 

Sar  Spéus,  mais  plus  probablement  par  Métabus,  fib 
e  Sisyphe,  dont  elle  prix  le  nom.  Détruite  au  vr»  s. 
av.  J.-C.  par  les  Sammtes,  elle  fUt  repeuplée  par  des 
habitants  de  Sybaris,  qui  y  envoyèrent  une  colonie, 
'^'était  une  ville  puissante  et  riche  ;  elle  fut  pendant 
1  temps  indépendante,  et  s*illustra  par  l'hospitalité 


un 


qu'elle  accorda  à  Pythagore,  qui  y  ibnda  son  insti- 
tut et  y  mourut.  Elle  fut  prise  par  les  Romains  2Y0 
ans  av.  J.-C.  ;  elle  se  déclara  pour  Annibal  en  215, 
mais  fut  reconquise  en  207.  Saccagée  par  Spartacus 
en  76  av.  J.-C.,  nuis  relevée  nar  les  Romains,  elle  fut 
définitivement  oétruite  par  les  Maures.  On  en  voit 
encore  une  église  dite  de  Samsont  d*oû  Ton  a  tiré 
de  belles  terres  icuites  ;  sur  une  éminence  voisine , 
qui  était  probablement  r Acropole  de  la  \ille,  on  voit 
«n  outre  15  colonnes  d'un  temple  antique. 


HÉTE 


—  1244  — 


MËTH 


MÉTASTASE  (Pierre  BonaYenture  trapassi,  dit), 
Tun  des  plus  grands  poStes  de  l'Italie,  né  à  Rome 
en  1698  d'une  famille  pauvre,  mort  à  Vienne  en  1782, 
eut  pour  protecteur  le  célèbre  jurisconsulte  Gravina, 
qui,  après  avoir  changé  son  nom  de  Trapassi  en  ce- 
lui de  Métastase ,  lequel  n*en  est  que  la  traduction 
grecque,  le  fit  instruire  avec  le  plus  grand  soin  dans 
les  lettres  grecques  et  latines,  et  lui  légua  sa  fortune 
(1718).  11  avait  composé  une  tragédie  dès  l'Age  de  14 
ans,  mais  il  ne  commença  à  se  faire  apprécier  qu'en 
1724^  par  sa  tragédie  Inique  de  Didone  obbandinaia 
(musique  de  Sarti) ,  qui  fut  représentée  à  Napleset  qui 
excita  un  enthousiasme  universel.  En  1730  il  se  rendit 
à  Vienne  sur  l'invitation  de  l'empereur  Charles  VI, 
qui  lui  donna  le  titre  de  poeia  cesareo^  avec  une 
pension  de  2000  florins.  Là  il  fit  paraître  successive- 
ment le  Giuteppe  riconosciutOt  le  DemofonUy  la 
Clemenxa  di  Tito  y  et  VOlimpiade,  que  toute  ritisilie 
surnomma  la  Divine.  lia  mort  de  Charles  VI,  son 
protecteur,  et  les  guerres  oui  en  furent  la  suite,  in- 
terrompirent ses  travaux  dramatiques ,  et  il  ne  fit 
plus  guère  ^ue  des  poésies  légères.  Ses  œuvres  poé- 
tiques consistent  eu  63  tragédie»  lyriques  et  opé- 
rai de  divers  genres,  12  orotortof,  48  cantates^  une 
foule  d'tfltf^'ec,  idyUes^  e<mnets.  Parmi  ses  ouvrages 
en  prose,  on  remarque  les -Analyses  des  Poétiques 
d*Aristote  et  d^Horaee,  des  Observations  sur  le  théâtre 
grec  f  et  une  intéressante  Correspondance.  Métastase 
a  le  génie  fécond,  l'imagination  vive^  la  sensibilité 
délicate;  sa  diction  est  cL'une  pureté  parfaite,  d'une 
grftce  et  d'une  élégance  soutenues ,  ce  qui  l'a  fait 
surnommer  le  Racine  de  V Italie;  il  a  surtout  une 
douceur  ravissante  dans  les  vers  destinés  au  chant; 
mais  ses  pièces  ne  sont  pas  en  général  fortement  con- 
çues et  elles  pèchent  parla  monotonie;  ses  caractères 
manquent  de  vigueur.  Les  éditions  les  plus  estimées 
de  ses  OEuvres  sont  celles  de  Turin,  1757,  14  vol. 
in-4;  de  Paris,  1780, 12  vol.  grand  in- 8;  de  Gènes, 
1802,  6  voL  in-8;  Florence,  1819-23, 16  v.  gr.  in-8. 
Richelet  a  traduit  34  de  ses  pièces,  1751-61, 12  voL 

MÉTAURE  (le),  Metaurus,  auj.Jrefauro,  riv.  de  l'Ita- 
lie anc.  (Ombrie) ,  passait  à  Forum  Sempronii  et  se  je- 
tait dans  l'Adriatique  près  et  au  S.  0.  de  Fanum  For- 
tunée. Sur  ses  bords  eut  lieu  en  207  av.  J.-C  une  célè- 
bre bataille  où  Asdrubal,  frère  d'Annibal,  fut  défait 
et  tué  par  Claudius  Néro  et  Livius  Salinâtor.  —  Le 
Métaure  a  donné  son  nom  à  un  dép.  du  roy.  français 
d'Italie  qui  avait  pour  ch.-L  Ancône;il  estauj.  ré- 
parti entre  les  provinces  d'Urbin  et  d'Ancène. 

MÉTELIN,  Leshos,  île  de  la  Turquie  d'Asie,  dans 
l'Archipel,  a  pour  capit.  Mételin,  l'anc.  MityUne^  si* 
tuée  sur  la  cote  orientale;  6000  h.  Archevêché  grec. 
Patrie  des  frères  Barberousse.  F.  lesbos  et  mitylêne. 

METELIS,  nom  ancien  de  Rosette,  v.  d'Egypte. 

MÊTELLUS  (Les),  branche  de  l'illustre  famiÛe  ro- 
maine des  Cœcilius,  fournit  depuis  l'an  283  av.  J.-C. 
un  grand  nombre  de  généraux  distingués,  àqui  leurs 
exploits  méritèrent  les  surnoms  de  Macédonique, 
Baléarique,  Numidique,  Dalmatique  et  Crétique. 
Dans  l'espace  de  250  années  elle  obtint  29  consulats» 
17  censures,  2  dictatures,  4  grands  pontificats.—  L. 
Gscilius  Métellus,  consul  en  251  av.  J.-C.  battit  les 
Carthaginois  à  Panorme,  leur  prit  120  éléphants  et 
obtint  le  triomphe.  Il  perdit  la  vue  en  sauvant  le  Pal- 
ladium au  miheu  d'un  incendie.  —  Q.  Csc.  Métellus 
Macédoniens,  préteur  en  148  av.  J.-C,  battit  Andris- 
eus,  dernier  prétendant  au  trône  de  Macédoine,  «t 
réduisit  ce  royaume  en  province  romaine  (147).  La  mê- 
me année,  il  vainquit  les  Achéensà  ScarphéeetàChé- 
ronée,  et  s'empara  de  plusieurs  villes  importantes  de 
la  Grèce.  Il  fut  dans  la  suite  consul,  puis  censeur, 

Sarvint  à  une  extrême  vieillesse,  et  vit  ses  quatre  fils 
levés  au  èonsulat.  —  Q.  Cœcilius  Métellus  Numidi- 
cus,  consul  en  109  av.  J.-C,  fut  chargé  de  diriger  la 
guerre  contre  Jugurtha,  qui  jusque-là  n'avait  pu  être 
vaincu^  il  remporusur  lui  de  grands  avantages  et  prit 
Girta,  sa  capitale;  mais,  au  moment  où  il  lulait  met- 
tre fin  à  la  guerre  en  s'emparant  de  sa  personne ,  il 


fut  supplanté  par  Marins,  son  lieutenant.  Néanmoins, 
il  obtint  le  triomphe  et  garda  le  surnom  de  Numidi' 
que.  Il  fut  dans  la  suite  exilé  par  les  intrigues  de  Ma- 
rins et  de  Satuminus,  et  ne  put  revenir  à  Rome  qu'a- 
près la  défaite  de  leur  parti,  en  99  av.  J.-C  Plutarque 
avait  écrit  sa  Vie;  cet  ouvrage  s'est  perdu.  —  Q.  Gs- 
cilius Métellus,  filsdupréc,  mérita  le  surnom  de 
Piits  par  les  efforts  qu'il  fit  pour  faire  rappeler  son 
père  de  l'exil.  Pendant  ia  Guerre  Sociale,  il  battit  le 
général  samnite  Pompédius  Silo.  Consul  l'an  81  av. 
J.-C,  il  alla  en  Espacme  combattre  Sertorius,  dont 
il  balança  quelque  temps  la  fortune.  —  Q.  Caec.  Mé- 
tellus, consul  en  69  av.  J.-C. ,  soumît  les  Cretois  en 
66,  et  prit  de  là  le  surnom  de  Creticus.  —  Q-  Caec. 
Métellus  Pius  Scipio,  petit-fils  de  Scipion  Nasica, 
l'adversaire  des  Gracques,  fut  adopté  par  Q.  Caeci- 
lius  Métellus  Pius,  et  prit  le  nom  de  sa  nouvelle  fa- 
mille. Créé  consul  l'an  52  av.  J.-C,  il  suivit  le  parti 
de  Pompée,  qui  avait  épousé  sa  fille  Comélie,  passa 
en  Afrique  après  la  bataille  de  Pharsale,  réunit  ses 
efforts  a  ceux  de  Caton  et  de  Juba,  et  rassembla  une 
armée  avec  laquelle  il  livra  bataille  à  César  près  de 
Thapsus  (46)  :  battu  complètement,  il  se  perça  de  son 
épée  pour  ne  pas  être  livré  au  vainqueur. 

MÉTEUPSYGOSE,  transmigration  des  Ames.  V.  sur 
cette  doctrine  notre  Diet.  univ.  des  Sciences. 

MËTEZEA0,  famille  d'architectes  qui  a  produit 
plusieurs  artistes  distingués  aux  xvi*  et  xvu*  s.  Le 
plus  illustre  est  Clément  M.,  habile  ingénieur,  qui 
conçut  et  exécuta  la  fameuse  digue  de  La  Rochelle, 
1627-28,  lors  du  siège  de  cette  ville  par  Richelieu. 
C'est  pour  lui  qu'on  fit  ces  vers  si  glorieux  : 

Dieitur  ArehifMdêê  temm  poMsst  mwMr$  ; 
jBquora  qui  potuit  sitten  non  minor  ut. 

MÉTHODIQUES  ou  MitTHODiSTBS,  secte  de  méde- 
cins grecs,  opposée  à  celle  dec  Empiriques.  F.  éiiasi&- 

TBATB,  THÉMISON  et  COSUDS  AUREUANDS. 

IffilBODISTES,  secte  protestante  fondée  à  Ox- 
ford en  1720  par]  John  et  Charles  Wesley,  tire 
son  nom  de  la  vie  régulière  que  s'imposaient  ses 
adeptes,  qui  prétendaient  observer  ponctuellement 
les  préceptes  de  l'Ëvançile.  J.  Weslev  s'adjoignit  en 
1735  Georee  Whitefield,  et  leurs  préaications  attirè- 
rent bientôt  des  milliers  d'auditeurs.  Les  adeptes  se 
réunissaient  matin  et  soir,  et  souvent  en  plein  air. 

Eour  prier  ;  quelques-uns  se  livraient  dans  ces  assem- 
lées  à  des  élans  que  les  enthousiastes  prenaient  pour 
de  l'inspiration.  Les  Méthodistes  forment  deux  bran- 
ches :  les  adhérents  de  Wesley  y  qui  s'interdisent  le 
jeu,  les  spectacles,  les  bals,  les  parures,  les  liqueurs 
et  le  tabac,  et  qui,  pour  le  dogme ,  ont  adopté  les  doc- 
trines d'Arminius;  ceux  de  Whitefield^  qui  ne  sont 
Îpère  que  des  Calvinistes  purs.  Les  Méthodistes  sont 
ort  répandus  en  Angleterre  et  dans  les  colonies  an- 
glaises ainsi  qu'aux  Etats-Unis.  Ils  se  distinguent 
généralement  par  la  pureté  de  leurs  mœurs;  ils  ont 
beaucoup  contribué  à  Paméllbration  moraledu  peuple. 
UÉTHODIUS  (S.),  surnommé  EuhuUus,  successi- 
vement évê^ue  d'Olympe,  dePatare^  de  Tyr,  fut  exilé 
parles  intrigues  des  Ariens,  et  subit  le  martyre  vers 
312.  11  avait  composé  des  Commentaires  de  la  Ge- 
nèse, un  Traité  du  Ubre  arbitre,  un  Poème  de  10  000 
vers  contre  Porphyre,  etc.^  il  ne  nous  reste  de  ses  ou- 
vrages que  le  dialogue  intitulé  :  le  Festin  desVierges, 
Pans,  1657,  in-f.,  avec  trad.  latine,  et  quelques  frag- 
ments recueillis  par  le  P.  Combéfis  à  la  suite  des 
Œuvres  d'Amphilochus.  On  le  fête  le  18  sept. 

vÉTHODius  (S.) ,  moine  et  peintre  du  n*  siècle ,  né  à 
Thessalonique,  se  trouvait  à  Constantinople  en  853 , 
lorsque  Bo^oris,  roi  des  Bulgares,  l'appela  à  Nicopo- 
lis  pour  lui  faire  peindre  une  salle  de  festin.  Il  y  re* 
présenta  le  jugement  dernier,  et  produisit  un  tel 
effet  sur  l'Ame  du  roi  barbare  que  celui-ci  se  convertit 
et  décida  toute  son  armée  à  embrasser  le  Christia- 
nisme. Méthodius  alla  de  concert  avec  S.  Cyrille  prè» 
cher  l'Evangile  aux  Moraves  et  autres  peuples  slaves. 
On  le  fêté  le  9  mars.  —Un  autre  Méthodius,] 


METT 


—   1245  — 


METZ 


mé  U  ConfêueuTf  cootemporain  du  précéd. ,  fut  per- 
sécuté par  les  empereurs  Léon  PArméDÎen ,  Michel 
et  Théophile  comme  partisan  du  culte  des  images, 
mail ftit  prot^é  par  1  impératrice Théodora,  qui,  en 
M),VèIeva  sur  le  siège  ae  Constantinople.  Il  m.  en 
846. On  a  de  lui  quelques  écrits,  notamment  un  Éloge 
de  S.  Denyi  VAriùpagite^  Paris,  1562,  gr.-lat. 

MÉTHONE,  Y.  de  Messénie,  au  S.  0.,  estauj.  Mo- 
^;— T.  de  Thrace,  sur  le  golfe  Thermaîque,  au  N. 
0.  Cest  an  dége  de  cette  place  que  Philippe,  roi  de 
Ihcédoineî  perdit  un  œil  ^353  av.  J.-C).  F.  astbb. 

MÉTHOElf  (John),  amoassadeur  anglais,  fit  si- 
gner en  1703  au  roi  de  Portugal  Pierre  II  un  traité  par 
leqael  l'Angleterre ,  au  prix  de  faibles  concessions  sur 
l'importation  des  Tins  ^rtugais,  s'empara  du  com- 
mereedece  pftys.  Ce  traité  n*a  été  modifié  qu'en  1810. 

METHTMNA,  T.  de  Lesbos.  V.  méthtmnb.  —  m. 
ASiDoiOA,  nom  latin  de  U€dxnaS\donia;—u.  campes- 
TBisest  Jf.  dd  Campo; — M.  cbtia,  M,  Ccb/ï;— H.  sicca  , 
M.del  Hto  Seeco;— H.  turriuic,  M,  de  lat  Torres. 

Mgl'BïmiK,  Methjfmna,  auj.  MoUevah,  v.  de  l'tle 
de  Lesbos,  sur  laoftte  N.,  était  la  patrie  d'Arion.  Cette 
Tille  resta  fidèle  à  Athènes  pendant  la  guerre  sociale. 

MfinBJAH.  V.  MITIOJAH. 

MEHUS  SUFFETIUS  ou  FiTFBTiDS,  dictateur  d'Albe 
sous  le  règne  de  Tallus  Hostilius,  3"  roi  de  Rome,  com- 
battit d'abord  les  Romains,  puis  devint  leur  allié, 
mais  /es  trahit  dans  un  comibat  contre  les  Fidénates , 
croyant  par  sa  défection  assurer  leur  défaite.  Tullus 
s'empara  de  sa  personne  et  le  fit  écarteler  (663). 

urnes  (Jacq.),  Hollandais,  né  à  Alicmaer  vers 
1S75,  ptsse  pour  être  l'inventeur  du  télescope  par  ré- 
fraction ;  il  aurait  fait  cette  découverte  à  Miadelbourg 
ven  ]fi09  :  il  la  dut  au  hasard. — Son  frère  atné ,  Adrien 
If  ,  1S71-163&.  fut  un  géomètre  et  un  astronome  dis- 
tingué. On  a  de  lui  quelques  écrits.  On  lui  attribue 
d'aToir  trouvé  que  le  rapptortle  plus  approché  du  dia- 
mttre  à  la  circonférence  est  comme  113  était  à  355. 

MfiTOCHITA  (Théodore),  écrivain  grec  du  xiv«  s., 
fmod  logothète  de  Constantinople  sous  Andronic 
rAncien,  m.  en  1332,  a  laissé,  outre  des  Co«imen- 
t^iressttrArîMioîe,  une  Chronique  romaine ^qui  va  de 
César  à  Constantin,  et  qui  a  été  publiée  grec-latin 
par  J.  Meorsius,  Leyde,  1618.  Nicéphore  Grégoras, 
nn  disciple ,  prononça  son  oraison  lunèbre. 

ItÊTOR,  astronome  athénien  du  v*  s.  av.  J.-C, 
forma,  vers  Tan  432 ,  un  cycle  de  1 9  ans  (Vennéadéetté- 
téndf),  embrassant  235  lunaisons,  dans  le  but  de 
bire  concorder  l'année  lunaire  avec  l'année  solaire  ; 
c^egjcc  qu'on  nomme  aujourd'hui  le  Nombre  dor, 

ItfTRA,  fille  d'Ërésichthon.  F.  ce  nom. 

METTERNICH,  v.de  laprov.  prussienne  du  Rhin , 
à5k.0.deCoblentz;  600  n.  Berceau  des  Metternich. 

METTERNldl  (le  prince  de),  homme  d'£tat  au- 
tridiien,  né  en  1773  à  Coblentz.  d'une  grande  fa- 
niUe  do  pays ,  <|ui  avait  fourni  plusieurs  électeurs  à 
Ibyeoce.  m.  en  1859,  étudia  l'histoire  à  Strasbourg, 
>ou  le  célèbre  Koch,  épousa  en  1794  la  petite-fille 
du  diplomate  Kaunitz,  rétnplit  au  congrès  ae  Rastadt 
iafoôctioDs  de  secrétaire  (1797),  et  s'y  fit  remar- 
<{oerde  l'empereur  François  II,  fut  nommé  peu  après 
niiiistre  d'Autriche  A  Dresde,  puis  à  Berlin,  et  enfin 
i Puis (1806);  sut  cachera  Napoléon  les  intentions 
^o^&m  de  son  gouvernement  jusqu'au  moment 
<A  4s  Antricbiens  lui  déclarèrent  la  guerre  (avril 
19Q9);  fut.  à  son  retour  à  Vienne,  élevé  au  poste 
de  chancelier  et  de  président  du  conseil;  conçut, 
apris  la  défaite  de  l'Autriche  à  Wagram  et  le  traité 
de  Yienoe  (oct.  1809),  la  première  idée  du  mé- 
juge de  Napoléon  avec  l'arcniduchesse  d'Autriche, 
et  cooduiiit  Marie-Louise  en  France;  n'en  fut  pas 
moins  des  premiers  à  donner  à  l'Autriche  le  con- 
ieiJ  de  la  défection,  signa  à  Tœplitz ,  le  9  sept.  1813 , 
^adhésioa  de  cette  puissance  &  la  coalition,  et  re- 
ÇQt  en  récompense,  après  la  bataille  de  Leipsick, 
le  titre  de  pnnce  ;  déploya  une  grande  activité  aux 
conférenees  oai  suivirent  cette  oataillé,  mais  sans 
«btenir  de  ràmltat  favorable;  laissa,  après  la  capitu- 


lation de  Paris,  rétablir  les  Bourbons  sans  rien  ten- 
ter en  faveur  delà  dynastie  napoléonienne,  présida 
en  1814  et  1815  le  congrès  de  Vienne,  qui  régla  le 
sort  de  l'Europe,  représenta  l'Autriche  à  la  2*  paix 
de  Paris  (1815),  ainsi  qu'aux  congrès  d'Aix-la-Cha- 
pelle ()8l'8),  deCarlsbad  (1819),  de Troppau,  de  Lay- 
bach  (1820),  de  Vérone  (1822),  et  devint  en  1826  pré- 
sident du  conseil  des  anaires  étrangères.  Conservant 
toute  .son  influence  après  la  mort  de  l'empereur  Fran- 
çois (1835),  il  consolida,  aux  conférences  de  Prague, 
l'alliance  avec  la  Prusse  et  la  Russie,  et  r^ta  tout-puis- 
sant jusqu'en  1848.  Après  le  triomphe  momentané  de 
la  révolution ,  il  donna  sa  démission  et  quitta  l'Autri- 
che. Il  n'y  revint  qu'en  1851  et  resta  depuis  étranger 
aux  affaires.  Dans  le  gouvernement  intérieur  de  son 
pays  comme  à  l'extérieur,  Metternich,  s'appuyant  sur 
ralliance  de  la  Russie  et  de  la  Prusse,  se  montra  l'en- 
nemi constant  de  la  révolution  et  des  idées  libérales, 
et  le  partisan  du  pouvoir  absolu  et  d'une  compres- 
sion a  outrance  :  on  l'appelait  le  grand  prévôt  de 
V Europe.  Il  possédait  des  biens  immenses,  entre  au- 
tres le  domaine  de  Johannisberg,  qui  lui  avait  été 
donné  par  l'empereur  François  en  1816.  —  Son  fils, 
Hermann  de  H,  né  en  1829,  a  représenté  l'Autriche 
près  de  la  France  sous  Napoléon  III. 

HETTRAT,  bg  du  dép.  d'Indre-et-Loire,  à  8kil. 
N.  de  Tours,  à  16  k.  par  cneminde  fer;  1300  h.Colonie 
agricole  pour  les  jeunes  détenus,  fondée  en  1839. 

MËTUALIS,  une  des  tribus  fanatiques  de  la  Syrie, 
habite  les  environs  de  Balbek,  entre  le  Liban  et 
l' Anti-Liban.  Elle  tire  son  nom  de  Métual ,  prince 
sarrasin ,  qui  contribua  puissamment  à  anéantir  dans 
ces  contrées  la  religion  des  Perses  pour  y  substituer 
celle  de  Mahomet.  LesMétualis  se  sont  joints  en  1860 
aux  Druses  pour  massacrer  les  Chrétiens. 

METZ,  Dtvodurum^  puis  Mediomatrieet ,  au  moyen 
ftge  Mettis  ou  Metie,  ch.-l.  du  dép.  de  la  Moselle,  au 
confl.  de  la  Moselle  et  de  la  Seiile,  à  316  k.  E.  N.  K. 
de  Paris  par  la  route,  à  392  k.  par  ch.  de  fer;  56888  h. 
Place  de  ffuerre  de  1'*  classe;  évèché,  sufi'ragant  de 
Tarchev.  ae  Besançon,  église  conftistoriale  calvinbte, 
synaffogue,  avec  école  ranbinique  centrale  :  cour  im- 
périale, ch.-l.  de  div.  milit.;  écoles  d'artillerie  et  de 
génie;  lycée,  école  normale  primaire,  écoles  de  com- 
merce et  de  dessin;  école  de  musique,  succursale  du 
conservatoire.  Acad.  des  lettres  et  arts,  des  sciences 
médicales,  jardin  botanique,  cabinet  d'histoire  na- 
turelle, conservatoire  des  arts  et  métiers,  bibliothè- 
cfue.  La  ville  est  grande  et  assez  régulièrement  bâ- 
tie ;  on  y  remarque  :  une  belle  cathédrale  gothique  du 
XV*  siècle,  surmontée  d'une  flèchede  84"  etomée  d'ad- 
mirables vitraux:  l'église  St- Vincent,  du  xiv*s.,  avec 
portail  duxvin*  ;  l'hôpital  militaire,  vaste  construction 
du  xvui*8.  ;  l'hôtel  de  ville,  la  magnifique  promenade 
de  l'Esplanade,  les  quais,  les  ponts ,  le  théâtre,  te  pa- 
lais de  justice;  l'arsenal,  les  casernes,  les  magasins 
de  vivres  et  de  fourrages.  Industrie  très-active  :  tissus 
de  fil,  laine,  coton,  crin,  velours,  soieries;  filature, 
passementerie,  chapeaux,  fleurs,  instruments  â  vent 
et  â  cordes,  tannenes,  etc.;  poudrerie  royale,  fon- 
deries de  fer  ;  pépinière  qui  expédie  en  Allemagne  et 
même  en  Russie.  Commerce  de  fer  en  barres,  tôle, 
fonte,  fer-blanc,  bois  de  construction,liqtieurs,  grains, 
vins,  huile,  etc.  Patrie  de  Fabert^  Ancillon,  Le  Du- 
chat,  Pilatrede  Rozier,  Custine,  Paixhans,  Bouchotte, 
Lacretelle.— Metz  étaitle  ch.-l.  desJffdtomalrtcer.Les 
Romains  l'embellirent,  mais  Attila  la  ravagea  en  451 
Elle  devint  en  51 1  la  capitale  du  royaume  de  Metz, 
ditplus  tard  Roy.  d'Austrasie.  (  V.  ce  nom).  Après  Char- 
lemaçne,  elle  fut  comprise  dans  la  Lorraine.  En  923 , 
Henn-l'Oiseleurj  empereur  d'Allemagne ,  s'en  em- 

Sara;  elle  resta  jusqu  au  xvi*  siècle  aux  successeurs 
e  ce  prince.  Ses  évoques  étaient  puissants  et  riches  : 
aussi,  à  partir  de  la  dynastie  des  Hohenstaufen  fu- 
rent-ils les  véritables  souverains  de  Metz;  toufefois 
ils  se  reconnaissaient  vassaux  des  empereurs  et  la 
ville  avait  titre  de  Ville  impériale,  Metz  passa  sous 
la  domination  fhmçaise  en  1552,  et  devint  alors 


MEUN 


1246  — 


MEUR 


la  capitale  d'un  gouvt  particulier  auquel  elle  donna 
son  nom.  Charles-Quint  tenta  vainement  de  la  re- 
prendre en  15^;  le  duc  de  Guise  se  distingua  eo  cette 
occasion  par  sa  belle  défense.  En  1648,  le  traité  de 
Munster  confirma  la  réunion  de  cette  yiheàla  France. 
Un  parlement  y  fui  établi  en  1633. 

METZ  (CouTt  de),  un  des  8  petits  gouvts  de  Tanc. 
France,  entre  lesgouvts de  Sedan,  de  Champagna-et- 
Brie,  de  Lorraine,  d'Alsace,  confinait  par  le  N.  au 
duché  de  Luxembourg  et  à  Télectorat  de  Trêves  «  et 
se  eomposail  :  l^de  la  ville  et  du  territoire  de  Metz, 
de  révèché  de  Metz,  des  4  prévôtés  de  Longwy,  Ja« 
metz,  Dun  et  Stenay;  2*  au  Luxembourg  français 
(cb.-l.,  Thionville);  3*  du  duché  de  Carignan;  4"  du 
pays  de  la  Sarre  (ch.-l.,  Sarrelouis);  on  y  réunit 
vers  les  derniers  temps  de  la  monarchie  le  petit  gouvt 
de  Verdun.  Ce  gouvt  est  auj.  réparti  entre  le  dép. 
de  la  Moselle  et  la  prov.  prussienne  du  Rhin.    ' 

METZERWISSE. ch.-L  de  c (MoseUe), àll  k.  S.  £. 
de  Thionville;  756  nab.  Fours  à  chaux. 

METZU  (Gabriel),  peintre  hollandais,  né  àLeyde 
en  1615,  m.  en  1658,  a  laissé  un  grand  nombre  de 
tableaux,  qui  sont  tous  recherchés.  Peintre  complè- 
tement original,  moins  fini  que  Gérard  Dow,  mais 
plus  vrai  que  Miéris,  il  se  distingue  surtout  par  un 
meilleur  goût  de  dessin.  Nul  n'a  distribué  fins  sa- 
vamment la  lumière,  et  n'a  su  mieux  rendre  la  per- 
spective aérienne.  II  n'excdlepas  moins  dans  les  ac- 
cessoires (vêtements,  tapis,meubles,  vaisselle  de  choix, 
orfèvrerie  d'or  et  d'argejit,  etc.) ,  que  dans  les  figures 

Srincipales.  Le  Louvre  possède  de  lui  :  un  Portrait 
e  Vamiral  Tromp;  le  Chimùte lisant  près  dune  fe- 
nêtre; le  Marché  aux  herbes  d^ Amsterdam^  etc. 

METZYS  (Quintin),  peintre  flamand,  dit  le  Maré- 
chal d'Anvers,  né  à  Louvain  vers  1450,  m.  en  16^29, 
était  d'abord  forgeron.  Il  quitta  ce  métier  pour  étu- 
dier la  peinture,  afin  d'obtenir  la  main  d'une  jeune 
fiUe  que  son  pèr^  ne  voulait  donner  qu'à  un  pein- 
tre:  l'ayant  ootenue,  il  alla  se  fixer  ^  Anvers  et  ne 
tarda  pas  à  éclipser  tous  les  artistes  de  la  viUe  :  ce 
qui  fit  mettre  sur  son  tombeau  cette  épitaphe  : 

CtynnubicUiê  amor  as  mutcibre  feeit  ApelUm. 

Son  talent,  d'une  extrême  originalité,  se  distingue 
Mr  la  vérité,  le  caractère  et  le  fini  ;  il  peignait  plus 
hardiiaentqtte  l'école  de  Bruges,  et  son  dessin  était 
{dus  facile  ;  bien  que  aa  couleur  soit  fine  et  harmo- 
x^euse,  il  l'appliquait  avec  une  largeur  inconnue  avant 
lui.  Son  ebei-d'œuvre»  qu'on  voit  au  musée  d'An  vers, 
f^t  peint  en  1S08  pour  la  eorporalion  des  menuisiers  : 
c'est  un  triptyque  représentant  le  Sauveur  descendu 
de  ^roixt  le  Martyre  de  S.  Jean-Beeptiste,  et  celui  de 
8.  J.  VÉvan$éliste.  Le  Louvre  poss^e  un  seul  tableau 
de  sa  main  («m  Joaillier  pesant  des  pièces  <for). 

MEUDON,  Metiosedum?  bg  de  Seine-etrOise,  à  10 
kil.  S.  N.  E.  de  Versailles,  et  à  8  k.  0.  de  Paria,  an 
sommet  d'un  joli  coteau,  près  de  la  r.  g.  de  la  Seine 
el  sur  le  chemin  de  fer  de  Versailles  (r.  g.);  61&7  h. 
Exploitation  de  oraie,  verrerie^  poterie.  Rabelais  fut 
curé  de  Meudon  en  1546.  Le  eardinal  de  Lorraine  y 
avait  fait  oontiruire  sous  François  I*'  un  château,  ^ui  a 
été  détruit  en  1804;  celui  qui  existe  auj.  fut  bàii  en 
1695  par  le  Dauphin,  fils  de  Louis  XIV,  et  réparé  par 
Napoléon  )*'.  Il  est  entouré  de  beaux  jardins,  dessi- 
nés par  Le  Nôtre,  et  environné  de  bois  qui  offrent 
d'agréables  promenades.  Viadao  du  ohemin  de  fer. 

MEULAKt  Jfel^tum,  eh .-l.de  c.  (Seine-et-Oiae), 
à  43  kil.  N.  0.  de  Paris  par  la  route ,  à  40  kil.  par  le 
chemin  de  fer  de  Rouen  ;  2000  hab.  Cartes  k  jouer, 
bonneterie,  tanneries;  otrrièrea  i  four  et  à  pUtrej 
BOttliDa  k  farine.  -«  Ville  jadis  forte;  réunie  à  la  cou- 
ronne en  1304;  priée  par  les  Anglais  en  1346,  par  Du. 
gueselin  en  1363,  par  le  duo  da  Bourgogne  en  1417; 
vainement  asaiègée  par  le  duc  de  Mayenne  pendant 
les  troubles  de  la  Ligue. 

MTEULAN  (Pauline  de).  F.  aonoT  (Mme). 

MEUNOou  MiHun-SDR-'LOiaB,  oh.-L  dee.  <Loiret)« 
sur  la  r.  dr.  de  la  Loire  et  sur  le  ch.  de  fer  de  Paris  à 


Bordeaux,  à  ISkil.  S.  0.  d'Orléans;  4653 hab«  Feutre, 
tanneries;  ?ins,farines,  bestiaux,  cuirs,  ete.  Patrie  de 
Jehan  de  Meung.  —  Cette  ville  s'est  forméa  autour 
d'une  forteresse  b&tie  par  Louis  le  Gros.  On  y  remar- 

3ue  l'église  de  St-Liphard,  et  uu  cbAteau,qui  était  l'une 
es  résidences  des  évoques  d'Orléans. 

MEUNG  (Jehan  de),  poète  français,  surnosaHté C2o- 
pinel  parce  qu'il  était  boiteux,  né  vers  1260  k  Meuog- 
sur>Loire,  d'une  famille  noble  et  aisée,  m.  k  Paris 
vers  1318,  étudiales  sciences  cultivées  de  son  temps, 
et  réussit  surtout  dans  la  poésie.  Sur  la  demande  de 
Philippe  le  Bel,  il  entreprit,  vert  1280,  de  continuer 
le  Roman  de  la  Hoss  de  GuÛlaume  de  Lorrîs  :  ayant 
supprimé  les  vers  qui  forment  le  dénomment  de  ce 
poème,  il  y  ijouta  plusieurs  chanta  nouveaux,  qui 
ne  contiennent  pas  moins  de  18  QOO  ver».  Ses  eeotem- 
porains  lui  décernèrent  le  titre  de  Pèrede  l'Éloquence  ; 
cependant  son  principal  mérite  paraît  être  l'ingé- 
nuité et  la  naïTeté.  II  s'exprimait  avec  une  grande 
liberté  sur  les  prêtres  et  sur  les  femmes,  eequi  lui  fit 
beaucoup  d'ennemis.  Les  meilleures  édit  du  liomaa 
de  {aJloM.avec  la  Conanvo/ionde  J.  de  Meung,  sont 
celle  de  Marot,  1527,  de  Lenglet-Dufreenoy,  t73&,  et 
celle  de  Méon,  1814,  4  v.  in-8.  On  a  encore  de  Jehan 
de  Meung  quelques  autres  poèmes  moins  importants: 
le  Trésor  ou  les  Sept  articles  de  foi ,  impr.  avec  ses  Pro- 
verbes dorez  et  ses  Remontrances  au  roi ,  Paris,  1 503  : 
les  Lnys  des  Trespassety  1 481-84  ;  le  Miroir  dalchumie; 
la  Vie  et  les  Épitresde  Pierre  d'Abaylard  et  dUAoisei 
le  Codieile  et  Testament  du  poêle. 

MEURS,  MœrSi  v.  des  Etats  pruasiens  (proY.  Rhé- 
nane), k  50  k.  S.  E.  de  Dusseldorf;  3000  h.  Jadis  ch.-I. 
de  principauté.  Sesfortificationsfurenlraséesen  17G4. 
Sous  l'Empire  français,  elle  fut  un  des  oh«*lx  de 
canton  du  dép.  de  la  Roôr. 

MEURSAULT,  bg  de  France  (Côte-d'Or),  surk 
chemin  de  fer  de  Paris  à  Lyon,  à  7  k.  S.  0.  de  B^aune; 
2000  hab.  Vins  renommés. 

MEURSROURG,  v.  murée  du  grand-duché  de  Bade 
(Laç-et- Danube),  k  12k.  N.  E.  de  Constance  ;  lâOO  h. 
Résidence  de  l'évèque  de  Constance. 

MEURSIUS  (Jean),  philologue  et  historien,  né  en 
1579  à  Losduo  près  de  La  Haye,  m.  en  1639,  se  lit  re- 
marquer dès  sa  jeunesse  par  un  savant  commentaire 
sur  Lycophron;  accompagna  pendant  quolt^ues  an- 
nées commegouvemeurle  filsdu  grand-pensionnaire 
Barneveldt  dans  ses  voyages  en  Europe,  et  fut ,  à  son 
retour,  nommé  professeur  d'histoire  a  Leyde  (1610)i 
puis  de  langue  grecque  (1611).  Persécuté  en  Hollande 
après  le  supplice  de  Barneveldt.  il  se  retira  en  Dane- 
mark, où  le  roi  lui  avait  offert  la  chaire  d'histoire  à 
l'Académie  de  Sorœ  (1626),  et  passa  le  reste  de  sa 
vie  dans  cette  ville.  On  a  de  lui  des  éditions  trës-es- 
timées  de  divers  ouvrages  de  lycophron,  de  l'ena- 
pereur  Léon^  d'Uisychius,  d'Aristovène,  de  Philos- 
(rat<,de  Pallade;  un  Glossarium  grcuo-barbarum  ^ 
desavants  traités d'archèoloçie,  une  Hist.  de  la  i^W- 
tft9iM,i612;  --  de  V  Université  de  leyde  {Athen^  ba- 
tavœ^  1626);— du  Z^anemark,  1630,  etc.,  tous  ouvra- 
ges écrits  en  latin.  —  On  a  mis  sous  le  nom  de  Meur- 
sius  un  ouvrage  obscène  {Slegantia  latini  sermonis), 
auquel  il  n'eut  aucune  part,  et  qui  est  de  Cborier. 

HEURTHE  (la) ,  riv«  de  France,  sort  des  Vosges,  k 
6  k.  S.  £.  de  St-Dié,  traverse  le  dép.  qui  prend  son 
nom,  arrose  St-Dié >  Baccarat,  Lunéville,  Nancy | 
devient  navigable  uu  peu  au-dessous  de  cette  der- 
nière ville  et  se  jette  dans  la  Moselle  au-dessus  de 
Frouard;  cours,  140  kil. 

MBURTHB  (dép.  de  la),  dép.  situé  entre  ceux  de  la 
Moselle  au  N.,  du  Bas^Riiin  à  l'E.,  des  Vosges  au  S.» 
de  la  Meuse  à  l'O.;  6089  kil.  carr.;  428643  hab.) 
ch.^l.  Nancy.  Formé  de  la  Lorraine  propre  et  du  Tou- 
lois.  11  est  traversé  par  une  partie  des  Vosges,  est  ar- 
rosé par  la  Meurthe,  la  Meuse,  la  Saille ,  la  Sarre, 
et  renferme  plusieurs  étangs  assez  vastes  (Stock, 
Gondrexango))  ainsi  qu'un  vaste  bano  de  sel  gemme, 
au  N.,  et  des  sources  salées  (à  Vio).  Marbre,  albâtre, 
pierres  lithographiques,  pierres  de  taille  et  autres; 


MEXI 


—  1247  — 


MEXI 


frris  rouge  et  grfs,  tourbe,  etc.  Eaux  minérales  et 
tjieniâles.  Forèto  à  TB.  et  à  TO.)  grain»,  CruiU, 
lagunes;  çomoiee  de  terre,  betteraves,  lin,  cbanvre^ 
u^en^.  Tin.  Chevaux,  bestiaux,  moutons.  Industrie 
vtiri  et  variée  :  exploitation  du  sel  (on  en  extrait 
ea*.  4S  millions  de  kilogr.  par  an  );  m6tallurgiei 
ciisiailerie  et  verrerie  {à  Baccarat),  glaces ^  soude; 
osaâwrie,  broderie»  dites  <U  iVancy«  papiers  et  car- 
tel à  jouer,  draps  de  toiles;  acides  minéraux,  teiik- 
tuivies,  hongroieries.  -«-  Ce  dép,  a  &  arr.  (Nancy, 
ltto4viUe.  Tout,  Château-Salins,  Sarrebourg),  39 
csatoBs,  714  coanounes^  il  appartient  à  la  5*  (fivi- 
bOQmiiUaae.auAe  courimp^.etunÂvèchéàNancy. 

UEXiS^  iU)«  Maai  en  hollandais,  Mota  en  latin, 
(ku¥e  qui  prend  sa  source  en  France  (Hte-Mame) ,  au 
tiUms  de  Meuse,  à  17  kil.  N.  £.  de  Langres,  arrose 
lis  oépts  des  Vosges,  de  la  Ueuse,  des  Ardennes} 
ifitrs  eo  Belgique  un  peu  au-dessous  de  Givet,  tra- 
Ttrse  les  provinces  de  Namur  ei  de  XJége,  sépare  le 
UmbouTg  belge  du  Limbourg  hollandais,  pénètre  en 
Hollande,  où  îX  sépare  le  Brabaotaept.  desj)rov.  de 
Oueldre  et  de  Hollande  mérid.,  puis  se  divise  en  un 
grand  nombre  de  bras,  et  se  perd  dans  la  mer  du  Nord 
par  6  emboucb.  après  un  cours  de  900  k.  environ.  Les 
principales  villes  que  baigne  la  Meuse  sont  St-Hihiel, 
Verdun,  Stsnay,  Sedan,  Mézières^  Charleville,  Gi- 
ret,  Dioaol,  Kamur,  Liège,  Maêstricht,  Ruremonde, 
Vealoo,  Çorcuffl ,  Dordrecht ,  Rotterdam.  Ses  prin- 
cipaux affluents  sont,  k  droite, le  Chiers,  le  Semoy, 
Vûuithe,  la  Rûèr,  le  Wahal,  le  Leok  et  TYssel  in- 
férieur, qui  la  font  communiquer  avec  le  Rhin  ;  à  gau- 
che, le  fiar,  la  Sambre,  la  Mébaigne,  la  Ûommel ,  etc. 

MBisB  (dép.  de  la),  dép.  situé  entre  ceux  des  Ar» 
deooei  au  N.  O,,  de  la  Moselle  au  N.  £.,  de  la  Meur- 
the  i  TE.,  des  Vosges  et  de  la  Haute-Marne  au  S. , 
de  lalUme  à  TO.,  el  la  Belgique  au  N.:  6103  kil. 
tUT.i  30^^40  hab.;  ch.-l.,  Bar-le-Duc.  11  est  formé 
<l*uae  partie  de  Tanc.  Lorraine  (Barrois,  Verdunois, 
Cleimontois).  Il  est  arrosé  par  la  Meuse,  la  Marne  et 
TiûsDe.  Beaucoup  de  fer,  pierres  de  taille,  marne, 
v^rre  à  potier.  Céréales,  lin,  chanvre,  navette,  graines 
olU|[ioeuses,  vins  (entre  autres  celui  de  Bar),  belles 
pcajnes  le  loog  de  la  Meuse;  belles  forêts.  Chevaux 
petits;  beaucoup  de  bétail,  porcs,  chèvres.  Nombreu- 
Msusioes  à  fer,  verreries,  faïenceries,  papeteries; 
Waaetene,  draps,  tissus  de  laine,  de  coton,  etc.; 
huiles,  dxagées  et  confitures  (on  estime  surtout  celles 
'e  groseiUes  de  Bar).  —  Ce  dép.  a  4  arr.  (Bar,  \et- 
duo,  Commercy,  Montmédy),  28  cantons.  &88  com- 
muoes;  il  appartient  à  la  5*  division  militaire,  est 
<iao$  le  rassoit  de  la  cour  impér.  de  Nancy,  et  forme 
W  diocèse  de  Verdun. 

ai:  ss-inFEaiEDRE  (dép.  de  la),  anc.  dép.  français, 
formé  sous  la  République  et  qui  dura  jusqu'en  1814, 
^fa.t  pourcb.-l.  Maêstricht.  Aiy.  il  forme  à  peu  près 
^  Limbourg  belge. 

KfCSB  (dép.  des  B0UCHES-DB-LA-).  7.  BOUCHES* 

VECSEL  (George),  bibliographe,  né  en  1743  en 
fr^fcooie,  mort  en  1820,  professa  l'histoire  aux  uni- 
nnités  de  Halle,  d'Erfurt  et  d'Ërlangen,  puis  fut 
poauné  par  le  roi  de  Prusse  conseiller  aulique  pour 
^  priocipauté  de  Quedlimbourg.  On  a  de  lui  :  Ve 
Facipuu  comtii«rcioruw  in  Germcmia  epoc/iû,  £r- 
^•,  1780,  in-4i  Biblioiheea  kistoricaf  Leipsick, 
\\«-lft)4 ,  n  vol.  in-«i  VAUemaçne  lUiéraire  (en 
*U-ULei&ffo,  1796  et  années  suiv.,  18  vol.  in-8  (con- 
^Qéeapi^  lui  parLindner);  Introduction  à  l'his- 
^TtéttÉtaU  de  VEurope,  Leips.,  1775,  in-8;  Diù- 
|io«Aatfe  d£s  artistes  aHemands  tnvants,  Lemgo, 
1 4 '0^,2  vol.  inr8,  1808-9,  avec  un  3*  vol.  publié 
^  1814;  BibUogrophit  de  la  Statistique  y  Leips,, 
1700,  ia-g;  IJiciionnairs  des  écrivains  allemands 
"*<»if  d<  naO  à  1800,  Leips.,  1802  et  années  suiv. 

MEYA51Ay  ai^.  Bêvaff'^af  v.  de  IMtalie  anc, à  80 
K.  X  de  Rome,  sur  la  voie  Fiaminienne,aux  confins 
«  rÊirurie  et  de  l'Ombrie.  Patrifl  de  Properce. 

MEWAR,  principauté  de  Tlnd*».  F.  odbypour. 

MEXICO ,  capit.  du  Mexique  *i\it  l'emplacement  de 


l'anc.  ville  de  TenochtUlan ,  dans  une  vallée ,  entre  lea 
lacs  de  Tezcuooetde  Xochimilco,  par  101*25'  long,  û., 
19*  26'  lat.  N.;  200000  hab.  Résidence  du  congrès 
et  des  premières  autorités  de  la  république*,  archevê- 
ché métropolitain  du  Mexique:  université,  hibli(|< 
thèque,  école  des  mines ^  avec  observatoire  et  mus^e 
de  minéralogie;  séminaire,  collèges  Stlldefonse  et 
St-Grégoire;  académie  des  beaux-arts;  école  de  mé-« 
decine;  société  pour  le  progrès  des  arts  et  de  Tagri-» 
culture;  jardin  botanique;  consulats  de  France  el 
autres  nations.  Ville  belle  et  régulière;  rueslaree»» 
droites  et  en  général  très-longues;  maisons  bSties 
uniformément,  la  plupart  à  3  étages,  assez  souvent 
peintes  à  fresque  ou  revêtues  de  toiles  vernissées  i 
superbe  place  dite  Plazaa-lAayor;  rues  de  la  Plate* 
ria,  de  Ste-Augustine ,  de  Tabaca ,  d'Aquila  ;  cathé* 
draie  immense  et  remarquable  pour  la  profusion  des 
métaux  précieux  qu'elle  renferme;  très-neUes  églises, 
la  plupart  couvertes  en  porcelaine,  nombreux  cou- 
vents; palais  du  gouvernement  (jadis  palais  du  vice- 
roi)  ;  ho  tel  de  la  monnaie ,  manuf.  des  cigares  de 
l'État,  etc.  Trois  belles  promenades  (le  Jardin  bot»* 
nique,  le  Paseo,  TAlameda).  Commerce  actif,  sur- 
tout en  orfèvrerie  ,  bijouterie ,  sellerie ,  passemen* 
terie  et  ouvrages  en  bois  et  or  poli.  —  Teoochtitlan 
fut  fondée  par  les  Aztèques  en  1325;  elle  était  bâtie 
sur  trois  tles  qui  sont  auj.  confondues  aveo  la  terre 
ferme,  les  eaux  du  Lac  de  Teacuco  s'ètant  retirées  : 
les  chaussées  qui  la  joignaient  alors  an  continent  ser* 
vent  auj.  de  digues  aux  eaux  des  lacs  voisins.  Cette 
ville  avait  près  de  500000  hab.  lors  de  l'invasion  des 
Espagnols.  Cortei  la  prit  sur  Montézuma  le  30  août 
1521.  Elle  fut  jusqu'en  1810  la  résidence  des  vice* 
rois  sous  la  domination  espagnole.  Il  y  éclaui  le  30 
nov.  1828  une  insurrection  terrible  qui  fît  beaucoup 
de  victimes.  11  s'y  tint  en  1835  un  congrès  qui  adopta 
la  république  unitaire,  la  ville  fut  prise  en  1847  par 
les  Américains,  et  occuoée  par  les  Français  en  1863* 

MEXICO  (Etat  de) ,  un  aes  États  de  la  Confédération 
mexicaine,  borné  par  les  fitats  de  Queretaro  au  N., 
de  la  Puebla  à  l'E.,  de  Mechoacan  au  N.  0.,  et  le 
Grand-Océan  Equinoxial  au  S.  et  au  S.  0.:  520  kil. 
sur  210;  1 000000  d'hab.;  cb.-l.  Toluca  (c'était  pré* 
cédemment  Tlalpan ,  dite  aussi  San-Agostino  de  las 
Cuevas).  Sol  varié  :  montagnes  au  centre  (la  Cordil- 
lère d'Ânahuac)^  riches  en  mines  d'argent;  vallées 
fertiles  et  magnifiaues,  notamment  celle  de  Mexico; 
lacs  nombreux  :  Cnaloo,  Xocbimilco,  Tezcuco,  San- 
Gristoval  ;  vastes  plaines  stériles  et  couvertes  de  sel  : 
côtes  sablonneuses.  Industrie  presque  nulle.  -^  Dans 
l'Etat  de  Mexico  est  enclavé  le  district  fédéral,  qui 
a  env.  25  k.  de  tour  et  qui  a  pour  ch.-l.  Mexico. 

MEXIMIECX,  ch.-l.  de  cant.  (Ain),  à  45  kiL  E. 
de  Trévoux;  1900  h.  Station.  Petit  séminaire.  Vin. 

MEXIQUE.  Ce  nom,  qui  désigna  longtemps  cette 
vaste  contrée  de  l'Amérique  du  N.  qui  s^é tendait  de« 
puis  les  territoires  de  l'Orégon  au  N.  jusqu'à  l'isthme 
de  Panama  au  S.,  est  auj.  propre  a  un  pays  plus 
restreint,  borné  au  N.  par  les  Etats-Unis,  a  l'E.  par 
le  ffolfe  de  Mexique^  au  S.  par  le  Yucatai^  et  les  ré« 
publiques  de  l'Amérique  centrale ,  à  l'O.  par  l'Océan 
Pacifique,  entre  88'  55'-126«  25'  long.  0.,  15-  55'-42' 
lat.  N.;  env.  $000000  d'hab.,  dont  plus  de  moitié 
indigènes,  et  deux  tiers  de  l'autre  moitié  mulâtree 
ou  métis;  capitale ,  Mexico.  Ce  pays,  qui,  avant  1835^ 
était  divisé  en  19  Etats,  en  forme  aii^.  24,  plus  ua 
territolse  et  le  district  fédéral. 

États,  Cofitales, 

Aguas  Calientes,  Aguas  Calientes. 

Campécbe  (détaché  en 
1861  do  l'xucatan),        Campécbe. 
Cbiapa .  San-Ch  ristovaU 

Chihuaoua,  Chihuahua. 

Cinaloa,  Culiaoan. 

Colima,  Golima. 

Durango,  Durango. 

Guaoaxuato,  .         Ouanaxuato.' 

Guerrero,  Tixtla 


HEX1 

ÉtaU.  Capitales, 

Mexioo,  ToluciL 

Mechoacan,  Morelia,  Valladolid. 

NouT.-LéonetCoahuila,  }  ^muI^^' 


—   1248  — 


MËXi 


Oaxaca, 

Puebla, 

Queretaro , 

San-Luis-Potosi, 

Sonora, 

Tabasca, 

Tamaulipas, 

Tlascala, 

Vera-Cruz, 

Xalisco, 

Yucatan, 

Zacatecas. 


)  Saltillo. 
Oaxaca. 
Puebla. 
Queretaro. 
San-Luis. 
Urès. 

San-Juan-Biiatista. 
Victoria. 
Tlascala. 
Vera-Cruz. 
Guadalaxara. 
Manda. 
Zacatecas. 


District  fédéral  de  Mexico,  Mexico. 

Territoire. 
Californie  (Basse-),  La  Paz. 

Le  Mexique  est  parcouru  par  de  très-hautes  mon- 
tagnes qui  font  suite  aux  Cordillères  de  rAmérique 
du  Sud  et  qui  vers  le  N.  se  lient  aux  montagnes  Ro- 
cheuses. Cettechatne,  dans  le  Mexique,  prend  succes- 
sivement les  noms  de  Cordillère  d'Oaxaca ,  Cordillère 
d'Anahuac,SierraMadre,S.  de  Acha.  S.  de  los  Mimbres, 
S.  de  las  Gruellas ,  S.  Verde.  Les  sommets  les  plus  hauts 
sont  le  Popocatepetl  (52S8-),  le  Citlaltepetl(&308-),le 
Cofre-de-Perote  (4927"),  etc.  Le  Popocatepetl  est  un 
volcan  en  activité;  on  compte  encore  4  autres  volcans  : 
Orizaha,  Tustla,  Jonillo,  Colima.  Ce  pays  est  mal 
arrosé»  sauf  vers  le  N.:  le  Bravo-del-Norte,  le  Colo- 
rado, le  Rio  Grandende-Santiago,  le  Verde,  en  sont 
les  fleuves  principaux.  II  a  un  grand  nombre  de  lacs  : 
les  principaux  sont  ceux  de  Chapalla,  Patzenaro. 
Ses  mines  d'or  et  d'argent  sont  très-riches,  surtout 
dans  les  mont.  d'Anabuac,  de  Méchoacan,  de  la  So- 
nera, de  l'Oaxaca:  on  y  trouve  aussi  beaucoup  d'é- 
tain,  de  pïomb,  de  cuivre,  de  fer,  de  zinc ,  d'anti- 
moine, d'arsenic  et  surtoutde  mercure;  du  sel  gemme, 
(le  la  houille,  etc.  Quant  à  la  fertilité  du  sol  et  au 
produit,  il  faut  distinguer  3  zones,  les  terres  torrides 
(au  bord  des  deux  mers  et  jusqu'à  la  hauteur  de  30(T), 
les  tempérées  (à  mi-côte  et  jusqu'à  env.  2000"),  et 
les  froides  (à  partir  de  cette  dernière  hauteur).  Les 
l*^**  fournissent  toutes  les  denrées  tropicales,  mais 
sont  extrêmement  malsaines;  les  2**,  chaudes  en- 
core, sont  très-fertiles,  et  il  y  règne  un  printemps 
presque  perpétuel;  mais  le  ciel  y  est  toujours  bru- 
meux ;  les  3*  produisent  -encore  ^  mais  beaucoup 
moins.  Les  principales  plantes  particulières  au  Mexi- 
que sont  :  l'igname,  le  cactus  à  cochenille,  le  ma- 
Suey,  la  vanille,  le  sassafras,  divers  arbres  propres 
l'ébénisterie  ou  à  la  teinture,  des  plantes  à  résine, 
parmi  lesquels  le  copalfera  ofRcinalu  et  le  toluifera 
oalsamum.  Il  était  défendu  jaais  d'y  cultiver  la  vigne 
et  l'olivier.  On  élève  de  grands  troupeaux  de  bétail 
de  toute  race,  et  une  grande  quantité  de  chevaux; 
il  s'en  trouve  aussi  beaucoup  à  l'état  sauvage.  Dans 
las  forêts  se  voient  le  jaguar  et  le  couguar,  l'ours 
mexicain,  ie  bison,  le  bœuf  musoué ,  l'apaxa,  l'an- 
tilope dit  herendosy  etc.  Peu  d'inaustrie  et  de  corn 
merce.  Quatre  races  habitent  auj.  le  Mexique  (blancs, 
indiens;  noirs  et  sang  mêlé).  On  n'y  professe  d'au- 
tre religion  que  le  CatDolicisme  t  un  archevêque  et 
9  évêqnes  y  sont  à  la  tête  du  clergé.  On  y  parle  20 
langues  au  moins,  dont  14  ont  des  dictionnaires  et 
des  grammaires.  —  L'histoire  du  Mexique  renferme 
trois  grandes  périodes  :  I*  la  période  antérieure  à  la 
conquête  du  Mexique  par  Cortez;  2"  la  période  colo- 
Jiiale:  3*  la  période  dHndépendance.  Pendant  la  1*^* 
beaucoup  de  peuples  probablement  se  sont  succédé 
sur  le  vaste  territoire  du  Mexique  :  les  principaux 
furent  les  Toltèques,  qui  paraissent  être  les  plus  an- 
ciens; puis  les  Chichimeques  et  les  Aztèques  :  ces  der- 
niers avaient  pour  capitale  Ténochtitlan  ou  Mexico, 
qu'ils  fondèrent  en  1325,  et  étendaient  leur  suzerai- 
aelé  sur  presque  tous  les  autres  peuples  du  Mexique  ; 


les  Chapanèques ,  qu:  avaient  soumis  lesZoaucs  ,  Ils 
Tzendanes,  les  Quelènes  (capit.,  Chiapa);  les  Toto- 
naques,  puissants  dans  le  Méchoacan  (capit.,  Zint- 
zontzan);  les  Zapotèoues  (capit.,  Oa<aca).  A  côté  de 
l'empire  de  Mexico  s  élevaient  néanmoins  deux  em- 

Çires  rivaux ,  bien  que  moins  puissants .  ceux  de 
ezcuco  et  de  Tlacopan.  Tous  ces  peuples  étaient  ar- 
rivés à  un  degré  de  civilisation  remarquable,  sur- 
tout les  Aztèques:  ils  connaissaient  Parchitecture, 
la  peinture,  la  sculpture,  l'astronomie,  faisaient  des 
routes  et  des  canaux ,  et  avaient  une  écriture  hiéro- 
glyphique. Les  antiquités  mexicaines,  restes  de  ceitte 
époque,  sont  encore  nombreuses  malgré  la  grande 
destruction  qu'en  firent  les  Espagnols,  et  elles  sont 
très-curieuses  (F.  palbnqde].  —  La  2*  période  s'ou- 
vre par  le  débarquement  de  Cortez.  En  moins  de 
deux  ans,  de  1519  à  1521,  il  fit  la  conquête  de  l'Ëtat 
de  Mexico ,  sur  lequel  Montézuma  régnait  depuis 
1503.  Cette  conquête  fut  bientôt  suivie  de  celle  de 
tout  le  reste  du  pays.  L'Espagne  en  fit  une  vice-royauté 
dans  laquelle  fut  compris  aussi  le  Guatemala.  La  po- 
pulation indigène,  accablée  par  la  barbarie  et  la  cu- 
pidité des  conquérants,  épuisée  par  des  travaux  ex- 
cessifs, livrée  aux  supplices  par  l'Inquisition,  décrut 
rapidement,  malgré  les  efforts  de  Las  Casas  pour 
adoucir  son  sort.  L'exploitation  du  pays  se  borna 
presque  à  la  recherche  des  métaux  précieux  :  aussi 
le  Mexique  a-t-il  fourni  immensément  d'or  et  d'ar- 
gent à  1  Espagne  :  Acapulco,  sur  l'Océan  Pacifioue, 
était  le  lieu  où  venaient  se  rendre  toutes  les  ricnes- 
ses,  qu'on  expédiait  ensuite  en  Europe  sur  des  ga- 
lions. —  La  3*  période  commence  en  1810. 11  y  eut 
d*abord  trois  tentatives  inutiles  d'indépendance  :  sous 
Hidalgo,  1810;  sousMorélos,  1815;  sous  Mina,  1816; 
en  1 82 1 ,  Augustin  Iturbide,  général  de  l'armée  royale, 
passa  aux  insurgés,  battit  le  vice-roi  Apodaca,  s  em- 
para de  Mexico  et  se  fit  proclamer  empereur  en  1822, 
sous  le  nom  d'Augustin  I ,  mais  il  fut  renversé  dès 
Tannée  suivante,  et  le  Mexique  se  constitua  en  repu* 
blique  fédérative  :  la  victoire  de  Tampico,  gagnée  ^d 
1829  sur  les  trou|)es  de  Ferdinand  VII ,  assura  son 
indépendance.  Mais  depuis  cette  époque  ,  le  pa^ 
n'a  cessé  d'être  déchiré  par  des  dissensions  intesu- 
nes  :  une  foule  d'ambitieux  se  sont  succédé  à  la  pré- 
sidence, se  renversant  ou  s'égorgeant  les  uns  les  au- 
tres :  Vittoria  (1824),  Pedrazza  et  Guerrero  (1828), 
Bustamente  (1829  et  1836),  Santa-Anna  (1832),  Pa- 
rèdes  (1841  et  1846),  Santa-Anna,  de  nouveau  (1843, 
1847  et  1853).  Ce  dernier  avait  réussi  un  moment  à 
restaurer  l'autorité;  mais  il  fut  renversé  de  nouveau 
en  1855,  et  depuis  le  pays  est  resté  livré  à  la  plus 
déplorable  anarchie  :  plusieurs  partis,  les  fédéralistes 
et  les  unitaires ,  le  parti  cléricalet  le  parti  libéral ,  s'y 
disputaient  le  pouvoir  avec  acharnement.  Aux  maux 
de  la  guerre  civile  sont  encore  venus  se  joindre  ce:ix 
deia  guerri  extérieure  :  en  1838,  les  mauvais  trai- 
tements dont  les  Français  étaient  l'objet  au  Mexique 
durent  être  châtiés  par  le  bombardement  de  St-Jean 
d'Ulloa  et  de  la  Vera-Cruz;  en  1846,  la  sécession  du 
Texas,  qui  s'annexa  aux  Etats-Unis,  amena  une  guerre 
avec  cette  puissance,  à  la  suite  de  laquelle  le  Mexi- 
que, partout  vaincu,  fut  forcé  de  si^er  à  Guada- 
loupe  un  traité  qui  lui  enlevait  le  terntoire  à  l'E.  du 
Riohdel-Norte.  le  Nouv.-Mexiqua  et  la  Nouv.-Califor- 
nie  (2  févr.  1848).  En  1861,souslapré8id.de  Juarez, 
les  spoliations  dont  les  Européens  avaient  à  souf- 
frir déterminèrent  la  France,  l'Angleterre  et  l'Es- 
pagne à  s'unir  pour  exiger  des  réparations.    La 
France  ne  se  tint  pas  satisfaite  de  celles  qui  furent 
offertes,  et  ebtreprit  seule  une  guerre  à  la  suite  de 
laq^uelle  Maximilien  d'Autriche  fut  élu  empereur. 
Mais  les  Français s'é tant  retirés,  ce  prince  fut  vaincu 
et  fusillé  par  Juarez,  qui  rétablit  la  république  (1866). 
Prescott  a  écrit  VHist.  de  la  conquête  du  Mexique ,  1 842, 
etM.  Th.deBussièreceilederjFmptrsmexfcam,  1863. 
HRxiQDE  (NOUY.-).  anc.prov.du  Mexique,  an  N.  éà 
l'Etat  de  Durango,  à  l'E.  des  Califomies;  850  k.  du  N. 
au  S.  sur  166  de  largeur  moyenne;  61  547  h.;  ch««l  » 


—  124»  — 


MICH 


SinU-Fé.  Sol  fertile,  mais  presque  inculte.  Innom- 
Inbles  troupeaux  deDceufseide  chevaux.  On  exporte 
tabac,  peaux  de  daims,  chèvres  et  bisons, fourrures. 
-Cédé  aux  États-Unis  en  1848  (F.  la  fin  de  Tart. 
préc).  Admis  comme  Etat  dans  l'Union  en  1861. 

lEUQcs  (Golfe  du),  portion  la  plus  occidentale  de 
rooéan  Atlantique,  entre  la  côte  môrid.  de  l'Union 
anglo-américaine  au  N.  et  TYucatan  au  S. ,  commu- 
nique à  i'E.  aTec  l'Atlantique  par  le  canal  de  Baha- 
ma,  et  baigne  à  1*0.  plusieurs  Etats  de  la  Confédéra- 
tion mexicaine  :  d'où  son  nom. 

MEYEB.  F.  MATER. 

METMAC,  ch.-l.  de  c.  (Corrèze),  à  9  k.  0.  d'Us- 
sel;3237  h.  Mines  de  houille. 

METBUEIS,  ch.-l.  de  c.  (Lozère),  à  21  kil.S.  0.  de 
Florac .  2200  hab.  Aux  env. ,  grottes  curieuses. 

HETSSAC.  cb.-l.  de  c.  (Corrèze),à  16  klL  S.  E. 
de  Brives;  2540  hab. 

MEYZIEUX,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  à  33  N.  £.  de 
Vienne  et  à  12  kil.  £.  de  Lyon;  950  hab.  Huile  de 
noix^^ 

MÈZB,  cb.-L  dec.  (Hérault),  à  31  k.  S.  0.  de  Mont- 
pellier; 4.M6  bab.  Port  sur  l'étang  de  Thau.  £au-de- 
^e,verdef;  huîtres. 

KÉZEL,  cL-L  de  c.  (B.-Alpes),  sur  TAlse,  à  16k. 
S.  O^e  Digne;  800  hab. 

HÉZEBr  (le),la  plus  haute  mont,  des  Ce  venues  dans 
Je  FÎTarais,  entre  les  dép.  de  l'Ardèche  et  la  Hte- 
Loirc  à  16  k.  0.  du  Cheylard.  Elle  a  1754"  de  haut. 

VCZdfCE,  MesentiuSy  roi  des  Tyrrhéniens,  fa- 
meux par  son  impiété  et  ses  cruautés,  se  fit  chasser  par 
ses  sujets,  se  réfugia  auprès  de  Turnus,  roi  des  Ru- 
tules, et  combattit  avec  lui  contre  Enée.  11  perdit  son 
fiIsLaiiSus  au'il  chérissait,  et  fut  tué  lui-même  par 
Enée  en  voulant  le  venger.  Ce  tyran  se  plaisait  à  faire 
noorir  ses  victimes  en  les  attachant  à  des  cadavres. 

MCZEBAT  (Eudes  de),  historien,  né  en  1610  à Ry , 
près  d'Argentan,  m.  en  1683,  était  fils  d'unchirur- 

Sien  de  village.  Il  fut  quelque  temps  commissaire 
es  guerres,  et  suivit  en  cette  qualité  l'armée  de  Flan- 
dre; puis  il  se  fit  homme  de  lettres  et  prit  le  nom  du 
hameau  de  Mixeray^  voisin  du  lieu  de  sa  naissance, 
n  débuta  par  des  pamphlets  politiques.  La  composi- 
tion de  ce  genre  a'écnts  l'ayant  conduit  aux  études 
historiques,  il  conçut  le  projet  d'écrirenotre  histoire, 
el  s'enlenna  au  collège  ne  Sainte-Barbe  où  il  travailla 
avec  une  ardeur  qui  mit  sa  vie  en  danser.  Apièsplu- 
siears  années  d'un  travail  assidu,  il  puolia  sa  grande 
Bùtoirt  de  France  (jusqu'à  Louis  aIII);  elle  parut 
ea  J  ToL  in-foU ,  à  des  épooues  assez  éloignées,  1643, 
1646  et  I6S1.  Cet  ouvrage  lui  fit  bientôt  une  grande 
''^Pinitioa  :  il  fut  nommé  historiographe  du  roi ,  fut 
Mois  à  l'Académie  française  dès  1649,  et  devint, 
après  la  mort  de  Conrart,  secrétaire  perpétuel  de  cette 
^otDpagnie.  Pendant  les  troubles  de  la  Fronde,  Mé^ 
tf ni^  se  signala  parmi  les  adversaires  de  Mazarin  et 
Kririt  contre  le  ministre  nombre  de  pamphlets.  A  la 
pix^  0  revint  à  ses  études  historiques  et  rédigea  un 
^ri^ (kronologique  de  Vhielovre  de  France^  qui  mit 
KKOB  à  sa  réputation: cet  ouvrage, publié  en  1668, 
o  3foi.  in-4»a  été  plusieurs  fois  réimprimé,  notam- 
Beat  à  Amsterdam,  1765,  en  14  vol.  in-12,  avec  une 
CoelMiialûm  par  Limiers,  contenant  les  règnes  de 
uoisiiii  et  de  Louis  XIV.  Quoique  histcriographe 
1^  nï.  Mézeray  écrivait  avec  une  indépendance  qui 
«j^derint  funeste  :  Colbert,  choqué  de  la  manière 
doat  il  t'exprimait  au  sujet  de  l'origine  des  impôts,  lui 
ot  iviirer  une  pension  de  4000  livres  qu'il  recevait 
de  iaoQQr.  Mézeray  a  le  style  clair,  facile  et  nerveux, 
'l'^s  ee  ttyle  a  un  peu  vieilli.  Son  histoire  est  com- 
£»ée  d^Bie  manière  assez  intéressante  ;  il  mêle  A  ses 
^îts  dee  jugements  libres  et  sévères,  mais  le  plus 
*oaveat  il  n'a  pas  pris  la  peine  de  recourir  auxsour- 
^;il  ne  peut  par  conséquent  iiaire  autorité.  Outre 
«NI  ystoire.  on  a  encore  de  lui  un  Traiti  de  Vorigine 
des  Ffttn^tf.  Amst.,  1688.  On  lui  attribue  VHittoire 
^J^Mère  (Marie  de  Mëdicis)  et  du  FUS  (Louis  Xlll). 
UOQDOHy  ck.-l.  de  c.  (Calfados),  sur  la  Dite,  à 


22  kil.  S.  0.  deLisicux;  1144  h.  Point  de  départ  du 
chemin  de  fer  de  Caen  h  Tours. 

HÊZIÊRES.  Maeerix,  ch.-L  du  dép.  des  Ardennes, 
sur  la  r.  dr.  de  la  Meuse ,  vis-A-vis  oe  Charleville,  à 
233  kil.  E.  N.  £.  de  Paris  ;  560S  hab.  Place  de  guerre 
de  2*  classe;  direction  d'artillerie  :  citadelle  bâtie  par 
Vauban,  bibliothèque  publ  que.Inaustrie  assez  active. 
—  Mézières  se  forma  autou*  d'un  chftteau  bâti  à  la  fin 
du  IX*  s.;  elle  était  compiase  dans  l'anc.  Réthelois. 
En  1214  et  1418,  des  Liégeois  réfugiés  vinrent  aug- 
menter sa  population.  I/armée  de  Charles-Quint, 
commandée  par  le  comte  de  Nassau,  l'assiégea  en 
1521 ,  mais  ne  put  la  prendre  :  Bayara  la  défendait; 
une  procession  qui  a  lieu  tous  les  ans  le  27  sept,  el 
dans  laquelle  on  porte  l'étendard  de  Bayard,  rappelle 
le  jour  où  les  Impériaux  levèrent  le  siège.  Cette  ville 
possédait  une  école  de  génie  militaire,  fondée  en  1748 
par  Louis  XV  :  elle  a  été  transférée  depuis  à  Metz.  Les 
Prussiens  la  bombardèrent  en  1815  :  après  un  siège 
de  42  jours,  elle  obtint  une  capitulation  honorable. 

MÉziÈBES,  ch.-L  de  c.  (H.- Vienne),  à  12  kiL  0.  de 
Bellac;  1400  hab. 

MÊziÈREs  EN-BRENNE,  ch.-L  de  C  (Indre) ,  à  24  k. 
N.  du  Blanc;  1500  hab.  Forges. 

MEZIN,  ch.-l.  de  c.  (Lot-et-Garonne)  sur  la  Gelize, 
à  13  kil.  S.  G.  deNérac;  1959  hab.  Collège.  Tanne- 
ries, papeteries;  fabriques  de  bouchons  de  liège. 

MÊZIRIAG  (sachet  de).  F.  sachet. 

MEZZOFANTE  (le  cardinal  Jos.),  savant  polyglotte, 
né  à  Bologne  en  1774,  m.  à  Rome  en  1849,  refusa  en 
1814  la  place  de  secrétaire  du  collège  de  la  Propagande 
que  lui  offrait  le  papePieVII,fut  créé  protonotaire  apos- 
toligue  par  Grégoire  XVI  en  1831,  bibliothécaire  du 
Vatican  en  1833,  cardinal  en  1838,  et  fut  membre  des 
congrégations  de  la  Propagande,  de  l'Index  et  des 
Rites.  Il  est  surtout  célèbre  par  sa  connaissance  des 
langues;  il  parlait  50  idiomes  différents,  ce  qui  le  fit 
surnommer  la  Pentecôte  vivante.  C'était  du  reste  un 
homme  plein  de  bonhomie  et  d'humilité. 

MEZZOVO,  V.  de  la  Turquie  d'Europe  (Albanie), 
dans  le  pachalik  et  à  37  kil.  N.  0.  de  Janina  ;7000  n. 
Elle  a  donné  son  nom  aux  monts  Mexxovo  (l'anc. 
Pinde)^  qui  s'étendent  sur  la  limite  des  sanc^aks  de 
Monastir  et  de  Janina  et  pénètrent  en  Grèce.  V.  pimob. 

MIAKO,  lie  du  Japon.  V.  mitàko. 

MLAMI,riv.  des  Etats-Unis,  naîtdans l'Etat  d'Ohio, 
vers  le  centre,  coule  au  S.  C,  traverse  le  comté  de 
Miami ,  arrose  Troy,  Dayton,  Miamisburg,  OBumilton, 
et  se  jette  dans  l'Onio,  r.  dr.,  à  30  kil.  au-dessous  de 
Cincinnati,  après  un  cours  d'env.  200  k.  Un  canal  suit 
le  cours  de  cette  riv.  dans  une  longueur  de  100  k.  euT. 

MLAOULIS  (André),  amiral  grec,  né  à  Négrepont 
en  1772,  m.  en  1835,  commanda  en  chef  la  flotte  des 
insurgés  en  1822,  battit  les  Turcsà  Patras  et  dans  le 
canal  de  Spetzia,  mit  le  feu  aux  vaisseaux  d'Ibrahim 
pacha  à  Modon  en  1825«  mais  ne  put  empêcher  la 
chute  de  Missolongtd.  Il  refusa  de  combattre  sous  les 
ordres  de  lord  Cochrane,  dont  il  désapprouvait  les 
plans,  se  retira  A  Poros  et  se  mit  en  1831  à  la  tète 
des  Hydriotes  révoltés  contre  le  président  Capo-d'Is- 
tria.  11  n'échappa  à  un  procès  de  haute  trahison  que 
par  la  mort  au  Président. 

MICA  M  (Giuseppe),  historien  et  archéologue,  né  à 
Livourne  vers  1780,  m.  en  1844,  est  connu  par  un 
ouvrage  important  intitulé  :  V Italie  avatU  la  domù' 
nation  des  Romains.  Florence,  1810,  qui  fut  couronné 
par  l'Académie  de  la  Crusca,  et  aue  l'auteur  refon- 
dit depuis  sous  le  titie  d'Histoire  des  anciens  peuples 
de  i*ltalie  (1832).  Il  a  joint  à  cet  ouvrage,  sous  le 
titre  de  Monuments  antiques^  une  précieuse coUection 
de  gravures  représentant  les  monuments  les  plus 
célèbres  de  l'Italie  ancienne.  Son  Histoire  a  été  tra- 
duite en  français  par  Joly,  Fàuriel  et  Gence,  avec 
notes  et  éclaircissements  historiques  par  Raoul-Ro- 
chette,  Paris,  1824,  4  voL  in-8  et  atlas. 

MICHAELIS  (Jean  Henri),  savant  orientaliste,  né 
eo  1668  dans  le  eomté  de  Hohenstein,  m.  en  1738. 
professa  d'abord  la  langue  hébraïque  à  Leipsick,  pu» 

m.    79 


MIGH 


—  1250  — 


MICH 


se  (lia&  Halle,  et  v  oayrit  des  cours  de  çrec,  de  cbal- 
daloue,  d*hébreu,  ae  syriaque,  de  samaritain,  d'arabe 
et  de  rabbinisme.  Il  alla  eu  1698  étudier  l'éthiopieD 
k  Francfort  sous  la  direction  de  Ludolf»  occupa  l'an- 
née suivante  la  chaire  de.  grec  à  l'université  de  la  \ 
même  ville,  puis  devint  inspecteur  de  la  bibliothèque 
de  l'Université  de  Halle,  professeur  de  théologie  et 
inspecteur  du  séminaire.  On  a  de  lui  :  De  aecentHnu 
Heorxonim  prosaicù,  fLdll^y  1695;  De  peeuliaritnu 
H^xorunitoquendi  modùf  1702;  De  historia  lin- 
guœ  .aràbie«,  1706;  De  Itaia  propheta^  1712;  De 
rege  Exeehiaf  1717;  Biblia  hebraicaj  1720,  in-foL, 
édition  fort  estimée  de  la  Btble,avec  notes.— Son  pe- 
tit-neveu. J.  David  M. .  néàHalIe  en  1717  ,m.  en  1791, 
fut  appelé  en  1745  à  l'Université  de  Gœttingue  par 
Muncnbausen.  fondateur  de  cet  établissement ,  et  y 

Çrofessa  la  phiiosopbie  jusqu'à  sa  mort.  Il  fut  admis  en 
751  à  l'Académie  de  Gœttiixgue,  devint  secrétaire, 
puis  directeur  de  cette  société,  et  fut  aussi  chargé  des 
fonctions  de  secrétaire  et  de  directeur  du  séminaire 
philologitpie.  Âpplii^uant  une  immense  érudition  là 
l'explication  des  Écritures,  il  a  fait  servir  à  l'inter- 
prétation de  la  langue  morte  des  Hébreux  les  hingues 
obaldalque,  syriaque  et  arabe.  Ses  principaux  ouvra- 
ges sont  :  Jugement  sur  les  mfiyens  dont  on  te  sert 
pour  entendre  l'he'hreu,  Gœttingue,  1767;  Grammaire 
^laldaique,  1771  ;—«yrtci^e,  1784;  SpicilegiumgeO' 
grapkùe  hehrœorum,  1 769-80  ;  De  Chronologia  JTorà, 
1769  ;  Droit  mosaïque^  1770-75  ;Jntroduction  àla  lec- 
ture du  Nouveau-Testament,  llbO,  1787 ,  etc;  —  d  la 
lecture  de  l'Ancien  Testament,  1787  (resté  incomplet); 
Traduction  (9l\em.)  de PAnc,  Testament,  1769-85, 13 
V.  inr4;  —  du  Nouveau  Teftoment,  1788-92 , 6  v.  in-4; 
Nouv.  Bibliothèque  orientale,  1786-91 , 8  v.  in-8.  U  a 
aussi  composé  quelques  ouvrages  philosophiques,  en* 
tra  autres  :  De  Vinfiuence  des  opinions  sur  le  langage 
et  du  langage  sur  les  opinions,  en  allemand,  1762, 
trad.  en  français  par  Mérian;  JforcUs  philosophique , 
1792.  Ce  savant  était  associé  de  notre  Acad.  des  in- 
scriptions et  membre  de  la  Société  royale  de  Londres. 
MICHALLON  (Claude),  sculpteur,  né  à  Lyon  en 
1751,  m.  en  1799,  était  élève  de  Goustou.  Il  remporta 
le  grand  prix  de  sculpture ,  alla  à  Rome,  y  éleva  un 
tombeau  en  marbre  à  Drouais,  peintre  a'histuire, 
son  ami ,  et  fut  chargé  pendant  la  Révolution  d'exé- 
cuter les  statues  colossales  qui  servaient  aux  fêtes 
nationales.  Parmi  ses  ouvrages  on  remarque  son  buste 
de  Jean  Goujon.  Sa  damière  œuvre  fut  le  modèle 
d'une  statue  de  Catond'Utique.  On  lui  doit  divers  mo- 
dèles de  belles  pendules  en  nronze  qui  furent  fort  re- 
cherchées dans  leur  temps,  entre  autres  Psyché  et 
Z'^mour.— Son  fils,  Achille  £tnaM.,né  à  Paris enl  796, 
m.  prématurément  en  1822,  promettait  un  grand  pein- 
tre. Ses  principaux  tableaux  sont  :  Roland  à  Ronee- 
vaus;  OEdipeetAntigonevris  du  Temple  des  Eumé- 
nides.  le  Combat  des  Laptthes  et  des  Centaures;  Us 
Buines  du  Cirque;  Vue  des  environs  de  Naples, 
MICHAU  (Code).  F.  marillac  (Michelde) 
MICHAtTD  (Joseph),  littérateur,  membre  de  TAca- 
démie  Française,  né  en  1767  à  Albens  (Savoie),  m. 
en  1839,  vint  à  Paris  en  1791 ,  écrivit  dans  plusieurs 
journaux  monarchiques,  fut  forcé  de  se  cacher  en 
1792 ,  Alt  arrêté  en  1795  (au  13  vendémiaire)  et  con- 
damné à  mort  pour  avoir  professé  des  doctrines  roya- 
listes dans  la  Quotidienne,  journal  dont  il  était  le 
fondateur,  mais  parvint  à  se  dérober  à  l'exécution 
du  Jugement,  qui  fut  révoqué  l'année  suivante.  Il  se 
rallia  à  l'Empire,  célébra  le  mariage  de  Napoléon  et 
la  naissance  du  roi  de  Rome,  et  fut  admis  à  l'Acadé- 
mie en  1812.  Sous  la  Restauration,  il  fut  nommé  cen- 
seur des  journaux,  puis  devint  directeur- propriétaire 
de  la  Quotidienne.  On  doit  à  Michaud  plusieurs  ou- 
vraaes  d'histoire.  Le  plus  important  et  le  plus  estimé 
KtVHisUnredes  Croisades.  1811-22, 5  vol.  in-8  (dont 
la  meilleure  édition  est  celle  de  1841 ,  6  vol.  in-8).  Il 
oubli  a  en  outre,  comme  pour  compléter  cette  histoire, 
la  Bibliothèque  des  Croisades,  4  v.  in- 12,  et  sa  Cor- 
taptmdan€ed^0rient{]933-ih),  recueilde  lettresqu'il  ^ 


avait  éoriterdans  un  voyage  entrepris  à  62  ans  poair 
visiter  les  lieux  qui  avaient  été  le  tbé&tre  des  croi- 
sades. On  a  encore  de  lui  une  Bistoire  des  progrès  et 
de  la  chute  de  Vem^re  de  Mysore,  1801;  quelctues 
po6mes,  dont  le  meilleur  est  le  Printemps  d'un  vnh' 
scritf  écrit  pendant  son  exil,  en  1803;  et  plusieurs  oro- 
chures  politiques,  entre  autres  V Histoire  des  quinxe 
semaines  ou  des  Cent  Jours,  1815,  qui  eut  une  vogue 
momentanée.  Il  a  pnblié,  avec  Poujoulat,  une  col- 
lection de  ifihnotrei  pour  servir  à  Vhist.  de  France 
depuis  le  xm*  s,  (32  v.  in-8,  1836  et  ann.  suiv.),  et 
a  ronde  avec  son  frère  la  Biographie  universeUe,  Il 
est  aussi  un  des  fondateurs  de  VimHtut  hittorique. 

—  Son  frère,  connu  sous  le  nom  de  Michaud  jeune, 
1772-1858,  se  signala  par  l'ardeur  de  son  royalisme. 
D'abord  officier  d'infanterie,  il  se  fit  en  179/  impri- 
meur et  fût  en  même  temps  un  des  agents  secrets  de 
Louis  XVIII.  Il  dirigea  la  publication  de  la  Biogra» 
phie  univerielle,  qui  parut  de  1811  à  1828,  en  52 
vol.  in-8,  ainsi  que  ceUedu  Supplément^  qtii  parut  de- 
puis 1834  jusqu  à  sa  mort;. il  rut  aussi  l'éditeur  de  la 
Biographie  des  hommes  vivants,  et  rédigea  lui-même 
pour  ces  ouvrages  nombre  d'articles  qui  sont  em- 
preints d'un  esprit  de  parti  bien  prononcé. 

MIGHAULT  (p.),  poète  du  XT« siècle, né;  à  ce  q[u'on 
croit,  en  Franche- Comté,  fut  attaché  au  duc  <le  Cha- 
rolais  (Charles  le  Téméraire),  et  mourut  vers  1467. 
On  a  de  lui,  entre  autres  écrits  :  le  Doctrinal  du  temps 
présent  y  Bruges,  sans  date,  réimprimé  sous  le  titre 
de  :  Doctrinal  de  court ,  par  lequel  on  peut  eetre  clerc 
sans  aller  à  Pescolct  Genève,  1522,  ouvrage  en  prose 
mêlé  de  vers,  et  la  Danse  des  Aveugles,  Paris,  1506. 

MICHAUX  (André),  voyageur  et  Botaniste,  né  en 
1746  à  Satorj,  près  de  Versailles,  m.  en  1802 ,  ex- 
plorasuccessivement l'Angleterre,  l'Auvergne,  les  Py- 
rénées. l'Espagne^  la  Perse,  où  il  resta  deux  ans 
(1782-4),  et  d'où  il  rapporta  de  magnifiques  collec- 
tions; la  partie  méridionale  des  États-Unis,  tes  Iles 
Lucayes,  la  baied^Hudson  et  le  Canada,  l'ile  de  France 
et  les  côtes  de  Madagascar;  il  mourut  de  la  fièvre 
dans  cette  dernière  Ile.  On  a  de  lui  :  Histoire  des 
chênes  de  V Amérique  sevtentrionale ,  1801  ;  Flora  bo- 
realt-ainert£ana,avec  planches  dessinées  parRedouté. 

—  Son  fils,.  François,  m.  en  1857,  a  publié  de  1810  à 
1813  les  Arbres  forestiers  de  P Amérique  du  Nord, 

MICHËE,  dit  V Ancien,  prophète  juif,  vivait  à  Sa- 
marie  dans  le  a*s.  avant  J.-C.  Achab,  roi  d'Israèl^ 
voulant  décider  Josapbat,  roi  de  Juda.  à  s'unir  à  lui 
pour  faire  la  guerre  à  Ramoth  de  Galaaa,  engagea  ce 
prince  à  consulter  Michée.  Le  prophète  ne  craignit 
pas  de  détourner  Josaphat  de  ce  projet  en  lui  predi- 
saot  la  dispersion  de  rarmée  d'israèi  et  la  mort  d'A- 
chah.  Ce  roi  furieux  le  fit  jeter  dans  les  fers ,  mais 
bientôt  il  périt  lui-même,  selon  la  prophétie  de  Mi- 
chée, tué  à  Ramotb  de  Guaad,  dans  un  combat  con- 
tre les  Syriens.  —  Michée,  l'un  des  petits  prophètes, 
né  dans  une  bourgade  de  la  tribu  de  Juda,  prophétisa 
sous  Jonathan,  Achaz  et  £zéchias.  c-à-d.  de 
752  à  694  av.  J.-G. ,  prédit  la  captivité  des  10  tribus 
et  annonça  que  le  Sauveur  naîtrait  à  Bethléena. 

MICHEL  (S.),  archange,  dont  le  nom  signifie  Quis 
ut  Deusf  II  est  le  chef  des  bons  anges  qui  forment 
la  milice  céleste  :  c'ert  lui  qui  précipita  dans  l'abîme 
les  anges  rebelles.  Les  peintres  le  représentent  avec 
un  casque  éclatant, tenant  à  la  main  une  lance  d'or  ou 
uneépee  flamboyante  et  foulant  aux  pieds  le  démon, 
figuré  par  un  dragon.  L'Ëglise  le  fête  le  29  sept.— La 
France  a  pris  S.  Michel  pour  patron  :  Louis  XI  créaen 
son  honneur  l'ordre  célèbre  de  St-Michel  (F.  ci-après). 
Cet  ange  est  aussi  en  grande  vénération  en  Russie. 

MICHEL  I,  RHANGABË,  le  Curopalatc,  empereur  grec. 
gendre  de  l'empereur  Nicéphore,  avait,  par  sa  con- 
duite dans  plusieurs  emplois  élevés,  conquis  Taflec- 
tiondes  Grecs,  lorsque  Nicéphore  mourut  en  811  : 
il  fut  appelé  d'une  voix  unanime  à  lui  succéder.  II 
commença  par  secourir  les  veuves  et  les  enfanta  des 
soldats  moissonnés  dans  les  guerres  contre  les  Sar- 
rasins et  les  Bulgares,  et  réprima  les  excès  des  Ioh 


MiCH 


—  1251  — 


MICH 


nodastesifuitsous  le  règne  prêcôilent,  aTaient  cruel- 
leoent  persécuté  le»orthoaoze$;  mais  il  fut  attaqué 
Ku  iprës  et  défait  nar  les  Bulgares.  Rappelé  dans 
Gonstaatiiiople  par  de  nouveaux  troubles,  D  laissa  le 
commaiMiemeDt  à  Léon  rAi-ménien  ;  mais  celui-ci  se 
fit  proclamer  empereur  (813),  et  relégua  Michel  dans 
Iliade  Proté,  où  il  prit  l'habit  religieux;  il  y  vécut 
33  ans,  jusqu'en  846.  —  ii;  le  Bèçue ,  né  à  Amorium 
«D  Phrygie,  était  le  favon  de  Léon  l'Arménien,  qui 
le  fit  patricien.  Accusé  d*aToir  conspiré,  il  fut  jeté  en 
j;rison;  mais,  l'empereur  ayant  été  assassiné,  il  sor- 
tit de  sa  prison  pour  monter  sur  le  trône  (820).  Cruel 
envers  les  orthodoxes  et  lâche  envers  Tennemi  exlé- 
riear,  il  se  laissa  enlever  par  les  Sarrasins  la  Crète, 
la  PouiUe,  la  Calabre  et  la  Sicile.  Il  mourut  par  suite 
d'excès.  —  m,  l'Irro^,  né  en  836,  succéda  en 
842  à  son  père  Théophile,  sous  la  régence  de  sa  mère 
Théodoia.  Bardas,  son  oncle,  qu'il  avait  nommé  cé- 
sar, s'emparade  son  esprit ,  et  Pexcita  à  persécuter  sa 
mère  ;  mais  Bardas  fut  peu  après  disgracié  lui-même 
et  mis  à  mort.  Michel  eut  à  repousser  en  866  les 
Russes,  qui  étaient  venus  assiéser  Constantinople. 
Basile  le  Macédonien ,  que  Michel  avait  associé  à 
Vemptre,  le  fit  périr  pour  régner  à  sa  place  (867). 
Sous  le  règne  de  ce  prince,  commença  le  schisme 
deséghses  grecque  et  latine,  par, la  nomination  du 
patnardie  Pbotius,  eu  858.  —  iv,  fe  PaplUagonien^ 
Dé  en  PaphiagonJe,  fut  d'abord  un  homme  obscur. 
L'impératrice  Zoé,  qui  l'aimait,  se  servit  de  lui  pour 
se  débite  de  l'empereur  Romain,  son  époux,  et  le 
plaça  sur  le  trône.  Incapable  de  gouverner,  il  aban- 
donna lesoin  des  affaires  à  l'eunuque  Jean,  son  frère. 
Cependant,  il  fit  la  guerre  avec  succès  contre  les 
Sanaans  et  les  Bulgares.  £n  1041,  poursuivi  par 
ses  ramords,  il  prit  l'habit  religieux;  il  mourut  la 
même  année.  —  y,  Calaphate  ou  Ca(/afe,  était  fils 
d'oc  ealûcteitr  de  vaisseaux  et  neveu  de  Michel  IV, 
auquel  il  succéda  en  1041 .  Craignant  les  intrigues  de 
llnpèratrice  Zoé,  il  l'exila;  mais  le  peuple  se  sou- 
lefa  contre  lui  :  on  lui  creva  les  yeux,  et  on  l'en- 
ferma dans  un  monastère  (1042).  —  vi,  Stratioti- 
qne  {c.^-4jfuerrier)t  était  un  vieux  général  que  Tim- 
pécatrioe  Tnéodora  ohoisit  pour  successeur  (1056). 
Afin  d'aeqaérir  l'a^ui  du  sénat  et  du  peuple,  il 
choisit  dans  leur  sein  les  gouvemeius  et  les  princi- 
pawx  «niciecs  de  l'empire  :  les  officiers  de  l'armée, 
irrités  de  cette  préférence,  se  révoltèrent  et  prirent 
pov  chef  Isaac  Comnène.  Michel  abdiqua  (10&7),  et 
noamt  daos  l'obscurité.  *-  vu,  Farapinace^  ainsi 
a^pe^é  du  nom  d'une  fausse  mesure  qu'il  employait 
pour  vendre  le  blé  an  peuple ,  fils  aîné  de  Constan- 
tin Bue»,  fat  proclamé  en  1067.  Romain  Dioeène, 
<|tfinifcirift,  sa  mère,  avait  épousé,  se  fit  prodamer 
«Bpemir:  mais,  Tiiaurpateor  ayant  été  fait  prison- 
nier ptr  les  Tares  en  1011,  Michel  remonta  sur  le 
M»;  a  le  perdit  encore  en  1078  et  fut  chassé  de 
GoBMaatinopla  par  NicéphoraBotoniate^  le  meilleur 
^  ses  féoéraiiz,  qu'il  avait  outragé.  U  fut  enfermé 
daas  un  monastère,  puis  nommé  évoque  d'Ephèse. 
~  ^m,  FaUoicgue^  d'une  des  pies  illustres  famiUes 
d'Onent  et  chef  de  la  dynastie  des  Paléologues.  Ré- 
pot  de  l'empire  durant  la  minorité  de  Jean  Lasca- 
râ,  empereur  de  Nicée,  il  se  fit  proclamer  lui-même 
o  1260  et  fit  crever  les  yeux  k^mn  pupille.  U  réus- 
si ta  1261 ,  à.  reprendre  Gonstantinople  sur  Bau- 
wia  11  et  j  réublit  le  siège  de  l'emptre.  Il  fit  plu- 
^^•Maeipéditions  heureuses  en  Grèce  et  dans  lér- 
c^Miftaiia  avec  les  Tores,  les  Bulgares^  et  employa 
^oas  is  eflérts  pour  Caire  cesser  le  schisme  qui  sé- 
Fueitrègiiae  d'Oriant  de  celle  d'Occident  Um.en 
U82,  dans  une  exi>édition  contre  la  Thraoe.  Il  eut 
four  principal  ministre  George  Acropoiite  et  pour 

«on  fils  Andronic  11. 

Huimv,  carde  Russie.  F.rovahov. 
(Oïdfe  de  St-),  onire  militaire  institué 
p*  Louis  XI  à  Amboise,  le  l**  août  1460,  en  l'hon- 
aeur  de  S.  Michel  «patron  de  la  France.  Le  nombre  des 
chevalienètaitd'ahoni  Iimitéà36;  il  fut  dans  la  suite 


élevé  à  100;  ils  devaient  tous  être  gentilshommes; 
le  roi  en  était  ^nd  mattre;  ils  portaient  un  collier 
formé  de  coauiUes  d'argent,  réunies  par  une  chaî- 
nette d'or,  doù  pendait  une  médaille  repr^ntant 
l'archange  S.  Michel  terrassant  le  draxon,  avec  cette 
devise  :  Immensi  tremor  Oceani,  La  dfécoration  con- 
sistait en  une  croix  d'or  à  8  pointes  émailtée  de  blanc, 
cantonnée  de  4  fleurs  de  lis  d'or,  chargée  en  cœur 
d'un  S.  Michel.  (Jn  chapitre  de  l'ordre  se  tenait  cha- 
que année,  la  veille  de  la  St-Michel,  au  Moni-St- 
Michel,  près  d'Avranches.  En  1588,  Henri  III  joignit 
cet  ordre  à  celui  du  St-Esprit.  Exclusivement  destiné 
dans  l'origine  à  la  haute  noblesse,  cet  ordre  finit  par 
être  accordé  aux  gens  de  lettres,  de  robe«  de  finance, 
et  aux  artistes  célèbres.  Rétabli  sous  la  Restaura- 
tion, il  a  cessé  d'exister  de  fait  en  1830. 

HICHELABE,  nom  donné  à  un  massacre  des  Ca- 
tholiques par  les  Protestants  qui  eut  lieu  à  Nîmes  le 
29  sept.  1567,  jour  de  la  St-Michel. 

MICHEL-ANGE  buonarotti,  peintre,  sculpteur 
et  architecte  du  premier  ordre,  né  en  1475  au  châ- 
teau de  Caprèse ,  près  d'Arezzo  en  Toscane,  d'une 
famille  ancienne,  mort  en  1564,  annonça  dès  l'en- 
fance des  dispositions  extraordinaires  pour  les  arts. 
Placé  chez  Dominique  et  David  Gbirlanuajo,  les  pein- 
tres les  plus  célèbfes  de  l'époque,  il  les  quitta  dès 
l'âge  de  15  ans,  étant  déjà  supérieur  à  ses  maîtres. 
Laurent  de  Médicis,  le  Magnifiqiie,  lui  assigna  peu 
de  temps  après  un  logement  dans  son  palais,  et  le 
traita  comme  son  fils.  La  mort  le  priva  bientôt  de  ce 
noble  protecteur;  mais  déjà  sa  réputation  était  éta- 
blie :  parmi  ses  morceaux  de  sculpture,  on  admirait 
à  Mantoue  le  Cupidon  endormi ,  à  Rome  le  BaeekiUf 
que  plus  tard  Raphaèl  attribua,  à  cause  xie  son  ex- 
trême perfection,  à  Phidias  ou  à  Praxitèle,  et  Notre- 
Dame  de  Pitiér  groupe  fameux  qu'on  voit  à  St-Pierre; 
parmi  ses  tahleaux,  la  Ste^Famille  et  le  grand  car- 
ton de  Ja  Guerre  die  Pise  (à  Florence).  Jules  II  fixa 
Michel-Ange  à  Rome  et  le  chargea  d'édifier  son  mau- 
solée :  quoique  inachevé,  ce  monument  est  un  de  ses 
chefs-d'oBuvre;  à  la  même  époque,  il  peignit  àfros- 
(lue,  pour  la  grande  voûte  de  la  chapelle  Sixtine,  le 
Jugement  dernier ,  composition  non  moins  admiranle 
en  son  genre  que  la  précédente  :  il  y  travailla  8  ans. 
II  jouit  également  de  la  faveur  des  papes  Léon  X, 
Paul  III  et  Jules  III.  Il  ne  commença  aue  vers40ans 
à  s'adonner  à  l'architecture,  et  ne  tarda  pas  à  y  sur- 
passer tons  ses  rivaux.  Nommé  en  1546,  à  72  ans, 
architecte  de  la  basilique  de  St-Pierre,  il  reformates 
plans  de  ses  piédécesseucs  et  mit  le  sceau  à  sa  ré- 
putation en  donnant.le  dessin  de  la  Coupole,  le  plus 
bel  ouvrage  de  l'architecture  moderne.  U  y  travail- 
lait encore  lorsqu'il  mourut.  Outre  la  basilique  de 
St-Pierre  il  construisit  à  Rome  le  palais  des  Conser- 
vateurs, le  Musée  oapitolin  et  la  place  du  Capitule, 
avec  sa  belle  montée.  Tous  s'accordent  à  placer  Mi- 
chel-Ange au  premier  rang  comme  peintre,  comme 
sculpteur  et  comme  architecte  ;  on  ne  se  Usse  pas  d'ad- 
mirer son  Jugement  dernier  ^  sa  statue  colossale  de 
Jfotse  (destinéis  au  mausolée  de  Jules  II),  dans  l'église 
de  St*Pierre-aux- Liens,  et  enfin  sa  magnifique  cou- 
pole ;  il  est  considéré  comme  le  plus  panait  et  le  plus 
savant  dttB  dessinateurs,  ce  qu'il  faut  attribuer  à  l'é- 
tude approfondie  qu'il  avait  faite  de  l'anatomie  en 
disséquant  lui-même.  On  trouve  des  beautés  de  tous 
les  genres  dans  ses  ouvrages;  cependant  ce  qui  s'y 
fait  remarquer  surtout,  c'est  le  grandiose,  l'austé- 
rité, la  fermeté,  la  noblesse.  Michel-Ange  était  aussi 
poète  :  on  a  de  lui  des  Poésies  légères  (stances,  son- 
nets, etc.),   publiées  en  1623  par  son  petit-neveu, 
Michel-Ange  Buonarotti,  dit  le  Jeune  (1558-1646), 
poète  lui-même,  auteur  de  la  Fiera,  de  la  Tancta, 
coméd.  estimées.  Les  poésies  de  Michel-Ange  ont  été 
txad.  en  français  par  Varcollier,  Paris ,  1825,  et  par 
Lannau-Rolland ,  1869.  Plusieurs  manuscrits,  amsi 
qu'une  vaste  correspondanœ  de  Michel-Anffe,  ont  été 
réceounent  retrouvés  et  ont  été  publ.  à  Florence  en 
1S62:  Ce  grand  artiste  n'avait  d'autre  passion  que  son 


mcK 


^   i252  — 


M1D0 


art .  toujours  sérieux  et  méditatif,  li  était  insensible 
à  la  richesse  et  aux  aisances  de  la  Tie,  austère  dans 
Ms  mœurs,  religieux  et  charitable.  Sa  Fttf  a  été 
écrite  par  Vasari  (dans  ses  Vies  des  peintres) ,  par 
GondÎYi,  Rome,  1533  (trad.  par  Hauchecome,  1783), 
par  Quatremère  de  Quincy,  1835,  et,  en  allemand, 
par  Hermann  Grim,  1860. 

MICHEL-ANGB  DES  BATAILLES  ou  DES  BAMBOCHES  (M.  A. 

CERQUOzzi,  dit),  peintre,  né  à  Rome  en  1600,  m.  en 
1660  «  se  fit  remarquer  des  Tâçe  de  13  ans  par  son  ta- 
lent pour  le  dessin.  Il  s'apphqua  d^abord  à  peindre 
des  Datailles,  des  naufrages,  des  sujets  historiques; 
mais  la  renommée  que  Pierre  de  Laar  dit  le  Bamboche 
s'était  aajuise  dans  un  genre  moins  sérieux  le  dé- 
cida à  suivre  la  manière  de  cet  artiste,  ce  qui  lui  fit 
donner  le  surnom  de  Michel-Ange  des  Bamboches.  On 
cite  parmi  ses  nombreux  ouvrages  les  tableaux  qu'il 
exécuta  pour  le  cloître  de  St-Ândré  délie  Grotte  à  Rome, 
où  il  a  retracé  quelques  traits  de  la  vie  de  S.  François 
de  Paule;  le  Départ  (Tun  courrier  de  V armée;  S.  Jean 
prêch  an  t  dans  le  désert  ;  la  Place  du  marché  de  Naples^ 
où  des  lazzaroni  applaudissent  à  une  harangue  de 
Mazaniello:  une  Troupe  de  charlatans,  au  Louvre. 

MIGHELI,  famille  qui  a  fourni  plusieurs  doges  à 
Venise.  Le  plus  connu,  Dominique  M.,  doge  de  1116 
à  1130,  alla  en  1 120  porter  des  secours  à  Baudoin  II, 
roi  de  Jérusalem ,  battit  la  flotte  du  sultan  près  de 
Joppé  et  contribua  beaucoup  à  la  prise  de  Tyr  en  1 124 . 

MICHELOZZI  (michelozzo),  architecte  et  sculpteur 
florentin,  né  vers  1400,  m.  vers  1468,  était  l'ami  de 
Cosme  de  Médicis  et  le  suivit  dans  son  exil  à  Venise 
(1433).  Élève  deBninelleschi  pour  Tarchitectureetde 
Donato  pour  la  sculpture,  il  a  élevé  et  orné  un  grand 
nombre  de  monuments,  dont  les  principaux  sont  :  le 
couventde  St-Marc,  à  Venise  ;  le  palais  de  Médicis, auj. 
Ricardi,  à  Florence;  la  chapelle  des  Médicis  à  Ste- 
Groix  dans  la  même  ville  ;  la  villa  Mozzi ,  à  Fiesole; 
la  villa  Orsi,  à  Careggi.  On  lui  doit  aussi  les  répara- 
tions du  vieux  palais  de  Florence. 

MICHIGAN,  un  des  grands  lacs  des  États-Unis, 
dans  l'État  de  Michigan.  entre  le  lac  Supérieur  à 
ro.  et  le  lac  Huron  à  TE.,  par  41*  30*-45*  lat.  N. 
et  87*  30*-89*  50'  long.  0. ,  n^a  pas  moins  de  500  kil. 
sur  160,  avec  une  profondeur  moyenne  de  275*;  les 
plus  gros  vaisseaux  y  naviguent.  La  rivière  de  Mi- 
chillimackinac  l'unit  au  lac  Huron. 

MICHIGAN,  un  des  États-Unis  de  l'Amérique  du  Nord, 
sur  la  frontière  septentrionale,  entre  les  lacs  Supé- 
rieur au  N.,  Érié  à  l'O.  et  Huron  à  TE.,  les  États 
d'Ohio  et  d'Indiana  au  S.  et  de  Wisconsin  à  l'E.  ,a  580  k. 
sur  310  et  compte  plus  de  400000  h.;  ch.-l.,  Détroit, 
puis  Langsing  (1847).  Il  doit  son  nom  au  lac  Michi- 
gan qui  le  borne  à  TO.  Climat  tempéré,  salubre, 
quoique  humide  et  un  peu  froid.  Gibier  et  poisson  en 
abondance.—  Les  Hurons  occupaient  jadis  cette  con- 
trée; ils  en  furent  chassés  parles  Iroquois.  Les  Fran- 
çais la  colonisèrent  au  xvii*  s.  :  ils  y  fondèrent  la  ville 
de  Détroit;  &la  suite  des  guerres  du  Canada,  ils  cédè- 
rent, en  1763,  le  pays  aux  Anglais,  qui,  en  1796,  furent 
obligés  de  l'abanaonner  aux  États-Unis.  Érigé  en 
temtoire  en  1805,  le  Michigan  fût  admis  dans  l'U- 
nion comme  Eta<  en  1836. 

MICHILU-MAGKIN.AC»  nom  donné  aune  tle située 
ians  le  détroit  ^ui  unit  les  lacs  Huron  et  Michigan, 
A\ce  détroit  lui-même.  Ce  nom .  qui  signifie  orande 
tortue  f  lui  a  été  donné  à  cause  de  la  forme  ae  rUe. 

mCHOL,  fille  de  Saûl,  épousa  David  et  favorisa  sa 
\iite  quand  il  était  menacé  par  la  fureur  du  roi;  mais , 
.'ayant  raillé  plus  tard  de  ce  qu'il  dansait  devant 
l'arche,  elle  fut,  tn  punition,  frappée  de  stérilité. 

MICIPSA ,  fils  de  Massinissa,  roi  des  Numides,  hé- 
rita des  États  de  son  père  avec  ses  deux  frères,  Gu- 
lussa  et  Manasubal ,  qui  moururent  avant  lui  et  le 
laissèrent  seul  maître.  11  gouverna  sous  la  protection 
de  Rome,  et  partagea  en  mourant  son  empire  entre 
^es  fils  Hiempial  et  Adherbal,  et  Jugurtha,  son  ne- 
•  >u.  11  avait  régné  30  ans,  de  149  à  1 19  av.  J.-C. 

lOGKlBWlGZ  (Adam),  poAte  polonais,  né  en  1798 


en  Lithuanle,  dWe  famille  noble,  mais  pauvre,  m. 
en  1856,  était  professeur  à  l'école  de  Kowno  lorsqu'il 
fût  incarcéré,  puis  exilé  en  Russie  à  cause  de  son  es- 
i)rit  d'indépendance(1824).  Il  fit  paraître  à  St-Péters- 
Dourç  en  1828  le  poème  de  Konrad  WaUenrod,  qui 
contribua  à  réveiller  dans  la  jeunesse  polonaise  le 
sentiment  national;  obtint  l'année  suivante  la  per- 
mission d( 
la  France^ 
la  révolution 

ses  compatriotes  par  son  Ode  à  la  jeunesse;  vint  à 
Paris  en  1831,  y  fit  paraître  de  nouvelles  poésies  et 
Y  composa  le  Livre  aes  j^lerins  polonais^  où  il  peint 
tes  malheurs  de  sa  patrie,  ainsi  que  Monsieur  Tha- 
die,  tableau  fidèle  des  mœurs  de  la  Lithuanie.  Il  fut 
appelé  en  1840,  à  une  chaire  de  littérature  slaTe  au 
Collège  de  France,  mais  il  se  fit  suspendre  au  bout 
de  quelques  années,  pour  avoir  fait  de  sa  chaire  une 
tribune  politique.  Il  fut  néanmoins  nommé  bibUo- 
tbécaire  a  l'Arsenal  et  chargé  en  1855  d'une  mission 
en  Orient  :  il  mourut  pendant  cette  mission,  à  Con- 
stantinople,  atteint  du  choléra.  Comme  poète,  ses 
compatriotes  l'égalent  à  Byronet  à  Goethe.  Ses  OEu- 
vref  ontété  réunies  à  Paris  en  8  vol.  in -8  (1838  et 
ann.  suiv.).  Longtemps  proscrites  en  Russie,  elles 
y  ont  été  autorisées  après  sa  mort  par  l'empereur 
Alexandre  II.  La  plupart  ont  été  traduites  en  français  : 
le  Livre  des  pèlerins ,  par  M.  de  Montalembert,  les 
autres  par  M.  Chr.  Ostrowski.  Une  statue  lui  a  ètû 
élevée  par  ses  compatriotoB  et  une  souscription  na 
tionale  a  pourvu ^  après  sa  mort,  aux  besoins  de  sa 
famille.  Mickiewicz  avait  dans  ses  dernières  années 
embrassé  le  Messianisme,  nouvelle  doctrine  religieuse, 
qu'il  prêcha  avec  plus  de  ferveur  que  de  succ&. 

MICON,  peintre  grec  du  v*8.  av.  J.-C,  peignit  aver 
Polygnote  le  portique  du Pcsctle,  à  Athènes,  et  dé- 
cora le  temple  de  Thésée.  On  lui  reprochait  d'avoir 
représenté,  dans  un  tableau  de  la  bataille  de  Mara- 
thon, les  Perses  d'une  taille  plus  élevée  que  les  Grecs 

MICRONÉSIE  (c.'à-d.  Petites  îles) .  nom  sous  le- 
quel on  a  désigné  une  des  divisions  de  l'Océanie,ceUc 
qui  réunit  les  plus  petites  îles.  V.  octANis. 

MIDAS,  roi  de  la  partie  de  la  Phrygie  où  coule  le 
Pactole.  Bacchus,  qu  il  avait  accueilli  dans  ses  Etats, 

Eromit  de  lui  accorder  tout  ce  qu'il  demanderait  : 
[idas  demanda  le  pouvoir  de  changer  en  or  tout  ce 
qu'il  toucherait;  son  vœu  fut  exaucé;  mais  bientôt, 
voyant  se  transformer  ainsi .  sous  sa  main ,  même  les 
mets  qu'il  portait  à  sa  boucne,  il  reconnut  l'impru- 
dence de  sa  demande.  Le  dieu,  pour  le  délivrer  oece 
funeste  don,  le  fit  baisner  dans  le  Pactole,  qui  de- 
puis^ dit-on,  roula  de  Tor  dans  ses  flots.  On  raconte 
aussi  que  Midas  ayant  préféré  Pan  k  Apollon  dans  le 
combat  de  la  lyre  et  de  la  flûte,  le  dieu  irrité  chan- 
gea ses  oreilles  en  oreilles  d'Ane.  Midas  réussit  A 
cacher  à  tous  cette  difformité ,  excepté  à  son  barbier, 
qui ,  ne  pouvant  garder  le  secret ,  le  confia  A  la  terre , 
après  y  avoir  creusé  un  fossé  qu'il  se  hâta  de  com- 
bler; mais  à  cette  place  crûrent  des  roseaux  qui, 
au  moindre  souffle  du  vent,  trahissaient  le  secret  en 
répétant  les  paroles  du  barbier: 

Midas,  le  roi  Midas  a  des  oreilles  d'âne. 

MIDDELBOURG,  Mediobwrgum,  v.  jadis  forte  du 
roy.  de  Hollande  (Zélande) ,  dans  l'Ile  de  Waleheren, 
A  136  kiL  S.  0.  d'Amsterdaim;  18  000  hab.  Un  canal 
de  2  kil. ,  au  bout  duquel  se  trouve  le  petit  port  de 
Ramkens,  la  met  en  communication  avec  i*kscauu 
Quelques  belles  rues,  places  spacieuses,  S  ou  6  mo- 
numents :  rhétei  de  ville,  Thôtel  du  gouvernement , 
celui  des  anc.  Compagnies  des  Indes  ocudentales  et 
orientales,  l'arsenal,  la  fonderie,  la  bourse,  etc.  Aca«> 
demie  de  peinture,  sculpture  et  architeorare  ;  bibboK 
thèque,  musée,  cabinet  d'histoire  naturelle;  iiidua> 
trie  :  savon,  rinaigre;  fonderies  en  cuivre:  tannerie, 
passementeries,  etc.  Commeiw  actif  de  sel  et  de 
grains.  —  Middelbourg  tire  son  nom  de  sa  situation 
au  milieu  de  l'Ile  de  Walcheren;  son  importance  ne 


MIÉC 


—  1253  — 


MIGN 


date  que  du  zn*  siècle  ;  elle  eut  le  titre  d^érâché  pen  - 
dant  13  ads  (1S61-74).  Prise  aux  Espagnols  par  les 
confédérés  en  1574:  par  les  Prauçais  en  1795.  Com- 
prise d'abord  dans  le  dép.  français  de  l'Escaut,  elle 
derint  ensuite  le  ch.-l.  de  celui  des  Bouches-de-rEs- 
caat  Les  Anglais  l'occupèrent  un  instant  en  1809. 
Depuis,  les  fortifications  ont  été  démolies. 

MIDDLESEX ,  comté  d'Angleterre ,  entre  ceux 
d'Hertford  au  N. ,  d'Essex  à  l'E. ,  de  Buckingham  à 
10.  et  de  Surrej  an  S. ,  a  pour  ch.-l.  Londres  et  pour 
autres  lieux  Uxoridge  et  Staine;  1  576616  h.  (non 
compris  Londres).  Quelques  petitescoUines;  plusieurs 
TÎTières  :  Tamise,  Brentv  Colne;  sol  argileux  ou  mai- 
gre, maÎ5  bien  cultivé;  jardins  maratcners  d'un  im- 
Biense  produit;  nombreuses  maisons  de  campagne. 
Industne  extraordinai rement  active. 

MIDDLETON(cONT£Rs),écrivain  angiais^néà  Rich- 
mond  en  1683,  m.  en  1760,  embrassa  l'état  ecclésias- 
ti(^ue,  devint  en  1717  docteur  de  l'Université  de  Cam- 
bndge  et  en  1723  bibliothécaire  de  cette  université.  Il 
eut  de  vils  démêlés  avec  Bentley,  ainsi  qu'avec  plu- 
sieurs autres  théologiens  de  son  temps.  Son  princi- 
pal ouTrage  est  une  Fte  di;  Cicérone  1741 ,  qui  a  ob- 
tenu un  succès  mérité,  et  qui  a  été  trad.  en  français 
par  Tabbé  Prévost  On  a  de  lui  olusieurs  autres  écrits 
quj7V)o;/aitsoupçonnerd'incréaulité, Lettre  de  Rome, 
2729  (îl  veut  y  démonti^er  la  conformité  du  Catholi- 
cisme ef  du  Paganisme);  Libres redierdies sur  le  don 
dei  miraclet,  1748;  £xainen  ffun  discours  de  Sher- 
lock sur  les  prophéties,  1750. 

MIDBLETOWN ,  V.  des  Stnts-Unis  (Connecticut), 
sur  le  Connecticut,  à  24  kil.  S.  d'Hartford  ;  6000  hab. 
Université  (vwfleyenne),  fondée  en  1831  et  dirigée 
parles  Méthodistes.  Lainages,  armes  blanches  et  à 
feu,  moulins  à  papier  et  à  poudre,  distilleries,  etc. 

JfIDËE;  V.  de  la  Grèce  anc.  (Argolide),  au  N.  £.  de 
Tirvnthe.  Les  Spartiates  y  remportèrent  sur  les  Âr- 
cadiens  et  les  Argiens  la  victoire  sans  larmes,  ainsi 
appelée  parce  qu'elle  ne  coûta  pas  un  homme  aux 
vainqueurs  ^367  av.  J.-C). 

MIDI  (Canal  du),  dit  aussi  Canal  du  Languedoc  ou 
des  Deus-Mert,  canal  qui ,  faisant  suite  à  la  Garonne, 
traverse  tout  le  midi  ae  la  France  et  fait  ainsi  com- 
moDîqoer  l'Atlantique  avec  la  Méditerranée.  Il  com- 
mence dans  le  dép.  de  la  Hte-Garonne,  sur  la  r.  dr. 
de  la  Oiionne,  à  2  kil.  au-dessous  de  Toulouse;  se 
dirige  «I  S.  K.,  entre  dans  le  dép.  de  l'Aude,  et,  se 
portant  ensuite  à  l'E.,  débouche  près  d'Agde  dans 
Véiang  de  Thau  (Hérault) ,  qui  communique  avec  la 
JféJjcenraoée.  Son  développement  est  de  240  kiL;  sa 
Ivgeurest  de  20^  et  sa  prpiondeur  de  2";  on  y  compte 
tOO  écluses.  —  Ce  canal  est  de  la  plus  naute  impor- 
tas» ^or  le  commerce  de  la  France  méridionale. 
1^  projet  en  fut  formé  sous  François  I  et  les  premiè- 
res études  eurent  lieu  sous  Henn  IV  ;  mais  il  ne  fut 
exéeaté  que  sous  Louis  XIV,  grâce  à  l'appui  de  Col- 
^t  an  génie  et  au  dévouement  de  Riquet  et  d'An- 
^r^i.  Décrété  en  1666,  le  canal  fut  ouvert  en  1681. 

an»  (Pic  dii),  montagne  de  la  chaîne  des  Pyré- 
Bte(B. -Pyrénées),  à  40  kil.  S.  d'Oloron;  2880- de 
^uî.  Elle  donne  naissance  au  gave  d'Ossau. — Autre 
Do&tagne  des  Pyrénées,  à  13  kil.  S.  de  Bagnères 
<îft  Bigorre,  a  env.  3000"  de  haut. 

KIDIE,  anc.  royaume  d'Irlande,  réuni  depuis  à  la 
^^éxie  (Leinster) ,  répond  aux  2  comtés  de  Meaih. 

lOB  LOTHIAN.  F.  lothian  (mid-). 

VDOUZB.  riv.  de  France,  se  forme  à  Mont-de- 
«arsui  (Landes)  par  la  réunion  du  Midou  et  de  la 
I>ou22^tombe  oans  l'Adour  au-dessous  de  Tartas. 

nÉOSLAS  I,  duc  de  Pologne  de  962  à  992,  de 
la  ra^e  des  Piasts,  se  convertit  en  965,  à  la  persua- 
"on  de  sa  femme  Dombrowska,  fille  de  Boleslas  I, 
roi  de  Bohème,  et  proscrivit  l'idolfttrie  dans  ses  fitats. 
n  fil  hommage  à  Temp.  Othon  pour  ses  provinces 
s:*.oées  entre  l'Elbe  et  l'Oder.  —  n,  fils  de  Boleslas 
Chrobry  et  petit-ftls  du  précéd. ,  succéda  à  son  père 
«  I02S,  perdit  une  partie  des  conquêtes  faites  par 
hâ,  et  laissa  établir  aux  dépens  de  ses  possessions 


les  principauté  de  tfécklembourg,  de  Brandebodfg, 
de  tlolstem,  de  Lubeck,  etc.  Il  tomba  en  démence 
par  suite  de  ses  débauches,  et  mourut  en  1037. 

MIEL  (JeanV,  pemtre  flamand.  V,  mâbl. 

MIÊLAN ,  ch.-l  de  cant.  (Gers),  à  13  kil.  S.  de 
Mirande  ;  2000  h.  Commerce  ae  moutons;  vins. 

HIEREVELT  OU  hirvelt  (Ifichel),  peintre  hollan- 
dais, né  à  Deirt  en  1567,  m.  en  1641 ,  était  fils  d'un 
riche  orfùvre  et  fut  d'abord  graveur.  Après  avoir  cul- 
tivé le  genre  de  l'histoire,  il  se  consacra  au  portrait 
et  se  plaça  au  1**  rang  dans  ce  genre.  Quoiau'il  n'é- 
gale m  Van  Dyck .  ni  le  Titien,  il  jouit  d'une  brillante 
réputation  et  il  la  mérite  :  il  observait  finement  la 
nature,  peignait  avec  vigueur  et  rendait  très-bien  les 
caractères.  Le  Louvre  possède  de  cet  artiste  2  portraits 
d'homme  et  un  portrait  de  femme. 

MIËRIS,  famille  de  peintres  hollandais  très-distln^ 
gués.  —François  M.,  néàDelft  en  1635,  m.  en  1687, 
étudia  sous  Gérard  Dow  et  ne  tarda  pas  à  devenir  le 
meilleur  élève  de  cet  artiste;  mais  il  abrégea  ses  jours 
en  se  livrant  aux  excès  du  vin.  François  est  surtout 
remarquable  par  l'extrême  fini  de  ses  ouvrages:  il 
reproduisait  habilement  le  velours .  le  ^satin  et  les  • 
fourrures;  son  coloris  est  brillant,  énergique,  et  sa 
touche  moelleuse.  Le  nombre  de  ses  tableaux  est  très- 
considérable.  Le  musée  du  Louvre  possède  de  lui  : 
une  Femme  à  sa  toilette,  servie  par  une  négresse; 
Deux  Dames  prenant  le  thé  dans  un  salon,  etc.  — 
Guillaume  M.,  fils  du  précédent,  né  à  Leyde  en 
1662,  m.  en  1747,  fut  élevé  de  son  père,  et  annonça 
dès  l'enfance  le  talent  d'un  maître.  Après  s'être  livré 
au  genre  dans  leauel  son  père  s'était  acquis  tant  de 
renommée,  il  étuaia  le  eenre  de  l'histoire  et  amassa 
une  fortune  considérable.  11  savait  avec  une  égale 
supériorité  peindre  le  paysage,  modeler  en  terre  et 
en  cire  ;  mais  il  copiait  trop  mécaniqu«nent  la  na- 
ture.On  peut  voir  au  Louvre  3<le  ses  tableaux:  un  Jeune 
Garpon  faisant  des  huiles  de  savon;  le  Marchand  de 
gibier  ;  une  Cuisinière  accrochant  une  volaiUe  à  sa 
fenêtre»  Parmi  ses  tableaux  d'histoire,  on  cite  :  une 
Ste  FamiUe,  un  Triomphe  de  Bacchus  et  un  Juge- 
ment  de  Pdris,  On  connaît  aussi  de  lui  quatre  Vases, 
sur  lesquels  il  avait  modelé  des  Bacchanales,  —  Fran- 
çois M.,  dit  le  Jeune,  fils  et  élève  de  Guillaume,  né 
à  Leyde  en  1689t  m.  en  1763,  a  peint  des  intérieurs 
de  ménage,  des  boutiques  de  fruitières  et  des  ma- 
gasins ,  ou  se  trouvent  de  petites  figures  en  harmo- 
nie avec  les  lieux;  le  dessin  en  est  pur,  le  coloris 
agréable,  et  l'exécution  fort  soiffnée.  Il  a  fait  aussi 
de  petits  tableaux  d'histoire  et  aes  portraits.  Au  ta- 
lent de  la  peinture,  il  joignait  la  science  de  l'anti- 
quaire et  du  numismate  :  il  forma  une  collection 
considérable  des  archives  et  des  chartes  nationales, 
n  a  donné,  en  hollandais  :  Monnaies  et  Sceaux  deg 
érêques  d^Vtrecht,  Levde.  1726;  Bist.  des  princet 
des  Pays-Bas,  1732-35  (c'est  l'histoire  métallique 
de  ce  pays);  Mémoire  sur  la  féodalité  du  comité 
de  Hollande,  1743;  Grand  Recueil  des  Chartes  de 
Hollande,  de  Zélande  et  de  Frise,  1753-56;  Descrip- 
tion et  histoire  de  la  viUe  de  Leyde,  1762-70. 

MIGNABD(r^icolas),  peintre  et  graveur,  né  en  1608, 
à  Troyes  en  Champagne,  mort  en  1668,  visita  l'Ita- 
lie, puis  s'établit  à  Avignon,  où  il  peignit  pour  un 
amateur  les  Amours  de  Théojjène  et  de  C^rielée ,  et 
où  il  se  maria,  ce  qui  le  fait  surnommer  Mianard 
d* Avignon.  Appelé  à  Paris  par  tfazarin,  il  fut  chargé 

§ar  Louis  XIV  de  décorer  plusieurs  appartements 
u  rez-de-chaussée  des  Tuileries,  Il  fût  reçu  à  l'A- 
cadémie en  1663  et  en  devint  recteur»  Ses  composi- 
tions sont  ingénieuses ,  ses  attitudes  gracieuses  et 
son  coloris  brillant.  Il  a  laissé  cinq  planches  gravées 
d'après  les  peintures  fkites  par  Annibal  Carrache 

Sour  la  galerie  Farnèse.  —  pierre  Mignard,  frère 
u  précéd.,  plus  célèbre  que  lui,  né  à  Troyes  en 
1610,  mort  en  1695,  est  nommé  le  Jtoeiath  parce 
qu'il  séjourna  longtemps  à  Rome.  Il  fut  rappelé  d'I- 
talie en  France  par  Louis  XIV.  et  peignit  à  fresque 
la  coupole  du  Val-de-Grftoe,  amsi  que  la  petite  ga- 


AIL'A. 


—  1254  — 


HILA 


lerie  de  Vers&illefi.  Après  la  mort  de  tebrua,  ayoc 
lequel  il  était  en  hostilité ,  il  fut  nommé  premier  ' 
pemtre  du  roi  et  directeur  de  TÀcadémie  de  pein- 
ture. Il  excellait  dans  le  portrait  et  était  le  meilleur 
coloriste  de  son  temps.  Parmi  ses  nombreux  ouvra- 
ges, on  admire  les  portraito  d*Urbain  VUl,  fi' Alexan- 
dre VIT,  du  Doge  de  Venise^  d\\  Grand  Dauphin,  de 
Mme  de  Maintenons  surtout  la  Vierge  prétentant  une 
grappe  d  P Enfant  Jésus,  S,  Lue  peignant  la  Vierge ^ 
une  Ste  Cécile^  et  S.  Charles  donnant  la  eommttnion 
à  dês  mourants.  On  estime  aussi  12  dessins  qu*il  fît 
pour  le  cardinal  Du  Plessis  d'après  les  tableaux  d'An- 
nibal  Carrache,  et  qui  sontauj.  au  musée  du  Louvre. 
P.  Ifignard  se  distingue  par  le  naturel,  la  vérité  de 
Texpression;  son  pinceau  est  moelleux  et  a  de  la 
grâce ,  mais  «aussi  une  certaine  mollesse  et  une  cer- 
taine afféterie. 

MIONOK  (Abraham),  peintre  de  fleurs,  né  en  1639 
à  Francfort-sur-le-Mein ,  m.  en  1679,  était  élève 
de  Dairld  de  Heem.  Ses  tableaux  dessinés  avec  pré- 
cision, peints  avec  patience,  se  distinguent  par  une 
ima^natîon  inventive,  un  agencement  plein  ae  goût, 
un  coloris  vigoureux;  mais  on  y  trouve  un  peu  de 
roideur.  Le  Louvre  possède  5  beaux  tableaux  de  lui. 

mONOKS,  favoris  du  roi  Henri  III,  compagnons 
de  ses  débauches  :  tels  étaient  Quélus ,  Maugiron , 
St-Mégrin,  Joyeuse,  Ëpemon,  St-Luc,  Livarot,  etc. 

MIGNOT  (Jaoq.),  pâtissier-traiteur  de  Paris,  est 
devenu  célèbre  p»r  un  trait  satirique  de  Boileau  : 

CWr  MIgnot,  c'est  toet  dire,  et  dans  le  monde  entier 
Jtoais  empûiSonnear  ne  set  mieux  son  métier. 

Pour  se  venger,  il  fit  imprimer  une  satire  de  Cotin 
coBtre  Boileau  et  s'en  servit  comme  d'enveloppe  pour 
ses  biscuits  :  ft  obtint  ainsi  la  vogue  et  fit  fortune. 

moifOT  (Etienne),  docteur  de  Sorbonne,  né  en  1698 
à  Paris,  m.  en  1771,  était  membre  de  l'Académie 
des  inscription's  et  bellee-lettres.  On  a  de  lui  :  Dis- 
cours swr  Vaeeord  des  stiences  et  des  lettres  avec  la 
reliaionj  1753;  d«  Droits  de  l'État -et  du  prince  sur 
les  biens  du  clergé  j  1755;  Mémoires  sur  I^  libertés 
de  V Église  gàUicane,  1756;  Histoire  du  démêlé  de 
Eenri  U  acec  5.  Thomas  de  Cantorbéry,  1756;  Hist. 
de  !•  réception  du  concile  de  Trente,  1756. 

KiGifCT  (VabbétY.),  abbé  de  Scellières,  neveu  de 
YoUaire,  né  à  Paris  en  1730*  mort  en  1790,  était  con- 
seitterwclerc  au  grand  conseil.  C'estlui  qui  recueillit  le 
corps  de  Voltaire.  On  a  de  lui  :  Histoire  de  l'impéra- 
trice Irène  ^  1762;  —  de  Jeanne  /,  reine  de  Naples, 
1764;  -^  de  Ferdinand  et  Isabelle,  1766  ;  —  de  l'Em- 
pire oKoHMin,  1771,  ouvrage  estimé  ;  des  traductions 
francèises  des  traités  de  Cicéron  Sur  V Amitié  et  la 
Tiêilleisej  1780,  ainsi  que  de  Quinte-Curce,  1781. 

MILAH,  Mileviss  v.  d'Algérie  (Constantine),prës 
du  Rummel,  à-35  kil.  N.  0.  de  Constantine;  3000  h. 
Site-  délicieux;  belle  fontaine  romaine.  Ancien  évé- 
ché.  Il  se  tint  deux  conciles  à  Milève,  en  402  et  en  416. 
Cette  ville  Tut  occupée  parles  Français  en  1838. 

MILAN,  dite  la  Grande,  Mediolanum  en  latin,  Mi- 
lane  en  italien ,  grande  v.  du  roy.  d'Italie ,  capitale  de 
la  Lombardie,  sur  la  r.  g,  de  l'Olona,  àg35  kil.  S.  E. 
de  Paris  ]par  Genève  et  le  Simplon);  220000  hab. 
Cheminsde  fer  pour  Venise,  Monza,  Plaisance,  etc. 
Arohevèohé  (dont  S.  Ambroise  et  S.  Charles  Borro- 
mée  furent  titulaires);  résidence  des  hautes  autori- 
tés; cour  d'appel  ;  académie  royale  des  arts  et  scien- 
ces; académie  de  sculpture,  d'architecture,  des  arts 
et  manufactures;  université,  lycées,  gymnases,  etc. 
Rues  belles  en  général,  surtout  celles  qui  condui- 
sent aux  Corsi.  Superbe  place  du  château  (l'ancien 
foro  Bonaparte),  plantée  de  plus  de  1 0  000  pieds  d'ar- 
bre; place  d*Armes;  arc  de  triomphe  inachevé;  cir- 
que (qui  peut  contenir  30  000  spectateurs);  vaste  ca- 
thédrale gothique  de  St-Cbarles,  dite  ti  Duomo  ;  belles 
églises  de  StrAlexandre,  St-Laurent,  St-Ambroise, 
Ste-Marie  de  la  Passion;  palais  royal  des  sciences  et 
arts,  aveo  observatoire  ;  galerie  de  tableaux  et  statues, 
musée,  célèbre  bibliothèque  dite  Ambrosienne  qui 


eontientplus  de  15000  mianTiscrits,  bibliothèque  da 
la  Brera,  avec  musée  et  cabinet  d'histoire  naturelle; 
palais  du  gouvernement,  palais  Marhii  ;  vaste  théAtre 
delta  Scala  ;  superbe  caserne)  vaste  hôpital,  lazaret. 
Industrie  active  et  variée  :  soieries ,  lainages,  coutelle- 
rie, chapellerie,  faïence,  glaces ,  orfèvrerie,  coraux» 
livres,  instruments  de  mathématiques  et  d'astrono- 
mie, ouvrages  en  ivoire,  albâtre,  bronze;  riz,  froma- 
ges, etc.  Patrie  du  poète  Caecilius  et  de  Valère-Maxime 
chez  les  anciens  ;  et,  chez  les  modernes,  d'Alciat,  Ca- 
valieri,  Beccaria,  Verri,  Maria  Agnesl,  Manzoni,  et 
de  plusieurs  papes  (Alexandre  II,  Urbain  III,  Gré- 
goire XIV,  etc.).  — Milan  fut  fondée  par  le  Gaulois 
Bellovèse  vers  Tan  687  av.  J.-C,  et  fut  d*abord  la  ca- 
pitale des  ïnsubres.  Lorsque  les  Romains  se  furent 


province. 

eh  fit  sa  capiule  :  c'est  A  Milan  que  Consuntin  rendit 
lé  célèbre  édit  en  faveur  des  Chrétiens,  313.  Sous 
lés  Lombards,  elle  ne  fut  que  la  V  ville  du  royaume 
(Pavie  était  la  capitale).  La  destruction  de  cet  Sut 
plir  Charlemagne  lui  rendit  le  premier  rang  dans  l'I- 
ulie  septent.,  et  depuis  elle  l'a  toujours  gardé.  Sous 
la  maison  de  Franconie,  elle  s'affranchit  de  l'oppres- 
sion soit  de  ses  seigneurs,  soit  des  évéques.  se  con- 
stitua de  fait  en  république  presque  indépendante,  et 
ne  releva  plus  que  nominalement  du  roY.  d'Italie. 
Sous  les  Hohenstaufen,  elle  fut  le  centre  aela  résis- 
tance italienne  aux  prétentions  des  Allemands  et  de- 
vint la  ville  guelfe  par  excellence.  A  cette  époque 
(1153),  elle  asservit  plusieurs  villes  voisines,  Lodi, 
Oome,  etc.  Frédéric  1  réprima  ses  empiétements  et 
{Yunit  sa  rébellion  en  la  détruisant  de  fond  en  comble, 
1162;  mais  elle  se  releva  bientôt.  Dès  1167  Milan 
était  à  la  tète  de  la  Ligue  lombarde,  qui  fhiit  par 
remporter  la  victoire  de  Legnano  (1176)  et  dicta  la 
paix  de  Constance  (1183).  De  1257  à  1535.  elle  fut 
régie  successivement  par  les  malsons  Délia  Torre, 
Visconti,  Sforza.  sous  lesquelles  elle  s'assujettit  de 
nouvelles  cités,  formant  ainsi  le  noyau  du  futur 
duché  de  Milan  (F.  ci  après).  Cette  ville  eut  souvent 
à  souffrir  pendant  les  guerres  livrées  aux  xv*  et 
Xvi*  siècles  pour  la  possession  du  duché  de  Milan. 
Les  Français  l'occupèrent  en  1499  et  1796.  En  1800 
elle  devint  la  capitale  de  la  République  Cisalpine ,  et  en 
1805  du  royaume  d'Italie  :  elle  était  en  même  tempr 
le  ch.-l.  du  dép.  de  TOlona.  Attribuée  à  l'Autriche 
en  1815,  elle  fut  la  capit.  du  roy.  Lombard-Vénirien. 
Elle  secoua  un  instant  le  joug  des  Autrichiens  en  mars 
1848,  mais  elle  y  fut  replacée  dès  l'année  suivante 
Enfin  en  1859,  Milan  fut  délivrée  à  la  suite  de  la  vie 
toire  de  Magenta '.l'empereur  Napoléon  111  et  le  roi  de 
Sardaigne  y  firent  leor  entrée  solennelle  le  6  juin. 

MILAN  (gouvtde),  une  des  deux  grandes  divisions 
de  Tanc.  royaume  Lombard-Vénitien  que  possédait 
l'Autriche,  répondait  à  la  Lombardie  actuelle,  aug- 
mentée de  Mantoue  et  de  Peschiera.  V,  LOMBARniB. 

MILAN  (Duché  de),  milanez  ou  milanais,  anc.  di- 
vision de  l'Italie  septentrionale,  ainsi  nommée  de 
Milan,  sa  capitale,  était  borné  au  N.  par  la  Suisse, 
à  l'E.  par  les  possessions  vénitiennes  et  le  duché  de 
Mantoue,  au  S.  par  le  Pô  et  à  l'O.  par  le  Piémont.— 
Après  avoir  fait  successivement  partie  de  la  Gaule 
Transpadane.  de  la  monarchie  des  Lombards,  de 
celle  (le  Charlemagne,  ce  pays  passa,  dans  le  courant 
du  X*  siècle ,  aux  mains  des  empereurs  d'Allemagne; 
pendant  les  guerres  entre  l'empire  et  la  papauté,  U  s'é- 
rigea en  une  sorte  de  république  vassale  de  l'empire , 
et  fut  régi  par  plusieurs  grandes  familles,  notamment 
par  les  Délia  Torre  à  partir  de  1257 ,  et  par  les  Vis- 
conti dès  1277.  Sous  ces  derniers,  l'empereur  Wen- 
oeslas  érigea  le  Milanais  en  duché  en  fave  ir  de  Jean 
Galéas  Visconti  (1395).  Aux  Visconti  succédèrent  les 
Sforce(1450],  en  la  personne  de  François  Sforce.  De 
4499  à  1547  les  rois  de  France  Louis  XU  et  François  I 
disputèrent  aux  empereurs  la  possession  du  Milanais^ 
sur  lequel  ils  avaient  des  droits  du  chef  de  Valeotine 


MlkE 


—  1265  — 


MILL 


Vifoontl,  ftmme  de- Louis  I  d'Orléans,  frère  de  Char- 
l6  VI.  Après  ia  mort  da  dernier  des  Sforces ,  François 
Hafie,  en  i&35,  Charles^aint  investit  de  ce  duché 
na fils Pliilippe II (depuis  roi  d'Espagne),  1540.  Les 
socceneurs  de  ce  pnnce  le'  possédèrent  jusqu'en 
1100. Peodant  la  guerre  de  la  succession  d'Espagne» 
rAotriche  s'empara  du  Milanais  et  les  traités  lui  en 
codfirmérent  la  possession.  Elle  en  céda  néanmoine 
plusieurs  parties  au  roi  de  Sardaigne  pour  prix  de  son 
'^wioon  aux  deux  guerres  de  succession  d'Espagne 
et  d'Autriche,  notamment  les  provinces  d'Alexandrie,, 
de  VilBiiBe>  ae  LomeUine,  le  val  de  Sesia^  Tortone, 
Novaie,  etc.  Diminué  ainsi  d'un  gcaad  tiers,  le  du- 
ché de  Milan  comprenait  encore  :  1*  le  Milanais  pro- 
prement dit  (UilaOf  Moou,  Merate,  Cassano,  Bicocca, 
MarigBan)^  2*partiedu  canton  d*Anghiera  )  3*  Corne 
et  son  territoire-,  4^  le.Pavesan;  6*  leLodesan;  6"  le 
Créffionais;  le  Mantouan  y  fut  réuni  en  1785^  Le  Mi- 
lanais fut  envahi  par  ies  Français  à  la  fin  du  xviu* 
siide  :  le  traité  de  Campo-Formio  (1797)  le  fît  en- 
trer dan»  la  République  Cisalpine,  d'où  il  passa 
dansie  loy.  d'Italie  (180ôV  En  1815  il  fut  donné  à 
r Autriche  et  forma  la  plus  grande  partie  du  gouvt 
de  Milan  dans  le  roy.  Lombard- Vénitien.  Enlevé  à 
l'Autriche  en  185d  par  les  armées  combinées  de  la 
France  et  de  la  Sardaigne,  il  a  été  réani  en  1860  au 
ruvaome  dltalie.  ^  Voici  les  noms  des  capitaines, 
seigneurs  et  duce  de  Milan  depuis  1257  ^ 

1.  Mla  Torrt.  1395),  1378-1402 

Martin,  1257    J.-Marie,  1402 

Philippe,  1263    Philip.-Marie,  1412-144? 

Napoléon,        1265-1277  3.  5/br«e#. 

2.  fùecmiû  François,  1450 

Otboo,  1277    Galéas-Marie ,  1466 

MaltUeiiI,  1295    Jean-Gaiéas-Marie,  1476 

G»iéa$,  1 322    Ludovic  ou  Louis,  dit 

Aaon,  1328      Ludovic  le  Maure,   1494 

Lachin,  1339    (Louû   XII,  roi  de 

^«n,  1349      France),  1500 

Mauhiean,  1354    MaximUien,  1512 

OaléMU,  ld5e-1378    (Franççis  /,  roi  de 

Barsabo,  1356-1385      France),  1515 

i.-Galéas  (duc  à  partir  de    François^arie,    1521-35 

MILANAIS,  MILANKZ.  F.  milan  (duohé  de). 

lOLAHËSB  (le),  peintre.  F.  fsrrarj. 

VOuAHO.    F.   MELAZZO. 

MILBBKT  (J.  Gérard),  peintre  naturaliste,  né  à 
Paris  eo  1766,  m.  en  1840,  partit  comme  dessinateur 
arec  l'ezpéditioD  de  Baudin  aux  terres  australes  (  1 800- 
IdOi),  fut  forcé  par  l'éUt  de  sa  santéde  s'arrêter  à  l'Ile 
de  France,  recuetllil  dans  cette  Ile  de  précieux  ma- 
Unauquil  publia  sous  le  titre  dBVoyaaepittore^ue 


àr(Ude  Franee  (1812),  alla  ensui te  ex plorer  les  Etâts- 
lais,  et  ât paraître  de  1827  à  1829  Vltinéraire  pUto- 
resqui  du  fieu%e  Hudson  et  da  V Amérique  da  Nord. 
MILET,  MilëtuSf  v.  de  l'Asie-Mineure,  la  plus  cé- 
lèbre des  colonies  ioniennes,  était  située  sur  la  c6te 
ûccid.  de  la  Carie,  près  du  golfe  Latmique,  à  l'extré- 
Qité  S.  de  i'Ionie,  au  N.  et  près  de  la  Doride.  Elle 
^(divisée  par  un  mur  en  deux  villes  et  avait  4  ports, 
f^  et  au  S.  de  la  ville  était  un  temple  célèbre  d'A- 
P'^Iloo  Didyméen,  avec  un  oracle  confîé  à  la  garde 
'^es  Branchides.  Fondée  par  des  Cretois,  mais  renou- 
^^par  les  lonieos,  elle  était  déjà  puissante  en  750 
aT.  i.^.  et  elle  prit  le  premier  rang  dans  la  confé- 
décuioQ  ionioane  par  l'industrie,  le  commerce,  la 
puuaaoce  politique,  la  richesse  et  le  luxe  :  elle  fonda 
près  de 300  colonies,  entre  autres,  en  Egypte,  Nau- 
cratiftet  chemnis;  sur  les  côtes  de  la  Propontide 
etduPoat.Euxin,  Cyzique,  Sinope,  Abydos.  Istro- 
polis,  Toai,  Olbia  ou  Milétopolis,  ÂpoUonia,  Oaessus, 
^ticapée;  elle  tint  jusqu'à  100  vaisseaux  de  guerre 
guipés,  et  hit  saofi  contredit,  du  vi*  au  iv*  siècle  av. 
J'^C.,  la  première  puissance  commerciale  du  monde 
neien  après  Tyr  et  Cartbage;  mais  les  mœurs  y 
Mientfcrt  dissolue».  Les  laines  et  la  pourpre  de  Milet 
oaicBt  renommées.  Thaïes  vint  vers  587  av.  J.-G.  se 
itr  daaaeetieviUe  ■  les  philosophes  Anaximandre  et 


Anaximène,  les  historiens  Hécatée  et  Cadmus.  l'or»- 
teur  Eschine,  Aspasie,  Aristide  le  conteur,  y  étaient 
nés  :  ce  dernier  est  le  1*'  auteur  de  ces  contes  li- 
cencieux que  l'antiquité  appelait  Ift'l^fta^u».— Après 
être  restée  longtemps  inaependante',  Milet  fut  prise 
et  pillée  par  les  Perses  ;  en  504  av.  J.-C. .  son  gouver- 
neur, Aristagoras,  fit  soulever  toute  l'Ibnie  contra 
Darius  I**,  et  par  là  provoqua  les  guerres  Médiques. 
Dévastéepar  Alexandre,  enlevée  aux  successeurs  de  ce 
prince  par  les  Romains,  Milet  a  été  presque  détruite 
par  les  Turcs  ou  les  Mongols,  n  ne  reste  que  quelques 
ruines  du  temple  d'Apollon,  mais  la  viUe  même  est 
ensevelie  dans  un  lac  lormé  par  le  Méandre.  On  a  cru 
à  tort  en  retrouver  les  ruines  à  Palateha, 

MILETO.  v.d'ItaUe  (Calabre  Ultérieure  !!«),  à  16  k. 
N.  £.  de  Nicotera  ;  2400  hab.  £têché.  Presque  détruite 
en  1783  par  un  tremblement  de  terre. 

MILETOPOLtS.  V.  OLBU. 

MILEVIS.  F.  MUAB. 

MILFORB,  V.  d'Angleterre  (Pembroke),  dans  le 
pays  de  Galles,  sur  la  baie  de  Milford-Haven,  ^  Q  kil. 
N.  O.de  Pembroke:  6000  hab.  Port  vaste  et  sftr,  l'un 
des  meilleurs  mouiUages  de  l'Angleterre.  Paquebots 
pour  l'Irlande. 

MILHAU  ou  MiLHAUD,  Mmilianum,  ch.-l.  d'arr. 
(Aveyron),  dans  l'anc.  Rouergue,  sur  le  Tarn,  à  49k. 
S.  E.  de  Rhodez;  10  450  hab.  Trib.  de  1'*  inst.  et  de 
commerce,  collège.  Chemin  de  fer  (pour  Rhodez);  rues 
étroites,  mais  bien  bâties:  église  catholique,  consis- 
toire protestant,. hôpital,  labriques  de  draps,  serges 
et  gants;  tanneries;  fromages,  etc. — Ville  jadis  for- 
tifiée et  titre  d'une  vicomte;  longtemps  possédée  par 
les  Réformés,  qui  y  tinrent  de  célèbres  assemblées 
en  1574,  1575  et  1620.  Prise  en  1629  par  Louis  XIII, 
qui  en  rasa  les  fortifications.  Patrie  ae  Bonald. 

iiu.HAU-LE^viGNES.l)gdudép.  duGard,à7  k.  S.O, 
de  Nîmes;  13(X)  h.  Vigues  et  eau-de-vie  renommées. 

MILIANA,  Malliana.  Y.  d'Algérie  (prov.  d'Alger), 
ch.-l.  de  subdivision  militaire,  au  piea  du  Djebel-Mi- 
Liana  et  prés  du  Chélif,  à  120  k.  0.  S.  0.  d'Alger; 
env.  5000  h.  Maisons  couvertes  en  tuiles  rouges  ;  eau 
excellente.  Nombreuses  ruines.  On  croit  que  le  fils  de 
Pompée  mourut  dans  cette  ville.  —  Occupée  en  1834 
par  Aod-el-Kader,  à  qui  elle  fut  enlevée  par  le  maré- 
chal Yalée  en  1840.  Erigée  en  commune  en  1854. 

MIL1ZIA  (Francesco),  architecte  et  écrivain,  né 
en  1725àOria  (Terre  d'Otrante),  m.  à  Rome  en  1798, 
est  surtout  connu  par  les  ouvrages  qu'il  écrivit  sur 
son  art.  Les  principaux  sont  :  Memoriedegli  arehitetti 
antichie  moda^nt,  Parme,  1781  (c'est  une  histoire 
de  l'art  par  les  monuments,  en  même  temps  qu'une 
biographie);  L'arte  di  redere  fieUe belle  arti, Venise, 
1781  et  1823,  livre  de  critique,  où  sont  appréciés 
avec  autorité  les  travaux  les  plus  célèbres;  iTtnctpt 
d*Arehitetturay  1781,  traité  plein  de  science  et  de 
goût.  Les  deux  premiers  ont  été  traduits  par  Pomme- 
reul  sous  les  titres  d'i4rf  de  voir  dans  lesoeaux^rtSf 
1798,  eid'EssaisurrhistoiredeCarchitecture^  1819. 

MILLAS,  ch.-l.  de  canton  (Pyrénées-Orientalea), 
sur  le  Tet,  à  16  kil.  0.  de  Perpignan  ;  13U0  hab. 

MILLEDGEVILLE ,  v.  des  Etats-Unis  (Géorgie) , 
capit.  de  l'Etat;  4000  hab.  Arsenal,  pénitencier, 
écoles;  chemin  de  fer.  Fondée  en  180». 

MH^LÉN AIRES,  sectaires  chrétiens  qui  croyaient 
qu'avant  le  jugement  universel  les  élusdemeure  raient 
mille  ans  sur  la  terre  pour  jouir  de  toutes  sortes  de 
plaisirs.  Cette  opinion  se  répandit  dès  le  i*'  siècle, 
et  elle  s'est  fréquemment  reproduite  depuis. 

MILLER  (Philippe),  habile  jardinier  écossais ^  né 
en  1691,  mort  à  Cnelsea  en  1771,  a  écrit  :  Diction- 
naire du  jardinier  et  du  fleuriste,  en  angL,  Lond., 
1724;  CataJogusplantarumoflicinaiium  quœin  horto 
butanico  Clielsetano  aluntur.  Il 20 {Dictionnaire  des 
jardiniers,  1731,  trad.  par  Chazelles,  1785-88;  Ca^ 
lendrier  du  jardinier  fleuriste,  1732,  in -8,  etc. 

MUXERY ,  bg  de  France  (Rhône) ,  à  16  kil.  S.  0. 
de  Lyon;  1600  hab.  Excellents  vins  rouges. 

UILLESIMO ,  bg  d'Italie  (Piémont),  sur  la  Bor- 


ttILL 


—  1256  — 


MILO 


mida,  à  22  kil.  N.  0.  de  Savone;  1200  hab.  Bona- 
parte y  remporta  une  de  ses  premières  victoires  sur 
les  Autrichiens,  le  14  avril  1796.— Le  nom  de  MUÎe- 
simo  a  été  donné  à  une  colonie  agricole  créée  en  Al- 
gérie en  1848,  dans  le  voisinage  de  Guelma. 

MILLEVOYE  (Gh.  Hubert},  poète  français,  né  en 
1782  à  Abbeville,  m.  en  1816,  renonça  au  commerce 
de  la  librairie  pour  cultiver  la  poésie,  concourut  plu- 
sieurs fois  pour  les  prix  de  poésie  de  l'Académie  fran- 
Sise,  et  fut  couronné  ^omtV Indépendance  de  Vhomme 
lettres,  1806;  U  Voyageur,  1807;  la  Mort  de  Ro- 
frott,  1811;  la  Mort  de  GofAn,  1812;  Belzunce^  etc. 
fiprouvé  par  des  chagrins  d  amour  et  sentant  sa  santé 
profondément  altérée,  il  était  retourné  d^na  sa  ville 
natale  pour  s'y  rétablir;  mais,  ayant  été  rappelé  à 
Paris  par  le  som  de  ses  affaires,  il  v  succomba  bientôt 
à  une  maladie  de  poitrine  :  il  n'avait  que  34  ans. 
Ses  OEuwei  complètes  ont  éié^xihYièes  en  1822,  avec 
une  Notice  sur  sa  vie  par  M.  J.  Dumas,  et  en  1833 
(par  Pongerville).  On  y  remarque  les  Plaisirs  du 
voëte^  f  Amour  maternel  f  Emma  et  Éginardj  et  de 
belles  Élégies.  Pressentant  sa  Hn,  ce  poète  avait 
chanté  lui-même  les  approches  de  sa  mort  dans  des 
vers  touchants,  tels  que  rélégie  du  Poète  mourant yla 
Chute  des  feuilles  j  la  romance  Prie;?  pour  mot,  compo- 
sée huit  jours  avant  sa  mort.  On  a  aussi  de  Millevoye 
deux  peti  ts  poèmes  héroïques ,  Charlemagne  à  Pavie , 
en  6  chants,  Alfred,  en  4  chants,  l'un  et  l'autre  en  vers 
de  10  syllabes;  et  des  traductions  en  vers,  assez  es- 
timées, des  premiers  chants  de  V Iliade,  des  Bucoli- 
ques de  Virgile,  et  de  plusieurs  Dialogues  de  Lucien. 
Ses  Élégies,  qui  sont  restées  son  principal  titre,  res- 
pirent un  sentiment  vrai  et  une  douce  mélancolie, 
mais  on  leur  reproche  certain  abus  de  la  sensibilité. 

MILLIN  (Aubin  Louis),  naturaliste  et  arcbéologue, 
né  à  Paris  en  1759,  mort  en  1818,  apprit  la  plupart 
des  langues  modernes  dans  le  but  oe  se  livrer  aux 
lettres,  puis  étudia  les  sciences  naturelles  et  fut  l'un 
des  fondateurs  de  la  société  Linnéenne.  Arrêté  en 
1793,  il  fut  sauvé  par  la  révolution  du  9  thermi- 
dor. Il  succéda  en  1794  à  Tabbé  Barthélémy  dans  la 
place  de  conservateur  du  cabinet  des  médailles,  fut 
ensuite  chef  de  division  dans  les  bureaux  de  l'in- 
struction publique ,  puis  profe.<>seur  d'histoire  à  l'é- 
cole centrale  de  la  Seine.  U  visita  en  1811  l'Italie  et 
la  Sicile,  et  en  rapporta  de  riches  matériaux.  Il  a 
publié  un  grand  nombre  d'ouvrages,  dont  plusieurs 
se  ressentent  de  la  i)récipitation  avec  laquelle  il  les 
rédigeait.  Los  principaux  sont  :  Discours  sur  Vori- 
gine  et  les  progrès  de  Vhistoire  naturelle  en  France, 
1790;  Minéralogie  homérique,  1790;  Antiquités  na- 
tionales,  1790-98;  Éléments  dChistoire  naturelle, 
1794;  Introduction  à  Vétude  des  monuments  anti- 
ques, 1796-1811;  Mormments  antiques  inédiu,  1802- 
1804;  Histoire  métallique  de  la  Révolution  fran- 
çaise, 1806;  Dictionnaire  des  Beaus^Arts ,  1806  (en 
partie  traduit  de  Sulzer);  Description  des  peintures 
et  des  vases  dits  étrusques,  1808-10;  Galerie  mytho- 
logique, 1811  ;  Voyage  dans  le  midi  de  la  France, 
1807:  Voyage  dans  U  Milanex,  etc.,  1817.  Il  avait 
fondé  en  1792,  avec  Noël  et  Warens.  le  Magasin 
encyclopédique,  journal  scientifique  aont  la  collec- 
tion forme  122  vol.  in-8,  et  il  le  rédigea] usqu'en  1816. 

MILUNGEN  (John),  arcbéologue,  né  à  Londres 
en  1775,  m.  en  1845,  consacra  sa  vie  à  la  culture  des 
arts  et  à  des  voyages  scientifiques.  U  passa  une  par- 
tie de  sa  jeunesse  à  Paris  et  fut  quelque  temps  atta- 
ché à  la  Monnaie ,  puis  il  visita  l'Italie ,  résidant 
tantôt  à  Rome,  tantôt  à  Naples  ou  à  Florence.  Il  a 
laissé  des  écrits  estimés,  dont  plusieurs  rédigés  en 
français  :  Peintures  inédites  de  vases  grecs,  Rome, 
1813;  Vases  grecs  de  la  collection  de  sirJ.  Coghill- 
Bart,  Rome,  1817;  Monuments  inédits  de  l'art  grec 
dans  les  principales  collections  de  la  Grande-Bre- 
tagne^ Londres,  1823-26;  Monnaies  anciennes  des 
cités  grecques,  1821-37.  U  était  depuis  1833  corres- 
pondant de  l'Académie  des  inscriptions. 

MUXOT  (l'abbé),  bislorien,  né  en  1726,  t  Or- 


nans  en  Franche-Comté,  m.  en  1785;  entra  jeun» 
chez  les  J&uites.  professa  les  bumanités  dans  {plu- 
sieurs de  leurs  collèges .  puis  la  rhétorique  à  celui  de 
Lyon.  Ayant  encouru  la  disgrâce  de  ses  suDéri€urs 
pour  avoir  fait  dans  un  de  ses  écrits  l'éloge  de  Mon- 
tesquieu ,  il  quitta  la  Compagnie.  L'archevêque  de 
Lyon  le  nomma  un  de  ses  grands  vicaires.  Après  avoir 

{)rêché  quelque  temps  sans  grand  succès,  l'abbé  Mil- 
ot  entreprit,  dans  le  but  d'être  utile  aux  jeunes  gens, 
de  rédiger  des  livres  élémentaires  d'histoire.  Ces  ou- 
vrages le  firent  connaître  avantageusement,  et  il  fut 
appelé  en  1768  à  une  chaire  d'histoire  au  collège  de 
la  Noblesse  fondé  à  Parme  par  le  marquis  de  Felino. 
En  1778,  il  fut  nommé  précepteur  du  duc  d'Enghien. 
Il  avait  été  reçu  à  l'Académie  française  en  1777.  Ou- 
tre des  traductions  et  des  discours  académiques,  on 
a  de  lui  :  Éléments  de  V Histoire  de  France,  Paris, 
1767-69  (et  1806,  avec  continuation  par  Ch.  MiDon 
et  Delisle  de  Sales);  Éléments  de  V Histoire  d'Angle- 
terre, 1 769  (et  1 8 1 0,  augmentés  des  règnes  de  George  II 
et  de  George  III ,  par  Ch.  Millon)  ;  Éléments  d'his- 
toire générale  ancienne  et  moderne,  1772-83;  His- 
toire littéraire  des  troubadours,  1774  (cet  ouvrage 
a  été  fait  sur  les  matériaux  rassemblés  par  Sainte-Pa- 
laye);  iféfmoire*  pour  servir  à  l'histoire  de  Louis  UV 
et  de  Louis  IV,,  rédigés  sur  les  manuscrits  du  due 
de  Noailles,  1777.  Les  histoires  de  Millotsont  écrites 
avec  intérêt  et  lucidité;  mais  elles  sont  empreintes 
d'un  esprit  philosophique  peu  conforme  aux  princi- 
pes dans  lesquels  U  avait  été  élevé  :  ses  ÉUmttUs 
^Histoire  générale  sont  à  \Index  à  Rome. 

MILLS  (Ch.),  historien,  né  près  de  Greenwich  en 
1788,  m.  en  1825,  a  publié  :  Hist,  du  Mahométisme, 
Londres,  1817,  ouvrage  bien  écrit,  mais  superficiel; 
Hist,  des  Croisades ,  1819 ,  ouvrage  supérieur  au 
précédent  (trad.  par  M.  P.  Tiby,  1835);  Voyage  de 
Th.  Ducas  dans  différentes  contrées  de  l'Europe  à 
Vcpnque  de  la  renaissance  des  lettres ,  1823;  Hist, 
de  la  chevalerie ,  1825. 

MILLY,  ch.-l.  de  cant.  (Seine-et-Oise) ,  à  24  kiL 
E.  d'£tampes;  1950  h.  Château  gothique,  assiégé 
par  les  Anglais  sous  Charles  VII.  Grains,  cbanvre. 

MILO,  Melos,  llede  l'État  de  Grèce,  dans  l'Archipel, 
une  des  Cyclades  méridionales,  en  face  de  la  Uorée, 
par  22-  5'  long.  K.,  36»  43'  lat.  N.  :  24  kil.  sur  16; 
env.  7000  hab.  ;  cb.-l. ,  Milo.  Montagneuse  et  volcani- 
que ,  mais  fertile  ;  mines  de  ter  autrefois  exploitées , 
soufre,  alun,  sources  minérales.  —  Cette  île,  co- 
lonisée par  les  Phéniciens,  puis  par  les  Spartiates^ 
fut  conquise  en  417  av.  J.-C.  par  les  Athéniens,  qui 
la  saccagèrent  et  en  massacrèrent  les  habitants. 
Possédée  successivement  par  les  Grecs,  par  les  Ro- 
mains et  les  empereurs  d  Orient,  elle  fut  rénnie  au 
duché  latin  de  Naxos,  et  enfin  soumise  par  les  Turcs; 
elle  était  comprise  dans  le  gouvt  du  capitan-pacha; 
auj.  elle  appartient  au  roy.  de  Grèce.— ui  v.  de  Milo, 
au  S.  E.,  ne  compte  que500  hab.  fivêchés  grec  et  ca- 
tholique. Superbe  port, nombreuses  antiquités  :  ruines 
d'un  temple  et  d'un  magnifique amphithé&tre  en  mar- 
bre. En  1820,  l'amiral  Dumont  a'Urville  y  trouva 
trois  Hermès  et  la  célèbre  statue  connue  sous  le  nom 
de  Vénus  de  Milo,  qui  est  aujourd'hui  au  musée  du 
Louvre;  en  1836,  le  prince  royal  de  Bavière  y  fit 
exécuter  des  fouilles,  dans  lesquelles  on  découvrit 
les  restes  d'un  tribunal  avec  ses  sièges;  en  1844,  on 
y  explora  des  catacombes  chrétiennes,  les  pre- 
mières de  ce  genre  qu'on  ait  trouvées  en  Grèce. 

MILOGH  OBRENowiTCB ,  princc  de  Servie ,  né  en 
1780i  m.  en  1860,  avait  d'abord  étégardeur  de  pour- 
ceaux. Il  se  joignit  à  Czern y-Georges  dès  1801  pour 
secouer  le  joug  des  Turcs,  fut  après  la  mort  ae  ce 
chef  élu  prince  de  Servie  (1817)  et  se  fit  confirmei* 
par  la  Porte.  S'étant  rendu  odieux  aux  Serbes  par  son 
msolence  et  son  despotisme,  il  fut  forcé  d'abdiquer 
en  1839  ;  mais  il  parvint  à  ressaisir  le  pouvoir  en  1858 
et  le  laissa  en  mourant  à  son  fils  Michel. 

MILON,  célèbre  athlète,  natif  de  Crotone,  vivait 
au  VI*  8.  av.  J.-C.  Il  fut  six  fois  vainoueur  aux  jeux 


MLT 


—  1957  — 


mLV 


dympiqaês  et  sept  aux  jeux  pythiques.  Il  était  d'une 
statare  et  d'une  rorce  prodigieuse  :  une  fois  il  porta, 
dit-on,  Tespace  de  1,20  pas  un  bœuf  sur  ses  épaules, 
puis  il  le  tua  d'un  coup  de  poing.  Ayant  voulu,  dans 
«ATieilIesse.  fendre  avec  ses  mains,  au  milieu  d'une 
forêt,  un  vieil  arbre  déjà  entr'ouvert,  les  deux  parties 
Ja  tronc  se  rejoignirent  et  le  retinrent  captif:  il  fut 
dans  cette  attitude  dévoré  parles  loups  (vers  500).  Pu- 
get  a  exécuté  une  belle  statue  de  Milon. 

Kiu>n  (T.  ANivius),  Romain  célèbre  par  sa  haine 
contre  dodius,  avait  épousé  la  fille  de  Sylla.  Nommé 
tribun  Pan  57  av.  J.-C,  il  contribua  puissamment  au 
rappel  de  Cicéron,  que  Clodius  avait  fait  exiler.  Il 
bngua  le  consulat  l'an  52  :  il  allait  l'obtenir^  quand, 
se  voyant  traversé  par  Clodius,  il  fit  assassmer  son 
rival  par  ses  esclaves  à  la  suite  d'une  rixe  qui  s'éleva 
sur  une  grande  route  où  les  deux  ennemis  s'étaient 
rencontres.  Traduit  en  jugement  par  ordre  de  Pom- 
pée pour  cet  acte  de  violence,  il  rut  défendu  par  Ci- 
céron; mais  l'orateur,  intimidé  par  la  présence  des 
soldats  de  Pompée  et  les  menaces  de  la  plèbe,  ne  dé- 
ploya pas  son  éloquence  habituelle  (le  discours  Fro 
JftUme  que  nous  possédons  n'est  pas  celui  qu'il  pro- 
nonça) :  Milon,  désespérant  de  sa  cause,  s'exila  vo- 
lontairement avant  qne  la  sentence  fdt  rendue.  Il  se 
retira  à  Marseille  et  y  vécut  en  paix  pendant  cinq 
ans.  Irrité  de  n'avoir  pas  été  rappelé  lors  de  l'avéne- 
ment  de  César  k  la  dictature,  u  rentra  en  Italie  à 
main  année  et  chercha  à  soulever  la  Campanie,  mais 
il  fut  frappé  mortellement  d'un  coup  de  pierre  en 
assiégeant  Compta,  48  av.  J.-C. 

MILORADOVITCH  (Michel,  comte  de),  général 
russe,  né  à  St-Pétersbourg  en  1770,  fit  toutes  les 
guerres  contre  les  Français  de  1812  à  1^14.  Il  se  si- 
gnala par  nne  intrépidité  à  toute  épreuve,  ce  qui  le 
nt  suTBommer  le  Murât  russe,  mais  il  ignorait  la  tac- 
tique et  affectait  delà  mépriser.  Nommé  en  1820  gou- 
verneur de  St-Pétersbourg,  il  fut  tué  en  1825  en  vou- 
lant réprimer  l'insurrection  qui  éclata  dans  cette  ville 
lors  de  l'avènement  de  Nicolas  I. 

MILTIADE,  général  athénien,  conquit  Lemnos  et 
lesCyclades,  puis  fut  chargé  par  ses  compatriotes, 
vers  512  av.  J.-C. ,  de  conduire  une  colonie  dans  la 
Cheraonèse  de  Thrace,  et  réussit  dans  cette  difficile 
mission.  Préposé  par  Darius,  lors  de  son  expédition 
en  Scythie,  a  la  garde  d'un  pont  que  ce  prince  avait 
jeté  sur  le  Danube,  il  voulait  rompre  le  pont  afin  de 
couper  fa  retraite  aux  Perses  et  délivrer  ainsi  les  Grecs 
d'Asie  opprimés  par  Darius;  mais,  ses  collègues  s'é- 
tant  opposés  à  l'exécution  de  ce  projet,  il  se  vit  obligé 
de  se  réfugier  à  Athènes.  Lors  oie  l'invasion  eu  Grèce 
de  Datis  et  Artapheme,  généraux  de  Darius,  il  rem- 
porta sur  eux,  1  an  490  av.  J.-C.,  la  victoire  décisive 
de  Marathon ,  qui  sauva  sa  patrie  ;  il  obtint  pour  ré- 
compense l'honneur  d'être  représenté  à  la  tète  des 
généraux,  ses  collègues,  dans  un  tableau  de  la 
bataille  peint  sur  les  murs  du  Pœeile.  Il  alla  ensuite 
reprendre  plusieurs  îles  de  la  mer  Sgée  qui  s'étaient 
iOQmises  aux  Perses;  mais, ayant  échoue  devant  Pa- 
ros.  il  se  vit  accusé  de  trahison  et  fut  condamné 
à  une  amende  de  50  talents  (env.  260  OGO  fr.);  ne 
pouvant  l'acquitter,  il  fut  jeté  dans  une  prison,  où  il 
mourut,  dil-cn,  au  bout  de  peu  de  temps,  d'une  bles- 
&ttTe  qu'il  avait  reçue  au  siège  de  Paros.  Il  eut  pour 
fils  Cimon,  qui  fut  aussi  un  des  plus  grands  généraux 
d'Atèbnes.  Cornélius  Népos  a  écrit  la  Vie  de  Mihiade. 
-7  Selon  Hérodote,  Miltiade  était  neveu  d'un  Athé- 
nien nommé  aussi  Miltiade,  qui  était  devenu  roi  des 
Dolooeesen  Thrace,  et  il  gouverna  lui-même  ce  peu- 
pie  après  son  frère  atné  Stésagoras. 

MIJLTDfi  (John),  célèbre  poète  anglais,  né  à  Lon- 
dres en  1608,  m.  en  1674,  était  fils  d'un  notaire.  Il 
passa  sa  vie  dans  l'étude  et  les  voyages  jusqu'à  la  ré- 
volution de  1640.  Jusqu'alors  il  ne  s'était  fait  connat- 
tre  que  par  des  vers  latins  d'une  élégance  et  d'une 
harmonie  classiques,  ou  par  quelques  essais  poéti- 
9MS  écrits  dans  la  langue  nationale,  et  remplis  d'a- 
Szteeol,  VAUegro,  le  Penteroso,  le  Ccmus  (1634), 


espèce  de  comédie-féerie;  de  ce  moment ,  il  «e  livra 
tout  entier  à  la  politique.  Il  se  jeta  avec  ardeur  dans 
le  parti  opposé  à  la  cour,  et  publia  des  écrits  contre 
Vépiseopat  et  sur  la  réformation  eeeUsiastique.  Au 
moment  où  la  défaite  du  roi  Charles  I  enhardissait 
Cromwell  dans  ses  vues  ambitieuses,  Hilton  lança 
dans  le  public,  sous  le  titre  d'Àreopaaetiea jUn  livre 
plein  de  force  en  faveur  de  la  liberté  de  la  presse, 
aue  ce  général  voulait  déjà  réprimer.  Cromwell  ne 
l  en  nomma  pas  moins  secrétaire-interprète  du  con- 
seil d'fitat  pour  la  langue  latine,  et  le  choisit  plus  tard 
pour  son  propre  secrétaire.  Dans  ce  poste,  Milton 
composa  quelques  autres  écrits  où  il  défendait  la 
cause  de  la  révolution  et  faisait  même  l'apologie  de 
la  condamnation  de  Charles  I  (à  laquelle  du  reste  il 
n'avait  contribué  en  rien)  :  tels  furent  Vleonoclaste 
(ou  le  Briseur  de  portrait} ,  en  réponse  au  Portrait  du 
roi  {Eikôn  BasHtké),  ouvrage  attribué  au  roi  Charles, 
et  les  deux  Défetues  du  peuple  anglais ,  contre  Sau- 
maise.  Après  la  mort  de  Cromwell.  il  abandonna  la 
politique,  et  s'occupa  avec  ardeur  ae  la  composition 
de  ses  écrits.  Lors  du  retour  des  Stuarts,  îl  fut  arrêté 
et  emprisonné  comme  partisan  du  régicide  ;  mais  Û 
fut  sauvé  par  le  poète  Davenant  et  mis  en  liberté  deux 
mois  après.  Il  se  retira  alors  dans  la  solitude,  où  il 
vécut  pauvre  et  oublié;  le  principal  fruit  de  son  loj- 
sir  est  le  Paradis  perdu,  aoni  u  avait  conçu  l'idée 
pendant  un  voyage  en  Italie;  il  était  aveugle  lorsqu'il 
le  composa;  sa  femme  et  ses  deux  filles  écrivaient, 
dit-on,  sous  sa  dictée.  Il  publia  ce  poème  en  1667  et 
le  vendit  à  un  libraire  pour  30  liv.  sterl.  seulement. 
Le  Paradis  perdu  fut  d'abord  accueilli  froidement,  et 
Milton  mourut  sans  se  douter  peut-être  de  la  célébrité 
que  ce  poème  devait  lui  procurer;  ce  ne  fut  guère 
que  20  ans  après  sa  mort  qu'Addison ,  dans  le  Speeta- 
teur^  proclama  son  génie.  Milton  a  encore  composé 
plusieurs  autres  écrits  sur  des  sujets  et  dans  des 
genres  tout  à  fait  dififérenta  :  un  Ahrépé  de  rhistoire 
d^ Angleterre,  qui  ne  va  que  jusqu'à  la  conquête  des 
Normands  ;  un  Dictionnaire  latin  ;  le  Paradis  recon- 
quis,  poème  en  4  chants,  qui  fait  suite  au  Paradis 
perdu,  mais  qui  lui  est  bien  inférieur;  une  tragédie 
de  Sarnson,  où  il  se  peint  lui-même;  un  traité  de  lo- 
gique, sous  le  titre  d^Artis  logicss  pienior  institutio  ; 
des  Traités  gwr  V  éducation  fWjXiiVraie  religion,  etc. 
Le  poème  du  Paradis  perdu  est  aujourd'hui  l'orgueil 
de  r Angleterre,  et  les  plus  savants  critiques  le  re- 

gardent  comme  une  des  plus  sublimes  productions 
u  génie  de  l'homme.  Sans  doute  on  trouve  dans  cet 
ouvrage  des  suppositions  bizarres,  de  fastidieux  dé- 
tails de  géographie  et  de  mythologie,  des  subtilités 
de  controverse,  un  trop  grand  nombre  d'expressions 
techniques  et  quelquefois  d'insipides  plaisanteries; 
mais  ces  défauts  sont  amplement  rachetés  par  des 
beautés  du  premier  ordre  :  on  v  admire  des  peintu- 
res de  caractère  inimitables,  celle  de  Satan  surtout, 
des  discours  d'une  grande  énergie,  et  même  des  des- 
criptions d'une  ravissante  douceur.  Les  meill.  éd.  sont 
celles  de  Londres,  1749,  3  vol.  in-4,  et  1753,  2  vol. 
in-4;  de  Birmingham  (par  Baskerville),  1760,  2  vol 
in-8;  de  Glascow,  1770,  in-fol.  Mis  en  vers  latins  par 
Dobson,  1750,  il  a  pa»ié  dans  toutes  les  langues  de 
l'Europe;  il  a  été  plusieurs  foistrad.  en  français  :  en 
prose,  par  Dupré  de  St-Maur,  Boismorand,  L.  Ra- 
cine, Luneau  de  Boisjermain,  Salgues,  Château^ 
briand,  1836,  Pongerville,  1838;  en  vers  par  H.  Le- 
roy, Beaulaton,  Delille,  Ë.  Aroux  :  la  traduction  de 
Deiille  est  sans  contredit  la  meilleure.  Les  OEuvres 
complètes  de  Milton  ont  été  publiées  par  Todd,  Lon- 
dres, 1801,  6  vol.  in-8,  etparFlelcher,  1840,  un  fort 
vol.  in-8.  Sa  vie  a  été  écrite  par  Johnson  (trad.  par 
Boulard,  1806),  et  par  David  Masson,  1859.  On  doit  à 
M.  Villemain  un  excellent  Essai  historique  sur  Milton. 
MILVIUS  (Pons),  auj.  PonU  di Molle,  pont  sur  le 
Tibre,  à  2  kil.  N.  0.  de  Rome ,  sur  la  route  d'fitru- 
rie.  En  avant  de  ce  pont  fut  donnée  la  bataille  à  la 
suite  de  laquelle  Maxence,  vaincu  par  Constantin, 
se  noya  dans  le  Tibre,  en  812. 


MINA> 


—  1258  — 


MiNfi 


inLWAUKEËyY.  des  États-Unis (Wiscon^in),  ch^l. 
d*un  comté  de  soq  nom,  sur  le  bord  du  lacMichigan, 
à  remb.  de  la  riv.  de  Milwaukee,  et  à  120  kil.  N.  de 
Chicago;  <>ny.  40  000  hab.  (elle  n'en  avait  pas  1800 
en  1840):  Université,  évêché  catholique,  nombreuses 
églises.  Chemin  de  fer  pour  Chicago,  port  très-fré- 
quentô.  Nombreux  paquebots. 

HILYAIIE,  Myltas^  petit  pays  de  rAsie-Hhieure, 
ainsi  nommé  de  ses  habitants^  les  Milyes  ou  Myliens, 
avait  pour  V.  principale  Cibwa.  II  fut  plus  tard  com' 
pnis  dans  la  Lyçie.  Le  nom  (ie'Milyade  s'entend  môme 
quelquefois  de  la  Lycie  tout  entière. 

BflMANSA,  nom  des  deux  systèmes  orthodoxes  de 
la  philosophie  hindoue^  ils  «ont  conformes  aux  doc- 
trines émises  dans  les  Yédas;  ce  sont  le  poutxa  et  le 
vidantcu  Là  philosophie  mtmaïua  est  la  philosophie 
idéaliste  de  l'Inde;  elle  est  opposée  au  sensualisme 
de  Kapila.  V.  ce  nom*..  • 

MIME,,  espèce  de  comédie  chez  lesanoiens.>F.  ce 
mot  dans  notre  Dict.  univ.  det  Sdenceâ, 

MIMIZAK,  ch.-l.  de  c.  (Landes),  À  65  kil.  K.-  0.  de 
Mdnt-de- Marsan;  500  han.  Église  curieuse;  restes 
d'une  voie  romaine. Verreries. Ane.  port, auj. comblé. 

MIMNEftME,  poète  et  musicien  grec,  natif  de  Co- 
lophon,  était  contemporain  de  Selon.  Il  jouait  de  la 
flûte  et  chantait ^es  vers  de  sa  composition.  On  lui 
attribue  Tinvention  du  vers  pentamètre  et  celle  de 
Tôlégie.  Il  ne  reste  de  lui  que  quelques  fragments, 
dont  le  plus  consiflérable,  conservé  par  Stobéa  dans 
ses  extraits,  n*a pas  plus  de  10  vers.  On  le  trouve  dans 
les  AnaUcta  et  dans  les  Poelx  gnomici  de  Rmnck; 
ilsont  été  publiésséparémentpar  Bach,  Leips.,  1826, 
et  par  Traner,  Upsal,  1833. 

MINA  (don  Francisco  espoz  t),  fameux  chef  de  par- 
tisans en  Espagne,  néen  1781  dans  la  Navarre,  était 
d'abord  palefrenier.  Use  mit  en  1809  à  la  tête  d'une 
bande  de  guérillasau  moment  de  l'invasion  française; 
entrava,  pendant  cinq  années,  les  opérations  de  nos 
généraux,  leur  fit  éprouver  de  nombreux  •échecs  et 
exerçasurnos  soldat*^  des  actes  d'une  barbarie  atrooe. 
Il  /ut  successivement  élevé  aux  grades  de  colonel,  de 
brigadier  et  de  maréchal  de  camp.  En  1814,  mécon- 
tent de  Taocueil  que  lui  fit  Ferdinand  VU,  il  quitta 
l'Espagne .  Il  y  rentra  lors  de  la  révolution  de  1830, 
reçut  cies  insurgés  le  titre  de  capitaine  général  <le  la 
Galice,  s'empara  de  la  Catalogne,  et  tint  tête  au  ma- 
réchal Muncey;  mais,  écrasé  par  le  nombre v  il  signa 
en  1823  dai^  Barcelone  une  convention  honorable , 
et'se  retira  en  Angleterre.  Il  rentra  encore  en  Espa-' 
gns'en  1834  pour  défendre  le  trône  constitutionnel 
contre  les  prétentions  de  don  Carbs;  mais  il  mou- 
rut deux  ans  après,  des  suites  de  ses  blessures. ^Son 
neveu^  Xavier  Mina,  né  en  1789,  le  seconda  dans  ses 
guerres  contre  les  Français,  puis  se  retira  au  Mexi- 

aue  et  participa  à  la  révolte  contre  l'Espagne  ;  mais 
fat  pris,  et  fusillé,  en  1817  »  par  onlre  duvice^^roi. 
MINARD  (Antoine) ,  magistrat  du  xn*  siècle,  né 
dans  le  Bourbonnais,  débuta  au  barreau  de  Paris, 
devint  bientôt  avocat  général  à  la  cour  des  comptes, 
fut  chargé  par  François  1,  comme  président  des  en- 
quêtes)  d'examiner  la  conduite  du  chancelier  Poyet, 
et  la  fit  condamner  sévèrement,  sacrifiant,  dit-on, 
la  justice  au-désir  du  roi.  11  fut  en  récompense  promu 
président  à  mortier  au  parlement  ;  en  1 553 ,  i  1  fut  choisi 
pour  curateur  et  conseiller  de  Marie  Stuart.  Ani- 
mé d'un  zèle  ardent  pour  l'orthodoxie,  il  fut  chargé 
-)ar  Henri  II  de  faire  le  procès  au  conseiller  Anne 


perte  :  il  fut  tué  d'un  coup  de  pistolet 
sortant  du  palais,  à  l'entrée  de  la  nuit  (1559).  On  at- 
tribua ce  meurtre  à  un  Écossais  nommé  Robert  Stuart. 
Le-  parlement  rendit  à  cette  occasion  l'ordonnance 
appelée  la  Minarde.  porUnt  qu'à  l'avenir  les  au- 
diences de  l'après-midi,  depuis  la  St-Martin  jusqu'à 
Pâques;  se  termineraient  avant  la  nuit. 

MtNAS^EBAES,  prov.  du  Brésil,  entre  celles  de 
Pemambouc  et  Bahia  au  N. ,  de  St-Paul  et  Rio-Ja- 


neiro  au  S.,  de  Goyaz  à  1*0.,  de  Porto- Seguro  etd'Es* 
piritu-Santo  à  l'E. ;  975  k.  sur  700 ;  env.  J  000  000 d'h. 
(dont  200  000  esclaves);  ch.-l.,  Villarica  (dite  aussi 
Ouro-Preto).  Longue  chaîne  de  montagnes  du  N.  aa 
S.  (Serras  d'Espinaço  et  das  Aimas) ,  et  de  TE.  à  TO. 
(Serra-Negra).  Immenses  forêts,  sol  très-fertile.  Très- 
riches  mines  de  diamants  et  de  pierres  précieuses; 
or,  étain,  fer,  plomb,  mercure,  antimoine,  etc. — 
Cette  province  fut^  détachée  en  1720  de  celle  de  St- 
Paul;  elle  renferme  le  district  Diamaniin. 

MINGIO,  Minciut^  riv.  de  l'Italie  sept.,  entre  la 
Vénétie  et  la  Lombardie,  sort  du  lac  de  Garda>  au  S. 
£.,  arrose  les  prov.  de  Vérone  et  de  Mantoue,  et  se 
jette  dans  le  Pô,  par  la  r.  g.,  après  651til.  de  cours. 
Les  bords  agréables -de  cette  rivière  ont  été  chantés 
par  Virgile.  L&s  Insubres  furent  défaits  par  les  Ro- 
mains sur  les  bords  du  Minciusen  197  av.  J.-C.  Le  gé- 
néral Brune  força  Le  passage  de  cette  riv.  le  25  déc. 
1800.  Le  prince  Eugène  de  Beauhamais  défit  les  Au- 
trichiens sursesèords,  le  8  février  I814.^-Le  Hincio 
a  donné  son  nom  à  un  dép.  du  roy.  français  d'Italie 
^ui  avait  pour  ch.-L  Mantoue. 

MINDANAO,  lie  de  la  Malaisie,  la  plus  mérid.  des 
Iles  Philippines,  par  117*-122-  long.  E.,  5^-lOMaU 
N.  .est  de  forme  très-irrégu  Hère  :  elle  a  près  de  400  k. 
de  TE.  à  ro.  et  une  largeur  qui  varie  de  60à  400  k.; 
env.  1  000  000  d'hab.  On  y  distingue  3  parties  :  l'une 
aux  Espagnols  (oh.-l  Samboangan);  le  roy.  indépen- 
dant de  Mindanao,  qui  comprend  la  plus  grande  par- 
tie de  la  côte  occid.:  il  est  gouverné  par  un  sultan 
et  a  pour  capit.  une  ville  de  Mindanao:  enfin  la  con- 
fédération des  lllanos,  pirates  très^angereux ,  et 
quelques  tribus  sauvages.  Chaleur  intense,  que  tem- 
pèrent les  brises  de  terre;  sol  très- fertile,  produisant 
mais,  anis,  muscade,  sucre,  indigo.  Bétail  et  ani- 
maux sauvages  ou  féroces:  crocodiles.  Les  indigè- 
nes ont  de  l'analogie  avec  les  Malais. 

MINDEN  ^  V.  des  États  prussiens  (  Westphahe),  anc. 
capit.  de  pnncipauté,  auj.  ch.-l.  de  régence^  sur  le 
Weser,  à  370  kil.  0.  de  Berlin;  8000 hab.  Chapitre 
métropolitain,  société  bibligue,  gymnase ^  école  nor- 
male primaire,  école  d'architecture.  Industrie  active  : 
draps, toile»  savon,  tabac,  chapeaux,  cuirs,  etc.  Prise 
en  1759  par  les  Français  ;  le  maréchal  de  Contades 
y  fut  battu  la  même  année  par  le  duc  de  Brunswick. 
—  La  régence  de  Miaden,  entre' le  duché  de  Bruns- 
wick au  N.,  les  régences  de  Munster  et  d'Arensberg 
à  ro.,  la  principauté  de  Waldeck  au  S. ,  et  le  Ha- 
novre à  TE.,  aenv.&OOOOOhab. 

MiNDEN  <£vêché,  puis  Principauté  de),  Etat  formé 
d'abord  par  Charlemagne,  vers  803,  de  quelques  dis- 
tricts de  l'Angrie,  reçut  d'Othonle  Grand  en  961  des 
droits  régaliens,  qu'étendirent  depuis  les  évoques,  et 
fut  érigé  en  1332  par  Louis  ^e  Bavière  en  duché  indé- 
pendant. A  la  paix  de  Westphalie  (1648),  Tévéchéfut 
sécularisé  et  donne,  sous  le  titre  de  principauté,  à 
l'électeur  de  Brandebourg  en  remplacement  de  la 
Poméranie,  abandonnée  à  la  Suède.  La  principauté 
de  Minden  fut  occupée  en  1757  par  l'armée  française, 
mais  évacuée  dès  1759.  Reconquise  en  1806  par  Na- 
poléon ,  elle  fit  trois  ans  partie  du  roy.  de  Westpha- 
lie  (1807-1810),  puis  elle  entra  presque  tout  entière 
dans  le  dép.  des  Bouchcs-du- Weser  (1810-1813),  qui 
faisait  partie  de  l'Empire  français.  Le  congrès  de 
Vienne  Va  rendue  à  la  ProsM. 

MINDORO,  une  des  îles  Philippines,  au  S.  de  Ma- 
nUle,  par  118*  4'  long.  E.,  13*  10'  lat.  N.:  200  kil. 
sur  100;  30000  hab.;  ch.-I.,  Calapan.  Sol  fertile,  ri- 
vières aurifères.  Quelques  établissements  espagnols. 

MINÉIDES,  filles  d^un  Thébain  nommé  Minée  ou 
Minyas,  refusèrent  d'assister  à  la  représentation  des 
Orgies,  en  soutenant  que  Bacchus  n  était  pas  fils  de 
Jupiter,  et  continuèrent  à  travailler  pendant  la  fête; 
en  punition,  elles  furent  changées  en  chauve»-souris. 

MINBRBINO,  V.  de  l'iUlie  mérid.  (Terre  de  Bari), 
à  32  kil.  S.  S.  0.  de  BarletU;  7000  hab.  :&vêché. 

MINER  VAL,  présent  ou  salaire  que,  chez  les  Ro* 
mains,  les  écoliers  allaient  porter  chaque  tannée. 


MîNr 


—  1259  — 


MINO 


pendant  !«s  fêtes  de  Minerve,  aux  maîtres  dont  ils 
oéqnentaient  les  écoles.  Ces  fôtes  avaient  liea  It  xiv* 
joar  des  calendes  d'avril  (19  mars). 

vaSBBVB,  ÂtMné  et  Pallas  chez  les  Grecs,  déesse 
de  h  sagesse,  des  arts  et  de  la.  guerre,  était  fiOeoie 
Jupiter  :  selon  la  Fable,  elle  sortit  4outarmée  du  cer* 
veau  de  ce  dieu.  Lorsque  Cécrops  bâtit  la;  capitale 
de  son  royaume,  Iteptune  et^Minervese  disputèrent 
lliKineur  de  donner  oin- nom  à  la  ville  nouvelle  :  cet 
boanear  ayant  été  réservé  à  la  divinité  qui  produirait 
la  chose  la  plus  utile  k  la  ville,  la  déesse  créarolivier, 
symbole  de  paix  etd*abondance,  tandis  que  son  ri- 
val fit  sortir  de  terre  un  cheval,  svmbble  de  guerre  j 
le  pjrix  fut  adjugé  à  UinervO)  et  elle  donna  à  la  ville 
le  nom  d'Athènes  (qu  n'est  autre  que  son  propre 
nom  en  gre^  On  racOLie  que  Minerve  disputa  à^Té- 
nus  et  à  JuQon,  sur  le  mont  Jda,  la  pomme  d'or  qui 
devait  êtie  leprix  de  la  beauté  ;  qu'eUe  anima  Thomme 
formé  par  Prométhée  du  limon  de  1»  terre,  qu'elle 
donna- à  Pandore  l'adresse  et  le  don  de  broder  et  de 
coudre*,  qu'elle  changea  Arachné  en  araignée  pour 
avoir  oeë  liater  avec  elle  dans  l'art  de  filer;  qu'elle 
institua  l'Aréopage  pour  juger  Oreste,  etc.  Comme 
déesse  de  la  guerre,  elle  protège  le  courage  dirigé 
par  ViBteUigtDce  et  aidé  par  l'adresse,  en  opposition 
arec  Mars,  qui  est  le  dieu  du  coura^  brutal  :  c'est 
à  ce  titre  qu'elle  favorise  les  plus  grands  héf oe,  Her« 
cule ,  P^rsée ,  Bellérophon ,  Ulysse,  qu'elle  prend 

{»arti  pour  les  Grecs  dans  la  guerrede  Troie  et  qu'elle 
eur  inspire  l'idée  du  cheval  de  bois.  Minerveesten 
outfe  la  Vierge  par  ezc^lence  (pcanhénoe)  ;  elle  punit 
les  r^anU  indiscrets  deTirésias,  en  le  privant  de  la 
vue;  dans  las  processions,  on  ne  promenait  son  ima^e 
qae  foUée.  On  représente  Minerve  vêtue  de  la  tuni- 
que coortiate  sans  manches  et  recouverte  du  péplum^ 
avec  le  casque  sur  la  tdte,  la  poitrine  défendue  par 
l'égide,  formée  de  l'écaillé  d'un  reptile  monstrueux 
dont  elle  délivra  la  Libye,  tenant  d'une  main  une 
lance  et  de  l'autre  un  boudier  argotique  qui  porte  la 
téta  affreuse  de  Méduse  (on  donne  aussi,  mais  à  tort, 
le  nom  d'égide  A  ce  bouclier) ,  ayant  auprès  d'elle 
une  chouette,  son  oiseau  favori,,  et  divers  instru- 
ments de  mathématiques.  Les  anciens  célébraient 
beaucoup  de  fêtes  en  l^onneur  de  cette  divinité  ;  les 
plus  remaïquables  étaient  les  Panaihéfiéet  chez  les 
Athéniens,  les  MinervaUs  ou  Quinquatriet  chez  les 
Romains.  Elle  avait  des  temples  par  tonte  la  Grèce  : 
le  plut  célèbre  est  le  Faménon  d^Athènes.  où  se 
trocivait  une  admirable  statue  coloinale  de  la  oivinité 
exécutée  par  Phidias  en  or  et  en  ivoire  (elle  a  été 
reproduite  denoc  jours  par  Simart).  Dans  les  temps 
les  fdua  anciens,  elle  avait  été  représentée  par  une 
statue  grossière  en  bois  dite  Palladium»  F.  ce  mot. 
HBmVR^  VQ»  dudép.  de  l'Hérault,  à  17  kil.  S. 
de  St-PoBs;  400  hab.  Ville  jadis  forte  et  florissante  : 
iimon  de  Momfert  y  fit  brûler  4000  bérétidues. 

MUnSgOTAi  F.  IBlWEflOTA. 

HIKEUItS  (Frères).  F.  FRANciscAitis  etooRDBUERS. 

lOKGllÛJB;,  l'ancienne  Colehide,  région  du  gouvt 
rosse dn  Caucase,  entre  le  Cauease  au  N. ,  riméré* 
thie  à  TB. ,  la  mer  Noire  à  l'Oii  93  kil.  sur  78;  env. 
1 000  000  d'hab.  ;  cheF-lteu,  Redout-Kaleh.  Sol  plat  et 
trèfr^ettSe.  Les  Mingréliens  sont  de  même  race  que 
tes  Gfeaaiieni  et  les  Géorgiens;  ils  sont  gouver- 
nés par  un  prince  nommé  le  dadian^  devenu  vassal 
des  Russes  depuis  1803;  les  habitants  sont  divisés 
en  trois  casfles  :  les  princes,  les  nobles  et  les  bour- 
geocs,  et  les  distinctions  de  classes  y  subsistent  dans 
toute  leur  force.  Ils  ont  un  évéché  grec-russe. 

MUCHO.  Miniut,  riv.  d'Espagne  et  de  Portugal, 
naît  dans  la  Galice ,  coule  au  S.  et  au  S.  0. ,  forme 
d^Miis  Meigaza  la  limite  des  deux  royaumes,  et  tombe 
dans  rOeéan  Atlantique  à  la  Ouardia,  à  60  kil.  S.  0. 
de  Vifco;  cours,  270  aiL  Ce  fleuve  tire,  dit-on,  son 
non  du  venniUon  (minium)  qu'on  trouve  sar  ses 
bords.  —  Le  Minho  donne  son  nom  à  une  province 
du  Portugal,  bornée  au  N.  par  ce  fleuve,  qui  la  sé- 
«dxe  de  FEspagne,  à  i'O.  par  l'océan  Atlantique,  au 


J5.  pat  le  Douro,  qui  la  sépare  de  la  prov.  de  Beira, 
et  à  TE. par  la  province  de  Tras -os-Montes ,  7344  kil.  | 
carrés;  855000  hab.;  ch.-L,  Oporto.  Sol  fertile  en 
céréales,  fruits,  vins;  beaux  pâturages. 

MINIEH,  V.  de  la  Moyenne  Egypte,  ch.-I.  de  prov., 
à206.kil.  S.  S.  0.  du  Caire.  F^aturesde  coton  à  l'eu- 
ropéenne^ fabri(|ues  de  vases  pour  rafraîchir  l'eau, 
^-o  La  prov.  de  Hinieh,  entre  ceÛes  de-Beni-Soueyf  au 
Nl  et  de  Syput  au  S.,  est  traversée  par  le  canal  de 
Joseph,  qui  y  joint  le  Nil;  env.  160000  hab. 

MlNIHEJi,  religieux  de  l'ordre  des  Franciscains^ 
fondés  en  1435  par  S.  François  de  Paul.  F.  ce  nom. 

MINIUS,  rivière  d'Hispanie.  F.  minho. 

MIXNESIVGER  (e.-A-d.  chanire  d*amour)^  nom 
donné  en  Allemagne  pendant  le  moyen  ftgo  à  des 
poètes  analogties  à  nos  troubadours  et  à  nos  troU" 
vèret.  Ils  étaient  nobles  pour  la  plupart  et  vivaient  à 
la  cour  des  princes.  L'empereur  Frédéric  II,  rarchi-^ 
dttc  d'Autriche-  Léopold  iV ,  le  roi  de  Bohème  Weiw 
ceslas,  leur  accordèrent  une  protection  particulière. 
Les  plus  distingués  de  ces  poètes  vécurent  à  la  fin  du 
xn*  siècle  et  au  commencement  du  xiii*.  Les  plus 
célèbres  sont  Henri  de  Weldek,  Ulrich  de  Lichten-> 
stein,  Wolfram  d'Eschenbach,  Henri  d'Ofterdingen, 
Conrad  de  Wurzbourç,  J.  Hadlub.  Une  colleotion 
de  leurs  chants  fut  faite  au  xiv*  siècle  par  Rudger 
dé  Menesse;  ils  ont  été  publ.  de  nouveau  à  Leipsick, 
dé  1838  à  1856,  par  Von  der  Haçen,  en  6  vol.  itt^4. 

MINNESOTA,  nouvel  £tat  de  l'Union  américaine^ 
au  N.  de  l'Iowa  et  è  I'O.  du  Wisconsin,  est  ainsi  ap- 
pelé d'une  riv.  qui  l'arrose,  et  qui  est  un  des  aî- 
lluents  de  droite  du>  Mississipi.  Il  formait  précédem- 
ment le>disirict  des  Mandanes.  Il  a  été  admis  comme 
Ihritùire  en  1849,  et  comme  État  en  1858.  Il 
compte  env.  200  000  h.  et  a  pour  capit.  St-Paul. 

MINOA ,  petite  île  du  golfe  Saronique.  sur  la  côte 
de  la  Mégande,  était  jointe  par  un  pont  à  Nisée,  gui 
pértait  eUe-méme  le  nom  de  Minoa.  —  C'est  aussi  le 
nçm  de  quelques  villes  de  Grèce  dont  une  dans  111e 
de  Crète,  sur  la  côte  N.  et  vraisemblablement  sur 
l'emplacement  de  la  ville  moderne  de  La  Canie, 

MINORQUE .  Ba^artiJftnor en- latin.  JfMorcaen 
espagnol,  une  des  Iles  Baléares,  par  1*  31'  2"  8'  long. 
e:  et  39»  47'  40*  41'  lat.  N.,  est  la  2*  en  grandeur,  et 
a '53  kil.  sur  22;  40000  hab.;  ch.-l.,  Port-Mahon. 
Côtes  échancrées  (baies,  ports,  anses).  Sol  varié; 
cKmat  plus  chaud  que  celui  des  autres  Baléares; 
tnès-peu  d'eau  douce.  Grand  commerce  de  cabotage. 
-^  Les  Carthaginois  firent  de  bonne  heure  la  con- 
quête de  cette  lie  et  y  fondèrent  les  villes  de  Mahon 
et  de  JamnoD  ;  ensuite  Minorque  passa  suocessive- 
ment  sous  la  domination  des- Romains,  des  Vandales, 
des  Maures,  des  Aragonais  et  des  Castillans.  Elle 
tomba  au  pouvoir  des  An^is  en  1708,  leur  fut  re- 
prise par  les  Français  en  1756,  et  rendue  en  1763; 
elle  revint  en  1779  aui  Espagnols,  à  qui  la  paix  de 
Pbris  en  confirma  la  possession  (1783). 

MINOS,  roi  de  Crète  et  législateur  des  Cretois,  pas- 
sait pour  être  fils  de  Jupiter  et  d'Europe.  Il  vint  d'A- 
sie s^établir  en  Crète,  et  gouverna  avec  tant  de  sa- 
Îpsse  que  les  poètes  en  ont  fait  un  des  juges  des  Ën- 
érs.  Il  épousa  Pastphaé  et  en  eut  un  fils  nommé 
Androgée,  que  les  Athéniens-  firent  périr.  Il  vengea 
la  mort  de  ce  prince  en  ravageant  1  Attique,  et  en 
imposant  à  %ée,  roi  de  cette  contrée,  un  tribut  an- 
nuel de  sept  jeunes  filles  et  de  sept  jeunes  garçons, 
qui  devaient  ôtre  dévorés  par  le  Minotaure.  Il  fit 
construire  par  Dédale  le  célèbre  labyrinthe  de  Crète 
pour  y  enfermer  le  Minotaure  ;  plus  tard  il  y  enferma 
Dédale  lui-même  avec  son  fils  Icare.  —  Quelques  his- 
toriens distinguent  deux  Minos,  dont  l'un  aurait  ré- 
gné vers  1500  av.  J.-C,  et  l'autre  vers  1330.  C'est 
ce  dernier  qui  serait  le  père  d'Androgée  et  le  juge 
des  Enfers  :  il  était  frère  de  Rhadamante. 

MINOTAURE ,  monstre  de  Crète ,  moitié  homme , 
moitié  taureau ,  né  du  commerce  de  Pasiphaé  avec 
un  taureau,  fut  enfermé  dans  un  labyrinthe  construit 
par  Dédale,  où  on  le  nourrissait  de  chair  humaine 


-«Mùi 


AIION 


-  1260  — 


MIRA 


(F.  l'art.  MiNOs).  Il  fut  tué  par  Thésée,  qui  avait 
réussi  à  pénétrer  dans  le  labyrinthe,  conduit  par  le 
fil  d'Ariane.  On  pense  que  le  prétendu  taureau  qui 
engendra  le  Minotaure  n'était  autre  chose  qu'un 
certain  Taurus,  général  de  Minos. 

MINOUGAT,  V.  de  Turauie.  F.  mbnovghat. 

IHNSK,  V.  de  la  Russie  d'Europe ,  ch.-l.  de  gouTt, 
sur  la  Svislotch,  à  950  kil.  S.  0.  de  St-Pétersbourg; 
24  000  hab.  Archevêché  grec,  évèché  catholi(]ue: 
synagogue,  gymnase.  Draps.cuirs,  chapeaux.— Uinsi 
a  fait  iadis  partie  de  la  principauté  de  Polotsk ,  puis 
de  celle  de  Smolensk  ;  cette  ville  était,  dans  l'anc.  roy. 
de  Pologne,  le  ch.-l.  d'un  palatinat.  Les  Russes  s'en 
sont  emparés  en  1656.  —  Le  gouvt  de  Minsk  a  pour 
bornes  ceux  de  Yitebsk  au  N. ,  de  Volhynie  au  S.,  de 
Mohilevài'E.,deyilnaetdeGrodnoàro.jnOOOOOh. 
Sol  plat  et  assez  fertile,  arrosé  par  la  Dwina,  leDnié- 

EBr,  le  Niémen,  le  Pripet,  la  Bérésina  et  le  canal 
ginsky;  il  renferme  de  vastes  marais. 

MINTURNES.  MinturnaSj  auj.  TrajetUif  v.  du  La- 
tium  méridional,  chez  les  Aurunct,  entre  Sinuesse 
et  Caiète,  près  de  l'emb.  du  Liris,  ^i  y  formait  de 
vastes  marais.  Marius  vaincu  et  fugitif  se  cacha  quel- 
ques jours  dans  ces  marais,  mais  il  y  fut  découvert 
et  jeté  dans  les  prisons  de  Mintumes;  toutefois,  il 
parvint  à  s'en  échapper,  et  s'enfuit  en  Afrique. 

MINUTIUS  RUFUS  (M.) ,  consul  en  321  av.  J.-G., 
soumit  llstrie.  Maître  de  la  cavalerie  sous  le  dicta- 
teur Fabius  Maximus,  il  obtint  de  partager  le  com- 
mandement avec  lui ,  mais  il  se  laissa  battre  par  An- 
nibal,  et  ne  dut  son  salut  qu'à  Fabius.  Il  périt  Vannée 
suivante  à  la  bataille  de  Cannes. 

MINUTIUS  FÂLix  (M.),  orateur  chétien  du  m*  s.,  né 
en  Afrique,  vint  à  Rome  et  s'y  acquit  une  grande  ré- 
putation par  son  éloquence.  Slevé  dans  le  Paganisme, 
il  embrassa  le  Christianisme  et  en  devint  un  des  j)lus 
zélés  défenseurs.  On  a  de  lui  un  dialogue  latin  inti- 
tulé Octaviutf  dans  lequel  il  fait  disputer  ensemble  un 
chrétien  de  ce  nom  et  un  païen.  Cet  écr#  a  été  long- 
temps regardé  comme  étant  le  vni*  livre  du  traité  Ad- 
versus  génies  d'Arnobe;  mais  F.  Baudouin  reconnut 
l'erreur  et  publia  VOetavius  à  part,  sous  le  nom  du 
véritable  auteur,  Heidelberg,  1560.  Il  a  été  édité 
depuis  par  Gronovius,  Leyde,  1709;  Rigault,  Paris, 
1744;  Lindner^  Langensalza,  1760,  et  dans  la  Patrolo- 
gie  de  l'abbé  Migne  ;  il  a  été  traduit  en  français  par  Per- 
rot  d'Ablancourt,  1660;  par  l'abbé  deGourcy  (dans  les 
Apologistes  chrétiens)  ;  par  Ant.  Péricaud^  Lyon,  1825. 

BHNYEH,  V.  d'Egypte.  F.  minier. 

MINTENS,  nom  commun  aux  habitants  d'iolcos  en 
Thessalie  et  à  ceux  d'Orchomène  en  Béotie.  Les  pre- 
miers le  recurent  de  Minyas,  fil»  de  Chrysès,  un  de 
leurs  rois;  les  seconds  le  prirent,  soit  parce  que  leur 
ville  possédait  le  tombeau  de  ce  Minyas,  tombeau  qui 
était  une  des  merveilles  de  la  Grèce  antique,  soit 
parce  qu'elle  avait  été  bâtie  par  une  colonie  des  Mi- 
ny^ns  d'iolcos,  sous  la  conduite  d'Orchomène,  un 
des  fils  de  Minyas.  On  donne  aussi  quelquefois  le 
nom  de  Minyens  aux  Argonautes,  parce  que  Jason, 
leur  chef,  était  d'iolcos.  —  On  doit  à  Ottfried  MuUer 
de  savantes  recherches  sur  les  Minvens. 

MIOLLIS  (Alex.  Franc.),  général  français,  né  à  Aix 
en  17&9,  m.  en  1828,  combattit  sous  Rochambeauen 
Amérique,  commanda  les  volontaires  des  Bouches- 
du-Rhône  en  1792,  fut  fait  général  de  brigade  en 
1 795,  se  distingua  en  Italie  et  fut  chargé  d'occuper  la 
Toscane  après  le  traité  de  Campo-Formio.  Gouverneur 
de  Mantoue  en  1806,  il  y  fit  élever  un  obélisque  à  Vir- 
gile. En  1807,  il  occupa  Rome  et  l'Eut  ecclésiasti- 
que, et  il  les  gouverna  jusqu'en  1814.  C'est  lui  qui, 
en  1809,  fit  exécuter  les  ordres  rigoureux  de  Napo- 
léon contre  le  pape  Pie  VII. 

HaONNET (Théodore),  numismate,  né  en  1770 à 
Paris,  m.  en  1842,  était  fils  d'un  huissier-priseur.  Son 
père  avant  eu  fréquemment  occasion  de  vendre  des 
médaiues ,  il  se  familiarisa  de  bonne  heure  avec  ces 
précieux  restes  de  l'antiquité,  fut,  sur  la  demande  de 
Barthélémy,  attaché  au  cabinet  des  médailles  de  la 


Bibliothèque  ilAtiOflflle.  en  devint  conservaCdUfUdjof fit 
et  fut  admis  en  1830  a  l'Académie  des  inscriptioirs. 
On  lui  doit  le  classement  des  monnaies  antiques  de 
la  Bibliothèque  et  la  Description  des  médailles  grec- 
ques et  romaines  j  avec  leur  degré  de  rareté  et  leur  es- 
timation (6  vol.  in-8, 1806-1813,  suivis  d'un  Supplé- 
ment ^  9  vol.,  1819-1837J;  il  consacra  trente  ans  à 
cette  pénible  tAche  :  aussi  son  ouvrage  est-il  la  ma- 
nuel indispensable  de  tout  numismate. 

MIOSSBNS,  Mille  fanefi,  vge  des  B.-Pyrénées,  à 
26  kil.  N.de  Pau;  DOO  hab.  Ane.  ch.-l.  d'un  comté  qui 
était  possédé  par  la  maison  d'Albret. 

MIOT  DE  MELrrO  (André  Franc.) ,  homme  d'Ëtat 
et  écrivain,  né  en  1762,  m.  en  1841,  fut  successive- 
ment commissaire  des  relations  extérieures,  ministre 
Elénipotentiaire  près  le  grand-duc  de  Toscane  et  am- 
assadeur  en  Sardaigne,  commissaire-ordonnateur 
des  guerres,  puis  administrateur  général  delà  Corse. 
En  1806,  il  suivit  à  Naples  Joseph  Bonaparte,  comme 
ministre  de  l'intérieur;  il  l'accompagna  aussi  en  Es- 
pagne (1809),  et  reatra  avec  lui  dans  la  vie  privée 
(1813).  Depuis,  il  se  consacra  tout  entier  aux  lettres. 
En  1822,  il  publia  une  traduction  d'Hérodote,  3  vol. 
in-8,  et  en  1838  une  traduction  complète  de  Diodore 
de  Sicile j  7  vol.  in-8.  L'Académie  des  inscriptions 
l'avait  admis  dans  son  sein  en  1835.  Il  a  laissé  des 
Mémoires  qui  n'ont  été  publiés  qu'en  1858. 

MIOUELISTS ,  guérillas  espagnoles  qui  s'armèrent 
en  1675  dans  les  Pyrénées,  sur  les  frontières  de  la 
Catalogne  et  de  l' Aragon,  pour  repousser  une  inva- 
sion des  Français  commandes  par  Schomberg,  étaient 
ainsi  appelées  du  nom  d'un  de  leurs  chefs,  Miquelet 
de  Prats.  Louis  XIY,  pour  les  combattre,  créa  sous 
le  môme  nom  100  compagnies  de  fusiliers  de  monta- 
gnes, qui  faisaient^  comme  eux  ,la  guerre  de  partisans. 

On  appelle  aussi  Miqnelets  les  habitants  des  Py- 
rénées qui  font  métier  de  guides  dans  les  monta- 
gnes. Napoléon  I  les  organisa  en  1808,  pour  les  op- 
poser aux  guérillas  espagnoles. 

MIQUELON,  Ue  française  de  l'Amérique  du  N.. 
dans  le  golfe  St-Laurent,  par  58*  15' long.  0.,  47*4 
lat.  N.,  près  de  la  côte  S.  de  Terre-Neuve.  A  la  France 
depuis  1763,  sauf  pendant  les  guerres  de  la  Révolu- 
tion. Cette  île  et  la  Petite  Miguelon  (au  S.  de  la  pre- 
mière) forment,  avec  l'Ile  St-Pierre,  une  colonie  sou- 
mise à  un  seul  commandant.  F.  st-pierrb. 

MIRABAUD  (J.  B.  de),  littérateur,  né  à  Paris  en 
1675,  m.  en  1760,  entra  dans  la  congrégation  de 
l'Oratoire,  en  sortit  pour  faire  Téducation  des  filles 
de  la  duchesse  d'Orléans,  publia  quelques  écrits  (|[ui 
le  firent  recevoir  à  l'Académie  française,  et  devint 
en  1742  secrétaire  perpétuel  de  cotte  compagnie.  On 
a  de  lui  des  traductions  de  la  Jérusalem  enivrée  du 
Tasse,  1724;  du  Roland  furieux  de  l'Arioste,  1741  ; 
et  un  livre  original,  le  Monde j  son  origine  et  son  an- 
tiquité, 1751.  Le  fameux  Système  de  la  Nature  du 
baron  d'Holbach  fut  publié  sous  le  nom  de  Mirabaud 
peu  après  sa  mort  :  ce  ne  pouvait  être  que  par  dérision 
qu'on  avait  usurpé  le  nom  d'un  homme  ausû  inoffen- 
sif.  D'Alembert  a  prononcé  VÉloge  de  Mirahaud. 

MIRABEAU,  vge  de  France  (Vaucluse),  à  30  kil. 
S.  E.  d'Apt,  sur  la  r.  dr.dela  Durance  ;700  hab.  Ane. 
seigneurie,  érigée  en  marquisat  en  1686. 

MIRABEAU  (Victor  riqubtti,  marquis  de) ,  écono- 
miste, né  en  1715  à  Perthuis  en  Provence,  d'une  fa- 
mille originaire  de  Florence  qui  était  venue  s'établir 
à  Marseille,  m.  en  1789,  se  fixa  de  bonne  heure  à  Pa- 
ris, s'y  lia  avec  Quesnay,  chef  de  la  secte  des  £cono- 
mi.«ttes,  et  devint  un  des  plus  zélés  propagateurs  de 
cette  doctrine;  il  en  rassemblait  les  partisans  chez  lui 
tous  les  mardis.  Il  publia  nombre  d'écrits  dans  les- 
quels il  prêchait  la  philanthropie  et  la  liberté ;il  n'en 
fut  pas  moins  le  tyran  de  sa  famille  :  il  se  montra  aussi 
mauvais  père  que  mauvais  époux,  obtint  de  la  con- 
descendance des  ministres  54  lettres  de  cachet  con- 
tre  les  siens,  et  fatigua  les  tribunaux  de  procès  scan- 
daleux. Il  eut  pour  fils  le  célèbre  orateur  Mirabeau, 
dont  il  semblait  craindre  la  supériorité  et  avec  (e- 


MlRà 


—  laôi  — 


MIRB 


quel  H  Alt  suis  cAfse  en  guerre  ouverte.  Ses  princi- 
paux écrits  sont  :  VAmi  des  hommes,  1755;  Théorie 
de  Viwuadty  1760  (cet  ouvrage  le  fit  mettre  à  la  Bas- 
tille et  lui  procura  quelque  vogue)  ;  Philosophie  ru- 
rale^ avec  Quesnay,  1764;  I«x  Éeofwmiques,  1769; 
f^ccfrcf  ieonemiques^  1770:  les  Droits  et  les  Devoirs 
ieChomme,  m  k;  Lettres  sur  la  législation  ou  V  Ordre 
Uçal  dévravé  et  rétabli^  1775.  Ses  ouvrages,  écrits 
d'uo  style  emphatique  et  obscur,  ont  été  justement 
appelés  VApœaly^  de  PÉa  nomie  politigtte. 

MiBABBAU  (Gabriel  Honoré  biqubtti,  comte  de),  le 
plus  grand  orateur  de  la  Révolution  française,  fils  du 
précédent,  né  en  1749  au  Bignon.  prés ae Nemours, 
manifesta  dès  Tenlknce  une  intelligence  extraordi- 
naire, mais  eut  une  jeunesse  très-orageuse  et  fut,  sun 
U  demande  de  son  père,  enfermé  à  Vincennes  en 
1777  pour  rapt  et  adultère  (F.  monnibr).  Après  avoir 
passé  quelques  années  à  l'armée,  à  laquelle  il  avait 
d'abora  été  destiné,  il  commença  vers  1784  à  s'oc- 
cuperde  politique.  U  visita  Londres,  fut  cf)argé  d'une 
mission  secrète  en  Prusse  par  le  ministre  Galonné 
(1187),  et  publia  divers  écrits  qui  le  firent  assez  avan- 
tageusement connattre  pour  que  le  tiers  état  de  la 
ville  d'Aix  le  choistt  pour  representant  aux  £tats  gé- 
néraux de  1789.  U  apporta  dans  cette  assemblée,  avec 
la  fougue  des  passions  de  sa  jeuoesse.  les  connais- 
sances profondes  de  l'âge  mûr.  Bientôt  il  domina  tous 
les  orateurs,  et  devint  le  centre  autour  duquel  se 
réunit  tout  ce  qu'il  y  avait  de  fort  et  d'illustre  dans  le 
tiers  état.  C'est  lui  qui  décida  la  Révolution  en  s'op- 
posent, après  la  séance  royale  du  23  juin  1789,  à  ce 
eue  les  députés  du  tiers  état  votassent  séparément 
iles  deux  autres  ordres  :  on  connaît  la  vive  apostrophe 
oull  adressa,  en  cette  circonstance,  au  grand  maître 
des  cérémonies,  M.  de  Dreux-Brézé(r.  ce  nom).  Il 
prononça  une  foule  de  discours  éloquents,  (pii  lui  va- 
lurent le  surnom  de  Démosthène  français;  on  re- 
marque surtout  son  adresse  au  roi  pour  le  renvoi  des 
croupes  campées  à  Versailles,  ses  discours  sur  la  ban- 
queroute, sur  la  constitution  civile  du  clergé,  sur  la 
sanction  royale,  sur  le  droit  de  paix  et  de  guerre,  et 
sa  réponse  à  l'abbé  Maury  sur  les  biens  ecclésiasti- 
ques. Après  s'être  montré  le  plus  audacieux  réforma- 
teur et  le  plus  dangereux  adversaire  de  la  cour,  Mi- 
rabeau se  rapprocHa  de  la  royauté  (3  Juillet  1790)  ; 
il  s'èuit, dit-on,  laissé  gagner  par  l'or  de  Louis XVI  : 
mais,  s'dest  vrai  qu'il  ait  reçu  des  sommes  considé- 
rables, il  ne  l'est  pas  moins  qu'il  agissait  alors  avec 
ooovictjoa,  prévoyant  une  catastrophe  imminente. 
(Quoiqu'il  en  soit,  cette  conduite  lui  fit  de  nombreux 
ennemis;  et  déjà  sa  popularité  commençait  à  être 
ébranlée,  lorsqu'il  succomba  tout  à  coup,  le  2  avril 
1791 ,  aux  fatigues  de  sa  vie  orageuse.  Ses  restes  fu- 
rent conduits  en  grande  pompe  au  Panthéon;  deux 
ans  plus  tard  la  populace  les  exhuma  pour  les  jeter  au 
rent.  Mirabeau  a  composé  des  ouvrages  de  genres  très- 
divers.  Les  premiers,  fruits  des  écarts  de  sa  jeunesse , 
ne  sont  gueres  que  des  écrits  licencieux  :  on  connaît 
snitout  ses  Lettres  à  Sophie  (marquise  Monnier).  A 
son  retour  de  Prusse  il  publia  en  1788  la  Monarchie 
prussienne;  mais  sou  principal  titre  se  trouve  dans 
ses  Diâcours.  On  a  publié  en  1819  les  OEuvres  ora- 
toires de  Mirabeau,  avec  une  notice  par  M.  Barthe, 
3  n>l.  gr.  tn^  ;  il  en  a  paru  en  1825  une  édit.  plus 
compL  en  9  voL  in-8.  Ses  Mémoires  hiogranhitmes 
ont  été  publiés  par  Lucas  de  Montigny,  son  fils  adop- 
tif,avec  notice  parV. Hugo, en 8  V.  in-8(2*édit.  1841). 
Une  précieuse  Correspondance  de  Mirabeau  anec  U 
comudeLaMarck  (de  1789  à  1791)  a  étépubL  par  M. 
Ad.deBacourt,l861,3v.  in-8.—Mirabeau  eut  un  frère 
polné,  le  vicomte  de  M.,  qui  suivit  la  carrière  mili- 
iaff«  et  Ait  aussi  député  aux  États  généraux;  mais  ce 
frère  n'était  guère  remarquable  que  par  son  excessif 
embonpoint,  ce  qui  le  fil  surnommer  Mirahean^Ton- 
n^au.  il  suivit  le  parii  de  la  cour,  émigra,  et  mourut 
en  1792  à  Frtbourg  en  Brisgau. 

MlftADOUX,  ch<-L  de  e.  (Gers),  à  14  kil.  N.  S.  de 
Laclourey  1800  bab. 


MIRA]IBBAU,ch.-I.  de  0.  (Charettte-Inf.),à]4]ul. 
S.  0.  de  Jonzac:  3000  hab.  Gnevaux,  mulets. 

MIRAMION  (Marie  sonnbau,  dame  de),  née  à  Pa- 
ris en  1629,  morte  en  1696.  avait  épousé  un  conseiller 
au  Parlement  de  Paris.  Elle  fonda  la  maison  de  re- 
fuge dite  de  Ste- Pélagie  pour  les  femmes  débauchées, 
et  institua  en  1661  sous  le  nom  de  2a  Ste-Famille 
une  communauté  de  douze  filles  pour  instruire  les 
jeunes  personnes  et  pour  soigner  les  malades.  Cette 
congrégation  prit  le  nom  deJft'ramton^^;  elle  a  laissé 
son  nom  à  un  port  de  Paris,  quai  de  la  Toumelle 
(vulgairement  dit  aujourd'hui  port  du  JfatQ. 

MIBAHOLIN,  pour  emtr-OMnoWsmtn.  F. émir. 

M1BAN-€HAH  (MirzaMoez-Eddyn),  3*  fils  de  Ta- 
merlan,  fut  nommé  en  1380  gouverneur  du  Khora- 
çan,  acheva  de  soumettre  cette  province,  se  distingua 
ensuite  à  la  prise  de  Bagdad ,  vainquit  le  sultan  Dje- 
lalr,  pénétra  jusqu'à  Bassora,et  reçut  de  son  père  la 
souveraineté  des  pays  qu'il  venait  de  soumettre.  11 
fut  détrôné  en  1406  par  un  de  ses  fils,  Mirza  Abou- 
bekr,  et  périt  en  1408  à  Kara-Tousouf  dans  une  ba- 
taille contre  ce  fils. 

MIRANDA,  Conltniitn  Lusitanorum^  v.  de  Por- 
tugal (Tras-os- Montes),  sur  le  Duero ,  à  54 kil.  S.  E. 
de  Bragance;  7000  hab.  Ane.  évêché,  a^j.  réuni  à 
celui  de  Bragance. 

MiRANnAOE-EBRO,  Deo&n'ofa.v.  d'Espagne  (Burgos), 
à  80  kil.  N.  E.  de  Burgos,  sur  l'Ebre;  2400  hab.  Belle 
place,  beau  pont,  vieux  chftteau  fort. 

MIRANDA  (François) ,  général ,  né  L  Caracas  vers 
1750,  fut  obligé  de  quitter  sa  patrie  pour  avoir  con- 
spiré contre  le  vice-roi  espagnol,  vint  à  Paris  en  1791, 
se  lia  avec  le  parti  républicain,  et  prit  du  service 
dans  l'armée  de  Dumouriez.  Après  la  défection  de  ce 
général,  U  fut  traduit  au  Tribunal  révolutionnaire  et 
acquitté;  accusé  une  2'  fois  pour  ses  liaisons  avec 
les  Girondins,  il  fut  condamné  à  la  déportation.  De 
retour  dans  l'Amérique  méridionale,  ilfitinsur|{er  le 
Venezuela  contre  la  métropole,  1811,  et  organisa  un 
gouvernement  républicain  à  Caracas;  mais,  après 
quelques  succès,  u  fut  fait  prisonnier;  il  mourut  en 
1816  dans  les  prisons  de  Cadix. 

MIRANDE,  ch.-l.  d'arr.  (Gers),  sur  la  Bal/e,  à  25  k. 
S.O.  d'Auch;  2532  hab.Trib.  de  l^inst.  Coutellerie. 
Commerce  de  blé,  vin,  eau-de-vie,  cuirs,  laines.  Bâti 
en  1289  par  Centule,  comte  d'Astarac  ;  iadis  fortifié. 

MIRANDOLE  (U),  Mirandola,  v.  d'Italie,  dans 
l'anc.  duché  de  Modène,  à  28  kil.  N.  E.  de  Modène, 
sur  la  Burana;  8200  hab.  Evéché.  Soieries,  toile; 
vins,  riz,  chanvre,  lin.  Jadis  capitale  d'un  duché  et 
ville  forte;  démantelée  après  174o.  Plusieurs  fois  prise 
et  reprise,  notamment  en  1511  par  le  pape  Jules  U , 
et  en  1707  par  les  Impériaux,  qui  en  1711  la  vendi- 
rent au  duc  de  Modène.  Patrie  du  fameux  Pic  de  La 
Mirandole. 

HIRBEL  (Ch.  Fr.  brissbau-),  botaniste,  né  à  Paris 
en  1776,  m.  en  1854.  débuta  par  des  cours  à  l'Athé- 
née, rédigea,  pour  faire  suite  au  Buflbn  de  Sonnini, 


chargé  bientôt  après  de  la  chaire  de  botanique  à  la 
Faculté  des  sciences;  fbt.  sous  le  ministère  de  M.  De- 
cazes,  secrétaire  général  du  ministère  de  la  police, 
puis  de  l'intérieur,  mais  retourna,  après  la  chute  de 
ce  ministère,  à  ses  études  scientifiques.  Outre  VBist, 
naturelte  des  plantes ,  on  a  de  lui  un  rrat'f^  tCanti' 
tomie  et  de  phffsiologie  végétales  ^  1802  ;  des  Éléments 
de  physiologie  végétale  et  de  botanique ,  1815.  fort 
estimés,  un  grand  nombre  de  Ifemotrer  dans  le  re- 
cueil de  l'Académie  des  sciences,  et  les  articles  de 
botanique  du  Dictionnaire  des  Sciences  ncUurelles. 

MiRBEL  (xisinska  rob,  dame),  miniaturiste,  femme 
du  précéd.,  née  à  Cherbourg  en  1799,  morte  en  1849» 
se  distingua  à  la  fois  par  la  finesse  du  dessin,  l'ex- 

Eression  et  la  couleur,  et  mérita  d'être  nommée  sous 
i  Restauration  peintre  miniaturiste  du  roi.  Elle  a 
lait  le  portrait  de  Louis  XVIU  et  d'un  grand  nombre 


HiftK 


••—  1262  •*— 


miuw 


4e  r«rMiiMgft»ln|)orl«at8  de  l'^p^ftM.  XraeiMirbel 
apporta  dans  l*art  de  peindre  la  mmiainre  ime  mo- 
dinoaton  importante  :  elle  lui  donna  quelque  chose 
de  la  vigueur  de  l'huile «n  ahandoonaot  le  Dointillè 
jusqu'alors  en  usage.  Son  aiodelé  est  ti^oni  et  sa 
couleur  trà»>i>rillan4e. 

M1REB4LAIS,  anc.  pays  de  Frainoe,  daas  le  petit 
gouvt  de  Saumur,  renfenuait  Mirabeau  et  Moncon- 
tour.  —  C'est  aussi  le  nom  d'une  t.  d'Haïti,  oh.-l. 
d'arr.,  sur  la  r.  g.  de  l'Artihonite,  à  40  iil.  N.  £.  de 
Port'Répuhlicaîn . 

MIREBEAU,  Mirabeîlumr  cb.-l.  de c.  (Vienne), .à 
36  k.  N.  0.  de  Poitiers;  ISÛOhab.Yins,  hlés^iatnes.etc 

—  Anc.  oapit.  duMirebalais,  b&tîQen  1080  par  Foul- 

3ues  Nerra ,  comte  d'Anjou.  Arthur  de  Bretagne  y  Xnt 
éfait  et  pris  par  Jean  «ans  Terre. 

MiiaBEàU'SUBnBÈZB,  ch.-l.  dec.  (Côt»Jd'Or),  4241. 
N.  £.  de  Dijon;  1200 hab.  Serges, droguets, chapel- 
lerie, poteries.  Chftteau.con8tniitsous  François  I. 

MIBEœURT,  Jftffcufiï  Cufids,  ch.-l.  d'arr.  (Vos> 
ges),  sur  la  r.g  (bi  Hadw,  k%9  kil.  N.  d'Ëpinal.et 
à  344  kil.  S.  E.  de  Paris;  5684  h.  Trib.  de  i'*  inat.  et 
de  commeroe,  collège,  école  normale, :i)ibliothèque. 
Dentelles,  tannerie,  chamoiserie^  fabriques  renom- 
mées d'instruments  de  musique  (violons,  basses,  gui- 
tares ,  orgues,  serinettes,  vielles ,  etc.).  Commerce  de 
vins,  eauz-de-vie,  moutons.— Fortifiée  au  xv* siècle, 
elle  appartenait. alors  aux  comtes  de  Vaudemont.  lia 
Hire  s'en  empara  pour  Charles  VII.  Le  maréchal  de 
»Créqui  en  rasa  les  rortlfication».en  1670. 

MIREVONT.  bouig  du  dép.  du  Puyds-Dâme,  là 
40  kil.  0.  de  Riom;  lôûO  bab.  Anc^  oonunanderie  de 
.  St-Jean-de-Jérusalem. 

MIBEPOIX,  Mirapiciwn,  ch.-L  dec.  (Ariége),!à 
%k  kil.  E.  N.  E.  de  Pamiers,  sur  la  r.  tg.  du  Ler^; 
4060 hab.  Ancien  évêché,  créé  en  131 8, •  supprimé  nar 
le  Concordat  de  1801.  Fabrique»  de  gros  draps  ;  iila- 
ture  hydraulique;  commerce  de  volailles,  céréiales, 
bestiaux.  Restes  d'un  chiteau  fort;  belle  égàise  pa- 
roissiale ,  jolies  promenades,  vasle.  hôpilal,-  beau  ^^t 
en  pierre.  Aux  environs,  fer,  jayet,  bouille.«—  Mire- 
poix  était  jadis  la  capil.  du  pavs  de  Mirepoix  (Mira- 
picensii  pagus) ,  compris  dans  le  Ht-Languedeo  (auj . 
dans  l'O.  du  dép.  de  l'Aade  et  le  N.E.  de.  celui  je 
l'Ariége)  ;  elle  avait  été  érigée  en  man^oisat  auziu*  s. 
.Dans Ta  guerre  des  Albigeois,  les  Croisa  la  prirent, 
en  1209|  sur  le  comte  de  Foix ,  et  la  donnèrent  à  Guy 
de  Lévis,  dans  la  maison  duquel  le  marquisat  de  Mi- 
repoix est  resté  jusqu'en  1789. 

MIBEPOIX  (Guy  de  lbviSj  marquis  de),  guerrier 
du  XII*  siècle,  tige  de  la  famille  de  Lévis,  accompa- 
gna Simon  de  Montfort,  chef  de  la  croisade  contne 
les  Albigeois.  Il  reçut  lui-même  les  titres  de  maré- 
.chalde  l'armée  des  Croisés  et  àetMiréchal  de  2aFot, 
qu'il  transmit  à  ses  descendants,  et  obtint  pour  prix 
de  ses  exploits  la  teroe  de  Mirepoix  avec  plusieurs 
autres,  il  mourut  vers  .1230.—  Guy  de  Lévis  IIJ,  sei- 
ipneur  de  M.,  petit-filsdu  précéd.,  suivit  Charles  d'An- 
jou dans  son  expédition  oe  Napies,  et  se  distingua  au 
combat  de  Bénéveut  livré  à  Manfred  en  1266.  De  re 
tour  en  France,  il  obtint,  par  arrêt  du^iarlement 
de  Toulouse,  le  maintien  de  la  prérogative  déjuger 
les-dél'.ts  d'hérésie  dans  toute  l'étendue  de  ses  fiefs. 

—  Gaston  François  de  Lévis,  marquis,  puis  duc  de 
M.j  maréchal  de  France ,  servit  avec  aistinction  en  Ua- 
lie,  fut,  en  récompense,  promu  successivement  aux 
grades  de  maréchal  de  camp  et  de  lieutenant  gtoô- 
ral ,  remplit  d'importantes  missions  à  Vienne  et  à  Lon- 
dres, et  reçut  en  U51  le  bâton  de  maréchal..  Il  rem- 
plaça en  1766  le  maréchal  de  Richelieu  dans  le  gouvt 
du  Languedoc,  et  mourut  à  Montpellier  en  1757. 

MIRIBEL,  bg  de  France  (Ain),  à  13  kil.  N.  E.  de 
Lyon,  sur  la  r.  dr«  du  Rhône  et  sur  la. grande  route 
de  Lyon  à  Strasbourg;  2000  hab.  Marchés  fréquentés. 

MIRJUIOND  (Mohammed),  historien  persan,  né  en 
1433,  m.  en  1498,  fit  dès  sa  jeunesse  une  étude  pro- 
fonde de  l'histoire.  Protégé  par  Ali-Gbyr,  visir  de 
Hocéin-Bahadour,  souverain  ou  JELhocaj^ah  et  du  Ma- 


xtadéran,  il  s'enferma  daas  mmoaaatèrede  Hérat, 
et  y  rédigea,  aouale  titre  de  Routai  ^U  mfa  (jardin 
de  la  pureté)»  une  espèce  d'encyclopédie  de  FhistoirQ 
erientale ,  qui ,  remontant  iuequ'à  la  cnéatlen,  oon 
lient  l'histoire  des  patriarches,  des  prophètes,  des 
landens  mis  de  Peiae,  de  Jfahomet  et  doses  succès* 
aeurs,  des  dynasties  turques,  tartares,'etc.  Cet  ou- 
iMge  n!a  pas  été  traduit  an  totalité,  nais  il  en  a  été 
doimé,  soit  en  français,,  seit  en  latin,  des  parties 
importantes,  entre  antres  :  l'Iftatotre  dcs^rots  de  Perse 
«CMMiiidet,  trad.  par  Sacy,t793^  YBiH.  des  ïhahé- 
rides  HdeeSoffwndeSf  traa.  par  lentaeh  sons  ce  titre  : 
lftstofta>»riorum  rtgumPtrtamm  post  nctumif- 
kmwmum.  Vienne,  1792;  VHist,  dis  Samimides, 
mise  en  laân  par  Prôd.  Wilken,  Gœttingue,  laoS; 
VHiei.  des'StU^weides^  pubL  >par  Vnllers,  Giesaen, 
i838;i'ifi<l.  des djonivides j -mis»  en  kt  par  le 
même ,  1832 ,  et  trad.  en'françàis  par  Frémery ,  1S%5; 
VHist.  di  Gengù'SA^m,  par  Ad.  Langlès  (tome  V 
des  Notices  et  EatraiU)  ;  VHisL  des  lemaHiens  de 
Ptese  Qtt  Assassins,  trad.  par  Jeardaân  (tome  IX  des 
Neticêt).  JCirkbondieHt pour  fils Khondemir,  qui  lui- 
même  fui  un  grand  historien. 

MJE-if  ABMOUD  lou  MxHMOun-cBAB,  souverain  de 
la  Perse,  de  la  dynastie  des  Afghans,  était  flils  de  Mir- 
Weiss,  intendant  du  Candahar  pour  4es  sephis.  A 
l'é^e  (de  Id  ans  (1716) ,  il  poignarda  Abd-el*Aziz ,  son 
oncle,>suoees8eur  de  «on  pfere  Mir^Weias^^tae  mit  & 
saf)Àaoe<  Erofitant  de  Fanarohie  qui  régnait  en  Perse , 
il  attaqua  jispàhan  en  1722 /s'en  empara  après  «ne 
grande  violoire,  détréna  le  sophi.Hocéin.et^t  le 
titre  de  ikah.  Il  soumit  d'aiwrd  toute<  1&  Pêne  ;  mais . 
ayant  éprouvé  quek|ues  revers,  il  tomba  (dans  une 
sorte  de  folie;  les  Afghans  le  déposèrent  elers  (1735), 
et  mirent  sur  le  trône  Aschraf,  fils  d'Abd*el- Aziz,  qui, 
pour  venger  son  père,  lui  fit  trancher^latéte. 

MIRMIRAN,  corruption  d'«mïr-at-<Mnra.  K-âviB. 

MyiOMlÊNlL  (Annand  boi  de),  sarde  des  sceaux, 
I  né  en  1723^  m.  €0  1796,  était  président  du  parlement 
de  ^uen  lors  des  changements  «pportéspar  le  ohan- 
oelier  Maupaou  dians  la  magistrature  et  ftit  exilé  pour 
s'y  être  opposé.  U  se  lia  avec  Maurepas,  qui,  devenu 
premier  ministfe,lul  fit  confier  lessceaux  (1774).  II 
travailla  à  la  Téiniégration  des  parlements,  fit  abo- 
Irir  1&  question  et  la  torture ,  1780,  et  montra  en  toute 
occasion  de  la  sagesse  et  de  la  modération.  Il  fut  ren- 
vecsé  en  1787  par  la  cabale  de  Brienne^  pour  avoir  ap- 
puyé les  plans  de  Calonne. 

JtUtON,  famille  illustre  «dans  la  médecine  et  la:  oui- 
gisirature,  a  fourni  des  médecins  à  plusieurs  de  nos 
rois.  GalirielM.,  professeur  de  médecine  à  Montpel- 
lier, fut  l*'médecmdeCharlesYlI{enl489.— U'nautre 
Gabriel  M. ,  médecin  de  Louis  XII  et  de  François  I**, 
est  auteur  d'un  livre  de  Begimine  infiMtium ,  Tours, 
1644 ,  1&Ô3 ,  in-foL  —  François  M.,  fils  du  préc. , 
médecin  ordinaire  de  Charles  IX  et  de  Henri  111 ,  a 
laissé  «ne  IMaïUen  aarieuse  de  la  enori  du  eue  de 
Guise  et  du  cardiftal  son  frère,  ^  François  M. ,-  m.  eu 
1609,  cousin  du  préc.,  fut  lieutenant  civil  et  prévôt 
des  marchands  sous  Henri  IV.  Paris  lui  doit  une  par- 
tie de  ses  embeUissements,- entre -autres  la  façade  de 
l'hôtel  de  ville,  pour  la -coDstruction  de  laquelle  il 
abandonna  ses  appeiotemeots.  Gn  voit -auj.  sa  statue 
sur  cette  façade.  —  Son  frère,  Robert  M.,  fut  aussi 
prévôt  des  marchands,  présida  le  tiers  état  aux  Etats 
généraux  de  1614,  s'y  distingua  par  son  éloquence 
jn&iO'et  patriotique,  fut  ensuite  ambassadeur  en 
Suisse,  intendant  en  Languedoc,  et  mourut  en  1641. 

MIRODT.en  anglais  MeertU^  v.  deTlode  anglaise, 
ch.'l.  de  district,  sur  le  KalU-Neddi,  à  4&k.  N.  £. 
de  Delhi.  ViUe  autrefois  importante,  prise  en  1018 

Ear Mahmoud  le  Gaxnévide;  eu2399,  parTimour,qui 
L  ruina.  C'est  auj.  une  station  de  troupes  anglaises  : 
c'est  là  qu'éclata  en  1857  Tinsurreetion  des  troupes 
indigëoes  contre  les  Anglais. 
MIRVELT,  peintre.  F.  MtKRSVSLT. 
Jfta-WKISS,  chef  d'une  tribu  afghane,  intendant 
du  Candahar  pour  les  sophis  de-  Perse,  se  rendit  in* 


MISS 


—  .W63  — 


MWS 


d^ndaot  en  1709  et  se  maintint  contre  les  troupes 
tnroyées  par  la  cour  d*Ispahan.  Il  mourut  en  17 15. 
UOkZA,  prince  de  Perse.  F.  abbas-misza. 
MnZAPOtni  j  T.  de  rinde  anglaise  (Bengale) , 
chA  de  district,  sur  la  r.  dr.  du  Gange,  à  52  k.  0. 
S.  0.  de  Bénarès  et  i  90  klL  S.  £.  d'AIlaha,bad;  plus 
de  160000  bab.  BeaucQup  de  pagodes.  Tapis,  forges; 
onom,  indigo.  Très-grand  commerce  (c  est  rentre- 
pot  des  soies  et  des  cotons  de  l'Inde  anglaise).  —.Le 
dMtria  est  tfè&^ertile  et  comtpte  1 000000  dlab. 

■JParywA  na)j  collection  des  lois  civiles  et  des 
«radilioDs  rabbi  niques  des  Hébreux.  Les  Juifs  peé- 
eodent  que  Moise,  en  recevant  sur  le  mont  Sinal,  les 
abiesdu  Décalogue,  reçut  de  Dieu  d'autres  lois,  que 
les  docteurs  de  la  synagogue  conservèrent  par  tradi- 
tion, jusqu'à  oe  que  le  rabbin  Judas,  dit  le  Saint, 
cxai^ant  de  voir  la  tradition  s'altérer  par  l'efifet  de 
la  dispersion  des  Juifs,  les  écrivit  et  en  fit  un  code. 
La  ICiscbna  parait  avoir  été  écrite  aun*  s.  de  J.^^C. 
à  Tibériade;  elle  forme  la  1**  partie  du  Talmud. 

lUSÈNB,  Misemus  mons,  en  italien  Jfùtfno^  mon- 
tagne ailoée  sur  la  côte  0.  de  l'Italie,  à  l&kil.  S.  0. 
de  Ka:ples,  forme  Textrémité  du  golfe  de  Naples  et 
lait  saïUie  vis-à-vis  de  l'ile  de  Procida.  Selon  Virgile, 
ce  lieu  tirait  son  nom  d'un  compagnon  d'£née, 
qû  j  avait  été  enseveli.  La  vUle  de  Miâse^ailuée  en 
ee  lieu,  servit  de  statioaà  une  flotta  d'Auguste.  Kui- 
nés  de  i  ancien  port. 

msirafiS ,  beau-père  de  Temp.  Gordien  III,  fut 
préfet  du  prétoire  pendant  le  régne  de  ee  jeune 
phnee»  goovema  avec  sagesse,  repoussa  les  Par- 
tbes  el  Déhta  d'ôtre  surnommé  le  Caréieti  de  la  Ri- 
fmbiiffte.  U  mourut  en  243  :  on  soupçonna  Philippe 
l'ijaèe,  oui  le  remplaça  dans  sas  fonctions  de  pré- 
fet du  prétoire,  d'avoir  abrégé  ses  jours. 
JOSITHA.  F.  MISUU. 

msIVSI,  Meumbria ,  v.  'et  port  de  la  Turquie 
d'Evope  (Bulgarie), >à  28  kil.  N.  E.  de  Bourges. 
Ivécke  du  rit  grec.  C'«9t  là  que  .jnouUlaieut  les 
flottes  byzantines. 

MISEOLCZ ,  T.  des  États  avtriebiens  (Hongrie), 
eb.-L  du  comitat  de  Borsobod,  à  135. kil.  N.  £..de 
Bude;  30000  bab.  Gymnase  catholique  dit  des  Fran- 
dscaîns;  gymnase  réformé.  Vins  très-recherchés. 
mSHIB,  Meiêien  en  allemand,  un  des  cinq  an- 
ciens ceffdes  du  roy.  de  Saxe,  est  bornée  au  N.  et  à 
fE.  par  les  £tats  prussiens,  au  S.  E.  par  la  Bohême, 
au  S.  0.  et  àro.  par  les  cerdesde  rErzgebitge  et  de 
Leipack  :  W  kil.  de  l'E.  à  l'O.,  144  du  N.  au  S.  ; 
SKÙOO  bab.;  cb.-l. ,  Dresde  (oapiule  de  tout  le  roy.)  ; 
autres  piaoes  principales,  Meissen,  PiUnitx,  Pyrna, 
Grovenbayn ,  Scbandau.  Sol  très-varié  :  montueux 
an  S.,  p^t  ailleurs;  très-fertile  aux  environs  de  Meis- 
sen, ande  sur  quelques  pointSiiManufactureadedraps, 
Ukiages^  chapeaux,  papier^  faïence,  porcelaine,  etc. 
MÎDCsde  for,  houille,  vitriol,  étain,  etc.  ~  La  Mis- 
ais, dont  le  nom  vient  de  Meissen,  sa  capitale  pri- 
mitive, a  été  originairement  un  margraviat  particu- 
lier, et  ensuite  une  des  parties  intégrantes  des  pos- 
«■ionsde  Télecteur  de  Saxe.  Ses  limites  ont  beaucoup 
vahé,  et  il  fut  un  temps  où  elle  comprenait  ros- 
lerland  et  la  Thuringe.  Dans  les  trois  derniers  sié- 
te,  eUe  formait  à  peu  près  la  totalité  du  roy.  actuel 
la  Saie  et  quelques  districts  de  la  prov.  prussienne 
^  Sième  nom.  — -  Le  margraviat  de  Misnie  remonte 
èttdfn  1127  commença  la  dynastie  des  margraves 
^èrUitures  :  c'est  alors  que  cette  maison ,  appelée 
d^aboid  JTotf on  de  IVeMn,  d'nn  comté  qu'elle  possé- 
dùi,iiç0t  le  nom  de  Maisfm  de  Mimie.  £Ue  chan- 
9^  nàtie  pour  celui  de  Jfaûon  de  ^Offe  lorsque, 
à  TextiDction  de  la  branche  albertîne.  issue  de  la 
ugnepiinée  de  la  maison  d'Asoanie,  l'électorat  de 
&^  devint  vacant  (1422).  F.  saxe. 

JUSftAIM  ou  MEsnAîK,  fils  de  Cham  et  petît^fils 

de  Dioé,  récnavers  Vbn  2200  av.  J.-C.  aurl'figypte, 

9>i  dans  récriture  porte  le  nom  de  Terreide  Jfiaraîm. 

MittBUHlN.  vge  de  l'Algérie,  à  15  kiL  0.  d'O- 

aa,  an  bord  de  la  Sebkha.  Colonie  établie  en  1845*; 


orphelinat  dii;igérpar  le  i».  Abram;  établissement  jdu 
Bofi-Paateur  pour  les  filles  repenties. 

HlSSl  DOMlNia  (c<-à^.  Snwyéf  du  maUré), 
hauts  commissaires  qui  étaient  envoyés  dans  les  pro- 
vinces pour  inspecter  la  conduite  des  ducs  et  des  com- 
tes,  et.  pour  juger  en  dernier  ressort  des  cas  d'appel 
dévoluaau  roi.  Ces  commissaires  avaient  été  institués 
et  organisés  par  Charlemagne.  L'Empire  était  divisé 
en  diconscriptions  appelées  Mistatiea  (au  nombre 
.de  10  sous  Charlemagne,  de  12  sous  Charles  le  Chau- 
ve); chacune  était  visitée  en  janvier,  avril,  juillet  et  oc- 
toore  par  deux-Jf ifvt  (uneointe  etun  évèque ou  abbé) 

3ui  représentaient  l'empereur.  Ce  puissant  moyen 
'administration  Aitabandonné  sous  les  derniers  suc- 
cessQursde  C^rlemagne.  On  doitàFr.  de  Roye  une 
dissertation  De  Miais  dotnuntcif ,  Angers,  1612. 

MISSIBSSY  (le  comte  surguiS'  de) ,  marin  fran- 
çais, né  en  1154  à  Quiès  (Yar) ,  im.  en  1832,  se  dis- 
tingua dans  la^uerre  de  Tindépondance.  américaine , 
publia  des  ouvrages  estimés  »sur  les  tiffnavixdes  ar- 
méetnavakSy  iut  nommé  contre-amiral  en  1193,  com- 
manda en  t800i  l'escadre.de  Aochefort,  porta  secours 
aux  possessions  françaises  d'Amérique ,  débloqua 
St-Dommgoe,.'mit  à^entribution  la  Dominique  etSt- 
Cbristopbe  et  organisa  l'escadre  de  l'Escaut  en  1808. 

mssUflPJ,  rir.  de  l'Amérique  du  Nord,  dans  la 
Nouv.-Bretagae,  sert  du  lac  Methy,  traverse  les  lacs 
Buflaloetde  l'Ours,  coule  à  l'E.,  puis  au  N.B.,  et 
tombe  dans  la  baie  d'Hudson,  par  54*  lat.  N.,. à  Port- 
Churchill,  après  un  cours  d'env.  1000  kil. 

lassiON  (Prêtres  de  la).  V.  lazaristes. 

BUgS10NNAIBES,zélés  prédicateurs  qui,  à  Vexetn- 

Sle  des  apôtres,  vont  répandre  la  foi  parmi  lesiÀfi- 
èles  ou  les  hérétiques.  En  1622,  Grégoire  ;tV,  vou- 
lant régulariser  les  travaux  des  missionnaires,  qui 
jusqu'alors  avaient  agi  isolément,  fonda  à  Rome i la 
congrégation  de  la  Propagande.  Peu  après,  deux- éta- 
blissements furent  formés  en  France  dans  le  même 
but  :  en  1 025 ^ celui  des  Prêtres  de  la  Micrton  «  dits  Lor 
xariiiês{V.  ce  mot), en  1663  celui  des  Mitsiotu étran- 
gères. Ce  dernier,  fondé  à  Paris  par  le  P.  Bernard  de 
Ste^Thérite,  recevait  des  rali^eux  xle  tous  les  ordres 
pour  les  piéparer  aux  travaux  apostoliques  i  c'est  de  là 
que  sortirent  les  PP.  J.  B.  Bégis,  Parennin,  Cbarle- 
voix  et  les  Jésuites  fondateurs  du  Paraguay.  L'Inde, 
la  Chine,  le  Japon,  la  Gochinchiae  et  le  Tonquin, 
le  Nouseau-Monde  et  les  îles  de  l'Océanie,  offrirent 
à  leurs  travaux,  un  vaste  champ }  et.  bien  que  sou- 
vent leur  zèle  leur  ait  ooûté  la  vie,  leurs  efforts  fu- 
rent, plus  d'une  fois  couronnés  de  succès.  En  1822 
fut  fondée  àLyen  YÀMSoeiaticn  pour  lapropagation 
de  la  fotf.qui  ranima  le  zèle  des  missionnaires.  — 
Les  Protestants,  surtout  en  Angleterre,  ont  voulu 
.avoir  aiasi  leurs  missionnaires;  mais  ceux-ci  n'ont 
jamais  approché  du  zèle  et  du  dévouement  des  mis- 
sionnaires Gtftholtques  :  leur  tâche  consiste  princi- 
palement à  distribuer  la  Bible  et  à  la  traduire;  ils 
joignent  le  plus  souvent  .à  leur  mission  religieuse 
des  soins  politiques  et  commerciaux.  Un  biil  de  1647 
autorisa  en  Angleterre  la  première  société  de  mis- 
sionoaires  protestants.  Les  ËtatsUnis  d'Amérique 
ont,,  depuis  1810,  rivalisé  avec  les  missionnaires  an- 
glais. Les  Frères  Moraves  se  sont  également  signa- 
lés dans  cette  carrière,  surtout  par  leurs  efforts 
pour  convertir  les  hoirs. 

MISSIONS,  nom  donné  particulièrement  A  des  éta- 
Uissemenu  coloniaux  formés  par  les  missionnaires 
satholiquea  de  l'Amérique,  sur  les  confins  des  pays 
vraiment  soumis  aux  Européens  et  des  contrées  in- 
dépendantes. On  doit  cealfùitom  à 4  congrégations 
différentes  :  les  Franciscains,  tes  Dominicains,  les  Jé- 
suites etles  PréâresdesMissionsétcangères.  Les  plus 
célèbres  ont  été  :  1"  les  Sept-Miisûms  de  la  province 
de  San*Pedto  air  Brésil  (zvui*  siècle)  :  eiles  soumi- 
rent beaucoup  de  tribus  de  Guaranis  au  protectorat 
du  Portugal;  2*  le  Dictriel  du  Missions  ou  Béduc- 
tiimsduFara§uay,  à  la  droite  du  Parana  :  il  oom* 
pritttout  le  PaiaguayAcéuel;  teaJéauitos  y  étaient 


MISS 


—  1264  — 


MITH 


prMUB  SDUvenàns,  et  déjà  ils  étaient  parvenus  k 
eiTiliser  les  indigènes,  auand  TEspagne  céda  ces  éta- 
blissements au  Portugal,  en  1750;  PEspagneles  re- 
couTta  en  1761,  mais  ils  ne  se  relevèrent  quMncom- 
plétement  ;  3*  enfin,  les  Missions  péruviennes:  celles- 
ci  ont  soumis  à  la  couronne  d'Espagne  la  vaste  pro- 
vince de  Maynas  (auj.  dans  la  Nouvelle-Grenade), 
qui  était  limitrophe  ae  la  Pampa  del  Sacramento  et 
s'étendait  jusque  versTUcaya!  (zvu*etzvin*  siècles). 
—  Il  y  avait  aussi  des  missions,  mais  moins  impor- 
tantes, dans  la  CaUfomie,la  Guyane,  aux  Antilles,  etc. 
HISSISSIPI  (le),  appelé  par  les  Natchez  Mescha- 
cébé  (c.-à-d.  la  Mire  des  eaux)^  erand  fleuve  de  l'A- 
mérique septentrionale,  sort  au  lac  d'Itasca  par  97* 
!28'  long.  0.  et  47*  40'  lat.  N.,  coule  au  S.  et  traverse 
les  Ëtats-Unis  en  arrosant  les  Etats  de  MissouK,  du 
Nord-Ouest,  d'Arkansas,  d'IlUnois,  de  Kentncky,  de 
Tennessee,  delà  Louisiane,  du  Mississipi,  baigne  les 
villes  de  St-Louis,  Natchez,  Bâton-Rouge,  reçoit 
entre  autres  affluents  le  Missouri  (plus  grand  que 
lui),  l'Arkansas,  l'Obio,  la  Rivière-Rouge,  l'Illinois. 
le  Ouisconsin,  etc.  ;  forme  ensuite  le  Delta  du  Mis- 
sissipi, et  tombe  dans  la  mer  du  Mexiaue  prés  de  la 
Nouv.-Orléans ,  par  29*  6'  lat.  N.  Sa  largeur  ordi- 
naire ,  depuis  quHl  a  reçu  le  Missouri ,  varie  de  1600  à 
3000";  sa  longueur  totale,  y  compris  les  détours, 
est  de  près  de  6000  kil.  Il  subit  de  grandes  crues  au 
printemps  et  en  été.  —  L'Espugnol  Ferdinand  de 
Soto  découvrit  en  1541  l'embouchure  du  bras  prin- 
cipal du  Mississipi;  les  Français  Jolliet  et  Marquette, 
partis  de  Québec  en  1673,  le  descendirent  jusqu'au 
confluent  de  l'Arkansas;  La  Salle  le  parcourut  tout 
entier  et  le  nomma  St-Louis,  comme  il  avait  appelé 
Louisiane  le  pays  que  traverse  le  Heuve. 

MISSISSIPI ,  un  des  Etats-Unis  de  l'Amérique  septen- 
trionale, borné  par  les  Etats  de  Tennessee  au  N.\  d'A- 
labama  à  Ï'E. ,  l'Arkansas  à  l'O. ,  la  Louisiane  et  le 
golfe  du  Mexique  au  S.  :  600  kil.  sur  250  ;  800  000  h. 
(dont  400  000  esclaves)  :  ch.-l. ,  Jackson.  Outre  le  Mis- 
sissipi ,  qui  le  borne  à  rO.  et  lui  donne  son  nom,  il  est 
arrosé  parplusieurs  autres  ri v.  (Yaroo.  Pascagoula,etc.) 
et  contient  des  lacs  au  S.  Climat  doux  ;  sol  générale- 
ment riche  et  fertile  :  céréales,  fruits,  arbres  de  toute 
espèce,  d'une  grandeur  gigantesc[ue.  Industrie  en 
progrès.  —  La  France  possédait  jadis  cette  contrée  et 
y  forma  un  1*'  établissement  en  1716;  elle  la  céda 
en  1763  à  l'Angleterro,  qui  elle-même,  en  1783,  la 
céda  aux  Etats-Unis.  En  1798,  cette  contrée  fut  éri- 
gée en  territoire,  sous  le  nom  de  Mississipi.  Enfin, 
en  1817,  ce  territoire,  accru  par  l'acquisition  d'une 
partie  du  pays  des  Ghactas,  fut  partagé  en  deux  et 
forma  l'Etat  du  Mississipi  à  l'O.,  et  le  territoire  d'A- 
labama  à  TE.  Sa  constitution  actuelle  date  de  1832. 
Dans  la  guerre  civile  de  1861 ,  cet  Etat  s'est  rangé  au 
nombre  des  Etats  péparatistes, 

MISSOLONGHI,  v.  du  roy.  de  Grèce  (Heliade  oc- 
cid.),  ch.-l.  de  la  nomarchie  d'Etolie,  à  l'entrée  du 
golfe  de  Fatras,  à  34  kil.  0.  de  Lépante.  Assiéffée  en 
1822  par  les  Turcs,  cette  place  fut  défendue  héroï- 
quement par  Marco  Botzaris  ;  mais  elle  fut  prise  en 
1826  après  un  nouveau  siège  d'un  an  (Noto  Botzaris, 
qui  commandait,  se  fit  sauter  avec  la  garnison).  A. 
Fabre  a  écrit  VHist,  du  siège  de  M.,  1826. 

MISSON  (Maximilien),écrivain  prote8tant,était  con- 
seiller au  parlement  lors  de  la  révocation  de  l'édit 
de  Nantes  (1681).  Ayant  perdu  son  emploi,  il  se  ré- 
fugia en  Angleterre  et  fit  Véducation  d'un  jeune  sei- 
ffneur,  avec  lequel  il  voyagea  en  Allemagne  et  en  Ita- 
lie. Il  mourut  en  1721.  On  a  de  lui  :  Nouveau  voyage 
d^ Italie^  La  Haye,  1702,  ouvrage  hostile  au  St-Siége 
et  qui  fut  mis  à  V index  à  Rome;  le  Thédire  sacré  des 
C^oenfMf ,  ou  Récit  des  prodigee  arrivés  dans  ceUê 
partie  du  Languedoc,  Londres,  1707. 

MISSOURI,  grande  rivière  de  l'Amérique  du  Nord, 
naît  vers  45*  10*  lat  N.  et  112*  long.  0.,  dans  lea 
montagnes  Rocheuses,  où  il  se  forme  de  la  réunion 
du  Jefferaom  du  Madison  et  du  Galiatin,  coule  au  N. 
(jusqu'aux  Cranàee-CatairacteM),  puis  à  TE.,  au  8., 


au  S.  E.  ;  baigne  les  districts  des  Mandanes  et  de& 
Sioux,  puis  l'Etat  de  Missouri ,  et  va  s'unir  au  Mis- 
sissipi par  38*  52'  lat.  N.  et  92*  20*  loog.O.,  après  un 
cours  d'env.  7000  kil.  Le  Missouri  est  oeaucoup  plus 
long  que  le  Mississipi  et  roule  un  plus  grand  volume 
d'eau  lorsqu'il  le  rencontre.  Il  est  navigable  sur  plus 
de  4000  kil.  Ses  principaux  affluents  sont  :  adroite, 
le  Yellow-Stone,  le  Petit-Missouri  (qui  naît  par  45* 
lat.  N.,  106*  long.  0.,  et  coule  au  N.  E.),laChayenne, 
la  White-River  (riv.  blanche),  la  Rapide^  la  Platte, 
le  Kansas  et  l'Osage:  à  gauche,  la  Mana,  le  Milk- 
River.  le  White-Earth-River  (riv.  de  la  terre  blan- 
che) ,  le  Tankton,  le  Sioux  et  la  Grande-Rivière.  Son 
cours  entier  n'est  bien  connu  que  depuis  1806,  gr&ce 
à  l'expédition  de  Lewis  et  Clarke. 

MISSOURI ,  un  des  Etats-Unis  de  TAmérigue  du  Nord, 
borné  au  N.  par  l'Iowa,  à  l'O.  par  le  territoire  indien, 
à  l'E.  par  rnlinois,  le  Kentucxy  et  le  Tennessee,  au 
S.  par  l'Arkansas;  700  kil.  sur  500;  173  000  hab., 
dont  env.  100  000  esclaves;  ch.-l.,  Jefi'erson.  Sol  plat 
ou  légèrement  ondulé  au  N.,  montagneux  ailleurs 
(monts  Ozark),  arrosé  parplusieurs  rivières,  le  Mis- 
souri, le  Mississipi  et  quelques-uns  de  leurs  afiluents; 
plusieurs  lacs.  Froment,  mais,  seigle,  avoine,  orge, 
houblon,  fruits;  vins  estimés.  Plomb,  fer,  charbon 
de  terre;  antimoine,  zinc, arsenic,  sel,  nitre,  mar- 
bre, craie,  plâtre,  etc. — Cette  contrée,  colonisée  pai 
les  Français  et  comprise  au  xvii*  siècle  dans  la  Loui- 
siane, fut  attribuée  en  1763  à  l'Espagne,  qui  la  céda 
à  la  France  en  1801  ;  elle  fut  achetée  par  les  Etals- 
Unis  en  1803,  et  forma  un  district  annexé  à  la  Loui- 
siane; en  1812  elle  fut  érigée  en  un  territoire  séparé 
sous  le  nom  de  Missouri;  en  1821  elle  fut  admise  dans 
l'Union  à  titre  d'Etat.  Cet  Eut  prit  parti  pour  la  sé- 
cession en  1861. 

MISTRAfV.du  roy.  actuel  de  Grèce,  en  Morée(La- 
conie),  au  pied  des  Tay^ète,  près  du  Vasilipotamos 
(anc.  Eurotas)  et  des  ruines  de  l'anc  Sparu \3000  h. 
(on  en  comptait  12  000  avant  la  guerre  de  l'indépen- 
dance).  Forte  citadelle;  cathédrale  célèbre  par  ses 
miracles.  Mistra  était  sous  les  Turcs  le  ch.-l.  d'un 
livah.  Auj.  elle  est,  sous  le  nom  de  Sparte,  qu'elle  a 
repris,  la  capitale  de  la  nomarchie  de  Laconie. 

MITAUou  MiTTAU,v.  de  la  Russie  d'Europe,  ch.-l. 
de  la  Courlande,  sur  l'Aa,  à  600  kil.  0.  S.  0.  de  St- 
Pétersbourg;  15  000  hab.  Vaste,  mais  peu  habitée  en 
proportion  de  son  étendue.  Consistoire  luthérien, 
cour  d'appel;  gymnase,  écoles  françaises,  bibliothè- 
que, observatoire.  Toile,  linon,  bonneterie,  savon.— 
Jadis  capitale  du  duché  de  Courlande.  Prise  aux 
Russes  par  les  Suédois  en  1701 ,  reprise  par  les  Russes 
en  1706.  Louis  XVIII  y  résida  de  1798  à  1807. 

MI-THO,  V.  de  Cochinchine.  V.  mytbo. 

MITHRA  ou  MiTHRAS,  divinité  des  anciens  Perses, 
que  les  Grecs  et  les  Romains  ont  confondue  avec  le 
soleil  et  le  feu.  C'est  une  personnification  d'Ormiizd 
considérécomme  principe  générateur  et  comme  au- 
teur de  la  fécondité  qui  perpétue  et  rajeunit  le 
monde.  Espèce  de  providence,  Mithras  parcourt  in- 
cessamment l'espace,  voyant  tout,  entendant  tout; 
il  combat  sans  relftche  Anriman  et  les  Devs,  garde 
toutes  les  créatures,  donnela  prospéritéaux  hommes, 
de  même  que  la  fertilité  à  la  terre  ;  il  pèse  les  actions 


mois,  un  jour.  On  représente  cette  divinité  sous  la 
forme  d'un  jeune  homme  avec  un  bonnet  phrygien, 
une  tunique  verte,  et  un  manteau  flottant  surTépaule 
gauche;  il  est  armé  d'un  glaive  qu'il  plonge  dans  la  i 
cou  d'un  taureau.  Le  culte  de  Mitnras  s'introduisit  à 
Rome  après  les  guerres  contre  le  Pont,  vers  67  av. 
J.*C.  :  longtemps  proscrit,  il  finit  par  obtenir  une 
grande  Ikveur,  surtout  sous  les  règnes  de  Claude,  de 
Néron  et  de  Commode.  Ce  culte  était  tenu  secret  :  on 
n'y  était  admis  qu'après  des  épreuves  rigoureuses; 
les  initiés  étaieat  marqués  d'un  sceau ,  couronnés  et 
armés.  Jls  ledifisaient  en  sept  classes,  formant  UBt 


MITH 


—  1265  — 


MITT 


échelle  aux  sept  échelons,  et  placées  sous  la  protec- 
tion de  sept  divinités  (Saturne,  Vénus,  Jupiter,  Mer- 
cure, Mars,  la  Lune,  le  Soleil).  On  célébrait  en  l'hon- 
neur de  Mithra  des  fêtes  nommées  Mithriaquet  dans 
lequelles  on  immolait,  dit-on,  des  victimes  humai- 
nes; tout  y  inspirait  la  crainte  et  la  terreur.  Ce  culte 
fut  détruit  au  iv*  siècle.  On  doit  à  M.  Lajard  de  sa- 
notes  Recherches  historiques  et  archéologiques  s^r 
U culte  de  Mithras,  Paris,  1837. 

MITHRIDATE.  Ce  nom  a  été  porté  par  plusieurs 
rois  de  divers  Ëtats  de  l'Asie.  Les  plus  connus  sont 
ceux  du  Pont.  Mithridate  I,satrape  du  Pont  de  402  à 
363  av.  J.-C. ,  était  ami  de  Cyrus  le  Jeune.— u,  337- 
302,  se  soumit  à  Alexandre  et,  après  la  mort  du  con- 

Juérant,  s'empara  de  la  Faphlagonie  et  de  la  Cappa- 
oce;  on  le  regarde  comme  le  vrai  fondateur  du  roy. 
duPont;— m,  302-266;— IV,  266-222;—  v,  222-186, 
maria  sa  fille  à  Antiocfaus  le  Grand,  roi  de  Syrie;  — 
VI,  157-123,  allié  des  Romains,  les  soutint  dans  la 
guerre  contre  Aristonic  et  reçut  en  récompense  une 
partie  de  laPhygie.  —  vii  est  le  plus  célèbre  de  tous. 
uiTHKiDxTEYU,  sum.  Eupotor,  et  d\i  Mithridate 
le  Grand,  l'un  des  plus  terribles  ennemis  des  Ro- 
mains, était  fils  de  Mithridate  VI,  et  naquit  vers 
13]  av.  J.-C  II  perdit  son  père  à  Tâge  de  11  ans 
(I23J,  et  resta  pendant  sa  jeunesse  en  outte  à  mille 
intrigues  de  la  part  des  prétendants  à  la  couronne. 
Craignant  pour  sa  vie,  il  se  retira  plusieurs  ann^s 
dans  la  solitude,  se  livrant  à  la  chasse  ou  à  l'étude, 
et  acquit,  avec  une  force  et  une  adresse  extraordi- 
naires, une  connaissance  profonde  des  noisons  et 
de  leurs  antidotes;  De  retour  dans  ses  Etats  après 
•une  absence  d'environ  sept  ans,  il  conquit  le  Bos- 
phore Cimmérien,  après  en  avoir  chassé  les  Scythes, 
partagea  la  Paphlagonie  ayec  Nicomède,  roi  de  Bi- 
thjnie,  et  s'empara  bientôt  après  de  la  Bithynie  elle- 
même,  de  la  Cappadoce,  ainsi  que  de  plusieurs  au- 
tres provinces.  Les  Romains,  appelés  au  secours  des 
Cappadociens,  le  forcèrent  à  renoncer  à  ces  conquêtes 
(99)  ;  se  sentant  trop  faible  pour  leur  résister,  il  se  sou- 
mit, mais  dès  ce  moment  il  voua  aux  Romains  une 
haine  mortelle.  11  détacha  plusieurs  peuples  de  leur 
alliance,  s'unit  contre  eux  àTigrane,  roi  d'Arménie, 
rassembla  en  silence  une  armée  nombreuse,  fondit  à 
l'improvisle  sur  les  provinces  qu'il  convoitait,  subju- 
gua avec  rapidité  la  Cappadoce  et  presque  toute  l'Asie- 
Hineure,  et,  pour  déclaration  de  guerre ,  fit  égorger  à 
la  fois  dans  toutes  les  villes  de  l'Asie  tous  les  Romains 
^is'y  trouvaient  (88)  :  il  en  périt,  dit-on ,  cent  mille. 
Il  fit  ensuite  passer  en  Grèce  son  lieutenant  Archélaûs, 
mi  fut  accueilli  comme  un  libérateur.  Celui-ci  avait 
déjà  battu  plusieurs  généraux  romains  lorsque  Sylla 
fut  envoyé  contre  lui;  ce  général  reprit  Athènes  (87), 
battit  les  lieutenants  de  Mithridate  à  Chéronée  et  à 
Orchofflène,  reprit  sur  lui  l'Asie-Mineure,  et  lui  tua 
en  dirers  combats  plus  de  200  000  hommes.  Mithri- 
^te  ayant  de  plus  perdu  sa  flotte  entière  par  une 
dé&ite  et  une  tempête,  étant  d'ailleurs  inquiet  sur 
Itfidéliié  de  ses  sujets,  demanda  la  paix  (85);  il 
ne  Tobtint  qu'à  des  conditions  très-onéreuses  :  il 
loi  bllot  livrer  ses  vaisseaux  et  restituer  toutes  ses 
conquêtes.  Pendant  les  deux  années  suivantes  il  fit 
la  guerre  aui  peuples  rebelles  de  la  Colchide  et  du 
Bo^bore.  Comme  il  ne  retirait  pas  assez  vite  ses 
S^iiQiwns  de  la  Cappadoce,  Muréna,  lieutenant  de 
SjHa,  l'attaqua,  et  ils  se  livrèrent  quelques  combats 
pec  importants  (82).  Sept  ans  après  (75),  le  roy.  de  Bi- 
tb)Q;e  ayant  été  réîduit  en  province  romaine,  Mithri- 
date. qui  prétendait  avoir  des  droits  sur  cette  con- 
trée, reprît  l'ofTensive,  en  fit  de  nouveau  la  conquête, 
tailla  en  pièces  à  Cbalcédoine  Tannée  deCotta,  et 
mit  le  siège  devant  Cyzique;mais  Lucullus  l'assié- 
gera lai-mème  dans  son  camp,  et  le  força  à  s'éloigner. 
l'ne  de  ses  flottes  fut  détruite»  dans  'deux  combats 
(Tes  d?  Ténédos  et  de  Lemnos.  II  se  retira  alors  dans 
«es  Etats  héréditaires;  Lucullus  l'y  poursuivit,  et 
3pros  quelques  échecs  le  battit  complètement  (69). 
Mittiridate  s  enfuit  en  Arménie  auprès  de  Tigrane, 


son  gendre ,  mais  il  en  revint  bientôt  à  la  tète  d'une 
armée  considérable.  Il  fut  encore  vaincu  deux  fois, 
et  il  était  sans  ressources  quand  Lucullus  fut  rappelé 
par  les  Romains.  A  la  faveur  de  cette  absence  il  re- 
conquit tout  son  royaume  (67);  mais  deux  ans  après 
Pompée  le  vainquit  près  de  l'Euphrate,  dans  un  com- 
batnocturne.Mithridate  s'enfuit  alors  dans  le  royaume 
du  Bosphore  où  régnait  Macharès,  un  de  ses  fils,  et 
voulut  engager  ses  soldats  à  aller  porter  la  guerre  au 
sein  même  de  l'Italie:  mais  ceux-ci,  effrayés  d'une 
telle  entreprise,  se  révoltèrent  et  proclamèrent  roi 
Pharnace,  son  fils.  Alors  Mithridate,  voyant  qu'il 
fallait  mourir,essaya  de  s'empoisonner  :  mais,  n'ayant 
puyparvenir,parce  que  iepoisonn'avaitnlus  d'action 
sur  lui,  il  se  nt  tuer  par  un  soldat  gaulois  (63).  Mi- 
thridate était  actif,  intrépide,  infatigable  et  fécond  en 
ressources  ;  il  eût  peut-être  à  jamais  chassé  les  Ro- 
mains de  l'Asie  et  de  la  Grèce  s'il  n'eût  eu  à  com- 
battre des  généraux  tels  que  Sylla,  Lucullus  et  Pom- 
Sée.  Mais  sa  férocité,  sa  perfidie  et  son  caractère  dé- 
ant  ternirent  ses  grandes  qualités.  Ce  prince  avait 
une  mémoire  prodigieuse;  il  savait  22  langues  (c'est 
à  cause  de  cela  que  quelques  savants  modernes  ont 
donné  le  nom  de  mithridcUe  à  divers  recueils  polyglot- 
tes). U  avait  épousé  plusieurs  femmes  :  la  plus  célèbre 
est  Monime,  jeune  Grecque  d'une  grande  beauté: 
après  sa  défaite  par  Lucullus,  se  croyant  perdu,  il  lui 
envoya  l'ordre  de  se  donner  la  mort  (69).  Ces  der- 
niers événements  ont  fourni  à  Racine  le  si^'et  de  sa 
belle  tragédie  de  Mithridate, 

MITHRIDATE  I,  roi  des  Parthes,  succéda  à  Phraate, 
son  frère  a!  né,  l'an  164  av.  J.-C.,  subjugua  les  Mèdes, 
les  Perses,  la  Babylonie,  la  Mésopotamie;  étendit  sa 
domination  depuis  l'Euphrate  jusqu'à  Tlndus,  et 
forma  ainsi  un  empire  plus  puissant  que  celui  des  Sé- 
leucides.Il  fitprisonnier  le  roi  de  Syrie,  Démétriusll, 
oui  voulait  lui  reprendre  ses  conquêtes  (143)  ;  mais, 
dans  sa  captivité,  il  le  traita  en  souverain,  et  lui 
donna  en  mariage  sa  fille  Rodogune.  Mithridate  I 
mou  rut  vers  l'an  139  av.  J.-C. ,  et  eut  pour  successeur 
Phraate  II.  On  lui  attribue  un  code  de  lois  très-sages. 
—  Il,  fils  et  successeur  d'Artaban  IL  régna  de  124  à 
90av.  J.-C.  (ou  de  126  à  88),  repoussalesScythes,  sou- 
tint en  Syrie  Philippe,  fils  d'Antiocbus  Grypus,  contre 
Démétrius,  son  frere,vainquit plusieurs  fois  les  Armé- 
niens, mais  fut  tué  dans  une  aernière  bataille  contre 
eux.  Il  résidait  à  Bactres.— II!  j  filsalnédePhraatein, 
monta  sur  le  trône  en  assassinant  son  père,  61  (ou 
58)  av.  J.-C. ,  mais  fut  chassé  et  mis  à  mort  par  son 
frère  Orode,  en  53. 

BOTIDJA,  vaste  plaine  de  l'Algérie,  qui  s'étend 
surtout  au  S.  d'Alger,  entre  les  deux  zones  monta- 
gneuses de  l'Atias  et  du  Sa  bel,  est  célèbre  par  sa  fer- 
tilité, qui  l'a  fait  surnommer  par  les  Arabes  la  Mère 
du  pauvre.  C'est  là  que  s'élèvent  Bouffarik,  Béni- 
Méred,  Joinville,  Montpensier,  etc.  Il  s'y  est  établi 
beaucoup  de  fermiers  et  autres  colons  français. 

MITLA,  V.  du  Mexique  (Oaxaca),  à  200  xil.  S.  R. 
d'Oaxaca,  dans  une  triste  solitude.  Antiquités  mexi- 
caines, parmi  lesquelles  on  remarque  des  Tombeaux 
dont  les  distributions  intérieures  offrent  de  frap- 
pants rapports  avec  celle  des  monuments  de  l'Egypte. 

MITSCHEBLICH  (Ch.  Guill.),  philologue,  né  en 
1760  à  Weissensée  (Prusse),  mort  en  1854,  fût  pen- 
dant près  de  70  ans  professeur  à  l'Université  de  Gœt- 
tingue.  Il  a  publié  un  grand  nombre  d'ouvrages  d'é- 
rudition, parmi  lesquels  on  distingue  -  Lecttones  in 
Catullum  et  Propertium.  1786  3  Scriptore^  erotici 
grœci ,  1792;  une  édition  fort  estimée  ces  Odes  d^ffo- 
race^  1800;  et  des  Racemationes  Fentmfue ,  1827, 
qui  complètent  cette  édition.  ->  Son  neveu,  Ernest 
Mitecherlich,  1794-1863,  professeur  de  l'Université 
de  Berlin,  s'est  fait  un  nom  comme  chimiste,  surtout 
par  ses  recherches  sur  VIsomorphisme, 

MITTAU.  V.  MITAU. 

BUTYLÈNE  ,  auj.  Mételin,  anc.  capit  de  l'tle  de 
Lesbos,  sur  la  côte  E.,  entre  Méthymne  et  Malée, 
était  une  des  principales  villes  grecques  d'Asio,et  fai- 

H.    80 


noc 


—  1M6  — 


MODfi 


saitpartie  de  laligue^lienne.  Soumise  à  Athènes  avec 
le  reste  de  l'tle,  elle  ae  rétolta  ccmtre  elle  dans  la 
^erre  du  PélopoDèse,  mais  elle  fut  cruellement  chA- 
tiée  (F.  LESBOs).  S'ôtant  déclarée  pourMithridateen 
86,  elle  fut  rainée  par  les  Romaios.  Pompée  la  re- 
leva et  y  fit  bâtir  un  superbe  théâUe.  Ses  écoles  d'é- 
loquence étaient  vantées.  Pittacus,  Alcéo,  Sa{»lu)| 
étaient  de  Mitylène.  Conon  s'y  laissa  battre,  406. 

MIYAKO.  Y.  MÉACO. 

MNÉMOSYNE,  déesse  de  la  mémoire»  était  fille 
du  Ciel;  elle  fut  aimée  de  Jupiter  qui  la  rendit  mère 
des  neuf  Muses.  Elle  les  mit  au  monde  sur  le  mont 
Piérios,  d'où  les  Muses  sont  nommées  Piérides. 

MNÉVIS^  bœuf  consacré  au  soleil  et  adoré  par  les 
anc.  Egyptiens  dans  la  ville  d'Héliopolis.  On  lui  ren- 
dait le  même  culte  qu'au  bœuf  Apis.  Il  était,  dilron, 
l'emblème  d'Osiris«a  du  Soleil. 

MOAB,  fils  de  Loth.  V.  uoabitbs. 

MOABITES ,  Moûbùx ,  peuplade  arabe  ^issue  de 
Moabf  fiU  de  Loth,  habitait  au  N»  de  l'Arabie  Pétrée» 
au  S.  E.  de  la  Palestine ,  à  l'E.  de  la  mer  Morte,  au 
6.  du  fleuve  Amon,  au  N.  des  Madianites,  et  avait 
pourcapit.  Habbath-Moab;sur  l'Arnon.  Leur  pays 
avait  été  jadis  occupé  par  les  Smim.  peuple  de  géants. 
£glon,  leur  roi,  tint  18  ans  les  Hébreux  en  captivité 
(1332-13I4av.J.-C.);  il  périt  de  la  main  d'Aod.  Plus 
tard,  les  Moabites  furent  vaincus  par  Saûl,  assujettis 
au  tribut  par  David ,  battus  par  Joram,  roi  d'Israél, 
•t  par  ioaaphat.  Ils  finirent  par  tomber  sous  le  joug 
des  Assyriens.  Leur  principal  dieu  s'appelait  Baal- 
Péorou  Belphégor.  Leur  religion  était  souillée  par 
des  sacrifioes  humains. 

MOALLAKATS  (les  sept),  nom  que  les  Arabes 
donnent  à  sept  poèmes  fort  anciens  qu'ils  regardent 
comme  sacra,  et  dont  un  exemplaire  est  suspendu 
aus  voûtes  de  la  Kaaba  à  La  Mecque.  Ce  sont  les  plus 
anciens  monuments  de  la  littérature  arabe.  Ils  ont 
pour  auteurs  des  poètes  antérieurs  à  Mahomet  :  Im- 
roulcays,  Tarafa.  Labtd,  Zohaïr-Abou-Selma,  An- 
tara.  Amr-ibn-Kolthoum  et  Harith.  Caussin  de  Per- 
ceval  a  donné  une  édition  du  texte  des  Moallakats; 
son  fils,  Armand  Caussin ,  les  a  traduits  en  français 
dans  son  Uiêtovre  dei  Ârabe$  avant  V Islamisme. 

M<KVVIAI1,  le  l"*  oalife  ommiade,  né  à  La  Mec* 
que  au  commencement  du  vu*  siècle,  était  arrière- 

Setit-fils  d'Ommiali,  oousin-genhain  d«  grand-pére 
e  Mahomet,  et  avait  été  un  des  secrétaires  du  pro- 
phète. Il  était  gonfemeur  de  Syrie  lorsqu'Othman 
fut  assassiné  (656)  :  aous  prétexte  de  venger  ea  mort, 
il  refusa  de  reconnaître  Ali  pour  successeur  d'Oth- 
man ,  et  se  fit  lui-môme  proclamer  oalife.  Il  fut  uni- 
versellement reconnu  après  le  meurtre  d'Ali  (661). 
II  soumit  l'Egypte,  Méuine,  La  Mecgue,  l'Yémen, 
et  reoula  fort  loin  les  bornes  de  l'empire  musulman. 
En  Occident,  ses  troupes  pénétrèrent  jusqu'à  l'O- 
céan Atlantique  ;  en  Orient,  elles  traversèrent  rOxus, 
envahirent  la  Sogdiane,  s'emparèrent  de  Samarcande 
et  d'une  partie  de  la  Tartarie;  elles  eurent  moins  de 
succès  contre  les  Grecs  i  son  fils  Téeid  assiégea  vai- 
nement Constantinople  pendant  6ou  7  ans,  et  Moaviah 
se  vit  oontraint,  après  de  grandes  pertes,  d'acheter 
la  paix.  11  mourut  en  680  à  Damas,  où  il  avait  établi 
le  sîége  du  califat,  et  laissa  le  trône  à  son  fils  Yézid. 
MOBILE  fia) ,  riv.  des  £uts-Unis,  formée  de  l'Ala- 
bama  et  du  Tombeckbée,  coule  au  S.  et  se  jette  dans 
la  baie  de  Mobile,  partie  du  golfe  du  Mexique,  après 
90  kil.  de  cours. 

MoaiLR,  v.  des  Etats-Unis  (Alabama),  à  380  kil.  S. 
N.  £.  de  la  Nouv.OiiéanSj  à  Temb.  de  la  MobUe; 
25000  hab.  Collège  catholique  de  Spring-hilly  avec 
une  riche  bibliothèque.  Grand  commerce  de  coton, 
riz.  goudron,  fourrures,  etc. 

MOCARANGCA,  Eut  de  l'Afrique  orienUle,  borné 
au  N.  par  le  Botonga,  a  445  kil.  sur  272;  capit. ,  Zim- 
baoé.  C'est  un  démembrement  du  Monomotapa.  Cli- 
mat très-chaud,  et  cependant  sain;  sol  très-fertile, 
vastes  forêts;  bêtes  féroces  en  grand  nombre.  Com- 
merce assez  actif.  Les  Portugais  y  ont  des  comptoirs, 


notamment  àSenaet  au  mont  Foura,  renommé  pai 
ses  mines  d'or. 

M0CE5IG0,  famille  patricienne  de  Venise,  a  fourni 
plusieurs  doges  :  Thomas,  1414-23 ,  qui  conquit  le 
territoire  d'Aquilée;  —  Pierre,  1474-76,  qui  combat- 
tit avec  succès  les  Cypriotes  et  les  Turcs;  —  Jean, 
frère  du  précédent,  1475-85;  —  Louis,  J 570-77,  qui 
laissa  prendre  Chypre  par  les  Turcs  en  1571. 

MocBNiGO  (André),  historien,  de  la  même  Camille, 
né  A  la  fin  du  xv*  siècle,  fut  chargé  par  les  Vénitiens 
de  négociations  dont  il  s'acquitta  avec  talent  et  de- 
vint sénateur.  Il  est  connu  par  une  histoire  de  la 
ligue  de  Cambrai  :  B«Ui  numorabilis  Camerocencif 
adversus  Veneioi  hùtùrisB  libri  ?/,  Venise,  1525. 

MODAIN  (bl),  c.-à-d.  lei  deux  villes^  vge  de  la  Tur- 
quie d'Asie  (Irak-Araby).  sur  lar.  g.  de  TEuphrate, 
à  95  kil  S.  E.  de  Bagdaa .  est  bAti  sur  les  ruines  de 
deux  villes  anciennes,  Sileucie  et  Ctésiphon.  Cette 
ville  devint  sous  les  derniers  Sassanides  la  capit.  de 
la  Perse.  Elle  fut  prise  par  les  Musulmans  en  636. 

MODANE,  ch.-i.  de  cant  (Savoie),  sur  l'Arc,  à  20 
k.  £.  S.  E.  de  St-Jean-de-Maurienne;  1200  hab.  Fi- 
latures de  laine ,  fidirique  de  drap.  C'est  là  que  com- 
mence le  tunnel  percé  sous  le  Mont-Cenis. 

MODÈNE,  Mutina^  v.  d'Italie,  capit.  de  l'anc  du- 
ché de  Modène,  sur  un  canal,  entre  laéecchia  et  le 
Panaro,  à  158  kiL  S.  £.  de  Milan  ;  30000  hab.  £vé- 
ché  et  synagogue;  cour  d'appel;  anc  université, 
suppriméie  en  1832;  lycée,  écoles  de  beaux-arts,  de 
droit .  de  médecine  ;  écoles  vétérinaire,  militaire, 
du  génie,  eic  Société  italienne  des  sciences;  riche 
bibliothèque,  avec  cabinet  de  médailles.  Cette  ville 
est  assez  bien  bfttie  :  les  rues  ont  des  portiques,  mais 
sont  mal  pavées  (la  principale  s'appelle  strada  Mai»- 
ira);  palais  ducal,  avec  de  belles  collections  (dont 
une  partie  a  été  vendue  en  1746  à  la  ville  de  Dresde); 
cathédrale,  dont  la  tour  Ghirlandina  est  une  des 
plus  hautes  de  l'Italie ,  et  où  l'on  garde  le  seau  de  bois 
qui  4  été  le  sujet  de  la  Secchia  rapita  (F.  tàssohi); 
églises  St-Geor^e  et  St-Vincent;  théâtre,  casernes.- 
Patrie  de  Sigonius,  Tatsoni,  Molza,  Fallope.  —  Cette 
ville  fût,  à  ce  qu'on  croit,  fondée  par  les  Etrusques. 
Tib.  Sempronius  Longus  battit  les  Boii  dans  ses  en- 
virons, 194  av.  J.-C.;  les  Romains  y  établirent  une 
colonie  militaire  en  163  av.  J.-C.  Décimus  firutus 
soutint  dans  cette  ville  un  siège  contre  Antoine  ;43), 
et,  la  même  année,  l'armée  sénatoriale,  aidée  des 
légions  du  jeune  Octave,  livra  bataille  A  Antoine 
sous  ses  murs  :  Antoine ,  vainqueur  le  matin  du 
consul  Pansa,  fut  vaincu  le  soir  par  Hirtius  et  Oc- 
tave, et  obligé  de  lever  le  siéçe  :  c'est  ce  qu'on 
nomme  Guerre  de  Modène,  Rumée,  puis  rétablie 
sous  Constantin ,  Modène  fut  saccagée  par  les  Goths 
et  les  Lombards.  Elle  était  redevenue  florissante 
sous  Charlemagne  ;  elle  passa  alors  successivement 
au  pouvoir  des  papes,  des  Vénitiens ,  des  ducs  de 
Milan ,  de  Mantoue  et  de  Ferrare  ;  comme  toutes  les 
villes  lombardes,  elle  eut  des  tyrans  au  milieu  du 
xiu*  siècle,  et  fut  enfin ,  en  1288,  acquise  nar  les 
princes  delà  maison  d^Esle,  pour  lesquels  elle  fut  éri- 
gée  en  duché  en  1453.  Sous  le  royaume  français  d'I- 
talie, elle  fût  lech.-L  du  dép.  du  Panaro. 

MODÈNE  (Duché  de),  petit  Etat  d  Italie,  entre  la 
Lombardieau  N.  et  l'Etat  de  l'Eglise  au  S.,  avjiit  98  k. 
sur  58;  610000  hab.;  ch.-l.,  Modène.  Autres  villes, 
Reggio,  Corregio,  Bersello^  Canossa,  Carpi.  —  Ce  pays 
formait  avant  1288  un  petit  £tat  indépendant  qui  se 
donna  à  cette  époque  aux  princes  de  la  maison  d'Esté, 
résidant  à  Ferrare;  en  1453,  Borso  d'Esie  prit  le  titre 
de  duc  de  Modène.  Alphonse  II  d'Esté  étant  mort  en 
1597,  sans  postérité  légitime,  Clément  VIII  reprit 
le  duché  de  Ferrare  comme  ancien  fief  papal;  alors 
Modène  forma  un  duché  iaolé,  dont  l'empereur  Ro- 
dolphe II  investit  César  d'Esté,  fils  naturel  d  Alphonse. 
Cette  nouvelle  ligne  s'est  perpétuée  jusqu'en  1797, 
époque  à  laquelle  Hercule  III  fut  dépossédé  par  les 
Français.  Le  duché  fut  alors  compris  dans  la  Répu- 
blique Ciulpine;  il  fut  depuis  réparti  entre  les  dép 


MQER 


—  1267  — 


MOHA 


daOnMtolo^tën  Panaro.  Un  petit-fîk  d'Hercule  III, 
François  lY  d'Autriche,  dit  François  d'Esté,  ibt  rein- 
tégrédans  le  ducàô  narle  congrès  de  Vienne  en  181 5 , 
et  y  devint  la  tige  d'une  nou?.  maison  d'Esté,  doat 
les  ttats  furent  déclarés  réversibles  à  l'Autriche.  II 
aocrot  ses  domaines  en  1829  du  duché  de  Massa  «t  en 
!S47dela  Lunégiane.Ce  prince  se  signala,  ainsi  que 
Pnoçois  V,  son  fils,  qui  lui  succéda  en  1846,  par  son 
opposition  aux  idées  libérales  :  François  V  fut  expulsé 
en  1848  :  il  se  fit  rétablir  l'année  suivante  par  les 
Autrichiens,  mais  fut  définitivement  renversé  en 
I8S9.  Ses  États  furent  annexés  au  roy.  d'Italie,  dont 
ils  Ibrineat  auj.  une  province. 

1I0DE&,  riv.  de  France  (Bas-Rhin),  sait  dans  l'arr. 
de  Saveme,  baigne  Ingweiler  et  Haguenau  ;  reçoit  à 
gaocbe  la  Rothbach,  k  droite  le  Zinzel;  côtoie  lonff- 
temps  le  Rhin  du  sud  au  nord,  et  s'y  joint  prés  ae 
Sellz,  après  80  kil.  de  cours. 

MODESTE  (S.),  Sicilien  qui  subit  le  martyre  au 
m*  sifede,MtfSté,  avec  S.  Gui  {Vitus),  le  15  juin. 

MOBBSTtnuS  (hsrbnnius),  jurisconsulte  romain 
du  ni*  aiècle,disciDle  d*Ulpien,  jouit  de  la  faveur  des 
empereurs  Aleiandre  Sévère  et  Maximin  et  fut  con- 
sul avec  Probus  en  228.  Il  avait  composé  un  grand 
nombre  d'écrits  dont  il  ne  reste  que  quelques  frag- 
meols,  fwMi^par  Brenkman,  Leyde,  1706. 

MOAHAFFÊKIEICS,  petite  dynastie  ae  princes  tur- 
comansqui  réffoèrent  sur  le  Parsistan  depuis  la  mort 
d'Aboa-Saîd,  dernier  souverain  ffengisknanide  de  la 
Perse  (1335),  jusqu'à  l'invasion  de  Tamerlan  (1394). 
Elle  tompte  4  princes  :  Modhafler,  1318;  Djéial-Ed- 
din,  1366;  Zéin-élab-Eddin,  1382;  Chah-Mansour, 
1394.  Us  furent  toiiyours  en  guerre  avec  les  Ilkha- 
Dîeos,  les  Djoubaniens  et  les  Turcomans  du  Mouton 
blanc  et  du  Mouton  noir. 

MODKLA,jrofyca,v.deSicile,à53k.  0.  S.O.deSvra- 
cuse;  30000h.Vinsrenommés.Grotte8  remarquables. 

VODIN,  bg  de  Judée  (Dan), entre  Joppé  et.Lydda, 
patrie  des  Macbabées.  Judas  Machabéey  battit  Tar- 
mée  d'Antiochus  Eupator,  roi  de  Syrie,  163av.  J.-C. 

MODUN,  ▼.  de  la  Russie  d'Europe  (Pologne),  à 
6S  kil.  S.  £.  de  Plock,  au  confluent  de  la  Narew  et 
«le  la  Vistule.  Ville  trés-forte.  Les  Polonais,  insurgés 
contre  la  Russie,  y  soutinrent  un  siège  en  1831. 

MODOir,  Milhone,  v.  forte  de  Grèce  (Messénie), 
cb.-l.  deiaHte-Messénie,  sur  un  rocher  qui  s'avance 
dans  la  mer,  à  90  kil.  S.  0.  de  Tripolitza;  3000  hab. 
Hétropelitaia  grec.  Petit  port,  tour  ootogone  bÂtie  sur 
oûlhi  Mbdon  appartint  longtemps  aux  Vénitiens;  le 
fraiié  de  Oarlovitz  (1699)  la  leur  avait  rendue  avec 
'i>ute  laMorée;  mais  ils  la  reperdirent  par  le  traité 
^  Pasarovitz  <ni8).  Les  Français  s'en  emparèrent 
as  profil  des  Grecs  en  1828. 
.  M0DBI1S8«  bg  de  Croatie,  à40  k.  S.  0.  de  Carlstadt, 
j>iis  ch.<l.  de  comté,  donne  son  nom  à  un  évèché 
doni  Je  titulaire  réside  à  Fiume. 

MOELLEUBORF  (H  ,  comte  de),  général  prussien, 
l'14-18]5^  se  forma  sous  le  grand  Frédéric,  dont  il 
retfaram,  ftit  chargé  en  1793  d'effectuer  ledémem- 
^^raaent  de  la  Pologne  ;  remplaça  en  1794  le  duc  de 
Brunswick  dans  le  commaDdLement  de  l'armée  prus> 
iieane,  et  gagna  sur  les  Français  la  bataille  de  Kai- 
Kmaotera,  mais  tut  bientôt  rejeté  au  delà  du  Rhin, 
fvt  Uesié  à  léna,  et  pris  dans  Erfurt.  Ce  général,  qui 
■y^t  été  opposé  à  la  guérie,  fut  traité  avec  beaucoup 
d'igiTds  par  Napoléon  et  renvoyé  sur  parole  à  Berlin. 

MQQIEKJS,  V.  de  Belgique  (Flandre  orient.),  à 
19kiLH.  E.  de  Gand  ;4000  hab.  Patrie  de  Guillaume 
de  Ucriieka.  F.  Guillaume. 

IXCKDYK,  bourg  de  Hollande  (Brabant  sept.),  à 
1 3  kàl.  S.  de  Breda,  sur  le  Hollandiscb-  Diep.  Guill.  de 
Frise,  prince  d'Orange,  s'y  noya  en  1711. 

MOKKIS,  roi  d'Egypte  delà  18* dynastie,  dont  le 
«rai  nom  est  Touthmèt  /F,  régna  de  2006  à  1990  ou 
^  1740  à  1724  av.  J.-C.  Il  est  surtout  connu  pour 
avoir  fait  creuser  le  lac  qui  porte  son  nom.  —  Ce  lac, 
(laosl'HepUnomide,  à  lOmitles  de  la  r.  g.  du  Nil,  était 
«estioé  à  rseeveir  le  trop  plein  des  eaux  du  fleuve. 


Les  géographes  anciens  varient  sur  sa  grandeur  :  la 
plupart  lui  donnent  600  k.  de  tour;  Pomponiu»lléia 
ne  lui  en  donne  guère  que  30;  deux  pyramides  sur- 
montéesde  statuescolossales  assises  s'élevaient  au  sein 
du  lac  :  on  en  retrouve  des  ruines  avec  deux  piédes- 
taux très-dégradés  au  S.  E.  du  Fayoum  et  au  N.  de 
Tanc.  (7roeoat7ojpo^tf  prés  du  vge  de  Biahmou.  Cest 
à  tort  qu'on  avait  cru  retrouver  le  lac  Mœris  dans 
le  lac  actuel  de  Birhel-el-Kiroum. 

HOBSIE.  F.  MÉSIB. 

MOBSiURCHy  vge  du  grand-duché  de  Bade(oercle 
du  Lac), à  12  k.  N.  E.  de  Stockach  et  à  30  k.  N.  de 
Constance;  1600  h.  Moreauet  Molitor  y  battirent  les 
Autrichiens  le  5  mai  1800. 

MOEZ-ED-DAULAH  (Ahmed),  dont  le  surnom  veut 
dire  la  Force  de  Vempire,  le  1*'  de  la  race  des  BoO!- 
des  qui  ait  régné  à  Bagdad,  soumit  le  Kerman,  le 
Kourdistan  et  plusieurs  autres  provinces,  prit  Bag- 
dad, déposa  le  calife  Mostakfy,  le  priva  oe  la  vue 
(946),  et  le  remplaça  par  Uothy ,  sous  lequel  il  s'em- 
para de  toute  l'autorité.  Il  m.  en  967. 

xoEZ-LBDurnxAB,  le  1*' calife  fatimite,  était  depuis 
l'an  953  souverain  d'Almahdya.  Il  soumit  l'Afrique  oc- 
cidentale, conquit  la  Sicile  (963),  puis  l'Egypte  (968), 
fonda  le  Caire  et  y  établit  la  dynastie  des  Fatimites, 
qui  y  régna  plus  de  200  ans.  Il  mourut  en  97  5  à  46  ans. 

MOGADOR  ou  soubirah,  v.  maritime  du  Maroc, 
sur  l'Atlantique,  à  178  kil.  S.  0.  de  Maroc;  15  000  h. 
Port  sûr;  résidence  de  consuls  européens  ;  citadeUe, 
palais  impérial.  Commerce  actif  en  mulets,  maro- 
quin, ivoire,  ébène,  etc.  Fondée  en  1760  par  l'em- 
pereur Sidy-Mohammed,  sur  l'emplacement  d'un  an- 
cien ch&teau  fort  qui  avait  été  construit  par  les  Por- 
tugais; bombardée  en  1844  par  les  Français. 

MOGHOSTAN  (c-à-d.  PaysdêS  daUesL  i'anc.  Car- 
manie  diserte^  contrée  de  la  Perse,  dans  le  S.  du  Ker- 
man  ; ch.-L ,  Minab.  Sol  plat,  sablonneux, où  Ton  ne 
recueille  que  des  dattes.  Les  côtes  sont  soumises  à  l'i- 
mam de  Mascate. 

MOGOL  (le  ORAii]>-).  F.  mohools. 

M0GCN.T1ACUM ,  auj.  Mayence^  v.'de  la  Gpule, 
ch.-l.  de  la  Germanique  1^,  chez  les  Caraeatee, 
sur  le  Rhin,  fut  trés-agrandie  par  Drusus,  frère  de 
Tibèie,  10  ans  av.  J.-C.  Âurélien  y  défit  les  Francs 
en  241.  C'est  là  que  Lollien  et  Jovin  furent  procla- 
més empereurs  (267  et  363). 

MOHACZyV.  de  Hongrie  (Baranya),  sur  le  bras 
occid.  du  Danube,  à  95  kil.  0.  de  Szeffedin;  5000 
hab.  Siège  d'un  métropolitain  grec  ;  château  fort. 
Les  Turcs,  commandés  par  Soliman  II,  y  battirent 
complètement  les  Hongrois  en  1526  :  Louis  II  périt 
dans  cette  bataille;  mais  les  Hongrois  et  les  Impé- 
riaux ,  commandés  par  Charles  IV  de  Lorraine,  y, 
défirent  les  Turcs  à  leur  tour  en  1687. 

MOHABIMED ,  vrai  nom  du  prophète  que  nous 
nommons  Mahomet.  F.  mahomet. 

MOHÂMMED-AL-MABni,  calife  abbassldc.  fils  et  suc- 
cesseur d'Al-Manzor,  régna  de  775  à  785  à  Bagdad, 
combattit  les  Grecs,  menaça  Constantinople  et  con- 
traiffnit  l'impératrice  Irène  à  lui  payer  tribut.  Il  fit 
du  bien  dans  ses  États  et  se  montra  clément,  mais 
il  déploya  un  faste  inouL 

MOHAMMBD-AL-MAHDi  (Aboul-Cscem),  dernier  imam 
de  la  race  d'Ali,  né  en  659.  Selon  les  uns.  il  fut  tué 
à  II  ans  par  le  calife Motamed ;  selon  d'autres,  il  au- 
rait vécu  jusqu'à  75  ans.  Quoi  qu'il  en  soit,  les  Mu- 
sulmans de  la  secte  des  Chyites  croient  qu'il  disparut 
mystérieusement  et  ils  l'attendent  comme  un  autre 
Messie  :  c'est  ce  que  signifie  son  surnom  de  Mahdi. 

MOiuMMED-AL-GAURT,  de  ladyna.stie  desGaurides, 
régna  sur  la  Perse  et  l'Hindostan.  Associé  au  trône 
par  son  frère  Galath-Eddyn  dès  1171,  il  obtint  en- 
suite de  lui  le  roy.  de  Gaznah,  fit  de  nombreuses  in- 
cursions dans  rinde ,  s'empara  du  Guzzerat,  de  La- 
bore,  deDehly,  d'Adjmir,  de  Bénarès:  renversâtes 
idoles  et  établit  partout  l'Islamisme.  Il  périt  assas- 
siné en  1206. 

uoHAUMBD  (Aboul-Modhaffer-Wasser-Sddyn) ,  «mpe- 


MOBR 


—  1268  — 


MOfS 


reur  mongol  de  THindostan ,  monta  sur  le  trône  en 
1717.  Sous  sonrègne,Nadir-Chah,usurnateurdutrône 
de  Perse,  envahit  THindostan  et  se  nt  céder  toutes 
les  provinces  à  TO.  de  Tlndus.  Mohammed  mourut  en 
1747,  et  eut  pour  successeur  son  fils  Ahmed-Chah. 

MOHABfMED-BEN-THAHER,  dernier  prince  de  la  dy- 
nastie des  Thahérides,  qui  régna  sur  le  Khoraçan  ae 
820  à  872,  monta  sur  le  trône  en  862,  eut  à  com- 
battre plusieurs  compétiteurs,  entre  autres  Yacoub- 
ben-Laith,  de  la  dynastie  des  SofTarides,  et  fut  ren- 
versé après  dix  ans  d'un  règne  orageux  (872). 

MOHAMMF.D-HAÇ AN-KHAN,  fondateur  de  la  dynastie 
des  Kadjars,  actuellement  régnante  en  Perse,  était 
fils  d'un  gouverneur  du  Mazandéran.  Il  commanda 
d'abord  plusieurs  corps  de  troupes  et  fut  gouverneur 
d'Astéraoad  sous  Nadir  et  son  successeur  Adel-Chah  ; 
à  la  mort  du  dernier  (1748)  il  fut  un  des  premiers 
à  se  déclarer  indépendant  :  il  s*emparadu  Mazandé- 
ran, du  Khoraçan,  du  Ghilan  ,  prit  Ispahan  et  fut 
sur  le  point  de  se  rendre  maître  de  toute  la  Perse  : 
mais  il  finit  par  tomber  au  pouvoir  de  Kérim-Khan  , 
son  compéiiieur,  qui  lui  fit  trancher  la  tête  (1758). 
—  Son  fils ,  Mohammed-Aga,  tomba  avec  lui  entre 
les  mains  de  Kérim ,  qui  le  fit  eunuque  et  le  retint 
prisonnier;  mais  il  s'évada  en  1779,  reprit  les  pro- 
vinces que  son  père  avait  possédées,  devint  maître 
de  toute  la  Perse  et  fit  avec  succès  la  guerre  aux  Géor- 
giens. Il  périt  assassiné  en  1797  et  eut  pour  succes- 
seur son  neveu ,  Baba-Khan  (Feth-Ali-Chah). 

BfOHAMHEi>-CHAH,  roi  de  Perse  de  1834  à  1848,  né 
en  1810,  succéda  à  son  ])ère  Abbas-Mirza,  battit,  avec 
l'aide  des  Anglais,  plusieurs  compétiteurs,  pritHé> 
rat,  qui  refusaitdereconnattresa  stizeraineté,  dompta 
les  Kourdes,  et  rétablit ,  par  de  sévères  châtiments, 
l'ordre  dans  les  finances  et  les  autres  services  pu- 
blics. Il  eut  pour  successeur  son  fils  Nereddin-Chah. 

MOHiMMED-BBT,  souveraln  dé  l'Egypte,  avait  été 
acheté  par  Ali-Bey  comme  esclave.  Il  entra  dans  le 
corps  des  Mamelouks,  devint  le  gendre  d'Ali  et  son 
meilleur  général  ;  mais  il  se  révolta  bientôt  contre 
son  bienfaiteur,  le  chassa  du  Caire,  s'empara  de 
toute  l'Egypte  (1773),  el  se  fit  nommer  par  le  sul- 
tan de  Constantinople  pacha  du  Caire.  Chargé  par 
lui  de  faire  la  guerre  à  Dhaher  en  Syrie,  il  prit 
Gaza,  Jaffa  et  St-Jean-d'Acre ,  mais  il  mourut  de 
la  peste  en  1776,  devant  St-Jean-d'Acre. 

MOHAMMED-BBN-ABD-EL-WAHAB.  F.  "WAHABITES. 

Pour  les  autres  personnages  de  ce  nom ,  F.  Maho- 
met, MÉHÉMET,  MAHMOUD  OU  lours  SUmomS. 

MOHAWK,  riv.  des  Ëtats-Unis  (New-York),  liée 
par  un  canal  aux  lacs  Oneida  et  Ontario,  a  ca  source 
à  8  kil.  0.  de  Trenton,  arrose  Rome,  Utica,  Sche- 
nectady,  et  se  jette  dans  le  fleuve  Hudson,  près 
de  Waterford  après  un  cours  de  200  k.  Belle  cata- 
racte de  25  "  de  haut,  près  de  son  embouchure. 

MOHAWKS ,  peuplade  indigène  de  l'Amérique 
sept. ,  une  des  5  nations  que  comprenait  la  confédé- 
ration des  Iroquois,  habite  partie  dans  le  Ht-Canada, 
partie  dans  l'Etat  de  New- York. 

MOHIGANS,  Indiens  des  Etats-Unis,  formaient  ja- 
dis une  nation  puissante;  mais  on  n'en -trouve  plus 
que  quelques  restes  dans  la  partie  3.  Ë.  de  l'Etat  de 
^nnecticut. 

MOHILEV,  V.  de  Russie,  ch.-l.  du  gouvt  de  Ho- 
hilev,  sur  la  r.  dr.  du  Dniepr,  à  800  kil.  S.  de  St- 
Pétersbourg  ;  24  000  hab.  Archevêchés  russe  et  ca- 
tholique ;  cour  d'appel.  Château  fort  ;  remparts  en 
ten-e;  a^sez  belle  place.  Commerce  de  cuirs  de  Rus- 
sie. Cette  ville  fut  réunie  à  la  Russie  en  1772.  Da- 
voust  y  battit  Bagration  en  1812.  —  Le  çouvt  de  M. , 
entre  ceux  de  Vitebsk  au  N.,  de  Tchernigov  et  Smo- 
iensk  à  l'E. ,  de  Minsk  à  l'O.,  a  370  kil.  sur  648  et 
900  000  hab.  Beaucoup  de  rivières  (Dnieper,  Soj, 
Ipout,  etc.);  marais,  forêts. 

MOHILEV,  autre  v.  de  Russie  (Podolie),  sur  la  r. 
«.  du  Dniester,  à  200  kil.  S.  E.  de  Kaminiec;  10000 
uab.  Evêché  arménien. 

MOQRCNGEN,  v.  des  Etats  prussiens  (Prusse),  à 


100  kil.  S.  0.  de  Kœnigsberg;  2000  hab.  Bernadotte 
y  battit  les  Russes  en  1807. 

MOINES  (du  grec  monos  y  seul).  C'étaient  dans 
l'origine  des  solitaires  laîaues  qui,  après  avoir  fait 
aux  pauvres  l'abandon  de  leurs  oiens,  se  séparaient 
volontairement  du  commerce  des  hommes,  pour  par- 
tager leur  temps  entre  la  prière  et  le  travail.  Un 
grand  nombre  de  solitaires  s'étaient  déjà  établis  en 
Egypte,  dans  la  Thébaïde,  lorsque  S.  Antoine,  au 
iii's.  et  S.  Pacôme  au  iv«,  en  réunirent  quelques- 
uns  en  communautés  monastiques.  L'Ethiopie,  la  Sy- 
rie, le  Pont,  la  Cap]>adoce,  virent  bientôt  se  former 
de  pareilles  associations,  qui  pour  la  plupart  adop- 
tèrent la  règle  de  S. -Basile.  Les  moines  ne  tardèrent 
pas  non  plus  à  se  répandre  en  Occident  :  les  pre- 
miers parurent  à  Rome  en  341 ,  à  la  suite  de  S.  Atha- 
nase;  S.  Martin  fonda  en  Gaule  le  monastère  de 
Marmoutier  en  375,  S.  Honorât  celui  de  Lérins  en 
391;  l'Espagne,  l'Angleterre  et  l'Irlande  reçurent 
bientôt  de  nombreuses  colonies  de  religieux^  au  vi* 
s. ,  S.  Benoît  donna  au  monastère  qu'il  avait  fondé 
au  Mont-Cassin  une  règle  qui  fut  adoptée  par  la  plu- 
part des  moines  de  l'Occident  et  qui  constitua  le 
clergé  régulier.  Néanmoins  quelques  moines  res- 
tèrent tout  à  fait  solitaires  :  tels  étaient  les  anacho- 
rètes ou  ascètes  j  qui  vivaient  seuls  dans  les  déserts, 
et  les  sarabaiteSf  qui  habitaient  deux  ou  trois  en- 
semble une  case  ou  cellule  ;  mais  la  plupart  se  réu- 
nirent en  communautés,  sous  le  nom  de  cénobites , 
et  sous  la  direction  d'un  supérieur  appelé  abbé  :  c'est 
ce  qui  a  donné  naissance  aux  divers  ordres  religieux 
(F.  les  noms  de  chacun  de  ces  ordres).  —  La  Réfor- 
mation supprima  les  couvents  de  moines  dans  les 
pays  protestants.  Ces  couvents,  où  s'étaient  intro- 
duits de  graves  abus,  furent  fréquemment  réformés 
par  l'autorité  ecclésiastique  elle-même;  ils  finirent 
par  être  supprimés  dans  plusieurs  Ëtats  catholiques, 
notamment  en  Autriche,  sous  Joseph  II,  en  Espa- 
gne, sous  la  reine  Isabelle:  en  France,  pendant  la 
Révolution  :  un  décret  de  1  Assemblée  constituante, 
du  17  fév.  1790,  abolit  les  ordres  monastiques,  et 
déclara  les  biens  des  couvents  propriétés  nationales. 
Depuis,  plusieurs  maisons  se  sont  rouvertes  en  France; 
mais  la  loi  n'y  reconnaît  pas  les  vœux  perpétuels. 
—  On  doit  au  P.  Hélyot  VHist.  des  Ordres  monasti- 

3ti««,  1714,  et  à  M.  de  Montalembert  les  Moines 
'Occident,  3  vol.  in-8,  1860-67. 

MOINGT,  Medxolanum  Segusiavorum,  Medtoau- 
num.  bg  du  dép.  de  la  Loire,  à  2  kil.  S.  S.  E.  ds 
Montorison;  950  hab.  Aux  env.  ruines  d'un  antique 
édifice  appelé  Palais  des  Sarrasins^  mais  qui  peut 
n'être  qu'un  monument  gaulois;  sources  minérales. 

MOIRA  (Fr.  de),  marquis d'Hastings.  F.  hastings. 

MOIRANS,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  sur  la  Morge,  à20k. 
N.  E.  de  St-Marcellin;  4000  hab.  Station.  Chapeaux 
de  paille  façon  de  Florence,  moulins  à  huile,  forges. 

MOIS, division  de  l'année  chez  les  différents  peuples. 
V.  ce  mot  dans  notre  Dictùmn.  univ.  des  Sciences. 

MOISDON-LA-RIVIÈRE,  ch.-L  de  c.  (Loire-Inf.), 
sur  le  Don,  à  11  kil.  S.  de  ChAteaubriant;  2400  hab. 
Ardoisières,  forges. 

MOÏSE ,  chef  et  législateur  du  peuj^le  hébreu ,  né 
en  Egypte  vers  l'an  1 705  av.  J.-C. ,  était  fils  du  lévite 
Amram  et  de  Jochabed.  Il  fut  exposé  sur  le  Nil  en  vertu 
des  ordres  de  Pharaon  qui  voulait  faire  périr  tous  les 
enfants  m&Ies  des  Hébreux,  mais  fut  sauvé  par  lafille 
môme  du  roi  (d'où  son  nom,  qui  signifie  sauvé  des 
eaux]  ;  il  fut  élevé  dans  le  palais  par  cette  princesse 
et  instruit  dans  toutes  les  sciences  des  Egyptiens.  In- 
formé plus  tard  de  sa  naissance,  il  quitta  la  cour  de 
Pharaon  à  l'âge  de  40  ans  pour  aller  vivre  avec  les  Hé- 
breux, et,  ayant  vu  un  Egyptien  qui  maltraitait  l'un 
d'eux,  il  le  tua  de  sa  propre  main.  Craignant  d'être 

Suni  pour  ce  meurtre,  il  alla  se  réfugierdans  le  désert 
e  Madian  et  y  épousa  Séphora,  fille  d'un  prêtre  du 
pays  nommé  Jéthro.  Dans  sa  retraite,  Dieu  lui  apparut 
sur  le  mont  Horeb.  au  milieu  d'un  buisson  ardent,  et 
lui  ordonna  de  délivrer  les  Isra^ites  de'  l'oppression 


MOIV 


—  1269  — 


MOL\ 


desEgyptieas.  Motse  ^int  sommer  Pharaon  de  laisser 
ses  concitoyens  sortir  de  TËgypte  pour  aller  sacrifier 
auSeigneur  dans  le  désert  :  il  n'éprouva  d'abord  qu'un 
refus:  alors,  pour  effrayer  le  roi,  il  accabla  ses  peu- 
ples de  dix  fléaux  cruels  connus  sous  le  nom  de  Plaies 
ditgfpU  (eau  changée  en  sang;  grenouilles;  mou- 
cherons ;  grosses  mouches;  peste  des  animaux;  ul- 
cère et  tumeurs  ;  grêle  et  tonnerre;  sauterelles;  té- 
Dè^sde  3  jours:  mort  des  premiers-nés).  Pharaon 
»  TJt  enfin  forcé  de  céder  à  ses  demandes.  Guidé  par 
Qoe colonne  de  feu,  Moïse  sortit  d'Egypte  à  la  tête 
des  Hébreux  au  nombre  de  600  000  (16*i5)  -.  il  leur  fit 
traTerser  à  pied  sec  la  mer  Rouge,  vit  engloutir  dans 
les  eaux  de  cette  mer  Pharaon  qui  les  poursuivait, 
les  conduisit  dans  le  désert  où  il  les  nourrit  d'une 
mannetombée  du  ciel,  fit  jaillir  l'eau  d'un  rocher  en 
le  Trappantde  sa  baguette,  reçut  de  Dieu  sur  le  mont 
Siaai  la  loi  sacrée  (Te  Décalogue) ,  triompha  de  plu- 
sieurs peuples  qui  s'opposaient  à  son  passage,  et  ar- 
riifa  jusque  sur  les  confins  de  la  terre  de  Chanaan. 
Il  ne  lai  fut  cependant  pas  accordé  d'y  entrer,  parce 
qu'il  Km\  une  fois  manqué  de  confiance  dans  le 
Seigneur.  Apr&s  avoir  choisi  Josué  pour  achever  son 
œuvre, il  moanit  sur  le  mont  Nébo,  d'où  il  pouvait 
apercevoir  la  Terre  promise  (1585)  :  il  était  âgé  de 
nOaos.  —  Moïse  est  l'auteur  du  Pentaieuque»  c-à-d. 
des  cinq  premiers  livres  de  l'Ancien  Testîiment  (Ce- 
nêu,Esode,Léviiique,  Nombres,  Deuiéronome)^  qui 
renferment  l'histoire  sacrée  depuis  la  création  du 
monde  jusqu'à  l'entrée  des  Hébreux  dans  la  Terre 
promise,  mi  code  de  lois  et  un  recueil  de  prescrip- 
tions religieuses. — On  doità  Mvshel-Ânge  une  admira- 
ble statue  de  Moïse  >  qui  est  un  de  ses  chefs-d'œu\Te. 
uoîsE  DEEHORÊKB.  histoHen  arménien,  né  vers  370 
de  J.-C.  au  bourg  de  Rhorène,fit  une  étude  profonde 
de  Ja  littérature  grecque;  visita  Antioche,  Alexan- 
dre. Rome,  Constantinople;  fut  à  son  retour  garde 
des  archives  patriarcales,  puis  archevêque  de  Pakré- 
^act,  et  mourut  vers  487.  H  a  laissé  une  Histoire  de 
rAménieiqm  va  jusqu'en  441).  imprimée  à  Londres 
en  rss,  avec  trad.  latine,  et  à  Venise  en  1841 ,  avec  une 
trad.  franc. ,  par  Le  Vaillant  de  Florival.  On  a  aussi 
de  lui  une  Géographie  qui  contient  d'importantes  ci- 
tations d'écrivains  grecs,  et  des  Chants  antiques. 

HOISSAC,  ch.-I.  d'arr.  (Tam-et-Garonne) ,  sur  le 
Ta^m,  àlôldl.  N.  O.  de  Montauban  ;  6000  hab.  Trib. 
de  l''  inst  et  de  commerce.  Collège  de  Jésuites.  Sta- 
tion du  chemin  de  fer;  jolies  promenades.  Ville  bien 
bâte;  héiie  fontaine,  pont  remarquable.  Environs 
fertiles  en  blé,  fruits  et  vins.  —  La  ville  se  forma  au 
^  s.  autour  d'une  riche  abbaye  et  fut  jadis  impor- 
tante; elle  fut  ravagée  par  les  Normands  et  souffrit 
F'US  encore  pendant  la  croisade  contre  les  Albigeois  : 
Simon  de  Montfort  la  prit  en  1212. 

^■OITA,  ch.-l.  de  canton  (Corse) ,  à  25  kil.  E.  de 
Corfe;  800  hab. 

MOrrra-JJ.  Guil.),  sculpteur,  né  à  Paris  en  1747, 
d'une  famille  déjà  connue  dans  la  gravure,  m.  en 
1^10,  étudia  sous  Pîgalle  et  Lemoine ,  fut  envoyé  à 
l^ome,  entra  à  TAcaoémie  en  1783,  fut  chargé  sous 
la  République  et  l'Empire  de  plusieurs  travaux  im- 
portants, tels  que  le  fronton  du  Panthéon, représen- 
^ifa  Patrie  couronnant  les  vertus  civiques  etguer- 
^^n,  le  mausolée  du  général  Desaix  au  mont  St- 
^^^^■^.one  statue  équestre  de  Napoléon  en  bronze, 
la  In'.avec  les  figures  de  Moïse ,  d'Isis,  de  Numa 
^  ^Matuco-Capac^  bas-reliefs  d'un  style  grandiose, 
qui  rappel]cDt  la  manière  de  Jean  Goujon  :  ils  sont 
2u  LouTre.S^  sculptures  se  distinguent  par  la  cor- 
rection do  dessin,  l'élégance  des  formes,  la  beauté 
des  proportions,  et  un  heureux  choix  de  draperies. 
Voitte  était  aussi  très-habile  dans  le  dessin  a'ome- 
Sient  :  il  composa  un  grand  nombre  de  modèles  qui 
^'^arérent  le  bon  goût  dans  l'art  de  l'orfèvrerie. 

)iOITRE(Abrabam),  mathématicien ,  né  en  1667, 
^  V1U7  en  Champagne,  de  parents  protestants,  m.  à 
^dresen  1754,  se  retira  en  Angleterre  après  la  ré- 
^^tioQ  de  l'édit  de  Nantes,  se  lia  avec  Halley  et 


Newton,  fut  admis  à  la  Société  royale  de  Londies  el 
à  l'Académie  des  sciences  de  Paris  et  fut  un  des  com- 
missaires chargés  de  prononcer  entre  Leibniz  et  New- 
ton au  sujet  de  l'invention  du  calcul  intégraL  Moivra 
s'est  surtout  occupé  du  calcul  des  probabilités;  on  a 
de  lui  :  De  mensura  sortis  y  qu'il  reproduisit  en  an- 
glais sous  le  titre  de  The  doctrine  of  chances  ^  Lon- 
dres, 1716;  Ànnuities  0»  Ufe  ou  Des  rentes  viagères, 
1 724;  Miscellanea  analytica  de  SeriebuSj  1 730. 

MOJAISK,  V.  de  Russie  (Moscou),  sur  un  affluent 
de  la  Moskova,  à  97  k.  0.  de  Moscou  ;  4000  h.  Jadisfor- 
tifiée.  Elle  fit  partie  de  la  principauté  de  Tchernigov, 

Suis  de  celle  de  Smolensk,  et  fut  réunie  au  grand- 
ucbé  de  Moscou  en  134 1 .  Plusieurs  fois  assiégée  par 
les  Polonais,  prise  par  les  Français  en  1812. 

MOILA,  V.  et  port  d'Arabie  (Témen),dans  l'imamat 
deSana,  sur  la  mer  Rouge,  à  280  kil.  S.  0.  de  Sana; 
7000  hab.  Porta  peu  près  ouvert,  rade,  quelques  for- 
tifications. Assez  bel  aspect  de  loin,  mais  l'intérieur 
est  laid  et  hideux.  Vents  brûlants,  chaleur  intoléra- 
ble. Aux  environs,  contrée  sablonneuse  et  aride.  Le 
café  renommé  qui  porte  le  nom  de  cette  ville  est  cul- 
tivé dans  les  vallées  de  l'intérieur; il  est  apporté  à 
Mok»par  des  caravanes  :  un  en  exporte  plus  de  100  000 
quintaux  métriques  par  an  ;  on  exporte  aussi  de  cette 
ville  de  la  gomme,  du  mastic,  de  l'encens,  des  cuirs. 
Le  commerce  est  encoi'e  assez  actif,  quoic[ue  fort  dé- 
chu. Factoreries  française,  anglaise,  danoise.— Moka 
était  encore  sans  importance  au  xvi*  siècle.  Les  Hol- 
landais y  établirent  un  comptoir  au  xvii*  siècle,  et 
les  Français  en  1708.  Les  Anglais  les  suivirent,  et  ce 
sont  eux  qui  y  exercent  auj.  la  plus  grande  influence. 

MOKTADER-BILLAH,  calife  abbasside,  régna  de 
908  à  932 ,  se  laissa  gouverner  par  ses  femmes  et  ses 
eunuques,  fut  deux  rois  déposé  et  deux  fois  rétabli, 
mais  finit  par  être  chassé  dte  Bagdad  et  massacré  par 
des  soldats.  Sous  le  règne  de  ce  prince  faible  et  ef- 
féminé, les  Karmathes  s'emparèrent  de  la  Mecque, 
Nasser-Eddaulah  fonda  une  dynastie  à  Mossoul^Obald- 
Allah  établit  la  dynastie  des  Fatimites  en  Afrique,  et 
la  Perse  échappa  aux  califes. 

MOS:TADY-BIAMRILLAH,calife  abbasside  del075 
à  1094,  épousa  la  fille  deMélik-Chah^  par  qui  il  avait 
été  placé  sur  le  trône  ,  fit  régner  la  justice,  favorisa 
les  sciences,  et  surtout  l'astronomie.  C'est  sous  son 
califat  qu'eut  lieu,  en  1075,  la  réforme  du  calendrier 
persan  appelée  djélaléenney  en  l'honneur  de  Mélik- 
chah,  surnommé  DjélaUeddin, 

MOKTAFY-BILLAH,  calife  abasside  de  902  à  908, 
reprit  l'Egypte  et  la  Syrie  aux  Thoulounides  (905) , 
et  réduisit  les  Carmathes  ou  Ismaéliens. 

H0KTAF7  LEAMR-ALLAH,  réguado  1136  à  1160  et  re- 
leva un  instant  le  califat  depuis  longtemps  asservi 
par  les  Émirs-al-Omrah. 

MOKTHAR,  capitaine  arabe,  fils  d'Abou-Obéidah, 
né  en  622de  J.-C,  fut  le  plus  ferme  appui  des  Alides, 
battit  le  calife  Obéid-Allan,  ennemi  ue  cette  famille, 
et  conquit  la  Mésopotamie.  Vaincu  et  pris  Quelques 
années  plus  tard  par  Mosab,  général  du  calife  Abdal- 
lah, il  fut  mis  à  mort  en  687. 

MOLA,  Turris  Juh'ana,  v.  et  port  d'Italie  (Terre 
de  Bari),  sur  l'Adriatique,  à  22  kil.  S.  £.  de  Bari; 
19000  hab.  Savon,  tanneries.  —  mola  di  oaeta,  For- 
mies,  V.  et  port  d'Italie  (Terre de  Labour),  à  5  k.  N.  E. 
de  Gaëte,  sur  la  mer  Tyrrhénienne:  2000  hab. 

MOLANUS  (J.  VER  MEULEN,  dit) ,  théologieu  catho- 
lique, né  à  Lille  en  1533,  m.  en  1585.  fut  professeur 
de  théologie  à  Louvain,  puis  doyen  de  la  faculté  de 
cette  ville.  11  a  publié  :  Hutoria  sacrarum  imaginum 
Louv.,  1570;  De  fide  hxreticis  servanda,  1584. 

MOLANUS  (Gér.  Walter  van  der  muelen, dit), théo- 
logien luthérien,  né  à  Hameln  en  1633 ,  m.  en  1722, 
enseigna  les  mathématiques,  puis  la  théologie  à  Rin- 
teln  et  obtint  en  1677  l'abbaye  de  Lokkum  avec  la 
direction  des  églises  protestantes  du  duché  de  Lune- 
bourg  et  du  Hanovre.  11  eut  en  1692  et  années  sui- 
vantes une  correspondance  avec  Bossuet  pour  tra- 
vailler à  la  réunion  des  églises  catholique  et  protes- 


MOLD 


—  i27a  — 


MOLE 


taBtSj  et  M  secondé  dans  ce  trsrail  par  Leibnitz;  |  qrai  fut  fortifié  parle  traité  d'Andrinople  (1829);  elle 
mais  il  fut  impossible  d'arriver  à  un  résultat.  On  a  de   s^en  fit  môme  céder  en  1812  une  province  importacte. 


lui  quelques  écrits,  en  latin,  relatifs  à  la  réunion , 
qui  se  trouvent  dans  les  Couvres  de  Bostuet. 

MOLAT  (Jacques  de),  dernier  grand  maître  des 
Templiers,  entra  dans  Tordre  vers  1265,  et  en  devint 
grand  maître  à  la  mort  de  Guillaume  de  Beaujeu.  Il 
se  préparait  à  réparer  les  revers  éprouvés  par  les 
Chrétiens  dans  Torient,  lorsqu'il  ftit,  en  1305,  rap- 
pelé en  France  sous  un  prétexte  par  le  pape  Clément  Y, 
qui ,  de  concert  avec  Philippe  le  Bel,  avait  décidé  la 
suppression  de  Tordre.  Il  rêijut  d*abord  un  très-bon 
jaocueil;  mais,  en  1306,  le  roi  le  fit  arrêter  à  Timpro- 
viflte  en  accusant  tous  les  Templiers  des  crimes  les 
plus  odieux.  Livré  à  la  torture,  Jacques  de  Motay  fit 
.quelques  aveux,  qu'il  rétracta  plus  tard;  il  n'en  fut 
pas  moins  condamné  à  mort  :  il  fut  brûlé  vif  le  18  mars 
1314,  à  la  pointe  de  Tlle  de  la  Cité,  sur  l'emplacement 
dn  terre-plein  actuel  du  pont  Neuf.  On  rapporte  qu'il 
cita  à  jour  fixe  devant  le  tribunal  de  Dieu  le  pape  et 
le  roi,  qui,  en  effet,  ne  tardèrent  pas  à  y  comparaître. 
Il  est  probable  que  les  Templiers  s'étaient  livrés,  en 
effet,  a  de  coupables  désordres;  mais  leur  principal 
crime  était  de  posséder  d'immenses  richesses  qui 
excitèrent  la  cupidité  de  Philippe  le  Bel.  Cette  ca- 
tastrophe a  fourni  à  Raynouard  le  sujet  de  sa  belle 
tragéaie  des  Templiers.  V.  templiers. 

MOLD,  V.  d'Angleterre,  ch.-l.  du  comté  de  Flint, 
dans  le  pays  de  Galles,  à  22  kil.  0.  de  Chester:  5100h. 
Jolie  église,  vieux  château;  filatures  hydrauliques. 

MOLD  AU  (la) ,  riv.  de  Bohême,  sort  du  Bœnmer- 
wald,  devient  navigable  à  Hohenfurt,  arrose  Prague  et 
Budweiss,  et  tombe  dans  TElbe  vis  à  vis  de  Melnik, 
après  un  cours  de  310  kil.  Ses  principaux  affluents 
sont  le  Beraun  et  la  Sazava. 

MOLDAVA  (la),  riv.  qui  donne  son  nom  à  la  Mol- 
davie, naît  en  Galicie,  traverse  la  Bukovine,  puis  entre 
en  Moldavie,  où  elle  arrose  Baja  et  Roman,  et  tombe 
dans  le  Sereth,  après  un  cours  de  150  kiL 

MOLDAVIE,  appelée  au  moyen  ftge  Boadanie^wne 
des  Principautés  danubiennes,  vassale  delà  Turquie, 
bornée  au  N.  et  à  TE.  par  la  Russie,  à  TO.  par  la  Tran- 
sylvanie et  la  Valachie.  au  S.  par  le  Danube  et  la  Tur- 
quie; env.  6  millions  d^hectares;  1 600  000 h.  ^  ch.-l. , 
Jassy.  Au  N.  s'étendent  les  monts  Krapacks.  Rivières  : 
le  Danube,  le  Prouth,  le  Sereth,  la  Moldava,  la  Bis- 
tritza.  Climat  très-variable;  sol  très-fertile  en  grains, 
vins,  tabac,  légumes,  fruits,  melons,  etc.  ;  vastes  forêts, 
excellents  pâturages.  Bétail,  abeilles  innombrables; 
ffibier  et  beaucoup  de  poisson.  Quantité  de  nitre  et 
de  naphte;  mines  d'or,  d'argent  et  de  cuivre,  riche 
mine  de  sel  gemme  (à  Okna).  Le  pays  est  gouverné 
par  un  prince  qui  a  porté  indistinctement  les  noms 
ahospoaar  et  de  vayrode.  La  population  se  distingue 
en  boyards  et  paysans;  leà  paysans,  longtemps  as- 
servis à  la  glèbe,  n'ont  commencé  à  être  affranchis 
qu'en  1746  et  ce  n'est  ^u'en  1856  que  le  servage  a  été 
aboli  dans  toute  la  principauté.  La  grande  majorité 
des  habitants  professe  la  religion  grecque.—  La  Mol- 
davie a  fait  successivement  partie  de  la  Dacie  Tra- 
jane,  de  l'empire  des  Goths,  des  Huns,  des  Avares; 
elle  fut  occupée  du  ix*  au  xui*  siècle  par  les  Petche- 
nègues,  les  Cumans  et  les  Mongols.  Après  l'expulsion 
de  ces  derniers,  Bogdan  vint  vers  1290,  selon  les 
uns,  vers  1352,  selon  les  autres,  avecdesValaqueset 
des  Polonais ,  londer  sur  les  bords  de  la  Moldava  un 
faible  £tat  qui  prit  le  nom  de  Bogdanie.  et  qui,  en 
1432,  finit  par  se  reconnaître  vassal  de  la  Pologne. 
Sous  Etienne  le  Grand  (1458-1504),  la  Moldavie,  placée 
entre  la  Turquie  et  la  Poloffne,  qui  s'en  disputaient 
la  suzeraineté,  jouit  de  quelque  indépendance;  mais 
en  1513.  Bogdan  II  se  soumit  â  Sélim  I.  En  1538,  Soli- 
man II  dépouilla  Pierre  Rarech,  le  dernier  prince  du 
sang  de  Bogdan,  et  mit  à  sa  place  Etienne  Lanutiet  : 
depuis  ce  moment,  la  Porte  nomma  toujours  le  vay- 
voae  de  Moldavie  ;  elle  le  choisissait  parmi  les  Grecs 
Fanariotes.  Par  le  traité  de  Jassy,  1792,  la  Russie 
parvint  à  exercer  sur  cet  Ëtat  un  aroit  de  protection 


la  Bessarabie;  mais  cette  province  a  été  en  partie  res 
tituée  aux  Moldaves  après  la  guerre  de  Crimée,  et' 
1856.  A  la  même  époque,  une  plus  grande  indépen 
dance  fut  assurée  à  la  Moldavie,  ainsi  qu'à  la  Valac  nie 
par  suite  de  la  Convention  de  Paris  (19  aoilt  1858;, 
le  pouvoir  fut  confié  dans  chaque  principauté  à  un 
hospodar  élu  à  vie  et  à  une  aseemblée  élective,  avec 
une  commission  centrale  siégeant  à  Fokschani.  Les 
deux  principautés  élurent  un  même  chef,  le  cobnel 
Couza,  et  s  unirent  en  1866  en  une  leule  princi- 
pauté, la  Roumanie.  V.  ce  nom. 

Souverains  de  la  Moldavie, 
Bogdan  I  ouDragochyl  352    Roman  II ,  1447 

Sas,  1361    Pierreux»  1448 

Pierre  I  ?  Etienne  V,  1449 

Etienne  II  ?  Alexandre  II»  1456 

Latsko,  1365    Bogdan  III, 

Bogdan  II,  1873    Pierre  IV,  1456 

Pierre  II,  1379    Etienne VM«^afuL  1458 

Etienne  III  (ou  I),    1390    Bogdan  IV,  1504 

Jaga  et  Roman  I,     1400    Etienne  VU,  1517 

Alexandre  I,  le  Bon,  1401    Eticane  VLII,  1526 

Ëlie  et  Etienne  IV,  1482    Pierre  Y(Ranch),  1527-38 

MOLE  (Edouard),  illustre  magistrat,  né  à  Paris  en 
1558,  m.  en  1614,  était  fils  d'un  conseiller  au  parle- 
ment de  Paris,  et  devint  lui-même  conseiller.  Kove- 
loppéavec  toute  sa  compagnie  dans  les  persécutions 
qu'eut  à  subir  le  parlement  en  1589 ,  il  fut  quelque 
temps  emprisonné  à  la  Bastille  par  les  Ligueurs, 
puis  contraint  d'accepter  d'eux  les  fonctions  de  pro- 
cureur général  et  de  prêtef  serment  à  la  Ligue.  Quoi 
que  exposé  à  mille  dangers,  il  resta  fidèle  de  cœur  à 
la  cause  royale,  négocia  en  secret  l'abjuration  de 
Henri  IV,  et  fit  rendre  par  le  parlement  l'arrêt  qu! 
assura  la  couronne  à  ce  prince  en  excluant  du  trône 
les  femmes  et  les  étrangers  (28  juin  1593).  Il  fût 
nommé  en  1602président  à  mortier,  charge  qui  resta 
dans  sa  famille  jusqu'à  la  Révolution. 

uoLi  (Matthieu),  fils  du  préc.,  né  en  1584,  m.  en 
1656,  fut  nommé  conseiller  au  parlement  en  1606. 
procureur  général  en  1614,  l*'  président  en  1641,  et 
enfin  garde  des  sceaux  en  1650.  Dans  sa  longue  car- 
rière il  déploya  une  fermeté  à  toute  épreuve,  et  sut 
concilier  les  aevoirs  d'un  grand  citoyen  avec  Tobéis- 
sance  due  à  l'autorité  royale.  Pendant  les  troubles  de 
la  Fronde,  il  alla,  k  travers  les  barricades  et  au  ris- 
que de  sa  vie,  réclamer  à  la  cour  deux  conseillers  ar- 
bitrairement arrêtés  (1648).  Député  à  RueU  auprès  de 
la  reine  pour  proposer  un  accommodement  entre  la 
cour  et  les  Frondeurs  (1649),  il  parvint  par  ses  efforts 
à  rapprocher  les  partis.  Apprenant  que  sa  préseibce 
au  ministère  était  pour  quelques-uns  un  obstacle  à 
la  réconciliation,  il  s'empressa  de  résigner  les  sceaux; 
mais  on  fut  bientôt  obligé  de  les  lui  rendre,  et  il  leo 
conserva  jusgu'à  sa  mort.  On  cite  de  ce  inagistrat 
plusieurs  traits  qui  prouvent  que  le  courage  civil  ne 
le  cède  en  rien  au  courage  militaire.  Matthieu  Mole  > 
laissé  de  précieux  If ^motref,  qui  ont  été  publiés  pou* 
la  Société  de  l'histoire  de  France  par  Aimé  Cbampol- 
lion-Figeac,  Paris,  1856-58,  4  vol.  in-8. 

UQLÉ,  (Matthieu  Louis),  homme  d'Etat,  issu  de  fa- 
mille parlementaire,  néàParis  en  1781 ,  m.  en  185&, 
avait  pour  père  le  président  Mole  de  Champlâtreux , 
qui  périt  en  1794  sous  la  hache  révolutionnaire.  Em- 
mené par  sa  mère  à  l'étranger,  il  revint  en  France 
en  1796.  se  fit  admettre  à  l'Ecole  centrale  des  tra- 
vaux puDUcs  (Ecole  polytechnique),  publia  dès  1806 
des  Essais  de  morale  et  de  politique ^  avà  attirèrGut 
sur  lui  l'attention  du  public  et  celle  de  Napoléon, 
devint  successivement  maître  des  requêtes  au  Con 
seil  d'Etat  (1806) ,  préfet  de  la  Côte-d'Or  (1807).  con- 
seiller d'Etat ,  directeur  général  des  ponte  et  cbaus- 
sésb  (1809),  remplaça  en  1813  le  duc  de  Massa,  dans 
les  fonctions  de  grand  juge  (ministre  de  la  justice), 
et  reçut  alors  le  titre  de  comte  de  l'Empire.  Néan* 
moins,  il  refusa  pendant  les  Cent-jours  (1815)  de  si- 


MOU 


—  1271  — 


MOU 


pet  la  déclaration  du  Conseil  (T&tat  contre  lesBour- 
mos.  Au  retour  de  Loub  XVIII,  il  se  rallia  aux  roya- 
Uites  constitutionnels  et  fut  nommé  pair.  Il  entra  la 
même  année  (1815)  dans  le  ministère  Richelieu,  avec 
le  portefeuille  de  la  marine;  il  en  sortit  en  môme 
tapsque  le  duc  de  Richelieu  (12  décembre  1818), 
el  siopposa  de  tout  son  pouvoir,  dans  la  Chambre  des 
piiis,  aux  mesures  réactionnaires  qui  amenèrent  la 
chute  de  Charles  X.  Appelé  en  1830  aux  affaires  étran- 
^res  par  Louis-PhiOppe,  il  fit  reconnaître  la  nou- 
leQe  dynastie  par  les  cabinets  étrangers  et  proclama 
le  principe  de  non-intervention^  il  se  retira  trois  mois 
après,  en  même  temps  que  Casimir  Périer.  Placé  en 
1836,  avec  le  portefeuille  des  affaires  étrangères,  à  la 
tfite  d'un  nouveau  cabinet,  il  signala  son  ministère 
perdes  mesures  de  conciliation  et  fit  rendre  ane  loi 
d'amnistie  (8  mai  1837  ),  mais  il  prêta  le  flanc  en 
ordonnant  Tèvacuation  d'Ancône  et  de  la  Belgique ,  et 
Tii  se  former  contre  son  administration  une  cotdilion 
(brmidable,  à  la  tète  de  laquelle  se  placèrent  HM.  Gui- 
zot  et  Thiers;  après  plusieurs  mois  de  lutte,  il  se  dé- 
cida à  se  retirer,  le  8  mars  1839.  En  1840  il  fut  élu , 
krùnaaimité  moins  une  voix,  membre  de  TAcadé- 
mie  française.  Nommé  en  1848  et  1849  représentant 
à  YAssmiiée  nationale,  il  se  tint  constamment  dans 
i'oiol^re.  Par  la  dignité  de  son  caractère,  par  Tex- 
auise  distinction  de  sa  personne,  de  ses  manières  et 
oe  sa  parole,  le  comte  Mole  est  un  des  hommes  qui 
représentaient  avec  le  plus  d'honneur  Tancienne  so^ 
ciëti française.  Il  n'a  laissé  qu'une  fille,  Mme  de  La 
Ferté,  etson  nom  s'est  éteint  avec  lui.  Outre  ses  Es- 
soisy  00  doit  à  M.  Mole  un  Éloge  de  Matthieu  MoléeX 
de  nombreux  Dieeours  politiques  et  œaâémiqt^.  U 
a  lausé  des  Mémoires,  dont  la  publication  est  annon- 
cée, M.  deFalIoux,  son  successeur  à  l'Académie,  a 
ûit  son  tloge  dans  son  discours  de  réception  (1857). 

HOU  (François  René),  excellent  acteur,  dont  le 
vrai  nom  était  Molety  né  à  Paris  en  1734,  m.  en  1802» 
débuta  à  la  Comédie  française  en  1760,  et  ne  cessa 
de  jouer  jusqu'à  sa  mort.  Dans  une  aussi  longue  car- 
îi^  il  obtint  toujours  le  plus  grand  succès.  U  ex^ 
cellait  dans  la  comédie,  et  principalement  dans  les 
rtlesde  lats  et  de  petits  maîtres,  et  il  excita  un  en> 
somment  extraorainaire.  Après  la  mort  de  Lekain 
u  voulut  remplacer  ce  grano  tragique,  mais  il  réus- 
ât moios  dans  ce  nouveau  genre.  Pendant  la  Révo- 
lution, il  n'échappa  à  la  proscription  que  par  une 
fnade  affectation  de  civisme.  Mole  fut  de  Tlostitut 
m  sa  fimdation.  Il  a  laissé  d'intéressants  Mémoires, 
pobliésjar  Etienne  en  1825. 

MOLBMBS,  %  de  la  Cdte-d'Or.  à  22  kil.  N.  0.  de 
GoltiUon-sur-Seine;  900  hab.  Célèbre  abbaye  de  Bé- 
B^tins,  fondée  en  1075,  par  Robert  de  Champa- 

P*  r.BOBERT  (S.). 

VOLFETTA,  t.  murée  d'Italie,  dans  l'anc.  roV.  de 
Napies  (Terre  de  Bari).  sur  l'Adriatique,  à  26  kil.  S. 
£•  de  Barletta;  16  000  hab.  Ëvéché.  Ane.  duché, 
9û  a  appartenu  aux  Gonzague  depuis  1536. 

VOUEBEfJ.  B.  POQUELIM,  dit),  le  prince  des  poètes 

comiçies,  né  à  Paris  en  1622,  était  fils  de  J.  Poque- 

lia,  tapissier-valet  de  chambre  du  roi ,  et  était  des- 

^  à  la  profeasion  de  son  père  ;  mais ,  ayant  de 

J«ffl«  heure  conçu  du  goût  pour  les  lettres,  et  sur- 

'  J^pour  le  théâtre,  il  obtint  de  sa  famille  qu'on  le 

ntéàidier.  Il  suivit  le  collège  de  Clermont,  où  il  eut 

P^  condisciples  le  prince  de  Conti,  Hesnault,  Cha- 

P*»«elBemier,  qui  restèrent  ses  amis,  puis  il  reçut 

^^  ^®  Gassendi ,  qui  Ini  inculqua  les  doctri- 

^^  uapioare.  Après  avoir  terminé  ses  études ,  il 

exerça  qoeiaue  temps  avec  son  père  les  fonctions 

de  tapissier  au  roi,  puis  se  fit  recevoir  avocat  (1645)  ; 

^^f  entraîné  par  son  Roût  pour  l'art  dramatique, 

u  joua  d'abord  sur  des  théâtres  particuliers,  et  finit 

pr  se  faire  comédien  ;  il  prit  alors  le  nom  de  Mo- 

uere,  nom  d'un  auteur  oublié  aujourd'hui.  De  1646 

■  16ô8,  il  parcourut  la  province  avec  une  troupe 

l^il  avait  formée,  jouant  de  petites  pièces  qu^il 

composait  lui-noôme  pour  la  plupart ,  et  dont  les 


plus  remarquables  sont  :  VÉtourdi ,  représenté  à 
Lyon  on  1653,  et  le  Dépit  amoureux,  à  Montpellier, 
1654.  Ce  n'est  qu'en  1658  ou'il  vint  se  fixer  à  Paris  ; 
il  y  ouvrit,  d'abord  à  la  salle  du  Petit-Bourbon,  près 
du  U>uvr9,  puis  au  Palais-Royal,  un  thé&tre  qui  at- 
tira biealét  la  foule;  il  y  représenta  successivement 
une  trentaine  d'ouvrages  de  sa  composition,  dans 
lesquels  il  jouait  lui-même  le  principal  nOle  ;  presque 
toutes  ces  pièces  sont  des  chefs-d'œuvre.  I^s  princi- 
pales sont  :  les  Précieuses  ridicules  (1659);  Sgana- 
relle  (1660);  VÉcole  des  Maris  (1661),  imitée  des 
Adelphes  de  Térence;  VÉeole  des  Femmes  (1662);  le 
Mariage  fùrcé  (1664) ,  tiré  de  Rabelais;  le  Festin  de 
Pierre  (1665),  imité  de  l'espagnol,  et  dont  le  princi- 
pal personnage  excita  de  violents  murmures  par  son 
impiété;  l'Amour  médecin  (1665);  le  Misanthrope 
(16i66),  comédie  d'un  genre  sévère,  dont  la  perfec- 
tion ne  fut  pas  appréciée  dès  l'origine;  le  Médecin 
mcLlgrélui  (1666);  te  Tartufe  ou  lUmposteur  (1667), 
satire  sanglante  de  l'hypocrisie,  contre  laquelle  il 
s'éleva  une  vive  opposition,  et  qui,  bien  oue  com- 
posée dès  1664,  ne  put  être  représentée  qu'après  de 
iong[s  délais  et  par  la  protectioo  toute  spéciale  de 
Louis  XiV;  Amphitryon  et  VAvare  (1668),  toutes 
deux  imitées  de  Planta  ;  Georges  Dandin  (1668); 
Monsieur  de  Poureeaufmac  (1660)  ;  le  Bourgeois  aen- 
tilhomme  (1670),  les  Fourieries  de  Seaptn  (1671); 
lee  Femmes  servantes  (1672)  ;  le  Malade  imaginaire 
(1673).  A  la  4*  représentation  de  cette  dernière  pièce, 
Molière,  dont  la  santé  était  depuis  bngtemps  alié- 
rée ,  voulut  jouer  malgré  les  représentations  de  ses 
amis,  de  peur,  disait -il,  de  faire  perdre  leur  jour- 
née à  tous  ceux  qu'il  employait;  mais  à  la  fin  de  la 
nièce,  au  moment  où  il  prononçait  le  mot  juro,  il 
lut  pris  dtne  convulsion ,  et  on  l'emporta  mourant. 
Il  expira  le  17  février  1673,  à  peine  ftgé  de  51  an^ 
Ce  ne  fut  pas  sans  peine  que  sa  veuve  obtint  de  l'au- 
torité eedésiaetique  la  permission  de  le  faire  assis- 
ter par  un  prêtre  et  de  l'enterrer  en  terre  consa- 
crée. Ce  grand  homme  avait  eu  à  souffrir  de  l'envie; 
il  ne  fut  pae  non  pi  Os  heureux  dans  son  intérieur  : 
il  avait  épousé  en  1662  Armande  Béjait  (sœur  d'une 
des  actrices  de  sa  troupe),  qui  était  beaucoup  plus 
jeune  que  lui,  et  dont  la  coquetterie  empoisonna  ses 
derniérek  années.  Molière  est  le  premier  des  comi- 
ques; aucun  ne  l'a  surpassé,  ni  même  é^alé.  A 
une  admirable  forée  comiaue,  à  une  verve  mtaris- 
sable,  il  unit  une  exacte  onservation  de  mœurs  oui 
lui  permet  de  saisir  tous  les  vices  et  tous  les  rioi- 
cules,  un  talent  prodigieux  pour  tracer  des  carac- 
tères qui  deviennent  autant  de  types  immortels,  en- 
fin une  moiale  pleine  d'une  haute  raison  et  d'une 
utilité  vraiment  pratique.  U  a  traité  en  vers  tous  les 
sujets  qui  appartenaient  à  la  haute  comédie,  le  Mi- 
santhrope, le  Tartufe,  les  Femmes  savantes^se  con- 
tentant de  la  prose  pour  les  sujets  d'une  importance 
moindre  ou  qui  se  rapprochaient  de  la  farce,  fes  Four- 
beries  de  Seaj^n ,  George  Dandin,  VAvars,  le  Ma- 
lade imaginatre.  Sa  prose  a  une  franchise,  une  net- 
teté, une  précision  et  une  vigueur  remarquables: 
ses  vers,  malgré  quelques-  négligences,  sont  restés 
le  type  du  vrai  style  comique  par  le  naturel,  l'ai- 
sance du  tour,  l'énergie,  et,  au  besoin,  par  la  er&oe. 
Le  génie  de  Molière,  malgré  son  tecontestable  su- 
périorité, ne  fut  pas  immédiatement  apprécié  par 
ses  contemporains ,  ce  qui  a  fait  dire  à  Boileau  : 

Avant  qu'un  p«o  de  terre,  obtenu  par  ^riërt, 
Poor  jamais  sons  la  tomba  edt  enferme  Molière, 
Mille  de  ces  beaux  traits,  aiûourd'bui  si  vantés. 
Furent  des  sots  esprits  à  nos  yeux  rebutéSb... 
Maif  sitât  que  d'un  trait  de  ses  fatales  mains 
La  Parque  Veut  rayé  du  nombre  des  humains. 
On  reconnut  le  prix  de  sa  muse  éclipsée.  (£p.  vn.) 

Parmi  les  nombreuses  éditions  des  OEuvres  de  Mo- 
lière^  on  remarque  celles  de  Bret,  avec  un  commen- 
taire trop  succinct,  1773,  6  voL  in-8;  d'Auger,  1819- 
25,  9  vol.  ia-8:  d'Aimé  Mariin,  1823-26,  avec  un 
choix  de  tous  les  co:nment3.teurs;  de.L.  Moland, 


MOLl 


—  1272  — 


MOLL 


.  18Ô5.  La  Vie  de  Molière  a  été  écrite  par  irnmarest, 
1703;  V Histoire  de  sa  vie  et  de  ses  ouvrages j  parTas- 
chereau,  1825.  On  doit  à  Cailhava  des  Etudes  sur 
Molière  y  1802^  à  M.  Bazin  des  Notices  historiques 
sur  M.,  1851,  a  F.  Génin,  un  Lexique  de  la  lang\M  de 
Molière.  Son  Éloge  fut  mis  au  concours  par  l'Aca- 
démie française  en  1769,  et  le  prix  fut  décerné  k 
Chamfort.  En  1778,  rAcadémie,  qui  ne  l'avait  pas 
admis  au  nombre  de  ses  membres  à  cause  de  sa 
prûfession,|plaça  son  buste  dans  la  salle  de  ses  séan* 
ces,  avec  ce  vers  de  Saurin  pour  inscription  : 

Rien  ne  manque  i  sa  gloire;  il  manquait  à  la  nôtre. 

On  a  élevé  en  1844  à  Paris  (rue  Richelieu)  un  mo- 
nument en  l'honneur  de  Molière,  près  de  la  maison 
qu'il  avait  habitée. 

M0L1ÈR£S,  ch.-I.  de  cant.  (Tam-et- Garonne),  à 
26  kil.  N.  de  Montauban  ;  1000  hab. 

MOLIÈRES  (Joseph  privât  de) ,  physicien ,  né  en 
1677. à  Tarascon,  mort  en  1742,  entra  chez  les  Ora- 
toriens.  se  lia  intimement  avec  Malebrar.che,  fut  reçu 
en  1721. à  l'Académie  des  sciences,  et  nommé  en 
1723  professeur  de  philosophie  au  collège  de  France. 
Il  était  un  des  plus  zélés  partisans  des  tourbillons  de 
Descartes.  On  a  de  lui  aes  Leçons  de  Mathémati- 
ques, 1726:  —  de  Physique,  1733. 

MOLIN  (Jacques),  dit  Du  Moulin,  médecin,  né  en 
1666  à  Marvège  près  de  Mende,  m.  en  1765.  fut  pro- 
fesseur d'anatomie  au  Jardin  du  roi,  médecin  en 
chef  des  armées,  médecin  de  Louis  XIV  et  de  Louis  XV, 
fit  une  foule  de  cures  merveilleuses,  et  amassa  une 
grande  fortune.  Il  recommandait  la  saignée,  l'eau, 
la  diète  et  l'exercice  :  on  croit  que  c'est  lui  que  Le- 
sage  désigne  dans  Gil  Bios  sous  le  nom  de  Sangrado. 

MOLINA  (Louis),  jésuite  espagnol,  né  en  1535  à 
Cuença ,  enseigna  la  théologie  20  ans  à  l'université 
d'Évora  en  Portugal ,  puis  revint  en  Espagne ,  et 
mourut  à  Madrid  en  1601.  On  a  de  lui  un  commen- 
taire sur  la  Somme  de  S.  Thomas,  des  traités  De  li- 
beri  arbitra  cum  gralix  donis  concordia.  De  Jus- 
titia  et  jure.  Dans  son  traité  sur  l'accord  du  libre 
arbitre  avec  la  grâce,  il  fait  une  grande  part  au 
libre  arbitre,  au  risque  même  de  diminuer  celle 
de  la  grâce ,  et  suppose  en  Dieu ,  relativement  aux 
actes  conditionnels ,  une  science  d'une  nature  par- 
ticulière, qu'il  nomme  Science  moyenne.  Cette  doc- 
trine, connue  depuis  sous  le  nom  de  Molinisme,  fut 
accusée  d'être  contraire  à  celle  de  S.  Thomas  et  di- 
visa les  théologiens  en  deux  camps,  les  Molinistes 
elles  Thomistes;  les  papes  Clément  VIII  et  Paul  V, 
auxquels  elle  fut  déférée ,  ne  se  prononcèrent  pas 
à  son  égard.  Quelques-uns  imputent  à  la  doctrine  de 
Molina  de  conduire  à  une  morale  relâchée  :  les  Jan- 
sénistes, par  ce  motif,  aflfectaient  de  donner  à  leurs 
adversaires  le  nom  de  Molinistes. 

MOLINA  (Marie  de) ,  reine  de  Castille.  F.  marie. 

MOLINA  (Tirso  de).  F.  tirso  et  tbllbz. 

MOLINA-DE- ARAGON.  Y.  murée  d'Espagne,  dans 
la  Nouv. -Castille  (Guadalaxara) ,  à  95  kil.  S.  E.  de 
Siguenza;  3650  hab.  Elle  reçut  en  1140  des  Fueros, 
qui  sont  un  document  curieux  de  l'ancienne  juris- 

Srudence  de  la  Caatille.  Au  xiv*  siècle,  elle  fut  cé- 
ée  par  le  roi  de  Castille  au  roi  d'Aragon  :  d'où  le 
nom  qu'elle  a  conservé.  Prise  en  1810  par  les  Fran- 
çais. —  On  appelle  Sierra  de  M, ,  une  petite  chaîne 
de  montagnes  de  l' Aragon ,  oui  sépare  la  prov.  de 
Guadalaxara  de  celles  de  Calatayud  et  de  Téruel  ; 
elle  se  rattache  au  N.  0.  à  la  Sierra  Solorio,  et  au 
S.  à  la  Sierra  Albarracin. 

MOLINET  (Jean),  po6te  du  xv«  s.,  né  dans  le  Bou- 
lonnais vers  1420,  mort  en  1507,  embrassa  l'état  ec- 
clésiastique étant  veuf ,  devint  chanoine  à  Valen- 
ciennes,  aumônier  et  bibliothécaire  de  Marguerite 
de  Parme,  et  historiographe  de  l'empereur  Maximi- 
lien  I**.  On  a  de  lui  Quelques  poèmes  fort  médiocres, 
qui  néanmoins  lui  nrent  en  son  temps  une  grande 
réputation  :  le  Temple  de  Mars,  la  Complainte  de 
Canitantinopk ,  la  vigile  des  moru,  moralité.  Il  a 


en  outre  mis  en  prose  le  ^oman  de  la  Rose,  Lyon, 

1503.  Il  a  aussi  laissé  :  Faits  et  dits^  contenant  plu- 
sieurs beaux  traités ,  oraisons  et  chants  royaux, 
Paris,  1531 ,  et  une  Chronique,  oui  va  de  1474  à 

1504 .  et  qui  a  été  publiée  par  Bucnon  en  18:^8. 
MOLINIER  (Guill.),  trouoadour  toulousain,  chan- 
celier du  Collège  du  gai  savoir,  rédigea  en  1356, 
de  concert  avec  les  sept  mainteneurs  du  gai  «avoir, 
sous  le  titre  de  Leys  iamors,  une  poétique,  suivie 
d'une  grammaire  et  d'un  traité  des  ngures,  que  l'A- 
cadémie des  Jeux  floraux  a  publiée  en  1842-44,  avec 
une  traduction  en  regard. 

MOLINISTES,  partisans  de  Molina.  F.  molina. 
BIOLINOS  (Michel),  théologien  espagnol,  né  en 
1627,  près  de  Saragosse ,  se  fixa  à  Home  et  y  fut 
longtemps  directeur  de  consciences.  Il  publia  en  167F 
la  Guide  spirituelle,  où  il  enseignait,  sous  le  nom 
de  Contemplation  parfaite,  un  quiétisme  qui  fut 
trouvé  dangereux  :  68  propositions  tirées  de  ce  livre 
furent  condamnées  par  Innocent  XI;  l'auteur  fut  jeté 
dans  les  prisons  de  l'Inquisition  en  1685,  et,  quoiqu'il 
se  fût  rétracté  publiquement ,  on  l'y  laissa  mourir 
apnèss  il  ans  de  détention,  en  1696.  On  trouve  la  tra- 
duction de  la  Guide  dans  un  Recueil  de  pièces  sur 
le  Quiétisme,  Amsterdam,  1688.  Les  68  propositions  de 
Molinosontété  réfutées  par  Fénelon  et  par  Bossuet. 
MOUSE.  Melœ,  v.  dMtalie,  dans  l'anc.  roy.  de  Na- 
ples,  à  15  kiL  N.  0.  de  Campo-Basso;  600  nab.  On 
donne  quelquefois  le  nom  de  cette  ville  à  toute  la  pro- 
vince, quoiqu'elle  n'en  soit  pas  le  ch.-l.  F.  sahnio. 
MOLITOR  (Gabriel),  maréchal  de  France,  né  en 
1770  à  Hayan^e  (Moselle),  mort  à  Paris  en  1849, 
s'enrôla  au  début  de  la  Révolution ,  fut  dès  1791 
nommé  capitaine,  commanda  une  des  colonnes  qui 
vainquirent  à  Weissembourg,  devint  général  de  bri- 
gade en  1798;  seconda  puissamment  en  Suisse  Mas- 
séna,  et  battit  les  troupes  russes  et  autrichiennes 
dans  les  combats  de  Schwitz,  de  Muttenthal  et  de 
Glaris  (1799]  :  à  cette  dernière  affaire,  sommé  de  se 
rendre  par  des  forces  bien  supérieures,  il  répondit  : 
«  Ce  n'est  pas  moi  qui  me  rendrai,  ce  sera  vous;  » 
et  en  effet,  il  força  l'ennemi  à  mettre  bas  les  armes. 
Il  commanda  en  1800  le  passage  du  Rhin,  qu'il  ef- 
fectua à  la  tète  d'une  compagnie  de  grenadiers  sous 
le  feu  de  l'ennemi;  fit  3500  prisonniers  à  Stockach, 
enleva  Mœskirch,  reprit  Felakîrch,  qui  était  la  def 
du  Tyrol,  et  fut  en  récompense  élevé  au  grade  de 
général  de  division.  En  1805,  à  Caldiero,  il  assura 
la  victoire  en  contenant  avec  sa  seule  dirision  toute 
l'aile  droite  de  l'archiduc  Charles.  En  1806,  il  occupa 
la  Dalmatie  avec  trois  régiments  seulement,  et  réus> 
sit  à  débloquer  Laurjston  enfermé  dans  Raguse ,  en 
dispersant  avec  1670  hommes  11  000  Russes  et  Mon- 
ténégrins. Chargé  en  1807  et  1808  du  commande- 
ment de  la  Poméranie  ,  il  poursuivit  les  Suédois 
jusque  sous  les  murs  de  Stralsund  ,  et  entra  le  pre- 
mier dans  la  i)lace,  ce  qui  lui  valut  le  titre  de  comte 
avec  une  dotation  de  30  000  fr.  Il  eut  une  grande  part 
aux  victoires  d'£ckmuhl,  d'Essling,  de  Wagram,  et 
s'empara  de  l'Ile  de  Lobau  (1809).  Mis  à  la  tète  de 
l'armée  d'occupation  des  villes  hanséatiques  (ISIO) , 
puis  de  la  Hollande  (1811),  il  tint  jusqu'au  acmier 
moment.  Dans  la  campagne  de  France,  il  fit  d'ad- 
mirables, mais  inutiles  efforts  à  La  Chaussée,  à  Châ- 
lons^  à  La  Ferté-sous-Jouarre.  Quelque  temps  dis- 
gracié par  les  Bourbons,  il  fut  cependant  appelé  en 
1823  au  commandement  du  2*  corps  de  l'armée  d'Es- 
pagne et  fut,  à  son  retour,  élevé  à  la  dignité  de  ma- 
réchal de  France  et  à  la  pairie.  Il  occupa  dans  ses 
dernières  années  le  poste  oe  gouverneur  des  Invali- 
des, puis  de  grand  chancelier  ne  la  Légion  d'honneur. 
MOLLAH ,  c.-à-d.  Seigneur,  titre  d'honneur  que 
portent  chez  les  Arabes  et  les  Turcs  les  principaux 
chefs  de  leur  religion.  Use  donne  aussi  aux  cheiks, 
aux  jurisconsultes,  et  en  général  à  tout  homme  ro- 
commandable  par  son  savoir  ou  sa  piété. 
MOLLENDORF.  F.  mœllendorf. 
MOLLEVAUT  (Ch.),  n^  en  1776  à  Nancy,  mort 


MOLU 


—  1273  — 


MOHP 


1844,  êUit  fils  d'un  avocat  de  Nancy  qji  fut  mem- 
bre de  la  Convention  et  du  Corps  législatif.  D^abord 
pn^esseur  aux  écoles  centrales,  puis  au  lycée  de 
NiDcy.  Molievaut  se  fit  connaître  de  bonne  heure 
par  (US  traductions  qui  le  firent  admettre  en  1816  à 
i  Aadémie  des  inscriptions  et  belles-lettres.  Il  a  tra- 
duit en  vers  :  les  Amours  (VHéro  et  Léandre  de  Mu- 
sée: les  Odes  d'Anacrétm  ;  un  choix  d'Ovide,  de  Ti- 
huile,  de  Propercet  de  Catulle  ;  VÉnéide  et  les  Géor- 
gie de  Virgile  ;  en  prose  :  Salluste  ,  Virgile ,  la 
fie  iAgricola  de  Tacite.  On  a  aussi  de  lui  des  poé- 
sies originales  :  Élégies,  1816;  les  Fleurs^  en  qua- 
tre chants,  1818;  Chants  sacrés,  1824,  et  nombre  de 
pièces  de  circonstance,  dans  lesquelles  il  loue  alter- 
oatireraent  Napoléon  et  les  Bourbons.  Ses  premiers 
tnTiux  avaient  du  mérite,  son  Tibulle  surtout;  mais 
il  De  sat  pas  s'arrêter  à  temps. 

HOLLIEN  (Franc.  Nie),  nablle  financier,  né  en 
1758  à  Rouen,  mort  en  1850  à  Paris,  était  en  1789 
attaché  anx  fermes  générales.  Il  fut  nommé  par  TEm- 
pereur  ministre  du  Trésor  en  1806,  conserva  cette 
haute  ponUon  jusqu'en  1814,  y  fut  rappelé*  aux 
Ceut- Jours,  pub  rentra  dans  la  vie  privée.  Il 
avait  paiasammeot  contribué  à  rétablir  l'ordre  dans 
i'adnuoistnUioà  et  à  créer  notre  organisation  finan- 
cière :  Napoiéon ,  en  récompense ,  le  fit  comte  de 
i'£mp/re.  Louis  XVIII  l'appela  en  1819  à  la  Chambre 
des  Pain,  dont  il  fut  une  des  lumières.  Le  comte 
MoUien  a  écrit  des  mémoires^  imprimés  en  1845  sous 
ce  titre  :  Uimoires  (fnn  ancien  ministre  du  Trésor 
publie:  il  y  expose  ses  principes  d'administration. 

1I0LUE.5S-V1DAME,  ch.-l.  de  cant.  (Somme),  à 
^5  kiL  0.  d'Amiens;  813  hab. 

MOLOCH,  c-à-d.  Roi,  idole  des  Phéniciens  et  des 
Carthaginois,  ainsi  que  des  Ammonites  et  des  Moa- 
bites,  est  identifié  tantôt  avec  Baal ,  tantôt  avec  Sa- 
turne. On  lai  sacrifiait  des  victimes  humaines,  sur- 
tout des  enfants.  On  le  représentait  sous  la  forme 
monstraease  d'un  homme  qui  portait  une  tête  de 
reauoa  de  taureau.  Selon  Diodore,  sa  statue  était  en 
métal,  et  avait  les  bras  étendus  pour  recevoir  les  vie  • 
times  humaines  qu'on  lui  offrait 

MOLOGA ,  riv.  de  Russie ,  arrose  les  gouvts  de 
Tver,  de  Nov^gorod,  d'Iaroslav,  et  se  jette  dans  le 
Volga  ^  la  r.  g. ,  à  Mologa ,  ville  située  à  100  k. 
0.  N.  d'Iaroslav  ;  env.  400  k.  de  cours. 

MOLOKATH,  MuluchaoMMuluehas.  auj.  la  Mal- 
ra,  Tif.  de  l'Afrique  sept.,  affluent  de  la  Méditerra- 
0^.  séparait  chez  les  anciensla  Mauritanie  Tingitane 
de  la  Mauritanie  Césarienne. 

MOLOSSES,  peuple  d'£pire,  habitait  le  pavs  situé 
^  l'E.  de  la  Thesprotie,  depuis  Dodone  jusqu  au  ter- 
ritoire d'Ambracie  ;  ce  pays  prenait  d'eux  le  nom  de 
Molosside.  Les  vîues  prmcipales  étaient  :  Phctica 
(aoj.  Tela),  Tecaaon  (Gurianiita),  Dodone  {Cas- 
friixa),  Passaron,  Cbalcis  (KhalikC^,  Horréon,  Phy- 
l>cé,  Charadra,  Amhracie  (Arta).  On  trouvait  dans 
ce  pays  d'énormes  chiens ,  connus  sous  le  nom  de 
^<)^<ttKf.  —  Les  Molosses  étaient  d'origine  pélas- 
^œ.  Après  la  guerre  de  Troie,  leur  pays  fut  en- 
v<hi  par  des  Hellènes  venus  de  Thessalie,  etconduits 
pv  Néoptolème  ou  Pyrrhus,  fils  d'Achille ,  ou  par 
«&fiU  de  Pyrrhus,  nommé  Molossus,  qui  donna  son 
^à  la  nation,  lis  soumirent  les  petits  peuples  voi- 
'^Qs.  et  fondèrent  un  royaume  important,  qui  com- 
prenaii  ta  plus  grande  partie  de  l'Epire.  F.  ce  mot. 

MÛLSHEIlf  ,  ch.-l.  de  cant.  (Bas-Rhin) ,  sur  la 
Bruche  à  20  kil.  0.  S.  0.  de  Strasbourg;  3600  hab. 
Acier  foodo^  acier  laminé  pour  ressorts  d'horlogerie; 
^uz,  fleurets,  quincaillerie,  etc.  Vins  blancs.  Mols- 
aeim  était  dès  le  xii«  s.  une  place  forte,  oui  appar- 
^•t  jox  évèquesde  Strasbourg;  elle  fut  nrûlée  en 
167T  par  les  Impériaux. 

I  MOLrQUES ,  grand  archipel  de  l'Océanie ,  dans 
•AMalaisie,  entre  la  Papouasie  etCélèbes,  dont  elle 
M  séparée  par  le  passage  des  Moluques,  entre  5^-30' 
l«t  S.  et  3*  lat.  N.,  et  par  124*-127-  long.  E.,  se  di- 
vise en  trois  groupes,  celui  d'Amboine,  celui  de 


Banda,  et  les  Moluques  proprement  dites.  Dans  ces 
dernières ,  on  remarque  Gilolo ,  la  plus  grande  de 
toutes;  Ternate,  dont  le  prince  étend  sa  domination 
sur  Hortay  et  sur  une  partie  de  Gilolo  et  de  Célèbes; 
Mortay.  Tidor,  Batchian  et  Mysol.  C'est  à  Ternate 
qu'est  le  centre  de  l'exploitation  hollandaise.  Les 
Moluques  sont  très-fertiles,  et  la  nature  de  leur  vé- 
gétation lés  a  fait  surnommer  Iles  aux  épices;  deux 
arbres  surtout,  le  muscadier  et  le  giroflier,  v  crois- 
sent en  abondance  et  sont  oour  les  Hollandais  une 
source  inépuisable  de  pronts;on  en  tire  aussi  du 
sucre,  du  café,  de  l'indigo,  du  sagou,  des  plantes 
tinctoriales.  Ces  Iles  renferment  plusieurs  volcans  et 
portent  la  trace  d'anciens  tremblements  de  terre.  Les 
indigènes  sont  des  Alfourous  et  des  Malais ,  la  plu- 
part féroces  et  très  guerriers.  Ceux  de  la  côte  exer- 
cent la  piraterie.— Les  Moluques  Turent  découvertes 
en  1511  par  les  Portugais,  qui  les  exploitèrent  dans 
le  plus  grand  secret.  Les  Espagnols  survinrent  peu 
apnis  et  leur  en  disputèrent  la  possession;  mais,  par 
le  traité  de  Saragosse  (1529),  Cnarles-Quint  céda  ses 
prétentions  surles  Moluquesau  roi  dePortugal  Jean  III 
contre  350  000  ducats  d'or.  Les  Hollandais  s'en  empa- 
rèrent en  1607 ,  et  ils  les  ont  toujours  gardées  depuis, 
sauf  l'intervalle  de  1809  à  1814,  pendant  lequel  les 
Anglais  les  possédèrent.  Amboine,  Banda  et  Ternate 
ont  été  déclarés  ports  francs  en  1853. 

HOLWITZ,  v.  des  États  prussiens  (Silésie),  à  37  k. 
S.  E.de  Breslau.  Victoire  de  Frédéric  II  sur  les  trou- 
pes de  Marie-Thérèse  en  1741. 

MOLYNEUX  (W.),  savant  irlandais,  né  à  Dublin 
en  1656,  m.  en  1698,  s*adonna  aux  mathématiques 
et  à  la  physique,  fonda  en  1683  k  Dublin  une  société 
scientifique,  fut  nommé  en  1684  surintendant  des 
bâtiments  de  la  couronne  et  reçuen  1685  à  la  Société 
royale  de  Londres.  Il  se  retira  en  Angleterre  pendant 
.les  troubles  de  l'Irlande;  après  son  retour  dans  sa 
patrie,  il  fut  nommé  en  1692  représentant  de  Dublin 
au  parlement.  On  a  de  lui  une  Dioptrique,  en  anglais, 

?[urcontient  un  théorème  célèbre  pour  trouver  le 
oyer  des  verres  d'optique  et  qui  a  longtemps  servi 
de  manuel  aux  opticiens,  et  Sciothericum  telescopiuniy 
contenant  la  description  et  l'usage  d'un  cadran  solaire 
à  lunette  de  son  invention.  Molyneux  était  lié  avec 
Locke;  il  lui  demanda  si  un  aveugle  auquel  on  ren- 
drait la  vue  pourrait  aussitôt  reconnaître  la  forme 
des  corps  :  Locke  lui  fît  une  réponse  négative,  qui  fut 
depuis  confirmée  par  les  expériences  de  Cheselden  : 
c'est  ce  qu'on  appelle  le  Problème  de  Molyneux, 

HOLZA  (Fr.  Marie),  poète  de  Modène,  1489-1544, 
se  fit  de  bonne  heure  remarquer  par  des  vefs  pleins 
d'élégance  et  de  fidélité  qui  lui  valurent  de  puissants 
protecteurs  ;  mais  il  se  plongea  dans  la  misère  par 
une  conduite  déréglée,  et  mourut  d'une  maladie  hon- 
teuse. Il  a  laissé  des  capttoh',  des  rime,  des  nouvelles 
et  des  vers  latins,  parmi  lesquels  on  remarque  des 
élégies  qui  le  placent  près  de  Tibulle.  Ses  ouvrages 
ont  été  publiés  par  Serassi,  Ber^^ame,  1747-54.  —  Sa 
p3tite  fille,  Tarquinia  Molza,  1542-1617,  se  distingua 
aussi  comme  poète  et  fut  louée  par  le  Tasse  et  Gua- 
rini.  On  a  d'elle  des  sonnets,  des  madrigaux,  etc.» 
impr.  avec  les  OEuwet  de  son  aïeul. 

MOMBAZA,  tle  de  la  mer  des  Indes,  sur  la  côte 
de  Zanguebar,  par  37"  20*  long.  E.,4*>  3'  lat.  S.,  a  25k. 
de  tour,  et  a  pour  ch.-l.  une  ville  de  même  nom  qui 
compte  3000  h.  Bons  ports;  sol  fertile  ;  commerce  d'i- 
voire, de  gomme,  de  poudre  d'or,  etc.  ;  habitants  ma- 
hométans.  Possédée  par  les  Portugais  de  1519  à  1720, 
par  les  Anglais  de  1824  à  1826,  elle  est  auj.  au  pou- 
voir de  l'imam  de  Mascate. 

HOMIERS,c.-à-d.  Com^dttfiu, nom  ironique  donné 
en  Suisse  aux  Méthodistes,  et  spécialement  à  une 
association  mystique  formée  à  Genève  en  1818. 

MOMIES.  K.  ce  mot  dans  notre  DicU  des  Sciences, 

MOMONIE,  prov.  d'Irlande.  F.  munster. 

MOMPOX,  V.  de  la  Nouv.-Grenade,  ch.-l.  de  prov., 
à  200  kil.  S.  E.  de  Caithagène,  sur  la  r.  g.  de  laMag- 
dalena;  10000  hab.  Collège.  Tabac,  sucre,  chocolat j 


nom 


—  1874  — 


vmc 


or.  —  La  proT.  de  Momiozest  «ne  des  quatre  qui 
ont  été  formées  du  dép.  colombien  de  Hagdalena. 

HOMUS,  dieu  de  la  raiUerie  et  des  bons  mots,  fils 
du  Soleil  et  de  la  Nuit,  selon  Hésiode,  tournait  en  ri- 
dicule les  hommes  et  même  les  dieux.  On  le  repré- 
sente levant  son  masque  d'une  main  et  tenant  de 
l'autre  une  marotte,  symbole  de  folie. 

MONA/lle  de  TOcéan  atlantique,  auj.  Àngleteff. 

MONABIA,  lie  de  l'Océan  atlantique,  auj.  Man. 

MONACO  (jadis  en  français  Jfourgef),  HereulisMo- 
nœdportusy  ch.-l.  de  la  principauté  de  Monaco,  sur 
un  rocher  qui  s'avance  dans  la  mer,  à  12  kil.  E.N.E. 
de  Nice^  1200  hab.  Port,  rade  (où  mouillent  les  petits 
navires).  Ch&teau,  citadelle.  Tribunal  (dont  la  cour 
d'appel  siège  à  Paris).  Dbtillerie  d'essences:  pêche 
assez  active.  Patrie  du  statuaire  Bosio  et  du  com- 
positeur Langlé.  —  La  principauté ,  bornée  au  S.  par 
la  Méditerranée  et  enveloppée  des  autres  côtés  par  le 
dép.  français  des  Alpes  maritimes  «  possédait  avant 
1848,  outre  Monaco,  les  villes  de  Menton  et  Roque* 
brune;  elle  se  réduit  auj.  à  la  petite  ville  de  Monaco 
et  à  son  territoire.  Climat  dÔUcieuz.  Le  sol  produit 
en  abondance  des  citrons,  des.  orknges,  des  carou- 
bes. Fabriques  de  chapçaux  de  paille.  —  La  princi- 
Santé  de  Monaco,  située  dans  i'anc.  Ligarie,  fut 
'abord  une  simple  seigneurie,  qui  dés  l'an  968  ap- 
partint aux  GrimakU,  une  des  plus  puissantes  fa- 
milles de  Gênes.  Au  zvi*,  le  titulaire  avait  le  titre  de 
prince.  En  1605  le  tuteur  d'Honoré  II  mit  la  princi- 
pauté sous  la  protection  espagnole;  Honoré  II  se  plaça 
en  1641  sous  la  protection  de  la  France ,  ce  qui  lut  fit 
perdre  les  fief^  qu'il  avait  en  Espagne.  La  France  l'in- 
demnisa nar  la  cession  du  duché  de  Valentinois  et 
d'autres  nefs  importants.  La  maison  de  Grimaldi  s*é- 
teignit  dans  les  mêles  en  1731;  l'héritière  porta  alors 
la  principauté  dans  celle  de  Matignon,  qui  prit  dés 
lors  le  nom  de  Grimaldi.  Honoré  V,  m.  en  1841 ,  eut 
pour  successeur  son  frère  Flore.stan  I ,  mort  lui  -mâme 
en  1856,  et  remplacé  par  son  fils  Charles-Honoré,  qui 

?rit  le  nom  de  Charles  III.  En  vertu  des  traités  de 
815,  r£tat  de  Monaco  était  sous  la  protection  du  roi 
de  Sardai^e,  qui  mettait  garnison  au  chef-lieu.  En 
1848,  les  villes  de  Menton  et  de  Roquebrune  réussi- 
rent à  se  soustraire  à  Tautoritédu  prince  de  Monaco; 
Tannée  suivante,  Charles-Albert  les  occupa  malgré 
les  protestations  du  prince  Florestan,  et  il  les  fil  gou- 
Terner  depuis  comme  partie  intégrante  des  Stats  Sar- 
des. Par  un  traité  du  2  févr.  1861  le  prince  de  Mo- 
naco céda  à  la  France  ses  droits  sur  Menton  et  Ro- 
quebrune moyennant  une  indemnité  de  4  millions; 
elles  font  auj.  partie  du  dép.  des  Alpes  maritimes. 

MONAGHAN,v.d'Irlande,  ch.-l.  du  comté  de  même 
nom,  à  100  Iril.  N.  de  Dublin.—  Le  comté,  situé  dans 
le  S.  E.  de  TUlster ,  est  entre  ceux  de  Tyrone,  Armagh, 
Louth,  East-Meath  ;  il  a  1 140  kil.  carr.  et  240  000  hab. 
Sol  assez  fertile.  Faible  industrie. 

MON ALDESCHI  (Jean  de) ,d'une  famille  noble  d'Oi^ 
rieto,  dans  i'Ëtat  romain,  entra  jeune  au  service  de 
Christine,  reine  de  Suède,  devint  son  grand  écuyer, 
l'accompagna  dans  ses  voyages  après  son  abdication, 
et  vécut  avec  elle  dans  une  étroite  intimité.  Pendant 
son  séjour  en  France .  Christine  l'accusa  de  trahison 
et  le  fit  assassiner  au  cn&teaude  Fontainebleau  (1657): 
on  attribua  ce  crime  à  la  jalousie;  selon  quelques-uns, 
M.  avait  composé  un  libelle  contre  sa  bienfaitrice. 

MONASTIER  (Le)  ,  ch.-l.  de  cant.  (Hte- Loire)  sur 
la  Gazeille ,  à  19  kil.  S.  £.  du  Puy  ;  1900  hab. 

MONASTIRou  bitoua,  Octolophuniy  v.  de  Turquie 
(Roumélie),  ch.-l.  de  iivah,  à  180  kil.  S.  0.  de  Salo- 
nique;  15000  h.  Pillée  en  1806  par  Ali -Pacha. 

MONASTiR,  V.  forte  et  port  de  l'Etat  de  Timis,  sur  la 
MédUerranée,  à  22  kil.  S.  E.  de  Sousa;  12  000  h. 
Etofi'es de  laine,  burnous. 

MONBARREY,  MONBAIENS,  etc.  F.  KOïfT 

MONBODDO  (Jacq.BURNETT,lord),phrlosophe  écos- 
sais, né  en  1714  à  Monboddo  (Kincardine),  suivit  d'a- 
hordle  barreau  d'Edimbourg,  fut  en  1767  nommé  juge 
dans  cette  ville,  et  consen'a  ces  fonctions  jusqa  à  sa 


mort  (1799).  Vif  admirateur  de  la  philow^ie  grec- 
que, il  s'est  livré  à  des  recherches  curieuses  sur  ran- 
tiquité,  mais  trop  souvent  il  s'est  laissé  entraîner  au 
paradoxe.  On  a  de  lui  un  traité  de  VOrigine  ei  det 
progrès  du  langage^  en  anglais,  6  vol.  in -8, 1773-92, 
et  la  Métâphytunte  des  eamms,  6  v.  ii.-4, 1779-99. 

MONCADE  (Hugues  de),  capitaine  espagnol,  se  mit 
successivement  au  service  de  Charles  VI II,  roi  de 
France,  qu'il  suivit  en  Italie,  de  César  Borgia,  de  Gon- 
salve  de  Cordoue;  prit  parti  pour  les  Colonna  contre 
le  nape  Clément  VII,  ^empara  en  1527  du  Vatican, 
quil  livra  au  pÔlaffe,  se  fit  nommer  peu  après  vice- 
roi  de  Naples ,  et  périt  en  1528  dans  un  comoat  nara! 
en  défendant  Naples  contre  Lautreo  et  André  Doria. 

MONCADE  (Franç.de). comte  d'Ossone,  marquisd'Aj- 
tona ,  de  la  même  fomille  que  le  préc. ,  né  k  Valeoee  en 
1586,  mort  en  163S.  Généralissime  des  troupes  espa- 
gnoles dans  les  Pays-Bas  en  163S,  ilréussit  à  calmer 
les  esprits  et  à  faire  échouer  les  tentatives  du  prince 
d'Orange  sur  la  Meuse.  Il  a  publié  en  1623  une  Bisi. 
de  Vexpédition  des  Catalans  et  des  Aragonais  contre 
les  Twes  et  les  Grecs ^  ouvrage  réputé  classique. 

MONCALIEEI,  v.  des  Etats  sardes,  sur  le  P6,  à  8  k. 
S.  de  Turin;  7500  h.  Château  royal,  où  Charies-Em- 
manueini,  duo  de  Savoie,  enferma  en  1780  son  père, 
qui  y  mourut  en  1732. 

M019GA  YO,  Caunus^  pic  de  la  chaîne  Ibérique  (Es- 
pagne).  sur  la  limite  des  provinces  de  Soria,  de  Ca- 
latayua  et  de  Saragosse. 

MONCEY  (Adrien),  duc  de  Conégliano,  maréchal 
de  France,  né  en  17S^  à  Moncey,  prés  de  Besançon, 
m.  en  1 842,  était  fils  d'un  avocat  au  pariementde Fran- 
che-Comté. Us'engagea  à  quinze  ans,  et  était  capitaine 
en  1 79 1 .  Envoyé  en  1 793  dans  les  Pyrénées  à  la  tôte  des 
chasseurs  eaniahreSf  il  s'y  distingua  tellemeet  qu'il 
fut  fait  en  peu  de  temps  Général  de  brigade,  puis  gé- 
néral de  division.  Nommé, malgré  ses  refus,  général 
en  chef  de  l'année  des  Pyrénées-Occidentales  (1795), 
il  prit  Fontarabie,  le  port  du  Passage,  St- Sébastien, 
soumit  le  Bastan,  la  vallée  de  Ronoevauic,  où  il  dé- 
truisit une  pyramide  qui  consacrait  un  souvenir  in- 


Plaisance,  se  distingua  au  combat  de  Roveredo  et  oc- 
cupa la  Valtelîne.  Inspecteur  général  de  la  gendar- 
merie en  1801 ,  il  déjoua  les  plans  des  conspirateurs; 
aussi  fut-il  en  1804  compris  dans  la  première  promo- 
tion de  maréchaux;  il  reçut  peu  après  le  titre  de  duc 
de  Conégliano.  Lorsque  éclata  la  guerre  d'Espace , 
Moncey,  envoyé  de  nouveau  dans  ce  pays,batttt  les  in- 
surgés de  Valence  au  défilé  d'Almanza  (1808), et  con- 
tribua à  la  prise  de  Saragosse  (1809).  Maior  général 
de  la  garde  nationale  en  1814,  il  tenta  oie  défendra 
les  murs  de  Paris  (30  mars),  et  ne  déposa  les  ar- 
mes que  quand  la  capitulation  eut  été  signée.  Après 
les  Cent-iours,  il  reiusa  de  présider  un  conseil  de 
guerre  chargé  de  juger  le  maréchal  Ney,  et  se  vit, 
pour  ce  reftis  généreux,  enfermé  au  fort  de  Ham  et 
destitué  de  tous  ses  emplois.  Néanmoins,  en  1^23, 
lors  de  l'intervention  en  Espagne,  on  eut  recours 
à  sa  vieille  expérience,  et  le  commandement  du  4* 
corps  lui  fut  confié.  Il  s'empara  promptement  de 
Puycerda,  de  Rosas,  de  Figuières,  et  força  Barce- 
lone, Tarragone  et  Hostairich  à  se  rendre.  Appelé 
dans  ses  dernières  années  au  gouvemementdellkdtel 
des  Invalides,  il  y  reçut  en  1840  les  cendres  de  Na- 
poléon. Moncey  n'était  pas  moins  remarquable  pa.: 
son  noble  caractère  que  par  ses  talents  guerriers  : 
plein  de  modération,  il  resta  pur  de  tout  excès  au 
milieu  des  régimes  si  divers  sous  lesquels  il  vécut. 
Un  Éloge  historique  de  Moncey,  par  M.  de  Chénier,  a 
été  couronné  par  l'Académie  de  Besançon.  —  Après 
sa  mort,  le  titre  de  duc  de  Conégliano  à  été  reporté, 
faute  d'héritiers  directs,  sur  la  tête  de  son  gendre, 
le  baron  de  Gillevoisin. 

MONGHIQCK,  v.  de  Portugal  (Algarve),  à23  kfl.  N 
de  Lagos,  au  pied  de  la  Sierra  de  Monchique;  27 OO  II. 


MOND 


—  1275  — 


HONG 


Onoges  et  jambons  renommés,  sources  sulAi reuses, 
mios  fréq)ieniés.  —  La  Sierra  de  Mcmchiqve  sé- 
pire  TAlgarre  de  rAlentéjo  occidental,  puis  court 
au  S.  0.  jusqu'au  cap  St- Vincent. 

MONCHT,  Tge  du  dép.  du  Pas-de-Calais,  à  15  kil. 
S.  0.  d'Arras;  1200  hab.  H  a  donné  son  nom  à  la  maiy 
«m  de  Honcby,  d'où  sort  celle  de  Hocquincourt 

MHfCLAR,  cb.-l.  de  c.  (Tam-et- Garonne),  à  22  k. 
S.  R.  deMootauban  ;  1000  hab.  —  Cb.-I.  de  c.  (Lol-et- 
Giroim6),à  17  kil.  N.  O.de  Villeneuve,  2173  hab.^ 

T.  lIPnT-IIOlfCLAIl. 

MONCLOVA ,  Y.  du  Mexique.  F.  montblotez. 

VDNCOirroUR,  cb.-l.  de  c.  (Vienne),  sur  ia  Dive« 
à  18  kil.  S.  0.  de  Loodun;  750  hab.  Henri  III  (alors 
duc  d*AD]ou) .  y  battit  l'amiral  Coligny  en  1509.  ^ 
Astre  ch.-l.  die  c.  (Cdtes-du-Nord),  à  25  lui.  S.  £. 
de  St  Brieuc  ;  1400  hab.  Toiles. 

IKHfÇOICou  MOifZOR,  T.  d'Espagne  (Huesca)  dans 
fmc  Angon,  sur  la  r.  ff.  de  la  Cunca,  à  56  kil.  S. 
L  de  HucKa;  9600  h.  Enlevée  aux. Maures  par  le  roi 
d'Aragon  Sanches-Ramitez  en  1063.  Célèbre  par  un 
traité  ngiié,\e  6  mars  1626,  entre  la  France  et  l'Es- 
pagne, au  sujet  de  la  Valteline. 

MONOODTAinr,  ch.-l.  de  c.  (Deux-Sèvres),  à  26  k. 
K .  0.  de  Parlbenay  ;  1 900  hab.  Grand  entrepôt  de  bre- 
bieka  (étoffes  de  laine  sur  fil). 

MOfraUFfParadis  de),écnvain,né  à  Paris  en  1687« 
m.  eo  1770,ODtint  de  bonne  heure  des  succès  dans  le 
monde  par  sa  figure^  son  esprit  et  ses  talents;  il  était 
à  la  fois  poêle,  musicien,  et  jouadt  agréablement  la 
comédie.  Il  fut  d'abord  secrétaire  du  comte  d'Argen- 
soD,  pois  du  comte-abbé  de  Clermont,  prince  du  sang, 
et  derint  en  1 734  lecteur  de  la  reine  Marie  Leczinska. 
11  avait  été  reçu  à  T  Académie  en  1733.  On  a  de  lui  : 
Amv  sur  la  nicessiti  et  lez  moi\ifns  de  plaire,  1738; 
une  Miturirt  des  ehats,  ouvrage  frivole  écrit  sous 
forme  sérieuse  et  qui  l'exposa  à  bien  des  sarcasmes  ; 
qnelaoes  romans,  des  poésies  chrétiennes,  des  poé- 
sies fugitives  et  des  cnansons  :  il  excellait  surtout 
dans  la  romance.  Ses  œuvres  complètes  ont  été  impri- 
mées en  1751,1768  et  1801. 

MOIIBA,  V.  d'Espagne  (Mala^)»  à  31  kiL  0.  de  Ma- 
iSga:  10250  h.  AnUquités  romaines.  On  a  cru  à  tort 
^  c'était  Tanc.  Jfundo.  F.  ce  nom. 

MOKDIfiO,  Mundaf  riv.  du  Portugal  (Beira),  sort 
de  la  Sierra  d'Estrello,  coule  au  N. ,  puis  à  TO. ,  et  au 
S.  C;  arroae  Coioubre,  Montemor-o*  Veiho,  et  tombe 
dans  l'Océan  après  un  cours  de  180  kil.  EUe  charrie  des 
paiiiettes  d'or.  Ses  rives  furent  le  théâtre  de  la  guerre 
acre  les  Anj^is  et  les  Francs  en  1810  et  1811. 

MO^rDOro,  en  lat.  Mundtnus,  le  restaurateur  de 
faaatofflie,  né  vers  1260  à  Milan  ou  à  Florence,  m. 
9 1326  à  Bologne,  professa  à  Tuniversité  de  cette  der- 
aière  ville  à  partir  de  1316.  Il  passe  pour  être  le  pre- 
mier des  modernes  qui  ait  disséqué  des  cadavres  nu- 
sains.  On  lui  doit  un  traité  d*anatomie  intitulé  : 
4Mfom«  omnium  humani  eorporis  interiorum  mem- 
^remm.  qui  fit  longtemps  autorité  et  qui  a  eu  beau- 
«mpd'éditions:  Pavie, 1478;  Venise,  1580;  Padoue, 
1514,  avec  commentaires  de  Bérenger  de  Carpy ,  etc. 

MOilDKT,  vge  de  Tlnde,  à  30  k.S.  de  Firozpour, 
pr^  de  la  r.  ff.  du  Setledge.  Les  Sycks  >y  livrèrent 
"S  IS  et  22  décembre  1845  des  combats  meurtriers 
*«i  Anglais,  qui  restèrent  vainqueurs. 

MlBOirEDO,  Mindonia,  v.  a'Espagne  (Galice),  à 
^kilK.  E.  de  Lugo,  jadis  cb.-l.  de  prov.,  auj.  dans 
^  piov.  de  Lugo  ;  8000  hab.  Êvêcbé. 

>10nK)NVILXiE (CASSANRA  de),  instrumentiste  et 
compQsHear,  né  à  Narbonne  en  1715,  m.  en  1772,  se 
oti«iDarqiKr  par  un  talent  précoce  sur  le  violon,  vint 
se  fixer  en  1737  à  Paris,  composa  des  motets,  de  ora- 
ff^ioi,  des  sonates^  des  trios,  des  concertos  et  des  op^- 
1^  qui  obtinrent  un  grand  succès,  et  fut  nommé 
oaltrede  chapelle  à  VersaiUes.  Ses  opéras  du  Coma- 
^^  du  Parnasse^  de  Tithon  et  V Aurore,  de  Daphnie 
^  Aidmmdure^  eurent  la  vogue. 

MOfTBOUBLEAt,  ch.-l.  de  c.  (Loir-et-Cher) ,  près 
^  la  Graisne,  à  33kii.  ?>.  0.  de  Vendôme;  1800  hab. 


Serges,  cotonnades,  tanneries,  chevaux,  bestiaux.  J»- 
dis  seigneurie  ;  ruines  d'une  forteresse  féodale. 

HONDOVI,  V.  desËtats  sardes (Coni),ch-l.  de  prov. 
à  50  kil.  S.  £.  de  Tuiin;  22  600  hab.Ëvèché.,  école  de 
r\Mecine,  collège.  Citadelle,  ateliers  de  construction 
^  ^^ire.  Draps,  chapeaux,  cotonnades,  filatures  de 
a^  ^  etc.  —  Fondée  en  1232;  d'abord  indépendante, 
eK  bt  soumise  aux  ducs  de  Savoie  en  1396.  Aux  en- 
vin.  St  Bonaparte  vainquit  les  Piémontais,  22  avril 
1 796  ;  Soult  y  dispersa  40  000  paysans  insurgés^  1 799. 
Patrie  du  physicien  Beccaria.— La  prov.,  entre  celles 
d'Alba  au  N. ,  de  Saluces  au  N.  0. ,  de  Coni  à  TO.,  de 
Nice  au  S.,  et  de  Gènes  à  TE.,  a  150000  bab. 

MONDRAGONj  V.  d'Espagne  (Guipuzcoa),  à  22  k. 
S.  0.  de  Placeocia ;  2500  h.  Fabriaue  roy.  d'armes; 
forges,  martinets,  armes,  forage  oie  canons. 

MONEUC  ouMONEIMS,  Moneti,  ch.-L  dec.(B.-Py- 
rénées) ,  à  20  k.  N.  d'Oloron;  5500  h.  Bons  vins  rouges. 

MONBIlf  S  (Tristan  de) ,  gouverneur  de  la  Guyenne 
sous  Henri  II,  fUt  en  1548  assiégé  dans  le  Château- 
Trompette  par  les  Bordelais  qui  s'étaient  insurgés 
à  l'occasion  de  l'impôt  de  la  gabelle,  et  futmassaicré 
par  eux  après  s'être  rendu  :  Ce  meurtre  fut  vengé  ia 
même anxxée  parle  connétable  de  Montmorency  :  on 
prétend  qu'il  força  leaBoMelals  à  déterrer  le  corps  de 
Tristan  avec  leurs  ongles. 

MOIŒlfBASIB,  nom  grec  de  la  ville  qu'on  appelle 
vulgairement  Nauplie  de  Malvoisie  V.  ce  nom. 

MONSSTIER  (Le),  ch.-l.  de  c.  (H.-Alpes),  près  de 
la  Guisane, à  15  kil. N.  0. de  Briançon;  1250  n.  Eaux 
thermales  ;  graphite  ou  plombagine*  houille,  cuivre. 
Antiquités  romaines. 

MONBSTIER-OB-CLBRIIONT  (Le),  ch.-l.  de  C.  (Isèro),  à 

33  kil.  S.  de  Grenoble;  600  bab.  Ane.  baronnie,  qui 
fut  érigée  en  comté  en  1547 ,  et  qui  a  donné  son  nom 
à  la  famille  de  Clermont- Tonnerre. 

BIONESTIÈS,  ch.-L  dec.  (Tarn),  sur  le  Cêron,  à 
23  kil.  N.  0.  d'Alby;  ISOO  hab. 

MONFLANQUIN,  ch.-l.  de  c.  (Lot-et-Garonne),  sur 
la  Lède,  à  20  kil.  dp  Villeneuve-d^Agen;  1300  h.  Vins.. 

M05GATCH.  K  ICUNKACS. 

MONGAULT  (l'abbé),né  à  Paris  en  1 674,  m.  en  1 746, 
entra  à  l'Oratoire,  enseigna  les  humanité  au  collège 
de  Vendôme,  fut  quelque  temps  attaché  àrarchevé- 
que  de  Toulouse.  Colbert;  fut  chargé  en  1710  de  Té- 
ducation  du  fils  aîné  du  duc  d'Orléans,  depuis  régent, 
et  entra  à  l'Académie  en  1718.  On  a  de  lui  des  traduo- 
tions  estimées  d'Jtf^rodiefi,  1700,  et  des  Lettres  de  Ci- 
céronàAHicuSf  1714  :  ces  Lettres  ont  été  reproduites 
dans  la  traduction  de  Cicéron  par  M.  V.  Le  Clerc. 

HONGE(Gaspard).géométre.né  à  Beaune  enl746,m. 
en  18 1 8,  était  fils  d'un  pauvre  marchand  forain.  Après 
avoir  étudié  chez  lesOratoriens,xl  (ùt  quelque  temps 
chargé  d'enseigner  les  mathématiques  et  la  physique  à 
l'école  du  génie  établie  àMézières.  Pendant  son  sé- 
jour dans  cette  ville,  il  créa  la  géométrie  descnp< 
tive;  mais  il  ne  lui  fut  pas  permis  de  divulguer  ses 
nouvelles  méthodes  de  construction  pour  que  l'étran- 
ger ne  pût  pas  s'en  servir  contre  nous.  11  fut  nommé 
en  nSÔ  membre  deTAcadémie  des  sciences, en  1783 
examinateur  de  la  marine,  et  vint  alors  se  fixer  à  Pa* 
ris.  11  embrassa  avec  ardeur  les  doctrines  de  la  Ré- 
volution, devint  après  le  10  août  1792  ministre  de  la 
marine,.quitta  quelques  mois  après  ce  poste  qui  lui, 
convenait  peu  et  consacra  pendant  les  euerres  delà 
république  toute  sa  science  à  fournir  à  la  patrie  des 
moyens  de  défense  :  c'est  à  cette  époque  qu^l  rédigea 
son  Art  de  jiAriquer  Us  canons,  11  fut  nommé  pro* 
fesseur  à  l'ÉcolenormaledèssacréationetfutundeA 
fondateurs  de  l'ficole  polytechnique.  Il  accompagna 
Bonaparte  en  Egyte  et  devint  président  de  l'Institut  du 
Caire.  Devenu  empereur.  Napoléon  le  nomma  séna-f 
teur,  comte  de  Péruse,etie  combla  d'honneurs;  mais* 
il  perdit  tout  à  la  Restauration,  et  fut  même  rayé  de 
rinstitut.  On  a  de  Monge  :  Traité  élémentaire  de  Sta^ 
tique f  1786  et  1813;  Géométrie  descriptive^  suivie 
d'une  Théorie  des  ombres  et  de  la  perspective,  an  lu. 
et  1813;  Application  de  V analyse  à  la  géométrie  des 


MONG 


—  1276  — 


MONl 


turfaces,  1809,  etc.  Il  a  été  en  outre  un  des  princi- 
paux rédacteurs  de  la  Description  de  VÉgypte^  et 
on  lui  doit  une  foule  de  savants  Mémoires,  parmi 
lesqu^s  on  remarque  son  Explication  du  mirage. 
M.  Arago  a  lu  son  âoge  à  l'Institut  en  1846. 

MONGEZ  (Ant.),  archéologue,  né  à  Lyon  en  1747 , 
m.  à  Paris  en  1835,  entra  jeune  chez  les  Génovéfatns, 

?[ui  lui  confièrent  la  garde  de  leur  cabinet  d*antiques, 
ut  admis  en  1785  à  l'Académie  des  inscriptions  et 
nommé  en  1792  membre  de  la  commission  de  la  Mon- 
naie, devint  en  1804  administrateur  de  cet  établis- 
sement, fut  destitué  au  retour  des  Bourbons  comme 
prêtre  marié,  et  réintégré  en  1830-  On  a  de  lui  un 
Dictionnaire  d'Antiquités ,  etc.  (dans  V Encyclopédie 
méthodique),  5  vol.  in-4, 1786-1794.  Il  termina  l7co- 
nographie  romaine,  commencée  par  E.  Q.  Yisconti , 
3  vol.  in-4,  1812-1829. 

MONGHIR,  v.  de  l'Inde  anglaise  (Bengale) ,  sur  la 
r.  dr.  du  Gange,  à  100  kil.  N.  E.  de  Babar;  30  000 
hab.  Citadelle;  palais;  mosquée  en  pierre  noire; 
collège  musulman  renommé.  Beaucoup  plus  im- 
portante jadis;  prise  par  les  Anglais  en  1763. 

MONGOLIE,  vaste  région  de  l'empire  chinois,  en- 
tre la  Sibérie  russe  au  N..  la  petite  Boultbarieà  l'0.,le 
Thibet  et  la  Chine  propre  au  S.,  et  la  Mandchourie  à 
rE.,par33»-53Mat.N.,  et85M22*long.  E.,  a2600kiL 
du  S.  au  N.  et  2200  de  TE.  à  l'O. ,  et  3  000  000  d'hab.  ; 
elle  communique  à  la  Chine  par  quatre  portes  de  la 
grande  muraiUe.  C'est  un  plateau  élevé  de  2700  à 
3300"  au-dessus  de  la  mer,  environné  partout  de  très- 
hautes  montagnes,  et  consistant  en  vastes  steppes 
que  coupent  de  grands  lacs  (Dalaî,  Pouiour,  Kosogol, 
Tchahan),  et  de  fortes  rivières  (Hoang-ho,  Amour, 
Selenga,  etc.);  le  désert  de  Kobi  en  occupe  une  grande 
partie.  Cette  contrée  se  compose  de  deux  régions  sé- 
parées par  la  prov.  chinoise  de  Kang-sou  et  le  Tur- 
kestan  chinois.  La  1'*,  qui  est  la  plus  grande,  est  située 
au  N.  E. ,  et  comprend  la  Charra- Mongolie  à  TE.  le 
pays  des  Khalkas  au  milieu  et  la  Dzoungarie  à  l'O.; 
elle  renferme  peu  de  villes  (Karakorum,  Barinkho- 
to,  etc.);  on  y  trouve  les  temples  de  Chakiamouni  à 
Djarout,  et  de  Bouddha  à  Kou-yuan-ming-szu;  beau- 
coup de  ruines,  etc.  La  2*  partie,  qui  forme  le  pays 
de  Khoukhou-noor,  est  située  au  S.  0.  —  Climat  va- 
rié, tempéré  sur  quelques  points,  très-froid  ailleurs, 
surtout  dans  le  désert  de  Kobi:  p&turages  immen- 
ses, maigres  la  plupart,  rhubarbe  et  ginseng. 

Les  Mongols , que  ron  confond  quelquefois  à  tort  avec 
les  Tartares,  sont  répandus  non-seulement  en  Mon 


peu  arqués;  le  nez  large,  petit  et  aplati  ;  les  pommet 
tes  saillantes,  la  tête  ronde,  les  lèvres  grosses,  les 
oreilles  larges  et  s'écartant  ae  la  tète.  Ils  professent 
lelamaIsme,sontnomade8  et  habitent  sous  des  tentes 
de  feutre;  ils  vivent  du  produit  de  leur  chasse  et  de 
leurs  troupeaux,  surtout  de  lait  ;  ils  cherchent  le  gin- 
senff,  dont  l'empereur  de  la  Chine  a  le  monopole,  font 
quelque  commerce  par  caravanes ,  et  fabriquent 
eux-mêmes  le  peu  d'objets  dont  ils  ont  besoin.  On  les 
distingue  en  Mongols  occidentaux  et  orientaux.  Les 
)remiers  comprennent  les  Khochot ,  les  Dzoungares, 
es  Durbet  et  les  Torgoout  ;  on  les  désigne  plus  particu- 
iôrement  sous  les  noms  de  Kalmcuks  ou  d'Eleuths 
(F.  KÀLMOUKs).  Les  seconds  se subdlvisenten  un  nom- 
bre infin«  de  tribus;  les  principales  sont  les  Khal- 
khas,  les  Bouriates,  les  &hortchin,  les  Nalmans,  les 
Toumet,  etc.  Chaque  peuplade  se  subdivise  en  ott{ou«£ 
(espèce  de  grandes  tribus) ,  et  celles-clen  ordas  ou  ten- 
tes (de  Ik  le  nom  de  horde  donné  à  une  troupe  sous  un 
cheQ.  Knl206,Gengis-Khan  réunit  sous  sa  domination 
les  diverses  tri  bus  mongoles  et ,  après  avoir  conquis  sur 
les  Tartares  l'Asie  centrale ,  soumit  par  lui-même  ou 

Sar  ses  fils  le  Kharizm,  la  Perse  et  la  moitié  au  moins 
e  laRusAie  d'Europe;  il  mourut  (1227)  au  moment  de 
s'emparer  de  la  Chme  méridionale,  que  subjuguèrent 
ses  successeurs.  Cet  empire  est  le  plus  vaste  qui  ait  | 


jamais  existé  ;  mais  dès  1227  il  se  partagea  en  4  grands 
rovaumes  :  Kaptchak,  Iran  ou  Perse ,  Djagathal,  Mon- 
golie -  propre  -  et  -  Chine  ;  les  chefs  des  trois  pre- 
miers Etats  se  nommaient  khans;  celui  du  deniier 
était  le  khan  suprême  ou  grand  khan;  les  4  Etats 
étaient  censés  former  un  tout  indivis,  mais  avant 
même  la  fin  du  xin«  siècle  la  séparation  était  com- 
plète. On  nomme  comme  grands  khans  :  Gengis,  Ok- 
tal  (1227-41),  Gaîouk  (1242-51),  Mançou  (1251-59), 
Koublal  (1 259^1294) ,  en  qui  commence  ladynastie  chi- 
noise.—Au  XIV*  s.,  un  nouveau  conquérant onongol, 
Tamerlan ,  réunit  pour  la  2*  fois  les  tribus  errantes 
de  sa  nation  (1370)  et  fonda  un  nouvel  empire  non 
moins  puissant  (F.  tamerlan).  Avec  les  débris  de  ses 
vastes  États .  un  de  ses  descendants ,  Babour  réussit  à 
ériger  dans  Tlnde  l'empire  connu  sous  le  nomd'fm- 
pire  du  Grand-Mogol  (1505).  Cet  empire  ne  comprit 
d'abord  que  THindoustan  sept,  avec  le  Khoraçan. 
mais  à  partir  d'Akbar  il  s'étendit  sur  l'Hindoustan'tout 
entier  et  sur  l'E.  de  l'empire  persan.  Cependant  beau- 
coup de  districts  de  l'Inde  restèrent  sous  l'adminis- 
tration de  leurs  princes  nationaux  (dits  radjahs),  de- 
venus vassaux  ou  tributaires.  Les  pays  plus  immé- 
diatement soumis  au  grand  Mogol  formaient  12  gran- 
des provinces  ou  soubahies,  subdivisées  en  provinces 
secondaires  ou  nababies,  Delhi  était  la  capitale  des 
Mongols  de  l'Inde.  Ce  vaste  empire  fut  durant  un  siè- 
cle et  demi  (1555-1706)  le  plus  brillant  et  le  plus  ri- 
che de  l'Asie;  mais  sa  décadence,  dont  les  germes 
datent  de  la  2*  partie  du  règne  d'Aureng-Zeyo,  mar- 
cha rapidement  sous  les  successeurs  de  ce  prince. 
L'invasion  de  Nadir-Chah  et  le  1'' pillage  de  Delhi  la 
h&tèrent  encore  (1739).  Les  Abdalis,  les  Mahrattes, 
les  Rohillas,  enfin  les  Français,  et  surtout  les  Anglais, 
se  jetèrent  sur  ce  malheureux  empire  et  le  démembrè- 
rent. Aui.  l'empire  Mogol  pres(}ue  entier  appartient 
aux  Anglais  :  le  dernier  roi  nommai,  Chah-Alem  II ,  a 
langui  18  ansprisonnier  de  la  Compagnie  (1788-1 806). 

Liste  des  Grands- Mog ois. 
Babour,  1505    Azem-Chah  etChah- 

Houmaîoum ,    pour  Alem  I,  1706 

la  1"  fois,  1530-1541  Chah-Alem  I  (seul),  1707 
(6  usurpateurs,  1541-55).  Djihander-Chah,  1712 
Houmaioum,2*  fois,  1555    Farouksiar,  1713 

Akbarl,  1555    Rafiou-der-Djat,       1716 

Djihan-Guir  (Gé-  Chah-Djihan  II,       1716 

angir),  1605    Mohammed-Chah,    1717 

Chah-Djihan  I,         1627    Ahmed-Chah,  1747 

Aureng-Zeyb        ou  Alemguir  II,  1753 

Alemguir  1 ,  1657    Chah-Alem  II,  1759-1806 

MONGOLS,  F.  MONGOLIE. 

MONIME,  femme  grecque  d'une  grande  beauté, 
native  de  Stratonicée,  en  Carie,  inspira  une  violente 
passion  à  Mithridate.  qui  l'épousa.  Ce  prince,ayant  été 

Îjuelque  temps  après  vaincu  par  Luculius  et  se  voyant 
orcé  de  fuir,  envoya  à  Monime  l'ordre  de  se  donner 
la  mort  de  peur  qu'elle  ne  tombât  aux  mains  du  vain- 
queur; elle  voulut  s'étrangler  avec  son  diadème;  mais, 
le  bandeau  s'étant  brisé  entre  ses  mains,  elle  se  fit 
percer  d'une  épée. 

MONIQUE  (Ste),  mère  de  S.  Augustin,  née  en  332, 
morte  en  384. Élevée  dans  le  Christianisme,  elle  épousa 
un  païen,  habitant  de  Tagasteen  Numidie,  qui,  tou- 
ché de  ses  vertus,  se  convertit.  Restée  veuve  lors- 
qu'elle était  encore  jeune,  cette  femmie,  modèle  des 
mères,  donna  les  soins  les  plus  tendres  el  les  plus 
éclairés  à  l'éducation  de  ses  enfants,  et  eut  la  gloire 
de  former  par  ses  leçons  le  plus  grand  des  Pères  la- 
tins. Augustin  avait,  dans  sa  jeunesse,  embrassé  ie& 
erreurs  des  Manichéens  :  elle  ne  cessa,  par  ses  prié' 
res  et  ses  larmes,  de  solliciter  son  retour  à  la  foi  ca- 
tholique et  eut  enfin  le  bonheur  d'assister  à  sa  con- 
version. On  la  fête  le  4  mai. 

MONISTROL,  Monasteriolum,  ch.-l.  de  c.  (H.- 
Loire), à  18  kil.  N.  d'Yssengeaux,  près  de  la  r.  g.  d« 
la  Loire;  1862  h.  Petit  séminaire,  bibliothèque.  Ad*. 
château  des  évêques  du  Puy,  occupé  maintenant  par 
une  fabrique.  Quincaillerie,  dentelles ,  rph;>ns. 


HONN 


—  1277  — 


MONR 


HONK  (George),  général  anglais,  né  en  1608,  dans 
leDeTonsnire,  m.  en  1670,  fit  ses  premières  armes 
centre  les  Espagnols  en  Flandre.  Lors  des  guerres 
ciiiles,  il  prit  dTabord  parti  pour  le  roi,  et  obtint  de 
Chiries  I  le  grade  de  major  général  de  la  brigade  ir- 
landaise; mais,  ayant  été  fait  prisonnier  par  Fairfaz 
et  enfermé  à  la  Tour  de  Londres  (1644),  il  fut  forcé, 
pcor  recouTrer  saliberté»  de  prendre  du  service  dans 
l'année  parlementaire.  U  se  montra  alors  tout  dé- 
Tcué  à  Cromwell,  et  devint  un  des  adversaires  les 
plus  redoutables  du  parti  royaliste;  il  battit  les  Hol- 
landais sur  mer  (1653),  soumit  les  Écossais,  et  fut 
nommé  gouverneur  général  de  TScosse.  Mais  après 
ta  mort  de  Cromwell,  il  se  rapprocha  des  royalistes, 
entra  en  .\ngleterre  à  la  tête  de  son  armée,  y  fut  ac- 
cueilli comme  un  libérateur,  Jt  dissoudre  le  Long- 
Parlement,  et  proclama  Charles  II  dans  Londres 
(1660).  n  fut  comblé  d'honneurs  et  de  récompenses 
par  le  roi ,  et  créé  duc  d'Albemarle.  Il  fut  enterré  à 
Westminster  avec  une  pompe  royale.  M.  Guizot  a 
donné  en  \9S>\  :  Monk,  chute  de  la  république  et  ré- 
tablisMemeni  de  la  monarchie  en  Angleterre, 

MOKMERQU£(L.  J.  Mie),  conseiller  à  la  Cour  im- 
périale, né  en  1780,  m.  en  1860,  consacra  ses  loisirs 
aui  lettres,  fat  un  des  membres  les  plus  actifs  de  la 
Société  des  bibliophiles  et  fut  élu  en  1833  membre 
libre  de  l'Académie  des  inscriptions.  On  lui  doit  des 
éditions  estimées  :  Lettres  de  Mme  de  Sévigné,  1818- 
1819, 10  T.  in -8;  If  ^moires  de  M,  de  Coulanges^  1820; 
Bia&riettes  de  TalUmant  des  Réaux,  1834  et  1854; 
Théâtre  français  du  moyen  âge,  1839  ;  Mémoires  de 
CoHgi»y-Saltgny,  1844.  Il  coopéra  avec  Petitotà  la  pu- 
bhcation  des  Mémoires  relatifs  à  V Histoire  de  France. 
HOmOinrH,  t.  d*AngIeterre,  ch.-l.  du  comté  de 
ce  nom,  au  confluent  de  la  Monnow  et  laWye,  k  200  k. 
N.  0.  de  Londres;  6000  h.  Joli  hôtel  de  ville,  prison 
de  construction  moderne;  ruines  d'un  château  royal 
saxon.  Yillenatalede  Henri  V, ditpour  cela  Henri  de 
llonmouth,etde  Thistorien  Geofiroy  de  Monmouth. 
Tîlk  fort  ancienne;  ce  fut  d'abord  une  station  ro- 
mûne.— Le  comté,  situé  entre  ceux  d'Hereford  au 
lt.,deGlocester  à  l'E.^de  Glamorgan  à  l'O.,  et  le  ca- 
nal de  Bristol  au  S. ,  a  53  kil.  sur  41  et  136  000  h.  Les 
canaux  de  Monmouth  et  de  Brecknock  le  traversent. 
P%is  montaeux  :  le  plus  haut  sommet  est  le  Sugar- 
toâflfiaiade  mcre),  qui  a  551  "au-dessus  de  la  mer. 
On  en  extrait  d'immenses  quantités  de  fer  et  de 
bouille.  Soi  fertile  :  grains,  légumes,  fruits. 

MONMOITTH  (Jacques,  duc  de),  fils  naturel  de 
CbiriesII,  naquit  à  Rotterdam  en  1649,  pendant  Texil 
de  son  père.  Après  la  Restauration,  il  rendit  quelques 
services  au  roi  en  réprimant  une  révolte  en  Ecosse 
(1679);  mais,  ayant  été  éloigné  de  la  cour,  sur  la  de- 
nufiie  du  duc 'dTork  (Jacques  II),  à  qui  il  portait 
omkFZffe,  il  conspira;  le  complot  ayant  été  aécou- 
rert,  Qu'obtint  son  pardon  qu'en  faisant  des  rêvé- 
i<tioQs  et  fat  exilé  en  Hollande.  A  l'avènement  de 
Jacques  II,  il  entra  dans  une  nouvelle  conspiration 
ftteclecomted'Argvle,  prétendant  avoir  droit  au  trône 
comme  fils  de  Charles  II  ;  il  prit  les  armes  à  la  tête  de 
qoelques  partisans  et  débarqua  àLvmeRegis ,  mais  fut 
°>tta  et  pris  à  Sedgemoor.  Cette  fois,  il  fut  décapité 
U6iS),après  avoir  inutilement  tenté  de  fléchir  Jacques. 
■osMOOTH  (Geoffroy  de).  F.  geofprot. 
■OHKERON  (Aug.  et  Louis) ,  nom  de  deux  frères , 
jégociantsd'Annonay,  qui  vinrent  s'établir  banquiers 
*  Pans  et  qui,  en  1791 ,  on  tinrent  l'autorisation  de  frap- 
per vue  monnaie  de  cuivre  qui  portait  leur  nom  ;  eue 
eut  longtemps  cours  concurremment  avec  les  décimes 
pappés  aa  nom  de  l'État.  Augustin  fut  député  de  Paris 
^  I  issemblée  législative.  Nommé  en  17U8  directeur 
de  la  Caisse  des  comptes  courants,  il  se  vit  accusé  de 
ouivenation,  mais  fut  acquitté.  Il  mourut  en  1801. 
M02f  NIER  (Marie  Thérèse  de  ruffey,  comtesse  de) , 
Gonnue  sous  le  nom  de  Sophie,  femme  d'une  beauté 
v^marquable,  née  en  1 754,  avait  été  mariée  vers  l'&ge 
de  1 7  ans  à  on  homme  de  60 , 1"  président  à  la  Cham- 
^"n  des  comptea  de  D61e.  ^e  se  laisan  séduire  par 


Mirabeau, qui  l'avait  rencontrée  au  fcitde  Joux,  prit 
la  fuite  avec  lui,  fut  arrêtée  à  Amsterdam  et  enfermée 
dans  un  couvent  de  Gien.  Elle  se  donna  la  mort  en 


tendait  jadis  de  la  Calrerie  à  la  côte  de  Sofala,  le 
long  de  celle  de  Mozambique,  entre  15**- 19"  iat.  S., 
270.3^0  long,  E.,  et  avait  pour  bomesau  N.  le  Zambèse, 
àl'Ë.  laManzora,  au  S.  etàl'O.  des  montagnes  (monts 
Foura,  monts  des  Botongas)  ;  caçit.,Zimbaoé. — Con- 
trée montagneuse,  quelques  rivières  :  Zambèse,  Ma- 
çaras,  Manzora,  Luanza;  mines  de  fer  et  d'or  (dont  les 
Portugais  ont  vainement  tenté  de  s'emparer  au  xvi*  s.)  ; 
sol  fertile  le  long  des  rivières  :  riz,  mais,  millet,  cé- 
réales. Les  habitants  sont  des  Cafres  d'un  beau  noir 
et  bien  faits.  A  la  fin  du  zyiii*  siècle  et  auxix*,  l'em- 

f)ire  du  Monomotapa  est  tombé  en  dissolution  par 
'effet  des  guerres  civiles,  et  les  Maravi,  les  Cazem- 
bes,  les  Boruros,  les  Meropua,  les  Movizas,  qui  en 
étaient  les  principaux  peuples,  sont  devenus  indé- 
pendants. Un  des  plus  puissants  démembrements  du 
Monomotapa  est  l'Ëtat  de  Mocarangua. 

MONOMUEZI,  haut  plateau  de  l'Afrique  orien- 
tale, voisin  de  l'Equateur,  mais  peu  connu  encore, 
d'où  sortent  des  affluents  du  Godjab  et  du  Nil  blanc. 

MONOPHTSITES  (du  grec  monos,  seul,  et  physis, 
nature),  hérétiques  qui  ne  reconnaissent  qu'une  seule 
nature  en  Jésus-Christ,  la  nature  divine.  Cette  er- 
reur fut  enseignée  au  v«  siècle  par  Eutychès  (F.  ce 
nom),  et  trouva  bientôt  un  grand  nombre  de  parti- 
sans. Les  Monophysites  sont  subdivisés  en  trois  sec- 
tes, les  JacobiteSf  les  Coptes  et  les  Arméniens, 

MONOPOLI,  V.  d'Italie,  dans  l'anc.  roy.  de  Naples 
(Terre  de  Bari) ,  à  44  kil.  S.  E.  de  Ban.  sur  l'Adria- 
tique; 16000  hab.  Évéché;  école  de  oelles-.ettrcs. 
Citadelle.  Près  de  là,  ruines  d'Egnatia, 

MONOTHÉLITES  (de  monof ,  seul,  et  thélein,  vou- 
loir), hérétiques  ainsi  nommés ,  parce  qu'ils  soute- 
naient qu'il  n'y  a  qu'une  seule  volonté  en  Jésus- 
Christ.  Ils  s'appuyaient  sur  le  monophysisme ,  qui 
n'admet  en  J.-C.  qu'une  seule  nature,  la  nature  di- 
vine. Cette  doctrine ,  professée  d'abord  par  Théodore 
de  Pharan,  fut  approuvée  par  les  patriarches  Cyrus 
et  Sergius;  l'emp.  Héraclius  oublia  même  en  sa  fa- 
veur un  édit  célèbre  appelé  VEcthèse',  mais  elle  fut 
combattue  par  Sophrone,  évéque  de  Damas,  et  con- 
damnée dans  le  concile  tenu  à  Constantinople  en 
680.  U  en  résulta  un  schisme  qui  divisa  longtemps 
l'empire  et  TËglise.  Le  Monothélisme  a  fini  par  se 
fondre  dans  le  Monophysisme  ou  Eutychéisme. 

MONPAZIER  ,  ch.-l.  de  cant.  (Dordogne) .  sur  le 
Dropt,  à  41  kil.  S.  E.  de  Bergerac;  1083  hab.;  en- 
ceinte fortifiée.  Forges.  —  B4ti  par  Jean  de  Grailly, 
captai  de  Buch. 

MONPONT .  ch.-l.  de  cant.  (Dordogne),  près  de 
l'Isle,  à  35  kil.  S.  0.  de  Ribérac;  1300  hab.  Station. 
Ce  bourg  faisait  jadis  partie  du  roy.  de  Navarre.  Il 
fut  saccagé  par  les  Calvmistes  en  1616.  Aux  environs, 
ruines  d'un  ch&teau  fort 

HONPOU  (Hippolyte),  compositeur,  né  à  Paris  en 
1804,  m.  en  1841,  fut  élève  de  Choron.  U  excella 
dans  la  romance  :  il  a  composé  la  musique  de  l'iln- 
dalouse  et  du  J>i;er  d'A.  de  Musset:  de  Gastibelxa 
et  des  Deux  Archers,  de  V.  Hugo  ;  de  la  Varsovienne, 
de  C.  Delavigne  ;  du  Voile  blanc,  de  L'Écluse  ;  d'Exil 
et  retour  f  d'Ê.  Plouvier,  etc.  Il  donna  à  l'Opéra-Co- 
mique  les  Deux  Reines  (1835),  où  se  trouve  la  ro- 
mance si  connue  :  Adieu,  mon  beau  navire;  le  Lu^ 
ihier  de  Vienne  (1836)  ;  Piquillo  (1837)  ;  le  Planteur 
(1839);  la  Reine  Jeanne  (1840);  Lambert  Simnel 
ouvrage  posthume  (1843).  Il  composa  en  outre  des 
Cantiques  et  autres  morceaux  de  musique  relifi;ieuse. 

MONRÉALE,  v.  de  Sicile ,  à  4  k.  S.  0.  de  Palerme, 
dentelle  est  comme  un  faubourg;  10  300  h.  Archevêché, 
belle  cathédrale  gothique,  couvent  de  Bénédictins. 


m 


HONRO  (Alex.),  médecin ,  né  à  Londres  en  :697, 
.  en  1767,  enseigna  l'anatomie  à  Edimbourg.  On  a 


IIONS 


—  1278  — 


MONT 


de  oi  :  Ânaiomie  des  os  et  des  nerfs  du  corps  hu- 
main, m6  (trad.  en  français  en  1759);  Essai  sur 
les  injections  anaitmiques  (trad.  en  hlin,  Levde, 
t74i).  —  Un  de  ses  fll9 ,  DonaUd ,  est  antetir  d^une 
Dissertation  sur  l'hydropisie,  trad.  parSantry,  1760, 
et  de  la  Médecine  d'armée,  trad.  en  1765. 

MONROË  (James),  président  des 'États-Unis,  né  en 
1758  à  Monroe'sCfeet,  en  Virginie,  mort  en  1831, 
s'enrôla  comme  yolontaire  dans  la  gnerre  de  Tfaidé* 
pendance,  se  distingua  à  la  bat  de  BrAndTWine,  et 
rut  nommé  colonel  par  Washin[$ton.  Après  la  guerre, 
il  lût  député  au  congrès,  dermt  en  1794  ministre 
plénipotentiaire  près  la  république  française ,  puis  fut 
élu  gouveneur  ne  la  Virtpnie,  remplU  des  Ibnctions 
diplomatiques  auprès  des  goutts  français  et  espa- 
gnol, et  coopéra  au  traité  par  lecruel  les  fitats-Unis 
se  firent  céder  !a  Louisiane.  PeDaant  la  guerre  con- 
tre les  Anfflais  (1814),  il  fut  revêtu  tin  commande- 
ment en  chef  des  forces  américaines.  Il  fût  élu  pré- 
sident en  1817,  et  rèéhi  en  18^1  :  3  Tiégocia  Tae- 
quisition  de  la  Floride  et  réprima  la  traite  des  noirs. 
.\pTès  sa  présidence,  il  se  retint  dans  la  Virginie  et 
réforma  la  constitution  de  cet  Ëtat.  Le  nom  de  Monroé 
est  resté  attaché  à  la  doctrine  qui  repousse  toute  inter- 
vention européenne  dans  les  affaires  de  TAménque. 

MONROSE  (Louis  barizaiit,  dit),  aeteur  comique, 
né  &  Besançon  en  1783 ,  m.  en  1843,  débuta  à  14  ans 
«ir  le  théâtre  des  Jeunes  Artistes  de  Paris,  puis  par- 
courut les  départements,  entra  au  Théâtre-Français  en 
1815,  se  consacra  à  remploi  des  Talets,  et  y  réussit, 
n  se  distinguait  par  son  jeu  franc ,  naturel,  yarié,  plem 
de  Terre  et  de  mordant,  par  une  intelligence  vive  et 
on  comique  de  bon  ffoût.  —  V.  homtrosb. 

MOIVROYIA,  T.  de  la  Guinée  sept.,  ch.-l.  de  la 
colonie  américaine  de  Libéria ,  à  1  emb.  du  Mesu- 
rado  et  à  400  kil.  S.  0.  de  Freetown.  Ëcoles,  tem- 
ples, etc.;  10000  hab.  Fondée  en  1821  par  des  noirs 
affranchis  des  États-Unis,  et  ainsi  nommée  en fhon- 
neur  du  président  Monroé. 

MONS ,  Bergen  en  flamand ,  Mons  HannoniaB  ou 
Castri  locus  au  moyen  âge,  v.  de  Belgioue,  ch.-l. 
du  Hainaut,  à  52  k.  S.  0.  de  Bruxelles,  sur  la  Trouille 
et  un  canal;  23000  h.  Gh.-l.  de  division  militaire, 
arsenal  ;  trib.  civil ,  criminel  et  de  commerce  ;  école 
des  mines,  coUése;  académie  de  dessin  et  d'archi- 
tecture ;  société  des  sciences,  des  arts  et  des  lettres. 
Belie  citadelle,  église  de  Ste-Waudru,  remarquable 
par  ses  vitraux  et  ses  statues,  hôtel  de  ville ^  hôtel  du 
gouvt,  ffrande  place,  etc.  Industrie  :  tncot,  sia- 
moise, dentelle,  draps,  port:elaine,  poterie,  raffine- 
ries, etc.  Commerce  d«  grains,  de  pierres  meulières 
et  à  fusil  et  surtout  de  nouille  :  lions  est  le  centre 
a'un  vaste  buain  houiller  dit  le  Borinage^  dont  les 
produits  s'exportent  en  grande  partie  pour  Paris. 
Patrie  du  compositeur  Roland  de  Lassus. — Hons  fut 
bâti  sur  l'emplacement  d'une  place  d'armes  de  Cé- 
sar :  d'où  le  nom  de  Castri  loeus.  La  ville  se  forma 
autour  d'un  monastère  fondé  en  656  par  Ste  Vaudru , 
femme  d'un  comte  du  Hainaut.  En  804,  quand  Char- 
lemagne  érigea  le  comté  de  Hainaut,  Mons  en  devint 
la  capitale.  Incendiée  en  1112,  fortifiée  par  Bau- 
doin iV  en  1148^  agrandie  en  1420  par  Guillaume  de 
Bavière,  cette  ville  fut  prise  sur  les  Espagnols  par 
Louis  deNa^uen  1572  et  reprise  la  même  année. 
Conquise  par  Louis  XIV  en  1691,  elle  fut  rendue 
en  1697  et  reprise  par  les  Français  en  1701  et  en 
1746.  Les  insurgés  beiges  s'en  emparèrent  en  1789;  les 
Français  la  prirent  en  1792  et  94,  et  en  firent  le  ch.-l. 
du  dép.  de  Jemmapes.  Ses  fortifications,  détruites  en 
1748,  ont  été  relevées  en  1818. 

MONS-Ei^-PUELLE  OU  EN-PEWÈLB,  village  do  Franco 
(Nord),  à  18  kil.  S.  de  Lille;  1800  hab.  Philippe  It 
Bel  y  battit  les  Flamands  en  1304. 

BIONSÊGDR  ,  Mons  securus  ,  ch.-l.  de  cant.  (Gi- 
ronde),  à  13  kil.  N.  E.  de  La  Réole;  1500  h.  Prise 
ptLT  Montluc  en  1562. 

MONSIEITR.  Ce  nom  pris  absolument,  c.-à-d.  sans 
être  suivi  d'un  nom  propre,  servait  depuis  le  xvii*  s. 


à  désigner  le  frère  ou  l'atné  des  frères  du  roi  de 
Prance.  Les  princes  qui  l'ont  porté  sont  :  Gaston 
d'Orléans,  sous  Louis  XIII;  Philippe  d'Orléans,  sous 
Louis  XIV  ;  le  comte  de  Provence  (Louis  XVIII) ,  sous 
Louis  XVI;  et  le  comte  d'Artois  (Charies  X),  sous 
Louis  XVIII.  Leur  femme  s'appelait  Jf adame. 

MONSIEUK  (Canal  de).  F.  BHÔETBau-BH»  (ca- 
nal du). 

MONSIGNT  (P.  Alex.),  compositeur  français,  né 
en  1729  à  Fauquemberg  en  Artois,  mort  en  T817. 
était  mattre  d'hôtel  dans  la  maison  du  duc  d'Orléans 
lorsqu'il  sentit  naître  en  lui  le  ffoût  de  la  musique 
à  la  représentation  d'un  opéra  dfe  Pergolèse.  H  fut 
un  des  créateurs  de  l'opéra-comique  k  ariettes ,  et 
donna,  à  partir  de  1753,  bon  nomore  de  pièces  qui 
réussirent,  entre  autres i«  jfaffrtf  en  drotf ,  1760;  le 
Cadi  dupé,  1761  ;  le  Roi  et  le  Fermier,  1762;  le  Dé- 
serteur, 1769;  le  Faucon,  1772;  la  Belle  Arsène, 
1775;  Félix,  1777  (la  plupart  avec  Sedaine,  Favart 
on  Marmoutel).  Sans  avoir  un  grand  mérite  de  fac- 
ture, sa  musique  se  distingua  par  le  naturel  et  la 
vérité  et  abonde  en  mélodies  touchantes.  Monsigny 
cessa  de  travailler  pour  le  théâtre  dès  l'âge  de  48  ans. 
n  fut  nommé  en  1800  inspecteur  de  l'enseignement 
au  Conservatoire  et  en  1813  membre  de  Tlnstitut. 
Une  rue  de  Paris  a  reçu  son  nom. 

HOlfSOL,  ch.4.  de  cant.  (Rhône),  â  32  kil.  N. 
0.  de  Villefranche  :  1200  hab. 

HONSTRBLET  (Enguerrand  de) ,  chroniqueur 
français,  ne  en  Flitedre  vers  1390,  mort  en  1453, 
fût  prévôt  de  Cambrû  et  de  Walincourt ,  et  écrivit 
une  relation  des  événements  arrivés  de  son  temps, 
principalement  des  guerres  de  France ,  d'Artois  et 
Picaraie.  Sa  Chronique,  en  2  livres,  commence  où 
finit  celle  de  rroissard,  et  va  de  1400  à  1444  (un  3' 
livre, mais  d'une  autre  main,  va  jus^'enl453).  KUe 
est  écrite  avec  la  simplicité  et  la  naivetë  des  auteurs 
de  ce  siècle  et  est  surtout  précieuse  par  les  pièces  ori' 

finales  qu'elle  reproduit.  Il  existe  plusieurs  éditions 
e  Monstrelet  :  les  plus  estimées  sont  celle  de  Ba- 
chon,  dans  la  Collection  des  Chroniques^  avec  un 
mémoire  de  /.  B.  Dacier,  1826-27 ,  et  celle  de  Douët 
d'Arcq,  1857-63. 

MONTABERT  (paillot  de),  peintre  et  écrivain,  né 
â  Troyes  en  1771 ,  d'une  famille  noble,  m.  en  1849, 
émigra  sous  la  Terreur,  passa  plusieurs  années  à 
New-Yoric,  faisant  des  portraits  pour  vivre,  alla  se 
perfectionner  en  Italie,  rentra  en  France  sous  le 
Consulat,  reçut  les  conseils  de  David,  et  exposa 
plusieurs  tableaux  qui  furent  remarqués  :  StraXonics 
et  Antiochus,  1804,  I^da,  1810,  Roustan,  mame- 
louk de  l'Empereur,  Diane  visitant  Endymion,  1817  ; 
mais  il  consacra  la  plus  grande  partie  de  sa  vie  â  la 
rédaction  d'un  Traité  complet  de  la  Peinture,  qui 
parut  en  1828  et  1829  (9  v.  in-8  et  1  vol.  de  fig.)  : 
enthousiaste  des  anciens,  il  y  proclame  la  supériorité 
de  l'art  grec  et  place  dans  Yunité  la  principale  rèffle 
du  beau.  H  retrouva  la  peùuure  encaustiaue  des 
Grecs  et  réhabilita  ce  procédé.  Il  a  laissé  d^impor* 
tants  manuscrits,  entre  autres  les  Beaux-Arts  ou 
les  Sept  organes  du  principe  du  Beau, 

MONTAGNAG.  ch.-l.  de  caot.  (Hérault),  sur  la  r. 
ff.  de  l'Hérault,  130  kil.  N.  E.  de  Béziers;  3509  h. 
Eglise  calviniste.  Plant  de  viçne  venu  de  Tokai.  Fa- 
briques d'eaux-de-vie  et  d'huiles. 

MONTAGNE  (la),  nom  qui  fut  donné,  dans  la  Ré- 
volution, à  la  fraction  la  plus  exaltée  de  la  Conven- 
tion (les  Jacobins  et  les  Cordeliers),  parce  qu'elle 
siégeait  sur  les  gradins  les  plus  élevés  de  la  salle, 
était  opposé  à  celui  de  Plaine  que  l'on  donnait  aux 
Girondins,  placés  au  centre;  on  appelait  Monta- 
gnards les  représentants  qui  occupaient  la  Montagne. 
Le  parti  de  la  Montagne  domina  longtemps  la  Con- 
vention :  il  renversa  celui  des  Girondins  au  31  mai 
1793,  et  fut  renversé  à  son  tour,  en  môme  tempi 
que  Robespierre,  le  9  thermidor  an  u  (1794). 

MONTAGNE  (la),  petit  pays  de  Tanc.  Bourgogne, 
au  N. ,  dans  les  montagnes,  avait  peur  ville  principale 


MONT 


—  Ift79  — 


MONT 


CUdUoD-sor-Seine.  Il  fait  auj.  partie  des  dôiK  de  la 
Gdte^'Or  et  de  l'Aube. 

MOiTiGNB  (la  Vieille-) ,  mont,  de  Belgique  (tiéffe), 
qd  donm  son  nom  à  d'importantes  usines  établies 
Ton  1836  par  une  société  belge  à  Liège  et  dans  les 
ooouMMsde  Moresoet,  d'Angleur  et  Tilff-sur-rOur- 
the,poar  extraire  la  calamine  et  tratailler  le  zinc  que 
eoQlKiitoe  mioerai.  Cesmines,  les  plus  riches  de  l'Eu- 
tap6j  appartiennent  nar  indivis  à  la  Bel|gique  et  à  la 
Pnise.  —  Non  loin  de  ii,  près  de  Verriers,  se  trou- 
vait la  Nonr.-lfoatagne  et  la  Grande-Montagne,  où 
foD  eiploite  auesî  ieainc,  mais  avec  moins  de  succès. 

II01ITA6HIER  ,  ch-1.  de  cant.  (Dordogne).  à  11 
kiLE.d»ltiliéra6;8Û0bab. 

HORTAGUE  ou  MONTAGU  (Edouard  de} ,  comte 
de  SaDdwiehfgédéral  et  amiral  anglais,  issu  ae  Drogo 
dsJfeRl0-lmtle,  un  des  guerriers  qui  accompagné- 
mt  GeiJlBame  dans  la  conquête  de  l'Angleterre, 
éltit  né  en  162&.  Il  senrit  d'anord  dans  l'armée  par- 
iBMDtaire  contre  Charles  I,  devint  membre  du  F^t- 
IsBeot,  et  ooc«pa  une  place  dans  la  trésorerie  sous 
CromirelL;  mus .  après  la  mort  du  Protecteur,  il 
travailia  au  rétsMissement  des  Stuarts,  et  seconda 
Kook,  soos  lequel  il  commandait.  Il  fut  comblé  de 
&veursDar  Charles  II,  qui  le  créa  baron,  puis  comte 
de  Sfliidirie& .  et  enfin  amiral.  Il  obtint  plusieurs 
aîiotagessor  les  Hollandais  en  1664  ;  mais,  en  1672» 
ie  vaisseau  qv'il  commandait  fut  abordé  par  un  brA* 
lot  fl&neDi  :  il  périt  dans  les  flammes  plutôt  que  de 
leioidre. 

MORTAGDi  (lady  Mary  wortiet),  dame  anglaise 
célèkepvson  esprit,  son  instruction  et  sa  beauté, 
née  en  1690  à  Thoresby,  dans  le  comté  de  Nottiog- 
luo,  éuit  fille  du  duc  de  Kingston.  Elle  épousa  en 
1713  loid  Wortiey-Montague,  issu  de  la  famille  du 
^Méeùiy  et  raccompagna  en  1716  dans  son  am- 
ittssade  à  Constaatinople.  £lle  apprit  la  langue  tur- 
qae,  obtint  la  favaur  du  sultan  Achmet  111,  putpé- 
nétiér  dans  le  sérail,  et  acquit  ainsi  une  connais- 
siQoe  des  ffln;ar8  turques  plus  exacte  qu'on  ne  l'avait 
AU  jusque-là  Elle  eut  aussi  occasion  d'observer  en 
Turquie  rinoculation  de  la  petite-vérole,  et  fit  con- 
B^tre  oe  procédé  en  Europe  aprèss  en  avoir  fait  l'ap- 
PiicatioB  sur  son  propre  fils.  A  son  retour,  sa  maison 
tt  Twickenham  devmt  le  rendez- vous  des  hommes 
de  lettres  et  de  la  société  la  plus  distinguée;  mais, 
ayaateiaiyéouelques  désaffrèments  de  la  part  des 
Tories,doatale  combattait  les  opinions,  elle  quitta 
rAngieterre  (1729)  et  alla  se  fixer  à  Venise  où  elle 
f^Muna  22  ans.  Elle  ne  revint  dans  son  pays  qu'en 
K6i,  pour  régler  quelques  aflaires,  et  elle  y  mourut 
Faonée  suivante.  Aussi  bizarre  dans  ses  manières 
et  n  conduite  que  remarquable  par  son  esprit,  cette 
j^étiit  pleine  d'ambition  :  elle  regrettait  vivement 
>'tee  femme.  On  a  de  lady  Montague  des  Lettres 
^cntei  pendant  ses  voyages  et  qui  renferment  sur 
et  pairs  qu'elle  a  visités,  principalement  sur  la  Tur- 

S«,  des  renseignements  précieux.  Ces  lettres  n'ont 
iB^riméee  qu'après  sa  mort  et  elles  ont  eu  un 
S^iQ^ succès;  les  Anglais  les  placent  auprès  de  celles 
(K  Kme  de  Sévigné,  qu'elles  sont  loin  d'égaler  ce- 
peoda&t  pour  le  naturel  et  la  grâce.  Ses  OEuvres 
oatèté-publiêes  à  Londres,  1803,  5  vol.  in-l2;  il  en 

2  <^  lait  depuis  une  édition  plus  complète  par  lord 
^'WocUfle,  son  arrière-petit-fils,  Lonares,  1836-37, 

3  ^'  ia  S.  Ses  lettres  ont  été  trad.  en  français  par 
^^1»»,  1805.  —  Son  fils,  Edouard  Wortley-Monta^ 
pK4<1^1776,  a*est  fait  remarquer  par  son  goût  pour 
p  v°ïag8s  et  sa  vie  aventureuse  :  il  s'écbapça  trois 
'fis  de  chez  ses  parents,  se  fit  mousse,  puis  coo- 
'lucteur (fines  en  Portugal;  fut  enfermé  au  Cbâte- 
^  de  Puis  sous  prévention  d'escroquerie,  n'en  de- 
iïQtpas moins  membre  delà  Chambre  des  Communes 
i'ik},  puis  voyagea  en  Asie,  et  finit  par  se  faire 

casuifflan.  On  a  de  lui  des  Réflexions  sur  les  an- 
•**f»9et  républiques  et  un  Voyage  au  mont  Sinai, 
«osTAouB  (Elisabeth),  dame  anglaise,  1720-1800, 
'powâ  en  1142  un  des  descendants  dn  comte  de  Sand- 


wich, resta  veuve  de  bonne  heure,  et  profita  de  sa 
fortune  poor  réunir  chez  elle  les  gens  de  lettres. 
Elle  a  écrit  des  Dialogues  des  morts  et  un  Essai smr 
Shakespeare,  1769,  dans  lequel  elle  venge  ce  grand 
tragique  des  sarcasmes  de  Voltaire. 
MOWTAGtTE  (Charfes),  comte  d'Halifax.  V.  Halifax. 
MONTAIGNE  (Michel  etqiteh  de),  philosophe  mo- 
raliste, né  en  1533  au  château  de  Montaigne  en  Pé- 
rigord,  d'une  famille  originaire  d'Angleterre,  fut  élevé 
avec  le  plus  grand  soin  par  son  père  :  il  apprit  le  la- 
tin en  se  jouant,  n'ayant  été  entouré  dès  sa  première 
enfance  que  de  personnes  auî  parlaient  cette  langue. 
II  acheva  ses  études  au  coUége  de  Bordeaux,  étudia 
le  droite  fût  pourvu  dès  1*556  d'une  charge  de  con- 
seiller à  la  cour  des  Aides  de  Périrueux  et  devint 
peu  après  conseiller  au  parlement  de  Bordeaux.  Là 
il  eut  pour  collègue  La  Boétie,  avec  lequel  il  forma 
la  plus  étroite  amitié.  Il  quitta  de  bonne  heure  les 
affaires  (1570),  se  mit,  pour  se  distraire,  à  écrire  et  à 
voyager;  parcourut  la  France,  TAllemagne,  la  Suisse, 
ntalie,  et  reçut  à  Rome  le  titre  de  citoyen.  Quoique 
absent,  il  fut  nonmié  maire  de  Bordeaux.  Il  vint  plu- 
sieurs fois  à  la  cour,  et  fut  très*considéré  de  Henri  II, 
de  Catherine  de  Médids,  de  Charles  IX,  ^ui  le  nomma 
gentilhomme  de  la  chambre  et  chevalier  de  St-Mi- 
chel  ;  il  vécut  dans  l'intimité  de  Marguerite  de  France, 
et  fut  député  aux  fitats  de  Blois  (1577).  Ses  dernières 
années  furent  troublées  par  les  guerres  de  religion  : 
il  tenta  vainement  de  se  porter  médiateur  entre  les 
Catholiques  et  les  Protestants,  et  se  vit  en  butte  à 
la  haine  des  deux  partis;  il  fut  même  mis  à  la  Bas- 
tille par  les  Ligueurs  en  1588.  Il  se  lia  intimement 
dans  sa  vieillesse  avec  Mile  de  (kmrnay,  que  l'admi- 
ration avait  attirée  près  de  lui  et  gu'il  nommait  sa 
fille  dalliancef  et  avec  le  théologien  Charron,  qui 
se  fit  son  disciple.  Il  mourut  en  1592^  d'une  esqui- 
nancie.  Montaigne  s'est  rendu  à  jamais  célèbre  par 
ses  Essais.  Il  commença  à  les  écrire  vers  l'âge  de 
39  ans  et  en  publia  une  l'*  édition  à  Bordeaux  en 
1580;  elle  ne  se  composait  que  de  deux  Mvres.  Il  en 
ajouta  un  3*  en  1588.  Il  a  traiié  dans  ces  Essais  les 
sujets  les  plus  divers;  il  s'y  est  peint  lui-même  avec 
une  entière  sincérité:  son  ouvrage  est,  comme  il 
l'appelle,  on  Livre  de  ionne  foi.  Il  écrivait  sans  or- 
dre, sans  plan,  à  mesure  que  l'occasion  lui  suggé- 
rait des  réflexions.  Son  stvle   a  une  facilité,  une 
naïveté  que  la  langue  a  perdues  depuis.  Les  plus  re> 
marquâmes  de  ses  essais  sont  ceux  sur  i'amt(t^,  sur 
Vinstitution  des  enfants,  sur  Vaffeetien  des  pères^  et 
le  12*  chapitre  du  II*  livre,  qui  contienlt  la  Théologie 
naturelle  de  Sebonde.  Montaigne  était  sceptique  et 
avait  pris  pour  devise  :  Que  sais-je  ?  mais  son  scep- 
ticisme n'est  guère  que  ce  doute  qu'excite  dans  un 
esprit  de  bonne  foi  la  considération  de  la  faiblesse 
humaine  et  de  la  contradiction  des  Jugements.  Parmi 
les  nombreuses  éditions  des  Essais^  on  remarque 
celle  de  Mlle  de  Goumay,  Paris,  1595  et  1635;  de 
Coste,  Londres,  1724;   d'Amaury-Duval,  1822-26, 
6  vol.  in-8,  et  de  J.  V.  Le  Clercj   1826-27,  5  vol. 
in-8,  réimprimée  en  1866  avec  Étude  de  Prévost- 
Paradol>  4  vol.  in-8.  Il  faut  y  joindre  les  Ltttres  iné- 
dites publiées  en  1863  pur  Feuillet  de  Couches.  11  a 
paru  en  1774,  sous  le  titre  de  Journal  d'un  vogage 
en  Italie  de  Montaigne.  M.  Villemain  a  composé  un 
Éloge  de  Monlaignej  couronné  par  l'Institut  en  1812. 
On  peut  en  outre  consulter  sur  cet  auteur  les  RecheT" 
ches  sur  Montaigne  ^  documents  inédits,  de  J.  F. 
Payen,  1856;  la  Vie  publique  de  Michel  de  Mof^ 
taigney  d'Alph.Grûn,  1855;  Montaigne  et  son  temps, 
par  BiiTorie  de  Laschamps,  1860. 

MON'TAIGU,  ch.-l.  de  c.  (Vendée),  à  37 kil.  N.  E* 
de  Napoléon-Vendée  ;  1600  bab.  Pris  en  1578  par  les 
Réformés,  en  1588  par  le  duc  de  Nevers;  brûlé  dans 
les  guerres  de  la  Vendée.  Patrie  de  Lavéveillère-Le- 
peaux.  —F.  montaigut. 

MONTAIGU  (P.  GUÉRiN  de),  d'une  famille  noble 
d'Auvergne,  fut  élu  en  1208  grand  maître  des  Hos- 
pitaliers de  St-Jean  de  Jérusalem,  secourut  les  cbré* 


MONT 


—  1880  — 


MONT 


tiens  d'Arménie,  remporta  quelques  avantages  sur  So- 
liman, sultan  d'Iconium,  et  fit  lever  le  siège  de  St- 
Jean  a*Âcre  au  sultan  de  Damas.  Il  engagea  en  1228 
le  pape  à  rompre  une  trêve  conclue  avec  les  Musul- 
mans; mais  il  refusa  de  se  joindre  à  Tannée  des  La- 
tins parce  qu'elle  était  commandée  par  un  prince  ex- 
communié, l'empereur  Frédéric  11.11  mourut  en  1230. 
—Gilles  de  M.,  son  arrière-petit-neveu,  fut  d'abord  évé- 
que  de  Térouanne,  assista  en  1356  a  la  bataille  de 
Poitiers,  suivit  le  roi  Jean  en  Angleterre  avec  le  titre 
de  chancelier^  devint  cardinal  en  1361 ,  et  fut  un  des 
commissaires  chargés  par  Urbain  Y  de  réformer  l'U- 
niversité de  Paris.  II  mourut  à  Avignon  en  1378. 

MORTÀiGU  (Gilles  ATGEUN  de),  né  en  Auvergne,  de 
la  même  famille  que  les  préc,  fut  nommé  archevêque 
de  Narbonneen  1290,  de  Rouen  en  1311  ;  soutint  Phi- 
lippe le  Bel  contre  Bouiface  VIII ,  eut  part  à  la  con- 
damnation des  Templiers,  et  fut,  en  récompense, 
élevé  à  la  dignité  de  chancelier.  Il  mourut  en  1318. 
U  avait  fondé  en  1314  à  Paris  le  collège  de  Montaigu 
(rue  des  Sept-Yoies),  démoli  en  1844. 

MONTAIGU  (Jean  de),  vidame  duLaonnais,  fut  sous 
Charles  YI  surintendant  des  finances  et  grand  maître 
de  France  (1408)  ;  mais  il  s'était  fait  de  puissants  en- 
nemis par  son  orgueil  et  son  avidité,  et,  lors  de  la 
démence  de  Charles  YI ,  le  duc  de  Bourgogne  et  le 
roi  de  Navarre  s'unirent  pour  le  perdre  :  ils  réussi- 
rent à  le  faire  condamner  par  des  commissaires 
comme  coupable  de  sortilège  et  de  malversation (1409). 
Il  fut  décapité  aux  halles  de  Paris  et  son  corps  fut 
attaché  au  gibet  de  Monfaucon.  Sa  mémoire  fut  ré- 
habilitée trois  ans  après.  Ce  seigneur  avait  fait  bâtir 
à  Marcoussis  un  magnifique  château.  M.  Merlet  a 
donné  en  18521a  Biogra-phie  de  J.  de  Montaigu. 

MONTAIGUS  (les),  famille  de  Yérone  ennemie  des 
Capulets.  V.  capulbts. 

MONTAIGUT,  ch.-l.  de  c.(Tarn-etGaronne},  à  30  k. 
N.  de  Moissac ,  sur  la  Seune  ;  764  hah. 

MONTAIGUT  EN  coMBRAiLLss,  ch.-l.  de  c.  (Puy-de- 
Dôme) ,  à  50  kil.  N.  0.  de  Riom,au  sommet  d'une  mon- 
tagne; 1315  hab. 

MONTALCINO,  MonsAldnw,  t.  d'Italie  (Toscane), 
à  40  kil.  S.  E.  de  Sienne;  6200  hab.  Evéché. 

MONTALEHBËRT  (André  de),  sire  d'Essé,  vaillant 
capitaine,  né  en  1483,  dans  le  Poitou,  d'une  famille 
connue  depuis  lexii*  s.,  fut  le  compagnon  de  Fran- 

Îfois  I,  défendit  avec  succès  Landrecies  contre  Char- 
es-Quint  en  1543,  secourut  les  Ecossais  contre  les 
Anglais,  amena  Marie  Stuart  d'Ecosse  en  France  et  se 
fit  tuer  sur  la  brèche  en  défendant  Térouanne,  1.S58. 
MONTALEMBERT  (Marc  René  de) ,  marquis  de),  géné- 
ral et  ingénieur,  né  à  Angouicme  en  1714,  m.  en  1800, 
servit  avec  distinction  dans  la  guerre  de  Sept  ans, 
et  introduisit  d'importants  perfectionnements  dans 
l'art  des  fortifications,  malgré  l'opposition  du  corps 
des  ingénieurs.  Pendant  la  Révolution,  il  mit  ses  ta- 
lents au  service  de  la  République  et  aida  Camot  de 
ses  lumières.  On  a  de  lui  Mémoires  historiques  sur 
la  fonte  des  canons,  1758,  h  Forti/ieation  perpendi- 
culaire ou  VArtdéfensif  supérieur  à  Voffensif,  1776- 
96,  11  vol.  iB-4,  ouvrage  capital,  dont  les  frais  absor- 
bèrent presque  toute  sa  fortune,  et  des  jr^notre;  sur 
ses  campagnes.  Il  avait  été  admis  à  l'Académie  des 
sciences  des  1747.  Montalembert  a  imaginé  des  tra- 
cés entièrement  difl'érents  de  ceux  de  Yauban  :  c'est 
à  lui  qu'est  emprunté  pour  la  plus  Rrande  partie  le 
nouveau  système  suivi  par  les  ingénieurs  d'outre- 
Bhin  ;  les  forts  de  Coblentz  sont  exécutés  d'après  le 
tracé  polygonal^  à  plusieurs  étages  de  batteries  ca- 
sematées,  dont  il  est  l'auteur. 

MONTALEMBERT  (Marc  René,  comte  de),  neveu  du 
précéd.,  né  en  1777,  m.  en  1831,  servit  d'abord  dans 
un  corps  d'émigrés  que  commandait  son  père.  Lors 
du  licenciement  de  l'armée  de  Condé,  1799,  il  prit 
du  service  dans  l'armée  anglaise,  fit  les  campagnes 
d'Egypte,  des  grandes  Indes  et  d'Espagne  comme  at- 
taché à  l'élat-major,  et  parvint  au  grade  de  colonel.  Il 
rentra  en  France  à  la  Restauration,  fut  élevé  à  la  pai- 


rie en  1819,  devint  en  1826  ministre  plénipotentiaire 
en  Suède,  et  conserva  ce  poste  jusqu  en  1830.— liesi 

gère  de  M.  le  comte  Ch.  de  Montalembert,  ancien  pair 
e  France,  représentant  du  peuple  après  1848,  connu 
par  d'éloquents  discours  et  par  plusieurs  écrits, 
relatifs  pour  la  plupart  à  des  questions  religieuses. 
MONTALIVET  (J .  P .  bachasson,  comte  de) ,homme 
d'Etat,  né  à  Neukircb  près  de  Sarreguemines  en  1 768, 
d'une  famille  noble  originaire  du  Dauphiné,  m.  er* 
1823,  suivit  d'abord  la  carrière  de  la  magistrature, 
et  fut  dès  l'âge  de  19  ans  conseiller  au  parlement  de 
Grenoble.  Ayant  perdu  sa  charge  à  la  Révolution,  il 
s'engagea  comraevolontaire.  A  son  retour  de  rarmée,il 
fut  nommé  maire  de  Yalence  (an  ni).Sous  le  Consolatet 
l'Empire  il  devint  successivementprëfet  de  la  Manche, 
puis  de  Seine-et-Oise,  directeur  des  ponts  et  chaus- 
sées (1806)  ,  et  enfin  ministre  de  l'intérieur  (1809-14). 
Dévoué  à  Napoléon,  il  seconda  habilement  ses  vues. 
Appelé  en  1819  à  la  Chambre  des  Pairs,  il  y  prit  rang 

Ëarmi  les  constitutionnels.  —  Son  fils,  Camille  de 
[. ,  né  en  1801 ,  pair  de  France  par  hérédité,  fut, 
sous  le  roi  Louis-Philippe,  ministre  de  l'intérieur. 

Suis  intendant  général  de  la  liste  civile  :  il  fit  preuve, 
ans  ces  divers  postes,  d'une  haute  intelligence  et 
d'un  inaltérable  oévouement. 

MONTALTE,  MontallOy  Mons  altus  en  latin,  v.  du 
roy.  d'Italie,  à  15 kil.  N.  E.  d'Ascoli  ;  2500 h.  Evêché. 
Patrie  de  Sixte-Quint.—  Pseudonyme.  F.  pascal. 

MONTALVAN  (Jean  Perez  de),ëcrivain  espagnol, 
né  à  Madrid  en  1602,  m.  dès  1638.  éUit  fils  d'un  li- 
braire et  jouit  de  l'amitié  de  Lope  de  Yéga.  U  fit  dès 
l'âge  de  17  ans  des  comédies  dont  plusieurs,  bien  que 
fort  inférieures  à  celles  de  Lope,  obtinrent  du  suc- 
cès; mais  il  réussit  surtout  dans  les  Nouvelles.  Oo  a 
aussi  de  lui,  sous  le  titre  d'Exemples  moraux  ^  un  re- 
cueil de  biographies.  Ses  comédies  ont  été  imprimées 
partie  à  Alcala,  1628,  partie  à  Madrid,  1639.  Ses  Sou- 
veUeSf  dont  un  1*'  recueil  parut  à  Madrid  en  1624, 
ont  été  trad.  en  français  par  Rampaile,  Paris,  1644 

MONTAN,  hérésiarque.  V.  montamus. 

MONTANER,  ch.-l.  de  c.  (B.-Py renées) ,  à  35  kil. 
E.  N.  E.  de  Pau;  800  h.  Château  en  ruines. 

HONTANO,  médecin.  F.  mont  anus. 

MONTANSIER  (Marguerite  BRUNKT,dite  Mlle),nëe 
à  Rayonne  enl730,  m.  en  1 820,fit  d'abord  partie  d'une 
troupe  de  comédiens  qui  jouait  dans  les  colonies.  Re- 
venue en  France  avec  quelque  fortune ,  elle  dirigea 
divers  théâtres,  au  Havre,  à  Nantes,  à  Rouen,àYer- 
saiUes,  puis  vint  se  fixer  à  Paris,  et  acheta  en  1 789 
au  Palats-Royal  la  salle  dite  Beaujolais,  qui  a  reçu 
d'elle  le  nom  de  Salle  Montansier;  enfin,  elle  fit  con- 
struire à  ses  frais,  sur  la  place  Louvois  et  en  face  de 
la  Bibliothè(]ue,  le  beau  théâtre  où  l'on  établit  depuis 
l'Opéra  ;  mais,  à  peine  ce  théâtre  était-il  terminé  (1 793) 
que  le  gouvernement  d'alors  s'en  empara,  prétendant 
qu'il  nTavait  été  construit  que  pour  incendier  la  Bi- 
bliothèque nationale  :  elle  ne  put  obtenir  d'indemnité 
qu'en  1812.  Elle  releva  sa  fortune  en  s'associant  au 
théâtre  des  Yariétés,  qui  sous  son  habile  direction  ob- 
tint un  grand  succès. 

MONTANUS,  hérésiarque  duii*  siècle,  né  en  Phry- 
ie,^e  fit  passer  pour  prophète  et  réussit,  à  la  faveur 
e  prédictions,  ae  guërisons  et  de  prétendus  mira- 
cles, à  se  faire  un  Rrand  nombre  de  partisans  :  il 
compta  dans  le  nombre  deux  dames  phrygiennes, 
Priscille  et  Maximille,  Sabellius  et  même  le  célèbre 
TertuUien,  (|[ui  cependant  finit  par  se  séparer  de  lui. 
Il  mourut,  a  ce  qu'on  croit,  sous  Caracalla,  en  212. 
Les  Montanistes  prétendaient  régénérer  TEglise  et 
établir  une  loi  plus  parfaite;  ils  proscrivaient  les 
secondes  noces,  et  s'imposaient  des  jeûnes  extraor- 
dinaires. Condamnés  par  les  évôaues  d'Asie,  ils  n'en 
firent  pas  moins  de  grands  progrès,  remplirent  pres- 
que la  Phryffie,  se  répandirent  dans  la  Galatie,  à 
Constantinople,  et  jusqu'en  Afrique. 

uoNTANUs  ou MOi^TANO  (J.B.),  médecin,  né  à  Yé- 
rone en  1488.  m.  en  1551 ,  fut  nommé  en  1539  pro- 
fes.seur  de  médecine  à  Padoue  et  se  fit  une  si  grands 


l 


MONT 


—  1281  — 


UONT 


répatation  que  Ton  disait  que  r&me  de  Galien  était 
pi-sée  dans  son  corps.  Charles-Quint  et  François  I 
Touiurent  l'attirer  à  leur  cour;  mais  ilrésistaà  leurs 
iDsonoes.  On  a  de  lui  une  traduction  à'AétiiUf  Ve- 
nise, 1534,  des  conimentaires  sur  Galiên^  sur  Baxès^ 
et  ÀvieenHe,  un  recueil  intitulé  Medicina  universay 
publié  d'après  ses  leçons ,  Francf. ,  1587 ,  et  des  Opus- 
tula  varia,  Bâle,  1558,  encore  bons  à  consulter  au- 
JoDfd'hui  pour  les  détails  anatomiques. 

1I05TARGIS,  cb.-l.  d*arr.  (Loiret),  sur  le  Loinff, 
à  la  jonction  des  canaux  de  Briare  ^  d'Orléans  et  du 
Loîng ,  à  71  kiL  E.  N.  E.  d*Orléans,  et  à  I U  k.  S.  de 
Paris;  7767  bab.  Trib.  de  1**  inst.  et  de  commerce, 
collège;  belle  église  de  la  Madeleine. Chemin  de  fer. 
Filatures  de  coton,  manuf.  de  serge  et  de  drap  com- 
man,  tanneries,  corroieries.  Commerce  de  grains, 
dre,miel,cuir,laine,  safran, etc. Patrie  de  MmeGuyon, 
de  Girodet,  de  Manuel,  procureur  de  la  Commune.— 
Ville  jadis  forte  ;  anc  capit.  du  Gâtinais.  Vainement 
assiégée  par  ks  anglais  en  1437  (elle. était  défendue 
parLabire  et  Bunois);  ils  la  prirent  par  trahison  en 
143\ ,  et  la  possédèrent  jusqu  en  1438.  Montargis  eut 
bngtemps  des  comtes  particuliers  :  le  comté  fut  aliéné 
en  1538  en  Ikfeur  de  Benée  de  France,  duchesse  de 
Ferrare.  puis  passa  à  la  famille  d^Orléans  (1636).  Le 
prioce  de  Condé  s'empara  de  la  Tille  pendant  la 
Fronde.  Le  château,  construit  par  Charles  Y  et  sou- 
vent habité  par  les  rois  de  France,  fut  détruit  en 
1809;  il  n'en  reste  aue  quelques  vestiges.  C'est  près 
de  Montargis  qu'on  place  l'assassinat  d' Aubry  de  Mont- 
didier.  T.  aubbt. 

MOirr-ARMAirCE.  F.  SAINT^FLORENTIN. 

M05TASTBCC,  ch.-l.  de  c.  (H.-Garonne) ,  à  30  k. 
N.  E. de  Toulouse;  800  bab. 

MOirTATAIRE,  Tffedu  dép.  de  l'Oise,  sur  le  Thé- 
rain,  à  UkiL  N.  0.  ae  Senlis,  et  à  4  k.  0.  de  Creil; 
3370  hAb.  Importantes  forges  et  fonderies;  scieries 
de  bois  de  placage  ;  fabriques  de  boutons  et  de  papier. 

MOlfTACBAN,  Moru  Albanus ,  ch.-l.  du  aép.  de 
Tarn-et-Garonne,  sur  le  Tarn,  à  639  kii.  S.  de  Paris, 
par  la  route,  et  784  par  le  chemin  de  fer;  37054  h. 
Etêché  suffragant  de  Toulouse,  érigé  en  1317  par 
irib.  de  1"  inst.  et  de  commerce  ;  lyeée,  école  nor- 
tnb.  de  1'*  mst.  et  de  commerce  ;  collège,  école  nor- 
male; bibliothèque,  sociétés  des  sciences  et  belles- 
lettres.  ViBe  propre  et  bien  bâtie.  On  y  remarque  le 
fauboaigde  la  Ville-Bourbon,  la  cathédrale  (élevée 
en  ]739),rhdtel  de  ville,  d'élégantes  portes  de  ville; 
iinpoot  soutenu  par  7  arches  en  ogive.le  jardin  public 
et  de  belles  promenades,  d'où  la  vue  s'étend  Jusqu'aux 
Pyrénées.  Drap ,  cadis,  bonneterie,  serges,  savon, 
teiDtnreries,  distilleries,  etc.  Commerce  de  ces  objets 
et  d'amidon,  de  minoterie,  de  plumes  d'oie,  cuirs, 
eaux-de-vie.  —  Montauban  fut  fondée  en  1114  par  le 
comte  de  Toulouse  Alphonse,  au  pied  du  mont  Alban, 
et  peuplée  par  les  baniumts  du  oourg  de  Mont-Au- 
nA  {Tarn) ,  ce  qui  l'a  fait  quelquefois  appeler  Mont 
Àwiohu.  ËUe  embrassa  avec  ardeur  les  erreurs  des 
^igeois  et  plus  tard  le  Calvinisme  (1558)  et  fut  une 
les  principalesplaces  de  sûreté  des  Protestants.  Vai- 
nement assiégée  par  Louis  XllI  en  1631,  elle  futprise 
•^\iiZ  par  Richelieu ,  qui  en  fit  raser  les  fortifica- 
^1^.  Sous  Louis  XIV,  elle  souffrit  beaucoup  des 
^^pimades.  Patrie  de  Cahusac,  de  LefrancdePom- 
i'ifua,deGttIbert,  d'Olympe  de  Gouges,  d'Ingres. 
■oaïAUBAii,  ch.-L  de  canton  (lUe- et- Vilaine),  à 
6 kHit  0.  de  Montfort;  800  bab. 
MOMTAUBAN,  fomeuz  Ôibustier  français,  né  vers 

^*  B.  à  Bordeaux  en  1700,  fit  une  guerre  achar- 
oée  aux  Espagnols  et  aux  Anglais,  surtout  sur  les 
cotes  de  Goinée  et  d'Angola  (1691-95).  se  signala  par 
des  eou;>s  d'une  hardiesse  incroyable  et  fit  éprouver 
à  l'eonemi  les  pertes  les  plus  sensibles. 

howtaubaw  (Renaud  de).  Y.  atmon. 

MOIITAUSIBR  (Cb.  DE  STi-VAUBB,  duc  de),  d'une 
uic  famiUa  de  Touraine,  né  en  1610,  m.  en  1690, 
i«rvit  avec  distinction  en  Italie  et  en  Allemagne,  ob- 
tiai  à  38  mas  le  grade  de  maréchal  de  camp,  fut  suc- 


cessivement gouverneur  de  l'Alsace^  delà  Saintonc[e, 
de  la  Normandie;  se  fit  partout  estimer  pour  son  m« 
tégrité ,  et  resta  fidèle  au  roi  pendant  la  Fronde. 
Louis  XIV  le  nomma  en  1664  duc  et  pair  et  le  choi- 
sit en  1668  pour  remplir  les  fonctions  de  gouverneur 
du  Dauphin;  il  s'adioignit  Bossuet  et  Huet  comme 
précepteurs,  et  fit  raire  pour  l'usage  du  prince  les 
éditions  connues  sous  le  nom  d'Àd  usum  Mphini.  Il 
déploya  dans  ses  fonctions  de  gouverneur  une  grande 
sévérité,  et  se  fit  remarquer  a  la  cour  par  son  carac- 
tère austère  et  son  amour  pour  la  vérité,  ce  qui  le 
fit  regarder  comme  l'original  du  Mitanihrope  de  Mo- 
lière. Montausier  était  né  dans  la  religion  protes- 
tante :  il  l'abjura  en  1645,  pour  é|)ouser  la  belle  Ju- 
lie d'Angennes.  dont  il  sollicitait  la  main  depuis 
quatorze  ans.  Fiéchier  a  écrit  son  Oraison  funèlre; 
c'est  un  de  ses  meilleurs  morceaux.  Garât  composa 
en  1781  un  Éloge  de  Montausier,  qui  fut  couronné 

Sar  l'Académie  française.  Am.  Roux  a  donné  en  1860  : 
!ontaiuier  et  son  temps. 

MONTAUSIER  (Julio  d^NGENNES  DE  RAMBOUILLET,  du- 

chesse  de),  dite  Àrténice,  femme  du  préoéd..  née  en 
1607,  morte  en  1671,  était  fille  du  marquis  de  Ram- 
bouillet et  de  Catherine  de  Vivonne.  Egalement  re- 
marauable  par  sa  beauté,  par  son  esprit  et  ses  vertus, 
elle  fut  recnerchée  de  tous  les  grands  seigneurs  de 
la  cour,  et.  après  de  longs  retards,  fit  choix  de  Mon- 
tausier (  F.  l'art,  préc.j.  EUe  fut  nommée  par  Louis  XIV 
gouvernante  des  enfants  de  France,  et  chargée  en 
1661  de  l'éducation  du  Dauphin  jusqu'au  moment 
où  il  passa  entre  les  mains  de  son  mari.  Le  duc  de 
Montausier  lui  avait  adressé  avant  son  mariage,  sous 
le  nom  de  Guirlande  de  Julie,  une  offrande  poétique 
composée  de  fleurs  dessinées  par  le  peintre  Robert 
et  de  madrigaux  composés  par  les  meilleurs  poètes 
de  l'époque  et  transcrits  par  le  calligraphe  Jarry.  Le 
manuscrit  de  cette  fameuse  Guirlande  ^  après  avpir  été 
entre  les  mains  de  l'abbé  de  Rothelin  et  de  M.  Rose, 
fut  acheté  par  le  duc  de  La  Vallière,  dont  l'arrière- 
petit-fils,  le  duc  d'Uzùs,  le  possède  encore  aujour- 
d'hui. Une  copie  en  a  été  publiée  en  1784  à  Paris  par 
Dldot  et  en  1824  à  Montpellier  par  Amoreux. 

HONTAtJT  (Philippe  de).  F.  navailles. 

HONTAZET  (Ant.  MALviN  de),  né  en  1713,  dans 
i'Agénois,  mort  en  1788,  lUt  nommé  évèque  d'Autun 
en  1748,  puis  archevêque  de  Lyon  en  1758-  Favo- 
rable aux  Jansénistes ,  il  prit  parti  pour  eux.  dans  les 
querelles  religieuses  de  l'époque,  contre  le  clergé 
même,  et  supprima,  en  sa  quahtéde  primat  desGau 
les,  Tobliffation  de  signer  le  formiilaire  ;  en  outre,  il 
changea  Tes  livres  liturgiques  de  son  diocèse.  U  fit  ré- 
diger parle  P.  Valla,  de  l'Oratoire .  plusieurs  ouvrages 
élémentaires,  entre  autres  la  Philosophie  et  la  Théo- 
toyta dites  de  Lyon  (en  latin),  oui  eurent  de  la  vogue  ; 
mais  ces  ouvrages  respiraient  le  jansénisme  :  la  IVi^o- 
logie  fut  condamnée  a  Rome.  Ce  prélat  était  du  reste 
un  homme  d'esprit  et  de  talent  :  U  écrivait  avec  élé- 
gance et  facilité,  ce  qui  le  fit  admettre  à  l'Académie 
française  (1757). 

MONTBARD  (pour  JTonf  des  Bardes),  ch.l.  de  cant. 
(Côte-d'Or),  à  ISkil.  N.  de  Semur,  sur  la  Brenne  et 
le  canal  de  Bourgogne ,  et  sur  le  chemin  de  fer  de 
Paris  à  Lyon;  31  â  h.  Montbard  avait  autrefois  titre 
de  comté  et  possédait  un  cb&teau,  qui  fut  souvent  la 
résidence  des  ducs  de  Bourgogne.  Patrie  de  Buffon, 
de  Daubenton.  Aux  env. ,  célèbre  bergerie. 

MONBARREY,  ch.-L  de  cant.  (Jura),  à  13  kil.  S. 
E.  deDAle;  1000  bab. 

MONTBARS,  V Exterminateur^  chef  de  flibustiers 
au  zvii*  siècle,  né  en  Languedoc,  d'une  famille  bo- 
noraÛe ,  s'enflamma  de  haine  contre  les  Espa- 
gnols en  lisant  les  cruautés  qu'ils  commettaient  dans 
le  Nouveau-Monde  ,  s'embarqua  au  Havre  en  1667 
pour  aller  les  combattre,  les  attaqua  dans  les  Antilles 
et  sur  les  côtes  de  r£tat  deHonduras^  leur  fit  éprou- 
ver des  pertes  considérables  et  en  fit  un  carnage  af- 
freux. 11  s'empara  de  la  Vera-Cruz  en  1683  et  de  Car- 
thagène  en  1697. 

B.    81 


MONT 


—  1282  — 


MONT 


MCHTTBAIENS,  ch.-L  de  oant.  (AreyroB),  à  23  k. 
N.  IT.  de  Villerrancke;  1000  hab. 

HONTBAZILLAC,  commune  de  1a  Dordogse,  caor 
ton  de  SJcouLès.  à  6  k.  de  Bergecac.  Trës-bone  Vms 
muscats  de  la  cote  de  MarsoUet. 

MOKTBAZOK,  ch.-L  de  oaat.  (IndTe-et-Loïre),  aur 
l*ladre,  à  13  kil.  S.  de  Tcwrs;  1200  h.  Ane.  châteaut 
b&ti  par  Foulques  Nerra.  Aoc.  seigneurie ,  qui  entra 
daae  la  ma^n  de  Rohan  au  zv*  siècle,  et  fut  éri^ 
en  comté,  puis  (l.Ji88)  en  duché,  en  faveurde  Louis  VI 
de  Rohan-ouéménée. 

MOUTBAZON  (Made  ds boham*),  duchesse  de  Che- 
yreuse.  V.  chbvbeuse.  —  F.  aussi  ramcé. 

MONTBÉLIAAD,  Xœmpelcard^  Mom  PelioardiSy 
ch.-l.  d'arr.  (Doubs),  au  confluant  de  Tlsel,  de  THa- 
leine  et  du  canal  de  Rhône  au  Rhin,  et  au  piedd*ua 
rocher,  à  82  kil.  N.  E.  de  Besancon,  à  78\.  par  le 
chemin  de  far;  SU  7  hab.  Trib.  ae  l*^  inst.;  église 
luthérienne,  collège,  bihlk>thèque.  Plusieurs  fon- 
taines; anc.  château  des  comtes  de  Montbéliard  fil 
sert  auj.  de  caserne  et  de  maison  d'arrêt);  jolie  église 
Saini-llartin.  Filature  de  coton,  horlogerie  fine,  Bon- 
neterie, drap,  percale,  cuirs,  dits  de  MoaffyéUard; 
fromages.  Grand  commerce  ayecla  Suisse.  Patrie  de 
G.  Cuvier,  à  qui  une  statue  a  été  éng&e  dans  la  ville. 
•—  Uonthéliard  était  jadis  le  ch.-J.  d'un  comté  par- 
ticulier, faisant  partie  de  Tempire  d'Allemagne,  mais 
n'appartenant  à  aucun  oeicle;  outre  Montbéliard,  ce 
comté  oomorenait  les  sept  seigneuries  dHéricourt, 
Chatelot.  Biamont,  Ctecmoot,  Granges,  ClerraL,  Paa- 
safant.  Il  est  auj.  réparti  entre  les  arr.  de  Montbé- 
liard etde  Baume  (tous  deux  dans  le  Doubs),  et  celui 
de  Lure  (Hte-SaAne).  —  La  1"  maison  des  comtes  de 
UoBtbéiiard  s'éteignit  en  1397,  en  la  personne  du 
comte  Etienne;  Henriette,  sa  petite-fille,  porta  le 
comté  dans  la  maieonducale  de  Wurtemberg  par  son 
mariage  avec  Eberhard  de  Wurtemberg.  Divers  cadets 
de  cette  famille,  rayant  reçu  en  apanage,  fondè- 
rent de  nouvelles  maisons  de  Montbéliard.  La  der- 
nièce  de  ces  maisons  cessa  en  1631 ,  et  le  comté  fut 
alors  possédé  par  les  ducs  de  Wurtemberg  eux-mêmes, 
ce  gui  les  fit  nommer  par  abréviatÎAa  ducs  de  Mont- 
béliard. En  1723,  après  la  mort  du  deraier  comte, 
Léopold,  mort  sans  héritier  légitime,  il  pasa  au  duc 
régnant  de  Wurtemberg ,  qui  vint  Caire  sa  résidence 
à  Montbéliard.  —  Le  Dauphin  Louis  (Louis  XI)  s'em- 
para de  cette  ville  en  1444.  Louis  XlV^a  prit  en  1674, 
et  la  gsuda  jusqu'au  traité  de  Ryswyck,  1697.  La 
France  tint  la  comté  en  séquestre  de  1723  à  1748. 
La  Républiq^ue  française  s'en  empara  en  1792,  et  le 
traité  de  Lunéville  (1801)  le  lui  assura.  Depuis,  il 
n'a  cessé  de  faire  partie  de  la  France. 

XONTOELLET.  bg  de  Saftne-et-Loire,  &  20  k.  14. 
de  M&con;  1500  n.  Ecole  d'agriculture;  a^e  pour 
enfants  abandonnés. 

MONTB£NOÎT  ou  MONTBBNOfr-ESI-SÀliaBOIS,  ch.-L 

de  cant,  (Doube),  à  15  kiL  N.  E.  de  Ponlarliar  ;  154 
hab.  Ane.  abbaye,  fondée  en  1100,  dont  il  reste  des 
débris.  Près  de  là  est  le  village  de  Eemonot ,  dont 
l'église  n'est  qu'une  grotte. 

MONT-BLANC ,  le  plus  haut  sommet  des  Alpes 
PeDniaes  et  de  toute  TEurope,  s'élève,  dans  la  Hte- 
Savoie,  entre  la  vallée  de  Chameuai  et  la  Vallée- 
Blanche  :  il  a  4810"  au-dessus  de  la  mei.  Longtemps 
avantd'arriTeràcettehauteuroiirencoiitredes  neiges 
étemelles.  Il  faut  deux  jours  pour  y  monter.  Saussure 
est  «e  premier  qui  ait  fait  cette  ascenaioD(17£7).  ^ 
Sous  l'Empire,  le  Mont-Blanc  donnait  son  nom  à  un 
dép.  forme  d'une  partie  de  la  Savoie,  qui  avait  pour 
ch.-l.  Chambéry  :  c'est  auj.  le  dép.  de  la  Hte-Savoie. 

KONTBOZON,  ch.-L  de  cant  (H.-Saôna),  àlT  kU. 
S.  E.  de  Vesoul,  sur  ^Oignon;  750  hab. 

MONTBBISON,  Mens  Briumis  au  moyen  Age, 
ch.-L  d'arr.  (Loire) .  sur  la  Vixezy ,  A  448  kiL  S.  K. 
de  Paris  eC  à  32  k.  N.  0.  de  St-£lieana;  6266  bab. 
Trib.  de  !'•  inst,  collège,  école  ecclésiastique»  école 
nonnala,  bîbliothèqua  et  coUactions.  Uu  rocher  volca- 
nique domine  la  ville.  Nouveaux  boulevards  ,halle  au 


bléy  palais  de  justice,  salle  de  specf  acleu  Toile,  linons» 
batistes,  grains.  Patrie  de  Tiilustre  Camrlle  d'Urfê. 
Aux  environs,  sources  minérales^—  La  ville  se  forma 
autoar  du  cb&teau  des  comtes  du  Forez,  dont  elle 
fut  laeapit.  depuis  1441.  Cette  vûlefut  réunie  à  la 
couronne  sous  Fsancds  I.  Elle  a  beaucoup  souffirt 
pendant  les  guerres  ae  religion  :  elle  fut  pnse  et  sac- 
cagée en  1562  par  le  baron  des  Adrets.  Monthrisoa 
Ait  le  ch.-l.  du  dép.  de  la  Loire  lors  de  la  £ormation 
des  départements;  la  préfecture  a  été  tpanaférëe  en 
]856àSt-£tle&ae. 

MONTBRON .  ch.-L  de  cant.  (Chaiente),  sur  U 
Tardou&re,  kll  kil.  E.  d'AngouLftme:  1300 nab.  Aux 
environs,  mines  de  plomb.  Aac  ch.-L  de  baronnie. 

HONTBRCN  (Ch,  nopoT,  seigneur  de),  le  Braire, 
Tun  des  plus  vaidanls  ohefs  protestants,  né  en  1530  au 
château  de  Monlbrun,  en  Dauphiné  (près  de  Nyons) , 
avait  été  élevé  dans  la  religion  catholique.  Il  fut  at- 
tiré au  ProtestantisD&e  par  Théodore  de  Bèse,  fit  em- 
brasser là  Réforme  k  ses  vassaux ,  re|>oussa  les  lieu- 
tenants que  le  roi  envoyait  contre  lui,  se  joigiut  «n 
1562  au  baron  des  Adreta^  chef  dea  Protestants  dans 
le  Daxphiné,  puis  lui  succéda  dans  le  commande- 
ment, fit  des  prodiges  de  valeur  k  Jamac  et  k  Mon- 
eontour ,  et  pLua  ea  1574  les  bagages  deEDenri  III  qui 
faisait  le  siège  de  Livroo.  Le  roi  irrité  envoya  contre 
lui  des  forces  supérieuies  :  s'étant  cassé  une  cuisse 
en  franchissant  un  canal ,  il  fut  pris  après  an  combat 
achamA,  condamné  k  mort  k  Grenoble  par  une  coior 
mission,  et  décapité  en  1575.  Cependant,  sa  mémoire 
fut  réhabilitée  aans  le  traité  de  paix  de  1576. 

MONTGALliDasT-viâBAir  (L.  Josepb,  marquisde), 
né  ea  1712  au  ch&teau  de  Candiac  près  de  Nîmes, 
d'une  anc.  famille  du  Houergue,  fut  chargé  eni  1756» 
en  qualité  de  maréchal  de  camp,  du  coaunaindemeiit 
en  chef  des  troupes  françaises  crans  l'Amérique  sep- 
tentrionale. Il  remporta  d'abord  de  brillants  avan- 
tages sur  les  généraux  anglais;  mais,  forcé  en  1759 
de  livrer  un  combat  inégal  sous  les  rmirs^  de  Ouébec, 
il  fut  dès  le  commencement  de  Taction  blessé  mor- 
tellement, et  périt  deux  jours  aprèsw  —  Son  frère, 
J.  L.  P.  deMontcalm,  né  au  château  de  Candiac  près 
de  Nîmes,  en  U19,  mort  en  1726  k  l'âge  de  sept 
ans,  d'une  hydropisie  de  cerveau,  est  au  nom- 
bre des  enfants  célèbres.  Dans  sa  courte  vie,  il  avait 
{)tt  apprendre,  outre  sa  langue  maternelle,  le  latin, 
egreo  et  ilkébreu,  l'arithmétique,  la  fable.  le  bla- 
son^ la  géographie  et  une  bonne  partie  de  1  histoire 
sacrée  et  profane.  C'est  pour  lui  que  Dumas,  son  insti- 
tuteur, imagina  le  bureau  typogcaphique.  F.dcicas. 

MONT-GASSIN,  F.  ClssiN. 

MONTCENIS,  ch.-l. de  cant.  (Saftiteet-Loire),  à 2a 
kîL  EL  S.  E.  d'Autua;  1500  hab.  Aiox  env.»  mines  de 
facuiUe  et  de  fer  et  célèbres  foiges  du  Creuzot;  ta.- 
brique  de  cristaux.  —  Montaane  des  Alpes.  F.  cenis. 

MONTGHBESTIEN  (Ant.  de),  écrivain  du  xvi«  s., 
né  k  Falaise  vers  1&70,  était  fils  d'un  apothicaire.  U 
mena  la  vie  la  plus  aventureuse,  embrassa  le  Calvi- 
nisme et  fut  tué  en  1621  k  TonraiUes  près  de  Dom- 
front,  dans  une  rencontre  avec  un  parti  de  Catholi- 
ques. Disci^  de  Garnier,  il  composa  des  tragédies 
qui  se  distingiuent  nar  une  certaine  élégance  de  style  : 
la  plus  remarquaole  est  l'JÉcoitatf e  (  Marie-Stuart^ , 
1605.  Il  composa  aussi  des  Bergeries.  Enfin  on  a  ae 
lui  un  fret  M  d'œconomte  politique  (1615);  c'est  le 
1"  ouvrage  qui  ait  porté  ce  titre. 

MONTCUQ,  ch.-l.  de  cant.  (Loi)»  k  28  kiL  S.O.  de 
Cahors;  1800  h.  Bâti  autour  d*une  coUineque  baigae 
la  Braguelonne  et  que  domice  une  hautateur.  reste 
d'un  anc.  château  fort. 

KONTDAUPHIIf,  v.  foâe  (H.-AIpes),  au  conflueBft 
du  Guil  et  de  la  Durance,  k  U  kil.  N.  £.  d'Embnui; 
500  hab.  Place  da  guerre  de  4*  classe,  bâtie  sur  un 
roc  fortifié  par  VauMn.  Eaux  thermales. 

MQNT-DE-MAB&AJI ,  cfa.-l  du  dé|k  dec  Landes, 
sur  la  Douze  et  le  Midoa,  k  691  kil~  S.  0.  de  Paris, 
k  730  k.  par  le  ch.  dafer;  5(74 hab.  Trik  de  i'*  iasL^ 
lycée;  société  d'agricaltûre,  scienoes  et  arte,  èifaiio- 


SIONT 


—  1383  — 


«ONT 


l^oBj  pépinière.  Hôtel  de  la  préfecture,  palais  de 
jittboi,  easemet,  etc.  Aux  env.,  Jolie»  premeBades* 
CoaiiÉfoedeTfBS««  eaux-de-vie.^  Fondée  i^rChar* 
ieuese,  déti«)le  par  les  Normands  ;  reetmstrufte 
et  1118.  EUe  falBait  partie  jadis  du  royaume  de  Na* 
nm, et  fat  réucriea ht  Franoe  e»  i&89  :  c'était  le 
cL-L  de  liarwn^  Patrie  d*  la  lannUe  de-  Vesmes. 

WOfT-lM-'HÉVA,  f.  cet  art.  dan»  aotre  Dkt. 
•te.  det  {^cieneef . 

MOfrnnOER,  JRmit J>0tM0fu,  thA.  d'arr.  (Som- 
ae),  àSgkiL  8.  S.  E.  d'Amiens;  9790  h.  Trib.,  col- 
iénde  Unrislei.  figliee  de  St-Pierre  et  de  dt-Sé* 
pùlae,  bdpilil,  hdtelde  fille,  sorsioDté  d\m  cu- 
rien  Mm.  Bonaeierie»  tannerie,  vannerie,  fflatore 
dtc»tM.  Commerce  de  grains ,  volailles,  mtiaux, 
flic  fUla  jadis  forte,  et  résidence 4e  plusieurs  rois  de 
FraaeeaaTii*  siècle.  Patrie  d'Aubryd[»tfoBt(lidier,  de 
Petael,  de  Capperoanier,  de  P^itteMier.  Cette  ville 
«Mat  vae  charte  de  commune  ett  1  (95.  Elle  fut 
plue  par  les  Impérianx  en  1533,  et  tainement  as- 
âf^éenr  Jeaa  de  Werth  en  1636. 

WûHï  D'OB  00  ■OMT-Doae.  V.  VtfRX  (mdnt). 

MOamoiGifABt.  OAUTisa  de),  Utlérateor,  né  à 
Lyon  en  1701,  Bl  en  1768,  exerça  dans  cette  viHe  la 
chipgé  de  Btftre  de  la  diambre  aux  deniers  du  roi , 
pots  viatsefixer  à  Parts.  On  a  de  lui  quelques  pièces 
dt  iMitrs  :  Tii^di  Pop^,  1727  ;  le$  fêUs  d^Bébé, 
opéra-ballet  (musique  dis  Rameau) ,  1739  ;  f  Opéra  de 
«KîAtf  biaiiqne  de  Givaud),  1762.  On  la  doit  aussi 
Vàri^mf/imtr  ke  fdMeaaccefiirvtf  coulèun,17&6. 

MOntelXO.  Tge  du  Piémont,  à  9  kil.  N.  E.  de 
Ta^lun  et  à  46  k.  BL  N.  £.  d'Aisxaadrie.  Lannes  y 
bailiiIasAotnebiena,  le  9  juin  1800;  ce  qui  hii  valut 
Istiftadeducde  MoBtebetto.  I»<0éoéralPorey  y  rem- 
porti  kaaà  tour,  le  30  mai  18&9,  une  victoire  sur  les 
iatiicUaDs,  comaandés  par  Giiday. 

■OlflBULLO  (lahnbs,  due  de).  V.  tjmwt». 
,  MOinraOUBA,  ch^I.  dec.  (Manchej^,  à  8  iiil.  S.  S. 
<H  Yalo^me;  1600  b.  Station.  Moutons  estimés. 

VORTE  CERVOU,  bg  de  Toscane,  à  15  kii.  S.  de 
Voketra.  Jets  de  vapeur  lancés  pnr  des  wloans  ga- 
zeux etfooroissanade  l'acide  bonqfue.Bains  thermaux. 

WnnSGB.  Manteaium,  ch^L  de  o.  (Tara-et-Ga- 
raae^^àD  kil  S.  S.  de  Caste^Saira^n;  600  hab. 

W^nBCûRVOiO,  V.  d^Italie,  dans  ranc.  poy.  de 
W»  {Priacnasté  Citérieare),  à  17  kil.  B.  de  Sa- 
lana;4è00hab.  fivécbé.  Auxent.,  eau  sulfureuse. 

JtOim-cUflTO ,  anc.  Ogiam,  ILot  de  Toecane, 
(Ufl5ia  Méditerranée,  au  S.  de  nie  d'Mbe;  104.  car- 
^  lUvigée  an  rvi*  s.  par  ks  pirates,  ele  est  vaeiée 
^fV^  iahalatâe.  Ruines  d'une  abheye  et  d'un  fort. 

MORIxcircULLI  et  mleuK  uontjbcucgoli  (Sébas- 
^  ée),  aentilhoounede  F^rrare,  vint  en  France  à 
;«  Mile  de  Catlaeriae  de  Médieie,  liit  attaché  au 
^^aopkia,  fils  aîné  de  François  I,  en  (xualité  dféokOià- 
siB,  et  accompagna  oe  jeune  prince  dans  un  voyage 
s  Teomon.  Un  jour,  il  lui  donna4e  Peau  Iralche  pen- 
^  ou  il  avait  très-chaud  :  le  prince  tomba  malade 
^QaàtMetmooral  quatre  iouM  apiiès.  Accusé  del'avoir 
^iwané,  Hootecucullifut  appliqué  à.  la  ooesUon, 
wéesatcax,  laissa  araire  qu'il  avait  agi  a  IMnsti- 
g^  d'agents  de  Fempeieur,  et  fut  en  oooséquence 
^^^^i^,  lâ36i  Rien  n'est  moins  certain  cependant 
queno  ciime:  il  panlt  qu'il  était  ianoœat,  mais 
9^|ns«é  par  la  dondeus.  il  dit  tout  ce  qu'on  veolut. 

■onmcDLLi  (Raiaaiwan,  ceaiee  de),  célôbre  gêné- 
ni  ai  minoÊ  de  l'Astricbe.  vé  en  1608  dans  le  Ho- 
deoaie,  n.  «  i^gi^  asrviid^abeid  comme  vulomaira' 
'^'^^lesonoies,  général,  d'artilleàe  de  IR^na^ 
uapèûde,  et  se  sigsi^  dans  la  gasme  da  Trenteaas. 
Fait  panoaier  en  168»  à  HaOcireh  par  le  général 
'  ^'  ''  P"^  ^  revanche  ea  cfaaasaat  les  Siiédoii  de 
;*  ■MéiDt;  A  remporta  sur  sas  une  vicVûm  déoisiee 
*  Tnebel  ea  Mk&liomniéaa  MSI  nmrécbal  dacaasp, 
^^^coorut  contre  les  Suédois  Jeaa  Casimir^  Md  oe 
;"yuey  scie  rei  da  Ûaaaaiaik;;  sepeassa  ensuitt 
'«s  Turcs  de  la  Hongrie  et  remporta^sar  eai  en  1464, 
âne  le  caucaars  des  FsoDçaia,  iâ  siotbiat  si|^Me 


deSt-Gotbard.  En  167^11  noria  des  secours  aux  Hol« 
landais  contre  la  France.  Opposé  en  1675  à'Turemie, 

auî  jïérit  au  moment  où  allait  se  livrer  une  bataille 
écuive,  il  poonuivHles  Français  en  Alsace  et  vint 
assiéger  Haguenau;  mais  Condé  lui  fit  lever  h  siège 
de  la  place.  Après  cette  campagne  il  se  retira  et 
consacra  aux  sciences  le  reste  de  sa  vie.  L'empereur 
Léopold  le  nomma  en  167^  prince  de  l'Enuttre,  et 
le  roi  de  Naples  hiJ  donna  le  duché  de  lte16.  Dtmsun 
voyage  à  Liaz,  oft  il  accompagnât  f  empereur,  tine 
poutre  hii  tomba  sur  la  tête  au  moment  où  fl  entrait 
au  chfttean  :  il  succcfmba  i  cette  blessure.  Ce  gé- 
aérai  était  peu  entreprenant  :  il  avait  pris  pour  mo- 
dèle Fo&tas  Canctofor;  quoiqu'il  n'ait  pas  ooteno  de 
brOlants  succès  contre  Turenne  et  Condé,  il  s'esti- 
mait hearenx  d'avoir  pu  leur  tenir  tête.  H  avait  fait 
une  éteide  approfendie  de  Fart  mUitaire  et  a  laissé 
des  Mémoires  sur  lagtterrêj  ea  latin  {ÇommenHarii 
&e{{tet),  Vienne,  1719,  qui  root  fait  surnommer  le 
Végèee  moderne.  Ces  mémoires  ont  été  traduits  par 
Adam,  et  commentés  par  Turpin  de  Crissé.  1169. 

lH)!fTEPELTRO(Comlesde),aiic.mai9onlta(ieane, 
ainsi  nommée  da  dhâiteau  de  tfoniefaltra,  dans  la 
Marche  d'Ancône,  fut  à  la  tête  des  gibelins  aux  xiii* 
et  XIV*  siècles,  et  eut  sous  sa  domination  Pise,  Urbin 
et  plusieurs  autres  villes  d'Italie.  Les  personnages  les 
plas  célèbres  de  cette  maison  sont  :  Gtiido  de  M. ,  que 
les  I^saas  mirent  à  leur  tête  en  lt90  pour  combattre 
les  Florentins,  les  Lucquoiset  les  Génois  ;  il  s'empara 
vers  1294  de  la  ville  d^Urbra  qu'U  transmit  à  ses  des- 
cendante; ^  Frédéric  delC.,  qui  régna  de  1444  à  1 482 , 
et  qui  le  l**  porta  le  titre  de  eue  d^Uribrin  :  fl  fut  élevé 
à  oeite  dignité  par  le  pope  Sûrte  lY,  dont  le  neveu, 
Jean  de  la  Rovère ,  ava t\ épousé  sa  fBle.  ^Gidd'  Ubald  o 
de  M.,  fils  du  préc.  et  dernier  duc  d^rbin  de  cette 
famille,  fut  dépossédé  par  César  Borgia  en  1502,  mais 
il  rentra  en  possession  la  même  année.  11  mourut  en 
1508,  laissant  ses  Ëtats  &  Franç.-lfarie  delà  Rovére, 
son  fils  adoptif ,  neveu  de  Jules  II. 

M0NTEPIA9C0NE,  CoUïnia  Perentinensis ,  v.  des 
fitatedel'Sglise,  à  2âkiI.NL  0.  deViterbe^  près  du  lac 
Bolsena;  500Ob.  Êvêcbé,  établi  en  1316.  Ce  siège  fut 
oocupé  par  l'abbé  Maary.  Excellent  vin  muscat.  — 
Cette  ville  tua  en  partie  aétruite  en  1 783  par  un  trem- 
blement de  teire.  EUe  est  la  patrie  de  Casti. 

HOEVTB-FORTIIVO,  bgdes  Ëtatsde  rEgHse,  à  40  k. 
N.  0.  deFresiaone,  fut  rasé  en  1557  par  ordredupape 
Paal  IV,  parce  qu'il  était  un  repaire  de  briganos. 

HONTE-HBRMOSO.v.  d'Espagne  (Badajoz},  à  22  k. 
S.  0.  de  PlaeeBcia;  3800  bab.  Mines  d'or. 

MOITTEIL  (AOBÉHAA  de),  f.  ADHâH aB. 

moutbil  (Amans  Alexis),  historien,  né  à  Rodez 
en  176^,  m.  en  1850,  était  fils  d'un  conseiller  au  pré- 
sidial  de  sa  ville  natale.  Il  fur  d'abord  secrétaire  de 
son  district,  puis  professa  l'histoire  à  TËcole  centrale 
de  l*Aveyron,  aux  Èook»  militai^^s  de  Fontainebleau 
et  de  St-Cyr;  il  passa  la  plus  grande  partie  de  sa  vie 
dans  laretraiCe  et  la  pauvreté;  On  lui  doit  VBisUme 
des  Français  de  dhers  éMts  aux  cinq  dertsUers  siè- 
ckê  (10  voL  in»^  1827-44  ,  et  5  vol.  gr.  in-8),  ou- 
vrage qui  oflre  ane  intéressante  histoire  des  di^ 
verses  ptrofessions  et  des  différentes  classes  de  la 
sociétéiDégligées  iasqaa-là  par  les  bisttiriens.Promp- 
tement  apprécié  eu  onUie^cet  ouvrageobtiat  en  peu 
d'années  sluaiaars  étions  ;  Flnstitut  lui  décerna  le 
2«  prix  Oobêri.  On  a  en  outre  de  Mentait  an  Traité 
des  matériaux^ iMumeerik^  1932,  qoî  lévèLe  l'exi- 
steace  d'une  foule  deèoeumenUi  incoam»,  e%  aae 
Poétique  éeVhieioirej  1835. 

MONTELBORB,  JT^Ipeatum,  riëaTalemiayY.  d1- 
tatie^dans  l'anc  roy.  deNaplesCGaiabre  Ultérieure  2*), 
à5  kîLiJki  galfeda  Ste-Bopkémie;  8000 hab.  Ëvéché. 
Chftteaa  fort.  —  Fondée  par  l'empereur  Frédéric  II*; 
presqae  détruite  par  latrsmblementde  terre  de  1793. 

^HONllfiLaïAB  oa  ■d^rÉuvAST.  Acuei(y?M<mti- 
lium  Adkemafi  aamayea  Age,  oh.-i.  d'arr.  (Brème), 
à  41^  kîL  S.  de  Valeaoe>,  sur  uneeotltae,  au  confluent 
du  RaaMan  ««  te  Jabroa;  7966  hab.  Citadelle;  ^ 


MONT 


—  1284  — 


MONT 


tloD.  Trib.  de  1'*  iost,  collège,  bibliothèque.  Restes 
de  fortifications.  Source  d*eatt  minérale.  Aux  envi- 
rons se  trouye  un  couvent  de  Trappistes.  Liseurs, 
nougats  estimés;  tanneries.  Commerce  de  soie,  huile 
de  noix,  miel,  etc.  Patrie  de  Fauias  de  St-Fond.  — 
Jadis  habitée  par  les  Cavares,  Cette  ville  fut  prise 
plusieurs  fois  pendant  les  guerres  de  religion  :  elle 
résista  héroïquement  à  Coligny  en  1569. 

MONTELOVEZ  dite  aussi  Monelova  et  Cohahuila, 
V.  du  Mexiaue,  anc.  ch.-l.  de  r£tat  de  Cohahuila,  à 
890 kil.  N.  de  Mexico;  3600  hab.  Magasin  dépendre. 

MONTEMAYOR  ou  montbkor,  v.  de  Portugal 
(Beira),  sur  le  Mondego,  à  22  kil.  S.  0.  de  Colmbre  ; 
25&0  hab.  Murs  flanqués  de  tours,  château  fort.  Pa- 
trie du  poète  Montemavor  et  du  voyageur  Mendez 
Pinto.  —  Enlevée  dès  le  ix*  s.  par  Ramire  I,  roi 
d'Oviédo,  aux  Arabes,  qui  la  reprirent  et  peu  après  la 
ruinèrent;  réédifiée  en  1080. 

MOirnSMAYOR  (George  de),  poète  portugais,  ne 
vers  1520  à  Montemayor,  près  de  Coimbre,  m.  à  Lis- 
bonne en  1562,  fut  d'abord  attaché  comme  chanteur 
à  Philippe  II ,  et  le  suivit  dans  ses  voyages.  U  avait 
conçu  une  vive  passion  pour  une  dame  espagnole  : 
cette  dame  s'étant  mariée  pendant  son  absence  ^  il 
en  éprouva  un  vif  chagrin  et  chercha  une  distraction 
dans  la  poésie.  Il  composa,  sous  le  titre  de  Diana,  un 
roman  pastoral  où,  sous  le  voile  d'une  fiction,  il  ex- 
haie les  sentiments  dont  son  cœur  était  agité.  Ce 
poème,  le  premier  essai  du  genre  pastoral  en  Espa- 
gne, eut  un  grand  succès  et  fut  commué  par  Gil  Polo. 
Il  a  été  traduit  en  plusieurs  langues,  notamment  en 
français,  par  Chapuis»  Pavillon,  etc.  On  a  de  Mon- 
temayor quelques  autres  productions  poétiques,  qui 
ont  été  publiées  sous  le  titre  de  CaneionerOf  à  Sara- 
gosse,  1561.  Son  style  ne  sent  ni  le  travail  ni  Tafiec- 
tation  et  se  distingue  par  la  noblesse  et  Tharmonie. 

MONTEBIBQBCF,  ch.-l.  de  c  (Charente),  à  29  kil. 
S.  0.  de  Confolens:  1100  hab. 

MONTEMOUN(don  Carlos,  comte  de),  fils  du  pré- 
tendant don  Carlos  (dit  Charles  Y),  né  en  1818,  ac- 
compagna en  France  son  père,  qui  s'y  était  réfugié 
en  1839,  après  avoir  vainement  disputé  la  couronne 
d'Espagne.  Son  père  abdiqua  en  sa  faveur  en  1845; 
il  fit  quelques  vaines  tentatives  nnur  faire  valoir  ses 
prétendus  droits.  Pris  en  1860,  u  renonça  à  ses  pré- 
tentions ,  puis  il  rétracta  sa  renonciation.  Il  mourut 
à  Trieste,  en  1861 ,  de  la  fièvre  scarlatine. 

HONTÈMONT  (Albert  de),  littérateur,  né  en  1788  à 
Remiremont,  m.  en  1862,  professa  les  humanités  au 
collège  de  sa  ville  natale,  puis  occupa  un  emploi 
dans  les  finances  et  finit  par  se  livrer  exclusivement 
aux  lettres.  On  a  de  M  des  Lettres  sur  l'Astronomie^ 
envers  et  en  prose,  1823,  des  traductions  en  vers 
des  Plaisirs  de  V Espérance  de  Campbell,  1824,  des 
Plaisirs  de  la  kémoire  de  Rogers,  1825,  des  Odes 
d* Horace,  1839;  et  la  Bibliothèque  universelle  des 
Voyages,  1833-37,  46  v.  in-8. 11  a  coopéré  à  des  tra- 
ductions de  W.  Scott,  de  Cooper,  et  de  Marryat. 

MONTEMOR,  v.  de  Portugal.  F.  montemayor. 

MONTEMURLO,  bg  de  Toscane,  à  19  kil.  N.O.  de 
Florence.  Cosme  de  Médicis  y  battit  Phil.  Strozzi  et 
BacioValori,  chefs  des  républicains  florentins,  1537. 

MONTENDR£,ch.-l.  de  c.  (Charente-Infér.),  à  22  k. 
S.  de  Jonzac  ;  2500  hab.  Eau  thermale. 

MONTÉNÉGRO,  ou  en  slave  Tchemagora,  c.-à-d. 
Montaifne  noire,  petit  État  de  l'Europe,  à  TO.  de  la 
Turquie,  est  enclavé  dans  l'Albanie  et  la  prov.  au- 
trichienne de  Cattaro  ;  98  kil.  du  N.  au  S. ,  sur  47  au 
plus  de  l'E.  k  TO.;  env.  120000  hab. ,  dont  plus  de 
20000  portent  les  armes;  ville  princip.,  Cettigne-,  le 
couvent  de  Stanovitch,  au  S.  de  Cettigne,  est  la  ré- 
sidence du  vladika  ou  évêque  grec,  qui  exerçait  seul 
autrefois  l'autorité  souveraine.  Pays  montagneux, 
sillonné  par  des  ramifications  des  Alpes  Dinarques, 
quelques  riv. ,  très-poissonneuses  ;  sol  peu  fertile  et 
négligemment  cultivé  (il  est  cultivé  par  les  femmes. 


non  par  les  hommes)  ;  vastes  forêts.  —  Longtemps 
vassal  de  la  Porte ,  le  Monténégro  est  auj.  indépen- 


dant. Il  était  naguères  gouverné  par  un  prince-év6- 
que  appelé  Vladika  qu'assistait  un  gouverneur  laï- 
que. Aujourd'hui,  il  est  régi  par  un  prince  indigène, 
assisté  d'un  sénat  de  12  membres,  renouvelés  cha- 
que année.  Les  Monténégrins  sont  braves  et  hospi- 
taliers, mais  défiants,  vindicatifs  et  très-Jaloux  de 
leur  indépendance.  Ils  ignorent  la  civilisation  et 
méprisent  le  travail.  Leur  culte  est  la  religion  grec- 
que; ils  parlent  la  langue  serbe.— Le  Monténégro,  ja- 
dis partie  de  llllyrie,  puis  de  la  Nouv.  Spire,  devint, 
sous  Héraclius,  la  ciemeure  de  populations  slaves 
qui,  tantôt  indépendantes,  tantôt  soumises  à  laSer 
vie,  passèrent  sous  le  joug  des  Vénitiens  au  xiv*  s.« 
des  Ottomans  au  xv*,  mais  qui  restèrent  presque  tou- 
jours indépendantes  de  fait.  Il  eut  presque  con- 
stamment des  princes  indigènes.  En  1516,  le  prince 
George  Tchernojwitz  abdiqua  en  faveur  du  métro- 
politain ou  vladika  de  Cettigne,  et  depuis  les  Mon* 
ténègrins  vécurent  pendant  plus  de  trois  siècles  sous 
un  gouvernement  théocratique.  A  partir  de  1697 
la  dignité  de  vladika  resta  dans  la  famille  Niégotch. 
En  1851,  après  la  mort  du  vladika  Pierre  II,  Danîlo, 
son  successeur,  sépara  de  nouveau  le  pouvoir  tem- 
porel et  le  pouvoir  spirituel,  prit  le  titre  de  prince 
Igospodar,  dans  la  langue  du  pays),  et,  pour  échap- 
per entièrement  à  la  domination  ottomane»  se  fit  in- 
vestir par  la  Russie.  Ce  prince,  tué  accidentellement 
en  1860,  fut  aussitôt  remplacé  par  son  neveu  Nico- 
las ,  qui  donna  à  son  peuple  une  nouvelle  constitu- 
tion et  un  nouveau  code,  et  qui  soutint  pendant  deux 
ans  une  guerre  héroïque  contre  la  Turquie.  M.  H. 
Delarue  a  publié  en  1862  le  Monténégro,  ouvrage 
offrant  à  la  fois  la  description  et  l'histoire  du  pays. 
MONTENOTTE,  vge  des  ÊUts  sardes,  à  37  kil.  O. 


dép.  OUI  avait  savone  pour 
cheMieu.  —  Ce  même  nom  a  été  donné  à  une  colo- 
nie agricole  de  l'Algérie,  fondée  en  1848  dans  la 
commune  de  Tenez. 

MONTEPELOSO,  V.  d'Italie  (Basilicate) ,  à  37  kil. 
N.  £.  de  Potenza;  4000  hab.  Bvèché. 

MONTEPULGIANO,  V.  de  Toscane,  ch.-l.  d'arr., 
à  43  kil.  S.  E.  de  Sienne;  3000  hab.  Évôché.  Savon, 
fonderies  de  suif,  faïence  renommée,  pressoirs  à 
huile  ;  bon  vin.  Patrie  d'A.  Poli  tien  et  au  cardinal 
Bellarmin.  —  Près  de  cette  ville  est  un  lac  de  même 
nom  qui  a  8  k.  de  tour  sur  3  de  large  et  qui  décharge 
ses  eaux  dans  i'Arno. 

MONTEREAU  ou  MoiTTEREAn-FÀUT-ToirNE,Coiulaf  e 
Senonum,  nuis  Mona^leriolum,  ch.-l.  de  c  (Seine- 
et-Marne)  ,  a  20  k.  E.  de  Fontainebleau ,  au  confluent 
de  la  Seine  et  de  l'Tonne  et  à  l'embranchement  du 
chemin  de  fer  de  Lyon  sur  Troyes;  6000  h.  Trib.  de 
commerce.  Bas,  ciment  romain,  pipes,  faïence, 

Eoterie  ;  bois  flottés.  Fort  marché  aux  grains  et  aux 
estiaux.  Aux  environs,  château  de  Surville.  —  Sur 
le  pont  de  Montereau,  le  duc  de  Bourgogne,  Jean  sans 
Peur,  fut  tué  par  Tanneguydu  Châtel,  lors  de  son 
entreVue  avec  le  Daupliin  (depuis  Charles  VII) ,  en 
1419.  Philippe  le  Bon,  duc  de  Bourgogne,  s'empara 
de  Montereau  en  1420;  Charles  VII  le  reprit  en  1438. 
Napoléon  y  battit  les  alliés  le  18  fév.  1814. 

MONTEREAU  (Pierre  de),  architecte  du  xiii*  s.,  m. 
en  1366.  vivait  sous  le  règne  de  S.  Louis.  Il  con- 
struisit la  chapelle  de  Vincennes,  le  réfectoire  de  St- 
Martin  des  Champs,  le  dortoir,  la  salle  capitulaire  et 
la  chapelle  de  TAnbaye  de  St-Germain  des  Prés,  It 
Ste-Ghapelle  de  Paris,  son  chef-d'œuvre,  construitf 
de  1245  à  1248.  Tous  ces  édifices  sont  dans  le  style 
gothique.  —  On  Ta  confondu  à  tort  avec  Eudes  de 
Montreuil,  architecte  contemporain, 

MONTEREY,  v.  du  Mexique,  ch.-l.  du  Nouv.-Léon; 
15  000  hab.Evôché.  Mines  très-riches.  Prise  en  1846 
par  l'armée  des  Ëtats-Unis. 

ii0NTBBET(8AN-CARL0S  LÉ),  ch.-l.  de  la  Nouv. -Cali- 
fornie. F.  SÀNrCARLOS. 

MONTBSA,  bg  d'Espagne  (Valence),  à  40  k.  de  Va- 


MONT 


—  1285  — 


MONT 


lenceetà  13  kil.  N.  0.  de  San-Felipe.  Ruines  d*un  ' 
diiteau.  Jadis  ch.-l.  de  Tordre  militaire  de  N*-D*  de  | 
Montesa,  fondé  en  1317  par  le  roi  Don  Jayme,  après 
la  suppression  des  Templiers.  Cet  ordre  relevait  de 
oelui  de  Calatrava;  la  grande  maîtrise  fut  réunie  à 
li  couronne  par  Philippe  II,  en  1587.  Le  costume 
ddehevaliers  était  blanc,  avec  une  croix  noire. 

MONTB-SANTOi  mont,  de  Tonpiie.  F.  athos. 

MOIITESPAN,  bg  de  la  H.-Garonne  sur  la  r.  dr. 
de  It Garonne,  &  11  kil.  S.  0.  de  St-Gaudens  ;  950  h. 
Aoc.  marquisat,  érigé  en  1613. 

HONTBSPAN  (Atfiénaîs,  marquise  de),  une  des 
maîtresses  de  Louis  XIV,  née  en  1641 ,  était  fille  de 
Gabriel  de  Rochechouart,  duc  de  Mortemart.  Elle 
épousa  en  1663  PardaiUan  de  Gondrin,  marquis  de 
UoDtespan,  d'une  illustre  famiÛe  de  Gascogne,  et 
fut  peu  après  attachée  à  la  cour  comme  dame  du  pa- 
lais de  la  reine.£lle  ne  tarda  pas  à  attirer  Tattention 
du  roi  par  sa  beauté,  sa  grftce  et  son  esprit,  et  s.up- 
planta  Dientôt  Mlle  de  La  ValUère  :  pendant  quatorze 
ans,  à  partir  de  1668,  elle  régna  despotîquement  sur 
le  cœur  du  prince;  elle  en  eut,  entre  autres  enfants, 
le  doc  du  Maine  et  le  comte  de  Toulouse,  qu'elle 
réussit  à  faire  lée[itimer  et  qui  ont  joué  un  grand 
r6le  dans  notre  histoire;  mais  à  la  fin  elle  fatigua 
par  ses  hauteurs  Louis  XIV,  qui  d'ailleurs  commen- 
çait à  aroir des  scrupules  sur  leur  double  adultère, 
et  elle  se  ritpréférer  Mme  de  Maintenon,  à  qui  elle 
avait  confié  1  éducation  des  enfants  qu'elle  avait  eus 
du  roi.  Cependant  elle  ne  quitta  déflnitiYement  la 
eoor  qu'en  1687.  Après  avoir  inutilement  cherché  à 
se  rapprocher  ji»  son  mari ,  elle  consacra  ses  der- 
nières années  à  la  dévotion ,  se  livrant  à  de  grandes 
austérités  pour  expier  ses  fautes,  et  mourut  en  1707 , 
àfioiirbon-rArchambaut,  où  elle  était  allée  prendre 
les  eaux.  D'un  caractère  altieret  ambitieux»  Mme  de 
Kontespan  s'était  fait  beaucoup  d'ennemis;  cepen- 
dant elle  était  bienfaisante  et  protégeait  les  arts  et 
les  lettres. 

MmrrESQmEU-VOLYESTBE,  ch.-l.  de  c.  (Hte- 
Garonne),  sur  TArize,  à  3h  kil.  S.  de  Muret;  3672  h. 
Vins  rouges.  Pris  et  brûlé  par  Joyeuse  en  1586. 

MOHTESQUIEU  (Ch.  db  secondât,  baron  de),  pu- 
bliciste  et  philosophe,  né  en  1689  au  chftteau  de  La 
BTède,pr^  de  Bordeaux,  m.  à  Paris  en  1755,  montra 
dit  lOQ  enfance  une  grande  application  à  Tétude  et 
fut  destiné  à  la  magistrature,  dans  laquelle  sa  fa- 
mille occupait  déjà  de  hauts  emplois.  Nommé  en  ]  7 14 
conseiller  au  parlement  de  Bordeaux,  il  y  devint  en 
1716  président  à  mortier  en  remplacement  d'un  de 
SES  ondes;  il  vendit  sa  charge  en*  1726,  afin  de  se 
liTrertoot  entier  à  son  goût  pour  les  lettres.  Il  avait 
commencé  dès  1721  à  se  faire  connaître  parlapu- 
^iiasàoudes Lettres  persanes^  ouvrap;e  d'un  genre  lé- 
Reret  frondeur,  dont  on  a  dit  avec  justesse  que  c'est 
le  plus  profond  des  livres  frivoles  et  qui  eut  un  im- 
mense      *     "  '  '  ' 


étudiant  partout  les  mœurs  et  les  institutions  des 
peuples.  De  retour  en  France,  il  se  retira  dans  son 
château  de  La  Brède  et  fit'paraître  en  1734  les  Con- 
libérations  sur  Us  causes  de  la  grandeur  et  de  la  dé- 
cedeiice  des  Bomains^  qui  déjà  firent  juger  de  toute 
^twce  de  son  esprit.  Enfin  en  1748  il  publia  VEs- 
pn'l  étt  £otf,p auquel  il  travaillait  depuis  20  ans,  et 
<iaioit  le  sceau  à  sa  réputation.  Dans  cet  ouvrage, 
^ui  n'mit  point  de  modèle  et  auquel  l'auteur  put 
donner  pour  éffigraphe  ;  TroUm  sine  matre  creatam , 
il  passe  en  revue  les  législations  connues  et  en  cher- 
che les  raisons,  soit  dans  la  nature  de  l'homme  en 
fierai,  soit  dans  des  causes  locales  et  particulières 
chaque  peuple.  Ce  livre  qui  le  place  au  rang  des 
premiers  écrivains,  rivalise  avec  les  écrits  de  Tacite 
pmr  la  concision  et  l'énergie  du  style.  Après  avoir 
achevé  ce  grand  ouvrage,   Montesquieu  sentit  ses 
forces  décliner  et  ne  publia  plus  rien  d'important;  il 
VutB(^t  son  tempe  entre  le  séjour  de  Pari^  et  son 


château  de  I.a  Brède.  Montesquieu  neL.fut  pas  seule- 
ment un  grand  écrivain ,  c'était  aussi  un  vrai  sage , 
bon,  bienfaisant  sans  faste  :  on  cite  de  lui  plusieurs 
beaux  traits,  entre  autres  la  conduite  qu'il  tint  à  Mar- 
seille envers  une  famille  à  laquelle ,  sans  vouloir  se 
faire  connaître,  il  rendit  son  chef  qui  était  esclave 
à  Tétouan.  Montesquieu  était  lié  avec  les  philoso- 
phes, mais  il  avait  de  l'éloignement  pour  Voltaire  : 
si ,  dans  les  Lettres  persanes^  il  n'épargna  pas  tou- 
jours les  choses  saintes,  il  se  montra,  dans  vEsprit 
des  Lois,  respectueux  pour  la  religion.  Ses  Œuvres 
complètes  ont  été  publiées  plusieurs  fois,  notamment 
par  Auger,  1816,  6  vol.  in-8;  par  Lequien,  1819, 
8  vol.  in-8;  par  de  Parelles,  avec  notes  et  variantes, 
1822,  8  vol.  in-8,  etc.  Outre  les  ouvr.  déjà  cités,  on  y 
trouve,  le  Dialogue  deSylkt  et  d^Eucrate  et  Lysima- 

?tte,  écrits  poliiiç|ues  qui  ne  sont  pas  indignes  de 
auteur  des  Considérations;  le  Temple  de  Gnide,  un 
Essaisur  le  Goût^  estimé  desmétaphjsiciens,  des  Let- 
tres^ des  discours,  et  quelques  poésies.  Montesquieu 
avait, dit-on,  écrit  une  Histoire  de  Louis  J/,  dont  le 
manuscrit  aurait  été  jeté  au  feu  par  son  secrétaire; 
mais  cette  anecdote  parait  controuvée;  il  est  vrai  ce- 
pendant qu'il  avait  composé  une  intrcxluction  au  rè- 
gne de  Louis  XI,  qui  a  été  retrouvée  dans  ses  manu- 
scrits. VEsprit  des  Lois  a  étéçommenté  par  Voltaire 
et  par  Destutt-Tracy.  On  doit  à  D'Alembert  et  M.  Vil- 
lemain  V Éloge  de  Montcsmiieu  :  ce  dernier  a  été  cou- 
ronné en  1815  par  l'Académie  française. 

MONTESQUIOU,  ch.-l.  de  c.  (Gers),  à  10  kil.  N.  0. 
de  Mirande;  2100 hab.  Ane.  baronnie  de  l'Armagnac. 
Ce  lieu  adonné  son  nom  à  l'illustre  famille  des  Mon- 
tesquieu, qui  remonte  aux  anciens  ducs  de  Gascogne. 

MONTESQUIOC  (le baron  de),  capitaine  des  gardes 
du  duc  d'Anjou  (depuis  Henri  III),  qui,  à  la  bataille 
de  Jamac  (1569),  assassina  lâchement  Louis  1,  prince 
de  Condé,  prisonnier  et  désarmé. 

MONTESQUIOU  d'artagnàn  (Pierre  de) ,  maréchal  de 
France,  né  en  1645,  m.  en  1725,  se  distingua  aux 
sièges  ae  Tournai,  de  Lille,  de  Besançon,  1666-67, 
et  commanda  Taile  droite  à  la  bataille  de  Malplaquet, 
1709  :  c'est  là  qu'il  gagna  son  bftton  de  maréchal.  U 
fut  membre  du  conseil  de  régence  en  1720. 

MONTESQoion-FEZBNSAC  (Auuo  Pierre,  marquis  de), 
lieutenant  général,  né  à  Paris  en  1739,  m.  en  1798, 
fut  d'abord  menin  des  enfants  de  France ,  puis  écuyer 
du  comte  de  Provence  (Louis  XVIII),  et  fut  nommé  en 
1780  maréchal  de  canop.  Élu  en  1789  député  de  la 
noblesse  de  Paris  aux  Etats  généraux,  il  se  réunit  un 
des  premiers  au  Tiers  état.  Chargé  sous  la  république 
du  commandement  de  l'armée  du  Midi,  iloccupalaSa- 
voieen  1792;  mais,  ayant  été  peu  après  accusé  sous  un 
vain  prétexte, il  se  retira  en  Suisse  :  il  ne  put  rentrer  en 
France  qu'en  1795.  Il  avait  composé  plusieurs  pièces 
de  vers,  de  petites  comédies  d'amateur,  assez  agréa- 
blement écrites,  des  Mémoires  et  des  rapports  qui 
f)rouvent  des  connaissances  étendues.  Il  fut  reçu  à 
'Académie  Française  en  1784. 

uoNTESQUioD-FEZBNZAC  (Frauç.  Xavier,  duc  et 
abbé  de),  né  en  1757,  près  d'Auch,  mort  en 
1832,  fut  député  aux  États  généraux  par  le  clergé 
de  Paris,  siégea  au  côté  droit,  et  obtint  assez  d'in- 
fluence. Il  quitta  la  France  après  le  10  août,  et  se 
réfugia  en  Angleterre,  ainsi  que  le  comte  de  Provence 
(Louis  XVIII),  avec  lequel- il  se  lia  étroitement.  Il 
revint  après  le  9  thermidor  pour  servir  les  intérêts 
des  Bourbons,  mais  il  fut  exilé  par  Bonaparte.  En 
1814,  il  fut  un  des  membres  du  gouvernement  pro- 
visoire. Nommé  peu  après  par  Louis  XVIII  minis- 
tre de  l'intérieur,  il  contribua  à  la  rédaction  de  la 
Charte,  et  fut  pendant  quelque  temps  à  la  tôte  des 
affaires.  Après* la  2*  Restauration,  il  fut  nommé  pair, 
puis  duc  (1821),  mais  il  ne  revint  pas  au  pouvoir. 
Il  avait  été  admis  à  l'Académie  française,  quoique 
n'ayant  aucun  titre  littéraire. 

Parmi  les  hommes  distingués  que  cette  famille  a 

produits  de  nos  jours,  on  cite  :  Philippe  Joseph,  vi- 

I  comte,  puis  duc  de  Montesquiou-Fezensae,  neveu  de 


VONT 


—  1286  — 


MONT 


l'tbbô  de  ICoDtesquiou»  aé  en  t784  :  U  a  Eût  «vec 
gloire  les  guerres  dé  l'Empire  et  s'est  surtout  distin- 
gué dans  ]a  campagne  de  Russie.  C  était  srriTi  avAot 
1814  au  giade  de  géaéral  de  brigade;  nommé  de- 
puis b'eutenant  général ,  pair  de  France,  ambassa- 
deur en  Espagne  (1838-40),  il  a  ren^ïU  avec  succte 
plusieurs  missions  difficiles;— et  le  comte  Ambroise 
Anatole  Augustin  de  H.-Ferensae,  né  en  1788,  ils 
de  la  comtesse  de  Kontesquiou,  gouTernaiite  du  rai 
de  Rome.  Colonel  et  aide  de  camn  de  l'Empereur  en 
1804,  U  voulut  le  suivre  à  Vile  d'Elbe,  mais  ne  put 
en  obtenir  la  parmisaion.  Élefé  à  la  pairie  par  Louis- 
Pbilippe,  il  fut  un  dos  soutiens  de  la  nouvelle  mo- 
nardue.  Ami  des  lettres,  il  adonné  une  traduction 
de  Pétrwrquetn  vers,  et  un  recueil  de  poésies  odgi- 
nales,  sous  le  titre  de  Chants  âàxteriy  1S43* 

HOOTTESSOIf  (Jeanne  béiucd  db  la  bayc  De  riou, 
marquise  de),  née  «d  na7 ,  d'une  (ajnille  nobie  de 
Br«itagne,  morte  en  1806,  épousa  jeune  le  marquis 
de  Montesson,  lieutenant  général,  et  resta  touts  à 
32  ans.  Pleine  du  grftces  et  de  taleot<t,  elle  inspira 
une  rive  passion  au  duc  d'Orléans,  petit-fils  du  ré- 

fent  ;  ce  prince  Féponsa  en  1771,  mais  leur  mariage 
ut  rester  secret.  Éllfi  Ht  le  bonheur  du  prince  en  lui 
ménageant  les  plaisirs  les  plus  variés,  et  établit  chez 
elle  un  petit  tbéAtre  où  eue  jouait  avec  une  société 
des  pli- ces  Alites  en  partie  jpar  elLe-méme.  Rade  venue 
veuve  en  178â,  elle  fit  un  noble  usa^  du  douaice  qua 
Louis  XVI  lui  reconnut.  Respediée  par  la  Révolution, 
elle  fut  fort  bien  traitée  par  l'empereur  Napoléon. 
Elle  imprima  ses  œuvres  en  178i60«slB  titre  d'^fu- 
Tf»  ofumynitff ,  8  voL  in-S,  ^  un  trôs-petit  nombce 
d*ezeffiplaires.  On  j  trouve  des  drames,  des  comé- 
dies, des  poésies  diverses,  des  romans,  «te. 

HONTET-AUX-MOUnSS  ÇLe),  ch.-l.  de  cant  CiJ- 
ller),  à  30  kS.  S.  0.  de  Moulins;  500  bab.  Houille. 

MDNTEVERDE»  viUe  d'Italie  (Principauté  ulté- 
rieure), sur  i'OCanto,  A 12  kîl.  a  de  Melfi.;  2200  bab. 
fivfecbé.  Château  fort 

MONTEVIDEO  ou  6 AN-FELIPE,  v.  dePAmérique 
mêrid.,  capit  de  la  République  de  rUxuguay  et  du 
d6p.  de  Uontévidao,  sur  la  r.  g.  du  Rio  de  la  Plata, 
à  200  kil.  de  son  embouchure  et  à  200  luL  N.  E.  de 
Buênos-Ayres,  sur  une  petite  péninsule  ;  env.  250000 
bab.  Port  ouvert  aux  vente  d'ouest,  dits  pvmperos. 
La  ville  est  bfttie  en  ampbithéAtre  et  assez  régulière  ; 
mais  elle  n'est  point  pavée;  on  y  manque  d'eau  dans 
les  sécheresses ;l'hi ver  y  est  souvent  très-froid,  et  Tété 
brûlant,  orageux  et  insupportable.  Grand  commerce 
d'esportatîon  :  peaux  brutes,  cornes,  crins,  viandes 
salées,  suif,  laines,  tabac,  plumes  d'autruche.  Impor- 
tation de  farines,  boûssons.  tissus,  verreries,  cha- 
pellene,  livres,  mercerie,  parfumerie,  tabletterie, 
sel,  fer|  acier,  houille,  bois,  goudron,  cordages. — 
Cette  ville  a  été  fondée  par  une  colonie  de  Buénos- 
Ayres.  Elle  souffrit  beaucoup  tant  des  guerres  entre 
celte  République  et  le  Brésil  que  de  celles  qu'elle 
eut  elle-même  à  soutenir  contre  Buénos-Ayres  ;  elle 
fut  bloquée  par  les  Buenos- Ayriens  de  lS42à  1848. 
—  Le  dép.  de  Montevideo ,  entre  le  Paraguay  au  N. 
0.,  le  Brésil  à  TE.,  l'Océan  au  S.  E.,le  Buénos-Ayres 
au  S.,  et  rKntrc-Riôsàro.,  est  arrosé  par  TUruçuay 
et  le  Rio-Negro.  Ce  pays  fut  enlevé  en  1821  à  rËtat 
de  Buénos-Ayres  par  les  Brésiliens,  qui  lui  donnè- 
rent le  nom  oe  province  Cisplatine.  Il  se  rendit  indé- 
pendant en  1828  sous  le  nom  de  République  Cispla- 
tine,  et  s'unit  à  la  République  de  l'Uruguay. 

MONTÊZUMA,  roi  du  Mexique,  régnait  depuis 
1502  et  avait  élendu  au  loin  sa  domination  par  ses 
conquêtes,  lorsque  les  Espagnols,  conduits  par  Corlez, 
débarquèrent  dans  ses  fitats,  en  1519.  Quoiqu'ils  eus- 
sent été  assez  bien  accueUHs  par  ce  malheureux 
prince,  les  Espagnols  s'emparèrent  de  sa  personne, 
sous  le  prétexte  d'une  trahison ,  et  le  gardèrent  en 
otage.  Dans  une  insurrection  que  ses  sujets  avaient 
suscitée  pour  le  délivrer,  il  fut  blessé  au  moment 
où  il  s'avançait  pour  les  engager  à  se  soumettre.  II 
refusa  de  recevoir  aucun  secours  et  de  prendre  au- 


cune nouoituror  «ta*  laissa muorie  (litQ|.  H  avait 
au  plusieurs  ennnts,  dant  le  4*,  bapusé  par  les  Ka- 
nagDoU,  sous-k  nom  de  dm  P^a,  devint  la  lige 
des  comlesde  Moniézuaokaet  de  Tula,  dont  la  écmûtr 
rejeton  est  mort  en  1836  à  la  Nouv.'Orléaoa.  -^  Un 
autre  Montéznma,  dit  h  Fiet»,  avaii  déjà  légné  «u 
Mexique  avant  l'arrivée  des  E^pagftols,  l^h45^. 

MONTVAUCOil,  ch.4.  de  cant.  (Maind-fVLcâre) , 
sur  la  Moine,  à  U  kil.  8.  0.  de  Baupréna;  900  hab. 
n  y  fut  coacltt.  en  1800  un  traité  arec  les  cheCs  ven- 
déens. —  Ch.-l.  de  eaat.  <H.-ldiTe),  à  1:5  kil.  li.  £. 
d'Yssingeaux ;  800  hab.  Rubans,  aciéries  de  plan- 
ohes.  -^  Cb.-L  de  oanL  (Mvuse),  à  34  kH.  &  E.  de 
Montmédy;  1000  h.  Ane.  abba;y«,  fondée  en  GôA. 
Le  roi  Eudes  y  battit  ks  Normands  en  886. 

hohtfàuqom  ,  éminenca  voisioe  de  Paria,  «ntnc  les 
fauboucKs  SVMafftia  et  du  Temple,  à  âOO^  du  haasm 
de  La  Yillette.  On  y  voyait  jadis  phisieurs.  gibets 
q[ui  avaient  été  eonatniits  au  commencement  dn  xsr* 
siède,  selon  les  uns,  parEnguereanddeMarignyau 
par  Pierie  de  k  Brosse;  selon  d'autres,  par  Pierre 
Rônxi.  La  tiraditien  ajoute  que  le  fondateur  des  gibets 
de  Montfaucon  y  fini  1b  premier  pendu.  Oa  attacbadt 
à  ces  gibets  tnas  les  corps  des  criminels  suppiiciés 
A  Paris,  «t  leurs  cada^rres  y  restaient  fort  longtemps 
suspendus..  A  la  Révolution ,  les  gibets  furent  dé- 
tniils.  et  HeotfaiMson  devint  une  voirie  peur  les  im- 
mondices de  Pam  ea  Vécarrissage  cfes  chevaux. 
En  1841 ,  ce  fiowr  d'infection,  qui  était  situé,  aux 
portes  ipêmes  de  Paris,  a  été  tranapoolé  dana  la 
plaine  des  Vertus». 

MOOrrCACGON  <tBemaid  de),  savant  bénédifiin 
de  la  eongrécatian.  de  StrMaur,  né  en  1665 ^  au  Ghi- 
teau  de  Satda^  près  de  Limoux  (Aii4e| ,  d*uin  fii- 
mille  noble,  m.  en  1741,  servit  d'abord  avec  diacxn£- 
tion  aoua  Tuxenne  ;  mais ,  ayant  perdn  en  peu  de 
temps  son  père  et  sa  méi«,  u  renonça  au  monde  et 
prit  rbabit  de  St-Senoît  à  TovioMse  en  16>75.  Il  sa  b- 
vraavec  ardeur  à  Tétude  des  Langues  et.  aux  travaux 
d'éruditioKi;  fut  appelé  A  Pans  en  1687,  s'y  lia- avec 
Dueanga  ;  puis  visita  les  principales  villes  d'Ualie, 
Rome  surtout,  où  il  fut  Cort  bien  accueilU  du  pape 
(1698).  De  retour  dans  sa  pairie,  il  mit  en  ordre  les 
riches  matériaux  qu'il  avaxL  recueillis,  et  publia  bA«- 
sieurs  ouvrages  étendus,  remarquables  par  une  éru- 
dition abondante  et  eelîde.  Il  fui  reçu  à  rAcadémie 
des  inacri^ona  eo  1719 ,  et  mourut  A  T Abbaye  de 
St-Germain^  âgé  de  87  ans.  Ses  principaiix  ouvrages 
sont  :  Diartum  ttottctim,  «tve  m^mwnetaofum^  ertr- 
vuia,  }>\hUoih9caBnimwHitÂKi  tingiUar4â^?m9t  1 702, 
in-4;  Celledio  nova  Pefrum  grœcoruniy  1706.  2  vol. 
in-fol.  ;  Palœographia  grxcaj  1708,  in-fol.»  U.é^ti- 
quiié  expliquée  et  représentée  en  figures,  latin  et 
français,  1719-24,  lo  vol.  in-fol.  (ouvrage  imm«oee 
et  qui,  bien  qu1^^)arfait,  suffirait  seul  A  la  gloire  de 
Tauteur)  ]  les  ikmuments  de  la  monarchie  fremcaùe 
(jusqu'à  Henri  IV),  1729-33,  S  vol.  in-fol.^  iUhlw- 
iheca  BibUothecarum  mmiuscriptorum  nova^  1739, 
2  vol.  in-fol.;  d'excellentes  éditions  de  S.  Atbnnase, 
Origène,  S.  Jean  Cbrysostôme;  une  trad.  française 
des  livres  grecs  de  Phuon  sur  la  Vie  conlempkuine  ^ 
1709,  in-12,  etc.  Une  partie  de  sa  Correspondcuue 
a  été  publiée  &  Liège  en  18Sâ. 
MONTFERRAND.  F.  CLERHOMT-FfiaaAHB. 
MONTFERRAT,  en  ital.  honteferraio,  ancien  du- 
ché d'Italie,  bornée  au  N.  et  à  l'O.  par  le  PiémonJt, 
au  S.  par  la  république  de  Gènes.  A  TE.  par  le  Mila- 
nais, avait  pour  capit.  CasaL  —  Ce  petit  pays  porta 
le  titre  de  marouisat  dès  le  x«  s. ,  et  fut  possédé  jus- 
qu'au xvr  par  des  princes  particuliers  {V.  ci -après). 
U  passa  ensuite  aux  ducs  de  Mantcue  (1936),  pour 
lesquels  il  fut  érigé  en  duché  (1573).  En  1621. 
le  duc  de  Mantoue  ea  céda  uiie  partie  aux  ducs  de 
Savoie,  qui  furent  investis  du  reste  par  l'empereiir 
en.  1708.  En  1797  le  Montfenat  entra  dans  la  répu- 
blique Cisalpine;  en  1805  il  fut  compris  dans  le  my. 
d'Italie  où.  il  fit  partie  des  dép.  de  Uarengo,  Sesia, 
Pô,  Sture,  Montenotte  et  Gênes.  En  IHIS  il  fut  donné 


HCffiT 


—  1387  — 


liONT 


n  rai  40  Sarioj^e  et  réporb  entre  les  éfvisms 
J'itemidriB,  Cm»,  Gdnes,  Novare  et  Turin. 

IKNfTFBt&AT  (mftrouis  de),  illustre  maison  de 
h  Lombeitfie,  a  pour  cnef  Aiaérame,  cM  marquis 
Ae  Montferrat  par  Othon  le  Grand  en  967 .  Cette  famille 
irC^  surle  Montferrat  pendant  prôs  de  600  ans. 

SoilhmBe  IV  de  M. ,  dit  le  Vmu ,  accompagaa 
renpereur  Cenrad  IH  à  la^  croisade,  en  1 147 ,  el  s^ 
cmTTitde^oire.  Dans  la  suite  il  prit  parti  pour  Frè- 
éérie  Barberoosse  contre  les  TiHes  libres  dPltaCe.  — 
rod«  ses  fils,  Renier,  épousa  une  fiOe  de  Hannel 
r^naioe,  emperetErd^rwit,  et  reçut  en  «lot  le  roy. 
(]eThe9Baioirique(l179)^  qv^ transmit  en  1183  à  son 
fr^ra  Boniface  Jîl,  etqm  resln  longtemps  dans  sa  tk- 
nilk  —  Goîlaume  T,  fils  atnâ  de  GuiBainoe  lY,  fut 
on  des  h^os  de  la  3*  croisade,  et  mérita  le  surnom 
^loium'Épêt,  En  récompense  doses  senriees,  6au- 
âouin le  Lépreux,  roi  de  Jérusalem,  lui  donna  la 
main  de  ai  scenr  Sibylle  a^reo  le  comté  de  Joppé.  Il 
nourat  en  1165.  — Conrad,  2«  fils  de  Guillaume  IV, 
M  distinçaaenOrientj  surtout  en  défendant  Tyr  con- 
tre Sdadin,  tdtfiût  seigneur  de  Tyr  en  1 167  et  réffna 
sur  unxt  w  jusqu'en  1193.  Il  épousa  une  fille  «rA- 
maory ,  roî  de  Jérusalem,  et  dU^ta  le  trône  de  Je- 
rasakB  à  Gvyde  Lvsignan ,  son  beau-frère.  11  allait 
Femporfer,  lorsqu'il  périt  assassiné.  —  Boniface  III 
régna  à  h  fois  sur  le  Montferrat  et  sur  le  royaume 
de  Tfaessalonique  (1163-11077.  Il  lût  fkit  prisonnier  à 
LibiliilledeTibériade,  118T,  mais  échangé  bientôt 
iprès.  Il  fot  choisi  en  1207  pour  chef  de  la  4r  croi- 
sade, eat  grande  part  à  la  prise  de  Constantinople, 
et  fut  fait  ror  de  Thessalio,  1204.  n  fut  tué  en  1207 
en  eonrinttant  les  Sarrasins  devant  Sataiieb.— Gufl< 
booit?!,  le  Grand,  125V1292.  Aorés  avoir  été  Falliô 
de  Charles  d^Anjeu  et  loi  aroir  ftcilité  la  conquête 
Ai  ro^me  de  Ifsples,  il  combattit  oe  prince  qui 
TDsUit  aaaervir  la  Lombardie.  Il  ajouta  am  posses- 
Dons  de  la  femilleYeroefl,  Ivrée,  et  plusieurs  an- 
tresTilles^  dont  il  à*émpara  par  Tiolence,  et  fit  le  mé- 
tier de  aowfotltsrt.  Etant  tombé  entre  les  mains  des 
babilantsd'Aleiandrie,  révoltés  contre  lui,  il  fut  mis 
dans  une  cage  de  fer:  H  y  mourut  après  11  mois  de 
captifHé,1292^Il  laissait  un  fiU,  Jean,  1292- 1305^  qui 
fat  itt^oé par  IfatÉneu  Visconti,  seigneur  de  Milan, 
ctdftpen9édeCasal,MonGalYO,Ttino,  Ponte-Stura, 
et  qôl  noarut  aaas  postérité;  et  une  fille,  lolaode, 
qui  époasahndnwie  nléologue,  empereur  d'Orient. 
CeUenâ  hérita  du  Montferrat,  à  la  mort  de  son  frère 
M I30S,  et  b  transmit  h  son  2«  fils,  Théodore  Paléo- 
Ic^e. — Théodore  Paléologoe ,  cbef  d'une  2*  branche 
desmaïqnis  de  Montiérrat,  ré^na  de  1305  à  1338.  Il 
eut  d'abord  à  di^uter  son  béntage  à  Manfred,  mar- 


T, 


ail  de  Sauces,  et  au  roi  de  Naples  Chartes  M;  mais 
sa  ftt  rsoonnaitr»  par  Temp.  Henri  VII ,  et  finit  par 
rénerianscontestaiion.— Son  fils,  Jean  Paléologue, 
1331-76,  reçut  de  Temp.  Charles  IV  le  titre  de  vicaire 
iopénal  en  Italie,  et  essuya  néam  moins  de  grandes 
perteadansuDeguerre  controGaléas  Visconti  ;  — Théo- 
dO!t  H  Paléologue,  pe^fils  du  préc,  13SM418, 
nprit au  Viaconti  Asti  et  Casai,  aida  Gènes  à  chas- 
^fles  Fyanttis  en  1409,  fUt  capitaine  de  cette  répu- 
blique jusqireD  1413,  et  re^  de  rempereur  Stôis- 
'Oad,  en  1414,  le  titre  de  vicaire  impérial  en  Italie, 
^^  fit  (bt  confirmé  depnia  à  tons  ses  svecossesrs. 
^CETétiiellement  en  gaerre  aiwc  ses  voisins,  sur- 
J^  tîecles  Visconti  et  les  Slbrce^  seigneurs  de  Mi- 
^«U  teille  de  Montfazrat  déclina  graduellement 
P^iéuit  las  zv*et  t9X*Sw  ;  enfin  elle  s'éteignit  dans  la 
P^'soene  de  Jean  George  Paléologue,  qai  mourut 
j^sntes  en  1333»  Ses  États  passèrent  à  Frédéric  II 
deGoaa|oe,  marqwiB  de  Mantoue,  qui  avait  épousé 
^^  dei  ûèoea  du  dernier  Paléologue. 
.  VOfflVLEniY(J«ooh,  dit),  comédien,  néonAn- 
iO"  ven  IfiOO,  d'une  tenillo  noble,  m.  en  1667,  fut 
jn  des  laeillesrs  acteurs  de-  la  troupe  do  Phôtel  de 
f^.'Bogoe,  rivale  de  odlede  Molière.  Il  jouait  avec  un 
fpii  succès  la  comédie  et  la  tragédie;  il  donna  lui- 
■Btecaoetragédi^d'iMhrKbol,  1647.— Son  fils,  Ant. 


JlBCob  H.,K40^,  composa  posrPhètel  do  Beurgom 
des  comédies  qui  luttèrent  quelque  temps  avec  oolas 
de  Molière,  entra  antres  le  MbSriaffe  ae  rtim,  V Im- 
promptu de  f  hôtel  de  Condé.  opposé  à  rbnpremptu 
de  Venailles  de  Molière,  la  Femme  ju§e  et  pante,  er 
5  actes,  et  en  vers  (c'est  son  meilleur  ouvragn),  rlH 
4»le  des  JahiuSf  la  Dame  médecin  ^  Oriipm  oenl0- 
howimei  ces  pièces  ne  manquent  pasde-gaiete,  mats 
elles  poussent  la  licence  à  l'excès.  Son  théfttma  étô 
publie  en  4  vol.  in-l2,  Paris,  IT73.  M.  €.  Leroy  a  lé- 
duit  en  3  actes  La  Femme  juge  eV  partie  do  Ifoni- 
fleury  et  Fa  fait  Jouer  avee  suocès  en  HQf. 

MONTVORT,  eh.-l.  de  c  (Landes),  sur  loLoota, 
à  20  hîl.  E.  de  Daz  ;  1600  hab.  —  «.-l'amaubt,  oh.-l. 
de  c.  (Seine-Oise),  à  18  kil.  ff.  O.  de  Ranidiouillet; 
IfiBOhab.  lOé,  avoine,  fruits,  firomagea,  etc.  Patrie 
de  Simon  do  liontfort,  dont  on  voit  encore  lecAiAteani, 
auj.  en  rainas.  —  m.-lb-rotbou^  ch.-l.  de  c.  (Sarthe), 
sur  rUuisne,  à  19  kil.  E.  du  Mans;  1000  hab.  F^Mi- 
que  de  toiles.  Grains,  chanvro,  fil,  toile.  —  ir.-90ii-iiiD 
ou  M.-LA-CANB,  ch.-i.  d'aTF.  (Ulé-eV-Vîlaine),  à  23  k. 
0.  do  Rennes;  1400  hab.  Trib.  de  1**  inst. Toiles,  fil, 
chanvre,  cuirs,  suif.  Commeroe  de  bois,  bestiaiui,et6> 
Eau  ferrugineoBO,  restes  de  thermes  romainSé  Ana. 
abbaye  d'Augustins:  ancien  domaine  des  Monrtfort. 
— 1C.-6UB-BILLB,  ck.4.  doo.  (Euro),  à  15  kiL  S.  B.  de 
Pont-Audemer;650  h.  Papoterie.  Ane.  fcrteressa. 

MOIVTfORT  (Comtes  de| ,  famille  bretonno,  qui  ti- 
rait son  nom  Je  Montfort-sur-Moo,  prèsde  RennoB, 
avait  pour  chef  Jean  de  Ifontfort,  3**  fils  du  duc  4b 
Bretagne  Arthur  II  (m.  en  1312)  et  frère  consanguin 
du  duc  Jean  III.  Ce  dernier,  nrayant  paa  d'eafants, 
assura  de  son  vivant  sa  succession  à  sa  nièce  Jeanne 
de  Penthiëvre,  qui  était  sa  légitime' héritière  comme 
fille  de  Guy  de  Penthiè\Te ,  2*  fils  d'Arthur  ;  il  la  ma- 
ria à  Chartes  de  Chfttillon,  plus  connu  soue  te  nom 
de  Charles  de  Blois,  nevien  du  roi  de  Wance.  Jean  de 
Montfort,qui  avait  cClabord  paru  reoonnature  lo  droit 
de  Jeasoe,  ne  tarda  pas,  après  la  mort  do  J^an  III 
(1341)^  à  réclamer  le  titre  de  duc,  et  soutenu  par  laa 
Aoçlais,  il  afioma  en  Bretagne  unelongne  guerre 
civile.  Après  des  succès  fort  divers,  il  mourut  sans 
avoir  pu  réussir;  mais  son  fils,nomnké  ans6i  Jean  de 
Montfort,  après  avoir  battu  Cbaries  de  Blois  A  Aurav 
(1364),  fut  reconnu  pour  duc  ot  transmit  le  duché  a 
ses  descendants.  T.  jban  rv  et  v. 

MOiïTPoaT  (Simon,  baron,  puis  comtsde),  fluneux 
par  ses  expéditions  contre  les  Albigeois,  était  né  vers 
1160,  d'une  famille  oriRinaire  doMontfortl'Amaury. 
Il  fit  d'abord  partie  de  la  croisade  prêché»  en  1199 
par  Foulques  de  NeuiUy,  et  se  distingua  en  Pales- 
tine. Après  son  retour,  H  fut  élu  par  les  baroos,  en 
1208,  ohof  de  ta  croisade  fbrmée  «n  Ptance  contre 
lesAHMgeoiSf'mii  avaient  à  leur  tète  Raymond.oomte 
de  Toulouse.  Il  se  signala  dans  cette  guerre  par  bod 
courage,  mais  aussi  par  sa  cruauté  ;  il  s'empara  en 
1209  de  Béziers  (oil  ilfit,  dit-on,  près  de  60060 vic- 
times), prit  et  saccagea  Carcassonne,  battit  en  12 13 
devmit  Muret  Pierre  II  d^Araffon,  allié  des  Albigeois, 
qni  assiégeait  cette  ville,  dépouilla  de  ses  Stats  le 
comte  de  Toulouse,  et  s'en  fit  investir  par  k  pape 
Innocent  III.  Il  fut  tué  d^un  coup  de  pierre  on  assié- 
geant Toukmse  qvi  s'était  révoltée,  1318.  On  l'avait 
surnommé  le  Machabée  de  son  siècle.—  Soc  fils  atné, 
Amaury  de  Montfort,  ne  sut  (las  conserver  ses  con- 
quêtes, et  fut  obligé  de  les  céder  au  roi  de  Fmnoe 
Louis  YIIl ,  qui  réunit  ainsi  le  comté  de  TCukmso  à 
la  couronne  (122^;  il  fui  fait  connétable  en  1231 
Dans  la  suite  il  partit  pour  la  Terre-Sainte,  et  mon- 
rut,  en  1241 ,  au  retour  de  cette  expédition,  durant 
laquelle  il  était  tombé  au  pouvoir  des  Musnlqians. — 
Un  autre* de  ses  fils,  Simon,  joua  un  grand  réle  en 
Angleterre.  F.  ci-apréo. 

MON  TFORT  (Simoo  do) ,  oomte  de  Leioester,  fils  pnlBé 
du  chef  de  la  croisade  et  d^lne  Anglaise,  hénta  de 
grands  biens  que  sa  famille  avait  acquis  en  Ai^le- 
terre  par  suite  de  son  alliance,  et  alla  s'établir  dans 
ce  pays  vers  1236  à  ?a  suite  d'une  discussion  qu'il 


MONT 


—  1288  — 


MONT 


•Tait  eue  avec  Blanche  de  Castilie,  mère  de  Louis  IX. 
Il  fut  fort  bien  accueilli  du  roi  Henri  III,  qui  lui  confia 
M  gouvernement  de  la  Gascogne  avec  le  titre  de  sé- 
néchal,  et  lui  accorda  la  main  de  sa  sœur;  mais  il  se 
rendit  odieux  dans  son  gouvernement,  et  encourut 
la  disgrftce  de  Henri,  qui  Taccusa  de  trahison.  Pour 
se  venger  il  excita  les  barons  anglais  à  la  révolte, 
se  mit  à  leur  tête,  en  1258 ,  força  le  roi  à  convoquer 
un  parlement  extraordinaire  à  Oxford,  et  lui  arracha 
les  concessions  connues  sous  le  nom  de  Statuts  ou 
Provisiùnt  dOxford.  Pendant  plusieurs  années  il 
exerça  un  pouvoir  al»olu  en  Angleterre.  Le  roi  ayant 
tente  de  secouer  ce  joug,  il  lui  livra  bataille  à  Lewes, 
le  fit  prisonnier  avec  son  fils,  et  le  força  à  souscrire 
un  traité  ignominieux,  1264.  L'année  suivante,  il 
convoqua  un  parlement  dajis  lequel  furent  admis, 
avec  1^  clergé  et  la  noblesse,  des  représentants  des 
bourçs  :  ce  fut  l'origine  de  la  Chamtfre  des  Commu- 
nes d'Angleterre.  Cependant,  ayant  bientôt  excité 
le  mécontentement  ae  plusieurs  de  ses  partisans,  il 
donna  à  Henri  le  moyen  de  relever  son  autorité.  Le 
fils  de  ce  prince,  fidouard^  qu'il  tenait  prisonnier, 
s'étant  échappé  de  ses  mains,  vint  lui  livrer  bataille 
à  Evesham,  et  l'y  battit  complètement,  août  1265. 
Leicester  périt  dans  l'action  avec  son  fils  aîné. 

MONTFORT  (le  comte  de).  F.  bonapàrts  (Jérôme). 

MOiftFORT  (Ant.  de),  peintre  d'histoire,  né  en  1532 
à  Montfort  en  Hollanae  (prèsd'Utrecht),  m.  en  1583, 
fut  élève  de  Franc-Flore  et  s'établit  à  Delft.  On  van- 
tait de  lui  une  Décollation  de  S.  Jacques  ^  à  Gouda; 
y  Assomption,  VAnnoneiation,  la  Nativité^  à  Utrecht; 
la  Passion  f  à  Dordrecht  :  ces  ouvrages,  qui  se  dis- 
tinguaient par  la  noblesse  des  traits  et  la  finesse  des 
profils,  firent  détruits  dans  les  guerres.  Heureuse- 
ment plusieurs  avaient  été  graves. 

MONTFORT  (L.  M.  GDiGinoN  de),  missionniûre,  né 
en  1673  à  Montfort  (lUe-et- Vilaine),  m.  en  17 16  à 
St-Laorent-sur-Sèvre,  en  odeur  de  sainteté,  parcou- 
rut l'Ouest  de  la  France  pour  y  ranimer  la  foi,  exerça 
partout  son  ardente  charité,  fbnda  les  missionnaires 
du  St-Esprit  et  les  sœurs  hospitalières  de  la  Sageue, 

MONTGA ILLARD  (Bernard  de  PEaaN  de),  connu 
sous  le  nom  de  Petit-Feuillant,  né  en  1563  au  châ- 
teau de  Montgaillard ,  en  Languedoc,  vint  à  Paris 
vers  1579,  entra  dans  Tordre  des  Feuillants,  et  prê- 
cha avec  fureur  pour  la  Ligue.  Après  la  prise  de  Pa- 
ris, il  se  réfugia  à  Rome,  où  le  pape  Clément  VIII 
l'acctteillit  et  le  fit  passer  dans  l'ordre  de  Clteaux.  De 
Rome ,  il  se  rendit  dans  les  Paj's  Bas  :  il  y  devint 

Rrédicateur  de  Tarchiduc  Albert ,  fut  fait  abbé  de 
livelles  et  d'Orval.  Il  mourut  dans  cette  dernière 
abbaye  en  1628.  On  n'a  de  lui  que  V Oraison  fané- 
hre  ae  Varchiduc  Albert ,  Bruxelles ,  1622 ,  et  une 
Lettre  à  Henri  de  Valois  (Henri  III).  en  laquelle  il 
lui  remontre  ses  fautes  et  V exhorte  a  la  pénitence  ^ 
1589  :  cet  écrit  est  des  plus  violents.  Ce  personnage 
figure  dans  la  Satire  Menippée. 

MONTGAILLARD  (G.  Houorô  ROCQUES,  dit  l'abbé  de), 
historiographe,  né  en  1772,  de  parents  nobles,  au 
chAteau  de  Montgaillard ,  près  deV  i  llef ranche  (Rhône) , 
mort  à  Paris  en  1825,  fit  dans  sa  jeunesse  une  chute 
dont  les  suites  le  rendirent  impropre  à  Tétat  mili- 
taire auquel  il  était  destiné ,  et  entra  au  séminaire. 
Il  en  sortit  de  bonne  heure,  êmigra,  rentra  en  France 
en  1799,  remplit  sous  le  Consulat  et  l'Empire  un  em- 
ploi dans  l'administration  militaire,  et  s'occupa  en 
même  temps  de  travaux  littéraires.  On  a  de  lui  :  Re- 
vue chronologique  de  ^histoire  de  France  depuis  la 
convocation  des  notables.  Paris,  1820;  Histoire  de 
France  depuis  la  fin  du  règne  de  Louis  XVI  jusqu'en 
182S,  Pans,  1826.  Ces  deux  ouvrages,  le  dernier  sur- 
tout, tout  écrits  dans  un  esprit  satirique  et  dans  un 
sens  tout  favorable  à  la  cause  royaliste;  il  n'y  épar- 
gne aucune  occasion  de  déchirer  ses  contemporams. 

MONTGERON,  vge  de  Seine-et-Oise,  à  3  kil.  S.  de 
Villeneuve-St'Georges,  sur  le  chemin  de  fer  de  Paris 
à  Lyon;  1200  hab.  Château,  église  gothique.  Blé. 

MONTGERON  (L.  Basile  ca^é  de),  conseiller  au 


parlement  de  Paris,  né  en  1686,  m.  en  1754,  s'é- 
tait signalé  par  son  incrédulité,  lorsqu'il  fut  témoin 
en  1731  dra  merveilles  opérées,  disait-on,  au  cime- 
tière Saint-Médard  sur  le  tombeau  du  diacre  jansé- 
niste Paris;  frappé  d'étonnement  à  la  vue  des  phé- 
nomènes si  étranges  qu'offraient  les  Convulsionnai  res, 
il  crut  y  voir  la  preuve  d'une  intervention  surnatu- 
relle, et  publia  pour  les  faire  connattre  la  Vérité 
des  miraâes  de  Pdris  (3  vol.  in-4,  1737-48),  volu- 
mineux ouvrage  où  il  rapportait,  en  les  appuyant 
de  nombreux  témoignages^  les  faits  qui  s'étaient 
passés  sous  ses  yeux.  Cette  publication,  qu'il  ne  crai- 
gnit pas  de  pr&enter  lui-même  au  roi,  le  fit  enfer- 
mer a  la  Bastille,  puis  exiler.  Son  parti  le  regarda 
comme  un  héros;  ses  adversaires,  comme  un  fou.  Son 
livre  fut  condamné  à  Rome.  Il  est  à  croire  qu'il  ne  se 
trompait  qu'en  prenant  pour  miraculeux  des  faits  qui 
n'étaient  que  le  fruit  d  une  exaltation  morbide. 

MONTGISCARD,  ch.-L  de  c  (H.-Garonne),  à  14  k. 
N.  O.de  ViUefranchd,  près  du  canal  du  Midi;  1000  h. 

MONTGLAT  (Fr.  de  Paule  de  clerhont,  marouis 
de) ,  grand  maître  de  la  garde-robe  et  maréchal  de 
camp  sous  Louis  XIH  et  Louis  XIV,  né  vers  1610, 
mort  en  1675,  avait  été  témoin  d'un  grand  nombre 
d'événements.  Il  laissa  des  Mémoires  ^  publiés  en 
1727,  qui,  à  partir  de  1635,  offrent  des  renseigne- 
ments précieux.  Ils  se  trouvent  dans  les  Collections 
de  Mémoires  sur  l'histoire  de  France. 

MONTGOLFIER  (Jos.  Michel  et  Jacques  Etienne) , 
frères  célèbres  par  rinventi on  des  aérostats,  nés  tous 
deux  à  Vidalon-lès-Annonay,  le  1**  en  1740,  le  2*  en 
1745,  étaient  fils  d'un  fabricant  de  papier.  Placés  à 
la  tête  de  la  fabrique  de  leur  père,  ils  y  introduisi- 
rent des  perfectionnements  importants.  C'est  en  1 783 
qu'ils  firent  leurs  premières  expériences  sur  les 
ballons  aérostatiques;  Tidée  de  l'invention  paraît 
appartenir  à  Etienne;  mais  ih  voulurent  en  parta- 
ger l'honneur  et  firent  tous  leurs  travaux  en  com- 
mun. Après  un  premier  essai  (ait  à  Annonay  avec 
un  plein  succès  (5  juin  1783),  Etienne  vint  à  Paris 

Jour  exposer  sa  découverte ,  et  répéta  l'expérience 
evant  la  cour  (20  sept.).  Cette  découverte  excita  un 
enthousiasme  universel  :  les  deux  frères  furent  nom- 
més correspondants  de  l'Académie  des  sciences;  leur 
père  fut  anobli.  A  la  bataille  de  Fleuras,  on  fit  une 
heureuse  application  de  leur  invention  pour  ob- 
server les  mouvements  de  l'ennemi.  Blienne  mourut 
dans  son  pays  en  1799.  Joseph  vint  s'établir  à  Pa- 
ris, fut  nommé  administrateur  du  Conservatoire  des 
arts  et  métiers,  et  entra  en  1807  à  l'Institut  II  mou- 
rut en  1810.  Outre  les  aérostats,  on  doit  aux  frères 
Montgolfier  plusieurs  inventions  utiles^  entre  autres 
celle  du  Bétier  hydraulique.  1792,  ainsi  que  d'im- 
portants perfectionnements  dans  la  fabricatioa  du 
papier.  On  a  de  Joseph  :  Discours  sur  V aérostat, 
1783;  Mémoire  sur  la  machine  aérosiatique,  1784; 
les  Vovages  aériens,  1784.  Son  Éloge  a  été  écrit  par 
Delamore  et  de  Gérando.  Un  monument  a  été  éngé 
aux  deux  frères  sur  la  place  publique  d' Annonay.  Le 
nom  de  Montgolfière  est  resté  au  genre  d'aérostax 
ou'ils  avaient  inventé,  et  qui  était  gonflé  avec  de 
Pair  atmosphérique  dilaté  par  la  chaleur. 

MOMTGOMERT ,  ancien  comté  de  France,  qui  a 
donné  son  nom  à  la  famille  des  Montgomery,  était 
situé  dans  la  Normandie,  à  TO.  de  lisieux.  Ce  comté 
est  auj.  dans  le  dép.  du  Calvados. 

MOMTGOMERT.  V.  d'Angleterre  (Pays  de  Galles), 
ch.-l.  du  comte  de  Montgomery,  près  de  la  Severn, 
à  250  kil.  0.  N.  0.  de  Londres^  1200  hab.  Hôtel  de 
ville ,  prison  ;  ruines  de  l'ancien  chAteau  fort  de 
Montgomery  et  d'un  camp  breton.  —  Le  comté,  situ 6 
entre  ceux  de  Radnor  au  S.,  de  Merioneth  àl'O..  de 
Denbigh  au  N.,  de  Shrop  à  !'£.,  a  65  kil.  sur  45  et 
70000  hab.  Montagnes,  forêts,  sol  en  grande  partie 
aride,  mais  fertile  dans  la  partie  cultivée.  Piooib, 
ardoise,  bois  de  ^construction;  beau  bétail.  On  y  fa* 
brique  les  plus  belles  flanelles  connues. 

Divers  lieux  des  États-Unis  portent  le  nom  de  Mont- 


MONT 


—  1289  — 


MONT 


fomery,  tfntre  autres  une  ville  de  rAlabama,  capit.  de 
cet  &at  depuis  1847,  sur  la  r.  g.  de  l'Alabama  et  à 
1000  k.  S.  de  Washington  ;  10000  hab.  Chemins  de 
fer.  (Test  dans  cette  Tille  que  se  réunit,  le  9  févr. 
1861,  la  convention  qui  proclama  la  séparation  des 
tutsdu  Sud  et  qui  élut  pour  président  de  la  nou- 
TeOe  Gonrédération  Jefferson  Davis. 

MONTGOMERY,  anc.  famille  dont  l'illustration 
remonte  à  Roger  de  Montgomery,  gentilhomme  nor- 
mand, qui  accompagna  Guillaume  le  Bâtard  à  la  con- 
quête de  l'Angleterre  et  eut  un  commandement  im- 
g>rtant  à  la  bataille  d'Hastings.  —  Robert,  fils  de  ce 
ûçer,  jouit  également  de  la  faveur  de  Guillaume; 
nus,  ayant  embrassé  le  parti  de  Robert  Courte  Cuisse 
contré  son  frère  Henri  I ,  il  fût  banni  d'Angleterre  par 
le  noDveaa  roi  et  se  réfugia  en  £cosse  oA  sa  famille 
jooa  un  rôle  important.  —  Un  de  ses  descendants, 
Hugues  djB  M.,  rut  créé  en  1502 ,  par  Jacques  IV, 
eomte  d'Egland  (Tu  d'Eglintoun.  —  La  famille  fran- 
çaise de  Lorges  prétendait  descendre  des  Montgo- 
mery d'Scosse;  et  elle  prit  même  ce  nom  après  que 
le  capiiatne  Jacques  de  Lorges  eut  acquis  en  1543 
le  comté  de  Montgomery  en  Normandie.  K.  loroes. 
MONTGOMCBT  (Gabriel  de),  fils  de  Jacques  de  Lor- 
ges, 1*  sire  de  Montgomery,  était  capitaine  de  la 
girde  écossaise  de  Henri  II  et  vivait  dans  la  fami- 
uamë  de  ce  prince.  Invité  par  le  roi  à  rompre  une 
lance  arec  lui  dans  un  tournoi,  en  1559,  il  le  frappa 
si  rudement  qu'il  lui  traversa  la  tête  avec  le  tronçon 
de  sa  lance,  et  fut  ainsi  la  cause  involontaire  de  sa 
mcrt  Anrës  ce  malheur,  il  se  retira  de  la  cour,  em> 
portant  la  haine  de  la  reine  Catherine  de  Médids, 
et  se  réfugia  en  Angleterre.  Dans  sa  retraite,  il  em- 
brassa la  Réforme,  et,  lorsque  éclatèrent  les  guerres 
de  religion  (1562),  il  devint  un  des  chefs  les  plus 
redoolahles  des  Protestants  :  il  défendit  Rouen  con- 
tre /'année  royale,  mais  il  ne  put  empêcher  le  duc 
de  Guise  de  prendre  la  ville.  En  1567,  il  remporta 
plusjears  avantages  sur  les  Catholiques,  notamment 
dans  le  Béam  et  s'empara  d'Orthez.  Il  fut  condamné 
à  mort  en  son  absence  par  le  parlement  de  Paris  et 
eiécaté  en  effigie;  mais  il  fut  gracié  lors  de  la  paix 
de  St-Germain.  Il  échappa  par  une  prompte  fuite  au 
massacre  de  la  St-Barmélemy  (1572),  alla  secourir 
La  Rochelle  (1573),  et  fit  des  prodiges  de  valeur  en 
l^oroaiMlie;  mais,  attaqué  dans  le  château  de  Dom- 
'  front  par  le  maréchal  Matignon  avec  des  forces  bien 
aupéneurei,  il  fut  forcé  de  se  rendre  et  stipula  qu'il 
aanit  la  rie  sauve.  Au  mépris  de  cette  capitulation, 
Catherine  de  Médicis,  alors  régente,  le  fit  juger  par 
des  commissaires  qui  le  condamnèrent  à  mort.  Il  fut 
exécuté  à  Paris  sur  la  place  de  Grève  et  subit  le  sup- 
plice avec  courage,  1574.  Une  tour  de  la  Concier- 
gerie où  il  avait  éxé  enfermé  a  conservé  son  nom. 
voRTGOMERT  (Richard),  général  américain,  né  en 
IHande  en  1737,  avait  d'a(bord  servi  dans  les  troupes 
anglaises  pendant  la  guerre  du  Canada  contre  les 
Français  (1756).  Il  s'établit  ensuite  à  New- York,  et 
Ion  de  la  déclaration  de  l'indépendance  prit  parti 
pour  les  Américains.  11  osa  tenter  de  chasser  les  An- 
glais du  Canada;  il  avait  déjà  enlevé  plusieurs  pla- 
ces importantes,  Chambly,  St- Jean,  Montréal,  lors- 
^\i  fut  tué  au  siège  de  Québec  (1775). 

VOKTGOMBBT  (James),  poète  écossais,  né  en  1771 
>  Inine  (comté  d'Ayr)..m.  en  1854 ,  était  fils  d'un 
Itttenr  Morave.  Il  fit  des  vers  dès  l'âge  de  14  ans, 
^°t  à  Londres  en  1790.  y  fut  d'abord  commis  de  li- 
brairie, pais  se  fixa  à  Sheffield,  y  rédigea  de  1794  à 
]S2Sn» /rit,  journal  radical,  et  fit  en  même  temps 
des  Lithares  sur  la  littérature  anglaise.  Ses  poésies 
se  distingoent  par  des  inspirations  honnêtes  et  tou- 
e^tcset  par  l'harmonie  du  style;  les  principales 
soflt.'TVàon  amusements.  The  Wanderer,The  West 
^iii,  The  World  before  Iheflood,  Original  hymns. 
Blés  ont  été  plusieurs  fois  réunies,  notamment  en 
18SI.  ^  Un  autre  po6te  de  même  nom,  Robert  M., 
Bé  à  Bath  en  1807,  m.  en  1855 ,  s'est  surtout  exercé 
tiaos  la  poésie  religieuse  :  on  estime  particulièrement 


son  poëme  sur  V Omniprésence  de  la  Divinité  (1828). 
On  a  aussi  de  lui  une  Prière  universelle^  Satan^  le 
Messie,  la  Femme,  ange  de  la  vie,  Luther ,  la  Lyre 
chrétienne.  Un  recueil  de  ses  poésies  a  paru  en  1853. 

MONTGUYON,  ch.-l  de  cent.  (Charente-Infér.), 
à  35  kil.  S.  E.  de  Jonzac;  500  hab. 

MONTHENAULT  D'ÉGLY.  F.  éOLT. 

MONTHERMÊ,  ch.-l.  de  cant.  (Ardennes),  sur  la 
r.  g.  de  la  Meuse,  à  14  kil.  N.  de  Mezières;  1800 
hab.  Ardoisières  :  poterie,  briqueteries,  forges. 

MONTHOIS,  ch.-l.  de  cant.  (Ardennes),  à  12  kil. 
S.  de  Vouziers;  650  hab. 

MONTHOLON  (François  de),  garde  des  sceaux, 
s'était  d'abord  fait  une  grande  réputation  comme 
avocat,  et  avait  été  chargé  en  1522  de  la  cause  du 
duc  de  Bourbon  contre  François  I  et  la  reine  mère. 
Il  n'enfut  pas  moinsnommé  avocat  général  en  1532  et 
devint  garde  des  sceaux  en  1542.  H  mourut  l'année 
suivante.  ^  Son  fils,  nommé  aussi  François,  et  son 
petit- fils,  Jacques,  furent  également  des  avocats  dis- 
tingués; François  II  fut  aussi  garde  des  sceaux  (1588). 
Ce  dernier  prononça,  en  1611,  un  discours  célèbre 
en  faveur  des  Jésuites,  attaqués  par  l'Université. 

MONTHOLON  (Ch.  THstau,  comte  de),  issu  de  la  fa- 
mille des  préc,  né  à  Paris  en  1783.  m.  en  1853,  entra 
de  bonne  heure  dans  la  marine^  nt  partie  de  l'expé- 
dition de  l'amiral  Truguet  contre  la  Sardaigne,  prit 
du  service  dans  la  cavalerie  en  1797 ,  et  était  chef 
d'escadron  au  18  brumaire  :  dans  cette  journée,  il 
fut  utile  à  Bonaparte,  qui  se  l'attacha.  Après  s'être 
.signalé  par  sa  brillante  conduite  en  Italie,  à  Auster- 
litz,  à  lena,  à  Friedland,  et  surtout  à  Wagram,  où  il 
reçut  5  blessures,  il  reçut  en  1809  le  titre  de  cham- 
bellan de  l'Empereur,  fut  chargé  de  plusieurs  mis- 
sions diplomatiques ,  où  il  montra  beaucoup  de  sa- 
gacité, et  fut  nommé  général  de  brigade  en  1814. 
Aide  de  camp  de  Napoléon  I*' pendant  les  Cent- Jours,* 
il  obtint  de  l'accompagner  a  Ste-Hélène,  demeura 
près  de  Tillustre  captif  jusqu'à  sa  mort,  fut  un  de 
ses  exécuteurs  testamentaires  et  le  dépositaire  de  ses 
manuscrits.  De  retour  en  Europe,  il  publia,  en  com- 
mun avec  le  général  Gourgaud,  les  Mémoires  pour 
sertir  à  l  histoire  de  France  sous  Napoléon ,  écrits  à 
Ste-Hélène  sous  sa  dictée ,  Paris,  1823,  8  vol.  in-8. 
Il  accompagna  le  prince  Louis-Napoléon  (l'empereur 
Napoléon  III)  dans  sa  descente  àBouloffne  (1840),  et 
partagea  aussi  sa  captivité  au  chAteau  de  Ham;  mais . 
il  fut  gracié  après  I  évasion  du  prince. 

MONTHOUMET,  ch.-l.  de  cant.  (Aude),  à  31  kil. 
S.  E.  de  Carcassonne:  400  hab. 

MONTHUREUX,  ch.-l.  de  cant.  (Vosges)  sur  la 
Saône,  à  40  k.  S.  0.  de  Mirecourt,  et  au  S.  0.  de 
Damay;  1200  hab. 

MONTHYON.  F.  mohtton. 

MONTI  (Vincent),  poète  italien,  né  en  1754  à  Fu- 
signano  près  de  Ferrare,  mort  en  1828,  fut  dans  sa 
jeunesse  secrétaire  du  prince  Braschi,  neveu  de  Pie VI, 
puis  se  livra  tout  entier  à  la  poésie. Voulant  d'abord 
rivaliser  avec  Alfieri,  il  donna  les  tragédies  de  Caïus 
GracchuSf  d'Aristodème  j  de  Manfredi;  puis  il  com- 
posa divers  poèmes  à  l'imitation  du  Dante  :  Promé- 
thée  et  la  Basvigliana  :  dans  ce  poème,  composé  à 
l'occasion  de  l'assassinat  de  BasviUe,  consul  français 
à  Rome,  il  déchirait  les  Francab;  mais,  après  nos 
triomphes  en  Italie .  il  chanta  la  palinodie  et  devint 
un  des  adulateurs  de  Napoléon.  Il  fut  alors  nommé 

Êrofesseur  d'éloquence  à  Pavie,  de  belles-lettres  à 
[ilan,  et  historiographe  du  nouveau  royaume  d'I- 
talie. Il  célébra  la  gloire  de  l'Empire  dans  des  odes 
qui  furent  admirées,  entre  autres  :  le  Barde  de  la 
Forêt-Noire;  la  Vision;  VÉpée  du  grand  Frédéric. 
A  la  chute  de  l'Empereur,  il  se  mit  aux  gages  de 
l'Autriche,  et  composa  pour  cette  nouvelle  puissance 
le  Retour  d^Àstrée.  Malgré  le  mérite  de  sa  poésie, 
pleine  d'élégance  et  d'harmonie,  sa  versatilité  lui  fit 
perdre  l'estime  de  ses  concitoyens.  Outre  les  ouvra- 

5 es  que  nous  avons  cités,  Montl  a  composé  une  tra- 
uction  de  V Iliade,  qui  est  un  de  ses  plus  beaux  ti« 


HONV 


—  1290  — 


MONT 


très.  Ses  trasMies  ont  été  tnù.  an  Tera  fiançaU  put 
H.  Ph.  Du^essis,  1954. 

MONTIBL,  bg4t*Bspaffne  fltactie),  à  10  kil.  S.  S. 
de  Villanuew-d»-Io»-Inniites  ;  1<)00  hah.  CbMeav 
fort.  SgHse  avec  un  dodwr  remarqualile.  Im  1368, 
Henri  de  Transtamare  y  poicnarda  son  frère  Piom 
le  Cruel,  roi  de  Castille ,  cpril  arait  vaincu  peu  au- 
paravant  au  m^me  endroit,  avec  Taide  de  Dttgveadin . 

M0!9TKR-E]f-DER,  t^natteriftm  DentenMe^  ch.4. 
de  cant.  (H.-Mame),  à  13  kil.  0.  de  Tanj;  1 500  bab. 
Haras.  Ane.  abbaye  de  Bénédictins,  fonaee  an  vu*  s. 

MONTIER-SUR-SAUX,  dkA,  de  cant  (Meuse),  à 
31  M.  S.  de  Baf4e-D«c;  1189  hah.  Forges. 

MOimQIfiiCrLE-COHTE,  ch.-l.  de  canl.  (Donlo> 

Se),  à  25  kil.  N.  de  Sarlat,  aurla  Vezèrer;  9008  II 
llége,  hdpHd.  Patrie  du  LttArateur  Ibubert  —  La 
TiHe  se  fonna  auteur  d'uB  château  féodal  dont  on 
voit  encore  de  beUet  ruines.  Carrières  de  pierre»  de 
taille.  Antiquités  romaines  ans  environs. 

IIOffnaifT-Lff-llOI,  ch.-L  de  eaot.  (H.-Vame), 
à  22  kil.  N.  E.  de  Langres;  1200  hab.  Jadis  place 
forte.  QnineaiUerie,  coutellerie;  meules  à  émouler. 
—  M. -SUR-AUBE,  oh.-],  de  caot  (Gôte-d'Oi^,  à  23  k. 
N.  E.  de  CbfttinoD;  900  hab.  Haut  founMa& 

HONtUO,  ville  d'Bspagne  (Qedajor),  à  3»  k.  O. 
de  Merida;  6200  hah.  TÉste  ésltse.  Titre  de  eonrté. 

UOmnLAf  Wontuliay  v.  a'Bspagne<<CDPéoae) .  à 
40  kil.  S.  5.  de  Cordoue;  13  OOO  hab.  Bean  pakis  des 
ducs  de  Ifedina-Cel! ;  greniers  publics.  Draps,  teiles 
commîmes ,  eorroieries ,  poteries ,  moulins  à  huile; 
vins  estimés.  Patrie  de  Genzalve  dit  de  Oordow. 

MORTITItUEKS ,  eh.-L  de  caot.  (Seioe-Isfér.) . 
sur  la  Lézarde,  à  19  IciL  N.  B.  du  Havre;  3843  hab. 
Collège ,  jolie  égliee  gothique ,  autsefois  abbatiale, 
avec  une  tour  remarquable.  Commefse  de  grains  et 
farines  ;  blanebisseries  de  tedles,  papeteries ,  tanne- 
ries, tissage  de  eoten.  Tille  autrefoie  fortifiée  ?  oii 
voit  encore  des  déi>ris  des  fertifications.  Ano.  akibeye 
de  Bénédictines,  fondée  en  682. 

MONTJOEEou  MOifTioii  fparoorraptiettde  JbN#/(v 
vu,  mont  de  Jupiter  ,c.  -  k^d .  Won  t  dt  JHeu) ,  ancien  cri 
de  guerre.  Jadison  appelait  ainsi'lesmonoeawdepiev- 
res  entassés  sur  les  cneniins  peur  marquer  la  route: 
par  suite,  montioie  signifia  Ba  bansière^oi  indiquait 
la  marche  de  nirmée.  Ainsi  ce  cri  tfbnf/^te  St>-t>enis 
voulait  dire^u'îi  fatlaît  suivre  la  bannîèM  de  S(- Denis 
(c.-à-d.rert)IUff»nM).  Les  Boui^ignons  se  serraient 
du  cri  de  Monfjoie^S^Àndri,  les duca  de- Bourbon  de 
celu\  de  MotUîoie'Motre'Bmmê  ;  les  rois  d'Angleterre 
de  Montjoie-St-  Geor^^e.— QuelqnesHins  écrivent  Mon- 
joieei  prennent  ce  mot  pourmajote:  ainsi  Mon^êi^SU 
Dems  voudrait  dire  :  S.  Denis,  ma  joie,  men  e^wir.-^ 
Le  roi  d'armes  de  France  portait  le  nom  de  MumtjoU. 

MONT  JOIE  (F.  6ALART  de),  écrivain  royaiisie-,  né 
à  Aix  en  1730,  m.  en  1816,  vint  de  bonne  bewe  à 
Paris,  travailla  à  t Année  2tN#atre  et  à i*iÉim  durtM, 
lut  déporté  en  1797,  revint  sous  le  consulat,  professa 
au  lycée  de  Boums  et  fut  nenuné  par  Louis  XVill 
conservateur  à  hi  Bibliothèque  Mazanne.  On  ade  lui , 
entre  autres  écrits:  IIV«r.  de  \a  eonjuration  de  Bobet- 
pi£rreM9k\HisLde  la  eonjwatûmtt»  iTOrManf,  1796; 
ouvrage  peu  digne  de  fbi;  Éto&esdeUmUIVI,  1797: 
de  Marie-Antoinettey  1 707  ;  de^t^eha/n  dtSarm^  1800. 

MONTJOUir  ou  MOirraciCH,  forteresse  d'Espagne, 
à  3  Itil.  S.  O.  de  Barcelone,  domioe  la  ville  et  les 
environs.  Hécbein  fut  chargé  demesurer  l'arc  du  mé- 
ridien compris  entre  Hontjouy  et  Formentera. 

MOirFLHÊRY,  Mtms  Ëeri^mei  ,bg  de  Seine-et^-Oise, 
à  23  kil.  N.  0.  de  Corbeil  :  1500  bah.  Ruines  d'une 
tour  qui  faisait  partie  du  cnârteau  fort  des  seigneurs 
de  Montlhér^  et  d'*oû  Ton  a  une  vue  magnifique.  Ce 
château  avait  été  construit  en  999  par  Thibaut  File 
fitoupe,  de  la  maison  de  Uontmorency,  seigneur 
qui  étendait  sa  juridiction  sur  300  paiDisses  et  133 
nefs.  Louis  VI  le  prit  et  le  rasa ,  en  ne  réservant  que  la 
tour  encore  existante,mais  ruinée  en  partie  .qui  servit 
plusieurs  fois  de  prison  d'État,  et  où  Ton  avait  établi 
un  télégraphe  aérien.  Grand  commerce  de  blé.  — 


Au  cQEiviooosse  lim.,  le  6  }mUet  146&,  une  ^taiUo 
indécise  entra  Louis  XI  et  les  confédérés  de  la  ligue 
da  Bim  pubUb^  qui  no  puccait  empêcher  le  roi  dA  se 
fnjer  vn  jisasaige  sers  Paiils. 

li0frrUBaEJ,eh.4.  dec  (CharoBte^nlélr.)^  à 32  k. 
S.  B.  deJonaac;  2030  hab.  ftuinea  dfun  cbateau  dw 
Rohan-Soubise  ;  Cbbmus  soutarrain,  àÀlTrott,  des  Fo- 
defa,  où  se  tarifent  de  belles  staUditea. 

MOUTLOSm  (Frane.  Dons.  noTNAun,  Qomta  de>, 
né  à  CJarmoBl-C%Brana  en  1706,  m.  en  183$,  fax 
nomné  député  d«  la  noblesse  de  Riom  aux  Btajiegé- 
nésaus.  Anieni  défenseur  des  privilèges  aristocrati- 
ques^ il  signa  tontes  lea  pcotestatioa»  de  la  miiKirité:; 
il  émigcaen  17ft1 ,  et  dirigea  pu  AjigLiteriB  le  Ce«f^ 
merde  isisdnpa.  ReotrieaFouioevecs  1800,  il  v  con- 
tinua B«n  journal,  qui  fut  bientAt  supprimé.  S  étant 
ndUé  depuis  à  TEn^ii  re ,  il  f  ut  aMaehé  au  ministère  des 
Relations  extérieures  et  deviat  le  ccrrespondani  poti- 
tiqne  de  fiapoléen  pejadani  sas  campagnes,  tiaceueiltit 
avec  joie  la  ResSaoratioiL,  et  publia  en  18L4  la  Jfo- 
nardSm-fhmfaiÊe  éepms  mn  Jkafrtoemcnt,  euvrage 
consacre  an  panégyrique  deatnstitutions  féodales  :  il 
rattache  tous  les  événements  à  la  conquête  franque 
ei  à  la  diflbinctioii  des  ra«es.  Opposé  A  toute  ioler- 
veoiian  du  oleraé  dans  Tfitat,  Menilosier  publia  en 
1826  un  JAfmesrr  à  conmlUr,  eu  U  déaimçait  ce 
qu'il  apfMhiil  la  PttrH-friùre;  il  Is  fit  suivra  rannée 
suivante  d^uft  3*  Jf^matre, intitulé  iletJimUesH  Las 
ComM^gmtùmç  ces  écrits,  prûnéa  par  le  parti  libé- 
ral, le  firent  disgracier  par  Charles  X  et  condamiaef 
à  Rome.  A  la  révolution  de  1830,  Ifontlosier  fut  fait 
pairdeFotnoe;  il  se  retira  pan  après  des  affauras  et 
passa  ses  desniArcs- années  en  AMveagne;. 

MOflfT^jQDIA,  ch.-L  de  c  (Pyc-Orwm.),  sur  un 
rocher,  prèsdu  Tet  et  à3&k.  S.  0.de  Pradea;  lOOOh. 
Ville  forte,  bfttie  en  1 681  par  Un»U  Xi  K,.GitadeUe  eon- 
struste  par  Vauban^  oasernes..  Pycamide  élevés  à.  In 
méflootre  du  général  Dagohert,  BDortprès  de  lé..  Ane. 

Sia.  de  la  Cerdagne  française.  Od  l'apprta  jHcho- 
se  pendant  Ja  Révolution^ 

MOffT-uxjis,  bg  d'lndre<e4-Loire,  à  12  kiK  EL  de 
Tours,  sur  la  r.  g.  de  la  toimet  la  chemia  de  fer  de 
Paris  à  Bordeaux;  848  hab.  Adossé  à  unaoohexdaas 
lequel  sont  creusées  uaft  partie  des  faabttaùoos.  Un 
traité  de  paix  y  fut  cooclu  ea  1 174  entre  Louis  Vil, 
roi  de  France,,  et  Henri  U  d'Anglsleffre» 

Honr-Locua,  prés  Paris.  T.  la  cbajoe  (Le  P.). 

llON'ffftIJC<Blaiaede),  fameux  capitaine,  issa-d'une 
branche  delà  famille  liontesquiou  d'Artagaan,  né 
vers  l^SOC,  nu  en  1577,  tirait  son  nom  du  ehéteau  de 
Moutlso  pràs  de  Damaaan  an  Guyenne  (Ldt-et-<«^ 
mnne).  U  servit  avec  oouragiesouslesrègnes  de  Fraa- 
çeis  I,  Henri  II,  Fcançois  U,  prit  une  part  glorieuse 
aux  ei[pé<lrtioDsd*Italie,défeM{it8  n¥>i.s  Sienne  ooxUre 
Cliarlcs  Quint  (1Ô5&)  el  eut*part  sous  la  duc  de  GUiise 
à  la  prise  de  Calais  (i.^âB).  Pendant  les  guerres cbe 
religion,  il  battit  les  Huguenots  en  plusieurs  ren- 
contres, notamment  à  Ver  (1&82).  Nommé  en  1564, 
lieutenant  géaécal  de  la  Guyenne,. il  fit  aux.  Calvi- 
nistes une  guerre  d'extermination  et  multiplia  les 
exécutions:  rivalisant  avec  le  baron  de»  Adrets,  il  dé- 
plova  use  telle  férocité  qu'il  mérita  d'ôtre  surneauné 
le  Boucher  royaiitte.  Au  siège  de  Rabasteins  (1570), 
il  reçut  à.  la  figure  uneblessure  honrible  qui  TobUgea  à 
porter  an  masque  le  reste  de  sa  vie.  Henri  111  le  lécon»- 
paasa  par  le  bftton  de  maréchal  de  Fiance.  MontluQ  a 
laissé,  sous  le  titre  de  Comaisnlatres»  de  cariauz 
mémoires  aur  sa  vie  militaire.  Publiés  A  Bordeaux 
en  1592,  il»  Tonti  été  depuis  dans  la  collection  das 
MémaireM  relatif^  à  i'ifta loirs  de  France, et  par  U.  cle 
Rable,  pour  la  Sodéêé  de  VhisL  de  France. 

MONTiDC  (Jean de),  frère  dupréc.,  diplomate,  en- 
tra dans  l'ordre  des  fiominicuos,  fut  employé  par 
François  l  et  Heaxi  11  et  seasuocasseurs  dans  plu- 
sienrs  négociations  importantes  en  Italie,  en  Angle- 
terre, en  Sco»e,  en  Allem&goe,en  Poctuffiil,etcontair- 
bua  puissamment  à  (aire  élire  roi  de  Pologne  Henri 
de  France  (Henri  UI).  Il  fut  élevé  en  1563  à  i'évéché 


MONT 


—  1191  — 


MflNI 


dentnos,  et  m.  a  Jftm  O^mn^ I.*BApital,  ii  étift 
potisaii  ds  k  tolénaee,  oe  qui  le  fit  Monser de  ]|eii- 
chtnl  poor  la  Kéfbrme.  Ba  reste,  ses  nuMirs  étsêent 
peo  èmiaiites  :  il  eut  un  fils  BSturet.  nommé  aussi 
taa  de  V.^  qui  Ait  iMt  max^hal  de  Fraaoe  en  ISM» 

mmvOÇCm,  ch.-l.  d'air.  (Alfier),  à  7l^k.  S.  0.  dto 
looliiis  età  326  k.  S.  dePliis,  sur  la  r.  dr.  du  Cher, 
qii\m  y  Ixaverae  sur  un  beau  pont:  16312  h.  Trilk, 
OKoriD  de  Iv.  PtaCs  Ibuxmeaai,  maauf.  4e  slaees^ 
toflei,  serges;  grains,  Tins.  C'est  à  Vontluçon  que 
eounneneele  canal  dtr  Berry.  Près  de  la  ville,  restes 
d'un  chlieau  des  ducs  de  EÎourboft.  —  Les  Anglais 
fuient  ninens  au  xnr*  siècle  dans  un  des  fSMibourgs 
de  eetts  lille  ;  une  Ate annuelle,  dite  Fê^4u  Chevaux 
ffsgs,  appela  oette  Tietoire  JusquTà  laRévelutioD. 

IKHITLIFEt,  ^.-1.  de  e.  (jkro).  sur  la  Sereiiie,  à 
28  kil.  S.  E.  de  Trévoux  :  2956  hab.  Draps  oommuns» 
chsDTTe,  fil ,  toile  d'emballage,  grains,  coénL  «te;.]les- , 
les  de  fortifications.  Ânc.di.-l.  da  comté  de  Valbonne.  I 

lf09ITIIAKAULT,'Ch.-l.  de  c.  (Aflier),  à  2T  k.  B. 
de  Houth^;  1400  hab.  fabrique  de  cAblss.  Cora- 
metee  de  gmns,  fhrite,  fromaires,  etc. 

lM!nni&VTV-fi|7&-llBR,  ci.-I.  dec.  (Hanobe), 
à  9  kil.  S.  0.  de  Coutaaees;  700  hab. 

VOnTVAmE,  bg  du  (ttp.  de  la  Seine  contigu 
aui  mun  de  U  tîMc,  an  H.,  etcompris  avj.  dan»  Pa- 
ris, s'éJèfe  sor  une  eolfine  d>enT.  132*  de  haut,  ap- 
pelée niptremenl  la  BmUe'M(mùnartre,  d'où  Ton 
déooanetoiit  ftris.  Cbâlee-caehemires,  encre,  pro- 
duits chimiques,  toiles  cirées,  ete.  Nombreuses  car- 
rer» à  ptttre.  ^  Le  nom  de  konteiartre  Tient,  sui- 
notlesvDs,  deHoio  Jforttf ,  parce  qu*il  s'y  trouvait, 
dit-oD,  ne  temple  de  Mars;  suivant  les  autres,  de 
fstfISvtinim,  parce  que  8.  Denisy  ftit  martyrisé 
avec  trois  deses  compagnons.  Les  Normands  nivagè- 
rfotceliDerg  en  887.  £n  t133,  Louis  le*  Gros  y  fonda 
uMibbayedeBénédictjnsiqui  subsista  nisqn'en  17ft9. 
ie29 mnslU 4 , ils'y  livra uncombaH  aenarné entre  les 
PirisieDs  et  les ailite  qui  assiégeaient  Paris.  A  TO.  et 
ra  bas  de  Montmartre ,  est  un  des  cimetières  de  Paris. 

MORTHAmt  (pour  MorA  des  Mauve t) ,  vge  des  Hau  - 
tesnàbes),  à  16  Kil.  O.  de  6ap;  720  bab.  Il  tire  son 
son  OBI  Sarrasins,  qui  Poecapèrent  longtemps.  Rui- 
nes d'une  cbapelle  et  d'un  manoir  féodal.  11  y  avait 
^  loDtmur  une  oommanderie  de  Templiers. 

ROKiyAim  (Pierre  de),  fameux  parasite,  né  vers 
laÇ^daat  le  Limousin,  m.  en  1648,  fut  d*abord  jé- 
suite et  esseigna  dans  plusieurs  collège»  de  l'ordre; 
i)  fut  oomoié  en  1613  professeur  de  grec  au  Collège 
(fe  Fnace.  U  se  faisait  admettre  par  ses  bons  mots  à 
^  tafaledesçrands,  leur  disant  plaisamment  :  «  Pour- 
uiseï  les  nandes  et  le  pain,  je  me  charge  de  foor- 
Birle  sel.  9  11  seût  par  ses  raïUeries  beau€oa|)  d'en- 
BeBbpanni  les  gens  de  lettrée  et  Ait  l'objet  de  leurs 
niosmes  :  on  lui  reprochaK  surtouÉ  sa  pédants- 
n^.  On  lui  donnait  pour  emUéme  un  ftne  au  mi- 
iiee  de  chardons,  avoc  celle  devise  :  Pungant,  dum 
yqjsrntt. 

WastmËBY,  MontMeéHut,  ou  JfoneJniMicttirau 
Doya  ^e,  eh.-L  d'arr.  (Meuse),  sur  la  r.  dr.  du 
^ien,  k  SO  kîL  N.  B.  de  Bar4e^Duc  et  à  2S0  N.  E. 
<le  Paris;  2000  bab.  Trib.  colléffe.  Place  de  guerre 
tonifiée  par  Vftoban.  Chemin  ée  fer.  Vinaigreries, 
^>nseries,  bonneteries. —  MosUnédy  a  fhit  pjiriie  du 
^oebé  de  luxeeabourg.  Prise  par  les  Français  sur  les 
^^ois  en  1541  et  1S58^  elto  appartienti  la  France 
«P«» 1657. 

IpimifiLIAF,  Xonlemifiieiie  en  italien,  v.  de 
'^'Kce  (Savoie),  sur  une  mont,  assec  élevée,  près  de 
la  r.  dr.  de  Tlaère,  à  15  kil.  de  Cfaambéry  ;  1300  h. 
Vini  cstiaiés.  Au  sommet,  raines  d'un  chAteau  fort 
7^  toisait  toute  la  vallée  de  llséreet  passaitpour 
UKe  Meiiimi  très-forte.  Priée  par  Henri  IV  en  1600, 
parûtiaat  en  1691  ;  de  nourean  prise  par  les  Fran- 
ce» e)i  1792.  Elle  a  été  cédée  à  la  France  avec  le 
rote  de  la  Savoie  en  1860. 

■OWnittAlL,  ch.-l.  de  c.  (Saittie),  à  49  kil.S.E. 
ie  Uamers,  près  de  la  Bnye  ;  OOOhab.  Autrefois  for- 


ti#6.  Base  château.  Traâlé  enl«B  Loins  le  levne»  mi 
de  ftance,  et  Henri  II  d'Angiatarre.,  e»  1 168. 

mowntmkJLj  ch.4.  de  c.  (Marne),  à  95  kit  S.  a 
d^^iemay ,  préadu  Petit-Meon  ;  1800  hab.  Beau  chAr 
teau  cal  ^ip&rtini  à  la  famille  Le  Teliier,  auj.  aux 
ifaics  os  Boudeanvilk.  Pierres  mealiàrea,  oâréaies, 
laines  et  beetianx.  Pairie  du  oaid.  de  Retz. —  Napo- 
léon y  aemperta  one  victoire  éclatante  suciea  aiUés^ 
le  llTévxierl8l4. 

M0irUflBXT,  ch.^.  de  oaoL  (Jum),  à  15  UL  N. 
de  Dôle;  430  bak 

MOirTMOWBAJP,  éb.4.  de  cant  (CUiarente),  k40 
kil.  5.  d'Angoulôme^,  500  bab.  Statioa.  Ano^ohftteaa. 

WmTMéBJKHKXy  ch.rL  de  cao£.  (Seine-et  Oifi^, 
BUT  la  bsière  de  la  Ibrfit  qui  peend  son  nom,  à20  k. 
S^  B.  de  Pontoise  et  A  15  ku.  A.  de  Paris,  au  somr 
met  d'une  émixieneB,  d'eà  l'on  a  une  très-^aeUe  vue; 
2500  bab.  Vallée  délicieuae ,  jolie  église  gothique  du 
nw*  s.  Jadts  cbètaBii  seigneurial ,  détruit  au|.  ;  fe- 
rèt  magmfiqne  ;  £fnmta|^,  qui  ^t  habité  par  J.  J. 
Rousseau  et  Grétry.  Beaux  feuits,  cerises  remna- 
mées.  —  An  pied  du  coteau  se  trouve  le  bel  étang 
d'Ettghien  (V.  wgbun).  •—  Le  viUage  se  forma  au- 
tour d'un  tthétean  fort,  bâti  vere  1108  par  Bouchard 
le  Barbu,  et  dont  il  ne  eeste  plus  de  vestiges.  Ce 
doaaelne,  qui  donna  son  nom  aux  seigneurs  de  Moet- 
movency,  portait  d'abocd  le  titra  de  haronnie  :  ii 
fut  érigé  en  duché-paârie  en  t5.50  en  faveur  d*Anne 
de  Montmorency,  conaéteble  de  France.  La  postérité 
de  celui-ei  s'étant  éteinte  en  1632 ,  le  duché  fut  réta- 
bli en  faveur  de  Henri  de  Bourbon,,  prince  ée  Goadé, 
sous  le  nom  d'EnghienoMonimorenc^.. 

MONTMORSSfGT  ^aiaoïLde),  une  des  taiiHes  les 
plue  anciennes  et  ks  plus  iUuetres  de  la  France,  tire 
son  ttcîn  de  la  terre  de  Montmorency  près  de  Pans, 
et  a  pour  foiida;teuv  Bouchard^  sine  de  Montmorency, 
qui  figure  dès  950  panni  les  gmnds  feudetaires  ou 
dudié  ie  Franee.  Les  chef»  de  cette  maison  ijor.- 
taient  autrefois  les  titresde  premiers  hanmêckitéUens 
et  denresMersèorom  de  Franee.  EUe  a  fouxni  6con- 
nétahles,  12  maréchaux,  4  amicaux ,  plusieurs  car- 
dxnauxet  un  grand  nombre  de  généraux  et  d'hommes 
d'Etat  éistingiete,  et  s'eat  alliée  à  plusieurs  maisons 
royales.  Sous  Matthieu  II ,  2e  arand  oomi^t«lU«,  m. 
en  1230,  die  se  partagea  en  branche  atnée  ou  des 
barons  de  Mantmoreney,  et  branche  cadette  ou  de 
Montmorency-LavaL  Cette  derniëns,  qui  a  pour  chef 
Cuy  de  Montmorency,  ils  de  Mathieu  el  d'Enun&, 
héritière  de  Laval,  s'est  perpétuée  jusau'à  nos  joues 
par  plusieurs  rameaux.  En  1447 ,  après  la  mort  de 
Jean  Ii,  seigneur  de  Montmorency,  15*  desoeodant 
de  Bouchard ,  la  maison  de  Montmorency  se  trouva 
partagée  en  plusieurs  branches  :  1*  les  seigneun  de 
Ni  relie,  puis  comtes  de  Homes  (F.  hoioibs);  2*  les 
seigneurs  de  Fosseux,  qui  devinrent  branche  atnée 
au  xvn*  siëde;  3*  les  ducs  de  Montmorency,  issus 
d'un  second  lit,  mais  qui  héritèrent  cependant  du 
titre  de  leur  père,  au  détriment  des  fils  du  premier 
lit  qui  formaient  les  detit  !"•  branches  ;  cette  3* 
branche  s'éteignit  en  1632  en  la  personne  de  Henri 
de  M.,  décapité  par  cidre  de  Louis  Xlll.  —  Parmi 
les  autres  brancnes  de  cette  grande  maison ,  nous 
citerons  ks  seigneurs  de  Lauxesse,  d^HaotevilIe  et 
Bouteville,  de  Wastines,  etc.,  issus  de  la  branche 
de  Fosseux;  les  seigneurs  de  Croisjlles,  issus  de  Jao- 
ques,  14*  descendajnt  de  Bouchard  ;  les  seigneurs  de 
HontJhéry,  issus  de  Thibaut  Fils  Ètouvey  2*  fils  de 
Bouchaiu;  les  comtes  de  Montmorency-Luxembourç, 
issus  du  mariage  de  François  de  Montmorency,  sei- 
gneur de  BouteTîlle,  avec  Marie  Madeleine  ,  nérir 
tière  des  comtes  de  Luxembourg.  En  vertu  d'un  pacte 
de  Ssmille  conclu  en  1820,  3  branches  seulement, 
celles  de  Montmorency,  de  Montmorency-Luxem- 
bourg et  de  Montmorency-Luxembourg'Beaumont, 
ont  été  reconnues  comme  appartenant  à  cette  famille. 
Les  représentants  actaels  de  ces  3  branches  (K.  ci- 
après)  n'ont  point  d  héritiers  mâles. 

MOHTiioaBncY  (Matthieu  I  de)«  descendant  de  Bou* 


MONT 


—  1292  — 


MONT 


chard  à  la  4*  ou  selon  d'autres  à  la  7*  génération, 
roQut  en  1130  la  charge  de  connétable  de  France. 
Son  alliance  avec  Aline,  fille  naturelle  de  Henri  I, 
TOI  d'Angleterre,  et  surtout  son  second  mariage, 
avec  Adélaïde  de  Savoie,  veuve  du  roi  Loub  VI,  et 
mère  de  Louis  le  Jeune ,  commencèrent  la  grandeur 
des  Montmorency.  Pendant  la  croisade  entreprise  par 
Louis  le  Jeune,  Matthieu  i>artagea  avecSuger  Tad- 
ministration  du  royaume;  il  mourut  en  1160. 

MONTiiORBNCT  (Matthieu  II  de) ,  le  Grand  Conné" 
tahùy  petit-fils  du  préc. ,  se  signala  par  sa  valeur  au 
siège  de  Ghâleau-Gaillard  (1202),  enleva  k  Jean  sans 
,  Terre  une  grande  partie  de  la  Normandie  (1203-4), 
et  eut  une  grande  part,  en  1214 ,  à  la  vict  de  Bou- 
vines,  où  il  commandait  l'aile  droite  :  il  enleva  à  lui 
seul  4  aigles  impériales.  Il  reçut  la  dignité  de  con- 
nétable en  1218.  Chareé  plus  d'une  fois  du  comman- 
dement des  armées,  il  joi^it  pour  toujours  ce  com- 
mandement suprême  au  titre  de  connétable  (avant 
lui  les  connétanles  n'étaient  que  de  simples  officiers 
de  la  couronne).  Il  accompagna  Louis  VlII  dans  la 
campagne  de  Saintonge  et  dans  la  guerre  contre  les 
Albigeois.  Ce  prince,  en  montant,  plaça  son  fils  en- 
core en  bas  âge  sous  sa  protection  :  Montmorency 
le  défendit  fidèlement  ainsi  que  la  régente  Blanche 
de  Castille.  Par  ses  alliances  et  celles  de  ses  ancê- 
tres, Matthieu  de  M.  se  trouvait  grand- oncle,  oncle, 
beau-frère,  neveu,  petit-fils  de  deux  empereurs,  de 
six  rois,  et  allié  de  tous  les  souverains  de  l'Europe. 
Il  fut  marié  trois  fois  :  c'est  du  3*  lit  qu'est  sorti  le 
chef  de  la  branche  des  Montmorency-Laval. 

MONTMORENCT  (Ch.  de),  maréchal  de  France,  com- 
manda l'armée  envoyée  en  Bretagne  au  secours  de 
Charles  de  Blois,  reçut  le  bftton  de  maréchal  en  1343, 
combattit  avec  courage  à  Crécv,  1346,  fut  gouver- 
neur de  la  Normandie,  contribua  k  la  conclusion 
de  la  paix  de  Brétigny,  1360,  et  mourut  en  1381. 11 
était  le  parrain  du  Dauphin  (plus  tard  Charles  VI. 

MONTMORENCT  (Auue^  duc  de),  né  à  Chantilly  en 
'  1492,  mort  en  1567,  se  lia  dès  Tenfance  avec  le  comte 
d'Angoulème  (François  I) ,  fit  ses  premières  armes  à 
Eavenne,se  signa'.a  à  Marignan  (1515),  seconda 
Bayard  dans  la  nelle  défense  de  Mézières,  et  fut  fait 
maréchal  dès  1522.  Pris  à  la  journée  de  Pavie,  1625, 
il  partagea  la  captivité  de  François  I.  Rendu  à  la  li- 
berté, il  travailla  utilement  à  lever  les  obstacles  que 
Charles-Quint  mettait  à  Télargissement  du  roi.  Le 
gouvt  du  Languedoc,  la  charge  de  grand  maître  de 
France  et  l'ad ministration  des  afiaires  furent  les  ré- 
compenses de  ses  bons  services.  Après  la  reprise  des 
hostilités,  il  déjoua  par  sa  prudence  et  par  une  sage 
lenteur  les  espérances  de  l'empereur,  détruisit  par 
la  famine  son  armée  qui  avait  envahi  la  Provence,  et 
mérita  le  titre  de  Fabius  françait.  Il  reçut  l'épée  de 
connétable  en  1538.  En  1547,  des  intrigues  de  cour 
le  firent  exiler  dans  ses  terres;  retiré  à  Chantilly,  il 
supporta  son  exil  avec  grandeur  d'âme.  A  l'avéne- 
ment  de  Henri  II,  il  reprit  tout  son  crédit.  Il  réprima 
avec  une  excessive  rigueur  en  1548  une  insurrection 
de  la  Guyenne.  En  1557,  il  perdit  par  sa  faute  la 
bat.  de  St-Ouentin  contre  les  Espagnols,  et  fut  pris  : 
impatient  de  recouvrer  la  liberté,  il  poussa  k  la  con- 
clusion du  traité  désavantageux  de  Cateau-Cambré- 
«s  (1559).  Ëcarté  des  afiaires  pendant  le  règne  de 
François  II,  il  fut  rappelé  sous  Charles  IX  par  Ca- 
therine de  Médicis  oui  voulait  l'opposer  aux  Guises  : 
mais  il  s'unit  bientôt  à  eux  et  forma  en  1561,  avec 
François  de  Guise  et  le  maréchal  de  St-Andjré.  un  cé- 
lèbre iriumviratj  destiné  k  soutenir  la  foi  catholique 
et  à  combattre  les  Calvinistes.  En  1562,  il  gagna  la 
bataille  de  Dreux  sur  le  prince  de  Condé  ;  il  fut  néan- 
moins fait  prisonnier.  Rendu  k  la  liberté  l'année  sui- 
vante, il  chassa  les  Anglais  du  Havre.  Il  périt  en 
1567,  en  combattant  les  Protestants,  kla  bataille  de 
St-Denis.  Anne  de  Montmorency  se  fit  remarquer  par 
une  austérité  qui  approchait  de  la  rudesse.  Sa  ba- 
ronnie  avait  été  érigée  en  duché  en  1551  par  Henri  II. 
MONTMORENCY  (François,  duc  de),  fils  aîné  d'Anne 


de  Montmorency,  fut  nommé  gouverneur  de  Paris 
en  1553.  Ennemi  des  Guises,  il  faillit  être  enveloppé 
dans  le  massacre  de  la  St-Barthélemy.  Etant  entré 
dans  le  parti  des  MaUontenU ,  il  fut  enfermé  à  la 
Bastille.  U  en  sortit  sur  l'ordre  de  Catherine  de  Mé- 
dicis :  cette  princesse ,  bien  qu'ennemie  déclarée 
de  sa  famille,  avait  en  ce  moment  besoin  de  lui  pour 
ramener  le  duc  d'Alençon.  Devenu  grand  maître  de 
France,  il  consacra  la  prééminence  de  la  maison 
rivale  en  cédant  sa  dignité  au  duc  de  Guise.  Il  reçut 
en  échange  le  bâton  de  maréchal.  U  mourut  en  1 579, 
dans  sa  49  année. 

MONTMORENCT  (Henri  I,  duc  de),  2*  fils  d'Anne  de 
Montmorency,  fut  d'abord  connu  sous  le  nom  de  Dam- 
vilk.  C'est  lui  qui  prit  le  prince  de  Condé  à  la  bataille 
de  Dreux  (1562).  U  obtint  le  gouvernement  du  Lan- 
guedoc et  fut  fait  maréchal  en  1566. 11  se  distingua 
à  la  journée  de  St-Denis,  où  son  père  reçut  le  coup 
mortel  (1567).  Malgré  tous  ces  services,  il  était  haï 
de  Catherine  de  Médicis  et  des  Guises,  et,  bien  que 
zélé  catholique,  il  fut  forcé,  pour  échapper  au  massa- 
cre de  la  St-Barthélemy,  de  se  réfugier  dans  son  gouvt 
du  Languedoc,  lls'^  mit  à  la  tète  des  Politiques,  ety 
régna  en  souverain  jusqu'à  l'avènement  de  Henri  IV. 
U  s'empressa  de  reconnaître  ce  prince,  et  reçut  en 
1595  l'épée  de  connétable.  Il  m.  en  If)] 4  à  70  ans.  Ce 
personnage  si  éminent  ne  savait  pas  écrire. 

MONTMORENCT  (Henri  II,  duc  de),  fils  du  préc.,  né 
à  Chantilly  en  1595,  m.  en  1632,  fut  tendrement  aimé 
de  Henri  IV,  qui  était  son  parrain.  Nommé  amiral 

Sar  Louis  XIII  en  1612,  à  17  ans,  il  hérita  du  gouvt 
e  Languedoc  à  la  mort  de  son  père.  Pendant  les 
§uerres  de  religion,  dont  cette  province  fut  le  thé&tre 
e  1620  à  1628.  il  y  combattit  les  Protestants,  se  dis- 
tingua aux  sièges  de  Montauban  et  de  Montpellier, 
et  conquit  en  1625  les  Iles  de  Ré  et  d'Oléron.  Quand 
La  Hocnelle  fut  attaijuèe  par  Richelieu,  il  lui  vendit, 
moyennant  un  million,  sa  charge  d'amiral.  Il  com- 
battit le  duc  de  Rohan,  et  amena  la  paix  d'Alais. 
Nommé  lieutenant  général  des  armées  du  roi  daas 
le  Piémont,  U  y  obtint  de  nouveaux  succès  et  se  dis- 
tingua surtout  à  la  journée  de  Veillane.  H  reçut  le 
bâton  de  maréchal  ae  France  en  1629.  Mécontent  de 
la  cour,  qui  lui  refusait  le  titre  de  connétable,  il  se 
laissa  entraîner  à  la  révolte  par  Gaston,  frère  de 
Louis  XIII,  fit  insurger  le  Bas-Languedoc,  et  livra 
bataille  aux  troupes  duroi  àCastelnaudary,  en  1632. 
Vaincu  dans  ce  combat,  il  y  fut  couvert  de  blessures 
et  tomba  vivant  entre  les  mains  du  roi,  qui  lui  fit 
faire  son  procès  à  Toulouse  ;  il  fut  condamné  à  mort 
et  subit  le  supplice  avec  courage;  il  n'était  Âgé  que 
de  38  ans.  Le  roi  avait  refusé  sa  grâce  malgré  les 
plus  pressantes  sollicitations.  H.  ce  Montmorency 
ne  laissa  point  d'enfants;  en  lui  finit  la  branche  di- 
recte de  cette  maison.  Un  de  ses  officiers,  Sim.  Du- 
cros,  a  écrit  son  Histoire^  1633.  •—  Sa  veuve,  Marie 
des  Ursins.  née  à  Rome  en  1600,  m.  à  Moulins  en 
1666,  prit  le  voile  dans  le  couvent  de  la  Visitation  de 
cette  ville  et  lui  éleva  un  magnifique  mausolée  qu'on 
voit  encore  dans  la  chapelle  du  lycée  de  Moulins. 
Am.  Renée  a  publié  sa  vie  en  1858  sous  le  titre  de 
Mme  de  Montmorency. 

MONTMORENCT  (Matthieu  Jean  Félicité,  d'abord  vi- 
comte, puis  duc  de),  né  à  Paris  en  1767,  m.  en  1826, 
servit  dans  la  guerre  d'Amérique,  embrassa  les  prin- 
cipes de  la  Révolution,  fut  député  aux  £tats  géné- 
raux en  1789  par  la  nonlesse  de  Montfort  l'Amaury, 
s'y  montra  l'un  des  défenseurs  de  la  liberté  politi- 
que, et  proposa  dans  la  fameuse  nuit  du  4  aoCtt  l'a- 
bolition des  titres  de  noblesse.  Il  quitta  la  France 
quand  la  républic^ue  y  fut  proclamée,  se  retira  en 
Suisse,  rentra  après  le  9  thermidor,  et  n'occu[)a  sous 
l'Empire  aucune  fonction.  Sous  la  Restauration,  il 
professa  des  opinions  fort  différentes  de  celles  qu'il 
avait  défendues  dans  sa  jeunesse.  Il  devint  aide  de 
camp  du  comte  d'Artois,  pair  de  France,  ministre 
des  afiîaires  étrangères  ^822),  ambassadeur  au  con- 
grès de  Vérone,  puis  gouverneur  du  duc  de  Bordeaux. 


MONT 


—  1293  — 


MONT 


Ed  1825,  il  fut  admis  à  rAcadémie,  quoique  n'ayant 
aucun  titre  littéraire. 

MOKnCOaBNCT-BOUTBYILLB.  F.  BOUTEVILLE. 
MORTMORBNCT-LUXBICBOURG.  F.  LUZEMBouRG. 

Let  derniers  sarrivants  mAles  de  cette  illustre  fa- 
mille sont  :  M.  le  duc  Raoul  de  Montmorency,  né  en 
1790  à  Soleure  dans  l'émigration ,  fils  d'Anne  de  M. 
(piir  de  France,  mort  en  1846)  :  après  avoir  servi 
irec  distinction  sous  l'Empire ,  il  s  attacha  sous  la 
Restauration  au  duc  d'Orléans  (Louis-Philippe),  dont 
îl  fut  l'aide  de  camp;  —  Charles,  duc  de  M.-Luxem- 
bourg,  né  en  1774,  émigré  en  1790,  fait  maréchal 
de  camp  et  pair  de  France  en  1814.  capitaine  d'une 
des  compagnies  des  gardes  du  corps  de  Charles  X; 
—  £douarade  M.-Beaumont.  prince  de  Luxembourg, 
Dé  en  1802,  issu  de  la  branche  de  Beaumont  qui  re- 
çut le  titre  de  duc  en  1765.  —  Desormeaux  a  écrit 
lEist.  de  la  maison  de  Montmorency,  1764. 

MONTMOKILLON ,  ch.-l.  d'arr.  (Vienne) ,  sur  la 
Gartempe ,  à  50  kiL  S.  E.  de  Poitiers  et  à  376  kil. 

S.     ■  ~  ■  ■     

Ane 

où  Von  volt  un  monument  slnguli 
gone,  entouré  de  bas-reliefs  grossiers,  qui  fut  long- 
temps, mais  à  tort,  attribué  aux  Druides  :  il  est  du 
XI2*  Viècie.  Société  d'agriculture,  colonie  agricole. 
BJafichisserie  de  toiles;  biscuits  et  macarons. 

MCHTMOMN-ST-HÉREM  (Armand  ,  comte  de), 
d'une  anc  lamiUe  d'Auvergne,  fut  d'abord  menin  du 
Dauphin  (Louis XVI).  puis  ambassadeur  k  Madrid,  fut 
appelé  à  Ul'*  assemnlée  des  notables  en  1787,  et  au 
ministère  des  affaires  étrangères  en  1 789,  au  moment 
de  l'ouTertare  des  fitats  généraux.  £carté  avec  Nec- 
ker.  dont  il  partageait  tes  principes ,  il  fut  rappelé 
après  le  14  juillet  j;i789),  reçut  par  intérim  en  1791 
le  portefeuille  de  l'intérieur  et  se  retira  après  le  voyage 
de  Tarennes.  11  resta  néanmoins  dans  le  conseil  par- 
ticulier du  roi  et  s'efforça,  mais  en  vain,  de  préve- 
nir sa  chute.  Il  se  cacha  au  10  août  1792,  fut  aécou- 
Tert,  mis  en  prison  et  massacré  en  septembre. 

MO^rmOROT,  vge  du  Jura,  à  2  k.  0.  N.  0.  de 
Lons-Ie-Saulnier;  2000  h.  Importantes  salines. 

M05TMORT,  ch.-L  de  cant.  (Marne),  à  18  kil.  S. 
0.  d'Spemay;  459  hab.  Église  gothique,  avec  vitraux. 
Restes  d'un  château  fort.  —  F.  montmaur. 

MO^IMORT  (P.  Rémond  de),  mathématicien,  né 
à  Paris  en  1678,  puisa  le  goût  des  sciences  dans  la 
lecttfre  de  Xalebranche,  et  devint  le  disciple  et  l'ami 
de  ce  pbiiœophe.  Il  donna  en  1704  un  Essai  d^ana- 
ffpetwrîa  Jeux  de  hasard,  qui  obtint  un  grand  suc- 
cès. On  a  aussi  de  lui  un  Traité  des  Suites  infinies 
(•lansles  Transactions  philosophiques).  Il  mourut  de 
la  p^ie  vérole  en  1719,  lorsqu'on  pouvait  encore 
beaucoup  attendre  de  lui.  Il  était  membre  de  l'Aca- 
démie des  sciences  et  de  la  Société  ro;^e  de  Lon- 
dres. Ce  savant  avait  une  force  d'attention  qui  lui 
permettait  de  résoudre  les  problèmes  les  plus  diffi- 
ciles au  milieu  du  bruit  de  ses  enfants. 

MOlfTOIRB,  ch.-l.  de  cant.  (Loir-et-Cher),  sur  le 
«^ir,  à  18  kîL  O.  de  Vendôme;  2600  hab.  Bas,  co- 
tûnuiles,  bonneterie,  cuirs;  vins.  —  Jadis  titre  d'un 
comté,  (jai  appartint  d^abord  aux  ducs  de  Vendôme, 
puvs  à  diverses  maisons.  Cette  ville,  dominée  par  les 
ru<Desdu  château  de  St-Outrille,  devint  au  xvi*  siè- 
cle la  capitale  du  Bas-Vendômois. 

iicnjiaB,  bourg  de  la  Loire-Inf.,  à  19  kil.  0.  de 
S»enaj;700  hab.  Station.  Aux  env.,  marais  d'où 
"on  extrait  beaucoup  de  tourbe. 

>iOTrOLIEU,  Castrum  Malasti  et  JTons  Oliveti, 
T.  du  dip.de  l'Âude,  à  16  kiL  N.  0.  de  Garcassonne; 
1800  hab.  Draps  fins,  bonnets^  maroquins.Vieux  châ- 
leaa.  £taèiisseinent  de  Lazaristes. 

MONTOLIEU  (Isabelle  pouaa  ob  bottbns,  baronne 
<^).  née  en  1751  à  Lausanne,  morte  en  1832,  était 
fille  d'an  pasteur.  Elle  épousa  d'abord  M.  de  Crou- 
us,  et  ensuite  le  baron  de  Montolieu,  sous  le  nom 
duouel  elle  se  fit  connaître.  Riche,  elle  s'adonna  par 
goût  à  la  littérature,  traduisit  de  l'anglais  et  de  rai- 


lemand  plusieurs  ouvrages,  entre  autres  ceux  d'Aug. 
Lafontaine,  et  donna  elle-même  Caroline  de  Lieht- 
field  et  une  suite  au  Kobinson  suisse  j  de  Wyss,  ou- 
vrages qui,  bien  que  faiblement  écrits,  obtinrent  beau- 
coup de  succès  à  cause  du  mérite  du  fond.  On  a  aussi 
d'elle  un  grand  nombre  de  Contes  et  de  Nouvelles. 
Ses  OEuvres  choisies  ne  forment  pas  moins  de  40  vol. 
ih-12,  1824  et  ann.  suiv. 

MONTORO,  Eporaj  v.  d'Espagne  (Cordoue),  à  13 
kil.  N.  E.  de  Bujîuance,  près  du  Guadalquivir,  13  000 
hab.  Huile  excellente.  —  Érigée  en  duché  en  1662 
en  faveur  de  don  Louis  Mendez  de  Haro. 

MONTPAZIER.  F.  honpazier. 

MONTPELLIER,  Mons  Puellarum^  Mons  Pessu- 
lanus^  grande  et  belle  ville  de  France,  ch.-L  du  dép. 
de  l'Héraalt,  sur  une  colline  au  pied  de  laquelle 
coule  le  Lez,  à  8  kil.  de  la  Méditerranée,  avec  la- 
quelle elle  communique  par  le  Lez  et  le  port  de  Cette, 
à  752  kil.  S.  de  Paris  (par  Lyon);  51 865  hab.  Ch.-L 
de  la  10*  division  mihtaire;  évécbé ,  suffragant  d'A« 
vignoo;  église  consistoriale  calviniste;  cour  impé- 
riale, trib.  de  l'*  inst  et  de  commerce;  bourse  et 
chambre  de  commerce^  académie  universitaire,  fa- 
cultés de  lettres,  de  sciences  et  de  médecine;  lycée; 
écoles  de  pharmacie,  de  dessin  et  de  peinture,  des 
beaux-arts,  du  commerce,  de  géométrie  et  de  mé- 
canique; école  normale;  bibliothèque  publique,  mu- 
sée tabre,  contenant  une  galerie  de  tableaux,  de 
dessins  et  gravures  ;  jardin  des  plantes,  avec  cabi- 
net de  physique  et  d'nistoire  naturelle.  Société  d'a- 
griculture, société  archéologique.  Air  pur,  beau  ciel, 
vue  magnifique;  point  de  belles  rues,  mais  nombre 
de  belles  maisons;  vaste  esplanade,  belle  promenade 
de  la  place  du  Peyrou,  avec  une  statue  éqyestre  de 
Louis  XIV ,  bel  aoqueduc  ;  belle  cathédrale  (l'église 
St-Pierre) ,  contenant  des  tableaux  remarguables  ; 
hôtel  de  la  Préfecture,  théâtre;  vaste  hôpital,  pri- 
son cellulaire.  Plusieurs  chemins  de  fer.  Beaucoup 
d'industrie  :  esprits  dits  t/roiS'Simj  eau-de-vie,  li- 
queurs, verdet  et  autres  produits  chimiques;  soie- 
ries, tissus  de  coton,  mousselines,  rouenneries.  cou- 
vertures de  laine,  drajïs  lissés,  ouvrages  en  paille; 
confitures,  blanchisserie  de  cire,  tanneries,  raffine- 
ries ,  etc.  Grand  commerce  de  vins,  esprits,  huile 
d'olive,  citrons  et  autres  fruits.  ^  Au  x*  siècle,  Mont- 
pellier n'était  qu'un  village,  situé  à  5  kiL  de  Mague- 
lone.  Devenue  riche  et  grande  à  mesure  ^ue  Mague- 
lone  décroissait^  elle  forma  une  seigneurie  qui  passa 
par  mariage  aux  rois  d'Aragon  (1204)  et  fit  ensuite 
)artie  du  roy.  de  Majorque  (1276).  Elle  fut  cédée  à 
a  France  par  Jayme  II  en  1 349:  Cnaries  V  la  céda  en 
1365  à  Charles  le  Mauvais,  et  elle  ne  revint  à  la  cou- 
ronne que  sous  Charles  VI.  L'évêché  de  Maguelone 
y  fut  transféré  en  1538-  Montpellier  souffrit  beaucoup 
pendant  les  guerres  de  religion  :  elle  se  soumit  a 
Louis  XIII  en  1622,  après  avoir  subi  un  alége.  L'^- 
dii  de  Montpellier,  du  20  oct.  1622  ,  reconnut  aux 
Calvinistes  le  libre  exercice  de  leur  culte,  mais  leur 
enleva  toute  autre  assemblée  que  leurs  synodes  et 
consistoires,  et  ne  leur  laissa  comme  places  de  sû- 
reté que  La  Rochelle  et  Montauban.  Montpellier  avait 
jadis  une  université,  fondée  en  1289,  qui  réunissait 
toutes  les  facultés,  mais  qui  était  surtout  célèbre  pour 
l'enseignement  de  la  médecine.  Patrie  de  S.  Roch, 
de  Barthez,  Broussonnet,  La  Peyronie,  Cambacérès^ 
Cambon,  Boucher,  Séb.  Bourdon,  Vien,  Daru. 

MONTPELUBB,  V.  dos  Ëtats-Unis,  capit.  de  l'État  de 
Vermont,  à  838  kil.  N.  N.  E.  de  Washington;  4000  hab. 
Beau  palais  de  l'Etat.  Près  de  là,  carrières  d'un  mar- 
bre égal  aux  plus  beaux  marbres  d'Italie  pour  la  pu- 
reté et  la  blancheur. 

MONTPENSIER,  vge  de  Pano.  Auvergne  (Puy-de- 
Dôme),  à  20  kil.  N.  £.  de  Riom:  700  h.  Bitume  aux 
environs.  Jadis  château  fort,  qui  fut  ruiné  en  1634. 
Le  roi  Louis  VIII  y  mourut  en  1226.  ^  Montpensier 
eut  longtemps  des  seigneurs  particuliers;  cette  sei- 
gneurie passa  par  mariage  à  la  fin  du  xii*  s.  dans  la 
maison  de  Beaujeu,  puiit.au  commencement  du  xrv*, 


MONT 


—  1294  - 


MONT 


daxtf  celle  de  Dieux.  En  1384,  elle  fut  Tendue  à  Jean 
de  France,  dUo  de  fierri  :  elle  avait  alors  le  titre  de 
comté.  Marie^  flOe  de  oe  princa,  porta  ee  comté  dans 
la  naiisoa  de  Bourboo  par  son  mariage  avec  Jean  I, 
duc  de  Bourbon.  £n  1&2S,  Il  futeon&qoénarFran- 
cola  1  SI»  le  connêtaUede  Boisrbon  ;  maia  â  uit  rendu 
a  la  maiioD  de  BoiiTlMti«B  laperaenne  de  Loais  I  (de 
la  branche  de  Vendôme),  qui  ««ait  épousé  Louise  de 
Bourbon,  sœur  4tt  connétable  ;  il  fut  érigé  pouv  ce 
piinoe  en  duché-pairie  en  1589.  En  1606,  le  comté 
passa  par  managê  à  la  branche  d'Orléans.  Le  tltce  de 
duc  de  MontpenBMV  cet  a«|.  porté  par  le  plot  jeune 
des  fils  du  roi  Louis-Philip  (né  en  1SI4,  marié  en 
1846  à  une  sœur  de  la  leine  a'Espagnc). 

MOSTPENSKR  (GathertM Marie  ne  LoanaiinE,  do- 
chesse  de>,  fille  du  duc  Vteigoiide  Guias,  qui  pérh 
assassiné  devant  Orléans»  née  on  15d2,  épousa  à  18 
ans  LoiBs  U.  duc  dt  Uontpensier,  prince  de  la  mai- 
son de  BottrlMn,  et  mounit  à  Paris  en  1S9Ô.  Enne- 
mie acharnée  de  Henii  IH,  efle  eut  des  prédicattun 
à  ses  ga^e»  pour  le  faiie  insulter  en  chaire  et  poussa 
l'andace  jus^u'èi  tenter  de  le  fam  entevar.  Elle  sauta 
au  cou  du  prômier  «û  lui  annon^  que  Henri  lU  ve- 
nait dfdtre  assoflainé ,  eD.S''écriaBt  :«  Je  ne  auia  marrie 
q[ue  d'une  chose,  c'est  qu'A  n'ait  pas  au  avant  de-mou- 
rir  que  c'est  moi  qm  ai  fait  le  coup.  »  Lorsque  plus 
tard  elle  apprit  que  Paxits  avait  oii?ert  ses  portes  à 
Benri  IV,  elle  lot  consiemée'et  demanda  s'il  nV  avait 
pas  quelqu'un  ^i  p6t  lui  donner  on  coup  de  poir 
gnara  dans  le  seiiL  Cependant  elle  finit  par  se  récoi>- 
ciiiaraireelui:  sa  filleépousa  Gaston^  3*filsdeHenit  IV. 

■onTPKNSiER  (Anne  Mari*  Lamse  d'Orléans,  du- 
chesse de),  conoue  sens  te  nom  de  Madênuriteiie,  née 
à  Paris  en  1627.  m.  en  1693,  était  fille  de  Gasto» 
d'Orléanâ,  frère  ae  Louis  XIII.  L'une  des  phis  ricbes 
héritières  de  l'Europe,  elle  fat  vingt  foie  sur  le  point 
deocntracler  les  aQianees  les  plusbrittanteff;  mais  ai»- 
cunenepat  réossir.EUeavtit  dû  danaaa  jeunesse  épou- 
ser Lotus  XIV;  mais  eUes'ahéna  ce  prince  en  poenant 
parti  contre  lui  dans  les  guerres  de  la  Fnmde  :  c'est 
elle  enefiet  qui  retint  dans  le  parti  des^ondencs  la 
Tille  d'OrléaaSyqui  allûtse  readre,  eiqui  saaya  Condâ 
au  combat  de  la  porte  St-Aotoine  (16ô3!),  eia  faisant 
tirer  sur  les  tioupes  royales  les  casons  de  la  BastiUe 
(oe  qui  fit  dire  à  llazarui  qu'elle  avail  koé  son  mari). 
Obligée  de  auitter  la  cour  après  la  fia  de  la  goerra 
civile,  elle  n^y  rentra  qu'ea  1657.  A  42  ans^  elle  con- 
çut une  ,vi«e  passion  peur  un  sioiple  gentilhomme, 
le  comte  de  Lauiun,  et  voulat  l'épouser.  Louis  XIV  j 
consentit  d*abord,  mais  il  se  rétraota  ensuite.  On  crat 
cependant  que  le  mariage  eut  Heu  seorètemesA.  Lors- 
que Lauauafut  jeté  en  prison  (F.  LAUsua),  elle  fit  de 
vains  eSerts  pour  obtenir  sa  grâce  :  elle  ne  put  hii 
faire  rendre  la  liberté  ou'auhoutde'diianset  au  prix 
des  nlus  grands  sacrifices  :  il  lui  ftihit  abandonner 
an  duc  du  Saine  la  principauté  de  fiombes  et  le  comté 
d'Ea.  £Ue  passa  ses  dernières  années  dus  la  dé\D- 
tion.  Elle  a  laissé  de  curieux  JI6»oflf«f,  qui  parureAt 
pour  la.  1**  fois  en  17<35  sous  la  rubrique  d^Amster- 
dam  (Paria).  8  v.  iii-i2.  Ces  jrdmoiref,  puUiés  d'une 
manière  infidèle  dans  les  diveraescoUectioiiB  de. mé- 
moires telati&  à  l'iTiriotra  ieFtûmoe,  eut  été  réé- 
dités par  II.  Ghémel,  d'après  le  maBusorit  aistegia- 
pbe,  avecdes<notes  histonques,  1856^9, 4  v.  iD-12. 

MOHTPBRBIER  (Àot.  Phii  d'oRLiass  ,  duc  de),  fils 
du  duc  d'Orléans  Philippe  Josepb,  et  Asàre  pulaé  de 
LouB>Phili|^  né  en  177li,  prit  les  armes  à  la  Réw- 
lution,  servit  sons  Dumouriez^  se  distingua  1  Valmy 
et  à  Jemmanes,  puis  à  l'amée  d'Italie.  Il  y  fat  ar- 
rêté par  ordre  du  Cbaité  de  sahn  publie,  etenUmné 
,  à  Marseille,  où  il  resta  captif  43  mois;  il  ae  fat  élapgi 
que  ffliand  son  frève  atné  eot  consenti  Irpartir  pour 
l'Amérique;,  il  alla  l'y  rejoindre  ea.l19f.  Il  repaasa 
en  Angleterre  en  ISOft,  et  monrot  à  Twickenfaam  en 
1807  d^une  affection  de  poitrine.  On  a  db  loi  des  IT^ 
nuMfef  P>aria»  1834^10-8),  qairoalealsurweaati^té. 

llO0i]n>SBAT,  eh.-l.  d9  eaat.  iâràéebe),  è  3)  kU. 
N.  O.  de  IfiaysBliAre;.  ]i4Q0  bab.  Seia,  hoanaieaie  -^ 


Antre  ch.-L  de  c.  CTam-et-Garonne),  1 34  hil.  A.  £.  de 
Montauban;  1006  hab.  Toiles  communes. 

MONTFOOIT,  ch.-l.  de  cent.  (Saéne-et-Loir^,  sur 
la  Sane,  à  11  kit  S.  de  Louhans;  2360  hab. 

MONfUÉAL,  Hbni  rw^i^^  t.  et  poit  en  Ba»-€a- 
nada,  sur  la  eôâs  S.  de  nie  <le  Montréid,  fie  Ibrmée 
par  le  confluetft  du  St-Laareot  et  èe  iy)ti«wa,  non 
loin  d'unecollina  qiâ  lui  a  valu  smi  nom  :  60^600  h. , 
issaspourUiDlapart  de  colons  françaisetparlstfC  fran- 
çais, lyohora  en."!,  du  Bas^anada,  elle  devint  en 
1843  la  capitale  Ae  tout  le  pays.Ëvéché  catholique, 
uwvenité  (fondée  en  1821),  colLôges  fruiçâset  an- 

Siais,  seminaife  catholique,  école  latine,  deux  wchr 
émies  classiques.  Société  d'histoire  itataBelle .  d'a- 
griouiture,d'hortioultire;  iast^of  mécanioueybfblio- 
thèaue.'-^Lavilleest  assez  belle,  quoique  d'un  aspect 
sombve  ;  vaatacatbédralecctholique^  égl  tseanglicane, 
couvent  des  Sœars-Orises,  ooUége,  casernes,  théàu%, 
hépital  général,  séminaire  St-Supioe,  maison  de 
viue,  nouveDe  prison,  colonne  de  nelsoo  ;  poottuboh- 
latre  sar  le  St^^anrant,  appelé  font  Vioiarvafi  bateaux 
è  vapeur  pour  Québec  et  les  États-Unis;  chemins  de 
fev.  Cominerce  actif  et  fiJoriasanfpar  le  9l-Laurent,  sur- 
tout en  pelleteries  :  oecommerce  est  fhit  par  les  com- 
pagnies réunies  d>u  ?4oré-Ouest  et  de  la  baie  d'Sad- 
son.  —  Menirèal  fat  fondée  en  1640  par  les  Fran- 
çais sons  te  aen  de  ViUe-Marre  etappartmt  (f  aboitl 
aoxSnlpicieas.  Prise  parles  Analais  eir  1760,  puis  par 
les  Amérioaôis  en  1775,  efle  rat  remise  pea  après 
aux  premieps.  Elle  a  pris  depuis  mielques  années  de 
lapiaas  accni^îssements.  Le^  siège  du  gouvernement  j 
avait  été  éteb&en  i843,  mais ,  1  la  suite  d'une  émeute 
dans  laqaelle  le  palais  du  Pariement  fut  brtié,  il  fut 
morte  à  Québec.  Brûlée  en  1 852 ,  la  villa  a  été  aussHÛt 
vebâtie  plus  beUe  «n'auperavaRt. 

VOKTRÉAL,  eh.  4.  dec.  (Aude),  l  l^lrrl.O.  deCar- 
cassonne;  3500  hab.  Prise  par  Simon  de  Montfort  en 
1212,  par  Les  Angiais  en  1355,  et  par  les  Protestants 
en  1§94.  -—Autre  ch.-l.  de  c.  (Gers) ,  &  13  kU  O.  de 
Condom:  700  hab.  —  Bg  de  France  (Tonne),  à  12 
kfl.  N.  B.  d'Avallon;600  hab.  Châteaa  où  séjourna 
Brunehant  et  qu'habita  François  I. 
,  MONTUfiAL  VAMMàSQ,  ditFRi  HORiArx,  gentil- 
homme provençal  du  ziv"  siècle,  chevaliear  de  St- 
Jean  de  Jéra^nOem ,  se  mit  comme  condottiere  au  ser- 
vice de  Louis  le  Grand,  roi  de  Hongrie,  dans  les  guer- 
res da  rovaame  de  I^ples^  resta  dans  ce  royaume 
après  le  aépait  du  roi  (1351)  et  organisa  une  armée 
diaventuriers  «veclaquelle  il*  ravagea  tout  le  pays , 
ftft  vaincu  et  chassé  Tannée  suitante  par  Ualatesti, 
seigneur  de  Rimini,  mais  n'en  alla  pas  moins  mettre 
à  contribution  Sienne,  Florence ,  Pise.  Il  engagea  en- 
soitesa  bande  à  la  solde  d'aoe  ligne  formée  en  Lom- 
bardie  centm  les  Viseonti.  S^étant  rendu  à  Rome  avec 
uae  suite  peu  nombreuse  pour  s'y  ménager  des  in- 
telligences, ii  Alt  prb  par  ordre  de  Rfenzt,  et  con- 
damné à  mort  :  il  eut  la  tète  tranchée,  l'3&4. 

MONTRED0N,eh.-l.  de  e.  (Tarn),  à  21  kil.  N.  E. 
de  Castres  ;  4910  hab.  Étoffes  de  laine. 

HONTREIBAV,  ch.-l.  de  e.  (H.-Oaronne),  à  13  k. 
0.  de  StrGaud^s;  3034  k-  Bongies,  chapeaux ,  etc. 
Beau  pont  en-  nnrbre  sur  la  Garonne. 

HOrmËSOR,  eh.'l.  de  c.  (Indre-et-Loire),  sur 
rindroye,  à  17  k.  E.  de  Loches;  750  h.  Ruines  d'un 
château  béti  par  Foulques  N  erra. 

MCMf TRÉSOR  (Claude  na  BenB2)iB.LEs,  comte  de) , 
favori  de  GMton,  duc  d^)rlfiflm,  frère  de  Louis  XJII, 
participa  avec  ce  prince  à  d'eux  cemplots  formés  con- 
toe  KîcbeBea,  maisftit^Muidonné  par  lui  et  forcé  de 
se  nétagier  en  AMleterre.  De  retour  en  Pnnce  après 
la  mertde  Riuheléu  (f  642) ,  il  intrigua  contre  Maza- 
rin,  ce  qui  le  fit  enlenner  à  Vincennes.  Devenu  li* 
bre .  fl  se  lia  avee  le  cardhral  de  Retz  et  Joua  un  rOle 
actif  daasla  Fronde.  1!  fit  sa  paix  ea  l^i^  et  se  retira 
complètement  des  affaires,  n  a  laissé  des  Jflfmotref 
(GeiÎRBe,1668>,mii  paraissent  rédigés  avec  si&cérité. 

MCnrnBV^  c».-l.  de  c.  (SaOne-et-Loire),  &  11  UI. 
N.  0.  de  £otdiaiifr;  800  hao. 


MONT 


—  12W  — 


MQMT 


n],  isrid  Tbeuet,  à  16]ul.  S.  0.  de  Saumuc;  1700 
kib.  Jadis  viUe  farte  ;  dômantalée  au  xv*  s. 

ani7nniiL4aofr«oi^  vg«  da  dép.  de  la  SeÂoe,à  8  k. 
S.  ffe  Paria,  pvèa  d«  Ymaeviea;  3A45  halv.  CfaâtaaB. 
BeaufruiiB^  péchea  raaoBuaéas,  oa  qui  la  TaU  af  pe- 

dl£r.  <Pa»d»€alai^.  à  39  kiL  £.  de  Boutogae,  aur 
kCaaaha.  à  iS  kiL  de  aoa  eiBboiickuce;3i§€»7  hab. 
suiiaa.  Plaça  de  gvarra  da  i^clava^  cUadeÛe.  Trib. 
de  1**  ioti ,  eoHéfau  Tailea^  caffineries  da  sel;  j)âtéa 
<k  bèeaaBS  ranominéab  Palaîa  de  Laaabin.  —  Cette 
Tilb  était  sans  les  Romaina  un  paste-mUita»e«  ElW 
inut  aa  a*  ùède  aea  oomtei  particulieia;  eUft  reçut 
■ae  châiia  de  eommuDe  en  1189.  Philippe  le  Del  et 
Edouard  I  y  signèrent  k  paix  en  1299.  £IIe  ftiA  sou- 
leot  asNégéa  an  moyen  <ge.  h&  tiaUé  d£  Bi^tt^y , 
tSfiO,  la  donna  aux  Anglais^  Iteu^uesolia  la  seiM-it  «a 
1370;  las  Imaériaux  s'en  empaiéseiit  ao  1&37.  apcèa 
ua  àëce  oâèbee,  maie  la  nestituèraot  peu  apnèa. 
Haan  IV  «a  augOMDta  loi  fartificationa. 

MOSmsm,  (Eadaa  da)  r  architecte  et  atatuaira, 
ne  verslUO,  a.  en  1289,ibCiQaiipaffBa  S.  Louis«n  Pa- 
leatioe,  y  caosinliait  la  citacleUe  ofa  Jaffai  fortifia  St- 
^aao  é*ÀeML,  et  bâiit  deoiûa  à  Paris  l'hospice  et  l'é- 
gJitedafQainze^ioglarlfiaôgiiseadeaChactretti.,  de 
Ste-Ooix  de  la  Bratonneria,  d«  l'Hètel>Di6H,  des 
BlaacvMaoteaai,  édifices  détruits  pour  la  plupart, 
uoRiatnLriAtthiaH  da),  abbé,  nék  Paria  es  161 L, 
lO'  en  1691,  écrtTtt  desisttrea  galaBiles<dans  le  genre 
de  Yoiaue,  et  fit  paraître  dans,  lea  racueiia  du  tempa 
de  pelits¥enhMlnis<}ai  lui  firant  anoottrn  la  oeasure 
de  Boileaa  (7«sa«ii^.  Il  piiblia  ses  Muw&ten  1666.. 
MORTBE^Aiar,  ch.-l.  doc  (Main»4t4i0in),  à 
IJ  kài  N.  0.  da  Baaaipréau;  606  bak 

HOXTHEVSL,  ah^i.da  c.  (Ain),  sur  la  Reysaoase^ 
à  11  kd.  N.  0.  de  Scaiy;  ISOd  hak 

WNTiikVKL  4Aug.ae  ul  BAOMB.maii^ia  de)^  jna- 
réehai  dePranae ,  né  en  li646 ,  d'une  aoble  et  ane, 
Itaiiie  dé  Breaae,  m.  en  171^»  se  distingua  aa  pas- 
sage da  RhÎB  (1672),  à  Senef^à  Cassd,  à  Flourua, 
u  âép  da  Namar,  et  ftit  fail  BMTéckal  en  1103.  £n^ 
yavé  en  LMguedoc  pour  y  aédoira  les  Camiaards, 
illeai fitaac  guerre  acharnée;  oepeodant  il  refosa 
de  tMi  dènater.  ce  gai  le  fit  rappeler  comme  tiop 
iBûdété. 

MOtmiGiAKB,  ok.-L  de  C  (Loii^^t-Cker),  mut 
i* Ciêr.kil  kiL  S.  O.  da  Itfeis;  27û9h.Sef9e8s  tan- 
neries. Vîfla  jadis  Carte  :  ruinaa  du  ckMeau. 

MûmoSB,  T.  et  pOFt  d'Ëcaeae  (For&fi),  à  •€•  k. 
S.  d^Aleidaen,  aar  l'Iak  mécid.,  près  de  son;  emk. 
daskaMaduNord;  lS9(X>h.Boàport,denxpiia- 
res:j9lie(iBége.Toâ«s  finea  età  v«iles,taDnei!ies.etc.; 
pécha  dusauBson^  anaemeaaa  peur  la  pécbeda  la  ka- 
Kîaa — Ceat  dans  éatle  villa  que  Balial  oâda  la  cou- 
naaa  d'Jkoaae  k  Sdonard  l*,«n  139fi. 

1iO!moSB{i.  •RaBaM.,  comte,  puis  due  deOf  Ftm 
<Ies  plas  mkrdpides.  déTefiMMâ  da  Charles  l ,  né  k  B- 
dttteng  en  IBIS,  s'était  d'akord  jeté  dans  le  parti 
^  Cfntmmtmpm,  eppeaéàla  cour;  mais,  ayant  éoô 
eiitrgéd'une  nriaaum  auprteda  Cteriaa  I.  il  ae  kiasa 
^we  par  lee  manièeea  affablDa  da  ae  prince^  et 
désarnooKiit  se  ve«a  à  sea  andaa.  Osa  mit  au 
1^4  la  tète  des  lôyaiiafes  d*ficeaae.  et  dlrianda, 
baoït  «a  plaaieara  renoentrea  lea  génkrsui'doi  Crom- 
^^*na  poaja  lea  arinea  qm  sur  l'ordre  du  roi, 
apris  fjfm  ce  priaoe  se  f otànfrudemsient  nmiMntxe 
ittiaaasées  tcaswawB.  lA  alla,  ufErirsea  sert  ices  à  ren>* 
P^XBBr  fiaemncne»  se  diatiaigua  dans  la  gaetw  de 
Trente  ans  et  fut  Éâtmai^ckal  dei'fimpire.  Apnèa 
laiéculidn  de  Cltar&ea  I^  il  tfatma  iponxr  son  fièi,  et 
>|U(I  ataaau  <paelqiies  aeooars  eu  rai  de*  Dan f  mark, 
<f  »  niae  Cfarfatine  ëeSuèdeel  du  painca  d'Onaige, 
u  dékuqaa  daaa  èeaOnadaB,paii  péaétra  ea  Ëeeasa 
(1460);  maie  il  ftst  vainca  par  Darid  Laaley  et  Itnè 
pvnatmire.  Ufturcendamaé  àètte  pencks.  pniai 
^aMé.  Il  a  Imaaé  «eaifdmaî^,  qui  ont  4U  M 


diâts  par  Gaudia.  Walter^coU  a  mia  ce  personnage 
en  soôoe  dana  son  Of/Lcinr  d$  fortune. 

MOSmOKQK^  Vga  du  dép.  de  la  Seime,  à5  L  S. 
de  Paris,  i  7  kil.  N.  de  Sceaax.  Fort,  éle;vé  en  IMl. 
Caroèrea-de  pierres  de  talQe,  pépinières;  rabrique 
de  bouffies,  savona,  OQUe-Corta,  couleurs,  vami%  pro* 
doits  onimiquee;  lO^Nrimecie  de»  frères  tfiffne.  La 
partis  la  plus  voiaine  de  Paria  a^a|ipelle  Pe<u-Jfo«^• 
roM|ML  et  est  aiy.  ceoapcise  4^xa  la  GapHtaig.  On  y  voit 
rentrée  des  Cataoomkea.  H  y  avait  à  Mentrouga, 
aaaat  1830,  un  célèbre  établissemant  de  lésuitea. 

MONTS,  fih.-l.  dec.  (Vienne)^  à  15  kil.  S.  B.  do 
Loudun;  700  hab.  Goami^rce  de  blé,  vin.  lama. 

MONT'ST^BAN,  Vga  de  Belgique  (Brabatn  méri- 
dional^, k  17  kil.  S.  de  Bruxelles  et  à  3  k.  &  £.  de 
Waterloo.  Près  de  là.  ae  livrable  18  juinl81â^  la  cé^ 
l&bre  bataille  plus  ooanae  sous  le  nom  de  Waterloo. 

MORT-ST-mCHBL,  mont  et  Vga  de  France  (Man- 
che) ,  à  18  k.  S.  0.  d'Avranohes  et  à  â  k.  de  la  céte. 
La  nliage  est  béni  au  pied  d'ua  ment  rocailleux  qui 
à  la  marée  haute  forme  une  Ue.  Au  sommet  du  roc  se 
trouve  un  cbftteau  fort  qui  a  servi  jusqu'en  1864  de 
priaon  d'Ëtat  et  de  maison  de  carreclion  :  c'est  une 
an«.  ahbaue,  £oadéa  au  vm*  s^  C'est  là  que  Louis  X2  in- 
stitua l'ordredeSt-Miabel  ;  c'est  là  aufisi  que  cet  ordre 
tenait  son  ckanitae  annuellement.  Antique  égTise, 
cbef-d'eeuvra  d^krckiiecture  gothique.  Le  château  fut 
inutilement  assiégé  par  lea  Anglais  ea  1417  et  1423. 

M01fT-ST*VlNGCNT,  dk-Ldec.(^ûne-etTLûire), 
k  'dâ  kil.  0.  de  ChâOon-sur-SaAne;  800  bah. 

MONrBAJi.VY,  ck.-I.  déc.  (Cantal),  kSÛkil.  S. 
d'Àurillac;800kli.  BeUe  église  gothique. 

JfONTSiiUCllE,  ch.-l.  de  c  (Niéire),  k  S&kiL  N. 
de  ChâfteaurCkifloa;  13ÛOibab. 

MOlTTSEaiUT,  ilenr'£dti/tttt  ou  StûrroÊus,  ment, 
da  Catalogne^  k40  kiLO.  de  Baxcelona,  ainsi  nom- 
Qkée  de  ce  que  se»  odtés  sont  dentelés  en  forme  de 
scie  (serra  ea  latin) ;  hauteur,  iai2*.  A  BÛ*oftte,cé- 
lèbm  abbaye  au  l'on  va  en-  pèlerinage. 

aoHTsamiAT,  une  des  Antilles  anglaises,  à  60  kil. 
N.  a  de  la  Gàadeloime  :  ]3kiLsttrlO;aû00  k  (dont 
6000  noins^  ;  <^-l.v  Plymoutb.  Rknm,  aucre.  Déooù- 
verte  nar  Colomb  en  1493;  elle  appartient  aux  An- 
glais depuis  lôSB. 

lfO]SITSOAEAIi;,kgâellaiBe^l-Loire,8urla  Loice, 
à  1 1  kiL  2L  S.  de  Saumui  et  k  l'extrémité  El.  du  dép.  ; 
800  h.  Xadis€k.-LdebaiH»>iiiei,  puiadecomté.Êuijies 
d'un  okètcau  bftH  aux¥*  aiède.  Ua  cemie  de  Kont- 
soreau  dirigea  dans  l'é^iou  lea.  massacras  de  la  St^ 
Baitthélemy. 

MOin'âinilSvCbA  de  c  (BlayeDne),à38  kiL  N.£. 
de  Laival;  1100  bah.  Toiles ,  grains. 

MOlfT-TEBftlBLB  ou  mieux  TBRRi,mont..deSui80e, 
entre  Poranéruy  et  le  Deuba,  a747"  de  hauteur.  .Elle 
donna  son  nom  k  un  dén.  Iran^s  formé  de  l'èvédié' 
de  BMe^  d'uae  partie  oe  la  prmcipaaté  de  Ifoothé- 
liard,  et  qui  avait  poui  afa.4.  Perentniy.  En  1801 
ce  dép.  fui  oempris  danaoelai  du  Mt-Bhin.  Bn  1814^ 
il  lut  partagé  entre  la  Suisse  (canton  de  Berne)  et 
laFraace,  où  il  forme  ifare.  de  Monibéliard  (Doub^. 

MûNT-TûinXBRKE,  mofw  Jo9Ù^  montagne  de  Ba- 
vière (oarola  du  Rkin^,  a  deané  san  nom  saus  TEm* 
pire  à  an  dép.  fiançais  ful  ai»it  pour  ch.-L  Hayencpe. 
La  plus  grande  partie  de  ce  dép.  ferme  anj.  la  Bavière 
rhénaBMçlerealeappartieai  k  la  Hesae-DanmMadt. 

MOKTUCLA  <J.  Kbenae),  savant  mathématicien , 
né  k  Lyon  en  173&,  mort  eo  1799»  était  fils  d'un  né- 
gociant. U  étudia  ckes  les  Jéaoitea  deLyaa,  vint  jeune 
à  Paris  oàitasliaxvec-d'Alankerl^  etpaklia  en  I7â8 
l'tfûtetrs  dat  maMmolsqaea,  2  vol.  ia-4,  ouviege 
auaet  retnarquaUe  par  la.  clarté  da  l^iyosition  qae 
par  l'étendue  et  k  prolondaur  dea  lediercbas.  Il  fui 
nommé  an  1761  secrétaire  de  Fiatendance^  à  6reno- 
ble;  accompagna  en  L78k  riiBget,  chargé  de  l'éta- 
bliasflmenta'«ne)edomeàtCayanne,iitdans  ce  voiyage 
d'utilaB  eksarfttirna,  «I  flil  k  sea  tetoxit  nommépre* 
mier  oommis  dea  béttiiaenla'  4t  k  aoesonna  et  «enr 
seor  «tai*  œ  qui  ia  fiaa  1  Pitia..  Il  «nopkiya  sas  der« 


MOOR 


—  1296  — 


MORA 


nières  années  à  une  nouvelle  édition  de  YHistoire 
des  mathématiques  y  qui  parut  en  4  volumes  in-4, 
1799-1808  ;  les  deux  derniers  furent  imprimés  par  La- 
lande  et  en  grande  partie  rédigés  par  lui  :  ils  sont 
inférieurs  aux  précéoents.  Montucla  avait  été  nomm.é 
membre  de  l'Institut  dès  sa  fondation. 

HONTYON  (J.  B.  Robert  auget,  baron  de),  phi- 
lanthrope, né  à  Paris  en  1733,  suivit  avec  honneur 
la  carrière  de  la  magistrature,  entra  de  bonne  heure 
au  Conseil  du  roi ,  fut  successivement  intendant  de 
la  Provence,  de  l'Auvergne,  de  l'Âunis,  conseiller  d'£^ 
tat,  ehancelier  du  comte  d'Artois  (Charles  X)  ;  passa 
en  Angleterre  pendant  la  Révolution,  revint  en  France 
en  1815 ,  et  mourut  à  Paris  en  1820,  à  87  ans.  Jouis- 
sant d'une  grande  fortune,  il  voulut  la  rendre  utile 
k  l'humanité  :  il  avait  fondé  dès  1782  un  prix  de  vertu, 
ainsi  que  divers  autres  prix  destinés  aux  ouvrages  les 
plus  utiles,  qui  devaient  être  distribués  par  l'Aca- 
démie française  et  l'Académie  des  sciences;  ces 
fondations  ayant  été  abolies  par  la  Convention,  il  les 
renouvela  en  1816  et  les  augmenta  encore  par  son 
testankent  ;  en  outre  il  distrinua  de  son  vivant  des 
sommes  considérables  en  bienfaits  qu'il  tenait  cachés. 
Montyon  a  laissé  des  écrits  estimés,  notamment  un 
Éloge  de  V Hôpital  ^  1777  ;  des  Recherches  sur  la  po- 
pulation de  la  France,  1778;  un  discours  sur  V In- 
fluence de  la  découverte  de  V Amérique,  couronné 
par  l'Académie  fronçai  se  j  et  des  recherches  sur  V  In- 
fluence des  diverses  espèces  d^impôts  sur  la  moralité, 
Vactivitéet  Vindustrie  des  peuples,  IBOS,  Son  Éloge  a 
été  Dût  en  vers  par  A.  de  Wailly  (1826),  en  prose  par 
L.  Fougère  (1834)  ;  tous  deux  ont  été  courunnés. 

MONYEL  (J.  BOUTBT  de),  acteur  et  auteur,  né  en 
1745  à  Lunéville,  mbrt  en  1812,  débuta  à  la  Comé- 
die-Française en  1770,  doubla  avec  un  grand  succès 
les  rôles  de  Mole,  et  réussit  également  dans  la  co- 
médie et  la  tragédie.  Un  ordre  ae  la  police  le  fit  sor- 
tir de  France  en  1781,  on  ne  sait  pas  bien  pour  quel 
motif  :  il  se  retira  en  Suède  où  le  roi  le  prit  pour 
lecteur.  De  retour  à  Paris  en  1789 ,  il  se  signala  par 
ion  ardeur  révolutionnaire.  Il  s'attacha  au  théâtre 
des  Variétés  du  Palais-Royal,  qui  prit  le  nom  de  théâ- 
tre de  la  République,  et  y  obtint  un  nouveau  genre 
de  succès  dans  les  pères  nobles,  Monvel  était  petit, 
fluet,  et  avait  un  organe  peu  fkvorjûile;  mais  il  com- 
pensait ces  défauts  par  une  parfaite  intelligence  de 
ses  rôles.  Il  fut,  sous  l'Empire,  nommé  professeur 
au  Conservatoire  et  membre  de  l'Institut.  On  a  de  lui  : 
V Amant  bourru,  comédie  en  3  actes  et  en  vers,  1777  ; 
Us  Victimes  cloîtrées,  drame  qui  eut  une  vogue  pro- 
digieuse, 1791  ;  /a  Jeunesse  du  duc  de  Richelieu  ou 
le  Lovelace  français,  1796,  et  les  paroles  de  quelques 
opéras-comiques  :  Rlaise  et  Babet,  1783;  Ambroise 
ou  Voilà  ma  journée,  1793,  qui  eurent  du  succès.  II 
a  laissé,  entre  autres  enfants,  la  célèbre  Mlle  Mars. 
MONYILLE,  commune  de  la  Seine-Inf.,  À  16  k.  N. 
de  Rouen,  sur  le  chemin  de  fer  de  Rouen  à  Dieppe; 
noo  h.  Filatures.  Ravagée  par  une  trombe  en  1845. 
MONZA ,  Mogontia,  v.  de  Lombardie,  sur  le  Lam- 
bro.  À  17  kiL  N.  £.  de  Milan;  16  600  hab.  Cathédrale 
Çothique;  théAtre^  palais,  anc.  prison  d'£tat;  chemin 
de  fer.  —  Cette  ville  fut  fondée  au  vi*  s.  par  la  reine 
Thèodelinde.  On  y  conserve  la  couronne  de  fer  des 
anciens  rob  lombards. 

MONZON,  T.  forte  d'Aragon  (Huesca),  à  50  ktt.  S. 
£.  d'Uuesca;  env.  3000  h.  Enlevée  aux  Maures  en 
1063  par  don  Sancho  Ramirez;  cédée  aux  Templiers 
en  ]  143.  Il  s'y  tint  plusieurs  assemblées  de  Cortès. 
11  y  fbt  signé  en  1626  entre  Louis  XIII  et  Philippe  IV 
un  traité  qui  terminait  la  guerre  de  la  Valteline. 

MOOK  ou  MOOKER,  vffe  de  Hollande  (Limbourg), 
à  65  kil.  N.  de  Ruremonae.  Combat  entre  les  insur- 
gés et  les  Espagnols  (1574),  dans  lequel  Louis  et  Henri 
de  Nassau  furent  battus  et  tués. 

MOOKS  (sir  John),  général  anglais,  né  en  1761, 
était  fils  de  John  Moore,  médecin  et  littérateur  écos- 
sais, à  qui  l'on  doit  des  Voyages  en  France,  en  Suisse, 
en  Allemagne  et  en  Italte,  Il  servit  dans  la  guerre 


d'Amérique,  fit  partie  en  1794  de  l'expédition  contre 
la  Corso,  reçut  en  1796  le  gouvernement  de  Ste-Lu- 
cie,  passa  l'année  suivante  en  Irlande,  où  ses  exploits 
lui  valurent  le  grade  de  major  général,  prit  part  en 
1800  à  la  bat  d'Aboukir  et  à  la  prise  d'Alexandrie,  et 
fut  à  son  retour  créé  chevalier  du  Bain.  En  1808.  il 
mena  un  corps  de  10  000  hommes  au  secours  du  roi 
de  Suède,  attaqué  par  la  Russie,  la  France  et  le  Da- 
nemark; ayant  eu  à  se  plaindre  de  ce  roi,  il  se  fit 
envoyer  par  le  gouvernement  anglais  en  E^agne  et 
fut  cnargé  de  commander  en  chef  les  forces  anglai- 
ses; mais  il  se  vit  dans  l'impossibilité  de  réunir  les 
divers  corps  de  sa  propre  armée,  et  fut  atteint  par 
les  Français  au  port  de  la  Corogne,  au  moment  où  il 
allait  s'embarquer  :  il  y  perdit  le  16  janvier  1809  una 
bataille ,  qui  lui  coûta  la  vie  et  qui  força  ses  troupes 
à  abandonner  toute  l'Espaffne. 

MOORB  (Thomas),  poète  irlandais,  né  en  1780  à  Du- 
blin, d'une  famille  catholique,  mort  en  1852,  était 
fils  d'un  commerçant.  Il  fit  de  brillantes  études  au 
collège  de  la  Trinité  de  Dublin ,  écrivit  dès  l'&ee  de  14 
ans  une  traduction  en  vers  des  Odes  d^Anacreon,  pu- 
blia en  1801  un  recueil  de  poésies  imitées  de  Catulle 
qu'il  intitula  Thomas  Littl^s  poems  (poésies  de  Tho- 
mas  le  Petit) ,  par  allusion  à  sa  petite  taille;  fut  en- 
voyé en  18(fô  aux  Bermudes  oomme  greffier  du  gou- 
vernement, mais  renonça  bientôt  à  des  fonctions  qui 
s'accordaient  mal  avec  ses  goûts  littéraires;  fit  pa- 
raître à  son  retour  des  Esquisses  de  voyage  au  delà 
de  VAUantique,  où  il  s'égayait  aux  dépens  des  Amé- 
ricains; donna,  en  1810  les  Mélodies  irlandaises,  poé- 
sies composées  pour  les  vieux  airs  de  l'Irlande,  qui 
excitèrent  l'enthousiasme  de  ses  compatriotes;  en 
1812,  les  Lettres  interceptées,  dirigées  contre  les  ri- 
dicules de  l'époque,  et  peu  d'années  après  les  Lettres 
de  la  famille  Fudge,  spirituel  badinage  où  il  persifle 
les  touristes  anglais;  en  1817  LaUa-Rookh,  poème 
oriental  et  féerique,  qui  le  plaça  au  premier  rang  des 
poètes  romantiques  de  l'époque,  et  enfin,  en  1823, 
les  Amours  des  anges ,  œuvre  d'un  genre  suave ,  où 
il  troite,  mais  d'un  tout  autre  point  de  vuej  le  sujet 
qu'avait  abordé  Byron  dans  Ciel  et  Terre,  Depuis, 
Th.  Moore  n'a  plus  guère  écrit  qu'en  prose  :  on  a  de 
lui ,  outre  des  écrits  de  circonstance ,  les  Vies  de 
Sheridan.  de  Fitz-Gerald,  de  lord  Byron,  une  Hû- 
toire  d^ Irlande,  qui  renferme  des  recherches  appro- 
fondies sur  les  origines  du  peuple  irlandais,  et  un 
roman  poétique,  VÉpicurien  ou  la  Vierae  de  Mem- 
phis.  Lord  Byron,  dont  il  était  devenu  Fami,  après 
avoir  débuté  avec  lui  par  une  querelle  littéraire,  lui 
avait  confié  ses  Mémovres,  en  le  chargeant  de  les  pu- 
blier après  se  mort;  mais,  cédant  aux  sollicitations 
de  la  famille,  il  consentit  à  en  anéantir  le  manuscrit. 
Comme  poète,  Th.  Moore  brille  par  la  grâce  et  par 
une  imagination  luxuriante  ;  c'est  un  des  plus  grands 
coloristes  qui  aient  écrit.  Tout  ce  qui  sortait  de  sa 

Slume  était  lu  avec  avidité  :  le  seul  poème  de  LaUor 
lookh  lui  fut  payé  80000  francs.  Ses  OEuvres  poé- 
tiques ontété  réunies  à  Londres  en  lOv.  in -8, 1840-42. 
La  plupart  de  ses  écrits  ont  été  traduits  en  français 
à  mesure  qu'ils  paraissaient  par  MmesBelloc  et  Ara- 
gon, et  par  MM.  Am.  Pichot,  A.  Renouard,  Aroux, 
Moutardier, etc.  Lord  John  Russell apublié  en  1852: 
Mémoires,  Journal  et  Correspondance  de  Th,  Moore. 

MOPSUCRÈPTE  (c-àd.  la  fontaine  de  Mopsus), 
V.  delà  Cilicie  des  Plaines,  près  de  Tarse,  au  pied  du 
Taurus.  L'empereur  Constance  y  mourut  en  361. 

MOPSUESTE  (c-à-d.  Pautd  de  Mopsus),  auj.  Mes- 
sis,  V.  de  la  Cilicie  des  Plaines,  sur  le  Pyrame,  en- 
tre Malle  au  S.  et  Anazarbe  au  N.  Anc.  évèché,  occupé 
au  IV*  s.  par  Théodore  de  Mopsueste. 

MOPSUS,  fameux  devin  et  grand  capitaine,  fils 


chagrin.  Après  sa  mort,  il  fut  honoré  comme  un  demi* 
dieu,  et  eut  un  oracle  célèbre  à  Malle  en  Cilicie. 
tfOBABm  (Jacq.),  érudit,  né  à  La  Flèche  en  1«87, 


HORA 


—  1297  -. 


MORA 


mort  à  Paris  en  1762,  était  docteur  de  la  faculté  de 
Tlavarre,  et  secrétaire  du  lieutenant  de  police.  Il  a 
traduit  plusieurs  ouvrages  de  Cioéron  :  les  Lois,  1 7 1 9  : 
0reliu,  1723;  la  Contolation,  1729.  Il  a  composé 
VHiitoire  de  Vexil  de  Cicéron,  1725;  YHùtoire  de 
Citmn,  1745;  le  Nomenclator  eiceronianus ,  1757. 

MORALES  (Louis),  célèbre  peintre  espagnol,  né  à 
Bidajoc  en  1509,  mort  en  1586,  fut  surnommé  U  Di- 
vn,  soit  à  cause  de  son  talent,  soit  parce  qu'il  ne 
peignit  que  des  sujets  de  sainteté.  11  a  fait  oour  Phi- 
lippe U  et  pour  la  cour  d*Espagne  un  grand  nombre 
de  tableaux  qui  se  font  remarquer  par  une  touche 
hardie:  son  chef-d'œuvre  est  une  Ste  Véronique j 
qui  ornait  l'église  des  Trinitaires  à  Madrid.  Morales 
se  distingue  par  un  style  sévère.  Cet  artiste  travail- 
bit  arec  le  plus  grand  soin,  mais  il  traçait  durement 
ses  oonioursj  se  préoccupant  peu  de  la  grâce  et  de 
rharmonie,  il  excellait  surtout  dans  Texpression  de  la 
douleur.  Il  était  très-riche  dans  sa  jeunesse;  mais  il 
dépbya  mi  tel  fiaste  qu'il  finit  par  tomber  dans  la 
misère.  PhiUppe  H  lui  fit  alors  une  pension. 

MORALfis  (àmbnnse),  historien,  né  à  Cordoue  en 
1513,  mort  en  1591,  embrassa  l'état  ecclésiastique, 
professa  les  belles-lettres  à  Alcala,  et  fut  nommé  his- 
torioffraplie  de  Philippe  IL  On  lui  doit  une  Contimia^ 
tionde  h  Chronique  d^Ocampo,  1574-77,  etmi  Voyage 
dont  U  roffaume  de  Lion,  la  Galice  et  les  Asturies^ 
1765.  Il  est  un  des  écrivains  qui  ont  le  plus  contribué 
\  rétablir  le  bon  goût  en  Espagne. 

MO&AND  (P.  de),  poète  dramatique,  né  à  Arles 
en  1701,  m.  en  1757,  vint  à  Paris  en  1731,  se  fit  re- 
cevoir avocat  au  parlement,  mais  n'exerça  pas  et  se 
livra  tout  entier  au  théâtre.  Admis  à  la  petite  cour 
de  la  duchesse  du  Maine,  il  fit  quelques  pièces  pour 
ie  théâtre  de  cette  princesse.  On  a  de  lui  des  tragé- 
dies intitulées  :  Téglis,  1734;  Childéne,  1736;  if^- 
svtt  1748;  et  une  comédie,  V Esprit  de  divorce, 
1138  (il  Y  peignait  les  maux  que  lui  avait  fait  endurer 
une  belle-mère  acariâtre).  Au  milieu  des  plus  gran- 
des tribulaiioDs,  il  avait  conservé  une  inaltérable 
gaieté. Ooa  publiéses  Ofuvr^: cd17S!  ,  3  vol.in~12. 

wiUKD  (Sauveur  François),  chirurgien,  ne  à  Pa- 
ns en  1691,  m.  en  1773,  lut  l*'  chirurgien  de  la 
Çhaiilé,  puis  de  PHôtel  des  Invalides,  et  membre  de 
l'Académie  de  chirurgie.  U  contribua  beaucoup  aux 
progrès  de  U  chirurgie  en  France  et  perfectionna  le 
procédé  de  Cheselden  pour  l'opération  de  la  taille. 
'-i  a  i^aé  :  Traité  de  la  taille  au  haut  appareil, 
1 728;  Expériences  et  observations  sur  lapierre,  17  43  ; 
Opfucules  de  chirurgie,  176»-72. 

MOSAKo  (J.  Ant.),  architecte,  né  à  Briançon  en  1727. 
le  fonna  sous  Servandoni  et  Soufflet.  Entre  autres 
ouvrages,  il  construisît  à  Lyon  la  salle  de  spectacle, 
et  un  pont  de  bois  de  17  arches  sur  le  Rhône,  qui 
porte  son  nom.  Il  périt  à  Lyon  sur  l'échafaud  en  171)4 
pour  avoir  pris  part  à  la  défense  de  cette  ville  assiô- 
1^  par  la  Convention. 

MOSAflD  (L.  L.  Ch.  Ant.|  comte),  général,  né  à  Pcn- 
<^5^en  1770,  mort  en  1835,  partit  comme  volon- 
taire eo  J792,  se  distingua  en  cette  qualité  à  Aus- 
terlitz,  Qt  il  fut  nommé  général  de  division  :  à  Eylau , 
^  Fnedlang,  à  Essling,  à  Wagram  ;  fit  partie  en  1812 
de  la  grande  armée,  sauva  un  corps  de  troupes  à 
i^eanewitz^  se  rallia  à  Napoléon  dans  les  Cent-Jours 
et  combattit  à  Waterloo.  Poursuivi  pour  cette  raison 
sous  Loott  XVIU,  U  fut  condamné  à  mort  par  contu- 
mace, mats  d  obUDt  en  1819  la  révision  du  jugement. 
Après  la  révolutioa  de  1830,  il  fut  élevé  à  la  pairie. 
,_^01AT,  Murten  en  allemand ,  bourg  de  Suisse 
îFnbourg),  ur  le  lac  de  Morat,  à  13  kiL  N.  de  Fri- 
^aiV)  1900  hab.  Charles  le  Téméraire  y  fut  com- 
pléiecDeothutapar  les  Suisses  le  22  juin  1476  :  avoc 
»  os  des  fiourguignon»  fut  élevé  le  célèbre  ossuaire 
JI^Moiat,  qui  fut  détruit  par  les  Français  en  1798. 
w  J  *  ^^  ^^  obélisque  en  pierre  en  1822.  —  Le 
^<w  M.,  formé  par  la  Broyé,  oaignc  les  cantons  de 
3^  et  de  Pribourg,  et  verse  ses  eaux  dans  celui  de 
Neitfchâld;Ua8]uLsur3. 


MORATA  (Olympia  Fulvia),  née  en  152G  à  Ferrare, 
m.  en  1555,  était  nlle  du  professeur  Morato.  Élevée 
à  la  cour  du  duc  d'Esté,  elle  se  livra  avec  ardeur  â 
l'étude  des  lettres  anciennes,  et  composa  en  grec  et 
en  latin  des  dialogues  et  des  poésies,  qui  furent  trîs- 
remarqués.  Ayant  embrassé  les  idées  de  la  Réforme, 
elle  fut  obligée  de  sortir  d'Italie  :  elle  mourut  â  Hei- 
deiberg.  Ses  OEuvres  ont  été  publiées  à  Bâle  en  1558. 
M.  J.  Bonnet  a  donné  la  Vied^Olympia  Morata,  1851 . 

MORATIN  (Fernand),  poète  espagnol,  né  à  Madrid 
en  1737,  m.  en  1780,  entreprit  de  donner  à  sa  nation 
des  pièces  régulières  en  se  rapprochant  du  théâtre 
français.  U  débuta  en  1762  par  la  comédie  de  la  Pe- 
iimetra;  il  donna  en  1770  Hormesinda,  tragédie  qui 
eut  du  succès,  et  en  1777  Cugman-le-Bon.  On  a  aussi 
de  lui  deux  poèmes  :  Ih'ane  tsur  la  chasse) ,  1765;  les 
Vaisseaux  de  Cortex  détruits,  1785.  ~  Son  fils,  Léan- 
dre  Fernand  M. ,  né  à  Madrid  en  1760,  s'éleva  au- 
dessus  de  lui,  et  eut  pour  protecteurs  Jovellanos, 
Florida-Blanca  et  le  prince  delà  Paix.  Il  accompagna 
en  France  le  comte  de  Cabarrus  comme  secrétaire, 
et  devint  directeur  de  la  Bibliothèque  royale  de  Ma- 
drid. S'étant  rallié  aux  Français  lors  de  1  occupation 
de  l'Espagne,  il  fut  obligé  de  s'expatrier  au  retour 
des  Bourbons,  et  se  réfugia  à  Paris  où  il  mourut  en 
1828.  Il  a  surtout  réussi  dans  la  comédie,  ce  qui  l'a 
fait  surnommer  le  Molière  espagnol.  Il  a  traduit  quel- 
ques pièces  de  Molière  ;  ses  principales  pièces  origi- 
nales sont  :  le  Vieillard  et  la  Jeune  fille,  la  Comédie 
nouvelle  ou  le  Café,  l'Hypocrite^  le  Oui  des  jeunes 
filles.  Elles  ont  été  trad.  en  français  par  E.  Hollander , 
1815.  On  y  trouve  de  l'élégance,  delà  finesse,  de  l'es- 
prit, mais  peu  de  force  comique.  On  a  aussi  de  Mo- 
ratin  :  Origine  du  théâtre  espagnol,  Paris ,  1828. 

MGRAVA  ou  MARCH,  Marchus  ou  Marus,  riv.  de 
Moravie,  sort  du  mont  Schneeberg,  court  au  S.,  bai- 
gne Olmutz,  arrose  les  comitats  de  Prerau  et  de  Hra- 
disch,  sépare  Tarchiduché  d'Autriche  de  la  Hongrie, 
et  tombe  dans  le  Danube,  par  la  r.  dr. ,  â  13  kil.  au- 
dessus  de  Presbourg.  Cours  270  k. 

MORAVA,  Margus ,  riv.  de  Servie ,  formée  de  deux 
branches  dites,  l'une  Morava  de  l'Ouest,  l'autre  Mo- 
ravade  l'Est,  et  qui  se  joignent  à  5  kil.  N.  de  Kru- 
chovatz,  coule  150  kil.  au  N.  après  la  jonction  des 
deux  branches,  et  tombe  dans  le  Danube  à  8  kil.  au- 
dessous  de  Sémendrie. 

MORAYES  (Frères),  association  religieuse  qui  re- 
monte au  XV*  siècle,  fut  établie  d'abord  en  Bohême 
sous  la  direction  du  curé  Michel  Bradacz,  qui  dès 
1457  réunit,  sous  le  nom  de  Frères  de  V Unité  ou  de 
Frères  bohèmes,  les  débris  des  anciens  Hussites  qui 
avaient  refusé  d'accepter  les  décisions  du  concile  de 
Bâle.  Opprimés  par  l'empereur  Ferdinand,  un  grand 
nombre  d'entre  eux  se  réfugièrent  en  Pologne  et  en 
Prusse,  oïl  ils  jouirent  d'une  certaine  liberté  reli- 
gieuse. Plus  tard,  leui's  coreligionnaires  restés  eo 
Bohême,  où  ils  étaient  tolérés  parMaximilien  II,  s'é- 
tablirent à  Fubaeck  en  Moravie,  d'où  leur  vint  le  nom 
de  Frères  Moraves.  Persécutés  ue  nouveau  etdispersés 
après  la  guerre  de  Trente  ans,  ils  trouvèrent  enfin  en 
1721  un  asile  àHernhutt,  danslaHte-Lusace,  chez 
le  comte  Zinzendorf,  qui  se  déclara  leur  protecteur  : 
là  ils  changèrent  encore  leur  nom  en  celui  de  Hem- 
hutters  ou  Hemutes.  Ces  sectaires,  qui  ont  beaucoup 
emprunté  aux  Piétistes,  reconnaissent  la  Confession 
d'Augsbourg.  mais  ils  n'admettent  la  présence  réelle 
que  dans  le  sens  spirituel;  tout  en  vénérant  la  Bi- 
ble comme  la  parole  divine,  ils  prétendent  arriver 
à  la  perfection  par  la  lumière  intérieure  et  la  com- 
munication directe  avec  Dieu;  ils  attachent  une  im- 
portance toute  particulière  au  dogme  du  péché  ori- 
ginel et  de  la  iustification  par  la  mort  du  Sauveur; 
us  se  servent  dans  leur  liturgie  de  termes  mystiaues. 
Leur  association,  qu'ils  nomment  Communauté  ivan- 
y^Itave.estune  espèce  de  république  où  les  intérêts  in- 
dividuels lecèdentaux  intérêts  généraux.lls  obéissent 
â  des  AncienSjChefs  ecclésiastiques  qui  règlent  tous  les 
actes  de  leur  vie  civile  et  qui  étendent  même  leur  sur- 

u.    b2 


lioaB 


—  12d8  — 


MO&K 


TtUlance  jiitq«e  sur  la  tm  privée.  Ces  ehofi  présidait 
à  réducadon  dos  enOorts,  infligeni  Ifis  pèmteiDcet, 
prononcent  les  ezelusions,  marquent  te  ranff  à  cha- 
cun des  frères  dans  Tune  des  trois  classes  qw  compo- 
sent toute  communauté  :  les  commençanU^  les  i»ro- 
areuift  et  les  parfaits.  Les  afTaines  qui  concernent 
tt  société  entière  sont  renvoyées  devant  la  conférence 
des  Anciens,  qui  si  ége  à  Beiiiiolsdorf  en  Lusace,  et  qui 
doit  rendre  compte  de  son  administration  aux  swo- 
étL^  assemblé»  au  moins  tous  les  sept  ans.  Les  Frères 
moraves,  qu'on  a  justement  surnommés  les  Quakert 
de  raliemagne,  se  distinguent,  comme  eux,  par  leur 
union,  leur  douceur,  leur  piété  austère  et  leur  amour 
pour  Ùl  paix.  Ils  portent  un  costume  uniforme,  d'une 
couleur  foncée  ;  us  cultivent  avec  succès  rindustrie 
et  les  arts,  surtout  la  musique.  Ils  possèdent  des  éta- 
blissements non-seulement  en  Allemagne,  ma. s  en 
Suisse,  en  Angleterre»  en  Hollande,  en  France,  en 
Russie,  aux  Indes,  dans  les  colonies  danoises d'Afri- 

2ue  et  d'Amérique ,  ainsi  qu'aux  JStats-Unis  et  au 
roénland.  Schulze  a  donné  leur  histoire  dans  le  li- 
vre intitulé  :  Origine  et  organisation  des  Commit' 
nautéâ  évangéliquet^  Gotha.  1822. 

MORAVIE,  Maehren  en  allemand,  Morava  en  lan- 
gue morave,  piov.  delà  monarchie  autrichienne, qui, 
jointe  à  la  Silèsie  autrichienne,  forme  le  gouvtde  Jfo^ 
rwfie^îSiléiiet  est  située  à  TE.  de  la  Boûème,  à  l'O. 
de  la  Hongrie,  au  S.  de  la  Siléaie  prussienne  et  au 
N.  de  l'Autriche  :  26  080  kil.  carrés;  2  000  000  d'hab. 
(dont  les  trois-quarts  Slaves);  ch.-l.,  Brûnn  (jadis  01- 
mûtz).  Elle  est  divisée  en  8  cercles:  Bronn,  OlmQtz, 
Hradisch,  Preran,  Igiau,  ZnaXm.  Beaucoup  de  mon- 
tagnes :  les  monts  Sudëtes  qui  forment  la  frontière 
de  Silésie;  les  monts  de  Moravie,  celle  de  la  Bohême, 
et  les  monts  Krapacks,  celle  de  la  Hongrie.  Cette  con- 
trée est  arrosée  ptar  la  Harch  ou  Morava  (qui  donne 
son  nom  à  la  province)  et  par  ses  nombreux  affluents  ; 
l'Oder  et  la  Vistule  y  ont  leur  source.  Elle  est  traversée 
par  le  chemindeferde  Vienne  à  Prague.  Climat  &pre, 
sol  médiocrement  fertile;  gros  bétail^  moutons,  chè- 
vres, etc.;  ours,  loups  dits  Tysowt^  qui  sont  une 
espèce  de  loups  -  cerviers ,  et  autres  bètes  fauves. 
Argent,  fer,  cuivre,  alun,  soufre,  vitriol,  topazes 
et  autres  pierres  précieuses,  marbre,  etc.  Industrie 
active  *  toile ,  coton,  lainages ,  papeteries ,  ustensi- 
les de  fer,  etc.  —  La  Moravie,  habitée  au  temps  des 
Romains  par  les  Quades  et  les  Marcomaos,  devint  en- 
suite la  demeure  des  Rugiens  (d'où  le  nom  de  Ru- 
giland  qu'elle  porta  un  instant),  puis  des  Hérules, 
chassés  d'Italie  par  Théodoric  le  Grand.  En  548,  des 
Slaves  et  des  Bulgares  vinrent  s'établir  sur  les  bords 
de  la  Morava  et  v  fondèrent  un  roy.  dit  de  Moravie, 
qui  s'étendait  à  rE.  jusqu'au  Gran,  et  qui  ne  tarda 
pas  à  tomber  sous  la  domination  des  Avares.  En  805 , 
les  Slaves  secouèrent  ce  joug  et  se  mirent  sous  la  pro- 
tection de  Charlemagne;  en  870,  sous  le  règne  de 
Zweolibold,  le  roy.  de  Moravie,  reconstitué  sous  le 
nom  de  6>and«-lfora  vie,  comprenait,  avec  la  Moravie 
actuelle,  la  Bohème,  le  Voiguand,  la  Misnie,  la  Lu- 
sace,  le  Brandebourg,  la  Poméranie,  la  Silésie,  une 

Sartie  de  la  Paunooie  et  de  la  ûalmatie  ;  à  la  mort 
e  Zwentibold,  il  se  divisa  et,  après  de  longues  lut- 
tes avec  les  Etats  voisins,  finit  par  être  détnnt  et  par- 
tagé entre  l'Allemagne  ,  la  Bohème  et  la  Hongrie 
(908).  En  1056,  la  Moravie  propre  fut  incorporée  à  la 
Bohème  ;  lorsque  la  Bohémeeut  été  érigée  en  royaume, 
la  Moravie  reçut  le  titre  de  margraviat  (1086).  Depuis 
ce  temps,  la  Moravie  ne  fut  plus  détacnée  oe  la  Bo- 
hème ;  elle  passa  avec  elle  en  1526  sous  la  domina- 
tion de  l'Autriche.  Les  Moraves  avaient  dès  le  iz*  s. 
embrassé  le  Christianisme,  que  S.  Cyrille  était  venu 
leur  prêcher  en  856-  —T.  ci-dessus  MOaAvss  (Frères). 
MORBIHAN,  c.-à-d.  en  breton  Petite  mer,  peut 
golfeformô  par  l'Océan  atlantique  sur  la  côte  du  dép. 
du  Morbihan,  a  son  entrée  par  5*  15'  long.  0.,  47'  33' 
lat.  M.  ii  a  18  kîL  sur  8  et  est  parsemé  d'un  grand 
nombre  d'tles.  Vannes  est  àrextrômité  septentrionale. 
MOSBUiÀN  (dép.  du),  dép.  de  la  France  occid.,  sur 


la  gi^e  qui  loi  donne  son  nom  etsur  l'Atlantiaie ,  au  S. 
du  dép.  des  CÔtes-du-Nord,  à  !*£.  de  celui  au  Finis- 
tère, a  ro.  de  celui  dlBe-ét-Vilaine  :  6996  kil.  car- 
rés; 486  504  hahu  ;  ch.-l. ,  Tannes.  Ii  est  formé  d'une 
partie  de  l'anc.  Bretagne.  Côtes  très^écoupées  :  la 
célèbre  pénmsulede  Quiberon,  les  lies  de  Groîx  et  de 
Belle-Ue  font  partie  de  ce  département  ^  landes  in- 
cultes. Fer,  plomb,  cristal  de  roche,  ardoises,  pierres 
de  taille,  terre  à  potier,  sable  émeri.  Grains  oie  toute 
espèce,  mfllet,  un.  chanvre,  beaucoup  de  cidre,  un 
peu  de  vin  :  excellent  beurre  demi-sel.  Bétail,  che- 
vaux, abeilles.  Peu  d^ndustrie;  commerce  maritime 
et  de  transit.  —Ce  dép.  a  4  arr.  (Vannes,  Fioèrmel, 
Napoléon  ville,  Lorient),  37  cant.,  2^8  comm.;  il  ap- 
panient  à  la  16*div.  militaire,  dépend  de  la  cour 
imp.  de  Reunes  et  a  un  évèche  à  Vannes. 

MORCELU  (Ant.),  savant  archéologue,  né  en  1737, 
à  Chiari,  m.  en  1821 ,  entra  chez  les  Jésuites,  professa 
l'éloquence  à  Rome  (IT71),  s'attacha,  après  la  sup- 
pression de  son  ordre,  au  cardinal  Albani,  qm'  lui 
confia  le  soin  de  sa  bihliotbèqne,  et  puisa  dans  ce  riche 
trésor  les  matériaux  de  savants  ouvrages.  U  retourna 
en  1791  à  Chiari,  y  remplit  jusqu'à  sa  mort  les  fonc- 
tions de  prévfitdu  chapitre,  et  refusa  un  archevêché 
pour  rester  au  milieu  de  ses  compatriotes.  Parmi  ses 
ouvrages ,  on  remarque  :  De  slylo  inseripttonum 
latinarum ,  Rome,  1780  (traité  classique  de  tous 
les  genres  d'inscriptions,  avec  leurs  formules,  leur 
style  propre,  et  de  nombreux  exemples  pris  dans  l'an- 
tiquité); Inscriptiones,  1783  (c'est  un  recueil  d'in- 
scriptions qu*il  avait  composées  lui-même  à  fûnita- 
tion  àeVsjiûqueh Antiquités  delà  t ti(a ilIbanC,1785. 
Ses  œuvres  archéologiques  ont  été  réunies  à  Padoue 
sous  le  titre  d'Opéra  epigraphicay  1818-1825,  5  voL 
in-4,  et  complétées  par  le  LextconJforceZiûisttm,  Bo- 
logne, 1835,  3  vol.  m-4. 

MORDELLES,  ch«-l.  de  c.  (Ille-et-Vilaîne),  sur  le 
Meu,  à  15  kiL  S.  0.  de  Rennes;  1500  h.  Beau  port. 

MORE  (Thomas),  en  latin  Jforu^,  grand-chancelier 
d'Angleterre,  né  à  Londres  en  1480,  était  fils  d'un 
juge.  Il  brilla  d'abord  au  barreau,  entra  au  Parle- 
ment dès  qu'il  eut  l'âge  voulu,  et  fut  introduit  par  le 
cardinal  Wolsey  auprèsde  Henri  VIIl,  dont  il  gagna 
bientôt  la  faveur.  Ce  prince  lui  donna  d'abord  entrée 
au  conseil  privé,  puis  le  nomma  trésorier  de  l'Echi- 
quier, eteofîn,  aprèsladisgrftcede  Wolsey, grand- 
chancelier  (1529).  n  remplit  cette  chargeavec  un  zèle, 
une  intégrité  et  un  dèsLuiéressementsans  égal  ;  mais, 
ne  pouvant  approuver  les  réformes  que  le  roi  voulait 
introduire  dans  l'Eglise,  il  rësiena  les  sceaux  au  bout 
de  deux  ans  et  se  retira  à  Chelsea.  Ayant  refusé  de 
prêter  le  serment  de  suprématie  et  de  se  séparer  de 
rEglise  romaine,  il  fut  enfermé  à  la  Tour  de  Londres; 
après  plusieurs  mois  d'une  dure  captivité,  il  eut  la 
tête  tranchée,  en  1535.  Sa  mort  fut  celle  d'un  mar- 
tyr. Thomas  More  est  un  des  génies  les  plus  origi- 
naux, un  des  hommes  les  plus  spirituels  et  un  des 
meilleurs  écrivains  de  son  époque;  il  a  laissé  plu- 
sieurs ouvrages,  les  uns  en  anglais,  les  autres  en  la- 
tin, qui  sont  remarquables  par  la  pureté  et  Télégance 
du  style.  Le  plus  connu  est  sou  Utopie ,  iutîiulée  : 
De  optimo  retpuhliue  statu  ^  deque  nova  insula  Uto- 
piay  Louvain,  1516,  ouvrage  allégorique  dans  le  goût 
de  làRépublique  de  Platon,  où  il  propose  des  idées  fort 
singulières  sur  le  partage  des  biens,  le  suicide,  etc.  ;  il 
a  été  traduit  eu  français  par  GueudeviUe,  1715,  et 
Th.  Rousseau.  1780.  Th.  More  avait  aussi  écrit  la 
Vie  de  Pic  delaMirandoJe^-de  Richard  IIlp-^É- 
douard  Y.  Ses  OEuvres  ont  été  recueillies  en  2  v. 
in-foL,  Londres,  1569,  et  Louvain,  156C.  Il  avait  r6» 
digé  des  Mémoires  qui  n'ont  été  publiés  qu'en  1808 
en  angL  par  Cuylev,  Londres,  2  v.  in-4.  Sa  vie  a  été 
écrite  par  son  gendre  Roper,  Oxford,  1716,  par  Th. 
Stapleton,  Eon  contemporain  (trad  en  français  par  AL 
Martin,  1849),  et  de  nos  jours  par  Mackintosh,  183U. 
MOR£AU  (J.  N.),  écrivain,  né  i  St-Flerentin  ea 
1717,  m.  en  1804,  fut  d'abord  conseiller  à  la  coui 
des  comptes  de  Provence  \  vint  ensuite  à  Paris  où.  À 


MORE 


—  Ii99  — 


HOttt 


terint  me  It  pèMqnr  H  l'hirtoire ,  et  «Mort  la  U^ 
Teor  d0  iB  eoar  eo  éèfendaiit  les  piineipe»  nonar- 
dnqaes  et  rett^eoi.  It  Ait  ehmrj^é  de  réoiger  dÎTers 
traités  d'édueafioii  peur  les  petits-fib  de  Lom^  XW^ 
tut  noiBfaé  bililielhMire  delà  reise,  hietttriegnpke 
dePraDce,  et  femit,  en  oette  <|uafttét  hb  précieux 
iépAl  de  dwrlBt  et  de  légUstioD.  Ses  principal» 
écrils  sont  :  TObterBotewMkmâaiê,  1 7h6-i9,^8phoe 
de  journal  poKlioue  en  fonme  de  lettres;  Mimiim 
pew  servir  à  thtsUïire  êa  C&eomat  ,1757,  écrit  sa- 
tirique oè  il  bafbae  les  philosophes^  Leç^m  4ê  pok- 
tiqut,  de  morale  t%  de  droU  pubhe ,  puisées  dass 
l'histoire  de  nertre  ■Kmarebie,  1773  (rédigées  pour 
rinstructieii  des  enfants  dn  Dauphin);  les  Bevoin 
fwijrrmee&H  Pf$eowr$9W  V^  justice  y  1775,  oavrsge 
jostenent  estimé;  .Prtnctpes  ée  momie  puibUqut  ou 
Diseswrf  fvr  riNïfotrtf  de  Franety  21  vol.  in-8,  1777- 
19,  oarrage  nen  achevé  et  déjà  trop  éleadu;  Expo- 
stNsii  tiééftfimdela  eontititrtfon  /mn^atte,  1799. 

iion*c  (J.  Ifiehel),  dessinateur  et  gravear,  né  à 
Parts  en  \lk\ ,  mort  en  1914»  étudia  sons  Lebas,  ob- 
tint la  proieciion  de  Caylus ,  fut  nommé  en  1770 
dessmateur  da  eibinet  du  roi,  en  1788  membre  de 
l'Académie,  et  en  1 797  professeur  aux  écoles  centrales 
de  Paris.  (1  a  dessiné  et  gravé  plus  de  2000  pièces, 
entre  astres  de  nombreuses  estampes  pour  les  een- 
rresde  VoJtaire,  I.  B.  Rousseau ,  Ifelière,  La  Fon- 
taine, Racine,  Delisle,  etc.  Les  dessins  de  cet  artiste 
sont  remarquaUes  par  la  scrence,  Télég&nce,  le  goAt; 
il  s'inspire  très-heareusement  de  Pesprit  de  Touvrage 
auquel  tl  les  destine. 

HOBsia  (/.Yictor),  Vjm  des  plus  grands  généraux 
de  la  République,  né  A  Moiiaix  en  1763,  était  fils  d'un 
iToetL  u  suint  d'abord  la  carrière  judiciaire  :  il  était 
prérdt  de  droit  à  Rennes  en  1787.  En  1792,  il  s'en- 
rdlt,  conduisit  un  bataillon  de  Tolontaircs  à  l'armée 
du  Nord ,  oA  it  servit  sous  Dumouriez;  fut  nommé  gé- 
Dénl  de  brigade  dès  1T93  et  général  de  division  en 
1794.  II  oommaodaH  idors  sous  Pichegru  et  concou- 
re! lia  conquête  de  la  lioHande.  Mis  en  1796  à  la 
tfttede  Tarmée  de  Rbin-et-Moselle,  il  repoussa  l'en- 
nemiau  delà  du  Rhin,  battitl'aTChrduc  Charles  à  Ras- 
tkdtet  à  Beydcttbeim  et  le  força  à  se  replier  sur  le 
Danube  '  mais  bientôt  il  se  vit  contraint  de  s'arrêter 
devant  des  forces  supérieures,  et  effectua  une  belle 
retraite  qm  suffirait  pour  immortaliser  son  nom. 
SoopçoDoé d'entretenir  des  intelligenoes  avec  Piche- 
ipv,  d  fdt  disgracié  par  le  Direcioire  et  Isiné  pen- 
d^ot  19  mcisdansrinaetion.  Envoyé  en  Italie  en  1799, 
0  troova  Tannée  dans  une  position  difficile,  et  se  vit 
obhgé  de  se  letrir  presque  tonjours  sur  la  défensive; 
ipr^  la  mort  de  Jouhert,  tué  à  Novi ,  il  sauva  les  dé^ 
bhsde  l'armée  par  une  savante  retraite.  Chargé  de 
BOQveaudu  commandement  de  l'armée  du  Rhin,  il 
paa^  hs  fleuve  en  1800,  remporta  plusieurs  victoires 
nr  les  Autnchieos.  repoussa  le  général  Kray  au  delà 
^Danube,  le  battit  de  nouveau  à  Hochstaedt ,  le  força 
ligner  larmistice  de  ParsdorfT,  et.  lors  de  la  reprise 
«a  boitilttés.  remporta  la  victoire  décisive  de  Hohen- 
"o^.qui  lui  ouvrait  les  portesde  Vienne  :  iaeapi- 
^de  FAutricbe  ne  fut  sauvée  que  par  l'armistice  de 
Siteyer.  La  paix  de  Lanévllle  met  fin  à  cette  glorieuse 
^l^tion,  1801.  A  cette  époque,  Moreau.  mécontent 
^IpresMer  consal  Bonaparte, en  qui  il  ne  voyait 
pi^nial,  commença  à  s'élever  contre  lui  et  noua 
aesfdatioosavec  Picbîegni  etGeorKosCadoadal.  Ilfnt 
arrttè.  «t,  à  la  suite  d'un  procès  wmeux,  condamné 
?  W  à  une  détection  de  deux  années,  qui  fut 
^«MBiBgieen  un  exil  aux  fitats-Unts.  En  1813,  Mo- 
r^a ,  toqottrs  irrité ,  accepta  des  propositions  qui 
lljfwffi  faites  de  la  pan  ce  l'empereur  de  Russie, 
^'^'SBdre;  et  consentit  à  porter  les  armes  contre  son 
?*y%  ft  flattant,  disait-il,  de  ne  combattre  que  pour 
^  rendre  la  liberté.  Il  débarqua  à  Gotbembeurg  le 
«4  juillet  1813;  mais  à  peine  était  il  arrivé  au  quar- 
^  général  des  alUés,  devant  Dresde,  ou'il  fut  frappé, 
■3°s  ane  reconnaissance ,  par  un  boulet  qui  lui  em- 
Poru  les  deux  jambes  (26  août).  U  mourut  quelques 


fours  apAs.  Ai.dftBMMlMttp«  écrit  la  râspoidMfMe, 
mtlxtaxre  et  privée  du  général  M^reoM,  Pnris,  lil«. 
-~  11  faut  craindra  da  confondre  avec  Victor  Hanau 
!«  «énénd  René  Iforaaux,  né  en  17&8  à  Rocray,  fai 
s'itiuatra  à  la  même  époque  :  général  de  brigaés  en 
1793,  il  commanda  bientôt  après  l'armée  da  ia  Mo» 
salle,  eut  part  à  ia  tepriae  nea  lignes  da  WisasM- 
bourg,  prit  Kaisupsliuierm,  Trèvea,  Cohlsnta,  Bècin* 
fels;  mais  il  mourut  psesqua  subitement  «  199&,att 
moment  de  afeuiparer  de  Luxembourg. 

■onnav  <iaoq.  Loata^ ,  dit  If .  da  ie  SariJu ,  néiecin, 
né  près  du  Mans  an  1771 ,  m.  an  1826  à  Paràa,  tet 
obligé  par  suite  d'un  accident  d'abandonner  i'am^ 
cice  da  aea  art  et  ae  fit  écrivain.  On  a  de  lui  :  Èutm 
sur  Ut  gemfrènet  1796,  Eaqviue  éhm>  ooun  ë^hu- 
giène,  1797,  Delà  Facctha.  1801,  Hûleire «odiaradf 
de  la  femme  y  1803,  et  un  Éloge  de  Vicq  d'ÂMfr. 

iioaeAO(Hégésippe),néà  Pana  en  18iOtm.  en  1638, 
était  enlbat  naturaet  resta  da  bonne  heure ornbe* 
lin.  Un  de  ses  parents  l'avait  recueilli  et  placé  dane 
un  séminaire;  il  en  sortit  à  1&  ans,  travailla  quoique 
temps  comuM  compositeur  cbex  un  ifl:iprimeBr  de 
Provins,  puis  abandonna  son  état  pour  venir  à  Paria, 
où  il  croyait  que  son  talent  poétique  lui  créasait 
une  position  brillante.  Déçu  cens  ses  bamtea  aap^ 
rances,  il  tomba  bieotdt  dans  le  découragement  et 
la  misère,  et  mourut  de  pbthisieà  rfa6pital  delà  Cha- 
rité. Ce  poète  précoce  avait  un  véritable  talent;  son 
style  est  plein  de  ^oe  et  de  fraîcheur.  Trois  OMÏa 
avant  sa  mort  il  avait  publié  sous  le  titre  de  Ifyoae- 
tii  le  recueil  de  ses  poésies. 

■ORÉE,  i^oponeauf,  presqu'île  qui  termine  la 
Grèce  au  sud.  Cette  prasquMle  a  environ  240  àil.  da 
long  sur  215  de  larae  et  600000 hab.;  elle  est  UéB  à 
la  Hellade  par  l'istûme  de  Corintbe,  et  a  pour  bor- 
nes la  mer  Ionienne  à  1*0.,  l'Archipel  à  l'Ê.,  la  Mé- 
diterranée aa  3.,  le  golfe  de  Corintbe  au  N.  EUe  ferme 
5  provinces  du  roy.  de  Grèce  :  Argolide  et  Corinthie, 
Acbaïe  et  filide,  Arcadie,  Messénie,  Laconie.  Très- 
montagneuse,  surtout  au  centre,  la  Jlorée  est  arrosée 
par  plusieurs  rivières,  le  Gastouni,  le  Vasili-potamo, 
le  Roufia,  etc.  ;  elle  a  une  température  et  uu  climat 
très- variés;  le  sol  y  est  en  générai  fertile  :  grains, 
vin,  huile,  fruiis,  surtout  raisin  et  mûres.  Abeâles, 
versa  soie,  gros  bétail,  mouflons,  moutons,  chèvrea, 
mais  aussi  beaucoup  d'animaux  fiarouches.  Pèche  lu* 
crative;  commerce  encore  peu  actif,  mais  <pii  peut  la 
devenir  infiniment.  —  La  Morée  doit  son  nom  à  à'im* 
mense  quantité  de  mûriers (morva)  dont  elle  se  oour 
vrit  au  vi*  siède.  Ce  pavs,  après  avoir  été  longlenipa 
indépendant  et  avoir  formé  plusieurs  petits  Etala 
(F.  péLOPONfisE),  fit  partie  de  l'empire  romain,  puis 
de  l'empire  d'Orient,  fut,  après  U  prise  de  Conatan* 
tinopleen  1204,  occupé  par  les  Français  et  par  les 
Vénitiens,  passa  aux  Turcs  presque  en  entier  de  1  ^ 
à  1479,  leur  fut  repris  par  Veni^  en  1667,  maia  re- 
perdu de  nouveau  eu  1715,  et  définitivement  oédéàia 
Porte  par  ia  paix  de  Passarovritz  (1 7 18).  Les  Turcs  en 
firentreyalet  ou  pachalik  de  Tripolitza,  qui  était  divisé 
en  19  cantons  régis  par  des  vayvodas,  plus  le  MaMa, 

aui  était  indépendant  de  fait.  Pendant  le  soulèvement 
e  la  Orèce  contre  les  Turcs  (1821-28),  la  Jiorée  souf- 
frit d'épouvantables  ravages  de  la  part  des  Tunos  et 
des  Égyptiens ,  commandés  par  Ibrahim;  enfin  en 
1826,  une  expédition  française,  si>us  les  ordres  du 
général  Maison,  mit  fin  aux  massacres,  chaaaa  Iê» 
Egyptiens  de  toutes  les  places  du  pays  et  en  nasuit 
Findépendance.'On  doit  à  Buchon  des  Seckerehee 
sur  U  demtuettoii  franfaùe  en  Morée^  Paris,  1840- 
42.  Une  description  coaopléte  du  pays  a  été  publiée 
en  1832  etann.  suiv.,  sous  letiU>ed'£:xptfditao»sc«é»* 
ti/iqs«  de  ITorée,  par  une  commission  de  savants  ^pie 
le  gouvernement  français  avait  adjoints  à  notre  ex- 
pécutien  militaire. 

noRix  (Château  <de),  fart  situé  sur  la  eflte  M.  deia 
Morée,  à  feutrée  du  golfe  de  Lépante,  via-à-vis  dai 
château  de  RouméJie ,  à  9  kil.  N.  B.  de  Patna.  BâU 
par  Bajazet  ÏI  en  1482,  pris  parle»  Français  enl8S6. 


MORE 


—  1300  — 


MORE 


mobAb,  cli.-l.  de  cant  (Loir-et-Cher),  à  17  kil.  N. 
E.  de  Vendôme:  700  hab. 

MORBL  (Gutll.),  savant  imprimeur,  né  en  1505  au 
Tilleul  près  de  Mortain(Mancne),  m.  en  1564,  débuta 
comme  correcteur  d'imprimerie  et  fut  remarqué  pour 
sa  science  par  Turnàbe  qui^  en  1555 ,  se  démit  en  sa 
fkveur  de  la  place  d'impnmeur  du  roi.  Outre  des 
éditions  estimées,  il  a  composé  plusieurs  ouvrages, 
entre  autres  :  Thésaurus  omnium  vocum  latinarum^ 
1558,  connu  sous  le  titre  de  Thésaurus  MareWa' 
nus;  Sententùe  Patrum  de  venerandù  imaginihus, 
grec.-lat.-f)ranc. ,  1562 ,  une  trad.  française  de  5.  Jean 
Damaseènef  1562  ;  des  Notes  sur  S,  Cyprien,  S.  De- 
nys  fÂriopagitey  sur  le  De  FinUms  de  Cicéron. 

MORSL  (Frédéric),  dit  Y  Ancien,  imprimeur,  gendre 
deVascosan,  né  en  Champagne  en  1523,  m.  en  1583, 
devint  directeur  de  Timprimerie  royale  en  1571.  C'é- 
tait un  savant  helléniste  :  on  lui  doit  la  traduction 
française  des  traités  de  la  Providence,  de  VAme,  et 
de  VHumanité,  de  S.  JeanChrysostôme,  1557,  et  du 
traité  de  S.  C}rprien  Des  douze  sortes  d'abus,  1571. 
Parmi  ses  éditions  on  remarque  VArchiteeturede  Phi- 
libert de  l'Orme,  1568,  in-f.  —  Son  fils,  Frédéric  le 
Jeune,  né  en  1558  à  Paris ,  m.  en  1630,  le  remplaça  en 
1581  comme  imprimeur  du  roi,  obtint  l'amitié  d'A- 
myot,  et  fut.  avec  l'appui  de  ce  savant,  nommé  en  1585 
professeur  (l'éloquence  au  collège  de  France.  En  1600, 
Frèd.  s'associa  comme  imprimeurson  frère  Claude,  et 
tous  deux  publièrent  d'excellentes  éditions.  Henri  lY 
les  aida  souvent  de  sa  bourse  dans  des  entreprises  qui 
étaient  plus  utiles  aux  lettres  que  lucratives  pour  eux. 
Ses  principales  publications  sont  de  beUes  éditions 
d*Arietote,  de  Strabon,  de  Dion  Chrvsostôme.  Il  a 
trad.  en  latin  Libanius,  HiéroeUs,  Théodoret,  Maxime 
de  Tur,  plusieurs  discours  des  Pères  ffrecs,  etc.  — 
Claude^  son  frère,  1574-1626,  a  publié  S.  Basile^ 
S.  CyriUe,  S,  Grégoire  de  Najiianie,  Philostrate ^ 
etc.  —  Charles,  fils  a!né  de  Claude,  1602-40,  a  édité 
Clément  d'Alexandrie,  1629,  et  les  Concilia,  1636, 
10  V.  in-f.  —  Gilles,  2*  fils  de  Claude,  fut  aussi  im- 

?rimeur  du  roi  :  il  piU)iia  la  grande  Bibliothèque  des 
*ères  en  17  v.  in-f.,  1643  et  ann.  suiv. 
MOBEL  DB  viNDÉ  (Ch.  Gilbert,  vicomte),  agronome 
et  littérateur,  né  en  1759,  m.  en  1842,  était  conseil- 
ler au  parlement  dès  l'âge  de  19  ans.  U  donna  sa  dé- 
mbsion  après  l'arrestation  du  roi  à  Yarennes,  se  re- 
tira 


tions  recherchées  du  Dictionnaire  latin  d'Ainsworth 
et  du  Lexicon  grec  de  Hederich ,  et  a  rédigé  lui  - 
même  :  Thésaurus  grxcœ  poeseos ,  Eton,  1762,  à 
l'imitation  de  nos  Gradus  ad  Pamassum. 

MORELLÂ.  Bisgarri,Y,  d'Espagne  (Valence),  à  60 
kil.  N.  de  Valence:  6000  hab.  Mur  flanqué  de  tuurs, 
château  fort.  Pendant  la  dernière  guerre  civile  de 
l'Espagne,  elle  fut  prise  en  1838  parle  général  car- 
liste Cabrera,  qui  porta  depuis  le  titre  de  comte  de 
Morella.  Espartero  la  lui  reprit  en  1840. 

MORELLET  (l'abbé),  littérateur ,  né  à  Lvon  en 
1727,  m.  en  1819,  vint  à  Paris  étudier  en  Sorbonne, 
et  ne  s'en  lia  pas  moins  avec  les  philosophes,  notam- 
ment avec  Turgot,  d'Alembert,  Diderot.  Ufut  chargé 
en  1752  d'une  éducation  qui  lui  procura  l'occasion 
de  voyager;  il  publia  en  1762  le  Manuel  des  inquisi- 
teurs, et  se  fit  dès  lors'une  réputation  de  tolérance 
et  d'esprit  qui  le  fit  admettre  chez  Mme  Geoffrin, 
ainsi  aue  dans  la  société  du  baron  d'Holbach,  dans 
laquelle  il  ne  craignit  pas  cependant  de  combattre 
l'athéisme.  U  donna  à  VEncyclopédie  un  grand  nom- 
bre d'articles  de  théologie  et  de  philosophie.  Palissot 
ayant  attaqué  les  Encyclopédistes  dans  sa  comédie 
des  Philosophes,  Morellet  écrivit  contre  lui  la  Vi- 
sion de  Ch,  Palissot  :  ce  pamphlet  le  fit  mettre  à  la  Bas- 
tille, mais  il  en  sortit  au  bout  de  deux  mois.  Ildonna 
en  1766  une  traduction  du  Traité  des  délits  et  des  pei- 
nés  de  Beccaria,  et  publia  depuis  divers  morceaux  sur 
la  politique  et  le  commerce  ;  il  fut  admis  à  l'Académie 
française  en  1783  et  re^ut  en  môme  tempsde Louis XVI 
une  pension  de  4000  livres.  Ruiné  parla  Révolution , 
il  vécut  en  composant  des  traductions  pour  les  librai- 
res. Il  donna  en  1818  des  Mélanges  dé  littérature  et 
de  philosophiet  qui  renferment  ses  meilleurs  mor- 
ceaux. 11  a  laissé  des  Mémoires,  publiés  en  1821. 

MORELLI  (l'abbé  Jacques),  biLliographe,  né  à  Ve- 
nise en  1745.  mort  en  1819,  fut  nommé  en  1778  gar- 
dien de  la  bibliothèque  de  St-Marc  à  Venise,  et  con- 
sacra tous  ses  soins  pendant  40  ans  à  enrichir  cette 
bibliothèque.  On  lui  doit  la  découverte  d'un  grand 
nombre  de  morceaux  d'auteurs  anciens,  entre  autres 
V Oraison  d'Aristide  contre  Leptine^  une  Dédama- 
Mon  de  Libanius  pour  Socrate^  des  fragments  de 
Dion  Cassius  et  des  Éléments  harmoniques  d'Aris- 
toxène,  etc.  U  publia  le  catalogue  de  la  bibliothèque 
de  Venise,  et  légua  à  cette  vifie  20000  manuscrits. 
La  plus  grande  partie  de  ses  œuvres  a  été  imprimée 
à  Venise,  en  1820,  3  vol.  in-8.  Ses  écrits  se  recom- 
mandent par  une  science  consommée  et  un  jugement 
sain.  Ce  savant  était  membre  de  toutes  les  acadé- 
mies d'Italie,  et  correspondant  de  celles  de  Paris, 
de  Berlin  et  de  Gœttingue. 

MORELLY,  écrivain  paradoxal  du  zviu*  siècle, 
avait  été  régent  ou  précepteur  à  Vitrv-le-Français. 
U  fit  paraître  en  1751  le  Prince  ou  Système  d'un  sage 
aouvemement,  utopie  socialiste,  dont  il  reproduisit 
les  idées  en  1753  dans  la  Basiliade  ou  Naufrage  des 
Ues  flottantes,  poème  héroïque  en  1 4  chants,  en  prose: 
il  y  décrit  le  bonheur  d'un  peuple  délivré  des  préju- 
gés et  n'obéissant  qu'à  la  nature  et  à  la  vérité.  Il 
compléta  en  1755  1  exposé  de  sa  doctrine  dans  sou 
Code  de  la  nature,  que  les  Communistes  ont  de 
nos  jours  remis  en  honneur  :  il  y  donne  pour 
fondement  à  la  société  Ibl  communauté  de4  biens.  La 
Harpe  a  réfuté  longuement  cet  ouvrage  dans  sa  Phi- 
los<^ie  du  xvui*  siècle,  le  croyant  de  Diderot. 

MORENA  (SIERRA-),  c.-à-d.  C naine  noire,  en  latin 
Mariani  Montes,  chaîne  de  montagnes  d'Espagne, 
entre  la  Manche  et  l'intendance  de  Jaèn,  se  prolonge 
â  ro.  S.  0.,  entre  la  Manche  et  l'intendance  de  Cor- 
doue,  entre  l'Estramadure  et  l'intendance  de  Sôville, 
et  enfin  entre  l'AIentéjo  et  l'Algarve.  Cette  chaîne 
partage  les  eaux  entre  le  Tage  et  le  Guadalquivir.  La 
Sierra-Morena  est  fort  âpre,  peu  fertile,  et  a  de  hauts 
sommets  :  la  Poya,  la  Cumbre  d'Aracena,  la  Sierra- 
Sagra,  qui  s'élèvent  à  1264,  1717,  et  même  1815". 
Elle  tire  son  nom  des  chênes  à  kermès,  des  cistes. 
glais,  né  en  1701 ,  mort  en  1784,  a  publié  des  édi-l  des  bruyères  et  autres  arbustes  à  feuillage  sombre 


à  La  Celle  St-Cloud,  et  s'y  livra  à  Tagriculture 
et  aux  lettres.  U  fut  admis  à  l'Académie  des  sciences 
en  1824.  H  avait  été  appelé  dès  1815  à  la  Chambre 
des  Pairs.  Parmi  ses  nombreux  écrits  on  remarque 
ses  Observations  sur  les  assolements,  1815;  un  Es- 
sai sur  les  constructions  rurales,  1824;  ses  Consi- 
dérations sur  le  morcellement  de  la  propriété,  1826; 
asL  Morale  de  Venfance  (1790),  en  512  quatrains,  qui 
ont  été  mis  en  vers  latins  par  Victor  Le  Clerc:  et  des 
romans,  où  respire  une  morale  pure,  enseignée  d'un 
ton  simple  et  naturel.  Il  publia  en  1810  le  Cabinet  de 
Paignon  d*Ijonval ,  son  grand-père  maternel  :  c'est 
un  précieux  recueil  de  dessins  et  d'estampes. 

MORRLL  (André),  savant  numismate,  né  à  Berne 
en  1646,  mort  en  1703,  vint  à  Paris  en  1680,  et  fut 
nommé  conservateur-adjoint  du  cabinet  royal  des 
médailles.  Ne  touchant  point  la  rétribution  que  mé- 
ritaient ses  longs  travaux,  il  réclama  avec  vivacité, 
oe  qui  le  fit  mettre  à  la  Bastille.  U  alla  en  1694  se 
fixer  en  Thuringe,  auprès  du  comte  de  Schwartz- 
hourg-Amstadt,  oui  le  nomma  conservateur  de  son 
cabinet.  On  a  de  lui  :  Spécimen  univers»  rei  num- 
maria  antiquae,  Paris,  1683;  Thésaurus  MorelHa- 
nus,  sive  Familiarum  Romanarum  numismata  om- 
nia,  Paris,  1734,  2  vol.  in-fol.  ;  Thesauri  Morelliani 
numismata  euiusque  moduli  xii  priorum  imperato- 
rum,  Amst.,  1752, 3  vol.  in-f.  Ces  deux  derniers  ou- 
vrages ont  été  publiés  par  Havercamp  :  ils  formaient 
alors  le  recueu  le  plus  complet  de  médaille»  consu- 
laires et  impériales  et  ils  sont  encore  très-estimés. 

MORBLL  (Thomas) ,  théologien  et  lexicographe  an- 

■)Ué  Q( 


MORG 


—  1301  — 


MORG 


dont  elle  est  couverte.  Elle  renferme  des  mines  d'ar- 
gent, de  plomb,  de  enivre  et  de  mercure.  —  Cette 
contrée  «ait  jadis  déserte  et  en  friche.  Olavidé , 
sous  Charles  m  (1767,  etc.),  y  établit  des  colonies 
d'étnsgers,  notamment  d'Allemandâ  et  de  Suisses  : 
Carolina  et  Carlotta  en  sont  les  principales.  Bien 
que  oégli^ées  après  la  chute  du  ministre  Aranda, 
ces  colonies  ont  modifié  puissamment  Taspect  du 


piys. 


MORÊRI  (L.),  savant  compilateur,  né  en  1643  à 
Bargemonten  Provence,  mort  en  16S0,  embrassa  Tétat 
!eclésià8tiqu6,  et  devint  aumônier  de  Tévèque  d*Apt, 
Giillardde  Lonjumeau.  Il  fit  paraître  à  Lyon  en  1673 
un  Dictionnaire  historique  et  géograpkuiue^  en  un 
Tol.  in-fol.^  ouvrage  précieux,  dont  on  croit  que  son 
èrêque  avait  conçu  le  plan  et  ramassé  les  premiers 
matériaux.  11  en  donnait  une  2*  édition  lorsqu'il  mou- 
rat.  11  a  été  fait  depuis  plusieurs  éditions  du  Diction- 
naire de  Moréri,  avec  des  suppléments  dus  en  partie 
à  Goujet'jenfin  il  a  été  entièrement  refondu  parDrouet, 
quile  donna  en  10  vol.  in -fol.,  Paris,  1759.  C'est  pour 
corriger  et  compléter  le  Dictionnaire  de  Moréri,  que 
Bayle  entreprit  son  Dictionnaire  critique. 

MORES,  r.  muBBS. 

MOÊiESNET,  vge  de  Belgique ,  dans  la  prov.  et  à 
18  kilZ  N.  Ë.  de  Lî^;  500  nab.  Mines  de  houille, 
ditesdela  Vieille-Montagne,  produisant  annuellement 
1)  millions  de  kilogr.  de  minerai ,  et  fournissant  plus 
de  la  moitié  du  zinc  consommé  dans  toute  l'Europe. 

MORESTEL,  ch.-l.  de  cant.  (Isère},  à  16  kil.  N.  E. 
de  La  Tour-du-Pin  ;  905  hab. 

MORET,  cb.-l.  dé  cant.  (Seine-et-Marne) ,  sur  le 
Lûiog,  à  /O  kU.  S.  E.  de  Fontainebleau;  1900  hab. 
Station  du  chemin  de  Paris  à  Lyon.  Commerce  en 
blé,  Tin,  bois,  tan,  pavés,  etc.  Jacfis  titre  de  comté. 
Possédée  par  les  Anglais  de  1420  à  1430,  reprise  et 
fortifiée  par  Charles  VII.  Henri  IV  acheta  en  1604  le 
comté  de  Moret,  ei  le  donna  à  Jacqueline  de  Breuil, 
la  mère  d'Antoine  de  Moret  (F.  l'art,  suiv.). 

MORET  (Ant.  DR  BOURBON,  comte  de),  fils  naturel 
de  Henri  FV  et  de  Jacqueline  de  Breuil,  comtesse  de 
Moret,  né  en  1607,  prit  parti  pour  Gaston,  duc  d'Or- 
léans, contre  Richelieu ,  arma  dans  le  Languedoc, 
et  périt  à  l'affaire  de  Casteinaudary ,  où  le  duc  de 


fait  capocin  sous  le  nom  de  Frère  Jean-Baptiste,  et 
anil  roula  rester  inconnu  jusqu'à  sa  mort. 

MORETO  Y  CABAN  A  (Aug.) ,  poète  comique  es- 
pagnol, né  en  1618,  était  contemporain  de  Caldéron. 
li  composa  de  1650  à  1676  un  grand  nombre  de  piè- 
ces <]ai  eurent  beaucoup  de  succès  et  fut  protégé  par 
Phiiippe  IV.  Ses  comédies,  supérieures  pour  le  comi- 
çne  a  celles  de  Caldéron ,  se  distinguent  par  l'élé- 
Sance  et  le  bon  ^oût;  le  style  en  est  pur  et  naturel. 
Û  est  le  premier  qui  ait  mis  sur  le  théâtre  espa- 
gnol la  comédie  de  caractère.  Quelques-unes  de  ses 
pièces  ont  été  imitées  par  Molière  (notamment  dans 
M  ?TiMcea€  d^Él4de  et  V École  des  maris)  et  par  Scar- 
n>D  (dans  don  JaThet  ^Arménie).  Il  abandonna  d'as- 
sez bonne  heure  le  théâtre  pour  embrasser  l'état  ec- 
c^^ùastique.  Ses  comédies  ont  été  publiées  à  Valence, 
1616  et  1703,  3  vol.  in-4,et  réimprimées  à  Paris 
dans  le  friwr  du  théâtre  espagnol,  1838. 

liOlEUiL,  ch.-l.  de  c.  (Somme),  à  16  kil.  N.  0.  de 
Montdidier:  2300  h.  Bas,  papeterie.  Tourbe. 

^OREZ  eh.-L  de  c.  (Jura),  à  22  kil.  N.  E.  de  St- 
Claude^prèsde  la  frontière  de  Suisse;4877  hab.  Pont 
d'une  seule  arche.  Grande  fabrique  de  lunettes,  hor- 
iogerie  et  clouterie;  scieries  de  Dois,  tanneries. 

MOIfnuile  de  Sénégambie.  F.  éléphant  (Ile  de  1'). 

MORFONTAIlfB.  F.  mortefontaine. 

MORG-AB,  Margus,  riv.  d'Asie,  naît  sur  les  limi- 
tes du  Khoraçan  et  du  khanat  de  Balk;  coule  k.  l'O. 
S-  0.  pais  au  N.  0.  ;  arrose  le  Khoraçan,  et  se  jette 
'laus  le  pjihoun  ou,  suivant  quelques-uns,  se  perd 
dâoj  le  lac  Badakandir,  après  un  cours  d'env.SOOk. 


MORGAGin  (J.  B.)» savant  médecin,  né  en  1682  SL 
Forli,  m.  en  1771.  eut  pour  maîtres  Valsalva  et  Al- 
berti,  et  cultiva  aveale  plus  grand  succès  l'anatomie 
pathologique.  Il  devint  prof,  de  médecine  à  Padoue 
en  17 12,  et  y  forma  une  école  qui  attirait  les  étran- 
gers de  toutes  les  parties  de  l'Eure pe.  Son  principal 
ouvrage  est  le  traité  De  sedibus  et  tausis  morhorum 

Str  anatomen  indagatis,  1762,  trai.  en  françaif  par 
esormeaux,  1821. 11  y  établit  la  médecine  sur  l'ana* 
tomie,  et  la  fait  par  là  sortir  de  l'état  purement  con- 
jectural. On  a  aussi  de  lui  une  riche  ccillection  de  mé- 
moires sous  le  titre  d^Adversaria,  Padoue,  1741,  et 
des  Miscellanea,  1753. 

MORGAN  (H.),  chef  de  flibustiers  anglais,  était  fils 
d'un  fermier  du  pays  de  Galles.  Il  servit  d'abord  sur 
un  corsaire,  puis  équipa  un  bâtiment,  et  se  fit  si  bien 
connaître  par  ses  entreprises  qu'un  vieux  chef  de  fli- 
bustiers, Mansfield,  le  prit  pour  lieutenant.  Mansfield 
étant  mort  peu  après,  en  1663,  Morgan  lui  succéda. 
En  1668,  il  rassembla  12  bâtiments  montés  de  700  hom- 
mes, attaoua  d'abord  et  rançonna  plusieurs  villes  de 
111e  de  Cuna,  emporta  d'assaut  Porto-Bello  et  détrui- 
sit le  fort  de  Maracalbo.  11  s'était  retiré  dès  1669  à  la 
Jamaïque  avec  l'intention  d'y  jouir  paisiblement  de 
sa  fortune;  mais,  cédant  aux  instances  de  ses  anciens 
compagnons,  il  se  remit  bientôt  en  course  avec  une 
flotte  de  37  voiles:  il  ravagea  les  côtes  de  Nicaragua, 
marcha  sur  Panama  avec  1300  hommes,  prit  cette 
ville  et  la  brûla  (167 1).  La  paix  signée  avec  l'Espagne 
mit  un  terme  à  ces  dévastations  :  coargé  de  richesses, 
Morgan  alla  se  fixer  à  la  Jamaïque,  s'y  maria,  et  y 
finit  tranquillementsesjours.  Il  avait  été  faitchevalier 
par  Charles  11  et  nommé  commissaire  de  l'amirauté. 

MORGAN  (miss  siDNET-owENsoN,  lady) ,  femme  de 
lettres,néeà  Dublin  en  1783,m.en  1859,  était  fille  d'un 
acteur  et  protestante.  Elle  publia  dès  l'âge  de  14  ans 
un  volume  de  poésies:  puis  elle  recueillit  et  mit  en 
vers  anglais  les  vieux  Chants  irlandais  et  composa  des 
romans  nationaux  qui  peignaient  les  mœurs  et  re- 
produisaient les  traditions  oe  l'Irlande  {O'DonneliFU}- 
rence  Maccarthy,  les  O^Brien,  les  0*Flaherty,  etc.) 
Elle  fit  de  1817  à  1831  plusieurs  voyaç^es  sur  le  conti- 
nent, notamment  en  France  et  en  Itahe,  et  en  publia  à 
son  retour  des  relations  peu  bienveillantes.  Elle  fit  pa- 
raître en  1835  les  Scène*  dramatisée  de  la  vieréeue; 
en  1840,  la  Femme  et  son  maitre,  où  elle  demande  l'é- 
mancipation des  femmes;  en  1841 ,  le  Livre  sans  Nom. 
Privée  de  la  vue  par  une  maladie,  elle  se  vit  forcée 
de  renoncer  aux  travaux  littéraires.  Elle  avait  obtenu 
sous  le  ministère  Grey  une  pension  de  300  livres 
(7500  fr.).  Laplupartde  ses  ouvrages  ont  été  traduits 
par  Mme  Sobry.—  Elle  avait  épousé  en  181 1  Ch.  Mor- 
gan, médecin  distingué,  auteur  d'Esquisses  de  la 
philosophie  de  la  vie  et  des  mœurs. 

MORGAPTATIQUE  (Mariage).  F.  ce  mot  dans  notre 
Dict.  univ.  des  Sciences. 

HORGANE  ria  Fée),  sœur  d'Artus  et  élève  de  l'en- 
chanteur Merlin ,  est  célèbre  dans  les  romans  de 
chevalerie.  Les  habitants  de  la  Calabre  attribuent  à 
cette  fée  le  pouvoir  de  produire  les  phénomènes  de  mi- 
rage qui  apparaissent  fréquemment  dans  le  détroit 
de  Messine.  On  a  désiffné  sous  le  nom  de  Château 
de  la  fée  Morgane  un  phénomène  de  ce  genre  qu'on 
voit  quelquefois  dans  la  baie  de  Reggio  :  des  con- 
structions bizarres  et  giganteiques,  des  châteaux, 
des  tours,  y  paraissent  s'élever  du  sein  de  la  mer. 

MORGARTEN,  défilé  de  Suisse,  entre  les  cant.  de 
Schwitz  et  de  Zug.  1 300  Suisses  y  défirent  20  000  Au- 
trichiens le  15  nov.  1315.  Les  Français  v  battirent  les 
Suisses  en  1798  et  les  Autrichiens  en  1799. 

MORGHEN (Raphaël),  graveur,  né  en  1761,  à  Por- 
tici,  près  de  Naples,  m.  â  Florence  en  1833,  étudia 
sous  son  père  Philippe  Morghen,  puis  sous  Volpato, 
dont  il  épousa  la  fille  (1781).  Appelé  en  1793  â  Flo- 
rence par  le  grand-duc  Ferdinand  II»  ily  demeura  le 
reste  de  sa  vie.  On  lui  doit,  outre  une  foule  d'excel- 
lents portraita,  un  grand  nombre  d'estampes  esti- 
mées :  la  Vierge  à  m  Chaise  et  la  Transfiguration  ^ 


MORI 


—  130Î  — 


MO&L 


d'après  lUpbafil;  des  Vierge»  d'Aadré  del  Saitssidu 
Titiea;  Ut  Cène  de  Léonard  de  Ymci,  l'Àiurore  da 
Guide;  W  Parnasse  de  R.  lUngs,  eic.  Cet  artiste  se 
distia^e  par  la  finesse,  '  barmoiùe  et  le  charme  de 
L'eiéckltion,  suis  il  manque  de  vigueur.' R.  3&orgbea 
âtait  associé  de  l'iostitat  de  France. 

MOJUiOF  (Dan.  George),  philologue,  né  en  16d9  à 
Wismar  (llecklembour|;),  m.  en  1691 ,  fut  dès  1660 
proCesMurde  poésie  latine  à  Rostcck,  devint  ea  1666 
preJesseur  de  belles-lettres  à  l^niversité  de  Kiel,  en 
1 673  professeur  d'histoire ,  ci  en  1 680  hiJblîothécsiiPe  4 
Kiel.  Son  principal  titre  est  ytPolykdstor,  stw  NeiiUa 
auctorum  et  rerum,  Lubeck,  1688-92, 3  part,  ûi-4, 
réimprimé  en  1695.  œuvre  d'une  éruditioa  m- 
maose^  danslequd  il  traite  de  rhistoiie  Uttéraûre, 
du  cheïK  des  li\Tes,  des  méthodes,  et  des  meilleurs 
ouTragBs  sur  la  grammaire,  la  rhétorique,  la  poésie, 
ka  pàilosophie,  les  mathématiques  et  Thistoire.  Parmi 
ses  titres  écrits  on  reiaarque  us  savant  traité  de  la 
laague  et  de  la  poésie  allemande  »  M6i  (en  ail .)«  des 
Poésies  laHnes  et  des  Harmn§ues^ 

MORIALE  (7Ra),  condotUare.  Y.  «ontmeàl. 

MOUCIA  (Jaco.  AnL),  VAneien,  l'wi  des  fonda* 
tauni  de  la  congrégation  de^  Bantabites,  né  à  Milan 
79t%  1493,  m.  en  1S4&.  avait  eu  une  jeunesse  dissi- 
pée. Û  fat  nommé  en  làd6  prévéi  de  la  DouveUeoefi- 
gré^lion.  —  Le  cardinal  Jacq.  Ant.  M. ,  de  la  même 
familla  que  le  préc,.  et,  coaome  lui,  baraabile,  né  à 
Milan  ea  1632,  m.  en  1706,  se  fit  ane  grande  repu- 
taliaa  comme  prédicataar.  Le  grand -duc  de  Ttascaoe 
hii  eonia  l'éducation  de  son  fils  et  Téleva  am  éwècàés 
da  Saa-Mhiiaio,  de  Florence,  et  enfin  de  Pavie.  Il  re- 
foaa  rarchevèché  de  Miiaa.  On  a  de  lui  des  OroacsM 
kmibree  et  des  Lettres  ffeutorales. 

MOBJGlfY-CiUJfPIGfinr ,  bg  du  dte.  de  Seiaa-et- 
Oiae,  à  3  kil.  N.  fi.  d'Ëtasapes,  dans  la  vallée  de  la 
teina^  IWX)  hab.  Ruines  d'ici  célébra  châleasi  de  Bru- 
achaut;  cULteaa  moderne,  h&li  sor  remplacement 
d'âne  aaa'enne  abbaye  de  Bénédictina;  magaôfique 
ohAtaau  de  Jsuree,  avec  vaste  pare  et  aquedac. 

liORiLLa(doDPablo),  comte  de  Cartba^ne,  géné- 
Bil  espagnol ,  né  en  1777  à  Fuenle  de  Malva  (Toro), 
m.  en  1837  Rervitd'ahord  en  Espagne  dans  la  guerre 
oontrti  les^  FraDçais.Envoyéen  18U  par  Ferdinand  VII 
aa  Araénque  coaHe  les  insasgés  du  YéaésuMa  et 
de  la  Na«v.-Grenade,  il  prit  Carthagéaaet  Sta-Fé,  au 
R  sa  signala  par  sas  ngaeofs.  Beli-var  ayant  recom- 
sanoé  la  guerre  ea  1817  j  Mocxllo^  qui  avait  d'a- 
hord  obtaaa  d'éclatanis  sncofes^peniAen  Igl 9  la  ba- 
taille décisive  de  Bayaea,  et  fiit  foroé  de  retoumar 
en  Espagne.  £n  1823,  il  joua  un  rôle  équivoque  : 
chargé  par  les  Corlèf  du  commandement  de  la  Ga- 
lice, il  favorisa  les  royalistes,  laissa  échapper  le  corps 
du  comte  d'Amarante, destitua Quiroga  et  entravales 
efibrls de  Robert  Wilson.  Jial  réaomfMnsé  par  Ferdi- 
nand, il  se  retira  en  France,  où  il  moaruL  II  a  laissédes 
iMnotrsc,quiont  été  trad.  par  E.  dsBlosseviUe  14126. 

MOBIMOND,  abbayeeoDstdérable  de  ro^tlrade  CW 
teaaz,  était  située  ea  Champagne  (Baasigny),  dans 
la  diocèse  de  Langres,  à  31  k.  N.  £.  de  cette  làtie. 
Elle  avait  été  fondée  en  1115  par  on  seigneur  de 
Choiseul,  et  était  une  des  qus^  fiUeà  de  Tordre  de 
Ctteaua  (f.  ctTBAuz).  Elle  avait  phis  de  cent  monas- 
tères sous  sa  dépendance,  et  ea  outre  les  oiaq  ordnes 
militaires  d'Espagae  et  ae  Portugal  :  ceux  de  Cal»- 
trsva,  d'Alcantara,  de  Montesa,  d'Avis  et  du  Chpiat. 

MORIN  (le  oaAMx^  riv.  de  France,  nah  A  l'O.  de  Sé- 
anne  (Marne),  passe  à  La  Ferté-Ganeher,  Coulooi- 
ffliers,  Crécy,  et  se  jette  dansla  Marne  à  Condé,  à6  k. 
S.  0.  de  Meaux,  après  un  cou  rade  lOOkil.— LepirzT 
Moau,  prend  sa  souroe  prés  d'ficury<lianie),  passe  à 
Moctmirail,  etse  jette  dans  la  Marne  au-dessous  de  La 
Parté'40us-iouarre  (Sein&et  Marne)  :  oom^s,  6&  kil. 

IIOBIK(Jean),  oratorien,  néàBlois  en  1591,  de 
panenls  protestants,  m.  à  Paris  en  16S9,  fui  converti 
au  Catholicisme  par  le  cardinal  Buperroa  et  entra  à 
l\)raloireen  1618.  Il  acquit  une  connaissance  pro- 
iBoda  des  langues  hébraloue  et  samaritsima  ninsi 


que  de  tout  ce  qui  a  rapport  à  ladiscipliAe  des  pre- 
miers temps  de  TÊgUsa»  et  publia  sur  ces  matières 
I  des  ouvrages  qu*  l'ont  anoora  autorité,  entre  autres, 
I  des  commentaires  ^r  la  Bible  et  des  traités  De 
disciplina  in  aàminittratione  sacramenti  fMmtfsn- 
(*a?,  16ât  ;  2>s  Eceleeùe  eeëinationtbus ,  165b. 

MORia  (J.R.  Michel^, astrologue,  né  en  lS83àVil- 
lefrancha  en  Beaujolais,  m.  en  1656,  était  aussi  ma- 
thématicien et  médecin.  U  fit  plusi'urs prédictions 
qui  se  vérifièrent,  obtint  une  pension  de  Maxarin 
et  fut  chargé  de  Urer  l'horoscope  de  Louis  XIV.  il 
proposa  le  premier  d'employer  les  obsei-vations  de 
la  lune  à  la  détermioatiea  des  longitudes  en  mer.  Il 
fut  un  des  contradicteurs  les  plus  opiniAtces  du  sys- 
tème de  Copernic  et  de  Galilée.  Ou  a  de  lui  :  Fa- 
mon  prohlemaUs  de  tellwris  mote  L^temts  optata 
solittio,  Paris,  1631;  £.oafiluduui0»  trrrestrVum  «( 
cœlestieim  nera  sctsalta,  1634;  Asfroiogia  gallicat 
1661 ,  ouvrajge  auquel  il  avait  travaillé  ;1Û  ans  et  qui 
ne  fat  publié  qu'après  sa  mort  :  la  reine  de  Pologine 
Louis-Marie  de  Gunxagua  en  fit  les  fcats^ 

MORiM  (Simoaî,  visionnaire,  aé  en  1623  è  Riche- 
mont  (Seine>lnf.),  était  ua  pauvre  écrivain  ropistc 
Affilié  à  une  secte  d'illuminés.  U  débita  qu'il  était 
le  fils  de  l'homme,  qu'il  venait  remplacer i.-C,  que 
le  roi  devait  se  soumeitre  à  sa  puissaice,  et  autres 
folies  de  ce  genre.  Enfermé  à  la  Bastille,  il  se  ré- 
tracta, mais,  ayant  renouvelé  ses  erreurs,  il  fut  re- 
pris et  brûlé  vi^en  1662;  ce  malheureux  ne  méritait 
que  les  Petites -MaÏMins. 

MORINI,  peuple  de  la  Gaole  (Belgique  2*) ,  sur  h 
Fretum  GaUtctan,  auN.  des^mMant  etde8i4treba/es-. 
au  S.  et  à  ro.  de  la  Germanique  2*.  Ils  s'étendaiecrt 
à  ro.  jusqu'à  la  mer  :  d'où  leur  nom  {Mwrini,  dérivé 
duoeltiqueaior,  mer,  veutdirepeupff  «iartrtaM>).Ils 
avaient  pour  villes  princip.  :  TrruaTMui  (Tbérouaone), 
Gesoriarun»  (Boulogne) ,  Portua  /Isus (Calais?) ,  Vert- 
norum  easteilum  (Cassel).  Leur  pays  correspond  aui 
arrondissements  actuels  de  Boulogne  et  de  ât-Ooier. 
et  i  une  partie  de  ceux  de  SirPoL  et  de  Montre uli 
(Pas-de-Cakis).  Cette  contrée  âtart,  au  temfls  de 
César,  couverts  de  forêts  et  de  marécages;  eue  fm 
soumise  par  Labiépus.  -  Le  nom  de  JEemtf  eai 
encore  aoj.  usité  poor  désigner  ce  psys. 

IfOftISOIf  (Kobert) .  boUniste.  né  en  ifilû  A  AUr- 
daan  esn  Kcosse,  m.  eu  1689,  fut  dix  aoa  direceur 
du  jardin  de  Bloi»,  appartenant  a  Gaston,  duc  d'Or- 
iéaes.  puis  médecin  de  Charles  II  et  suriAteudast  de 
ses  jardins,  enûû  professeur  de  botanique  à  l'Uui- 
vers  té  d'Oxferd.  Morison  a  été  un  des  ptrsaaîen  à 
classer  les  plantes  d'après  leurs  fruits  et  leurs  orgar 
nés  principaux.  On  a  de  lui  :  Hxrrme  BUsensiM, 
Londres,  1669  ;  PUuUarum  wnbelliferamm  disUri- 
btdia  fKwa,  Ox£ofd.  tô72  ;  iHMtmre  ^Mvoerseile  da 
^^ntes,  1680.  in-4bl. 

MORLAAS,ch.-l.dfic.(B.^yrénée9),à9'k.N.E.de 
Pau  ;1 700  h.  Ane.  capitale  duBéarn^elie  fut  larési- 
dence  des  vicomtes  jusqu'au  uii"  s.,  et  posséda 
jusqu'au XV*  un  atelier  monétsire. 

MOALAIX ,  en  breton  M<mtrauk»,  ch.-l.  d'arr.  (Pi- 
aistère),8Urles  flancs  dedeajc  montagnes  très-rap- 
procfaéés,  au  eonU.  du  Jariot  et  du  KerWai.  qui  y 
forment  ua  port,  à 99  kiL  M .  de  Quiaiper ,  à  ^^  a  N.  de 
Paris  ;  9740  h.  Radesûre  et  commode,  défendue  par  le 
fort  du  Taureau,  âevépar  Fraoçeis  J*';ben  port.  Trih. 
de  r*  instet  de  comm.»  coUégeyécoled  hydromiphie, 
iaanuf.de tahacs.Sociétésd'agnculuire  et  vétérinaire. 
Entrepôt  considéraUe  de  marchandises  venant  deré- 
tranger.  Jolies  promenades,  beaux  quais,  ariueducs; 
églises  St-MartJBQ,  hétd  de  ville,  hôpital  Ceoimercs 
actif:  grains , beurre,  graines  oléagineusesy  porc  salé, 
suif,  miel,  cire,  cuirs,  toiles,  fii,  tin,  chafwre,  pa- 
pier, chevaux,  plnmb,  Utharge;  aruemente  pour  la 
pèche  de  la  morue.  Moreau  naquit  à  Morlaix. — ^Ville 
très-ancienne,  nomomé  d'abord /Wia,  puis  Saltocan, 
et  en  latin  moderne  tfonfrclan»,  Jfor2a?um.  Long- 
temps disputée  par  les  princes  de  Léon  al  les  ducs  de 
Breuane  ;  prise  en  1274  par  les  AngiaU^  lendue  en 


MORN 


—  1303  — 


MORO 


1381  AU  d«e  de  Breta^e;  prise  de  novreau  par  les 
Anglas  en  152  t.  EQe  soimrit  beaucoup  pendant  les 
gnenesde  laLigue,  et  se  rendit  à  Henri  IV en  lb9h. 
MOKIAQUIE,  petit  nays  d'Europe,  sur  l'Adriati^ 
qae,eDclaYé  entre  la  DalxDatîe  et  la  Croatie,  a  155  kii. 
eoT.  sur  39.  Il  est  partage  entre  la  Turquie  et  rAutri- 
ehe.  Les  Éorlaques  (appelés  en  leur  propre  lan^e 
Iw-rZatfi)  sont  un  peuple  guerrier,  peu  crriiisé^ 
qui  vit  presque  exclusivement  du  proiiuit  de  ses 
tiDupeauz.  Garlopago  et  Zengg  en  sont  tes  Heux 
principauz. 

MOELOT  (Fr.  Nie.  Madeleine),  pn5!at  fi-ançan,  né 
àLaogret  en  1795,  m.  en  1862:  fut  d'abord  précep- 
leatf  pois  soccessiTement  grana  vicaire  de  l'ér^eiié 
de  Dijon,  érêque  d*0.1éans  (1839),  archer,  de  Tours 
(ISU),  cardinal  (1853).  et  archev.  de  Paris  (1857). 
Il  était  sénateur,  ^ana  aumônier  de  l'Empereur,  et 
ffleiabfe  du  Conseil  privé. 

■ÛtlIAirr,  ch.-l.  de  c.  (Sdne^-Hame),  à  20  k. 

5.E.  de  MeluD;  1000  hab.  Aux  env.,  beau  château 

de  Lk  Grange,  appartenant  à  la  famille  .La  Fajette. 

]IOBHOaL05,  ch.-l.  dec.  fTaucluse),  à  12iiI.E. 

de  Carpeolras;  1900  hab.  PlAtre,  sulbte  de  fer. 

MOBMCHIIS  (les) ,  secte  récente,  née  aux  États-Unis. 
Os  o'a^etieotcomme  authenti<iuequ'ane  Bible  par- 
tkuLtn,  écrite,  selon  eux,  au  temps  de  Sédéciasl  roi 
deJuda,  env.  €00  av.  J.-C,  par  un  prophète  juif  du 
nom  de  Mormon^  et  miraculeusement  retrouvée  en 
Ané  ique.  Us  annoncent  la  venue  prochaine  du  règne 
de  Diea  sur  la  terre,  d'où  ils  s'appellent  les  Saints  du 
dmntr  jour.  Ils  prétendent, d'après  leur  Bible,  que 
les  aborigènes  de  l'Amériaue  sont  issus  des  Hébreux; 
ils  eDKignent  que  le  baptême  doit  être  renouvelé  sur 
les  adultes,  et  exigent  l'immersion  totale  du  catéchu- 
mène dans  une  eau  courante,  lis  ont  établi  entre  eux 
la  communauté  des  biens  et  autorisent  la  pluralité 
des  leames.  Le  fondateur  de  la  secte  est  un  certain 
teieph  Smilk^  né  en  1805  dans  TStat  de  Vennont  : 
cet  UMoAeur  prétendit  avoir  reçu ,  le  22  septembre 
18777aes  mains  de  l'ange  du  Seigneur,  le  livre  sacré 
deMorsioa,  auouel  il  fitdepuis  de  ni^mbreuses  aiidi- 
tioas.  En  1830,  il  se  transporta  avec  quelques  adeptes 
dans  le  Missouri  où  il  forma  un  premier  établinsemen  t. 
Ckuiède  cetËtat  en  1838,  à  cause  de  q  uerelies  perpé- 
taéRes  avec  les  sectes  rivales ,  les  Mormons  furent 
accaôniadansnilinois,  où  dès  1839  ils  fondèrent  une 
ville aouvdle,  Nauvoo  (c.-à-d.  la  Uelle\,  maisoft  leur 
présence  of  tarda  pas  à  devenir  l'occasion  de  troubles 
|pare»;en  1844,  J.  Smith  fut  tué,  avec  son  flrère  Hiram, 
par  âne  muUilude  lurieuse.  Ses  disciples,  expulsés 
ea  ISMde  ruiinois,  allèrent  se  fixer,  en  18^7,  dans  les 
vastes  plainas  situées  entre  les  monts  Kocheux  et  la 
Siena  Nevada»  et  formèrent  an  S.  du  grand  lac  Salé  et 
au  N.  du  lac  Utah  un  vaste  établissement  au'ils  nom- 
aeat  Dtaeret  (Bucbe  d^abeilles).  Cette  colonie  a  pris 
on  acooissement  prodigieux,  surtout  depuis  la  dé- 
comexle  des  gisements  d'or  de  la  Californie,  parce 
qu'elle  se  ti-ouTe  sur  le  passade  des  émigrants  qui  s'y 
mdentdesÉtats-Unis.  Depuis  I850,etle  forme,  sous  le 
■om  dlltah,  un  nouveau  territoire  ae  ITJniûn  (l  850) , 
fû  nconnan  pour  chef  un  certain  Brigham  Young. 
£n  1858,  les  Mormons  ayant  méconnu  l^utorité  du 
YBQVDir  central,  une  expédition  fut  envoyée  contre 
eox,  mais  ils  finirent  par  se  soumettre  sans  combat. 
CeUe  lecte  a  de  nombreux  partisans  aux  Etats-Ulris ,  et 
mCae  en  Europe,  surtout  en  Angleterre  et  en  Dane- 
naili.  Pichot  a  donné  one  notice  sur  les  Mormons, 
18âi 

■OVIAirT.  ch.-l.  de  c.  (Rhône),  à  17  IrlT.  S.  0. 
^  Ltob;  1300  hab. 

MÔÊSASt  b.  du  dép.  de  Tauclose.  sur  le  Lez, 
près dt  son  embouch.  dans  le  Rhône,  a  1 1  loi.  N.  0. 
d'Oonge  :  1800  hab.  Station.  Ruines  d'un  château 
jadis  babité  par  le  baron  des  Adrets,  qui  y  exerça 
d'Uorribles  cruautés  sur  les  prisonniers  catholiques. 
■OKRAT  (Pierre  de) ,  chancefier  de  France,  (Tune 
dci  ^tts  anciennes  fiunilles  du  B^rry^  né  vers  IViO 
au  dkftteau  de  Kumay  (Chet}  m.  "m  1*306,  fut  érrê- 


<pe  d*Oriésns,  pais  d'Mmerro;  fat  ctittgèpar  Pfai- 
lippe  le  Bel  de  négocIriMQs  inportaai»  «I  team- 
pensé  par  tes  aoeaax. 

MDRRAT  <P1iiIippe  de),  aeigneur  du  Pieaait-MM^, 
issu  de  la  même  lamiUe  que  le  précéd.,  uÀ  en  U49 
à  Btthy  (Vezin  françds)  d'un  Mn  catboH^fue,  m. 
en  1623;  ftit  âevé  en  seeret  aane  k  reHgion  ré- 
formée par  sa  mère,  et  embrasBa  ouvertement  ta.  Ré- 
forme après  la  mon  de  son  père  (f  9CO).  U  rédigea 
le  fameux  mé  noire  que  Coligny  fit  remetife  i  Ca- 
therin» de  Hédicis  et  à  Charles  IX  en  ftn«uv  des 
Calvinistes.  BnITTS,  te  roi  de  Mawre  <Hfnti  iy> 
lui  confia  radmfaiistratieii  d»  see  flMunoes  :  il  V* 
chargea  d'ônportasiDes  n^goeietftou  auprèls  <rfitisa- 
beth.  Surintendaikt  |;éfnéral  de  ik  Narvatve  ptséant 
les  tronblea  de  la  Ligue,  ii  supporta  presque  seal 
dans  cette  pro^vinee  le  poids  de  la  g«eme.  En  1  iÊê,  il 
enleva  le  cardinal  d<*  Bourbon,  quVm  vunliit  (aire 
roi;  en  1592,  il  ftrt chargé  de  traiter  avco  Sayien&e. 
Il  s'opposa  de  tout  son  poovoir  à  raèjuratimideHMiiiy 
et  se  fit  disgracier  par  son  zèle  excessif  peur  le  Cahd- 
nisme.  Momay  ftit  pendant  cinquante  ans  le  véritar 
ble  chef  des  Protestants  en  France  r  sa  grande  hielrvc- 
tion  dans  les  matière»  religieuses  fUsait  de'lui  l'oeade 
de  ses  coreligioniiaires;  on  h»  somomiaait  k  Pmùf 
des  EiautnoU.  R  a  laissé  divere  ouvrages  di»the&- 
Jogie,  dont  le  plus  important  est  Drrifwlilii/taii.dc 
rEttcAarûfie,  1598  touvnrg»  sur  lequel  Henri  IV 
inotitoa  une  disenssion  publique  à  FbntaiDcbleau 
entre  l'auteur  et  le  cardinal  Duperro»),  et  des  Jf^ 
maires  qui  ont  été  pubFiés  par  extraies  après  sa  mon 
(  1 624-25),  et  d\ine  macnière  ^scomplâteen  I82M&, 
par  Auguis.  12  voi.  in^{.  J.  Ambert  a  écrit  ea  Tie, 
Paris,  1847. 

MORNY  (Ch.  Aug.  L.  Joseph,  comte,  poiaducdo), 
homme  d*f^  français,  né  a  Paris  en  181 1,  m.  en 
1865  ;  ftit  élevé  par  la  eomteese  de  Sovza,  et  il  do 
brillantes  études;  embrassa  d'abord  la  «arrière  mi*  ' 
litaire,servftarvec(l'istiTictioa  en  AlHqire,pa«»  (1188) 
se  tourna  vers  Itndustrie.  Député  du  PuvKle-béme 
WkV.f  il  fut  renvoyé  par  le  département  oe  la  Seioe 
(1849)  à  l'Assemblée  législative,  devînt  dès  lors  un 
des  conseillers  les  plus  intimes  et  les  plus  éooatés 
du  Président  ;  prépara  et  aiccompift  le  coup  d*Ëtat 
du  2  décembre  1851  comme  ministre'  de  rimérieur; 
fut  de  1854  à  1856  et  de  1857  à  1865  président  de 
Corps  léprislatif,  et  se  dletinguia  dans  ce  poste  par 
son  impartialité  et  les  ressources d'unesprft  élégant 
et  facile.  Protecteur  des  lettres  et  des  arts,  it  réunit 
une  des  plus  belles  collections  de  tableaux,  et  fit, 
sous  un  pseudonyme,  plusieurs  opérettes  et  quelques 
pièces  de  théâtre  qui  furent  représentéesuvec  succès. 

MORI^E,  nom  usité  en  Amérique  et  dans  les  colo- 
nies françaises  pour  désigner  certaines  montagnes 
et  certains  lieux  situés  dans  ees  montagnes.  ~  On 
appelle  le  Grès  Même  un  volcan  de  Tiie  de  la  Réu- 
nion, qui  a  22(Xr  de  haut;  —  un  bg  d*HaIti  (Nord),  i 
31  kil.  S.  du  Port-de-Paix  ; — un  bg  de  \\  Mar tiwiqoe, 
arrond.  de  St-Pierre  ;  4845  hab.  ;  culuare  de  la  eajinc 
à  sucre  et  du  café;  —  û  Meme^-Veem^  ua  bg  de  l.i 
Guadeloupe,  sur  la  céte  N.,  ii  9  kil.  N.  I.  de  la 
Pointe-è-Pître;  3500  hab. 

MOIKHHTES  (Btoor  de).  V.  araot. 

MOftO!rB<JérOme) ,  dipiomale  italien,  né  yersl  4  âO, 
m.  en  1529,  administra  le  Milanais,  a-vec  te  tit»  de 
vice-etnmcelier,  au  nom  de  Maximiliea  5fbi3a^  en 
1 5 12 .  et  de  Prançois-Marie  en  1 5îl .  Après  avoir  poussé 
Charles-Ouint  M  Léon  X  omtre  la  F raooe,  ilproposa 
aux  Vénitiens  et  au  pape  de  se  rapprocher ds  Fra»- 
cois  I*'.  Pescairo.  instruit  de  ses  prejols .  te  fit  aivfr- 
ter  et  jeter,  en  1525,  dans  tes  cachots  de  P.ivte,  d'où 
il  ne  sortit  qu'en  payant  une  raaooa  de  20^00  Aorins. 
Rendu  à  la  liberté,  il  devint  te  seonétaiitt  et  le«OH- 
seiller  du  connétable  de  Bourbe»,  puis  de  PhiAibcot, 
prinee  d'Or.mge,  et  Ait  créé  due  ae  Boirino  eu  1528. 
—  Son  fils.  Jean  M.,  né  vers  1508,  m.  en  1580^  oc- 
cupa tour  k  tour  les  sièges  épisespasK  de  Btevars  et 
de  Moéène,  ftit  envoyé  on  IMl  coniMO  Bonoe  du 


UORT 


—  1304  — 


MORT 


Saint-Siège  en  Allemagne  pour  préparer  les  esprits  à 
un  concile  général,  réussit  dans  cette  mission,  reçut 
le  chapeau  de  cardinal,  et  présida  le  concile  de  Trente. 

MOROSAGLIA,  ch.4.  de  cant.  (Corse),  à  15  kil. 
de  Corte;  950  hab.  Patrie  de  Paoli. 

MOROSINI ,  famille  vénitienne  qui  a  fourni  à  la 
République  j)lusieurs  doges  et  un  grand  nombre 
d'hommes  distingués.  Domenico  M.,  né  en  1080,  m. 
en  1 156,  se  signala  dans  les  combats  contre  les  Sar- 
rasins, décida  la  victoire  de  Jaffa,  qui  rendit  la  Pa- 
lestine aux  Chrétiens  (1122),  s'empara  peu  après  de 
Tyr  et  d'Ascalon ,  punit  la  trahison  de  Temp.  grec 
Alexis  Comnéne  en  ravageant  les  tles  de  la  Grèce  et 
les  côtes  de  la  Morée,  battit  les  Pisans,  et  fut  en  ré- 
compense de  ses  exploits  élu  doge  en  1148.  —  Fran- 
cesco  M.,  doge  et  Tun  des  plus  grands  capitaines  de 
la  République,  né  en  1618,  se  signala  dès  TAge  de 
20  ans  contre  les  Turcs,  fut  mis  en  1651  k  la  tête  de 
la  flotte  qui  les  combattait,  et  nommé  bientôt  après 
généralissime.  Chargé  en  1668  de  défendre  Candie 
contre  les  Turcs,  il  soutint  pendant  28  mois  un  siège 
qui  fit  Tadmiration  de  TEurope;  mais  il  se  vit  enfin 
obligé  de  se  rendre.  De  retour  à  Venise,  il  se  justi- 
fia facilement  et  reçut  la  charge  de  procurateur  de 
Si-Marc.  La  guerre  s^étant  rallumée,  il  reprit  le  com- 
mandement ,  enleva  plusieurs  lies  et  places  aux 
Turcs,  et  les  battit  complètement  près  des  Dardanel- 
les (1687) .  11  fut  élu  doge  en  1 688  et  mourut  en  1 694. 

HORPETH,  V.  d'Angleterre  (Northumberland),  sur 
le  chemin  de  fer  d'York  à  Bei^ick ,  à  22  kil.  N.  de 
Newcastle:  5000  h.  Elle  donne  le  titre  de  vicomte  au 
comte  de  Carlisle.  Patrie  du  sinologue  Morrison. 

MORPHÉE,  Morpheut,  dieu  du  sommeil  et  des  son- 
ges, fils  de  la  Nuit,  prenait  toutes  sortes  de  formes 
pour  tromper  les  humains,  d'où  son  nom  (du  grec 
fnorpMy  forme,  apparence).  On  lui  donne  pour  at- 
tributs un  pavot,  avec  lequel  il  touche  ceux  qu'il 
veut  endormir,  et  des  ailes  de  papillon. 

MORRISON  (Robert),  sinoloeue  et  missionnaire 
de  l'Ëglise  presbytérienne,  né  a  Morpeth  en  1782, 
m.  en  1834,  fut  envoya  en  Chine  parla  Société  des 
missionnaires  anglais  en  1807,  et  devint  secrétaire- 
interprète  du  bureau  britanuique  à  Canton.  On  a  de 
lui  des  traductions  chinoises  du  Nouveau  Testament^ 
Canton,  1813,  et  de  VAticien  Testament,  1819;  une 
Grammaire  chinoise ,  1815;  des  Dictionnaires  an- 
glais-chinois et  chinois-anglais  j  et  un  Dictionnaire 
des  mots  chinois  par  radicaux ,  1815-1823,  6  vol. 
1^1-4,  tous  ouvrages  restés  classiques.  On  lui  doit  en 
outre  un  Tableau  de  la  Chine,  renfermant  la  chro- 
nologie ,  la  géographie,  la  religion ,  etc. 

M0RTA6NE.  Moritania,  ch A.  d'arr.  (Orne),  près 
(les  sources  de  l'Huisne,  à  40  kil.  Ë.  d'Alençon  et  à 
148  kil.  S.  0.  de  Paris;  5692  hab.  Trib.,  collège. 
Toiles,  calicot,  faïence,  grès;  charcuterie  renom- 
mée ;  grains, bestiaux,  etc.  A  12  kil.  au  N.  est  le  célè- 
bre couvent  de  La  Trappe.  Jadis  place  forte  et  capitale 
du  Perche  ;  prise  par  Robert  II ,  roi  de  France ,  en  997  ; 
elle  souffrit  beaucoup  dans  les  guerres  de  la  Ligue. 

MORTAONE-suR-sÈvRE,  ch.-l.  de  caut.  (Vendée),  sur 
la  Sèvre  Nantaise,  à  55  kil  N.  Ë.  de  Napoléon- Ven- 
dée; 1600  hab.  Blanchisserie,  teinturerie  de  toiles 
de  coton;  eaux  minérales.  Ane.  baronnie.  Il  s'y  livra 
en  1793  im  combat  entre  les  Républicains  et  les  Ven- 
déens :  ceux-ci  furent  vaincus. 

MORTAIN,  Moritolium,  ch.-l.  d'arr.  ^anche),  à 
62  kil.  S.  E.  de  St-LÔ,  au  milieu  de  rocners  escai^ 
Dès;  2521  hab.  Trib.,  collège,  bibliothèque.  Dentel- 
les, toiles  communes,  basanes;  bestiaux.  Fontaine 
minérale.  Jadis  place  forte  et  titre  de  comté. 

MORIARA,  V.  d'Italie  (Piémont), ch.^1.  d'arrond., 
sur  le  canal  de  l'Agogna  au  Pô,  à  23  kil.  S.  S.  E.  de 
Sovare  ;  7000  hab.  Rizières.  Prise  d'assaut  par  les 
Autrichiens  le  21  mars  1849. 

MORTE  (mer),  le  lac  Àsphaitiu  des  anciens,  en 
arabe  Bahr-eULoud  (merde  Loth),  lac  de  Syrie,  dans 
i'anc.  Palestine,  au  S.  E.  de  Jérusalem,  entre  30* 
56'-31»  50'  Ut.  N.  et  33*30'  long.  E.;  100  kiL  sur  25. 


Ce  lac  reçoit  au  N.  rivI-Charia  (le  Jourdain}  et  à  l'O. 
le  torrent  de  Cédron.  Ses  eaux  sont  assez  limpides, 
mais  elles  renferment  beaucoup  de  sel,  ce  qui  les 
rend  très-pesantes.  L;^  fond  du  lac  est  couvert  d'une 
vase  noire,  éna^sseet  fétide;  on  voit  flotter  à  la  surface 
l'asphalte  ou  bitume  de  Judée;  du  milieu  des  eaux 
s'élèvent  souvent  des  exhalaisons  sulfureuses.  C'est 
un  fait  auj.  vérifié,  que  les  eaux  de  ce  lac  ne  nour- 
rissent aucun  être  vivant  ;  d'oùson  nom  de  mer  If  orte. 
On  voyait  jadis  sur  ses  bords  cinq  villes  riches  et  floris- 
santes :  Sodome,  Gomorrhe,  Adama,  Sébdfm  etSégor  : 
le  feu  du  ciel  les  anéantit  en  punition  des  crimes  de 
leurs  habitants. — D'après  des  recherches  récentes, 
le  niveau  de  la  mer  Morte  serait  inférieur  d'environ 
393"  à  celui  de  la  Méditerranée.  M  de  Saulcy  a  pu- 
blié un  Voyage  autour  de  la  mer  Morte.  Paris,  1853. 

MORTEAU  ,  ch.-l.  de  cant.  (Doubs) ,  à  27  kil.  N. 
B.  de  Pontarliers;  1400  hab.  Toiles,  teintureries, 
fonderie  de  cuivre,  école  d'horiogerie.  Près  de  là  le 
Doubs  forme  la  belle  cascade  dite  le  Sautàu-Doubs, 

MORTEFONTAINE  ou  MORFOBrTAIIŒ,  vge  du 
dép.  de  l'Oise,  à  10  kil.  S.  de  Senlis;  400  hab.  Ma- 
gnifique chftteau  construit  à  la  fin  du  xviii*  s.,  avec 
un  beau  parc,  remarquable  par  ses  pièces  d'eau  et  ses 
étangs  (d'où  le  nom  de  ce  lieu).  Ce  château  a  appar- 
tenu depuis  la  Révolution  à  Joseph  Bonaparte,  puis 
au  duc  de  Bourbon-Condé.  Un  traité  y  fut  conclu  le 
30  sept.  1800  entre  la  France  et  les  Ëtats-Unis. 

MORTEMART(Gabriel  de  ROCHBCHOUART,marqu:s, 
puis  duc  de),  né  en  1600,  m.  en  1675,  gouverneur  de 
Paris,  se  fit  remarquer  par  son  esprit  et  son  instruc- 
tion. Il  était  un  des  seigneurs  les  plus  aimables  de  la 
cour.  Il  est  surtout  connu  par  ses  enfants,  le  duc  de 
Vivonne,  Mme  de  Montespan.  la  marquise  deThian- 
ges  et  l'abbesse  de  Fontevrault.  L'esprit  passait  pour 
héréditaire  dans  cette  famille.  F.  rochechouart. 

MORTEMER,  Mortuum  Mare,  bg  de  la  Seine-lnf., 
dans  I'anc.  Normandie,  à  9  k.E.deNeufchâtel;300h. 
Ane.  abbaye  de  l'ordre  de  Ctteaux.  Guillaume  le  Bâ- 
tard, duc  de  Normandie ,  vainquit  à  Mortemer  Henri  I, 
roi  de  France,  en  1054. 

MORTIER  (Joseph),  duc  de  Trévise,  maréchal  de 
France,  né  au  CÂteau  en  1768,  partit  comme  volon- 
taire en  1791,  fit  avec  distinction  toutes  les  guerres 
de  la  République,  s'empara  du  Hanovre  en  1803,  fut 
nommé  maréchal  de  l'Empire  en  1804 ,  soumit  en  1 806 


..w«w.*v>  u*«<.<sw«.»«jkw  «>  wvwuu,  S9.«VT.  &u\/0.  vau<»  M.  ex- 
pédition de  Russie,  il  contribua  à  sauver  les  débris  de 
fa  grande  armée  :  en  1814  il  partagea  le  commande- 
ment de  Paris  avec  Marmont.  Nommé  pair  de  France 
par  Louis  XVII I ,  il  ne  s'en  rallia  pas  moins  à  Napo- 
léon dans  les  Cent-jours  (1815).  Après  le  retour  de 
Louis  XVIII  il  refusa  de  juger  le  maréchal  Ney  et 
fut  pour  ce  motif  déclaré  déchu  de  la  pairie;  il  fut 
alors  élu  membre  de  la  Chambre  des  députés,  où  il 
siégea  de  1816  à  1819,  puis  il  fut  élevé  de  nouvean 
k  la  pairie.  En  1834,  il  accepta  le  nortefeuille  de  la 
guerre  avec  la  présidence  du  conseil  :  il  occupait  en- 
core ce  poste,  lorsqu'il  fut  tué  par  1  explosion  de  la 
machine  infernale  de  Fieschi  aux  côtés  mômes  du  roi 
Louis- Philippe  (1835).  F.  fieschi. 

MORTIMER  O^oger,  comte  de),  seigneur  anglais, 
né  vers  1287 ,  fut  14  ans  un  des  plus  zélés  serviteurs 
d'Edouard  II.  qui  le  nomma  son  lieutenant  en  Irlande. 
Néanmoins  il  s'unit  en  1320  aux  barons  mécontents 
et  leva  l'étendard  de  la  révolte.  Il  fût  pris  et  enfermé 
à  la  Tour  de  Londres;  mais  il  parrint  k  s'échapper 
et  se  réfugia  en  France.  Là,  il  rejoignit  la  reine  Isa- 
belle, qui  s'y  était  aussi  retirée  :  il  sut  se  faire  aimer  de 
cette  princesse  et  lui  fit  bientôt  ouUier  ses  devoirs. 
Tous  deux  résolurent  de  rentrer  en  Angleterre  de  vive 
force.  lis  formèrent  une  petite  armée  avec  les  secours 
que  leur  donnait  le  comte  de  Hainaut,  et  débarquè- 
rent à  Sufiblk  en  1326.  Ils  réussirent  à  soulever  le 
peuple,  s'emparèrent  de  la  personne  du  roi,  que  Mor- 
timer  fit  assassiner  dans  sa  prison  (1327),  etplacèreiii 


MORV 


—  1305  — 


MOSC 


fuT  le  trône  le  jeune  Edouard  HT.  Mortimer  exerça 
pendant  auelque  temps  sous  le  nom  de  ce  prince  un 
poQToir  ansolu,  sacrinant  tous  ceux  qui  lui  faisaient 
ombrase.  mais  il  finit  nar  se  rendre  si  odieux  qu'Ê- 
doora,  aès  qu'il  put  régner  par  lui-même,  le  fit  ar- 
rêter et  juffer.  Il  fut  pendu  en  1330. 

le  titre  de  duo  de  Mortimer  fût  plus  tard  porté  par 
Edmond  Mortimer,  qui  vnxt  épousé  Philippine  de  Cla- 
rence,  fille  de  LioniBl,  2*  fils  d*ËdouurdIII,  et  nui 
ooiinit  en  1381.  —  Roger,  duc  de  Mortimer,  nls 
d'Edmond ,  fut  déclaré  héritier  de  la  couronne  en 
1385;  mats  il  mourut  en  1399,  ne  laissant  qu'une  fille, 
Anne  de  Mortimer ,  qui  en  épousant  Richard  d*ToriÉ 
transporta  dans  cette  maison  les  droits  de  sa  famille  au 
trOne.  De  là  la  guerre  des  Deux-Roses  entre  la  maison 
d'Tork  et  celle  de  Lancastre,  issue  de  Jean  de  Gand, 
3*  fils  d'fidooard  IJI.  F.  roses  (oeux-). 

MOETIMER'S  CROSS,  o.-àd.  Croix  de  Mortimer, 
lien  du  comté  d'Hereford,  sur  les  bords  du  Lugg,  est 
câibre  par  la  bataille  qui  s'y  livra  le  1  février  1461 , 
entre  les  troupes  d'Edouard  IV  d'York,  commandées 
par  fidouard  en  personne,  et  celles  d'Henri  VI  de 
Lancsstre,  commandées  par  le  comte  de  Pembroke. 
La  victoire  resta  au  roi  fiaouard,  ce  qui  lui  assura  la 
possession  do  trône  d'Angleterre. 

MOKTOIC  (iean),  archevêque  de  Cantorbéry,  né  en 
M 10,  dans  le  comté  de  Dorset,  m.  en  1500,  d'abord 
professeur  de  droit,  puis  mattre  des  rôles(U73),  prit 
parti  pour  Henri  VI  et  la  maison  de  Lancastre  dans 
lagnerre  des  Deux-Roses:  il  se  soumit  cependant  à  Ë- 
donanllV,aui  le  nomma  évéque  d'ÊIy  (1 47  7)et  conseil- 
ler privé.  ObUgé  de  quitter  l'Angleterre  sous  Richard, 
dacdeGIocester,  il  y  rentra  sous  Henri  VU,  devint  le 
confident  et  le  conseiller  de  ce  prince,  réunit  les  deux 
partis  ptr  le  mariage  du  roi  avec  la  fille  d'Edouard  IV, 
et  ftit  en  récompense  nommé  premier  ministre,  ar- 
cberêque  de  Cantorbéry  (1486),  grand-chancelier 
(1M7),  enfin  cardinal  (1493). 

MoiTOH  (Jacques,  comte  de),  né  àDalkeith  en  1530, 
étudia  à  Paris,  revint  en  ficosse  en  1554,  et  y  propa- 
gea la  Réforme.  Nommé  chancelier  parMarie-Stuart, 
il  n'en  ont  pas  moins  part  au  meurtre  de  Rizzio,  fa- 
vori de  la  reine,  et  à  celui  de  H.  Damley ,  son  époux  ; 
peu  après,  il  renversa  Bothv^ell, nouvel  époux  ae  Ma- 
rie, en  1S72,  il  devint,  par  la  protection  d'filisabeth, 
régent  dn  royaume  ;  mais  il  se  rendit  odieux  par  ses 
eiactionset  fut  forcé  de  se  démettre  en  1578.  Il  par- 
vint néanmoins  à  se  ressaisir  de  l'autorité;  mais, 
ayant  encoreabusé  du  pouvoir,  il  fut,  en  1 581 ,  condam- 
né à  mort,  comme  coupable  de  haute  trahison  et  déca- 
pité à  fidimliourg,  malgré  les  instances  d'Elisabeth. 

MOmÉE ,  ch.-l.  de  c.  (Orne) ,  à  17  kU.  S.  E.  d'Ar- 
gmtan;  1000  hab.  Toiles. 

MOETS  (Fête  des),  fête  célébrée  en  mémoire  de 
009  les  fidèles  trépassés,  est  fixée  au  3  novembre. 
Elle  fnt  instituée  par  Odiion,  abbé  de  Gluny,  en  998. 
MOBITS  (Thomas).  F.  more. 
MORVAN ,  petit  paysde  TancFrance,  dans  la  Bour- 
gogne et  le  Nivernais,  auj.  compris  dans  le  S.  0.  du 
aép.  de  la  C/ite-d'Or,  le  N.  0.  au  dép.  de  Sadne-et- 
l^reetde  celui  de  la  Nièvre,  avait  pour  ville  princi- 
TiaiesChâteBG-Cbinon  et  Vézeiay.  Il  a  donné  son  nom 
^  one  petite  chaîne  de  montagnes  qui ,  séparant  le 
l'Hsinde  la  Seine  de  celui  de  la  Loire,  commence  sur 
tMersant  occidental  de  la  côte  d'Or,  vers  les  sources 
de  l'Arronx,  et  se  termine  à  l'oriffine  de  l'Tonne. 
1K)IVKII,  montagne  d'ficosse,  dans  le  comté  de 
^^BM«,  a  1000  m.  de  haut.  Les  poèmes  d'Ossian 
^nt  it&dnee  lieu  célèbre,  comme  ayant  été  le  théâtre 
d«tt|4oit» de  Fingal. 

MOlViixE  (J.  B.  FLBORiAU,  comtede),homme  d'£- 
l^t,néàFirisen  1686,  m.  en  1732,  fût  successive- 
'^'^i  avocat  du  roi  au  Châtelet,  conseiller  au  parle- 
^^%  proeurenr  gtoéral  au  grand  conseil,  amoassa- 
deor  en  Hollande  en  1718,  détermina  les  ÉUts  gêné- 
nox  de  ce  pays  à  signer  la  Quadruple  Alliance ,  traita 


1723  celui  des  affaires  étrangères.  I^  même  année, 
il  fut  admis  à  l'Académie  française. 

MORYILLIBRS  OU  LnnK)i>LB-GRAKD,bg  du  dép.  des 
Vosges,  à  8 kil.  S.  0.  de  Neufebâtean ;  1700  h.  Fabri- 
ques de  rouets,  de  broches  en  fer,  d'étrillés.  Jadis  im- 
f)ortant  :  on  a  cru  y  retrouver  l'ancien  Latofao.  Char- 
es  IV,  duc  de  Lorraine,  y  battit  Du  Hallier  en  1641 . 

MORVILLIERS  (Jean  ae),  chancelier,  né  à  blois 
en  1506,  m.  en  1577,  avait  embrassé  l'état  ecclésias- 
tique. Admis  au  mnd  conseil  par  la  protection  des 
Guises,  il  xfut  un  des  juges  du  chancelier  Poyet;  puis 
fut  nommé  ambassadeur  à  Venise.  Il  devint  en  1552 
évéque  d'Orléans.  11  assista  (1556)  aux  conférences 
d'Arares.  et  parut  avec  éclat  au  concile  de  Trente 
(1562).  Il  conclut  l'année  suivante  un  traité  entro 
Charles  IX  et  la  reine  Elisabeth.  A  la  retraite  de  L'Hô- 
pital il  fut  chargé  des  sceaux. 

MOSA,  Qeuve  de  la  Gaule,  auj.  la  Meus$. 

MOSARABES,  mosaràbiqiibs.  F.  mozarabes. 

MOSCHIQUES (Monts),  Jfofc/itc^, auj  Amasxniha, 
chaîne  de  montagnes  de  l'Asie-Mineure,  se  détachait 
du  Caucase  près  des  sources  du  Phase,  et  formait 
deux  branches,  l'une  qui  s'étendait  à  l'E.  de  la  Col- 
chide,  l'autre  qui,  se  prolongeant  dans  l'Arménie,  se- 

Ïiarait  la  Catarzène  et  la  Chorxène  au  N.  de  la  Basi- 
icèneetde  la  Caranitide  au  S. 

MOSCHOPULE  (Manuel) ,  nom  de  deux  grammai- 
riens grecs ,  contemporains  et  cousins.  Le  plus  an- 
cien, né  dans  111e  ae  Crète ,  florissait  sous  l'empe- 
reur Manuel  Paléologue  vers  la  fin  du  xiv*  siècle;  le 
2*,  de  Byzance,  fut  du  nombre  des  Grecs  qui,  après 
la  prise  de  Constantinople ,  cherchèrent  un  asile  en 
Italie.  Moschopule  de  Crète  est  auteur  d'une  Gram- 
matre,  publiée  en  1540  à  Bftle,  àa  Scholiêg  9wr  Hé- 
siode oui  se  trouvent  dans  VHÙioée  de  Heinsius,  et 
iwr  V Iliade,  publiées  à  Utrecht  en  1779  et  complétées 
par  Bachmann  en  1835,  et  de  notes,  encore  inédites, 
sur  les  HéroUquet  de  Philostrate.  Moschopule  de  By- 
zance est  auteur  d'un  Choix  de  mott  attiques,  impn- 
mé  à  Venise,  1524;  on  lui  attribue  un  traité  de  gram- 
maire élémentaire ,  d'orthographe  et  de  prononcia- 
tion ,  connu  sous  le  titre  de  Perisehédôn ,  dont  R. 
Etienne  a  donné  une  magnifique  édition  en  1545, 
réimp.  à  Vienne  en  1773  et  en  1807.  On  ne  sait  au- 
quel rapporter  une  Vie  d^ Euripide,  insérée  dans  plu- 
sieurs éditions  de  ce  poète ,  et  un  Traité  tur  les  carrés 
magiques t  trad.  en  latin  par  Lahire  en  1691.— Titze 
a  donné  à  Prague,  en  1822,  les Optuevla  gramma- 
tica  de  Moschopule  de  Crète,  d'après  un  nouveau  ma- 
nuscrit, avec  une  dissertation  sur  les  deux  cousins. 

MOSGHCS ,  poète  de  Syracuse,  florissait  vers  280 
av.  J.-C.  Elève  et  ami  de  Bien  de  Smyme,  il  excella 
comme  lui  dans  l'idylle.  On  ne  sait  rien  de  sa  vie. 
Parmi  le  petit  nombre  de  pièces  qui  restent  de  lui, 
on  remarque  VAmour  fugitif,  VÈfUèvement  d^Eu- 
rope,  et  surtout  Vldylle  sur  la  mort  de  Bion.  Ses 

Eoésies  se  trouvent  avec  celles  de  Théocrite  et  de 
ion.  Elles  ont  été  éditées  séparément  par  Heskin, 
Oxford,  1748;parJacobs.  Gotha,  1795,  et  Wakefield, 
Londres,  1795.  Elles  ont  été  trad.  en  vers  français  par 
Longepierre,  1886,  et  en  prose  par  Gail,  1795. 

MoscHus  (Jean),  moine  grec  du  vi*  s.,  vécut  sons 
les  règnes  ae  Tibère  II  et  de  Maurice,  et  mourut  en 
620.  Ilvisitala  Palestine,  la  Syrie,  l'FIgypte,  et  laissa, 
sous  le  titre  de  Leimon  (pré  ou  verger  spirituel),  les 
Vies  des  saints  qu'il  avait  connus.  Ce  recueil  a  été 
publié  dans  les  collections  de  Fronton  du  Duc  et  de 
Côtelieret  traduit  en  français  par  Arnaud  d'Andilly. 

MOSCOU,  Jfosiboa  en  russe,  Mosqua  en  latin  mo- 
derne. V.  de  la  Russie  d'Europe,  autrefois  capitale  de 
toute  la  Russie,  auj.  ch.-l.  du  gouvt  de  Moscou,  sur 
la  Moskova  et  2  autres  riv.,  par  35*  13' long.  E.,  55<' 
45lat.  N..  à775  kil.  S.  E.  de  St-Pétersbourg  et  à  2945 
kiL  N.  E.  de  Paris  parVilna;  400  000  hab.  Siège 
d'un  métropolitain  grec  ;  consistoire  luthérien  ;  cour 
crimindle ,  haute  cour  civile,  trib.  de  commerce  ;  ce- 


^me  plénipotentiaire  au  congres  de  Cambrai  en   lèbre  université,  fondée  en  1755.  et  très-fréquentée, 
IT)]} reçut  en  1722  le  ministère  de  la  marine,  et  en  I  avec  bibliothèque ,  musée  d'histoire  naturelle,  ca« 


IlOSE 


—  1306  — 


HOSK 


binets  de  médaiUet  «t  4»  pbjaiqm,  «hiervatoini  et 
imphoerie;  inelilul  on  gymiaae  xioMe^  avee  biUio- 
ihkqM  ;  inelltut  de  8«B-Cfttierwe  poin  les  éemoieeUet 
ibeblae;  tnttieet  Lazareff,  a^ree  bibUotbàque ,  typo- 
gra^ie  el  ooUeelioM;  aoadéoai*  greegue ,  eeadènùe 
impériale  de  aiiédeciae  et  de  ohiraraie  ;  éeele  miU- 
Uire,  dite  Corot  de  Codeiê  dit  Vmméi.  écoiee  de  chi- 


ehitecUiM.  d'egrieukure,  de  oomeieroe,  elc.  Société 
deaaaUiFaiislee,eQe.  des  acàeaeeeeliyeiqiies  et  aéàif 
calea,  dliialoire  etd'aatiqiiiléa.  de  littéraUi»«d'é- 
coBomie  rurale,  ele.  Uoaco«i  ofirait  jadie  un  aspect 
asiatique  q^ik  sefiaoe  chaque  jour:  elle  est  carafe 
aoi.  reiaafquabie  par  tes  ianenbraoka  coupoles  iky- 
rées  Ott  peiotesea  Tert,  laa  rinrhniw»  sesnennaent» 
de  tous  les  âges  et  de  tovtes  les  arcbitectutes,  et  par 
ses  4  quaKieraqai  forment  4  cerclas  eomoeatrifoes  : 
la  ville  de  Tene ,  la  ville  Blaacbe,  la  ville  CbâBoise, 
et  au  ceatre  la  Kramlia,  citadelle  et  anc.  palaù  des 
curs  (F.KaaiOLiH).  fidifices  :  k  Pakis-Aagulauxdaat 
le  revéteneul  tft  à  facette^,  les  palais  des  Aoti- 

r'tés,  du  Patriarche,  du  Sénat,  les  Enâkuts-Trauvéa, 
Bazar;  la  tour  divan  la  Grand  (la  plus  baute  de 
la  ville,  eloA  jadis  étaii  ana  docbe  pesant  ifôOOO 
kilog.);  l'arsenal,  le  tbéàtie,  la  giande  salle  po4ir 
l'exercice  des  troupes;  la  catbédrale,  ks  ègliaes  St- 
Micbely  N.*-D".  de  Kazao»  de  l'Anafloctatioa  ;  «elle  de 
Waesili-Blagenol,  bfttie  en  làô4  an  mémoire  da  la 
conquête  de  Kaaaa.  et  qui  ofTw  toutes  les  caukafsde 
ra.rc-e»-€iel.  Soperoes  places,  beUes  promenades  pu- 
bliqaes,  aembreuK  caaaux  et  pools;  hApitaua  nom- 
bceux  et  magniiques.  Cheanns  de  te  pour  St-Pé- 
tenbourg  et  autres  villes.  laduatrie  :  velours,  satins, 
taff^as ,  ndums;  drapa ,  chapeaux ,  papiers  peinU, 
paasementerie,  tanneries,  brasaede»,  etc.;  fonderie 
de  caaoaa.  Commerça  trés<actif  :  Moscou  est  oomxae 
l'entrepét  eatre  la  Russie  occidentale  d'une  part,  la 
Russie  d'Asie.  l'Asie  centraJa  et  la  Gbiae  de  Vautre. 
—  Moscou  n'était  qu'un  village  avant  louri  i  (Dol- 
gorouki),  qui  en  fit  une  ville  vers  1147.  La  chute  du 
grand  prineipai  da  Kiev  par  suite  de  rinvasioa  mon- 
gole  <1 2:i&>.  et  roccupatioa  de  taut  le  sud  de  la  Rusic 
par  les  Tartares  de  la  Horde  d'Or,  firent  prédominer 
cette  viUe,  en  mième  temps  que  la  ligne  des  priacesde 
Moscou  devenait^  à  partir  d*lan>slavll  (123^,  la  dj- 
aastie  des  grands  pnaces  de  Russieou  czars.  De  IdUO 
i-2703,  elle  fut  seule  la  vraie  capkale  de  la  Russie. 
Plusieurs  fois  elle  fut  assiégée  ou  prise  :  par  Ûlgierd, 
lâ6»-7â;  par  Toktamouicb,  1383  ;  par  lédigéî,  140B; 
par  Dmitri-ILbemiaka,  144S^paf  les  Tartves»  1461 
«t  1477;  par  Otrepief,  t0Oi;  par  les  Polonais,  sous 
la  conduite  de  Laoislas,  fils  de  Sigismond  III,  1^11  ; 
enfin  par  Napoléon,  1812;  ma«s  alors  Rostopcbia  y 
allema  ce  fameux  incendie  qui  consuma  la  ville  pres- 

2 lie  entière.  Moscou  commença  dès  1814  à  se  relever 
e  ses  ruines  ;  elle estaej.  plus  héù%^  et  plus  ricbe que 
Jamais.  St-Pétersbourg,  fondée  en  I70;i,  lui  a  ravi  le 
nmg  de  capitale;  mais  Moscoaeat  restée  la  viUe  cbé- 
fie  des  Russes,  leur  «ttie  aawils;  c'est  là  aue  les 
czars  se  font  eouronaer.  —  On  appelle  Paix  ieMos- 
€0u  un  traité  signé  danacetts  ville  en  1686,  entre  la 
Russie  et  la  Pologne  :  Sobiesky  faisait  de  grandes 
concessions  k  la  Russie  pour  obtenir  son  appui  oontn 
les  Tartares  et  les  Turcs. 

MOSCOU  (Gou^t  de^,  entne  ceux  de  Tver,  Vladimir, 
Rlazan.  Toula,  KaJenga,  Smolensk  :  236  kU.  sur  216  : 
2SM)0  kîL  carnés;  environ  1400000  bab.;  cb.-!., 
Moscou.  Beaucoup  de  riv.  (Oka,  Mosfcova,  KJiazma, 
elc4,  109  lacs^  Blé,  cbaavre.  Un,  boubloo,  etc.  In- 
dustrie très>développée  :  au  moins  600  manuiactttres« 

M06GOV1B.  F.  aufisiB. 

MOSELLE  (la) ,  MûieilOy  riv.  de  France  et  d'Allema- 
gne,cut  A  Bnsssang  (Vosges^,  coule  au N.,  au  N.  0., 
puis  au  N.E.I  baigne  RemireoMnt,  fipinal  (Vosges), 
Toulot  Poal4rMouaBon  (Meurtbe),  Meta  etTbionville 
(Moselle);  puis^entraet  dans  les  fitaUpruasieBfi.arrose 
Tiiôves,  Berncastel»  Zeli,  et  se  jette  clans  le  Rhin  par 
la  r.  g.  à  CoblenU.  Cours,  500  kil.  dont  300  en  France. 


SOe ffeçeit,  Adroite,  la  Meurtbe,  la  SeiUa,  la Sarre« 
et,  à  gaucbe,  Je  Madon,  roroes,  la  Sure  et  la  KiU. 
Oa  fféceUe  d'eiceUent  vin  sur  les  côtes  qui  la  beideni. 

MOKLLB  (dép.  de  h^,  dép.  du  N.  B.  de  la  France, 
borné  au  S.  par  oahii  delà  Meurtbe,  A  VIL  par  celui 
du  aas-Rhia,  A  l'O.  par  le  dép.  de  la  Meuse,  au  N. 
par  la  Luxembourg,  la  Praese  et  la  Baviéra;  4464^7 
aab.  :  &3'2fl  lûL  carres;  cb.-!.,  Meta.  Il  aété  formé  aux 
dépensde  la  LarEaine  et  des  Trois-£vécbés.  11  olbe ,  à 
rs.  et  A  ro«  des  mantagoas  pea  élevées»  ramificalions 
das  Aideaaea  et  des  Vesgas;  ilesta«reaéduS.aBM. 
parla  riv.  oui  lut  donne  ses  nom,  et  est  siHanné  par 
le  cbamin  oe  Jsr  de  PSst.  Fer,  bouille,  manganèse, 
grès,  ^uaru^  pUtae,  cbanx,  belle  pierre  de  taille. 
terre  A  potier  et  A  ceeuseta.  Gcains,  vins,  fruits.  )è- 
(irumes,  cbanvre,  pommas  de  terre;  yiplmies  boie 
Focgeaet  usines  A  ter  (scies,  bana,  râpea,  ftéle,  acier, 
etc.);  sucne  de  bettecavea,  buiAes^  eaex-de-vie.  viaei- 
gre;  acides  rnsnérana;  lainagaa,  toiles,  centtures, 
b^pMuis,  eta.  —  Ge  dép.  a  4  air.  CMeU,  Sarregue- 
mines,  Briey,  TbiouviLe),  *n  cant.,  et  630  aam  mâ- 
nes; il  appartiaat  A  la  â*  divisée  militiafe,  a  une 
eourimpéa.  et  «névèsbé  A  Mets. 

MOSER  (J.  J.),  pubUoate»  n«  A  Sluttgarden  1701, 
mort  en  1786.  psoiessa  ledeoh  à  Tubiogueet  àPracc- 
fert-^or-lXhîer,  et  pempiit  diverses  missieoa  pobti- 
qaes.  Il  eut  avec  alusieurspriacesde  raliemagne  de 
flU  démêlés  qui  le  dégoètéreat  des  aibives  :  U  se  li- 
vni  niera  tout  eotier  A  l'étude  et  s'eccopa  surtout  de 
fixer  le  droit  positif  des  peuples  de  TiSurope.  U  a  pu- 
Idié  sur  cas  mati&pea  une  foele  de  voluans,  dont  oa 
porte  le  noorive  A  pluade  btXk  Les  priacipaïux  sont  : 
ÀneisnDnitpuMieéérAUewmgme,  1727:  Plan  de  le 
ceasiilulsoe  mederea  de  PÀlltmmgmt^  1731  ;  Prmct- 
pes  du  Droit  4n  eaiteaf  eufopeaajMt  e»  lemfpi  de 
guerre,  I7U;  JBrrot  du  plus  WMderme  IhoUéêspem- 

Slet  d^Europe  en  paix  ei  e»  gtterre,  Stuitgard,  1777- 
[),  lOvoi.  in-g,  vaste  ouvrage  auquel  il  ameuta  en- 
core des  SuppléinmU,  —  flon  fila,  Frédéric  M. ,  1731  - 
98 ,  coneeiUer  auUque  de  HeBse-Hooaboufg ,  puis 
administnieur  du  comté  de  FalkenateiA,  enfin  1*  mi- 
nistre et  cbanoeiier  A  fiarmetadt,  a  écrit  sur  les 
mêmes  aatièrM  des  ouvrages  astioiés,  entre  autrea  : 
Ilsaoir<rr<tjargqiissd'uitaeut?gretneldesei»mèatsfre 
(tiad.  par  Cbampigay,  1791>;  Recueil  des  reait  de 
Sëm^-Emfire  remase. 
MOSEg.  F.  MoISK. 

MÛSttBIM  (Jean  LauraMt  de)«  aavant  tbéelogien 
protestant,  né  A  Lubeck  en  1694,  m.  en  J7&&.  se  fit 
remaïquer  es  benne  heure  per  une  vaste  érnaitieii. 
Le  duc  de  Brunswick  lui  donna  en  1731  une  obaire 
de  théologie  à  l'Université  d'Helmstmdt,  cbaire  qu*U 
cnnaerva  jusqu'en  1747;  puis  ii  fut  appelé  par  rélec- 
teur de  Hanovre  A  Gœttingue  cérame  professeur  de 
tiiéolcgie,  avec  le  titredecbaiMselierderUniveraité;  ii 
y  resta  juaqu'A  sa  mort.  Mosheim  a  rendu  d'ineootes 
tables  services  A  l'bistoive  ecclésiastique,  mais  il  Vi 
plus  d'une  Cois  travestie  et  ne  s'est  pas  toujours  aaea- 
taé  juste  envers  les  catholiques.  Ses  ouvrages  princi- 
paux sont  :  les  imêUuU  d^hietoire  eecléeiaeUfue,  en 
latin,  1726  et  17&6,  un  Suai  d'une  hietoire  impar- 
Haie  des  kérétiquee,  1748;  un  recueil  de  SeriRoe«, 
1747 ,  renidés  ceeame  des  aaodéles  du  genre;  la  Jfo- 
rakde  Vgerimre^aaà  a  obtenu  phisieuraéditiens;  une 
traduetktt  latine  dis  rivtfeliecntol  ayalem  de  l'Aniglais 
Cudwerth ,  1 738  et  1 7»,  «vec  d'iaportanteaaiblitieiis, 
et  une  foule  de  diasertatwns  particulières  sur  divers 
points  d'histoire  ecclésiastique,  notamaaent  aur  le 
rapports  du  Platonisme  avec  le  Cbristianieme. 

MûfiKOTA  ou  Moexva,  riv.  de  la  Husâe  d'fiuvepe , 
prend  sa  aouvœ  ptèsde  Gjatcb*  danslegowtdeSmo- 
leneA,  oouie  A  TE.,  entre  dans  le  gowvt  de  Moscou, 
passe  A  Mejaisk,  Xvenigerod,  Mobcou;  puisée  dirige 
au  S.  £.,  et  se  jette  dans  l'Oka  près  de  loleauia; 
cours.  400  kiL  ~  Sur  ses  bofds,  près  du  village  de 
Boramne,  les  Fmnçais  remportèrent  sur  les  Ruaaes 


a 


une  sanglante  victoire,  le  7  septembre  1813  :  le 
rôchal  Ney,  qui  y  avait  le  plus  contribué,  reçut  à 


HOST 


—  1307  — 


MOTA 


la  sut»  de  eetta   bttailte  le  titre  de  prkice  de  U 
Voskova. 

MOSLEMAB,  cafitaîDe  anbe,  l'un  des  fli  d»  «a- 
tilÉ  Abd-ei-Méteà,  comaieiida  les  armées  aesulaïa- 
net  Me  ie  règne  et  ses  frères  W&lid  I,  Seliman, 
Jèàd  II  et  HesBfaaiB,  eooquit  ic  Pent  si  PAriDéiiie 
(10S),  assiégée  OanelaiiliBoiile  en  71T ,  mais  sans  sue- 
cèi.  ^Hiâ  Té2id-ite-  IfeUeb  et  k»  Tem  SJtmn, 
et  rédsisit  le  CkinmtL  Q  «.  en  739l 

MOSQmTOS,  peHfilKle  de  VAinénaue  central», 
dus  le  ^uetémela  orienid,  à  HE.  de  rftiat  de  Hoa- 
dans,  eaN.  E>  de  oehii  de  Micaiegoa,  donne  soBOom 
à  une  vaste  baie  qui  s'éfiBnd  le  kmg  de  laNo«T,-Gffe» 
nade  et  àa  GvaÉeanla»  et  eui  a  iàO'  iûl.  de  large  sur 
170  de  peeiondeBr.  Ce  penpie,  jadis  pemèceaKetpais- 
flMt,  assiedècûiéfar  faousdeespinfiQeuietparles 
maladieeni  es  sont  k  auile,  ae  compte  fius  guères 
qae  lOM  iooHBeeea  état  de  porter  ke  aeme».  U  a  un 
mi,  qm  eleet  placé  jeas  la  protection  de  TlDgleleife, 
ce  ^Ht  a  asaoBé  gueiqQee  cenfftstHliani  entre  les  âa- 
1^  «I  dmss  Biass  d*Aaaénque. 

mOMPUl,.  MaMOTtom,  Jftawneen,  ^  de  U  Tar» 
qaie  tf  Asie  (él-Bjécifeli),  ck.4w  du  pachafik  de  mm 
nom,  aar  la  c  dr.  du  Tigre,  àS70  kil  N.  0.  de  Bag« 
dad;de40àfi0  009b.,docteBT.  H)  OOa  Chrétiens 
Nastoriene.  ftésidenee  d'ua  patiâardie  dialdéea  «»- 
tbelifiM.  MaïaaTecfMsésettoevs^cliAtaaadansaBe 
Ife  d8Tiae;r«ss  étraites  et  sales ;maJaoQs en  tenw 
pour  la  ptopBfft;  vingt  masquées,  dix  églises^etcBaÎDS 
nomlceux.  ladosthe  et  eomcHeoe  assez  actifis,  mais 
«a  dAesésMe.  Q^Cte  ville  adonné  eon  nom  à  la  mette 
arims;  ceasadant  on  ne  ftàt,  avjourdliui  d«  mains, 
qu*7  tMufoe  et  imprimer  en  coalaar  ce  tiseii,  ^ai 
mal  de  fHiadDasIaa  par  Bassora;  Tekurs,  tape, 
sellene,  armes,  usines  à  ieret  aeier- gandcofluierce 
de  Boii. ^  MfleaoQl,  on  platée  le  village  de  iloanta, 
otaé  teat  aaprèe,  an  S.  E.^  occupe  ea  wtie  l'eespft»- 
csceeatde  TaBc.  Niai  va.  Elie  eut  penilant  lengteBops 
des  saltaaa  partmvAîerB,  semais  am  califes;  «lie  lut 
aascagée  à  ainsieaiB  lapeiees  :  par  Saladia,  par  les 
Hsi^sk,  pw  Tamrka.  Madir-Cfaak  l'assiégea  vai- 
nemeet  ca  1741.—  Lepacfaâlii,  quiosmprcnd  raoc. 
Mmsetemia,  est  sitttëe  enkre  le  Diarbéku  aa  N.  et  à 
ro., VuakrAraln  aa  S..,  ette  Kaurdistaa  turc  à  l'I.; 
ISOQM  hrii.,  la  piaoert  Koardes.  11  est  oualqaelob 
régnée  camaaeuiM  dépendance  de  cebsi  ae  Bagdad. 

HOnAŒT-MLLAM,  caUfie  abbeeeâde  de  Bi^dad. 
Ibl  aiissar  la  ltéoeen944,  à  kplace  de  sea  père  Kot- 
taly,  mr  l'èaair^-oaiara  Teuaoun,  et  nefutyceoime 
mt  ptfàUmmmuw ,  qu'an  instrument  passif  entre  ks 
msins  de  se»  aaaislresb  Après  16  mois  de  règ&e,  il 
fol  déposé  par  le  Bouide  Moez  ed  Daulah,  que  ses  su- 
JBli  oppriBuBa  avaient  appelé  à  kur  secours,  fut  privé 
ds  la  vue  et  relégué  dans  une  prison,  o*  il  moarot 
«I  hsat  da  qnatre  ans  (949). 

llOSTAJ»IUt-BILLAH;caUfe  abbassideés  Bagdad, 
fils  et  aiccasaaur  de  llectady,  s'assit  sur  k  tréne  à 
lésas,  ca  lOM,  et  mearat  en  1118,  après  un  règne 
de  )4  snsw  inate,  généreax  et  ami  des  lettres,  il  n^ 
^cepaadanfc  point  ksqualitéad'ua  prince  :  il  sabit 
ie  joug  du  turciaifciaroc.  C'est  soussoncaliCst  que  ke 
GBÉséss'ampMnàrent  de  Jérusakm  (1099). 

HOfiTAPir-fllAïa-AUJUi,  califoai^basside,  sue- 
«Uaea  1170  à  son  pèca  Iftestaiu^,  et  moaratea 
Htt,  aprée  on  nègne  glecieua.  Son  lieuteuant  Sala- 
^  aftanehiC  fSgfpte  du  joug  des  Fatimiites,  et  mit 
siaiiiB  leaBean  sahieme  qui  divisait  l'Islamisme. 
JUîÂ&àJeBMj  Canmna,  v.  de  l'Algérie  (Oran), 
^L  de  division  n^ilaire  et  soue-préfedisse,  à  1  k. 
àt  la  lèiiierranèe,  pzée  de  l'eminiidiure  du  CbéUf , 
et  àttk.  M.  E. d'Oran; 8000 hab. Bon  port;  ciCadelk 
<!•  Ustaaara^La  ville  est  bâtie  en  amplihhéâlre  etdi- 
Tiiée  en  2  parties  par  k  raisseau  tt'Ala-fiefiBa.  Set 
f«ntie;  ceianerce  de  fruits  seca,  céréales,  kiaes, 
paam,  elc^  Tanaeiiea,  nasoqaineries,  fkbciqaes  de 
(«pis.  HssBa  de  kine  et  kmaets  Ivadés  poar  ke  Aiir 
kêb  Oecanéa  par  lac  Fianfsie  en  1833* 

MOStSn  ,  calife  abbasside  de  Bagdad  en  8é2 ,  fat 


perlé  an  trône  par  k  milice'  tarque.  n  efcbeadoima 
aux  conseils  de  ses  tevoris,  vît  sas  sujets  se  sou» 
leeerpluskurs  fois,  frit  assiégé  dans  Baadad  par  ks 
rebellée,  et  okfigé  (rabdiquer  en  (kveur  de  son  eeasÎB 
■otac,  qni  ne  tarda  pas  à  k  (kire  périr  (866). 

MÙgtAWMEBf  ceMfe  abbasside  de  Bc^ad ,  suc- 
céda à  son  père  Moetafy  en  1160.  Il eal  d'abord  àré- 
prtmer  k  rèvoftie  dTan  de  ses  frères  ;  devenu  paisible 
poesesssur  dii  tréœ.  il  çeaveraa  avec  sagesse.  Néan- 
moins, il  moarut  empoisonné,  en  1170. 

MOÉTAIISEB,  caliK  abbaande  àe  Bagdad,  succéda 
en  1 220  &  son  eère  Bliaber ,  obtint  famour  de  ses  su- 
jets par  m  géaerceitè,  protégea  les  kttres  et  les  arts, 
et  bâtit  QDnunettxcoDége  qui  reçut  son  mna.  Ileot, 
dans  se»  dennèfca  aan^,  à  repousser ane  invasion 
des  Mongols.  Bm.  en  1243,  â  &1  aoe. 

HOSTAHCEa  (Abmed),l*'ci^e abbasside d*Êff7pte« 
frère  du  préc..  écbeppa  au  massacre  ée  sa  famille 
après  k  prise  neBagdad  par  Honlagou,  en  1258  ;  se 


réfugia  en  £gyple,  fat  reconnu  pour  calife  par  Bi- 
bars ,  qui  régnait  dafie  ee  pa^s,  et  en  obtint  des  se- 
cears  paar  reconquérir  Betgasd;  mais  U  écboua  et 
périt  ea  combattant  ks  Tartaras,  1260. 

M0STJLNS£R,  roï  de  Tunis  en  1249,  fut  attaqué  et 
vaineo  par  S.  Lonis  qui  mit  k  siège  dev^t  Tunis 
(1270).  fl  ae  Alt  sanvé  oae  par  la  Deaâe,  qni  ravag» 
kcamp'des  Français.  Après  k  niurl  de  8.  Louis,  il 
obtint  la  paîi  de  PMlippe  k  Bardî.  B  mourut  en  1 27  6. 

HOSTAB,  V.  da  Bosnie,  dans  rOerzegovine,  sur  la 
Nareaia,  àêO  kit.  n.  O.  de  Trépigné  et  à  H  k.  S.  O. 
de  Basaa>6érail;  16*000  bab.  Svècnégrec.  Vieui  pent 
romain.  Armes  damaequinées. 

lf08TABCHE9,calife«bbasBideâeBB9dad,suceéda 
SB  1118  k  son  père  MsetBdber.  Aérés  sfvoir  réprimé 
une  révolte  de  son  frère,  ilessayaoe  s'affranebir  delà 
tyramik  des  ém-rre;  mais  il  fut  vaincu  et  pris  per  f  un 
<reux  en  1 13&,  et  périt  peu  après  assassiné. 

MOSTASBM ,  dernier  calife  abb»8ide  de  Bagdad, 
succéda  en  12%3  â  son  père  Mostaaser.  Tout  entier 
aux  ptaisirB,  il  abandonna  le  sein  des  aflbires  à  ses 
femmes  et  â  ses  courtisans.  Une  querriile  religieuse 
existait  alors  à  Basdad  entre  ks  Sunnite»  et  ks 
Chyites  :  Uostasem  fit  piller ksprepriètésde  ces  der- 
niers, que  protégeait  sonvisir  Howaied-Ëddin.  Celui- 
ci,  pour  se  venger,  appela  Houkgau,  frère  du  Khan 
des  Mongols,  et  lui  livra  Bagdad.  Au  milieu  du  mas- 
sacre, Uostasem,  par  k  censeH  du  perfide  virir,  se 
rendit  au  camp  d'Hoalagou  ;  mais  le  roi  barbare  le 
retint  prisoaaier  avec  ses  deux  flk  et  k  fit  bientôt 
mettre  à  mort  (I2S6).  Mostasem  était  âgé  de  42  ans 
et  en  avait  régné  16.  Bn  Vu  déteignit  k  I"  dynastie 
das  Abkas.sides,  qui  avait  réené  è  Bagdad  &e8  ans. 

MOKYWfeQOBS,  ¥Mynflsa,  pe«ide  barbare  de  l'A- 
sie-Miaeuve,  babitail  les  bords  du  Pont-Euxin,  entre 
ks  Cbalybes  et  ks  Tibaréniens,  près  des  villes  grec- 
ques de  Cérasonte  et  de  Phamaeèe.  Ils  n'avaient  pour 
demeurée  qne  des  arbres  au  de  petites  tours  de  bois 
(d'oé  kur  aom,  formé  du  grec  mosya,  tour,  et  oiker, 
maison)  du  baatdesquelksils  attaquuent  tes  passants. 

MOTABŒD,  calife  abbasskie^  succéda  kson  onde 
Hotamed  en  8B2.  Ge  prince  allia  k  prudence  à  k 
fermeté,  maintint  les  grands  dans  l^bérssBDoe,  dimi- 
nua les  ÛBpôts  et  protégea  ks  savants.  11  traita  les 
Alides  avec  beaaeoup  de  faveur,  vainquit  les  Kamur 
tbea,  mit  &)  k  k  dynsstie  des  Soflàiides  et  pépava  ks 
désastres  causés  k  fa  Mecqne  par  l'mvasioa  des  Sar- 
matbes.  H  mourut  en  902,  après  9  ans  de  règne. 

MOTA^Y,  calife  abbasside,  fut  prockmék Bagdad 
en  669,  voulut  faire  des  réftnrnss  dans  ks  mœurs  et 
la  religioa  et  abattre  rmsokDoe  de  k  mifice  turque; 
mats  il  fut  au  bout  de  peu  de  mok  attaqué  par  cette 
Biérae  milice  et  périt  en  sedéfendant  bravement,  870. 

MOTAIRD,  calife  abbseside  de  Bagdad ,  succéda  k 
son  coasin  Malady  en  870.  n  régna  23  ans.  pendant 
ksquek  il  ne  prit  aacune  part  aui  événements,  kia* 
saut  l'aatorité  â  son  frère  Ifownflkk.  Sous  son  règne, 
la  Perseorienlaket  l'ISlgyptese  décaebèrent  do  kali- 
lat  :  FuM  se  sonmitk  k  dpiastkdes  Sofftridee,  l'a» 


MOTT 


—  1308  — 


MOUK 


tre  àcelle  dei  Thoulounides.  Il  mourut  à  la  suite  d*une 
débauche ,  en  892,  à  Tâge  de  51  ans. 

MOTASSEM,  calife  abbasside  de  Bagdad,  4*  fils 
d*Han>un-al-Raschid,  régna  de  833  à  842  de  J.-C.,  se 
montra  intolérant  dans  les  querelles  religieuses.  Il 
créa  la  milice  turque,  qui,  dans  la  suite ,  détrôna  les 
califes,  mita  mort  le  sectaire  Babek,  chef  des  Ismaé- 
liens, qui  s'éuit  révolté  (837),  repoussa  Temp.  Théo- 
phile et  tua  30000  hommes  de  son  armée.  Il  fonda 
la  ville  de  Sermenral  et  en  fit  sa  résidence. 

MOTA  WAKKEL,demier  calife  abbasside  d'Egypte, 
était  sous  la  domination  du  mamelouk  Kansou-al- 
Ghaury  ;  il  combattit  avec  lui  Tempereur  des  Turcs 
Sélim  1  (1516), mais  il  fut  fait  prisonnier  et  forcé  de 
renoncer  à  tous  ses  droits.  Il  resta  4  ans  captif  à  Con- 
stantinople,  etrevint  ensuite  en  Egypte,  où  il  mou- 
rut en  1538-  En  lui  s*éteignit  définitivement  le  titre 
de  calife,  que  sa  famille  avait  possédé  800  ans. 

MOTA  WAKKBX^BiLLAH  ^  cslife  abbassido ,  régna  à  Bag- 
dad de  847  à  861 ,  soumit  les  Chrétiens  et  les  Juifs  aux 
plus  cruelles  avanies,  se  déclara  Pennemi  d'Ali  et  de 
sa  postérité,  et  défendit  le  pèlerinage  à  son  tombeau. 
Son  propre  fils  le  fit  périr,  de  concert  avec  la  milice 
turque. 

MOTA£,  calife  abbasside  de  Baffdad  (866-869), 
remplaça  son  cousin  Mostaln ,  forcé  d'abdiquer,  et  ne 
tarda  pas  à  le  fiiire  périr.  Il  tenta  de  s'affrancnir  de 
la  tutelle  de  la  milice  turque  :  ayant  échoué,  il  voulut 
abdiquer  pour  avoir  la  vie  sauve,  mais  il  fut  plongé 
dans  un  cachot,  où  on  le  laissa  mourir  de/aim. 

MOTAZALITES,  sectaires  mahométans.  qui  se  rat- 
tachent à  la  secte  d*Ali,  soutiennent  que  Dieu  ne  pos- 
sède point  d'attributs  qui  soient  séparés  de  son  es- 
sence, que  le  Coran  n'est  point  incréé  ni  étemel,  et 
rejettent  la  prédestination. 

MOTIERSouMOTiBRs-TRAVBRS,  vge  de  Suisse  (Neu- 
chatel),  dans  le  Val  de  Travers,  à  22  k.  S.  0.  de  Neu- 
chatel.  J.  J.  Rousseau  l'habita  de  1762  k  1765 '.c'est 
la  qu'il  écrivit  ses  Lettres  de  la  Montaane, 

MOTIN  (Pierre),  poète  médiocre,  né  à  Bourges,  m. 
vers  1615,  a  laisse  quelques  pièces  de  vers  que  l'on 
trouve  dans  les  recueils  du  temps.  Boileau  a  dit  de 
lui,  dans  son  Art  poétique  (IV,  v.  39  et  40)  : 

raime  mieux  Bergerac  et  sa  bnrlesqae  andaca 
Que  ce»  vers  où  Motin  se  morfond  et  noos  glace. 

MOTRIL,Ftrmttin  JttZtuiii,v.  d'Espagne  (Grenade), 
à  58  k.  S.  £.  de  Grenade  et  à  8  k.  E.  de  Malaga,  non 
loin  de  la  mer  ;  12  000  hab.  Port  sur  la  Méditerranée. 
Canne  à  sucre,  rhum .  salpêtre  :  mines  de  plomb. 

MOTTAKY,  calife  abbasside  de  Bagdad,  succéda  à 
son  frère  Radhi  en  940.  Voulant  s'assurer  l'aflection 
et  la  fidélité  de  la  milice  turque,  il  donna  la  charge 
d'^mtr-al-omra  à  Touzoun,  l'un  des  chefs  de  cette 
milice  :  mais  celui-ci  finit  par  le  déposer  et  lui  fit 
crever  les  yeux  (944). 

MOTTEVILLE  (Françoise  bbrtadt,  dame  de),  née 
en  Normandie  vers  1621 ,  m.  en  1689,  était  fille  d'un 
gentilhomme  de  la  chambre  du  roi  et  d'une  dame 
espagnole  attachée  à  la  reine  Anne  d'Autriche ,  et  nièce 
du  poète  BerUut  Elle  s'attacha  dès  sa  jeunesse  à  la 
reine  Anne,  fut  disgraciée  par  le  cardinal  de  Riche- 
lieu, se  retira  en  Normandie,  où  elle  épousa  en  1639 
Langlois  de  Motteviile,!*' président  de  la  Chambre  des 
Comptes,  et  resta  veuve  au  bout  de  deux  ans.  Après 
la  mort  de  Richelieu  et  de  Louis  XIII,  elle  fut  rap- 
pelée par  Anne  d'Autriehe,  devenue  régente,  qui  en 
nt  saconfidente  intime.  Elle  était  en  outre  liée  avec  les 
femmes  plus  distinguées  de  l'époque ,  notamment 
avec  Mme  de  Sévignéet  Mme  de  La  Fayette.  Mme  de 
Motteville  a  laisité  des  Mémoiree  pour  servir  à  V his- 
toire à! Anne  d^ Autriche,  qui  renierment  de  précieux 
renseignements  sur  la  vie  privée  de  la  reine  et  sur  la 
Fronde.  Us  sont  écritsavec  beaucoupde  sincérité,  de 
grâce  et  d'esprit,  mais  un  peu  prolixes.  Ces  Jf^motref 
ne  parurent  qu'en  1723  à  Amst.,  en  6  vol.  in-12:  ils 
ont  été  réimprimésdans  les JT^iotref  reUUifs  à  Vkit' 
4ftre  de  France.  Une  nouvelle  édition  en  a  été  pu- 


bliée en  1855 ,  avec  des  notes  de  M.  Rlaux  et  une 
Notice  de  M.  Ste-Beuve.  Paris,  4  vol.  in-l3. 
MOTTEA ,  V.  de  l'Inde.  F.  matbodba. 
MOTYA,  V.  et  portde  la  Sicile  ancienne,  sur  la  côte 
0. ,  au  S.  du  cap  Drepanum,  dans  une  lie  voisine  de 
la  terre  ferme,  à  laquelle  l'unissait  une  chaussée.EUe 
était  jadis  florissante  par  son  commerce.  Dans  les 
guerres  des  Carthaginois  et  des  Siciliens,  elle  em- 
brassa le  parti  des  premiers.  Denys  l'Ancien  s'en  em- 
para en  392  av.  J.-C.;  elle  fut  bientôt  après  reprise 
Sar  le  Carthaginois Himilcon,  qui,  désespérant  de  la 
éfendre,  en  transporta  les  habitants  &  Lilybée.  Elle 
est.  restée  depuis  abandonnée. 

MOUÇA  pu  MOUSA.   F.  MOUSA,  IMAM  et  MAHOMBT  I 

lfOUGHERON(Frédéric),  paysagiste  hollandais.dit 
V Ancien  pour  le  distinguer  de  son  fils,  né  à  Embden 
en  1633,  de  réfugiés  français,  m.  en  1686,  vint  à 
22  ans  habiter  Pans,  où  il  composa  un  grand  nom- 
bre de  jolis  tableaux ,  d'après  les  sites  que  lui  of- 
fraient les  environs  si  pittoresques  de  cette  ville,  re- 
tourna dans  son  pays  natal  après  une  longue  absence 
et  choisit  Amsteraam  pour  résidence.  Il  se  distingue 
par  la  vivacité  du  coloris,  les  teintes  claires  des  pre- 
miers plans,  la  brume  des  lointains,  la  délicatesse 
des  feuillages,  la  grâce  et  la  liberté  de  la  touche.  Il 
peignait  médiocrement  les  figures  :  il  avait  recours 
pour  cette  partie  à  Helmbreker,  à  Adrien  Van  de  Velde 
ou  à  JeanLingeibach.  lia  fait  aussi  beaucoup  de  des- 
sins à  l'encre  de  Chine.  —  Son  fils ,  Isaac  M.,  dit  le 
Jeune,  né  à  Amsterdam  en  1670,  m.  en  1734,  peignit 
également  le  paysage.  Sa  couleur  est  harmonieuse 
et  transparente,  il  rend  très-bien  la  perspective  et 
l'architecture.  Isaac  était  en  outre  bon  graveur  :  il 
a  gravé  le  paysage;  ses  planches  se  font  remarquer 
par  une  pointe  très-délicate. 

HOUCHY  (Ant.de),  dit  I>emochar^,  docteur  en  Sor- 
bonne  et  chanoine  de  Noyon,  né  près  de  Compiègne, 
m.  à  Paris  en  1574,  se  rendit  célèbre  par  son  zèle 
contre  les  Réformés,  fut  nommé  inquisiteurde  la  Foi 
Il  assista  au  concile  de  Trente.  Selon  Mézeray,  ce  se- 
rkit  de  son  nom  qu'on  aurait  appelé  mouchards  les 
espions  qu'il  employait  à  découvrir  les  sectaires. 

HOCCHT  (Phil.  DB  M0AILLE8,  duc  de) ,  maréchal  de 
France, 2*  fils  d'Adrien  Maurice  de  N.,  né  en  1715, 
fit  avec  distinction  toutes  les  campagnesde  Louis  XV. 
Gouvemeurde  Versailles  lorsqu'éclata  la  Révolution , 
il  honora  sa  vieillesse  par  son  dévouement  :  il  était 
près  de  Louis  XVI  au  20  juin  1792,  et  s'efforça,  bien 
qu'aflaibli  par  l'âge,  de  repousser  les  outrages  adres- 
sés à  son  maître.  Arrêté  en  1 794,  il  périt  sur  l'échafaud, 
avec  son  épouse,  Anne  d'Arpajon.  Il  avait  79  ans. 

MOUÇON.  F.  MOuzoN. 

MOCDANIEU,  Apamée  de  Bithynie?  v.  et  port 
delà  Turquie  d'Asie  (Kodavendkiar),  ch.-Ldelivah, 
à  31  k.  N.  0.  de  Brousse,  sur  le  golfe  de  Moudania, 
Cianus  sinus:  10  QOO  hab.  Environs  délicieux. 

MOUDON,  kinidunum^y,  de  Suisse  (Vaud),  sur  la 
Broyé,  k2hk\L  N.  E.  de  Uusanne;  2500  hab'.  Vieille 
tour  carrée  ;  ruines  romaines.  Longtemps  capitale  du 
pays  de  Vaud,  elle  déchut  quand  ce  pays  eut  passé 
sous  la  domination  bernoise,  en  1536. 

MOUHY  (Ch.  DE  FiEUX ,  chevalier  de),  romancier, 
né  à  Metz  en  <!  702 ,  m.  en  1 784 ,  est  auteur  d'un  grand 
nombre  de  romans  :  la  Paysanne  parvenue  ^  1735  ;  la 
Mouche,  ou  les  Aventures  de  Bigand,  1736;  Mille  eî 
une  Faveurs;  le  Masque  de  fer,  1747.  On  a  aussi  de 
lui  un  Abrégé  de  Vhistoiredu  thédtre  français,  1780, 
et  un  Dictionnaire  dramatique,  1783  :  ces  deux  der- 
niers ouvrages  sont  malheureusement  pleins  d'in- 
exactitudes et  d'omissions.  Mouhy  fut  quelque  temps 
le  correspondant  rétribué  de  Voltaire  a  Paris. 

MOUILDENou  FODNG-TBiAN,v.  de  Tempire  chinoîs, 
dans  la  Mandchourie,  capjt.  de  la  prov.  de  Ghing- 
King,  à  600  k.  E.  N.  £.  de  Péking,  par  41*  50'  latN. 
et  121*  18'  long.  E.  On  lui  donne  15  k.  de  circuit.  Les 
derniers  souverains  Mandchoux  y  résidaient.  Magni- 
fique mausolée  de  Choun-tchi,  l'un  des  premiers  em- 
pereurs de  cette  dynastie. 


MOUL 


—  J309  — 


Mooa 


1I0UK.TAK,  chefs  chargés  en  Turquie  de  la  police 
inlirieure  d'un  quartier,  et  de  Texécution  des  ordres 
tnosmts  par  les  autorités  administratives.  C'est  une 
espèce  de  commissaire  de  police. 

MOULEl  ou  MOULKY.   F.  MDLEI. 

MOULIN  et  mieux  MOULINS  (Aug.),  membre  du 
Directoire,  né  en  1752  à  Caen,  m.  en  1810|  apparte- 
nait en  1789  au  corps  des  çonts  et  chaussées.  11  s*en- 
rdia  en  1791  dans  un  bataillon  de  volontaires  pari- 
siens, devint  promptement  adjudant  de  la  garde  na- 
tionale de  Paris  et  général  de  brigade,  fut  employé 
comme  général  de  division  en  Vendée,  puis  à  l'armée 
des  Cât»^u-Nord  et  à  celle  des  Alpes,  dont  il  eut  en 
17941e  commandement  en  chef.  Appelé  à  Paris  pour 
commander  la  1** division  militaire,  il  fut,  a.:  30  prai- 
rial an  vu  (30  juin  1799} ,  porté  au  Directoire  en  rem- 
placement de  Là  Réveillère,  éliminé  {MIT  le  conseil  des 
Ginfl-Cents.  H  fit  partie  de  la  minorité  républicaine 
et  s'opposa  avec  Gohier,  mais  inutilement,  au  coup 
d^Ëtatau  IS  brumaire.  Néanmoins,  il  finit  par  se  ral- 
lier àrRmplreetreprit  du  service:!]  fut  chargé  en  1807 
du  commandement  de  la  place  d'Anvers. 

MOL-UH.  F.  MOUN  et  DUMOOUN. 

llO€LIirES(0uill.),  littérateur,  d'origme  française, 
né  i  Berlin  en  1728,  m.  en  1802,  remplit  d'abord  les 
fonctions  de  pasteur  protestant,  puis  fut  résident  du 
duc  de  fininswick  à  Berlin ,  et  enseigna  la  philoso- 
phie au  prince  royal  de  Prusse.  On  lui  doit  des  tra- 
ductions dUmmiti»  Marcellin,  Berlin,  1775,  et  de 
rHtftotre  fÂuguite,  1783. 

MOCLDIS,  Molinœ  au  moyen  flge ,  ch.  -1.  du  dép.  de 
l'AIher ,  sur  la  r.  droite  de  l'AUier ,  à  288  kil.  S.  £.  de 
Paris  par  11  routa,  341  k.  par  chemin  de  fer;  17  581  h. 
Svèché,siifl'ragant  de  Sens;  trib.de  l'*  inst.  et  de  com- 
merce; I]roée,  école  normale.  Cest  une  assez  belle 
Nilie,  etoûTon  remarque  surtout  les  promenades  ex- 
térieures, plusieurs  places  plantées  d  arbres,  le  nou- 
vel bétel  de  ville,  la  caserne  de  cavalerie,  le  pont  sur 
l'iiUer,  le  théâtre,  Tanc.  couvent  delà  Visitation  (auj . 
lvcée),qui  renferme  le  mausolée  du  maréchal  Henri  il 
oe  Montmorency,  l'église  du  Sacré-Cœur.  Sociétés' 
d'écoDomie  rurale,  des  sciences  naturelles  et  des  arts  ; 
btUiothèque,  musée,  pépinière  départementale.  Che- 
min de  fer.  Coutellerie  renommée ,  clouteries ,  couve  r- 
Uiiesdelaineetautres,  etc.  Commerce  de  vins,  grains, 
bois,bèUil,  Aux  eny. ,  eaux  minérales.  Résidence  des 
ducs  de  Bourbon.  Pat.  de  Lingendes,  deVillars.  — 
La  villes'est  formée  autour  d'un  château  que  les  sires 
de  fioorboo életèrent  en  ce  lieu  au  x*  siècle,  et  qui 
devint  leur  principale  résidence;  il  ne  reste  de  ce  châ- 
teau qu'une  tour  dite  la  Mal-Coiffée  ^  qui  sert  de  pri- 
son. ~  Quelques  auteurs  ont  cru,  mais  à  tort,  que 
Moulins  occupait  l'emplacement  de  l'anc.  Geroovia 
Bwfnm;  elle  doit  son  nom  moderne  aux  nombreux 
noolins  â  eau  établis  sur  les  bords  de  l'Ailier.  Moulins 
devint  an  zit*  s.  U  capitale  du  Bourbonnais  et  de 
tout  le  duché  de  Bourbon.  Catherine  de  Médicis  y 
coDTogua  en  1566  une  célèbre  assemblée  de  notables , 
àlasuitedeiamielle  fût  rendue,  sur  la  demande  du 
chiacelier  L'Hôpital,  l'ordonnance  dite  de  Moulins: 
cette  ordonnance  ôtait  aux  gouverneurs  de  province 
ie  droit  de  lever  les  impôts  sans  l'autorisation  du  roi , 
décUrait  le  domaine  royal  inaliénable ,  fixait  le 
mfide  de  nomination  et  d^examen  des  juges,  régula- 
'ûût  la  hiérarchie  des  tribunaux,  réformait  la  pro- 
c^^,«i  reconnaissait  aux  parlements  le  droit  de 
remoatotoces. 

■NiW-niGiLBEaT,  ch.-L  dec.  (Nièvre),  A 15 kil. 
S.O.dsChAteau-Chinon,  au  pied  des  mont,  du  Mor- 
^"Bi.lSOOh.ADC.  fortifications,  aiiy.  en  ruines;  église 
pannsnaJi  de  St-Jean,  avec  souterrains  communi- 
on*^ i  m  ancien  château.  Chapeaux,  grosse  dra- 
perie; poteries,  tanneries.  Aux  env.,  mines  de  fer, 
c^wes,  belles  forêts.  —  Cette  ville  eut  jadis  des 
*B%Qeurs  particuliers  du  nom  d'Angiber  (d'où,  par 
eorniption,  celui  d'Engilbert),  fut  prise  en  1471 
IvCAarie^  le  Téméraire,  et  en  1475  par. le  duc  de 
BouriK,c. 


MOULINS  -LÀ-tf ARCHE,  ch.-l.  doc.  (Omo),  A 20  k. N. E!. 
de  Mortagne  ;  900  hab.  Source  minérale. 

MOULOUIA,  Malva,  Malvana.MolocJuitovL  Mulu- 
cAa,  riv.  du  Maroc  (Fez),  nattdans  l'Atlas  par  31 ''54' 
lat.  N. ,  coule  au  N.  E.  et  tombe  dans  la  Méditerra- 
née à  rE.S.  E.  de  Melilla;  après  un  cours  d'env.  4G0 
kil.  Elle  est  souvent  à  sec  en  été. 

MOULTAN,  prov.  de  l'Indoustan  anglais,  à  TE. du 
Beloutchistan  et  du  Kaboul,  a  840  k.  sur  400,  compte 
1 400000  h.  et  a  pour  ch.-l.  Moultan.  Elle  est  arro- 
sée par  le  SindhjleSetledje,  le  Tchennabetle  Ravei. 
Assujettie  aux  Seikbs  dep.  1818,  elle  a  été  annexée 
en  1849  aux  possessions  anglaises.  —  La  v.  de  Moul- 
tan, UrbsMaUorum,  sur  la  r.  g.  duTchennab,  prks 
de  sa  jonction  avec  le  Ravei ,  est  à  300  k.  S.  0.  de 
Lahore.  Elle  compte  env.  70  000  h.  (100  000  suivant 
quelques  voyageurs).  Hautes  murailles,  citadelles; 

3uelques  bâtiments  remarquables,  beau  temple  hin- 
ou.  Université  musulmane.  Manufactures  de  soie  et 
de  fort  beaux  tapis.  Tombeaux  de  deux  saints  maho- 
métans.  —  Moultan  est  une  des  plus  anciennes  villes 
de  l'Inde.  EUe  a  eu  longtemps  son  radjah  particu- 
lier, puis  elle  passa  sous  la  domination  des  souve- 
rains de  D^hi:  elle  leur  fut  enlevée  par  Tamerlan. 
Depuis,  les  Manrattes,  les  Afghans,  les  Seikbs  Vont 
dévastée  ;  soumise  aux  Seikbs  depuis  1818,  elle  leur 
fut  enlevée  par  les  Anglais  en  1849. 

MOUNIER  (J.  Joseph),  né  à  Grenoble  en  1758,  m. 
en  1806,  suivit  d'abord  la  carrière  du  barreau,  fut  élu 
en  1788  secrétaire  des  Etats  du  Dauphiné  et  en  1780 
député  aux  fitats  généraux.  L'un  des  premiers  il  y 
développa  le  projet  d'une  constitution  destinée  à  con- 
cilier les  droits  de  la  nation  avec  ceux  du  roi  et  il 
se  montra  constamment  l'ami  d'une  sage  liberté.  Il 
était  président  de  l'assemblée  aux  5  et  6  octobre 
1789,  et  déploya  dans  cette  circonstance  une  grande 
fermeté,  tenant  tète  aux  factieux  au  péril  même 
de  sa  vie.  En  1790  il  quitta  la  France,  se  retira  en 
Suisse,  puis  en  Angleterre,  et  de  là  à  Weimar  où  il 
établit  une  maison  d'éducation.  Rehtré  en  France 
après  le  18  brumaire  (1799).  il  devint  préfet  d'ille-et- 
Vilaine.  puis  conseiller  d^Etat  (1805).  On  a  de  lui  : 
Contidératùms  tur  le  gouvernement  qui  convient  à  la 
France  f  1789;  RMherchet  sur  les  causes  qui  ont  em- 
pêché les  Français  de  devenir  libres  ^  1792;  De  Vin- 
fluence  attribuée  aux  philosophes,  aux  francs-maçons 
et  aux  Illuminés  sur  la  Révolution  ^  1801.—  Son  fils, 
Phil.  fidouard,  1784-1843,  fût  intendant  de  U  prin- 
cipauté de  Saxe  Wëimar  en  1807,  puis  secrétaire  de 
Napoléon,  intendant  des  bâtiments  de  la  couronne, 
conseiller  d'Etat,  se  rallia  aux  Bourbons  en  1814,  pré- 
sida en  1817  la  commission  mixte  chargée  de  liquider 
les  créances  étrangères,  suivit  le  duc  de  Richelieu  au 
congrès  d'Aix-la-Cbapelle  en  1818,  devint  pair  de 
France  en  1819  et  directeur  général  de  l'administra- 
tion départementale  en  18'il.  lise  tint  à  l'écart  sous 
le  gouvernement  de  1830. 

MOUNIN  (archipel),  en  Polynésie,  se  compose  de 
4  groupes,  dits  groupes  de  Mounin-Sima,  M.-Yolca- 
nique,  M.-Oriental,M.-OccidentaL  Legroupede  Mou- 
nin-Sima, placé  vers  139*  long.  £.  et  27*  lat.  N., 
se  compose  de  89  îlots  habités  par  des  Japonais.  — 
La  plus  grande  partie  de  cet  archipel  répond  à  VAr- 
chipel  de  Magellan  de  quelques  cartes  récentes. 

MODNIS,  nom  donné  chez  les  Hindous  aux  pieux 
solitaires,  aux  savants,  aux  portes  dont  les  écrits  pas- 
sent pour  inspirés.  _ 

MOUNT-VERN  ON,nom  de  plusieun  lieux  desBtats- 


MOURAD-BEY,  l'un  des  chefs  des  mamelouks  gui 
commandaient  en  Egypte  Ion  de  l'expédition  des 
Français,  était  né  en  Circassie  vers  1750.  Il  s'empara 
dès  1776  detoute  l'autorité  en  Egypte,  coniointement 
avec  Ibrahim,  et  tous  deux  se  renairent  indépendants 
de  la  Porte.  Ils  commirent  toutes  sortes  d'extorsions , 
etle  consul  français  lui-même  eut  à  subir  de  leur  part 


MOUS 


—  1310  — 


MOXO 


iaoBi  kMiVlM:  m  mt  iàfoonnoii  de  razpôditJdb 
çaisa  (1796)71  Tanivée  de  Bonaparte,  Mourad , 
idoDDé  d'IhrafaiHL  «ut  à  sapporter  seul  le  IMaau 


fhuiçaise 

abaBdoDDi  d'ihrafaiai,  «ut  à  sapporter  « 

de  la  guerre  :  touiomi  uîncn,  d  repafaîsaait  WajoucB 

«fw  dee  foreee  BOwneUei.  Buftn  il  iiéfiocia«Tee  R16^ 

ber,  q«i  hii  laiam  leffeuvemenientde  la  Hte-fiffypie. 

Mourad  dès  lois  garda  une  fidélité  iB^iolahle  anz 

Français,  et  leur  fournit  même  des  seconracentre  les 

Tuna.  Il  mourut  de  la  peste  «n  ItOL. 

Mooiuj),  sultan  des  Ottomane.  F.  amdbjlth. 

MOIJRADGBA  WOOSSOS,  dtplomata  suédois,  né 
à  CoMUntinople  en  1740,  m.  à  Paris  en  14»!,  «Uit 
fils  du  consul  ds  SuMe  à  Smyme,  mais  originaire 
d'Arménie.  Aprée  atoir  élé  longtemps  iMerprète  de 
rambassadscTe  Suéde,  il  devint  en  1782  cbargéd'af- 
fairas,  pois  ministre  de  cette  puiisasoe  pr&s  de  la 
Porte.  U«ntrepritdefainconnalti«lacivilisaiion  des 
Turcs,et,aprôs  avoir  amassé  dans  ce  but  d'amples  ma- 
tériaux. Tint  se  fixer  à  Paris  pour  rédiger  son  ourrage. 
La  l"  partie  parut  dans  cette  ?tUe  sous  le  titre  de 
Tableau  fféUnl  àe  Cêmpire  oMom«n,  2  ▼.  in-L ,  1 787- 
90;  UIM2*  partie  fut  pabliée  en  1804  soas  le  titre  de 
TabUiauhi*toriaue  de  VOrUnif  2  v.  in4;  un  3*  toL 
du  Tableau  de  i^ew^Àre  ottoman  a  été  publié  en  ]8il 
lar  les  soins  du  fils  de  l'iautsur.  —  Ce  fib,  Constan- 
tin JL .  né  à  Coostantinople  en  1779,  mort  en  18&2, 
fut  ministre  de  Suèd^  k  La  Haye,  puis  k  Berlin. 
11  a  laissé  lui-même  des  ouTcagesestiiiiés  :  Dee  peu- 
vleeduCBMeaeeHdespaiftaMN^deiamerNoirêetëe 
M  mer  Cospioifis,  Paris,  1828;  HiM.  dee  McngoU 
depuie  Tchmgttie'Khan,  Amst.,  1835  et  18&2. 

liOORAVlEF  (Miokfll  NikitischK  poéie,  historien 
et  philosophe  russe,  né  à  Smolensk  en  1767,  m.  en 
18Û7  ;MrTit  comme  officier  supérieur  dans  la  garde  im- 
périale, fut  choisi  par  Catherine  II  pour  instituteur  de 
ses  jpetits-fils  Aleiandre  et  Constantin  et  fut  nommé 
parrempei«urAlexaudrel*'fiéDateur,oenseillerprivé, 
puis/idjoint  du  ministre  de  l'instmction  publique,  et 
enfin  curateur  de  TUni'versité  de  Uososu.  11  composa 

rr  ses  élèves  les  letirte  dPÉmdk;  lesDialoguet 
Wèorte;  des  Eeeaù  d'/itslotre ,  ds  morale  et  de  Ut- 
féraiure ,  et  une  Géographie  de  la  Buseie.  Ses  OBuvree 
ent  été  recueillies  à  StpPétersbourg,  1820,  3  v.  in-8. 
MQPKCHKP-ABA^,  v.dennde  iiîflnise  (Bengalei), 
ok.-l.  de  district,  sur  le  Gange,  A  180  k.  N.  de  Cal- 
cutta; env.  160  000  bab.  (elle  était  jadis  encone  plus 
peupMe).Rues  étroites  et  sales,  quelques  mosquées  et 
psjgodes.  Fabriques  de  telles,  de  dâles,  d'étoffes  de 
soie.  *-  Cette  ville,  primitivement  nommée  JfoA;;otis- 
Àbadf  reçut  son  nom  actuel  de  nabab  Mourched-Kou- 
Iy-&haB;eUefiitden04à  17&7  la  capitale  du  Bengale 
et  ta  résidence  de  dernier  nabab.  Kn  1742  elle  fui 

Sillée  par  le«  Hahraites  :  depuis,  elle  a  beaucoup  perdu 
e  son  Importance. 

MODBJgOUK*  V.  de  rAfrique  se|A.,  capit  de  Pezsan, 
par  13*  32'  lon<(.  E.,  %•  54'  Ut.  N.,  à  80U  kil.  S.  de 
Tripoli;  env.  3000  hab.  Murs  faauti,  épais;  7  pertes; 
château  (brt«  rôsidenoe  du  sultan;  16  mosquées, 
grandes  places  où  parquent  les  chameaux  des  com- 
merçants. Quelque  industrie  (forgerons,  bijoutiers, 
tanneurs,  tisserands).  Mourzouk  est  le  rendez-vous 
des  caravanes  oui  vont  de  FJSgypte  à  Tripoli,  et  de 
Bonmou  à  Kacnena.  11  n'v  pleut  jamais  :  la  chaleur  y 
est  extrême  :  le  thermomètre  vane  de  56*  à  60*  cent. 

MOUSA,  iman.  F.  jmam  et  iman-mouça. 

IIOUSA-BEN-NASMBB,  général  du  calife  Walidl, 
fut  nommé  par  ce  prince  vice-roi  de  l'Afrique  en  705. 
Invoqué  par  le  ceeste  Julien  (710)  <,  il  eevova  eo  Es- 
pagSM  son  lieutensBt  Tarik  qui  enleva  aux  Visigotbs 
la  plus  grande  partie  de  leurs  possessions,  puis  il 
passa  lui-mèeie  dans  ce  pays,  en  acheva  la  conquête, 
franchit  même  les  Py reliées,  et  s'avança  en  France 
jusqu'aui  portes  de  Cancassonne.  Rappeléà  Bamas  en 
715,  comme  coupable  d'iniustioe  envers  son  lieute- 
nant Tarik,  dent  il  était  jaiouz,  il  fut  condamné  à 
uneaaneudede  200000  duoats  d'or  (env.  2  mUliens 
de  francs),  hattu  de  verbes,  pois  exilé  à  la  Mèeque, 
où  il  mourut  en  718. 


MOUSGROU,  V.  de  Belgique  (fleadae  4mid^,  sur 
la  frontière  de  France,  à  12  kil.  S.  de  Gonrtrqr  età 
7  k.  deTourcoine;  7008  b.  Point  de  jonction  des  che- 
mins de  fer  conduisant  k  Goiirtray,  à  Toumaj  età 
Lille.  Filatures,  teintureries,  huileries,  ete.. 

1I0CSQUETAIRE8,  troeped'élite  sous  les  aaeiens 
rois  de  France.  F.  cet  article  auDtef .  unie,  des&isneei. 

MOCSTAPHA.  F.  MUSTA^BA. 

MOOSTIKBS.  F.  MOUQBaa. 

MOCTilE,  ch.-l.  de  c.  (Doubs),  A  34  kiL  8.  0.  de 
PonUrlier;  900  h.  Fromages  dit  4e  Grufht 

MOUTIBE,  HOUTiEas,  MOUSTuas,  cerruptien  ds 
Jfofiiislsrt»ai,  nom  d'en  grand  nombre  de  viUeS| 
qui  se  fiormèient  autour  de  monastères. 

Honnaas,  ch.-l.  de  c.  (Basses-Alpes),  à  38  kiL  S» 
de  Digne ,  au  pied  de  roes  élevés;  lOQO  hab.  CbuMlls 
de  N*.-D«^e-Beau-Vecer  ;  belles  cascades,  fitoflesds 
laine,  faSence,  paneteries.  Ce  bourg  s^estfuimé  autonr 
d'un  monastère  de  Servîtes. 

MODTiKRs-mi-TÀRBiiTAise,  DofiMleffta  OU  CeoÊrth 
nvm  eiviiae,  ch.-l.  d'arr.  <Sevoie),  à  40  kil.  E.  S.  S. 
de  Chambér]r;  1683  hab.  CoUége,  école  de  mineun. 
Aux  env. ,  mines  de  pkoib  et  salinea.  Patrie  dlnno- 
cent  V.  Bvéohé  créé  au  iv«  a.,  érigé. en  archevêché 
au  OL*,  ramené  au  mag  d'évêché  en  1837.  Ville  ja- 
dis fbrtifiée;  ses  lemparts  fuient  détruits  en  1336. 
Réunie  à  la  France  en  1 860  avec  le  reste  de  là  Savoie. 

HouTiBRs-LBS-iiAiiFAiTs  |les),  chM.de  C  (Vesdée), 
4  36  kil.  E.  des  Sables-d'Obinae;  500  hab. 

MOUTON  (le  général) ,  comte  de  Lofaae.  F.  u»lii. 

nOCTON-MLAJIC  (Bynasiie  du),  dynastie  turco- 
mane,  ainsi  nommée  parce  qu'elle  portsk  atu  ses 
étendards  Veffîgied'un  mouton  blanc,  fut  la  rivale  de 
celle  du  Moulon-Noir,  la  remplsça  en  Per«een  1468, 
et  fut  à  son  tour  renversée  en  1499  par  celle  des  Se- . 
phis.  Pour  les  prinœs  de  cette  dynastie,  F.  pnsB.    ' 

MOUTON-BUVERNET  (le  baron  Barthélémy),  né 
au  Puy  en  1769,  se  distifigua  dans  les  guerres  ds 
l'Empire  et  fut  promu  général  de  division  en  1813. 
Hemnre  de  la  Chambre  des  Députés  en  1815  ,  pen- 
dant les  Cent^Jonrs ,  gouverneur  de  Lyoo  le  2  juil- 
let de  la  méase  année,  il  fut  proecrit  à  m  rentrée  des 
Bourbons,  arrêté  en  man»  18J6,  traduit  devant  on 
conseil  de  guerre  et  fu4llé  à  Lyon  le  19  juillet 

MOUTONNET-CLAIAfOHS,  bttéraieur^néan  Mans 
en  1740,  mort  en  1803,  occupait  nn  emploi  dsms  les 
Postes  à  Paris.  On  a  de  lui  des  traductions  eatisoéei 
des  poésies  d'Anecr^on ,  de  Sep/io,  deBtoe,  de  Jfot* 
chus,  desBeueri  de  Jean  Srosnd,  et  un  poème  plaisant 
sur  le  chat,  intitulée  GedHde,  1796. 

MOUTON'NOIB  (Dynsstie  du),  dynastie  de  princes 
Turcomaos^  ainsi  nommée  parce  qu'elle  portait  un 
mouton  noir  peint  sur  ses  étendards.  Ils  envahiraet 
en  1407  la  Perse  oâ  les  Ukhaniens  dispetaienê  Tem- 
pire  aux  desceodnnts  de  Tamerlan;  ils  fureoi  reu' 
versés  en  I4tf6,  par  ies  Tureomsns  d'i  Mouteo-Blaoc. 

IfOITY,  ch.4.  de  cent.  (Oise),  sur  le  Thérain,  à  10 
kil.  S.  0.  de  Clermont;  3800  h.  Draps  pour  les  trou- 
pes, filature  de  laine,  papeterie.  Pierres  de  taille. 

MOUZALA,  ment,  de  rAigérie,  rituée  dans  la  pie- 
micre  chaîne  de  l'Atlas,  entre  Blida  et  Médéah,  à 
1 560*  au-dessus  de  la  mer.  Biches  mines  de  fer  et  de 
cuivre:  cbênea-li^es.  Au  pied  de  le  montagne  est  un 
défilé  tort  dangereux  connu  sous  le  nom  de  Teniàk 
de  Jfouseia,  qui  fut  fioroé  par  \ae  Praoçais  eo  1840. 

MODKQM ,  ca.-l.  de  cent.  (Ardenaes),  sur  la  r.  dr. 
de  la  Meuse,  à  17  kil.  S.  E.  de  Sedan;  3000  hab. 
Drap,  serges,  filature  de  laine.  ^  Antique doeaiMne 
donnéparClorisilArévéché  de  Beims.  ta  ville,  au- 
trefois fortifiée ,  fut  soufieoi  priseet  reprise  :  Turenne 
la  prit  et  la  démantela  en  165a.  fille  avait  jadie  use 
riche  abbaye  de  Bénédtctioa. 

MOX06,  peuple  indigène  de  la  Bolivie,  dans  le 
dép.  de  su-Crus  de  hi  Sierra,  habile  dans  leavalléce 
des  Andes ,  par  13*  18'iat.  S.  et 63*  71'  loi^  0.,  et 
est  séparé  au  Bréail  par  le  Guaporè.  11  avait  donné 
son  nom  4  un  département  du  Ht-Péroa.  Les  Jésw* 
tes  y  eurent  jadis  une  mission . 


MOlk 


—  1311  — 


MOHL 


MOT,  éhA.  deeasft.  (Aisna),  sur  l'Ote.  à  11  kU. 
S.  S.  B.  de  St-QuenUn;  1400  hib.  ToOcu 

WOTA  (Pwre  de) ,  peintze  d'hûtoire  •(  de  geare , 
Dé  80  ICIO  à  Greoede,  m.  en  1666,  ânit  étudié  i 
SéTîOe.  n  quitta  les  pinceaux  pour  Fépée  et  aUa  ser- 
Tir«i  Flandre;  mais  la  vue  des  cheë-d'œuvre  qu'il 
reneoBtradansce  pays  réreilia  son  goflt  pour  la  peia- 
lise  :  il  se  transporta  à  Londres  po«r  j  receioir  les 
leçoDS  de  Van  Dyck  et  se  fit  une  manière  mixte  qui, 
à  son  retour  en  Espagne»  frappa  ses  eempalrietes  et 
Kurillo  lui-même.  Comme  les  peintres  flamands, 
Hoja  est  un  réaliste,  qui  prend  la  nature  et  Tebser- 
nnon,  pour  ^ides  exclums.  SéviUeet  Gntoade  ren- 
fomentses principales  toiles. 

KOmr  AGB .  nom  donné ,  en  histoire,  à  la  pé- 
riode qui  s'étena  entre  les  temps  anciens  et  les  temps 
Dodenies.  V.'  l'articie  motbn  Xge  dans  notre  Dict. 
mtv.  dits  Sciences. 

lfOYEEf5EVlu.E  ,  ch.-L  de  cent.  (Somme),  à  8 
bl  S.  0.  d'AbbeyJlie  ;  1300  hab. 

MOV  KR  Vie,  ch.-l.  de  cant.  (Meurthe)»sur  la  Seille, 
à  6  ka.  S.  IL  de  Chateau-SallDS,  à  2  kil.  E.  de  Vie; 
1600  bab.  Salines  considérables.  Jadis  place  forte. 

MOTEUVIE-LA-GRANDE,  bourg  de  Fnnce  (Mo- 
selle), au  oooMuent  du  Conroy  et  de  rOmes,  à  15  kll. 
S.  0.  de  Tbonville  ;  2000  hab.  Hauts  fourneaux  à 
fapglaise,  cylindres  à  cannelure,  feux  d'alfinerie, 
aeiérerie,  machines  à  vapeur,  etc. 

MOTOBAMBA  ,  ▼.  du  Pérou  (LWertad).  sur  le 
loyebemba ,  à  400  kîL  E.  N.  E.  de  Truxillo;  4000 
habé  fabrique  de  tueamai  (étoflTe  de  coton  grossière). 
—  La  Moyobsmba  coule  à  l'E.  et  tombe  dans  le  Hual- 
laga  apri^400  kîl.  de  cours. 

MOKABITES  ou  béni-hxab,  peuple  de  TAlgérie, 
dans  le  Belad-el-Djérid,  à  l'entrée  du  désert,  à  20 
josniées  au  S.  E.  d'Alger,  a  pour  ville  principale 
Cêrdna.  Ils  ont  une  langue  à  part  et  une  religion 
particulière,  issue  de  nsiamisme,mauplusriaou- 
rense.  Ils  émigrent  en  nand  nombre  à  Alger  et  dans 
les  antres  villes  de  l'Algérie,  et  y  forment  une  cor- 
poratioa  qui  a  le  mcnopole  des  bains  maures;  ils 
exercent  aussi  le  métier  de  boucher,  font  le  com- 
Dseree,  et  sont  les  intermédiaires  entre  Alger  et 
rinténeur  de  l'Afrique. 

MQdAMBIOCE,  conrrée  de  TAfrique  orientale  .qui 
àaaan  soo  nom  à  une  capitainerie  générale  des  I^r- 
togais,  détend  de  10-  Ib'à  2&*  15*  lat.  S.,  du  cap  Del 
G»ioav  N.  à  la  baie  de  Lorenzo-Marquee  au  S.;  env. 
28U  OÛO  b.  Elle  est  subdivisée  en  sept  capitaineries  : 
Jfoambique,  Ouerimbe,  Quilimane,  Sena,  Sofala, 
labaobane,  Bahia-de-Lorenzo-Marquex,  et  a  pour 
cfa.-L  général  la  ville  de  M ozambiaue.  Vastes  forêts 
plemes  d'éléphants  (d'où  nn  grand  commerce  d'i- 
Toire).  Climat  malsain.  Nombreuses  minée  d'or,  sur- 
tODt  à  Zumbo.  Sol  très  fertile  (riz,  millet,  fruits,  etc.). 
la  souveraineté  du  Portugal  sur  ces  contrées  est 
presque  vaine  :  les  peuplades  qui  les  habitent  sont 
goorémées  par  leurs  propres  chefs. 

MEiaBiQOB,  capitale  de  la  capitainerie  génénlede 
lochobique,  sur  unepetite  tlede  même  nom,  par  3g* 
MTloag.  E. ,  1 5*  l'iat.  S.  ;  env.  8000  hab.  Port  et  ciU- 
<ieQe;  palais  du  capitaine  général;  évèché.  Commerce 
sctif  eu  ivoire,  écaille,  piment,  médicamenta,  baume, 
>Kbie  gris,  gomme,  peaux  de  tigre,  etc.  ;  on  y  fai- 
Bii,  il  y  a  peu  de  temps  encore,  un  grand  commerce 
^CKlavei.— Vasco  de  Gama  aborda  sur  la  cAte  de  Mo- 
a^Weeii  1498,  mais  il  fat  obligé  de  fuir  :  ce  n'est 
<iv'n  UOê  que  les  Portugais,  conduits  par  Albuker- 
4*^}  y  bétirent  un  fort  et  y  établirent  un  comptoir. 

■ûtaBfeiQuB  (Canal  de),  grand  bras  de  la  mer  des 
Indes,  eaife  la  cdte  onentale  d'Afrique  à  TO.  et  l'Ile 
de  Hadaeascar  à  l'B.,  cétoie  nSiat  de  Mozambique 
H  a  900  L  de  long.  Navigation  dangereuse. 

MOZARABES  (c-à-d.  Ara6ef  milanqét)^  nom  que 
tenèrent  les  Maures  aux  chrétiens  d'Espagne  qui 
esBsentitent  à  vivre  sous  leur  domination,  tout  en 
conservant  leur  religion  et  leurs  lois.  ~  On  appelait 
(^  moMirabique  la  lituigie  en  usage  chez  ces  cbré- 


tiana;  oett»  litoiigîe  «!«ik  été  «Rangée  as  vr  i.pÉr  €• 
Léaadre,  archevêque  de  Sévflle,  et  eomplélèe  p&t  B. 
Isidore.  Ce  rit  fui  remptaeé  en  1066  par  le  rit  romain. 
MOCABT  (Wcdlisang),g0ndeMnposiieuralleDmnd, 
né  à  Safttzbeurg  en  1156,  mort  en  1791 ,  avait  peer 
père  Léopold  MeiarC,  hahik  violeniele,  1*  maître  de 
chapelle  de  la  eonr  de  Saitzheui)^.  PrecÛge  de  pré- 
cocité, le  jeune  W.  Mecart  n'avut  pas  encore  8  ans 
quand  il  toucha  l'oigne  à  la  chapelle  de  Versailles  :  il 
se  montra,  dès  ion,  l'égal  des  grands  aiattrea.  M  fit 
successi  vemeal  radmiaéion  de  l'Angleterre,  des  Pays* 
Bas,  de  la  HoUaade  et  de  l'Uidîe.  Après  avoir  bit  quel- 
que séjour  à  Paris,  il  quitta  la  France  méconientda 
goût  des  Praa^ûs,  et  s'attacha  à  l'empereur  foseph  U. 
Il  n'avait  pas  36  ans,  lorsqu'il  succooiba  A  la  piitbieie, 
épuisé  par  le  travail.  Mozart  a  composé  dans  tons  les 
genres  et  excellé  dans  chacun  d'eux  ;  il  était  aussi 
supérieur  comme  exécutant  que  comme  cosspoei- 
teur  :  il  a  créé  uneécele  de  piamstes.  il  ezeeUa  surtout 
daas  la  musique  dramatique  :  ses  opéras  sont  presque 
tous  des  cbeis-d'œuvre.  Les  principaux  sont  :  Mitturi- 
daUy  1770;  Lucio  SiUa,  1773;  la  fmta  GtordthtVro, 
1774;  Idoménée,  ]781;r£nléram^ldn  Sérail,  1782; 
lei  Noces  de  Figaro,  1786;  Don  Juan,  1787;  U  Flûte 
etuhantis^  1791  ;  la  CUmmti  de  Ttiuf,  1791 .  On  n'ad- 
mire pas  moins  ses  sympl«onies  et  sa  musique  d'é- 
glise, notamment  son  RequiâM,  qui  fut  pour  lui  le 
chant  du  cygne  :  U  se  persuada,  en  composant  cet 
admirable  morceau,  cfu'il  traraiUait  pour  ses  propres 
funérailles,  et  cette  idée  fixe  hAta,  dit-on^  sa  mort. 
Ce  grand  artiste  avait  une  force  de  conception  pro- 
digieuse et  une  iadlité  aon  moinsétonnante  :  il  com- 
posait  de  mémoire  et  jamais  an  piano;  quand  U  avait 
mûri  ses  idées,  il  les  jetait  sur  le  papier  avec  une 
sorte  de  Ibugue.  Masait  ae  distinguait  par  une  sen- 
sibilité exaltée  et  par  une  piété  vive.  Sa  Btofrophse 
a  été  écrite  en  allemand .  par  Niasen ,  Leips.,  1828, 
et  d'une  manière  plesoon^ilète  par  Otto  Jahn,  J8&8« 
60.  M.  Tabbé  Goschier  a  donné  en  français  :  Jf  oaerf , 
Yie  d'un  ariiale  ehritiuk  au  xvm*  siècle^  extrait»  de 
sa  oorreswmàoMê  anlhf>nt»que.  Paris,  18^7.  Une  sta- 
tue en  bronze ,  oeuvre  de  Schwanttaaler,  lui  a  été 
érigée  dans  sa  «ilie  natale  en  1841 . 

MOZDOK,  V.  de  la  Russie  méridionale  (Caucase), 
sur  le  Terek,  è226  kiL  S.  Ë-deSuvropol;  4000  bab. 
Elle  termine  la  ligne  mHiuire  formée  le  long  du 
Caucase.  Maroquins ,  eau-de-vie,  vem  it  soie. 

MQUINWARl  ou  KAZBEK,  on  des  plus  hauts  som- 
mets du  Caucase,  sur  la  limite  des  ^ouvls  de  Xiflis 
et  de  Stavroi»!,  à  11&  kll.  N.  0.  de  Tifiis,  par  12* 
28'  lat.  N.  et  41'  55'  long.  B.,  a  âO^S"  de  hantenr. 

MUGIEN,  M.  Lidnius  Crassus  Muedatmis,  général 
et  ami  de  Vespasien ,  aida  puissamment  ce  prince  à 
renverser  Viteliius  et  à  monter  sur  le  trikie.  Vespa- 
sien lui  laissa  en  reconnaissance  une  grande  autorité 
dans  Rome,  mais  il  en  abusa  quelquefois.  U  fut  plu- 
sieurs fois  consul,  en  52,  70,  74  après  J.-C. 

MDCIU6  (famille  des),  illustre  maison  plébéienne 
de  Rome,  dont  les  membres  portaient  le  surnom  de 
ScMVola  en  mémoire  du  fameux  guerrier  Mucius 
Scsvola,  est  célèbre  surtout  par  les  habiles  juriscon- 
sultes qu'elle  produisit.  F.  scjkvola. 

MrCY-L'Êv£QU£.  K.  mosbt. 

MUFTI,  nom  donné  dansU  religion  musulmane  aux 
docteurs  de  la  loi,  k  tous  ceux  qui  sont  de  droit  les 
interprètes  du  texte  et  des  pensées  du  Cocan  JU  Grand 
mufti,  dit  Cheik-uUUkan,  réside  à  Goostahtineple. 
U  est  à  U  fois  le  chef  suprême  des  gens  de  loi  et  des 
ulémas  (prêtres);  ses  ordonnances,  appelées  (i^tfas^ 
sont  aveuglément  exécutées.  C'est  le  mufti  qui  ceint 
l'épée  au  sultan  à  son  avènement.  —  Outre  ce  chef 
suprême,  chaque  ville  a  son  mufti  particulier. 

MUGAûN,ch.-l.dec.(Landes)^prèsdela  r.g.de 
l'Adour ,  à  17  k.  0.  de  St-Sever;  694 i.  Vin,  ean-de-vie 

MCHL.  riv.  de  Farchiduché  d'Antriche  (Paysau- 
dessus  de  FEns),  naît  sur  les  frontières  de  la  Bavière 
et  de  la  Bohême,  et  se  jette  dans  ie  Danube  près  de 
Neuhaus,  après  un  cours  de  fiO  hil.  —  Elle  adonné 


JMULG 


—  13IS  — 


MOLL 


son  nom  à  an  cdrde  de  laHte-Autricbef  entre  la  Bo- 
hême au  N. ,  le  Manhartsberg  sup.  à  l'E. .  le  Danube 
au  S. ,  la  Bavière  à  VO.  :  220  000  hab.  ;  ch.-l. ,  Lintz. 

MUHLBERG,  y.  des  Etats  prussiens  (Saxe),  sur 
TElbe.  à  84  k.  E.  de  Mersebourg;  3000  h.  Château. 
Drap  /bonneterie,  toile,  gants.  Commerce  de  grains, 
houblon,  etc.  Près  de  cette  Tille,  Charles-Quint  défît, 
le  24  avril  1547 ,  rélecteur  Jean-Frédéric  de  Saxe,  qui 
était  à  la  tôte  du  parti  protestant. 

MUHLDORF,  V.  de  Bavière  (Isar),  sur  la  r.  g.  de 
rinn,  à  75  kil.  N.  E.  de  Munich;  1600  hab.  Ruines 
d'un  château.  Il  s'y  livra  en  1322  une  célèbre  bataille 
entreles  deux  compétiteurs  à  l'empire,  Louis  Y  et  Fré- 
déric le  Beau  :  ce  dernier  fut  battu  et  pris. 

MUHLHAUSEN,  v.desÊiats  prussiens  (Saxe),  sur 
rUustrutt,  à  53  kil.  N.O.  d'Erfurt;2000  hab.  Etami- 
nes,  drap  de  ras,  chapeaux,  tanneries;  bière,  eau-de- 
vie  de  grains.  Longtemps  ville  libre  et  impériale; 
cédée  à  la  Prusse  en  1802.  —  F.  ictleouse. 

BfUHR,  riv.  des  Etats  autrichiens,  naît  dans  la  Hte- 
Autriche ,  sort  du  mont  Schroedenhoro  (  versant 
sept,  des  Alpes  Noriques),  arrose  laStyrie,  entre  en 
Hongrie  avec  leGraetz,  et  s'unit  àlaDraveparlar.g., 
près  de  Neograd.  Cours,  450  kil. 

MULCIBER  (c. -k-à. Forgeron),  surnom  de  Vulcain, 

HULEY-ABDEL-MÊLEK,  roi  de  Fez  et  de  Maroc, 
delà  dynastie  des  chérifs,  monta  sur  le  trône  en  1576, 
en  renversant  son  neveu  Muley-Mohammed,  à  la  ja- 
lousie duquel  il  craignait  d*6tre  sacrifié.  Le  prince 
détrôné  aÛa  implorer  le  secours  du  roi  de  Portugal, 
don  Sébastien,  qui  vint  débarquer  sur  la  côte  d'Afri- 
que avec  une  armée  de  20 000  hommes; Muley-Ab- 
del-Mélek,  quoique  gravement  malade,  lui  livra  la 
bataille  et  remporta  sur  lui  la  célèbre  victoire  d'Alca- 
çar-Qutvir,  où  périt  don  Sébastien;  mais,  épuisé  par 
ses  effortf ,  il  mourut  lui-même  à  la  fin  de  l'action, 
1578. — Ueut  pour  successeur  son  frère  Muley- Ahmed, 
qui  régna  paisiblement  pendant  25  ans. 

MULEY-ABDERRHAMAN,  empereur  du  Maroc, 
né  en  1778,  m.  en  1859,  monta  sur  le  trône  en  1822, 
eut  sans  cesse  à  réprimer  les  tribus  turbulentes  de  son 
empire  ou  à  lutter  contre  les  puissances  européennes 
qui  refusèrent  de  continuer  à  lui  payer  tribut  pour 
s'assurer  contre  la  piraterie,  soutint  Abd-el-Rader 
contre  la  France,  et  par  là  donna  lieu  à  la  bat.  d'isly 
dans  laauelle  son  propre  fils,  à  la  tète  d'une  grande 
armée,  fut  battu  par  le  maréchal Bugeaud,  1844.  Il  eut 
bientôt  après  à  se  défendre  lui-même  contre  Abd-el- 
Kader.  qui  tentait  de  le  détrôner,  et  ne  réussit  qu'avec 
la  secours  de  la  France  à  l'expulser.  U  laissa  le  trône 
à  son  fils  Sidi-Mohammed. 

MULEY-HAÇAN,  roi  de  Tunis  en  1533.  Attaqué  et 
chassé  de  Tunis  par  le  célèbre  Barberousse  (Cnéré- 
din),  il  implora  le  secours  de  Charles-Quint,  qui  défît 
Barberousse,  reorit  Tunis,  et  le  replaça  sur  le  trône 
(1535),  mais  en  lui  imposant  un  traité  humiliant.  Les 
sujets  de  Muley-Haçan,  indignés  de  cet  affront,  se 
révoltèrent  :  il  fut  battu  par  son  propre  fils ,  Muley- 
Homaidah.  jeté  dazu  une  prison,  et  privé  de  la  vue 
par  ordre  de  ce  prince.  Il  fût  délivre  par  les  Espa- 
gnob,  et  se  retira  en  Italie  où  il  mourut  vers  1545. 
—  Son  fils  Muley-Homaidah  fut  chassé  de  Tunis  par 
les  Turcs  en  1573  :  c'est  le  dernier  prince  de  ia  dy- 
nastie des  Hafsides. 

MULEY-ISUAEL,  empereur  du  Maroc,  de  la  d  vnas- 
tie  des  chérifs,  monta  sur  le  trône  en  1672 ,  se  nt  cé- 
derTanger  par  les  Anglais  (1684),  prit  plusieurs  villes 
aux  Espagnols,  entre  autres  Larache  (1689).  mais 
assiégea  vainement  Ceuta  pendant  26  ans.  Il  échoua 
également  dans  une  expédition  contre  les  Algériens 
(I690).ll  conclut  un  traite  de  commerce  avecLouisXIV . 
Dans  sa  vieillesse  il  eut  à  combattre  la  révolte  de  plu- 
sieurs de  ses  fils.  Il  mourut  en  1727,  à  81  ans.  Ce 
prince  s'était  souillé  d'atroces  cruautés. 

MULGRAVB  (John-Phips,lord), navigateur  anglais, 
né  en  1734,  m.  en  1794,  fut  chargé  en  1773  de  s'as- 
surer de  U  possibilité  d'un  passage  au  nord  de  l'Amé- 
rique. Il  partit  avec  deux  bombardes,  et  panint  au 


delà  du  80*  degré  de  lat  N.  ;  mais,  après  un  voyage 
pénible  et  dangereux  il  fut  forcé  de  revenir  saLs  avoir 
obtenu  le  résultat  espéré.  Il  n'en  fut  pas  moins,  à 
son  retour,  nommé  membre  de  la  Chambre  des  Com- 
munes ,  puis  commissaire  de  l'amirauté,  et  pair  d'An- 
gleterre. La  relation  de  son  expédition  parut  en  1774 
sous  le  titre  de  Voyage  au  pôle  boréal  ^  entrepris  par 
ordre  du  rot,  et  fut  traduite  dès  l'année  suivante  par 
Fleurieu  et  Demeunier. 

MULGAAVES  (îles),  archipel  situé  à  peu  près  au 
centre  de  ia  Polynésie,  au  S.  E.  des  lies  Manannes. 
par  168*-171*long.  E.,  et  l»-10*lat.  N.  Presque  toutes 
les  Iles  dont  il  se  compose  sont  petites  et  basses  ; 
leurs  habitants,cuivrésou  noirs,sont  très- misérables. 
MULHOUSE,  Mûhlhausen,  ch.-l.  d'arr.  (Ht-Rhin), 
sur  rill  et  le  canal  du  Rhône-au-Rhin,  qui  en  for- 
ment une  lie,  à  40k.  S.  de  Coimar;  43  244  hab.  Che- 
min, de  fer  pour  Thann  et  Strasbourg.  Bourse,  comp- 
toir de  la  Banque  de  France .  trib.  et  chambre  ae 
commerce,  école  préparatoire  aes  sciences  et  des  let- 
tres, coUège;  société  industrielle.  Jolie  ville,  agréa- 
blement située  au  milieu  d'une  campagne  fertile.  C'est 
une  des  villes  les  plus  importantes  de  la  France  et  de 
l'Europe  pour  Tindustrie,  surtout  pour  les  indiennes, 
les  toiles  peintes  et  les  impressions  sur  laine.  Nom- 
breuses filatures  de  coton  et  de  laine  ;  fabr.  de  cali- 
cots, draps,  toiles,  linge  de  table,  mousseline,  per- 
cale; blanchisseries  et  apprêts,  teintureries;  auxeav. 
exploitation  de  pierres  lithographiques.  —  Mulhouse 
appartint  d'abord  aux  évoques  de  Strasbourg  ;  elle 
leur  fut  enlevée  et  érigée  en  ville  impériale  par  l'emp. 
Rodolphe  de  Habsbourg  en  1273.  Au  xv*  s.,  elle  s'al- 
lia aux  cantons  Suisses,  et  l'archiduc  Sieismond  fut 
forcé,  par  la  paix  de  Wjddshut,  1468,  de  reconnaî- 
tre son  indépenômce  avec  celle  des  cantons.  Charles 
le  Téméraire  essaya  en  vain  de  la  reprendre.  En  1798, 
elle  fut,  sur  sa  demande,  réunie  à  la  France;  elle  fui 
érigée  en  ch.-l.  d'arr.  en  1857,  à  la  place  d'Altkirch, 
Turenne  défit  les  Impériaux  auprès  de  Mulhouse  en 
1674.  La  l'*  manufacture  de  toiles  peintes  fut  fondée 
dans  cette  ville  en  1746  par  Kœchiin,  Schmalger  e: 
Dollfus;  le  1*'  atelier  pour  le  tissage  du  coton  y  fut 
créé  par  Risler  en  1762. 

MULL  (île),  une  des  lies  Hébrides,  par  8*  28'  long. 
0.,  56*  30*  kt.  N.:  49  kiL  sur  35;  10000  hab.  Tobsr- 
mory  en  est  le  lieu  principal.  Hautes  montagnes  (dont 
une,  le  Benmone,  a  1000*);  lacs,  cavernes.  Houille, 
granit,  marbre,  basalte. 

MULLER  (André),  savant  orientaliste,  né  vers  1C30 
à  Greiffenbaffen  en  Poméranie,  mort  à  Stettin  en  1 694, 
fut  pasteur  à  Bemow  en  Prusse,  puis  prévôt  de  l'é- 
glise de  Berlin.  Il  renonça  en  1687  à  toute  fonction 
pour  se  livrer  à  l'étude.  11  coopéra  à  la  Bible  poly- 
glotte de  Wallon  et  séjourna  à  cet  effet  10  ans  à  Lon- 
ares.  Il  est  surtout  connu  par  ses  travaux  sur  les  lan- 
gues de  l'Asie,  particulièrement  sur  le  chinois.  Il  fît 
f graver  à  ses  frais  66  alphabets  difl'érents,  et  publia 
*  Oraison  dominicale  en  langue  chinoise,  comparée 
avec  cent  versions  en  autant  de  langues,  Berlin,  1676. 
On  a  de  lui  des  Opuscula  orientalia^  Francfort,  1695. 
MULLER  (Géraiti  Fréd.),  voyageur  et  historien,  né 
en  1705  à  Hervorden  en  Westphalie,  mort  en  1783 , 


membre  de  l'Académie  de  St-Pétersbourg,  conserva- 
teur des  archives;  fut  chargé  de  plusieurs  explora- 
tions scientifiques,  et  accompagna  Gmelin  dans  sou 
voyage  en  Sibérie  (1733*43).  On  a  de  lui  :  Heciieil 
pour  l'Histoire  de  Russie ,  St-Pëtersbourg,  1732-64; 
Origines  gentis  et  nominis  Russorum,  1749;  Voyages 
et  découvertes  des  Russes,  1766,  etc. 

MULLER  (Othon  Fréd.),  naturaliste,  né  à  Copenha- 
gue en  1730,  mort  en  1784,  est  l'un  des  meilleurs 
observateurs  du  xviu*  siècle.  Le  gouvernement  da- 
nois lui  conféra  plusieurs  fonctions  publiques  ;  mais 
il  s'en  démit  en  1772  pour  se  livrer  tout  entier  à  l'é* 
tude.  Il  est  surtout  connu  par  ses  recherches  sur  les 


MULL 


—  1313  — 


MUN[ 


animaux  infasotres  :  c'était  comme  un  monde  nou- 
Teaa,  dont  il  fut  en  quelque  sorte  l'inventeur.  On  a  de 
kv.Fauna  insectohtm  Priedrichgd<iliana,\16k\  Flora 
Friedriehtdaliana,  1767;  Vermium  terrestrium  et 
Hutiaîilium  Histcriaf  1773-4;  Bydrachn» ,  1781; 
Inimostraca,  teu  inseeta  testaceaf  1785;  AnimaÛ 
cuk  infusoria^  ftuviatilia  et  marina^  1786.  Il  avait 
commencé  une  Zoologie  danoise ,  mais  il  mourut 
avtnt  d'avoir  pu  l'achever. 

kulleb  (Jean  de),  historien  suisse,  né  à  SchafT- 
hoose  en  1752,  mort  en  1809,  enseiffna  d'abord  le 
grec  à  Schaflhouse ,  puis  l'histoire  à  Genève  et  à 
Berne,  et  commença  dès  1780  VHistoire  de  la  Con- 
lédération  helvétiqae ,  qui  a  fait  sa  réputation.  En 
1786,  l'électeur  de  Mayence  l'attacha  à  sa  personne 
comme  son  conseiller  intime  ;  l'empereur  Léopold 
l'accueillit  dans  ses  Etats  en  1791,  le  nomma  con- 
seiller, bibliothécaire^  et  lui  conféra  des  titres  de  no- 
blesse; mais,  se  plaisant  peu  à  la  cour  de  Vienne, 
Muller  accepta  en  1804  une  place  à  l'Académie  de 
Berlin.  Napoléon ,  devenu  maître  de  la  Prusse ,  le 
nomma  secrétaire  d'Ëtat  du  royaume  de  Westphalie, 
puis  dlrecteor  de  Tinstruction  publique.  Ses  princi- 
paux ouvrages  sont  :  VHistoite  de  la  Confédération 
Mhétiquêf  commencée  en  1780,  mais  qui  reparut 
entièrement  refondue  et  complétée  de  1786  à  1795  (elle 
a  été  trad.  enfhmçaisparuourer,  Lausanne,  1794- 
ia03. 13  vol.  in-8,  et  par  G.  Monnard.  1840-45,  16  v. 
in-8);  et  une  Hist.  universelle  y  posthume,  trad.  en 
français  par  Hess,  1814  et  1826.  Ses  OEuvrcs  com- 
plètes onxi^  réunies  par  son  frère  à  Tuhingue,  eu  28 
vol.  in-8 ,  1810-20.  Elles  renferment  sa  Correspon- 
dance avec  Bonstetten.  On  a  surnommé  Jean  de  Min- 
ier li  Thucydide  de  la  Suisse. 

MULtER  (Ottfried)»  savant  archéologue,  né  en  1797 
à  Brieg  en  Silésie,  enseigna  les  langues  anciennes 
luMagdalenum  de  Breslau.  puis  l'archéologie  à  Gœt- 
tingne;  devint  en  1824  professeur  ordinaire  d'hi&to ire 
et  de  philosophie  à  runiversité  de  cette  ville,  et  se 
liTraàdeprorondesrecherches  sur  les  premiers  temps 
de  la  Grèce;  il  explorait  sur  les  lieux  mêmes  les  mo- 
numents de  l'antiquité,  lorsqu'il  mourut  en  1840,  à 
Castri  (rancienne  Delphes).  Ottfried  Muller  avait  en- 
trepris une  vaste  histoire  des  peuplades  helléniques; 
mt»  il  n'a  pu  en  publier  que  quelques  parties  :  Or- 
àumhe  et  les  JTtnyenj,  Breslau,  1820;  les  Doriens^ 
1814  (ces  deui  ouvrages  ont  été  refondus  dans  une 
2' édition  piibliée  à  Breslau  en  1844);  les  Macédo- 
niens, Berbo,  1825;  les  Étrusques,  1828.  On  lui  doit 
aussi  on  bon  Manuel  de  Varehéologie  de  VArt,  1830, 
1835,  traduit  en  français  par  Nicard,  1845;  ime  Hist. 
àe  la  littérature  de  la  Grèce  ancienne  y  inachevée,  et 
nombre  d'artides  et  de  mémoires,  publiés  à  part  ou 
dans  divers  recueils,  parmi  lesquels  on  remarque  :  Jft- 
iim«  sacra,  1820,  dePhidix  vita  et  operibuSy  1827. 
MULLEi  (Jean),  physiologiste,  né  à  Coblentz  en 
1801,  m.  en  t858,  enseigna  d'abord  à  Bonn,  rem- 
[laça  en  1832  Rudolphi  aans  la  chaire  d'anatomie 
de  Berlin  et  devint  en  1847  recteur  de  l'université  de 
cette  Tille.  On  lui  doit  la  Physiologie  comparée  du 
ttnsâsla  Vue^  Bonn,  1826,  un  bon  Manuel  de  ptiy- 
'»>lfilie^  1833,  trad.  en  français  par  Jourdan,et  plu- 
seon  dissertations  sur  des  questions  spéciales. 
|i^uza  (JeanL  astronome.  V,  reoiomontanus. 
inxUKGAR.  V.  de  rirUnde  (Leinster),  ch.-l.  du 
coœtédeWest-Mealh ,  à  70  kil.  N.  0.  de  Dublin; 
vWO^  Bien  bâtie  et  commerçante,  surtout  en  blé. 
WJLUIER  (Ad.),  auteur  dramaUque,  né  en  1774 
à  Ungeadorf  (Saxe  prussienne),  m.  en  1817,  était 
nereu  de  BOrger.  Il  débuta  par  de  spirituelles  co- 
mMies, (pTû  faisait'  jouer  sur  un  théfttre  de  société; 
puis  ij  se  consacra  à  la  tragédie,  marchant  sur  les  tra- 
«*  de  Wemer.  Ses  pièces  principales  sont  :  le  29  fé- 
^^vr,  la  Faute  (trad.  dans  la  collection  des  Chefs- 
l^vrt  des  théâtres  étrangers) y  le  Roi  Tngurdy  VAl- 
Maaiir,  mii  obtinrent  un  grand  succès,  grflce  à  des 
P4ns  habOement  conçus,  à  des  coups  de  théâtre  bien 
Ac&agét,  à  une  diction  poétique  pleine  de  verve. 


Ses  OEuvres  dramatiques  ont  été  réunies  à  Bruns* 
wick,  1828,  7  voL 
MULUCHA  ou  MULUCHAS,  auj.  la  Malva,  riv. 

d'AlWque.  F.  MOLOKATH. 

MUMMIUS  (Lucius),  général  romain.  Consul  l'an 
146  av.  J.-G. ,  il  battit  Diaeus,  général  des  Achéeus, 
anéantit  la  Ligue  achéenne,  prit  Corinthe  d'assaut, 
livra  cette  ville  aux  flammes,  réduisit  toute  la  Grèce 
en  province  romaine  sous  le  nom  d'Achale,  et  reçut 
en  récompense  les  honneurs  du  triomphe  et  le  sur- 
nom d*Aeha%eus.  Mummius  fit  transporter  à  Rome 
la  plus  grande  partie  des  objets  précieux,  statues, 
vases  et  tableaux  qui  se  trouvaient  à  Corinthe;  mais 
il  connaissait  si  peu  le  prix  de  ces  chefs-d'œuvre  qu'il 
dit  à  ceux  qui  étaient  chargés  de  les  transporter  que 
s'ils  les  perdaient  ils  seraient  obligés  de  les  rempla- 
cer à  leurs  dépens. 

MUMMOL(Ennius),  guerrier  bourguignon,  fils  de 
Péonius,  comte  d'Auxerre,  obtint  en  561  de  Gontran, 
roi  d'Orléans  et  de  Bourgogne,  de  succéder  à  son 
père  dans  l'office  de  comte.  Nommé  ensuite  patrice 
et  généralissime  des  troupes  bourguignonnes,  il  bat- 
tit les  Lombards  et  les  Saxons  et  enleva  la  Touraine 
ainsi  que  le  Poitou  â  Chilpéric,  roi  de  Boissons  ;  mais, 
ayant  voulu  détrôner  Gontran,  585.  pour  mettre  sur 
le  trône  un  aventurier  nommé. Gonclovald,  il  fut  as- 
siégé dans  Gomminges  et  vaincu.  Se  voyant  sans  res- 
sources, il  se  donna  la  mort,  585. 

MUNATIUS  PLANCUS  (L.),  orateur  et  général  ro- 
main, né  à  Tibur,  suivit  d'abord  César  dans  les  Gau- 
les, puis  s'attacha  au  parti  de  Pommée,  et  revint  en- 
core à  César.  Dans  la  suite,  il  servit  longtemps  An- 
toine^ mais  il  l'&bandonna  pour  Octave.  C'est  à  sa 
sollicitation  que  le  sénat  décerna  à  ce  dernier  le  titre 
d'Auguste.  Il  avait  été  consul,  puis  censeur,  et  avait 
été  cnarffé  de  commandements  importants  dans  la 
Gaule  et  dans  l'Asie.  Il  fonda  ou  du  moins  répara  Lug- 
dunum  (Lyon)  pendant  qu'il  était  proconsul  dans  les 
Gaules.  Horace  lui  a  adressé  la  7*  ode  de  son  l"'  livre. 

MCNCER.  F.  MUNZER. 

MUNCHHAUSEN  (le  baron  de),  homme  d'Ëtat,  né 
dans  le  Hanovre  en  1688>  m.  en  1770.  siégea  37  ans 
dans  le  conseil  privé  de  Pélecteur,  et  aevint  son  pre- 
mier ministre  en  1768.  Il  fonda  l'Université  deGœt- 
tingue  et  en  fut  32  ans  curateur. 

MUNDA,  aui.  Monda  ou  Ciudad  Ronda,  v.  d'His- 
panie  (Bétique),  chez  les  Bastuli  Pomi,  est  célèbre 
par  la  victoire  que  César  y  remporta  sur  les  fils  de 
Pompée  l'an  45  av.  J.-G.  et  qui  terminala  guerre  civile. 

MUNDEN,  V.  de  Hanovce  (Hildesheim),  à  26  kil. 
S.  0.  de  (joettingen ,  au  confluent  de  la  Fulde  et  de 
la  Werra;  6Ô00  nab.  Murs  flanqués  de  tours;  églises. 


MUNGO  (S.),  appelé  aussi  Kentiaem.  évèque  de 
Glasgow  au  vi*  s. ,  descendait  d'une  famille  royiue.  On 
lui  attribue  la  fondation  du  monastère  de  St-Asaph 
(560),  et  la  création  de  l'Université  d'Oxford. 

MUNGO-PABK,  voyageur  écossais,  né  en  177 1  près  de 
Selkirk.  fut  chargé  en  1795  par  la  Société  africaine 
de  Londres  de  faire  un  voyage  d*exi)loration  en  Ni- 
gritie,  reconnut  et  remonta  fort  loin  le  Niger,  et 
revint  en  Europe  en  1797  avec  beaucoup  de  rensei- 
gnements précieux.  11  entreprit  en  1803  un  2*  voyage 
en  Afrique,  mais  il  cessa  de  donner  de  ses  nouvelles 
dès  le  16  novembre  1805  :  on  présume  qu'il  fut  tué  à 
Taour  dans  le  roy.  d'Haoussa.  Son  Premier  Voyage, 
publié  d'abord  en  anglais,  Londres,  1799,  a  été  tra- 
Quit  en  français,  et  dans  presque  toutes  les  langues  de 
l'Europe.  Le  journal  de  sa  2* expédition  a  été  publié  â 
Londres  en  1815  par  le  major  Bennel,  et  traduit  ég<i- 
lement  en  français.  Mungo-Park  joignait  à  Tintrépl 
dite  la  prudence  et  un  rare  talent  d'observation. 

MUNICH,  Mûnchen  en  allemand,  Monaehum  ov 
Monaehium  en  Utin  moderne,  capitale  de  la  Bavière, 
ch.-l.  du  cercle  de  Hte- Bavière,  sur  la  r.g.  de  l'isar, 
à  930  kil.  E.  de  Paris  par  Mayence;  133  000  h.  Siège 

H.    87 


MUNO 


—  1314  — 


MUNT 


dugouvt.  archâTÔcbé  catholique,  cour  suprême  d'as- 
sises, université  catholique  (elle  avait  été  à  Landshut 
jusqu'en  1826),  lycée,  école deaBeauj-Aita,  loadémie 
militaire,  école  polytechnique,  institut  royal  des  étn- 
des,  école  vétérinaire,  école  forestièrev  âcole  de  topo- 

Sraphie,  institut  des  sourds-muets;  académie  royale 
es  sciences,  académie  des  arts.  Munich  est  une  des 
plus  belles  villes  d^Allemagne:  belles  rues,  place  d'ar- 
mes, place  Masimilien,  ancien  palais  royal,  nouveau 
palais,  palais  de  Hazimilien,  des  £tats;  nombreux 
hôtds,  maisons  élégantes,  églises  Notre-Dame,  des 
TbéatinS;  de  St-Michel,  de  St-Ëtienne ,  de  St-Boni- 
Tace;  hôpitaux,  hôtel  de  ville,  Nouv.-Honnaie,  douane, 
arsenal:  Nouveau-Théâtre,  Odéon;  nombreux  mu- 
sées :  gluptothéquey  pinaeoUièque^  magnifiques  coV- 
lections  de  médecine,  estampes,  miniatures,  antiqui- 
tés ;  galerie  Maximilienne,  bibliothèque  (de  400  OOO  v, 
et  8500  manuscrits) ,  observatoire.  Presse  tcès^ctive  ; 
grands  ateliers  lithographiques  (c'est  à  Munich  oue 
la  lithographie  fut  inventée) ,  institut  géograpoi- 
que  (fondé  par  le  libraire  Cotta).  Tapis  de  haute  lisse, 
soieries,  cotonnades,  lainages,  cartes  à  jouer,  tabac, 
cordes  d'instruments,  passementerie,  gants^  meubles, 

S orcelaine,  peinture  sur  verre;  tanneries,  dentelles, 
rasseries  ;  fonderie  royale  de  canons.  Cheminsdefer 
pour  Vienne,  Augsbourg,  etc.  —Munich fut  bfttieen 
962  par  Henri  de  Saxe  sur  un  terrain  qui  appartenait 
aux  moines  du  couvent  de  Schaeffelaren  (d'où  son 
nom).  Elle  eut  à  souffrir  de  grainls  îDcendies  on  13^27 
et  en  1448.  Elle  a  été  prise  cincf  fois  :  par  les  Sué- 
dois en  1632,  par  les  Autrichiens  on  1704,  1741, 
et  1743;  par  les  Français  on  1800. 

MUNICH  ou  MUNNICH  (Christophe  bubchaiu), 
comtede) ,  général  au  servioe  delà  Russie,  né  en  1683 
dans  le  comté  d'Oldenbourg,  se  distingua  d'abord 
comme  ingénieur,  servit  sous  le  prince  Eugène  dans 
la  guerre  ae  la  Succession;  nuis  passa  au  service  de 
Pierre  le  Grand  qui  lui  conna  l'exécution  du  canal 
de  Ladoga,  fut,  après  avoir  achevé  avec  suecèa  cette 
grande  entreprise,  nommé  par  l'impératrice  Anne 
Iwanowna  feld-maréchal  et  conseiller  privé.  Mis  à  la 
tôte  des  troupes  russes,  il  battit  les  Polonais  et  les 
Turcs  (1736),  s'empara  de  Pérékop,  d'Otchakof ,  de 
Chokzim  etd'Iassy.  Enfin,  il  devint  premier  minis- 
tre ;  mais  sa  faveur  et  ses  succès  avaient  excité  la  }Zt 
lousie  de  Biren;  il  parvint  une  1'*  fois  à  triompher 
de  ce  rival  et  le  fit  exiler  en  Sibérie;  mais  il  fut  ren- 
versé lui-même  par  une  intrigue  de  cour  à  l'avéne- 
mept  d'Elisabeth,  fut  banni  à  ion  tour,  1742,  et  alla 
remplacer  Biren  aam  son  exil ,  où  il  resta  20  ans.  Il 
fut  rappelé  par  Pierre  III,  qui  lui  rendit  ses  titres  et 
le  combla  de  faveurs  :  il  avait  alors  82  ans.  U  nmurut 
en  1767.  Halem  a  écrit  sa  Ft>,  Paris,  1807. 

MCNICIPES  (M  Villes  municipales,  Munitipia. 
Les  Romains  donnaientce  nomàcelles  desviUeasou- 
mises  à  leur  domination  dont  les  habitants  avaient 
obtenu  de  jouir  des  privilèges  de  citoyen  romain,  et 
qui  néanmoins  se  gouvernaient  par  leurs  propres 
lois;  elles  différaient  en  cela  des  colonies,  qui  res> 
talent  dans  une  étroite  dépendance  de  la  métropole. 
On  distingua  longtemps  deux  sortes  de  villes  muni- 
cipaiies  ;  callesqui  avaient  le  droitde  suffrage  et  d'hon- 
neurs, et  celles  nui  en  étaient  privées;  dans  la  suite 
celte  ligne  de  démarcation  disparut. 

MUNHACS»  T.  de  Hongrie  (Beregb),  à  100  kil. 
N.  E.  de  TokÀyj  5000  hah.  Evéché  grec^uni.  Place 
d'armes  de  Ragotzky.jMndant  aaguerre  contra  l'Au- 
triche (1703-11).  A  2  ku.de  ce  lieu,  célèbre  forteresse 
(aiû.  prison  d'Eu!),  où  la  fanme  de  Tôkély  soutint 
un  nége  glorieux  (1685^). 

MtlNNlCH  ne  général).  F.  Howcft. 

VUNOZ  (Gilles  de),  aoiti-pane  sous  le  nom  de  Clè- 
mofU  VIll,  étaitcbaaoiAe  de  Barcelone:  il  fut  élu  par 
les  cardinaux  dissidents. après  la  morloe  l'anti-pape 
Benoit  XIII  (1424)  et  instaUé  à  Peniacolau  la  rtoon- 
ciliatioA  du  nâ  d'Aragon  Alphonse  Y  avec  le  pape 
Martin  V  mit  fin  à  sa  vaine  puissance  :  invité  par  Al- 
pboB8^s«  dômettca,  il  abojquA  et  termina  ainsi  k 


schisme  qui  désolait  l'église  depuis  51  ans  (1429).  Il 
reçut  en  compensation  révêché  de  Majorque. 

MUNOK  (Sébastien),  peintre  espagnol,  né  en  1654^ 
fut  élève  de  Coèllo  et  marcha  sur  les  traces  de  son 
maître;  on  lui  reproche  cependant  d'avoir  introduit 
en  Espagne  le  mauvais  goût  oui ,  de  son  temps,  ré- 
gnait dans  l'école  italienne.  CnarlesII  le  nomma  son 
peintre.  Û  mourut  en  1690,  d'une  chute  au'il  fit  en 
réparant,  dans  l'église  d'Atocha,  une  voûte  peinte 
(«r  Herrera.  Son  chef-d'œuvre,  est  le  Martyre  de  St- 
Sébastiefi;  on  cite  encore  sa  composition  de  Psyché'  et 
VAmùur,  et  les  sujets  tirés  de  la  Vie  de  5.  Éloi, 

MUNSTER  ou  mohoiub  ,  une  des  4  divisions  de  l'Ir- 
lande, au  S.  0.,  entre  le  ConnaughtauN.,  le  Leinster 
à  rB.,  l'Atlantique  au  S.  et  à  l'O.  ,  formait  jadis  un 
roy.  indépendant.  Elle  comprend  6  comtés  :  Clare, 
Gork,Kerrï,  limerik,  Tipperary  et  Waterfbrd. 

MUNSTER,  Monasteriumy  v.  des  Etats  prussiens, ca- 
pit«  de  la  prov.  de  Westphalie  et  de  la  régence  de 
Munster,  sur  l'Ae  et  le  canal  de  Munster  ;  25  000  hab. 
Bvôché  (formant  autrefois  un  I^tat  indépendant,  mé- 
diatisé en  1802);  cour  d'appel;  division  militaire; 
tmi versité  catholique  (transférée  à  Land shut  en  1 8 1 8 , 
rétablie  en  1825);  3  ^ymnaees;  écoles  de  médecine, 
école  normale  primaire.  Nombreuses  nuiisons  à  por- 
tiques, cathédrale,  église  gothique  de  St-Lambcrt 
avec  une  tour  au  haut  de  laquelle  sont  suspendues  3 
cages  de  fer,  où  furent  enfermés  Jean  de  Leyde  et 
deux  de  ses  complices;  hôtel  de  ville,  nalais  épis- 
cûpal,  3  gymnases,  bibliothèque,  jardin  notanique; 
beaux  jarmns  sur  l'emplacement  des  anciennes  forti- 
fications. Industrie  :  toile,  jambons  de  Westphalie, 
bière.— Munster  était  le  ch.-l.  d'un  ôvéché  souverain  : 
c'était  jadis  une  place  très-forte,  possédant  une  ci- 
tadelle, qui  fut  démanteVéeen  1765.  Jean  de  Leyde, 
chef  des  Anabaptistes,  dit  le  roi  de  Jfûnsi^r,  en  fit 
le  centre  de  sa  puissance  en  1535.  Le  traité  de  West- 
phalie ,  dit  aussi  de  MQneter,  y  fut  signé  (  F.  west- 
PH  alieI  .  Cette  ville  passa  en  1 806  au  pouvoir  des  Fran- 
çais; elle  fut  comprise  en  1809  dans  le  grand  duché 
de  Berg,  devint  en  18101e cb.-l.  du  dèp.  français  de  la 
Lippe,  et  fut  donnéeà  laPrusse  en  18 15.—La  régence 
de  Mûn8ter,situéeentreIesPays-BasauN.,]a  régence 
de  Minden  à  l'E.,  celle d'Arenskerg  au  S.,  et  la  Prov. 
Rhénane  au  S.O., a  13a  kil.  sur  95,  et  412  000  hab. 

iruNSTEB  (fivèchéde),  anc.  État  souverain  de  l'enK 
pire  germanique,  dans  le  cercle  de  Westphalie,  s'é- 
tendait de  la  Lippe  au  S.  jusqu'à  l'embouchure  de 
l'Ems  au  N, ,  était  borné  à  l'O.  par  les  Provinces- 
Unies,  à  PE^  par  les  comtés  de  Ravensberg,  de  Tec- 
klenbourg,  de  Lingen  aide  Diepholz,  et  avait  pour 
villas  principales  Munster,  AhJien,Weme,  Ahaus,  Bur- 
chaim,  Kœnéldet  Meppen. — L'évêché  avait  été  fondé 
par  Charlemagne  vers  la  fin  du  vm*  siècle,  et  Tévè- 
aue  avait  obtenu  de  l'empereur  Frédéric  II  ladi^ité 
de  prince  de  l*£mpire.  L'évèché  fut  sécularisé  en  1 802. 
Après  diverses  vicissitudes  il  fut  cédé  presque  en  en- 
tier i  la  Prusse  en  1815;  le  reste  fut  partagé  entre 
le  roy.  de  Hanovre  et  le  grand-duché  d'Oldenbourg. 

MDNSTEB,  ch.-L  de  cant.  (Ht-Rhin),  sur  la  Fecht, 
à  20  kil.  0.  de  Colmar,  dans  la  belle  vallée  de  St- 
Grégoirej  3904  hab.  Papeteries ,  filatwres  de  toiles 
peintes  et  d'indiennes.  —  Munster  doit  son  origine 
a  un  monastère  fondé  en  660  sous  l'invocation  de  S. 
Grégoire,  puis  réuoi  à  la  congrégation  des- Bénédic- 
tins de  St-Vannes.  Cette  ville  devint  au  xiv*  a.  ville 
impériale,  Louis  XIV  la  prit  et  la  démantela. 

MUNSTEE  (Sébastien),  savant  hébralsant»  né  à 
Ingelheim  en  1489 ,  mort  en  1S&2 ,  était  cordelicr 
dans  un  couvent  de  Tubingue .  lorsqu'il  embrassa 
avec  ardeur  les  opinions  de  Luther.  11  fut  appelé  à 
BiUe  en  1529  pour  y  enseigner  l'hébreu  et  la  tnédo- 

?ie.  On  a  de  lui  des  Troducttons  d'Elias  Lévita,  de 
ossiphon  (Gorionidès) ,  de  Ptolémée,  une  Gram- 
maire et  UB  Dieiionnaire  /t^aique* ,  une  Bible  hé- 
braïque (avec  les  commentaires  rabbin ique^) ,  B&le, 
1534-35,  2  V.  in-f.,  et  divers  ouvrages  die  théologie. 
MXJNTAKE&  (Ramon),  chroniqueur  catalan  du  xiu" 


MURA 


--  1315  — 


MURA 


s. ,  était  on  serviteur  dévoué  de  la  lûaison  d'Aragon. 
On  a  de  lui  une  Chroniqïie  qui  est  pleine  de  feu,  crin- 
léi^,  et  même  de  vérité,  malgré  de  nombreuses 
erreurt  de  détail.  Il  s*y  montre  l'admirateur  pss- 
sKmné  de  Pierre  d'Aragon,  et  cependant  il  rend  jus- 
tiœà  Gh.  d'Anjou.  Elle  a  été  traduite  en  français  dans 
tes  Chimiques  de  Buchon  (t.  V  et  VI). 

KUNYdlIB,  Munychiaf  bourg  et  port  de  PAt tique, 
eat^  le  Pirée  et  Phalére,  était  un  des  3  ports  a*A- 
fkèift^  et  un  poste  extrêmement  fort.  Ses  fortifications 
ftirent  détruites  par  les  Lacédémoniens  après  la  guerre 
dn  PétojNi&ètô)  en  404  av.  J.'G..  et  de  nouveau  par 
Sylla,  m  av.  Jf.-C.  On  voyait  à  Ifunychie  un  célèore 
lempte  de  Diane  dite  Mtmychia. 

mCNTCHIOK,  nom  d'un  des  mei»  des  Athéniens, 
ainsi  smpelé  parce  gu'on  y  célébrait  des  fêtes  en  Thon- 
aeuf  de  Dianê-Munychie,  Ce  mois  répondait  le  plus 
«wvetit  à  It  fin  de  mars  et  au  commencement  d'a- 
vril. Les  fêtes  se  célébraient  le  16  du  mois,  anni- 
veiMirè  de  la  victoite  de  Salamine. 

MH^ffiA  ou  MUNTZEH  (Thomas),  un  des  ctiefs 
des  Anabaptistes,  néàZwickau  (Ilifisnie),  vers  la  fln 
du  Tt*  siècle ,  avait  reçu  les  ordres.  D'abord  Secta- 
teoT  de  Luther,  il  ne  tarda  pas  à  aller  beaucoup  plus 
knù  me  son  maître .  prêchant  que  Dieu  ne  voulait 
plus  ae souverains  ni  de  magistrats  sur  la  terre,  pous- 
sant le  peuple  à  l'insurrectionet s'annonçant  comme 
un  nouveau  Gédéon,  chargé  de  rétablir  le  royaume 
de  J.-€.  au  moyen  de  Tépée.  Il  parcourut  ainsi  la 
Thoriuge,  la  Souabe  et  la  Franconie,  e(  s'attacha  un 
grand  nombre  de  prosélytes.  Déjà  il  comptait  sous 
ses  ordres  10  000  fanatiq[ues,  et  s'était  euparé  de 
HQhllniiseD  en  Franconie ,  lorsqfu'ii  se  vit  attaqué 
w  l'année  des  princes  confédérés  :  défait  et  pris  à 
FrankenhaiiseD ,  il  fut  condamné  à  mort  et  exécuté 
àJtfûhlhausen  en  Ibib.  Y.  anabaptistes. 

MOB,  ch.-I.  de  cant.  (Côtes-du-Nord),  U  36  iil.  0. 
de  L0ttdéie;  3400  hab.  Ardoise^. 

vcfr«»^BABSBz.  ch.-l.  de  c.  (A-veyfoft),  â'GOkil.  N. 
d*EspaIion;  1400  n.  Cadis,  Camelota.  Ane.  place  forte. 

ma  s^adribu  ,  Adrinni  Vaîlwmf  nluraille  de  I2S 
tô.  de  Ittiig,  entrecoupée  de  ât  tours  et  d'unef  foule 
de  basttoaa,  <|ae  l'empereur  Adrien  fit  construire  au 
N.  de  lii  Bretagne  romaine,  pour  la  mettre  à  l'abri 
des  momaions  des  habitants  as  la  Calédonfe  :  elle  al- 
lait de  Pe&bouchure  de  la  Tynna  (Tyiie)  à  Vltuna 
«rtKtfrmei  (golfe  de  Scîvay). 

■mas  sivÈHB,  mur  situé  à  130  ki!.  plus  au  N.  que 
leiïMdent,  n'était  qu'un  retvanchement  en  terre  de 
45  iîL  environ,  bornant  au  N.  la  Valentine  et  allant 
^  la  Clùta  (Clyde)  au  Bodoiria  xstuaHum  (golfe  de 
^^i^;  il  fut  Ûevé  par  Septime^Sévère. 

■OU  xw  niABLE,  Ffahl^raben.  V.  niAms. 

HinuihÉl.,  lien  d'Espagne,  dansladierra-tfùnma, 
à  «  1.  N.  de  Jaên,  est  célèbre  par  la  victbife  mi  y 
'emportèrent  sur  les  Maures  en  1212  les  rois  de  Cas- 
fille,  de  Navarre  et  d'Aragon  réunis.  On  eonnatt  aossi 
eeite- bataille  sous  le  nom  de  Las  Ndtcadé  Tolosar. 

lWlAnj.R  (la  eRANT)^),  immense  nmraille  Con- 
abrutie  le  long  des  frontières  septentrionales  de  ht* 
6hiA^,  commence  ft-l'E.  de  Féking.  sur  le  bord  de  la- 
mer,  tiaveriela  province  de  Tchi-li  en  M  dlrijgeant' 
•^  ^.,ptiis,  se  portant  à  l'O.,  parcourt  celles  de 
£baiHi,  Ghen>^si  et  Kan^-sou.  Sdn  qéreloppementest, 
WMftlt  iflupart  des  voyageurs  j  de  2500  t.  ou  même, 
jelQQqtidquaB-tiiis,  de  3600.  Dans  jptiisieurs  endroits 
^w  ett  cQdstkinte  en  briques  ;  ailleurs  elle  est  en 
ierre;  pntoot  elle  est  assez  lai^  nour  que  sir  ca- 
.Aiieif  raiiKnt  y  passer  de  front.  (!et  immense  bou- 
««vârd  firt  eonstruft  vers  ?4T  av.  J.-C.  pour  arrêter 
^  airasioiis  de»  Mongols  et  âei  Uandchoux  ;  cepen- 
*ut  cflo'  or  put  ebipêcher"  l'aMBrtissement  de  la 
-tojjiir  ces  deux  peuples. 

veiAlfO,  V.  de  Vénétie-,  dans  un*  Ilot  du  même 
2J«.i2Wl.  N.  de  Venise:  4400  bâb.  Ifeliœs  St- 
rwmti  8t-Dooat,  qui  possèdent  de  belles  peintures  ; 
<^deimes  fabriques  de  glaces  et  verwriea  de  Venise, 
tïM-célèbms  autrefois  et  encore  nîcherehét*.  A  peu 


de  distance  est  l'tlot  de  San-ifichiele'di'Murano,  qui 
possédait  une  abbaye  de  Camai()ules,  auj.  supprimée. 

M€RAT,  ch.-l.  a'arr.  (Cantal),  surTAlagnon,  à  53 
kil.  N.  E.  d'Aurillac;  2603  hab.  Trib.  de  !•*  inst.,  col- 
léçe.  Ville  petite .  ancienne  et  mal  bStle.  Hoches  ba- 
saltiques, disposées  en  tuyaur  d'orgues.  Gros  draps, 
dentelles  et  cordonneries;  bestiaux,  chevaux;  fro- 
mages dits  du  CatUaî.  —  Jadis  titre  d'une  vicomte 
qui  eut  pour  dernier  seigneur  J'acques  d'Armagnac, 
duc  de  Nemours,  décapité  sous  Louis  XI. 

uuRAT,  ch.-l.  de  cant.  (Tarn),  à  62  kil.  Ë.  de  (Cas- 
tres; 2800  hab.  Étoffe^  de  laines,  bestiaux. 

MURAT  (Julie  DE  CASTÊLNAa,  comtesse  de),  née  à 
Brest  en  1670,  morte  en  1716,  éçoosa,  à  l'âge  de  16 
ans,  le  comte  de  Murât,  brigaaier  des  armées  du 
roi,  brilla  quelque  temps  à  la  cour,  puis  fut  exilée 
à  Loches  à  la  sollicitation  de  Mme  de  Maintenon ,  qui 
l'accusait  d'avoir  coopéré  à  un  libelle  injurieux  pour 
la  cour  de  Louis  XIV.  Pendant  sa  retraite,  elle  com- 
posa plusieurs  romans  cmi  sont  pour  la  plupart  remar- 
quables par  la  grâce  et  le  goût.  En  1715,  le duc d'Or- 
léansfit  cesser  son  exil.  Parmi  ses  écrits  on  remaroue  : 
Mémoires  de  ma  tie^  169T;  Ifouveaux  Contes  de  fées^ 
1698;  le  Voyage  de  campagne,  )^99;  Histoires  subli- 
mes et  allégoriques^  1699;  2^*'  luttn^  du  château  de 
Kernosy,  1710:  c'est  son  meilleur  ouvrage. 

fliuKAT  (Joachim),  roi  de  Naples,  né  en  1771  à  La 
Bastide,  près  de  (^hors,  était  nls  d'un  aubergiste,  et 
avait  étuaié  dans  un  séminaire.  II  s'enrôla  au  com- 
mencement de  la  Révolution  ,  se  fit  remarquer  par 
ses  opinions  exaltées  autant  que  par  son  courage,  et 
devint  dès  1794  lieutenant -colonel.  Destitué  ainsi 
que  Bonaparte  après  le  9  tiiermidor,  il  se  lia  avec  ce 
général  et  reprit  du  service  en  même  temps  que  lui  : 
il  le  seconda  au  13  vendémiaire  dans  la  défense  de 
la  ConventioB,  l'accompagna  comine  aide  de  camp 
en  Italie,  en  Egypte,  se  signala  en  tonte  occasion 
par  une  bravoure  fougueuse,  et  devint  bientôt  géné- 
ral de  division.  Au  18  brumaire,  il  commanda  les  60 
grenadiers  qui  dispersèrent  le  Conseil  des  Cinq-Cents. 
Pour  le  récompenser,  Bonaparte  lui  confia  le  com- 
mandement de  la  garde  consulaire  et  lui  donna  la 
main  de  sa  sœur  Caroline.  Après  la  bataille  de  Ma- 
rengo,  dans  laquelle  il  avait  commandé  la  cavalerie, 
il  fut  nommé  gouverneur  de  la  république  Cisalpine, 
puis  gouverneur  de  Paris  (1804).  Lors  de  l'établisse- 
ment de  l'empire,  il  reçut  le  bâton  de  maréchal  et 
le  titre  de  prince.  Il  eut'une  grande  part  aux  succès 
de  \&  campagne  d'Allemagne  en  1805,  se  distingua 
surtout  à  Austerlitz,  et  fat  nommé  l'année  suivante 
grand-duc  de  Berg.  Envoyé  en  Espagne,  1808,  il  dé- 
termina le  roi  Charles  IV  à  se  rendre  à  Bayonne.  II 
aspirait  à  s'asseoir  surletrôned^Espagne,  mais  Napo- 
léon préféra  lui  donner  le  roy.  de  Naples  :  il  fut  pro- 
clamé le  1*^  août  1809  sous  le  nom  de  Joachim;  il 
s'intitulait  roi  des  Deuï-Siciles,  mais  jamais  il  n'éten- 
dit sa  domination  an  delà  du  détroit.  Muratuégna  pai- 
siblement jusqu'en  lt)12.  A  cette  épooue,  il  prit  part 
à  l'eïpéditkM]  de  Russie  et  y  commanaa  la  cavalerie  : 
il  se  signala  surtout  à  la  bataille  de  la  Mbskova.  Quand 
l'empereur  eut  quitté  l'armée,  il  en  devint  le  com- 
mandant en  chef  :  il  dirigea  la  désastreuse  retraite 
de  Smdensk  à  ^ilna.  Après  la  bataille  de  Leipsick, 
prévoyant  le  sort  de  Napoléon,  il  s'empressa  de  re- 
tourner en  Italie  et  noua  au  commencement  de  1814 
des  négociations  avec  les  puissances  coalisées;  on 
consentit  à  le*  laisser  ^r  le  trône,  mais  à  condition 
qu'il  fournirait  son  contingent  contre  la  France,  et 
en  effet  il  marcha  en  Italie  contre  l'armée  du  prince 
Eugène  de  Bf^auhamais-  cependant,  dès  qu'il  eut  ap- 
pris que  Napoléon  était  revenu  de  llie  d'Elbe,  il  se 
dédara  en  sa  faveur,  envuhit  la  Htô-Itnlie  et  marcha 
contrôles  Autrichiens.  BattuàToIentino  (2  mal  1815), 
il  perdit  en  un  instant  son  armée  et  son  trône.  Il  se 
réfugia  dans  le  midi  de  là  France,  puis  en  Corse  où 
il  retrouva  quelques  partisans;  il  se' mit  à  leur  tête 
et  tenta  de  reconquérir  son  royaume,  mais  ayant  été 
séparé  par  une  tempête  du  gms  de  sa  troupe,  il  Ait 


MURE 


—  1316  — 


MURI 


Jeté  presque  seul  sur  la  plaee  de  Pizzo,  en  Calabre;prîs 
en  débarquant,  il  fut  traouit,  par  ordre  du  roi  Fer- 
dinand, devant  une  commission  militaire,  condamné 
à  mort,  et  fusillé  le  13  oct.  1815. 11  subit  le  supplice 
avec  m  admirable  sang-froid.  Murât  fut  un  de  nos 

Elus  Graves  et  de  nos  plus  brillants  généraux,  mais, 
ors  du  champ  de  bataille,  c'était  un  homme  de  peu 
de  tête  :  il  a  terni  sa  gloire  par  sa  défection  en  1814. 
Seyriès,  en  1816,  Léon  Gallois,  en  1828,  ont  donné 
la  vie  de  Joadiim  Murai.  —  Napoléon  Murât,  le  seul 
survivant  de  ses  fils,  né  en  1803,  auj.  sénateur,  a 
élevé  en  1861  des  prétentions  sur  le  trône  deNaples; 
mais  il  a  été  désavoué  par  le  gouvt  français. 

MDRATO,  ch.-l.  de  c.  j[Corse),  à  17  kil.  S.  0.  de 
Bastia;  1069  bab. 

HURATORI  (L.  Ant) ,  un  des  savants  les  plus  dis- 
tingués du  xvm'  siècle,  né  en  1672  à  Vignola  (Mode- 
nais),  m.  en  1750.  Déjà  célèbre  à  20  ans  par  son  éru- 
dition, il  fut  appelé  uès  1694  à  Milan  pour  occuper 
une  place  de  'conservateur  à  la  bibliothèque  Ambro- 
sienne.  En  1700,  le  duc  de  Modène  le  choisit  pour 
son  bibliothécaire  et  le  nomma  conservateur  des 
archives.  Écrivain  infatigable  ,  Muratori  a  enrichi 
l'histoire  d'une  foule  de  dissertations  savantes,  et  a 
publié  un  grand  nombre  de  documents  très-impor- 
tants, entre  autres  :  Rernm  italicarum  Scriptores 
praecipui  ab  anno  500  ad  annum  1 500,  Milan ,  1 723-5 1 . 
29  V.  m-f.;  Àntiquitates  italica  medii  ^pri,  1738-43, 
6  vol.  in-f.:  Novut  Thésaurus  veteruminseriptiofiumf 
1739-42:  Annales  d^ Italie  depuis  Vère  vulgaire  jus- 
qu'en 1749  (en  ital.),  1744-49, 12  vol.  in-4.  Ses  ÔEu- 
vres  ont  été  rassemblées  à  Arezzo,  1767-80,  36  vol. 
in-4,  et  à  Venise,  1790-1810,  48  vol.  in-8. 

MURBACH.  célèbre  abbaye  des  Bénédictins  d'Al- 
sace (Ht-Rhin),  fondée  en  727  au  pied  du  ballon  de 
Guebwiller,  fut  sécularisée  en  1759  par  Louis  XV. 
Son  abbé  avait  voix  à  la  diète  germanique. 

MUROE,  Vergilia?  Murcia  en  laiin  moderne,  v. 
d'Espagne,  ch.-l.  de  Tint,  de  Murcie,  sur  lar.  g.  de 
la  Segura,  avec  un  faubourg  sur  la  r.  dr.,  à  150  kil. 
E.  S.  £.  de  Madrid  ;  40  000  hab.  Palais  épiscopal,  ca- 
thédrale, beau  pont;  jardin  botanique,  beau  bâtiment 
où  l'on  apprête  la  soie;  cinq  collèges.  L'évèque  de 
Carthaeène  réside  à  Murcie.  Draps,  lainages,  savon , 
blanc  de  céruse,  salpêtre;  filatures  de  soie,  moulins 
à  huile.  Aux  env.,  beaucoup  de  mûriers.  —  Murcie 
n'apparaît  dans  l'histoire  qu'en  713.  Elle  fît  dès  756 

Sartie  du  califat  de  Cordoue,  devint  en  1056  la  capit. 
'un  roy.  maure  particulier,  et  fut  enlevée  aux  Mau- 
res par  les  Chrétiens  en  1265*.  Les  Français  la  prirent 
en  1810  et  1812.  Elle  a  beaucoup  soufl'ert  d'un  trem- 
blement de  terre  en  18'29.' L'intendance,  entre  celles 
de  Valence,  Grenade,  la  Manche,  Cuenca,  et  la  mer, 
peut  avoir  150  k.  du  N.  au  S.,  148  de  i'E.  à  1*0.  et 
400  000  h.  C'est  une  des  prov.  les  plus  chaudes  et  les 
plus  fertiles  de  l'Espagne  ;  mais  on  y  manque  d'eau 
en  quelques  endroits. —  Réunie  à  la  province  de  Car- 
thagène,  l'intendance  de  Murcie  forme  l'ancien  roy. 
maure  de  Murcie.  Ce  pays  garda  longtemps  le  nom  de 
royaume ,  qu'une  vieille  habitude  lui  donne  encore. 
MURÊNA  (L.  Licinius) ,  lieutenant  de  Sylla.  con- 
tribua au  gain  de  la  bataille  de  Chéronée,  Fan  87 
av.  J.-C.Charç^é,  en  Tahsence de  Sylla,  de  la  2'  guerre 
contre  Mithndate,  il  s'empara  de  Comane,  mais  il 
éprouva  ensuite  quelques  échecs  et  fut  contraint  de 
se  retirer.  82.—  Son  fils  servit  avec  distinction  sous 
LucuUusaans  la  3*  guerre  contre  Mitbridate.  Nommé 
consul  61  av.  J.-C,  il  fut  accusé  par  Caton  d'avoir 
employé  la  brigue  pour  obtenir  cette  dignité  ;  mais  il 
fut  défendu  par  Cicéron  dans  un  beau  discours,  qui 
nous  est  reste,  et  fut  acquitté. 

MURET,  ch.-l.  d'arr.  (Hte-Garonne),  au  confluent 
de  la  Louge  et  de  la  Garonne,  à  20  kiL  S.  0.  de  Tou- 
louse; 4137  hab.  Trib.  de  r*  instance.  Beau  pont  en 
fer  sur  la  Garonne.  Faïence  blanche,  draps  communs. 
Pierre  II,  roi  d'Aragon ,  et  les  Albigeois  y  furent  dé 
faits  par  Simon  de  Montfort,  en  1*213  :  Pierre  II  y  per- 
dit la  ne.  Patrie  de  Dalayrac. 


MURET  (Marc  Antoine) ,  érudit,  né  à  Muret  près  de 
Limoges  en  1526,  m.à  Rome  en  1585.professaà  Auch, 
à  Poitiers,  à  Bordeaux,  où  il  compta  Montaigne  au 
nombre  de  ses  élèves,  enfin  au  collège  du  Cardinal- 
Lemoine,  à  Paris.  Il  ouvrit  dans  cette  ville  un  cours 
de  droit  civil,  se  fit  une  réputation  prodigieuse  et  se 
vit  recherché  par  les  savants  les  plus  célèbres  de  l'é- 
poque :  Scaliger,  Lambin,  Turnèbe.  Accusé  d'hérésie 
et  de  mœurs  dépravées,  il  fut  enfermé  au  Ch&telet, 
Mis  en  liberté,  il  se  retira  à  Toulouse,  où  il  fut  l'objet 
de  nouvelles  poursuites.  Il  se  rendit  alors  à  Rome, 
où  il  changea  de  conduite  et  se  fit  prêtre  ;  il }  pro- 
fessa la  philosophie,  le  droit  civil,  la  théologie'.  Il  vé- 
cut dans  l'intimité  du  cardinal  Hipnolyte  d'âte,  et  fut 
pourvu  par  le  pape  de  riches  bénences.  U  a  laissé  des 
Notes  sur  plusieurs  auteurs  anciens,  des  Harangws^ 
des  Poésies  et  des  ÉpitreSf  des  traductions  d'auteurs 
grecs,  et  un  recueil  de  Variœ  lectioneSj  qui  a  beau- 
coup contribué  à  épurer  les  textes  anciens.  Il  écrivait 
le  latin  avec  une  rare  élégance.  Ses  Œuvres  ont  été 
réunies  à  Vérone,  1727-30,  5  v.  in-8,  à  Leyde,  1789, 
4  V.  in-8,  par  Ruhnkenius,  et  à  Leipsick,  1834,  par 
Frotscher.  On  raconte  que ,  pendant  qu'il  fuyait  de 
France,  Muret  tomba  gravement  malade  à  son  ani- 
\ée  en  Italie  et  fut  conduit  à  l'hôpital  :  là  deux  mé- 
decins délibéraient  près  de  lui  sur  le  traitement  à 
suivre  à  son  égard,  et,  le  prenant  pour  un  homme  il- 
lettré, se  disaient  en  latin  :  Faeiamus  periculum  in 
anima  vili;  mais  Muret  s'écria  aussitôt  :  An  vilis 
anima  pro  qua  nwrtuus  est  Chrxstus?ei  il  sortit  au 
plus  vite  de  ce  lieu. 

MURG,  riv.  du  grand-duché  de  Bade,  s'unit  au  Rhin 
sous  Steinmauren,  après  60  kil.  de  cours.— Elle  donne 
son  nom  au  cercle  de  Murg-et-Pfinz,  dans  le  grand- 
duché  de  Bade,  entre  ceux  de  la  Kinzig  au  S.  et  do 
Neckar  au  N.:ch.-L,  Durbach. 

MDrGER  (Henri) ,  poète  et  romancier,  né  à  Paris 
en  1822,  m.  en  1861 ,  appartenait  à  une  famille  pau- 
vre, et  ne  reçut  qu'une  mstruction  élémentaire.  D'a- 
bord petit-clerc,  puis  secrétaire  d'un  comte  russe,  il 
sentit  éveiller  sa  vocation  en  Usant  à  son  patron  les 
œuvresdelalittératurecontemporaineet  se  fîthomfne 
de  lettres.  Après  avoir  composé  quelques  vaudevilles 
pour  les  petits  thé&tres  et  coopéré  à  la  rédaction  de 
leuilles  ooscures,  il  établit  sa  réputation  en  traçant, 
dans  les  Scènes  de  la  vie  de  Bohême  y  un  tableau  sai- 
sissant, moitié  fictif,  moitié  réel,  de  la  vie  d'aventu- 
res et  de  misère  qu'U  menait  lui-même  (1848).  Il  se  fît 
depuis  une  sorte  de  spécialité  de  ces  peintures,  qu'il 
renouvela  dans  les  Amours  d^Olitier  (1849) ,  U  Pays 
latin  (1852),  les  Scènes  de  la  vie  de  jeunesse  (1853), 
les  Buveurs  d'eau  (1854).  Cependant  il  composa  aussi 
plusieurs  autres  romans  et  nouvelles  d'un  genre  plus 
relevé,  parmi  lesquels  on  distingue  Claude  et  Ma- 
rianne (1851),  Adeline  Proiat  (1853),  Scènes  de  la 
vie  de  campagne  (1856);  enfin  il  donna  au  théâtre 
français  une  agréable  comédie ,  le  Bonhomme  Jadis , 
1851,  en  un  acte.  On  a  publié  après  sa  mort  un  re- 
cueil de  ses  Poésies  (1861).  MCtrgerest  un  romancier 
fantaisiste  plein  de  verve  et  d'un  vrai  talent  :  sans  avoir 
une  grande  portée,  ses  œuvres  offrent  beaucoup  d'a- 
grément et  oe  vérité  dans  les  peintures. 

MURI,  bg de  Suisse  (Argovie),  à  32  k.  S.  E.  d'Aa- 
rau;  1900  h.  Célèbre  abbaye  de  Bénédictins,  fondée  au 
XI*  s. ,  et  où  fut  rédigée  une  chronique,  publiée  par 
Kopp  en  1750.  L'ubbé  était  prince  d'empire.— Près  de 
Berne  est  un  château  de  Mûri  où  résida  quelque 
temps  Louis  XVJII. 

MURILLO  (Barth.  esteban),  célèbre  peintre  espa- 
gnol, né  a  Séville  en  1618,  m.  en  1682,  reçut  les  le- 
çons de  Moya,  élève  de  Van  Dyck,  et  celles  de  Vé- 
lasquez,  qui  lui  Ibumit  les  mojens  d'aller  dans  les 
Pays-Bas  pour  y  étudier  les  chefs-d'œuvre  de  l'école 
hollandaise,  et  oui  lui  procura  ensuite  des  travaux 
lucratifs  à  Madria.  Il  retourna  en  1645  à  Séville,  où 
il  se  fixa,  et  v  composa  un  grand  nombre  de  tal)leau> 
d'éçlise  qui  le  placèrent  à  la  tète  des  peintres  de  sa 
nation.  Il  mourut  des  suites  d'une  blessure  qu'il  s'û- 


MORB 


—  1317  — 


MUSE 


tait  faite  sur  un  échafaudage  où  il  travaillait.  Parmi 
sesœuYres,  on  remarque  la  Monde  Ste  ClatVe,  S  Jac- 
ques distribuant  les  aum/inet  (au  clottre  Si-François 
i  Sérille) ,  5.  Thomas  distribuant  ses  biens  aux  pau- 
trei.àSéville,  une  Ste-Élisabethf  V Enfant  prodigue, 
LeLonvre  possède  de  ce  maître,  entre  autres  tableaux, 
dea  Assomption ,  la  Conception  de  la  Vierge  (achetée 
pari€  gouTt  français  600000  fr.  à  la  vente  du  marè- 
cbai  Soult),  Jésus  sur  ta  fnontagne  des  Oliviers,  la 
donne  der  Anges,  Ses  chefs-d'œuvre  furent  exécu- 
tés entre  les  années  1670  et  1680.  Murillo  offre  dans 
toute  sa  pureté  le  caractère  de  Técole  espagnole  :  il 
brille  surtout  par  le  sentiment,  la  noblesse,  l'art  de 
la  composition,  la  science  anatomique  et  la  fidèle 
imitation  de  la  nature,  ainsi  que  par  la  suavité,  Té- 
clat,  la  fraîcheur  et  Tnarmonie  du  coloris.  Du  talent 
le  |ius  flexible^  il  réussissait  dans  le  paysaç;e,  les 
fleurs,  les  mannes,  aussi  bien  que  dans  rhistoire. 

MURO,  Numistro,  v.  dltalie,  dans  l'anc.  roy.  de  Na- 
ples  (Basilicate),  à  36  kii.  S.  0.  de  Melfl:  7000  hab. 
Erèchè.  C'est  là  que  Jeanne  I ,  reine  de  NapIeS.  fut 
étouffée  en  13S1.  —  Bourg  de  France,  ch.-l.  de  c. 
(Corse) ,  da'is  Tarr.  et  à  9  k.  de  Galvi;  1290. hab. 

VURPHY  (Arthur),  auteur  dramatique  irlandais, 
né  eu  1727àCioomquin  (Roscommon).  m.  en  1805,fut 
toori  tour  acteur  Joumaliste,auteur^avocat ,  et  obtint 
dans  ses  dernières  années  un  emploi  important  à  la 
Banque  de  Londres.  La  plupart  de  ses  comédies  sont 
restées  au  théAtre,entre  autres  :  Connaiuex-vous  votM- 
méiiie(Know  your  own  mind), l'École  des  tuteurs,Tout 
lemondeatorty  le  Bourgeois,  la  Vieille  filleule  Mariage 
clandestin,  le  Moyen  de  fixer,  Vile  déserte ,  etc.  Parmi 
ses  tragédies ,  on  remarque  À  huma,  Zénobie,  Armi- 
mitf,  f  Orpheline  de  la  Chine,  empruntées  pour  la 
plupart  à  des  auteurs  français,  qu'il  n^en  dénigre  pas 
moins.  Murphy  a  lui-même  recueilli  ses  OEuvres, 
7  roL  in-8,  Londres,  1786. 

MURE  (Thêophilede),  né  à  Nuremberg  en  1733,  m. 
en  181 1 ,  s'est  rendu  célèbre  par  l'étendue  de  sescon- 
naiwances  dans  les  langues,  la  bibliographie  et  les 
antiquités.  Il  a  publié  un  nombre  prodigieux  d'ou- 
vrages, les  uns  en  français  ou  en  latin ,  les  autres  en 
allemand.  Les  plus  importants  sont  :  Bibliothèque  de 
petnlvre,  de  stidpture  et  de  gravure,  Francfort ,  17  70  ; 
jremorabtiia  biblioihecarum  publicarum  Norimber- 
gentium  ef  universitatis  AUaorfinx,  1786>91  ;  Anti- 
mites (f  BereuJonum,  1777  93 ;  Mémoires  vourlalit- 
téraiure  arabe,  1803.  Il  a  en  outre  publié  :  Journal 
vmr  rhistoire  des  arti  et  de  la  littérature,  Nurem- 
iierg,  1 776-89;  Nouveau  Journal  pour  Vhist,  de  la 
littérature  et  des  œns,  Leipsick,  1798-1800.  Il  avait 
publié  en  1804,  sous  le  titre  Conspectus  bibliothecx 
glottiex  universalis,  le  prospectus  d'un  ouvrage  im- 
mense qui  l'occupa  toute  sa  vie ,  et  dont  les  matériaux 
passèrent  entre  les  mains  du  professeur  J,  S.  Vater. 

MUBBAY,  comté  d'Ecosse.  F.  blgin. 

vnanAT  (Golfe  de),  golfe  formé  parla  mer  du  Nord, 
sur  la  côte  orient,  de  r£cosse ,  entre  les  comtés  de 
Naim,  d'Aberdeen,  de  Banff  et  d'Elgin  ou  Murray 
au  S., celui  de  Ross  à  1*0..  et  ceux  de  Sutherland  et 
de  Caithneis  au  M.,  a  110  kil.  de  profondeur  sur  une 
largeur  qui  varie  de  3  kil.  à  100. 

MUAKAY  (Jacques,  comte  de),  fils  naturel  de  Jac- 
qiKaV,roi  d'fico8se,et  frère  aîné  de  Marie Stuart, né 
Yers  1^1  fut  le  plus  cruel  ennemi  de  sa  sœur.  Aspi- 
rant su  troue,  il  nt  tout  ce  qui  était  en  son  pouvoir 
pour  perdre  Marie,  se  mit  à  la  tète  du  parti  protes- 
tant en  Ecosse;  se  fit  l'espion  et  l'agent  du  roi  d'An- 
^IetemîdouardVI,puisd'£lisabeth;fut,  à  cequ'on 
croify  l'instigateur  du  meurtre  d'Henri  Darnley,  2* 
époux  de  Marie  Stuart;  la  força,  pour  l'avilir,  à  épou- 
ser Je  comtede  Bothweil,  assassin  de  Henri  ;  puis  sou- 
leva le  peuple  contre  elle ,  la  fit  enfermer  à  Lochleven 
et  se  fit  oommer  récent  du  royaume  (1667).  Marie  s'é- 
tant  échappée  de  sa  prison ,  il  battit  ses  troupes  à 
LaDgside  et  la  réduisit  a  se  réfugier  en  Angleterre  en- 
tre les  mains  d'Elisabeth,  son  ennemie  juiee.  Pendant 
la  captivité  de  Marie,  il  dénonça  à  Elisabeth  le  projet 


qu'avait  conçu  le  duc  de  Norfolk  de  la  délivrer,  n 
périt  en  1570,  àLinlith^ow,  assassiné  par  un  gentil- 
homme écossais ,  dont  il  avait  outragé  la  sœur. 

iiaaRAT(LiNDLBT),  grammairien  américain,  né  en 
Pensylvanie  en  1745,  m.  en  1826,  suivit  d'abord  le 
barreau  de  Nev7-Tork,  puis  abandonna  la  profes- 
sion d'avocat  pour  se  livrer  au  commerce,  et,  ayant 
amassé  une  honnête  fortune ,  se  retira  en  Angleterre , 
où  il  se  fit  connaître  par  d'utiles  écrits.  Il  publia  en 
1795  une  Grammaire  anglaise,  qui  devint  bientôt 
classique,  et  quMl  compléta  par  des  Exercices  et  une 
Clef.  On  lui  doit  aussi  un  livre  de  lecture,  Theenglith 
spelling  book,  généralement  employé  dans  les  écoles. 

MURSA,  auj.  Esxek,  v.  de  la  B.-Pannonie ,  sur  la 
Drave,  près  de  son  confluent  avec  le  Danube.  L'eir  > 
pereur  Constance  y  remporta  en  351  une  victoire  » 
gnalée  sur  Magnence,  son  compétiteur. 

MURTZUPHLE.  V,  ALBXIS  i. 

MURYIEDRO,  ITurt  veCerM.v.d'Espagne  (Valea/  ^ 
sur  le  Murviedro,  à  5  kil.  de  la  mer  et  a  26  kil.  N.  E. 
de  Valence,  près  de  l'anc.  Sagonte;  6000  hab.  Vieux 
château  fort.  Ruines  romaines  et  mauresques  aux  en- 
virons. Cette  ville ,  bâtie  sur  les  ruines  de  l'anc.  Sa- 
gonte, fut  de  nouveau  ruinée  lors  de  l'invasion  des 
Goths,  et  relevée  sous  le  nom  de  Murviter  (d'où ,  par 
corruption,  son  nom  actuel).  Les  Arabes  s'en  emparè- 
rent en  713;  les  Espagnols  la  leur  reprirent  en  1238. 

MUBVIEL,  ch.-l.  de  c.  (Hérault) ,  &  13  kil.  N.  O.de 
Béziers;l400  hab.  Eau-de-vie. 

MUSA.  F.  ANTONIDS  UUSA  et  MOUÇA. 

MCSiEUS  (J.  Ch.Aug.),écnvainaÛemand,  néàléna 
en  1735,  m.  en  1788,  fut  pasteur  à  Eisenach,  puis 
précepteur  des  pages  du  duc  de  Saxe-Weimar  et  pro- 
fesseur au  gymnase  de  Weimar.  11  a  publié  des  ro- 
mans, des  contes  et  des  écrits  satiriques,  pleins  de 
verve  et  écrits  avec  pureté.  On  remarque  te  Second 
GrandûfOfi  (1760-62  (il  y  ridiculise  le  célèbre  roman 
de  Grandissonj  de  Richardson)  ;  Voyages physiogno- 
moniques  (satire  contre  Lavater),  1778-79;  Contes 
populaires,  Gotha,! 782; Ptumex  a'au(ruc/ie,1787-97. 
Kotzebue,  son  neveu,  a  publié  ses  OEuvres  posthu- 
mes, Leipsick,  1791,  in-8. 

MUSÉE,  Musaeus,  ancien  poète  erec,  natif  d'Athè- 
nes, disciple  ou  fils  d'Orphée,  et  père  u'Eumolpe.  vi- 
vait vers  le  xm*  ou  le  xiv*  s.  av.  J.-C.  Il  avait  écrit 
des  poèmes  sur  les  Mystères,  les  Préceptes,  la  Théo- 
gonte,  des  Hymnes,  etc.;  ils  sont  tous  perdus.— On  a 
sous  le  nom  de  Musée  un  petit  poôme  intitulé  Héro 
et  Léandre,  mais  il  est  d'un  auteur  beaucoup  plus  ré- 
cent, probablement  du  iv*  ou  du  v  siècle  après  J.-C. 
Ce  poème  est  rempli  devers  heureux  et  de  descriptions 
élégantes.  On  le  trouve  dans  le  Corpus poetarum  grse- 
corum  et  dans  la  Bibliothèaue  grecque  de  Didot,  à  la 
suite  d'Hésiode.  Il  a  été  punlié  séparément  par  Hein- 
rich,  Hanovre,  1793,  par  Scbœfier,  Leips.,  1825;  il 
a  été  traduit  en  français  par  Laporte-Dutheil ,  1784, 
Gail,  1796,  et  mis  en  vers  par  Clément  Marot,  Mol- 
levaut,  Girodet,  Denne-Baron,  etc. 

MUSÉE,  Musœum,  édifice  d'Alexandrie  où  les  Pto- 
lémées  rassemblaient,  en  les  entretenant  aux  frais 
de  l'État,  les  savants  les  plus  distingués,  pour  qu'ils 
s'y  livrassent  à  loisir  à  la  culture  et  à  l'enseignement 
des  lettres  et  des  sciences.  On  en  attribue  la  fonda- 
tion à  Ptolémée  I.  Dans  cette  espèce  d'académie,  on 
remarque,  parmi  les  savants,  Euclide,  Ërasistrate, 
Strabon,  Diophante;  parmi  les  poètes,  Théocrite^  A- 
ratus,  Apollonius,  Lycophron,  Callimaque;  parmi  les 
critiques,  Zolle,  Aristarque;  parmi  les  philosophes, 
Ammonius.  père  de  l'éclectisme  alexandrin.  Le  Musée 
dura  jusqu  au  règne  d'Aurélien,  sous  lequel  il  fut  dé- 
truit par  un  incendie.  —  On  a  depuis  donné  Ve  nom 
de  Musée,  soit  à  des  réunions  semblables  de  savants, 
soit  à  des  collections  d'objets  d'arts  ou  d'antiquités. 
MUSES.  Muses,  Camanœ,  déesses  des  sciences  et 
des  arts,  étaient  filles  de  Jupiter  et  de  Mnémosyne, 
déesse  de  la  mémoire.  On  en  comptait  neuf  :  Clio , 
qui  présidait  à  l'histoire;  Thalle,  à  la  comédie;  Mel- 
pomène,  à  la  tragédie;  Ërato,  à  la  poésie  légère  et 


—  1318  — 


HDSS 


à  rélégie;  Calliopf ,  ^  Vépopêe;  Uraoie,  à  raslrono* 
mie;  Polymnie.  a  Téloquence  et  à  la  poésie  lyrique; 
Terpsichore,  à  la  danse  ;  Euterpe.  à  la  musique.  Apol- , 
Ion  présidait  à  leurs  réunions.  Êllfis  habitaient  avec 
lui  le  Parnasse,  le  Pinde,  THélicon  ou  le  moniPié-  ! 
rius.  Le  Permesse,  les  fontaines  de  Castalie  et  U'Hip- 1 
pocrène,  leur  étaient  consacrés,  ainsi  que  le  cheval 
Pégase,  symbole  de  l'essor  poétique.  Les  Muses  étaient 
vierges;  on  les  représente  jeunes,  belles,  modestes, 
vêtues  simplement ,  la  tête  ornée  d'une  oouronne. 
En  outre,  chacune  porte  les  attributs  qui  lui  sont 
propres.  F.  le  nom  de  chacune  d'elles. 

MUSdUAVE  (Guillaume)^  médecin  et  antiquaire 
anglais,  né  en  1657  à  Carlton-Mus^aTe(SQiQûraet), 
m.  en  1721 ,  était  membre  du  collège  des  médecins 
de  Londres  et  de  la  Société  royale^  dont  il  devint  le 
secrétaire.  On  a  de  lui  :  De  aquUts  romanis^  1713; 
Getabritannicus,  lll^;  Bel^ium  hriUmnicumf  1719. 
—  Son  petit-fils,  Samuel  tf ..  mort  en  1182,  jurafiqua 
la  médecine  h  Êxeter,  sa  viUe  natale ,  et  cultiva  la 
philologie.  Il  a  laissé  :  Exercitatione*  in  Euripidim^ 
Leyde,  1762;  AnimadversionesinSopfY>€lemtOjSoTd. 
1800;  et  a  concouru  à  l'édition  d'Euripide^  publiée  à 
Oxford,  1778,  4  voL  in-4.  On  a  en  outre  de  lui  deux 
dissertations  sur  la  Mythologie  des  Grées  et  sur  la 
Chronologie  des  Olympiades ^  en  anglais,  1762. 

MUSKAU.   V,  PUCKLER-HOSKAU. 

HUSONE.  riv.  d'Italie  (Macerata) ,  natt  à  7  kil.  S. 
0.  de  Cingoli,  coule  au  N.  £.,  et  se  jette  dans  l'A- 
driatique à  ô  k.  N.  £.  de  Lorette ,  après  55  kiL  de 
cours.  Sous  le  roy.  français  d'Italie,  elle  avait  donné 
son  nom  à  un  dép.  qui  avait  pour  ch.-l.  Macerata. 

MUSONICS  RLTCS,  stoïcien,  né  sous  Tibère  k  Vol- 
sinium,  était  chevalier  romain.  Il  ouvrit  à  Rome  une 
école  de  philosophie  qui  fut  très-fréquentée.  Compro- 
mis dans  la  conjuration  de  Pison  contre  Néron ,  il 
fut  exilé  dans  nie  de  Gyare.  Rappelé  ^ar  Yitellius, 
il  se  fit  tellement  estimer  que  Vespasien  l'excepta  seul 
lorsqu'il  chassa  de  Rome  les  philosophes.  On  a  de 
lui  quelques  fragments,  publiés  sous  le  titre  de  Jie- 
liquiaSy  par  Peemamp,  Harlem,  1822. 

HUSSATO  (Albertin),  historien  et  poSte,  né  à  Pa- 
doue  en  1261,  m.  en  1329,  remplit  plusieijiss  mis- 
sions près  de  l'empereur  Henri  VU  et  commanda 
les  troupes  de  Padoue  dans  les  guerres  contre  l'em- 
pire et  contre  Viceoce.  Il  n'en  fut  pas  moins  banni  par 
ses  ingrats  concitoyens  et  mourut  en  exil.  Il  a  laissé  : 
De  gestis  Henrici  VII  imperaloris  ;  De  gestis  kalo- 
rum  post  Benricuvfiy  et  des  tragédies  latines.  C'est  un 
historien  véridique  et  un  bon  écrivain.  Ses  OEuvres 
ont  été  publiées  in-fol.,  Venise,  1636. 

MUSSGHENBROEK  (Pierre  van),  physicien,  né  à 
Leyde  en  1692,  mort  dans  la  même  ville  en  1761, 
exerça  d'abord  la  médecine ,  puis  fut  successivement 
professeur  de  philosophie,  de  mathématiques  et  de 
médecine  à  Duisbourg,  à  Utrecht,  et  enfin  à  Leyde, 
1740.  Il  était  l'élève  et  l'ami  de  S'Gravesande.  Il  con- 
tribua puissamment  par  ses  leçons,  ses  découvertes 
et  ses  ouvrages  à  introduire  en  HoUande  la  philoso- 
phie expérimentale  et  le  newtonianisme;  on  estime 
surtout  ses  recherches  sur  l'électricité,  la  cohérence 
des  corps,  le  magnétisme,  la  capillarité»  le  pyromè- 
tre; il  eut  part  à  la  célèbre  expérience  de  la  bouteille 
de  Leyde.  On  a  de  lui  un  discours  De  certa  metlwdo 
philosophie  experimenlalis  ^  1723;  des  ËUments  de 
physique j  en  latin,  1726,  réimprimés  après  sa  mort 
sous  le  titre  de  Introductio  ad  pnilosophiam  natura- 
lem,  1762  (trad.  en  français  par  Sigaud  Lafond)  ;  Dis- 
sertationes  physicas'et  geomeUrix^  1729;  Demethodo 
instituendi  expérimenta  physices,  1730.  U  était  cor- 
respondant des  académies  dfes  sciences  de  Paris^  Ber- 
lin, St-Pétersbourg,  Londres,  etc. 

MUSSELBURG,  v.  d'Ecosse  (Edhnbourg) ,  à  9  kil. 
E.  d'Edimbourg;  9000  hab.  Chemin  de  fer.  On  y  fait 
beaucoup  de  seL  —  Cette  ville  appartint  succeàsivt 
à  Tabbave  de  Dunfermline,  au  comte  de  Lauderdale, 
à  la  duchesse  de  Honmouth.  Marie  Stuart  et  Both- 
well  furent  défaits  près  de  \4  en  1568. 


HUST 


VUSSEK*  (]U(^red  dé),  poSte,  né  à  Paris  en  1810, 
mort  en  1857,  était  fils  de  Musaet-Pathav,  chef  âe  bu- 
reau au  ministère  de  la  guerre,  auteur  o^une  Histoire 
estimée  de  J,  J.  Rousseau.  Condisciple  du  duc  de 
Chartres  (depuis  duc  d'Orléans)  au  collège  Henii  TV, 
il  devint  l'ami  de  oe  prince.  Après  avoir  essayé  iie 
diverses  <uuTières,  médecine,  droit,  banque,  pein- 
ture, il  ne  seotit  de  goût  que  pour  les  lettres.  U  em- 
brassa d'abord  avec  ardeur  les  doctrines  de  réoole 
romantique  :  il  publia  dès  1831  des  Poésies  àiverws 
qui  révélèrent  son  talent,  composa,  à  partir  de 
1833,  de  charmante  Proverbes,  dont  phisceurs  ont 
été  ^uôs  avec  succès  <««  Caprice,  Il  ne  finit  jurer 
de  rt«n,  Il  faut  qu'uMe  porte  soit  ou$;erte  ou  fermée, 
le  Chandetisr)  ;  donna  en  1835  Un  speotaoU  dams 
vn  fauteuil,  nouveau  recueil  de  vers  qui  reçut 
aussi  le  meilleur  aceueil  ;  publia  en  1836  les  Confes- 
sions'd^un  enf4sut  du  sÀède,  roman  qui  paoratt  être  sa 
propre  histoire;  composa  dans  les  années  suiiantes 
des  Nouvelles  et  des  Contes  remarquables  par  le  st^de 
comme  par  l'mtérét  {les  Deux  maitresses,  Frédéric 
etBemsrette,  Histoire  d'un  merle  blanc),  et  donna 
en  1850  ui}  dernier  recueil  de  poésies,  qui  mit  le  sceau 
à  sa  répulation.  L'Académie  française  l'admit  dans 
son  sein  en  1852.  U  avait  dû  à  l'amitié  d«  duc  d'Or- 
léans la  pla<^  de  bibliothécaire  au  ministère  de  l^ntè- 
rieur;  il  fut  nommé  par  le  gouveroomaot  impérial 
bibllothôcaire  du  ministère  de  rinstructton  publique. 
Néanmoins,  sans  fortune  peiionneUe  et  aimant  la  dé- 
pense^ il  vécut  toujours  dans  la  gène.  Ardent  au  plai- 
sir et  incapable  de  maîtriser  ses  penchants,  il  abrégea 
sa  vieparses  excèsets'éteignit  dans  une  TieiHeaBoprè» 
maturée.  A.  de  Musset  résume  Les  passions  eft  les  in* 
quiétudes  qui  de  son  temps  troublaient  tes  enrUs  : 
ses  œuvres,  qui  se  ressentent  de  l'imitation  de  By- 
ron .  offrent  un  mélange  d'il  onie  et  de  lyrisme,  depro- 
fonaeur  et  de  frivolité.  MatériELliste  audacievx  dans 
ses  premiers  écrits,  en  le  vont  plus  tard  béaitei  eatre 
un  sceptioisme  railleur  et  un  enthousiasme  vrai  :  ses 
dernières  productions  sont  empreintes  d'uee  fcrAee 
mêlas  colique  et  témoignent  de  cerUiiaes  aspirations 
morales;  on  remaraue  en  ce  genre  V Espoir  en  Digu, 
Après  avoir  été  un  des  plus  aventureux  cbampiensdu 
romantisme,  il  en  raiUa  les  écarts  dans  ees  OfUm 
de  Dupuis  et  Coionnet,  et  le  désavoua  même  dans 
son  Discours  de  réception  à  l'Àca^mve,  Set  ^ers, 
quelquefois  incorrecte ,  sont  en  général  remarquâmes 
par  l'aisance  du  rhythme  et  par  le  coloris;  aa  prose 
rappeUe  la  netteté  de  Voltaire.  Le  talent  de  cet  ôcri* 
vain  a  été  parfaitement  apprécié  par  M.   D.   Ni- 
sard,  dans  sa  Réponse  au  dxscMirs  de  ricefUon  d^A.. 
de  Musset,  et  par  M.  Lamartine .  dans  ees  Entretiens 
de  liuéra^ure  :  ce  dernier  l'appelle  ie  poëte  4e  2a  jeu- 
nesse,  maJ6  de  la  jeunesse  licencieuse  et  voltairien&e. 
Une  édition  de  ses  Poétits  complètes  a  paru  en  1857. 
—  Son  frère  aîné,  M.  Paul  de  Musset,  aéen  1804, 
s'est  aussi  fait  un  nom  comme  écrivain  :  on  lui  doit 
de  bons  romans,  et  un  recueil  dQsLetires  â^Âifred  de  M. 

MUS.S11XAN,  ch.-l.  de  cant.  (Dordogoe),  à  27  kU. 
S.  de  Ribérac;  1660  hab.  Forges,  mines  àe  fer.  Sta- 
tion. Pris  par  les  Calvinistes  en  1568,  repris  et  sac- 
cagé par  les  Catholiques  en  1569 ,  démantelé  sous 
Louis  XIII.  finorme  dolmen  sur  un  coteau  voisin. 

MUSSY- t'ÊYÊQDE  ou  MUSSY-SUR-SElNfi.  ch.-I. 
de  cant.  (Aube),  à  22  kil.  S.  S.  Ë.  de  Bar-sur-Seine, 
près  d'une  belle  forêt;  1800  hab.  Beau  marbre,  vins, 
eau-de-vie.  Patrie  de  Boursault.  Ane.  château  des 
évéques  de  Laogres.  —  V.  gueseau  db  mussy. 

MUSXAiGH  {mont  de  glace),  chaîne  de  montagnes 
d'Asie,  entre  l'Himalaya  et  rÀltaî,  est  la  contlmia 
tion  occidentale  du  Thian-chan,  et  s'étend  de  69*  30* 
à  78**  10'  long.  £.,  sur  une  longueur  â'env.  1300  kil. 

MUSTAPHA  I,  sultan  ottoman,  succéda  en  1617  à 
son  frère  Achmet,  fut  détrôné  quatre  mois  après  par 
les  Janissaires,  qui  placèrent  sur  le  trône  Osman  ÏJ, 
fut  rappelé  en  1622  et  fit  périr  Osman  ;  mais  au  bout 
d'un  an,  il  fut  déposé  dé  nouveau  et  étranglé  (i<523). 
—il,  fils  de  liahnmetl  V,  succéda  en  1 095  à  Achmet  H 


BUT 


—  1319  — 


V¥CO 


son  oncle,  battit  derantTémeswfltr  en  16^  les  trou- 
pes de  Frédério- Auguste,  électeur  de  Saxe,  remporta 
encore  quelques  succès  sur  les  Véuitiens,  les  Polo* 
nais,  les  Uoscovites;  mais  essuya  dans  la  suite  plu- 
seurs  défaites,  fut  notamment  battu  à  Zentha  par  le 
prince  Eugène  (16S7),  et  se  vit,  en  1699,  obligé  de 
signer  la  paix  de  Carlowitz.  Il  se  retira  à  Andrinople, 
où  il  se  liTra  à  roisiveté.  Il  fut  détrôné  en  1703,  et 
contraint  de  céder  la  couronne  à  son  frère  Achmet  III. 
Il  mourut  peu  de  mois  après.  >-  m,  fils  d*Acbmet  Ilf , 
né  en  1716,  m.  en  1774,  parvint  au  trône  en  1757, 
se  laissa  aller  à  la  mollesse,  abandonnant  le  gouver- 
oement  à  des  ministres  qui  Fengagèreiït  dans  une 
guerre  funeste  avec  la  Russie,  et  perdit  Ghoczim,  la 
Moldavie  et  une  partie  de  ht  Valacbie  (t 769-71);  il 
répara  cependant  une  partie  de  ses  pertes  dans  la 
campagne  de  1773.  —  iv,  fut  porté  au  trône  en  1807, 
par  la  révolution  qui  en  précipita  S élim  IIl,  son  cou- 
sin. Il  abolit  toutes  les  institutions  de  son  prédéces- 
seur, obtint  quelques  avantages  sur  là  fiotte  russe, 
rc[<ousâa  les  Anglais  qui  tentaient  de  s'emparer  de  l'Ë- 
g^pie,  et  voulut  rabaisser  les  prétentions  des  Janissai- 
res ;  mais  une  révolte  éclata,  et  il  fut  déposé  et  étranglé 
(1808).  Il  fut  remplacé  par  Mahmoud  II ,  son  frère. 

MUSTAPHA,  fils  aîné  du  sultan  Soliman  I  et  d'une 
Circa^sienne,  devait  succéder  à  son  père  et  promet- 
tait un  excellent  prince  ;  mais  Koxelane ,  sa  belle- 
Ai^re,  parvint  à  le  perdre  en  persuadant  &  Soliman 
Qu'il  songeait  à.  le  détrôner.  Le  jeune  prince  était 
dans  son  gouvernement  d'Amasie  :  Soliman  se  ren- 
dit à  l'année  oui  campait  dans  le  voisinage ,  et  or- 
ijnna  à  son  fils  de  venir  le  trouver;  dés  qu'il  fut 
rmé  dans  sa  tente,  il  le  fit  étrangler  sans  vouloir 
Pentendre  (14)53).  L'année  suivante,  Tartificieuse 
Roidane,  voulant  précipiter  du  trône  Soliman  lui- 
taêine,  fit  paraître  un  faux  Mustapba,  qui  insurgea 
pitbieurs  provinces;  mais  il  fut  bientôt  pris  et  jeté  à 
.a  mer.  —  La  catastrophe  de  Mustapha  a  été  mise 
î^  la  scène  française  par  Belin ,  1705;  Cbamfort, 
ln7;iraisonneuve,  1785. 

XUSUPaà-BEÎaACTAR.  F.  BEÎRACTAR. 

MUSULMANS,  c-à-d.  désignés  à  la  volonté  de 
^leu,  nom  générique  donné  aux  partisans  de  Maho- 
met, sans  distinction  de  secte.  F.  mahomêtisme. 

MCSUEUS  (Marc) ,  savant  grec,  né  vers  1470  à  Re- 
limo  (Candie),  m.  en  1517 ,  vint  jeune  en  Italie,  s'y  lia 
a\ec;.  Lascaris,  ÂldeManuce  et  Ficin,  fut  nommé 
professeur  de  lettres  grtcquesà  Padoue,  et  remplit 
cei  fonctions  avec  un  zèle  et  un  talent  oui  lui  attirè- 
rent des  auditeurs  de  toutes  les  villes  de  l'Italie,  de 
^  France  et  de  l'ÂUemagne.  Léon  X  l'appela  à  Rome 
-^  1516 ,  et  le  nomma  archevêque  de  Malvoisie  en 
Morée.  On  lui  doit  les  l**'  éditions  d* Aristophane ^ 
^We,  1498,  de  VEtymologicum  magnum ^  1499  (ou- 
vrage que  quelques-uns  lui  attribuent)  ;de  Platon  ^ 
^'^Ih^'ÀthéTiée,  du  Lexique d'H^sychiuSf  1514,  etc. 
'JQ  a  de  lui ,  comme  poète ,  des  Epigrammes  préc- 
ises et  un  Poëme  à  la  louange  de  Platon  (dans  rédi- 
[loûdep/fljon  de  1513,  publie  séparément  par  Munc- 
«.er,  Amst.,  1676).  Musurus  est  un  des  Grecs  qui  con- 
^r.b^èrent  le  plus  à  répandre  en  £urope  le  goût  des 
*etlrg  anciennes.  / 

^TCTIEX  (le)  ,  peintre.  F.  itoziano. 

Mrrcîji^  auj.  Modène,  v.  de  la  Gaule  Cisalpine, 
cueziss  Boiï,  entre  leGahellus  et  le  Scultenna^  fon- 
2<*.λT les  Etrusques,  et  Tune  de  leurs  lucumonies, 
ûBj^ntcolonie  romaine  en  183  av.  J.-C.  F.  modêne. 

J^JWS  SCffiVOLA.  K  sciEvoLA. 

Hn2lfi,v.  duB.-Rhin.  sur  la  Bruche,  à  24  k.  S.  0, 
Je  Strasboorg-  3532  hab.  Manufacture  d'armes  à  feu. 
«ïc.  ciiiteau  des  évoques  de  Strasbourg.  Vins  blancs. 
J«inr  (le),  bg  du  dép.  du  Var,  à  12  kil.  S.  E.  de 
oragaignan;  1900  hab.  Ane.  seigneurie,  érigée  en 
psrqoisaten  1697.  Tour  romaine  iTurris  deUedio) , 
UcQ  conservée.  Cbarles-Quint  faillit  être  assassiné  X 
^«y  en  1536. 

JJCTr(Yict.nEPÉLix,comte  dn) ,  maréchal  de  France, 
ûôàSlarsenie  en  1711,  fut  nommé  en  1735  menin 


du  daut)hin,  ftèna  de  l^ouis  XVI,  fut  faH  lieutenant 
général  en  1748,  gouverneur  de  la  Flandre  en  1762, 
accepta  de  Louis  XVI,  en  1774,  le  ministère  de  ta 
guerre,  et  fut  en  môme  temps  promu  au  grade  d« 
maréchal:  mais  il  mourut  dès  l'année  suivante. 

MUYARTDE  VOUGLANS,  criminaliste,  néen  1713 
à  Morancé  (Pranche-Comiô),  m.  en  1791,  fut  mem- 
bre du  grand-conseil  dans  le  parlement  Maupeou, 
On  a  de  lui  :  înstitutesau  droit  erimmel,  1757  ;  Loti 
crwiinelles  de  la  France ^  1780,  ouvrages  estimés. 
MUZLàNO  ou  LE  HUTiEN,  peintre,  né  vers  152S 
à  Acquafredda  dans  le  Brescian,  m.  en  1592,vint  jeûna 
à  Rome,  s'exerça  d*abord  dans  le  paysage,  pois  se  li- 
vra au  genre  historique,  orna  de  ses  tableaux  plu* 
sieurs  églises  de  Rome,  j3erfectionna  l'art  de  la  mo- 
saïque et  exécuta  les  belles  mosaïques  de  la  chapelle 
grégorienne.  Il  réussissait  particulièrement  à  pein* 
dte  les  personnages  d'une  physionomie  grave,  les 
pénitents  exténués  par  l'abstinenoe.  Parmi  ses  ta- 
bleaux, on  i-emarque  :  VIncrédalité  de  S.  Thomas  et 
la  Résurrection  de  Laxare,  au  musée  du  Loofvre;  une 
Trovpe  d'anachorètes  écoutant  la  parole  d'im  Pire 
du  Désert  j  dans  l'église  des  Chartreux  à  Rome. 

MOZILLAG,  ch.-l.  de  c.  (Morbihan)  près  de  l'em* 
bouch.  de  la  Vilaine,  à23  k.  S.  E.  de  vannes;  1800  h. 
—Près  de  là,  ruines  de  l'abbaye  de  Prières,  fondée 
en  1250  par  le  duc  de  Bretagne  Jean  I. 

MTGALB  (le  mont),  auj.  Safiuoun,  montagne  d» 
l'Asie- Mineure,  en  lonie,  au  S.,  entre  fiphèse  et 
Priène,  en  face  de  If  le  de  Samos,  forme  en  s'avan- 
çant  dans  la  mer  le  cap  Trogilivtm.  C'est  à  la  hau* 
leur  de  Myeale  que  les  Perses  furent  défaits  par  la 
flotte  grecque,  que  commandaient  Xantippe  et  Lôoty- 
chide,  l'an  479,  le  jour  même  de  te  bataille  de  Platée. 
MYCÈNES,Jf?/C€n*,anc.  v.  de  TArgolide.au  N-N.E. 
d'Argos,  à  6  k.  S.  E.  du  mont  Trétos,  était  remplie  dé 
monuments  magnifiques  dont  il  ne  reste  que  des 
ruines.  Elle  fut  fondée,  suivant  les  uns,  par  Mycène, 
fille  d'Inachus,  vers  1S20;  selon  d'autres,  par  Acri- 
sius  ou  Persée,de  1462  h  1481,  elle  fut  de  14^1  à  1190 
av.  J.-C.  la  capitale  d'un  petit  royaume  qui  disputait 
à  Argos  la  suprématie"sur  le  Péloponèse.  Ses  princi- 
paux rois  furent  :  Persée,  1431  ;  Stîîénélus,  1B97  îEu* 
rysthée,  1367;  Hercule,  vers  1330;  Atréeet'fhyeste, 
1307;  Agamemnon,  1280;  Êgisfhe,  1270;Ores!e,  1263; 
Tisamène,  1 192;  Penthilus  et  Comètes ,'1190.  Les  Hé- 
raclides,  à  leur  retour  dans  le  Péloponèse,  s'erf  empa- 
rèrent et  la  possédèrent  comme  dépendance  d'Argos. 
Pendant  .'es  guerres  médiques,  Mycènes  se  montra 
lente  à  envoyer  des  secours  contre  l'ennemi  commun , 
ce  qui  la  rendit  odieuse  aux  autres  Grecs.  Une  con- 
testation s'étant  élevée  entre  Argos  et  Mjrcdnes  pour 
la  possession  du  temple  de  Junon,  les  Argiens,  joints 
aux  habitants  de  Cléone  et  de  Tégée,  détruisirent  la 
ville  natale,  468  av.  J.-C.  La  plus  grande  partie  de 
l'enceinte  subsistait  encore  au  temps  de  Paosanias. 
Auj.  la  plaine  de  Mycènes,  près  de  Éarcati,  offre  des 
ruines  importantes,  parmi  lesquelles  on  remarque  des 
restes  de  murs  cyclopéens  et  l'édifice  circulaire  ap- 
pelé Tombeau  d^ Agamemnon  ou  Trésor  des  Atrides^ 
édifice  que  Ton  croyait,dansrantiquité,avoir  renfermé 
les  trésors  qu'Àgamemnon  avait  rapportés  de  Troie. 
SfYCERINUS,  roi  d'Impie,  fils  de  Chéops  ou  de 
Chemmis,  construisit  la  3*  des  grandes  Pyramides^ 
où  sa  momie  a  été  trouvée  en  1837.  On  le  place  10 
générations  avant  la  guerre  de  Troie. 

MYCONE,  My sonos  y  une  des  îles  Cyclades,  entre 
Ténos  au  N.  E.,  Paros  et  Natos  jiu  S. ,  à  15  k.  0.  de 
Délos;  50  k.  de  tour.  On  y  montrait  les  tombeaux  des 
Centaures.  Fréquemment  bouleversée  paT  des  trem- 
blements de  terre,  Mycone  était  jirresque  inhabitée 
et  très-pauvre.  Ses  habitants  passaient  pour  avares  et 
grands  parasites.  —  Soumise  pour  Darius  parDatis  et 
Artapherne,  Mycone  tomba  ensuite  au  pouvoir  des 
Athéniens.  Après  la  4*  croisade,  elle  appartint  suc- 
cessivement à  plusieurs  familles  de  Croisée,  puis  à 
Venise,  à  qui  Soliman  II  l'enleva.  Elle  prit  une  part  ac- 
tive en  1822  à  la  guerrede  l'Indéi^endance ,  et  fut,  k\* 


HTOS 


—  1320  — 


MISl 


Saix,  comprise  dans  le  royaume  de  Grèce;  elle  est 
ans  le  nome  des  Cyclades  et  l'éparchie  de  Syra. 
Âuj.  on  y  compte  6000  h.,  qui  habitent  pour  la  plu- 
part un  petit  bourg  du  même  nom.  Nombreuses  égli- 
ses grecques,  plusieurs  monastères. 

IIYDORGE  (Claude) ,  géomètre  français ,  né  à  Paris 
en  1585,  m.  en  1647 ,  fut  d'abord  conseiller  au  Châ- 
telet,  puis  trésorier  de  la  généralité  d'Amiens.  II  se 
lia  d'une  étroite  amitié  avec  Descartes,  auquel  il  ren- 
dit d'importants  services  et  qu'il  réconcilia  avec  Fer- 
mât; il  aépensa  près  de  cent  mille  écus  à  faire  fabri- 
quer des  verres  de  lunettes  etdes  miroirs  ardents  et  h 
tenter  divers  essais.  On  a  de  lui  :  Examen  des  Réeréa- 
tions  mathématiqws  (du  P.  Leurechon), Paris,  1630; 
Prodromi  Catoptricorumet  Dioptrieoruvfit  1639. 

MYGDONIE,  anc.  prov.  de  la  Macédoine  septentr., 
entre  la  Péonie  au  N.,  le  fleuve  Strymon  à  TE.,  le 
mont  Calauron  au  S. ,  et  le  fleuve  Axius  à  l'O. ,  était  li- 
mitrophe de  la  Thrace,  de  la  Chalcidique  et  de  la 
Macédoine  propre,  et  avait  pour  villes  principales 
TbermaouThessalonique,  Anthémus,  Apollon  ie.  Elle 
forme  aujourd'hui  la  partie  N.de  reyalet  de  Saloniki. 

On  connaît  encore  sous  le  nom  de  Mygdonie  une 
petite-contrée  de  l' Asie-Mineure,  habitée  par  une  peu- 
plade d'origine  thrace ,  qui  s'étendait  sur  la  côte  de 
la  Propontide ,  entre  cette  mer  au  N.,  le  mont  Olympe 
au  S.,  le  Rhyndacus  à  l'O. ,  et  le  lac  Askania  (lac  de 
Nicée)  à  TE  ;  —  et  une  prov.  de  Mésopotamie,  oui  était 
située  entre  le  Tigre  et  le  Ghaboras,  sur  les  deux  ri- 


MYLASA ,  auj. MelatsOf  v.  de  la  Carie,  à  16  k.  env. 
de  la  côte  et  delà  ville  dePhyscos,  qui  lui  servait  de 
port»  était  la  capitale  des  anciens  rois  de  Carie.  Ju- 
piter y  était  adoré  dans  trois  temples  célèbres.  Les 
Romains  la  déclarèrent  libre  après  la  conquête  de 
l'Asie.  Beaucoup  de  belles  ruines. 

UYLES,  Mytx,  auj.  MelaxxOyV,  de  Sicile,  sur  la 
côte  N.,  entre  NauloqueetTyndaris,  est  fameuse  par 
deux  victoires  navales,  l'une  des  Romains  sur  les  Car- 
thaginois, 260  av.  J.-C.  ;  l'autred'Agrippa  sur  la  flotte 
de  Sextus  Pompée,  36  av.  J.-C. 

MYLITTA,  déesse  assyrienne,  analogue  à  Véniis. 

IIYLIUS  (Christ.) ,  bibliographe  allemand ,  né  en 
ITlOdanslaprincipîautédeWeimar,  m.  en  1757,  pro- 
fesseur de  pnilosophie,  puis  bibliothécaire  à  l'Uni- 
versité d'Iéna,  a  laissé:  Bibliotheca  anonymorum  et 
pseudonymorum  (faisant  suite  à  l'ouvrage  de  Plac- 
cius),  Hambourg,  1740;  Memorabilia  biblioihecic 
aeademiâf  lenensis ,  1746. 

MYNAS  (Mioolde),  philologue,  né  vers  1790  en  Ma- 
cédoine, m.  à  Paris  en  1860,  professa  d'abord  en  Rou- 
mélie,  vint  en  1821  s'établir  à  Paris,  s'y  fît  connaître 
par  diverses  publications  philologiques,  fut  chargé 
en  1841  par  M.  Villemain,  alors  mmistre,  d'une  mis- 
sion au  mont  Athos,  en  rapporta  plusieurs  manu- 
scrits précieux ,  entre  autres  les  Fables  de  Bàbrius 
(F.  ce  nom),  la  Dialectique  de  GdHen,  la  Gymnasti- 
que de  Phiiottraîe^  les  Philosophoumena^Uvre  attri- 
Bué  successivement  à  Origène,  à  S.  Hippolyte,  à  Ter- 
tullien,  au  prêtre  Calus,  et  publié  par  M.  Miller  en 
1851  et  par  M.  l'abbé  Cruice  en  1860.  La  publication 
récente  de  nouvelles  Fabien  de  Ba6rtiM,  dont  M.  My- 
nas  aurait  vendu  subrepticement  le  manuscrit  en  An- 
gleterre, a  donné  lieu  de  suspecter  sa  loyauté. 

MYNDOS,  auj.  Mentechy  t.  grecque  delà  Carie  oc- 
cidentale, sur  le  golfe  d'iassus,  au  N.  0.  d'Halicar- 
uasse,  était  une  colonie  des  Doriens  de  Trézène.  Elle 
le  soumit  fort  tard  à  Alexandre. 

MYONTE,  Myus,  v.  d'ionie,  sur  la  Méandre,  près 
de  son  embouchure.  Colonie  athénienne,  fondée  par 
un  fils  de  Codrus.  C'est  une  des  trois  viUes  que  Xer- 
xès  assiffna  à  Thémistocle  pour  les  dépenses  de  sa 
table.  Dès  le  temps  de  Strabon  ,  eUe  était  entière- 
ment dépeuplée.  On  en  voit  les  ruines  à  Palatcha. 

MTOSHORMOS,  auj.  Cosséir,  t.  et  port  de  la  Hte- 
Sgypte,  sur  le  golfe  arabique,  à  7  journées  de  mar- 


che de  Coptos,  fut  fondée  par  Ptolémée  Philadelphe. 
'  C'était  l'entrepôt  du  commerce  de  l'Egypte  avec  l'A- 
rabie et  l'Inde. 

MPITRA,  y.  de  Lvcie,  près  de  la  côte.  Anc.  évêché, 
occupé  par  S.  Nicolas.  Belles  ruines  ;  ancien  théâtre 

MYRHIDONS.  anc.  peuplade  grecque  de  la  trihi 
des  Achéens,  haoitait  jadis  llle  d'Ëgine,  lorsqu'elle 
était  gouvernée  par  Ëaque.  Pelée,  fils  de  ce  prince, 
en  emmena  une  colonie  en  Thessalie,  dans  la  Phthio- 
tide,  sur  les  bords  du  golfe  Maliaque;  d'où  les  su- 
jets d'Achille,  fils  de  Pelée,  sont  appelés  dans  l'Iliade 
Myrmidons,  Hésiode  conte  qu'à  la  suite  d'une  peste  qui 
avait  ravagé  Egine,  les  fourmis  (dont  le  nom  grec  est 
Myrmekes)  furent  changées  en  hommes  à  la  prière 
d'Eaque  pour  repeupler  le  pays.  Strabon  explique  ce 
nom  par  racti  vite  des  Myrmidons  comme  agriculteurs. 

MYRMILLONS,  gladiateurs  àpied  qui  combattaient 
contre  les  Rétiaires  (F.  ce  mot),  étaient  ainsi  nom- 
més parce  que  leur  casque  était  surmonté  d'un  pois- 
son de  mer  nommé  en  grec  mormyros,  d'où  l'on  avait 
fait  par  corruption  myrmillon.  C'étaient  générale- 
ment des  Gaulois  ou  des  Thraces. 

MYBON,  sculpteur  grec,  à  Eleuthère,  condisciple 
et  émule  de  Polyclète,  florissait  vers  432  av.  J.-C.  Cet 
artiste  excellait  à  représenter  avec  l'airain  les  ani- 
maux et  à  leur  donner  l'apparence  de  la  vie.  On  es- 
timait surtout  une  GénissBy  si  parfaite  qu'eUe  parais- 
sait vivante  :  elle  existait  encore  à  Rome  en  550, 
devant  le  temple  de  la  Paix. 

HYRONIDES,  général  athénien,  s'illustra  dans  la 
guerre  contre  les  Lacédémociens  et  les  Béotiens  (457 
av.  J.-C.),  vengea  la  défaite  de  Tanagre  en  battant 
les  Béotiens  à  Œnophyta  (456),  prit  toutes  leurs  villes 
à  l'exception  de  Thèbes ,  soumit  les  Locriens  Opun- 
tiens  et  les  Phocidiens,  pénétra  jusqu'en  Thessalie, 
etassiégeaPharsale.  mais  sans  pouvoir  s'en  empaier. 

IfYRRHA,  fille  de  Cinyras,  roi  de  Cypre.  Eprise 
de  son  propre  père,  elle  entra  furtivement  dans  son 
lit  à  la  faveur  de  la  nuit,  et  devint  ainsi  mère  d'A- 
donis. Cinyras,  l'ayant  reconnue,  voulut  la  tuer;  elle 
s'enfuit  en  Arabie,  où  elle  mit  au  monde  Adonis,  et 
fut  changée  en  l'arbre  qui  porte  la  myrrhe. 

MYRTILE,  conducteur  du  char  d'ŒnomaOs,  roi 
de  Pise.  Ce  prince  ayant  déclaré  qu'il  ne  donnerait 
la  main  d'Hippodamie,  sa  fille,  qu'à  celui  qui  le  vain- 
crait à  la  course  du  char,  Myrtife,  gagné  par  Pélops, 
amant  d'Hippodamie,  donna  a  ŒnomaOs  un  char  dont 
les  roues  n'étaient  retenues  à  l'essieu  que  par  des  che- 
villes fragi]e^,et  qui  se  brisaau  milieu  delà  route  (F.  Œ- 
nomaOs).  Quand  Myrtile  vint  demander  au  vainqueur 
le  prix  de  sa  perfidie,  celui-ci  le  précipita  dans  la  mer. 

MYRTOS,  Ile  de  la  mer  Egée,  au  S.  E.  de  l'Eubée, 
prcs  du  cap  Capharée,  donnait  son  nom  à  la  mer  voi- 
sine, Myrtoum  m  irc.  Cette  mer  était  semée  d'écueils. 

MYSIE,  Mysia,  auj.  livah  de  Karam^  contrée 
d'Asie-Mineure,  sur  la  côte  0.,  au  N.  de  la  Lydie. 
Soslimites  varièrent  souvent;  ordinairement  on  lui 
donne  pour  bornes,  au  S.  la  Lydie,  à  l'E.  la  Bi- 
thynie,  au  N.  la  Propontide,  et  à  l'O.  la  mer  Egée. 
On  la  divisait  en  Petite-Mysie  ou  Mysie  Hellespon- 
tienne ,  s'étendant  de  l'Olympe  à  l'Hellespont,  sur 
toute  la  côte  de  la  Propontide;  et  Grande-Mysie,  com- 
prenant les  petites  provinces  de  Troade,  d'EoIide,  de 
Pergnmùne  etdeTeuthranie,  jusqu'aux  frontières  de 
la  Lydie.  Pays  montagneux  :  on  y  remarquait  le  mont 
Ida  en  Troade  et  l'Olympe,  au  S.  Villes  principales  : 
dans  la  Petite-Mysie,  Cyzique,  Scylace,  PitYa,Lamp- 
saque,  Abydos,  Apolionie,  Miletopolis;  dans  fa  Grande- 
Mysie,  Daidanos,  Sigée,  Larissa,  Assos,  Antandros, 
Adramvtte,  Scepsis,  Pergame.  —  I-es  Mysiens,  sortis 
probabiement  de  la  Thrace  et  issus  des  Pélasges, 
n'occupaient  originairement  que  la  Petite-Mysie ,  en- 
tre les  Troyens  et  les  Bithyniens.  Quelques-uns  dé- 
rivent leur  nom  des  habitants  de  la  liiésie.  Après 
avoir  fait  partie  du  roy.  de  Troie,  puis  de  celui  de 
Crésus ,  de  l'empire  des  Perses  et  d'Alexandre ,  et 
avoir  été  longtemps  disputée  entre  les  successeurs  du 
conquérant,  U  Mysie  devint  la  principale  province  du 


NABO 


—  1321  — 


NÂDA 


.oj.de  Pergame;  elle  passa  aux  Romaias  ayec  ce 


Tors»  qui  la  possèdent  encore. 

MTSOIf ,  laJX)ureurdubourgdeCben,prèsde  TŒ- 
ta,  est  mis  par  Platon  (dans  le  Protagoras)  au  nom- 
bre des  sept  sages  de  la  Grèce,  à  la  jpice  de  Périan- 
dre.  Il  était  contemporain  d'Anacharsis  et  de  Solon. 

MYSOKK,  contrée  de  l'Inde.  F.  uaIssour. 

KTSTËRES.  Outre  les  Saints  mystères  de  la  reli- 
gm  chrétienne,  on  désigne  par  ce  nom  :  l' des  cé- 


rémonies secrètes  qui  se  pratiquaient  chez  les  Païens 
en  l'honneur  de  certains  dieux,  et  auxguelleson  n'é- 
tait admis  qu'après  de  longues  et  pénibles  épreuves 

(F.  ELEUSIS  .  GERES  ,  ISIS  ,  MITHRA  ,  etc)*.  —  2*"  dCS 

drames  que  l'on  représentait  au  moyen  &ge  et  dans 
lesquels  on  mettait  en  scène  les  principaux  événe- 
ments de  l'Ancien  ou  du  Nouveau  Testament.  F.  mys- 
tères dans  notre  Lict,  univ,  des  Sciences, 

MYTHO  ou  Mi-THO,  V.  importante  de  Cochinchine, 
sur  la  r.  g.  de  la  principale  branche  orientale  du  Cam- 
bodge, près  de  son  embouchure,  et  à  60  k.  S.  0.  de 
Saigon.  Prise  nar  les  Français  en  IA6I . 


N 


K.  On  emp\o]fait  cette  lettre  dans  les  abréviations 
pourNeptuittts,  nonœ,  natus,  népo<,etc.  Dans  les  noms 
moderne»,  N.  se  metpour  Noël,  Nicolas,  Napoléon,etc. 

VAÂB,  riv.  de  Bavière,  prend  sa  source  sur  les  li- 
mites des  cercles  de  Hte-Franconie  et  de  fit-Pala- 
tiuat,  court  pendant  156  kil.  au  S.  et  se  joint  au  Da- 
nube, par  la  r.  g.,  au-dessous  de  Ratisbonne. 

NIAUAN,  lieutenant  de  Benadab,  roi  de  Syrie, 
fat  guéri  de  la  lèpre  après  s'être  baigné  dans  le  Jour- 
dain par  le  conseil  du  prophète  Elisée. 

KAA]U>Eir,v.duroy.  de  Hollande  (Nord-Hollande), 
à  19  kil.  S.  S.d' Amsterdam,  sur  le  Zuyderzée  ;  2400  h. 
Fondée  par  Guillaume  lll.  Prise  et  ravagée  en  1572 
par  les  Espagnols;  prise  en  1672  par  les  Français,  qui 
laforfiiièrent  à  la  Cohorn  ;  assiégée  cina  mois  en  1813 
et  1814  par  les  Alliés  et  défendue  par  les  Français. 

NABAB,  nom  que  Les  Indiens  donnent  au  gouver- 
Bear  d'une  province,  ou  à  un  général  d'armée.  Les 
wbabt  sont  subordonnés  aux  soubabs^  espèce  de  vice- 
lois.  Après  rinyasion  de  Nadir-Chah  dans  l'empire  Mo- 
fol,  les  nababs  se  déclarèrent  indépendants  ;  mais  au- 
jourd'hui ,  ils  sont  presque  tous  soumis  à  l'Angleterre. 
—Vulgairement  on  appelle  nabab  une  personne  qui 
aamaàié  une  immense  fortune  dans  les  Indes. 

KABABZANEf  un  des  généraux  de  Darius  Codo- 
maa,  commandait  la  cavalerie  à  Issus.  Il  s'unit  à  Bes- 
fluapottraasassiDer  son  maître;  puis  il  se  retira  dans 
l'Hyrcanie,  et  fit  sa  paix  avec  Alexandre. 

KAfiATHÊBNS,  Arabes  nomades  qu'on  croit  issus 
d'un  fils  d'Ismael  nommé  Nabath.  Tantôt  ils  séjour- 
naieot  en  Arabie  Pétrée ,  tantôt  ils  pillaient  les  cara- 
vanes entre  la  Syrie  et  l'Eupbrate.  Jonathas  Maccha- 
l)ée  tenta  en  vain  de  les  réduire.  Plus  tard,  ils  prirent 
le  nom  de  Saracènes  (Sarrasins). 

KAIIS .tyran  de  Sparte  de  206  à  192  av.  J.-C,  devint 
en  197  Tallié  de  Philippe  111,  roi  de  Macédoine,  oui 
loi  eunfia  la  garde  d'Arsos,  puis  il  se  déclara  pour  les 
Romains  dans  l'espoir  oe  demeurer  maître  ae  cette 
viDe.  Mais  la  guerre  de  Macédoine  finie,  Flamininus 
hû  reprit  Argos  et  lui  imposa  un  traité  onéreux.  Au 
^^Wi  du  général  romain,Nabis  entra  en  guerre  avec 
^ugue  Achéenne:  battu  par  Philopœmen,  il  demanda 
ttv  secours  aux  Êtoliens;  mais  Aleximène,  le  chef  des 
l^ilOliommes  qu'on  lui  envoya,  le  fit  mettre  à  mort. 
I^  était  un  monstre  de  cruauté. 

KABONASSAB,  roi  de  Babylone  de  747  k  734  av. 
J-^..  n'est  célèbre  que  par  l'ère  qui  porte  son  nom, 
ère  dont  le  point  de  départ  est  le  26  févr.  747  av. 
••-C.,  et  qui  a  été  suivie  par  Ptolémée.  Quelques- 
vvi  le  coDfoodent  avec  Phul,  roi  d'Assyrie. 

VAMOSID  parait  être  le  même  que  Balthasar  ou  est 
ffitit-étn  le  père  de  ce  prince. 

VABOPOLASSAR,  roi  de  Babylone  de  626  à  605 
*^*  l.-C.^  était  d'abord  simple  gouverneur  de  Baby- 
loi<e.Alhé  à  Cyaxare^  roi  desMèdes^  il  prit  et  ruina 
^r.  606  la  ville  de  Nmive,  alors  régie  par  Sarac  ou 
Ckiuladan,  et,  réunissant  les  États  de  ce  prince  aux 
«eos.lbnda  le  2*  empire  de  Babylone.  Néchao,  roi 


d'Egypte^  lui  enleva  Carchémis  (Circesium),  l'une  de 
ses  principales  places  sur  l'Eupbrate.  11  eut  pour 
successeur  son  fils  Nabuchodonosor  II,  qu'on  appelle 
quelquefois  Nabopolassar  II. 
NABOTH,  habitant  de  Jezraêl,  refusa  de  vendre  au 


elle  réussit  à  le  faire  condamner  k  être  lapidé  (899 
av.  J.-C.) ,  et  s'empara  de  sa  vigne.  Le  prophète  Élie, 
en  apprenant  ce  crime»  se  présenta  devant  Achab  et 
lui  prédit  qu'au  lieu  même  où  les  chiens  avaient  lé- 
ché le  sang  de  Naboth,  Ils  se  désaltéreraient  dans  le 
sien.  Cette  prophétie  s'accomplit  peu  d'années  après. 
NABUCHODONOSOR  I  ou  sa08duch£e,  roi  de  Ni- 
nive  de  667  k  647  av.  J.-C. ,  vainquit  et  tua  de  sa  main 
Arphaxad,roi  des  Médes  k  la  bataille  de  Ragau;  envoya 
contre  la  Syrie  et  la  Judée  son  général  Holopherne, 
qui  fut  tué  par  Judith  au  siège  de  Béthulie,  perdit 
toutes  ses  conquêtes  après  la  mort  de  ce  général,  et 
périt  lui-même,  k  ce  au  on  croit,  en  défendant  Ninive 
contre  Cyaxare  et  Nauopolassar. 

NABUCHODONOSOR  II  OU    NABOPOLASSAR  II  ,    dit    U 

Grand,  roi  de  Babylone  et  de  Ninive  réunies,  fils  et 
successeur  de  Nabopolassar  I,  monta  sur  le  trône  en 
606  av.  J.-C,  battit  Néchao  à  Circesium:  ppit  Jéru- 
salem et  emmena  en  captivité  le  roi  Joachim ,  k  qui 
cependant  il  rondit  le  trône;  fit,  après  la  mort  de  ce 
prmce,  une  2*  expédition  contre  Jérusalem,  et,  s'en 
étant  emparé  au  bout  d'un  an  de  siège,  réduisit  toute 
la  population  en  esclavage ,  avec  son  roi  Sédécias  ;  as- 
siégea 13  ans  la  ville  deTyr,  et  finit  parla  soumettre; 
conquit  ensuite  la  partie  septentr.de  l'Egypte  et  v  fit 
un  énorme  butin,  qu'il  employa  surtout  krembellis- 
sèment  de  Babylone.  Fier  de  ses  succès,  il  voulut 

au'on  Tadorkt  ^  mais  Dieu  confondit  son  orgueil  :  frappé 
e  démence,  il  se  crut  changé  en  bœuf  et  alla  vivre 
dans  les  forêts  :  la  reine  Nitocris  gouverna  en  son  ab- 
sence. Au  bout  de  7  ans,  il  recouvra  la  raison  et,  avant 
fait  pénitence ,  put  remonter  sur  son  trône.  Il  m.  l'an- 
née suivante,  562,  et  eut  pour  successeur  ËviUnérodac. 
NACOGDOGHES,  v.  du  Texas,  ch.-l.d'un  comté  de 
même  nom,  sur  la  Nana,  k  300  kil.  N.  0.  d'Austin; 
env.  1500  h.  Collège,  fondé  en  1^5. 

NADAB,  roi  d'Israël,  de  943  k  941  av.  J.-C,  éUit 
fils  de  Jéroboam.  Il  se  livra  k  tous  les  excès,  et  Ait 
tué,  après  un  règne  de  deux  ans,  par  Baasa,  un  de 
ses  généraux,  qui  le  remplaça  sur  le  trône. 
NADASI  (Jean),  jésuite  hongrois,  né  en  1614  k 


impérati 

Reges  Hvnaarisg  a  S,  Stephano  usque  ad  Ferdinan- 
dunif  Presoourg,  1637,  in-foL 

NADASTI  (Franc.),  comte  de  Forgatsch,  futundei 
membres  les  plus  actifs  de  la  ligue  des  nobles  hon- 
grcls  contre  lapuissanceautrichienneen  1666.N'ayaA, 


NâHE 


—  1322  - 


NAlil\ 


paobtenir  de  r«iiip.  Léopold  I  ia  (tignlié  de  pailetin, 
il  ornspira  :  des  papîers^dfeouverts  6A1671  firent  r»- 
conflattre  sa  oomplioité  dans  plusieon  complots ,  et 
il  fnt  exécuté.  On  a  de  lui  :  MoMsoleumregnt..,  bu  a* 
garicif  Nuremberg,  1664,  et  Cynosura  jiaristarumy 
1668  :  c'est  un  recueil  des  lois  de  k  Hongrie. 

BTADIR-CHAU ,  dit  aussi  THikUA8P-K€nJU-KflAiT,  roi 
de  Perse,  né  en  1688  à  Mescfaed  dans  le  Khoraçan, 
fut  d'abord  conducteur  de  chameaux,  ensuite  brigand. 
A  la  faveur  des  troubles  qui  suivirent  la  chute  de  Hus- 
sein en  1722 ,  il  s'appropria  le  Khoraiçan ,  puis  il  entra 
avec  sa  bande  au  service  de  Tbamasp  (fils  de  Hussein) , 
1726,  prit  Ispahan,  1729;  et  mit  les  affaires  du  prince 
dans  rétatle  plus  florissant,  mais  ne  tarda  pas  à  s'em- 
parer de  tout  le  pouvoir,  bien  qu'il  s'intitulât  Tha- 
masp-Kouli'Kfian,  c.-à-d.  chef  des  serviteurs  de  Tha- 
masp.  Battu  plusieurs  fois  par  les  Turcs  Ottomans, 
Thamasp  leur  avait  cédé  la  rive  gauche  de  l'Âras  : 
Nadir  s'opposa  à  l'exécution  du  traité,  battit  les  Turcs, 
lit  déposer  Thamasp,  le  remplaça  par  un  enfant,  Âb- 
bas  111,  âgé  de  8  mois,  sous  le  nom  duquel  il  régna , 
et  termina  heureusemient  la  guerre  contre  les  Turcs 
(1734-36).  A  la  mortd'Abbas  111, 1736,  Nadir  se  tait 
proclamer  chah  (ft  Perse  :  il  marche  aussitôt  contre 
les  Afçhans  rebelles,  8*empare  de  Kandahar,  attaque 
l'empire  du  Grand* Mogol  dans  THindoustan  (1738), 
prend  la  ville  de  DeUn,  1739,  soumet  le  Caboul  et  rap- 
porte de  ses  conquêtes  un  butin  immense,  évalué  à 
plusieurs  milliards  (1740).  Hais  la 'Perse  épprimée, 
épuisée,le  détestait  :  il  fut  tué  par  ses  propres  genérau|: 
dans  une  expédlUen  contre  les  Kourdesen  1747. 

NiEPBI.S ,  beurg  de  Saisse  (Olaris»),  pi^  de  la  r. 
.    g.  de  la  Linth,  à  8  kil.  N.  de  Glaris;  2000  hab.  Cé- 
lèbre victoire  remportée  par  une  poignée  de  Suisses 
sur  les  Autrichiens,  1388.  Les  Catholiques  du  canton 
tinrent  jusqu'en  1836  leurs  assemblées  à  Nsfels. 

NAERDEN.  F.  naarden. 

NJBVIDS  (Gh.),  poète  latin ,  natif  de  Caanpanie, 
mort  vers  202  av.  J.-C,  avait,  dit- on,  servi  dans  la 
1^  guerre  punique.  Quelques  traits  satiriques  lancés 
dans  ses  pièces  contre  les  grands  l'avaient  oUigé  de 
.  s*exiler  de  Rome  :  il  se  retira  en  Afrique  et  mourut 
à  Utique.  Ses  ouvrages  consistaient  en  tragédies  imi- 
tées des  Grecs,  en  drames  natiooaux  dont  un  atvait 
pour  titre  Alimoniœ  Rémi  etRomulij  et  en  un  poème 
épique  sur  la  1"^*  guerre  entre  Home  et  Oarthage.  Il 
ne  reste  de  ce  poème  que  des  fragments,  qui  ont  été 
réunis  par  Spangeaberg,  Leipzig,  182&,  in-^;  on  a 
aussi  quelques  fragments  de  ses  œuvres  dramatiques 
insérés  dans  les  Pœtse  seenici  dt  Bothe,  Halbecstadt, 
1823-28,  et  dans  les  Tragicorumïaiinorwnrêliquiœ 
de  Ribbeck,  Leips. ,  1854.  E.  Klussmann  a  donné  une 
édition  des  fragments  deNevius,  léna,  1843. 

NAGAHA-BOUROUN,  cap  de  la  Turquie  d'Asie  (li- 
vah  de  Riga),  à  l'endroit  le  j^ub  resserré  des  Darda- 
nelles, est  hérissé  de  battemes  qui,  jointes  à  oeUes 
de  la  côte  européenne,  dominent  le  détroit  et  garan- 
tissent Constanttnople  d'une  invasion  par  le  sud. 

NAGASAKI,  ville  du  Japon.  V.  mmioasaki. 

NAGPOITA,  V.  de  l'Inde  anglaise,  capitale  du  rov. 
de  Nagpour,  chez  les  Mahrattes  orientaux,  A  ôOO  kil. 
N.  E.  d'Haïdep-Abad;  125  000  hab.  YiUe  moderne  (elle 
date  de  1740),  mais  laide.  —  Le  roy.  de  Nagpour, 
situé  dansle  Gandouana,  par  l7''30'-33*'lat.,  N.  76*>81'' 
long.  E.,  a  500 kiL  Air  450  et  env.  4000000  d'hab.; 
il  était  jadis  oélèbre  par  ses  mines  de  diamants.  — 
Fondé  au  milieu  du  xui*  siède,  ce  rojanme  s'enga- 
gea en  1803  dans  ia  coalition  contre  les  Anglais,  et 
n'obtint  la  paix  qu'en  leur  cédant  le  district  de  Kat- 
tak  et  se  reconnaissant  leur  vassal.  Les  Anglais  ont 
hérité  de  cet  État  en  1853  et  l*ont  annexé  à  la  pré- 
sidence de  Calcutta. 

NAGY,  mot  hongrois  qui  vaut  dite  grandf  entre 
dans  la  composition  d'un  grand  nombre  de  mots  géo- 
graphiques. Cherchez  le  mot  qui  suit  Nagy. 

NAHK ,  riv.  qui  prend  8a*source  dans  la  pté  de  Bir- 
kenfeld  (Prov.  Rhénane),  coule  àl'E.  N.  E.  et  tombe 
dans  la  Biùn  porè»de  Bingen,  après  115  k.  de  cours. 


HAm-BL-ABDEN,  nom  avabe  du  Jonrâmin. 

KABR-KL-KÉBiR,  SlexOherotj  riv.  de  Syrie  (Bey- 
routh) ,  naît  dans  le  Liban ,  coule  à  PO.  et  tombe 
dans  la  Méditerranée,  après  140  kil.  de  cours. 

NAHR-EL-KELB,  lucttf,  tiv.  de  Syrie  (Acre),  ae  jett«» 
dans  la  Méditerranée  &  13  k.  N.  E.  de  Balrcilt. 

VAHXniL,  le  7*  des  petits  prophètes  juifs,  vécut  sous 
Achab  ou  Menasse,  et  prédit  la  2*  ruine  de  Ninive 
(accomplie  par  Nabopolassar  en  625  av.  J.-C). 

NAIaDES  (du  çrec  /Vot^n,  couler),  nymphes  qui 
présidaient  aus  rivières  et  auK  sources.  On  les  re- 
présente couronnées  de  roseaux  et  penchées  sur  une 
urne  qui  verse  de  l'eau. 

NAIGEON  (J.  André) ,  écrivain,  né  à  Paris  en  1 738. 
mort  en  1810,  disciple  et  ami  de  d'Holbach  et  de  Di- 
derot, a  laissé  la  réputation  d'un  athée  fanatique  et 
intolérant,  et  d'un  écrivain  tranchant,  diffus  et  lourd. 
On  a  de  lui  :  le  Militaire  philosophe,  Londres  (Ams- 
terdam), 1768*,  le  Dictionnaire  de  philosophie  an- 
cienne et  moderne^  dans  VEncyelopédie  méthodique, 
1791-94,  3  T.  in-8  ;  des  N^tes  sur  la  traduction  de 
Sénèque,  par  Lagrange:  des  Mémoires  swr  Diderot 
(po9th.,  publiés  par  Brière,  1823,  dans  son  édition 
de  Diderot),  etc.  Il  a  en  outre  donné  une  collection 
des  Moralistes  anciens  et  a  publié  plusieurs  opuscules 
de  d'Holbach.  On  doit  à  M.  Damiron  un  savant  JT/* 
moj'rc  sur  Naigeon,  1857. 

urAOXOCX,  ch.-l.  de  cant.  (H^^Garonne)»  à  9  kil. 
S.  0.  de  Villefraoche;  1210  hab. 

NAIM,  V.  de  Galilée  (tribu  dlssechar),  au  S.  E. 
de  Nazareth ,  près  du  mont  Thabor  et  du  torrent  de 
Cison .  Jésus  ressuscita  le  fils  d'une  veuve  de  cette  ville. 

NAIRN ,  V.  et  port  d'ficosse ,  ch.-l.  d'un  comté  de 
môme  nom,  sur  le  Naim,  à  son  embouchure,  à  250 
kil.  N.  0.  d'Edimbourg  ;  3266  hab.  Armenaents  pour 
la  pêche  de  la  baleine.  -—  Le  comté,  situé  sur  le  golfe 
de  Murrey,  est  borné  à  l'E.  et  au  S.  par  le  comté  de 
Murray,  à  TO.  par  cdui  d'Inverness;  il  a  35  kil.  sur 
13  et  compte  10  000  hab. 

NAI89E,  Naiisus,  auj.  Nitsa  OMNisdh,  y.  de  la  fié- 
sie  supérieure,  au  S.  Constantin  y  naquit;  Claude  II 
y  battit  les  Goths,  269. 

NAIX,  Nofium,  vge  du  dép.  de  la  Meuse,  &  22  kil. 
S.  E.  de  Bar- le- Duc;  400  han.  Forces ,  hauts  four- 
neaux. Ruines  nombreuses. —  Jadis  important.  Fondé 
souff  le  règne  de  Constance  par  des  barbares  d'outre- 
Rhin  et  fortifié  dans  la  suite,  il  fut  pris  en  612  par 
Thierry,  roi  de  Bourgogne,  surThéodebert,  roi  d*Aus- 
trasie.  On  y  a  trouvé  une  Grande  quantité  de  médailles, 
des  bijoux  antiques  et  d'effets  curieux. 

NAJAC,  ch.-l.  de  c.  (Aveyron),  sur  l'Aveyron,  à  16 
kil.  S.  0.  de  Vil»efranche  ;  200G  h.  Station.  Toiles 
grossières,  serges;  jambons  renommés. 

NAJERA,  V.  d'Espagne  (Burgos),  sur  la  Nagerilla 
(affluent  de  l'Êbre),  à  24  k.  S.  0.  de  Logrono;  9600 
haib.  Eglise  Ste- Marie,  où  se  trouvent  les  tom- 
beaux de  plusieurs  rois  et  princes  de  Navarre.  — 
Ane.  résidence  des  rois  de  Navarre.  Pierre  le  Crtiel, 
aidé  du  Prince-Noir,  remporta  en  1367  entre  Najera  et 
Navarette  une  vict.  sur  Henri  de  Transtamare^  son 
frère,  et  sur  les  Français  :  Duguesclin  y  fut  pris. 

NAKCHIVAN ,  Naxvana ,  v.  de  l'Arménie  russe 
(Ërivan),  sur  l'Aras,  à  140  k.  S.  E.  d'Ërivan;  env. 
5000  hab.  (elle  en  a  compté  jusqu'à  200  000) .  Archev6- 


a  beaucoup  souffert  pendant  les  guerres  entre  les  Per- 
ses et  les  Russes  :  ces  derniers  ont  fini  par  se  la  faire 
céder  (1828).  Tremblement  de  terre  en  1840. 

VAUHTOIEVAK,  v.  de  la  Russie  d'Europe  (lèka- 
térinoslav),  sur  la  r.  dr.  du  Don,  à  10  kil.  N.  £.  de 
Boslov  et  À  112  k.  E.  de  Ta^rog;  13000  hab.  (Ar- 
méniens poiur  ia  plupart).  Tissus  de  soie  et  de  coton. 
-*  Fondée  en  1780  par  des  Arméniens  de  Crimée. 

NAlfAQUASj  peuple  hottentot  qui  habite  le  S.  de 
l'Afrique,  depuis  l'Océan  Atlantique  au  S.  jusqu'à  U 
riv.  Orange.  Mines  d'or  et  de  cuivre. 


NAKC 


—  1923  — 


NâN£ 


NAMll&niS,  peujple  de  la  Gmile  :0«itiqQe,  oom- 
prisdaxLs  la  Lyonnaise  IIl*,  surVOcéan,  au  S.  des 
Monef,  au  N.  des  PicUmcs^  doilt  les  séparait  le 
/^'yer (Loire),  ayaientpoureh.'L  Condiwicnum^^Nan- 
tef).  Leur  pays  faitauj.  partie  de  la  Loire-Inférieure. 

KAMCR,  tfamurcum  en  latin,  Ifamen  en  flamand» 
T.  de  Belgique,  ch.-l.  de  la  prov.  de  Nasmir,  au  oon- 
flsent  de  la  H«use  et  de  la  Sambre,  à  52  klL  S.  E. 
de  Bruxelles,  24000  hab.  Svêohé,  suÉraganl  de  Ma- 
lines,  trib.  de  1"*  inst  et  de  commerce;  collège  No- 
tra-Dame-de-la-Paix,  dirigé  par  les  Jésuites;  athé- 
née \  écoles  de  sourds-muets ,  de  minéralogie ,  de 
dessin,  de  musique;  école  normale  primaire;  Déni- 
tencier  central  des  femmes.  Belle  cathédrale,  o&tie 
en  petit  sur  le  modèle  de  St-Pierre  de  Rome,  et  qui 
renierme  le  tombeau  de  Don  Juan  d'Autriche;  église 
St-Lûup,  rerôtue  à  l'intérieur  de  marbFe  noir;  bi- 
bliolhlque.  Coutellerie  fine,  armes,  chapeaax,  saron, 
amidon,  fer,  acier;  fonderie,  raffinerie  de  sel,  bras- 
serie, poterie  commune.  Commeroe  de  cuivre,  plomb', 
fer,  marbre.  Vastes  fortifications.  Aux  env.,  Inuille, 
pierres  bleues,  etc.  -*  Namur  fut  d*abord  une  forte- 
resse des  Âduatiei.  Au  x*  siècle ,  elle  était  la  capit. 
d'un  comté  indépendant  et  héréditaire ,  qui  passa , 
en  1196,  dans  k  maison  de  Hainaut,  en  1263  dans 
ceiie  de  Ftandre ,  et,  en  1421,  dans  celle  de  Bour- 
gogne. £Uede^ntévêché  en  1559.  Fortifiée  en  1691 
par  Cohoni. elle  n^n  fui  pas  moins  prise  par  Louis  XIY 
en  1692;  elle  lui  fut  enlevée  en  1695;  mais  les  Fran- 
çais la  reprirent  en  1701,  et  la  gardèrent  (quoique 
bombaidée  par  les  alliés  en  1704)  jusqu^n  17 12  :  ils 
la  eédèrent  alors  à  Mecteur  de  Bavière;  en  1715, 
eU^derictune  des  places  fortes  dites  de  la  Barrière; 
elle  n'en  fot  pas  moins  reprise  en  1746.  La  paix 
d'Aii-Ja-Chapelle  (1748)  la  rendit  à  TAutriche.  En 
1793  et  1794  elle  passa  avec  le  reste  de  la  Belgique 
sois  la  domination  française;  elle  fut  jusqu'en  1814 
iech.-l.  da  dép.  français  de  Sambre-et-lfeuse. 

KAiCB  (Comté  de),  une  des  17  provincos  de  l'anc. 
canle  de  Bourgogne,  était  partout  enveloppé  par 
réftehé  de  Liése  et  le  duché  de  Brabant,  et  com- 
pttaait  (outre  son  ch.-I.  Namur)  Charleroi,  Bouvines, 
nevus,  Meutiers>  Cbarlemont,  Givet,  etc.  —  Le  l«' 
Gontade  Hamur  que  Ton  ooanaisse  est  Robert,  dont 
le  (ils  Albert  mourut  en  998;  le  dernier  est  Jean  III, 
qAn,a'a|aAt pas  d'enfant,  vendit  son  comté  à  Philippe 
le  Boa,  duc  te  Bourgogne  (1421).Ce  comté  a  suivi  de- 
pus  le  sort  de  la  succession  de  Bourgogne.à  cela  près 
Çu'en  1678k paix  de  Nimègueen  détacha  Cbarlemont, 
Giivt  et  quelques  villages  en  faveur  de  la  Franoe. 

HAMii  (Prov.  do) ,  use  des  divisions  du  royaume 
sctiel  ëe  Belgique,  an  S.  du  Brabant  méridional, 
cofifine  an  dép.  français  des  Ardennes ,  et  a  86  kil. 
sur  62,  ivec  290000  nab.  (Wallons  la  plupart  et  ca- 
thofiqoes)  ;  ch.-l.  Namur.  Bruyères  en  quelques  pai^ 
lies;  ailleurB,  sol  assez  fertile  :  houblon^  taDac, 
grains,  pommes  de  terre,  etc.  Industrie  active. 

KANCY,  Naneeium,  an  moyen  ftge,  ch.-l.  du  dép. 
delaMeurthe,  sur  la  r.  g.  de  la  Meurthe  et  sur  le 
c^de  la  Marne  au  Rhm,  à  319  kil.  E.  de  Paris 
par  h  route,  à  368  par  chemin  de  fer;  49  305  hab. 
l'khé,  suffragant  de  Besançon;  cour  hnpériale; 
^^ûaiettniTerait.jfacnltés  des  lettres,  des  sciences 
^\^  ^roit  ;  école  second,  de  médecine,  école  fores- 
tière,  lyeée  ,  école  de  sourds-nmets.  La  ville  se  di- 
^«a  fieille  viUe  et  Ville  neuve  (celie-ci  renom- 
mée pourn  beauté)  :  4  portes  qui  sont  autant  d'arcs 
ue  triomphe ,  4  rues  principales  (aboutissant  à  la 
Pl^ Stanislas,  ornée  de  fontaines  et  de  la  statue  de 
Stanislas);  cathédrale,  édifice  moderne  dans  le  genre 
Jtaijeo;  église  de  Bon-Secours,  palais  du  gouverne - 
aent,  prwecture ,  hôtel  de  ville ,  bourse,  théâtre,  quar- 
^  de  cavalerie,  vieux  château  des  ducs  de  Lorraine, 
^iétèdes  sciences,  lettreset  arts;  bibliothèque,  mu- 
«e  de  tiibleaux,  jardin  botanique,  cabinet  ^histoire 
ûMarellc.  Broderies  renommées;  draps,  produits  chi- 
?i«pie«,  pâtes  d'Italie,  boules  de  Nancy,  cartes  à 
iwer;  filatures ,  teintureries ,  tanneries ,  etc.  Com- 


meroe des  oMeti  fabrkrtiée  eit  de  ?în,  grains,  hille, 
CQÎTs,  laine ,  fer,  etc.  Patrie  de  J.  Gallot,  Uaimbonrg, 
Palissot,  Mme  GrafRgny,  Drouot,  Mathieu  de  Dom- 
basle,  Isabey,  Grandville,  etc.  —  Nancy,  fondée  au 
zu* siècle,  oevint  bientôt  k  capitale  delà  Lorraine. 
Charles  le  Téméraire  la  prit  en  1475,  la  perdit  en 
1476,  et  périt  sous  ses  murs  en  14*77.  Louis  XIII, 
Louis  XIV  la  prirent  en  1633  et  1670  :  ce  dernier  en 
fit  raser  les  fortifications.  Stanislas  résidait  alterna- 
tivement à  Lunévilie  et  à  Nancy;  il  fut  inhumé  dans 
cette  dernière  ville  (1766).  C'est  à  lai  surtout  qae 
Nancy  doit  ses  embellissements. 

NANDODE,  V.  de  Tlnde  anglaise  (Onzzeraf),  à  ^5 
k.  19.  K  de  Surate;  ch.-L  du  Kandeich. 

NANEK,  fondateur  de  la  religion  des  Seikhs,  qui 
est  comme  une  fusion  du  Brahamisme  et  de  Tlsta^ 
misme,  reconnaissant  en  même  temps  lesVédaset 
le  Coran,  naauit  vers  1469  &  Talwenoy  dans  le  La- 
hore,  suivit  d'abord  la  carrière  des  emplois  publics, 
Tabandoona  pour  prêcher  par  toute  l'Inde,  et  mou- 
rut en  1539.  VAdi^granth,  son  <code,  rosta  le  ma- 
nuel de  ses  suecesseuvs  et  la  source  de  sa  doctrine, 
jusqu'au  pontificat  de  Goumu-Govind,  quêtes  Seikhs  . 
regardent  comme  leur  V  prophète.  Amretsyr,  dans 
le  Lahore,  est  le  centre  du  fianékieme^  la  résidenoe 
du  grand  pontife  de  cette  religion. 

NANGAS.A&I,  V.  du  Japon,  une  des  5  villes  impé- 
riales, dans  rHe  de  Ximo,  à  l'extrémité  0.;  env. 
50000  hab.  Bon  port,  vaste  baie;  environ  36  ponts 
sur  de  petites  rivières;  plus  de  60  temples,  plusieurs 
palais.  Grand  mouvement  industriel  et  commercial  : 
export,  de  cuivre,  camphre,  porcelaine,  ouvrages 
en  laque;  import,  de  sucre,  peaux,  zinc,  étain, 
plomb,  et  de  quelques  tissus  d'Europe.  Ce  fut  long- 
temps la  seule  ville  du  Japon  où  fassent  admis  les 
étrangers  :  les  Chinois  et  les  Hollandais  avaient  seuls 
ce  privilège  ;  encore  étaient-ils  confinés,  les  premiers 
dans  le  S.  0.  de  la  ville,  les  seconds  dans  lilot  de 
Desima,  et  surveillés  rigoureusement  :  ces  entraves 
ont  été  en  grande  partie  levées  en  1854.  F.  stapon. 

NANGIS,  ch.-l.  de  c.  (Seine-et-Marne),  à  30  k.  0. 
de  Provins;  2015  hab.  Station.  Ane.  château,  dont  i! 
subsiste  2  grosses  tours.  Joli  château,  promenade. 
Commerce  en  laine,  bestiaux,  volailles,  fromage  de  ' 
Brie.  Ânc.marqaisat.  —  Ërigée  en  ville  en  1544  par 
François  I.  Les  Russes  y  furent  battus  le  17  février 
1814  par  Kellermann  et  Gérard. 

NANGIS  (GuiUaume  de).  V.  Guillaume. 

NANI  (J.B.Gaspard),  historien,  néàTeniseeùlfilfi, 
d'une  famille  patricienne,  fut  25  ans  ambassadeur  de 
Venise  en  France ,  de  1643  à  1 G68,  remf^it diverses  mis- 
sions en  Allemagne,  devint  procurateur  de  St-Marc, 
et  fut  en  même  temps  historiographe,  bibliothécaire 
et  archiviste  de  la  republique.  On  a  ae  lui  nne^û- 
toirede  la  république  de  Veitise^  en  italien,  qui  va  de 
1613  à  1671 ,  et  qui  a  été  trad.  par  l'abbé  Tallemant, 
1679,  et  parMasclary,  1702.  C'est  un  ouvrage  bien 
conçu,  écrU  avec  méthode  et  clarté,  mais  partial;  il 
est  entremêlé  de  harangues  à  la  manière  des  anciens. 
Cette  histoire  fut  continuée  par  Michel  Foscarini  et 
Pierre  Garzoni. 

NANKIN  ou  NAiT-KiMO  (c.-à-d.  Cour  du  Sud) ,  dite 
aussi  Kicmg^ing  ou  Kitirling  en  chinois, v.  de  Chine, 
capitale  de  la  prov.  de  Kiang-sou ,  près  de  Temb.  du 
Yang-tse-kiang,  à  900  kil.  S.  E.  oe  Péking,  par  116» 
25'  long,  E. ,  32»lat.  N.;  env.  500  000  hab.  (on  a  quel- 
quefois porté  sa  population  à  1  500  000  hab.  et  même 
plus  haut).  Elle  est  plus  grande  môme  que  Péking, 
mais  moins  splendide  ;  le  palais  impérial ,  l'observa- 
toire, les  temples,  les  tombeaux  sont  en  ruines.  On 
y  remarque  tme  célèbre  tour  de  porcelaine  (ou  plu- 
tôt de  faïence) ,  t^ui  a  66**  de  haut  et  9  étages;  elieest 
octogone.  Nanain  est  la  ville  sarante  de  la  Chine; 
elle  a  une  académie  de  médecins,  une  bibliothèque 
publique,  des  imprimeries,  etc.  Son  industrie  et  son 
commerce  sont  encore  très^actifs;  les  soieries ,  le 
tissu  jaune  de  coton  dit  nankin^  la  porcelaine,  les 
laques,  le  papier,  etc.,  en  sont  les  objets  principaux. 


NANT 


—  1324  — 


NAPI 


—  Nankin  a  été  longtemps  la  capitale  delà  Chine; 
mais  en  1363  la  translation  des  six  grands  tribunaux 
à  Péking  a  donné  son  rang  à  celle-ci.  Les  Mings  y 
faisaient  leur  résidence  l'été.  Les  empereurs  mand- 
choux  l'ont  prise  en  1645  et  l'ont  complètement  né- 
gligée. Cette  Tille  a  été  fort  endommagée  par  un 
tremblement  de  terre  en  1796.Les  Anglais  l'ont  bom- 
bardée en  1842  et  y  ont  conclu,  la  môme  année,  le 
traité  qui  leur  donna  l'Ile  de  Hong-Kong,  et  leur 
ouvrit  le  commerce  des  ports  de  Canton,  Émouy 
(Amoy),  Ning-Po,  Fou-Tcnéou,  et  Shang-Hai.  Elle 
a  été  occupée  Ters  1860  par  les  insurgés. 

NANNl  (Jean).  F.  annius  de  yiterbb. 

NANNONI  (Ange)j  chirurgien  de  Florence,  1715- 
90,  l'un  des  premiers  opérateurs  de  son  temps, 
perfectionna  l'opération  de  la  taille  et  combattit  le 
système  de  l'humorisme  galénique.  Son  ouvrage 
principal  est  intitulé  :  Délia  timpticita  delmedieare, 
Flor.,3voL,  1761-67. 

NANSOUTY  (Ant.  champion,  comte  de),  général, 
Dé  à  Bordeaux  en  1768,  m.  en  1815,  passa  par  tous 
les  grades  et  fut  fait  ffénéral  de  division  en  1803. 
Il  fit  la  campagne  d'Allemagne  sous  Moreau,  celle 
de  Portugal  avec  Leclerc,  prit  parti  la  conquête 
du  Hanovre  sous  Mortier,  aux  batailles  d'Austerlitz, 
de  Wagram,  de  Friedland,  où  il  exécuta  des  char- 
ges décisives  à  la  tête  de  ses  cuirassiers,  fut  blessé 
a  Borodino,  commanda  la  cavalerie  à  la  bat.  de  Leip- 
sick,  s'empara  du  défilé  d'Hanau  après  la  défaite  et 
déploya  la  plus  ffrande  activité  pendant  la  campa- 
gne de  France.  Il  se  rallia  aux  Bourbons  en  1814  et 
fut  nommé  capitaine  des  mousquetaires.  C'était  un 
des  meilleurs  généraux  de  cavalerie  de  l'époque. 

NANT,  ch.-l.  de  c.  (Aveyron),  à  24  kil.  S.  £.  de 
Milhau;  1460  hab. 

NANTERRE,  Nannetodurum ,  bg  du  dép.  de  la 
Seine  ^rr.  deSt-Denis),  au  pied  du  mont  Valérien, 
à  12  k.  N.  0.  de  Paris,  sur  le  chemin  de  fer  de  St-Ger- 
maio;  3549  h.  G&teaux  dits  de i^Tan/erre,  porcs,  petit 
salé ,  pierres  à  bâtir.— Patrie  de  Ste  Geneviève  et  du 
conventionnel  Henriot.  Pris  et  brûlé  plusieurs  fois, 
notamment  par  les  Anglais  en  1346.  On  y  couronne 
tous  les  ans  une  rosière  le  lundi  de  la  Pentecôte. 
■  NANTES,  Condivicnum ,  NamneteSy  chef-l.  du  dép . 
de  la  Loire-Inf.,  sur  la  r.  dr.  de  la  Loire,  au  con- 
fluent de  ce  fleuve  avec  la  Sèvre  nantaise  et  l'Erdre, 
à  392  kiL  S.  0.  de  Paris  par  la  route,  et  à  427  par 
chemin  de  fer;  113  625  hab.  Evèché,  suffragant  de 
Tours,  église  calviniste;  siège  delà  15*  division  mi- 
litaire, trib.  de  U*inst.  et  de  commerce;  lycée,  école 
préparatoire  aux  facultés,  école  secondaire  de  méde- 
cine, éc.  de  commerce,  de  dessin,  d'hydrographie. 
Les  petits  vaisseaux  remontent  la  Loire  jusqu'à  rian- 
tes; un  canal  unit  cette  ville  à  Brest.  Les  vieux 
quartiers  de  la  ville  sont  laids  et  sales,  mais  le  reste 
est  élégant  et  régulier  :  on  cite  le  quartier  Graslin , 
l'île  Feydeau,  le  faubourg  de  la  Fosse,  les  cours  St- 
Pierre  et  St-André,  ornés  des  statues  de  Du  Guesclin  et 
de  Clisson ,  le  cours  Napoléon ,  où  s'élève  la  statue  de 
Cambronne;  belles  places;  beaux  ouais;  cathédrale 
de  St-Pierre  qui  renferme  le  magninque  mausolée  de 
François  ll,ducdeBretagne,etde  Marguerite  de  Foix, 
par  Michel  Colomb.  Bourse,  l'une  des  plus  belles  de 
France,thé&tre,  l^lieneuve,prérecture,hôtcl  de  ville, 
hôtel  des  monnaie,  palais  épiscopal:les  Salorges,res- 
tes  du  palais  des  ducs  de  Bretagne  ;  beau  musée  d'an- 


tiquités ,  cabinet  d'histoire  naturelle,  jardin  botani- 
que, bibliothèque,  observatoire;  société  d'horticul- 
ture. Banque  ;  entrepôt  de  sel.  Tissus  dits  de  Nantes, 
cotons,  toiles  peintes,  flanelle,  etc.;  chapeaux,  bon- 
neterie, faïences  ;  mécaniques,  coutellerie,  outils  ara- 
toires; fonderies  en  fer  et  cuivre,  verreries,  raffine- 
ries de  sucre, distilleries,  tanneries,  clouteries,  cor- 
roieries,  etc.;  construction  de  vaisseaux  marchands 
et  de  corvettes.Très-grand  commerce  maritime  :  den- 
rées coloniales;  grains,  biscuits,  farine,  laines,cuirs, 
meubles,  livres  etc.;  armements  pour  la  pêche  de 
la  morue.  La  tr       ues  noirs  eut  longtemps  à  Nantes 


une  grande  importance.  Patrie  de  la  reine  Anne 
de  Bretagne,  du  marin  Cossard,  de  Tarchitecte  Bof- 
frand,  du  savant  Lacroze  ;  Fouché  est  né  près  de  là. 
—  Nantes  fut  une  des  principales  villes  armoricaines. 
Les  Normands  la  brûlèrent  en  834,  853,  871  et  959; 
elle  futinutilementassiégée  par  les  Anglais  en  1343. 
Henri  lY  y  rendit,  en  1598,  le  célèbre  Édit  de  Nan- 
tes j  qui  accordait  aux  Protestants  le  libre  exercice 
de  leur  culte  et  des  places  de  sûreté  ;Louis  XÎY,  vou- 
lant rétablir  l'unité  de  religion,  révoqua  cet  édit  de 
tolérance  en  1685,  au  risque  de  priver  la  France  d''uae 
foule  de  familles  industrieuses.  Nantes  soufiTrit  beau- 
coup pendant  la  Révolution  :  l'armée  vendéenne, 
en  juin  1793,  marcha  sur  cette  ville,  mais  ne  put 
la  prendre;  Carrier  y  commit  des  horreurs  (les  noya- 
des ^  les  mariages  républicains,  etc.). 

NANTEUIL  (Robert) .  célèbre  graveur  de  portraits 
et  peintre  au  pastel,  né  à  Reims  en  1630,  m.  à  Paris 
en  1678,  avait  autant  de  facilité  que  de  talent.  Il  re- 
çut de  Louis  XIV  une  pension  avec  le  titre  de  dessi- 
nateur et  graveur  de  son  cabinet  et  eut  une  grande 
vogue  auprès  du  public;  mais  il  dissipa  sa  fortune 
et  abrégea  sa  vie  par  ses  excès.  On  a  de  lui  au  moins 
280  portraits,  parmi  lesquels  on  remarque  ceux  de 
Louis  XIV,  d'Arnaud  de  Pomponne,  de  Mazarin,  de 
Turenne ,  du  marquis  de  Castelnau.  Le  style  en  est 
à  la  fois  ferme  et  moelleux,  le  travail  pur  et  fini. 
Comme  peintre  au  pastel, personne  n'a  mieux  rendu 
les  couleurs  des  étofles  et  des  chairs. 

NANTEUIL-LE-HAUDOUIN,  ch.-l.  de  C.  (Oise) ,  à 
20  kil.  S.  £.  deSenlis;  1545  h.  Ancien  prieuré  de  Bé- 
nédictins. Pépinières,  grains,corderies,  etc. — Clovia 
avait  fait  de  Nanteuil  un  fief,  avec  titre  de  comté. 

NANTIAT,  ch.-I.  de  c.  (H. -Vienne),  à  17  k.  S.  £. 
de6ellac;1326  hab. 

NANTIGNT  (chasot  de),  généalogiste,  né  en  1692 
à  Saulx-le-Duc  en  Bourgogne,  m.  en  1755,  avait  été 
précepteur  dans  plusieurs  grandes  familles.  On  lui 
doit,  entre  autres  ouvrages,  les  Généalogies  htVlon- 
guex,  Paris,  1736-38,  4  v.  in-4,  travail  précieux, 
malheureusement  inachevé.  Bides  Tablettes  chrono- 
logiques, 1749-57,  8  v.  in-24.  C'est  lui  qui  rédigea  la 
partie  généalogique  dans  les  Suppléments  de  Moréri. 

NANTILDEj  reiue  de  France,  lemme  de  Dagobert  et 
mère  de  Clovis  II ,  gouverna  au  nom  de  ce  jeune 
prince  avec  le  maire  du  palais  £ga,  et  mourut  en  642. 

NANTOUILLET,  vge  de  Seine -et- Uame,  à  12  k.  de 
Meaux  ;  300  h.  Ane.  château  fort,  dont  les  sires  ont 
joué  un  rôle  sous  Louis  XI. 

NANTUA,  ch.-l.  d'arr.  (Ain) ,  au  bord  du  petit  lac 
de  Nantua,  entre  deux  montagnes,  à  36  kil.  E.  de 
Bourg;  3726  hab.  Trib.  de  1**  instance,  collège.  Per* 
cale,  calicot,  toiles  de  coton  et  fil;  filature  de  coton , 
moulinage  hydraulique  de  soie,  sciage  de  bois,  etc. 
Excellentes  truites.  —  La  ville  se  forma  autour  d*un 
monastère  de  Bénédictins,  fondé  en  671  par  S.  Amand, 
et  dans  l'église  duquel  Charles  le  Chauve  fut  enterré. 
Elle  dépendait  autrefois  du  Bucey. 

NANTUATES,  peuplade  gauloise,  dans  les  Alpes 
Graies-et-Pennines,  habitait  au  S.  du  lac  Léman,  entre 
les  Seduni  et  les  Veragri^  sur  les  confins  des  AUo- 
broges,  et  occupait  le  paysan!  forma  depuis  leCha- 
blais  et  le  Bas-Valais.  Leur  ville  principale  était  Tar- 
naiœ  (auj.  Si-Maurice?) 

NANTUCKET ,  tle  du  Massachussetts,  à  48  kil.  de  la 
côte,  par  41»  15'  lat.  N. ,  72»  28'  long.  0.  :  35  kil.  sur 
9;  7300  hab.;  ch.-l.,  Nantucket,  sur  la  côte  N.  O.,  à 
200  kil.  £.  de  Boston;  petit  port. 

NAPATA ,  anc.  v.  de  l'Ethiopie,  sur  le  Nil,  à  trois 
journées  du  golfe  Arabique ,  était  la  résidence  de  la 
reine  Candace.  Les  Romains,  commandés  pa^  Petro- 


nius,  préfet  d'JSgyple,  la  prirent  et  la  saccagèrent 
'an  112  av.  J.-C.  ;  mais  ils  l'abandonnèrent  aussitôt. 

NAPÊES  (du  grecA'op^,  vallon  ombragé),  nymphes 
qui  présidaient  aux  montagnes,  aux  va!lor.8,aux  bois, 
aux  oocages  et  aux  prairies. 

NAPIER  (Jean),  appelé  par  corruption  Néper,  ba- 
ron de  Markinston,  mathématicien  écossais,  né  en 


NAPL 


—  1325  — 


NAPL 


1550,  m.  en  1617,  inventa  les  logarithmes  et  laissa 
deux  fononles  générales  pour  la  solution  des  trian- 
gles spbériques  rectangles/ ainsi  que  les  formules 
qui  portent  encore  auj.  le  nom  d'Analogies  de  Néper. 
Son  principal  ouvrage  est  Logarithmorum  canonis 
ieatfiptio^  suivi  de  Mirifici  lagarithmorum  canonis 
construetio.  Edimbourg,  1614,  et  Lyon,  1620,  auj. 
tiès-rare.  G  est  là  <|u'il  expose  sa  grande  découverte. 
La  base  des  logarithmes  dits  népériens  du  nom  de 
Fauteur  est  le  nombre  2,7182818. 

KAPsa  (sir  Ch.),  général  anglais,  né  à  Londres  en 
1782,  m.  en  1853,  fit  les  campagnes  d'Espagne  et 
desStats-Unis,  fut  envoyé  aux  Indes  en  1841  et  placé 
en  1843  à  la  tête  de  l'expédition  dirigée  contre  le 
Scinde  (ou  Sindhy)  etleBéloutchistan,  dompta  tout 
le  pays  en  trois  années  et  fut  en  récompense  fait 
chevalier  du  Bain.  —  Son  frère,  W.  Napier,  né  en 
1785,  fit,  sous  les  généraux  Moore  et  Wellington, 
toutes  les  campagnes  d'Espagne.  Û  a  publié  une 
Hûfotre  des  guerres  de  la  Péninsule  de  1807  d  1814 
(6  V.  in-8,  Londres,  1828-40),  qui  est  fort  estimée  et 
qui  a  été  traduite  et  rectifiée  parle  général  Matthieu 
Dumas.  U  a  aussi  donné  une  relation  de  la  Conquête 
du  Sindhy,  accomplie  par  son  frère. 

5A?iEa  (Sir Charles),  marin  anglais,  né  en  1786  m. 
eu  1860 f  fat  envoyé  en  1829  devant  Lisbonne,  rem- 
porta en  1833,  au  cap  St-Vincent,  sur  la  flotte  de  don 
tfiguel,  une  victoire  qui  décida  la  chute  du  préten- 
dant j  opéra  en  1840  contre  la  Syrie,  bombarda  Sidon , 
Beyrouth,  St-Jean  d'Acre  et  força  Méhémet-Ali  à  ac- 
cepter les  conditions  de  l'Angleterre;  fut  fait  contre- 
amiral  en  1846  et  vice-amiral  en  1853.  Il  obtint  en 
1854  le  commandement  de  la  flotte  destinée  à  agir 
contre  la  Russie  dans  laBaltique,mais,  malgré  de  pom- 
peuses promesses,  il  la  ramena  sans  avoir  rien  fait 
d'îfflpoilant.Ch.  Napier  fut  des  premiers  à  compren- 
dre Iimportance  de  ut  navigation  a  vapeur  et  il  la  déve- 
loppa de  tout  son  pouvoir.  Marin  brave,  habile,  il  g&ta 
sonméritepar  sa  jactance.En  poIitique,il  était  radical. 

NAPLE5.  appelée  chez  les  anciens  Parthenopef 
pois  KeajfnUs ,  en  italien  NapoUj  grande  ville  de  l'I- 
talie méridionale,  anc.  capit.  du  roy.  des  Deuz-Si- 
elles,  aij.  ch.-L  de  la  prov.  de  Naples,  sur  le  golfe 
(Je  Saples, par 40-  51'  47"  lat.  N.,  !!•  54*  57"  long. 
1Em>  205  kii.  S.  E.  de  Rome;  450  000  hab.  La  ville  est 
b&àe  en  amphithéâtre  dans  une  situation  délicieuse, 
>y>ataali.ie  mont  Pausilippe,  au  S.  E.  le  Vésuve, 
à  1*0.  les  collines  de  Capoue ,  de.  Caserte  et  d'A- 
▼ena,  et  la  xner  à  ses  pieds.  Elle  a  16  kil.  de  tour 
et  est  défendue  au  N.  0.  par  le  château  St-£lme  qui 
toinela  ville,  au  S.  0.  par  le  château  de  l'Œuf  et 
le  Château-Neuf,  bâti  en  1283  par  Charles  d'Anjou , 
et  qui  a  pour  entrée  un  bel  arc  de  triomphe  d'Al- 
phonse I*'  d'Aragon.  Places  petites  en  général, 
sauf  celle  du  Palais  Roval;  rues  étroites,  obscures 
et  montueuses  (hormis  la  belle  rue  de  Tolède,  dans 
^  partie  basse) ,  mais  pavées  en  dalles  de  lave  noire 
etiort  propres^  beau  quai  de  la  Chiaja;  magnifique 
}>romenade  de  la  Villaréal€;yjïsit  palais  royal,  pa- 
bii  Capo  di  Honte,  de  Chiatamone,  du  prince  de  Sa- 
'fime,  des  princes  étrangers,  palais  archiépiscopal; 
fieclworto  (hôpital  des  pauvres);  arsenal,  superbe 
théâtre  St-Charles,  le  plus  vaste  de  l'Europe  ;  Ar- 
^^,Vicaria  ou  Castel-Capuano  (palais  de  justice); 
odle  cathédrale  gothique,  dédiée  k  S.  Janvier  dont 
^  possède  le  corps  :  église  de  Sta-Restituta,  conti- 
PAih  cathédrale,  bâtie  sur  les  ruines  d'un  temple 
de  Septune,et  contenant  la  chapelle  du  IVi^or, peinte 
pv  le  Dominiquin,  et  où  l'on  conserve  dans  deux 
fioles  le  sang  de  S.  Janvier,  qui,  dit-on ,  se  liquéfie  le 
joordela  fâte  du  saint;  églises  de  SteClaire,  de  Je- 
sos-Kouveau,  de  St-Fran^is  de  Paule,  de  St-Domi- 
niqoe,  de  St-Philippe-Néri,  etc.  ;  riches  couvents  de 
Ste<:iaire  de  Ste-Harie  des  Carmes,  de  la  Trinité,  de 
St-Donùntque  le  Grand,  du  Mont-Ouvet,  ancien  cou- 
vent des  Chartreux  de  St-Martin  (auj.  les  Invalides), 
etc.  Dans  le  N.  de  la  ville  sont  de  vastes  catacom- 
hcir.  Phuieurs  chemins  de  fer.  Archevêché,  cour  c  • 


prôme,  cour  d'appel  et  tribunaux  de  1**  inst.;  Uni* 
versité,  fondée  en  1224  par  l'emp.  Frédéric  II,  ly- 
cées; école  de  paléo^aphie,  institut  de  peinture, 
conservatoire  de  musique;  collège  et  école  militaire, 
académie  de  marine,  école  vétérinaire,  quatre  man- 
des bibliothèques  (Borbontca.  Braneacctana,  deTÎT- 
niversitéf  du  couventde  S^/erome)  ;  cabinets  de  mi- 
néralogie, d'histoire  naturelle  ;  musée  des  antiques 
(où  se  trouvent  entre  autres  objets  ceux  qu'ont  four- 
nis les  fouilles  d'Herculanum,  de  Pompeieset  de  Sta- 
bles); beau  jardin  botanique,  deux  observatoires, 
bureau  topographique,  Académie  royale,'  divisée 
en  3  sections:  Èrcolanense  ou  antiques;  sciences; 
beaux-arts.  Banque  St-Gharles,  montre-piété  (très- 
riche).  Industrie  active  :  tissus  d'or  et  d'argent,  soie- 
ries, velours,  drap,  linge  de  table,  grosses  toiles  de 
coton ,  rubans,  instruments  de  musique ,  cordes  d'in- 
struments, passementerie  renommée,  chapeaux  de 
feutre  et  de  paille;  coraux,  porcelaine,  faïence,  bou- 
gies, jaune  de  Naples  ;  huiles^  parfumerie,  savon  de 
senteur,  essences,  fleurs  artificielles,  confitures  et 
sucreries,  macaroni,'  etc.  Patrie  de  Stace,  Velleius 
Paterculus,  Sannazar,  Marin,  Bernin,  Salvator  Rosa, 
Pergolèse^yico,Filangieri,Gravina,Ruffo,  etc.  En- 
virons délicieux.  —  Parthénope  est  une  colonie  de  la 
Cumes  de  Gampanie,  qui  elle-même  était  une  colonie 
de  la  Cumes  d'Eolie  ;  elle  tire  son  nom,  disait-on,  de 
la  sirène  Parthénope,  qui,  ne  pouvant  séduire  Ulysse, 
se  précipita  de  désespoir  dans  la  mer  voisine.  Elle 
reçut  le  nom  de  Palépolis  (vieille  ville) lorsque  de  nou- 
veaux colons  eurent  bâti  tout  auprès  une  2*  ville, 
qui,  par  opposition,  fut  appelée  Neapolis  (ville  nou- 
velle). Les  deux  villes,  étant  contiguGs,  finirent  par 
n'en  faire  qu'une  seule.  Rome  s'empara  de  Naples 
dès  Tan  327  av.  J.-C;  néanmoins  cette  ville  resta 
complètement  une  cité  grecque.Cétait  le  séjour  favori 
des  riches  Romains,  qui  pourla  plupart  y  avaient  des 
maisons  de  plaisance:  elle  remplaça  Capoue  comme 
capitale  de  la  Gampanie.  Conquise  par  les  Ostrogoths, 
elle  fut  reprise  en  536  par  Bélisaire,  qui  la  pilla;  To- 
tilala  reprit  en  541;  mais  l'expulsion  des  Ostrogoths 
(544)  la  rendit  à  l'empire  grec  qui  parvint  à  la  conser- 
ver, môme  lorsque  les  Lombards  eurent  soumis  l'Ita- 
lie ;  elle  forma  alors,  avec  les  villes  grecques  environ- 
nantes, le  Duché  de  Ncmlesj  qui  confinait  au  duché 
de  Rome  au  N.  0. ,  au  auché  de  Calabre  à  l'E.  et  au 
S.  E.  Peu  à  peu  Naples  devint  une  république  pres- 
que souveraine  ;  elle  resta  dans  cet  état  du  ix*  au  xii*  s., 
sous  des  ducs  héréditaires.  En  1139,  elle  se  soumit 
au  Normand  Roger  II,  déjà  maître  de  tout  ce  qu'on 
nomma  de  puis  royaume  des  Deux-Siciles  :  Roger  en 
fit  sa  capitale.  Après  la  mort  de  Frédéric  II  (1250^, 
elle  ne  voulut  pas  reconnaître  pour  maître  Mainfroi, 
fils  naturel  de  l'emp.  Conrad  IV,  et  se  déclara  pour 
le  pape  Innocent  IV  :  Conrad  et  Mainfroi  la  forcèrent 
à  se  rendre  et  rasèrent  ses  murs.  Le  roi  de  Hongrie 
Louis  le  Grand  l'emporta  d'assaut  en  1347  et  en  ex- 
pulsa la  reine  Jeanne  I**;  mais  Jeanne  y  rentra  dès 
1348.  Louis  I  d'Anjou  prit  Naples  en  1383,  René  d'An- 
jou en  1438,  Alphonse  J  (V  d'Aragon)  en  1442.  Charles 
VIII  de  France  conquit  en  1495  et  Naples  et  tout  le 
royaume,  mais  il  les  perdit  la  môme  année.  Les  troupes 
de  Louis  XII  y  rentrèrent  en  1501,  après  le  traité  de 
Grenade; mais  Ferdinand  le  Catholique  en  resta  bien- 
tôt maltre(l  503).  Pendant  la  2*  guerre  entre  François  I 
et  Charles-Quint,  Lautrec  aidé  deDoria  fit  le  sièse  de 
Naples(1528),  mais  la  défection  de  Doria  l'empôcha-de 
la  prendre.  En  1647  eut  lieu  à  Naples  la  célèbre  insur- 
rection de  Masaniello  (  V.  ce  nom)  ;  puis  cette  ville  s'é- 
rigea en  république  sous  le  duc  de  Guise;  mais^  dès  le 
mois  d'avril  1648,  le  comte  d'Ognate  l'avait  reprise.  En 
1707,  pendant  la  guerre  de  la  succession  d'Espaenc, 
Naples  fut  p  rise  dressant  et  saccagée  par  le  général  au- 
trichien Daun  pour  Charles  III,  compétiteur  de  Phi- 
lippe V;  en  1 734,  elle  se  soumit  sans  résistance  au  fils  de 
Pnilippie  V,  don  Carlos,  duc  de  Parme,  et  plus  tard  roi 
I  d'Espagne  etdes  Deux-Siciles.Les  Français  sous  Gbam- 
I  pionnet  prirent  Naples  le  23  Janvier  1799,  et  y  étahli* 


NAPL 


—  1326  — 


NAPO 


rent  la  ^pttbliqueparthénc^enne  ;  mais  le  cardinal  | 
Rufib  y  rentra  a&s  le  13  juin  de  la  même  année.  En 
1806,  elle  reçut  comme  roi  Joseph  Bonaparte.  En 
1 830  éclata  à  Naples  une  révolution  qui  poorua  instant 
lui  donna  une  constitution,  mais  qui  fat  comprimée 
dès  1821  par  T Autriche.  En  1860,  la  seule  présence 
du  général  Garibaldi,  entré  sans  armes  dans  la  ville, 
fit  écrouler  le  trône  du  roi  Ferdinand  VI. 

NAPLES  (Royaume  de),  une  des  deux  grandes  divi- 
sions de  la  ci-devant  monarchie  des  Deux-Siciles^  oc- 
cupe la  partie  méridionale  de  la  péninsule  italique, 
entre  les  mers  Adriatique,  Ionienne  et  Tyrrhénienne; 
elle  est  bornée  au  N.  0«  par  les  fitats  de  r£g1ise  et 
séparée  de  la  Sicile  an  S.  par  le  détroit  de  Messine; 
elfe  s'étend  entre  37»60?-42»  64'  lat.  N-  e(  W  30'-I6- 
9*  long.  E.,  ayant  580  kil.  du  N.  0.  au  S.  B.,  sur  une 
kTigeuT  d'env.  200  kil. ,  0t  eompte  près  de  7  millions 
d'bab.  ;  capitale,  Naples.  Ce  royaume  était  divisé  en 
IS  intendances  ou  provinces  i 

Intendaneei.  Chêfs-Heux, 

Naples.  ^atfUes  (NapoU). 

Terre  de  Labour,  Caserta. 

Principauté  Ci tôrieure,     Salernt^ 
—        Ultérieuve,    AwelUno. 
Molise  ou  Sannio,  Campobasso. 

Abruzze  Citérieurer  Cliieti. 

—  Ultérieure  I'»,.    Tcramo. 
—-     Ultérieure  II*,     Aquila. 

Capitanate,  FV^ggla. 

Bari,  Bari« 

Terre  d'Otrantft,  Lecce. 

iUisilicate,  Potensa. 

Calabre  Citérieure,  Cosenza^ 

—  Ultérieure  !'•,       Reggio. 

—  Ultérieure  II*,       Catanzaro 

Cô  pays  est  traversé  dans  toute  sa  longueur  par  la 
poition  méridionale  des  Apennins,  à  laquelle  appar- 
tiennent le  Monte>Como,  le  Gargano  et  le  volcan  du 
Vésuve;  il  est  très*sujet  aux  tremblements  de  terre , 
qui  y  ontcausé  de  terribles  ravages  et  renversé  des 
villes  entières.  Rivières  principales  :  le  Basiento,  le 
Garigliano,  l'Ofanto,  le  Crati.  la  Pescara  et  le  Volturno 
(tous peu  navigables);  lacs,  l'Agnano,  TA'vemo,  et  le 
lac  Fucin  ou  Celano.  Air  sain,  quoique  très-chaud  ; 
sol  extrêmement  fertile^  mais  mal  cultivé.  Fruits  ex^ 
quis,  surtout lesoranges;  hviles,  vins  excellents,  riz, 
chanvre,  lin,  coton,  manne  et  safran  très-estimés; 
alun,  vitriol,  soufre,  cristal  de  roche,  minéraux, 
carrières  de  marbre;  bétail  abondant  et  donnant  une 
laine  fine,  petits  chevaux  très-recherchés,  mulets, 
buffles,  etc.  ;  lynx  et  porcs-épies  dans  les  Apennins. 
L'industrie  consiste  surtout  en  tissus  de  soie  et  de  co- 
ton,, étoffes  et  cordonnets  d'or  et  d'argent,  mousseli- 
nes, chapeaux,  vernis,  savon,  cnirs,  cordes  d'in- 
straments,  fleurs  artiOcneUes,  faïence,  etc.  —Leroy. 
de  Naples  correspond  à  la  Grande-Grèce  des  anciens 
(Apulie,Lucanie,  Messapie  et  Bmtium),  augmentée 
de  fa  Campanie  et  du  Samnium.  Ce  jmys  subjugué 
par  les  Romains  de  337  à*  290  av.  jT-C,  appartint 
successivement,  dans  le  v*  s.  aux  Hérules,  aux  Os- 
trcgoths,  sur  lesquels  il  fut  reprisparBélisaireetNar- 
aHf  pais  fut  envahi  par  les  Lombards,  qui  n'y  formè- 
rent que  les  duchés  de  Capoue,  de  Salerne  et  de 
Bénévsnt.  Il  f^t  enlevé  aux  Grec?  par  les  Normands 
à  lafindu  xx*s.  G*«st  sous  ces  derniers  mattres  qu'il 
prit  le  nom  de  Royaume  de  Naples,  Il  fut  dés  le  xii'^s. 
réunie  la  Sioile,  et,  dèsiot«,  bien  que depuisilen  ait  été 
plusieurs  foissépaié,  notamment  sons  les  princes  fran- 
çais de  la  maison  d'Anjoo,  de  1282  à  1442,etsousrEm- 
}>ire  français,  de  1806  à  1816,  son  histoire  se  con- 
bDda.viee  celle  de  laSieile.  V.  SfiCTLBsfRo^.desDEinr-). 

ifAPLE3(Pn>v.  oQ  intendance  de),  division  de  Tanc. 
roy.  de  Naples.  auj.  l'une  des  provinces  de  l'Italie, 
entre  la  Terve  de  Labeur  au  N.  et  an  N.  B. ,  la  prin- 
cipauté Gitérieure  à  l'E.  et  an  S.  Ë.,  et  la  mer  Tyr- 
rhénianneàro.:  fa  kil.  sur  13;  86aOOOh.;ch.-l., 
Kapies.  Blle«t  divisé»  en  4-df9trieir  :  Nèptes^  90d2- 
zoles,  Caioite,  Castekkatai» 


NAFLis  (Golfe  de) ,  Crater  tinta,  enfoncemeM  de 
la  mer  Tyrrhénienne  dans  la  côte  S.  0.  de  la  prov. 
de  Naples.  entre  les  caps  lËsëne  au  N.  0.  et  délia 
Campanella  au  S.  S.  ;  31  kil.  sur  22.  Aspect  imposant 
et  ptttorescrue.  Vers  l'entrée  sont  au  N.  0.  les  îles 
d'Ischia  él  de  Procida,  au  S.  E.  celle  de  Capri.  Sur  ia 
cAte  S.  E.  s'élève  le  mont  VésuTS. 

NAPLOUSE,  d'abord  Sichem  ou  Mabartha.pms  Kea 
polis  y  V.  de  Syrie  (Damas) ,  sur  le  flanc  E.  du  mont  Ga- 
rizim,  à 55  kil.  N.  de  Jérusalem  ;  80001k  On  y  montre 
lesnrétendnes  grottes  sépulcrales  de  Josué  et  de  Jo- 
sepn,  et  le  puits  de  Jacob,  près  duquel  J.-C.  conversa 
avec  la  Samaritaine.  Cette  ville  devint  la  capitale  des 
Samaritains  après  la  ruine  d^  Samarie  par  Salmana- 
sar.  —  Environs  délicieux ,  vues  magnifiques. 

IfAPO  (RIO*-),  riv.  de  la  Nouv.-Grenade,  natf  dans 
les  Andes,  coule  à  1*R. ,  puis  au  S.  E.  et  tombe  dans 
l'Amazone  nar  3"  34'  lat.  S.  Cours  :  1100  kil. 

HékPOlÉOTX  (S.),  un  des  grands  d'Alexandrie,  su- 
bit le  martyre  sous  Dioclètien.  On  l'hon.  le  15  aoât. 
NAPOLBOIV  I  (Napoléon  Bonaparte),  surnommé 
Le  Grand,  empereur  des  Français,  né  à  Ajaccio  le  15 
août  n69,  étart  le  2*  fils  de  Charles  Bonaparte,  noble 
Corse,  peu  fortuné  et  chargé<de  famille,  et  de  Letizia 
Ramoiino.  Par  la  protection  du  comte  de  Harbeuf, 
i^ouvefrneur  militaire  de  la  Corse,  il  entra  en  1779  à 
'école  de  Brienne,  d'où  en  1784  il  passa  à  l'&ole  mi- 
litaire de  Paris;  il  fnt  nommé  dès  1 785  sous>lieutenant 
d'artillerie  et  employé  en  Corse.  Proscrit  en  1792 
par  Paoli,  alors  maître  du  pays  et  allié  des  Anglais, 
livéoutasser  longtemps  à  Nice, puis  à  Harsei lie, avec 
sa  mère  et  ses  sœurs,  dans  une  gêne  extrême.  Il  fut 
fait  capitaine  en  1793  et  bientôt  anrès  chargé  par  le 
général  Garteaux  de  réduire  les  Marseillais  fédéra- 
listes, mission  dans  laquelle  il  réussit.  Nommé  la 
même  année  adjudant  général  au  siège  de  Toulon, 
ville  qui  était  alors  au  pouvoir  dés  Anglais,  il  décida  la 
reddition  de  la  place  en  emportant  le  fort  de  r%uil- 
lette,  et  fut  aussitôt  récompensé  par  le  grade  de  gé- 
néral de  brigade.  Chargé  en  1794  de  conHoander 
l'artillerie  de  Tannée  d'Italie,  il  avait  déjà  obtexm  de 
brillants  succès  lorsqu'il  fut  suspendu  comme  sus- 
pect, après  le  9  thermidor.  &  cause  de  stt  rapports 
avec  les  terroriste.*  Robespierre  le  jeune  et  Ricord. 
Détenu  un  instant,  puis  mandé  à  Paris,  il  finit  par 
être  rayé  des  listes  d'activité.  Sans  ressources  «en  cet 
instant,  11  songeait  k  passer  en  Turquie  pour  y  organir 
ser  Tartillerie  du  sultan,  lorsque  Pontécoulant  l'at- 
tacha aux  bureaux  de  la  guerre.  L'InsurreetioD  pari- 
sienne du  13  vendémiaire  (5oct.  1795)  contre  la  Con- 
vention changea  sa  situation  :  choisi  pour  seoond  par 
Barras,  il  réauisit  les  insurgés  en  les  mitraillant  de- 
vant St-Roch  :  il  obtint  en  récompense  le  grade  de  gé- 
néral de  division,  avec  le  commandement  en  cbefde 
l'arméede  rintértear.L'année  suivante.il  épousa  José- 
phine^veuve  du  vicomte  de  Beauharnais.  Au  même  mo- 
ment il  recevait,  sur  la  désignation  de  Camot,  le  com- 
mandement en  chef  de  Tarmée  d'Italie,  alora  battue, 
désorganisée  etsans  argent  (3  mars  17%).  En  un  an  il 
mit  en  pleine  déroute  ou  détruisit  5  armées,  chacune 
plus  fbrte  que  la  sienne,  savoir  l'armée  piémontaîse 
a  Moodovi,  et  4  armées  autrichiennes  :  celle  de  Beau- 
lieu  à  Cairo,  Uontenotte,  Millesimo,  Dego  et  au  pont 
de  Lodi;  celle  de  Wurmser  à  C&stigUone,  Boveredo, 
Bassano;* celle  d*Alvinzt  k  Arcole,  A  Rivoli,  et  sous 
Mamoue,  que  rendît  Wurmser;  enfin  celle  du  prince 
Charles,  qu'il  poursuivit  en  Allemag^ne  et  sur  la  route 
de  Vienne  Jusqu'à  Léoben,  oil  fut  signé  un  armistice 
(29avrill797).  Le  soi  de  Sardaigne^ie  iuipe,  les  ducs 


aemanaa  aussi,  et,  par  le  traite  ne  tjainpo-Kormio 
(17  oct  1797),  il  oéaa  à  la  France  ^  en  écaan|;e  der 
Etats  de  Venise,  qull  avait  occupés  chemin  iiisani, 
les  Pays-Bas  autrichiens,  avec  toute  la  rive  gau- 
che du  Rhhr,  et  la  Vfiànais,  qui  devint  alors  la  ré- 
pnbffoue  Cisalpine.  De  si  prooigîeux  succès  eacîtà* 
rent  reAtftonsiasme  ptiblic  pour  le  jeune  général. 


NAPO 


—  1327  — 


NAPO 


miis  cet  enthousiasme  même  et  quelques  fiflbrts  qu'il 
fit  dès  cette  époque  pour  s'emparer  du  pouvoir  ef- 
frayèrent le  Directoire.  Après  avoir  proposé  à  Bona^ 
parte  le  commandement  d'une  flotte  destinée  à  l'in- 
vasioa  de  TAngleterre,  on  accepta,  pour  Téloigner, 
i'oSrequ'il  avait  faite  de  diriger  en  fig^te  une  expé-» 
ditionqui,  après  avoir  conquis  ce  pays,  le  coloniserait 
et  eo  ferait  un  point  d'appui  pour  attaquer  les  Anglais 
dansPInde.  Parti  le  19  mai  1 798,  il  s'empara  en  route, 
gdce  à  des  intelligences  secrètes,  de  rinezpugnable 
Kalta, débarqua  ensuite  en  Egypte,  prit  Alexandrie, 
gagna  surHourad-Beyla  bataille  des  Pyramides  qui 
lai  ouvrit  l'entrée  du  Caire,  et ,  bien  que  Nelson  eAt 
détmit  la  ik>tte  française  à  Aboukir,  il  acheva  par 
iai-mème  ou  par  ses  lieutenants  (Kléber  et  Desaix) 
de  soumettre  tout  le  pays.  Il  l'oi^gaBisa  aussitôt^  et 
tbada  au  Caire  un  Institut  qui  a  jeté  les  plus  vives 
lumières  sur  les  antiquités  et  l'histoire  de  Tf^rpte; 
mais  bientôt  U  se  vit  environné  de  dangers  par  Pim- 
possibilité  de  recevoir  des  renforts^  Néanmoins,  après 
4Toir  comprimé  une  révolte  au  Caire,  ilessayade  join> 
drelaSyne  à  ses  conquêtes  (1799)  :  il  prit  Ël-Arich  , 
Gaza,]aOa^maisïlmiteo  vain  lesiége  devant  St-Jean- 
d'Acre,  ses  troupes  étant  minées  par  la  £aim  et  déci- 
mées par  la  peste.  De  retour  en  Egypte,  après  avoir 
battu  au  XoDt>Thabor  20  000  Turcs  avec  2000  Fran^ 
çajs,  ii  remporta  eucore  la  victoire  d'Aboukir,  qui 
saura  Tarmée  (25  juillet).  Informé  à  ce  moment  de 
nos  désastres  en  Italie,  il  prit  la  résolution  de  ren* 
tier  en  France  et  laissa. son  armée  à  Kléber  :  après 
avQir  échappé  comme  par  miracle  aux  croisières  an-» 
giaises,il  parut  inopinément  à  Paris'à  la  on  de  1799, 
sans-avoir  subi  de  quarantaine.  Le  Directoire  était 
tombé  daos  le  discrédit,  les  factions  n'avaient  aucun 
ciiercapabie  :  Bonaparte  devint  bientôt  le  centre  d'un 
rarti  puissant.  Aidé  des  directeurs  Sievès  et  Rog^r- 
^ucûs,  de  son  frère  Lucien ,  président  au  conseil  des 
Cio<H^nts,  du  général  Leclerc,  et  encouragé;  par  les 
hommes  les  plus  considérables  de  l'époque,  il  ren- 
versa  le  Directoire  à  la  fameuse  Journée,  du  18  bra- 
aaireanVlII  (9  nov.  1799),  se  m  nommer  1^'  con- 
sul pour  10  ans  et  se  donna  pour  collègues  denr  hom- 
mes prêts  à  le  seconder,  Cambacérès  et  Lebrun.  Il 
se  remit  aassit6t  à  la  tète  de  l'armée  d'Italie  :  le  pas* 
sagedes&lpes  (1800),  la  victoire  de  Marengo  (14  juin), 
et  les  succès  que,  gr&ce  à  ces  débuts  décisifs,  rem- 
portbtnt  ensuite  ses  lieutenants,  rendirent  aux  ar- 
mes franoiaes  la  supériorité  en  Italie,  tandis  que 
Horaao,  au  côté  du  Rhin,  gagnait  la  bataille  de  Ho- 
benjjodèo.  Le  traité  de  LunéviAe  avec  l'Autriche 
(ISOij,  et  bientôt  celui  d'Amiens  avee  l'Angleterre 
(1802),  terminèrent  cette  seconde  guerre.  Booapnte 
proflti  de  U  paix  pour  fermer  les  plaies  de  l'in- 
téheor  :  il  mit  un  terme  aux  réactions  des  par- 
tis, uçifia  la  Vendée,  rappeia  les  émigrés,  rouvrit 
I«8  q^lises,  conclut  avec  le  papa  un  nouveau  con- 
cordat, réorganisa. tous  les  services,  créa  l'ordre  de 
'a  L^ion  d'honneur,  institua  la  banque  de  France, 
OQvrit  le  grand-livre  de  la  dette  publique ,  enfin  fit 
scberer  la  rédaction  du  Code  civil.  Dans  le  même 
tezbps  il  déjouait  les  complots  de  tous  genres  formés 
contre  loi,  échappait  à  l'explosion  de  lallachine  in- 
'cnuleet  profitait  m^me  de  cea  attentats  pour  aug- 
<°a^r  son  pouvoir.  Le  Sénats  qui  déjà  l'avait  nommé 
oon«i^Tieen  1802,  le  proclama  empereur  en  1804; 
l^ttaicré  en  cette  qualité,  sous  le  nom  de  Napo^ 
léon,parle  pape  Pîe  Vil.  venu  à  Paris  tout  exprès  pour 
«tte  cérémonie  (2  déc.)  ;  un  an  plus  tard,  il  érigea 
la  république  Cisalpine  en  rovaume  et  se  ni  covron- 
ûer  roidlialie  à  Milan.  Cependant,  dès  lafin  de  180A 
'  ^o^Ieterre  avait  recommencé  les  hostilités;  L'Au- 
)n cl] e^ la  Russie,  les  Deux-Siciles,en  firent  autant 
"^0 1  SOS.  Pendant  que  Napoléon  méditait  une  descente 
^  Aogleterre,  il  eut  la  dôuleurde  voir  les  flottescom- 
HOtc's  de  la  Fraxtce  et  de  l'Espagne  anéanties  par 
^^0  à  Tra^gar;  mais  sur  terre  il  compensa  cet 
éclMc  par  una  svUe  de  victoires  éclatantes:  maître 
iXkaetdè  Yieiuie  saème.  U  achei'ad'écrasecleaiius^ 


tro-Russes  à  la  baUille  d'Austerlitz  (2  déc.  1805). 
Cette  campagne  fut  terminée  par  la  glorieuse  paix 
de  Presbourff  (26  déc.  1805),  qui  ajoutait  au  royaume 
d'Italie  les  Stats  de  Venisft,  créait  les  royaumes  de 
Wurtemberg  et  de  Bavière  en  faveur  de  prinoes  alliés 
de  Napoléon,  et  donnait  le  grand-docné  de  Berg  à 
Murât,  son  beau-frère.  Bientèt  apràe,  Le  soi  des  Deux- 
Siciles,  Ferdinand  IV^dépooillédu  roy.  de  Naples 
(1806),  fut  remplacé  par  Joseph  Bonaparte  et  alla  ré- 
gner en  Sicile;  Louis,  un  autre  de  ses  frères,  devint 
roi  de  Hollande;  la  Confédération  du  Rhin  prit  nais- 
sance :  14  princes  y  accédèrent,.  l'empire  d'Allemagne 
cesssL  etNapoléon,  sous  le  titre  de  Proteeteur,  fut  of- 
ficiellement reconnu  président  perpétuel  de  cette  ag- 
glomâration  de  princes,  qui  tous  devaient  prendre 

8  art  à  ses  guerres,  et  l'appeler  à  leur  secours  en  cas 
'attaqua.  Cette  création  si  importante,  l'occupation 
duHanovre^  enlevé  dès  18Û3.aux  Anglais  par  la  France, 
les  subsides  fournis  par  l'Angleterre,  les  promesses 
des  Russes,  déterminèrent  la  Prusse  à  tenter- une 
contre-confédération,  pais  à  prendre  ouvertement  les 
armes  contre  la  France,  r^apoléon  détruisit  cette  4* 
coalition  par  ses  deux  campagnes  de  1^06  et  1807, 
l'une  en  AJlemagne,  l'autre  en  Pologne  :  les  victoires 
d'Aueistsddtet.dléna,  suivies  de  l'occupation  de  Ber- 
lin, signalèrent  la  première  ;  les  sanglantes  batailles 
d'Ëylau,  de  Frledland,  la  deuxième  :  la  paix  de  Til* 
siit  signée  nae  Alexandre  et  Napoléon  (3  j.uill.  1807), 
après  la. célèbre  entrevue  sur  le  Niémen,  mit  fin  à  la 
guerre,  et,  en  ôtant  à  la  monarchie  prussienne  la 
moitié  de  ses  provinces,  créa  pour  Jérôme  Bonaparte 
le  royaume  de  Westphaiie,  érigea  la  Saxe  en  royaume 
et  fit  de  la  Prusse  polonaise  legrand-duohéde  Varso- 
vie., qui  fut  conféré  au  roi.de  Saxe.  Desanticles  se» 
crets  auiorisaientlaRussieàa'emparer  de  la  Finlande, 
la  France  à-s'ail^uger  rE$pagne».et  équivalaient  au 
fond  au  partage  de  TËurope,  moins  l'Angleterre  et  la 
Turquie.  Alexandre  promit  aussi  de  favoriser  le  Blo* 
çujt  continental j  système  imaainé  par  Napoléon  pour 
porter  le  coup  mortel  A  rAngIeterre.en  lui  fermant 
tous  Les  ports  de  l'Europe  (orec^et  de  Berlin  du  21 
nov.  1806).  Bientôt  la  Toscane  eet  occupée  (1806), 
le  Portugal.envahi  (1807),  Flessingne  réuni  à  l'Em- 
pire. Vers  ia  même  époque^  Napoléon  supprime  le 
Trihunat,  institue  ime  noblesse  héréditaire  et  crée 
l'Université  (17  mars  1808);.eB  même  temps,  il  renou- 
velait la  face  de  la  capitale  et  ouvrait  la  1'*  exposi- 
tion de  rindustrie.  — Cependant,  àla  faveur  du  traité 
de  Fontainebleau,  qui  petmettait  à  nos  troupes  de 
traverser  la  Péninsule  pour  aller  combattre  les  Portu- 
gais-, alliés  de  l'Augleterreiy  Kurat  et  80  000  hommes 
s'étaient  introduitsen£spagne,etavaientôté  témoins 
des  haines  et  des  discordes  de  la  famille  royale  :  Cbar- 
les  IV  et  se&  fils,  attirés  à  Baronne ,  prennent  pour 
arbitre  Napoléon,  qui  leur  arrache  une  double  abdi- 
cation ,  les  retient  prisonniers  et  donne  la  trône  àsjn 
frère  Joseph,  qu'il  appelle  de  Napies.  Mais  l'Espagne 
résiste  énergiquemect  :  la  défaite  et  la  capitulation 
de  Dupont  à  Baylen,  ceUe  de  Junotà  Cintra,  com- 
mencent nos  revers.  Bien  que  Napoléon ,  par  sa  pré- 
sence (déc  1808),  rétablisse  un  moment  les  affaires, 
et  malàré  les  glorieux  efibrts  de  Soult,  de  Masséna, 
de  Sacnet,  l'Espagne,  aidée  de  l'Angleterre,  couverte 
de  guérillas,  animée  par  ses  juntes  et  ses  moines, 
lutte' opiniàtrémeut,  et,  bien  que  oent  fois  vaincue, 
dévore  en  cinq, ans  U808-18ta)  plusde  400000  hom- 
mes, Français,  Allemands,  Italiens  et  Polonais.  Pro- 
fitant de  l'afiaiblissement  produit  par  tant  de  pertes 
et  de  l'impopularité  causée  en  Europe  par  la  gnene 
d  Espagne,  l'Angleterre  suscite  en  1809  contra  Napo- 
léon une  é*  coalition^  dans  laquelle  elle  entraîne 
l'Autriche  et  la  Prusse.  l'Empereur  n'a  plus: d'ailié 
qua  la  Russie;  néanmoins  u  ^bgneleebataillasd'A» 
beosherg.,  dEckmOhl,,  da  Batishoune,  bonhaide 
Vienne*  la  prend  denouveau  et  ocoiapa  l'Ile  de  Lebau; 
U  obtient  à  Esslix^  un  aTanJtage  chëiement.psyé  et 
remporte  la  inctoîse  décisive  ùt  Wagram,  qui  amena 
rarmisùce  de  Znaymi^ea  Moravie  (U  juuL  1801^» 


NAPO 


—  1328  — 


NAPO 


bientôt  suivi  de  la  paix  de  Vienne  (14  oct.);  mais,  au 
lieu  d'annuler  la  monarchie  autrichienne  (en  la  di- 
visant en  plusieurs  petits  Ëtats),  il  se  contente  de  lui 
prendre  les  provinces  illyriennes,  et,  croyant  se  rat- 
tacher par  un  mariage,  il  se  sépare  par  le  divorce  d'une 
femme  chérie  de  la  nation  pour  épouser  une  archidu- 
chesse d'Autriche,  Blarie-Louise.  Dès  ce  moment, 
Fouché,  Bernadotte  et  plusieurs  autres  tendent  à  s'iso- 
ler de  lui;  à  la  même  époque,  le  pape  Pie  Vil,  qu'il  a 
dépouillé  de  ses  Ëtats,  ^excommunie,  et  les  violences 
dont  ce  pontife  devient  l'objet  ne  font  que  susciter  de 
nouvelles  difficultés;  enfin  le  système  continental 
ruine  le  commerce  et  produit  un  malaise  universel. 
Malgré  cet  état  de  choses,  Napoléon  ne  craint  pas  de 
mécontenter  ses  plus  sûrs  alliés  par  de  continuels  en- 
vahissements, force  son  propre  frère  Louis,  roi  de  Hol- 
lande, à  abdiquer  pour  n'être  pas  le  spoliateur  de  son 
Seuple,  et  finit  par  s'engager  dans  une  guerre  formi- 
abfe  contre  la  Russie,  sans  même  s'être  assuré  l'appui 
de  la  Turquie  et  de  la  Suède.  A  la  tête  de  450000  hom- 
mes, la  plus  belle  armée  q|ui  ait  jamais  été,  il  passe 
le  Niémen,  s'empare  de  Vilna,  Vitebsk,  Smolensk, 
poursuivant  l'ennemi  sans  l'atteindre  ;  il  rencontre 
enfin  Koutousov  à  Borodino,  et,  resté  maître  du  ter- 
rain après  une  lutte  opiniâtre,  entre  dans  Moscou 
(14  sept.  1812);  mais  les  Russes,  en  quittant  cette 
ville,  l'avaient  incendiée  (F.  rostopchik).  Au  bout 
d'un  mois  et  plus  passé  à  attendre  de  St-Petersbourg 
des  ouvertures  de  paix,  le  froid  oblige  Napoléon 
de  battre  en  retraite.  Harcelée  par  des  troupes  innom- 
brables, privée  de  tout,  l'armée  française  reste  près* 
3ue  tout  entière  ensevelie  dans  les  neiges,  ou  périt 
ans  les  eaux  de  la  Bérésina  :  tout  le  génie  de  son  chef 
n'en  peut  sauver  que  des  débris.  Pendant  ce  temps, 
la  conspiration  de  Malet  à  Paris  révélait  de  graves 
dangers  à  l'intérieur  :  Napoléon  quitta  brusouement 
son  armée  pour  revenir  en  France.  En  un  clin  d'œil 
et  comme  par  enchantement,  il  s'y  créa  de  nouvelles 
ressources;  il  ouvrit  ut  campagne  d'Allemagne  par 
de  beaux  succès,  fut  vainqueur  à  Lutzen,  à  Bautzen, 
à  Wurschen  ;  mais  la  Prusse,  alliée  douteuse  en  1812, 
était  avec  les  Russes  en  1813  ;  la  Suède,  qui  avait  porté 
au  trêne' Bernadette,  imita  cet  exemple;  l'Autriche 
elle-même ,  après  l'inutile  congrès  de  Prague,  prit 
parti  contre  Napoléon,  et.  malgréhi  victoire  de  Dresde, 
cet  exemple  fut,  après  les  échecs  de  Vandamme  à 
Kulm,  de  Ney  à  Dennevitz,  suivi  par  la  Bavière,  le 
Wurtemberg  et  les  Saxons,  que  leur  vieux  roi  essaya 
en  vain  de  retenir  dans  l'alliance  française.  La  dé- 
sastreuse bataille  de  Leipsick  (18  et  19  oct.),  diteBo- 
taille  det  Nations  j  refoula  Napoléon  sur  le  territoire 
de  la  France,  qui  fut  partout  envahi.  Dans  une  der- 
nière et  admirable  campagne,  l'Empereur  tint  encore 
Eour  quelque  temps  la  fortune  en  suspens  :  de  bril- 
mts  succès  à  St-Dizier,  à  Brienne ,  amenèrent  le  con- 
grès de  Ch&tillon;  mais  il  reieta  les  propositions  des 
alliés  qui  voulaient  réduire  la  France  aux  limites  de 
1792.  Forcé  de  continuer  la  lutte,  il  ^açna  encore  les 
victoires  de  Champaubert,  de  Montmirail,  de  Château- 
Thierry,  de  Vaucnamp,  de  Montereau,  de  Méry;  il 
voulait  tourner  et  envelopper  les  ennemis  pris  entre 
la  capitale  et  lui;  mais,  Paris  ayant  ouvert  ses  portes 
après  deux  jours  de  combat,  et  Marmont  ayant  donné 
le  signal  de  la  défection,  le  Sénat  proclama  la  dé- 
chéance de  Napoléon  et  les  vainqueurs  déclarèrent 
qu'ils  rétablissaient  les  Bourbons  (31  mars  1814).  Na- 
poléon abdiqua  à  Fontainebleau  (1 1  avril)  ;  après  avoir 
essayé  en  vain  de  mettre  fin  à  sa  vie  par  le  poison , 
il  fit  à  sa  garde  les  adieux  les  plus  touchants  (20 avril), 
et  se  rendit,  avec  une  troupe  dévouée,  à  l'Ile  d'Elbe, 
oui  lui  avait  été  donnée  en  souveraineté.  En  s'y  ren- 
dant, il  eut  à  courir  quelques  dangers  pour  sa  vie  aif 
milieu  des  populations  fanatisées  du  midi.  Il  n'y  resta 
que  quelques  mois  :  les  fautes  de  la  Restauration  fai- 
saient souhaiter  son  retour;  le  !•'  mars  1815  il  re- 
rrut  en  France  et  en  vingt  jours  il  parvint  de  Cannes 
Paris  sans  trouver  de  résistance.  Mais  la  coalition 
qjoï  l'avait  détrôné  sa  renoua  aussitôt.  Quoique  mal 


secondé  par  le  parti  républicain,  à  qui  il  avait  cepen* 
dant  fait  de  larges  concessicas  dans  son  Acte  oodi- 
tionnel  aux  eSnstituUont  de  VEmpirej  Napoléon ,  se 
voyant  entouré  de  troupes  braves  et  enthousiasmées, 
prit  l'offensive  :  il  battit  les  Prussiens  à  Lieny  le  16 
juin;  mais,  trahi  par  Bourmonf,privé  par  un  fatal  mal- 
entendu des  renforts  que  devait  lui  amener  Groucny, 
il  fut  vaincu  le  18  par  Wellington  et  Blûcher  à  Water- 
loo en  Belgique.  Après  ce  désastre  il  rentra  en  France, 
et  s'enferma  à  l'Éiysée-Bourbon ,  où  il  abdiqua  en  fa^ 
veur  de  son  fils,  qui  devait  prendre  le  nom  de  Napo- 
léon Il  (22  juin  1815)  ;  ce  nouveau  règne  avait  duré 
Cent  jours.  Napoléon  se  rendit  alors  de  lui-même  au 
port  de  Rocheforl  sur  le  navire  anglais  le  Bellérophon^ 
comptant  gue  l'Angleterre  lui  accorderait  une  géLé- 
reuse  hospitalité.  Mais  le  cabinet  anglais,  abusant  de 
sa  confiance,  le  déclara  prisonnier,  et  se  fit  charger 
par  les  Alliés  de  le  transporter  à  Ste-Hélène.  Napolëon 
arriva  dans  cette  île,  accompagné  d'un  petit  nombre 
de  fidèles,  Bertrand,  Monthoion,Gourgaud,  Las-Cases. 
Retiré  dans  la  modeste  résidence  de  Longwood,  il 
s'occupa  de  rédiger  ses  Mémoires  et  ses  Campagnes; 
mais  pendant  les  cinq  années  qu'il  y  vécut  encore, 
Q  fut  sans  cesse  abreuvé  de  dégoûts  et  d'humiliations 
par  le  gouverneur  anglais,  sir  Hudson-Lowe.  Il  mou- 
rut le  5  mai  1821 ,  dans  sa  52*  année,  et  fut  enterré 
à  Ste-Hélène.  Ses  restes,  ramenés  en  France  en 
1840,  reposent  maintenant  sous  le  ddme  des  Inva- 
lides, au  milieu  de  ses  compagnons  de  victoire.  -^ 
Napoléon  est  compté,  avec  Alexandre,  César  et  Char- 
lemagne,  au  nombre  des  plus  grands  hommes  que  la 
terre  ait  produits  :  il  posséda  au  plus  haut  degré  le 
génie  du  guerrier  et  celui  de  l'administrateur  ;  u  mit 
un  terme  à  l'anarchie,  reconstitua  la  société,  releva 
les  autels,  réorganisa  les  écoles ,  donna  le  Code,  plaça 
la  France  à  la  tête  des  nations,  et  fonda  un  empire  au 
moins  égal  à  celui  de  Cbarlemagne  (en  1812  on  y 
comptait  130  départements  français,  indépendam- 
ment de  24  dép.  du  roy.  d'Italie  et  de  7  provinces 
illyriennes)  ;  mais  on  lui  reproche  une  ambition  dé- 
mesurée et  un  trop  vif  amour  pour  la  guerre,  qui 
entraînèrent  le  pays  dans  des  maux  incalculables;  en 
outre,  trop  plein  au  souvenir  des  excès  de  la  Révolu- 
tion, ilétounala  liberté  politique  et  gouverna  despo- 
tiquement;  enfin,  il  ne  craignit  pas  en  plusieurs  cir- 
constances, pour  assurer  l'exécution  de  ses  projets, 
d'avoir  recours  aux  mesures  les  plus  arbitraires  et 
même  les  plus  violentes  :  l'enlèvement  et  l'exécution 
du  duc  d'Enghien ,  la  détention  et  la  spoliation  des 
princes  de  la  maison  royale  d'Espagne,  les  mauvais 
traitements  exercés  contre  le  pape  Pie  Vit,  sont  autant 
de  taches  pour  sa  mémoire  ;  toutefois  on  doit  di  re ,  pour 
ce  <}ui  concerne  la  mort  du  duc  d'Enghien ,  que  L'exé- 
cution se  fit  avant  qu'on  eût  attendu  ses  derniers  or- 
dres.— Napoléon  avait  écrit  dans  sa  jeunesse  quelques 
opuscules  :  Lettre  à  MatteoButtafuoco^  le  Souper  de 
Beaucaire,  etc.  Ses  ProcJama/tons  et  Bulletins^  en 
grande  partie  rédigés  etdictés  par  lui,  figurent,  pour 
le  style  comme  pour  le  fond,  parmi  les  documents  les 
plus  remarquables  de  notre  histoire.  On  avait  publié 
de  1818  à  20  sa  Correspondance  inédite  ^  officielle  et 
con/identielle^  en!  \'oï.  in-8;  cette  publication,  fort 
incomplète,  a  été  recommencée  par  ordre  de  Napo- 
léon III  sous  le  titre  de  Correspondance  de  Napo- 
léon I  (1858  et  ann.  suiv.)  Les  Mémoires  publiés  par 
Las-Cases  sous  le  nom  de  Mémorial  de  Ste-Hélène, 
et  qu'on  donne  comme  dictés  par  Napoléon,  ont  été 
arrangés  et  souvent  interpolés;  les  Mémoires  publiés 

Sar  Montholon,  Gourgaua,  Bertrand,  et  par  le  valet 
e  chambre  Marchand,  ont  été  réellement  dictés  pai 
l'Empereur  et  méritent  toute  confiance.  H  a  été  pu- 
blié un  grand  nombre  d' Histoires  de  Napoléon^  no- 
tamment par  MM.  Arnault,  Norvins,  Elias  Reçnault, 
Laurent  (de  l'Ardèche):  l'ouvrage  le  plus  complet  et  le 

λlus  authentique  est  VHistoire  du  Consulat  et  de 
*Empire  de  M.  Thiers,  20  voL  in-8.  1845-62. 

NAPOLÉON  u  (François  Josepb),filsae  l'empereur  Na- 
poléon et  de  l'impératrice  Marie- Louise  d'Autriche,oé 


NARB 


—  1329  — 


NARl 


&  Paris  le  30  mars  1811 ,  reçut  en  naissant  le  titre  de 
Rai  de  Rome.  Après  la  chute  de  son  père,  qui  avait  ab- 
diqué en  sa  faveur,  il  fut  proclamé  empereur  par  le 
Sénat  sous  le  nom  de  Napoléon  II;  mais  les  étran- 
gen,  alors  maîtres  de  la  France,  ayant  refusé  de  le 
reconnaître f  il  fut  bientôt  abandonné,  et  remis  en 
1814  entre  les  mains  de  l'empereur  d'Autriche,  son 
grand-père,  qui  le  fit  élever  à  sa  cour,  et  lui  donna 
en  1818  le  titre  de  duc  de  Reichstadt,  avec  un  régi- 
ment de  cavalerie.  Ce  jeune  prince,  qui  avait  semblé 
réservé  à  de  si  hautes  destinées,  fut  enlevé  à  la  fleur 
de  l'ftge  :  il  mourut  de  phtbisie  à  Schœnbrunn  en 
1832.  Montbel  a  donné  une  Notice  sur  sa  vte ,  1833. 
NAPOLÉON- VENDÉE,  ch.-l.  du  dép.  de  la  Vendée, 
sur  mie  colline  au  pied  de  laquelle  coule  T  Yen .  à  432  k. 
S.  0.  de  Paris;  8298  hab.  Chemin  de  fer.  Trib.  de  !'• 
insL  ;  lycée,  bibliothè^que.  Rues  larges  et  tirées  au 
cordeau;  plusieurs  beaux  édifices,  statue  équestre 
ëe  Napoléon  I.  Société  d'agriculture,  haras.  Gomm.  de 
grains,  bestiaux,  etc.  —  C'était  autrefois  un  simple 
château  avec  un  bourg  appelé  La  Roche-sur-Yon^  qui 
avait  titre  de  seigneurie.  Cette  seigneurie  fut,  dès  le 
XV*  âècle,  érigée  en  principauté,  et  appartint  succès 


984  par  chemin  de  fer;  12  341  h.  Ane.  archevêché, 
auj.  réuni  à  celui  de  Toulouse.  Trib.  de  1'*  inst,  et  de 
comm. ,  société  d'agriculture,  école  d'hydrographie. 
Cathédrale,  musée,  petit  théâtre.  Fabr.  de  vert-de- 
pris,  sel  marin,  huiles,  esprits,  etc.  Commerce  de 
Blé,  vin,  soude,  riz*  miel  renommé.  Patrie  de  Varron. 
—  Narbonne .  fonclée  par  les  A  foctnt ,  fut  nommée 
parles  Romains  Narbo  Martius^  du  nom  de  Martius, 
qui  y  conduisit  une  colonie  romaine  en  1 18  av.  J.-C. 
Ce  fut  la  principale  place  d'armes  des  Romains  en 
Gaule  jusqu'au  temps  d'Auguste.  Elle  fut  sous  l'Em- 
pire le  ch.-l.  de.  la  Narbonaise;  fut  prise  par  les  "Wi- 
sigoths  (462),  par  les  Bourguignons  (&08) ,  par  les  Sar- 
rasins (7ïO),  par  Pépin  le  Bref  (759)  ;  elle  devint,  au 
moyen  Age,  une  vicomte  qui  relevait  du  comté  de  Tou- 
louse et  qui  passa,  au  xv*  siècle  dans  la  maison  des 
comtes  de  Foiz.  Gaston,  comte  de  Foiz,  l'échangea 
avec  Louis  XII  en  1507  contre  le  duché  de  Nemours,  et 
depuis  elle  est  restée  réunie  à  la  couronne.  Qn  trouve 
à  Narbonne  beaucoup  d'antiquités  romaines. 

NARBONNE  (le  comte  Louis  de),  né  en  1755  &  Co- 
lomo  (Parme),  d'une  illustre  famille  française, -m. 
en  1813,  entra  de  bonne  heure  au  service,  adopta 


sivement  aux  maisons  de  Beauvauetdfe  Bourbon,  d'où  I  les  idées  de  89  et  fut  quelques  mois  ministre  de  la 
son  2*  nom.  La  ville  fut  presque  détruite  en  1793,  ;  guerre  (de  décembre  1791  à  mars  179'2);  mais,  s'étant 


pendant  la  guerre  de  Vendée.  En  1804,  Napoléon,  vou 
lant  placer  le  ch.-l.  du  département  au  centre  du  Bo- 
cage, dont  il  craignait  de  nouveaux  soulèvements, 
choisità  cet  effet  l'emplacement  deLa  Roche-sur-Yon, 
et  j  fonda  une  ville ,  qu'il  combla  de  ses  largesses  et 
qui  par  reconnaissance  prit  son  nom;  en  1814,  cette 
ville  reçut  le  nom  de  Bourbon- Vendée;  celui  de  Na- 
polëon-Ver.dée  lui  a  été  rendu  en  1848. 

2TAP0LÉ0NVILLE,  ch.-l.  d'arr.  (Morbihan),  à  51  k. 
N.  N.  0.  de  Vannes^  sur  la  r.  g.  du  Blavet,  à  la  nais- 
sance d'an  canal  qui  conduit  à  Lorient;  7602  h.  Trib. 
de  ]**  inst.,  lycée  ;  belles  casernes.  Eaux  minérales 
ferrngineuses  froides.  Fabr.  de  toiles:  cuirs  estimés, 
grains,  bestiaux,  chevaux,  beurre,  fil.  Restes  d'un 
vieux  château  des  ducs  de  Rohan.^—  Cette  ville  a  été 
jadis,  sous  le  nom  de  Pontivy,  la  capitale  du  duché 
deKohan.  Agrandie  et  embellie  par  Napoléon  I,  elle 
aTaitpris  son  nom.  Le  nom  de  Pontivy  fut  rétabli  en 
1814,  mais  elle  reprit  en  1848  celui  de  Napoléon  ville. 
I^^e  du  général  de  Lourmel ,  quf  y  a  une  statue. 

KAPOLL  V.   K  VUPLIE  et  NAPLBS. 


opposé  au  mouvement  révolutionnaire,  il  Tut  décrété 
d'accusation  après  le  10  août.  Il  s'enfuit  à  Londres, 
d'où  il  écrivit  en  faveur  de  Louis  XVI  un  Mémoire  jus- 
tificatif qu'il  envoya  S  la  Convention.  De  retour  à  Pa- 
ris en  1800 .  il  reprit  du  service  peu  d'années  après  et 
suivit  Napoléon  comme  aide  de  camp  en  Russie. 
Nommé  ambassadeur  &  Vienne  en  1813,  il  prit  part 
au  congrès  de  Prague,  puis  alla  négocier  à  Torgau. 
M.  Villemain  a  donné  une  intéressante  étude  sur 
M.  de  Narbonne  dans  ses  Souvenirs  contemporains. 

NARCISSE,  fils  du  fleuve  Céphise  et  de  1^  nymphe 
liriope,  était  d'une  beauté  remarquable.  Après  avoir 
méprisé  l'amour  de  la  nymphe  Écho,  il  devint  amou- 
reux de  sa  propre  image ,  qui  était  reflétée  par  les 
eaux,  et,  de  cnagrin  de  ne  pouvoir  la  posséder,  se 
noya  dans  la  source  où  il  l'apercevait  MalfilLtre  a  fait 
de  cette  fable  le  sujet  d'un  petit  poSme. 

MARCissE,  aflranchi  et  favori  de  Claude,  amassa 
d'immenses  richesses,  oui  furent  surtout  le  produit 
des  confiiscations.  Mesaaline,  jalouse  de  son  influence, 
ayant  voulu  le  perdre,  il  dénonça  ses  débordements 


NAPOCLE  (La),  AthenopoliSy  vge  du  dép.  du  Yar,    et  provoqua  sa  chute.  Agrippiue  réussit  à  le  faire 

Srès  de  Draguiffnan,  sur  un  enfoncement  de  la  mer   exiler,  et  il  se  tua  de  désespoir,  en  54  de  J.-C. 
Méditerranée,  dit  golfe  de  Napouîe.  1     narcisse  (S.),  apdtre  d'Augsbôurg,  fêté  le  5  août. 

KAS,  auj.  Nera,  riv.  d'Italie,  sortait  du  mont  Fis-  !     NARDl  (Jacques),  historien  florentin,  1476-1555, 
ceUut,  coulait  entre  l'Ombrie  et  la  Sabine,  passait  à   a  écrit  en  itaiienune  Histoire  de  Florence  ^  qui  va 

iVioniia,  et  tombait  dans  le  "Tibre.  "' 

5ARAH,  bourg  fortifié  de  l'Algérie  (Constantin e), 
dansTAurës,  sur  un  affluent  de  l'Oued-Abdi.  Long- 


de  1494  à  1531 ,  Florence,  1580;  il  s'y  montre  répu- 
blicain ardent.  On  lui  doit  aussi  ime  traduction  de 


temps  réputé  inexpugnable;  pris  et  détruit  par  le  co- 
lonel Canrobert,  le  5  janvier  1850. 

KARBO,  NARBO-MARTius,  V.  de  Gaule.  F.  narbonne. 

KARBONAISE ,  Narbonensis,  nom  donné  sous  Au- 
g'isteà  Tanc.  province  romaine  de  Gaule  dont  Narbo  , 

^t  la  capitale.  Elle  fut  au  nr*  siècle  divisée  en  3  j  qui  n'a  été  publiée  qu'en  166( 
pror.  :  Narbonaise  l'*,  Narbonaise  2*,  Viennaise.        par  les  soins  de  Falconieri,  et 

VAHsoNAisE  1**,  la  partie  du  Languedoc  à  l'O.  du  {  dans  son  Thésaurus  antiquitc 
l^Wne,  prov.  romaine ,  bornée  à  l'E.  par  le  Rhône  et 
l^Véditerranée,  à  l'O.  par  les  3  Aquitaines,  au  S.  par 
l'ïypagne.  Son  ch.-l.  était  Narbo,  et  sespeupleoprin- 
C'pani  les  Tectosages,  Arecomici,  Sardones.  Tolo^ 
»ot^,  àtacini,  Heliiij  Umbranici. 

KuBORAisE  2*,  partie  de  la  Provence  et  du  Dau-  500  maisons.  Jadis  puissante.  Habitée  au  x*  s.  par 
pnini.  Elle  n^était  pas  contigufi  à  la  Narbonaise  l'*,  !  des  pirates  que  les  Vénitiens  exterminèrent  en  987. 
mais  était  bornée  à  ro.  par  la  Viennaise,  à  l'E.  parla  '  —  La  Narenta  a  sa  source  en  Bosnie,  près  de  Mos- 

Îrov,  des  Alpes  maritimes.  Ses  principaux  peuples    tar,  coule  à  l'O.  et  au  N.,  et  se  jette  dans  l'Adriati- 


Tite-Live,  et  une  comédie,  VAmicixiaf  où  l'on  trouve 
le  premier  modèle  de  vers  seiolti  (vers  libres). 

NARDINI  (Famiano) ,  archéologue  italien ,  né  vers 
1600  &  Capri,  m.  en  1661,  a  laissé,  en  italien,  sous  le 
titre  de  Romaantica^  une  étude  topographique,  ar- 
chéologique et  monumentale  sur  Rome  ancienne, 

1666  (Rome,  1  vol.  in-4*') , 
que  Grsvius  a  insérée 
antiquitatum  Romanarum,  en 
le  traduisant  en  latin. 

NARDO,  iVm<um,  v.  d'Italie  (Terre  d'Otrante),  à 
24  kil.  S.  de  Lecce  ;  3500  hab.  Ëvéché. 

NARENTA ,  Narona ,  v.  de  la  Turquie  d'Europe 
(Bosnie),  sur  la  Narenta,  à  24  kil.  S.  0.  de  Mostar; 


étaient  les  Alhiaci,  Commoni^  SaCyes;  ils  avaient  pour 
capitale  Aqux  Sextix  (Aix). 

NARBONNE ,  iVar&o  ou  Narbo  Martius ,  dite  aussi 
Julia  Patema,  Colonia  Decumanorum,  ch.-l.  d'arr. 


que  pr^s  d'Opus  en  Dalmatie. 

NARISHKINE,  illustre  famille  russe,  est  alliée  k  la 
maison  régnante,  le  czar  Alexis  I*'  ayant  épousé  en 
1671  Nathalie  Narishkine,  jeune  fille  de  sang  noble 
(Aude),  sur  le  canal  de  Narbonne  (qui  communique  '  et  d'une  grandd  beauté,  qui  devint  mère  de  Pierre 
k  la  Méditerranée  parl'éung  de  Sigean),  à  58  kil.  E.  •  le  Grand.  Persécutée  sous  la  ré^nce  de  la  princfase 
«le  Carcassonae,  à783  kil.  S.  de  Paris  par  la  route,  à  '  Sophie,  la  famille  Narishkine  jouit  au  oontra'Ta  de 

84 


H. 


NASH 


—  1330  — 


NASS 


tonte  la  ùurnir  de  Pierre  le  Grand  et  de  ses  descen- 
daotii.  Alexandre  N. ,  mort  à  Paris  en  1836,  fut  l'ami 
de  rempereur  Paul  I**,  qai  rappelait  son  oncle;  il 
réfiinit  les  fonctions  de  ffrand  chambellan,  de  chance- 
lier et  de  grand  maréchal  delà  noblesse.  Longtemps 
ehargé  àé  la  direction  des  théâtres,  il  attira  à  St- 
Pétersbour^  les  premiers  artistes  de  r£Enrope,  sur- 
tout les  artistes  français. 

NABNI,  Namia,  ▼.  d^ItaRe,  dans  les  anciens  États 
romains  (Spolète).  sur  la  Nera  (jadis  ifar).  à  65  kil. 
N.  de  Home;  8500  hab.  firâché,  c^thédnue;  ruines 
d'un  pont  romain;  aqueduc.  Patrie  de  Nerva. 

NARSËS ,  général  byzantin,  natif  de  Perse.  D'abord 
chargé,  comme  eunuque,  des  plus  humbles  fonctions 
dans  le  palais^  il  devint  chambellan,  puis  tréso- 
rier de  Justinien  I;  remplit  arec  succès  plusieurs 
missions  diplomatiques,  et  alla  en  540  seconder  ou 
surreiUer  Bélisatre  dans  la  guerre  contre  les  Goths. 
Il  contribua  à  faire  débloquer  Ariminum,  mais,  en  se 
séparant  de  Bétisaire.  il  causa  la  perte  de  Milan.  En 
552,  il  revint  en  Italie  avec  le  titre  de  général  en 
chef,  remporta  sur  Totila,  àTagina  (552),  puis  sur 
Tefa,  à  Nocera  (&S3),  deux  victoires  décisives^  battit 
aussi  Leutharis  et  Bucelin,  chefs  des  Germains  qui 
étaient  venus  au  secours  oies  Goths,  et  resta  maître 
de  Hulie,  dont  le  aouvemement  lui  ftit  confié  (554). 
H  réorganisa  l'administration,  rétablit  l'ordre,  releva 
des  villes ,  mais  se  fit  haïr  par  ses  mesures  fiscales. 
Rappelé  avec  insulte  par  Sophie,  femme  de  Justin  II, 
et  remplacé  par  Longin,  il  s'en  vengea,  dit-on,  en 
attirant  les  Lombards  en  Italie.  Cependant  le  pape 
Jean  in  l'avait  fait  consentir  à  reprendre  les  armes 
contre  les  barbares,  quand  il  mourut  à  Rome,  en  568. 
NARSÈs,  roi  sassanide  de  Pêne  de  ^96  à  303, 
battit  Maximien  Galère  en  301  et  s'empara  de  la  Mé- 
sopotamie; mais  il  fut  défait  à  son  tour  Tannée  sui- 
tante,  et  dut  céder  à  l'empire  romain,  outre  Ta  Mé- 
aopotamie,  cinq  provinces  au  delà  du  Tigre. 

NARD9CEWIGZ  (Stani^s),  historien  et  po&te  po- 
lonais, né  en  1733  en  Lithuanie,  mort  en  1796,  était 
jésuite  et  professa  l'éloquence  à  l'académie  de  Vilna. 
Il  plut  au  roi  Poniatowski,  qui,  après  la  suppression 
des  Jésuites,  le  nomma  grand  notaire  de  Litnuanie, 
coadjuteur  de  Smolensk,  enfin  évéque  de  Luck  (Voihy- 
nie).  On  loi  doit  une  excellente  Histoire  de  la  nation 
poUmaùe  (17  vol.),  qui  s'arrête  en  1386;  une  But. 
des  Tartarex  de  la  Crimée,  1797;  une  Traduction  de 
Tacite,  et  des  Poésies,  des  Fables,  etc. 

NARTA,  V.  forte  et  port  de  Russie  d'Europe  (St- 
Pétersbourg),  sur  la  Narra,  à  13  kil.  de  l'emb.  de 
cette  rivière  dans  le  golfe  de  Finlande ,  et  à  140  kil. 
S.  0.  de  St-Pétersbourg •  6000  hab.  Cuirs,  chanvre, 
Hn,  bois,  grains.  •»  BrAiée  en  1659  et  en  1773.  En 
1700  Charles  XII,  avec  9000  Suédois,  v battit  60000 
Russes.  La  v.  fut  prise  d'assaut  en  1704  par  Pierre  le 
Grand.*~La  Narva  sort  du  lac  Peipous,  et  se  jette  dans 
le  golfe  de  Finlande  après  un  cours  de  100  k.  Cascades. 
NASAMONS,  peuple  nomade  de  la  Libve,  au  S.  de 
la  grande  Syrte,  résidait  tantôt  sur  les  cdtes,  tantôt 
dans  le  désert,  et  servait  d'intermédiaire  au  commerce 
entre  Carthage  et  l'Egypte.Il  fut  soumis  par  les  Ro- 
mains en  même  temps  que  la  Cyrénalque,  et  fit  no- 
minalement partie  de  l'empire. 

NASBlNALSj  ch.-l.  de  cant.  (Lozère),  ft  27  kil. 
N.  0.  de  Marvejols;  1195  hab.  Serges,  fromages: 

NASEBY,  vge  d'Angleterre  (tSorthampton),  à  1*0. 
de  Rothwell.  Les  troupes  do  parlement,  comman- 
dées par  Fairfax  et  Cromwell,  y  remportèrent  une 
victoire  décisive  sur  Charles  I  le  14  juin  1645. 

HASER  (aboul  haçan),  3*  prince  de  la  dynastie 
des  Samanides  en  Perse,  succéda,  à  l'flge  de  huit 
ans  à  son  père  Ahmed,  assassiné  (914  de  J.-C);  Tut 
affermi  sur  le  trône  par  son  vizir  Abou-Abdaliah- 
Mohammed  et  son  général  Hamouyah ,  et  sut,  par  sa 
clémence,  sa  justice,  sa  libéralité,  son  amour  pour 
les  lettres  et  les  sciences,  mériter  d'être  placé  au  rang 
des  plus  grands  monarques.  Il  mourut  en  943. 
KASHVILLE,  V.  des  Etats-Unis,  capit.  de  l'État 


de  Tennessee,  sur  le  Cumberland,  à  260  kîL  0. rie 
Lezington;  20  000  h.  fivèché  catholique^  musée,  bi- 
bliothèque, université:  maison  pénitentiaire. 

NASIUM,  V.  de  Gaule,  chez  les  Leuct ,  à  PO. ,  est 
auj.  Nais  (Meuse).  On  a  cru  à  tort  que  c'était  ifoney. 

IfASSA0,  V.  d'Allemagne  (duché  de  Nassau),  sur 
la  Lahn,  à  35  klL  N.  £.  de  Wiesbaden;  1600  hab. 
Aux  env. ,  ruines  du  chAteau  de  Nassauberg,  berceau 
des  comtes  de  Nassau. 

NASSAU  (Duché  de),  autrefois  Etat  de  la  Confédé- 
ration germanique^  auj.  province  delà  Prusse(depuis 
les  agrandissements  de  cette  puissance  en  1866)  : 
105  kn  du  N.auS.  sur  75  de  l'E.  kTO.;  431&49k.; 
capit. .  Wiesbaden.  Il  est  traversé  par  la  chaîne  du  Wes- 
terwald,  et  arrosé  par  la  Lahn ,  le  Mein,  le  Sieg,  le  Rhin. 
Industrie  peudéveloppée.  Minesde  fer,  plomb,  cuivre, 
argent;  sources  minérales;  vastes  forêts.  Gouverne" 
ment  monarchique  constitutionnel,  avec  deux  cbam- 
bres.  Ce  duché  a  une  voix  partagée  avec  Brunswick 
aux  diètes  ordinaires  et  2  pour  lui  seul  à  l'assemblée 
générale.  —  Le  pays  de  Nassau,  occupé  d'abord  par 
les  Alemanif  puis  par  les  Francs,  fit  partie  de  l'em- 
pire franc,  ensuite  du  royaume  de  Germanie.  La  mai- 
son de  Nassau  fait  remonter  son  origine  à  un  frère 
de  Conrad I,  de  Franconie,  roi  de  Germanie  en  911. 
Walram  I  (mort  en  1020)  et  Walram  II  (m.  en  1068) 
commencent  à  proprement  parler  la  famille  souve- 
raine de  Nassau.  A  la  mort  d'Henri  le  Riche  (1254), 
elle  se  dirisa  en  deux  lignes,  la  Walramienne  et  TOtr- 
tonienne.  Celle-ci,  qui  règne  aui.  sur  la  Hollande, 
hérita  en  1530  de  la  principauté  d'Orange  qui  ap- 
partenait à  la  maison  de  Challon ,  et  depuis  ce  temps 
les  princes  de  cette  branche  ont  porté  le  titre  de 
princes  d'Orange  (7.  ce  nom).  La  ligne  Waita- 
mienne,  après  avoir  fourni  un  empereur,  Adolphe  de 
Nassau  (1293-1298) ,  ae  subdivisa  en  branches  nom- 
breuses, qui  toutes  se  réduisirent  à  une  seule,  en 
1605,  sous  Louis  II.  Cette  dernière  se  fractionna  de 
nouveau  en  Nassau-Saarbruck,  N.-Idstein^  N.-Weil- 
bourg.  La  2*  cessa  en  1721  ;  de  la  1*^  sortirent  deux 
rameaux,  dits  Saarbruck  et  Searbruck-Usingen,  qui 
s'éteignirent  en  1797  et  1816.  La  3*  branche,  Nassau- 
Wellbourg,  représente  donc  depuis  1816  toute  la 
ligne  Walramienne,  et  en  réunit  toutes  les  possee* 
sions.  —  Les  ducs  de  Nassau  s'agrandirent  beau* 
coup  sous  les  Hohenstaufen.  Walram  1  et  Robert  II 
suivirent  Frédéric  I  à  la  3*  croisade;  l'empereur  Adel- 

§he  de  Nassau  acheta  les  margraviats  de  liisnie  et 
e  Lusace;  mais  il  s'attira  par  là  des  querelles  ^i 
finirent  par  lui  coûter  l'empire  et  la  vie.  Ses  deseen- 
dants  durent  à  des  mariages  les  comtés  de  Saarbruck 
et  Saarwerden  et  de  nombreuses  seigneuries.  Un 
d'eux  fut  créé  par  Charles  IV  prince  dNsmpire,  titre 
qui  leur  fut  confirme  en  1688  et  en  1737.  En  1806, 
les  deux  Nassau  régnants  alors  (Nassau-UsiligeB  et 
Nassau-Weilbourg)  furent  des  premiers  à  signer  la 
Confédération  du  Rhin.  En  1814,  ils  obtinrent  voîx 
et  séance  à  la  diète.  Depuis  1866,  le  Nassau,  réuni  à 
la  Prusse,  y  forme  le  district  de  Wiesbadéiû 
NASSAU  (AQolphe  de),  empereur.  V,  adolphs. 
NASSAU  (Guillaume  I  de),  le  Taciiume ,  fils  du 
comte  de  Nassau  Guillaume  le  Vieux,  naquit  en  1533, 
eut  de  l'héritage  paternel  les  Pays-Bas,  et  y  joignit 
la  princinauté  d'Orange  (1544),  dont  il  hérita  par 
la  mort  de  son  oncle  René  de  Nassau.  Il  se  distiiucua 
comme  stathouder  de  Hollande,  de  Zèlande  et  (TU- 
trechtsolt  à  l'armée  soit  dans  diverses  missions;  fo- 
menta en  secret  les  troubles  provoqués  par  les  me- 
sures impolitiques  de  Philippe  II.  et  fut  le  véritable 
auteur  du  compromis  de  la  noblesse ,  en  1565.  K 
se  démit  de  ses  charges  en  1567,  à  l'approche  du 
duc  d'Albe,  se  retira  a  DiIlenI)ourg,  se  déclara  pre 
testant,  se  mit  à  la  tête  des  Hollandais  révoltés  et 
envahit  la  Frise  :  il  organisa  les  Cueux  de  WKer,  tpii 
formèrent  une  marine  redoutable  (1573);  pritHid- 
delbourg,  et  fut  nommé  par  las  insurgés  comte  de 
Hollande  et  de  Zélande  (1574).  H  fut  un  instant  sur 
le  point  d'unir  les  provinces  méridionales  ou  catbo- 


miss 


—  1331  — 


NATO 


lignes  à  eeUes  du  ftdrd,  aiais  oe  put  triraipbcr  ds 
Tivalités  pvovinciaiflfl  qvi  aidèrantÂliexandre  Fiirnhaê 
à  lameiMr  les  premiëres  à  l'Espagzie  ;  il  put  du  moins 
fonner  VUmmi  dPUtreckî^  origine  de  bi  Répubtiqiie 
de»  ProTioces-UiÛM  (1579).  Sa  tdte  ayant  été  mise 
à  mil  par  Philippe  U,  il  périt  aaMssiné  à  Deift  par 
Britharar  Gétard  (1A84).  Gaillauim  était  gendre  de 
Coagny.  L'hist.  de  fr.  de  Nmeau  a  été  éerite  par 
Âmelot  de  la  Hoaflnye. 

IUS3AD  IMauriee  de),  fiis  du  précédent,  né  eu  1567, 
m.  en  HiT&y  étudiait  à  Leyde  quand  son  père  fbt 
taë  (15e4y.  Il  fut  aussitôt  élu  président  du  eonsei)  d'E- 
tat de  ruatoa,  et,  deui  ans  après,  ouoiqTC  à  peine 
âgé  de  30  ans,  fut  nommé,  par  l'influence  de  Bar- 
neveklt,  capitaine  général  et  amiral  des  proivîBces 
de  Hollande  et  de  Zâaade;  il  obtint  les  mêmes  titres 
de  telles  de  Gueldre,  diltreaht,  dX)wr*1rssei,  en 
1589  et  90.  Il  justifia  cette  confiance  paor  les  bril- 
lantes campagnes  de  1690, 91 ,  92,  centre  les  troypes 
espagnches  et  conclut  eu  1&96  avec  la  France' et 
l'Angleterre  VaQiaace  oflfensive  et  défensive  dite  de 
La  Baye.  Par  les  victoires  de  Tumfaout  (1597),  de 
Nieuport  (1600),  par  la  prise  de  Rheinberg  (I&97  Ct 
1601),  deGraveelde  l'£eluse  (1601  et  16W),  ii  eou^ 
tribua  puissamment,  malgré  quelcnies- avantages  ol^ 
tenas  pari'fiqM^e,  au  trtomplie  ce  l'indépendance 
hol/andaise,  mais  il  fut  arrêté  dans  ses  succès  par  k 
trêve  d'Anvers  (1609),  conclue  à  Fiastigation  de  Bar- 
neveldt.  llaeriee  aspira  dès  lors  au  peuvoir  absolu  : 
malgré  la  vive  résistance  de  Banievekit  el  de  Gro- 
tiu»,  il  fit  senecionner,  par  le  synode  de  Dordrecht 
(1618),  toutes  les  nseeures  fiavoranes  à  son  ambltioa , 
et  condamner  à  La  mort,  à  l'eail  ou  à  k  perte  de 
lenrs  biens  les  cfaefo  de  l'q»posrtioB  (1619) ,  entra 
autres  Bamevddt,  qui  périt  sur  l'écfaafaud.  Il  reprit 
ea  i62l  Ja  guerre  a-vec  PE^agne,  mais  ne  put  ni  mire 
iewr  le  bloeas  de  Bréda  par  S^nola  (16!Mh),  Ai  pren- 
dre Anvers  (163ô).  Maurice  était  un  des  premiers  ca- 
pitaines de  son  époane,  mais  il  a  kiseé  la  réputation 
d'an  ambitieux  froid  et  crueL 

■ASSAO  (H.  Frédéric  de),  prince  d'Orange,  frère 
da  prÈcné  en  lâM,  lui  succéda  en  l&£b  comme 
statbouder,  capitaine  et  amiral  général  de  ru»ion, 
s'empara  de  Bok-le-Duc  en  1629,  échoua  dans  uns 
tentative  sur  Dunkerque  (16^1),  mais  prit  Maestrieht 
(  1632).  Skkk  (1636),  Bvéda  (1637),  Gennep,  Sas- 
de-Gand(l6iMi^,Hiilst(l«4&retmounnen  1647, après 
avoir  accéléré  la  reoonnaissance  par  l'Espagne  elle* 
inénM  de  l'indépendance  des  Provinces-Unies  (1648). 
Êgad  à  son  frère  pour  les  talents  militairee,  il  le  sur- 
paya en  pradenee  et  eii  pénétration. 

nasaau  (Gniflaurae  II  ele),  prince  d'Orange,  ils  du 
préc,  né  en  1626,  succéda  à  sdq  père  en  1647,  et  rit 
iindèpcndanœ  des  Provinces-Unies  reconnues  par 
TËurope  an  traité  de  Westphalie.  Il  se  fit  donner  par 
les  mis  générauz,  ï  4  voix  contre  3,  une  autorité 
dictatoriale,  mais  ii  fut  bientôt  oUigé  de  k  déposer 
par  suite  du  triomphe  momentané  du  parti  républi- 
cain. Il  se  lia  ensuite  arec  Louis  XIV  pour  partager 
lesPap-Bas  catholiques  avec  la  France,  maie  ilmoii^ 
ruteo  IttO.  avant  que  cepUn  eât  pu  être  mis  à  exé- 
cution. Apres  lui,  le  staitbovdérat  cessa  pour  quelque 
temps  d'appartenir  à  U  maison  de  Nassau.  Ce  prince 
avait  époôé  une  fille  dn  loî  d'Angleterre  CharksI  et 
foi  pèrê  de  Gnilkome  111. 

BsasAu  (Gnilkume  III  de) ,  prince  d'Orange.  T, 
GciLLAuncui,  niii  d'Angleterre. 

K Assâc  (Guilkione  IV  et  V  de) ,  statboudeni  de  Rel- 
lande  11747-61  et  17M-1795).  V.  iioLLAi»t>E. 

MAflcao-siftmr  (Jean-Maurice,  prince  de),  né  en 
1604, cautBoe  générai  des  possessions  bollandaiMS 
au  Bnéaii  an  1636,  enleva  pendant  son  séjoor  au  Bré- 
sil beaucoup  de  pUcesauK  Portugaie,  U  a  laissé  i  vol. 
iD4al.  représentant  les  «ninaux  remarquables  de  l'A- 
mérique du  Sud,  dessinés  et  enluminés  de  sa  main. 
Ces  dens  vol.  sont  à  k  Bibliothèque  ^rapér.  de  Paris. 
mâa^AO-smoEK  (Ch.  H.  Othon,  prince  de),  né  en 
1744,  Si.  en  160^3  viot  en  France  sous  le  titre  de 


prince  de  Nassau,  eutitk  au  service  de  Louis  XV.  ift 
avec  Beugainville  le  voyage  autour  du  monde  (1766) , 
et  fut  à  son  retour  promu  colonel  d'infanterie.  À 
se  mit  à  la  solde  de  l'Espagne  lors  du  siège  de  (H» 
bvaltar  (1782),  et  reçut  pour  prix  de  son  courage, 
outre  ane  riche  dotation,  k  grandesse  et  k  grade  de 
major  général.  Il  passa  ensuite  au  service  delà  Rus* 
sie,  reçutk  titre  d'amiral,  détruisit  k  flotte  turque 
(1788)  près  d'Otchakov  et  battit  les  Suédois  à  Svenk- 
sund  (1789)  etàBorgo  (1790), mais  il  se  retira  duser- 
vice  après  avoir  subi  un  échec  naval  devant  Tîborg 
(1790).  On  contesta  à  ee  seigneur  le  droit  de  porter  le 
titre  de  prince  de  rtassau ,  parce  que  son  père  >  Maxf* 
miiien-Guillaume,  était  fik  adultérhf. 

RASSEB-LEDINILLAH,  84*  calife  abbassMe  (1 1  Bfh 
1225},  établit  à  Bagdasd  une  excellente  police,  fonda 
des  mosquées  et  éee  collèges,  recula  les  fronr^ère^  de 
son  empire  et  laissa  d'Immenses  richesses.  Il  eut  à 
lutter  contra  Mohauermed,  sultan  de  Kherkm,  et  re> 
connut  Sakdin  comme  sultan  d'Rgvpte. 

NASSCB-BfOflAMlIfïfD  (Wélik-al-J,  9"  sultan  mame- 
louk d'Egypte,  de  k  dynastie  des  Baharites  (1293* 
1341),  vit  pendant  plusieurs  années  son  règne  trou- 
blé par  les  usurpations  de  Retbogha,  deLadjyn  (1295- 
1299)  et  de  Bibars  (1309).  eut  aussi  à  soutenir  des 
guerres  sanglantes  à  l'eviérieur;  mais  triompha  de 
tons  ses  ennemis,  et  étendît  sa  domination  jusqu'à 
Malatiah  et  Anah  strr  TEuphrate.  Ce  prince  couvrit 
rfigypée  de  digues,  de  routes,  de  canaux,  de  beatix 
monuments,  et  encouragea  l'igriculture  et  les  arts. 
II  institua  en  1318  des  courses  die  chevaux  et  rédigea 
un  Traifé  d'hippimtriqve  j  qui  a  été  publ.  et  ttad.  en 
français  par  le  D' Perron,  1853. 

NASSIRABAD,  v.  de  l'Inde.  T.  DAROtJAR, 

NASSIR-EBDTlf ,  dit  Àhfkausn,  parce  qvll  Itait 
de  Thous,  célèbre  astronome  persan,  né  en  126^1,  m. 
en  1274.  Il  avait  étudré  toutes  les  sciences^  maïs  '^  fut 
surtout  un  astronome  et  un  ifiarthétnaticren  du  pre^ 
mier  ordre,  ce  quiie  fit  comparer  par  les  Arabes  à 
Ptolémée.  Il  perfectionna  plusieurs  instruments  de 
mathématiques  et  composa  les  TM€s  iWhanitnnetj 
qui  renferment  le  résultat  de  ses  observations  astro- 
nomiques et  de  celles  qui  avaient  été  faites  avtint  lui. 
De  cet  ouvrage  a  été  tirée  la  Tarife  des  longitudes  et 
drsioritadespubiiéeen  latin  par  Greaves,  Lond.,  1652. 

IfATAL,  V.  forte  du  Brésil,  ch.-l.  de  la  prorv.  de 
Rio-Grande,  sur  le  Rio-Grande,à  3kil.  de  son  eml>.; 
10000  hab.  Port  de  commerce  très-actif. 

NATAL  (Côte  de) ,  partie  de  l'Afrique  orientale  qui 
s'étend  de  32*  15'  à  28*  45'  kt.  S. ,  lire  son  nom  d'une 
rivière  qui  se  jette  dans  la  mer  des  Indes,  et  près  de 
l'emb.  de  laquelle  est  Port^Natal  {Y.  ce  nom).  Ce  pays, 
colonisé  en  1824  par  les  Boffn ,  nolkndats  d'origine , 
est  depuis  1844  sous  k  domination  anglaise. 

NATALIS  GOMES.  V.  CONTI  (Nofil). 

NATCHEZ,  peuplade  indigène  (^es  bords  dn  Bas- 
Mississipi,  jadis  puissante,  fut  presque  anéantie  en 
1730  par  les  Français,  désireux  de  venger  le  massa- 
cre de  leurs  colons.  Chateaubriand  a  immortalisé  cette 
peuplade  dans  son  poème  des  Nùtdtex,^  Elle  a  donné 
son  nom  à  une  ville  des  ^ts-Unts(Mississipi),  située 
sur  k  r.  g.  du  Mississipi ,  à  200  kil.  N.  0.  de  la  Nouv- 
Oriéans;  9000  hab.  Évêché  cathotique,  grande  école 
publique;  grand  entrepôt  de  cotons. 

NATBAIf ,  prophète  juif,  reprocha  à  David  son 
adultère  et  le  meurtre  d'Urie ,  et  lui  ptiédit  qu'en  pu- 
nition de  son  crime,  l'honneur  de  construire  le  tem- 
ple serait  réservé  &  son  6k  Salomon.  * 

NATHAlfAEL,  un  des  72  disciples  de  J.-C.  Ott  le 
croit  fe  même  que  S.  Barthélémy,  f.  Barthélémy. 

NATITITÉ.  L'Église  célèbre  le  25  déc.  k  Nativité 
de  J.-C. ,  vulgairement  îtoH  ;  —  le  8  sept. ,  celle  de  k 
Sie  Vierge:  —  le  24  juin,  cell«  de  S.  Jean-Baptiste 

NATOIRE  (Charles),  peintre,  élève  de  Lemoine,ae 
à  Nîmes  en  1706,  m.  en  1777,  fut  élu  membre  de  l'A- 
cadémie de  peinture  en  1734  et  dtrigea  TAcadémie 
de  Framce  à  Rome  pendant  20  ans.  C'est  de  son  école 
que  sortit  Vien.  Ses  peratures  tes  plus  estimées  or* 


NAUP 


—  1332  — 


NAVA 


naient  le  premier  étage  du  château  de  Versailles  et 
rhôtel  Soubise.  Natoire  brille  surtout  par  le  dessin, 
mais  il  a  les  défauts  de  l'école  du  temps,  qui  s'éloi- 
gnait fort  de  la  nature. 

NATRON  (vallée  de),  Nitriotes  nomos^  dans  la 
Basse-Egypte,  à  69  kil.  0.  du  Caire  :  elle  a  1 10  kil.  du 
N.  0.  au  S.  E.,  et  renferme  sept  lacs  d'où  l'on  tire 
une  grande  quantité  de  natron  (carbonate  de  soude). 

NAU  l'OLOHNAlS.  F.  OLONNAIS  (!'). 

NAUGELLE.  ch.-l.  de  c.  (Avey  ron),  à  28  k.  S.  O.de 
Rhodez  IdOOhab. 

NAUCLERUS  (J.  vergen,  dit),  choniqueur,  né  vers 
1430  en  Souabe,  m.  vers  1510,  professeur,  puis  chan- 
celier de  l'Université  deTubinffue,alaissë  une  Chro- 
nique en  latin,  qui  va  depuis  Àoam  jusqu'en  1400,  Tu- 
bingue,  1501, fol.,  Cologne,  15G4,  2  vol.  in-fol. 

NAUCRATIS,  auj.  Fouah.  ou  RahvMnyeh,  v.  del'Ë- 
gypte-Inf. ,  sur  la  Dranche  Canopique  du  Nil.  Patrie 
des  grammairiens  J.  Pollux  et  Athénée.  Son  port  était 
le  seul  auquel,  sous  les  Pharaons,  il  fût  permis  aux 
navires  étrangers  d'aborder.  Les  Grecs  y  eurent  leur 
premier  établissement  permanent  en  Egypte. 

NAUDÊ  (Gabriel), bibliographe, né  à  Paris  en  1600, 
m.  1653,  fut  mé<lecin  de  Louis  XIII,  nuis  bibliothé- 
caire de  Mazarin.  Il  mourut  à  Abbevilie  en  revenant 
d'un  voyage  en  Suède,  où  l'avait  appelé  Christine. 
Ses  principaux  écrits  sont  :  Apologie  pour  les  grands 
hfffnmes  faussement  accusés  de  magie ^  Paris,  1625; 
Avis  pour  dresser  une  bibliothèque,  1 627  ;  i4di(t(ion 
à  Vhistoire  de  Louis  lï,  1630;  Èibliographia  poU- 
tica^  Venise,  1633;  Considérations  politiques  sur  les 
vmps  d'État.  Rome,  1639.  Il  existe,  sous  le  titre  de 
Naudeana  (Amsterdam,  1703),  un  recueil  d'anecdotes 
tirées  de  ses  conversations. 

NAUHEIM,  bg  de  la  Hesse-Darmstadt,  sur  l'Use, 
au  pied  du  Johannisberg,à34  kil.  N.  N.  0.  d'Hanau; 
iSOO  hab.  Sourceset  bains  d'eaux  salées;  salines  pro- 
duisant annuellement  17  000  quintaux. 

NAULOQUE ,  NaulochuSj  v.  et  port  de  la  Sicile  an- 
cienne, au  N.  E. ,  près  du  cap  Pélore,  est  célèbre  par 
la  victoire  décisive  qu'y  remporta  l'an  36  av.  J.-C.  la 
flotte  d'Agrippa  sur  ceUe  de  Sextus  Pompée. 

NAUMACHIE,  combat  naval  simulé.  V.  ce  mot 
dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

NAUM60URG,  v.  des  États  prussiens  (Saxe),  ch.-l. 
de  cercle,  sur  la  Saale,  à  31  k.  S.  0.  de  Mersebourg, 
14  000  b.  Jadis  évécfaé  souverain;  cour  d'appel.  Éta- 
blissements de  bienfaisance  et  d'instruction  publique , 
jatre  autres  la  célèbre  école  de  Pforta  ;  soc.  d'anti- 
quités nationales.  Toiles,  bonneterie,  amidon. 

NACPACTEj  Naupactus,  auj.  Lépante,  v.  et  port 
delà  Grèce  ancienne,  en  Locride,  sur  la  côte,  fut  prise 
par  les  Athéniens,  qui,  après  la  3'  guerre  de  Messé- 
nie,  y  établirent  les  fugitifs  Messéuiens  (456a  v.  J  .-C). 
Elle  tomba  après  la  bat.  d'iEgos-Potamos  au  pouvoir 
des  Spartiates  qui  la  rendirent  aux  Locriens  ;  rut  con- 
quise en  342  par  Philippe  et  donnée  aux  Ëtoliens,  sur 
qui  les  Romains  là  prirent  en  191- 

NAUPLIE,  i^Taupiton,  nom  de  2  villes  de  Morée. 

La  l'« ,  Nauplie  de  Malvoisie  en  italien,  Napoli  di 
JTakxifia,  dite  aussi  Monembasie  (mot  dont itfa^vot- 
sie  paraît  être  une  corruption) ,  est  située  sur  la  côte 
orientale,  à  53  kil.  S.  Ç.  de  Mistra,  sur  la  petite  île 
de  Minoa,  réunie  au  continent  par  un  pont;  6000 hab. 
£vèché  grec.  Excellent  vin  dit  de  Malvoisie  qu'on 
récolte  aux  environs.  Près  de  là,  ruises  à'Epidaurus 
Limera  (auy.  Vieille-Malvoisie)-,  restes  d'un  temple 
d'Esculape.— Nauplie  devint  principauté  lors  de  la 
création  de  l'empire  latin;  Michel  Paléoloffue  s'en 
empara  bientôt  après,  mais  les  Vénitiens  la  lui  enle- 
vèrent; Soliman  la  prit  sur  eux  en  1540,  mais  ils  la 
reprirent  en  1690  et  la  gardèrent  jusqu'en  I?15.  Com- 
prise aui.  avec  toute  la  Morée  dans  le  roy.  de  Grèce, 
elle  est  le  ch.-l.  de  l'éparchie  de  Monembasie. 

La  2*,  Nauplie  ou  Napoli  de  Romanie^  est  à  40  kil. 
S.  de  Corinthe,  sur  une  langue  de  terre,  au  fond  du 
golfe  de  Nauplie  (anc.  golfedUrgos);  12000  hab.  Ar- 
chevêché grec,  tribunaux,  gymnase.  Citadelle  et  mu- 


raiUes  très-fortes.  Commerce  de  blé,  huîle,  Un,  soie, 
éponges,  coton,  laine,  miel,  cire,  tabac,  etc.Marais  aux 
environs.  —  Cette  ville  était  jadis  le  port  d'Argos.  Les 
Turcs  la  prirent  en  1715  :  les  Grecs  insurgés  la  repri- 
rent en  18-22.  En  1823,  Ibrahim-Pacha  l'assiégea  vai- 
nement. Elle  fut  jusçiu'en  1834  la  capit.  du  nouv.  roy. 
de  Grèce  ;  elle  est  auj .  le  ch.-l.  de  la  nomarchied'Argo- 
lide-et  Corinthie.  Il  y  éclata  en  1862  une  insurrection 
militaire,  bientôt  .suivie  de  la  chute  du  roi  Othon. 

NAUPUUS,  roi  d'Eubée,  un  des  Argonautes  et  père 
de  Palamède.  Son  fils  ayant  péri  victime  des  intrigues 
d'Ulysse,  il  voulut  venger  sa  mort  sur  ce  héros  et  sur 
les  Grecs  et  dans  ce  but  alluma  de  grands  feux  parmi 
des  écueils  pour  les  y  attirer  :  beaucoup  de  vaisseaux 
grecs  vinrent  en  effet  y  échouer;  mais  Ulysse  ayant 
échappé,  Nauplius  se  jeta  à  la  mer  de  désespoir. 

NAUSICAA,  ailed'AlcinoQs,^ccueillit  Ulysse  lors 
de  son  naufrage  dans  l'tle  des  Phéaciens. 

NAUVOO ,  V.  des  États-Unis  (Illinois) ,  sur  le  Mis- 
sissipi ,  aux  confins  de  l'iowa.  Fondée  en  1840  par  les 
Mormons  qui  y  construisirent  un  temple  célèbre,  mais 
qui  en  furent  expulsés  en  1846;  occupée  depuis  1848 
)ar  Cabet  et  ses  disciples,  qui  en  firent  la  capitale  de 
'Icarie  et  tentèrent,  mais  sans  succès,  d'y  réaliser 
eur  système  de  communisme.  La  population  qui, 
sous  les  Mormons,  avait  atteint  18  odo  Ames,  est  auj. 
réduite  à  2000. 

NA VAILLES  (Phii.  DE  hontaut  de  bbnac,  duc  de), 
maréchal  de  France ,  né  en  1619,  m.  en  1684,  débuta 
en  Italie  et  fut  blessé  au  siège  de  Crémonp  ;  combat- 
tit les  Frondeurs  dans  l'Orléanais  et  l'Anjou;  rem- 
plaça le  duc  de  Modène  en  1652  dans  le  commande- 
ment des  troupes  françaises  en  Italie;  fut  envoyé  au 
secours  de  Candie  en  1669,  mais  n'y  obtint  aucun  suc- 
cès, et  fut,  à  son  retour,  exilé  pour  trois  ans  dani 
ses  terres.  Rappelé  à  l'acti\  ité  en  1674,  il  prit  une  part 
active  et  glorieuse  à  la  2'  conquête  de  la  Franche- 
Comté  ;  il  commanda  l'aile  gauche  à  Senef  et  y  ga- 
gna le  bâton  de  maréchal  (1675);  enfin,  il  prit  Fi- 
guières  en  Catalogne  (1676).  Après  la  paix  de  Nimè- 
gue,  il  fut  nommé  ffouverneur  du  duc  de  Chartres 
(depuis  régent).  Il  alaissé  des  Mémoires ^  qui  TOnt  de 
1636  à  1683,  Paris,  1701.  —  Sa  femme,  la  duchesse 
de  Navailles,  fut  admise  dans  l'intimité  d'Anne  d'.\u- 
triche  et  du  cardinal  Mazarin.  Dame  d'honneur  de 
Marie-Thérèse  et  surveillante  des  filles  d'honneur, 
elle  perdit  cette  charge  à  cause  de  sa  trop  grande  vi- 
gilance, qui  contrariait  les  intrigues  de  Louis  XIV. 

NAVARETTE,  iVai?orrer€,'bg  d'Espagne  (Burg-os), 
à  11  kil. O.de  Logrono;  2200  hab.  Couvent,  hôpital. 
Duguesclin  fui  pris  en  1367  entre  Navaretieet  Na- 
j(Ta,  dans  une  bataille  que  Henri  de  Transtamare  per- 
dit contre  son  frère  Pierre  le  Cruel  et  le  prince  Noir. 

NAVARETTE  (le  Père),  missionnaire  dominicain 
espagnol,  né  en  Castille  vers  1620,  m"^  en  1689.  sé- 
journa en  Chine  de  1659  à  1672,  y  eut  de  vifs  démêlés 
avec  les  Jésuites,  et  fut  à  son  retour  nommé  arche- 
vêque de  St-Domingue.  Il  a  écrit  en  espagnol  un  Traité 
historique,  politique,  moraletreligteuxdela  Chine, 
qui  est  estimé  (Madrid,  1576). 

NAVARETTE  (Juau  Femaudez) ,  sumommé  el  Mudo 
(le  Muet)  J  peintre  espagnol,  né  à  Logrono  en  1026; 
m.  à  Séville  en  1579,  avait  perdu  l'usage  de  la  pa- 
role dès  l'âge  de  3  ans.  Cette  infirmité  ne  l'empêcha 
pas  de  manifester  de  bonne  heure  un  goût  très-dé- 
cidé pour  la  peinture  et  d'y  réussir.  Il  alla  se  former 
en  Italie  et  fut  élève  du  Titien.  De  retour  en  Espagne, 
il  fut  nommé  peintre  du  roi  Philippe  II  (1&68)  ;  il 
travailla  presoue  exclusivement  pour  l'Escurial.  I« 
plus  remarquable  de  ses  tableaux  représente  Abraham 
au  n^ilieu  des  trois  anges.  Unissant  la  grâce  à  l'éner- 
gie, cet  artiste  sut  allier  les  tons  vigoureux  du  T- 
tien  et  les  nuances  charmantes  du  Corrége. 

NAVARIN,  Neo-Castron  en  grec  moderne,  v.  et 
port  du  roy.  de  Grèce,  en  Morée  (Messénie),  sur  la 
céte  0.,  à  100  kil.  S.  O.  de  Tripolitza;  2000  hab.  In- 
surgée contre  les  Turcs,  elle  Ait  assiégée  en  1826  par 
Ibrahim  pacha  et  capitula.  La  flotte  turco-égyptieun* 


NAVA 


—  1333  — 


NATI 


fut  détruite  à  Navarin  le  20  oct.  1827  par  les  flottes 
combinées  de  France,  d'Angleterre  et  de  Russie.  ~ 
Aui  enT.  et  au  N.  0.  est  VietuD-Navarinf  b&ii  sur 
remplacement  de  l'ancienne  Pylos, 

NAVARRE  (du  basque  Navarros,  habitants  des 
pa^  plats),  anc.  royaume,  auj.  capitainerie  géné- 
nle  de  l'Espagne,  au  N.,  entre  41*  54'-43*  IS'lat.  N. 
et  3*-4*  46'  long.  0..  est  bornée  au  N.  par  la  France, 
dont  elle  est  séparée  par  les  Pyrénées,  à  TK.  et  au  S. 
par  TAragon,  au  S.  0.  par  la  prov.  de  Soria,  à  TO. 
par  cdle  d'Alava,  et  au  N.  0.  par  celle  de  Guipuscoa  : 
IdO  kîl.  sur  130  :  236  000  hab.  ;  ch.-l. ,  Pampelune.  La 
chaîne  des  Pyrénées  couvre  cette  province ,  qui  est 
traversée  par  l'Êbre  et  la  Bidassoa.  Belles  forêts,  soi 
fertile  en  blé,  mais,  orge,  avoine,  châtaignes  et  lé- 
gumes; vins  estimés  ;  industrie  assez  active  en  draps, 
toiles,  étoffes  de  laite,  papier,  savon  et  liqueurs  ; 
mines  de  fer,  plomb,  cuivre,  sel.  —  La  Navarre  fut 
peuplée  par  les  Basques  ou  Vascons  (les  Vaccéensde 
Pline).  Cette  contrée  fut  successivement  envahie  par 
les  Romains,  dont  elle  resta  longtemps  la  fidèle  al- 
bée ,  paT\esSttèves,  les  Yisiçoths ,  les  Arabes.  En  778 , 
Chariemagne  la  soumit  ainsi  que  tous  les  pays  voisins 
jusqu'à  l'Êbre.  la  Navarre  s'étendait  à  cette  époque 
sur  les  deux  versants  des  Pyrénées.  Louis  le  Débon- 
naire, alors  roi  d'Aquitaine,  donna  le  gouvernement 
de  Ja  Navarre  au  comte  Aznar,  qui  s'y  rendit  indé- 
pendant en  831 ,  et  dont  le  fils  Garcie  Ximénès  prit 
le  titre  de  roi  en  860.  L'indépendance  de  la  Navarre  fut 
proclamée  à  la  diète  de  Tribur  (887) ,  et  le  titre  de 
roi  fut  reconnu  A  Garcie  et  à  ses  successeurs.  A  la 
mort  de  Sandielll  (1035),  ce  royaume,  qui  compr&- 
oait  alors  tout  le  N.  E.  de  l'Espagne,  se  partagea  en 
trois  royaumes:  Navarre,  CastiUe,  Aragon.  En  1076, 
Sanche  IV,  roi  de  la  Navarre,  fut  détrôné  par  San- 
cfaeAamiFe,  roi  d'Aragon,  son  cousin,  qui  réunit  les 
deux  couronnes  et  les  transmit  à  ses  successeurs.  A  la 
mort  d'Alphonse  1  (1134),  la  Navarre  redevint  un  roy. 
séparé.  En  1234,  Thibaut  de  Champagne .  fils  de  l'hé- 
ritière de  Navarre,  commence  une  nouvelle  dynastie. 
Le  mariage  de  Jeanne  I ,  reine  de  Navarre ,  avec  Phi- 
lippe le  Bel  (1285)  unit  ce  pays  A  la  PYance.  En  1328 , 
4  petite-fille  Jeanne,  exclue  du  trône  de  France  par 
la  loi  laJique,  garda  la  Navarre,  qui  depuis  passa  suc- 
cessivement aux  maisons  d'Ëvreux,  de  Foix,  d'Ara- 
gon, d'&lbret.  En  1S12,  Ferdinand  le  Catholique,  rei 
de  CastiUe  et  d'Aragon,  enleva  à  Jeanne  d'Aloret 
toute  la  Haute-Navarre,  qui  est  toujours  restée  depuis 
A  l'Espagne,  ne  lui  laissant  que  la  partie  de  la  Na- 
rarre  située  au  Nord  des  Pyrénées  ou  Basse-Navarre. 
Celle-ci  passa  dans  la  maison  de  Bourbon  par  le  ma- 
riage de  Jeanne  d'Albret  avec  Ant.  de  Bourbon. 
Heun  m  de  Bourbon,  fils  d'Antoine,  roi  deNayarre, 
étant  monté  sur  le  trône  de  France  en  1589,  sous  le 
nom  de  Henri  IV,  ses  successeurs  ajoutèrent  le  titre 
<^  n>i  de  Navarre  à  celai  de  roi  de  France. 
5oureratn«  de  la  Navarre. 
Bois  de  Navarre.  Champagne),  1234 

Garcie  1  Ximénès,      857    Thibaut  II,  *  1253 

Foitofiio,  880    Henri  I,  1270 

Saochel,  905    Jeanne  I,  1274 

5«ciell,  926    Boù  de  Eraneê  et  de  No- 

?«^",  »*0  varre. 

<î^î"^N  ^  .  .^  Philippe  le  Bel,  1285 
^)^m,U Grand,  im  Louis  le  Hutin,  1305 
GaitJtiY,  1035    jeaal,  1316 

Sancbeiv,  '  1054  Philippe  le  Long,  1316 
&0U  iàroifon  et  de  Na-    charl.  IV  (l  en  Nav.),  1 322 

Sancbe  V                 1076  ^'^^  ^  Navarre» 

Pierre  I,*                1094  Jeanne  II  et  Philippe 

Aip/ionsef,               1104  d'Êvreux,                  1328 

Sois  de  Nanarre,  Charles  II  le  Mau- 

Gareie  V,                  1134  vais,                       1349 

^>«acheVl,               1150  Charles  III,               1387 

SancheVU.             1194  Blanche,                  1425 

Thibaut  I  (delà race  Jean,       ^               1441 

des     comtes     de  Eléonore,                 1479 


Fr.PhébusdeFoix,  1479    Jeanne  III  d'Albret 
Catherine  de  Foix ,    1 483      et  Ant.  de  Bourbon,  1 555 
(avec  Jean  d'Albret)  1494    Henri   III    (depuis 
Henri  II,  1517      Henri  I Y),       1572-1589 

NAVARRE  FRANÇAISE  OU  BASSB-NAVARRK,  démembre- 
ment de  l'anc.  roy.  de  Navarre,  comprenait  tout  ce 
que  Jean  d'Albret  et  Catherine  de  Navarre,  sa  femme, 

{)urent  recouvrer  des  Etats  que  Ferdinand  le  Catho- 
ique  leur  avait  enlevés  en  1512.  Ce  pays  était  borné 
àPE.  parle  Béarn  et  la  Soûle,  à  l'O.  par  le  Labour  et 
avait  pour  ch.-l.  St-Jean-Piea-de-Port. 

NAVARRE-ET-BËARN.  grand  gouvt  do  la  France  avant 
la  Révolution,  se  composait  de  la  Navarre  française 
et  du  Béarn;  ch.-l.  général,  Pau.  Il  a  formé  le  dép. 
des  Basses-Pyrénées. 

NAVARRE  (Ch&teau  de),  magnifique  chAteau  situé. 
A  2  kil.  d'Ëvreux,  avait  été  bâti  en  1330  par  Jeanne' 
de  Navarre,  reconstruit  en  1686,  parMansard,  pour 
le  duc  de  Bouillon,  et  donné  en  1810  par  Napoléon  à 
l'impératrice  Joséphine  qui  l'habita  pendant  deux  ans 
après  son  divorce.  11  a  été  détruit  en  1836. 

NAVARRE  (Collège  de),  un  des  collèges  de  l'anc.  Uni- 
versitéde  Paris,  fondé  en  1304  par  Jeanne  de  Navarre, 
femme  de  Philippe  le  Bel,  pour  recevoir  gratuite- 
ment de  pauvres  écoliers.  Il  acquit  une  telle  réputa- 
tion que  plus  tard  les  grands  seigneurs  et  même  les 
ftrinces  du  sang  y  mirent  leurs  enfants.  Ses  bâtiments 
urent  affectés  par  la  Convention  en  1 794  à  une  École 
centrale  et  depuis  à  l'École  Polytechnique. 

NAVARRE  (Pierre  de),  Rénéral  espagnol,  avait 
d'abord  été  simple  matelot.  11  prit  du  service  sous  le 
célèbre  Gonzalve,  perfectionna  le  procède  de  la  mine, 
emporta  par  ce  procédé  le  ch&teau  de  l'Œuf  à  Naples 
(1503),  fut  en  récompense  fait  noble  et  comte  d^Al- 
veito.  Chargé  par  Ximénès  de  commander  une  expé- 
dition contre  tes  Maures  d'Afrique,  il  y  obtint  quel- 
ques succès  (1509).  Ëtantpassé  en  Italie  (1511).  il  fut 
pris  par  les  Français  à  la  bataille  de  Havenne  (1512). 
Comme  Ferdinand  le  Catholique  ne  payait  pas  sa  ran- 
çon, il  entra  au  service  de  la  France,  et  se  distingiia 
aux  bataiUes  de  Marignan  et  de  la  Bicoque.  Mais, 
étant  tombé  dans  la  suite  dans  les  mains  des  Espa^ 
gnols,  il  fut  conduit  prisonnier  à  Naples  et  fut  étran- 
glé, dit-on,  par  ordre  de  Charles-Quint,  dans  ce  même 
château  de  l'Œuf  qu'il  avait  pris,  1528. 

NAVARRENX,  Èeneharnum,  ch.-l.  de  cant.  (B.- 
Pyrénèes),  à  17  kil.  S.  d'Orthez,  sur  le  Gave  d'Oloron; 
1400  h.  Petite  place  de  guerre,  fondée  en  1529. 

NAVAS.  Ce  nom,  qui  veut  dire  plaines  y  est  com- 
mun à  beaucoup  de  lieux  en  Espagne.  Le  plus  célè- 
bre est  Las  Navas  de  Tciosa,  à  48  k.  N.  de  Jaen.  où  se 
livra  une  bat.  plus  connue  sous  le  nom  de  Muradal. 
NAYIER  (H.),  Ingénieur,  né  à  Dijon  en  1785,  mort 
en  1836,  fut  nommé  en  1807  ingénieur  ordinaire  des 
ponts  et  chaussées  dans  le  dép.  de  la  Seine;  en  1819, 
professeur  de  mécanique  à  l'école  des  Ponts  et  chaus- 
sées; en  1824,  membre  de  l'Académie  des  sciences. 
Il  constrmsit  plusieurs  ponts  de  chaînes  sur  la  Seine, 
entre  autres  celui  des  Invalides  ;  mais  il  commit  dans 
ce  dernier  travail  des  erreurs  oui  firent  craindre 
pour  la  solidité  du  pont,  et  il  fallut  le  démolir.  On 
a  de  lui  divers  Mimoirts^  notamment  sur  la  Flexion 
des  lames  et  des  plans  élastiques,  etc.  Prony  a  donné 
une  Notice  biographique  sur  Navier^  1837.     - 

NAVIGATEURS  (Iles  des),  ou  d'HAMOA,  archipel 
de  laPolynésie,  au  N.E.  des  îles  Tonga,  parl71-175* 
long.  0.,  13^-15«  lat.  S.,  est  très-feriile  (la  canne  à 
sucre  y  croit  spontanément).  Les  habitants  sont  adroits 
navigateurs ,  mais  féroces.  Bougainville  en  1768,  La- 
pérouse  en  1787,  ont  visité  ces  fies  :  quelques  compa- 
gnons de  Lapérouse  furent  tués  dans  l'une  d'elles,  à 
la  baie  dite  depuis  baie  du  Massacre. 
NAVIGATION  (Acte  de),  acte  du  parlement  an- 

§lais ,  promulgué  par  Cromwell  en  1661, .  à  la  suite 
u  refus  que  firent  les  Provinces-Unies  de  s'allier  à 
l'Angleterre,  alors  en  république,  avait  pour  but 
d'exclure  les  étrangers  des  ports  de  l'Angleterre  et 
d'assurer  aux  marins  anglais  le  monopole  d|i  com- 


NÉAN 


—  1334  — 


NBCK 


merce  des  eoionies  avec  la  métropote.  Cet  acte  d'une 
politique  étroite  a  été  aboli  en  1849. 

NAY1LLE (Louis), écrivain  pédagogiste  de  Genève, 
17S4-1646,  fut  d'abord  f  asteur,  fonda  en  1817  à  Ver- 
nier,  près  de  Genève,  une  institution  où  il  appliqua 
avec  suecès  pendant  90  ans  la  métiiode  du  P.  Girard 
et  oomposa  plusieurs  bons  livres  d'éducation  et  d'é- 
conomie sociale  :  De  VÉdmeation  fmbHquê,  1831«  de 
2a  CuHwre  de  l'esprit  e€  dm  cour  par  i&  grammaire, 
1846;  i>0  la  Charité  lé^le,  ou'vrage  ou  il  oombat 
ce  mode  de  charité  comme  étoufl^nt  la  cbaxité  pn- 
vée.  On  lui  doit  la  publication  des  Œuvres  postau- 
mes  de  Maine  de  Biran. 

If  A  Tins  (Aocins),  augure.  F.  agcivs. 

NAXOS.  primitivement  5(rofi9^,  lledurey.  4e 
Grèce  (Cyclades),  dans  PArchipel,  par  23'  3&*  long.  E. , 
37*  7'  iat.  N. ,  a  env.  300  kd.  carrés.  Elle  compte  une 
trentaine  de  villages  et  a  pour  capitale  Naicie',  ville 
de  4000  h.,  située  sur  la  côte  N.  0.  Pert,  môle,  châ- 
teau fort;  deux  archevêchés,  un  grec,  un  catbc^ifue. 
L'île  est  montueuse,  très-fertile  et  riche  en  granit, 
en  serpentin  et  surtout  en  terre  d'émori.  —  NaKOS 
était  anciennement  célèbre  par  le  culte  qu'on  y  ren- 
dait à  Bacch  us.  C'est  dans  cette  Ile ,  déserte  alo  rs,  que , 
'  selon  la  Fable,  Ariadne  fui  abandonn^-e  par  Thésée  et 
recueillie  i>ar  Bacchus.  Habitée  d'abord  par  les  Pé- 
lasges,  puis  colonisée  nar  des  Cariens,  et  plus  tard 

Sr  des  Ioniens,  cette  île,  après  avoir  été  mdépen- 
nte,  fut  soumise  par  Pisistrate  au  ioug  d'Athènes. 
SAccagée  sous  Darius  I  après  la  révolte  d'Ionie,  elle 
fit  alliance  avec  Athènes  lors  de  l'invasion  de  Xeraès  ; 
mais  elle  vit  bientôt  l'alliance  se  changer  en  protecto- 
rat. Elle  dépendit  ensuite  successivement  des  Spar- 
tiates (après  .figos-Potamos) ,  des  Romains,  des  em- 
pereurs grecs,  des  Vénitiens,  qui  en  firent  un  duché , 
des  Ottomans,  auxauels  elle  se  dunna  «n  1566  en 
haine  des  Latins.  Elle  prit  part  en  \S%1  à  la  guerre 
de  rindépendance  et  fut  comprise  dans  le  roy.  de 
Giéce  :  elle  fait  partie  du  nome  des  Cyclades. 

jiijcos,  V.  de  Sicile.  V.  tauhomshiim. 

TIA^CANA,  V.  de  l'Arménie  anc.  V.  nakcHIvan. 

KAT,  ch.-l.  de  cant  (B.-Pyrénées) ,  à  17  kil.  S. 
*  £.  de  Pau,  sur  le  Gave  de  Pau;  3132  bab. 

NAZABËEJNS.  Ou  appelait  ainsi  :  1*  ceux  des  Juifs 
qui,  dans  l'ancienne  loi,  s'engageaient  sort  pour  un 
temps,  soit  pour  la  vie,  à  observer  la  chasteté,  l'abs- 
tinence des  liaueurs  fermentées  et  à  conserver  leur 
chevelure  :  tels  furent  Samson ,  Samuel  et  S.  Jean- 
Baptiste;  —  2"  les  premiers  Chrétiens  :  ils  reçurent 
ce  nom  par  alltu>ion  à  Jésus  de  Nazareth* 

NAZARETH,  Nasra  en  arabe,  petite  vflle  de  Pa- 
lestine, dans  la  Galilée  (tribu  de  ZabuLon),  au  N.  0., 
sur  une  montagne ,  fut  la  résidence  de  la  sainte  fa- 
mille jusqu'au  baptême  de  Jésus.  Ou  y  compte  auj. 
env.  3000  hab.,  la  plupart  catholiques,  plusieurs 
églises,  entre  autres  celle  de  la  Sainte  Yierge,  et  un 
couvent  de  Franciscains.  En  1187,  500  Français  s'y 
battirent  contre  une  armée  de  Sarrasins.  En  1799, 
Junot,  avec  ôÛO  cavaliers,  y  mit  en  fuite,  après  un 
brillant  combat,  un  nombre  considérable  de  Turcs. 

NAZIANZE,  Nofiangtu.  anc.  v.  de  Cappadoce,  au 
S.  Patrie  de  S.  Grégoire  de  Nazianze. 

NEAHG  (Loucn),  lac  d'Irlande  (Ulster),  baigne  les 
comtés  d'Antrim  au  N.  et  à  TE.,  d'Arma^h  au  S., 
de  Tyrone  et  de  Londonderry  à  l'O.;  30  kiî.  sur  17; 
reçoit  plusieurs  cours  d'eau,  et  communique  avec  la 
mer  d'Irlande  par  un  canal.  Ce  lac  est  fameux  en  Ir- 
lande par  toutes  sortes  de  traditions  superstitieuses. 

NËANBER  (Mich.),  philologue  allemand,  élève  de 
Mélanchtûon,  né  à  Sorau  en  1525,  m.  en  1595,  fut 
recteur  des  gymnases  de  Northusen  et  d'ilfeld  (Ha- 
novre). Il  a  lajssé  plusieurs  ouvrages  de  philologie, 
entre  autres  :  Erotemata  grœcw  lingux^  Baie,  1553  ; 
Gnomolpgia  graco-latina.  1557. 

KÉANDER  (J.  Aug.  Guill,),  théologien  protestant, 
un  des  chefs  de  l'école  Piôtiste,  né  à  Gœttingue  en 
1788,  mort  en  1850,  était  d'abord  juif.  Il  se  conver- 
tit, embrassa  la  confession  luthénenne,  obtint  une 


chaire  de  théologie  à  Heiéelberg,  puis  è  Berlin  (lftl2), 
et  te  fit  un  nom  par  de  savants  écrits  ausn  bien  que 
par  son  enseignement.  On  a  de  lui  des  bioeraphief 
de  Juh>n,de5.  Bemard^éeS,  JeanChryt^gtômt^uDp 
Histoire  des  syMèmes  gnoêUqties,  1818;  YAntirànO' 
stiqme,  1^26;  une  ffisloàv  générale  de  la  religion 
et  de  V Église  ckrétiames ,  1825-45,  7  v.  in-8,  ouvrage 
impoitant,  qui  est  son  prîpicipal  titre;  une  Histcire 
des  Apôtres.  1832;  la  Vie  de  Jésus  dans  ses  rapporti 
avec  tkisêoirey  1837;  vafin  la  Morale  des  pkilosophei 
grées -et  la  n^rsûe  ehrétienne,  ouvrage  trad.  an  fran- 
çais pair  Bertboud,  1660. 

NSAPOUB,  c.*M.  9tlU  neuve,  nom  commua  l«  à 
NupieSf  2*  à  i'anc.  Siehem^  a\^.  Naplouse  (Pales- 
tine), et  à  quelques  autres  v.  d'origine  grecque. 

KEAaQUK,  amiral  d'Atexandre  le  Grand,  Cretois 
d'origine,  est  célèbre  par  le  Voyage  qu'il  6t  depuis 
l'embouchure  de  THydaspe  dans  llnd us  jusqu'à  Ba- 
byk>oe,  et(kmtle  but  était  d'explorer  l'océan  Indien. 
Son  Jourtiul,  oonnu  sous  le  titre  de  Féripie  de  iti  mer 
Erythrée,  existait  encore  au  temps  d'Arrien,  qui  eu 
a  oonné  des  extraits  dans  ses  indiques,  ti  était  rem- 
pli d'observations  nautiques,  géographiques  et  phy- 
siques sui*  les  lieux  que  Néarque  avait  parcourus. 
W.  Vincent  a  réuni  les  témoignages  des  anciens  et 
discuté  les  opinions  des  modernes  sur  ee  sujet,  dans 
son  Voya^  de  Kémrque  (en  anglais),  Londres,  1797, 
trad.  en  français  par  BQlecoq,  Pario,  1800. 

NÉBO ,  au/.  Àttore,  meoL  de  Palestloe  ebec  le« 
Moabites,  dans  la  ohatae  des  monts  Abarim,  k  l'S. 
de  la  mer  Morte.  BAoise  aperçut  du  haut  de  cette  mon- 
tagne la  Terre-Promise ,  oA  il  ne  lui  était  pas  per- 
mis d'entrer,  et  y  mourut. 

IfÊBOOZABr,  petit  pays  de  Tafic.  France,  d»ns  l'Ar 
magnac  et  le  Déarn,  avait  pour  oh.-l.  Si-Gaudens. 
Il  ei^  auj.  compris  dans  les  dép.  de  la  Hta^Garonoeet 
des  Htes-Pyrénées. 

NÉBRASKA,  riv.  de  l'AmériiTue  du  Nord,  sort  des 
ttontagnes-Bocheuses  vers  42*  Iat.  N.,  coule  de  PO. 
à  l'E.,  sépare  les  Handanes  des  Osages,  et  se  jette 
dans  le  Missouri,  par  la  r.  dr.  —  Elle  donne  son  nom 
à  UD  nouveau  Territoire  des  fitat»-Unie,  situé  à  l'O. 
de  r&tat  de  Missouri,  et  formé  en  1864.  €e  lorrHoire 
compte  30000  h.  et  a  pour  capitale  Omaha-€ity. 

NBBRlSSEirSiS  (amt.).  F.  antoima  de  lsbrixa. 

XÉ&ROBes,  montagnes  du  N.  de  la  Sicile,  s'éten* 
daient  de  1*0.  à  l'E.  de  l'île. 

fifiCESSITB ,  déesse  allégorique  des  P»Ie»s,  fille 
de  la  Fortune  et  mère  de  Némésis,  est  représentée 
tenant  à  la  main  de  longues  ohovilles,  des  cmm- 
pons,  des  coins  de  fer  et  un  marteau.  ÉNe  avait  un 
temple  célèbre  à  Corinlhe. 
.  NECaAO  I.  roi  d^Egypte  (vers  Èa  fin  du  vnf  s.  av. 
J.-C.),  fut  tué  dans  un  combat  par  Sabaoon,  roi  d'E- 
thiopie. Il  laissait  un  fils  au  berceau,  Psammétique. 

NÉCHAO  n,  fils  dePsammétique,  roi  de  617  à  601 
av.  J.-C,  commença  un  canal  du  Nil  à  la  mer  Bouge, 
fit  avec  succès  la  guerre  contre  Josias,  roi  des  Juifs. 
au'U  battit  à  Mageddo,  et  contre  Nabopelassar,  roi 
d'Assyrie ,  mais  fut  Imttn  à  son  tour  à  Ciroesium  pai 
Nabuchodonosor  II ,  qui  lui  enleva  ses  conquêtes. 
On  hn  nitribue  les  premiers  travaux  entrepris  pour 
faire  comoMmiquer  la  Méditerranée  et  la  mer  Kouge 

Sar  un  canal.  On  prétend  aussiqu'il  fit  faire  un  voyage 
'exploration  autour  de  l'Afrique. 
N£CKAR  ou  NBOKER,  JYtcer,  riv.  d'Allemagne, 
naît  dans  le  roy.  4e  Wurtemberg,  près  de  Spaicfcin- 
gen,  coule  au  N.,  au  N.  E.  et  à  l'O.,  traversant  U 
Wurtemberg  et  le  grand  duché  de  Bade,  et  s'unit 
au  Rhinprès  de  Manheim,  après  un  cours  de  426  kil. 
—  Dans  le  Wurtemberg,  il  donne  son  nom  à  un  Cercle 
qui  a  pour  ch.-l.  Stuttgardl  et  qui  compte  &00  OOO  h. 
NECKER  (Jacques),  ministre  de  Lonis  XVI,  né  à 
Genève  en  1732,  m.  en  180i,  vint  jeune  à  Paris»  et 
y  fit  fortune  comme  banquier:  fut  nommé  résweat 
de  Genève  à  la  cour  de  Franco  et  syndic  de  la  eom- 

I)agnie  française  des  Indes;  publia  Quelques  opuecu- 
es  assez  remarquables  qui.  avec  la  recommanda- 


NEED 


—  1335  — 


NEGR 


tioB  du  marquU  de  Pezay,  lui  oinrrifeBt  l'entrée  du 
cabinet;  fut  nommé  en  1776  directeur  général  des 
fiuofles,  réalisa  fort  pcomptemenA  dct  emprunts, 
ëtabCt  un  peu  d'onlre  dans  us  finanees  et  prit,  pour 
diffliauer  les  charges  publiques  et  le  déficit  du  trésor, 
dJTenet  mesures,  doiA  la  prinàpale  fut  rétabliss»» 
swot  des  administralions  prorincialeSi  d^à  imagi- 
0^  par  Turgot  sous  le  nom  de  mimicipalités;  créa 
one  Caitfe  d'escompte^  qw  lîiiroriginede  la  Banque 
de  Pnacd,  et  iastitua  le  JToet  ds  Piéti  de  Paris;  pu- 
Uia,  cinq  ans  après,  son  CesipCs  rendu  au  Roi,  la 
premier  ouvrage  qui  en  France  ait  fiait  eoaaaltrt  au 
puhyc  las  recettes  et  les  dépensas  du  pavs;  eut  par 
niàe à  comJtMtttre  de  rudes  oppositions,  la  routine, 
Fintérêt,  les  Taoités  froissées,  et  fut  forcé  de  don* 
isr  la  démission  en  17S1.  Las  faites  de  ses  succes- 
setfs  Jaiy  de  Fleurr^  CaloBAe,  Bheone,  forcèrent 
Louis  xVl  à  le  rappeler  en  1788.  11  éUH  fort  pepu- 
laira,  mais  détesté  par  la  eour,  dont  les  intrigues 
réussiffeai  à  le  faire  renvoyer  par  le  roi  le  1 1  juilL 
1788.  Son  dfeaart  fut  le  signal  d  une  insurrectioa  ter- 
rÙ^  :  afsst  alors  que  la  Bastille  &t  phss.  Necker  fut 
rappelé  tnoore  une  fois  par  Louis  XYl  ;  mais  bientôt , 
quoique Ibft  libéral,  il  fui  dépassé  et  se  fit  traité  d'a- 
jKMtai  dans  les  clubs.  Se  ceoeenaissant  alors  impuis- 
saat,  il  fBDit  aon  portefeuille  (  17  90)  et  se  retira  dans  sa 
Une  Ô9  Geppet  (en  Suisse).  Ses  OEueree  ccmtplèUt^ 
qui  tomeat  17  voL  in-8,  Paris,  183:2,  se  comnosent  de 
aviai  de  politique,  de  finaeçes  et  de  philosophie, 
Mnailasquels  on  remarque  :  Éhge  de  Colbert  (1715), 
Du  pMBSir  eaéeuHf  dans  Ut  gratis  Élau  (1791), 
Dernières  mes  de  poiOtque  et  de  fUuincee  (1802) , 
Defivkpertamce  dee  idées  religieuses  ;  Coure  de  mo- 
rale rOigieuMe  (1800).  Il  eut  pour  fille  la  célèbre 
Mme  dâ  SUftl-Holstein.  -*  Hme  Necker,  son  épouse  | 
(Suanne  Curcbod  de  La  Masse),  fiile  d'un  ministre 
alfiaisle  4e  Suisse,  célèbre  par  sa  iûeauté,  son  es- 
prit, ion  instruction  et  sabteafaisanj3e,afbadé  l'Ifd* 
aNesker  à  Paria.  KUe  a  aussi  laissé  des  écrits 
sués  (Mélanges^  publiés  après  sa  mort). 
Kicua  OB  SAUStfURB  (Mme).  K.  SAUssoaE. 
KtCBOPQLES,  c-àHL  VHies  des  Morte.  K.  oemot 
éàos  ootra  Diet.  «ace.  des  Seiâuces, 

KfiCtAKÊBD,  nom  de  deux  rois  d'Egypte  :  le  1", 
<9u  régna 4e  376  à  363  ai.  L-C.,  battit t20  000  Grecs 
r>MBmaiMl6i  par  Iphiocale  etSQOOÛO  Perses  oonduils 
^  Pbanabaae;  Te  3«,  petitrAls  du  préc.  (a68-3é0), 
ht  aJJiaooe  a? ec  Agésilas  qui  l'aida  à  punir  ses  sujets 
refaites;  mais  fut  vaincu  par  AitaierceOehus  et 
^iiUgé  de  s'eofuir  en  Ethiopie,  où  il  oaourut. 

ncXAA,  boisson  des  dieux.  V,  ce  mot  dans  notre 
i>ûL  UMD.  dee  Seientes, 

KfiDÀ,  rir.  du  Pélopenéae  ;  descendait  du  mont 
l-içés.  SB  Arcadie,  coulait  de  l'S.  à  10.,  passait  à 
f'Bi^alée  et  se  jetait  dans  le  golfe  de  Cyparissia  (Ar> 
^>du),  après  avoir  séparé  la  llessénie  delà  Tripbylie. 
nuUBD  ou  NADJD ,  régioo  d'Arabie ,  entre  k 
lahiaau  N.  E.,  l'Hedjaa  k  rO.,  et  les  déserU  au  S.  ; 
30O8ÛO  h.  Elle  avait  pour  cli.-L  Derreyeh,  qui  fut 
détruite  en  1819.  Climat  très-cbaud ,  mais  sain.  Peu 
^'eaa,  sol  aride  et  sablonneux.  Habitants  nomades 
l«urlaplupart.  (^ vaux«6bameaux^  gros  bétail,  mou- 
^oaa.  (Tea  du  Nedjed  que  sont  sorus  les  Wababites. 
IREDHAII  (HJLSCHiJfûaT) ,  pubiiciste  anglais,  aé 
^  1620,  m.  en  1678,  se  signala  par  son  talent,  mais 
^ub  var  sa  versatilité  :  il  publia,  de  1843  k  1660,  un 
i^u>al  qui,  k  son  nom  de  Hortsuruif ,  ajouta  succès- 
s;»c«aaiie«  qualifications  de  BrUannieuSy  Prugma- 
^^^Mf  Mticus.  et  qui  fut  tour  k  tour  libéral,  royar 
iMje et  iadépenoant  i4>rè6  la  suppression  de  ce  jour- 
nal (1680),  il  se  livra  k  la  médecine  et  k  la  chirur- 
gie. Oe  a  de  lui Medela  mediemx,  1665,  Uvre plein 
de  paradoxes. 

Meaoiuii  (Jean  TiniBBainLLB) ,  pkysicien  anglais, 
Dé  k  Londres  en  1713,  m.  en  1781,  est  célèbre  par  des 
obserraiioQs  microscopiques  dont  il  oonoluait  la  gé- 
nération spontanée.  £iles  sont  consignées  dans  ses 
Aie  microtfM|Mcai  4ûooeertft,  1745,  trad.  MMis  le  titre 


de  Déc9U9eriee  faittee  aitee  te  ndcr^oeope,  Leyde, 
1747.  et  résumées  dans  rif  if  CetreiMlurelfe  de  Buffon. 
Needjiam  était  prêtre  catholique,  et  il  réfuta  quel- 
quefr«oeB4lesobjeGtionsdeVolt8ipe contre  la  religion, 
ce  qui  hii  attira  les  sarcasmes  de  est  écrivain. 

MfiEW  (Pierre),  le  riéue,peinirad'Aj)ters.  ttéveri 
1570,  m.  eu  1689,  eieella  surtout  daas  la  rearoduc- 
tioB  des  OMuaments  d'architeetore  et  rendit  la  per»- 
peetive  4%uie  manière  admirable.  Son  ooloris  est  si 
transparent  qu'on  disdngm  jusqu'aux  pto  délieatea 
moulures  dans  les  ombres  les  plus  épaisses.  Téniers, 
Breughel  4e  Yeiours,  Sébastien  et  François  Franck, 
et  quelques  autres  artistes  raidaient  k  exécuter  les 
nombreux  personnages  qui  figurent  dans  ses  tableaux..  . 
Le  musée  du  Louvre  possède  6  de  ses  toiles.  —  Son 
fils,  Pierre  Martin  Neiefs,  dit  le  Jlswts,  né  k  Anvers 
eu  1601 ,  m.  en  1658,  suivit  ses  traces  et  adopta  son 
style .  mais  sans  réussir  k  l'égaler. 

NÊBL  (Louis),  écrivain,  né  k  Rouen,  m.  en  1754, 
a  laissé  :  Yogage  de  P&ris  à  St-Cloud  par  mer  et  re- 
tour pmr  terre  ^  1781,  écrit  burlesque  souvent  réim- 
priméi  Hiet.  du  mavéohul  de  Sase^  17&2;  Uiet.  de 
ioutf ,  duc  d'OrMaac,  fUs  du  Bégenty  1753. 

NÉEBLAKDB,  eorruption  delTeder-kwidai,  Page- 

Bus.  V.  PAYS-BAS. 

NBPrt ,  déesse  égyptienne,  sœur  et  femme  de  Ty- 
phon, était,  ainsi  que  son  mari,  malfaisante  et  stérile. 
On  l'opposait  k  Isiset  on  voyait  en  elle  la  terre  comme 
opposée  au  cie|,  puis  la  terre  aride,  la  terre  ilby^uo, 
comme  opposée  au  sol  fertile,  k  l'Egypte. 

NEGAPATAM,  V.  forte  de  l'Inde  anglaise  («adra?;, 
à260  kiL  S.E.deVadras,k90kii.  S. de Pondichéry , 
('/ommerce  actif.  Bétie  par  les  Portugais;  prise  par  fes 
Hollandais  en  1660,  par  les  Anglais  en  1781. 

NEGOMBO  <(e Pagsdes  serpents),  v.  de  l'As  de  Cey- 

Lan ,  sur  la  côte  O. ,  k30  k.  N.  de  Colombo.  Noix  d'arec, 

bétel,  cafié,  poivre.  Les  Anglais  la  prirent  en  17^6. 

MEOUAJ»,  cep.  de  rsmpiTe  birman,  au  S.  0.,  par 

16»  2'  lat.  N.  et  91*  hT  45*  long.  E. 

ICEGREPELIS6B,  tHgrum  palaiium ,  cb.-L  de  e. 
(Tara-et-Garoane),  «ur  rAveyron,  k  ÎO  kih  N.  E.  de 
Montauban;  3111  h.  Station.  Toiles  de  coton;  vin  et 
chanvre.  Cette  ville,  jadis  Pune  des  places  fortes  des 
Calvinistes,  fut  prise  et  brûlée  par  Louis  XIII  en  162t. 
NËGRKPOirr,  l'ane.  Enbée.V£gribosées  Turcs,  lie 
de  la  IféditeiTanée  (Archipel),  très-près  de  la  céte 
N.  E.  del'Hellade.  dont  elle  est  séparée  par  l'Euripe; 
elle  a  172  kil.  de  long  sur  une  largeur  qui  varie  de  8  k 
32;  68000  faab.;  eh.-l.,  Négrepont.  Montueuse,  fer- 
tile pourtant  et  renommée  pour  ses  pàturases;  rJebe 
en  très-beaux  marbres.  ->  Cette  tle,  occupée  par  les 
Vénitiens  en  1210,  leur  fut  enlevée  par  les  Turcs  en 
1470,  et  fut  prise  en  1821  par  les  Grecs.  Elle  fkitauj. 
partie  du  roy.  de  Grèce,  dont  elle  formfi  une  nomar- 
chie  sous  son  ancien  nom  d*Eubée. 

MÉcavroNT,  C/iaIctf ,  capit.  deTtle,  sur  lacéte  0.. 
à  57  k.  N.  d'Athènes:  6000  n.  Vaste  port;  un  pont  met 
en  communication  lile  et  le  continent  Êvèché  çrec. 
Négrepont  était  sous  les  Turcs  le  cb.-l.  d'un  sandjakat 
qui  comprenait,  outre  l*lle ,  le  S.  C.  de  la  Uvadie. 

NÈGltESou  NOIRS,  nom  donné  vulgairement  k  tous 
les  peuples  de  race  éthiopienne,  dont  le  trait  le  plus 
saillant  est  U  couleur  noire  et  luisante  de  la  peau. 
Les  Nègres  ontiVangle  facial  moins  grand  que  les 
blancs,  le  crkne  comprimé,  le  front  déprimé,  le  nez 
épaté,  les  pommettes  saillantes,  les  lèvres  épaisses  et 
pendantes,  les  cheveux  crépus  et  laineux,  les  mem- 
ores  vigoureux  ;  ils  exhalent  une  odeur  particulière. 
Leurs  religions  ont  pour  base  le  fétichisme;  leurs 
gouvemements  -sont  despotiques  ou  aristoeratiques  : 
une  espèce  de  féodalité  37  montre  souvent.  L'escla- 
vage domestique  est  chez  eux  universellement  établi; 
eux-mêmes  ils  sont  les  pourvoyeurs  les  plusactifsdes 
Européens,  On  compte  que  les  trois  quarts  des  Nè- 
gres sont  esclaves.  Cette  race  est  regardée  générale- 
ment comme  inférieure  à  la  race  btancbe  ou  cauca- 
sienne; mais  cette  opinion,  qui  a  contre  elle  beaucoup 
de  faits,  ne  pourrait  daas  aucun  cas  justifier  les  cruels 


NEIS 


—  1336  — 


NËMË 


traitements  oue  les  Européens  leur  ont  trop  long- 
temps fait  sunir.  On  trouve  aui.  des  Nègres  en  ^rand 
nombre,  non -seulement  en  Afrique,  mais  aussi  dans 
riqde  et  surtout  en  Amérique,  où  pendant  bngtemps 
eux  seuls  ont  pu  se  livrer  aux  durs  travaux  delà  cul- 
ture sous  le  soleil  des  tropiques.  En  s'unissant  aux 
Uancs,  les  Nègres  donnent  naissance  à  des  mulâtres 
ou  hommes  de  couleur. — On  distingue  dans  la  race 
nègre  plusieurs  grandes  familles  :  ley)rincipales  sont, 
dans  1  Afrique  centrale,  les  GhiolofsTles  Handingues, 
les  Foulahs  ou  Peuls,  les  Achantis,  ceux  de  THaoussa, 
du  Boumou,  du  Congo,  etc.  ;  dans  l'Afrique  australe, 
les  Hottentots,  les  Boscbimens,  lesCafres;  dans  l'A- 
frique orientale,  lesGaUas,  ceux  du  Monomotapa,  etc. 
On  trouve  une  espèce  particulière  de  la  race  nègre 
répandue  dans  la  partie  de  TOcéanie  qui  a  pris  de  là 
le  nom  de  Mélanésie  (du  grec  mêlas,  noir). 

N£GRO(rio), grande  riv.  de  l'Amérique  du  S.,  prend 
sa  source  dans  la  Nouvelle-Grenade  par  73*  20  long 
0. ,  1*  S5'  lat.  N.  ;  arrose  cette  république  et  celle  de 
Venezuela;  entre  dans  le  Brésil,  et  se  jette  dans  TA- 
mazonepar  30* lat.  S.,  62*  35'  long.  0.,  après  un  cours 
de  1300  kil.  Elle  reçoit ,  entre  autres  rivières,  le 
Rio-Branco,  le  Jaguapuri,et  communique  par  l'Oré- 
noque  avec  le  Cassiauiare.  —  Cette  riv.  donne  son 
nom  à  une  province  au  Brésil,  formée  en  1851  et  qui 
a  pour  capit.  Barra.  — Plusieurs  autres  rivières  d'A- 
mérique portent  ce  nom,  notamment  un  affluent  de 
l'Uruguay  qui  traverse  la  république  de  l'Uruguay 
du  N.  E.  au  S.  0. ,  et  un  affluent  de  l'Atlantique  (^ui 
sépare  la  confédération  de  la  Plata  de  la  Patagonie. 

NËGUS,  nom  des  rois  d'Abyssinie,  dont  auj.  l'au- 
torité n'est  plus  guère  que  nominale,  les  ras  (vice- 
rois)  ayant  tout  le  pouvoir.  Le  Néçus  réside  àQondar. 

NEHARBA,  V.  de  Mésopotamie,  dans  unetle  de 
l'Euphrate.  où  les  Juifs  avaient  une  école  célèbre. 

NEHAVEND,  v.  de  Perse  (Irak-Adjémi) ,  au  S.  de 
l'anc.  Ecbaiane,  à  140  k.  E.  S.  £.  de  Kermanchah, 
est  célèbre  par  ime  victoire  des  Arabes  sur  les  Perses, 
qui  ruina  l'empire  des  Sassanides  (638). 


~  NÊHÊMIE,  Juif,  né  à  Babylone  dans  le  v*  siècle 
av.  J.-C,  pendant  la  captivité,  devint échanson  d'Ar- 
taxerce  Longue-main,  roi  de  Perse;  obtint  de  ce 
prince  la  permission  de  rebâtir  le^  murs  de  Jérusa- 
lem (445  av.  J.-C).  et  réussit  à  accomplir  cette  grande 
entreprise,  malgré  l'opposition  des  ennemis  de  sa  na- 
tion, il  fonda  la  grande  synagogue  et  gouverna  le 
peuple  hébreu  avec  beaucoup  de  sagesse  jusqu'à  sa 
mort,  arrivée  en  424.  On  lui  attribue  le  2*  des  livres 
connus  sous  le  nom  d'Esdras. 

NEHRUNG.F.  frisghb-haff  et  curische-hafp. 

NEIPPER&  (Wilh.  REINHARDT,  comte  de),  général 
autrichien,  d'une  famille  ancienne  de  Souabe,  né  en 
1684,  m.  en  1774,  quitta  le  service  pour  diriger  l'é- 
ducation du  duc  François  de  Lorraine  (depuis  empe- 
reur); fut  nommé  en  1733  fdd-maréchal,  couvrit  la 
retraite  des  Autrichiens  après  la  défaite  de  Krotska, 
et  négocia  la  paix  de  Belgrade  (1739),  mais  il  fut 
battu  à  Molwitz  par  Frédéric  II,  roi  de  Prusse  (1741). 

—  Son  petit-fils,  Albert  Adam  de  N.,  1775-1829,  se 
signala  dans  plusieurs  campagnes  contre  les  Fran- 
çais, et  fut  nommé  en  1814  grand  maître  du  palais 
de  l'impératrice  Marie-Louise,  devenue  duchesse  de 
Parme.  Il  s'empara  de  l'esprit  de  cette  faible  prin- 
cesse, qui  s'unit  à  lui  par  un  mariage  morganatique 
et  en  eut  plusieurs  enfants.  Le  comte  de  N.  avait  été 
fait  prisonnier  par  les  Français  en  1793  et  avait  perdu 
un  œil  pendant  sa  captivité. 

NEISSB,  nom  commun  à  plusieurs  riv.  d'Allema- 
gne, entre  autres  à  deux  affluents  de  l'Oder  :  Tune  a 
sa  source  à  Neudorf  (Bohème)  et  son  embouchure 
à  Schiedlo  (Brandebourg)  ;  son  cours  est  de  180  k.; 

—  l'autre  natt  en  Silésie,  coule  au  N.,  et  a  son  em- 
bouchure près  du  Scburgiaist;  cours,  160  k. 

NUSSE,  V.  des  Etats  prussiens  (Silésie),  sur  la  2* 
Neisse,  à  50  k.  S.  0.  d'Oppeln;  12  000  hab.  Evêché, 
tribunaux ,  gymnase  catholique.  Prise  par  Frédéric  II 
en  1741  et  par  Jérôme  Bonaparte  en  1807. 


NEITRA  ou  NEUTRA,  V.  des  États  autrichiens  (Hon- 
grie) j  ch.-l.  du  comitat  de  même  nom ,  sur  la  Neitra 
(affluentdu  Danube), à  130  kil. N.  0. deBude;  4500  h. 
Ëvèché  catholique,  lycée  épiscopal,  séminaire.  Châ- 
teau fort.—  Le  comitat,  entre  la  Moravie  au  N.  0.,  les 
comitats  de  Trentsin  au  N. ,  de  Tburost  au  N.  E.,  de 
Bars  à  l'E. ,  de  Kœmœm  au  S. ,  de  Presbourg  à  TO., 
a  125  kil.  sur  100.  et 400 000  hab.  Grains,  vins,  légu- 
mes, chanvre.  Ëleve  de  moutons,  buffles. 

NElTHydéesse  égyptienne,  fille  et  femme  de  Knef  et 
mère  de  Fta.  ou,  selon  d'autres,  femme  de  Fta  et  mère 
de  Fré.  Queiqueiois  on  l'identifie  avec  Bouto.  On  l'a- 
dorait surtout  à  Sais.  Elle  était  le  symbole  de  l'esprit 
divin  présidant  à  l'univers,  et  avait  tantôt  une  tète 
humame ,  tantôt  une  tète  de  lion  ou  de  bélier.  Comme 
elle  désignait  l'esprit  de  sagesse  et  de  science ,  les 
Grecs  l'ont  identifiée  avec  leur  Athènè  ou  Minerve. 

NÉLÉE,  Neleus,  fils  de  Neptune  et  de  Tyro,  aida 
son  frère  Pélias  à  usurper  sur  Eson  le  royaume  d'Iol- 
cos.  Chassé  par  Pélias,  il  alla  bâtir  Pylos  en  Messé- 
nie«  Il  épousa  Chloris,  dont  il  eut  12  fils,  entre  autres 
Nestor.  II  fut  tué,  avec  tous  ses  fils,  excepté  Nestor, 
par  Hercule,  dont  ses  fils  avaient  volé  les  bœufs. 

MÊLÉE,  fils  de  Codrus,  dernier  roi  d'Athènes,  et 
frère  de  Médon,  fut  contraint  de  céder  le  pouvoir  à 
son  frère  et  alla  en  Asie  Mineure,  à  la  téta  d'une  co- 
lonie d'Ioniens.  On  lui  attribue  la  fondation  de  Milet, 
d'Ephèse,  de  Colophon,  de  Lébédos  etdeClazomènes. 

NÉLÉB  DE  scBPSis,  disciple  de  Théophrasle,  reçut 
de  lui  les  manuscrits  autographes  d'Aristote  et  les 
cacha,  dit-on,  si  bien  qu'ils  ne  furent  retrouvés  que 
longtemps  après  par  Apellicon.  F.  ce  nom. 

NELLORE,  V.  de  l'Inde  anglaise  (Madras),  dans 
l'anc.  Karnatic,  ch.-l.  de  district,  à  160  kil.  N.  0. 
de  Madras,  à  17  kil.  de  la  côte  de  Goromandel. 

NELSON  (Horace),  célèbre  amiral  anglais,  né  en 
1758,  à  Burnham-Tnorpe  (Norfolk),entra  dans  la  ma- 
rine à  12  ans,  se  fit  remarquer  de  bonne  heure  par 
son  caractère  et  ses  talents  et  fut  nommé  contre-ami- 
ral en  1797.  Il  tenta  vainement  en  1708  de  prendre 
l'Ile  de  Ténériffe ,  et  perdit  un  bras  dans  cette  expé- 
dition ;mais  il  réussit,  en  1799,  à  surprendre  la  flotte 
française  oui  avait  porté  Bonaparte  en  Egypte,  e% 
ranâintit  dans  les  eaux  d'Aboukir.  II  contribua  puis- 
samment à  la  1**  restauration  de  Ferdinand  IV  à  Na- 
4)les,  mais  il  y  souilla  sa  gloire  par  de  cruelles  exé- 
cutions. Chargé  en  1801  de  conduire,  en  qualité  de 
vice-amiral,  la  flotte  anglaise  contre  Copenhague,  il 
imposa  au  Danemark  un  armistice  favorable  à  l'An- 
gleterre; mais  il  attaqua  infructueusement  la  flottille 
française  de  Boulogne.  En  1805 ,  il  atteignit  k  U  hau- 
teur du  cap  Trafalgarles  flottes  française  et  espagnole 
et  remporta  sur  elles,  le  21  oct. ,  une  victoire  com- 
plète, mais  il  la  paya  de  sa  vie.  Il  était  alors  amiral. 
L'Angleterre  lui  fit  à  Westminster  des  funérailles 
presque  royales.  Pendant  son  séjour  à  Naples,  Nelson 
avait  contracté  avec  lady  Hamilton,  l'incligne  femme 
de  l'ambassadeur  anglais,  une  liaison  qui  est  une 
tache  dans  sa  vie  :  il  lui  sacrifia  sa  propre  femme, 
mistress  Nisbeth.,  ainsi  que  son  beau-nls,  qui  lui 
avait  sauvé  la  vie.  La  Vie  de  Nelson  a  été  écrite  en 
anglais  par  Clarke  (1810),  par  Churchill  (1813),  par 
Southey  (1813),  et  en  français  par  E.  Forgues^  1860. 
Ses  Lettres  ont  paru  à  Londres  en  1844. 

NEMAUSUS,  y.  de  Gaule,  auj.  Nimes. 

NEMBBOD.  V,  nbmrod. 

NËMÉE,  V.  ou  plutôt  petite  contrée  de  la  Grèce  an- 
cienne (Argolide),  entre  Cléones  et  Phlionte,  est  cé- 
lèbre dans  la  Fable  par  le  lion  qu'y  tua  Hercule,  et 
par  les  jeux  NémienSy  qu'on  célébrait  aux  environs. 
Ces  jeux  avaient  été  institués  soit  par  Hercule  même 
\  en  mémoire  de  sa  victoire,  soit  par  les  sept  chefs  en 
j  l'honneur  du  jeune  Archémore  (K.  ce  nom).  Ils  étaient 
I  consacrés  à  Jupiter  Néméen  ;  ils  revenaient  tous  les 
trois  ou  tous  les  cinq  ans. 

NÊfllÉENS(jeux).  F.  NttMis. 

NÊMÊSIEN,  JT.  Àurelius  Opimius  Nemesianus, 
poète  latin  du  m*  s.  né  à  Garthac^a  soutint  une  lutte 


NEMO 


—  1337  — 


NfiPO 


poétique  contre  l'empereur  Numérien,  et  l'emporta 
sur  ce  prince,  qui  n*en  resta  pas  moins  son  prolecteur. 
Il  avait  composé  3  poèmes  didactiques  :  tes  Cynégé- 
Hqv»  (sur  la  chasse),  dont  il  reste  325  vers,  tes  Ha- 
IxeuUquet  (sur  la  pêche)  et  la  Nautique  (sur  la  navi- 
gation) ,  dont  nous  n'avons  que  de  courts  fragments. 
Ce  qui  reste  de  Némésîen  se  trouve  dans  les  Poetx 
UUini  minores  de  Wemsdorfetdans  la  Collection  Le- 
iDaire,etaétô  trad.  par  Delatour,  1799,  et  parCa- 
bvet-Dupaty,  1842. 

ffËMËSIS,  fille  de  Jupiter  et  de  la  Nécessité  ou  de 
Tbëmis,  ou  de  l'Océan  et  de  la  Nuit,  était  la  déesse 
de  la  vengeance  et  du  châtiment.  On  ]^  représentait 
tUèe.  avec  des  flambeaux  et  des  serpents. 

nâlÉSnJS,  érêque  d'Ëmèse  en  Syrie,  rivait  sur 
la  fin  du  IV*  s.  Il  a  laissé  un  ^raité  de  la  Nature  de 
rhomm«,  en  grec,  impriméà  Anvers,  1565,  avec  une 
Tersion  lat.  par  Ellebodius  Cassellianus,  et  à  Hall, 
1801,  avec  notes  de  C.  G.  Matthsi  ;  et  trad.  en  fran- 
çais par  J.  B.  Thibaut,  Cambray,  1844. 

yEMCTACPM  ou  NEMETOGENifA,  auj.  Ârras, 

I9EMETCM  on  VEMOSUS ,  dit  aussi  Augustoneme- 
tum,  V.  de  Gaule,  auj.  Clermont-Ferrand, 

5EM0URS,  Nemus  ou  Nemosiumy  ch.-l.  de  cant. 
(Seine-et-Marne),  sur  le  Loing.  à  17  kil.  S.  de  Fon- 
tainebleau; 3739  hab.  Petite  ville  bien  bfttie.  Ëglise 
paroissiale;  anc.  ch&teau  ;  hôpital;  bibliothèque.  Cha- 
peauijViDaiçre;  grains  et  farine;  grande  marbrerie. 
Patrie  d'Aulngnac.  —  Nemours,  qui  doit  son  nom  au 
Toiânagede  la  forêt  (nemus),  ne  remonte  pas  au  delà 
do  ur  s.  Ce  fut  d'abord  une  seigneurie.  Elle  fut  ac- 
quise par  Louis  IX ,  érigée  en  duché-prairie  par  Char- 
les VI  (1404),  puis  échangée  avec  Cnarles  le  Noble, 
roi  de.Nararre;  rendue  à  la  couronne  en  1425,  elle 
fut  cédée  par  Louis  XI  à  Jacques  d'Armagnac,  puis 
confisquée  (1477);  fut  rendue  à  Louis  d'Armagnac, 
qu'  périt  en  1503;  fut  donnée  par  Louis  XII  à  son 
neveu  Gaston  de  Poix  en  échange  du  comté  de  Nar- 
ine (1507),  puis  par  François  I  à  un  fils  de  Lau- 
'^nt  le  Magnifique.  Julien  de  Médicis,  époux  de  sa 
tante  Phifîberte  de  Savoie  (1515);  resta  pendant 
ISO  ans  dans  la  maison  de  Savoie  ;  enfin  échut  en  1 666 
à  louis  XIV,  qui  en  fit  don  à  Philippe  d'Orléans,  son 
Wfe,dontla  postérité  l'a  gardée  jusqu'en  1789.  Auj. 
le  titre  de  duc  de  Nemours  est  porté  par  le  2*  fils  du 
ïoilom^Philippe.  Henri  III  conclut  à  Nemours  avec 
lo Ligueurs,  le  7  juillet  1585,  un  traité  par  lequel  il 
reconnaissait  la  Ligue,  révoquait  les  édits  de  tolé- 
noce  et  s'engageait  à  expulser  tous  les  Calvinistes. 

nvoffBs  (Algérie).  F.  djeiha-obazouat. 

IVQfOURS  (Jacq.  et  Louis,  ducs  de).  F.  armagnac. 

KEHOUBS  (Gaston  de  Foa,  duc  de).  F.  foix. 

l'Qiouis  (Jacq.  db  savoib,  duc  de  Genevois  et  de), 
ne  en  Champagne  en  1531 ,  m.  en  1585,  éuit  fils  de 
J^o-  de  Savoie  et  de  Charlotte  d'Orléans- Longueville. 
11  ie  distingua  au  siège  de  Lens  (1 552),  à  celui  de  Metz 
(1SS3),  puis  en  Flandre,  en  Italie  et  dans  les  deux  pre- 
mières guerres  de  religion  (1562  et  1567).  Il  passa  les 
18  dernières  années  de  sa  vie  dans  la  retraite  et  dans 
le  culte  des  lettres.  —  Son  2*  fils,  Henri I  de  Savoie,- 
n^âquisde  St-Sorlin,  puis  de  Nemours,  né  à  Paris 
^  1S72,  m.  en  1632,  conquit  le  marquisat  de  Sa- 
«wespour  le  duc  de  Savoie  en  1588,  fut  gouverneur 
^l^phiné  pour  les  Ligueurs  en  1591,  se  rallia  à 
«^  lY  dès  1594  et  se  signala  au  siège  d'Amiens 
Y^)'  n  épousa  la  fille  unique  du  duc  d'Aumale 
ï^^««-."- Charles,  fils  aîné  du  préc.,  joua  un  rôle  as- 
Kiactifaooa  la  Fronde  et  commanda  l'armée  des  prin- 
ce anc  le  duc  de  Beaufort,  son  beau-frère,  mais  il  se 
jwœliairec  ce  seigneur,  et  fut  tué  par  lui  en  duel, 
Iw2.  -Henri  II,  né  à  Paris  en  1625.  m.  en  1659, 
nit  oonioé  en  1651  àl'archevêché  de  Reims,  mab  ren- 
»3  daos  le  monde  à  la  mort  de  son  frère.  Sa  veuve, 
«ane  d'Orléans,  fille  du  duc  de  Longueville ,  fut  re- 
plie en  1694  souveraine  de  la  principauté  de  Neuf- 
r^^,  et  mourut  en  1707,  laissant  des  Mémoires, 
^i^més  ordinairement  avec  ceux  de  Retz  eide  Joly. 

flfiMROD,  fils  de  Chus  et  arrière-petit-fils  de  Cham, 


passe  pour  le  fondateur  de  Babylone.  Il  régnait  en  Ba- 
Dvlonie  en  même  temps  au'Assur  en  Assyrie.  Il  vint 
d%thiopie  en  Chaldée,  et  fut,  dit-on,  le  premier  roi  et 
le  premier  conquérant.  L'Ecriture  l'appelle  un  fort 
chasseur  devanùe Seigneur.  On  place  son  règne,  fort 
incertain  d'ailleurs,  vers  2640  ou  2230  av.  J.-C. 

NÊOGÉSARÊE,  auj.  Niksar,  anc.  v.  d'Asie-Mi< 
neure,  sur  l'Iris,  fut  au  iv*  s.  la  métropole  du  Pont 
Polémoniaque.  S.  Grégoire  le  Thaumaturge  y  naquit. 

NEODUNUM.  F.  noviodundm. 

NÊOGRAD  (comitatde),  prov.  de  Hongrie,  dans 
le  cercle  de  Presbourg,  entre  ceux  de  Sohl,  Peslh, 
et  Honth;  113  k.  sur  78;  220000  h.  Il  tire  son  nom 
d'un  ancien  bourg  de  1500  hab.,  avec  château  fort, 
mais  a  pour  ch.-l.  Balassa-Gyarmath. 

NEOMAGUS.  F.  noviomagus. 

NÊOMÉNIE  (c.-à-d.  nouveau  mois)»  fête  qui  se  cé- 
lébrait à  la  nouvelle  lune  en  Egypte,  en  Judée,  en 
Grèce  et  à  Rome.  En  Egypte,  on  conduisait  en  pompe 
l'animal  auquel  le  mois  était  consacré.  En  Grèce, 
on  sacrifiait  à  tous  les  dieux,  surtout  k  Apollon  ;  il  y 
avait  des  jeux  et  des  repas  en  commun,  dits  ^sn'tte^. 

NÊOPLATONISlfE  (c.-à-d.  nouveau  Platonisme)y 
philosophie  qui  se  développa  dans  Alexandrie,  et  qui 
eut  pour  caractère  de  fondre  avec  la  philosophie  de 
Platon  des  doctrines  mystiques  empruntées  à  l'Orient. 
Elle  donnait  une  réalité  chimérique  aux  idées  ou  no- 
tions abstraites  de  Platon,  prétendait  posséder  la 
connaissance  de  l'être  absolu  ou  Dieu,  dans  lequel 
elle  admettait  une  trinité  (l'Cfn,  V Intelligence  j  VAme 
du  monde) ,  et  ei^jeignait  à  ses  adeptes  les  moyens 
de  s'unir  avec  lui  ipa.TVextase.  Les  principaux  néopla- 
toniciens sont  AmmoniusSaccas,  Plotin,  Porphyre, 
Jamblique.  Proclus,  Julien  l'Apostat.  Après  Plotin, 
la  plupart  mrent  en  lutte  avec  le  Christianisme. 

NËOPTOLÈME,  fils  d'Achille.  F.  ptrrhus. 

NÊOPTOLÊirei,  roi  d'Êpire  (861  av.  J.-C),  fut  père 
de  la  fameuse  Olympias.  —  u,  usurpa  le  trône  en  l'ab- 
sence de  Pyrrhus  II ,  et  fut  mis  à  mort  par  ce  prince 
dès  qu'il  fut  de  retour,  en  295  av.  J.-C. 

NEPAL  ou  NÉPAVL,  roy.  d'Asie,  au  N.  de  l'Hin- 
doustan  anglais,  par  26"  20*-30"  20'  lat.  N.  et  77* 
40'-85*  40'  long.  E.,  entre  le  Kali  à  l'O. ,  le  Konki  à 
l'Ë.  et  le  Thibet  auN.  :  780  kil.  de  l'E.  àl'O.,  HOauplus 
de  S.  au  N.  ;  env.  2500000  h.  ;  capit.,  Katmanaou. 
Pays  montagneux,  sur  le  versant  S.  de  l'Himalaya, 
arrosé  par  la  Gogra ,  le  Rapti ,  le  Gandak ,  le  Bagmatti, 
etc.  Climat  tempéré.  Sol  très-fertile  dans  les  vallées: 
grains,  ananas^  oranges,  gingembre,  canne  à  sucre, 
coton,  fort  (racme  nutritive).  Elève  de  buffles,  chèvres 
et  moutons.  Fer,  cuivre,  ivoire,  bois  de  construction. 
Habitants  :  Hindous  ou  Mongols  ;  religion,  le  Brahma- 
nisme et  surtout  le  Bouddhisme.  —  Le  Népal  a  souvent 
changé  de  maîtres  ;  auj .  «quoique  indépenaaut  de  nom, 
il  est  sous  le  protectorat  de  TAngleterre.  Depuis  1814 
cette  puissance  entretient  un  résident  à  Katmandou. 

NEPER  (J.),  l'auteur  des  logarithmes.  F.  napier. 

NEPETUM,  auj.  iVept,  y.  de  l'Etrurie  anc,  au  S., 
entre  Véies  et  Faléries.  Prise  par  Totila,  roi  desOstro- 
goths,  mais  reprise  par  Narsès,  général  de  Justinien. 

NÉPHËLÉ,  l**  femme  d'Athamas.  V.  atbamas. 

NEPHTALI,  une  des  12  tribus  de  la  Judée,  ainsi 
nommée  du  6*  fils  de  Jacob,  était  la  plus  septent.  des 
tribus  en  deçà  du  Jourdain,  et  avait  pour  villes  prin- 
cipales Nephtali,  Asor,  Japhia,  Kédès,  Capharnaûm. 

NEPHTE  ou  NEPHTYS.  F.  NEPTÉ. 

NEPI,  Nepetum^  v.  de  l'Etat  ecclésiastique,  à  26  k. 
S.  E.  de  Viterbe  et  k  42  kil.  N.  0.  de  Rome;  2000  h. 
Èvêché  dit  aussi  de  Yiterbe-et-Sutri. 

NÊPOMUCÈNE  (s.  jean),  né  à  Népomuck,  bourg 
de  Bohême,  vers  1330,  était  chanoine  de  Prague  et 
aumônier  de  l'empereur  Wenceslas.  Ayant  refusé  de 
révéler  à  ce  prince  la  confession  de  l'impératrice 
Jeanne ,  soupçonnée  d'infidélité ,  il  fut  mis  à  la  tor- 
ture qu'il  sunit  héroïquement,  puis  fut  noyé  dans  la 
Moldau  (1 383) .  Benoît  XIII  le  canonisa  et  il  fut  adopté 
pour  patron  par  la  Bohême.  On  le  fête  le  16  mai. 

NÉPOS  (Flavius  Julius),  empereur  d'Occident  (47 4- 


NSRfi 


—  1338  — 


NBRO 


475).Tftma[uit  Glycêrius,  et  se  fit  proclamer  h  sa  place. 
U  adieta  la  paix  d'Euric,  roi  des  Visi^oths^  en  lui  cé- 
dant l'Auvergne  ;  se  laissa  battre  par  le patrice  Oreste, 
qui  donna  la  pourpre  à  son  propre  dis  Auffustule, 
et  s'enCuit  dans  la  Dalmatie ,  sa  patrie,  où  («lycérius 
le  fit  assassiner  cinq  ans  après. 

MâPOS  (G0RN£U0S).  K.  CORHJSLUZS  NÉP08. 

ICÊPOTiËN,  FUwùu  PopiUm  Nepotianui^  nefeii 
de  Constantin,  fut  consul  en  336,  prit  la  pourpre  en 
3^,  vainquit  Anieet,  préfet  du  prétoire  de  Ma^aace, 
noais  fut  battu  lui-même  23  jours  apràs  et  mis  i  mort 
par  Marcellin,  autre  général  de  Tusurpateur. 

XEPTUNE,  Jf^eptunut,  en  grec  PosMàn^  dieu  des 
mers,  fils  de  Saturne  et  dn  Rhée,  frère  de  Jupiter, 
de  Pluton  et  de  Junon,  époux  d*AmphUrite,  aidîa  Ju- 
piter à  détrôner  Saturne,  i  combattre  les  Titans  et  re- 
çut en  partage  l'emjMre  de  la  mer.  Dans  la  suite,  il 
se  ligua  avec  Apollon  pNir  renverser  Jupiter  lui- 
même:  ayant  écboué,  il  rut  dépouillé  pour  un  an  des 
attributs  de  la  divinité,  ainsi  qu'ApoUnn,  avec  lequel 
il  alla  bfttir  les  murs  de  Troie  pour  Laomédon.  Ce 
prince  ayant  refusé  le  salaire  ooawaii,  Neptone  «n- 
vo  va  un  monetre  marin  ravager  las  eûtes  de  ses  filats. 
C'est  aussi  Neptune  qui  suscita  le  monstre  marin 
d'Andromède  et  celui  qui  causa  la  mort  d'HJppolytie. 
Lors  do  la  fondation  d'Atbèoes,  Neptune  ojuxita  à 
Minerve  Thonneur  de  donner  son  nom  k  la  vule  :  il 
produisit  un  cbeval^  symbole  de  la  guerre,  mais  il 
fut  vaincu  par  Mianrve  qui  produisit  Tolivier,  symbole 
de  la  paix.  Dane  la  guerre  oa  Troie ,  il  prit  parti  pour 
les  Grecs,  ûndonne  A  Neptune,  entre  autres  fils,  Pé- 
liaset  Nélée,  Pbnrcus«tPolypbème,Otiis«t£piiialte, 
BœotnsetiieUea,  Ogygés,  etc.  C'est  ajuesi  de  lui  qu'on 
fait  naître  le  cheval  Pégase  et  le  bélier  A  toison  d'or. 
Les  anciens  le  représentent  sur  un  cbar  ta  forma  de 
conque,  que  trauient  des  dbevaax  marins,  entouré 
de  tritone  et  de  nymphes,  et  armé  d'un  tndent  On 
doit  A  Bméric  David  de  savantes  Meehêrcktt  tMf  Nep- 
tune ^  son  culu  ei  tet  monuments^  1839. 

NEPVEU  (Pierre) ,  arclutecte  du  xvi*  s.,  né  à  Biais, 
travailla  mus  Cbarks  Vin  et  Louis  XII  aux  châteaux 
d'Amhoise  et  de  Biais,  et  construisit  sous  François  1 
le  château  de  Chambord,  la  pius  basu  laontunent  de 
répoque. 

MBPvan  (le  P.  Francs)*  jésuite,  séen  1639  à  Saint- 
Malo,  m.  en  1706,  professa  avec  succÀsdansjtlufieufs 
coUéges  dm  son  ordre  et  fut  recteur  de  celui  de  ReiiF* 
nés.  11  a  laissé  plusiaurs  écrits  ascétiques,  aussi  re- 
marquables par  le  style  que  par  la  pureté  de  la  doc- 
trizM,  parmi  laaqueJb  on  estime  aunaot  VSiptii  dm 
Cbritummisme ,  17U0. 
NKRA,  riv.  d'Italie.  F.  HAA. 
N^LAG.  eh.-l.  d'arr.  (Lot^-Garonna),  sur  la  Baise, 
à  26  kil.  S.  0.  d'Agan,  7283  hab.  Trib.  de  l*-  insL  et 
de  commerce;  égHse  calviniste.  Châtaau  gothique, 
halle,  joli  pont,  belies  promenades.  Veirerte,  toile, 
chanvre.  Fin,  grains,  vins,  eauxnla-vie,  pAtés  en 
terrine  renommés.  ^Bieâ  que  située  dans  le  Condo- 
mois,  Nérac  était  la  capitale  du  duché  d'Albret.  Ga- 
•therina  de  Médicis  y  tint  en  1579,  avec  le  roi  de  Na- 
varre (depuis  Henri  IV),  des  conférences  d'où  jortit 
ia  traité  de  Flaix ,  qui  étendait  las  concessions  Xaittf 
aux  Calvinistes  par  le  traité  de  Poitiers.  Cette  villa 
se  révolta  aous  Louis  Xlil  et  fut  priée  par  H.  de 
Mayenne  en  1621  :  ses  fortifications  furent  raséas. 

MERBCHTDDA  ou  REVA,  fleuve  de  l'Inde  e«  deçà 
du  Gange,  naît  par  82-  4'  long.  K.  et  22-  54' laL  N., 
coule  à  1 0., arrose  les  prov.  de oaodouaua,  XAndaiclL, 
Malwa,  GAuuerat;  reçoit  laTaoura,  la  Baœ.la  Kounde, 
et  taaii)e  dans  le  goue  de  Cambaye  à  32  ail.  au-des- 
sous  de  Barotche  :  cours,  1X00  kil. 

BroiÉE,  Nereus,  dieu  marin,  fils  d'Océan  et  de  Té- 
thys  ou  de  Gbê  (la  Terre),  épousa  Doris  et  fut  père 
des  Néréides.  Comme  Protée,  il  avait  ledouUe  doo  de 
changer  souvent  de  forme  et  de  prédire  Tavenir.  On 
ISP'^'^^^  ^^^^  atavac  la  barbe  couleur  d'azur. 
mBiaiNUi,  déités  iniérieuret  de  la  mer,  fiUes  de 
ttérée  et  de  Dons,  étaient  au  nombre  de  50.  Elles  ai- 


daient les  manns  en  péril.  On  lea  représente  jaunes, 
belles,  parées  d*algues  et  de coquilU^,  et  groupèev 
autour  d'Amphitrite,  an  milieu  desTritûns. 

JEÎÉRI  (S.  phujppb)  ,  fondateur  de  la  congrégation 
de  roratoire  en  Italie,  né  à  Fbrence  en  1515,  m.  en 
1 595,  se  rendit  à  Rome  en  1533 ,  y  fit  ses  études  théolo 
giques,  puis  se  consacra  tout  entier  au  serv'ce  des  ma- 
laaesetaes  pèlerins.  Il  étaUit  à  Rome  en  1548  la  con- 
frérie de  la  Ste-Trinité,  destinée  à  procurer  des  se*» 
cours  aux  étrangers  que  la  dévûlion  amène  dana  Is 
capitale  du  monda  cnrétien,  et  fonda  peu  de  temps 
après  rhospica  des  Pèlerins.  Ayant  reçu  la«  ordres 
en  1551 ,  il  se  chargaa  du  soin  d'instruire  las  en- 
I  fants,  s'associa  dans  ce  but  quelques  Jeûnas  ecclé- 
siastiques ,  qui  furent  nommés  Oratorieru ,  parce 
qu'ils  sa  plaçaient  devant  l'église  pour  appeler  le 
peuple  à  la  prière;  tt  en  foima  bientôt  une  congré- 
gation, et  leur  donna  des  statuts  gai  furent  approu- 
vés par  le  papa  Croire  Xin  en  i575.  On  a  de  lui 
des  Lettres  t  PadouQ^751,  des  poésies^  et  quelques 
écrits  ascétiqnes.  On  nionnre  la  26  mai.  L*almé  Bayle 
a  donné  sa  tie^  1859. 

NÉni  ^Antoine) ,  chimiste  florentin  du  zri*  siècle , 
est  un  aes  premiers  gui  aient  écrit  sur  l'art  du  ver- 
rier. Son  ilrte  ottrarui«  po&me  italien  en  7  chants 
(Florence*  1612),  aété  traduit  en  latin^  en  anglais, 
en  allemand  et  en  français. 

NÊRIGUSSOR,roi  de  Babylone  (56Û-556av.  J.-C), 
assassina  son  beau  frère  Evilmérodac  et  périt  dans 
une  bataille  contre  Cyrus.  Plusieurs  des  monuments 
récemment  découvarts  portent  son  nom. 

NÊRIGOIÎ,  nom  ancien  de  la  Norvège. 

NÊRIS,  Àqua  Sera,  bourg  de  France  (Allier),  & 
8  bl.  S.  £.  da  Manlhicon;  2(X)0  hab.  Eaux  therma- 
les déjà  renommées  chez  las  Romains,  qui  y  fondè- 
rent une  vilia  assez  importante.  Ces  eaux,  classées 
comme  carho-sul&tées,  sont  efficaces  contre  les  ma- 
ladies nenrausas  et  rhumatismales.  Ruines  aux  en- 
virons, houille. 

MÉKON  (CL  cuLumns),  général  romain,  lieutenant 
de  liarcellus  en  216  av.  J.-C.  ,  fut  envoyé  en  Es^ 
gna  après  la  mort  des  deux  Scipions  r2l2).  et  laissa 
âchappar  Asdrubal  enfermé  dans  le  dénié  des  Pierres 
Noires; fut  consul  (207)  avec  Livius  Salloator,  son 
ennemi  mortel,  et,  comme  son  collègue,  oublia  tout 
ressentiment  personnel  pour  agir  da  connert  avec 
lui  contre  ias  Carthaginois;  défît  Annibal  près  de 
Grumentum,  puis,  Uii  laissant  croire  qull  était  en- 
core campé  an  face  da  lui  en  l4icanie,  alla  joindre 
son  collègue  et  battit  avac  lui  sur  les  bords  du  Mê- 
taure  Asorubal  qui  amenait  des  renfort»  à  son  frère. 
Asdrubal  a  y  ant  été  tué  dans  la  combat,  Néron  retourna 
prompteoent  en  Lucanie  et  fit  jeter  la  têta  du  géné- 
Esl  ennemi  dans  las  retranchaments  carthaginois, 
apprenant  ainsi  A  Annibal  que  tout  espoir  était  perdu 
pour  lui.  Il  fut  nommé  censeur  six  ans  après. 

27£Ro:i  (Tib.  Gfjiunius),  1"  mari  de  IJvie  et  père 
de  Ti))ère,  servit  sous  Câsar  en  qualité  de  questeur 
(47  av«  i.-C.)  ;  prit  parti,  après  la  mort  du  dictateur, 
pour  Brutus  et  Caastus;  fut  foroé  de  s*enfuir  en  Si- 
cile, où  les  hauteurs  dn  jeune  Pompée  le  détachè- 
rent du  parti  républicain,  et  revint  Inentût  à  Rome. 
Octava  s'étaot  épria  de  sa  femme  Livie,  il  consentit 
à  la  lui  céder  :  oevenu  empereur.  Octave  adopta  Ti- 
hère,  fils  de  Tib.  Néron^  ainsi  que  l'enfant  dont  lirte 
était  eneeiute  et  qui  fui  nommé  Drusua. 

HÉRon ,  ùwMiiMs  Chudius  Nerm,  h*  empereur  ro- 
main,  mk  k  Antium  l'an  37  da  J.-C.,  était  fils  de  Do- 
miijus  i£neirbarbuset  d'Agrippine,  la  fille  de  GernUr 
oictts.  Grâae  aux  intrigues  de  sa  mère,  devenue 
Tépouse  de  Claude,  U  fut  adopté  par  ce  prince,  qui 
déshérita  pour  lui  son  fils  Briianmcus,ledé6igQapour 
son  successeur,  et  lui  donna  la  main  de  sa  fille  Octa- 
viB.  Il  eut  pour  précepteurs  Burrbus  et  Sénèque.  Il 
fut,  A  la  mort  de  C^mide,  reconnu  empereui^  <54)* 
Dans  les  ctoq  premières  années  de  son  règne,  il  affecta 
ou  montra  beaucoup  de  donneur,  et  laissa  samére  ré- 
gner sous  son  nom;  mais  bientôt  il  devint  cruel  et  dé- 


NEBV 


—  1339  — 


NBS8 


banefaé,  s'entoura  de  courtisaBes,  éloigna  delà  oonr 
ifrippiae,  «ty^eomme  êUe  menaçait  de  faire  rendre 
)e  irdae  au  jeune  BritaDmcuB,  fit  em|>oiaoBDer  oe 
prinot  (ï»5);'paM  ii  feignit  une  réconciliatioa  avec 
i^ppine,  et,  a^rèa  avoir  tenté  de  la  Ikire  périr  dans 
11M  prooMoade  sur  mer,  la  fit  asBassiaer  par  un  de 
tes  affiucAMs.  S^abandonoant  dès  lors  sans  centrainte 
is66  gonftle,  il  aippefie  autour  de  lui  des  histrions, 
dei  paotonoiaes  ,  prend  part  à  leurs  jeux ,  conduit 
n  persDoœ  des  ebars  dans  le  cir^e,  danse  et  joue 
ée  u  flûte  en  plein  tkéAtre,  et  se  livre  en  public  aux 
désordres  les  plus  infimes.  U  répudia  et  mit  à  mort 
Oetivie,  larsomlaça  par  Poppée,  que,  bientôt,  dans 
on  accès  de  colère,  il  tua  d'un  coup  de  pied^  assista 
de  hautd'uac  tour,  en  chantant  un  poëme  qu'il  anrait 
composé  sur  l'embrasement  de  Troie,  à  un  incendie 
immense  qui  déwon  la  plus  grande  partie  de  Home, 
fvi  accusé  d'oB  être  S'anlevr,  rejeta  raoousatiett  sur 
ies  Chrétiens  et  les  fit  ]^rir  dans  d'atroces  tortures 
(64).  Q  déjoua  une  conspiration  tramée  contre  lui  par 
PisoQ,  et  en  prit  prétexte  pour  IMre  périr  dans  les 
supplkfts,  wàn  Pisoa,  Sénè^e,  Lucaîn,  Pétrone, 
Tbraaéas,  Ceitelon,  et  bsaueoii^  d'autres  personnages 
eoDsidérablei  (€b).  Il  fit  ensuite  «n  i«yage  en  Grèce 
pour  s'y  ftire  adonrer  oomme  moaicien  et  comme 
poète,  et  j  recueillit  1800«e«ronoes  (66>;  mais  bien- 
tel,  ij  rit  se  soulofer  contre  Uû  en  Gaule  Vindez^ 
^ù  (ut  battu  par  ses  lieutenants  (67),  en  £spagne. 
Galba,  que  les  préttoriens  proclamèrent  empereur. 
DMaré  par  le  sénat  enoean  public,  il  s'enfuit  dans 
ns  giette  pour  s'y  cacher;  sur  le  point  d'être  at* 
teiot,  tl  tenta  de  se  donner  la  mort,  mais,  n'ayant 
pas  eu  la  force  de  se  poignarder,  il  se  fit  pousser  la 
JBtîBptr  Ëpapbredite, son  secrétaire  (66).  U  mourut, 
di^Mi,  en  s'écriaat  :  «  Qu^l  grand  artiste  est  pesdu 
pour  le  monde  1  *  Atoc  lui  s'éteignit  la  maison  des 
Céstn.  Néron  est  resté  le  type  de  la  cruauté  et  de 
liafamie;  cependant  soa  règne ,  qui  à  ^intérieur  ne 
présente  qu'une  série  de  crimes,  compte  quelques 
événements  heureux  à  l'extérieur  :  Suetonius  PauU- 
m»  comprime  la  rért^te  de  Boadieée  dans  la  Grando- 
Bretsgne  (61);  Corbulon  repousse  les  Parthes;  Tes- 
paôea  réprime  la  Judée  révoltée  (67);  la  Giltcie  est 
réunie  à  rempire.  La  Vie  de  Nérûn  a  été  écrite  par 
Svètone  :  Tactte ,  dans  ses  Annales ,  a  raconté  et  stig- 
matisé étequemment  ce  règne  odieux. 

HÊIOIIBE,  ch.4.  de  cant.  (Loire^,  à  33  kil.  5.  E. 
deBoanoe;  1240  bab.  Patrie  du  P.  Gotton. 

JVAKNraes ,  ch.-l.  de  cuit.  (Cher),  à  42  kil.  N. 
t.  de  5t-Amand;  2506  bab. 

IfEBONIS  roRUM ,  T.  de  Gaule,  auj.  Forealauier. 

JfEÊSËR  (5.),  prélat  arménien,  de  la  famille  des 
Arsaeiijes,  était  arriére-petit-fib  de  S.  Grégoire  IH- 
loffiioateur.  Elu  k  Funanimité  patriarche  de  sa  na- 
tien  en  964,  il  restaura  les  institutions  créées  par 
s^  prédécesseurs  et  couYrit  l'Arménie  d'hospices, 
il  mourut  en  38S ,  empoisonné  par  ordre  du  rei  d' Ar- 
ménie, à  qui  il  avait  reproché  ses  désordres.  —  Un 
«ttre  Mersés,  dit  Glaletxi,  qui  vivait  au  zii*  s.,  fût 
naù  patriarche.  Il  composa  une  Bût  de  f  Arménie 
en  vers.  Ses  OBtfvret  eompiètes  ont  été  traduites  en 
Ittin  par  i.  Cappdjetti,  Venise,  1633. 

HEÎrrGHlHSK ,  V.  de  la  Russie  d'Asie  (Irkoutsà), 
c^-l.  de  cercle.  Si  1100  k.  E.  d^rkoutsk;  3000  h.  An- 
^Kue  étape  des  caravanes  se  rendant  en  Chine, 
^fomeree  de  peUeteries.  Mines  d'argent,  d'or,  de 
2[|^^tur«,  d'étain  et  de  plomb,  auxquelles  la  couronne 

wt  travailler  les  concamnés  à  mort  dont  la  peine  a 
été  eommuée.  il  fot  signé  k  Nertchinsk  en  1&80  un 
^^^^  de  commerce  entre  la  Russie  et  la  Chine. 

nsiTA.  jr.  Coccetiir  Xerva^  empereur  romain, 
Bé  fantt  à  Naroia,  m.  en  98,  était  petit-fils  de  Coc- 
ceius  Rerva^  qui  se  laissa  mourir  de  faim  sous  Ti- 
hire,  et  avait  pour  père  un  jurisconsulte  qui  fit  école 
et  dont  les  disciples  se  nommèrent  Coccélens.  Il  fut 
procUxné  en  96,  après  Domitien.  Son  règne,  qui  ne 
wa  que  deux  ans,  fit  contraste  avec  celui  die  son 
prédécesseur,  par  la  simplicité,  la  modération  et  la 


f 


justice.  Il  consultait  le  sénat  sur  toutes  les  affaires. 
Se  sentant  trop  Ihible  pour  suppoiler  le  poids  de 
l'empire ,  il  adopta  Trajan ,  qui  fut  son  successeur. 

KEEVICANDS  tractos»  partie  orientale  de  la  Man- 
che, qui  baignait  les  o<Hes  du  pays  des  Nerviens. 

NERVIENS,  NervU,  peuple  de  la  Gaule,  en  Bel- 
i<fu6  2«,  au  N.,  entre  les  Jfenaptt  et  les  Atrebates  à 
.'0. .  les  Merini  à  l'E.,  les  Ter em«nidt(t  et  les  Rémi  au 
S. ,  oiâMtait  le  long  des  c6tes  du  Nervicantis  traetus 
(Manche),  et  avût  peur  villes  principales  Comerocvm 
(Cambray),  fitmacttm  (Tournay)  et  Bagacum  (Bavay). 
Leur  pays  correspond  à  la  partie  E.  du  dép.  du  Monl, 
et  à  une  partie  des  provinces  belges  de  Flandre,  de 
Hainaut  et  de  Brabaîit.—  César  les  représente  comme 
le  peuplade  Belgique  le  plus  hostile  k  la  civilisation 
romaine.  Sooihs  avec  peine,  lors  de  la  pacification 
générale  de  la  Gaule,  ils  reçureat  le  titre  et  les  pri» 
vlléges  de  peitple  litire, 

IVEKWINMS,  Neervnndenf  yme  deBelgique  (Liège), 
à  36  kil.  N.  0.  de  Liège,  à  24  kil.  S.  £.  de  Leuvain; 
300  h.  :  est  fameux  par  les  victoires  du  maréchal  de 
Uixemnoorg  sur  Guillaume  in,  29  juillet  1693,  et 
du  prince  de  Cobonrg  sur  Dumouriez,  18  mars  1793. 

NES1£,  eh.-l.  de  c.  (Somme),  k  20  kil.  S.  de  Pé- 
ronne  :  2 136  bab.  Sucre  de  betterave,  huiles  de  colza 
ettfcBtHette,  moutarde.  Ancienne  seigneurie,  qiu  don- 
nait son  nom  k  une  branche  de  la  maison  de  Mailly. 
Elle  futéri(^ée  en  comté  en  1466  et  en  marquisat  en 
1545  :  c'était,  pour  le  nombre  des  fiefs,  le  premier 
marguietU  de  France. 

MBSLB  (Tour  de),  anc.  tour  de  fencehite  de  Pans, 
était  sur  ht  r.  g«  de  la  Seine,  en  face  du  Louvre,  et 
formait  «ne  des  défenses  de  la  capitale  :  elle  servait, 
avec  La  tour  du  Louvre,  k  harrerta  ritièreau  moyen 
de  chaînes  tendues  dePune  à  l'autre.  Construite  par 
les  seigneurs  de  Nesle,  vendue  en  1^08  à  Philippe  le 
Bel ,  eue  devint  depuis  la  propriété  de  Jeanne  de  Bour- 

f;ogne,épousedePhilip{HeleLong,  qui  en  fit,  dit-on^ 
e  théâtre  des  orgies  auxquelles  elle  se  livrait,  ainsi 
que  sa  belle-sœur,  Marguerite  de  Bourgogne*  orgies 
qui  ont  Iburni  k  M.  Al.  Dumas  le  sujet  cTun  drame 
populaire,  la  Tour  de  Nexle.  Elle  fut  démolie  en  1663, 
pour  faire  place  au  collège  Mazarin,  auj.  l'Institut. 

BnsSSCLSODB  (Ch.  Robert,  comte  de),  diplomate 
russe,  né  vers  1780  k  Lisbonne,  où  son  père  était  amr 
bassadeirr  de  Russie,  m.  en  1862,  sortait  d'une  no- 
ble famille  saxonne.  Conseiller  d'ambassade  k  Paris 
en  1807,  il  révâa  k  Tempereur  Alexandre  les  arme- 
ments secrets  que  faisait  Napoléon  et  gagna  par  Ik 
sa  confiance.  Tl  prit  part  k  toutes  les  grandes  négo- 
ciations de  l'époque,  signa  eu  1814  le  traité  de  Chau* 
mont,  négocia  avec  Marmont  la  reddition  de  Paris, 
siégea  aux  congrès  d'Ait-Ia-Ghapelle,  de  Troppau, 
de  Laybach,  de  Vérone,  devint  en  1821  ministre  des 
affaires  étrangères  et  fut  l'un  des  agents  les  pi  us  zé- 
lés de  la  Ste- Alliance  et  de  la  politi9ue  de  compres- 
sion. U  conclut  les  traités  d'Aadrmople  (1829)  et 
d'Unkiar-Skélessi  (1833) ,  qui  mettaient  la  Turquie  k 
la  merci  de  la  Russie.  C'est  aussi  lui  qui  fit  conclure 
le  traité  du  15  mars  1840,  qui  écartait  la  France  du 
concert  européen.  Lors  de  la  guerre  d'Orient,  il 
montra  les  dispositions  Us  plus  conciliantes  et  pré- 
para la  paix  de  Paris  (1856).  Kesselrode  représentais 
en  Russie  le  parti  allemand ,  opposé  au  parti  russe 
que  personnifiait  le  prince  Menzikofl'. 

KBSSIK-KHAN,  souverain  et  législateur  du  Bé- 
loutchisun,  né  vers  1710,  m.  en  1795,  suivit  Nadir 
dans  llnde  et  s'y  fit  une  réputation  de  bravoure; 
détrOna  et  tua  son  frère  HadJi- Mohammed,  khan 
des  Béloutchis,  qui  s'était  rendu  odieux  k  ses  sujets 
et  fut  proclamé  en  sa  place  ;  rétablil  J'ocdre  dans 
le  pays,  fit  d'utiles  règlemenls,  favorisa  le  com- 
merce, se  rendit  indépendant  de  la  sujemiiieté  du 
Kaboul,  et  agrandit  le  Béloutehistan. 

NESSUS,  centaure  qui,  après  avoir  transporté  Dé- 
ianire.  femme  d'Henïiile,  au  delà  de  TAchèloiis,  vou- 
lut l'enlever.  Hercule  le  tua  en  le  perçant  d'une  flè« 
Iche  trempée  dans  le  sangderhydredeLeme.  Nessus 


NEUB 


—  1340  — 


NEUF 


donna  en  mourant  sa  tunique  k  Déjanire,  comme 
un  philtre  oui  pouvait  lui  ramener  son  mari ,  s'il 
devenait  inndèle  ;  cette  tunigue,  imprégnée  de  sang 
empoisonné  y  causa  la  mort  au  héros.  V.  hercule. 

NESTIER,  ch.-l.  de  c.  (H.-Pyrénées) ,  à  33  kii.  E. 
de  Bagnères  de  Bigorre  ;  600  hab. 

NESTOR»  le  dernier  des  doftze  fils  de  Nélée ,  roi  de  | 
Pylos,  et  de  Ghloris,  échappa  seul  de  toute  sa  mai-  . 
son  aux  coups  d'Hercule,  qui  lui  laissa  le  royaume  I 
de  son  père.  Il  assista  au  combat  des  lApithes  et  des  ' 
Centaures  et  à  l'expédition  des  Argonautes.  Dans  sa 
vieillesse  et  bien  qu'ayant  déjà  vécu,  suivant  Homère, 
trois  âges  d'homme,  il  donna  aux  rois  Grecs  l'exem- 
ple du  départ  pour  le  siège  de  Troie  et  y  conduisit  le 
contingent  de  Pylos  et  de  Messène;  il  se  signala  sur- 
tout dans  les  conseils.  Ayant  perdii  dans  un  combat 
'  son  fils  Aotiloque,  il  revint  à  Pylos.  Nestor  est  célè- 
bre chez  les  poètes  par  sa  sagesse  et  son  éloquence. 

NESTOR,  le  plus  ancien  historien  russe,  né  en  1056, 
m.  en  1106,  était  un  moine  de  Kiev.  Son  ouvrage  prin- 
cipal est  une  Chronique  qui  va  de  862  à  11 16,  et  qui 
a  été  continuée  depuis  jusqu'à  1203  :  c'est  la  source  la 
plus  précieuse  de  l'histoire  primitive  des  Slaves.  Elle 
a  été  publiée  à  St-Pétersbourg  en  1767.  d'après  un 
Ms.trouvé  en  1716  à  Kœnigsberg  par  Pierre  le  Grand, 
trad.  en  allem.  parSchrceser,  Gœtt.,  1802-9,  et  en 
franc,  par  Louis  Paris,  1834.  Elle  a  été  publiée  en 
russe  et  latin  à  Vienne  en  1860  par  Miklosich. 

NESTORIANISME,  hérésie  qui  consistait  à  soute- 
nir qu'il  y  a  en  J.-C,  non-seulement  deux  natures, 
mais  deux  personnes,  eut  pour  premier  auteur  Théo- 
dore de  Mopsueste,  mais  fut  surtout  répandue,  vers 
428 ,  par  Nestorius,  disciple  de  cet  hérésiarque.  Con- 
damnée par  plusieurs  conciles  (431 ,  451 ,  553) ,  elle 
conserva  néanmoins  de  nombreux  partisans,  surtout 
en  Chaldée.  EUe  subsiste  encore  en  Perse,  en  Tur- 
auie  près  de  Mossoul,  et  dans  quelques  parties  de 
1  Inde,  où  les  Nestoriens prirent  le  nom  de  Chrétiens 
de  S.  Thomas,  VHistoire  du  Nestorianisme  a  été 
écrite  par  le  P.  Doucio,  1698. 

NESTORIUS,  hérésiarque,  né  à  Germanica,  en  Sy- 
rie, m.  vers  439;  fut  nomme  par  Théodose  le  Jeune 
patriarche  de  Constantinople  (428);  combattit  les 
Ariens  et  les  Novatiens ,  mais  prêcha  lui-même  une 
hérésie  nouvelle  (F.  nestorianisme)  et  fut  déposé  par 
le  concile  général  d'Ëphèse  (431),  et  banni.  Il  alla 
mourir  dants  une  oasis  de  la  Libye.  Ses  écrits  furent 
brûlés  par  ordre  de  Théodose  U.  On  a  de  lui  quelques 
Homéltes  et  des  Lettres. 

NESTUS,  Karasou,  riv.  de  Tanc.  Thrace,  séparait 
ce  pays  de  la  Macédoine  et  se  jetait  dans  la  mer  £gée. 

NETHE,  nom  commun  à  2  riv.  de  Belgique  :  la 
Grande-Nèthe,  qui  prend  sa  source  dans  le  Limbourg, 
et  la  Petite-Nèthe,  dans  le  Bra]>ant  septentrional; 
elles  s'unissent  près  de  Lierre  (dans  la  prov.  d'An- 
vers), et  tombent  à  Rumpst  dans  la  Rupel,  après  un 
cours  de  15  kil.  depuis  leur  réunion.  —  Elles  avaient 
donné  leur  nom  au  dép.  français  des  Deux-Nèthes, 
qui  fut  formé  en  1801 ,  d'une  partie  du  Brabant  sep- 
tentrional, du  marquisat  d'Anvers  et  de  la  seigneu- 
riede  Mali  nés,  et  qui  avait  pourctt-l.  Anvers. 


port  sur  la  Méditerranée.  On  voit  sous  les  eaux  de  la 
mer  les  ruines  d'un  temple  de  Neptune,  quia  donné 
son  nom  à  ce  lieu. 

NEU,  préfixe  d'un  grand  nombre  de  noms  géogra- 
phiques allemands,  veut  dire  neuf,  nouveau.  Pour 
les  noms  commençant  ainsi  qui  ne  se  trouveraient 
pas  ci-après,  V.  le  mot  qui  suit. 

NEUBOURO,  V.  de  Bavière  (cercle  de  Souabe-et- 
Neubourg),  à  47  kil.  N.  N.  E.  d'Augsbourg,  sur  la 
r.  dr.du  Danube;  7000  hab.  Trib.  d'appel,  gymnase, 
hOpital  j  château  royal.  Ville  jadis  forte,  souvent  prise 
et  reprise  :  en  1623,  par  Tilly  à  la  tète  des  Bavarois; 
en  1744,  par  les  Autrichiens.  —  Neubourg  était  jadis 
le  ch.-l.  d'un  comté  palatin,  qui  plus  tard  devint 


principauté.  Cette  principauté,  bornée  à  1*0.  et  au 
N.  par  le  Palatinat,  à  l'E.  par  la  Bavière,  au  S.  par 
la  Souabe,  était  comprise  dans  le  cercle  de  Bavière 
et  le  Haut- Palatinat.  Après  avoir  longtemps  appar- 
tenu à  diverses  branches  de  la  maison  de  Wittelskach, 
elle  devint  en  1614  la  possession  d'un  rameau  parti- 
culier en  la  personne  de  Wolfgaog  Guillaume,  connu 
dans  l'histoire  de  la  succession  de  Juliers  souslenom 
de  comte  palatin  de  Neubourg.  En  1742,  ce  rameau 
s'étant  éteint,  la  principauté  de  Neubourg  fut  réunie 
avec  les  autres  possessions  palatines  par  Charles- 
Théodore,  comte  palatin,  du  rameau  de  Neubourg- 
Sulzbach  (et  depuis  électeur  de  Bavière,  1777).  Eue 
passa  en  1799  à  la  maison  des  Deux-Ponts,  fut  réunie 
en  1802  à  l'électorat  de  Salzbourg,  et  revint  définiti- 
vement à  la  Bavière  en  1810. 

NEUBOURO  (Le),  ch.-L  de  c.  (Eure),  à  23  kil.  S.  O. 
de  Louviers;  2567 hab.  Molletons,  basins,  siamoises; 
grains,  laines,  bestiaux.  Ruines  d'un  ancien  châ- 
teau. Patrie  de  Dupont  de  l'Eure. 

NKUF-BRISACH,  v.  de  France.  F.  brisach. 

NEUFCHATEAU,  ch.-l.  d'arr.  (Vosses),  à  65  kil. 
N.  0.  d'Ëpinal,  sur  le  Mouzon:  3623  nab.  Trib.  de 
1'*  inst.  ;  collège,  bibliothèque;  hôpitaL  Draps,  mol- 
letons, cotons;  grains,  vins,  bois,  fer,  etc. 

NEUFCHATEAU  (François  de).  F.  fhançois. 

NEUFCHATEL,  ch.-l.  de  cant.  (Aisne),  au  con- 
fluent de  l'Aisne  et  de  la  Retourne,  à  33  kil.  S.  £. 
de  Laon;  885  hab.  Marché  aux  grains. 

NEapCHATfL-EN-BRAT.  ch.-l.  d'arr.  (S'ine-Inf.), 
près  de  la  Béthune,  à  40'kil.  N.  E.  de  Rouen;  3564 
nab.  Trib.  de  1'*  inst.  et  de  commerce,  bibliothèque. 
Fromages  blancs  renommés,  beurre,  farine,  vins, 
eau-de-vie.  Chapeaux,  siamoises  et  verreries. — Ane. 
capitale  du  pays  de  Bray :  ville  jadis  forte ,  déman- 
telée en  1596.  Elle  s'appelait  autrefois  Driencourt^ 
elle  a  reçu  son  nom  actuel  d'un  château  qu'y  fit 
construire  Henri  I,  roi  d'Angleterre,  au  xii*  siècle. 

neufchAtbl,  Neuenburg  en  allemand ,  Neocomum, 
Novicastrum,  Noviburgumt  en  latin,  v.  de  Suisse, 
ch.-L  du  canton  de  Neufch&ted,  au  pied  du  Jura  et 
à  l'embouchure  du  Seyon  dans  le  lac  de  Neufchâtel; 
8000  hab.  Siège  du  gouvt  cantonnai.  Ëcole  normale 
supérieure,  collège.  Cathédrale  gothique,  hôtel  de 
ville,  bel  hdpital,  mdle,  promenade,  bibliothèques, 
cabinet  d'histoire  naturelle,  etc.  Papiers^  dentelles, 
horlogeries,  chapeaux  de  paille ,  distilleries. — Neuf- 
chàtei  n'était  iaais  qu'une  abliaye.  L'empereur  Con- 
rad II  fonda  la  ville  vers  1034.  Elle  eut  à  souffrir 
de  grands  incendies  en  1248,  t269, 1450, 1714,  1750, 
et  fut  plusieurs  fois  inondée  par  le  Seyon. 

NEUFCHATEL  (Cantoude),  canton  suisse,  entre  ceux 
de  Berne  au  N.  £. ,  de  Yaud  au  S. ,  est  boriaé  au  S. 
£.  par  Je  lac  de  Neufchàtel  et  à  l'O.  par  la  France  ; 
54  kil.  sur  10  à  18:  71000  hab. ,  dont  2200  catholi- 
ques; ch.-L,  NeufchÂtel;  autres  villes  :  La-Chaux-de- 
Fonds,LeLocle,Motiers-Travers.  On  y  parlesurtout  le 
français.  Mont,  détachées  du  Jura:  climat  varié , 
mais  froid;  sol  peu  fertile  en  général,  mais  très-bien 
cultivé^  forêts,  pâturages^,  vins  fins;  fromages,  dits 
de  Gruyère.  Fer,  gypse,  asphalte,  marne,  etc. ^  eaux 
ferrugineuses.  Industrie  très-active  :  horlogerie  re- 
nommée, tissus  de  coton,  dentelles,  toiles  peintes; 
pèche  et  navigation  sur  le  lac  de  Neufchàtel.  —  Ce 
canton  fut  d'abord  une  seigneurie,  puis  un  comté, 
enfin  une  principauté,  à  laquelle  fut  annexé  en  1579 
le  comté  oie  Valiangin.  Ulric  de  Fénis ,  qui  vivait 
vers  1032,  est  le  premier  seigneur  connu  de  Neuf- 
chfttel  :  il  devait  son  fief  à  Rodolphe  ni.  dernier  roi 
de  Bourgogne.  Sa  postérité  mâle  le  posséda  jusqu'en 
1373.  Apres  être  entré  dans  diverses  maisons  par 
suite  de  mariages,  Neufchâtel  échut  en  1503  à  la 
maison  d'Orléans-Longuevilie,  qui  s'éteignit  en  1707. 
Frédéric  I,  roi  de  Prusse,  se  le  fit  céder  alors  et  une 
décision  de  la  cour  souveraine  d^  Neufchâtel  lui  en  as- 
sura la  possession,  malgré  l'opposition  de  la  France; 
la  paix  d'Utrecht  (1713)  le  lui  garantit  En  1806,  Na- 
poléon se  fit  céder  ce  pays  par  la  Prusse  et  le  donna 


NEDS 


—  1341  — 


NEDS 


ta  ouréchal  Berthier,  qui  prit  de  là  le  titre  de  prince 
de  MiufchdteL  En  1814,  il  retourna  à  la  Prusse, 
tout  en  étant  compris  dans  les  cantons  suisses.  Il 
se  rendit  indôpenaant  de  la  Prusse  en  1848,  ce  qui 
faillit  allumer  la  guerre  ;  cependant  son  indépen- 
dance fut  reconnue  en  1857  par  le  roi  de  Prusse, 
grice  à  la  médiation  de  la  France. 

ieotchAtbl  (Lac  de),  dit  quelquefois  lac  d^Yver- 
dm,  entre  les  cantons  de  Neufch&tel  (qu'il  borne  à 
11.),  Vaud,  Berne,  et  Fri bourg,  a  30  kII.  sur  8  et 
baigne  les  villes  de  NeufcbAtel,  Granson  et  Yverdun. 
11  est  tiès-poisaonneui  et  offre  des  sites  cbarmants. 
.  NEDBUIUS ,  village  de  TAutricbe  propre  (cercle  in- 
férieur de  Wienerwald),  près  et  au  S.  0.  de  Vienne. 
Superbe  manufacture  de  glaces. 

NEUHAUSEL,  ▼.  de  Hongrie,  comitat  et  à  37  kil. 
S.  de  Neitra,  sur  la  Neitra;  6700  bab.  Prise  par  les 
Turcs  en  16fi3,  reprise  par  les  Impériaux  en  1686, 
démantelée  en  17*24. 

NKUHOF  (Théodore,  baron  de),  célèbre  aventu- 
rier, né  à  Metz  vers  1690,  m.  en  1756,  fut  d'abord 
page  de  ladacbesse  d'Orléans,  puis  lieutenant,  passa 
au  serrice  de  la  Suède,  et  fut  employé  par  le  baron  de 
Gœrtz dans  one  tentative  de  restauration  des  Stuarts. 
De  retour  en  France,  il  spécula  sur  les  effets  de  Law, 
mais  ae  ût  que  des  dettes  :  il  prit  la  fuite,  erra  long- 
temps, et  finit  par  se  faire  nommer  résident  de  l'emp. 
CJurJes  VI  à  Florence.  S'étant  rendu  en  Corse,  il  sut 
persuader  aux  habitants,  révoltés  contre  Gènes  ^  qu'il 
pounit  intéresser  à  leur  cause  de  grandes  puissan- 
ces, et  se  fit  proclamer  rot  sous  le  nom  de  Théodore  I 
(15  avril  1736):  mais  il  fut  forcé  de  s'enfuir  au  bout  de 
nuit  mois.  Il  fit  en  1738  et  1742,  mais  sans  succès, 
quelaues  eflbrts  pour  reconquérir  l'tle,  et  se  retira  à 
ûoores.  Atteint  dans  cette  ville  par  ses  créanciers, 
ii  fut  retenu  sept  ans  en  prison. 

HEUILLÊ-PONT-PIERRE ,  ch.-l.  de  cant.  (Indre- 
et-Loire)  .  à21  kil.  N.  E.  de  Tours;  1538  hab. 

NEUILLT,  ch.-l.  de  cant.  (Seine),  sur  la  Seine, 
rdr.,aux  portes  de  Paris,  auN.  0.,  attenant  au  bois 
de  Boulogne;  13  216  hab.  Beau  pont  de  pierre  (con- 
^tpar  Peronet),  anc.  ch&teau  royal,  résiaence 
de  Louis-Philippe;  dévasté  en  1848,  puis  morcelé  et 
Teodu.  Distilleries,  ndffioeries,  faïenceries,  produits 
chimiques.  —  Neuilly'doit  son  origine  à  un  port  jadis 
Situé  SUT  l'emplacement  actuel  du  pont,  et  qu'on  a.p' 
pelait  Poriiit  de  Itiph'aco  ou  LiUliacum,  d'où  est  venu, 
par  corruption,  le  nom  moderne.  En  1815  il  y  eut  au 
pont  de  Neuilly  de  très-vifs  engagements  avec  les  An- 
^'ais.  Le  roi  Louis-Philippe,  après  son  abdication, 
prit  le  litre  de  comte  de  Neuilly. 

Quatre  antres  Neuilly  sont  ch.-l.  de  cant. ,  savoir  : 
l' ffttnUff'm-Thelle  (Oise),  à  22  kil.  0.  de  Senlis; 
906  hab.;  -2*  N.'leRéal  (Allier),  à  17  kil.  S.  E.  de 
ïouliiis;  1449  hab.  ;  -  3*  N.'Ut-Langret  ou  N.-VÉ- 
f^9Me(Hte-Mame),  à  15k.N.  E.deLangres;  1174h.; 
-4-  S.^St'Front  (Aisne),  à  13  kiL  N.  0.  de  Château- 
Thierry;  1730  hab. 

JJCMANN  (Gaspard),  pasteur  et  professeur  de 
l^Iogie  et  d'hébreu,  né  à  Breslau  en  1648,  m.  en 
l'u,  avait  des  idées  originales,  notamment  sur  les 
langues,  comme  en  témoignent  sa  Genuis  linguœ 
•««t*,  Nuremberg ,  1696,  et  son  Exodus  lingux 
^^1 1697.  Son  Noyau  ou  Formulaire  de  toutes 
'^f^rtt  a  eu  plus  de  20  édit  en  allemand,  et  a  été 
^'«m  dans  prrâque  toutes  les  langues  de  l'Europe. 
..^'VABKT .  ville  des  £tats  prussiens  (Silésie),  à 
^  Sw4^*  ^'  ^®  Breslau:  3800  hab.  Trib.,  arsenal  de 
**  ^vehr .  hospice.  Draps  et  brasseries.  Victoire 
°*l^f)5iens  sur  les  Autrichiens  en  1757. 

W11JK6.SUR-BEÎJVH0N,  ch.-l.  de  canL  (Loir-et- 
"«'),  i  19  kil.  N.  de  Romorantin;  1115  hab. 

JjUS.  r,  RBDS8  et  NYOM. 

TOJSAU,  V.  des  £tat8  prussiens  (Silésie),  sur 
l^r.  à  70  kil.  N.  N.  E.  de  LiegniU;  2800  h.  As- 
jociatioii  de  Frères  Moraves;  fabrication  de  quincail- 
«ne;  Uinages,  toiles,  etc.  ;  entrepôt  de  sel. 

AKU8ATZ ,  V.  de  Hongrie  (Bacs),  sur  le  Danube, 


vis-à-vis  de  Peterwardin ,  à  90  kil.  S.  de  Therefien- 
stadt;  20  000  h.  Ëvèché  grec  orthodoxe,  gymnase  ca- 
tholique et  grec.  Antiquités  romaines.  Grand  com- 
merce avec  la  Turquie  :  vins,  miel,  cires,  laines,  bois. 

NEUSIEDEL,  bourg  de  Hongrie  (Wîeselburg) ,  k 
31  kil.  S.  0.  de  Presboucff,  sur  la  rive  sept  du  lac 
qui  prend  son  nom:  1800 n.  —Le  lac  de  Neusiedel, 
entre  les  comitats  de  Wieselburff  et  d'CÊdenburg.  & 
35  k.  sur  15.  11  est  sujet  k  des  débordements.  Très- 
poissonneux.  Eaux  jeaunâtres,  chargées  d'alcali. 

NEUSOHL ,  V.  de  Hongrie ,  ch.-l.  du  comitat  de 

Sohl,  à  35  kil.  N.  E.  de  Schemnitz;  10000  h.  Siège 

d'un  êvèché  catholique,  d'une  surintendance  de  la 

confession  d'Augsbourg;  direction  des  mines.  Ghâ- 

,  teau  fort ,  églises ,  collège ,  gymnase ,  hôpital.  Ma- 

'  nuf.  d'armes  blanches  ;  forges,  fonderies  de  cuivre. 

NEDSS ,  Novetium ,  v.  forte  des  Etats  prussiens 
(prov.  Rhénane),  ch.-l.  de  cercle,  au  confluent  de 
rErft  et  de  la  Rruse,  à  6  kil.  S.  0.  de  Dusseldorf  ; 
9000  h.  Jadis  évêché.  Belle  cathédrale  de  St-Quirin. 
Siamoises,  grains,  bois,  draps,  huiles,  etc.— Cette  ville 
était  jadis  sur  le  Rhin,  qui  a  depuis  le  zin*  s.  changé 
de  lit.  Florissante  au  iv*  s.,  elle  fut  ravagée  par  At- 
tila en  451 ,  par  les  Normands  au  ix*  siècle.  L'em* 
{>ereur  Philippe  de  Souabe  s'en  empara  en  1206  e( 
a  donna  à  l'archevêque  de  Cologne.  Charles  le  Témé- 
raire l'assiégea  vainement  en  1475  ;  mais  le  duc  de 
Parme  la  prit  pour  les  Espagnols  en  1586.  Les  Fran- 
!  çais  s'en  emparèrent  en  1642  et  en  1794,  et  y  bat- 
tirent les  Russes  en  1813. 

NEUSTADT,  c-à-d.  ville  neuve^  nom  de  plusieurs 
villes  d'Allemagne  dont  les  principales  sont  :  1*  Ifte- 
neriseh-Newiadt.  dans  la  Basse-Autriche ,  au  con- 
fluent de  la  Fiscna  et  du  Kehrbach,  k  53  kil.  S.  de 
Vienne  ;  7000  hab.  (plus  la  garnison).  Château,  école 
de  cadets j  école  d'équitation,  etc.:  ancienne  abbaye 
de  Bénédictins.  Velours  ,  étofles  de  soie,  ustensiles 
de  fer,  poterie,  etc.  ;  —  2*  Mœhriseh-N.^  en  Moravie 
(Olmûtz),  à 21  kil.  N.  d'Olmûtz;  3600 hab.*  —  3*  Neu- 
stadt^n-der-Metau,  en  Bohême,  k  24  kil.  N.  £.  de 
Kœnigrœtz;  6000.  Evêché,  château.  Sel  gemme;  — 
k'Neustadtj  ou  Nagy-Banya  et  Uj-Varos,  en  Hon- 
grie (cercle  au  delà  delaTheiss),  à  77  k.  S.  E.  de  Szath- 
mar;  ch.-l.  des  4  arrond.  miniers  de  Hongrie.  Aux 
environs,  or,  argent,  cuivre,  eau  minérale;  5200  h.  i 
—  5*  N.'an-der-Hardt^  en  Bavière  (Rhin),  au  pied 
du  Hardt,  sur  U  Rehbach,  à  26  kil.  N.  0.  de  Spire. 
Château.  Armes,  produits  chimiques;  —  6*lV.-£oert- 
toaldey  en  Prusse  (Brandebourg),  sur  la  Schwarza 
et  le  canal  de  Finow,  à  16  kil.  S.  0.  d'Oderberg; 
4500  hab.  ;  académie  royale  forestière,  école  fores- 
tière; drap,  faïence,  fer,  cuivre  jaune,  ébène.  Eaux 
minérales,  usines  k  fer  et  k  cuivre; —  7*  N.-an-der- 
Doue  y  vge  des  Etats  prussiens  (Brandebourg),  à  72 
kil.  0.  N.  0.  de  Berlin  ;  1000  h.  Belle  manuf.  oe  gla- 
ces fondée  en  1696;  haras  royal  établi  en  1787. 

NEUSTjBDTL  V.  de  rillyrie  autrichienne,  ch.-l. 
de  cercle,  près  delà  Gurck,  à  53  kil.  S.  £.  de  Lay- 
bach,  2000  bab.  Gymnase  ;  à  4  kil.  de  là  sont  les  trois 
sources  minérales  de  Tœplitz.  —  Le  cercle,  entre  la 
Croatie  à  l'E.  et  au  S. ,  la  Styrie  au  N. ,  le  cercle  de 
Laybach  k  l'O. ,  a  90  kil.  sur  75  et  env.  200  000  h. 

NEUSTRIB  (mot  qu'on  dérive  tantôt  de  Tallemand 
Neue$t  reichf  nouveau  royaume,  tantôt  de  Ne  oster 
reichy  pays  non  oriental,  c.-à-d.  État  de  l'Ouest),  un 
des  trois  grands  royaumes  francs,  désignait  la  Gaule 
du  N.  0.,  et  avait  à  peu  près  pour  bornes  k  l'O.  la 
Bretagne,  au  S  la  Loire,  à  l'E.  une  ligne  passant  en 
Champagne  et  laissant  Reims  à  l'E.,  au  N.  la  Meuse; 
il  répondait  ainsi  aux  deux  anciens  roy.  de  Boissons 
et  de  Paris,  tandis  que  l'Austrasie  représentait  celui 
de  Metz,  et  la  Bourgogne  celui  d'Orléans.  Le  nqm 
de  Neustrie  commence  k  paraître  après  la  mort  de 
Caribert,  pendant  les  guerres  de  Chilpéric  contre 
Sigebert.  Le  triomphe  de  CloUire  II  (613)  fut  celui 
de  la  Neustrie,  à  laquelle  parut  alors  plus  particuliè- 
ment  annexée  l'Aquitaine.  Mais  après  la  mort  de  Glo- 
tiire  III,  la  Neustrie  reçut  un  roi  imposé  par  les 


NBVE 


—  134a  - 


NEWÀ 


AustrasiflDéy  tt  rAqnHaine  se  trouva  de  fait  Indépea-  | 
dante  (670);  Ëbrotn  ne  releva  la  Neustrie  que  pour  { 
peu  dinstants  :  Taincue  à  Testry  (687),  elle  ae  fut  ; 
plUB qu'un  État  vassal  de  PAustrasie,  que  régissait  la 
maison  d^HéristaL  Cependant  la  distinction  de  Neus- 
trie^ Austrasie,  Bourgogne  subsista,  bienque  s'effa- 
eant  sous  les  premiers  Carlovingiens.  Après  le  traité 
de  Verdun  (843),  le  nom  de  Neustrie  ae  désigna  plus 
que  Touest  de  la  Besse-Neustrie.  Enfin  cette  nouvelle 
Neustrie  elle-mdme perdit  son  nom  pour  prendre  ce- 
lui de  Nor^mannie  ou  NormcmdUf  lorsqu'elle  etUété 
cédée  au  Normand  RoUon  (912). 

NEUVIC,  ch.-l.  de  o.  (Corréze) ,  à  24  klL  &  d'Us- 
sel;  3376  hab.  —  Cb.-1.  de  c.  (Bordogne)»  à20  kil. 
S.  £.  de  Riberac;  2237  hab.  SUtioa. 

NECTILLS,  ch.-L  de  c.  (Vienne),  à  14  kil.  N.  0. 
de  Poitiers;  3310  bab.  Restes  druidiqueiw 

NEuviixa^Auz-Bois,  cb.-L  de  &  (Loiret),  à  24  kii 
N.  E.  d'Orléans;  2575  hab.  Mérinos. 

aiuviLLE-SDR-SiuÔNB,  autrefois  Fimy,  eb.-l.  de  c. 

Shdne),  &  13  kil  N.  de  L^n  ;  2439  bab.  Station, 
au  pont  suspendu,  eau  minérale. 
»  NEUVILLE  0^  P.  FRET  de),  jésuite,  né  en  1693 
dans  le  diocèse  de  Goutaneee,  m.  en  1774,  preCessa 
treize  ans  la  philosophie  et  prêcha  treale  ans  avec 
éclat.  Ses  Œuvres,  qui  cossisteat  auFtout  en  Ser- 
mons et  Panégyriques,  ont  été  publiées  en  1776, 8  v. 
în-12.  Le  P.  Neuville  est  un  des  premieffs  prédicateuffs 
du  zvui*  s.  :  il  a  beaucoup  d'imagiaatioa,  UDe  élo- 
quence fleurie,  un  style  vif  et  quâquefois  pressant; 
on  lui  reproche  un  peu  de  rectiercbe  et  de  raidffur 
académique.  Parmi  ses  oraisons  fuaèbrasyOa  estime 
surtout  celles  du  cardinal  de  Fleury  et  du  maréchal 
de  Belle-Isle. 

NEUVY-LBROI,  cb.-U  de  o.  (Inddre^^t-Loire),  à 
25  kil.  N.  a  de  Tours;  1459  hab. 

REDVY-sAiNT-sépULGBS,  eh.'U  de  e.  (Indre),  svr  la 
Bouzanne,  à  13  kiL  N.  0.  de  La  Châtre;  2175  hab. 

NEUWIED,  V.  de  la  Pruase  Rhénaate,  sur  la  r.  dr. 
du  Rhin,  au  confluent  de  ce  fleure  et  de  la  Wied, 
à  23  kil.  N.  0.  de  CoUeoU;  6000  bab.  Ébéaistenc, 
horlogerie,  bijouterie  y  soieries,  tissus  divers,  usten- 
siles us  fer-blanc  laqxié,  etc.  Commerce  trèe-actif. 
On  attribue  la  prospérité  de  eette  ville  à  la  tolé- 
rance qu'y  ont  toujours  trouvée  toutes. les  seotes  re- 
ligieuses: on  y  compte  beaucoup  de  Mennonites  et 
de  Frères  moraves.  ->N.  était  le  eti.-l.  d'une  pefite 
principauté  qui,  médiatisée  en  1806^  passa  auducbé 
de  Nassau  et  de  Ut  à  la  Pruese.  Les  Fmnçais  défirent 
les  Autrichiens  à  Neuwied  en  1796  et  en  1797. 

NCTA,  fleuve  de  la  Russie  d'fiufope,  sort  du  tac 
Ladoga  par  Textrémité  S.  O.,ooule  au  S.  O.ypuis  m 
N.  0. ,  arrose  StPéterbourg,  et  se  jette  dans  le  goife 
de  Finlande,  après  vu  coors  de  60  kil.  La  Neva  est 
rapide  et  trës-lairge,  ses  eaux  sont  liospides  et  salu- 
bres:  elle  gèle  d'oetobre  à  avril.  Elle  comaraniaoe 
avec  le  Volga  par  divers  oaiiaux.  Cest  «a  des  plus  im- 
portants débouchés  pour  le  eoometce  de  la  Ruasie. 

NEVAIXA  (sierra),  e.-à-d.  ChMne  neigeuse, imn 
commun  à  un  grand  nombre  de  montagnes  en  Espa- 
gne et  en  Amérique,  leur  vient  de  ce  qa*clles  sont 
toujours  couvertes  de  neiges.— Ciuî&e  de  TEspagne 
mérid.  (Grenade),  s'étend  d'Alhaamà  Baza  sur  une 
longueur  de  loO  kil.  Son  sommet  le  plus  haut,  le 
Mulahaceut  a  3555*.— Grande  chaîne  de  l'Amérique 
septentr.,  entre  la  Californie  et  l'Utah,  donne  Bai»> 
sauce  au  Rio  Saeraokento,  au  San^Joaohim  et  i  plu- 
sieurs autres  fleuves  de  h  Califoraie^  et  fait  donner 
le  nom  de  Net<ida  à  on  nouveau  territoire  des  Ëtats- 
Unis,  qu'il  traverse.  Ce  territoire,  organisé  ea  i861 , 
et  formé  de  partiesoccid.  de  l'Utah  etde  parties  offieaA. 
de  la  Californie,  s'étend  entre 37»  et  42"  lat.  N. 

NEVADA-M-TOLuco  (SIERRA),  cb«&ne  du  Meiique 
(Mexico) ,  8'élôve  sur  ua  plateau  de  2770P  de  haut. 
Sommet  principal,  le  Frayle  (4750-). 

NEVEEa,jyo©todunttm  ou  Hewimum,  Afubwartii, 
cb.-l.  du  dép>  de  la  Nièvre,  sur  la  Loire  et  la  Nièvre, 
a  235  kiL  S   E,  de  Paris,  302  par  chemis  de  fer; 


18971  bab.Evècbé,trikdel**ÎBBt.etdei 
lycée,  bibliothèque,  société  d'agricultuM , musée  aiv^ 
chéologique;  succumale  de  k  banque  de  ^nce. 
Rues  étroites  et  tortueusea.  Batte  eatbédBale,  anc 
chAteau  des  dues  de  Nevers;  beau  parc.  Poreeioiiie, 
faïence,  verre  à  vitrss^  eaa-4e*«ie  et  vinaigre,  cftblea^ 
cordes  à  violon  ;  aux  eav.  (à  Ouécigny),  fanderie  de 
canons,  chaînes  eu  fisr,  en<Httm«B,  ancres  pour  la 
marina  Patrie  d*Adai&  BiUant  (dit  maître  iÉdom)^ 
de  Chaumette,  etc.  — Kevers  existait  avaaAla  con- 
quête romaine  et  eqt  ua  èrêcfaé  dès  506,  sous  Clovia. 
Elle  devint  à  la  fia  du  n*  tiède  le  tkra  d'un  oamté 

21»  fut  ériffé  ea  duché  par  Fraaçoia  1  en  1589.  Elle 
tait  autrefois  la  capitale  du  NFveraais.  Elle  sewffrit 
beaucoup  pendant  la  guerre  de  Cetil  ans  el  pendant 
les  guerres  de  religion. 

NEVESS  f  comtes*  pUHs  duoad^  Les  premierseom^ 
tes  de  Nevera  remontant  à  la  io  du  ix*  siècle;  oeiais 
leur  origiue  est  diversement  racontée.  Bn  11^,  la  l" 
maison  de  ces  comtes  s-'étant  éteintadana  les  aaftles, 
Agnès  leur  héritière  peirta  le  cofisté  dans  la  maison 
de  Ceurtenay  en  épousant  Pierre  H  de  Counenay. 
Ce  mariage  n'ayant  donné  naissanne  qu*4  des  ftlles, 
le  comté  de  Nevers  passa  saocesaivsment  dans  les 
maisOBS  de  Donzy,  de  ChâtilloD,  de  Bourbon,  de 
Bourgogne  et  de  ftandre  0199*1271).  Htar^uerite 
de  Flandre,  héritière  dv  dernier  coonte,  Rapporta  i 
Philippe  te  Hard  i .  dve de  Bourgegim,  son  époux.  Jean 
sans  Peur,  fllsde  ce  priiiee,  porta  quelque  tempe  le 
titre  de  comte  de  Neeers;  ee  titm  passa  easaile  à  Bngil- 
bert^  3*  fils  de  Jean  I,  duc  daClèfus,  qui  avait  épousé 
en  1455  une  petite-fille  de  Philippe  le  Hardi.  Le 
comté  de  Nevets  fut  érigé  en;  duclÉè-pairie  en  fiavenf 
de  François  de  Clôves  en  1^59^,  f«is  passa  par  ma- 
riage dans  la  maison  de  Goniatgae^  1566)^  Il  fut  acheté 
en  1659  par  Mazarin^qui  le  légua  à  son  neveu,  Phi- 
lippe Mancini-Mazaritu ,  dans  la  maison  duqu?l  il  est 
resté  jusqu'en  17Sd,  époque  où  le  dernier  duc  de 
Nivernais,  Louis  Jvlés  Maneini,  fui  dépossédé. 

navBRS  (Louis  de  Gonxjboaff,  due  de),  général  lia* 
bite.  né  vers  1540,  m.  en  1596,  éteit  le  9>  fils  du  due 
Fréuério  II  de  Mantoue^  et  duvincdne  de  Nevers  en 
1565  par  son  mariage  aaec  Henriette  de  Cidres.  Il  se 
distingua  dan»  le  parti  eatiioliinte  pendant  les  guerres 
de  religion,  prit  parti  pouar  la  Ligue,  et  combattit 
avec  saccès  les  Galmisiea  en  Poito»  (1588);  mais  il 
finit  par  se  allier  à  Iknri  IV,  qui  la  nomma  ambas- 
sadeur extraordinaire  prèsdsSt^ége  pour  négocier 
sa  i^oôaciliation  avec  rSgtise.  Plus  tard,  il  fut  en- 
vové  oontre  le  duc  de  Parme  en  Picardie.  Gomber» 
ville  et  Cusson  ont  publié  ses  iitoiir^s.— San  petit- 
fils,  Charles  de  Gonzague,  duc  de  Nev^n, devint  en 
1627  duc  de  Mantoue.  F,  aoNKAOCTB  (Charles  I  de). 

HKraiis  (Ptit.  Julien,  uaïKXNi,  duc  de) ,  neveu  du 
cardinal  Mazaha,  tté  à  Rome  en  1641 .  m.  en  1707  à 
Paris,  était  un  des  beaux  esprits  de  Tb^tel  de  Ram- 
bouillet et  composait  d'assez  )e4ia  vens  ;  cependant  il 
se  prononça  pour  Pradon  contre  Racine. 

ifEvEBs  (Louis  Jules,  duc  de^.  F.  HiVEKKAre. 

NEVILL'S  CBOM,  lieu  d'AagkAerra,  près  de  Dur- 
ham ,  dans  le  comté  de  ce  nam,  oè  lonl  Perey  battit 
et  fit  prisonnier  David  Bruce,  roi  d'ficosne  (1946)  : 
15660  ËGoesais  périrent  dans  cette  bataille,  le  rm 
fut  foit  prisonnier  avec  toute  sa  noMeese. 

HBVIS,  nne  des  Petites-Antilles  angUdees,  au  S.  B 
de  SM:bristophe  :  13  kiL  sur  9;  16  000  hab.  ;  ch.-L, 
Cbarlestcwn.  Ceat  une  montagne  qui  s'éièreaa  mi- 
lieu delà  mer,  et  au  sommet  de  laquelle  est  un  cra- 
tère éteint;  cependant  111e  est  très-fertile.  — Dé^xm- 
verte  par  Christophe  Colomb,  qui  la  nomma  ainsi 
parée  que  son  semnet  était  couvert  de  neige.  Bile  ap- 
partient aux  Anglais  depuis  16^8;  cependant  lesFran 
çais  Vont  occupée  de  1706  à  1713  et  de  1782  à  1783. 

NEW,  c.-à'd.  en  anglais  nonveou.  Pour  les  mots 
anglais  commeacant  ainei  qui  ne  seraient  pas  ci- 
après,  chercbea  le  mot  qui  suit. 

NEWAac,  V.  des  BtaU-Unis  (New-Jersev),  ch.-L 
du  comté  d'Esses,  à  14  kil.  0.  «e  I4ew-Yei«,  sar  la 


NBWP 


—  1343  — 


HEWr 


r.  dr.  de  la  Passaic;  env.  50000  hab.  Chemin  de  fér. 
Phisîears  éeoles  florissantes,  dont  une  pour  Hnstruc- 
tiao  des  noirs,  fondée  par  KosciuskOi.  Carrosserie, 
tanerie.  La  Tiue  fox  fondée  en  1666. 

RKWBDHT,  T.  d'Angleterre  (Berks) ,  sur  k  Ken- 
aet.  à  !»  kil.  S.  O.  de  Reading:  7000  h.  Ville  bien 
bliie.  Deux  batailles  j  ftirent  livrées,  en  1643  et  1644, 
«tretes  Partementaires  et  les  Royalistes. 

IVBWMTRT-PQRT,  f .  et  port  des  Etats-Unis  (lias- 
■cfauaetts) ,  près  de  remboocbure  du  Merrimack , 
àSkil.  delà  iBeretà44  kil.  H  de  Boston;  UÛOÛ 
fab.  Armemctits  ponr  la  pèche  de  la  baleine. 

HEWCAflTLConHBWGASLB-ITPON-TTNB,  Pofis  MUi, 

T.  d'Angleterre,  ch.-l.  dn  comté  de  Northumberlaad, 
nr  te  r.  g.  de  laTyne,  à  500  ïil.  N.  0.  de  Londres; 
90000  h.  Bon  port.  Fort  Clifford,  Tieux  château  fort 
a  reines.  On  y  distingae  deot  parties  :  Neweastle 
pruMsawait  dit  et  Gateshead.  ftttoourg  snr  la  droite 
de  It  Tjne- les  tienz  quartien  sont  laids  et  sales. 
Chemin  de  fer;  belles  ^ises  St-Nicolas  et  de  Tous- 
ies-8tints:dia:pelle  Ste-Anne,  hdtel  de  tille,  salles 
d'isseniblées ,  Cuttno.  nouvelle  cour  de  justice, 
boarse,  bllîment  de  l'école  dite  Royal- Jubilé,  su- 
perbe pont  (de  neuf  arches  eHiptiques ) ,  beau 
^».  Société  linéraire  et  philosophique,  société  d*an- 
tiquaires,  aodélé  médicale;  bibuotbèque,  gymnase. 
ImiKosf  eommeioe  de  hetrille  ;  grand  commerce 
dlfflperutiea  (Tins,  fruits  du  Vidi ,  grains,  fer,  lin, 
^Mvre,ete.l,  et  d'exportation  (plomb,  sel,  beurre, 
MOMn,  eie.)  :  la  manne  marchande  de  Piewcastle 
e^  te  1P  de  fAngleterre.  •—  Neweastle  a  été  bétie 
à  Pendfoit  «ft  se  terminait  le  mur  d'Adrien ,  par  le 
dne  Rokeil.ils  de  GniUaume  le  Conquérant.  ïUle  a 
souvent  été  prise  par  les  Ecossais  et  toi^jours  reprise 
par  tes  Anglais. 

mvcÉsns-iniMn-UHi.r.  d'Angleterre  (StafTord), 
nr  «B  bfts  da  Ttent,  à  23  kil.  N.  0.  de  StafTord; 
fSOOOhab.  BeRe  égtrse^  restes  d'un  château.  Force- 
teiae,  falenoe  et  poterie  de  grès;  houille. 

JBWCASTLB  (Wlll. ,  duc  de).  7,  cavendisA. 

XEWGOIllfeiV  (Thom.),  serrurier  de  Darmouth, 
iateati  ven  1695  la  macnine  à  vapeur.  S'éiant  as- 
MciéeB  nOSà  John  Cawley,  plombier  de  Darmouth, 
et  sn  capitaine  Satary,  il  construisit  à  cette  époque 
^  1**  grande  machine  à  vapeur  qni  ait  rendu  de  vé> 
i^tattes  soviees  à  i'industne.  Cette  machine,  connue 
sous  te  nom  de  Machine  de  fffwwwmen,  était  à  sim- 
pte  effet,  et  leondensation  dans  le  cylindre  même  : 
c'était  te  poids  de  Fatmosphére  qni  poossait  le  piston 
^  his  qêné  la  vspetir  qui  Pavait  soolevé,  conden- 
sée par  an  jet  if  eau  fhnde,  avait  nroduit  le  vide.  Km- 
pioyée  jusqu'en  1769  sans  mooifieatians  notables, 
eUe  a  é*è  depuis  perfectionnée  par  Watt. 

fBW4U]fP!HIHUS.  Yity.  ]IA«P9HIB£. 

ggW-BABMomr,  V.  des  Ëtats-unts.  T.  aARitoKiB. 
^  WHWBAVEfr,  pem  port  d'Angleterre  (Sussex),  à 
iO  kâ.  S.  de  Lewes,  à  remb.  de  rOuse  dans  la  Man- 
cke-,  1500  hab.  Paqnebots  pour  Dieppe;  chantiers  de 
^^utraetioo.  Chemin  de  fer,  félégraphe-sous-marin, 
QgPMaaBqnaat  avec  Dieppe. 

wwHânw ,  ▼.  et  port  des  Ëtats-Cnls  (Connectî- 
«tK  y  eapit  de  l'fet,  k  100  kil.  N.  E.  de  New- 
x<irk,  sur  «ne  baie  du  détroit  de  Long  Island  ;  *}â  000 
hab.  Cbemiu  de  fer;  bibliothèque,  musée,  etc.  Pon- 
***2«*s eoivre,  papier,  fabrique  de  fusils. 
^^^jOtSEYj  un  des  Etats-tnis.  Foy.  jckskt. 
MWHAiKsr,  v.  d'Angleterre  (Cambridge  et 

SiîSi!:  ^  ^*  ^^-  ^'  *•  ^^  Cambridge  ;  4000  hab. 
^**5J2JJjftes  de  chevaux  ;  marché,  chemin  de  fer. 
fiEwfoiT,  nom  commun  à  benacoup  de  villes 
•1  Angletcm,  notamment  :  r*  dans  le  comté  de  South- 
amptoB,  H  centre  de  Tlle  de  Wight,  dont  elle  est 
»«™ej«ck.-l. ,  à  17  kfl.  S.  0.  de  Portsmouth  ;  8000 
îïab.  Chattes  1  y  traita  avec  tes  Parlementaires;  — 
f  dan»  te  eoaité  de  Monmonth,  à  6  kil.  de  l'embouch. 
'•  l  t^A .  à  3S  kU.  N.  O.  de  Bristol;  20  000  h.  Chemin 
"J5£:  ^^mmerce  de  houille,  fer  en  barres,  fonte. 
.T.  desISiats^^nis  (  Rhode-Isian.d),  T  capît. 


de  l'État,  k  »»  kil.  S.  B.  de  PiovMaMfr,  à  V^nt^ 
mité  S.  0.  da  Rhode-IsUad;  13000  hab.  Port  excel- 
lent, cemaeree.  Cette  ville  était  plusflorisemte  cvant 
la  guerre  de  l'Indépendance  :  elle  était  alors  la  rfvate 
de  Boston  et  de  N«w-Tork.  «^  F.  mitwoBT. 

NKWRT,  V.  d'iriande  (Dovn) ,  s«r  une  riviàm  et 
un  canal  du  même  nom,  à  48  Ul.  &  0.  de  BeU)Kt; 
25000  b.  Ane  abbaye  trèa-riebe,  svpprâvée  en  1543. 

NEWSTKAD,  hameau  d*An^l«terre,  dans  le  Nottin- 
ffbam,  à  M  k.  N.  E.  de  I>k>ttingfaaBa.  Ancienne  ab- 
Baye,  donnée  par  Henri  VI II  aux  aacdtres  de  loid 
Byron,  et  qui  fut  longtemps  la  résidence  du  poète. 

NEWTON  (Isaao),  illustre  savant  anglais,  né  «n 
14^2  k  te  terre  de  Woolstrepe,prèsde  Grantfaam  (comté 
de  Lincoln),  m.  en  1727,  s'est  placé  a«  premier  rang 
des  mathématieiens,  des  pbysioiens  et  des  astrono- 
mes. Il  montra  de  benne  heure  une  étonnante  ap- 
plication i  rétade  et  un  goût  prononcé  pour  te  mé- 
canique et  les  mathématiques.  Sa  mère,  restée  veuve 
de  bonne  heure,  le  destinait  k  gérer  ses  propriétés  ; 
mais,  reconnaissant  qu'il  était  peo  propve  à  cet  em- 
ploi, elle  le  laissa  libre  de  suivre  son  penchant  11 
fut  envoyé  en  1660  k  l'Université  de  Cambridge,  et 

Leut  pour  professeur  de  mathématiques  le  docteur 
trrow.  11  ne  tarda  pas  à  surpasser  son  maStre,  et 
fit  avant  23  ans  ses  plus  grandes  découvertes  en  ma- 
thématiques, celle  au  binôme  qui  porte  son  nom,  ei 
celle  du  talcul  infUiHésimal,  qu'il  appela  ealntl  des 
fluxions.  En  1666,  il  quitta  Cambridge  pour  fuir  la 
peste,  et  se  retira  dans  son  domaine  de  Woolstroee  : 
c'est  là  que ,  voyant  une  pomme  tomber  devant  lui , 
il  conçut,  k  foocaston  de  ce  fkit  si  vvlffaire.la  pre- 
mière idée  de  la  aravitation  universelle  et  d»  sys- 
tème du  monde.  Il  fut  nommé  en  1667  associé  du 
collège  de  la  Tri  nité  k  Cambridge,  et  socc,édaen  1 609  à 
Barrowdanssa  chai  ne  d'optique  ;  il  occupa  cette  chaire 
jusqu'en  169&,  et  y  eapirsa  lies  idées  entièrement  neu- 
ves^ En  (672,  il  {et  admise  la  Société  royale  de  Lon- 
dres. Dans  les  années  qui  suivirent  il  communiqua  & 
cette  société  une  partie  de  ses  travaux;  mais  les  tra- 
casseries qu'il  éprouva,  surtout  de  la  part  de  son  collé' 
ffueHooke,  qui,  par  jsiousie,  lui  disputait Tbonneur 
de  ses  découvertes,  le  déterminèrent  pendant  long- 
temps k  garder  le  silence,  filu  en  1668  pour  repré^ 
présenter  l'Université  de  Cambridge  k  la  Cnambredes 
Communes,  il  fit  partie  du  Parlement  qui  exclut  Jac- 
ques II  (1688),  et  l\it  rééltt  en  1701  ;  mais  il  ne  se  fit 
nuUemeat  remarquer  dans  te  carrière  politique.  Il 
parait  qn'en  169'2  sa  raison  se  troubla  un  infant, 
soit  par  suite  d'un  incendie  qui  dévora  une  partie  de 
ses  papiers,  soit  par  l'effet  d'une  trop  grande  con- 
tention d'esprit;  depuis  oette  épocnie«  il  ne  donna 
plus  aucun  travail  original,  et  ne  nt  guère  que  pu- 
blier les  résultats  de  ses  travaux  antérieurs.  £n  1696, 
il  fut  chargé  de  la  refonte  des  monnaies  :  il  eut  d'à* 
bord  le  titre  de  garde,  pois  celui  de  directeur  de  la 
monnaie,  place  qui  lui  assura  une  existence  indépen- 
dante. En  1699,  l'Académie  des  Sciences  de  Paris  le 
nomma  associé  étranger;  la  Société  royale  de  Londres 
le  choisit  en  1 703  pour  son  président;  il  garda  ce  titre 
jusqu'k  sa  mort  Ses  dernières  années  furent  troublées 
par  une  discussion  fort  vive  <^'ii  eut  à  soutenir  con- 
tre Leibnîu  au  sujet  de  la  priorité  de  la  découverte 
du  calcul  infinitésimal  :  il  fut  reconnu  que  .Nowton 
avait  droit  k  la  priorité ,  ses  première  travaux  daunt 
de  166^,  mais  que  Leibnitz  avait  ftiit  de  son  c6téla 
même  découverte  (1676).  ^  Les  principaux  fende- 
mentsde  la  gloire  de  Newton  sont  :  l'iadéoeiBipcKition 
de  la  lumière  et  In  découverte  des  principales  lois 
de  l'optique;  2"  la  découverte  de  ia  gravitation  «ni- 
verselîe,  propriété  en  vertu  de  laquelle  tous  les  coq» 
s'attirent  en  raison  directe  de  leur  masse  et  en  rai- 
son inverse  du  carré  des  dislances;  il  expliqua  à  la 
fois,  par  cette  loi  unique,  le  monvement  des  planètes  ^ 
autour  du  soleil,  celuide  la  lune  autour  de  la  terre, 
le  cours  des  comètes,  le  flux  et  le  reflux  de  la  mer.  [ 
On  lui  doit  en  outre  l'inventioik  du  télescope  qui  porte 
son  nom  et  une  foule  de  soiutiona  particulières  et  de 


NEW-T 


—  1344  — 


NËZI 


théones  mathématiques  aussi  remarauables  par  Té- 
légance  que  par  la  rigueur.  Newton  éuût  d'une  pa- 
tience infatigable  :  comme  -on  lui  jdemandait  com- 
ment il  ayait  fait  ses  grandes  découvertes,  il  répon- 
dit :  a  en  y  pensant  toujours.  »  Ses  principaux  ou- 
vrages sont  :  les  Principes  mathématiqws  de  la 
phuotophie  naturelle,  en  latin  {Philotophisg  natu- 
ralis  principia  tnathematica) ,  publiés  pour  la  1^ 
fois  en  1687  ;  réimpr.  à  Genève  en  1739 ,  avec  un 
commentaire  estimé  de  Leseur  et  Jacquier;  trad.  en 
franc,  par  Mme  Du  Gbastelet,  1759,  avec  des  notes 
qu'on  attribue  à  Clairaut  (c'est  là  que  se  trouve  ex- 
posé le  système  du  monde);  V Optique,  publiée  en 
1704  en  anglais,  trad.  en  latin  par  Clarke,  1706,  en 
franc,  par  Coste,  1722,  et  parMarat,  1787;  Analysis 
per  quantitatum  seriet ,  fluxionet^  etc.,  1711  (cette 
dissertation,  composée  vers  1665,  contenait  le  germe 
du  calcul  infinitésimal).  On  a  en  outre  de  lui  un 
Système  de  chronologie  Ithe  Chronology  of  andent 
hingdoms  amended)  j  publié  après  sa  mort,  1728, 
traa.  par  Tabbé  Granet,  1728,  et  réfuté  par  Fréret; 
et  des  Observations  sur  les  prophéties ,  particulière- 
ment sur  Daniel  et  V Apocalypse,  imprimées  après 
sa  mort  :  on  y  trouve  les  interprétations  les  plus 
étranges.  Samson  Horsley  a  donné  une  édition  des 
OEuvres  de  Newton,  Londres,  1779-1785,  5  vol.  in-4; 
Castillon  a  publié  séparément  les  Opuscula  mathe- 
matica,  phitosophica ,  philologiea,  Lausanne,  1744, 

3  vol.  in-4.  On  a  de  Fontenelle  un  Éloge  de  Newton, 
et  de  Brewster  une  Vie  de  Newton  fort  estimée. 

NEW- YORK,  V.  de  TAmérique  du  Nord,  capit.  de 
TËtat  de  ce  nom ,  à  la  pointe  S.  de  Tile  Manhattan,  au 
confluent  de  THudson  et  de  la  Rivière  de  l'Est,  au  fond 
d'une  grande  baie,  par76*18Mong.O.,  40*4riat.  N.; 
815  000  h.,  y  compris  les  faubourgs  de  Brooklyn  et 
'Wiiliamsburg  (on  n'en  comptait  que  4302  en  1697). 
Siège  du  gouvt  de  l'État,  évèchés  catholique  et  angli- 
can; tribunaux.  Très-beau  port;  fortset  batteries. Rues 
étroites  dans  les  vieux  quartiers,  fort  belles  ailleurs, 
souvent  bordées  de  peupliers  (celle  de  Broadway  a 

4  kil.  de  long  et  26*  oe  large)  :  elles  sont  presque  tou- 
tes droites  et  parallèles.  Cathéarale  catholique;  églises 
St-Jeanet  St-Paul,  la  Trinité;  hôtel  de  ville  {City- 
Hall),  presque  tout  en  marbre  blanc;  bourse,  brû- 
lée en  1835,  et  reconstruite  en  marbre;  hôpital  géné- 
ral et  autres,  hospices.  2  arsenaux  (l'un  de  l'Etat  de 
New- York,  l'autre  de  l'Union),  douane,  2  thé&lres 
{City-Gaol  et  Penitentiary)  ;  banques,  musée.  Socié- 
tés littéraire  et  philosophique,  linnéenne,  d'agricul- 
ture, d'histoire,  de  médecine;  académie  des  neaux- 
arts  ;  deux  écoles  supérieures  {Columhia  collège  et 
University),  école  de  médecine,  avec  jardin  bota- 
nique; séminaire  théologique,  institut  de  sourds- 
muets,  etc.;  2  bibliothèques,  établissement  typogra- 
phique de  la  Société  biblique  américaine.  Très-grand 
commerce ,  le  plus  important  de  l'Amérique:  indus- 
trie très-active  :  librairie,  raffineries,  brassenes,  dis- 
tilleries, tanneries,  carrosserie,  horlogerie,  bijouterie, 
chapellerie,  etc.  New-Tork  entretient  des  communi- 
cations régulières  par  paquebota  avec  Liverpool,  Lon- 
dreseï  le  Havre.— Les  fondements  de  cette  ville  furent 
jetés  en  1621  par  des  Hollandais,  qui  l'appelèrent 
Nouvelle-Amsterdam;  elle  tomba  en  1664  au  pou- 
voir des  Anglais  et  prit  son  nom  actuel  du  duc  d'York 
(depuis  Jacques  II),  à  qui  cette  colonie  avait  été  con- 
cédée. Reprise  en  1673  par  les  Hollandais,  elle  retour- 
na dès  l'année  suivante  à  l'Angleterre.  Les  Améri- 
cains l'enlevèrent  à  la  métropole  en  1783;  le  1*'  con- 
grès de  l'Union  s'y  assembla  en  1785.  Sa  population 
va  toujours  croissant,  quoique  plusieurs  fois  décimée 
par  la  fièvre  jaune. 

NEW-roRK  (fitatde).  un  des  fitats-Unis  de  l'Amé- 
rique du  Nord,  borné  au  N.  par  le  lac  Ontario,  le 
St-Laurent  et  le  BasK3anada;\  l'E.  par  leUc  Cham- 
plam,  les  Étatade  Vermont,  Massachusetts  et  Con- 
necticut;  au  S.  par  l'Océan,  le  New-Jersey  et  la  Pen- 
sylvanie;  À  l'O.  par  le  lac  Erié  et  le  Niagara  :  460  k. 
delong sur 480;  3900  000 hab.  VilU principale,  New- 


Tork;  autres  villes,  Albatiy,  Schénecladj,  Trov, 
Hudson.  L'Ëtat  est  arrosé  par  l'Hudson,  le  Mohawa, 
la  Delaware,  la  Susquehannah ,  le  St-Laurent  et  par 
plusieurs  canaux,  et  bordé  par  les  lacs  Ontario, Edé, 
Cbamplain.  Sol  montagneux,  mais  généralement  fer- 
tile en  céréales,  grains  et  légumes.  Industrie  et  com-    < 
merce  immenses.  —  Ce  pays  a  été  exploré  pour  la  1**    ! 
fois  en  1609  par  Henri  Hudson ,  navigateur  anglais  au 
service  des  Hollandais.  Colonisé  par  ces  derniers,  il    ' 
tomba  en  1 664  au  pouvoir  des  Anglais.  Il  fut  un  des  pre- 
miers à  lever  l'étendard  de  l'indépendance.  Il  adopta    , 
en  1788  la  Constitution  des  États-Unis.  Sa  constitution 
intérieure  actuelle  date  de  1846. 

NEXON,  ch.-l.  de  c.  (Hte-Yienne),à  21  kil.  N.  de 
Saint-Trieix;  2445  hab. 

NET  (Michel),  maréchal  de  l'Empire,  né  à  Sarre- 
Louis  en  1769,  était  fils  d'un  tonnelier.  Il  s'engagea 
A  18  ans  (1787),  fit  les  deux  premières  campagnes  de 
la  Révolution  comme  aide  de  camp,  se  distingua 
sous  Kléber,  devint  général  de  brigade  en  1796,  gé- 
néral de  division  en  1799,  servit  dans  les  armées  du 
Danube  et  du  Rhin ,  prit  part  à  la  journée  de  Ho- 
henlinden,  fut  nommé  ambassadeur  en  Suisse  en 
1801,  et  créé  maréchal  en  1804.  Il  remporta  en  1805 
la  victoire  d'Elchingen,  oui  détermina  la  prise  d'Ulm, 
passa  de  là  dans  le  Tyrol,  se  signala,  dans  les  cam- 
pagnes contre  la  Prusse  et  la  Russie  (1806  et  J807J, 
par  la  capitulation  d'Erfurt  et  de  Magaebourg,  parle 
passage  de  la  Vistule,  la  prise  de  Thom,  et  par  sa 
belle  conduite  à  la  journée  d'Amskerdon  ;  soumit, 
en  Espaffne,  la  Galice  et  les  Asturies  (1808),  prit.ea 
Portugal,  Castel-Rodrigo,  fit  capituler  Almeida,  sauva 
l'armée  française  par  la  belle  retraite  qu'il  lui  fit 
opérer  de  Lisbonne  à  Miranda  de  Douro  ;  mit  le  com- 
ble à  sa  gloire  dans  la  campagne  de  Russie  en  1812, 
au  combat  de  Liady,  à  la  pnse  de  Smolensk,  à  la  ba- 
taille de  la  Moskowa,  mais  plus  encore  pendant  la 
désastreuse  retraite  :  c'est  lui  oui  commandait  Tar- 
rière-garde  et  qui  fit  effectuer  le  passage  de  la  Bé- 
résina.  En  1813,  il  eut  part  aux  vict.  de  Lutzen,  de 
Bautzen,  mais  fut  battu  à  Dennewitz;  en  1814  il  paya 
également  de  sa  personne  à  Brienne,  Champ- Auoert. 
Montmirail.  Toutefois,  il  fut  un  de  ceux  qui  pressè- 
rent le  plus  énergiquement  Napoléon  aabaiçuer. 
Louis  XYIII  lui  fit  bon  accueil,  le  nomma  pair  de 
France,  et  lui  confia,  lorsque  Bonaparte  revint  de  Tile 
d'Elbe,  en  mars  1815.  le  commandement  du  corps 
principal  chargé  de  le  combattre;  mais,  arrivé  à 
Lons-le-Saulnier,  Ney  se  prononça  en  faveur  de  son 
ancien  maître,  et,  à  Auxerre.  il  se  joignit  à  lui  avec 
ses  troupes.  La  convention  militaire  du  3  juillet  entre 
les  alliés  et  le  gouvernement  provisoire  lui  garantis- 
sait le  pardon  de  sa  conduite;  cependant  il  rat  arrêté 
le  5  août,  traduit  devadt  la  cour  des  pairs  et  con- 
damné à  mort,  malgré  la  belle  défense  de  MM.  Ber- 
ryer  et  Dupin  :  il  fut  fusillé  le  7  déc,  près  de  l'pbscr- 
vatoire;  un  monument  expiatoire  lui  a  été  érigé  en 
1 853  dans  ce  lieu  môme.  Napoléon  avait  fait  Ney  duc 
d'Elchingen  en  1807,  etprince  de  la  Moskowa  en  1812. 
Ce  général  se  faisait  surtout  remarquer  par  un  cou- 
rage bouillant  et  impétueux  ;  ses  compagnons  d'ar- 
mes l'avaient  surnommé  le  brave  des  braves.  Il  a 
rédigé  des  Mémoires ,  qui  ont  été  publiés  en  1833.  — 
Ney  laissa  4  fiU  :  Napoléon,  qui  hérita  du  titre  de 
prtnce  de  la  Moskowa  :  né  en  1803 ,  pair  de  France  en 
1831 ,  m.  en  1857,  il  s'était  fait  un  nom  comme  compo- 
siteur de  musique:  —Michel,  duc  d*Elchingen,  géné- 
i'al  de  brigade,  enlevé  par  le  choléra  en  18o4,audéhut 
de  l'expédition  de  Crimée;  —  Eugène,  qui  suivit  la 
carrière  des  consulaU,  —et  Edgar,  né  en  1812,  géné- 
ral de  division,  aide  de  camp  de  l'empereur  Napo- 
léon m  et  sénateur,  qui,  à  la  mort  de  >on  frère  aîné, 
a  été  substitué  au  titre  de  duc  de  la  Moskowa. 

NÊZIB,  Fane.  Nisibis,  v.  de  la  Turquie  d'Asie  (Al- 
djézireh),  ch.-l.  de  livah,  à  200  k.  N.  0.  de  Mossoul; 
1000  hab.  F.  nisibis. 

NÉziB,  bg  et  plaine  de  Syrie,  entre  Alep  et  Maracb, 
non  loin  de  l'Euphrate.  Ibrahim,  fila  de  Méhémet* 


NlCi^ 


—  1345  ^ 


NICE 


Ali,  p«cha  d*£gypte ,  y  remporta  le  25  juin  1839  une 
TÎct.  d^.cisive  sur  les  troupes  du  sultan  Mahmoud^ 
KâAMI  ou  NiGAMi,  lao  de  TAfrique  australe^  si- 
tué p:ir  19*  7'  lat.  S.  et  20**  long.  £.,  dans  le  pays  des 
Namaguaset  des  Batouanas,  aenv.  100  kil.  de  tour. 
Il  a  éié  découvert  en  1849  par  Li?iogstone  et  exploré 
en  1856  par  le  suédois  Àaderson. 

5IAGARA,  riv.  de  PAmériaud  du  Nord,  unit  les 
lacs  £rié  et  Ontario  et  sert  de  limite  entre  le  Ht-Ca- 
nada  et  les  £tats-Unis  (New-Tork).  Elle  n^  que  60  k. 
'le  cours,  maih  est  fort  large  :  elle  a  1  k.  de  largeur 
à  sa  sortie  du  lac  £rié  et  15  kil.  près  de  Tlle  Grande, 
i  7  kil.  de  là  elle  forme  une  cataracte  fameuse  :  les 
eaiii ,  divisées  par  la  petite  lie  des  Chèvres,  se  préci- 
pitpnt  d'une  hauteur  de  50"  environ,  en  deux  chutes, 
celle  du  Fer-à'Chevaly  du  cdté  du  Canada,  qui  a  600" 
de  large,  et  celle  du  côté  des  £tats*Unis  qui  en  a 
200.  On  entend  le  bruit  à  60  kil.  delà.  Un  pont  sus- 
pendu &  éU  récemment  jeté  sur  la  Niagara  :  il  s'é- 
l'-ve  k  B2*  au-dessus  du  niveau  de  Teau. 
NIBELI3^GEN.  V,  niebblungbn. 
MCAISE  (S.),  Nieasiutf  apôtre  de  la  Neustrie, 
considéré  comme  le  1*'  archevêque  de  Rouen,  vivait 
au  iir  siècle,  et  souffrit  le  martyre  avec  S.  Mellon.  On 
le  tète  lelî  ocL  —  Ëvêque  de  Reims  au  v*  s.,  marty- 
risé pir  les  Vandales  vers  Tan  406,  fonda  dans  sa 
rille  épiscopaie  une  église  consacrée  à  la  Ste  Vierge, 
sur  les  débris  de  laquelle  s'élève  la  cathédrale  ac- 
tuelle deHeims.  On  le  fête  le  14  déc. 

ncAiSB  (l*abbé),  anti<)uaire,  né  à  Dijon  en  162^. 
m.  en  1701,  était  chanome  de  la  Sainte-QhapeÛe  à 
Dijon,  n  Toyagea  en  Italie  pour  étudier  les  antiqui> 
tés  et  les  arts,  et  entretint  pendant  les  20  dernières 
années  uo  commerce  de  lettres  très-étendu  avec  les 
priocipaux  savants  de  l'époque,  Leibnitz,  Huet, 
^ykj  etc.  On  n*a  de  lui  que  de  courts  écrits,  con- 
sacrés pour  la  plupart  à  des  points  d'antiquité;  sa 
correspondance  est  conservée  manuscrite  à  la  Bi- 
bliothèque impériale  en  5  vol.  in-4.  M.  Cousin  a  im- 
primé sa  Correspondance  avec  UHmitxsur  l'amour  de 
Oiendans  ses  Fragments  philosophiques. 

51CANDER,  médecin  et  écrivain  grec  du  i*'  siècle 
3v-  J.C.,  natif  de  Colophon.  Des  nombreux  ou- 
^'^es  (^a'îl  avait  composes  sur  des  matières  de  mé- 
decine, d  ne  nous  reste  que  deux  pofimes  didactiques 
.ort  médiocies,  Theriaca  et  Alexifi^rmaca  (ou  des 
contre-poisoiis),  imprimés  dans  le  Corpus  poetarum 
grxci^rum,  Genève,  1806  et  1814,  et  dans  les  Poetse 
gr^^  bueoUci  et  didactid  de  Didot,  grec  latin,  1846  ; 
traduits  en  français  par  J.  Grevin,  Anvers,  1567. 

ICAirOR  général  des  armées  d*Antiochus  Êpi- 
pbane,  roi  de  Syrie,  marcha  en  Palestine  contre 
Judas  Ifachabée.  fut  deux  fois  vaincu,  et  périt  dans 
UL  2^  rencontre.  Judas  lui  fit  couper  la  tête  et  la  main 
droite,  qui  furent  portées  à  Jérusalem. 

nCAEAGUA,  V.  du  Guatemala,  dans  r£tat  de  Ni- 
»ngua,  à  192  kil.  S.  E.  de  Léon,  sur  le  bord  S.  0. 
<iu  lac  de  Nicaragua;  13  000  hab.  fivéché  eatholi- 
ÇU6-  —Une  faut  pas  confondre  cette  viUe  avec  San- 
J^-4ê-Niearagua.  v.  et  port  du  même  £tat,  sur  le 
Me  du  Mexique,  à  Vemb.  du  San-Juan. 

skaiaguà  (fitatde),  république  de  l'Amérique  cen- 
^la,  entre  les  fiUU  de  Honduras  au  N. ,  de  Costo- 
a  ^.?^  S. .  le  Grand-Océan  au  S.  0.  et  la  mer  des 
*£J"«iàlK.  :  677  kil.  du  N.  0.  au  S.  0.  sur  289; 
3M  000  hab.  ;  ch.-l. ,  San-Léon  de  Nicaragua.  Hautes 
ffionugaes  (les  Andes),  volcans.  Climat  très-chaud, 
DumMie,fcttiie ;  cacao,  indigo,  coton,  gommt  carana , 
irujts  exqais._  Après  avoir  secoué  le  joug  des  Espa- 
gnols, ce  pays  fil  depuis  1824  partie  de  Ta  Confédé- 
latiOD  de  Guatemala;  il  8*en  éi  détaché  en  1847. 
j^'^^BifiOA  (lac  de),  dans  r£tat  de  Nicaragua,  est 
«lé  à  Ja  aer  des  Antilles  par  le  fleuve  San-Juan, 
«tau  Grand-Océan  par  un  canal,  ce  qui  met  cette  mer 
«  communication  avec  l'Atlantique  ;  c'est  un  des 
plans  proposés  pour  couper  Tisthme  de  Panama  et  y 
oorrir  un  canal  de  grande  navigation.  Le  lac  deNi- 
c*«guaal93kil.  sur77. 


NlGARIz\ ,  nom  moderne  de  IMle  d7ctfrt>. 

NIGASTEO,  .Veococ/rum,  v.  d'Italie  (Calabre  Ulté- 
rieure 2*),  à  25  kU.  0.  N.  0.  de  Caunzaro;  10  000 h.  . 
£vèché.  Poterie,  huile  d'olive;  eaux  thermales.  Châ- 
teau où  fut  renfermé  le  fils  rebelle  de  Frédéric  II ,  roi 
de  Naples.  Terrible  tremblement  de  terre  en  1638. 

NICATOR.  F.  mCÀNOR,  OÉMÊTRlUSet  S^LEUCUS. 

NICE,  liicxa  chez  les  Romains,  ^issa  en  italien , 
V.  et  port  de  France,  ch.-l.  des  Alpes  maritimes  et 
jadis  capit.  du  comté  de  NiceL  sur  la  Méditerranée,  à 
880  k.  S.  S.  E.  de  Paris,  à  125  k.  B.  N-  E.  de  Toulon,  k 
6  k.  de  Terabouch.  du  Var;  48273  h.  Petit  port.  Ëvè- 
ché,  trib.,  lycée;  consulats.  Belles  rues  du  Prince-Im- 
périal, de  Masséna,  de  la  Croix  de  marbre  ;  promenade 
magnifiquelelongdelamer;  cathédrale,  bibliothèque. 
Air  pur  et  salubre,  climat  tempéré,  qui  fait  recomman- 
der ce  séjour  aux  malades.  Manuf.  de  tabac;  oomm. 
dé  soie,  par  ru  ms,  huile,  anchois,  liqueurs,  etc.  Pa- 
trie de  Carie  Vanloo,  de  Cassini,  du  général  Gari- 
baldi  ;  Masséna  est  né  dans  un  village  voisin.— Cette 
ville,  dont  le  nom  en  arec  signifie  victoire  (ntM),' 
fut  fondée  par  les  Biassiuens,  vers  300  av.  J.-G  ,  en 
mémoire  d^une  victoire  qu'ils  avaient  remportée  sur 
les  Liguriens.  Ils  la  cédèrent,  avant  le  temps  de  Cé- 
sar, aux  Romains,  qui  en  firent  un  arsenal  maritime. 
Sous  Auguste,  l'arsenal  ayant  été  transporté  à  Fré- 
jus,  Nice  perdit  de  son  importance;  elle  se  releva 
au  Yiu*  siècle  ;  au  xn«,  elle  était  la  capitale  du  comté' 
de  son  nom.  En  1388,  elle  se  donna  i  Amédée  VU, 
duc  de  Savoie;  ce  prince  et  ses  successeurs  l'agran- 
dirent et  l'embelliient.  Elle  fut  en  1538  le  siège  d*un 
congrès  entre  Charles-Quint,  Paul  UT  et  François  I. 
Prise  par  les  Français  unis  aux  Turcs  en  1543,  par 
Gattnat  en  1691 ,  par  Berwick  en  1706,  elle  fut  réunie 
à  la  France  en  1792,  et  fut  lech.-l.  dudèp.  des  Alpes 
maritimes  jusou'en  1814.  Elle  fut  alors  annexée  aur 
États  Sardes,  dans  lesquels  elle  était  ch.-l.  d'inten- 
dance; elle  revint  è.  la  France  en  1860. 

NICÊB,  ^tca?a,  auj.  Isnik^  ane.  v.  de  l'Asie  mi- 
neure, en  Bithynie,  sur  le  lac  Ascanius  (lac  dTmiik), 
fut  nommée  d'abord  AnXi^oM/e  par  Antigone,  son 
fondateur,  puis  appelée  ^icée  par  Lysimaque,  d^ 
nom  de  sa  femme  ^icée.  Patrie  de  l'astronome  Hip- 
parque  et  de  l'historien  Dion  Cassius.  Elle  est  sur- 
tout célèbre  par  un  concile  œcuménique  qui  s'y  tint 
sous  l'empereur  Constantin  en  325  :  ce  concile  dressa 
le  fameux  symbole  des  apôtres  ^  dit  S^mhoU  de  Ni- 
cée,  condamna  Arius  et  détermma  le  jour  où  la  Pft- 
que  devrait  être  célébrée.  En  787 .  un  2*  concile  œcu- 
ménique fut  oouToquè  à  Nicée  :  les  Iconoclastes  y 
furent  anathématisés.  On  connaît  sous  le  nom  de 
Faux  concile  de  Nieée  le  concile  réuni  dans  cette 
ville  sous  l'empereur  Constance.  Prise  en  1076  par  So- 
liman, Nicée  fut  quelque  temps  la  capitale  de  la  sul- 
tan ie  de  Konieh.  Occupée  en  1097  par  les  Croisés, 
elle  fut  donnée  en  1204  à  Louis  de  Biois  avec  le  titre 
de  duché  de  Nicée  ou  de  Bithynie;  mats  ce  duché  était 
à  conquérir.  Nicée  était  alors  possédée  par  le  Grec 
Théodore  Lasoaris  I ,  qui  sut  s'y  maintenir  et  qui 
agrandit  son  domaine  do  la  Lydie .  d'une  partie  de 
la  Phrygie  et  des  côtes  de  l'archipel  jusqu'à  fiphèae. 
En  1206,  après  l'occupation  de  Gonstantinople  par  les 
Latins,  Théodore  Lascaris  forma  de  toutes  ses  con- 
quêtes VEmpire  dit  de  Nicée,  sur  lequel  régnèrent 
après  lui  Théodore  Lascaris  I  (1206) ,  J«an  Dueas  Va- 
tace  (1222),  Théodore  Lascaris  II  (1255),  Jean  Lasca- 
ris (1259),  Michel  Paléologue  (1260);  ce  dernier  réiMiit 
l'empire  de  Nicée  à  celui  de  Gonstantinople,  1261. 
Les  Turcs  s'emparèrent  de  Nicée  en  1338  ^'  isnik. 

NICÉPHORE  I,  le  LogothiU,  empereur  d'Orient, 
né  à  Séleucie,  était  grand  logothète  (F.  ce  mot)  lors- 
qu'il prit  Ja  pourpre,  en  802;  ii  relégua  l'impératrice 
Irène  à  Lesbos,  fit  crever  les  yeux  à  son  compéti- 
teur Bardane,  conclut  avec  Chartemagne  un  traité* 
pour  régler  les  limites  des  deux  emi>ires,  fut  battu- 
par  Haroun-al-Raschid  et  réduit  à  lui  payer  tribut, 
puis  fut  surpris  et  tué  par  les  Bulgares  (811).  Ce 
prince  favorisa  les  Manichéens  et  les  IconodasM»' 


incB 


—  1346  — 


NICO 


NicÉPBMi»  II  f  PhoMUj  Bé  6D  911,  fiU  du  patfice 
BftiÂu^  fut  élevé  date  le?  ouops,  se  dMingaa  pkr 
am  qvtlités  militaires^;  fui  noftimé  généfralissitne  des 
treupe»  pendant  la  minorité  des  M  de  Bomain  II  et 
se  fit  proolamer  césar  en  903;  Il  tmUt  a«x  Sarrasins 
jk  Ciuoie,  la  Syrien  d^yffOv  mais  u  mécenteita  ses' 
sujets  par  de  DOUTeam  impdla.  Zimiseès^  u*  de  ses 
miérauz,  asunide  sa  fniun»  Théophanv,  le  tua  en 
Sfi&et  se  fit  couronner* 

RBûAraoïBB-  m;  JloteiitMe<. général  de>  Fermée  éfh- 
àe  set»  Hitfhel  Dûcos,  parvint  au  tKfiMeen  K)t8,  lors 
de  l'^bdieatiêA  foatétf  de  ce  prinds,  tandis  que  Nicé- 
pboreSryenne  étattproolaméenlflrriB^F.BRTiiima); 
UeoTOxa  contre*  ce  eompétlteur  Aktis  Qomnè&e, 

2 ai  s'empara  de  aa  pemoimeiet  lui  fit  crever  les  yausv 
e  ffénéral,  se  voyant  menaeér  lui»mètte  d^on  sort 
sembable,  ss  fitprtolamer  emperenr  (1061)  et  en- 
voya Meêphore  mûr  ses  jours  asns  un  ctoltre. 


mcéîBOBB  (St.),  Mtriarchfl  de  Constaatinople  en 
806î  défendit  le  ouït»  des  images  centre  l'empereur 
Léoéi  rArménien,  fvteailéet  asovrot  en  8S^  On  & 
de  lui  use  Chnmohffie  depui»  Adam,  et  me  Ht»* 
loir*  a6r^e<de  602  à  770)«  qm  se  trouvent  dans  la 
ByMontine.  On  le  fdto  le  ISikian. —  Un  autre  S.  Ni- 
eé^wre^  qui  subit  le  martipre  h  Antiocàe  sous  Yalé- 
rien,  est  nonorfr  le  12  ftvriee. 

mqApbobb  CAUJ9TX,  molnoet  historimi  gfee,  m. 
vers  13S(0,  a  laissé  une  Sittoin  êmléntutiqui  en 
îd  livres,  qui  va  jusqu'en  610  et:  qui  a  été  publiée 
par  FnmteQ  dtt«D«»^  WSt^^  aver  trad.  latt.  de  Lange. 

lOcirBORB  nrsmiB^H.  oMiooiuis.  V.  BavEifiiB,etc. 

NUXPHOlinTV ,  ai|j.  Jtasea^  v.  de  Méeepotamie 
(OsroéneV .  au  confluent  de  rauphrate  et  du  BUHcka 
tauj.  Met),  fondée  par  Alexandre  en  souvenir  d'une 
de  ses  victoires,  s*est  nommée  successivement  CaUi^ 
rvkum,  Constantinopoliit  UMiWpoli». 

NICEPHORIUS,  un  des  nemeaneiens  du  maBora. 

NICERON  (Pierre)^  Bamabite,  néenl68&  à  Paris, 
m.  en  1738f  professa-  les  bumanités  ot  la  rhétorique 
dans  divers  collèges,  puis  vint  se  fixer  à' Paris  et  se 
livra  tout  entier  h,  rfautoîre  littéraire  On  loi  doit: 
H^motfref  pow  sertir  à  rkitUnre  des  hommes muê- 
frif  de  la  république  des  lettres^  avte  le  Caieiloifue 
dà  leurs  ouvrages  ^  ouvrage  qui  ccsrtient  beancoupde 
Hanseignements  utiles,  Paris,  1727-45«43  v.  và-ii. 
.  NICBTAS  ACOMINATGS,  dit  CAoatalct  parce  quMl 
était  de  Ckanet  Q'anc.  Gotoase^  en  Phrygie^  remplit 
dicmn  emplois  à  la  eoor  do  Cboatantinopie ,  se  reti  ra  à 
Niqée  «a  1304,  et  y  mourut  en  1216.  lia  laissé  des  An- 
«alsreB  2L  liv.  (delUSk  1206).  qui  ont  été  publiées 
anec  fereion  iaiinetpar Jér.  Wolf,  Bàle,  1557,in-fo]., 
I)H<Fr<  Wilken,  1830,  et  dans  la  ByMantine.  Le  pré- 
aimant  CoQsin  en  a  donné  une  trad.  française. 

ftioifiètt  BUfiEMumia^  éerivain  greo  da  xv"  s. ,  est 
auiaar-  d'un  roman  en  vessy  IsaiLiitoarv  de  CharieUe 
iM«!<Arc!siUarPttbliéparM.Boisaonade,  Paris,  1819, 
^4^m\^Eroii€ifrmciàemâùi,  18W.naét^tffad. 
«V'nocaittpar  Pb.  Lebaaan  1841. 

jinCHAM-IFIlKHAR,  0.-M.  signe  dhoimeuf,  dé- 
Matieikeréée  par  lesultan  Mahmeiad  U,  oATreisaoeau 
diirSidUR^  efUenr^  de  briHants. 
•.«KKQ&AKyu»,  V.  de  Perse  (KboraçaB)^  à  gOkU  S. 
di^  Mesobed  ;  9ûeK)  bab.  (jadia  beanoonp  plus  peuplée). 
Viaesdetuff  iioiae»,  à  60  Jdl.  vers  PO.  -^FcfDdée  par 
Smoi >  I.  ipr  Uemplaeement  d'naa  ville  ruinée  par 
Abj^agdjrefielle  lut  la  capitale  de  la  Perse  sous  les 
w(j9ueides^rafagéeau  x»*  a%  par  lea  Tortares,  elle 
ne  a'wt  ^aa  relevée  depuis. 

;in(^(M.90N:  (W.),  béblicgraphe,  né  à  Phmilaiul. 
(Gttmber^mlVen  166^  on.  en  1727,  viaMa  les  prin- 
cipale bibliothaqucs  de  rAllemagoe.  fut  sucoessivo- 
aMUlévéque  de  Garlials^  archevêque  de  Londonderry, 
pnia  de  Gaehelh  On  lui  déit  la  mUùgrmpMe  hisuni^ 
OM if  V4rwl^err4i X^ndrea»  \m^;  —de  l'Éeassei 
1702^<-de  rfrïaa44î,ni4;^Iagiejronîfct«r«m,17Û& 
et  1747;  Dûeeriatio  de  jun  feudaU  veterum  Sa»- 
mmiidnnl^e^ee^mgUhmmmm»  de  Wiikins,1721). 

JWmuoM  (W*} ,  a biiiiato  «l  pbyaicîeo  aa^ais,  né 


à  Londres  en  1753,  m.  en  1815,  quîtta  lecotameree 
povr  les  sciences  et  dirigea  avec  succès  une  école  à 
Londres.  Il  fut  un  des  premiers  à  reconnaître  Tactloc 
chimique  de  la  nile  et  inventa  Taréom^tre  qui  porte 
son  nom  ;  mais  u  s'endetta  pour  faire  ses  exp&en* 
ces,  et  fut  mis  en  prison  par  ses  créanciers.  II  a  pu- 
blié un  Journal  depMlosophie  naturelle  y  de  chimie 
tîdes  orto(en  anglais),  Londres,  1797-1800;  une  /h- 
rrodMfton  à  îaphilosopMe  naturelle  et  ettpérimentale 
(1781)  ;  un  Dit^iûnnaire  de  dnihiê  (1789);  des  Tables 
synofeiques  de  chimie  (1801),  et  a  traduit  les  Élé- 
menis  de  chimie  de  Foufcroy  et  de  Chaptal. 

nciASj  général  atbénien,  combattit  avec  succès 
les  Spartiates  dans  la  guerre  du  Péloponèse,  leur  en- 
leva nie  de  Cytbére  (426  av.  J.-G.),.  fit  conclure  en 
421  uffe  trôve,  dite  poia  de  JVtefof;  s'opposa  à  l'ex- 
pédition de  Sicile,  accepta  néanmoins d^être un  des 
trais  cbefe  de  rexpédition  quand  elle  eut  été  déci- 
dée (41 5),  eut  part  aenr  soeeés  et'anx  revers  de  cette 
expédition,  et  finit  par  oapMsder,  ainsi  que  Démo- 
sthène,  son  collègide.  Il  nif  tué  parlés  Sieiliens  en 
413,  bien  qu'on  litî  eût  promi^la  vie  sauvi».  Plorttr- 
que  a  écrit  sa  Vie. 

NKSAA,  penftre  stfaéttieii  qdi  fforlssaitvers  33t  at. 
J.-C. ,  avait  inventé  im  procédé  d'eneaustique  gui 
rendait  les  ooaleurs  plus  brillantes  et  piv»  duraiilis. 
On  admirait  comme  seacbefe-d'ûBirvra'ttn  ^iewM- 
d9f ,  one  Pythomsee  et  un  BftiêHitMe. 

mcOBAR  (lies),  arobipei  du  gelfè  de  Bmgale,  en- 
tre 92-  30'  et  94*  long.  E.,  6*  4(f  et  9-  15^  lat.  N.  Les 
nrincipalea  lies  sont  la  Grande-Nioobar  ou  Sambe- 
long  (qui  a  44  kil*  sur  17),  la  Petite«>flicobar,  Ca- 
morta.  Terresaa,  Naneovery,  Kaf-Nicobar  ;  env. 
10000  nab.  Bois,  sources,  mouillages  commodes:  air 
malsain.  Canne  à  suere,  arbre  à  pain ,  t^,  sassafras  ; 
ofoeodiles  et  aolres  reptiles  tr^nombrenr.  —  Les 
Danois  y  avaient  formé,  de  1756  à  17 85,  des  établis- 
sements, qu'ils  ont  abandonnésà  l'Angleterre  en  1 848. 

NICOGLfiS,  roi  de  Chypre  en  374  av.  J.-€. ,  était 
fils  <el  fuccesseor  d'Svagoras.  Il  n'est  connu  mie  par 
les  deux  Disemirs  qu'lsoerate.  son  maître,  lui  adressa, 
et  qui  tmitent,  l'un,  de  la  science  daffouvemement, 
l'autre,  des  devoirs  des  sujets  envers  leur  prince.  — 
Roi  de  PapboOf  tenait  son  tréne  de  Ptolémée  1**, 
roi  d'Sgypîe^  néanoioins,  il  trahit  ce  prineo  en  s'at 
Uant  à  Antigooe.  Cerné  dans  son  palais  par  des  émis- 
saires de  Ptolémée,  qui  étaient  cbargés  de  le  faire 
pérrir,  il  se  tua,  avee  toute  sa  famille,  310 «r.  J.-C. 

NICOCRfiOH,  tyran  de  Chypre  au  rVi.  «v.  J.-C. , 
fameux  par  sa  cruauté.  F.  ittAZARQoa.  / 

KIGOOÈMB ,  Nieodemus^  sénateur  juif  de  la  seeta 
des  Pharisiens,  ne  oraignit  pas  de  se  déclarer  dis- 
ciple de  J.-C. ,  alla  avae  Joseph  d'Àrimathie  lai  ren- 
dre les  demiors  devoirs,  et  fut  pour  ce  fiait  privé  par 
les  Juifs  de  sa  dignité.  On  a  sons  son  nom  un  évan- 
gile  apocryphe,  tompoeé  vers  le  ▼*  siècle  par  quel- 
que hérétique.  On  fête  ce  saint  le  3  août. 

NlGOLAl.  fhiBilla  française  iUastre  dans  Ur  magis- 
trature, origInaimdnYivaMfs»  afoomi  plnsfears  chan- 
celiers. L'un  desea  membres  las  plus^istittgués,  Jean- 
Aimar  de  N. ,  après  avoir  aoivi  la<carrière  des  armes 
et  s'être  sianalé  k  la  prise  de  Yalenoiennes  (1677^, 
entra  dans  la  magistrature  et  devint  président  de  la 
Chambra  des  comptes.  Il  Ait  le  tuteur  de  Yiduire. 

mcoLAi  (Jean),  profeeseur  d'antiquité»  à  Tubingtie, 
né  vers  1660,  m.  en  1708,  a  laiasé  entre  autres  att- 
vra^  :  DemonsiratiaquaprobahirOentilivm  Aeo* 
logiem  e»foeUe  Ser^pturee  erigimm  trtufisse,  Heta»- 
staedt»  1681  ;deAtt«aaKqi#orBacafc<iai|{ttim,  1696;  De 
siglisveterum^  1703;  AnHquiîates  Eedesiae,  1705. 

NiGOLAi  (Frédéric),  libraire  et  littératser  allemand, 
né  à  Berlin  en  1733^  m.  en  1811,  avait  étudié  pres- 
que toutea  les  sciences.  Ses  ontrages  prineipaux  sont  : 
LemessurluUtUrc^re  moderne^  1761^6;  Descrip- 
tion de  Berlin  H  de  Potsdamy  Berlin,  1786;  T4e  ei 
opinions  de  Heahemkêrt  roman,  1799;  Yogaaeen  A9^ 

issi  oe 


lèmagne  et  an  Swtscr,  1789^.  On  a  aussi  de  loi  dm 
curieuses  Recherches  historiques  sur  Vusage 


mco 


—  1347  — 


NiCO 


Pflmificef  9 1801  (trad.  en  franc,  par  Jansen.  1809). 
S  édita  de  1765  à  1792  la  Bibiiolhèque  àumandâ 
WMcenriUf  espèce  d*eacycIopé<lie  qui  exerça  une 
graade  influence  sur  la  littérature  allemande. 

nooLAi,  Toya^ur  français.  F.  nicolat. 

HICOLAIEF,  NICOLAJSTABT.  T.  nikolaDsf.  etc. 

HKOLAS  (S.),  évêque  de  Myre  en  Lycie,  viTaU, 
aekm  Topinion  commune,  sous  Constantin  le  Grand. 
0  se  signala  dès  sa  1**  enfance  par  sa  piété  et  fit  pen- 
dant sa  vie  de  nombreux  miracles.  Il  fut  persécuta 
xnis  Dioclétien  et  Licinius,  et  mourut  vers  342.  Il  a 
lié  choisi  pour  être  le  patron  des  jeunes  garçoni 
parce  que  son  enfance  fUt  exemplaire.  Il  est  aussi  le 
patron  de  la  Russie.  On  le  fête  le  6  décembre. 

nooLAS  I,  k  Grand,  pape  de  858  à  867,  Romain 
d«  naissance,  fit  anathématiser  Photius  au  concile 
de  lattan  (882),  lança  diverses  censures  sur  des  évé- 
joes  de  Plnaoce  qui  refusaient  de  se  soumettre  à  sa 
juridiction,  et  eut  la  satisfkction  de  yoir  le  roi  des 
Bulgares  Bogoris  embrasser  le  Christianisme  et  re- 
GoonatiR  la  suprématie  de  rSfflise  romaine.  On  a  de 
Uii  dH  Lettres,  Rome;  1542,  fol  et  Anvers,  1578,  fol. 

HTC0LA8  u,  G&ard,  pape  de  1058  à  1061,  né  en  Sa- 
Toie.  était  d'aboiti  évoque  de  Florence.  11  fut  élu  pane 
mrrâppoi  de  Timpératrice  Agnès,  mère  d'Renn  Iv, 
ïït  déposer  par  les  évêques  de  Toscane  et  de  Lom- 
hardie  son  compétiteur  Jean  de  Velletri  (Benoit  X), 
Inreitit  A  titre  de  vassaux  les  Normands  Richard  et 
Robert  Guiscaid,  le  1"  de  la  nrincipauté  de  Capoue, 
ta  r  de  la  Pduillè  et  de  laCut^r»,  1059 ,  commença 
A  aflranchir  la  papauté  de  la  déjpendànce  de  l'empire, 
et  régla  dans  on  concile  1^  formalifés  à  sbivre  pour 
Pélectiondei  papes. 

iiicci.iis  m,  Jean  Gaétan  Otsini ,  pape  de  \TlTk 
1280,  se  fit  rendre  par  Bodolpbfe  de  Habsbourg  plu- 
fieexsvtUes  de  la  Homagne,  força  Chartes  d'Anjou 
de  neooneer  au  vicariat  de  l'empire  en  Toscane  et  au 
tftre  de  patrîce  de  Home,  mais  ne  réussit  ni  dans  ses 
tentatives  pourrénnir  les  âglisee  romaine  et  grecque, 
ni  dans  ses  essais  de  médiation  entre  le  rof  de  Cas- 
tffie  et  Philippe  le  Hardi.  On  a  repit)ché  à  ce  pape 
'atoir  trop  enrrcht  et  élevé  sa  fktnille. 

ncDLAS  rv,  Jérôme  d'Atoùli,  pape  de  1288  à  1292, 
né  à  Aaeofi,  était  général  des  Frères  Mineurs,  et  fut 
proma  malgré  lui  à  la  papauté.  H  fit  tous  ses  efforts 
pour  ranimer  le  zèle  des  croisades ,  envoya  des  mis- 
sJonnaifes  jusqn'en  Chine  et  fonda  en  France  TUni- 
venilé  de  Montpeiîier  (128Î0. 

ncous  T,  Trwmai  PanntueelU,  pape  de  1447  k 
/455,  néiSarzane,  obtint  l'abdication  de  fantipape 
Féfîr  V,  1449;  ce  qui  mit  ffn  à  un  schisme  féchetix  ; 
mais  tenta  vamement,  après  la  chute  de  Constanti- 
<U)f)le(I459^,  de  susciter  une  croisade  contre  les  Turcs. 
Bonie  loi  doit  plusieurs  édifices  magnifiques,  et  on 
peut  le  considérer  comme  le  -fondateur  de  la  biblio- 
théqn  du  Tatiean,  tant  il  l'augmenta. 

nooLAS  r,  antipape.  V.  coaBiÊBE  (Pierre  de). 

ncûLAS.  roi  de  Danemark  de  1106  à  1134,  était 
ffis  de  Stténon  II  et  successeur  d'Eric  I*',  son  f^ère. 
S^iB  caractèrii  ftiible,  il  dut  abandonner  A  son  ne- 
y  Caput  le  titre  de  roi  des-  Slaves  et  le  dttché  de 
^ktv%.  Son  flls  Magnus,  jaloux  de  Canut,  tua  de  sa 
Ban  cet  usurpateur;  mais  tme  assemblée  générale, 
^Kcitéeparla  vue  des  vêtements  ensanglantés  de  la 
^i^^me,  déposa  Nicolas. 

ncoua  1*",  empereur  de  Russie,  né  en  1796,  mort 

JMS»,  était  le  3*  fils  de  Paul  I*.  U  monta  sur  le 

^«  en  1825,  A  la  mort  d'Alexandre,  son  frère  aîné, 

P^Pdet  de  la  renonciation  de  son  2*  frère,  Gon- 

^^tin^ent  dès  son  avènement  à  comprimer  une  ré- 

vwie  nàltaire  et  déploya  en  cette  occasion  une 

$naàe  l^rmeté;  contraignit  la  Turquie  à  signer  le 

tnfléd^Afeermann  (1826),  qui  confirmait  les  conces- 

Âens  olaennea  par  celui  de  Bucharest;  repoussa  les 

>naqnKi  do  sehah  de  Perse  et  obtint ,  par  la  naix  de 

Teoftinantehai  (22  février  1828) ,  hi  cession  des  prty- 

'*• —  <f  fritan  et  de  Nakschivan  :  mais  fut  moins 

ate&  les  Circassiens,  qu'il  tenta  vainement 


de  réduire  ;  favorisa  le  soulèvement  des  HeUéoes, 
s'allia,  pour  assurer  leur  indépendance,  A  l'Angle* 
terre  et  A  la  France,  et  joignit  sa  fiotte  à  celles  de 
ces  deux  puissances  pour  anéantir  la  flotte  turque  A 
Navarin  (1827);  déclara  en  1828  la  guerre  à  la  Porte 
qui  refusait  d'exécuter  le  traité  d'Akermann^  et  força 
le  sultan  A  signer,  à  Andrinople,  une  paix  humi* 
liante  (14  sept.  1829),  qui  livrait  A  la  Russie,  avec 
de  nouvelles  provinces  en  Asie,  les  bouches  méri^ 
dionales  du  Danube  et  le  protectorat  des  Principau- 
tés danubiennes:  vit  en  1830  éclater  en  Pologne,  A 
la  suite  de  la  révolution  de  France,  une  insurrec- 
tion formidable,  qui  ne  put  être  comprimée  qit'a- 
{irès  dix  mois  d'une  lutte  acharnée  (1831),  et  punit 
es  Polonais  en  leur  enlevant  leur  constitution  et 
leurs  privilèges;  prit  en  1832  là  défense  du  sultan 
Mahmoud,  menacé  par  Hêhémet-Ali,  pacha  d'E- 
gypte, et  obtint  de  la  Porte  en  reconnaissance 
qu'elle  sillet  le  traité  d'Unkia^Skélessi  Q'uin  1833), 
oui  fermait  à  son  profit  le  détroit  des  Dardanelles; 
irallia,  par  le  traité  du  15  juillet  1840,  avec  l'An- 
gleterre et  l'Autriche,  à  l'exclusion  de  la  France,  pour 
arrêter  de  nouveau  les  progrès  du  pacha  d'Egvptè; 
s'unit  étroitement,  après  les  événements  de  1848,  à  la 
Prusse  et  à  l'Autriche  poiur  comprimer  l'esprit  révo- 
lutionnaire et  aida  puissamment  ce  dernier  Etat  à 
triompher  de  l'insurrection  hongroise  (1849);  prit 

6 rétexte  en  1853  d'un  différend  élevé  au  sujet  des 
eux  saints  pour  exiger  impérieusement  de  la  Porte, 
par  l'organe  de  son  ambassadeur  le  prince  de  M ent- 
chikoff,  un  traité  qui  lui  permît  d  intervenir  dans 
les  afllalres  intérieures  de  rempire  ottoman  afin  d'y 
protéger  les  sujets  grecs,  fit,  sur  le  refus  du  sultan, 
occuper  à  l'împroviste  les  Principautés  danubiennes 
et  détruire  la  flotte  ottomane  A  Sinope.  et  engagea 
ainsi  une  nouvelle  guerre,  dans  laquelle  la  Fraticé  et 
l'Angleterre,  après  avoir  inutilement  tenté  tons  les 
moyens  de  conciliation  ,  prirent  parti  contre  lu: 
(1854).  Déjà  il  avait  pu  connaître  l'échec  de  ses  trou- 
pes devant  Silistrle,  leur' défaite  aux  batailles  de 
l'Aima,  de  Balaclava  et d'Inkermann,  la  destruction 
de  Bomarsund  et  les  progrés  du  siège  de  Sébastopol 
lor:;qu'îi  mourut  d'une  paralysie  du  poumon.  —  L''em- 
pereur  Nicolas  était  doué  de  tous  les  avantages  ex> 
térieurs  qui  commandent  le  respect;  en  outre,  il 
avait  une  grande  activité,  une  volonté  énergique^ 
il  s'honora  par  ses  vertus  domestiques,  par  son  amoUr 
pour  les  arts  et  par  l'habiteté  de  son  gouvernement . 
Il  étendit  les  limites  de  ses  États,  développa  les  res- 
sources intérieures  de  la  Russie,  améliora  le  sort  de 
la  bourgeoisie  et  des  popi^ations  rurales^  donna  aux 
nobl'es  de  son  empire  rexempie  d'émanciper  les  serfs 
et  fit  dresser  un  Digeste  de  toutes  les  lois  russes 
(1833).  Ennemi  des  révolutions,  il  se  posa  vis-A-vis 
des  nations  étrangères  comme  le  défenseur  de  l'au- 
torité et  de  la  légitimité  :  aussi  fut-il  longtemps  l'ar- 
bitre de  l'Europe  ;  mais,  se  croyant  appeulé  A  réaliser 
les  projets  ambitieux  de  Pierre  I"  et  de  Catherine  II 
sur  la  Turquie,  il  compromit  par  ses  derniers  actes 
sa  réputation  ue  sagesse ,  ainsi  que  la  prospérité  de 
son* empire.  Ce  prince  fût,  depuis  1830,  fort  hostile 
A  la  France  et  a  la  nouvelle  dynastie  qu'elle  avait 
choisie;  en  outr^,  il  se  montra  pendant  tout  son  ré- 
gne fort  intolérant  :  il  employa  tous  les  moyens  pour 
faire  triompher  VÉglise  orthodoxe  ruese  et  fit  subir 
aux  dissidents  toutes  sortes  de  vexations.  —  Nicolas 
avait  épousé  en  1817  la  princesse  Charlotte  de  Prusse, 
sœur  de  Fréâéric-GuiBaume;  il  a  laissé  4  fils  !  Alexan- 
dre, né  en  1818,  qui  lui  a  sttccédé  sous  le  9»m  d'A- 
lexandre II;  Constantfn,  né  en  1837;  Ifico&s,  né  en 
1831  ;  Michel,  né  en  1832.— Sa  viô  »^  écntepar 
A.  Belleydier.  Î857,  et  P.  Lacroix.  1864  et  sniv.  Il 
a  été  apprécié  par  U.  de  La  Guéronmère  dans  ses 
Études  et  portraitr  politiques, 

NICOLAS  ni  oAiTAs  OU  nAiTAScftinE ,  écrivain  grec, 
né  A  Damas  vers  l'an  74  av.  J.-C. ,  composa  des  tra- 
gédies et  des  comédies  et  cultiva  en  même  temps  la 
rhétorique,  les  mathématiques,  la  ^philosophie  et 


NICO 


là4è  - 


NlCO 


î'hisloire.  U  fui  en  grand  {-redit  auprès  à*Hérode, 
roi  de  Judée  -,  à  la  mor*^  de  gg  prince,  il  contribua 
à  décider  le  p&ttag;e  de  la  Judée  entre  ArchélaQs  et 
Hérode-Anlipas.  Outre  des  traités  de  philosophie  péri^ 

Satéticienne,  il  avait  composé  la  Vied'Héroae,  la  Vie 
'Auguste y  et  une  Histoire  universelle  y  eu  144  Iiv. 
n  reste  des  fragments  de  son  Hisl.  Univ. ,  publiés 

§ar  Coray  (Prodrom,  hiblioth.  grœôœ.  Par.,  1805),  et 
e  sdiVied^ Auguste jipuhl.  par  J.  A.  Fabricius  (Hamb., 
1727),  et  reproduits  dans  les  Fragm.  histor.  grxc. 
de  la  collection  Didot.  Des  fragments  de  sa  Vie  de 
César,  récemment  découverts,  ont  été  publiés  et  tra- 
duite par  MM.  Piccolos  et  A.  F.  Didot  (1849  et  1862). 

NICOLAS  i^E  PISE,  dit  le  Pisan,  sculpteur  et  archi- 
tecte, néà  Pise  vers  1200,  m.  à  Sienne  vers  1270,  em- 
bellit sa  patrie  de  plusieurs  monuments,  entre  au- 
tres du  clocher  del'église  des  Augusiins  et  ae  la  chaire 
eu  marbre  du  baptistère,  et  construisit  à  Bologne  le 
couvent  et  l'église  des  Frères  Prêcheurs  :  le  tombeau 
de  S.  Dominique,  fait  pour  cette  église,  est  son  chef- 
d'œuvre,  ce  au!  lui  valut  le  surnom  de  Sicolo  delV 
arca  (du  tomoeau  ).  Vasari  a  écrit  sa  Yie. 

NICOLAS  DB  TOLENTiNO  (S.) ,  né  en  1239.  m.  en 
1308,  était  chanoine  de  Tolentino.  Il  s'acquit  une 
grande  réputation  par  ses  austérités  et  opéra  un 
j^rand  udmore  de  conversions  par  ses  prédications.  On 
le  fête  le  10  sept.;  on  vaen  pèlerinage  à  son  tombeau. 

NICOLAS  DE  LYRE,  alusi  uommé  de  Lyre,  près  d'£- 
vreux,  lieu  de  sa  naissance,  théologien  du  xiv*  s., 
était  né  Juif.  11  se  convertit,  entra  chez  les  Frères 
Mineurs  en  1291,  se  6t  recevoir  docteur  et  rédigea, 
sous  le  titre  de  Postilles,  des  commentaires  sur  la 
Dible,  qui  étaient  fort  estimés  de  son  temps.  H  mou- 
rut en  1340,  provincial  de  son  ordre. 

NICOLAS  DE  cusA,  Cardinal,  né  en  1401  à  Cusa  sur 
la  Moselle,  m.  en  1464,  était  fils  d'un  simple  pêcheur. 
Il  acquit  une  profonde  connaissance  de  rhéoreu,  du 
grec,  de  la  philosophie,  de  la  théologie  et  des  mathé 


rent  dans  des  légations  importantes  auprès  des  cours 
étrangères:  Nicolas  V  le  nomma  cardinal  en  1448,  et 
lui  donna  révôché  de  Brixen  dans  le  Tyrol.  Ayant 
voulu  réformer  un  couvent  de  son  diocèse,  il  excita 
le  mécontentement  des  moines  et  fut  quelque  temps 
smprisonné  par  ordre  de  Tarchiduc  Sigismond  III. 
On  a  de  lui  des  traités  de  théologie  et  de  philosophie  : 
De  docta  ignorantia;  Apologia  doctx  tanorantia; 
pe  conjecturii ;  Desapientia,  etc.,  réunis  en  3  vol. 
in-f.,  Bâle,  1565.  II  inclinait  vers  le  mysticisme  i|t 
renouvela  quelques-unes  des  idées  de  Pythagore. 

NICOLAS  (Augustin) ,  né  en  1622,  à  Besançon,  jb. 
en  1695,  fit  plusieurs  campagnes  en  Italie,  devint 
secrétaire  du  cardinal  Trivulce,  passa  en  Espagne, 
OÙ  il  travailla  à  la  délivrance  du  duc  de  Lorraine 
Charles  IV,  devint  le  résident  de  ce  prince  à  Madrid, 

Suis  fut  nommé  maître  des  requêtes  au  parlement 
e  DÔIe  (1668).  Témoin  oculaire  de  la  révolte  de  Ma- 
sanlello  à  Naples ^  il  en  a  écrit  l'Histoire,  en  italien , 
Amsterd.,  1660;  il  a  aussi  composé  sur  ce  sujet  un 
poème  latin  en  5  livres,  Parthenope  (urens,  Lyon, 
1668.  Il  écrivait  avec  une  égale  facilité  en  français, 
en  latin,  en  italien  et  en  espagnol. 

NICOLAS  DE  CLÉICENOES.   V,  CLÉMENOES. 
NICOLAS  DB  FLUB.  F.  FLUE. 

inœLAY(Nic  de),  voyageur  français,  né  en  1517 
à  LaGrave-en-Oysans  (Htes-Alpes) ,  m.  en  1583.  par- 
courut pendant  16  ans  l'Europe  et  l'Orient,  prenant 
souvent  du  service  dans  les  Etats  qu'a  visitait,  et  fut 
à  son  retour  nommé  géographe  de  Henri  II,  puis 
commissaire  d'aruncrie.  On  a  de  lui  :  Navigations 
et  pérégrinations  deN.de  Nicolay,  Anvers,  1576. 

NICOLE  (Pierre),  moraliste,  théologien  et  contro- 
versssle,  lun  des  plus  célèbres  écrivains  de  Por^ 
Royal,  né  à  Chartres  en  1625,  m.  en  1695,  enseigna 
les  oeiics-lettres  pendant  plusieurs  années  dans  la 
fliaison  de  Port-Royal-des-Champs,  s'y  lia  avec  les 


Jansènl&tèà,  dont  cependant  il  n'adoptait  pas  toutes 
les  opinions,  'écrivit  avec  Arnauld  et  Pascal  contre 
les  Jésuites  ;  fut  enveloppé  dans  les  poursuites  dont 
les  Jansénistes  étaient  robjet,  se  vit  ooligé  de  quitter 
la  France  en  1679,  alla  vivre  à  Bruxelles,  puis  à 
L'rége,  et  n'obtint  que  par  l'intervention  de  Mgr  de 
Harlay,  archevêque  de  Paris,  la  permission  de  rentrer 
en  France.  On  a  de  lui  les  Imaginaires  et  lesVision- 
naireSj  lettres  sur  V Hérésie  imaginaire  (celle  des 
Jansénistes) ,  Liège,  1667  ;  la  Perpétuité  de  la  foi  de 
V Église  catholique  touchant  V Eucharistie,  j>\îbVié  sous 
le  nom  d'Arnauld,  Paris,  1669-76,  et  des  Essais  de 
morale  et  instructions  théologiques,  1671  etano.  sui- 
vantes, 25  vol.  in-12  :  c'est  le  meilleur  et  le  plus 
connu  de  ses  ouvrages.  11  a  aussi  eu  part  à  la  rédac- 
tion de  la  Loqique  de  Port-Roy cd,  et  a  traduit  en  la- 
lin  les  Provinciales,  sous  le  pseudonyme  de  Wen- 
drock.  Nicole  est  un  des  moralistes  qui  ont  scruté  le 
plus  profondément  le  cœur  humain  :  il  est  aussi  uo 
des  écrivains  qui  ont  le  plus  contrioué  à  former  la 
prose  française  :  son  style  est  correct  et  élégant, 
mais  manque  d'imagination  et  de  chaleur.  On  doit 
à  Tabbé  Cerveau  YEspritd^  Nicole,  1765,  etàMer- 
san  les  Pensées  de  Nicole,  1806.  M.  S.  de  Sacy  a  ré- 
cemment publié  un  Choix  de  ses  petits  traités  de 
morale.  Goujet  a  écrit  sa  Vie,  1732. 

NICOLO  (Nie.  isouARD,  dit),  compositeur,  néà 
Malte  en  1777,  d'un  père  d'origine  française,  m.  en 
1818,  vint  en  France  en  1790,  fut  d'abord  commis  de 
banque,  visita  en  cette  qualité  Palerme,  Naples, 
Florence  pour  le  compte  de  sa  maison ,  prit  dans  ses 
voyages  le  goût  de  la  musique  et  se  fixa  comme  or- 
ganiste à  Malte.  Il  revint  en  France  après  la  prise  de 
Pile  par  Bonaparte  (1799),  et  donna  à  l'Opéra  Comi- 
que plusieurs  pièces  qui  sont  remplies  de  chants  gra- 
cieux et  qui  eurent  pour  la  plupart  du  succès  :  le  Mé- 
decin turc,  Michel-Ange,  Joconde,  Cendrillon,  Jean- 
not  et  Colin,  etc.  Il  laissa  inachevé  l'opéra  d'Aladin 
ou  la  Lampe  merveilleuse  que  Benincori  termina. 

NIGOMAQUE,  de  Sta^yre,  père  d'Aristote,  éuit 
médecin  des  rt>is  de  Macédoine  Amyntas  et  Philippe. 
Il  avait  composé  des  traités  de  médecine,  qui  sont 
aujourd'hui  perdus.  VÉthique  à  Nicomaaue,  traité 
de  morale  d'Aristote,  semble  adressé  au  fils  du  phi- 
losophe plutôt  qu'à  son  père. 

NicoMAQUE,  peintre  p^rec,  contemporain  d'Apelle, 
fut  un  des  premiers  artistes  de  son  siècle.  On  vantait 
surtout  sa  Cyhèle  sur  un  Uon,  son  Enlèvement  de 
Proserpine,  sa  Victoire  traversant  Iss  airs  sur  un 
quadrige,  etc.  Cet  artiste  n'employait  que  4  couleurs, 
le  blanc,  le  jaune,  le  rouge  et  le  noir. 

NIGOMÈDE  I,  roi  de  Bithynie,  fils  de  Zypœtès,  ré- 
gna de  281  à  250  av.  J.-C.,et  débuta  par  le  massacra 
de  ses  frères.  Inquiété  par  Antiochus  I,  roi  de  Sy- 
rie, il  appela  à  son  secours  les  Gaulois  en  Asie  Mi- 
neure, mais  fut  obligé  de  leur  céder  une  province  de 
ses  Etats,  qui  prit  d'eux  le  nom  de  Galatie.  Il  fit 
fleurir  les  arts  et  le  commerce,  et  bâtit  Nioomédie. 
—  N.  II,  fils  de  Prusias,  prit  les  armes  contre  son 
père  qui  voulait  le  faire  périr  à  l'instigation  d'uae 
seconde  épouse  (148  av.  J.-C),  le  mil  à  mort,  et  ré^oà 
59  ans.  Allié  à  la  famille  de  Mithridate,  il  résista 
aux  Romains,  et  essaya,  mais  en  vain,  de  s'agrandir 
malgré  eux.  Ce  prince  est  le  héros  d'une  des  plus 
belles  tragédies  de  Corneille.  —  N.  III ,  fils  du  précéd., 
régna  de  90  à  75  av.  J.-C.  A  la  difliérence  de  son  père, 
il  s'appuya  sur  les  Romains  :  chassé  deux  fois  de  ses 
Etats  par  Mithridate,  il  fut  chaque  fois  rétabli  par 
eux^  et  leur  légua  son  royaume  en  mourant.  C&ar 
avait  dans  sa  jeunesse  passé  quelque  temps  à  sa  cour. 
NICOMÊDIE,  auj.  Unikmid,  v.  de  Bithynie,  sur  la 
Propontide,  au  fond  du  golfe  d'Astacus,  avait  été 
fondée  par  Nicomède  I.  Elle  devint  sous  l'empire  le 
chef-lieu  de  la  province,  et  fut  la  résidence  de  Dio- 
clétien.  Constantin  voulut  un  instant  l'ériger  en  capi- 
tale de  l'empire.  Arrien  y  naquit;  Annibal  y  mourut. 
NICON,  archevêque  de  Novogorod,  puis  patriarche 
)  de  relise  de  Russie,  né  en  1613,  m.  en  1681 ,  jouit 


«IlEtt 


—  1349  — 


MU 


longtemps  d'un  grand  crédit  auprès  du  czar  Alexis, 
et  fut  chargé  en  ]655  de  réviser  la  liturgie  russe.  ^^• 
pendant  il  finît  par  être  disgracié,  et  fut  relégué  dans 
un  monastère,  où  il  se  livra  tout  entier  à  l'étude.  On 
lui  doit  un  Corpi  d^histoirt  de  Jtume,  formé  de  la 
réunion  des  chroniques  depuis  Nestor  jusqu'en  1630. 

NICOPOUS  (c-à-d.  nUe  de  la  victoire),  nom  com- 
DQO  àplusieurs  villes  anciennes, entre  autres  :  1**  une 
f.  de  la  Mésie  inférieure ,  au  confluent  du  Danube 
et  de  TAluta,  fondée  par  Trajan  après  ses  victoires 
sur  les  Daces,  comprise  plus  tard  dans  la  Bulgarie.  Elle 
fat  prise  en  1370  par  Bajazet,  qui  en  outre  remporta 
aux  environs  sur  les  Chrétiens  en  1396  une  vict.  dé- 
cisive :  l'armée  de  Si^smond,  roi  de  Hongrie,  y  fut 
taillée  en  pièces,  amsi  que  la  noblesse  française, 
conduite  par  Philippe  d'Artois,  connétable  de  France, 
etpar  Jean  de  Nevers  (depuis  Jean  sans  Peur).  C'est 
auj.  Hieopoli,  v.  forte  de  la  Turquie  d'Europe  (Bul- 
garie), à  160  kU.  S.  E.  de  Widdin;  12  000  hab.;  ar- 
chevêche  grec;  évéché  catholique;  —  2^unev.  du 
Pont,aiq.  Devrikt,  au  S.,  sur  le  Lycus  ;  Mithridate  y 
fut  vaincu  par  Pompée;  —  3*  une  v.  de  Ta  ne.  Grèce, 
auj.  Preveia-fcMftu»,  a  l'entrée  in  golfe  d'Ambra- 
cie,  fondée  on  agrandie  par  Auguste  en  mémoire 
de  la  victoire  d'Actium  :  —  4*  une  v.  de  Palestine 
é/evée  par  Vespasien  sur  remplacement  de  l'ancienne 
£ramaûs;  —  5*  one  v.  de  Cilicie ,  la  môme  qa'lssus 
ottidjàainn,auj.  Àiaxxo. 

NICOSIE  ou  LEUGOsiB,  capit.  de  l'Ile  de  Chypre, 
près  de  la  côte  N.  de  111e;  env.  1 2  000  ii.  Archevêché 
grec;  mosquée,  belle  église  Ste-Sophie,  ancienne 
cathédrale,  église  dé  St*Dominique,  contenant  les 
tombeaux  des  Losignans.  Maroquins,  tapiS;  toiles  de 
coton  imprimées.  —  Construite  sur  l'emplacement 
de  fanden  Tremitkus,  elle  fut  importante  sous  les 
iwnaos,  puis  elle  passa  aux  Vénitiens  sur  lesquels 
elle  lut  prise  d'assaut  par  Sélim  II  en  1570. 

N]C0siB,i7erbt7a,v.  de  Sicile  (Catane),  à  60  kil.  N.O. 
deCauoe;13  000  hab.  Evéché. 

NlG0T(Jean),  seigneur  de  ViUemain,  né  en  U30 
&  Nîmes,  m.  en  1600,  fut  secrétaire  de  Henri  II  et 
ambassadeur  de  François  II  en  Portugal.  Il  a  publié, 
ionsle  titre  de  Trésor  de  la  langue  française  tant 
^ôenMipte moderne  (Paris,  1606,  in-fol.) ,  le  premier 
dictionnaire  français  connu.  On  lui  doit  aussi  une 
bonne  Miiion  de  l'Histoire  d'Aimoin  (1656)  ;  mais  il 
est  surtout  connu  pour  avoir  introduit  en  France  le 
tahac,  fui  fui  d'abord  appelé  de  son  nom  nicotiane. 

iVIGOTBKA.v.  d'Italie  (Calabre  Ult.  2*),  sur  le  golfe 
deGioja;  6300  hab.  Ëvécné.  Ravagée  par  un  tremble- 
ment de  terre  en  1783. 

HffiBELUXOEN  (Les),  vieux  poème  épique  de  l'Al- 
l^magoe,  en  39  chants,  est  ainsi  appelé  du  nom 
d'ane  ancienne  et  puissante  tribu  des  Burgundes.  Le 
wj'et  du  poème  est  la  lutte  des  Burgundes  et  particu- 
lièrement de  la  famille  des  Niebelungen  contre  Etzel 
n  Attila,  et  h  destruction  de  cette  tribu,  qui  succomba 
*^  les  coups  des  Huns,  victime  des  passions  et  des 
^«rdles  de  Siegfried  et  de  Gunther,  deux  de  ses 
principaux  chefs.  Ces  événements  remontent  au  v*  s. 
^ notre  ère  et  se  passent,  soit  sur  le  Rhin  soit  sur 
«  frontières  de  l'Autriche  et  de  la  Hongrie.  Le 
9<^3iea  pour  base  les  sagas  on  traditions  germanl- 
^^  mêlées  à  celles  du  Nord.  On  suppose  qu'il  a  été 
^t  au  xiu*  s.  par  un  minnesinger  nommé  Henri 
d  Ofteriiagen.  Il  a  été  édité  par  Ghr.  MQller ,  Beriin , 
1782; pir  VonderLagen,  1810;  Zeune,  1816;  Lach- 
J^^tl87$;  et  traduit  en  français  par  Mme  Horeau 
de  U  MeUière,  1839,  et  par  M.  de  Laveleye.  1860.' 

^flEBLA,  bg  d'Espagne  (Huelva),  sur  leTinto,  à 
&3iîL  O.deSéville;  1000 hab.  Niebla  fut.  sous  lado- 
fflioat/on  des  Maures,  la  capitale  d'un  petit  ]%*:.«  con- 
cis par  Alphonse  le  Sage  en  1257,  et  érige  en  comté 
^  1369.  On  croit  que  c'est  au  siège  de  cette  ville  qu'on 
se  servit  pour  la  1**  fois  de  la  poudre  à  canon. 

HIEBUHR  (Carsten) ,  voyageur  danois,  n^en  1733 
«Ludiogsworth  (Lauenbourg) ,  m. en  1815, est  célè- 
^  par  un  voyage  qu'il  fie  en  Arabie  avec  Forskal, 


Cramer,  Bâurenfeind,  Van  Haven,  et  qui  dura  six  anj 
A  son  retour,  il  obtint  la  place  d'administrateur  à 
Meldorf  (Ditmarsie).  Il  était  associé  étranger  de  l'in- 
stitut de  France.  On  a  de  lui  :  Description  de  l'Ara- 
bie, Copenhague,  1772,  et  Foya^re  en  Arabie,  1774-78; 
ces  deux  ouvrages  contiennent  des  relations  exactes 
et  de  précieuses  obstrvations.  Ils  ont  été  traduits  en 
français  (1773  et  1776).  U  Vie  de  C.  Niebuhr  a  été 
écrite  par  son  flls,  G.  Niebubr  (qui  suit). 

NIEBUHR  ffl.  Georges),  historien,  flls  au  préc. ,  né 
en  1776  à  Conenhague,  m.  en  1831,  fut  secrétaire 
du  ministre  des  finances  de  Danemark  ,  puis  di- 
recteur de  la  Banque;  se  retira  en  Prusse  lors  de 
l'invasion  des  Français  en  Allemagne,  y  devint  di- 
recteur du  commerce  de  la  Baltique  (1806),  puis 
conseiller  d'fitat  (1808),  et  fut  nommé  professeur  à 
l'Université  de  Berlin  lors  de  sa  fondation  (1810). 
Envoyé  en  1816  à  Rome  comme  ambassadeur  de 
Prusse,  il  y  resta  jusqu'en  1824,  et  profita  de  ce  séjour 
pour  faire  des  recherches  importantes  sur  l'hïstoire 

e  place  à 
sa  mort. 


_, commença 

la  publication  dès  1811.  Cette  histoire  se  compose 
de  plusieurs  parties ,  qui  ont  été  publiées  et  rema- 
niées à  diverses  époques  par  l'auteur;  elle  n'a  pu 
être  achevée:  la  dernière  édition  (Berlin,  1828-32,  3 
vol.  in-8)  a  été  trad.  en  français  par  Golbéry  (1830  et 
ann.suiv.).  Dans  cet  ouvrage.  Niebuhr  a  soumis  à  la 


dans  cette  voie.  Niebuhr  a  en  outre  commencé  la 
réimpression  de  la  Byxantine,  publiée  à  Bonn, 1826 
et  ann.  suiv. ,  a  publié  (avec  Ang.  Mal)  la  République 
de  Cicéronj  ainsi  que  des  fragments  de  Fronton ,  de 
Dion  Casstus,  et  a  découvert  les  Institutes  de  Gaitis. 

NIEDER,  c.-àd.  inférieur.  Pour  tous  les  noms  géo- 
graphiques qui  commencent  ainsi,  et  qu'on  ne  trou- 
verait pas  ciAlessous,  cherchez  le  mot  qui  suit. 

NlEDERBRONN,ch.-L  dec.  (Bas-Rhin) ,  à  36  kiL 
S.  0.  de  Wissembourg  ;  3203  hab.  Eaux  minérales 
ferrugineuses;  papier;  forges. 

NIEHCEWICZ(J.  U.),  écrivain  et  patriote  polonais, 
né  en  1757  en  Lithuanie,  m.  à  Paris  en  1841.  fut  élu 
en  1788  nonce  à  la  diète  polonaise,  combattit  en  1794 
sous  Kosciusko,  fut  blessé  et  pris  à  Macijowice  avec 
son  général,  ne  sortit  de  prison  que  pour  se  rendre 
aux  Etats-Unis,  revint  en  1807 ,  lors  de  l'érection  du 
grand-duché  de  Varsovie,  et  fut  élu  secrétaire  du 
sénat,  alla,  lors  de  l'insurrection  de  la  Pologne  en 
1831 ,  solliciter  pour  elle  des  secours  en  Angleterre, 
ne  put  rentrer  dans  sa  patrie  après  le  triomphe  des 
Russes,  et  se  réfugia  en  France.  Dans  le  but  de  ra- 
nimer l'esprit  national,  il  recueillit  les  Chants  histo- 
riques et  composa  dès  pièces  de  théfttre  tirées  de 
l'histoire  du  pays  :  le  Aefour  du  nonce,  Cctsimir  U 
Grand,  Ladislasà  Varna,  JeanKochanowski,  les  Pa- 
ges de  Sobiesky,  Hedvige,  opéra.  On  a  aussi  de  lui  des 
romans,  des  Fables,  des  Contes  allégoriques  et  satiri- 
ques, enfin  des  ouvrages  d'histoire  :  le  Règne  de  Si- 
gi^nnmdlll,  Mémoires  sur  Vandenne  Pologne ,  etc. 
Ch.  Forster  a  publié  en  1835,  sous  le  titre  de  la 
Vieille  Pologne  f  un  recueil  de  chants  et  légendes 
de  Niemcewicz,  traduits  en  vers  par  les  plus  célè- 
bres poètes  français. 

NIÉBfEN  ou  iCBMBL,  fleuve  de  la  Russie  oocid. ,  palt 
dans  le  gouvt  de  Minsk,  traverse  ceux  de  ViMa  et 
de  Grodno,  forme  la  limite  entre  la  Pologne i^sse  et  la 
Couriande,  et  va  en  Prusse  tomber  dan»  te  Curische- 
Haff,  après  un  cours  d'env.  800  kil.  Son  principal  af- 
fluent est  la  Vilia.—  Le  Niénwrt  est  célèbre  par  l'en- 
trevue qu'eurent  Napoléon  et  Alexandre  dans  une  île 
de  ce  fleuve  (25  juin  1807),  et  qui  amena  la  paix  de 
Tilsitt,  ainsi  que  par  le  fameux  passage  de  l'armée 
française  (23  juin  1812),  à  son  entrée  en  Russie. 

NIEMEYER  (Aug.  Hermann) ,  pédagogiste,  né  à 
Halle  en  1754,  m.  en  1828,  fut  professeur  de  thèo- 


Nl£V 


1350  — 


MI6B 


Jogie  «n  1780,  pins  nd^ur  de  FumtQnité  fle  sa  tille 
natale.  Il  a  laissé  :  Timathée,  imitation  de  VÉmiie  de 
Rousseau ,  mais  au  point  de  Tue  ehrétien  ;  La  Fédago- 
giqtie  allemande  et  ton  hdstoire  ;  frineipetde  Véduet^ 
Han  et  de  Veneeignement^  le  plus  important  de  ses  ou- 
vrages; il  a  été  en  partie  trad.  par  Durtvau,  1832. 
Oii  Hii  doit  aDssiune  Théologie  pipulaiire  eipratiquê, 

NIEPCB  (Jcseph  Nicépbore),  un  dK  inTenteurs  de 
la  photographie,  né  à  Cnilon-sur-Saône  en  1765, m. 
en  1833,  avait  été  de  1794  à  1801  administrateur  du 
district  de  Nice.  Rendu  à  la  vie  privée,  il  étudia  la 
chimie  avec  ardeur,  fit  dès  1813  des  racherohea  qu'il 
appelaft  M/tOj^ropMouec,  ayant  pour  but  de  produire 
des  images  fiiesè  l'aide  de  la  lumière  du  soleil,  et  ob- 
tint ainsi  des  copies  de  gravures,  d'abord  sur  l'étain 
et  la  verre  poli|  puis  sur  le  cuivre,  et  enfin  sur  le 
plaqué  d'argent.  Il  s'Msooia  en  1829  avec  Daguerre 
pour  Feiploitation  de  sa  découverte,  mais  il  mourut 
avant  d'en  avoir  vu  le  succès. 

NiEUHOF  (Jean) ,  voyageur ,  né  àUsen  en  Westpha- 
lie  au  commencement  du  ivu*  siècle,  se  mit  au  ser- 
vice de  la  Compagnie  hollandaise  des  Indes,  remplit 
diverses  missions  au  Brésil  (1640) ,  à  Batavia,  en 
ChtUB,  sur  la  côte  de  Goromanael,  et  eut  le  gouver- 
nement de  rtle  de  Geylan.  Ayant  pris  terre  k  Mada- 
gascar pour  faire  la  traite  (1671),  il  ne  reparut  plus. 
On  a  publié,  d^prèsses  observations  :  Àmhauade 
de  la  €omp€igme  hoUaudaise  die  Indee  orientales 
au  frand  khan  de  fariam,  Amst,  166&^  Voyage 
mneua  au  Brésil  par  terre  etpar  tner,  1682  ;  Foya^e 
à  différente  liêus  des  Jndes  orientales,  1688-93. 

RKUL,  ch.^.  de  c.  (Ute-Vienne),  à  lOkil.  N.  0. 
4b  limoges  ;  821  hAb. 

*  NIEUPOORT  (G.  Henri),  érudit  hollandais,  profes- 
seur d'histoire  ancienne  à  l'Académie  d'Utreoht,  né 
en  1670,  m.  vers  1 730,  estauteur  de  litticum  ro$nano- 
rumeasplicatio^  1 7 12  (trad.  par  Desfontaines  en  1 741  )» 
et  d'une  Hietoria  reipublicee  et  imperii  Btmauorum 
esmofiMm€iilû,1723.  Le  1"  de  ces  ouvrages,  quoique 
fort  abrégé,  est  assez  exact  et  est  devenu  classique. 

NIEUPORT,  V.  forte  de  Belgique  (Flandre  oocid.), 
i  16  kil.-  S.  0.  d'Oslende,  et  à  2  kiL  de  la  mer  du 
Nmrd;  3600  Lab.  Petit  port  de  pèche.  Canaux  qui  com- 
muniquent avec  Bruges,  anenal,einrepétde douane. 
—  F(mdée  au  ziu"  s.  ;  ruinée  par  les  Anglais  en  1383  ; 
rebâtie  et  fortifiée  en  1385,  elle  soutint  plusieurs 
•eiégea,  notamment  un  contre  les  Français  en  1488. 
'Iftuirice  de  Nassau  y  défit  l'archiduc  Altwrt  en  1600. 
gfle  fut  prise  par  les  Français  en  174&,  02  et  94. 

NIBUWENTYT  (Bernard),  médecin  et  matbémaU- 
«cien,  né  en  1664  à  Wastgraafdyk  en  Hollande ,  m.  en 
1718,  exerça  les  fonctions  de  bouigmestre  de  Purme- 
nnde  et  fut  Biembre  des  £tats  de  sa  provinoe.  Le 
»l4B  connu  deaes  ouvrages  est  :  le  Véritable  usage  de 
'laeontenwlaticnde l^wûvers  pour  la  eonvietion des 
iOihéeeet  deeinarédulee,  en  bâlandaia,  Amat.,  1715, 
4rad.  en  français  par  Nogues,  1725.  C'est  un  livre  es- 
tifluible,  maiadiflus.  On  en  toouve  un  bon  extrait  dana 
le  Génie  du  christianisme  de  Chateaubriand. 

mÈVRE  (la),  petite  rivière  de  France,  formée  de 
deux  ruiseeaux  qui  se  joignent  à  Guérigny,  arrose  le 
dép.  qui  prend  son  nom  et  tombe  dans  la  JuoirQ,  par 
Ji  r.  (fr.,  à  Nevera,  après  45  kil.  de  cours. 

MftvBE  (dép.  de  la),  un  des  dép.  du  centre  de  la 
France,  entre  eaux  du  Loiret  et  de  l'Yonne  au  N.,  de 
la  GAte-d'Or  et  de  SaOne-et-Loire  4  l'B. ,  de  l'Allier  au 
S.  et  du  Cher  à  l'O.  :  6810  kil.  car.  :  332  814  bab.; 
•h.4 ,  Nevers.  11  est  formé  de  l'anc.  Nivemaiset  d'une 
partie  de  l'Orléanais  et  du  Gfttinais.  Montagnes  du 
llorvan,  qui_  forment  le  partage  des  eaux  entre  la 


MUS)  chanvre;  beaux  pftturagesiforéU,  eaux  miné- 
^a;es.  Chevaux  nombreux,  gros  et  menu  bétail.  —  Ce 


HlGHA  (le),  nom  donné  par  les  BagoBéem  à^an 

S*and  fleuve  de  ta  Nigritie  que  les  indtfènes  appel- 
Qt  DioUba  et  Kouama.  Il  prend  sa  souroe  au  S.  ée 
la  Sénégambie,  dans  le  nays  de  Souliraana,  vws  13* 
long.  0.  et  9*  lat.  N. ,  eoide  au  If .  E. ,  trarvene  le  pa|s 
des  Handinffues,  baione  Ségo,  Djensé,  Tombouo- 
tou,  descend  ensuite  orusquement  au  S.,  arrose  di- 
TOCS  £tals  de  la  Guinée  septentr.  j  le  Borgou,  l'Tar- 
riba,le  Kakanda,  le  Bénin,  et  se  jettedans  l'Atlanti- 
que par  plusieurs  branches  qui  forment  un  vaste  délia 
et  dont  les  principales  sont  au  N.  S.  l'Ouère,  au  cen- 
tre la  ri  v.  de  Noun  ou  Niger  proprement  dit,  au  S.  S. 
la  riv.  de  Benny  et  le  nouveau  Cialabar.  On  hii  donne 
près  de  4000  fil.  de  cours.  Son  principal  af&uaat 
est  la  Tcfaadda  ou  Binué,  qu'il  reçoit  par  aa  r.  g.  en 
entrant  dans  la  Guinée.  —  Le  cours  de  oe  fleuve  a 
été  loi^temps  mal  connu.  Les  anciens  paraissent  en 
avoir  soupçonné  l'existence  :  ils  lui  donnaient  ie  nom 
de  Niger;  les  Arabes,  qui  le  connaissaient  en  partis, 
le  nonunaient  le  JfU  des  Nègres,  Les  modernes  cru* 
rent  longtemps  que  oe  fleuve  allait  se  perdra  dans  je 
lac  Tchad  ;  d'autres  s'imaginaient  qu'il  se  réunissait 
au  Nil;  les  découvertes  récentes  de  Mungo-Park,  de 
Clapperton,  de  C&\\iïé,  deLiander,de  Barth,  nous  ont 
enqn  appris  son  véritable  cours,  et  ont  confirmé  l'by- 
{Mthèse  deReichard,  qui  dès  1803  proclamait  l'iden- 
tité du  Niger  et  du  fleuve  de  Guinée.  On  doit  k  M.  F. 
Lanoye  le  Niger  et  les  explorations  deVAfrique  cetk- 
traie,  Paris,  1859. 

NIGIDIUS  FIomJDS  (P.),  savant  romain,  ami  de 
Cioéron,  préteur  en  59  av.  J.-C.,  prit  parti  pour  Pom- 
pée, fut  exilé  par  César,  et,  aaalgré  les  «Torts  faits 
par  Cicéron  pour  obtenir  son  rappel,  mourut  en 
exil  (45  av.  J.-C.).  Il  contribua  à  répandre  le  soûtde 
la  philosophie  à  Rome.  Il  ne  nous  reste  de  lui  qae 
des  fngmenta,  rassemblés  dans  les  Variée  leetionet 
de  RutgoEsius,  et  d'une  manière  plus  complète  par 
Breyssic,  Berlin,  1854. 

NIGRITIE,  une  des  cinq  grandes  régions  de  l'A- 
frique, entre  celles  du  Maghreb  au  N. ,  de  l'Afrique 
australe  au  S. ,  du  Nil  et  de  l'Afrique  orientale  &  !'£., 
et  l'Atlantique  à  l'O.,  s'étend  de  20*  long  0.  &  24* 
£.  et  de  17"  lat.  N.  4  18"  S.  Elle  est  divisée  vulgaire- 
ment en  4  parties  :  1"  Nigritie  occidentale  ou  Séné- 
gambie;2*  Nigritie  maritime  ou  Guinée;  3*  Nigritie 
méridionale  ou  Congo  (au  S.  de  la  Ligne);  4*  Nigri- 
tie intérieure  ou  Nigritie  propre. 

La  NZORiTiB  PRQPRBiuaiT  DITE,  appelée  par  les  Ara- 
bes Soudan,  a  pour  bornes  au  N.  le  Sahara,  à  VO.  la 
Sénéffambie,  auS.  la  Guinée,  les  monts  Al- Kamar  et 
les  régions  centrales  de  l'Afrique.  Elle  renferme  un 
nombre  infini  d'États,  dont  voici  les  pnncipaux  : 
Bassin  du  lac  Tchad. 

;Emp.  deBomou,  ah.-l.  ILouka. 

Boy.  de  Baghetmé,  ilesna. 

Boy.  de  Bevgou,  dit  aussi 
Mobba  ou  Dar^Szaleh,  Ouana. 

Baeein  du  Niger, 

Pays  de  Bouré,  Boueé. 

Pays  de  Kankaa,  Kaokan. 

Pays  d'Ouaseoulo,  Sigaia. 

Boy.  de  Haut-Bambarra,      S^o. 

Boy.  de  Bas-Bambacra,       Djenné. 

Roy.  de  llassina,  Jfassina. 

Pays  de  Banaa,  Dihiover. 

Pays  des  Dirimans,  Alcodia. 

Roj.  de  Tombouctou,  Tombouctou. 

Bny.  dTaouri,  Taouri. 

Roy.  de  Niffé  ou  Ti^pa,       Tabra  et  Koulfa. 

Aoy.  deBorgon,  Boussa. 

Ro(y.  de  Tarriba,  Eyeo  ou  Katunga. 

Roy.  de  Bénin  ou  Adou,      Bénin. 

Roy.  deQoua,  Vieuz-Calabar. 

Roy.  de  Kong,  Kong. 

'Roy.  de  Kalanna.  Kalanna. 

Roy.  de  Dagoumiw,  Yabndi. 

Pays  mi-partie  dans  les  deux  bassins. 
Smpiie  des  Fellahs  ou  Fellatahs,  ch.-U  Sakatoo. 


NIL 


—  1361  — 


NiMË 


Od-m  {Mut  évakwr  la  popuktlion  da  flondan.  Bm 
habitants  sont  aoiis  et  forment  li  moe  éthiopienne 
ou  nègre.  On  les  divise  en  un  grand  nombre  de  &- 
Billes  (  P.  KÈGMS).  Pour  la  reiigioo ,  iea  mi  sont 
Mhométans;  les  antres,  au  moins  avssi  noi&breuXj 
iOBt  iétichistes.  Les  langues  sont  très^Tariées.  Le 
diflut  est  généralement  brûlant  (41*  à  lH>mlkre),  et 
«pendant  on  a  sur  quelques  points  élevés  des  hivers 
tR»-fudes.  La  saison  pluvieuse  commence  en  juin 
tt  dure  trèff-longtemps  ;  des  fièvres  endémiques  la  si- 
éent. Le  sol  est  très-lertâe  vers'ks  rivières,  dent 
k%  principales  sont  le  Dioliba  on  Niger,  4e  Charry, 
rT€«u,  le  Misselad,  etc.;  des  sables  stériles  occu- 
pent presque  tout  îe  reste  du  pays.  Mais,  riz ,  co- 
ton, iiidi|o,  tabac,  café,  dattes  et  autres  fruits, 
patates,  ignames,  mangeuses,  etc.  Éléphants,  gi- 
nfa,  chameaux,  buffles  et  bétail  :  nombreux  ani- 
maux féroces,  lions,  hyènes,  pantaèrss,  léopards, 
chacals,  etc.  ;  reptiles  énormes,  erocodiles,  boas 
et  autres  serimats.  Poudre  d'or,  «lioes  d*or  à  Tom- 
itouclou  et  ailleurs.  —  Ge  pays  fut  inconnu  des 
anciens,  qoi  niaient  même  la  possibilité  d'habiter 
Mms  la  zone  torride  et  qui  plaçaient  là  une  mer.  La 
Nlgritie  a  été  osflime  entrevue  au  moyen'âge,  et  Léon 
VlJrieain  -en  a  parié,  mais  elle  n'a  été  vraiment  ex- 

Slorée  par  des  Européens  que  depuis  une  centaine 
'ajiaécà;ies  principaux  voyageurs  qui  l'ont  visitée 
mot  :  Brôwne,  Hornemann ,  Mungo-Park^  Denham, 
Clapperton,  Oudney,  Laing,  Ruppel,  Caillié,  Barth. 

NUn,  signifie  en  russe  infénewr.  Les  mots  com- 
mençant ainsi  doivent  être  cherobés  au  mot  qui  suit 
NIKA,  nom  donné  à  une  sécntion  causée  dans 
CoDstantioople^flOusrempereur  Juslinieni**,  eo  632, 
psr  les  raetioos  du  cirque,  dites  les  Sleus  et  les  Verts. 
Nika  (toii  vaiiiqueur)  était  le  cri  des  combattants.  La 
lutte  dura  5  jours  :  30  000  personnes  y  périrent. 

inKLA9BERG,hgdeBonôme,  à  17  kil.  N.  d'Eger. 
Un  traité  de  paix  y  Tut  conclu  en  1622  entfe  Tempe- 
rear  Ferdinand  et  Bethlem-Gabor,  qui  par  ce  traité 
iVDOBça  à  ses  prétentions  sur  la  Hongrie. 

ntOLAlEV,  -V.  et  port  deHussie  (Kherson),  à 
60  kil.  N.  E.  de  Kherson,  au  confluent  du  IBoag  et  de 
11iigoal',-40000  hab.  Palais  de-ramirauté,  chantiers 
^coiitnictton,  arsenaux.  Fondée  en  1791  parGa- 
^line  IL  Nio^bas  f"  eaavait  fait  un  établissement  de 
'BUTine  militaire  de  premier  ordre.  Le  traité  de  Pa- 
ris  de  lgà6  a  réduit  Nik(da!ev  à  n'être  qu'un  port  mar- 
chand. Pièstie  cette  vUle,  ruines  de  Tanc.  Olbia,^ 
Une  Tille  fone  du  même  nom  a  été  fondée  par  l'emp. 
Nicolas /eo  1833  à  l'emb.  de  l'Amour  (rive  çauche). 

5IE0LaiSTAJ)T.  v.  et:port  de  la  Russie  d'Eu- 
rope (Finlande^  ch.-L  dugouvtde  Wasa.  sur  le 
golfe  de  Botnie,  à  '360  kiL  N.  N.  0.  d'Helsmgfors; 
^900  h.  Tanneries;  huile  de  poisson,  bois,  goudron, 
l'^siae.—  Fondée  en  1606  par  €harlee  IX,  roi  de 
Suède,  sous  le  nom  de  Wasa;  éUe  a  reçu  son  nou- 
veau nom  en  18&5,  en  mémoire  du  czar  N^ioolas  I". 

HKOPOU,  ¥.  de  Turquie.  F.  nicopous. 

tnKSAR,  Vnoc.Neoeétarée ,  v.idela  Turquie  d^Âsie 
[^'^),  ch.-l.  de  livah,  h,  87  kil.  N.  de  Sivas;  7000 
"âl>.  Èvêché  grec. 

m,  Nihu,  le  plus  grand  fleuve  de  l'Afrique,  prlBnd 
^  source  dans  des  régions  voisines  de  l'Equateur, 
^^  qai  &ont  encore  inconnues  comme  elles  Vêtaient 
i^  temps  de  Lucain;  ce  qui  avait  fait  dire  au  poêle  : 


i»na— m  *Haiura  cajmt  non  prodidit  uUi, 

li*c  Ueuit,fopulis  porvum  l«,  Nile,  mVier*  (Phars.,  x). 

l'StpnQci paiement  constitué  par  deux  grands  cours 
'J  eau,  le  Bahr^l-Abiad  ou  Nil  blanc,  qu'on  regarde 
comm«)e  vrai  Nil,  et  le  Bàhr-el-ÀxTek  ou  NU  bleu, 
?<use  réunissent  à  Khartoum,  eu'Nubie,  par  15*37' 
'-it.  N.  ;  il  traverse  la  Nubie,  arrosant  les  pays  de  Hal- 
^^J,  Cbendy,  Damer  (où  il  reçoit -par  «sa  droite  le 
TacazKé  ou  Atbarah,  l'anc.  Àstaberait)^  Chaykyé, 
uoiuohi,  Mahes,  Sukkot.  Hadjar,  Barabras,  entre 
^  %ypte  ^  Aftsouan  (24*  lat.  N.),  court  alors  pres- 
^  diiêctement  du  sud  au  nord ,  jusqu'à  ce  que,  par 


<0*  12'  lat.  N.,  il  ae  divise  en  deux  brancbes.  celle 
de  Rosette  à  l'O.,  près  d'Alexandrie,  et  celle  de  Dn- 
mieUe  à  TB.,  branches  qui. elles-mêmes,  par  leuss  ca- 
mificationS|  donnaient  lieu  chez  les  anciens  à  a^t 
bouches,  dites  Canonique,  Bolbitine,  Séi>Bnnytique. 
Phatmttiq«e,  Mendésienne,  Tanitique  et  Péluaiaque. 
L'espaoetritngulaire  compris  entM  ces  diverses  bcan- 
ches  est  appelé  Skltaj  à  oauae  de  sa  ressemblance 
avec  la  forme  de  eette  lettre  grecque.  1^9  coure. du 
Nil  est  encadré'à  droite  et  à  gauofae  par  des  chaînas 
de  montagnes  ;ie9  pluies  d'été  l'enflent  considérable- 
ment et  amènent  des  débordements  périodiques,.qni 
se  font  surtout  sentir  dans  la  Moyenne  et  la  Basse- 
Egypte  :  c'est  A  ces  crues  régulières  et  au  riche  li- 
mon qu'elles  déposent  que  le  sol  égyptien  doit  aon 
extrême  fécondité.  La  meilleure  hauteur  des  cnias 
du  Nil  est  de  8  mètres.  Au  Caire,  des  canaux  vue 
ferment  et  ouvrent  des  écUises  reçoivent  l'eau  #xcé- 
daote  et  la  donnent  à  l'agriculture  quand  le  fleuirs 
n'attmnt  pas  le  niveau  requis.  L'anciecvne  Êgygvta 
avait  ccxMtniit.  pour  mesurer  la  hauteur  des.  eanix 
du  Nil,  des  éonelles  remarquables  dites  niUmèkiis, 
Six  cataractes  Interrompent  le  cours  du  fleuve.;  ^s 
étaient,  surtout  célèbres  dans  l^<uitiquité;  la  seiile 
qui  soit  vraiment  nemarquable^st  ceUeidel'anc.  Philèe 
(auj.  ElrBirbi) ,  près  d'Assouan,  ^ur  les  limites  de  l'fir 
gypteetdelaNttoie;encQrej\!artiélleque  16".  Le  cours 
total  du  Nil  est  évalué  à  5800  kil;  «a  largeur  varie.de 
1200*  à  ,3000.  -^  On  a  discuté  pour  savoir  Jequel 
des  deux  giends  cours  d!eau  qui  forment  .le  Nil ,  le 
Bahr-eUAbiad  et  le  Bakr-ûl-Jjfr^k,  est  le  Nil  vérita- 
ble; mais  on  s'accorde  auj  «à  donner  ce  tilve  au  Bahr- 
el-Abiad.  U.  résulte  des  dernières  recherohes  que  le 
Bahr-el-Abiad  est  formé  par  la  réunion  de  trois  ri- 
vières :  le  X«iM,  venant  de  l'O.  ou  du  Soudan  cen- 
tral; le5dulw(,  venant  de  V^  ,de$  montagnes  d'A- 
byssinie;  le  Bahivel-Abiad  proprement  dit,  ou  vrai 
Nil^ appelez âr  par  les  nègres, et  eoulant  du  $.  au  N. 
entre  les  deux  précédents.  LesiaAciens  faisaient  sor- 
tir le  Nil  des  moDls  ÀltKarmkr  ou  montagnes  de  la 
Lune,  dontlapkoeest  iudéteoninée.  De  nos  jours  les 
frètes  d^AUMutie  ccurent.avoir  découvert  les  sources 
du  Nil  (1^6)  et  les  placèrent  au  {).  de  l'Abyseinie, 
par  7*  49'  Ut.  N.et.34''  38'  long.  JE.  ;  mais  des  recher- 
clies  ultérieures  ont  démonlcé  «l'ils  s'aient  arsétés 
à  l'un  desiaffluentsdulflaiive,  1  Uma,  et  que  le  cours 
nfincipal  venait  de  plus  lom.  D'après  les  explora- 
Bons  de  Burton ,  &peke  et  Baker  (1867-63) ,  en.doit 
que  le  Nil  -est  réconlement  de  vastes  Uos^  le 
Nyanaa  et  le  Louta-Nzighé,  et  le  produit  desn^eiges 
étemelles  qui  couvrent  les  monts  JLombirat,  Hé- 
nia  et  lUlimanci^ro,  placés  sous  l'Equateur  ou 
mène  au  S.  de  cette  ligne.  —  Pour  le  Bahr-el-Az- 
rek,  F.  ce  mot^Les  EgyplUens  ont  eu  de  tout  temps 
pour  le  Nil  an  respect  religieux  :  ils  le  regardent 
comme  un  fleuve-sacré.  Dans  l'antiquité, :à  l'époque 
où  le  Nil  sortait  deâon  lit,  on  célébrait  en  rhonoeur 
de  eefleuve  une  fête,  pendantlaquelle  on  lui  immolait 
des  taureaux  noirs.  Il  avait  à  NUofolù  un  temple 
magnifique  avec  une  statue  en  marbre  noir,-  qui  le 
représenteit  squs  laforme  d'un  dieu  gigantesque^o^u- 
ronné  de  lauriers  et  d'épis  et  s'appuyantsur  un  spbîpx. 

N1L(S.), moine  grec,  disciple  de  S.  Jean  Gbrysos- 
tome,  né  à  Ancyre  au  iv«s. ,  avait  été  préfet  de  Con- 
stanttnople;  mais  ilqmtte  te  monde  pour  aller  s'en- 
sevelir au  couvent  du  montSinal^vecson  filsThéo- 
dule.  Il  a  laissé  dix-neuf  Opuacutef  ascétiques,  des 
Lettres  et  sa  propre  Fie.  On  trouve  ses  écrite  dans  la 
Bibliothèque  des  Fères  et  dans  la  collection  Kfgne 
(1860).  Les  Grecs  le  fêtent  le  12  norembre. 

NILGllJBBRI(lesmonte),o.-è-d.  Mony»gnei  bleues, 
mont,  de  l'Hindouatan,au  S.,  dansl'^c.  Karaatic, 
forment  comme  la  jonction  des  Chattes  occidentales 
et  des  Ghattes  orientales.  Le  pie  le  plus  élevé  est  le 
Mourchourti-Bet  (S682-). 

NIitfÈGUB,  Noviomagus  chez  les  anciens,  Nfimgen 
eu  NitMcegen  en  hollandais,  t.  forte  du  roy.  de  Hol- 
lande (Guâdre),  sur  le  Wahal,  à  64  kil.  S.  £.  d'Am- 


NINI 


—  1352  — 


MIOR 


sterdatn;  21  000  hab.  Trib.  civil  et  de  commerce.  Ca- 
thédrale, hôtel  de  ville,  ai'senal,  etc.;  belle  prome- 
nade de  Kalverbosch.  Industrie  :  savon ,  raffinerie  de 
gel,  cuirs,  bleu  de  Prusw,  bière  blanche,  etc.— Cette 
ville,  qui  remonta  au  temps  des  Romains,  était  déjà 
importante  au  iv*  siècve .  elle  fut  agrandie  et  embel- 
lie par  Charlemagne,  mais  ravagée  par  les  Normands 
en  881  ;  devint,  au  xi«  siècle,  ville  hore  et  impériale, 
et  fut  admise  dans  la  Hanse;  elle  entra  dans  ru^nton 
fTUtrîcht  en  1579.  Prise  par  les  Français  en  1672  et 
1794.  Trois  traités  furent  signés  à  Nimègue  au  nom 
de  L^uiâ  XIV  :  l"avec  la  Hollande  (10  août  1678); 
2'  avôc  l'Espagne  (17  sept.  1678);  3»  a\ec  l'Allema- 
Çne  (5  fév.  1679).  Ces  traités  mirent  fin  à  la  guerre 
de  l'Europe  centre  la  France  :  Louis  XIY  y  fit  quel- 
ques restitutions,  mais  il  garda  la  Franche-Comté 
et  une  partie  de  la  Flandre. 

NIMES,  NematuiUy  v.  de  France,  ch.-l.  du  dép. 
du  Gard,  à  713  kil.  S.  E.  de  Paris  par  la  route,  à 
786  par  chemin  de  fer  j  57  129h.£vêché,  suffrag^ant 
d'Avignon  \  église  consistoriale  calviniste  ;  cour  im- 
périale, trib.  de  1"  inst.  et  de  commerce;  lycée, 
école  normale  primaire,  séminaire;  cours  de  dessin, 
de  chimie  et  de  physique,  de  géométrie  et  de  méca- 
nique ;  bibliothèque  publique,  musée  Marie-Thérèse, 
cabinet  d'histoire  naturelle,  académie  du  Gard;  ban- 
que, bourse  et  chambre  de  commerce.  Beaux  fau- 
bourgs, Cours  neuf  j  beau  jardin  public,  belle  espla- 
nade, ornée  d.'une  fontaine  monumentale;  cathédrale 
ffothique,  théâtre,  palais  de  justice,  hôpital.  Nom- 
breuses antiquités  romaines  :  Amphithéâtre  dit  les 
Arènes f  Maison-Carrée,  temple  et  fontaine  de  Diane, 
tour  Magne,  porte  de  César,  etc.  Manufactures  nom- 
breuses (tissus  de  soie  et  de  coton;  châles, mouchoirs, 
madras,  foulards,  rubans,  tapis,  galons,  eau-de-vie, 
vinaigre,  etc.).  Entrepôt  des  soies  du  pays.  Grand 
commerce  de  plantes  médicinales  et  tinctoriales. 
Chem.  de  fer  pour  Montpellier  et  Tarascon.  Patrie  de 
Nicot.  Rahaut-Saint-Ètienne,  Saurin^  Guizot. —  Nî- 
mes rut  fondée,  dit-on,  parles  Phéniciens  et  coloni- 
sée par  les  Marseillais;  elle  était  le  ch.-l.  des  Yolces 
Arécomiques.  Elle  devint  florissante  sous  les  Romains 
et  fut  une  des  grandes  cités  de  la  Gaule  ;  soumise  aux 
Visigoths  de  465  à  507 ,  elle  tomba  ensuite  au  pou- 
voir des  Francs.  Au  ix*  s. ,  elle  fit  partie  du  comtâ  de 
Toulouse;  mais,  comprise  dans  le  comté  de  Mague- 
lone.  elle  devint  possession  aragonaise  et  ne  fut  ren- 
due à  la  France  qu'en  1259,  par  le  traité  de  Corbeil. 
Une  grande  partie  des  habitants  de  Nimes  ayant  em- 
brassé le  calvinisme  au  xvi*  s.,  la  ville  eut  lieaucoup 
à  souffrir  des  guerres  de  religion.  Il  y  fut,  il  est  vrai , 
rendu  en  1629  un  édit  de  pacification  ;  mais  elle  n'en 
fut  pas  moins  traitée  avec  une  extrême  rigueur  par 
Louis  XIV;  jamais  pourtant  le  Calvinisme  ne  put  y 
être  déraciné.  Nimes  fut  en  1791  et  en  1815  le  théâ- 
tre de  luttes  sanglantes  entre  les  Catholiaues  et  Cal- 
vinistes et  les  deux  partis  y  sont  encore  pleins  d'ani- 
mosité.  Il  s'est  tenu  dans  cette  ville  des  conciles 
particuliers  en  389,  886,  997  et  1096. 

NING-PO,  V.  et  port  de  Chine  (Tché-kiang) ,  par 
29*  55'  lat.  N.,  119»  5*  long.  E.,  sur  le  fleuve  Yung- 
Kiang,  près  de  la  mer  Orientale;  environ  300 000 h. 
Soieries,  pelleteries,  meubles,  etc.  Prise  par  les  An- 
glais en  1841  ;  ouverte  aux  Européens  en  1842.  Prise 
et  saccagée  par  les  insurgés  (ta^ptfiyt)  en  1861;  re- 

Erise  en  1 862  avec  le  secours  des  troupes  européennes, 
n  évèché  catholique  y  a  été  érigé  depuis  peu. 
NINIVE ,  Ninus,  v.  de  l'Asie  anc,  capit.  du  roy. 
d'Assyrie,  dit  aussi  roy.  de  Ninive,  sur  la  r.  g.  au 
Tigre,  à  400  k.  N.  de  Babylone,  avait,  dit-on,  45 
k.  de  circionférence,  des  murs  hauts  de  plus  de  30", 
des  tours  de  70-,  et  600000  h.  —Fondée par  Assur 
vers  2640  av.  J.-C. ,  celte  ville  fut  agrandie  vers  1968 

Sar  Ninus,  qui  lui  donna  son  nom.  La  corruption  de 
[inive  égalait  sa  puissance  et  son  opulence,  ce  qui 
amena  sa  ruine  (F.  jonas).  Elle  fut  prise  2  fois,  d'abord 
en  759  av.  J.  C,  par  Arbacès  et  Bélésis  (après  la  ba- 
taille de  Ninive  et  la  chute  de  Sardanapale)  ;  puis. 


en  625,  parNâbopolassarl  et  C^faxare  I,  qui  U  détrui- 
sirent en  partie.  Elle  parait  £.voir  subsiste,  mais  bien 
déchue,  jusqu'au  temps  de  la  conquête  arabe,  au  vu*  s. 
—  Les  ruines  en  ont  été  découvertes,  à  20  kH.  N.  E. 
ds  Mossoul,  par  Ch.  BotU  (1843);  elles  ont  été  étu- 
diées et  déentes  depuis  par  £.  Flandin,  Layard, 
Fresnel,  Oppert,  Lortus,  Rawlinion,  Taylor,   etc. 

NINIVE  (Roy.  de),  nom  donné,  après  la  chute  de 
Sardanapale  I  et  le  démembrement  du  grand  empire 
d'Assyrie  (759  av.  J.-C.),  au  nouveau  royaume  d'As- 
syrie, dont  Ninive  fut  La  capitale.  Ce  royaume  avait  à 
l'E.  la  Médie,  au  S.  le  roy.  de  Babylone,  au  N.  O.  l'Ar- 
ménie. Son  histoire  peut  se  diviser  en  3  phases  : 
1*  indépendance  sans  conquêtes,  de  759  à  680; 
2*  indépendance  et  domination  sur  Babylone,  de  680 
à  625: 3*  absorption  dans  le  royaume  de  Babylone  jus- 
qu'à la  conquête  de  celui-ci  par  Cyrus  et  à  leur  ab- 
sorption commune  dans  l'empire  Persan,  625-538 

Rois  de  Ninive  de  759  à  625  : 
PhulouSardanap.il,  759  Assar-Haddon,  707 

Téglath-Phalasar ,       742  Saosduchée,  *    667 

Saîmanasar,  724  Sarac  ou  Chinala- 

Sennachérib,  712    dan,  647-625 

NINON  DE  LENCLOS.  Voy.  lenclos. 

NINOVE,iVtnof;en,v.  de  Belgique  (Flandre  orient.), 
sur  la  Dender.  à  33  k.  S.  £.  d'Ouaenarde;  4600  h. 
Anc.  abbaye  de  Prémontrés.  Toile ,  chapeaux,  im- 
primerie sur  toile.  Patrie  de  Despautére.  —  Jadis 
ville  forte;  souvent  prise  et  ravagée.  Les  ducs  de 
Brunswick  l'achetèrent  de  Charles-Quint,  en  1515, 
et  la  vendirent  â  la  maison  d'Egmont.  Réunie  à  la 
France  en  1794  et  fortifiée;  perdue  en  1804. 

NINUS,  roi  d'Assyrie  et  conquérant  célèbre,  suc- 
céda vers  1968  av.  J.-C,  à  Bélusson  père,  (}ui  avait 
réuni  le  royaume  de  Babylone  à  celui  de  Ninive;  fit 
alliance  avec  les  Arabes ,  imposa  un  tribut  au  roi 
d'Arménie,  soumit  la  Médie,  suoiugua  toute  T  Asie  jus- 

au'à  la  Bactriane,  et  s'empara  ae  Bactres  avec  Taide 
e  Sémiramis,  femme  d'un  de  ses  généraux,  qu'il 
épousa  après  cette  victoire.  Il  agrandit  Ninive,  et  lui 
donna  son  nom.  Ninus  mourut  vers  1916  av.  J.^. 
Sémiramis  fut  accusée  de  l'avoir  empoisonné. 

NINUS  n  ou  NiNTAs,  fils  du  préc.  Suivant  quelques 
auteurs,  il  mit  à  mort  sa  mère  Sémiramis,  qui  s'é- 
tait emparée  du  trône.  Ce  prince  commence  la  lon- 
gue liste  des  rois  fainéants  de  l'Assyrie.  Où  lui  at- 
tribue un  règne  de  38  ans. 

NIOBÊ,  fille  de  tantale  et  femme  d'Amphioo,  roi 
de  Thèbes,  avait  7  fils  et  7  filles.  Fière  de  cette  nom- 
breuse postérité,  elle  brava  Latone,  qui  n'avait  que 
deux  enfants.  Celle-ci  pour  se  venger,  fit  tuer  toute 
sa  famille  à  coups  de  flèches  par  Apollon  et  par  Diane . 
Niobé,  stupéfiée  par  la  douleur,  fut  transformée  en 
un  rocher  (sur  le  mont  Sipyle).  Il  reste  un  célèbre 
groupe  des  Niobides,  attribué  à  Praxitèle  ou  à  Sco- 
pas  :  il  a  été  retrouvé  à  Rome  en  1583. 

NIORD,  dieu  Scandinave,  époux  de  la  chasseresse 
Seada  et  père  de  Freyr  et  de  Freya,  présidait  aux 
vents,  au  feu  et  apaisait  la  mer  en  furie.  Il  était  in- 
voqué par  les  chasseurs,  les  pêcheurs  et  les  marins. 

NIORT,  Niortuvfij  ch.-l.  du  dép.  des  Deux-Sèvres, 
sur  la  Sèvre  Niortaise,  à  399  k.  S.  0.  de  Paris  par 
la  route,  et  410  par  chemin  de  fer-  20  831  h.  Trib. 
de  U*  inst.  et  de  commerce;  lycée  ait  de  Fontancs, 
bibliothèque,  musée,  église  calviniste,  figlise  Notre- 
Dame  ,  «remarquable  par  sa  haute  flèche ,  donjon , 
hôtel  de  ville  (c'est  l'ancien  palais  d'Ëléonore  d'A- 
ouitaine).  hôtel  de  la  préfecture,  palais  de  justice  , 
tnéâtre,  halle,  promenades;  macnine  hydraulique 
qui  amène  les  eaux  de  la  fontaine  du  vivier.  Pa- 
pier; vinaigre  et  eau-de-vie,  anffélique  renommée; 
minoterie,  ganterie,  brosserie ,  bonneterie,  teintu- 
rerie ,  tannerie ,  corroierie ,  etc.  Patrie  de  Mmes  de 
Maintenon  et  de  Caylus,  de  Beausobre,  Chabot,  Fon- 
lanes.  —  Niort,  qu'£léonore  d'Aquitaine  avait  portée 
aux  Anglais  avec  le  reste  du  Poitou,  leur  fut  enlevée 
avec  cette  province  en  1202.  Ils  la  reprirent  vers  1290 
et  la  gardèrent  1$  ans.  Prise  de  nouveau  par  les  An- 


NITO 


—  1555 


NIVE 


gUis  en  1361,  elle  leur  fût  définitivement  enlevée  en 
1372.  En  1569  les  Protestants  y  soutinrent  un  siège 
eontre  Tarmée  royale. 

HVflATK  (mont),  Niphatet^  auj.  monts  Nimrod, 
hante  chaîne  de  montagnes  de  «^Arménie,  au  S.  E., 
d'oà  descend  le  Tigre. 

jnPHOIf ,  la  plus  grande  des  tles  du  Japon,  entre 
celles  dTéso  au  N.,  de  Kiousiou  et  de  Siisokf  au  S., 
est  séparée  de  la  Corée  par  le  détroit  de  Corée,  et 
s^étend  de  33*  à  41*  lat.  N..  de  129«  à  140*  lonff.  E.; 
elle  est  oblongue  (130  kil.  sur  388).  un  lui  donne 
16  millions  d'habitans.  Elle  a  pour  capitale  Teddo , 
qui  est  en  même  temps  la  capitale  de  tout  Tempire. 

NIPHVS  (Augustin) ,  en  italien  Ntfo  ,  philosophe 
icolastiqae,  né  vers  1473  à  Sessa  (Terre  de  Labour), 
ou  à  Japoli  (Calabre),  m.  en  1538,  professa  avec  un 
grand  succès  i  Padoue,  à  Naples,  a  Rome,  à  Pise, 
ï  Sileroe ,  et  commenta  Aristote  en  mêlant  aux  idées 
du  philosophe  grec  celles  d'AverroSs.  Ses  principaux 
ouvrages  sont  :  De  inteîlectUy  Padoue,^  1492,  De  im- 
mortaltcote  anima?,  1503.  II  a  aussi  laissé  des  Opus- 
tula  moralta,  parmi  lesquels  on  remarque  son  traité 
De  pulehro  et  amorê. 
KlKfiE,  roi  de  Naxos  ou  de  Syme,  fils  de  Charops 

et  d*Ag]aia,  était  le  plus  beau  des  Grecs  après  Achille. 

Il  périt  au  siège  de  Troie. 

nSGi.  V.  HISSA. 

XISÔIS ,  Antiochia  Mygdoniœ ,  auj.  Nitibin  ou 
Sitibj  V.  de  Mésopotamie,  sur  le  Hvgdonius,  au 
pied  au  moot  Mazius.  On  en  attribuait  la  fondation  à 
nemrod.  Lucnllus  la  çrit  surTigrane;  elle  fut ,  depuis 
Diodétien  jusqu'à  Jovien ,  un  des  boulevards  de  Pem- 
pire  romain.  Jovien  la  céda  aux  Perses.  F.  nézib. 

HISSA  ou NISCH,  Ndissus,  v.  de  Servie,  sur  la  Nis- 
saTa(afnaent  de  la  Morava),  ch.-l.  d'evalet,  à  180 
iii.S.  K.  deSémendrie  ;  5000  bab.  Ëvêché  grec.  Eaux 
thermales.  Prise  par  les  Russes  en  1737;  insurgée 
contre  la  Porte  en  1841.  —  L*eyalet  de  Nissa,  au  S. 
de  la  Servie  et  à  l'E.  de  la  Bosnie,  compte  1 200000 
hab.  et  renferme  5  livabs  :  Nissa,  Leskowatz,  Sophia, 
SaxoakoYo,  Kostendil. 

IflSUS ,  roi  de  Hégare,  avait  un  cheveu  de  cou- 
leur pourpre  auquel,  suivant  l'oracle,  était  attachée 
la  eonservation  de  son  royaume.  Scylla ,  sa  fille , 
éorife  de  M inos ,  qui  assiégeait  Mégare ,  coupa  ce 
caevea  et  le  livra  a  son  amant.  La  vule  prise ,  Mi  nos 
dédiigiiaSeylIa,  et  la  fit  lier  au  mftt  de  son  navire. 

jnsDset  Earyale,  guerriers  troyens.  célébrés  dans 
YÉnéide  (▼•  et  VI«  hvres)  pour  leur  étroite  amitié, 
fiarrisieBt  être  des  personnages  de  pure  invention. 

iriTHARD,  fils  d'Angilbert  et  de  Berthe,  fille  de 
ChariemAgne,  né  vers  790,  m.  en  858,  fut  sous 
Cbailemagne  duc  ou  comte  de  la  Côte  maritime,  de- 
vint on  des  principaux  conseillers  de  Charles  le 
Chauve,  et  périt  en  combattant  les  Normands.  On  a 
de  loi  une  Histoire  âe$  divisions  entre  les  fils  de 
Louis  le  Débonnaire j  en  latin  (dans  le  Recueil  de  D. 
Bouquet)  :  c'est  un  des  plus  précieux  monuments  de 
rtpoque.  Il  a  été  trad.  par  M.  Guizot  dans  les  Më- 
«otret  relatifs  â  Vhistoire  de  France. 

bitbàbd  (le  P.),  jésuite  autrichien,  né  en  1607, 
n.  en  1681 ,  était  confesseur  de  rarchiduchesse  Ma- 
namie,  qui  épousa  le  roi  d'Espagne  Philippe  IV.  Il 
^vit  l'arebidfuchesse  à  Madrid,  fut,  après  la  mort 
^v  rei  (1665) ,  investi  par  sa  veuve  de  tout  le  pouvoir 
peadast  la  minorité  du  jeune  Charles  II ,  et  nommé 
^  entre  inquisiteur  général.  Son  administration 
^^épLoiaUe  hAta  la  ruine  dé  l'Espagne  :  il  fut  écarté 
^  l€€9.  Néanmoins  il  fut  fait  cardinal  en  1672. 

KniOntlGES,  peuple  de  la  Gaule  (Aquitaine  2*), 
*tt  S.  fi.  des  Bitwnges  Vivisdt  avait  pour  ch.-l.  Âgin- 
num  ou  Hitiobripes  (Agen). 

inroCKlS ,  reine  de  BiJiylone .  femme  de  Nabu- 
chodooosor,  administra  pendant  la  démence  de  ton 
époux.  Elle  est  célèbre  par  le  pont  qu'elle  fit  con- 
struire sur  TEuphrate  et  par  son  tombeau,  dont  l'in- 
scription semblait  promettre  de  grands  biens  à  qui 
'oavriiait;  Darius  1,  l'ayant  ouvert,  n'y  trouva  que 


des  ossements  ttVêC  ces  mots  :  «  S)  tu  n'étais  inM- 
tiable,  tu  n'aumis  pas  violé  ma  sépulture.  »  Quel- 
ques-uns font  de  Nitocris  la  mère  de  Balthaxar. 
NITRIOTBS  NOMOs,  contrée  d'Egypte.  F.  Matbon. 
NIVE  (la),  petite  ririère  de  France  (fi.-Pvrénées), 
natt  au  S.  de  St-Jean-Pied-de-Port,  et  se  jette  dans 
l'Adour  à  Bayoune,  après  65  k.  de  cours. 

NITBLEURS ,  faction  politique  de  l'Angleterre , 
prétendait  tout  soumettre  au  niveau  de  l'éffalité  la 
plus  ansolue.  Ils  ne  voulaient  ni  roi  ni  noblesse,  et 
réclamaient  une  éçale  répartition  des  biens  et  du 
pouvoir  entre  tous  les  membres  de  la  société  chré- 
tienne. Cette  faction  fut  comprimée  par  Cromwell, 
qui  fit  exécuter  ses  principaux  chefs  (1648). 

NIVELLE,  Niella^  v.  de  Belgique  (Brabant  mérid.K 
ch.-l.  d'arr.,  à  34  kil.  S.  de  Bruxelles;  8000  hab. 
figlise  de  S.te-Gertrude,  sur  la  tour  de  laquelle  on 
voit  un  homme  en  fer,  qui  sonne  les  heures  avec  un 
marteau  et  que  le  peuple  nomme  Jea«  de  Nivelle. 
Cotonnades,  dentelles,  chapeaux,  etc.  —  Cette  ville 
se  forma  autour  d'un  monastère  de  Bénédictines, 
fondé  en  645  par  Ste  Gertrude ,  fille  de  Pépin  de 
Landen.  Elle  devint  le  ch.-l.  d'une  baronnie  qui  re- 
levait des  ducs  de  Bourgogne;  en  1422,  elle  passa 
par  mariage  dans  la  maison  de  Montmorency.  —  Les 
Français  y  défirent  les  Autrichiens  en  1794. 

NIVELLE  (Jean  de),  fils  atné  de  Jean  II  de  Mont- 
morency, né  vers  1423,  embrassa  le  parti  du  duc 
de  Bourgogne  et  refusa  de  marcher  contre  ce  prince, 
malgré  les  ordres  de  Louis  XI  et  les  prières  de  son 
propre  père,  qui  le  punit  en  le  déshéritant;  il  fut,  en 
revanche,  comblé  de  biens  et  d'honneurs  par  le  duc 
de  Bourgogne.  Jean  de  Nivelle  était  devenu  en  France, 
k  cause  du  refus  qu'il  fit  de  répondre  à  rappel  de  son 
roi ,  un  objet  de  haine  et  de  mépris  et  le  peuple  lui 
donna  le  surnom  injurieux  de  ehten;  de  là  le  proverbe 
vulgaire,  dont  la  véritable  signification  fut  bientôt 
oubliée.  Après  avoir  été  déshérité,  Jean  s'était  fixé 
à  Nivelle  en  Flandre,  fief  qu'il  tenait  de  sa  mère  ;  il  y 
devint  la  tige  d'une  branche  de  la  maison  de  Montmo- 
rency, connue  sous  le  nom  de  Montmorency-Nivelle, 
qui ,  après  s'être  plusieurs  fois  alliée  aux  comtes  de 
Homes ,  finit  par  hériter  de  leurs  possessions  et  pren- 
dre leur  nom.  Le  1«'  comte  de  Hornes,  de  la  famille 
de  Nivelle,  fut  PhUippe  de  Nivelle,  arrière-petit-fils  de 
Jean  de  Montmorency-Nivelle  :  sa  mère,  née  Anne 
d'Ëgmont,  mariée  d'abord  à  Joseph  de  Montmorency- 
Nivelle,  avait  épousé  en  secondes  noces  Jean,  der- 
nier comte  de  Homes.  Ce  Jean  de  Homes,  n'ayant 
pas  d'enfants,  adopta  ceux  que  sa  femme  avait  eus 
du  premier  lit ,  en  leur  imposant  l'obligation  de 
porter  son  nom.  V.  bornes. 

NIVERNAIS  ou  NivBRNOis,  anc .  province  de  France, 
au  N.  du  Bourbonnais  et  au  S.  de  la  Champagne,  à 
TE.  du  Berry  et  à  l'O.  de  la  Bourç^ogne,  forme  auj. 
le  département  de  la  Nièvre.  Il  avait  pour  villes  prin- 
cipales Nevers  (ch.-l.  çénéral),  Pouilly,  Montigny, 
Clamecy^  Vézelay,  Chàteau-Chinon,  Decize,  Donzy. 
—  Le  Nivernais ,  avant  les  Romains ,  était  occupé 
par  les  Ambarres  ou  Vadicasses.  Sous  Honorius,  il 
misait  partie  de  la  l"*  Lvonnaise  et  de  la  Sénonaise. 
Il  fut  donné  par  Louis  le  Débonnaire  à  son  fils  Pé- 
pin, roi  d'Aquitaine ,  et  devint  un  comté  particulier 
a  partir  du  a*  siècle.  V.  me  vers  (comtes  de). 

NIVERNAIS  (canal  du),  canal  qui  joint  l'Tonne  à  la 
Loire  en  traversant  le  Nivernais.  Il  commence  près  de 
Decize,  à  l'embouch.  del'Aron  dans  la  Loire,  et  se  réu- 
nit à  l'Yonne  au  port  de  La  Chaise;  il  a  80  k.  de  déve- 
loppement. Commencé  en  1784,  il  fut  achevé  en  1042 
NIVERNAIS  (ducs  de),  titre  porté  par  Quelques 
membres  de  la  maison  de  Nevers.  — Oa^nnait  sur- 
tout sous  ce  nom  Louis  Jules  jcàncx^-maz^rini,  nù 
à  Paris  en  1716,  m.  en  1798.  U  «ervit  de  1734  à  1743, 
fut  ambassadeur  à  Rome  en  1748,  k  Berlin  en  1756, 
à  Londres  en  1761,  entra  un  moment  au  conseil  sous 
le  ministère  de  Yergennes,  perdit  presque  toute  si 
fortune  à  la  Révolution,  refusa  néanmoins  d'é mi- 
grer et  fut  emprisonné  pendant  la  Terreur.  Il  était 


HIZO 


—  ;ia5<l  — 


MOàI 


de  rAeadémie  française  etdarAoadimie  des  inscrip- 
tioDB.  Ses  OEwwes^  qui  se  conposent  de  fables,  ae 
poésies  tfgèces ,  d'imitatioas  de  poètes  anciens  et  mo- 
dernes, de  morceaux  de  oritique,  forment  8  t.  io-S**, 
Paris,  1796;  plus,  2  vol.  à'OKunresposthiÊmttf  1807. 
^s  poésies  du  duc  de  Nivernais  sont  assez  médio- 
cres: c'était  du  reste  un  seigneur  distingué  par  son 
esprit  et  par  son  asquiee  urbanité.  H.  ûipin  a  écrit 
son  Éloge.  —  Foy.  ivbvbbs  (duos  de). 

NIVEEJ^îUMou  N0v>i0DQHDM,4u].  iVeiwrs. 

NIVILLEBS,  ch^-l.  de  €.  (Cbs^  ,  il  7  kîL  N.  .£.  de 
Beau  vais  ;  20&  iiafo. 

NIZAH  (c-à-d.  Ordounoêfur) ,  tHre  donné  «ous 
Tempire  mogol  au  gouverneur  du  Décan.  Ce  titre  est 
auj.  porté  par  le  souvecain  qui  règne  but  lai)artie 
du  Décan  soumise  au  protactocat  anglais  oomme  roy. 
tributaire.  Cet  ttal,  connu  sous  le  titre  de  Moyaume 
du  NiMam^  .est  situé  entre  la, province  d'Agra  et  le 
pays-  des  Radjepoutee  au  N.,  'les  piésidencea  de  iBom- 
Say  à  i'0.«  ae  Madras  au  S.  E.,  etie  royaume  de  Nag- 
pourau  N«EL;  aaenv.347  OeOk.canr.  et  10  000000  d'h.; 
capit.,  Haiderabad:  v.  princip.,  Aurengabad,  Gol- 
conde,  Daouletabaa.  Uestlormé  deaanc.  prov.  d'Hai- 
derabad,  Bider,  Bérar  et  Aurengabad.  Le  souverain 
est  tributaire  des  Anglais  depuis  1800. 

NIZAM-EL-aiOLOUK  (£bo4jali-Haçan),  né  vers 
1017  dans  le  KiioEaçan,in.  en  1002 ,  exerça  divers  em- 
plois sous  Mas'oud,  «iltan  ffaxnéivide,  /ut  .nommé  visir 
en  1064,  à  l'a.véoamentd'Alp-A]isUn»<léploya  pendant 
20  ans  dans  ce  poste  une  habileté  consommée,  ré- 
prima la  révolte  du  Kerman,  diminua  les  impôts,  et 
londa  des  écoles;  mais,  aprte  la  mort  de  ce  prince, 
s'étant  attiré  la  haine  de  l&sultaae  Terkhan-Khatoun, 
il  tomba  en  disgrâce  et  périt  assassiné  par  ordie  de 
Mélik-Chah.,  tqui  «vait  éœ  son  élève. 

NUàM dUr4iOLOOK  (Tclkyo-Oélytch^klianK  né  A  DeUii 
vers  1648,  m  en  1748,  jouit  d'une  grande  influence 
à  la  cour  de  Behader,  fils  d'Auseng-Zeyb ,  et  A  celle 
de  sesMicceseeuTs,  reçut  en  1717  la  vice^royauté  du 
Décan  arec  le  titre  de  Nixarn-el-Molouk,  et  soumit  les 
Mahrattes.  I>isgsaoié  malgré  ses  services,  il  se  révolta, 
ae  refidit  maître  du  Guzxeral  et  du  Malwa  (1720) 
et  ressaisit  le  gouvernement  du  Ûèoan.Mohaiumed- 
chab,  qui  régnait  alors,  effrayé  de  la  puissacœde  son 
vassal,  l'appela  à  sa  courut  le  nomma  son  visir  (1731). 
MaisNJzam,  craignant  quelque  embûche,  s'enfuit  de 
la  cour  et  appela  dans  L'inijb  Madir-Chab^  «e  cpii 
amena  la  ruine  de  l'empire  mogol  (1728).  Après  la 
retraite  des  Persans  (1744)»  Nisam  gouverna  encore 
en  souverain  pendant  4  ans  :  il  mourut  à  100  'ans,  ou 
même,  selon  quelques-uns, A 104  ans. 

NIZAMI ,  poste  persan ,  néACandjeh ,  dans  la  prov. 
d'Hamin,  vers  1100,  mort  en  1180,  a  comtposé  un 
poème  formé  de  28  000  distiques,  nommé  en  arabe 
le  Khamaeh  et  en  persan  le  Bentch-GamàJ  (les  Cinq 
tréiort),  dans  lequel  se  trouve  une  Hi9toir^romanes- 
^ue  <V Alexandre.  La  r*  partie  de  cet  ouvrage  a  été 
imprimée  A  Calcutta  en  1812;  l'ouvrage /entier  a  été 
trad.  en  franc,  par  M.  Chanmoy ,  St*Pétersb. ,  1846. 
On  a  aussi  de  lui  quelques  apologues,  qui  ont  été  im- 
primées dans  le  tome  II  des  Asiatic  Mùcellames, 
1786.  Quelques-uns  .égalent  Nizami  à  Ferdoucy. 

NIZOUUS,  en  italien  M';rjiolt,  littératenr  et  philo- 
sophe, né  en  1498  àBrescello  (Modénais),  m.  en  1666, 
fut  précepteur  des  neveux  du  comledeGambara,  puis 

{irofesseur  à  rUjiii>ersité  de  Parme,  et  directeur. de 
'académie  fondée  à  Sabionetta,  par  le  prince  deGon- 
zague.  pour  l'enseignement  4es  langues  anciennes. 
On  a  de  lui  :  Obeervationes  tu  M.  JPullimm  Cicero- 
nenif  1535,  in-fol.,  ouvrage  publié  de  nouveau  en 
1670,  à>r%Qise,  sous  le  titre  de  Theeaunu  eiceronia- 
nusy  avec  les  additions  de  NizoUus,  «t  en  1734  sous 
le  titre  de  Usicon  ^.eronianum,  avec  celles  de  Foc- 
ctoUUti  et  un  livre  contse  les  doctrin«  et  le  langage 
des  scola*tiques,  i)e  «em  pmnetmâ  et  «era  tuttoM 
phxloêmthandi  contra  pantd^hfkilotophot,  Parme, 
1Ô53,  dont  .Leibnitz.a  donné  une  nouvelle  édition 
avec  unepié&ce^  Fxanafot^iaiû,  in-A. 


mSEZA,  nom  îtaUieD  4le  Nioe. 

NOAIIXJ35,  NoioiUaea,  ch.4.  de  c.  (Oise) ,  à  16  Ail. 
S.  E.  de  Beauvais;800  hab.  Btoflés  de  laine. 

MOAXLU»,  bg  de  la  Gorrèae.  à  7  k.  S.  de  Brives; 
700  h.  Il  fût  en  1663  érigé  en  duché-pairie  en  ûivenr 
d*Anne  de  NoaiUes.  Chftteau.  •»  On  vge  du  éép.  de 
l'Oise ,  à  16  k.  8.  S.  de  Beau  vais,  reçut  aussi  le  nom  de 
Noailles  auxvm"  s.  parce  qu'il  se  forma  autour  4'nn 
chat,  qu'y  .possédait  le  maréchal  de  Noailles-lfoiucky. 

N0A1LUS8 ,  famille  noble  du  limousin ,  onginaire 
de  NoaiUes  près  de  Brives,  remonte  au  x*  siècle. 

noiiLLBS  (Ant.  de).  J)é en  1504,' m.  en  1662^  toisi- 
gnala  à  la  bataille  de  Gérisolos,  fat  fait  amisal  .de 
France  lurs  de  Tavénement  de  Henri  II,  penlit  une 
miseion  en  Angleterre,  et. négocia  la  tréveée  ViUr 
celles  en  1556.  Vertot  a  publié  ses  NégoeitàUms  «i 
Àngleierre,asfec  ceUes  de  son  fi>ère(1763).  «-^frte, 
François  de  N.,  né  en  151^,  m.  en  1585,  fat  cuoeci- 
si  vement  ambassadeur  à  'Venise ,  ALondree,  A  Reiae , 
à  CottstantiBople ,  et  fit  ccmclure  la  paix  entm  Stiinxll 
et  les  Vénitiens. 

NO AILLES  (Lottia^Ànt.  de) ,  prélat,  né  en  16&1,  mi«Q 
1729,  fut  nommé  archevêque  de  Puis  en  1685  et  car- 
dinal en  1700.  Indécb et  faible  decaractère,  Il  -roulut 
d'abord  ôtre  médiateur  entre  Bossuet  et  Féaebn  dans 
la  querelle  du  quiétisme,  mais  il  fut  bientôt  subju- 
gué par  Tascendant  du  premier.  Il  appmuiift  et  «con- 
damna tour  à  tour  .les  piopositions  ou  P.  ÛMsneJ  ; 
après  s'être  longtem{>s  ref«Mé  A  ûgner  la  buUe  t/m'- 
genitus,  il  finit  par  la  signer  (1728).  Les  perpèiuettes 
variations  .de  ce  prélat  ftirent  pour  la  France  une 
source  de  diseensions  et  de  troubles.  On  a  puUié  an 
1718  un  recueil  de  ses  mandements. 

NOAiLLES  (Anne  Jules  de) ,  frère  du  pfécéd. ,  duc  et 
.pair,  maréchal  de  France,  né  en  1650,  m.  en  1708, 
se  signala  d'abord  dans  la  campa^e  de  Hollande  de 
1672,  fut  envoyé  contre  les  Calvinistes  révolftës  après 
la  révocation  de  réditde  Nantes ,  et  montra  dans  cette 
mission  un  nare  esprit  de  conciliation  et  de  clémenoe. 
Il  commanda  de  1689  à  1696  l'armée  fcaaçaia&xias- 
tinée  à  seconder  la  révolte  de  la  Catalogne,  prit«t 
démolit  Campredon,a'empa£a  de  Roses,  et.gagsa  la 
bataiae  du  Ter,  1694. 

noàillbs  (Adrien  Maurice  de),  ftls atné^'Anne  la- 
ies, également  maréchal  de  France,  né  en  1678, 'an. 
en  1766,  fit  ses  première»  armes  en  Catalagae  anus 
son  .père ,  se  distingua  dans  la  guerre  de  la  msccan 
sion  d'Espagne,  prit  en  1710  la  (dace  de  Ginooe  en 

Slein  hiver,  reçut  de  Philippe  V  le  litre  ée  s«and 
'Ëspagne,/ae  Louis  XIV  oehii  de  duc  et  pair,  OBwiBt 
président  du  coaseil  des  finances  sous  la  végence 
(1718),  et  prit  quelques  mesures  utiles  ponrpiéve- 
nir  les  désa^res  que  devait  attieer  le  systëae  de 
Law.  11  reprit  du  service  en  1783  v  gagna  le  èAton  de 
maréchal  au  siège  de  Philipsbonrg,  et  fit  évacuer 
Worms  parlée  Allemands,  1734;  mais  fut  battu  en 
1743  à  Dettiagen  et  quitta  le  serme.  IKut  eavoyé 
en  Espagne  comme  ambassadeur  en  1745,  puient 

Rrtie  duminùtère.  Ses  Jl^moiref  ont  été  pubfiès^r 
bbé  Millot  en  1 777.—  Ses  deux  fils  :  Louis  de  Noaii- 
Ifis,  ducd'Ayen.  1713^93,  et  Philippe,  ducdeMou- 
ehy  (F.  ce  nom),  furent  tous  deux  marècfaavx. 

KOAiLLBS  (le  vicomte  Louis  Marie  de),  2*  fils  du 
maréchal  Philippe  de  NoaiUes,  duc  de  Mouchry,  siô 
en  1756,  eut  part  à  rexpédition  d'Amértqve,  emrbraan 
avec  ardeur  la  canee  de  k  Révolution  en  1789,  prêta 
serment  àia>natton  après  ledépart  de  Louis  XVI  pour 
Varennee,  comaDanda  la  place  de  Sedan,  puis  tes 
avant-'postes  du  camp  de  Valenoiennes  (1792) ,  donna 
ensuite  ea  démission  et  quitta  la  France,  pe^rH  du 
service  sous  le  Consulat  et  se  rendit  à  St-Doaungue 
comme  général  de  brigade,  y  défendit  avsc  èvavoure 
le  môle  5t-Nicolas,  prit  une  corvette  anglaise,  -et  mou- 
rut à  La  Havane  en  1804  des  suites  de  ses  héacstiroe. 

MOJJLLES  (Alexis,  comte  de) .  fils  du  précéd. ,  néen 
1783,  m.  en  1885,  tut  expulsé  de  France  sous  Napo- 
léon I**  à  cause  ds  son  opposition  au  régime  impé- 
rial^fit  d'activés  démarches  dès  1812  près  des  sovra* 


NOK 


—  1W5  — 


NOQk 


xa'ms  alliés  en  IkTeur  des  BouiAMms  et.flffttnran  coq- 
grèf  de  Vienne.  Dans  lesChambresIégnUâreSytlont 
ufil partie  eous  la  Restauration .  il  sut  rester  à  la  Ibis 
fiâèle  à  la  dynastie  et  indépenoant.  Il  a  cooconru  à 
DloBeurs  fondations  pieuses  et  cfaaiitableB.  —  A  la 
meine  bmiUe  appartient  M.  le  doc  Paul  ^de  NoaiUes, 
aéen  1803,  appelé  à  la  pairie  dès  1823,  membre  de 
JUcadémie  française  depuis  1949.'anteur  d^nivrages 
estimés  sar  Mme  de  Maintenon  et  latnaison  deSt-(^. 
NOBIUBUS  (Robert  de),  en'itaHenlVbbtZt,  jésuite 
Dissioiuiaiie,  né  en  15T7'&  Montepuldano  freécane), 
m.  en  WS  à  KÛiapour  fCoromandel) ,  fut  «nroyé 
n  1606  aux  Indes  parAquama.  Pour  sHnsinuer  dans 
Itepiltdn  Hindoos,  il  prit  leurs  habitodes^et  leur 
esrtome  et  se  fit  passer  lui-même  pour  nn  brabme; 

SES,  lormH  eut  établi  sa  réputation  de  sainteté  et 
ttTdr,  il  oavrit  une  école  de  Ghristranisme  sans  re- 
noncer aux  pratiques  extérieures  du  Brabmamsnre. 
n  eoATertit  ainsi  70  brahmes.  Les  Frénres  Mineurs 
dénoncérentàRomecemodedeconTersion;  maisGré- 
goireXV  le  ioMnt,  nnyyennant  oertaines-restrictions. 

HÔCft,  cku4.  de  tant  ,(Dme),  à  ItO  ikil.-S.'E.  de 
Voitagne;  ]6091iab. 

VoSJU^irMSfiB  CameRonb»,  y.  dltalie,  1 33  kîL 
S.  de  KnpdiB;  9000  tab.  ËTêcbé.  Bains  Ifaermaux. 

tnaaurBÊ^-^AOknt  Jfwœria  àlfeuema.  t.  â*Itafie, 
(Pflnci|Mté'Ctlé£i0ure)|  wrle  Samo.  à  14  kU.  N.  0. 
deSakrne;  7000  b.  Evécbé.  Belle  église.  —  Narsès  y 
battit  Téîa,  roi  des  Goths,  ^ui  vfut  tué  (&Si3).  T^ocera 
fatsninoaunée  du  Palans  {de^'Pogani)  àicause  des 
Anbssqû  éuient -venus  s'y  établir  sous  Frédéric  II 
(1230).  00  lAéine  aptfè&la  défaite  dupape  Jean  X  (915) . 

AOD  (Teire  de),  pavs  où  se  retira  Gain  après  son 
eriae;  on  le  place  en  Hyrcanie. 

IVODIBR  (Cnarles),  uttérateur/né  à  Besançon  en 
27ft),a.  en  1844,  était  fib  d'un  avocat.  Il  prftgoigrt 
fort  jeoM  à  riii^ire  naturelle,  et  publia  a  18  ans 
me  disseitatioD  sur  VVtage  des  antennes  des  mseetes 
(il  (lUçait  roule  dans  ces  or^ganes);  vint  en  1800  à 
nm,  oA  il  «e  fit  connaître  par  des  romans  et  des  poé- 
âsi,  mais  se  fit  enfermer  à  Ste-Péiagie  pour  une  ode 
satirique  oontre  le  .premier  Consul;  il  obtint  cçpen- 
diBt  peu  après  une  cbmire  de  littérature  à  Dôle,  puis 
rae  place  de  bibliothécaire  A  Laybach.  U  vit  avec 
ittet&1814  le  retour  des  Bourbons,  soutint  chau- 
dement la  cause  royaliatedans  divers  journaux,  fut 
noBiDé  an  1824  bibliothécaire  à  TArsenal,  et  en  1834 
JMàbm  de  TAcadémie  française.  Ch.  Nodier  s*est 
eierté  dans  des.genres  tràs-divers  :  romans,  histoire, 
poéne,  critique,  philologie.  On  remarane  parmi  ses 
lODans  :  Smla  tnkies  Proscriu  ;  le  Peintre  de  Sols- 
bowy,  Àdàk,  Thérèse  Aubert,  Trilby,  la  Fie  aux 
•inta^  jfU«4U  Manant  le  Nousoeau  Faust^  Jean  Sbo- 
9^j  son  chef-d^eauvre  ;  parmi  ses  écrits  historiques, 
VMtaHre  dmweiétis  secrètes  de  Varmée  (1815),  et  le 
Dernier  hinquier4es  Girondins  (1833),  ouvrages  où. 
U  fiction  a  autant  de  part  que  la  réalité.  5e&  poésies 
«U  para  sous  le  titred^aud^unjeiine  fards  (1804), 
^^Foénesdvoerses  (1827).  Gomme  critique  et  phi- 
iol^Bat,  Nodier  a  puUié  :  Dictionnaire  des  onomth 
Çw  (I80S);  Questions  de  littérature  légale  (1812)  ; 
Kianges  tirés  iT une  petite  lnbliothègue{\S29}\  Exor 
««a  dsidttfltsflifNures  de  la  langue  fi-ançaise  (1828)  ; 
Msacde  Iti^i»ûltqi4s(  1834),  ouvrages  qui  attestent 
4atiBt  d'érudition  que  de  goût.  Il  a  laissé  d'intérea- 
satsdéuils  sursa  propre  vie  dans  ses  Souvenirs^  1 831 . 
^collectionne  se&OEuvreSf  publiée  par  luioméme, 
*  finide  1S32  à  (1834,  en  12  vol.  in-8.  On  trouve  dans 
oeiéeriTain  une  eensibilité  vive,  mais  exaltée;  une 
JgagvBaiion  riche,  mais  bizarre;  son  style,  toi^jours 
«Mgant,  sent  trop  le  travalL 

IHAy  natriaccne,  filsdeLamech,  né  vers  3908  av. 
l'-C.,  ODèrita  par  sapiété  d'être,  seul  avec  sa  famille, 
saaivédtt  déluge  universel.  Bieului  annonça  ce  désas- 
tre et  lui  commanda  de  bâtir  une  ardM  (arca),  espèce 
de  grand  bateau  en  Ibnne  de  coffre,  qui  Dût  lui  ser< 
viroetetBaitapefidant  l'inondation,  et  de  s^y  enfermer 
afec  sa  femme,  ses  3  fils,  Sem,  Gham  et  Japhet,  ses 


3  brus,  «t  pHnieurs  couples  de eliaque  espèce d^ni- 
maux.  Dès  que  Noé  eut  accompli  ces  ordres,  les  eaux 
du  ciel  tombèrent- pendant  40  jours  et  40  nuits.  Le  27* 
jour  du  7*  mois,  rarche  s'arrêta  en  Arménie,  sur  le 
mont  Ararat,  et  peu  à  peu  les  eaur  s'écoulèrent.  Dieu 
fit  alors  alliance  avec  Noé,  et,  comme  gage  de  sa  ré- 
ooaciliation  avec  les  hommes,  il  fit  paraître  l'are-en- 
ciel.  Ifoé*i^adonna  à  Tagriculture ,  planta  la  vigne  et 
fit4tt  vrn  avec  le  jus  du  raisin;  mais,  ne  connaïasant 
pas  reflet  de  cette  liqueur,  il  ^«nivra  et  s'endormit 
dans -sa  tente,  leoorps  découvert;  son  fiis  Cikame'é- 
tant  moqué  de  sa  nudité,  il  la  mandit  ainsi  q«e  eon 
fils  Chaaaan.  Oe  patriarcne  mounstàrêge  de950aas. 
Ses  trois  fils  se  séparèrent  :  leurs  descendants  peu- 
plérefit  les  trois  parties  du  monde. 

NOfiL,  tiatalu  dies,  anniversaire  delanativiléde 
J.-C.  G'est  une  des  plus  grandes  fêtes  des  Chrétiens; 
aile  se  célèbre  le  25  déc.  On  dit  trois  messes  dans 
cette  solennité  :  la  tnesse  de  mintnt.  celle  éupetnt 
dujeur  et  celle  du  matin.  Le  jour  de  Noël  éiait  au- 
trefois en  France  et  est  enoore  aujoundlitti  en  An- 
gleterre une  fête  de  famille.  Jadis  les  fidèles  Chan- 
taient à  cette  fête  des  cantiques  joyeux  appropriés 
à  la  circonstance  et  déngnès  sous  le  nom  de  nôëls. 
«-  Le  mot  noët  est,  suivant  les  uns,  une  abréviatien 
d'Emmanuel  (c-Jk-^.  Dieu  a/eec  noue)^  un  des  atv- 
noms  de  J.-G.;  selon  d'autres,  une  oemiption  deno- 
talis  aies  (jour  natal). 

KOËL  (le  P.  François) ,  jésuite  allemand ,  mis- 
sionnaire en  Chine,  né  vers  1640,  mort  vers  1715,  a 
publié  :  Observationet  mathemoHcse  et  'pk^siees  in 
india  et  China  faetœiée  1684  à  1708),  Prague,  1710, 
Sinensis  imperii  libri  eUttsiei  Ff,  17 1 1 ,  PhH&sophia  ■ 
«t'fttca,  1711.  On  a  aussi  de  lui-même  une  Theolegise  ' 
summa ,  1732  (abrégée  de  Suarez).  j 

KotL  (Franc.  Joseph),  littérateur,  né  en  1755  à  ' 
'St-Germain'^n-Laye,  m.  en  1841,  fut  d*aboid  pro-  i 
fesseur  au  collège  Louis-le-Grand;  rédigea,  après  89, 
le  journal  intitulé  la  Chronique  ;  devint  chef  de  bu- 
reau au  ministère  des  affaires  étrangères,  et  remplit  ^ 
plusieurs missions^iplomatiques;  fut,  après  le  18  bru- 
maire, membre  du  Tribunat,puiscommiesaire général 
de  police  à  Lyon ,  et  préfet  du  Haut-Rhin  (1-800-2). 
Lors  de  la  réorganisation  de  lUniversité,  il  fut  nommé 
inspecteur  générai  des  études.  Tioêl  a  coimiosé  on 
grand  nombre  d'ouvrages  classiques  qui  ont  été  long- 
temps popularres  et  dont  quelques-uns  sont  encore 
estimés  :  Dictionnaire  frantaisAatin  (1807) ,  et  latin- 
franfais  (1808);  Gradus  ad  Paniassum  (1810);  Di^ 
tionnairedebiFàble  {ÏSlO)9l^onstie  iiteérature  fran- 
çaises (1804),  ~  latines  (1808),  —  «n^Asùtf«(lgl7), 
—  italiennes  (1824) .  —  grecques  (1825) ,  — alleman- 
des (1827)  :  Hlf .  Delaplace  et  Cfaapsal  concoururent 
à  cesctomien  ouvrages.  On  a  sous  son  nom  un  Abrégé 
delà  Qrammm&e  française ,  1826  (avec  ChapsaJ).  il 
a  donné  des  traductions  de  Catulle  (1804)  et  deTlte- 
Live  (1824)^  cette  jieniière  avec  Dureau  oe  La  IfaUe. 

ICOEAII.  femme  juive,  veuve  d'Elimélecb,  suivit 
son  mari  aans  le  pays  de  Moab  pendant  une  famine, 
et  eut  deux  fils  dont  Tun  épousa  Ruth.  Toy.  rotb. 

NQBODUNUM.  Voy.  diaburtes  et  novioouMtni. 

NQBCmAGCS.  V.  trxcastini  et  movxdmaods. 

NOET ,  hérésiarque  du  m'  siècle ,  maître  de  Sa- 
bellius,  confondait  en  une  seule  les  trois  personnel 
de  la  Trinité,  et  niait  la  divinité  de  J.-C. 

NOGAÏâ,  branche  de  Tartares  ou  Turkomaos  qui 
sont  répandus  au  N.  du  Caucase,  sur  kir.  g.  du  S.oti« 
ban ,  dans  la  steppe  de  Crimée  et  jusque  vers  le  Da- 
nube (gouvtsdeTauriset  d'EkatérinoSlav).  Ils  comp- 
tent eav.  300  000  familles.  Ils  sont  mahoioetans,  vi- 
vent en  tribus^  et  sont,  les  uns  agrici;ltears,  les  autres 
nomades  :  ces  derniers  se  livrent  Sl  la  chasse  et  à  la 
pêche.  Les  Nogaïs  tirent  leur  nom  de  Nogal,  petit- 
fils  de  Gengis-khan,  lequel,  vers  1261,  se  mit  à  leur 
tête,  se  déclara  indépendant  de  la  grande  houle  (ou 
borde  du  Kaptchak),  et  s'établit  avec  eux  sur  les 
bords  de  la  mer  Noire. 

NOGARET  (Guill.  de),  célèbre  légiste  dv  xm  s.» 


NOIR 


—  lihi 


myb 


né  dans  le  Lauraguais,  d'une  famille  qui  a  été  la  tige 
des  Ëpernon,  m.  vers  1313,  fut  d'abord  professeur 
de  droit  à  Montpellier,  seconda  avec  la  plus  grande 
animosité  Philippe  le  Bel  dans  son  démêlé  ayec  Bo- 
niface  VIII.  et  fut  chargé  en  1303,  avec  Sciarra  Co- 
lonna,  d'aller  se  saisir  de  la  personne  de  ce  pape  : 
il  l'arrêta  dans  Anagni,  et  se  porta  contre  lui  à  de 
coupables  violences;  après  qu'Q  l'eut  tenu  quelques 
jours  en  captivité,  le  peuple  d'Anagni,  indicé,  prit 
la  défense  au  pontife  et  le  délivra.  Néanmoins,  No- 
garet  obtint  du  pape  Clément  V  son  absolution. 

NOGARBT  (Félix),  né  à  Versailles  en  1740,  m.  en 
1831,  entra  en  1761  dans  les  bureaux  de  l'intérieur 
et  y  resta  jusqu'à  la  Révolution,  fut  nommé  en  1795 
censeur  dramatique,  mais  fut  destitué  en  1807  par 
Fouché.  C'était  un  homme  d'esprit;  on  a  de  lui  :  Le 
fond  du  sac,  1780;  VAristénète  français,  1780;  Con- 
tes en  vers,  1798,  et  Nouveaux  contes  en  vers,  1814. 

HOGARBT  DB  LA  VALETTE.  F.  LA  VALETTE. 

NOGARO,  ch.-l.  de  cant.  (Gers),  à  40  kil.  S.  0. 
de  Condom  ;  2323  hab.  Mines  de  houille.  —  Jadis 
capit.  du  Bas-Armagnac.  Il  s'y  tint  des  conciles  pro- 
vinciaux en  1390  et  1315. 

IfOG£NT-LE-ROI ,  Novigentum ,  ch.-l.  de  cant. 
(H.-Mame),  à  20  kil.  S.  E.  de  Chaumont;  3443  hab. 
Coutellerie  dite  de  Langres,  aiguiUes. 

NOGENT^LE-ROi,  ch.-l.  de  caut.  (Eure-et-Loir),  à  17 
kil.  S.  E.  de  Dreux,  sur  l'Eure;  1412  hab.  Patrie  de 
Panard.  Philippe  de  Valois  mourut  dans  cette  ville 
en  1350.  Elle  fut  érigée  en  comté  par  Richelieu. 

N06ENT-LB-R0TROU,  Novtgentum  Botrudium,  ch.-l. 
d'arr.  (Eure-et-Loir),  i  67  kil.  S.  0.  de  Chartres,' 
sur  l'Huisne;  7105  n.  Trib.  de  l'*  inst.,  collège,  bi- 
bliothèque. Station  de  chemin  de  fer.  Fabriques  d'é- 
tamines  et  de  serges;  belles  écrevisses,  etc.  Ruines 
d'un  château  bâti  par  Sully.  Patrie  de  Rémi  Belleau. 

NOGENT-saR-MARNB,  vgo  du  dép.  de  la  Seine,  à  21 
kil.  S.  E.  de  Sceaux  et  à  8  k.  E.  de  Paris,  à  l'extré- 
mité du  bois  de  Vincennes:  3563  hab.  Les  rois  mé- 
rovingiens y  eurent  un  palais ,  où  se  tinrent  plu- 
sieurs assemblées.  Fabr.  de  produits  chimiques,  spé- 
cialement de  sulfate  de  quinine. 

NOOENT-suR-sBiNB ,  ch.-l.  d'arr.  {Aube) ,  à  56  kil. 
N.  0.  de  Troyes;  3530  h.  Station  de  chemin  de  fer; 
belle  église  St-Laurent;  pont  en  pierre,  d'une  seule 
arche.  Commerce  de  chanvre,  sel,  vinaigre, ardoises. 
Thénard  naquit  près  de  Nogent  (à  la  Louptière).  Près 
de  là,  ruines  du  ParacUt.  En  1814,  il  se  livra  près 
de  No^nt  un  combat  acharné  entre  les  Français  et 
les  alliés,  à  la  suite  duquel  la  ville  fUt  prise. 

NOINTEL  [Çh.  olzbr,  marquis  de),  diplomate,  né 
dans  le  pays  Chartrain,  m.  eu  168&,  suivit  d'abord 
la  carrière  de  la  magistrature,  fut  chargé  en  1670 
d'une  mission  diplomatique  relative  aux  Échelles  du 
Levant  et  au  commerce  de  la  mer  Rouge,  puis  nommé 
ambassadeur  près  la  Porte,  poste  qu'il  garda  jusqu'en, 
1678.  11  fit  en  Orient  de  précieuses  acquisitions  de 
médailles,  de  marbres,  et  autres'objets  d'art  et  d'an- 
tiquités; mais  il  se  laissa  entraîner  par  ces  recher- 
ches à  tant  de  dépenses  que  Louis  XIV,  ne  voulant 
plus  payer  ses  dettes,  le  rappela. 

NOIODUNUM.  V,  DIABUNTBS  et  noviodunum. 

NOIR  (le  Prince),  fils  d'Edouard.  F.  Edouard. 

NOIRE  (Mer),  Pont  Euxin,  Pontus Euxinus  chez 
les  anciens  (c-à-d.  mer  hospitalière)  ^  et  auparavant 
Ponius  Axinus  (ou  mer  inhotipitalière),  mer  interne 
située  au  S.  E.  de  l'Europe,  est  formée  par  la  Médi- 
terranée et  communique  avec  cette  mer  par  le  dé- 
troit de  CoDstantinople ,  la  mer  de  Marmara^et  les 
pardaiv^lies;  au  N.,  elle  est  liée  à  la  mer  d'Azov  par 
le  détroit  d'iénikaleh  :  elle  a  1080  kil.  sur  620  et 
s'étend  entre  aô«-39»  long.  E.,  41--47»  lat.  N.  EUe 
baigne  au  N.  et  à  l'O.  la  Russie  mérid.  et  la  Tur- 
i^uied  Europe,  au  S.  et  à  l'E.  U  Turquie  et  la  Rus- 
sie d  Asie.  Cette  mer  renferme  fort  peu  d'îles.  Ses 
eaux,  très-peu  salées,  se  gèlent  aisémç  t  et  à  grande 
distance  des  rivages;  elle  est  fort  orageuse,  d'où  son 
ancien  nom  d* Axinus.  Elle  reçoit  le  Danube,  le  Dnies- 


ter, leBougi  le  Dniepr,  le  Don,  le  Koubâû,  lé  Klzll' 
Irmak,  le  SakAria.  ses  ports  principaux  sont  t  eu 
Russie,  Odessa,  Sébastopol,  Cafla,  Anapa,  Poti;  en 
Turquie,  Trébizonde,  Sinope,  Varna.  —  Le  nom  de 
mer  Noire  lui  fut  donné  par  les  Tartares,  probable- 
ment à  cause  des  forêts  sombres  qui  omoragent  ses 
côtes.  La  mer  Noire,  dont  les  Russes  avaient  obtenu 
de  la  Porte  la  clôture  en  1833,  par  le  traité  d'Unkiar- 
skélessi,  a  été  déclarée  mer  neutre  par  le  traité  de 
Paris  (30  mars  1856). 

NOIRE  (FORftT).  Yoy.  FORÂT. 

NOIRfiTABLE,  ch.-l.  de  cant.  (Loire),  à  44  kil. 
N.  0.  de  Montbrison  ;  1896  hab. 

NOIRHOUTIERS,  Nigrummonasterium,  primiti- 
vement Her  ou  Beria,  lie  de  France ,  sur  la  côte  du 
dép.  de  la  Vendée,  dans  le  golfe  de  Gascogne:  19  k. 
sur  7;  8200  hab.;  ch.-l.  Noirmoutiers.  L'île  n'est  sé- 
parée du  continent  au  S.  que  par  le  goulet  de  Fro- 
mantine,  qui  est  guéable  à  marée  basse.  Sol  très- 
bas,  protégé  contre  les  hautes  marées  par  des  di- 
Sues.  Beaux  pâturages,  marais  salants,  préparation 
u  varech,  pèche  d'huîtres.  —  Cette  lie  doit  son  nom 
à  un  monastère  de  Bénédictins,  fondé  vers  680  par 
S.  Philibert,  et  détruit  par  les  Normands  en  846.  Elle 
appartint  longtemps  à  la  famille  La  Trémoullle  et  ne 
fut  réunie  à  la  couronne  qu'en  1720.  EUe  a  été  prise 
par  les  Hollandais  en  1674,  et  a  beaucoup  souffert 
pendant  la  Révolution  :  le  5  mars  1793,  les  Vendéens, 
commandés  par  Charelte,  s'en  emparèrent;  les  Ré- 
publicains les  en  expulsèrent  le  30  avril,  mais  les 
Vendéens  y  rentrèrent  le  12  oct.;  ils  en  furent  chas- 
sa définitivement  le  2  janvier  1794;  leur  généralis- 
sime d'Elbée  y  fut  pris  et  fusillé.  —  Le  Dourg  de 
Noirmoutiers,  sur  la  côte  E.,  est  un  ch.-l.  de  canton , 
qui  compte  6248  h.  C'est  une  place  de  guerre  de  4* 
classe,  défendue  par  un  fort 
•  NOLASQUE  (S.  Pierre),  fondateur  de  l'ordre  de  la 
Merci,  né  en  1189  près  de  St-Papoul  (Languedoc), 
m.  en  1256,  suivit  Simon  de  Montfort  à  la  croisade 
contre  les  Albigeois.  Après  la  mort  du  roi  Pierre  II 
d'Aragon,  tué  à  la  baUille  de  Muret  (1213),  il  fu'. 
chargé  de  l'éducation  du  fils  de  ce  prince,  le  jeuno 
Jacques,  alors  prisonnier.  L'aj^ant  suivi  dans  ses  Ëtats 
0215),  il  se  voua  à  la  rédemption  des  captifs  :  il  visita 
dans  ce  but  la  côte  d'Afrique  et,  à  son  retour,  fonda 
en  1223  à  Barcelone  Tordre  de  la  Merci.  U  mérita 
d'être  canonisé:  on  le  fête  le  31  janv. 

NOLAY,  ch.-l.  de  cant.  (Côle-d'Or),  sur  la  Cui- 
sanne,  à  17  kil.  S.  0.  de  Beaune;  2345  hab.  Cha- 
peaux, drap;  bons  vins.  Patrie  de  Carnot. 

NOLË ,  Nola ,  V.  d'Italie  (Terre  de  Labour) ,  à  37 
kil.  S.  £.  de  Capoue  ;  9000  hab.  fivêché.  Cathédrale 
gothique,  collection  de  vases  étrusques.  ^  Fondée 
vers  801  av.  Ï.-C. ,  cette  ville  faisait  partie  de  la  Cam- 
panie;  elle  fut  prise  par  le  consul  Petilius  en  314 
av.  J.-C.;  assiégée  par  Annibal  dans  la  2*  guerre  pu- 
nique, elle  fut  vaillamment  défendue  par  Marcelius, 
qui  battit  deux  fois  le  général  carthaginois  sous  ses 
murs  (216  et  315).  Auguste  mourut  à  Noie.  Cette 
ville  est,  dit-on,  la  première  où  l'on  se  soitsenrî  de 
cloches  :  on  les  appela  pour  cette  raison  nola;  ou 
campana;;S.  Paulin,  évoque  de  Noie  au  v*  siècle, en 
aurait  été  l'inventeur. 

NOLLET  (l'abbé),  physicien,  né  en  1700  à  Pim- 
pré  dans  le  Noyonnais^  m.  en  1770,  fut  associé  aux 
travaux  de  Dufay  et  de  Réaumur,  se  fit  un  nom  par 
ses  cours  de  physique,  entra  à  l'Académie  des  sciences 
en  1739,  fit  en  1749  un  voyage  scientifique  en  Italie, 
fut,  en  1 756,  appelé  à  une  chaire  de  physique  expé- 
rimentale créée  pour  lui  au  collège  de  Navarre,  et 
bientôt  après  nommé  maître  de  physique  et  d'histoire 
naturelle  des  enfants  de  France.  Son  ouvrage  le  plus 
connu  a  pour  titre  :  Levons  de  physique  ^périmen- 
taUj  Pans,  1743,  6voL  m-12.  Nollet  aoeaucoup  con- 
tribué à  répandre  en  France  le  goût  et  l'étude  de  la 
physique  par  des  expositions  claires  et  attrayantes. 
Il  s'était  surtout  occupé  de  l'électgcité. 

NOLLl  (Giambauista),  architecte  du  xvin*  siècle  né 


NoMi 


—  1357  — 


NORB 


Icèraé^  n.  en  1780,  est  surtout ccmoa  pav  un  grand 
plan  de  Rome  (Nuova  Pianta  di  Aoma,  1748>  en  16 
feuilles  in-fol.  et  16  in-4) .  avec  indication  des  ruines 
antiques  :  c'est  un  très- bon  travail  qui  a  servi  de 
base  à  la  plupart  des  travaux  de  même  genre  publiés 
depuis.  Il  en  donna  lui-même  une  réduction. 

irOMADES  (du  grec  nometu,  pasteur),  nom  géné- 
rioue  sous  lequel  on  a  désigné  les  peuplades  qui  n'ont 
point  de  demeure  fixe,  mais  qui  errent  sans  cesse 
à  la  recherche  de  nouveaux  pâturages.  Tels  sont  chez 
la  anciens  les  Numides  en  Afrique,  les  Scythes  en 
ikSie  et  en  Europe  ;  chez  les  modernes,  les  Huns,  les 
Bédouins  de  TArabie,  les  peuples  de  l'Asie  centrale 
(Tartares,  Turcomans,  Monffols,  Mandchoux,  etc.), 
les  tribus  indigènes  de  l'Amérique,  etc. 

NOMARCHIE.  F.  nomb. 

KOHniE-DE-DlOS,  V.  du  Mexique  (Durango),  dans 
la  Sierra- Iffadre,  à  60  kil.  S.  E.  de  Durango;  7000  h 
Mines  d'argent  Fabriques  d'alcool  d'aloès. 

NOMBBS  D'OR,  nombre  dont  on  se  sert  dans  le 
comput  ecdénastique  pour  marquer  en  quelle  année 
on  se  trouve  du  cycle  lunaire,  V.  cycle  dans  notre 
Dieî,  umv.  des  Sciences. 

NOMBRES  Qe  livre  des),  un  des  livres  de  la  Bible, 
le  3*  do  Penlateuque,  renferme  l'histoire  de  ce  qui  se 
passa  dans  les  40  ans  que  dura  le  voyage  des  Israé- 
lites dans  le  désert.  On  l'appelle  ainsi,  parce  qu'il 
contient  le  dénombrement  des  Hébreux. 

NOMÊNOÉ,  comte  ou  duc  de  Bretagne  institué  en 
82S  par  Louis  le  Débonnaire.  Sous  Charles  le  Chauve, 
il  se  rendit  indépendant,  prit  le  titre  de  roi  et  poussa 
Ms  conquêtes  jusqu'à  Vendôme ,  où  il  mourut  en  85 1 . 

NOMEFTTOM,.  auj.  LamentanOf  v.  des  Sabins,  sur 
l'Allia.  Le  consul  Servilius  Priscus  Fidenas  remporta 
aux  environs  de  cette  ville  sur  les  Véiens  et  les  Fidé- 
nates  une  yictoire  qui  lui  ouvrit  les  portes  de  Fi- 
dènes,  3^15  av.  J.-C.  Nomcntum  a  donné  son  nom  à 
ane  des  i^rtes  de  Rome,  la  porte  Momentané  ^  et  à  la 
TmeNomentanet  qui  conduisait  de  Nomentum  à  Rome. 

KOMÉRT,  chA  dec.  (Meurthe),  sur  la  Seille,  à  28 
^il.  N.  de  Nancy;  1298  hab.  Jadis  titre  de  marquisat. 

H0MBS(du  grec  nomos,  partage),  nom  donné  dans 
l'anc  Sgypte  et  dans  la  Grèce  moderne  à  certaines 
divisions  ou  pays;  on  les  appelle  aussi  en  Grèce  no- 
iMTchie»,  mot  qui  équivaut  à  préfecture. 

H0MI5AUX  ou  MOMINAUSTBS  ,  sccto  scoUstiquo 
opposée  à  edle  des  Réalistes^  soutenait  que  les  idées 
générales  n'ont  aucune  réahté  hors  de  notre  esprit, 
et  ne  solisistent  que  par  les  noms  que  nous  leur  don- 
ocns.  EBe  eut  pour  chef  Jean  Roscelin,  chanoine  de 
Cofflpiégne  au  xi*  siècle,  qui  fut  condamné  au  con- 
cile de  Soissons  en  1092^  et  «lie  compta  parmi  ses 
pvtians  Abailard,  qui  lui  donna  une  nouvelle  forme, 
le  CosttpiiMUûme ,  puis  Occam,  Buridan,  P:  d'Ailly. 
Onjpeut  rattacher,  parmi  les  modernes,  Hobbes, 
l'une,  Berkeley,  Condillac,  Destutt-Tracy. 

m>ITACRIS,  V.  d'Arcadie,  près  du  mont  Cyllène. 
Pttne  d'Bvandre  et  d'Atalante. 

KOHANCOURT,  ch.-l.  de  c.  (Eure),  à  SSkiL  S. 
d'&reux,  1404  hab.  Filatures,  cardes,  etc. 

NONCES,  Nunttif  ambassadeurs  du  pape  prés  des 
cours  étrangères ,  chargés  de  représenter  d'une  ma- 
^  permanente  le  St-Siég:e  auprès  des  différentes 
pù^sances  ei  de  veiller  aux  intérêts  de  la  religion.  Il 
iM  {int  pas  les  confondre  avec  les  Ligats.  V.  ce  nom. 

On  nommait  aussi  Nonces  les  députés  de  la  nobtesse 
pole&aise  dans  les  diètes. 

^  GOKVORMISTES,  nom  donné  en  Angleterre 
dox  différentes  sectes  protestantes  qui  ne  i)rofessent< 
pas  lardi^îon  anglicane,  surtout  aux  Puritains.  Ils 
prirent  naissance  vers  1566,  sous  Elisabeth,  lorsque 
I  vclieréque  de  Cantorbéry,  Mathieu  Parker,  voulut 
lorcer  les  ecclésiastiques  à  porter  un  costume  parti- 
ciLer.  Oo  les  nomme  aussi  dissenters, 

NOUES,  une  des  divisions  du  mois  chez  les  Ro> 
n^ns.  F.  ce  mot  au  Dict.  univ.  des  Scùnees. 

NONIUS  MABCBtxus,  grammairien  et  philosophe 
perpapétlcien  qu'on  croit  natif  de  Tibur,  vivait  au 


Iv*  siècle.  11  a  laissé  un  traité  Dé  proprietate  sermo- 
num,  précieux  par  les  fragments  d'auteurs  anciens 

3u'il  renferme.  Les  meill.  édit.  sont  celles  de  Mercier 
es  Bordes,  Paris,  1614,  et  de  Gerlach,  BAle,  1842. 
MOMius  ou  NOMNius  (Podro  NUREZ,  dit  en  latin),  sa- 
vant cosmo^raphe  et  mathématicien  portugais,  1492- 
1577,  enseigna  dans  les  universités  de  Lisbonne  et 
de  Coimbre,  publia  des  ouvrages  estimés  De  Crépus- 
culis,  1542,  Jje  arte  navigandt^  1546,  et  inventa  une 
ingénieuse  méthode  pour  diviser  les  instruments  as* 
tronomiques  et  mesurer  les  plus  petite  arcs  de  cercle  : 
son  nom  est  resté  à  l'instrument  qu'il  employait  à  cet 
effet.  Y,  HONius  dans  notre  Dict.  univ.  qes  Sciences. 

NONIUS  PINCIANUS.   F.  PINC1ANU8. 

NONNOTTE  (Claude  Adrien),  jésuite,  né  à  Besan- 
con en  1711,  m.  en  1793,  défendit  la  religion  contre 
les  attaques  de  Voltaire,  et  s'attira  par  là  les  sarcas- 
mes du  philosophe.  Il  prêcha  successivement  à  Pa- 
ris, à  Versailles  et  à  Turin.  Après  la  suppression  de 
son  ordre,  il  se  fixa  à  Besançon.  On  a  de  lui  :  tesEr" 
reursde  Voltaire^  Aviçnon,  1762;  Dictionnaire  phi- 
losophique  de  la  religion,  en  réponse  aux  objections 
des  incrédules^  1772;  Us  Philosophes  des  trois pre^ 
miers  siècles  de  V Église ,  1789. 

IfONNUS,  poète  grec,  né  à  Panopolis  en  Egypte  vers 
410  de  J. -G. ,  a  composé  les  Dionysiaques j  poème  épi- 
que en  48  chants,  sur  Thistoire  de  Bacchus.  Ce  poème, 
qui  n'est  pas  dépourvu  de  talent,  se  recommande  par 
une  érudition  mythologique  immense  ;  mais  sa  pro- 
lixité et  l'abus  des  descriptions  en  rendent  la  lecture 
fatigante.  II  a  été  publié  par  Falkenberg,  Anvers^ 
1569,  et  par  Grsfe,  Leipsick,  1819,  et  trad.  en  fran- 
çais par  Boitel,  Paris,  1625,  et  par  le  comte  de  Mar- 
cellus,  avec  introd.  et  notes,  1 856.  On  a  attribué  à  Non- 
nus  une  Paraphrase  en  vers  de  VÊvangile  de  S.  Jean, 
publiée  pour  la  l'«  fois  à  Venise  en  1501;  ce  qui  a  fait 
supposer  que,  païen  d'abord,  il  aurait  plus  tard  été 
baptisé;  mais  cet  ouvrage  parait  apocryphe. 

NONTRON,  ch.-l.  d'arr.  (Dordogne),  sur  le  Ban- 
diat,  à  40  k.  N.  de  Périgueux;  3658  hab.  Coutellerie, 
tanneries, minéraux,  marne,  etc.  Ane.  baronnie. 

NONZA,  ch.-l.  de  c.  (Corse),  à  13  kU.  N.  0.  de 
Bastia,  sur  un  roc  escarpé;  445 hab. 

NOODT  (Gérard) ,  publiciste  hollandais,  néàNi- 
mègue  en  1647,  m.  en  1725,  professa  le  droit  dans  sa 
ville  natale,  puis  à  Franeker,  à  Utrecht,  et  à  Leyde. 
Ses  principaux  ouvrages  sont  :  Probabilium  iuris  li- 
bri  ÏU^  1674-79;  De  jure  summiimperiietleqe  re- 
yid,  1699  (traduit  par  Barheyrac,  1706);  Dereligiont 
ab  imperiOsjure  gentium^  libéra,  1706,  etc.  Une  édi- 
tion complète  de  ses  OEuvres  a  paru  à  Leyde  en 
1735 ,  2  V.  f.  ;  elle  a  été  condamnée  à  Rome  en  1737. 

NOR,  fondateur  du  rov.  de  Norvège  dans  la  tra- 
dition Scandinave,  était  fils  de  Thorron.  qui  régnait 
sur  la  Gothie  et  la  Finlande.  En^yé  à  la  recherche 
de  sa  sœur  Goe,  qui  avait  été  enlevée,  il  fut  conduit 

§ar  ses  courses  dans  le  pays  qui  depuis  a  été  appelé 
e  son  nom  Norvège.  Il  assujettit  les  petits  pnnces 
de  cette  contrée  et  forma  de  leurs  divers  Etats  un 
royaume  unique.   . 

NORA,  auj.  Bout?  place  forte  de  Cappadoce,  au 
pied  du  Taurus,  est  célèbre  par  le  long  siège  qu'y 
soutint  Eumène  contre  Antigone  (de  321  à  320  av. 
J.-C.) ,  et  qui  se  termina  par  son  évasion  inattendue 
au  milieu  d'obstacles  de  toute  espèce. 

NORADIN.  V.  NOUR-BOOTN. 

NORBA,  auj.  Norma^  v.  du  Latium,  chez  les  Vol»- 
ques,  devint  colonie  romaine  en  261  av.  J.-C. 

NORBA  CASARBA,  V.  d'Hispanio,  auj.  Àleantof^' 

NORBERG  (Georges),  cnapelain  de  Charles  XIT, 
roi  de  Suède,  né  à  Stockholm«en  1677 ,  m.  en  1744,  a 
écrit  par  ordre  de  la  reine  Ulriqu»-ffléonore  la  Vie  de 
Chartes  III^  Stockholm.  1740  (traduit  en  français  par 
Warmholz,  LaHaye,  1742).  Voltaire,  dont  il  avait  re- 
levé certaines  assertions,  se  vengea  en  le  persiflant 

NORBERT  (S.) ,  fondateur  de  Tordre  des  Prémon- 
trés, né  en  1092  à  Santen  (duché  de  Clives),  m.  en 
1134,  mena  d'abord  une  vie  assez  dissipée,  se  réforma 


NOM) 


—  l»8i  — 


VOKB 


s«tHt0B(k«Dt  ai0fM>  àVfAr  Mlli*  périr  dktkw  van  oft^e-, 
(«çutlft  pTfttnseen  1116,  parcourot  T AltoiiMgne «ir 
prêehant  la  foi ,  puis  so  fixai  en  Pranee  et  fonda  an 
1 120|  dans  le  valkm  de  Pt^aDontTé,  prè»de  LaoBj  rot«' 
dre  dit  de  Prémotviréyqùï  «vait  pour  o^ethaénme 
des  chanoines  rftguy  ers  de  S.  Avgtistin,  et  qui  fut  eon<* 
Armé  par  Henorius  n  en  1126^  Notons  antoev&}iie 
de  MagdeboaiiBr  en  1 1 26 ,  il  rendit  à  l'figlise  des  sert* 
Tiœs  signalas  pendant  le  sohisne  qui  sui^t  là  mort 
d'Honcrius  II,  et  reçut  en  réooBspeftse  la  primatie 
des  Deui-Saxesr  II  fiitoanoaisépar  Grégoire  XIII  en 
IbBH  ;  on  le  fête  le  6  iiiin. 

iioirBiRT(pMaêOT,  dit  le  P:),  oapudn;  is6  en  1607 
à  Bar-le-Duc,  m.  en  1769,  se  renditen  1736  à  Pon- 
dichôry  oemme  procuravr général  des  missionséiran- 
flèras.  De  retour  en  Snrape,  il  mit  au  jour  en  1744  un 
irra  relatif  aux  riteamalabares  ^Mémo%têê»m'  Us  mû^ 
êiont  det  Indes)^  où  il  attaquai  t  violenomeat  la  conduite 
des  Jésuites  aui  Indes,  ouvrage  q«i  fitsGanda:e  et  qui 
lut  oondammé.  D'un  casacrtàre  inquiet  et  difficile,  il 
«uitta  son  ordre  et  mena  depuis  une  vie  errante. 

HOROA,  ITufVia,  vi  d'Italie,  à  31  kil.  N.  Ev  de  Spo- 
Uite;  40S0  taab.  B^yôchèi  Patrie  de  S.  Benoît. 

NORD  (dép.  du) ,  le  dép.  le  pkis  aeptentr.  de  lai 
Franoe*  sur  la  mer  du  Nord,  est  borné  auN.  Ec  par 
U  Belgique,  à  l'O.  par  le  dép.  du  Pss-de-Calais,  au 
&.  par  les  dép.  de  la  Somme  et  de  TAisne,  à  TE.  par 
les  Aidennes  :  6679^ kU.  carrés:  1  308  380  b.:  ch.-l., 
Lille.  Il  est  formé  detla  Flandre  française.  duHainaut 
firasifais  et  du  Gambrésis.  C'est,  après  Jedéf>.  de  la 
Seine»  le  dép.  le  phis  peuplé  de  la  France  et  le  plaa 
liehe;  il  est  éminemment  africole.   induatriel  et 
«R&iDevoial.  Il  est  anosé  par  PAa^la  Lys^  la  Scarpsy 
l'JBsoaut,  la  Sambre^  et  contient  20  canaux  n«ngables^ 
Sol  plat,  bouiUe  et  fer  (en  grande  quantité);  marbre, 
grès  à  paver,  pierre  de  taille,  argile  à  potier;  eaux 
minérales  et  tbermales.  Toutes  les  esp&oes  de  céréa- 
les, de  légumes,  de  plantes  oléagineiises,  etc.;  liu 
dit  de  /(n,  tabac  (un  oas  meiileursde  France),  hou- 
blon, pastel.  Chevaux  estimés,  gros  et  memi  bétaiL 
Batistes,  dentelles,  fib  retors:  filatures  de  laines; 
faïence,  verre,  porcelaÀBe;  huiles,  bière,  safron,  ge« 
lièvre,  sucre  de  betterave,  ralfineries,  distilleries, 
produits  chimiques;  usines  à  fer,  armes»  camns,. 
clous,  scieries  de  marbre;  construction  de. navires, 
etc.  Comm.  immense;  pèche. —Ce  dép.  a  7  arr.  (Lille , 
Dunkerque,  Hazebrouck.Douay,  Valenciennes,  Cam- 
bray ,  Avesnes)  ;  ^appartient  &  la  3*  div.  milit. ,  a  une 
cour  impér.  à  Deuay  et  un  archevêché  à  Cambray* 
MOa»  (mer  du)  ou  n'jXLBifAGiift,  Ossomis  fisniMH 
•itoiw,  grand  golfe  de  l'Atlantiaue  à  double  ouvert 
tare,  s'enfonce  du  N*auS.  entre  tes  îles  Britanniques 
et  la  Norvège  et  baigne  les  côtes  occidentales  dn  Da« 
nemark.  Il  jette  à  l'E.  entre  ces  deux  derniers  pays 
on  bras  appelfrle  Skaggerraok,  qui,  en  descendant  et 
•^élargissent^  devient  la  Baltique;  il  ferme  à  1*0.  la 
Kaache,  qui  va  •  rejoindre  rOcéaik.  La  limite  mérid. 
de  cette  mer  est  la  c6(e  du  dép.  du  Nord  (en  France). 
noRO  (cap.),  promontoire  de  Norvéae,  dans  111s 
Mageroô, par  23-  40'  long.  E..  71«  10*  Ut.  N.,est  le 
point  le  plus  septentrional  tle  rÊuropeir 

NOBDALBiNOIEIfS,  nom  donné  au  moyen  ftge  à 
des  peuplades  qui  habitaient  au  nord  et  sur  la  rive 
droite  de  l'Elbe  {Àlbit)^  vers  son  embouchure. 
NORDBOTTEN.  F.  NORDLANn  (Suéde). 
NORDEN  (Fréd.  L.),  voyaseurdanois^né  à  Gluck- 
Hadt  en  1708,  m.  en  1742,  était  capitaine  de  la  mar 
rine  royale  de  Danemark,  et  fut  envoyé  en  Italie  et 
6a  ^ypte  avec  la  mission  de  dessiner  les  monumenta 
«ntiao^s.  On  lui  doit  un  Voyage  d^Égyptê  9t  de  Ifubiê 
(en  iranç&U),  Copenhague,  1752-&5,2  voLffr.  in-foL 
avec  159  pi.  et  aartes,  et  un  Mémoire  tur  tes  ruinée 
de  Thihee  en  f^ypie  (en  an^^),  Londres,  1741. 

NORDBNFIELO,  giande  division  de  la  Norvège  j 
au  centre  :  600  kU.  sur  200;  450000  hab.  EUe  com- 
prend 5  bailliages  :  Drontheim*Nord  et  Droatbeim* 
Sud,  Romsdal,  Bergen^Nord  et Beraee^Sud.  Sol  aride  : 


gvoB'béiiiLpoiiBS,  poissen  en  abondattee;  emvre,  fer^ 
saarbre,  chaux.  Biportatioade  peisaon ,  paanx,  mar- 
biei,  ftomagia  et  beurre,  etc« 

NOHDHAtJSElf ,  v.  murée  des  filats  wossîciia  (Er* 
tort)t,  sur  to  Ze*ge  et  le  Ham,  à  62  kSI;  N.  dTEifurt; 
15  000  hab.  Gymmise,  école  polytedurime.  La  ville 
est  ooméruite  dan»  le  geét  d«  moyen  ige.  BaiMle- 
tie,  produits  chimiques,  drap,  bétail,  etc. 

RORBHEIIf ,  ▼.  marée  du  mmovra,  ii  19  UL  M.  B« 
de  OoBttiqaos  ;  5000  bab.  Statioiv.  Tabao,  teUe,  oame» 
lot»,  flanâle^  etei  Bains  sulfureux.  — >  Lee  titulaires 
de  Tancien  comté  de  Nordheim'  héritètent  du  duché 
deBrwswickien  1060.  U  ligne  nâleis^éiantélainte 
en  110).  Riobenaa,  leortoéritière,  épeusa  LelMie 
de  SuppUnbourg,  depuis  duc  de  SaaM'(fl0^etem* 
pereur;  la  fille  issue  de  cette  imîen  épouMt-  en  1128 
Henri  le  Superbe,  dm  de  Saxe  et  de  Bavière. 

NORDKOBPlKCIr,  v.de  Snirie  (Linkœpiog),  sur  la 
Baltique,  à  150 k.  S.  0.  de  Stockholm;  10500  h.  Boa 
port.  Forges,  chantiers  de  construction,  teénliire- 
riee,  tanneries,  laisages,  eCci  SausnâÉéraiea.* 

NORDLAim,  prev.  de  Nerréfe,  la  plus  sept,  de 
toutes ,  comprend  le  Finmark  et  le  Nofdknd  propre  z 
950kil.  sur  350;  130  000  hab.  ;  oh.-l.  AlUStein. 

MORnaABO,  la  plus  scptentriûBaie  des3g^anoe»di^ 
visions  du  roy*  de  Suède,  comprend  Tane.  Botoie  oc- 
cidentale ou  westerbotteo, le  Lappmarket quelques 
districts  de  la  oi^evaat  Soède  propie.  BUe  ooaqitB 
300  000  h.  et  se  divise  en  .4  gouffts: 
Norrbotten ,  on  Botnie-  sept^  cb.rL  Pieeaj 
Westerbotten  ou  Botnie  lecc.,  Umea. 

Wesumordknd  Hermoeaapd. 

Isemtland,  OsMmodi 

N01»UliGEIf,T.  deBaviSte  (Retaft),  à.60  kil.  N.O. 
d'Aun^rg.;  1000  liab«  Staiion.  figiise  nanve  de  la 
Hadâeioe  (leur  de  IOQp).  Tasis  de  pied  en  poil  de 
chèvre;  charcuterie  renommée.— Jadis  ville  libre  et 
impériale.  Elle  amartient  àla  Bavière  depuis  1802. 
Bernard  de  Saae-weimai  y  fut  battu  en  IÔ4  par  les 
IxnpériasB ,  et  Merci  en  1645  par  Condé  et  Turenne. 
HOBiDrOlIBST  (District  du),  ans.  <Ustriet  des  £uts- 
Uiiis,  entrais  Ht-Gaaada  a«N.,  le liissouri  à  1*0.  et 
aji  &  0. ,  riUi«ois  au  S.  et  le  U ichigan  k  PE.,  a  env. 
1 100  k*  sur  450t  et  est  en  grande  partie  peii^  d'in- 
digènes (Cbippaways,  Ménomènes^  Renards,  etc.). 
Cette  centrée  a  formé  depuis  le  temtnve  de  TTiscon- 
eim,  érigé  en  Ëtat  en  1046. 

■oaDKMXBBT  (Province  du),  mnde  division  de  l'Inde 
aoglaise,  au  N.  0.  du  Bengale,  renferme  les  subdi- 
viHOBS  de  Delhi,  Mirout,  RobiIkund,Agra,  AUababad, 
Bénarès,  et  necomple  pas  meiûsde32miffiQ<nsd*hab. 
KOiinoimsv  (Passage  du),  passage  entre  l' Atlanti- 
que et  l'Océan  pacifique  aa  N..  de  l'Améffique.  Ce  pas- 
sage, qui  a  été  si  longtemps  cherché,  et  qui  a  coûté 
la  vie  à  i^usiecrs  hardis  na^gatesffs,  notamment  au 
capitaine  Franklin^  a'étéeaiUi  trouvé  en  1653  par  le 
cap.  Mac^Lure;  mais  il  ne  peut  ètve  utilisé. 

NORDSTRAND,  tletdn  Daneasark  (Skeswig),  sur 
la  mer  du  Noffd>  pjar  6*  40'  loiw.  E.,  54*  3V  lat.  N.  : 
5  kil.  de  tour;  3000.  bak  Graade  inondatioB  en  1634, 
où  périrent  6400  perseane&i 

NORFOIJ^  (comté  de),  un  des  comtés  de  l'Angle- 
terre, au  NiOtf,  sur  la  mer  du- Nord,  eatre  les  comtés 
de  Suffiolk  au  S.  B*  et  au  S. ,  de  Cambridge  au  S.  O.  : 
HO  kiL  sur  50;  412  664  bab.;ch.rL ,  Norwicb.  CU- 
mat  froid;  bons  pâturages,  sol  peu  fertile,  mais  bien 
cultivé;  marais  saumfttres.  Grand  comm.  maritime. 
MMroLK,  r<  et  port  de»  filal»'Unia  (Virginie) ,  à 
130  kil.  S.  K  d&RichBwnd;  16  000  hak  Bon  port. 
École  mtliUire,bôpitaL  Fondée  en  1705;  brûlée  par 
les  Anglais  en  17764 

NORFOLK,  (tle  de),  en  Anslrafie,  entre  la  Now.-Zé- 
Unde  et  la  Nouv.*Calédonie,  par  166*  50'  lea^.  E., 
29*  r  lat  S.  ;  22  kiL  de  tour.  Etablissement  anglais 
pour  les  crimineb.  —  Découverte  par  Cooken  1774. 
NORPOLK>  illustre  et  ancienne  Ihmille  anglaise, 
deseend  de  la*  fkutttlle  royale  des  Haatagenets,  par 


peu  de  grains;  pommes  de  terre,  Mublen,  chanvre;  iThooias  Planlagenatde.fe^othfton,  oooua  d«  Nor- 


V(MUi 


—  laG^  — 


NOMI 


folk,  2«  ftk  dit  roi  Édcrand  I,  et  «BtMuriMttl 
d'A^sfeterre.  Au  zn*  sitele,  MarffQvrtie,  flll«  d«Tbo- 
mas  de  Mowbray^  duo  de  Norfelk,  ayiint  épouêé  hè- 
bert  Howard  i  le  ttlre  d& dso  de  Nerfelfe-pasia  à  oehn- 
ci  et  à  ses  deseendantn'  les  Nétfelk  oooupmit^  e&> 
Aog^rre  le  inème  imaquê  les  Mbatmorenoy*  en 
ftuee  :  le  chef  de  oeAte  temUe  aie  titoe  4el*'  ckie^ 
1«  merqule,  f  coiatè  et  l**  bâiDB  d'Angteierre. 

■ewoiK  (J.  H  Th.  no^MOi ,  eues  de^  F.  boward; 

MiFbfiK  (Ro^ef  BiG^Dy  ceittie  de)  ^  marôcbel  d' An- 
slfterre,  vint  en  lUi^^Bune  aortMisBadeur  do  roi  el 
fa  barons  d'Aiigletefre  au  concile  général  de  Lypn , 
où  il  oea^ttit  les  préteBtians'dtt-pafM»  au  titre  dé 
loaTeraio  de  l'Angleterre  »  et  fut  uDOea^seiomeiirs 
qpi  forcèrent  Henri  111  àoonfirmer  la  GfandéCkarie^ 
ainâ  que  la  Charte  du  Forêts  ^  et  &  se- conformer 
loi  Provisicm  â^ Oxford,  Itort  en  1370t 

NORIQUE  (Le),  Hwicumj  auj.  jMirfte  de  lAÏÏa^oiire^ 
df  VA^irithe  et  de  la  StyrUy  grande  prer:  de^Tem- 
ttire  romain, entre  la  Rnétie  à  rO.  et  la  Pânnooie  à 
rï,,  aTÛt  pôor  bornes  au  N.  le^ Danube,  au  S.  Tltap 
fie ,  doni\a  séparaient  les  Alpies  Camioues.  Pays  mon- 
(■gneni»  courert  par  les  Â^iee^ortques,  autrefois 
liche  enmHiés  de  fer  ,^  d'argent  ^  d^or.  Boiodwrum^ 
iÀmriaeum,  Ocilabû  en  ^ient  les  villes  principa- 
les; il  7  aiail  «nsiii  une  yifle  dé  Horeiaf  auj.  No- 
àng.  Lbs  RûBUins  firent  la  conquôti^de  ce  pays  sous 
logusle.  An  m*  s.  le  Norique  fut'  divisé  en  ïforigfie 
rnérain  ef  médiierranéen. 

KOtIQCES  (ALVES) ,  partFe  M'.  K  de  la  chaîne  dés 
Alpes,  j^ltend  depuis  le  Dreyberrûspltz,  à  travers  la 
Carinlkie,  le  pays  de  Salzbiourg,  et  rAutricÀe,  y»* 
qu'aox  plaines  (rŒdienbouTg  .en  Hongrie. 

NOUS  (le  cardinal)^  critique  italien,  néà-Yétone 
efi  1631,  a.  en  1705,  était  d'Origine  irlandaise.  Il 
eutîî  eu»  Tordre  des  Augustins,  pneféssa  la  théo- 
lo^dasDS  fdusîeurs  maisons  de  son  ordre,  puis  This- 
foire  eodésiaêtique  à  Pîse;  fut  nommée  par  lA  reine 
Christine  membre  de  l'Académie  qu'elle  avait  créée 
àtia  son  palais,  et  se  rendit  à  Rome  sur  Tinvitation 
d'IaDocent  XII,  qui  le  fit  cardinal  en  1695  et  le 
ooDDaia  bibliothécaire  du  Vatican.  Ses  OEUvru  com- 
ft^iei,  publiées  à  Vérone  de  1729  àn41,  ferments  v« 
i&4oL  on  y  remarque  une  Bistoire  du  Félagianitmef 
une  flttt.  dtf  Donatietet^  Epochee  Syro-Macedonum , 
CceotimMe  Dtsana,  Pareenetis  ad  P.  Earduinum^ 
ofi  n  rltate  les  paradoxes  de  ce  Père.  —  F.  norris. 

KORUIIGIJE.   F.  NOBDUNGIN. 

IO1UIA50IE,  Seusiria  et  i^ormanfija,  anc.  prov. 
if  fraod  gottvt  de  France ,  borné  au  N.  par  la  Man- 
che, au  M.  E.  par  la  Picardie ,  A  TO.  par  la  Bre- 
ttfne,  an  S.  par  le  Maine  et  le  Perche,  au  S.  E.  par 
lUe  de  France  -,  2T0  kil.  de  long  sur  II Û  de  moyenne 
latgeor.  Elle  se  divisait  en  Hte  et  Basse-Kormandie. 
Dans  la  l'*,  qui  avait  pour  ch.4.  Rouen,  cajpitale  de 
toote  la  province,  on  distinguait  le  pays  de  CAux, 
eelui  de  Bray,  le  Vezin  normand,  TEvrecln,  le  Rou- 
mois,ie  Lieuvin»  les  pays  d'Oucbe  et  d'Auge.  La  V 
avait  pour  ch.-l.  Caeo  et  se  composait  de  la  campa- 
Kne  deCaen«  du  Bessin,  du  Cotentin,  de  fAvranchin, 
do  fiocase,  du  paya  d'Houlme  et  de  la  campagne  d'A- 
kacon.  La  Normandie  forme  auj.  Us  dèp.  de  Seine- 
mnenre,  Eure,  Calvados,  Kaûche  et  partie  da  dép. 


fertilas  et  des  plus  riches  de  u  France  ;  les  cdtes  offrent 
nngnad  nomiire  de  baies  et  de  ports  ;  elles  sont  trés^ 
poisfonneuses.  Le  climat  eet  humide  et  m6me  un  nea 
froid.  Sol  excellent  pour  la  cuHure  des  grains  »  du  lin , 
dochisnii,  du  colza,  etc.;  pâturages  manifiqpes 
qui  flourrtteent  des  chevaux,  des  bcBuft  et  des  mou- 
tons estimés;  pommiers  en  abondance  (le  cidre  est  là 
boisson  du  pay«).  Houille,  fer,  cinabre ^  salines  ^ns 
rAvranebin).  granit,  kaolin,  pétunié,  etc.  Le  Nor- 
loAnd  «t  laboiieuz  et  intelligent,  surtout  pour  le 
eommefce,  mais  il  passe  pour  ruâé,  intéressé  et 
ttAae  Apre  au  gain;  OA  lui  attribue  aussi  (principale* 


ment  aii.Batf4leaMDd)  Taiiioar  de*]*  ohicaBO:  —  La 
Nennaoudle  élak  originairementoeeupéeiper  plusieurs 
tribuft«auloifle8t  dont  les  prinoipaAes  sont  iea  Felio- 
caMSs,les  Ca/eli>  les  ÀuUrd^lmrei^ieee,  les  Imeo^ 
vil,  les'Be/oMfsef'  et  lee  âibrineatm.  A^rés  la  con- 
(juèler  romaine)  die  fut  comprise  dane  la  V  Lyon- 
naisoi  Glovis l'enlevaauK  Romains  li  la  fin  du  v*  s. 
Sous  ses  sucoesseuts,  elle  fit  partie  d'aiieid  du  roy. 
de  Soisseney  puis-  du  roy.  de  Neustrie»  Le  CSbristia* 
nisnie  v  avait  été  mtsoduit  d&s  leni^  s. ,  par  S.  Nîeaise 
et  S.  Mellon,  dont  les  saccetseura  foEMérent- les  im* 
portante»  aUMye»<le  St«Vl^andriUe,  de  Jerniéges^  de 
Fécamp.  Sous  lesCarlevingiens,  cette  province  fut  en- 
proie  aux  ravages  eontiniiels  des  pirates  Normands 
ou  Danois  (F.  KoaM  ands)  .  Ib  s'y  éianlicent  en  911 ,  sous 
la  conduite  doRoUon,  qui,.. en  91 2,  épousa GisÛe, fille 
du  roi  de  France  Charles  lei  Simple*  Lepay^  prit  dés 
lors  le  nom  dée  conquérants.  Rollon  et  ses  succes- 
seurs p^ossédérent  la  Normandie  avec  le.titre  de  ducs 
et  comme  vassaux  du  roi  de  France.  I/im  d'eux, 
Guillaume  le  BAtai^d,  ayi&nt  conquis  FAnglelerre 
(l'Û6C),  dé  vint  roi  de  ce  pays,  tout  en  restant  vassal 
dur  roi  de  Fcanc&pour  son  duché  de  Normandie  En 
1203,  Phili^e-Auguste  confisqua  cette  province  sur 
Jean  sans  Jerrr,  lorsque  celui-ci ,  après  avoir  assas- 
siné lliéritîer  du  duché,  ArthuB,  sOQ  neveu,  eut  re^ 
fUsé  de  oomnaratlre  devant  la  cour  des  Pairs  de 
France,  et  il  le  réunit  à  la  courenne;  mais,  en  1346^ 
Edouard  Itï,  roi  d'Angleterre^  l'envahit  et  s'en  em* 
para.  La  Normandie  resta  entre  les  mains  des  Aiw» 
fflâis  jusmi'aa  règne  de  Charles  V,  oui  la  reprit^ 
Charles  VI  la  perdit  de  nouveau;  mais  elle  fut  défini- 
tivement reconquise  soos  Charles  VII  (1450).  Sous 
la  domination  française,  la  Normandie  conserva  prea^ 

3ue  toutes  ses  libertés  :  elle  garda  sa  Coutume,  ré- 
igée<  vers  1250,  son  grand  tribunal  connu  sont 
le  nom  d'J^cAiçEvt^r,  sa  charte,  dite  la  Charte  avs 
Kormands^  et, son  Cri  (k haro;  en  outre  elle. eut  ses 
État^  particuliers,  oui:  dorèrent  jusqu'à  Louis  XIV. 
La  Normandie  a  produit  un  gratid  nombre  d'hommes 
remarquables  dans  les  genres  les  plus  divers  :  des 
guerriers,  tels  que  les  fils  de  Tancrède  de  Haute- 
ville  et  Gnillatime  le  Conquérani  ;  de  hardis  navi-r 
gateurs  et  d'intrépides  exi^orateurs,  Jean  de  Béthen- 
court.  d'Ânambuc,  Anço,  Jaeq.  Cartier,  Robert  de 
Lasalle;  d'illustres  manns,  Tourvilla,  Duquesne:  de 
ffrands  poètes,  Malherbe,  les  deux  Corneille ,  Cas. 
Delavigne;  des  philosophes  et  des  historiens,  Fon- 
tenelle,  Huet,  Bemardin-de-St-Pierre,  Mézeray,  Dar 
niel ,  Vertot;  des  peintres  tels  que  Poussin ,  Jouvenet  ; 
enfin,  Tun  de  nos  premiers  compositeurs,  Boîel- 
dieu.  —  Quatre  princes  du  sang  de  la  maison  de 
France  ont  porté  le  titre  de  ducs  de  Normandie  : 
Jean,  fils  de  Philippe  de  Valois  et  depuis  roi  (1332); 
Charlee.  fi%  du  roi  Jean,  roi  depuis  sous  le  nom 
Charles  le  S^ge  (1355);  Charles  de  France,  frère  de 
LouisXÎ  (14(54) ,  etiouw- Charles.  2*  filsde  Louis  XVI 
plus  conmi  sous  les  titres  de  Daupoin  et  de  Louis  XVII. 

Jhia  hiréditaires  de  Normandie: 
Rolloa  ou  Raoul,        912       heuse,  1087 

Guillaume  I,  Aonytie-  Henri  I ,  roi  d'AngL,  1 106 

Épée.  920oa92T    fitierine  de  Blois, 

Rlchardl^Saiw  PeHr,943       roi  d'AngL,  1135 

Richard  II,  le  JTon,      996    Mathilde,  1144 

Richard  111,  1027    Henri  II,  roi  d'Angl.,1151 

Robert  I,  le  JWabfe,  1021    Richard  IV,  C«ur  de 
Guillaume  i;  le  Cour  It'on ,  1189 

avérant,  1035    Arthur  et  Jean  sans 

Robert  II,  Courte^  Terre,  1199-1^03 

Les  sources  de  l'histoire  de  la  Normandie  sont  les 
écrits  de  Dudon  de  St-Quentin ,  GnillAum«  de  Jumié- 
ges,  Orderic  Vital,  R.  Wace,  Benoit. 

NORMANDS  ou  nortbmans,  c.^A-d.  nommes  du 
Hardy  nom  donné  en  France,  à  partir  du  vu*  siècle, 
aux  pirates  Scandinaves  (dtoois,  norvégiens  el  sué- 
dois) ,  qu'en  Angleterre  on  nomma  plus  spécialement 
Danois.  Tous  lès  peuples  riverainaorienlaux  de  la  mer 
dijk  Nord  (Frisons,  Saxons, Danois,  Jutes,  AngJes)  onl 


NORO 


—  1360  — 


N(mr 


bhi4  bu  moins  mené  la  vie  de  pirates.  Dès  le  t*  l.  ; 
les  Saxons  ratageaient  la  Britannie  et  la  Gaule  ro- 
maine. La  formation  de  l'Heptarchie  dans  la  Grande- 
Bretagne  (451-584)  est  TœuTre  de  ces  pirates.  Vers 
6'25,  Ivar  Vidfamne  se  fit  chef  de  tous  les  petits  prin- 
ces Scandinaves ,  et  bientôt  des  Normands  allèrent 
fonder  en  Irlande  les  fitatsou  royaumes  de  Dublin, 
d*Ul8ter,  de  Gonnaugbt.  Vers  777,  Regnar  Lodbrog 
entreprit  la  conquête  de  l'Angleterre,  mais,  après 
quelques  succès,  il  échoua  dans  le  Northumberland. 
Enfin ,  au  commencement  du  ix*  s.  les  Normands 
envahirent  la  France  ;  vers  812  ou  813 ,  Charlemapne 
voyait  leurs  barques  tenter  des  descentes  sur  les  cotes 
de  son  empire,  et  fortifiait  l'entrée  des  rivières  pour 
leur  en  défendre  l'approche.  Sa  mort  fut  comme  le 
signal  d'une  invasion  générale  des  pirates.  Leurs  in- 
cursions durèrent  près  d'un  siècle  (820-911).  Leur 
tactique  consistait  a  remonter  le  cours  des  grands 
ieuves  et  à  surprendre  les  villes.  D'abord  ils  n'avaient 
fait  que  pilier  et  ravager;  mais,  n'éprouvant  pas  de 
résistance  sérieuse  de  la  part  des  raibles  successeurs  de 
Charlemagne,  ils  finirent  par  occuper  le  pays.  Ici  il 
faut  distinguer  les sinïples stations  (de  850a  879)  et  les 
établissements  proprement  dits.  Les  grandes  stations 
des  Normands  en  France  furent  au  nombre  de  quatre  : 
la  l**  aux  Bouches  de  la  Meuse,  à  Walcheren  et  à 
Duerstad  (d'où  ils  se  jetaient  sur  les  rives  de  l'Escaut)  : 
la  2*  sur  la  Seine,  près  de  Vemon,  à  l'Ile  d'Oissel  et  a 
Jeufosse,  d'où  ils  pillèrent  Paris,  Helun,  Heaux. 
Troyes,  etc.;  la  3*  sur  la  Loire  ou  aux  environs,  a 
Nantes,  à  Angers,  à  Noirmoutiers,  à  Saintes  :  pillages 
'usqu'à  Orléans  et  Bourges;  la  4' dans  la  Camargue, 
i  l'embouchure  du  Rhône.  Quant  aux  établissements, 
le  premier  fut  le  comté  de  Chartres,  donné  à  Has- 
tin^  en  879;  ensuite  vint  la  cession  du  pays  entre  le 
Rhm  et  la  Meuse- Inférieure  faite  au  duc  Godefroy 
vers  882  par  Charles  le  Gros,  qui  le  fit  assassiner  peu 
après.  En  911 ,  Charles  le  Simple  abandonna  au  duc 
Rollon,  par  le  traité  de  St-Clair-sur-Rpte,  la  partie  de 
la  Neustrie  qui  prit  le  nom  de  duché  de  Normandie, 
en  s'en  réservant  toutefbis  la  suzeraineté  et  en  sti- 

Sulant  la  conversion  des  Normands.  Les  Normands 
es  lors  ne  furent  plus  dangereux  :  maîtres  de  la  Man- 
che et  de  la  Seine-Inférieure,  ils  repoussèrent  les 
autres  pirates.  Pendant  ce  temps,  d'autres  Normands 
s'étaient  signalés  au  nord  :  Garnie  s'était  établi  aux 
lies  Fœroer  (861)  ;  Nadod,  Flokeet  Ingolf  en  Islande 
(870-875);  Éric  le  Rouge  avait  atteint  le  Groenland 
i98?).  D'autres  pirates  avaient  trouvé  les  lies  Shet- 
land, conquis  les  Orcades ,  et  fondé  en  Ecosse  le  roy. 
de  Caithness  (qui  ne  revint  aux  Ecossais  qu'en  1196). 
Enfin ^  après  avoir  échoué  dans  plusieurs  tentatives, 
ils  avaient  fini  par  conquérir  l'Angleterre  et  par  lui  im- 
poser une  dynastie  danoise,  qui  régna  de  1013  à  1066. 

Même  après  leur  éublissement  définitif  en  France, 
Les  Normands  se  signalèrent  encore  par  de  grandes 
entreprises  :  les  plus  célèbres  sont  leurs  expéditions 
en  Italie  et  en  Sicile,  où  ils  formèrent  le  royaume 
des  Deux-Siciles  au  milieu  du  xi*  siècle,  et  la  con- 
quête de  l'Angleterre  par  Guillaume  le  Bfftard  (1066). 
ns  ne  se  sont  pas  moms  signalés  par  leurs  voyages 
d'exploration  :  on  leur  doit  la  découverte  du  Canada, 
de  la  Louisiane,  la  fondation  de  Québec,  etc.  (F.  Ango, 
J.  Cartier,  Lasalle).  Les  Normands  étaient  au  physi- 
que, grands^  forts  et  bien  constitués;  au  moral,  bel- 
liqueux, mais  avides  et  cruels,  amoureux  de  voyages 
et  d'aventures.  Ils  professaient  la  relieion  barbare 
d*Odin.  Môme  après  leur  conversion,  us  gardèrent 
en  partie  leur  caractère  guerrier  et  aventureux.  —  On 
peut  lire  sur  ces  peuples  V Histoire  des  expéditioni 
mantimetdet  Normands,  par  Depping,  1844. 

NORMES,  fées  Scandinaves,  président,  comme  les 
Parques,  aux  destinées  humainWi  dispensent  ou  re- 
tirent U  vie  à  leur  gré  et  prophétisent  l'avenir.  Elles 
sont  vierges,  et  au  nombre  de  trob  :  Urd  ou  Ourda 


NORRBOTTEN.  Voy,  BOTNIE  et  nordlard. 

NORRENT-FONTÈS ,  ch.-l.  de  cant.  (Pas-de-Ca- 
lais),  à  17  kiL  N.  0.  de  Béthune;  1406  hab. 

NORRIS  (Jean),  théolo^en  anglais,  né  en  1657, 
mort  en  1711,  occupa  diverses  cures  et  combattit 
les  déistes  (Locke,  Toland,  Dodwell,  etc.).  Il  était 
grand  partisan  de  Platon  et  il  adopta  la  doctrine  de 
Malebranche  sur  la  Vision  en  Dieu,  On  a  de  lui  :  la 
Raison  et  la  Religion,  1689;  DtMoiirf  sur  Pimmor- 
talité  naturelle  de  Pâme,  IIGS)  la  Théorie  et  les  lois 
deVamour,  1688:  De  la  lumière  divine,  1692;  Théo- 
rie du  monde  idéal,  1701-4,  son  ouvrage  capital  ^ 
Lettres  sur  Vamour  de  Dieu,  1705.  —  F.  noris. 

NORRKOEPING.  F.  hordkceping. 

NORRLAND.  F.  nordlànd,  etc. 

NORT,  ch.-l.  de  cant.  (Loire4nfér.) ,  sur  l'Erdre, 
r.  dr.,  à  35  kil.  S.  de  Châteaubriant;  5665  hab.  Com- 
merce de  bois,  fer.  houille,  etc. 

NORTQ  (Rio-del-)  ou  Rio  bravo,  riv.  du  Meiique, 
sort  de  la  Sierra  Verde  (Nouv.-Mexique) ,  coule  au 
S.,  puis  au  S.  E.,  baigne  les  Etats  de  Darango, 
Cohahuila.  Tamaulipas,  sépare  le  Texas  des  Etats 
mexicains,  reçoit  le  Puerco  et  le  Conchos,  et  tombe 
dans  le  golfe  du  Mexique,  au-dessous  de  Matamoras, 
après  un  cours  d'env.  2000  kil. 

NORTH  (Fréd.,  lord),  comte  de  Guildford,  ne  en 
1732,  m.  en  1792,  débuta  d'une  manière  brillante 
à  la  Chambre  des  Communes,  fut  nommé  lord  de  la 
chancellerie  en  1758,  chancelier  de  l'échiouier  en 
1767,  !•'  lord  de  la  trésorerie  en  17 70  et  fut  a  la  tète 
du  cabinet  jusqu'en  1782.  C'est  sous  lui  qu'eut  lieu 
l'insurrection  de  l'Amérique  anglaise,  quon  imputa 
à  ses  mesures  financières  impolitiques. 

NORTHAMPTON,  Camalodunum  et  Camulodu- 
num,  V.  d'Angleterre,  ch.-l.  d'un  comté  de  même 
nom,  à  103  kO.  N.  0.  de  Londres,  sur  la  r.  g.  de  la 
Nen;  22000  hab.  Bien  percée  et  bien  bAtie;  belles 
églises  d'All-Hallows  et  de  St- Pierre.  Dentelles,  hl,. 
soieries,  souliers  et  bottes  (pour  l'exportation).  Foires 
de  chevaux  de  trait  (jadis  tes  premières  de  l'Angle- 
terre). Patrie  de  Fletcher.  —  Northampton  fut  brûlé 
en  1675  et  rebâti  avec  soin.  Henri  Yl  et  la  reine 
Marguerite  furent  défaits  en  1460  à  Northampton  par 
Warwick  :  Henri  VI  y  fut  fait  prisonnier. 

Le  comté  de  N. ,  au  centre  de  TAngleterre,  est  entre 
ceux  de  Huntingdon  et  de  Bedford  à  l'E.,  de  Buckin- 
gham  au  S.  E. ,  d'Oxford  au  S.  et  au  S.  0.,  de  War- 
wick à  l'O. ,  de  Leicester  et  de  Rutland  au  N.  0.  :  il 
compte  200000  h.  et  a  pour  ch.-l.  Northampton.  Cli- 
mat salubre,  ^andes  forêts,  nombreux  pâturages. 
—  Habité  jadis  par  les  Coritani,  ce  pays  forma» 
sous  l'Heptarchie,  une  partie  de  la  Mercie. 

NORTHAMPTON  (H. ,  comte  de).  F.  howàrd. 

NORTHMANS.  F.  normands. 

NORTHUHBERLANli  (comté  de),  le  comté  le  plus 
septentrional  de  l'Angleterre,  a  pour  bornes  au  N. 
l'Ecosse,  au  S.  le  comté  de  Durham.  à  l'O.  celui  de 
Cumberland ,  à  l'E.  la  mer  du  Nord  :  104  kil.  sur 
717:  253278  hab.;  ch.-l.,  Neweastle.  Monts  Cheviot 
à  ro.  Climat  Aroid,  sol  bien  cultivé.  Beaucoup  de  bé- 
tail. Houille,  plomb,  fer.  —  Habité  jadis  par  les  Bri- 
gantes,  ce  pays  forma  une  partie  du  roy.  de  Nor- 
thumbrie  pendant  l'Heptarcnie.  Il  fut  donné,  après 
1066,  à  la  famille  de  Percy,  dont  un  descendant  est 
encore  auj.  duc  de  Northumberland. 

NORTHDMBBRLANO  (détroit  de),  entre  lUe  St-Jean 
et  les  côtes  du  Nouv.-Bninsvick  et  de  la  Nouv.- 
Ecosse  (dans  l'Amérique  anglaise). 

NORTHUMBERLAND  (roy.  de).  Voy,  NORTHUtfBRIS. 
NORTHUMBERLAND  (duCS  de).  F.  DimLET  et  PERCT. 

NORTHCMBRlE,undesrovaumee  de  l'Heptarchie 
anglo-saxonne,  ainsi  nommé  de  sa  position  au  N. 
de  i'Humber,  fut  fondé  de  547  à  559  par  Idda  et  ses 
12  fils.  S'étendant  de  l'Humber  au  Porth,  il  compre- 
nait les  comtés  de  Nottingham ,  York.  Durham ,  Nor- 
thumberland en  Angleterre  ;  de  Roxburgh.  Selkirk, 
Peebles,  Berwick,  Haddington,  avec  Êdimix>ur^,  em 
Ecosse.  A  la  mortdidda,  la  Northumbrie  forma  aeux 


NORV 


—  1361  — 


NOST 


S 


royaumes,  gui  auelquefois  se  réunirent,  la  Bemicie 
nN.  (cap.  Ëdimoourg),la  Déirie  au  S.  (cap.  York)  :  la 
Tyoeles  séparait.  La  Northumbriefut,  avec  la  Mer- 
eie,ie  dernier  des  Etats  de  THeptarchie  à  subir  le  joug 
des  nos  de  Wessex  :  Egbertle  Grand  la  réunit  à  la  mo- 
naicbie  anglaise  en  807 .  Mais ,  à  la  faveur  des  invasions 
dinoises,  la  partie  située  au  N.  delà  Tyne  fut  envahie 
plos  tardpar  les  Pîctes  et  les  Scots  et  resta  à  l'Ecosse. 
NORVEGE  ou  NORWÉGB,  Corrige  en  suédois 
c.-à-d.  roy.  du  Nord)  y  leNerigcn  des  anciens,  une 
les  deux  parties  qui  forment  la  presqu'île  Scandi- 
nave,  entre  le  roy.  de  Suède  à  Te.,  la  mer  du  Nord 
et  l'Océan  Atlantique  à  TO. ,  par  3*-  29*  long.  E.  et 

Eir  58*-71*  laL  N.:  1980  kil.  du  N.  au  S.;  400  de 
rgeur  moyenne  dans  le  S.  ;  de  100  à  30  seulement 
dansleN.;  1  600000h.;  capit.,  Christiania.  LaNor- 
Tége  estdivisée  géographiquementen  3  régions,  Snœ- 
denfields,  au  S.,  Nordenflelds,  au  centre,  Nordland, 
aoN.,  etadministrativementen  I9amferoupréfect. 
Les  monts  Dofrines.  très-hauts,  couverts  de  glaces, 
séparent  la  Norvéffe  ae  la  Suède  et  courent  du  S.  au 
N.  Côtes  extraordinairement  découpées,  baies,  an- 
ses, criques ,  péninsules  innombrables,  vallées  et 
belles  forêts.  Riv.  nombreuses,  net?tes  la  plupart, 
hérissées  decataractes;  beaucoup  de  lacs.  Climat  très- 
frord,  même  au  S.,  mais  sain;  étés  chauds,  mais 
ooarts.  Très  peu  de  blé,  mais  beaucoup  d'orge;  pins, 
sapins,  bouleaux,  etc.  Bétail, porcs,  cnevaux,  élans, 
rennes:  le  renne  est  la  principale  richesse  du  pays. 
Richepèche  de  poissons ,  surtout  de  harengs  ;  cétacés , 
crustacés  et  mollusques;  canards  à  duvet.  Argent, 
plomb,  fer,  albâtre,  jaspe,  etc.  Industrie  faible  (po- 
tasse, tabac,  raffinerie,  eau-de-vie  de  grains),  chan- 
tiers de  construction,  scieries  de  planches;  grand 
commerce  de  bois.  Université  à  Chnstiania ,  fondée 
en  1812;  école  royale  militaire,  école  de  marine.  — 
Les  Norvégiens  appartiennent  à  la  division  scandi* 
lULTe  de  la  famille  germanique.  Outre  le  suédois,  on 
parle  dans  le  pays  et  môme  on  y  écrit  la  langue 
nonke^  dialecte  de  l'ancien  danois,  qu'on  retrouve 
encore  en  Islande.  Les  Norvégiens  sont  robustes, 
Tifâ.  durs  à  la  fatigue,  simples,  hospitaliers  et  bien- 
veillants, —  La  Norvège  a  longtemps  été  indépen- 
dante, d'abord  en  fermant  plusieurs  petits  Ëlats, 
ensuite  unie  en  une  seule  monarchie  (dfu  ix*  au  xiv* 
siècle).  Réunie  au  Danemark  et  à  la  Suède,  sous 
Marguerite  de  Danemark ,  par  l'union  de  Calmar 
(1397),  la  Norvège  fut  séparée  de  la  Suède  en  1450 

far  la  niptnre  de  V Union  ;  mais  elle  resta,  ainsi  que 
Islande,  unie  au  Danemark.  En  1814  ,  le  congrès 
de  Vienne  donna  la  Norvège  à  la  Suède  en  récom- 
pense de  la  coopération  de  cette  puissance  à  la 
chute  de  Napoléon  et  en  dédommagement  de  la  Pin- 
ède et  de  ta,  Botnie  orientale,  aue  garda  la  Russie. 
Malgré  cette  réunion,  la  Norvège  a  conservé  une 
certaine  înJépendance  :  elle  a,  il  est  vrai,  en  commun 
avec  la  Suède  la  personne  du  souverain ,  la  direction 
de  la  politique  extérieure  et  le  personnel  diploma- 
tique: mais  elle  a  son  parlement  à  part,  appelé 
StcrAiMg  (F.  ce  mot)  ;  le  trésor  du  royaume  doit 
rester  en  Norvège ,  et  ses  revenus  être  employés 
seulement  pour  ce  pays.  En  temps  de  paix,  aucun 
corps  suédois  ne  pfeut  résider  en  Norvège,  et  la 
flotte  norvégienne  ne  peut  être  montée  par  des  Sué- 
dois. Le  roi  peut  nommer  un  vice-roi ,  mais  ce  vice- 
roi  ne  peut  être  que  le  prince  royal  ou  son  fils  aîné. 
En  rabscoce  du  roi,  le  gouvernement  appartient  à 
un  conseil,  composé  du  vice-roi  ou  du  lieutenant 
général  et  de  5  conseillers  d'Ëtat.  —  Voici  la  liste 
des  rois  de  Norvège,  sur  lesquels  du  reste  les  chro- 
ooiogistes  sont  loin  de  s'accorder. 
Jtoif  de  la  Norvège. 
Famille  é'Tngling.  Olaf  I  ou  Olaûs ,  994 
I    flarald  I,  863      Suénoo.  roi  de  Da- 

£nc  I,  933       nemark,  1000 

HaqninI,  936    Éric  II,  1000 

Haraldll.  960    Olaf  II ,  Ze  5atnf ,      1015 

Baqoin  II,  962    Suenon  II  (de  Da- 


nemark), 1030  Haquin  V. 

Magnusl,  le  Bon,  1036  Ben, 

Harald  III,  1047      Sigurd  IV, 

MagnusIIetOlaflII,  1066  Haquin  VI, 

Olaf  III ,  seul ,  1069  Magnus  VII , 

Magnusin,  1087  Eric  II, 

Olaf  IV,  Eystein  I,  Haquin  VII, 


1217 
1218 
1220 
1247 
1263 
1280 
1299 


et  Siçurd  I,  1103      FamUle  des  Folkung. 

Sigurdl,seul  1122  Magnus  VIII   (II 

Maçnus  IV  et  Ha-  en  Suède).  1319 

J^l\        1  ^  Haquin  VIII,  (wso- 

Harald  IV^  seul,       1135      ciè dès  1345,  seul.  1350 

iinéirc/ite  de  25  ant.  oiafV  1380 

S'^^^^i'iT  îî?!"?î  Interrègne,      1387-1389 

Sigurd  n,  1136-55      «.         .    ..           . 

Eystein  II,  1142-57  Princes  de  diverses  fa- 

Magnus  V,  1142                 milles 

Haquin  III,  1 161  Marguerite  de  Wal- 

Sigurd  III,  1162      demar  et  Sric  111 

Magnus  VI,  1163      (de  Poméranie),      1388 

Sverr,  1185  Union  de  Calmar,    1397 

Hinço  II,  compétiteur.  Eric  III  seul  ,   1412-39. 

Haqum  IV,  1202      (Depuis,  la  Norvège  eut 

Guttorm ,  1204      les  mêmes  rois  que  le  Da- 

HingoII  (III),  1205      nemark  jusqu'en  1814). 

NORyiNS(J.  MARQDETDE  MONTBRETON,  barOU  de), 

né  à  Paris  en  1769,  mort  en  1854 ,  émigra,  servit 
quelque  temps  en  Autriche,  rentra  en  France  sous 
le  Directoire,  devint  après  le  18  brumaire  -  secré- 
taire du  préfet  de  la  Seine,  accompagna  le  général 
Leclerc  à  St-Domingue  ;  fit  la  campagne  de  Prusse, 
puis  remplit  des  fonctions  administratives  dans  le 
royaume  de  Westphalie  et  les  États  romains.  Après 
1814,  il  se  consacra. exclusivement  aux  lettres.  lia 
publié  un  poème  sur  V Immortalité  de  Vdme  (1822), 
et  une  Histoire  de  Napoléon  (1827).  Il  est,  avec  Ar- 
nault.  Jay  et  Jou^,  un  des  auteurs  de  la  Biographie 
des  Contemporains,  œuvre  de  parti.  Il  a  laisse  des 
Mémoires,  restés  inédits. 

NORWICH,  V.  d'Angleterre,  ch.-l.  du  comté  de  Nor- 
folk, sur  le  Wensum,  à  175  kil.  N.  E.  de  Londres: 
72  000  hab.  Evèché  anglican,  bibliothèque ,  musée  , 
Vieux  château  fort;  cathédrale  magnifique,  palais  épi- 
scopal,  hôtel  de  ville  ;  chemin  de  fer.  Crêpes,  bomba- 
sines,  tissus  de  laine  et  de  soie.  —  Norwich,  con- 
struit près  de  l'anc.  Venta  Icenorum ,  fut  la  capitale  de 
TEst-Anglie.  C'était  probablement  un  port  autrefois; 
auj.  la  ville  est  éloignée  de  la  merde  25  kil  environ. 

NOSAÏRIS,  peuple  de  Syrie,  dans  les  pachaliks 
d'Alep  et  de  Tripoli ,  ainsi  nommé  du  village  de  No- 
sar,  patrie  d'Hemdan-el-GheussaIbi,  prophète  révéré 
dans  le  pays.  Il  forme  une  population  de  40  000  in- 
dividus répartis  dans  20  à  25  villages, 'administrés 
chacun  par  des  chefs  appelés  mekaddem ,  qui  payent 
tribut  aux  gouverneurs  de  Ladikieh.  Leurs  croyances 
religieuses,  restes  de  celles  des  Karmathes,  sont  un 
mélange  de  Paganisme,  de  Judaïsme,  de  Mahomè- 
tisme  et  de  Christianisme. 

NOSE  (cap) ,  en  arabe  ^as-el-Enf,  cap  de  la  Hte- 
Êgypte.  sur  le  golfe  Arabique,  en  face  de  111e  des  E- 
meraudes,  par  23"  56'  lat.  N.,  33»  27'  long.  E 

NOSSI-BÉ,  île  située  près  de  la  côte  N.  0.  de  Mada- 
gascar, a  32  kil.  de  tour  et  15  000  hab.  (Malgaches). 
Rade  belle  et  sûre.  Sol  très-fertile ,  canne  à  sucre, 
café,  etc.  La  France  possède  cette  lie  depuis  1841. 

NOSTRADAMUS  (Michel  de  NOSTREnAMB,  dit},  as- 
trologue, né  en  J503  à  St-Remi  en  Provence,  d'une 
famille  juive,  m.  en  1566,  étudia  la  médecine  à  Mont- 
pellier, parcourut  la  Guyenne,  le  Languedoc,  l'Italie 
et  s'établit  à  Salon,  où  il  ne  tarda  pas  à  se  faire  une 
grande  réputation  comme  médecin.  Appelé  à  Aix  et 
à  Lyon  pour  y  combattre  des  épidémies,  il  réussit  à 
triompher  du  mal  à  l'aide  de  remèdes  secrets;  mais, 
en  butte  dès  lors  à  la  jalousie  de  ses  confrères,  il  s'é- 
loigna delà  société.  Dans  sa  retraite,  il  s'imagina  être 
doué  de  l'esprit  de  prophétie  et  publia  sous  le  titre  de 
Centuriesun  recueil  de  prédictions  (|ui  obtint  le  plus 
grand  succès.  Catherine  de  Médicis  l'appela  près 

H.    86 


NOTR 


.    —  1362  — 


NOCH 


d*elle,  lui  9t  tirer  Thoroscope  de  ses  fils  et  le  combla 
de  présents  ;  Charles  IX,  Ift  npoueia  son  médeoU»  asi 
ditviire;  le  duc  de  Savoie  SQ>  ^ndil  ^  Ss^lon,  Qxçffèft 
pour  le  voir.  Ses.prédjii^t^ons,  rédigées  sous  Cpriae  di^> 
quatrains  énigovitiques,  spnt,  distrk-l^uést  ea  T  Centatr- 
rtc£;la  I'*  édition  est  de  Lyo^,  1555;  le$.n)^il)euiii^ 
sont  pelles  de  Lyon  ou  Troyes^  U68,  petit  ii|-8,.et  d^> 
J.  Jâi^son,  Amster/dam,  1()68,  petit  in- 12  (faisan^ pi^i^ 
tie  de  l^xollectioi^  des  Elzevje^^.  Il  avait  e^,  outre 
publié  dç  15^0  à,  1567  un^^rrM'kK/iguiooalenfLiitd^s 
prédictions  sur  le  temps  et  les  s^i;|9n^.  et(  qtii  eut 
longtemps  la  vogjae.  —  Un  de  ses  fils,  Michel,  dit  JS* 
le  Jpune^  voulu,^ausf«' prédire;  mais,  VQy^jatUHJJOur^, 
l'évéïiement  démentir  ses  prophéties^  il  s'av4^4.'a9- 
noncer  la  destruction  de  la  peti^viUe  de  Pouzin^p^ 
de  Privas,  puis  d'y  mettre  le  feu  pour  avoir  n^soii  aii 
moins  çeUe  fois;  quùk  il  fut  sur[jris  et  tué,  1^74.  On  a 
lie  lui  un  Traiiéi  astrologie  y  Paris,  1563.  —  Un  aut^e 
fils  de  Nostradamus,  César,  1o,VS-1622,  als^i^é^une 
Histoire  de  Provence,  Lyon ,  1 6il,4,un  recueil  de  Pièces 
hcrotQueset  Poésie^^  1608^  et  h^  discours  twr  la,viUe 
de  Salon ,  l^()8. — Jean  de  Kostredame ,  frère  de  M  ich^l 
r.mcieo,  proQureu^^ku  pàclemei^t  d'AM>  Vi^-  9B  15^0,. 
est  auteur  de»  Vies  des  plus  cHèbreset  ancietitf  fi^ètef- 

NOTA  (Alberto)^  auteur  comique,  né  ea  l'775  à, 
luriB,  a>..  en  1847 , fiut d'abord  avocat  et briV^ a>i:  1^^ 
refiu  de  Turin.  Lq  duc  de  Carigo^A  le  pci^  pour 
secrétaire,  etc,  parvenu,  au  tcdue,  le  noo^ma  iiUen- 
daat  des  provinces  de  Pignerol  et  Cooi.  4^^.  Notai  a 
)aissé  des  com.i^ies  qui  se  distinguent  par  le  déve- 
loppemjsnt  des  caractères,  par  ujoe.  peinture  &lél.e 
lies  mœurs  i.t,alienDes,  par  reniente  à»  la  $çèn^,  el 
qui  offrent,,  avec  une  morale  pure,  un  s^le  correct. 
Les  meilleures^  son^  :  les  Premiers  pa^  vers  le  maly 
imitée  par  C.  pelavigne  dunsTlt^co^  des  Vieillards; 
V Homme  à  projets,  le  NowieaM,  riche j  l^^.  Philosp- 
phecélibat(Ur<ij  VAtrabilairei  VAmbitiçi^Cf  1^  Co- 
nuette^  la  IToire,  son  chef-d'g^uyre.  Sop  TItMtre  a  été 
traduit  par  Bettinger,  Paris,  1839. 

NOTABJLES.  (A.ssemblée  des).  K  AiSsebmilé». 

KOTASUî:(dcAio(ttA',,vent  du  midi),  partie  de  PO- 
céanie  située  au  S.  B.  (le  l'Asie,  Of  t  plu&conn<ue>sous 
le  nom  de  MaJaisi^e.  V.  ma^aj^j^,. 

N0T0>(V(4  di),  une  dcS)  U  jmiq.  divisipns  de.  la  Si* 
cile,  au  S,  S^ ,.  tirait  son  nom  de  I4,  viUe  et  dja  la  ri^. 
de  Noto  (wixiiuif  u<),  et  avait  pour  capitale  Catane* 
Elle  forme  auj.  li^Siprounce»  deC^t^ne,  deSyra^nis^,. 
de  Girgenti ,  et  paMie  de  celle  de  Caltanisetjiay 

NOTO,  V..  d^:  Sip|l^ ,  ài  24.  ki]^  S,.  Q.  da  SjyrijAUses  à 
l'emboui^b.  du  Nq^  {A^isuurus)-^  12  OQOhfib.  $vèdiié. 
Ou^lques.  édifice»-  VÛo.,  bouille^  grains,  ootou;,  eto. 
t:Ue  avait  été  bàUe  pr&  de  Vf^Ot  Nexinum^  et  fut 
détruite  pa^  un  txemji^lement  d#  terre  en  1693. 

NOT&E^PAMÇ*  npm  soubi  loquelo^  désigna  spéQÎar 
jcmenV  Is^  Ste  Vierge.  Unq  fpule  d'églises  oi^i  ^t§  cpo- 
sacrées  spasceinoD^»  Qotamip^nKà,Pari&,  lacalibi^dri^ie^ 
et  Notre-Dame  de  Loj^tte.  -r^  Ep^tsepris»  en  1 163  par; 
révêque  Maurice  de  Sully,  NQtre*pam^  de  Paris  ne 
fut  ouverte  gulun  siôcl^  plus  tarjd;:  encore  nç  ref ui- 
elle  sesderniers  complémeoi»  qu'au  xs*s,,  sous  Cur- 
ies Yll .  Des  d^Viers  ari^bitedtea  qui  Tout  construite,  on 
no  connaît  que  Jean  de  ChcUes.  Elle  a  été  habilement 
restaurée  de  nos  jourst  par  MIL  LJassus  et  Violet-Je- 
Duc  (1845-1864,).— N'-Dame de  LoreUe,  k  rextcémité 
N.  de  la  rue  Laffiiltet  sadistingue  par  un  luxe  de  pein- 
tures, de  sculDjlures  et.  de  dorures,  imité  de  l^eajucpup 
d'églises  d'itaUe.  Ell^  esi.  Tœuvre  de  M,  Lel/as  :  OQm- 
mencée  en  1824,  elle  a,  élé  terminée  en  1836. 

NOTHE-DAM£  DE  LA  Dfitl  VIUNX>£,  vge  detCal-. 
vados,  attenant  au  bourg  de  Douvres»  à  13  k.  de  Caea 
et  près  de  Isi  mer,  tire  son. nom  d'une  vierge  iav^uée 
par  les  matelots  en  danger  et  dpnt  I4,  chapelle  estorr 
née  de  nombreux  ex-voto. 

N0TRE-DAME-DE-Li£ss9^  Virginds  LastitiensifiFamLVh^ 
hgdudép.  d^ l'Aisne,. à  13 kii.  N.  fù.  deLaon;  1350 liw 
Il  eijt  célèbre  par  une  chapelle  cpniii«Fée  k  la  Yiergis^ 
CHÎ  attire  beaMQQup  dopàlerins. 


NOTRE-DAm-OBS-BBRlOTBS.  F.  EIIISISDSLII. 
IK>T«B-DAffB-D«frnVBIITU«.  F.  ADBWWIUBAlb 

NOimiHGili^AAI»?^  d'Angleterre,  ch.-!.  du  cemté4« 
NottiQg]^UB4Gi,  suruq^ i|QC-et  au» le  canal. GreaA-Touook 
(q^i  la  lie  K  KuUvtiveFPOol,  Loftdfie^,  à  1  kîL  dff  l* 
r.  g,  de  l»Tr#n^>2<)0kiL  N.  0,.  de.l.Q«dres;  eOOÛOk. 
ViUie  bi^ih  bAÀie.  mais,  rues  élaoitea  ;  beau  château  da 
due  d^  Mfiwc^slie,  ai*  sommet  du  roc  qui  domia«  la 
ville;  églises  St^-limiS' et  St-Pienre,  nouvelle  bourse^ 
hôtel  de  viUe,  s^jle  d^Cpoité^  Voûies  et  celliers  dans  1b 
roç.  fitiJMiigséywit»  d#<  bienfi^isanoe  et*  d'inetruetioD 
pubilÂque,  ebeefvalQire»i  Chemin  de  fer .  Bas  de  ]sin% 
de  soie,  de*  oetdm;  loilds  à  imVw,  ehftljBs»  faleuM; 
bière  exoel^entev  vroerie,  Ville  fort  ancienoe,  for- 
tifiée par  GuiUAume  le  Cpnqu^ant,  Charles  U  en  Faaa 
la  fprtfsresse.^  Le  comté,  au  S.  dftceUu  d'Tof  k ,  à  l'O» 
de  celui  de  Ùnoaln.  a  79«kil..  ^r  41.  et  250  000  kab. 
Climat  sec  et  temipéré.  Immense  forêt  de  Skerwo<HL 
Antiquijiéa  romaines  et  saxonnes; 

'N(ymNipliAM  (Hov^-Aji^,  oomte  de).  F;  eowaiu). 

NOUQAJUJKTF  (P.  J.  B;) ,  né  à  U  Rochelle  en.  1742, 
m»,  à  Paris  en  1823,  a  laissé  une  centaine,  d'ouvrages^ 
dont  les  plus  connus  sont  :  les  4nscdol^  de  Conslon- 
tinoplô  (1799) ,  céimorimées  sous  le  titre  àmBeauiik 
de  VEistoiredu  B<»£mp««rê^  et  quelques  autiet  oooh 
pilatioBs  qui  portent  aussi  le  titre»  da  Be/mUt^ 

NOUKAUliVA,  lie  de  la  Polynésie,  la  plus  grande 
des  Marquises,  par  142/^  4&.'  long.  0.,  S^^  ST  lat  S., 
a  31  k.  sur  22  et  oom^  eniu  19  0Û0<  hab.  Baie  magot- 
fiquB,  où.  les  Francis  ont  élevé  le  fon  GoUet.  Sol  iét- 
lile,  mais  m^l  oulUivô;  habitants  d'une  beauté  lemai* 
quable.  Occupée  pair  lesFraaç^en  1842.  K.MA.aouisE8. 

NOUN.  (le  oap),  «9  du  M4iiec(Sous>,  par  28*  3^'  latk 
N. ,  i^  3&'  long.  0.  C'estc  V«itrémité  occid.  de  L'AI-, 
las.  —  A  40  kiL  aju  S,  d&oeioap  upe  civ  de  môme  nom 
se  jette  dans  l'Atlantique.  — .  Oa  donne  aussi  le  nom 
de  Noua  à,  l'une  dea  brsActMS  que  formelle  Niger  ea 
se. jetant  d^n^  TAtlapticiue  :  c'estla  bcaucbe  oeninla 

NAIs^iiirlMililiiAQf,  femme  de  L'empereur  raogol  Géam- 

ir-,  née  vers  1&8&,  était.fiUe  d'un  officier  taitaie  qui 
e  grade  en  grqde  élaÎA  arrivé  au  rang  de  grand  tré- 
sorier d'Akhsj;.  Devenue  sultane  en  16H,  Nour-Dji- 
han  jouit  du  plus  graqdL  ascendant  sur  son  époux, 
mais  elle  n'en  usa.  que  pour  le  bien  généial  ;  après 
la  mortide  Créanffir,  elle  fut  reléguée  dans  le  palais 
de  Labore,  où  elle  moaruA  en.  1645.  Son  tombeau  eal 
un  des  pkia  beaux  édifices  de  Labore.  On  attribue  à 
cette  princesse  la  découverte  de  l'essence  de  roses. 

NOCft-EOBYN  MAHll0DB(Môlik^e2-Adel)v  dit  JVc- 
tadàn  par  les  Européens,  sultan  de-3yfiieetd'%ypte^ 
fils  aîné  d'Omad-Sddyn-Zengbi  (dit  Saa^n)  ,monta 
sur  le  trône  d'Alep  ea  1146,  tandis  que  Séi^4dynr 
Ghazy,  son  frère,  prenait  le  sceptre kMossoul^  s'uait' 
à  Lui  contre  les  guerriers  chvétiess  de  la  2f 'croitiade, 
les  vainquit,  étendit  ses  Ûats  jusqu'à  la  MésopoC»* 
mie,  conqiiilr  plusieurs  pcevieces  en.  Syne^  taotMaua 
dépens  de  son  frère,  Umtôt  aux  dépens,  das  ChcéticBs, 
et  mourut  à  Dama&en  1173,  k  58  ans»,  ais  moment 
eiî,  il  marohaiâ  cootne  Saladia,  l'uo  de  ses^géaérauz, 
dont  il,  soup^nnait  L'anabition.  Aua  quaiitéa  du  ^uer- 
riei>,  il  joignait  les  vertus  d'un  Çffancl  prince  :  il  ai- 
mait les  sciences;  il  fonda  des  villes,  oea  oelléges^ 
des  hépitaux,  des  caravansérails,  desmo8qiiées.Ott  Lui 
fait  honneur  de  l'inventioa  de  la  poste  aux  pigeons, 
qui  probablement  était  connue  ea  Orient  avantlui. 

NOURBiT  (Louis),  chanteur  de  POp^a,  nô  à  Mont- 
pellier en  1780,  m.  ça  1833,  fut  admis  au  Conserva- 
toire on  1802 ,  V  oeçut  des  leçons  de  Garât,  débuta  ea 
180&  daoa  le  role  de  Jienaud,  devint  premier  ténor 
en  1À12  et  se  retim  en  1826.  Ses  principaux  r^les 
étaient  ceux  d'Orpk^,  d'Aladin,  de  Mt^tm  (dans  la 
Caravane) ,  de  Colin  (dans  le  Dêvin  d»  Village),  — 
Adolphe  N.,  fils  dupréc,  né  en  ]>8Û3,  m.  en  1839t 
débuta  en  1821  et  remplaça  son.  père  en  1827.  Héri- 
tier de  sa  belle  vois  et  de' son  talent  pour  le  client, 
il  lui  était  supérieur  pour  la  jeu  et  la  déclamation 
lyrique.  Il  créa  les  rôles  d'Janold  (dans  Guillaume» 
TeU>,  de  Raoul  (Huguenots^»  de  Robert  (Bobert  le 


I 


NOVfi 


—  IMd  — 


N»VO 


Diable)*  du»  iesoiMla  il  excita  renChousûMBie-*  En 
Wlf  iTanivée  ae  Duprt:&y  il  sê  retira  de  la  scène 
frûçaise  dans  tout  i*écfat  de  son  talent,  et  s'engaffea 
àN^plaA.Làii'COiiçuttin  vif  ckagrio  de  Fempme- 
menl  mirpav  lerroi-  ^  Ist  représantetion  de  Polimtcéei 
ooapasâ  pow  lai.  par  Doni^ettii  :  une  maladie  de  foie 
cootnetée  dès  sa  sortie  de  l'Opéra. s'acerut  a»  poii^t 
detiouhler  se  caison  et,  dans  un  accès  de  déLre  il 
Bitfio  à  ■es'joiu»:  seereslee  furent  ramenés  à  PatiS). 
oA  un  monument  lui  a  été  élevée  par  souscription. 

IfOOTKA  (haie  de),  baie  formée  ear  rocéao.  Paci- 
fiée sur  la  eùne  N.  0.  de  111e  Ouadra^^t-Vancoe^r, 
par  138*  long;  0..49*  33-  lat.  N.  Comptoir  anglais 
lûodé  en  1186;  pelleteries*  Visitée  par  Cook  en.  17  78. 

nOCynos-EJX-VOWmau ,  chA.  deo.  (Somme), 
à  15  kU.  H.  d'AbbeviUe;  gi4  hab. 

aocvics-pQBMiBH,  ob.-k  dec.  (ArdenneB).  i  12  kiL 
K  £.  de  RétbeL;  1298  hab. 

sooTioii-Bw-'ffiiÉiuaBE^  cbi-1.  de  e.  (Aiene) ,  à  1 1  k. 
H.  0«  deVenQfis^SldS  bab.  Lainages,  cotoimades, 
fil  pour  de»teâes;calicets,  percales ^gaxesv  DM>uflBe- 
Unes;  tramages  dits  4e  MêroUet. 

NOUZOH^,Tgedtt  défu  deailrdennes,  à  7k.  N.  de  Mé- 
zières;3638ir.  A>iges  importantes,  occupant  l'empUr 
GeBeotde.?aaa.  mamifoctured'arme»  de  CharleTiUe. 

JfOYAUS  ÇFM.  na  HABDBNKao,  de) ,  auteur  al- 
lenaad,  né  en  1772  ài  Weissenfels  en  Saxe,  étudiai 
avec  soccès  la  jurisfrudenee  ,  les  matbémati(pies, 
les  sciences  natureUee  et  le  pbiloeophie,  mais  il  ai» 
mait  watieal  les  lettres ^  la  poésie,  et  put,  à  la  faveur 
d'une  grande  fortune^  se  livrer  tout  entierà  sec  goûte- 
Il  doBoait  de  giandee  espéranoes  à  l'école  romanti- 
qvft  lord^'iJ  fut  enlevé  dés  1801  par  une  mort  pré- 
inatuiée.Ses  OBuores,  imprimée»  à  Berlin  en  1816, 
2  xoi,  ia>Bf  renferment  des  My^meê  4  ia.iV«êt^un  re* 
maa  iaiituié  1er  Dûeipks  de  Zatê^  et  un  autre  ina- 
chaié  :  Hemri  tPOftsréin^ru  On  y  trouve  UAe  eensi^ 
ÏÀliié  pioibnde  et  un  certain  mysticisme. 

50¥AEfi,en  latiik/ybvaria,  v.  forte  d'Italie,  dane 
les  aoe.  États  sardes,  cb.-l.  d'intendaDce,  entre  l'A- 
gognaet  kHora,  à8Û  kil.  Nw  £.  de  Turin  :  2S  000 bab. 
£^èciié,  citadeUe,  chemin  de  fer.  Quelques  beaux 
<^|S«es,  statue  de  Cbarlea^Hmananuel  sur  la  place  du 
iti(sàtre.Toileedelin,  étoffeade  soie,  etc.  Les  troupes 
de  Lmïb  xu,  ceuunandéfes  paît  La  Tiémoille,  fufent 
uauutrftà  Novare- par  le»  Suisse»  ea  l&13v  Charlesr 
Aibert,  roi  de  Safdaigne,  y  perdit  le  23  mars  1849 
une  bat  déoûreceotreleS' Autrichiens,  commandés 
par  Badeoài.  Celte-  viUe  a^it  été  cédée  à  la  Savoie 
arec  ie  reste  du.  Milanais  sarde  par  le  traité  de 
^Mooe  en  17a6v  Elle  fut,  aeus  le  i"  empire  fi«A- 
Çitft  le  cbwi^  du  dépw.  de  l'Agogna.  -*  L'intend.  a  6 
prov.  :.Novare,  Domo  d'OssoU,  Palltnza,  Val>di> 
se»>a,  LomeUine,  Veieeil  et  compte  500  000  h.  La 
^u/e  proT.  de  Novare  en  a.  170  000. 

^▼AT.  JHofkËâuêy  biérâsiar(}iieidain*^s.,  était  diacre 
<^&iégliie  de-Cailhage.  U  soutenait  que  le»  Chrétiens 
que  11  cainte  dee  persécutioas  ferait  tomber  dans 
l'iàoUine  pouvaient  étns  admis  à  la  commun iea  sans 
atoir  aobi  l'épreuve  de  la  pénitence.  Cité  par  S,  Cy* 
pria  devant  ua  sg^iode  (248),  il  s'enfuit  à  Rome, 
s  unit  à  Novalieii,  meo'  que  lee  principes  de  oe  der- 
nitr  fassent  peu  d'aeeord  avec  les  sien»,  et  renou- 
vela avec  lui  Vhéfféaie  de»  Ifontanistes. 

N<ïVAnilf ,  nremier  aati-pape.  Jaiou»  de  Télé- 
vauoB  an  pontificat  de  S.  Corneille,  il  chercha  à- le 
suppknter.  Affeeumt  un  lèle  eztféflae,  il  prétendait 
qu^  l'Eglise  n'a  pa»le  peuvoir  d'absoudre  ceux  qui 
^ étaient  Uiseé entraîner  à. sacrifier  aux  dieux;  trois 
éiêques,  ioibua  de  cette  dostrine,  le  proclamèrent 
iuqiie  de  jtooi» (261)  ;  S.  Cyprien^ reieta cette  élec- 
tion, et  2  concile»  (à  Carthage  et.  à  Antioche),  se 
P'onoocèrent  daoa  le  même  sens. 
.^VELLAlUi,  V.  d^Ualie,  à  27  kil.  N.  O,  de-  Mo- 
"^tiie  ;  4100  hab.  Filature»  de  soie,  tanneries.  Ane. 
?imcipauté,  annexée  enl757aaauchédeModène. 
.M>VELLESv.recueildeDreit  somain.  Y.  oemotdans 
-v.:;e  ùict,  «ntv.  du  Scimtêt, 


jrOTBMPOPULAJnE,  nom  domé'  souventlrri^iif^ 
fatue  3*,  parce  qu'elle  renrermait  neuf  peuples  prin- 
cipaux :  TarhelU,  Boii^  Vatateê^  iiiiact,  Fluaefef,  Og^ 
qtûdaUSy  Biffcrronet,  Connenœ  et  ConH/rrcam.  Elle 
était  bornée  a»  N.  par  l'Aquitaine  3*,  à  TE.  par  la 
NarboBaise,  au  S.  aar  l'HrspaTiie,  à l'O. par  l'Océan, 
et  eut  pour  ca^  d'aoord  LugdtmumCùMma/rwn  (St^ 
Bertrand-de-Commtnges),  puis  EUmberrU  (Auoh). 

NOVERME  (J.  Oeorge),  célèbre  daneeur,  né  à  Pa^ 
ris  en  1727,  m.  en  1807,  débuta  à  Fontainebleat», 
fut  appelé  à  Berlin  où  il  obtint  de  grands  succès^  re*- 
vint  à  Paris  en  1748,  et  entreprit  de  réformer  ou  plu^* 
tét  de  créer  l'art  des  bellets;  mAi»,  malgré  Ies>  plost 

Suissantes  protections,  il  nepyt  triompher  d'abdrdl 
e  la  routine  et  des  jalousies.  Il  passa  alors  en  An^' 
Sleterre,  o4  il  s'eDrôIadans  la  troupe  de  Garrik,puié< 
vint  à  Lyon  et  donna  au.  tbéfttre  de  cette  ville' 
phisieurs  ballets  d'un  genre  tout  nouveau  ;  il  oensi-' 
gna  ses  principes  dane  ses  Lettres  tur  la  dafif«,  qu'il' 
nt  paraître  en  1767.  Appelé  successivement  en  Wuiw 
temberg,  à  Vienne,  à  Milan,  il  fut  enfin  fixé  à  FO 
péra  de  Paris  par  la  protection  de  la  reine  Bfarie^ 
Antoinette,  avec  le  titre  de  maître  des  ballet»  eft 
chef.  Il  était  en  outre  l'ordonnateur  de  toutes  les  fêtes- 
du  Petit-Trianon.  Parmi  les  ballet»  qu'il  composa 
et  qui  presque  tous  eurent  du  succès,  on  remaraue 
laToilette  de  Vénus  ^  le  Jugement  de  Paris  y  Psy»é\ 
Iphioénie  en  Âulidfy  Ipfiiaénieen  TauridSt  les  Nocei 
deTnétiSyeUk  Noverre  cria  le  balleV  d'action,  sup- 
prima le  masque  et  ramena  les  coutumes  à  la  vérité. 

NOYES,  bg  de»  Bouches-du>Rhône,prè8de  la  Du- 
rance,  à  24  kïL  N.  £.  d'Arles;  2130  hab.  Forte»  mu- 
railles flanquée»  de  tours  ;  filatures  de  soie.  Patrie 
de  la  belle  Laure,  immortalisée  par  Pétrarque/ 

NOYI.,  V.  forte  d'Italie,  dans  le»  anc.  Etats  sarde» 
(Gênes),  à  40  kil.  Ns  de  Gènes;  lOèOO  hab.  Cita- 
oelle.  Filature  de  soie;  commerce-  de  transit*. U  s'y 
livra  le  la- août  1799  un  combat  aohamé  entre  le» 
Français  et  les  Russes  :  Joubert  y  fut  tué.  —  L'in- 
tendance de  Novi  a  SO  kil.  sur  10  et  70000  hab. 

NOYl^BAZAR,  lénibiuuur  en  turc,  v.  de  Bosnie , 
cb.-I.  de  livah,  sur  la  Gradiska.  à  210  kiL  S.  0.  de 
Bosna-Sera!  ;  12  000  hab.  Evêché  catholi^e.  Châ- 
teau forL  Eaux  thermales  aux  environs. 

',     ICOVIODUVUII.   F.  NBVlRVUlf,  SDECSIONES. 

]IOVIOMAAUS>  nom  commun  à  diverses  viUes  an- 
ciemies  :  ifoyen,  chee  les  Veromandui  ;  Nyons  (dan» 
le  dép.  de  la  Drftme)  j  Nyon^  en  Helvètie;  LieteuXf 
dite  aussi  Lexovii;  Sptre,  ch.-l.  de»  ffemete^yCastel' 
nau  de  Médot,  en  Aquitaine  ;.  Kimèguei^  dan»  la^Ger- 
manique  2*. 

NOVOeOBOD.  criHi.  ville  neuve  t  nomxexBinan 
k  trois  villes  de  la  Rosiée  d'Europe  : 

VâUXl- MO VOGOBOD  OU  BGVOGOROD-LA'ORAIIDB^  ohcl. 

du  gouvt  de  Novogorod,  sur  la  VoUihova^  à  193  kil. 
S.  E.  de  StrPéteraboui^;  16000  h.  A0chevéché>grec, 
tribunauxs,  oour  d'appel,  école  de  cadets.  Beau  port, 
caihédrale  Ste^Sophie,  bâtie  sur  le  plan  de  celle  de 
Constantinople ,  palais  impérial.  —  Cette  ville ,  une 
des  plus  anciennes  de  la  Russie,,  fut  fondée  am  v*  s. 
par  le»  Slavesi  Elle  se  gouverna  longtemps  en  répu-^ 
Dlique,  tour  à  tour  indépendante  ou  trlDutairS  de» 
Varègae»  et  des  Rucsear  Rurik  l'agrandit  et  en  fit  sa 
capitale  en  862;  mais  son  fils  Igor  l'abandonna  pour 
Kiev  (879).  Bien  que  considérée  comme  dépendant 
des  czars,  Novogorod  se  rendit  alors  libre  de  fait 
Elle  étendit  sa  domination  de  la  Livonie  à  l'O.  aux 
fronti&res  de  la  Sibérie  à  TE.,  et  devint  par  son  com- 
merce la  pnemiôre  des  villes  hanséatiques  :  elle  comp- 
tait alors  prés  de  400000  hab.  Après  deux  guerres 
acharnées  (U71  et  1477),  le  grand  duc  de  Russie 
Iwan  m  la  soumit  définitivement.  Une  dernière  ré- 
volte (l!&69-78)  amena  le  siège  et  l'inceodie  de  la 
ville,  qui  fut  presque  entièrement  délroitec  les  Sué- 
dois la  prirent  en  1611  et  la  pillèrent;  la  fondation 
de  St-Pétershourg  acheva  sa  ruine.  —  Le  gouvt  de 
N.  a  pour  home»  ceux  d'Olonetz  au  N.,  de  Tver  et 
de  Pskov  auS.,  deSt^'éterabottrgauri.  0.:  600k:  soj: 


NOTO 


—  1364  — 


NOMÂ 


295;  1  000000  d*hab.  Il  ren ferme  plusieurs  lacs,  en- 
tre autres  rilmen  ;  le  Volga  y  prend  sa  source.  Bois 
de  construction,  planches,  cuirs,  céréales,  etc. 

NiJNÊi-NOvoGOROD ,  c.-à-d.  NovogoTod-la-petUe  , 
ch.-l.  du  gouvt  du  même  nom ,  au  confluent  du  Vol- 
ffa  et  de  l'Oica,  à  430  kil.  E.  de  Moscou,  à  1200  S.  E. 
do  St-Pétersbourg;  32  000  hab.  Évôché  grec,  cour 
criminelle,  cour  d'appel.  Fort  ou  Kreml^  deux  cathé- 
drales; 26  églises ,  dont  plusieurs  à  coupoles  dorées, 
bel  hôtel  du  gouvernement ,  belle  fontaine ,  bazar 
magnifique,  conierie ,  brasseries,  distilleries;  grand 
commerce  de  blé.  Très-grande  foire  dite  de  Makariev, 
une  des  principales  de  l'Europe  et  qui  attire  400  000 
individus;  chemin  de  fer.  —  Nijnêi-Novogorod  fut 
fondée  par  lourié  III  en  1227;  les  ducs  de  Souzdal 
l'eurent  pour  résidence  avant  Moscou,  les  Tartares 
la  brûlèrent  en  1317  et  1^78.  —  Le  gouvt  de  Nijnéi- 
Novogorod,  au  centre  de  l'empire,  entre  ceux  de 
Kostroma  et  de  Viatka  au  N.  et  au  N.  E.,  de  Kazan 
et  Simbirsk  à  l'E.,  de  Penza  et  deTambov  au  S., 
de  Vladimir  à  l'O. ,  a  360  kil.  sur  225  et  l  300000 
bab.  Climat  tempéré  et  sain, sol  assez  fertile  :  grains, 
chanvre ,  lin.  Grand  commerce ,  facilité  par  3  ri- 
vières, le  Volga ,  rokaet  le  Soura. 

novogorod-sevbrskÔî  (c.-à-d.  la  Sévérienne)  y  ûnsi 
nommée  de  sa  situation  dans  Tanc.  Sévérie,  ch.-l. 
d*un  district  du  gouvt  de  Tcbernigov,  sur  la  r.  dr. 
de  la  Desna,  à  135  kil.  N.  £.  de  Tcbernigov;  8000 
hab.  Commerce  de  chanvre,  blé,  chaux  ;  beaucoup 
de  fours  à  chaux.  —  Elle  fut  de  1044  à  15231a  capit. 
d'un  apanage  des  princes  de  Kiev.  Souvent  prise  par 
les  Tartares,  les  Lithuaniens  et  les  Polonais,  elle  fut 
réunie  à  la  Russie  en  1618,  par  le  traité  de  Déoulina. 

NOVOGRODEK,  v.  de  Russie,  dans  l'anc.  Lithua- 
nie  (Grodno),  à  125  kil.  S.  0.  de  Minsk;  1200  hab. 
Ane.  ch.-l.  d'un  palatinat  lithuanien. 

NOWAÏRI  (Chehab-Eddyn-Âhmed) ,  historien  et 
jurisconsulte  arabe,  né  vers  1280  à  Al-Nowaireh  en 
Egypte,  m.  en  1331,  a  laissé  une  espèce  d'encyclo- 
pédie historiaue,  intitulée  Nihayat  alardb  fi,  fonoun 
aladab  (c.-à-d.  tout  ce  qu'on  peut  désirer  de  savoir 
concernant  les  différentes  branches  des  belles-let- 
tres), divisée  en  5  parties,  de  5  livres  chacune.  Il 
s'en  trouve  un  exemplaire  complet  à  la  bibliothèque 
de  Leyde;  la  partie  relative  à  la  Sicile  a  été  pubhée 
en  arabe  et  en  latin,  par  Rosario  (Païenne,  1790), 
et  trad.  en  français  p&T  Gaussin.  Paris,  anx,  à  la 
suite  du  Voyage  en  Sicile  de  Riedesel. 

NOYADES  DE  NANTES.  F.  CARRIER. 

NOYAL-SCR-VILAINE,  bourg  du  dép.  d'Ille-et-Vi- 
laine,  à  11  k.  £.  de  Rennes;  3102  hab.  Station  .Toiles. 

NOYANT,  ch.-l.  de  cant.  (Maine-et-Loire),  à  17 
kiL  S.  £.  de  Baugé:  1510  hab. 

NOYERS,  ch.-I.  de  cant.  (Yonne),  sur  le  Serein, 
à  19  kil.  S.  de  Tonnerre;  1607  hab.  Serges,  toiles  de 
ménage,  chandelles.  Jadis  place  forte,  abbaye  de 
Bénédictins,  et  titre  de  seigneurie.  —  Autre  ch.-l. 
<le  cant.  (Bses-Alpes),  à  9  kil.  0.  de  Sisteron  ;  1061  h. 

NOYON,  Noviomagus  Veromanduonmiy  ch.-l.  de 
cant.  fOise),  sur  la  Vorse  et  près  de  l'Oise,  à  24  kil. 
N.  E.  de  Cumpiègne;  6348  h.  Station  de  chemin  de  fer. 
Magnifique  cathédrale  gothique,  construite  auxu*s., 
sur  l'emplacement  d'une  église  élevée  par  Charlema- 
gpeet  détruite  par  un  incendie  en  1131.  Bonnete- 
rie, toiles  et  cuirs;  comm.  de  grains,  cendres  pour 
engrais.  Patrie  de  Calvin  et  du  sculpteur  Sarraxin 
-^  C'était  sous  les  Romains  un  poste  militaire.  S.  Mé- 
dard  y  transporta,  vers  530,  le  siège  épiscopal  de  Ver- 
mand  (F.  ce  nom).  Les  titulaires  de  1  évôché  de 
Noyon  ne  tardèrent  pas  à  devenii  très-puissanta  : 
l'évoque  était  sous  Philippe  Auguste  un  des  12  pairs 
de  Fiance.  Charlemagne  fut  couronné  à  Noyon  en 
768;  Huçues  Capet  y  fit  élu  en987.Le  13  août  1516, 
un  traité  y  fut  signé  entre  François  I*'  et  Charles 
d'Autriche  (Charles  Quint)  :  par  ce  traité,  Charles  de- 
vait épouser  la  fille  du  roi,  qui  apportait  en  dot  le 
royaume  de  Naples,  et  restituer  la  Navarre  à  la  mai- 
son d*Albret  ;  mais  il  ne  fut  pas  exécuté. 


NOZAY,  ch.-l.  de  c.  (Loîre-Inf.),  à  28  kil.  S.  O.  Je 
Ghâtcaubriant;  3692  h.  Près  de  là,  ferme  modèle  de 
Grandjouan. 

NOZEROI,  ch.>l.  de  cant.  (Jura),  près  de  TAin, 
à  27  kil.  S.  E.  de  Poligny;  854  hab.  Belle  église  go- 
thique. Tanneries,  fabriques  de  souliers.  Ce  bourg 
se  forma  autour  d'un  ch&teau  des  seigneurs  de  Chft- 
Ion,  dont  les  ruines  le  dominent  encore.  Vers  1520, 
il  passa  dans  la  maison  d'Orange-Nassau;  Louis  XIV 
le  confisqua  sur  Guillaume  III. 

NUBES,  peuple  d'Ethiopie,  le  même  sans  doute 
que  les  Nubiens  modernes,  habitait  partie  aux  en- 
virons de  la  Thébaîde ,  partie  sur  le  golfe  Avalite. 

NUBIE  ,  VjEthiopia  supra  jEgyptumdes  anciens, 
contrée  d'Afrique,  entre  rÉgypte  au  N.  et  l'Abyssinie 
auS.,  par  25"'-37'»long.  E.,  10*-25"lat.  N..  a  env.  1 540k. 
(du  S.  au  N.)  sur  576  de  large,  et  2  000  000  d'h.  Le  Nil 
traverse  cette  contrée  du  S.  au  N.  et  y  reçoit  le  Bahr- 
el-Azrek  et  le  Tacazzé.  La  partie  orientale,  entre  le 
Nil  et  la  mer  Rouge,  n'offre  que  des  déserts  de  sable 
et  des  rochers,  semés  de  rares  oasis  (Olba,  Atbarah, 
Gosredjab ,  etc.).  Dans  TO. ,  sont  les  pays  de  Sen- 
naar,  d'Halfay,  de  Schendy,  de  Damer,  de  Dongo- 
lah,  etc.,  presque  tous  trioutaires  de  l'Sgypte  de- 

Suisla  conquête  qu'en  fit  en  1822  Ibrahim- Pacha,  fils 
e  Méhémet-Ali.  Le  climat  est  très-chaud  ,  mais  sain 
Le  sol  produit  le  blé,  l'orge,  les  pois,  les  lentilles, 
le  tabac,  la  canne  à  sucre.  L'éléphant,  l'hyène,  le 
crocodile,  l'autruche  et  la  eirafe  y  sont  assez  com- 
muns ;  le  pays  est  sujet  à  de  terribles  invasions  de 
sauterelles.  Les  principaux  objets  de  négoce  sont  les 
esclaves ,  la  poudre  d  or,  le  séné,  les  plumes  d'au- 
truche. -—  Dans  les  temps  très-anciens,  la  Nubie  fut 
le  siège  de  l'important  empire  de  Méroe  (F.  ce  nom), 
dont  on  ne  saurait  préciser  les  limites.  Les  Romains 
y  pénétrèrent  assez  avant,  jusqu'à  Napata,  mais  ils 
ne  Bossédèrent  jamais  que  la  lisière  septent.  du  pays; 
ils  rappelaient  £thiopta  supra  jEgyptum,  r-  Ce  pays 
est  surtout  connu  par  les  récents  voyages  de  Bruce 
et  de  Burkhardt. 

NUCÊRIE,  V.  d'Italie  ancienne.  F.  nocera. 

NUGENT  (Thom.),  Irlandais,  mort  à  Londres  en 
1772,  est  connu  par  un  Dictionnaire  portatif  fran- 
çais-anaîais  et  anglais- fran^is  ^  qui  a  eu  une  mul- 
titude d'éditions.  On  lui  doit  en  outre  une  Histoire 
delà  Vandalie,  1776,  et  quelques  traductions. 

NUIT  (la),  divinité  allégorique ,  fille  du  Chaos,  ou 
selon  d'autres  du  Ciel  et  de  la  Terre,  eut  de  l'Erèbe 
l'Ëther  et  le  Jour,  et  de  l'Achéron  les  Furies.  On  la 
représente  assise  sur  un  char,  couverte  d'un  voile 
semé  d'étoiles,  etquelquefoisavecdes ailes  de  chauve- 
souris.  Le  hibou  fui  était  consacré;  on  lui  immolait 
des  brebis  noires. 

NUITS,  ch.-l.  de  cant.  (Côte-d'Or),  à  15  kil.  N. 
E.  de  Beaune,  sur  l'Armancon  et  le  chemin  do  fer 
de  Paris  à  Lyon  ;  3346  h.  Trio,  de  commerce.  Vigno- 
bles célèbres  :  la  côte  de  Nuits,  de  25  kil.  d'étendue^ 
comprend  les  meilleurs  vignobles  de  la  Côte-d'Or, 
ceux  de  Nuits,  St-Georges,  Richebourg,  La  Tache, 
laRomanée^CloS'Vougeot.  —  Ville  ancienne.  Nuits 
obtint  une  charte  commune  en  1212.  Elle  fat  prise 
et  saccagée  plusieurs  fois  au  zvi*  siècle.  Elle  est  la 
patrie  du  marin  Thurot.  —  F.  nutts. 

NUMA  POMPILIUS.  2*  roi  de  Rome,  né  à  Cures, 
chez  les  Sabins ,  était,  dit-on ,  gendre  de  Tatius.  Il 
vivait  dans  la  solitude  et  avait  40  ans  lorsque  les 
Romains  l'appelèrent  au  trône ,  l'an  714  av.  J.-C. 
Aussi  pacifique  que  son  prédécesseur  était  guerrier , 
il  se  consacra  tout  entier  à  la  législation,  fonda  des 
temples,  créa  plusieurs  institutions  religieuses ,  telles 
ue  les  Saliens,  chargés  de  garder  le  bouclier  sacré 
F.ancilb),  les  Vestales,  les  Pontifes j  les  Flacoines, 
.es  Féciaux;  régularisa  l'année,  qui  jusqu'alors  n'a- 
vait eu  que  dix  mois  et  à  laquelle  il  eu  donna  douze, 
répartit  te  peuple  en  corps  de  métiers*  et  s'efforça  d'a- 
bolir toute  distinction  entre  les  Sabins  et  les  Ro- 
mains. Pour  faire  adopter  ses  institutions,  il  fei- 
gnait de  receA'oir  des  révélations  de  la  nymphe  £gé- 


i 


NUMI 


1365  — 


NURE 


rie.  Longtemps  après  la  mort  de  NuQQa,on  prétendit 
avoir  retrouvé  son  tombeau ,  qui ,  entre  autres  ob- 
jets, contenait  beaucoup  de  manuscrits  en  langue 
grecque  :  les  commissaires  délégués  par  le  sénat 

rur  examiner  ces  écrits  les  déclarèrent  dangereux 
dinilguer  et  ils  furent  brûlés.  Quelques  tradi- 
tions anciennes  font  de  Numa  un  contemporain  et 
même  un  disciple  de  Pythagore,  ce  qui  est  incon- 
ciliable avec  la  chronologie  reçue.  Selon  certains 
critiques  modernes  (  F.  bbaufort  et  niebuhr)  ,  Numa 
n'aurait  pas  existé,  et  il  ne  serait  que  la  personnifi- 
cation de  répoque  de  législation  religieuse  et  civile 
des  Romains  (le  nom  de  Numa  offre  en  effet  une  sin- 
gulière analogie  avec  le  mot  grec  nomos^  qui  veut  dire 
loi).  Néanmoins  Plutarque  a  écrit  la  Vie  de  Numa. 
Tlorian  a  fait  de  ce  prince  le  héros  de  son  roman  de 
Kuma  Pompilius, 

XUMANCB ,  Numantia  ,  auj.  Garray  (Soria) ,  fa- 
meuse ville  d*Hispanie,  chez  les  Are  vaques,  sur  une 
montagne  voisine  des  sources  du  Durius  (Duero), 
fonnait  à  elle  seule  un  petit  Ëtat.  Elle  fut  longtemps 
le  centre  de  la  résistance  des  Celtibériens  aux  Ro- 
mains. Pompéias  Népos  Tassiégea  inutilement  en 
Ul  av.  J.-C;  Mancinus,  surpris  avec  2400Q  hom- 
ines  dans  un  défilé  voisin,  se  soumit  à  4000  Numan- 
tios  et  promit  que  Rome  cesserait  les  hostilités  (137), 
mais  le  traité  qu'il  avait  conclu  ne  fut  pas  ratifié. 
En  i^,  Scipion  £milien,  chargé  de  reprendre  la 
pierre,  fit  le  siège  de  Numance  et  en  réduisit  les 
habitants  à  une  telle  famine  q^u'ils  se  mangèrent  en- 
tre eux:  iUfinirentpar  incendier  leur  ville  et  se  jeter 
•lans  les  flammes;  Numance  fut  rasée,  133. 

NUMÊfros,  philosophe  grec  et  chrétien  du  u*  siè- 
cle, né  àApamée  en  Syrie.  Il  suivait  les  idées  de 
Pytbagoreet  de  Platon,  et  prétendait  que  ce  der- 
nier a?ait  beaucoup  emprunté  aux  livres  de  Moïse  : 
aussi  qualifiait-il  Platon  de  Moite  aitiaue.  On  trouve 
les  fragments  de  Numénius  dans  Eusène  et  Origène, 
iaiis  Porphyre  et  Jamblimie.  Quelques  fragments  de 
ce  philosophe  ont  été  trad.  en  français  par  £.  Lévô- 
lue  dans  la  trad.  de  Plotin  de  M.  Bouillet  (t.  I). 

>TMÊRIEN,  JT.  Atareliusjfumerianus,  empereur 
mmain,  fils  de  Temp.  (^rus,  lui  succéda  en  284  avec 
son  fr^re  Carin;  il  périt  la  même  année,  assassiné 
pir  Aper,  préfet  du  prétoire,  son  beau-père,  au  mo- 
ment où  il  revenait  ae  la  guerre  des  Parthes. 

HUMICUS,  ruisseau  du  Latium,  coulait  au  pied  et 
à  TE.  de  la  colline  de  Lavinium ,  et  se  jetait  dans 
[a  mer  Tyrrhénienne.  C'est  auj.  le  Rio  di  Pratica. 
Eûéefut  tué  pi  es  de  ses  bords. 

^MIDIE,  Numidia,  auj.  prov.  de  Constantine 
et  partie  du  beylik  de  Tunis,  contrée  de  l'Afrique 
inc,  entre  la  Mauritanie  à  l'O.  et  les  possessions 
de  Carthage  à  l'E.  Agrandie  par  les  conquêtes  de 
Ibssioissa,  la  Numidio  avait  pour  bornes  à  TO.'la 
Hal\a,  et  s'avançait  i  l'E.  jusqu'à  50  ou  60  kil.  de 
Carthage.  Avant  la  bataille  de  Zama  (202) ,  elle  se 
divisait  en  deux  Etats,  celui  des  Massyles  à  TE.,  celui 
«1^  ïassessyles  à  l'O.  Le  1*'  avait  pour  capit.  Cirta 
et  compta  Massinissa  au  nombre  de  ses  rois.  Le  2* 
était  le  domaine  deSyphax;  mais,  après  la  bat.  de 
Zama,  ce  prince  fut  pris  et  détrôné,  et  Massinissa 
resta  maître  des  deux  États.  Divers  partages  eurent 
lieu  après  la  mort  de  Massinissa  (149)  et  de  son 
fils  Micipsa  (119).  Jugurtha  ,  s'étant  rendu  maître 
par  le  crime  du  royaume  entier,  en  fut  dépouillé 
ï^r  les  Romains  après  une  longue  guerre,  106.  Rome 
alors  annexa  à  la  prov.  romaine  d'Afrique  et  à  la 
Mauritaaie  les  cantons  qu'en  avait  jadis  distraits  Mas- 
sinissa; en  même  temps ,  elle  fit  de  l'anc.  Massylie 
ou  Nomidie  orientale  un  Roy.  de  Numidie,  q[u'elle 
partagea  entre  deux  petits-fils  de  Massinissa,  Riemp- 
ttl  n  et  Mandrestal,  et  elle  donna  la  Massessylie  ou 
l^umidie  occid.  à  Bocchus,  roi  de  Mauritanie,  i5our 
K  récompenser  d'avoir  livré  Jugurtha.  Après  ui  bat. 
BcThapse,  où  Juba  1^  roi  de  Numidie,  avait  combattu 
^r  ^46  av.  J.-G.).  ce  royaume  fut  réduit  en  province 

~  ~  ^.  Auguste  en  donna  la  partie  occid.  a  Juba II. 


Ce  royaume  même  fut  définitivement  réuniàl'em- 

?ire  après  la  révolte  et  la  mort  de  Tacfarlnas  (2b  de 
.-C).  Très-florissante  sous  l'Empire,  la  Numidie  fut 
conquise  par  les  Vandales  au  v*  s. ,  avec  le  reste  de 
la  côte  d'Afrique ,  430  ;  elle  fut  reconquise  au  pro- 
fil de  l'Empire  grec  par  Bélisaire  en  534,  mais  pour 
devenir  à  la  fin  du  yii*  s.  la  proie  des  conquéranto 
arabes.  ~  Les  Numides  sont  rangés  parmi  les  peu- 
ples nomades  (d'où  leur  nom);  les  peuplades  des 
côtes,  qui  avaient  longtemps  dépendu  des  Phéni- 
ciens, habitaient  des  villes  il  est  vrai;  mais  les  ha- 
bitants de  rintêrieur  étaient  à  demi  sauvages  et  vi- 
vaient sous  des  tentes.  Ils  étaient  renommés  comme 
excellents  cavaliers  :  Annibal  avait  beaucoup  de  ca- 
valiers Numides  dans  son  armée.  On  croit  que  la  lan- 
gue des  Numides  s'est  en  partie  conservée  dans  la 
Kabylie  et  n'est  autre  que  celle  des  Berbères. 

NUMITOR,  roid'Albe,  au  viii*  s.  av.  J.-C.,  fils  de 
Procas  et  descendant  d'Ënée,  fut  père  de  Lausus  et  de 
RhéaSylvia.  Renversé  du  trône  par  son  frère  Amulius, 
il  fut  vengé  parses  petits-fils,  Rom ulus  et  Rémus,  qui 
lui  rendirent  la  couronne.  En  récompense ,  il  leur  per- 
mit de  bMir  une  ville  nouvelle  sur  les  bords  du  Tibre. 

NUNDUCES,  LETTRES  NUNniNALEs.  V,  ces  art.  dans 
notre  Dict.  univ,  des  Sciences, 

NUNEZ.  Quatre  peintres  espagnols  assez  remar- 
quables ont  porté  ce  nom  :  l*' Jean,  né  vers  la  fin  du 
XV"  s.,  élève  de  J.  Sanchez  de  Castro,  et  auteur  de 
plusieurs  tableaux  qui  ornent  la  cathédrale  de  Séville; 
2*  Pierre,  né  à  Madrid  vers  16 14,  m.  en  1654,  élève 
de  J.  Soto,  et  auteur  d'une  portion  des  portraits  des 
rois  d'Espagne  au  palais  de  Madrid;  3*  Matthieu  N. 
de  Sepulveda,  peintre  de  Philippe  IV  en  1640,  célè- 
bre par  ses  fresques;  4*  N.  de  ViUavicencio,  né  à  Sé- 
ville en  1635,  m.  en  1700  :  c'est  celui  des  élèves  de 
Murillo  qui  a  le  mieux  reproduit  sa  manière.  IJ  fonda 
avec  Murillo  l'Académie  de  Séville. 

NUNEZ  (Fernand),  philologue.  F.  pincianus. 

NUNEZ  (Pedro),  géomètre.  V.  nonius. 

NUORO,  V.  de  nie  de  Sardaigne,  ch.-L  de  prov., 
à  120  kil.  N.  de  Cagliari;  4500  hab.  Évêché.  —  U 
prov.  de  même  nom  compte  60  000  hab. 

NUREflfBERG,  Norica  chez  les  Romains,  Norim- 
berga  en  laUn  moderne,  NOniberg  en  allemand,  v 
de  Bavière  (Franconie  moyenne),  sur  la  Peguitz,  à 
77  kil.  S.  E.  de  Wurtzbourg;  50  000  hab.  Tribunaux, 
école  polytechnique,  gymnase,  école  des  beaux-arts 
et  de  commerce,  sociétés  diverses.  La  ville  est  divisée 
en  deux  parties  (Sebald,  Lorenz),  et  bâtie  sur  12  pe- 
tites collines.  Muraille  flanquée  de  74  vieilles  tours; 
rues  étroites  et  tortueuses.  Hôtel  de  ville,  vieux  châ- 
teau du  X*  s.,  trois  belles  églises,  arsenal,  théâtre, 
banque  royale,  musée  germanique,  bibliothèques  pu- 
blique», statues  de  Mélanchthon,d'A.  Durer.  Chemins 
de  1er  pour  Leipsick,  Munich,  Furth.  Laiton,  miroirs 
dits  de  Nuremberg,  produits  chimiques,  instruments 
de  musioue  et  de  mathématiques, quincaillerie,  por- 
celaine, faïence,  tabletterie,  jouets d^enfants  (en  bois, 
ivoire,  métaux,  etc.).  C'est  à  Nuremberg  que  l'on  fa- 
briqua les  l***  cartes  à  jouer,  vers  1380,  et  que  fut  éta- 
blie lai'*  papeterie  (vers  1390);  c'est  aussi  dans  cette 
ville  que  les  montres  furent  inventées  vers  1500  (ce 
qui  les  ûid'ahorâ  nommer  œuf  s  de  Nuremberg),  ainsi 
que  la  gravure  sur  bois  ;  c'est  là  enfin  que  fut  fabri- 
quée la  l"  batterie  de  fusil  (1517);  Patrie  de  Hans 
Sachs,  Martin  Behaim,  et  Albert  Durer.  —  Nurem- 
berg existait  dès  le  temps  de  Charlemagne;  elle  fut 
une  des  premières  villes  d'Allemagne  converties  au 
Christianisme,  mais  elle  fut  aussi  la  1'*  à  embras- 
ser la  Réforme.  Elle  s'accrut  beaucoup  sous  Char- 
les IV,  et  devint  ville  impériale  du  cercle  de  Fran- 
conie. Plusieurs  diètes  se  tinrent  à  Nuremberg,  entre 
autres  la  l'*  de  toutes,  sous  Othon  I  (938).  En  1438, 
il  s'y  tint  une  diète  qui  divisa  l'empire  en  cercles 
et  reforma  la  procédure.  Pendant  la  gfuerre  de  Trente 
ans,  cette  ville  eut  beaucoup  à  souffrir.  En  1532, 
il  y  fut  signé  un  traité  de  paix  entre  les  Luthériens 
et  les  Catholiques  sous  les  auspices  de  Charles-OuinL 


OA8I 


—  t36C  — 


OASI 


I^  oommission  executive  de  la  paix  de  Westphalie  y 
siégea  de  J649  à  I6âO.  La  paix  de  Pre^bouig  (180$ 
donna  cette  ville  à  la  Bavière. 

iruREMBSRO  (burgraviat  de),  un  des  <{uatre  1)iirgra- 
Tiatsde  l'ancien  empire  d'Allemagne,  fut  créé  en  f060 
par  l'emp.  Henri  IV  pour  la  maison  deVobburp,etpas^ 
ensuite  à  la  maison  de  HobenzolleiHf  qui,  depuis 
Frédéric  1  (m.  en  1218),  ne  cessa  de  le  posséder  jus- 
qu'en 1601.  Cette  maison  rè^ne  auj.  sur  la  Prusse, 
maip  le  l^urgraviat  mê^me  fut  partie  de  la  Bavière. 

NURSfE,  auj.  Norcia^  v.  de  l'Italie  zsxc,  dans  le 
N.  de  la  Sabine,  au  pied  de  l'Apeçuip.  Patrie  de  Ser- 
torius  et  de  saint  Benoît. 

MJYTS  (Terre  de),  partie  de  la  côte  $.  de  l'Austra- 
lie^ entre  11 4*  20'  et  130*  loog.  E.  Découverte  par 
Pierre  de  Nuyts,  négociant  hollandais,  en  1627. 

NYANZA,  grand  lac  de  l'Afrique,  l'une  des  sour- 
ces du  Nil,  entre  32*-34«  lopg.  E.  et  0»-3«  lat.  S. , 
eiploré  en  1862  par  Speke  et  Grant,  qui  Tout 
iiommé  Vietoria-Nyanxa,  V.  LOinTA-NZIGHÉ. 

IfYBOEO,  V.  forte  et  port  de  Danemark ,  dans  ne 
de  F,yen,surle  grand  BaLt,  à  31  kil.  S.  E.  d'Odensée; 
400Ç  n.  Eau-de-vie  de  grains.  Patrie  de  Christian  II. 
C'est  à  Nyborg  que  les  navires  payaient  le  dxoit  de 
passe  pour  traverser  le  Belt,  droit  auj.  aboli. 

HTYD^R  (J.),  dominicain  aliemand  du  zv^s.,  m. 
en  1438,  réussit  qilelque  temps  par  ses  prédications 
à  entraver  la  propagation  des  doctrines  des  Hussites 
en  Franeopie,  mais,  ayant  faijt  de  vains  efforts  pour 
rameuer  la  secte  des  Taborites,  il  dirigea  contre  eu^ 
une  expédition  armée  qui  ensanglanta  la  Bohême.  Il 
a  laissé,  entre  autres  écrit»,  Formicarium  teu  Dicb' 
îogut  ad  vitam  christi/anam  esp^mph  f&rmicas  incita^ 
tivutj  Paris,  1519:  ce  n'est  guère  qu'un  amas  de 
contes  sur  les  revenants,  sur  la  divination ,  etc. 

NYKOKPING,  V.  de  la  Suède  propre,  ch.4.  du  gouvt 
de  Nykœping,  sur  i)n  golfe  delà  mer  Baltique,  à  90k. 
S.  0.  de  Stockholm;  3000  hab.  Fer, cuivre,  planches, 
machines.  —  Lb  gouvt  de  N. ,  situé  dans  le  S.  £.  de 
la  Suède  propre,  a  été  presque  tout  entier  formé  de 
la  Sudermanie;  ilalOOk.sur  100,  et  110000 h. 

NYLAND,  prov.  de  la  Russie  d'Europe  (Finlande), 
à  l'E.  de  la  prov.  d'Abo,  sur  le  golfe  de  Finlande: 
200  000  hab.  ;  ch.-l.,  Helsingfors. 

NYMPUISS,  Nymphœ,  déesses  des  eaux,  particu- 
lièrement des  eaux  douées.  On  distinguait  parmi 
elles  les  Naîi^des.  les  Néréides,  les  Océanides,  etc. 
Le  noip  de  nymphes  tviX  ds^s  la  suite  étendu  à  un 


'  grand  nombre  de  divinités  se(2ondatres,  auxOréades, 
:  aux  Dryades,  aux  Napées  (F.  ces  noms).  On  regar- 
dait les  nymphes  n9n  comme  inimortelles,  mais 
comme  vivant  plusieurs  milliers  d'années;  on  les  re- 
présentait toujours  jeunes  et  belles,  nues  ou  demi- 
nues,  accoudées  près  des  eauy  qu'elles  versaient  de 
leur  urne  ou  dansant  près  des  Satvres.  On  leur  of- 
frait du  miel ,  du  lait,  aes fruits,  de  l'huile^  quelque- 
fois  des  chèvres 

NYMPHIDITJS  SABUruS,  «ITranchi,  fils  d'un  es- 
clave, se  prétendait  £ls  de  CSaUgula.  Il  devint  préfet 
de  Rome  sous  Néron  et  essaya  même  de  se  faire  pro- 
clamer empereur,  mais  il  fut  tué  par  les  Prétoriens, 
en  68  de  J.-G. 

NTON,  Notiodunum^  Noviomofiuit  ColoniaeçuU' 
tris,  en  allemand  Neus,  v.  de  Suisse  (Vaud),  sur  le 
lac  de  Genève,  au  pied  a'une  colline,  à 31  k.  S.  0.  de 
Lausanne,  et  à  19  N.  de  Genève;  2bÛQ  .hab.  Papete- 
rie, poterie,  antiquités. 

NTONS,  NoviomaguSj  chu-l.  d'arr.  (Drôxne),  sur 
l'Aigues,  à  90  kij.  S.  S.  K.  de  Valence;  3653  h.  Trib. 
de  1"^  inst.  Savon,  lainages,  tanneries^  boiftille.  An- 
tiquités, beau  pont  romain. 

NYSA,  lieu  célèbre  dans  la  mytholoçie  comme  ré- 
sidence favorite  de  Baccbus  {IHo-nysuij;  on  en  a  fait 
tantôt  une  montagne ,  tantôt  une  viue ,  tantôt  une  tJe  ; 
on  le  place  en  Ethiopie,  en  Arabie ,  mais  le  plus  sou- 
vent dans  l'Inde.  Il  y  a  eu  en  effet  une  ville  de  Nysa 
dans  l'Inde,  sur  le  Copbès,'près  de  son  confluent  avec 
rindus;  on  la  nomme  auj.  Nagar. 

NYSSE,  ZCyxsa,  V.  de  Cappadoee,  près  de  PHalys. 
à  ro.de  tfazaca.  S.  Grégoire  (dtfiirysj«)enfutévèque. 

ITYSTADT,  V.  de  Russie  (Finhuide),  sur  le  golfe  de 
Botnie,  à  60  kil.  N.  0. d'Abo;  2000  h.^  Bâtie  en  1617. 
Célèbre  par  la  paix  qui  y  fut  condue  en  1721  entre 
la  Russie  et  la  Suède  :  celle-ci  y  cédait  la  Livonie, 
l'Esthonie,  l'ingrie  et  la  Carélie.  Nystadt  a  été  bom- 
bardée en  1855  par  les  Anglais. 

NYSTEN  ff».  Hubert),  médecin,  né  k  Liège  en  1771, 
m.  à  Paris  en  1818,  se  distingua  par  de  bielles  expé- 
riences électro-médicales ,  fut  chargé  de  plusieurs 
missions  par  le  çouTemement  français,  et  devint  mé- 
decin de  l'Hospice  des  Enfants.  On  lui  doit  un  J^ou- 
i7eau  dictionnaire  de  médecins^  chirurgie,  hotaniavt, 
publié  pour  lai"  fois  à  Paris  en  1810,  souvent  réim- 
primé et  fort  augmenté.  11  avait  précédemment  fait 
paraître  des  Expériences  sur  les  organes  musculaires 
de  l*homme  et  des  (animaux  à  sQn,g  rouge,  1803. 


o 


0*  I  qui  précède  beaucoup  de  noms  irlandai  s,  comme 
O'Bnen,  O'Connor,  Q'Connell,  veut  dire  fils  de, 

O  (Fr. ,  marquis  d'),  né  vers  1635,  d'une  noble  et 
anc.  ramille  de  Normandie,  m.  en  1594|  fut  surinten- 
dant des  financée  sous  Henri  lU  depuis  1678.  Bien 
que  ha!  universellement  pour  ses  concussions,  il  resta 
en  place  à  l'avènement  de  Henri  lY.  Ses  prodigalités 
ayant  encore  surpassé  ses  exactions,  il  mourut  cou- 
vert de  dettes. 

OAKHAM,  T.  d'Angleterre,  ch.-l.  du  comté  de  Rut- 
land,  à  28  kil.  E.  de  Leicester  ;  2790  h.  Chem.  de  fer. 

OANKtS,  dieu  cbaldéen,  demi-homme,  demi-pois- 
son, sortit  de  la  mer  Erythrée  pour  enseigner  aux 
hommes  les  arts,  l'agriculture,  les  lois.  On  croit  que 
ce  Dieu  représente  rimportation  par  mer  de  la  civi- 
lisation et  des  arts  en  Cnaldée. 

OASIS,  nom  donné  à  divers  lieux  qui,  au  milieu 
des  déserts  de  sable  de  l'Afrique ,  onrent  de  l'eau 
et  de  la  végétation,  et  sont  comme  des  îles  de  ver- 
dure. On  distingue  surtout  :  l«  la  Grande  Oasis  ou 
Caiis  de  Thèhes,  Oasis  magna,  auj.  El-Ouah  ou  EU 
Khargehf  à  l'O.  du  Nil  et  à  sept  journées  de  Thèbes 


et  d'Abydos,  entre  25*  10*-26*  50'  Ut.  N.  et  28* long. 
E.;  elle  a  150  kil.  de  long,  de  Kasr-D;ebel-el-Sout  à 
Kasrrel-Hadjar;  on  y  trouve  plusieurs  petits  cours 
d'eau  qui  entretiennent  une  belle  végétation  (pal- 
miers, orangers,  citronniers,  oliviers; riz,  blé,  mil- 
let, etc.)  ;  eue  compte  env.  5000  h.  et  renferme  deux 
lieux  principaux,  El-Kargeh  et  Siout;  — 2"  la  Pf* 
tite  Oasis,  Oasis  part  a,  auj.  El-Ouahrel-Bakrythf 
au  N.  de  là  précéd. ,  dans  la  région  de  l'ancien  lac 
MœrU,  par  28*  30'  lat.  N. ,  et  26*  40'  long.  H.  :  45  kiL 
sur  13;  2500  h.  :  pâturages  nombreux;  cette  oasis  est 
exposée  à  des  chaleurs  insupportables  et  souvent  ra- 
vagée par  les  sauterelles;  ruines  ronuiines;  —  3*  VOa- 
sis  d*Ammon,  auj.  SyouoA,  aussi  à  l'O.  du  Nî]^  mais  en 
dehors  de  l'Egypte  et  dans  la  partie  de  la  Libye  située 
au  S.  de  la  Cyrénaîque  (ou  désert  de  Barca).  ËUe  était 
célèbre  comme  siège  du  temple  et  de  l'oracle  de  Jo» 
piter  Ammon  (F.syouah).—  Au  temps  d'Hérodote,  U 
Grande  Oasis  était  habitée  par  une  tribu  de  SamienSi 
qui  devinrent  trèsriches  et  trôs-nombreux  sous  l'em- 
pire romain.  Aux  iv"  et  v"  siècles,  elle  servit  tour  à 
tour  de  lieu  d'exil  aux  Catholiques  et  aux  Nestoriens 


OBER 


-   1^67  - 


OBRE 


fVwbCQiés  pttT  l66«ap»rertfê  àé  Ôdtuilaiktînople;  au 
«r,  eUe  devmt  le  -aége  d'un  évdobé;  en  943,  «Ue 
tMBfaa  au  pouvoir  des  Arafbet.  Cette  Oasis  renfeTine  les 
rainai  de  temples  bâtis aous  DariasI**»  fit^d'Hyetape, 
aoatles  Ptolémées  et  sous  les  empereurs  Bomitien, 
Tnûn,  Adrien,  AnUmin.  Elle-dépendaïuj^,  ainsi  que 
lasoettz  autres,  du  pacha  d'figypte  et  lui  paye  «ri bat. 
OATBS  (Titus)  f  intrigant  anglais,  Béen  1619,  m. 
tn  1706.  Condamné  peur  faux,  il  se  réfugia  eA  Hol- 
laade^  s'y  fit  catboHque  et  jésuite,  puis  apoelasia  dans 
Tespoir  d'obtenir  quelque  riche  bénéfice  de  l'Église 
an^caue.  N^obtenant  pas  les  avantages  qu'il  avait  es- 
pérés, il  imagina,  sous  l'inspiration  des  Go¥eiuui- 
tiires,  une  préteadue  cons{>Hiatioii  des  catholique^ 
ooatre  Chartes  41  et  la  religion  proteeiante,  et  s'en 
f t  k  délateur.  L'aflhire  fut  d'abord  prise  au  sérieux  : 
pilleurs  illustres  personnages  périrent,  et  Oatcs  ob- 
tint une  pensioD  ;  Viais,  la  fraude  ayant  été  déoou  verte» 
Jacques  II  le  condamna  à  une  prison  perpétuelle  et 
4  être  fustigé  quatre  faia  par  an.  La  révototien  de 
168B  liû  rendit  la  liberté  et  ea  pension. 

OA^AGA,v.du  Mexique, eapit.  del'fitat  d'Oaiaoa, 
SUT  U  Rio-Veide,  à  S60  kil.  S. S.  de  Mexico;aû  OMb. 
Êvécfaé.  La  ville  est  situéb  dans  une  Mk  vaiiée  el 
biea  bAiie;  on  y  remarque  la  oathédraèe,  le  pakis 
épUcopàlf  l'hôtel  de  ville,  eto.  ^Fondée  par  Nuné 
dèl  Jlepcado  au  temps  de  F.  Gortes:  elle  doit  son  nom 
au  grand  nombre  d'arbres  à  codienilles,  dlftpéék' 
qitozetpar  les  indigènes,  qui  croissent  aux  environs 
— L'£tat  d*Oaxaca  a  pour  bornes  les  £tats  de  Pue>- 
bla  au  N.  et  à  i'O.,  de  Vora-Grui  au  N.  B.,  le  Gna- . 
temaU  4  l'E. ,  et  le  Grand-Océan  au  S.  :  40  kil.  de  l'£. 
4  ro.  sur  292  ;  env.  gOO  000  hab.  Gimat  salubre,  sod 
fertile  (ooloa,  sucre,  cochenille,  etc.);  mines  d'or, 
aigeat,  ptomb,  soufre,  poiphyre  et  basakè. 

OBDORSK,  la  ville  la  plus  septentr.  de  la  Sibé- 
rie (Tobolsk),  sur  l'Obi,  4080  kii.  de  Tobokk,  par. 
«6*  30*  long.  B. ,  64*  68'  lat  N. 

OBfiDUDiCB  (Pays  d') ,  pays  dans  lesquels  le  pape 
aoaune  a«z  bénéfices  vacants.  •^Dam  les  temps  de 
sobisoM,  où  il  y  avait  deux  papes  4  la  fois,  le  mol 
d'obédiaiee  servait  4  désigner  les  différents  pays  qui 
recoaaaisaaicnt  Tun  ou  l'autre  pape.  Ainsi,  au  xiv*  s.^ 
Mdant  lo  gvand  schisme  d'Occident,  on  distinguai! 
i'0^.<f  Urbain  F/,  comprenant  l'Italie  septentr.,  l'Al- 
leakïgae,  la  Bohême ,  k  Hongrie,  la  Pologne,  la 
Ptusse,  le  fiacemark ,  la  Suède ,  la  Norvège  et  l'An- 

Sleiene;  et  l*ah.  de  CUmmt  VU,  qui  comprenait 
i  reste  de  l'Europe. 

OttU^-ALLAU-AL-M ABDY,  -fondatewr  de  la  dv- 
autjedes  Fatimites,  né  vêts  802,  m.  en  934,  prè- 
taadait  descendre  d'Aii  et  de  Faiime,  d'où  les  noms 
é'Âlideset  de  Fatimites  donnés  4  ses  descendants.  Il 
•i  itpaseer  pour  le  Ifahdy  annoncé  par  la  tradition, 
coequit  la  province  d'AfHque,  en  chaasales  Aglabites 
(909),  fbnda  Al-Mahdyah,  dont  il  fit  ia  capitale  de 
a»  empire,  détruisit  en  919.  l'empire  des  Bdnsiles, 
tenta,  mais  vainament,  la  conquête  de  Tfigypte,  et 
rafagea  4  diverses  reprises  les  côtei  de  la  Calabre. 

OttLISOUBS  (du  grec  oMlos,  brocbe,  aiguille), 
pyramides  quadrangulaires  très*effilées  et  brusque* 
aent  terminées  par  le  haut,  étaient  fort  communes 
«htt  les  Bgyptiena.  Leur  hauteur  variede  ftO  4  40  mè- 
tits-,  beaucoup  étaient  moDOlitbee,  en  granit  rose  de 
Sjtee.  Leur  place  ordinaire  était  un  peu  en  avant 
<^  grands  temples  et  parmi  les  avenues  de  sphinx. 
IHiiQBmet  à  la  base,  les  obélisques  eont  couverte 
^'hiéra^yphes.  Auguste  et  d'autnas  empereurs  firent 
Innsporter  plusieurs  obélisoaes  4  Rome;  on  en 
compte  encore  treize  aujourd'hui  dans  cette  ville.  On 
TOild^is  1836,  sur  la  Place  de  la  Concorde  4  Pa- 
ris, on  magnifique  monolithe  de  cette  espèce,  connu 
sous  le  nom  é*(Aél%$que  de  Louqtor  ;  il  a  24*de  haut. 

OKBKAMPF  (Christoi)he  Philippe),  créateur  de  la 
manuCacture  de  toiles  peintes  de  Jouy,  né  en  17384 
Weissenbacb  (Anspach),m.en  1815,éuit  filsd'un  tein- 
turier; il  se  rendit  4  Paris4 19 ans,  et,  deux  ans  après, 
a'ayaat  pour  tout  capital  que  600  fr.,  s'établit  dans 


une  chaumi^  de  la  vallée  de  Jouy,  où  il  commença 
ses  essais,  se  chargeant  seul  du  dessin,  de  la  gravuie, 
de  l'impression  et  de  la  teinture  des  toiles.  Bientôt 
cee  toiles,  oorni nos  «sous  le  nom  à'ifuiienneSy  devin- 
rent de  mode;  son  établissement  prit  une  extension 
prodigieuse  et  fit  la  richesse  dupays.  C'est  aussi  Ober* 
kampT  qui  éleva  €V)  France  (4  Essonne)  la  r^illature 
de  coton.  Louis  XVI  lui  donna  des  lettres  de  ni^lesse; 
Napoléon  le  décora  de  sa  main  et  \m  offrit  une  place 
au  sénat,  qu'il  eut  la  modestie  de  refuser. 

OBERLAND  (c.-4-d.  hautpays)^  Tiom  donné4  quel- 
oues  contrées  montueuses  de  la  Suisse  (Berne)  et  do 
r Allemagne  (Prusse  orientale)^ 

OBERLIN  (Jacques)^  savant  français,  n'ék  Str<u- 
bourg  en  1735,  m.  en  1806,  étudia  la  Rhéologie  e; 
s'attacha  spécialement  4  la  partie  arebéologkiue  des 
livres  saints.  Il  fut  successivement  chargé  de  diverses 
c^4res,  puis  de  la  direction  du  gymnase  de  Stras- 
bourg (  1 787  ):  fitavec  succès  un  cours  de  bibKoaraphie , 
et  fut  nommé  correspondant  de  l'Institut.  On  lui  doit, 
outre  des  jranaeirélémentaires  (en  allemand),  adoptés 
dans  divemes  écoles  d'AUemagna>  des  éditions  esti- 
mées d'JÏ<»nice^  4788,  de  TacUe,  1801,  de  Cétar, 
1805,  et  plusieurs  travaux  d'érudition  variée,  notam- 
menU'iilMlta  litêeraia,  Strasb,  1782,  et  VAlmanach 
historique  deVAlêoeey  1782-92.  —Son  frère.  Frédé- 
ric O.,  1740-1826.,  pasteur  au  Bafi-de-La«>1\oche  (Vos- 
ges)» civiUsa  sa  paroisse,  l'une  des  |>lus  incultes* de 
la  Lorraine,  et  fut  le  bienfaiteur  de  4a  centrée. 

OBERNAt,  ch.-l.  de  cant.  (Bas-ïlhin),  4  23  k.  N. 
de  SchelesUull  ;  4996  hab. 

OBÊRON,  roi  des  Génies  de  Pair,  dans  la  mytho- 
logie scasdinavu^  avait  pour  épouse  oU  pour  amante 
Titaaia,  ou,  selon  d'autresi»  la  fée  Mabv  ^dcspeare  et 
WiOland  Pont  chanté. 

081,  principal  fleuw  de  la  Sibérie^  sert  du  iacAhin 
(Tomsk),  arrose  le  gcuvt  de  Tomsfc  et  la  partie  sep- 
tentr. de  celui  de  Tobolsk,  et  se  jette  dans  l'Océan 
glacial  arctique,  où  il  forme  le  golfe  de  VOH.  Son 
cours  est  de  3200  kil.  environ^  presque  entièrement 
navigable,  et  a  deux  directions,  au  N.  0.  et  au  N.  Af- 
fluents, rirtich,  la  tom^  la  Tim,  la  Vakh.  eto» 

OBIDOS,  V.  de  Portugal  (E8tramadure),4  3ô  k.  N. 
0.  d'Alenguer:  4000  h.  Prise  sur  les  Maures  au  xii's. 
Combat  entre  lee  Français  et  les  Anglaie  en  1808.— 
V.  du  Brésil,  sur  l^Ama£one,  4  600  kil.  O.  de  Para. 

OBLATBg,'^  têBf  religieuses.  F.  frahçoum  (Ste). 

OBLATS,  Oblati  (0.-4 -d.  (ferU).  On  désignait  rnXis 
ce  nom  :  1*  des  religieux  qui.  en  entrant  dane  un  or- 
dre monastique,  faisaient  4  la  communauté  raban- 
don  de  tous  leurs  biens;  2*  ceux  qui  étaient  consacrés 
dès  leur  enfance  4  la  vie  religieuse;  3*  des  laïques 
qui  venaient  vivre  4.1eun  frais  ^ns  une  abbaye; 
4"  enfin,  des  soldato  invalides  que  les  rois  de  France 
faisaient  loaer  et  nourrir  dans  une  abbaye»  avant  la 
ibndatioa  de  PHÔî^  des  Invalide», 

OBLÀTS  DE  BT-ÀVBR0I9B,  Congrégation  de  prôtfee 
séculiers  établie  4  Milan  en  t&78  par  S.  Charlefi  Bor- 
romée,  lût  approuvée  par  Grégoire  Xltl ,  qui  aitribua 
4  cet  naligiaua  des  revenus  considérables  et  les  des- 
tina principalement  4  aller  en  mission^  4  desservir 
des  cures  et  4  diriger  des  collèges  et  des  séminaires. 

OBLATS  DBMAïuB-iiaiAGOLÉB,  congrégatiou  établie 
4  Aix  en  1816  par  l'abbé  Mazenod,  ei  approuvée  par 
le  pape  en  1826,  se  consacre  aux  missions  .4  la  direc- 
tion des  grands  séminaires  et  au  service  des  prisons. 

OBUGADO  (Punta  d'),  lieu  situé  sur  le  Parana, 
présdesajonctioa  avecl'Uruguay.  Une  escadre  aaglp- 
{hinçaise  y  battit  les  troupes  de  Roses,  dictateur  de 
la  Plata,  le  20  nov.  184^.  et  força  Pentréô  du  Parana. 

OBOTRITES,  tribu  slave  de  la  Germanie»  fainit 

Eartie  des  Wendes  ou  Venèdes,  et  habitait  «ur  lei 
ords  du  Haut  et  du  Moyen  Oder  (auj.  le  Macklem- 
bourg).  lia  furent  battus  par  Louis  le  Germanique 
(844)  et  soumis  par  Louis  de  Saxe  (862).  lia  avaient 
pour  capitale  Rereg  (auj.  Mecklembourg). 

OBRECHT  (Ulrich),  jurisconsulte  et  philologua 
français,  né  4  Strasbourg  en  1646,  m.  en  1701,  voya^ 


.■>»!r."  "r*'  »•• 


OCCA 


—  1368  — 


OCÊA 


5ea  en  Allemagne  et  en  Italie ,  fut  à  son  retour  chargé 
'enseigner  l'histoire  à  Strasbourg,  abjura  le  luthé- 
ranisme entre  les  mains  de  Bossuet  (1684),  fut  nommé 
par  Louis  XIV  préteur  royal  de  Strasbourg  et  remplit 
une  mission  oiplomatique  à  Francfort-sur-le-Mein 
(I69«).  On  a  de  lui  .ÀlsaticarumrerumprodromuSj 
Strasb.,  1681 ,  des  éditions  de  Dictys,  de  Quintilien, 
de  VHistoire  Auguste,  et  une  traduction  latine  de  la 
Vie  de  Pyihagore  par  Jamblique. 

OBRÉGON  (Bernardin),  instituteur  de  Tordre  des 
Frères-infirmiers  Minimes  qui  soignent  les  malades 
des  hôpitaux  en  Espagne,  né  à  Las  Huelgas  près  de 
Burgos  en  1540,  m.  à  Madrid  en  1599,  avait  été  d'a- 
bord militaire  et  s'était  livré  au  désordre;  il  se  con- 
vertit en  1568  et  fonda  Tordre  auquel  son  nom  est 
resté  attaché 

OBRENOWITGH,  famille  de  princes  de  Servie. 

V.  MILOCH  et  SERVIE. 

O'BRIEN,  anc.  et  illustre  famille  royale  d'Irlande, 
issue  de  Brien,  qui  vivait  au  z*  s. ,  régna  sur  le  Mun- 
ster pendant  500  ans.  Le  dernier  roi  de  cette  famille, 
Murrough  O'Brien,  échangea  en  15421e  titre  de  Roi  de 
jrunf(er  contre  celui  decomtedethomand  ^ue  lui  con- 
féra Henri  VIII.  Cette  maison  a  formé  plusieurs  bran- 
ches. Lord  J.  Ch.  O'Brien,  vicomte  de  Clara,  puis  comte 
de  Thomond ,  qui  servit  en  France  au  xviii*  ».  et  de- 
vint maréchal,  appartenait  à  Tune  d'elles;  les  Mac- 
Mahon,  desquels  descend  le  maréchal  de  ce  nom, 
duc  de  Magenta ,  sortent  également  de  cette  famille. 

OBRINGA,  VAhr?  riv.de  la  Gaule,  séparait  la  Ger- 
manie supérieure  de  la  Germanie  inférieure. 

OBSEQUENS(JuIius),aute\jir  latin  de  la  fin  du  iv*  s., 
n'est  connu  que  par  des  fragments  d'une  compilation 
De  ProdigiiSf  tirée  surtout  de  Tite-Live,  et  imprimée 
ordinairement  à  la  suite  d'Aurelius  Victor.  Des  édi- 
tions spéciales  en  ont  été  données  par  Lycosthène, 
BAle,  1552;  Oudendorp,  Leyde,1720;  Hof,  1772.  Il  a 
été  trad.  en  français  par  La  Bouthière.  Lyon,  1547, 
et  par  Verger,  1843,  dans  la  collect.  Panckoucke. 

OBSERVANCE  (Religieux  de  T),  religieux  qui  s'im- 
posaient la  loi  d* observer  dans  toute  leur  rigueur  les 
règles  monastiques.  On  distinguait  :  1*  les  Pères  de 
rOhservanee  ou  ObservanlinSf  issus  de  Tordre  de 
S.  François  et  constitués  à  la  suite  de  la  réforme  de 
1363;  2"  les  religieux  de  V Étroite  Observance,  de 
Tordre  deCtteaux;  3*"  ceux  de  la  Grande  Observance; 
de  Tordre  de  la  Merci  ;  4*  les  Frères  prêcheurs  de  la 
primitive  Observance,  réforme  des  Dominicains  qui 
s'introduisit  en  France  en  1636. 

OBSERTANTINS.r.  observance  (Pères  de  T). 

OC  (Langue  d').  F.  Languedoc. 

OCA  (Sierra  a'),  Idubeda  mons,  la  partie  la  plus 
septentrionale  des  monts  Ibériens  en  Espagne,  se  rat- 
tache au  versant  méridional  des  monts  Cantabres, 
dans  la  province  de  Palencia,  entre  les  sources  de 
TËbre  et  de  la  Pisuerga,  se  dirige  au  S.  E.  dans  la 

arovince  de  Burgos,  et  va  se  lier  à  la  Sierra  de  San- 
Lillan,  après  un  parcours  de  110  kil. 
OCAMPO(Floriande),  historien  espagnol  du  zvi*s.. 


allait  jusqu'à  la  2*  guerre  punique.  Cet  ouvrage  a  été 
continué  jusqu'à  J.-G.  par  Ambrosio  Morales. 

OCANA,  AlUiœa  ou  Oleania.  v.  d'Espagne  (To- 
lède) ,  à'  48  kil.  N.  E.  de  Tolède  ;  6000  hab.  Palais 
du  duc  de  Frias,  belle  place,  bel  aqueduc  de  Fuenta- 
Vieja.  —  Cette  ville  appartint  aux  chevaliers  de  Ca- 
latrava  jusqu'en  1 182,  puis  à  ceux  de  St- Jacques.  Les 
Français  v  battirent  les  Espagnols  le  19  nov.  1809. 

OCANA,  Dourg  d'Amérique  (Nouv.-Grenade),  sur  le 
Rio-de-Oro,  à  400  kil.  N.  E.  de  Bogota.  Mines  de  cui- 
vre. Il  s'y  tint  en  1828  une  célèbre  Convention  na- 
tionale pour  modifier  la  constitution  de  Cucuta. 

OCCAM  (GuiiL  d'),  philosophe  scoûstique,  sur- 
A 1^  »v  .         ., .     ^^  ^^  J2^Q  ^y  village 

,  appartenait  à  Tordre 
disciple  de  Duns  Scot.  Aptes  avoir 


rempli  en  Angleterre  divers  emplois  ecdésiatiques, 
il  fut  banni  de  TUniversité  d'Oxford,  pour  avoir  excité 
des  troubles  par  la  nouveauté  de  ses  doctrines:  il  vint 
à  Paris  où  il  enseigna  la  théologie.  Il  prit  la  défense 
de  Philippe-le-Bel  contre  BoniKice  VIII,  ot  attaqua 
avec  violence  les  prétentions  temporelles  des  papes. 
Excommunié  en  1330,  il  se  réfugia  à  la  cour  de  Louis 
de  Bavière ,  qu'il  soutint  dans  ses  querelles  avec  le 
St-Siége.  Il  mourut  à  Munich.  Occam  combattit  les 
Réalistes  et  soutint  avec  tant  de  succès  la  cause  du 
Nominalisme  qu'on  l'appelait  le  Prince  des  Nominaux. 
Ses  principaux  écrits  sont  :  Suj}er  quatuor  libros  Sen- 
tentiarum,  1495;  Summa  logicêe,  1488;  Quodlibeta. 
1487  ;  Super  potestate  summi  ponti/ieU,  1 496. 

OCCASION  (!'),  divinité  allégorique  gui  présidait 
au  moment  le  plus  favorable  pour  réussir.  On  la  re- 
présentait sous  la  forme  d'une  femme  nue,  chevelue 
par  devant  et  chauve  par  derrière  (ce  qui  signifie 
qu'on  ne  peut  la  saisir  quand  elle  est  passée)  ;  elle 
avait  un  pied  en  Tair  et  l'autre  sur  une  roue. 

OCCHIALI(KiLiG-AU,  dit),  renégat  calabrais. Pris 
jeune  par  les  Turcs,  il  se  fit  pirate  sous  les  ordres  de 
Dragut,  s'éleva  aux  plus  hauts  grades  dans  la  marine 
ottomane,  se  distingua  en  1571  à  la  bataille  de  Lé- 
>ante,  ramena,  après  la  défaite,  les  débris  de  la 
lotte  turque  à  Constantinople,  fut  nommé  par  Sé- 
im  II  capi  tan -pacha,  et  enleva  en  1573  aux  Espa- 
gnols La  Ooulette  (fort  de  Tunis).  Il  mourut  comnlé 
de  gloire  en  1577.  Il  avait  fondé  à  Constantinople  une 
mosquée,  et  un  collège  pour  100  étudiants. 

OCCIDENT  (Empire  d'),  un  des  deux  £tats  for- 
més de  l'empire  romain  par  le  partage  qui  eut  lieu 
entre  Valentmien  et  Valens  en  364,  puis  par  le  par- 
tage définitif  entre  Honorius  et  Arcadius  en  395,  com- 
prenait la  Breta^e  romaine,  les  Gaules,  Tltalie. 
THispanie  et  l'Afrique  (F.  pour  plus  de  détails,  Tart. 
Empire  ROMAIN).  —  L'Empire  d^Occident  périt  après 
un  siècle  environ  d'existence,  sous  Romuius  Augus- 
tulus,  en  476.  Depuis  408,  il  allait  sans  cesse  per- 
dant de  ses  provinces  par  les  invasions  des  Barbares 
ou  par  abanaon  volontaire.  Milan,  puis  Ravenne,  fu- 
rent après  Rome  capitales  de  l'Empire  d'Occident. 

On  appelle  Second  empire  d^Oceident,  ou  Saint  em- 
vire  romain  d'Occident,  celui  qui  fut  fondé  par  Char- 
lemagne  en  800 ,  et  qui  fut  continué  par  VEmpirt 
d* Allemagne,  constitué  en  962  par  Othon  le  Grand. 


OCCITANIË  (c.-à-d.  Pays  de  la  langue  d'Oc),  nom 
donné  souvent,  dans  le  moyen  âge ,  au  Languedoc  et 
même  à  tout  le  littoral  français  de  la  Méditerranée. 

OCÉAN,  Oceanus,  dieu  dé  la  mer  chez  les  païens, 
frère  et  époux  de  Téthys,  et  père  des  Océanides. 

OCÉAN.  On  nomme  ainsi  Timmense  étendue  d'eau 
salée  ()ui  couvre  la  plus  grande  partie  du  globe  ;  on 
la  divise  en  5  grands  bassins  :  le  Grand-Océan  ou 
0.  Pacili^ue;  VO.  Atlantique;  VO.  Indien;  VO,  gla- 
cial Arctique  et  VO.  glacial  Antarctique.  V.  ces  noms. 

OCËANIDBS,  nymphes  des  mers,  filles  de  l'Océan. 

OCÊANIE,  5*  partie  du  monde,  est  composée  (VU 
les  répandues  dans  le  Grand-Océan ,  et  s'étend,  entre 
l'Amérique  à  TE.  et  TAsie  à  TO. ,  de  91'  long.  E.  à 
105»  long.  0. ,  de  35*  lat.  N.  à  56*  lat.  S.  ;  sa  longueur 
est  donc  d'env.  174  degrés,  et  diagonalemcnt  d'au 
moins  20000  kil.;  sa  largeur  va  toujours  diminuant 
à  mesure  qu'on  s'avance  vers  Test  ;  on  évalue  sa  po- 
pulation à  20  millions  d'âmes.  Généralement  on  di- 
vise TOcéanie  en  trois  régions,  subdivisées  chacune, 
comme  il  suit,  en  archipels  et  en  groupes  : 

^/  /  Groupe  de  Sumatra. 

1:  Archipel  d«U  sonde.  î^rde^'s^^v.- 
!^  S  I  (     Timor. 

P^i  a,«k:,x  ^û»w«i.,«„«-     I  Gr.  desMoluques. 
c.  z  i  Archip.  des  Moluques,    |  ^^  ^^  ç,^^^^ 

g  I  Groupe  de  Bornéo, 
S' \  Archip.  des  Philippines, 


OCEL 


—  1369  — 


O'CON 


e 


B    jArchipels, 


o 
e 


l 


I 


Pdynéfîe  Boréale , 
dite  aussi  Micronésie, 


3 

9 

5' 


^  iPotyiiésie  Australe, 


n 


.] 


▲nstnlie  propre,  dite  aussi  Nouv. -Hollande. 

Groupe  des  Papous. 
Ârch.   de  la  Loui- 

siade. 
Arch.  de  la  Nout.- 

Brefagne. 
Arch.  de  Salomon. 
Arch.  de  La  Pérouse. 
Arch.  de  Quiros. 
Groupe  de  la  Nouv.- 

GalédoDie. 
Gr.  de  Norfolk. 
Gr.  de  la  Tasmanie. 
Gr.  de  la  Diéménie. 
Arch.   de    Mounin- 

Volcanique. 
Arch.des  Mariannes. 
Arch.  de  Palaos. 
Arch.  des  Carolines. 
Sporades  boréales. 
^Ardûpel  ceotral  ou  de  HulgraTe. 

S  Arch.  de  Viti. 
Arch.  de  l'onga  ou 
des  Amis. 
Arch.  d'Ooua-Hom. 
Arch.  de  Hamoa. 
Arch.  de  Kermadec. 
Arch.  de  Cook. 
(Gr.  de  Toubouai. 
Arch.  de  Tahiti. 
Arch.  Poumatou. 
Arch.  de  Mendana. 
Arch.  de  Hawaii  ou 
des  îles  Sandwich. 
L'Oèéanie  a  peu  de  montagnes,  sauf  dans  les  gran- 
'ies  lies  occidentales.  Généralement  le  climat  y  est 
chaud  et  humide.  Le  sol  est  trés-fertile  et  produit 
tous  les  fruits  des  zones  tropicales.  La  mer  abonde 
SQ  poissons,  en  mollusques,  en  zoophytes^  les  c6tes 
^Dt  hérissées  de  bancs  de  coraux.  Les  habitants  for- 
nieat  deux  masses,  les  peuples  malaisiens  et  les  peu- 
P'âs  oègres;  ils  sont  en  général  peu  civilisés.  11  y  a  ce- 
^^ndant  des  traces  de  civilisation  assez  ancienne  à 
Jan,  à  Sumatra,  aux  Philippines;  les  insulaires  de 
fahkU,des  Ues  Sandwich ,  d'Hamoa,  des  Marquises, 
•ie  Tonga,  ont  quitté  l'état  sauvage  depuis  les  yisites 
des  Européens.  La  plupart  des  Polynésiens  sont  d'in- 
trépides navigateurs  :  ils  fendent  la  mer  sur  des  pi- 
ro;rues  d'une  grande  légèreté.  Un  Polythéisme  plus  ou 
uojiis  grossier  règne  chez  les  indigènes;  l'Islamisme 
s^t  la  religion  des  Malais:  le  Brahmanisme  subsiste 
encore  à  Java  et  dans  quelques  îles  voisines.  Les  îles 
colonisées  par  les  Européens  se  partagent  entre  les 
iivers  cultes  chrétiens.  —  Les  anciens  ne  connais- 
uieotpas  TOcéanie  :  Marco-Polo,  dès  le  xm*  s., 
«yait  ruité  les  tles  malaises;  ce  n'est  que  trois  siècles 
i'Ius  tard  que  les  Portugais  explorèrent  ce  nou- 
veiQ  monde  :  en  1511,  ils  visitent  Sumatra  ets'éta- 
^^usentaux  Moluques;  en  1513,  ils  explorent  Bor- 
"<^'oet  Java;  en  1521,  Magellan,  dans  le  premier 
•'-'î^e  qui  ait  été  fait  autour  du  monde,  découvre 
•^^  îles  Philippines.  Les  Espagnols  et  les  Hollandais 
continuèrent  l'œuvre  des  Portugais.  A  la  fin  du  xvn's., 
"^  Anglais  succèdent  aux  Hollandais;  au  xyiii*  s.  , 
l^y^oa,  Carter,  ^allis,  et  surtout  Cook  multiplient 
-es découvertes;  Bougainville,  La  Pérouse,  d'Entre- 
^^teaox,  et  de  nos  jours  Freycinet,  Dumont  d'Ur- 
«  nie .  I)a  PetiMhouars  les  complètent 

OCELUm .  Oukt  ou  Vsseaux .  v.  de  la  Gaule  trans- 
(^aoe.  ch.-l.  des  Garoceli  (vallée  de  Maurienne). 
OCEUCS  DE  LUCANIE,  philosophe  grec  de  l'é- 
«'-ole  pythagoricienne,  né  en  Lucarne,  florissait  vers 
^X)  av.  J..C.  On  a  sous  son  nom  un  petit  traité  en 
^  livres  intitulé  :  De  la  nature  de  VÙniverSy  où  il 
traite  du  tout,  des  éléments,  de  l'homme  et  de  kt 
morale:  il  y  soutient  l'éternité  de  la  matière  et  ex- 
pLque  l'ordre  du  monde  par  l'harmonie  de  deux  élé- 
Bie&u,  l'un  actif  et  l'autre  passif.  Ce  traité  «  été 


publié  pour  la  l**  fois  à  Paris,  1539,  en  grec  et  avec 
trad.  latine  de  Nogarola,  Venise,  1559:  la  meilleure 
édition  est  celle  de  Rudolphi,  Leipsick,  1801.  11  a 
été  traduit  par  d'Argens,  Èerlin,  1762,  et  par  Le 
Batteux,  Paris,  1768. 

OCHIN  (Bernadin),  moine  apostat,  né  à  Sienne  en 
1487,  m.  en  1564,  entra  dans  Tordre  de  St-François, 

Suis  dans  celui  des  Capucins,  quitta  ce  dernier  ordre, 
ont  il  était  vicaire  général,  pour  embrasser  la  Ré- 
forme à  Genève  (1542),  et  se  maria.  Il  fut  appelé  en 
Angleterre  en  1547  par  Cranmer  pour  y  propager  la 
Réforme,  mais  il  sortit  de  ce  pays  à  Tavénement  de 
la  reine  Marie.  Il  mena  depuis  une  vie  errante ,  habi- 
tant successivement  Strasbourg,  Zurich,  Bàle,  Cra- 
covie ,  et  mourut  de  la  peste  en  Moravie.  On  a  de  lui  : 
des  Sermons  y  Sienne,  1543,  QOQ  Apologttes  contre  les 
àlmtet  les  erreurs  de  la  synagogue  papale ^  Genève, 
1554;  30  Dialogues,  Baie,  1563;  i^Irnage  de  l'Anté- 
christ, etc.  Ces  ouvrages,  écrits  en  italien,  sont  pleins 
de  déclamations  contre  l'Ëglise  romaine.  Les  Dialo- 
gues ont  été  trad.  en  latin  par  Castalion,  1563. 

OCHOSIAS,  roi  d'Israël  en  888  av.  J.-C.,.m.  en 
887,  marcha  sur  les  traces  de  l'impie  Achàib,  son 
père ,  adorant  Baal  et  consultant  Belzébuth. 

OCHOSIAS  ou  AZABiAS,roi  de  Juda  de  877  à  876, 
fils  cadet  de  Joram  et  d'Athaiie,  s'unit  à  Joram,  roi 
d'Israël,  pour  faire  la  guerre  au  roi  de  Syrie  Hazaèl, 
et  fut  tué  par  ordre  de  son  général  Jéhu. 

OCHRIDA,  LychniduSf  v.  forte  de  la  Turquie  d'Eu- 
rope (Roumâie),  ch.-l.  de  livah,  sur  le  bord  N.  du 
lac  d'Ochrida,  à  180  kil.  N.  de  Janina;  2500  h.  Ëvô- 
ché  grec.  Mines  d'argent,  de  cuivre,  de  soufre.  — 
Le  livah  d'Ochrida  correspond  à  peu  près  à  la  Dassih 
rétie  des  anciens. 

OCHS  (Pierre),  homme  d'£tat  suisse,  né  à BMe  en 
1749,  m.  en  1808,  entra  en  rapport  avec  les  agents 
du  Directoire,  contribua  à  la  paix  de  Bftle,  fit  de 
concert  avec  Brune  et  le  colonel  La  Harpe  la  révo- 
lution helvétique  de  1798,  et  fut  nommé  membre  du 
Directoire  de  la  république  nouvelle.  Il  abdiqua  en 
1799,  prit  part  à  la  consulta  helvéticfue  de  Paris  en 
1802  et  à  la  rédaction  de  la  constitution  suisse.  Il  a 
laissé  une  Hùtoire  de Bdle  (Baie,  1786-1821 , 5  v.  in-8). 

OCHSFELD,  vaste  plaine  qui  s'étend  entre  Thann 
et  Gemay  (H. -Rhin).  Les  Suédois  y  vainquirent  en 
1634  les  Impériaux,  que  commandait  le  duc  de  Lor- 
raine. Il  est  probable  que  cette  plaine  est  la  même 
que  le  fameux  Lûgenfeld  ou  Ghamp-du- Mensonge. 

OCHUS  (!'),  auj.  le  Tedjend,  riv.  d'Asie,  sortait  du 
mont  Paropamisus,  bornait  la  Bactriane  à  TO.,  ar^ 
rosait  L'Asie,  la  Parthie,  l'Hyrcanie,  et  se  jetait  dans 
la  mer  Caspienne  selon  les  uns,  dans  l'Oxus  selon 
d'autres.  Le  Tedjend  se  perd  auj.  dans  les  sables. 

OCHUS,  roi  de  Perse.  F.  artaxerxe  m. 

OCKER,  Obracus,  riv.  d'Allemagne,  naSt  dans  le 
roy.  de  Hanovre  (Klausthel).  arrose  une  partie  du 
Brunswick  et  se  iette  dans  l'Aller  par  la  r.  g. ,  après 
un  cours  de  120  k.,  qui  se  dirige  du  S.  au  N.  Cette 
riv.  avait  donné  son  nom  à  un  dép.  du  roy.  (français) 
de  Westphalie,  dont  Brunswick  était  le  cn.-lieu. 

O'CONNELL  (Daniel),  le  Grand  Agitateur,  le  Li- 
bérateur de  rirlande,  né  en  1775  dans  le  comté  de 
Rerry,  était  issu  d'anciens  chefs  de  clan  du  pays. 
Ëlevé  au  collège  des  Jésuites  de  St-Omer,  et  destiné 
à  l'figlise,  il  préféra  entrer  au  barreau,  qui  venait 
d'être  rouvert  À  ses  compatriotes,  fut  reçu  avocat  en 
1798,  et  eut  bientôt  une  nombreuse  clientèle  qui  lui 
valut  une  immense  fortune.  Il  s'affilia  de  bonne  heure 
aux  associations  qui  avaient  pour  but  Témancipation 
de  l'Irlande,  et  soutint  avec  véhémence  la  cause  na- 
tionale dans  les  clubs  et  les  journaux  :  provoqué  par 
un  alderman  anglican  de  Dublin,  qu'a  avait  traité 
avec  peu  de  ménagements,  il  le  tua  en  duel  (1815). 
il  posa  en  1823,  avec  l'avocat  Sheil.  les  bases  d'une 
association  catholique  qui  s'étendit  bientôt  sur  toute 
l'Irlande  et  réunit  d'immenses  capitaux;  traduit  en 
1824  devant  un  grand  jury  pour  provocation  à  la  ré- 
volte, il  fut  acquitté.  Elu  en  1828  membre  de  It 


ODfiN 


—  1370  — 


ODËT 


C9uun1>reâ«s  Gomn'unes,  après  une  lotte  acharnée 
contre  lecaodithit  protestant,  il  ne  put  siéger  parce 
qu'il  reftisa  de  prêter  le  serment  du  tegt  (F.  ce  moft)  ; 
mais,  aussitôt  après  l'émancipation  des  catholianes, 
qu'il  n'avait  cessé  de  réclamer,  il  entra  à  la  Cnam- 
bre  (1830),  où  il  exerça  une  puissante  influence.  Il 
prêta  son  appui  aux  vmigSj  dont  il  amena  le  triom- 
phe, et  vota  laTec  eux  la  rayonne  parlementaTi«(1833); 
d.  obtint  Tabolition  de  lois  TexstoÎTes  pour  tes  Irlan- 
4«is,  fit  admettre  ses  compatriotes  aux  matti^ratures 
municipales,  et  fat  hn>même  nomoké  lora  maire  de 
Dublin  (1841).  Non  content  de  ces  succès,  il  sollicita 
le  rappel  ûe  ftim'oti,  c^t^^tre  la  dissolution  de 
f  union  législative  de  Irlande  et  «le  rAngleterre,«t 
provoqua  dans  ce  bot  des  pétitions  et  4es  meetinî^f 

2 ni  devinrent  bientôt  menaçants  :  il  fut  alors  arrêté 
e  nouveau  et  condamné  à  la  prison:  mais  il  réussit 
&  faire  cisser  l'arrêt  par  la  Cour  des  iotds  {Wik).  Oe- 
pendant  il  avait  épuisé  ses  fbi<oes  dans  la  poursuit» 
4%]n  but  impossible  :  il  se  rendit  en  Italie  poer  ré- 
tablir «a  sanié.  mabU  mourut  i  Gênes,  en  18%T. 
0*Connell  possédait  toirt  ce  qu'il  fïifit  potr  «sir  sor  la 
foide  :  tailte  athlétique,  mx retentissante, âoqueRce 
vive,  sarcastique,  styie  hardi «t  plein  de  méftapoores; 
«usai  exerça-t-iluQ«9oendant  prodigieux  sur  le  peu- 
ple irlandais.  Oependant  le  caraelère  de  Vagi9ation 
qu'il  excita  fut  d'être  purement  pacifique  :  habile  Ju- 
risconsulte, il  se  servait  pour  résister  à  la  loi  des 
ressources  fournies  par  la  loi  même,  et  il  s*>atta£ha 
à  prévenir  toute  colTision  sanglante.  U  e  laissé  des 
Mémoires  sur  ririanéi.  Le  P.  Lacordaire,  à  Paris, 
et  le  P.  Ventura,  à  Rome-»  ont  prononcé  son  ^ofe. 
O'CONNOR,  dynastie  de  mis  irlandais  qui  régna  sat 
le  Connaught  jusqu'en  1542.TurloghO*Coniior,  né  en 
1088,m.en  llâ6,oherchaàdmBiii*erânrtoutet^,  dé- 
trôna O'Brien ,  roi  dn  Jfunster ,  miaisfot  battu  en  !  15t 
par  MaoLochlin  O'Neill,  roi  ée  TUlster.  --  Roderick 
0'Connor>qui  rignaHenriT  Use  fit  recon  native oomme 
roi  da  Gonnaoght  par  Hend  n.  En  154),  tes  O'Oon* 
Dor  échangèrent  le  tttM  de  roi  eu  Conrmught  contre 
eelai  de  baron  dXMhky ,  >q«e  leur  donna  Baiiri  VIII. 
o'coiffKOR  (Feaji^),  avocat  irlandais,  né  dans  le 
comté  de  Coric  en  !?»«,  a.  en  1856,  hit  plusieurs  Uâm 
député  au  parlement,  se  rendit  populaire  parmi  les 
classes  laborieuses  par  sa  défense  du  chartisme,  mais 
se  fit  fréquemment  oondamner  pour  discours  sééi- 
^eux.  Il  fut  placé  en  18^3  dans  on  asile  d'aliénés. 
OCTA  VB.  F.  Àueum  et  octaviir. 
OCTAVIB,  sœur  d'Aaga8te,épousad'aberd  H.Ciau- 
dius  MareeUus,  pois  Antoine,  qui  bientôt,  épris  de 
déopâtrs,  devint  insensible  à  sa  beauté  et  i  ses  vér- 
ins. Elle  avait  eu  de  son  l^époux  le  jeune  MareeUus, 
au'AugiMte  destinait  à  Pempire;  la  mort  f 


3 


prématurée 
e  ce  prinoe  la  plongea  dans  une  affliction  profonde 
•qui  abrégea  sesjcMirs  (11  ans  av.  J.-G.).F.  mabcolus. 

OCTAVIB ,  fille  dé  Claude  et  sœur  de  Bhtaanious ,  fat 
donnée  en  mariace  à  Néron,  qui  la  répudia  et  la  fit 
tuer  pour  épouserPoppée  (62)  :  elle  n'avaitque  SOans. 

OCTAVIEN,  Octovianid,  nom  que  prit  Octave  anrès 
son  adoption  par  Jules  César. 

OCTEVUJLE,  ch.^.  de  c.  (Manche),  à3  kii.  S.  0. 
de  Cherbourg;  3346  hab. 

OCTOBRE  1789  (journée»  des  5  et  6),  grande  in- 
surrection à  Paris  :  la  populace  des  fiaubourgs  et  une 
foule  de  femmes  se  portent  en  désordre  à  Versailles, 
massacrent  les  gardes  et  forcent  Louis  XVI  et  la  fa- 
mille royale  a  venir  habiter  Paris. 

^  OCTODURUS  ou  octodusom ,  v.  des  Helvétiens,  ca- 
pilale  desFera^n,  estauj.  Martigny.  C'est  près  de  là 
^  on  place  le  massacre  de  la  légion  Thébéenne. 

OCZAKOV,  V.  de  Russie.  F.  otcbaxov. 

ODALISQCE8,c.-àrd.  en  turccAambrtérsf,  esclaves 
du  Harem  impérial,  attachées  au  service  des  femmes 
du  sultan  ou  destinées  à  ses  plaisirs.  On  a  étendu  ce 
nom  à  toutes  les  femmes  d'un  harem.  Ce  sont  géné> 
ralement  des  Circassiennes  ou  des  Géorgiennes.  On 
leur  prête  vulgairement  une  grande  beauté. 

ODENAT  (Septimius) ,  prince  arabe,  phylarque  ou 


cheîkhdestribns  sarrashitos  delà  l^aSnrytênne'et  séna- 
teur de  la  colonie  romaine  de  Palmyre,  se  rendit  à 
peu  près  indépendant  sous  le  règne  de  Valérien.  Il 
seconda  Sapor  dans  sea  attaques  sur  la  Syrie  romaïae 
(256),  puis  il  harcela  œ  prince  dans  sa  retraite*,  néan- 
moins il  sollicita  son  alliance  quand  Yalérien  fut  tombé 
dans  les  mains  du  roi  sassanide  :  n'ayant  reçu  qu'un 
rsAis  injurieux,  il  se  jeta  dans  les  bras  des  Romains, 
battit  Simor  sur  les  bords  de  l'Euphrate,  le  fesça  de 
recaler  Jusqu'à  Ctésinhon ,  et  l'assiégea  dans  celle 
ville,  mais  «ans  pouvoir  la  prendre.  Il  marcha  eiBuite 
contre  les  tyran»  qui  avaient  pris  la  pourpre  sous  Gai- 
lien,  les'écnsa  tous,  et  reçut  de  cet  empereur  en 
récompense  te  titre  de  général  de  tout  TOrient  (263)  ; 
mais,  peu  oonteiitde  ce  titre,  il  prit  la  pourpre  et 
força  Gallien  à  4e  reconnaître  pour  collègue.  Après  de 
nouveaux  succès  centre  les  Perses,  tes  Gottis  et  les 
Scythes,  il  fut  assassiné  à  fimèso'en  967  par  «on  ne- 
veu, dont  lattain  avait  été  armée,  dit-oo ,  par  la  eé- 
lèm  Zénobie,  -sa'ssconde  femme. 

ODENSÊE,  T.  de  Danemark, eaeit«  de  lltode  Fio- 
nie,  au  centie  de  Hic,  sur  lariv.  a'Odensée,  à  140  à. 
S.  0.  éeCopeahagoe;  9000  h.  Ëvéché  luthérien.  Assez 
belle  catimdrale,  bibliothèque.  Gants,  drap,  savon, 
bière  estimée,  etc.  Commerce  maritime.  »  On  attri- 
bue ht  fondation  de  cette  ville  à  Odin,  dont  elle  a  re- 
tenu le  nom.  U  «V  tint  en  1528  une  diète  peur  la 
réfonnation  de  Tégiise  danoisa. 

ODÉOIÏ  (du  «rec  ddtf ,  chant) .  nom  de  divers  édifi- 
ces oensaorés  chee  les  anciens  à  des  combats  de  mu- 
sique et  de  poésie.  V.  ce  mot  dans  notre  ZKct.  nnie. 
des  SewMes, 

'Oim,  l'wdrwr,  fleuve  d'Allemagne,  natt  en  Mora- 
vie, baigne  k  Silésie.  le  Brandebourg,  la  Poméranie, 
pana  àRatibor,  Oppaik,arieç,  (^ogav,  Fieaicfort-sur- 
l'Oder,  Custrin,  Stottin^se  dinse  prèséeGarta  en  4  bns 
(Oder  praipie,  Pamiti,  grand  et  polit  Redlits).  mais 
les  réunit  tous  ensuite  et  tombe  daasla  mer  Baltique, 
a|«ès  ua  cours  del^  klL  environ,  par  3  emixracbu- 
res  (Peene.  Siriene,  DieeeMow),<qui  fonneDt  les  Ues 
d'Usedom  à  l'O.  et  de  Wdtin  à  rfi.  L'Oder  imiit,  à 
droite,  l'Olsa,  laXk)dnitt,kftllaiapane,  laWeida.  U 
Bartseh,  la  Wartha^  la  Mieael,  la  Plôae;  à  gauche, 
1*0^»,^  Zinaa,laNeia0e,l*Obiau,UJLobe,  laV^ais- 
triz,  laSatabacb,  la  Bober.  Le  onai  es  Aeombeig,  en 
Pologfne,  Funit  à  la  Tistule. 

ODB8CALGHL  F.  limOGKilT  n» 
>  OBIESSA,  V.  de  la  Russie  d'Europe  (Khenon),  à 
1 76k.  O.S>0.de  Kheraen,  sur  la  mer  i>lDfre;  100000  h., 
dont  beaucoup  de  Grecs.  Port  franc  depuis  1617.  ci- 
tadeUe;  université,  ctééa  en  1863,  lyeée  Richelieu, 
bibUothèoves,  écolea  de  langues  orienules,  de  com- 
meroe,  diiyicbpogfapéiie.  Odessa  est  bien  percée  et 
bien  bi4ie  et  a  de  beaux  moanmenls  :  cathédrale, 
théâtre,  laaant,  bevfse,  banque.  Poedie,  soieries, 
savons,  forges,  hmoacries,  ehamiars  de  eonslitiction, 
etc.;  trè»^«iid  commerce  de  grains.  —  En  1192, 
Odessan'était  eacere  qu'un  misérable  viltaige  nommé 
Hadji-bey  :  Catherine  II  l'agrandit  en  1796,  et  lui 
donna  le  nom  d'Odestt  en  mémoire  de  ranoieime  co- 
lonie grecque  d'4Messtt«  «fui  en  était  voisine.  Le  duc 
de  Richelieu  en  fut  le  gouverneur  en  1608  et  1804, 
et  lui  fit  prendre  im  grand  essor.  Le  port  et  la  citadelle 
d'Odessa  ont  été  bombardés  en  1854  paria  flotte  anglo- 
française,  qai  eut  aoia  d'épargner  la  ville. 

ODESSUS,  auj.  Famo.'  v.  de  la  Hésie-Infér. ,  sur 
la  côte  0.  du  Pont-Euxin,  était  une  colonie  de  Milet. 
— V.  de  Sarmatie,  sur  la  côte  N.du  Pont-Euxin,  à 
l'emb.  de  l'Axiaoès  (Téligol) .  à  l'O.  de  Vteac.  OUha 
Borysthenis  et  près  de  la  ville  actuelle  d'Odessa.  Elle 
parait  être  Otchakov,  mais  non  Odessa 

ODEm  decflAifPoivBBs,  fenune  d'une  beauté  re- 
marquable, fille  d'un  marchand  de  chevaux,  fut  pla- 
cée, pour  le  distraire,  auprès  de  Charles  YI  tombé 
en  démence  (1392) ,  réussit  souvent  à  calmer  ses  fu- 
reurs et  prit  sur  lui  un  tel  ascendant  qu'on  l'appelait 
la  petite  reine.  Elle  en  eut  une  fiUe,  Marguerito.  qiM 
Charles  \ll  maria  à  un  seigneur  de  Baileville. 


ODON 


—  13T1 


ii\^\ 


OnHrVMB,  ▼.  de  Thioe «nglaise  médiate,  ch.-L 
(fone  principauté  de  mène  nem,  dau  IVnc.  Adjmir, 
à38i)k.  S.  O.  de  rAdjair.-^La ptïmâ^vAét ^^  ^^^B^si 
9ewor,  oceope  ta  partie  S.  O.  de  rAdjmir. 

OnOfi  (9te),  paUx)DBe  de  PAlsaee,  ille  d*iin  duc 
d*Al8aee,  était  abbesae  d'Hohenbourg  et  mourut  e& 
090  00  720.  Elle  est  f&tée  le  18  dée. 

OMOLON  fS,),  alM^e  Oany,  né^en  Aiivergiel*an 
962,  m.  en  \QkB,  entretint  4eB'i>6latioBs  «veo  Teai- 
perrar  Henri  H,  lea  to»  de  FntMe  Buguea  Ca^, 
Robeit  et  Henri  1,  Icroi  de  Bourgogne,  Rodo^he, 
le  roi  de  Pologne,  Cashnir,  qui  avaieat  tous  pour  lai 
ne  grande  vénération.  H  refaaa  t^rakevéclié  de 
Lyon.  On  a  de  lai  dea  Fier  de  aftinlr,  des  «ef>iiioii«, 
des  IflCfrer,  dea  poëmu.  C'est  lui  qui  établit  à  Qlany 
oette  diaciplme  qui  porta  si  hartt  son  ordre.  L'élise 
l%onore  le  1**  janrier. 

OMN  ou  wofDAïf,  le  ph»  gvand  deadieurscandina- 
wa,  le  père  des  dieux  et  du  monde  <dVMik  son  nom 
f  Aii-fndàrr,  pèFe  detoott ,  était  spëcialeinetittodieu 
ia  oombatts.  Bprit  pourApouse  Frigga,  fiUede  Pior- 

S'n,  dont  ilentThor,  BaIder,«etto«sle8ABes.  H  ha- 
ait  ie  palais  de  T-alliaDa,  dans  3a  fégioa  ^es  nua- 
ges, et  t  receyait  les  ombres  des  braves  moils  dans 
us  bataûles.  Odin  «v«ît  en  pitupve  la  toote^uissanœ, 
la  soeaeevnrrerselle,  la  «mlé  infinie.  Cest  lui  qui 
donnait  aux  rois  la  couronne,  ans  héros  le  courage , 
aox  poètes  Ifnspintion,  aox  derine  l^prlt  prophé- 
tique. 11  est  mêlé  dans  les  légendes  à  une  foule  d'a- 
veataies  de  guerre  et  d'amour,  où  il  joue  un  rOle 
très-hamaîn.  Une  de  ces  légemkes  le  foit  monter  vo- 
lontairement sur  un  hOoher  où  il  meurt,  victime 
dévoDée  pour  le  salut  des  siens.  Il  est  probable  qu'une 
partis  des  événeibents  mythiques  attribués  A  Odin 
appartîeanent  à  la  vie  d'un  anoien  chef  qui  aura  con- 
imt  les  Scandinaves  d'Asie  en  8oandinav4e,  et  que 
ks  ans  font  vivre  70  ans  av.  J.«C.  et  les  airtres  260  ans 
après.  On  le  représente  sur  na  cheval  à  6  pattes 
(Sleipnir),  tenant  une  Umoe,  et  ayant  sur  les  «épau- 
las 2  corbeaux,  ses  messagers. 

OAIAK,  nom  donné  au  eerps  des  janissaires  en 
^pM,  et  notamment  aux  milioes  turques  qui  do- 
minaient an  nom  du  sultan  les  régenoes  barbares- 
ques.UorffoA  d'Alger,  fondée  par  les  frères  Barbo- 
ravaeeQ  1517,  fut  détruite  parles  Français  en  ISdO. 
OMAGEE ,  eonqvénmt  de  Tltaiie ,  était  «h  d'un 
ministre  d'Attila.  Ayant  perdu  son  père  en  465,  il 
erra  dans  le  Norique ,  vivant  de  piliage  avec  quel- 
ques compagnons,  ptôsseflt  admettre  avec  eux  aans 
â  guée  impériale  à  Ravenne,  et  devint  ainsi  le  chef 
teffindes  k  la  solde  de  Pempire.  En  476,  il  se  i^- 
^ta  contre  rempefeorAugastale,  quMldétidoasans 
P^e.  Ifattre  de  l'Italie ,  i  supprima  le  titre  d'em- 
p^resr  d'Oceident,  se  oontentant  de  gouverner  Je 
^s  aveccehii  de  patrîoe,  que  lui  donna  l'empereur 
d'Orient.  D  distribua  à  ses  «omfagnons  le  tiers  des 
terres  conquises;  néanmoins,  sa  modération,  ses 
venus,  soQ  respect  pour  les  lois  et  les  usages  des  Ro- 
m^ias.  ses  utilies  réformes  Avant  aimer  sa  domina- 
^on.  Il  rétablit  le  consulat,  reponasa  desfrontiëres  ies 
peuples  barbares  de  la  Gaide  et  de  la  Germanie ,  bat- 
^  .les  Rttg;! ens  en  Norique  et  soumit  la  Dalmatie. 
^  en  489 ,  Théodoric ,  suivi  de  presque  toute  la 
11^^ des  Oetrogoths,  vint  envahir  Viulie,  le  battit 
'uceessivenaent  sur  le  fleuve  Isonzo  près  d'Aquilée 
(^,  à  Vérone,  et  près  de  l'Adda  (490),  et  Je  con- 
^rainit  à  s'enfermer  dans  Ravenne.  Odoacre  s'y  dé- 
feQ<m  {Am  de  deux  ans  :  il  rendit  la  ville  en  493, 
en  stipoluit^  qu'il  régneriit  conjointement  avec  le 
prince  goth.  Mais  quelques  jours  après,  Théodoric  le 
fit  tuer  dans  un  banquet.  Son  tombeau  a  été  trouvé 
^  1854  près  de  Ravenne. 

OBON  (S.),  né  en  Angleterre,  vers  875,  de  parents 
daoois  d'origine,  m.  en  961 ,  fut  employé  par  leu  rois 
wed  et  Edouard  dans  les  affaires  les  plus  impor- 
tâtes, devint  chapelain  du  roi  Athelstan,  puis  évé- 
{ae  de  Vrilton  et  archevêque  de  Cantoroéry.  On 
non.  le  4iuiJl.  —  Un  autre  8.  Odon,  natif  de  Tours 


abbé  de  CSuay  de  927  a  '943,  est  èon.  le  tô  nov.  11 
a  laissé  queioues  écrits  (insérés  dans  la  Biblioiheca 
Cèummmù  de  dom  Harrier,  1613). 

ODON ,  frère  Utérin  de  Guiliaumo  le  Conquérant, 
était  oammeàiifik  dela.bdile  Arlotte.  Né  en  1030, 
^  '^Jtufonuné  en  1049,  à  17  aas,  évéque  de  Bayeux, 
eqaipaen  1066  ceotnavirea  pour  aaoonder  OuiUaiime 
dans  son  expéditiao  coiUre  r Angleterre,  gouverna  ce 
royaume  ^ramiiqaiement  pendant  l'absenoedu  con- 
(pénant^fia  le  pnncipal  analettr  des  mesuras  de  apo- 


Uatiaii  qui  «déeelèrent  le  pays  et  eut  pour  sa  part 
jusqu'à  2ià  ieis,  mrtre  ia  vdle  4a  Douvres  et  le  comté 
de  EaaL  Aspirant  à  la  papauté ,  il  oommit  tant  de 
concussions  ais  de  se  proounar  les  trésors  néces- 
saires pour  aobetar  les  auffmgas  qu'^fln  Guillaume 
le  disgmoia  et  k  mit  en  prison  à  Rouen.  Devenu  libre 
à  la  mort  de  «e  paaee,  il  fut  l'âme  des  conseils  de 
Robert  Courte^Heuse,  duc  de  Normandie,  et  tenta 
de  faire  teaaber  le  {sceptre  .des  mains  de  <»uiUaome 
1b  Roux.  Dépouillé  .poMT  oe  fait  do  tous  aes  biens  en 
Angletecn,  il  partit  avec  Rjobert  pour  la  l"*  croi- 
sade ^  mais  il  moumt  «ii> route ,  à  Palerme ,  en  1 096 . 

ODON  nx  oiam..  Odo  de  IHùgiio^  ué  vers  UOO  à 
Deuil,  dans  bmauée  de  Montmorenoy,  mort  en  1 162, 
fut  chapelain  de  iiouis  Je  leu&a,  irsACompagaa  en 
Teiwe^Sainte,  et  de\iat,  A  aon  retour ,  abbé  de  St- 
Denis  en  remplacement  de  Sn^ar.  On  a  de  lui  :  2>e 
iMioviti  Vllyfinnemum  rmU^pnfeeUonein  Orien" 
tem  :  c'est  uae  hiatoiro  de  k.2*4:roisade.  £Ue  a  été 
trad.  en  finaçats  dans  la  cot&eotion  de  M.  Guizot. 

O'OQNNJBLL  (don.  J.  Encique),  général  eapa^ml^ 
d'origine  irlandaBse^  ni  en  17  7(^  m.  en  1834,  se  dia- 
tingua  dans  la  guerre  de  l'inc^oendance.  fut  fait 
maréchal  de  cttnpet  comia  de  rAhisbal  à  Ja  suite 
d'un  avantaae  reaiporté  em  IgUO  anr  les  Français 
près  4fun  village  de  oa  nom  et  fut  noauné  en  1814 
oapitaine«éttérai  de  l'Andalensie  par  Feixlinand  VU. 
Bn  1828,Iora4ie  l'expédltioa  française,  il  reçut  des 
constitutionnels  le  commandement  de  l'armée  du 
Centre,  maie  il  ne  fit  rien  pour  repousser  l'invasibn 
et  tint  une  conduite  équivoque  qui  le  rendit  suspect 
À  tous  les  partis.  7oroé  de  se  démettre,  il  se  réftigia 
en  France  :  il  mourut  à  Limoges  dans  l'oubli.  -^  A 
la  même  famille  appartient  le  ^néral  Léopold  O'Doa- 
nell,  né  en  1808  »  fait  en  lg39  comte  de  Imeitm, 
pour  avoir  forcé  Je  e^éal  eaiiiste  Cabrera  de  lover 
le  siège  de  cette  viUe.  et  en  1860  duc  de  Tétman, 
pour  avoir  pris  oette  viUe  sur  les  Marocains. 

OMIYSES ,  peuple  de  Tbrace  ,  habitait  vers  le 
centre  de  cette  contrée,  sur  ks  bords  de  l*Hàbre, 
s'étendant  de  l'Artiacus  et  oaôme  de  l'Agrimie  jus- 
qu'au 8.  de  l'fiénus^  Lee  poètes  dédgnant  fuelque- 
fois  kThjracecntièin  sous  le  nom  û^Odfyeia  ieuuf. 
— Oaand  Darius  envahit  l'Eurone,  ks  Odruea  échap* 
péreut  au  jovg  des  Perses.  A  la  faveur  oos  gueores 
kédiques,  Téiès,  un  de  knrs  loia,  fonda  un  empire 
que  son  fik  Sicaloès  étendit  de  B^zance  à  l'emlKHi- 
chure  de  l'ister,  et  de  rHellcspont  an  StryaMn.  £n 
343  av.  J.-C. ,  Philippe,  père  d'Alexandre  le  Gmnd, 
enleva  à  Kersoblepte,  un  aotee  de  leurs  rois,  le  pays 
entre  le  Strymun  et  k  Mestns,  et,  pour  oontemr 
les  Odryses,  fonda  PhibppesDlis  au  milieu  de  kaar 
territoire.  Ce  peupk  se  souleva  souvent  contre  les 
successeurs  d'Aleâandre  ;  les  Ronudns  k  laissèrent 
longtemps  libre,  bien  qu'il  eût  fourni  dessecoun  à 
Perlée;  mais,  à  ia  suite  de  queh|ues  révoMes  dont  la 
principale  eut  lieu  sous  Tibère  en  31 ,  il  fut  incorporé 
à  l'Empire  sous  Ckude. 

ODYSSÉE  (d'Odusf n»,Ulyase),po6mes  d'flomèae , 
où  sont  sacontées  ks  pérégrinations  d'Ulyaae  apcès 
k  guerre  de  Troie.  F.  Houam  et  uLTsan^ 

OBALIB ,  OEbàlia ,  nom  donné  quelquefou  à  k 
Laconie  en  l'honneur  d'CBbalus,  un  desesancians  rois. 

OBGUAUE,  a£cAa2tia,anj.  Carpsnitxio»,  v.  dek 
Thessalie  septentr.,  chez  ks  Eurytanes,  était  k  de- 
meure d'fiuryte,  péred'lole.  Ce  prince  ayant  refusé 
sa  fille  à  Hercule,  apr^klui  avoir  promise,  le  héros 
prit  et  saccagea  k  vUk  et  enkva  lok.  —  il  v  nrait 


QEHL 


—  1372  — 


OERE 


on  Eubée  et  en  Messénie  deux  autres  villes  d'Œcha- 
lie  où  Ton  place  aussi  ce  même  événement. 

ŒGOLAMPADE  (Jean  hausschbin,  qui  se  fit  ap- 
peler, en  grécisant  son  nom),  un  des  auteurs  de  la 
Réforme,  né  en  1482  à  Weinsberg  en  Franconie, 
m.  en  1531,  avait  d'abord  été  destiné  au  commerce, 
puis  à  la  jurisprudence,  mais  il  préféra  la  théologie. 
D'abord  catholique  orthodoxe  ,  il  prêcha  (quelque 
temps  dans  sa  ville  natale,  puis  à  BAle,  où  il  se  lia 
avec  Erasme.  Ayant  obtenu  une  cure  à  B&le  en  1522, 
il  prit  ouvertement  parti  pour  1&  Réforme  et  se  ma- 
ria. Mêlé  aux  querelles  entre  Garlostad  et  Luther, 
entre  Luther  et  Zwingle,  il  finit  par  s'attacher  à  ce 
dernier.  On  a  de  lui  des  Commentaires  sur  divers 
livres  de  l'Ancien  et  du  Nouveau-Testament  ;  un  traité 
De  vero  intellectu  verborum  :  Hoc  est  corpus  meum^ 
où  il  adopte  le  sens  de  Zwingle  contre  celui  de  Lu- 
ther, et  plusieurs  autres  écrits  de  controverse. 
ŒCUMÉNIQUES  (Conciles).  F.  conciles. 
OEI>ENBURG,  Sempronium,  v.  de  Hongrie,  ch.-l. 
du  comitat  d'Œdenburg,  sur  l'Ikva,  à  190  kil.  0. 
de  Biide  et  à  5  kil  0.  du  lac  de  Neusiedelj  15000  h. 
Drap,  potasse,  coutellerie,  poterie,  etc.;  vins  renom- 
més. Aux  environs,  houille,  pierre  à  chaux.  —  Le  co- 
mitat d'Œ.,  entre  l'Autriche  propre  au  N.  et  à  l'O., 
le  comitat  de  Wieselburg  au  N.  et  à  l'E. ,  celui  d'£i- 
senburg  au  S.,  a  90  kil.  sur  40;  220t)00  hab. 

ŒDIPE,  fils  de  La!us  et  de  Jocaste,  fut  exposé 
dus  sa  naissance  parce  qu'un  oracle  avait  prédit  qu'il 
serait  le  meurtrier  de  son  père  et  l'époux  ae  sa  mère, 
mais  fut  sauvé  par  un  berger  de  Polybe,  roi  de  Co- 
rinthe,  et  élevé  à  la  cour  de  ce  prince  comme  son 
propre  fils.  Devenu  grand,  il  apprit  le  fatal  oracle 
et,  pour  y  échapper,  s'éloigna  ae  celui  qu'il  croyait 
être  son  père  ;  mais,  le  destin  lui  ayant  fait  rencontrer 
Laïus  dans  un  chemin  creux  et  étroit  de  la  Phocide, 
il  se  prit  de  querelle  avec  lui  au  sujet  du  passage 
3t  le  tua  sans  le  connaître.  Se  trouvant  à  Thèbes, 
Œdipe  délivra  cette  ville  du  Sphinx,  en  devinant 
l'énigme  que  proposait  ce  monstre  (K.  sphinx)  ;  il  re- 
çut en  récompense  le  trône  de  Thèbes,  avec  la  main 
de  la  reine  Jocaste  (sa  mère).  Ëtéocle  et  Polynice, 
Antigone  et  Ismène  naquirent  de  cette  union  inces- 
tueuse. Instruit,  mais  longtemps  après,  de  ces  fa- 
tales méprises,  Œdipe  se  creva  les  yeux  ae  désespoir 
et  vécut  caché  dans  son  palais  ;  il  en  fut  chassé  par 
ses  fils.  Il  mena  depuis  une  vie  errante,  n'ayant  dW 
tre  compagne  que  sa  fiUe  Antigone ,  oui  ne  voulut 
jamais  le  quitter.  Il  mourut  au  bourg  ae  Colone,  sur 
le  territoire  de  l'Attique,  où  Thésée  lui  avait  donné 
asile.  Œdipe  a  ^tô  le  sujet  de  plusieurs  pièces  tant 
anciennes  aue  modernes;  les  plus  célèbres  sont  ÏOE- 
dipe  roi  et  VOEdipe  à  Colone  de  Sophocle,  VOEdipe 
de  Voltaire  et  VOEdipe  chei  Àdmète  de  Ducis.  On 
fait  régner  Œdipe  au  xiv«  s.  av.  J.-C.  Son  nom,  qui 
veut  dire  en  «ec  ^ieds  enflés,  vient,  selon  la  Fable, 
de  ce  que  le  berger  qui  le  sauva  le  trouva  suspendu 
à  un  arbre  par  les  pieds. 

ŒFELS  (Félix  d^  en  latin  Evelius,  né  à  Munich 
en  1706,  m.  en  1780,  visita  la  France,  les  Pays-Bas, 
diverses  parties  de  l'Allemagne,  fut  chargé  de  l'é- 
ducation des  princes  Maximilien  et  Clément  de  Ba- 
vière, et  devint  en  1746  conservateur  de  la  bibliothè- 
2ue  de  Munich.  On  lui  doit  le  recueil  intitulé  :  Rerum 
oiearum  seriptores,  Augsbourg.  1763,  2  vol  in-f. 
ŒHLENSCHLAGER  (Adam),  fécond  poète  danois, 
né  en  1778  à  Frederiksoorg,  résidence  royale  dont 
aon  père  était  régisseur,  mort  en  1850.  Il  s'essaya 
d'abord  comme  acteur,  mais,  ayant  peu  réussi,  il 
abandonna  la  scène  et  se  consacra  tout  entier  aux 
lettres.  Après  avoir  voyagé  pendant  quatre  années 
et  visité  TAllemagne,  la  France,  la  Suisse  et  l'Italie, 
Il  se  fixa  à  Copenhague  et  obtint,  en  1809,  à  l'uni- 
versité de  cette  ville  la  chaire  de  belles-lettres  qu'il 
occupa  jusqu'à  sa  mort ,  attirant  con§Umment  une 
grande  affluence  d'auditeurs.  Admiré  de  ses  compa- 
triotes, il  fut  en  outre  comblé  d'honneurs  par  son 
souverain.  (Ehlenschlager  créa  en  Danemark  le  théâ- 


tre national;  il  avait  étudié  avec  soin  l'ancienne  my- 
thologie du  Nord  :  il  lui  emprunta  la  plupart  des  su- 
jets de  ses  compositions,  ce  qui  le  rendit  prompte* 
ment  populaire.  Outre  plusieurs  poèmes  (la  ifort  de 
BaldeTt  les  Dieum  du  Nord^  Aladin)^  il  a  composé 
avec  un  succès  égal  des  tragédies  et  des  coméaies; 
ce  qui  l'a  fait  surnommer  à  Ta  fois  le  Corneille  et  le 
Molière  danois.  Parmi  ses  tragédies,  on  cite  Staer 
kodder,  héros  Scandinave,  l'Achille  du  Nord;  Ha- 
ken,  iarl  de  Norvège,  le  dernier  défenseur  du  paga- 
nisme; Po/naloA^, fameux  roi  de  mer  du  z* s.-,  Axel 
et  Valborg;  la  ifort  du  Corréae  (trad.  par X.  Marmier, 
1834);  parmi  ses  comédies,  i  Amiral  Tordenskioîdf 
V Autel  de  Freya^  VEnfant  du  berger.  Il  a  également 
composé  plusieurs  opéras  et  de  nombreuses  pièces 
fugitives.  Il  traduisit  lui-même  en  allemand  la  plu- 
part de  ses  pièces.  11  a  laissé  des  Mémoires ,  publ. 
en  1850.  On  doit  à  M.  Lefebvre-Deumier  une  Etude 
biographique  et  littéraire  sur  OElenschlager  ^  1855. 
OBHRINGEN,  v.  du  Wurtemberg  (laxt) ,  à  53  kil. 
N.  E.  de  Stuttgard  ;  3500  hab.  Château  des  princes 
de  Hohenlohe-Œhringen. 

ŒIL-DE-BŒUF  (1').  On  désignait  spécialement 
sous  ce  nom  aux  xvu*  et  xvui"  s.  une  vaste  salle  du 
palais  de  Versailles ,  éclairée  seulement  par  un  œil  de 
hœuf^  qui  précédait  la  chambre  à  coucner  du  roi  et 
servait  de  salon  d'attente.  Le  plafond  en  était  décoré 
par  Van  der  Meulen  et  sur  les  murs  étaient  repré- 
sentés les  enfants  de  Louis  XIV. 

OEIRAS,v.  du  Portugal  (Estramadure),sur  leTage, 
à  17  kil.  0.  de  Lisbonne;  3400  h.  Château,  hôpital; 
eaux  thermales.  Érigée  eu  seigneurie  pour  le  mar- 
quis de  Pombal. 

ŒLAND  (c.-â-d.  Terre  du  foin),  lie  de  Suède,  dans 
la  Baltique,  près  de  la  côte  de  Calmar,  dont  elle  est 
séparée  par  le  détroit  de  Calmar  :  150  kil.  sur  13; 
30000  h.  ;  ch.-L,  Borkholm.  Forêts,  riches  pâturages, 
qui  donnent  beaucoup  de  foin  ;  grains  et  bestiaux. 
GELS,  V.  des  Etats  prussiens  (Silésie),  sur  l'Œis, 
affluent  de  l'Oder,  â24  kiL  N.  E.de  Breslau;6000h. 
Gymnase,  château  ducal,  bibliothèque.  Elle  était  la 
capit.  d'un  petit  duché,  qui  appartint  aux  Piasls, 
puis  au  Wurtemberg,  et  à  partir  de  1792  au  Bruns- 
wick, et  qui  depuis  a  été  médiatisé;  92000  hab. 

OENÈE^OEneus,  roi  de  Calydon,eutd'Althée,  sa 
première  femme.  Méléagre  etDéjanire,  et  de  Péribèe, 
la  seconde,  Tydée,  père  de  Diomède. 

ŒNOMAUS,  roi  de  Pise,  père  d'Hippodamie  et 
beau-père  de  Pélops.  F.  hippodamib  et  pelops. 

OENONE,  nymphe  du  mont  Ida.  fut  aimée  d'Apol- 
lon (dont  elle  reçut  le  don  de  prédire) ,  et  ensuite  do 
Paris,  qui  l'abandonna.  Elle  prédit  à  ce  dernier  qu'il 
reviendrait  un  jour  à  elle  :  il  y  revint  en  effet,  lors- 
qu'il eut  été  blessé  à  mort  par  Philoctète  d'une  des 
flèches  d'Hercule.  (Enone  tenta  en  vain  de  le  guérir, 
et  elle  le  suivit  de  près  au  tombeau. 

ŒNOPHYTA,  V.  de  Béotie  où  les  Athéniens  bat- 
tirent les  Béotiens.  F.  mtronidês. 

ŒNOPIDE,  de  Chios,  philosophe  péripatéUcien, 
contemporain  d'Anaxagore  (v«s.  av.  J.-C).  On  lui  at- 
tribue plusieurs  découvertes  mathématiques  et  astro- 
nomiques, notamment  celles  de  l'obliquité  de  l'éciip- 
tique  et  du  mouvement  propre  du  soleiL  II  donnait  à 
l'année  365  jours  et  8  h.  ;  il  imagina  un  cycle  luni- 
solaire  de  21  557  jours,  formant  59  années  solaires. 

ŒNOTRIE,  OEnotria,  un  des  anciens  noms  de  l'I- 
talie mérid. ,  lui  fut  donné  après  qu'Œnotrus  y  eut 
émigré  et  eut  occupé  les  lieux  jadis  habités  par  les 
Ausones.  On  étend  parfob  ce  nom  à  l'Italie  entière. 
ŒNOTRUS,  le  plus  jeune  des  fils  de'Lycaon,  roi 
d'Arcadie,  s'établit  dans  l'Italie  mérid.  vers  l'an  1710 
av.  J.-C,  et  donna  son  nom  à  cette  contrée.  Quel- 
ques-uns prétendent  qu'Œnotrus  était  un  roi  sabin. 
ŒNUS,  riv.  delà  Rhétie, est auj.  l'inn. 
ŒREBRO,  V.  de  la  Suède  propre.  ch.-l.  du  gou< 
d'Œrebro,  sur  le  lac  d'Hielmar,  à  66  kil.  0.  de  Stock- 
holm; 5000  h.  Lazaret,  vieux  château.  Il  s'y  tint  en 
1529  une  sorte  de  concile  national  qui  abouf  le  Ca- 


OEXH 


—  1373  — 


OGIL 


tholici&me  en  Suède  et  adopta  la  Confession  luthé- 
rienne; et  en  1540  une  diète  qui  conféra  l'hérédité 
du  trône  à  la  famille  Wasa.  Des  traités  y  furent  con- 
clus en  1812  entre  la  Suède.  l'Angleterre  et  la  Rus- 
sie.  —Le  gouYtd'Œ.,  Tonné  surtout  de  Tanc.  Néri- 
cie,  a  136  K.  sur  85  oi  45  000  h.  Fer,  cuivre,  cobalt, 
alao,  soufre,  TÏtriol. 

OERSTED  (J.  Christian),  physicien  danois,  né  en 
17T4  à  Rudkiœbing,  dans  l'Ile  de  Langeland,  m.  en 
1861 ,  était  61s  d'un  pharmacien  et  occupait  une  chaire 
de  physique  à  l'Université  de  Copenhague.  Il  soup- 
çonna dès  1802  l'identité  du  magnétisme  et  de  Télec- 
tricité,  mais  ce  n'est  qu'en  1820  qu'il  réussit  à  la  met- 
tre hors  de  doute  :  il  prouva  à  cette  époque  pardes  expé- 
riences irréfragables  qu'une  aiguille  aimantée^  placée 
sous  un  fil  métallique  communiquant  par  ses  extré- 
mités avec  une  pile  voltalque ,  était  affectée  par  le  cou- 
rant qui  se  produit  alors  dans  le  fil:  il  reconnut  aussi 
que  durant  l'action  de  la  batterie  le  fil  devenait  ma- 
gnétique et  affectait  une  aiguille  aimantée  :  il  fonda 
ainsi  une  branche  nouvelle  de  la  physique.  YÉlectro- 
maynettsme,dont  Ampère  donna  aussitôt  la  théorie. 
Œrsled  viâUen  1821  et  1822  les  principales  capitales 
de  l'Europe,  Berlin,  Paris,  Londres,  répétant  partout 
ses  belles  eroériences.  Oéià  membre  et  secrétaire  de 
l'Acadéoiie  aes  sciences  de  Copenhague,  il  fut  élu 
associé  par  l'Institut  de  France  et  la  Société  royale 
de  Londres  et  reçut  de  ces  deux  compagnies  les  prix 
destinés  aux  plus  grandes  découvertes.  Le  roi  de  Da- 
nemark le  décora  de  l'ordre  de  Oanebrog,  le  nomma 
conseiller  d'Slat,  et  lui  conféra  la  noblesse.  Ses  prin- 
cipaux écrits  sont  :  Mécanisme  de  la  propagation  des 
forcesiieetrique  et  magnétique,  1806;  Considérations 
surVfustoire  de  la  c/itmie,  1807;  Recherches  surVi- 
dmtité  des  forces Mmiaues  et  électriques^  1812  ftrad. 
par  Marcel  de  Serres,  1813);  Expériences  sur  Veffet 
du  em/Iii  ^drtqitefur  Vaxguille  aimantée  0820,  en 
danois  et  en  latin),  mémoire  où  est  exposée  sa  dé- 
couterteetqui  fut  traduit  dès  1820  parGay-Lussacet 
Arago;  VEsprit  de  la  nature{V  éd.,  1851),  écrit  qui 
est  comme  la  philosophie  générale  des  sciences  physi- 
ques. -Son frèrecadet,AndersŒ.,  1778-1860,  devint 
en  1853  président  du  cabinet  de  Copenhague,  mais  il 
ne  se  signala  que  par  des  actes  impopulaires,  fut  accusé 
avecaes  collègues  de  dépenses  illégales  et,  quoique 
acquittfe,seTit  forcé  de  quitter  le  ministère.  On  a  de  lui 
desourrages  estimés  surle  droitdanois  et  norvégien. 

CBSEL,  lie  de  Russie  (Riga),  dans  la  mer  Baltique, 
ï  l'entréedu  golfe  de  Livonie  ;  90  kil .  sur  50  ;45  000  h.  ; 
cb.-i.,  Arensoourg.  Grains,  lin,  etc.  Cette  Ile  était  un 
lieu  saint  pour  les  anciens  Livoniens.  Elle  tomba  en 
même  temps  que  la  Livonie  au  pouvoir  des  chevaliers 
Tentoniques.  En  1583  elle  passa  au  Danemark,  qui  la 
céda  à  la  Suède.  Elle  fut  annexée  à  la  Russie  en  1721. 

(BTA  0'),  aai.  Katacothra  ou  Kommaîta,  mont, 
de  la  Grèce,  sur  les  confins  de  la  Thessalie,  de  la  Pho- 
cideet  de  la  Doride,  près  du  golfe  Maliaque  et  des 
fWmopyles  et  au  centre  de  la  Doride.  C'est  là  que, 
selon  la  Fable,  Hercule  monta  sur  le  bûcher. 

QEmfGER  (Christophe),  savant  wurtember^eois, 
Dé  en  1702,  m.  en  1782,  fut  pasteur  dans  plusieuis 
TiUes  et  enfin  prélat  à  Murrhara.  C'est  un  des  chefs  des 
l^i^tes  :  il  a  traduit  en  allemand  les  OEuwes  mysti- 
9^  de  Swedenborg  (Leipsick,  1765),  et  a  laissé  un 
graod  nombre  d'ouvrages,  entre  autres  un  Diction- 
'*fltfg  bftit<yng  et  emblématique,  Heilbronn,  1776. 

.  OITINGEN ,  V.  de  Bavière  (Rezat),  ch.-l.  de  prin- 
cipauté, à  60  k.  S.  0.  de  Nuremberg:  2300  h.  Laina- 
ge, toiles,  indiennes,  etc.  Résidence  des  princes  d'Œt- 
tingen.  Us  Français  y  défirent  les  Anglais  en  1743. 

(Erp  (Château  de  1').  F.  naples  et  »a  vabre  (P.  de). 

^KXMELHf  (Olivier) ,  voyageur  flamand.  Conduit 
tn  1666  à  l'tle  de  la  Tortue  comme  engagé  de  la  Com- 
P^çiie  des  Indes  occidentales,  il  prit  parti  avec  les 
^bustiers  en  1669,  et,  après  avoir  été  des  leurs  jus- 
qu'en 1674,  revint  en  Europe  sur  un  vaisseau  hoUan- 
"^  U  fit  encore  trois  autres  voyages  en  Amérique 
etasMsUà  la  prise  de  Carthagène  en  1697.  Il  a  laissé 


une  curieuse  Histoire  des  aventuriers  qui  se  tontsi* 
gnàlés  dans  les  Indes,  atec  la  vie  y  Us  mceurs  et  les 
coutumes  des  Boucaniers,  qui  a  été  publiée  d'après 
ses  manuscrits  par  Frontignières,  Paris,  1686. 

OFANTO,  Aufidus  ou  Ûfens,  petite  riv.  de  l'Italie 
mérid. ,  naît  dans  la  Principauté  Ultérieure,  sépare 
cette  prov.  de  la  Basilicate  et  celle-ci  de  la  Capita- 
nate,  court  à  l'E. ,  puis  au  N.  E. ,  pa.sse  près  de  Cannes 
et  tombe  dans  l'Adriatique  entre  Barletta  et  le  lac 
de  Saipi,  après  un  cours  de  140  kil. 

OFEN,  nom  allemand  de  buue. 

OFFA,  roi  anglo-saxon  de  Mercie,  le  plus  grand 
des  royaumes  de  THeptarchie,  régna  de  757  à  796, 
joignit  i  ses  États  l'Est- Anglie  après  avoir  donné  la 
mort  au  roi  du  pays,  fithelbert,  se  rendit  à  Rome  en 
794  pour  implorer  son  pa.rdon  du  pape,  fut  absous  et 
en  retour  augmenta  le  tribut  appelé  depuis  Denier  de 
S.  Pierre,  Il  fit  recueillir  toutes  les  lois  qui  régissaient 
ses  Etats;  on  les  retrouve  en  grande  partie  dans  le 
Code  anglosaxon  que  publia  depuis  Alfred  le  Grand. 

OFFENBACH,  v.  de  Hesse-Darmstadt,  surle  Mein, 
à  22  kil.  N.  0.  de  Darmstadt  et  à  5  kil.  S.  E.  de  Franc- 
fort^ 10  000 hab.  Anc.ch&teau  des  princes  d'Isenbourg- 
Budingen.  Toiles,  carrosserie,  soieries,  instruments 
de  musique,  passementerie,  teinturerie. 

OFFENBOURG^  v.  du  grand-duché  de  Bade,  ch.-l. 
du  cercle  de  la  Kmzig,  sur  la  Kinzig,  à  83  kil.  S.  de 
Carisruhe  ;  4000  h.  Jadis  ville  impériale.  Vins  estimés. 

OFFICIERS  (Grands)  de  la  couronne.  F.  offices 
au  Diet.  unt'v.  des  Sciences. 

OFFRANVILLE,  ch.-L  de  c.  (Seine -Infér.),  à  8  k. 
S.  de  Dieppe,  près  delà  Scie;  1797  hab. 

OFTERDINGEN  (Henri  d'),  minnesinger  du  xiu*  s. , 
vivait  à  la  cour  de  l'archiduc  d'Autriche  Léopold  VII. 
U  assista  au  combat  poétiaue  de  la  Wartbourg  et  y 
lutta  contre  Wolfram  d'Escnenbach.  On  n'a  conservé 
de  ce  poète  aue  fort  peu  de  choses.  On  lui  attribue 
la  plus  granae  partie  du  recueil  intitulé  Heldenbuch 
(le  livre  des  héros)  publié  à  Haguenau,  1509.  Quel- 
ques-uns le  regardent  comme  l'auteur  des  Niehelun- 
gen;  mais  rien  n'est  moins  certain.  Novalis  adonné 
sous  le  nom  d^Oflerdingen  un  roman  intéressant. 

OG,  roi  deBasan  (contrée située  à  TE.  du  Jourdain), 
était  de  la  race  des  Géants.  Attaqué  par  les  Israélites  que 
cond  uisai  t  Moïse ,  il  fut  exterminé  avec  tout  son  peuple . 

OGER  ou  OGiER,  dit  le  Danois,  Adalgarius,  un  des 
paladins  de  Tépoque  de  Charlemagne,  contemporain 
de  Roland  et  d'Olivier,  était  originaire  d'Austrasie.  Il 
s'était  déjà  distingué  sous  Pépin  le  Bref,  qui  le  chargea 
de  plusieurs  missions,  notamment  de  protéger  le 
voyage  du  pape  Etienne  II  en  France.  Après  la  mort 
de  Carloman,  il  soutint  les  enfants  de  ce  prince  con- 
tre Charlemagne,  s'unit,  pour  le  combattre,  à  Didier, 
roi  des  Lombards  et  tenta,  mais  vainement,  de  lui  résis- 
ter dans  le  Montferrat  et  la  Lombardie.  Las  de  combat- 
tre, il  se  retira  dans  l'abbaye  de  St-Faron  à  Meaux,  où 
il  mourut  après  le  milieu  du  ix*  s.  R&land  avait  épousé 
la  sœur  d'Oger,  la  belle  Auda.  Son  souvenir  est  resté 
dans  les  romans  de  chevalerie,  dans  les  Chansons  de 
Geste,  et  dans  quelques  publications  populaires  de 
Montéllmart;  on  le  retrouve  aussi  dans  les  figures  de 
nos  jeux  de  cartes,  où  il  représente  le  valet  de  pique. 

OGHAM  ou  OGMios,  dieu  de  l'éloquence  et  de  la 
poésie  chez  les  Gaulois  était  représenté  sous  les 
traits  d'un  vieillard,  armé  d'un  arc  et  d'une  massue, 
attirant  à  lui  nombre  d'hommes  par  des  filets  d'am- 
bre et  d'or  qui  partaient  de  sa  bouche. 

OGIER.  Voy.  oger. 

OGILBY  (J.),  écrivain  écossais,  né  àfidimbourg  en 
1600,  m.  à  Londres  en  1676,  fut  successivement  maî- 
tre de  danse,  directeurdethé&tre,  homme  de  lettres, 
imprimeur,  ingénieur,  cosmographe  et  géographe  du 
roi.  Il  fut  chargé  en  1661  de  diriger  la  partie  poéti- 
que des  fêtes  pour  le  couronnement  de  Charles  II 
On  lui  doit  de  nombreuses  traductions  en  vers,  en- 
tre autres  celles  de  VÉnéide,  1650.  de  Vlliade,  1660, 
de  VOdjfssée,  1685,  qui  ont  eu  de  la  réputation  dans 
leur  temps.  Il  a  encore  composé  d'autres  ouvrages 


oanjk. 


-  137^  - 


OKA. 


d'uD  genre  fort  différent,  entre  autres  un  i«;a*  et  des 
IKrt.  de  VAmérique^  dâ  PÀiie,  du  Jqpon. 

OGIirSEl  (Michel,  comte),  noble  polonais,  né  en 
.1731,  m.  en  1803»Aitprteo)léà  C^t&eriqfillparnfem- 
bassadeur  danois  Osien  dsws  te  bulde  détourner  sur 
sa  personne  les  dispositions  de  la  czaiÎDfi  en.  fii- 
veur  de  Ponisro^sKî  (1763)  :  Catherine  efléctii»- 
ment  s'éprit  de  lui,  mais  eUe  ne  changea  rien^à  ses 
projets,  et  Foniatowski  deTintroi  de  la  Pologne. 
Oginski  fut  nommé  grand  maréchal  de  Uthuanie.  En 
1771,  il  prit  parti  pour  les^  patriotes  polonais,  battit 
les  Russes  à  lanoi,  et.leur  enleva  Bfinst;  mai$  il  f!ut 
surpris  à  Stolowice,  et  se  vit  forcé,  après  une  dé- 
route complète,  dose  réfnçter  Hœnigsberg  (1771), 
puisa  Dantzick.  K  revint  plus  Urd  en  Pologne,  et  y  fit 
creuser  à  ses  fï*ais  un  canal  quf  fàii  communiquer  la. 
Baltique  et  la  mer  Noire  en  liant  le  Niémen^u  Dnieper. 
—  Son  neveu^  (Séophas  0.,  17G&-18S3^,  pnlnne  part 

glorieuse  aux  luttes  de  la  Pologne  et  fut  un  des  plus 
raves  compagnons  d'armes  de  Kosciuzko.  Il  rentra 
dans  sa  patrie  à  l'avènement  d'Alexandre  I^  et  fut 
nommé  sénateur  de  Russie  en  1810.  lia  laissé  des 
Mémoires  gur  la  Pologne  de  1778  à  1815,  Paris,  1826. 

OGIVE,  reine  de;  France,  fille  d'Edouard  I*^,  roi 
d'Angleterre,  épousa  Charles  le  Simple,  dont  elle 
eut  Louis.  Quand  soaépoux  eut  été  pri&  par  le  comte 
de  Verfloandois,  elle  s'enfuit  au  delà  de  ra  Manche,  k 
la  cour  de  son  frère  Atfaelstan,  et  y  fit  él\ever  son  fils, 
ce  qui  valut  à  ce  prince  le  surnom  d'Ottire-mer. 

OGUO,  OUtuf,  riv.  de  l'Italie  septentr.,  natt  dans 
la  prov.  de  Berjgame,  traverse  le  lac  d'Iseo,  reçoit 
la  Mella,  la  Ghiese,  et  joint  le  Pô  sous  Borgoforte 
(entre  l'Addaet  le  Hincio),  après  un  comrsde  260  k. 

OOBdOS  ou  ooMius,  dieu  gaulois.  V.  ogbam. 

OGNATE,  V.  d'Espagne  (Guipiisooa),  à  50  kil.  S. 
0.  de  Biibao;  4500  h.  Ane.  comté,  anc.  université 
ditedu  St-Espritf  réunie  en  1842  à  celle  de  Valladolid. 
Aux  env.  eaux  minérales  et  mines  de  fer. 

OGOURS,  OGRES.  F.  OIOOL'RS. 

OGYGÈS,  roi  de  l'Attique  et  de  la  Béotie,  passait 
pour  fils  de  Neptune^  sans  doute  parce  qu'il  étoit 
venu  par  mer;  il  bâtit  la  villb  d'Ëtousis.  Sous  son 
règne  eut  iinu  un  déluge  qui  inonda  tout  le  pays  sou- 
mis à  ses  lois.  On  place  oe  déluge  environ  250  ans 
avant  celui  de  Deucalion,  vers  l'an  1832  av.  J.-C.  On 
l'attribue  à  l'engorgement  des  canaux  qui  condui- 
saient l'eau  du  lac  Copaîs  à  la  mer. — Chez  les  poêles, 
Ogygitu  signifie  souvent  très-ancien, 

OGYGIE,  Oùy^a,  pays  où  régnait  Ogygès,  com- 
prenait toute  la  contrée  qui  fut  depuis  l'Attique  et 
la  Béotie.  — -  Terre  fabuleuse  où  l'on  fait  régner  Ca- 
lypso  :  c'était  une  île  voisine  de  la  cdte  mérid.  de 
rilelie,  à  l'E.  du  Brutium  et  au  S.  de  Grotone. 

OHIO  (!').  grande  rivière  des  Etats-Unis,  est  for- 
mée par  l'Ailegbany  et  la  Monongafaela,  quise  réunis- 
sent à  Pittaburg,  coule  à  l'O.,  au  S.^  à  l'O.  encore, 
puis  au  S.  0.,  arro^  Cincinnati,  LomsvHle,  et  tomba 
dans  Le  Miseissipi  k  Jefferson,  par  91*  \9  long.  0., 
37*  lat.  N. ,  après  un  cours  d'env.  1600  k.  Affluents,, 
la  Tennessee,  leCumberiand,  le  Kentucky,  etc. 

OHio  (État  de  P),  un  des  Etats-Unis  de  l'Amérique 
du  Nord,  à  l'O.  de  la  Pensylvanie  et  de^  la  Virginie, 
au  S.  du  lac  Ërié  et  de  l'£ut  de  Micbigan  :  336.kil. 
sur  300;  2  400000  h.;  le  ch.-L  est  Columbus;  mais 
la  ville  principale  est  Cincinnati.  Climat  tempéré, 
humide;  sol  varié ,  aride  sur  beaucoup  de  points; 
vastes  prairies  et  marais;  vignobles  estimés.  Riches 
mines  de  houille  dans  l'est,  près  de  l'Ofaio;  sources 
salines.  Nombreux  chemins  ae  fer.  — <2e  pays  était 
connu  dès  1634  ;  mois  ce  ne  fut  qu'en  1763  qu'il  com- 
mença à  être  habité.  C'est  en  1802  qu'il  a  été  érigé 
en  État.  On  y  trouve  beaucoup  d'antiquités  proye- 
nani  d'un  peuple  éteint. 

OHMACUT,  sculpteur,  né  en  1761  à  Rothwetl  en 
Wurtemberg,  m.  en  1834 ,  fut  lié  avec  Klopstock, 
Lavater  et  Canova,  duquel  il  apprit  tous  les  secrets 
(le  son  art,  et  se  fixa  k  Strasbourg.  II  se  distingua  par 
la  grâce  et  la  pureté,  ce  qui  l'a.  fait  surnommer  le 


Corrige  des  statuaires.  Parmi  ses  œuvres,  on  remav- 
que  :  2e  Jugement  de  Paris,  à  Ifunich:  une  Vinug 
sortant  de  la  mer,  à  Lisbonne  ;  le  WausoUe  de  Tempe- 
rettr  Rodolphe,  à.  Spice,  la  statue  de  Luther,  à  wi»- 
sem bourg;  la  Foi  et  la  Chariié,  k  Carlsnihe;  6  JPifr- 
set,  de  grandeur  cotossale,  authéfttre  de  Sttmsboui^. 
OHOI>,  mont.  d^Arabie,  voisine  de  Médine,  à  l'O. 
Mahomet  y  fut  vaincu  par  les  hab1tanta.de  la.  Hecqns 
ev  82S  (an  3  de  PHégire^, 

OnSSOTT  ifMnTRADOEA  n'J.   T.  MOTTRAOCBA. 

OIGNON  (1*),  riv.  de  France,  natt  dans  le  dép.  do 
la  Hte- Saône  (arr.  de  Lure^,  séparo  ce  dép.  de  ceux 
du  Doubs  et  du  lura,  et  tombe  dans  la  Sadne  au- 
dessus  de  PontailUerv  coucs,  tâO  kil. 

OIGOCRS,  peuple  tartarede  la  famille  ouralienne, 
émigra  d'Asie  en  Europe  vers  le  v*  s.  Quelques-uns 
les  croient  les  mêmes  que  les  HUntgares  ou  Houno- 
goures,  desquelales  Hongrois  Madeyars  paraissent 
issus  ;  les  autre»  les  identifient  avec  Tes  Ogours ,  peu- 
ple célèbre  au  moyen  âge  pour  sa  cruauté  dont  le 
nom  a  formé  celui  d'ogre,  si  fréquent  dans  les  contes 
de  fées.  Les  Oigours  possèdent  de  temps  itnmémorial 
une  écriture  à  part  et  une  littérature  remarquable. 

OIECÊNART  (A.),  écrivain  basque  du  xvu*  s.,  né 
à  Mauléon,  m.  vers  1675,  était  avocat  au  parlement 
de  Navarre.  11  a  composé^  sous  le  titre  ae  ]foHiia 
ulriusque  Vcsconiœ  (Paris,  1637),  unedesmeilieares 
histoires  qui  existent  sur  nos  anciennes  provinces. 
Il  a  aussi  laissé  un  recueil  de  Proverbes  basatsM 
(1657),  réimprimé  en  1847  par  Franciscpe.lficnel 

OILjLangue  d').  Voy.  lamgubdoc. 

OILËE .  roi  des  Locnens  et  l'un  des  ArgozMiiteSy 
fut  père  d'un  des  deux  Ajax. 

OISE  (1'),  OEsis,  lisara,  naît  en  Belgione,  à  Sé- 
logne  (Hainaut),  sur  les  confins  du  dép  de  TAisne, 
arrose  Guise,  La  Fera,  Noyon,  Compiègne,  Creil, 
Beaumont,  Pontoise.  reçoit  à  droite  le  Thérain,  à  gath 
che  l'Aisne,  et  tomoe  dans  la  Seine  par  la  r.  or.  k 
Confians-Ste^Honorine,  après  un  cours  de  240  kil. 
Elle  donne  son  nom  aux  dép.  de  l'Oise  et  de  Seine- 
et-Oise.  L'Oise  communique  avec  le  canal  de  St-Quen- 
tin.  Un'  canal  latéral  àcette  rivière,  long  de  28  kil., 
a.été  creusé  de  1826  à  1828 entre  Longneil  et  Janville. 

OISE  (dép.  de  T).  entre  ceux  de  la  Somme  au  N., 
de  l'Aisne  à  l'B..  de  Seine-et-Marne  et  de  Seine-et- 
Oise  au  S. ,  de  l'Eure  et  de  la  Seine>Infér.  h  l'O.  : 
58'i5  krl.  carrés;  401  417  h.  ;  ch.-l.  Beauvais.  II  a  été 


et  pierres  meulières;  marbre  I\imachelle,  eto.  Sol 
gras,  riche;  beaucoup  de  blé,  lin^  chanvre,  navette; 
peu  de  vin;  cidre  et  mère;  bons  p&turages  et  belles 
lorôtSé  Gros  et  menu  bétail;  volaiUa,  gibier,  poisson. 
Lainages,  tapis  dé  pied  et  autres  tapisseries,  passe- 
menterie, toile,  dentelle,  tabletterie;  sulfate.de  i>ar, 
limes,  rftpes,  etc.  —  Ce  dép.  a 4 arr.  (Beauvais,  Cler- 
mout-en-Beauvoisis,  Senlia,  Compiègne),  35 cant.,  700 
communes:  il  apnartient  à'  la.  l'*  div.  milit.,  dépend' 
de  la  cour  imp.  (r  Amiens  et  a  un  évôChé  àBbauvais. 

OISEAUX  (lies  des).  F.  aves. 

OISEBIONT,  ch.-l.  de  cant.  (Somme),  à  40  kit.  0. 
d'Amiens;  1072  hab.  Grains,  laines,  chevaux^ 

0I6SEL ,  V.  du  dép.  de  la  Seine- Inférieure ,  &  12 
kil.  S.  de  Rouen ,  sur  la  r.  g,  de  la  Seine  et  sur  le 
chemin  de  f^r  de  Paris  au  Havre  ;  3685  h.  Filatures. 
Prèsdelà,  célèbre  station  des  Normands  sur  la  Seine. 

OJfiDA  (Alph.d*),  capitaine  espaçooL  né  à  Cuença 
au  XV*  s.f  fut  delà  2'  expédition  ae  Colomb^  com- 
manda l'expédition  de  1499,  dont  Amène  \'espuce 
faisait  en  partie  les  frais,  mais  se  sépara  de  lui  à  la 
suite  de  brouilles.  H  eut  une  fbule  d'aventures  ex- 
traordinaires, et  mourut  dans  la  dernière  pauvreté. 

OKA.riv.  de  la  Russie  d'Europe,  naît  dans  le  gouTt 
d'Orel  et  près>de  cette  ville,  arrose  ceux  de  ToulA. 
Kalouga,  Kiaxan,  Tambov,  Vladimir,  N^néi-Novo- 
gorod,  reçoit  la  Moskovaet  se  joint  au  Volça  à  Nfjnéf- 
Novogorod,  après  un  cours  d*env.  1400  kd. 


ouiu 


—  13175  — 


OLBB. 


OKKBf  (Laurent),  savant  naturaliste,  né  en  1779)  à 
Oihr»bouT9  •»  S»aa]»o«  m.  en  18ôi,  enseigna  à  Oœt- 
Ibguè,  à Iteti.  k ttuftioh,  et^,  àpartiF  de  (883,  \  Zuf 
lico.  11  ré<àigm  peadapt  pkisieur»  vwées  k  ^9^ 
y  bis.,  rsrue  ea^pciopédiqpii),  dQn«  lA  rédaotioai^r 
dépeodaafe»  lui  ât  f&sdte^  sa  ohaiM.  Oken  sfest  el^ 
forcé  de  créer  un  iistdiii^^éfal  qui  embrassAt  les 
trois  règttea  de  k  natMfpe*:  ses  vue»  à  ee|  émerd  sonti 
exposées  dans,  son  JfofMieJ  d»  U»  M^htopaie  fMMsH 
reUe,  1808  et  l^t.  et  dans  soi»  mioife  natur^llk 
^éniej  ]J63Qt9&i  itled)  à  l'histoire  naturel^  ïa^- 
cation  dtt  syBlème.daPtdBiiléldde  Sebellteg. 

muOlOi,  T.  et  povibà^SilUfM  dlekouMk ch.-l, 
dftlaprair^drokhotak,  sur  la  me^d'Oàlielsk,  àremb. 
d  une  riy.  de  même  nom,  par  140*  53'  I0119.  E*. ,  99*  30'' 
UtN.,  I  MAsda  l#Oea  kil;  S:  è» S^Piâflere^NMtfg; 
3ÛÛ0  haJ^.  Petit  fort;  eonmeroed»  quelque  impor^ 
taace:  aee»  ealrepâe  de  |a  Comnegnie  asténeaine 
pour  tes  pelieteries  et^  passage  oixftnaire' d«  oewqiii» 
Tonl  an  \^mi^3k^)m  ou  ea  Amènque.  •—  La  prov. 
d'Okhotsk,  àl'E.  d«  celle  d'Iaiheutsk,  à  PO.  dee  mers 
d'Okhotsk  et  de  Behring ,  au  S.  de  rOcéaai  GMal 
ua>que^  aeav.  1100 kU.  dû  9. 0.  au N.  £.  (en  y  00m- 
prenaal  leKantokatkaet  leaTc^houktohie),  meiaest 
presq.  déserte  :  eUe^  ne  compte  guéP»  que  20  000- h. 
EJle  est  tiareraéepaF  las  monts  StaaovoL  Climat trèa- 
mde,  chasse  et  pèche  aboadaales  (surteut  de  pho- 
ques); oommeroe  d^  pelieteries»  Jaspe,  cristal  de  ro- 
che,  bouille,  culvrei,leo,  argent. 

oKBOisK  (mer  d')^  vaete  goUa  formé  par  le  Grand; 
Océan  Boréal  siir  la  o6ta  N.  £.  de  L'Asie^  s'étend  eatfe 
le  &apiictaalka  e;  le  dialrici  d'Okhotsk. 

Oi;iNA,Dom  de  2  bouigs,  Tun  en  Moldavie^l'aulre  ea< 
VaîaehieL  ^  poseèdaeé  es  riebe»  mines  de  sel  geaiBM. 

OKTAI,  grand  khan  dea  Tartares» Mongole.  -3^  fi4» 
^s  Geaps-khaii,  hû  aucoédaea  1227,  coaquil  1»  nord 
Je  ÎÂ  dune  etrenvecsa  du  toône  la,  dynastie  des  &in, 
puis,  se  touoaaaliwr»  ro.,  soumit  If  Arménie,  se  rea- 
cil  mâttcede  Moecou».  de  k  Pelogne,  de  la  Hongrie, 
et  fit  tseoiUer  la  chfratifiBté.  Il  mourut  en  1241.  Sa- 
mort  arrêta  ou  suspendit  les  progrès  dea  Mxwfols. 
Okui  afat^  pooD-mimatre  le  sa^e  Yé^liu-tc^ou-taal, 
qui  fit  fleurie  la^ostice^  dans-  son  empire,  et*  qui  tenta 
iQdis  en  nia  d'adoucir  la.  férocité  des  H engols.  — 
Oktai  estCQiuua  eaCbiae  souale  nom-  delZavcsoung. 

OLAB,  i»iaid6  Suàde  elide  Danemark.  Y.  olaOb. 

OLAVSEBI  (Itogniis),.  savant  paeteav  ialaodaés,  né 
en  1.S73,  a.  en  l$8d^  a  traduit  VEdda^  en  latin  et*  a 
laissé  un  ^0im#n  Laeiêi  ntnîct,  Copeah.,  1>6&0.— 
£i'  0.,  pastaur  ea  JWftnde,  m.  eoi  168^  a  publié  ea  i»- 
l'otiaisetea  laliak  Yolvépoi^philoêopkiatanUquiêsi- 
"laJironM^^iteiiii:^^,  Copenhague^  l66&.--£ggert0., 
natucalisia  eç  voyageur,  né  en  1721 ,  m.  en  l-76fr,  fît 
par  Qidve  de  TAcadéiaie  des  sdeaeea  d»  Copei>bague 
UQ  ¥ovage  acieutii^qua  ea  Islaïkde,  et  remplit  dans 
c«ue  ue  les  fonoiiena  de  vioe^grana  bailli  du  Sud  et 
de  î'Ëst  :  il  a  iaiaeé  un  Yoffoçeeti.  bUmde  (eu  danoie), 
^t<ty  1772  (Aad.  en  franc,  pax  Gauthier  de  La,Pey- 
^ïie  1882).—  Jeaii.O.,  frôce  du  préeédi ,  173V181 1^,  a 
publié  ea  1786  de,  aaTanteareoherohea  sur  i'Anùiemte 
yoisU  des  peuple^  du  Nor4f  ouiaig»  couvonnépar 
lAfadéPue  da  CoMQbaftua» 

QLAiUJS  (Nio.)>,  prôla  hongroise,  né  ea  ^48»,  à 
^knuastailt*  n.  eo  lô^  à  PreabouigvJuft  conseiller 
^Uoade  M arie.fyanie  de  Louia»!!)",  gouvernante  des 
Pa)â^^  puî^ohaBcelier  de  l'empereun  Ferdinand, 
êvéqiadaZa^cal),  arch/e«6que<de  Strigonie,  etoou- 
roDitaVaiiaiiliea  m  Presbourg.  Il'  fit:  aonoâder  aux 
Jésuites  le  caUégAidfi  Tycaau  (U60).  On  a  de  lui  une 
£ruiotrc4r^MiIa,.en.latifi,  IbJè, 

OLAX  fiBont).,  mpatagne  de  France,  eatre  les  dép. 
de  risère  et  dea  IMesr Alpes,  est  un  oonlre^fbrt  des 
Aipfe»  ûHùeoQM  ;  elle  a  4102*  de  haut. 

0LABGIIE9,  ch.-K  de  c.  (Héeault),  sur  la  meff,  à 
18  kil  N.  £.  (ie  S^Pons;  101  hab.  Aux  env. ,  minée 
dehouiUe^  eaux,  minérales,  grotte  &  slalactitee. 

OMkUS,  OhAM  ou  OLOP,  nom  commun  à.  plusioMi» 
^^  >xe  Norvégei»  de  Danemark  et  de  Suède. 


OLAtrs,  roi  de  Suéde,  né  ea984»  m.  en.l026,.iaoaU« 
sup  le.  tH^ne  yers  1021 .  Q  est  la  1**  princft  de  cet  paa^ 
qiyf  ait  ^s  le  thre.de  roi  et  la  1*  att38i  qjui  alt,adop9( 
lé  Cbriatianiame  :  le  moine  anglais  Siegfrid  l'avaiit;  WDr 
tisé  dès  leos*.  U  eutk  soutenir  daiffiterreainalheuQeik-- 
;se;s  contre  la  Nonrégaet  perdit  plusieurs. proiiiipus. 

obAflsi.  roi  de  DanamarK,  ne  régna  qua^sor  te  Àtr. 
.laa/df  et pent an  81 4  dans  un  combatcontre  les  Francs. 
r^  ir,  a^iUadeiSuéQon  11,  régna. da  1086  &  1095-  U&e, 
ifamine  horrible  désola  le  roy.  souason  résne,  cemiY. 
'lar  fit  donner  le  nom  de  Hunger,  c.-krd.  l'i^cm.' 

OEiÀOa  I ,  roi  de  Norvège „  fils,  de*  Trysgve ,  l'un  di^s^ 
,roi»  de  oe  paya,  avait  1^*  ans  lors  de  rasaassina^  d^ 
son  père  en  97  V  II  nasqa  plusieurs  aiutéea^  lacour 
d&yladimir  le  Gtantf  à  Ij^oirogorod^  piuis  se  fit  roi  de 
mêf.  Après  baauoou^  df^ventorea,  il  reparut  en  Nor-v 
végeau  momentoAuna  révojjition  détrônait  Raqqiti, 
el  monta  sur  le  trône,  en  9(3^.  Il  s'était  fait  baptiser 
à  Loadves  ;  il  intcoduîait  la  Christianisme  en.  Norvège- 
ainsi,  qu'en;  Islande  (996)  et^daoale  Groenland  (1000). 
Battu  k  Volute  par  lea  rois  de  Suèda  et  de  Dane- 
mark (1000),  U  se  précipita  daaa  la  mer  plutôt  que 
de  se  rendre.  D'après  une  tradition  populaire,  il  se 
serait  sauvé  à  la  nage  et  serait  arrivi  ea  Terre- Sainte 
pour  s'y  faire  anachorète.  Après  sa.  mort,  la  Norvège 
mt  partagée  par  les  vainqueur.  —11,  dit  le  Qrot  et  le 
Sa^ntf  eut  à  disputer  son  héritage  à  Canut  le  Grand^ 
roi.  de  Danemark,  ne  put  se  rajre  reconnattre  roi 
qu'en  1017,  fixa  sa  résidence  A  Dronthaim  (lt)19).  tra^ 
vailla  de  toutes  ses  fbrces  à  la  propagation  du  Chris- 
tianisme, mais  froissa  si  violeD^mentses.sujelaque. 
bien  qu'il  eût  soumiale  GroSnhuid  (1023),  rarchipei 
Fœroer  (1026),  et  llslande  (1Q29),  les  intrigues  et 
les  armes  de.  Canut  le  firent  tomber  du  trône^lOdO)., 
Il  tenta  d'y  remonter  à  main  armée  en  1082,  mais.fbt 
défeit  et  tué  à  Stiklestad  par  lea  habitants  de  Dron- 
theiffl.  A  sa  mort,  la  Norvège  devint  le  partage  de 
Suénon  II,  fils  naturel  de  Caaut.  bientôt  les  Norvé- 
giens, mécontentsdu  nouveau  roi,  proclamèeent  saint 
ce  roi  qutils  avaient  tué  :  i}  f^  même  déclaré  en  1146* 
patron  dela-Norvége.  On  l'hon.  le  21  août^  jour  de  sa 
mort.  Un  ordre  de  chevalerie  a  été  insutiié.en  son 
honneur  par  Oscar  I**"  en  1847.  —m,  le  Pacifique^ 
régna  avec  son  frère  Hagnus  II  de  1066  à  1069,  etseult 
de  1068  à  1093.  li  ne  négligea  rien  poujr  viviie  en  paix 
avec  ses  voisins,  fiavojpisale  commerce,  les  arts  et  le 
luxe,  bâtit  Bergen  et  donna  aux  Anglais  un  quartier 
dans  cette  vilie^  assura  au  clergé  un  revenu  fixe.,  et 
organisa  des  associations  religieuses  pour  étendre  la, 
civilisation.  —  iy  ,  fils  de  Magnus  UI ,  régna  avec  ses 
deux  IHres,  Sigurd  et  Eystein,  de  UOZk  1116.  ^ 
v ,  fils  deHaqum  YII  et  petit-fik  par  sasinère  de  Wal- 
demar  IV,  roi  de  Danemark,  succéda  à  son  grand- 
père  surletrô&e  de  Danemark  en  1376,  à  son  pèce  sur 
le  trône.da  Norvège  en  1380,  et  acquit  en  même  temps> 
des  prétentions,  sur  la  3uède.  A  sa  mort,  en.  1387,  sa 
mère,  la  célèbre  Marguerite,,  réunit  les  3  royaumes. 

OiAVl^E  (JosephLbommed'Êtat  espagnol,  néài 
Lima  en  1726,  m.  eA  ioQS ,  suivit.eaquahté  de  secré- 
taire le;  oooate  d*Aranda«  ambassadeur  en  France,  fût 
nommé  par  Charles  IQ  intendant  de  Séville  et  si- 
gnala son  administratipn  en  colonisant  et  défrichant 
ta  Sierra-Morena.  Ayant,  exprimé  son  adhésion  aux 
doctrines  pbilosophiq^ues  qui  dominaient  en  France» 
il  fut  aoeusé  d'hérésie  et  l'inquisition  le  condamna  à 
huit*  ans  de  réclusion  dans  un  couvent.  11  trouva 
moyen  de  s'échapper  au  bout  de  3  ans  et  se  réfugia 
en  France.  A  la  tnii  de  sa  vie,  iL  se  opnvertit,  écrivit 
le  Triomphe  4»  VÉi}angile  ou  Mémoires  d'un  p/itïo- 
sophe  comeni  (trad.  en  firanç.  par  Buynand  des  fi- 
chelles,  Lyon,  1805),  et  put  rentrer  en  Espagne. 

eLJffi&S  (Guili.),  astronome,  né  prés  deBrèmeen 
1768,  m.  à  Brème  en  1840,  était  uS  d'un  pasteur 
et  exerça  la  médecine.  On  lui  doit  la,  découverte  de 
deux  nouvelles  planètes,  de  Pallas  en  1802  et  de  Vesta 
en  1807 ,  ainsi  que  celle  de  plusieurs  comètes.  U  a 
émis  l'idée  que  les  petites  planètes  sont  les  éclats  d'une 
plus  grande  qui  a  fait  explosion ,  mais  cette  hypothèse 


OLDE 


—  1376  — 


OLBR 


ingénieuse  n*a  pas  été  admise  parles  astronomes.  Oi- 
bers  fut  ncmmé  en  1829  associé  étranger  de  TAca- 
démie  des  sciences  de  Paris.  Il  a  laissé  une  Méthode 
nouvelle  pour  ealcvkr  Vorbite  descomètetj  1797  et 
1847 ,  ouvrage  qui  fit  époque. 

OLBIA.  dite  aussi  Bcîrusthenis  et  MiUtopoliSf  auj. 
Kudac  ou  Oichakov?  v.  ae  Scythia  européenne,  sur 
leBorysthène,  près  de  sa  jonction  avec  VHypanis, 
était  une  colonie  de  Milet,  et  fut  très-florissante  par 
le  commerce  aux  y*  et  iv*  s.  av.  J.-C.  —  Il  y  avait  aussi 
une  Olbia  en  Pamphylie,  sur  la  côte  0.  (auj.  Sata- 
lieh);  et  une  autre  en  Gaule,  dans  la  Narbonaise  2'  : 
c'est  auj.  Eoube, 

OLDENBOURG,  capit.  du  duché  d'Oldenbourg,  sur 
la  Hunte,  à  28  kil.  0.  de  Brome;  8000  hab.  Ch&teau 
ducal,  école  militaire,  gymnase.  Patrie  du  philosophe 
Herbartet  de  l'historien  woltmann.  Fondée  vers  1155 
par  le  comte  Christian  Ij  désolée  par  un  incendie  en 
1676,  embellie  par  le  roi  Christian  VI  en  1737. 

OLDENBOURG  (^land-duché  d'),  un  des  États  de  la 
Conled  de  i  Allemagne  du  N. ,  est  comme  enclavé 
au  S.,  à  ro.  et  à  TE.  dans  le  roy.  de  Hanovre,  et 
est  borné  au  N.  par  la  mer  du  Nord  :  116  k.  sur  75; 
295000  h.,  dont  73000  catholiques;  capiU,  Olden- 
bourg. Outre  roidenbourg  proprement  dit,  le  duc 
possède  les  principautés  de  Lubeck  et  de  Birkenfeld 
et  les  seigneuries  de  Jever  et  de  Kniphausen.  Le 
erand  duc  d'Oldenbourg  a  une  voix  au  conseil  fë- 
aérai  de  la  Conféd.  de  l'Allemagne  du  N.  Le  pays  est 
arrosé  par  le  Weser.  Sol  médiocre,  sauf  vers  les  ri- 
vières; nié,  houblon,  légumes,  navette  ;  bétail,  élève 
de  chevaux,  qui  donne  Ueu  à  d'importantes  exporta- 
tions ;  tourbières.  Industrie  assez  active.  —  Le  pays 
d'Oldenbourg  était,  dans  les  temps  les  plus  reculés, 
habité  par  des  Frisons  et  des  Saxons  ;  il  devint  au 
XII*  siècle  un  comté,  dont  les  titulaires  ne  furent  com- 
tes souverains  qu'après  la  chute  de  Henri  le  Lion,  duc 
de  Saxe.  Il  eut  pour  ]*'  comte,  en  1155,  Christian  I, 
que  l'on  fait  descendre  de  Witikind.  Thierry  le  For- 
tuné, un  des  descendants  de  Christian  I,  après  avoir 
réuni  le  comté  de  Delmenhorst  à  celui  d'Oldenbourg 
(1435),  laissa  deux  fils  :  Christian  VIII,  qui  parvint 
au  trône  de  Danemark  en  1448  sous  le  nom  de  Chris- 
tian I  et  qui  y  joignit  en  1460  le  Slesvig  et  le  Hol- 
stein,  et  Gérard,  tige  de  la  moyenne  ligne  d'Olden- 
bourg-ét-Delmenhorst;  celle-ci  finit  en  1667.  Mais  la 
branche  royale,  dite  maison  de  Danemark,  subsis- 
tait toujours  :  les  deux  comtés  d'Oldenbourg  et  de 
Delmenhorst  lui  revinrent,  et  elle  les  garda  jusqu'en 
1773.  Dès  1 534,  cette  maison  avait  formé  deux  lignes, 
l'aînée  ou  royale,  et  la  cadette  ou  de  Holstein-Gottorp; 
puis,  en  1694,  Gottorp  avait  à  son  tour  formé  deux 
nranches,  celle  de  Gottorp  ou  branche  ducale,  celle  de 
Lubeck  ou  branche  épiscopale,  représentée  par  Chris- 
tian-Auguste, évèque  luthérien  de  Lubeck^  qui  laissa 
{)lusieursfîls.  La  branche  ducale  de  Holstein-Gottorp, 
6rméc  en  1694,  est  auj.  la  maison  régnante  de  Rus- 
sie, et  le  rameau  aîné  delà  branche  épiscopale  a  régné 
sur  la  Suède  de  1751  à  1818.  En  1773  eut  heu  entre  le 
chef  de  la  branche  ducale^  Paul,  duc  de  Holstein- 
Gottorp  (qui  plus  tard  devait  régner  en  Russie),  et  le 
roi  de  Danemark,  Christian  VII,  un  échange  qui, 
donnant  au  Danemark  le  Holstein,  attribuait  à  Paul  les 
comtés  d'Oldenbourg  et  Delmenhorst,  que  l'empereur 
Joseph  II  érigea  en  duché.  Paul^  en  montant  sur  le 
trOne,  abandonna  ce  duché  au  rameau  puîné  de  la 
branche  cadette  (la  branche  épiscopale).  Le  duc  d'Ol- 
denbourg Pierre-Frédéric-GuiUaume,  qui  depuis  long- 
temps était  en  tutelle  sous  son  cousin  Pierre-FrédS- 
ric- Louis,  étant  mort  en  1823,  ce  dernier  lui  succéda, 
avecle  titre  de  ^rand-duc,  que  lui  conféra  le  congrès 
de  Vienne.  Ce  sont  ses  descendants  qui  régnent  encore 
sur  le  duché.  —  L'Oldenbourg  entra  en  1808  dans  la 
Confédération  du  Rhin  et  fut  en  1810  incorporé  à 
l'empire  français  :  il  formait  le  dép.  des  Bouches- 
du- Weser.  Il  redevint  indépendant  en  1814.  Le 
grand-duché  a  obtenu  en  1849  une  constitution,  qui 
a  été  révisée  en  1852. 


OLDENBOURG  (H.),  phvsicien,  né  à  Brème  ea  1 676, 
mort  à  Charlton  en  1678,«fut  consul  de  Brème  en  An* 
gleterre,  puis  précepteur  de  W.  Cavendish,  et  se  fixa 
à  Londres.  Il  rut  un  des  premiers  membres  de  la  So- 
ciété royale  de  Londres,  en  devint  secrétaire  et  à  ce 
titre  entretint  une  correspondance  active  avec  les 
principaux  savants  de  l'époque  ,  notamment  avec 
Bayle  et  Leibnitz.  C'est  lui  qui  publia  les  Transac- 
tions philosophiques  de  1665  à  1677. 

OLDHAM,  V.  d^Angleterre  (Lancastre),  à  9  kil.  N. 
E.  de  Manchester;  60000  hab.  Station  de  chemin  de 
fer.  Futaine,  chapeaux ,  filatures  de  coton.  Riches 
mines  de  houille.  Cette  ville  a  atteint  depuis  peu  une 
grande  prospérité. 

OLD-SARUM,  Sarbiodunum,  un  des  bourgs  pour- 
ris de  l'Angleterre  (V^ilto) ,  à  3  kil.  N.  de  Salisbury. 
Ane.  forteresse,  anc.  évèché,  transféré  à  Salisbury  au 
xiu*,  siècle.  Bien  que  tombé  en  ruines  et  réduit  à 
une  seule  ferme,  ce  bourg  n'avait  pas  cessé,  jusqu'à 
la  réforme  parlementaire,  d'envoyer  2  députés  au 
Parlement. 

OLËARIUS  (Adam) ,  dont  le  vrai  nom  est  OEl" 
sehlseger,  savant  allemand,  né  en  1600  à  Aschersle- 
ben  (Anhalt),'m.  en  1671,  fut  secrétaire  de  Pam- 
bassade  que  le  duc  de  Holstein-Gottorp  envoya  en 
1633  au  czar  de  Russie  et  au  chah  de  Perse,  passa 
six  ans  dans  cette  mission,  traversa  ainsi  la  Russie, 
la  mer  Caspienne,  visita  Astrakhan,  Derbend,  Ispa- 
han,  et  fut  à  son  retour  nommé  conseiller,  biblîothé- 
caii-e  et  mathématicien  du  duc  de  Holstein.  Il  a  pu- 
blié ses  Voyages  en  Moscovie ,  Tartane  et  Perse, 
Slesvig,  1647  (trad.  en  franc,  par  Wicquefort.  Paris, 
1666-66),  et  a  traduit  en  allemand  le  GuUstan  de 
Saadi  et  les  Fables  de  Lokman. 

OLEARius  (Godef.),  professeur  des  langues  grecque 
et  latine  à  Leipsick,  né  en  1672,  mort  en  1715,  donna 
une  excellente  édition  de  Philostraie  (Leipsick ,  1 709, 
in-fol.)i  traduisit  en  latin  V Histoire  de  la  philosophie 
de  Stanley  et  composa  une  Histoire  romaine  et  d'Al- 
lemagne, 1699. 

OLEG,  grand-duc  de  Moscovie  de  879  à  913,  avait 
d'abord  été  tuteur  du  jeune  Igor,  fils  de  Rurik.  Il 
conquit  en  882  Kiev^  Smolensk  et  Lioubitch,  rendit 
tributaires  les  Sévériens,  les  Radimitches,  les  Drev- 
liens  (885),  conduisit  en  904  contre  Constantinople 
2000  barques  et  força  Tempereur  Léon  VI  à  signer  un 
traité  de  commerce  à  Tavantage  de  la  Russie  (911). 
—  Fils  de  Sviatoslav  I,  eut  pour  lot,  à  la  mort  de 
son  père  (973),  le  pays  des  Dreviiens;  mais  fut  at- 
taqué par  laropolk  I,  son  frère,  qui  remporta  sur 
lui  la  victoire  (TOvroutch;  Oieç  y  périt  (977).—  Fils 
de  Sviatoslav  (prince  de  Vladimir)  et  petit-fils  de 
laroslav  I,  fut,  jeune  encore,  dépouillé  et  enfermé 
par  ses  oncles^  s'échappa,  devint  prince  de  Tmouta- 
rakan,  et,  uni  aux  Polovtses.  battit  Sviatoslav  II  en 
1078,  enleva  sous  Sviatopolk  II  les  villes  de  Tcher- 
nigov,  Riazan,  Mourom,  etc.,  et  mit  le  siège  devant 
Kiev  en  1096,  mais  sans  succès.  Il  mourut  en  1124. 
OLEN,  ancien  poète  et  pontife  grec,  antérieur  à 
Orphée,  était  de  Xanthe  en  Lycie,  ou,  selon  d'au- 
tres, de  Sarmatie.  On  chantait  à  Delphes  et  à  Delos, 
dans  les  fêtes  solennelles,  des  hymnes  composés  par 
lui.  On  croit  que  c'est  Olen  qui  établit  à  Delphes 
Toracle  d'Apollon  et  qui  institua  le  culte  de  ce  dieu 
à  Délos;  on  lui  attribue  l'invention  de  l'Hexamètre. 
OLENUS ,  V.  d'Achaîe,  au  N.  0.,  sur  le  golfe  de 
Patras,  entre  Dymes  à  TO.  et  Patras  à  TE.,  était  une 
des  12  villes  de  la  confédération  achéenne. 

OLÊROX  (tle  d'),  Uliarus  et  Olario,  île  de  France, 
dans  rAUantique,  vis-à-vis  des  embouch.  de  la  Seu- 
dre  et  de  la  Charente,  est  séparée  de  111e  de  R6  par 
le  pertuis  d'Antioche  et  du  continent  par  la  passe  de 
Maumusson.  Elle  a  29600  hect.,  30  kil.  sur  10,  60 
kil.  de  tour  et  20000  hab.;  v.  principales,  St-Pierre- 
d'Oléron  et  Château -d'Oléron  (K.  ces  noms).  Grains, 
légumes,  vins,  eaux-de-vie  ;  beau  sel  Uanc — Cette  tle 
appartint  longtemps  aux  comtes  d'Anjou  et  aux  ducs 
d'Aquitaine.  Elle  rut  acquise  à  la  France  par  Char* 


OLIN 


—  1377  — 


OLIV 


les  V;  prise  par  les  Anglais,  elle  fut  reconquise  sous 
Charles  VII.  Elle  fut  souvent  prise  et  reprise  du 
temps  de  la  Ligue.  Louis XI Y  la  fortifia.— La  voutvme 
d^oUron.  connue  sous  les  noms  de  Rôles  ou  Juge- 
«lenXf  d^OUran,  a  été  longtemps  célèbre  comme  code 
maritime.  Écrite  probablement  vers  la  fin  du  zi*  s.  ^ 
elle  a  été  attribuée  aux  Flamands,  à  Richard  I*' d'An- 
gleterre, à  Othon  de  Saxe,  seigneur  d'Oléron  en  1196, 
S  Cléonore  de  Guyenne.  Adoptée  en  France,  en  An- 
glet^re,  en  Espagne ,  elle  s'est  conservée  en  An- 
gleterre comme  droit  subsidiaire.  Pardessus  Ta  in- 
sérée dans  ses  Us  et  coutumes  de  la  mer, 

OLETTA ,  ch.-l.  de  cant.  (Corse),  à  11  kil.  S.  0. 
deBastia;  1046hab. 

OLETTE,  ch.-l.  de  c.  (Pyr.-Orient.) ,  à  16  kil.  S. 
0.  de  Prades;  1012  h.  Sources  suirureuses. 

OLGA,  femme  du  grand-duc  de  Russie  Igor,  était 
debaae  extraction,  mais  fut  remarquée  par  01eg,qui 
Tuoit  à  son  pupille  Igor  (91 3).  Régente  après  la  mort 
de  soné^ux  (945),  eUe  vengea  sa  mort  sur  les  Drev- 
licns  oui  Pavaient  assassiné,  puis  remit  à  Sviatoslav  1, 
son  fils,  les  rênes  du  gouvernement  (955).  Elle  se  fit 
baptiser  à  Constantin ople,  où  elle  prit  le  nom  d'Hé- 
lène; de  retour  en  Russie,  elle  essaya,  mais  avec  peu 
de  succès,  d'Y  répandre  le  Christianisme.  EUe  mou- 
rut eo  96S.  L'église  grecque  en  a  fait  une  sainte. 

OLGIERD.  grand-duc  de  Lithuanie  de  1330  à  1381 , 
était  fils  de  Ghédimin.  Il  détrôna  son  frère  atné  lav- 
Dut,  et  partagea  le  pouvoir  avec  Kieistut,  son  autre 
frère ,  mais  porta  seul  le  titre  de  grand-duc.  Il  ven- 
gea la  mort  de  son  père  sur  l'Ordre  teutonique  (1330), 
auquel  il  reprit  les  conquêtes  faites  en  Samogitie; 
enleva  la  Podolie  aux  Tartares  du  Dnieper,  fut  en- 
suite battu  par  les  chevaliers  Teutoniques,  se  laissa 
prendre  deux  fois,  échappa  par  stratagème,  et  par- 
riot  à  empêcher  rOrdre  de  s'établir  en  Lithuanie, 
mais  perdit  pendant  cette  lutte  la  Yolhynie,  la  Po- 
doite,  les  paiatînats  de  Brzesc  et  de  Belz,  ouç  lui  ra- 
Tirent  les  Polonais  ;  défit  en  1362  trois  nordes  de 
Mongols  nomades  en  Podolie  et  sur  le  Dnieper,  puis 
pilla  et  détruisit  Kherson;  dirigea  contre  la  Russie 
trois  ezpédîtioas,  dont  deux  en  1367  pour  soutenir 
Hichel  II  contre  Dmitri;  envahit  la  Prusse  en  1370, 
mais  perdit  la  sanglante  bataille  de  Rudàn  et  vit  les 
AUemvids  porter  Te  fer  et  le  feu  jusque  dans  Yilna. 
Il  mounit  en  1381 ,  laissant  douae  fils,  dont  le  plus 
t^hn  est  Jagellon. 

OUEE  (J.  J.),  curé  de  StrSulpice,  né  à  Paris  en 
1608,  moft  en  1657,  fonda  et  établit  à  Vaugirard 
en  1641  ime  compagnie  de  prêtres  destinés  à  l'in- 
struction des  jeunes  ecclésiastiques,  et  connue  de- 
Snis  sous  le  nom  de  Sulpiciens.  Nommé  en  1642  curé 
eStSalpice,  il  commença  en  1646  là  construction 
de  la  célèbre  église  de  ce  nom  (terminée  par  le  curé 
langoet),  ainsi  que  du  séminaire  voisin,  et  créa 
dans  diverses  parties  de  la  France  et  même  au  Ca- 
nada plusieurs  séminaires  de  Sulpiciens.  Il  a  laissé 
des  ouvrages  estimés,  entre  autres  Explication  des 
tMmùnitsdêlagrand^mesêe^t  1655;  7nit(^des  saisUs 
ordref ,  1676.  Il  était  Fami  de  S.  Vincent  de  Paul. 

OLIM.  On  désigne  sous  le  nom  d'O/tm  (c.-à-d.  au- 
^ff<ns)  les  plus  anciens  registres  du  parlement  de 
l^ns.  Ils  renferment  les  arrêts  rendus  par  cette  cour 
en  matière  civile  depuis  1254  jusqu'à  1318,compre- 
i^  tinâ  les  règnes  de  S.  Louis,  Philippe  le  Hardi, 
Philippe  le  fiel,  Louis  le  Hutin  et  Philippe  le  Long. 
0°  T  trouve  de  précieux  rensei^ements,  non-seule- 
mentnr  l'administration  de  la  justice  et  l'or£[anisa- 
tion  du  piriement ,  mais  aussi  sur  la  hiérarchie  féo- 
d^^  et  sur  les  grands  événements  contemporains, 
le  parlement  dérobait  ces  registres  à  tous  les  yeux  : 
ce  n'est  que  sous  Louis  XVI  qu'on  parvint  à  en  avoir 
Boe  ci^ie  entière.  M.  Beugnot  les  a  publiés  dans  les 
^>ociKmenUinédits  sur  VHûtoire  de  France,  1840,  etc. 

OLDCDA,  ▼.  et  port  du  Brésil,  sur  l'Océan  Atlan« 
^>que,  tout  près  de  Pemambouc,  dont  on  la  considère 
uème  comme  faisant  partie;  8000  hab.  £vêché, 
école  de  droit,  jardin  botanique,  bibliothèque. 


OUSIPPO,  plus  tard  Félicitas  Julia^  2m\.  Lisbonne^ 
V.  de  Lusitanie,  fondée,  disaiton,  par  Ulysse. 

OLITE,  V.  d'Espagne  (Pampelune),  sur  le  Gidacos, 
à  35  kil.  S.  de  Pampelune;  3000  hab.  Ane.  résidence 
des  rois  de  Navarre.  Reste  d'un  palais  construit  au 
XV"  s.  par  Charles  III,  roi  de  Navarre. 

CUVA,  vge  de  la  Prusse  propre,  sur  le  golfe  de 
Putsig,  l'un  des  golfes  de  U  Baltique,  à  10  kil.  N.  0. 
deDantzick  ;  1200  hab.  Ane.  abbaye  de  Cisterciens, 
fondée  en  1170,  supprimée  en  1829.  C'était  la  sépul- 
ture des  princes  poméraniens.  Une  célèbre  paix  y  fut 
conclue  en  1660  entre  la  Pologne  et  la  Suède  (celle- 
ci  acquit  l'Esthonie  et  presque  toute  la  Livonie). 

OLIVARÈS,  bg  d'Espagne  (Andalousie),  prov.  et  à 
15  kil.  0.  N.  0.  de  Séville;  2100  hab.  Titre  d'un  comté 
possédé  par  les  comtes-ducs  d'Olivarès.  Riche  abbaye. 

OLIVABÈS  (Gaspar  guzm an,  comte  d') ,  fameux  mi- 
nistre espagnol,  né  à  Rome  en  1587,  m.  en  1643, 
était  fils  de  l'ambassadeur  d'Espagne  près  du  St-Siége. 
Il  gagna  de  bonne  heure  la  connance  ael'infant,depuis 
Philippe  IV,  etquand  ce  prince  fut  sur  le  trdne  (1621), 
il  devint  son  premier  ministre,  avec  le  titre  de  duc 
de  San-Lucar.  Esprit  entreprenant  et  brouillon,  il 
conçut  de  gigantesques  projets  pour  relever  l'Espa- 
gne ,  qui  déclinait  sensiblement  :  il  renouvela  la 
guerre  contre  les  Provinces-Unies  et  envoya  Sninola 
pour  les  attaquer,  mais  sans  succès;  il  tenta  d'enle- 
ver la  Valteline  aux  Suisses  et  fut  forcé  de  la  leur 
rendre  ;  il  noua  diverses  intrigues  avec  les  Calvinistes 
français  et  avec  les  ennemis  de  Richelieu,  et  finit  par 
entamer  avec  la  France  la  célèbre  guerre  que  devait 
terminer  la  paix  des  Pvrénées  (1635);  mais  il  n'en  vit 
pas  la  fin.  La  lutte,  d'abord  assez  favorable  à  l'Es- 
pagne, tourna  contre  elle;  l'insurrection  de  la  Cata- 
logne, la  révolution  du  Portugal  en  1640  lui  portè- 
rent encore  deux  coups  terribles;  l'insuccès  de  la 
conspiration  de  Cinq-Mars,  suscitée  par  l'Espagne, 
acheva  de  rendre  la  chute  du  ministre  inévitable.  Il 
fut  exilé  et  mourut  peu  après  de  chagrin.  Olivarès 
était  un  homme  spirituel,  mais  vain,  léçer,  et  inca- 
pable de  jouter  avec  un  rival  tel  que  Richelieu. 

OLIVENZA,  V.  forte  d'Espagne  (Estramadure),  à 
22  kil. S.  0.  de  Badajoz;  10  500  h.  Jadis  au  Portugal; 
les  Espagnols  la  lui  enlevèrent  en  1657  ;  ils  la  rendi- 
rent en  1668;  elle  revint  à  l'Espagne  en  1801.  Elle 
fut  prise  par  les  Français  en  181 1.  Les  traités  de  1815 
l'avaient  restituée  au  Portugal;  mais  l'Espagne  n'a 
pas  exécuté  cette  clause. 

OUVET.  bg  de  France  (Loiret),  sur  le  Loiret,  à 
5  kil.  S.  d'Orléans;  3518  h.  Pont  sur  le  Loiret.  Bons 
fromages,  vins,  cristaux  dits  diamants  d^Olivet,  Sites 
charmants.  Près  de  lÀ  est  le  ch&teau  de  la  Source  (où 
naît  le  Loiret).  Célèbre  abbave  fondée  par  Clovis  en 
510,  auj.  détruite.  Ce  fut  à  la  tête  du  pont  d'O.  que 
François  de  Guise  fut  assassiné  par  Poltrot  en  1563. 

OLIVET  (Jos.  THOULiBR,  abbé  d') ,  grammairien  et 
traducteur,  né  à  Salins  en  1682,  m.  à  Paris  en  1768, 
avait  été  quelque  temps  jésuite,  mais  quitta  l'ordre 
de  bonne  neure.  Il  a  donné,  entre  autres  ouvrages, 
une  Histoire  de  V Académie  française  (jusqu'en  1700), 
un  2Vatl^dtfi*rosodte,  des  Essais  de  grammaire;  ae 
bonnes  traductions  de  plusieurs  ouvrages  de  Cicé- 
ron  (^esPhilijtj^iques,  les  Caiilinaires,  leDe  Natura 
Deorum) ,  ainsi  qu'un  choix  des  Pensées  de  Cicéron , 
et  une  excellente  édition  de  ses  œuvres  :  Ciceronis 
opéra  omnia.  cum  delectu  commentariorumy  Paris. 
174042,  9  vol.  in-4;  enfin  un  recueil  de  Poemata  dt- 
dascaliea,  1749,  3  vol.  in-12.  Reçu  à  l'Académie 
Française  en  1723,  il  travailla  beaucoup  au  Dietion" 
naire  publié  par  cette  Compagnie. 

OLlVËTAINSj  congrégation  fondée  en  1319  l>ar 
Bernard  Tolomei,  Ambroise  Piccolomini  et  Patrice 
Patrici,sur  le  mont  Oliveto,  près  d'Arezzo,  suit  la  rè- 
gle de  S.-Benoît.  Leur  monastère  fût  établi  dans  l'an- 
cien dteert  d'Accona,  dit  aussi  Jfonfe  Oliveto ,  près 
de  Buoncon vente  (prov.  de  Sienne),  d'où  leur  nom. 

OUVÊTAN  (Robert),  parent  de  Calvin,  né  à  Noyon 
vers  1490,  m.  à  Ferrarc  en  1538,  fut  uc  des  premiers 

H.    87 


OLMU 


-  1378  — 


OLYM 


k  propager  les  idées  de  Réforme  à  Genève,  où  il  était 
précepteur.  H  publia  k  Neuchâtel  en  1536  une  tra- 
duction française  de  la  Bible,  aqi  n'est  gyëres  que  la 
version  retouchée  de  Lefôvre  d'Étaplas.  Cette  traduc- 
tion est  connue  sous  le  nom  de  Bible  de  Cenève. 

OLIVIER  (François),  cbancelier  de  France  sous 
François  I  et  Henri  II,  né  à  Paris  en  1493,  m.  en  1560, 
fut  successivement  avocat,  conseiller  au  grand  con- 
seil, maître  des  requêtes,  ambassadeur,  cbancelier 
de  la  reine  de  Navarre,  président  à  mortier  au  par- 
lement de  Paris,  garde  aes  sceaux  et  enfin  chancelier 
du  royaume  (1545).  Il  signala  son  passage  au  pouvoir 
par  des  ordonnances  sages,  mais  ses  réformes  et  sa 
sévérité  lui  suscitèrent  de  nombreux  ennemis  :  Diane 
de  Poitiers,  irritée  contre  des  lois  somptuaires  oui 
mettaient  aes  entraves  aux  libéralités  de  Henri  II, 
provoqua  sa  disgrâce  et  lui  fit  enlever  les  sceaux  ; 
néanmoins,  il  portait  toujours  le  titre  de  cbancelier. 
Retiré  dans  sa  terre  de  Leuville  près  de  Montlbéri, 
Olivier  y  vécut  en  sage,  et  fut  souvent  visité  par  L'Hô- 
pital. Le  cardinal  de  Lorraine  le  fit  rappeler  en  15&9 
(sous  François  II),  pour  couvrir  d'un  grand  nom  les 
actes  des  Guises.  Après  la  conjuration  d'Amboise, 
d'amers  reproches  furent  adressés  par  les  victimes  au 
vieillard,  qui  n'avait  pu  prévenir  l'événement;  il 
mourut  peuaprèsen  proie  aune  profonde  mélancolie. 

ouviBR  (Ant.),  entomologiste,  né  àFréjus  en  1756, 
m.  en  1814,  reçut  en  1792  une  mission  en  Perse,  re- 
vint au  bout  de  6  ans  avec  de  riches  collections  sur 
toutes  les  branches  de  l'histoire  naturelle  et  fut  admis 
à  l'Institut  en  1800.  On  lui  doit,  outre  de  nombreux 
Mémoires  :  Histoire  natwrelle  des  CoUoptères^  178d- 
1808, 6  voL  in-4;  JHetionn.  de  V  Histoire  naturelle  des 
insectes  (avec  Hauduyt,  Latreille,  Godard),  1789-1819, 
9  vol.  in-4  (dans  V Encyclopédie  méthodique)]  Voyage 
dans  VEmjnre  ottoman,  V Egypte,  la  Perse,  1802-7. 

ouviBR  (Th.),  géomètre,  professeur  au  Conserva- 
toire des  arts  et  métiers  de  Paris  et  l'un  des  profes- 
seurs-fondateurs de  l'JScole  centrale  des  Manufactu- 
res, né  à  Lyon  vers  1790,  m.  en  1853,  a  introduit  avec 
succès  dans  la  géométrie  des  méthodes  de  construc- 
tion fondées  sur  le  mouvement  des  figures  et  sur  les 
changements  de  projection.  On  estime  son  Cours  de 
Géométrie  descriptive,  ainsi  que  les  Applications 
qu'il  fit  de  la  science  aux  ombres,  à  la  perspective,  à 
la  coupe  des  pierres,  des  bois,  etc. 

OUVIER  LEDAIH,  LAHARCHB,  CtC.  F.  LBDAIN,  etC. 

OLIVIERS  (le  mont  des),  aug.Disbtfi-lor»  montage 
située  à  TE.  de  Jérusalem,  et  swparée  de  cette  ville 
par  le  torrent  de  Cédron  et  la  vaUée  de  Josaphat.  Il 
s'^f  trouvait  un  enclos  où  croissaient  beaucoup  d'oli- 
viers et  où  Jésus  se  rendait  quelquefois  avec  ses  dis- 
ciples: c'est  là  <^'il  fut  pris  par  la  trahison  de  Judas 
pour  être  conduit  chez  Pilate. 

OLUBRODBS,  ch.-l.  de  c.  (Puy-de-Dôme),  à  20k. 
N.  N.  0.  d'Ambert,  sur  la  r.  g.  de  la  Dore;  1998  h. 
Vieux  château  des  La  Tour-d'Auvergne. 

OLUOGLES,  oh.4.  de  c.  (Var),  à  9  k.  0.  N.  0.  de 
Toulon,  dans  un  vallon  sauvage,  dit  les  Gorges  d'Ol- 
Uoules;  3360  h.  Fruits  secs,  vins,  huile  d'olives. 

OLMETO,  ch.-L  de  c  (Corse),  à  20  kil.  N.  0.  de 
Sartène;  1831  h.  Aux  env.,  eaux  sulfureuses. 

OLMI-GAPELLA,  ch.-l.  de  oant.  (Corse),  à  30  kil. 
E.  deCalvi;  867  hab. 

OLHUTZ,  en  latin  Sburum,  puis  Oiomaca,  OU}- 
muitum,  V.  des  fitats  autrichiens  (Moravie),  ch.-l.  de 
cercle,  sur  la  r.  dr.  de  la  March,  à  65  kil.  N.  £.  de 
Brûnn;  18  000  hab.  Archevêché  (depuis  1777);  uni- 
versité.  fondée  en  1527,  transférée  en  1778  à  Brùnn, 
mais  réublîe  en  1827.  Citadelle ,  cinq  faubourgs  ; 
quelques  édifices  remarquables,  entre  autres  la  ca- 
thédrale gothique ,  deux  belles  fontaines.  —  Jadis 
capit  de  la  Moravie.  Assiégée  vainement  par  Frédé- 
ric II  en  1758  ;  prise  et  saccagée  par  les  Suédois  dans 
la  guerre  de  Trente  ans  (1642).  Lafayette  y  a  été  dé- 
tenu en  1794.  L'empereur  d'Autriche  François- Jo- 
seph s*y  retira  en  1848,  après  l'insurrection  de  Vienne, 
et  y  donua  le  4  mars  1849,  une  constitution,  qu'il 


s'empressa  de  retirer  dès  oue  le  danger  fut  pass6.-> 
Le  cercle  d'Olmutz,  dans  le  gouvt  de  Horavie-et-Si- 
lésie,  au  N.  0.,  touche  &  la  Bohême  et  à  la  Silésie; 
488400  hect.;  210  kil.  sur  100;  env.  450000  hab. 
Fer,  alun,  grains,  bestiaux;  toiles,  lainages. 

OLON A,  riv.  de  ritalie  septentr.,  a  sa  source  dans 
la  prov.  de  Côme,  près  de  varèse,  passe  à  Milan  et 
se  jette  dans  le  Po  au-dessous  de  Pavie  après  un 
cours  d'env.  100  k.  Elle  donnait  son  nom  à  un  des 
dép.  du  royaume  d'Italie,  qui  avait  Milan  pourch.-]. 

OLONETZ  ou  OLONÈJE ,  v.  de  Russie ,  dans  le 
gouvt  de  son  nom,  sur  l'Olonka,  à  160  kU.  S.  de  Pe- 
trozavodsk ;  8000.  C'est  là  que  Pierre  le  Grand  fît  con- 
struire le  premier  vaisseau  destiné  à  St-Pétersbourg. 
—  Le  gouvt  d'Olonetz,  au  S.  de  celui  d'Arkhangel  et 
k  l'E.  ae  la  Finlande,  a  660  kil.  du  N.  0.  au  S.  E., 
mais  ne  compte  guères  que  300  000  h.  ;  ch.-L ,  Petro- 
zavodsk. Il  renferme  les  lacs  Ladoga  et  Onega. 

OLONNAIS  <NÀU,  dit  T).  fameux  flibustier,  né  aux 
Sables-d'OIonne  (xvii*  siècle),  était  le  chef  des  aven- 
turiers réunis  dans  IMle  de  la  Tortue ,  près  de  St-Do- 
mingue,  et  fut  longtemps  le  fléau  des  Espagnols.  £n 
1667,  il  fut  pris  par  des  Indiens  qui  le  mangèrent 

OLONNE,  bourg  de  France  (Vendée) ,  sur  la  mer, 
à  5  kil.  N.  des  Sables-d'Olonne  ;  2000  h. ,  presque 
tous  pécheurs.  —  Jadis  v.  forte  et  titre  d'un  comté 
qui  appartenait  à  la  maison  de  La  Trémoille.  Prise 
et  ruinée  en  1570  par  La  Noue,  général  calviniste. 

OLONZAG,  ch.-l.  de  cant.  (Hérault),  à  32  k.  S.  de 
St-Pons;  1763  h.  Eau-de-vie.  Jadis  place  forte. 

OLOBON ,  lluro ,  ch.-l.  d'arr.  (B.-Pyrénèes) ,  au 
confluent  des  gaves  d'Aspe  etd'Ossau,  qui  y  forment 
le  gave  d'Oloron,  à  32  kU.  S.  0.  de  Pau;  9362  hab. 
Trin.  de  1**  inst.  et  de  commerce ,  collège ,  biblio- 
thèque. Laines,  peaux  de  moutons,  jambons;  fabr. 
de  peignes  en  buis,  mouchoirs,  bérets;  papeteries; 
dépôt  de  bois  de  mâture.  Ane.  évèché.  —  Cette  ville 
fut  ravaffée  en  732  par  les  Sarrasins,  puis  par  les 
Normands;  Cantule  iV»  vicomte  de  Béam,  la  releva 
vors  1080,  et  y  bâtit  les  deux  églises  de  Ste-Mahe 
et  de  Ste-Croix,  encore  existantes. 

OLOT,  V.  d'Espagne  (Catalogne],  danala  prov.  et 
à  60  k.  N.  0.  de  Girone ,  au  pied  des  Pyrénées  et 
près  de  la  frontière  de  France-,  10  000  hab.  Coton- 
nades, bonneterie,  soieries,  cuirs,  chapeaux. 

OLTENITZA.  village  de  Valachie,  sur  le  Danube, 
à  50  kil.  S.  K  de  Bukharest.  Les  Turcs  y  battirent 
les  Russes  le  4  nov.  1863. 

OLTIS,  riv.  de  Gaule,  est  auj.  le  Lot. 

OLYBRIUS  (Anicius),  issu  de  l'illustre  famille  ro- 
maine des  Anicius,  quitta  Rome  après  le  sac  de  cette 
ville  par  Genséric,  se  réfugia  à  Gonstanunople,  y 
épousa  Placidie,  fille  de  Valentinien  UI,  et  fut  en- 
voyé en  Occident  par  Temp.  d'Orient  Léon  I  pour 
soutenir  l'empereur  Anthémius  contre  le  rebelle  Ri- 
cimer;  mais  il  accepta  la  pourpre  des  mains  de  ce 
dernier  et  l'aida  à  s'emparer  de  Rome,  où  Anthé- 
mius fut  mis  à  mort ,  472.  Il  ne  régna  que  peu  de 
mois  et  mourut  la  même  année,  de  mort  naturelle, 
sans  avoir  rien  fait  de  remarouable. 

OLTMPB,  Oiympuf.  célèbre  chaîne  de  monta- 
gnes de  la  Grèce,  «ntre  la  Thessalie  et  la  Macédoine, 
formait  l'extrémité  orientale  des  monts  Cambuniens. 
Son  sommet  principal ,  le  mont  Olympe  proprement 
dit,  auj.  le  Lâcha,  avait  une  hauteur  de  2972*.  Les 
anciens  y  plaçaient  la  demeure  des  dieux. 

OLYMPE,  petite  chaîne  de  montagnes  de  l'Asie  Mi- 
neure, dans  la  Bithvnie  occidentale,  sur  les  confins 
de  la  Phrygie  et  de  la  Mysie,  n'avait  guère  que  400* 
de  hauteur.  C'est  atq.  le  Kechidh^dagh  (montagne  du 
Moine).  —  Û  y  avait  sur  les  confins  de  laBithynie  et 
de  la  Galatie  un  autre  mont  Olympe,  où  les  Gaulois 
Tolistoboies  soutinrent  contre  tes  Romains  un  com- 
bat sanglant .  en  89  av.  J.-C.  :  c'est  auj.  VAla-<iagh. 

OLYMPE  (Ste),  née  en  368,  morte  en  410,  épousa 
Nébride,  préfet  de  Constantinople,  devint  veuve  aprè^ 
20  mois  de  mariage  et  vécut  diuis  la  pratique  de  ton* 
tes  les  vertus  chrétiennes;  on  la  fôte  le  17  dôo. 


OLTM 


—  1379  — 


OMâR 


QLTMFIiJIB,  période  de  4  années  qni  s'éeonlaient 
entre  deux  célébrations  des  Jeux  olympiques.  Les 
aoc.  Grecs  comptaient  les  années  par  Olympiades. 
La  l"  commence  en  776  ar.  J.-C.,  année  on  les  jeux 
furent  reconstitués  et  où  Cotœbus  fût  ▼aininiear;  la 
deraière,  qui  fnt  la  293*,  Ta  de  Pan  392  à  Van  396. 
Dmace  mcMle  de  supputation ,  on  emploie  2  nombres, 
dont  l'un  désigne  rolympiade  et  l'autre  Tannée  de 
Tolympiade;  d'ordinaire  on  écrit  le  t^en  cbiffres  ro- 
mains, le  2*  en  chiffres  arabes  :  ainsi  01.  Lxn,  3,  Tout 
dire  3*  année  de  la  71*  <rfympiade. 

OLTMPIAS,  fiUe  de  Néoptolème,  roi  d'Ëpire, 
femme  de  ^Philippe  II  de  Macédoine  et  mère  d'A- 
lexandre le  Grand,  f^t  répudiée  rers  336  aT.  J.-C. 
pour  son  caractère  acariâtre,  se  retira  en  fipire,  au- 
près de  son  frère  Alexandre,  roî  de  ce  pays,  otrigea  de 
là  le  bras  qui  tua  Philippe  (F.  pausamias),  revint  en 
Macédoine  après  ce  meurtre,  fit  rendre  de  çnnds  hon- 
neurs à  la  mémoire  du  meurtri  er  et  rédtiisit  à  se  pen- 
dre CLéopâtre,  2*  femme  de  Philippe.  Elle  n'eut  pres- 
que aucune  autorité  pendant  l'absence  d'Alexandre, 
mais  elle  n'en  suscita  pas  moins  toutes  sortes  de  dif- 
ficultés à  Antipater,  auquel  Alexandre  avait  confié 
le  gouTernement  de  la  Macédoine.  Après  la  mort  de 
son  fils  (12^),  elle  se  retire  de  rechef  en  Spire,  où 
Bozane,  reure  d'Alexandre ,  la  yint  rejoindre,  et  prit 

S^rt,  malgré  son  éloîgnement,  aux  guerres  civiles 
es  Maoéooniens.  Rappelée  en  Macédoine ,  après  la 
mortd'Antipater,  par  Polysperchon,  qui  lui  fit  confier 
la  tutelle  du  ieune  Alexandre  Aigus,  fils  du  conqué- 
rant (319),  eue  fit  mourir  Eurydice  et  Phil.-Arrhidée 
(318),  que  soutenait  Cassandre,  et  donna  ainsi  l'exem- 
ple de  rerser  le  san^  de  la  famille  d'Alexandre.  Peu 
après,  Cassandre  Tint  la  bloquer  dans  Pydna  et  la 
força  à  se  rendre.  Il  lui  avait  promis  la  vie  ;  mais  il 
snscfta  oontre  elle  les  parents  de  ceux  qu'elle  avait 
fait  massacrer  et  elle  fut  égorgée  par  eux  en  317. 

OLYMPK,  lieu  de  l'filide,  sur  la  r.  dr.  de  l'Alphée, 
près  et  à  l'O.  de  Pise,  entre  les  villages  actuels  de 
Minka  et  de  Drouva ,  était  célèbre  par  les  Jeux 
olympiques,  qu'on  y  donnait  tous  les  4  ans  en  Thon- 
Dcar  de  Jupiter  olympien  ;  par  le  superbe  temple 
d'ordre  dorique  consacre  à  ce  dieu,  p'ar  le  bois  sacré 
qui  l'environnait,  enfin  par  le  nombre  extraordinaire 
d'œnTres  d'art  qui  décoraient  le  bois  et  le  temple. 
La  plu5  remarquable  était  une  statue  de  Jupiter  en  or 
et  en  ivoire,  chef-d'œuvre  de  Phidias,  représentant  le 
diea  assis  sur  un  trône,  couronné  d'olivier,  tenant 
dans  sa  main  droite  une  Victoire,  et  dans  la  gau- 
cbe  an  sceptre  surmonté  de  l'aigle.  Les  restes  du 
temple  de  Jupiter  Olympien  ont  été  retrouvés  en 
1S29  par  la  Commission  française  de  Morée,  qui  en  a 
rapporté  à  Paris  de  précieuses  sculptures. 

0LYMPIOIX>B£ ,  philosophe  néo-platonicien,  en- 
seignait à  Alexandrie  au  commencement  du  vi*  s. 
On  a  de  lui  un  Commentaire  sur  le  1*'  Alcibiade, 
précédé  d'une  Vie  de  Platon,  publié  à  Francfort  par 
^Qzer.  1821 ,  et  des  Commentaires  sur  le  Phédon^ 
U  Gorgia»,  le  PhilibSt  dont  quelques-uns  seulement 
ont  été  imprimés  (de  1816  à  1847),  et  dont  M.  Cou- 
sin a  donné  Tanalyse  dans  ses  Fragments  philoso- 
phiques, —  Un  autre  Olympiodore,  qui  vivait  au 
^s ,  était  péripatéticien  :  on  lui  attribue  un  Com- 
Aratoire  sur  la  météorologie  d'Aristote,  publié  avec 
trad.  Ut.  par  Camozzi,  Venise,  1561.  Un  a  aussi 
«)ns  son  nom  une  continuation  de  VHist.  des  philo- 
sophes d'£uoape,  qui  va  iusqu'en  425,  publ.  avec 
£unapcpar  BeUer  et  Niebuhr,  Bonn,  1829. 

OLTMnQUBS  (Jeux),  fêtes  célébrées  à  Olympie 
en  l'honneur  de  Jupiter,  revenaient  tous  les  quatre 
ans.  Ces  jeux  .  les  plus  magnifiques  de  la  Grèce, 
avaient  été  institua  ou  renouvelés  par  Hercule;  sou- 
Teoi  interrompus  depuis,  ils  furent  rétabUs  en  884 
ST.  J.-C.  par  Iphitus,  roi  d'filide,  et  reçurent  une 
constitution  nouvelle  en  776  :  c'est  de  cette  der- 
nière époque  que  date  l'ère  des  Olympiades  (F.  ce 
f'^ot).  Les  jeux  avaient  lieu  au  solstice  d'été  et 
auraient  cinq  jours.  Il  y  avait  cinq  exercices  diffé- 


rents :  le  saut,  la  hitte,  la  oonne,  le  iel  du  disque  et 
celui  du  javelotfdont  on  disputait  lepnxdana  le  stads. 
Plus  tard,  on  y  introduisit  les  couxees  de  ehevanx  et 
de  chars ,  le  pugflat ,  le  pancrace  et  des  luttes  de 
musique  et  de  poésie.  Tant  ^e  duraient  les  jeux,  on 
faisait  trêve  à  toutes  les  inimitiés.  Les  vauiqueura 
étaient  récompensés  le  5*  jour,  et  recevaient  mie 
couronne  d'olivier;  ils  rentraient  en  triomphe  dans 
lents  villef  par  une  brèche  ouverte  exprès  pour  eux 
dans  la  muraille;  leurs  noms  étaient  gravés  sur  des 
tables  de  marbre  dans  le  gymnase  d'Olympie.  Ces 
Jeux  forent  supprimés  en  ^,  par  Tbéoaose.  —  En 
1858,  le  gouvernement  grec,  sur  Pinitiative  d'un  ri« 
ehe  citoyen  grec  du  nom  de  Zappas,  décréta  le  réta- 
blissement de  ces  jeux,  modifiés  conformément  aux 
besoins  modernes  :  Zappas  fit  les  fonds  des  prix. 

OLTliTHB,  Olynthus^  v.  de  la  Cfaalcidique,  entre 
les  riv.  Olynthus  et  Amnias,  et  prés  du  gdfe  To- 
ronaique,  n'était  qu'un  misérable  village,  quand  le 
rei  de  Macédoine  Perdiccas  II  la  donna,  vere  433  av. 
J.-C.,  à  des  émigrés  des  colonies  athéniennes  de  la 
Chalcidique.  BUe  devint'  bientôt  très-puissante  et 
étendit  sa  domination  sur  plus  de  90  villes  voisines. 
Elle  sut  échapper  aux  Athéniens  et  aux  Spartiates 
qui  la  convoitaient,  mais  fut  réduite  par  Philippe  II 
(père  d'Alexandre),  et  réunie  i  la  Macédoine  (349). 
Uémosthène  avait  inutilement  tenté  de  prévenir  ce 
dénoûment  et  d'ouvrir  les  yeux  au  peuple  d'Athènes 
sur  les  vues  de  Philippe  relativement  à  Olynthe,  en 
les  engageant ,  par  trois  harangues  célèbres,  dites 
les  Olynthiennes  ,k  secourir  les  Olynthiens. 

OM ,  riv.  delà  Sibérie,  vient  de  la  steppe  de  Bareba 
(Tomsk),  coule  à  l'O.,  et  tombe  dans  llrtich  à  Omsk, 
après  un  coure  de  850  kil. 

OMAD-EDDYN-ZENGHY.  F.  ZSNGHT. 

OMAGH,  V.  d'Irlande  (Ulster),  ch.-l.  du  comté  do 
Tyrene;  3000  hab.  Titre  de  baronnie.  Ruines  d'une 
abbaye  et  d'un  cbftteau  fort. 

OMAN,  une  des  cinq  régions  de  l'Arabie,  au  S.  E., 
sur  le  golfe  Persigue  et  la  mer  d'Oman,  comprend  en- 
tre autres  Etats  l'imamat  de  Mascate  et  a  pour  ville 
principale  Oman,  qui  lui  donne  son  nom.  ilette  ville 
est  située  sur  la  mer  d'Oman,  è  220  k.  N.  0.  de  Mas- 
cate. L'intérieur  du  pays  est  peu  connu. 

OKÂN  (mer  d*) ,  Erythirœum  mort ,  partie  de  la  mer 
des  Indes  qui  baiçne  les  côtes  de  l'Arabie,  du  Bélout- 
chistan  et  de  l'Inaoustan,  s'étend  entre  64*-59*  long. 
£.,  et  22*-27*  lat.  N..  et  communique  par  le  détroit 
d'Ormuz  avec  le  golfe  Persique. 

OMAR  I  (Abou-Hafsa-Ibn-al-KhatUb),  2*  calife, 
était  cousin  au  troisième  degré  de  Mahomet.  D'abord 
persécuteur  ardent  de  l'Islamisme,  il  l'embrassa  en 
615  et  devint  bientôt  un  de  ses  principaux  apôtres.  Il 
succéda  en  634  à  Abou-Bekr,  et  reçut,  avec  le  titre  de 
calife, celui  d'émir-al^mouménim  (cher  des  croyants). 
Soit  par  lui-même,  soit  par  ses  lieutenants,  dont  les 
principaux  sont  Khaled  etAmrou,  il  recula  au  loin  les 
limites  de  l'empire  arabe,  oonouit  la  Syrie,  la  Perse, 
l'Egypte,  la  Mésopotamie,  où  il  o&tit  Bassora,  et  pousoa 
en  Anique  jusqu'à  Tripoli.  Il  fut  tué  en  644,  au  mi- 
lieu de  ses  succès,  par  un  fanatique  persan.  II  avait 
63  ans.  Omar  détruisit,  dit-on,  4000  temples  chrétiens 
et  éleva  1400  mosquées.  On  raconte  qu'après  la  prise 
d'Alexandrie (641).  son  lieutenant  Amrou  lui  proposa 
de  conserver  la  célèbre  bibliothèquede  cette  ville,  et 
qu'il  lui  donna  l'ordre  de  la  brûler,  en  lui  disant  que  le 
Coran  tenait  lieu  de  tous  les  livres;  mais  ce  fait  a  été 
contesté.  C'est  lui  qui  introduisit  en  Orient  l'ère  de 
l'hégire.  Omar  se  faisait  remarquer  par  une  austère 
simplicité,  par  sa  sobriété  et  sa  justice;  la  sagesse  de 
son  administration  consolida  ses  conquêtes.  Sa  mé- 
moire est  en  vénération  chez  les  Musulmans  Sunnites 
ou  traditionnaires;  mais  les  Chyites  on  hétérodoxes 
Font  en  exécration,  le  regardant  comme  un  usurpa- 
teur. F.  ÀLi.  —  Omar  II,  8*  caUfe  ommiade,  arriére- 
petit-fils  par  sa  mère  d'Omar  I,  succéda  en  717  à  So- 
liman, son  cousin.  Ce  fut  un  prince  simple,  modeste 
et  juste i  néanmoins ,  il  déplut  aux  autres  princes  om- 


OHPH 


—  1380  — 


ON£S 


miades  par  son  affection  pour  les  descendants  d'Ali 
et  fut  empoisonné  en  720,  à  40  ans. 

OMAR  (Al-6aledh-ben-Schoaib),  né  nrès  de  Gordoue» 
se  révolta  contre  Abdérame  II,  taX  oattu,  s'enfuit, 
parcourut  la  Méditerranée  en  pirate,  conouit  la  Crète 
et  y  bâtit  un  fort  qu'il  appela  Èl-Khandak  (le  retran- 
chement) ,  d'où  le  nom  moderne  de  Candie, 

OMBOS,  aui.  Koum-Ombos,  v.  de  laThébalde,  ch.-l. 
de  Nome,  sur  la  r.  dr.  du  Nil,  entre  Svène  et  Apolli- 
oopolis-la-Grandej  était  fameuse  par  le  culte  qu'elle 
rendait  au  crocodile  et  par  sa  haine  pour  Tentyra, 
qui  avait  ce  culte  en  horreur. — Vis-à-vis  d'Ombos,  de 
Tautre  cété  du  Nil,  était  Contra-Ombos. 

OMBRES.  Les  païens  nommaient  ainsi  une  image 
impalpable  du  corps  qui  servait  comme  d'enveloppe 
à  r&me.  C'était  l'Ombre  qui  descendait  aux  Enfers. 

OMBRIE,  Umhriaf  contrée  de  l'Italie  ancienne, 
bornée  au  N.  par  la  Gaule  Cispadane,  à  l'O.  par  l'fi- 
trurie  (dont  elle  était  séparée  par  le  Tibre),  à l'E.  par 
le  Pieenum  et  la  mer  Adriatique,  au  S.  par  le  pays  des 
Sabins.  Fulffinium,  Sena  Gailica^Jguviumen  étaient 
les  villes  principales.  Les'lTmdri,  ses  habitants  (dont 
le  nom  dérive  d'Om^ra,  homme  fort,  en  celtique), 
étaient  Gaulois  d'origine  et  tré»-braves.  Ils  pnrent 
part  aux  grandes  guerres  des  £trusques  et  des  Sam- 
nites  contre  Rome  (311-307  et  297-95  av.  J.-C).  Leur 
soumission  eut  lieu  en  280.  Leur  pays  correspondait  à 
peu  près  aux  provinces  actuelles  aei$jioiél0  et  d'Urbin. 

OMBRONE,  Umbrûf  riv.  de  Toscane  (Sienne),  naît 
dans  les  Apennins,  à  22  kil.  E.  de  Sienne,  coule  au  S. 
et  se  jette  dans  la  mer  de  Toscane  près  de  Grosseto , 
après  l&O  kil.  de  cours.  Sous  l'Empire ,  elle  donnait 
son  nom  k  un  dép.  français  qui  avait  pour  ch.-L  Sienne. 

O'MEARA  (Ed.),  chirurgien  de  marine  au  service 
de  l'Angleterre,  né  en  Irlande  vers  1780,  m.  en  1836, 
servait  sur  le  Bellérophon  quand  Napoléon  y  chercha 
un  refuçe.  Il  s'attacna  au  noble  exilé,  et  fut  autorisé 
par  l'amiral  anglais  à  le  suivre  à  Ste-Héléne;mais  il 
devint  bientôt  suspect  au  gouverneur  Hudson  Lowe, 
et  fut  éloigné  en  1818.  Il  publia  à  Londres  en  1822, 
sous  le  titre  de  Napoléon  en  exil,  les  notes  précieuses 
qu'il  avait  recueillies  à  Ste-Hélène  (trad.  en  français 
en  1823).  Cette  publication,  où  il  révélait  des  faits 
peu  honorables  pour  le  gouvernement  anglais,  fut  lue 
avec  avidité,  mais  elle  le  fît  priver  de  tout  emploi. 

OMER  {S,),Audomanu,  moine  de  LuxeuiU  né  vers 
600,  près  de  Constance  en  Helvétie,  d'une  famille  no- 
ble, devint  en  637  évéque  de  Thérouanne  (près  de  la 
V.  actuelle  do  St-Omer,  qui  prit  son  nom).  U  travailla 
avec  S.  Bertin  à  réublir  la  discipline  dans  son  dio- 
cèse. U  mourut  vers  670*,  TËglise  le  fête  le  9  sept. 

OMESSA,  bg  de  Corse,  ch.-l.  de  c,  à  9  kiL  N.  E. 
de  Corte;977  hab. 

OMMERAPOURA.  F.  amarapoura. 

OMMIADES,  dynastie  aiabe,  monta  sur  le  trône 
de  Damas  en  661  à  la  mort  d'Ali,  en  la  personne  de 
Moaviah,  descendant  d'Ommiah.  Elle  tire  son  nom 
d'un  membre  de  la  tribu  des  Koraichites,  Ommiah, 
aïeul  d'Abou-Sofvftn,  qui  était  chef  du  temple  de  la 
iMecque  avant  l'Islamisme,  et  qui  fut  père  de  Moaviah. 
Cette  dynastie  régna  sur  la  totalité  de  la  monarchie 
arabe  jusqu'en  749  :  elle  avait  son  siège  à  Damas.  Dé- 
trônée par  les  Abbassides,  elle  alla  régner  en  Espagne, 
où,  sous  le  nom  de  califat  de  Cordoue,  elle  forma  un 
empire  nouveau,  démembrement  de  l'ancien.  Ce  2* 
califat  commença  à  tomber  en  dissolution  vers  l'an 
1000;  le  dernier  Ommiade  cessa  de  régner  en  1031. 
Pour  la  série  des  califes  Ommiades,  F.  caufes. 

OMIfIBONUS.  F.  LEONICENUS. 

OMONT,  ch.-l.  de  c.  (Ardennes),  à  18  kil.  S.  de  Mé- 
zières:  437  h.  Restes  d'un  vieux  chftteau. 

OMÔRCA,  déesse  chaldéenne,  était,  selon  Bérose, 
femme  de  Baal,  et  coexistait  dans  l'éternité  avec  ce 
dieu.  Quand  le  temps  de  la  création  fut  venu,  elle 
fut  coupée  en  deux  par  son  époux  :  la  partie  supérieure 
du  corps  forma  le  ciel;  l'inférieure,  la  terre. 

OMPHALB,  reine  de  Lydie,  femme  de  Tmolus, 
resta  maîtresse  du  trône  après  la  mort  de  ce  prince. 


EUe  acheta  Hercule,  lorsqu'on  expiation  des  ravages 
et  des  massacres  dont  il  s^&tait  souillé  pendant  sa  dé- 
mence, il  fut  vendu  comme  esclave  par  Mercure.  Elle 
se  plaisait  à  faire  filer  le  héros  à  ses  pieds  ;  mai.<(  bientôt 
elle  conçut  de  Tamour  pour  lui  et  en  eut  un  fils  ^  Agé- 
laUs  ou  Alcée,  duquel  descendit  une  dynastie  de 
rois  Lydiens,  les  Héraclides.  Au  dire  de  quelques 
mythographes,  Hercule  s'éprit  d'Omphale  en  passant 
par  la  Lyaie  et  devint  volontairement  son  esclave. 

OMSK,  V.  forte  delà  Russie  d'Asie  (Sibérie),  ch.-L 
du  gouvt  d'Omsk,  au  confluent  de  l'Om  et  de  i'irtich. 
à  480  k.  S.  E.  de  Tobolsk,  par  54*  57'  lat.  N.  et  71<*  r 
lonff.  £.  ;  12  000  h.  Citadelles,  fortifications,  églises; 
école  d'agriculture.  Commerce  avec  les  Kirgbiz  et  les 
Kalmouks.  —  Le  gouvt  d'Omsk,  entre  ceux  de  To- 
bolsk au  N.,  de  Tomsk  au  N.  E.,  la  Dxoungarie  au 
S.  E.,  et  le  pays  des  Kirghk  au  S.  0. .  a  env.  1300  k. 
sur  500,  et  ne  compte  guères  que  21 000  hab. 

ON,  ville -d'Egypte.  F.  heuopous. 

ONAN,  fils  de  Juda  et  mari  de  Thamar,  se  livra  à 
un  vice  détestable  et  périt  maudit  de  Dieu. 

ONATE,  V.  d'Espagne.  F.  ogratb. 

ONGHESTE,  Onehestur,  anc.  ville  de  Béotie,  sur  le 
lac  Copals.  prés  et  au  S.  ET.  d'Haliarte,  était  le  siège 
d'une  ampmctyonie.  Dès  le  temps  de  Pausanias,  cette 
ville  était  en  ruines. 

ONDIlfS,  ONDINES,  génies  élémentaires,  imagi- 
nés par  les  Cabalistes,  habitent,  selon  eux,  les  pro- 
fondeurs des  lacs,  des  fleuves  et  de  l'Océan,  dont  ils 
sont  les  gardiens.  On  peut  les  comparer  aux  naïades 
et  aux  dieux  fleuves  des  Grecs  et  des  Romains. 

ONfiGA,  riv.  de  la  Russie  d'Europe,  naît  dans  le 

fouvt  d'Olonetz,  qu'il  arrose,  ainsi  que  celui  d'Ar- 
hangel,  coule  au  N.  E.,  puis  au  N.  0. ,  pendant  500 
kil. ,  et  tombe  dans  le  golfe  de  la  mer  Blanche  dit 

Solfe  d'Onega.  A  son  einbouchure  est  une  petite  viUe 
e  même  nom,  avec  un  port  de  pèche;  elle  a  1 800  hab. 

ONÉGA  (lac) ,  lac  de  Russie,  entre  le  lac  Ladoga  et  la 
mer  Blanche,  reçoit  la  Svir,  qui  le  fait  communiquer 
avec  le  lac  Ladoga,  puis  la  Vitegra  et  la  Chouia.  Il  a 
220  kil.  sur  80.  Eaux  limpides  et  poissonneuses.  Na- 
vigation difficile,  évitée  par  un  canal  latéraL 

ONEIDA,  petit  lac  des  Etats-Unis  (New- York),  com- 
muuique  au  lac  Ontario  par  l'Osv^ego  :  38  kil.  sur  9. 

O'NEILL,  anc.  roid'Irlande,régnasur  laplusgrande 
partie  de  ce  pays  de  379  à  406,  s'unit  aux  Pietés  et 
aux  Scots  contre  les  Romains,  contribua  puissam- 
ment à  chasser  ceux-ci  delà  Grande-Bretagne,  et 
envahit  l'Armorique.  Il  périt  assassiné  par  Eochy, 
prince  du  Leinster,  auquel  il  faisait  la  guerre. — Après 
avoir  régné  sur  le  Munster ,  les  O'Neill  s'emparèrent 
de  ruister  au  v*  s.  ;  ils  sont  surtout  connus  comme 
roit  de  VUlster.MlTe  qu'ils  gardèrent  jusqu'en  1603. 
Sous  Elisabeth,  Hugn  O'Neill,  le  dernier  aui  l'ait 
porté,  lutta  pendant  7  ans  contre  les  forces  de  l'An- 
gleterre, et  fut  sur  le  point  d'affranchir  sa  patrie. 

ONEILLE, Oneyita  en  italien,  v.  d'Italie,  dans  les 
anc.  £tats  sardes,  ch.-L  d'une  prov.  de  même  nom, 
sur  le  golfe  de  Gènes  ;  5000  han.  Petit  port.  Patrie 
d'André  Doria.  Prise  par  les  Français  en  1792  et  94. 
—La  prov.  d'O.  a  50  764  hect.  et  60  000  h.  Sol  mon- 
tagneux. Marbre,  pierre  à  chaux;  huile  excellente. 

ONÉSICRITE,  historien  grec,  natif  d'figine,  suivit 
Alexandre  en  Asie  comme  commandant  de  trirèmes, 
et  composa  une  Histoire  deVeaùpédition  de  ce  prince  : 
ce  n'était  qu'une  espèce  de  roman ,  calqué  sur  F^- 
nabase  de  Xénophon  :  cependant  on  y  trouvait  des 
faits  intéressants  sur  la  géographie  et  l'histoire  na- 
turelle des  Indes.  L'ouvrage  n'existe  plus,  mais  Stra- 
bon ,  £lien  et  Pline  le  citent  souvent. 

ONÉSIME  (S.),  disciple  de  s.  Paul,  était  d'abord 
esclave  de  Philémon,  riche  habitant  de  Colosses,  et 
s'était  enfui  de  chez  son  maître  après  l'avoir  volé. 
S.  Paul  le  convertit,  écrivit  pour  lui  à  Philémon  une 
lettre  que  noub  possédons,  le  fit  rentrer  en  grâce 
auprès  de  son  maître,  et  le  retint  près  de  lui  pour 
s'aider  de  ses  services.  Onésimo  subit  le  martyre  en 
95.  On  l'honore  le  2  mars. 


ONTA 


—   1381  — 


OPIM 


(HmOI  ou  HOHFROI.  F.  HUMFROl. 

OlflAS.  nom  de  quatre  grands  sacrificateurs  des 
Juifs.  Oniâsl  gott?emade32i  à  300  ay.  J.-C.  —  0.  II, 
petit-fils  d*0.  I,  gouYema  de  241  à  229  et  ne  se  si- 
gnala aue  par  son  ayarice.  —  0.  III  succéda  en  200 
àsoD  père  Simon  II,  régit  le  pays  avec  sagesse,  mais 
fat  déposé  par  Antiochus  fipipbaLs ,  qui  lui  donna 
nnir  sooisesseurs  d'abord  Jason,  puis  Ménélas,  ses 
frères.  Mandé  à  Antioche  par  le  monarque  pour  ren- 
dre compte  de  sa  conduite,  il  y  fut  assassiné  sur  l'or- 
dre de  Uéoélas,  168.  —  0.  IV,  fils  d'Onias  lU,  ne  re- 
pu point  en  Judée,  mais  obtint  de  Ptolémée  IV  et  de 
Qëopâtre,  sa  femme,  l'autorisation  de  b&tir  un  tem- 
lilejiiif  en  Egypte,  près  d'HéliopoIis,  et  d'^  viyre  en 
uuTeraln  (Im);.  Autour  du  temple  qu'il  ayait  éleyé  se 
fonna  bientôt  une  yille  qui  fut  appelée  Onion,  du 
Bom  de  son  fondateur.  Deyenue  yeuye,  Gléop&tre 
chargea  Onîas  de  faire  la  guerre  à  Ptolémée  Pbyscon 
qui  disputait  le  trône  à  son  fils  :  Onias  marcha  sur 
Alexandrie,  mais  il  se  laissa  prendre  par  Pbyscon 
et  fut  mis  à  mort 

ONCÊLOS,  rabbin  auquel  on  attribue  le  Targum 
(paraphrase  chaldaïoue  du  Pentatetique) ,  aurait  été, 
selon  les  uns,  disciple  de  Gamaliel  et  condisciple  de 
S.  Paul,  ou,  soiyant  les  autres,  serait  le  même  qu'A- 

?uila,  aaleur  d'une  traduction  grec^e  de  l'Ancien 
estameot.  Le  Targum  a  été  publié  à  Bologne  en 
1482,  et  traduit  en  latin  par  Alpn.  de  Zamora,  par  B. 
Baldi.et  par  P.  FStgius. 

ONOLDIHUM,  nom  latin  de  la  yiQe  d*Ântpaeh. 

OKOMACBITE,  pofite  et  devin  d'Athènes,  florissait 
vers  516  ay.  J.-C,  et  fUt  chassé  de  sa  patrie  par  le 
tyran  Hipparqfue,  fils  de  Pisistrate.  On  le  regarde 
comme  Fanleor  des  Poésies  qu'on  attribue  yulgaire- 
meot  à  Orphée  et  à  Musée. 

050MAMQUB,  général  des  Phocidiens  pendant  la 
guerre  Sacree,  commanda  d'abord  conjointement 
avec  son  fiére  Philomèle,  et  devint  après  la  mort  de 
Pbilomâe  le  seul  chef  de  l'armée  phocidienne  (353 
iT,  J.-C.).  Il  prit  Thronium,  Amphisse  et  les  villes 
principales  de  la  Doride.  envahit  la  Béotie,  et  battit 
deux  fois  Philippe  en  Tnessalie  ;  mais  fut  vaincu  et 
pris  parce  prince  prèsde  Phères,  et  attaché  à  un  gibet. 

050BB  ou  HANAViTAR.  V.  et  port  de  l'Inde  anglaise 
Madras),  par  W 16'  Ut  N. ,  72- 14'  long.  E. ,  à  180  k. 
oe  Man^M>re,  prèsde  la  mer  d'Oman.  — Jadis  ch.-l. 
d'un  petit  Êiat.  Elle  appartint  successivement,  à  par- 
tir du  zv*siède,  aux  Portugais,  aux  Hollandais,  à 
Haîder-Aii  (1763),  enfin  aux  Anglais  (1799). 

OXOSANDEB,  écrivain  grec,  qui  vivait,  à  ce  qu'on 
croit  au  i*' siècle  de  J.-C,  sous  le  règne  de  Claude, 
est  auteur  d'un  livre  intitulé  :  la  Science  ùa  chef 
formée,  où  il  a  recueilli  les  traditions  de  l'art  mili- 
taire des  Romains.  Camerarius  a  le  premier  publié 
cet  ouvrage,  Nuremberg,  1595.  Rigault  en  a  donné 
BBe  édition  plus  correcte,  avec  traduction  latine. 
Puis,  1599;  cette  édition  elle-même  a  été  surpassée 
par  celle  de  Schv^ebel,  à  Nuremberg,  1761,  avec  une 
xrad.  française  de  Zurlauben.  Guischard  en  a  aussi 
donné  une  traduction  française  (dans  les  Mémoires 
militaires  des  Romains).  L'empereur  grec  Léon  et  le 
maréchal  de  Saxe  faisaient  grand  cas  de  ce  traité. 

OHSLOW  (Georges),  compositeur,  né  en  1784,  à 
ClemaatrPerrand,  d'un  gentilhomme  anglais  et  d'une 
Pranfaise,  m.  en  1853,  se  familiarisa  particulière- 
ment née  la  musique  allemande.  Il  a  composé  un 
gtaaà  nombre  de  quatuors,  de  quintettes,  de  sympho- 
nies et  diverses  compositions  pour  piano ,  et  a  donné 
deux  opéras-comiques  qui  ont  eu  du  succès,  VAkade 
de  la  Kë0a(1824)  et  le  Co2fK)rt€ttr;mais  c'est  dans  là 
mmsîqDe  de  chambre  qu'il  a  le  mieux  réussL 

OlfTARM)  (lac),  grand  lac  de  l'Amérique  du  Nord. 
entre  les  États-Unis  et  le  Canada,  est  le  plus  oriental 
des  cinq  grands  lacs;  il  est  compris  entre  43*  15'-44* 
lOriat.  N.  et  78*40'-82-  long.  0.;  32Q  k.sur  110.  II 
communique  par  le  Niagara  avec  le  lac  Érié ,  par  le 
Sf-LAnrent  avec  la  mer.  11  reçoit  le  Black-Riyer,rOs- 
le  Trenty  etc.  Beaucoup  d'tles,  mais  peu  de 


l 


ports.  Poisson  excellent  et  en  grande  quantité.  Les 
eaux  de  ce  lac  sont  profondes  et  supportent  les  plus 
gros  bâtiments;  mais  il  est  sujet  àde  fréquents  orages. 

ONUPHIS,  un  des  trois  bioBufs  sacrés  de  l'Egypte 

es  deux  autres  étaient  Apis  et  Hnévis);  c'était  une 

es  incarnations  animales  a'Osiris.  Il  donnait  son  nom 

aune  ville  de  B.-figypte,  ch.-l.  du  nome  Onuphitey 

sur  la  branche  Atarnéchite  du  Nil,  au  S.  de  Bouto. 

ONZAOr,  yge  de  France  (Loir-et-Cher),  à  18  kil. 
S.  0.  de  Blois,  sur  le  chemin  de  fer  de  Paris  à  Bor- 
deaux; 2254  hab.  Ancien  château,  où  Louis  XI  en- 
ferma La  Balue.  et  où  fut  détenu  le  prince  de  Condé, 
pris  à  la  bataille  de  Dreux,  en  1562. 

OPfiRA  rrhéâtre  de  1').  On  donne  ce  nom  à  tout 
théâtre  où  Von  joue  les  arames  lyriques  connus  sous 
le  nom  à^ù^as  (F.  ce  mot  dans  notre  Dictionn,  untv. 
des  Sciences)^  mais  on  l'applique  plus  spécialement  à 
celui  de  Paris,  qui  porte  officiellement  le  titre  d'il- 
eadémie  impériale  de  musique.  Créé  en  1656  par  P. 
Perrin  et  installé  d'abord  rue  Uazarine,  l'Opéra  fran- 
çais a  depuis  changé  fréquemment  de  place  :  établi 
par  Lulli  en  1672  rue  de  Yaugirard,  pr&  du  Luxem- 
bourg, puis  au  Palais-Royal,  u  fût  transporté  en  1781 


dansTa  salle  qui  porte  auj.le  nom  de  la  Porte  St-Martin, 
et  en  1794  sur  la  place  Louvoîs,  qu'il  occupait  tout 
entière.  Ce  dernier  théâtre  fut  démoli  en  1820,  après 
l'assassinat  du  duc  de  Berry ,  qui  y  avait  été  accompli, 
et  une  nouvelle  salle,  construite  provisoirement  rue 
Lepelletier ,  fut  ouverte  en  1821.  Enfin  l'Opéra  a 
trouvé  une  résidence  définitive  et  digne  de  lui  dans 
l'édifice  qui  s'élève  au  boulevard  des  Capucines  et 
qui  est  dû  au  talent  d'un  de  nos  plus  jeunes  archi- 
tectes, M.  Ch.  Gamier  (1862-64). 

OPHIR,  pays  oriental  où  les  flottes  de  Salomon 
allaient  chercner  de  l'or.  On  sait  que,  pour  s'y  ren- 
dre, on  s'embarauait  au  port  d'Asionganeret  aue  l'on 
descendait  le  golfe  Arabique,  mais  on  ignore  la  posi- 
tion précise  de  cette  contrée.  Les  savants  l'ont  placé, 
les  uns  le  long  de  l'Afrique  orientale  (à  Sofala  par 
exemple,  ou  aux  environs);  les  autres  sur  le  littoral 
de  l'Arabie  Heureuse  ou  dans  l'Inde,  vers  Surate  ou 
même  à  Cambaye.  L'aller  et  le  retour  de  la  flotte 
duraient  trois  ans. 

OPHIR,  mont,  de  Itle  de  Sumatra,  presque  sous  l'é- 
quateur  (par  0"  4'  lat  N.)  :  elle  a  4.500"  dfe  haut 

OPHIUSA,  nom  anc.  de  l'Ile  de  Formenteraf  une  des 
Baléares  qui  était  infestée  de  serpents  (en  grec  ophis), 
OPIE  (J.),  peintre  d'histoire  anglais,  né  en  1761 
en  Comouailles,  m.  en  1807,  était  fils  d'un  charpen- 
tier et  fut  d'abord  destiné  à  l'état  de  son  père.  Il  s'est 
placé  au  1*'  rang  pour  le  coloris,  la  vérité  et  la  per- 
fection de  l'exécution.  Il  a  fait  entre  autres  beaux 
tableaux  :  Le  Meurtre  de  Atssto,  le  Meurtre  de  Jac- 
ques i,  la  Mort  de  Saphira,  Il  devint  après  Fuessh 
professeur  à  l'Académie  royale  de  peinture  de  Lon- 
dres et  hûssa  quelques  écrits  sur  son  art  :  ses  Lectures 
sur  la  Peinture  ont  été  publiées  en  1 808  par  sa  veuve , 
qui  elle-même  a  laissé  des  Mémoires  y  ]o64. 

OPDfES  (Dépouilles),  c-à-d.  les  Dépouilles  les 
phu  riches  f  nom  donné  à  Rome  aux  dépouilles  prises 
par  le  général  en  chef  romain  sur  le  général  en  chef 
ennemi;  elles  étaient  consacrées  à  Jupiter  Férétrien. 
L'histoire  romaine  n'offre  que  trois  exemples  de  dé- 
pouilles opimes  :  elles  furent  remportées  par  Romu- 
lus  sur  Acron,  roi  des  Céniniens,  par  A.  Cornélius 
Cossus  sur  Lars  Tohimnius,  roi  des  Yéiens,  et  par 
Harcellus  sur  Viridomare,  chef  des  Gaulois  Gésates. 
OPIMIUS  (L.),  consul  en  121  av.  J.-C.,  entreprit 
de  faire  casser  les  lois  agraires  rendues  par  les  Grac- 
ques.  Ayant  éprouvé  quelque  résistance,  il  se  fit  in- 
vestir par  le  sénat  de  pouvoirs  illimités  et  cita  G. 
Gracchus  devant  son  tribunal  :  comme  celui-ci  refu- 
sait de  comparaître,  il  fit  attaquer  son  cortège  par 
des  troupes  dont  il  s'était  entouré,  mit  sa  tête  à  prix, 
et  le  réduisit  à  se  donner  la  mort.  Il  fit  ensuite  bâtir 
un  temple  â  la  Concorde.  Quelques  années  après,  L. 
Opimius  fut  envoyé  en  Afrique  contre  Jugurtha;  niais 
il  se  laissa  corrompre  par  l'or  de  ce  prinw  et  fut 


OPPE 


—  1382  — 


OPS 


condamné  à  Tezil.  Il  momut  dmi  la  mUèn  à  Byrrfr- 
chium.  L'année  du  coniulat  d'Opimiiu(6S8  de  Rome, 
121  av.  J.-G.)  fut  marquée  par  une  réeolte  devins 
d'une  qualité  exquise  et  à  laquelle  il  «et  souvent  fait 
allusion  par  les  anciens  écrivains. 

OPIQUE,  Opioa,  nom  donné  dans  des  temps  très- 
anciens  à  une  grande  partie  de  i'Italie  du  S.  et  du 
centre,  fut  réservé  dans  la  suite  à  la  partie  méridio- 
nale du  Latium  et  à  la  Gampanie.  Les  haliitants  de 
ropique  se  nommaient  Opiei,  Opsci,  et  par  abréviation 
Osei;  ce  dernier  nom  finit  par  prévaloir.  V.  osomis. 
OPrrz  (Martin),  poète  et  littérateur  allemand,  né 
en  1597  à  Bunzlau  en  Silésie,  mari  de  la  peste  en 
1639,  mena  une  vie  vagabonde,  voyagea  dans  pres- 
que toute  l'Allemagne,  professa  les  bumanitésà  Weis- 
sembourg  en  Transylvanie  <162S),  puis  s'attacha  au 
duc  de  Leignitx,  ait  burgrave  de  Dohna)  et  se  fixa 
enfin  à  Dantxietc,  où  il  reçut  le  titre  de  eéerétaire  et 
historiographe  du  roi  de  Pologne  Ladlslas  IV.  Il  a 
écrit  dans  tous  les  genres  littéraires,  surtout  dans  la 
poésie  didactique,  et  a  exercé  la  plusgrande  influence 
sur  la  langue  de  ion  {lays,  dont  il  a  révélé  les  res- 
sources à  ses  compatriotes  :  il  a  mérité  par  là  le 
titre  de  Père  de  la  poiwiB  fAUmainéê.  Set  OEwoTtt 
comipUtei  ont  eu  au  moins  12  éditions  ;  on  remarque 
celles  de  Breslau,  1690  et  1T24.  Outre  de  nombreuses 
poésies,  on  y  trouve  un  traité  De  contempfv  Uni^ute 
germanioBy  qui  eut  10  éditions. 

opiTX  (H.),  orientaliste,  né  en  1642  à  Altenbourg 
(Misnie),  m.  en  1712,  professait  l'hébreu  et  la  théo- 
logie à  Kiel.  C'était  un  des  plus  savants  protestants 
de  son  temps  \  mais  la  singularité  de  ses  opinions  le  fit 
passer  pour  visionnaire.  11  a  donné,  entre  autres  ou- 
vrages, une  Bible  hébraïque  trbs-estimée»Kiel,  1709, 
et  un  Lexicon  hèbraeO'thaldêsO'biblieain,  1692. 

OPLIT£S  ou  HOPUTBs  (do  grecMopton,  arme).  On 
nonunait  ainsi  chez  les  Grecs  des  soldats  à  pied  pe- 
samment armés.  Ils  avaient  pour  armes  défensives 
un  casque,  une  cuirasse,  untK>uclier  rond,  et  des 
bottines  ^mies  de  fèr;  pour  armes  offensives,  une 
longue  pique  et  une  épée.  —  On  donnait  le  même 
nom  à  des  athlètes  qui  aisputaient  le  prix  de  la  course 
à  pied ,  et  couraient  coiffés  d'un  casque,  chaussés  de 
bottines  militaires,  avec  un  bouclier  au  bras. 

OPONTE,  Opus,  auj.  ÂtalantioM  Bodonitxa,y.  de 
la  Grèce  propn,  capit.  d'un  petit  Stat  des  Locriens 
qui  prenaient  de  làle  nom  de  Loerient  Opuntim», était 
à  TE.,  près  de  la  mer  d'Bubée.— Ajax,  fils  d'Oîlée, 
était  roi  d'Oponte.  Patrocle,  l'amid'Achille,  y  était  né. 
OPORIN  (J.),  savant  imprimeur  de  Bftie,  dont  le 
vrai  nom  était  HBaBsr  {kerM  en  allemand,  «omme 
oporaen  grec,  veut  dire  automne),  né  à  Bàleen  1507, 
m.  en  1568, fut  correcteur  d'épreuves  ehec  Ftoben, 
puis  directeur  du  gynmasede  BÛe,  secrétaire  de  Pa- 
racelse,  médecin  et  professeur  de  grec  à  BfLle.  Il 
fonda  dans  cette  ville,  avec  Robert  Winter,  son  pa- 
rent, une  imprimerie  célèbre,  qull  finit  par  gérer 
seul  jusqu'à  sa  mort.  Peu  d'imprimeurs  ont  mieux 
mérité  des  lettres  :  outre  d'excellentes  éditions,  il  a 
donnédes  notes  estimées  sur  SoMityl^Uiie,  PfuMfçve. 
OPORTO,  ville  de  Portugal,  r.  porto. 
OPPÊDE  (i.  MEYNixa,  baron  d').né  à  Aix  en  1495, 
m.  en  1&58,  devint  1*  président  du  parlement  de  sa 
ville  natale,  provoqua  la  miee  à  exécution  de  l'arrêt 
ou'il  avait  rendu  lui-m6me  en  1540  contre  les  Yau- 
dois  de  Mérindol  et  de  Cabriéreé,  fut  chargé  d'exé- 
cuter cet  arrêt,  et  8*ea  aouuitta  avec  une  rigueur 
oui  lui  valut  une  fâcheuse  célébrité  (1545).  A  la  mort 
de  François  1,  Henri  II  fit  examiner  sa  conduite  par 
le  parleaient  de  Paris  (1551)  :  après  des  débats  so- 
lennels, qui  tompUrent  60  audiences,  il  fut  absous, 
et  put  reprendre  ma  fauteuil,  qu^il  occupa  jusqu'à  sa 
mon.  D'Oppéde  cultivait  la  poésie  :  il  a  traduit  en 
vers  français  les  Triomphes  de  Pétrarque,  1538. 

OPPBLN,  V.  dés  Stats  prussiens  (Silésie), ch.-l.  de 
la  régence  d'OppeIn,  sur  la  r.  dr.  de  l'Oder,  à  50  k. 
S.  fi.  de  Breslau,  à  420  kil.  S.  E.  de  Berlin: 7000  h. 
cathoUque,  institution  de  sages-femmes. 


Belle  église  de  St-Adalbert,  érigée  en  995  par  l'évê- 

3ue  de  Gnesne,  et  regardée  comme  la  plus  ancienne 
e  là  Silésie  supérieure;  belles  promenades  dans  les 
environs.  Commerce  très-actif  de  vins,  bestiaux, 
produits  minéraux.  —  Oppeln  a  jadis  été  le  ch.-l. 
d'une  principauté.  EDe  fut  depuis  1200  la  résidence 
des  ducs  de  la  Silésie  supérieure  de  la  maison  des 
Piast.  Cette  maison  s'étant  éteinte  en  1532,  la  prin- 
cipauté passa  sous  la  domination  de  l'Autriche  ;  elle 
fut  incorporée  jpar  Frédéric  11^  en  1742,  avec  le 
reste  de  la  Silésie,  à  la  monarchie  prussienne.  —  La 
régence  d'Oppeln  est  bornée  au  N.  parcelle  de  Bres- 
lau et  le  grand  duché  de  Posen,  à  l'B.  par  le  royaume 
de  Pologne,  au  S.  par  la  Moravie,  à  1*0.  par  la 
Bohême;  elle  a  230  kn.  sur  160;  900  000  h.  Sol  mon- 
tagneux,  riche  en  mines  de  fer  et  de  zinc. 

OPPEKHEIM,  Bonconiea,  v.  de  la  Hesse-Darm- 
stadt,  sur  la  r.  g.  du  Rhin,  à  16  k.  S.  R.  de  Hayence; 
2500  hab.  Pont  de  bateaux  :  belle  église  eothique 
de  Sle-Catherine,  contenant  les  tombeaux  de  la  fa- 
mille Dalberff.  Sur  une  montagne  voisine,  ruines  du 
château  impérial  de  Landskron,  bâti  par  Lothaire  lî, 
et  détruit  par  les  Français  en  1689.  vins  renommés. 
—Forteresse  romaine  dès  le  !•'  siècle  av.  J.-C. ,  elle 
devint  ville  impériale  en  1079.  Cette  ville  a  beaucoup 
souffert  pendant  la  guerre  de  Trente  ans;  elle  a  été 
prise  par  les  Suédois  en  1631 ,  par  les  Français  en 
1689,  1792  et  1794. 

OPPIDO,  Mamertum,  v.  d'Italie  (Calabre-Dlt.  l«). 
à  40  kil.  N.  E.  de  Heggio;  8000  hab.  Rvèché.  Ruinée 
par  le  tremblement  de  terre  de  1763. 

OPPIBII ,  Oppianus,  poète  ffrec  de  la  fin  du  n*  s. 
de  J.<43.,  natif  de  Coryce  ou  d'Anazarbe  en  Cilicie, 
suivit  en  exil  son  père,  sénateur  d'Anazarbe,  qui  n'a- 
vait pas  voulu  fléchir  devant  Septime-Sévère,  et  con- 
sacra son  loisir  à  la  poésie.  JStant  venu  à  Rome ,  il  sut 
Slaire  à  Caracaila,  qui,  à  sa  prière,  rappela  son  p^re 
e  l'exil;  mais  il  y  fut,  quelque  temps  après,  emporté 
par  une  maladie  épidémique  :  il  comptait  à  peine 
30  ans.  On  a  sous  son  nom  deux  poèmes  didactiques, 
la  Pêche  {Halieutica)  eUa.  Chasse  {Cynegetica).  Selon 
Schneider  et  R.  Martin,  ces  deux  poèmes  ne  peuvent 
être  d'un  même  auteur,  et  il  y  aurait  lieu  à  distin- 
g[uer  un  premier  Oppien ,  auteur  des  Haliealtea ,  na- 
tif d'Anazarbe,  qui  aurait  vécu  sous  Marc-Aurèle,  et 
un  2*  Oppien,  auteur  des  Cynegetica ,  c^ui  se  dit  lui- 
même  natif  d'Apamée  sur  l'Oronte ,  et  qm  aurait  vécu 
sous  Septime-Sévère  et  Caracaila;  ce  2*0.  serai tpour 
le  talent  fort  inférieur  au  premier.  La  1**  édit.  (TOp- 

Înen  fut  publiée  par  les  Juntes  à  Florence  en  1515; 
es  meiUeures  sont  celles  de  Schneider,  Strasbourg, 
1776  et  1813;  de  Belin  de  Ballu,  Paris,  1786,  et  de 
Lehrs,  dans  la  Bibliothèque  grecque  des  Didot,  1846. 
La  Chasse  a  été  trad.  en  français  par  Belin  de  Ballu, 
1786,  et  la  Pêche  par  Limes,  1817. 

OPPIUS  (C),  tribun  du  peuple  en  215  av.  l.-C.  A 
la  suite  des  malheurs  causés  par  les  victoires  d'An- 
nibal,  il  fit  rendre  une  loi  qui  mettait  des  bornes  au 
luxe  des  femmes  et  leur  interdisait  de  porter  sur 
elles  plus  d'une  demi-once  d'or.  Cette  loi  excita  chez 
les  dsunes  romaines  un  mécontentement  général,  et 
elles  parvinrent,  18  ans  après,  à  la  faire  révoquer, 
malgré  Popposition  de  CatQA.  —  Un  autre  C.  Op- 
plus .  lieutenant  et  ami  de  César,  est  resardé  comme 
le  véritable  auteur  de  la  Guerre  dCAfriqHey  qu'on 
attribue  vulgairement  à  César  même  et  qiron  trouTC 
à  la  suite  des  Commentaires  de  ce  généraL 

OPPORTUins  (Ste),  abbesse  de  Montreuil,  dans 
le  diocèse  de  Séex,  au  viu*  siècle,  était  d'une  des 
meilleures  fkmitles  du  pays  d'Auge  en  Normandie. 
Elle  mourut  saintement  en  770.  On  la  iéte  le  23  avril. 

OPS ,  la  grande  déesse  italique  des  temps  primi- 
tifs, passait  pour  l'épouse  de  Saturne,  et  a  été  en 
conséquence  identifiée  avec  Rhée ,  Cybèle  ,  et  U 
l^rre.  Son  nom  veut  en  effet  dire  Terre  dans  la  vieille 
langue  italique.  On  célébrait  à  Rome  eh  son  bon- 
neur  le  14  des  calendes  de  janvier  (19  déoaiabre)  des 
fêtes  appelées  Qpolet. 


oran 


—  1383  — 


ORâN 


OPSLOE,  V.  de  Norvège  (Aggerhuus),  conliguë  à 
Christiania,  à  l'E.,  est  regardée  comme  un  faubourg 
de  cette  capitale.  C'est  une  ville  très-ancienne  :  elle  fut 
fondée  en  1058  par  le  roi  Harold  Haardraade.  Après 
Fanion  de  la  Norvège  avec  le  Danemark,  elle  devint 
la  capitale  du  royaume;  mais  elle  fut  détruite  par 
im  incendie  en  1624,  et  Christian  IV  fit  construire  à 
sa  place  la  ville  de  Christiania.  Elle  est  restée  néan- 
moms  la  résidence  de  Tévéque  de  Christiania. 

OPSOPŒtTS  (Vincent),  philologue,  né  en  Fran- 
ooDie  au  zv*  s.,  mort  en  1540,  tint  une  école  à  Ans- 
pach  pour  l'enseignement  des  langues  anciennes.  Il 
a  laissé  des  corrections  et  des  notes  sur  Démosthène, 
1534,  des  notes  sur  V Anthologie,  un  petit  poème  de 
ÂTte  bibendij  et  a  donné  les  premières  éditions  de 
Polybe,  de  Inodore  de  Sicile  ^  des  Lettres  de  S.  Ba- 
tile  et  de  S.  Grégoire  de  Naxianxe.  —  Jean  Opso- 
P«u5,  médecin,  né  en  1556  dans  le  Palatinat,  mort 
à  Heidelberg  en  1596,  a  donné  dea  éditions  de  di- 
vers traités  dHippocrate  et  des  Oracles  sibyllins ,  et 
des  notes  sur  Smêque^  Frontiny  Maerobe,  etc. 

OPTAT  (S.),  Optatus,  évoque  de  Milève  en  Numi- 
die,  au  iv*  siède,  m.  vers  384,  était,  au  témoignage 
de  S.  Augustin ,  un  des  prélats  les  plus  savants  de 
son  temps.  H  combattit  Terreur  des-Donatistes.  On  a 
délai  un  traité  X>e  schismate  Donatistarum  (Paris, 
2569  et  1700,  in4bl.,  édit.  Dupin).  Ses  autres  écrits 
sont  perdus.  On  le  fête  le  4  juin.  —  V.  bersent. 

OPTATIEN ,  P.  Porphyrius  Optatianus  ,  poète 
latin  qui  virait  sous  Constantin,  est  auteur  d'un  Pà- 
négYAjue  de  Constantin,  morceau  bizarre  dont  les 
vers  forment  diverses  figures,  tel  qu^un  autel,  un 
orgne,  etc.  Ce  panégyrique  se  trouve  dans  les  Poe- 
moiavetera  de  Pithou,  Paris,  1590,  et  a  été  donné 
à  part  par  Welser,  Augsbourg,  1595. 

ORACLES ,  Oracula.  On  nommait  ainsi  chez  les 
Païens  et  les  réponses  que  faisaient  les  dieux  aux 
mortels  qui  Tenaient  les  consulter  et  les  lieux  où.  Ton 
Tenait  recevoir  ces  réponses.  L'Asie  Mineure,  la  Grèce, 
ritalie  comptaient  beaucoup  d'oracles,  entre  autres 
ceux  de  Dodone,  de  Delphes,  d'£pidaure,  de  Tropho- 
nius,  de  Cumes,  de  Préneste  ;  il  faut  y  joindre  l'oracle 
de  Jupiter  Ammon  en  Libye.  Les  réponses  s'obtenaient 
de  diverses  manières.  A  Delphes,  elles  étaient  rendues 
par  une  prêtresse  nommée  nymw;  à  Dodone,  tantôt 
par  des  femmes ,  tantôt  par  des  colombes  ou  même  par 
le  brait  des  arbres;  dans  l'antre  de  Trophonius  et 
à  Épidaure  le  dieu  parlait  en  songe  au  fidèle  ;  à  Pré- 
neste, on  a^tait  des  espèces  de  dominos j  à  Rome, 
OD  consultait  les  Livres  sibyllins.  Parfois  on  pre- 
nait pour  la  réponse  de  Voracle  le  premier  mot  que 
l'on  entendait  au  sortir  du  temple,  ou  bien  on  in- 
terprétait comme  révélation  des  dieux  un  coup  de 
tonnerre,  un  éclair  ou  même  le  moindre  bruit,  le 
Sjouvement  fortuit  d'un  être  ou  d'un  objet  apparte- 
nant à  foracle.  Les  réponses  étaient  souvent  en  vers; 
parfois  on  les  écrivait  sur  des  feuilles  de  roseau  ;  elles 
étaient  toujours  conçues  en  termes  ambigus,  de 
manière  à  pouvoir  s'adapter  à  l'événement  une  fois 
accompli.  Les  oracles  se  turent  à  mesure  que  dimi- 
nua l'idol&trie  et  que  le  Christianisme  fit  des  progrès. 
Porphyre  avait  éicrit  une  Philosophie  des  Oracles 
dont  nous  n'avons  que  des  fragments.  On  doit  à  Yan 
Diîe  un  curieux  ouvrage  De  orcu^ulis  veterum  ;  Fon- 
lenelle  a  donné  l'Histoire  des  Oracles. 

ORACLES  MAGZQUB6.   F.  ZOROASTRB. 

OmADOCR-SCR-YATIlES  ,  ch.-l.  de  cant.  (Hte- 
▼îenne),  à  12  kil.  S.  E.  de  Rochecbouart:  ^10  hab. 
ftame,  blanc  d'Espagne;  gants  de  peau  d'agneau. 

OBAH,  Gilba  ?  V.  maritime  de  l'ALgérie,  cb.-l.  de 
h  pnov.  d'Oran.  à  360  kil.  0.  S.  0.  (TAlger,  par  35* 
Wlax.  N. «  2*  60^  long.  0.,  au  fond  d'une  baie  de  la  Mo- 
•literraoée ,  entre  les  caps  Falcon  et  Ferrât  :  17  370  h., 
dontenv.  10000  indigènes.  Préfecture,  cn.-L  de  di- 
nsion  militaire,  trib.  de  1^  inst.  et  de  commerce.  Ëvô- 
ché,  créé  en  1867.  Oran  n'a  qu'un  mauvais  mouillaffe: 
Mers-eUtébir  lui  sert  de  port.  Fortifications:  plu- 
sieurs beaux  édifices. — Fondée  par  des  Maurescnassés 


d'Espagne,  cette  ville  fut  prise  en  1505  par  les  Espa-^ 
gnols,  oui  y  firent  de  magnifiques  travaux  de  défense 
et  d'emoeliissement,  ce  qui  lui  avait  valu  le  surnom 
de  Corte-chica,  petite  cour.  Les  Ifaures  la  reprirent 
en  1708,  et,  malgré  une  interruption  de  60  ans  (1732- 
92),  ils  la  possédèrent  jusqu'au  temps  de  la  conquête 
française;  elle  fut  occupée  par  les  Français  en  1831. 
Elle  avait  été  presque  ruinée  par  des  tremblements  do 
terrç  en  1790  et  91  :  c'est  à  la  suite  de  ce  dernier  que 
les  Arabes  rentrèrent  dans  la  place,  abandonnée  par 
les  Espagnols.  —  La  prov.  d'Oran ,  la  plus  occiden- 
tale des  3  prov.  de  l'Algérie,  entre  la  Méditerranée 
au  N.,  le  Maroc  à  l'O.,  le  Sahara  au  S.,  et  la  prov. 
d'Alger  à  l'E. ,  a  102  000  kil.  carr.  et  compte  670  697 
hab. ,  dont  50  000  Européens.  EUe  est  arrosée  par  le 
Ghélif,  la  Macta,  la  Taina,  et  est  divisée  en  terri- 
toire civil  et  territoire  militaire,  dont  les  proportions 
varient  avec  les  progrès  de  la  colonisation. 

.GRANGE,  ArausiOt  ch.-l.  d'arr.  (Yaueluse),  près  de 
lar.  dr.  de  l'Aygues,  à30  kil.  N.  d^Avignon;  10  007  h. 
Trib.de  1~  inst.,  collège^  bibliothèque; station  du  che- 
min de  fer  de  la  Méditerranée.  Filatures  de  soie, 
moulins  à  ouvrer  la  soie;  garance,  trufies,  safran, 
vins,  eaux-de-vie,  miel,  laines,  etc.  Belles  ruines 
d'un  amphithéâtre  romain  et  d'un  are  de  triomphe, 
ditdi;  Marins,  qui  aurait  été  érigé  en  mémoire  de  la 
victoire  gagnée  par  Marins  à  Aix  sur  les  Teutons  {102 
av.  J.-C),  mais  qui  est  plus  probablement  de  l'épo- 
que d'Adrien;  statue  de  Raimbaud,  comte  d'Orange 
en  1099  (érigée  en  1831),  et  l'un  des  héros  du  Tasse. 
Ane.  évêché,  université  et  parlement.  —  Ane.  cité 
des  Cavares ,  célèbre  par  la  victoire  des  Teutons  sur 
Manilius  etCépion,  en  105  av.  J.-C;  colonisée  par 
César  ;  prise  auv*  s.  par  les  Wisigoths,  les  Bourgui- 
gnons et  les  Francs;  elle  finit  par  avoir  des  princes 
particuliers  (F.  ci-après);  le  dernier  étant  mort  en 
1702,LouisZIV  s'empara  de  la  ville,  qui  depuis  est 
restée  unie  à  la  France.  Orange*  eut  beaucoup  à  souf- 
frir pendant  les  guerres  de  religion.  11  s'y  tint  un 
grand  nombre  de  conciles, 

ORANGE  (Principauté  d'),  anc.  seigneurie  enclavée 
dans  le  Comtat  Venaissin,  avait  au  xvui*  siècle  60  k. 
sur  30,  mais  avait  été  jadis  plus  considérable.  Places 
principales  :  Orange  (ch.-L),  Courteson,  Causans.<- 
Jadis  partie  du  pays  aes  Cavares ,  dans  la  Viennaise  ; 
comprise  ensuite  dans  le  roy.  des  Bur^undes  et  dans 
la  Bourgogne  mérovingienne  et  carlovingienne,  puis 
dans  la  Bourgogne  cisjurane  de  Boson  et  dans  le  roy. 
d'Arles,  elle  devint  seigneurie  dès  le  ix*  ou  le  z*  s., . 
et  comté  au  xi".  Quatre  maisons  y  ont  régné  succes- 
sivement :  1*  celle  de  Giraudd'Adhémar,  éteinte  en 
1174,  à  laq.  appartient  le  comte  Raimbaud;  2"  celle 
de  Baux,  de  11 85  à  1373;  S"*  celle  de  Châlon,  jusqu'en 
1030;  4°  celle  des  Nassau.  Ceux-ci  s'étant  éteints 
en  1702,  Louis  XIV  réunit  la  principauté  à  la 
France,  malgré  les  prétentions  diverses  des  Naasau- 
Dietz ,  du  roi  de  Prusse  Frédéric-Guillaume  I  (qui  y 

Prétendait  du  chef  de  sa  mère),  et  du  prince  de  Conti, 
éritier  des  Longue  ville,  qui  déjà  avaient  eux-mêmes 
contesté  cet  héritage  aux  premiers  Nassau.  Néan- 
moins la  maison  de  Nassau,  qui  règne  auj.  en  Hol- 
lande, donne  touj.  le  titre  de  Prince  d^ Orange  à  l'hé- 
ritier présomptif  de  la  couronne.  D'un  autre  côté,  une 
maison  française ,  celle  de  Mailly,  dont  un  membre 
avait  épousé  une  héritière  d'Orange,  conserva  le  droit 
de  porter  le  titre  de  Princes  d'Oranae.  La  princi- 
pauté d'Orange  fut  annexée  au  Dauphiné;  en  1790 
elle  fut  comprise  dans  le  dôp.  de  Vaucluse. 

OBAHGE,  grand  fleuve  de  TAfrique  australe  (Hot- 
tentotie),  est  formé  de  deux  branches  qui  sortent  du 
Drakensberg  dans  le  pays  des  Cafres,  le  Gariep  sep-' 
tentr.  ou  Fleuve  Jaune  et  le  Gariep  mérid,  ou  Fleuve 
Noir,  coule,  aprè»i  sa  jonction,  de  TE.  à  1*0.  et  tomba 
dans  l'Océan  Atlantique  par  une  seule  embouobure» 
par  28''  32'  lat.  S.,  après  un  cours  de  1650  1^  I<es 
hippopotames  et  les  crocodiles  y  abondent.  Ce  neuve 
croit  périodiquement  comme  le  NiL  Son  lit  contient 
beaucoup  de  quartz  et  des  opales. 


ORBE 


~   1384  — 


OKCH 


ORANGE  (Philibert  de  chalon,  prince  d*),  grand 
capitaine  du  xvi*  s.,  né  en  1502,  au  ch&teau  die  No- 
zeroy  (Jura),  m.  en  1530.  François!  lui  ayant  confis- 
qué en  1517  la  principauté  d'Orange  narce  qu'il  ne 
voulait  pas  reconnaître  la  suzeraineté  de  la  France,  il 
se  retira  auprès  de  Gharles-Quint,  qui  lui  donna  le 
comté  de  St-Pol.  Pris  par  les  Français  en  1525 ,  il  fut 
enfermé  au  cb&teau  ae  Lusignan  et  y  resta  jusqu'au 
traité  de  Hacîrid  (1S26).  Il  accompagna  le  connétable 
de  Bourbon  au  siège  de  Rome,  lui  succéda  dans  le 
commandement  des  Impériaux,  s'empara  du  château 
St-Ange,  et  força  le  pape  à  accepter  les  plus  dures 
conditions.  Vice-roi  de  Naples  en  1528,  fl  força  les 
Français  à  lever  le  siège  de  cette  ville  et  à  quitter  le 
royaume  (1528),  mais  il  se  déshonora  dans  cette  oc- 
casion par  la  cruauté  qu*il  exerça  envers  ceux  des 
Napolitains  oui  avaient  accueilli  les  Français.  Chargé 
de  commander  l'armée  impériale  en  Toscane,  il  as- 
siégeait Florence  (1530),  lorsqu'il  ftit  tué,  à  Tâge  de 
28  ans.  Brantdme  a  écrit  sa  Vie. 

ORANGE  (Guillaume  et  Henri  Frédéric  db  nassad  , 
princes  d').  F.  Guillaume  et  nassau. 

ORANGISTES,  Orangemenj  nom  de  mépris  donné 
en  1689,  par  les  Catholiques  restés  fidèles  à  la  cause  de 
Jacques  II,  aux  Protestants  d'Irlande  qui  avaient  re- 
connu l'usurpation  de  Guillaume  d'Oranffe.  Il  désigne 
encore  aujourd'hui  ceux  des  membres  au  parti  tory 
qui  s'opposent  dans  le  parlement  à  toute  concession 
en  faveur  des  Catholiques  d'Irlande. 

ORANIENBAUM  (c.-à-d.  oranger) ,  v.  forte  de  la 
Russie  (St-Pétersbourg).  à  41  k.  S.  0.  de  St-Péters- 
bourg,  sur  le  golfe  de  Finlande,  vis-à-vis  de  Kron- 
stadt; 1500  hab.  Chftteau  impérial  (ancienne  maison 
de  plaisance  bâtie  par  Henzikoff)  ;  école  des  cadets  ; 
hôpital  des  marins. 

ORATOIRE  (Pères  del'),  congrégation  religieuse, 
fondée  à  Rome  en  1550,  par  S.  Philippe  Néri,  sous 
le  nom  de  Confrérie  de  la  Trinité,  fut  d'abord  desti- 
tinèe  à  donner  des  secours  aux  pèlerins  que  la  piété 
amenait  à  Rome.  Quelque  temps  après,  le  fondateur, 
ayant  entrepris  ^'instruire  les  enfants,  se  fit  aider 
par  de  jeunes  ecclésiastiques  qu'on  nommait  Orato- 
riens,  parce  qu'ils  se  plaçaient  devant  l'église  |K)ur 
appeler  le  peuple  à  la  prière.  Ce  nom  s'étendit  bien- 
tôt à  l'ordre  entier.  Les  Pères  de  l'Oratoire  vivaient 
en  communauté,  sans  aucun  vœu  spécial.  I^ur  nom- 
bre, qui  n'était  d'abord  que  de  15,  s'accrut  bientôt 
indéfiniment  et  l'ordre  s'enrichit  rapidement.  Leur 
siège  principid  à  Rome  était  l'église  de  Notre-Dame 
de  la  Vallicella,  dite  Chiesa  Nuova.  —  Ea  1611,  P. 
de  BéruUe  imita  cet  institut  en  France  en  y  fondant 
VOratoire  de  Jésus,  que  confirma  Paul  Y  en  1613. 
Cette  dernière  institution  avait  pour  but  d'honorer 
l'enfance,  la  vie  et  la  mort  de  J.-C,  d'instruire  la  jeu- 
nesse, d'élever  des  clercs  pour  l'£fflise  dans  les  sémi- 
naires, d'enseigner  le  peuple  par  la  prédication  et  les 
missions.  Cet  ordre  a  prodmt  beaucoup  d'hommes 
distingués  (Malebranche,  Massillon,  Hascaron,  Ri- 
chard Simon,  le  P.  Lelong,  La  Bletterie,  Foncemagne, 
Botteville,  Daunou,  etc.),  et  a  rendu  de  grands  ser- 
Tices  à  l'enseignement  :  ses  collèges  les  plus  renom- 
més étaient  ceux  de  Juilly  et  du  Mans.  Etabli  d'abord 
rue  St-Jacques,  à  Paris,  il  eut  dans  la  suite  son  ch.-l. 
dans  l'église  de  VOratoire  (rue  St-Honoré).  —  Sup- 
primé en  1790,  l'Oratoire  a  été  rétabli  à  Pans  en  1853, 
mais  sur  de  nouvelles  bases,  par  M.  l'abbé  Petètot, 
sous  le  titre  d'Oratoire  de  VImmaculée  Conception. 
On  doit  au  P.  Perraud  VOratoire  de  France  au» 
XVII»  et  xtx*  siècles,  1  vol.  in-8,  1865. 

ORB.  Orobis,  riv.  de  France  (Hérault),  naît  près 
dt:  Caylar,  passe  â  Béziers,  et  se  iette  dans  la  Médi- 
terranée près  de  Port-Yendres.après  un  cours  de  1 1 0  k. 

ORBE ,  Orhen  en  allemand,  Urba  ou  Urhigenum 
«D  latin .  ▼.  de  Suisse  (Vaud),  sur  l'Orbe  (qui  tombe 
dUns  le  lac  de  NeufchâteH ,  à  24  kil.  N.  de  Lausanne; 
9100  h.  —  Conquise  par  les  Suisses  en  1475. 

ORBEG,  ch.-l.  de  c.  (Calvados) ,  dans  l'anc.  paya 
d*Auge,à20  kil  S.  E.  de  Li»ieux,  sur  l'Orbec  (affluent 


de  la  Toucque)  ;  3266  hab.  Collège.  Draps,  étoiïes  de 
laine,  rubans,  tanneries. 

0RBI6NT  (Alcide  d*),  naturaliste,  né  en  1802  h 
Couêron  (Loire-Inf.) ,  m.  en  1857,  était  fils  d'un  chi- 
rurgien de  marine.  Il  exécuta  de  1826  à  1833  un  grand 
voyage  d'exploration  dans  l'Amérigue  du  Sud,  et  fut 
nommé  en  1 852  professeur  de  paléontologie  au  Mu- 
séum, chaire  créée  pour  lui.  lia  publié,  entre  autres 
ouvrages  :  Voyaae  dans  l'Amérique  méridionale  (7  v. 

fr.  in-4,  avec  planches,  1835-1849),  où  sont  décrites 
eaucoup  d'espèces  nouvelles;  GiUerie  ornithologie 
que  (1836)  ;  Paléontologie  francain  (1836),  et  a  pris 
part  au  Dictionnaire  universel  cChistoire  naturelle  de 
Ch.  d'Orbigny,  son  frère  (13  v.  in-8, 1829-1849). 

ORBITELLO,  V.  d'Italie  fToscane),  à  100  kil.  S.  de 
Sienne,  sur  le  petit  lac  cf'Or&tfe//o;  3000  hab.  Port 
commode.  Prise  par  les  Français  en  1646. 

ORCADES.  Orkneys  en  anglais,  groupe  d'Iles  si- 
tué au  nord  de  la  pointe  septentrionale  de  l'ficosse, 
par  38»  42'-59*  22*  lat.  N.  et  4*  35'-5*  35'  long.  0. ,  est 
séparé  du  comté  de  Caithness  par  le  détroit  de  Pent- 
land.  On  en  compte  67 ,  dont  29  habitées  :  Pomona 
ou  Mainland,  Hoy,  les  deux  Ronaldshay,  Sanda,  Sha- 
pinshay,  Stronsay,  Westray  sont  les  principales  ;  on 
y  compte  31  000  nab.  Climat  humide,  pluies  perpé- 
tuelles, froid  moins  vif  que  n'indiquerait  la  latitude; 
sol  montueux  et  peu  fertile,  pâturages,  bétail,  pê- 
che. Les  Orcades,  jointes  au  Shetland,  forment  un 
des  comtés  de  l'Ecosse;  il  compte  62000  h.  et  a 

Sour  ch.-L  Kirkwall.  —  Cest  la  Aotte  d'Agricola  qui 
t  connaître  ces  Iles  aux  Romains,  vers  84.  Au  x* 
siècle,  elles  furent  conquises  par  des  pirates  nor- 
mands qui  en  exterminèrent  les  habitants;  plus  tard, 
elles  passèrent  à  la  Norvège  :  le  roi  d'ÉMSse  Jac- 
ques III  les  recouvra  par  son  mariage  avec  Margue- 
rite, fille  du  roi  de  Norvège  (1470).  Jacques  VI  con- 
solida cette  possession,  qui  était  disputée  par  le  Da- 
nemark, en  épousant  Anne,  fille  du  roi  de  ce  pavs. 
Données  en  apanage  à  un  fils  naturel  de  Jacques  V, 
elles  passèrent  en  1696  dans  la  famille  Hamilton. 

ORCAOBs  AUSTRALES,  ditos  aussî  NouvelUs-Orcodes 
et  Powell ,  groupe  dlles  du  Grand-Océan  Austral ,  par 
60*  46'  lat.  S.  et  47"  long.  0. ,  au  S.  E.  de  l'Amérique 
et  à  TE.  N.  E.  des  Nouvelles  Shetland.  Elles  sont  ari- 
des et  désertes  :  des  pics  aigus  forment  les  sommets 
de  la  plupart.  Les  deux  principales  sont  Pomona  ou 
Coronatton ,  dominée  par  deux  montagnes ,  dont 
l'une  a  1645"  de  hauteur  et  l'autre  1320";  et  Laurie^ 
dont  le  point  culminant  a  940".  On  pècne  des  pho- 
ques sur  leurs  bords.  —  Ces  Ûes  furent  découvertes 
en  1819  par  le  capitaine  anglais  Smith. 

ORGAGNA,  peintre.  F.  orgaonà. 

ORCHA,  V.  de  Russie  (Mohilev),  sur  le  Dniepr,  à 
75  kil.  N.  de  Mohilev;  2000  han.  Défaite  du  czar 
Wasili  TV  par  les  Polonais  en  1514. 

ORGHIES ,  Origiaeum ,  ch.-l.  de  cant  (Nord) ,  à 
18  kiL  N.  E.  de  Douai;  3708  hab.  Huile,  bière,  ge- 
nièvre; tanneries,  poteries,  etc. 

ORCHIMONT,  rillage  de  Belgique  (Luxembourg), 
sur  la  Semoy,  près  des  frontières  de  France  et  de  la 
prov.  de  Namur  ;  300  hab.  Restes  d'un  ch&teau  fort, 
pris  et  rasé  en  1636  par  les  Français.  Ane.  cooité. 

ORCHOMÊNE ,  Orchomenus ,  auj.  Kalpaki.  Tille 
fort  ancienne  d'Arcadie,  à  l'E.,  un  peu  au  N.  de 
Mantinée,  existait  dès  le  temps  d'Homère.  Dans  la 
guerre  du  Pèloponèse,  elle  fut  prise  par  les  Athé- 
niens. Dans  les  guerres  entre  les  Ëtoliens  et  les  A- 
chéens,  elle  tint  d'abord  pour  les  premiers;  prise 
par  Cléomène,  puis  par  Antigène,  elle  finit  par  entrer 
dans  la  ligue  acbéenne.  Elle  était  en  ruines  du  tempe 
de  Strabon  ;  à  l'époque  de  Pausanias  elle  avait  été 
reb&iie  et  renfermait  des  temples  remarquables  de 
Neptune  et  de  Vénus. 

ORCHOMÊNE,  V.  de  Béotie,  dite  0.  Minjfenne,  parce 
qu'elle  fut  fondée  par  les  Minyens,  avait  d'abord  été 
bfttie  dans  la  plaine  qui  depuis  fut  couverte  par  le 
lac  Copals.  mais  une  inondation  força  les  habitants 
à  aller  s'établir  sur  le  mont  Acontion ,  presque  à 


OttEG 


1385  — 


OREN 


remboachure  du  Céphise  dans  le  lac.  Elle  était  jadis 
U  capit.  de  Tempire  minyen,  qui  comprenait  tout  le 
11.0.  delà  Béotie,Ghéronée,  Haliarte,  Lébadôe,  Coro- 
Dée,  et  qui  infime  rendit  Thèbes  tributaire;  mais, 
(0  ans  après  la  ruine  de  Troie,  elle  fût  prise  par  les 
Béotiens  et  fit  dès  lors  partie  de  leur  ligue.  Ayant 
fouln  s'en  séparer  en  367,  elle  fut  prise  par  les  T hé- 
bÛDs  qui  mirent  ses  habitants  à  mort  ou  les  réduisi- 
rent en  esclavage.  Rétablie  par  les  Athéniens  pour 
ifbihlir  Thèbes,  elle  fut  détruite  de  nouveau  par  les 
Tbébains;  rebâtie  une  3*  fois  par  Philippe  en  338,  elle 
ne  put  reprendre  son  ancienne  splendeur  :  elle  était 
prôque  aéserte  à  l'époque  de  Strabon.  On  trouve 
cDoore  près  du  village  de  Scripou  des  ruines  im- 
portantes de  son  acropole.  On  plaçait  dans  cette  ville 
ronde  de  Tlrésias  et  le  tombeau  d'Hésiode.  —  Sylla 
battît  près  d*Orcbomène  Archélatis ,  général  d'Antio- 
ehus  le  Grand,  en  87  av.  J.-C. 

ORCIfiRES,  ch.-l.  de  cant.  (Hautes-Alpes),  sur  le 
Dnc,  à  52  kU.  N.  d'Embrun;  1405  hab. 

ORCUS,  nom  de  Pluton  chez  les  Romains.  On  le 
lait  dériver  du  grec  orkos,  serment,  parce  que  Plu- 
ton  était  invoqué  lors  de  la  prestation  des  serments, 
et  que  Tonde  au  Styz  était  le  garant  le  plus  terrible 
de  la  sainteté  des  promesses. 

ORDAUB,  da  saxon  ordal^  le  môme  mot  qu'ttf- 
iheU,  jugement  Yoy.  jugement  de  dieu. 

ORDELAFFI  (Cecco),  d*une  famille  gibeline, s'em- 
pira en  1315  du  gouYemement  de  Forli ,  sa  viÙe  na- 
tale, qai  resta  dans  sa  famille  jusqu'en  1480,  époque 
à  laiqueUe  la  veuve  du  dernier  Ordelaffi  le  vendit  à 
JérOme  Riario,  neveu  de  Sixte  IV. 

ORDERIC  VITAL ,  né  en  1075  en  Angleterre,  à 
Ateham,  près  de  Shrevesbory,  de  parents  français, 
mort  vers  1150,  dan^  l'abbaye  de  St-£vroul  en'Ou- 
che  (Nonnandie),  a  laissé  une  Histoire  ecclésiastique, 
en  13  livres,  qui  va  de  la  naissance  de  J.-G.  à  l'an 
1141,  et  qui  est  une  des  sources  les  plus  précieuses 
pour  Thistoire  de  France.  Elle  a  été  publiée  par  Du- 
cbesne,  dtnslesScriptoreshistorix  normanntex,  Pa- 
ris, I6I9,  et  par  A.  Leprévost,  1838-55.  M.  Dubois 
Ta  traduite  en  français  (dans  les  Mémoires  relatifs 
àVhisioire  de  France  de  M.  Guizot,  1827). 

ORDOGNO,  nom  de  plusieurs  rois  des  Asturies  et 
de  Léon,  dont  le  plus  important  est  Ordogno  H, 
qui  régna  de  918  à  923.  Il  quitta  Oviédo  pour  s'é- 
ublir  à  Léon.  U  prit  et  rasa  Talavera,  battit  Abdé- 
rame  III  en  916  et  alla  au  secours  de  la  Navarre; 
nais  ii  perdit  la  bataille  du  Val  de  la  Jonquera,  921. 

OREADES  (du  grec  orof ,  montaçne),  nymphes 
•les  montagnes ,  et  compagnes  de  Diane. 

ORÉE,  V.  de  TEubée.  Foy.  histiâb. 

ORÉGO!!  (1'),  fleuve  des  États-Unis,  prend  sa  source 
àim  les  monts  Rocheux,  par  50"  lat.  N.  et  llS""  50' 
l0Dg.0.,  coule  d'abord  au  N.  0.  jusqu'à  52»  lat.  N,, 
pais  retourne  au  S. ,  et,  arrivé  au  46*  lat.  N. .  se  di- 
rige à  ro.  pour  se  jeter  dans  le  Grand-Océan  par 
i^  19*  lat.  N.  et  126*  14'  long.  0.,  entre  les  caps 
'in  Désappointement  et  d'Adam  après  un  cours  d'env. 
IWiOk.  Il  avait  d'abord  été  appelé  Co{um&ta,dunom 
<la  premier  navire  qui  y  entra  en  1792. 

ottGOH,  vaste  contrée  de  l'Amérique  du  Nord ,  en- 
tre ks  monts  Rocheux  à  TE. .  le  territoire  de  Wasr 
hiQgton  au  N.,  le  grand  Océan  àl'O.  et  la  Califor- 
'^^e  aqS.,  est  arrosée  par  l'Orégon,  qui  lui  donne 
son oom. Ce  pays,  anc.  annexe  des  possessions  fran- 
çaiiesdu  Canaaa,  ne  commença  à  être  exploré  qu'en 
1*92  :  i  cette  époque,  un  b&timent  américain,  le 
Cofumbia,  entra  dans  le  fleuve  qui  depuis  a  pris  son 
nom.  Vers  1811,  un  citoyen  américain,  J.  Astor, 
fonda  près  de  l'embouchure  du  fleuve  un  établisse- 
<D«Qt  pour  le  commerce  des  peneteries  :  c'est  la 
Tille  actuelle  d'Astoria.  Pendant  la  guerre  de  1812, 
«s  Anglais  se  rendirent  maîtres  de  cet  établissement 
H  accaparèrent  la  navigation  dû  fleure.  De  là  entre 
les  Anglais  et  les  Améncains  de  longues  contesta- 
tions; en  1846  le  pays  fut  jiartagé  et  un  traité  fixa 
U  limite  entre  les  deux  puissances  au  49*  de  lat  N., 


donnant  aux  Etats-Unis  ce  qui  est  au  S.  de  cette  li« 
gne  et  à  la  Grande-Bretagne  ce  qui  est  au  N.  L'0« 
régon  américain  a  été  érigé  en  territoire  en  185C 
et  en  État  en  1858  ;  il  a  pour  ch.-l.  Orégon-City,  Com- 
wallis  ou  Salem;  un  archevêché  y  a  été  créé  par  le 
pape  Grégoire  XVI  ;ila  une  université  (àMarysville). 

OREILLY  (Alex.),  général  au  service  de  l'Espa- 
gne, né  en  Irlande  en  1735,  avait  d'abord  servi  la 
France.  Ayant  sauvé  la  vie  au  roi  Charles  III  lors 
d'une  émeute  suscitée  à  Madrid  en  1766,  il  obtint  la 
faveur  de  ce  prince.  Il  alla  prendre  possession  de  la 
Louisiane  cédée  à  l'Espagne  par  la  France,  dirigea 
en  1774  une  expédition  contre  Alger,  échoua,  mais 
n'en  conserva  pas  moins  sa  faveur.  U  mourut  en  1 794, 
au  moment  où  il  allait  marcher  contre  la  France. 

OREL  ou  ORLOW,  T.  de  la  Russie  d'Europe,  ch.- 
1.  du  gouvt.d'Orel.  sur  l'Oka  et  l'Orlik,  à  1050  Icil. 
S.  S.  E.  de  St-Pétersbourff;  32000  hab.  Évèché, 
tribunaux ,  gymnase.  Grand  entrepôt  entre  'la  Rus- 
sie sept,  et  Ta  Crimée  (grains,  chanvres;  vins,  miel, 
suif,  etc.).  Cette  viUe  fut  saccagée  au  xvii*  siècle  par 
les  Lithiianiens,  et  depuis  par  les  Polonais  et  les 
Tartares  de  Crimée.  ^  Le  gouvt  d'Orel,  entre  ceux 
de  Kalouga  et  Toula  au  N.,  de  Smolensk  et  de  Tcher- 
nigov  à  ro. ,  a  420  k.  de  l'E.  à  l'O. ,  172  du  N.  au  S.  ; 
1 450  000  hab.  Grande  exportation  de  céréales. 

ORELLANA  (Fr.),  voyageur  espagnol,  né  à  Tru- 
xillo  vers  1500,  suivit  Pizarre,  s'abandonna  sur  un 
brigantin  au  cours  du  fleuve  des  Amazones  depuis  le 
lieu  où  il  reçoit  le  Napo,  et  parvint  ainsi  à  découvrir, 
en  1541,  l'embouchure  de  ce  fleuve  (qui  pendant 
quelque  temps  porta  son  nom).  Il  obtint  de  Charles- 
Quint  des  lettres  patentes  pour  établir  des  colonies 
dans  les  régions  <|u'ii  avait  visitées  et  repartit  en 
1549  avec  trois  vaisseaux:  mais  il  en  perdit  deux, 
et  peu  après  mourut  de  chagrin  k  Caracas. 

ORELLI  [Jean  Gaspard  d'),  philologue,  né  en  1787 
à  Zurich,  d'une  famille  originaire  d'Italie,  mort  eu 
1849,  d'abord  pasteur  de  l'élise  réformée  à  Ber- 
game,  puis  professeur  à  Coire  (1814),  fût  appelé 
en  1819  à  Zurich  pour  occuper  la  chaire  d'éloquence 
et  d'herméneutique,  résigna  ses  fonctions  en  1822 
parce  qu'on  suspectait  son  orthodoxie,  mais  fut  bien- 
tôt rappelé  et  rat  nommé  en  1833,  lors  de  la  fon- 
dation de  l'Université  de  Zurich,  professeur  extraor- 
dinaire de  littérature  ancienne.  Outre  quelques  ou- 
vrages originaux  {Histoire  de  la  poésie  italienne, 
1810;  Vietorin  de  Feltre,  1812;  \a  Réforme  en  Suisse, 
1849),  on  lui  doit  des  éditions  fort  estimées  do  Cicé- 
ron,  Zurich,  1826-38;  de  Phédf«,  18^»;  de  VeUeius 
Patereulus,  l93S;dQSalluste,  1840;  d*Horaee,  1837 
et  1843;  de  TaeiU,  1846-48;  de  la  Théoaonie  d'Hé- 
siode, 1836,  une  édit.  toute  grecque  de  Platon,  avec 
les  scnolies  et  les  glossaires  anciens ,  1 839  ;  et  un  pré- 
cieux recueil  d'inscriptions,  Inseriptionum  latina- 
rum  amplissima  collection  1828,  2voL  in-8,  préfé- 
rable à  tous  les  recueils  analogues  publiés  jusçpie-là. 
La  plupart  de  ses  éditions  son  taccompaçnées  de  com- 
mentaires où  brillent  une  érudition  variée  et  choisie, 
une  rare  sagacité,  une  précision  et  une  correction  re- 
marquables. ^  Son  frère,  Conrad  d'O.,  1771-1849, 
est  connu  par  de  savantes  recherches  sur  la  langue 
française.  —  Jean  Conrad  d'O.,  cousin  des  préc, 
1770-1826,  pasteur  et  conseiller  ecclésiastique  à  Zu- 
rich, a  donné  des  éditions  des  fragments  de  iVtco- 
las  de  Damas,  grec-latin,  Leipsick,  1804-11,  2  vol. 
in-8;  d'Àmobe,  1816;  du  philosophe  Salluste  {De 
diis  et  mundo),  1821  ;  les  Opuscula  Grœcorum  sen- 
tentiosa,  1819-21,  et  une  édition  de  ProcopSf  qui 
n'a  été  terminée  qu'après  sa  mort,  1828. 

OHENBOURG,  v.  forte  de  la  Russie  d'Europe,  dans 
le  gouvt  d'Orenbourg,  au  confluent  de  l'Oural  et  de 
la  Sakmara,  à  1900  kiL  S.  E.  de  St-Pétersbourg  et 
à  1300  k.  S.  d'Oufa;  15000  h.  Evéché  grec  ;  mufti 
musulman:  école  militaire.  On  remarque  la  ca- 
thédrale, bâtie  sur  un  rocher  de  jaspe  rouge,  la  chan- 
cellerie ,  la  Cour  de  commerce  et  celle  des  échan- 
ges. Entrepôt  du  commerce  de  l'Asie  avec  l'Europe 


ORES 


—  1386  — 


ORFI 


du  Nord;  les  Garayanes  de  Khiva ,  de  la  Boukharie 
et  des  Indes  viennent  y  échanger  les  objets  les  plus 
précieux  de  PAaie  contre  les  produits  européens  : 
draps,  Y^ur^  toiles  et  TÔtements.  cuirs  de  Russie, 
suifs  renommes;  Terroterie.  Grandes  foires  de  che- 
Taux  et  de  moutons.  —  Bâtie  d'abord  en  1734  au 
confluent  de  TOural  et  de  l'Or  sous  le  nom  d'Ord, 
cette  Tille  fut  transférée  en  1739  à  200  kil.  plus  bas 
sous  le  nom  de  Kratnogortkaîa;  elle  fut  construite 
dans  son  emplacement  actuel  en  1742,  et  reçut  abrs 
le  nom  d'Orenbourg.  Elle  a  été  quelque  temps  le  ch.4. 
du  gouTt  qui  porte  encore  son  nom.  —  6e  gouYt, 
Tue  des  gouTts  orientaux  de  la  Russie  d'Europe,  eon« 
fine  à  l'Asie  :  il  est  situé  entre  ceux  de  Perm  au  N., 
de  Viatka  au  N.  0.,  de  Kazan  et  de  Simbirsk  k  TO., 
d'Astrakhan  au  S.,  et  le  gouvt  de  Tobolsk  au  N.  £,  ; 
il  a  40000000  d'heet.,  900  kil.  sur  &80,  et  compte 
environ  1 700000  hab. ,  dont  beaucoup  de'Gosaques, 
Baskirs,-  Tchérémisses,  qui  sont  mahométans  ou 
païens;  il  a  pour  ch.-l.  OuÂi  (c'était  précédemment 
Orenbourg).  Ce  pays  est  divisé  en  2  parties  par  les 
monts  Ourals  et  arrosé  par  l'Oural,  le  Tobol,  la  Kama 
et  roufa.  Sol  généralement  fertile  en  blé,  lin,  chan- 
vre. Bétail  et  animaux  sauvages,  dont  quelques-uns 
féroces.  Or,  cuivre,  fer,  vitriol,  marbre,  albâtre,  cris- 
taux, jaspe,  agate,  etc.:  poisson ,  caviar,  ichthyo- 
colle,  etc.  Toute  la  irontiëre  est  garnie  d'une  liçae  de 
fortins  en  bois  pour  la  défendre  contre  les  Kirghiz. 

OBlÊNOQUE,  Orinoco  en  espagnol,  grand  fleuve  de 
l'Amérique  du  Sud,  natt  dans  les  monts  de  Parime 
(Venezuela),  par  Qb"  long.  0. ,  5*  6'  lat.  N.,  décrit  un 
large  quart  de  circonférence,  puis  coule  au  N.  etàl'E., 
arrose  Esmeralda,  Alures,  (Jrbana,  Caycara,  An- 
gostura,  et  se  jette  dans  l'Atlantique  par  50  bouches 
(dont  7  navigables,  entre  autres  la  Bocca  de  Navios), 
après  un  cours  de  2500  kil.  Il  reçoit  à  droite  le  Mar- 
qniritari,  le  Padamo,  le  Garoni,  le  Yentuari,  et  à  gau- 
che le  Guaviare,  la  Meta  et  l'Apure.  Un  bras  céléore, 
le  Gassiquiare,  le  fait  communiquer  avec  l'Amazone. 
Ses  cataractes,  prés  d'Atures,  sont  effrayantes.  Pro- 
fofiâ  et  large,  il  déborde  dans  la  saison  des  pluies  jus- 
qu'à 100  ku.  de  ses  rives;  àson  embouchure,  il  ressem- 
ble à  un  lac  ;  la  marée  y  est  sensible  jusqu'à  450  kil. 
de  son  embouchure;  il  porte  les  plus  gros  navires.  — 
Colomb,  dans  son  3«  voyage,  en  1498,  vitl'Orénoque 
ou  du  moins  la  plus  grande  de  ses  branches  (la  Bocca 
de  Naniot),  et  de  sa  largeur  conclut  l'existence  d'un 
trés-vaste  continent, 

ORÉNOQDB  (dép.  de  1'),  un  des  dép.  de  la  république 
de  Venezuela,  séparé  du  Brésil  par  le  fleuve  des  Ama- 
zones, est  divisé  en  3  provinces  (Varinas,  Apure  et 
Guayana),  et  a  pour  ch.-l.  Varinas.  Quoique  très- vaste 
:i250  kiL  sur  1100) ,  il  n'a  guéres  que  180000  hab.; 
il  est  couvert  de  vastes  forêts. 

ORENSB  ouGALOAs  D*oB£N8B,i4oM«ea{û2â?,v.  d'Es- 
pagne (Galice) ,capit.  de  la  prov.  d^Drense,  sur  la  r.  g. 
du  Minho,  à  320 1.  N.  0.  de  Madrid;  5000hab.  Eaux 
:hermales  renommées.  -~La  prov^i  d'Orense,  entre 
selles  deLugo  au  N.,  de  Pontevreda  à  l'C,  le  Portugal 
au  S.,  et  la  Vieiile-Castille  à  l'Ë.,  est  arrosée  par  le 
Minho,  le  Sil  et  la  Lima;  390  000  hab. 

OBESME  (Nie),  écrivain  français,  né  à  Caen  vers 
1320,  m.  en  1382,  devint  en  1356  grand  maître  du 
collège  de  Navarre,  fut  chargé  de  terminer  l'éduca- 
tion du  Dauphin  (Charles  V),  et  nommé  en  1377  évé- 
que  de  liaieux.  On  a  de  lui,  entre  autres  ouvrages, 
des  traductions  françaises  de  la  Morale  (1488)  et  de  la 
Politique  d'Aristote  (1489) ,  entreprises  par  ordre  de 
Charles  V,  et  U6  sermons. 

GRESTE,  Oreeteê,  fils  d'Agamemnon  et  de  Cly- 
temnestre,  fut,  après  le  meurtre  d'A^^unemnon  par 
Clytemnestre  et  Slgisthe,  envoyé  par  sa  sœur  Electre, 
chez  le  roi  de  Phocide,  Stropiiius  son  onde,  où  il 
passa  sa  jeunesse  et  contracta  avec  Pylade,  fils  du 
roi,  cette  amitié  qui  les  a  rendus  st  célèbres  l'un  et 
l'autre.  Rentré  furtivement  dans  Argos.  il  se  fit  re- 
sonnaître  d'Electre  et,  de  concert  avec  eue.  vengea  la 
mort  de  son  père  par  oelie  des  deux  coupables;  mais 


il  fut  aussitôt  poursuivi  par  les  Furies,  et  depuis  il 
promena  partout  ses  remords  et  sa  démence  :  en  At- 
tique,où  rAréopage  et  Minerve  l'acquittèrent;  àtré- 
zènci  où  il  se  fît  expier;  en  Tauride,  où  il  acheva  de 
se  purifier  en  courant  risque  de  la  vie,  et  où  U  re- 
trouva sa  sœur  Iphigénie.  De  retour  en  Grèce,  il 
monta  sur  le  trône  d'Arsos.  auquel  il  Joignît  celtii  de 
Sparteaprèslamort  deMènélas,  aonna£lectre,sa  sœur 
atnée,  en  mariage  A  Pylade,  et  épousa  lui-même  Her- 
mione,  fiUe  d'Hélène  et  de  Ménélas, après  avoir  tué 
ou  fait  tuer  au  pied  des  autels  Pyrrhus,  fils  d'Achille, 
qui  avait  voulu  la  lui  enlever.  Il  moiirut  à  plus  de 
90  ans,  piqué  par  un  serpent.  Les  aventures  tragi- 
ques d'Oreste  ont  iii^iré  Eschyle  dans  les  Choépho- 
res  et  Les  BuménideSf  Sophocle  dans  Électn^  Euripide 
dans  Electre,  Oreete  et  Jphi^nie  en  Tawride,  Elles 
ont  aussi  été  représentées  sur  la  scène  moderne  dans 
VAndromaque  de  Racine ,  TOref te  et  Pylade  de  La- 


ORBSTE,  gouverneur  d'Egypte  sous  Théodose,  eut 
sans  cesse  a  lutter  contre  les  violences  de  S.  Cyrille 
et  ne  put  empêcher  le  meurtre  de  la  savante  Hypa- 
tie,  dont  il  était  le  disciple  et  l'ami. 

ORBSTS,  père  de  l'emp.  Auffustule,  était  un  officier 
d'Attila.  S^étant  fixé  en  Itaue  après  la  mort  de  ce 
chef,  ilv  devint  tout-puissant  sous  l'empereur  Julius 
Népos  (473);  mais  bientôt  U  détrôna  ce  prince  et 
donna  la  couronne  A  son  propre  fils  Romulus  Augus- 
tule  (475).  Odoacre,  vainqueur  de  ce  dernier»  fit  met- 
tre Oreste  à  mort  (476). 

ORFA,  primitivement  CalUrhoëA*Édesee  des  Grecs 
et  des  Groisés,  v.  de  la  Turauie  d'Aûe  (Diarbékir) 
ch.4.  de  Uvah,  près  du  lac  El-lDrahim-el-]La]il,à  ISOk. 
S.  0.  de  Diarbékir;  50  000  hab:  Ëvôché  arménien; 
belles  mosquées;  ruines  d'un  palais  dit  Palais  de 
i\remrod,  caravenserais,  bains.  Etoffes  de  coton,  cuirs, 
maroquins,  bijouterie,  etc.  Grand  commerce  par  ca- 
ravanes. Environs  délicieux,  où  l'on  a  voulu  placer 
le  paradis  terrestre.  F.  édbssb. 

ORFILA(Mateo), médecin  toxicologiste,  né  en  1787 
à  Mahon  (Minor(}ue),  m.  à  Paris  en  1853,  était  fils 
d'un  négociant  aisé.  11  étudia  la  médecine  A  Barce- 
lone et  se  distingua  tellement,  surtout  en  chimie, 
qu'il  fut  envoyé  aux  frais  de  la  junte  de  cette  ville  à 
Paris  (1807),  pour  faire  une  étude  plus  approfondie 
de  cette  science.  Reçu  docteur  en  181 1|  il  se  fit  natu- 
raliser Français  et  ouvrit  des  cours  sur  la  chimie  et 
la  médecine  légale ,  dont  le  succès  fonda  sa  réputa- 
tion; il  publia  en  1813  un  IVatt^  despèisons  qui  le 
plaça  au  rang  des  premiers  chimistes.  En  1819,  il 
remplaça  Halle  dans  la  chaire  de  médecine  légale , 
chaire  qu'il  échangea  en  1822  contre  celle  de  chi- 
mie; il  fut  élevé  en  1831  au  décanatde  la  Faculté, 
et  appelé  en  1832  au  Conseil  de  l'Instruction  publi- 
que. Enlevé  en  1848  à  son  décanat,  il  conserva  ce- 
pendant sa  chaire.  Orfila  fit  faire  de  grands  progrès 
a  la  médecine  lég:ale  et  fut  le  véritable  créateur  de  la 
toxicologie  :  il  était  appelé  par  les  tribunaux  d'un  bout 
de  la  France  à  l'autre,  dans  les  accusations  d'empoi- 
sonnement. Gomme  professeur,  il  réunissait  à  une 
science  solide  une  exposition  vive  et  lucide.  Gomme 
administrateur,  il  organisa  les  écdes  préparatoires 
de  médecine,  enrichit  r£cole  de  Paris  de  l'hôpital 
des  cliniques,  créa  un  musée  d'anatomie  comparée 
oui,  à  bon  droit,  a  été  appelé  de  son  nom  Musée  OT' 
fila,  et  légua  une  somme  dé  121  000  pour  Tacbever; 
il  établii  en  outre  une  Société  de  prwuance  destinée 
à  assister  les  médecins  tombés  d^  l'inTortune.  Ce  sa- 
vant possédait  un  rare  talent  pour  la  musique  et  une 
admirable  voix  de  basse-taille  qui  lui  aurait  permis 
de  rivaliser  avec  les  artistes  les  plus  renommes.  Ses 
principaux  ouvrages,  outre  le  Traité  detpoisons,  sont  : 
Eléments  de  chimie  médicale  {ISIV^  Leçons  de  méde^ 
cine  légale  (1821-23),  Traité  des  exhumaHoM  juri- 
diquex  (1830)i  ouvrages  qui  ont  eu  de  nombreuses  édi- 
tions. Il  a  dionné  en  outre  plusieurs  mémoires,  parmi 


ORIÂ 


—  1387  — 


ORIE 


leequeb  on  remarque  ses  Becherehes  sur  TeiipoiMNi- 
nemetU  par  Vadde  anemeux.  Il  a  laissé  d'am{»lM  Mé- 
moires autobiographiques,  eacore  inédits.  Soa  Èloqe 
aétépronooeé  par  ILmtaoisd* Amiens  à  rAcadémie 
de  Médecine  et  par  M.  Bérard  à  la  Faculté. 

ORFORD  (comtes  d').  F.  bussbl  et  walpolb. 

(MtFYlUSB  (£lieBB8fflAi ,  dit),  né  en  1680àZtttau 
(Lusace),  m.  en  174ô  à  Forstanberg,  fut  tour  à  tour 
frère  lai,  soldat,  empirique,  horloger,  chercheur  de 
trésors  et  enfin  conseiller  de  commerce  à  Gaseel.  Il 
cnttaToir  IzcuTé  le  mouvement  perpétuel  (17 12),mon- 
tra  dans  diverses  vlUee  de  Saxe  et  de  Hease  une  ma^ 
chine  qui ,  selon  lui ,  résolvait  ce  problème,  et  publia 
le  Mouvement  perpéhtel  ffûmiffftant  (allemand  et  la- 
tin, Caasel.  1719)  ;  mais  U  biisa  sa  machine  après  le 
rapport  déCavonnle  qu'en  fit  S,  Gravasande.  Se  jetant 
alors  du  eôté  des  matières  r^gieuses,  il  conçut  le 


en  même  temps  à  la  piété,  aux  sciences,  aux  arts,  et  il 
publia  sous  Le  titre  d  Orf^e  orthodoxe  (Gaseel,  1721^ 
un  plan  de  réunion  de  toutes  les  sectes  religieuses. 

OBiGAGlfA  (André  ciosb)  ,  artiste  florentin,  1329* 
89),  filsd'uo  habile  orCévre,  auteur  lui-même  de  beaux 
has-reiiefs,  réussi i  à  la  fois  dans  la  peinture»  lascnlp" 
tors  et  rarekiteeture,  peignit  à  fresque  dansle  Campo 
Santode  Pise  le  Triomphe  de  to  Jfort  et  le  Jugemeni 
dernier^  et  dans  la  chapelle  Stroni  de  Ste-Marie* 
Nouvelle,  ft Florence,  le' Paradis  et  V Enfer,  Enthou- 
siaste duDaaie,  il  l'imita  souvent  dans  ses  compo- 
sitioDs-, comme  lui,  il  plaça  ses  amis  parmi  les  élus, 
ses  «BBemis  parmi  les  dâmaés.  Il  travailla  souvent 
avec  son  frère  Bernard,  qui  était  aussi  un  bon  pein- 
tre. Comme  arebitecte,  Orgagna  se  distingua  en  oon- 
stmisant  à  Florenee  la  Monnaie  et  la  belle  lo§e  des 
Lmxi^  qui  Isîi  fut  confiée  à  la  suite  d'un  concours 
où  faméreat  les  plus  célèbres  aurchitectes  du  temps; 
il  fut  enfin  chargé  de  tous  les  travaux  d'une  chapelle 
de  richesse  merveilleuse  votée  par  la  corporation 
d'Or-san-Hicfaele  après  la  peste  de  1348,  et  y  déploya 
tout  son  génie  comme  architecte,  sculpteur  et  ome- 
memiste.  Dans  la  plupart  de  jee  édifices,  il  substitua 
aux  églises  gothiques  les  voûtes  à  plein  cintre.  Cet 
artiste  se  i^àosatt  à  signer  comme  peintre  ses  travaux 
de  sculpture  ou  d'architecture  et  comme  se^pteur 
ceux  de  peinture.  Ilcuitiva  aussi  la  poésie  avec  succès. 

OKGE  (V),  petite riv.  de  France  (Seine-et-Oise),  natt 
près  de  Dourdan,  traverse  Arpajon,  passe  près  de  Ju- 
risy,  reçoit  la  Remarde,  l'Yvette,  et  se  jeUe  dans  la 
Seine,  par  la  r.  g.,  au  S.  O.  de  ViUeneuve-St-Georges, 
après  un  cours  de  50  kil. 

ORGELET,  ch.-l.  de  c.  (Jura) ,  à  17  kil.  S. de  Lons- 
le-Saulnier;  1912  hab.  Ane.  place  forte.  Tanneries, 
fromages  dits  de  Gruyère.  Rmnes  du  château  de  Pré- 
siily,  pont  dit  de  la  Pile,  tour  de  May. 

ORIdKRBS,  c1l-L  de  c.  (Eure-et-Loir),  à  32  k.  N.  B. 
de  Châteaudnn  ;  545  hab. 

ORGËTORIX,  riche  helvétien,  décida  ses  eompa- 
trioies  à  se  jeter  sur  la  Gaule,  Tan  69 av.  J.-G.,  et, 
pour  y  réussir,  fit  une  ligue  avec  le  Séquanais  Cas- 
Ucns  et  rfiduen  Dumnoriz,  les  engageant  à  se  rendre 
mattresdu  pouvoir  chacun  dans  sa  républigue  et  pro- 
mettant d'en  faire  autant  parmi  les  Helvéuens.  Ceux- 
ci.  avertis  de  son  projet,  le  citèrent  à  comparaître; 
il  se  déroba  au  jugement,  mais  il  périt  presque  aas- 
sitèt  On  pensa  qiril  s'était  donné  la  mort. 

OMOBS,  Oryta,  fêtes  de  BaochuS)  les  mêmes  que 
Ms  INonysiiMiues  ou  Bacchanales ,  devaient  leur  nom 
à  la  ftireur  sacrée  {orghè)  qui  agitait  les  célébrants. 

OlGOff,  ch.-l.  de  c.  (Boucbesdu-Rbdne) ,  sur  la 
r.  g.  de  la  I>aranoe,  à  34  kil.  N.  B.  d'Arles;  3174  fa. 
R  u!Qesd*ttB  château  fort>  démoli  par  Louis  XI  ;  restes 
d'un  aqueduc  romain;  canal  de  Boisgeiin,  dont  on 
remarne  les  écluses  et  la  vodte  souterraine. 

OUA,  OWa,  V.  d'IUlie  (Otrante),  à  38  k.  £.  de 
Tsrente:  6000  h.  Ëvéché^  Fondée  par  des  Cretois, 
neUt  vIUb  leçut  au  xr  s.  des  Grecs  réfugiés. 


ORIBASB,  de  Pergameoude  Sardes,  médecin  grec, 
né  vers  Pan33S  de  J.-G.^  m.  vers  400.  Attaché  à  la 
personne  de  Julien ,  il  suivit  oeprinceen  Gaule,  facilita 
son  élévation  à  l'empire,  et  lïscompagnadaDs  l'ex- 
pédition de  Perse.  Jiîlien  Favait  nommé  questeur  du 
palais  :  Yalenttnien  et  Valensie  d^uillérent  de  cet 
emnloi  et  l'exilèrent  ches  les  barbares.  Oribase  ne 
tarda  nas  à  se  faire  un  nand  renom  parmi  ces  pet^ 
pies,  u  fut  rappelé  et  oédoaunagé  par  l'empereur, 
vers  369.  U  avait  rédigé  sous  le  titre  de  Collections 
médieaîes  ime  vaste  et  précieuse  compilation  en  70  li* 
vres  où  il  avait  recueilli  les  passages  les  plus  impor- 
tants d'andons  médecins;  il  ne  BOUS  en  reste  qu'en v. 
22  livres,  dont  9  seulement  eu  grec  Us  ont  été  pu- 
bliés sous  le  titre  de  CoUecUmem  oirHs  medicm^  Pa- 
ris, 1566.  Mous  avens  aussi  de  lui  un  abrégé  de  cet 
ouvrage  :  Symtpseos  UbrilZ,  Paiis^  15&5>  et  quelques 
autres  écrits.  Ses  Qfftcefti  complètes  ont  été  pubTiées 
en  grec  et  trad.  en  fr.  par  MM.  Bnssemaker  et  Da- 
remberg.  Par.,  1851-60,  6  v.  In-Ss 

ORIGELLARICS.  F.  BDOOEULAl. 

ORICHOVIUS.  F.  OIZBGBOVBSI.     . 

ORianf  «  ▼.  et  port  d'Spire,  sur  l'Adriaiiqne ,  au  fond 
d'un  goUe  qui  sépare  r£^ire  de  l'Illyne,  R>ndés,  dit- 
on,  par  une  colonie  de  Golehide.  Ajoès  la  guerre  de 
Troie,eUe  fut  iarésideoeed'Hélénnsetd'Andromaque. 

ORIENT  (Empire  d'),  dit  aussi  Hus-j^mptre*  Empire 
Orée  eu  Bysontûi,  Empire  de  CmuteMUnople,  un  des 
deux  empires  romainsTormés  après  U  oaort  de  Théo- 
dose  le  6rattd,en  395.  L'iùstoire  oe  l'empire  d'Orientse 
divise  en  six  périodes.  Pendant  la  l'«<395-565) ,  dont 
Justinien  est  le  personnage  prinoipal,  l'eomire  grec, 
après  avoir  subi  les  ravagesdes  Huns  et  perdu  presque 
toute  l'Arménie,  vit  pénr  l'empire  d'Occident;  mais 
ilnetaidapas  às'annenerquelqnes-vnesdes  dépouilles 
deeet  empire  (Italie,  Afrique,  Barbane,partie  de  V&s- 
pagBe).-^La2«pènDde(i66-717)  commence  sa  décar 
dence  :  les  Lombards  oœupent  les  deux  tiers  de  l'Italie  ; 
les  Bulgares,  SerbesetCroatess'établissent  au  suddu 
Danube;  les  Arabes  soumettent  la  Syrie,  râgypte, 
l'AMoue  et  File  de  Gypre  (622-632);  Maurice.  Héra- 
cUus,  Pogonaft  sont  les  princes  les  ncnns  nuls  de  cette 
période  dé  150  ans.— Avec  la  8*  (71 7*i867) ,  commence 
la  dynastie  isaurienne,  dent  le  aélè  ieonoclaste  pro- 
voque rinsurreetion  des  RoBSins,  qui  reconnaissent 
les  papes  pour  princes  temporels,  et  amène  la  perte 
de  presque  tout  oe  qui  reste  aux  Grecs  de  fltalie. 
Sous  les  sept  princes  qui  succèdent  i  Irène,  le  culte 
des  images  est  rétabli  (842),  mais  bientôt  (858)  Pho 
tins  prépare  le  scbiame  d'Orient  (qui  Ait  consommé 
en  1054par  Michel €erulflrius)  ;  Candie,  presque  toute 
la  Sicile,  la  Gilicie,  échappent  aux  empereurs;  les 
guerreseontre  les  Bulgares  amènent  d'affreux  désas- 
tres.—La  dynastie  macédonienne,  qui,  souvent  inter- 
rompue par  des  usurpations,  remplit  la  4*  période 
(867-1056), ralentit  la  chutede  l'empire  étoffée  quel- 
ques prinœs  remarquables  ;  les  Bulgares ,  les  Russes, 
les  Petchenègues  viennent  bien  enoore  insulter  et 
ravager  l'empire,  mais  la  Bulgarie  est  deux  fois  re- 
prise (971. 1018),  avec  la  Serde  (1018)  ;  Cypre,  laÇi- 
licie.  Candie  rentrent  sous  la  domination  de  l'empire 
(961-964)  ;  Alep  (962),  la  StcUe  (1038-40)  sont  momen- 
tanément recouvrées .— Aucommenoement  de  la  5«  pé- 
riode (1056-1260),  tes  Seldjoucides  s'emparent  des 
deux  tiers  de  l'Asie  Mineure;  Alexis.  Jean  et  Manuel 
Gomnène  ne  peuvent  reconquérir  qu'une  fîaible  partie 
des  provinces  sur  la  mer  Nove  (1081-1 180)  ;  des  ^er- 
res contre  les  Normands,  qui  ont  conquis  la  Sicile, 
et  contre  les  Hongrois  épuisent  les  forces  des  Grecs. 
A  la  mort  du  dernier  Gomnène,  la  décadence  devient 
de  plus  en  plus  sensible;  les  Serbes  et  les  Bulgares 
redeviennent  indépendants.  La  4*croisade  se  détourne 
de  Jérusalem  surConsUntinople  :  en  1204,  les  Croi- 
sés s'emparent  de  cette  ville, et  en  font  le  siège  d'un 
Empire  latin;  l'empire  d'Orient  démembré  forme 
une  douzaine  de  petits  Stats  latins,  entre  autres  le 
royaume  de  Thessakmique,  la  principauté  d'Achale, 
le  duché  d'Athènes ,  le  duché  de  Naxie,  les  provinces 


ORIË 


—  1388  — 


ORIF 


vénitiennes  en  Crète.  Cependant  il  reste  trois  États  l 
iprecs,  le  despotat  d'Êplre,  Tempire  de  Nicée,  Tempire 
de  Tiî&bizonde.  —  L'empereur  de  Nicée  Michel  Pa- 
léologue  reprend  Constantinople  en  1261  :  il  ouvre 
ainsi  la  6*  période,  gue  remplit  la  dynastie  des  Pa- 
léologues.  Mais  ni  lui,  ni  Anaronic^  son  fils,  ne  peu- 
vent recomposer  l'empire.  Trébizonde,  la  Servie,  la 
Bulgarie,  la  Bosnie,  les  Iles  et  presque  tout  le  sud 
de  la  péninsule  sont  indépendants  ;  le  reste  passe  au 

Kuvoir  des  Turcs,  ainsi  que  les  neuf  dixièmes  de 
jie  Mineure.  Les  guerres  civiles  (sous  Andronic  III, 
Cantacuzène,  etc.)  achèvent  la  ruine  dePempire.En 
vain  les  empereurs  mendient  les  secours  de  TOcci- 
dent  et  promettent  d'abjurer  le  schisme  :  les  Turcs 
redeviennent  maîtres  de  la  Bulgarie  (1391),  font  la 
guerre  en  Servie,  pressent  Constantinople  de  tous 
côtés,  imposent  tribut  à  Jean  VII,  et,  sans  l'invasion 
deTamerlan.  l'empire  gcec  était  détruit  dès  1402  par 
Bajazet.  Enhu,  en  1453,  Mahomet  II  s'empare  de 
Constantinople,  malgré  la  défense  héroïque  du  der- 
nier des  Constantins,et  met  fin  à  l'empire  d'Orient. 
Les  annales  de  cet  empire  n'offrent  guère  qu'une 
suite  de  crimes,  de  trahisons  et  de  bassesses;  tout 
occupés  de  querelles  théologiques,  les  empereurs  ne 
savent  pas  résister  aux  Barbares,  et  l'empire,  affaibli 
de  jour  en  jour  parles  invasions,  par  les  dissensions 
et  les  vices  des  princes,  périt  de  décrépitude. 

Géographie  de  Vempvre  d^OrietU.  Les  provinces  de 
l'empire  d'Orient,  de  395  à  534,  sont  à  peu  près  celles 
gui,  dans  l'empire  romain,  composaient  les  deux  pré- 
fectures d'Illyrie  orientale  et  d'Orient  proprement 
dit.  Les  conquêtes  de  Justinien  firent  ajouter  aux  59 
ou  60  provinces  qui  composaient  cet  empire  :  1*  l'A- 
frique, la  Numidie,  les  3  Mauritanies;  V  4  districts 
espagnols,  dans  la  Carthaginoise,  la  Bétique ,  la  Lu- 
sitanie,  la  Gallécie;  3*  l'Italie  entière.  De  569  à  590, 
l'Italie  grecque  se  réduisit  à  l'Exarchat  de  Ravenne 
(avec  la  Pentapole),  aux  duchés  de  Gènes,  de  Man- 
toue,  de  Rome ,  de  Naples,  aux  2  Calabres,  aux  3  gran- 
des tles.  En  624,  toutes  les  possessions  espagnoles 
passèrent  aux  Wisigoths.  La  Syrie  et  la  Mésopotamie 
échappèrent  en  636,  l'Egypte  en  640,  l'Afrique  de  670 
à  707 ,  toute  la  rive  du  Danube,  de  623  à  641 ,  le  du- 
ché de  Piome  en  728,  l'Exarchat  en  752.  Au  vii*  s., 
les  provinces  qui  restaient  à  Pempire  prirent  le  nom 
de  Thèmes,  On  en  compta  d'abord  32,  dont  15  en  Eu- 
rope :  Europe,  Dvrrachium,  Nicopolis.  Strymon,Rho- 
dope,  Thrace,  Hémimont,  Hellade,  Péloponèse,  Thés- 
salonique,  Macédoine,  Cherson,Lombardie  (qui  était 
alors  la  Terre  d^Otranté^,  Calabre,  mer  £gée:  et  17 
en  Asie  :  Samos,  Obsequium,  Opti mates,  Thracésietis, 
Cibyrrhéotes,  Buccellariens,  Paphlagonie,  Arménie, 
Chaldie,  Colonée,  Mésopotamie,  Sébaste,  C^ppadoce, 
Lycande,  Séleucie ,  AnatoUe,  Gypre.  Après  les  succès 


de  Séleucie,  plus  le  littoral  de  la  mer  Noire  (Papha- 
lagonie  et  Chaldie).  En  1261 ,  l'empire  ne  contenait 

£lus  en  Europe  que  la  Thrace  au  S.  de  l'Hémus,  la 
[acédoine  eti'Empire  oriental; en  Asie,  que  la  My- 
sie,  la  Lydie  et  un  peu  de  la  Lycie  et  de  la  Carie;  on 
le  divisait  alors  en  8  régions  :  1*  Thrace,  Orient,  Oc- 
cident, Grande  Vlaquie,  Morée  grecque;  2*  Bithynie, 
Cilbianum,  Mageddo.  A  l'avènement  de  Bajazet  I  ces 
provinces  se  réduisaient  à  4  districts  en  Europe  (Con- 
stantinople, Thessalonique,  Zeitoun ,  Sparte)  et  quel- 
ques ports  sur  la  mer  Noire.  Enfin,  au  moment  de 
la  prise  de  Constantinople,  toutes  les  possessions 
grecques  consistaient  en  cette  seule  ville,  avec  20  ou 
30  bourgades  voisines  et  deux  dbtricts  de  la  Morée. 

Empereurs  tTOrient. 
Dynastie  ^odosienne.         Dynastie  de  Thrace. 
Arcadius,  395    LéonI,  457 

Théodose  II,  408    Léon  II,  474 

Pulchérie  seule,         450    Zenon,  l**  fois,         474 
Pulchérie  et  Marcien,  450    Basiiisque ,  475 

Maroienseul,  453    Zenon,  2*  fois,  >r^ 


Anastase  1,  491    Zoé    avec  Constan- 

Dynastie  de  Justinien       tin  X  Monom4Uiue,  1042 
et  de  ses  annexes.  Théodora,  1054 

Justin  I,  518    Michel  VI Stratioq.,  1056 

Justinien  I,  527         CùmnèneSyDueas. 

Justin  II ,  565    Isaac  I  Comnëne,      10.i7 

Tibère  II,  578    Constantin  XI  Ducas,  1059 

Maurice,  582    Eudocie,    avec    Mi- 

Phocas,  602      chel  VU  Parapina- 

Dyn.  éPHéraelius.  ce ,    Andronic    et 

Héracliusl,  610      Constantin  XI  btf,   1067 

Héraclius  Constantin, 641    Romain  IV  (et  Eudo- 
Héracléonas      Con-  cie),  1068 

stantin,  641    Michel  VII  seul,       1071 

ConsUnt  II,  641    Nicéphore  III  Boto- 

Constantin  III  Po-  niate  (Nicéphore  IV 

gonat,  668      Bryenne,  compèti- 

Justinien  II,  1"  fois,  685      teur),  1078 

Léonce,  695    Alexis  I,  1081 

TibèreIII(Absimare),  698    Jean  II  (Jean  I  Com- 
Justinien  II ,  2*  fois ,  705      nène) ,  1118 

Philépique  ou  Philip-  Manuel  I,  1 1 43 

pique  (Bardane),      711    Alexis  II,  1180 

Anastase  II,  713    Andronic  I  (Andronic 

Théodose  in,  716      Comnène),  1183 

Dyn,  isavfienne  et  les  Anges, 

3  Michel.  Isaac  II,  1-  fois,      1185 

Léon  III  VIsaurieny  717    Alexis  III,  1195 

Constantin  IV  Copro-  Isaac  11^  2*  fois,  avec 

nyme,  741      Alexis  IV, son  fils,  1^3 

Léon  IV  U  Khaxare,  775    Alexis  V  MurxupMe,  1204 
Constantin   V   Por-  Empereurs        lor 

phyrogenèUl,  780      tins^  1204-61 

Irène  (impératrice),  797    (On  en  trouvera  la  liste  a 
Nicéphore  1 ,  802       l'art.  Empire  Latin). 

Staurace ,  81 1    1er  Grecs  régnent  à  tfieée 

Michel  I ,  Curopcklau,  8 1 1       pendant  que  les  Latins 
léon  y  V Arménien,   813       régnent   à   Congtanti- 
Michel  II  le  Bègue,    820       nople. 
Théophile,  829  Anarchie. 

Michel  m  r/i?fo^,  842     Pàléologues  et  Canta- 

Dyn.  macédonienne.  cuxènes. 

Basile  I,  867    Michel  VIII  Pal.  ou 

Constantin  VI ,  avec  Michel-Andronic  I,  1261 

Basile,  son  père,  868-78    Andronic  II,  seul,   1282 
UonVllePhilosophe,S86    Andronic  II  et  Mi - 
Alexandre ,  911      chel  IX  (ou  Michel- 

ConsUntin  VII,  dit  Andronic  II),  1295 

Porphyrogenitell,  Andronic  II  seul,     1320 

avec  Romain  I  Lé-  Andronic    III,    le 

capène  et  ses  3  fils,  /euR«(Paléologue],  1328 

Christophe,  Etienne  JeanVPaléoiogue,    1341 

et  Constantin  VIII ,    919    Jean  VI  Cau,tac.  et 
seul  de  nouveau,      945      JeanVPaléoiogue,  1347 
Romain  II,  959    Jean  VI ,  Mathieu 

Basile  II  et  Constan-  Cantac.  et  Jean  V ,  1355 

tin  IX,  963    Mathieu     Cantacu- 

avec  Nicéphore  II,  963     zèneetJeanV,       IS.VS 
avecJeaniZimiscès,969    Jean  V,  seul,  13ô6 

seuls  tous  deux,       976    Manuel  II  Pal.,        1391 
Constantin  IX  seul,  1025    Jean  VII  PaL,  oo- 
Romain  III  ^rpyre,  1028      régent,  1399 

Michel   V     le    Pa-  Jean  VIII  Paléol.    1425 

phlagonien,  1034    Constantin  XII  Dra- 

Michei  IV  U  Calfata  1041      cosès  Paléol. .     1448-53 
ORlEBrr  (Eglise  d'1.  F.  orbcodb  (Eglise). 
ORIENT  (Schisme  d').  F.  schisicb. 
ORIFLAMME,  Auriflamma^  célèbre  bannière  do 
France  :  c'était  une  espèce  de  gonfalon  ou  d'étendard 
en  taffetas  rouge  ou  couleur  de  feu,  sans  broderie  ni 
figure,  fendu  par  le  bas  en  3  pointes,  orné  de  houp- 
pesde  soie  verte,  et  suspendu  au  bout  d'une  lance  do- 
rée. C'était  originairement  la  bannière  de  l'abbaye  de 
St-Denis  ;  les  comtes  du  Vexin  la  portaient  à  la  guerre 
comme  awmis  de  cette  abbaye.  Qxiand  Philippe  I 
eut,  en  1082 ,  réuni  le  Vexin  au  domaine  de  la  ooa« 

Ironne,  il  hérita  aussi  du  droit  de  porter  l'oriflamme: 
^  figura  à  côté  de  la  bannière  de  France  proors» 


ORIO 


-«  1389  — 


ORLË 


ment  dite,  qui  était  bleue  ou  violette  et  semée  de 
fleurs  de  lis  d'or.  C'est  Louis  VI  oui  le  premier  fit 

Krter  officiellement  l'oriflamme  à  la  tête  de  Tannée 
Açaise,  en  1134,  en  s'avançant  vers  le  Rhin  con- 
tre remperenr  Henri  V;  on  ne  la  voit  plus  reparaître 
xprés  la  bataille  d'Azincourt  (1415). 

OBIGfiNB,  célèbre  docteur  de  l'Église,  né  à  Alexan- 
drie en  185,  m.  en  253,  vit,  en  202,  trancher  la  tête 
à  son  père  Léonide ,  qui  était  chrétien.  Instruit  dans 
les  belles-lettres  et  les  saintes  Écritures,  il  enseigna 
la  fframmaire  pour  subvenir  aux  besoins  de  sa  fa- 
mille, reoaplaça  Clément,  son  maître,  dans  la  direc- 
tion de  ré«ole  chrétienne  d'Alexandrie,  se  signala  dès 
lors  par  une  rigidité  de  principes  et  ae  mœurs  ({u'il 
poussa  au  {Mint  de  se  mutiler  pour  se  soustraire  à 
toute  tentation,  donna  des  leçons  publiques  à  Césa- 
rèeen  Syrie,  se  rendit  à  Athènes  pour  secourir  les 
églises  d  Achale,  et  reçut  les  ordres  en  230  à  Jérusa- 
lem. Démétrius,  évèque  d'Alexandrie,  regardant  son 
ordination  comme  irrégulière,  l'excommunia  et  lui 
interdit  le  séjour  de  son  diocèse.  Origène  n'y  rentra 
efTectivement  qu'après  la  mort  de  ce  prélat.  Pendant 
la  persécution  de  Dèce  (249),  il  fut  mis  en  prison  à 
Tyr,  chargé  de  fers  et  livré  à  la  torture.  Il  sortit  de 
la  prison  estropié,  et  mourut  peu  après.  On  a  de  lui 
un  grand  nombre  d'écrits  (en  grec) ,  parmi  lesquels 
00  distingue  ses  CommerUaires  sur  toute  VÉcrxture 
sainte,  dont  ime  bonne  édition  a  été  donnée  par 
Huet,  Rouen,  1 668;  les  Hexaples,  édition  de  l'Écriture 
sainte  en  6  colonnes  qui  offrait,  avec  le  texte  hé- 
breu, les  diverses  versions  grecques  alors  en  usage 
(OD  n'en  a  que  des  fragments,  publiés  par  Monfaucon, 
Paris,  1713,  et  par  C.-P.  Bahrdt,  Leijpsick,  1768-70); 
VApoiogie  du  christianisme  contre  Celse  (éditée  par 
GujJl. Spencer,  Cambridge,  1658,  in-4).  On luiaattri- 
bué,  mais  sans  fondement  suffisant,  les  Phtlotophou- 
mena  ou  Réfutation  des  hérésies,  ouvrage  récemment 
retrouvé  et  attribué  également  à  S.  Hippoiyte  (F.  ce 
nom).  Les  OEuvres  complètes  d'Origène  ont  été  pu- 
bliées à  BAle,  par  Érasme,  1536.  à  Paris,  par  DeLa- 
Bne,  1733-1759, à  Wurtzbourg,  ;.776-1794,  à  Berlin, 
pirLommatschy  1831-46,  24  v.  in-8,  et  réimprimées 
dans  la  collection  de  l'abbé  Migne,  1860.  Genoude  en 
a  traduit  on  français  quelques  parties  dans  ses  Pires 
des  Iroû  vremiers  sUcUs,  1837-43.  Malgré  son  zèle 
pour  la  religion,  Origène  est  resté  entaché  d'erreur, 
il  enseignait  une  doctrine  mystique  qui  se  rappro- 
chait de  celle  des  Gnostiques;  il  croyait  à  la  préexis- 
tence da  Ames  dans  une  légion  supérieure,  d'où  elles 
étaient  venues  animer  les  corps  terrestres;  elles  pou- 
vaient, pendant  la  vie,  se  purifier  et  s'élever  à  la  fé- 
licité suprême  parla  communication  intime  avec  Dieu. 
Il  soutenait  encore  que  J.-C.  n'est  fils  de  Dieu  que  par 
adoption  \  quel'&me  de  l'homme  a  péché  même  avant 
d'être  unie  au  corps,  que  les  peines  de  l'enfer  ne  sont 
pas  étemelles,  etc.  C'est  surtout  dans  le  livre  des  Prin- 
cipes, traduit  en  latin  parRufin,  que  se  trouvent  ces 
erreurs,  qui  ont  été  condamnées  en  325  par  le  concile 
de  Nicée.  — 11  y  eut  aussi  au  m*  s.  un  autre  Orieène, 
phikoophe  néoplatonicien  et  païen,  condisciple  de 
Plotin  et  de  Longin ,  qu'on  a  quelquefois  confondu  à 
tort  avec  le  docteur  de  l'Église. 

ORIHUELA,  OrceliSf  v.  d'Espagne  (Valence),  sur 
laSegura;  18000  hab.  Évêché,  collège,  bibliothè- 
ques, anc.  université ,  fondée  en  1568,  supprimée 
eolàs.  Élève  devers  à.soie;  soieries,  huile,  savon. 

Environs  charmants  et  très-fertiles.  —  Habitée  d'a- 
bord ptrles  Contestant,  soumise  successivement  aux 
Carthaginois,  aux  Romains  et  aux  Goths^  cette  ville 
fiit  prise  par  les  Maures  en  715  et  reconquise  par  Jao- 
JpKS  I,  roi  d'Aragon,  en  1264.  Elle  fut  maltraitée  par 
la  peste  en  1648,  par  une  inondation  en  1651 ,  et  par 
«n  tremblement  ae  terre  en  1829. 

ORION,  fils  de  Neptune  ou  d'Hyriée,  était,  selon 
kPable,  sorti  de  la  peau  d'une  génisse,  sacrifiée  aux 
dieuzparHyriée.  C'était  un  géant  d'une  taille  colos- 
sale et  un  habile  et  infatigable  chasseur.  Il  osa  défier 
i>iaoe  ou  mépriser  son  amour  :  la  déesse  pour  le 


punir  le  fit  piquer  par  un  scorpion  dont  la  morsure 
le  fit  mourir;  puis,  mconsolable  de  sa  perte,  elle  ob- 
tint sa  translation  au  ciel,  où  il  forme  une  des  plus 
brillantes  constellations. — Ces  fables  ont  fait  supposer 
qu'Orion  passait  les  nuits  à  observer  les  astres. 

CRISSA,  prov.  de  l'Hindoustan  anglais,  entre  le 
Bengale  au  N.,  le  golfe  du  Bengale  à  l'E.  et  les 
Circars  au  S. ,  a  840  kil.  (du  N.  au  S.)  sur  150  de 
moyenne  largeur,  et  environ  1 000000  d'hab.;  Kat- 
tak  en  est  le  ch.-L  général.  Chaleur  extrême,  cli- 
mat malsain.  Le  sol,  très-fertile ,  n'est  pas  cultivé 
partout.  Les  rivières ,  très-poissonneuses ,  sont  in- 
festées de  gavial^  et  de  serpents.  L'Orissa  forme  6 
districts  de  la  présidence  de  Calcutta. 

ORISTANO ,  Auristagnum,  v.  de  l'Ile  de  Sardai- 
gne  (intend,  de  Busachi),  sur  la  côte  0. ,  à  78  kil.  de 
Cagliari  et  de  Sassari ,  près  du  Tirso  ;  6600  hab.  Ar- 
chevêché, cathédrale,  palais  archiépiscopal,  sémi- 
naire. Petit  port  militaire,  un  peu  de  conmierce  ma- 
ritime ;  pêche  du  thon.  Aux  env. ,  soude  et  vin  dit 
Guerraccia.  —  Cette  ville  fut  fondée  en  1070,  aux 
dépens  de  Tarras,  dont  on  voit  encore  les  ruines  à 
20  k.  à  ro.;  elle  était  autrefois  la  capitale  du  Judicat 
d'Arborée.  EQe  fût  prise  par  le  comte  d'Harcourt  en 
1637.  —  Oristano  donne  son  nom  à  une  intendance 
qui  fait  partie  de  la  grande  intendance  de  Cagliari, 
et  qu'on  nomme  aussi  intend,  de  Busachi,  V.  ce  nom. 

0R1THYIE,  fille  d'Érechthée,  roi  d'Athènes,  fut, 
selon  la  Fable,  enlevée  par  Borée.  F.  boréb. 

ORIZABA,  V.  du  Mexique  (Vera-Cruz^,  au  S.  E. 
d'une  montagne  du  même  nom ,  à  80  kil.  0.  de  Ye- 
ra-Cruz  et  à  200  k.  E.  S.  E.  de  Mexico  ;  10  000  h.  Oc- 
cupée en  1862  par  les  Français.  ^  Au  N.  0.  de  la  viUe 
s'élève  un  célèbre  pic  volcanique,  haut  de  5295".  Aux 
environs  sont  d'immenses  plantations  de  tabac. 

ORKHAN,  2*  sultan  ottoman,  filsd'Othman  I,  ve- 
nait de  s'emparer  de  Pruse,  quand  il  fut  appelé  au 
trône  parla  mort  de  son  père,  1326.  Il  choisit  pour 
ministre  le  sage  Ala-Eddyn ,  enleva  aux  Grecs  Nico- 
médie  (1328),  Nicée  (1333)  et  le  reste  de  la  Bithy- 
;  conquit  la  plus  grande  nartie  de  l'Asie  Mi- 


me 


neure.  la  Thrace,  la  Bulgarie,  nattit  les  Vénitiens, 
et  pilla  les  faubourgs  de  Constantinople  (1337). 'Il 
donna  des  lois  et  des  institutions  à  son  empire,  et 
forma  les  Janissaires.  Il  épousa  en  1347  Theodora, 
fille  de  J.  Cantacuzène ,  devenu  empereur,  et  en- 
voya à  ce  prince  en  1350  des  troupes  contre  le  roi  de 
Servie.  Orahan  mourut  en  1360  et  eut  pour  succes- 
seur Amurat  1.  Sous  son  règne ,  Brousse  avait  rem- 
placé Konieh  comme  capitale  de  l'empire  ottoman. 
Aussi  vaillant,  mais  plus  humain  que  son  père,  ce 
prince  se  fit  remarquer  par  sa  clémence,  sa  justice 
et  son  amour  pour  les  sciences. 

ORKJBON,  riv.  de  Mongolie,  chez  les  Khalkas, 
coule  au  N.  E.  et  se  jette  dans  la  Sélenga,  à  65  kil. 
S.  0.  de  Malmadchan;  450  kil.  de  cours.  Karakorum, 
la  capitale  de  Gengis-Khan,  se  trouvait  sur  ses  bords, 
dans  la  partie  supérieure  de  son  cours. 

ORLANDINI  (Nie),  jésuite,  né  à  Florence  en  1554, 
m.  en  1606,  devint  recteur  du  collège  de  Noie,  puis 
directeur  du  noviciat  à  Naples,  et  fut  appelé  à  Rome 
pour  travailler  à  la  secrétairerie  génértde.  On  a  de 
lui  :  Uistoria  societatis  Jesuy  Rome,  1615,  ouvrage 
qui  fut  continué  par  Fr.  Sacchini ,  P.  Possin ,  Jou- 
vency  et  J.  Cordara,  et  qui  forme  7  vol.  in-fol. 

ORLÉANAIS,  prov.  et  grand  gouvt  de  l'ancienne 
France,  avait  pour  bornes  au  N.  l'île  de  France;  au 
S.  le  Berry,  la  Touraine;  à  l'O.  la  Normandie,  le 
Perche,  le  Maine;  à  l'E.  le  Nivernais,  la  Cham- 
pagne :  150  kil.  sur  160;  capit.,  Orléans.  On  le  di- 
visait en  Orléanais  propre,  Sologne,  Blaisois,  G&- 
tinais,  Beauce  ou  pays  Cbartrain,  Dunois,  Yendo- 
mois ,  Perche-Gouet.  Il  était  arrosé  par  plusieurs 
rivières  :  Loire,  Loiret,  Loir,  Cher,  Beuvron,  Cous- 
son,  Sandre,  Yonne,  Essonne,  Loing.  Il  forme  aig. 
le  dép.  de  Loir-et-Cher,  presque  tout  celui  d'Eure-et- 
Loir  et  la  plus  grande  partie  de  celui  du  Loiret.  — 
Ce  pays,  jadis  occupé  par  loaAureliani,  les  Çarnutts 


ORLË 


—  1390  — 


ORLË 


et  1«8  Senmet,  fat  sotts  les  Mérovingiens  compris 
dans  le  Roy.  étOrUant,  pois  dans  la  Neustrie.  Il  fai- 
sait partie  des  domaines  drogues  Capet  en  967. 

ORLÎSaNS  ,  Àureliani  en  latin  (et  plus  ancienne- 
ment Genabum^  selon  l'opinion  yulgaire),  Tille  de 
France,  cb.-l.  du  dép.  du  Loiret,  sur  la  r.  dr.  de  la 
Loire,  à  119  k.  S.  0.  de  Paris  oar  la  route,  à  1^  k. 
par  chemin  de  fer;  60798  h.  Erécfaé,  sufiragant  de 


Loire;  long  faubourg  de  3  kil.  ;  beaucoun  de  belles 
maisons,  quelques  Selles  rues;  cathédrale  Ste-Croix 
de  style  mauresque  perfectionné ,  commencée  en 
1600  et  achevée  seulement  de  nos  jours;  église  Si- 
Agnan  ,  beau  pont ,  hôtel  de  ville ,  théfttre ,  statue 
équestre  de  Jeanne  d'Arc  (en  bronze),  statue  k  pied 
de  la  même  héroïne  (à  l'entrée  du  pont);  promenade 
du  Mail.  Académie  des  sciences,  beQes4ettres  et  arts, 
riche  bibliothèque,  musées,  jardin  botaniq.  Banque; 
industrie  active  :  draps  fins ,  couvertures  et  autres 
tissus  de  laine  et  de  coton,  calottes-tunis,  chapeaux, 
dentelles^  blanchisserie  de  cire,  raffinerie  de  sucre, 
vinaigrenes,  teintureries,  quincailleries,  etc.  Grand 
commerce  par  la  Loire,  le  canal  d'Orléans  et  le  che- 
min de  fer.  Orléans  est  un  point  de  jonction  com- 
mercial entre  Paris  et  tout  le  nassin  de  la  Loiie  au  S. 
—  Orléans,  que  l'on  croit  avoir  été  fondée  sur  les 
ruines  de  Genabumj  détruite  par  César,  ne  devint 
cité  que  sous  Aurélien,  de  qui  elle  reçut  son  nom 
d* Àureliani  (270-275).  Attaquée  par  Attila  en  450, 
la  viUe  fut  sauvée  par  son  évêque  S.  Airnan.  Clovis 
s'en  empara  en  486,  et  après  sa  mort  eue  devint  la 
capitale  du  royaume  d'Orléans.  IQie  fut  pillée  par 
les  Normands  en  856  et  865.  En  octobre  1428 ,  les 
Anglais  vmrent  assiéger  cette  ville,  restée  fidèle  à 
Charles  Vil;  après  une  héroïque  défense,  la  place, 
réduite  à  l'extrémité,  fut  sauvée  par  Jeanne  d'Arc  : 
l'héroïne  y  entra  le  29  avril  1429,  et  dès  le  8  mai  les 
Anglais  battirent  en  retraite.  Les  Calvinistes  s'étaient 
emparés  d'Orléans  en  1562  :  le  duc  François  de  Guise 
vint  l'assiéger  l'année  suivante  et  il  allait  la  prendre 
quand  il  fût  assassiné  par  Poltrot  de  Héré.  Pendant 
la  Fronde,  Mlle  de  Montpensier,  fille  de  Gaston  d'Or- 
léans ,  prit  cette  ville  en  1652.  H  s'est  tenu  à  Or- 
léans plusieurs  conciles  et  synodes  (511,  538,  538, 
541,  &9,  645,  etc.).  Une  université  y  fut  créée  en 
1309.  Sous  Charles  IX,  Catherine  de  Médicis  inau- 
gura sa  régence  par  les  Étati  généraux  âOrUans 
(1560-61) ,  où  le  tiers  état  proposa  la  réforme  du 
clergé  et  l'examen  des  comptes  des  derniers  minis- 
tres des  finances;  ces  états,  après  avoir  préparé  l'Or- 
donnance d^OrléanSj  qui  réformait  l'administration  de 
la  Justice,  furent  dbsous  et  transférés  à  Helun:  tou- 
tefois Catherine,  par  VÉdit  d^Qrléant  (28  janv.  1561), 
mit  en  liberté  les  Calvinistes,  et  accorda  une  am- 
nistie. A  Orléans  sont  nés  Dolet,  Petau,  Amelot  de 
La  Houssaye,  Michel  Le  Vassor,  Bongars,  Pothier. 

ORLÉANS  (Roy.  d*),  roy.  formé  à  deux  reprises  des 
démembrements  ^ui  eurent  lieu  à  la  mort  de  Clovis 
et  à  celle  de  Giotaire  I.  La  1^  fois  ce  royaume,  formé 
pourClodomir  et  ses  fils  (511-528),  comprit,  outre 
l'Orléanais,  le  Maine  et  la  Novempopulanie,  la  Tou- 
raine,  le  Berry  et  l'Anjou;  il  avait  pour  capit.  Or- 
léans. La  2' ,  sous  Gontran  (561-593) ,  il  fut  grossi  du 
roy.  de  Bourgogne,  et  la  capitale,  au  lieu  (Tètre  Or- 
léans, fut  ChAlon-sur-Saône.  Banales  partages  sub- 
séquents, le  royaume  d'Orléans  ne  fat  plus  nommé. 

OHLiiANS  (Comté,  vicomte,  et  duché  d').  Sous  les 
Carlovingiens ,  Orléans  devint  le  centre  d'un  comté 
et  d'une  vicomte.  Le  comté  fût  une  première  fois  et 
momentanément  réuni  au  domaine  par  le  mariage 
de  Charles  le  Chauve  avec  Brmentrude,  fille  d'Budes, 
comte  d'Orléans  ;  la  vicomte  fut  donnée  en  878  par 
Louis  II  le  Bègue  à  Ingelger  d'Anjou  :  enfin  le  comté, 
devenu  principauté  indépendante  à  la  fin  du  n*  s. , 
passa  aux  ducs  de  France  Eudes  et  Robert  (qui  de- 
vinrent rois  en  888  et  en  923),  puis  à  Hugues  le 


Grand  et  à  Hugues  Capet,  oui  se  trouvèrent  à  la  fois 
Dossesseurs  du  fief  (duché  de  France)  et  de  Tarrièr»- 
fief  (comté  d*Oriéans)  :  ce  fût  là  la  base  solide  du  do- 
maine royal  nouveau,  et  par  suite  du  pouvoir  royal. 
Le  comté  d'Orléans  ne  fut  point  sénaréde  la  couronne 
sous  les  Capétiens  directs;  mais  il  le  fut  souvent  de- 
puis pour  être  donné  en  apanage  :  1*  Philippe  VI  l'é- 
rigea  en  duché  en  1344  pour  Philippe,  son  4*  fils  , 
m.  en  1375;  2*  Chartes  V  en  donna  le  titre  en  1392  à 
son  2*  fils,  Louis,  dont  le  petit-fils  (Louis  XII)  monta 
sur  le  trône  en  1498,  et  réannexa  Orléans  au  domaine  ; 
3"  Louis  XIII  Fen  aétacha  de  rechef  pour  son  frère 
Gaston ,  qui  n*eut  pas  d'héritier  mâle  :  4*  il  passa  alors 
au  frère  ae  Louis  XIV,  Philippe.  Louis- Pmlippe,  5* 
descendant  de  oe  dernier,  monta  sur  le  trône  en  1 830  * 
et  laissa  le  titre  de  duc  d'Orléans  à  son  fils  a!né,  Fer- 
dinand Philippe,  précédemment  duc  de  Chartres.  Voici 
la  liste  des  deuxprincipales  maisons  d'Orléans  : 
1**  maifon,  Orfeanj^Fa-  de  Louis  XIV,  1661 
îoif.  Philippe  il  (régent),  1701 

Louis I (fils de Ch.V),  1392    Louis!,  1723 

Charies,  1407    Louis-Philippe  I,      1752 

Louis  II  (depuis  le  Louis  -  Philippe-Jo- 

roi  Louis  XU).        1465      seph (dit Philippe-  178S 
V  maison.  Orléant-        Egalité), 

Bourbon.  Louis- Philippe  II,   1793 

Philippe  I,  fils  de  (roi  en  18307, 

Louis  XIII  et  frère  Ferdinand-Philip.,   1830 

ORLÉANS  (la  noov.-),  V.  desStats-Uuis,  anc.  capit. 
de  l'Ëtat  de  Louisiane,  sur  la  r.  g.  du  Mississipi,  à 
160  kil.  de  son  embouchure  dans  la  mer  du  Mexi- 
que, à  2000  kiL  S.  0.  de  Washington;  172  000  hab. 
éyêché  catholique;  cour  suprême;  trib.  civil,  cri- 
minel et  de  commerce ,  école  de  médecine,  collège, 
bibliothèque.  La  ville  est  protégée  contre  les  inon- 
dations du  Mississipi  par  une  digue  de  80  kiL  de 
long.  Elle  se  divise  en  6  quartiers  en  forme  de  pa- 
rallélogramme, dont  les  ruesse  coupent  à  angle  droit. 
On  y  remarque  la  cathédrale  catholique,  les  palais 
de  I  Ëtat  et  du  gouvernement,  le  palais  de  iustice, 
l'arsenal,  deux  tné&tres,  la  douane,  un  marcné  con- 
struit sur  le  modèle  des  Propylées  d'Athènes,  le  Cha- 
rity-Botpitak.  Elle  est  le  centre  d'un  vaste  commerce  : 
exportation  de  coton,  tabac,café,  sucre,  peaux,çraiD5, 
farines,  porc  salé,  plomb;  importation  de  soieries, 
vins,  esprits,  etc.  :  la  Nouv. -Orléans  est,  après  New- 
York,  la  1'*  place  de  l'Union  pour  l'exportation.  Mal- 
heureusement, cette  ville  si  florissante  est  désolée 
annuellement  par  la  fièvre  Jaune.  —  La  Nouvelle-Or- 
léans fut  fondée  par  les  Français  en  1717  (au  temps 
de  Law)  et  reçut  son  nom  du  dw  d*Oriéans^  alors 
régent.  Suivant  le  sort  de  la  Louisiane,  elle  fut  cédée 
en  1803  à  l'Union.  Les  Anglais  ont  vainement  tenté 
de  la  prendre  en  1814.  Dans  la  ffuerre  civile  des 
£tats-Unis,  elle  a  été  prise  et  occupée  en  1862  par  les 
Fédéraux.  Capitale  de  la  Louisiane  jusqu'en  1849, 
elle  a  été  à  cette  époque  remplacée  par  BAton-Rouge. 
ORUÊANS  (Louis  I,  duc  cr)i  tige  de  U  l**  maison 
d*Orlëans-Valois.  né  à  Paris  en  1371,  était  2*  fils  de 
Charles  V,  et  frère  de  Charles  VI,  et  porta  d'abord 
le  titre  de  duc  de  Valois.  Charles  VI  lui  aonna  en  1392 
le  duché  d'Orléans  en  échange  de  celui  de  Touraine. 
n  joua  un  des  premiers  rôles  pendant  la  démence  de 
son  frère^  eut  souvent  tout  le  pouvoir  grâce  k  l'appui 
de  la  reme  Isabeau,  et  fut  lieutenant  général  du 
royaume  à  la  mort  de  Philippe  le  Hardi  (1404);  mais 
il  n'usa  du  pouvoir  que  pour  ffaspiller  les  finances 
et  fut  sans  cesse  en  lutte  avec  le  duc  de  Bourgogne 
Jean  sans  Peur  :  la  guerre  allait  écUter  entre  eux 
lorsqu'il  fut  assassiné  par  les  gens  de  son  rival  (1407)  : 
ce  meurtre, qui  eut  lieu  k  Paris  (Vieilie-rue-du-Tem- 
ple  près  la  rue  Barbette)  fut  l'origine  des  factions  des 
Armagnacs  (partisans  d'Orléans)  et  des  Bourguignons» 

5ui  ensangmitèrent  si  longtemps  la  France.  Le  duc 
'Orléans  avait  épousé  en  1389  Valentine  Visconti, 
qui  lui  apporta  en  dot  le  comté  d'Asti  et  des  droits 
sur  le  Milanais,  droits  que  ses  héritiers  firent  valoir. 
Esprit  vif  et  gracieux,  ami  des  lettres,  protecteur 


ORLË 


-  1391  — 


ORLfi 


saraaU,  ee  prince  était  en  mâme  temps  trèe-diMolu  : 
il  laissa  piosieiirs  enfants  naturels,  entre  autres  le 
eâèbre  Dunois. 

oBLÉAiis  (Charles  d*),  comte  d'Angoulôme,  fils  atné 
da  précèdent  et  de  Yalentine  Viscent!,  né  en  189f , 
fut  oennu  d'abord  soos  le  nom  de  comte  d*Angou- 
léme.  II  prît  les  armes  en  1411  pour  venger  son  pdre 
qui  atait  été  assassiné  par  Jean  sans  Peur,  duc  de 
nraigogne,  s^allia  dans  ce  but  aTCC  Bernard  d'Ar- 
magnac, son  beau-père,  d'où  le  nom  à'Armctgnae 
donné  au  parti  d'Orléans,  mais  ne  réussit  qu'à  en- 
ssnfflanter  la  France  sans  assouvir  sa  vengeance.  Il 
se  distingua  en  1415  à  la  bataille  d'Azincourt^mais 
il  y  ftit  âessé  et  pris  :  les  Anglais  le  retinrent  pri- 
sonnier pendant  !&  ans.  De  retour  en  FYance,  il  en- 
treprit vainement  de  se  mettre  en  possession  du  du- 
ché de  Milan,  qui  lui  revenait  du  chef  de  sa  mère, 
et  ne  put  se  rendre  maître  que  du  comté  d'Asti.  Il 
moarut  en  1465,  laissant,  entre  autres  enftints,  Louis 
d'Oiiéans,  depuis  Louis  XII.  Ce  prince,  pour  ebarmer 
l'ennui  de  sa  captivité,  cultiva  la  poésie;  on  a  de  lui 
des  pièces  élégantes  et  gracieuses.  L'abbé  Sallier  est 
le  premier  qui  les  ait  fait  connaître.  A.  Champollion 
et  Guichanf  les  ont  publiées  en  1842,  sor  les  Mss. 
authentiques.  On  doit  à  M.  G.  Beaufils  une  Étude  sur 
Charles  if  Orléans,  1861. 

OBLÈAKS  (Louis  U,  duc  d'),  7.  LOUIS  XII  (roi  de  Fr.) . 

ORUJuvs  (Gaston,  duo  d'),  3*  fils  de  Henri  IV  et 
frère  de  Louis  XIII ,  né  en  1608,  porta  le  titre  de  duc 
d'Anjou  jusqu'en  1626,  qu'il  reçut  en  apanage  le  du- 
ché d'Oriésns.  H  passa  sa  vie  dans  les  intrigues  et 
les  révoltes.  Marié  par  force  à  l'héritière  de  Mont- 
pensier.qoi  mourut  en  1627,  il  voulut,  dès  qu'il  fut 
ubre,ninir,  malgré  sa  mère,  à  Marie  de  Gonzague 
(fille  de  Gharies  I,  duc  de  Mantoue,  1629);  n'ayant 
pu  réassir,  il  épousa  secrètement  Marguente  de  Lor- 
raine (1632).  Il  entra  dans  tous  les  complots  formés 
contre  Richelieu,  mais  il  échoua  toujours  et  vit  périr 
Ks adhérents,  Montmorency  (1633) ,  Cinq-Mars  et  de 
Thoa  (1642) ,  qu*il  abandonna  lâchement.  Il  n'obtint 
qu'à  force  a'bumiHatioiM  la  reconnaissance  de  son  2* 
mariage.  Nommé  lieutenant  du  royaume  à  la  mort 
de  Louis  XIII,  il  se  réhabilita  un  peu  par  ses  trois 
campagnes  de  1644, 45,  46,  prit  Oravelines,  Mardick, 
Coviitiay,  Benpues,  etc.;  mais  il  joua  un  rôle  déplo- 
rable padant  la  Fronde  (164$^ô3),  passant  sans  cesse 
d'un  parti  à  Tautre.  C'était  du  reste  un  homme  spi- 
rituel, aai  des  lettres  et  des  sciences  naturelles  ;  il  fut 
le  protecteur  de  Voiture  et  de  Vaugelas.  Il  mourut  en 
1660,  ne  laissant  que  des  filles,  entre  autres  la  cé- 
lèbre Mademoiselle  f  duchesse  de  Montpensier.  Il  a 
bise  des  Mi^moircs  de  es  qui  ien  pauë  su  France 
isphtê  considérable  de  l608d  1636,  publiés  à  Amster- 
dam en  1683,  réimprimés  en  1756. 

oKLûàm  (Philippe  1,  duc  d'),  tige  de  la  2* maison 
d'Orléans,  né  en  1640,  m.  en  1701^  était  le  2*  fiU  de 
Lcuis  XIII  et  le  frère  unique  de  Louis  XIV.  11  eut  pour 
précepteur  Lamothe-Levayer ,  épousa  en  1661  Hen- 
riette d'Angleterre,  connue  sous  te  nom  de  Madame , 
dont  il  se  montra  constamment  ialoux  et  qu'il  perdit 
de  la  manière  la  plus  inopinée  (F.  bburibttb),  et  se 
nmaria  en  1671 A  la  princesse  Palatine  Charlotte  £11- 
Abeth  de  Bavière.  II  fit  avec  gloire  les  campagnes  des 
^ys-Bas(1667)etdeHoUande(1672>.  batut  le  prince 
f  Oaageà  Casse!  en  1677  et  par  là  détermina  la  red- 
dition de  St-Omer;  mais  il  excita  par  ses  succès  la 
défiaaee  jalouae  de  Louis  XIV,  qui  depuis  ne  lui  donna 
pins  de  commandement.  11  protesta,  mais  en  vain, 
contre  le  testament  du  roi  d'Espagne,  Charles  II,  qui, 
en  appelant  au  trône  Philippe  d'Anjou,  le  frustrait 
d'une  couronne  à  laquelle  u  croyait  avoir  des  droits 
oosanie  fils  d'Anne  d'Autriche.  —  La  princesse  pala- 
tine, femme  de  beaucoup  de  sens  et  d'esprit,  morte 
en  1722,  a  laissé  une  curieuse  Correspondance,  en 
a&em.,  qui  a  été  trad.  et  publ.  par  {O.  Brunet,  1857. 

oaUAflB  fPhiiippe  II ,  2*  duc  d') ,  le  Régent,  fils  du 
Pfécéd. ,  né  en  1614,  eut  parmi  ses  précepteurs  l'im- 
abbé  Dubois,  qui  acquit  sur  lui  un  empire  fu- 


neste. Doué  de  talents  brillants,  il  se  distingua  dans 
les  armes  dès  1683 ,  au  point  de  fûre  ombrage  à 
Louis  XIV.  Bloigné  des  arméee,  il  se  Hvra  avec  suc- 
cès à  l'étude  des  sciences  naturelles.  Cependant  il 
fut  quelques  années  après  chargé  d*un  commande- 
ment en  Italie,  où  il  livra  la  bat.  de  Turin,  dans  la- 
quelle il  fut  blessé,  1706,  et  en  Stagne,  où  il  sou- 
mit lee  royaumes  de  Valence  et  d^Angon,  prit  Le- 
rida,  Tortose  et  entra  à  Madrid  (1707  et  1706).  Témoin 
dans  cette  campagne  de  la  faonlesse  de  Philippe  V, 
il  conçut  la  pensée  de  se  placer  lui-même  sur  le  trônf 
d'Espagne;  Louis  XIV,  en  ayant  été  instruit,  voulut 
le  mettre  en  jugement  :  il  en  fat  empêché  par  Yia- 
terventioa  du  duc  de  Bourgogne;  mais  depuis  û  ne 
vit  plus  le  duo  d'Orléans  qu'avec  répugnance.  Tou- 
tefois, lorsqu'on  1711  et  1712  des  bruits  injurieux 
accusaient  Philippe  d'avoir  causé,  par  le  poison,  la 
mort  de  plusieurs|>rincesdelafamilleroyale;Louis  XIV 
lui-même  repoussa  hautement  ces  horribles  imputa- 
tions. Nommé  par  le  testament  du  roi  simple  prési- 
dent d^in  conseil  de  régence  (1716),  le  duc  d'Orléans 
se  fit  recoanattreparleparlementcommerégentavec 
un  pouvoir  presque  absolu.  Tout  changea  aussitêt  de 
face  :  les  Stuartsquittèrentla  France;  les  Jésuites  per- 
dirent leur  pouvoir;  25  000  soldats  reçurent  leur  con- 
gé; des  dettes  montant  à  400000000  de  livres  furent 
éteintes.  Cependant  le  régent  se  laissa  ^ouir  par 
les  projets  gigantesques  ue  Law,  qui  amenèrent  la 
ruine  Œttne  foule  de  familles.  H  se  forma  bientôt  un 
parti  de  mécontents  :  la  duchesse  du  Maine,  unie  au 
duc  de  Cellamare,  ambassadeur  d'Espagne,  conspira 
pour  lui  enlever  la  régence  et  la  donner  à  PhilippeV; 
mais  la  conspiration  fut  déjouée.  Le  régent  irrité 
s'allia  alors  avec  l'Angleterre  contre  l'Espagne,  et  fit 
échouer  les  vastes  plans  d'Albéroni.  Louis  XV,  de- 
venu mineur  en  1723,  laissa  le  duc  d'Oriéans  à  la  tète 
des  affaires  :  mais  ce  prince  mourut  à  la  fin  de  cette 
même  année.  Les  grandes  qualités  du  régent  lurent 
ternies  par  un  goût  immodéré  pour  le  plaisir,  goût 
qui  trouva  partout  des  imitateurs  :  ce  qui  fait  de  la 
régence  une  des  époques  les  plus  corrompues  de  no- 
tre histoire.  Philippe  avait  épousé  en  1692  Mlle  de 
Blois,  fille  légitimée  de  Louis  XIV  et  de  Mme  de  Mon- 
tespan  :  il  en  eut,  outre  un  fils  (qui  suit),  5  filles  dont 
la  plus  connue  est  la  duchesse  de  Berry.  Une  Vis  de 
Ph.  d'Orléans  a  été  publiée  en  1787  par  La  Motte  dit 
LaHode. 
oRLÂANg  (Louis,  3*  duc  d'),  fils  dupréc.  (1703-62), 


les  diz  dernières  années  de  sa  vie  à  l'abbaye  de  Ste- 
Geneviève.  recevant  et  protégeant  les  savants,  et  eut 
lui-même  oe  la  réputation  comme  hébralsant.  Il  avait 
formé  un  magnifique  cabinet  d'histoire  naturelle  et 
un  riche  médailler  ;  il  a  laissé  des  ouvrages  d'érudi- 
tion et  de  piété,  qui  sont  restés  manuscrits.  On  Ta 
soupçonné  de  jausénisme,  mais  sans  preuve  suffi- 
sante. 11  avait  épousé  une  princesse  de  Bade,  qu'il 
perdit  après  2  ans  d'une  heureuse  union. 

orKans  (Louis  Philippe,  4*  duc  d'),  fils  du  préc. 
(1725^5),  d'abord  comte  de  Chartres,  eut  part  aux 
campagnes  de  1742,  48,  44,  lut  lait  lieutenant  gé- 
nérai en  1744  et  nommé,  après  la  mort  de  son  père, 
gouverneur  général  du  Dauphiné,  se  distingua  dans 
les  guerres  de  Flandre  et  d'Allemagne,  et  passa  ses 
dernières  années  dans  sa  délicieuse  maison  de  Ba- 
gnolet,  protégeant  les  savants  et  les  gens  de  lettres 
et  jouant  souvent  lui-même  la  comédie.  Veuf  d'Hen* 
nette  Bourbon-Conti,  il  épousa  secrètement  en  se- 
condes noces  Mme  de  Montesson  (1773).  Ce  prince 
éclairé  favorisait  les  découvertes  :  il  fut  le  1*  en 
France  à  faire  inoculer  ses  enfants.  H  faisait  beau- 
coup de  bien  et  en  secret,  distribuant  aux  malheu- 
reux jusqu'à  240000  flr.  par  an. 

ORLÉANS  (Louis  Philippe  Joseph,  S*  duc  d'),  fils  du 
préc.,  né  en  1747,  fit  de  bonne  heure  preuve  d'in- 
dépendance et  d'opposition  systématique  à  la  cour  et 


ORL£ 


—  1392  — 


ORLO 


refusa  de  siéger  au  parlement  Maupeou.  Ayant  com- 
mandé avec  succès  une  escadre  au  combat  d'Oues- 
sant  (1778),  il  sollicita  la  charge  de  grand  amiral, 
mais  il  ne  reçut  qu'un  injurieux  refus,  qu*il  imputa 
à  l'inimittô  de  la  reine  Marie-Antoinette.  A  partir  de 
1785,  il  offrit  un  centre  et  un  point  de  ralliement  aux 
ennemis  de  la  cour.  Chef  du  3*  bureau  à  l'Assem- 
blée des  Notables  (1787),  ildéclara que  les  fitats  géné- 
raux avaient  seuls  le  droit  de  voter  lesimpôts,  et  pro- 
testa contre  les  édits  bursaux  :  il  fut  exilé.  Dénuté  aux 
États  ffénéraux  en  1789,  il  se  prononça  pour  les  idées 
nouvelles  et  fut  du  nombre  des  nobles  qui  donnèrent 
Texemple  de  se  réunir  au  tiers  état.  En  1790,  il  se 
rendit  avec  ses  fils  à  Tannée  du  Nord,  mais,  après 
la  défection  de  Dumouriez ,  il  reçut  Tordre  de  la 
quitter.  Jeté  de  plus  en  plus  dans  le  parti  révolu- 
tionnaire, il  devint  membre  du  club  des  Jacobins,  se 
fit  élire  représentant  du  peuple  à  la  Convention,  prit 
dans  cette  assemblée  le  titre  de  Philippe-Égalité,  et, 
sous  la  pression  du  parti  de  la  Montagne,  se  laissa 
entraîner  à  voter  la  mort  du  roi.  Il  n'en  t\xX  pas  moins 
mis  lui-même  en  accusation ,  comme  partisan  des 
Girondins,  et  eut  la  tète  tranchée  le  6  nov.  1793.  li 
avait  épousé  en  1769  Adélaïde  de  Bourbon-Penthiè- 
vre,  qui  lui  apporta  des  biens  immenses  :  il  abreuva 
de  ajouts  cette  feomie  vertueuse  et,  la  laissant  à 
l'écart,  donna  toute  son  affection  et  toute  sa  confiance 
à  Mme  de  Genlis,  qu'il  chargea  seule  de  Téducation 
de  ses  enfants. —Son  fils  aîné,  Louis-Philippe, 
6*  duc  d'Orléans,  devint  en  1830  roi  des  Français. 
ORLÉANS  (Ferdinand,  ducd'),  prince  royal,  ne  en 
1810  à  Palerme,  fils  atné  de  Louis-Philippe,  alon 
duc  d'Orléans,  porta  d'abord  le  titre  de  duc  de  Char- 
tres. Il  reçut  une  éducation  toute  nationale  et  sui- 
vit les  cours  du  collège  Henri  IV,  où  il  fit  de  fortes 
études  et  se  concilia  l'affection  de  ses  camarades 
ainsi  que  de  ses  maîtres.  Colonel  au  l***  régiment 
de  hussards  dès  1825,  il  était  en  1830  à  Joigny  avec 
son  corps  quand  éclata  la  révolution  de  Juillet; 
il  vint  aussitôt  rejoindre  son  père  à  la  tète  de  son 
régiment,  auquel  il  avait  fait  prendre  la  cocarde 
tricolore,  et  tut  accueilli  avec  enthousiasme.  En 
18;U .  il  se  rendit  à  Lyon  afin  de  cicatriser  par  des 
bienfaits  les  plaies  de  cette  malheureuse  cité.  En 
1832,  il  prit  la  part  la  plus  active  au  siège  d'Anvers 
et  commanda  1  avantrgarde.  Envoyé  en  Algérie  en 
1835,  il  livra  aux  Arabes  plusieurs  brillants  com- 
bats, notamment  sur  les  bords  de  THabrah,  où  il  fut 
blessé  ,  et  entra  avec  Tannée  triomphante  à  Mas- 
cara; en  1839.  il  franchit  avec  le  maréchal  Valée  les 


trée  était  défendue  par  Abd-el-Kader,  puis  enleva  Mé- 
déah  et  Milianah.  Il  avait  créé  et  organisé  en  1836  à 
Vincennes  les  Chasseurs  à  pted,  qui  fuirent  d'abord 
appelés  de  son  nom  Chasseurs  tVChrléanSj  et  qui  ont 
rendu  depuis  de  si  grands  services.  Il  pént  de  la  ma- 
nière la  plus  déplorable,  le  13  juillet  1842, près  du 
chftteau  deNeuillj,  en  s'élançant  de  sa  voiture  dont 
les  chevaux  s'étaient  emportés.  Affable,  généreux, 
brave,  instruit  et  ami  des  idées  libérales,  protecteur 
des  arts,  doué  en  outre  d'avantages  extérieurs,  ce 
prince  avait  conquis  une  immense  popularité;  sa 
mort  fût  un  deuil  universel.  On  lui  fit  de  magnifi- 
ques obsèques.  Une  chapelle  fut  érigée,  sous  le  voca- 
ble de  St-Ferdinand,  au  lieu  même  où  il  avait  péri. 
Une  ville  de  l'Algérie  a  reçu  en  mémoire  de  ce  prince 
le  nom  d'Orléans- ville.  Le  duc  d'Orléans  avait  épousé 
en  1837  la  princesse  Hélène  de  Mecldembour^  (qui 
suit),  qui  lui  donna  deux  fils,  le  comte  de  Pans  (né 
en  1838),  et  le  duc  de  Chartres  (1842). 

ORLÉANS  (Hélène,  duchesse  d'),  née  en  1814,  morte 
en  1858,  était  fille  du  grand-duc  de  Mecklembourg- 
Schwerin,  et  professait  le  culte  luthérien.  Aussi  dis- 
tinguée par  ses  manières,  son  instruction  et  son  goût 
que  parles  grftces  de  sa  personne,  elle  fut  choisie 
pour  4tre  l'épouse  du  jeune  duc  d'Orléans,  héritier 


présomptif  du  trône  de  France  :  le  mariage  fût  ac- 
compli en  1837.  Après  cinq  années  de  ruuion  la 
plus  heureuse,  elle  perdit  son  époux  par  une  affreuse 
catastrophe  (F.  ci-dessus).  Le  24  févner  1848,  quand 
Louis-Pnilippe  eut  abdiqué  en  faveur  de  son  petit- 
fils,  le  comte  de  Paris,  elle  se  rendit  avec  ses  en- 
fants, à  travers  mille  périls ,  à  la  Chambre  des  dé- 
1>utés ,  où  elle  devait  être  reconnue  régente  ;  maL« 
a  salle  ayant  été  envahie  et  la  république  proclamée, 
eUe  ne  réussit  qu'à  grand'peine  à  s'échapper  et  à 
sortir  de  France.  Elle  alla  s'établir  à  Eisenach  (Saxe- 
Weimar) ,  d'où  elle  se  rendait  ï^auemment  près  de 
la  famille  royale  en  Angleterre  :  c'est  pendant  un  de 
ces  séjours  qu'elle  mourut ,  à  Rlchmond.  Il  a  paru 
en  1859  un  livre  intitulé  :  Mme  la  duchesse  d^Orléatu, 
qui  fait  bien  apprécier  cette  princesse. 

ORLEANS  (Louise  d'),  fille  aînée  de  Louis-Philippe, 
et  reine  des  Bel^.  Voy.  looisi. 

ORLÉANS  (Marie  d*),  princesse  royale,  2*  fille  du 
roi  Louis-Philippe,  née  en  1813  à  Palerme,  fut  ma- 
riée enl837  au  duc  Alexandre  de  Wurtemberg,  et  fut 
enlevée  en  1839  par  une  mort  prématurée.  Elle  se 
distingua  par  son  goût  pour  les  arts,  et  cultiva  elle- 
même  la  statuaire  avec  un  «"are  succès.  On  admire  au 
musée  de  Versailles  sa  belle  statue  de  Jeanne  dArc^ 
qu'elle  avait  achevée  à  20  ans;  on  a  en  outre  de  cette 
princesse  l'^np^  gardien  du  ciel ^Isi  Péri,  et  nombre 
de  bas-reliefs,  de  bustes,  de  jolies  statuettes. 

ORLâANS  (Adélaïde,  princesse  d*),  sœur  cadette  de 
Louis-Philippe,  née  en  1771 ,  morte  en  1847 ,  fut  éle- 
vée avec  son  frère  par  Mme  de  Genlis  dans  des  idées 
philosophiques,  n'émigraque  quand  elle  y  fut  forcée, 
et  ne  put  se  réunir  aux  siens  qu'après  avoir  longtemps 
erré  de  pays  en  pays.  Dévouée  à  son  frère,  elle  contri- 
bua, sous  la  Restauration,  à  rallier  autour  de  lui  les 
hommes  les  plus  distingues  du  parti  libéral,  et,  en 
1830,  à  le  décider  à  accepter  U  couronne.  Femme  de 
tête,  elle  exerçait  un  grand  ascendant  sur  Tesprit' 
de  Louis-Philippe  :  on  la  surnommait  son  Égéris. 
Sa  mort  plongea  ce  prince  d&ns  un  abattement  qui 
facilita  les  funestes  événements  de  1848.  Elle  laissait 
une  grande  fortune,  qu'elle  légua  à  ses  neveux. 

ORLÉANS  (le  Bfttard  d').  Voy.  dunois. 

ORLiANS  (le  Père  d'),  historien.  Foy.  n'oRLéAns. 

ORLÊANSVILLE,  v.  d'Algérie,  ch.-l.  de  subdiri- 
sion  militaire,  dans  la  prov.  et  à  210  kil.  O.  S.  0. 
d'Alger,  sur  la  r.g.  du  Chélif^  1375  bab.  Fondée  par 
les  Français  en  1843,  cette  ville  reçut  son  nom  en 
mémoire  du  jeune  duc  d'Orléans.  On  y  a  trouvé  les 
fondations  et  le  pavé  en  mosaïque  d^me  ancienne 
église  chrétienne. 

ORLOF  (Grégoire),  né  en  1734,  issu  d'un  stréliu 
auquel  Pierre  le  Grand  avait  laissé  la  vie,  était  sim- 
ple aide  de  camp  quand  Tédat  d'une  aventure  ga- 
lante qu'il  avait  eue  avec  la  princesse  Kourakin  at- 
tira sur  lui  l'attention  de  la  grande  duchesse  Cathe- 
rine; elle  voulut  le  voir,  fut  charmée  de  sa  Iwnne 
mine  et  lui  accorda  sa  faveur  ;  bientdt  elle  trama  et 
exécuta  avec  lui  et  son  frère  Alexis  cette  révolution 
de  palais  qui  fit  périr  Pierre  III  et  qui  mit  Cathe- 
rine sur  le  trône  (l 762).  Nommé  grand  maître  de  l'ar- 
tillerie, chargé  d'honneurs  et  devenu  tout-paiasant, 
Orlof  était  encore  mécontent  Ses  indiscrétions,  ses 
caprices,  ses  hauteurs,  blessèrent  au  vif  Catherine  II: 
le  dédain  avec  lequel  il  refusale  mariage  secret  qu'elle 
lui  offrait  acheva  de  le  perdre.  Catherine  lui  envoya 
Tordre  de  voyager  à  l'étranger;  toutefois,  elle  lui  as- 
sura une  fortune  considérable.  De  retour  à  St-Pèter»- 
bourg,  Orlof  ne  put  supporter  le  spectacle  de  la  fa- 
veur de  Potemkin  :  il  mourut  en  1783,  dans  d'horri- 
bles accès  de  démence. — Alexis  0..  son  frère,  soldat 
aux  gardes  russes,  homme  d'une  lorce  herculéenne 
et  d  une  audace  à  toute  épreuve,  fut  un  des  trois 
assassins  de  Pierre  III.  Il  fut  récompensé  magnifi- 
quement et  nommé- amiral  sans  avoir  jamais  servi 
dans  la  marine.  Il  remporta  pourtant,  avec  le  se- 
secours  de  l'Anglais  Elphinstone,  la  victoire  de  Tcbes- 
mé  sur  les  l'urcs,  et  prit  le  surnom  de  Tcbesminsk* 


ORMO 


—  1393  — 


ORiNA 


(1770).  n  96  déshonora  par  un  acte  de  perfidie  :  | 
étant  à  Rome  aous  un  déguisement,  il  se  fit  aimer  de  la 
Jeune  princesse  Tarakanof,  fille  de  l'ancienne  impé- 
ratrice filisabeth,  et ,  l'ayant  épousée  secrètement,  la 
conduisit  en  Russie  pour  la  livrer  à  Catherine  II , 
soD  ennemie  mortelle,  qui  la  fit  périr  dans  un  ca- 
chot A  l'aTénementde  Paul  I,  Alexis  Orlof  fut  exilé 
et  se  retira  en  Allemagne,  d'où  il  ne  revint  ^u'à  la 
mort  de  Paul.  Il  mourut  en  1S08.  —  Un  cousin  des 
précéd.,  Grégoire  0.,  1777-1826,  séjourna  longtemps 
en  France  et  en  Italie  pour  sa  santé,  s'occupant  avec 
goût  et  arec  succès  des  lettres  et  des  arts.  On  a  de 
lui  :  Mémoires  hùtoriques,  politiques  et  littéraires 
iKT  le  Tùj§.  de  Naplet,  avec  additions  d'Amaury  Du- 
nl,  Paris,  1821  ;  Histoire  de  la  M^uifpie  en  Italie ^ 
1832;  Histoire  de  la  Peinture  ei^  Italie,  1 823  ;Foya0e 
m  France ,  1824  ;  et  une  traduction  française  des 
fables  de  Kryloff,  1825. 

ORME  (Robert),  historien  anglais,  né  en  1728 
dans  l'Inde,  m.  en  1801 ,  passa  la  plus  grande  par- 
tie de  sa  TÎe  au  service  de  la  Compagnie  des  Indes. 
En  revenam  en  Europe ,  il  fut  pris  fiar  les  Français . 
et  conduit  aille  de  France,  puis  à  Nantes.  Quand 
il  eut  été  rendu  à  la  liberté,  u  fut  nommé  historio- 
graphe de  la  Compagnie  des  Indes  et  membre  du 
Conseil  de  Madras.  On  lui  doit  VHist»  de  la  guerre  des 
Anglais  dans  VEindoustan  de  1745 d  1763,  Londres, 
1763-76  (trad.  par  Targe.  1765).  —  F.  delormb. 

ORMES  (les),  bourg  du  dép.  de  la  Vienne,  sur  la 
r  dr.  de  la  Vienne,  à  18  kil.  S.  0.  de  Ghfttellerault; 
1715  hab.  Pont  suspendu ,  station  de  chemin  de 
fer  ;  beau  château ,  avec  parc,  appartenant  à  la  famille 
d'Argeoaon  :  dans  la  galerie  du  château  sont  peintes 
les  batailles  de  Louis  XY.  Le  parc  est  en  partie  détruit. 

ORMBSSOlf  (LEvivRid*),  famille  de  robe  qui  a 
donné  à  la  France  plusieurs  magistrats  illustres  : 
I*  Olivier  d'C,  né  en  1525,  m.  en  1600,  intendant 
et  contrôleur  général  des  finances  sous  Charles  IX 
ec  Henri  III,  puis  président  delà  Chambre  des  comp- 
tes :  il  fut  un  des  premiers  à  reconnaître  Henri  iV. 
Il  avait  épousé  une  petite-nièce  de  S.  François  de 
Paole  :  ses  descendants  portèrent  ce  glorieux  nom. 
— }*OliTier  II,  son  petitrfils,  1610-86,  maître  des  re- 
quêtes, fat  le  rapporteur  dans  le  procès  du  surinten- 
duit  Pouquet,  aont  il  a  laissé  un  précieux  Journal  ^ 
Publié  de  1856  à  1862  par  M.  Chéruel  dans  les  Dœu- 
raeniuinMits  sur  Vhist.  de  France  ;~ 3* Henri  Fran- 
çois de  Paule ,  petit-fils  du  préc. ,  1 68  l-l  756 ,  membre 
du  conseil  de  régence  lors  de  la  minorité  de  Louis  XV , 
puis  intendant  des  finances:  —  4*  L.  François  de 
Paule,  fils  du  préc.  et  neveu  ae  d'A^esseau,  1748-89, 
1**  président  au  parlement  de  Pans,  membre  hono- 
raire de  l'Académie  des  inscriptions;  —  5*  Anne  L. 
François  de  Paule,  fils  du  préc,  né  en  1753,  con- 
Kiiler  au  parlement  de  Paris  (1770),  président  à 
mortier  (  1788) ,  fut  député  de  la  noblesse  aux  Etats  gé- 
néraux (1789) ,  bibliothécaire  du  roi ,  et  périt  en  1794, 
condamné  à  mort  par  le  tribunal  révolutionnaire.  Il 
éuit  membre  de  l'Acad.  des  inscriptions.— L.  Fran- 
çois de  Paule,  cousin  germain  d'Anne  L.  Fr.,1751- 
1807,  fat  successivt  conseiller  au  parlement,  maltre> 
des  requêtes ,  mtendant  des  finances,  contrôleur 
p!^M  (1783)  et  conseiller  d'fitat.  En  1792,  il  avait 
été  élu  maire  de  Paris,  mais  il  refusa  ces  fonctions. 

ORMCHCD  (Jacques  butler,  duc  d'),  né  à  Londres, 
^  1610,  d'une  anc.  et  noble  famille  irlandaise,  m. 
eo  16Âg,  fut  le  dernier  appui  de  la  cause  de  Charles  1 
et  un  des  principaux  auteurs  de  la  restauration  de 
1660.  Nommé  vice-roi  d'Irlande,  il  s'appliqua  à  rele- 
ver dans  cette  lie  le  commerce  et  l'agriculture.  — 
Soo  petit-fils ,  né  à  Dublin  en  1665,  m.  en  1747, 
embrassa  le  parti  de  Guillaume  d'Orange,  et  jouit  de 
U  plus  grande  faveur  sous  son  règne  et  sous  celui  de 
la  reine  Anne.  Envoyé  contre  l'Espagne  en  1702,  il 
força  le  port  de  Vigo  et  fut  à  son  retour  nommé  vice- 
ni  d'Irlande.  A  la  mort  de  la  reine  Anne  et  après  l'a- 
véoement  de  Georges  I  de  Hanovre,  il  fut  condamné 
comme  partisan  des  Stuarts  et  coupable  de  haute  tra- 


hison. Il  se  réfugia  en  France  et  y  devint  un  des 
chefs  du  parti  Jacobite. 

ORMUS  ou  mieux  hormouz,  Armusia^  Ogyris^  vgr 
et  port  d'Asie,  sur  la  côte  N.  E.  de  l'île  d'Ormus,  à 
l'entrée  du  golfe  Persique  et  sur  le  détroit  d'Ormus, 
qui  joint  ce  golfe  à  la  mer  d'Oman  ;  environ  500  hab. , 
plus  200  soldats  dô  l'iman  de  Maskate.  —  L'île  d'Or- 
mus, oui  a  20  k.  de  tour,  était  jadis  le  centre  des  ri- 
ches pécheriesde  perles  desenvirons  :  qaoioue stérile, 
ses  pêcheries  et  sa  position,  qui  en  fait  la  cief  du 
golfe  Persique,  lui  donnent  de  l'importance.  Albuqber- 
que  la  prit  en  1514  et  en  fit  une  des  premières  sta- 
tions des  Portugais  en  Orient  ;  mais  Cbah-Abhas  I, 
aidé  des  Anglais,  la  reprit  en  1623  Elle  appartient 
auj.  à  l'iman  de  Maskate,  sous  la  suzeraineté  de  la 
Perse.  La  pèche  des  perles  y  produit  peu  à  présent. 

ORMUZD,  VOromaxe  des  Grecs,  le  bon  principe 
chez  les  Perses,  était  en  tout  l'antagoniste  d'Ahri- 
man,  et  venait  immédiatement  après  le  dieu  suprême 
Zervane-Akérène.  Ormuzd  est  la  lumière  primitive  : 
c'est  lui  qui  a  ordonné  le  monde,  ({ui  a  fait  le  Soleil 
(Mithra) ,  ainsi  oue  toute  l'armée  des  Etoiles  et  des 
Puissances  bienfaisantes:  c'est  lui  qui  répand  la  lu- 
mière et  la  chaleur,  qui  lutte  contre  l'esprit  de  ténè- 
bres; c'est  aussi  lui  qui  couronne  les  rois,  qui  a  ar- 
mé Djemchid  et  Féridoun,qui  a  inspiré  Zoroastre. 
Son  nom,  en  zend  Ahura  Mazda,  veut  dire  le  sei- 
aneur  tris-saoant.  Une  des  meilleures  manières  de 
l'honorer  était  de  cultiver  la  terre,  de  nourrir  et  de 
protéger  les  animaux  domestiques.  Le  culte  d'Ormuzd , 
le  Mazdéisme^  s'est  maintenu  chez  les  Parois. 

ORNAIN,  riv.  de  France,  natt  dans  le  dép.  de  Hte- 
Uame,  près  de  Neuville  et  au  S.  E.  de  Joinville,  bai- 
gne Gondrecourt.  Ligny,  Bar-le-Duc  ou  Bar^sur-Or- 
nain,  entre  dans  le  dép.  delà  Marne,  reçoit  la  Saulx, 
passe  à  Vitry-le-Brûlé  et  se  jette  dans  la  Marne  à  2  kiL 
N.  de  Vitry-le-Français,  après  un  cours  de  150  kil. 

ORNANO,  bg  de  Corse,  à  13  kil.  S.  E.  d'Ajaccio, 
a  donné  son  nom  à  la  maison  d'Omano. 

ORNANO,  famille  corse,  a  fourni  à  la  France  trois 
maréchaux  et  plusieurs  officiers  distingués.  Elle  s'é- 
teignit en  France  dès  1674;  mais  se  continua  en 
Corse,  où  elle  subsiste  encore. 

ORNANO  (Sampietro  d').  V.  sampibtro. 

ORNANO  (Alphonse  d') ,  né  en  Corse  vers  1548,  m.  en 
1610,  était  fils  de  Sampietro  et  de  Vanina  d'Omano, 
fille  d'un  des  plus  riches  seigneurs  delà  Corse,  dont  il 
prit  le  nom.  Il  fut  élevé  à  la  cour  de  Henri  II  comme 
enfant  d'honneur  des  princes  de  France .  rentra  en 
Corse  à  18  ans  pour  y  poursuivre,  après  la  mort  de  sou 
père,  la  lutte  eng^Bigée  contre  les  Génois,  fit  la  paix  eu 
1568,  revint  en  France  avec  800  hommes  et  fut  nommé 
par  Charles  IX  colonel  général  des  Corses  au  service 
du  roi.  Fidèle  à  Henri  III  pendant  les  troubles  de  la 
Ligue ,  il  fut  envoyé  en  Dauphiné  après  la  mort  du  duc 
de  Guise  pour  y  cidmer  les  esprits.  U  reconnut  et  sou- 
tint de  bonne  heure  Henri  lY,  contribua  avec  Lesdi- 
guières  et  Montmorency  à  la  soumission  de  Lyon,  de 
Grenoble,  de  Valence,  fut  envoyé  contre  d'Ëpernon 
en  Provence,  fut  lieutenant  général  en  Dauphiné, 

Euis  fut  £aitmaréchal.Nommé  en  1599  gouverneur  de 
L  Guyenne ,  i  1  se  signala  par  son  dévouemen  t  pendant 
une  épidémie  ^ui  désola  Bordeaux  et  fit  dessécher 
les  marais  qui  infectaient  cette  ville. —J.  B.  d'0.,soa 
fils,  colonel  général  des  Corses  après  lui,  né  à  Sis- 
teron  su  1581 ,  fut  d'abord  gouverneur,  puis  1*'  gen- 
tilhomme et  surintendant  général  de  la  maison  de 
Gaston  d'Orléans,  frère  de  Louis  XIII;  il  fut  fiiit  ma- 
réchal en  1626.  Il  prit  une  part  active  aux  intrigues 
de  l'époque,  devint  l'âme  des  conseils  du  jeune  duc 
d'Orléans  et  fut  impliqué  dans  la  conspiration  de  Cha>. 
lais.  Richelieu  le  lit  enfermer  à  Vincennes  (4  mars 
1626),  et  il  y  mourut  (le  2  septembre)  :  on  prétendit 
qu'il  avait  été  étranglé  ou  empoisonné.  —  A  la  même 
famille  appartiennent  Philippe  Antoine,  comte  d'O., 
1784-1863,  qui  fil  de  la  manière  la  plus  brillante 
toutes  les  campagnes  de  l'Empire,  fut  exilé  par  les 
Bourbons,  et  fut  fait  maréchal  de  France  par  Napo- 

n.    88 


OBOP 


—   1394  — 


URPI 


gentan^  DomnxMit,  MorUgné),  36  cent,  et  Çll  cpmm. 
H  appartient  A  la  <*  dïTision  Bimtaire,  forme  le  dio- 
cèse de  86ez  et  dépead  de  la  cour  imp.  de  Çaeii. 

ORO  (iieifTBd*)/mont.  d«  Cona^  a«i  centre,  fr  S5kil. 
N.  d'Ajaocio,  a  1669*  dé  haut.-r>i9(mt.  des  Alpes  Rhé- 
tiques,  entre  les  prisons  et  la  ValteiîRe  :  2690*. 

OROBIO  (isaae).  écrivain  juji  du  -xyfit  s. ,  né  en 
Kspagne.  fut  élevé  dans  le  CÎiristianîflme,  enseigna 
les  mathématiques  à  âalamaoeue,  ^uis  exerça  la  mé- 
decine à  6é ville.  Àecuâê  deiuaalsme.  il  fut  jeté  dans 
les  prisons  de  llnquisition  et  y  resta  trois  ans.  Rendu 
à  la  liberté,  ilnassa  en  France,  puis  se  ^xa  à  Ams- 
terdam et  s'y  nt  circoneire.  Il  m*,  dans  cette  viâe  en 
1687.  Il  a  écrit  :  Cerfomen  pM2offopM'0«fi  adversut 
Bredênb&r<giumetSpinQtàmy  Am8t.,168/^,  oà  il  con^- 
l)at  le  SpiAosismej  et  plusieurs  ouvrages  cojitre  la  re- 
ligion cbrétienfid,  qui  ont  été  réfutés  par  limborch. 

ORODES,  rd  des  Parties  de  54  à  86  ^f.  I.-C; 
Hlsde  Phraalte  ili^montasur  leirAne  en  assassm^ntso^ 
frère  Mithridate  III.  Attaaué  par  Elrassus^  il  envoya 
contre  le  g.énéral  romain  son  lieutenant  Suréna.  qui  le 
vainquit  et  le  tuaà  la  bataille  de  Cafrhes  (53}.  èrodes 
fut  à  son  tour  bat^u  en  persoQfie  par  Vehti^iys  en  38. 
n  périt  peu  après,  assassiné  par  yn  ae  ses  Bis. 

OROHAZB.  V.  ORMUZD. 

ORONTË  <P).  éronte^  pu  Axius.tui.  EUA^,  riv. 
de  6yne,  soK  ae  l'Anti-LiB^n,  à  ftO  kil.  de  Datqas, 
arrose  ^.ntiocfae,  ei  tombe  dans  la  Méditerranée  prés 
de  6éleucie,  après  uq  cèurs  de  406  kij. 

OROPË,  Orhp6§f  y.  de  l'anc.  Grèce,  sur  la  fron- 
tière de  k  Béolte  et  de  l'Aitiqne .  non  loin  dé  i'emb. 
de  i^^so^us,  en  face  d'Ërétirie.  avait  pour  port  sur  TEu- 
f\pe  ^etpUinion  ou  le  Port  Sacré,  aui.  Bkalaf  et  était 
le  <Â. 4,  d'un  pçtit  district  appelé  Oropv,  qui  ren- 
fermait i'orade  d'Amphfaraûs.  .C^tte  yilie  appartenait 
dans  'Torigine  aux  Béotiens  :  elle  ^t  prise  vers  ô05 
par  tes  Ail^éniens.  I«s  Thébaiqs^  ^'ay^pt  rppnse  en 
409;  en  transportèrent  les  habitante  dans  un  nouvel 
em})ldcement,  sur  la  ri^  béotienne  de  TAsopus.  Il 
Y  eut  alors  deux  Oropes  :  l^nciennè,  qui  est  encore 
auj.  appelée  Oropp^  et  la  hpuveli«,  représentée  par 
le  \iHage  actuel  de  Sycaminô. 

OllOPISSA,  T.  de  Bolivie,  (A.-l.  deHprov.  deCo- 
cbabamba,  à  30  kil.  M.  de  Cocbabamba;  18  000  hab. 
-  V.  d*Rspagne  (Tolède),  à  §6  kil. S.  0.  de  Talaver^j 
1606  bab.  ;  iBstfi  palais;  patrie  du  navigateur  Haldo- 
nado.  —  Autre  v.  d'Espagne  (Valence),  à  22  k.  N.  £. 


de  C^§tollon-de-la-T*lana  :  château  fprt,  (jue  )es  Fran- 
çais firent  sauter  en  18l3. 

OROSE  (Paul),  bistorîen  chfétiep^  né  àTarraco, 
(dans  la  Ca^iogoç  actuelle). à U  fin  dp  ly*  s.  de  J.-C, 
fu(  disciple  de  S.  Auffus^în ,  yovagea  en  Palestine 
(415),  se  moAtra  trés-'zèlé  contre  {p  rélagiânisme,  ex- 
horta S,  Augustin  à  copEibattre  cette  hérésie,  et  pu- 
blia lui-même  contre  elle  VApotoge^icus  de  arhitrii 
libertale  ;m&\9  ilestbien  plus'conAu  par  son  histoire 
dn*  Christianisme,   intitulée  fiistorianijn  adverstis 

Hganos  Ixhri  Vît.  Cet  ouvrage ,  entrepris  pour  com- 
ttre  ceux  qui  attribuaient  les  (Saïarpités  de  l'Empire 
'introduction  du  Cl^ristîanisme,  va  depuis  Toriffine 
du  monde  jusqu'à  l*fta  417.  On  y  (rouve  beaucoup  de 
tra^ïtipns  populaires,  qu'il  faut  savoir  apprécier.  U 
a  été  publié  \  Augsboiirg  \ki\ ,  et  à  Leyde,  1738, 
par  6ig.  Havercamp.  Alfred  le  Grand  en  avait  fait  une 
traduction  anglo-saxonne,  qui  ^  été  pùbiié^  avec  ver- 
sion anglaise,  Lonjdres,  1773.  lien  existe'  i^né traduc- 
tion française  anonyme,  qui  parut  dés  1491^  on  Tat- 
tribue  à  Claude  de  Seyssel. 

OROSPIEDAj  chaîne  de  montagnes  de  lllispanie, 
se  d^chaitdes  monts  idubed^,  séparait  la  Bétiquè 
de  la  Tarraconnaise  et  finissait  aux  colonnes  d'Her- 
cule, jpr^s  de  Calpé.  J.e  l^œtis  (Guadalquivir^  en  sor- 
tait. Crest  auj.  /g  Si^a  d'AlcarOr^  et  4e  ^of^da. 

ÔftPftAEjff^S,  secte  de  Hussîtes,  qui^  professant 
I  unéadmiration^nsbom^pouriamémoirôde  Ziska, 
lejir  chef,  ne  ycylurent  point  lui  donnera  succes- 
seurs, efconfii^rent!^  direction  (les  affaires  à  un  con- 
seil. Néanmoins,  Procope  le  Petit  obtint  parmi  eux  une 
influence  prédominante.  Après  avoir  horriblement 
dévasté  l'Allemagne .  ils  furent  anéantis  à  Lonanicze 
en  143^  parlée  Calixiins  nu  llussites  modérés. 

ORPBl^B,  Qffheué^  e$(,  selon  la  mythologie,  un 
chantre  ^û  poète  thrace,  fils  du  roi  C^&gre  et  de  la 


IAtq  TTl  en  1861  :  ilétait  alors  le  doyen  des  généraux} 
— «triodolpfae  Auguste  d'O. ,  fib  du  prèc. ,  né  ëi)  1017, 
chambellan  de  l'empereur  Napoiéoh  lllj  ancien  pré- 
m,  autcvj  d'iiiiB  MiH.  de  Vvrdrt  d$  Malte  et  dé  poé- 
sies,paroii  lesquelles  on  remarque  lés  Napoléeniennes, 

ORBTAlfS,  «fa.-l.  de c.  (Doubs) ,  sur  la  Loue,  à  15  k. 
S.  fi.  de  Bcitnçon;  8§S^  bab.  ficole'eGc|ésiastique, 
bibliothèque,  tanneries  jMpetenes, fabriques  d'absin- 
the, de  frottages  dits  d^  (Uujfèrê.  Patrie  du  eard.Gran- 
?«lle.  PcèsdeU  ville,  ptMird^  la  BrMe,  dont  lès  eaux 
sfélëveot  pendant  les  pi  uies  et  vomiseentdeâ  pofssqus* 

BWÊfOlina,  riv,  Vlê  France,  natt  dans  lé  dêp.  au- 
quel elle  donn9  son  nom,  prés  de  Séftz,  coule  au  N. 
0. ,  pins  presque  direotement  au  N.  B.>  lialgne  8ée;: , 
Ar^enttA  et  Caen ,  et  tombe  dans  U  Manche  après  ÙQ 
oours  de  146  kil.  AlosM  «stimées. 

oitNB  V^ip.  de  1*), entre  ceux  du  €alv|»dos  au  N..  de 
la  Mayenne  et  de  laSarthe  au  8. .  de  là  Manc^'  4 1*0., 
de  Pfifure  et  d'Bure^et-Loir  à  rR.  :  6106  kil.  earr.  ; 
438  860  bab.  ;  cë.-l.,  Alencon.  Il  est  foroié  d'une  par- 
tie de  U  Bassé-Mormandiê,  4u  Perehéètdu  dUché 
d'Alençon.  Il^st  traversé  par  une  chaîne  de  colline^ 
Itoiséea  et  arrosé  par  l'Orne,  la  Dive,  la  Touques,  la 
Mayenne  «t  la  Sarthe.  F^r,  manganèse,  marbre, 
gràns,  pierre  de  taille,kaolin,  tourbe,  manie.  Sol  as- 
sez fertile  ;  grains,  légumes,  fruits,  lin ,  chanvre,  ci- 
dre ;  hdrfoajges  renommés  ;  élève  ae  nous  chevaux 

normands.  Industrie  :  toiles,  basin,  dentelle  (potfii .  «uv.»».^..»..^»^..^, — ,.^f,^^^^.  .^ ^..w^^  ^..,^^, 

(ril2<^n^offi),  mousselinei,  coutils,  papier    quineaiU   lejir  chef,  ne  ycylurent  point  lui  donnera  succes- 
lerie,  verrerie,  usines  E  fer j  sucre  de  Wteraves,  «%      *      j^       ,      j     _«.         ,. 

chapeauV  de  jMiittè. — Ce  dép.  a  4  arr.  (Alençoa,  Ar* 


muse  Clalliope,  ou.  suivaQt  d'autres,  d'Apollon  et  de 
Ù\io:  il  vécut  environ  uj^  siédip  avant  là  guerre  de 
Troie,  ÏMt  disciple  d^  Li^us,  nnt  part  à  Tèxpédilion 
d^  Argonautes;  voyage^en  Egypte^  où  sa  feiliixie  Ku- 
rydice  périt  blessée  ar^  talop  par  un  serpent,  osa  dcj;- 
ctendre'aux  Epfers  poiir  la  redemander  a  Pluton,  ob- 
tint Qu'elle  lui  fût  rendue,  mais  à  la  oondiiion  qu'il 
ne  laTegarderait  ^'après  avoir  auitté  les  enfers,  ne 
put  résister  au  désir  de  la  revoir  et  la  perdit  aussitôt 
pour  toujours.  Û  rennt  ajors  ei^  ^hracsj  au  pays  des 
Cicones,  vécut  retiré  da^s  les  bois  de  Pnémûs  ou  du 
Rhodope,  n£  cessant  d'exh^er  sa  douleur  par  des 
chants  funèbres^  au  son  de  sa  voix,  les  animaux  fa- 
rouches accpui;aipnt,  les  arbres  agitaient  leurs  bran- 
ches e^  cadence ,  \ps  fleuves  suspendaient  leur  cours. 
Les  fémi^es  de  la  Thrace  tentèrent  en  vain  de  lui 
fure  oublier  ses  chagrins;  furieuses  de  ses  mépris, 
elles  le  d&chirèrent.  Sa  lyre  et  sa  tète  furent  jetéci- 
daçs  l'Hèbre,  et  }e  flot  les  porta  jus(}u'à.  Lesbos.  Us 
Grecs  (jbes  temps  postérieur^  prétendirent  qu'OrpliLu 
ay^t  été  un  théologien,  un  J^iérophaate.  et  c^uil 
avait  institué  des  my^^tër^s  dai>s  le^ueW  il  dévoilait 
aux  Initiés  des  (logmes  sublimes  sur  Dieu,  le  monde 
et  la  cosmogonie,  ^lon  la  tradition,  il  poliça  ses  coq- 
teEQporainSjleur  enseigna  l'astronomie,  perfectionna 
là  mQrale  et  la  poésie,  inventa  le  vers  hexamètre 
ajouta  trois-pordes  ^  la  lyre,  etc.ll  reste,  sous  le  titre 
ae  FQëmes  orphicm^t,  des  gymneff  des  Poèmes  sur 
là  guerre  dès  Géants^  renlèyement  de  Pros^rpine,  le 
deuil  d'Osiris,  l'expédition  des  Argonautes,  ut  uu 
poème  De  l^pidtbui  (sur  les  vertus  occultes  des  pier 
res).  Ces  ouvrages  paraissent  avoir  été  fabriqués  en 
partie  au  temps  &  Pisistrale^  en  partie  d;ins  iei< 
!•'•  siècles  du  Christianisme,  par  les  poètes  et  les  phi- 


publiée  God.  Hermanu  sous  le  titre  d*Orp/)tai,  Leip- 
Sick,  1805.  On  doitàGerlach  une  dissertation  Dehym" 
nis  orphiciSj  Gœtt.,  1797,  et  à  Bode  des  recherche» 
De  Carminum  orphicorui}  xtate^  1838. 
ORPIERRS,  ch.-i  de'c.  (U. -Alpes),  4^  kil.  S.  0. 


ORTH 


1395   — 


ORyi 


de  Gap;  81 8  hab.  On  en  expédie  des  caisses  d'excellen- 
tes prunes  dites  hrigtwUs  ou  pistoles. 
ORREByl  F.  BOTLB. 

ORSINI,  célèbre  famille  de*  fitats  romains,  était 
riyale  de  celle  des  Golonna,  tant  par  la  grandeur  de 
ses  possessions  que  comme  parti  politique.  Mie  était 
çuelfe  et  soutenait  en  général  la  cause  des  papes  e( 
aeTindépendance  italique.  Le  i*f  membre  connu  de 
cette  fiimille  est  Jordano  Orsino,  qui  rendit  obmia^ 
f!énénd  de  gran<^s  serrlces  à  la  cour  de  Rome,  il  en^ 
tra  dans  l'Egltse .  fut  fait  cardinal  en  1 146^  et  envoyé 
comme  légal  près  de  l'empereur' Conrad  en  1152.  *— 
Matth.  0. ,  son  nev^u,fut  préfet  de  Rome  en  lltô.— 
J.  Gaétan  Orsino  devii^t  pdpe  en  129 7' sous  le  nom  de 
Nu  olas  m.  —  Ur  autre  0.*  fut  pape  ei^  Uik  soua  le 
nom  de  BenottXiil.  —  ¥.  ubsims'. 

oBsiNi  (Pulvîo)y  ^Iviuskfrsinug,  antiquaire  et  phi- 
lologue, bU  naturel  d'un  commandeur  de  l'ordrft  de 
|{aite,né  à  l^ome  eq  1529,  m.  en  160Q,  ^t  aban- 
(loané  par  son  père,  embrassa  l'état  ecclésiastique, 
fut  cho\si  pour  bibliothécaire  par  le  cardinal  Famése 
et  se  \it  honoré  des  bienfaits  du  pape  Grégoire  KIH. 
11  consacra  toute  sa  fortune  à  la  fonnation  d'un 
magnifique  cabinet  qu'il  légua  au  cardinal  Odoard 
Farnëse,  ner^ude  son  nrotecteur.  Qp  a  de  lui  des  édi- 
liuos  des  poésies  des  femmes  grecques  sous  le  titre 
de  Norepi  feminarum  ûlu^trium  carm^na ,  Rome, 
1068;  de  firriut  Flaecus  et  d.e  Festut,  1580;  dUmo- 
le,  1583;  Virgiiius  eolh^fMe  ^icriptorwn  gtêBCorum 
iUustratuSj  1568;  Familix  romcnuey  1^77;  hnagi- 
nts  etelMiQ  virorum  illwirium  exantiptù  lapidibus 
et  numûmolilnif  expresga ,  1 579 ,  traduit  par  B^udelot 
de  Daim]  sous  le  titre  de  Pfyrtraii»  ihotjfmeê  et 
de  femmes  illustres f  Paris,  1770- 

ÔR$OVA/nom  de  (leux  villes  situées  près  de  l'emb. 
de  la  Cserna  dans  le  Danube.  L'une ,  dite  Vieilie-Ôr- 
s(jva,  sur  la  r.  g.  du  fleuve,  dans  le  Banat  val^i^e, 
appartient  à  i'&utricfae:  Pautre,  Houv.-Orgova,  en 
Serbie,  dans  une  lie  du  Danube,  à  10  k.  N.  E.  de  la 
pr^éd.  et  à  72  \..  de  Widdin,  appartient  à  la  Tur- 
Quie.  On  y  compte  8000  h.  Forteresse.  Longtemps 
a  >putée  entre  rÀutricbe  et  la  Turauie,  elle  appar- 
tint àla7'«del738  à  1789;  à  cette  dernièrf9  épo- 
que, eUe  a  été  abandonnée  ^  la  Turquie.' 

ORSOT,  ▼•  ^^  1^  Prusse  rb^énane,  à  ^0  k.  S.  B. 
de  Cl-:ves,  sur  fa  r.  g.  du  Rhin  ;  2000  bab.  Pri«e  et 
déuanieié^  par  Louis  XIV  en  1672. 

0BTA,2^artaet  Hortanum ,  v.  de  l'Btat  de  l'S^se, 
à  2t>  k.  N.  E.  de  Viterbe ,  au  cpnfluent  au  Nar  et  du 
Tibre-,  mp  t>.  Évécbé  (créé  en  830). 

onu,  V.  de  la  Hte-ltalie  (Novare),  k  h^  ki*.  rj. 
N.  0.  de  Novare,  sur  la  rive  orient,  d'un  lac  ^  son 
noza,  au  pied  d'une  montagne  que  couronne  un  cé- 
lèbre moûastère  de  S.  ï^rancois  d'Assise,  -r  Le  lac 
tl'Ûrta,  Hortanus  lacus,  a  13  Vil.  sur  8. 

ORTfiGAL  (cap) .  le  cap  le  plus  septentr.  de  l'Ës- 
('a^e  (Oalioie),  a  la  pointe  K.  N.  0.,  sur  l'Atlanti- 
que, par  10*  l y  long.  0.  ;43"'  hff  lat.  N.,  ainsi  nommé 
pir&jrruption  de  Sorte  de  Gqlicia. 

OKTELIC^  (Abraham),  géographe,  né  1^  Anvers 
en  ]â2î,  mprt  en  1598,  avait  beaucoup  vqyagé.  |1 
Composa  îe  premier  atlas  connu,  sous  le  titre  de 
Tfifatr^m  orbis  terrarum .  Anvers,  15t0,  auauel  il 
fciui  joindre  le  fheatri  orbis  terrarum  parsirgansive 
ytutis  geographûe  tabulée,  1595.  On  lui  doit  encore  : 
Sywmtfinia  aiograp^ica,  1578 .c'est le  !•■  diction- 
na.re  ^'éographi^ue;  liinerarium  per  normullas  Gai' 
^  Belûic/v  paries  t  lod4.  Ces  savant3  ouvrages  lui 
TaJurenr,  en  157^,  le  titre  de  géographe  de  Phi- 
lippe II,  rgl  d'Espagne. 

OftTELSVlTZIS,  vulg.  ohtler,  mont,  des  fttats  au- 
trichiens, ta  plu?  hai|te  des  Alpç^  Hh^iques,  sqr  (a 
limite  du  Tyrol  et  de  la  Vénétve,  prè^  q§  Bprmiç, 
»  2%^'*  de  naiiteùrï  Neiges  éternelles, 

OI&THK^  ou  ORTflES  ,  Ort^e^tuiri,  ch.-l.  d'arr. 
li'.-PlTéuéeîs),  pre^  du  Gaife  de  P^q,  i  40  kil,  N.  0. 
de  Pau:  ÇT44  R.  Ivfy.  de  l'*  in»t.,  collège,  église 
caliinisie.  ^ç^u^  I4anç,'|au)bpp9  (di^^d^  Bayonne], 


plumes  d'oie j  flanelle  ;  teintureries, tanneries, mégi!»- 
serie,  etc.  «t  OrtàM  «ppartiat  d'afiord  au  vicomte* 
de  Dax;  eUe  fiiA  tous  là  miùaon  de  Moncadela  capit. 
du  Béam  :  Gaston  Vil  de  Moncada  y  fit  bâtir  le  C/ul- 
teau  de  Moticade  oit  Oiâteaû  AToU^,  qui  fut»  jusqu'ea 
Hfiù,  la  résidence  des  vicomtes  de  Béara.  Au  xyi«s., 
ôrthez  deriat  un  foyer  4u  Piotestanrisrpe;  les  Ca* 
tholiques  s'en  empalèrent;  Moatgomefy  la  reprit  et 
y  massacra  tous  les  prêtres.  I4  reine  Jeanne  III 
(d'Aibret)  y  fonda  «ne  univecnté  «aivinista,  qui  fut 
supprimée  par  Louis  XIU.  fia  1814  Wellington  y  rem- 
porta ûnayantagé  sur  le  maréchal  Soult. 

ORTHEZ  (H.  D'iPamoNT,  vicomta  d'^,  gouverneur 
de  Bayonne  sous  Charies  IX.  Sdon  une  traditioa  ac- 
créditée, ayant  reçu,  l'ordre  d'égoiger  le  jour  de  la 
St- Barthélémy  touft  les  Galvinistes  de  soa  gouver^ 
nèment  (1572;.  il  aurait  répondu  an  loi  :  «  Sire,  j'ai 
communiqué  la  lettre  de  Votre  Majesté  à  la  garni- 
son et  aux  habitants  de  #elte  ville.'  Je  a'y  ai  trouvé 
que  de  braves  soldats,  de  bons  citoyens,  et  pas  un 
bourreau.  »  Malheureusement,  Fauihentîcité  de  cette 
belle  réponse  est  contestée  :  oa  sait  qu'au  contiaice 
le  vicomte  d'Orthez  se  montra  cruel  envers  les  protes- 
tants, au  point  de  les  faire  poursuivre  par  des  chiens^ 

ORTLEft,  montagne.  V.  onTKL^ntzn, 

ORTÔCIDKS,  c.-4-d.  ^If  d'Ortok ,  dynastie  tus- 
comane,  qui  en  1062  Véublit  en  Syrie  et  en  Arm^ 
nie.  Méiik-Ghah  leur  ^landonna  Jérusalem,  mais  ils 
s'en  lùssérent  dépouiller  par  les  Faf imites  lors  de 
la  1^  croisade.  Let  fils  d'Ortok,  Soliman  et  Il-Ghazi, 
avaient,  à  la  même  époque,  fondé  deux  principau- 
tés, ?une  à  Miafarékin ,  rautce  à  Marédfn;  ils  ré- 
gnèrent aussi  à  Aiep  de  1117  à  1186. 

ORTONA',  V.  d'Italie  (ibruzze  Cit.),  à  14  kil.  N. 
de  Chieti,  sur  la  mer,  entre  les  embouch.  du  San- 
gro  et  de  la  Peseara  :  7060  hab.  fivécfaé. 

(ATVGIE,  Oriygia^  nom  célèbre  dans  la  mytho- 
logie, semble  avoir  été  donné  à  plusieurs  lieux  à 
cause  de  faboadance  des  cailles  {ortygee)  (}ui  s'y 
trouvaient.  Délos  porta  ce  nom.  C'était  aussi  celui 
d'un  îlot  de  la  rade  de  Syracuse  où  était  la  fontaine 
d'Aréthuse  ,  et  d'un  lieu  voisin  d'Ephè^ ,  près  du 
Cenchrius,  où  Latone  se  reposa. 

ÔRURO,  V.  de  Bolivie,  ch.-l.  du  dép.  qui  porte 
son  nom,  A  100  kil.  S.  0.  d^Oropesa;  5000  hab.  — 
Le  dép.  est  au  S.  de  celui  de  La  Paz,  à  l'O.  de  celui 
de  Cochabamba  et  à  TE.  du  Pérou  :  400  kil.  sur  820; 
35006  hab.  Très- hauts  plateaux;  oa  y  remarque  le 
Gerro-d^Oruro,  qui  a  4134*.  Moutons,  lamas.  Mines 
d'argent,  d'or,  d'étain,  de  plomb. 

ORVIÉTAN,  ano.  pays  des  Stats  romains  qui  avait 
pour  c)^.-l.  Orviéto,  est  auj.  compris  dans  les  délé- 
gationsd^rviéto  et  de  Viterbe. 

ORVIBTO,  Urbs  vêtue  ou  iV^rlKimim,  ?.  du  roy. 
d'Italie, anc.  ch.-l.  de  délégation  dans  les  Etats  ro- 
mains, à  95  k.  N.  N.  0.  de  Rome  et  à  35  k.  N.  de  Vi- 
terbe; 7000  hab.  Bvéchô)  belle  cathédrale  gothique, 
bâtie  en  1290,  ornée  de  peintures  fort  andenoes,  pa- 
lais épiscopal)  puits  très-profond  et  très-large  au  fond 
dqquél  on  descend  par  un  double  escalier  en  spirale, 
creusé  dans  le  roc  par  À.  Sai>-Galh).  C'est  dans  cette 
ville  que  Lupi  i|iven\a  la  préparation  médiciaale  dite 
Orviétan  (V,  ce  mot  au  Ûicf.  des  Scieneee),^  La  dé- 
légation d'Orviéto^  ail  N.  de  celle  de  Viterbe,  aveo 
laquelle  elle  fprmait  jadis  une  previne^  appelée  l'Or- 
viétan,  à  167  750  hect.  et  30000  h.  Excellent  vin. 

ORVI|«LB  (Jacques  Philippe  d'),  érudit,  né  A  Am- 
sterdam en  1696,  de  parents  français  protestants  qui 
avaient  été  forcés  d'émigrer,  m.  en  1751,  avait  beau- 
coup voyagé.  Il  remplit  avec  succès  de  1782  A  1742 
la  chaire  d^humanités  4  l'Athénée  d'Amsterdam.  Col- 
laborateur de  Burmann  peur  les  O^«rvoltonef  mù^ 
cèUaneaSf  il  pytbha  avec  lui  10  vol.  de  ce  recueil, 
puis  il  le  continua  seul  et  en  donna  encore  12  vol. 
(1732-50).  On  lui  doitdeplysun  voyage  en  Sicile  inti- 
tulé: Siculayei  publié  par  Burmann  II,  des  éditions 
4'auteurs  anciens,  et  l'écrit  intit.  Critica  vannus  in 
icônes  Corn.  /.  tavonis  (de  Paq^)  paleasj  1787. 


OSIA 


—  1396  — 


OSNA 


ORVILLIRRS  (L.  ODiLLOUBT,  comte  d'),  né  à  Mou- 
lins en  1708,  lieutenant  général  en  1777,  comman- 
dait en  1778  l'armée  naTale  de  France  :  u  battit  l'a- 
miral anglais  Keppel  près  de  Brest  le  27  juillet  1778; 
mais,  par  suite  de  ses  mau^ses  mesures,  il  ne  put 
réussir  à  opérer  un  débarquement  en  Angleterre;  il 
donna  alors  sa  démission  et  se  retira  peu  après  dans 
un  couvent.  Il.émigra  en  1791. 

ORZÉCHOWSKI  (Stan.),  OHehovius,  historien  po- 
lonais du  zvi*  s.,  fut  d'abord  chanoine,  puis  se  ma- 
ria, fut  pour  ce  fait  excommunié  par  son  évèque, 
mais  s'amenda  et  fut  relevé  des  censures  ecclésiasti- 
ques au  synode  de  Petrikau.  Il  assista  comme  nonce 
à  la  diète  de  1561.  Il  a  écrit  ^n  latin  des  ÀnnaUt 
de  Pologne  et  des  Annales  du  règne  de  Sigtsm(md- 
ÂugusUf  et  en  polonais  une  éloquente  Oraison  fur 
nèbre  du  même  roi.  Son  éloquence  le  fit  surnommer 
le  Démosihène  de  la  Pologne. 

OSAGE ,  riv.  des  Ëtats-Unis  (Missouri) ,  natt  par 
36*54'  lat  N.,  coule  à  i'£.  N.  E.,  puis  à  TE.,  se  perd 
dans  le  Missouri  à  Jefferson  après  600  kil.  de  cours. 
Elle  a  donné  son  nom  à  un  district  des  États-Unis 
auj.  compris  dans  l'Arkansas. 

OSAGES  ,  peuplade  américaine  qui  fait  partie  de 
la  famille  des  Sioux,  habite  auj.  en  granae  partie 
le  District  Osage,  vers  le  confluent  du  Missouri  et  de 
l'Osage  par  37"  lat.  N.  Le  reste  de  la  nation  habite 
env.  300  kil.  plus  à  l'O.  sur  des  affluents  de  TAr- 
kansas.  Cette  peuplade,  brave  et  guerrière,  était  ja- 
dis nombreuse;  elle  est  ^uj.  réduite  à  7000  individus 
environ.  Elle  commence  à  se  civiliser.  —  Dans  les 
guerres  entre  la  France  et  TAngleterre,  les  usages 
se  sont  toujours  déclarés  pour  la  première. 

OSAKA,  V.  et  port  de  rtle  de  Niphon.  sur  la  côte 
S.  0. ,  une  des  5  villes  impériales,  a  52  kil.  S.  0.  de 
MiyaKo;  env.  SOOOOhab.  en  état  de  porter  les  armes. 

OSBORNE,  chftteau  royal  d'Angleterre,  dit  la  Rési- 
dence marine,  est  dans  rile  de  Wight,  sur  la  côte. 

OSGA,  auj.  Huesca,  v.  d'Hispanie  (Tarraconaise) , 
chez  les  llergètes,  au  N.  0.  ae  Cxsarea  Augusta 
(auj.  Saragosse).  Mines  d'argent. 

OSCAR,  fils  d'Ossian.  F.  ossian. 

OSCAR  I**,  roi  de  Suéde,  né  en  1799,  m.  en  1859, 
était  fils  du  général  français  Bernadotte,  élevé  au 
trône  sous  le  nom  de  Charles  XIV.  Il  lui  succéda 
sans  obstacle,  en  1844,  et  eut  un  rèjnie  tout  pacifi- 
que. Plus  libéral  que  son  peuple,  il  nt  plusieurs  ré- 
formes dans  la  législation,  abolit  le  droit  d'aînesse, 
et  réforma  le  code  criminel.  S'occupant  aussi  acti- 
vement d'améliorations  industrielles,  il  fit  exécuter 
plusieurs  chemins  de  fer.  Avant  de  monter  sur  le 
trône,  il  avait  publié  des  écrits  estimés  sur  l'J^duca- 
tion  du  peuple  (1839),  et  sur  les  Lois  pénales  (1841). 

OSÉE,  le  1"  aes  petits  prophètes ,  vécut  à  Sama- 
rie,  prophétisa  sous  les  roisde  Juda  Osias  et  ses  suc- 
cesseurs jusqu'à  Ëzéchias,  et  mourut  vers  723  av. 
J.-C,  à  plus  de  80  ans.  Sa  prophétie,  qui  se  com- 

Êose  de  14  chapitres,  a  principalement  pour  objet 
i  ruine  de  Jérusalem  et  la  captivité  de  Babylone. 

OSÉE ,  dernier  roi  d'Israél,  avait  usurpé  le  trône 
sur  Phacée,  qu'il  tua.  Il  régna  9  ans,  de  726  à  718. 
Ayant  refusé  de  payer  tribut  à  Salmanasar,  il  fut 
conduit  en  captivité  en  Médie  avec  les  dix  tribus. 

OSERO,  Apsorus,  tle  des  Ëtats  autrichiens  (Dal- 
matie),  dans  PAdriatigue,  au  S.  0.  de  l'Ile  de  Cherso, 
à  laquelle  elle  est  urne  par  un  pont  :  40  kil.  sur  5; 
3500  h.  Sur  la  côte  0.  est  une  ville  d'Osero.  Bons  vins. 

OSEROFP.  F.  ozEROv. 

OSIANDER  (André  hosemànn,  dit),  théologien 
protestant,  né  en  1498  en  Franconie,  m.  en  1552, 
lut  un  des  premiers  à  embrasser  la  réforme  de  Lu- 
ther, dont  toutefois  il  s'éloigna  sur  quelques  points, 
fut  pasteur  à  Nuremberg,  eut  part  à  la  Confession 
d*Augsbourg ,  refusa  de  se  soumettre  à  Vlniérim 
d^Augsboutg,  et  fut  appelé  à  Kœnigsber^  par  le  duc 
de  Prusse  comme  professeur  à  l'université  de  cette 
^lle  et  prédicateur.  De  ses  nombreux  ouvrages,  le 
plus  connu  est  Harmonix  evangelioMf  Bàle,  1537. 


OSIAS,  roi  de  Juda.  F.  az4RIas. 

OSIMO ,  Auximum ,  v.  d'Italie  (Ancôoe) ,  sur  le 
Musone,  à  15  k.  S.  d'Ancône;  12000  hab.  Ëvôché. 
Jolie  cathédrale ,  palais  épiscopal  remarquable,  col- 
lection d'inscriptions  et  ae  vieilles  statues.  —  Prise 
par  Bélisaire  sur  les  Ostrogoths. 

OSntlS,  dieu  égyptien,  naquit  de  lui-même,  eut 
pour  femme  Isis,  sa  sœur  jumelle,  et  pour  fils  Horus. 
Il  eut  en  outre,  mais  sans  le  vouloir,  commerce  avec 
Nefté,  qui  mit  alors  au  monde  Anubis.  Osiris  repré- 
sente, avec  Isis  et  Horus,  le  bon  principe  ou  l'ensem- 
ble des  infiueuces  bienfaisantes,  personnifiant  à  la  fois 
le  Soleil  et  le  Nil  fécondant  la  vallée.  Tandis  qu'Isis 
initiait  les  Égyptiens  à  l'agriculture ,  Osiris  fonda  Thè* 
bes,  institua  les  lois  et  le  culte,  établit  le  mariage,  fit 
connaître  l'écriture  et  les  arts;  puis^  voulant  civiliser  U 
terre  entière ,  il  se  mit  en  marche  a  la  tète  d'un  grand 
cortège  et,  se  dirigeant  vers  l'est,  soumit  tout  jusqu'à 
la  mer  Erythrée  et  à  l'Inde.  Après  son  retour  et  au  sei  n 
de  son  triomphe.  Typhon  lui  tendit  des  pièges,  le  fit 

5érir  en  l'enfermant  par  ruse  dans  un  conre,et  aban- 
onna  sou  cadavre  au  cours  du  Nil.  Isis  en  deuil  le 
retrouva  et  l'ensevelit;  mais  Typhon  ouvrit  la  tombe, 
coupa  le  corps  d'Osiris  en  14  morceaux  et  les  dissé- 
mina par  toute  l'Bgypte.  Isis  parvint  encore  à  les  re- 
cueiUir  tous,  sauf  un  seul,  et  éleva  pour  la  sépulture 
de  chacun  dWx  autant  de  tombeaux  séparés.  C'était 
une  idée  populaire  en  Egypte  que  l'âme  d'Osiris  était 
passée  dans  un  bœuf  :  de  là  le  culte  rendu  au  bœuf 
Apis,  qu'on  croyait  être  Osiris  lui-même.  Les  villes 
de  Busiris  et  d'Abydos  se  disputaient  la  gloire  de  pos- 
séder le  véritable  tombeau  d'Osiris.  Le  jour  de  la  Tète 
de  ce  dieu ,  chaque  Égyptien  immolait  un  pourceau 
devant  sa  porte.  A  Phile,  on  lui  ofirait  tous  les  jours 
360  coupes  de  lait.  On  représeiitait  Osiris  tantôt  avec 
la  tète  d^homme  et  coifTé  dupchent^  espèce  de  mitre, 
tantôt  avec  une  tète  de  bœui,  d'épervier  ou  de  grue  ; 
ses  attributs  étaient  la  croix  ansée,  le  sceptre  à  tête 
de  coucoupha ,  le  van  sacré ,  et  le  bâton  augurai. 
Les  Grecs  faisaient  naître  Osiris  de  Jupiter  et  de 
Niobé,  ou  bien  de  Saturne  et  de  Rhéa;  quelquefois 
ils  l'identifient  avec  Baccbus. 

OSISMII ,  peuple  de  la  Gaule  x.yonnaise  3*.  entre 
la  mer  Britannique  au  N.,  l'Atlantique  à  l'O.,  les  Cu- 
Hosolites  à  l'E.,  les  Corisopites  au  S.,  avait  pour  ca- 
pitale Vorganium  (Caihaixr).  On  retrouve  leur  nom 
au  moyen  âge  dans  Osismor,  ville  auj.  détruite  (près 
de  St-Pol-de-Léon).  Leur  pays  est  compris  dans  le 
dép.  actuel  du  Fimstère. 

OSMA,  Uxama,  v.  d'Espagne  (Soria),  à  50  kil.  S. 
0.  de  Soria  ;  1000  h.  Evèché  ;  antiquités  romaines. 
—  Ville  très-ancienne ,  qui  appartenait  aux  Aréva- 
ques.  Ayant  pris  parti  pour  Sertorius,  eUe  fut  prise 
et  ruin^B  par  Pompée.  Alphonse  I,  roi  de  Léon,  l'en- 
leva en  746  aux  Maures,  qui  la  reprirent  au  x*  siècle. 
Elle  leur  fut  définitivement  enlevée  en  1083. 

OSMAN.  F.  OTHHAN. 

OSMANUS ,  nom  donné  aux  Ottomans ,  est  tiré 
d'Osman  ou  Omman,  fondateur  de  leur  empire. 

OSMOND  (S.),  fils  d'un  comte  de  Séez,  suivit  Guil- 
laume à  la  conquête  de  l'Angleterre  (1066),  devint 
comte  deDorset,  grand  chancelier, puis  évêque  de 
Salisbury,  et  adoucit  autant  que  possible  les  maux  de 
l'invasion.  Il  mourut  en  1099.  On  lui  doit  une  litur- 
gie et  un  rituel  qui  furent  employés  dans  toute  l'An- 
gleterre jusqu'au  schisme.  Il  est  honoré  le  4  décembre. 

osMONO,  noble  maison  de  Normandie,  qui  remonte 
au  xu*  s. ,  a  fourni  un  grand  nombre  de  personnages 
distingua;  ses  chefs  portaient  le  titre  de  marquis. 

OSNABRUGK ,  v.  forte  du  Hanovre,  ch.-L  de  la 

Srincipauté  d'Osnabrûck,  sur  la  Hase,  à  130  kil.  O. 
e  Hanovre;  12000  hab.,  moitié  cathoIi«|uesetmoi- 
Tié  protestants,  fivêché  catholiaue .  érigé  par  Char- 
lemagne,  rétabli  en  1859,  consistoire,  cour  d'appel, 
séminaire,  école  luthérienne  d'instituteurs  primai- 
res, bibliothèçpie.  Cathédrale  duxni*s.;  hôtel  de 
ville .  où  fut  signé,  le  6  aoOt  1648,  un  des  deux  trai- 
tés compris  dans  celui  de  Westphalie.  Fabr.  de  toiles. 


fc^ 


OSSA 


—  1397  — 


OSSO 


draps,  labac,  papier.  Antimites  romaines  ;  quelques 
testes  d'un  château  de  Witikind.  OsnabrQck  fut  le 
eh.-L  du  dép.  du  Weser  dans  le  royaume  français 
de  Westphaue,  et  de  rEms-Supérieur  après  la  reu- 
nion de  ce  royaume  à  Tempire  Trançais.  —  Le  gouvt 
d'OsnabrOck,  entre  celui  d'Aurich  au  N.,  le  grand- 
duché  d*Oidenbourg  à  PE. ,  les  fitats  prussiens  au  S. 
et  la  HolUuide  à  l'O.,  est  formé  de  l'anc.  principauté 
d'Osnabrûck,  des  comtés  de  Lingen  et  de  Bentneim, 
et  du  durhé  d'Arenberg-Meppen  ;  280000  h.,  partie 
eaifaoliques  et  partie  protestants.  Ce  gouvt  répond  à 
l'anc.  Frise  orientale.  Houille ,  sel,  tourbières,  ma- 
récages. Pays  pauvre  :  6  ou  7000  ouvriers  de  ce  pays 
seipatrient  tous  les  ans  et  vont  se  louer  en  Hollande. 
OSORIQ  (Jérôme),  écrivain  portugais ,  né  à  Lis- 
bonne en  IÔO62  mort  en  1580,  embrassa  l'état  ecclé- 
siastique, enseigna  la  théologie  k  Goimbre,  obtint  la 
bTear  des  rois  Jean  et  Sébastien,  fut  nommé  évè- 
que  de  Silves,  s'efforça,  mais  sans  succès,  de  dé- 
tourner Sébastien  de  sa  funeste  expédition  en  Afrique 
(1578) ,  et  travailla  à  maintenir  la  tranquillité  après 
.*a  mort  de  ce  prince.  On  a  de  lui ,  outre  plusieurs 
écrits  théologioues  des  traités  philosophiques  De  no- 
btlilale ,  De  atoria ,  De  regù  inttUutione ,  etc. ,  et 
une  histoire  fort  estimée,  intitulée  :  De  rébus  Em- 
mannelù,  Lisbonne,  1571.  Il  s'efforce  dans  tous  ses 
écrits  d'imiter  le  style  et  l'abondance  de  Cicéron. 

OSQUES,  Osct  (contraction  d*Opxet  pour  Opisci, 
Opid), peuple  indigène  delaCampanie^  n'était  qu'une 
fraction  de  la  grande  population  opique  qui  la  première 
habita  l'Italie.  La  langue  osque  fut  une  des  gran- 
des langues  primitives  de  l'Italie:  elle  différait  beau- 
coup du  vieux  latin  ainsi  que  de  rétrus(iue.  L'os- 
que  fut  cultivé  en  Campanie  avant  le  latin,  et  ceux 
^ui  parlaient  cet  idiome  eurent  de  bonne  heure  une 
bttérature  dramatique  propre.  Les  pièces  osques,  otei 
ludij  connues  aussi  sous  le  nom  d  Atellanes,  étaient 
des  comédies  très-gaies ,  et  surtout  fort  libres.  Les 
tables  eugubines  présentent  des  restes  de  la  langue 
(Mque.  ->  Les  analogies  que  les  critiques  modernes 
ont  trouvées  entre  l'osque  et  les  débns  de  l'anc.  il- 
Irrien  font  présumer  que  les  Osques  sont  d'origine 
iOyrienne,  c^ae  par  conséquent  ils  appartenaient  à  la 
race  pélaseique,  et  qu'ils  vinrent  en  Italie,  soit  en 
tiivenant  l'Adriatique,  soit  par  les  Alpes  Juliennes. 

OSQCIDATES,  peuple  de  la  Novempopulanie,  au 
S.,  avait  pour  villes  pnncipalesBaieftamumet  Iktro  : 
Cest  à  peuplés  le  Béam, 

OSSOÊZfE,  contrée  d'Asie,  bornée  au  N.  par  le 
Taonis,  au  S.  et  à  l'E.  par  le  Chaboras,  à  l'O.  par 
PEophrate;  capit.,  fidesse.  Ce  pays  fut  conquis  par 
Trajan.  Au  iv«  s.  il  fut  compris  dans  le  diocèse  d  0- 
nent  II  forma  jadis  un  royaume  particulier,  dont  les 
princes  portaient  le  plus  souvent  le  nom  d'Abgar. 

OSSA,  auj.  KiuovOy  petite  chaîne  de  mont,  de 
Tbessalie,  au  N.  du  Pélion,  occupait  la  partie  N.  de 
la  péninsule  de  Magnésie,  le  long  du  golie  Thermal- 
<}ve,  et  était  séparée  de  l'Olympe  par  le  Pénée  et  la 
TiHée  de  Tempe.  Le  sommet  pnndpal  a  2000".  L'Ossa 
est  câébre  dans  la  Fable  comme  une  des  montagnes 
que  les  eéants  entassèrent  pour  escalader  les  cieux. 
Suivant  la  Fable,  l'Olympe  et  l'Ossa  éuient  réunis  ja- 
dis; c'est  Hereule  qui  les  sépara.  Sur  la  montagne 
sctadle  s'élève  le  couvent  grec  de  St-Dimitri,  qui 
renferme  de  curieux  restes  de  l'art  byzantin. 

OSSAT  (Arnaud  d'),  cardinal,  né  en  1636  à  Laro- 
qne-Magnoac,  dans  le  diocèse  d'Auch,  m.  en  1604, 
parvint  d'un  rang  très-bas  à  l'évôché  de  Rennes,  fut 
amha«adenr  d'Henri  III  et  d'Henri  lY  à  Rome,  obtint 
po>«r  Henri  IV  l'absolution  pontificale,  ainsi  que  son 
d'iorce  avec  Marguerite,  et  reçut  en  récompense  l'é- 
^èehé  de  Bayeoz  et  le  cardinalat.  Ses  Lettres,  adres- 
rtes  à  ViUeroi  (Paris,  1634),  sont  renommées  ;  c'est 
on  ouvrage  classique  pour  les  diplomates.  Mme  d'Ar- 
conviUe  a  donné  une  Viedu  cardinal  d'Ossat,  1771. 

OSSAU  ((jave  d'),  riv.  de  France  (Basses-Pyrénées), 
dans  l'arr.d'Oloron,  prend  sa  source  au  pic  du  Midi 
cl  se  joint  au  gave  d^Aspe  à  Oloron,  aores  un  cours 


de  65  kil.  On  donne  quelquefois  au  pic  du  Midi  le  nom 
de  pic  d'Ossau.  —  On  appelle  vallée  d'Ossau  la  vallée 
que  parcourt  le  gave  d'Ossau  :  c'est  dans  cette  vallée 
que  se  trouvent  les  Baus-Bùnnm  etles  Eaus^Chaudet. 

OSSÈTES,  peuple  de  la  Russie  caucasienne,  ha- 
bite entre  le  Kioni,  le  Tôrek,  l'Oragva  et  l'Ouroup, 
depuis  Dariel  jusqu'à  Kaichaour  :  il  compte  env. 
10  000  guerriers.  C^est  un  peuple  grossier  et  pillard. 
Son  principal  chef  réside  à  Kazbek,  et  moyennant 
un  prix  fixé  il  protège  les  convois  russes  contre  les 
attaques  des  montagnards. 

OSSIAN,  barde  écossais  ou  plutôt  irlandais  du 
m* s.,  fils  de  Fingal,  roi  de  Morven,  avait,  dit-on, 
combattu  les  Romains  au  temps  de  Caracalla.  Il  avait 
pour  fils  Oscar;  il  allait  unir  ce  fils  à  la  belle  Malvina, 
lorsqu'il  le  vit  périr  par  trahison.  Pour  comble  de 
mftux ,  le  vieillard  perait  l'usage  de  la  vue:  Malvina 
restait  auprès  de  lui,  mais  il  eut  la  douleur  de  lui  sur- 
vivre et  mourut  le  dernier  de  sa  race.  Ossian,  retiré 
à  Glencoe  (comté  d'Argyle) ,  charmait  ses  douleurs 
en  chantant  ses  faits  d'armes  et  les  malheurs  de  sa 
famille  et  de  ses  compatriotes.  Il  reste  encore  beau- 
coup de  vers  sous  le  nom  d'Ossian.  Ces  vers,  en  lan- 
gue gaéli(^ue,  se  chantaient  dans  les  montagnes  d'E- 
cosse, mais  étaient  inconnus  en  Angleterre.  Mac- 
pherson  les  fit  connaître  vers  1762,  en  en  donnant 
une  traduction  ou  plutôt  une  paraphrase  en  prose  poé- 
tiaue  (un  recueil  plus  complet  fut  édité  par  J.Smith, 
Saimbourg,  1780).  Ces  morceaux  sont  presque  tous 
lyriques  ou  épiques.  Tels  que  les  ont  présentés  les 
âiteurs.  ils  onrent  de  vraies  beautés,  de  la  grandeur, 
de  la  noblesse;  mais  ils  pèchent  par  la  monotonie  des 
images.par  Tenflure  du  style.On  a  beaucoup  écrit  pour 
et  contre  l'authenticité  de  ces  poèmes.  Il  est  reconnu 
aujourd'hui  que  Macpherson  et  Smith  ont  véritable- 
ment découvert  des  poésies  d'Ossian,  mais  qu'ib  les 
ont  dénaturées  en  leur  donnant  une  forme  et  un 
style  qui  ne  leur  appartiennent  pas.  Le  texte  primitif 
des  poésies  d'Ossian,  en  langue  gaélique,  avec  une 
traduction  latine  littérale,  a  été  publié  à  Londres  en 
1807  :  c'est  une  espèce  de  chronique  mesurée:  on  y 
remarque  V Invasion  de  V Irlande  par  Erragon  (la  Ba- 
taille de  Lora  de  Macpherson)  et  la  Lutte  d'Ossian 
contres.  Patrick.  Letoumeura  traduit  en  prose  l'Os- 
sian  de  Macpherson,  Paris,  1771  (trad.  revue  par  P. 
Christian,  1858):  Baour-Lormian  l'a  imité  envers 
(1 801  )  ;  Lacaussaae  a  traduit  complètement  les  Poésies 
d'Ossian  en  vers  (1850)  et  en  prose  (1861).  L'opéra  des 
Bardes  de  Lesueur  et  de  Jouy ,  ainsi  qu'un  beau  tableau 
de  Girodet,  ont  été  faits  sous  l'inspiration  d'Ossian. 

OSSOLA,  anc.  prov.  des  Etats  sardes,  auj.  comprise 
dans  celle  de  Pallanza;  ch.*l. ,  Domo  d'Ossola. 

OSSUN.  oh.-l.  de  c.  (H. -Pyrénées),  à  16  kU.  S.  0. 
deTarbes;  2733  h.  Anc.  château,  vestiges  d'un  camp 
romain.  Bons  jambons. 

OSSUN  A.  Urso  ou  Genua  Ursorum,  v.  d'Espagne 
(Sévilie),à  80  k.  E.  de  SéviUe;  16  OOOhab.  Antiquités, 
inscriptions  romaines.Commerce  d'huile,  vin;  sparte- 
rie.— Elle  fut  érigée  en  duché  en  1562  par  Philippe  II 
en  faveur  de  TelTez  y  Giron;  ce  titre  subsiste  encore 
dans  la  même  maison.  Ossuna  eut  une  université  :  cette 
université,  créée  en  1549,  fut  supprimée  en  1824. 

OSSUNA  (P.  TELLEZ  T GIRON,  duc  d'),  hommc  d'Ëtat 
espagnol,  né  à  Yalladolid  en  1579,  m.  en  16*24,  ne 
se  fit  d'w>rd  remarquer  à  la  cour  que  par  des  bons 
mots  et  des  sarcasmes  qui  irritèrent  contre  lui  Phi- 
lippe II  et  Philippe  III,  et  se  vit  forcé  de  s'éloigner 
quelque  temps;  u  alla  combattre  en  Flandre  les  en- 
nemis de  rEsiM|gne,  à  la  tète  d'un  régiment  levé  à 
ses  frais,  et  mériu  par  là  d'être  rappelé.  Ayant  réussi 
à  se  concilier  la  faveur  du  duc  de  Lerme,  il  devint 
vice-roi  de  Sicile  (1610-15),  puis  vice-roi  de  Naples 
(1618)  :  il  développa  dans  ces  deux  postes  de  grands 
talents,  battit  les  Vénitiens  et  refusa  d'établir  l'Inqui- 
sition dans  le  roy.  de  Naples.  Il  connut  le  plan  de 
cette  fameuse  conspiration  contre  Venise,  oui  avait 
pour  but,  suivant  les  uns,  de  livrer  Venise  à  l'Espa- 
gne, selon  les  autres,  d'enlever  à  Philippe  HI  le  roy. 


OSTl 


—  1398  — 


OSTR 


de  Naplé?  «t  <ré^  flâre  ah  ijcat  tndépeikdant  «a  pro- 
fit d'OssCina  lii^inênte.  Le  Tice-it^i  aTait  très-habile- 
nmtit  trdlnpé  la  oètir  de  tfedrid  aot  des  vrais  des- 
seins par  im  sidiutaere  de  comi^t;  mafa  il  tie  put 
donner  \è  chusg%  j\iiqu*àn  bout  :  il  ftvé  Memdt  rem- 
placé par  le  cardimU  Eorgi^,  éf ,  H  raTén«]hent  ù4 
Philippe  IV  (>6sn,  rènrefmd  a«t  ébâtemi  (TAlfflèlday 
où  il  resta  )uÉqu*à  sa  mort. 

OSTADE  (VÂV).  F.  TAN-aS^ADe. 

OSTENDE(c.-à-d.eartrrffifif<0f<Mf.),t.terteetw>M 
lie  Belgique  (Flandre  occid.K  sttr  la  mer  dd  Na1tl,>  à 
39  k.  0.  de  Bruges  ;  1^  OOÔ  Mb.  Itoolé  de  nattgattoti , 
Irib.  ei  chambro  de  eomttetfcé,  aetfdémfe  de|teinfi»r«, 
arsenal;  chemin  dé  fèr^  câmaut  ejài  joignent  la  ville  à 
Bruges,  Ntetnrtwrt,  GaDd,  Dtinkerquë.  Bel  hôtel  de 
tillé.  Grafidcomtteroe  maritime,  pêche  du  hareng, 
de  la  ihùhi^  ef  d«nft  petites  hùlfreS  vertes  dites  â^Os- 
tenâe  (qti'cmfa  prétidrè  en  Angleterre  sur  les  fochdH 
de  Colchester).  Bains  de  me#  qui  attirent  beaucoup 
«Pétrangers.  GhaMiers  de  eOnStrt*ct?on,  raffineries  de 
sel^  fabt.  de  cordagjes,  toîlé  à  voiles,  tabac,  savofi, 
huites ,  dWrtenè'l-^^stéfidë  tie  date  q«e  du  x*  siètle-, 
son  port  c6«i»êncâ  K  être  ftêmiité  au  *i*  s.  RUitiê 
en  1Î3*  pvt  tttie  iVruptkm  de  la  mer,  il  fut  bientôt 
tecoBstruft.  Philippe  le  BWi,  duo  de  Bourgogne,  eh- 
tonra  la  viBé  de  ttiUrâiMeS ,  1445  ;  te  priticè  dérange 
k  tùtlîûà  éb  156SI;  lëi  E^agnol^,  fcoimmatidës  par  Spl- 
tiolà,  la  pfirdtit  après  Uti  $ége  de  S  ans,  1601-4. 
Prise  par  towëndahl  en  1745,  rendue  ert  1748,  elle 
fut  reprise  par  les  Français  en  1^92  6!  1793  et  réunie 
i  la  France  éh  1794.  Ostetidè  fut  bombardée  ^at  Uk 
AngldiS  en  1798  «t  fut  pres(|tië  détruite  eti  1826  pât 
l'explosioti  d'une  poudrièfe. 

OSTERBlAim  (André,  êomt^  d'},-  officîèr  allè^ 
naad  au  service  de  la  Russie,  riè  datB  le  obmté 
de  La  Marok,  se  signala  déni  la  cttmpagne  du  Pruth, 
bMint  par  Ift  Itt  confiance  de  Pierre  1,  qni  le  fit  baron 
et  conseiller,  devint  mihlstte  et  grand  chancelier 
sous  Antie,  Énémbre  du  conseil  de  Régence  pendant 
la  minorité  d'Ivan  TI ,  maiâ  fut  ex&é  en  Sibérie  sons 
Elisabeth,  pour  S'être  opposé  à  ses  projets  contre  Ivan . 
Il  mourut  en  1747.— Son  fils,  lecotote  Jean  d.,  17Î4- 
1811  «  ehaneêlier  sous  Catherine  h,  ébhcriia  èa  1783 
dans  le  projet  de  Ibrmer  utië  quadruple  aUitncë  entre 
les  cddrs  dé  Vienne,  Madrid,  Versailles  èi  St-Péte^ 
bourg  contre  FAngleterrë  *ft  là  PruSSe.  H  feonser^a 
néanmoins  sa  ^ècri^  âouS  Paul  i,  mais  i>  ftit  disgri- 
toié  &  la  mort  d«  oéf  prtnôé. 

OStBROB* ,  V.  murée  dtî  èanovrê ,  dahs  l'ami, 
principauté  de  Grubenhagen  et  le  gottvt  actuel  d'Ril- 
desheim,  à  lO  kil.  S.  0.  de  Klausthal;  dOOO  hftb. 
Lainages,  toiles,  has,  céruse,  plfttré,  albâtre: 

OSTERWALV  (J.  Prédério),  théblogien  pttHei- 
tant,  né  en  1663  à  Neufchatel  en  StIiSSe,  m.  e«f  1747, 
est  auteur  A^àtguments  eî  réflegrioM  «*^  13  Bible, 
1710,  et  d'une  traduction  française  dé  la  Btble,  1 744, 
répandue  dans  les  église^  lutbéfièntfes  fhiQ«aises. 

OSTFitlSE,  brovînce  du  Hatio^i-e.  f.  FWsfe. 

OSTHRBË,  village  de  France  (H^fehiIl)j  à  10  k.  N. 
de  Colmar;  1806  ha)y.  Airt  env.  est  vne  vaiftè  plaitie 
où  quelque^uns  plateot  le  Champ  da  Mentmgè.  r. 

LOGKNFtLb. 

OSTIAKS,  ^u^e  de  Sihérie,  fbf'nie  troi^  peupla- 
des qui  diflFèrènt  par  la  langue,  et  qu'où  nommé  0^ 
tiaks  de  TObi,  (?.  de  fleniÈsH,  0.  tfe  ror^dom.  Ils 
fcont  peu  nombreux  et  trè^pauVreS,  et  vivent  de  pols- 
9oh  ;  us  élèvent  des  rehnes,  habitent  des  fibtiffs^  ôti 
ëabai^ës  portatives  et  payent  le  tffbut  en  Iburniws. 
SupéritltiMix,  ils  croient  fort  »  leuM  sorbiers. 

08TIE ,  OlfiÀ,  feour*  et  petit  pdii  des  États  ro- 
maàmi,  sur  lar.  g.  du  Tibrfe,  pr?s  dfe  Son  embouchure, 
ft  19  fcil.  S.  0.  de  Rome.  Evôcbé,  le  !•*  des  éVêfchés 
Svbvrbieaire^  de  Rotnë.  Ville  jadis  fortifiée;  il  ne 
l^sté  pifis  éé  ses  fortiftcatibns  qu'une  vieille  tottr  du 
*T«s.saiiHW'.— Osiie  ftft  tondéé  par  Anctrs  Martlùs, 
ft  PemUouolrttrê  du  Tibre .  bomme  IMbdique  son  aotn 
(JPOlittiib ,  éMbduèhttfêi  t>es  atterrtsseffients  du 
fleuve  l'éloignèrent  peu  a  peu  de  la  mer;  Claude  et 


TrajaA  Fefl  rimprôclièrebt.  et  ebnstrfrisirent  «m  ti 
beau  port  j  cnii  fut  comme  le  HSvre  de  ROmd  et 


très- 
port  j  qai  fut  comme  le  HSvre  de  ROmd  et  qui 
atteignît  mentdt  une  grande  prospérité  :  on  y  compta 
jttsqtPà  80  000  hab.  ;  mais  des  atterrissements  inces^ 
sénts  Font  dé  nouveau  réjetée  à  1500^  env.  dans  les 
te^rei.  Cette  ville  fut  saccasèé  to  v«  s.  par  les  Sarra- 
sins; eue  est  anj.  complètement  ruinée.  L'Ostte  mo- 
derne, à  3  kil.  env.  an  S.  0.  de  l'aneienhe,  fut  fon- 
dée au  ïx*  s.  par  Grégoire  IV;  mais,  désolée  de  plus 
en  phispar  la  inàiaHa,  elle  n'a  pu  prospérer  :  on  y 
compte  à  p0lne  200  hab.  Pièf  IX  a  fait  exéetrter  sur 
les  ruines  de  l'ancienne  Ostie  des  fiorotUes,  qtti  ont  pro- 
curé de  préoieusds  découvertes. 

OStORlUS  SCAPULA  (L.>,  général  rotmttn ,  fut 
nommé  en  47  gouverneur  de  la  Grande-Bretagne,  bat- 
tit et  prit  en  31  Caraotacus,  qu'il  emmena  à  Rome, 
mais  ne  put  souinettre  entièrement  le  pays  et  m.  ati 
miheu  de  la  lutte,  53.  -^  Son  flls,  M.  Ostorius,  qur 
s'étaii  aussi  distiitgué  en  Brët^ne,  fut  condamné  i 
mort  pïtr  Néron,  à  qui  H  portait  ombragé,  66. 

OSTPHALIE  ,  nom  dflnné  dans  les  vu*  et  vnr  s. 
à  la  partie  de  la  Saie  à  l'Fi.  du  Weser;  oh  ropi\o- 
sait  ft  la  vrestphdlie,  sitnèe  à  1*0.  du  même  fleure. 

OSTRACISME ,  genre  de  jugement  en  nsage  à 
Athèneè  :  tt  consistait  à  prononcer  par  voie  de  svf- 
frage  unrversel  et  sans  forme  de  procès  sur  Fetil 
d'un  choyen  dont  od  craignait  la  puissance  o^  l'am- 
bition ;  réiil  devait  durer  dfx  ans.  Las  votants  don- 
naient leur  suffrage  en  écrivant  sur  mie  coquille  (en 
grec ,  ottrœWi)  lé  nom  du  personhage  à  bannir  : 
pour  c(ùe  reiil  iiîi  prononcé,  il  fallait  6000  suffrages 
au  lÀoins.  L'ostracisme  fut  institué  par  disthène  en 
509  av.  J.-C.  (après  la  chute  des  Plsidratides).  Ce 
genre  de  condamnation  n*avtfit  rien  d*inntiuant  :  les 
plus  grands  citoyens,  MiHiadiè,-  Thémistocle ,  Aris- 
tide, Cimon.  Thucydide,  en  Furent  victimes.  Il  fat 
aboli  après  k  condamnation  de  Tindlgné  fiyperbô- 
his  (420>,  qui  semblait  l'avoir  sottilléw 

OSTRASns.  T.  AeSTaxsia. 

08TR00,  V.  dé  Russie  (VoHiynie;,  à  175  fc.  K.  0. 
de  iitomif;  6060  h.  Archevêché  gfèc;  Cest  lit  gue 
fut  imprimée  la  1*^  Bible  esclavomie.  —  ladis  titre 
d'un  grand-duché  de  Pologne,  p^s  d'une  ^^fliman- 
dérié  de  Tordre  de  HUtd: 

OSTRCWOTHIR,  âné.  nrtft.  de  Suède,  f .  feoTiiiE. 

OdTRO8ânid,0.-à^.  GOths  de  l'Est,  nom  (foe  reçu- 
rentceux  des  Gotiis  qui .  après letfr  établissement  dans 
la  Sarmatie  mé^idiohale,  étaient  placés  kTË.  du  Bo- 
fysthène  (F.  ootbs)  :  ce  nom  était  opposé  à  celui  'le 
Wùi^othiy  Goths  del'Oûest  Les  OstrogothS.  commv 
Ite  autres  nations  gothiques,  èhangérent  plusieurs 
fois  de  demeure.  Après  la  mort  d'Attila  (453) ,  qui 
les  avait  Subjugués,  ils  se  firentaccorder  par  les  em- 
pereurs d'Orient  de  vastes  territoifes  tn  Pannonie 
et  éh  Mèsie ,  à  la  condition  de  défendre  le  Banube 
oontre  les  invasions  gefmaniques.  Vers  469,  con- 
duits par  leur  roiThéodoric,  ils  Se  portèrent  sur  l'I- 
talie, de  l'aveu  de  l'etnpereur  Zéndn  et  comme  char- 
gés d'extmlser  les  Hernies  de  cette  contréfe;  mais 
ils  ne  tardèrent  pas  à  s'y  établir  pour  leur  propre 
compte  et  y  fondèrent  une  monarchie  qui  diûra  en- 
viron 60  ans.  A  la  .mort  de  Thôodtjric  (5î6),  les  Os- 
trogoths  occupaient,  outre  ritdie,  la  partie  K.  de 
la  Rhétie  fi  le  diocèse  d^îllyrie  (deuif  Noriqoe», 
deui  Pànoonles  ,  Seftie  ,  Dalmade  et  Libnmie),  le 
diocèse  de  Dacie  (Hésie  1'*,  detrx  Dacies.  Dardante  et 
P^éralitane;,  là  Sicile,  la  prov.  d'Arles  en  Gaule;  ils 
avaient  pony  capitale  Ravènne.  Maié  après  èe  prmce, 
la  décaoence  fut  rapide  :  BéKsaire,  général  de  Justi- 
nien,  reprit  la  Sicile  et  la  plus  grande  partie  de  l'Ita- 
lie (S35^f0).  Le  rappel  dd  cet  îidbile  génèrri  permît 
nn  instant  à  Tôt  lia,  roi  des  Ostrogoths,  de  recon- 
oiléi'ir  l'Italie  ;  mais  le  défaite  de  ce  prince  à  Lenta- 
gio  par  NarSës  (5.S1),  et  celle  de  Téias,  son  successeur, 
qui  ftit  battu  et  tué  en  556  sur  >ea  bords  dnDraco, 
près  de  Gumes^  achevèrent  la  ruine  des  Ostrogot  h  «. 
Un  çrand  nombre  de  ois  bai-bare»  quitièreiit  al<>i& 
l'Italie   et  disparurent  pour  toujours. 


OTCrt 


—  1399  — 


OtilO 


Rois  des  Osifogpths 
En  Fafiiionié  :  Amalasoiithe  et 

Walamîr,     \       .    .  ,  Théodal, 

Widimir.      (      453475    Théddat, 
Théodeiïiir,  )  WiHi 

Tîiéodorid, .  475    flcfebald, 

En  Italie  :  l^'^^ic» 
lemerbe,  493  xoiilà, 
AthalarîCj      ^^   .        5^6  .  TÇîaé.  ,        ^^„ 

OStËCrLEMik  I  t.  dé  la  Rudsia  d'Êvrdpe  (Polo- 
gne), à  199  kil.  fY.  &  de  Plock,  sur  la  Narew,  iûOO 
fiab.  Les  tlusses  y  furent  battue  ën  làëT  par  le  ina-' 
récha]  OudiqOt,  et  efx  \^\.  parles  Pplonais. 

OSTRO^d,  V.  dé  Russie  (Mphilev),  su^  là  r^  g. 
(le  la  Dvina  du  S. ,  &  90  Ml.  N.  0.  de  liohilev^  Leà 
Français  1r  battirent  iliië  division  russe  en  1812.  . 

OSTROTSlLl  (Cobstàptinj,  fédéral  polonais,  (ut 
(luait  et  pris  pà^  les  Russes  à  la  bataii^.de  la  Vè- 
drokha  en  1500,  fédîsta  aùi  o^resqué  lui  fit  Ivân  III 
p.mr  lé  dëterminef  i  entrer  î  son  séirice,  défît  en 
l'Ak  Glinski  et  les  Ku;^es  a  Orjà,  remporta  de  jiril- 
Lantes  Tiptoireé  sur  ïesMoldatei,  les  Ture^  ei  les  Tar- 
tareide  la  Crimée,  qiii  venaient  ravager  la  Poloane, 
fut  pourtant  battu  par  eux  à  Sokql  en  Vôlhynie  (loi 9), 
ii].iis  raioquit  i  son  tour  eii  152!2  à  Olci^enica,  pu 
ïj  délivra 40 OÔO  pfiionniers.  —Th.  Adam Bawicz  0. , 
ae.^ceodant  dii  préc. ,  1739-1817,  rçmplit  diverses 
inissions  près  du  to\  de  Prusae,  de  Louis  ^v  et  du 
pape,  devint  cbainbellan  de  Stanislas  Ponia|owskl 
(t  mexabre  de  la  commjssioii  du  trésor.  Il  se  déclara 
pourla  constitution  polonaise  de  1Î91,  fut  bommé 
ministre  aès  fitiançes  da  I^olognë,  voulut  en  vain  de- 
termioêr  Stanûlas  à  résister  à  la  Hussié,  fut  destitué 
par  les  conféderis  de  Targowice  et  envoyé  âous  la 
SurreiHapee  de  là  police  russe  11  Kie^  il  reeut  en 
1809  le  titre  de  màrecbâl.du  grând-ddcné  de  Yarso- 
tIq,  ^  présida  de  iSil  &  ViVi  le  sénat  polonais. 

QSlPAlD  (§.),  rdi  de  Northumberland,  embrassa 
le  Ciinslianisme  et  ^ôuvéi*tuL  sagement  ses  Etatâ.  il 

Sent  en  642,  dans  une  bataille  contre  t'enaa,  i*oi  de 
e  Slercie.  —  Arcnevéque  d'tork,  neveu  dé  S«  Odon, 
fut  élevé  eh  France,  dans  rabbieiye  de  t'Ieury-sur- 
Loire,  ei  m.  en  922.  On  lé  fête  le  29  février. 

oswALD  (James; ,  pnilosobhe  écossais  dû  xviu*  s. , 
suhiita  route  iraoee  par  Beid  et  Bealtle,  s'appuya 
sur  le  s^  commun  pour  combattre  lee  doetrined 

Saradoxales  ou  d^g^reuses  de  Locke)  de  Ëerkeleyi 
e  Hume^  et  publia  dans  ce  but  un  Appel  au  sênè 
eimmunén  fokveuf  delà  religion ^  Edimb..  l'^66. 

05WEGO,  V.  des  Ètatfr-Uni3  (New-York),  cb.-L 
du  comté  de  son  nom,  a  l'emb.  de  l'Oswego  dans 
le  lac  Ontario,  à  182  kil.  0.  d'Utica)  25  000  hab. 
Fabr.  de  coton,  scieries,  usines  à  fer,  tanneries. 

OSYMAIVDtAi^ ,  en  égyptien  StmfoSt  roi  d'%ypte , 
antérieur  à  Séspstris,  et  qu'on  donne  quelquefois  pour 
i«  même  que  Mémnon,  régnait  à  thèbes^dans  Vin- 
ter^Ue  du  zx*  au  zvi*  siècle  :  suiyant  piedorei  il 
aurait  précède  dé  buit  générations  le.  iroi  iJchoreus. 
0>ymandias  porta  ses  armes  jusqu'en  Baeiriane,  mais 
il  est  surtout  célèbre  par  une  bibliothèaue  publique 
qu'il  fonda  et  qu'il  intitula  Remèdes  de  lame ,  ei 


Ê' 


r  son  tombeau,  autour  duquel  était  place,  disent 
i  anciens,  un  cercle  d^or-de  865  coudée^  qu'on 
*t>ppos0  destiné  à  des  usagjes  astronomiques.  Ces  mo^ 
numeab  furents  détriiits  lors  de  l'invasion  de  Cam- 
^J9e.  On  voit  encore  dans  les  ruines  de  tfaèbes  de^ 
débris  qui  portent  le  nom  de  Palais  d*OnfmandiaSé 
Cependant  ie^  reeberches  des  modernes  lont  douter 
de  la  r&alitâ  des  merveilles  attribuées  à  ce  prmce. 

OTAifi.  ir.  TAîTi. 

OTANK,  un  des  sepi  seigneurs  persans  qui  renver- 
sèrent le  ntage  Smer^is  (Y.  .ce  nom).  Ce  rut  lui  oui 
découvrit  la  rourbene  de  T  usurpateur.  Darius  lui 
fknna  le  gouv.emement  de  l'Asie  Mineure. 

OTGHAKOVou  oczacxov,  Asiacafideùus?  y.  ior|d 
de  la  Russie  d'^rope  (Kherson)  ^  à  l'embouchure  du 
Dniepr,  r.  dr.,  4  90  k.  Ù.  de  &herson;  àpOQ  h.  Jadis 
plus  grande  et  plus  florissante.  Près  de  cette  ville  à 


iudak,  ruines  de  l'antique  OlHa,  colonie  milésienne. 
—  Ofdhà^kov  fut  fondée, vers  1490,  par  le  khan  do 
Crimée  Mengbîly-Gheraîl*').el]e  passa  plus  tard  cous 
la  suzeraineté  de  la  Porte,  fut  prise  pai-  le  général 
russe  Miinich  sur  les  Turcs  en  1737,  mais  rendue  en 
1739.  Elle  fut  prise  de  nouveau  en  1788,  après  un 
siégé  opiniâtre  par  Potemkin»  et  rasée;  les  bosses 
l'ont  gardée  dénuis.  Ëll^  i^  été  botnbardée  en  18ÀS 
par  les  dottes  alliées  de  la  Franoe  et  de  l'Angleterre. 

OtFÎtlEl),  bénédjot^n  de  Weissembourg,  qui  vivait 
âuix's.^estauteur  de  r^iKia|'e2im6iifii,  traduction  de 
l'Evangile  ep  vers  rimes  tudesques.  Cet  ouvrage,  écrit 
en  86^,  et  run  des  plus  anciens  et  des  plus  précieux 
pQonumei^ts  de  la  lai^gue  alleo^ande,  a  été  publié  par 
Francpwitz,  Èâle,  1371 ,  et  par  Qraît,  Kœnigsb.^  18di . 

Otu^,  ane.  petit  fuiye  de  Franoe,  aiu.  compris 
daiki  lei(.  È.  du  dép.  de  l'Yonne  et  le  S.  0,  de  celui 
de  rAul)e,  avait  pour  eii.-l.  Aix-en-Othe.  Il  a  laissé 
son  nom  à  une  forêt  qui  le  couvrait  en  partie* 

OjHËÀ,  navigateur  norv^ien  du  jx«  &,  doubla  le 
cap  Nord ,  s avanga  jusqu'à  l'emboueh.  de  la  Dwiaa, 
puis  demanda  du  service  au  roi  des  Anglo-Saxons, 
Alfred  le  Grand.  Ce  prince  mséTiii&RetaJtion  dans  Tin- 
troduction  k  sa  version  anglo-ëaxenne  dé  Paul  Orose. 
Son  r^iit  a  été  traduit  en  latin,  avec  le  texte  d  Alfred, 
dans  la  Via  d'Alfred  de  Spelraani  Oxford ^  1678,  et 
dans  les  SeriptoresrerumBauUarum  de  Langabeck. 

OTHMAN,  3*  calife ,  succéda  k  Omar  en  644,  ayant 
déjà  près  de  80  ans^  Soiis  son  régne»  AiexandHef  dont 
les  Grecs  s'étaient  emparés j  fut  reprise:  une  grande 
partie.de  la  c^te  septentr.  de  i* Afrique  lut  conquise 
par  Ahdallah-ben-Zobayr  (647) ^  l'empire  des  Sassa- 
nides  détruit  et  la  Perse  entiècement. asservie  I6&i). 
Le  Coran  avait  déjà  sounert  de  nombreuses  altéra- 
tions :  O^man*  pOor  prévenir  les  discordes  auxquelles 
pouvaient  donner  lieu  les  versions  différentes  du  livre 
saeré^  ordonna  la  destruction  de  tous  les  exemplaires 
«li  différaient  de  celiii  déposé  p$r  AbourBekr  oïiez 
Ëafsa,  venve  de  îianpmet.  Ce  o|fife  était  doux  et  j^u- 
maini  néanhioins^  la  partialité  qu'il  montra  en  éldi- 
gnant  leê  meilleurs  serviteurs,  en>re  autres  Àmrou, 
pour  placer  ses  amis ,  exeitfi,  i^n  mëeententement  ||é- 
neral  :  attaqué  dans.sed  palais  par  lea  insurgés  y  il 
fut  tué  en  656  par  Mohammed)  fils  d'Abou-bekr. 

OTHMAN  i^  dit  el  Ghaai  (le  Victorieux),  fondateur 
de  rempi  re  des  Turos  Ottomans,  né  en.]  t69  à  Soukout 
en  Bithyniei  m.  en  1826»  était  fils  de  Togroiil»  sultan 
du  Kharixim.Il  s'établit  à  Konieh  en  1299)  s'agrandit 
aux  dépeps  des  petite  États  voisins  formés  des  débris 
du  roy.  des  Selajoucides  (renversé  en  1294)i  oonquit 
kara-Hissar^  s'étendit  jusqu'à  la  mer  Noire,  et  com- 
mença le  siège  de  Pruse  (Brousse)»  qu',acheva  son  fils 
Orkhan..-T  0.  Il,  f^t  plaoé  sur  le  trône  4  l'âge  de 
13  ans  (1618),  cotij^ut  la  paix  avee  la  Perse,  soutint 
Bethlem-Gahor  en  Hongrie  contreredip.  Ferdinandll 
0619) ,  puis  marcha  contre  les  Polonais  (1621)  ;  mais 
(i  fut  battu  à  Choczim  et  fit  la  paix  à  de<  eondltions 
honteuses;  il  périt  étranglé  parles  Janissaires,  qu'il 
aecusait  de  ses  revers  (1622).  Il  n'avait  que  17  ans. 
-rO.  III  (1754-57)  ne  se  signala  ^ue  par  son  impé- 
ritiei  ses  caprices  et  se  cruauté;  9a  mort  subite  laissa 
le  trOne  à  Mustapha  III  son  oousini 
..  OTHON)  Jf.  Salvim  (HKo}  empereur  rotnain,  né 
l'an  32  de  J.-O.,  avait  ét<  un  des  favoris  «t  des  com- 
pagnons de  débauche  de  Néron,  et  était  )e. premier 
mari  de  la  célèbre  Poppée.  Néron  le  ferfa  à  hii  eédèr 
oette  femme  et  l'enveva  fcomme  questeur  en  LmOa.- 
nie,^où  il  se  montra  non  administratisun  Othea  Bit 
tin  des  premiers  à  se  déclarer  pour  Galbai  et  quelque 
femps  il  espéra  être  adopté  par  ce  vtetliitfd  s  voyant 
Pison  préféré,  il  se  it  praclâmer  empètéur  en  Bspa- 
gne,  et  en  même  temps  exeita  mtm  .tes  prétoriens 
de  Borne  une  révolte  dans  laqueue  ëalba  et  Pison  lu- 
rent massacrés  (ianv.  69)%  Maispresaue  au  mêiae  in- 
stant l'armée  de  Germante  élevait  à  rempire  ViteUlas 
et  marchait  eût  l'Italie.  Othen}  atii  n'élail  refloauAé 
jusque>làqnepar  sa  molleata  «  déploirasDUdaitt  Une  ti- 
gueur  inattendue;  ses  mesures  habiles  lui  valurent  la 


OTHO 


—  1400  — 


OTTA 


supériorité  en  Ligurie,  en  Narbonaise,  à  Plaisance  et  | 
au  combat  donné  près  de  Crémone;  mais,  voulant  en 
finir  tout  d'un  coup,  il  livra  près  de  cette  dernière 
Tille  la  bataille  de  Bédriac  et  la  perdit.  Bien  que 
cet  échec  ne  fût  point  décisif,  il  se  donna  la  mort 
(avril  69).  Il  n'avait  régné  que  3  mois. 

OTHOif  ou  oTTOif  I,  le  Grand ,  emp.  d'Allemagne^  le 
7*  de  la  dynastie  saxonne,  né  en  912,  fils  de  Henri- 
roiseleur.  fut  élu  roi  de  Germanie  en  936,  battit  à 
plusieurs  reprises  les  Huns  et  les  Hongrois,  rendit 
tributaires  le  Danemark,  la  Pologne  et  la  Bohême,  fit 
la  guerre  à  Louis  d'Outremer,  qui  lui  disputait  la  Lor- 
raine, et  poussa  jusqu'en  Champagne  ;  entra  de  nou- 
veau en  France  en  946,  mais  cette  fois  comme  allié  de 
Louis  contre  Hugues  le  Grand;  épousa  en  951  Adélaïde, 
veuve  de  Lotbaire^  roi  des  Loronards,  et  par  suite  de 
ce  mariage  prit  pied  en  Italie;  força  Bérenger,  mar- 

3uis  d'Ivrée,  à  se  reconnaître  son  vassal;  fut  rappelé 
ans  cette  contrée  par  Jean  XII  en  961  ,et  déposaBéren- 
ger  à  Milan  ;  futcouronné  roi  d'Italie  en  96 1 ,  empereur 
en  962,  soumit  la  Lombardie  entière,  envahit  même 
les  provinces  méridionales  de  l'Italie,  qu'il  disputa 
aux  Grecs,  et  obtint  pour  son  fils  la  main  d'une  prin- 
cesse grecque,  Théophanie.  Il  fit  nommer  un  nou- 
veau pape,  Léon  VIII,  à  la  place  de  Jean  XII,  qui 
s'était  déclaré  contre  lui ,  et  réunit  pour  jamais  le  roy. 
d'Italie  à  Tempire  d'Allemagne.  Il  étouffa  diverses 
révoltes  dans  ses  Ëtats,  donna  à  la  royauté  une  puis- 
sance qu'elle  n'avait  pas  eue  jusque-là,fonda  plusieurs 
évèchés  et  mourut  comblé  de  gloire  en  973 

OTHON  II,  l«  RouXjleSanouinairey  fils  et  successeur 
d'OthonI,  né  en  955,  proclamé  roi  de  Germanie  dès 
962,  emp.  en  973,  eut  pour  compétiteur  son  cousin 
Henri  de  Bavière  et  le  battit;  fit  laguerre  àLothaire, 
roi  de  France ,  qui ,  réclamant  le  royaume  de  Lorraine, 
avait  déjà  pris  Metz  et  Aix-la-Chapelle  (978),  péné- 
tra jusqu'à  Paris,  et  força  le  monarque  français  à  se 
désister  de  ses  prétentions  (980);  entra  ensuite  en 
Italie,  remit  sur  letréne  pontifical  Benoit  VII,  détrôné 
par  Crescentius,  prit  sur  les  Grecs  Naples,  Salerne, 
Tarente  (981).  mais  fut  ensuite  battu  à  Squ  illace 
(982),  et  n'écnappa  que  par  miracle  aux  Grecs.  11 
mourut  à  Rome  en  983 ,  n'ayant  que  28  ans  et  avec 
la  réputation  d'un  prince  brave,  mais  cruel. 

OTBOif  ni,  fils  d'Othon  II, né  en  980,  était  mineur 
à  la  mort  de  son  père  (983).  Après  une  régence  agi- 
tée, il  passa  les  Alpes  en  996,  prit  Milan,  entra  dans 
Rome,  mit  à  mort  le  consul  Crescentius,  fit  élire 
papes  Grégoire  V ,  puis  Gerbert  (Silvestre  II) ,  qui 
avait  été  son  précepteur.  Préférant  l'Italie  à  TAlle- 
magne,  il  voulait  faire  de  Rome  la  capitale  de  son 
emplie.  Néanmoins  il  était,  comme  étranger ,  odieux 
aux  Romains  :  assiégé  par  eux  dans  son  palais,  il 
f^t  sur  le  point  d'être  pris  par  la  populace.  Il  mourut 
à  Patemo  en  1002,  empoisonné,  dit-on,  parla  veuve 
de  Crescentius  qu'il  avait  voulu  séduire. 

OTHON  IV,  de  Brunswick,  emp.,  né  en  1175,  était  le 
3*  fils  de  Henri  le  Lion,  duo  de  Bavière,  et  de  Ma- 
thilde.  II  fut  élu  empereur  en  1198,  par  l'appui  des 
Guelfes  et  du  pape  Innocent  III,  en  opposition  à  Phi- 
lippe de  Souaoe,  resta  seul  maître  en  1208,  après 
que  son  rival  eut  été  assassiné  par  Othon  de  Wit- 
telsbach,  fut  couronné  en  1209  par  Innocent  III,  avec 
lequel  il  ne  tarda  cependant  pas  à  rompre;  voulut 
ravir  laPoutlleau  jeune  Frédéric,  fils  de  Henri  VI, 

{mis  s'unit  à  Jean  sans  Terre  pour  faire  la  guerre  à  Phi- 
ippe-Auguste,  et  conduisit  contre  ce  pnnce  120  000 
hommes  en  Flandre  ;  mais  il  fut  battu  à  Bou  vi  nés,  1214. 
Il  m.  en  1218  aucbftteau  de  Harzbourg.  Dès  1212,  il 
avait  eu  à  combattre  un  nouveau  compétiteur,  Fré- 
déric II,  suscité  contre  lui  par  le  pape  Innocent  III. 
OTHON,  VlUiutre  et  le  Magnifique,  duc  de  Saxe  en 
880,  m.  en  912,  joignit  en  907  la  Thuringe  à  ses  États, 
défendit  la  Germanie  orientale  -»ntre  les  Hongrois 
•C  prépara  par  ses  victoires  l'avènement  de  la  dynas- 
tie saxonne.  A  la  mort  de  Louis  l'Enfant,  911 ,  il  re- 
Am  la  couronne  à  cause  de  son  grand  àffe;  mais  son 
filf,  Henri  l'Oiteleur,  devint  plus  tard  roi  d'Allemagne. 


[.  prince  saxon,  fut  créé  duc  de 
rimpératrice  régente  Agn^s, 


OTHON  DE  NOanHEIM, 

Bavière  en  1056  par 

mère  de  l'empereur  Henri'  IV,  conspira  néanmoins 
contre  sa  bienfaitrice,  et  s'empara  du  pouvoir  impé- 
rial (1062).  Henri  IV,  devenu  majeur,  le  dépouilla  de 
son  duché,  mais  le  jeune  empereur  se  réoimc!^ia  bien- 
tôt avec  lui  (1075),  et  le  fit  son  lieutenant  général  dans 
la  Saxe.  Henri  ayant  été  déposé,  et  Rodolphe  de 
Souabe  couronné  à  Mayence,  Othon  prit  les  armes 
contre  ce  nouvel  empereur,  mais  il  fut  défait  et  tué 
à  la  bauille  de  Volksneim,  en  1080. 

OTRON  DB  wiTTEL8BACH,duc  de  Bavière,  descendant 
d'Amoul  le  Mauvais, de  Tanc.  maison  de  Bavière,  ser- 
vit fidèlement  en  Italie  Frédéric  Barberousse,  qui  l'en 
récompensa  en  lui  donnant  le  duché  de  Bavière, 
enlevé  à  Henri  le  Lion  (1180).  Othon  garda  ce  duché 
jusqu'à  sa  mort  (1183)  et  le  laissa  à  son  fils,  dont  les 
descendants  régnent  encore  en  Bavière.  —  Un  autre 
Othon  de  W.  se  fit  un  nom  fâcheux  en  assassinant, 
en  1208,  Philippe  de  Souabe,  qui  disputait  l'empire 
à  Othon  de  BrunswiclL.  F.  wittblsbach. 

OTRON  DR  BRONswicK.  Pour  los  priuces  de  ce  nom 
autres  que  l'empereur  Othon  IV,  F.  bbunswick. 

OTHON  (S.),  né  en  Souabe  vers  1069,  m.  en  II39, 
fut  chapelain  et  chancelier  de  l'empereur  Henri  IV, 
devint  évéque  de  Bamber^  en  1103«  et  convertit  les 
Poméraniens  au  Christianisme.  On  Thoa.  le  2  juillet. 
OTHON  DB  FREisiNGEN,  chronioueur,  fils  de  Léopold, 
marquis  d'Autriche,  et  d'une  fiUe  de  l'emp.  Henri  IV, 
était  abbé  de  Morimond.  Il  fut  nommé  par  Conrad  III 
évéque  de  Freisingen,  et  mourut  en  1158,  laissant 
une  Chronique  dejmis  Adamjvuqu^en  Van  1146,  en 
7  livres  (les  3  derniers  se  rapuortent  à  l'Allemagne  et 
sont  précieux).  Elle  a  été  publiée  par  Cuspinianus, 
StrasD.,  1515,  et  dans  les  Monuments  de  Verxi,  18ôl. 
OTHONIEL,  1*  juge  d'Israél,  prit  Kariat-Sépber, 
délivra  ses  compatriotes  du  joug  de  Chusan,  roi  de 
Mésopotamie  (1554  av.  J.-C.),  etgouvemaenv.  40  ans. 
OTHRYS,  chaîne  de  montagnes  de  la  Grèce,  célè- 
bre dans  la  Fable  comme  ayant  été  la  demeure  des 
Lapithes,  se  détache  du  Pinae  vers  la  source  du  Sper- 
chius,  et  court  de  TO.  à  TE.  jusqu'au  golfe  Pagasé- 
tique.  Elle  séparait  les  Dolopes  et  l'Acnale  phthio- 
tide  au  N. ,  des  Ënianes  ou  Œtéens  et  de  Lamia  au  S. 
Elle  sert  auj.  de  frontière  entre  le  royaume  de  Grèce 
et  la  Turquie,  et  porte  le  nom  de  Katavothry. 

OTRANTE,  Otranto  en  italien,  VBydruntum  des 
anciens,  v.  de  l'Italie  mérid.  (Terre  d  Otrante),  sur 
l'Adriatique,  à  38  kil.  S.  £.  de  Lecce:  8000  hab.  Ar- 
chevêché. Murs  en  ruines,  chftteau  fort.  Commerce 
d'huile.  Prise  en  1480  par  Mahomet  II,  qui  massacra 
12  000  de  ses  habitants.  —  Napoléon  donna  en  1810 
à  Fouché  le  titre  de  duc  d'Otrante. 

OTRANTE  (Terre  d*),  l'/apyi/te  des  anciens  (Sal«nftnt, 
Messapii,  CalabrO,  prov.  de  lltalie  mérid.,  dans 
l'anc.  roy^  de  Naples,  laplusàrE.,surrAdriatique, 
la.  mer  Ionienne  et  le  golfe  de  Tarente  :  1 90  kil.  sur  45  ; 
450000hab.;ch.-L,  Lecce  (c'était  Jadis  Otrante).  Le 
pays  n'est  arrosé  que  par  quelques  ruisseaux;  climat 
[doux,  sol  fertile;  vers  à  soie,  mulets;  huîtres,  etc. 
—  On  nomme  Canal  d'Otrante  le  canal  qui  unit  l'A- 
driatique à  la  mer  Ionienne^  et  qui  sépare  l'Italie  de 
ia  Turquie;  il  a  69  kil.  dans'  sa  moindre  largeur. 

OTRAR,  V.  du  Tukerstan,  sur  le  Sihoun,  dans  le 
Khanat  de  Khokan,  par  44«  30'  lat.  N.,  65*  long.  B. 
C'est  là  que  mourut  Tamerlan. 
OTREPIEF.  F.  DHITBI. 

OTRICOLI,  OtrtcuZtim,  !bg  d'Italie  (Ombrie),  à  28 
kil.  N.  0.  de  Rieti  :  800  hab.  Les  Français,  comman- 
dés par  Championnat  et  Macdonald^  y  remportèrent 
en  1799  une  victoire  sur  les  Napolitains. 

OIT  (Cb.,  baron),  feld-maréchal  autrichien,  né  en 
Hongrie,  se  distingua  contre  les  Turcs  en  1789,  fi- 
gura dans  les  guerres  d'Italie  sous  Wurmser,  Souva- 
rov,  Mêlas,  commanda  le  siège  de  Gènes  en  1799, 
fut  battu  à  Montebello  en  1800,  prit  part  à  la  cam- 
pagne de  1805  en  Autriche,  et  mourut  en  1809. 
OTTAWA,  riv.  du  Canada,  naît  par  48*  30'  lat.  N.. 


OUAH 


—  1401  — 


OUDl 


80*  long,  0.,  au  N.  E.  du  lac  Huron ,  forme  plusieurs 
les,  sépare  le  Haut  et  le  Bas-Canada,  et  se  joint  au 
St- Laurent  par  la  r.  g.,  à  125  k.  0.  de  Montréal,  apr^ 
an  cours  d'enT.  1000  k.,  dirigé  généralement  au  S.E. 
Elle  comimunique  avec  TOntario  par  le  canal  Rideau. . 
CDetiresonnomd*une  peuplade  qui  habitaiises  bords. 
OTTAWA,  V.  du  Haut-Canada,  sur  lar.  dr.  de  l'Ot- 
tawa, à  sa  jonction  avec  le  canal  le  Rideau,  et  à 
mk. O.de  Montréal:  eUY.  12  000  h.  Cette  ville,  toute 
récente,  a^ait  d'abord  été  nommée  Bytown ,  du  nom 
•lu  colonel  By,  son  fondateur.  Elle  a  reçu  en  1854  le 
nom  d'Ottawa.  En  1859,  après  de  longs  débats,  elle 
i^t  choisie  pour  siège  du  gouvernement  commun  des 
'ieux  Canadas  comme  étant  la  plus  centrale  des  villes 
qui  se  disputaient  cet  honneur. 

OTTO  (Êberhard) ,  jurisconsulte  ,  né  en  168S  en 
Westphalle,  mort  en  1756.  enseigna  vingt  ans  à  l'U- 
niversité d'Utrecht.  On  a  de  lui  :  Thesaunu  jurù 
romont,  Leyde,  1725,  4  vol.  in-f. ,  recueil  continué 
par  Meerman  ;  des  notices  sur  Papinien ,  Servius 
StdpiciuM ,  Alfsmu  VartUj  et  de  savantes  disserta- 
tions SUT  plusieurs  points  d'antiquités,  entre  autres 
De  xdûibus  eotoniarumf  1113  \  De  tutela  viarum 
publtcanufi,  1731.  Tous  ses  ouvrages  prouvent  une 
science  aussi  solide  que  variée. 

OTTo(L.  Gufll.),  comte  de  Mosloy,  diplomate,  né 
eo  1754  dans  le  grand  duché  de  Bade,  m.  en  1817, 
fut  d'abord  secrétaire  du  chevalier  de  la  Luzerne, 
alors  ambassadeur  de  France  en  Bavière ,  remplit 
sous  la  République  et  l'Empire  d'importantes  mis- 
sions aux  Etats-Unis,  à  Berlin,  puis  à  Londres,  où 
il  prépara  la  paix  d'Amiens,  à  Munich,  où  il  décou- 
vrit en  18(]6les  préparatifs  nostiles  de  l'Autriche,  et 
devint  en  1809  ambassadeur  à  Vienne,  où  il  négocia 
le  mariage  de  Napoléon  avec  Marie-Louise.  Fort  in- 
struit, pariant  plusieurs  langues,  Otto  était  éminem- 
ment propre  aux  négociations.  Il  porta  dans  les  postes 
les  plus  élevés  un  rare  désintéressement ,  laissant  sou- 
vent à  d'autres  l'honneur  de  ce  qui  lui  appartenait. 

OTTO  DE  GUÂRICKK.  F.  GDÉRICKE. 

OTTOIIONI,  pape.  F.  Alexandre  viii. 

OTTOKAR  I  (PRZÉMTSL),  duc  de  Bohême  en  1192, 
fut  déposé  en  1193,  rétabli  en  1197,  nommé  roi  par 
l'empereur  Philippe  de  Souabe  en  1198,  puià  reconnu 
comme  tel  par  Othon  IV  et  Innocent  III  en  1203. 

OTTOEAB  n,  le  Victorieux^  successeur  de  Vences- 
las  m,  réunit  à  la  Bohème  l'Autriche  et  la  Styrie  en 
135^  fit  en  1354  des  conquêtes  en  Prusse,  obtint  par 
testament  la  Carinthie  et  la  Garniole  en  1270,  protesta 
contre  Pâection  de  Rodolphe  de  Habsbouiîg,  s'allia 
contre  lui  avec  Henri  de  Bavière  et  le  roi  de  Hon- 
grie et  fut  mis  au  ban  de  l'empire  (1275).  Abandonné 
de  ses  alliés,  il  se  vit  enlever  en  une  seule  campagne 
toutes  ses  possessions.  Ayant  bientôt  recommencé  la 
guerTe(1277).ilpéritàlabaUiille  de  Marchfeld  (1278). 

OTTOMAN  (Empire).  On  désigne  sous  ce  nom 
Feosemble  des  possessions  du  Grand  Seigneur. 

OTTOMAlfS  (les),  branche  de  la  nation  turque, 
tire  son  nom  d'Othman  I,  fondateur  de  l'empire  turc. 

OTTON.  F.  OTHOW. 

OTTUMBA,  V.  du  Mexique  (Mexico),  à  90  k.  N.  E. 
de  Mexico;  5000  hab.  Cochenille  excellente.  Beaux 
aqueducs,  de  construction  aztèque.  —  Jadis  ville  im- 
portante, qui  compta  Jusqu'à  50  000  hab. 

Orrus,  géant,  nlsde  Neptune.  F.  alobus. 

OTWAY  (l'homas) ,  poète  an^lab,  né  en  1651  ,dans 
leSosMx,  mort  en  1685,  fut  d'abonl acteur;  n'ayant 
pas  de  succès,  il  quitta  la  scène  et  se  mit  à  composer 
des  pièces  de  théâtre.  Ses  comédies  sont  oubliées, 
nais  il  réussit  assez  bien  dans  la  tragédie.  Malgré 
âes  sucoès,  il  vécut  dans  la  misère.  Les  Anglais  don- 
nent à  Otway  lai**  place  après Sbakspeare. Ses  meil- 
iemes  pièces  sont  :  Don  (farloSj  imité  par  Schiller, 
C.  Manut,  VOrpheline,  Venise  sautée  (1682),  imitée 
par  Lafoese  dans  son  Manliui,  Ses  OEuvres  ont  été 
réunies  à  Londres  en  1736  et  1812. 

OUAHOU,  en  anglais  Woahou,  une  des  lies  Sand- 
wich (Polynésie),  au  N.  0.  de  oalle  d'Haval  :  60000 


i: 


hab.  Beau  port  de  Honoolulu,  récifs.  Sol  fertile  (paU 
miers  ,  bananiers ,  mûriers ,  acacias ,  sandal;  taro; 
melon,  riz,  vigne,  tabac).  Habitants  superstitieux  et 
voleurs,  mais  habiles  nf*'igateurs  :  le  gouvernement 
est  monarchique  et  féo<<aï.  i 

OUALO,  en  anglais  IF/ialo,  roy.  de  Sénégambio, 
sur  l'Atlantique,  entre  le  Sénégal  et  les  Trazas  au  N., 
le  Cayorau  S.:  140  kil.  sur  90;  20000  hab.^  cb.-l., 
Daghana.  Incorporé  aux  possessions  françaises  en 
1856,  et  divisé  en  4  cercles  :  Dagana,  Richard-Tol, 
Merinaghen  et  Lampsar. 

OUARANSERIS ,  monts  d'Algérie,  dans  le  moyen 
Atlas,  au  S.  E.  d'Oran.  Le  plus  haut  pic  a  2800*. 
Ces  montagnes,  habitées  par  les  Kabyles,  ont  été  en 
1845  et  1846  le  théAtre  de  sanglants  combats. 

OUGHDA ,  V.  du  Maroc  (Fez) ,  sur  les  confins  de 
l'Algérie,  près  d'une  nv.  de  son  nom,  affluent  de  la 
Malouîa^  1000  hab.  Cest  près  et  à  l'O.  de  cette  ville 
qu'eut  lieu  la  bataille  de  rlsly. 

OUGHE  (Paysd'),  Utieum,  ITlicevim  poguf,  par- 
tie de  la  Hte-Normandie,  entre  hi  Rille  et  la  Caren- 
tone,  avait  pour  lieux  principaux  Bemay,  l'Aigle, 
Beaumont-le-Roger.  La  Ferté-Fresnel,  Nouant.  Il 
fait  auj.  partie  des  dép.  de  l'Eure  et  de  l'Orne. 
OUDE,  contrée  de  rindoustan.  F.  aoudb. 
OCDENARBE.  Aldenardum,  v.  forte  de  Belgique 
(Flandre  orientale),  sur  l'Escaut,  à  29  k.  S.  de  Gand; 
6600  hab.  Nankin. lainages,  etc.;  jadis  tapis  renom- 
més. —  Les  Impériaux ,  commandés  par  le  prince 
Eugène  et  le  duc  de  Mariborough ,  y  défirent  les 
Français,  commandés  par  le  duc  de  Vendôme  (11 
juillet  1708).  Cette  place  fut  prise  et  démantelée  par 
les  Français  en  1745. 

OUD^DOEP  (François  d*),  philologue,  né  à  Leyde 
en  1696,  mort  en  1761,  se  forma  sous  J.  Gronovius 
et  P.  Burmann,  fut  successivement  recteur  des  éco- 
les de  Nimègue  (1724)  et  de  Harlem  (1726),  et  fut 
nommé  en  1740  professeur  d'éloquence  et  d'histoire 
à  Leyde.  On  lui  doit  des  éditions  estimées  de  Juliui 
ObtequenSf  Leyde,  1720;  Lucain ,  1728;  Froniinf 
1731  ;  César,  1737;  Suétone,  1751,  et  des  Leçons  sur 
les  Lettres  de  Cicéronj  publ.  seulement  en  1834. 

OUDIN  (César),  écrivab  de  la  dn  du  xvi*  s.,  mort 
en  1625,  fui  secrétaire-interprète  de  Henri  IV  pour 
les  langues  étrangères,  traduisit  DonQuiehotte,  1639, 
et  donna  des  Grammaires  et  des  Dictionnaires  des 
langues  italienne  et  espagnole.  —  Son  fils,  Ant.  Ou- 
din,  mort  en  1653,  le  remplaça  comme  interprète, 
et  fit  lui-même  des  Grammaires  et  des  Dictionnaires 
de  langues  étrangères.  On  estime  ses  Recherches 
tloZ.  et  franc.  (1640),  où  il  traite  des  étvmclogies. 
ouDiN  (Casimir),  érudit,  né  en  1638  a  Mézières 
(Ardennes),  m.  en  1717,  était  entré  chez  les  Pré- 
montrés ;  inquiété  et  même  emprisonné  par  ses  su- 
périeurs à  cause  de  la  liberté  de  ses  opinions,  il  s'é- 
chappa de  son  couvent,  s'enfuit  en  Hollande  et  em- 
brassa ouvertement  le  Protestantisme  à  Leyde  (1 692). 
On  lui  doit  de  savants  écrits,  entre  autres  un  Sup- 
plément à  Bellarmin,  Fans,  1686,  et  un  traité  De 
Scriptoribus  Ecclesise  antiquiSf  Leips.,  1722,  3  v. 
in-f.,  riche  mine  de  matériaux  utiles. 

ouniN  (Franc.),  jésuite,  né  en  1673,  à  Vignori 
(Haute-Marne),  mort  à  Dijon  en  1752,  savait  six  lan- 
gues. Il  composa  plusieurs  poésies  latines  qui  paru- 
rent dans  les  Poemata  didcucaliea  de  d'Olivet  et  com- 
mença la  Bibliothèque  latine  des  écrivains  de  la  So- 
ciété de  Jésus  (par  ordre  alphabétique)  ;  il  en  acheva 
les  premières  lettres,  ainsi  qu'environ  700  notices. 

OUBINOT  (Nie.  Charles),  duc  de  Reggio,  maréchal 
de  France,  né  en  1767,  a  Bar-aur-Omain,  mort  en 
1847,  s'enrôla  dès  l'âge  de  16  ans,  fut  élu  en  1792 
chef  du  3*  bataillon  de  la  Meuse .  débuta  par  la  dé- 
fense du  chftteau  de  Bitche,  où  il  repoussa  les  Prus- 
siens et  leur  fit  700  prisonniers,  fut  après  ce  beau 
fait  d'armes  nommé  colonel;  résista  pendant  dix 
heures,  à  Moorlauter,  avec  son  seul  régiment,  à  un 
corps  dis  dix  mille  hommes,  ce  qui  lui  valut  le  grade 
I  de  général  de  brigade  (1794)  ;  prit  Trêves,  Nordlin- 


OUDR 


—  1402 


OCLO 


miné;  figura  g/orièusemeni 
bataille  (l'Ostroh 


gen,  Donawert,  Neubourg,  et  fut  nommé  général 
de  division  après  les  combats  d'Ihgols^dt  et  de  Feld- 
kirch ,  livrés  à  rarmée  de  Cdnné  (1799)  ;  sécondH 
pUistômment  MAsséna  à  la  bataille  dq  Zurich,  où  il 
nit  blessé;  eut  une  grande  part  au  siégë  de  Gènes, 
à  la  bataille  dn  Mincio,  après  laquelle  il  rut  choisi 
pour  apporter  à  Pari$  les  drapeaux  enlevés  4  l'en- 
nemi ;  lut  fnis  en  1805  à  là  tête  d\i  corps  des  gre- 
nadîeri-réunis .c^ùi  aevint  bientôt  célébré;  battit 
avec  eut  leâ  Autrichiens  â  Wertingen.  ouvrant  par 
ce  succès  les  portes  de  Vienne  à  Napbléoii  y  entra  des 
premiers  dans. cette  capitale  ,  et  s'empara  de  toute 
l'artillerie  eii  franchissant  lé.  I)anube  sur  iih  pont 
lorièusemeni  à  Austerlitt,  sagna  là 
enkâ,  .l8p7^  eut  la  principale  part  à 
la  sanglante  victoire  de  Friëdlaiia,  à  la  suite  dé  la- 
quelle Il  reçut,  avec  le  titre  de  comte,  une  dotation 
d'un  million  ;  rendit  les  plus  grands  sëfvices  dans 
la  c^mpaene  de  1809.  fit  4^$  prodiges  de  valeur  à 
Pfafîennofcn,  à  Ebersuerft,  à  Ksslirip,  où  il  rémpldca 
Lanriès.  emporté  par  un  boulet  j  enleva  le  bourg  ue 
Wa^ram,  et  se  couvritdè  ^loire  à  la  nçilàille  de  ce 
nom,  après  laauelle  il  fut  Q6m|hé  màrécHàl  èi  duc 
de  Rejrgio  :  fiit  chargé  en  1810  de  prenarfe  j)osses- 
sion  de  là  Hollande,  et  s  acauitta  de  cette  mission 
avec  autant  de  célérité  que  de  inêilageinënts  :  com- 
manda le  2*  corps,  dans  la  campagne  de  Russie  (l&12}> 
ç.ccupa  Polotsk ,  Borissof,  et  assura  lé  passage  dé  la 
6éré<;ina  lofs  dé  la  fatale  retraite^  ce  qui  le  ^t  pro- 
clamer le  sativèùf  de  Varmèe;  contrioua  en  1813  aii 
ùA\n  de  la  nàtaille  de  Bautxeh,  et  tenta  de  s'emparer 
de  Berlin,  mais  Ait  repolisse  par  Bernadotte  à  Gross- 
Beeren;  commanda  à  Leipsick  deux  divisions,  mais 
T  fut  blessé  grièvement  et  emporté  moùraiit  dû  chainp 
de  bataille:  reparut  bientôt  néanmoins  à  1&  tète 
d*Un  corps  de  là  jeune  garde  pour  défendre  le  terri- 
toire françai$  081 4),. fit  de  nouveaux,  inais  mutiles 
eflbfts  a  Briehne,  âÇhamp-Âubert,  à  Nangis,  &  Bar- 
^ur-Aùbe,  à  Âfcis,  et  ne  posa  les  armes  qu  après  l'ab- 
dication dô  Fcîutainebieau.  Sincèrement  rallié  aux 
Bobrbonâ ,  îl  devint  sous  la  Restauration  pair  dé 
France,  inajor  général  dé  la  gai'de  royale,  comman- 
dant en  cheCae  là  gardé  nationale  ;  il  eut  part  à 
l'expédition  d|Es{)agne  en  1623,  reçut  le  commande- 
ment de  JiadHd,  et  sut  y  contenir  yne  popiil^iion 
exaltée.  Il  fut  nommé  par  Louis-Philippe  eh  1839 
grand  châhceliei*  de  Jâ  Lésion  d'honnciif,  en  i84§ 

fouverneur  des  Invalides.  D'une  bravoure  a  tôiile 
preuve,  Oadînol  avait  M  blessé  32  fois  sur  les 
cliamps  de  bataille;  aussi  loyal  et  désinjtereésé  que 
brave ,  U  méntâ  4'ètre  surnommé  le  Bayara  ntich 
derne.  Onè  stdtùe  ui  a  été  élevée  dans  sa  ville  na- 
tale; UTie  rue  de  Paris  qu'il  avait  nabitéé  (anc.  rue 
î*lumet)  a  reçu  son  nom.  Le  maréchal  Oùdinot  fivail 
formé  dans  son  domaine  de  Jean-d'Heurs  (près  de 
Bar-le-Duc)  lih  riche  musée  d'armés ,  dont  la  plus 

grande  partie  a  été  acquise ,  à  sa  mort,  pair  la  ville 
e  Saint-Êticnne.  M.  Nollet  à  donné  une  Histoire 
â:Oudinot,  1850.  —  Urt  dé  ses  fils.  Victor  0.,  1791- 
1863,  général  dé  divisioh  depuis  iÇÂS,  repirèsehtant 
du  peupl*  en  1848  et  1849»  a  dirigé  l'expédition  d'I- 
talie eu  1849  et  rétabli  l'autorité  du  pape  Pie  IX. 
Il  est  pioti  en  18621. 

OUpJEIIf,  VOxène  des  afiçieiis^  t.  de  flndoustan 
(SlndhyahK  danè  rànc..  Màlwa,  ^nr  là  Siprà,  h^ 
ÎS-  li'lat.  N.  ei  73-29'  45'7ong.E.,  i  35ok.  U.Z. 
de  Surate;  env.  100 OOO  nàb.  Ville  sainte  :  tiçmpljéa 
de  Krichna,  de  Raina,  etc. .  palais  de  itanapKhandi. 
Ecole  céièbfe,  bel  observatoire  ^  pair  lequel  les  géo- 
graphes iudous  lont  passée  leijr  premier  méridien. 
Commerce  ^ctif  de  marchandises  européennes  et 
chinoises,  d'assa-fœtida ,  de  diamants,  dé  cqton, 
d'opium,  etc.  —Oudjein  était  la  capit.  duSîridhyah 
avant  1810  :  Télêvatiop  de  Gouallor  au  rang  de  capi- 
tale.ct  la  prospérité  d'Indore  lui  ont  beaucoup  nuL 
ptUliT  (J.  B.) ,  peintre  et  graveur,  élevé  de  Lar- 
gilliète,  né  à  Paris  en  1686,  m.  en  1755,  s'est  dis- 
tingué coninie  peintre  d'aiiiinaiix.  Il  suivait  les  chas- 


ses de  Louis  XV  afin  d'en  retracer  les  principaux 
épisodes.  Nommé  directeur  des  Gobelins,^  il  fit  un 
gradd  nombrç  de  modèles  pdii^  oet  élabu^eÈnent. 
Lé  Loiivrq  à  de  lui id  Chasse  dv,  loup  et  la  Chtissé  oh 
sanglier,  il  acravé  sa  propre  Qhdsse  tiu  loup,  ainsi 

3u'un  Livre  a  animaux  et  de  thdtse  et  une  suite  de 
essins  pour  les  Fables  de  Là.  fontaine.  Il  gravait 
avec  KQût  et  sa  touché  est  spirituelle. 

Ô0Eb-£L-^6lE.    V,  GUADALQUrâR  et  RUM9(EL. 

&UÈI,  une  des  4  proF.  dû  Thinet,  a^popr  Morues 
au  N.  le  Boutan,  au  o.  le  turkestan  chinois)  700  k 
(du.  1^,  au  S.)  sur  465;  cn.-l.,  Lahsa. 


a  été  publié  à  Londres  avec  tfadiiction  jàiïn,e  et  no- 
tes par  Wôttoh  ,  en  1730,  sous  le  titre  de  Leges 
WaÙ\cif:.  — -  Ducs  dé  Bretagne.  V.  ncfeL. 
.  OÙEN  (SJ,  Àudbenus.  né.  en  609  â  ?iancy  prés  du 
Soîssons,  mort  ëh  686,  vécut  â  la  cour  de  Clutaire  il 
et  de  Dagobert;  du!  lui  cdnna  U  gard^  dû  sceau,  et 
fjU^t  étroitement  lie^tvec  S.  Éloi.  11  ne  futtoùsuré  qu'à 
30  ans.  et  rut  un  an  âpres  sàcr^  évéque  de  Rouen 
(640).  11  administra  son  diocèse  avec  sàge$se,  et  mou- 
mt  près  de  Paris^  à  Clichy,  au  lieu,  où  fut  depuis 
bâti  le  village  de  St-Ouen.  Son  corbs  lut  transporté  à 
Rouen  et  inhumé  daps  la  maghinque  église  qui  a 
aussi  reçu  son  nom.  S.  Ouen  a  laissé  une  vie  de  S. 
Ëlûi  (dans  les  titss  sanctorum).  On  Thon,  le  24  août 

OtÈSSÀNt,  Vxantis ,  VxisamâAle  àe  France, 
dans  l'Atlantique,  sur  la  côte  dudép.  dii  Finistère, 
dont  elle  forme  un  canton,  i  22  kif.  du  continent, 
dont  elle  est  séparée  par  le  cnenal  de  la  Helle,  à 
40  k.  N.  0.  de  Brest.  Elle  a  8  xil.  de  long  sur  h  ôe 
lâi-ge,  et  compte  25  (XX)  n.  ;  lieu  principal,  lampol. 
Port  dç  refuge,  phare;  pêche  de  sardines.  Il  s'y  li- 
vra en  1 7  78 ,  entre  les  Anglais,  commandés  par  Keppel, 
et  les  ("rancais,  commandés  par  d'OrviUiers,  une  ba- 
taille navale  qui  resta  indécise. 

OUEST  (dép!  de  V),  un  des  dép.  occid;  ée  Tiie 
d*HaIti  :  32000Q  hab.^  ch.-l..  Port-ad-Priiice. 

OUESTAl^iÊHi  nom  arabe  de  la  Moyenhe-Êgypte. 
.  OtJFA,Tiv.  de  Russie,  sort  des  monts  Ourals  uaoa 
le  gouvt  d'Orenbourg,  yei;s  65*  20'  lai  ^.^  coule  ^u 
N.,  entre  dans  le  gouvt  de  terra,  se  dirige  au  N. 
Ô.,  puis  au  S.  0.,  rentre  dans  legovvt  d'Orenbourg 
et  tombe  dans  la  BielaU  â  2  kil.  au-dessus  d'Oufa; 
cours,  500  kil.  -r  Ch.-l.  dd  gouvt  d'Orenbourg,  au 
coiiilueht  de  rOufaëtde  la  Biélaïa;  7.000  nabi  Arche- 
vêché gi^ec,  tribunaux.  Fondée  en  1573  par  Ivan  Va- 
siiiévitch  pour  contenir  les  Kirghiz. 
.  ôtGittRfi0.(W.),  ihathémaficien  ,  hé  en  1574  à 
Ètoh  (Buckiiighém)f.m.  en  1660,  était  ecclésiastique 
et  enseip:nait  les  mathématiques  tout  en  remplissant 
les  devoirs  dé  son  état.  U  a  çomjposé  plusieurs  ouvra- 
ges qui  eurent  du  succès,  et  dans  lesquels  il  s'est  ap- 
pliqué â  simplifier  les  calculs  et  à  développer  l'ap- 
plication de  ralgèbre  à  la  géométrie.  Le  prmcipal  a 
pour  titre  Clavis  mathematica  ou  Àrithmeticœ  insti- 
tutiOj  Londres,  1631;  ilfuttrad.  par  l'auteur  même 
çn  anglais  soiis  le  titre  de  The  key  of  malhinnatics , 
1647.  On  y  trouve  un  procédé  de  muliiphcation  abré- 
gée auquel  est  resté  le  nom  de  Èegte  d'Oughtred. 

OUIBDAJEt,  petit  roy.  de  Guinée,  sur  le  golfe  de 
Bénin  ;  cmtre  çeiii  d'Ardra^  de  Popo,  de  D^lipmey; 
a  poiir  ch.-l.  Ouiddàh)  ville  de  8000  nab.,  à  140  k. 
S.^d'Abomev.  Maïs,  poivre  et  tabauc:  Comptoir  fran- 
çais depuis  1675,  Il  est  tributaire  du  Danomey.. 
.  OUU;tlt-L£-€HÀT£AU,cb.4.dec.^sne))à21k. 
S.  de  3oissons;  678  hab. 

OULÊMAS.    F.   ULÉMAS.    .  .         . 

OULUNS.  te  ,du  dép.  du  Rh5ne,  à  4  kil.  S.  de 
Lyon  ;  6584  nab.  Beau  collège  ecclésiastique.  Station 
du  chemin  de  fer.  Fabriques  de  coUe-fortef  laiton,  fil 
dé  cuivre.  Prison  pénitentiaire. 

OULOUG-BEG  (Mirza  Mohammed  Taraghi),  fils  de 
Chah-Kokh  et  petit-fils  de  Tamerlan,  né  en  1394  h 
Sultan  i  eh,  régna  sur  la  Transoxiane  dés  1409,  et  sur 


ODRO 


—  1403  — 


OUZO 


presque  toat  Tempire  de  Tamerlàn  depuis  U46.  Il  fuf 
C115  à  mor(  en  1449  par  un  ûls  révolté,  if  résidait  a 
Samarcand.  Passionné  poiif  rastronomie,  iléleya  dans 
cette  ville  un  bel  observatoire  et  dressa  des  fables  as- 
trtmomiques  (en  persan) ,  d*une  remâraiiable  exacti- 
tude. Quelques  fragfndnts  en  ^valent  été  publiés  par 
Gréa ves,  1650 vPar  Th.  Hydë,  166S  et  par  le  baron  de 
Zacbydans  ses  £p/i^m^H<&:  M.  L.  À.  SëdillotlesaaQi)- 
Déesen  entier  en  français,  avecle  texte,  Paris,  1^46-53. 
0UL0UK-TA8  (moatft),  erandè  elmtfie  de  mt)nta- 
flies  de  TAsie,  se  détache  aes  monts  Altaï  et  sépare 
&  Sibérjç  d'avec  Tempire  chinois  et  le  turkestan. 
OtttMEfl^pOtrÈAy  y.  de  ?Inde.  V.  kUkKAPOOfiki 
OUPffdulA't  ououpAMiCHAO,  comiQentaires  fort 
anciens  des  Védas  çn  vers,  développent  d'après  le  sys- 
tème Védanta  les  doctrines  fondamentales  de  la  reli- 
gion hindoue  :  on  y  traite  les  plu^  hautes  Questions 
métaphysiques,  eomme  Tuni^  de  Dieu,  l'identité 
de  Tesplrit  avec  la  divinité.  F.  vtDAs  et  ANQUEtxL- 

ÙL'PERROH.  ,  .  V  . 

OCtlALou  iAm,Mhumhus  ?  grande  jiv.  de  la  Russie 
d'Rurupef  naît  (iansles  monts  Ourals  (Orenbourg), 
par  54'  50*  )at.  N.,  ooule  au  S. ,  puis  à  ïO.  ci  au.S. , 
arrose  lîzilskaîa,  Orskala,  Ojennourg.  Ouralsk, 
ot,  après  une  fbule  de  sinuosités, iombe  dans  là  me^ 
Caspienne  par  trois  embouchures  :  on  lui  donne  de 
1500  à  3000  kil.  de  cours.  L'Oural  /orme  la  limite  de 
la  Russie  d'Europe  du  côté  du  S.  E. 

OUlL&LSou  poYAS  (monts),  chaîne  de  mont,  de  la 
Hussie  qui  sépare  l'Europe  a'avec  l'Asie  (  les  gouvts 
d'Arkhangel  et  deVologda  d'avec  celui  de  Tobolsk), 
s'étend  de  l'océan  Glacial  Arctique  à  la  mer  Caspienne^ 
surun  dévdoppçment  d'env.290d  k.Sa  plus  grande  élé- 
vation est  de  2150",  sa  plus  grande  largeur  de  8  k.  ; 
Je  rersant  4'£urope  est  moins  abrupt  oue  celui  d'A- 
sie. LâPé^hora,  l'Oiifa»  la  Biélala  et  TOural  en  des« 
cendent  à  TO. ,  la  Tobol  et  la  Tpura  à  l'È.  Riches  mi- 
nes d'pr,  d*argi3ni4  de  platine  et  de  cuivre. 

OCBÀJLSK4  T«  de  Russie  (Orenbourg),  sur  TOural, 
à  600  k.  E.  S.  E.  d'Oufa;  15  000  hab.  (Cosaques). 

OCRCQ,  n'v,  de  France,  naît  dans  la  fprôtde  Ris 
(.Visoe),  passe  à.  La  Fère-en-tardenois  et  à  La  Ferlé- 
MiioD  et  tombe  dans  la  Marne  à  Mary  (Seine-et  Marne) , 
b,>rès  un  cours  de  80  àiL  Elle  communique  avec  la 
Scîne  par  le  canal  de  son  nom. 

f'CBCQ  (Canal  de?),  canajde  dérivation  dont  la  prise 
J'eau  ésli  llàreuil  (Oise),  à  16  kil.  au-desstis  dé  rem- 
p-^ucb.  dé  rdurc(|  dans  la  Marne,  passe  à  Meâux  et  à 
C'âye  et  abouàf  3.  Paris,  où  il  to^me  le  bassin  de  la  Vil- 
I-^itê.  If  prendensuite.  le.hom  de  canal  St-,l(artin.  Son 
êteodue  &$i  de  08  HiL  Décrété  par  le  1*'  consul  en 
l'aa  X  (JS02),  il  ne  fut  terminé  qu'en  1825.    ^. 

OTRéA  ou  ÈoÙREfL  V.  derempîre  cMnoU  (Mongo- 


lie), ch,-l.  dii  ^âys  de;^,  Kalkhas^  sur  la  Toula,  pa^ 

Wrion^.  E..  47-£"*      "^     

t"us  prêir^  dé  Lama. 


54*  laL  N.  ;  7000  hab. ,  presque 


OURGCœl^DJ,  t.  du  khanat  dé  Khiva,  dans  le  Tur^ 
k'-stao  îDQépendant,  à  45  kil.  N.  0.  de  fchiva,  sur  un 
Irasdu  Djiboûn  ;  5000  maisons.  Murs  en  terre^  vingt 
Dio^uéès.  Centre  du  commerce  de  la  Boukharie  avec 
la  Kussie.  —  A  100  ^.  S.  0.  de  celte  ville,  ruines  de 
Vieii-Ourghendj  ,  abandonné  par  suite  du  change- 
ment de  lit  du  Diihoim.  ^ 

OrRiQUE,  1«  06  Portugal  (Âlentéjo) ,  à  44  k.  S.  0. 
dïB^ja;  2400  hab.  Alphonscr-Henriquez  y  kagnaén 
113^  sur  cinq  rois  inaures,  dans  la  plainp  dfe  Castro-; 
^'erae ,  liné  victoire  éclatante  &  la  suite  de  laquelle  il 
Se  fit  pfçclamer  roi  de  Pprtugal.  » 

OUBMlAti  (Lac).  Thela  chez  lés  ^cieiis^lac  de 
Perse  (Adeirbaidjan),  à  40  k.  S.  0.  de  Taufîs:  il  a  110 
k.  sur  60,  avec  une  profondeur  inoyebne^è  4^  ;  quel- 
les lies.  Eau  irës-salée.  —  Sur  le  bord  0.  du  lac  est 
une  t.  ÛB  mCme  nom,  ^ui  était  Jadii  importante.  On 
y  fait  D^tt^e  îofoastré.  ,    . 

^jtào-rafcrd,  àuparavatit  Vilta-Kied.f,  duBrê- 
lil,  çn.-L.de  la  prov.  dfi  Minaâ-Geraes.  h  380  kil.  I^. 
^.  0. 1$  Rio-Janeiro;  10  000  hab.  £co|e  latihe,  avec 
cours  de  pharmacie  et  d'anatomie;  école  normale 


agricole,  bibliothéquei  jardin  botanique,  hôpitaux. 
Fondée  en  1690.  Plus  importante  avant  répuisemeni 
des  mines  d'or,  qui  lui  avaient  valu  âes  noms. 
V  OÙROÛP,  une  des  Kouriles  russes,  à  la  hauteur  de 
l'embquch.  du  fleuve  Amour;  110  kil.  sur  25.  beau- 
coup de  nois{  mines  de  soufre  et  de  cuivre.  Principal 
marché  d'échange  entre  la  kussie  et  le  Japon. —  Les 
Anglo-Français  ont  momentanément  occupé  cette  île 
pendant  la  guerre  d'Orient  (1855).  . 
.  ÔÙETliE,  riv.de  Belgique,  na|t  dans  le  grand- 
duché  de  Luxèmboui^',  coule  au  N.,  entre  dans  U 
prov.  de  liège,  reçoit  l'Àmblève  et  la  Wesdre,  et  se 
jette  dans  la  Meuse)  à  Liège  après  un  cours  sinueux 
d'enr.  130  kîl.  —  Soùs  l'empire,  cette  rivière  donna 


^oii  nom  à  un  dép.  ^ui  avait  pour  cK-^Ir  I^iéga. 

,-L  de  c.  (Seme-fnf.);  à  ÎO  fcil  N.  O 
d'Yvet(U;  1202  hab.  ToilQ.  bougran. 


OURVILLE,  chi 


OUàÈ,  nom  de  3  riv.  d'Ànfideierre  :  la  1^,  dans  le 
comté  d^Tork,  toitibe.dans  THumoef  après  un  cours 
de  80  k.  ;  -^  la  2%  la  ifande  Ouse^haii  dans  le  comte 
de  Northampton,  arrose  ceux  de  Buçkingiiam,  Bec); 
fprd,  HuQtingdon,.  Cambridge,  I^Qrfolk,.et  tomb9api:ès 
250  kil.  de  cours  dans  la  iner.dyi  Nord  àLyn^-^egis*, 
—  la  3*1^  la  Pftife  Ottse,  naît  dans  lé  comté  de  Nor- 
folk et  se  perd  dans  là  Grande  Oi.ise;  cours,  55  kij. 

OtJSfcOtJfi,  Scopi,  Juttiniania  pfimô,  v.  de  Tur- 
quie (Roumélie),  ch.-L  de  iivah,  à  180  k.  g.  0.  de  So^ 
pba;  15  000  h.  Archevêché  grec.  £glisés  .grecques  et 
mosquées.  Jadis  plus  iniportante.  —  L^.  Iivah  d'Ous- 
koub,  formé  (te  l'angle  N.  0.  de  l'anc.  Macédoine,  est 
entre  ceux  de  Scutan,Ocbrida,  ÎConastir,  Ghiu^tendiL 

OUST,  ch.-l.  de  caiiii.  (iriége),.  sur  le  ëalat,  k 
13  kil,  S.  de  St-Girons;  1501  hab.  Fprges. 

OUSTYOLA.,  nom  turc  de  l'anc.  '&ran%gue: 
.  OUTARVnXB,  ch.-l.  doc.  (Loiret^,  àlSkiL  N.  0. 
de  Pitbiviers;  560  kiL 

OUtCHB,  V.  dii  roy.  de  Lahore,  à  150  k.  S.  de 
Moultan,  près  du  confluent  du  Setledje  et  du  Tchen- 
nab.  L.es  eqvirons  sont  l'ancien  pays  des  Oxydraques: 
'  OÛlLA W S,  c.-à-d.  hors  la  loL  On  donne  plus  spé- 
cialement ce  nom  aux  Anglo-âaxons  nais  hors  la  loi, 
après  la  conquête. normande,  parles  ordonnance^ 
royales.  Réfiigiés  dans  les  forets ,  ils  poursuivirent  à 
leur  tour  les  Normands  :  Robin-Hood  fut  un  de 
leurs  chefs  les  plus  redoutables. 

OUVAbOF  (Sergius),  homme  d'Etat  russe,  né  à 
St-Pétersbourgen  1773^  m.  en  1855,  fut  successive- 
ment conseiller  d^Ëtat ^  airecteur  des  banques  et  des 
manufactures,  eiirateurde  TUniveraité  de  St-Péters- 
bourg,  ministre  de  VinstrucLion  publique  (1833).  Il 
'itait  en  outre  président  de  rAcaaémie  des  sciences 

e  ^t-Pétersbourg  et  associé  étranger  de  l'Institut 

e  France.  II  a  écrit,,  en  français  :  Essai  d'une  Aca- 
démie asiaiiquet  1810)  Essai  s\ir  les  mustèrey  é^Él^- 
<ù,  1812;  JSxamen  critique  de  la  fable  d'Hncule^ 
1820,  eiji^mtÀTe  sur  lés  tragiques  grecs  ^  18*26;  en 
auemand:  Itf  poète  SonnuS  de  PanopoUs,  1817;  Re- 
cherche f  sur  Vùpoquê  anti-homérique  y  1821. 

ÔUVRARD  (Julien) ,  fameux  financier,  né  en  1770, 
près  de  Clissoi\,.  m.  en  1847 ,  commença  sa  fortune, 
dans  les  premières  années  de  la  Révolution,  par  une 
heureuse  spéculation  sur  la  fabrication  du  papier,  se 
fit  donner  nar  Barras,  dont  il  s'était  fait  l'ami,  la 
fourniture  des  aubsistances  de  la  niarine,  et  y  gagna 
15  millions  en  3  ans;  fut  ôgalemeiit  chai^^é  sous  le 
Gopsulat  et  r£nipii:e  de  pourvoir  aux  besoins  desar- 
ihées,  inâis  eut  de  perpétuelles  di/ficultés  avec  le  gou- 
vernement, qui  suspectait  sa  probité,  et  fut  incarcéré 
de  lôO'd  k  1814.  K  n'en  fut  bas  moins  m)mmé  en 
1823  munitlonnàife  général  ne  l'armée  d'Espagne. 
Après  1830,  il  mit  son  âayoir  faire  au  service  des  pré- 
tendants don  Miguel  et  don  Carlos.  Tantôt  puissam- 
ment riche  et  tantôt  ruiné,  Ouvrard  fut  sans  cesse  en 
Srocés: poursuivi  par  Séguin,  sou  associé,  pour  une 
ette  de  5  inillions,  il  selaissa  empHsonner  nendant 
5  ans  afia  d'ètr.ç  dispensé  de  payer ^  quoiqu'il  le  pût. 

0VZtE^,0lJl1ltSiS  f.  DZBEK,   nZBBKS. 

OtJ20UËK-LÊ-SlARtâË,  ch.-I.  de  cant.  (toif-ei- 


OVtli 


—  1404  — 


OVID 


Cher),  à  45  k.  N.  E.  deBlois;  1461  h.— o.-sur-loirb, 
ch.-l.  de  c.  (Loiret),  àl6  kil.  N.  0.  de  Gien;906  hab. 

OUZOUN-HAÇAN  (Abou-Nasr-Modhaffer-Eddyn) , 
vulgairement  r/;(ttm-Ca<an,  prince  turc  de  la  dynastie 
de  mouton  blanc,  détrôna  et  fît  périr  Géangir,  fils 
de  Tamerlan,  entra  en  guerre  avec  les  Turcomans 
du  Mouton  notr,  leur  enîeva  toutes  leurs  possessions 
(1467-69)  et  se  fit  proclamer  roi  de  Perse.  A  la  solli- 
citation des  Vénitiens,  il  tourna  ses  armes  contre  Ma< 
homet  II  f  et  envahit  l'Asie  Mineure (1472),  mais  il 
y  fut  vaincu  (1473).  néanmoins  il  conquit  en  14761a 
Géorgie.  Il  mourut  en  1478.  Ce  prince  avait  épousé 
une  sœur  de  David  Comnène,  empereur  de  Trébi- 
zonde.  Sa  succession  occasionna  de  sanglantes  guer- 
res :  le  trônede  Perse  échut  à  Ismall,  son  petit-fils, 
qui  fut  le  chef  de  la  dynastie  des  Sons. 

OVANDO  (Nie.) ,  gouverneur  de  Saint-Domingue 
pourla  reine  d'Espagne  Isabelle  après  Bovadilla  (150 1- 
15C8),  employa  les  moyens  les  plus  atroces  pour 
maintenir  sa  dfomination  sur  les  naturels,  en  nt  un 
horrible  massacre  à  Xaragua  (la  ▼.  actuelle  de  Léo- 
gane)  et,  par  ses  mauvais  traitements,  réduisit  la  po- 
pulation oe  Itle  à  60  000  h.  Pour  compenser  le  vide 
ainsi  produit  dans  St-Domingue  et  subvenir  à  Tex- 
ploitation  des  mineii,  il  alla  dépeupler  les  Lucayes. 

OYAS,  le  peuple  dominant  de  Madagascar,  habite 
llntérieur,  au  nombre  d'env.  1000  000  d'individus, 
occupe  surtout  les  hauts  plateaux,  et  a  pour  capitale 
Tannanarive.  Ils  ont  le  teint  olivâtre,  les  yeux  petixs 
et  les  cheveux  plats;  ils  sont  doux  et  assez  civilisés. 

OVATION  ou  PETIT  TRIOMPHE.  L'ovptiou  était  en 
usage  à  Rome  lors  de  quelque  avantage  secondaire 
remporté  sur  Tennemi^  ou  quand  on  n'avait  vaincu 

Îue  des  esclaves,  des  pirates,  des  rebelles.  Elle  était 
écernée  par  le  Sénat.  Le  vainqueur  était  conduit  au 
Gapitole  moins  solennellement  que  lors  du  triomphe 
proprement  dit  :  il  marchait  à  pied,  courormé  de 
myrte  pour  des  succès  pacifiques,  ae  laurier  pour 
des  exploits  militaires;  il  n'avait  d'autre  costume  que 
la  toge  prétexte  des  consuls,  et  l'on  ne  sacrifiait 
aux  Dieux  quHine  brebis  (ovis) ,  d'où  le  nom  donné 
à  ce  triomphe.  Des  flûtes  et  des  hautbois  accompa- 

giaieiit  sa  marche;  le  Sénat  le  suivait,  etquelque- 
is  Parmée.  L'ovation  fut  instituée  l'an  503av.  J.-C.: 
P.  Posthumius  Tubertus  en  fut  honoré  le  premier. 
Elle  devint  très-rare  sous  les  premiers  empereurs, 
et  tomba  en  désuétude  du  temps  de  Claude. 

OVERBEECK  (Bonaventure  van)  ,  peintre  et  des- 
sinateur d'Amsterdam  (1660-1706),  étudia  l'antique 
à  Rome,  revint  dans  sa  patrie  avec  une  riche  collec- 
tion de  dessins,  et  mourut  jeune,  par  suite  d'excès 
de  travail  et  de  plaisirs.  On  lui  doit  Reliquiœ  antiquag 
ufbù  Rotme,  Amst.,  1709,  grand  in-foL,  avec  150 
planches  ,  trad.  en  français  dès  la  même  année. 

OVERBURY  (sir  Thomas) ,  fut  longtemps  l'ami  et 
le  confident  de  Robert  Carr,  comte  de  Somerset,  fa- 
vori de  Jacques  I  ;  mais,  ayant  contrarié  les  projets  du 
favori  sur  la  comtesse  d'Ëssex,  celui-ci  le  fit  empri- 
sonner à  la  Tour  sous  une  fausse  accusation  et  l'y  fit 
périr  par  le  poison  (1613).  Cette  mort  donna  lieu  à 
la  disgrftce  de  Carr  et  à  un  procès  célèbre.  On  a  d'O- 
verbury  quelques  poésies,  entre  autres  la  Femme  et 
le  Remèdfc  (Tamour. 

OVER-YSSEL  (c.-à-d.  Tuel  supérieur),  prov.  du 
roy.  de  Hollande,  entre  celle  de  Drenthe  au  N.,  le 
Hanovre  à  l'K.,  la  Prusse  au  S.  E.,  la  prov.  de  Guel- 
dre  au  S.  et  au  S.  0.,  et  le  Zuyderzèe  à  l'O. ,  106  kil. 
sur  35;  232  000 hab.;  ch.-L,  ZwoU.  Sol  uni  et  bas, 
quelques  collines  à  TE.  Riv.  principales  :  l'Yssel  (qui 
a  donné  ton  nom  à  la  province) ,  le  Zwarte-water,  le 
Vecht,  la  Havelteraa.  Marécages,  bruyères;  pâtura- 
ges et  forêts;  gibier,  abeilles,  bètes  à  cornes.  Toiles 
et  lainages;  beurre  et  fromages;  peaux  et  suifs.— 
Cette  contrée,  jadis  habitée  par  les  Utipètet  et  les 
Chafna/9e$.  fut  ensuite  occupée  par  les  Francs  Sa- 
lions: eUe  devint  la  possession  des  évéques  d'Utrecht 
dès  le  XI*  s.;  en  1528,  elle  passa,  avec  la  seigneurie 
d'Utrecht,  sous  la  domination  do  Charles-Quint.  Elle 


accéda  en  1579  à  l'union  d'Utrecht,  fut  comprime  «n 
1798  dans  la  République  batave ,  en  1806  dans  le  ro  v 
de  Hollande,  et  forma  de  1810  à  1814  le  dép.  franç<ii8 
des  Bouche»<le-rYssel. 

OVIDE,  P.  Ovidiut  Naso^  célèbre  poète  latin,  né 
à  Sulmone,  dans  le  Samnium ,  l'an  43  av.  J.-C,  fut 
envoyé  à  Rome  afin  d'y  étudier  la  jurisprudence, 
mais  se  sentit  en  traîné  par  un  goût  irrésistiole  vers  la 
poâsie,  comme  il  le  déclare  lui-même  en  ces  mots  : 

Quidquid  têntabam  êcrihert  f>9rnu  «rat. 

Il  s'ouvrit,  par  ses  vers  et  son  urbanité,  l'entrée  du 
palais  d'Auguste,  fut  lié  avec  toutes  les  notabilités 
littéraires  do  son  siècle ,  Virgile ,  Horaoe ,  Tibulle, 
Properce;  s'acquit  les  bonnes  grâces  du  prince  lui- 
même  et  mena  pendant  longtemps  avec  succès  la  vie 
de  poète,  do  courtisan  et  d'homme  à  bonnes  fortu- 
nes: mais  il  fut  tout  d'un  coup  frappé  do  la  disgrftce 
la  plus  complète  :  l'an  9  de  J.-C,  Auguste  le  relé- 
gua à  Tomes,  en  Mésie,  près  du  Pont-Buxin,  dans 
un  pays  barbare  (F.  tomes).  Le  prétexte  de  cette  dis- 
grâce fut  la  licence  de  ses  poésies;  la  véritable  cause 
est  restée  une  énigme.  On  a  supposé  qu'Auguste  pu- 
nissait dans  Ovide  un  des  amants  de  sa  fille  Julie  ;  on 
présume  avec  plus  de  vraisemblance  que  le  crime  du 
poète  était  plutèt  d'avoir  surpris  un  secret  important 
pour  la  famille  d'Auguste,  et  1  on  suppose  que  ce  secret 
était  relatifàrimpératricoLivie,  ouau  jeuneAgrippa, 
héritier  do  l'Empereur,  et  à  Julie,  sa  sœur.  Ovide  dit 
en  vingt  endroits  que  son  crime  est  tout  involontaire  : 

Imeia  çtiod  crimen  vfOerunt  Ivmina  pUctor, 

En  dépit  des  sollicitations  les  plus  pressantes,  les  plus 
humiliantes  même,  il  ne  put  obtenir  son  rappel  ni 
d'Auguste  ni  de  Tibère.  Il  mourut  à  Tomes,  ran  17 


en  12  liv.:  c'est  l'éuumération  des  principales  fêtes 
des  12  mois  de  l'année,  avec  les  traditions  qui  s  y 
rattachent;  3*  les  Amours ,  en  3  liv.,  recueil  d'élé- 

K' es  où  il  décrit  les  plaisirs  et  les  peines  de  l'amour; 
irt  dC aimer ^  en  3  liv. ,  et  les  Remèdet  (Tamotir,  en 
1  liv.»  poèmes  dont  les  titres  indignent  assez  le  sujet  ; 
les  Hérdidety  en  2  liv.,  lettres  fictives  que  les  plus 
célèbres  héroïnes  de  l'Amour,  Phèdre,  Ariadne , 
Didon,  Sapho^  etc.,  adressent  à  leurs  amants;  4* les 
Tristes,  en  6  liv.,  et  les  Pontiquee^  en 5  liv.,  recueils 
d'élégies  et  d'épîtres  écrites  pendant  son  exil;  6*  Mé- 
die,  tragédie.  Tous  existent  encore ,  sauf  la  Médée 
et  les  6  derniers  livres  des  Fattes.  Tout  ce  que  nous 
possédons  d^Ovide  est  en  vers  élégiaques,  excepté  les 
Métamorphoses,  On  reproche  k  ce  poète  l'abus  de  l'es- 
prit et  un  peu  de  monotonie;  en  revanche,  son  style 
est  pur,  élégant,  facile,  léger,  gracieux.  Les  Méta- 
morphoses sont  sans  contredit  son  chef-d'œuvre  :  les 
récits,  malgré  leur  diversité,  y  sont  enchaînés  avec 
beaucoup  d  art  et  animés  par  le  tableau  dos  passions 
humaines.  Les  Fcutes  abondent  en  détaib  curieux  et 

f)leins  de  vérité  locale  ;  ils  sont  au  nombre  des  meil- 
oures  sources  qu'on  possède  pourla  connaissance  de 
l'Italie  primordiale.  Les  Tristes  et  les  Pontiques  sont 
pleins  d'accents  touchants ,  mais  d'une  inévitable 
monotonie.  Dan8se8œuvresérotiques(l'i  ri  cTatmer 
les  Amours ,  etc.) ,  le  poète  offense  trop  souvent  la 
morale;  toutefois  ses  vers,  moins  libres  que  ceux  de 
plusieurs  do  ses  contemporains ,  n'ont  évidemment 
pu  être  la  vraie  cause  do  sa  perte,  surtout  dans  une  ville 
telle  que  Rome.  Les  édit.  remarquables  d'Ovide  sont 
celles  de  Rome,  1471,  in-f.;  des  Aides,  Venise,  150'>- 
16,  3  vol.  in-8;  de  Leyde,  Variorum,  1661  et  62; 
de  Lyon,  ad  usum  Delphini ,  1689,  4  vol.  in-4; 
d'Amsterdam ,  1727.  4  vol.  in-4,  par  Burmann;  de 
Uitschorlisch,  Gœttingue,  1796  et  1819,  2  v.  in-8; 
de  B.  Cnisius,  Leips.,  1823,  3  v.  in-8  ;  de  Paris  (dans 
la  Biblioth,  classique  Uuine  de  Lemaire),  par  Amar, 
1820-25,  10  vol.  in-8.  On  distingue  les  traductions 
en  prose  des  Métamorphoses^  par  Banier  (17ffî)«  For.- 


OWEN 


—   1405  — 


OXFO 


tânelle  (1767),  Villenave  (1805);  des  Fastes^  par  Le- 
zeau,  Kenrillan.  Bayeux;  des  Tritteê  et  des  Ponti- 
ques^  par  Kervillars.  St-Ange  a  traduit  en  vers  les 
Ëélamorphoses  f  les  Fastet^  VArt  fVaimer,  les  Re- 
mèdes (Tamour.  Avant  lui,  les  Métamorvhotes  avaient 
été  mises  en  vers  par  Th.  Corneille ,  les  Héroxdes, 
par  Boisgelin.  Martignac  avait  donné  dés  1697  une 
traduction  complète  d'Ovide  en  prose;  il  en  a  pam 
de  nouvelles,  par  divers  auteurs,  dans  la  collection 
Panckoucke  et  dans  la  coDection  Nisard.  Villenave  a 
dooné  une  Vie  d* Ovide,  1809.  M.  Deville  a  publié 
en  18.S9  un  curieux  Essai  sur  l'exH  dOvide. 

OVIDIOPOL,  V.  de  Russie  d'Europe  (Kherson),  sur 
Il  r.  R.  du  Dniester,  à  20  k.  de  son  embouchure  dans 
la  mer  Noire;  3000  h.  Grand  commerce  de  sel.  Fon- 
dée par  Catherine  II  et  ainsi  nommée  parce  qu'on 
crut,  mais  à  tort,  que  c'était  l'emplacement  de  To- 
mes, le  lieu  d'exil  d'Ovide. 

OVIÉDO.  Lueus  Âgixirum^  Orefum,  v.  d'Esnaffne, 
capit.  de  l'anc.  prov.  des  Asturies,  auj.  ch.-l.  derin- 
tend.  d'Oviédo,  sur  TOvia,  à  S-SO  kil.  N.  0.  de  Ma- 
dhd  et  à  16  k.  de  la  Méditerranée;  10  000  h.  Ëvôché, 
université  (à^.  1580);  belle  cathédrale,  aqueduc, 
arsenal.  Toile,  bonneterie.  —  Oviédo  se  forma  autour 
d'uo  ennifage,  que  deux  moines,  fuyant  la  persécu- 
tion des  Maures,  avaient  élevé  i)our  servir  de  refuge 
aux  chrétiens;  érigée  en  ville  en  757  par  le  roi  goth 
Froîla,  elle  fut  depuis  cette  époque  jusau'en  91 3  la  ré- 
sidencedes  rois  du  pays.  Défendue  parles  montagnes 
qui  l'entourent  et  les  forteresses  qui  en  commandaient 
les  défilés  «  eUe  ne  fut  jamais  soumise  aux  Maures. 
EUe  s'insurgea  des  premières  en  1 808  contre  les  Fran- 
çais, et  Alt  prise  par  Ney  en  1809:  elle  fut  depuis 
plusieurs  fois  reprise  et  perdue  pendant  cette  guerre. 
—  L'intendance  d'O.  a  la  même  circonscription  que 
Tanc  principauté  des  Asturies.  F.  ce  nom. 

OTiéDo(Roy.  d*),  nom  que  prit  le  roy.  des  Asturies 
depuis  l'établissement  de  son  siège  a  Oviédo,  fut 
employé  jusqu'à  Ordogno  II ,  qui  s'établit  à  Léon 
(913).  Dix  rois  se  succédèrent  sur  le  tr6ne  d'Oviédo. 
Voici  les  noms  de  ces  princes  : 
Froila,  757     Alphonse  (r^lobft),     791 

Aurelio,  768     Ramire  I,  842 

Silo,  774    Ordogno  I,  850 

Alph. II, le  Chaste,     783     Alphonse III,  2e  Gr..    866 
^aurégat,  783     Garcie  I,  910-913. 

Bennode,  788      (Pour  la  suite, F.  léon). 

OVIEDO  T  VALDEZ  (Gonzalve  Ferdinand  d'), 
^)3geuret  historien  espagnol,  né  en  1478 ,  dans 
iesistohes,  mort  en  1557,  fut  intendant  des  mines 
d'or  de  nie  d'Haïti  (1513  et  14),  puis  intendant  de 
riJe  même  (1&3&-45),  et  ne  signala  son  administration 
que  par  ses  exactions.  Voulant  se  justifier  aux  yeux 
ue  cBaries-Quint,  il  calomnia  la  population  indienne 
dans  tous  ses  rapports.  On  a  de  lui  :  Histoire  générale 
^  ^oiureÛe  des  Indes  occidentales técnie  en  esivignol 
et  eo  SOlivres,  dont  les  20  premiers  parurent  à  Madrid 
u  1Ô34;  les  30  autres  ne  furent  publiés  qu'en  1783. 

OWEN  (John),  AwioenuSf  poète  Utin  moderne,  né 
<lans  le  Caemarvon,  étudia  à  Oxford  et  tint  une  école 
^Hr>nmouth,  puis  à  Warwick  (1594).  Il  perdit  la  fa- 
veur d'un  riche  parent  pour  avoir  attaqué  dans  ses 
épigrammes  r£glise  romaine  et  vécut  dans  l'indi- 
^nce.  On  a  de  lui  dix  livres  d'épigrammes,  dans  les- 
<lueUe«  il  imite  heureusement  Martial  (Leyde,  1628, 
Amsterdam,  1647,  Paris,  1794);  elles  sont  assez  sou- 
vent spirituelles  et  piquantes,  mais  parfois  licenci  eu- 
^  «t  pleines  d'ftpreté.  surtout  quand  il  censure  le 
«^/Ké  romain  :  aussi  sontrelles  condamnées  à  Rome. 
Voici  U  jugement  qu'il  porte  lui-môme  de  ses  poésie.i . 

Q^i  lêgiê  iita,  tuam  reprehmudo.  «t  m^a  laudas 
Omniaj  êtulttUam;  «t  ntAt/,  tntidiam, 

p»  ont  été  en  partie  traduites  eu  vers  français  par 
M" valant  et  autres  ;  on  a  publié  le  recueil  de  ces 
Vnjtationsà  Lyon  (1819). 

<JWEs  CAMBiUDGB  (Richard),  poète  et  écrivain  dis- 
iiBKué,  né  à  Londres  on  1714,  mort  en  1802,  écrivit 


la  Scribleriade,  poème  satirique,  1744,  et  VHist.  de 
la  guerre  de  VInde  d^»  1755  d  1761  entre  les  Anglais 
et  les  Français.  Ses  OEuftres  ont  été  publiées  à  Lon- 
dres en  1803,  2  vol.  in-4,  avec  sa  Vie. 

OWBN  (Robert),  philanthrope  anglais,  né  en  1771  à 
Newtown  (Montgomery) ,  mort  en  1858,  devint,  de 
simple  apprenti,  riche  filateur,  entreprit  de  consti- 
tuer l'inaustrie  sur  de  nouvelles  bases,  fonda  dans 
ce  but,  à  New-Lanark,  en  Ecosse,  une  manufacture 
dans  laquelle  tous  les  ouvriers  étaient  associés  sur 
le  pied  de  l'égalité,  et  qu'il  appela  pour  ce  motif  So- 
ciété coopérative;  réussit  ainsi  à  moraliser  des  hom- 
mes qui  étaient  précédemment  livrés  à  la  débauche, 
et  vit  pendant  plusieurs  années  prospérer  l'établisse- 
ment. Il  passa  en  Amérique  nour  y  tenter  un  nouvel 
essai  et  fonda  en  1823 .  sur  les  bords  de  la  Wabash  ' 
(Indiana),  tm  établissement,  qu'il  nomma  New-Har- 
mony,  mais  cette  fois  il  n*eut  aucun  succès.  Revenu 
en  Angleterre  en  1827 ,  il  ne  cessa  cependant  de  tra- 
vailler jusqu'à  sa  mort,  soit  par  des  écrits  ,  soit  par 
des  discours  publics,  à  répandre  les  doctrines  socia- 
listes. Parmi  ses  nombreux  écrits,  on  remarque  le 
Nouveau  monde  moral ,  où  il  expose  son  système 
Partisan  d'une  bienveillance  absolue,  il  proclamait 
l'irresponsabilité  humaine  et  proscrivait  tout  chAti* 
ment  dos  sociétés  comme  des  écoles. 

OWHYHKK.  F.  HAVAÏ. 

OXENSnfiRN  (Axel,  comte  d'),  ministre  suédois, 
né  en  1583  à  Fftnœ  dans  l'Upland,  m.  en  1654,  fut 
employé  par  Charles  IX  à  diverses  missions  impor- 
tantes, devint,  lors  de  l'avènement  de  Gustave-Adol* 
{ihe  (1611),  chancelier  et  ministre  principal,  suivit 
e  roi  dans  ses  campagnes  contre  les  Russes,  négo- 
cia en  1617  la  paix  de  Stolbova ,  dirigea  quelques 
opérations  de  la  guerre  de  Pologne,  fut  gouverneur 
général  de  la  Prusse  pendant  l'occupation  suédoise, 
apprit,  en  allant  pour  rejoindre  son  maître,  qu'il  ve- 
nait de  périr  à  Lutzen  (1632) ,  se  mit  alors  à  la  tète 
de  la  coalition  protestante  et  sut  en  assurer  le  succès 
pendant  deux  ans;  vint  conférer  à  Paris  avec  Ri- 
chelieu après  la  bataille  de  Nordlingen  (1634),  s'unit 
avec  lui  contre  l'Autriche,  et  réussit  ainsi  A  rame- 
ner la  fortune  sous  les  drapeaux  des  Suédois.  Il  revint 
à  Stockholm  rendre  compte  de  son  administration , 

S  rit  place  parmi  les  tuteurs  de  Christine,  et  fut  l'âme 
u  conseil  jusqu'à  la  majorité  de  la  reine,  mais  de- 
Suis  il  perdit  peu  à  peu  son  influence.  Il  s'opposa 
e  toutes  ses  forces  à  son  abdication  (1654);  n'ayant 
pu  l'empêcher,  il  se  retira  des  affaires;  il  mourut  la 
même  aimée.  On  a  une  partie  de  sa  correspondance 
en  latin  et  en  suédois;  on  lui  attribue  le  II*  vol.  de 
VHistoria  beUi  sueeo-germanid  (dont  le  premier  est 
de  Phihppe  Chemnitz). 

OXFORD  {d*oxen  ford,  gué  des  bœufs),  Oxonium, 
V.  d'Angleterre,  ch.-l.  d'un  comté  de  même  nom. 
entre  la  Cherwell  et  l'Isis,  à  80  kiL  0  N  0.  de 
Londres:  21  000  h.,  dont  env.  1000  étudiants.  Ëvè- 
chè  anglican,  université  célèbre,  fondée  vers  1200 
ou  1249,  ou  même,  selon  quelques-uns ,  par  Alfred  le 
Grand,  dès  le  x*  s.,  et  qui  envoie 2  députés  au  Par- 
lement. On  y  compte  24  collèges,  entre  autres  ceux 
de  St-John's,  Christ-Church ,  Queen's.  Trinity,  All- 
Souls,  New-CoUege;  4  halls,  édifices  pour  loger  les 
étudiants;  plusieurs  bibliothèques,  parmi  lesquelles 
la  Bodièienne,  possédant  au  moins  200  000  volumes 
et  25  000  manuscrits,  et  celle  de  Raddiffe  :  belle  ga- 
lerie de  tableaux,  musée  dit  Ashmoléen.  imprimerie 
Clarendon.  observatoire,  jardin  botanique,  salle  des 
marbres  d'Arundel .  Plusieurs  chemins  ae  fer.  —  Ox- 
ford fut  prise  d'assaut  en  1067  par  Guillaume.  Cette 
ville  était  jadis  une  des  résidences  des  rois  :  c'est  là 
que  furent  rédigées  en  1258  les  Provisions  dites  (f  (to- 
ford.  Charles  I  s'y  retira  pendant  la  guerre  civile. 
L'Université  d'O.  est  généralement  dévouée  aux  prin- 
cipes des  torys  et  àl'telise  anglicane;  cependant  c'est 
dans  son  sein  qu'est  le  foyer  du  Puseysmê,  —  Le  comté 
d'Oxford,  au  centre  de  rAngleterre,eotre  ceux  de  Nort- 
hammonauN.  E.,  de  Buckingham  à  l'E..  de  Berfct 


PACA. 


—  1406  — 


PACC 


au  S.  et  au  S.  0.,  de  Warwkck  à  l'O. ,  a  bO  kil.  sur  63 
et  compte  163000  bab.  Canal  qui  te  d'Oxford  aux 
boùi)lères  du  comté  de  StafFord.  Peu  d'industrie  (plu- 
ches, rubans  d^  fil,  gants,  dentelles). 

OXFORD  (harlbt,  comte  d').  K  hajilbt. 

OXDiriA  ou  OXONIIIM,  nom  latinisé  d'oxKOAO. 

OXUS,  auj.  le  Djtltoun  ou  Aiaou-l^a^ia^  grand 
fleuve  d'Asie  qui  séparait  la  Sogdiane,  au  N. ,  de  la 
Bactriane  au  S. ,  se  divisait  en  deux  branches,  aont  la 
principale  se  rendait  dans  la  mer  Caspienne  «t  l'autre 
dans  le  lac  Aral.  Dans  les  temps  modernes,  ce  fleuve 
a  changé  de  direction,  ou  A\\  moins  la  branche  qui 
se  rendait  à  la  mer  Caspienne  s^eçt  desséchée  :  on 
place  cet  événement  à  l'an  1643. 

OXVDRAQÙBS,  peuple  de  l'Inde  en  deçàdu  Qange, 
habitait  au  confluent  de  T^ydraote  et  de  l'Acésinés, 
dans  le  pays  où  est  auj.  la  ville  d'Oufclie.  Alexandre 
manauade  perdre  fa  vie  au  siège  dé  leur  capitale, 
danslaqu^le  il  s'était  jeté  presque  seul. 

OXYRRHYVQUK,  auj.  Béhnéséy  x.dîfigypte  (Hep- 
tanomide),  ch.-l.  du  nome  de  son  nom,  sur  le  canal 
de  Joseph,  à  1-0.  du  Nil,  fi^t  ainsi  nommée  d'un  pois- 
son à  bec  pointu  (oxyrrhynchug)  qui  y  élait  adoré. 

OTAPOK,  riv.  de  la  Guyane,  nait  par  54*  40'  long. 
0.  ;  V  30'  lat.  N. ,  coule  auN.  S. ,  et  tombé  dans  l'At- 
lantique près  du  cap  Orange,  après  un  cours  de  350 
k.  Quelques-uns  y  "placent  à  tort  la  limite  entre  la 
Guyane  française  et  le  Brésil.  —  On  donne  aussi  le 
nom  d^OyapOK  à  la  contrée  qu^arrose  ce  fleuve. 

OYARZUN,  OEaso,  v.  d'Espagne  (Guipuscoa).  sur 
la  petite  riv.  d'Oyarznn,  à  9  kil.  fi.  Ë.  4b  St-Sé|}as- 
tieû;  3400  hab.  Aux  environs,  1er,  plomb,  cuivre. 

OVE  (Pays  d'),  Ov%eHsi$ pagus, petit  pays  de  l'anc. 
France  (Basse-Picardie),  faisait  partie  du  Pays  re- 
conquis. 11  avait  titre  de  comté.  Il  .est  auj.  compris 
dans  le  dép.  dû  Pas-de-Calais  (canton  d'AUdruick). 

OYONNAX.  ch.-i.  de  c.  (Ain) ,  à  13  kil.  de  Nantua; 
3S01  hab.  TaMetterie;  articles  dits  de  S.  Crépin. 

OVSANS,  petit  pays  de  l'anc.  France  (ûauphiné), 
avait  pour  heux  principaux  Bourg-d'OysjBns  (Isère)» 
et  La  Grange-èn-Oysans  (Hautes -Alpes). 

OÏAMAM  (Jacques),  mathématicien,  né  en  1640 
à  Boulisneur  en  Bresse,  m.  en  1717,  vécut  long- 
temps de  quelques  leçons  et  du  jeu,  puis  se  fit  une 
réputation  par  de  bons  ouvrages  dfi  mathématiques. 
Oïl  lui  doit  :  iVaité  de  Gnomoniquê,  Paris,  1673  (re- 
manié soqs  le  titre  de  Méthode  pour  tracer  Us  ca- 
drant, )6ÔS);  Traité  des  Ugne^  de  premier  genre  j  dp 
la  cpristrmtion  des  équaieuvs^  etc.,  1687;  Usage  du 
comp<u  de  proportion  expiiquéy  ÏQSH;  Récréations 
mathématiques  et  physiques,  1694,  dont  liontuda  à 
donné  une  nouvelle  édition  enl778;Arout}et»vsël^mfn<« 
d'algèbre  jilO'lj  que  Leibnitz  avait  en  grande  estime. 

ozANAM  (Antoine-Frédéric) ,  professeur  et  historien, 
né  à  Milan  en  1813,  m.  à  Marseille  en  18â3, était  pe- 
tit-neveu du  précédent.  D'abord  avocat  et  professeur 
de  droit  à  Lyon,  il  fut  nommé  professeur  de  littérature 
étrangère  à  la  Faculté  des  lettre^  de  Paris  en  1840.  Il 
se  distingua  à  la  fois  parl'éfilatde  son  çnaeignepifot^ 
par  ses  talefits  littéraires  et  par  ces  sfintimQOÛ  reli- 


gieux. On  remarque  parmi  ses  publications  :  Dante 
et  les  pfhUosaphes  oathoUques  au  xin*  siècle,  1845; 
Étudei  germaniques,  1847  ;  les  Poètes  français,  }Sh2\ 
la  CiviiistUiQn  au  v?  iiède,  etc.  Ses  QEuvres  eom- 
plètes  ont  été  publiées  en  U6Ô-66 ,  en  8  yoI.  in-8 ,  avee 
une  Notice  par  le  R.  P.  Lacordaire.  Plein  de  foi  et  de 
charité,  Ozanam  fut  un  des  fondateurs  de  la  Société 
de  St-Vincent  de  Paul  et  un  des  membres  Les  plus 
actifs  de  l'œuyre  de  la  Propagation  de  la  Foi. 

OZAVSAUX  (George),  écrivain,  né  à  Paris  en  1795, 
m.  en  18Ô2,  fut  élève  de  l'Ecole  normale,  professa 
les  lettres,  puis  la  philosophie  dans  divers  collèges 
de  l'Université,  et  devint  successivement  recteur  de» 
académies  de  Bourges,  de  Clermont,  de  Toulouse, 
enfin  inspecteur  général.  Il  a  écrit  dans  les  genres 
les  plus  divers  ;  on  a  de  lui  :  ifouveau  système  d'étu- 
des philosophiques,  183Û;  les  Homains,  tableau  des 
institutions  romaines ,  1846;  Histoire  de  Fra^nce  jus- 
qu'à Louis-Philippe ,  1846,  précis  écrit  avec  intérêt 
et  élégance  et  couronné  f)ar  l'Académie  française;  le 
Dernier  jour  de  Missolongki,  1828,  drame  en  3acte;i 
et  en  vers  ;  La  Pérouse,  tragédie  en  b  actes  et  en  veri», 
1829  (non  représentée),  la  Mission  de  Jeanne  d'Arc, 
chronique  en  vers,  1835  ;  toutes  œuvres  qui  décèlent 
un  véritable  talent.  11  les  a  réunies  en  l849sousle  titre 
trop  modeste  d'^rr^ur^r  poétiques.  Un  Dictionnaire 
français-grec  a  été  publié  sous  son  nom  en  1847. 

OZANOŒ  (Nie),  dessinateur  de  la  marine^  né  à 
Brest  en  1728,  m.  en  181 1 ,  enseigna  <nx  enfants  de 
France  (Louis  l^VI  et  ses  frères)  fa  construction  des 
vaisseaux  ^  la  tactique  navale,  dessina  et  gr&va,  d'a- 
près ses  propres  dessins,  près  de  300  planches,  qui 
représentent  les  vaisseaux  de  gu^re  et  les  manœu- 
rre^  de  combat  et  qui  ^nt  remarquables  par  la  f.i- 
cilité  ^e  l'/sxâcution.  -r-  Pierre  Q^aone,  sQn  frr-re 
(1737-1813),  ingénieur  CAn^ructeur  de  la  marine,  a 
laissé  une  suite  de  devins  gravés  relatifs  4  In  mariiK-- 
Il  a  dessiné  et  gravé,  ayec  Nicolas  et  s^  sœurs  une 
belle  collection  dg  Yues  des  prinçipazup  ports  et  rades 
de  la  France  et  de  ^es  colonies,  in-fol. 

O^ARK  (monts) ,  dans  l'Amérique  du  Iford,  s'é- 
tendent dans  les  États  dn  T^xas,  d'Arkansas  et  de 
Missouri,  entre  le  Mis^uri  au  N.  et  la  Riv.  Bouge 
au  S.,  sur  un  développement  d'env.  700  kil. 

OZEROV  (Wladislas),  auteur  dramatique  russe,  né 
en  1 770,  près  de  Tver,  tu.  en  181 6, servit  d'abord  avec 
distinction,  puis  entra  dans  les  emplois  civils.  Il  créa 
en  quelque  sprtp  la  tragédie  en  Russie,  et  s'afifrau- 
chit  de  l'imitation  ifirril^  4  laqneUe  s*ôtj|îent  con- 
damnés ips  compatriote-  Ses  admirat^^urs  le  sur- 
nommi^rent,  avec  une  évidenl^  eq^agération,  le  Bacine. 
tusse.  Qr  i^  de  lui  :  l^  Mort  d'OUg,  179.8;  OEdip*-  à 
4thènesy  1804  (c'est  son  fthsf-d'œuYte)  ;  FÎugaly  iJiu.".  ; 
Dmitti  Donskol,  1807;  Polystène,  1809.  Fingal  ci 
I^vntri  ont  été  trad-  par  H.  Alexis  de  St-Pri^st,  dai:'< 
les  Chefs-d'opuvre  des  théâtres  étrangers. 

Q7LAS,  roi  de  ^uda.  F.  avarias. 

QllElSlIi,  V.  de  SardaignQ,  ch.-l.  d'une  prov.  i\j 
même  nom,  4  44  k.  S.  £.  de  Sassari  ;  8P0Ub.  fivôchc. 


p 


p.  Gette  bttrA,dans  l£S  afaféviations ,  s^pFaaait 
chez  les  RorôaiDs  pour  Publius,  Paulus;  P.  H.  signi- 
fiait Pridie  Kaleudas,  la  veille  des  Calendes;  P.  B. 
Populus  romanuSf  h  peupla  romain;  P.  G.,  Patres 
eoiiscripti,  sénateurs.  Devant  les  noms  modernes,  P. 
est  pour  Paul ,  Pierre ,  Pl^i lippe ,  etc.  ;  devant  un  nom 
de  religieux,  P.  se  met  pour  le  Père.... 

KAGATD^  DREBANIUS  (Latinus) ,  poSte  et  orateur 
latin,  natif  ds  Bordeaux  ou  d^Agen,  fut  étroitement  lié 
avec  Ausone.  Déiputé  à  Romô  en  888  pour  féliciter 


Théodos^  de  sa  vipteir»  sur  Maxime,  il  prononça  k 
cette  occasion  dans  Le  sénat  un  panégyriq ae  de  Veut- 
pereur,  qui  nous  est  parvenu  ^inséré  dans  les  PattcT- 
girici  veteres  d'Amtzenius,  Amst. ,  1753) ,  et  qui  a  été 
trad.  par  Àndry  en  1687.  théodose  le  nomma  pro- 
consul en  Afrique,  puis  intendant  du  domaine. 

PACGA  (Barthélémy),  cardinal,  doyen  du  sacré 
collège,  né  en  1756  à  Bénévent,m.  en  1844;  était  évé- 
que  et  légat  de  VeUetri  et  avait  rempli  plusieurs  non- 
ciatures lorsqu'il  reçut  de  Pie  VU  en  1801  le  chapeav 


PAT^H 


IkQl  — 


PACÔ 


de  cardinal.  I)  devint  sod  principal  paipjstm  en  }8p9, 
rédigea  pi  \nï  àf  signer  ]a  })ulla  J^xcbmmunipatîop 
Uncée  contre  Napoléoi^  en  1ÔÛ9;  lut  parsujtQenley.é 
de  Home  en  même  te^npé  nuis  Pie  Y^,  et  pnfèrmé  |u 
fort  de  F^oé^ire|)e.  }i  jr^joigni  t  le  piape  jk  Fonitai  Qebl^aU 
en  I8I3 Je  d^terfninaà  fêtr^ct^r  les  popces^lons  qu'il 


pa;  Queyras,  tiis.  ô^s  ÔEûvrejf  coh^pjfè^  p|ait'été 
publiées  et  trad.  parQueyrasen  1845. 

PÀCpVÏf4B|',  prêtriç  tyroïie^,  m.  Ter?  |802,  f9nda 
l  Hobe,  à  la  Çn  au^v;u*  siècle,  Tordre  4e$  Pèref  de 
[a  foi,  rét^iss^nt  ainsi  sôus  un  isuatre  nom  l'prdf^ 
dei  jésuites,  qui  yeînàit  d'être  aboli. 

P4CII4, nopQ  générlaue  sous  lequel  on  Résigne  e^ 
Turquie  les  bau^  fonctiounaires  chargés  de  fadmi- 
cUration  civile  ou  militaire  des  provinces  ou  ]^achq- 
liks.  On  leur  donne  en  outre  les  litres  particuliers  oe 
begs  ou  beys  et  de  begîerbegs  Çbey  de^peys).  selon 
girils  Gommandept  un  simple  livàh  ou  un  eiàlét.  Oh 
porte  devant  lés  paellas,  Conune  iiosigùe  de  leur  di- 
{{lùté;  deç  gueijLes  de  cheval,  une  seule  devant  les 
uns,  àçii^i  trou  Rêvant  les  autres ,  selon  fè  rang 

a u'iis  occupent  dans  la  (liêrafcbie.  £n  ôûtrp,  on  place 
evapt  I4  porte  ae  leurs  maisons,  suiva^at  lei|f  ^ça(|^, 
•m,  deux  ou  trois  globes  urgentes  pu  dofés.  çurinoiî- 
t*^  d^un  plumet  rose  et  blanc.  — ^'pjployé  seijl;  ]^ 
mol  dePa^a  (f^^^gAo  Qrd^n^i):£mei^t  le  graq^  vfzjr. 

PAfpipg     Y,  PACHA. 

pACBEfl.T^ic),  né  en  )7^,  m.  en  ]823,  avait  é^ 
avant  I^  îi^voli^tiop  précepteur  des  enfâpts  4u  dujb 
de  Castnes,  Riiis  eioapiôyé  àlà  marine,  p  sejltr^mar- 
Querpar  un  républicanisme  ex^t4,  devint  ép  il ^2 
mjiiistre  de  la  guerre,  par  Tappui  de  Roland,  se  vit 
forcé  de  quitter  le  tnimstère  peu  dé  mois  apfès ,  et 
fut  oommé  niaîre  de  P^ris (2  iévriérn93).  0  mpi}tra 
beauppim  4'9^1inositë  contre  la  Gironde,  quitta  la 
..    ...*        ,    .•    -1^   ,    ^    Daçton,  et  rj8sta  eji 

erré,  impliqué  dans 
se  défendre  3  Hemoi- 
^tsa^îoûéttauie^l  puis  se  retira  ^  Tbym-^e-]|^butier^, 
ku^  de  Cb'aAeyfllg  (Ar4e^iu») ,  ou  i\  mourut  daus 
VubsicuDté. 

fè(3WO  pE  Wtiw^  ^don  Ji^n),  fayppi  du  p)i 
'le  Ustâl^  Qiwi  Ij'  ^'  yiLLEi^i.. 

?.\LaiQo  ^aoDji  Maria) ,  femme  de  (1Q4  i^uan  de  Pa- 
<i^-  4près  I4  déi^t£  de  Villalaf  et  rekécùtion  de 
Njfl  iiiaq ,  ^Ue  inontra  un  çpuraige  l^rb|[,que  et  souti^ 
uo  dJêRa  danç  tolMe  centre  les  groupes  de  Charles- 
Vuiaiflô22);  n'ayant  plus  ni  niuAitions /^i  yiyre^, 
twc  d'évad^  i^  ^  v;Ile  t^^la  ^oûs  un  uéguisexnent  %^ 
rufii^j^f  ^  Pi^^ti^g^^  pu  e}I^  mouru^t  {>ei^  ^près. 

CAcnkqS  (fi'^uiçO*  B^^Af^P*  f^^  ài>éyille  en  1571, 
!>•  eu  l|S.ô^,  fi^t i/iiô^'^ateûr^e  l'icole  de  Séyilié ^ 
•^' maître  4e  V^^quez.  Uci^Jtiv^it  a^'ec  ùA  f^g4  ^uçr 
Lç^  riiistojre,  ïe  port'raft  et  la  ftpsque.  Ses  ^eft- 
■ji'ii^uvre  soi^t  le  /uo#iq;€}i/'uf|tW<^(etu^  S.fiçhe^. 
frqiiè  depei 


t>  a  lai&sé  un 
PiCBQ  ~ 


peinti^re  et  (jfuelques  poésie^. 


:aQ  (R^y^uiond).  yoyagçur  ,ne  j^  îyice  sn^  1794< 
^•»iu  plu^^urs  i^j^'rËgYpte,pénéitifi.e^  l.lj24  danf 
^i  )Unnaf  l'gùe  et  l^  Cyr^aaTque  pour  y  explorer  le^ 
aociuœxUs  91^'  renferipent  qés  con^éeç  e^  obtînt  4 
^fl  relrjû>'  ^  ^r^^jle  gran4  prix  dfi  Ja  ^iété  dit; 
é^c%'rapBjie  ac  Far^.  Il  venait  de  publier  son  Vouag^ 
^h  Marm^q^e  «t  1§  Pur4(^m^  (P^rU,  i827r 
29},  lor^ue  sa  raison  s'&ara  et  4  t^é  tua  (1§^). 


PACgYJf£B^'  (peorgeT.  historien  bvzantln,  aé  ^ 
^'C^  v^rs  134^.  iD.  v^ers  l3t0\  remplit  les  premiérps 
ài^hiiés  $oùs  ¥)(^0  VZil  (PaleoI(^ue) ,  et  fut  cbarà^ 
'^e  diverses  nii^ioo^.  On  a  de  Im  une  Hiubire  d^ûr 
ntM  en  ^3  liyrès,  i^ui  fait  $uiteà  ceUes  de  Nicéui^ 
et  d  AcropoUte,  ci  mii  va  de  1258  à  1308  (publiée  par 
k  P.  Voji9Ûpe$f  lëvè-^i  ^y^  ^^'  i^line  et  notes; 
Uad.  ea  frâfiç.  dix  £e  présid.'  ôo'usin)  ;  13  J^éçlamt^ 


l^  PfQcessipr^  (fu  S,'-fsprii,  pX  dWf  ÇQvmentatr^s 
9ur  4^istotç,  fest^  mai^uscrits. 

sAC^VfiîyMpapici,  lé  cqpiptû^firoy  formula  pointe 
§.  f  d^  la  Sicife.  Près  dH  p^pet  à  22  kil.$.  dtiNotq^ 
était  une  ville  de  jf^achy)ium,^ui*  Paçfiino, 

^ACM^CO][  (Paul  jUarie),' levant  j^^tiquaire,  né  à 
Turin  en  1710,  m.  en  1785  ^  entrai  chez  les  Tbéatins, 
s'éleva  aux  premières  dignités  jd^  sop  ordre,  fut  bi- 
bliothécaire f}u  duc  de  Parme  e(  membre  cprres- 
pondant  ^b  TAcadéinie  des  inscriptions  de  France.  Op 
a  de  lui  :  î)è  4thletqnim  cupvft^H  in  pqîc^trd  Gra^ 
coftfm,Bjom^ ,  1756;  Detacriich^riiiiiii^iruvk  bf^neis, 
1 7  S8  ;  Uôr^urt^ifi  pelopôn^fiaçà  ,1761;  ifémûires  sur 
Içs  grande  maitrès  4e  Vordre  fie  Malt$f  1780;  Ve  lu- 
hrif  eràtjcis  qnfiquorum  (ep  tète  du  ÏMr^gus  de  Bodo- 
pi),  178é.  et  des  ffC^res  qù  eomtè  de  Caytus,  1602. 

PAÇIFICUS .  archidiacre  de  YérouQ  (1 76-844) ,  est 
regardé,  mai§ktort,  comme  lin vênteur  des  horloges 
à  roue  et  à  ressorts.  Il  pe  fit  sans  doute  que  perfec- 
tionnef  la  clepsydre. 

PACiFicus  f>ic£Nus,  frère  Mineur,  pé  dans  Pane 
Pieenum  (Marche  de  Fermo),  s'acquit  du  renom  au 
xm*  s.  comme  trouvère  et  fpt  salue  par  Frédéric  II 
du  titre  de  Uoi  dè^  vers.  Il  ^  fit  disciple  de  S.  Fran- 
çois et  mérita  par  la  doijceur  dese<s  zpœurs  l'épitbète 
qe  Pacificutj  c|ui  ^  |ait  publier  son  vrai  nom.  Il  fut  le 
premier  provincial  des  frères  MlnjBurs  en  France. 

PACIFICUS  j[Maxinius) ,  po^te  latir)  moderne,  né  h 
Ascoli  en  1400 7  p^r  vers  ISQO,  presque  centenaire,  a 
laissé  dés  êlégielfj  des  élog$Sj  des  invectives,  etsi. ,  pu- 
bliés à  Florence,  },489,  in-^.  On  y  trouve  quelques 


)9}.  On  l'a  comparé  à  ôvid|B 

PACifld^  1^  QpjitAifj  .  djt  fius^  1^  Grand  Océan, 

*    *     ■' '  ^tr^^Amé^ 

confond  au 


_.,      .  .,,      .     ,      cpQimunique 

au  U-  j  par  U  ditroi;^  de  ^bring,  avec  l'Ocèao  (rUcial 
arctique.  Sesprincipales divisions  ^nt  :  d^ns  la  partie 
û'. ,  le  golfe  oe  Cajitornfp  ou  mer  Yenneill^  et  la  mer 
de  panama;  dansPE. ,  les  mprs d'Okhotsk. et  du  Japon , 
la  mef  Jaune,  la  mer  de  la  Chine,  la  mer  de  Célèbes. 
pans  sa  j»us  grandp  largeur,  il  peut  avoir  6650  k.;  il 
a  àûOOlt-  de  long  du  N.  au  S.  ;  sa  superficie  équivaut 
env.  è  171  ^OOQOO  p.  can'és.  C'est  dans  cçt  Océan 
qu'est  située  la  $f  jÀrtie  du  mèndÂ,  no0imée  de  lè- 
Océanie.  Inconnue  des  anciens,  cett^  mer  fut  aperçue 
en  15|3  pàrBalboa»  du  sommet  d'une  des  montagnes 
de  Pistwe  dé  Panama;  Magellan,  qui  U  tr^v^^sa  le 
premier  en  152Ô,  lui  donna  le  nom  de  Pacifique  è 
cause  delà  facilité  avec  laquelle  il  se  rendit  de  l'Amé- 
rique aux  thiê  Malaises.  Il  y  a  dans  cet  Océan  un  cou- 
rant qui  se  dirige  au  N.  et  à  PE.  de  la  côte  d'Asie  et 
qui  paratt  coïncider  avec  celui  de  POcéap  Atlantique. 

FA£^IQP^  (le  Père) ,  de  Provins,  capucin,  mis- 
sionnaire et  supérieur  de  son  ordre  en  Colérique, 
mourut  è  Paris  en  1663,  a  laissa  :  Voyage  de  Perse , 
Paris,  1631  ;  BekUion  ou  Description  des  ÛesSt-Chris- 
tophe  et  d$  la  Ct^fkdeloupe ,  1648.  t-  V.  pacificus. 

PÀCIÛ  (^i|le§),  PaciuSy  jurisponsuUç,  ne  à  Yicence 
en  1550,  ip.  en  163^,  professa  1^  droit  eu  Suisse,  en 
Allemégne,  eu  Hongrie,  en  Frpmce  et  è  Padoue,  et 
laissa  entre  autres  écrita  :  De  Jure  niarisadriatici  (qui 
lui  valût  à  Venise  ]fi  couierde  St-Marc);  Corpus  juris 
civilts}  He  cputrac^bus  ;  /o  Décrétâtes  libri  V,  etc. 

fiCfi^Œ  (^.),  a^  dans  }a  Thébaïde  yers  292,  m. 
fn  348, lut  dfbor^  soldat,  se  convertit  »u  Chrislia- 
pismej  se  ûl  disaple  du  pieux  solitaire  Palémon, 
puis  se  retira^ tab^a,  prèâ  de  Tentyrâ.  U  ei^erça  par 
son  exemple  une  si  grande  mûuapoe  qu'à  sa  mort  la 
Thébaïde  comptait  J^ugo  cé^bites.  dont  il  était  le  chef. 
On  a  de  lui ,  en  jgrec,  un  recueil  d^  Préceptes,  qvi  a 
été  traduit  en  latin  par  3-  Jérâme,  et  la  Aigle  dies  mo- 
nastèées  qu'il  avait  fondés.  On  le  fête  le  14  mai.  ^Vie, 
écrite  en  grec  par  un  anonyme,  a  <^  trad.  en  franc, 
par  Arnaud  d^Andilly,  dans  see  P^ee  d»  d/sat» 


PADË 


—  1408  — 


PADO 


PAQ0R1TS,  prince  ^arthe ,  fils  atné  d'Orode,  con- 
tribua puissamment  au  gain  de  la  bataille  de  Carrhes 
•ur  CrasBus  (53  av.  J.-C).  L*an  40,  il  se  ligua  ayec 
Labiénus,  banni  de  Rome,  traversa TEupb rate  et  dé- 
fit si  complètement  Décidius,  lieutenant  d'Antoine, 
que  ce  général,  redoutant  de  tomber  entre  ses  mains, 
préféra  se  donner  la  mort.  Deux  ans  après,  Ventidius 
Tengea  cette  défaite  en  détruisant  Tarmée  de  Paco- 
rus  :  ce  prince  périt  dans  le  combat. 

PACORUs  1 ,  dit  Fyrout,  roi  p&rthe,  fils  d'Artaban, 
monta  sur  lé  trône  vers  Tan  90  de  J.-C.  Il  vécut  en 
paix  avec  l'empereur  Domitien,  mais  fut  l'ennemi  de 
Trajan  et  l'allié  de  Décébale,  roi  des  Daces.  Il  eut  à 
combattre  plusieurs  révoltes  de  ses  sujets  ;  il  en  triom- 
pha avec  le  secours  du  roi  d'Arménie.  Il  protégea  les 
arts  et  les  lettres,  embellit  Ctésiphon,  sa  capitale,  et 
mourut  en  107,  laissant  le  trône  à  Chosroés,  son  fils. 

PACTA  CONVENTA,  conventions  que  les  diètes  de 
Pologne  rédigeaient  et  présentaient  à  la  signature  du 
roi  à  chaque  nouvelle  élection.  Ces  Pacia  Conventa, 
de  plus  en  plus  chargés  de  conditions  onéreuses,  li- 
mitaient étroitement  la  royauté  et,  en  la  rendant 
impuissante,  préparaient  la  ruine  de  l'État. 

PACTE  OB  FAMILLE.  F.  FAMILLE  (Pacto  de). 

PACTE  DE  FAMINE.  V.  FAMINE  (PactO  de). 

PACTOLE,  Paetolut,  auj.  le  Baaoulet  ou  Jtiv,  de 
Sart,  petite  riv.  de  Lydie,  sortait  du  mont  Tmolus, 
(Kissait  à  Sardes  et  tombait  dans  THermus.  Elle  char- 
riait beaucoup  de  paillettes  d'or,  ce  qui  la  fit  appeler 
Chrysorrhoat.  Suivant  la  Fable,  elle  possédait  cette 
propriété  depuis  que  Midas,  qui  transformait  en  or 
tout  ce  qu'il  touchait,  s'était  naigné  dans  ses  eaux. 

PACUVIUS  (M.),  poète  tragique  latin,  né  à  Brin- 
des  vers  220  av.  J.-C. ,  était  neveu  d'Ennius  et  ami 
d'Accius.  Il  mourut  à  Tarente,  nonagénaire.  On  ne 
possède  que  quelques  fragments  de  ses  tragédies;  ils 
ont  été  recueillis  par  H.  Estienne,  Paris,  1564,  et  in- 
sérés dans  lesdiv.  édit.  du  Corpus  poetarum,  ain.si 
que  dans  les  recueils  de  Bothe  et  de  Ribbeck:  ils 
sont  traduits  dans  le  Théâtre  det  Latins  de  Levée. 

PACUVIUS  CALAVius,  sénatour  de  Capoue.  fit  décla- 
rer sa  patrie  en  faveur  d'Annlbal  après  la  oataille  de 
Cannes  (216  av.  J.-C),  et  reçut  ce  général  dans  sa 
maison.  Le  fils  de  Pacuvius,  Pérolla.  qui  tenait  pour 
les  Romains,  voulut  assassiner,  dans  ta  maison  même 
dtt  sou  père,  le  général  carthaginois  :  mais  Pacuvius 
le  détourna  de  ce  projet  criminel  par  un  beau  dis- 
cours, qu'on  trouve  dans  Tite-Live  (liv.  XXIlI,ch.  ii)'. 

PACY,  Poctocum,  ch.-l.  de  c.  (Eure),  sur  l'Eure, 
à  23  kil.  £.  d'Ëvreux:  1723  hab.  Jadis  ville  forte. 

PADANG,  V.  de  nie  de  Sumatra,  sur  la  côte  S.  0. 
de  rtle  de  Sumatra,  à  420  kil.  N.  0.  de  Bencoulen; 
10 000 h.  Café,  camphre,  poivre,  benjoin,  etc.;  grand 
marché  d'or.  —  Les  Hollandais  y  possèdent  un  éta- 
blissement, fondé  au  xvii*  s. ,  que  les  Anglais  ont  oc- 
cupé de  1781  à  1784  et  de  1794  à  1814. 

PADDI5GT0N,  gros  bourg  d'Angleterre  (Middle- 
sex),  à  l'extrémité  0.  de  Londres,  sur  un  canal  qui 
s'embranche  sur  celui  de  Great-Junction;8000  hab. 
Vastes  entrepôts;  commerce  considérable. 

PADERBORN,  v.  desÊUU  prussiens  (Westphalie), 
à  70  Kil.  S.  de  Minden.  sur  la  Pader  (affluent  de  la 
Lippe) ,  qui  a  dans  la  ville  même  cinq  sources  (bouil- 
lantes en  hiver,  froides  en  été);  9000  hab.  Ëvôché, 
cour  d'appel  ;  gymnase.  Assez  belle  cathédrale.  Bras- 
series, fabriques  d'amidon,  distilleries,  etc.  Aux  en- 
virons est  le  défilé  de  Teutberg  où  périt  Varus;  an- 
tiquités nombreuses.  —  PaderlMm  est  antérieure  à 
Charlemagne.  Ce  prince  y  résida  souvent  pendant  la 
guerre  de  Saxe,  y  créa  un  évèché  et  y  tint  plusieurs 
diètes,  notamment  en  785:  dans  cette  dernière  on 
baptisa  beaucoup  de  Saxons.  Cette  ville  a  fait  partie 
de  la  Hanse ,  a  joui  des  privilèges  de  ville  impériale 
et  a  eu  une  université,  qui  a  été  supprimée  en  1819. 

PADKRBORN  (Êvèché  de) ,  anc.  Etat  de  l'empire  d'Al- 
lemagne, dans  le  cercle  de  Westphalie,  entrelaHesse, 
l'abbaye  de  Corvey,  la  principauté  de  Calenberg  et 
U  ooaoé  de  la  Lippe.  On  y  comptait,  outre  Pader- 


born,  23  villes,  entre  autres  Salzkotten,  Bûren,  Licli- 
tenau,  Brakel,  Lipi>spring.  Charlemagne  fonda  cet 
évèché  en  777  ^  mais  ce  n'est  qu'avec  le  temps  que 
ses  évèmies  devinrent  puissants.  Il  fut  sécularisé  en 
1801  et  donné  à  la  Prusse  en  1802.  De  1807  à  1813,  il 
appartint  au  royaume  français  de  Westphalie. 

PADICHAH  (de  pah  ou  pdd,  défenseur,  et  chah,  roi 
ou  prince) ,  titre  que  pieid  ie  sultan  des  Ottomans. 
—  Jadis  ce  titre  n'était  accordé  par  la  Porte,  à  l'é- 
tranger, qu'au  roi  de  France;  auj.  il  est  donné  éga- 
lement aux  empereurs  de  Russie  et  d'Autriche. 

PADILLA  (Maria  de),  favorite  de  Pierre  le  Cruel, 
roi  de  Castille,  usa  de  ses  charmes  et  de  son  adresse 
pour  accroître  les  méfiances  et  les  fureurs  de  ce 
prince,  et  eut,  dit-on,  une  grande  part  au  traitement 
odieux  que  subit  Blanche  de  Bourbon.  Elle  eut  du  roi 
plusieurs  enfants,  mourut  à  SéviUe  en  1361  et  fut  in- 
numée  avec  la  même  pompe  qu'une  reine.  Pierre 
déclara  bientôt  qu'il  était  uni  à  elle  par  un  mariage 
secret,  fit  porter  ses  restes  dans  la  sépulture  des 
rois  de  CastiUe  et  éleva  ses  enfants  comme  hérKiers 
légitimes  de  la  couronne. 

PADILLA  (don  Juan  de) ,  d'ime  illustre  famille  ca.s- 
tillane,  se  d^lara  en  1520  pour  le  parti  national  con- 
tre Charles-Quint,  organisa  la  grande  ligue  des  Com- 
munes à  l'assemblée  d'Avila ,  prit  Tordesillas  et  Val- 
ladolid,  se  rendit  msdtre  de  la  personne  de  Jeanne  la 
Folle,  promulgua  des  décrets  en  son  nom,  et  força  ai  usi 
Charles-Quint  à  des  concessions;  mais  il  vit  bientôt, 

{>ar  l'eflet  môme  de  ces  concessions,  le  clergé  quitter 
a  ligue  et  ses  soldats  partir.  Appelé  au  commanda  • 
ment  général  en  remplacement  ae  don  P.  Giron  qui 
avait  fait  défection,  il  ne  répara  la  pénurie  de  ses  fi- 
nances qu'en  dépouillant  la  cathédrale  de  Tolède: 
d'une  portion  de  ses  trésors.  Il  fut  vaincu  et  pris  I 
Villalar  (1522),  et  fut  exécuté  dès  le  lendemain.  Sa 
femme,  Maria  de  Pacheco,  résista  longtemps  dam 
Tolède,  mais  ne  put  relever  le  parti.  — V.  pachbco. 

PADOUAN  (Jean  le) ,  graveur.  V.  cavino. 

PABOUE,  Patnvium  en  latin,  Padova  en  italien, 
▼.  forte  du  roy.  d'Italie,  ch.-l.  de  province,  surle  Bac- 
chiglione  et  sur  un  caualqui  débouche  dans  laBrenta, 
à  35  kil.  0.  de  Venise:  52  000  hab.  Bvèché,  tribu- 
naux; célèbre  université,  fondée  en  1228  et  où  pro- 
fessèrent Galilée,  Fallope,  etc.  Bibliothèque,  jardin 
botanique,  musée  d'histoire  naturelle,  observatoire, 
etc.;  académie  des  sciences,  lettres  et  arts,  société 
d'agriculture, gymnases,  séminaire  épiscopal.  Elgiise 
Ste-Justine,  catnédrale,  dite  le  />ôme.  reniennant  le 
tombeau  de  Pétrarque,  église  St-Antoine;  superbe 
place  dite  Prato  délia  Valle;  palais  de  justice,  b&tî- 
ments  de  l'Université,  amphithéâtre,  théâtre,  ponts 
Moliuo,  Ridotto,  etc.  Draps,  lainages,  soieries,  rubans, 
teintureries;  grains,  vins,  haiile,  Détail ,  etc.  A  Padoue 
sont  nés  Tite-Live,  Asconius  Pedianus,  Mantegna. 
Jean  le  Padouan,  J.  B.  Belzoni,  etc.— Padoue  fut,  dit- 
on,  fondée  par  Anténor  après  la  chute  de  Troie.  Elle 
dut  appartenir  à  la  confédération  étrusque  du  nord. 
Conquise  avec  la  Vénétie,  elle  fut  florissante  sous  les 
Romains.  Ses  habitants  passaient  pour  lourds;  mais 
on  louait  leurs  mœurs;  le  latin  qu'on  parlait  à  Pa- 
doue n'était  pas  très-pur  et  l'on  accusait  Tite-Live  lui- 
môme  de  pataoinité*  Alaric,  puis  Attila  saccagèrent 
cette  ville.  Relevée  par  Charlemagne,  elle  redevint 
florissante  au  moyen  âge,  prit  part  à  la  ligue  lom- 
barde contre  Frédéric  Baroerousse.  devint  de  fait 
républi(][ue  indépendante,  mais  fut  nientôt  en  proie 
aux  factions  :  les  Macaniffi  et  les  Carrare  s'y  dis- 
putaient le  pouvoir.  Jacques  Carrare  fut  proclamé 
seigneur  de  Padoue  en  1318,  et,  à  une  courte  inter- 
ruption près  (1328-1337) ,  pendant  laquelle  les  Délia 
Scala  joignirent  Padoue  à  leurs  possessions,  ses  des- 
cendaiits  régnèrent  jusqu'en  1405.  A  cette  époque, 
Venise  s'en  empara  en  faisant  périr  les  derniers  aei- 
gneurs  de  Padoue,  François  II  et  François  III.  Padouo 
passa  au  pouvoir  de  l'Autriche  avec  les  Ëtats  de  V»- 
nise  en  1797;  en  1805  elle  devint  ch.-l.  du  dép.  oe  la 
Brenta.  Retournée  à  l'Autriche  en  1814»  elle  fut  bom- 


PAGÀ 


—  1409  — 


PâGN 


bardée  en  1848  pour  avoir  tenté  de  secouer  le  joug. 
Napoléon  avait  donnô  en  1807  le  titre  de  duc  de  Pa- 
doue  au  général  Arrighi.  —  La  province  de  Pa- 
doue  conapte3l0000h.  et  a  pour  villes  principales, 
(outre  Padoue),  Abano,  Arqua,  Monselice,  Este, 
Castelbaldo. 
PADUS,  nom  latin  du  pO. 
PA£R  (Ferdinand),  compositeur  et  pianiste  distin- 
gué, né  à  Panne  en  1771  y  m.  à  Paris  en  1839,  fit 
représenter  à  Venise  dès  Tàge  de  14  ans  l'opéra  de 
Circéj  qui  eut  un  grand  succès,  visita  Padoue,  Milan, 
Florence,  Naples,  Rome.  Bologne,  Vienne,  où  il  com- 
posa plusieurs  de  ses  ouvrages,  et  fut  appelé  en  1801 
à  Dresde  par  l'électeur  de  Saxe,  qui  le  nomma  son 
maître  de  chapelle.Enmiené  en  France  en  1 807  par  Na- 
poléon, il  fut  tour  à  tour  directeur  du  Tbé&tre  italien  et 
du  grand  Opéra.  Sous  Louis  XVIII,  il  fut  en  outre  direc- 
teur et  compositeur  de  la  musique  du  roi ,  et  profes- 
seur de  composition  au  Conservatoire.  Il  fut  au  en 
1831  membre  de  l'Institut.  Ses  principaux  ouvrages 
sont  :  la  CUmensadi  Tito ,  Cinna,  Àgnese,  Il  Principe 
di  Tarente,  idomeneo^  Il  Mario  vivo,  la  Griselda ,  Sar- 
ginty  rOrt flamme,  la  Prise  de  Jéricho ^  le  Maître  de 
ehapdit.  11  brille  surtout  par  la  verve  comique. 

PiESTmf, eo  grec  Poeidonia,  auj.  Pe<(t,  v.  de  l'I- 
talie ane.,  dans  la  Grande-Grèce,  sur  la  côte  de  la  Lu- 
canie,  à  40  k.  S.  E.  de  Naples,  avait  été  très-floris- 
sante aux  vn*,  VI*  et  v*  s.  av.  J.-C,  puis  tomba  en 
décadence,  et  finit  par  devenir  colonie  romaine.  Son 
climat  était  délicieux  ;  ses  rosiers,  qui  fleurissaient 
deux  (ois par  an,  étaient  surtout  célèDres.  Les  ruines 
de  PdEstitm  sont  encore  aujourd'hui  magnifiques  : 
restes  des  murailles  d'enceinte  de  la  ville,  <run  grand 
et  d'un  petit  temple  dorique  périptère,  d'une  basili- 
que, d'un  amphiinéàtre,  etc.;  ces  ruines  ont  été  dé- 
sritesparLagardette,  Paris,  1773  et  1799,  etparPaoli, 
Rome,  1784.  —  Paestum  était  une  colonie  dorienne,  et 
avait  été  fondée  au  vni*  s.  av.  J.-G.  Les  Lucaniens 
s'eo  empalèrent  en  430  av.  J.-C.  Les  Sarrasins  la  dé- 
truisirent en  915.  —  Paestum  donnait  son  nom  à  un 
golfe  fomaé  par  la  mer  Tyrrbénienne,  qui  est  auj.  le 
golfe  de  golmig. 

PJETUS  (c.-à-d.  un  peu  Umche)^  surnom  commun 
ï  plusieurs  famUles  romaines,  surtout  à  celle  des 
iElius.  des  Papirius  et  des  Cscina. 

pjcTTiS  (cjccm a)  ,  trempa  dans  la  conspiration  de 
Scribonius  contre  Claude,  et  fut  condamné  à  mourir; 
sa  femme,  la  célèbre  Arrie,  l'encouragea  à  se  donner 
la  mort  et  se  tua  avec  lui. 

PvCTFS  TBBASBAS.  F.  THRASBAS. 

PACz  (Beremond  et  Ferdinand),  fils  du  comte  de 
Transtamare  Pierre  de  Lima,  furent  successivement 
lesamaots  de  Thérèse,  veuve  de  Henri  de  Bourgogne, 
1"  roi  de  Portugal.  Cette  princesse  maria  le  1"  à  Urra- 
que,  sa  fille,  et  donna  au  2*  sa  propre  main,  avec  le 
uirede  comte  de  Portugal,vers  1 124.  Quatre  ansaprès, 
Alphonse  Henhquez ,  nls  de  Thérèse  et  du  roi  Henri , 
parreou  à  l'âge  de  dix-huit  ans,  battit  les  troupes  de 
sa  mère  à  San-llamède,  l'enferma  dans  un  couvent 
et  bannit  Ferdinand  Paèz,  après  lui  avoir  fait  jurer 
de  ne  jamais  remettre  le  pied  en  Portugal. 

PAGAN  (François,  comte  de) ,  ingénieur  et  astro- 
nome, né  en  1604  près  d'Avignon,  m.  en  1665,  sedis- 
tinçnadans  les  guerres  d'Italie,  de  Picardie,  de  Flan- 
dre. On  a  de  lui  :  Traité  des  fortifications,  Paris, 
I640;  Théorèmes  géométriques  ;  Relation  de  la  rivière 
dftAma%ones,  1655;  Théorie  des  planètes ,  1657  ;  7a- 
!)Us  astronomiques,  1658;  OEuvres  posthumes,  1669. 

PAGANEL  (P.),  né  en  1745  à  Yilleneuve-d'Agen, 
m.  en  1826,  avait  été  successivement  professeur  au 
collège  d'Agen ,  procureur  syndic  à  Villeneuve  d'A- 
g«n.  membre  de  l^semblée  législative  et  de  la  Con- 
vention*, où  il  vqta  pour  la  déchéance  du  roi  et  le 
renvoi  devant  les  tribunaux,  puis  pour  un  sursis  à 
l'exécution  jusqu'à  la  paix.  Nommé  sous  le  Directoire 
secrétaire  général  aux  Relations  extérieures,  il  dé- 
plova  dans  toutes  ses  missions  autant  de  courage  que 
ae  iésintéressement.  Exilé  en  1815,  il  m.  à  Bruxel- 


les. On  lui  doit  un  Essai  historique  sur  laRévolutton 
française  y  1810  (mis  au  pilori  sous  l'Empire),  une 
Hist.  de  Napoléon  Bonaparte ,  1815,  etunetrad.  des 
Animaux  parlants  de  Casti,  1818.  —  Son  fils,  Ca- 
mille P.,  né  à  Paris  en  1797,  m.  en  1859,  suivit  d'a- 
bord le  barreau,  fut  nommé  après  1830  maître  de  re- 
quêtes, fut  six  ans  député  de  Lot-et-Garonne,  devint 
en  1830  secrétaire  général,  puis  directeur  au  minis- 
tère de  l'agriculture  et  du  commerce,  et  rentra  dans 
la  vie  privée  en  1848.  On  lui  doit,  outre  une  traduc- 
tion élégante  de  Florus^  quelaues  ouvrages  histori- 
ques esiimés  :  HisL  de  Frédérie  le  Grande  1830; 
kist,  de  Joseph  II,  1843;  Hist,  de  Seanderbeg.  1855. 
PAGANI5I  (Nicolo),  célèbre  violoniste,  né  à  Gè- 
nes en  1784,  d'un  père  musicien,  mort  a  Nice  en 

1840,  montra  un  talent  précoce.  Après  avoir  pris  les 
leçons  de  Costa  à  Gènes,  et  de  Paèr  à  Parme,  il  fut 
attaché  à  la  cour  d'Êlisa  Baciocchi,  sœur  de  Na- 
poléon, et  dirigea  à  Lucques  l'orchestre  de  cette 
princesse  jusou'en  1813.  Il  parcourut  ensuite  les 
principales  villes  de  l'Europe,  excitant  partout  l'en- 
thousiasme. Il  vint  à  Paris  en  1831,  et  y  donna  15 
concerts  qui  attirèrent  la  foule.  Enrichi  par  son  ta- 
lent, cet  artiste  laissa  une  fortune  de  plus  de  4  mil- 
lions. Ce  qui  le  distinguait,  c'était  moins  la  pureté 
des  sons  et  le  sentiment  de  l'harmonie  que  la  force 
et  l'adresse  d'exécution  :  à  l'aide  de  ses  doigts,  aui 
étaient  excessivement  longs,  il  pouvait  jouer  des 
morceaux  entiers  sur  une  seule  corde  de  la  basse.  H 
était  aussi  compositeur  distingué,  et  on  Ta  surnommé 
le  Beethoven  de  Vltalie  :  ses  œuvres  musicales  ont 
été  publiées  par  son  fils  à  Paris  en  1852.  Cet  artiste 
singulier  se  Ikisait  remarquer  par  la  bizarrerie  de 
son  caractère  presque  autant  que  par  son  talent. 

PAGASES,  Pagas»,  auj.  Volo ,  v.  de  Thessalie, 
sur  le  Golfe  Pagasétûme  (auj.  Golfe  de  Volo),  ser- 
vait de  port  à  la  ville  de  Phères.  C'est  là  que,  selon 
la  Fable,  fut  construit  le  vaisseau  des  Argonautes 
dit  souvent  Pagasxa  ratis.  Apollon  y  avait  un  temple. 

PAGES  (Franc.,  vicomte  de),  né  à  Toulouse  en 
1748,  mort  en  1793,  visita  la  Louisiane  (1767-71), 
suivit  Kerguelen  aux  Terres  australes,  servit  en 
Amérique,  et  fut  égorgé  à  St-Domingue  dans  une 
révolte  des  Nègres.  On  fui  doit  un  Voyage  autour  du 
monde  et  vers  les  deux  pôles  en  1767-76,  Paris,  1782  ; 
—  Xavier  Pages,  né  à  Aurillacen  1745,  mort  en  1802» 
a  publié  :  Tableaux  historiques  de  la  Révolution 
française,  1800;  Bist,  secrète  de  la  Révolution,  1801; 
Vie  et  aventures  deJ.Lde  Fiesque,  1802,  etc. 

PAGES  (garnibr),  né  à  Marseille  en  1801 ,  mort  en 

1841 ,  se  fit  inscrire  au  tableau  des  avocats  de  Paris, 
participa  à  la  Révolution  de  juillet  1830,  et  fut,  après 
cette  révolution,  un  des  chefs  du  parti  républicain. 
Député  de  l'Isère ,  puis  de  la  Sarthe  de  1831  à  1 835 ,  il 
devint  l'objet  de  quelques  poursuites  après  l'insur- 
rection des  5  et  6  juin  1832  et  acquit  une  grande 
popularité.  — Son  frère.  Louis Garnier  Pages,  né  en 
1803,  prit  part  à  la  Révolution  de  1848.  Grâce  au  sou- 
venir de  son  atné,  il  fut  acclamé  maire  de  Paris  et 
membre  du  gouvernementprovisoire.il  s'occupa  sur- 
tout de  finances  et  attacha  son  nom  à  des  mesures 
désastreuses,  qui  hâtèrent  la  chute  de  la  République. 

PAGI  (Ant.) ,  cordelier,  né  en  1624  à  Rognes  en 
Provence,  m.  en  1690,  est  auteur  de  la  Critica  his- 
torieo-chronologica  in  Annales  eeelesisticx eard.  Ba- 
rontt,  où  il  rectifie  année  par  année  les  erreurs  de 
Baronius  ,  4  voi.  in-fol.,  1689-1705.  —  Son  neveu, 
François  P.,  aussi  cordelier,  1654-1721,  fut  son  col- 
laborateur pour  la  Critique  de  Baronius,  dont  il  pu- 
blia les  3  derniers  tomes,  et  donna  une  histoire  abré- 
gée des  papes,  Breviarium  historico-chronologicO' 
criticum,  4  v.  in-4, 1717-1747,  que  publia  et  termina 
son  neveu  Antoine,  qui  était  aussi  cordelier.  —  Un 
autre  neveu  de  François,  P.  François,  1690-1740,  né 
à  Martigues,  a  donné  V Histoire  de  la  révolution  des 
Pays-Bas,  Paris.  1727 ,  et  une  Hist,  de  Cyrus  le  Jeune 
et  de  la  retraite  des  Dix-mille ,  1736. 

PAGNINI  (Luc  Ant.) ,  carme ,  né  à  Pistoie  en  1737 . 

H.    89 


PAIN 


1410  — 


PAIS 


m.  eo  1814,  était  cbanoiDe  à  Plstoie  et  professa  la 
philosophie^  la  rhétorique,  les  humanités  à  l'Uni- 
irersité  de  Pise.  Il  atradaiten  vers  italiens  Théocrite, 
Bion,  Mosehus,  Hésiode,  Anaeréon.  Callimaque,  Ho- 
race :  cette  dernière  traductf on  obtint  derAcadémie 
délia  Crasca  le  prit  de  poésie.  11  composa  aussi  des 
épi^rammes  latmes,  ^ecqoes  et  italiennes. 

PAGO,  fie  des  Etats  autrichiens  (Dalmatie),  dans 
le  golfe  de  Quamero,  sur  la  céte  de  Croatie,  an  S. 
de  nie  d'Arbe  :  55  lil.  sur  26:  5000  hab.;  ch,-l. 
Pago,  à  30  kll.  N.  0.  de  Zara.  Château  fort. 

PAGRATOOES .  dynastie  arménienne ,  qui  régna 
sur  TArménie  et  la  Géorgie.  T.  ces  noms. 

PAHAIfi^,  T.  de  rinde  transgangétlque  (If alacca) , 
ch.-l.  du  roy.  de  Pahang,  sur  le  Pahang,  à  20  l il. 
de  la  mer  de  Chine,  au  N.  E.  de  Malacca.  Commerce 

Î jadis  très-grand)  avec  la  Chine,  Bantam,  Batavia, 
e  Japon.  ^  Le  roy.  de  Pabang  est  situé  entre  ceux 
de  Djohore  au  S. .  de  Salengore  à  TO. ,  de  Tringano 
au  N.  Il  est  arrosé  par  le  Pabang.  qui  roule  de  Tor. 
PAHLEir  9e  comte  de),  d'une  Camille  noble  de  Li- 
Tonie,  né  vers  1744.  mort  en  1826,  avait  été  nommé 
par  Paul  l*»  gouverneur  militaire  de  St-Pétersbourg. 
Craignant  de  devenir  victime  des  caprices  de  ce  des- 
pote, il  se  mit  à  la  tête  d'une  conspiration  contre  lui, 
le  fit  étrangler  (23  mars  1801),  sur  son  refus  d'ab- 
diquer, et  proclama  empereur  le  jeune  Alexandre, 
fils  de  Paul.  N'obtenant  pas  du  nouveau  souverain 
Paccueil  qu'il  avait  espéré,  il  se  retira  des  affaires. 

PAILLET  (Alph.),  avocat,  né  à  Soissons  en  tît)6, 
m.  en  1855,  débuta  au  barreau  de  sa  ville  natale , 
s'inscrivit  en  1824  an  barreau  de  Paris,  et  mérita, 

Par  son  caractère  et  son  talent,  d'être  élu  bâtonnier  de 
ordre  en  1939.  Membre  de  la  Chambre  des  Députés 
en  1S46,  il  fut  aussi  envoyé  à  fAssemblée  législa- 
tive de  1849.  Il  s'était  piacé  au  premier  rang  du 
barreau  par  la  solidité  de  son  savoir,  la  sagacité  de 
son  jugement,  la  puissance  de  sa  dialectique,  la 
correction  et  la  pureté  de  son  langage.  Il  a  publié  : 
le  Droit  publie  ftançais.  1822:  Ûgtilation  destTic- 
cesfioru,  1823:  Manuel  de  droit  français,  1837; 
Manuel  ctmtplmentaire  des  todes  français ,  1846. 

PAILLOT  de  hontabert.  F.  MONTABsa'T. 

PAIHBOEUF,  cb.-l.  d'arr.  (Loire-Inf.),  sur  la  r. 
g.  de  la  Loire,  à  12  kit.  de  son  embouchure,  à  45  k. 
0.  de  Nantes,  auquel  il  sert  de  port;  3509  hab.  Son 
port  reçoit  les  gros  na\ires,  mais  il  s'ensable  chaque 
jour;  grand  mouvement  de  Nantes  à  la  mêr  par  les 
gabares.  Trib.  de  !»•  inst.,  collège,  école  d'nydro^ 
graphie;  chantiersde  construction, corderie. — Paim- 
bœuf  fut  fondé  à  la  fin  du  xva^s.  ;  un  môle  de  70" 
de  long,  sur  7  de  large  y  fut  construit  en  1782,  pour 
garantir  les  navires  des  gros  temps. 

PAOfPOt,  ch.-l.  de  cant.  (Cotes-du-Nord) ,  sur 
la  Manche,  à  3§  kil.  N.  0.  de  St-Brieuc,  est  baigné 
de  3  côtés  par  la  mer;  2116  h.  Port  sûr  :  armements 
pour  la  pêche  de  la  morue.  Eaux  minérales. 

PAIMPONT,  bourg  d'Ille-«t-Vilaine,  â  23  k.  S.  0. 
de  Monlfort-sur-Meu ,  sur  les  bords  d'un  étang  et 
près  d'une  vaste  forêt:  3387  hab.  Usines  métallur- 
giques :  forces,  feux  d^affinerie,  fonderie,  laminoirs. 
Ancienne  abbaye.  On  a  cru  retrouver  dans  la  forêt 
de  Paimpont  la  fameuse  forêt  de  Brocéliande. 

PAIN  (Marie  Joseph),  chansonnier  et  auteur  comi- 
que, né  à  Paris  enI773.  m.  en  1830. obtiotde  nombreux 
succès  sur  le  théâtre  de  vaudeville,  et  fut  censeur 
des  journaux  sous  la  Restauration.  Parmi  ses  vau- 
(ievilles^  on  ne  rappelle  :  VApvartement  à  îotier,  1799; 
Téniert,  T800;  Àllex  noir  nominique,  1801  ;  Fat^ 
chùn  la  vielleuse,  1803;  Amour  et  Mystère,  1807.  La 
plupart  ont  été  composés  avec  BouiUy  et  Dumersan. 

PAINE  (Thomas),  publiciste  anglais,  né  en  1737 
à  Thetfûrd  (Norfolk),  m.  en  1809,  avait  été  succes- 
sivt  fabricant  de  corsets,  employé  dans  l'accise,  sous- 
mattre  dans  une  école  de  Londres,  lorsqu'il  passa  en 
Amérique  (1776).  Là  il  écrivit  en  faveur  de  ut  liberté 
des  colonies,  ce  qui  le  rendit  bientôt  populaire.  II  fut 
neiiuné  secrétaire  aux  afaires  ôtraugùreë  9t  envoyé 


en  France  pour  négocier  un  emprunt.  Ayant  réussi, 
11  fut  à  son  retour  aux  Stats-Unis  comblé  de  marouei 
d'honneur.  Il  reparut  à  Londres  en  1791  et  y  publia 
les  Droits  de  Thcmme,  écrit  qui  le  fit  traduire  devant 
la  cour  du  banc  du  roi.  11  chercha  un  refuge  ea 
France,  yfutaccueilli  avec  enthousiasme,  et,  quoique 
étranger,  fut  envoyé  à  la  Convention  comme  rt^iré- 
sentaotpar  le  dép.  du  Pas-de-Calais.  Ayaat,  dans  le 
procès  de  Louis  XVI,  voté  pour  le  bannissement  et 
non  pour  la  mort,  il  s'attira  Tanimad version  de  Ro- 
bespierre qui  le  fit  rayer  de  la  li^te  de  la  Conventioa 
et  mettre  en  prison  ;  il  reprit  sa  place  à  l'Assemblée 
en  1794,  mais,  voyant  décroître  son  influence,  il  re- 
tourna aux  £tats-Unis.  Outre  les  Droits  de  Vhomme 
et  le  Sens  commun^  1776, pamphlet  où  il  soutenait 
la  cause  de  l'indépendance  des  colonies  américaines, 
on  a  de  lui  VAge  de  la  raison ,  écrit  déiste ,  hostile 
à  toute  religion  (1793),  et  une  Dissertation  sur  Ut 
premiers  principes  du  gouvernement  (179ô). 

PAIRS  DE  FRANCE,  of&ciers  de  la  couronne  de 
France,  qui  formaient  une  eepéce  de  conseil  su- 
prême, étaient  les  plua  hauts  oignitaires  et  les  pre- 
miers seigneurs  du  royaume  :  on  les  nommait  ainsi 
soit  parce  qu'ils  étaient  égaux  entre  eux  {pares}  en 
pouvoir  et  en  dignité ,  soit  parce  qu'ils  étaient  con- 
sidérés comme  les  égaux  ou  roi.  On  fait  remouter 
Tori^ine  de  la  pairie  à  Hugues  (^apet  et  avec  plus  «ie 
certitude  à  Louis  le  Jeuîie  ;  c'est  a  tort  qu'on  eo  at- 
tribue quelquefois  l'institution  à  Charlemagne.  Phi- 
lippe Auguste  fixa  Je  nombre  des  pairs  à  12,  dont  6 
séculiers  (les  dues  de  Normandie,  de  Bourgogne,  de 
Guyenne,  les  comtes  de  Flandre  ,  de  Toulouse,  de 
Champagne),  et  6  ecclésiastiques  (l'arche véjque  de 
Reims,  les  évêques  de  Laon,  I.angres,  Beau  vais,  Ch&- 
lons,  Noyon).  Plus  tard,  on  en  créa  beaucoup  d'autres 
et  leur  nombre  devint  illimité.  Les  princeedu  saitg 
étaient  pairs-nés,  —  Les  pairs  furent  institués  pour 
assister  le  roi  à  son  avènement,  pour  juger  Avec  lui 
les  affaires  relatives  aux  fiefe,  pour  décider  les  dif- 
férends des  vassaux ,  pour  donner  des  conseils  dans 
les  affaires  importantes.  Le  1*'  jugement  des  pairs 
est  celui  qu'ils  rendirent  en  1203  contre  Jean  sans 
Terre,  roi  d'Angleterre,  qui  était  lui*méiQe  pair  de 
France  comme  duc  de  Normandie.  A  l^rtir  de  1420, 
les  pairs  firent  de  droit  partie  du  parlement,  et  cette 
assemblée  prenait  le  nom  de  C<yur  des  pairs  quand 
elle  siégeait  comme  tribunaL  La  pairie,  abolie  en 
1789  avec  les  parlements,  fut  rétablie  en  1814  à  la 
Restauration,  et  forma,  avec  la  Chambre  dies  dépu- 
tés, un  corps  législatif  et  politique;  il  y  eut  alors  des 
pairs  héréditaires  et  des  pairs  viagers.  En  1831,  Ti^é- 
rédité  de  la  pairie  fut  abolie;  depuis  cette  époque, 
les  pairs  furent  nommés  par  le  roi,  à  des  condi- 
tions que  la  loi  déterminait.  La  chambre  des  pairs  a 
été  supprimée  en  février  1848  et  remplacée  en  1852 
par  le  Sénat  (F.  ce  mot).—  On  doit  à  i.  Lelabou- 
reur  une  Hist.  de  la  Pairie  en  FranUf  17 &3. 

L'Angleterre  a  aussi  ses  pairs  {peers);  cette  dignité 
est  inhérente  à  la  haute  noblesse  (ducs,  marquis, 
comtes,  vicomtes  et  barons)  et  au  haut  clergé  angli- 
can ;  elle  est  héréditaire  ;  cependant  le  souverain 
peut  créer  de  nouveaux  pairs.  Les  pairs  anglais  for- 
ment un  corps  politique  que  l'on  nomme  la  Chambrt 
des  Lords  ou  la  Chambre  haute,  par  opposition  à  la 
Chambre  des  Communes» 

PAIStELLO  (J.) ,  célèbre  compositeur^  Dé  à  Ta- 
rente  en  1741,  m.  en  1816.  étudia  sous  Durante»  dé- 
buta dans  la  composition  dramatique  en  1763,  reçut 
bientét  des  offres  brillantes  de  Londres,  Vienne.  St- 
Pétersbourg,  et  donna  la  préférence  à  cesdemières. 
Après  9  ans  de  séjour  en  Russie,  il  résida  successi- 
vement  à  Varsovie,  à  Vienne,  à  Rome,  k  Naples,  à 
Paris  (1801-4)  et  enfin  se  fixa  à  Kaptes.  où  ie  roi 
Joseph  (Bonaparte)  le  nomma  directeur  ou  Conser- 
vatoire en  1806  et  où  il  mourut.  Ses  opéras  princi- 
pauY  sont  la  PupUla  (le  premier  ea  date),  U  Be 
Teodoro,  laMolûiara,  Nina^  il  Barbiers  di  Siviglia 
(que  celui  de  Roseini  a  fait  oublier),  la  Serva  ya* 


PALâ 


—  14U 


PàLA 


drona  (sujet  d^à  traité  par  Peigolèae))  la  PaxMa 
per  amoref  la  Fedra^  Catone  in  UHca,  On  lui  doit 
aussi  beaucoup  de  musique  d'église.  Paisiello  amoios 
de  wrre  que  GuffUetmt»  moins  d'aboodaDce  que  Ci" 
marosa,  mais  il  remporte  par  Texpression. 

PAISLET,  t.  d'£cosM  (Reufrew) ,  l  12  kil.  S. 
0.  de  Glasgow^  sur  la  White-^rt  et  le  canal  d'Àr- 
drossan,  et  sur  le  chemin  de  fer  d*Avr  à  Glasgow; 
50  000  h.  Quelques  édifices  :  église  de  r Abbaye,  nou- 
velle église,  hôtel  de  ville.  Nombreuses  écoles  pu- 
bliques; sociétés  diverse^.  Mousselines,  gazes,  soie» 
linons,  batistes  «  distilleries,  fonderies,  etc.  -^  Cette 
ville  occupe  la  place  de  Tanc.  station  romaine  de 
Yanduria;  elle  aoit  son  origine  à  un  prieuré  de  Tor- 
dre de  duny,  qui  y  fut  fondé  en  1160,  et  qui  fut 
en  1588  converti  en  seigneurie.  Son  importance  oup 
nufacturière  ne  date  que  du  dernier  aiéde, 

PAÏTA,  V.  du  Pérou,  r.  PAYTA. 

PATS.  Pour  les  principaux  traités  de  paix,  F.  le 
uom  des  lieux  où  ils  ont  été  conclus. 

Paix  de  Diêtt.  V.  trêve  db  dibu.  —  Pats  hoiUun. 
V.  ST-ocaMAiN  et  H.  DB  MESMES«  — Pats  de€  Dames. 
V.  cxitaBAt.  — Paix /ourr^e,  nom  donné  à  plusieurs 
paix  trompeuses,  notamment  à  la  récoxuûliation  qui 
eut  lieu  i  Chartres,  le  9  mai  1409»  entre  les  enfants 
du  duc  d'Orléans,  récemment  assassiné,  et  son  meur- 
trier Jean  sans  Peur,  duc  de  Bourgogne,  et  à  la  paix 
de  loojumeau  en  1568  entre  les  Catholiques  et  les 
Protestants. 

PAIX  (1a>,  déesse  allégorique,  fille  de  Jupiter  et 
de  Thèmis,  compacne  de  Vénus  et  des  Gr&cas,  était 
une  desBeures.  Eue  avait  à  Athènes  une  «tatue,  qui 
la  représentait  tenant  dans  ses  bras  Plutus  ou  la  Ri- 
chesse. A  Rome,  Tempereur  Claude  lui  éleva  un  tem- 
Sle  magnifique,  qui  lut  brûlé  sous  Commode.  On  lui 
oone  pour  attributs  le  sceptre .  la  branche  d'oU- 
vier,  la  corne  d'abondance,  les  epiS|  etc. 

PAIX  (le  Prince  de  la).  Y,  godoy. 

PAIXfiANS  (H.  Joseph),  général  dVtiUerie,  né 
i  Metz  en  1783,  mort  en  1854,  perfectionna  Tartil- 
lerie  de  marine  et  de  sié^e  et  donna  le  modèle  de 
canon»^busiers  qui  s'appliquent  utilement  à  ce  dou- 
ble service,  et  qui  de  son  nom  sont  appelés  Mnwnt 
à  la  Taiihont.  On  a  de  lui  :  Cofmdèratioiu  sm 
raniUtrit  (1815);  Nouvelle  force  mari a'm«  (1821); 
ExDirienets  sur  une  nouvelle  arme  (18^);  Force  et 
{aUfktti  de  la  France  (1830).  Il  fut  député  de  la 
MoseUt  de  1830  &  1848.  U  ville  de  Meu  a  domté 
son  nom  à  une  de  ses  rues* 

PAJOL  (Pierre,  comte),  général  de  cavalerie,  né 
à  JBesaoçon  en  1772,  mort  en  1844,  était  fils  d'un 
avocat  au  parlement.  Il  s'enréla  enl7dlet  fit  avec 
distinction  les  guerres  de  la  République  et  de  l'Em- 
pire. Général  de  division  en  1812,  il  commanda  l'a- 
v^nt-gardedu  1*'  corps  dans  la  campagne  de  Russie, 
prit  Minsk  y  Uojalsk,  où  il  eut  un  bras  fracassé; 
coatribua  à  la  victoire  de  Dresde  (1813),  fut  laissé 
four  mort  h  Leipsick ,  se  distingua  également  en 
18U  dans  la  campagne  de  France  et  coutribua  puis* 
>amment  à  la  reprise  de  Montereau.  U  fut  mis  A  la 
retraite  après  le  désastre  de  Waterloo.  Kn  1830.  il 
seconda  oe  tout  son  pouvoir  la  révolution  de  Juillet, 
et  dirigea  au  3  août  l'expédition  des  Parisiens  sur 
Rambouillet ,  expédition  oui  détermina  Charles  i;^  | 
larur  pour  Chernourg.  Il  fut  au  retour  nommé  gou* 
vemeur  de  la  1'*  division  wiiitalre,  et  bientôt  après 
tait  pair  de  France. 

PAiOU  (Augustin),  r^^ualre,  né  A  Paris  en  1730, 
m.  en  1809.  remporta  U  grand  prix,  passa  douze  ans  A 
Kome  et  fut  A  son  retour  reçu  membre  de  l'Académie 
de  peinture  et  de  «xulpture.  Par  sa  manière  ferme  et 
sAre,  il  mérita  îi  qualification  de  Hesiaurateur  de 
fart.  On  admire  ses  statues  de  lietcartes.  Bonuet^ 
hueal,  TurmM,  Démoetkène,  son  buete  de  Buffon, 
ses  groupes  de  PsyM  abandonnée  de  VÂmour  et  de 
Pluion  tenant  Cerbère  enehainé. 

PAULI^III,  nom  donné  dana  1«8  vieux  romans  de 
tLLHalerie  aux  comoaKnons  de  Chariemagae,  et  par 


extension  A  tous  les  chevaliers  errants.  Ge  nom  eem* 
ble  être  dérivé  de  poiolia  (comte  du  palais). 

PÀLJSOGASTRO,  c-A^.  Vieux  château  y  nom  de 
plusieurs  lieux  de  la  Grèce  moderne,  entraautres  d'un 
bourg  de  l'Ile  de  Négrepont,  près  de  l'ana.  Érétrie, 

PAUBOPOUS,  G,'k^.ViMe  vilU,  T.  de  Campa- 
nie^  sur  la  céte,  prés  du  lieu  enà  fut  d^^ttit  bâtie  Nea- 
polis  (Naplesj ,  c-M*  la  ViUe  neuve ^  était  d'origiae 
grecque.  £n  828  av.  J.-^C. ,  elle  eut  à  soutenir  contre 
les  Homaiat  une  guerre  qai  fut  le  prélude  de  la 
2*  guerre  samnilei  elle  fut  soumiae  et  priae  en  326« 

PAUkFOX  (Jean  de) ,  prélat  e^agnol,  né  en  1600, 
dans  l'Araffon ,  m.  en  1659,  fut  évéquod'Aii^lopoîis 
/Puebla  de  los  Angeles)  au  Hexique,  puis  d'Osma 
(1653).  mit  tous  a^s  soins  A  rendre  maine  dure  la 
conduioa  des  Indiens  et  publia  dans  oe  but  un  livre 
plein  de  charité,  Vimaedel  Vlndio  ;  mais  U  fUt  obligé, 
a  la  suite  de  démêlés  avec  les  Jésuites ,  de  revenir  en 
Espagne.  On  a  de  lui  une  iit$*  4^  la  eofugnAe  de  la 
Chine  par  lee  Tartaree^  tiad.  par  <;oUé,  1618.  et  une 
Hiet,  dusiége  de  Fcntarabie ,  1629.  Sa^Oeuvree  oom- 
pUtee^  publ  A  Madridde  16&8  à  1671^  forment  7  ▼.  in^f. 

PALAVOK  (don  Joeé  de|).  riatrépida  dâferaeur  de 
Saragosse,  né  en  1T8Û,  d'une  famiUe  noble  d'Ara- 
gon, m.  en  1847,  accompagna  à  Bayoïme  en  169, 
oomme  officier  des  gardes,  la  famille  royait  d'E}spa- 
gne,  s'évada  dès  qu'il  vit  Ferdinand  VU  retenu  pri- 
sonnier, souleva  rAxagoOf  fut  prooiamé  par  la  peuple 
gouverneur  de  Saragosse ,  et  oi^aniaa  dans  oette 
ville  une  vigoureuse  résistance  :  eenàa  un  siège  de 
61  jours,  il  força  les  Francs  A  a^aigaer  (14  août 
18ûii);  mais,  ceux-ci  étanthient^t  revenus  A  la  charga, 
il  eut  A  .subir  un  neuveau  siège  plus  meurtrier  que 
le  premier,  dans  leauei  ohaque  rue,  chaque  maison 
fut  disputée  :  privé  oe  tout  inoyen  de  défeôae,  atteint 
de  l'épidémie»  U  fut  enfin  contraint  de  capituler;  ce 
deuxième  ttiége  avait  duré  deux  moie,  du  20  décem- 
bre 1808  au  20  février  1809.  Emmené  captif  en 
France,  il  ne  rentra  en  Espagne  qu^  ldl4. 11  oom- 
tribua  puissamment  A  rétablir  aur  le  tréoe  Ferdi- 
nand VU,  qui  le  nomma  canitaine  général  de  l'An» 
gon;  mais,  s'étant  prononoè  an  1820  ^r  la  caosti- 
tution,  il  fut  disgracié.  U  véaut  depuis  dans  la  fa- 
traite.  La  reine  régenta  ICaria-Christi ne  le  fit^  son 
avènement  duc  de  Saragossa  et  gtand  d'Ëepagne. 

PÀLAIft  (Comte  du) ,  officier  de  la  eour  aous  la  l '^ 
et  la  2*  race  des  rois  de.  France,  était  la  juge  de  tous 
les  officiers  de  la  maieon  du  roi  et  réuniesait  plu- 
sieurs offices  institués  plus  tard  (houteiUer,  oham- 
brier,éohanson,  connétable,  etc.)  Dans  l'origine,  le 
canue  du  palais  était  inférieur  au  maire  éupaiait  ; 
son  office  grandit  eoua  les  Carbvingieoa,  quand  la 
charge  du  maire  eut  disparu.  Cette  dignité  fut  elle- 
même  abolie  sous  la  3*  raoe.-r-F4  paLAtiM  (comtes). 

PALAIS  (le),  v.  et  port  de  Belle-île-an^Mer  <Mor- 
bihan),  ob.4.  de  111e,  au  N. ,  A  68  kil.  S. de  Lorient  ; 
4896  h.  Prise  par  les  Anglais  en  1Î621  -^  F.  pallxt. 

PALAis-aouRfiON,  dttauj.  Parois  du  Corps  léùisla- 
tif,  palab  sitv4  à  Pari&i  entre  le  quai  d'Orsay  t^t  la  roe 
de  Bourgogne,  et  en  face  du  pont  é»  la  Concorde, 
était,  avant  la  Rèvolutioa,  la  résidence  des  princes 
de  Bourbon,  (kmfisqué  pendant  la  Révolution,  il  Ait 
afiecté,  sous  le  Directnire,  au  Oonseil  des  Anciens  , 
sou»  le  1*'  Empire,  an  Corps  iégialatif,  sous  les  Beur- 
bons,  A  la  Chambre  des  Députés,  sous  la  République 
de  1848  A  VAssemblée  nationale,  et  sert  depuis  1862 
au  Corps  législatif.  La  belle  façade  sur  le  qiui  est 
l'œuvre  de  Poyet  (1808).  La  salie  des  séanoes  fût  ra» 
construite  de  1828  A  1832  par  M.  de  Joly. 

PALAIS  PS  JUSTICE,  vaato  palais  élevé  dans  U  (Sté 
de  Paris,  où  l'oa  cand  aujourd'hui  la  justice,  fUtd'a- 
bord  la  demeure  des  rois  de  France.  Il  Ait  habité  dès 
la  fin  du  XX*  s.  par  le  roi  Budes;  Robert  le  Pieux  le 
fit  rebâtir  vers  1003 ,  et  ses  successeurs  Paccupèrent 
jusqu'A  Charles  VII,  qui  f abandonna  au  pariement. 
Il  a  été  reconstruit  p&sieuis  fois,  at«n  deniiar  lieu 
en  1787  -,  il  a  été  complètement  restenré  depuis  peu 
d'années.  On  y  remarque  la  Ste^ha pelle,  bâtie  sous 


PALA 


—   1412  — 


PALA 


s.  Louis,  uae  galerie  célèbre,  appelée  autrefoia  la 
Granâ^Salle  et  auj.  la  SalU  dit  Fat  pérdut,  con- 
struite en  1622  par  J.  De  Brosse. 

pALAis-BOTAL,  oeau  palais  de  Paris,  situé  entre  les 
rues  St-HoDoré,  de  Ricnelieu  et  de  Valois,  comprend, 
outre  le  palais  proprement  dit,  un  vaste  nazar  com- 
posé de  riches  boutiques,  construites  autour  d'un 
jardin  d'agrément,  qui  sert  de  promenade.  Ce  nalais, 
élevé  de  1629  à  1636  pour  le  cardinal  de  Ricnelieu 

Sar  l'architecte  J.  Lemercier,  porta  d'abord  le  nom 
e  Palaii-Cardinal,  Richelieu  en  fitdon  à  Louis  XIII 
en  1640.  Après  la  mort  de  ce  roi,  Anne  d'Autriche 
vint  l'habiter  avec  le  jeune  roi  Louis  XIV,  son  fils,  ce 
qui  "valut  à  l'édifice  le  nom  de  Pa<ai«-ltoyal,  qu'il  a 
conservé.  Louis  XIV  le  donna  en  1693  &  Philipped^Or- 
léans,  son  frère.  En  1763,  à  la  suite  d'un  incendie, 
Louis-Philippe  d'Orléans,  petit-fils  du  Régent^  le  fit 
recenstivire.  On  commença  en  1782  les  bfttunents 
qui  entourent  le  {ardin;  ta  galerie  d'Orléans,  qui 
complète  l'enceinte,  ne  fut  achevée  qu'en  1829.  Le  pa- 
lais a  été  restauré  de  1860  à  1862  et  augmenté  d'un 
nouveau  corps  de  bâtiment  attenant  au  ThéAtre- 
Français.  Le  Palais-Royal  fut,  après  le  18  brumaire, 
affecté  auTribunat;  en  1814,  il  fût  rendu  à  la  famille 
#Drléans.  Il  est  auj.  la  demeure  du  prince  Napoléon. 
PALAISEAU,  Palatiolum,  ch,A.  de  c.  (Seine-et- 
Oise),  sur  l'Yvette, affluent  de  l'Orge,  à  15  kil.  S.  E.  de 
Versailles;  1912  nab.  Chemin  de  fer.  Restes  d'un  châ- 
teau, (m'habita  le  financier  Paris.  L'église  renferme 
le  tomoeau  du  grand  Amauld.  Ane.  marquisat. 

PA  f  «AMfcDE,  fils  de  Nauplius,  roid'Eubée,  inventa, 
dit-on,  les  poids,  les  mesures,  le  jeu  d'échecs  et  le 
jeu  de  dés,  et  ajouta  A  l'alph^t  grec  les  4  lettres  C» 
6,  cp,  X*  Il  est  lie  premier  qui  ait  su  ranger  un  ba- 
taillon et  placer  des  sentinelles  autour  d'un  camp, 
ce  qui  lui  a  lait  attribuer  l'invention  des  échecs; 
c'est  lui  qui  inventa  le  mot  d'ordre.  Il  alla  au  siège  de 
Troie  et  déjoua  la  ruse  d'Ulysse,  qui  feignait  la  folie 

f)Our  ne  pas  s'y  rendre  :  celui-ci,  pour  se  venger, 
'accusa  faussement  d'intelligences  avec  les  Troyens^ 
et  le  fit  condamner  à  mort  et  lapider.  F.  naupuus. 
PALAMOS,  V.  forte  d'Espagne  (Catalogne),  avec 
un  petit  port  sur  la  Méditerranée,  à  96  kil.  de  Barce- 
lone et  à  27  k.  S.  E.  de  Girone.  Vaste  môle.  Prise 
par  les  Français  en  1694. 
PALAOUAN,  une  des  lies  Philippines,  entre  8*-12< 


r  par  des -peuplades 
Espagnols  n'y  ont  qu'un  petit  fort  dit  Tay-tay,  au 
N.  £.  On  en  tire  de  ror ,  de  la  cire, des  écailles  de  tor- 
tue, de  l'écume  de  mer ,  de  l'ivoire,  du  bois  de  laque. 

PALAPR  AT  (J.  DB  BIGOT),  poète  comiaue,  né  à  Tou- 
louse en  1650,  m.  en  1721 ,  fut  capitoul  de  Toulouse 
(1675)  et  chef  du  consistoire  (1684),  puis  vint  se  fixer 
à  Pans  afin  d'y  travailler  pour  le  théâtre  et  devint  se- 
crétaire du  duc  de  Vendôme.  Uni  à  Brueys  par  une 
étroite  amitié,  il  composa  avec  lui  V Avocat  patelin ^ 
le  Secret  révélé^  le  Sot,  ie  Grondeur,  le  muet,  le 
Concert  ridicule.  Û  fit  seul  quelques  autres  pièces 
d'un  mérite  moindre  :Jïereutoel  Omphale,  laFrudt. 
Palaprat  possédait  une  intarissable  gaieté,  qu'il  porta 
dans  ses  compositions.  11  a  donné  une  édit.  des  œu- 
vres qui  lui  sont  propres,  Paris,  1711,in-12.  Le  re- 
cueil aes  OEuoret  de  Bruept  et  Pala/prat  a  été  publié 
en  1755  en  5  v.  in- 12.  La  liaison  des  deux  auteurs  a 
fourni  à  Etienne  le  sujet  d'une  intéressante  comédie, 
Brueys  et  Pala/prat,  jouée  au  Théâtre-Français. 

PALAT15  (mont),  Palatinus  mont,  une  des  sept 
collines  principales  de  Rome,  était  très-près  du  Ti- 
bre, à  l'È.  de  ce  fleuve,  à  l'O.  des  monts  Aventin, 
Esquilin,  Viminal,  Quirinal,  et  presque  au  centre  de 
la  ville.  C'est  sur  le  Palatin  que  furent  bâties  la  Pal- 
lantée  d'Evandre  et  la  ville  naissante  de  Romulus. 
Cette  colline  n'a  pas  plus  de  46"  de  haut. 

PALATIN  (Comte),  grand  officier  chargé,  dans  les 
premiers  temps  de  l'empire  d'Allemagne,  de- la  sur- 
intendance des  revenus  du  monarque  et  d'une  partie 


de  sa  juridiction.  D'abord  simples  assesseurs  des  ducs 
dans  les  afiaires  criminelles,  ils  furent  plus  tard  char- 

{lés,  dans  l'intérêt  du  prince,  de  contrôler  l'usage  que 
es  ducs  faisaient  de  leur  autorité.  Ils  étaient  dans 
l'origine  nommés  par  l'empereur,  mais  leur  office 
finit  par  être  un  vrai  fief  et  devint  héréditaire.  Us 
habitaient  en  généial  un  des  pcdait  impériaux  si- 
tués dans  le  duché  où  ils  avaient  été  envoyés,  et  ils 
en  tiraient  leur  nom.  Il  y  eut  des  comtes  palatins 
en  Lotharingie  (Lorraine),  en  Saxe,  en  Bavière,  en 
Souabe,  et  plus  tard  en  Bourgogne  (Franche-Comté). 
Celui  de  Lorraine  était  censé  le  plus  noble  de  tous , 
parce  qu'il  exerçait  aussi  dans  le  duché  de  France  ; 
et,  quand  ce  duché  cessa,  il  fut  encore  regardé 
comme  le  premier  prince  d'Allemagne.  Insensible- 
ment, ce  comte  prit  le  nom  de  palatin  du  Rhin.  Lon 
de  l'extinction  de  la  maison  de  Châlon  (en  1315),  à  la 
quelle  appartenait  le  comté  palatin  de  Bourgogne,  il 
ne  resta  en  fait  de  maison  i>alatineqne  la  ligne  deWit- 
telsbach,  investie  du  Palatinat  du  Rhin.  S6n  chef  était 
électeur  :  de  là  son  nom  usuel  d'ilecteur-paiatin. 
Les  chefs  des  branches  cadettes  de  la  ligne  de  Wit- 
tebbach  se  nommaient  comtes  palatins,  et  on  ajou- 
tait â  ce  titre  celui  du  petit  Ëtat  qu'ils  possédaient  en 
propre,  comme  de  Neubourg,  de  Birkenfeld ,  etc. 
Cette  ligne  porte  auj.  la  couronne  royale  de  Bavière. 
F.  ci-après  palatinat. 

PALATIM ,  titre  donné  dans  i'anc.  royaume  de  Polo- 
gne au  gouverneur  d'un  palatinat  ou  vavvodie.  Les 
palatins  faisaient  tous  partie  du  sénat.  Ils  n'étaient 
point  héréditaires,  c'est  le  roi  qui  les  nommait 

PALATIN  (Grand).  C'était  en  Hongrie  le  l"desma- 
gnatt  :  il  était  1  *'  min  istre  et  représentant  du  roi ,  géné- 
ral de  l'armée,  chef  suprême  de  la  justice  et  régent  es 
cas  d'absence  ou  de  minorité.  Il  était  choisi  par  l'As- 
semblée nationale  entre  4  candidats  présentés  pai 
le  roi.  Les  divisions  du  territoire,  dites  comitatsou 
palatinats,  étaient  confiées  à  des  palatins  spéciaux. 

PALATINAT,  en  allemand  Pfalx ,  nom  commun  à 
2  pays  de  I'anc.  empire  d'Allemagne  :  l^  le  Ht^Pala- 
tinai  (dans  le  cercle  de  Bavière),  entre  la  Bavière, 
Nuremberg,  Beyrouth,  Neubourg  et  la  Bohême;  il 
avait  pour  capitale  Amberg  ;  2*  le  Bat-Pakitînat  ou 
Palatinat  du  Rhin  (dans  le  cercle  du  Ht-Rhin),  sui 
l'une  et  l'autre  rive  du  Rhin,  ayant  la  Lorraine  et 
l'Alsace  au  S. ,  Trêves ,  Mayence  et  Liège  â  l'O.  et  au 
N. ,  Bade  et  le  Wurtemberg  de  l'autre  côté  du  Rhin 
Ce  dernier  (qui  est  le  vrai  Palatinat)  avait  dans  sa 
plus  grande  largeur  125  kil*.  ;  sa  capitale  était  Heidel- 
nerg;  ensuite  venaient  Manheim  et  Frankénthal.  Le 
Palatinat  du  Rhin  formait  un  électorat  (un  des  sept 
plus  anciens).  L'origine  de  cet  fitat  vient  des  comtes 
palatins  qu'établissaient  les  empereurs  dans  chaque 
duché,  pour  y  représenter  l'autorité  impériale;  de 
tous  ces  comtes  psilatins,  deux  seulement,  celui  de 
Bourgogne  et  celui  de  Lotharingie,  se  maintinrent 
puissants  ;  le  domaine  de  l'un  devint  la  Franche- 
Comté,  celui  de  l'autre  le  Palatinat  du  Rhin.  Ce- 
lui-ci ,  après  avoir  passé  de  famille  en  famille,  était 
possédé  en  1215  par  Henri  de  Brunswick,  fils  de 
Henri  le  Lion.  Ce  prince,  ayant  pris  parti  contre  Fré- 
déric II,  fut  dépouillé  de  ses  Etats,  qui  furent  don- 
nés à  Louis  de  Bavière,  de  la  maison  des  Wittelsbach. 
Pendant  longtemps  cette  maison  réunit  la  Bavière  et 
le  Pabtinat;  mais  en  1294.  elle  forma  deux  lignes, 
la  HodoMiine,  issue  de  Rodolphe  de  Bavière,  à  qui 
resta  le  Palatinat  du  Rhin,  et  la  Ludovidenne,  issue 
de  Louis,  qui  eut  la  Bavière  et ,  depuis  1621 ,  le  Ht- 
Palatinat.La  ligne  Rodolphine  était  rainée;  elle  existe 
encore  auj. .  tandis  ^ue  sa  cadette  s'est  éteinte  en 
1777  ;  elle  réunit  maintenant  à  peu  près  la  Bavière 
ftrès-augmentée)  et  l'ancien  Palatinat.  —  La  famille 
de  Wittelsbach,  avant  le  partage  en  deux  lignes,  avait 
fourni  trois  électeurs  palatins.  Apre»  le  parta!ge  de 
1294,  la  ligne  Rodolphine  en  fournit  six:  Rodolphe  I, 
Adolphe  l,  Rodolphe  II ,  Robert  1 ,  II  et  III  (ce  der- 
nier fut  empereur  de  1400  â  1410).  Après  cette  épo- 
que paraissent:  1* Louis  III  le  Barou,  2* six électeun 


PALÂ 


—  1413  — 


PALE 


de  Ik  branche  Rectorale  :  Louis  IV,  Frédéric  I,  Phi- 
lippe le  Sincère,  Louis  V,  Frédéric  II,  Othon-Heari). 
En  1559,  le  titre  électoral  passa  dans  la  ligne  cadette 
qui  réunit  les  possessions  de  l'ancienne  (moins  le 
Haut-Palatinat)  ;  mais  cette  ligne  était  déjà  subdivi- 
sée, et  c'est  la  branche  de  Simmern  qui  devint  élec- 
torale; cette  branche  fournit 6  électeurs  :  Frédéric  III, 
Louis  VI,  Frédéric  IV,  et  trois  appartenant  au  ra- 
meau de  Heidelberg  :  Frédéric  V,  Charles- Louis, 
Charles;  Frédéric  Vest  ce  fameux  électeur  palatin, 
l[eDdre  de  Jacques  I  d'Angleterre,  qui  fut  le  compé- 
titeur de  Ferdinand  II  au  roy.  de  Bohême  et  Tun  des 
auteurs  de  la  guerre  de  Trente  ans.  Après  Charles  de 
Heidelberg,  m.  en  1685,  et  dont  la  succession  amena 
la  Guerre  du  Pdlatinat  (F.  ci-après),  viennent  Phi- 
lippe-Guillaume, J.-Guillaume  et  Ch.-Philippe  ^du  re- 
jeton Neubourg-Neubourg) , Charles-Théodore  (du  re- 
jeton Neubourg-Sulzbach),  Max.-Joseph  (du  rejeton 
Birkenfeld-BischweileT).£n  1 1 77,Ch.-Tiiéodore  réunit 
irélectorat  palatin,  acquis  dès  1742,;Beluide  Bavière  : 
MaximîUeii-Joceph,  duc  de  Deux-Ponts,  lui  succéda 
en  1199;  parle  traité  de  Lunéville  (1801), il  perdit  le 
Palatinat  du  Rhin;  mais  en  1805  il  échangea  son  titre 
électoral  contre  celui  de  roi  de  Bavière.  —  La  bran- 
che du  Ht-Palatinat,  dans  l'ancienne  ligne  électorals, 
donna  au  Danemark  le  roi  Christophe.  Dans  la  sub- 
division de  Neubourg,  Pbilippe-Louis,  comte  palatin 
de  Neubourg,  joua  un  rôle  capital  lors  de  la  querelle 
de  Clèves  et  Jiuiers,  et  son  petit  fils ,  Philippe- Guil- 
laume, fot  le  premier  duc  de  Juliers-et-Bei^,  de  la 
maison  palatine.  Au  rejeton  Deuz-Ponts-Kleebourg 
appartiennent  trois  illustres  rois  de  Suède,  Charles  X, 
Ciuries  II  et  Charles  XII.  —  La  dignité  électorale 
avait  été  momentanément  enlevée  à  U  famille  palatine 
pendant  la  guerre  de  Trente  ans  (de  1623  à  1648), 
après  les  batailles  de  Prague  et  de  Wimpfen,  et  Fer- 
dinand H  fit  passer  ce  titre  à  la  ligne  ludovicienne 
des  Wittelsbacb  (à  la  Bavière).  A  la  paix  de  West- 
phalie,  la  Bavière  resta  électorat,  mais  le  Palatinat 
le  redevint,  et  il  y  eut  alors  huit  électeurs  (au  lieu 
de  s«pt):  l'électeur  palatin,  anciennement  archiséné- 
chal  de  l'empire,  devint  alors  architrésorier. 

Le  Palatinat  fut  horriblement  ravagé  à  deux  fois 
différentes  par  Louis  XIV  (1674  et  1689).  11  avait  déjà 
beauooop  souffert  dans  la  guerre  de  Trente  ans.  Le 
traité  de  Lunéville  (1801)  fit  passer  à  la  France  les 
districts da  Palatinat  situés  sur  la  r.  g.  du  Rhin:  ils 
formèrent  le  dép.  du  Mont-Tonnerre,  cn.-l.,  Mavence. 
Les  traités  de  1814  et  1815  restituèrent  ces  districts 
à  l'Allemagne  :  la  plus  grande  partie  échut  à  la  Ba- 
vière elle  forme  la  Bavière  rhénane;  le  reste  fut 
partagé  entre  le  grand -duc  de  Bade,  la  Prusse 
et  la  Hesse-Darmstadt.  La  pjart  badoise^  avec  les  dis- 
tiicts  cédés  au  prince  de  Leiningen,  est  incorporée, 
dans  le  duché,  au  cercle  du  Bas-Rhin;  la  part  de  la 
Hesse-Darmstadt  fait  partie  des  provinces  de  Star- 
keobuig  et  de  Hesse-Rhénane.  La  part  bavaroise  fkit 
partie  du  cercle  bavarois  du  Palatinat,  autrefois  cer- 
cle du  Rhin  ;  elle  comprend  une  superficie  de  700  000 
heeu,  avec  600000  hab.  et  apourch.-L  Spire.  Enfin 
^  part  prussienne  fait  partie  de  la  Province  Rhé- 
une.  — Le  Haut-Palatinat,  avec  Ratisbonne,  forme 
aussi  on  cercle  de  la  Bavière  qui  a  une  superficie  de 
970  QûO  hect.  et  qui  compte  470  000  h. 

pautirat  (Guerre  du).  On  donne  principalement 
ceoom  à  la  guerre  qui  éolata  en  1688  à  roccasion 
des  droits  que  Louis  XIV  fit  valoir,  au  nom  de  la 
duchesse  d'Orléans,  sœur  du  dernier  électeur  pala- 
tin Charles,  sur  la  plus  grande  partie  du  Palatinat, 
^  la  branche  de  Simmern,  qui  possédait  ce  do- 
iittine,  s^était  éteinte  en  1685.  11  avait  pour  adver- 
^re  Philippe -Guillaume,  prince  palatin  de  Neu- 
«^rg.  Le  dauphin  conquit  le  Palatinat  en  moins  de 
2 mois.  L'année  suivante,  1689,  le  maréchal  de  Du- 
^  par  l'ordre  de  Lou vois,  exerî^  dans  cette  contrée 
d épouvantables  ravages,  qui  excitèrent  IMndigna- 
^n  de  l'Europe  et  provoquèrent  contre  Louis  XIV 
une  nouvelle  coalition.  La  paix  de  Ryswick  attira 


à  JeanOuiÙaume,  fils  de  Philippe-Guillaume,  la  pai- 
sible possession  de  ses  £tats  (1697).} 

PALATINE  (la  Princesse).  F.  CHARLOTta-ÉusA- 
BBTH,  itusABETH  et  GONZAoaE  (Anne  de). 

PALBARIUS  (Aonius),  dont  le  vrai  nom  est  An- 
tonio délia  Paglta^  écrivain  italien  du  xvi*  s. ,  né  i 
Veroli  près  de  Rome,  professa  le  latin  et  le  grec  à 
Sienne,  à  Lucques  et  à  Milan.  Convaincu  de  favori- 
ser la  Réforme,  il  fut  cité  à  Rome,  pendu ,  puis 
brûlé,  quoiqu'il. eût  rétracté  ses  erreurs  (1^6).  Ou 
a  de  lui  un  poème  en  trois  chants  :  de  Imm^ialitate 
ofitmarum,  Lyon.  1536,  et  quelques  écrits  tbéolo- 
giques,  condamnés  par  le  concile  de  Trente. 

PALEMBANG,  T.  de  l'Ile  de  Sumatra,  anc.  capit. 
d'un  royaume  de  son  nom,  sur  la  Moussie,  à  100 
kil.  de  la  mer;  30  000  hab.  (dont  beaucoup  d'Arabes 
et  d'Européens).  Grand  commerce,  maisons  commo- 
des, palais  de  Sousotthounan,  construit  en  briques. 
C'est  la  ville  malaie  la  plus  sûre  pour  les  Européens. 
—  L'anc.  royaume  de  Palembang,  entre  ceux  de 
Menangkabou  et  de  Jambie  au  N. ,  les  Lampongs  au 
S.,  la  mer  de  Chine  au  N.  E.,  avait  500  kil.  sur  380 
et  env.  100000  hab.  Il  était  depuis  longtemps  sou- 
mis à  la  domination  hollandaise  lorsque  les  Anglais 
s'en  emparèrent  en  181Ï,  et  détrônèrent  le  sultan 
Mahmoud-Badar  ;  après  la  restitution  de  Sumatra 
aux  Hollandais,  Mahmoud-Badar  tenta  de  remonter 
sur  son  trdne  (1820),  mais  il  n'eut  qu'un  court  suc- 
cès :  son  royaume  fut  donné  à  son  nls  atné,  qui  sa 
reconnut  tributaire  des  Hollandais. 

PALÉMON ,  dieu  marin  ,  favorable  aux  naviga- 
teurs, est  le  môme  que  Mélicerte.  F.  ce  nom. 

PALÉMON  (Q.  RHBMNXus),  grammairien  latin,  né  à 
Vicence.  d'un  esclave,  enseigna  à  Rome  sous  Tibère 
et  Claude.  On  a  de  lui  un  précieux  traité  de  Pon- 
deribuset  MensuriSj  publié  à  Leyde,  1587.  et  inséré 
dans  les  Grammatici  de  Putsch  et  de  Keil. 

PALENCIA,PaZan(ta,v.  d'Espagne,  ch.-l.  de  Tin- 
tendance  de  son  nom,  sur  la  r.  g.  du  Carrion,  à  190 
kil.  N.  0.  de  Madrid;  12000  h.  Evèché,  «belle  cathé- 
drale gothique. Lainages,  couvertures;  faïence,  cha- 
peaux, teintureries,  tanneries.  Très-ancienne  cité  des 
Ibériens,  qui  maintint  longtemps  son  indépendance, 
et  fut  vainement  assiégée  par  le  consul  L.  LucuUus. 
Florissante  sous  les  Romains  et  les  Goths,  elle  fut 
ruinée  par  l'invasion  arabe.  Sanche,  roi  de  Navarre, 
la  releva  vers  1032.  Une  université  y  fut  établie  dès 
1208.  —  L'intendance  de  Palencia,  une  des  cinq  du 
roy.  de  Léon,  a  au  S.  l'intendance  de  Valladolid,  à 
l'Ef.  celle  de  Burgos  :  148  kil.  sur  70  ou  72;  180000 
hab.  Cuivre,  fer,  marbre;  culture  assez  florissante. 

PALENQUE ,  anc.  v.  du  Mexique,  dans  l'Etat  de 
Chikpa,  à  1.50  kil.  N.  E.  de  Chiapia.  Aux  environs  se 
voient  les  ruines  d'une  Tille  fort  ancienne,  dont  le 
vrai  nom  fut  Culhuaean  ou  Huehuetlapatlan.  Ces 
ruines,  les  plus  grandioses  du  Nouveau-Monde,  sont 
les  restes  de  monuments  antérieurs  aux  Aztèques  et 
môme  aux  Toltèques,  et  qui  sont  l'œuvre  des  Tzen- 
dals,  race  indigène.  Elles  ont  été  découvertes  en  1787 
par  Antonio  dei  Rio  et  Alonzo  de  Calderon.  Elles  con- 
sistent en  temples,  fortifications,  pyramides,  ponts, 
aqueducs,  maisons,  tombeaux,  et  contiennent  nom- 
bre d'antiquités  (vases,  idoles,  médailles,  instruments 
de  musique,  bas-reliefs  et  statues,  dont  plusieurs 
colossales).  Elles  indiquent  une  capitale  qui  pouvait 
avoir  de  20  à  30  kiL  de  tour,  et  un  peuple  ne  taille 
haute,  svelte,  bien  proportionnée.  On  remarque  une 
étonnante  ressemblance  entre  plusieurs  des  emblèmes 
religieux  de  Palenque  et  ceux  de  l'Egypte. 

PALÊOGASTRO,  PALfiOPOLIS.  F.  paUEO.... 

PALÉOLOGUE ,  illustre  maison  byzantine ,  par- 
vint au  trône  de  Constantlnople  dans  la  personne  de 
Michel  VIII,  en  1260,  et  s'y  maintint  en  alternant 
ou  partageant  avec  les  Cantacuzène  jusqu'à  la  chute 
de  fempire  grec  en  1453.  Dans  cet  espace  de  193 
ans,  elle  donna  8  souverains  à  l'empire  :  Michel  VIII, 
Andronic  II,  Andronic  III,  Andronis  IV,  Jean  V, 
Manuel  H,  Jean  VII ,  Jean  VIII,  Constantin  XII  ou 


PiiLE 


—  1414  — 


PALE 


Drtcosès.  Deux  Pnléiilogués  régnaient  encore  à  Fa- 
tras et  Argos  :  Mahomet  11  les  dèpouillft,  de  1463  à 
1461.  Enfin  un  Théodore  Pslèologue,  f«  fiU  d*An- 
dronic  II ,  ayant  éponrt  l'héritièm  dn  comté  de 
Montferrat,  forma  en  1905  dans  ee  pajs  une  nou- 
velle maison,  qui  ne  s'éteignit  qu'en  15S3  avec  Jean 
George  Paléoîoguo  II. 

l»ALfi9HATB,  FêlaepktOUiy  écrivain  grac,  aotenr 
d^vutnité Detthosesinc^Wfobks  en  h  livres,  vivait, 
selon  Suidas,  vers  Tan  472  av.  J.-C.,  sous  Artaxeicès 
Mnémon,  et  était  natif  de  Paros  on  de  Priéne.  Nous 
n'avttBB  que  le  I**  Hvre  de  son  traité (  il  a  para  à 
Amsterdam,  avee  une  tpad.  latine  de Tottius,  1649, 
et  a  été  iasM  dans  les  Mfihographi  ^awtfde  Wes- 
termana,  Bratos^r.,  1^49. 11  a  été  trad.  en  français 
par  O.  Mier  de  Battons,  Lausanne,  177!,  et  par 
Van^littlst,  BruaeUes,  1988. 

PALERMI,  Ponormuf ,  eapit.ile  laSieileetch.-l. 
de  l'intendaiica  da  Pakmt,  sur  la  oéte  N.  de 
nie ,  an  pied  de  montagnes  qui  yanviTonaent  des 
autres  odtAs  et  qui  forment  la  ôaquille  d^wtf  190  000 
hab.  Port,  avee  un  môle  et  un  coftteaufbrt.  Arche- 
véohé,  nésidieiiea  éa  gouverneur  de  la  Sieile,  triba- 
nal  d^ppal  et  pour  suprèoia  de  cassation;  «nitenité, 
ftmdée  en  13T4,  réorgaatséa  ea  1906,  avee  ftioultés 
de  théologie,  de pltUosophie  etscieneee,  de  lettres, 
de  droit  et  de  médeeiiie  :  bibifothôaue,  musée  de 
souipture,  galerie  de   tableaux ,  eolleotion  géolo- 

S  que,  jardin  botaaiqae;  lycée»  séminaire  de  Jésuites 
vec  bibliothèque);  éoolee  vétérinaire ,  de  naviga- 
tion ,  de  musique ,  de  beaux-arts  ;  observatoire. 
Société  rovaie  des  soienees ,  lettres  et  arts;  sa- 
eiété  royale  d^acourageraent  ;  trois  théAtres.  La 
ville  est  asseï  bien  bâftle  et  entourée  d'une  enceinte 
fortifiée,  de  8kil.  détour;  deux  grandes  rues  {Cas' 
iaro  ou  Toledo  et  la  Jlae  iVètiee),  maisons  k  toits  plats 
avec  balcons,  sept  vastes  places;  palais  royal,  pa- 
iais  de  justice,  oatbédrale  (Ste-Rosalie),  du  xii*  s., 
avec  coupole  moderne,  églises  Jésus,  des  Capucins, 
St-Joa^,  rOiivella;  grand  hôpital,  maison  d'alié- 
nés ,  eitadelle.  Industrie  :  soierlee ,  gants ,  savons, 
essences,  passementeries  d'or  et  d'argent,  chapeaux 
de  pMlle,  tanneries,  etc.  La  f^tede  Ste  Bosalie,  pa- 
tronne de  la  ville,  y  attire  en  Juillet  un  eonoours 
immense.  Aux  environs,  beaux  châteaux  royaux  de 
la  Favorite  et  de  la  Bagheria.  Patrie  d'Iïïgrassias, 
Gravina ,  Meli ,  eto.  --  Palerme  était  mie  eolonie 
phénicienne  (T.  pahormb).  Conquise  par  les  Cartha- 
ginois, elle  fut  prise  en  2&4  av.  J.-G.  par  les  Romains 
qui  y  envoyèrent  une  colonie.  En  361  av.  J.-G. ,  L.  Ce- 
cilitts  Méteilus  battit  les  Carthaginois  sous  ses  mars. 
Bélisaire  la  prit  aux  Goths  en  6S4.  Les  Arabes  s'en 
emparèrent  en  831  et  en  firent  leur  capitale  en  Si- 
cile; Robert  Guisoard  la  leur  enleva  en  1072.  Ci^et 
Palerme  qui  donna,  en  1S811,  le  signal  dee  Têpret 
tieilienné».  Le  roi  des  Deux-Sieiles  Ferdinand  lY  y 
résida  de  1806  à  1816.  EHe  s'insurgea  oontre  le  rot 
de  Naples  en  1620  et  1848  et  lût  en  1860  des  pre- 
mières à  ouvrir  ses  portes  à  Garibaldi.  Palerma  a 
été  plusieurs  fois  désolée  par  des  tremMements  de 
terre,  notamment  en  1T26  et  1829.  •»  La  prev.  de 
Palerme,  entre  ceHes  de  TTapanl  à  TO.,  de  Gir- 
genti  et  de  CalCanisetta  au  S.,  de  Catane  et  de  Mee^ 
sine  à  l'E.,  et  la  Méditerranée  au  N.,  a  4472  kiL 
carr.  et  compte  660000  bab. 

PALES,  déesse  italique,  présidait  aux  troupeaux 
et  aux  bexfers.  Elle  était  honorée  le  21  avril,  jour  an- 
niversaire de  la  foMation  de  Rome;  sa  fdte  s'appe- 
lait les  Patiliêi,  Ce  jour-là  on  purifiait  les  éiabtee  et 
on  faisait  tourner  tes  troupeaux  autour  de  l'autel 
de  la  déesse  pour  les  préserver  des  ma!adfe& 

PALBSnifB,  FaUetimaf  nom  donné  par  le*  Re- 
mains au  pays  situé  entre  la  Syrie  et  PArabie  (tooins 
la  Phénicie)  :  c'est  la  Judée  dans  sa  plus  grande  es* 
tension.  Ils  la  divisaient  en  4  parties  .  Galilée,  Sa* 
marie,  Judée,  Pérée.  Accroe  de  plusieurs  districts 
voisins,  elle  fut  divisée  au  iv*  s.  en  3  parties  :  Palet- 
Une  !••,  sur  les  deux  rives  du  Jourdain  :  cfa.-L,  Scy- 


îhopoht;  «—  Palestine  2*,  la  plus  septentnonale.  le 
long  de  la  Méditerranée  :  ch.-L,  Césarée; — Pale$* 
Nae  9*ou  AcUutotn»,  fonnée  de  pays  arabes  auS.  de  la 
véritaUe  Palestine  et  au  N.  da  l'Arabie  Pétrée:  cb.. 
L,  Psira.«^La  Palestine  correspond  à  l'ancienne  Terre 
de  ChonaMi,  et  son  nom  est  probablement  une  cor- 
ruption de  celui  des  Philistins  qui  occupaient  la  par» 
tie  S.  O.  de  oette  contrée.  .L'histoire  de  la  Palestine 
se  oonfond  avec  celle  ées  Juifs  jusqu'à  l'époque  de  la 
dispersion  de  ee  peuple,  Tan  135  de  J.-C.  (F.  juipb). 
Depuis  la  mort  du  Sauvemr,  la  Palestine  devint  l'ob- 
jet d'une  vénémtton  raiigiease  et  fut  continuelle- 
ment visitée  par  un  gmnd  nombre  de  pèlerins.  Les 
Musulmans  s'emparèrent  de  ee  pays  dès  le  vii*  s.; 
longtemps  les  oahfei  arabes  respectèrent  les  lieux 
saints  \  mais,  au  xr  s. ,  les  Tures ,  devenue  matires  de 
la  Palestine,  tea  proÉtnèrent  et  oommirent  sur  les 
pèlerins  tsutee  sortes  de  violeBcaa.  De  là  les  croisa- 
oee,  qaî  mirent  pour  quelque  temps  la  Palestine  au 
pouvoir  des  Cbratien*.  Après  la  conquête^  oa  créa, 
en  1009,  an  royaume  de  Jérusaleni  qui  comprenait 
la  partie  dala  Palestiae  à  l'O.  du  Jourdain,  mais  il  ne 
dura  qneSO ans:  en  1187, Saladin,«ondan  d'Egypte, 
s'ampaca  de  tout  la  pays,  qai  resta  sons  la  domina- 
tioa  égyptienne  jnsmi'au  xvi*  eiâda;  elle  fut  alors 
réunie  ^r  Sélim  J  à  l'empire  tare,  qui  la  posséda  en- 
core aii}o«rd'hui.  EUe  mrme  un  pâehallk  reseortie- 
sant  de  Peyalet  de  Damas,  et  est  divisée  en  9  die- 
tricu  :  1*  iUKoé»  (Jérusalem  et  le  N.  de  la  Judée); 
f  El-Khalil  (Hébron  et  le  S.  de  la  Judée);  3»  Gtisa 
on  le  FfUeeîin  (rane.  Palestine  propre);  4*  ^osmM  (la 
partie  O.  de  la  Judée)  ;  A*  Neuplouee  ;  C*"  Atëtm  {i>am9i' 
rie);  7«S^9Aad  ^Galilée);  ^ Béiaé-Schâiyf  ei  BeUàd* 
Uamem  (Traehnnitide  et  Auranitsde^  ;  9^  Kl-Gawt 
orienUil  TPérée  propre).  -^  La  Paiestme  a  éie,  dans 
ces  deroières  années,  robjet  de  plusieurs  eaplora- 
tittis  scientifiques  (MM.  fi.  Rebioson,  Van  de 
Velde ,  de  Sauicy,  duo  de  Luynes,  eto.). 

PALE8TRINA,  Vano.  PreenesU,  v.  de  Iti^tat  ec- 
olésiaslique  (oomarque  de  Rome),  à  ta  k.  N.  E.  de 
Fraseati;  6090  hab.  JSvéohé.  Elle  a  été  désfriée  en 
1824  par  an  tremblement  de  terre.  F.  paaticsTK. 

FALESTBKNA  IJ.  Pieriuigi),  célèbre  oompositeur 
italien,  surnommé  le  JVtnoe  de  la  auinque,  né  à 
Palestrina  en  1529,  m.  en  l&94,Ait  maître  de  cbapelit 
de  St-Jean  de  Latran,  de  Ste-Marie  Majeure  et  de  St- 
Pierre  du  Vatican*.  De  son  temps  c'était  l'usage  de 
Qompoeerdesmesseaetdee  aiotetssurdesairsdechan- 
aons  vulgaires,  et  cet  indécent  mélange  du  profane 
avec  le  saoré  avait  souvent  provoqué  les  censures  de 
l'£giiee  :  Palestrina  opéra  à  cet  égard  uae  réforme 
eompléla  dans  la  musique  religieuse,  et  donna  le  pre- 
mier l^xempfo  de  composer  tout  exprès  poarFéglise 
des  aim  anpropriès  à  la  gravité  du  sujet.  On  oonnalt 
de  ee  meJtn  13  livrée  de  messes,  6  ae  motets,  une 
fbule  d'h  vmne»,  de  IManies,  d'offertoires.  Partout  on 
y  adasira  la  putesanee  d'invention,  l'habileté  dans  l'art 
d'éerire  pour  les  voii,  la  variété  du  style,  une  har- 
monie mrge  et  simple,  une  doneear  angèbque.  On 
estime  surtout  sa  Jfiem  dnpops  Marssl,  son  Stabai 
et  son  motet  PopuJemsus.  iainl  a  écrit  sa  Fm,  182S. 

PALEftTRO,  Dg  des  £lata  sardes  (Lomelline),  près 
de  la  Sésia,  sur  un  canal,  entre  Vereeil  et  Robbio. 
Le  30  mai  IS&O,  les  S«rde$ ,  secondée  par  le  3*  régi- 
ment (tançaie  des  xouaves,  y  repoussèrent  avee  avan- 
tage une  attaque  des  Autrichiens. 

FALEY  (WiU.),  tIléologieD  et  moraliete  anglais,  né 
en  1743  à  Péterborougit,  m.  en  1806,  était  âls  d*«i 
maître  d'éeele  du  Torkefaire.  Il  fut  nommé  ea  1766 
professeur  de  théologie  à  l'Université  de  Cambridge 
et  s'attaeha  au  dooteur  Law,  évèque  de  Carlisle,  qui 
le  nomma  son  archidiacre,  maïs  il  ae  put  arriver  à 
répisoopat  parce  qu'on  le  soupçonnait  dé  favoriser 
les  Dissidents.  Il  a  laissé  plusieurs  ouvrages  qui  sont 
devenus  oiassfquee  en  Angleterre  :  Éiémenie  4e  fo- 
rale  et  dé  PcHtiqme,  Londres,  1785,  trad.  par  Vin- 
cent, 1817  (il  y  fonde  la  morale  sur  U  volonté  de  Dieu 
manifestée  par  Tutilité  générale)  ;  Hotm  Pmili 


PALI 


—  1415 


PALL 


1 T87,  trad.  par  te  vade,  Nîmes,  1809  (il  y  prouve  Tau^- 
ihenticîté  des  Ecritures  par  les  seules  âpltres  de  5. 
Paul);  Évidence  du  Chnstianism$f  179^,  trad.  par 
liîTade.  1808;  ThM4>gie  natvreUe,  1802,  trad-  par 
Pictet  de  Genève,  1615  :  c*est  le  meiûeur  de  ses  écrits. 
On  i  publié  après  sa  mort  un  choix  de  ses  Sermons. 

PALFIN  (J.).  chiruigiea  belge,  né  à  Courtray  en 
16)9,  m.  à  Gand  en  1730,  enseigna  longtemps  son  art 
àGand.  Il  appliqua  l'analomie  à  la  chirurgie,  inventa 
un  procédé  pour  la  suture  des  plaies  des  intestin^, 
ainsi  9u*un  nouveau  forceps  dit  Tire-tête  de  Patfin. 
On  lui  doit  une  Osiéologie  (Gand,  1702)  et  une  Ana^ 
tomie  du  corpt  humain^  écrite  en  hollandais  (1718) , 


ùque .  dérivé  du  sanscrit,  mais  répandu , 

pire  des  Birmans,  les  royaumes  de  Si«m  et  de  Tsiampa, 
est  surtout  employé  par  les  partisane  de  Bouddha , 
notamment  dans  Pîle  de  Ceyian.  C'est  l'idiome  dans 
lequel  ont  été  écrits  presque  touslés  livres  sacrés  des 
Bouddhistes.  Le  paU  s^éerit  de  ffaiiche  à  droite. 

PAUANO,  bg  des  Etats  de  1  Église  (comarque  de 
Rome),  à  44  k.  E.  S.  E.  de  Borne;  3GÛ0h.  Ane.  duché, 
qui  appartenait  à  la  famille  Colonna  ;  jl  lui  fut  fiAlevé 
par  im  des  Caraffa,  nereu  du  pape  Paul  IV,  ce  qui 
amena  one  longue  guerre  ;mals,  après  la  mort  de  ce 
pontife,  il  fut  restitué  au  légitime  possesseur,  1559. 

PAUBOTHRA^  grande  v.  de  l'Indu  ancienne,  capit. 
da  Toy.  de  Sandrocottus,  éuut  Cbe;  les  Prasii,  près 
du  coufluent  du  Gange  et  de  I*£rannoboas  (Gondok 
cu5oA«?).Ene  était  environnée  d*un  fossé  large  de 
600  pieds,^rofoBd  de  60,  et  défendue  par  une  mu^ 
raille  moDie  de  570  tours  et  percée  de  64 portes.  Elle 
êuit  encore  dans  toul  son  éclat  en  605  après  J.-C.  :  de- 
puis elle  a  disparu ,  déiruiie  par  une  invasioû  étrap- 
gù-e  ou  par  une  iaondation  du  Gange.  Rennel  eu  a 
lœuTé  les  njioes  A  Patelpouter  près  de  Patna.  D'Ad- 
TQle  U  plaeaU  à  tort  plus  à  l'O.,  près  d'Allahabad,  au 
ccnflueat  ou  Gange  et  du  Jomanès  {momnah). 

PAUCARE$.   V,  PAtUKAJlS* 

PAU-KA-0.  hg  de  Chine,  à  13  k,  S.  K  de  Pékin, 
sorJe  grand  canal  qui  relie  le  Pey-ho  à  Pékin.  Le  21 
sept  1860,2000  Français^  commandés  par  le  général 
Cousin-Xontauban,  y  mirent  en  déroute  une  armée 
de  50  000  Chinois,  commandés  par  San-^Coli-Tsin. 
i:ate  rietoire  noue  ouvrit  lés  portes  de  Pékin,  Le  vain- 
queur fut  en  récompense  fait  comte  de  Pjdi-ka-o. 

PiXJUES,  fêtes  de  la  déesse  Paies.  F.  paitês. 
^PALIMPSESTE,  manuscrit  d'une  espèce  particu- 
lière. F.  ce  mot  dans  notre  Dict,  univ.  des  Sciences^ 

PALI5G£IflUS  (Marcellus).  F.  manzolu. 

PAUKGES ,  cli.i  de  p.  (Saône-el-Loire)  à  15  kîl. 
N.O.de  CharoUes,  aurXo  canal  du  Centre ^i076  hab. 
Hauts  fourneaux,  poteries. 

PALIorcus  (cap),  Paliniurum  vrom.^  cap  du  roy. 
de  l'iiâiie  môrid.  (PrZacipauté  ÇJtér.),  à  S)  k.  S.  K 
ce  Saleme.Ildoitson  nom, selon  Virgile,  àPallnure, 
piiot«  d*£Dée,  qui  s'y  nova  pendant  son  sommeil. 

PALIQUES  Palici,  frères  jumeaux  adorés  en  Si- 
tk,  étalent  fils  de  Jupiter  et  d'une  nymphe.  Ils 
»aieat  en  Sicile,  au  pied  da  TEtna,  un  temple  cé- 
lèbre près  duquel  étaient  deux  sources  d^eau  sulfii- 
rai«e  Uuillanta,  sur  lesquelles  on  prêtait  serment  : 
^  pvjure  tombait  dans  une  des  sources  et  s'y  noyait. 

PAUSOT  VU  BKACVOIS  (François  Joseph),  na- 
i'<niis(e,  ué  à  Arrasan  1752e,  m.  «n  ]8!^0,  remplit 
quË^ue  temps  1^  foociions  dé  receveur  des  domai* 
lies  en  Picardie.  Son  «mploi  ayant  été  supprimé,  il 
^  rendit  en  Afrique  bq  1786  pour  étudier  la  flore 
^  Beaio,  visita  ensuite  St-Oommgue  et  diverses  con- 
^^ées  de  l'Amériqve,  et  en  rapporta  de  précieuses 
çoUectioos  de  plantes  et  d'animaux.  Il  fut  admis  en 
1806  à  PJntiitut.  On  a  de  lui  :  Flore  d'Quwre  et  de 
^^n,  1804*21 ,  2  vol.  in  lioL;  IneeUes  recueillis  e» 
^^yp»4  et  en  Amérique,  1805-21  ;  de  savantes  re- 
cherchas sur  iês  Crypiogames ,  les  Mousses,  les  ly- 
ft'/Wî,  1804,  et  une  Nouvelle  agrostoçgroffkie^  1812. 

PALLSSOT  DE  MONTENOY  (Ch.),  littérateur,  né 


en  1730  à  Nancy,  était  fils  d*an  conaeilleT  du  duc  de 
Lorcaine.  Q  soutint  à  id  ans  me  thise  de  théologie 
et  voulut  se  faire  oratorien,  mais  il  changea  bientôt 
d'avis ,  vint  à  Paris  à  19  ans  avec  deux  tragédies  en 
portefeuine,  Zarès  et  Ninus  //,  fit  jouer  l'une  d'elles, 
mais  n'obtint  aucun  succès;  se  ieta  alors  dans  la  po- 
lémique, prit  parti  contre  les  philosonhes,  et  les  at- 
taqua sans  relactte,  soit  dans  ses  comédies,  dontdeux, 
les  Originaux  ou  te  Cercle  (1755)  et  les  Philosophes 
0760), firent  grand  bruit,  soit  dans  des  pamphlets 
(Petites  lettres  contre  de  grands  philosophes)  ^  soft 
enfin  dans  sa  Vunciade  U764)  ou  la  Guerre  des  Sots, 
poème  imité  de  Pope,  qu'il  punlia  d'abond  en  3  chants 
et  qu'il  porta  dans  la  suite  a  10,  afin  d'y  faire  entrer 
tous  SOS  ennemis,  n  se  laissa  oublier  pendant  le 
temps  de  la  Révolution  et  mourut  en  1«!4,  adminis- 
trateur de  la  bibliothèque  Mazarina.  On  a  de  lui,  ou- 
tre les  ouvrages  ci-dessus  :  Mémoires  pour  eervir  à 
Phistoire  de  la  littéraVure  frcençaisey  depvtis  Con- 
çois 1  jusqu'à  nos  jours;  Jiist.  des  premiers  siècles 
de  Rome  jusqu'à  la  r^pvilique,  1806*,  le  Génie  de 
Voltaire f  1806,  des  éditions  avec  notes  des  œuvres 
de  CometUe  et  de  Voltaire,  etc.  Ses  propres  OEuvres 
ont  été  réunies  en  1809,  Paris,  6  vol.  in-8,  avec  les 
dernières  corrections  de  Tauteur.  Palissotne  man- 
quait ni  d*esprit  ni  d'élégance,  mais  ses  ouvrages, 
presque  tous  oe  circonstance,sont  tombés  dans  l'oubli . 

PALI5SY  (Bernard),  célèbrepotler  de  ferre,  né  dans 
l'Agénois  vers  1500,  m.  en  1589,  s'appliqua  dans  sa 
jeunesse  k  Tarpentage  et  A  la  peinture,  erjtreprit,  à 
partir  de  1539 ,  de  découvrir  le  secret  de  rémail 
dont  on  se  servait  alors  en  Italie  pour  faire  de  beaux 
ouvrages  de  faïence,  y  réussit  après  seize  ans  d'ef- 
forts et  de  dépenses  ruineuses  (1555) ,  et  fabriqua 
de  belles  poteries  qui  furent  recherchées  par  toute  la 
France,  li  étudia  aussi  en  savant  les  monuments  de 
l'antiquité,  fit  sur  les  terres,  les  pierres  et  les  mé- 
taux, des  observations  pleines  de  justesse^  et  donna 
sur  ce  sujet  en  1575  à  Paris  des  cours  ptibhcs  aut 
furent  suivi»  avQC  empressement  :  il  y  exposa  oés 
cette  époque  des  idées  qui  ont  été  justifiées  de- 
puis par  les  découvertes  des  géologues.  Il  s^ntitu- 
lait  modestement  ouvrier  de  terre  et  inventeur  des 
rustiques  figulines*  Ses  fiauUnes,  toutes  en  ronde 
bosse,  sont  encore  recherchées*,  on  en  voit  de  beaux 
échantillons  au  Louvre,  à  Sèvres,  à  fhétel  Cluny  et 
au  musée  de  Limoges.  Palissy  avait  embrassé  la  Ré-» 
forme  :  il  fut  pour  ce  motif  enfermé  dans  sa  vieil- 
lesse à  la  Bastille,  où  il  resta  jusqu'à  sa  mort.  On  a 
de  lui  :  Moyen  de  devenir  riche  (par  f  agriculture)  et 
De  la  nature  des  eaux  et  fontaines,  des  métaux,  des 
terres  f  émaux,  Paris,  15^,  ouvrage  où  il  fait  l'his- 
toire de  ses  découvertes.  Ses  Œuvres  ont  été  réunies 
à  Paris,  1777,  avec  notes  de  Faujas  de  St-Fond,  et 
en  1844,  par  A.  Cap,  avec  une  notice  sur  l'auteur. 
Une  statue  lui  a  été  érigée  sur  une  des  places  d'Agen. 

PALIZZI,  famille  ^cilienne«  fut  au  xxv*  siècle  Pâme 
d'une  faction  (^ui  gouverna  pendant  longtemps  le  roi 
Pierre  II  et  qui  abusa  du  pouvoir;  elle  fut  bannie  en 
même  temps  que  les  Chiaramonti ,  avec  lesquels  eQe 
était  saus  cesse  en  lutte,  mais  se  fit  rappeler  sous  le 
roi  Louis,  parles  intrigues  de  la  reine  mère  Elisabeth 
de  Carinthie,  1348;  ue  là  une  longue  guerre  civile 
dans  laquelle  les  Pallzzi  eurent  enfin  le  dessous  ;  ces 
querelles  ne  finirent  qu'après  la  paix  de  1372  entre 
Frédéric  II  et  Jeanne  1**  (de  Napies). 

PAUL  (détroit  de) ,  bras  de  mer  qui  sépare  ITle  de 
Ceyian  de  la  côte  de  l'Inde  et  unit  le  golfe  du  Ben- 
gale augoUé  de  Manaar,  a  60  kil.  de  large.  Il  a  reçu 
son  nom  d'un  hollandais  qui  le  passa  le  premier. 

PAIXATI  et  mieux  balkuacbi,  grand  lac  d'Asie, 
dans  laDxoungarie,  entre  44"- 46*  la  t.  N.  et  74*- 77* 
long.  E.  a  140  K.  de  lon^  sur  80  de  large  et  reçoit  Flli. 

PALLADE.  Palladtue,  évéque  d'Hélénopolis  (en 
Bithynie),  né  en  Galatie  vers  367.  m.  vers  430,  alla 
vivre  dans  la  solitude  à  Nitrie  en  Egypte,  d'où  il  fut 
tiré  pour  être  élevé  à  l'épiscopai.  11  était  l'ami  d-î 
S.  Jean  Chrysostôme.  On  lui  doit  une  Histoire  des 


PALL 


—  1416  — 


PALL 


Solitaires  dite  Hist,  lauiiaque,  parce  qu^elle  était 
dédiée  à  un  préfet  romain  du  nom  de  Lausus. 

PALLADi,  if ua'h'uf  Taurus  ^milianut  PàlladiiUf 
agronome  latin. que  Ton  fait  vivre  au  iv*  s.  de  J.-G. 
et  qu'on  croit  fils  d'£xsuperantius.  préfet  des  Gaules, 
avait  étudié  le  droit  en  Gaule  et  a  Rome,  puis  était 
allé  se  fixer  en  Campanie.  Û  a  laissé  14  livres  De  Re 
rustica,  insérés  dans  la  collection  des  Bei  nutics 
seriptoretf  Leipsick,  1755^  et  traduits  en  franc,  par 
Saboureux  de  La  Bonneterie,  1775,  et  mieux  par  Ca- 
baret-Dupaty,  dans  la  collection  Flinckouke,  1843.  Ce 
traité  n'est,  en  grande  partie,  qu'une  compilation 
de  Columelle .  de  Gargilius  Martialis  et  des  Géoponi- 
<7ttef  grecs.  G  est  une  espèce  d'almanacb,  qui  indique 
les  travaux  à  faire  mois  par  mois  :  sur  les  14  livres, 
12  sont  consacrés  à  ces  instructions  mensuelles;  le 
1**  contient  des  préceptes  généraux,  et  le  14*  un 
poSme  sur  la  greffe  ^écrïi  avec  assez  d'élégance. 

PALLADIXO  (Jacques),  dit  Jacquet  de  Téramo. 
né  à  Téramo  en  1349,  m.  en  1417,  étudia  le  droit  a 
Padoue,  puis  reçut  les  ordres,  devint  successivement 
chanoine  à  Téramo,  archidiacre  d'Aversa,  secrétaire 
des  brefs  et  de  la  pénitencerie,  évoque  de  Monopoli 
(1391),archevè9ue  de  Tareote.puisde  Florence  (1401), 
évêque  et  administrateur  de  Spoléte  (1410), enfin  lé- 
gat en  Pologne.  On  a  de  lui  une  espèce  de  roman  ascé- 
tique, intitulé  Contotatio  peceatorumy  Augsbourg, 
1472,  qui  a  été  trad.  en  français  dès  1482  par  Far- 
get  sous  le  titre  de  Procès  de  Bélial. 

PALLADIO  (André),  célèbre  architecte,  né  à  Vi> 
cence  en  1518,  m.  en  1580, étudia  surtout  Vitruveet 
les  monuments  antiques.  Il  orna  de  ses  ouvrages  Yi- 
cence,  Rome,  Venise,  où  il  construisit  le  palais  des 
doges,  relise  de  St-Georges  Majeur  et  celle  du  Ré- 
dempteur; restaura  la  belle  basilique  dite  le  Palais 
de  la  Raison  à  Vicence,  éleva  dans  cette  même  ville 
le  Théâtre  oîymptçu^,  commença  le  célèbre  théâtre 
de  Parme ,  achevé  par  le  Bernin ,  bâtit  dans  le  Vi- 
centin  et  les  Étals  de  Venise  une  foule  de  charman- 
tes villas,  et  publia  les  Monuments  anti^ues^  Rome, 
1554,  et  un  Traité  d architecture  en  4  livres,  Venise, 
1570;  trad.  par  Dubois,  La  Haye,  1726,  et  par  Cha- 
puy,  Al.  Corréard  et  Alb.  Lenoir  sous  le  titre  d' Oeu- 
vre de  PaUadio,  Paris,  1825-42,  2  vol.  in-fol.  Bien 
que  venu  après  de  grands  architectes,  Palladio  a  trouvé 
moyen  d'être  original  ;  son  nom  est  demeuré  à  sa  ma- 
nière, qui  consiste  dans  Tappropriation  des  belles  don- 
nées de  l'architecture  antique  aux  mœurs  et  aux 
convenances  modernes,  au  moyen  de  modifications 
sobres,  sages  et  savamment  raisonnées. 

PALLADIUM,  statue  de  Pallas  (ou  Minerve) ,  était 
la  grande  idole  des  Troyens.  C'était  une  statue  de 
bois,  haute  de  3  coudées,  ayant  le  caaqoe  en  tète, 
tenant  de  la  main  droite  une  pique  un  peu  inclinée  et 
de  la  gauche  un  grand  bouclier  rond  qui  lui  cachait 
presque  tout  le  corps.  On  la  disait  tombée  du  ciel,  et 
on  la  conservait  précieusement  à  Troie  dans  un  tem- 
ple bâti  exprès,  croyant  que  le  sort  de  la  ville  y  était 
attaché.  Ulysse  et  Diomède,  ayant  pénétré  de  nuit 
dans  Ilion,  allèrent  la  ravir  au  sanctuaire  môme  de 
la  déesse,  et  alors  seulement  Troie  put . être  prise. 
Suivant  la  tradition  romaine,  les  deux  héros  grecs 
n'enlevèrent  qu'un  faux  Palladium  :  le  vrai  fut  porté 
parËnée  en  Italie,  et  passa  par  la  suite  à  Rome,  où  il 
était  gardé  dans  un  sanctuaire  connu  seulement  du 
grand  prêtre  et  de  la  grande  vestale  :  on  croyait  à 
Rome  comme  à  Troie^  que  le  salut  de  l'empire  était 
attaché  à  sa  conservation. 

PALLADIUS.  F.  palladb  et  Palladio. 

PALLANTËB,  Pallanteum,  v.  d'Arcadie,  à  8  k.  0. 
de  Tégée,fùt  bâtie  par  Pallas,  un  des  fils  de  Lycaon. 
C'éUit  la  patrie  d'fivandre.  —Ville  d'Italie,  bâtie  par 
£vandr6  sur  les  bords  du  Tibre,  prit  son  nom,  soit 
de  la  Pallantée  d'Arcadie,  soit  du  mont  Palatin  sur 
lequel  elle  fut  bâtie,  soit  enfin,  selon  Virgile,  du  jeune 
Pallas,  fils  d'fivandre. 

PALLANTIDES,  fils  de  Ballas,flrère  d'Egée,  étaient 
au  nombre  de  50.  Ayant  voulu  enlever  à  Bgée  le 


royaume  d'Athènes,  ils  furent  tous  tués  par  Thésée, 
fils  de  ce  prince.  Aricie  était  fille  de  l'un  d'eux. 

PALLANZA,  V.  de  la  Hte-Italie  (Novare),  ch.-l. 
d'intendance,  sur  le  lac  Majeur,  à  70  kil.  N.  de  No- 
vare; 2500  hao.  Port,  chemin  de  fer,  gymnase.  Na- 
poléon y  retint  prisonniers  les  évêques  d'Italie  qui 
avaient  refusé  d'accéder  au  concordat.— L'intendance 
de  Pallanza,  entre  celles  d'Ossola,  Val  de  Sesia,  et 
Novare,  le  lac  Majeur  et  le  cantou  suisse  du  Tésin, 
a  45  kil.  sur  30  et  compte  80  000  hab. 

PALLAS,  déesse  des  Grecs.  V.  minerve. 

PALLAS,  fils  d'fivandre,  roi  du  Latium,  fut  tué  par 
Tumus.  roi  des  Rutules.  Ênée  lui  fit  de  magnifiques 
funérailles  et  vengea  sa  mort  dans  le  sang  de  Tur- 
nus.  Son  nom  fut  donné  au  village  de  Pallantée. 

PALLAS,  affranchi  et  favori  de  l'empereur  Claude,  lui 
fit  épouser  Agrippine  et  adopter  Néron.  De  concert 
avec  Agrippine,  il  hâta  la  mort  du  vieux  prince  par  le 
poison  :  s  étant  dans  la  suite  ilendu  odieux  à  Néron 
par  son  arrogance,  il  fut  lui-même  empoisonné,  en 
60,  par  ordre  de  l'empereur,  qui  confisqua  ses  biens; 
ils  montaient  à  une  valeur  de  60  millions  de  francs. 

PALLAS  (Simon),  voyageur  et  naturaliste,  né  en  1741 
à  Berlin,  m.  en  1811,  fut  appelé  dès  1767  en  Russie 
par  Catherine  II ,  accompagna  les  astronooaes  qui 
allaient  en  Sibérie  observer  le  passage  de  Vénus  sur 
le  Soleil  (1768) ,  visita  en  détail  la  Sibérie,  la  Tau- 
ride,  diverses  parties  de  la  Russie ,  pénétra  jusqu'aux 
frontières  de  la  Chine,  et  revint  â  St-PétersLourg  pu- 
blier le  résultat  de  ses  observations  (1774).  Il  y  fut 
nommé  historiographe  de  l'amirauté  et  membre  de 
l'Académie.  On  a  de  lui  :  Elenchus  goophytorum^  La 
Haye,  1766;  Spicilegia  xooloçica^  1767-1780;  Voyaae 
en  diverses  parties  de  Vemptre  russe ^  en  allemand, 
1771-76,  trad.  en  franc,  par  G.  deLaPeyronie,  1788- 
95;  Mémoires  sur  les  peuples  Mongols  j  en  allemand; 
Observations  sur  la  formationdes  montagnes  etswr  les 
changements  arrivés  à  notre  globe,  1777;  lÂngua- 
rum  totius  orbit  vocabularia,  1788;  Tableau  vhysi- 
quê  et  topographiquê  de  la  TauridCy  1795,  en  franc.; 
Flora  rostica  et  Fauna  romea,  1784^;  Zoographia 
rotso-asiaticaf  1831.  Pallas  rectifia  les  erreurs  de 
Linné  et  de  Buffon  sur  la  conchyliologie,  donna  une 
idée  exacte  des  coraux  et  jeta  les  vraies  bases  de  la 
géologie  ainsi  que  de  la  science  des  fossiles. 

PALLAVIGINI  ou  PALLAVIGINO  (Oberto),  ca- 
pitaine italien  du  zni*  s. ,  servit  Frédéric  H  contre 
Grégoire  IX  et  les  Génois,  puis  se  déclara  contre  £z- 
zelinRomanoetle  battit.  Il  se  créa  une  souveraineté 
en  Lombardie  et  y  fut  le  chef  du  parti  gibelin;  mais 
il  éprouva  des  revers  quand  Charles  d'Anjou  marcha 
sur  Naples,  et  mourut  de  chagrin  en  1269.  —  Sforza 
P.,  jésuite,  né  à  Rome  en  1607,  m.  en  1667,  fait 
cardinal  en  1657,  a  écrit  en  italien  V Histoire  du 
concile  de  Trente,  Rome,  1656-57  ;  trad.  en  latin  en 
1672  et  en  franc,  en  1844  (dans  la  collection  Migne): 
c'est  une  réfutation  de  l'histoire  de  Fra-Paolo.  — 
Ferrante  P.,  poète  satirique,  né  à  Plaisance  en  1615, 
mort  en  1644,  était  chanome  de  St- Augustin  à  Rome. 
La  dépravation  de  ses  mœurs,  les  pnncipes  protes- 
tants qu'il  puisa  en  Allemagne  ou  il  avait  voyagé 
comme  chapelain  du  duc  d'Amalfi,  et  qu'il  ne  crai- 
gnit pas  de  professer  ouvertement,  les  sanglantes 
satires  qu'il  écrivit  contre  le  pape  Urbain  VIII  et  les 
Barberini,  attirèrent  sur  lui  des  colères  redoutables. 
Il  les  brava  pendant  plusieurs  années  en  vivant  à  Ve- 
nise ;  mais,  ayant  eu  l'imprudence  de  pénétrer  dans 
le  Gomtat,  il  y  fut  arrêté,  enfermé  à  Avignon  et  eut 
la  tête  tranchée.  Ses  OEuvres  permises  ont  paru  à 
Venise,  1655,  et  ses  OEutres  choisies  à  Villefranche 
(Genève).  1666.  On  y  remarque  le  Courrier  volé, 
suite  de  lettres  imaginaires,  et  le  Divorce  céleste  y 
traduit  en  français  par  Brodeau  d'Oiseville,  1696 

PALLÈNE,  auj.  Ceusandria,  la  plus  occid.  des 
trois  petites  péninsules  qui  terminent  au  S.  la  Chaî- 
cidique,  entre  les  golfes  Thermalque  et  Toronalque, 
avait  pour  villes  principales  Potidée  et  Sdone. 

PALLBT  (le),  vge  de  la  Loire-Inf.»  à  20  kU.  N.  & 


PALM 


—  1417  - 


PAMI 


de  Nantes;  1548  hab.  Patrie  d*Âbélard.  On  montre 
decrière  l'église  de  vieilles  murailles  à  demi  rasées, 
restes  du  château  de  Bérenger ,  père  d'Abélard. 

PAIXIKARS,  nom  donné  jadis  à  des  Grecs  faisant 
partie  des  milices  nationales  reconnues  par  les  Turcs 
tit  destinées  à  combattre  les  KlephieSy  qui  étaient  en 
dehors  de  la  loi.  Les  chefs  de  ces  bandes  grecques 
se  nommaient  artnatoli. 

PALLITMj  manteau  des  anciens  et  ornement  que 
le  pape  enyoïe  aux  métropolitains  en  signe  de  juri- 
diction. F.  ce  mot  dans  notre  Diet.  des  Sciences. 

PAIXUAU,  Paludellum.  ch.-l.  de  cant.  (Vendée), 
à  S6  ki).  N.  E.  des  Sables  d'Olonne  ;  627  hab. 

PALMA ,  ch.-l.  des  Iles  Baléares ,  dans  Vtle  de 
Majorque,  sur  la  côte  S.  0.:  40000  hab.  Port,  avec 
deux  châteaux  forts.  £vêché,  cour  d*appel,  univer- 
ntè ,  école  de  uavigation ,  de  dessin  ;  société  économi- 
que ;  musée  d'antiquités,  bibliothëcpies.  Rues  étroites, 
balcons  en  saillie;  superbe  cathédrale  gothique;  pa- 
lais du  gouverneur,  hdtel  de  ville ,  bourse  dite  la 
Ixffija.  Vins  célèbres  ;  soieries  ,  lainages.  Patrie  de 
Raymond  Lulle.  —  Fondée,  dit-on,  l'an  123  av.  J.-C, 
par  le  consul  Cécilius  Métellus  Balearicus. 

PALMA,  une  des  Canaries,  par  20*  lonff.  0.  et  28* 
lat.  N.:  600  kil.  carr.;  34000  hab.;  ch.-l.  SU-Cruz 
de  Palma.  Mont  élevée  de  3670"  au-dessus  de  la 
mer;  sol  volcanique;  côtes  fertiles,  pêche  abondante. 

PALMA-CAYET.  V.  catkt. 

PALMARIA ,  Ilot  situé  dans  le  golfe  de  Gênes,  au 
5.  de  Piombino.  Marbre  noir  veiné  d'or,  dit  portoro. 

PALMAROLA,  Palmariaen  latin,  lie  d'Italie mé- 
rîd.,  dansla  mer  Tyrrhénienne,  à  l'O.  de  Ponza. 

PAUfAS  (las)»  V.  forte  d'Espagne  (Canaries),  sur 
la  céte  E.  de  la  Grande-Canarie,  capit.  de  toute  la 

£ror.  des  Canaries,  au  milieu  d'une  délicieuse  val- 
Je,  à  l'emb.  de  la  Giniguada;  9000  hab.  Evêché, 
cour  d'appel;  belle  cathédrale.  Climat  tempéré  et 
sain;  récolte  de  mats,  patates,  fruits,  vins  renom- 
més. Pèche,  commerce  de  cabotage. 

PALM  AS  (Golfe  de),  Sulcitanus  n'nia,  golfe  de  la 
.Sardaigne,  sur  la  côte  S.  0.  Alphonse  cr Aragon  y 
débarqua  pour  prendre  possession  de  la  Sardaigne, 
qai  venait  d'être  cédée  à  son  père  Jacques  II  par  le 
pape  Boniface  VIII. 

PAUfELLA,  V.  de  Portugal  (Estramadure),  à  8  k. 
Ti.  E.  de  Sétubal  ;  3000  hab.  Couvent  où  réside  le 
grand  prieur  de  l'ordre  de  Santiago.  Titre  de  mar- 
quisat Cette  ville  fut  conquise  sur  les  Maures  par 
Alphonse  Henriquez  en  1165. 

PAUfELLA  (don  P.  de  souza-holstein,  duc  de), 
bcmme  d'Etat  portugais,  né  en  1786  à  Turin,  mort 
en  ]g50,  fut  nommé  par  Jean  VI  plénipotentiaire  au 
congrès  de  Vienne  (1814),  puis  ministre  des  affaires 
étrangères,  prépara,  après  la  révolution  de  1820, 
une  charte  pour  le  Portugal,  fut  mis  en  1830  pardon 
Pedro  à  la  tète  de  la  régence  que  ce  prince  venait 
d'établir  à  l'Ile  de  Terceire,  et  eut  la  plus  grande 
part  à  l'établissement  du  trône  de  dona  Maria.  A  la 
mort  de  don  Pedro  (1834),  il  fut  chargé  par  la  jeune 
reine  de  former  un  cabinet,  dont  il  devmt  le  prési- 
dent; mais  au  bout  de  deux  ans  il  fut  forcé  par  l'in- 
trigue à  quitter  le  pouvoir.  Il  y  rentra  à  la  chute  du 
ministère  Cabrai  (1846)  et  fut  de  nouveau  placé  à  la 
tète  du  cabinet,  poste  qu'il  occupa  jusqu'à  sa  mort. 

PALMER  (J.),  acteur  anglais,  ne  en  1741,  mort 
CD  1784,  expira  sur  la  scène  à  Ûrury-Lane,  en  jouant 
dans  Misanthropie  et  Repentir ^  de  la  douleur  qu'il 
ressentit  en  entendant  cette  question  de  son  interlo- 
cuteur: m  Comment  se  portent  vos  enfants?  >  Il  ve- 
nait de  perdre  un  fils. 

PALMES  (cap  des),  cap  situé  à  l'extrémité  N.  0.  du 
golfe  de  Guinée,  par  4*  81'  lat  N.,  10"  V  long.  0. 

PALMEZEAUX-CUBIËRES.  F.  gubièrbs. 

PALMYRE ,  Tadmor  en  arabe,  v.  célèbre  de  la 
^yrie  ancienne,  dans  une  oasis,  au  milieu  du  désert 

3ui  s'étend  entre  Danuis  et  TEuphrate.  à  260  k.  N.  E. 
e  1>amas  et  à  140  k.  0.  deFEuphrate,  fut  ainsi  nom- 
née  &  cause  de  ses  beaux 47aiiiiifrx,  et  dut  à  sa  po- 


sition un  grand  commerce  de  transit  et  des  riches- 
ses considérables.  On  en  attribue  la  fondation  à  Sa- 
lomon.  Détruite  par  Nabuchodonosor  le  Grand  lors- 
qu'il marchait  sur  Jérusalem»  elle  se  releva  bientôt. 
Sous  les  Séleucides,  elle  servit  d'intermédiaire  entre 
leurs  deux  capitales,  Sôleucie  et  Antioche.  Elle  eut 
longtemps  de  petits  princes,  qui  se  maintinrent  dans 
une  espèce  d'indépendance  jusqu'au  m*  s.,  époque  à 
laquelle  ils  devinrent  tributaires  de  Rome.  Odénat.l'un 
d'eux,  se  rendit  célèbre  sous  Gallien  par  ses  exploits 
contre  les  Perses  et  contre  plusieurs  des  trente  ty- 
rans; il  en  fut  récompensé  par  le  titre  d'Auguste 
(c.-à-d.  d'associé  à  l'empire).  Zénobie,  sa  veuve,  se  fit 
après  sa  mort  proclamer  reine  d'Orient,  mais  elle  at- 
tira ainsi  sur  ses  £tats  les  armes  d'Aurélien  :  elle 
succomba,  et  avec  elle  périt  la  principauté  de  Pal- 
myre,  oui  devint  nrovince  romaine  (272).  —  Les 
ruines  de  la  ville  ae  Palmyre  sont  encore  magnifi- 
ques; elles  sont  situées  par  34*  25'  lat.  N.,  36*  40' 
long.  E.,  à  245  kil.  S.  E.  d'Alep,  à  260  kil.  N.  £. 
de  Damas,  et  ont  conservé  le  nom  de  Tadmor;  on  y 
remarque  surtout  les  restes  du  temple  du  Soleil. 
Elles  ne  furent  connues  des  Européens  qu'en  1691  ; 
elles  ont  été  éloquemment  décrites  par  Volney. 

PALMYRÈ3Œ,  territoire  de  palmtrb. 

PALNATOEE,  corsaire  danois  au  x*  s.,  avait  formé 
une  espèce  d'association  de  piraterie  chevaleresque, 
dont  le  fort  d'Iaernsborg  (dans  111e  WoUin)  étajt  le 
ch.-lieu.  Il  tua  en  991  Harald  Blaatand.  Il  est  le  hé- 
ros d'une  tragédie  d'Œhlenschlsger. 

PALOMmO  DE  VELASCO  (Antonio),  peintre  es- 
pagnol, né  à  Bujalance,  près  de  Cordoue.  en  1653, 
m.  en  1 725,  travailla  immensément  à  Madrid,  à  l'Escu- 
rial,  àValence,  &  Grenade,  à  Cordoue,  et  fut  nommé  en 
1690  peintre  de  la  cour.  On  vante  surtout  sa  Confes- 
sion de  S.  Pierre,  à  Valence,  ses  fresques  du  chœur 
de  l'église  de  Coraoue ,  et  celles  du  chœur  des  Char- 
treuses de  Grenade.  Cet  artiste  dessinait  purement, 
composait  avec  soin  et  connaissait  bien  l'anatomie  et 
la  perspective;  sa  couleur  est  agréable  et  pleine 
d'harmonie  ;  mais  ses  types  et  ses  expressions  man- 
quent souvent  de  noblesse.  On  a  de  lui  le  Musée  de 
peinture f  Madrid.  1715-24,  3  vol.  in-fol.,  dont  le 
dernier  contient  l'histoire  des  peintres  espagnols. 

PALOS,  V.  et  port  d'Espagne,  dans  l'anc-  Anda- 
lousie, à  15  kil.  S.  de  Huelva,  à  l'emb.  du  Ttnto  dans 
l'Atlantique;  1000 h.  C'est lào  ae  Christ  Colomb  s'em- 
barqua pour  la  découverte  (^e  l'Amérique  (1492). 

PALSGRAVE  (Jean),  grammairien  anglais,  né  à 
Londres  vers  1480,  m.  vers  1554,  enseigna  le  fran- 
çais à  la  princesse  Marie,  sœur  de  Henri  VIll.  Il  a 
publié  en  1530j  sous  le  titre  d^Éclaircissement  de  la 
langue  française,  en  anglais,  une  grammaire  fran  • 
çaise,  la  plus  ancienne  connue ,  qui  est  utile  pour 
Phistoire  de  la  langue  et  de  la  littérature,  parce  que 
l'auteur  choisit  ses  exemples  dans  les  poètes  et  ie« 
écrivains  des  xiv*  et  xv*  siècles.  Ce  livre,  excessive- 
ment rare,  a  été  réimprimé  en  1852  par  Génin  dans 
les  Documents  inédits  sur  Vkistoire  de  France, 

PALUS  MAOTIS,  la  mer  d'Axov,  F.  MÉOTine. 

PAMIERS,  V.  de  France,  ch.-l.  d'arr.  (Ariége),  :\ 
19  k.  N.  de  Foix,  sur  l'Ariége;  7910  h.  Ëvêché.  suf 
fragant  de  Toulouse,  institué  en  1296;  trib.  de  1" 
inst ,  collège.  Filatures,  limes,  faux;  fromages,  bes- 
tiaux. Aux  env.,  source  minérale  qui  guérit  les  ob- 
structions. —  Cette  ville,  nommée  primitivement  Fre 
delas,  en  latin  Fredeiatum  ou  F%  idelacum,  fut  la  ca- 
pitale de  l'ancien  comté  de  Foix.  Roger  de  Foix,  de 
retour  de  la  l'*  croisade,  y  bâtit  vers  1104  un  châ- 
teau au'il  nomma  Àpamée  du  nom  d'une  ville  de  Sy- 
rie; ae  là,  par  corruption,  le  nom  moderne  de  Pa- 
miers.  L'emplacement  de  ce  château  forme  auj.  la 
promenade  du  Castellat,  d'où  l'on  jouit  d'une  vue 
magnifique.  Pamiers  fut  dévastée  par  la  peste  en 
1 553,  pnse  et  saccagée  par  le  prince  de  Condé  en  ]  628. 

PAMISUS,  riv.  du  Péloponèse,  se  jetait  dans  le  golfe 
de  Messénie  après  avoir  formé  la  limite  entre  la  Messé- 
nieetlaLaconie.  —  Riv.  de  Thessalie,  affl.  du  Péo4«. 


PAMP 


—  i4iô  — 


PANA 


PAMLICO-SOin>fI>,  golfe  des  fiUts-Unis  (Caroline 
du  Nord),  entre  35*-35*  40*  lat.  N.  et  77»  50*-79«  long. 
0.;  110  kil.  du  N.  au  S.  0.  et  45  de  large.  Il  est 
fermé  du  côté  de  TAtlantique  par  trois  Ile»  longues 
et  étroiteS)  dont  Tune  projette  le  cap  Hatteras.  Il  re- 
çoit le  Tar  ou  Pamlico-River  et  la  Neuse. 

PAMPAS,  vastes  plaines  de  l'Amérique  du  Sud  qui 
s'étendent  surtout  dans  la  partie  mérid.  du  gouYt  de 
Buenos-Ayres,  depuis  le  Rio  de  la  Plata  jusqu'auprès 
des  Andes,  sont  peuplées  d'innombrables  troupeaux 
de  chevaux  et  de  bœufs  sauvages,  dont  les  peaux  et 
les  cuirs  font  la  richesse  du  pays.  Ces  plaines  sont 
habitées  par  les  Gauchos,  d'Origine  espagnole,  qui 
vivent  indépendants  et  se  livrent  à  la  chasse. 

PAMPELONNE,  ch.-I.  de  cant.  (Tarn),  §ur  la  Yiaur, 
à  30  kil.  N.  E.  d'Alby;  2268  hab.  ToUes. 

PAMPELUNE ,  PompeiopoUs ^  Pompeh  dbez  les 
Latins,  Pamplona  en  espagnol,  v.  forte  d'Espagne, 
cli.-l.  de  Tintendance  de  ce  nom  et  de  la  capitaine- 
rie générale  de  Na\'arre,  sur  l'Arga,  à  310  k:L  N.  E. 
de  Madrid^  16000  hab.  Evéché,  cour  d'appel  CiU^- 
delle  ,  fortifications;  cathédrale,  palais  du  vice-roi 
de  Navarre,  promenade  de  la  Taconerai  beau  cirque 
pour  les  coznbats  de  taureaux,  achevé  en  1844,  et 
pouvant  contenir  8000  personnes;  chemin  de  fer. 
Tissus  de  laine  et  de  soie;  forges,  fonderie  de  pro- 
jectiles de  fer,  fabr.  de  plaques  en  fer  ei  en  acier; 
commerce  de  vins.  -*  Ville  très-ancienne,  fondâe  ou 
restaurée  par  Pompée,  dont  elle  prit  le  nom.  Elle 
fut  prise  en  778  par  Ch&rlemagne.  longtemps  capi- 
tale de  toute  la  Navarre,  elle  devint,  après  la  division 
de  la  Navarre  en  N.  franc,  et  N.  espagnole  (1^12),  la 
capit.  de  la  Navarre  espagnole.  Enlevée  aux  Espa- 
gnols en  1521  par  André  de  Foix,  seigneur  de  tes- 
pare,  frère  de  Lautrec,  qui  la  perdit  la  môme  année  : 
c'est  à  ce  siège  que  fut  blessé  Ignace  de  Loyola.  Les 
Français  entrèrent  encore  dans  Pampelune  en  1808 
et  1823.  Elle  a  été  souvent  prise  et  reprise  dans  les 
dernières  guerres  civiles  d  Espagne  (1831-1842).  — 
L'intendance  de  Pampelune  n'est  autre  oue  l'ane. 
Navarre.  F.  ce  nom. 

PAMPHUJE  ou  PAVPHYLE,  peintre  grec,  né  en 
Macédoine,  vivait  sous  Philippe,  au  iv*  s.  av.  J.-C  U 
fonda  l'école  de  Sicyone  et  hit  la  maître  d* Joëlle.  Il 
exigeait  que  le  peintre  possédât  la  géométrie  et  était 
lui-même  bon  mathématicien. 

PAMP«u.E  (S.),  était  magistrat  à  Béryte  lorsau'U 
embrassa  le  Christianiame.  Il  remplaça  Origtee  aans 
la  direction  de  l'école  d'Alexandrie  et  en  fonda  lui- 
même  une  à  Gàsarée  de  Palestine,  il  fut  arrêté  en 
307  comme  chrétien,  resta  deux  ans  en  prison  et 
subit  le  martyre  en  309.  On  lui  doit  une  bonne  édition 
de  la  Bible,  un  savant  commentaire  sur  les  Actes  des 
Apôtres  et  une  Apologie  d'OrigèuM ,  en  ô  livres,  dont 
il  ne  reste  qu'une  trad.  latine.  On  la  fête  le  1*'  juin. 

PAMPHYUE»  auj.  partie  0.  du  pacbalik  éHuihih 
contrée  de  TAsie  Mineure,  au  S.,  sur  la  Méditerra- 
née, env^  la  Lycie  A  l'O.  et  la  Cilicie  A  l'K.,  étaU 
bornée  au  N.  par  la  Pisidie  et  était  traversée  par  le 
Taurus.  La  cAle  y  forme  un  goUîe  appelé  goîk  de 
Pamphylie.  Attalie,  Olbie,  Side,  Perge,  Aspendus, 
PtolémaXs  en  étaient  les  villes  principales.  —  La  Pamr 
phylie  fui  occupée ,  J4)rés  la  guerre  de  Troie,  par 
des  bandes  grecques,  sous  la  conduite  de  Mopsus, 
d'où  la  pays  ftit  d'abord  appelé  Mopeopia.  Elle  doit 
le  nom  de  Pamphylie  (de  pas,  tout,  et  ph^léy  tribu) 
à  la  diversité  des  peuples  qui  l'avaient  ooWisée.  Sou- 
mise aux  Perses ,  puis  à  Alexandre  «t  eux  rois  de  Sy- 
rie, elle  fut  donnée  à  Edmàne  par  les  Romains  après 
la  défaite  d'Antiochus  le  Grand  et  leur  fit  retour  avec 
le  reste  du  royaume  de  Pergame.  Cédée  en  partie  par 
Antoine,  avec  la  Lycaonie  et  la  Galatie ,  au  GaUta 
Amyntas ,  elle  forma  après  la  mort  de  ce  dernier 
(24  av.  J.-<;.)  une  province  impériale  à  laquelle  plus 
tard  Claude  joignit  la  Lycie.  Lors  de  la  réoig»Bisa- 
tion  de  l'Empire  par  Constantin,  elle  fut  comprise 
dans  le  diocèse  d'Asie  et  la  préfecture  d'Orient,  ayant 
Aspendus  pour  capitale.  Elle  a .  depuis,  subi  toutes 


les  vicissitudes  de  l'Asie  Mineure  et  est  passée  avec 
elle  sQus  le  joug  des  Arabes,  puis  des  Ottomans. 

PAMPLONA,  V.  de  la  Nouv .-Grenade^  ch.-l.  de  la 
prov.  de  Pamplona,  sur  la  Zulia,  à  450  k.  N.  E.  do 
Bogota;  320O  n.  Evêché.  Fondée  en  1549.— La  prov, 
de  Pamplona,  une  des  4dudép.  de  Boyaca,  a  235  k. 
d'E.  à  VO.  sur  125  et  80  000  hab.  Cacao,  tabac,  e^c. 
Mines  d'or,  d'argent,  de  cuivre,  de  plomb, 

PAN,  dieu  grec,  fils  de  Jupiter  et  de  CaHfsto,  pré- 
sidait aux  troupeaux  et  aux  piturages^  el  passait 
pour  l'inventeur  du  chalumeau,  ^ris  de  la  nymphe 
Syrinx,  il  ^  mit  A  sa  poursuite  et  eut  U  doufeur  de 
la  voir  se  cbangâr  en  roseau  au  moment  où  il- allait 
la  saisir  ;  il  ne  fUt  pas  plus  heureux  auprès  de  la  nym- 
phe Echo.  On  figurait  ce  di6a  couvert  d'une  peau  de 
Douc,  ou  même  avec  les  cornes,  les  pieds  et  les  cuisses 
velues  de  cet  animal,  et  tenant  à  la  main  un  bâton 
recourbé.  On  lui  donne  pour  cortège  des  êtres  de 
même  forme,  dits  paiw,  egipans  (o.-l-d.  pans- chè- 
vres) ,  êtres  qui  diffèrent  peu  des  Satyres.  Le  Faune 
des  Latins  ressemble  fort  au  Pan  des  Grecs;  cependant 
on  les  distingue.  C'est  en  Arcadie  surtout  eue  Pan 
était  adoré:  Ses  HStes  s'y  nommaient  Lycées  ;  a  Rome, 
elles  furefit  appelées  iMpercales,  Le  bas  peuple  en 
Grèce  croyait  qUe  Pan  faisait  des  courses  nocturnes 
dans  las  montagnes  ;  ses  apparitions  subites  jetaient 
partout  l'effroi  ;  de  là  le  nom  de  terreur  panique. — A 
l'époque  de  l'invasioa  des  idées  orientales  en  Grèce 
et  à  Rome,  Pan  devint  un  dieu  suprême,  identique 
à  la  nature  ou  à  l'uni versalfté  des  etrea  (pao«  tout). 
On  confondait  Pan  ainsi  envisagé  avec  TOsiris  des 
Egyptiens  :  de  là  le  nom  de  Panopolis  donné  par  les 
Grecs  à  une  ville  de  la  Hte-Ég^jpte  où  Osiris  était 
adoré.  Pan  eet  aussi  quelquefois  identitié  avec  le  dieu 
Mandou  des  Égyptiens. 

PANiETIUS,  onilosophe  stoïcien,  né  àKhodas  vea 
190  av.  J. C,  norissait  vers  150.  Il  étudU  d'abord  à 
Athènes  sous  Antipater  de  Tarse,  puis  vint  &  Home, 
et  y  ouvrit  une  école,  qui  fut  fréquentée  par  les  jeu- 
nes gens  les  plus  distingués.  P.  Scipion.  l'un  de  ses 
disciples,  voulut  que  le  philosophe  s'étanttt  dans  sa 
propre  maison,  et  l'emmena  avec  liri  dans  les  diver- 
ses missions  dont  il  fut  chargé.  Plus  tard,  Panaetius 
retourna  à  Athènes  pour  y  remplacer  dans  la  chaire 
du  Portique  son  maître  Antipater  :  c'est  dans  cette 
ville  qu'il  mourut,  prQS(}ue  nonagénaire.  Ce  philo- 
sophe avait  composé  plusieurs  ouyrages  fort  estimés, 
qui  ne  nous  sont  pas  parvenus,  entre  autreis  un  traité 
des  Devo&sqm  a  fourni  le  fond  des  Office^  de  Cicé- 
ron  ;  un  livre  des  Sectes,  oh  il  soumettait  isa  censure 
les  diverses  doctrines  philosophiques  (on  en  trouve 
quelques  fragments  dans  Diogene-Laêrca);  des  traités 
de  la  Divination,  de  la  Providence ,  de  la  Tranquil- 
lité de  rdme,  etc.  U  enseignait  un  stolcistne  mitigé, 
et  faisait  à  l'Académie  et  au  Lycée  les  concessions 
exigées  par  le  bon  sens.  On  peut  consulter  sur  cejphi- 
losophe  les  recherchesde  l'abbé  Sevin  (dans  les  Mém. 
de  1  Acad.  des  inscriptions,  t,  X)  et  une  dissertalion 
de  Van  Lynden,  de  Panxtio^  Leyde,  1302. 

PAlf  JETOLtUM.  V,  tiauM. 

PANAMA,  v.  de  l'Amérique,  dans  la  Nouv .-Gre- 
nade, ch.-4*  de  r£tat  de  son  nom,  sur  l'isthme  de 
Panama  et  l'Océan  Pacifique,  au  fond  d'une  vaste 
baie,  par  8P*  47'  long.  0.,  g*  58'  hO.  N.;  12000  h. 
Evècnô,  collège.  Villa  bienb&tie,  belle  cathédrale, 
beaux  couvents,  hôpital.  Port  peu  sûr*  Commerce  dé- 
chu de  ce  qu'il  était  jadis,  lorsque  Panama  était  Peu- 
trep(Vt  des  trésors  du  Pérou.-* Il  a  existé  de  1618  à 
1670  une  1'*  ville  de  Panama,  à  15  k.  de  la  f.  ac- 
tuelle. Cette  ville,  fondée  par  ûavibu  fut  inaendiée  en 
1670  par  les  flibustiers,  conduits  par  VaveiUuriar  Mor- 
gan; en  la  relevant  oo  choisit  un  emplaceaMDt  moins 
accessible.  En  1824  eut  lieu  A  Panama  un  congrès, 
qui  donna  peu  de  résultats  j  un  autre  congrès,  en 
1826,  amena  un  traité  d'alliance  oflieosiTe  et  défen- 
aive  entre  diverses  rtoubUques  da  l'Amérique  du  S. 
—  La  V.  de  Panama  donne  son  nom  à  un  des  £tats 
fédéraux  delaNouv.-Grenade,  appdé  aussi  Vhthmu 


PANC 


—  1419  - 


PAND 


borné  la  N  par  la  mer  des  Antilles,  à  TE. ,  par  le 
dép.  de  la  Gauea,  au-  S.  par  le  grand  OoéaB  éqti^ 
Doxial,  et  à  TO.  par  le  Geateinala;  760  kil.  snr  230; 
170000  h.  Cet  fitat  a  été  forraô  en  1856. 

fahâma  (Iflânne  de),  langue  de  terre  craf  Jofnt  les 
deux  Ajnénoues,  entre  la  mer  des  Antilles  au  N.  et 
ro«éan  Paeiaque  au  S.,  a  une  longneur  d'enT.  260  k. 
et  n^i  dans  certaine  endroits  que  60  kil.  de  large; 
l'isthme  esttraversédans  toute  sa  longueur  par  les  An- 
des. Son  peu  de  largeur  a  Ikit  songer  à  le  couper  par 
un  eanal  get  unirait  TAtlantique  au  Pacifique.  Pés 
à  prâKnt,  un  ehemin  de  fer,  ouvert  eu  16&5  et  long 
•ie  64  k.  (allant  <f  AspinwaU,  sur  le  gelfe  du  Mexique , 
à  Panama,  sur  le  raeifique),  permet  de  traverser 
l^tsthme  en  qudqees  heures.  — On  donne  le  nem  de 
Geifk  ée  r^timmat  Penroneemdnt  fotcoé  par]le  Grand- 
Oeéaa  sur  la  cdie  mérid.  de  l'isthme  de  Panama,  de 
6*  50' à  7- 13*  lat  N.  et  de  80»  10*  à  85*  45' long.  0. 

PAHABD  fCh.  Fr.),  Taude?illiste  et  ehansonnier, 
né  en  168%  à  Nogent-le-Roi ,  pr^  de  Chartres,  m.  en 
n6S,  avait  oompoeé  prèe  de  80  pièces,  soit  sent,  soit 
de  soeiélé  avee  CoUô,  Piron  et  Gallet^  il  pubKa  en 
1163  un  volume  de  ses  œuvres  dramatiques,  qui  ne 
contitatque  b  comédies  et  18  opéraa^oomiques.  Ses 
OEwrtt  ekoitieBj  autres  que  ses  comédies,  ont  été 
publiées  par  Armand  Goufféi  Paris,  1803, 3  vol.  in-18. 

PAJrARO,  S^tênnaj  riv.  d'Italie,  natt  au  mont 
ClnoDe,<feas  les  Apennins,  borde  au  &  Tanc.  duché 
de  Mod^,  et  se  iette  dans  le  P6,  par  la  r.  dr. ,  açrès 
un  court  de  1)5  kil.  EDe  a  donné  son  nom  àuneép. 
du  roY.  liliaUe  de  Napoléon,  formé  de  ha  partie  E.  du 
duché  de  Mqdéne  et  qui  avait  pour  ofa.-l.  M odène. 

PAICATSÉNfiBS,  Panathénées  (Aè  ffàn^  tout,  et 
A$Mnéj  Minerve),  grande  fête  athénienne,  célébrée 
en  l'honnenr  de  Minerve,  tirait  son  nom  de  cequ^elle 
réoniisait  foi»  les  peuples  placés  sous  la  protection 
de  Mintrwe.  Instituée  par  Brfchthooiusvers  1495 av. 
i.-C.,  «lie  reçut  un  nouveau  lustre  de  Thésée,  qui 
fit  de  Mtaervé  la  déesse  de  feule  f  Attique ,  et  de  sa 
nie  le  rebdez-voue  et  le  fien  commun  des  peuples 
(le  fout  tes  bourgs  de  cette  contrée.  EUe  ftit  renou- 
velée en  566  av.  J.-C.  On  distingua  plus  tard  les 
yanâm  el  les  peiitei  PemtOhénées.  Les  premières  se 
céléhnieat  tous  le»  6  ans;  iee  secondes  tous  les  ans. 
On  éépteyait  dans  les  grandes  Panathénées  une  ma- 
gnifiMnce  extrême  :  ni  cérémonie  principale  était 
ia  proeesiien  ^  pejpium  ou  voile  de  Minerve,  pro* 
oessîœqiise  veanait  du  Céramique  à  la  citadelle; 
pws  reeaiettt  les  Uempadodrcmies  (courses  avec  des 
flamheaax  i  la  main),  des  danses  et  des  jeux  gym- 
nastiqves,  des  représentations  dramatiques  dansles- 
ieei)es  les  poètes  disputaient  le  prix,  enfin  des  les- 
t'Bs  publics.  Le  prix  des  vainqueurs  était  une  simple 
couroane  d'oUvier  et  un  vase  d'huile. 

PAMA  Y,  une  dea  tks  Philipph^ee,  de  forme  trian- 
Rula4fe,per lîO» lOMoeg.  E.,U» Ib^lat.  N.,  a  160 k.  sur 
130:300000  b.  Réaidence  d'un  gouverneur  espagnol. 
^1  très-fertile  :  riz ,  canne  à  sucre ,  poivre,  etc.;beaa- 
nepde  bétail ,  chevaux.  Les  habitante  «ont  des  Pa- 
pous et  des  Bisaayes,  peuple  très4ndu8trievx. 

PASCHAIK,  Pmukœay  par^  de  l'Arabie  Heu- 
'«aie  renommée  cbee  les  anciens  pour  la  qualité  et 
^  ^iHité  de  parfums  qu'elle  produisait  (myrrhe, 
encens).  On  la  place  ordinairement  éane  la  SabéB(a 
^  poifite  N.  K.  de  l'Arabie ,  sur  le  golfe  Persique)  ; 
d'astres  y  voient  une  lie  voisine  de  l'Arabie  Heureuse, 
laqorile  aurait  été  découverte  par  Ëvhésaère,  qui  en 
^t  eu  s^eur  enctianteur:  et  ils  la  placent  dans 
llie  mederue  é^Aèdai-Cwna.  entre  8oeotora  et  le 
np  OnatdafM,  à  la  pointe  orientale  de  f  Afrique,  ou 
«lûslHede  Moeeriaf  sur  la  cOte  8.  fi.  de  l'Arabie,, 
n  liée  du  paye  d*Oman;  mais  les  géographes  les 
phu  sérieux  d<Mitent  même  de  son  existence. 

PAKCnOU  (Gui),  jurisconsulte,  né  à  Reggio  en 
1S28,  m.  en  1&99,  professa  le  droit  à  Pavie,  à  Turin, 
0t  puUia,  e»tr«  autres  écrits  :  C^fMnentariut  in  JVe- 
iiham  de  utriusque  imperii  magistratibtis  ;  De  Jl«- 
HiiTotibut  municipalUms ;  De  elMrifjvris  mîerpre- 


f«5tM;  De  rébus  inventis  et  perdiîiif  1699.  Gé  der« 
nier  ouvrage,  rédigé  originairement  eh  italien,  fut 
trad.  en  latin  paf  Balmuthdés  1599  et  en  français  par 
Lanoue,  >617  :  o^estle  plue  curieux  de  ses  écrits.  Ses 
OBuwrefjutidiaues  ont  été  réunies  à  Venise  en  158^, 
sous  le  titre  de  Traetahu  unteertt  /un*. 

PAUCItOtJCKB  (Ch.  Joseph)  y  imprimeur-libraire, 
né  k  tille  en  1736.  m.  en  1798,  était  fib  d*André  Jo- 
seph, libraire  à  Lille,  connu  parquelques  ouvrages 
singuliers  :lUi^  de  aésopiler  la  rate;  DicHfmnairè 
des  Prwerbes  français  ^  etc.  Charles  vint  s^établirà 
Paris  à  28  ans,  Ibrma  une  des  librairies  les  plus  re- 
nommées de  PÈurope,  éleva  le  fercùre  de  France  à 

Beaumar- 


vastes  entreprises,  il  trouva  le  temps  de  composer 
hil-méme  plusieurs  ouvrages  :  il  traduisit  Luerèee, 
1768,  donna,  en  société  avec  Pïumery,  des  traduc- 
ticne  de  TArioste  et  duTane,  rédigea  une  Gran^ 
maire  élémentaireét  mécanique  à  fusagêdet  enfants^ 
1796,  eft  écrivit  nombre  de  brechuras  <le  circon- 
stance. ^  Son  fils,  Ch.  L.  Vlctivy  Panckoucke,  né 
en  1T80,  m.  en  1844,  s^estaus^  disungué  comme  éd)« 
teur  et  comme  auteur,  tl  a  édité  le  gi*and  Dtetitm- 
noi^e  des  sciences  médicales,  les  Victoires  et  conquê- 
tes dès  Français,  la  ^  édit.  de  la  Description  derÉ- 
gypie^  et  une  ample  collection  des  auteurs  classi(|ues 


comprenant  les  auteurs  du  2*  ordre  ;  il  a  fourni  lui- 
même  à  cette  collection  une  traduction  complète  de 
TSacite.Grand  amateur  d'objets  d'art,  Panckoucke  avait 
forméune  riche  collection  renfermant  des  vases  grecs, 
des  antiquités  égyptiennes^  grecques  et  romaines, 
des  tableaux,  des  livres  rares ,  des  curiosité  de  toute 
espèce  ;  il  a  o^domlé  par  testament  d*en  former  1 00  ans 
après  sa  mort  un  musée  communaji  &  Meudon. 

PANC80VA  ou  pAMT(3fovA ,  V.  forte  de  Hongrie 
^Confins  militaires),  ch.-L  du  régiment  allemand 
nu  Banat,  au  confluent  de  la  Témes  et  du  Danube, 
à  100  kil.  S.  S.  O.  deTemesvar  et  170  S.  E.  de  Bude; 
12  000  hab.  Siège  d'nn  protopape. 

PAKDjnfONIIW,  nom  donné  par  Hilton  à  l'as- 
semblée des  démons  et  au  Heu  ae  leur  assemblée. 

PANBAR178,fi}s  du  troyen  Lycaon  et  ami  de  Pa- 
ris, était  un  des  plus  braves  guerriers  de  Parméede 
Priam.  Impatient  de  combattre,  il  viola  la  trêve  con- 
clue entre  les  Troyens  et  les  Grecs  en  décochant  un 
trait  sur  Métiélas  :  il  fut  bientôt  après  tué  par  Dio- 
mède,  qu'il  venait  de  blesser. 

PANDATARUB,  Vendotenaf  Ilot  de  la  mer  Tyr- 
rhénienne,  sur  la  c6te  mérid.  du  Latium,  vis-à-vis 
du  cap  de  Circé,  était  un  des  lieux  d'exil  sous  l'em- 
pire romain.  (?est  là  que  furent  relégués  etque  mou- 
rurefit  Julie,  fille  d'Auguste,  Agrippine,  femme  de 
Germanicus,  et  Octavie, fille  de  Claude. 

PANDECTES,  recueil  de  lois  romaines.  T.  ce  mot 
et  l'art,  digbsts  dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

PANDION ,  1»  roi  d'Athènes ,  fils  et  successeur 
d*£richthoniuSj  et  père  d'Êrechthée  ,  de  Progné  et 
de  Philomèle ,  régna  de  1556  à  1525  av.  J.-C.,  et 
vainquit  te  roi  de  Thébes  Labdacus.  Il  institua  en 
l'honneur  de  Jupiter  des  fêtes  appelées  de  son  nom 
Pandies.  —  Un  autre  Pandion  régna  sur  Athènes  de 
1406  à  1381.  et  fût  chassé  après  24  ans  de  régne  par 
les  Métionides,  issus  d'Ërecnthée.  Il  fut  père  d^figée, 
qui  remonta  sur  le  trône. 

PANinoifS  ,  nom  qui ,  sous  diverses  formes,  se 
retrouve  sur  plusieurs  pointe  de  flnde,  désigne  et  des 
rois  appartenant  à  la  dynastie  des  Pandavas  ou  Pan- 
dous  et  des  peuple»  soumis  à  ces  rois.  On  trouve  d'a- 
bord, d'âpre  Strabon,  un  Pays  de  Pandion  situé 
entre  Tlndus  et  ses  aflluents,  et  sans  doute  analogue 
an  Pays  des  Pandovi  ou  Pandoûs,  que  Ptoiémée 
place  entre  l'Indus  et  l'Hydaspe;  puis,  dans  le  pays 
actuel  des  Radjepoutes,  entre  le  Bas-Indus  et  le»  aï» 


PANI 


—  1420  — 


PANT 


flu«nts  occidentaux  du  Gange ,  les  PanAœ^  nation 
puissante,  habitant  300  villes,  pouvant  armer  150000 
nommes  et  500  éléphants  de  ffuerro,  et  néanmoins  sou- 
mise au  gouvernement  des  femmes;  enfin,  au  S.  de 
rinde  un  Payt  de  Pandion^  ayant  pour  capitale  Mo* 
dura  (auj.  Jfodura,  en  face  de  Ceyian)  :  ce  dernier 
royaume  comprenait  à  Tépoaue  d'Alexandre  toute 
la  pointe  de  la  presqu'île,  la  cote  du  Malabar  et  celle 
de  Coromandel  jusqu'au  cap  Calimère;  mais,  au 
temps  de  Ptolémée,  il  était  réduit  à  l'intérieur  du 
pays  et  à  la  côte  de  Coromandel  jusqu'au  cap  Gory. 

PANDIT,  nom  indien  qui  correspond  à  celui  ne 
docteur,  est  ordinairement  porté  par  les  Brahmes 
qui  se  destinent  à  l'enseignement. 

PANDJAB,  PANnJNAn.  F.  penojàd,  etc. 

PANDOLFE I,  dit  THe  de  Fer  y  prince  bmbard, 
de  Capoue,  fils  et  successeur  de  Landolfe  IV,  régna 
de  961  à  981,  réunit  sous  sa  domination,  grftce  à 
l'appui  d'Othon  I,  les  villes  de  Bénévent,  Capoue, 
Saierne,  Camerino,  Spoléte^  fut  en  guerre  avec  les 
Grecs  qui  le  battirent  à  Bovmo  (juin  968)  et  le  firent 
prisonnier,  redevint  libre  en  970,  essaya  de  se  ven- 
ger des  attaques  que  les  Napolitains  avaient  dirigées 
sur  ses  Etats  en  son  absence,  mais  ne  put  prendre 
Naples.  —  Quatre  autres  princes  du  même  nom  et 
de  la  môme  maison  régnèrent  après  lui  à  Capoue. 

PANDORE,  nom  de  la  f*  femme,  selon  la  Fable. 
Elle  fut  modelée  par  Vulcain,  animée  par  Minerve, 
et  dotée  de  toutes  les  qualités  par  les  autres  dieux, 

3ui  chacun  lui  firent  un  don  (d'où son  nom,  dérivé 
e  pan,  tout;  ddfon^  don).  Jupiter,  voulant  punir 
Prométhée  d'avoir  dérobé  le  feu  céleste,  lui  envoya 
Pandore  pour  épouse,  après  avoir  mis  entre  ses  mains 
une  botte  où  tous  les  maux  étaient  enfermés.  Pro- 
méthée, soupçonnant  un  piège ,  refusa  de  recevoir 
Pandore  et  ses  présents  ;  mais  Ëpiméthée,  son  frère, 
moins  prudent,  l'accueillit,  la  prit  pour  épouse  et  ou- 
vrit la  botte  :  aussitôt  tous  les  maux  se  répandirent 
sur  la  terre  ;  il  ne  resta  au  fond  de  la  botte  que  l'es- 
pérance. L'invasion  de  tous  les  maux  fit  naître  le  siè- 
cle de  fer.  Pandore  est  VÈve  des  Grecs. 

PANDOSIE ,  V.  d'Épire  ,  au  S. ,  aux  confins  de  la 
Molosside  et  de  laThesprotie,  sur  uneriv.  d'Achéron. 

PANDOUR,  vge  de  Hongrie  (Pesth),  à  36  kil.  S. 
de  Kolotza  :  ses  habitants ,  d'aoord  employés  à  la 
poursuite  des  voleurs,  puis  oiiganisés  en  corps  francs, 
ont  fait  donner  le  nom  de  Patidourir  aux  divers  corps 
francs  que  l'Autriche  avait  à  sa  solde. 

PANDOUS  ou  PANDA  VAS,  cinq  frères  célèbres  dans 
la  mythologie  indienne,  qui,  suivant  le  Mahabharata, 
disputèrent  le  trône  de  l'Inde  aux  Kourous,  leurs 
cousins ,  et  finirent  par  l'emporter  sur  eux  par  la 
protection  de  Krichna.  La  lutte  des  Kourous  et  des 
Pandousa  fourni  nombre  d'épisodes  au  Mahabharata. 

PANÉAS.  F.  CfiSABÉB  DE  PALESTINE. 

PANETIER  (le  Grand), officier  de  la  couronne  de 
France.  .F.  ce  mot  au  Diet.  univ,  des  Sciences.' 

PANÉnUS.   F.  PANiBTIUS. 
PANPILI.  F.  INNOCENT  X. 

PANGE,  ch.-L  de  c.  (Moselle),  sur  la  Nied,  à  12  k. 
S.  £.  de  Metz;  394  hab.  Beau  ch&teau. 

PANGÊB,  Pangâpus  j  auj.  monts  Cofla^ta  ou 
Pounar-Daghy  petite  chaîne  de  mont,  de  la  Thrace 
et  de  la  Macédoine,  joint  le  Rhodope  à  l'Hémus^  et 
donne  naissance  au  Nestus.  On  y  trouvait  des  mines 
d'or  et  d'argent. 

PANIN(Nikita  Ivanoviteh,  comte),  issu  des  Pa- 
gnini,  illustre  famiUe  de  Luettes,  né  à  St-Péters- 
oourg  en  1718,  m.  en  1783,  était  fils  de  Jean  Panin, 

Sénéral  de  Pierre  I**.  D'abord  soldat  dans  les  gardes 
d'impératrice  Elisabeth,  il  devint  son  chambellan, 
puis  son  écuver,  fut  ambassadeur  à  Copenhague  en 
1747,  à  Stockholm  en  1749,  gouverneur  du  grand- 
duo  Paul  Pétrowitch  de  1760  à  1773,  et  enfin  minis* 
tre  de  Catherine  II,  qu'il  avait  aidée  à  monter  sur  le 
trône.  — Son  frère,  P.  Panin,  se  distinguaàla  prise  de 
Benderet  triompha  de  l'insurrection  de  Pougatchef. 
PANIONIUM,  nom  donné  à  la  confédération  io- 


nienne et  au  lieu  où  s'assemblaient  ses  députés.  On 
y  comptait  12  cités  ;  Ëphèse,  Milet,  Hyonte  (rem- 
placée dans  la  suite  parSmyme),  Phocée,  Colophon, 
Téos,  Ërythres.  Clazomènes,  Priène,  Lébédos,  Sa- 
mos.  Chics.  Le  lieu  delà  réunion  était  un  temple  bâti 
sur  le  mont  Mycale  en  l'honneur  de  Neptune  par  les 
colonies  confédérées.  Les  Ioniens  y  célébraient  en 
commun  des  fêtes  appelées  Panioniay  mêlées  de 
sacrifices  en  l'honneur  du  Dieu  et  de  jeux  solennels. 
D'après  les  Marbres  de  Paros,  l'établissement  de  ces 
jeux,  destinés  à  resserrer  les  liens  qui  unissaient  les 
villes  ioniennes,  remontait  à  l'année  qui  précéda  l'ère 
des  olympiades,  c.-à-d.  à  l'an  777  av.  J.-G. 

PANIPOT  ou  PANiPET,  V.  de  l'Inde  anglaise  (Pen- 
djab), à  85  kil.  N.  0.  de  Delhi.  Il  se  livra  dans  ses 
environs  deux  grandes  batailles  :  en  1525»  les  Mon- 
gols y  défirent  les  Afghans;  en  1761,  ceux-ci  taillè- 
rent en  pièces  les  Mahrattes. 

PANNAH,  v.de  l'Inde  anglaise,  dans  l'Allah-Abad 
et  le  district  de  Bundelkand.  à  150  k.  0.  S.  O.  d'Al- 
lah-Abad.  Aux  environs,  ricnes  mines  de  diamants, 
qui,  sous  le  r^e  d'Akbar,  rapportaient  2  500000  fr. 
par  an,  mais  qui  sont  en  partie  épuisées  aujourd'hui. 

PANNONIE,  Pannonia,  auj.  partie  E.  de  YAutri- 
ehej  Esclavonie,  Croatie  y  et  partie  0.  de  la  Hongrie; 
région  de  l'Europe  anc. ,  bornée  au  N.  et  à  l'E.  par 
le  Danube ,  qui  la  séparait  de  la  Germanie  et  de  la 


pays  rut  aes  le  u"  s.  aivise  en  aeux  pro- 
vinces :  Pannonie  l'*  ou  Boute  y  et  Pannonie  2*  ou 
Basse  y  séparées  par  VArrabona  (Raab).  La  l'*  était  à 
ro.  et  avait  pour  capitale  Petovto  (auj.  Petau)  ;  la  2% 
à  TE.,  eut  pour  capit.  d'abord  Aquincum  (Vieux- 
Bude),  ensuite  Sirmium,  Au  iv*  s.,  on  retrancha  ds 
la  Pannonie  2*  le  pays  entre  la  Drave  et  la  Save,  au- 
quel on  donna  le  nom  de  Savie  :  Sirmium  en  fut  le 
ch.-l.,  et  Aquincum  redevint  celui  de  la  Pannonie 
1*^.  —  Les  premiers  habitants  de  la  Pannonie  étaient 
Celtes  d'origine.  Longtemps  indépendants»  ils  furent 
soumis  par  les  rois  de  Macédoine  Philippe  et  Alexan- 
dre. Auguste  pénétra  dans  cette  contrée,  et  Tibère, 
après  une  guerre  de  plusieurs  années,  en  compléta 
la  con<]uète.  Lors  du  partage  de  l'empire,  elle  fut 
comprise  dans  l'empire  d'Occident  et  dépendit  du 
diocèse  d'Illyrie.  Des  Romains,  elle  passa  aux  Huns, 
puis  aux  Ostrogoths  (F.  ce  nom).  Revenue  à  l'Empire 
sous  Justinien,  elle  fut  ensuite  conduise  parles  Lom- 
bards^ puis  par  les  Avares,  et  ennn  comprise  dans 
l'empire  de  Charlemagne.  Les  Hongrois  en  enlevè- 
rent une  grande  partie  aux  descendants  de  ce  prince. 

PANOFKA  (Théod.),  savant  prussien,  né  à  Breslau 
en  1801,  m.  en  1858,  était  conservateur  des  vases 
pteints  du  musée  de  Berlin  et  correspondant  de  l'Ins- 
titut. Il  s'est  exclusivement  occupé  de  cèramogra- 
phie  et  a  écrit  sur  cette  branche  des  antiquités  un 
grand  nombre  d'ouvrages,  allemands,  français  et 
italiens,  qui  ont  avancé  la  science. 

PANOPOUS  (c-à-d.  viUedePan)y  primitivt  Chem- 
mis  y  auj.  Akmymy  v.  de  la  Hte-Êgypte,  sur  la  r.  dr. 
du  Nil,  entre  Ptolémals  et  Antasopolis  et  vis-à-vis 
Crocodilopolis.  Osiris,  le  Pan  des  Grecs ,  y  était  par- 
ticulièrement honoré  (d'où  le  nom  grec  de  la  ville). 
Le  poète  Nonnus  y  naquit 

PANORME,  auj.  Palermey  v.  de  Sicile,  sur  la  côte 
N.,  fondée  par  les  Phéniciens,  fut  la  capit  de  la  Si- 
cile carthaginoise,  et  fut  prise  par  les  Romains  en 
254  av.  J.-G.  Gélon  y  défit  le  Carthaginois  Amiicar 
en  480  av.  J.-C.  F.  palbrmi.  —  Le  nom  de  Panor- 
musy  oui  veut  dire  port  sûr^  désigne  aussi  plusieurs 
ports  ae  l'anc.  Grèce,  en  Ëpire,  en  Attique,  en  Achale. 

PANSA  (C.  Vibius),  consul  en  43  av.  J.-C,  avec 
Hirtius,  marcha  avec  son  collègue  contre  M.Antoine, 
fut  vaincu  devant  Modène  et  périt  dans  la  bataille. 

PANTALËON(S.),  était  médecin,  et  subit,  i  ce 
qu'on  croit,  le  martyre  à  Nicomédie,  sous  Galère,  en 
303.  On  l'honore  le  27  juillet. 

PANTALioN  (Jacques),  pape.  F.  urbain  iv. 


9 


PANT 


—  1421  — 


PAPE 


PAUTTELLARIB,  jadis  Cotyra,  tte  de  U  Méditer- 
ranée, voisine  la  oôte  d'Afrique,  mais  dépendante  de 
b  Sicile,  a  60  k.  de  tour  ;  7000  h.  ;  ch.4.  Oppidolo.  Vol- 
can éteint,  ▼allées  trés-fertiles.  Cette  lie,  jadis  puis- 
sante par  sa  marine,  a  appartenu  aux  Phéniciens 
et  aui  Carthaginois.  Elle  sert  auj.  de  prison  d'Etat. 

PAKTËNE  (S.),  stoïcien,  se  convertit  au  Christia- 
nisme et  devint  en  179  le  cnef  de  l'école  chrétienne 
d'Alexandrie.  Le  patriarche  Démétrius,  l'ayant  in- 
stitué apôtre  des  nations  orientales,  il  passa  dans 
Ilnde  et  y  séjourna  plusieurs  années;  puis  il  revint 
à  Alexandrie  où  il  vivait  encore  en  ^16.  Il  est  compté 
^mi  lesdocteurs  de  l'Eglise  :  il  eut  .entre  autres  dis- 
ciples,  S.  Clément  d'Alexandrie.  Onllion.  le  7  juillet. 

PAM'UËB,  femme  d'Ahradate,  roi  de  la  Susiane, 
tomha  au  pouvoir  de  Cyrus,  qui  l'épargna  et  la  traita 
ïiec  respect.  Abradate,  par  reconnaissance,  servit 
dans  les  ranffs  des  Perses  contre  les  Lydiens  :  il  pé- 
ritàla  bat  de  Thjmbrée  (548  av.  J.-C.),etPanthée, 
ne  voulant  pas  lui  survivre,  s'immola  sur  son  corps. 

PANTHÉISTES  (de  pan^  tout,  et  théot ,  dieu),  pni- 
losophes  qui  réduisent  tous  les  êtres  à  un  seul ,  Dieu. 
F.  ce  mot  dans  notre  Dtc(.  univ.  des  Sciences, 

PAUTUÊOlf,  célèbre  édifice  de  Rome ,  construit 
sous  Auguste  aux  frais  d' Agrippa,  dans  le  champ  de 
Mars,  et  terminé  l'an  25  av.  J.-C.  Bien  que  consacré 
origriiairement  à  Jupiter  Vindicator,  il  fut  ensuite 
destiné  à  recevoir  les  statues  de  tous  les  dieux  {pan^ 
aUos),  Il  fut  restauré  par  Adrien,  après  avoir  été 
en  partie  détruit  par  la  foudre.  Dépouillé  par  les 
barbares  de  toutes  ses  richesses,  il  courait  risque 
d'être  ruiné  complètement ,  lorsque  le  pape  Boni- 
face  IV  l'obtint  de  l'empereur  Phocas  et  le  sauva  en 
le  conacrant  à  Ste-Marxe  aux  Martyrs  (610)'.  Ce  tem- 
ple existe  encore  (place  de  la  Minerve);  on  l'appelle 
Tolgajrefflent  Ste-Marie  de  la  Rotonde.  Le  Panthéon 
est  remarquable  surtout  par  son  dôme,  qui  a  44"  de 
diamètre:  mais  cette  mesure  étant  aussi  celle  de  la 
hauteur  ae  l'édifice,  le  tout  paraît  lourd  et  écrasé. 

PAitTHÉON  FRANÇAIS  (le),  l'un  des  plus  magnifiques 
monnments  de  Paris,  s'élève  au  haut  de  la  montagne 
Ste-Geneviève  ;  il  est  construit  en  forme  de  croix  grec- 
que, est  précédé  d'un  vaste  portique  orné  de  22  co- 
lonnes corinthiennes,  et  est  surmonté  d'un  immense 
dôme  qui  ae  termine  par  une  élégante  lanterne. — Or- 
donné en  1757  par  Louis  XY  par  suite  d'un  vœu  qu'il 
avait  fait  k  Metz  pendant  sa  maladie ,  et  destiné  à 
remplacer  fan  tique  église  de  Ste-Geneviève,  qui  me- 
naçait ruine,  l'édifice  fut  commencé  en  1758,  sur  les 
plans  et  sous  la  direction  de  l'architecte  Souffiot,  et 
terminé  en  1790.  L'Assemblée  nationale^  changeant 
sa  destination,  décréta  en  1791  qu'il  serait  consacré  à 
recevoir  les  restes  des  grands  hommes  :  il  prit  alors 
le  nom  de  Panthéon  et  reçut  cette  inscription  :  Aux 
frands  homtnes  la  patrie  reconnaissante.  Rendu  au 
calte  en  1821 ,  il  reprit  le  nom  de  Ste-Geneviève.  Le 
titre  de  Panthéon  lui  fut  donné  de  nouveau  après 
1^;  un  décret  du  22  mars  1852  l'a  définitivement 
restitué  au  culte  et  consacré  &  la  patronne  de  Paris. 

PA^mCAPÉE,  Panfteapâ?um,  auj.  Kerteh,  v.  de 
^Tauride^  sur  le  Bosphore  Cimmérien,  était  d'ori- 
Rioe  milésienne.  Elle  jouit  pendant  un  temps  de  l'in- 
dépendance, mais  finit  par  devenir  sujette  des  rois 
da  Bosphore ,  ({ui  en  firent  leur  capitale.  C'est  là  que 

moarut  Mithridate  et  que  régna  Pharnace. 

PAJmN,ch.-l.  de  c.(Seine),prèsducanalde  l'Ourcq 
^presque  contigu  à  l'enceinte  actuelle  de  Paris,  au 
N.  E.;  4842  h.  Aux  env.,  carrières  de  moellons  et  de 
pierres  à  plfttre;  dépôt  d'immondices,  équarrissase. 

PA5T0MIMES,  comédiens  qui  représentent  des 
drames  uniquement  par  gestes^sans  s'aider  du  dis- 
cours. F.  ce  mot  dans  notre  Diet.  univ.  des  Sciences. 

PA5YIN  ou  PAinmno  (Onuphre) ,  savant,  né  à  Vé- 
rone en  1529,  m.  en  1568,fut ermite  de  St.-Au{(ustin, 
Êrofesseur  de  théologie  à  Florence  (1554),  attaché  à 
i  bibliothèque  du  Vatican  sous  le  pape  Marcel  II,  et 
laissa  beaucoup  d'ouvrages  d'histoire*  et  d'antiquités, 
ttum autres:  tpitomeromanorumpontificum'usquê 


ad  Paulum  IV j  Venise,  1567  ;Fa«tt  et  iriumphiHo^ 
manorum,  1557;  De  Sibyllis  et  earminibus  sibylli- 
nis,  1567  ;  De  Ludis  eireensibus,  1600. 

PANTASIS,  ancien  poète  grec  d'Halicamasse,  au- 
teur d'un  podme  (auj.  perdu)  sur  les  12  travaux  d'Her- 
cule, vivait  au  commencement  du  v*  s.  av.  J.-G.  et 
était  oncle  d'Hérodote.  Il  fut  mis  &  mort  par  Lygda- 
mis,  usurpateur  du  pouvoir  dans  sa  patrie,  auquel  ii 
faisait  opposition.  Le  poème  de  Panyasis  est  perdu; 
il  n'en  reste  que  quelques  fragments  recueillis  par 
Tschimer,  Breslau,  lfiP^2.  On  doit  à  Puncke  une  dis- 
sertation de  Panyasidis  vita  ac  poésie  Bonn,  1837. 
PANZER  (Wolfgang),  ministre  luthérien,  né  à 
Sulzbach  en  1729,  m.  en  1805,  était  pasteur  à  Nu- 
remberg. Savant  bibliographe,  il  a  laissé,  entre  au- 
tres ouvrages.  Annales  typographid  ab  artis  inventes 
origine,  Nuremb.,  1793-1803,  Il  vol.  in-4. 

PAOLA  ou  PADLB,  V.  de  ritalie  mérid.  (Calabre 
Citer.),  près  de  la  merTyrrhénienne,  à  23  k.  N.  0.  de 
Cosenza  ;  6000  hab.  Couvent  de  Minimes.  Patrie  de 
S.  François  de  Paule. 

PAOLI  (Hyacinthe),  général  corse,  dirigea  de  1734 
à  1739  l'insurrection  de  ses  compatriotes  contre  les 
Génois.  Prés  de  succomber,  iiofl'nt  la  Corse  au  Saint- 
Siège,  puisa  l'Espagne,  qui  la  refusèrent.  Alors  il 
remit  le  pouvoir  entre  les  mains  du  baron  Théodore 
de  Neuhof  (F.  ce  mot).  Après  la  chute  de  cet  aven- 
turier, il  combattit  contre  les  Français  pour  l'indé- 
pendance, mais  il  fut  vaincu  par  le  maréchal  de  Mail- 
iebois,  et  se  retira  à  Naples,  où  il  mourut  vers  1756. 
PAOU  (Pascal) ,  général  corse,  fils  du  préc,  né  en 
1726  àMorosaglia,  près  de  Bastia,  suivit  à  Naples 
son  père  exilé,  y  fut  élevé  dans  la  haine  du  nom  gé< 
nois,  rentra  en  Corse  vers  1753,  fut  proclamé  chef 
de  rile  en  1755,  soutint  avec  courage  la  lutte  contre 
les  Génois,  et  finit  par  leur  enlever  tout  l'intérieur 
de  l'île.  Prenant  alors  le  rôle  de  législateur,  il  réor- 
ganisa la  justice,  perfectionna  les  monnaies,  les  poids 
et  les  mesures,  1  instruction,  l'agriculture,  le  com- 
merce, réprima  ou  combattit  l'abus  de  la  vendetta  et 
invita  J.  J.  Rousseau  à  venir  l'éclairer  dans  ses  tra- 
vaux de  réorganisation.  Quand  Gènes  eut  cédé  la 
Corse  à  la  France  (1768),  il  protesta  et  tenta,  mais 
en  vain,  de  résister  k  la  nouvelle  puissance  :  vaincu 
par  le  comte  de  Vaux,  il  trouva  un  refuge  en  Angle- 
terre. Rappelé  de  l'exil  en  1790  par  l'Assemblée  na- 
tionale, il  reçut  avec  le  titre  de  lieutenant  général 
le  commandement  militaire  de  son  pays,  mais  il  ne 
tarda  pas  à  rompre  avec  la  Convention  (1793).  Il  n'en 
fut  pas  moins  élu  par  ses  compatriotes  généralissime 
et  président  d'une  constata  qui  se  réunit  à  Corte. 
Mis  hors  la  loi  par  la  Convention,  il  expulsa  de  l'tle 
tous  les  Français  et  offrit  la  Corse  au  cabinet  de  St- 
James,  qui  accepta  l'offre,  mais  ^ui  donna  la  vice- 
royauté  de  111e  a  un  autre  que  lui.  II  se  retira  néan- 
moins en  Angleterre  (1796);  c'est  dans  ce  pays  qu'il 
mourut,  en  1807.  H  laissa  par  son  testament  des 
sommes  considérables  pour  fonder  dans  sa  patrie  des 
écoles,  qui  sont  aujourd'hui  florissantes.  F.  cortb. 
PAPA ,  Arcutus  prom. ,  cap  de  Grèce ,  sur  la  côte 
N.  O.  de  la  Morée,  à  l'entrée  du  golfe  de  Patras. 

PAPE,  chef  visible  de  l'figlise,  vicaire  de  Jésus- 
Christ  et  successeur  de  S.  Pierre.  On  le  nomme  aussi 
Souverain  pontife ,  Saint-Père  ^  Très-Saint-Père  ;  en 
s'adressant  à  lui,  on  dit  Votre  Sainteté.  11  pren^  lui- 
même,  depuis  Grégoire  le  Grand,  l'humble  titre  de 
Serviteur  des  serviteurs  de  Dieu.  —  Le  pape  réside 
à  Rome  et  jouit  à  la  fois  d'un  pouvoir  spirituel  et 
d'un  pouvoir  temporel.  Comme  chef  spirituel,  il  a 
la  souveraine  autorité  sur  l'Eglise  catholique  ro- 
maine, fait  observer  les  canons  ou  règlements,  as- 
semble les  conciles,  nomme  les  cardinaux ,  institue 
les  évéques,  établit,  autorise  ou  supprime  à  volonté 
les  ordres  religieux,  veille  au  maintien  du  dogme  et 
de  la  discipline ,  approuve  ou  censure  les  doctrines, 
publie  dans  ce  but  des  buUeSy  des  brefs  ^  des  encycli- 
ques; il  prononce  les  canonisations,  lance  ou  lève  les 
excommunications,  accorde  les  grandes  dispenser. 


FAPE 


1422  — 


PAPE 


distribue  les  indulgences,  signe  les  concordats,  etc. 
Comme  prince  temporel,  il  goa^mme  avec  un  po«- 
Toir  absolu  la  ^ille  de  Reme  et  les  State  de  l*tgii«e; 
il  entretient  près  des  cours  étrangères  des  légats  en 
des  nouées,  qui  reprAsentent  à  la  foii  eoa  double 
pouvoir.  Le  pape  porte  une  triple  tiers,  symbole 
de  son  triple  pouvoir  ooeame  chef  de  l'^Use,  eomme 
•év6<iaê  de  Rome,  et  souverain  «empofei  4les  ISials  re- 
mains ;  il  tient  à  la  main  une  ckf  d'or  et  une  daf 
d'argent,  qu'on  nomme  les  €Ufs  de  S,  PiêfPe  :  c'est 
le  symbole  du  pouvoir  qui  lui  a  M  donné  de  lier  et 
<le  aélier.  H  est  élu  nar  les  cardinaui  enfermés  dans 
le  conclave,  et  estcnoisi  parmi  enx  :  Vilectiùn  se  fait 
au  Quirinal.  L'éleetionest  suivie  de  l'esaUelisfi,  dans 
laquelle  le  noaveau pape,  piaoésur  son  siège  ponti- 
fieal,  est  porté  sur  les  épaules  k  Téglise  St-Pierre. 
Après  Texaltatioii  a  lieu  le  couronnement  du  nape. 
Lenomde|KqM,dugrecpapp(if,qai  signifie  fére  et 
aitul,  se  donnaitautrefoisà  tous  les  évéques  ;  ce  n'est 
que  depuis  Grégoire  Vil  (1073)  qu'il  a  été  appliqué 
exclusivement  au  souverain  pontife.  La  suite  des 
papes  remonte  sans  interruption  jusou'à  S.  Pierre, 
qui  avait  été  ohoisi  par  Jésus-Christ  luUméme  pour 
lui  succéder,  et  qui  fonda  le  siège  de  Rome.  La  su- 

f>rématie  de  oe  siège  fut  reconnue  dôs  l'origine  : 
histoire  neus  montre  dés  les  premiers  siècles  Rome 
exerçant  son  autorité  sur  les  autres  Sglises  et  celles- 
ci  recourant  à  elle  pour  les  points  en  litige.  Quand  la 
capitale  de  l'empire  eut  été  transférée  i  Constanti- 
nople,  les  évéques  de  cette  viUe  obtinrent  du  con- 
cile de  Gonstantinople  <3gû)  le  l**  rang  dans  rfigtise 
après  révéque  de  Rome^  avec  quelque  autorité  sur  les 
autres  églises  d'Orient:  mais,  élevant  de  plus  en  plus 
leurs  prétentions,  ils  finirent  pars'attritoer  une  au- 
torité égale  àcelle  des  papes,  ce  qui  amena  le  Sehûme 
d'Orient  (F.  ce  mot).  —  Daos  les  1*»  siècles,  les  papes 
ne  possédaient  qu'un  pouvoir  spirituel,  et  ils  obéis- 
saient aux  empereurs  ou  ani  pnnces  qui  les  repré- 
sentaient en  Italie.  Constantin  les  dota  richement, 
mais  il  ne  leur  fit  point  cette  célèbre  donation  que 
l'on  a  quelquefois  SLlléguée;  os  n'est  que  du  vin*  s. 
que  date  leur  pouvoir  temporel.  Il  naquit  vers  736, 
à  la  suite  de  l'expulsion  du  duc  grec  de  Roum.  Quel- 
ques années  plus  tard,  Pépin  la  Bref  (756)  et  Char- 
lem«gne'<776),  après  avoir  abattu  les  Lombards, 
donnèrent  aux  papes  une  partie  des  États  conquis 
(l'exarcbat  de  Ravenne,  la  Pentapole,  puis  le  Pé- 
rugin  et  le  ducbé  de  SpolèlB) ,  et  en  firent  ainsi  une 

{>uissaDce  terrestre.  La  donation  ftUte  au  St-Siége  par 
a  grande-comtesse  Mathilde  du  territoire  appelé 
depuis  Pairtmetfia  de  St-'Ptmre  (F.  ce  nom)  accrut 
encore  leur  pouvoir  temporel  {1071),  Au  moyen  Age 
les  papes  jouent  un  rôle  de  plus  en  plus  important  : 
ils  civilisent  les  peuples,  propagent  la  religion,  prê- 
chent ou  encouragent  les  Croitadês;  arbitres  de  l'En- 
rope,  ils  sont  les  médiateurs  des  princes  dana  leurs 
dinèrends  et  poursuivent  jusque  sur  le  trône  le  crime 
ou  Vinfamie  ;  mais  souvent  aussi,  outre-passant  les 
ijomes  de  la  puissance  spirituelle,  ib  vont  jusqu'à  dé- 
poser les  souverains,  à  délier  les  sujets  du  serment  de 
fidélité  et  à  lancer  l'interdit  sur  les  royaumes;  ce 
qui  donne  lieu  à  des  luttes  longues  et  sanglantes. 
C'est  surtout  avec  L'Empire  et  la  Franoe  qu'eurent 
lieu  ces  queralles,  qui  mirent  l'Europe  en  feu  (F. 
iNVESTiTuaBs^atisLFie,  ûinxuKs,  aafiooiaBvii,Bo- 
MiPACE  viii,  beuhi  IV  et  v»  empereurs,  phiuppb  lb 
hel,  etc.).-^  En  1309,  le  pape  Clément  V  va  se  fixer  à 
Avignon,  et  ses  successeurs  continuent  à  y  lésider 
jusqu'à  Grégoire  XI,  qui  retourne  à  Rome  en  1377  ; 
pendant  tout  ce  temps,  ils  sont  sous  l'influence  des 
rois  de  France.  A  la  mort  de  Grégoire  XI,  éclate  le 
grand  Schisme  d'Occident  qui  dura  71  ans  (1378- 
1449),  et  pendant  lequel  on  vit  régner  sîmulttné- 
ment  deux  séries  de  pontifes  qui  résidaient  les  uns  à 
Rome,  les  autres  à  Avignon  ou  ailleurs,  et  qui  s'ana- 
tbématisaieut  réciproquement. Vers  le  môme  temps, 
les  papes  voient  leur  puissanoe  attaquée  par  divers 
novateurs  qui  piéteodeot  réformer  rfii^lise  :Wiclef 


Jean  Huss,  Jérôme  de  Prague,  ouvrent  la  voie  dès 
le  XIV*  et  le  tv*  siècles;  an  xn*,  Luther,  Zwingle, 
Calvin  les  suivent  et  trouvent  de  nombreux  parti- 
sans en  Allemagne,  en  Suisse  etfusqu-en  France; 
Henri  VIII  sépare  l'Angleterre  de  i*Êglise  romaine. 
Depuis  cette  époque,  l'intervention  des  papes  dans 
les  affaires  temporelles  a  été  de  plus  en  pins  rare, 
et  leur  puissanoe  de  pins  en  plus  limitée;  ils  vtreot 
même  m  France  leur  autorité  soumise  à  cert£iDes 
restrictions  :  àêjk  la  Pr&gmati^ttê  tanetion  del<t38. 
sous  Obarles  VII, atait  eu  oe  but;  quelque  temps  sas- 
pendne  par  Louis  XI,  eUe  tut  remplacée  soos  Pran- 
çols  I  par  le  Ctmcofdaî  de  1516;  en  16S2,  une  célè- 
bre DédamOion  du  ôlerffé  de  France^  formoiée  par 
rorgane  de  Bossuet,  posa  des  limites  de  Pautorité 
spirituelle  et  de  Taotorité  temporelle  (F.  écusK  cal- 
licakb)  ;  enfin  les  relations  ae  la  France  avec  l'S- 
gUse  romaine  furent  fixées  en  1801  par  le  Concor- 
dat. —  Pour  l'histoire  des  variatioûs  du  pouvoii 
temporel  des  papes ,  F.  aoMAnvs  (Stats). 

Le  mode  d'élection  des  papes  a  subi  diverses  mo- 
difications. Primitivement,  rélection  était  faite  con- 
jointement par  le  cleiigé  et  le  peuple  de  Rome;  bien- 
tôt le  clergé  y  obtint  la  principale  part.  Longtemps 
le  choix  dut  être  confirmé  par  le  prince;  souvent 
même  les  empereurs  d'Allemagne  s'arrogèreut  le 
droit  de  nommer  les  papes  par  eux-mtoes.  L'empe- 
reur Henri  II,  en  1014,  rétablit  la  liberté  d'élection. 
A  partir  de  1060,  le  droit  d'élire  fut  réservé  aux  seuls 
cardinaux;  enfin  Grégoire X,  en  1274,  ordonna,  pour 
abréger  les  délais,  que  l'élection  se  fit  en  conclave. 
Le  pape  peut  être  choisi  dans  toutes  les  nations  ca- 
tholiques ,  et  en  eflet  on  a  vu  jusqu'au  xvi*  s.  des 
papes  de  diverses  nations  :  14  français,  7  allemands, 
12  espagnols,  2  savoisiens,  1  anglais,  1  portugais, 
l  hollandais  mais,  l'immense  majorité  des  soure- 
rains  pontifes  appartient  à  l'Italie,  et  depuis  le  xvrs. 
il  n'a  été  élu  que  des  papes  italiens.  Une  fols  élus,  les 
papes  changent  ordinairement  de  nom:  Adrien  III, 
élu  en  844,  est  le  1«'  qui  ait  donné  cet  exemple. 

lests  chrotto/o^t^ue  des  papes, 
S.  Pierre,  34    S.  Jules  I,  33* 

S.  Lin,  66    S.  Libère,  351 

S.  Ctetou  Anadet,      78    Félix  II,  3S5 

S.  aémenti,  91    S.  Libère,  de  novr.,  358 

S.  fivariste,  100    S.  Damase,  366 

S.  Alexandre,  109     Ursin,  anti-pape,      > 

S.  Sixte  I,  119    9.  Sirice,  384 

S.  Télesphore,  127    S.  Anastase,  3^ 

S.  Hygin,  139    S.  Innocent  I,  402 

S.  Pie  I,  142    S.  Zûztme,  411 

S.  Anieet,  157    S.  BoniAusel,  418 

S.  Soter,  168    S.  Célestln  1,  42Î 

S.  Êleuthére,  177    S.  Sixte  III,  43Î 

S.  Victor  I,  193    S.  Léon  I,  le  Grand,  440 

8.  Zéphirin,  202    S.  Ritaire,  461 

S.  Calixtel,  219    S.  Simplice,  468 

S.  Urbain  I,  223    S.  Félix  ÏII,  4«3 

S.  Pontien,  230    S.  Gélase,  492 

S.  Anthère,  235    S.  Anastase  II,  4^6 

S.  Fabien.  238    Symmaque,  498 

S.  Corneille,  251      Laurent,  anti-pape«    > 

Novatien, anti-pape,  251    Hormisdas,  514 

S.  Luce  I,  252    Jean  I,  523 

S.  Etienne  I,  253    Félix  IV,  526 

S.  Sixte  II,  257    Boniface  II,  53u 

S.  Denys,  269    Jean  II.  dit  Mercure,  533 

S.  Félix  I,  Î69    AgapetI,  533 

S.  Eutychien,  276    sSvère,  536 

S.  Caïus,  283    Vigile,  537 

S.  Uaroellin.  296    Pelage  I,  555 

Vacance  du  StSiégê^         Jean  lU,  560 

304*808    Benoit  I,  Bonose,      574 
S.  Marcel,  308    Pelage  ri,  b:i< 

S.  fiusèbe,  310    B,Gté^iTel,leÛrani,h9() 

S.  Melchiade,  311    Sabinien,  6(Vi 

S.  Sylvestre  1 .  314    Boniface  III,  6ii7 

S   Marc.  336    Boniface  IV  bJt! 


PAt*E 


—  14â3  — 


P/LFH 


5.  OieudOBné, 
BoDifatfe  Y» 
Honoré  I» 
Séverin, 
JadIV, 
Tfaéod«n, 
S.  Martin  I, 
&  KugèMl, 
Vitalien, 
Adéodtt, 
DoduimiDd 
Agitboo, 
S.  Léon  II» 
Benott  II, 
Jean  Y, 

Pierrt  et  Théodore, 

anti-papef, 

GOÛOD, 

SerghisI, 

îlléodofeotPiioal, 

anlWM^es, 
JetnYl, 
JeanYII, 
Smniihii,    - 
Constantin, 
S.  Crédite  H, 
Grégoire  IQ, 
Zicbarie, 
£tiefwe ,  tflii ,  hmw 

Etteaiwll, 

S.  Piall, 

Théophylaete,  O»' 
slantiH,  Philippe  y 
anti-papes, 

£!ieoDeIII, 
Constantin,  tnti-f ., 

Adrien  I^^ 

S.  Léon  ni, 

EUenoelYy 

8.  Pïseal  I  y 

Eufcèoe  n, 
Zizime,  aBti-pnpe, 

Ytlentm, 

Grégoire  IV, 

SCTgittiir, 

LéonlY/ 

Benoît  m, 
Anastsse,  sntHpapë, 

S.  KieolasI, 

Adrien  !I, 

iean  Vni, 

Marin  ou  Martin  n, 

Adrien  III, 

£twnne  V, 

Fonnose, 

Serffhis,  anti-pape^ 

Bonirace  VI , 

Etienne  VI , 

RoBuin, 

Théodore  H , 

Jean  IX, 

Benoît  IV, 

LéoûV, 

Christophe, 

Sciigjus  ni, 

Anastasein. 

lacdon, 

JeanX, 

LéonVÎ, 

£tienne  Vn, 

ieanXI, 

LéonYlI 

ÊUenne  YIll , 

Martin  III, 

Afrapet  II, 

Jean  JCII , 

Léon  VIII, 


6U 

élê 
616-638 
640 
640 
«43 
GkB 
664 
6S7 
«73 
I,  676 
676 
663 
€64 
666 


666 

667 


701 

ro6 

706 
t06 
716 
7^1 
741 

7W 
752 
757 


768 

771 
705 
6t6 
817 
824 

«27 
827 
844 

847 

855 

» 

658 
867 
872 
882 
884 
885 
891 

896 
896 
897 
898 
898 
900 
903 
903 
904 
911 
918 
914 
928 
929 
931 
936 
939 
942 
946 
956 
963 


BmmMV,  964 
ieanXUI,  965 
Benoît  VI,       972 

fioBiCBkoeVII  (Fmn- 

oon),  anti-pnpe,       » 

Donna  ou  Doeubus  II,  974 

Benoît  YII,  975 

JeuXIV«  .983 

BonifaeeVII  iiemm>M& 
ieaaXV<DeMaMii^,985 
Jean  XVI,  986 

Grégoire  V,  996 

JttnXYI^w,antH».997 
Sylvestre  II,  999 

Jean  XVU,  J003 

iesD  XVUI^  1003 

âergtus  IV,  1060 

Benoît  Vin  <Lâon, 

anti-fnp^,  1012 

Jean  XIX,  1024 

Benoh  IX,  10B3-48 

SyivestieetJeanXX, 

anti-papes,  » 

Grégoire  Vl,  1044 

dément  II,  1046 

Dama»  H,  KM 

&  Léon  UC,  1049 

Vietor  II,  1056 

^enne-IX,  1057 

Benoît  X,anti-p.,     • 
Nioolaa  II,  1068 

JàteiandTelI,  1061 

Honoréll,  anti^p.,    » 
Grégaire  Vil,  1073 

Clément  m,  anti-p.  1080 
Victor  III.  1086 

Urbain  11,  1068 

Pasotl  11^  1099 

Albert  et  Théodo- 

rlc,  anti'iMpee,      » 
Gélasell,  1118 

Manriee  Bourdin, 
anti-pape, 
CBlizte  11, 
Honoré  II  y 

CalîxtelII,an!ti'p., 
Innocent  II, 

Anadet  et  Victor, 
«nth-pépeS| 
Gélestinll, 
Lueell, 
Eugène  III, 
Anastaee  IV, 
Adrien  IV, 
Alexandre  III, 

Victor  IV,Pa»cal  III, 
Calixte,  Innocent, 
anti-papea, 
luce  m, 
Urbain  III, 
Grégoire  VIII, 
Clément  m, 
Célestin  III , 
Innocent  III, 
Honoré  III, 
Grégoire  IX, 
Céleetin  IV 
Innocent  If, 
Alexandre  rv, 
Urbain  IV 


1119 
U24 

1130 


1143 
1144 
114& 
1163 

1154 
1159 


Clément  I^, 
Grégoire  X, 
Innocent  V, 
Adrien  V. 
Jean  XXI, 
Nicolas  III, 
Martin  IV, 
Honoré  IV , 


1181 
1185 
1187 
1187 
1191 
1198 
1216 
1227 
1241 
1243 
1254 
1261 
1265 
1271 
1276 
1276 
1276 
1277 
1281 
1285 


Nicolas  IV, 
CélôstinV, 
Boniiace  VIU, 
S.  BflfnoStXI, 
A  Àvigmm  : 
Clément  V, 
Jean  XXII, 
Pierre  de  Corbière, 
aBti-|»ape, 
Bendt  XII, 
Clément  VI, 
Innocent  VI, 
Urbain  V, 
Gr^otreXI 


1288  LéonX, 

J294  Adrien  VI, 

1294  Clément  VII, 

1303  Paul  m, 
Jules  III, 

1306  Marcel  n, 

1316  Paul  IV, 
Pie  IV, 

»  Pie  V, 

1334  Grégoire  XIII, 

1342  Sixte  V. 

1352  Urbain  VII, 

1362  Grégoire  XIV, 

1870  Innocent  IX, 

(dJkmieÀparlirdf  1377)  Clément VIU, 

Urbain  VI  (dAomt),  1378  Léon  XI, 

Clément  <  VU  )  ,  d  Paul  V , 

ÂwfHon,         1378-94  Grégoire  XV, 

BooifaceIX,4Aoilie,1389  Urbain  VIII, 

Benoît  (XUI),  àAvi-  Innocent  X , 

frum^  1^94-1424  Alexandre  VU, 

Innocent  VII,  d  A. ,  1404  Clément  IX, 

Grégoire  XII,  1406  Uément  X, 

Aiexand  re  V ,  1409  Innocent  XI , 

JeanXXm,  1410  Alexandre  VIU, 

MartinV,  141 7  Innocent  XII , 

Clément  (VIII),  an-  Clément  XI , 

ti-p^di4injmona424-29  Innocent  XIU, 

£ufrèneIV,dit.443l-1447  BoioltXUI, 

Fétix  W.àBAU,  1439-49  Clément XII, 

Nicolas  V,  diRome.  1449  Benoît  XIV, 


Caiixte  UI>  1455 

Pie  If.  1458 

Paul  II,  1464 

Sixte  IV,  1471 

Innocent  VIII,  1484 

Alexandre  YI,  1492 

Pie  m,  1503 

JulesU,  1503 


Clément  XIII, 
Clément  XIV, 
Pie  VI, 
Pie  VIÏ, 
Léon  XII, 
Pie  VIII, 
Grégoire  XVI, 
Pie  IX. 


1513 
1522 
1523 
1534 
1550 
1555 
1555 
1559 
1565 
1572 
1585 
1590 
1590 
1591 
1592 
1605 
1605 
1621 
1G23 
1644 
1655 
1667 
1670 
1676 
1689 
1691 
1700 
1721 
1724 
1730 
1240 
1758 
1769 
1775 
180O 
1823 
1829 
1631 
1846 


Mas-Latrie  a  donné  la  Cfironoio^te  ^m lort^  dcf 
Papet,  Paris,  1838;  Artaud  de  Monter;  VHui.  d$t 
tonverains  finUifêi^  1847;  F.  Duchesoe,  VHUU  der 
Pajtes,  1853  ;  Ranke,  VHisi,  de  la  Fa'piivMy  1837  <en 
allem. ,  trad.  parHaiber),  et  J.  Miley,  VHiMt,  àêâ  États 
du  pape  (en  angl.,  trad.  par  Oui»- Lacroix,  1851). 

PAPB  (Gin-),  jurisconsulte.  F.  ooi-papi. 

PAFBBROEGK  (Dan.),  savant  jésuite,  né  en  1628 
à  Anvers,  mort  en  17)4,  fut  un  des  plus  laborieux 
collaborateurs  de  Bollandus  dans  la  rédaction  des 
Atta  Sandùrum,  Les  Carmes  lut  chercfaérent  que- 
relle pour  avoir  nié  qne  leur  ordre  remontât  jusqu'au 
prophète  £lie ,  mais  le  pape  lui  donna  raison.  Il  a 
publié  avec  divers  coUaoorateurs  les  saints  des  mois 
de  mars,  avril,  mai  et  juin,  11  se  distingue  aulant  par 
sa  critique  que  par  son  érudition. 

PAPEITI,  port  de  lIledeTaUi,  ch.-L  des  posses- 
sions françaises  dans  TOoéanie,  est  sitné  sur  la  cdte 
N.  de  rile  «t  vers  VO.  Ou  y  a  construit  un  arsenal , 
deux  quais  d'abattage  ,  et  deux  cales  de  halage. 
Gnnd  oommeroe  d'huile  de  baleine. 

PAPE8SB  (La)  IBANICB.  F.  JBAnnk. 

PAPHLAG01flE,Pap/aooonto,auj.  Uvahs  de  Jr<u- 
tamouni  et  de  Kiatigari,  reçion  maritime  de  TAsie^ 
Mineure,  entre  la  Biihynie  a  i'O.  et  le  Pont  à  l'K. , 
bornée  au  N.  par  le  Pont-Euxln,  au  S.  par  la  Gala- 
tie,  avait  pour  capitale  Amastris,  et  nour  villes 
principales  Gangra  et  Sinope.  Elle  produisait  des 
chevaux  et  des  muleta  estimés.  «-Les  Pàphlagoniens 
secoururent  Troie  oontre  les  Grecs,  sous  la  conduite 
de  Pylémèn0,  ce  qui  fit  donner  au  pays  le  nom  de  Py- 
Ixmenia,  La  Paphlagonie  ne  tut  jamais  comprise  que 
nominalement  dans  la  monarchie  médo-persane. 
Alexandre  l'entama  à  peine  ;  sous  ses  soceesseurs. 
eue  devint  un  royaume  particulier.  Parmi  ses  rois 
on  distingue  Moraès,  qui  régnait  en  179  av.  J.-G.; 
Pylémftne  I ,  vers  131  ;  Pylémène  II,  qui  mourut  vers 
121 ,  léguant  ses  S^tsau  père  deMithridateleGrand. 
Ce  pays  devint  dès  lors  un  sujet  de  guerre  entre  les 


PAPI 


—  1424  — 


PAPI 


rois  de  Pont  et  ceux  de  Bithynie.  Ces  derniers  appe- 
lèrent les  Romains  à  leur  secours.  Philémon,  fib  de 
Nicomède,  rétabli  par  eux  et  mis  en  possession  de 
la  plus  grande  partie  de  la  Paphla^nie,  leur  légua 
ses  fiuts,  63  aT.  J.-G.  Les  Romains  les  réunirent 
alors  à  la  province  de  Pont.  La  Paphlagonie  fit  par- 
tie, sous  Dioctétien,  du  diocèse  de  Pont,et  devint^après 
Héraclius,  un  des  thèmes  de  TOrient. 

PAPHNUCE(S.)  ,éyéque  de  la  Hte-Thébalde  au  iv*s. , 
souffrit  pour  la  foi  sous  Galérius  et  Maximin,  assista 
au  concile  de  Nicée,  et  soutint  la  cause  de  S.  Atha- 
nase  au  concile  de  Tyr.  On  le  fôte  le  11  septembre. 

PAPHOS,  nom  commun  à  deux  villes  de  111e  de 
Cypre,  VAne.  Pophof  et  la  Nout,  Paphos.  La  l**  était 
sur  la  côte  S.  0.  de  111e,  et  devait  son  origine  à  des  Sy- 
riens ou  Phéniciens,  conduits  par  Cinyras.  C'est  sur 
le  rivage  voisin  de  cette  ville  qu'on  faisait  naître  Vé- 
nus, sortie  de  l'écume  de  la  mer.  Cette  déesse,  ou  plu- 
tôt Astaroth  ou  Astarté,  déesse  phénicienne,  y  était 
adorée  sous  la  forme  d'un  bloc  conique  noir,  gu'on 

Ï^r^ume  avoir  été  un  aérolithe.  On  y  célébrait  en 
'honneur  de  Vénus  des  fêtes  qui  attiraient  un  grand 
concours;  son  temple,célèbre  dans  toute  la6rèce,ren- 
daitdes  oracles  ;  le  grand  prêtre  de  ce  temple  était  le 
premier  après  le  roi.  Ravagée  par  un  tremblement 
de  terre,  la  ville  fut  relevée  par  Auguste,  et  prit  de 
là  le  nom  à^Augusta  ou  de  Sebaste.  Pococke  a  trouvé 
sur  l'emplacement  de  cette  ville,  qui  est  auj.  le  vil- 
lage de  Koukliaf  beaucoup  de  ruines.—  La  2*,  auj. 
Bafa,  à  15  kil.  N.  0.  de  la  précéd.,  avait  un  bon  port 
et  un  beau  temple.  On  en  attribuait  la  fondation  à 
l'Arcadien  Agapénor,  qui  l'aurait  bâtie  en  revenant  de 
Troie. — Lesdeux  villes  n'avaient  qu'un  seul  gouverne- 
ment, sons  l'autorité  des  Cinyrades.Comme  les  autres 
villes  de  l'Ile,  Papbos  conserva  ses  rois  souis  les  Perses 
et  sous  Alexandre,  à  la  condition  de  payer  tribut. 
Après  les  guerres  des  successeurs  d'Alexandre,  elle 
resta  aux  Ptolémées;  elle  passa  avec  le  reste  de  111e 
sous  la  domination  romaine  en  59  av.  J.-C— C'est  k 
PaphoB  que  S.  Paul  convertit  Sergi us  Paulus.  Cepen- 
dant le  Christianisme  ne  fut  établi  dans  l'île  qu'au 
rv*  s.  Alors  le  temple  de  Vénus  fût  renversé  et  un 
évéché  érigé  à  Papnos  même. 

PAPIA ,  nom  latin  de  pavie. 

PAPIAS  (S.),  disciple  de  S.  Jean  l'Ëvangéliste,  fut 
évêque  d'Hiéraple  en  Phrygie,  et  mourut  vers  156. 
Il  avait  composé,  en  grec,  une  Explication  du  discourt 
du  Seigneur,  dont  il  n'existe  que  des  fragments,  où 
l'on  trouve  cependant  des  renseignements  précieux. 
Il  passe  pour  avoir  répandu  le  premier  les  idées  des 
Millénaires.  On  le  f6te  le  12  février.  —  Un  autre  Pa- 
pias,  grammairien  latin  du  xi*s.,  rédigea  vers  1053 
un  Vocabularium  laiinum^  Milan,  1476,  in-f.,  pré- 
cieux monument  de  l'époque. 

PAPILLON  (Almague),poëte,né  à  Dijon  en  1487,m. 
en  1559,  fut,  comme  Clément  Marot,  valet  de  cham- 
bre de  François  I,  et  suivit  le  roi  dans  sa  captivité 
en  Espagne.  On  a  de  lui  :  le  Nouvel  Amour  ;  Victoire 
et  triomphe  d'Argent  contre  le  dieu  d^ Amour;  Vic- 
toire et  triomphe  d'Honneur  et  d'Amour  contre  Ar- 
gent, —  Marc  de  P.,  seigneur  de  Lasphrise,né  à  Am- 
Boise  en  1555,  m.  vers  1599,  servit  longtemps  et  avec 
dibtinction ,  puis  se  retira  pour  cultiver  les  lettres. 
On  a  de  lui  :  Amours deThéophile,  Amours  deNoémi, 
ta  Nouvelle  inconnue  (imiiée  de  Boccace),  des  élégies, 
des  poésies  chrétiennes  et  autres,  qui  ne  manquent 
pas  de  verve  et  d'imagination. 

PAPUXON  (Philibert),  chanoine  de  Dijon,  1666-1738, 
tst  auteur  de  la  Bibliothèque  des  auteurs  de  Bc^rgo- 
gncy  1742-45,  2voL  in-fol.,  ouvrage  estimé. 

PAPILLON  (Jean),  né  à  Rouen  en  1639,  m.  à  Paris 
eu  1710,  s'est  distingué  dans  la  gravure  sur  bois, 
ainsi  que  Jean  et  Nicolas,  ses  deux  fils,  J.  Baptiste 
et  J.  B.  Michel,  ses  neveux.  —  Jean  Papillon,  dit  le 
JeunCy  son  fils  aîné,  inventa  le  trusquin,  J.  B.,  son 
neveu,  est  auteur  d^un  Traité  historique  et  pratique 
de  la  gravure  en  bois,  Paris,  1766. 

PAPIN  (Denis),  célèbre  physicien,  né  à  Blois  ea 


1647,  m.  vers  1714,  exerça  d'abord  la  médecine  à  Pa  - 
ris,  puis  s'occupa  avec  succès  de  physique  et  de  mé- 
canique. Forcé  de  s'expatrier  comme  protestant,  il  se 
rendit  en  Angleterre,  où  il  se  lia  avec  Boyle,  qui  l'as- 
socia à  ses  belles  expériences  sur  la  nature  de  l'air 
et  le  fit  nommer  membre  de  la  Société  royale  de  Lon- 
dres (1680).  En  1687,  il  alla  en  Allemagne  pour  oc- 
cuper la  chaire  de  mathématiques  à  l'Université  de 
Marbourg.  11  fut  nommé  en  1699  correspondant  de 
l'Académie  des  sciences  de  Paris.  U  a  laissé,  outre  ui| 
grand  nombre  de  Lettres  et  de  Mémoires  disséminés 
dans  le  Journal  desSaioants,  les  Transactionsphilcso- 
phiques  et  les  Acta  eruditorum^  divers  ouvrages  fort 
remarquables,  entre  autres  la  Manière  d^amollir  les 
os,  Paris,  1682,  où  il  décrit  une  nouvelle  machine  de 
son  invention,  le  Digesteurj  dit  vulgairement  Mar- 
mite de  Papin^  vase  hermétiquement  fermé, dont  nos 
autoclaves  ne  sont  qu'un  perfectionnement;  et  un 
traité  qui  fait  époque,  intitulé  :  Nouvelle  manière 
d'élever  Veau  par  la  force  de  la  «apeur,  Cassel,  1707. 
Il  est  le  premier  qui  ait  connu  toute  la  puissance  de 
la  vapeur  et  le  parti  qu'on  en  pouvait  tirer  pour  les 
machines  :  il  a  clairement  décrit  le  moyen  de  faire  le 
vide  dans  le  corps  de  pompe  en  condensant  la  vapeur 
par  le  refroidissement:  enfin  il  a  conçu  l'idée  de  la 
navigation  à  vapeur  :  il  fit  construire  d  après  ce  prin- 
cipe un  bateau  sur  la  Fulde  en  1707.  Arago  a  donné 
une  intéressante  Notice  sur  D.  Papin.  Blois  lui  a  é- 
rigé  une  statue.  —  Isaac  Papin,  son  cousin,  1657- 
1709,  théologien  protestant,  eut  avec  son  coreligion- 
naire Jurieu  de  grandes  disputes,  à  la  suite  desquel- 
les il  passa  en  Angleterre,  puis  en  Allemagne.  Las  de 
ces  querelles,  il  rentra  en  France  et  abjura  entre  les 
mains  de  Bossuet,  1690.  Ses  OEuvret  forment  3  vol. 
in -12,  Paris,  1723.  On  y  remarque  des  Euaû  sur  la 
Providence  et  la  Grâce, 

PAPINIEN.iSmfh'iii  Papianinus,  le  premier  juris- 
consulte de  l'antiquité,  né  en  Phénicie  vers  142, fui 
avocat  du  fisc  sous  Marc-Aurèle,  puis  préfet  du  pré- 
toire sous  Septime-Sévère.n  défenditcourageusement 
Géta  contre  Caracalla  ^  et  eut  la  tête  tranchée  par  ordre 
de  celui-ci.  pour  avoir  refusé  de  faire  l'apologie  du 
fratricide  dont  ce  prince  s'était  souillé  (212).  Il  avait 
composé^  entre  autres  ouvrages,  37  liv.  de  Questions, 
dissertations  sur  des  points  de  droit;  19  liv.  de  Aé- 
ponses,  consultations  sur  des  cas  particuliers;  2  liv. 
de  Définitions,  maximes  générales  de  droit.  Ces  écrits 
formèrent  dans  les  écoles  romaines  la  base  du  haut 
enseignement.  Papinien  jouissait  d'une  telle  autorité 
que  ses  décisions  faisaient  loi,  et  (ju'en  cas  de  par- 
tage, son  opinion  devait  prévaloir  :  malheureuse- 
ment, il  ne  reste  de  ses  ouvrages  que  des  fragments, 
qu'on  trouve  pour  la  plupart  dans  les  Pandectes. 
Gujas  les  a  réunis  et  commentés. 

PAPIRIUS,  nom  de  deux  familles  romaines.  Tune 

Eatricienne,  l'autre  plébéienne  :  la  l'*  se  divisait  eu  7 
ranches  :les  Crassus,  les  Mugillanus,  les  Atratinu>, 
les  Cursor,  les  Maso,  les  Prœtexiatus  et  les  Paetus  ; 
dans  la 2* on  connaît  surtout  les  Carbon. 

PAPIRIUS  (P.)  SBXTUS,  patricien  et  jurisconsulte,  fut 
chargé,  sous  le  règne  de  Tarquin  le  Superbe,  de  re- 
cueillir les  lois  rendues  par  les  6  premiers  rois  de 
Home.  Son  travail  fut  appelé  Code  Papirien. 

PAPIRIUS  (L.)  CURSOR,  maître  de  la  cavalerie  en  340 
av. J.-C,  consul  en  325,319, 318,314, 312, dictateur  en 
323  et  308,  se  signala  contre  les  Samnites,  ïes  Sabiiis 
et  les  Prônestins;  introduisit  dans  son  armée  la  dis- 
cipline la  plus  sévère,  répara  la  honte  des  Fourches 
Caudines  en  reprenant  Lucérie  (320),  et  s'acquit  le 
renom  du  plus  habile  général  des  Romains.  Sa  sévé- 
rité en  matière  de  discipline  était  telle  qu'en  323  il 
condamna  à  mort  Fabius  Rullianus.  son  maître  de 
cavalerie,  pour  avoir  livré  bataille  malgré  sa  défense  : 
il  fallut  les  prières  du  peuple  entier  pour  soustraire 
Fabius  à  l'effet  de  cette  sentence,  bien  qu'U  eût  été 
victorieux.  — L.  Papirius  Cursor,  son  fils,  consul  en 
293  et  272  av.  J.-C.,remporta  sur  les  Samnites  eo 
293  la  victoire  d'Aquilonie,  et  les  battit  encore,  ainsi 


PAUU 


—   1425 


PARA 


que  les  Lucaniens  et  les  Bnitiens,  en  271.  —  C.  Papi- 
rias  Maso,  consul  en  230 av.  J.-G.,  réduisit  en  pro- 
vinces romaines  la  Sardaigne  et  la  Corse,  déjà  sou- 
mises depuis  237,  mais  sans  cesse  en  révolte.  N'ayant 
pu  obtenir  d'entrer  en  triomphe  à  Rome,  il  alla  faire 
la  cérémonie  triomphale  sur  le  mont  Albain,  exem- 
ple qui  depuis  fût  suivi  fréquemment. 

PAPiRius  GABBO,  tribun  du  peuple.  F.  carbon. 

PAPISTES,  nom  injurieux  que  donnent  aux  Ca- 
tholiques les  partisans  de  la  rebgion  réformée. 

PAPOUASIE,  dite  aussi  Terre  des  Papous  et  Nouv.- 
Qnmief  grande  lie  de  TOcéanie  centrale,  à  TE.  des 
Moluques  et  au  N.  de  PAustralie,  dentelle  est  sé- 
parée par  le  détroit  de  Torrès,  est  beaucoup  plus 
longue  que  large  :  elle  s*étend  de  128*  à  140*  de  long. 
ï..,  dans  une  longueur  de  près  de  2000  k.,  mais  ne 
Ta  que  de  0,9*  à  10*  lat  S.  L'intérieur  est  inconnu»  et 
les  côtes  exploras  en  partie  seulement.  Les  habi- 
tants, en  partie  malais,  en  partie  d'une  race  particu- 
lière de  nègres,  ont  les  membres  grêles,  mais  sont 
moins  laids  que  d'autres  nègres  océaniens.  Us  sont 
assez  adroits  navigateurs.  Ce  soot  les  seuls  nègres  du 
monde  maritime  qui  aient  des  temples  et  des  idoles. 
Dans  les  montagnes,  dont  la  principale,  le  mont  Ar- 
fak,  atteint  4300^,  sont  les  Arfakis  ou  Endaménes,  les 

flus  barbares  de  111e,  qui  pourtant  se  partagent  entre 
agriculture  et  la  chasse.  Les  Chinois  visitent  la  cdte 
N.O.  de  la  Papouasie  pour  en  tirer  de  i'écaiUe  de  tor- 
tue, des  peaux  d'oiseaux  de  paradis,  des  esclaves,  de 
la  poudre  d'or  et  du  sagou.  —  On  attribue  la  décou- 
verte de  la  Papouasie  au  Portugais  Antonio  Abreu , 
lôU.  Saavedra  en  1527,  Schouten  en  1616,  Tasman 
en  1643.Dampier  en  1700,  Bougainville  en  1768,  Cook 
en  1770,  d'Bntrecasteaux  en  1792,  Duperrey  enl823, 
Dumont-d'Urvilleen  1827  et  1838,  en  ont  visité  quel- 
ques parties.  Los  Hollandais  comprennent  la  Papoua- 
sie occid.  dans  leur  gouvt  des  Moluques;  ils  avaient 
élevé  en  1828  sur  la  cote  S.  0.,  dans  la  baie  du  Tri- 
ton, le  fort  du  Bus,  mais  ils  Pont  abandonné. 

PAPPENHEIM,  V.  de  Bavière,  surTAltmOhl.  à 
8Ûkil.  S.  de  Nuremberg,  2400  h.  Pierre  lithographi- 
que. Titre  d'un  comté.  —  Les  comtes  de  Pappenheim 
portaient  le  titre  de  maréchaux  de  l'empire.  Un  mem- 
bre de  cette  famille.  God.  Henri,  comte  de  P.,  zélé 
cathobque,  fut  un  aes  généraux  les  plus  distingués 
des  Imp^aux  dans  la  guerre  de  Trente  ans.  Il  fut 
tuè  à  Lutzen  en  1632,  n'ayant  que  38  ans. 

PAPPUS,  mathématicien  d'Alexandrie,  qui  vivait 
vers  la  fin  du  iv*  siècle  de  J.-C,  a  laissé  sous  le  titre 
de  CoUe£tions  mathématiquet,  en  grec,  un  recueil 
qui  ne  nous  est  pas  parvenu  dans  son  entier;  néan- 
moins ce  qui  nous  en  reste  est  précieux  tant  par  les 
démonstrations  qu'il  contient  que  par  les  fragments 
qu'il  BOUS  a  conservés  d'auteurs  perdus.  Il  a  été  pu- 
blié à  Pesaro,  1588,  in-foL,  avec  une  trad.  lat.  de 
ConuDaudino,  et  à  Bologne,  1660,  in-fol.,  avec  des 
augmentations.  Il  en  a  été  trouvé  de  nouveaux  frag- 
ments par  Wallis  et  par  H.  J.  Eisenmann,  qui  les 
ont  publiés  à  Paris,  1824.  On  a  aussi  un  abrégé  latin 
d'ane  Géographie  de  Pappus,  dont  l'origi  nal  est  perdu. 

PAQCE(la),  du  mot  nébreu  paschah.  c-à-d.  pas- 
«19e,  fête  des  Juifs  et  des  Chrétiens.  Elle  fut  insti- 
tuée par  Moïse  en  mémoire  de  bi  sortie  d'Egypte  et 
da  passage  de  la  mer  Rouge;  elle  durait  7  jours ,  du 
là  au  22  du  mois  de  Nisan.  La  cérémonie  principale 
consistait,  dans  chaque  famille,  ànuinger  avec  du 
P^  sans  levain  un  agneau  ou  un  chevreau  de  l'année; 
co  teignait  les  portes  du  sang  de  la  victime ,  pour  rap- 
peler le  passage  de  l'ange  exterminateur  sur  lespre- 
i&ier»>nés  des  Egyptiens.  On  devait  aussi  venir  sacri- 
fier au  temple  pendant  le  temps  de  la  Pàque;  une 
foule  dlsraéiites  se  rendaient  à  J  érusalem  dans  ce  but. 
Cette  époque  de  l'année  était  cbez  les  Juifs  un  temps 
de  réjouissances;  on  délivrait  à  celte  occasion  un 
condamné  à  mort.  —  Chez  les  Chrétiens,  laPdqiitfse 
célébra  en  mémoire  de  la  résurrection  de  J.-C.  Dans 
Tégliae  primitive,  on  disputa  beaucoup  sur  l'époque 
^  laquelle  il  CaUait  placer  cette  f6u  :  les  uns  la  met- 


taient le  même  jour  que  les  Juifs;  les  autres,  si  elle 
tombaitunautre  jour  que  le  dimanche,  la  reportaient 
au  dimancLe  suivant.  Le  concile  de  Nicée  décréta  en 
325  que  la  fête  serait  mobile  et  aurait  lieu  chaque 
année  le  1*'  dimanche  après  la  1**  pleine  lune  qui 
suivrait  l'équinoxe  du  printemps.  Elle  tombe  au  plus 
y)t  le  18  mars  et  au  plus  tard  le  25  avril. 

PAQUE  (île  de) ,  tle  de  la  Polynésie.  V,  vai-bou. 

PÂQUES  FLEURIES,  nom  donné  vulgairement 
au  dimanche  des  Rameaux,  qui  commence  la  quin- 
zaine de  Pftques,  à  cause  des  palmes  qu'on  y  porte. 

PARA  ou  BELEM,  V.  forte  et  port  du  Brésil,  ch.-l. 
de  la  prov.  de  son  nom.  sur  le  Para  ou  Tocantins,à 
2500  kil.  N.  N.  0.  de  Rio-Janeiro ,  par  1*  28' lat.  S., 
et  50*  50'  51"  long.  0.  ;  26  000  hab.  fivèché,  collège 
des  Jésuites.  On  remarque  la  cathédrale  et  le  palais 
du  gouvernement.  Riz,  cacao,  coton,  épices,  etc. — 
La  proT.  de  Para,  la  plus  septentr.  du  Brésil,  est  si- 
tuée entre  les  Guyanes  et  le  Venezuela  au  N. ,  l'At- 
lantique au  N.  £. ,  les  républioues  de  la  Nouv.-Gre- 
nade  et  de  l'Equateur  à  l'O. ,  les  prov.  brésiliennes 
de  Mato-Grosso  au  S.,  de  Goyas  et  de  Maranhao  à 
l'E.;  1520  kil.  du  N.  au  S.,  sur  3500  de  l'O.  à  l'E.; 
env.  210  000  hab. ,  dont  100  000  indigènes.  Sol  géné- 
ralement plat,  sauf  au  S.,  arrosé  (par  1  Amazone  et 
ses  grands  affluents  de  droite)  et  très-fertile,  mais 
peu  cultivé  ;  climat  très-chaud;  forêts  immenses.  On 
y  trouve  toutes  les  productions  du  Brésil. 

PARA  DU  PHANJAS  (l'abbé  Franc.),  né  en  1724  au 
château  de  Phanias  (Htes- Alpes),  m.  à  Paris  en  1797, 
entra  chez  les  Jésuites  d'Embrun ,  enseigna  dans  di- 
vers collèges  de  l'ordre,  notamment  à  Besançon,  où 
il  fit  un  cours  de  philosopbie  qui  attira  de  nombreux 
auditeurs.  Il  pubha  dans  cette  ville  en  1767  des  élé- 
ments de  métaphysique  sous  le  titre  de  Théorie  des 
êtres  insensibles  (remaniés  en  1779,  3  v.  in- 8), ou- 
vrage remarquable  par  la  méthode,  l'élévation  des 
pensées  et  la  clarté  du  style  ;  il  donna  peu  après  divers 
traités  sur  les  sciences  physiques  et  mathématiques, 
qu'il  réimit  sous  le  titre  de  Théorie  des  êtres  sensibles, 
1774.  En  outre,  il  prit  rang  parmi  les  plus  sages  dé- 
fenseurs de  la  religion  par  ses  Prineives  de  la  saine 
philosophie  eonciltés  avec  ceux  de  la  Religion ,  1774, 
et  par  son  Tableau  historique  de  la  Religion,  1784. 

PARABÈRE  (Marie  Madeleine  de  la  viedvillb, 
marquise  de),  maltresse  du  Régent,  née  en  1698  ou 
1699,  avait  épousé  en  1713  le  marquis  de  Parabère, 
déjà  fort  Agé,  qui  la  laissa  veuve  dès  1716.  Après 
avoir  longtemps  captivé  le  cœur  de  Philippe,  elle 
se  retira  tout  a  coup  de  la  cour  et  du  monde.  Elle 
mourut  au  chftteau  de  Sécherelles  en  1723. 

PARAGATU,  riv.  du  Brésil  (Minas  Geraes),  coule 
à  l'E.  N.  E. ,  et  tombe  dans  le  San-Francisco  après  un 
cours  de  400  kil.  Elle  donne  son  nom  à  une  co- 
marque  du  Brésil,  qui  a  pour  ch.-l.  Paracatu-do- 
Principe,  ville  située  à  600  k.  N.  0.  d'Ouro-Preto. 
Exploitation  d'or  et  de  diamant 

PARACBLS ,  archipel  peu  connu  de  la  mer  de 
Chine,  près  des  côtes  de  la  Cochinchine,  à  200  k. 
S.  E.  a%al-nan.  Côtes  dangereuses. 

PARACELSE  (Auréole  Théophraste  bombast  db 
HOHBNHBm,  dit),  médecin  et  alchimiste,  né  en  1493, 
à  Einsiedeln  (  canton  de  Schwitz  ) ,  voyagea  long- 
temps dans  toute  l'Europe  ,  se  fit  de  la  réputation 
par  de  beUes  cures,  s'établit  à  Bàle  en  1527,  y  fut 
nommé  professeur  de  médecine  et  attira  d'abord 
beaucoup  d'élèves,  tant  parce  qu'il  faisait  son  cours 
en  langue  vulgaire  que  par  l'éclat  et  l'emphase  de 
sa  parole.  Il  prétendait  faire  révolution  en  médecine 
et  dans  la  science;  rejetait  l'autorité  d'Hippocrate , 
de  Galien,  d'Avicenne  ;  opposait  aux  quatre  éléments 
d'Aristote  les  trois  prmcipes  des  mixtes  (sel,  soufre, 
mercure) ,  admis  par  B.  Valentin:  établissait  une  har- 
monie mystérieuse  entre  le  sel,  le  corps  humain  ei  la 
terre;  entre  le  mercure,  l'âme  et  l'eau  ;  entre  le  sou- 
fre, resprit  et  l'air  ;  il  prétendait  posséder  la  panacée 
umverselle,  et  avoir  trouvé  le  secret  de  prolonger 
la  vie;  il  croyait,  ajoute-tron,  à  la  magie,  à  l'astr»- 

H.    90 


PARA 


1426  — 


PARA 


iogie  et  explicmait  les  maladies  par  l'influence  des 
asires.  Mais  ii  laissa  bientôt  apercevoir  le  vide  de  ses 
déclamations,  et  perdit  à  la  fois  ses  malades  et  son 
auditoire.  Prenant  alors  le  métier  de  médecin  ambu- 
lant, il  promena  sa  science  de  ville  en  ville  jusqu'à 
Salzoourg,  où  il  mourut  dans  la  misère  en  1S41. 
Malgré  ses  erreurs,  Paracelse  a  rendu  des  services 
à  la  médecine  :  il  a  introduit  dans  la  pratique  l'em- 
ploi des  composés  chimiques  et  a  donne  d'excellentes 
notions  sur  un  grand  nombre  de  médicaments,  par- 
ticulièrement sur  l'opium,  le  mercure,  Ip  soufre, 
l'antimoine,  l'arsenic;  mais  ses  extravagances,  son 
charlatanisme,  ses  prétentions  thaumaturgiques  ont 
ieté  une  ombre  f&ctieuse  sur  son  caractère  çpmme 
sur  son  mérite.  Ses  OËuvret  complètes  (e!i  latin) 
forment  3  vbu  in-fol.,  Genève,  16&8.  On  lui  a  attri- 
bué plusieurs  ouvrages  apocryphes,  qui  opt  beau- 
coup nui  à  sa  réputation.  On  peut  consulte)-'  sur  ce 
singulier  personnage  Paracelse  et  V^lchimi^  au 
XVI*  siècle  de  M.  Franck.  18S3,  et  les  Jii^de$  sur 
Paracelse  f  du  D'  Cruveilhier,  1857. 

PARACLBT  (le),c.-à-d.  en  grec  le  ConsqUittUTt 
nom  spécialement  affecté  aq  S&int-Espp^. 

PARAGLET  (le),  vge  de  Vanç.  Ch^mpagpe  fauj. 
dans  l'Aube) ,  à  7  Itil.  S.  È..  de  'Nogent-sur-Seine  : 
c'est  là  que  se  retira  Abélard  pour  y  trouver  Quelque 
repos;  il  y  fonda  en  1123  un  monastère  dpnt  Hélolse 
fut  la  !'•  abbesse.  Il  le  nomma  Paraclet  (copsola- 
teur)  en  mémoire  des  coruolcitions  (jup  lui  procura 
l'attachement  de  ses  disciples,  qui  vinrent  le  Trouver 
jusque  dans  cette  solitude.  Le  tombeau  d'Abélard  et 
d'HâoIse,qui  s'y  trouvait  jadis,  a  été  transféré  depuis 
au  Musée  des  Petits-Augustins  à  Paris  et  plus  tard  au 
cimetière  du  Père-Lachaise,  où  on  le  voit  encore. 
PARADIS  TERRESTRE.  T.  Éden. 
PARiETONlUM,  auj.  AUBaretouh.  v.  et  port  de 
Libye,  à  l'O.  d'Alexandrie,  sur  la  côte  dé  la  Mar- 
manque.  C'était  un  des  principaux  sièges  du  culte 
d'isis.  Sous  l'empire,  elle  fut  comprise  dans  l'Egypte. 
PARAGÙA,  deux  riv.  de  f  Amérique  du  Sud  :  l'une, 
dans  le  Venezuela,  coule  au  K.  E.,  puis  au  Ni  et  à 
i'E.,  et  tombe  dans  le  Cardni  àBarceroneta,après  un 
courç  de  900  kU.  ;  l'autre ,  dans  le  Brésil  (Mato- 
Grosso),  se  perd  dans  le  Guapore:  cours,  700  kiL 

|»ARAGUASSU,  riv.  du  Brésil  (Bahia) ,  sort  de  la 
Sierra  d^  Aimas  et  s'unit  à  l'Atlantique  dans  la  baie 
de  Tous-las-Saints  ;  500  kil. 

PARAGUAY  (le),  grande  riv.  de  l'Amérique  du 
Sud,  sort  des  Sept  lacs  au  centre  de  la  prov.  brési- 
lienne de  Mato-Grosso,  traverse  le  lac  de  Xarayes, 
sépare  le  Paraguay  (auquel  il  donne  sfip.  Qom)  de  di- 
vers Êtots  Argentins,  reçoit  le  Porrudos,  le  Pilco- 
mayo  et  le  Hio-Grande  ou  Yermejo ,  et  tombe  dans 
le  Parana  un  peu  au  N.  de  Corrientes,  après  un  cours 
d'env.  1800  kil.  Sa  largeur  varie  de  t^OO  à  450  k.  Ce 
fleuve 'a  des  crues  périodiques.  Depuis  1858,  la  na- 
vigation du  fleuve  est  ouverte  à  toutes  les  nations. 

PABAOOAT  (République  du),  Etat  de  FAmérique  du 
Sud,  au  N.  des  Provinces-Unies  du  Rio  de  la  Plata, 
à  ro.  et  au  S.  du  Brésil,  a  pour  borner  à  TE.  et  au 
S.  le  Parana,  à  l'O.  le  Paraguay;  900  kil.  du  N.  au 
S. ,  sur  265  de  I'E.  à  l'O.  ;  env.  1  000  000  d'b.  (Espa- 
gnols, Payaguas,  Guaranis  et  Nègres);  capit.,  l'As- 
somption. Climat  brûlant:  sol  montagneux  au  N.  et 
à  l'Ë.,  plat  dans  le  reste  du  pays,  arrosé  par  le' Pa- 
raguay et  le  Parana,  entrecoupé  de  marais,  de  vas- 
tes forôts,  e]t  de  heVies  plaines,  où  croissent  la  canne 
à  sucre ,  le  riz,  le  mais  ,  les  patates ,  le  coton,  un 
tabac  excellent,  le  maté  ou  y«rba,  dit  thi^ du  Para- 
guay, et  de  précieuses  plantes  médicinales  (salse- 
pareille, rhubarbe ,  quinquina ,  copaler).  Les  forêts 
possèdent  de  beaux  bois  de  construction ,  mais  sont 
remplies  de  tigres,  jaguars,  couguars,  ours  noirs, 
tapirs,  serpents  à  sonnettes,  etc.  Les  moustiques  et 
la  chauve-souris  vampire  y  sont  en  grand  nombre. 
Riches  gisements  de  fer  oligiste.  Le  gouvernement 
e^  despotique  :  le  chef,  après  avoir  d'abord  porté 
le  titre  de  dictateur  (sous  Fnncia),  a  depuis  reçu 


celui  jde  président.  Le  Catbolici  une  est  la  seule  re- 
ligion. —  Le  Paraguay  a  été  découvert  en  \h%<^  par 
Sébastien  Cabot,  et  conquis  en  1536  par  V(:^>agDol 
Alvaro  Nunez,  qui  y  exeirça  d'borriolejs  cruauté^. 
Les  Jésuites  y  établirent  en  1556,  sur  )a  r.    dr.  du 
Parana,  au  S.  0.  de  l'As-'^omption  «  de  eélèbrtss  mû- 
nofu,  gui  formaient  une  sorte  d'Ëlt^t  ttiéocratique  in- 
dépenaant,  quoique  rattacné  à  là  yice-royaut^  de  la 
Plata  :  ils  convertirent  en  grande  partie  les  Guaranis 
et  les  déterminèrent  ^  sp  livrer  k  l'agriQU^ture;  ils  s'y 
maintinrent  jusqu'au  moment  ôi^leur  ordre  fut  ex- 
pulsé des  Etats  espagnols,  en  1?67.  En  1750,  Tts- 
pagne  céda  le  pays  aux  Portupis  en  échange  de  la 
colonie  du  St-Sacrêment;  toutiitois  1^  Portugal  ne  put 
Y  faire  goûter  sa  domination,  et  en  1777  le  Paraguay 
fut  restitué  h  r^P4gpe.  Ce  pays  se  rendit  indépen- 
dant en  1811;  bientôt  après,  Francia  s'y  mit  en  pos- 
session du  pouvoir,  d'abord  avec  le  titre  de  consul 
(1813)^  puis  avec  celui  de  dictateur  (1814).  Il  a  su 
s'y  maintenir  jusqu*^  h  mort,  arrivée  en  1840,  et  a 
fait  tourner  son  despotisme  au  proflt  de  l'industrie  du 
payç.  Il  ferma  Je  Paraguay  t  tous  U»  èiraugers. 
Après  sa  mort,  les  conirnupications  ont  été  réiablisi 
par  Lopez  (1844),  qui  SQU^inl  contre  le  Brésil  une 
lutte  acharnée  et  désastreuse  4  la  suite  de  laquelle 
il  fut  renversç  (1368).  On  dpit  i  M.  A.  de  Mer>ay 
V Histoire  phy tique j  éccmomque  et  jftolitique  du  Par 
raguayetdesétQbhssemerttgdesJèsuifes,  Paris.  I8t^^- 
PABAQIBA,  ville  au  Brésil,  ch.-l.  de  U  prov.  de 
Parahiba,  sur  un  fleuve  de  mémp  nom ,  à  16  kil- 
de  son  embouch.  danç  l'Atlantique,  à  2300  kil.  N. 
E.  de  Rio-de- Janeiro;  3000  hab.  —  La  prov.  de  P. 
est  sur  TAtlantique.  entre  celles  de  Bio-Orande-do- 
Norteau  N.  et  de  pernambouc  au  S.;  27OQ0Ohab. 
P^ys  montagneux:  sol  fertile ,  cùipat  tempéré. 

PARALIENNE  (Galère),  galère  sacrée  que  les  Athé- 
niens expédiaient  tous  les  ans  à  Délos,  chargée  d'of* 
frandes  pour  Apollon  et  Diane.  Ce  voyage  s^appelait 
théoriCy  et  ceux  qui  portaient  les  ofl'ranQe»,  théores. 
Pendant  l'absence  du  navire,  ou  ue  pouvait  meUre  ï 
mort  aucun  condamné  :  c'est  par  ce  motif  qu'il  s'écoula 
un  mois  entre  la  cond^zpnation  de  Socrate  et  sa  mort. 
PARALIPOM^NES  (c.-à-d.  Choses  omises),  titre 
de  deux  livres  de  l'Aocien  Testament,  vulgairement 
attribués  à  Esdras,  et  où  se  trouvent  des  détails  qui 
avaient  été  omis  daus  les  quatre  livres  des  Rois.  Le 
1*'  contient  l'histoire  abrégée  du  peuple  bébreu  de- 
puis la  création  jus(||i'à  la  mort  de  David;  le  2*  va 
jusqu'auretour  de  la  captivité,  536  av.  J.-C. 

PARAMARIBO,  capîjt.  de  la  Guyane  hollandaise, 
sur  U  r.  ff.  du  Surinam  et  à  9  k.  de  l'Atlantiaue 
25  000  hab.  Port  sûr  et  commode  ;  ville  grauue  c\ 
belle,  fondée  en  1673,  désolée  en  18'20par  un  in- 
cendie, mais  bientôt  réparée.  Séjour  délicieux. 

PARABf  ATTA,  v.  et  port  4' Australie  (Nouv.-Gal 
les  du  Sud) ,  à  rentrée  ae  la  rade  de  Pori-Jackson. 
à  31  le.  0.  N.  0.  de  Sidney;  10000  h.  Observatoire 
PARANA  (le),  grande  riv.  de  l'Amérique  du  S., 
a  sa  source  près  de  Sao-Joao-del-Rey,  dsins  la  prov 
brésilienne  de  Minas-Geraès,  qu'il  sépare  du  rara* 
guay,  reçoit  à  gauche  l'Iguassu,  le  Paranapaoema 
la  Tiete,  la  Mogy  et  la  Riy.  Verte,  à  droite  PYricima. 
le  Purdo ,  le  Paranahib^,  forme  la  cataracte  de  Guay  ra, 
s'unit  91U  Paraguay  près  de  Corrientes,  puis  secon* 
fond  avec  l'Uruguay  pour  former  le  Rio  de  la  f  iata. 
Cours,  1600  kil.  (Jp  traité  du  10  juilliet  18o3  entre  la 
France  et  la  Confédération  Argentinn  a  rendu  libre 
la  navigation  du  Parana.  — Ce  fleuve  donj^  son  nom 
à  une  province  du  Brésil,  formée  en  l8te  aes  plaines 
immenses  qu'il  traverse  ei  de  la  parti$  de  la  pior. 
de  St-Paul  qu'on  nomme  Champ  de  Cor^tiba.  On  y 
distingue  les  établissements  de  Rio-NegnEi^  d»  Supe* 
raguy  et  de  Tberesa  (sur  le  Rio- Joahy) 

PARANA,  nouvelle  capitale  de  la  Répuu.  ATjfentine, 
est  située  sur  le  Parana,  dans  la  prov.  d*£ntni-Rios 
dont  elle  est  aussi  la  capitale  ;  15  000  hab. 

PARANAHIBA,  riv.  du  Brésil  (Goyaz),  natt  ptr  1 7* 
lat.  S. ,  49*  long.  0. ,  coule  au  s.  ô.  et  se  joint  au 


PâRD 


—  14«7  — 


PARF 


Rio-Graode  pour  former  le  P^rana;  CQiurs,  900  ki). 
—  Autre  riv.  du  Brésil,  sépare  les  proT.  de  Piauhy 
et  de  Maranhao,  arrose  dans  eelle  de  Piaoby  une 
ville  de  Paranàhiba  (10  000  h.) ,  et  se  jette  dans  l'At- 
lanUque  à  23  kiL  au  S.  de  oetfè  Tille,  après  u^  oours 
d'en?.  1600  kil. 

PARA5AK0B,  mesure  itinéraire  des  anciens.  Y. 
ee  mot  dans  notre  Pict.  untv.  dei  Sdencet. 

PAHASOlMtAMA,  brahme  aux  mœurs  guerrières, 
fils  du  brahme  Djamadagnî  et  de  Renouka,  fut  élevé 
par  SiTa,  abattit' une  des  défenses  de  Oaneça  (dieu 
qu'on  représente  avec  une  tête  d'éléphant)^  vengea  la 
mort  de  son  père  et  de  sa  mère  sur  les  fils  de  Ya- 
cicbtba,  autre  brabme/ auteur  de' leur  mort,  et 
chassa  d*Aiodhia  (Apude)  et  de  l'Inde'  entière  les 
chattryasou  guerriers^  assurant  ainsi  la  prééminence 
aax  brahmes  \  mais ,  n^ayant  trouvé  chez  ceux-ci ^uMn- 
p^titude,  il  s>xila  sur  les  Ghattés  et  fit  sortir  des 
ondes  la  longue  côte  de  Malabar,  dont  il  défendit  ren- 
trée aux  brames  en  les  maudissant  ;  enfin,  il  rentra 
danf  le  sein  de  la  divinité ,  d'où  il  be  sortit  gu'au 
temps  de  Rama*  comme  7*  incarnation  de  Yicbnou. 

FAKAT-LE-MONIAL,  Pareium  Maniak,  ohA,  de 
cant.  (Sadne-«t-Loire) ,  dans  une  fertile  vallée,  sur  le 
canal  du  centre,  à  12  kil.  O.  de  CharoUes;  339fi  bab. 
Patrie  de  M.  Gutgniaut,  secrétaire  pei^tuei  de  l'A- 
cadémie des  inscriptions.  Ancien  prieuré  de  Béné- 
dictins, fpndé  en  97?:  éfflise  gothique  du  xi*  s. 

PARCBIM.  V.  du  Mecklembourg-Schwérin.  sur  la 
r.  dr.  de  TElde,  à  40  kil.  S.  E.  de  Schwérin;  ioOOb. 
Trib.d'ftppel.  Siège  des  £tats  des  deux  Mecklembourg. 

PAB€(^(le).  ch.-l.  de  e.  (Pas-de-Calais),  à 33k.  de 
St-Pol;  77!  hab. 

PASDADUJklV.  F.  ANTIN  (duc  d^. 

PAftDBSSCS  (J.Marie) ,  jurisconsulte  et  historien, 
néà  Bloisen  1772 ,  m.  en  1863,  était  fils  d'un  avocat.  Il 
débata  au  barreau  de  Blois,  oA  il  prit  la  place  de  son 
père,  emprisonné  sous  la  Terreur;  devint  maire  de  sa 
ville  aatale  en  1 805.  député  au  Corps  législatif  en  1 8^7, 
et  fit*  partie  des  différentes  assemblées  politiques  qui 
»  saceédèrent  jusqu'en  1890.  Il  avait  gagné  au  con- 
coon^eB  ISlOt  la  chaire  de  droit  commercial  de  la 
Acuité  de  Paria;  il  fiit  nommé  dès  1816  conseiller  à 
la  Cour  de  cassation,  mais  il  donna  sa  démission  en 
1830  par  dérouement  pour  la  dynastie  déchue.  Il  était 
depuis  irâ  membre  de  TAcaoémie  des  inscriptioi).8 
etbdlolelli'es,  et  président  du  conseil  de  perfection- 
nement de  }*£cole  des  cbisrtes.  Outre  plusieurs  ou - 
▼n^  de  jurisprudence  (Traita  des  ttroitudeê,  1806; 
l^aUédu  ccntrui  êi  de$  lettres  de  phwhge^  1809;  Éi^- 
menig  ée  jurisprudence  commerciale,  1811  ;  Cours 
dr  dnit  eommereial,  1814),  on  lui  doit  de  vastes  tra- 
nni  d'érudition  :  CûUecttim  des  Uns  moriitmef  an- 
firieurm  au  xnn*  «.,  1818-184^;  Ori§i%e  du  droit 
wutHtnier  en  France,  1839  ;  la  lot  salique^  avec  notes 
«t  explications,  1843  ;  Ôii  af  coutumes  de  ta  mer  dans 
ftnHqmté  et  au  meym  âge,  1847  -,  Organisation  ju- 
diciatre  depuis  Hugues  Càpet  jusqu'à  Louis  XII,  ser- 
vant de  préface  au  XXI*  vol.  du  necueil  des  ordon- 
nantes des  rois  de  France  ;  la  continuation  de  la  Table 
àrmohgique  desdiptàmee,  deBréquigny,  etc.  Par- 
lovt  il  sa  distingue  jpar  la  netteté  de  l'expoeition , 
^  ngacité  de  la  critique  et  la  sûreté  du  jugement. 
H-  Kandeta  lu  à  l'Académie  des  inscriptions  en  1855 
ooe  Ifetice  hisiofique  sur  Pardessus, 

PARDOiS  (le  P.),  fféomètre»  né  en  1636 à  Pau, 
d'an  conseiller  an  parlement,  m.  en  1673,  entra  chez 
^Jésuites  et  enseigna  avec  distinction  les  ouitbéma- 
tiqties  au  eoUége  Louis  le  Grand.  Il  avait  embrassé 
^  tyitéme  de  OescarteSi  ce  qui  lui  suscita  des  diffi- 
caltés  avec  ses  supérieurs.  Ses  ouvrages  sont  :  Ho- 
vo^um  t^«fiMifilfCttindtip^,Paris,1662;i>e  molu 
«  neOivra  eometarum,  1666;  Du  mounement  local, 
1670;  Juments  de  géométrie,  1671  ;  De  la  Connais- 
«ace  des  bêtes,  I67t;  la  Staiique  on  la  ^tsace  des 
fortes  moucmOes,  1673:  et  un  Allas  eikste,  publié 
«n  1674  aous  le  titre  de  ffloèi  o  ' 


doeltdttcHDiio  laHno^lUea, 


emleais  in  ûiinÊias  re- 


PAR1>0(bl),  V.  d'Espagne  (Nouv.  Castille),  sur  la 
r.  g.  du  Mançanarès,  dans  la  forêt  d'ei  Pardo^  à  14  k. 
N.  ().de  Madrid;  1000  h.  Beau  chAteau  royal,  oonstniit 
par  Charies-Ouint,  réédifié  par  Philippe  II  et  Char- 
les m.  Un  traité  y  lût  signé  en  1778  avec  le  Portugal. 

PARfi  (Ambroise)',  le  père  de  la  chirurgie  fran- 
çaise, né  en  |617  à  Laval  ou  à  Bourg-Hersent  prés  de 
Laval,  m.  en  lè90,  étudia  l'anatomie  à  Paris,  suivit  en 
Italie  comme  ehirurgien  le  général  René  ae  Monte- 
Jean,  revint  prendre  ses  degrés  à  Paris,  fut  nommé, 
en  1552  chirurgien  de  Henri  II,  et  garda  ce  poste 
sous  ses  trois  successeurs.  Paré  appuya  la  chirurgie 
sur  l'anatomie;  c'était  le  premier  opérateur  de  son 
temps;  dans  les  amputations,  il  substitua  la  liga- 
ture des  artéfes  à  la  cautérisation  par  le  fer  rouge. 
Aussi  pieux  oue  modeste,  il  disait,  en  racontant  ses 
cures  :  «  Je  le  pansay ,  Dieu  le  guariat  »  Il  a  laissé 
divers  ouvrages,  tous  écrits  en  français,  qui  ont  été 
réunis  en  1  vol.  in-foL,  Paris,  1561  et  1585,  et  dont 
la  meilleure  édition  a  été  publiée  oar  le  D^  Malgai- 
gneen  1840,  8  t.  gr.  in-8.  Le  plus  estimé  est  la  Jfa- 
niêre  de  traiter  les  plates  faites  par  a/rquebusesj  etc., 
1545.  Arabr.  Paré  était  protestant  :  Brantôme  raconte 
qu'à  la  8t-Barthélemy,  Oharles  IX  le  sauva  lui-même 
en  le  cachant  dans  sa  chambre.  On  a  récemment 
conteeté  ce  feit,  mais  sans  preuve  suffisante;  on  a 
même  nié  qu'il  ait  professé  le  Calrinisme. 

PARÈDH3  (OAHaa  db),  géa.  espagnol.  7.  oarcia. 

PAREJA  (1.  de),  peintre, né  à  Séville  en  1606,  m. 
en  1670,  était  d'abord  esclave  du  fameux  Véiasquez. 
Il  suivit  son  maître  en  Italie  et  en  rerint  avec  lui. 
En  le  voyant  travailler,  il  conçut  un  goût  trè»-vif 
pour  son  art,  s'exerça  secrètement  au  dessin  et  à 
la  peinture  et  fit  d'étonnants  proj^rès.  Il  fut  affranchi 
à  la  demande  de  Philippe  IV,  tpii  l%vail  surpris  pei- 
gnant. 11  n'en  resta  pas  moins  toujours  attachée  Vé- 
iasquez, dont  11  devint  le  meilleur  élève.  Son  chef- 
d'œuvre  est  la  Vocation  de  9.  Matthieu  (à  Aranjoez). 

PARENNlN(le  P.  Dominique),  Jésuite,  né  on  1665 
àBussey  près  de  Pontarliev,  m.  à  Pékin  ea  1741,  alU 
comme  missionnaire  en  Chine  en  1688  et  y  resta  jus- 
qu'à sa  mort.  Il  jouissait  d'un  grand  crédit  au  près  de 
Pempereur  Kang-hl^  Il  a  laissé  des  cartes  de  l'empire 
chinois<dana  la  Chine  de  Duhalde),  et  une  intéressante 
Correspondanee  avec  Mairan,  publiée  en  1759. 

PARENTIS-EN-BORN,  cb.-l.  de  G.  (Landes),  à74  k. 
N.  E.  de  Mont-de-Marsan;  2049  hab. 

PAREHIO,  Parenltum,  v.  et  port  des  fitats  autri- 
chiens (Ulyrie),  sur  l'Adriatique,  à  65  k.S.  de  Trieste  ; 
3000 h.  Ëvèché,  cathédr.  qui  oflre  de  belles  mosaïques. 

PARESSBV8B  (mer),  ifor^  Pigrum,  nom  donné 
par  les  anciens  à  la  mer  Baltique  paroe  qu'elle  gèle 
souvent  sur  ses  bords  et  que  ses  eaux  sent  eoihme 
engourdies  par  le  fh>id. 

PARfiFAGfiEIB,  contrée  de  l'empire*  des  Rerses, 
entre  la  Perside  et  la  Médie,  n'était  guère  ou'un  im- 
mense désert  lié  à  ceux  de  la  Médie  et  de  la  Carma- 
nie  :  Aspadane  à  i'E.,  Bcbatane  dea  Mages  au  N.  E.  en 
diaient  tes  rillea  principales.  Cest  auj.  la  partie  S.  de 
Vlrak-Àdjérni,  dans  le  royaume  de  Perse. 

PASEVS  (Pbtl.  WiBNGLBR,  dit), philologue,  fils  de 
Darid  Pareus,  professeur  de  théologie  protestante  à 
Heldelberg,  était  néon  1576  à  Hemsbach  (près  de 
Worms),  et  mourut  vers  1648.  Il  étudia  sous  Théo- 
dore de  Bèxe,  enseigna  les  humanités  à  Neuhausen, 
puis  fut  recteur  des  écoles  de  Neusiadt  et  de  Hanau. 
On  lui  doit,  outra  une  édition  de  Piaula,  avec  oom- 
menUires  (1610),  d'excellents  travaux  sur  cet  au- 
teur :  Lexicon  PÏautinum  1614;  ÂnaleetaPtauêina, 
1617;  ElectaPlauîina,  1620.-*  Son  fils,  DanielP.,  né 
vers  1605  à  Neuhausen,  professait  les  humanitéa  à 
Kaiserslautem  et  fût  tué  a  la  prise  de  cette  ville  par 
les  Impériaux,  en  1685.  Il  a  édité  Musée.  Quintitiettf 
Hérodten,  lairècê,  HéUodore,  a  donné  un  Lexicon 
£aiarafiaiiiMMLl631,  ainsi  que  plusieurs  ouvrages  d'his- 
toire, et  a  publié,  sous  le  otre  de  MeïHfltium  oMieum, 
un  recueil  de  sentences  tirées  dea  auteais  «raos. 

PAMPAICTiPrançoiaet  Claude,  dit  lee  Fwéms),  ada 


PARI 


—  1428  — 


PÂRl 


à  Paris,  Ittl**  en  1698,  le  2*  en  1701,  ont  ilouué  en- 
semble ïHittoirê  générale  du  Tlté(Ure  Français,  Pa- 
ns, 1734-39,  15  ▼.  in-n.  ooTrage  précieux,  malgié 
quelques  inexactitudes;  il  renfenne  une  Table  chro- 
nologique des  principaux  ouvrages  dramatiques  qui 
ont  été  repréeentés  en  France  depuii  1380  jusqt^en 
1721.  table  reproduite  et  continuée  jusqu'en  1842  par 
M.  Hippolyte  Lucas  à  la  suite  de  son  Èittoire  phxlo- 
sophiqiê  et  littéraire  du  Thédire  Français,  On  doit 
de  plus  à  Tatné  des  deux  frères  :  Hiet.  de  l'ancien 
Thédtre  Italie,  1753;  HisU  de  V Opéra  (restée  ma- 
nuscrite); Uist.  des  Thédtres  de  Paris^  1756-67,  7  v. 
in-12,  et  quelques  pièces  de  tbéàtre. 

PARFAIT  (8.) ,  martyr ,  né  à  Cordoue  vers  800,  as- 
sista les  Chrétiens  opprimés  par  les  Maboméuns,  et 
excita  ainsi  U  fureur  de  ces  derniers,  qui  le  mirent 
à  mort  en  850.  On  l'honore  le  18  avril. 

PABGA,  ▼.  forte  de  la  Turouie  d'Europe  (Albanie) , 
dans  le  san^jak  de  DeWino,  a  80  l^il.  S.  0.  de  Janina, 
yis-à-vis  de  ille  de  Corfou  ;  4000  hab.  Citadelle  b&tie 
sur  un  rocher.  Les  Parganiotes  étaient  restés  libres 
depuis  4  siècles  :  assiégés  en  1814  par  Ali-Pacha,  ils 
appelèrent  les  Anglais  à  leur  secours  et  demandèrent 
a  être  réunis  à  la  République  des  lies  Ioniennes  ;  mais 
ceux-ci  livrèrent  la  ville  à  Ali-Pacha.  Les  habitants 
Indignés  quittèrent  tous  leur  pays  plutôt  que  de  vivre 
sous  la  domination  turque,  1819. 

PARIA  (Golfe  de),  vaste  enfoncement  de  la  merdes 
Antilles,  entrela  côteN.  B.  du  Venezuela  et  Ille  angl. 
de  la  Trinité,  a  150  k.  sur  60  et  reçoit  plusieurs  bras 
de  rOrénuque.  C'est  un  abri  assure  pour  les  navires. 

PARIAS,  dits  aussi  Clianda/as.  nom  donné  parles 
Hindous  aux  individus  qui  se  sont  fait  chasser  de  leur 
caste  pour  avoir  violé  les  lois  religieuses  ou  civiles. 
Ils  forment  une  classe  à  part,  universellement  mé- 
prisée, et  qui  est  comme  le  rebut  de  toutes  les 
castes.  Les  Parias  ne  peuvent  habiter  Tintôrieur  des 
villes,  se  baigner  dans  les  eaux  du  Gange,  ni  exercer 
aucune  profession  un  peu  relevée  ;  leur  contact  est 
regardé  comme  une  souillure.  Cas.  Delavigne  a  dé- 
crit de  la  manière  la  plus  touchante  leur  triste  con- 
dition dans  le  Pariei. 

PARIMÊ  (Sierra),  chaîne  de  montagnes  du  Vene- 
zuela, dans  la  partie  S.  0.  du  ci-devant  dép.  colom- 
bien de  rorénoque ,  donne  naissance  à  rOrénoque 
et  au  Rio-Parima,  affluent  du  Rio-Negro. 

PARINI  (l'abbé  Joe.),  poète  itaUen,  né  en  1729  à 
Bosizio  (Milanais),  m.  en  1 799,  fut  d'abord  copiste,puis 
entra  au  séminaire.  S'étant  fixé  à  Milan,  il  y  acquit 
d'abord  un  nom  comme  critique  (1756).  Il  s'annonça 
comme  poète  en  1763  par  la  publication  du  Matin  à 
la  villCy  que  suivirent  les  trois  autres  parties  du  iour, 
le  Midif  le  Soir  et  la  NuU,  dans  lesquelles  il  décrit 
avec  une  ironie  délicate  la  vie  des  jeunes  seigneurs 
italiens.  Il  fut  mit  par  le  comte  Fi  rmian,  gouverneur 
du  pays,  à  la  tète  d'une  feuille  périodique,  puis  oc- 
cupa une  chaire  de  belles-lettres  à  la  Canoobiana  de 
Milan.  Outre  ses  Quatre  parties  du  jour  à  la  tille,  on 
a  de  lui  des  Odes  estimées.  On  a  «ionné  à  Milan  ses 
OEuvreecompliteSy  1801-4,  6  voL  in-8.  Ses  poèmes, 
où  une  philosophie  sérieuse  se  trouve  associée  à  la 
poésie  la  plus  élevée,  sont  écrits  en  vers  libres,  les 
plus  difficiles  dans  la  poésie  italienne.  Les  Quatre 
partiee  du  four  ont  été  trad.  par  l'abbé  Desprades, 
1776,  et  mises  en  vers  français  par  Raymond,  1836. 

PARIS , Irttielta  etPamtt  en  latin,  capitale  de  la 
France  et  ch.4.  du  dép.  de  la  Seine,  sur  la  Seine, 

S|ui  la  coupe  en  deux  parties  inhales  dont  la  plus 
orte  est  au  N.,  et  qui  y  forme  deux  lies,  la  Cité  et  Ille 
St-Louis  (111e  Louviers  a  été  récemment  jointe  à  la 
r.  dr.),  par  48*  50*  14" lat  N.,  et  0*  long,  (le  méridien 
de  l'Observatoire  de  Paris  sert  de  point  de  départ 
pour  la  détermination  des  longitudes  ;  il  est  à  20*30' 


fortifiée,  qui  n'a  pas  moins  de  34  kiL  de  développe- 
nent;  elle  compte  1 643  917  âmes  de  popuhition  mu- 


nicipale, ou  1  696 141  en  y  compreiunt  la  gurntson 
et  la  population  mobile  :  on  n'en  comptait  en  1800  que 
547  756.  Paris  est  la  résidence  du  souverain,  du  Sé- 
nat et  du  Corps  législatif,  des  ministères,  de  toutes 
les  grandes  administrations  centrales,  de  la  Cour  de 
Cassation,  de  la  Gourdes  Comptes, du  Conseil  d'£tat, 
etc.  Elle  est  en  outre  le  siège  d'un  archevêché  (son 
siéçe  épiscopal,  qui  remonte  au  m*  siècle,  n'a  eu  que 
le  titre  d'évèché  jusqu'en  1 622),  d'une  Cour  impér.  et 
d'un  trib.  de  1**  inst,  d'une  Académie  uni  verbi  taire  et 
le  ch.-L  de  la  !■*  division  militaire.  Paris  est  divisé 
en  20  arrondissements  :  1*  le  Louvre,  2*  la  Bourse, 
3*  le  Temple,  4*  l'Hétel  de  Ville,  5*  le  Panthéon,  6*  le 
Luxembourg,  7*  le  Palais-Bourbon,  8*  l'Elysée,  9*  re- 
péra, 10*  l'Enclos  St- Laurent,  11*  Popincourt,  11" 
Reuilly,  13*  lesGobelins,  14*robservatoire.  15*  Vau- 
girard,  16*  Passy,  n*les  BatignoUes,  18*  les  buttes 
Montmartre,  19*  les  buttes  Chaumont,20*  Ménilmon- 
tant  ;  chaque  arrondissement  est  administré  par  un 
maire  et  subdivisé  en  4  quartiers,  ce  qui  donne  en 
tout  80  quartiers  (avant  1860,  il  n'y  avait  que  12  ar- 
rondissements et  48  quartiers).  On  y  compte  près  de 
3000  voies  publiques  de  touteespèce  (boulevards,  ave- 
nues, places^  quais,  rues,  passages,  cités,  etc).  Cette 
ville  est  le  pomt  de  départ  de  toutes  les  grandes  routes, 
des  principales  lignes  de  chemins  de  fer  (chemins 
de  Rouen,  du  Nord,  de  Strasbourg  ou  de  r£st,  de 
Lyon,  d'Orléans,  de  l'Ouest)  et  de  plusieurs  lignes 
secondaires  (St-Germain,  Sceaux,  Auteuil,  Vincen- 
nes).  Deux  lignes  de  quais  plantéis  bordent  les  deux 
côtés  de  la  rivière  dans  toute  leur  étendue;  la  ville 
est  en  outre  entourée  de  deux  ceintures  de  boulevards, 
qui  offrent  d'immenses  promenades.  Les  mes,  su^ 
tout  dans  les  anciens  quartiers,  sont  en  général  étroi- 
tes, et  les  maisons  élevées.  Les  parties  les  plus  popu- 
leuses, mais  aussi  les  plus  pauvres^  sont  les  aoc 
quartiers  de  St-Marceau,  de  St-Antoine,  de  la  Cité; 
les  quartiers  Montmartre,  St-Denis,  de  la  Bourse,  du 
Palais-Royal  sont  les  plus  commerçants  ;  ceux  de  la 

{)lace  Vendôme,  de  la  Chaussée-d'Antin,  de  la  Made- 
eine,  sont  en  général  la  résidence  des  riches  et  des 
banquiers;  au  faubourg  St-Germain  réside  surtout 
l'aristocratie;  le  quartier  St-Jaoquesy  dit<^uarfteria- 
U'n,  est  occupé  par  les  écoles  et  les  étudiants. 

On  remarque  :  parmi  les  places,  celles  de  la  Con- 
corde ou  de  Louis  XV  j  qui  s^àtend  entre  les  Champs- 
tlysées  et  les  l'uiienes  et  où  se  trouve  l'obélisque 
de  Luxor;  du  Carrousel,  entre  les  Tuileries  et  le  nou- 
veau Louvre,  la  place  Vendôme,  ornée  d'une  colonne 
fondue  sous  l'Empire  avec  les  canons  pris  à  l'ennemi 
et  surmontée  de  la  statue  de  Napoléon  ;  la  place  du 
ChAteletj  avec  une  statue  de  la  Victoire  et  deux  théâ- 
tres se  faisant  face,  le  Thé&tre  lyrique  à  l'fi.,  le  Cirque 
à  ro.;  la  place  Royale,  avec  une  statue  équestre  de 
Louis  XIII  ;  la  place  des  Victoires,  avec  une  statue 
équestre  de  Louis  XIV  ;  la  place  de  la  Bastille,  avec 
une  colonne  érigée  en  mémoire  de  la  révolution  de 
1830  ;  la  place  de  la  barrière  du  Trône,  celles  de  St- 
Sulpice,  de  l'Odéon,  de  St-Michel,  du  Palais-Bour- 
bon; —  parmi  les  rues,  celles  de  Rivoli  qui  se  pro- 
longe des  Champs  Elysées  à  la  me  SV-Antoine  et  qui 
dans  sa  plus  grande  partie  est  ornée  de  portiques; 
de  Castiglione,  de  la  Paix,  de  la  Chaussée  d*Antin, 
Royale,  Troncnet,  Vivienne,  Richelieu,  St-Louis  au 
Marais,  Rambuteau,  etc.,  remarquables  pour  leur 
beauté;  les  rues  St-Denis,  St- Martin, St- Honoré,  re- 
marquables par  leur  étendue  et  le  mouvement  com- 
mercial ;  —  {Armi  les  passages,  ceux  de  l'Opéra,  de 
Choiseul,  Vivienne,  Colbert,  ofes  Panoramas,  Jouffroy, 
Véro-Dodat,  du  Saumon  ;  —  parmi  les  ponts,  ceux 
d'Austerhtz,  d'Iéna,  du  Carrousel,  Louis  XV,  de 
l'Aima,  deSolferino,  des  Arts,  des  Invalides,  le  pont 
Royal,  le  pont  du  Carrousel,  le  pont  Neuf,  le  pont 
St-Michel.  récemment  reconstruit,  le  pont  de  Bercy; 
—  parmi  les  promenades,  les  jardins  des  Tuileries, 
du  Luxembourg,  des  Plantes,  la  place  Ro^e ,  est 
Boulevards,  notamment  ceux  du  Nord  (houlevarld 
Montmartre,  des  Italiens,  de  la  Madeleine^  qui  sont 


PARI 


—  1429  — 


PARI 


las  plus  fréquentés) ,  «es  nouveaux  boulevards  Males- 
berbes,  du  prince  Eugène,  Magenta,  de  Monceaux, 
Sébastopol  (s'étendant  du  N.  au  S.  sur  les  deux 
rires  de  la  Seine^,  St- Germain,  Richard-Lenoir  (sur 
remplacement  du  canal  St- Martin);  Tavenue  des 
Champs-filysèes,  le  bois  de  Boulogne,  converti  en 
jardin  anglais  et  annexé  à  Paris;  de  nombreux «911a- 
ns  (des  Innocents,  Louvois,  du  Temple,  de  Ste-Clo- 
tilde,  de  la  Tour  St- Jacques,  St-Martin)  ;  —  parmi  les 
édifices,  les  Tuileries,  résidence  du  souverain,  le 
palais  du  Louvre,  achevé  et  relié  à  celui  des  Tuileries 
m  Napoléon  III,  le  Palais-Royal  (dont  les  galeries 
louées  au  commerce  forment  un  magnifique  bazar), 
le  palais  du  Luxembourg,  auj.  palais  du  Sénat,  le  Pa- 
lais-Bourbon, où  siège  le  Coips  législatif,  le  Pan- 
théon ou  Ste-Geneviéve,  le  Val-de-Gr&ce,  THOtel  des 
Invalides,  Tficole  militaire,  la  Bourse,  la  Banque,  le 
Garde-Meuble,  la  Monnaie,  le  Timbre,  l'Hôtel  de  ville 
(agrandi  et  embelli  de  1839  k  1841).  le  Palais  de  jus- 
tice, rbôiel  du  quai  d'Orsay  où  siègent  la  cour  des 
Comptes  et  le  Conseil  d'Stat  ;  l'hôtel  de  la  Légion 
d'Honneur,  les  hôtels  des  divers  ministères,  des  di- 
verses ambassades,  et  beaucoup  de  superbes  maisons 
particulières  gui  pourraient  passer  pour  des  palais  ; 
les  arcs  de  triomphe  de  TËtoile  et  ciu  Carrousel,  les 
portes  St-Denis  et  St-Martin  ;  puis,  en  fait  de  con- 
structions industrielles,  le  Grenier  d'Abondance,  l'En- 
trepôt général  des  vins,  la  Halle  au  Blé,  que  couvre 
one  coupole  en  fer.  Les  plus  belles  églises  sont 
Notre-Dame  (la  cathédrale),  Ste-Geneviève,  St-Sul- 
pice,St-EosUche,  St-Roch,  St-fitienne,  St-Germain 
rAuxerrois,  St-Germain  des  Prés,  St-Paul,  la  Made- 
leine, Notre-Dame  de  Lorette,  St-Vincent  de  Paul, 
Ste-Clotilde,  St-Bugène,  St-André,  St-Augustin.  la 
Ste-Chapelle;  l'Oratoire  et  la  Visitation  (teinples  pro- 
testants), l'Eglise  russe,  la  Synagogue.  •  Les  prin- 
cipaux théâtres  sont  :  le  Grand  Opéra  (boulevard  des 
Capucines),  l'Opéra  Italien  (auj.  salle  Yentadour) ,  le 
Théâtre -Français,  TOdéon  (2*  Théâtre -Français), 
fOpéra-Comiquo,  le  Théâtre  Lyrique,  la  Porte-St-Mar- 
ûn,  le  Gymnase,  le  Vaudeville,  les  Variétés,  le  Pa- 
lais-Royal, le  Cirque.  — Parmi  les  hôpitaux  ou  hos- 
pices, les  uns  admettent  toute  espèce  de  malades 
(IWiel-Dieu,  la  Charité,  la  Pitié,  l'hôpital  Lariboi- 
sitre,Baaion,  l'hospice  Gochin),  d'autres  sont  spé- 
ciaux (lliôpiul  St-Louis,  la  Maternité,  la  Salpètrière, 
les  QuiDxe-Yingts, l'hospice  des  EnfanU,le  Yal-de- 
Orâce,  les  Ménages,  etc.). — Parmi  les  marchés,  il  fout 
citer  les  Halles  centrales,  qui  ont  remplacé  l'anc.  mar- 
ché des  Innocents,  puis  ceux  de  St-Germain,  de  la  Ma- 
deleine, St-Honoré,  St-Martin,  des  Blancs- Ifanteaux, 
Hauben,  etc. — Les  principaux  cimetières  sont  ceux 
du  Pére-Lachaise  ou  de  VEàt,  de  Montmartre  ou  du 
Kord,  de  Montparnasse  ou  du  Sud,  ornés  d'un  grand 
i^bre  de  monuments.  Sous  la  partie  mérid.  de  Paris 
s'étendent  de  vastes  et  antiques  catacombes  où  ont 
^é  déposés,  lors  de  la  Révolution,  les  ossements  pro- 
venant des  anciens  cimetières  intérieurs  (celui  des 
laoocents,  etc.).  En  outre,  d'immenses  égouts  ont  été 
construits  sous  toute  la  ville  et  comptent  pres<]ue9U- 
^t  de  rues  que  la  ville  même.  Paris  tiro  l'énorme 
(pamiU  d'eau  dont  il  a  besoin,  non-seulement  de  la 
Seine,  mais  aussi  du  canal  de  l'Ourcq,  des  puits  arté- 
siens de  GreneUe  et  de  Passy  et  de  l'aqueduc  d*Arcueil; 
un  aqueduc  gigantesque,  commencé  en  1863,  doit  y 
ifiienerles  eaux  de  laDhuys  et  de  la  Somme-Soude. 
On  trouve  à  Paris  des  établissements  d'instruction 
<^  tous  genres  :  facultés  de  sciences,  de  lettres,  de 
i^iologie,  de  daoît,  de  médecine,  qui  forment  l'Uni- 
versité la  plus  fréquentée  peut-être  du  monde  en- 
tier; le  haut  enseignement  y  a  de  plus  le  Collège  de 
f>ance,  le  Muséum  d'histoire  naturelle  et  une  foule 
d'écoles  spéciales  :  école  polytechnique,  école  nor- 
male supérieure ,  écoles  de  pnarmitcie,  des  ponts  et 
chaussées,  des  mines,  de  commerce,  des  beaux-arts, 
de  musique  et  de  déclamation  dite  Conseroatotre, 
*i^^  langues  orientales  et  d'archéologie,  des  chartes, 
des  arts  et  manufactures  et  un  Athénée;  des  cours  1 


applicables  à  industrie  et  ouverts  à  tous  se  font  au 
Conservatoire  des  arts  et  métiers.  On  y  compte  S  ly- 
cées :  Louis  le  Grand,  Napoléon  (Henn  lY),  St-Louis, 
Bonaparte  (Bourbon),  Charlemagne,  deux  collèges 
municipaux  (Rollin  et  Ghaptal),  1  collège  particu- 
lier (Stanislas) ,  et  nombre  d^institu tiens  privées.  Il  faut 
y  joindre  plusieurs  séminaires,  dont  le  principal  est 
le  grand  séminaire  de  St-Sulpice,  une  école  desnautes 
études  ecclésiastiques  ;  un  très-grand  nombre  d'écoles 
primaires,  les  unes  laïques,  les  autres  tenues  par  des 
Frères,  une  école  primaire  supérieure,  fondée  par  la 
ville  (l'école  Turgot) ,  les  écoles  des  jeunes  aveugles, 
des  sourds-muets,  etc.  Parmi  les  bibliothèques  et 
autres  établissements  scientifiques,  <Sn  remarque  : 
la  Bibliothèque  impériale  (la  plus  riche  du  monde), 
celles  de  Ste-Geneviève.  de  l'Arsenal  ,Mazarine,  de  l'In- 
stitut, de  la  Ville,  de  l'Université  (ou  delà  Sorbonne) , 
du  Muséum  d'histoire  naturelle  ;  les  collections  du  Mu- 
séum (ménagerie,  jardin  botanique,  collections  de 
zoologie,  de  minéralogie,  de  géologie), l'Observatoire; 
les  Musées  de  peinture, sculpture,  naval,  des  antiqui- 
tés (tous  au  Louvre)  :  le  Musée  du  Luxembourg,  l'Ar- 
senal, le  Musée  d'artillerie,  le  Dépôt  de  la  guerre,  le 
Dépôt  général  des  cartes  et  plans  de  la  marine,  les 
plans  en  relief  des  places  de  guerre,  le  Cabinet  de 
minéralogie  (à  la  Monnaie),  le  Conservatoire  des  arts 
et  métiers,  le  Cabinet  d'anatomie  (à  TËcole  de  méde- 
cine), la  Galerie  d'architecture  (à  l'Institut),  le  mu- 
sée de  Cluny,  etc.  Paris  possède  un  grand  nombre 
de  sociétés  savantes  :  d'abord  l'Institut,  composé  de 
cinq  classes  (Académie  française,  Ac.  des  sciences, 
Ac.  des  inscriptions  et  belles-lettres,  Ac.  des  beaux- 
arts,  Ac.  des  Sciences  morales);  puis  l'Académie  de 
médecine,  les  Soc.  d'encouragement,  philomathique, 
linnéenne,  géologique,  asiatique,  de  statistique  uni- 
verselle, de  géographie,  d'histoire  de  France,  de 
médecine,  de  pharmacie,  d'agriculture,  deS  progrès 
agricoles,  d'acclimatation,  de  l'industrie  française, 
des  amis  des  sciences,  etc.  On  y  publie  plus  de  300 
journaux  ou  recueils  périodiques.  —  L'industrie  de 
Paris  est  immense  et  variée.  Elle  embrasse  les  tissus 
de  toute  espèce  (fil,  coton,  soie,  laines) ,  la  joaillerie, 
bijouterie,  vraie  et  fausse,  orfèvrerie,  coutellerie  de 
luxe;  les  ornements  en  tout  genre,  les  bronzes,  por- 
celaines, papiers  peints,  verrerie,  ébénisterie,  ta- 
bletterie, passementerie,  ganterie,  bonneterie,  quin- 
caillerie, carosserie,  sellerie,  peausserie,  tapisserie 
(manufactures  des  Gobelins  et  de  la  Savonnerie); 
articles  de  mode  et  de  goût,  fleurs  articielles,  éven- 
tails, ombrelles  et  parapluies,  bimbeloterie,  commu- 
nément désignés  sous  le  nom  d*articlet  de  Paris; 
produits  chimiques  ;  instruments  de  physique,  ma- 
thématiques, astronomie;  horlogerie,  imprimerie  et 
librairie,  gravures,  lithographies:  pianos  et  autres 
instruments  de  musique,  etc.  Les  revenus  de  la  ville 
dépassent  100  millions,  et  excèdent  le  budget  d'un 
grand  nombre  d'Stats  importants. 
'  HiMUnre.  Paris  portait  originairement  le  nom  de 
Lutèce.  lufeTû»,  nom  que  Pon  dérive  du  celtique 
lottlotth/st,  habitation  au  milieu  des  eaux.  Ce  n'é- 
tait au  temps  de  César  qu'un  bourg  qui  se  bor- 
nait à  la  Cité  et  qui  était  joint  aux  deux  rives  par 
deux  ponts;  elle  était  la  capitale  des  Parisii.  At- 
taqués l'an  52  av.  J.-C.  par  Labiénus,  lieutenant 
de  César ,  ses  habitants  se  défendirent  avec  cou- 
rage; néanmoins,  la  place  fut  prise  et  rangée  parmi 
les  villes  tributaires  {VeeiigàiesS,  Dans  le  premier 
siècle  de  l'Empire  la  ville  reçut  le  titre  de  Cité  et  s'é- 
tendit un  peu  sur  la  rive  gauche  de  la  Seine  :  A  la 
fin  du  m*  s..  Constance  Chlore  fit  bâtir  sur  cette  rive 
le  palais  dont  les  ruines  portent  auj.  le  nom  de  Ther- 
mes. C'est  là  que  résidait  Julien,  pendant  qu'il  com- 
mandait dans  les  Gaules  (335-360)  ;  c'est  là  qu'il  fut 
proclamé  empereur.  Le  Christianisme  fut  apporté  â 
Lutèce  vers  250  par  S.  Denys  qui  en  fut  le  l*  évo- 
que et  qui ,  suivant  la  tradition,  y  mourut  martyr, 
avec  S.  Rustique  et  S.  fileuth^re.  Ouand  Attila  rava- 
gea la  Gaule  et  menaça  Paris  (451)«  Ste  Geneviève 


PARI 


—  1430  — 


PARI 


réussit  par  ses  prières  à  détourner  le  conquérant  bar- 
bare :  en  mémoire  de  ce  service  la  teinté  devint  la 
patronne  dé  Paris.  Ôlovis,  après  là  bàtàlllô  dô  Sols- 
sonSf  entra  dans  Paris  sans  coup  férir  (4367;  20  sns 
après  II  renvironna  de  murs  d  en  fit  sa  capitale.  A 
sa  mort  (SU) ,  P^iris  donna  son  notH  à  Ton  deâ  (Qua- 
tre royaume^  francs  gtii  se  (brmèrent  de  tôn  héritage  ; 
ce  royaume  échut  à  Childebei't  I,  rattié  de  ses  flls.  Les 
quatre  royaumes,  qui  avaient  été  réunie  ëù  55S  par 
Clotairel,  à'étant  de  nouveau  divisés  à  sa  mort,  çn 
561 ,  Paris  âethbla  assez  important  porur  que  Aûîiè  le 
partage  on  stipulât  qu'il  appartiendrait  en  6omiiiun 
aui  quattô  frères.  l)es  567  pourtant,  ^tôt  aué  le  roi 
de  Paris  Caribert  I  eut  cessé  dé  vivre,  Chilpéric  s'em- 
para de  la  ville  par  surprise.  Sous  les  derniers  Méro- 
vingiens, Paris  devint  la  capitale  de  la  Neustrie;  soUS 
Charlêmaffne,  elle  ne  fut  plus  que  le  ch.-l.  d'un  comté; 
sous  Charles  le  Chauve ,  le  comté  de  Paris  devint  par- 
tie intégrante  et  principale  du  duché  de  France  ;  les 
ancêtres  de  Hugues  Capet,  depuis  Eudes,  fils  aîné  de 
Robert  le  Fort,  furent  à  la  fois  ducs  de  France  et 
comtes  de  Paris.  Au  iz*  s. ,  Paris  fut  souvent  menacé 
ou  ravagé  par  les  Normands  (841,  845,  855.  861);  en 
885,  il  subit  un  siège  de  13  mois;  maisTévègue  Gos- 
lin  et  le  comte  Eudes  le  défendirent  vaillamment;  en 
ce  même  temps,  d'horribles  famines  (surtout en  850, 
855,  868,  873,  896,  899,  940)  décimèrent  la  po- 

SulatioD.  La  prépondérance  et  la  prospérité  de  Paria 
atent  surtout  de  Tavénement  ae  Hugues  Capet, 
dernier  comte  de  Paris  :  il  habitait  le  Palais  de  la 
Cité  (auj.  Palais  de  Justice).  Sous  Philippe  I  fut  in- 
stituée la  prévôté  de  Paris;  sous  Louis  VI,  les  écoles 
de  Paris  commeticèrent  à  devenir  célèbres ,  grflCe 
sutottt  à  renseignement  de  Pierï'e  Lombard  et  d*A- 
bélard;  âous  Louis  Vil  la  tillë  ^accrut  considérable- 
ment et  Notre-Dame  fut  commencée.  Philippe- Au- 
Îfuste  fit^aver  les  iuès  prihcipales,  bâttt  la  Halle, 
e  vieux  Louvre,  et  éleva,  pour  défendre  la  ville,  une 
enceinte  fortifiée  (1190).  Dès  1200  fut  fondée  l'Uni- 
versité dé  Paria,  la  première  qu'il  y  ait  eu  en  Eu- 
rope; elle  compta  jusqu'à  20000  élèves.  Louiâ  IX  en* 
richit  Paris  de  nombreux  monuments,  notamment 
de  la  Ste-Chapellô  «t  dès  Quinze- Vingts.  Souâ  Phi- 
lippéleBél,  lé  parlement  fut  établi  à  Paris,  en  1302  ;  la 
inèmë  année  y  i'\i  réunir  les  premiers  Etats  gèùérauz. 
En  1)06  éclata  dans  Paris,  contre  ce  même  prince, 
itne  insUrretticth  caus^èe  par  l'excès  des  imp6ts  et 
l'altération  de  là  monnaie  :  le  roi  fut  assiégé  dans 
le  palaiâ  du  Tefnpie,  où  il  s'était  réfugié.  Apfès  la  dé- 
faite de  Poitiers  et  pendant  la  captivité  du  roi  Jean 
(1358),  Marcel,  prévOt  des  marchands,  se  rendit  maî- 
tre dans  Paris  :  il  allait  livret  la  ville  à  Charles  le 
Mauvais,  quand  il  fut  assassiné  par  Maillard.  £n  1382 
éclata  la  sédition  des  MaillotinSy  qui  fût  punie  Cruel- 
lement par  Charles  VI.  Quand  commença  la  guerre 
civile  des  Armagnacs  et  des  Bourguigno&s,  Paris  fut 
déchiré  pafcesdeuxfadtions  (1411-18),  jusqu'à  ce  qu'il 
tomba  aux  mains  du  roi  d'Angleterre  (1420),  que  le 
traité  de  Troyes  venait  de  déclarer  béritiet  présomp- 
tif du  trône  de  France  :  c'est  à  cette  époque  que  se 
place  le  mouvement  de»  Cabochietu  et  la  tniiisoti  de 
Perrinet-Leclerc,  qui  introduisit  les  Anglaid  dans 
Pari».  La  ville  ne  fut  reCon^se  sur  les  Anglaia 
qu'en  1436.  Paris  jouit  ensuite  de  100  ans  de  tran- 
quillité. Dansée  laps  de  lemps,  François  I  fait  abat- 
tre le  yiéul  îjouvre  et  le  reconstruit  sur  Un  hoU- 
veatt  plan;  Jacmies  d'Amboise  élève  fhôtel  de  Glu- 
ny;  le  Collège  ae  Ffance ,  l'imprimerie  royale  sont 
fondés.  Après  la  défaite  de  Pavie,  radminbtration 
de  Paris  éleva  autour  de  la  ville  toute  une  enceinte 
d'ouvtag^  avancés ,  et ,  lorsqu'èn  1544  l'armée  de 
Charles-CKiint  marcha  sut  Paris ,  le  duc  du  Guise  fit 
entourer  de  remparts  tes  faubourgs  du  N.  £.  et  du  S. 
Les  sir||pHces  des  Galvinisles  oittonnés  en  1584  p^ 
François  I,  puis  la  St-Bartbélemy  6n  1572  ,  et  peu 
après  les  troubles  de  fa  Ligue  rouvrirent  pour  Paris 
la  carrière  des  désastres  :  c  est  à  Paris  qu'eut  lieu  la 
journée  des  Barricadii  ^qui  for^a  Henn  III  à  fuir  de 


la  capitale  (1588) ,  et  oue  se  tinrent  les  Etats  de  la  Li  - 
gue  (1593).  Deux  rois  Paris  fut  assiégé  pat  Henri  IV 
n589  et  1593)  -,  la  ville  résista  longtemps  et  supporta 
nérdiqaement  toutes  les  horreurs  de  la  famine;  en- 
fin, réduite  AUX  abois,  elle  ouvrit  ses  portes  au  roi, 
qui  venait  dé  ae  contertif.  Henri  IV  tontinua  le  Lou- 
tre et  les  Tuileries,  commencées  par  Catherine  de  Mé- 
dicis,  acheva  l'hôtel  de  ville ,  Commencé  en  1 553,  et  le 
pont  Neuf,  dont  Henri  III  avait  posé  la  première  {>ierrc 
en  1578;  fit  construire  les  hôpitaux  ae  la  Charité  et 
de  St-Louls,  ainsi  que  la  rue  et  la  place  Dauphine, 
la  place  Royale,  et  les  quais  de  l'Arsenal,  de  THor- 
loge,  et  dés  Orfèvres.  Sous  Louis  XIII.  en  1622,  Pa- 
ris, qui  avait  été  jusque  là  tm  simple  évêché  sufira- 
gant  de  la  métropole  de  Sens,  fut  érigé  en  arche- 
vêché. Richelieu  fit  bâtir  le  Palais^Capâmal  (depuis 
Palais-Royal),  et  Marie  de  Médicis  le  LuxembourR\ 
la  Sorbottne  fut  reb&tiépar  les  Soins  de  Richelieu-,  le 

Î)ontau  Change,  le  pont  Marié,  et  celui  de  la  Tournelle 
urent  construits  sur  la  Seine;  on  édifia  les  églises 
de  St-Roch  et  de  St-Lou!s  en  l'Ile,  les  hôpitaux  de  la 
Pitié  et  des  Incurables.  Sous  le  même  règne.,  Paris 
s'était  tellement  agrandi,  surtout  sur  la  rive  droite, 
qu'il  devint  nécessaire  de  lui  donner  une  nouvelle 
enceinte  :  nos  boulevards  actuds  du  Nord  (Bonne- 
Nouvelle,  Poissonnière,  Montmartre,  des  Italiens, 
etc.),  faisaient  partie  de  cette  enceinte.  Pendant  la 
minorité  de  Louis  XIV,  Paris  fut  le  principal  théâtre 
des  troubles  de  la  Fronde  :  la  capitale  eut  une  nou- 
velle journée  des  Barricadés  et  vit  livrer  bataille 
dans  ses  faubourgs.  Louis  XIV  transféra  à  Versailles  le 
siéçe  de  la  cour  et  du  gouvernement,  qui  ne  fut  ré- 
tabli à  Paris  qu'en  1789.  Cependant  Paris  ne  cessa 
pas  .pendant  cette  période,  de  s'agrandir  et  de  s'em- 
bellir. SoùS  Louis  XlV.  le  Nôtre  traça  le  jardin  des 
Tuileries;  lés  Champs-Elysées  furent  ouverts  et  plan- 
tés; on  bAtit  le  pont  Royal,  on  outiit  lôS  placesdu  Car- 
rousel. Vendôme,  des  Victoires;  des  arcs  de  triom- 
phe s'èletèrent  aut  Portes St-Denis  «t  St- Martin;  oq 
vit  construire  TRétel  des  Invalides,  le  Palais  des 
Quatre-Nations  (auj.  de  l'Institut),  la  colonnade  du 
Louvte,  les  Oobelins.  Sons  Louis  XV,  s'élevèrent  Vîr 
cole  militaire,  TÉcole  de  droit,  le  Garde-Meuble  (auj. 
Ministère  de  la  Marine) ,  les  églises  Ste-GeneTiève, 
St-Sulpice,  St*Philippe  du  Roule;  le  Palais-Boiirboa, 
l'École  de  m'édecine,  l'Hôtel  des  Monnaies,  la  place 
Louis  XY  (aaj.  de  la  Concofde);  Tenceinte  de  Fans 
fut  enboffe  reculée  et  Comprit  le  faubourg  du  Roule, 
le  qtiaftier  de  la  Chausséâ-d'Antin,  les  faubourgs  St- 
Germain  et  St-Honoré;  en  même  tetnps  les  anciens 
honlevards,  qui  étaient  de  véritables  remparts,  fu- 
rent abaissés  et  plantés  pcUr  servir  de  promenade. 
On  doit  à  Louis  XVI  le  Consèrtatoifë  dé  Miistque, 
les  Sceies  des  ponts  et  chaussées  et  des  mines,  le 
pont  Louis  ÎVl  (auj.  de  IS  Concorde),  TOdéon,  le 
Théâtre-Français ,  POpéta  (auj.  théâtre  de  la  Portc- 
St-Martîn),  les  Italiens  (attj.  Opéra^Comique) ,  l'hô- 
pital Beaujon.  En  1786,  les  fermiers  généraux  bâtirent 
autour  de  Parrs  le  mur  d'octroi ,  qui  exista  presqoe 
sans  changement  jusqu'en  1860.  Dans  la  Révolution» 
Paris  fut  de  nouveau  le  théfttre  des  discordes  ciTîies  ot 
des  plus  grates  événements  :  la  prisé  de  la  Bastille  (14 
juillet  1789),  les  journées  des  5  et  6  octobre,  la  fé- 
dération du  champ  de  Mars  (14  juiUèt  1790),  les  ftr- 
nestes  journées  du  2D  juin,  du  10  août,  du  21  jan- 
vier, du  31  mai,  du  13  vendémiaire  an  IV,  du  18 
fructidor  an  V,  etc.,  se  passèrent  dans  son  sezK- 
Pendant  ces  temps  orageux ,  la  ville  fut  presqi'^ 
constamment  sous  la  domination  de  la  Commune  ^^ 
des  clubs  des  Jacobins  et  des  Cordeliers.  Sous  1® 
Consulaf  et  l'Empire,  un  eahne  profond  règne  dai^^ 
Paris  jusqu'en  1812,  époque  de  la  conspiration  <^^ 
MaUet.  Napoléon  avait  conçtt  de  vastes  projets  po*^' 
rembèHissettient  de  Paria»  mais  il  ne  put  en  réal^<^^ 
qu'une  partie  :  U  commença  l'Arc  de  triomphe  i^ 
l'Étoile,  érigea  c^ui  du  CiKtoosel,  afaasi  oue  la  o^^ 
lonne  ae  la  place  Vendéme,  entreprit  racnèTem«s#^ 
du  Loutre,  et  la  construction  du  puais  de  la  Bourê^^* 


PARI 


—  1431  — 


PARI 


Dt  construire  les  ponts  d'AusterliU  et  dlénti  ouvrit 
on  gr&nd  nombre  de  rues  nouvelles,  parmi  lesquêl- 
ici  lame  de  Rivoli,  lame  Napoléon  (auj.  de  la  Paix), 
les  rues  Caatiglione,du  Mont-Thabor,  des  Pyramides, 
Tronciiet;  fitoAtir  huit  marchés,  TEntrepAt  des  vins^ 
ies  Grenieri  de  réserYe4  les  abattoirs,  les  cimetières 
de  l'Est  et  du  Nord;  débarrassa  les  ponts  et  les  rives 
de  la  Seine  des  files  de  maisons  qui  masquaient  la 
Tue  de  la  rivière  et  les  remplaça  par  des  quais  ma- 
gnifiques, fit  creuser  lé  canal  de  TOurcq  et  com- 
mença les  canaux  St-Martin  et  St-Denis.  £n  1814,  la 
capitale  est  occupée  par  les  alliés,  après  une  glorieuse 
tentative  de  défense  et  la  perte  de  la  bataille  dite  de 
Paris  (30  mars).  L'emp.  Napoléon  y  reptre  bientôt 
(20  mars  1815)  «  mais.  Ctnt  jours  après,  la  défaite  de 
Waterloo  y  ramène  Tennemi,  suivi  de  ix)uis  XVIII 
(3  juillet  1815).  Enfin,  c'est  à  Paris  qu'éclaU  la  révo- 
lutioii  de  juillet  1830,  qui  porta  au  trône  Louis-Phi- 
lippe, duc  d*Oriéans,  et  celle  de  février  1848,  qui  l'en 
précipita  subitement;  en  juin  1848,  la  capitale  fut  le 
théâtre  delà  ffuerre  civile  et  ses  rues  furent  ensanglan- 
tées par  une  bataille  des  plus  meurtrières  (F.  Journées 
de  jmn).  Enfin  c'est  a  P%ri8  que  fut  proclamé  le  nou- 
vel Empire,  en  1852.  La  Restauration  n'avait  guères 
fait  eoDstniire  que  quelques  églises  nouvelles>  Notre- 
Dame  de  Lorette,  St- Vincent  de  Paul,  St-Denis  du 
Sacremeut,  etc.  :  Louis-Philippe  donna  un  nouvel  es- 
sor aux  embellissements  de  Paris  :  il  s'occupa  surtout 
d'achever  et  de  réparer  les  anciens  édifices  :  la  Ma- 
deleine, l'Arc  de  triomphe  de  l'Étoile,  l'Hôtel  de  ville, 
le  Palais  de  justice*  Notre-Dame,  la  Ste-ChapeUe.  Pa- 
ris lui  doit  en  outre  le  Palais  du  Conseu  d'fitat, 
le  Musée  des  Thermes  et  de  l'Hôtel  Gluny,  les  ponts 
Iiouis-Philippe  et  du  Carrousel;  la  reconstruction  et  la 
])laatation  des  quais  St-Paul,  de  la  Grève,.  Lepe^e- 
tier,  de  Gèvres,  de  la  Mégisserie  »  et  de  l'École;  les 
galènes  de  minéralogie  ôt  les  serres  du  Jardin  des 
Plaotesj  la  colonne  de  Juillet,  le  tombeau  de  Na- 
poléon, destiné  à  recevoir  les  restes  de  l'Empereur 
Mlennellement  rapportés  de  Ste-Hélène  en  1840  ;  l'E- 
glise Ste-dotilde,  la  restauration  de  Notre-Dame;  la 
bibliothèque  &1  a- Geneviève,  le  puits  de  Grenelle  et 
on  grand  nombre  de  fontaines,  le  percement  de  plu- 
sieurs rues  nouvelles,  entre  autres  celles  d'Alger, 
delUmhuteau,  de  la  Bourse,  du  Havre,  enfin  les  for- 
ti&caUoos  de  Paris ,  immense  travail,  exécuté  de  1841 
à  18M>.  Sens  Napoléon  III  ont  été  exécutés. de  vas- 
tes travaux  d'ensemble  qui  ont  eu  pour  but  à  la  fois 
d  assainir,  d'embellir  et  d'agrandir  la  capitale  et  qui 
i'oor  entièrement  métamorphosée  :  d'immenses  bou- 
Jerards  ont  été  ouverts  dans  togs  les  sens  (en  voir 
plus  haut  la  nomenclature)  I  la  belle  rue  de  Rivoli  a 
été  prolongée  et  triplée,  et  grand  nombre  de  rues 
nouvelles  ouvertes,  le  Louvre  a  été  achevé  et  com- 
plété, les  Halles  centrales  ont  été  construites ,  les 
places  da  Louvre,  du  Palais-Royal,  de  l'Hôtel-de- 
Villê  agrandies  et  rebâties  sur  un  plan  régulier,  le 
canal  St-Martin  a  été  couvert  et  converti  en  un  ma- 
gnifique boulevard  (boul.  Richard-Lenoir)  ;  enfin  les 
limites  de  Paris  ont  été  une  dernière  fois  reculées  et 
portées  jusqu'à  l'enceinte  fortifiée  (1^60)*  Paris  eo- 
âlobi  alors  les  communes  de  Passy,  Auteuil,fiatignol- 
Ks.  Montmartre,  La  Chapelle  )  La  Villette,  Belleville, 
Cbaroone,  Bercy,  Vaugirard,  Grenelle,  en  totalité, 
^^  a  grande  partie  celles  de  Neuilly,  Clichy,  St-Ouen, 
Auberviilier^ ,  Pantin.  Prés-St-Gervais »  St- Mandé, 
Bagnolet,  Ivry,  Gentilly,  Montrouge,  Vanves  et  Issy. 
Par  reflet  de  cette  exjleosion,  Paris  est,  avec  Londres, 
la pios grande  ville  de  l'Europe,  et,  grâce  aux  amé- 
liorations de  toute  espèce  qui  viennent  d'y  être  exécu- 
^esy  elle  en  est  incontestanlement  la  plus  belle.  . 

A  Parif  ont  e^  lieu  plusieurs  conciles  (360»  615, 
820.8t9,lÛ6O,ia^,U(>4,1310a39&.1398,1408.etc^. 
lesBtfits  généraux  y  furent  aasemblés  en .1302, 1303, 
1317  1365,1356,13^,1369,1413,1420,1068,1604, 
1789.  —  Nombre  de  traités  ont  été  signés  dans  cette 
Tille,  notamipent  en  1229,  sous  S.  Louis  :  fin  de  la 
guerre  des  Albigeois,  cession  de  la  plus  «rande  par- 


en  1635:  ligue  défensive  et  offensive, de  la. France 
avec  la  liollAnde  contre  l'Ësoagne;  en  ]763,  entre 
la  France,  l'Espagne  et  rAnglolerre,  pour  mettre  fin 
à  la  guerre  de  Sevt  ans:  la  fS-ance  ceue  a  l'Angle- 
terre le  Canada,  l'Acadie ,  le  Cap-Breton  ;  l'Angle- 
terre restitue  à  la  France  la  Guadeloupe,  la  Alarti- 
nique,  Marie- Galan te  ,  etc.  ;  l'Espagne  obtient  ja 
Louisiane  et  la  restitution  de  Cuba  et  c^de  la  l<'!aride 
aux  An{?lais;  en  1783»  entre  la  France,  l'Angîe- 
terro,  l'Espagne  et  les  Etats- tJnis  d'Amérique  :  l'An- 
gleterre recp»nnatt  l'indépendance  des  États-Unis;  la 
France  et  l'Espagne  recouvrent  les  possessions  qui 
leur  avaient  été  enlevées  pendantlaguerre;  en  1801  : 
signature  du  Concordat  avec  le  pape*,  en  1814,  le 
30  mai  :  ce  traité  faisait  rentrer  la  France  dans  ses 
limites  de  1792  et  lui  rendait  ses  colonies,  moins  l'Ile 
le  France,  Ste-LuoieetTabagp;  en  1815vle30novem- 
>re  :1a  France  se  vit  enlever  Philippeville,  Marien- 
)ourg,  le  duché,  de  Bouillon,  Sarrèlouis,  Saarbrûck, 
es  deux  rives  dé  la  Sarre,  le  pays  situé  ,âu  N.  de  la 
Lauter  et  une  partie  du  ^ays  de  Gex,  dut  consentir 
à  la  destruction  des  fortifications  d'Huningue,  payer 
aux  Alliés  une  indemnité  de  700  millions,  et  sunir 
l'occupation  d'une  armée  ennemie  pendant  3  ans; 
en  1856,  le  30  mars  :  ce  traité,. qui  mit  en  h,  la  guerre 
d'Orient,  admit  l'Empire  Ottoman  dans  le  concert 
européen,  mit  son  intégrité. sous  lâ  garantie  collec- 
tive des  puissances,  interdit  à  la  Russie  toute  immix- 
tion dans  les  affaires  intérieures  de  la  Turquie,  lui 
enleva  une  partie  de  la  Bessarabie,  ouvrit  la  Mer 
Noire  au  commerce  de  toutes  les  nations,  affranchit 
la  navigation  du  Danube  et  assura  aux  provinces 
moldo-valaques  une  administration  indépendante. 

parmi  le  grand  nombre  des  hommes  illustres  nés 
à  Paris*  on  peut  citer  :  dans  les  lettres,  Molière, 
Régnard,  Boileau,  Qujnault,  J.  B.  Rousseau,  Ar- 
nauld,  Ifalebrancne,  Rollin,  Voltaire.  Lebrun,  La 
Harpe,  Marivaux t  Favart,  Beaumarchais,  Scribe, 
Béranger;  dans  les  sciences.  d'Àlembert,  Bailly, 
Lavoisier,Fourcroy,  Parcet)  dansjes  arts,  Perrault, 
Mansard,  i.  Goujon,  Pigalle^  David ,  Gros,  De  la  Ro- 
che, les  Vernet,  Halévy,  Lekain,  Jalma,  Ve^tris; 
dans  l'armée,  Condé^  Catinat,  Eugène  de  Savoie. 

On  peut  consulter  sur  la  descriptiQU  et  l'histoire 
de  l'ancien  Paris  les  écrite  de  Sauvai,  Piganio^  ds 
Laforce,  Félibien,  Lebeuf,  Jaillot,  Béguillet,  St- 
Victor,  Dulaure,  Legrand,  Meindre,  Lavallée.  On 
doit  aux  frères  Lazare  un  Dictionnaire  des  rues  de 
Paris  y  et  â  M.  Ad.  Jeanne  Paris  illustré  (1863), 
description  exacte  et  complète  du  Paris  actuel. 

PAlilS  (Comtes de).  Ce  titre  fut  créé  au  viii*sièele 
par  Charlemagne.  Robert  le  Fort,  en  épousant  Adé- 
laïde, veuve  de  Conrad,  comte.de  Paris,  fit  passer  ce  ^ 
titre  dans  sa  famille  avec  le  duché  de  France  (861).  Il 
le  transmit  à  son  fils  Eudes,  qui  fut  couronné  roi  de 
France  en  887.  Ce  titre  fut  porté  par  divers  mem- 
bres de  cette  famille  jusqu'à  ravénement  de  Hugues 
Capet,  arrière-petit-fils  de  Robert  le  Fort,  qui  réunit 
à  la  couronne  le  comté  de  Paris  en  ipôme  temps  que  le 
duché  de  France  (967).  r-  Le  titre  decomte  de  Paris ^ 
éteint  depuis  huit  sièclee,  a  été  rétid)li  par  le  roi 
Louis-Phiiippe  en  faveur  de  son  petit-fils»  Louis-Phi- 
lippe-Albert (fils  de  son  fils  aîné),  né  en  1838. 

PARIS,  dit  aussi  Alexandre,  fils  de  Priamet  d'Hé- 
cube,  célèbre  par  sa  beauté  et  sa  lâcheté.  Sur  l'or- 
dre de  Priam,  il  fut  exposé  en  naissant,  parce  que 
^  mèreavait  rêvé  qu'elle  portait  enson  sein  un  flam- 
beau qui  mettrait  en  cendres  l'Europe  et  i'Asiet  mais 
il  fut  sauvé  parlessoinsd'Hécube'Ct  confié  à  des  ber- 
gers du  mont  Ida,  parmi  le^uels  il  passa  sa  jeunesse. 
Choisi  pour  juge  entre  Minerve,  Juhon  et  Vénus 
dans  le  célèbre  différend  qui  s'était  élevé  entre  ces 
déesses  au  sujet  de  leur  beauté,  U  adjugea  la  pomme 
d'or  à  cette  dernière..  Étant  daqs  la  suite  rentré  dans 
le  palais  paternel,  il  fut  envoyé  en  Grèoe  pour  rede- 


PARI 


1432  — 


PARK 


mander  Hésionef  qu'avait  enlevée  Hercule,  mais,  au 
Jieu  d'accomplir  cette  mission,  il  ravit  lui-même  la 
belle  Hélène,  femme  de  Ménélas,  roi  de  Sparte;  qui 
l'avait  accueilli  à  sa  cour,  et  par  cet  enlèvement  il  al- 
luma la  guerre  de  Troie.  Pendant  la  guerre,  il  offrit 
de  se  battre  en  combat  singulier  avec  Ménélas,  mais 
il  prit  boDteusement  la  fuite  devant  ce  héros.  Il  tua 
Achille  par  trahison ,  et  fut  lui  même  bl^»é  à  mort 
par  Pyrrhus  ou  par  Philoctôte.  Il  fut  recueilli  ot  se- 
couru à  ses  derniers  moments  par  la  bergère  Œnone , 
qu'il  avait  aimée  et  épousée  dans  sa  jeunesse,  mais 
qu'il  avait  depuis  tranie  et  délaissée. 

PARIS  (Mathieu),  chroniqueur  anglais,  de  l'ordre 
des  Bénédictins,  né  vers  1197 ,  mort  vers  1259,  prit 
l'habit  religieux  au  monastère  de  St-Alban  (Lincoln) 
et  en  devint  l'historiographe.  Il  fut  chargé  de  réfor- 
mer plusieurs  monastères  de  Norvège,  et  jouit  de  la 
faveur  du  roi  d'Angleterre  Henri  III,  qui  lui  confia 
plusieurs  missions  délicates  en  France.  On  a  de  lui  : 
Hiitoria  major  Anglûe,  qui  va  de  1066  à  1259,  et 
qui  a  été  publiée  par  Mathieu  Parker,  archevêque  de 
Gantorbéry,  Londres.  1571,  etparWats,  1640:  c'est 
une  des  sources  les  plus  importantes  pour  cette  partie 
de  l'histoire.  Elle  a  été  trad.  par  Huiilard-BréhoUes , 
Paris,  1840-41,  9  vol.  in-8,  avec  une  introduction  par 
M.  de  Luynes.  Mathieu  PAris  avait  rédigé  lui-même 
un  abrégé  de  sa  chronique  sous  le  titre  d'Historia 
minor  ;  cet  ouvrage  est  resté  inédit.  Il  a  écrit  en  outre 
la  Vie  des  deux  Offa ,  celle  de  S.  Edmond,  et  la  biogra- 
phie des  23  abbés  de  St-AIban. 

pAbis  (François  de),  célèbre  diacre  janséniste,  né 
à  Chfttillon  f Seine),  en  1690,  m.  en  1727,  éUitfiU 
d'un  conseiller  au  parlement.  H  embrassa  avec  ar- 
deur le  jansénisme,  en  appela  de  la  bulle  Unigeni- 
ttu,  et  refusa  une  cure  pour  ne  pas  signer  le  formu- 
laire. Fixé  dans  le  faubourg  St-Marceau,  il  se  con- 
sacra à  rinstruction  du  peuple  et  aux  œuvres  de  cha- 
rité; ayant  ainsi  consumé  sa  fortune,  il  se  mit  à  fa- 
briquer des  bas  pour  vivre.  Il  abrégea  ses  jours  par 
desautérités  excessives  et  mourut  en  odeur  de  sam- 
teté,  du  moins  aux  yeux  de  ses  partisans.  11  fut  en- 
terré au  cimetière  St-Médard.  On  prétendit  qu'il  s'o- 
pérait des  miracles  sur  sa  tombe.  L*enthousiasme, 
l'imagination  s'en  mêlèrent  et  donnèrent  naissance  à 
descures  extraordinaires,  ainsi  qu'aux  scènes  extrava- 
gantes et  scandaleuses  des  ConvuUionnaires  ;  enfin  le 
gouvernement  fit  fermer  le  cimetière  (1732).  L'épi- 
gramme  suivante  fut  alors  affichée  par  un  plaisant  : 

De  par  le  roi  défense  k  Dien 
De  lalro  mincie  en  ce  lien. 

La  Vie  du  diacre  Pàrit  a  été  écrite  par  le  P.  Boyer, 
1731.  Carré  de  Montgeron  a  recueilli  les  récits  des 
prodiges  qui  s'étaient  opérés  sur  son  tombeau. 

PARIS,  garde  du  corps  du  comte  d'Artois,  puis 
garde  constitutionnel  de  Louis  XVI,  tua  le  conven- 
tionnel Lepelletier  St-Fargeau,  représentant  qui  avait 
voté  la  mort  du  roi,  et  se  brûla  la  cervelle  au  mo- 
ment où  il  allait  être  arrêté  (1793). 

pIris-duvbrnby  (Joseph),  célèbre  financier,  né  en 
1684  à  Moirans  en  Dauphiné.  où  son  père  était  au- 
bergiste, m.  en  1770.  Par  d'habiles  combinaisons, 
il  acquit,  ainsi  que  ses  trois  frères,  Ant.  Pftris,  PAris 
la  Montagne,  J.  PAris-Montmartel,  une  des  fortunes 
les  plus  considérables  du  temps.  Il  fût  chargé  de  diri- 
ger de  concert  avec  ses  frères  le  fameux  visa  par  le- 
quel la  dette  de  l'État,  à  la  mort  de  Louis  XIY,  fut 
réduite  de  2063000000  à  1653000000  et  accom- 
plit  plusieurs  autres  opérations  financières.  Confi- 
dent du  duc  de  Bourbon,  et  surtout  de  la  marquise 
de  Prie,  qui  partageait  avec  lui  les  produits  ae  la 
feuilU  des  bénéfices,  il  eut  pendant  quelque  temps 
le  plus  grand  pouvoir  (1723-26).  Il  fit  rendre  l'ordon- 
nance sur  Tabolition  de  la  mendicité  (1724)  et  pro- 
posa à  Louis  XV  le  mariage  avec  Marie  Leczinska; 
mais,  d'un  autre  c6té,  il  conseilla  au  duc  de  Bour- 
bon l'impôt  du  50*  et  le  rétablissement  du  droit  de 
loyaux  avénemeat,  mesures  qui  le  rendirent  odieux. 


Mis  à  la  Bastille  par  le  cardinal  Fleury  en  1726,  il  8or« 
tit  bientôt  de  pnson,  et  continua  à  être  consulté  par 
la  cour  :  il  avait  surtout  la  confiance  de  la  marquise 
de  Pompadour.  C'est  lui  qui  conseilla,  en  1751,  l'é- 
tablissement de  racole  militaire  de  Paris  ;  il  en  fût  le 
1*'  intendant,  avecle  titre  de  conseillerd'État,  et  mou- 
rut dans  ce  poste.— Son  frère,  P.-Montmartel,  garde 
du  trésor  en  1730,  puis  banquier  de  la  cour,  fut  fait 
comte  de  Sainpigny  et  marquis  de  Brunoy. 

PARISET  (Etienne),  médecin  littérateur,  né  en 
1770  à  Grand,  près  de  Neufchftteau  (Vosges),  mort 
en  1847  ,  était  fils  d'un  pauvre  cloutier.  Il  ne  com- 
mença que  tard  à  faire  aes  études ,  et  il  réussit  tel- 
lement qu'il  fut  envoyé  aux  frais  de  la  ville  de  Nan- 
tes à  l'École  de  santé  de  Paris.  Forcé  d'interrompre 
ses  études  médicales  faute  de  ressources,  il  se  fit 
précepteur,  et  ne  put  prendre  le  grade  de  docteur  en 
médecine  qu'à  36  ans.  11  professa  à  l'Athénée  de 
Paris  des  cours  d'anatomie  et  de  physiologie  qui  lui 
firent  une  réputation  auprès  des  gens  du  monde  et 
devint  en  peu  de  temps  membre  du  conseil  de  salu- 
brité, du  conseil  général  des  prisons ,  médecin  de 
Bioêtre,  médecin  en  chef  de  la  Salpêtrière,  mem- 


ckirgé  d'aller  étudier  sur  les  lieux  l'épi- 
démie de  Cadix  (1819),  puis  la  fièvre  iaune  de  Bar- 
celone (1821),  il  se  signala  par  son  dévouement  et 
faillit  devenir  victime  du  fléau.  U  n'en  partit  pas 
moins  en  1828  pour  l'Egypte,  afin  d'observer  la  peste 
dans  son  principal  foyer.  A  son  retour,  il  se  prononça 
pour  la  contagion,  ce  qui  l'engagea  dans  de  vives 
et  pénibles  disputes  avec  les  adversaires  de  cette  opi- 
nion. On  a  de  lui  une  HisL  médicale  de  la  fièvre 
jaune,  1823  ;  un  Mémoire  sur  les  causes  de  la  peste, 
1837;  des  traductions  de  quelques  écrits  d'Hippo- 
craUf  un  grand  nombre  d'articles  dans  les  journaux 
et  les  recueils  scientifiques;  mais  son  principal  titre, 
ce  sont  les  Éloges  des  membres  de  l'Académie  de  mé- 
decine, qu'il  prononça  en  qualité  de  secrétaire  per- 
pétuel. Son  style  ,  trop  académique  peutpétre ,  est 
constamment  clair,  élégant  et  quelquefois  énergique. 
Ces  Éloges  ont  été  publiés  par  J.  B.  Baillière.  184& 
et  1850.  L'Éloge  de  Pariset  lui-même  a  été  pro- 
noncé par  le  docteur  E.  F.  Dubois  (d'Amiens)  à  l'A- 
cadémie de  médecine. 

PARISII ,  petit  peuple  de  la  Gaule,  dans  la  Lyon- 
naise 4',  sur  les  deux  rives  delà  Sequana  {Seine),  avait 
pour  ch.-I.  Parmt  ou  Lutetia,  auj.  Paris. 

PARISIS,  anc.  petit  pays  de  France,  dans  la  par- 
tie centrale  de  l'Ile-de-France,  au  N.  de  Paris.  La 
petite  ville  de  Louvres  en  était  le  ch.-L  II  est  auj. 
compris  dans  les  dép.  de  Seine-et-Oise  et  de  la  Seine. 

PARISOT,  dit  le  Père  Norbert.  V,  norbbrt. 

PARISOT  DB  LA  VALETTE.  V,   LA  VALETTE. 

PARISOT  (Valentin) ,  littérateur,  né  en  1800  à  Ven- 
dôme, m.  en  1801,  entra  fort  jeune  à  l'École  normale, 
fut  reçu  avec  distinction  agrégé  d'histoire  et  docteur 
ès-lettres,  enseigna  l'histoire  dans  les  collèges  de 
Bourges  et  de  Versailles,  puis  la  littérature  étrangère 
dans  les  Facultés  de  Rennes,  de  Grenoble  et  de  Douai. 
Pourvu  de  la  plus  heureuse  mémoire  et  plein  d'éru- 
dition, il  a  écrit  dans  les  genres  les  plus  divers. 
U  a  donné  plusieurs  éditions  et  traductions  d'au- 
teurs grecs  et  latins,  a  eu  une  grande  part  à  li 
traduction  de  Pline ^  d'Ajasson  de  Grandsagne,  a 
fourni  nombre  d'excellents  articles  à  la  Biographie 
universelle  et  rédigé  seul  le  grand  Dictionnaire  my- 
thologique joint  à  ce  recueil  (1832-33,  3  v.  in-8),  a 
composé  une  savante  thèse  De  Porphyrii  vita  et  in- 
dole  (1845),  a  publié,  dans  les  Kotices  et  extraits  dts 
Manuscrits,  l'édition  ^nceps  du  XXXVII*  livre  de 
Nicéphore  Grégoras,avec  traduction  française  et  com- 
mentaire (1852),  a  traduit  en  français  une  partie  du 
Ramayana  (1853)  et  rédigé  pour  V  Encyclopédie  po- 
puîaire  et  autres  recueils  des  résumés  d'histoire,  de 
littérature  et  de  morale  aussi  exacts  que  substantiels. 

PARKER  (Mathiou),  un  des  plus  ardents  partisans 


PARL 


—  1433  — 


PARM 


de  la  Réfimne,  né  en  1604  à  Norwich^  m.  en  1575, 
était  le  protégé  de  Cranmer.  Il  devint  chapelain 
d'Anne  oe  Boleyn,  de  Henri  VIII,  puis  vice  chan- 
celier de  rUnivereité  de  Cambridge  (1545) ,  et  accrut 
eocore  sa  faveur  sous  Edouard  VI.  Destitué  et  banni 
sous  Marie,  il  fut  rappelé  par  Elisabeth ,  et  nommé 
archevêque  de  Cantorbéry  (1559).  Il  seconda  la  reine 
dans  tous  ses  projets  et  se  rendit  odieux  non-seule- 
ment aux  Catholiques,  mais  môme  aux  Réformés,  en 
assujettissant  les  ministres  anglicans  à  certaioes  pra- 
tiques contre  lesquelles plusieursprotestèrent.  Parker 
a  donné  des  édit.  des  historiens  Mathieu  de  West- 
minster, Mathieu  Paris  et  Thomas  Walsingham,  ainsi 
Sue  de  la  Vie  (T Alfred  d'Asser ,  et  a  rédige  la  préface 
e  la  Bible  anglaise  dite  Bible  des  évêquety  1568. 
PARLEMENT  (du  mot  barbare  parliamerUum , 
«)lio(]ue,  pourparler),  nom  que  Ton  donnait  dans 
Pancien  régime  à  des  cours  souveraines  instituées 

Jour  administrer  la  justice  en  dernier  ressort  au  nom 
u  roi.  Il  en  existait  plusieurs  qui  résidaient  dans 
les  principales  villes  du  royaume. 

Le  Portement  de  Paris,  le  plus  ancien  et  le  plus  im- 
portant de  tous ,  n'était  dans  le  principe  qu'une  cour 
de  justice  ambuUUoire,  qui  suivait  partout  les  rois 
pour  rendre  la  justice  en  leur  nom;  Philippe  le  Bel  le 
.lendit  sédentaire  à  Paris  par  une  ordonnance  du  23 
mars  1302.  Il  ne  se  réunissait  d'abord  que  2  fois  l'an  ; 
mais  à  partir  de  1380  il  devint  permanent.  La  cour 
des  pairs  y  fut  adjointe  en  1420.  —  Le  parlement  de 
Pans  recevait,  ainsi  que  tous  les  autres  parlements, 
les  appels  des  tribunaux  inférieurs ,  et  prononçait 
sans  appel;  en  outre ,  il  connaissait  des  affaires  où 
les  pain,  les  évoques,  les  chapitres,  les  communau- 
tés ^  les  bailliages  et  les  sénéchaussées  étaient  en 
cause;  il  devait  juger  les  officiers  de  la  couronne  et 
les  maréchaux  de  France  qui  auraient  prévariqué; 
enfin  il  enregistrait  les  lois,  édits  et  ordonnances. 
Ce  parlement,  dont  les  attributions  étaient  d'abord 
toutes  judiciaires,  s'arrogea  peu  à  peu  des  pouvoirs 
p(diti<^ues.  Souvent  il  rerusa  d'enregistrer  des  lois 
qui  lui  paraissaient  injustes,  ou  bien  il  adressa  aux 
rois,  avant  de  remplir  la  formalité  de  l'engistrement, 
de  hardies  remontrances,  qui  devinrent  l'occasion  de 
lattes  assez  vives  ;  les  rois  mettaient  un  terme  à  la 
Tésistaoce  en  se  transportant  en  personne  dans  le 
pariement  et  ordonnant  de  faire  devant  eux  l'en- 
legistrement  :  c'est  ce  qu'on  appelait  lit  de  justice, 
Plusieufs  fois  aussi  le  parlement  fut  exilé;  enfin, 
Louis IV,  irrité  de  l'opposition  de  cette  compagnie, 
iaeassa  en  1171,  par  le  conseil  du  chancelier  Mau- 
peou,  et  installa  à  sa  place,  sous  le  nom  de  Conseil 
ai  roij  un  nouveau  corps  judiciaire  auquel  on  donna, 
pardénnoii,  le  surnom  de  Parlement  Maupeou;  mais 
Louis  XVI ,  dès  son  avènement,  rétablit  l'ancien  par- 
lement (1774).  Le  parlement  de  Paris  fut  supprimé, 
avec  tous  les  autres,  par  l'Assemblée  Ck>nstituante 
(7  sept.  1790).  Ce  parlement  embrassait  dans  son  res- 
lort,  outre  Paris  et  l'Ile-de-France,  la  Picardie,  la 
Champagne,  la  Brie,  le  Perche,  la  Beauce,  le  Maine, 
laTouraine,  l'Orléanais,  la  Sologne,  le  Berry,  le  Ni- 
vernais, l'Anjou,  le  Poitou,  l'Aunis, le  Rochelois^l'An- 
goumois,  la  Marche,  le  Bourbonnais,  l'Auvergne, 
lé  Forez,  le  Lyonnais,  le  Beaujolais,  le  Maçonnais  et 
l'Auxerrois.  Il  avait  tenu  depuis  sa  création  des  regis- 
tre» connus  sous  le  nom  d'0/»m,  qui  sont  au  noDibre 
des  plus  précieux  monuments  de  notre  histoire  et 
qui  n'ont  été  publiés  que  de  nos  jours  (F.  olim). 

Les  parlements  autres  que  celui  de  Paris,  au  nom- 
{wede  13,  furent  institués  aux  lieux  et  dans  l'ordre 
suivant  :  Toulouse,  1302;  Grenoble,  1451;  Bordeaux, 
1462;  Dijon,  1477;  Rouen. 1499  et  1515;  Aix,  1501; 
Rennes,  1553;Pau,  1620:  Metz,  1633,  Besançon  (d'a- 
bord à  D61e),  167d;  Trévoux,  1696;  Douay.  1713 
(d'abord  à  Toumay)  ;  Nancy,  1775. 

Tout  parlement  se  composait  d'une  Grand^cham- 
^e,  de  Chambres  d? enquêtes  et  de  Chambres  de  re- 
quêtes. La  Grantfdkimbre  du  Parlement  de  Paris 
était  composée  d'un  1**  président,  de  9  présidents  à 


mortier  (ainsi  appelés  de  la  forme  du  bonnet  qu'ils 
portaient),  de  23  conseillers-laïques,  de  12  conseillers- 
clercs,  indépendammentdes  conseillers  d'honneur.  Le 
costume  consistait  dans  une  grande  robe,  écarlate 
pour  les  présidents,  noire  Tourrée  de  vair  ou  d'her- 
mine pour  les  simples  conseillers,  un  bonnet  ou  mor- 
tier de  velours  à  galons  d'or  pour  les  présidents,  et 
un  bonnet  de  drap  noir  pour  les  conseiners.  Les  con- 
seillers furent  d'anord  désienés  par  le  roi,  puis  (à 
partir  de  1 401  )  élus  par  le  parlement  même  ;  Louis XI I , 
pressé  d'argent,  commença,  en  1512,  à  vendre  Quel- 
ques offices;  François  I  établit  en  règle  générale  la 
vénalité  des  charges,  et  cet  abus  subsista  jusqu'à  la 
Révolution.  On  doit  à  M.  de  Bastard  de  l'Estang  un 
Essaihistoriquesurles Parlements  de  France,  1858;  à 
M.  Demaze,  VHist,  du  Parlement  de  Paris,  1860,  à 
M.  Delacuisine,  le  Parlement  de  Sour^o^fitf,  1858,  etc. 
Dans  plusieurs  pays,  notamment  en  Angleterre, 
on  désigne  collectivement  sous  le  nom  de  Parlement 
les  deux  assemblées  qui  partagent  avec  le  roi  le  pou- 
voir législatif  (F.  CHAMBRE  DES  LORDS,  DBS  COMMUNES). 

Le  parlement  anglais  fut  institué  par  la  Grande- 
charte,  arrachée  au  roi  Jean  en  1215.  U  ne  se  com- 
g osait  d'abord  que  des  députés  du  clergé  et  de  la  no- 
lesse  *  les  Communes  n'y  furent  introduites  que  sous 
Henri  III .  en  1 265,  parle  comte  de  Leicester,  et  elles  ne 
furent  définitivement  constituées  que  sous  Edouard  I. 
Le  Parlement  anglais  siège  à  Westminster. 

PABLBMENT  (long-),  nom  douué  OU  Angleterre,  à 
cause  de  sa  longue  aurée,au  dernier  parlement  con- 
voqué par  le  roi  Charles  I.  Assemblé  en  1640,  ce 
parlement  dura  plus  de  20  ans.  Il  déclara  en  1642  la 
guerre  au  roi.  Après  8  années  d'existence  au  milieu  des 
troubles  et  des  guerres  civiles,  il  fut  pur^ë  par  Pride, 
sur  l'ordre  de  Gromwell,  de  tous  les  membres  qui 
s'opposaient  à  sa  politique  et  réduit  à  80  membres 
(1648).  Le  Parlement  ainsi  mutilé  se  montra  d'abord 
docile  à  Gromwell  :  il  décida  que  Charles  I  serait  jugé 
et  prit  plusieurs  mesures  énergiques;  mais  il  ne  tarda 
pas  à  porter  ombrage  au  Protecteur,  qui  le  chassa  hon- 
teusement de  la  salle  de  ses  séancesle  20  avril  165:^. 
Une  fut  rappelé  qu'en  1659  et  fut  alors  nommé  par  dé- 
rision le  ParlemenP-Croujnon  (Rump-Parliament)  ; 
mais  il  ne  tarda  pas  à  se  dissoudre  lui-même  (1660). 
PARLEMENT  IMPÉRIAL.  On  nomma  ainsi  après  l'u- 
nion de  l'Irlande  à  l'Angleterre  le  parlement  Je  VEm- 
pire  britannique,  qui  réunissait  les  représentants  des 
3  royaumes  d'Angleterre,  d'Ecosse  et  de  l'Irlande. 

PARME,  Parma,  Julia  Augusta,  v.  d'Italie,  anc. 
capit.  du  duché  de  Parme,  sur  la  Parma,  par  44" 48' 
lat.  N.  et  7*59'  long.  E.;  42  000  h.  Svêché,  cour  ci- 
vile et  criminelle  ;  université,  fondée  en  1423,  suppri- 
mée en  1432,  rétablie  en  1854,  et  comprenant  des 
facultés  de  théologie,  de  droit,  de  médecine,  de  phy- 
sique, de  philosophie  et  littérature:  écoles  des  beaux- 
arts,  de  chant,  de  sourds-muets;  bibliothèque,  col- 
lection d'estampes,  galerie  de  tableaux,  musée  d'an- 
tiquités, jardin  botanique.  La  ville  est  grande  et 
belle,  entourée  de  murs,  et  défendue  par  une  cita- 
delle. On  y  remarqrue  :  la  cathédrale  ou  Dôme,  du 
XI*  s. ,  avec  une  belle  fresque  de  VAssomption  par  le 
Corrège  et  un  magnifique  baptistère  en  marbre  ;  l'é- 
glise de  la  Madonna  de  la  Steccata,  où  sont  les  tom- 
beaux des  Farnèses;  celles  de  St- Louis  et  de  St-Jean 
l'Ëvangéliste ,  avec  une  belle  tour  et  une  coupole 
peinte  par  le  (k)rrège  ;  le  palais  Famèse  et  un  im- 
mense théâtre.  Aux  environs,  beau  pont  du  Taro.  Ma- 
nuf.des  tabacs;  porcelaine,  soieries,  draps,chapeaux, 
etc.  Les  laines  de  Parme  étaient  renommées  chez  les 
anciens.  Patrie  de  Mazzuoli  dit  le  Parmesan.—  Ville 
très-ancienne  :  elle  fut  fondée  par  les  Étrusques,  de- 
vint colonie  romaine  en  184  av.  J.-C.  et  fut  comprise 
dans  la  Gaule  Cispadaoe;  sous  Auguste,  elle  reçut  le 
nom  de  Julia  Augusta.  Au  moyen  âge^  elle  fut  tour 
à  tour  guelfe  et  gibeline,  tour  à  tour  indépendante 
et  soumise  à  de  petits  tyrans  ou  aux  villes  voisines, 
jusqu'au  moment  où  elle  tomba  au  pouvoir  des  pa- 
pes et,  par  suite,  aux  mains  de  la  maifP^  de  Far* 


PARM 


—  1434  — 


PARU 


nèse,  qui  en  fit  sa  capitale  (F.  l'art,  suiv.).— Les  ITçan- 
çaîà  battirent  lëâ  Impériaux  près  dé  t>aftQë  eh  1734. 
Parme  devint  en  1802  le  ch.-l.  du  dèp.  duTaro.  Na- 
poléon 1  doùria  à  Cambâci^fèslè  titre  de  duc  de  ^arme. 
PAfliiè-PLAièANCE-Et-G(iAsTAtLA  (Duchè  de) ,  par- 
tie de  Vktc.  Gaule  ciipadane  et  de  la  Ligûriej  ancien 
Etat  de  ritalie  sept. ,  entre  la  Lomba^die  au  N.  E. ,  la 
Toscane  au  s.,  le  Modènals  ài'E.,  le  Piémoiitaù  N.O.: 
ent.  80  kil.  est  tout  sens  ;  510  000  hao.  ;  cL-l.f  Parme. 
Kiv.  :  la  Pàrma  et  le  Taro.  Cuivre,  fer,  sel,  eto.;  Ué, 
mats,  bétail;  fromage  estimé  dit pdrmef an, quoique 
le  véritable  panHeidn  se  fasse  aux  environs  de  Lodi  ; 
magnaneries,  soieries.  ^  Cette  contrée  fut  soumise 

fiar  les  Romaine  vers  184  av.  J.-C.  avec  lé  resté  de 
a  Gaule  eisalpine.  A  la  chute  dé  l^empire,  elle  re- 
Conouit  pour  quelque  temps  son  indépendance,  puis 
tomna  au  pouvoir  des  Lombards,  auxquels  Charle- 
magne  l'enleva  pour  la  donner  aux  papes,  t^endaht 
les  guerres  des  papes  et  dès  empereurs,  elle  s'érigea 
en  république.  Â  la  chute  dès  Hohenstaufen,  elle  se 
trouvait  soils  la  domination  des  Çorreggio  (1303); 
déchirée  par  dés  dissensions  intestines,  elle  se  donna 
à  Jean  de  Bohême  (1330),  lequel  la  vendit  aux  Ro^i  ; 
mais  ceui-d  ne  purent  s'y  maintenir,  et  liartino 
délia  Scala  en  devint  maître  eii  l3B5.  Il  la  donna 
comme  fief  en  1341  à  ses  oncles  les  seigneurs  de  Cor- 
reg^io,  qui  recouvrèrent  ainsi  la  puissance  dont, ils 
avaient  été  dépouillés.  Mais  dès  1344  Àzzon^  l'un 
d'eux,  vendit  ses  Etats  à  Obizzo  III  d'Ëste,  lequel 
les  revendit  en  1346  à  Lucchino  Visconti,  seigneur 
de  Milan.  Dans  tous,  ces  revirements.  Plaisance  suivit 
le  sort  de  Parme.  Le  Parmesan  et  lé  Placentin  res- 
tèrent ainsi  prov.  milanaises  jusqu'aux  guerres  des 
Français  en  Italie.  Au  con^rèsde  Matitoue,  Jules  II, 
en  rendant  le  duché  de  Milan  aux  Sforce,  en  nt  dé- 
tacher Pai-me  et  Plaisance  en  faveur  du  St-Siéffe 
(ISll).  François  I,  en  renouvelant  la  comjuêté  du 
Milanais  en  15 15,  annexa  de  nouveau  les  deux  pays 
au  Milanais.  La  paix  de  là30,  entre  Charles-Quint 
et  Clément  Vit.  les  rendit  au  pape;  mais  peu  après 
(1545),  t'aullll  les  céda  comme  fiels  a  son  fils  naturel, 
Pierre  Louis  Fàrnèse  :  le  fils  de  celui-ci.  Octave,  oui 
jui  succéda  dès  1547 ,  mais  ne  fut  reconnu  par  Pni- 
lippe  II  qu'en  1556,  devint  le  chef  de  La  dynastie  des 
Farnèse  (F.  farnèse).  En  1731,  rhéritiêre  de  cette 
maison,  Elisabeth  Farnèse,  femme  du  roi  d'Espagne 
Philippe  V,  fit  donner  le  duché  à  son  fils,  don  Carlos; 
mais,  ce  prince  étant  devenu  en  1735  roi  des  Deux- 
Sicilés.le  double  duché  fut  alors  attrionéàTAutriche. 
Après  la  guerre  de  la  succession  d'Autriche,  la  paix 
d\Àil-la-Chapelle  (^1748)  le  donna  au 2'  fils  d'Elisabeth 
Farnèse,  l'inTant  don  Philippe.  Ferdinand,  fils  de  ce 
Philippe,  régna  jusqu'en  1802  à  l^arme.  Apres  sa  mort, 
ses  Etats  furent  réunis  à  la  France,  et  formèrent  le 
dép.  du  Taro,  qui  eut  pour  ch.-l.  Parme:  mais  en 
même  temps  son  fils,  Louis,  fut  fait  roi  (VÉtrurie, 
En  1814,  ce  pays  redevint  duché  souverain  et  fut 
donné,  avec  le  duché  de  Guastalla,  à  Tarchiduchesse 
Marie-Louise,  épouse  de  Napoléon,  ^ui  y  régna  jus- 
qu'en 1847.  A  sa  mort,  il  revint  (moms  Guastalia)  à 
Charles-Louis,  duc  de  Lucques,  issu  des  ducs  de 
Parme.  Ce  prince,  chassé  de  ses  Etats  en  1849  par 
une  insurrection,  abdiqua  en  faveur  de  son  fils  Char- 
les m,  qui  périt  assassiné  en  i854.  Le  fils  aîné  de  ce 
dernier,  Robert,  né  en  1848,  fut  alors  proclamé  duc 
sous  la  régence  de  sa  mère,  Louise^Marie-Thérèse 
de  Bourbon,  fille  du  duc  de  Berry;  mais  il  fut  à  son 
tour  renversé  en  1860 ,  et  le  duché  fut  annexé  au 
royaume  d'Italie,  dont  il  forme auj.  une  province* 

Ducs  de  Parme  et  Plaisance. 
Pierre  L.  Farnèse,  1545    Don  Carlos  de  Bour- 
OcUve ,  1 547      bon ,  dit  Charles  1,  1731 

Alexandre.  1586    Don  Philippe,  1748 

Reinucce  I,  Xb9i    Ferdipand,  1765 

Odoard,  1622      Iouû/,rotd'^lru- 

Reinucce  II,  1646        rie,  1802 

François,  1694      LouùlT,         1803-1807 

Antoine,  1727    Marie-Lou<se,  duc^. 


de  Parme,  etc.,  ,  1814    pharles.IXI,      ^..     )84l 
Chài'l.-L6uîs,Ch.ll.t&47    "Robert  I,     .    )854-1860 

fi^AKJttÈ  tAlexanare  farm&sb,  diic  do),  générai  de 
Philippe  II.  K.  i^ARNisB.  .     .  «i     •• 

PAfiMiJ:  (don  l'hilippe ,  duc  de),  4*.  om  fié  Philippe  V^ 
rôi  d'Espagne,  né  en  1720,  m.. en  1765.  Le  traiiéa'Aix^ 
là-Chapeue,  qui  termina  en  1748  la  guerre  de  la  suc- 
cession df Autriche^  lui  donna  jes  duchés  de  Parme, 
Plaisance  et  Guastallà.  Son  administratiop  Iqt  pai- 
sible et  heureuse.  |1  avait  ^ppiisé  filisaneth,  fille  de 
Louis  ^Vji  roi  de  France.  Il  eut  pour  successeur  son 
fils  Ferdinand.  ^        .       .  j.      .        . 

PARMK  f Ferdinand (  infant  et  duc  de),  fils  du  préc. 
et  petit-fils  de  Louis  XV  par  sa  mère,  né  en  1751 ,  fut 
élevé  par  Kéralio  et  Condillao  (qui  rédigea  pour  lui 
son  Èouri  œ études).  Il  succéda  à  son  père  en  1765  et 
laissa  presque  tout  le  pouvoir  au  marquis  de  Félino. 
Il  expulsa  les  Jésuites  (1768),  eut  des  aémèlés  avec  la 
France  pèndani  les  guerres  d'Italie  (1 796) ,  et  mou- 
rut en  18Ô2,  au  moment  d'être  dépossédé.  SesËtats, 
soùs  le  nom  de  dép«  du  Taro,  augmentèrent  U  répu- 
blique française,  et  son  fils,  Loais  de  Parme,  reçut 
en  échange  la  Toscane  avec  le  titre  de  roi  d'Ëtrurie. 

PA&&1ÈIUDE,  philosophe  grec,  de  l'école  éléatî- 

Îue^  né  à  Èlée,  dans  la,  Grande -Grèce,  vers  535  ay. 
.-G.,  selon  les  uns,  en  519  selon  d'autres,  fut  dans 
sa  première  jeunesse  disciple.de  Xénophane,  exerça 
les  premières  magistratures  dans  sa  patrie^  donna  de 
sages  lois  à  ses  concitoyens,  puis  se  retirades  affaires 
pour  se  livrer  à  la  méditation.  A  65  ans,  il  fit  avec 
Zenon  d'Êlée,  son  disciple,  un  voyage  à  Athènes 
pour  y  enseigner  la  philosophie,  il  mourut  dans  un 
ige.  avancé.  Parménide  professa  comme  Xénophane 
la  doctrine  de  l'yinité  absolue,  mais  il  donoa  une 
forme  plus  rigoureuse  à  ce  système.  Distinguant  deux 
ordres  de  connaissances,  celles  qui  sont  fondées  sur 
la  raison  et  celles  ^ue  donne  l'apparence,  il  préten- 
dit que,9elon  la  raison,  il  n'existe  qu'un  être  unique, 
immuable,  infini;  que  la  diversité^  le  changement, 
laplufalité  sont  impossibles;  mais  il  avouait  que,  se- 
lon P^parence.  il  faudrait  admettre  tout  le  contraire. 
En  raisonnant  d'après  les  sens,  il  expliquait  tout  par 
deux  principes  :  le  ciel  ou  le  chaud,  la  terre  ou  le 
froid*  l\  avait  exposé  son  système  dans  un  poëme  in- 
titulé :  i>e  laNature,  dont  il  reste  quelques  fragments 
recaeiUis  par  Amédée  Peyron,  Lejps.,  1810,  par 
Brandis  dans  ses  Commsnuition^s  eieatieêe,  Altona, 
1813i  et  par  Karsten  dans  ses  Philos.  $rêseêBreliquiœ, 
Amst. ,  1835.  Platon  a  donné  le  nom  de  Parménide 
à  un  dialogue  où  il  met  ce  philosophe  en  scène.  Pro* 
élus  nous  a  laissé  un  CommentMre  du  Parménide. 

PABMÉNION,  général  de  PhiUppe  et  d'Alexandre, 
contribua  au  gain  des  batailles  du  Granique  et  d'Is- 
sus, conquit  Damas  et  la  Syrie,  et  fut  d^avis  qu'A- 
lexandre, après  ces  sucooès,  acceptât  les  brillantes 
propositions  de  Darius,  qui  offrait  au  roi  de  Macé- 
doine la  main  d'une  de  ses  filles  et  l'Asie  jusqu'à 
TEuphrate  :  «  J'accepterais  ,  disait  Parménion  ,  si 
j'étais  Alexandre.  —  Et  moi  aussi  ^  répondit  Alexan- 
dre, si  j'étais  Parménion.  »  Après  la  bataille  d'Ar- 
belles,  parménion  fut  nommé  gouverneur  de  là  Mé- 
die;  mais  bientôt  Alexandre,  jaloux  de  son  pouvoir, 
feignit  de  le  croire  traître  et  le  fit  mettre  à  mort, 
après  avoir  déjà,  livré  au  supplice  son  fils  Philotas, 
impliqué  dans  la  conspiration  de  Dymnus  (329). 

PARMENTIËR  (Augustin,  baron),  aticronome.  né 
en  1797  à  Montdidier,  m.  en  1813*  fut  d'abord  phar- 
macien à,  l'armée  de  Hanovre.  Fait  prisonnier  et  ré- 
duit pendant  sa  captivité  à  se  nourrir  de  pommes  de 
terre,  il  reconnut  tous  les  avantages  de  ee  légume, 
introduit  en  Europe  dès  le  xv«  siècle,  mais  repoussé 
en  France  par  d'injustes  préventions,  et  il  finit  j»ar 
triompher  au  préjugé.  Pharmacien  en  ohefde  l'hôtel 
des  Invalides,  puis  inspecteur  général  dU  service  di 
santé,  il  réorganisa  le  service  pharmaceutique  des  ar 
mées. il  perfectionna  la  bonlangetiet  fitadopterlamou- 
ture  éGonomii][aei  qui  donne  un  seiiième  de  flàrine 
en  sus,  et  décida  le  gouvernement  à  oréer  une  écoJa 


FARO 


—  1435  - 


PARR 


delmoiiDgeriâ*  Il  fit  le  premier  du  strop  de  raisin. 
Il  fut  élu  memlnre  de  Tlnstitut  en  1796.  On  lui  doit  un 
grand  nomnre  d'ouvrages  utiles  :  Examen  chimique 
de  la  pomme  de  terre;  le  Parfait  h<ndanger,  traité 
tomvlei  de  la  fabrication  et  au  commerce  du  pain  ; 
Méthode  facile  de  conserver  les  grains  et  les  farine^; 
Économie  rurale  et  domestique!  Code  pharinaceuU- 
qve  ;  VArt  de  faire  les  èaux-de^vie  et  vinaigres. 
PABMESAfl  (HAZzuou,  dit  le).  F.  mazzuou. 
PAliNASSB,  Pamassus,  auj.  Liahoura,  montaç^ne 
de  Phocide,  au  N.  0.  de  THéUcon,  entre  Amphisse 
et  Trachine ,  était  très-haute  (2460T)  :  de  sa  oinie  on 
Toyait  Corinthe.  Delphes  occupait  la  pente  S.  0.  de 
la  montagne.  La  Fable  faisait  du  Parnasse  la  rfeidence 
d'Apollon  et  des  Muses:  c'est  là  gu'on  plaçait  la  fon- 
taine Castalie,  —  On  étena  quelquefois  le  nom  de 
Parnasse  à  toute  la  chaîne  qui,  partant  de  l'Œta,  se 
dirige  du  N.  0.  au  S.  £. ,  et  se  termine  pràs  d'Anti- 
cyra  sur  le  golfe  de  Corinthe.  —  Les  orages  sont  fré- 
quents sur  le  Parnasse  :  l'histoire  a  conserré  le  sou- 
venir de  deux  terribles  ourugans  qui  détruisirent  une 
partie  de  l'armée  de  Xerzès  et  de  celle  des  Gaulois. 
PABJfELL  (Thomas), poète  irlandais,  né  à  Dublin 
en  1679,  m.  en  1717 ,  reçut  les  ordres  et  posséda  plu- 
sieurs bénéfices  dans  1  église  anglicane.  Il  était  lié 
arec  Pope  et  d'autres  grands  écrivainsde  l'Angleterre. 
On  a  de  lui  :  V Ermite ,  poème  facile  et  élégant,  son 
chef-d'œuvre  ;  le  Conte  des  Fées;  une  Égloguesur  la 
santé;  Hésiode  on  la  Naissance  de  la  femme;  une  Vie 
i  Homère  f  en  tète  de  la  traduction  de  Y  Iliade  de 
Pope,  et  Quelques  opuscules  en  prose.  Pope  a  donné 
un  choix  de  ses  poésies,  1726. 

PAJIKÈS,  auj.  OxaSt  mont,  de  Grèce,  sur  la  fron- 
tière de  l'Attique  et  de  la  Béotie,  continuait  le  Cithé- 
ron.  et  se  jprolongeait  à  TE.  jusqu'à  Rbamnonte, 
sur  la  mer  (TEubée.  Son  principal  sommet  a  1413*. 
PAAKY  (Évariste  obsforobs,  chevalier  de),  poète 
français,  ne  en  17S3  ài'Ue  Bourbon  (Réunion),  m.  en 
1814. 11  se  destina  d'abord  k  l'Sglise  et  voulut  même 
se  faire  trappiste  :  mais  cette  ferveur  se  dissipa  bien- 
tôt U  embrassa  l'état  militaire,  devint  capitaine  de 
dragons,  et  accompagna  comme  aide  decampleçou- 
Terneur  général  des  Indes  à  Pondichôry  ;  mais  il 
quitta  le  service  dès  1786  et  se  retira  à  Feuillanoourt 
près  de  llarly.  Dans  un  voyage  à  l'île  Bourbon  en 
U1^,  il  s'était  épris  d'une  jeune  créole,  Esther  de 
^,  qui  lui  inspira  ses  premiers  chants  :  il  la  célé- 
bra sous  le  nom  d'£i^onore.  Ruiné  par  la  Révolution, 
qu'il  aTait  cependant  accueillie,  il  obtint  un  modeste 
emploi  dans  les  bureaux  de  l'Instruction  publique 
(1796),  Dttis  dans  ceux  des  Droits  réunis.  En  1813  Na- 
poléon mi  assura  une  pension  de  3000  fr.  ;  mais  il  en 
jouit  bien  peu  de  temps.  Il  avait  été  admis  à  l'Institut 
dès  1803.  On  a  de  lui  :  I*  des  Élégies,  doo  t  le  1*' recueil 
parut  en  1778;  2"  des  Lettres  mêlées  de  vers,  3*  des 
Chansons  madéause^ ,  4"  1^9  Fleurs ,  5*  Jamsel ,  6*'  la 
Journée  chahipétre,  T'Jsnel  et  Aslégaj  8*  les  Standi- 
notes,  9*  Goddain,  lO**  les  Voyagesde  Céline,  11* des 
Poésies  mêlées,  et  plusieurs  poèmes  anti-religieux, 
condamnés  par  tous  les  amis  de  la  morale  et  de  la 
religion.  Parny  a  surtout  réussi  dans  les  genres  élé- 
ipaque  et  erotique  :  ses  vers,  pleins  de  naturel  «  de 
grâce*  d'élégance  et  de  sentiment,  lui  ont  mérité  d'ê- 
tre sumon^é  le  ïibulle  français.  Ses  OEuvree  corn- 
ptèfetont  été  réunies  en  1824  à  Bruxelles;  Tissot  a 
publié  en  1826.  ses  (Xuvres  inédites.  Ses  OSmores 
thoisies  ont  été  publ.  en  1827  par  Boissonade,  en 
1831  par  Bérenger,  en  1861  par  M.  Pons. 

PÀROPAMISE  (mont),  Pofopamifi»,  dit  aussi 
par  les  Grecs  le  Caucase  des  Indes,  anj.  Vlndou-Koh, 
haute  chaîne  ne  montagnes  qui  séparait  Tlnde  de  la 
Bactriane.  F.  bindoo-kob. —  On  a  étendu  ce  nom  à 
une  région  de  l'Asie  anc.  qui  était  couverte  par  ces 
montagnee,  et  qui  s'étendait  entra  la  Bactriane  au 
N.,  l'Inde  k  Vti,  l'Asie  et  la  Drangiane  àl'O*  et  l'Ara- 
chosieau  S*  ;  elle  n'avait  que  peu  de  villes  :  Ortos{Ane 
çt  plus  tard  Alexanorie-la-Paropamisienne  en  étaient 
tas  principales.  C'est  auj.  \e  Kaboul  et  le  Kandahar. 


PABOSf  lie  de  l'Archij>ei,  une  des  Gyçladea,  à  1*0. 
de  Naxos,.  vis-à-vis  d'OIiaroe,  par  47*  3*  lat.  N.  ^  22* 
51'  long.  £.;  elle  a  19  kil.  sur  15.  64  k.  de  tour  et 
env.  3000  hab.  Sa  ville  prinoipale,  nommée  aussi 
Paros  (auj.  JPartiiRa)|  donnalejour  au  poète  Arehilo- 
que.  Son  marbre  était  célèbre,  surtout  celui  du  mont 
Marpesse,  au  S.  de  l'Ile.  —  D'abord  occupée  par  les 
Phéniciens ,  puis  peuplée  par  des  Cretois  et  par  des 
Arcadiens,  Paros  était  soumise  aux  Naxiens  lorsque 
Darius  la  soumit.  Inutilement  a.ssiégée  jf>ar  Miltiade, 
elle  fut  .forcée  après  la  bataille  de  Salamme  de  recon- 
naître la  suprématie  d'Athènes.  Après  avoir  appar- 
tenu successivement  aux  Macédoniens,  aux  Lagides, 
à  Mithridate,  elle  fut  incorporée  par.Pompée  à  la  ré- 
publique romaine,  74  av.  i.-C,  et  fit  ensuite  partie 
de  TEmpire  grec.  Comprise  après  la  4*  croisade  dans 
le  duché  de  l'Archipel,  elle  appartint  tour  à  tour  aux 
Sanudo,auxSommerive^auxVenieri.Au  zvi*  s., elle 
fut  soumise  aux  Turcs-Ottomans  par  Barberousse, 
amiral  de  Soliman.  Elle  se  souleva  jcontre  les  Turcs 
en  1821,  et  fut  comprise  à  la  paix  dans  le  royaume 
de  Grèce  :  elle  dépend  de  l'Éparchie  de  Naxos. 

PAROS  (marbres  de),  dits  aussi  marbres  d'ABUKOSL 

ou  d'oxpoRj),  suite  de  tables  chronologiquee  dressées 
par  ordre  du  gouvernement  d'Athènes  et  gravées  sur 
des  marbres,  contenaient  les  principaux  événements 
de  la  Grèce  dans  un  espace  de  1319  ans,  depuis  l'avé- 
nement  de  Céorops  jusqu'à  l'archontat  de  Diognète 
(1582-263  av.  J.-G.).  La  fin  dece  précieux  monument 
manque  à  partir  de  l'an  354.  Trouvés  au  commence- 
ment du  XVII*  s. ,  dans  l'île  de  Paros  par  un  agent  du 
savant  Peiresc,  ces  marbres  furent  cédée  en  1627  par 
Peiresc  au  comte  d'Arundel,  et  furent  depuis  dépo- 
sés dans  la  bibliothèque  d'Oxford.  Us  ont  été  publiés 
et  traduits  en  latin  par  Prideaux  (1676),  reproduits 
par  Lenglet-Dufresnoy  dans  ses  Tablettes  ehrottolo- 
giqueSf  et  réimprimés,  avec  commentaires,  dans  les 
Fragm.historicgrâsc.f  de  Didot,  1848. 

PAHOY  (J.  Ph.  Guy  leobntxl,  marquis  de),  né 
en  1 750,  m.  en  1822,  avait  été  colonel  avant  la  Révo- 
lution. Il  cultiva  avec  quelque  succès  la  peinture  et 
la  gravure  et  inventa  le  procédé  de  stéréotvpage, 
que  l'on  emploie  encore  aujourd'hui  (le  moulage  au 
plAtre)  et  qu'il  a  décrit  dans  son  Précis  sur  la  sté- 
réotypie,  1822.  On  lui  doit  aussi  un  vernis  à  faïence 
mêlé  de  poudre  d'or  qui  produit  un  bel  effet. 

PABPAlLLOTS,  nom  donné  aux  Calvinistes  av 
XVII*  siècle,  vient,  dit-on,  d'un  certain  Jean  Perrin; 
seigneur  de  Parpaille,  magistrat  protestant  d'Avi- 
gnon, qui  fut  décapité  en  1602  à  cause  de  sa  religion. 

PARQUES  (les) ,  divinités  des  Enfers  chargées  de 
filer  la  vie  des  hommes,  étaient  au  nombre  de  trois, 
Clotho ,  Laehésis,  Atropos  :  Clotho  préside  à  la  nais- 
sance et  tient  le  fuseau^  Laohésisle  tourne  et  file,  Atro- 
pos coupe  le  fil.  C'est  ce  qu'exprime  ce  vers  latin  : 

Clotho  tblum  retiftèt,  Lachsiis  nef,  et  Âtropoé  oceùt. 

On  faisait  naître  les  Parques  de  l'Êrèbe  et  de  la  Nuit, 
ou  de  Jupiter  et  de  Thémis,  et  on  les  disait  sœurs 
des  Furies;  on  les  figurait  sous  les  traits  de  vieilles 
femmes  tristes  et  laides.  —  F.  nornbs. 

PARR  (Catherine) .  6*  femme  de  Henri  VIII.  née  en 
1509,  était  veuve  du  baron  Latimer  lorsqu'elle  épousa 
le  roi,  en  1543.  Zélée  luthérienne,  elle  courut  nsque 
de  la  vie  pour  avoir  défendu  ses  opinions  auprès  du 
monarque,  qui  n'admettait  de  théologie  orthodoxe 
que  la  sienne,  et  il  lui  fallut  toute  son  adresse  pour 


seymour. 

PARR  (Thomas),  centenaire  du  comté  de  Shrop, 
se  remaria  à  120  ans,  et  vécut  152  ans  (1482-1634). 

PABBHASICS,  célèbre  peintre  grec,  rival  de  Zeu- 
xis,  né  à  Êphèse  vers  420  av.  J.-C.  compo8a,entre  au- 
tres chefsAl'œuvre.  un  tableau  allégorique  représen- 
tant le  Peuple  d'Athènes  et  Méléagre  et  AtàUmU  que 
Tibère  paya  plus  de  600000  sesterces.  On  l'accusait 
de  sacrifier  l'expression  morale  ù  rillusion  matérielle. 


PARS 


—  1436  — 


PART 


PARHBAStns  (Àulus  Janus),  dont  le  vrai  nom  est  Jean 
Parisio,  philologue,  né  à  Goseiuca  en  1470,  m.  en 
1533,  enseigna  les  lettres  à  Milan,  à  Rome,  à  Vi- 
cence,  et  fonda  dans  sa  ville  natale  racadémie  Co- 
sentine.  H.  fitienne  a  publié  ses  OBuvres,  Paris,  1567. 
On  y  trouve  des  notes  sur  PlauU^  Cicéron^  Claudien, 
une  dissertation  curieuse  De  septena/rio  dierum  nu- 
méro, des  lettres  Pt  quelques  écrits  théologiques, 
entachés  d'hérésie  et  condamnés  à  Rome.  —  J.  Le- 
clercq  a  publié  sous  le  pseudonyme  de  7^.  Parrha- 
sius  un  recueil  de  critique  intitulé  Parrhasiana. 

PARROGEL,  famille  d'artistes  français  estimés. — 
Jos.  P.,  de  Brignoles,  1648-1704,  peignit  beaucoup 
de  batailles,  notamment  le  Passage  du  Rhin  par 
Louis  II V  (au  Louvre),  et  devint  membre  de  l'Acadé- 
mie de  peinture  :  son  coloris  est  chaud  et  brillant,  sa 
touche  pleine  de  verve;  mais  ses  couleurs  sont  altérées. 
Il  se  distingua  aussi  comme  graveur  :  il  a  laissé  48 
bonnes  gravures  à  l*eau-forte  représentant  des  sujets 
tirés  de  la  vie  du  Christ.  —  Ch.  P. ,  1688-1753,  fils  et 
élève  du  préc.,  fit  Quelques  campagnes  pour  appren- 
dre à  connaître  les  batailles,  devint  professeur  à 
TAcadémie  de  peinture,  et  fut  choisi  pour  peindre 
les  conquêtes  cle  Louis  XV.  Il  a  laissé  aussi  des  gra- 
vures. Quoique  ayant  moins  de  verve  que  son  père, 
il  lui  est  supérieur  par  la  vérité  des  compositions  et 
la  solidité  de  la  couleur.— Ignace  et  Pierre  P.,  ne- 
veux de  Joseph,  morts  le  1*'  en  1722,  le  2'  en  1739, 
se  distinguèrent  également  comme  peintres.  Le  pre- 
mier peignit  les  batailles  du  prince  Eugène.  Le  2* 
peignit  pour  l'hôtel  de  Noailles  V Histoire  de  Tobie 
en  16  tableaux  ;  on  cite  comme  son  chef-d'œuvre  un 
Enfant  Jésus  couronnant  la  Vierge.  Il  se  distingue 
par  la  grftce  du  dessin ,  par  une  exécution  ferme  et 
harmonieuse  et  par  une  bonne  couleur. 

PARRY  (Sir  Vf.),  navigateur  anglais,  né  à  Bath 
en  1790,  m.  en  1856,  servit  dans  la  marine  royale 
et  parvint  au  grade  de  contre-amiral.  Il  s'est  illustré 
par  4  périlleux  voyages  au  pôle  nord.  Dans  le  l***, 
en  1819,  il  atteignit  le  70*  degré  delat.  N.  et  le  110* 
de  long.  0.,  ce  qui  lui  valut  un  prix  de  1000  livres 
sterling  (25  000  fr.)  ;  dans  le  2*,  qu^l  exécuta  de  1821 
à  1823  sur  VHéela  et  la  Fury,  il  reconnut  la  pres- 
qu'île Melville;  dans  le  3*,  il  parcourut  l'espace  qui 
s  étend  entre  le  cap  de  Glaoe  et  le  fieuve  Mackenste; 
enfin,  en  1826,  il  s'avança  par  terre  jusqu'à  84*lat. 
N.  Il  a  publié  lui-même  ses  Quatre  expéditions  au 
pôle  Nord,  Londres,  1833. 

PARSDORF,  vge  de  Bavière  (Isar),  à  11  kil.  N.  0. 
d'Ebersberg.II  y  fut  conclu  une  trêve  entre  la  France 
et  l'Autriche  le  15  juillet  1800. 

PARSEVAL-GRANDBfAISON  (Aug.),  poète,  né  à 
Paris  en  1759,  d'une  famille  de  financiers,  m.  en 
1834,  suivit  Bonaparte  en  Egypte  et  fit  partie  de 
l'Institut  du  Caire.  Il  fit  paraître  en  1804  les  Amours 
épiques f  poème  en  6  chants,  qui  offre  la  traduction 
en  vers  des  épisodes  composés  sur  l'amour  parles  plus 

Sands  poètes,  et  qui  lui  valut  un  siège  à  l'Académie 
mçaise.  Il  travailla  ensuite  pendant  20  ans  à  un 
grand  poème  héroïque  de  Philippe-Auguste^  qui  pa- 
rut en  1825 ,  en  12  chants.  Cet  ouvrage,  rempli  de 
beautés  du  premier  ordre  et  écrit  d'un  style  élégant, 
pèche  par  le  manque  d'action  et  d'intérêt. 

PARSBVAL-DBSCHÊNBs  (Alox.),  amiral,  né  à  Paris  en 
1790,  m.  en  1860,  assista  en  1805  à  la  bataille  de  Tra- 
falgar  et  survécut  presque  seul  à  la  destruction  du  l^u- 
eentaure.  Il  prit  une  part  glorieuse  à  presque  toutes 
les  expéditions  qui  eurent  lieu  depuis,  notamment  au 
siège  d'Alger  (1830,  à  la  prise  de  Bougie  (1833),  de 
nie  Martin-Garcia,  à  l'assaut  de  St-Jean-d'Ulloa,  où  il 
enleva  par  escalade  le  fort  St- Jacques  (1838)  ;  fut 
nommé  contre-amiral  en  1840,  commanda  en  1854 
l'escadre  française  de  la  Baltique  et  concourut  puis- 
samment à  la  prise  de  Bomarsund.  11  fut  à  son  retour 
élevé  à  la  dignité  d'amiral. 

PARSIS  ou  OUftBRBS.   F.  OUtBRSS. 

PARSONS  (Robert),  jésuite  anglais,  né  en  1547, 
m.  en  1610,  avait  d'abord  été  protestant.  Il  entra  chez 


I  les  Jésuites  à  Rome,  revint  en  1579  en  Angleterre 
pour  y  occuper  le  poste  de  supérieur  des  missions 
catholiques,  fut  chargé  par  le  pape  de  missions  secrè- 
tes, tant  en  Angleterre  qu'en  Espagne,  et,  de  retour 
à  Rome,  y  dirigea  pendant  23  ans  le  collège  anglais. 
Il  fut  soupçonné  d'avoir  eu  part  à  la  conspiration  des 
poudres,  mais  rien  ne  fut  prouvé.  On  a  de  lui  :  De 
persecutione  anglicana,  Bologne,  1581  ;  De  sacris 
alienis  non  ad^ndis,  St-Omer.  1607;  De«  trois  con- 
versions de  V Angleterre f  1603;  Relation  de  la  con- 
férefice  de  Fontainebleau ^  1600,  etc. 

PARTHENAY,ch.-l.d'arr.  (D-Sèvres),  sur  le  Thoué, 
à  55  kil.  N.  N.  E.  de  Niort ,  et  à  390  k.  S.  0.  de  Paris; 
5057  hab.  Trib.  de  K*  instance,  collège,  école  nor- 
male primaire.  Restes  d'un  chftteau  fort  et  de  l'église 
romane  ^e  N*-D*  de  La  Coudre  ;  salle  de  spectacle. 
Fabr.de  draps  dits  pinchincu  et  calmouk;  tanneries. 
Commerce  de  blé  et  bestiaux.  Patrie  d'Anne  et  Cathe- 
rine de  Parthenay,  de  François  Delaporte,  aïeul  du 
cardinal  de  Richelieu,  et  de  Dufouilloux.— Jadis  sei- 
gneurie, réunie  à  la  couronne  en  1422;  anc.  capit.  du 
petit  pays  de  Gâtine  dans  le  H.-Poitou. 

PARTHENAY  (Famille  de),  maison  issue,à ce  qu'on 
croit,  de  celle  de  Lusignan,  se  partageait  en  deux 
branches,  dont  la  cadette,  qui  est  la  plus  célèbre, 
portait  le  nom  de  V Archevêque  en  mémoire  d'un  de 
ses  membres,  Josselinde  P.,  mort  archevêque  de  Bor- 
deaux en  1086.—  Jean  l'arcbbvêqub  de  P.,  prince 
de  Soubise,  né  en  1512.  m.  en  1566,  embrassa  le  Pro- 
testantisme à  la  cour  ae  Ferrare,  où  sa  mère  avait 
suivi  Renée  de  France,  fille  de  Louis  XII,  remplaça 
le  baron  des  Adrets  comme  chef  des  protestants'à 
Lyon,  et  y  soutint  un  siège  contre  leduc  de  Nemours, 
Il  fut  le  dernier  descendant  mâle  de  la  famille.— 
Anne  de  Parthenay,  sa  sœur,  mariée  à  Ant.  de  Pons, 
comte  de  Marennes.futun  des  principaux  ornements 
de  la  cour  de  Renée  de  France,  fille  xle  Louis  XII, 
et  duchesse  de  Ferrare  :  elle  avait  étudié  le  latin  et 
le  ffrec,  et  était  excellente  musicienne.  Elle  avait 
embrassé  le  Calvinisme,  et  montra  beaucoup  de  zèle 
pour  la  nouvelle  religion. — Catherine  de  Parthenay, 
tille  de  Jean  de  P.  etnièce  delà  précéd.,  née  en  1554, 
morte  en  1631,  contribua  aussi  activement  à  la  pro- 
pagation du  Calvinisme.  Elleépousa  le  baron  de  Pont- 
Kuellénec,  auquel  elle  intenta  un  scandaleux  procès 
en  séparation,  puis  le  vicomte  René  de  Rohan,  dont 
elle  eut  le  célèbre  duc  de  Rohan.  A  l'âge  de  74  ans, 
elle  déploya  un  grand  courage  au  siège  de  La  Ro- 
chelle :  pnse  par  les  Catholiques,  elle  refusa,  dit-on, 
d'être  coinprise  dans  la  capitulation  et  mourut  pri- 
sonnière. On  a  d'elle  plusieurs  élégies,  et  une  tra- 
gédie intitulée  Judith  et  Holopheme, 

PARTHÉNIENS.  On  nomma  ainsi  de  jeunes  Lacé- 
déinoniens  nés,  pendant  la  l*"  guerre  de  Messénie, 
du  commerce  des  jeunes  femmes  de  Sparte  (j>arlhe- 
noi)  avec  des  jeunes  gens  qui  avaient  cruitté  le  camp 
momentanément,  pour  empêcher  que  rfitat  ne  périt 
faute  de  citoyens.  Méprisés  par  leurs  compatriotes,  les 
Parthôniens  conspirèrent  avec  les  Ilotes  :  ils  furent 
découverts  et  forcés  de  quitter  Sparte.  Ils  allèrent, 
sous  la  conduite  de  Phalante,  swblir  sur  la  côte 
orientale  de  l'Italie  et  y  bâtirent  Tarente  (707  av.  J.-C.) . 

PABTHfiNIUS,  poète  grec  de  Nicée,  fut  fait  pri- 
sonnier pendant  la  guerre  contre  Mithridate,  amené 
esclave  à  Rome  vers  l'an  65  av.  J.-G.,  et  y  obtint  la 
liberté  par  ses  talents.  Il  fut  imité  par  Ovide  et  Vir- 
gile, et  très-ffoûté  de  Tibère.  Nous  n'avons  de  lui 
qu'un  petit  écrit  en  prose  sur  les  Affections  des 
Amants ,  publié  avec  une  traduction  latine  de  Coma- 
nus,  àBâle,  1531 ,  par  Heyne,  à  Goettingue,  1798,  par 
Passow,  à  Leips. ,  1824,  par  Hirschig,  et  dans  la  col- 
lection Didot,  1856.  U  a  été  trad.  en  français  en  1743. 

PARTHÊNON .  le  plus  beau  temple  de  l'anc.  Athè- 
nes, était  dédié  à  Minerve  (Pàrthénoe,  la  Fteroe),et  en- 
fermé dans  l'enceinte  de  l'Acropole  ou  citadelle.  C'était 
un  édifice  dorique,  tout  entouré  de  colonnes  (8  de  face 
sur  17  de  cèté).  Tout  le  temple  était  en  marbre  blanc 
pentélique,  et  mesurait  100  pieds  grecs  de  long  (7U*) 


PART 


—  1437  — 


PASC 


ta  frise  était  partagée  en  92  métOM,  représen- 
unt,  dans  autant  de  baa-reliefs,  aivenes  scènes 
de  combat  des  Athéniens  et  des  Centaures.—  Il  fut 
tieré,  du  temps  de  Pisistrate,  par  les  architectes  Ic- 
tiDiis  et  Callicrate.  Détruit  par  les  Perses,  il  fut  ré- 
tabli plus  beau  par  Péridès;  Phidias  donna  le  des- 
sin des  sculptures  et  en  exécuta  lui-même  une  par- 
tie :  c'est  pour  le  Parthénon  qu'il  fit  la  statue  de 
Mioerre  en  iyoire  et  or^  son  chef-d'œuvre.  Ce  tem- 
ple subsistait  encore  entier  en  1676  :  les  Chrétiens 
laTaient  converti  en  église,  puis  les  Turcs  en  mos- 
quée. Il  fut  jpresque  détruit  en  1687 ,  dans  un  bom- 
bardement (P Athènes  par  les  Vénitiens.  Il  n'en  sub- 
siste auj.  qu'une  vingtaine  de  colonnes  avec  leurs 
architraves  et  quelques  parties  des  murs.  Beaucoup 
de  sculptures,  surtout  des  métopes,  en  ont  été  enle- 
vées en  différents  temps;  plusieurs  sont  à  Londres 
au  British-Museum ,  ou  a  Paris ,  au  musée  du  Louvre. 

PARTHENOPE,  sirène  qui  devint  éprise  d'Ulysse. 
Dédaignée  de  ce  prince,  elle  se  précipita  dans  la 
mer,  près  du  lieu  où  depuis  fut  bâtie  la  ville  de  Na- 
ples,  qui  dans  l'origine  porta  le  nom  de  Parthénope. 

PAETHÊTOPÉE,  fils  de  Méléagre  et  d'Atalante, 
eut  Dart  ft  la  première  guerre  contre  Thèbes,  et  fut 
un  des  sept  chefs  qui  périrent  devant  cette  ville. 

PAKTHËNOPÉrâNE  (Républioue),  nom  donné  à 
r£tat  formé  par  les  Français  de  la  partie  continen- 
tale de  l'anc.  royaume  de  Naples  pendant  le  court 
espace  de  temps  qui  s'écoula  depuis  l'entrée  de  Cham- 
pionnat à  Naples^  le  23  janvier  1799,  jusqu'à  la  re- 
prise de  cette  capitale  par  le  cardinal  Ruffo ,  le  15 
mai  de  la  môme  année.  La  République  parthéno- 
péenoe  n'eut  jamais  qu'un  gouvernement  provisoire 
de  25  membres,  à  la  tète  duquel  furent  placés  suc- 
oessifement  Championnet  et  Macdonald.  Ce  dernier, 
rwoonaissant  l'impossibilité  de  garder  le  pays  en  feu, 
ne  songea  qu'à  opérer  sa  retraite  sans  d&astre. 

PAATHENOPOUS,  nom  latinisé  de  Magdehourg. 

PARTHES  (Empire  des),  vaste  empire  de  la  Haute- 
Asie,  fondé  l'an  266  av.  J.-C.  par  le  Parthe  Arsace 
AUX  dtoens  de  l'empire  des  Séieucides ,  ne  comprit 
d'abord  que  la  Parthiène ,  mais  embrassa  ensuite 
UMite  la  Hte-Asie  médo-persane  à  TE.  de  l'Euphrate 
^ à  ro.de  l'empire  de  Bactriane.  Les  limites  de  cet 
p^t  varièrent  beaucoup  :  la  Mésopotamie,  la  Baby- 
lonie,  la  Médie,  l'Atropatène,  la  Susiane,  la  Perside, 
JjByreanie^  la  Parétacène ,  les  deux  Carmanies  en 
nrâit  partie.  —  Les  Parthes,  peuple  dont  le  nom 
Teat  dire  èanntf  en  langue  scythe,  et  qu'on  suppose 
composé  d'exilés  de  la  Scythie,  furent  successive- 
ment compris  dans  l'empire  médo- persan,  dans  ce- 
lui d'Alexandre ,  et  dans  celui  des  Séieucides.  Ar- 
saee,  chef  d'une  des  tribus  parthes,  s'assujettit  les 
autres  tribus,  secoua  le  joug  des  Séieucides  en  255 
*▼•  J.-C.,  et  jeta  ainsi  les  base^  de  l'empire  des  Par- 
les, qui  s'agrandit  successivement.  Après  la  chute 
desSéleucides,  64av.  jr.-C.,  les  Parthes  devinrent  li- 
mitrophes des  Romains,  dont  ils  n'étaient  séparés  que 
par  l'Euphrate,  et  il  y  eut  alors  entre  les  deux  peu- 
ples des  guerres  fréquentes.  Crassus,  en  54  av.  J.-C, 
Antoine  en  36,  firent  contre  eux  des  expéditions  mal- 
heureuses; cependant  Auguste  obtint  qu'ils  lui  ren- 
^hssent  les  aigies  enlevées  aux  années  romaines.  L'an 
114  de  jr.-C ,  Trajan  fit  contre  eux  une  campa^e 
Siorieuse  et  les  repoussa  jusqu'au  Tigre.  Sous  Lucius 
»ènu,  sous  Septime-Sévère  et  Caracalla.  les  Parthes 
nbirent  de  nouvelles  pertes  qui  les  affaiblirent  ;  enfin 
w  empire  s'écroula  en  226  et  fut  remplacé  par  ce- 
lui des  Sassanides.  —  Les  Parthes  étaient  renommés 
comme  cavaliers  et  comme  archers;  c'est  dans  leur 
fuite  qu'ils  étaient  le  plus  redoutables  :  ils  attiraient 
rennemi  sur  leurs  traces  et  lui  décochaient  des  flè- 
cbes  eo  s'éloicnant  :  ils  étaient  presque  invulnérables, 
■ne  armure  de  mailles  de  fer  couvrant  presque  entiè- 
rement le  cheval  et  le  cavalier.  Leur  gouvernement 
était  monarchique  et  héréditaire,  mais  une  aristo- 
emie  puissante  tenait  les  rois  en  échec.  Les  armées 
^eat  eoDnumdéei  par  un  généralissime  appelé  5tt- 


rénay  qui  avait  en  réalité  tout  le  pouvoir.  La  reli- 
gion des  Parthes  était  celle  de  Zoroastre,  mais  forte- 
ment altérée  par  des  superstitions  étrangères. 

Voici  la  série  des  rois  parthes,  dits  Arsacides,  dont 
la  chronologie  est  d'ailleurs  fort  douteuse. 
Arsace,     av,  J.-C.    256    Orodes  II,  14 

Tiridate  ou  Arsace  1 1,  254    Vononès  1 ,  15 

Artaban  I  ou  Arsa-  Artaban  III ,  18 

ce  III,  216    Tiridate,  36 

Phriapatius,  196    Artaban,  rétabli^        36 

Phraatel,       182  ou  178    Vardane,  44 

Mithridate  I,  164    Gotarzès,  47 

Phraatell,  139    Vononès  II,  50 

Artaban  II,  127    Vologèse  1,  50 

Mithridate  II,  124    Pacorus  I,  90 

Mnaskirès,  90    Chosroês,  107 

Sinatrokôs,  77    Vologèse  II.  121 

Phraate  III,  70    Vologèse  III,  150 

Mithridate  III,  61    Ardavan,  192 

Orodes  I,  53    Pacorus  II,  207 

Phraate  IV,  37    Vologèse  IV,  209 

Phraatace,ap./.-C.4ou9    Artaban  IV,         216-226 

PARTHIE  ou  PARTHIÈNE ,  auj.  partie  du  Kho- 
raçan  et  du  Kouhùtan^  région  de  l'anc.  Asie,  entre 
le  Taurus  et  l'Hyrcanie  au  N. ,  la  Carmanie  déserte 
au  S. ,  l'Arie  à  TE. ,  la  Médie  à  l'O. ,  avait  pour  ville 
principale  Hecatompylos.  C'était  un  pays  sauvage, 
sans  eau,  en  partie  formé  de  steppes  arides ,  en  par- 
tie montueux,  surtout  au  N.,  vers  la  frontière  de 
l'Hyrcanie.  Seis  habitants,  grossiers  et  braves,  étaient 
parfaits  cavaliers  (  F.  parthes).  ils  semblent  avoir  vécu 
en  petites  bandes  et  sous  le  r^me  delà  tribu,  comme 
les  habitants  actuels  des  khanatsduTurkestan.  —  Ou- 
tre la  partie  propre^  qui  était  le  noyau  de  l'empire 
des  Parthes,  on  désignait  aussi  par  ce  nom  la  tota- 
lité de  l'empire  :  elle  était  alors  bornée  à  l'O.  par  l'Eu- 
phrate, à  l'E.  par  rindus,au  N.  par  la  mer  Caspienne^ 
au  S.  par  la  mer  Erythrée.  Rhagès,  Ecbatane  etCté- 
siphon  en  furent  tour  à  tour  la  capitale. 

PARUTA  (Paul),  homme  d'Etat  et  écrivain,  né  à 
Venise  en  1540,  mort  en  1598,  fût  historiographe  de 
Venise,  sénateur,  membre  de  l'administration,  gou- 
verneur de  Brescia,  ambassadeur,  et  procurateur  de 
St-Marc  11  a  laissé ,  entre  autres  écrits ,  une  His- 
toire de  Venise  (en  italien),  de  1613  à  1552,  qui  ré- 
vèle une  profonae  connaissance  des  affaires  et  des 
faits,  un  traité  de  la  perfection  de  la  vie  politique, 
1579  (traduit  en  français),  et  des  Discours  politi- 
ques où  il  combat  Machiavel.  On  doit  à  M.  A.  Mé- 
zières  une  Étude  sur  P.  Paruta,  1853.  —  Phil.  Pa- 
ruUi,  de  Païenne,  secrétaire  du  sénat  de  Palerme, 
né  vera  1600,  mort  en  1629,  était  un  habile  anti- 
quaire et  a  beaucoup  écrit.  Son  principal  ouvrage 
est  la  Description  métallique  de  la  Sicile ^  Palerme, 
1612,  in-fol.,  ouvrage  qui  a  été  continué  à  Rome 
par  L.  Agostini,  mais  dont  le  texte  n'a  jamais  paru. 

PARVATI,  la  même  que  bhavani.  F.  ce  mot. 

PARYSATIS,  reine  de  Perse,  sœur  et  femme  de 
Darius  II ,  favorisa  la  révolte  de  son  fils  Cvrus  le 
Jeune  contre  Artaxerxe  Mnémon,  frère  atné  de  ce 
prince.  Après  la  bataille  de  Cunaxa  (401),  elle  em- 
poisonna la  reine  Suitira,  sa  bru,  et  fit  périr  misé- 
rablement les  ennemis  de  Cyrus. 

PAS,  ch.-Lde  cant.  (Pas-de-Calais),  à  27  k.  S.  G. 
d'Arras;  906  h.  Filature  de  coton,  velours  de  coton, 
tanneries,  huiles. — pas  DEFEaQui&BES.  F.  feuquières. 

PA8ARGADE,  Pasargada,  auj.  Fasa  ou  Pasa, 
V.  de  PAsie  anc,  une  des  résidences  des  anciens 
rois  de  Perse,  sur  les  confins  de  la  Perside  et  de  la 
Carmanie,  au  S.  E.  de  Persépolis.  C'est  là  qu'avait 
lieu  le  couronnement  des  rois  de  Perse  et  qu'était 
leur  sépulture.  Pasargade  avait  été,  dit-on,  fondée  par 
Cyrus  au  lieu  même  où  il  vainquit  A.<ttyage.  Le  nom 
de  Pasargade  signifiait  Camp  des  Perses  ou,  selon 
un  orientaliste  moderne.  Trésor  des  Perses.  —  On 
appdait  Pasargaâes  la  plus  noble  tribu  des  Perses, 
à  laquelle  appartenait  la  famille  des  Achéménides. 

PASCAL  I  (S.).,  Paschalius,  pape  de  817  à  824| 


PASC 


—  1438  — 


l»AS-D 


né  à  Rome,  çiTait  ^tô  directeur  du  mo][)ast^re  de 
St-Stienne.  Il  reçut  en  don  de  Louis  lê  pébonhaire 
ta  Corse  et  la  Bardai^e,  couronna  Lothaire  empe- 
reur en  833 1  et  ouvnt  k  Rqmè  un  refuge  pour  ie« 
Grecs  que  la  persécutioii  des  Icoi^oclastes  réduisait 
^  quitter  d'Orient.  On  le  fête  Ijb  17  mai.' 

PASCALU,  Ai^fntm, pape  de  1099a  1118,  néàBlpda 
près  de  .Yiterbe,  était  d^apord  ;po[ne  de  Cluny.  u  sou- 
tint d'abord  contre  Temp.  Henri  IV  son  fils  Henri  (V) , 
puis  il  se  brouilla  avec  ce  prince,  qui  avait  violé  ses 
engagements,  et  refusa  de  le  couronner.  C*est  sous 
son  règne  que  ^'ouvrit,  en  1115.  la  succession  de  la 
comtesse  Mathilde,  ^ui  lui  fut  disputée  par  l'empe- 
reur. Forcé  par  la  faction  impériale  de  fuira  Bénévent 
çn  1117,  il  ne  rentra  à  Home  que  pour  y  mourir. 

PASCAL  III,  Gui  de  Crème,  anti-pape,  était  cardi- 
aal  lorsque  le  pape  ildrien  IV  le  chargea  d'une  né- 
gociation auprès ae  l'empereur  Frédéric  Barberousse  : 
il  se  laissa  séduire  par  ce  prince  et  se  fit  nommer 
pape  par  lui,  en  opposition  avec  Alexandre  III,  après 
fa  mort  de  Fanti-pape  Victor  JY  (1164).  Il  mourut 
misérablement  6  ans  après.   ' 

PASCAL  (Biaise),  célèbre  écrivain  et  géomètre  fran- 
çais, né  à  Clermont-Ferrand  en  1623,  était  fils  d'un 
président  à  la  cour  desaidçs  dé  Clermont.Il  montra 
dès  sa  1'*  enfance  les  plus  étonnantes  dispositions. 
Son  père,  qui  s'était  chargé  lui-même  du  soin  de  son 
éducation,  et(]ui  était  venu  s'établir  à  Paris  dans  ce 
but ,  réunissait  chez  lui  des  savants  :  le  jeune  Pas- 
cal, en  les  entendant,  conçut  bientôt  une  viye  pas- 
sion pour  les  sciences.  Comme  son'père^  dans  la 
crainte  de  le  fatiguer/ différait  de  l'appliquer  à  la 
géométrie,  il  résolut  d'étudier  cette  science  par  lui 
seul  et  parvint,  sans  le  secours  d'aucun  livre,  à  trou- 
ver la  démonstration  des  32  premières  propositions 
d'Ëuclide  :  il  n'avait  alors  oue  12  ans.  Dès  ce  moment, 
on  ne  mit  plus  d'obstacles  a  une  vocation  aussi  mani- 
feste, et  Pascal  marqua  chacun  de  ses  pas  par  auel- 
que  découverte.  Il  composa  à  16  ans  un  traite  des 
Seetiom  coniques,  inventa  à  18  ans  une  machine 
arithmétique  qui  exécutait  les  calculs  les  plus  com- 
pliqués, trouva  eu  1654  le  Triangle  arithmétique . 
moyen  ingénieux  et  facile  de  résoudre  un  grand 
nombre  de  problèmes;  posa  vers  le  même  temps  les 
bases  du  calcul  des  probabilités,  et  donna  en  1658 
la  théorie  de  la  cycloide  ou  roulette ^  çue  nul  n'avait 
pu  trouver  iusque-là.  En  ohysique,  il  compléta  les 
recherches  narométriques  aeTonceili, publia  en  1647 
ses  Expériences  touchant  le  vide^  fit  exécuter  peu 
anrèsla  célèbre  expérience  du  Puy-de-DÔme.  qu'il 
répéta  à  Paris  sur  la  tour  St-Jacques  la  Boucherie, 
et  qui  mit  hors  de  doute  la  pesanteur  de  l'air,  com- 
posa un  traité  de  V Équilibre dks  liqueurs  (publié  après 
sa  mort),  qui  fit  faire  un  grand  pas  à  Thydro- 
statique,  fit  plusieurs  applications  usuelles  de  la 
mécanique,  inventaja  brouette  ou  chaise  à  deux  roues 
nommée  vinaigrette f  le  hoquet,  et,  selon  quelques- 
uns,  la  presse  hydraulique,  11  imagina  en  outre  vers 
la  fin  de  sa  vie  une  entreprise  de  voitures  de  trans- 
port en  commun ,  réalisée  de  nos  jours  sous  le  nom 
il*omnibus,  Pascal  s'était  étroitement  lié  avec  les 
chefs  du  parti  janséniste  et  U  allait  souvent  les  vi- 
siter à  Port-Royal;  il  embrassa  chaudement  Içur 
cause.  A  propos  d'une  censure  que  la  Sorbonné  so 
proposait  de  (aire  d'un  écrit  d'Amauld,  il  publia  en 
1656  et  57  les  fameuses  Lettres  de  Louis  de  Montalte 
à  un  provincial  de  ses  amis  et  aux  BR,  PP,  Jésuites, 
connues  sous  le  nom  de  Provinciales  :  il  y  discutait 
avec  éloquence  les  questions  théologiques  qu'on  dé- 
battait alors  et  y  combattait  la  morale  rel&cheedes  Jé- 
suites, tantôt  avec  une  verve  comique,  tantôt  avec  une 
vigueur  de  dialectique  et  une  élévation  de  stvle  in- 
connues jusque-là,  mais  souvent  aussi  avec  la  paa- 
aion  qu'enffendre  l'esprit  de  parti.  Ces  Lettres  furent 
censurées  a  Rome  et  même  condamnées  en  France 
par  l'autorité  civile;  mais,  si  l'on  doit  contester  quel- 
quQS-unes  des  assertions  qu'elles  contiennent,  on  ne 
peut  nier  leur  valeur  littéraire  :  elles  sont  le  modèle 


du  pamphlet.  Dans  les  dernières  années  de  sa  \ie, 
Pascal  méditait  un  grand  ouvrage  oii  il  devait  ras- 
sembler toutes  les  preuves  de  la  religion ,  mais  il  ne 
,  put  l'achever;  on  n'pn  a  que  dps  fragmenta  détachés, 
^qui  ont  été  rassemblés  dans  le  recueil  intitulé  les 
Pensées.  Ces  deux  ouvrages  ont  suffi  pour  placer  Pascal 
au  premier  rang  des  écrivains  :  ils  ont  pui^mment 
contribué  à  fixer  la  prose  française  et  leur  publica- 
tion forme  comme  une  nouvelle  ère  dans  notre  litté- 
rature. Pascal  avait  été  dès  l'enfance  d'une  santé  dé- 
bile :  il  passa  la  plus  grande  partie  de  sa  vie  dans  les 


vaux  de  sa  voiture  s'étant  emportés;  depuis  ce  mo- 
ment, il  croyait,  dit-on,  voir  sans  cesse  un  précipice 
à  ses  côtés.  Après  cet  événement,  il  ne  vécut  plus 

Sue  dans  la  retraite,  se  livrant  à  tous  les  exercrccf^ 
'une  piété  exaltée.  Il  mourut  en  1662, à  39  ans.  Bos- 
sut  a  donné  une  édition  complète  des  OEuvres  de 
Pascal,  Paris,  1779,  5  vol.  in-8 (réimprimée en  1819). 
On  a  cent  fois  imprimé  à  part  les  Provinciales  et  le^ 
Pensées.  Les  Provinciales ^  réunies  pour  la  1  •*  fois  eu 
1657,  furent  réimprimées  en  1684  à  Cologne  par  Ni- 
cole, sous  le  pseudonyme  àes  ^çndrock,  avpc  une 
traduction  latine;  elles  furent  en  outre  traduites  en 
espagnol  et  en  italien.  I^es  Pensées^  publiées  d'abord 
en  167Q,  le  furent  de  iiouveau  en  1687,  avec  la  Vie 
de  l'auteur  par  Mme  Périer  (née  Gilberte  Pascal),  sa 
sœuratnée  ;  elles  furent  réimprimées  en  1776,  avec  des 
notes  de  Voltaire  et  un  Élogei^r  Condorcet.  e^  1779 
par  Bossut,  avec  quelques  additions  ;  mais  elles 
avaient'été  altérées  par  les  premiers  éditeurs  :  H.Cou- 
sin  signala  ces  altérations  en  1842,  et  sur  ses  indica- 
tions M.  Pr.  Faugère  donna  dés  1844  une  éditioT^  plus 
exacte,  d'après  les  manuscrits  autographes.  M.IIavet 
en  a  publie  en  1852  une  édition  critique,  avec  un 
excellent  Commentaire,  MM.  Faugère  ^t  Bordas - 
Demoulin  ont  écrit  des  Éloges  de  Pascali  qui  ont  été 
couronnés  par  l'Académie  Française  en  I842.  L'abbé 
Maynard  a  publié  en  ISoO:  Pascal,  sq  vie  et  son  ca- 
ractère, ses  écrits  et  son  géniejei  a  donné  enlS51  une 
édition  des  Provinciales,  avec  leur  réfutation. —  Une 
sœur  cadette  de  Pascal,  Jacqueline,  1625-61 ,  einbra:>si 
commeluiavecardeur  la  cause  du  Jansénisme,  et  se 
fit  religieuse  à  Port-Royal  en  1652.  D'un  esprit  pré- 
coce comme  son  frère,  elle  fut  aussi  diffne  de  lui 
par  le  taîent  et  le  caractère^  On  a  d'elle  des  lettres 
remarquables,  quelques  vers,  et  divers  opuscules, 
({ui  ont  été  recueillis  par  M.  Cousin,  dans  Touvrage 
intitulé  :  Jacqueline  Pascal,  1849. 

PASCHIUS  (George) ,  professeur  de  morale  et  de 
théologie  à  Kiet,  né  à  Dantzick  en  1661,  mort  en 
1707.  On  a  de  lui  :  Tractatus'denovis  inventif,  quo- 
rum aceuratiori  ciUtui  facem  prxtulit  antiquita^f, 
Leipsick,  1700,  ouvrage  savant  et  recherché  ;  De  fictis 
rebuspuolicis,  1706  ;  J>e  variis  modis  moralia  trcLC- 
tandi,  1707. 

PAS-DE-CALAIS  ,  Fretum  Gallicum^  détroit  qui 
unit  la  Manche  à  la  mer  du  Nord  et  sépare  la  France 
de  l'Angleterre,  tire  son  nom  de  la  ville  de  Calais.  Sa 
largeur  entre  Calais  et  Douvres  n'est  que  de  34  k. 

PAS-nE-<:ALAis  (dép.  du),  dép.  maritime  de  la 
France,  sur  la  Manche  et  le  ras-de-Calais,  entre  les 
dép.  du  Nord  au  N.  È.  et  de  la  Somme  an  S.  O.  : 
6635  kil.  carrés;  724338  hab.;  ch.-l.,  Arras.  I.  est 
formé  de  l'anc.  Artois  et  d'une  partie  de  la  Picardie 
(Calaisis,  Boulonnais  et  partie  N.  du  Ponthieu).  Pe- 
tites mont,  au  centre;  du  reste,  sol  plat..{l  est  ar- 
rosé par  la  Lys,  la  Scarpe,  l'Aa,  la  Liaiie,  !a  Can- 
cbe,  rAuthie  et  par  les  canaux  de  St-Omer  à  Ca- 
lais, de  Neuf-Fossé,  d'Ardres,  de  La  Marck  et  de  La 
Bassée.  Marbre,  faux  marbre ,  grès  &  paver,  pierres 
à  fusil:  houiUe,  tourbe,  terre  de  pipe  et  à  potier» 
etc.  Soi  fertile,  l>onne  culture;  peu  de  bois,  beau- 
coup de  p«Murages:  tous  les  genres  de  céréales,  lé* 
gumes,  fruits  à  cidre ,  graines  oléaçinçuses.  Beau 
bétail,  chevaux  estimés,  porcs,  voiaflTes.  Grande  in 


PASQ 


—  1489  — 


PASS 


dustrie:  huiles  de  colsa  ot  de  d'oBiUette,  sacre  de  jri 
betterave;  draps,  toiles,  cotonnades,  (Jehf'elles,  bon-   pi 
neterie;  papier,  verre,  faïence  ;  bière,  eaù-de-vîè,    ^* 
etc.  —  Ce  dep.  a6arr.  (Arras,  Boulo^e,  HôritreyU, 
St-Omer,  Bétfaune,  St-Pol);  il  appartient  à  It  3*  di- 
Tision  militaire,  dépend  de  la  eeur  iMpériaië  de  Ëotfai  * 
et  a  un  évêché  à  Ai^ras.         "         f    •  .    *  • 

PASIPHAÊ,  51ie  d'Apollon  et  de  la  nymphQ  Per- 
téis,  fut  épousée  par  Minos,  dont  elle  etifun  fîls^  Ap- 
droffée,  et  deux  flUes,  Àrladne  et  Phèdr§.  Se^on  i^ 
Fable,  elle  eut  a?eo  un  beau  taureaV  blanc  un  com- 
merce monstrueux  d'où  provint  le  Minotâùr^.'  ' 

PASITANO,  V.  d'ItaHe  (Principauté  Cîlér.),  voi- 
sine d'Amalfi  et  à$8k.S.  0.  de  Salerne:  4000  hab. 
Patrie  de  Fiavio  Gioja,  inventeur  de  la'boussôle. 


ris  en  1767.  m.  en  1862,  était  û\s  d'un  conseiller  au 
parlement  décapit^çn  )794,et  fut  proscrit  lui-même. 

cou- 
de 
de 
aux 


Bôiirbons  çri  ISl^j*  jl  fi})  ^n  1815  çharfié  des  sceaux 
Mr  Louis  XYIII,  deyint  Q»  1816  président  de  la 


PASITIGRIS,  nom  donné  par  les  anciens  aux  deux 
bouches  les  plus  orientales  de  l'Éuphrate. ''     * 

PASKfiWIÏCM  (Jean  Federowitch),  j^énéral  rus^e; 
1782-1856,  s'était  signalé  dans  les  c^mpagne^  contre 
les  Turcs  et  les  Français  lorsqu'irfutchargé,en  1820, 
Dar  l'empereur  Nicolas,  dé  diriger  la  guerre  contre 
la  Perse:  il  conquit  rapidement  TAripénie  persane, 
en  prit  d'assaut  1apapital'e,'Érivan  ([13  octobre  1827), 
ce  qui  lui  valut  le  titre  de  comte  J^man^^t,  et  çigna 
la  paix  avantageuse  de  Tourkma^itchaî.  Il  ojarcha  en 
1838  contre  la  Turquie,  prit  &ârs,'Akhaltsiké,  Erze- 
Fouffl  (29  juillet  1829) ,  e|  cqnfr^igiiit  la  Porte  à  si- 
gner le  traité  d'Andrinople  :  il  reçût' eQ  récompense 
leb&tondè  feld-marécha).  Dirigé  eu  1831  contre  la 
Pologne,  il  réussit,  après  des  combats  §q!nglants,  à 
y  comprimer  rinsuitectipne|  ^  reprendre  la  capitale, 
et  fat  kussitdt  nommé  prince  4e  Varsovie  et  gouver- 
neur général  de  la  Pologne.  Il  prit  encore  part,  en 
1849,  à  l'expédition  de  I{ongne,  et.  cp  1853,  à  la 
fraerre  contre  1^  Tur<juiej  mais,  malheureux  celle 
dernière  fois,  il  sévit  obligé  d'abandonner  lé  siège 
de  Silistrift,  après  y  avoir  été  blessé.  Comme  gouver- 
neur de  la  Pologne,  Paskewitcb  eut  à  exécuter  des 
ordres  rigoureux,  inàfs  il  sut  les  tempérer  par  4^3 
acies  personnels  de  bienfaisance. 

PASQUAUS  (Martinez).  V.  ijarune? 

Pasquier  (Etienne),  jurisconsulte,  né  |  P^is 
en  1529,  m.  en  1615,  étudia  sous  Cùjas  ^Ypulouse, 
sous  Marianus  Socin  à  Bologne  et  fut  reçu  avocat  dès 
1W9.  Resté  obscur  plusieurs  années,  il  se  fit  tout  à 
coQp  une  réputation  immense  en  plaidant  pour  l'U- 
niversité contre  les  Jésuites(1654).Quoiqu'iJ  n'eût  pu 
réussir  à  les  faire  condamner,  îl  vit  d^s  ce  moment 
les  grandes  causes  affluer  dans  son  cabinet  et  ne 
tarda  pas  à  être  appelé  aux  honneurs.  irsuîVit  à  Poi- 
tiers en  1579  la  commission  du  parlement  qui  alla  y 
tenir  les  Grands  jours,  fut  nommé  par  Henri  111  avo- 
cat général  à  la  Chambre  des  Comptes  (1&85),  fut 
«député  aux  Etats  généraux  de  Blpis  en  1588,  suivit 
Henri  IIl  à  Tours,  et  rentra  dans  Paris  avec  Henri  IV 
en  l.i94.  n  se  démit  de  sa  charge  en  I6i04t  pour  se 
livrer  tout  entier  aux  lettres.  Ses  principaux  ouvra- 
ges sont  ses  Hecherches  sur  la  France^  dont  le  !•*  li- 
vre parut  en  1560,  et  qu'il  porta  dans  là  suite  à  9  li- 
vres, et  le  Pour,  arler  des  frinces.  On  a  aussi  de  lui 
«les  Poésies  latines  et  frunçaises^  et  22  livres  de  Let- 
^T^fs,  précieuses  pour  l'histoire-  du  temps.  Il  avait 
composé  dans  sa  jeunesse  des  écrits  moin$  graves  ou 
même  licencieux,  entre  autres  le  Honophtle,  Collo- 
9»»e  (famottr^  etc.,  qu'il  ira  lie  lui-même  de  gaiUar- 
^iset.  Une  édition  de  ses  OEuvres  parut  en  1773,  en 
t  T.  in-f. ,  sous  îa  rubrique  d*Amsterdam.  Il  manque 
i  cette  édition  les  Ordonnances  d^amour,  le  Catti^ 
chisme  des  Jésuites  et  V interprétation  des  Institutes 
de  yufU'nten,'^ publiée  pour  la  !*•  fois  en  18^7  par  Ch. 
^iraud.  y.  Feugèreà donné  en  1849  ses  OEuvres  chaî- 
nes^ avec  des  notes  9t  une  Étude  sur  sa  vie  et  ses  ou- 
vrages Pasquier  a  laissé  la  réputation  à^ujx  magistrat 
^tëgre,  d'uo  savant  aimable,  d'un  catholique  plein 
de  ferveur  et  en  uième  temps  tolérant  ;  cep^çndant  on 
ïaccuse  de  quelque  animosité  contre  les  Jè^uHes. 

PASQUiK»  (Etienne,  duc),  honame  d'^J,  iss\j  ^9 
r likistre  famtUe  oàflknentairé  de  ce  nom,  né  à  Pa- 


phambre  des  D(§put^^  et  ep  1819  ministre  (j^s  affaires 
étrangères.  I)  se  yit  en  |821  reDyer^^  du  pouvoir  par 
lé  ipinistère  Villèle,  ipaisTtitenméroe  temps  appelé 
à  la  Chambre  de§  Pairs,  où  il  combattit  les  mesures 
rétrogrades.  Après  la  révolution  de  1830.  il  fut  nommé 
par  I^ouis-Philippe  président  de  la  Chambre  des  Pairs; 
il'  fut  élevé  ^  la  (Jigpité  de  chancelier  en.l837  et  fait 
duc  en  isi^^.  pans  sa  Ippçue  carrière,  Pasquier  se 
"       »-         *    -        -  de  ses  vues,  la 


signala  constamment  Pfir  1^  sagesse  de 
modération  de  son  caractère,  rélégance  et  la  faci- 
lité de  sa  parole.  Il  fut  élu  membrp  de  TAcadémie 
française  pn  184^1  et  (Il  p^f^lirç  la  même  année  le 
recueil  de  ces  ViscQurç.  Il  9  laissé  de  volumineux 
Mémoires  y  gui  n'ont  pas  encore  paru. 

PA30UDf,  pom  donné  h  un  torse  de  statuQ  wtique 
de  gladiateur  qui  s§  voit  encorç^yjoi^rd'bui  à  Home 
au  coin  du  palaip  des  Orsini  prèç  de  )a  place  Na- 
voqe  et  qui  était  célèbre  9ux  3^ vu*  9t  YY^H*  $•  parce 
que  les  mécontents  y  placardaient  eu  secret  iQutes 
sortes  d*épigrammçs  et  de  pamphlets  cpntre  Ip  gpu- 
vernement  papal;  les  écrits  de  ce  genre  ont  été  ap- 
pelés de  là  rasquinades.  f^p  nom  de  Paaquin  ()ouné 
à  cette  statue  n'était  autre  que  cçlui  d'un  tailleur  fa- 
cétieux qui  demeurait  auprès. 

PASSAGE  (Le),  Y.  et  pprtd'Esparae  (Quipuzcqa)  ; 
sur  le  golfe  deGascogqe,  à  8  Vil.  E.  N.  £.  de  St-Sé- 
hastien  ;  1500  hab.  Canal.  CoQstructioQ  de  vaisseaux. 
Ce  port ,  d'où  sortirent  autrefois  les  plus  grandes 
flottes  de  l'Espagne ,  ç^t  ayj.  à  demi  ensablé. 

PASSAIS ,  ch.-l.  de  cant.  (Orne),  à  13  kil.  S.  Q. 
de  ûpmfront;  1819  hab. 

PASSABOIE  (1»),  çiy.  de  la  Prusse  prgpre .  naît  à  4  k. 
0.  de  Plauzig,  et'se  jette,  Mrès  un  cours  de  200  k., 
dan^  le  Frische-Haff,  à  6  kit.  ^u-dessous  de  Brauns- 
berg.  Le  maréchal  Ne^  battit  sur  se$  bords  le  gé- 
néral prusçlen  Léstocq  Je  5  février  1807, 

PASSA^O  (cap),  rdchynum  prom.f  pointe  S.  E. 
de  I4  Sicile,  près  de  laquelle  est  une  petite  île  du 
même  nom  avec  un  château  fort,  servant  de  prison 
militaire.  L'amiral  Byng  d^ûl  les  Espagpol^  près  de 
ce  cap  en  Î718. 

PASSAROCANG,  Y.  de  111e  de  Java,  à  670  kil 
S.  E.  de  Batavia,  ei^  le  ch.-l.  d'une  prov.  hollandaise 
du  même  nom.  Cette  province,  baignée  par  le  détroit 
de  Madura  et  l'Océan  Indien,  compté  110  000  hal)- 

PASSAROWIT?,  Jlfaraumj  v.  dç  Servie,  près  de 
la  Morava,  à  24  kil.  E.  de  Semendrie.  Il  y  fui  con- 
clu en  1718  un  traité  entre  TAutriche,  Venise  et  hi 
Porte  :  la  Turquie  conservait  la  MoréQ,  que  lui  dispu- 
tait Venise,  mais  cédait  2i  TAutriche  Belgrade,  Te- 
mesvar,  la  Vaiachie  jusqu'à  l'Aluta.  et  une  partie  de 
la  Servie  ;  Venise  gardait  quelques  places  en  Turquie. 

PASSAIT,  Patavict  en  latin  moderne,  Batava  cas- 
tra ou  Bacodtirum  chez  les  anciens,  v.  forte  de  Ba- 


en  4  parties  (Passau,  Ilztadt,  Jnnstadt,  Anger).  Eve- 
cbé  catholique  (jadis  souverain).  Gymnase,  école  mi- 
litaire. Construction  de  bateaux,  porcelaine ,  creu- 
sets renommés,  papier,  tabac,  tréfileries,  etc.  Grand 
commerce  de  sel.  APassau  fut  conclu  en  1552  l'acte 
préliminaire  de  la  paix  de  religion  d'4ugsi>ourg  ". 
la  liberté  était  rendue  à  Télecteur  dç  Saxe  et  au 
landgrave  de  Hesse,  prisonniers  4e  Ch^rlçç-Quint, 
et  la  liberté  de  culte  était  accordée  au](  Luthériens. 
Celte  Tille  fut  brûlée  çn  1652  çt  souffrit  beaucoup  des 
malheurs  de  la  guerre ,  surtout  en  1808  et  1809. 

PASSAU  (Êvèché  dp),  ancien  État  «i'I^inpke,  dans 
le  cercle  de  Bavière,  entre  la  Bavière^  la  Bohême  et 


PASS 


—  1440  — 


PAST 


rAutriche.  L'^Tèché  date  de  737,  éf>oque  à  laqueUe 
l'archevôque  de  Lorch,  Vivilon,  y  vint  chercher  un 
refuge;  aussi  les  éyâques  de  Paasau  prennent-ils  le 
titre  &Àrchevêquês  deLoreh  et  de  Pattau;  ils  obtin- 
rent du  pape  en  1728  d'être  exempts  de  la  supré- 
matie de  Tarchevâque  de  Salzbourg.  Peu  à  peu  Té- 
vèç^ue  de  Passau  acquit  la  suprématie  territoriale, 
mais  son  territoire  demeura  toujours  fort  petit.  11 
fut  sécularisé  en  1803  et  donné  en  1805  àla  Bariére. 

PASSAVANT  (J.  David),  peintre  et  écriyain.  né 
en  1787  à  ïYancfort ,  m.  en  1861,  était  issu  d^une 
famille  de  protestants  français,  inspecteur  de  la 
galerie  de  Stafidel  dans  sa  ville  natale,  il  s*adonna 
surtout  à  l'histoire  et  à  la  critique  de  l'art  Outre 
quelques  toiles  estimées,  on  a  de  lui  une  excellente 
monographie  de  Raphaël ,  Leips.,  1839,  trad.  en 
français  en  1860,  et  le  Petnlre-^oveur,  histoire  de 
la  gravure  sur  bois,  sur  métal  et  au  burin,  1860. 

PASSEMANT  (Claude),  mécanicien,  né  à  Paris 
en  1702,  m.  en  1769,  était  d'abord  mercier;  il  aban- 
donna le  comptoir  pour  se  vouer  à  l'astronomie  et 
k  la  mécani(^ue,  imagina  une  pendule  astronomique, 
un  grand  miroir  ardent,  deux  globes,  l'un  terrestre 
et  l'autre  céleste,  tournant  sur  eux-mêmes,  et  indi- 
quti  en  1765  les  moyens  d'amener  les  vaisseaux  à  Pa- 
ns. Louis  XV  lui  donna  un  logement  au  Louvre, 
avec  une  pension  de  1000  fr.  On  a  de  lui  :  Con- 
slruciion  (fun  télescope  de  réflexion,  1738;  Descrip^ 
tion  et  u^age  des  télescopes ,  1763. 

PASSERAT(J.),poête  français,  néen  1534àTroyes, 
mort  en  1602,  étudia  le  droit  sous  Cujas,  fut,  à  la 
mort  de  Ram  us,  appelé  à  la  chaire  d'éloquence  au 
Collège  Royal  de  France  et  y  obtint  un  §[rand  suc- 
cès. Fidèle  à  la  cause  royale  pendant  la  Ligue,  il  fit 
la  plus  grande  partie  des  vers  (français)  qu'on  trouve 
dans  la  Satire  Minippée,  On  remarque  parmi  ses  au- 
tres poésies  françaises  la  Métamorphose  d*un  homme 
en  oisequy  chef-d'oiuvre  d'enjouement  et  de  gr&ce. 
Cependant  c'est  principalement  par  ses  œuvres  lati- 
nes qu'il  est  acquis  du  renom  :  elles  consistent  sur- 
tout en  petits  poèmes  et  en  poésies  fugitires.  On  a 
un  recueil  de  ses  œuvres  poétiques  latines,  Paris, 
1597,  sous  le  titre  de  Kalendœ  januariee^  et  un  au- 
tre de  ses  poésies  françaises,  1606.  Il  a  en  outre 
traduit  Apofiodore  en  français  et  laissé  des  Commen- 
taires sur  Catulle^  Tibulle  et  Properee.  On  a  donné 
sous  le  nom  de  Passent  une  édition  en  8  langues  du 
Dictionnaire  de  Olepin,  Genève,  1609;  mais  il  pa- 
rait avoir  été  complètement  étranger  à  cette  pumi- 
cation,  qui  n'est  qu'une  spéculation  de  librairie.  De 
Guerrois  a  donné  sa  Vie,  Paris,  1856. 

PASSERI  (J.  B.),  antiquaire,  né  à  Pesaro  en  1694, 
mort  en  1780,  fut  vicaire  général  de  Pesaro,  audi- 
teur de  la  Rote,  protonotaire  apostolique,  antiquaire 
du  grand-duc  de  Toscane,  et  forma  chez  ce  seigneur 
un  riche  musée.  Il  a  laissé  :  ItLcernae  fietiles  mu- 
saei  Passeri,  Pesaro.  1739-51,  3  v.  in-t, i  Picturx 
Etniscorum  in  vasculis^  Rome,  1767-75,  3  v.  in-f.; 
Novus  thésaurus  gemmarum  veterum,  tot'd.,  1781- 
83,  3  V.  in-f.  —  Un  autre  J.  B.  Passeri ,  amateur  de 
de  peinture,  1610-1679,  a  laissé  des  Vies  des  peintres, 
sculpteurs  et  architectes  de  Rome  de  1641  à  1673, 
Rome,  1772,  ouvrage  très-exact. 

PASSERIANO.  V.  de  Vénétie  (Udine),  à  8  kiL  N.  E. 
de  Campo-Formio;  4000  h.  Elle  donnait  son  nom  à 
un  dép.  du  roy.  d'Italie  qui  avait  pour  ch.-l.  Udine. 

PASSERONl  (l'abbé  J.  C.) ,  poète ,  né  en  1713  à 
5Lantosca  (comté  de  Nice),  mort  en  1802,  suivit  à 
Rome  et  à  Cologne  le  nonce  Lucini ,  refusa  de  s'en- 
gager dans  la  carrière  des  hauts  emplois  et  devint 
membre  de  l'Institut  de  la  République  cisalpine.  Ses 
poésies,  qui  appartiennent  au  genre  satirique,  sont 
pleines  de  verve,  de  comique  et  d'originalité  surtout 
son  Cicérone,  poème  familier  en  34  chants  (Venise, 
1750),  où  il  passe  en  revue  les  abus  et  les  ndicules 
*du  siècle.  Ses  Favole  esopiane  (1786)  se  distinguent 
|>ar  la  naïveté  et  l'enjouement. 

VJPASSiaNANO  (Pom.  crbsti.  dit  kl),  peintre,  né 


en  1560  à  Passignano,  près  de  Pérouse,  m.  en  16^8. 
fut  élève  de  Naldini,  puis  de  Zuccaro,  et  devint  di- 
recteur de  l'Académie  de  dessin  à  Florence.  II  se 
distinguait  par  une  rare  facilité  et  par  la  rapidité  de 
l'exécution  :  son  Martyre  de  StehReparata  fut  fait 
en  8  jours,  son  5.  Jean  Guaibert  en  18  heures,  et 
de  nuit  On  cite  parmi  ses  chefs-d'œuvre  sa  Préser^ 
tatùm  de  la  Vierge ;\eLouyre  possède  une  Invention 
de  Croix  de  cet  artiste;  mais  la  plupart  de  ses  ta- 
bleaux soçt  à  Florence.  Urbain  VIII  travestissait  son 
nom  en  Passa-ognuno  (surpasse-tous). 

PASSION.  On  désigne  sous  ce  nom  les  souffrances 
qu'endura  Jésus  pour  la  rédemption  du  genre  hu- 
main, depuis  la  oemière  cène  jusqu'au  moment  de 
sa  mort.  On  célèbre  la  commémoration  de  ce  grand 
sacrifice  pendant  la  semaine  qui  précède  Pftques  :  le 
5*  dimanche  de  Carême  commence  le  Temps  de  la 
Passion.  —On  appelle  vulgairement  IHmanche  de  la 
Passion  le  2*  dimanche  avant  Pâques. 

PASSION  (Confrères  de  la),  société  qui  se  forma  sous 
le  règne  de  Charles  VI  pour  jouer  des  mystères, 
pièces  de  théâtre  où  l'on  représentait  des  sujets  de 
piété,  et  le  plus  souvent  la  Passion  à/eJ.-C.  Elle  s*é- 
tablit  à  Paris  en  1402  près  de  l'emplacement  de  la 
porte  St-Denis,  dans  le  couvent  de  la  Trinité.  En 
1548,  elle  acheta  le  terrain  de  Thètel  de  Bourgogne 
et  y  construisit  un  nouveau  théâtre  ;  mais,  trois  ans 
après,  il  lui  fut  défendu  d'y  jouer  des  mystères. 

PASSIONEI  (Dom.),  cardinal,  né  en  1682  à  Fos- 
sombrone,  m.  en  1761 ,  fut  légat  à  Utrecht  (1712), 
à  Bade  (1714),  nonce  en  Suisse  (1721)  et  à  Vienne 
(1730),  archevêque  d'Ëphèse  in  partxbut,  reçut  le 
chapeau  en  1738,  devint  en  1755  conservateur  du 
Vatican  et  fut  nommé  associé  étranger  de  l'Académie 
des  inscriptions.  Il  avait  formé  dans  la  villa  de  Fras- 
cati  un  riche  musée  d'antiquités.  11  eut  part  à  la  ré- 
vision du  lÀber  diumus  pontifUum,  et  forma  un  grand 
recueil  àHnscriptions  antiques^  publié  à  Lucques, 
1765,  par  Fontanini.  On  a  en  outre  de  lui  des  lettres 
et  (]uefques  discours,  en  autres  ÏOraison  funèbre  du 
prince  Eugène,  en  latin  et  eu  italien,  1737. 

PASSIONISTES  (Ordre  des).  Y,  paul  de  la  croix. 

PASSOW  (Fréd.).  érudit,  né  en  1786  à  Ludwigs- 
lust  (Mecklembourg) ,  morVeu  1833,  fut  nommé  en 
1815  professeur  de  littérature  ancienne  à  l'Univer- 
sité de  Breslau,  et  peu  après  directeur  du  séminaire 
philologique  de  cette  ville.  On  lui  doit  des  éditions 
de  Longue  et  autres  Erotiques  gréa,  de  Perse,  àe 
Musée,  de  Denys  le  Périégèu,  de  Nonnus;  des  Élé- 
ments de  littérature  grecque  et  latine;  mais  il  est 
surtout  connu  par  son  Dictionnaire  grec-allemand. 
Ce  dictionnaire,  publié  en  1819,  ne  fut  d'abord  pré- 
senté que  comme  une  nouvelle  édition  de  celui  de 
Schneider;  le  nom  de  Passow  n'y  figura  qu'à  partir 
de  1831.  C'est  un  des  meilleurs  vocabulaires  qu'on 
puisse  mettre  entre  les  mains  des  écoliers. 

PASSWAN-OGLOU  (Osman),  né  en  1758  à  Wîd- 
din ,  s'enfuit  dans  les  montagnes  à  la  mort  de  son 
père ,  Passwan-Omar-Aga ,  que  le  grand  vizir  avait 
fait  décapiter  pour  s'emparer  de  ses  richesses ,  y  fit  U 
guerre  en  partisan,  prit  Widdin,  se  soutint  plusieurs 
années  contre  toutes  les  forces  envoyées  pour  l'a- 
néantir, et  finit  par  obtenir,  avec  son  pardon»  le  sand- 
jakat  de  Widdin  (1793),  qu^ïl  gouverna  à  peu  près 
en  souverain  indépendant  jusqu'à  sa  mort,  en  1807 

PASSY,  anc.  bourg  du  dép.  de  la  Seine^  contigu  aux 
murs  de  l'anc.  Paris  à  l'O.,  auj.  compns  dans  l'en- 
ceinte de  la  capitale  et  attenant  au  bois  de  Boulo- 
gne, est  bâti  en  amphithéâtre,  sur  la  r.  dr.  de  la  Seine. 
Poterie,  raffinerie  de  sucre,  produits  cbimic^es, fila- 
ture de  coton  (dans  un  anc.  couvent  de  Minimes  dits 
les  Bons  hommes,  qui  donnait  son  nom  à  la  barrière 
voisine).  Puits  artésien,  eaux  ferrugineuses. 

PASTEURS  (Rois).  V,  hygsos. 

PASTO,  V.  de  la  Nouv.-Grenade,  ch.-l.  de  provinc  c 
sur  un  plateau  très-élevè  et  au  pied  d'un  volcan ,  «t 
730  k.  S.  S.  0.  de  BogoU;  8000h.  £n  partie  renvei- 
sée  par  un  tremblement  de  terre  en  1827.— La  prov 


PAST 


—  1441  — 


PATA 


de  Pasto.  Tune  des  4  formées  du  départ,  du  Cauca, 
a  60000  nab.  civilisés,  et  70000  Indiens  indépen- 
dants. Elle  est  couverte  de  soufrières  et  de  volcans. 

PASTORET,  âne.  famille  de  magistrats,  s'est  dis- 
tinguée dès  le  ziv*  s.  par  sa  fidélité  pour  nos  rois. 
Jean  Pastoret,  avocat  du  roi  au  parlement,  fut  un 
de  ceux  qui,  en  1358,  contribuèrent  le  plus,  avec 
Maillard  et  Charny.  à  remettre  Paris  sous  Tobéis- 
sauce  du  dauphin  (depuis  Charles  V),  régent  du 
royaume  pendant  la  captivité  du  roi  Jean.  —  Un  au- 
tre Jean  P.,  petit-fils  du  préc,  né  en  1328,  mort  en 
1405,  fut  l**"  présidentdu  parlement  de  Paris  et  mem- 
bre du  conseil  de  régence  pendant  la  minorité  de 
Charles  YI.  Peu  après  l'avènement  de  ce  prince,  il  se 
fit  religieux  dans  Tabbaye  de  St- Victor. 

PASTORET  (Emmanuel,  marquis  de),  issu  de  la 
même  famille,  né  à  Marseille  en  1756,  mort  à  Paris 
en  1840,  était  maître  des  requêtes  au  moment  de  la 
RéTùlution.  11  en  embrassa  les  principes  et  fut  nom- 
mé procureur  syndic  du  département  de  la  Seine  : 
il  fit  en  cette  qualité  rendre  le  décret  qui  transfor- 
mait l'église  Ste-Geneviève  en  Panthéon  et  composa 
l'inscription  célèbre  qui  se  lit  encore  sur  la  frise  du 
fronton  :  Aux  grands  hommes  la  patrie  reconnais- 
ionte.  Élu  député  de  Paris  à  l'Assemblée  législative, 
il  remontra  constitutionnel  ardent,  sans  cesser  d'ê- 
tre dévoué  au  roi  ;  il  tint  un  instant  le  portefeuille 
de  la  jusUce  et  de  l'intérieur.  Poursuivi  pour  son 
royalisme,  il  émigra  pendant  la  Terreur  et  ne  rentra 
en  France  qu'en  1795.  Élu  aussitôt  député  au  Con- 
seil des  Cinq-Cents  par  le  dép.  du  Var,  il  fut  au  18 
fructidor  porté  sur  les  listes  de  déportation  :  il  se 
réfugia  en  Suisse.  De  retour  en  1800,  il  obtint  en 
1804  la  chaire  de  droit  naturel  et  des  gens  au  Col- 
lège de  France,  et  devint  sénateur  en  1809.  Sous  la 
Restauration,  il  fut  fait  pair  de  France;  il  devint  pré- 
sident de  la  Chambre  des  Pairs  en  1820,  ministre 
dttat  en  1826  et  chancelier  de  France  en  1829.  En 
1834,  il  fut  choisi  par  Charles  X  pour  tuteur  des 
eolants  du  duc  de  Berry.  Le  marquis  de  Pastoret  était 
membre  de  trois  Académies  (française,  des  inscrip- 
tioQs  et  des  sciences  morales).  On  lui  doit,  entre 
autres  écrits  :  Zoroastre,  Confueius  et  Mahomet j 
1787;  Moïse  considéré  comme  législateur j  1787  ; 
Traité  def  lois  pénales ^  1790-,  Hist.  générale  de  la 
UgulatioA  des  peuples  y  1817-37,  11  v.  in-8.,  ou- 
vrage savant,  lumineux  et  bien  écrit,  dont  il  s'occupa 
toute  sa  V  e,  et  qui  cependant  ne  renferme  que  les 
législations  anciennes.  Dans  sa  jeunesse,  il  avait 
cuitifé  la  poésie  :  on  a  de  lui  une  trad.  en  vers  de 
TibuUe^  1785.  —  La  marquise  de  Pastoret,  née 
Piscatory,  1766-1844,  se  distingua  par  son  esprit, 
sa  beauté  et  sa  charité.  On  lui  doit  la  1*^  idée  des 
ialks(rasile  et  des  cr^c/ie^  :  elle  fonda  en  1801  les 
premiers  établissements  de  ce  genre  à  Paris  et  les 
entretint  de  ses  deniers  pendant  40  ans.  La  ville  de 
Paris  a  placé  son  buste  dans  la  salle  du  conseil  des 
bospices.  — i  Leur  fils,  le  marquis  Amédée  de  P., 
i'dM8S7 ,  conseiller  d'£tat  et  gentilhomme  de  la 
Chambre  sous  la  Restauration,  se  démit  de  tous  ses 
emplois  à  la  révolution  de  1830,  et  devint,  comme 
s<inpère,  un  des  conseillers  intimes  du  duc  de  Cham- 
°^ra,  qui  lui  confia  l'administration  de  ses  biens; 
°^L>,  après  1848,  à  la  suite  de  graves  dissentiments 
Mir  la  ligne  de  conduite  à  suivre  pour  le  parti  roya- 
'^te,  il  rompit  atec  les  Bourbons  et  accepta  de  Na- 
P^Icon  III  ea  1852  un  siège  au  Sénat.  11  s'est  fait 
Cf  nnalire  par  quelques  œuvrçs  poétiques  (les  Trou- 
f^<idours,  poSme  en  4  chants,  1813,  les  Normands 
oi  Italie  y  pnême^  1818,  Élégies,  1824),  a  donné  une 
Biitoirede  la  chute  de  Vempire  grec^  18*29,  et  a  corn- 
loié  quelques  romans  historiques.  Il  avait  été  élu  en 
1823  memore  de  l'Académie  des  beaux- arts. 

PASTOUREAUX ,  troupe  de  pâtres  et  de  vaga- 
bonds <jui  se  forma  en  France  en  1250,  sous  le  pré- 
texte daller  délivrer  S,  Louis,  prisonnier  des  SsiV- 
ra*ins ,  avait  à  sa  tête  un  certain  moine  hongrois 
comme  Job  ou  Jacob,  de  l'ordre  de  Citeaux.  Après 


avoir  commis  de  grands  ravages,  ils  furent  taillés  en 
pièces  dans  le  Berry  et  pnjs  de  Beaucaire  :  ils  avaient 
disparu  dès  1251.  Ennemis  des  nobles  et  du  clergé, 
ils  dévastaient  surtout  les  châteaux  et  les  églises. 

PASTRENGO  (Guill.  de),  Savant  compilateur,  né 
à  Pastrengo  (Vicentin),  au  xiv«  siècle,  fut  notaire  et 
jugea  Vérone,  puis  chargé  f  1338)  d'une  mission  prl-s 
de  Bfnoît  XII  à  Avignon ,  où  il  se  lia  avec  Pétrarque. 
Il  a  laissé  le  premier  essai  d'un  Dictionnaire  histo- 
rique ,  bibliographique  et  géographique  ;  cet  ou- 
vrage, longtemps  resté  manuscrit  à  la  bibliothèquo 
de  Si-Jean  et  3t-Paul  à  Venise,  a  été  publié  en  1547 
à  Venise  par  M.  A.  Biondo,  .sous  le  titre  de  De  ori- 
ginibus  rerum, 

PATAGONIE ,  la  région  la  plus  méridionale  de 
l'Amérique  du  Sud,  est  située  au  S.  du  Chili  et  de  la 
Confédération  argentine,  et  bornée  par  l'Océan  Atlan- 
tique à  l'E. ,  par  le  Grand-Océan  à  l'O. ,  et  au  S.  par 
le  détroit  de  Magellan ,  qui  la  sépare  de  la  Terre-de- 
Feu.  C'est  un  pays  monlU"ux  et  très-froid  :  il  est 
coupé  par  la  chaîne  des  Andes ,  arrosé  par  le  Rio- 
Negro,  le  Santa-Cruz  et  le  Gallego,  remarquable  par 
le  volume  de  ses  eaux.  Ses  habitants  sont  :  au  N. ,  les 
Araucans  et  les  Puelches,  au  S.  les  Tehuelhets,  plus 
spécialement  connus  sous  le  nom  de  Patagons;  leur 
taille  movenne  dépasse  celle  des  Européens  et  atteint, 
dit-on,  plus  de  2  mètres  (de  6  à  7  pieds).  Ses  côtes, 
escarpées  à  l'O.  et  basses  à  l'E. ,  ne  sont  guère  fré- 

?[uentées  que  par  des  navires  baleiniers.  —  Ce  pays 
ut  découvert  en  1519  pour  l'Espagne  par  Magellan, 
qui  en  fit  une  description  pompeuse.  Le  commodoro 
Byron  en  1764,  le  capitaine  Wallis  en  1766  et  d'Or- 
bigny  en  1828  ont  donné  des  renseignements  plus 
exacts.  Le  ffouvt  de  Buénos-Ayres  prétend  à  la  sou- 
veraineté de  cette  contrée,  mais  jamais  peuple  eu- 
ropéen n'en  a  réellement  pris  possession. 

PATALA,  auj.  Tattah?  anc.  ville  de  l'Inde ,  à  la 
pointe  du  delta  formé  par  les  deux  bras  principaux 
de  l'Indus.  Alexandre  l'agrandit ,  y  creusa  un  port  sur 
l'Indus,  et  y  éleva  une  citadelle.  —  Le  pays  voisin, 
notamment  le  delta  de  l'Indus ,  se  nommait  Pata- 
lène.  Il  fut  soumis  par  Alexandre. 

PATANI,  V.  de  la  presqu'île  de  Malacca,  capit. 
d'un  petit  royaume  de  même  nom,  est  située  dans  la 
partie  N.  E.  de  la  presqu'île,  par  99*  20'  long.  E., 
6*  50'  lat.  N.  Bon  port.  Commerce  assez  actif  (en 
poivre ,  sang-dragon,  etc.).  Les  Anglais  y  ont  eu 
un  comptoir  de  1610  à  1623. 

PATANS,  nom  donné  dans  l'Inde  pendant  le 
moyen  âge  aux  Afghans.  Une  dynastie  afghane,  dite 
dynastie  des  Palans ,  régna  sur  l'Inde  de  1205  à 
1399,  après  s'être  établie  sur  les  ruines  des  Gauri- 
des.  Delhi  était  sa  capitale.  Tamerlan  la  renversa  à 
son  tour  et  établit  sur  ses  ruines  la  dynastie  de  Ti- 
mourides.  Bien  que  musulmans,  les  Patans  montrè- 
rent beaucoup  de  tolérance  pour  la  religion  des  Hin- 
dous et  firent  fleurir  le  commerce  et  1  agriculture. 

PATARE,  Patara,  puis  Àrsinoe,  auj.  Patera,  v.  de 
Lycie,  sur  la  mer,  non  loin  du  cap  Pataréon,  qui  s6- 

f>araitlamerdeLycie  decelle  deCarie,  dans  lepacha- 
ik  actuel  d'Adana.Ellefut  fondée  par  des  Doriens-Cré- 
tois,  qui  y  introduisirent  le  culte  d'Apollon;  le  dieu 
y  avait  un  temple  et  un  oracle  célèbres,  ce  qui  le  fit 
surnommer  Patareus;\l  résidait,  disait-on, l'hiver  à 
Patare,  et  l'été  à  Delphes.  Ruines  imposantes. 

PATARD^,  sectaires  vaudoisqui  prétendaient  que 
la  prière  du  Pater  sufiit  pour  toute  oraison;  ils  en- 
seignaient aussi  que  l'homme  et  le  monde  étaient 
l'œuvre  du  démon.  Les  Patarins  furent  principale- 
ment connusau  XII* s.  en  Illyrie,  en  Bosnie,  dans  ie 
N.  de  l'Italie  et  le  S.  de  la  France.  Ils  furent  con- 
damnés en  1 179.  Leur  nom  a  été  quelquefois  étendu 
à  tous  les  Albigeois. 

PAT  A  VIA ,  nom  latin  moderne  de  passau. 

PATAVIUM,  Padoue,  v.  de  l'Italie  ancienne,  chez 
les  Veneti,  On  y  parlait  un  latin  peu  correct  :  Tite- 
Live,  qui  y  était  né,  fut  accusé  de  patavinité. 

PATAY,  ch.-l.  de  c.  (Loiret),  près  de  la  r.  g.  da 

B.    91 


PATK 


—  1442  — 


PàTR 


It  Loire,  à  23  k.  N.  0.  d'Orléans;  1208h.  —Jeanne 
d'Arc  et  Dunois  y  défirent  les  Anglais  en  M39  et  y 
firent  prisonnier  leur  général  Talbot 

PATCHAKAMAK.,  le  grand  dieu  des  Péruviens, 
était  le  soleil  considéré  comme  créateur  et  conser- 
vateur. II  avait  des  temples  immenses  et  resf^endis- 
sants  d'or,  desservis  par  de  nombreux  prêtres  et  par 
des  vierges  consacrées  au  dieu.  Son  temple  princi- 
pal, situé  dans  une  vallée  prés  de  Lima,  fut  démoli 
par  les  soldats  de  Pizarre  en  1633.  Les  Incas  pré- 
tendaient descendre  de  Patohakamak. 

PATER  (J.  B.).  peintre  de  genre  et  de  vues,  élève 
de  Watteau,  né  a  valenciennes  en  169S,  m.  à  Pa- 
ris en  1736 ,  peignit  dans  le  goût  de  son  maître  :  son 
dessin  n'est  pas  aussi  correct,  mais  son  exécution 
est  plus  solide.  On  remarque  ses  Tuer  de  Marly, 

PATERN  ou  PATERNE  (S.^,  évéque  deVannes  en 
540,  mort  vers  565.  est  fêté  le  15  avril. 

PATËRNO,  Hybla  major ,  t.  de  Sicile  (Gatane), 
à  17  kil.  N.  0.  de  Catane^  12  000  h.  Miel  renommé 
chez  les  anciens  :  eaux  mmérales.  Ruines  antiques. 
PATUMOS,  auj.  Palmosa,  tle  de  rArcbipel,la  plus 
sententr.  des  Sporades,  au  S.  de  Samos.Yis^-vis  de 
MUet,  a  26  kil.  de  tour  et  4000  h.  ;  cb.-l.  actuel,  St- 
Jean  de  Patbmos,  bourg  de  200  maisons,  bâti  au- 
tour du  couvent  de  St-Jean,  élevé  lui-même,  dit-on , 
sur  la  grotte  où  S.  Jean  écrivit  TApoealypse.  Patb- 
mos était  un  lieu  d'exil  sous  les  Romains  :  S.  Jean  y 
fut  relégué  et  y  écrivit  l'Apocalypse.  On  doit  à  M.  V. 
Guérin  une  Descriptiùn  de  Vik  de  Paikmos,  1856. 
PATIN  (Gui),  médecin,  né  en  1601 ,  près  de  Beau- 
vais,m.  en  1672,  se  fit  une  grande  réputation  par 
ses  succès  dans  son  art,  mais  aussi  par  sa  causticité 
et  par  ses  manières  bizarres.  Doyen  de  la  Faculté 
de  Paris,  il  fit  une  opposition  violente  contre  l'in- 
troduciion  de  l'antimoine  et  du  quinquina.  On  a  de 
lui  un  traité  de  la  Coneerwxtion  de  la  santé,  168'2. 
et  un  receuil  de  Lettres  familières,  publié  d'abord  à 
Amsterdam  en  1718  et  réimprimé  à  Paris  en  1846 
par  le  D'  Réveillé- Parise  :  ces  lettres  sont  pleines  de 
détails  curieux  sur  les  affaires  du  temps.  Un  recueil 
de  ses  bons  mots  a  été  publié  par  Bayle,  sous  le  titre 
de  Patiniana,  1703.  Il  était  Tamidu  savant  Naudé. 
—  Son  fils,  Ch.  Patin,  1633-93,  fut  aussi  médecin, 
mais  se  distingua  surtout  comme  antiquaire.  Chargé 
par  Colbert  de  supprimer  un  libelle  licencieux,  il  en 
avait  distribué,  dit-on,  quelques  exemplaires;  il  fut 
pour  ce  fait  condamné  aux  galères  par  contumace. 
Il  quitta  la  France,  voyagea  en  Allemagne  et  en  Ita- 
lie, et  fut  nommé  en  1677  professeur  de  médecine  à 
Padoue.  11  a  laissé  beaucoup  d'ouyrages,  presque 
tous  sur  la  numismatique  :  Familiss  romanœ  exan- 
.tiquis  numismatibut  f  Paris,  1663;  Introdttetion  à 
Vtiistoire  par  la  connaissance  des  médailles ^  Paris, 
1665;  Thésaurus  numismalum  e  miueeo  Caroli  Pa- 
Itnt,  Amst.,  1672;  SueUmius  e  numiamatibus  illeus- 
tratuSy  1676;  Thésaurus  numiama^maP,  Mauro- 
ceno  eoUectorum,  1684;  Cùmmeniarius  w  moHu- 
meniaantiqua  mareellinaj  1686. 

PATKOUL(J.  Reinhold  de),  gentilhomme  liTcnien, 
né  en  1660,  servit  d'abord  comme  capitaine  dans 
l'armée  suédoise,  fit  partie  d'une  députation  chargée 
en  1689  de  défendre  devant  Charles  XI  les  droits  de 
la  LivoniCi  alors  soumise  à  ta  Suède,  et  adressa  au 
gouvernement  suédois  de  Riga,  au  nom  des  nobles 
livoniens,  des  plaintes  énergiques.  Ne  pouvant  arfa- 
cher  son  pays  a  l'oppression,  il  tenta,  à  I- avènement 
de' Charles  XII,  de  joindre  la  Llvonie  à  la  Russie 
ou  à  la  Pologne  ;  noais  il  échoua  et  fut  condamné  à 
mort.  Il  s'enfuit  en  Courlande,  et,  après  avoir  erré  en 
difl'érents  pays,  il  entra  «u  service  d'Auguste  II, 
électeur  de  Saxe  et  roi  de  Pologne,  qui  le  nomma 
conseiller  intime  (1689);  puis  u  passa  en  Russie. 
Pierre  le  Grand  l'envoya  comme  ambassadeur  à  la 
cour  de  Pologne^  d'où  il  s'efibrça  en  vain  d'opérter 
en  Livonie  une  insurrection- contre  les  Suédois.  U 
finit  par  s'aliénor  le  roi  Auguste  qui,  pour  se  con- 
cilier Gbarles  XII   le  livra  k  ce  prince  (1707).  Tra- 


duit aussitôt  devant  un  conseil  de  guerre,  ilfut  con- 
damné à  être  roué  et  éoartelé,  et  futesécuté  avec 
d'horribles  raffinements  de  cruauté. 

PATM€)S.  F.  PATHiios. 

PATNA  OU  PàTifâH,  V.  forte  de  ITnde  anglaise  (Ben- 
gale), oapit.  du  Bahar.  sur  la  r.  dr.  dû  Gange,  par 
82«  25'  long.  E. ,  25»  37*lat.  N.  ;  312  000  à. ,  dont  un 
tiers  d'Européens.  Très^rande,  mais  mai  bâtie.Bean- 
coup  de  temples  et  de  mosquées.  Grand  commerce 
en  grains,  riz,  sucre, indigo,  opium,  salpêtre.  ^On 
croit  que  cette  ville,  qui  est  fort  ancienne,  occupe 
l'emplacement  de  Fantique  Palibotkra,  Les  Maho- 
métans  s*en  emparèrent  au  xm* siècle.  Souvent  pnse 
et  reprise,  elle  fut  tantôt  dépendante  et  tantôt  sépa- 
rée du  Bengale  ;  elle  fût  prise  en  1763  par  les  Anglais, 
qui  y  possédaient  déj&  un  comptoir  depuis  1640. 

PATOUILLET  (L.),  Jésuite  de  Dijon,  1699-1779. 
écrivit  contre  les  pnilosophes;  ce  qui  lui  valut  les 
sarcasmes  de  Voltaire.  C'est  lui  qui  publia  et  composa 
en  grande  partie  les  Lettres  édifiantes  et  curieuses.  Où 
lui  doit  aussi  une  Histoire  du  Pélagianisme ,  1767. 

PATRAS,  ÂroCy  puis  Porr«,  v.  et  port  du  roj*.  de 
Grèce  (Achaïe),  ch.-l.  de  nome,  au  N.  0.,  près  de 
l'entrée  du  golfe  de  Lêpante,  sur  renfoncement  qui 
prend  de  là  le  nom  de  golfe  de  Patras,  à  100  k.  N.  0. 
de  Triplitza;  20  000  h.  Archevêché  grec.  Bon  port, 
abrité  de  tous  les  vents,  château  fort.  Patres  fait  un 
commerce  considérable  de  raisins  secs  dits  de  Corfn- 
the,  de  grenades,  de  citrons  et  d'oranges.  Toutes  les 
nations  européennes  y  avaient  autrefois  des  consuls. 
—  Fondée  par  un  des  chefs  achéens  qui  expulsèrent 
les  Ioniens  de  oe  pays,  cette  ville  fut  prise  parles  Pélo- 
ponésiens,  auxquels  elle  ofl'rait  une  place  d'armes 
pour  surveiller  les  côtes  opposées  de  l'Étolie.  puis 
occupée  au  même  titre  par  les  rois  de  Uacéaoine, 
successeursd'Alexandre.  Sous  Auguste,  elle  reçut  les 
droits  de  colonie  romaine,  et  s'appela  CoZonta  iu- 
g%uta  Àroë  Patreneis.  Après  avoir  fait  partie  de  l'em- 

Sire  grec,  de  la  princi  pauté  d'Acbaïe  et  aes  possessions 
e  Venise,  elle  fut  pnse  et  incendiée  par  les  Turcs  en 
1770.  Bn  1772,  les  Russes  détruisirent  une  escadre 
turque  dans  ses  parages;  Cependant  eQe  resta  au 
pouvoir  des  Ottomans  jusqu'en  1828,  que  les  Fran- 
çais ^en  rendirent  maîtres,  et  lui  rendirent  Tindé- 
pendanoe.  Elle  est  auj.  lech.^.  du  nome  d'.^chaïe- 
et-£lide  et  de  rôparchied'AchaTe  proprement  dite. 
Elle  renfermait  jadis  an  grand  nombre  de  temples, 
dont  il  ne  reste  que  quelques  ruines.  —  Le  golfe  de 
Patras  met  en  communication  la  mer  ionienne  et  )e 

Solfe  de  Lépante  (jadis  golfe  deCorinthe);  il  a  31  k. 
e  long  sur  22  dans  sa  plus  grande  largeur. 
PATBIA  (Lac),  Htttema  paJtu,  lac  d'Italie  (Terre 
de  Labour),  à  23  kil.  N.  0.  de  Naples ;  7  kil.  sUr  3. 
Aux  env.yse  voitla  FiWa  Liieme,  ou  se  retitaScipion 
l'Africain  exilé  et  où  il  mourut.  Les  Vandales  détrui- 
sirent cette  propriété  en  455;  on  y  volt  encore  les 
restes  du  tombeau  de  Seinion. 

PATRLAHGHES,  c.-%-d.  Chefs  d/s  famiOe,  On  dési- 
gne spécialement  parce  nom  les  chefs  successifs  du 
peuple  de  Dieu  jusqu'à  Moïse  ;  ce  sont  : 
Adam,  4963-4033    Cainan (jeune)  3201-2^41 

Seth,  4883-3921    Saleh,  3171-2738 

Snos,  4729-8824    Héher,  3W1-2637 

Cainan,  4639-3729    Phaleg,  2907-2666 

Malaléel,  4669-3674    Réu,  2777-2538 

Jared,  4604B542    Saroug,  2645-2415 

Hénooh,  4348^78    Nachor,  2515-2367 

Ifathttsalem,  4277*3408    Tharé,  '2436-2291 

Lameoh,         4090^318    Abrtdiam,        1^6-2191 
Noé,  8908-2958    Isaac,  2266-2086 

Sem,  3406-2808    Jacob,  2206-2061 

Arphaxad,       8306-2868    Juda,  2116-1997 

On  nomme  aussi  Palriarthes  certains  évêques  ou 
archevêques  qui  ont  le  gouvernement  Immédiat 
d'un  diocèse  ou  d'une  grande  province  archiépis- 
copale, ou  qui  ont  autorité  sur  plusieurs  métropo- 
les. Dans  les  1***  siècles  de  l'Eglise,  on  appliquait 
ce  titre  aux  5  évèques  de  Rome,  Constantinople,  A- 


PATR 


1—  1448  — 


J'AU 


lemflris,  àmioche  etJ^ftnnaUiiu  VmétivtêqM  'de- 
Trèv65  éUit  jadis  qualifié  Patitiatiche  éuGaums,^  ' 
Us  Maronites,  les  Jaoobites»  les  ArméniaoB,  testes- 
toTiens,  les  Grecs,  ont  aassl  des  patiwrchei;  la  Rus- 
sie en  a  eu  deux,  un  à  Moscou  Qadis  à  Novofforad) , 
«t  un  à  Kiev.  Celui  de  Mosooa  était  la  seconde  per- 
sonne de  Tempire  et  balao^it  le  pou^r  du  czar. 
Pierre  le  Grand  le  remplaça  par  le  Saiflt-Synode. 

PATMCE,  Patrieius,  dignité  des  derniers tenvps  de 
Tempire  romain,  fut  créée  par  Constantin  vers  815, 
poar  contftittt«r  une  sorte  de  nd^esse  qui  pût  Tsm- 
placer  les  r«ces  éteintes  des  anetens  patriciens.  Bile 
ae  s'accordait  qu'à  des  personnages  qui-aTsient  rem- 
pli les  premières  charges  ou  rendu  d^éminenis  ser- 
vices, mais  elle  était  toute  personnelle  et  ne  eonCé- 
rait  aucun  pouvoir.  Dans  la  suite,  on  doma  ce  litre 
aux  gouverneurs  de  provinces  éloignées,  et,  lovs  de 
l'invasioa ,  l'usage  s'établit  d'en  décorer  certains  rois 
barbares  :  Théodoric  le  reçut  de  Zenon,  Clovis  I  d'A- 
DSstBse  ;  le  roi  burgunde  Gundioe  t'avait  aussi  reçu 
d'HoQorius.etses  successeurs  au  trOnede  Bouvgo- 
gne  en  gardèrent  le  titre  comme  s'il  'ettt'été  hérédi- 
taire :  après  la  chute  de  la  -monarrcAiie  burgimde,  en 
&34,  lesoflioterequi  gouvernaient  00  royainneau  nom 
des  priBces  mérovingiens  étaient  dits  ofâoiellement 
Pain'eetéi  Bowrgogne;  Charles  Hartel  reçut  de  Vtm- 
bre  de  sénat  qfui  subsistait  à  Rome  le  titre  de  Patrie 
de  Borne,  Quand-  Charlemagne  eut  anéanti  te-royaume 
des  Lombards  y  le  pape  Adrien  l**  lui  donna  le  titre 
de  patnce,  sous  lequel  il  gouverna  Rome  en  souve- 
rain avant  d*y  être  proclamé  empereur.  Le  titre  dePo- 
trice  se  conserva  longtemps  pendant  le  moyen  âge 
en  Italiefr.  crescbnge)  ;  maie  il  finit  par  disparaître. 

PATlfCBou  PATRICK  (S.),  apôtre  et  patron  de  l'ir^ 
lande,  né  vers  372  ou  387,  probablement  en  Armo- 
rtipse,  m.  en  465  ou,  selon  qques-ims,  en493,  Tut  enlevé 
fort  jeune,  sur  la  côte  armoricaine,  parie  roi  d'Ir- 
lande O'Neil,  réussit  à  s'échapper  et  retourna  en 
Gtule,  puis  revint  en  Irlande,  vers  432,  pour  y  prê- 
cher la  foi  et  fut  le  t'^évéquede  l'église  métropoli- 
tûoe  d'àrmagh.  Sa  légende  est  semée  de  fables.  Il  a 
laissé  lui-même  une  nistoire  de  sa  vie  sous  le  titre 
deCea/^mofi.  On  a  en  outre  de  S.  Patrick  quelques 
écrits  qui  se  trouvent  dans  la  Bibliothèqw  des  Pères  ^ 
et  qoioDt  été  imprimés  4  part  à  Londres,  16é8,  et 
à  Dublin,  1835  (pu*  Villeneuve).  On  le  fôte  le  17  mars. 
— On  a  nommé  Purgatoire  de  S.  Patrick  une  oaveme 
d'Irlande  (dans  une  île  du  lac  Beargh,  Ultonie)  où 
siRit  peintes  les  peines  de  l'enfer. 

PATRICIENS,  Patricii  (de  pater,  père),  nom  du 
I*' ordre  de  citoyens  chez  les  Romains,  sVippliqaait  à 
OB  certain  nombre  de  familles  nobles  dont  les  chefs, 
nommés  Patret,  furent  choisis,  dans  les  premiers 
lemps  de  Rome ,  par  Romuluset  ses  successeurs  pour 
former  le  sénat;  on  l'opposait  à  celui  de  Plébéiens, 
Us  descendants  de  ces  premiers  sénateurs  conser- 
vaient le  nom  de  Patriciens,  même  sans  être  sé- 
oateurs.    Les  Patriciens  jouissaient  de  nombreux 
privilèges  :  longtemps  ils  furent  seuls  admissibles 
iQx  premières  magistratures;  ils  ne  se  mariaient 
TU'entre  eux.  De  l'inégalité  des  deux  ordres  naqui- 
•'ect  des  disputes  perpétuelles  qui  ensanglantèrent 
Reme  :  elles  se  terminèrent  par  la  création  de  ma- 
^tfats  chargés  de  défendre  les  intérêts  des  Plé- 
Wiens  (F.  tribuns),  par  l'institution  des  mariages 
mûtes  {entre  patriciens  et  plébéiens) ,  et  enfin  par 
l'admission  des  plébéiens  aux  emplois  jusque-là  réser- 
vés aux  seuls  Patriciens  {Y.  caniilbius,  iciuas,  sto- 
^N.  PtrauLioa  philon).  Malgré  l'hostilité  des  deux 
«ordres,  il  existait  entre  eux  certains  liens  :  les  Patri- 
âasaceordaientleur  protection  à  ceux  des  Plébéiens 
?Di  la  réelamaient;  ceux-ci,  que  l'on  désignait  alors 
30US  le  nom  de  clients^  devaient  ftleur  tour  être  tou- 
iours  prêts  à  se  dévouer  poor  leurs  ^iratreni .  ^  Il  y 
eut  à  Rome  trois  créations  de  Patriciens  :  la  !**,  lors^ 
<ie  la  fondation  de  la  ville;  la 2* ,  lors  de  l'admission 
'JesSabins  de  Tatius;  la  3*,  sonsTulins  Hostilius,  qui 
tronj^rta  les  Albains  à  Rome.  Jjbê  Patriciens  de  r* 


-et  ^«  création  élafimt  >dils  'tatmim  'pmtimii  ;  oeox 
ile  ia:3*'JWnor«m'^wnili«in. — lies  ^fiammes  patrldeii- 
nes  s'éteigninBnt  peu>à  peu,  malgré  les  udf^bns:  il 
paraltqtf^aa  m^sieole'de  l^ermpirey  iln'enexistaltpltts 
une  seule.  OonstaottiQ  Ites  rfimaplaça'parPininitauoti 
des  P>ettfieBs.  V,  ee  mot. 
PATRfGIDS,  'philosophe.  T.tàhuxel 

PATUflOK  (S.).  V,  PATRICE  fS.). 

PAnmoiIIC  SS-ST-'PBEBllE,  anc.  pfiMneegflg 
fiMits  de  rfigliee,  entre  POrviétanan  N.,  POmbrie^ 
la  Sabine  à  l'E. ,  la  Campagne  de  Rome  au  S.  E.,  tai 
mer  Tyrrhénienne  au  S.  0.  et  la  Toscane  su  N.  0., 
avait  pour  eh.-l.  Viterbe.  Elle  lépondà  la  partie  3. 
de  la  oélégetion  actuelle  de  Viterbe,  à  la  délégation 
de  Civlta-¥6cchia  et  au  N.  0.  de  k  'comarque  de 
Rome.— Ce  pays  se  composait  surtout  des  biens  al- 
lodiaux  de  la  grande-comtesse  de  Tosecne  MatMlde, 
qui  en  fit  donation  au  St-6iége  en  1077. 

PATRIZZI  CPrençoisi) ,  philosophe  platonicien ,  à  la 
fois  géomètre,  historien,  militaire,  orateur  et  poète, 
né  en  1529  dans  l'Ile  de  Cfaerso,  m.  en  1597,  jro- 
fessa  la  ohilosophie  à^Ferrate,  'à  Padeue  et  «nfin  à 
Rome.  11  est  surtout  eonnu  par  son  acharnement 
contre  Aristote.  Ses  principaux  otrvrages  sont  :  ^élla 
Stiyria  diecidiatoghij  Venise,  1560;  lo  MUitiaro- 
mana  (d'après  Polybe,  Denys  d'Hali  cernasse  et  Tite- 
Lrve) ,  Ferrare,  1583,  et  dans  le  Thésaurus  de  Grae- 
vius;  Paralleli  vtititares,  Rome,  1594-95;  Proeli 
elementa  theologica  et  physica  latine  réédita  ^  Fer- 
rare,  1583;  Discussiones  peripatetitspf  Bêle,  1&81. 
Dans  ce  dernier  ouvrage,  il  déchire  la  personne  et 
les  écrits  d'Aristote,  l'accuse  de  plagiat,  a'hérésie,  et 
élève  sur  les  débris  de  sa  philosophie  le  nouveau  pla- 
tonisme de  Pécore  d'Alexandrie.  On  doit  à  Patrizzi 
une  édition  avectraduetion  latine  desécrits -attribués 
à  Zoroastre,  Hermès,  Aselépiade,  sous  le  titre  de 
Nova  deuniversie  p^t7oïop/iia,  Ferrare,  1591. 

PATROCLE,  fils  au  roi  de  Locride  Ménèce.  avait  été 
un  des  prétendants  d^Hélène,  et  fut  l'smi  d'AchiDe. 
qu'il  suivit  au  stége  de  Troie.  Quand  Achille,  irrité 
contre  Agamenmon,  refusa  de  combattre,  Patrocle  se 
rendit  au  champ  de  bataille  revêtu  des  armes  du  héros  : 
il  eut  quelque  succès  d'abord,  puis  il  fut  brentOt  vaincu 
et  tué  par  Hector.  A  cette  nouvelle,  Achille  s'arma  et 
vengea  dans  le  sang  d'Hector  la  mort  de  son  ami, 
auquel  il  fit  ensuite  des  funérailles  magmfîques. 

PATRON,  Patrcnusyiiom  donné  chez  les  Romains 
par  les  Plébéiens  ^à  de  puissants  Patriciens  qu'ils  choi* 
srssaient  pour  -prorecteurs.  V.  ci-dessus  patricikits 
et  l'art,  pxtrou  dans  notre  .Dte^  unt'v.  des  Sciences. 

PATRONA  KA'LIL,  janissaire  albanais,  né  vers 
1687)  se  mit  en  1730  à  la  tète  de  la  fameuse  révolte 
qui  renversa  Achmet  TU  :  le  sultan  fut  déposé  et 
remplacé  par  Ifahmond  I;  mais  l'insolence  de  Pa- 
trona  lassa  bientôt  le  nouveau  suhan ,  qui  le  ti  égor^ 
ger  dans  la  salle  du  divan. 

PATRU  (Olivier),  avocat  de  Paris,  né  en  1604,  m. 
en  1681 ,  eut  de  grands  succès  au  barreau,  où  il  pur* 
gea l'éloquence  des  vices  qui  la  déshonoraient,  et  fat 
admis  en  1640  à  l'Académie  française,  où  il  introdui- 
sit l'usige  dfs  discours  de  remerctments.  Estimé 
comme  grammairien  et  comme  critioue.  il  jouit  da 
l'amitié  de  Boileau  et  de  Racine.  11  a  laissé  des  plai- 
doyers,  des  discours,  des  mémoires,  des  lettres,  etc., 
dont  la  meilleure  édit.  est  de  1732,  2  vol.  in-4. 

PATTI,  V.  de  Sicile  (Messine),  sur  la  côte  N. ,  à6  k. 
0.  -de  Messine  ;  6500  hab.£vèché.  Riche  abbaye  fon- 
idée  par  le  roi  Roger. 

FAU,  PoZttm.ch.-l.  dudép.  des  B. -'Pyrénées,  sut 
la  r.  dr.  du  gave  de  Pau,  sur  le  Hédaz  et  l'Ousse,  af- 
fluents de  cette  nvîère.  à  757  k.  S.  S.  0.  de  Paris; 
21  140  h.  Courimp.  et  tnb.  de  1"  inst.,  lycée,  école 
monnaie,  musée,  nibliothèque.  Société  des  sciences, 
lettres  et  arts  ;  société  d'agriculture;  dépôt  d'étalons. 
Château  où  naquit  Henn  IV,  récemment  restauré, 
parc  magnifique  servant  de  promenade  ;  belle  place 
royale  avec  la  statue  'en  marbre  de  Henri  IV  ;  oeau 
théétre;  chemin  de  fer.  Linge  de  table,  tannerie^ 


PAUL 


—  1444  — 


PADL 


teintureries.  Jambons,  ditsde  Bayonne;  vin  de  Juran- 
çon, Outre  Henri  IV,  le  maréchal  Gassionet  Beraadotte 
y  sont  nés.  Pau  est  une  jolie  ville,  bien  bAtie,  et  qui 
s*embellittous  les  jours;  elle  s'élève  dans  un  site  ad- 
mirable :  de  son  parc,  on  domine  de  beUes  et  fertiles 
vallées  et  Ton  aperçoit  quelques-uns  des  sommets  les 
plus  élevés  des  Pyrénées .  couronnés  de  neiges  éter- 
neUes.  La  salubrité  du  climat  y  attire  beaucoup  de 
malades,  et  la  beauté  de  la  situation  engage  beau- 
coup d'étrangers  à  y  fixer  leur  résidence.  —  Pau  doit 
son  origine  au  ch&teau  fort  qu'y  construisit  au  x*  s. 
un  vicomte  de  Béarn  :  trois  pieux,  en  basque  paûf, 
oui  avaient  servi  à  marquer  les  limites  du  terrain 
destiné  à  la  nouvelle  construction,  donnèrent  leur 
nom  à  la  ville  qui  se  forma  autour  du  château  :  les 
iToispieux  se  retrouvent  dans  les  armes  de  la  ville. 
Au  xiv*  s.,  Gaston-Phœbus  de  Foix  fit  construire  le 
château  actuel,  et  fit  de  Pau  la  capitale  du  Béarn. 
Henri  IV  est  le  dernier  prince  béarnais  qui  Tait  ha- 
bitée :  on  y  montre  encore  la  carapace  de  tortue  qui  lui 
servit  de  berceau.  Un  parlement  Tut  fondé  à  Pau  par 
Louis  XIII  en  1620.  Louis  XIV  y  établitune  université. 

PAU  (Gave  de) ,  riv.  formée  de  la  réunion  des  Ga- 
ves de  Barèges  et  de  Gavamie,  naît  au  mont  Perdu 
dans  le  dép.  des  Htes- Pyrénées  près  de  Luz-en-Ba- 
règes,  coule  au  N.,  puis  à  TO.  et  au  N.  0.,  entre 
dans  le  dép.  des  B.-Pyrénées,  qu'il  sépare  de  celui 
des  Landes ,  et  se  jette  dans  l'Adour  à  l'O.  de  Pey- 
rehorade,  après  avoir  baigné  Lourdes,  Si- Pô,  Nay 
et  Pau,  et  après  un  cours  de  180  k. 

PAUGTON  (J.  P.) ,  mathématicien ,  né  en  1736 
dans  le  Maine,  mort  en  1798,  enseigna  les  mathé- 
matiques à  Strasbourg,  et  devint  correspondant  de 
l'Institut.  Il  a  laissé,  entre  autres  ouvrages,  une  Mé- 
trologie (ou  Traité  det  mesures,  poids ^  monnaies 
anciennes  et  modernes) ,  Paris,  1780,  qui  est  encore 
fort  estimé.  Il  est  un  des  premiers  qui  ait  tenté  d'ap- 
pliquer l'hélice  à  la  navigation  :  il  inventa  dans  ce 
but  une  machine  à  ailes  qu'il  appelait  Ptérophore. 

PAUILLAC,  ch.-l.  de  cant  (Gironde),  sur  la  r.  c. 
de  la  Gironde,  à  17  kîL  S.  E.  de  Lesparre  et  à  42  k. 
N.  0.  de  Bordeaux;  2700  hab.  Port  important,  qui 
est  le  principal  lieu  d'embarquement  des  vins  de 
Médoc.  C'est  sur  le  territoire  de  Pauillac  que  se  trou- 
Vent  les  vignobles  renommés  de  Branne,  Château - 
Laffitte,  Château- Latour,  etc. 

PAUL  (S.),  YApôtre  des  Gentils,  né  l'an  2  de  J.-C, 
de  parents  juifs,  à  Tarse,  ville  qui  jouissait  du  droit 
de  cité  romaine,  s'appelait  primitivement  5au2.  Ëlevé 
à  Jérusalem  dans  les  principes  du  pharisalsme ,  il 
fut  d'abord  au  nombre  des  persécuteurs  les  plus  vio- 
lents du  Christianisme,  mais,  à  la  suite  d'une  vision 
qu'il  eut  sur  le  chemin  de  Damas,  il  se  convertit,  re- 
çut le  baptême  et  devint  un  des  plus  ardents  apôtres 
de  la  religion  nouvelle.  Il  préchal'Ëvangile  aux  païens 
dans  l'Asie-Mineure  et  la  péninsule  grecque,  notam- 
ment dans  l'île  de  Cypra,  à  Paphos,  où  il  convertit 
le  proconsul  Sergius  Paulus  ,  dont  il  porta  désor- 
mais le  nom,  en  Galatie  ,  à  ÉDhèse,  à  Philippes,  à 
Thessalonique,  à  Athènes,  oii  il  parla  devant  l'Aréo- 
page, enfin  à  Corinthe.  De  retour  à  Jérusalem  en  58, 
il  y  fut  assailli  par  la  populace  juive  qui  voulait  le 
tuer,  puis  fut  cité  par  le  grand  prêtre  devant  le  tri- 
bun Lysias,  et  emprisonné  deux  ans  à  Césarée  par 
Félix,  gouverneur  de  Judée;  avant  formé  appel  à  Cé- 
sar comme  citoyen  romain,  il  rat  envoyé  à  Kome  par 
le  nouveau  gouverneur  Festus,  et  y  fut  acquitté.  Après 
avoir  prêché  la  foi  dans  la  ville  des  Césars,  il  retourna 
dans  rOrient  pour  consolider  la  première  organisa- 
tion de  lÉglise.  Vers  63  ou  64  il  revint  à  Rome,  qui 
déjà  comptait  des  Chrétiens  dans  le  palais  même  des 
empereurs  et  il  en  augmenta  beaucoup  le  nombre; 
mais  il  s'attira  par  ses  réponses  hardies  l'animad ver- 
sion de  Néron,  devant  lequel  il  comparut,  et  fut  mis 
à  mort,  avec  S.  Pierre,  en  66.  Ses  restes  furent  enter- 
rés sur  le  chemin  d'Ostie,  puis  transportés  à  Rome 
dans  la  crypte  de  l'église  St-Pierre.  On  célèbre  sa  fête 
le  23  ja^D   jour  de  sa  mort,  et  sa  conversion  le  25 


janv.  On  a  de  S.  Paul  14  ÉpitreSj  adressées  aux  églises 
des  régions  qu'il  avait  parcourues;  la  dernière  seu- 
lement, VÉpUre  aux  Hébreux ,  a  été  contestée.  On 
lui  a  aussi  attribué}  mais  sans  aucune  vraisem- 
blance, quelques  autres  écrits,  entre  autres  des  Let- 
tres à  sinèque.  Les  Actes  des  Apôtres  sont  pour  la 
plus  grande  partie  l'histoire  de  S.  Paul.' 

L'Ëglise  honore  encore  :  1°  S.  Paul  V Anachorète, 
regardé  comme  le  fondateur  de  la  vie  monastique 
en  Orient  :  à  22  ans,  il  se  retira  dans  les  déserts  de 
la  Thébaîde,  et,  après  une  vie  de  prière  et  de  macé- 
ration, y  mourut  en  34*2,  âgé  de  113  ans  (Fête,  15 
janvier);  —  2"  S.  Paul  de  Thessalonique,  patriarche 
de  Constantinople  en  340,  que  l'empereur  arien  Con- 
stance fit  périr  dans  une  caverne  du  Ta  unis,  en  350; 
—  3» S. Paul,  pape; 4* S. Paul,  l"évêquedeSt-Pol-de- 
Léon,  m.  vers  570  ;—  5*leB.  Paulde  la  Croix,  qui  suit 

PAUL  DB  LA  CAOïx  (le  Bienheureux),  fondateur  des 
Passionistes ,  né  en  1694  à  Ovada  (Gènes),  m.  à 
Rome  en  1775,  forma  de  bonne  heure  le  dessein  d'é- 
tablir un  ordre  religieux  qui  travaillerait  au  salut 
des  Ames.  Pour  mieux  s'y  préparer,  il  se  retira  en 
1720  dans  un  ermitage  où  il  se  livra  aux  plus  dures 
mortifications  ;  il  eut  Dieniôt  d'assez  nombreux  disci- 
ples, fit  approuver  son  orùr-j  par  le  pape  Benoit  XIV 
en  1741,  en  fut  élu  générai  el  fonda  12  maisons  en 
diverses  villes  d'Italie.  Il  a  été  béatifié  en  1852.  Les 
Passionistes  portent  un  vêtement  noir  sur  lequel  sont 
attachés  les  insignes  de  la  Passion ,  ils  vont  nu-^ieds 
et  la  tête  découverte. 

PAUL  (Ermites  de  St-),  ordre  établi  au  xiu*  s.  et 
sorti  des  ermites  de  St-Jacques,  choisit  pour  patron 
S.  Paul  l'Anachorète.  Ils  soignaient  les  malades  et 
présidaient  aux  funérailles.  Comme  ils  portaient  li- 
mage d'une  tête  de  mort  sur  leur  scapulaire,  ou  les 
appelait  les  Frères  de  la  mort.  Avant  de  se  mettre  à 
table,  ils  baisaient  une  tête  de  mort,  et  en  naangeant 
ils  la  plaçaient  à  côté  d'eux.  Leur  ordre ,  qui  fut  très- 
répandu,*  surtout  en  Allemagne  et  en  Pologne ,  ne 
possède  plusauj.  qu'une  maison,  qui  est  en  Portugal 

PAUL  I  (S),  pape,  natif  de  Rome,  remplaça  en  757 
Etienne  II,  son  frère,  et  régna  jusqu'à  767.  lia  laissé 
22  lettres.  C'est  Paul  I  qui  envoya  à  Pépia  le  Bref  la 
I'*  horloge  à  roue  qu'on  ait  vue  en  France. 

PAUL  n,  P.  Barho,  pape  de  1464  à  1471,  était  Véni- 
tien et  neveu  d'Eugène  IV.  Il  excommunia  le  roi  de 
Bohême,  George  Podiebrad,  qui  favorisait  les  Hus- 
sites,  et  donna  ses  États  à  Matthias  Corvin,  mais  il 
prêcha  en  vain  la  croisade  contre  les  Turcs.  Il  res- 
taura les  anciens  monuments  de  Rome. 

PAUL  m,  Alexandre  Famèse^  pape  de  1534  à  1549, 
était  Romain.  11  montra  beaucoup  de  fermeté  dans 
ses  relations  avec  Henri  YllI,  lança  contre  ce  prince, 
après  son  schisme,  une  bulle  d^excommunication. 
forma  avec  Charles  Quint  et  Venise  tine  ligue  con- 
tre les  Turcs  (1538);  se  porta  comme  médiateur  en- 
tre Charles  et  François  1,  qui,  grâce  à  lui,  conclu- 
rent la  trêve  de  Nice  (1538),  a|.>prouva  l'Ordre  des 
Jésuites  (1540),  convoqua  le  concile  de  Trente  (1542), 
et  fit  reprenare  la  construction  de  St-Pierre  en  la 
confiant  à  Michel-Ange  (1546).  Il  est  le  premier  au- 
teur de  la  fameuse  bulle  /n  cœnd  Domini  {V.  bclle). 
Paul  111  avait  été  marié  avaot  d'entrer  dans  l'ËglLse, 
et  avait  un  fils,  Pierre  Farnèse.  qu'il  fît  duc  de 
Parme ,  ce  qui  rengagea  dans  des  luîtes  continuelles 
avec  Charles-Quint,  qui  prétendait  à  ce  duché.  Ha 
laissé  des  Lettres  à  Érasme  «  à  Sadolet,  etc. 

PAUL  IV,  Jean  Pierre  Caraffa  ,  pape  de  1555  à 
1559,  était  Napolitain  et  naquit  en  1476.  Dans  le 
but  de  détruire  en  Italie  la  domination  espagnole,  il 
fit  en  1555,  avec  Henri  II,  roi  de  France,  un  traité 
pour  la  conquête  du  royaume  de  Naples,  et  appela 
le  duc  de  Guise  à  cet  eflet;  mais  le  &eul  résultat  de 
cette  entreprise  fut  la  dévastation  et  la  perte  momeu- 
tanée  d'une  partie  de  ses  propres  Etats,  1556-57. 
Avant  #on  avènement,  il  avait  rempli  des  missions 
délicates  et  avait  fait  établir  à  Rome  un  tribunal  su- 
prême de  l'Inquisition  (1542).  Il  réforma  plusieurs 


PAUL 


—  1445  — 


PAUL 


abus, et  lança  1  anathème  contre  les  hérétiques;  mais  | 
sa  sévérité  envers  ses  administrés  et  les  excès  de  ses 
neveux  {V.  caraffa)  irritèrent  le  peuple/ oui,  après  \ 
sa  mort,  jeta  sa  statue  dans  le  Tiore.  Paul  IV  avait  ; 
rédigé  la  RiqU  des  ThéatinSj  ordre  quMl  avait  fondé 
en  1524,  et  institué  la  Congrégation  de  V Index, 

PAUL  y.  Camille  Borgh&e^  pape  de  160&  à  1621 , 
Romain  de  naissance,  eut  avec  Venise,  au  sujet  des 
pririléges  du  clergé  ,  .un  différend  que  le  roi  de 
France  Henri  IV  accommoda  (1605-1607);  mit  un 
terme  àla  querelle  des  Dominicains  et  des  Jésuites  sur 
lagr&ce,  mais  sans  se  prononcer  entre  eux,  donna  la 
dernière  forme  à  la  bulle  In  cœnd  Domini,  dite  quel- 
auefois  BùUedePaul  K(1610),  approuva  les  Onlres 
de  rOratoire,  de  la  Visitation,  deSte-UrsuIe  (1611), 
ei  canonisa  S.  Charles  Borromée.  Rome  lui  doit  Ta- 
queduc  PaolUf  long  de  S2  kil. 

PAUL  I,  péTROViTCH,  empereur  de  Russie,  né  en 
1754,  pendant  Thymen  de  Pierre  III  (alors  grand- 
dac)  et  de  Catherine  II.  Pierre  111,  qui  ne  voyait  en 
lui  que  le  fruit  de  Tadultère,  se  préparait  à  le  priver 
de  rhérëdité  lorsqu'il  périt  en  1762.  Ecarté  du  trône 
et  tenu  dans  l'obscurité  et  Tinaction  tant  oue  vécut 
sa  mère,  qui  seule  avait  toute  l'autorité,  u  fut  pro- 
clamé czar  à  la  mort  de  Catherine^  en  1796. 11  prit 
en  tout  le  contre-pied  de  ce  qu'avait  fait  cette  prin- 
cesse ,  destitua  ou  exila  ceux  qui  avaient  été  ses  con- 
seillers et  ses  serviteurs  et  bouleversa  l'empire;  il 
se  posa  en  champion  des  vieux  principes  monar- 
chiques, se  fit  le  chef  de  la  2*  coalition  contre  la 
France,  et  se  proclama  fastueusement  grand  maître 
de  Tordre  de  Malte;  puis  tout  à  coup  il  s'éprit  d'ad- 
miration pour  Bonaparte,  fit  alliance  avec  lui ,  et 
prépara  ainsi  les  traités  de  Lunéville  et  d'Amiens. 
A  l'intérieur,  il  froissa  de  plus  en  plus  les  grands 
par  son  despotisme  et  ses  violences,  et  fut  étranglé 
par  quelques  seigneurs,  le  23  mars  1801  (F.  pah- 
L&i).  Cet  orgueilleux  despote  exigeait  que  tous  les 
sQJets  se  prosternassent  sur  son  passage,  et,  s'ils 
étaient  en  voiture ,  qu'ils  descendissent  pour  lui  ren- 
dre cette  marque  de  respect  3  il  punissait  sévère- 
ment toute  infraction  à  ces  ridicules  prescriptions. 

PAUL,  jurisconsulte  romain.  F.  paulus. 

PAUL-tMiLB,  général  romain.  F.  éhilb. 

PALLnssAHOSATB,  évêquo  de  Samosate,  sa  patrie, 
pais  patriarche  d'Antioche  (260),  est  l'auteur  d'une 
hérésie  qui  niait  la  Trinité  divine  et  la  divinité  de 
J.-C.  II  fut  combattu  par  le  pape  S.  Félix,  et  excom- 
munié m  concile  d'Antiocne  (270).  Ses  partisans 
font  nommés  Paulianistei. 

PACL  LE  siLEMTiAiRE,  poêto  groc,  ainsi  nommé  de 
il  charge  qu'il  exerçait  sous  Justinien  I*'  (F.  silen- 
tiaiie),  a  écrit  en  vers  une  Histoire  de  V Église  Ste- 
Sophie,  imprimée  avec  une  traduction  et  des  notes  de 
^>Qcange  dans  2a£yjranline,Paris,  1670  ;  des  Épigram- 
net  et  autre^i  petits  poèmes,  insérés  dans  VAntho- 
icgie.  n  est  le  plus  distingué  des  poôtes  du  temps  de 
iasiiiùen  ;  bien  que  prolixe ,  il  ne  manque  ni  de 
^r&ce,  ni  de  mouvement 

PAUL  d'ëgine,  médecin  grec,  natif  d'Êgine,  vivait, 
^  ce  qu'on  croit,  dans  le  vu*  s.  de  J.-G.,  et  étudia  à 
Alexandrie  peu  avant  la  prise  de  cette  ville  par  Am- 
roa.  Il  se  distingua  surtout  dans  la  chirurgie.  On  a 
de  loi  un  Abrégé  de  la  médecine ,  en  7  livres,  qui 
r^me  les  observations  d'Hippocrate ,  de  Celse,  de 
oalien,  d'Arétée,en  y  ajoutant  ses  observation  s  pro- 
pres; le  Yl*  livre,  consacré  à  la  chirurgie,  est  le  plus 
^^timé.  Son  style  se  distingue  par  la  pureté,  la  con- 
cision et  la  clarté.  Ses  OEuvres  ont  été  publiées  en 
frrec  à  Bile.  1538,  par  J.  Gemussus,  et  en  latin  à 
Venise,  1553,  à  Lyon,  1567,  avec  des  commentai- 
res. LeVI«livre  a  été  trad.  à  part  en  français  par  P. 
folet,  Lyon,  1539.  M.  R.  Briau  a  publié  tout  le  texte 
?rec  en  k  restituant,  avec  une  trad.  française ,  1 855. 

PAUL  WARifEPRiDE,  dit  PAUL  niACRB,  historien 
jaUn,  né  vers  740  à  Cividale  (Forum  Julii)^  dans 
e  Frionl,  avait  été  ordonné  aiacre  à  Aqnilée.  Il 
Uit  secrétaire  du  roi  lombard  Didier,  vécut  ensuite 


à  la  cour  de  Charlemagne,  puis  à  celle  du  duc  de 
Bénévent,  et  se  retira  au  couvent  du  MontCassin, 
où  il  mourut  en  801.  On  a  de  lui  une  Histoire  des 
Lombards  f  en  6  livres,  une  Hist.  mêlée  y  en  2k  Uv. 
(en  lat.,  dans  le  1. 1  des  Rerum  itàlicarum  script,); 
une  Chronique  du  Mt-Cassin,  1603,  et  des  Hymnes, 
entre  autres  celle  Ut  queant  Iaxis, 

PAUL  (l'abbé) ,  traducteur,  né  à  St-Ghamas,  en 
1740,  mort  à  Lyon  en  1809,  était  jésuite  et  avait 
enseigné  les  lettres  dans  les  divers  collèges  de  son 
ordre.  Il  se  retira  dans  sa  famille  pour  se  livrer  à  la 
traduction  des  classiques  latins.  On  a  de  lui  un  bon 
Cours  de  latinité  y  Lyon,  1807,  et  des  traductions 
de  Velleius  Paterculus  y  Florus  .Justin  ^  Cornélius 
NépoSj  Phèdre.  Sulpice-Sévère,  Èutropej  et  de  mor- 
ceaux choisis  de  Ttte-Live. 

PAUL  JOVE.  F.  JOVB.  —  PADLVÊRONESE.  F.  VÉRONÈSE. 

PAULE,  V.  de  Calabre.  F.  paola. 

PAULS  (Ste),  dame  romaine,  du  sang  des  Scipions 
et  des  Gracques,  née  vers  347 ,  se  fit  chrétienne.  Res- 
tée veuve  de  bonne  heure,  elle  se  voua  à  la  vie  pé- 
nitente dans  le  couvent  de  Bethléem ,  sous  la  direc- 
tion de  S.  Jérôme.  Elle  devint  abbesse  de  ce  couvent 
et  y  mourut  en  404.  On  la  fête  le  26  janvier. 

PAULET  (le  chevalier) ,  instituteur,  d'origine  ir- 
landaise, fonda  en  France  en  1772  un  établissement 
d'enseignement  mutuel  pour  les  fils  des  militaires 
morts  ou  blessés,  et  obtint  par  ce  nouveau  mode  de 
grands  succès.  Louis  XVI  dota  sa  maison  d'un  fonds 
de  36000  francs,  mais  la  Révolution  l'obligea  d'a- 
bandonner son  œuvre. 

PAULETTE  (£dit  de),  ordonnance  rendue  par 
Henri  lYen  1604,  dans  un  moment  de  pressant  besoin 
d'argent,  sur  la  proposition  deCh.  Paulet,  secrétaire 
du  parlement,  accordait  aux  membres  du  parlement 
le  droit  de  transmettre  leurs  charges  à  leurs  héri- 
tiers, àla  condition  d'une  redevance  annuelle  qui  mon- 
tait au  60*  de  la  valeur  présumée  de  la  charge. 

PAULHAGUET,ch.-r.  dec.  (Haute-Loire) ,  à  14  k. 
S.  E.  de  Brioude;  1402  hab. 

PAUUCIENS,  hérétiques  qui  renouvelèrent  aux 
X*  et  XI*  s.  l'hérésie  de  Manès,  croyaient  aue  le  monde 
actuel  avait  été  créé  et  était  régi  par  un  de  leurs  deux 
principes,  le  mauvais  :  l'autre  devait  régir  le  monde 
futur,  lequel  sera  parfait.  Ils  tiraient  leur  nom  d'un 
de  leurs  chefs,  un  certain  Paul,  né  en  844  en  Armé- 
nie. Chassés  de  l'empire  grec,  ils  se  transportèrent 
en  Arabie,  où  ils  firent  beaucoup  de  prosélytes. 

PAULIN  (S.),  Pontius  Meropius  Pau^nux, évéque 
et  poète,  né  à  Bordeaux  en  353,  m.  en  431,  suivit 
d'aoord  le  barreau  où  il  se  fit  remarquer  par  son  élo- 
quence, s'attira  la  faveur  de  Gratien  qui  le  fit  consul 
en  378,  se  fit  ordonner  prôtre  en  393,  et  devint  évo- 
que de  Noie  en  409.  On  lui  a  attribué  à  tort  l'inven- 
tion des  cloches,  quittaient  connues  bien  avant  lui; 
tout  au  plus  aurait-il  eu  l'idée  de  s'en  servir  pour 
annoncer  les  offices.  On  le  fête  le  22  juin.  S.  Paulin  a 
laissé  des  Poésies  pieuses  estimées,  des  Lettres  y  des 
Discours  et  une  Hist.  du  martyre  de  S.  Genès  d'Arles. 
Ses  OEuvres  ont  été  publ.  à  Paris,  1685,  et  à  Vérone, 
1736.Rabanis  a  donné  des  Études  sur  S.  Paulin,  1841. 

PAULIN  DE  vtRiGVEVXjPaulinusPetrieordius,  poète 
latin  du  iv«s.,  m.  vers  478,  était  fils  d'un  rhéteur  de 
Périffueux  et  se  convertit  au  Christianisme.  Il  mit  en 
vers  latins  vers  463  la  Vie  de  S.  Martin  :  ce  poème, 
en  6  livres,  offre  queloues  pages  écrites  avec  élé- 
gance et  contient  de  préi:ieux  détails  sur  les  mœurs 
et  les  usages  de  l'époque.  Publié  d'abord  en  1585,  il 
a  été  plusieurs  fois  réimprimé;  la  meilleure  édition 
est  celle  de  Corpet,  Paris,  1849,  avec  trad.  française, 
dans  la  collection  Panckoucke. 

PAULIN  DE  ST-BARTHÉLBMY(J.Ph.wBRDiN. dit),  mis- 
sionnaire, né  àHor(B.-Autriche),  en  1748,  s'embar^ 
qua  en  1774  pour  le  Malabar,  revint  en  1790  et  mou- 
rut en  1806.  11  a  contribué  à  faire  connaître  l'Orient 
par  une  foule  d'écrits,  tels  que  sa  Grammaire  sanS' 
crite^  en  latin,  Rome,  1790,  et  son  Voyage  aux  Indes 
orientales  (en  italien) ,  1 7  96  (trad.  par  Marchen;*  ^  808). 


PAUS 


—  1446  — 


PAtYI 


PAIÏLI5E  BÛSTAFAATB.  F.  BONAPARTE. 

FAULMY  (IttOU^i^*  de)*  F.  ABQEtœK  (A.  Beoéd^). 

PAUiXIS  (Sargius),  proooiiBul.  V.  SBRCtos  paulus. 

PAUXU&  (Juliv^ ,  jucissonsuUe  romanLduin^  &  de 
DOtre  ère,  iréà  Paîdoiie  selon  les  uns,  àTyc  selon 
d'ftatr«â,coiUeiDporain  et  rival  de  Papizôen,  fut  d'a- 
bord avocat.  Il  jouit  de  la.  faveur  de  Septime  Sév^iie, 
dd  Cftrasalia  et  d'Aleiandre  Sôvère,  fut  élevé  parce 
dernier  an  coasulat  et  nomisé  piîéfet  du  prétdire 
après  Llpien.  Bes  nombreux  écrits  qu'il  avait  com" 
|U)s6s^  ou.  D*a  pLm  que  des  fragments  cités  daas  le 
Èi^erts,  et  5.  livres  Riceptarum' sentenHanmbj  qui 
Molscment  des  élémemts  de  droit  romain;. 

PAiDLUs  (Peters) ,  horame  d'État  holiandan»,  né  oi 
I7â4  à  Axel,  iKv  en  179G,  fui  d*abord  conseiller  et 
avocat  fiscal  de  l'amirauté  delà  Meuse,  relevala ma- 
rine de  son  pays,  fut  forcé  de  s'expatiier  en  1787  à 
cause  de  son  opposition  au  stathoudécsir  fut  acoueilli 
à  la  cour  de  Versailles,  rentni  en  UoUandaen  YJ^b, 
y  présida  l'assemblée  des  représentants  proviseires^ 
et  négocia  la  paix  entre  son  pays  et.  la  France. 

FA13LUS  (U.  G ottlob),  théologien  protestant,  né«ea 
1761  à  Léonberg  près  àa  Stuttgart,  m<.  en  ISÎd,  en- 
seigna d'abord  les  laskgues  orientales  à  l'Université 
dUèna,  fut  nora^mé  en  1794  professeuir  de  théologie 
daaa  Uméme  université,  quitu  cetCc  chaire  en  180^ 
pour  oelle  de  Wurtzbour^,  et  fuli  nommé  en  181 1  pro* 
tessour  d'exégèse  et  d'histoire  ecelésiaslique  à  Hei- 
delberg.  Il  est  le  chef  dn  l'école  raftionaiista  aJie- 
mande.  Ses  principuix  ouvrages  sont  :  Commençât* 
ret  philosophiques j  critiques  et  historiquiê  suas  le 
Kêiuveau  TêsiamerU;  laClefdes  Psuâanea;  Vit  da  Je- 
mus;  Manuel  eaé^étiauê  sur  les.  troisi  premier»  évaw- 
^Hsê,  Paulus  fut  un  des  auteurs  de  la  coDslitution  du 
Wurteinbevg  de  1814;  ii  rédigea  de  181»  à  1829  le 
fop/irefujoajounialàlaibis  politiqueel  religieux. 

PAUSANiASy  générai  lacédûmooiien ,  fils  du  roi 
Cléomhrote,  gouverna  le  royaume  pendant  la  J9u*< 
nt^e  de  Plistarquo:^  fib  de  Léonidaa,  et. soEk  cousin 
(480  av.  J.-C.)j  eut  une  grande- part  à  la  victoire  de 
I^latée  (479),  ajusi  qu'à  la  délivrance  deavilies^grec- 
que».  d'Asie, prit  Gvpre  et  Byzaooe,  mais  ternit  sai 
gloiro  en  forn^ant  le:  dessein  d'asserviv  sa  pairie  : 
daofl  ce  but^  U  éoouia  les  propoeitioBs  de  Xeroès^ 
qm  lut  offrait, pour  prix  d'une- trahison,  la  main  de 
sa  fi Ue  et  la  royauté  de  la  Grèctei.  Déuooeé  au  sénat 
de  Sparte  y  il  fut  rappelé  et  livré  aux  éphiores,  con* 
vaincu  de.  trahison  et  condamné  à  mort.  U  se  réfu- 
gia dans  UA  temple  de  Hinerve^  dont  les  portes  fu- 
rent aussitôt  muraes,  et  on  Ty  laissa  mourir  de  hixn  : 
sa  mère  elle-même  voulut  apporter  la  première  pierre 
pour  son  supplice  (477).--* Un  auire  Pausanias,  petit- 
fils  du  préc.,  rég^na  sur  Sparbe  de  409  à  397»  et  ât 
quelques  expédittOBS  dana  l'Attiiiuo;  œais^  a'ayant 
point  réussi  au  gré  des  Laoédémoiiiensi,  il  fut  obligé- 
de  s'exiler.  II  se  retira  à  Tégée,  où  il  mourut. 

PAU&ANiAS,  seignew  de  la  oour  doMulippe^  roi  de 
)Cacédûine,  n'ayant  pu  obtenir  la  puoition  d  un  our 
tnige  qu'il  avait  reçu,  se  vengea  aur  le  roi  kû-même 
et  l'assassina  en  plein  théâtre  (336  av.  J.-C).  IL  fut 
aussitôt  pris  et  tué.  On  prétend  qu'il  n'utait  que 
rijostrumeot  d'Olympias,  qui  venait  d'ôtre  répudiée. 

PAUSAXiiAS»  écrivain  grec  du  u*  s.  deJ.-C.,  né  en 
Pbrygie  ou  en  Cappadoce,  visita  une  grande  partie 
du  monde  connu  de  son  temps  et  vint  vers  1 70  se  fixer 
l  Rome  où  il  mourut  très- vieux.  U  composa  vers  l'an 
174,  sous  le  titre  d^Uinéraire  de  la  Qfèee.,  un  des  ou- 
vrages les  plus  précieux  de  l'antiquité  poux  lu  topo- 
graphie, l'histoire  delà  Grèce  primordiale>etlaoo&- 
naissaAce  des  objet!}d'art  et  des  monuments.  Cet  ou- 
vrage se  compose  de  10  livres,  qui,  d'après  les  pays 
décrits,  sont  intitulés  ',AUiqu£s,  CoritUrUques^  laco- 
niques, Mesêénxques,  Éliques  {liis^.Àchatques^Ar- 
codtouea,  Béotiq^ues  et  Phociques.  11  est  à.  re{^retter 
que  le  style  de  l'auteur ,  nar  suite  d'une  imitation 
maladroite  de  Thucydide,  laisse  h  désirer  sous  le  rap- 
port da  naturel  et  de  la  clarté.  Les  meilleunes  édi- 
tions aoi^.  cellea.d'Alde^  Venise,  lol4,  eagree;  d'A- 


maseo,  arecirad.  laitiDe,  FloreBce,  1551  ;  de  Fftcius. 
Leinsick,  ]794h97,  4  vol.  iB-8,  où  le  texte  est  rétabli 
à  laide  dés  mss;;  de  Clavier,  avec  trad.  française, 
Paris,  1614-^1  ;  de  Dindorf,  grec-lat.,  dans  la  Biblio- 
thèque Aehïdoi,  1845.  Kœoig  a  donné  unedissertatioo 
DePausemiœ  fide  et  oiMtorttal»,  Berlin,  1832. 

VAUS1A8,  peintrede  Sicyonequi  florïssaitvers  360 
av.  J.^. ,  fut  élé^ede  Pamphyle  et  acquit  une  grande 
réputation  dans  la  peinture  dite  encauetiquou 

PACSIIJPPE>mont.  do  l'Italie  mérid.,  au  S.  0.  de 
Naples,  s'avance  dane  la  mer  vis-à-vis  dé  l'îlode  Ni- 
sida.  Elle  est  couverte  de  vigne»  et  traveesée  par  la 
route  souterraine  qui  va  de  Naples  à  Pouzsoles  :  ce 
souterrain,  dit  \a,  Grotte  du  PaMilippe^  a  720"  de 
long.,  20 de  haot  et 7  de  large;  l'époque  à  laquelle  il 
fut  creusé' est  trèo-ancienne.  On  montre  à  l'entrée  ur. 
tombeau  qu'on  dit  être  celui  de  Virgile 

PACVKKSDKLYON.  F.  vaudois. 

PAUVRKS  DB  LA,  MÈaS  DE  DIEU.  V,  PIAmSTn. 

PAUW  (i.  cotNEiLLB  de),  philologue^  né  àUtreeht, 
vers  1680,  m.  vers  1750,  était  chanoine  da  St-Jean; 
il  profitadu  loieir  que  lui  laissait  cette  sinécure  pour 
cultiver  les  lettres.  On.  lui  doit  des  éditions  d'un  grand 
nombre  dfauileurs  grecs,  ir^]9Àef ( ion,  Utveoht,  17*27', 
MorapoHon,  1727;  il tuwnfon,  1732;  ÇuintusCala^fer, 
nZ^lArisiénète,  1739;  Eschy%  1746,  etc.  Il  oontes- 
tait  l'authenticité  des  poésies  d'Anacréen.  Il  eut  de 
vives  ouereUe»  avec*  plusieurs  saveals,  notamment 
avec  d'OrviUoau  sujet  d  Aristônète.—*  UnautreCor- 
neillede  P.,  d'Amsterdam,  17»9-99>ôta-.t  chanoine 
de  Xanten  et  oncle  d'Anaoharsis  Clootz.  Il  a  publié, 
en  français,  dos  Recherches  philosophiques  sur  les 
Grecs,  —sur  les  Américains^  --iturles  Égyptiens  et 
les  C/^iaotis,  ouvrages  pleins  d'érudition ,  mais  aussi 
de  paradoxes.  Ils  ont  été  réunis  en  7  i^.,  I^is,  1785. 

PAVlE,Tt(;«;utf}i,  Fapia  au  moyen' âge,  Favia 
en  ital.,  v.  forte  du  roy.  d'Italie,  clk-L  de  pro- 
vince, sur  le  Tesain,  à  31  kil.  S.  de  Milan:  26  000  h. 
Êvôctié,  iuffragantde  Milan;  université  célèbre  (fon- 
dée en  1360),  comprenant  les  faauliés>de  philosophie, 
de  droit  et  de  médecine;  ooUéees  Cacoia ,  Borromée. 
Ghislieri;  bibliothèqoo,  jardin  botaoique ,  collections 
anatomique-etauties;  société  savante.  Vieuji  château 
fort,  grand  faubourg,  pont  en  marbre,  belle  place  en- 
tourée de  portiques,  vaste  cathédrale,  o&  l'oa  pré- 
tend posséder  lo  tombeau  de  S.  Augustin  et  la  lance 
de  Roland  ;  basiUque  St-Michel,  de  style  lombard,  su- 
perbe théâtre,  deux  belles  portes  aux  doux  bouts  de 
la  Rue 'Neuve,  La  pcinctpaio  rue  de  la  ville,  lyriques 
de  soieries;  riz,  vin,  lin,  fromages.  Patiie  de  Lan> 
franc,  Cardan.,  etc.  Aux  env.,  belle  Chartreuse.  —  Pa- 
vie  remonte  au  tempsdes  Gaulois:  c'étaitunedas  villes 
des  loaubres.  Florissante  sous  les  Konaiis.,  elle  fût 
détruite  en  47€  par  Odoacre.  maiseliese  releva  sous 
ks  Lombards,  qui,  à  partir  de  584,  en  firent  leur  ca- 
pitale.. Hunald.  ex -duc  d'Aquitaine,  réfugié  chez  les 
Lofflhards,  la  oéfeodit  héroïquement  cootre  Chaiio- 
magne  (772  et  773),  mais  les  habitants  regorgèrent 
pour  être  libres  de  se  rendre  :  la  perle  de  cette  ville  mit 
nn  à  l'empire  lambsdrd.  Plus  tara ,  Pavies'érigea  en  ré- 
publique oomme  toutes  les  grandes  cités,  lombardes: 
ennemie  de  Milaa,  dk  fut  le  plus  souvent  gibelkoe. 
Appès  la  chute  des  Hobenstauien.  elle  eut  peur  sei- 
gueurslea  Languschi.  En  1331 ,  elle  fut  une  des  villes 
oui  aceeptèrenX pour  souverain  Jean  doBohèflio^  mais 
aés  1332,  elU  se  donna  aux  Beccaria,  qui  bientôt  de- 
vinrent vassaux  des  Viscooti  de  Milan.  En  139.%  Tem- 
pe reurVenoesUs,  en  faisant  de  Milan  un  duoèié,  érigea 
Pavie  en  comté  en  faveur  du  fils  aîné  du  duc  régnant 
de  Milan.  Après  la  mort  du;  duo  Philippe-Marie  (1447), 
Sforoe,  voulant  s'emparer  du  duché  de  ICilan.,  se  fit 
d'abord  prodamer  comte  de  Pavie.Bn  lî>2ô,  Praniçois  I 
peidit  sous- les> murs  de  Pavie  une  bataille  otiàhîpe  et 
y  fut  fait  prisonnier.  Kn  lb27 ,  Lautrecprit  cette*  ville 
et  la  mit  au  pillage-;  CQ^ndant  C  barleetOaint  en  resta 
Dotaitre, ainsique  dff^outle  comté.  Ea  1745^  Pa<vie fut 

{irise  parles  Esprj^iiols,  mais  ils  la  rcndiceat  bientôt  à 
'Aitttmchfl.  Le^^  Fcançais.  la  pdceat  de  aoiiTeafi.  ea 


PAYS 


—  1447  — 


PAZZ 


1796;  sous  l'Empire ,  eUe  flfi  partie  du  roy.  d'Italie  et 
fut  comprise  dans  le  dép.  derOioDa.  Eb  1844,  eU«  fut 
attribuée  à  TAutriobe.  Bu  1860,  elle  futannexôe  au 
royauaede  Sardaigne  avec  le  reste  de  la  Lombard ie. 
— La  proT.  de  Pavie ,  ent^e  celles  de  Milan  et  de  Ho- 
Tire  au  N. ,  de  Crémone  et  de  Plaisance  à  l'E. ,  de  Gè- 
nes au  S.  et  d'Alexandrie  à  l'O.,  est  divisée  en  4  ar- 
rood.  (Pn^ie,  VogheM)  Mortara  et  Bobbio)»  et  compte 
460000  hab. 

PAVILLON  (Ni<k),  éfvéqu«  d'Alet,  né  à  Pans  en 
1597 ,  m.  en  1677 ,  prit  part  aux  travaux  de  S.  Vin- 
ce&t  de  Paul,  se  distingua  comme  prédicateur  et 
fot  sacré  évéque  en  1639.  Il  était  janséniste  et  en- 
courut la  disgrâce  de  Louis  XIV  pour  avoir  fait  de 
ToppositioD  dans  l'affaire  delà  régale.  -^  Son  neveu, 
Sbenne  P.  (1632-1 705)^  avocat  général  à  Meta»  mem- 
bre de  l'Académie  Française,  était  un  homme  d'es- 
prit et  de  goût.  Il  a  laissé  des  Foésies  dans  le  genje 
de  Voiture  (imprimées  à  La  Haye,  17i5  et  1747). 

FAvnijOR  (J.  Franc,  du  cbatron  du),  néon  1730 à 
Pèrieueuz,  m.  en  1783 ,  fut  major  eénéral  de  l'armée 
Davak  sous  les  ordres  du  comte  d*Orvillier»,  com- 
manda aveoiMoneur  divers  vaisseaux,  et  périt  abord 
du  Triomphani.  Il  perfectionna  les  signaux  et  publia 
eo  1779  une  Tactique  natale,  estimée  des  marins. 
PAVILLY,  ch.-l.  de  c.  (Seine-Inf.),  sur  l'Âustre- 
berte,  k  22  kil.  N.  0.  de  Rouen;  3207  h.  Filatures  de 
coton;  febriqiies  de  toiles,  de  papier. 

YAVflf  (lac),  lac  du  dép.  du  Puy-de-Dôme,  Ibrmé 
dans  un  cratère  volcanique  du  mont  Dore,  a  2  k.  de 
tour.  En  ^épanchant,  il  donne  naissance  à  la  Couse. 
PAWIVÉES  ou  PANIS,  nation  guerrière  de  l'Amé- 
rique du  Nord  (Nébraska),  sur  les  rives  du  Loup,  af- 
fluent de  la  Piatte,  occupe  trois  grands  villages^  mais 
Décompte  plus  guère  que  6000  individus.Leur  divinité 
princtpaie  est  la  planète  Vénus,  qu'ils  nomment  la 
çrande  étoile,  et  a  laquelle  ils  ont  lonfiftemps  sacri- 
ué  des  victimes  humaines. 

PAX  ACGUSTA ,  auj.  Badajos ,  v.  d^Hispanie, 
sar  l'Anas,  près  des  frontières  de  la  Lusitanie.  — 
PAXJuuA ,  BqOt  V.  de  Lusitanie,  cbez  les  Celticit  au  S. 
PAXO,  PcufOSf  la  plus  petite  des  îles  Ioniennes. 
à  13  kil.  3.  £.  de  Corfou  ,  n'a  guère  que  9  kil.  sur 
bj  bOÛO  b.  ;  cb,-l. ,  Porto-Gayo.  Kigqes,  olives ,  etc. 

PAYERS  (huoobs  des)  ,  fondateur  de  Tordre  des 
Templiers,  était  de  la  maison  des  comtes  de  Cham- 
pagne. S'étant  rendu  en  Palestine,  il  établit  en  1 1 28, 
avec  iiuit  autres  chevaliers,  la  confrérie  de  la  milice 
do  Temple,  destinée  à  protéger  les  pèlerins  qui  se 
rendaient  à  Jérusalem ,  et  fut  le  1*'  grand  maître  de 
l'ordre.  U  mourut  en  11 36. 

PAYERNE.  en  allemand  Peterlingen.  t.  deSuisse, 
nraod),  à  16  k.  0.  de  Pribourg;  2600  n.  Ane  rési- 
dence des  rois  de  Bourgogne.  Ane.  abbaye  de  Béné- 
dictins, fondée  en  921  parla  reine  Bertons,  et  sup- 
primée à  la  Réformation. 
PAYNE  (Thomas).  F.  painb. 
PAYIAG ,  ch.-l  de  c.  (Lot) ,  à  16  k.  N.  E.  de 
Gourdon;  1320  b.  Carrières  de  chaux  bydrauliqiie. 
PAYSANS  (Guerre  des).  V.  rustauds. 
PAYS-BAS,  en  hollandais />e  Neederlanden  (c.-à-d. 
Itt  payf  inférieurt).  Ce  nom  fut  donné  à  l'ensemble 
dâs  17  provinces  qui,  sous  Charle^-Quint  (à  partir  de 
1048;,  formèrent  le  cercle  de  Bourgogne,  pe  ces  17 
provinces,  12,  les  duchés  de  Limbourg,  Luxembourg, 
l^abant,  le  comté  palatin  de  Bourgogne  ou  Fran- 
che-Comté, les  comtés  de  Zélande,  Hollande,  Flan- 
dre, Artois,  Nainur,  Hainaut,  Anvers,  Matines,  pro- 
venaient de  rhéritage  du  duc  de  Bourgogne   Char- 
les le  Téméraire,  bisaïeul  de  Charles-Ouint ;  les  5 
autres,  Utrecht,  Gueldre  avecZutphen,  Over-Yssel, 
Frise,  Groningue   avec  Drenthe ,  furent  acquises 
par   Charles-Quint  lui-même.   Ces   provinces,  qui 
avaient  d'abord  fait  partie  de  l'C^mpire,  passèrent  k 
l'Espagne  en  1556.  Les  7  provinces  du  Nord,  persé- 
cutées pour  leur  foi,  ne  tardèrent  pas  à,  secouer  le 
j^ng  :  elles  se  rendirent  indépendantes  de  1566  à 
'605,  ••  formèrent  la  République  des  Jhrovincee- 


!  Unieê.  Il  ne  resta.donc  à  l'Espagne  que  les  provinoas 
du  Sud,  lesquelles  furent  encore  réduites  par  les 
conquêtes  de  Louis  XIV,  qui  acquit  l'Artois,  partie 
de  la  Flandre,  du  Hainaut  et  de  Namur,  et  la  Fran- 
che-Comté. Le&8pays  qui  restaient  à  l'Espagne  (Flan- 
dre allemande,  Hamaut,  Namur,  Brabant  mérid., 
'Limbuurg,  Luxembourg,  Anvers,  A^alines),  se  nom- 
mèrent alors  Pays-Bas  catholiques  ou  Pays-Bas  ea- 
vagnoU.  Par  la  paia  de  Rastadi(1714),  qui  démem- 
orait  la  suocession  d'Espagne ,  ils  furent  cédte  à 
l'Autriche  et  prirent  dès  lors  le  nom  de  Pays-Bas 
autrichiens.  L'Autriohe  les  conserva  jusqu'à  la  Révo- 
lution :  Dumouriez,  et  plus  tard  Jourdan,  pénétrè- 
rent alors  jusqu'au  coeur  des  PaysrBas  et  les  soumi« 
reot  à  la  France.  La  paix  de  LunéviJle  (1801)  con- 
firma ces  conquêtes.  Les  anc.  P&ys-Bas  form^^ent 
8  dép.  français  (Lys,  Jeouaapes,  Sambre*et-Meuse, 
Forêts,  Escaut.  Dyle,  Meuse-Inférieure,  Deux-Nèthes). 
Dans  la  suite  VaujoncUon  du  roy.  de  Hollande  à  la 
France  lui  donna  encore  8  autres  dép.  :  Bouches-de* 
TËsoaut,  Bouohes-du-Rhi-Q,  Bouohea-de^la-Meuse, 
Zuydersée,  Yssel- Supérieur,  Bouches- de- l'Tssel, 
Frise,  Ems-OocidentHl.  Reprie  k  la  Franoe  en  1814, 
ces  16  dép.  formèrent  le  Roy.  des  Pays-Bas,  donné 
par  les  traités  de  Vienne  à  Guillaume  I,  de  la  famille 
de  Nassau.  Mais  en  1830,  après  une  violente  lutte, 
ce  royaume  se  sépara  en  deux  moitiés  à  peu  près  éga- 
les, qui  formèrent  le  Roy.  de  Belgiqiie  (au  S.),  et 
le  Roy.  de  Hollande  (au  N.)  ;  toutefois  le  roi  de  Hol- 
lande se  donne  encore  le  nom  de  roi  des- Pays-Bas. 
La  Belgiquie  actuelle  re[)PÔsente  à  peu  près  les  anc. 
Pays-Bas  catholiques,  si  ce  n'est  qu'elle  a  perdu  la 
plus  grande  partie  du  Luxembourg  et  du  Limbourg; 
la  Hollande  représente  l'aficienne  république  des 
Provinces-Unies.  F.  beloiqub  et  hollani». 

PAYS  IKECONQUIS  (le).  On  nommait  ainsi  le  pays 
repris  aux  Anglais  par  le  duo  de  Guise. en  1658.  U 
se  composait  des  comtés  de  Gui  nés  et  d'Oye  (canton 
d'Audruik),  dans  le  gouvt  de  Picardie. 

PAYS- D'ÉTATS.  F.  GéNÉRAi-irta. 

PAYTA  ,  v.  et  port  du  Pérou  (Livertad),  sor  une 
baie  de  1  Océan  Pacifique,  à  400  kil.  N.  0.  de  Tru- 
xillo,  dans  une  plaine  aridhs;  8000 h.  La  chaleury  est 
ardente  et  continue.  Navigation  active.  —  Brûlée. par 
Anson  en  1741,  et  par  lord  Cochrane  en  1810. 

PAZ  G2i)f  V.  de  la  Bolivie,  ch.-L  du  dép.  de  La  Paz, 
près  et  à  l'E.  S.  E.  de  Titicaca,  à  312  kil.  N.  N.  0. 
de  Chuquisaca,  par  16»  2^  57"  lat.  S.  et  70*  29*  25" 
long.  0.;  env.  40000  hab.  Ëvêcbé.  Grand  commerce 
de  maté  ou  thé  du  Paraguay.  Fondée  en  1648,  en 
commémoration  de  la  paix  qui  suivit  la  dêfiaite  de 
Gonzalo  Pizarre.  —  Le  dép.  de  La.  Paz  est  borné  au 
N.  et  à  l'O.  par  le  Pérou,  à  l'E.  par  ledép.  de  Santa- 
Cruz,  au  S.  par  celui  d'Oruro,  et  compte  env.  990G00 
hab.  Riches  mines  d'or  et  de  cuivre. 

PAZ  Qa)  d'ayacucho,  v.  du  Pérou.  F.  atacvgho. 

PAZ  (la),  v.  du  Mexique  (Basse-Californie),  sur  la 
côte  occid.  du  golfe  de  Californie,  i>ar  24*30^  lat. 
N.,  113  long.  0.,  au  fond  d'une  baie,  est  depuis 
peu  la  capit.  de  l'Ëtat. 

PAZei  (les),  fkmille  gibeline  de  Florence,  origi- 
naire du  val  d'Arno,  où  elle  possédait  de  grands  fiefs, 
et  rivale  acharnée  de  celle  des  Médicis.  Comme  les 
Médiuis,  par  l'excès  de  leur  puissance,  mettaient  en 
péril  la  liberté  de  la  république,  les  Pazai,  affectant 
un  grand  zèle  pour  l'indépendance  de  leur  patrie, 
résolurent  de  lui  rendrei  son  antique  constitution. 
François  Pazzi  (neveu  de  Jacques  P. ,  qui  était  alors 
chef  de  cette  maison)  s'était  établi  à  Rome  et  y  était 
devenu  banquier  de  Sixte  IV  :  il  entra  en  liaison  avec 
Jérôme  Riano,  neveu  de  ce  pape,  et,  de  concert  avec 
lui,  il  ourdit  contre  Julien  et  Laurent  de  Médicis, 
sous  les  auspices  des  cours  de  Rome  et  de  Naples,  la 
fameuse  Conspiration  dite  des  Pojfat.  Le  26  avril 
1478,  François  Pazzi  et  Bandini  tuèrent  Julien  de 
Médicis,  dans  la  cathédrale  même  de  Florence;  mais 
Laurent,  son  frère,  échappa;  il  garda  le  pouvoir  et 
punit  les  coaspirateurs  :  Jacques  t\  Françoie  Patt4 


PËDR 


—  1448  — 


PÉGA 


furent  pendus.  Immédiatement  après  éclata  la  Guarc 
des  Pat  xi,  dans  laquelle  lo  pape ,  Naples  et  Sienne, 
attaquèrent  Florence  au  cri  de  guerre  à  Médicis, 
paix  à  Florence  I  {]  kl %-90).  L'histoire  de  la  conjura- 
tion des  Pazzi  a  été  écrite  par  Politien.  Cet  événe- 
ment a  fourni  à  Alfieri  le  sujetd'une  belle  tragédie. 

PÉAN,  Pœatif  un  des  noms  d'Apollon  en  tant  que 
Dieu  du  jour  et  surtout  comme  médecin ,  est  sans 
doute  le  même  que  Péoiij  nom  du  médecin  des 
Dieux.  ~  On  appelait  aussi  Péans  les  hymnes  à  la 
f<loire  du  dieu  :  c'étaient  des  hymnes  joyeux,  que  l'on 
chantait  après  une  victoire  et  quand  on  avait  été  dé- 
livré d'un  fléau  quelconque. 

PEARCE  (Zacharie),  évèaue  anglican,  né  à  Lon- 
dres en  1600,  mort  doyen  ae  Westminster  en  1774, 
est  auteur  d'un  Essai  sur  les  progrès  et  Vorigine  des 
templeSj  et  de  divers  ouvrages  de  théologie,  mais  est 
surtout  connu  comme  pbOoIogue  :  on  lui  doit  de 
bonnes  éditions  des  livres  de  Cicéron  de  Oratore^ 
1716,  et  de  Of/i:iis,  1745,  ainsi  que  de  Longin^  1724. 

PEARSON  (John), évoque  de  Chester,  né  en  1612, 
m.  en  1686,  est  auteur  d  une  Exposition  de  la  foi, 
1659,  ù*Ann€Ues  de  la  vie  et  des  ouvrages  de  S.  Cy- 
prten,  1684,  d'une  Défense  de  l'authenticité  des  Let- 
tres de  S.  Ignace f  et  de  plusieurs  autres  écrits  esti- 
més des  théologiens  anglicans. 

PECGAIS,  bourg  et  fort  de  France,  dans  le  dép. 
du  Gard,  à  9  k.  0.  d'Aigues-Mortes,  sur  le  canal  de 
Silvéréal.  Vastes  salines  aux  environs. 

PÉCHA WER  ou  PÉCHAOUER.  F.   PEYCHAWER. 

PÉGILE  Oe),  du  grec  poikilos^  varié  ;  célèbce  por- 
tique d'Athènes,  orné  de  peintures  diverses,  se  com- 
posait d'une  colonnade  qui  entourait  un  espace  carré 
et  servait  de  promenad!îe.  On  le  nommait  spéciale- 
ment le  Portique,  V,  ce  mot. 

PEGHMÊJA  (J.), écrivain, né  à  Yillefranche  (Rouer- 
gue)  en  1741,  m.  en  1786,  fut  professeur  à  La  Flèche 
et  à  Paris.  Ami  de  Raynal ,  il  lui  fournit  beaucoup 
de  morceaux  pour  son  Histoire  des  Deux-Ind/es.  Il  a 
publié  lui-même  quelques  écrits,  entre  autres.  Télé- 
phe,  poëme  en  prose  (1784),  où  il  soutient  des  para- 
doxes révoltants  contre  la  propriété  et  la  famille. 

PÊCLET  (Eug.),  physicien,  né  en  1793  à  Besan- 
çon ,  m.  en  1857,  fut  un  des  premiers  élèves  de  l'Ecole 
normale,  fut  nommé  en  1815 professeur  de  physique 
à  Marseille,  où  il  fit  des  cours  d'application  pour  les 
ouvriers  qui  furent  très-suivis,  fut,  avec  MM.  Dumas 
et  Olivier,  un  des  fondateurs  de  l'Ëcole  centrale  des 
Arts  et  manufactures  (18*28), et  devinten  1840 inspec- 
teur général  des  études.  On  lui  doit  un  Traité  élé- 
mentaire de  physique  et  un  Traité  de  la  chaleur  con- 
sidérée dans  son  application  (1828  et  1860) ,  ouvrage 
qui  fait  autorité. 

PÉGORONE  (Giovanni  Fiorentino,  dit  il),  conteur 
florentin  du  xiv*  s.,  était,  suivant  les  uns,  notaire, 
suivant  les  autres,  moine  ou  même  général  de  l'or- 
dre de  St-François.  11  se  montra  guelfe  ardent  et 
grand  partisan  du  pape.  Il  a  laissé  des  Nouvelles, 
écrites  en  1378  et  très-souvent  réimprimées.  Elles 
approchent  de  celles  de  Boccace  et  sont  précieuses 
pour  l'histoire  des  opinions  et  des  mœurs  du  temps. 

PEGQ  (le),  vgedudép.  de  Seine-et-Oise,  sur  la  r.g. 
de  la  Seine,  à  1  &il.  de  St-Geimain-en-Laye,  au  bas 
de  la  côte;  1590  hab.  Station  du  chemin  de  fer.  Blanc 
de  plomb,  céruse;  eau  minérale. — C'est  là  que  les 
Alliés  passèrent  la  Seine  le  1*'  juillet  1815. 

PEGQUET  (Jean),  anatomistc,  né  à  Dieppe  en  1622, 
m.  en  1674,  exerça  la  médecine  à  Dieppe,  puis  à  Paris, 
et  fut  élu  membre  de  l'Académie  des  sciences  en 
1666.  On  lui  doit  plusieurs  découvertes  importantes, 
entre  autres  celle  du  canal  thoracique  et  du  réser- 
voir du  chyle,  dit  Réservoir  de  Pecquet,  Il  a  laissé 
plusieurs  écrits,  qui  ont  été  réunis  en  1  vol.  in-4, 
1654;  le  principal  renferme  l'exposé  de  ses  expérien- 
ces et  de  ses  découvertes. 

PECQUIGNY,  bg  de  France.  V.  picquigny. 

PEDRE  (don).  F.  pikrkb  et  pédro. 

PEDRO  (don),  empereur  du  Brésil,  né  on  1798  au 


palais  de  Quéluz,  eut  pour  père  le  régent  de  Portu- 
gal (depuis  Jean  VI),  qu'il  suivit  au  Brésil  en  1807. 
En  1821,  son  père,  hésitant  entre  les  libéraux  et 
les  servilès,  lui  délégua  ses  pouvoirs  en  Portugal;  le 
jeune  prince,  en  acceptant  la  constitution  des  cortès, 
sauva  le  trône.  Jean,  rentré  dans  Lisbonne,  laissa  à 
1^  son  fils  le  gouvernement  du  Brésil  :  don  Pedro  y  fut 
proclamé  empereur  constitutionnel  en  1822.  La  mort 
de  Jean  YI ,  en  1826,  lui  laissa  en  outre  la  couronne 
de  Portugal.  Il  s'empressa  de  rétablir  dans  ce  payf 
un  régime  libéral  en  donnant  la  Charte  portugaise, 

{mis  il  aljdiqua  en  faveur  de  sa  fille  (dona  Maria), 
aissant  la  régence  àson  frère  don  Miguel,  1827;  mais 
à  peine  s'était-il  éloigné  que  don  Miguel  se  mit  en  pos- 
session du  trône.  Don  Pedro  arma  aussitôt  pour  réta- 
,  blir  sa  fille,  mais  il  mécontenta  ses  sujets  américains 
par  les  efforts  dispendieux  qu'il  fit  dans  ce  but,  et  finit 
par  être,  en  1831,  forcé  de  quitter  le  Brésil,  où  son  fils 
rut  proclamé  sous  le  nom  de  Pedro  ou  Pierre  II.  De 
retour  en  Europe,  il  leva  des  troupes  en  France,  en 
Angleterre,  reconquit  à  leur  tête  le  Portugal,  d'où,  il 
chassa  don  Miguel  (1833) ,  remit  la  couronne  sur  la 
tête  de  sa  fille,  et  restaura  le  régime  constitutionnel. 
Il  mourut  peu  après,  en  1834. —  llavaitfondéauBrésil 
en  1822  V Ordre  de  don  Pedro,  qui  a  pour  insigne  une 
étoile  à  5  rayons  émaillés  de  blanc  et  bordes  d'or, 
ayant  au  milieu  un  phénix,  et  suspendue  à  un  ruban 
vert  moiré.  Cet  ordre  est  r^rvéaux  têtes  couronnées. 
PEEBLES,  V.  d'Ecosse,  ch.-l.  du  comté  de  ce  nom, 
sur  la  Tweed ,  à  35  k.  S.  d'Edimbourg;  3000  h.  Fa- 
briques de  bas  et  d'étoffes  de  laine.  Ruines  d'une  an- 
tique forteresse.  —  Le  comté  de  Peebles,  dit  aussi  de 
TtoeeddalCf  entre  ceux  d'Edimbourg  au  N..  de  Sel- 
kirk  à  l'E. ,  de  Dumfries  au  S.  et  de  Lanark  à  VO. , 
a  46  kil.  sur  35  et  compte  15  000  hab. 

PEEL  (Sir  Robert),  homme  d'État  anelais,  né  en 
1788,  m.  en  1850,  était  fils  d'un  riche  hlateur.  que 
Pitt  avait  créé  baronnet  en  1800. 11  entra  à  la  Cham- 
bre des  Communes  en  1809,  prit  place  parmi  les  to- 
ries, fut  nommé  en  1812  secrétaire  au  département 
de  l'Irlande,  et  accepta  en  1822  le  portefeuille  de  l'in- 
térieur dans  le  ministère  de  lord  Liverpool.  Conser- 
vateur pour  tout  ce  qui  touchait  au  systèmepolitique, 
il  se  montra  libéral  en  ce  qui  concernait  l'adminis- 
tration :  il  soutint  Valien-bill,  combattit  l'émancipa- 
tion des  catholiques,  mais  en  même  temps  encoura- 
gea l'instruction  populaire  et  réforma  la  législation 
criminelle.  II  se  retira  à  la  mort  de  Liverpool  (1827), 
pour  rentrer  au  pouvoir  dès  l'année  suivante  avec 
lord  Wellington  :  il  fit  abolir  les  actes  vexatoires  de 
corporation  et  du  test^  proposa  et  fit  adopter  en  1829 
le  hill  d'émancipation  des  catholiques,  qu'il  avait 
longtemps  combattu.  Remplacé  par  leswhigs  après 
la  révolution  de  1830,  il  combattit  de  tout  son  pou- 
voir la  réforme  parlementaire,  qui  n'en  fut  pas  moins 
adoptée.  Chargé  en  1841  de  former  une  nouvelle  ad- 
ministration, il  devint  le  ministre  dirigeant  :  il  réta- 
blit la  bonne  harmonie  avec  la  France,  et  fit  adopter 
malgré  son  propre  pai*ti  le  rétablissement  de  Vin- 
come-tax  et  la  suppression  des  prohibitions  qui  pe- 
saient sur  les  céréales  (1848).  Peu  après  il  se  retira 
de  nouveau  par  suite  du  rejet  des  mesures  proposées 
contre  Tlrlande,  et  devint  le  chef  et  le  modérateur 
de  l'opposition.  Il  était  sur  le  point  de  ressaisir  le 
pouvoir,  lorsqu'il  périt  inopinément,  d'une  chute  de 
cheval.  T.  Doubleaay  a  donné  la  Vie  politique  de  R. 
Peel,  Londres,  1855;  M.  Guizot  a  publié  en  1857  Sir 
Robert  Peel,  étude  historique. 

PÉGASE,  cheval  ailé,  était,  selon  la  Fable,  né  de 
Neptune  et  de  Méduse,  ou  avait  été  produit  par  le 
sang  de  Méduse  lorsque  Perséeluieut  coupé  la  tête. 
Monté  sur  Pégase.  Persée  délivra  Andromède  exposée 
à  un  monstre  marin;  Bellérophon  s'en  servit  pour 
combattre  la  Chimère.  Pégase  est  aussi  le  symbole  de 


poètes  venaient  puiser  l'inspiration.  Jupiter  le  plaça 


PEIR 


-•  1449  — 


PELA 


parmi  les  constellations.  On  croit  que  Pégase  n'était 
qu'un  vaisseau  portante  la  poupe  une  figure  de  cheval. 
PEGNITZ,  Pe0nesus,  riv.  de  Bavière,  natt  dans  le 
cercle  du  Ht-Mem,  baigne  la  ville  qui  porte  son  noni, 
puis  Nuremberg,  et  tombe  dans  la  Regnitz,  à  Furtli , 
après  un  cours  de  100  kil.,  qui  se  dirige  d'abord  au 
•S.,  puis  à  l'O.  De  1808  à  1810,  la  Pegnitz  donna  son 
nom  à  im  cercle  auj.  compris  dans  ceux  de  la  Rézat 
etdtt  HMCein.  —  On  nommait  Société  des  Bergers  de 
la  Pegnitx  une  espèce  d'Académie  fondée  à  Nurem- 
berg en  1644  pour  le  développement  de  la  langue  et 
de  la  littérature  allemandes. 

PÉGU  ou  PÉGOU,  V.  de  l'Inde  au  delà  du  Gange, 
naguère  capitale  du  roy.  de  Pégu,  sur  le  Pégu  (af- 
fluent de  riraouaddy),  à  525  kit.  S.  d'Amérapoura, 
[•ar93»53'long.  E.,  !?•  40'  lat.  N.;  env.  8000  h.  Fa- 
meux temple  de  Choumadou  ,  pyramide  de  plus  de 
100*  de  haut.  Pégu  avait  été  rasée  de  fond  en  com- 
ble par  Alompra  en  1757;  elle  fut  rebâtie  en  1790  et 
fortifiée;  elle  fut  prise  en  1824  et  en  1852  par  les  An- 
glais. — Le  roy.  de  Pégu  a\  ait  pour  bornes  au  N.  l'Ara- 
kan  elVAva,  à  VE.  le  Martaban,  ailleurs  le  golfe  de 
Bengale  :  380  k.  sur  300.  Il  est  arrosé  par  le  Pégu  et 
par  dirers  bras  de  l'Iraouaddy  qui  forment  un  delta. 
Bois  de  tek,  riz  ;  or,  rubis,  sapnir,  grenat.  Ce  roy.,  qui 
avait  été  réuni  par  Alompra  à  l'empire  birman  en  1757, 
a  été  en  1853  annexé  aux  possessions  britanniques. 

PEBLVI  (langue),  idiome  de  l'ancMédie^remplaça 
le  %tnd  env.  260  av.  J.-C.  et  fut  lui-même  remplacé 
par  le  pom,  d'où  dérive  le  persan  moderne.  11  te- 
nait par  la  racine  de  ses  mots  aux  langues  sémitiques, 
et  par  ses  formes  grammaticales  à  la  langue  persane. 
PEIG50T  (St.  Gabriel),  savant  bibliophile,  né  en 
1*65  à  Arc-en-Barrois,  m.  en  1849  à  Dijon,  avait  été 
reçu  en  1790  avocat  au  parlement  de  Besançon.  Il  fut 
successivement  commissaire  du  département  de  la 
Ute-Sadne,  bibliothécaire  Hl  Vesoul,  où  il  mit  en  or- 
dre de  riches  matériaux  provenant  de  divers  monas- 
tères, directeur  de  l'école  secondaire  de  Vesoul,  in- 
specteur de  la  librairie  à  Dijon ,  proviseur  du  col- 
lège de  cette  ville,  et  Inspecteur  de  l'Académie.  On 
remarque  parmi  ses  ouvrages  :  Manuel  hibliographi- 
qve;  iHcItonnatre  raisonné  de  bibliologie;  Curio- 
iiUs  }nbliographiques  ;  Dictionnaire  des  livres  con- 
damnés  au  feu ,  supprimés  ou  censurés;  Amusements 
pf^ilolùgiques  ;  Répertoire  de  bibliographies  sjfécia- 
iM;  ïïépertoire  bibliographique  universel;  Traité  du 
chois  des  litres;  Précis  historique  des  pragmatiques^ 
coneardatSj  etc.  ;  Recherches  sur  les  dames  des  morts 
^  les  cartes  à  Jouer  ;  U  Livre  des  singularités, 

PEILAU,  V.  de  Prusse  (Silésie),  près  des  sources 
<1<  la  Peila ,  afHuent  de  la  Weistritz  :  4000  hab.  Éta- 
blissement de  frères  Moraves.  Frédéric  y  battit  les 
Autrichiens  en  1762. 

PEIPUS  ou  PEI1K)US  (lac) ,  en  russe  Tchoudskoé- 
Osera  (c.-à^.  lac  tchoude),  lac  de  la  Russie  d'Eu- 
rope, entre  les  gouvts  de  St-Péterbourg,  Pskov,  Riga, 
l^evel,  a  110  k.  sur  45.  11  reçoit  plusieurs  riv.  et  est 
lié  {âr  le  Fellin  au  golfe  de  Livonie,  par  la  Narova  à 
celui  de  Finlande. 11  selivrasurce  lac  eu  1702  un  com- 
bat naval  où  les  Suédois  furent  vaincus  par  les  Russes. 
PEIESSC  (Nie.  Claude  fabri  de) ,  savant  distingué, 
i^éen  1580  à  Beaugensier  en  Provence,  m.  en  1637, 
éuit  conseiller  au  parlement  d'Aix.  U  voyagea  beau- 
^p  dans  sa  jeunesse,  visita  l'Italie,  la  Hollande, 
l'Angleterre,  se  lia  avec  les  savants  les  plus  distin- 
^és,  et  étendit  ses  recherches  à  presque  toutes  les 
branches  de  science  et  d'érudition.  Maître  d'une 
grande  fortune,  il  en  profitait  pour  encourager  les  sa- 
vants, payait  une  foule  d'agents  par  lesquels  il  faisait 
faire  des  recherches  sur  les  sciences  naturelles,  l'his- 
toire, les  antiquités  :  c'est  un  de  ses  agents  qui  aécou- 
Trit  les  Marbres  de  Paros.  Il  fit  lui-même  avec  Gas- 
sendi de»  observations  astronomiques,  et  forma  de  ri- 
ches coUectionsde  médailles,  d'inscriptions  etd'objets 
d'art  Cesiluiqui  importa  en  France  les  chats  angoras, 
le  jasmin  d'Inde  et  celui  d'Amérique,  le  11  las  de  Perse, 
le  laurier  rose,  le  myrte  à  fleurs  pleines,  la  nèfle,  etc. 


En  correspondance  avec  tous  les  savanjts.  il  fut  jus- 
tement appelé  par  Bayle  le  procureur  général  de  la 
littérature.  II  a  laissé  un  grand  nombre  de  lettres, 
dont  une  partie  a  été  publiée  par  Boissonade ,  et  par 
St- Vincent,  1819;  Gassendi  a  écrit  sa  Vie,  1641. 

PÉ-KIANG-HO  ou  TCBING-KIANO ,  riv.  de  Chine 
(Kouang-Tong),  naît  à  26  kil.  N.  E.  de  Nan-Young- 
FoUj  coule  au  S.,  passe  à  Canton  et  tombe  dans  le 
Si-Kiang  au-dessous  de  cette  ville;  cours,  450  kil. 

PÊUN  ou  PÉ-K.ING  (c.-à-d.  la  cour  du  Nord),  ou 
KiNO-ssB  (la  capitale),  capit.  de  l'empire  chinois  et 
de  la  prov.  de  Fé-tchi-li,  dans  une  vaste  plaine ,  sur 
Je  Tu-Ho,  affluent  du  Pey-Ho,  à  50  k.  S.  de  la  grande 
muraille,  par  114*  7'  long.  E.,  39»  54'  lat.  N.:  36  k. 
de  tour  ;  1  600  000  hab.  selon  les  uns ,  ou  même 
2000000  selon  d'autres.  Une  avenue  de  6  kil.,  pavée 
de  grosses  dalles  de  granit,  y  conduit  du  côté  de 
l'E.,  et  un  arc  de  triomphe  superbe  en  indique  l'en- 
trée. Les  rues  de  Pékin  sont  larges,  longues,  droites 
et  très-propres;  les  principales  ont  40"  de  large;  il  en 
est  une  de  60".  On  y  distingue  deux  vastes  parties; 
la  ville  tartare  ou  v.  impériale  (  King-tchina  ou 
Cambalou),  et  la  ville  chinoise  (Wai-tchingf  ou 
vieille  ville  {Lao~tching)\  le  tout  est  environné  a'une 
haute  muraille.  Le  King-tching  est  lui-même  formé 
comme  de  trois  villes  renfermées  l'une  dans  l'autre, 
et  ayant  chacune  son  enceinte  :  la  plus  intérieure  est 
le  TsU'kin-tching  ou  Ville  sacrée,  palais  impérial 
très-vaste,  qui  a  près  de  4  k.  de  tour,  muni  de  murs 
crénelés  et  de  fossés,  formé  d'une  infinité  de  cours 
et  de  corps  de  logis  divers,  parmi  lesquels  l'apparte- 
ment de  l'empereur  et  le  Taxho-tian^  où  l'empereur 
reçoit  les  grands  et  les  ambassadeurs;  un  immense 
j:irdin  est  annexé  à  ce  palais.  Dans  la  ville  intermé- 
diaire du  King-tching,  dite  Houang-tching  ou  pa- 
lais extérieur,  se  voient  des  jardins  plus  grands  en- 
core, avec  des  lacs  artificiels,  un  magnifique  temple 
de  Foé.  le  temple  mongol  de  Souong-tchouxu,  les 
cinq  collines  artificielles,  parmi  lesquelles  on  remar- 
que la  Montagne  resplendissante,  puis  des  palais  de 
mandarins,  et  un  pont  de  jaspe  noir  représentant  un 
dragon  dont  les  pieds  forment  les  piles  du  pont.  Le 
temple  du  Ciel  ou  Thian-han,  le  temple  de  l'inven- 
teur de  l'agriculture  ,  la  Salle- Ronde,  le  palais  de 
Retraite  et  de  Pénitence  ,  sont  les  monuments  les 
plus  remarquables  de  Lao-tching.  A  Pé-king  siègent 
toutes  les  administrations  supérieures  de  rempire, 
les  grandes  cours  de  justice,  le  tribunal  d'histoire 
et  de  littérature,  qui  examine  les  lettrés.  On  y  trouve 
le  Collège  impérial,  l'Observatoire,  bâti  en  1279,  la 
Bibliothèque  impériale ,  la  plus  vaste  qui  solt  hors 
de  l'Europe,  l'Imprimerie  du  gouvernement,  de  ri- 
ches cabinets  d'histoire  naturelle.  —  Les  Chinois  pla- 
cent l'origine  de  Pé-king  entre  1200  et  1100  av.  no- 
tre ère.  Gengiskhan  s'en  empara  en  1215:  Koublal- 
khan  y  fit  vers  1267  d'importants  agrandissements 
ou  même  bâtit  la  ville  impériale  (le  Hing-tching). 
En  1644.  les  Mandchoux  s'en  emparèrent.  En  1662, 
un  tremblement  de  terre  y  ensevelit  300  000  per- 
sonnes; 70  ans  plus  tard,  le  même  phénomène  y  fit 
périr  encore  100000  hab.  En  1860,  après  la  bataille 
de  Palikao ,  Pékin  fut  occupée  par  l'armée  anglo-fran- 
çaise. Un  traité  de  paix  y  fut  conclu  le  26  oct.  de  la 
même  année.  Marco -Polo  est  le  premier  Européen 
qui  ait  visité  cette  capitale  (au  xui*  s.). 

PELAGE,  nommé  d^abord  en  celte  Morgan,  c.-à-d. 
maritime,  hérésiarque,  né  dans  la  Grande-Bretagne, 
était  moine.  11  vint  à  Rome  vers  l'an  400  i<t  s'y  lia  avec 
S.  Augustin  et  autres  personnages  ihi  6tres,  mais 
bientôt,  égaré  par  des  subtilités  métapb  /tiques,  il  en 
vint  à  formuler  sur  la  grâce  et  la  libiert.)  des  doctri- 
nes contraires  à  la  foi  :  il  prétendait  ^uel'hoiume  peut, 
par  son  seul  libre  arbitre,  s'abstenir  du  péché,  niait 
la  nécessité  de  la  grâce,  le  péché  originel,  la  dam- 
nation des  enfants  morts  sans  baptême  et  soutenait 
Sue  le  péché  d'Adam  n'avait  pu  être  imputé  à  ses 
cscendants.  Les  conciles  de  Carthage,  416  et  417, 
et  d'Ali tioche,  424;  condamnèrent  ce  système  ;  le  con- 


PELA 


—  Î450  — 


PÉLl 


ôUe  œcuméni(]ue  d'fiphèse  (431)  acheva  de  le  ter- 
rasser, en  dépit  des  correctirs  que  Pelage  inséra  dans 
ses  apologies  captieuses.  On  croit  qu'U  mourut  vers 
432.  Sou  hérésie,  connue  sous  le  nom  de  Pëlagia- 
nisme',  subsista  jusqu'au  vi*  s.  ;  elle  fut  surtout  com- 
battue par  S.  Augustin  et  S.  Jérôme.  L'histoire  du  Pé- 
lagianisme  a  été  écrite  par  Vossius ,  Noris  et  Patouiilet. 

PÉLAGB  I,  pape  ,  Romain  d'origine .  régna  de  555 
à  559. 11  fit  commencer  à  Ron^e  l'église  de  St- Phi- 
lippe et  St-Jacques.  ^  n,  pape  de  57^  à  590,  né  Ro- 
main, mais  Goth  d'origine,  tenta  sans  grand  succès 
d'étouflter  en  Istrie  le  schisme  des  Trots  chapitres, 

PÂI.40B,  roi  des  Asturies,  était  porte-lance  du  roi 
Rodrigue  à  la  bat.  de  Xères  (711).  Après  la^  perte  de 
cette  bataille  et  la  mort  présumée  du  roi  Rodrigue, 
il  se  mit  à  la  tète  des  Chrétiens  qui  s'étaient  réfugiés 
dans  les  montagnes  de  la  CantaDrie;  il  y  resta  plu- 
sieurs années  ignoré  des  vainoueurs,  en  sortit  brus- 
Quebeut,  battit  les  Maures  à  Cavadonga  (718)  et 
dans  plusieurs  autres  rencontres,  prit  alors  le  titre  de 
roi  et  fonda  Oviédo.  Pelage  est  un  des  héros  de  l'Es- 
pagne. Guiraud  a  compose  une  tragédie  de  Pelage. 

PfiLAGIAlilSME.  r.  peLAOB. 

PÉLAGIE  (Ste),  née  dans  le  v*  s. ,  avait  été  comé- 
dienne à  Antioche:  elle  se  fit  religieuse  et  se  retira 
sur  la  montagne  aes  Oliviers  à  J  érusalem ,  où  elle 
vécut  dans  la  pénitence.  On  l'hon.  le  8  juin,  —  Une 
autre  Ste  P-,  aussi  d'Antioche,  se  précipita  du  haut 
d'un  toit  pour  sauver  sa  chasteté.3  U.  On  rh.  Ie9juin. 

PÊLAGONIE,  canton  de  la  macédoine,  au  N.;  — 
canton  de  Thessalie  où  étaient  les  villes  de,  Pythium 
et  Dolique.  Ces  deux  cantons  tiraient  leur  nom  des 
F^asges,  leurs  anciens  habitants,  qui  s'y  èta,ient 
maintenus  même  après  l'invasion  étrangère. 

PÉLASGES^e^o^pt,  habitants  primitifs  delà  Grèce 
et  de  l'Italie,  paraissent  être  venus  de  TOrient  et  ap- 
partenir à  la  race  indo -germanique.  Arrivés  au  Da- 
nube. Ie9  uns  franchirent  ce  fleuve  et  pénétrèrent 
dans  U  péninsule  hellénique,  les  autres  remontèrent 
le  long  de  la  Save,  qui  les  conduisit  dans  l'Italie  sep- 
tent.  De  \k  deux  branches  de  Pélasges  :  l'une  orien- 
tale, en  Grèce;  l'autre  occidentale,  en  Italie.  On  place 
leur  arrivée  2000  ans  av.  J.-C.;  mais  il  est  probable 
qu'il  y  eut  plusieurs  émigrations  :  les  Hyantes,  les 
Aones,  les  Telchines  de  la  Grèce,  les  Aborigènes  et 
les  Sabins  de  l'Italie  n'étaient  sans  doute  que  les  frac- 
tions les  plus  anciennes  de  la  grande  masse  pélasgi- 
que.  Les  Pélasges  orientaux,  entrant  en  Grèce  par  le 
Nord ,  peuplèrent  d'abord  la  Thraoe  et  la  Macédoine, 
puisrillyrie,rÊpire,la  Thessalie,  elentin  la  Grèce 
propre  et  le  Péloponèse;  de  la  Thraoe  diverses  tribus 

gissèrenten  Asie-Mineure  {Thyni,  Mysi^  Phryges ou 
rigefy  etc.)  ;  les  Troyens  étaient  Pélasges  ainsi  que 
les  Méonieus.,  premiers  habitants  de  la  Lydie.  Les 
Pélasges  occidentaux  ou  d'Italie  ont  eu  les^noms  de 
Tyrrhènet ,  de  SicuUs  ou  SicaneSy  d'Opt^uet,  Eques, 
4pM/t  ou  lapyges,  enfin  de  Peligni,  Presque  partout 
les  Pélasges,  au  bout  d'un  certain  temps,  furent  vain- 
cus, chassés  ou  réduits  à  un  état  d'iufèrioriié  par  des 
races  nouvellement  survenues  :  en  Grèce,  la  race  do- 
rieone  déposséda  les  Pelasses,  qui  ne  conservèrent 
queTArcadie  dans  le  Péioponèse,  la  Pélasgioiide  en 
TUessalte,  laPélagonie  en  Macédoine,  elTÊpire.;  en 
Italie,  on  voit  ceux  de  l'Ëtrurie  dominés  par  les  Ha- 
tenu ,  refouHés  vers  les  côtes,  puis  de  plus  en  plus  au 
sud,  jusqu'à  ce  qu'ils  passent  en  Sicile,  où  ds  sont 
connus  sous  les  noms  de  Siculet  oui  Stcanec;  plus 
tard,  les  Grecs,  en  s'établissent  dans  l'Italie  méndia- 
Bale,  qui  prit  d'eux,  le  nom  de  Grande-Grèce,  leur 
eplèveni  leurs  plus  belles  provinces.  Des  Pélasges 
q/ii  survécurent  à  toutes  ces  révolutions,  les  uns  for- 
maient une  masse  d'esclaves  ou  serfs  attachés  à  la 
glèbe  (comme  les  Hilole^t  les  Pénestet^  lea  Mènes- 
USf  etc.)*,  les  autres  se  condensaient  dans  un  coin 
du  pays  qu'ils  avaient  jadis  possédé  en  entier  (K.  pB- 
LA420NIB ,  pBiiASGiOTiDB) ,  OU  se  réfugiaient  dans  les 
montagnes  d'où  ils  s'élançaient  souvent  sur  la  plaine 
en  pillards  {Pelignif  Messapii)^  etc.);  quelques-uns 


émig raient  et  cherchaient  une  nouvelle  patrie,  sur- 
tout dans  des  lias  :  ainsi  Lemnos,  la  Samothrase,  la 
Sardaigne  se  remplirent  de  Pélasges.  Lm  Pélasges 
étaient  fort  barbares  ;  cependant  beaucoup  de  leurs 
tribus  étaient  en  voie  de  civilisation  lors(^ue  les  Do- 
riens  et  les  Rasena  les  assujettirent.  L'agnculture,  la 
métallurgie,  l'architecture  leur  étaient  familières  :' 
la  construction  cyclopéenne  ou  par  blocs  non  éauar- 
ris  caractérise  l'époque  pélasgique  ;  il  en  reste  d'énor- 
mes et  superbes  vestiges  en  Grèce,  mais  surtout  en 
Strurie.  Leur  gouvernement  était  le  plus  souvent  mo- 
narchiauQ  et  sacerdotal.  Le  culte  était  une  espèce  de 
fui(ur(uûm«  qui  divinisait  les  forces  de  la  nature,  bien- 
faisantes ou  malfaisantes»  et  qui  se  combina  dans  quel- 
ques endroits  avec  d^s  dieux  orientaux  (Cabires,  Tri- 
topators  et  Dioscures)  ;  leurs  autres  dieux  étaient  les 
Pécates,  les  Titans  et  les  Géanta,  Saturne,  Yesta, 
Gérés,  Janus,.  Ogeo^  Après  le  triomphe  desDoriens, 
ces  dieux  furent  refoulés  au  second  rang  ou  devinrent 
l'ol^jet  de  mystères  :  Dodone,  £leusis,Ta  Samothrace 
furent  les  principaux  sanctuaires  des  Pélasges. 

PËLASGIOTIDE,  contrée  de  la  Thessajie,  entre  la 
Perrhébie  au  N. ,  la  Theesaliotide  au  S. ,  était  bornée 
au  N.  K.  par  le  Pénée  et  le  mont  Olympe.  fUla  était 
surtout  habitée  par  des  Pélasges. 

PÉLASGIQUE  (golfe),  aui.  golfe  de  Volo,  enfonce- 
ment formé  par  la  mer  %ée  au  S.  £.  de  la  Thessa- 
lie. entre  la  pointe  N.  de  rUe  d'Ejibée,  U  Phthiotide 
et  la  Idagnésie, 

PÊJLASGUS,  nom  de  plusieurs  rois  fabuleux  de  la 
vieille  Grèce,  notamment  d'un  roid'Arcadie,  civili- 
sateur de  cette  région  toute  pélasgique,  et  p&re  de 
Lycaon;  et  d'un  toi  d'Argos,  apoelé  aussi  Argus,  fils 
et  successeur  de  Phoron,ée  et  père  de  Criasuju 

PÉLËE,  fils  d'Êaque,  roi  d'Ègine.  Ayant  tué  par 
mégarde  son  frère  Phocus,  il  s'expatria  et  vint  £  la 
cour  d'Eurytion,  roi  de  PhUiiotide,  dont  il  épousa  la 
filie.  Il  eut  encore  le  malheur  de  tuer  sans  le  savoir 
Eurytion,  à  la  chasse  de  Calydpn,  et  il  lui  fallut  subir 
UA  nouvel  e;(iL  Reçu  k  lolcos,  il  inspira  de  l'amour  à 
la  reine  Créthéis^  et,  comme  il  déaai^a  cet  amour 
coupable,  il  se  vit  calom^niépar  la  princesse  auprès 
d'Acaste,  son  époux.  Celui-ci  le  fit  pendre  dans»  ud 
bols  ;  mais  Pelée  trouva  moyen  de  rompre  ses  liens, 
tua  Acaste  et  s&  femme  et  se  fit  roi  d'iolcos.  Ayant 
perdu  sat  première. femme»  il  épousa  lanymphe  Thé- 
tis,  ûUe  de  Nérée,  et  en  eut  Achille,. qu'il  vit  avec  le 
plus  grand  regret  partir  pour  Troie.  Pendant  l'absence 
d'Achille,  il  fut  détrôné  par  les  fils  d' Acaste. 

PEJUET  (le  général  J.  J.),  né  à  Toulouse  en  1719, 
m.  en  1858,.  fît  avec  distinction  les  campagnes  d'Alle- 
magne,, de  Russie  et  de  Franoe,  fut  mis  en  non-ac- 
tivité en  1814,  fut  nommé  par  Louis-Philippe,  eu  1830, 
lieutenant  général  et  directeur  du  dépôt  delà  guerre, 
et  fait  pair  de  France  en  1837 ,  après  avoir  plusiisurs 
années  représenté,  sa  ville  natale  à  la  Chambre  des 
Députés.  Comme  directeur  du  dépôt  de  la  guerre,  il 
fit  exécuter  la  belle  Carte  topographique  de  France^ 
ainsi  que  celles  de  la  Morée  et  de  ï Algérie,  On  lui 
doit  des  Mémoires  sur  la  guerre  de  1809  en  AUemor 
gne,  1824-26,  etla publication  des ififmoirec  mûUaires 
relatifs  à  la  succession  d'Espagne  sous  Louis  JUV, 
1830-48  (dans  les  Docum.  inéd.  de  Vhist.  <U  France). 
PELEWou  PAJ.AO,  archipel  de  l'Océan  Pacifique, 
à  l'O.  des  îles  Carolines,  par  6"  bd'-S"  9'  lat  N.,  et 
132"  20'  long.  £.,  se  compose  de  26  lies,  longues  et 
étroites.  li^lles  sont  ti;ès>peuplées  et  fertiles  en  igna- 
mes, cocos^  arec,  oranges,  citrons,  bananes,  canne 
à,  sucre,  bois  de  construction  et  d'ébénisterie.  Les  in- 
digènes sont  doux,,  bien  faits  et  assej(  industrieux. 
Leur  langage  dérive  du  malais.  —  Visitées  par  le»  Es- 
pagnols en  17 10,  ces  Uea  nefurepVbieOs  con#489  qu'A 
la  fin  du  dernier  siècle. 

PElXiS,  roi  d'iolcos.  issu  du  commexce  de  Tyra 
avecl^eptune,  fut  exposé  lorsde  sa  naissance  et  sauve 
par  des  bergers.  Quand  Créthée,  roi  d'iolcos.  quj 
avait  épousé  Tyro,  fut  mort,  Pélias  ravijkle  trône  à 
Ëâon,  rhéritier  légitime  et  son  frère  de  mère,  puis  il 


PELL 


—  1461  — 


PEIL 


fit  pirir  la  femme  et  les  fils  de  ce  prince^sauf  Ja«oii, 
qui  s'enfuit.  Plus  tard  il  donna  à  Jason  Tidie  de 
leipéditioik  des  Argooauies^  espéiraAt  <2u'il  y  péri- 
rait, n  expia  ses  cnmas  par  une  mort  affreuse  : 
M»  filles  ayant  prié  Médée  de  le  rajeunir,  elle  feignit 
d'y  consentir,  leur  dit  qu'il  fallait  préalablement  que 
tout  k-  vieux  sang  sortit  des  veines  de  leur  père,  et 
les  décida  ainsi  à  regorger. 

PÉLIGNIEMS,  PeliçM^  anc.  peuple  de  lltaliA  cen-. 
tcale  (Samni  um] ,  de  oace  pélasgique^  habitait  le  revers 
oriental  de  rÂpennin,  à  FK.  des  Marses,  auniessu^  du 
Picénum  et  près  de  la  mer,  et  avait  pour  villes  princi- 
pales Corknium  elSuimOb  Les  Péligniens  formaient^ 
avec  les  VestiBs^  le»  MaiTucin3  et  lea  Marsos^  une  de» 
deux  confédérations  samnites.  Ih  prireni  parti  pour 
Rome  contre  les  Latins  en  3.^  av.  J.-C,  et  restèrent 
neutres  dans  la  1  "^  guerre  das  Romains  contre  lesSam.- 
niles  du  Sud,  en  326:  mais,  quand  ils  virent  les  Bo** 
mains  menacer  Tindûpendance  de  toutd  l'Italie,  ils 
voulurent  secourir  leurs  compatriote».  Ils  furent  sour 
uns  une  l**  fois  en  305,.  une  2*  en  290,.par  GuriAis  Den- 
tattts,  qui  raiagea  tout  leur  pays^.  U;»  prirent  part  à.  la. 
Guerre  soeiaUj  90,  et  leur  ville  de  GorfinluoL  fut  la 
métropole  de  la  confMération  italienne. 

PÉLIOtf ,  Pleuidhi  et  lfa^ro4iounL  montagne  de 
Tbeseatie,  dans  la  presqu'île  de  Magneûe,  au  S.;  son 
plus  haui  sommet  a  1670"..  La  Fable  en  fait  une 
des  montagnes  qu»  les  Géants  entassèrent  pour,  es^ 
cslader  roTympe. 

9ÉUS$tANE,  bg  de  France  (Boucbeft^uriVbône) , 
à  28  lUL  0.  N.  O.  d  Aix;  226L  hab. 

FÊLI5HSR  (Amabl^,  maréchal  do  France,  né  à 
Maroaine  (Seino-lnfér.)  en  17d4,niorteamai  1864: 
soBtii  de  Vécole  de-  Saint-Cyr  sous-lieuienant  d^autil* 
lerie-CB  I&IS  ;fut  admis  avec  éclat  en  1819  au  corpi^ 
rnal  d'étatrmajor;  se  distingua  danâ  lesi  ei^ditious 
ixapegne^  de  Merée,.  d'Alger,  d'Anvers;  montra  aur 
tant  d'énergie  que  de  bravoure  en  Aigrie,  où  il  sar^ 
vil  de  lft:9  à  1 854,  et  où  il  passa  par  tous  les  grades; 
s*y  it  particulièrement  remarquier  pu  la.  poise  de 
ûitwuafe  et  la  soumission  de  la  KabyUe  (1.8->2)  ;  fut 
appelé  en  janvier  1955  à  commander  ua  corps  de 
Ivnée  d*Oriant  au  siège  de  Sébastopol,  et,  cbaneé 
bHDiAt  du  commandement  en  chef,  s'empara  de  la 
teer  Hilakoflr,  et  pu  suite  de  la  ville  (8  sept.  1855); 
Alt  alors  crée  maoéch.  de  France  et  duc  de  MalakofiT. 
devint  vicejpcéaident du  sénat  et  memJbreidu  conseil 
privé  de  rÉmpirev  puis  ami)aesadeur  en  Angietevrc 
hBb8\  grand  chaxicelier  de  la  Légion  d'bnnneor 
(1859^  ;  enfin  fut  promu  au  souvecuement  général  de 
l'Algérie  (1H60).  poste  ({u'U  garda  jusqu'à,  sfr  mort. 

ffiUSSON.   r .  PBLLISSON. 

PELLA,  V.  de  Uacédeine^  daa»  TÊmathie,  sur  le 
LjidJas,  dévint  sous  Philippe  la  capitale  du  royaume. 
11  en  leete  Quelques  riûnesi  près  àlénidgé^  V€wdary 
dans  le  pienalik  de  Salonique.  -^  V.  de  Palestine^ 
au  S.  de  la  Pérée,  eet  au].  £L  Boudschi. 

TELLEfiKJN  {l*al>bé),  né  à  MaEseiUeen  1683,  m. 
en  t74à,  fut  d'aoord  moine,  puis  aumônier  de  vais^ 
siitt,  enfin  homme  de  lettres.  U  composa  des  opé- 
ras-eoMiçtM*,  ômiragédUay  descomÈiques  spiritMMlSi 
Cl  «ne  traii.  en  Yer»  dea  Odsr,  d'Hooace. 

KLLBIUtlNI  (TiBALno  de),  peintre  et  architecte, 
né  en  1627  à  Boloone,  m«  en  15fô,  résida  d'abofid  à 
Be  egne,  où  il  fia  plusicuis  de  ses  plus  beaux  tableaui, 
dent  tee  avgels  étaient  tirésde  l'Odyssée;  devint  in^ 
génieuff  eo  chef  du  duché»  de  Milan  et  traça  le>  dee« 
sin  de  la  façade  de  la  cathédiale  de  cette  vtUe^  fut 
appelé  en  Espagne  pae  Philippe  H,  y  éleva  plusieurs 
bean  édiilees^  et  peignit  le  elottte  et  V^  bibliotM- 
que  de  rEscuvial. 

nu-mum  (Gaaaille)s  samnt  italien,  né  à  Caoeue 
en  1598,  m.  m  1683,  est  aoteurde  VMistoriaf'prm* 
cipmim  Ungoboifdieovwm.  Btoplee,  1643. 

i«LLBQBi2ti  (Féttx^,  céMm»  chaatawri  né  à  Turin 
en  1774,  m.  en  t832,  possédât  une  belle  voix  de 
beaee.  11  eotra  en  1S19  au  l^&lre  ItaliendeParis,  où 
il  cempUt  pendant  éÉ»mmàle^rày»d9^pmmierb<niff». 


PELLEGaUE.  (Ai A,  dacCGironde),  à  23  k.  N.  E- 
delaRéole;1678bab. 

PELLÈNS.,  v.  focte  d'Achale^  Tune  des  12  de  la 
Confédération  acbôenne,  à.  TEL ,  sur  les  frontières  de 
la  Sicyonie,  à  60.  stades  du  golfe  de  Cprinthe,  sur 
lequel  elle  aurait  un  petit  pont.  EUe  fut  souvent  prise 
et  reprise  dans,  les  luîtes  des  ligues  acbéenne  et  éto- 
lienne,  S,es  mines,  se  voient  prés  de  Zu^fta^ 

P£LL6EIN(Jos.),antiquaixe,né en  1684 à  Marly- 
le-Roy ,  nu  à  Paris  en  1782 ,  forma  le  plus  beau  ca* 
binet  de  médailles  qu'ait  ijossédé  un  particulier,  et 
le  vendit  300  000  fr.  à  Umïs  XVL  Ce  cabinet  conte- 
nait 32500  pièces.  Il  la  fit  graver  et  le  publia  sous 
ce  titre  :  Bfictieils  de  médailles  des.  ntis^  peuples  et 
villes.  Paris,  1763-78,  10  voU  in-4.  avec  un  savant 
et  juaioieux  commentaire.  11  introduisit  la  méthode 
historique  dans  la  classificatioa  des  médailles.   • 

PBIXEftlN  Ge^i  cb,-L  de c.  (Loire-Inférieure),  sur 
la  r.  g.  de  la  Loire,  k  27  kil.  S.  E.  de  Paimbœuf  ; 
1853  hab.  Port  où  s'ar.rètent  les  navires  d'un  tonnage 
trop  fort  pour  remonter  jusqu'à  Nantea» 

FEUCTAN(Phil.),chirurgieade  Paris,  1747-1829, 
succéda  en  1793  à  Desault  comme  ohiEurgien  en  chef 
de  rHâtul-Qiett,  pcofessa  K  l'Ecole  de  Médecine,  et 
se  distingua. également  comme  professeuf  et  comme 
opérateur  :  il  parlait  si  bien  quon  l'avait  susnommé 
Bouche  d'or.  Il  était  membre  de  l'institut  et  de  l'A- 
cedémie  de-  liédeoine».  U  a  publié  une  Clinique  chi- 
ruTificale,  -^  Son  fils^  le  D^  Pierre  P.,  1782-1846,  pro- 
fessa avec  auocëe  la  physique  médicale  à  la  Faculté 
de  Paris»  puis  au  Conservatoire  des  Arts  de  Bruxelles. 
On  a  dd  lui  un  Tr^tÀ  de  Phyeique  générale  et  mé- 
dicale,. 1824.  et  1831,  et  un  BicHonn,  de  Chmee  mé^ 
dàeaie>f  182^^  -^  M..  Eugène  Peiletan .  puhliciste  et 
l'un  des  pht^  brillanU  rédacteurs  de  la  Presse  et  du 
Sièoète,  né  ea  1313,  est  étrangec  k  cette  famille. 

PKLUSTIEa  (Barirand) ,  pharmacien  et  chimiste, 
né.'à  Baronne  en  17G1,  m.  en  1797,  devint  membre 
de  TAcaidémie  des  sciences  en  1791,  et  professa  la 
chimie  à  l'fîoole  poLyteohnàque  dès  sa  fondation.  U 
avança  surtout  la  cbunie  pneumatique,  la  D»étalluc< 
gie  et  la  chimie  appliauée  aux  ajte..  On  remarque  par-» 
tiouliërenoeot  ses  étudee^sur  le  phosphore,  la  stron- 
tiasMs,  le  molybdène,  l'Or  musif ,  les  cendres bleuesv 
Ieeôthers.,les  sels,  de  baryte,  l'affinage  du  métal  des 
cloches,,  la  ISabrioationj  de  la  soude,  des  savons,  leta&* 
nage  des  ouics,  etc.  Ses  écrits  ont  été  réunisen  1798 
sous  le  litre  de  Màmoùree  et  Observations^  de  Chimie, 
par  le  Df  Sédillot^soti  beau-frèrei  —  Son  fils,  Joseph 
P.,  1788t-1842',  proflasseur  à.  l'£oole  de  phannacie, 
membre  de  rAoadémie  de  médecines  puis-  de  l'Aca» 
demie  des  soieeees,  a  concouru  puissamment  aux 
progcés'  de  la  cfaji»ie<  organique  :  ooi  lui  doit,  ainsi 
qu'à  J.  D.  Ga;rentou,  la erande découverte  du  sulfate 
de»  quinine,  à  laquelle  l'Académie  des  sciences  dé- 
cerna en  1827  un  prix  de  10  000  fr.  U  réussit  à  ex- 
traire la  strychnine,  la  brueine,  la  vératrine,  lee 
agents  lee  plus  énergiques^  de-  la  matière  médicale. 

PfiULSVlL(Nio.  de  ),  cardinal,  né  au  ohftteau  de 
Jouy  e»  1519,  mort  en  1594.  li'  suivit  le  oaiwUnal 
de  Lorraine  au  concile  de  Trente  eomme  député  de 
TËgiise  de  France,  mais  il  y  perla  contre  lee  liber- 
tés du  olergé  ABançaie  qu'il  était  chaîné  de  défendra  : 
iL  reeut  du  pape  en  récompense^  la  pourpre  romaine 
(1060),  et  fut  promu  en  1592  àl'arohevèGbé  de  Reims. 
Il  présida  les  àtatsqneles  Ligueurs  tinrent  à  Paris  en 
1 503;  il  mourûtes  apprenant  rentrée  de  Henri  I V  dans 
Paris.  U  eetiV>rt  maltraité  dans  la  Satire  Ménippée. 

PELLIG0  (Silvîo),  ôerivain  piémontais,  né  en  1T89 
à^ Saluées,  m.  en  1864,  passa  4  années  à  Lyon ,  étu- 
diant U  langue  e«la  littérature  françaises,  fut  nommé 
en  1810  professeur  de  langue  française  au  collège 
des  Gibelins  de  liilaa,  se  lia  dhne  œtte  ville  avec 
lee  principaux  représentants  de  ht  littérature  ita- 
lienne, pertieuliéfement  avec  Honti  et  Fosoolo, 
donna  en  18t9  la  tragédie  de  Fronceeca  dx  ilimtnt , 
qui  fOiaeeueililie  avec  enthousieeme;  fonda,  avec  Sis- 
mondi,  Bomagnosi  et  Kansoni,  un  joumal  destiné 


PÉLO 


^  1452  — 


PËLO 


à  répandre  les  idées  libérales,  H  Conciliatore^  qui 
fut  tientôt  supprimé  par  le  gouvernement  autri- 
chien; se  Yit,  en  1820,  lors  de  l'explosion  des  révo- 
lutions de  Nap!«^s  et  de* Piémont,  arrêté  comme  sus- 
pect et  fut  condamné  à  mort  en  1822.  La  peine  fut 
commuée  en  IS  années  de  carcere  duro,  qu'il  alla  su- 
bir au  Spieiberg  :  il  fut  gracié  dans  la  9*  année  et  re- 
conduit en  Piémont.  II  araconté  ses  souffrances  avec 
une  simplicité  touchante  dans  un  ouvrage  qui  a  joui 
d'une  grande  popularité^  Le  mie  Prigioni  (1833), 
dont  on  compte  en  français  pius  de  dix  traductions. 
Depuis  sa  mise  en  liberté,  il  vécut  à  Turin  dans  la  re- 
traite, la  prière  et  l'étude.  On  a  de  lui  7  tragédies, 
composées  pour  la  plupart  dans  sa  captivité  et  qui 
presque  toutes  ont  eu  au  succès;  12  Cantiehê,  petits 
poèmes  narratifs  tirés  des  annales  de  l'Italie  ;  un 
traité  estimé  de  morale  chrétienne,  Ut  Devoirs  de 
Vhomme,  et  un  recueil  de  Poésies  diverses.  Comme 
poète  tragique,  Silvio  Pellico  se  proposa  Alfieri  pour 
modèle;  mais  .il  est  loin  de  l'énergie  de  ce  maître  ; 
il  brilla  plutôt  par  la  grftce  et  la  douceur  que  par 
la  force.  On  a  publié  après  sa  mort  ses  QEutres 
posùiumes^  ses  Mémoires  et  sa  Correspondance. 
M.  Ant.  de  Latour  a  traduit  ses  Lettres  avec  des 
fragments  de  ses  Mémoires ^  Paris.  1857. 

PELLISSON  ou  PÊUssoN  (Paul),  né  en  1624,  à 
Béziers  ou  selon  quelques-uns  à  Castres,  m.  en  1693, 
fut  d'abord  avocat  à  Castres,  vint  à  Paris  pour  y  jouir 
du  commerce  des  gens  de  lettres,  y  acheta  une  charge 
de  secrétaire  du  roi ,  devint  en  1657  premier  commis 
de  Fouquet,  et  fut  nommé  conseiller  d'État  en  1660. 
Il  partagea  la  disgrâce  de  Fouquet  et  fut  incarcéré 
à  la  Bastille  en  1661 ,  mais  il  refusa  de  rien  dire 
contre  son  ancien  protecteur,  et  s'honora  en  rédigeant 
trois  if^motref  pour  sa  défense.  Louis  XIV,  afin  de 
Tempécher  d'écrire  davantage,  lui  fit  enlever  l'encre 
et  le  papier;  il  y  suppléa  en  faisant  un  crayon  avec 
le  plomb  des  vitres  de  sa  prison,  et  en  écrivant  sur 
les  marges  des  livres  laissés  à  sa  disposition.  11  ne 
sortit  de  prison  qu'au  bout  de  cinq  ans.  Il  rentra 
depuis  en  gr&ce,  fut  nommé  historiographe,  avec 
une  pension  de  6000  fr.,  et  fut  admis  à  l'Académie 
française.  Né  protestant,  il  abjura,  ce  qui  augmenta 
encore  son  crédit.  Outre  ses  Ifémotref  pour  Fouquet, 
gu'on  regarde  comme  le  chef-d'œuvre  de  l'éloquence 
judiciaire  au  xvn* s.,  on  lui  doit  uneHist.  deÛAcad, 
française  depuis  son  origine  jusqu'à  16&3  (continuée 
par  d'Olivet^.  On  n'a  que  des  fragments  d'une  UisU  de 
Louis  XIV]usqu^à  la  paix  de  i\rtmè(7ue,(|u'il  avait  en- 
treprise comme  historiographe.  Il  a  aussi  écrit  depuis 
sa  conversion  sur  des  matières  théologic|ues.  On  doit 
à  M.  Marcou  une  bonne  Étude  sur  PeilusonABbd. 

PELLOUTIEE  (Simon) ,  historien ,  né  à  Leipsick  en 
1694  d'une  famille  chassée  de  France  par  la  révoca* 
tion  de  TEdit  de  Nantes,  m.  en  17&7,  était  ministre 
de  rEglise  française  à  Berlin,  membre  de  l'Académie 
et  bibliothécaire  de  cette  ville.  U  a  donné  entre  au- 
tres écrits,  une  Histoire  des  Celtes,  La  Haye,  1740, 
réixnprimée  en  1771  avec  de  grandes  augmentations. 

PëLOPIDAS,  illustre  Théoain,  ami  d'Spaminon- 
das^  était  fort  riche  et  très-brave.  Banni  par  les  Spar- 
tiates qui  avaient  surpris  la  Cadmée,  il  se  mita  la 
tête  des  exilés,  et  eut  la  principale  part  au  complot 
par  lequel  les  Spartiates  furent  chassés  de  Thèbes, 
379  av.  J.-C  Dans  la  guerre  qui  en  résulta,  il  sutgar 
gner  l'alliance  d'Athènes,  et  eut  presque  tout  l'hon- 
neur des  succès  de  Platée,  de  Tanagre,  de  Thespies 
et  de  Tégyre.  Il  commandait  le  bataillon  sacré  à 
Leuctres  et  suivit  Ëpaminondas  lors  de  son  expédi- 
tion dans  le  Péloponèse  (370  et  369).  U  fut  ensuite  en- 
voyé pour  secourir  les  villes  thessaliennes  contre  le 
tyran  Alexandre  de  Phères  (368) ,  puis  alla  pacifier  la 
Macédoine  en  U  soumettant  à  l'intluence  thébaine  ;  à 
son  retour,  il  fut  pris  enThessalieparletyran  Alexan- 
dre en  367,  mais  fût  délivré  par  Ëpaminondas.  Entré 
pour  la  3*  fois  en  Thessalie  en  364,  il  y  périt  en  pour- 
suivant les  fuyards  après  avoir  vaincu  à  Cynoscépha- 
les.  Pluurque  et  Cornélius  Népos  ont  écrit  sa  Vie, 


PÉLOPIDES;  descendants  de  P^lops.  F.  pélops. 

PÉLOPONÈSE,  Peloponesus  (c.-à-d.  tlede  Pélops). 
primitivement  Apie,  auj.  Marée,  presqu'île  qui  ter- 
mine la  Grèce  au  S.,  est  jointe  au  continent  par 
l'isthme  de  Corinthe.  On  la  divise  vulgairement  en 
sept  parties  :  l'Acbale  et  la  Corinthie  au  N. .  l'Argo- 
lide  a  TE.,  la  Laconie  et  la  Messénie  au  S.,  l'EIide  à 
l'O.  et  l'Arcadie  au  centre;  mais  ces  divisions  variè- 
rent fréquemment.  —  Le  Péloponèse  fut  peuplé  par 
les  Pélasges,  d'où  le  nom  de  Peîojsgia  qu'il  porta 
d'abord.  Dans  l'origine,  on  y  comptait  un  grand  nom- 
bre de  petits  Ëtats  indépendants:  Sparte,  Sicyone, 
Argos,  Corinthe,  Mycènes,  Tirynthe,  Hermione,  £pi- 
daure,  Trézène,  Cléones,  Pylos,  Pise,Tégée,  la  con- 
fédération achéenne,  qui  comprenait  12  villes,  etc. 
Peu  à  peu  la  plupart  de  ces  petits  Ëtats  furent  soumis 
par  les  Ëtats  plus  puissants,  et  il  se  forma  quelques 
puissances  prépondérantes,  qui  finirent  par  céder 
la  prééminence  à  Sparte.  Parmi  les  événements 
qui  peuvent  former  l'histoire  du  Péloponèse,  on  doit 
remarquer  la  fondation  des  royaumes  d'Argos  par 
Inachus^  vers  1986, de  Sicyone,  vers  1920,  de  Sparte, 
versl880»de  Corinthe,  vers  1350;  l'arrivée  du  Phry- 
gien Pélops,  qui  règne  en  Ëlide  vers  1350  et  donne 
son  nom  à  toute  la  presqu'île;  l'expulsion  des  Héra- 
clides  vers  1300,  leurs  diverses  tentatives  pour  ren- 
trer dans  le  Péloponèse,  leur  retour  définitif,  dû  à 
l'aide  des  Doriens,  1190,  l'occupation  des  principaux 
trônes  du  pays  par  les  divers  princes  de  cette  famille; 
les  guerres  de  Messénie  (743  et  685)  ;  l'établissement 
de  la  prépondérance  des  Spartiates  dans  le  Pélopo- 
nèse, leur  rivalité  avec  les  Athéniens,  rivalité  qui 
donna  naissance  à  la  guerre  du  Péloponèse  (431-404) 
et  amena  la  domination  de  Sparte  ;  les  guerres  de 
Sparte  et  de  Thèbes  (371-363),  pendant  lesquelles  le 
Péloponèse  fut  plusieurs  fois  envahi  ;  les  efiforu  de 
la  ligue  achéenne  pour  repousser  le  joug  des  Ro- 
mains, la  lutte  de  cette  ligue  contre  Sparte,  enfin 
la  réduction  du  Péloponèse  et  du  reste  de  la  Grèce 
en  province  romaine  par  Mummius  sous  le  nom  iVÂ- 
chale  (lk6).  Sous  l'empire  grec,  la  Péninsule  forma, 
avec  nie  de  Crète .  le  thème  du  Péloponèse,  qui  avait 
pour  capit.  Corinthe.  Après  la  conquête  de  Constan- 
tinople  par  les  Latins,  les  Français  eurent  pour  lot 
le  Péloponèse,  alors  appelé  Morée  (1204);  cuis  ce 
pays  passa  entre  les  mains  des  Vénitiens,  qui  y  for- 
mèrent plusieurs  établissements.  F.  moreb. 

PBLOPONÈSB  (Guerre  du) ,  grande  guerre  que  se 
firent  Athènes  et  Sparte,  et  à  laauelle  prirent  part 
tous  les  peuples  de  la  Grèce  :  elle  dura  27  ans,  de 
431  à  404  av.  J.-C.  Les  Lacédémoniens  avaient  pour 
alliés  principaux  les  Corinthiens ,  les  ËUdiens,  les 
Phociaiens ,  les  Locriens,  les  Béotiens  et  tous  les 
peuples  du  Péloponèse ,  excepté  les  Acbéens  et  les 
Argiens;  les  Athéniens  avaient  dans  leur  parti  les 
Acarnaniens,  Naupacte .  Platée  .  Corcyre,  les  villes 
de  Thrace  et  de  Thessalie,  la  plupart  des  Iles  grec- 
ques et  toutes  les  côtes  de  l'Asie  et  de  THellespont 
Sparte  était  surtout  forte  sur  terre,  Athènes  sur  mer. 

Cette  guerre  se  divise  en  trois  périodes  :  la  l'*^  de 
431  à  421 ,  est  remplie  par  les  ravages  successifs  de 
l'Attique  et  de  la  Laconie,  par  des  revers  et  des  suc- 
cès balancés,  et  par  une  peste  terrible  qui  désola 
Athènes  et  qui  enleva  Périciès  dès  429  :  une  trôve 
de  50  ans  négociée  par  Nicias  termine  cette  période. 
La  2*  (421-412)  est  signalée  par  la  désastreuse  expé- 
dition des  Athéniens  en  Sicile  où  les  Spartiates  en- 
voyèrent Gylippe  au  secours  de  Syracuse,  par  l'exil 
d'Alcibiade,  et  par  une  foule  de  petites  hostilités  en 
Grèce.  La  3*  commence  en  412  et  a  principalemeni 
rorient  pour  thèAtre  :  Athènes  commet  de  nouvelles 
fautes,  et  exile  de  nouveau  Alcibiade,  son  meilleur 
général,  ^ui  va  se  joindre  à  ses  ennemis;  le  grand 
roi  intervient  en  faveur  de  Sparte.  Malgré  le  désas- 
tre des  Péloponésiens  aux  îles  Arginuses,406,  Lysan*» 
dre,  amiral  Spartiate,  après  avoir  obtenu  divers  suc- 
cès, gagne  la  bataille  décisive d'iEgos-Potamos  (405) 
et  prend  Athènes  l'année  suivante,  après  un  siégo 


PEMB 


—  1453  — 


PÈNÈ 


mémorable  :  ses  murailles  forent  détruites,  ses  tsîs- 
seaux  brûlés,  et  elle  perdit  ses  colonies.  —  La  guerre 
du  Péloponôse  eut  pour  occasion  la  guerre  qui  s'é- 
tait élevée  entre  Corcyre  et  Corinthe,  sa  métropole, 
guerre  dans  laquelle  Athènes  avait  pris  parti  pour 
Corcyre,  et  Sparte  pour  Corinthe  ;  mais  elle  avait 
pour  véritable  cause  la  rivalité  de  Sparte  et  d'Athènes, 
tes  deux  puissances  dominantes  de  la  Grèce.  Les  ré- 
sultats de  cette  guerre  furent  temporairement  avan- 
tageux à  Sparte,  qu'elle  éleva  au  premier  rang,  dont 
elle  accrut  la  marine  et  la  puissance  continentale; 
mais  elle  fut  fatale  à  la  Grèce  au'elle  divisa  et  affaiblit  ; 
déplus,  en  faisant  intervenir  l'étranger  dans  ses  que- 
relles, elle  détruisit  l'esprit  national,  qui  avait  jusque 
là  fait  sa  force,  et  prépara  ainsi  son  asservissement. 

PÉLOPS,  fils  du  roi  de  Lydie  Tantale,  fut  tué,  se- 
lon la  Fable,  par  son  propre  père  (F.  tantale),  et 
et  ses  membres  furent  servis  aux  Dieux  dans  un 
repas,  un  jour  qu'ils  étaient  venus  visiter  Tantale. 
Jupiter,  reconnaissant  aussitôt  ce  mets  horrible, 
réunit  les  membres  épars  du  jeune  prince  (sauf 
une  épaule,  qui  avait  été  mangée  par  Cérès^ ,  lui 
rendit  la  vie,  et  remplaça  par  une  épaule  d'ivoire 
celle  qui  lui  manquait,  ^élops,  plus  tard,  passa  en 
filide,  obtint  par  une  ruse  la  maind'Hippodamie,  fille 
d'Œoomatls,  roi  du  pays  (  F.  ŒNOMAtïs),  et  régna  après 
lui  sur  la  plus  grandfe  partie  de  la  presqu'île  qui  a 
pris  son  nom.  On  place  son  règne  vers  1350  av.  J.-G. 
Pôlopseut  pour  fils  Atrée,  Thyeste,  Pitthée,  Trœzen, 
qaisoDt  souvent  nommés  les  Pélopides. 

PÉLORE  (cap),  promontoire  de  la  Sicile  ancienne, 
à  la  pointe  N.  E.,  est  auj.  le  cap  di  Faro.  Il  portait 
le  nom  d'un  pilote  d'Ulysse,  qui  s'y  noya. 

PELTIER  (Gabriel),  écrivain  royaliste,  né  en  1765 
à  Goaoor  (Maine-et-Loire) , rédigea  les  Actes  des  Apô- 
tres, pamphlet  périodique,  qui  parut  en  1789,  et  qui 
était  dirigé  contre  la  Révolution.  Il  s'enfuit  à  Lon- 
dres aprei  le  10  août  et  y  écrivit  encore  contre  les 
divers  gouvernements  qui  se  succédèrent  jusqu'à  la 
Restauration  :  ses  violentes  attaques  contre  le  1*' con- 
sul ne  furent  pas  étrangères  à  la  rupture  de  la  paix 
d'Amiens.  Il  ne  revint  en  France  quW  1820  et  mou- 
rut en  1825,  sans  avoir  rien  pu  obtenir  des  Bour- 
bons qu'il  avait  servis. 

PÊLCSE,  PeJusium^  primitivt  AvariSy  en  égyp- 
tien Péromt,  auj.  Tinéh,  v.  et  port  de  l'anc.  Egypte, 
au  N.  E.,  sur  la  bouche  orient,  du  Nil.  dite  bras 
Péltuia4fue^  et  près  de  son  embouchure,  était  située 
au  milieu  de  lagunes  et  de  marais,  d'où  son  nom  qui, 
dans  la  langue  du  pays,  veut  dire  Ville  de  boue.  Il 
n'en  reste  que  des  ruines.  L'astronome  Ptolémée  était 
de  Péluse.  —  Cette  ville,  placée  sur  la  frontière  du 
côté  de  l'Arabie  et  de  la  Syrie,  éUit  la  clef  de  l'Ê- 
Rypte;  elle  fut  fréquemment  exposée  aux  attaques 
des  conquérants  :  les  Hycsos  l'occupèrent  longtemps; 
l'armée  de  Sennachérin  y  fut  défaite  par  Séthos ,  et 
celle  des  Égyptiens  par  Cambyse  en  525  ;  elle  fut 


seulement,  elle  en  est  auj.  à  8  kil.,  par  suites  des 
uterrissements  du  tieuve.  Voisine  de  Port-Saïd, 
ute  du  Canal  de  Visthme  de  Suex^  elle  est  appelée  à 
reprendre  une  grande  importance.  —  Napoléon  avait 
^t  Monge  comte  de  Péluse. 

PELUSIAQVE  (bras),  bras  du  Nil ,  ainsi  appelé 
de  la  ville  de  Péluse,  voisine  de  son  embouchure, 
était  aussi  appelé  Bras  Bubastiquey  de  la  ville  de 
Bubaste  qu'il  arrosait.  Ensablé  aujourd'hui,  il  a  fait 
place  au  canal  d*AboU'Meneggeh. 

PÊLUSSIN ,  ch.-l.  de  caul.  (Loire) .  à  22  kil.  E. 
de  St-Ëtîenne;  4039  hab.  Fabriques  de  droFues  et 
d'acide  gallique  ;  moulins  à  soie. 

PELYI.  r.  PBHLVI. 

PELYOUX  (mont),  mont,  du  dép.  des  Htes-Alpes, 
auN.  E.  de  la  Vallouiee  (canton  de  l'Argentière),  a 
3035*  ou  môme,selon  quelques-uns,41 1 5*  de  hauteur. 

PEIftlUlO&E ,  v.  d'Angleterre ,  dans  le  pays  de 


Galles,  anc.  ch.-l.  du  comté  de  son  nom,  au  fond 
de  la  baie  de  Milford,  et  à  325  kil.  0.  de  Londres; 
6500  hab.  Port  de  refuge,  arsenal  de  marine;  trois 
églises,  école  latine.  Ville  très-ancienne  etjadisforte  ; 
sa  citadelle,  qui  avait  tenu  pour  Charles  I,fut  déman- 
telée en  1649  par  Cromwell.  —  Le  comté,  entre  ceux 
de  Cardigan  au  N.  £.,  de  Caermarthen  à  l'E.,  le 
canal  de  Bristol  au  S.  et  celui  de  St-George  au  N.  0. . 
a  60  kil.  sur  44  et  compte  90  000  hab.  Il  a  auj.  pour 
ch.-l.  Haverfordwest. 

PENAFIEL ,  V.  d'Espagne  (Valladoiid) ,  au  con- 
fluent du  Douro  et  du  Duranton ,  à  50  kil.  S.  E.  de 
Valladoiid;  3300  h.  Titre  d'un  marquisat  créé  par 
Philippe  III  pour  le  duc  d'Ossuna. 

PENAFIEL  DE  souzA ,  V.  du  Portugal  (Minho),  ch.-l. 
de  comarmie,  à  40  kil.  S.  E.  de  Braga;  2500  hab. 
Anc.  évècné,  réuni  à  celui  de  Porto. 

PENAFLOR,  V.  d'Espagne  (Andalousie),  sur  la 
r.  dr.  du  Guadalquivir,  à  60  kil.  S.  0.  de  Cordoue; 
2200  hab.  Antiquités  romaines.  Patrie  du  médecin 
arabe  Avenzoar. 

PENalBA  ,  bg  d'Espagne  (Saragosse),  à  65  kil. 
S.  Ë.  de  Saragosse;  800  hab.  L'archiduc  Charles  y 
remporta  un  avantage  sur  Philippe  V  en  1710. 

PENANG.  V.  PRINCE  DE  GALLES  (Ile  du). 

PÉNATES,  dieux  domei^tiques  des  Romains,  que 
l'on  confond  communément  avec  les  Lares.  Quelques- 
uns  les  distinguent  et  prétendent  que  les  Pénates 
étaient  chargés  du  soin  d'acquérir  les  richesses  et 
les  Lares  de  les  conserver.  Du  reste  ,  tout  ce  qui  se 
dit  des  Lares  s'applique  aux  Pénates.  V.  lares. 

PENDENISSE,  Pendenissum .  auj.  Behesni  y  v. 
forte  de  la  Comagène,  au  S.  0.  de  Samosate,  fut  as- 
siégée par  Cicéron  et  prise  après  un  siège  de  57 
jours,  lan  51  av.  J.-C. 

PENDJAB  (c.-à-d.  Pays  des  cinq  rivières)  ^  anc. 
prov.  du  roy.  de  Lahore,  dont  il  formait  la  partie 
S.  0. ,  a  pour  bornes  au  N.  E.  le  Kouhistan  indien , 
au  S.  E.  l'Hindoustan,  auN.  0.  l'Afghanistan;  villes 
principales:  Amretsyr  (ch.-l.)  etLahore.  Les  5 rivières 
auxquelles  le  pays  doit  son  nom  sont  le  Djelem,  le 
Tchennab,  le  Bavéi,  le  Beyah  et  le  Setledje  (outre  le 
Sind,  qui  les  reçoit  toutes  et  qui  forme  la  limite  à 
l'O.).  Ce  pays  a  été  annexé  en  1849  aux  possessions 
anglaises  et  compris  d'abord  dans  la  présidence  de 
Calcutta ,  dont  il  lormait  une  province.  En  1859;  il  a 
été  érigé  en  une  présidence  spéciale,  et  on  y  a  ajouté 
la  vice-présidence  des  provinces  du  Nord-Ouest.  Cette 
nouvelle  présidence,  presque  aussi  grande  que  la 
France,  a  une  superficie  de  485  330  kil.  carrés, 
compte  46  mi  liions  a'habi  tan  ts  et  a  pour  capit.  Lahore. 

PENDJNAD,  gros  cours  d'eau,  formé  de  la  réunion 
des  5  grandes  rivières  qui  arrosent  le  Pendjab  (F. 
ce  nom) ,  se  jette  dans  le  Sind  ou  Indus. 

PENDRAGON.  V,  pentbyrn. 

PÉNÉE,  PeneiUj  auj.  Salembria^  fleuve  de  Thes- 
salie,  avait  sa  source  au  nœud  du  Pinde  et  des  monts 
Cambuniens,  sur  les  confins  de  la  Thessalie  et  de  la 
Macédoine,  parcourait  dans  son  cours  sinueux  une 
partie  de  la  Thessalie,  coulait  entre  l'Olympe  et 
l'Ossa,  arrosant  la  vallée  de  Tempe,  passait  a  Tricca, 
Gomphi,  Larisse,  Gyrtone,  et  se  jetait  dans  le  golfe 
Thermaîque.  Il  avait  pour  principal  aflluent  l'Ëni- 
pée.  Selon  la  Fable,  le  fleuve  Pénée  était  père  de 
Daphné,  qui  fut  changée  en  laurier,  ce  qui  veut 
dire  que  ses  bords  étaient  couverts  de  lauriers. 

PENÉB ,  auj.  le  Gctstounif  riv.  d'Ëlide,  sortait  du 
mont  Érymanthe,  sur  les  frontières  de  TËlide,  de 
l'Achaîe  et  de  i'Arcadie,  coulait  de  l'E.  à  l'O.,  re- 
cevait à  gauche  le  Ladon,  passait  par  Ëlis,  et  se 
jetait  dans  le  golfe  Chélonique,  en  face  de  Zacynthe. 

PÉNÉLOPE,  femme  d'Ulysse,  fîUe  d'Icarius,  prince 
Spartiate ,  et  mère  de  Télémaque ,  est  célèbre  par  la 
résistance  qu'elle  opposa  constamment  aux  demandes 
de  ceux  oui  prétendaient  à  sa  main  pendant  l'ab- 
sence d'Ulysse,  abi^ence  qui  dura  20  ans,  et  par  les 
stratagèmes  à  l'aide  desquels  elle  les  ajournait  in- 
définiment. Elle  avait  promis  de  faire  un  choix  lors- 


P£NN 


—  1-454  — 


PENf 


qu*nne  toile  qu'elle  ourdissaitserait  finie,  mais  elle 
aéraisait  la  nuit  ce  qu'elle  avait  fait  le  jour.  Une  tfa- 
dition  contraire,  mais  sans  autorité,  maitceite  per- 
sévérante fidélité,  et  disait  qu^Ulysse,  outré  de  ses 
déportements,  la  chassa  après  son  retour 

PÉNTESTES  .peuple  de  Plllyrie  mérid. ,  sur  les 
frontières  de  l^pire,  borné  àlE.  par  l'Ëlymiotide. 
C'était  un  reste  des  anciens  Pélasges. 

PÊinscOLA ,  V.  forte  d'Espagne  (Valence),  à  130 
\i\.  N.  N.  E.  de  Valence,  dur  un  rooher  qui  forme 

f)resqu'1Ie  ;  2000  h.  Château  fort.  -^  -ConquiM  sur 
es  Maures  en  1233  par  Jaytnel,  roi  d'Aragon,  qui  la 
céda  aux  Templiers;  à  l'extinction  de  cet  ordre,  elle 
passa  à  celui  oe  Hontesa.  L'anti-pape  Pierre  de  Luna 
(Benoît  XIIT)  et  son  successeur  Gîles  Munoz  (Clé- 
ment VIII)  y  résidèrent  de  1415  à  1424.  Les  Fran- 
çais, commandés  par  Suchet,  prirent  cette  ville  en 
1811  et  la  gardèrent  jusqu'en  1814. 

PENH ARCH,  bourg  du  dêp.  du  Finistère^  à  23  k. 
S.  0.  de  Quimper,  à  l'extrémité  de  la  pointe  oui 
prend  son  nom  ;  2029  hab.  Roches  graniUques  ttè&- 
pittoresques  :  ruines  d'une  ville  ancienne. 

PENN  (William),  législateur  de  la  Pensylvanie, 
né  à  Londres  en  1644,  m.  en  1718;  était  fils  do  sir 
W.  Penn,  amiral  anglais,  qui  rendit  de  grands  ser- 
vices aux  Stuarts.  Il  voyagea  en  France  et  dans  les 
Pays-Bas,  se  fit  quaker  à  son  retour,  et  fut  pour  ce 
fait  emprisonné  en  Irlande  et  chassé  par  son  père 
du  seuil  domestique.  Il  se  mit  néanmoins  à  écrire 
enfkveur  de  la  tolérance  et  de  la  liberté  de  conscience 
(1Q68)  et  à  prêcher  en  faveur  de  la  nouvelle  secte, 
ce  qui  le  fit  aeux  fois  enfermer  à  la  Tour  de  Londres. 
Ayant  hérité  d'une  créance  de  400000  fr.  sur  la  cou- 
ronne ,  il  reçut  en  échange  la  propriété  et  la  sou- 
veraineté du  pays  situé  dans  l'Amérique  du  Nord  à 
l'O.  de  la  Delaware.  11  y  fonda  en  1681  la  belle  colonie 
qui  prit  de  lui  le  nom  de  Pensylvanie.  Il  y  ouvrit  un 
asile  à  tous  les  sectaires,  fit  avec  les  sauvages  des 
traités  qu'il  exécuta  ponctuellement  et  qui  lui  assu- 
rèrent leur  amitié,  aoolit  l'esclavage,  donna  aux  co- 
lons une  constitution  (qui  fut  la  hase  de  celle  des 
Etats-Unis),  et  bâtit  Philadelphie.  De  retour  en  An- 
gleterre, il  obtint  la'fa\'BUr  de  Jacques  II.  Mal  vu  en 
conséquence  du  roi  Guillaume,  il  fut  dépouillé  de 
son  gouvernement  ;  mais  il  le  recouvra  en  1606,  et  alla 
passer  deux  ans  en  Amérique  (1609-1701).  Û  revint 
encore  une  fois  en  Angleterre  afin  d'obtenir  quelques 
concessions  en  faveur  du  commerce  de  la  nouvelle 
colonie,  et  y  mourut  pendant  ce  dernier  séjour.  Penn 
est  cité  comme  un  modèle  de  sagesse  et  de  philan- 
thropie :  Montesquieu  lenommele l^curpuémhdeme. 
Ses  OEuvres  eompUîes  formeùi  \  vol.m-fol..  1726; 
ses  OEuires  choisiet^  4  vol.  in-8,  1782.  Sa  Vie  a  été 
écrite  par  Mansillac,  Paris,  1791.  Des  Mémoires  sar 
sa  vie  ont  été  pubL  par  Ciarkson,  Londres,  Igld. 

PENNANT  (Thomas)  naturaliste  anglais,  né  en  1726 
k  Downing  (Flinth  mort  en  1798,  cultiva  la  science 

Sar  goût.  On  a  de  lui  Zoologie  britannique,  1761-68  ; 
Synopsis  det  quadrupèdes  y  1771-81;  Zookiçie  areti- 
2ue,  1784-87,  trad.  par  Letoumeur  sous  le  titre  de 
i  Nord  du  globe,  et  d'intéressants  voyages  dans  les 
différentes  parties  de  la  Grande-Bretagne. 

PBNl^E,  ch.-l.  de  oant.  (Lot-et-Garonne),  près  de 
la  r.  g.  du  Lot,  à  9  kil.  E.  de  Villeneuve-cTAgen  ; 
3008  h.  Ane.  château  fort,  pris  par  Montluc  en  1.S62. 
PEimi  (Fr.),  dit  il  Faltore  (le  garçon  d'aUlier), 
peintre  florentin.  1488-1528,  fut  d'abord  garçon  d'a- 
telier de  Raphaël.  Il  se  fit  remarquer  de  ce  grand 
artiste,  qui  lui  donna  des  leçons,  le  traita  comme 
un  ftls  et  l'institua  son  héritier  conjointement  avec 
Jules  Romain.  11  fonda  dans  Napks  une  éoole  qui 
fat  ttès-frëouentée;  mais  sa  passion  pour  le  jeu  l'em- 
pêcha de  renrichlr.  On  admire  surtout  sa  Sfe-Fa- 
nnUle,  au  musée  de  Vienne.  Il  était  parvenu  à  imi- 
ter si  bien  la  manière  de  Raphaël  que  dans  quelques 
tableaux  il  est  difficile  de  ne  pas  s'y  méprendre. 

PENNÏNES  (Alpes).  V.  alpes.  ^  Le  nom  de  Pen- 
ntn«f  I  dérive  du  celtique  pen^  dme,  sommet. 


PEimilW&  II0N6,  iH)m  •klfei'duii>aiid-^Memioied. 

PENON   0B.W.   F.   ALHUtBMAS,  "VELEZ,  «(6. 

PENRnu,  V.  d'Angleterre  (Cumbevland),  &:28.k. 
S.  E.  de  Carlisie;  6000  hab.  .Bibliotfaàque ,  «cabinet 
d'histoire  naturelle.  -Siège  des  assises ,  maÎBon  de 
correction.  Ville  anoieone ,  souvent  .prise  etiMrûlée; 
ravagée  par  la  petite  en  1597. 

PÉNSAGOUL,  V.  des  Etals* Unis  ^oride),  jadis 
ch.-l.  de  l'Eut,  à  230  kil.  S.  O.  de  TaUahasaee,  sur 
U'baie  de  Pensaoola^  2ô00  h.  Port  sûr  et  commode, 
qui  peut  contenir  de  grands  vat«;seaux;  chantiers  de 
constFuotion ,  arsenal  pour  la  marine.  —  Fondée  par 
les  Espagnols  en  1696,  cédée  aux  Anglais  avec 
la  Floride  en  1768,  reprise  en  1781  ;  occupée  par  les 
Américains  en  1814  et  I&16,  oédée  définitivement  à 
ceux- ci  en  1810,  avec  le  reste  de  la  Floride. 

PENSIOVNAsIRB  (GftAND-][,  dit  aussi  AdseuOT 
juris  peritue,  titre  qu'oo'doDDait  «nHoUande  an  pre- 
mier  ministre  des  Etats,  dhargé  de  proposer  au  con- 
seil le  sujet  des  délibérations,  de  recueillir  les  suf- 
frages, de  recevoir  les  notes  diplomatiques  des  puis- 
sances étrangères,  et  de  surveiUer  l'administration 
des  finances.  Cette  charge  iiqportante  tirait  son  nom 
de  la  pension  afiectée  comme  traiilementà  celui  qui 
l'occupait.  Sa  durée  était  de  cinq  ans;  mais  le  grand 
pensionnaire  pouvait  être  réélu.  J«an  de  Witt,  jnort 
en  1672,  et  Heinsius,  oui  gouverna  la  Hollande  à  la 

E  lace  d'un  i4atlkouder  (168^1720),  sont  les  plus  eéiè- 
r es  des  grands-pensionnaires.  Le  dernier  rut  Schim- 
melpenninck..  —  Chaque  province 'et  même  chaqoe 
ville  de  Hollande  avait  en  outra  son  Puntionnaire. 

-PENSYLVANIE,  undesEuts-Unisde  TAmërique 
du  Nord,  borné  par  ceux  de  New^York  au  N.,  de 
Virginie  et  de  Maryland  au  &,  d'Ohioà  l'O.,  de  New- 
Jersey  à l'E.: 448  kil.  (del'Ë.  k  l'O.)  sur  240;  2906 370 
hab.  La  capitale  est  Harrisburg,  mais  Philadelphie 
(anc.  ch.-l.^  et  Pittsbuigont^bienplusd'iiaportanee. 
La  Pensylvanie  est  traversée  par  les  monts  Aile* 
ghany,  arrosée  par  la  Susquehannah ,  la  Delaware 
et  ronioy  et  sillonnée  par  de  nombreux  chemins  d«* 
fer.  Climat  tempéré  ;  sol  très-lbrtile  :  oéréales  j  ta- 
bac, TÎgues  et -mûriers,  dontJa  culture  réussit  mieux 
qu'en  aucun  autre  État  de  l'Union.  Vastes  forêts, 
beaux  pâturages;  élève  de  bestiaux.  Industrie  ao- 
tive  :  toiles,  poterie,  savon,  fofiges,  p^ysterie,  ver- 
rerie, corderies,  ohantiers,  etc.  Houille,  «ferj  cuivre, 
plomo,  émeraudes  ,  eto.  —  La  Pensylvanie  était, 
avant  Ut  venue  des  Européens,  habitée  par  des  tri- 
bus de  la  famille  iennape,  qui  sont  pcmr  la  plupart 
éteintes  aujourd'hui.  Ce  pays,  découvert  ou  visité  par 
Walter  Raleigh,  fut  enclavé  dans  ce  çju'on  appelait 
alora,  en  Thonneur  d'Elisatieth,  la  Virginie,  et  ce- 
Ionisé  avec- les  côtes  voisines  sous  Jacques  I.  En  168 1 , 
le  quaker  W.  Penn  (F.  ce  nom)  le  reçut  en  échange 
d'une  créance  de  sa  famille  sur  la  couronne  :  il  aliii 
s'y  établir,  d'où  le  nom  de  Pensylvanie  (de  Penn  et 
du  mot  latin  sylea^  forêt,  comme  qui  dirait  Forêt  de 
Penn)  y  et  lui  donna  une  constitution.  La  Pensylvanie 
prit  une  part  tràs^ttive  à  'la  gaerre  de  l'indépen^ 
danoe  :  c'est  une  des  1.^  colonies  anglo^oméricaines 
qui  formaient  le  noyau  de  l'Union.  Elle  adopta  eu 
1787  la  constitution  des  Etats-Unis.  Sa  oonstitutioa 
propre  fut  modifiée  en  1776, 1790  et  1888. 

PEKTAPOtB  (du  grae  pente,  cinq ,  et  polit ,  ville), 
nom  donné  par  lesanciepsà  plusieurs  contréesoù  se 
trouvaientcmq  viUeaprincipales.  On  connaît  surtout  : 
la  Pmlopoie de  Libife,  daiis  Uçartie  N.  £.  delà  Cy- 
rénaXque  :  elle  comprenait  les  ehaq  Tilles  de  Cvrène, 
Bérénu:e,  Arsinoë,  ApoUonie  et  Ptotémals;— laPev»- 
tapoJe  de  Palestine,  dans  le  S.  de  cette  contrée  :  elle 
était  composée  de  Sodome,  Gomorrhe,  Adoma,  Se- 
bolm  et  Ségor ,  situées  eur  les  bords  du  loc  Asphel- 
tite;  les  4  premières  forent  détruites  par  le  feu  du 
ciel  ;  —  la  Pentapole  des  Philistins,  sur  In  dOte  S.  O 
de  la  Palestine,  depuis  le  torrentde  Séhor  jusqu'au 
fleuve  deGehaa^  comprenant' Geaa,  Asealon,  AxoCh, 
Gad  et  Acoaron  ;  —  la  Pentapole  Ikmemie^  union  dea 
5  viUes  dorteoMB  duS.  0.  ^el'Asie-Mineure,  Coiée, 


MNT 


—  1455  — 


PBPl 


Cos,  Lindos,  JaUsos  et  Camîros,  dont  les  députés  se 
renaftféiit,  pour  célébrer  des  jeux  en  Thonneur  d^A- 
pollon,  dans  le  temple  bÂti  sur  le  cap'Triopion,  près 
da  Cnîde  ;  —  la  Pentapole  d^ltalie^  dans  l'^xarcbat  de 
Ratenne,  formée  des  villes  de  Ri  mini,  l^esaro,  Fano, 
Sinigaglia,  Àncône  :  elle  fut  conquise  sur  les  Lom- 
bards par  Pépin  le  Bref,  qui  Ta  donna  aux  papes. 

PANTATEtJQUE  (de  pente ,  cinq,  teukhé,  choses, 
livre),  nom  que  l'on  donne  à  cette  partie  de  la  Bible 
oui  comprend  les  5  livres  écrits  par  Hoïse  :  la  Genèse  ^ 
YExod£j_\e  Lévitique,  les  Nombres  et  le  Deutéronome, 

PENTATBLE,exerciceagonîstique  des  Grecs,  com- 
posé de  5  épreuves  (venté,  athlos)  :  la  lutte,  le  saut, 
ta  course ,  le  disque ,  le  pugilat.  'V.  olympiques  (Jeux). 

PENTECOTE  (du  grec  pentecostèf  cinquanti^e, 
sous-ent.  jour) ,  fête  instituée  en  mémoire  de  la  des- 
cente du  St-Ésprit  sur  les  Apôtres,  qui  eut  lieu  50 
jours  après  la  résurrection  de  J.-C—  Les  Juifs  avaient 
antérieurement  leur  Pentecôte  :  elle  avait  été  insti- 
tuée en  mémoire  de  ce  que  Dieu  leur  donna  sa  loi 
sur  le  mont  Sinal  50  jours  après  la  sortie  d'Egypte. 

PENTÊUQCE,  mont,  de  l'Àttique,  au  N.  Ë.  d'A- 
tbënes,  célèbre  par  ses  beaux  marbres  blancs,  tirait 
son  nom  d'un  bourg  de  PentéU  situé  à  ses  pieds. 
C'était  un  rameau  détaché  du  Pâmés,  séparant  la 
plaine  d'Athènes  de  celle  de  Marathon. 

PEirrEYRN,  vulgairement  Pemfrapon,  nom  donné 
par  les  anciens  Bretons  de  la  Grande-Bretagne  au 
chef  général  de  leurs  troupes  lorsqu'ils  se  confédé- 
raient  Le  penteym  jouissait  d'un  pouvoir  dictatorial, 
^orti^m,  Yortimer,  Nazaleod  lureot  penteyrns  à 
répoque  de  l'invasion  anglo-saxonne. 

PEITTHËB,  "Pentheus,  fils  et  successeur  du  roi  de 
Thèbes  fichion ,  s'étant  violemment  opposé  au  culte 
de  Bacchua,  périt  de  la  mort  la  plus  aéplorable  :  il 
ht  to)rgé  et  mis  en  lambeaux  pendant  les  fêtes  de 
Baccûus  par  sa  propre  mère  Agave  et  par  ses  deux 
taates,  qui,  aveuglées  par  Bacchus,  le  prirent  pour 
un  Bon.  Il  est  à  croire  que  Penthée  défendit  l'intro- 
daetion  de  la  vigne  dans  ses  Etats,  et  excita  par  là 
quelque  sédition  furieuse. -^ 'F.  pANTHés. 

PEMTHÉ9ILËE,  Fenihe^Ua,  reine  des  Amassones, 
iUiée  de  Priam,  vint  au  secours  de  Troie  dans  les 
dernières  années  du -siège,  et  périt  sous  les  coups 
d'Achille  qui,  en  la  dépouillant  pour  prendre  ses  ar- 
p^i  fat  Si  frappé  de  sa  beauté  qu'il  la  pleura. 

FEH'l'HlÈVRE,  ancien  comtéde  Bretagne,  auN.O., 
répondait  à  la  plus  grande  partie  du  dép.  des  Côtes- 
da-Noid  et  comprenait  les  Tilles  de  Lamballe,  Guin- 
^uap,  Moncontour,  La  Kocha,  JQgon  et  Loudéac  : 
c'était  Tapanage  des  fils  cadets  des  ducs  de  Bretagne. 
Créé  en  1034  pour  Eudes,  2'  fils  de  OeofTroi,  comte 
de  Rennes  et  auc  de  Bretagne,  il  fut  réuni  au  duché 
&D  1272;  il  en  fut  encore  détacbé  en  1317  pour  Guy, 
2*  fils  d'Arthur  II.  Jeanne,  fille  de  Guy,  rapporta  à 
Charles  de  Blois,  son  époux;  mais  Jean  de  Montfort 
le  reprit  en  1420.  Réuni  à  la  couronne  de  France 
avec  le  duché  de  Bretagne,  ce  comté  fut  érigé  en  du- 
ché par  Charles  IX  en  1569  pour  Sébastien  de  Luxem- 
bourg, et  par  Louis  XIV  en  1697  pour  son  fils  na- 
turel, te  comte  de  Toulouse.  11  paaea  oa  1769  dans  la 
maison  d'Orléans  par  le  mariage  de  l'héritière  de  Pen- 
tbièrre  avec  le  duc  de  Chartres  ^depuis  duc  d'Or- 
léans. tJn  fils  du  prince  de  Joinville,  né  en  1845, 
perte  encore  le  titre  de  duc  de  Penthièvre. 

^ortdu  Morbihan,  sur  l'isthme  de  Quiberon,  à  7  k. 
.V.deQuiberon.  Les  émigré  le  prirent  en  1796,  mais 
il  fat  presque  aussitôt  repris  par  Hoche. 

PBNTH1ÈVRE(L.  J.  Marie  de  bocirbon,  ducde),  fils 
du  comte  de  Toulouse  et  dernier  héritier  des  fils  lé- 
gitimés de  Louis  XIV,  né  à  Rambouillet  en  1725,  m. 
^  1793,  servit  tous  le  maréchal  de  NoaiUes,  se  dis- 
tingua à  Dettingen,  à  Fontenoy,  et  Çfarantlt  la  Bre- 
^^Sne  a'un  débarquement  dea  Anglais.  Ayant  quitté 
te  service  de  bonne  heure,  il  se  retira  dans  son  chA- 
^ude  Rambouillet,  puis  dans  la  belle  résidence  de 
^^ux,  se  livrant  aux  exercices  d'une  piété  austère 
»  exerçant  toutes  les  vertus.  Il  eut  la  douleur  de 


voir  meurir  son.  jeuoe  fila.,  le  prince  de-LamioaUe,  et 
de  survivre  à  sa  belle-fille,  égorgée  par  les  septem- 
briseurs en  T7d2.  Son  nom  était  populaire  ;  aussi  ne 
fut-il  pas  personnellement  atteint  par  les  excès  révo- 
lutionnaires. Jlorian,  son  protégé,  lui  a  dédié  ses 
Fables.  La  Vie  du  duc  de  Penthièvre^  par  Mme  Gué- 
nard,  n'est  qu'un  roman.  Les  Mémoires  publiés  s^s 
son  nom  par  Fortaire  en  1808  sont  plus  exacts. 

PENZA,  V.  de  la  "Russie  d'Europe,  ch.-l.  du  gouvt 
de  Penza,  au  confluent  de  la  Penza  et  de  laSoura, 
à  1400  kil.*S.  E.  de  St-Pétersbourget  à  698  de  Mos- 
cou ;  20  000  hab.  Ëvèché,  tribunaux;  gynmase,  sé- 
minaire grec.  Commerce  actif  de  cuirs  et  savons; 
manuf.  de  verrerie  et  cristaux.  Foire  importante.— 
Le  gouvt  de  Penza,  entre  ceux  de  Nijnéi-Novogorod 
au  N. ,  de  Saratov  au  S. .  de  Simbirsk  à  TE. ,  de  Taaa- 
bov  à  ro. ,  a  233  k.  (de  !'£.  à  l'O.)  sur  226,  et  compte 

I  100  000  11.  de  races  diverses^  Russes,  Tchérémisses, 
Tchouvaches,  Kidmouks,  Baskirs,  etc.  Climat  tem- 
péré, sol  fertile  en  gnrains  et  lin.  Vitriol,  fer,  soufre. 

PENZANCE,  v.et  port  d'Angleterre  (Cornouailies), 
sur  le  bord  N.  0.  de  Mountsoay,  à  16  k.  E.  du  cap 
Land's-end  et  à  1<00  k.  S.  0.  de  Launceston;  9000  h. 
Port  pour  de  petits  bâtiments;  bains  de  mer.  Climat 
très-doux  qui  a  fait  surnommer  ce  lieu  le  Montpel- 
lier de  V Angleterre.  Mines  d'étain.  Patrie  de  H.  Davy. 

PÉON,  Pxon^  médecin  des  dieux,  selon  la  Fable, 
guérit  Mars,  blessé  par  Diomède,  et  Pluton,  blessé 
par  Hercule,  il  n'est  peut-être  autre  qu'Àpellon  en- 
visagé comme  dieu  de  la  médecine.  F.  péan. 

FËONIE,  Paeonia^  région  de  la  Grèce  comprise 
moitié  dans  la  partie  N.  0.  de  la  Macédoine,  moitié 
dans  la  partie  S.  E.  de  la  Thrace,  avait  pour  bornes 
la  chaîne  des  monts  Otiiélus  et  Cereinus,  la  Pélago- 
nie,  \%sÂgriani,  et  était  arrosée  par  l'Axinset  leStry- 
mon.  Ses  habitants,  de  racepélasgique,-élaieQt  sau- 
vages, braves  et  endurcis  aux  fatigues.  Philippe  et 
Alexandre  soumirent  ce  peuple,  tout  en  lui  laissant 
ses  rois  indigènes.  Il  suivit  dès  lors  les  destinées 
de  la  Macédoine.  Lors  de  la  division  de  l'Empire  au 
IV*  s. ,  la  Péonie  forma,  avec  quelques  cantons  voi- 
sins, la  Mûcfidoine^*  ou  SeÀutaire. 

PEPARÈrrHE,  am.  Piperi,  Ilot  de  la^aer  Bgée., 
sur  la  côte  de  Macédoine,  au  N.  E.  d'Haionesus. 

PÊPÉ  (GuiU.)»  général  napolitain ,  né  en  1782  à 
Squillaceen  Calabre,  m.  en.l8&ô,  s^nrOla  sous  2e 
drapeau  républicain  lors  de  la  proclamation  de  la 
République  parthénopéenne  par  les  Français  et  corn*- 
battit  les  troupes  royales,  puis  s^attacha  au  roi  Jo- 
seph et  à  Uurat,  et  se  distingua  par  des  faits  d'ar- 
mes qui  lui  valurent  le  grade  dégénérai  et  le -titre 
de  bwrou.  Il  seconda  en  1820  la  révolution  qui  im- 
posa AU  roi  Ferdinand  une  constitution,  prit  en  1831 
le  commandement  de  l'armée  insurrectionnelle  des 
Abruzzes,  mais  ne  put  résister  aoa  troupes  autri» 
chienneaetse  réfugia  en  Eapagne,  puis  en  Angleterre. 

II  reparut  en  1^48lors  dusoulèvemeot  de  la  Lombar- 
die,  et  retourna  à  Londresapfès  le  nouveau  triomphe 
des  Autrichiens.  Il  avait  fait  paraître  dès  1822  une 
fielaffon  des  événements  4e  1820  et  1821;  il  a  publié 
en  outre  en  1846  des  Mémoires,  écrits  enfirançals. 

PÉPIN  DE  LANBËN,  le  Vieux,  maire  du  palais  m 
Austrasie  sôusClotaire  II,  sous  Dagobert  I  etpendant 
la  minorité  de  Sigébert  II,  était  d'abord  chef  du  pava 
d'Hasbain,  dans  la  Tongrie.  Il  fit  prononder  en  622  la 
séparation  4e  l'AusCrasie,  en  fut  nommé  maire,  et 
s'illustra  par  ses  vertus.  Il  maria  Begga,  ^sa  fille,  à 
Ansegise,  un  des  principaux  officiers  de  Sigébert  îl 
(union  d'où  naquit  Pépin  d'Rériétal),  et  mourut  en 
639,  laissant  la  mairie  à  son  flls  Orimoeld.  Pépin  fa- 
vorisa la  propagation  du  Christianisme  sur  les  borda 
du  Rhin,  seconda  éneirgiqaement  S.  Amoid  et  fut 
regardé  comme  saint.  LÏgUsele  fftte4e  21  f6Vri«r. 

PÂpm  D'sÉRiSTifrL,  le  Gros,  fils  d'Anaagise  et  de 
Begga,  et  petit-fils  4e  Pépia  de  Landen  paraamèiie, 
fut  en  678  nommé  avec  ifarUn,>8en  cousin,  4uc  de 
l'Austraaie,  devenue  république,  eut  à  lutter  eontre 
fibroïn.  maire  de  Ii(euatrie,  qui  voulait  étendre  son 


PÉPI 


—  1456  — 


PERC 


pouvoir  sur  l'Austrasie,  et  fut  vaincu  à  Leucofao  (680). 
Resté  cette  même  année  seul  chef  par  la  mort  ae 
Martin ,  it  remporta  sur  Thierry  la  victoire  décisive 
^e  Testry  (687),  et  devint  dès  lors  l'arbitre  de  la 
Neustrie  :  il  gouverna  aussi  ce  pays  avec  le  titre  de 
maire  du  palais  et  y  fit  rapidement  passer  sur  le  trône 
"plusieurs  rois  enfants,  ClovisIII(691),  ChildebertlII 
(695),  Dagobert  III  (71  H;  il  soumit  les  ducs  des  Bre- 
tons, des  Frisons,  des  Allemands,  et  obtint  quelques 
avantages  sur  Eudes,  duc  d'Aquitaine.  Les  discordes 
de  ses  deux  femmes,  Plectrude  et  Alpaïde',  et  le  meur- 
tre de  Grimoald,  un  de  ses  fils,  troublèrent  ses  der- 
niers jours.  Il  mourut  en  714,  laissant  le  pouvoir  à 
son  fils  Charles  Martel. 

PÉPIN  LE  BREF,  roi  dos  Fraucs,  le  premier  roi  de  la 
dynastie  carlovingienne,  était  fils  de  Chartes  Martel, 
et  petit-fils  du  précéd.  Il  obtint  à  la  mort  de  son 
père  (741)  la  Neustrie  et  la  Bourgogne,  tandis  que 
Carloman,  son  frère,  avait  TAustrasie  et  la  Souabe, 
fit  cesser  l'interrègne  qui  durait  depuis  737  en  Neus- 
trie. en  couronnant  Childéric  III  en  742,  devint,  lors 
de  1  abdication  de  Carloman,  en  747,  duc  d'Austra- 
sie,au  préjudice  de  ses  neveux  qu'il  fit  moines  ;  puis, 
en  752,  s'appuyant  d'une  réponse  du  pape  Zacharie, 
déposa  le  roi  Childéric  III,  se  fit  proclamer  roi  au 
champ  de  mai  de  Soissons  et  couronner  par  S.  Bo- 
niface.  Il  fit  deux  expéditions  en  Italie  contre  les 
Lombards  (753  et  756),  leur  enleva  l'exarchat,  ainsi 

aue  la  Pentapole,  qu'il  donna  au  S.-Siége,  et  fut  sacré 
e  rechef  par  Etienne  II.  Il  fit  une  guerre  à  mort  aux 
Aquitains,  guidés  successivt  par  Hunald  et  parWaï- 
fre,  conquit  leur  pays,  ainsi  que  la  Septimanie,  et 
mourut  en  768,  après  avoir  partagé  ses  Ëlats  entre 
ses  deux  fils,  Carloman  et  Charlemagne.  Pépin  était 
de  petite  taille,  ce  qui  lui  valut  son  surnom.  Craignant 

aue  sa  petitesse  le  livr&t  aux  railleries  des  guerriers 
e  l'époque,  il  poussa  la  bravoure  jusqu'à  la  témérité  : 
on  raconte  au  un  jour  il  s'élança  dans  l'arène  pour 
séparer  un  lion  et  un  taureau  qui  étaient  aux  prises. 
PÉPIN ^  fils  aîné  de  Charlemagne,  fut  fait  roi  d'I- 
talie à  cinq  ans,  en  781.  Il  se  signala,  sous  les  ordres 
de  son  père,  en  combattant  les  Avares,  les  atteignit 
au  confluent  de  la  Drave  et  du  Danube,  força  leur 
ring  ou  camp  principal,  et  mit  fin  à  leur  empire 
(796).  Dans  le  partage  que  Charlemagne  fit  de  ses 
États  à  Thionvilleen806,  Pépin  reçut,  outre  le  titre 
de  roi  d'Italie,  la  Lombardie.  la  Bavière ,  l'Alémanie 
du  S.  et  tout  le  pays  à  TE.  au  Rhin-Supérieur,  aux- 
quels il  joignit  la  Corse,  806,  et  les  îles  Vénitiennes, 
810.  Il  mourut  dès  810.  laissant  un  fils,  Bernard,  qui 
lui  succéda  comme  roi  d'Italie. 

PÉPIN  I,  roi  d'Aquitaine,  2'  fils  de  Louis  le  Débon- 
naire, reçut  de  lui  l'Aquitaine  lors  du  t"*  partage 
(817) ,  prit  part  aux  deux  révoltes  de  ses  frères  contre 
leur  père,  mais  se  ligua  en  834  avec  Louis  de  Bavière 
contre  Lothaire  pour  rétablir  Louis  le  Débonnaire  et 
abandonna  une  partie  de  ses  £tats  en  faveur  de  Char- 
les le  Chauve  lors  du  4*  partage.  Il  mourut  en  838  : 
adonné  à  l'ivrognerie,  il  avait  abrégé  sa  vie  par  ses 
excès.  — Pépin  JI,  fils  aîné  du  préc,  devait  hériter 
de  l'Aquitaine  à  la  mort  de  son  père.  Louis  le  Débon- 
naire ayant  voulu  la  donner  à  Charles,  il  prit  les  ar- 
mes et  engagea  une  guerre  qui  se  prolongea  jus- 
qu'après la  mort  de  Louis  le  Débonnaire  (840).  Il 
s'allia  avec  Lothaire  contre  Louis  de  Bavière  et  Char- 
les le  Chauve,  fut  vaincu  avec  lui  à  Fontenay  et'se 
vit,  au  partage  de  Verdun  (843),  dépouillé  une  2*  fois 
de  l'Aouitaine.  Il  s'y  maintint  néanmoins  et,  ayant 
battu  les  troupes  de  Charles  près  d'An^oulôme,  le 
força  à  le  reconnaître  de  nouveau  pour  roi  de  ce  pays, 
845.  Abandonné  de  ses  sujets  en  848  à  cause  de  son 
inaction  en  face  des  Normands,  il  s'unit  à  ces  pirates 
et  prit  Toulouse  avec  eux,  849;  mais,  après  leur  dé- 
part, il  dut  se  réfugier  chez  les  Basques,  dont  le  chef 
Sanche  le  livra  à  Charles  le  Chauve,  852.  Enfermé 
à  St-Médard  de  Soissons,  il  réussite  s'en  échapper,  re- 
vint en  Aquitaine,  854,  s'unit  de  nouveau  aux  Nor- 
mands contre  Charles,  856,  les  aida  à  prendre  Poi- 


tiers et  plusieurs  autres  villes,  857 ,  et  obligea  Charles 
à  lui  faire  des  concessions  de  territoire.  Mais,  en  assié- 
geant une  dernière  fois  Toulouse  à  la  tête  des  Nor- 
mands, 864,  il  tomba  dans  une  embuscade:  il  fut  con- 
damné à  mort  par  les  grands  du  royaume,  et  jeté 
dans  une  étroite  prison,  à  Sentis,  où  il  mourut  bien- 
tôt (864).  Ses  alliances  avec  les  Normands,  encore 
païens,  l'avaient  fait  surnommer  V Apostat. 

PEPLUM,  vêtement  de  femme  chez  les  Grecs  : 
c'était  une  espèce  de  long  voile  servant  de  manteau, 
et  attaché  sur  l'épaule  par  une  agrafe.  La  statue  de 
Minerve  à  Athènes  était  couverte  d'un  riche  péplum, 
orné  de  broderies  symboliques,  que  l'on  portait  en 
procession  aux  fêtes  des  Panathénées. 

PEPYS  (Samuel),  secrétaire  de  l'amirauté  sous 
Charles  II  et  Jacques  II,  né  en  1631,  m.  en  1703, 
avait  contribué  avec  Montaigu  (depuis  comte  de 
Sandvrich)  à  faire  rentrer  Charles  II  en  Angleterre. 
Il  résigna  ses  fonctions  à  l'avènement  de  Guillaume 
d'Orange.  Pepys  était  président  de  la  Société  rov. 
de  Londres.  Il  a  laissé  des  Mémoires  qui  ofi'rent  de 
précieux  renseignements  sur  la  cour  des  Stuarts  et 
sur  les  mœurs  ou  temps. 

PÉRA,  faubourg  de  Constantinople.  F.  ce  nom. 

PERALTA ,  V.  d^Espagne  (Pampelune),  à  45  k.  S. 
de  Pampelune,  sur  la  r.  g.  de  l'Arga  ;  4000  h.  Patrie 
de  S.  Joseph  de  Calasanzio.  Vins  dits  de  Rancio. 

PERCEVAL (Spencer),  ministre  d'Etat  anglais,  né 
à  Londres  en  1762,  était  le  2*  fils  de  John  Perceval. 
comte  d'Egmont  et  1*'  lord  de  l'amirauté.  Admis  à 
la  Chambre  des  Communes  en  1797,  il  soutint  avec 
talent  le  ministère,  et  devint  successivt  solliciteur, 
procureur  général,  chancelier  de  l'échiquier,  en 
1807,  !•*  lord  de  la  trésorerie,  en  1809.  Il  périt  en 
1812,  assassiné  dans  la  Chambre  des  Communes  par 
un  nommé  Bellîngham ,  dont  U  avait,  diWon,  refuse 
d'accueillir  les  réclamations. 

PERCHE,  Perticum,Perticensispagùs,  ancien  pap 
de  France,  entre  la  Normandie  au  N. ,  le  Maine  à  l'O. 
et  au  S.,  l'Orléanais  et  l'île  de  France  à  l'Ë. ,  était  di- 
visé en  4  parties  :  le  Ht-Perche  ou  Grand- Perche,  le 
Bas-Perche  ou  Perche-Gouet,  les  Terres  Françaises,  et 
les  Terres  démembrées  avec  le  Thimerais.  La  l'*  et 
la  3*  partie  formaient  avec  le  Maine  le  grand  gouvt 
de  Maine-et-Perche:  la  2*  faisait  partie  du  grand- 
gouvt  d'Orléanais;  la  4*,  du  grand-gouvt  de  l'Ile  de 
France.  —  Le  Ht-Perche  (auj.  dans  lesdép.  de  l'Orne 
et  d'Eure-et-Loir)  avait  pour  villes  principales  Corbon 
et  Mortagne,  Bellesme,  Nogent-le-Rotrou.  —  Le  Bas- 
Perche  (auj.  dans  le  dép.  d'Eure-et-Loir)  avait  pour 
ch.-l.  Montmirail;  autres  places,  Brou,  Alluye,  Au- 
thon.  —  Les  Terres  Françaises  ne  consistaient  que 
dans  le  ressort  de  la  Tour  Grise  de  Verneuil  et  l'ab- 
baye de  Tirou.  —  Le  Thimerais  (auj.  partie  du  dép. 
d'Eure-et-Loir)  avait  pour  places  principales  :  Cha- 
teauneur,  Bressoles,  Baroche,  Senonches,  Champron. 

PERCIER  (Charles),  architecte,  membre  de  riusii- 
tut.  né  à  Paris  en  1764,  m.  en  1840,  fut  l'ami  et  le 
collaborateur  de  Fontaine,  fut  chargé,  concurrem- 
ment avec  lui,  des  travaux  de  la  Malmaison ,  puis  de 
la  restauration  du  l^ouvre  et  des  Tuileries,  construi- 
sit le  grand  escalier  du  Musée  du  Louvre  et  dirigea, 
sous  Louis-Philip^,  les  travaux  d'architecture  (ians 
la  plupart  des  résidences  royales.  Le  caractère  dis- 
tinctif  de  son  talent  est  une  exquise  justesse  de  goût, 
secondée  par  une  très-grande  habileté  dans  le  dessin. 
Il  excellait  surtout  dans  les  décorations.  11  a  publié 
avec  Fontaine  d'importants  ouvrages  sur  son  art  : 
Palais^  maisons  et  autres  édifices  modernes  dessinés 
àRonie,]ldS\Reeueildedécoration^intérieureSf  1812. 

PERCY.  ch.-l.  de  c.  (Manche),  à  26  kil.  S.  O.  de 
St-LÔ;  3003  hab.  Berceau  de  la  famille  des  Percy. 

PERCY,  noble  et  ancienne  famille  d'Angleterre, 
originaire  de  Normandie,  a  pour  chef  Guillaume  Percy 
qui  prit  part  à  l'expédition  de  Guillaume  le  Conqué- 
rant en  Angleterre.  —  Un  autre  Guill.  Percy ,  peut- 
fils  du  préc.,n'ayant  pas  d'enfant  mâle,  maria  sa  fille 
à  Josselin  de  Louvain,  à  condition  que  ce  seigneur 


P£RE 


—  1457  — 


nSRE 


prendrait  le  nom  de  Percv  et  s'établirait  en  Angle- 
terre. —  Un  descendant  de  celui-ci,  Henri  Percy, 
général  d'fidouard  III  ^  remporta  en  1346  à  Nevill's 
crcfls  une  grande  victoire  sur  les  Ecossais  et  fit  pri- 
sonnier leur  roi,  Da?id  Bruce.—  Un  2"  H.  Percy  se 
distingua  aussi  dans  les  guerres  contre  les  Écossais, 
et  fut  fait  comte  de  Northumberland  par  Richard  II 
en  1377.  Dans  la  suite,  se  croyant  accusé  injustement 
auprès  de  ce  prince,  il  prit  parti  contre  lui  pour  le 
doc  de  Lancastre (Henri  IV),  et  contribua  beaucoup  à 
piâcer  celui-ci  sur  le  trône.  Il battitles  ËcossaisàHa- 
lidon  en  1402;  mais,  Tannée  suivante,  il  se  brouilla 
avec  le  roi  Henri  IV,  et  se  révolta,  ainsi  que  son  fils, 
H.  Percy,  surnommé  HotspuM  (c.-à-d.  ardent  au  com- 
bat) :  lé  fils  fut  tué  dans  la  bataille  (1403)  ;  le  père  se 
soumit  et  obtint  sa  grâce.  ^  Son  frère,  Thomas  P., 
K  révolu  à  son  tour  et  fut  tué  en  combattant,  dans  le 
comté  d*Tork,  en  1406.—  Son  petit-fils,  nommé  aussi 
Henri*  fut  rétabli  dans  ses  honneurs  par  le  roi  Henri  V. 
—  Un  autre  de  ses  descendants,  Thomas  P.,  comte  de 
Northumberiand,  fut  accusé  sous  Elisabeth  d*avolr 
favorisé  les  projets  du  duc  de  Norfolk  en  faveur  de. 
Marie-Stuart,  leva Tétendard  de  la  révolte,  fut  pris  les 
armes  à  hi  main  et  décapité  en  1572.  —  Cette  maison 
s'est  éteinte  dans  les  maies  en  Angleterre  en  1670, 
dans  la  peisonoe  de  Josseim ,  baron  de  Percy,  qui  ne 
iaiasa  qu'une  fille.  Lea  descendants  de  cette  fille  fu- 
rent autorisés  à  repiendre  le  nom  de  Percy.  —  On 
assure  qu'il  existe  a  la  Martinique  des  descendants 
m&les  directs  des  Percy,  sous  le  nom  de  Perctn. 

PEBCT  (P.  François, baron), chirurgien  français,  né 
^n  1704  à  Montagney  (DoubsKm.  en  1825,  fut  sous 
la  Répoitlique  chirurgien  en  chef  des  armées  de  la  Mo- 
selle, de  Sambre-et-Meuse  et  du  Rhin ,  et  fit  presque 
toutes  les  campagnes  de  l'Empire.  11  introduisit  d'heu- 
reuses innovations  dans  le  service  médical  des  armées 
et  créa,  avec  Larrey,  les  ambulances  mobiles.  En  1814, 
:I  saant  par  ses  soms  plus  de  12  000  blessés  de  l'ar- 
inée  des  Alliés.  Ayant  suivi  Tarmée  française  à  Wa- 
t<riooenl815,  il  fut  destitué  par  Louis  XVIII  de 
toutes  ses  fonctions  :  il  était  alors  inspecteur  général 
du  service  de  santé  et  professeur  à  la  Faculté  de  mé- 
decine. Percy  était  membre  de  l'Académie  et  de  Tln- 
sUlul.  On  ade  lui,  entre  autres  écrita  :  Manuel  du  chi- 
rurgien tT  armée,  1792-,  Pyrotechnie  chirurgicale  om 
l'Art  dappliquer  le  feu  en  chirurgie,  1794. 

PERDIGCAS.  nom  de  trois  rois  de  Macédoine  qui 
régnèrent  :  le  P'  de  695 à  647  av.  J.-C. ,  le  2-  de  462 
^  429,  le  3*  de  366  à  360.  Perdiccas  II  prit  parti  pour 
Sparte  contre  Athènes  dans  la  guerre  au  Peloponèse. 
Perdiccas  III  eut  à  disputer  le  trône  à  Fausanias  et 
a  Ptolémée  Aloritès  :  il  remporta,  avec  l'appui  d'iphi- 
<^rate,  général  athénien,  sur  ses  compétiteurs.  Il  pé- 
rit dans  un  combat  contre  les  lUyiiens. 
^aoiocAS,  un  des  généraux  d'Alexandre,  reçut 
^nneau  de  ce  prince  mourant,  ce  qui  sembtait  le 
(«signer  pour  succéder  au  roi ,  fut  un  des  auatre  ré- 
cents noounés  après  sa  mort  et  fut  chargé  de  faire 
ie  partage  des  provinces.  Il  ne  se  eéserva  aucune  pro- 
ymce  paniculiere ,  mais  il  fit  tous  ses  efibrts  pour 
«tre  le  seul  maître  de  tout  le  royaume.  Il  allait, 
dans  ce  but,  épouser  Cléopâtre,  sœur  d'Alexandre, 
quand  les  autres  généraux,  Antigone,  Cratère,  Anti- 
P^ter,  Ptolémée,  craignant  son  ambition,  se  réuui- 
^nt  contre  lui.  Ptolémée,  dont  il  avait  envahi  les 
«ats.  lai  livra  bataille  près  de  Memphis  et  le  défit 
empiétement  :  Perdiccas  fut  tué  au  passage  du  Nil 
»f  q^lques-uns  de  ses  officiers  révoltés(321  av.  J  .-C .) . 

PEKBu  (mont),  haut  sommet  des  Pyrénées,  sur 

'*2SSÎ  •'P**^^»  à  40  k.  N.  E.  de  Jaca,  a  3351-. 
FEREB,  Perêpa,  partie  de  la  Palestine,  comprenait 
Boot  le  pays  à  I'^.  du  Jourdain,  nommé  jadis  Terre  de 
CitUÊOd,  et  s'étendait  de  THiéromaz  à  l'Arabie  Dé- 
serte. On  le  subdivisait  en  Abylène,Traohonitide,  Itu- 
'éc,  Gaolonitide,  Décapote,  Satanée,  Pérée  propre, 
Aaranitide,  Ammonitide,  Moabitide.—  La  Pérée  pro- 


pre était  bornée  auN.par  THiéromax,  au  S.  par  l'Ar- 
■M.  à  ro.  par  le  Jourdain,  à  l'E.  par  le  désert  de 


I 


Syrie,  et  avait  pour  ch.-l.  une  ville  du  PtCa.  — Cette 
contrée  fut  nommée  P^^^  du  grec  pérdn,  traverser, 
parce  que,  pour  y  parvenir,  on  traversait  le  Jourdain. 

PÊRËFIXE(HardouindeBBAUMONTde),néen  1605, 
m.  en  1670^  fut  choisi  en  1644  pour  être  précepteur 
de  Louis  XIV,  devint  en  1648  évéaue  de  Rhodez, 
puis  confesseur  du  roi,  et  fut  nommé  archevêque  de 
Paris  en  1662.  II  avait  été  admis  à  l'Académie  fran- 
çaise en  1654.  On  a  de  lui  la  Vie  de  Henri  /F,  1661 , 
ouvrage  écrit  d'un  style  simple,  et  souvent  réim- 
primé; Institutio  princijfis,  ^l&R  d'éducation  pour  un 
prince,  et  quelques  autres  écrits. 

PËRÉGRINUS,  philosophe  cynique  dun*s.  denotro 
ère,  né  près  de  Lampsaque,  passa  sa  jeunesse  dans  la 
dissipation,  puis  s'enfuit  en  Judée  où  il  se  fit  chrétien, 
abandonna  sa  nouvelle  religion  pour  prendre  le  man- 
teau de  philosophe,  vint  à  Rome  d'où  il  se  fit  chasser 
pour  avoir  déclamé  contre  l'emp.  Marc-Aurèle,  alla  en 
Grèce  où  il  excita  la  curiosité  générale  par  ses  bi- 
zarreries, et  se  brûla  solennellement  aux  Jeux  olym- 
piques jpar  ostentation,  l'an  165.  Lucien  a  justement 
ridiculisé  ce  faux  sage  dans  La  Mort  de  Pérégrinus. 

PÉREIASLAVL,  v.  de  la  Russie  d'Europe  (Pultava), 
près  du  Dniepr,  à  260  k.  O.N.O.de  Pultava;  10  000  h. 
Elle  eut  des  souverains  particuliers  dès  1054,  fut  sou- 
vent  ravagée  par  les  Tartares,  tomba  au  pouvoir  des 
Polonais,  et  finit  par  retourner  à  la  Russie,  par  l'effet 
de  l'insurrection  des  Cosaques,  qui  a  donnèrent  au 
czar  Alexis,  1654.  —Une  autre  Péreiaslavl,  jadis  Jfar^ 
cianopolis,  en  Roumélie,  estl'anc.  capit.  des  Bulgares. 

PEREIRA  (D.  Nunez  Alvarez), premier  connétable 
du  Portugal,  né  en  1360,  m.  en  1431 ,  était  fiU  d'Al- 
varez Pereira,  prieur  de  Crato.  Bien  ^u'il  eût  été 
écuyer  de  la  reine  Ëléonore  Tellez,  il  se  jeta,  en  1383, 
dans  le  parti  du  régent,  depuis  Jean  I  :  il  réduisit  pour 
lui  diverses  villes  de  l'Alentéio  et  fut  en  récompense 
fait  connétable.  II  commanda  une  aile  à  la  bataille 
d'Aljubarrota  (1385),  contribua  à  cette  victoire  qui 
consolida  le  trône  de  Jean  I,  et  rendit  beaucoup  d'au- 
tres services  k  ce  prince.  En  1421 ,  il  se  retira  dans  un 
couvent.  Oul'asurnommé  le  Cidportugait,  Un  poème 
a  été  composé  à  sa  louange  par  Rodr.  Lobo ,  1785. 

PEBEiRA  (Gomez).  médecin  espagnol,  publia  en  1554 
a  Médina  un  traité  médical  et  piiilosophique  qu'il 
intitula  Antoniana  Margarita  (du  nom  de  son  père  iln 
toine  et  de  sa  mère  Marguerite) ,  et  dans  lequel  il  sou 
tenait  que  les  bêtes  sont  dépures  machines  :  on  a  pré 
tendu  que  Descartes  lui  avait  emprunté  ce  paradoxe, 

PEREIRA  DE  CASTRO  (Gabriel) ,  poèto  portugais,  né 
en  1571 ,  m.  en  1632,  a  composé  sur  la  fondation  de 
Lisbonne  une  épopée  intitulée  VUlyssea  (1636),  qui 
brille  surtout  par  le  style. 

PÉREIRE  (Rodrigue),  israélite  espagnol,  né  eo  1715 
dansl'Estramadure,  m.  A  Paris  en  1780,  apporta  en 
France  une  méthoded'enseignement  pour  les  sourd» 
muets.  Cetteméthode,  qu'il  appelait  la  Dacfyloto^te  et 
que  Pedro  Bonnet  avait  indiquée  dès  1620,  obtint  en 
1 749  le  suffrage  de  l'Académie  des  sciences,  mais  Pé* 
reire  eut  le  tort  de  U  cacher.  Ses  petits-fils ,  MM.  fimile 
et  Isaac  P. ,  l'ont  fait  connattre  d'après  ses  mss.  en  1 824 

PÊRÊKOP,  le  Taphros  des  Grecs,  v.  de  U  Russie 
d'Europe  (Tauride),  ch.-l.  de  cercle,  au  fond  du  golfa 
de  Pérekop  et  sur  l'isthme  de  même  nom,  à  124  kil 
N.  de  Simféropol:  1200  hab.  Citadelle,  lacs  salés: 
grand  commerce  ae  sel.  —  Le  nom  grec  de  cette  ville 
signifie  fossé  :  il  lui  fut  donné  à  cause  d'un  fossé  qui 
dès-lors  coupait  l'isthme  d'une  mer  à  l'autre;  le  nom 
russe  de  P^eitop  signifie  porte  (porte  de  l'isthme).  Les 
Russes  prirent  Pérékop  sur  les  Turcs  en  1736  et  1771  ; 
la  possession  leur  en  fut  assurée  en  1783. —  L'isthme 
de  Pérékop  est  une  étroite  langue  de  terre  qui  unit  la 
Crimée  au  continent  par  son  extrémité  N.  N.  0.  Il 
est  situé  entre  la  Sivache  ou  mer  Putride  à  l'E.  et  le 
golfe  de  Kerkinit  ou  de  Pérékop  àl'O.,  dans  ta  mer 
Noire.  Sa  targeur  est  de  8  kil.  environ.  Il  est  coupé 
dans  toute  sa  Urgeur  par  un  fossé  à  sec  garni  de  re- 
doutes, fossé  qui  forme  la  partie  principale  des  dé- 
fenses dites  Lignes  de  Pérékop. 

H.    W 


fERG 


—  1458  — 


PERI 


PÈRES  GONSGKITB,  Paires  Conê€rvpti,  pour  P»-  < 
fret  et  Coiwcn'pfi,  Dom  que  les  Romains  donaaient  à 
leuff»  Béactean^. désignait  et  lessôziateurB  primitifs 
(PoiMf  )  ^  créés  par  Romulua>  et  ceua  qui  ameot  été 
ajoutée  aepui»(M)n#m^(t). 

pftms  Mi  lUL  voi.  y.  jâuiiTBs. 

PBKBZ  (AAt.) ,  ministre  de  Philippe  U.  Chargé  de 
servir  ramauraii  roi  pour  Is  princesse  d'fibolit  il  de^ 
vint  le  rWal  heureux  de  son  mattre  et  fit  tuer  un 
certain  Escovéde  qui'  avait  découvert  TiBlrigue  et 
qui  peMvait  le  trahir.  Plus  tard,  le  roi.  instruit  de  sa 
conduite,  se  contenta  de  le  foire  condamner  à  deux 
ans  de  prisen  et  huit  ans  d'exil.  Perei  s^éohappa, 
fut  repns  à  Saragosse,  s*évada  eaoere,  et  finit  par 
se  réfugier  en  France  où  Henri  IV  Faoeueillit  (1591), 
et  eu  il  mourut  en  1611.  Il  a  laissé  de  curieux  Mé- 
meireê  et  de»  Lettres,  dont  le  style  est  plein  d*affé^ 
terie.  M.  Mignet  a  publié  un  livre  intéressant  sous  le 
titse  d'inlonto  Peref  si  PMUppê  II,  1845. 

PREB2  PB  MONTALVAW  (Juau).  V.  MOIfTALVAlf» 

PfilKFETri  (Bernardin),  improviBateur  stennois,  né 
en  1681,  m.  en  1747,  professait  le  droit  à  Pise.  Il  reçut 
en  n3S  k  Rome  la  couronne  de  po9te  des  mains  du 
pape  Benoît  XIII.  Sentant  combien  les  improvisations 
perdent  à  la  lecture,  il  ne  voulut  jamais  reconnaître 
ce  qu^on  publiait  de  ses  poésies..  Le  recueil  le  plus 
complet  qui  en  ait  paru  est  de  Florence  en  1748. 

PBIAAJaSf  PergamOj  citadelle  de  Troie.  Son  nom 
se  pnend  souvent  chez  lea  postes  pour  Troie  même. 

piMAaiB,  PergamuMy  v.  de  Mysie^au  confluent  du 
Gaiiiiie  etduCéuus,  devinian  iii*s^av.J.<<^.  lacapit. 
du  royaume  dit  de  Pergame.  Elle  a  donné  son  nom 
an  narahemin  (pergamena  eharta}^  qu'on  y  préparait 
et  dont  ses  souverains  encouragèrent  la  ubrication. 
Sa  bibliothèque  était  rivale  de  ceUe  d'Alexandrie  et 
comptait  300  000  volumes.  Patrie  de  Gaiien.  ^  Per- 
game est  encore  auj.  un  centre  de  population  de 
quelque  importance:  on  y  compte  env;  6000  maisons. 

PKacAMa  (Ror.  de>,  petit  fttat  fondé  en  383  av. 
J.*<:.  par  Philétère,  ne  comprit  d'abord  que  quelques 
cantons  de  la  Mysie  et  de  la  Lydie,  embrassa  ensuite 
ces  deaz  provinces  entières,  plus  la  Pfarygie^Helles- 
pentioBe  el  la  Grande^Phrygie,et  eut  pour  limite  au 
S.  le  Tauroa*  Fidèles  alliés  des  Romains,  les  rois  de 
Pefgame  leur  durent  leurs  agrandissements,  qui  se 
firent  surtout  aux  dépens  du  roi  de  Syrie  Antiocous  le 
Gmnd.  Attale  III  leur  légua  son  royaume  en  mourant, 
133;  toutefois  ils  ne  purent  en  prendre  possession 
qu'après Iroie ans  de  guerre  contre  Aristonio,  qui  éle- 
vaitoespréientionssurletrône.  Cet  Ëtat  forma  la  prov. 
d'Asie,  que  grossirent  ensuite  la  Carie,  laLydM,  la 
Pamphyiie  et  la  Pisidie.  Les  rois  de  Pergame  sont  cé- 
lèbreapar  leurs  richesses  et  leur  amour  pour  les  letlres. 

Soi4V«rotiu  de  Ptrgame» 
Pbil6tère,gnuv,        383    AltaleUPfailadelphe,  157 
SumèneX,  IToi,     363'   Attale  III  Philométor,  137 
Attale  I,  241    irtstonie^  139-139 

Eumènell,  198 

PBAGS^Peryo,  aui.  jrafTi*ciS0r,v.  de  Pamphyiie, 
iiar  le  Cestnis,  près  de  sa  source,  était  célèbre  par 
un  temple  de  Diane.  Patrie  du  géomètM  d'ApoUo- 
nius  dit  de  Perge.  Ruines  d'un  beau  théâtre  grec. 

PERGOLA  (Ange  de  la)>,  condottiere  du  zv*  s. , 
Atait  seigneur  de  la  petite  ville  de  Peigola  (à  34  k. 
S.  E.  d'Urbin).  Il  combattit  pour  Piae  contre  Flo- 
2ence  eiir  U05,  puis  s'attacha  au  duc  de  Milan  Phi<* 
lippe-Marie  Visconti,«tlui  vendit  d'éminents  services, 
mais  il  vit  sa  troupe  presque  oomplétemenc  anéantie 
par  les  Vénitiens  i  Macalo,  en  1437,  et  il  mourut  lui«' 
même  peu  après  à  Bergame. 

PVBGOiJËm  (j:.  B.) ,  coauioriteur,  ntK  lési  ett. 
1704,  mort  dès  1737 ,  reçut  les  leçons  de  Durante 
et  se  fli  nmarquer  par  sa  pvéeeeité.  Il  est  connu 
aurtont  par  son  opén  de  la  Strva  pedrena  (la  Ser- 
vtum  HMKlrese^.,  oheM'osuvre  de  mélodie,  d^esprU 
et  de  gHice,  ipu  a  été  transporté  avec  succès  sur  la 
aeème  française,  et  par  unsaoèar  à  3  violons  et  à  ) 
voix,  resté  célèbre  danv  la  HUsifue  d'église. 


PÉRIANDRE,  tyran  de  CorinChe  de  621  à  584  av. 
J.-C,  succéda  à  son  père  Cypséius.  Il  gouverna  d'a- 
bord avec  sagesse  et  fit  fleurir  les  lettres  et  les  arts; 
mai»  ensuite  il  se  rendit  odieux  par  sa<  défiance,  ses 
vesatione  et  ses  cruautés;  il  réduisit  son- propre  fil» 
LvGOphiYm  h  fuir  Corinthe^  Il  mourut  dans  un  âge 
tres^avancé.  Périandre  ne  manquait  pas  d'instruc- 
tion :  il  mit  en  vogue  quelques  maxime»  qui  Tout 
fait  compter  au  nombre  des  Sept  Sagesv 

PÉRIBÉB  ,  fille  d'Alcathofls^,  rot  de  Mégaro ,  fut 
condamnée  par  son  pève  à  être  noyée  dans  la  mer, 
parce  <|u'eUe  s'était  laissa  séduire  par  Télamon,  mais 
elle  fut  sauvée  et  conduite  à  Salamiae  par  le  garde 
chargé  de  cette  commission ,  et  y  épousa  son  amant , 
donteile  eut  Ajas^ — Unia  autre  Pêribée,'  fille  d'Hîp- 
ponoQs,  qui  avait  été  séduite  par  Mans  et  condaiâ^ 
née  aussi  il  mourir ,  épousa  Œaée,  roi  de  Calydon, 
et  devint  mère  de  T^dée^  père  de  Diomède. 

PÉRICLÈS,  célèbre  Athénien,né en  49^av.  J.-C, 
était  fils  de  Xanthippe»  Tun  des  généraux  vainoueurs 
à  Mycale,  et  petit-fils,  par  sa  mère,,  de  Ciistnène, 
qui  avait  renversé  les  Pisistrafiides.  Il  acquit  de  bonne 
heure  du  renom  et  de  la  popularité  par  son  élo- 
quence et  ses  largesses-,  devint  vers  461  le  ohef  du 
parti  démoeratique  opposé  à  Cimoa,  iiéussit  à  faire 
bannir  ses  rivaux,  notamment  Cimon  (460)  et  Thu- 
cydide (444),  etreeU.  i  partir  de  444^  seul  mattre 
de  la  direction  des  affaires.  Il  sionala  son  admini- 
stration par  la  construction  de  neaus  édifices  (  le 
Parthénon,  VOdéon,  les  Proij^Ues^  etcVi  P^^  ^^ 
fêtes  somptueuses^.par  des  gratiflcatioas  disti-ibuées 
aux  citoyens  d'Athènes,  et  par  de  grands  succès  au 
dehors  :  il  soutint  en  Egypte  Inarua  contre  les  Per- 
ses, enleva  Mégare  aux  Doriens,  fit  re^ntuer  aux 
PhocidiensJa  présidence  des  cérémonies  de  Delphes, 
prit  Samoa ,  oon^trima  une  révolte  en  Eubée ,  aug- 
menta le  nomiwe  des  colonies  et  en  conduisit  une 
lui-même  dans  la  Chersonèse,  transporta  dans  Athè- 
nes le  trésor  commun  de  la  Grèce ,  aui  était  précé- 
demment à  Delphes,  et  réussit  à  élever  pour  un 
temps  la  puissance  d'Athènes  au-dessus  de  celle  Je 
Sparte;  mais  il  indisposa  par  ses  hauteurs  etjpar  des 
contributions  onéreuses  fes  peuples  qui  avaient  ac- 
cepté l'/i^^^mon^  d'Athènes  :  U  s'ensui vitune  rupture 
avec  Sparte  et  ses  alliés,  rupture  qui  donna  naissance 
à  la  guerre  du  Péloponèse  (431)  ;  on  l'accuse  môme 
d'avoir  provoqué  la  lutte  en  soutenant  les  Corcy  réens, 
révoltés  contre  leur  métropole,  Corintbe,  alliée  de 
Sparte.  Péridès  ne  put  voir  que  les  premiers  événe- 
ments de  cette  a uerre  :  il  remporta  d^abord  des  avan- 
tages ,  mais  à  Ta  suite  de  quelques  revers  les  Athé- 
niens le  condamnèrent  à  l'amende  et  lui  ôtèrent 
l'autorité  (430);  ils  la  lui  rendirent  au  bout  de  l'an- 
née, mais  il  mourut  peu  appès>  de  la  peste  qui  dé- 
solait Athènes  (439).  Péridès  aimait  et  favorisait 
les  lettres,  les  arts  et  le  luie.  qui  à  partir  de  son  ad- 
ministration prirent  leur  plus  grand  essor  :  aussi 
nomme«-t-on  SiècU  d0  PérisUs  cette  époque  qui  vit 
fleurir,  dans  le» lettMs Sophocle,  Euripide,  Aristo- 
phane ,  Cratinus ,  Eupelis  ;  dans  les  arts  Phidias , 
CaUicrate,  Ictinua,  Polygnote ,  Zeuxis,  Parrhasius, 
etc.  On  a  dit  que  l'administtation  financière  de  Pé- 
ridès n'était  point  irréprochable,  et  que  ce  fut  pour 
-  ifil  '         — 


^,^.^  pttbUoB. , 

payer  de  sa  pn^re  fortune  toueles  monuments  qu  u 
avait  fait  constmiire,  mais  à  la  condition  d'y  sub- 
stituer son  nom  à  celui  du  peuple  athénien.'  Il  ne 
noua  reste  aucun  monument  de  Téloquenoe  de  Pe- 
rielèr  :  diaprés  les  témoignages  des  contemporams , 
ses  disODuii»  étaient  empwint»  d'un  oanctèro  de  ma* 
jesté  ,.qtii  fiti  donner  à  eef  orateor  le  shmom  d'Olyw- 
pisn,  Pèrtdèa  eut  avee  A^iasie  une  ètroile  liaison; 
Il  finie  méiae  par  épouser  cette  tomme  célébra.  Piu- 
tasque  a  écrit  sa  Fïe« 

VËMSai  (Casimir),,  hoiffm*  pelitiquey  né  à  OretM» 
Me  en  1377,  mort  en  lâSOi»  avait  pour  père  an  ntU 


PËHl 


—  1459  — 


pkri 


banquier,  Claude  Périer,  Tun  des  fondateurs  de  la 
Buqne  da  Franee.  D'abord  officier  daf^énie,  il  fonda 
en  180t  à  Paris,  met  son  tréfû  Ant.  Seipioft,  une 
des  premièras  maisons  do  banque  de  TEurope  et 
oréa  de  gnnds  étab&saemeflts  industriels,  n  débuta 
eonme  pablieiste  en  1816  par  une  broehure  contre 
les  «mprunis  ft  Fétran^r,  fat  aie  député  de  Paris  en 
ISl  7«  sMfea  sane  inferraptkm  à  la  dbâmbre  pendant 
treize  ans  et  prit  rang  p«nxtfi  les  eratenrs  les  plus 
éieqoeBta  de  ropposition.  Eft  jaillet  li3D,  pendant 
la  mtte  en#e  les  troupes  royales  et  la  popuration,  il 
(sata,  m»s  en  ?ain,  défaire  cesser  les  no^ités.  La 
i^oiutioD  aceompiie,  Q  fut  élu  président  de  la  Cham* 
hfe  dee  Députés  et  montra,  dans  ce  poste  difficile, 
autant  de  courage  jfue  de  talent.  L'année  suivante, 
à  la  clnMe  du  ministère  LaflHte.  i)  Itat  nommé  chef 
du  cabfDM,  avec  le  portefeuille  ae  l'inférieur  :  il  dé> 

Êya  dès  I018  la  plus  grande  fermeté  contre  les  ten- 
aces anarehiques,  faisant  ainsi  le  sacrifiée  de  sa 
popidarité.  En  même  temps,  il  pfodttûattit  le  principe 
de  Bon-iaterrefDtion  et  répwidait  aui  exigences  des 
COUTS  du  Nerd  par  la  prise  d'Anters  e1  l'occupation 
d'Anoéne;  aRBieil  succomba piémsturément,épnisé 
par  la  fttigue  des  travaux  parlementaires.  Un  ma- 
gnifique mausolée,  fruit  d'une  souscripâon  nationale, 
HB  a  été  éteré  au  cimetière  du  Père-Lacbaise.  Un 
rseueil  de  ses  Ofnnioiu  et  diteowg  a  été  publié  en 
IM,  atee  une  notice  de  IC.  Ch.  Rdnrasot. 

pÉattB  (Jacques),  mécanicien  ,  membre  de  PAca- 
dèmie  des  sciences,  né  en  1742,  mort  en  1818,  créa 
la  pompe  à  feu  de  ChaîUot,  destinée  à  alimenter  Paris 
d'eau  (h  Semé,  établit  des  moulins  économiaues  mus 

Sar  la  vapeur,  d'immenses  ateliers  de  fabrication 
'armes ,  de  caaons,  de  macbines  à  Tapear.  izrventa 
(feseyfindFes  à  papier,  des  machines  k  nier  le  coton, 
la  pompe  centrifuge,  etc.,  et  rendit  ainsi  les  plus 
grands  services  tant  à  rÉiai  qu'àrindustrie  penoant 
«s  guerres  dbe  la  RépuMique  et  de  Tl^ire.  On  lui 
deitnn  Kum  sur  les  machinée  à  wtpeuf, 

S ,  cil .4.  de  canton  (tfanch«) ,  à  16  lil. 


^'  de  Goutanees:  2794  hab.  Grains,  beurre. 

PtfeMHVDK  (Dom.  Gatberîne ,  marq.  de) ,  né  en 
n&6  à  Grenade  (Kle-Garonne) ,  d'usé  anc.  famille 
de  robe,  m.  en  I8t8,  fut  député  ft  FAssemblée  té> 
gislatiteen  1791.  quitta  ce  poste  en  1792  pour  pren- 
dre dn  service  dans  les  armées  de  la  République, 
coDuntnda  en  ckef  Tarmèer  des  Pyrénées  orieniales, 
après  Dugomrmier,  en  1794,  se  signala  par  les  com- 
Mtsde  LaJonquière,  de  SI>Sébastien,  u'Escola,  prit 
Pigui^es  et  Roses,  1795,  fut  à  la  suite  de  ces  succès 
noomié  em  1795  ambassadeur  en  Espagne,  et  signa 
à  Ibdrid  nn  traité  d'alliance  avec  cette  puissance. 
Envoyé  en  1799  à  Tarmée  d'Italie,  ilcomtnandaraile 
guiehe  à  la  bat.  de  Novi<,  y  far  Idessé  et  ftiit  prison- 
aier.  A  la  prodamatien  ae  l'Empire  (180$),  it  fbt 
£ut  sénateur  et  maréchal  ;  en  1808,  il  devant  cem- 
naoduit  «n  chef  des  troupes  françaises  du  roy.  de 
Haples.  n  se  rallia  aux  Bourbons  eh  1814,  organisa 
en  1815  vu  plan  de  défense  contn  Bonapaarte  dan^  le 
KmS  ,  et  fot  nommé  pair  et  marquis* 

PÊnraOKiy,  anc.  pays  de  France  ,  dans  le  N.  de 
iaGuyeune,  entre  rAngoumois  au  N.,  le  Quercy  et 
te  Limousin:  à  PE. ,  TAgénois  au  S. ,  et  la  Saintcmge 
^  l'O.,  avait  pour  capit.  Périgueux,  et  se  divisait  en 
Sanê-fériaord  ou  monc-Férigord^  compremurt  Pé- 
ngueux,  Bergerac,  irussidan,  Auneterre;  et  Bece- 
^^êrifford  eu  Notr-Firigcrd,  renfermant  Sarlat,  Cas- 
<(floB  et  Terrasson.  —  Ce  paya.  Jadis  habité  par  les 
Pea^utoiff ,  fut  compris  sons  Honorius  dsns  ht  2* 
AqntUine.  il  eut  des  oomtes  dès  le  x*  s.  (F.  tallbt- 
a^n).  Ëlèenore  de  Guyenne,  pv  aon  mariage  avec 
Henn  U ,  porta  ce  comté  à  rAnglefCrre.  Plusieurs 
fois  pria  at  perdu  pendant  les  guerrea  avec  cette 
puissance,  fil  ne  revint  à  la  Fnxice  qu'en  1454.  Il  fut 
réuni  à  la  couronne  par  Henri  lY,  qui  le  possédait 
ftt  héittfe.  Cest  auj.  le  dép.  de  la  Derdogne  et  une 
parCe  de  eehtt  de  Lotrct-Garonne.  —  Pour  les  pro- 
oocliona  d«  pays,  f .  ces  deux  départements. 


PfiftfGUEUX ,  Teturma  et  PeireeorH,  ch.-l.  du 
dép.  de  la  Dordogne  ,  sur  Tlsfe ,  près  de  son  con> 
fluent  avec  la  Vézère ,  à  472  kil.  S.  S.  0.  de  Paris; 
19140  hah»  Ëveché,  suffragant  de  Bordeaux  ;  trib. 
de  V  inst.  et  de  commerce:  lycée,  bibHothèe ne,  jar- 
din botanique,  école  normale  primaire  ;  sodélés  d^a- 
ghcutture,  des  sciences  et  des  arts:  musée  d^ntî- 
qnités  et  de  minéralogie.  Lel  ville  se  divise  en  7  par- 
ties, la  Cité  et  le  Fuy-St- front ,  qui  jusqu'en  1240 
formèrent  deux  villes  distinctes.  On  7  remartue  la 
cathédrale  de  St-Pront,  imitation  de  St-tfarc  aer  Ve- 
nise, Péril  se  St- Etienne,  le  palais  de  justice;  la  tour 
antique  de  Tésone;  les  promenades,  ornées  des  statues 
de  Fénelon^e  Montaigne  et  du  maréchal  Bugeaud; 
les  arènes,  rh^tel  de  Tille.  Coutellede,  disffllerie,  lai- 
nages, volailles  fi  nés  et  pâtés  truffés.  Aux  env. ,  pierres 
à  bâtir,  pierres  lithographiques.  Patrie  du  poète  latin 
Paulin,  de  Lagrange- Chance!  et  de  Daumesnil. — Ca- 
pitale des  Petrœoriij  Périgueux  portait,  du  temps  de 
César,  le  nom  de  Pirnmna  (d'où  celur  de  Véscme).  Elle 
devint  la  capitale  du  Périgordao  iz*s.  Plusieurs  fois 
prise  et  perdue  pendant  lies  guerres  avec  les  Anglais 
(r.  péftieoRD),  cette  Yifle  eut,  jusqu'à  ta  fin  du  xiv*  s., 
de  sanglants  dênïêlés  avec  ses  comtes  pou**  le  main- 
tien de  ses  libertés  municipales,  qui  lui  furent  con- 
firmées en  1398  par  Charles  YI.  En  1576 ,  Périgueux 
fut  une  des  places  de  sûreté  données  aux  Calvinistes, 
qui  la  conservèrent  jusqu'en  1581.  Le  prince  de  Condé 
s'en  empara  pendant  la  Fronde,  en  1651;  l'armée 
royale  y  rentra  dès  1653. 

P^RUf ,  Insula  Piodori,  lie  située  à  l'entrée  du 
détroit  de  Bab-el-Msndd),  qu'elle  commande,  par 
40»  54'  long.  E.,  12*  30*  lat.  N.,  à  8  kîl.  a  des  cOles 
d'Arabie;  12  k.  sur  5.  Bon  port  Occupée  en  1857  par 
les  Anglais,  qui  y  ont  étaoli  un  poste  militaire. 

FIÉRINE  ou  PÉRONNELLE  (S te),  r.  PÉTRONILLE. 

PERIROBKL  VAGA  (Pierre  buonaccorsi,  SUS, 
peintre  florentin,  né  en  1501 ,  m.  en  1547,  élôTe  de 
Gbirlandaio  et  collaborateur  d&R^hafil,  était  le  plus 
grand  dessinateur  de  Fécdte  florentine  après  Ifichel- 
Ange.  Il  exécuta  dans  les  Loges  du  Vatican,  sous  la 
direction  de  Raphaôl,  fe  Passage  du  Jourdain,  la 
Chfute  des  murs  de  Jéricho  ^  Jasué  arrêtant  le  soleil ^ 
la  Natitiiéf  et  la  Cène.  Après  kt  mort  de  Raphaël,  il 
se  rendit  à  Gènes ,  où  il  fonda  une  école  célèbre  et 
où  îl  orna  de  fresques  le  palais  Dorla.  De  retour  à 
Rome,  il  y  peigntt  la  fameuse  SaUe  ro^àU,  qu'il  ne 
pot  achever.  Parmi  ses  tableaux,  on  cite  :  la  Nais- 
sance itÈve,  S,  Jean  dans  le  désert^  le  Combat  d'Ho- 
ratius  Coclès,  le  Cov^hU  des  Piérides  (au  musée  du 
Louvre).  On  reproche  à  cet  artiste  une  basse  jalousie 
à  rteard  du  Titien  et  une  grande  avidité. 

PEHlNTHEou  HÉRACLÉE.  auj.  ErékH.^,  grecque 
de  Thrace,  sur  ht  Propontide,  près  et  à  rO.  S.  0.  de 
Bvzance,  avait  été  fondée  par  les  Samiens.  EUe  fut  le 
s^onr  d^Alcibiade  dans  son  second  exil.  Alliée  des 
Athéniens,  elle  soutint  un  long  siège  contre  Philippe, 
qui  la  prit  enfin  l'an  341  av.  J.-C. 

PÊRIPATÉTICIENS,  c.-à-d.  PrfmenevLfs^  disciples 
d'Aristote,  ainsi  nommés  parce  qu'ils  se  réunissaient 
pour  entendre  leur  maître  dans  les  salles  ou  prome- 
né rrs  {peripaiox)  du  Lycée.  Les  principaux  péripa- 
patéticiens  sont  :  Théophraste,  Straton,  Lvcon,  Hiô- 
ronyme  de  Rhodes,  Ariston  de  Céos,  CritolaHs,  Dio- 
dore  de  Tyr,  Andronicus  de  Khodes,  Démétrius  de 
Phalère,  Nicolas  de  Damas,  Ammonius  d'Alexandrie, 
Alexandre  d'Aphrodîsie,  Alexandre  d'Eges»  Simplî- 
cius,  Claudien  Bffamert,  Boèce,  Cassiodore.  Au  moven 
âge,  le  Péripatétisme  fit  le  fond  de  la  philosophie 
scolastique;  u  domina  sans  partege  jusqu'au  xvi*  siè- 
cle, mais  depuis  cette  époque,  il  fui  sans  cesse  battu 
en  brèche,  notamment  par  Ramus,  Pantui,  Bacon» 
Descartes,  et  par  une  foule  d'autres  philosophes. 

PÉRIS.  On  nomme  ainsi  dans  la  féerie  persaike  des 
génies  femelles  qui  viennent  quelquefois  sur  terre 
séduire  les  hommes;  mais  plus  souvent  ce  sont  des 
puissances  bienfaisantes,  qui  MpOussent  los  Devi 

PfiRISABOrV,  V.  de  Turquie.  T.  ahbab. 


PERM 


—   1460  — 


PERO 


PERIZONIUS  (Jacques),  philologue,  né  en  1651, 
à  Dam  (Groningue),  m.  en  1715,  professa  Thistoire, 
l'éloquence  et  le  grec  à  Delft,  à  Franeker  et  à  Leyde, 
On  a  de  lui  :  Ànimadveniones  historiex^  Amst., 
1685  (il  y  traite  surtout  de  l'histoire  romaine  et  élève 
des  doutes  sur  le^  premiers  temps  de  cette  histoire), 
Originethabyloniese  etxgyptiaeœ,  Utrecbt,1636  ;  des 
Comment,  historiques  sur  le  xvi*  s.  (en  latin),  1710, 
des  éditions  estimées  d'ÉlieUf  Dictys,  Quinte-Curee, 
Valère-Maxime^  ainsi  que  de  la  lftfi€rva  de  Sanchez. 

PERKIN  WAERBEK:,  dit  le  faux  due  d'York  ou  le 
faux  Richard  IV ^  imposteur,  était  fils  d'un  Juif  de 
Toumay,  mais  naquit  a  Londres.  La  duchesse  douai- 
rière de  Bourgogne,  Marguerite,  sœur  d'Edouard  IV, 
imagina  de  le  faire  passer  pour  son  neveu,  Richard 
d'Tork,2*  fils  d'Sdouard  IV,  qui  avait  été  assassiné 
à  la  Tour  en  1483  par  Glocester  (Richard  111),  afin 
de  l'opposer  à  Henri  VII,  et  le  reconnut  publiquement 
pour  tel  en  1490.  Il  tenta,  mais  sans  succès,  un  débar- 
quement en  Irlande,  puis  sur  la  côte  de  Kent,  et  se 
jeta  enfin  dans  les  bras  du  roi  d'Ecosse  Jacques  IV, 
qui,  feignant  de  croire  à  tout  ce  qu'il  disait,  lui  donna 
en  manage  une  de  ses  parentes,  et  entra  en  armes 
avec  lui  oans  le  Northumberland  (1496)  ;  mais  ils  fu- 
rent repoussés  tous  deux.  En  1498,  Perkin  débarqua 
dans  la  baie  de  Whitesand  et  se  joignit  à  des  re- 
belles deComouaiiles:  repoussé  de  nouveau,  il  s'en- 
fiïlt,  se  réfugia  dans  raboaye  de  Beaulieu,  et  con- 
sentit enfin  à  se  remettre  aux  mains  de  Henri  VII;  ce 
prince,  après  l'avoir  exposé  publiquement,  l'enferma 
a  la  Tour.  11  réussit  à  s'en  échapper;  mais,  s'étant 
laissé  reprendre ,  il  fut  pendu  à  Tybum,  en  1499. 

PERUNS  (Êlie),  médecin  américain  du  dernier 
siècle,  m.  à  New- York  en  1799,  exerçait  d'abord  à 
PUinneld  en  Pensylvanie.  Il  fit  du  nruit  par  son 
Iracteurm^faZItqfiM,  appareil  formé  de  deux  aiguilles 
coniques  de  métaux  aifférents  qu'on  promenait  sur 
les  parties  malades,  et  qui,  suivant  lui,  étaient  un 
remède  universel.  11  appii(^ua  cette  méthode  avec 
quelque  succès  à  Philadelphie  et  elle  fut  pendant  un 
temps  à  la  mode.  Son  fils,  Benjamin  Perkins,  ap- 
porta les  Tracteurs  métalliques  à  Londres  en  1798 
et  y  obtint  une  grande  vogue.  Les  effets  obtenus  par 
le  perkinismey  analogues  à  ceux  du  magnétisme  de 
Mesmer,  sont  rapportés  par  les  uns  à  une  action  élec- 
trique, par  les  autres  à  l'imagination  seule.  Le  doc- 
teur Haygarth,deBath,  soutint  cette  seconde  opinion. 

PERLEBERG.v.desËtats  Prussiens  (Brandeoourg), 
ch.-l  de  cercle,  sur  ia  Stepenitz,  à  126  kil.  N.  N.  0. 
de  Berlin;  5000  hab.  Brasseries,  drap,  lin. 

PERM,  V.  de  la  Russie  d'Europe,  cn.-l.  du  gouvt 
de  Perm,  sur  la  Kama,  à  2005  kil.  E.  de  St-Péters- 
bourg,çaro8Tlat.  N.  et  56» 6' long.  E.;  12 000 h. 
Archevêché,  trib.,  gymnases,  séminaire.  Grand  com- 
merce de  mét2ux  provenant  des  mines  voisines.  — 
Perm  n'était  qu'un  bourg  avant  le  xvin*  s.  ;  la  dé- 
couverte faite  en  1723  d'une  riche  mine  de  cuivre  voi- 
sine de  ce  bourg  lui  donna  un  rapide  accroissement; 
en  1 781 ,  il  fut  érigé  en  vUle. 

PERM  (gouvt  de), partie  en  Russie  d'Europe,  partie 
en  Russie  d'Asie,  est  partagé  en  deux  par  la  chaîne 
de  l'Oural  et  a  pour  borner  les  gouvts  oe  Vologda  au 
N.  0.,  de  Tobolsk  au  N.  E..  de  Vlatkaà  l'O..  d'Oren- 
bourg  au  S.  ;  700  k.  de  l'E.  à  l'O.  sur  668  ;  1  800  000  h. 
(Permiaks,  Mordouins,  Tchou vaches,  Russes)  :  ch.-l. , 
Perm.  Climat  très-froid;  sol  peu  fertile;  plusieurs 
lacs.  Moutons  de  race  espagnole,  chevaux,  rennes, 
martres,  ours;  élève  de  bestiaux  et  d'abeilles.  Riches 
et  nombreuses  mines  (or,  arsent,  platine,  diamant, 
fer,  plomb,  cuivre,  sel,  marbre). 

PBRMESSE,  Permessusj  auj.  Ponôxa,  petite  riv. 
de  Béotie,  prenait  sa  source  vers  l'Hélicon  et  tombait 
dans  le  lac  Copals.  Ce  Qeuve  était  consacré  aux  Un- 
ies :  les  poètes  puisaient  l'inspiration  dans  ses  eaux. 

PERMIS  ou  BiABMiE,anc.  et  vaste  contrée,  située 
dans  leN.  E.  de  la  Russie  d'Europe,  embrassait  pro- 
bablement, outre  le  gouvt  actuel  de  Perm,  ceux  de 
Vologda  et  d'Arkhangel.  —  Un  royaume  do  Permie 


État  finnois  ou  tchoude,  aurait  fleuri,  dit-on,  entre 
le  temps  d'Auguste  et  l'invasion  des  Huns.  Au  moyen 
âge,  il  y  eut  un  roy.  de  Biarmie  qui  finit  par  être 
soumis  a  Novogoroa.  Ivan  IV  le  suDjugua  en  1543. 
Les  Permiaks  furent  convertis  à  partir  de  1375  par 
S.  Etienne  de  Perm,  qui  établit  le  .premier  siège  épi- 
scopal  de  ce  p&ys  au  couvent  d'Oustvimsk,  et  qui, 
pour  transcrire  les  livres  évangéliques,  inventa  un 
alphabet  particulier  dit  permien. 

PERNAMBOUG,  vulgt  FemambouCt  v.  et  port  du 
Brésil, ch.-l.  de  la  prov.  de  Pernambouc,  sur  l'Atlan- 
tique, à  1910  kiL  N.  E.  de  Rio-Janeiro,  par  37*  25' 
long.  0.,  8"  19'  lat.  S.;  30000  hab.  Elle  se  compose 
de  trois  parties,  qui  sont  comme  trois  villes  distinc- 
tes :  1*  Reeife  ou  le  Port  (sur  une  presqulle  au  S. 
d'Olinde);  2*  San-Àntonio^  siège  du  gouvernement 
(sur  une  île  de  la  riv.  de  Capibaribe,  jointe  par  un 
pont  au  Reeife)^  3*Boa-Fûto  (sur  le  continent).  On 
y  fait  quelquefois  entrer  aussi  la  ville  d'Olinde.  Ville 
très-commerçante,  surtout  le  quartier  du  Reeife.  Le 
port,  assez  bien  fortifié  du  côté  de  la  mer,  est  le  plus 
fréquenté  du  Brésil  après  Rio-Janeiro  et  Bahia.  Chan- 
tiers de  la  marine  militaire.  —  La  prov.  de  P.,  la  plus 
orientale  du  Brésil,  entre  celles  de  Céara,  Parahiba 
et  Rio-Grande  au  N.,  de  Minas-Geraès  au  S.,  de  Goyaz 
à  ro. ,  et  l'AUantique  à  l'E. ,  a  1300  kil.  (du  N.  E.  au 
S.  0.)  sur  625,  et  compte  625  000  hab.  On  la  divise 
en  trois  comarques  :  Reeife  (ch.-L,  Pernambouc), 
Olinde  (ch.-l.,  Olinde),  et  Sertao  ou  le  Désert. 

PERNES ,  ch.-l.  de  cant.  (Vaucluse) ,  sur  la  Nes- 
que ,  à  5  kiL  S.  de  Garpentras  ;  5278  h.  Vins ,  ga- 
rance, amandes;  magnaneries.  Patrie  de  Fléchier. 

PERNETTE  DU  GUILLET.  Y.  GUILLET. 

PERNETY  ou  PERMETTi  (Ant.  Jos.) ,  BénédictiL , 
né  à  Roanne  en  1716,  mort  en  1801,  quitta  le  cloître, 
suivit  BougainviUe  comme  aumônier  dans  son  voyage 
de  circumnavigation,  donna  une  relation  de  ce 
voyage  sous  le  titre  i*Histoire  d^un  voyage  aux  iks 
Malouines  en  1763  et  1764,  Paris,  1770,  puis  se  re- 
tira en  Prusse  et  fut  quelque  temps  bibliothécaire  à 
Berlin.  De  retour  en  France  en  1783,  il  s'occupa  d'ai- 
chimie,  crut  avoir  trouvé  la  pierre  philosophcle  et 
fonda  à  Avignon  une  secte  qui  en  1787  comptait  une 
cenUine  d'affiliés.  Il  a  traduit  plusieurs  écrits  de  Swe- 
denborg et  a  donné  un  curieux  Dictionnaire  mytho- 
herm^ltaii«.  —  L'abbé  Jacques  P.,  son  oncle,  1696- 
1777,  a  écrit  des  Lettres  philosophiques  sur  les  phy- 
sionomies et  des  Recherches  historiques  sur  Lyon, 

FBaNETT  (Jos.  Marie) ,  général  d'artillerie,  né  à 
Lyon  en  1766,  m.  en  1856.  Chef  d'état-major  de  l'ar- 
tillerie de  la  grande  armée  d'Allemagne  en  180B,  il 
se  distingua  à  Ulm,  à  Austerlitz,  à  léna,  fut  nommé 
en  1807  général  de  division  et  baron  de  l'Empire, 
organisa  le  passage  du  Danube  àTile  de  Lobau,  et 
rendit  les  plus  grands  services  à  Wagram.  En  1812. 
à  la  tète  de  l'artillerie  du  1*  corps,  il  eut  une  grande 
part  à  la  prise  de  Smolensk,  et  réussit,  pendant  la 
retraite,  à  ramener  presque  tout  son  matériel  jus- 

3u'à  la  Bérézina.  Appelé  sous  la  Restauration  i  l<i 
irection  de  l'artillerie  au  ministère  de  la  guerre,  il 
fut  nommé  pair  en  1835,  et  sénateur  en  1855. 

PERNOV,  V.  forte  et  port  de  la  Russie  d'Europe, 
dans  l'anc.  Livonie  (Riga),  sur  la  riv.  de  Pemov,  à 
son  embouchure  dans  la  Baltique,  à  230  kil.  N.  de 
Riga;  12000  hab.  Citadelle.  Lin,  chanvre,  cuirs,  etc. 
Grand  commerce  maritime.  —  Cette  ville  appartint 
longtemps  aux  chevaliers  Porte-Glaive;  elle  fut  cé- 
dée à  la  Pologne  avec  toute  la  Livonie.  Les  Busses 
l'occupèrent  une  1"  fois  de  1575  à  1582;  ils  ia  repri- 
rent en  1710  sur  les  Suédois ,  qui  s'en  étaient  em- 
parés. Pemov  éiaitjadis  le  siège  d'un  évèché,  traos- 
léré  auj.  à  Œsel. 

PERO  E  CASE-VECCHK,  bourg  de  l'Ile  de  Corse, 
ch.-U  de  cant.,  à  29  kil.  de  Bastia;  663  hab. 

PÊROLLA,  fils  de  Pacuvius.  F.  ce  nom. 

PÉRON  (François),  naturaliste  et  voyageur,  né  à 

fut  attacha 


Cérilly  (Allier),  en  1775,  m.  en  1810,  I 
comme  médecin-naturaliste  à  l'expédition 


aux  lem»» 


PERO 


-  1461  — 


PERO 


awtnto  que  commandait  Baudin  (1800-1804) ,  fit  de 
belles  expériences  sur  la  température  des  couches 
succesoives  de  l'eau  des  mers,  aémontra  que  Teau  de 
rocéan  est  plus  froide  à  mesure  qu'on  descend  à  une 
plus  grande  profondeur,  rapporta  plus  de  100000 
échantillons  zoologiques ,  et  écrivit  le  Voyage  aius 
Terres  euuiraUs  fait  pendant  les  années  1800-04, 
Paris,  1807-16.  3v.  in- 4,  terminé  par  Freycinet.  On 
a  aussi  de  lui  des  Observations  sur  Vanihropologie* 
PfiRONNE,  ch.-l.  d'arr.  (Somme),  sur  la  r.  dr.  de 
la  Somme,  au  milieu  de  marais,  à  61  kil.  B.  d'A- 
miens ;  4445  hab.  Place  de  guerre,  trib.  de  1'*  inst., 
collège.  On  y  remarque  le  Beffroi  (du  xiy*  s.)t  ^^ 
ch&teau»  l'hôtel  de  Tille,  construit  sous  François  I*, 
l'église  St-Jean,  commencée  sous  Louis  XII,  la  salle 
de  spectacle.  Toiles,  calicots  et  percales  ;  sucre  de 
betterave,  distilleries,  tanneries;  commerce  de  bes- 
tiaux. Patrie  de  Torientaliste  Langlés.  —  Péronne 
était  jadis  la  capit.  du  petit  pays  du  Santerre.  Les 
rois  MéroTingiens  y  eurent  un  palais.  A  la  fin  du  ix* 
siècle ,  lachfttellenie  de  Péronne  dépendait  du  comté 
de  Vermandois;  en  923,  le  comte  de  Vermandois^ 
Herbert  II ,  y  retint  prisonnier  Charles  le  Simple,  qui 

Î  mourut  en  929.  La  Tille  reçut  en  1207  une  charte 
e  ooouiune.  Péronne  est  une  des  Villes  de  la  Somme 
qui  furent  cédées  proTisoirement  au  duc  de  Bour- 
gogne Philippe  le  Bon  par  le  traité  d'Arras  (1435), 
puis  cédées  à  perpétuité  à  Charles  le  Téméraire  par 
celui  de  Conflans  (1465).  Louis  XI,  ayant  eu  Timpru- 
dence  de  s'y  rendre  3  ans  aprè^  pour  une  conférence, 
y  fat  retenu  captif  par  le  duc  à  la  suite  de  la  révolte 
des  Liégeois  qu'il  avait  secrètement  excitée,  et  fut 
foioé  d'v  signer  le  Traité  de  Péronne,  par  lequel,  con- 
firmant le  traité  de  Conflans,  il  abandonnait  les  villes 
de  la  Somme ,  donnait  à  son  frère  en  apanage  la 
Champagne  et  la  Brie,  et  s'engageait  à  suivre  le  duc 
à  Liège  pour  châtier  les  Tévoltés  (1468).  Louis  XI  re- 
prit Pénnme  à  la  mort  de  Charles  le  Téméraire  ,1477. 
£n  1536,  elle  résista  victorieusement  aux  Impériaux , 
coinmaadés  par  Henri  de  Nassau.  Cette  ville  n'a  ja- 
mais été  prise,  ce  qui  l'a  fait  surnommer  Péronne  la 
Pwdle,  —  Rn  1576,  la  noblesse  de  Picardie  sigua  à 
Péroiuie  un  traité  d'union  contre  les  Protestants,  qui 
fut  le  commencement  de  la  Ligue. 

VfiaOSÈS  ou  FmOUZ ,  roi  sassanide  de  Perse  de 
4Ô7  à  488,  était  fils  de  Yezdedjerd  II.  Il  enleva  le 
trône  à  ton  frère  aîné,  Hormouz,  et  le  fit  mourir.  H 
périt  dans  une  bataille  après  un  règne  malheureux, 
qui  avait  été  désolé  par  la  famine  et  la  peste. 

FfiROTB,  ▼.  forte  du  Mexioue  (Yera-Cruz).  à40 
kii.  0.  de  Jalapa,  près  du  Coffre^-Pérote ,  naute 
mont,  de  2474",  dite  aussi  Nauhcampatepetl. 

PEROTTl  (Nie),  savant  prélat,  né  en  1430  à  Sasso- 
Ferrato,  m.  en  1480,  fut  nommé  dès  1455  archevê- 
que de  M anfredonia ,  puis  devint  gouverneur  de  l'Om- 
Brie  et  de  Pérouse.  Il  sut  allier  les  lettres  aux  affaires  : 
en  a  de  lui  une  trad.  latine  des  5  premiers  livres  de 
Poiyètf,  une  édition  avec  Commentaires  de  Pline  le 
naiuraïiste,  et  des  notes  sur  Martial  sous  le  titre  de 
Coniticopta,  Venise,  1489.  Comme  il  cite  dans  ses 
commentaires  quelques-unes  des  fables  de  Phèdre , 
alors  inconnues,  on  a  voulu ,  mais  sans  aucun  fon- 
dement ,  le  faire  passer  pour  le  véritable  auteur  de 
toutes  les  Cables  attribuées  à  l'auteur  latin. 

PfiROU.  vaste  contrée  de  TAmérique  du  Sud  qui 
s'étendait  le  long  de  l'Océan  Pacifique,  et  était  com- 
prise presque  tout  entière  entre  l'équateur  et  le  tro- 
pique du  Capricorne,  avait  pour  bornes  à  l'O.  l'O- 
céan Pacifique,  au  N.  le  Popayan,  à  l'E.  les  déserts 
inconnus  du  Brésil  et  une  partie  des  CordiUières,  au 
S.  leTucuman,  le  Paraguay,  le  Chili.  Ce  pays  im- 
mense, après  avoir  formé  un  empire  unique  sous  les 
Incas,  puis  une  vice-royauté  sous  les  Espagnols,  est 
auj.  partagé  en  deux  États  distincU  :  le  Bas-Pérou 
ou  Pérou  proprement  dit  au  N.  0.,  et  le  Haut-Pérou 
ou  Bolivie  au  S.  E. 

pftBoo  (BAS-) ,  république  de  l'Amérique  du  Sud, 
bornée  au  N.  par  ceAe  de  i'ISquateur ,  au  S.  et  au  S.  £. 


par  la  Bolivie,  à  l'E.  par  le  Brésil,  à  l'O.  par  l'O- 
céan Pacifique,  s'étend  de  69*  à  84*  long.  0.  et  de 
3*  à  22*  lat.  S.:  2340  k.  du  N.  au  S.,  et  1326 de  plus 
grande  largeur:  2  600  000  h. ,  dont  env.  600  000  espa- 
gnols, 600000  indiens,  600  000  métis  et  le  reste  nè- 
gres et  mulâtres;  capitale,  Lima.  On  le  divise  en 
11  dép.  :  Junin,  livertad,  Lima,  Aréquipa,  Ayacu- 
cho,  Cuzco,  Puno,  Amazones,  Ancas,  Huancavelica, 
Hoquega,  et  2  provinces  :  Callao  et  Piura.  Le  catho- 
licisme est  la  religion  du  pays;  il  y  a  2  évèchés,  Lima, 
Aréquipa,  et  2  universités,  Lima,  Cuzco. 

Le  Pérou  est  traversé  dans  sa  partie  occid.  parles 
Andes,  qui  serrent  de  près  la  côte  sur  une  lonigueur 
de  plus  de  2000  kil. ,  formant  deux  chaînes  parallè- 
les, entre  lesquelles  se  trouve  une  bande  de  terrain 
dite  la  Sierra ,  aride,  nue,  âevée  généralement  de 
3400^  au-dessus  de  la  mer  ou  même  davantage  (on  y 
trouve,  entre  autres  sommets,  le  Gualatieri.  volcan 
de  6705-  de  haut,  le  Pichu-Pichu,  de  5670") ;  les 
tremblements  de  terre  sont  fréquents  dans  cette  ré- 
gion; en  outre,  elle  est  sujette  à  d'énormes  variations 
de  température.  Le  climat  est  au  contraire  assez  égal 
et  tempéré  le  lonff  de  la  côte.  Sur  le  versant  oriental 
s'offrent  d'abord  ta  Montana  ^  région  de  forêts  et  de 
lacs  infestée  de  reptiles  et  d'insectes;  puis  de  belles 
et  fertiles  plaines,  richement  arrosées  et  qui  pro- 
duisent toutes  les  denrées  coloniales,  ainsi  que  des 
arbres  superbes  (ébéniers,  palmiers,  cocotier,  pin, 
aloès,  bois  de  fer,  cèdre).  On  y  recueille  le  san^-dra- 
gon,  des  gommes,  des  baumes,  la  casse,  le  jalap, 
Vyerva  maté ,  le  sucre,  le  coton,  le  vin,  la  muscade,  la 
cannelle,  le  café ,  le  cacao,  le  poivre,  le  piment ,  le  gin- 
gembre, le  tabac,  etc.  On  y  trouve  en  abondance  la 
cochenille,  le  kermès .  diverses  espèces  d'abeilles, 
et,  sur  les  montagnes,  le  lama,  l'alpaca,  la  vigogne, 
le  guanaco ,  le  chinchilla  ;  de  superbes  oiseaux  y 
abondent,  mais  aussi  un  grand  nombre  d'animaux 
malfeisants  :  jaguars,  couguars,  ours  noirs  des  An- 
des, caïmans,  alligators,  etc.  Les  mines  d'or  du  Bas- 
Pérou,  les  plus  riches  connues ,  ont  une  renommée 
proverbiale  ;  on  y  trouve  aussi  de  riches  mines  d'ar- 
gent, de  mercure ,  de  cuivre,  de  plomb,  etc. ,  mais 
la  plupart  abandonnées.  L'industrie  est  peu  dévelop- 
pée; le  commerce,  jadis  fiorissant,  est  fort  déchu. 

Le  Pérou,  en  comprenant  à  la  fois  sous  ce  nom  le 
Bas- Pérou  et  le  Haut-Pérou  ou  Bolivie,  fut  habité 
primitivement  -par  les  Quichuas  ou  Péruviens  et 
quelques  autres  peuples  (Chiquitos,  Carapuchos);  il 
forma  du  xii*  au  xvi*  siècle  un  vaste  empire,  celui 
des  Incas,  qui  semble  même  avoir  compris  pendant 
un  temps  l'état  actuel  de  rfiquateur  et  partie  de  la 
Nouvelle-Grenade,  du  Venezuela  et  du  Brésil.  Leurs 
édifices,  leurs  forts,  leurs  temples,  des  routes  su- 
perbes de  1600  à  2000  kil.  de  lonff  qu'ils  avaient  tra- 
cées à  travers  les  Andes,  de  nombreux  canaux  d'irri- 
gation ,  leurs  vases,  habits,  arme&et ornements,  leurs 
institutions  politiques  et  religieuses,  témoignent  du 
d^^  de  civilisation  où  ils  étaient  parvenus.  Leur 
dieu  principal  était  le  Soleil,  vénéré  sous  le  nom  de 
Pachakamuc  ;  le  roi ,  dit  Inca,  prétendait  descendre 
de  ce  dieu  par  Hancocapac,  le  premier  législateur 
du  Pérou.  Le  gouvernement  était  despotique  ;  au- 
dessous  des  rois  étaient  des  gouverneurs  appelés  Co- 
eiques,  Cuzco  était  la  capitale  de  l'empire.  Les  Incas 
Atehualpa  et  Huescar,  13*  successeurs  de  Hancoca- 
pac, régnaient  sur  le  Pérou  lorsque  les  Espagnols 
eurent  connaissance  du  pays.  Pizarre  et  Almagro 
Texplorèrent  et  le  conquirent  de  1526  à  1533  :  Hues- 
car  périt  en  combattant,  Atahualpa  fut  perfidement 
mis  à  mort  par  les  Espaffnols.  Le  Pérou  devint  alors 
une  grande  vice- royauté  de  leur  monarchie,  iju'ils 
divisèrent  en  trois  audiences  (Los  Reyes,  Quito  et 
Gharcas  ou  la  Plata).  Ce  pays  fournit  pendant  trois 
siècles  k  l'Espagne  une  inmiense  quantité  de  métaux 
précieux:  mais  les  Espagnols  l'exploitèrelit  avec  une 
cruauté  mouîe  :  lis  y  firent  périr  par  l'excès  des 
travaux  une  immense  quantité  d'hommes.  Les  Pé- 
I  ruviens  se  révoltèrent  en  1780  et  massacrôrant 


piap 


1464  •^. 


PERil 


20000  lipoune» à Uftm  d#  Sonna;  maJa  4s  furanl 
bientôt  TainoiiB  et  éowqaiB.  I3ie  toutes  las  o^ionias 
espagBoles  4q  TAffitiriàie,  la  Pérou  ast  4aeUa  qm 
ariiom  U  deraièae  h  drapeau  4a  rM^dépaDdanea  : 
una  armée  cbiUauxe ,  aoMinandée  par  le  général 
St-Martin  et  Taniral  CDchrao» ,  s'amcara  4e  Lima 
ea  IfiU  et  proolaiDa  riftdépeodaiioe  au  Pérou  «ous 
la  prataotM»  de  fioliwr.  Ja  yietoira  4a  ce  dernier  à 
Junin  (1624)  et  oaUa  de  général  Sucre  à  Ayaeuebo 

iljB24)  conaolidéfent  la  lUiarté  du  Pérou  (  mais  biantôt 
i  discorde  éclata  daas  la  noufieUa république,  et  uoa 
saiaiJMi  iMeota  sépara  la  Ht-Pénoi^  protégé  aar  Boli- 
yar»  atqui  prit  la  non  de  Bolivie,  et  kBaa- Pérou,  qui 
conaam  raoaiaD  nom.  lies  deux  répubU^uas  «urent 
de  loagues  querellas  entra  allas  au  sujet  4a  leurs 
lifflitaa;  au  outre,  allca  ont  été  longtemps  déaoléas 
par  des  disaenaions  intérieures  et  de  fréçoantes  ré- 
voiutiaiifl.  La  fias-Pérou  aat  gnufamé  par  un  prési- 
dant élu  pour  6  ana,  nt  par  un  sénat  et  une  cham- 
bra 4as  d^tés.  Parmi  les  présidents  4e  eatia  repu- 
bliqna,  an  remarqua  GaauA,  élu  en  1830,  qui  après 
s'étdpe  maintenu  anxe  ans  dans  la  direction  4as  af- 
fairas, se  vit  ebamé  de  lima  en  IMl ,  et  la  général 
Santa  Cnu,  qui  sa  fit  élira  isa  plaça»  mais  abdiqua 
biuutôt  <iaft2j. 

FÉRau  (haqt<).  F.  BOUV». 

PfiROUMf  dieudu  tennerrecbaa  )m  Siairas.  8.  Vla^ 
dimir  détruisit  son  iàoVà  à  Kiev  au  x«  s. 

rtBOirSE  »  Pêf^gia  des  Italiens ,  PerusU  des  U^ 
tins,  Y.  forte  du  ray.  dltalie,  cà^-l.  delà  prov.  de  son 
nom  et  précédeounant  de  la  délégation  de  Pérouse 
dans  las  Stata-Romains,  sur  una  montagne,  j>rès  du 
Tibre,  k  136  k.  N.  de  Bome;  UÛOO  bab.  Evécbé, 
uoÂTaiaité,  fondée  en  1307,  réorganisée  en  1824  ;  aca- 
démie des  beauz-arts,  école  de  musique,  musée  d'an- 
tiquea,  bibliothèque.  On  remarque  la  cathédrale  go- 
thique de  St-Laurent,  les  églises  el  iéau,  St-Pierre, 
des  Philippins,  des  Dominicains,  ornées  de  tableaux 
de  Raphaël,  du  Pérugin,  du  Guide,  etc., la  belle  porte 
de  hk  Piaua  Grimana,  di  te  ilrc  de  iriomfht  d'À  uçmU, 
dans  amphithéétrea,  lea  aalles  de  spectacle,  etc.  £tof- 
fes  4e  soie,  de  laine:  liqueurs,  chapeaux,  aau-de- 
vie,  Mo.  Vaauaai,  dit  le  Pérugin^  naquit  près  de  Pé- 
rouaa.  •—  Jadis  une  des  13  cités  de  la  confédération 
étruiqua  au  S.  de  PAmo,  cette  ville  s'allia  aux  Sam- 
nites  contre  Bnma  ;  mais  fut  écraaée  aux  deux  grandes 
batailles  dites  de  Pénnue  <309  et  7»b  av.  J.-G.)  et  se 
soumit  aux  vainqueurs.  On  nomme  Guern  de  Pi- 
rmue  la  lutte  qu^Octave  eut  à  soutenir,  l'an  4i  av. 
J.-€.,  contre  Lucius  Antonius,  frère  de  Marc- An- 
toine la  triumvir^  et  contre  Fui  vie  sa  femme  :  Pérouse 
subit  alors  un  aiége  célèbre;  Octave  vainqueur  fit , 
dil-on,  immoler  des  prisonniers  sur  les  autels;  d'où  le 
mot  à^tuOeU  de  Pérouse,  Cette  ville  fut  au  vr  s.  prise 
par  les  Goths  après  un  siège  de  sept  ans  ;  Narsès  la 
reprit,  mais  elle  tomba  bientôt  après  au  pouvoir  des 
Lombards.  Pépin  le  Bref  la  donna  aux  papes,  mais 
elle  fit  souvent  la  guwre  à  ses  nouveaux  maîtres  et 
se  maintint  an  quelque  sorte  en  république.  Cepen- 
dant, en  1392,  elle  se  soumit  à  Boniûàce  IX.  Prise  en 
1418  par  le  condottiere  Forte-Braceio,  elle  devint  le 
ch.-l.  de  la  principauté  que  se  fit  ce  guerrier  aux  dé- 
pens du  St-Siége.  En  1442,  elle  se  soumitde  nouveau 
au  pape  (sous  Eugène  IV),  mais  les  deux  grandes  fa- 
milles des  Oddi  atdesBaglioni  s'y  disputèrent  encore 
longtemps  la  pouvoir,  et  ce  n'est  que  Léon  X  qui, 
après  s*être  emparé  de  la  personne  de  J.  P.  Baglione, 
y  établit  effectivameotrautori  té  papale,  1520.  Elle  fut 
an  1860  annexée,  avec  toute  rOmbrie,  au  royaume 
d  Italie.  —  L'anc.  délégation  de  Pérouse,  auj.  une  des 
divisions  de  l'Ombrie.  était  bornée  au  N.  par  celle 
d  vJrbin  et  Pasaro,  àrO.  par  celle  de  Viterbe,  etavait 
•Il  "*  .  long  sur  une  largeur  égale  et  225000  h.; 
villaa  principales  (outre  Pérouse)  :  Foligno,  Nocera, 
Aasisa,  Città  di  Castello,  Citlà  délie  Pieve,  Todi. 

piteousB  (lac  de),  le  lac  Trasimène  des  anciens,  à 
rO.  de  Pérouse  :  il  a  28  k.  de  tour.  F.  TRAsminE. 

PSEPENNA  (M.),  consul  romain  en  130  av.  J.-C, 


baitit  et  01  priaannîer  iristonic,  qm  diipOatt  aux 
Romains  la  rovauma  de  Peigame. 

pKRPafniA  (iL  Vente)),  génécal  romain  du  parti  de 
llarius,  étaitan  79  av.  i.-C.  Ueutenant  de  M.  uEmil. 
Lépidus  ^ra  du  triumvir).  Après  la  déCoita  et  U 
mort  de  ceiui-a ,  il  se  rendit  en  £spa,me,  et  joignit 
ses  troupes  A  ceUesde  Sertorius;  mais  niantût,  jalbui 
de  ce  génécal,  il  le  fît  aasassinar  dans  un  iaatin.  Dor 
venu  par  ce  crime  général  an  chef  de  Tannée  sartn* 
rienne,  il  ne  fit  que  des  fautas  :  il  se  laissa  pieadre 
dans  une  embuscade  et  battre  jpnr  Pompée,  ^  la 
fit  mettre  à  mart,  an  72  av»  J--C. 

PEBP£TD|i  (Sla),  fieige  chrétienne,  souffrit  le 
martyre  à  Carthage  «vac  $te  Félicité,  an  W3  ou  %ûk. 
On  la  fête  )e  7  aurt* 

PEBPIGNAV^  ParpfWMafiMm  enbitin  moderna,  t. 
forte,  cb.4.  du  dép.  daa  Pyrénées  orient. ,  sur  la  r. 
dr.  du  Tet,  à  8  k.  4e  la  mer  ut  k  649  k.  S.  de  Paris 
^ar  Moulins) .  882  k.  pa^  Toulouse  ;  2â  462.  tiréché 
(traofiféré  dmie«nl6O40,  trib.de  l'^infit.etdecona- 
merca .  coUéga,  école  normale;  société d'agricuUon, 
janlin  botanique,  bibliothèque,  cabinet  4l'hifStoir9a  nar 
turalle  et  de  j^vaique,  pépinière  départeafiantala; 
bergerie  impériala.  haraa.  PUcede  guerru;  Corteatar 
dalle,  belle  place  d'Armes,  Qaaaroes;  belle  cathédrale 
deS.J«ui-Baptiste,  ahaminde  fer.  HéieldeviUa; 
belles  pcomenadas^  Draps ,  couvertures  da  laine,  hou* 
ebona,  tannuies,  dJwtiUârios.  Grand  conmtsreadé  vins 
daRouaBiUon,d'aaux-de-vJie,  d'olives,  da  soie, ila  lai- 
nes. Patrie  du  peintre  Rigaud  et  de  don  Brial.  -^  On 
voit  à  4  k.  da  Perpignan  k»  ruines  de  |tiijictBe« détruits 
en  828.  Perpignan,  qui  a  remplacé  cette  viUa,  fut  la 
capitale  du  RousaillMi,  dont  elle  suivit  la  sort;  nlie 
appartint  auoc^ssivamenl  aux  rois  d'Aragon  el  aux 
rois  de  France.  Vers  1278,  JaymA  i",roi  de  MAJor^ 
que,  y  fit  élewr  un  cbAtaau,  auj.  oompris  daoa  les 
béiiaientsde  la  eitadaUe.  Sn  1479,  cette  ville  fui  prisa 
après  un  long  siège  par  les  FrB«>çais;  eUa  reatra  en 
1493  sous  la  domiaation  de  rËspagna;  en  1642,  Bi- 
cheljeu  s'en  empara*  ainsi  que  ae  tout  le  BouasiUon, 
que  le  traité  des  Pyrénées  (1659)  assura  à  la  FraiBfia. 
Assiégée  an  1704  par  Les  Espagnols,  elle  fut  défandoe 
par  Dugonuniar.  —  Perpignan  possédait  ja^ii»  «ne 
université,  qui  y  avait  été  fondée  en  1949. 

PBBBAfJ«(Michel),aculptBurde  L^a^lfiB^lIfiO; 
embellit  ss  patrie  d'un  grand  nombre  d'ouvragas  qui 
assurèrent  sa  réputation.**-  Son  fils,  sculpteur  et  ar- 
chitecte, 1726-79,  forma  le  projet  d'agrandir  Lvon 
en  reculant  au  S.  de  ia  ville  le  con/luent  du  BbAne 
et  de  la  SaAna  afin  d'y  joindre  une  lie;  on  ttdaaf  ce 
but  une  chaussée  qui  porte  encore  son  nom. 

PERRADLT  (Claude),  né  en  1613  k  Paris,  m.  en 
1688.  d'abord  médecin,  ensuite  architecte,  était 
fils  d'un  avocat  au  parlement.  U  conçut  le  90ût  de 
rarchitecture  en  étudiant  Yitruve.  11  s'est  immortAr 
lise  en  fournissant  les  plans  du  nouveau  Louvre,  n(^ 
tamment  de  la  magnifique  Colowiodsde  cet  édifice, 
composée  de  colonnes  corinthiennes  accouplée' 
(1666-70).  On  lui  doit  en  outre  V Observatoire  de 
Paris  (1667-72) ,  et  plusieurs  autres  monumnnts,  an- 
tre autres  un  Arc  de  triomphe  colossal  élevé  k  la  Porte 
St-Antoine  et  auj.  détruit.  Cl.  Perraultse  distingua  à 
la  fois  par  l'imagination  et  le  goût  ;  son  Louvre  est 
remarquable  par  la  beauté  des  proportions  antiques» 
la  pureté  des  profils^  l'élégance  des  formes  et  des  or- 
nements, 1a  correction  des  détails  et  le  fini  de  l'exé^ 
cution.  11  a  publié,  entre  autres  ouvrages,  une  tra- 
duction de  Vitruvet  et  un  traité  de  VOrdontumcê  dss 
cinq  espèces  de  cohnneSf  selon  la  méthode  des  an^ 
ciens»  11  était  membre  de  l'Académie  des  scieBce.<«.-^ 
Son  frère,  Charles  Perrault  (162 8- H 03)» se  Uvta  d'a- 
bord k  la  poésie  et  fit  beaucoupde  vers,  surtout  dajas 
le  genre  burlesque,  puis  entra  au  barreau  où  il  «ut 
quelque  succès,  et  devint  enfin  1"  commis  de  la  sur- 
intendance des  bftiiments  du  roi.  U  eut  part  &  la 
fondation  des  Académies  des  inscriptions,  des  scien- 
ces, de  peinture,  sculpture  et  architecture,  fut  Jui- 
môme  membre  de  l'Académie  française  et  de  celle  des 


—  14W  — 


St»iftti«t  <ft  4t4nkiMB0i48r  jm 
Lmmw  te  giéys  de  fAfladémtoFiiaçgfew.  <aai1wP. 
eiC  auteur  4e  noCiiMs  «or  lie*  4wwmm  4Êlmtêtet  -du 
z?ii*M^ele,  1696*(9M  :  mm  iUtt  «vitmit «fettèm^r 
sesCoftlei  deiéeSjmaMBmm'^mm4BCmU9t4e 

qtti  1001  encan  «Qo«ré*lrai  jptpmiiee,  et  per  It 
part  qvL%i  prit  i  la  quereHe  'des  anoieas  at'diestto- 
denea.  U  s'aMtca  rïaûmtié  ile  fioâeM,  ^ 


injusle  peur  lui  ^  «oa  Jrèie,iCB  soateôaât  àiauto 
ment  la  safiérkiDité  4af  iBodetnee  eor  les  «noieas. 


Il  t  soirtenaiflaite  «hète  daae  een  foéan  eur  k 
de  Umi9le  Qmmê  et  4aiw  eon  ^torail^fe  fo  amàkm 
H  4m  wiêémmet  (4I»8^),  4  vol.  liHl2.  Outre  las 
o«Tn«es  déjà  ciM,  on  ade  Cbaiies  ptaaiewi  Cêniet 
«a  tara,  inifeieim  àœs  «ontas  eo  anese^FM!»  4*.lAe, 
4>tiAtéK,etc.),«B  FetfNM  «w  la  flfcoMe^t  «a  FoSaie 
debpaàifurf.SesaBiiprM  choiateffontOé  publiées 
par  Goliii  de  Planoy  (it826^  et^r  P.  L.  teoeb  {î»kZ), 
anc  aM  JKsmKoMou  sur  les  tmitm  4e  fées,  fies 
(2aaiet  entité  aonveat  réédités,  aéoefmezit  par 
M.  Quand  <lgm.  21  a  ialesé  des  mémoim  <mO). 

PEHUITZ,  £lu*l.  4e  c.  (ILoifle),  à  £  kiL  £.  de 
£oaBxie;26Sthàk. 

MiUitBB,^MT/Mibto,  eoEÉiéede  TheaaJiia,  esi- 
tn  i^(M(jqDpo<et  ia  «vaUéede  Tenné,  étwt  d!aèesd  iu- 
bitée  par  «n  peuple  d'oaicpne  f)alaÎ8i^«e,  qui  «d  fat 
«qtoiaé  |mr  âee  Lapitbes. 

KMtflr  (Pierre) ,  le  créatoar  de  tifopéra  imuçm, 
<&  VtM  Ferrin,  quoiqu'd  ar'eAt  jamais  reçu  les  or- 
dres, né  iC^on  mrs  1680^  n.  en  l^OM,  Atatt  éntio- 
duotoardea  ambeasatf  enrsiotaez^Ga8lOB^diiod*Ocléatts. 
H  eoBipua  «t  fit  -représenter  en  1469 ,  dans  une  saai- 
soo  pankoUère ,  une  paaiotale  eo  &  actes^t  «avers , 
oàm  ea  nmeiqaa»  par  Oambert,  iqai  est  la  J^  pièce 
faaaçaisa  ^'on  ût  ehanlée.  Geaounaui^Beaya&t 
ca  un  grand  sueeès,  Il  obUnten  VMS  des  leltres  pa- 
lmes «our  l'étabtiasemeat  d'vwe  «oadéB»ie  de  -musi- 
que, ou  FoB  chanterait  des  ^èces  de  tbélkta^  :  il  ios- 
falla  ses  aetears  daas  «anjea  de  pauaM  de  la  me  lia- 
zarine,  et  y  fit  jouer  en  1€71  Topera  de  Pwmome,  Mais, 
lès  l'aaiite  sœraBte,  il  se  vit  fbroé,  laule  de  fonds 
«fusants,  d'abaudooner  Tentreprise  et  céda  son  pri- 
vilège à  Lulli.  Perrin  «rait  puMié  ea  1i61  sea  OEu- 
«fes  de  poésie,  fieîleaa  l'a  fort  maltraité. 

PEERiH  (Victor) ,  Biaréchal  de  Fraaee.  V.  piarik. 

PEBBONET  (J.  Kod),  ingénieur,  directeur  des 
ponts  et  chausséee,  né  à  Suresnes  en  1708,  m.  en 
1794,  fit  treize  ponte  «nagoifiques,  entre  autres  celui 
de  Neuilly(le  i>reaiier'eKenrple  d'un  pont  honaovtaT), 
et  le  pont  Louis  KV  à  Pans,  dirigea  lestra?aax  du 
etaal  de  Bouiffogoe,  donna  un  plan  pouramonor  à 
Psris  les  eaux  de  TTvette,  indiqua  les  moyenaà  em- 
ploya pour  constnirre  des  arches  de  pierre  de  100  et 
nèmAûielfiCr  d'ouverture, imagina  un  grand  nom'bre 
de  machines  encore  en  usage  dans  les  conotruotions, 
«fltre  autres  la  scie  à  recéper  les  pieux  sous  Peau,  un 
tombereau  inversât^,  une  drague  pour  curer  les 
ports  et  les  rivières,  une  double  pompe  à  mouveaoent 
continu.  C'est  lui  ^m  organisa  l'Ëcolo  des  ^onts  et 
chaussées,  fondée  par  Trudaine  (1747)  :  il  en  fut  le 
l*  directeur.  Il  était  membre  de  l'Acad.  des  seioBoes 
«tde  l'Académie  d*arohitecture. 

PERR0S-6UaiBC,ofa.-l.  de  c.  (Cô«es-d«^Nord) ,  à 
20kil.  N.  de  Laanion;  276&'faab.  Petit  port. 

PERRQT  D'AMANGOURT.  V.  ABLANOODRT. 

PERSAU  (neoBLET  de) ,  T.  boublrt. 

IQUAIÎS,  habitants  de  la  Perse ,  se  dit  de  préfé- 
leace  quand  U  s'agit  de  la  Perse  raoiderne. 

PERSANTE,riv.  des  États  prussiens  (Prusse),  sort 
d'un  petit  lac  au  N.  O.  de  Neu-Stettin  et  tombe  dans 
la  fiftltique,  près  de  Colberg.  Cours,  140  kil. 

PERSE.  Ondéaigne^usce  nom  et  la  Perse  ancienne 
ou  empire  des  Perses,  et  la  Perse  moderne  on  Iran. 

PQOB  ANComnE,  Fersia,  VÉlam  de  la  Bible,  vaste 
empire  de  l'Asie,  atait  pour  bornes  au  N.  Ilaxarte, 
la  mer  Caspienne ,  la  chaîne  du  Caucase  et  le  Pont- 


QMte,  t  HX  te  •«»&  M«B,«]i .«.  lamtr 
le  goUé  ItefBtoue^tl'Ajwbie,  A  1*0.  tedéeart^oUbML 
latfédltamiMée,  la  mer  Hgée  et  le  f^aittCuna.  m 
était  divisé  par  PSupbffato  ea  deux  parties  inégatei  : 
rtiBO.  A  ro.  du  fiauve«  «ompreoait  la  ^raemnlie  da 
l'Asîe-Iflnoiife,  ia  Syrie,  k  fMâcte  et  nte<37)to; 
IVmlM  à  PS. ,  renfannait  Jeaoontaées  aitttéaa  «Btre 
fBuplmte  «t  Plndos.  Lea  villas  les  feus  inpovlaDtM 
étaient  :  Per8épdii6,^aBe,  Idbataiie.  Get«mf)im'Com' 
prenait,  outre  k  Perse  aotuoUe,  ks  pays  «qui  feot 
partie  de  k  région  cauoasiMUDte  de  l'ieniptre  raaea, 
^ueifues  fortiona  d«  Turkeetan,  une  graîMlo  partk 
de  k  Tusqttied'Aâe.  k  Btiiattlckîstan^l'iilgfaaaaatny 
quelques  fitata  de  l'Hia^oastan  «t  fËgvpte.  Cyras 
avait  divké  ce  vaiéo  eBapine  «n  1^0  (petnsigQuvfiEn»- 
nants;  Danoa  I  «n  10  i^aada  gonufts  ou  «dBapiae-: 
I {Lydk«t  Fieidw,  Sl<Cftte  S.  de  UfliariQaf- 

2  Carie.  lijiQk  «t  Pam^  yiaane. 

tdiytie,  9t2  fiactmana. 

3  !FbryBia,Oapf)«d»eeat     13  Asménie. 

fîaKMdagome,  lAûcaofkne^   Cmxwnm 

4€iiioie«tSyne««vteiiL.       «tGédoosk. 
i  Syak  néndioDak,         U  Pays  idea  fiaoes. 
«figypie,  l€&agdiBM,  Aiâe^  €lio- 

t  TrazHOiiaBa,  raamie  «t  Pivthièina. 

848«naDe,  aTColokude. 

9  ^Sqpnodes vivîèns,  fia^     «8  Albanie  et  IbéifA. 

Wonie  «t  iasyna ,      19  rPooL 
ÎO  MMKe,  «)  Adraehosieet  iode^eR. 

A  eea  20  «atrasnoa,  fi  ftiat  joindre  la  pieraido,  ber- 
ceau de  kmatioB,  qui  faraMit  ime  divaeioa  à  past, 
sans  poster  te  litre  ée  «atrapk.  *<-:Sous  ks  Bassani- 
des  (ou  2'  ompira  pcvsaB),  k  Perse  ne  «eonppemit 
plus  rAsie^Mùftoure,  rÊgjipte ,  k  JBaotisaae ,  la  Sog- 
dtaiie;  vadomiMÉkn  futiea  outre  trés^linÉléeau  N. , 
et  VAmnéBie  éteâl  partagée  avec  l'etmpke  xomaiii. 
Après  la  domination  aradbe,  k  nom  de  ^eraa  diapa- 
rut  presque  poair  ètve  fempkcé^par^ui  dlaan. 

P8R88  lioasaiisou  ir*n  ,  «aide  i'Ask  ooeidentak, 
borné  au  N.  par  Pempirede  Russie  (dent  >il -est  sé- 
paré par  fAraie),  la  mer  Caspienne «tkTutAastaa, 
à  TE.  par  les  roy.  de  Hécatt  et  de  Caboul  et  keoa- 
fédération  des  MoutcÉiis .  au  fi.  par  k  gotfs  Pani- 
que «t  le  golfe  d^Oman ,  à  IX).  par  la  Turqune  d'Aak, 
ifCélend  de  W  A  66-  kqg.  C. ,  et  de  1»* A  40'  kt  M.; 
onv.  11«oe4X)0  d*hab.;  capit.,  Téhéran  (jadis  Oa- 
pahan).  On  divise  généralement  ce  Toyaume  en  once 
provinces  : 

f¥ottMU».  'Olisfs4iaMau 

fralc-A«j«BÂ,  TéMraB. 

Tabar Hrtan ,  Dernavead  ou  Amol. 

liacendénin,  Sari. 

OhHttB,  Raoht. 

AdeiMéQan ,  Tanne  «u  Iféèf^ 

Sourdietan  perse,  SirmancAïaih. 

Sfaousistan,  «Ghouiaer. 

Fars  ou  ParnstaB,  Gàkaz. 

Eerman,  fiirdjan  ou  Keraran. 

Koubivtan,  Chenertatan. 

Kboraçan  occidenrlai,       llesched. 

la  Perse  est  un  vaaieftateauontouré  de  oenArtes 
montagneuses;  ks  montagnes  sont  aortout  nom- 
breuses au  N.  0.  EUe  ne  renferme ;qu'up  tiès-yttit 
nombre  de  cours  d'eau  :  dans  \e  bassin  du  golfe  Per- 
sique,  le  Tigre  et  te  Cbat-el-Arab  ;  dans  le  haesiB  de 
la  mer  Caspienne,  l'Araxe,  k  Kizïl-Oeen  «t  PAbi- 
Atrek.  Le  cUmat-est  trèfrvarié,  cbaud  en  général,  brû- 
lant en  quelques  parties  ;  tempéré  et  même  frrfd  vers 
les  montagnes.  Au  Tî.  E.  s'étendent  deux  vastes  dé- 
serts arides  et  imprégnés  de  sel  marin,  celui  de  Na- 
bendjan  et  celui  du  Kerman.  Dans  k  reste  du  pays, 
la  fertilité  varie  selon  que  feaai  eat  rare  ou  abon- 
dante •:  dans  les  parties  arrosées,  le  so3  produit  avec 
profusion  tous  les  genres  de  céréales  et  «fos  fnôfs  ex- 
quis (c'est  de  la  Perse  que  k  pècbe  est  originaire). 
Vins  célèbres,  jujubes,  opium,  tabac,  rhubarfie, 
hennéy  galle,  gommes.  Gros  béuîl,  beaux  chevaux^ 
onagres,  dromadaires,  buffles,  moutons  à  grosse 


PERS 


—  1464  — 


PERS 


ffuene,  chèvres  innombrables;  mais  aussi  beaucoup 
aanimauz  malfaisaiits  :  lions,  tigres,  léopards,  pan- 
thères, hyènes,  ours,  etc.  Un  peu  de  cuivre,  ar- 
gent, fer,  marbre;  turquoises,  les  plus  belles  du 
monde  (on  les  tire  surtout  des  mines  de  Nichapour); 
sel  en  quantité,  naphte  au  Nord.  Industrie  jadis  flo- 
rissante, mais  lort  déchue  :  tapis,  soieries,  châles, 
maroquins,  armes,  etc.  Ce  sont  surtout  les  étrangers 
qui  font  le  commerce  :  les  Russes  par  Recht  et  Astra- 
khan,  les  Anglo-Indiens  par  Bender- Boucher,  les 
Bouknares  par  Asterabad  et  le  Khoraçan.  Les  Per- 
sans sont  braves,  déliés,  polis  et  spirituels,  mais  ils 
passent  pour  faux,  paresseux  et  très- vicieux;  ils  sont 
très-amis  du  luxe  des  habits.  Ils  professent  Tlsla- 
misme,  mais  sont  de  la  secte  Chyite  (F.  ce  mot),  ce 
qui  entretient  leur  haine  contre  les  Turcs,  qui  sont 
Sunnitet;  on  y  compte  aussi  depuis  peu  beaucoup 
de  Sofites.  Avant  le  triomphe  de  rlslamisme,  la  ma- 
jeure partie  de  la  population  professait  le  Magisme 
ou  religion  de  Zoroastre;  il  ne  reste  plus  auj.  qu'un 
petit  nombre  de  sectateurs  de  cette  religion  (F.  6u£- 
BREs).  Aux  m*  et  IV*  siècles,  i!  s'y  trouvait  aussi  beau- 
coup de  Chrétiens;  mais  à  partir  du  v*  siècle,  les  rois 
de  Perse  s'attachèrent  à  les  exterminer.  Les  Chré- 
tiens qui  subsistent  encore  en  Perse  sont  pour  la  plu- 
part des  Nestoriens  ou  des  Arméniens  schismatiques. 
L'instruction  est  très-répandue  chez  les  Persans, 
mais  ib  aiment  surtout  la  poésie  et  les  fables  :  la 
Perse  compte  un  assez  grand  nombre  de  poètes  cé- 
lèbres :  Firdouci,  Saadi,  Djftmi,  Hâfiz,  Féryd-eddin- 
Attar,  et  de  grands  historiens:  Mirkhond,  Khondé- 
mir,  etc.  La  forme  de  gouvernement  est  la  monar- 
chie absolue  et  héréditaire.  Depuis  1828.  le  roi  re- 
connaît pour  héritier  le  fils  aîné  de  son  nls  atné. 

L'histoire  de  la  Perse  ne  commence  réellement 
qu'à  Cyrus,  au  vi*  s.  av.  J.-C.  Avant -cette  épooue, 
les  annales  de  la  Perse  racontent  une  série  d'évé- 
nements qui  donnent  à  la  nation  persane  une  anli- 
Îuité  exagérée;  on  y  place  la  dynastie  fabuleuse  des 
'tcfedadttffu  ou  Kaiomarietu ,  à  laquelle  succéda 
celle  des  Kaianiens  ou  ÀehéménideSj  d'où  sortit  Cy- 
rus. Ce  qu'il  y  a  de  certain ,  c'est  que,  pendant  les 
bouleversements  des  empires  d'Assyrie  et  de  Médie, 
les  Perses,  restreints  alors  à  la  Perside  Ge  Fanistan 
actuel),  se  maintinrent  indépendants.  Le  mariage  de 
Mandane,  fille  d'Astyage,  roi  des  Mèdes,  avec  Cam- 
byse*.  roi  des  Perses,  qui  fut  le  père  de  Cyrus,  pré- 
para la  réunion  de  la  Perside  et  de  la  Médie,  qui  eut 
lieu  après  la  mort  de  Cyaxare  II  (536)  ;  les  victoires 
de  Cyrus  et  ses  conquêtes  en  Lydie,  en  Asie-Mineure, 
en  Assyrie,  créèrent  le  vaste  empire  des  Perses.  De 
&30  à  330  av.  J.-C,  cet  empire  grandit  encore,  s'aug- 
mente de  l'Egypte,  achève  la  conquête  de  l'Asie-Mi- 
neure,  puis  u  entre  en  lutte  avec  la  Grèce.  Dans  le 
y*  s.  av.  J.-C,  les  Guerres médiquet  (F.  ce  mot)  com- 
mencent à  l'ébranler;  amolli  par  le  luxe  et  s'affais- 
sant  sous  le  poids  de  sa  puissance  même,  l'empire 
médo-persan  s'épuise  à  comprimer  des  révoltes 
(F.  cTRus  le  Jeune),  et  finit  par  tomber  sous  tes  coups 
d'Alexandre.  Après  le  règne  éphémère  de  ce  dernier 
(330-323)  .l'empire  est  démembré  pour  être  partagé 
entre  ses  lieutenants;  il  devient  en  grande  partie  la 
possession  des  Séleucides.-Mais  presque  aussitêt  les 
rob  parthes  le  leur  disputent  :  profitant  des  guerres 
que  se  faisaient  Antiochus  Théos  et  Ptolémée  Pbik- 
delphe ,  Arsace  s'empara  de  la  Parthie  et  y  fonda 
l'empire  des  Arsacides,  2&6  av.  J.-C.  Finalement, 


.  .  provinces 

romaines  (àl'O.  de  l'Euphrate),  royaume  des  Parthes 
ou  des  Arsacides  (à  l'E.),  Arménie  (vassale  de  Rome), 
et  provinces  au  N.  des  monts  Paropamises  (indé- 
pendantes ou  soumises  à  des  hordes  sauvages  sou- 
vent hostiles  aux  Romains).  —  L'an  226  après  J.-C. 
commence  la  dpastie  des  Sassanides,  qui  renverse 
ceUe  des  Arsacides,  réunit  les  possessions  de  l'ancien 
empife  des  Perses  dans  la  Haute-Asie,  et  forme  un 


second  emj^re  persan.  Les  Sassanides  portent  des 
coups  terribles  aux  Romains,  mais  ils  sont  eux-mê- 
mes renversés  par  les  Arabes  (652).  Pendant  la  pé- 
riode du  califat  (652-1258),  l'empire  arabe  englobe 
toute  la  Perse  et  le  nom  de  Perse  disparaît  le  plus 
souvent,  du  moins  pendant  trois  siècles  :  mais  à  par- 
tir du  vui'  s.,  cet  empire  perd  successivement  de  ses 
Çrovinces,  non-seulement  a  l'O. ,  mais  aussi  à  l'E.  Les 
ahérides,  lesSoffaridds,  lesSamanides,  lesBouides, 
les  Gaznévides  créent  sur  diverses  points  du  territoire 
de  la  Perse ,  aux  dépens  des  califes,  des  États  indépen- 
dants ;  les  Gourides ,  les  Seldjoucides  f  1037) ,  puis  Gen* 
^iskhan  (1235),  assujettissent  les  califes  à  leur  tutelle, 
jusqu'à  ce  qu'enfin  le  Mongol  Houlagou-khan,  petit-fils 
de  Gengiskhan ,  les  renverse  tout  à  fait  et  mette  fin  au 
califat  (1258).  La  Perse  ou  Iran  est  alors  soumise  à  des 
khans  mongols  issus  les  uns  de  Houlagou,  les  autres 
de  Tamerlan  ;  pendant  le  même  temps,  les  Ilkha- 
niens  (1336-1390),  les  Turcomans  du  Mouton  Noir 
(1407-1468),  et  enfin  les  Turcomans  du  Mouton-Blanc 
(1468-1499)  régnent  sur  divers  points  de  la  Perse; 
mais  nulle  de  oes  maisons  ne  fonde  une  puissance 
vraiment  durable.  En  1499  apparaissent  les  Sophis  : 
d'abord  faibles,  ils  sont  forces  de  céder  aux  Turcs 
tout  le  pays  à  l'£.  du  Kerkah;  mais,  en  1587,  Abbas 
le  Grand,  l'un  d'eux,  rétablit  la  monarchie  :  il  bat 
les  Turcs,  leur  reprend  Tauris,  s'empare  de  la  Géor- 
gie  et  enlève  Ormuz  aux  Portugais.  A  partir  du  xvn* 
s.  une  série  d'invasions  et  d'usurpations,  parmi  les^ 

3uelles  celle  des  Afghans  en  1722  et  du  fameux  Na- 
ir,  1736-47,  viennent  déchirer  la  Perse,  qui  finit 
par  être  démembrée  (1 7  79).  En  1 794,  Aga-Mohammed- 
chah,  prince  Kadjar,  met  un  terme  à  l'anarchie,  et 
bientôt  son  fils  Feth-Ali-diah  reconstruit  dans  la  par- 
tie occid.  de  l'ancienne  Perse  l'empire  d'Iran  (1797); 
mais  les  guerres  de  ce  prince  avec  la  Russie  ont  en- 
core fait  perdre  à  la  Perse  une  partie  de  son  terri- 
toire :  par  le  traité  de  Tourkmantchal  (1828),  elle 
fut  forcée  de  céder  aux  Russes  les  khanats  d'Ërivan 
et  de  Nakhitchevan.  Néanmoins  la  dynastie  des  Kad- 
jars  réussit  à  s'aflermir  sur  le  trône  et  c'est  elle  qui 
règne  encore  auj.  sur  la  Perse. 

Dynasties  et  souverains  de  la  Perse» 

Dynastie  fabuleuse,       Narsès,  296 

Pichdadiens  ou  Kalo-         HormidosII,  303 

manens.  Saporll,  310 

1*  Aehemenides  ou  lala-    Artaxerce  II ,  380 

niens.  SaporlII,  384 

Varane  IV,  389 

Cyrus,  av.  J.-C,         536    YezdedgerdI,  399 

Cambyse,  530    Varane  V,  420 

Smerdis  le  Mage,      523    Yezdedgerd  II,  440 

Darius  1,  521    HormisdasetPerosès,457 

Xerxèsl,  485    Balascés,  484 

(ArUban),  472    Cabad(dép.498  501),  491 

Axtaxerce  I,  471    Chosroès  le  Grand,    531 

Xerxèsl],  424    HormisdaslII,  579 

Sogdien,  424    Chosroès  II,  590 

Darius  II,  iVof/Ma,      423    Siroès,  628 

Artaxerce  II, Jfn^iiiofi.404    Adeser,  \ 

Artaxeroe  lli,  Ochus ,  362    Sarbazas ,  {  629 

Aises,  338    Tourandokt,  reine,; 

DariusIII^  Codoman,  336    Kochanchdeh,         1 
2*  Rou  étrangers,         Arzoumidokt,reine,  f 
Alexandre    le  Chosroès  III,  }632 

Grand,  3.30-323    PerosèsII,  ( 

Intervalle  de     323  av.    Faroukzad.  } 

J.-C.  à  226  ap.  J.-C,    Yezdedgerd  III,  632-652 

des  Arsacides,  (652-1258).  F.  califbs. 

3*  Sassanides,  5"  Concurremment  avec 

Artaxerce,  226  les  califes,  mais  sur  quel- 

Sapor  I,  238  ques  points  seutement  : 

HormidasI»  271  Tahéndes,         820-^72 

Varane  I,  273  Soffarides,  872-902 

Varane  II,  276  Samanides,        902-999 

I  Varane  III,  293  Bouides,  932-1056 


PERS 


—  1465  — 


PERS 


6*  Gkagnécides.  Djouhaniens  et  Moàhaf- 

Alp-Tékin,  960      fériem). 

Sebek-Tékin,  975    Tamerlan,        1360-1405 

Mahmoad,  999  12"  Turcomatu, 

Maçoud,       1028  ou  1030    Dynattie  du  Mouton  Noir, 
7*  Seldioueidet  de  Perte,    Eskander,  1407-35 

Togroul  I,  1038    Géangir,  1435-68 

A]p-Arslan,  1064    Dyn.  du  Mouton  Blanc, 

Malek-chah,  1072    Ouzoun-Haçan ,        1468 

fiarkiaroc,  1093    Yékouf,  1478 

Mohammed  1,  1106    Djoùlayer,  1485 

Sandjar,  \  fiaysingir,  1488 

Mahmoud  I,  [^^^n    RousUm,  1490 

Maamd,  M"^    Ahmed,  1497 

Mohammed  II,       j  1158    Alvant,  1497 

Soliman-chah,  1158  \^  Sophis, 

Anlan-ehah,  1161    IsmallI,  1499 

Togroul  II,       1175-1194    Thamasp  I,  1524 

8*  Gourides  et  Khant  du    Ismall  II ,  1 576 

Khauritm  (1155-1225).      Khodavend,  1577 

9*  Grandfl-kh«mf  mongoU.    Hamzah ,  1 585 

Gengis-Khan,  1225    lamallIII,  1585 

Oktû ,  1 229    Abbas  I  le  Grand ,     1 587 

Kaîouk,  1246    Séfi,  1629 

Mangou,  1251    Abbas  U,  1642 

KJrKhamUmonQol        Soliman  II,  1666 

ifimn.  Hussein,  1694-1722 

Houiagou,  1259         Mahmoud,  1722 

^h*ka,  1265         Aschraf,      1725 

Ahmed,  1282    ThamaspII,  1729 

Argoun,  1284    Âbbas  III,  1732 

5«Mijatoa,  1290         1 4*  Prince»  dtcer*. 

Baidoa,  1294    Nadir-chah,  1736 

Castn  ou  Baçan ,      1295    Ali-Kouli-khan,         1747 
Aldjsptou,  1304    Ibrahim,  1747 

Ahoustîd,  1317    Ismall-chah,  1747 

ÀnarthU  (1335-60).        Kérim-Wakil,  1761 

11*  IJkhaniens,  (Guerre et«t> (1779-94). 

Hassan-Bouzrouk,    1336    15*  Dyn.  dês  Kadjart. 
ATéisI,  1356    Aga-Mohammed,      1794 

Ahmed  Gésalr   ou  Feth- Ali-chah,         1797 

,  ATéislI,  1381-90    Mohammed-chah,     1834 

(  Dans  le  même  temps ,    Nassereddin-chah,   1848 
PERSE,  AtUus  Persiui  Flaccus,  satirique  latin,  né 
l&n  34de  J.-G.,  à  Volaterrae  en  Ëtrurie,  m.  en  62,  à 
pemeigé  de  28  ans,  éUit  fila  d'un  chevalier  romain 
et  fut  de  bonne  heure  amené  à  Rome  où  il  étudia 
les  lettres  sous  le  grammairien  Rhemnius  Palémon, 
et  ia  philosophie  sous  le  stoïcien  Cornutus,  chez  le- 
qiel  lieut  pour  condisciple  Lucain.  Il  embrassa  le 
stoïcisme  avec  ardeur ,  et  se  lia  aTec  les  hommes  les 
plos  vertueux,  notamment  avec  Thraséas.  Il  légua 
100  000  sesterces  en  mourant  à  son  maître  Gomutus. 
1«  poète  Csesius  Bas8us,son  ami,  édita  ses  satires  après 
en  SToir  retranché  les  passages  trop  hardis.  Les  sa- 
tires de  Perse  sont  au  nombre  de  six  et  sont  précé- 
dées d'un  court  prologue;  elles  ne  forment  pas  plus 
de  600  vers.  L'auteur  s'y  montre  ardent  ami  de  la 
Tertu  et  de  hi  simplicité  antique;  son  style  a  de  la 
noblesse  et  de  la  force,  mais  il  est  souvent  obscur  à 
force  de  concision  ;  on  présume  qu'il  s'y  trouve  beau- 
coup d'allusions  à  Néron.  Les  deux  plus  belles  sont 
€«les  Contre  Us  mauvais  auteurs  et  Contre  les  voeux 
tMeHséf  des  hommes.  Les  satires  de  Perse  sont  ordi- 
niirement  réunies  à  celles  de  Juvénal.  Les  éditions 
{ttpltts  estimées  de  Perse  seul  sont  ccJles  de  Casau- 
bon,  Paris,  1605,  avec  un  savant  commentaire;  de 
Pusow,  Leips.,  1809;d'Achaintre,  Paris,  1812; d'O- 
Telli,Zurîch,1833;  d'Otto  lahn,  Leips,  1843.  Ces  sa- 
tires ont  été  traduites  en  prose  par  Lemonnier,  Sélis, 
Achaintre,  Perreau;  elles  se  trouvent  aussi  traduites, 
&Tec  le  texte,  dans  les  collections  Panckouke  et  Ni- 
ard.  Biles  ont  été  mises  en  vers  par  MM.  Raoul, 
A.  Théry^  Fabre,  A.  Desportes,  J.  Barbier,  Ch.  Soul- 
uer,  J.  Lacroix,  etc. 
PERS|C17TI0NS  DE  L'ÉGLISE.  F.  CHRISTIANISMB. 
PQISEB,  héros  grec,  fils  de  Danaé  et  de  Jupiter, 
qui  s'était  métamorphosé  en  pluie  d*or  pour  séduire 


cette  princesse.  U  fut,  par  ordre  de  son  aïeul  Acrisius, 
abandonné  aux  flots  avec  sa  mère ,  mais  le  coÂe  qui 
les  portait  vint  aborder  sur  la  côte  de  Sériphe,  et 
Persée  trouva  un  appui  dans  le  roi  de  cette  Ile,  Po> 
lydecte.  Devenu  grand,  il  sauva  sa  mère  de  la  bruta- 
btédece  prince,  vainquit  les  Gorgones  et  trancha  la 
tête  de  Méduse;  il  vit  naître  Pégase  du  sang  qu'il 
venait  de  verser,  prit  pour  monture  ce  coursier  mer- 
veilleux et  délivra  avec  son  secours  Andromède,  que 
bientôt  après  il  épousa.  S'étant  rendu  à  Larissa  pour 
y  prendra  part  à  des  jeux  publics,  il  eut  le  malneur 
d'y  tuer  par  accident  d'un  coup  de  disque  Acrisius, 
son  grana-pére^  sans  le  connaître  (1431  av.  J.-C).  U 
succéda  à  ce  pnnce  sur  le  trône  d'Argos,  fonda  My- 
cènes  et  m.  vers  1397.  Il  fut  père  d'Alcée,  de  Sthénélus 
et  d'£iectryon.  Persée  fut  après  sa  mort  placé  au  ciel, 
où  il  forme  la  constellation  qui  porte  son  nom. 

PBRSÉB,  roi  de  Macédoine,  fils  naturel  de  Philippe  V. 
Ëloigné  du  trône  par  sa  naisbance  illégitime,  ilpar- 
vint,  à  force  de  calomnies,  à  pousser  le  roi  à  laire 
périr  son  fils  légitime  Démétrius,  s'assura  le  trône 
par  ce  crime  et  devint  roi  après  la  mort  de  Philippe, 
178  av.  J.-C.  Ennemi  jure  des  Romains,  il  cacha 
longtemps  sa  haine  et  ses  préparatifs,  et  nt  assassi- 
ner le  roi  de  Peiigame,Eumène  II,  oui  dénonçait  ses 
projetsà  Rome.  La  guerre  ayant  ennn  éclaté,  en  171, 
il  remporta  d'aboraplusleurs  avantages, mais  enfin 
il  fut  vaincu  à  Pydna  par  Paul-£mile,  en  168.  Il 
chercha  un  refuge  dans  l'Ile  de  Samothrace,  mais  il 
tomba  bientôt  aux  mains  du  vainqueur  (167),  et  ser- 
vit d'ornement  à  son  triomphe.  On  le  jeta  dans  une 
prison  où  il  eut  à  souflnr  la  faim  et  où  l'on  h&ta  sa 
mort  en  le  privant  de  sommeiL  Un  de  ses  fils  fut  ré- 
duit à  se  faire  scribe  ou  greffier. 

PERSÉPUONE ,  nom  grec  de  prosbrpinb. 

PERSÉPOUS,  v.  de  Perse,  capitale  de  la  Perside 
et  plus  tard  de  toute  la  monarchie  médo-persane.  sur 
l'Araxe,  près  de  son  confluent  avec  le  Cyrus,  entre  des 
hauteurs,  à  53  kil.  N.B.  de  la  ville  actuelle  de  Che- 
nue, passait  pour  être  hi  ville  la  plus  riche  de  l'Asie 
et  était  la  nécropole  des  rois  de  Perse.  Elle  avait  été 
fondée  par  Cyrus  ou  par  Cambyse.  £lle  fut  prise  par 


venger  Athènes,  qui  avait  été  brûlée  par  Xercés; 
mais  quelques-uns  attribuent  l'incendie  à  un  aecident 

Sûrement  fortuit.  Quoi  gu'ilen  soit,  la  ville  fut  loin 
'être  consumée  en  entier  et  elle  se  releva  bientôt. 
Elle  devint,  sous  le  nom  d'/stok/uir ,  la  résidence  des 
Sassanides,  comme  le  prouvent  les  inscriptions  en 
pehlvi  et  en  persan  que  Fou  y  trouve  à  côté  des  inscrip- 
tions cunéiformes  du  premier  empire.  Elle  parait  avoir 
été  détruite  du  vu*  ou  du  vm*  s.  par  les  Arabes.  Auj. 
les  Persans  appellent  les  ruines  de  PersépolisTokAt-t- 
Dsehemschid  (le  trône  de  Dscbemschid),  ou  Tehil^ 
Minar  (les  40  colonnes)  :  on  y  voit  en  effet  les  restes 
d'un  magnifique  édifice  orné  d'un  grand  nombre  de 
colonnes  cannelées  en  marbre  gris,  qui  n'ont  pas 
moins  de  2*  de  diamètre  et  de  24"  de  biauteur;  on  y 
trouve  aussi  des  statues  colossales  représentant  des 
animaux  qui  semblent  être  les  gardiens  de  l'édifice  : 
ils  ont  des  ailes,  le  corps  d'un  Uon,  les  pieds  d'un 
cheval,  mais  une  tête  d^omme,  ornée  de  la  tiare,  et 
une  barbe  frisée.  Ces  merveilles  d'un  art  supérieur  à 
celui  de  r£gypte  ont  été  signalées  par  Chardin  et  les 
voyageurs  postérieurs;  elles  ont  été  décrites  par 
E.  Flandin  dans  son  Voyage  en  Perse  (1843). 

PEESERIN  ou  PBISREND,  Theranda  ?  v.  de  la  Tur- 
quie d'Europe  (Albanie),  ch.-I.  de  livah,  au  pied  du 
mont  Tchartag,  à  80  k.  £.  de  ScuUri;  15  500  bab. 
fivêché  grec.  Manufacture  d'armes  à  feu. 

PERSIDB,Pemi,  auj.  le  Fars  ou  Farsistan,  région 
d'Asie,  avait  pour  bornes  au  N.  la  Médie,  au  S.  le 

Î^olfe  Persique.  à  l'O.  la  Babylonie  et  la  Susiane,  à 
'£.  la  Carmanie,et  avait  pour  ch.-l.  Persépolis,  qui 
devint  la  capitale  de  tout  l'empire  perse.  Après  avoir 
formé  un  petit  £tat  o  ai  resta  longtemps  indépendant 


tmv 


^  IkM  -* 


^IISC. 


éAe  fut  «ompnn  daat  Iteaptoe  «édMeivaiL,  doot 
elle  él«Pt  eoximo  le  iioyaw.  Béeîdence  4111  roi  XD^me» 
elle  n'était  pas  eœaplM  fiermi  lee  eaittapiee. 

PERCigOB  (ftoKe),  FamtBMt  Mniv,«0ife  tosméfar 
l'Océan  Indien  anr  la  eéto  8. 0.  de  l*Mi€.,  «iiare  la 
Pêne,  la  Tttffqaie  «t  TAfable,  commaniçue  a«ee  la 
mer  dKkaan  àffi-fiar  le  iéteDit4'OnDais;4i  a^n^r. 
900  iQl.  de  long,  sur  46a  JH  Mçait  PSeylieate  «t  ie 
Tigne  léims.  See  principaux  porto  .senÉ  fiaader-* 
Afraesi  «t  AteuahekT  «n  Peise^  SiBaora,<eii  Tunpiie, 
sur  le  lOlMMI.Araib,  etBlrKaïUr,  aoriacdteid'Acahie. 

PERSCJI8  (loukab  de) ,  ^wsipoiileur,  néà  MflSte  £& 
1765,  <m.«n  1819,  vint  à  Paris  ea  179Û,  f«t  chef  4-or'- 
cfaestpe^puia  dipecteur4e  TOpéra.  Il  a  dcuméà  ilH^péBa 
le  Trismfke  êe  IV^'nn,  ia  Jért«Mitem4ii{i£«rrfs,li6 
ballets4't«y«e,  4e  IVmm,  4a  Comoral  de  r«nlM, 
et  a  fait  U  nafiiqtte  de  ptttwienra  <ip6raa*caBaflques. 

nSRTjyiIT  ou  MamuMR/roi  ipodHtfd,  «ut  ItHan 
poar  paitage  k  la  «ort  ^'diôbflBt  I,  <sqb  père,  qni 
avait  divisé  «ei  Etale  «b«m  fiesidauKfilBi(681),  s'en* 
f uiit  obez  ks  ▲«vaues  Ions  ia  meurlDa  de  «en  frèee 
Gedebert  par  fusarpaHear  JGnmeald.  due  de  Aéoé- 
Tent,  pais  Yiot  en  fVanoa  où  ii  «Mcut  itusqu'à  la 
mort  de  irrâneald,  «0-671,  fietonraa  alcESAB  ltaiie«t 
remonta  sur  le  erOae.  H  négoa  16  ans  4671-486)  «nr 
toutlevcTaume  «t  goanema  ai«c  ea^asee.  Peetharite 
est  le  héros  d'une  tragédie  médipere  de  CerDaille. 

mni,  T.  d'jSoosse,  oh.4.  d«  cenabè  de  Pcilà,«nr 
la  r.  «.  du  Tay,  à  60  kil.  M.  ».  0.  d^fi<tiBAbaiug; 
SéOOOlMtb.  figfise  St-iein,XoirtaiieieDtta,  deux  beaux 
pans  appelés  IneheSf  prison  ceotoale  modale;  johe» 
min4ef0r.HôteI4e  v&He ,  4àéfttae,  oasemes.  fiociéfeé 
littéraire.  Beaucoup  de  toiles ,  «eeexmades,  gants, 
chaussuns,  ete. ,  tant  aux  «nviveos^jne  4ai»  la  trille 
même;  constroe^ien  de  iraisseaux;  aaiie  péche.du 
saumon.  A  8  k.  au  N.eetfaMiaue  Seône.— (Lecoeoté 
de  Paréb, «itué  au  S.  ■deceuX'a'AJMrdeeD  et  d'iATOT' 
ness,  an  JH,  éa  Fritb  de  Forth,  est  au  «eatjiede  ffi* 
cosse.  U  a  126  kjj.  snr  110,  at compte  1604100  hab. 
Monts^rasapians,  beaucoupdelacset  petites  rûviôves. 

PBETH,  V.  d'JLttsIra^fau  S.  0..(ten)ede  lAenvin), 
sur  le  Snraiï-riyer,  k  l€  k.  -de  son  amb.  foienôe  an-' 
fiaiee,  lien  de  dépoitalion.  Ville  toiito  aotwelle  et 
déjà  florissante:  évécbé,  créé  «a  1644. 

notmOIS  (le),  anc.  petit  pai|exie  la  Aaiee-ChaB» 
paf9Def  an  B.  de  l'Âsgonne,  avait  pour  lien  principal 
Viiry4e'FraQçais,  «t  tirait  «on  nom  .de  ftertàes,  son 
asie.  capitale,  à  16  k.  M.O.  de  Vas^  :  4^était  >adie 
une  «villa  de  qneloue  émporlance^  eue  fat  détruite 

Sar  AAtila.  Le  Perthois  «st  nui .  'Compris  xlana  iles<dép. 
e  ia  Marne  et  de  la  Haute-Marne. 

FARTIMAX  (P.  »(LVio«)vempeceur  ninaîn,  né  en 
Ugaria  Vm  136,  dtaU  fils  d'un  affraDchi.ll  ae  diatio» 
nia  conune^énéral  en  Germaaie,so«ollan>iLurtA&<|ui 
le  flt  sénateur  et  consul,  combattit  le  <r&belLe  AvidMu 
Gaesius,  et  goweraa  avec  sageese  les  <deax  Mésies, 
la  Dacie  «t  la  giyrie.  Il  était  préfet  de  ftoase  k  la  moft 
de  CoflUBode.  Proelamé  malgré  ^i  Auguste  an  493 
par  les  pféterieas  et  leeéaat.  il  donnal'eKemplc  de 
toutes  4ee  wrtus.  Il  prejetait  la  léfonne  dee  abus,  «t 
Torolait  Tétablif  la  dtscipliBe;  mais  ii  méoontenta  par 
là  ses  'seMate  et  fut  égorgé  par  les  prétoriens,  qui 
mireot  ensuite  l'empûre  4  l^acan  (F.  fumus).  Son 
rfegae  n^avalt  duré  eue  67  jours. 

PnrUK,  ch.-i.de€.  tVauolase) ,  sur  laLèxe  près 
de  la  Duraace,  à  30  k.  S.  £.  d'Apt,  4659  il.  Tnb., 
collège.  Vins,  aaa-de^ie,  hasile  d'olive,  garance. 

FERTuia-BREioM  <le) ,  déUoît  entre  THe  de  Eé^  la 
côte  de  la  Vendée.  Sa  largeur  varie  de  l^à  lOkil. 

khtuis-d'aotiochb  <le) ,  détroit  eaArc  les  îks  de 
Ré  et  d'Oléren  (Cbarente-Infér.),  a  «  k.  de  largeur. 
Les  porto  de  Bocbefort  et  de  La  Rochelle  donDent 
sur  ce  pertuis. 

FÊRIKHIV  ÇP.  TANucci,  dit  le),  grand  peintre,  né 
en  1446  à  Gttà  délie  Pieve  près  de  Pérouse  <d'où 
son  nom),  mort  en  1524,  fut  le  4;bef  de  l'écofle  ro- 
maine et  le  maître  de  Raphaël.  Il  est  auteur  de  ^pian- 


tHéda  iteU0steii]iias«^  se  voient  A  PéanuM,  4Fio- 
rence  et  à  Rome  <daps  la  qjbi^elle  Sixtilae)u  fins  te* 
Uaajix,  quoique  «n  jm..  soas  et  trop  semimlas  I0 
uns  aux  autoM,  ae  distinguent  oepenaant  par  U^:^}^^ 
le  icoloriset  par  d'atttce»  qualités  poéoieuses;  «es  lé* 
tes  de  Vierge  oM  ua  «aractàne  «éleste.  CXa  adaite 
surtout  son  Mario/^^  4e  la  Vierge  (à  CaenJ,  «ta» 
JS^œt  .de  iCcMW  (au  Louire). 

PERUSIA^  .We4eX'aalieanc.,  auj.  pgaoasi. 

P0RUWELZ,  vilia  de  Be\g^ue  (Hainaut)^  4  SOfc. 
S.  £.  de  Toumay;  .6880  hab.  Fab.  de  bas  et  4e  hnk' 
nelarie,  tanneries,  oauDoieries,  mégisseries,  sncn- 
rina.  filatures  de  iUina,  carrières  de  grèsiet  4e  fues* 
r«9  a  bâtir.  Aux  envimas,  magnifique  propriéte  de 
Vennitage,  appart^oanlà  la  maison  de  Ctojf, 

PERmzI  ((iakhaxar),  peiotre  et  architeKitef  né  en 
1480  à  Volterre,  m.  m  tô36.  Comme  peinin,  il  jaiu 
Raphaël ,  surtout  4ana  les  Slas  Famiiles  :  oa  mto  4e 
lui.^  Vierge  entre  g.  Jean-SafUtk  et  S,  JAp^me^  la 
fimge  eùuvrawi  ^wn  tpeile  VenfoeU  Jésus  aadonni , 
la  Sibylle  prédisgmt  4  Àugytte  V^enfoMUmeaiX  4e  In 
Vierge.  Grand  n*vp«4itfts(a.,  il  excella  dansJa  pam- 
tms  en  .grisaiUes  :  Sforéa,  chez  les  modernes,  l'ar- 
chitecture feinte,  renoMaveln  l'art  de  la  décocatioa 
acénique,  et  le  porta  A  m  point  de  perfection  gui  nia 
pas  été  surpasse.  «GooRae  architecte  ,  il  «  ceantmit 
d'édésants  palais,  iMUamiaent  la  FamésmeM  le  palais 
Ifa^^en  k  Rinbm..  Après  la  mort  de  Bramante^^Léon  JL 
le  nomma  architecte  de  la  hasidique  de  St-Pieroe. 

PERVENGOEUBS*  ekA.  de  ^nt.  (Orne),  à  U  lût 
8«  O.  de.Mortagne;  8&5iiah. 

PfiSAJ8fiRK<Simcp  CANXtfuMi ,  dit  le),peijEitnel 
graveur,  né  en  1612  4  Peaaro ,  mort  en  1648,  Sut 
Pélève  du  Guide«  ifu'iU  imite,  avec  un«étoBiWEit  anc- 
cès  et  dont  il  fit  un  i^aaii  portrait;  se  brouilla  avais 
son  maître  pour  is'ôtna  permis  des  critiques  pan  me- 
surées, quitta  fifidogae*  obtint  la  nfioteotiûn4u  duc 
de  Mantoue,  avec  teauei  il  se  broudla  eAaore.  et  alla 
motfrir  ^  V.éroQe.  41  est  un  des  meUieu»  dasaina^ 
teurs  et  colezÂstes  4e  l'école  bolonaise.  Le  l/ivfre 
possède  de  lui  tcoû  Saiittes  Familles. 

P£SARO«  Pdmttrtm^  v.  lorte  d'Italie,  ch.->l.  de 
l'anc  déli4galioni  lEfimaijoe  d'Urbia-<eWP«saro«  fucèsde 
Tembouch.  deto  i^'ofl^daas  TAdriatigue,  A  ti^  k. 
M.  £.  4e  £teme;  ]ô^)0 1^.  PetUpert,  érêché^  col- 
lège, bihlioUkéqMe,  musée.  Momlu^uees'égiises  im 
remarque  8t^barie8,&t-<2aaa  et  la  Miséricorde.  F^ 
latures  de  aote,  étoffes,  llaïences,  oristal,  àse,  ete. 
Patrie  du  pape  Innocent  XI,  du  peintre  Cante^rini, 
dit  U  Peseièse,  etducélèbm^empositeur  RoesiiuL.-^ 
Ville  tet  ancieivne;<eUe  reçut  une^oloaie  romaijaacm 
184  av.  J.<;.  Uélriiite  par  ïotUa,  elle  fut  jreMUe  pJba 
belle  s>ar  Bélisaif  e.  I^Ue  a  dans  les  temps  modexiies 
suivi  le  sort  d'Uritin  i(r.oenom);  «Ue  s'est  séparée  en 
1869  des  JStats  romains  pour  s'unir  au  jx>y.  d'Italie. 

PBSCAIAE^  P^aparoen  italiw,  Tanc  4l«rfu«m,  v. 
d'Italie,  dansl'ano.  roy.  de  Kaples  (Abrueze  Cit.), 
sur  la  ^e^^oro  iAienms),  A  13  kÀL  K  K.  de  CUeti; 
3000  hab.  Ane.  marquisat  V»  AVAtos. 

HE;fiCEN«iU8:(a)  NlOi»,  «éoéral  romain,  «urigi- 
naire  d'Aquànum,  aj^ait  gouveimé  k  Syrie  et  y  a-vait 
déployé  beaufioup  4e  talenta.  Son  armée  le  salua  an* 
gu&ie  «a  193,  après  k  mAuctre  de  P«r.tiaax  et  ravi- 
nement de  Sidius  Julianus^  tandis  que  SepUme  fié- 
vève  éuit  prochiiné  par  iw  iégiotns  dUUyrie.  £n  vain 
il  tenta  4e  s'Accommoder  avec  son  rival  :  binnâôt  4 
fallut  QQ  vfinir  aox  mains.  Unut  4'abord  quelaues 
avaittegns,  amh  deux  défaites  qu'il  essuva  à  Nicée  et 
près  dessus  le  joticéroiU  A  Xiiir.  Après  s^éUv  réJGugiîé 
a  AjHiocbe  ,  U  se  dirigeait  i»ers  le  pa)*s  des  Partbes 
pour  y  eheMber  un  refuge  quand  aes  «oldaU  in  tuè- 
rent, non  loin  de  Gyxique«  an  Wb^ 

PëSCUAOUER.  y.  pr^cmaquem^ 

PESCHlÊftA^  ArdeUca  ou  Fiscaria,  v.  forte  de 
Vénétie,  sur  le  Mincio,au  pointoù  ce  fleuve  sort  du 
lac  de  Gaidft,  &  24  4iL0. 4e  VArone;  tbOO  hab.  Ci- 
tadelle, petit porl;,  cdiemin  de  fer.-*  Pesckiecn  Conne, 
avec  Mantoue,  Vérone  et  Legoago,  le  Xam^x  que^ 


k 


PitTA 


—  i4»r  — 


Pin 


éiOÊÊèn  MtiialiMii.afefiit  priM  p«r  tesarnaçabw 
1786;  oecupée  par  J«  AiistM-fiivuM  «s  11^,4$ 
neafeui  parias  Fiançais  «n  1M1;  me  par  les  ita^ 
liens  en  1  M8/iaawhitntfttrapriiropartaflAplrichiens. 

PESCaA,v.4eSoeoiiia,44rf)iil  N.  E.  ée  FlareMe; 
4000  h.  Èv^etiL  Filalura^a  soie,  oMas  4rjtalie. 

PBSGINA ,  Y.  de  l*IUdia  méiM.  <AbnMze  iJk.  t^ , 
à4o  iil.  S.  0. 4i*i4piiU;  3ÛQ0  h.  Rôsideace  de  t'ivfi. 
ftte  4o  Jfart»  (des  MeMea).  Pi^ria  deMaiarin. 

HSIfES,«k^  dacai]«.<iite.aatee),aarrOMiiOB. 
à  20  kU.  8. 4a  Gcav;  Iffé  kab.  f4ir9a8. 

WSêAC,  «h.4.  de «amea  ^Gicoade],  à  6i>iL  S.  O. 
dtBofdeaiu;  36M  àaib.  Viasdit  de  ùra/9m, 

PISflUfONlV,  Pntinusy  y.  d«£aMe,  diazles 
Tertftugofl,  nrle  Sanganus.  àlTO. 4e  Geedivai,  eélè- 
t»re  pir  «D4aBuila  da  Crbèle,  par  «ne  aiataie  4a  la 
déeeUf  4]if!aD  4lMait  toasbôe  d«  oiei ,  «t  par  ie  iom« 
beau  d'Atys.  Elle  était  gouvernée  IbéaoïmtimaBieDt. 

KSTAIiQZll  (Uaaiî^^oélèbfa  inatillettr suisse, 
né  k  iMUKk^n  174S,  moft  an  1827.  ÀfNrès avwr  étu- 
dié les  Iwgnat,  la  tàéologie,  Va^mAmm,  41  m  voua 
par  phîlaaâhfQpia  à  rinstnunioo  4es  «lassas  poorMs, 
et  fenna  an  1771,  dans  sa  terne  de  Mawber^n  Argo- 
?îa,  un  iasliiul  pédagogique  ad  il  veeevaii  graiiuita» 
ment  les  eniaais  pauvres  et  abaBdomés.  £n  17W, 
^  gonvameaMBt  aniasa  sa  chargea  des  €rais4a  cet 
otite  éfahKasanant ,  ^  Cot  tiansperté  aueceasiv»» 
ment  à  Staaz,  au  cbAtean  de  Serthaud  (Bame^,  puis 
danscdaid'ïvapdun.  Adirés  «yair  joui  d'une  grande 
I>n)apiriié,  rinstitat  déclina  par  le  viee  4e  la  ges- 
tion, et  Is  fDBidaieur  eut  le  ebagnn  4e  aarriwe  à  son 
œane.  Partatnffi  faisait  marober  de  fi-oni  les  lan- 
gues, le  cateul ,  la  géoaaélPie ,  l'iodustme,  ragôcul- 
tare,  et  voulait  eue  T'éooiier  eeaiprît  lau|eurs  le  but 
et  faaticatiaBi  4e  .oe  ^«'il  apprenait  11  a  laissé  un 
gnad  aaMbris  d'éciits  oui  uot^té  réunis  «a  U^^foI. 
m-^  1IU9-S7  ;  las  prtaoïpauz  sont  Limmé  U  4er- 
inide,  roauii  ubiiosoplii4|ue;  Cetament^flrlrude'tn* 
ifrvtt  «or  enfamttf  4irectione  pour  les  mères  qui 
vooéraieBt  iaatruire  leurs  enfants  eUes^mémes;  JTef 
redif  reftet  sur  U  wiêr^iu  de  U  «uKure  dmu  Pédkn»- 
(Ma.  fia  métlMMla  a  été  exposée  par  Cocbin  (Eaai 
nrlanie,l4s  métknéêg  <i*mHmcUon  et  ^ééuttAûm 
et  lei  HÊMmemems 4rE.  FealaUntsi,  1848). 

nna,  le  Cenmi-AeMMiimdes  Romains?  Peebtm 
ouPcstiMUB  en  latia  moderne,  t.  de  Hongrie,  ch.4. 
du  oomiiat  de  Pesth ,  sur  la  r.  g.  da  Danul>e,  vis-à- 
vis  de  Bude,  à  200  kil.  £.  S.  £.  de  Vienne;  132000 
hMk  Fort  belle  villa,  la  plus  riche ,  la  pbis  indus- 
tiieasect  la  plus  commerçaufte  de  la  Uoogiie.  Bien 
qee  fiude  «oit  la  capitaie,  c*«st  à  PeeCh  «te  «iégent 
leiàaaaas  «ours  da  juatiea  et  la  diète.  B&tel  des  In- 
valides, haurse,  tàéâtre,  pramanadcs,  pont  Jlotfi^ 
tékHd.  Univenité,  qui  y  fut  transférée  oe  Bude  en 
1782,  éeole  naftionaie  aupérieure,  école  militaire, 
collège  de  Piarisles;  académie  des  aciaoces,  cabinet 
<f histoire  naluraUe ,  jmuaée  national ,  faiblietbôque, 
«aphiiitéÉige  anatamique,  jardin  batanique.  Draps, 
soierîeB,  tissus  deeoton,  onévreiie,  argenterie,  gan- 
tarin,  kqmaurs,  instnunenis  de  muainue.  eta.  Grand 
CMomcree  :  nuatra  faices  par  an:  il  ry  nit  pour  25 
aillions  d'aflaines.  *->  Pestnfot  prise  par  les  Turcs  en 
1S26-154I,  1603  et  1684;  ils  la  brûlèrenten  l'aban- 
doaaaatac  la  tendirent  psasqua  en  ruines  àrAulri- 
CM  (1686).  Deux  débordemanis  du  Danube,  en  1776 
«t  168, Uîi  ftrant  aussi  beaucoup  4e  mal.  Soulevée  en 
1848  contre  l'Autriche ,  elle  fut  reprise  l'année  sui- 
vante. —.Le  comitat  de  P.  est  entre  ceux  4e  Néograd , 
d'Hévech,  Bacs,  la  petite  Camaaie  et  le  district  des 
luyges  :  186  kil.  du  S.  au  M.  sur  96;  660600  liab. 
ii  t  pour  ch.-l.  Pesth,  quMqu'il  contienne  Bude,  la 
capiule  de  toute  la  Hongrie. 

PKSn  ou  FasTO,  V.  <fltaUe  (Nanlee).  V.  piBSTcu. 

PSTALI8IIS  <du  gvecfieMilen,  feuille),  espèce  de 
lugemeot  populaire  <|ui  lut  quelque  temps  en  usage 
^Syracuse,  ooasiftait  à  écrire  sur  une  feuille  d'oli- 
vier le  nom  du  citoyen  qu'on  voulait  bannir. 

PÉTAU  (Denis),  en  latin  Pelavtua,  savant  jésuite, 


■et  Ortéavian  IM»,  mmnm  MK,  fBaiilra4èsl''W- 
fance  une  vive  passion  pour  l%tnda,  prafeesa  la  pbi« 
losophie  à  Bourâes,  pois  la  tbMogie  k  Paria,  •et  re- 
fusa deS'OflMS  briflairtes  du  pape  «t  4u  roi  d'fisjpa- 
gne.  Il  a  laiaséf  entre  a«a»as  grands -ouvrages^  De 
dootrÛMi'ieaiponras,  1627,  2v.  in-4ol.,  eu  U  eemlkat 
le  livre  de6oaliger  Ce  emsndoliatig  ^ewpofwm;  ifrw- 
nioio§U,  4i610  et  1708-6,  8  t.  »4.',  ffWwCfl?  tkf^ 
mUiim  n^gui,  4y»as»»anMi  «  ^atc.,  4426',  Aclio- 
ncniMi  $empêemm,  1«88«,  2  v.  in-12  ;  Ve  Beeie- 
muticmhiêrmnhim,  M48,'in-€.  ;  rAaQ<apâsa.degmo<n, 
1444^,  6  V.  mi.  On  «stiDie  swrtant  ses  -ouvrages 
deebnnologie:alsontfiyt  SMaedegiaBdepoogièsA 
la  «aienoe  bistorlque.  Xt^n^aMaei  de-ee  savant  dee^écH- 
tiens  «vac  trnd.  latine  de  S.  âj^i^hane,  êff^éeiui, 
IMnistins,  JwUemy  aie. .  et  des  poésies  grecques  et 
latines  ^(1442),  nemasquaMes  par  la  facilité. 

WVXCBÊMMJm,  peuple  tui«4'oiigine,  eoriit  du 
Turkeataa  peur  s'avaneer  ims  rjaik  et  le  Telga ^  et, 
apoés  y  «eoér  ségeunaé  quelque  temps,  fiancbit  le 
V4»l^  en  ê64«  envahit  ia  Uacarie,  puis ,  pouesairt 
too)04irs  à  fO. ,  s'étendit  4es  rrvee  au  Don  k  eeiles 
du  Dnieper  et4u  Danube  (982).  lieur  empiFe  eoflk 
prenait  «e  qu'on  noaame  aoi.  Valachie,  Itolda^, 
Transylvanie,  Bèsssi'ahie, Chersen,  lékalérinoslav, 
Taunoa,  et  paeiie4ee  9oante4e  Pedolie ,  4e  Fultava, 
d'Oni,  etc.  il  avait  peur  bomee  au  fi.  les  rey.  de 
Bulgarie  et  Servie,  4  fO.  la  Hongrie  et  la  Pologne, 
au  M.  le  grand»4u€hé  de  Kiev  et  les  duchés  raaeee, 
à  !'£.  les  JUiasars.  Les  Petchén^gues  furent  souvoat 
an  ç^uarre,  soit  nvae  ies  Ausses,  aoit  avec  les  Hon- 
grois, soît*vea  les<Grecs,  «urtout  eprés  la  chute  du 
2*  royaume  4e  Bulgarie,  en  1018;  épuisés  par  ces 
guerres  oentiaueliei,  ils  disperûfent  peu  k  peu.  In 
dernière  mention ■qu*4Mi  en  fasse  est  en  1922;  4s  fu- 
rent alen  déCaiés  parl'^mp.  Jean  li<GemBène.  Xiour 
nom  se  retrouve  dans  celui  de  la  petite  ville  de  ^é^ 
ekme$,  à49k.  fi.  deilUitfaev<Slohodes  de  l'Ukraine). 

Plî-TCHMJ,  goUe  et  ppov.  4e-Chine.  r.^MHi-u. 

PCXCUOftA ,  ci^r.  de  la  llusfiie  <l'£urepe.  sort  de 
l'Oural  par  4it^  87'  lat.  19.,  dans  le  geuv.  de  Peius, 
coule  de  ro.sAi  M.  O.,  puis  au  %.  O.  et  au  N.,  et  tombe 
dans  l'Océan  arctique  par  pJuMeunhras.  Cours  1269  k. 

PeTlUtaOMXmu,  w.  d'ingleterre  (Northampten)» 
à  60  k.  N.4e  Moitharapton;  86e0b.  Êvéehé  anffliean. 
La  eathédcaie  oanferae  le  itoaiheau  de  Calneriaa 
d'Aragon.  Ane.  couvent  où  fut  rédigée  une  oétéfbre 
CkrmiquB  ditedei^etertetiough.  Patrie  de  Vf.  Paley. 
Près  4e  la  ville  cet  iftttan  tairk,  lésideBoe  4es  Vitz* 
William  ^  ont  eitm  4e  vioemtes4e  Peterboreugh* 

FEKEtkEOMOUQU  <Ch.  «OHMmir,  eenite  4e),pair 
d'Angleterre,  né  en  1€62,  m .  en  1 736,  cemasanda  les 
troupes  anglaises  an  Espagne  dans  la  guerre  eontra 
la  France  en  1706«t  17^,  ea  signala  par  sa  bravoure 
et  sa  loyauté  (surtout  k  BareeleueKfutchargéde  div. 
missioos,  et  m.  à  Xiiebonne,  où  il  éteit  ailé  pour  ré- 
tablir sa  santé,  llnvait  épousé  en  2**  noces  la  célèbre 
cantatrice  Anastesie  Rouinson.  Peterborougti  avait 
un  esprit  vif  et  original  :  Pope  en  fait  un  grand  éloge. 
Il  a  laissé  de  piquants  Mémoirst,  publ.  en  1868. 

PÊTEBUOF,  bg  de  la  Russie  d'Europe  (St-Pétem- 
bourg),  sur  le  goUe  de  Kronstadt,  k  26  kU.  S.  0.  de 
St-Pétersbourg;  >600  hab.  Beau  ohâiteau  impériel» 
construit  vers  1720  par  l'architecte  français  Lenlend  : 
c'est  la  résidence  d'été  de  l'emperenr. 

PÊTCRgBOUBG  <&t-).  Y.  6T-PÉTBRSBoeM. 

PÉTBaWABAMN,  en  allemand  Peleru^ordem,  en 
lat.  icunuin,  Pstroenrodunum,  v.  forte  de  Hongrie, 
ch.-l.  du  gouvt  des  Confins  militaires  de  Slaveoie  et 
du  district  de  Péterwaradin,  sur  le  Danube,  r.  dr., 
à  89  kil.  S.  £. d'filszek,  et  à  288  de  Bude,  en  face  de 
Neusatz  à  laquelle  elle  est  jointe  par  un  pont  de  ba- 
teaux; 6000  n.  £Ue  se  compose  de  deux  forteresses, 
la  basse  et  la  haute,  et  de  la  ville  de  Bukowetz.  Le 
prince  £ugène  y  gagna  «ne  grande  victoire  sur  les 
Turcs  en  1716.  Assiégée  en  1648  par  les  Autrichiens, 
elle  capitula  en  1849.  —  Le  district  de  P.  est  situé 
entre  le  comitat  de  Syrmieau.N.,  le  banat  allemand 


PEU 


—  1468  * 


PKTl 


à  !*£. ,  la  Serrie  et  U  Bosme  au  S. ,  le  district  de  Brod 
à  ro.  ;  eiiT.  180  kil.  sur  35;  100  000  h. 

PfiTHION.  F.  pAtion. 

PÉTIUE,  StrongoU  ou  PoliautrOj  y.  du  Brutium, 
à  l'E.,  bâtie,  selon  la  Fable,  par  Philoctète. 

PËTION  (Jérôme) ,  dit  de  Villeneuve,  maire  de  Pa- 
ris, né  en  1753  à  Chartres,  était  avocat  en  1789.  Il 
fut  député  à  TAssemblée  Nationale  et  à  la  Conven- 
tion, fut  chargé  avec  Bamave  et  Latour-Haubourg  de 
ramener  Louis  ZVI  de  Yarennes,  demanda  qu'on  mît 
le  roi  en  jugement,  fut  peu  après  tiu  maire  de  Paris 
(14  nov.  1791),  et  devint  pour  un  moment  Tidole  du 
peuple;  il  laissa  exécuter,  sans  y  opposer  la  moindre 
résistance,  les  insurrections  des  20  juin  et  10  août 
1792,  ainsi  que  les  massacres  de  septembre.  Cepen- 
dant, ayant  voté  dans  le  procès  du  roi  pour  la  mort 
avec  sursis ,  il  devint  odieux  aux  révolutionnaires  et 
fut  proscrit  avec  les  Girondins  le  31  mai  1793.  11 
s'emuit  et  se  donna  la  mort  dans  les  landes  de  Bor- 
deaux, où  Ton  retrouva  son  cadavre  à  moitié  dévoré 
par  les  loups.  Nul  comme  homme  politique ,  Pétion 
ne  dut  sa  popularité  éphémère  qu'a  Texaltation  de 
ses  opinions.  Il  avait  une  réputation  de  probité  :  ses 
admirateurs  l'appelaient  le  vertueux  Pétion,  11  a 
laissé  quelaues  écrits  politiques.publ.en  1793,4  v.in-8. 

PÂTiON  (Alexandre  sabês,  dit),  président  de  la  ré- 
publique d'Haïti,  né  au  Port-au-Prince  en  1770,  était 
un  homme  de  couleur.  Il  servit  d'abord  dans  l'armée 
française  lors  de  la  révolte  de  St-Domingue,  s'éleva 
au  grade  d'adjudant  général,  se  déclara  contre  Tous- 
saint Louverture,  défendit  contre  lui  le  fort  Jacmel 
avec  honneur,  se  retira  en  France  après  la  défaite 
de  son  parti,  puis  revint  comme  colonel  avec  le  gé- 
néral Leclercj  mais  il  quitta  ensuite  les  rangs  fran- 
Sais  pour  se  joindre  à  Jacques  Dessalines;  bientôt 
.  s'unit  à  Christophe  pour  renverser  ce  dernier  et 
fut  nommé  commandant  du  Port-au-Prince  par  Chris- 
tophe, devenu  roi  (1806).  Peu  après  il  entraen  guerre 
avec  celui-ci,  proclama  la  république  dans  la  partie 
S.  de  nie  et  prit  le  titre  de  président  d'Halli  (1807). 
Par  ses  talents  et  sa  modération  il  accrut  beaucoup 
son  territoire,  et  attira  sous  ses  drapeaux  une  partie 
des  soldats  de  son  rival.  Législateur  de  son  pays,  il 
créa  la  plupart  des  institutions  qui  le  régissent  et 
dotales  Noirs  de  la  propriété.  Pétion  mourut  en  1818, 
laissant  à  Boyer  son  petit  £tal  dans  une  position 
assez  prospère. 

PÉTIS  (Franç)^  orientaliste,  né  en  1622.. m.  en 
1695,  sécrétai re-mterprète  du  roi  pour  les  langues 
turque  et  arabe,  laissa  un  Dictionnaire  français-turc 
et  turc- français ,  resté  manuscrit,  et  une  Histoire  de 
iiengixean  (ne),  publiée  par  son  fils  en  1710.  —  Ce 
fils,  nommé  aussi  François  Pétisde  la  Croix  (1653- 
1713),  voyagea  en  Orient,  obtint  une  chaire  d'arabe 
à  Paris  et  succéda  à  son  père  comme  secrétaire-inter- 
prète pour  les  langues  orienUles.  Il  a  traduit  du  per- 
san les  Mille  et  un  jours  et  adonné  une  Histoire  de 
Timour-Lenc  (1722).— Le  fils  de  ce  dernier,  Louis 
Pétis  de  la  Croix,  1698-1751 ,  passa  6  ans  en  Svrie, 
fut  successivement  secrétaire-interprète  de  la  marine, 
interprète  des  langues  orientales  à  la  Bibliothèque 
du  Roi,  professeur  d'arabe  au  Collège  de  France.  Il  a 
traduit  plusieurs  ouvrages  turcs  et  arabes. 

PETIT  (J.),  cordelier,  docteur  on  théologie,  natif 
de  Hesdin,  était  aux  gages  de  Jean  sans  Peur,  duc 
de  Bourgogne.  11  ne  craignit  pas  de  proclamer  la  lé- 
gitimité du  meurtre  du  duc  d^Orléan s,  assassiné  par 
ce  prince  (1408),  et  soutint  publiquement  devant  le 
Dauphin  et  toute  la  cour,  dans  une  assemblée  tenue 
à  l'hôtel  St-Paul,  qu'il  est  permis  de  tuer  un  tyran 
et  même  que  le  meurtrier  devait  être  récompensé. 
Cette  doctrine,  contre  laquelle  personne  n'osa  protes- 
ter sur  le  champ,  fut  réfutée  peu  après  par  Pierre 
CousinotetparGerson,et  condamnée  solennellement 
par  le  concile  de  Constance  et  par  le  parlement. 
Néanmoins,  protégé  par  le  duc,  J.  Petit  mourut 
paisiblement  dans  sa  ville  natale  (1411  ou  1413). 

PKTlT  (Pierre),  géographe  du  roi,  ingénieur,  phy- 


sicien,  né  à  Hontluçon  en  1594,  m.  en  1677,  fat  un 
des  premiers  à  signaler  à  l'attention  publique  les 
découvertes  consignées  dans  la  dioptrique  de  Des- 
cartes, et  répéta  avec  Pascal  les  expériences  de  Tor- 
ricelli  sur  le  vide.  11  a  laissé  divers  opuscules,  no- 
tamment Moyen  de  pratiquer  avec  la  règle  les  opé- 
rations du  compas  ae  proportion,  1634.  —  Un  autre 
Pierre  Petit,  1617-87,  qui  avait  fait  l'éducation  des 
fils  du  premier  président  Lamoignon,  a  laissé  des 
poésies  latines,  1683,  parmi  lesquelles  on  remarque 
les  pièces  intitidées  Codrus  et  Thia sinensis  (le  thé); 
des  discours  latins,  des  ouvrages  de  physiologie  et 
de  médecine,  dont  un  contre  l'automatisme  de  Des- 
cartes (De  motu  animalium  spontaneo) ,  1660,  et  de 
curieuses  dissertations  De  Anthropophagie,  De  imo- 
xonibus  et  De  Sibylla,  On  le  comptait,  avec  Bapin, 
Commire,  Santeul ,  Larue,  etc. ,  parmi  les  astres  de 
la  Pléiade  du  xvu*  siècle. 

PETIT  (Samuel),  ministre  protestant ,  né  à  Nîmes 
en  1594,  m.  en  1643,  professa  dans  sa  ville  natale  la 
théologie,  le  grec  et  l'hébreu,  et  publia,  entre  au- 
tres ouvrages  d'érudition,  un  excellent  commentaire 
sur  les  lois  d'Athènes,  Leges  atticx  (Paris,  1635). 
Cet  ouvrage,  complété  par  Wesseling  et  réimprimé 
à  Leyde  en  1742,  lait  encore  autorité. 

PBTiT  (J.  L.),  chirurgien  et  anatomlste .  né  à  Pa- 
ris en  1674 ,  mort  en  1750,  membre  de  l'Acad.  des 
sciences,  censeur  royal,  pois  démonstrateur,  enfin 
directeur  de  l'école  royale  de  chirurgie,  imagina  di- 
vers instruments  utiles  et  fit  quelques  découvertes 
pathologiques.  On  estime  surtout  ses  travaux  sur  les 
nemies,  les  fractures  et  les  hémorragies  artérielles  : 
il  a  inventé  un  ingénieux  tourniquet  pour  suspendre 
le  cours  du  sajig  dans  les  artères  et  a  indiqué  un 
moyen  d'extraire  les  corps  étrangers  introduits  dans 
l'œsophage.  On  lui  doit  un  Traite  des  maladies  des  os 
et  un  Traité  des  maladies  chirurgicales,  —  Un  autre 
Petit,  Antoine,  1718-94,  se  distingua  aussi  dans  la 
chirurgie  et  fut  également  admis  à  l'Académie  des 
sciences  (1760).  U  eut  une  immense  clientèle  et  forma 
de  brillants  élèves,  entre  autres  Yicq-d'Azyr. 

PETIT  (Alexis) ,  physicien ,  né  en  1791  à  Vesoul, 
m.  en  1820,  fut  à  la  fois,  quoique  fort  jeune ,  pro- 
fesseur au  lycée  Bonaparte,  à  r£cole  normale  et  à 
l'Ecole  polytechnique.  11  publia  en  18]4,avecArago, 
son  beau-frère ,  des  Recherches  sur  le  pouvoir  réfrin- 
gent des  corps,  et  en  1818,  avec  Dulong,  des  Recher- 
ches sur  la  théorie  de  la  chaleur. 

PBTIT  -(le  général),  né  à  Paris  en  1772,  m.  en  1856, 
avait  fait  avec  distinction  les  campagnes  de  la  Répu- 
blique et  de  l'Empire  et  était  général  de  brigade  en 
1814.  II  se  trouvait  à  Fontainebleau  à  la  tète  d  un 
corps  de  troupes  fidèles  de  la  garde  impériale  au  mo- 
ment de  l'aboication  de  Napoléon  :  c'est  lui  qui  reçut 
deTËmpereur^  avec  la  dernière  accolade,  ces  adieux 
touchants,  qui  s'adressaient  à  toute  l'armée.  Il  com- 
battit à  Waterloo  en  qualité  de  major  au  1*'  régiment 
des  grenadiers  à  pied  de  la  garde ,  fut  mis  à  la  re- 
traite en  1825,  rappelé  à  l'activité  en  1831  avec  le 
grade  de  général  de  division,  fait  pair  de  France  en 
1838  et  nommé  en  1840  commanaant  en  second  de 
l'Hôtel  des  Invalides.  Napoléon  111  le  nomma  séna- 
teur en  1852. 

PETIT-BOURG,  ch&teau  du  dép.  de  Seine-et-Oise, 
commune  d'Évry,  à  5  k.  N.  0.  de  Corbeil,  a  appa^ 
tenu  à  Lauzun,  a  Mme  de  Hontespan,  et  aux  tantes 
de  Louis  XVI.  On  y  avait  établi  récemment  une  co- 
lonie agricole,  qui  a  été  abandonnée. 

PETITE-PIERRE  (U),  ch.-l.  de  cant  (Bas-Hhio), 
au  pied  du  mont  Altenbourg,  à  15  kil.  N.  0.  de  Sa- 
veme;  1037  h.  Château  fort.  C'était  jadis  un  comté 
important  :  en  1452,  l'électeur  palatin  s'en  empara, 
et  depuis  il  passa  aux  comtes  de  Veldenz,  cadets  de 
cette  maison,  puis  à  la  maison  de  Deux-Ponts. 

PETITES-MAISONS  (Les) ,  maladrerie  fondée  à 
Paris  vers  la  fin  du  xv*  siècle  pour  les  lépreux,  rèe* 
difiëe  en  1557  pour  les  mendiants  de  profession,  les 
vieillards  infirmes  et  les  insensés,  est  derenu  en 


PETR 


—  U69  — 


PETR 


fSOl  Vffotfnee  âês  Ménages  (nie  de  Sènes).  Le  nom 
de  Petitu-Maistms  lui  vint  des  chambres  basses  ou 
des  loges  dans  lesquelles  on  enfermait  les  fous. 

PÉTITION  DES  DROITS,  célèbre  requête  présen- 
tée en  1629  à  Charles  I  par  les  chefs  du  parti  patrio- 
tique du  pariement  anglais.  On  y  demandait  le  mires- 
sèment  de  4  abus  :  1*  contrainte  à  Teffet  d'arracher 
des  prftts  pour  le  roi  ;  2*  arrestations  et  détentions 
Olé^es;  3*  logement  des  gens  de  guerre;  4*  juge- 
ments par  cours  martiales.  Charles  I  parut  y  adhé- 
rer; néanmoins  le  retard  qu'il  mit  à  réaliser  sa  pro- 
messe donna  lieu  à  de  vives  querelles  et  amena  les 
II  ans  de  gouvernement  sans  chambre  (1629-40). 

PETITOT  (Jean),  peintre  de  Genève,  né  en  16G7, 
m.  en  1691,  eicella  dans  la  miniature.il  s'attacha  au 
roi  d'Angleterre  Charles  I,  qui  le  chargea  de  faire  des 
copies  de  tableaui  de  Van  Dyck,  vint  en  France  avec 
lui  et  jouit  quelque  temps  de  la  protection  de  Louis  XIV; 
mais,  aprà  la  révocation  de  l'Ëdit  de  Nantes,  il  fut, 
comme  calviniste ,  emprisonné  au  For^l'Ëvêque  et  n'en 
sortit  que  quand  on  craignit  pour  ses  jours.  Bossuet 
avait  tenté  vainement  de  le  convertir.  Petitot  est  le 
créateur  de  la  peinture  sur  émail  :  ses  ouvrages  se  dis- 
tinguentpar  une  finesse  de  dessin,  une  douceur  et  une 
vivacité  de  coloris  admirables.  Le  musée  du  Louvre 
possède  une  eoliection  de  ses  émaux  ;  elle  a  été  gravée 
par  Blaûot,  avec  notices,  Paris,  1863,  3  v.  in-4. 

PKTiTOT  (Cl.  Bernard) ,  né  à  Dijon  en  1772.  mort 
en  \9iht  secrétaire,  puis  membre  du  Conseil  ae  l'in- 
struction publique ,  a  donné  3  faibles  tragédies  :  la 
Comwrahon  de  Piton  ^  Géta  et  CaracaUaj,  Laurent 
de  Médieit,  et  une  traduction  des  Tragédies  d^Alfieri^ 
ip02:  mais  il  est  surtout  connu  par  une  vaste  collec- 
tion de  Ifiémotrer  relatifs  à  V Histoire  de  France ,  en 
&6vQiL,  1819-24,  qui  a  été  continuée  par  Monmerqué. 

PsnroT  (L.),  statuaire,  né  à  Paris  en  1794,  m.  en 
1862,  était  gendre  de  Cartellier.  Il  fut  envoyé  à  Rome 
e&  1814,  et  ne  cessa,  depuis  son  retour,  de  produire 
des  œuvres  remarquables ,  entre  autres  la  statue  colos- 
ale  de  Unsis  II  Y,  en  pied ,  à  Caen,  la  statue  éques- 
tredamême  roi,  dans  la  cour  d'honneur  de  Versailles, 
les  villes  de  Lyon  et  de  MarseiUe.  pour  la  place  de 
la  Concorde,  les  quatre  statues  allégoriaues  du  pont 
du  Carrousel,  le  monument  du  roi  de  Hollande  louû- 
Botiaparte,  à  St-Leu.  Il  était  membre  de  l'Institut  et 
profeaseuT  à  FËcole  des  beaux-arts. 

PFirr-lADEL  (Phil.),  né  à  Paris  en  1749,  mort 
en  18J5.  chirurgien  aux  Invalides,  avait  été  chirur- 
gien-ffljjcir  à  Surate.  Il  fut  nommé  en  1 782  profes- 
seur de  clinique  chirurgicale  à  l'École  de  Médecine 
de  Paris.  C'est  lui  qui  a  rédigé  le  JHctionnaire  de 
thirurgie  de  VEncydopédie  méthodique  j  1790. 

PRiT-BjiOBL  (François),  frère  du  préc.,  1756-1836, 
Kfit  recevoir  docteur  en  Sorbonne,  fut  vicaire  géné- 
ral du  Goiiserans,  émiçra  en  1791  en  Italie,  où  il  se 
lima  l'étude  des  antiquités,  revint  en  France  en  1 800, 
«posa  des  idées  neuves  sur  les  constructions  pélas- 
Pqoes  en  Italie,  fut  reçu  en  1806  membre  de  rinsti- 
tot  (Inscriptions  et  Belles-Lettres),  et  attaché  vers  la 
même  époque  à  la  bibliothèque  Mazarino.  Il  se  con- 
sacra spécialement  à  l'étude  des  monuments  pélas- 
S^ues.  On  lui  doit ,  entre  autres  ouvrages,  de  sa- 
][>ntes  Secherchês  sur  les  monuments  eyeloftéenSy 
des  Mémoires  sur  les  origines  des  plus  anciennes 
^<^  ^Esfogne^  un  Examen  de  la  véracité  de  De- 
*yf  d^Haltcamasse  concernant  Vauthenticité  des  eo- 
mm  pélasgiques  en  Italie;  un  Examen  des  syn- 
f^ronismes  de  Vhistoire  primitive  de  la  Grèce,  1827. 
11  a  légué  à  la  bibliothèque  Mazarine  une  collection 
de  modèles  représentant  les  ruines  des  principaux 
monuments  pélasgiques  de  la  Grèce  et  de  l'Italie. 

PfiTRA,  auj.  Karak  ou  Sélah,  v.  d'Arabie,  entre 
la  mer  Rouge  et  la  mer  Morte,  appartint  d'abord  aux 
Iduméens,  puis  aux  Nabathéens,  et  fut  le  ch.-I.  de 
JjArabie  Pétrée  au  temps  de  l'empire  Romain.  C'était 
i  entrepôt  du  commerce  avec  l'Arabie.  Elle  devait  son 
Bom  à  sa  situation  sur  un  rocher  (pefra). 

^ÛTEABQCB  (François),  célèbre  poète  italien,  né 


en  1304  à  Arezzo.  Son  père,  ardent  guelfe  et  ami  'a 
Dante,  ajrant  été  banni  de  Florence  où  il  occupait 
un  emploi,  vint  se  fixer  avec  lui  à  Avignon  où  z^- 
daient  alors  les  papes,  et  l'envoya  étudier  le  droit  à 
Montpellier  et  à  Bologne  ;  mais  cette  étude  avait  peu 
d'attrait  pour  le  jeune  Pétrarque.  Devenu  en  1324, 
par  la  mort  de  son  père,  libre  de  suivre  ses  pen- 
chants, il  se  voua  tout  entier  aux  lettres  et  à  la  poé- 
sie, et  revint  habiter  Avignon.  C'est  là  qu'il  vit  en 
1327  la  célèbre  Laure  (de  Noves),  pour  laquelle  il 
conçut  un  amour  qui  dura  autant  que  sa  vie ,  mais 
oui  resta  toujours  sans  espoir.  Il  entra  alors  dans 
1  Ëglise,  voyagea  pour  se  distraire,  visita  la  France, 
les  Pays-Bas,  puis  vint  s'enfermer  dans  la  solitude 
de  Vaucluse,  auprès  d'Avienon.  Il  exhalait  sa  pas- 
sion dans  des  vers  qui  lui  nrent  bientôt  une  réputa- 
tion universelle.  En  1335 ,  le  pape  Benoit  XII  lui 
conféra  des  bénéfices  qui  lui  assuraient  une  exis- 
tence honorable;  en  1341 ,  il  fut  appelé  à  Rome  pour 
y  recevoir  au  Gapitole  la  couronne  lauréale  décernée 
au  premier  poète  de  l'époque  ;  en  même  temps,  le 
roi  de  Naples,  Robert,  admirateur  de  son  génie,  lui 
donnait  le  titre  de  son  aumônier  ordinaire;  le  sou- 
verain de  Parme  le  fixait  auprès  de  sa  personne  avec 
le  titre  d'archidiacre  de  l'église  de  Parme.  A  partir 
de  cette  époque,  Pétrarque  fut  honoré  de  diverses 
missions  politiques  :  il  fut  chargé  par  les  Romains 
d'aller  à  Avignon  presser  Clément  VI  de  rétablir  k 
Rome  la  résidence  des  papes  (1342);  par  Clément  VI 
lui-même  de  faire  valoir  les  droits  du  St-Sié^e  à  la 
régence  de  Naples;  par  Louis  deGonzague,  seigneur 
de  Mantoue,  d'intercéder  auprès  de  l'empereur  Char- 
les IV  pour  qu'il  rendit  la  paix  à  l'Italie:  par  les  Vis- 
conti,  seigneurs  de  Milan  ,  de  réconcilier  Gènes  et 
Venise ,  puis  d'aller  en  France  féliciter  le  roi  Jean  II 
sur  sa  aélivrance.  Ce  dernier  prince  tenta  vaine- 
ment de  le  retenir  auprès  de  lui.  Vers  le  même  temps, 
Florence  le  réintégrait  dans  le  droit  de  cité  qu^a- 
vait  perdu  son  père ,  et  lui  ofirait  la  direction  de 
son  Université;  mais  il  refusa  cet  honorable  poste. 
Au  milieu  de  ses  succès,  Pétrarque  avait  appris  la 
mort  de  Laure,  enlevée  par  la  peste  de  1348  :  cette 
perte  lui  inspira  de  nouveaux  cnefs-d'œuvre.  Après 
avoir  longtemps  vécu  à  la  cour  des  princes  d'Italie, 
qui  le  rechercnaient  k  l'envi,  Pétrarque  voulut  pas- 
ser ses  dernières  années  dans  la  retraite.  Il  se  fixa  à 
Venise ,  et  fit  don  à  cette  ville  de  sa  bibliothèque 
(1362);  il  fut  en  reconnaissance  logé  dans  un  palais 
aux  frais  de  la  république.  Il  mourut  en  1374  à  Arqua, 
bourg  voisin  de  Padoue  ;  il  avait  été  frappé  d'apo- 
plexie dans  sa  bibliothèque;  on  le  trouva  la  tête  pen- 
chée sur  un  livre.  Les  ouvrages  les  plus  célèbres  de 
Pétrarque  sont  ses  poésies  italiennes ,  qui  se  com- 
posent principalement  de  sonnets ,  de  canfoni  ou 
odes,  de  rime  terxe;  on  y  trouve  une  gr&ce,  une  dé- 
licatesse de  sentiments  inimitables.  Il  a  aussi  laissé 
des  lettres,  des  poésies  latines ,  parmi  lesauelles  on 
remarque  des  égloaues  et  le  poème  épique  de  VAtri^u 
(où  il  chante  les  deux  guerres  puniques),  et  de  re- 
marquables traités  de  philosophie  morale  (entre  au- 
tres :  Deremediisutriusque  fortunx;De  ignorantia 
sui  ipsius  et  multorum^  contre  Aristote).  Pétrarque 
était  un  ami  ardent  de  la  littérature  ancienne  :  il  a 
puissamment  contribué  à  faire  renaître  en  Italie,  et 

{>ar  suite  en  Europe,  le  sentiment  et  l'admiration  de 
'antiquité  classique;  il  prit  toutes  sortes  de  peines 
pour  rassembler  et  conserver  des  manuscrits:  on  lui 
doit  la  découverte  des  Institutions  oratoires  àeQuïn- 
tilien,  d'une  partie  des  Lettres eXdea  Discours  de  Ci- 
céron;  il  possédait  plusieurs  manuscrits  précieux  qui 
se  sont  perdus.  Considéré  comme  poète,  Pétrarque 
exerça  une  grande  influence  sur  la  littérature  ita- 
lienne à  ses  débuts  :  il  donna  à  la  langue  de  la  pu- 
reté, de  l'élégance,  de  la  fixité.  L'édition  la  plus  com- 
plète des  OEuvres  de  Pétrarque  est  celle  deBAle,  1581, 
m-fol.  Ses  poésies  ont  été  souvent  impi'imées  k  part. 
Parmi  les  éditions  récentes ,  les  plus  estimées  sont 
celles  de  Rome,  1821,  avec  remarques  de  Tassoni.  Mu- 


PETT 


—  1470  — 


FEl-H 


i(o,  Vutttori,  et  odfe  de  Paris,  donnéerfla  ItôS  par 
Biagioli;  aTeacommenteîraB.  Les  Fo^^f  dBPétrarqm 
ont  été  trad.  eA  prose  par  F.  L.  de  GfanKmt,  1841, 
et  en  yers  par  F.  die  tfontesquion,  1843,  E,  LaÉirad, 
184«,  C.  DtrMasel,  1^48,  «te.  L^abbé  de  Sade  a  laissé 
de»  Étëmoiret  swr  Fi^rwqvê,  1764-67;  Deiéehuas  » 
denné  hrFtV  de  P.  écrite  par  hn-mêrm^  r889. 

PSTRÉE  (Arabie).  T.  arabib  et  pêtka. 

PirrREVD9  (H.),  lieutBnafnr  d'à  eonsnf  lAnfonitK 
en  63  av.  J.-C. ,  battit  Catilina  à  Pistoîe,  Ait  vaineu 
en  Espagne  par  César  en  49  et  prit  part  aux  batailles 
de  Pharsate  et  de  Tbapse  (48, 46),  dam  lesnuelies  son 
parti  fut  vain  eu.  Apréa  cette  cornière  défaite,  Jnba 
et  lui  s'entretuèrent  pour  échapper  au  Tainqueur. 

PE'PRETTO'-E-BICCMISANO,  commune  de  1» 
Corse,  ch.-l.  de  c,  à  17  kil.  N.  de  Sartène;  908  h. 

PÊT!intAlT,v.de  Potegn«,ch.-l.  d'obwodie,  à  1 10k. 
E.  die  Ralish  ;  5000  b.  Cour  d^a^^l,  coll.  dePiaristes. 

PETft'OBRXTSflSIffS  OU  heniucienb  V.  renn. 

PETROCORn,  peuple  de  la  Gaule,  entre  les  Z^mo* 
HceSjlesBftttriqes  Vwiscif  tes  iVtrioOW]^,  ataitpour 
Cb.-I.  Fetro69rti  ou  Vegmm.za^,  Fért^uewx,  n  fut 
compris  parles  Romains,  d'abord>dans  la  Celtique, 
puis  dan^  l'Aqnitaine  secondé.  Le  pa^s  qu'il  occu- 
pait forme  le  Piérigofté  actuel. 

PETRONE ,  E.  Petr&fii'mtJfbitery  éerfuaiin  klto  du 
i**'s.,  natif  de  MarseSlle,  fût  procoDsw-en'Riâiynie  sous 
Claude,  61  devint  un  des  fitwris  die  Néron,  qui  lui 
donna  le  titre  d'J»biter  êlêgûMimian  (intendant  des 
plaisirs)  :  mais,  ayant  été  soupçonné  d'avoir  pris  part 
au  complot  de  Pison,  il  fut  arrêté  et  fbrcé  de  s  ou- 
vrir les  veines  &  Cumea  (67).  Bien  qu*Êpiewpien,  il 
montra  la  plus  grandie  sérénité  dans  ses  derniers 
moments.On  a  sous  son  nom  un  pamphiM satirique  in- 
titulé Satyriton,  mêlé  de  prose  et  de  vers,  dans  le^ 
3U«1  on  tronve,  avec  des  tableanz  beaucoup  trop  nus 
es  m^œurs  du  temps,  quelques  beauc  morceaux, en- 
tre autres  le  Fe^n  de  TrivMMon^  le  conte  de  la 
Matrone  éPÉphèse,  et  un  épisode  c^èbre  sur  la 
GwTfe  civile à!e  Césti<r  etde  Pompée,  ea  ver».  On  pré- 
sume qn'il  se  trouvv  dans  cet  ouvrage  de  nombreu- 
ses allusions  à  Néron,  dont  Pétrone  voulait  pein- 
dre les  débauches  elle  manque  de  |p3ût;  cependant 
le  personnage  de  Trimalcion  s'appliquerait  mieux  à 
Claude.  On  a  prétendu  que  fauteur  aurait  en  mourant 
adressé  ce  pamphlet  à  Néron  lui-même;  mait  rien 
de  moins  certain.  L'ouvrage'  de  Pétrone  ne  noua  est 
parvenu  qu'incomplet;  im  aHinxuKsrit  découvert  en 
1668  à  Traxi  en  Dtfmatie  (auj.  à  la  Bibliothèque  tak" 
périale  de  Pariis)  a  permis  de  comble»  plueieurs  la- 
cunes. Les  metlleures  éditions  de  Pétrone  sont  Pédi^ 
lioo  Variorumf  Amst.,  r677,  et  celtes  de  Bormann, 
1709etl743,  etde  G.  Anton,  Le^.,  nsi.Haété 
trad.  en  français  par  Durand,  1809,  Héguin  De  Gnerle, 
1834  (dans  la  collection  Panckovcke),  etBailiart, 
Î860  (coUect.  Nisard).  Le  po&ne  d»  le  Gmrre  eêtik 
a  été  imité  en  ven  par  J.  N.  Be  Guérie,  1799. 

PfiTRONIULB  (S«e),  appelée  Msai  péicnbllk  on 
ptoNB,  vierge,  vivait  &  Rome  du  temps  db  3«  Pierre, 
dont  on  l'a  regardée  saou  fondeannf  eomme  ha  fiUe, 
et  y  gubit  le  martyre.  Gn  ^hiMiove  le  ^1  mci. 

FETROPAVLOSt.  F.  avxtCHa. 

PETKOPQfiS,  nom  latinisé  de  St^étersbourg. 

P^TROZAYMSK,  T.  de  k  Russie  d' Europe,  ck.-l. 
du  gouTt  d'Otonetz,  sur  la  riv.  occid.  du  lac  Onega, 
il  400  k.  N.  S.  deSI-Péterbeurg;  900&bab.  Cour  cri- 
minelle, cour  d'app^  gymnase.  Fonderie  de  canons 
^  de  boujets  ;  ftinriques  de  poudre^ 

PETTAB,  Pwoe^  en  latin,  v.  de  Styrte»  aer  la  r,  g. 
de  la  Drarva,  à  30* kil.  S.  E.  de  Maiibourg;  3500  hab. 
irueon  d'iiivailides.  -^Oltokar  lU,.  mai^iaffe  de  Sty- 
'•«•  Tbajliï  les  Hongrois  en  MMS. 

PETVT  (Guillaume),  savant  anginia,  né  en  1633 à 
Ri^aey  ^tampshire),  as, en  168-7,  aKarat  et  enseigna 
lat  iMdeetoe,  s'ecceps  d'éœnenaier politique,  de  eon- 
straotiott  maritime  et  d'wts  mécaniques»  acquit  une 

SMfte*  fivtiMie  per  sen  indastne  et  tae  un  des  ftm- 
ftitt»»  derlB  âeeMM^nfide  de:LeadreBi.  Membm  du^ 


Erlement  sovd  Cromwell,  il  n*»!  eut  nae  laoh»  se 
re  bien  venir  de  Cbavles  U  et  reçut  oe  kû  le  titre 
de  comte  de  Eiklave;  il  est  la  t^de»  loids  Sbelbeine 
et  de»  marqnie  de  Lansdowneb  On  a  de  lui  oitre  au- 
tres éerifts  :  2Vaiftf  de»  taxée  et  etmtr&nttmm,  1668; 
Besaiet»rlamulémUeatimdeVeepikehmtMânie  1686; 
Jrithméttqmepotitiquey  1690w 

PEUCEft  (Gaspat))  ami  et  gendre  d»lfélaa^liiee, 
né  en  \h2h  à  Baîiteen,  m.  ea  }6G2,  eMéTgna-  les  ma- 
tbéuatiqaes  et  la  médecine  à  Wittemberg,  S\it  eoi- 
pnsonné  par  ses  coreliffionnmrBfren  lS74r  peur  avoir 
répandu  les  doctrines  des  Sacramentairee,  ne  reeeih 
vra  la  liberté  qu'au  bout  de  11  aas-et  ae  relira  dans 
les  Ëtata  du  pnnee  d'Aniiah.  li  a  publié*  les  cravres 
de  MélancbthoB  ^ittemberg,  1569)»  et  a  ioi-méme 
beaucoup^  écrit,  sur  l'astronomie ,  Ui  aiédeeine,  l'b»e- 
totre,  eto.  Ses  ouvrages  les  phiecurienx  sont  \m  Trmié 
dt  la  dioinazUm,  en  M»  (Wittemb..  FUS^,  et  l'iTts- 
toire  de  ta  eêptécMiy  Zurichr,  160&. 

PEU€finE,  Peucetimy  régioa-  de  l'HaHe  anc,  sur 
TAdriatique  et  la  revers  N«  S.  de  la  Kessaeie,  entie 
l'Apulie  propre  et  l'iapygie ,  avait  pour  vittee  prindi' 
pales  Barintn,  Rndies^  Egnalie..  Ses  babtfamt^se  nom- 
maient Pencèles  et  Pédicules.  H»  tiiamiA  leur  nom 
de  Pencetius,  un  des  fti»  de  Lyeaon,  roi  d'Aareadie. 

PEUliS  (ÊÙti).  F.  FKLLATiltHS  et  amOÉSIBIBr 

PSCttBACH  ^Dfge),  Purbet6Mi»y  astroeene,  aé 
en  1423  à  Pearlneh,  prés  de  Linti (Autriche,  m.  en 
1461,  a  laissé  une  Théorie  des  pkamèêee  (en  latin), 
Venise,  1490,  et  des  TaMee  dfécHfêee  pour  les  an- 
nées 1^50-61.  Riiginmontanus  était  sen  diaciple. 

PSiniNCfiR  (Convaé),  savant  antiquaire,  né  à 
Augsfaonrg  e»  14d6s  m.  en  1S47,  était  membee  de  sé- 
nat d'Augsbourg.  U  devint  secrétaire  de  oetia  assem- 
blée en  1493,  et  fut  chargé  de  plusieurs  missions  im- 
portantes auprès  des  empereurs  Harimilien^  l  et  Char- 
ies-<^nt.  Il  consacra  ses  loisirs  aux  lettres,  foormi 
une  belle  bibliothèque,  qu'il  ouvrit  au  public,  con- 
tribua puânsammeat  à  la  pubficatioa  dtes  meilleucs 
auteurs  latins  et  altemands,  et  composa  Ini-méme 
plusieurs  ovpviagea,  entre  autres  :  Hemmnœ  9eHêttaitU 
fragmmiitaiif  Jkug%nfa  Vmâelkorumrepenay  Augsb. 
1505;  Sermenee  conoiÊMUet  deGemumiae  amiimntàH' 
bu»f  rsSO.  11  eat  surtout  connu  par  La^oartede  r  empire 
romain  qui  poita  son  nom,  la  Talble  de  Peuêinçtr 
{Tabula  Peutingeriima)^  dite  aussi  Table  TkéoSkh 
sienneyVxxn  des  monuments  les  plus  piéeieuni^de  l'an- 
tiquité. Cette  carte^  où  sont  tracées  toutes  les  rentes 
militaires  de  l'Empire,  fut,  à  ce  (fu'on  croit,  eaécutée 
à  ConslantiBople  vers  393,  seus  îhéodose le  Grand; 
selon  d'autMs,  elle  remonterait  à  l'an  227  ou  même  à 
l'an  161;  elle  Ait  découverte  à  Spire  vers  1500,  dans 
une bi bfiothèque fort  aneienne,.par  Conrad  Celtes,  qu i 
la  légua  à  Peutinger;  celui-ci  se  pr^osait  de  la  pu- 
blier quand  il  fut  surpriapar  la  aori^  et  elle  ne  parut 
qu'en  159B»  à  Denise,  perles  soins  de  Hareos  Wdser 
et  de  l'imprimeat  Baknaear  Ifovetus..  Elle  a  été  réim- 
priméeavec  deprécienx  édaireissemeD^pir  Scbeyb, 
Vienne,  1753:  par  Cbrristiaoopaius,  lest,  1869:  par 
G.  Maanert.  Leips..^  1824;  par  Portiad'Urban,  Par.. 
1345;  L'Original  est  oonsenré  &1a  BtbUolMqtte  impé- 
riale de  Vienne. 

PEVBNlWY,.v.  d'Angleterna  (Susseï),  pvèsde  la 
Manclie  et  autrefoia  sur  cette  mer ^  à  2^  kilv  O.  S.  O. 
d'Hastings.  Ancien  chAtsau  Ibrt  près  duquel  débar- 
qua, dit-on,  Guillaume  le  Conquéraitf.. 

ravCBAWEir  ou  pncBAOuna,  Pastaeir  eu  an- 
glais, V.  de  l'Inde  anglaise  (Pean^a^  ch.-k  de  prov.« 
sur  un  petit  alOuent  de  l'Attok,  à  230  k.  E.  S.  £.  de 
Kabouf  et  à  8  k.  0.  d'Attok^env.  60090  hab.  Cette 
ville,  fondée  par  AkJMir,  était  arécédemaeHt  eompnae 
dans  l'Alghaniatan  et  était  la  capit.  d'un  petit  roy. 
de  son  nom.  -^  La  prov.  de  P.».  à  rOi  du  SumUh  a^ô- 
tend  sur  l'une  et  l'autre  rive  du  bas  AMek.  On  orait 
que  c*est  k  PeueéêioHde  d'Arrieu. 

PKY*m>{]»)y  fleave  de  ifrOrioe,  sort  de  la  Hon^a- 
lie,  coule  au  S.  E;.  passe  près  de  Pékin  et  se  jeMs 
danale  fl^tifs»  de  Tafali,  apâa  460  kiL  et  etaif.  L'en- 


VKTB 


—  1471  — 


PEZR 


Uéeoi  Ait  ioFoéeleSO  mai  1858  ttl»31  aoOi  18€0, 
pirla  flotte  angio-fraoçaisa. 

FKniABS  (Fr.),  maUiématicieBy  né  air  1760»  m. 
en  1822 1  professa  les  mathématiques'  enéoiaita  au 
Iwée  Bonaparte,  fufr  en  même  «udd»  lnf>itotliéfaire 
(fe  r£Gc4e  Polytecboique  et  rempfit  soua  TEflapire 
difene»  miasioBa  sci«atifi<|aes  ea  italn,  U  tomba 
diaa  la  miaôre  par  reffiat  de  son  Mcoodliite ,  et  mou^ 
rat  à  rhApital.  Outre  quelquea  ouvnges  erigina«ix^ 
aaJ.  oubliés.  Peyrard  a  donaé  des  traduetioBs  fran- 
çaises des  OÈuifreê  éCÂfehiwéàe  (1807,in4)retd'£i«- 
cUde  (ISH-IS,  3  v.  ÎB-i,.  avec  le  texte  grec^  la  tnd. 
latiae  el  des  notes)  :  ee»  traductions  soat  les*  plue 
camplètfeS'  et  les- meilleure»  qve  l'on  peasida. 

FEyilS(llarie  Joseph^  aaahiteote,  né  it  PavlBeB 
173ft,  B.  en  1 785,  ae-fit  leaunrquer  j^p-bb  style  fénne 
et  VM  giBBfde  kardiesae  de  eoBoepëen,  et  opéra  dans 
soB  art  une  ré?olution  anatogue'  k  oelto  que  VieB 
effectuait  dans  la  peinture.  C'est  lui  <a»i  eoBstrBisit, 
ares  de  Waitty^  la  belle  salle  derOdéwi.Iifut  Bon- 
mé  ccoEitréieiaraesb&timentade  la  couroiBneetlut ad- 
mis en  1761  k  1* Académie  d'architeoturo..  Ses  OÊt^ 
vru  «TarcMMUire  fomenc  1  vei.  ia-foL,  17d5.— 
Ant  P.,  son  Irèfe,  17a0-lftl3.  a?ai(  étudié  lapein- 
tuae  arant  de  se  oonaaerev  à  Vareliiteotuna.  B  rem- 
porta ea  IMS'  le  grand  prix  de  Ronie>fut  à  aen  re« 
vour  d'Italie  nommé  coatrôleus  des  bâiimeiMa  do  »oi 
à  roBlataebleiaB  et  à  St-Germani,,  et  entra  en  177T 
à  VAsadémie  d'arobiteciure.  Il  se  dâstagua  par  une 
caonaistaBce  profoadiB  de  la  per^eotive.  Sen  che^ 
li'flBQvreest  le  paUia  de  Téleoteuv  de  Taèvea»  à  Co- 
bleniz.  11  a  publié  les  OBwmre^dtwékiteeUên  de  son 
fiera  (t796)  et  a  donné  lui-même  un  seeueil.  da  même 
geaie  (Jgld).  11  eat  un  des  chefii'  de  Téocle  qui  prend 
TaoliqBe  pour  modèle;  il  ferma  d'iliuatrea  élèves, 
eoCre  autres  FoataiBe  et  PeMîer.  —  Ant^  Maine  P., 
fils  de  Harie  Joseph,  1770-1^43^  exécBta  de  graads 
tfiTaia  de  restauration  au  Palai»  de  justice.  On  lui 
dait  aussi- l'aneieoneeaUe  deli^Gaité,  au>r^^^<''^ito>- 
et  1  fioele  vétévinaiffe  d'Atfort« 

PKYRSSO&AlH&,ch.4.  des.  (Landes^  sur  la  Gave 
de  Pau,  à  az  k.  Sv  de  ])ax;J25a6  h.  Piene ée  taille, 
bois  pe«r  la  marine. 

fKVBSLEAD.  ok^Ldecv  (Aveyroa),  à  15  kikM.K 
de  MiUiauv  366  aab.  Bonnetesie,  bestiaux. 

FESUACMIMEliyOK,  eb.-i.  de  e.iAttde)yà2a  k. 
N»  1.  de  Caroasaonne;  1388  hab.  Vins. 

PmeULBS,  oh.-lw  de  c»  (Boucbes-du^-Rliéne) ,.  à 
Uk.lkE.  d'Aix,  sur  la  r.  g. de  la  Duranee;  1360h% 
/adiillHtifiéa:  reste  de  tours;  gratta  à  stsiaetUea* 

PEYMM  (J.Fr.),paiBtreyne  à/Aixen  1744,nL.en 
1815,  étudia  surtout  les  œuvresi  de  PbuasiD,  rem- 
pana  lagaand  prix  et  préluda  k  la*  réferme  que  Gé* 
laad  opéra  p0B  après.  Il  Ait  admis  en  1788  à  TAead.. 
de  peintuse  et  nommera  1785  direeteurdasGobelias, 
Pami  ses  tablea«x ,  on  remarque  Cimrnit  le  d^sotionf 
à  Imphmn  pour  oitmiF  IHnhummtion  de  ton  père^ 
Vmk  mKvimUé»  FaM^ÉmiUy  la  Mon  de  Amtom?, 
UMorf  d«  Sénè^M.  CuriuM  et  èe9Smimiiêt, 

tmomm  (Coailes,  oomierde);,  bomme  pelitit- 
oirBé  kBordeaux  es  1778^  m.  ea  l>i54v appartenait 

ans  lamille  royalistOv  11  était  avocat  k  Bonfteauz 
ea  ltt5:ayaiitett  occaaionylerB du  passage  de  ladu^ 
ckeiiad'Aagealème,  de  fbira  pnsmre  dedévouemeat, 
iiawaça  rapidiamentsousla  RestauvatiBB^  lUtnommé 
saosewveaient  paéskleat  du  trikaaal  de  Bordeaaa, 
pnMaieyr  générai  à  Bourges,  puis  k  ReneB' et  k  Pa- 
na» et  tac  appelé  en  182t  aumuiistèfv  de  la  juittve^ 
H  J  fKta  jusqu'en  1838 ,  et  ne  craignit  pas»  de  pt^ 
peser  les  mesures  les  plus  impopulanres  :  loi  sor 
la  piana,  loi  du  sacrilège,  rétektiisemenC  de  lacen- 
suit,  ttceneîemeBt  de  la  garde  naticnaie,  modificatiion 
da  jory;  il  futea  récompense  créé  comte.- tearté  des- 
^nam  Ions  de  l'avéasment  d«  ministère  coacilta- 
te«r  de  Marfignae,  il  y  fut  raroelé  ea  1830,  tiot  le 
portefeuille  de  l'intérieur  dsne  le'  miniftère  Polignae 
atsipui  les  srdomiaBees  ineonstitaïf  omieUesqiri  pro- 
voquèrent la  révolution  de  Juillet.  CondaBiaé,-comBM( 


l 


ses  eoUégaea^  par  la  Cous  de  PaifCr  &  une  pnaea  per- 
pétuelle et  ealermé  au  Ibrt  de  Bam,  il  Ait  veadu  k  lar 
liberté  en  1836.  On  ade  lui  let  Petuéee  (fat» frisea- 
nwi^,  1834».etuae  Mûk  éee^  Francs^  1835. 

PBVKUIS,  chv4.  de  c.  (Basees-Alpes)  y  sur  la  r^  dr . 
de  la  DunaBce,  à  19  kil.  N.  K.  de  Poioalquief  ;.  774  k. 

VK98BOKKL  (Cbv-  de),.Bé  k  Haaseillaea  170a,  m. 
en  I75'9,  kit  secrétaire  d'asshaasadek  GoaBtntiBonle, 
eut  partk  la  rédaotioa  du  iraitéde  Bdgaade  (n35>et 
devint  ocasul  géaéfal  k  Smyvnew  Oanaee  poate^  il 
parooanitrAcie-Minearffen  eennateseaf  éraditet  ea 
rapporta  des  maibreapvécieat,  doat  il^fitdon  au  caf 
binetd»Rei.Ufutéliuenl7^  associé  de  PAcadémie 
deS' inscriptions;  Outre  phisieurgjfifatiofffg^en' ade  lui 
la  relation  de  ses  Foya^etaalsiHMif.— 9onMs,nomnié 
aussi  Ckariesyl  727-90^  fut  apsès  lui  oobsuI  général  k 
Smyraeb  H  a  laissé  des  Obasroaftear  Mtlori^uaff  «a 
géoffrapMqmi  iwr  U»  pêvpkt  qui  etd  hahi$é  kr  &crdr 
du  Danube  et  du»  PoaHfiiaii»,  1764-,  et  un  Traité 
sur  UCommeree  ée  la  merlhir^^  1787.  — Aat.  de  P., 
frère  du  1""  Ckaries.médecia  k  Marseffle,  et  l'an  de» 
fondateusade  l'Académie  de  celte  ville,,  était  uttnatu» 
raiista  distingué  :  oalui  doitdeaOkSBrsaliéNaaur  fo 
eoferil  (1756),  dans  leaciiaUes  il  a  le  premier  décrit 
le  zoopnyte  auquel  on  uoit  oe  précieux  produit. 

PBZ  (dom  Bemard>,  bénédictin,. né  en  1683  klos 
(Basse^Aairicke^,  m.  eu  1735,.  entsa  à  Tabbaye  de 
MoelcJE  et  en  devint  vknir»  et  kiklîothécaiae.'  On  a  de 
lui  :  IketcttfiiaOfieiMiofonMa,  AtgBiMMrgyl7i31'-'3e, 
6  vol.  in«>fsL,  recueil  qui  fiMt  suit»  au  Taesauims  de 
D.  Martène.  et  qui  rsnienne  de  riches  matérkax 
peuv  l'biatoire  de  Téglise  d'AUemamae;,  JtiMMMéca 
osfsltaiyilatisbenne,  1723-40^1^  voLm-4.^'-dea  frère, 
dom  Jér.  Pez,  aussi  bénédictin,,  a  publié  &;rtplbffer 
rerwmÂuetriaearmikt  Leipsick,  1721 -35^  2  v.  in^f. 

PEZAY  (Alexandre  icassoN).maiK[ui6  de),'  né  à  Ver- 
sailiesea  174>1,  m»  ea  1777,  futa^abord  ofBcieti  de 
mousouetaires  et  se  fit  quelque  renom  par  de  petits 
vers  dans  lie  goût  de  JDorat  Cbargé  d»  doaaev  des 
notions  de  tactique  au daupbin  (Louis  XYl),  il  s'insi» 
noa  dans  l'intimité  de  ce  prince»  et  eut.  dit^oUi,  une 
grande  peut  k  la  cbutfa  de  Terray  et  k  rélévatf  on  de 
Necker,  mais  il  ae  tarda  pas àfaive  l'important-et  fut 
éloigné  delà  ooar  par  uns  place  d'inspeàeur  général 
des  côtes.  Il  mourut  dans  sa  terre  de  Peiay  à  36  ans. 
On  a  réuni'  ses  poésies  soue  le  titre  d*OEuvree  ag^éa' 
Uee  et  Wforéleey  Liège,  119^',  on  y  distingue  la  Ao- 
tien'  due  Soient^,  pastorale,  avec  musique  de  Grétry , 
1 774.  On  aea  outrede  Peaay  une  trad.  en  prose  de  Ca- 
(11^  7tMI#et  FropercÊ,  peu  estimée,  et  les  Cam» 
peignée  de  MadUebais  en  liofbie  (en  1746 et 46),  177a. 

PtZBNAS,  Pifoennâ?,  cb.4.  de  c.  (Hérault),  sur 
lar.dto.  de  l'Hérault,  k23  k.  N.  £.  de  Béaiers;  7204b. 
Ville  assex:  bien  bétie:  vieux  château ,  salle  de  speo' 
taele.  Tribt,  collège,  industrie  active  et  variée  :  lar» 
nages,  chapeaux,  produits  chimiques,  vert*de^ris. 
esprits,  eaui*de-vie,  filatures,  teintureries,  etc.  Gom^ 
mesce  de  vins,,  eau-de-vie,  fruits  secs,  capras,  etc. 
Le  pria  des  eaux-de-via  sur  cette  place  sert  de  mer^ 
cunalak  toute  l'Europe.  —  Ane  cité  des  TectosagCs, 
Péaenaa  était  déjk  cflëkre  sous  les  Romains  par  ses 
laines.  Ella  devint  au  moyen  âge  une  seigneurie  ;  fut 
achetée  par  S.  LeuiS'en  12(^1 ,  érigée  en  oomié  par  le 
roi  Jeaa  en  1361enftiveurdeCharioBd'Artai8,ct  passa 
plus  tard  dan»  les  maisoaa  ^  Mootmotaacyi  de 
COBdé  et  de  Gontf. 

pfinVAS  (Eap.),  savant  jéiniita,  néea.  16M  à  Avi- 
gaoa,  m.  en  1776,  anse»n»  l'hydrographie  à  tfar^ 
aeilleatcuttiv»  l*aslroaomie.  0»a  da  lui  :  Éiémmu  et 
mutiquea  d»  P«toiup«v  ïfMtmmemùB  de»  ntafrim, 
Thë(Hfèer sf  jwwiiywr dit ^liniflfl je.  lia  en^outlMt«a- 
don  de  raaglais  ^«sieuM  ouvrages  sefcatifi^ies. 

PBEROIf  (l^ves^v  di»  l'ofdte  des  BeAMffdlM',  aé  k 
Heaaebcnt  en  1646,  m.  ea  l'7e6r  a'est  ecevpé  afec 
sa«oès>#biMoire'et  de  eknsMlogiv.  (Mt  ade  lui  :  VAft^ 
tiguité  d»  tempe  dêfimém  etfMbl/i^f  Pari»,  1G87 
(if  y  soatieat  M*il  ^ai  èaoaié  alss  dis  fiOOO  mm  )aa- 
qAra^éaamiiaCdH  lAMle);  r«iMtf#ra  ^Iwwprflsyw 


PFIN 


—   1472  — 


PHAL 


ttmlirméê  par  la  juda^ue  et  la  romaine ,  1696  (il  y  < 
a  joint  une  dissertation  où  il  soutient  que  J.-C.  est 
mort  Tan  29  et  non  l'an  33  de  l'ère  Tulgaire);  Anti-  \ 
quiié  de  la  nation  et  de  la  lanaue  des  Celtes,  1703. 

PFAFF  (Christ.  Matthieu) ,  tnèologien  protestant, 
né  à  Stuttgard  en  1686,  m.  en  1760,  montra  un  génie 
précoce,  visita  l'Italie,  la  Hollande,  l'Angleterre,  la 
Irance,  l'Allemagne,  professa  la  théologie  à  Tubin- 
gue,  devint  chancelier  de  l'université  de  cette  ville, 
abbé  de  Lorch,  comte  palatin  et  membre  des  Ëtats 
de  Wurtemberg.  11  dirigea  Tédition  de  la  Bible  pro- 
testante dite  Bible  de  TuhingWj  1729,  et  composa 
plus  de  cent  ouvrages,  entre  autres  :  Dissertationee 
antibœlianx  (contre  Bayle),  Tubingue,  17 19  et  1720; 
Institutionet  theologicsB  et  morales  ^  1719;  Institu- 
tiones  historié  eedesiastiex  j  1727.  Il  découvrit  plu- 
sieurs manuscrits  anciens,  notamment  des  fragments 
importants  de  Lactanee  (1712)  et  d'Irénée  (1715). 

PFAFF  (Ch.  Henri),  physicien  et  chimiste,  né  en  1773 
à  Stuttgard,  m.  en  1852,  était  professeur  de  chimie  à 
Kiel  depuis  1805.  Il  a  laissé  :  De  VÉlectneiti  et  de  Vtr- 
ritabiltté  animales;  Manuel  de  chimie  analytique; 
Théorie  des  couleurs;  Système  de  la  matière  médi- 
cale  diaprés  les  principes  de  la  chimie.  U  s'est  aussi 
occupé  avec  succès  d'archéologie. 

PFAFFENDORF,  vgedes  États  prussiens  (Silësie), 
à  2  kil.  N.  de  Liegnitz;  300  hab.  Victoire  de  Frédé- 
ric II  sur  les  Autrichiens  en  1 760. 

PFAFFENHOFEN,  v.  de  Bavière  (Isar),  sur  l'Inn, 
à  50  kil.  N.  N.  0.  de  Munich  ;  2000  hsb.  Combats  entre 
les  Français  et  les  Autrichiens  en  1745  et  1809. 

PFEFFEL  (Chrétien-Fréd.),  jurisconsulte  et  publi- 
ciste  français,  né  à  Colmar  en  1726,  m.  en  1807,  était 
fils  d'un  jurisconsulte  du  roi  en  Alsace.  11  remplaça 
son  père  et  remplit  diverses  missions  diplomatiques 
pour  les  cours  oe  France,  de  Saie,  de  Deux-Ponts. 
Abrégé  chronologique  de  l'histoire  et  du  droit  public 
de  V Allemagne^  1754  et  1776;  Recherches  historiques 
sur  les  droiu  des  papes  sur  Avignon,  1768  ;  État  de 
la  Poigne,  aoec  un  abrégé  de  son  droit  public,  1770. 
—Son  frère,  Conrad-GottuebPf., né  à  Colmar  «n  1736, 
m.  en  1809,  devint  aveugle  à  21  ans.  et  ne  s'en  dis- 
tingua pas  moins  dans  les  lettres.  11  fonda  en  1773 
une  école  militaire  à  Colmar,  avec  son  ami  Lersé, 
devint  en  1803  président  du  consistoire  de  sa  ville 
natale,  puis  secrétaire-mterprète  de  la  préfecture  du 
Ht- Rhin.  Il  a  beaucoup  écrit  en  prose  et  en  vers  :  ses 
seules  OEuvres  poétiques  forment  10  vol.  in-8  (Ta- 
bingue,  1802-10);  elles  sont  eu  allemand  et  se  com- 
posent de  pièces  de  théâtre,  de  contes,  de  fables, 
d'épltres,  etc.  ;  on  y  trouve,  avec  du  sens  et  de  l'ima- 
gination, de  la  grâce  et  de  la  sensibilité;  mais  elles 
sont  de  mérite  inégal;  on  estime  surtout  ses  Fables; 
elles  sont  devenues  classiques.  Ses  écrits  en  prose  se 
composent  surtout  de  contes  et  de  nouvelles.  On  lui 
doit  aussi  des  Principes  de  Droit  naturel,  k  l'usage 
de  l'école  de  Colmar,  1781  (en  franc.).  Ses  Conlei  et 
Nouvelles  ontététradf.  par  son  fils,  Par.,  1825  ;  P.  Lehr 
a  mis  ses  Fables  en  vers  français,  Strasb.,  1840. 

PFEIFFEB(lda  reyer,  dame),  femme  voyageuse, 
née  à  Vienne  en  1795,  m.  en  1858.  Étant  restée  veuve 
et  a^f-ant  établi  ses  enfants,  elle  commença  À  47  ans 


rils  deux  voyages  autour  du  monde  (1846  et  1851). 
Partie  de  nouveau  en  1856,  elle  prit  k  Madagascar  des 
fièvres  qui  la  conduisirent  au  tombeau.  Elle  a  publié 
ses  Voyaffes,  en  allemand  (de  1844  à  1856);  us  ont 
été  traduits  en  français  par  M.  de  Suckau. 

PFIFFER  fFr.  L.  de), général  suisse  au  service  de 
la  France,  né  en  1716,  m.  en  1802,  se  distingua  aux 
siégea  de  Menin,  Ypres,  Fribourg,  à  Rocoux,  àLau- 
feld,  se  retira  à  Lucerne  après  60  ans  de  service  et  y 
exécuta  un  admirable  plan-relief  de  la  Suisse  (de 
7",  50  sur  4*),  que  l'on  conserve  à  Lucerne. 

PFINZ,  riv.  du  grand-duché  de  Bade,  prend  sa 
Fource  dane  le  Wurtemberg  (Forét-Noire),  et  tombe 


dans  le  Rhin  à  8  kil.  E.  de  Graben,  après  un  cours 
de  60  kil.  Elle  donnait  son  nom  au  cercle  badois  de 
Murg-et-Pfinz,  remplacé  depuis  1834  par  le  cercle 
du  Rhin-Moyen. 

PFISTER  (J.  Chrétien) ,  hbtorien ,  né  en  1772  dans 
le  Wurtemberg,  m.  en  1836.  a  laissé  une  Histoire  de 
la  Souabe,  Heilbronn,  1803-1827,  et  une  Hist.  gé- 
nérale de  V Allemagne,  d'après  les  sources,  Ham- 
bourg, 1880*1835,  ouvrage  capital,  qui  lui  coûta 
30  ans  de  travaux;  cette  histoire  a  été  traduite  par 
Paquis,  11  vol.  in-8,  1835  et  années  suivantes. 

PFLUG  (J.),  évê(pie  de  Naumbourg,  s'efforça  de 
concilier  les  Catholiques  et  les  Luthériens,  rédigea 
dans  ce  but  Vlnterim  d'Augsbourp  (1548)  et  présida 
le  colloque  de  Worms  (1557) ,  mais  ne  réussit  par  sa 
modération  qu'à  ^attirer  les  injures  des  deux  partis. 

PFORTA  ou  scHULPFORTA,  Célèbre  école  classique 
établie  à  3  kil.  de  Naumbourg,  a  été  fondée  par  Mau- 
rice de  Saxe  en  1543. 

PFORZHEIMj  V.  du  grand-duché  de  Bade  (Rhin- 
Moyen),  à  20  kiL  S.  E.  de  Carlsruhe,  au  confluent 
de  3  rivières  (Wirm,  Nagold,  Enz)  ;  8500  hab.  Cha- 
pitre de  dames  nobles,  dépôt  de  mendicité.  Bijou te« 
rie,  horlogerie,  maroquin,  teinturerie  â  la  turque, 
produits  chimiques.  Patrie  deReuchlin.  Le  marech 
de  Lorges  y  battit  le  duc  de  Wurtemberg  en  1692. 

PHACËB,  roi  d'Isfaël  de  753  à  726  av.  J.-C.,  était 
d'abord  général  de  Phacéia,  sur  lequel  il  usurpta  le 
trône  âpres  l'avoir  assassiné.  U  fit  plusieurs  invasions 
dans  le  roy.  de  Juda,fut  attaaué  par  Salmanazar,  roi 
d'Assyrie,  et  ne  l'éloigna  ou^à  force  d'argent.  H  fut 
tué  par  Osée,  qui  lui  succéda. 

PHACEIA,  roi  d'Israël,  successeur  de  Manahem, 
ne  régna  qu'un  an,  de  754  à  753,  et  fut  assassiné  dans 
le  palais  de  Samarie  par  Phscée,  un  de  ses  généraux. 

PH  AÉTHON  (mot  grec  qui  veut  dire  brillant) ,  fils 
d'Apollon  et  de  Clymène.  Ëpaphus,  fils  de  Jupiter, 
lui  ayant  soutenu  qu'il  n'était  pas  fils  d'Apollon ,  il 
alla  trouver  ce  dieu  afin  d'apprendre  la  vérité  de  sa 
propre  bouche;  puis,  s'en  étant  assuré,  il  le  supplia 
de  lui  accorder  une  grâce  pour  prouver  à  tous  qu'il 
était  véritablement  son  fils.  Apollon  jura  par  le  Styx 

3u'ii  ne  lui  refuserait  rien  ;  alors  Phaélhon  demanda 
e  conduire  le  char  du  soleil  pendant  un  jour  seule- 
ment Enchaîné  par  son  serment,  Apollon  se  vit  con- 
traint de  lui  accorder  cette  folle  demande  ;  mais  l'entre- 
prise était  au-dessus  des  forces  de  Phaéthon  :  les  che- 
vaux, mal  dirigés,  l'emportèrent  bientôt,  embrasè- 
rent la  surface  de  la  terre  et  desséchèrent  les  eaux. 
Jupiter,  pour  mettre  un  terme  à  ces  désordres,  fou 
droya  Phaéthon  et  le  précipita  dans  l'Ëridan. 

PHALANGE.  pAolatu;,  nom  donné  à  un  ordre  de 
bataille  usité  cnez  les  anciens  Grecs,  surtout  chez 
Les  Macédoniens,  et  k  un  corps  d'infanterie  disposé 
dans  cet  ordre.  C'était  la  disposition  par  colonne  ou 
bataillon  en  files  espacées  pour  la  marche,  rappro- 
chées pour  la  charge,  et  très-serrées  pour  résister  à 
l'attaque.  Les  colonnes  se  formaient  souvent  sur  4 
de  front  et  8  de  profondeur;  d'autres  fois,  sur  10, 12, 
16,  25  de  front  et  avaient  jusqu'à  50  de  profondeur. 
Philippe  perfectionna  la  pnalange  :  telle  qu'il  l'éta- 
blit ,  elle  se  composait  de  4096  hommes  rangés  sur 
16  de  profondeur  (ce  qui  donnait  256  files  et  16  rangs^. 
Plus  tard ,  il  la  doubla  et  même  la  quadrupla  :  la 
grande  phalanffe  était  de  16384  hommes  (1024  par 
rang).  Les  soldats  étaient  armés  de  sarisses  (lances 
longues  de  plus  de  4*)^  dont  la  longueur  croissait 
de  rang  en  rang  à  partir  du  premier,  de  telle  sorte 
que  les  lances  des  5  premiers  rangs  formaient  en 
avant  de  la  phalange  comme  un  mur  de  fer.  L'emploi 
de  l'ordre  en  phalange  subsista  jusqu'à  la  défaîte  de 
Persée  narles  Romains  à  la  bataille  de  Pydna  (168  av. 
J.-G.)  :  aans  cette  bataille,  la  phalange  macédonienne 
fut  détruite  par  la  légion  romaine,  dont  le  princinn 
était  l'ordre  mince,  qui  se  prête  mieux  k  toutes  m 
natures  de  champs  de  bataille. 

PHALANSTÊRUSNS^  disciples  de  Fourier.  F>  fod* 
RiEa  (Charles). 


PHAR 


—  1473  — 


PHÂI! 


PHALANTE,  PhaJàntuSj  Lacëdémonien,  chef  des 
Partbéniens  (F.  ce  mot),  nlla  fonder  k  leur  tête  la 
colonie  de  Tarente,  Tera  707  av.  J.-C. 

PHALARIS,  tyran  d'Agrigente,  originaire  d'As- 
typalée  en  Crète  ^  fut  banni  de  sa  patrie  à  cause  de 
ses  projets  ambitieux,  vint  se  fixer  à  Agrigente,  s'y 
empara  du  pouvoir  rers  566  av.  J.-C, et  y  régna  16  ans 
ou  !.uivant  quelques-uns  30  ans.  Sa  cruauté  le  ren- 
dit odieux  et  il  fut,  dit-on,  lapidé  par  ses  sujets. 
Pérille,  habile  mécanicien,  avait  inventé  pour  lui  un 
fuoeux  taureau  d'airain  destiné  à  enfermer  des  con- 
damnés qu'on  voudrait  brûler  à  petit  feu  :  Phaiaris 
en  fit  l'essai  sur  l'inventeur  lui-même.  —  On  a  des 
lettres  de  Phaiaris  qui  sont  évidemment  apocryphes. 
Elles  ont  été  publiées  à  Oxford.  1718,  par  Ch.  Boyle; 
à  GnsLingue  en  1777  par  Walckenaer;  à  Leipsick, 
1823,  par  G.  H.  Schsier.  avec  les  notes  de  Boyle, 
Leonep  et  Walckenaer.  Il  en  existe  une  trad.  fran- 
çaise, par  Benaben,  Angers,  1803. 

PUaLÊRB,  P/ia2«ru«,  un  des  ports  d'Athènes ,  sur 
le  golfe  Sarooique,à  TE.  de  ceux  de  Munychie  et  du 
Plrèe,  était  employé  avant  le  Pirée  et  subsista  con- 
curremment avec  celui-ci ,  mais  il  ne  pouvait  rece- 
voir gue  de  petits  bâtiments.  Démétrius  de  Phaière 
naqiut  dans  ce  lieu  et  en  prit  son  nom. 

PflALSBOUG,  Ffàtiburg,  c.-à-d.  bourg  palatin, 
V.  de  France  (Meurthe),  ch.-l.  de  c. ,  à  18  kil.  N.  E. 
de  Sarrel)ourg;3685  hab.  Place  forte,  qui  par  sa  si- 
tuation commande  les  défilés  des  Vosges  ;  collège. 
Quincaillerie,  boissellerie;  eau  de  noyau  et  autres  li- 
queurs renommées,  bière,  grains,  etc.  Patrie  du  ma- 
réchal de  Lobau,  àqui  une  statue  a  été  érigée  sur  la 
Elace  de  la  ville.  — ^  Fondée  en  1570  par  l'électeur  pa- 
ttin  George- Jean  ;  cédée  à  la  France  en  1661;  for- 
tifiée en  1679  par  Vauban:  souvent  assiégée. 

PflAICAGOBIE,  V.  de  Russie.  F.  fanagorie. 

PEAON,  amant  de  Sapho.  V.  sapho. 

PHAR AMOIfD ,  personnage  donné  comme  le  pre- 
Dùtf  roi  de  France,  ne  fut  qu'un  chef  ou  duc  des 
Pnhcs,  s'il  exista  véritablement.  11  est  mentionné 
dans  la  chronique  de  Prosper  Tiron,  mais  n'est  pas 
cité  par  Grégoire  do  Tours.  Ceux  qui  admettent  son 
sxistence  le  font  fils  de  Harcomir,  et  supposent  qu'il 
passa  le  Rhin  en  419  ou  420,  s'avança  jusqu'à Ton- 
gres  ou  jusqu'à  Trêves  et  fut  enterré  à  Franken- 
berg.  Onlefait  régner  lusqu'en  427  ou  428  et  on  lui 
donne  Godion  pour  fils.  Pharamond  est  le  héros 
d'un  des  romans  de  La  Calprenèdc. 

PHARAN,  V.  et  cap  de  TArabie  Pétrée,  sur  la  mer 
Rouge,  à  l'Ë.  d'Ailath,  entre  le  golfe  Héroopolite  et 
le  golfe  Ëlanitique,  est  auj.  le  cap  Mahomet.  — On 
appelait  Désert  de  Pharan  une  partie  de  l'Arabie  Pé- 
•rée,  voisine  de  ce  cap,  au  S.  de  la  Palestine.  C'est  là 
que  se  retira  Agar;  c'est  de  là  que  Moïse  envoya  ex- 
plorer la  Terre  promise. 

PHARAON,  nom  commun  sous  lequel  on  désigne 
les  anciens  rois  d'Egypte  avant  Psamménit.  La  Bible 
applique  ce  nom  à  dix  rois  différents.  Les  plus  con- 
nus sont  :  celui  dont  Joseph  expliqua  le  songe  et  qui 
.e  combla  de  bienfaits;  —celui  ^ui  commença  à  per- 
sécuter les  Hébreux  et  fit  mounr  tous  leurs  enfants 
miles;  c'est  par  sa  fille  que  Moïse  fut  sauvé  :  on  le 
crù'l  le  même  qu'Aménophis  111  ;  —  celui  qui  fut 
^mmépar  Moïse  de  laisser  partir  le  peuple  de  Dieu  : 
ïpnt  refusé,  il  vît  son  peuple  frappé  de  dix  plaies;  il 
ajssa  enfin  partir  les  Israélites,  mais,  ayant  voulu  les 
poursuivre,  il  fut  englouti  dans  les  eaux  de  la  mer 
Rouïre.  Ce  dernier  Pharaon  fut  père  de  Sésostris. 

PHakasmaNE,  nom  commun  à  sept  rois  d'Ibérie, 
qui  régnèrent  du  !•'  au  vi*  s.  après  J.-C.  Le  seul  re- 
marquable est  Ph.  I,  qui  régna  de  l'an  35  à  l'an  64. 
11  s  ailla  av3c  les  Romains,  fit  la  guerre  au  roi  des 
Panbes  Artaban  111 ,  puis  à  Mithridate,roi  d'Arménie, 
^n  propre  frère  :  dans  cette  guerre,  il  avait  chargé 
^Q  îils,  le  célèbre  Rhadamiste,  époux  de  Zénobie,  de 
n^rcher  sur  l'Arménie,  mais  bientôt,  le  soupçonnant 
^e  trahison ,  il  le  fit  assassiner. 

PQARE,  Pharot,  petite  Ile  des  côtes  de  l'Egypte, 


voisine  du  port  d'Alexandrie ,  fut  jointe  à  cette  ville  en 
285  av.  J.-C.  par  un  môle  de  sept  stades  (env.  1300") , 
puis  fut  ornée  d'une  tour  de  marbre  blanc,  haute  de 
300 coudées  (env.  150"),  au  sommet  de  laquelle  on 
entretenait  des  feux  pendant  la  nuit  pour  guider  les 
vaisseaux.  Cet  appareil  prit,  de  111e  ou  il  était  placé, 
le  nom  de  phare  y  nom  qui  fut  étendu  depuis  &  tous 
les  édifices  du  même  genre.  La  tour  de  Pharos,  œuvre 
du  Cnidien  Sostrate,  subsista  près  de  1600  ans.  Plu- 
sieurs fois  ébranlée  et  mutilée  par  les  tremblemenls 
de  terre,  elle  s'écroula  complètement  en  1303. 

PHARE  DE  MESSINE.  F.  MESSINE. 

PHARISIENS,P/uirt>«t  (de  l'hébreu  pharascK  sé- 
paré), secte  juive,  affectait  un  zèle  excessif  pour  les 
pratiques  extérieures  du  culte,  un  attachement  ser- 
vile  à  la  lettre  de  la  loi  et  était  animée  d'un  esprit  ar- 
dent de  prosélytisme.  Opposée  à  celle  des  Saducéens, 
elle  faisait  profession  de  croire  à  la  Providence,  à 
l'existence  des  anges,  à  l'immortalité  de  l'âme,  à 
réternité  des  peines  et  à  la  résurrection  des  morts. 
Les  Pharisiens  jouissaient  d'une  très-grande  auto- 
rité dans  Jérussuem ,  mais  ils  en  abusaient  pour  per- 
sécuter les  novateurs.  Jésus  confondit  leur  orgueil 
et  leur  hypocrisie.  On  place  l'origine  de  cette  secte 
vers  l'an  180  av.  J.-C.;  on  lui  donne  pour  chef  Hillel. 

PHARNABAZE,  seigneur  perse,  satrape  de  Phry- 
gie,  attisa  le  feu  de  la  guerre  du  Péloponèse,  soutint 
d'abord  Sparte,  fut  battu  par  Alcibiaae aux  batailles 
d'Abydos  et  de  Cyzique  en  411  et  410,  se  rapprocha 
d'Athènes  en  407 ,  fut  alors  attaqué  par  Dercyllidas, 

{)uis  par  Agésilas,  et  remporta,  de  moitié  avec  Conon, 
a  victoire  de  Cnide  sur  la  flotte  lacédémonienne,  en 
394.  C'est  lui  qui,  à  la  demande  des  Trente  tynuis, 
fit  périr  Alcibiade,  réfugié  en  Phrygie  (403). 

PHARNABAZE,  roi  d'ibérie  de  250  à  225  av.  J.-C. 
délivra  ce  pays  de  la  domination  des  Perses,  lui  donna 
une  organisation  nouvelle,  le  divisa  en  8  provinces, 
et  y  bâtit  des  villes  et  des  forteresses. 

PHARNACB  I,  roi  du  Pont  de  184  à  157,  fils  de 
Mithridate  V  et  grand-père  de  Mithridate  le  Grand,  ' 

f»rit  Sinope,  conquit  la  Paphla^onie,  mais  s'attira  par 
à  la  guerre  avec  Eumène,  roi  de  Pergame,  et  avec 
plusieurs  princes  voisins,  et  fut  forcé,  par  l'interven- 
tion des  Romains,  de  restituer  ses  conquêtes,  178. 

PHARNACE  II,  roi  du  Bosphoro  Cimmérien,  fils  de 
Mithridate  le  Grand ,  trahit  son  père  en  faveur  des 
Romains,  et  détermina  par  sa  défection  la  perte  de 
ce  prince.  Il  reçut  en  récompense  le  royaume  de 
Bosphore,  avec  le  titre  d'ami  et  d'allié  du  peuple  ro- 
main (64  av.  J.-C).  Il  resta  fidèle  jusqu'à  la  guerre 
civile  de  César  et  Pompée  :  profitant  alors  des  troubles 
de  la  République,  il  tenta  de  recouvrer  les  États  de 
son  père,  conquit  presque  tout  le  Pont  et  la  Cappa- 
doce,  et  vainquit  le  général  romain  Domitius  Cal- 
vinus,  ainsi  que  le  Galate  ûéjotarus  et  le  roi  de  Cap- 
padoce  Ariobarzane.  César,  après  la  guerre  d'Alexan- 
drie, marcha  contre  lui,  le  vainquit  àZéla,  47,  et  le 
réduisit  en  3  jours  :  c'est  après  ce  succès  qu'il  écri- 
vit à  Rome  ces  trois  mots  devenus  célèbres  :  Vent, 
vtdt.  tnct.  Pbamace  capitula  dans  Sinope  et  se  vit 
force  de  rentrer  dans  le  Bosphore;  mais  il  y  fût  tué 
la  même  année  par  ses  sujets  révoltés. 

PHAROS,  auj.  Lésina,  île  de  l'Adriatique,  sur  la 
côte  d'Illyrie.  F.  iEsina.  —  Ile  d'Egypte.  F.  phare. 

PHARSALE,  Pharsalus  ou  Pharsatia,  a.u},  Farsa 
ou  Fersala,  v.  de  Thessalie,  vers  le  centre,  à  l'E.  de 
l'Epidanus  et  près  de  l'Ênipée,  est  célèbre  par  la  vic- 
toire décisive  que  César  y  remporta  sur  Pompée  l'an 
48  av.  J.-C.  —  Lucain  a  intitulé  la  Pharsaie  son 
poëme  sur  la  guerre  civile  de  César  et  de  Pompée. 

PHASE,  Phasii,  riv.  de  Colchide,  naissait  dans 
les  monts  Moschiques  en  Arménie,  coulait  de  l'E.  à 
l'O.,  séparant  la  Colchide  de  l'Arménie,  et  tombait 
dans  le  Pont-fiuxin,  sous  la  ville  de  Phasis  (auj. 
Potij.  Elle  répondait  au  Fasi  actuel  et  à  la  partie  du 
Rioni  qui,  grossie  du  Phase,  se  rend  à  la  mer.  Les 
anciens  croyaient  que  le  Phase  communiquait  avec 
l'océan  Septentrional ,  et  le  considéraient  comme  la 

H.  93 


PHSn 


—  1474  — 


»H£N 


liait»  d»  l*Barope  ef  de  VKaim.  Ce  fleuf<e,  jaéis'si 
importiot,  n'es!  pkn  qu'une  petite  rivière^  parce 
que  ses  principaux  affluents  coulent  ani.  par  d'au- 
tres eanaux  dans  la  mer  Noire.  ^  Le  Phaaeiest-oé* 
lèbre  dans  les- temps  hérofkniev:  o'eettsur  ses  berda 
qu'était  la  yiSiéd'My  butd«Fei9|Mitiott>de»i0go- 
naute»;  c'est  du  payv  qfflh  armsait  qu'on  fttit  wnir 
le  bel  oiseaut appelé  d» aoniÊom  fhasioMi- anû,  le 
faisan.  -^  Otx  a  dru  retroorerdaas»  la-Phaaa  un  des 
quatre  fleurevde  rfiden  Qè  Fhiaoni^. 

PHATMÊTIQy  H  oo  VHKTNpriQur  (bms  et  IxmaheÂ, 
an  des  anciens  bras  du  Nil.  n'esi:  miAn  cbosa  queile 
prolon08ment  do  bras  Atiirrbilkqtie*  C'est  aii^»  la 
Branche  dr  DamnêUe. 

PHAVLLI79,  général  phocidiem,  firèr»d*OnomBr- 
que,  succéda  à  oâui-ci  daas  le  oomisaodement  pen- 
dant la  guerres  Sacrée,  en  362  av.  J.>C.,  piUa  le  tem- 
ple de  Delphes,  seprooum  des  scddBtsaveo les  tré- 
sors* on'il  en  avait  enlevés  et  battit  aveo  œ  secours 
les  Béottens  k  Na^ye»,  petite  viUedB  Loeride.  Il  suc- 
comba, au  milieu  de  ses  succès,,  à  une  maladie 
craellB,  qu'on  ne  manquai  paadTimputer  à  son  impiété. 

9SfiACHSN8.  nom  donné  dais  !•  Odyssée  aux.  ha- 
bitants>de  rile  ae  Corcyre,.qui  avaient  alors  pour  roi 
AlcinoOt,  fila  de  Phéai;.  Ils  étaient  habiles  marina, 
mais  grands  amis  du  luxe^  de  la  tabia  etdes  pbiisirs, 
incrédules  et  moqueurs.  Ulysse  reçut  niospitalité 
dans  leur' île  et  fut  recowluir  par  eux  à  Ithaque;- 

PUABÉ^,  PHÉ0US;  F:  DiàirB,  aPOUON. 

PBteoS'  (Gaifton)i  F.  fois  (Gaaidn  Uh,  comte,  de). 

VKÊBMDASè  F.  phcbidaS.. 

PHfiDON',  d'EliB>  disciple  etaan démocrate, a-vait 
été  dans  sa  jeunesse  pris  par  des  pirates-et  racheté  par 
Is  philorapfie.  Ilassistaafuardemiersimomentsde  son 
maître.  AftrSs  la  mort  de  Socrnte,  il  retourna  dana  sa 
]>atrie,  et  y  fonda  l'école  dite  d'Elis.  qui  se  distingua 
)>ar  sa  fidélité'  aux  pures  dootrinea  ou  mattre.  —  PI»* 
ion  a  donné  le  nom  de  Phédon  h  un  dialogua  où  il 
traite  de  l'imiDortaUté  de  l'âme  ;  Mexidalssolm  &éerit 
sous  le  même- titre  un  ouvraffe  sud  le  méuM  sujets 

PHfiDBE,  Fhadra^ fille  dGuroi de  Crète  Ifinos et 
de  Pasiphaé.  et' sceur  d'Ariane,  épottsa  Thésée,  roi 
d'Athènes.  Elle  conçut]  pour  Hippolyta,.  son  beai^fils, 
un  amour  oriminet  auquel  ca  prince  refus»  de  ré- 
pondre;  pour  se  venger;  elle  l'ancufleauprèS) de  Thé- 
sée d'avoir  w>uiU'  1»  séduire  et  oanisa)  ainsit  sa  mort 
(F.  mppoLTTB);  maôS)  bientdt  après,  poursuivie  par 
le  remord»,  oie  s'étrauffia-  de  désespoir.  Euripide^ 
Sénèque,  Racine  ont  pns  pour  sujet  detra^édios*  la 
coupable  passion  et  irâ  aralheurs  de  Phédrei 

PHfiDBB,  Phitdnu^  philosophe  épieurien  df  iutfaéÉïes, 
Porissait  env.  50  ans  av.  J.-C.  et.  fut  un  deamafties 
dto  Cioéron.  U  arait  composé,  entrai  autre»  écrits,,  un 
traité  D9  la  iVottirr  des  dteua,  que  Cioéron  mita 
contribution  dans  son  De  natwra  tbêomm^  \h  ne  reste 
de  Phèdre  qu'un  fragment,  retrouvé  àf  fianoukiMim:, 
publié  et  realitué  par  Christ.  Petersan^  Hami»oarg, 
1833,  avec  une  traduction  latine.  OndoHà  M;.Qllérts 
une  thèsede  P/umEto epteuiwe,  Paiia,  tSèi.. 

PHftDaa,  AUimPhMrui^  fabuHata  taiioy  né  dans 
la  Piérie  (Macédoine)  ver»  l'an-  30'  wk  J.-€»  Aauné 
comme  esclave  à  Rome,  il  fttt,  h  œ  quion  oroit,,  af- 
franchi par  Auguste,  resta- attaché  au  palao»  m^é- 
rial,  perdit  sa  faveur  et  sa  fortune  peura-voir  fressé 
par  quelque  alhision  un  grand  personnage,  qu'on 
croit  être  9é$an,  et  mourutdans  un  Age  avancé, fous 
le  règne  de  Claude-,  vevaPasi  44P  de  J«-C.  0n  &  de  lui 
5  livres  de  Fablet,  qui  sont  remarquablea  parla.pu- 
reté  du  style,  par  la*  naS\'«té  et  quelquefois'ménn  par  ' 
la  fhrce  de  la  pensée-,  maas  qui^.  manquent?  d'ortm^- 
ments  et  pècheot  par  une  certaine  séehereesai  Les 
Fablet  de  Phédrrne  fùrentdôcouwtea  qu'au'Zvif  s. 
par  François  Pithou;  on  voulut  alors  les  atiribuar  à 
Nicolas  Perotti,  éerivain  dv  zVa.  qui  en^avait  cité 
quelques-unes  dans  seséerits;  mais  leur  authenticité 
n'est  plus  douteuse  aujourd^hui>  L»P*éditiondsPhA- 
die  ftat  donnée  à  T^yes  en  1 696 ,  par  P.  Pitiiou^  jiir  le 
manuacrit  trouvé  par  son  frire  Françoû»  Ce  manu- 


serH^  longtemps  égaré,  fut  retrouvé  en  1780  chenil,  de 
Rosambo  par  Brotier;  il  a  été  copié  et  publié  de  nour 
veau  par  Berger  de  Xiviey  en  1830.  ÔrelLi  a  donn6 
en  1832  à  Zurieh  une  excellente  édition  critique  do 
Phèdre,  augmentée  de  tous  les  fragments  connus,, 
notamment  d'un,  fragment  découvert  au  Vatican  par. 
M,  liai  en  1831.  La.  plus  estimée  des  éditions  aniô- 
rieurea  était  celle  de  Schwabe,.Brunswick ,  1801,  re- 
produite dan6»les(?2ajetçuM  2altna  de  Lemaire.  Entre 
les- traductioasde  Phèdre,  ou  remarque  celles  de  Sacy 
(sous  le  nom  de  St -Aubin),. de  Joly,  1813,  celle  d'E. 
Paackoucke,.de  la  ooUeotion  Panckoucke,  1 839,etsur« 
tout  celle  de  Fleut«^t')dans  la^coUection  Nisard,  1839  : 
cette  detnière^  faitesur  l'édition  d'Orelli,  se  distingue 
par  l'éléganoe  et  la  fidélité.  M.  Boyer-Nioche  a  mis  les 
fables  de  Phèdre  envers  français,  1843. 

PHJdGfiE,  Phegêus,  roi  d'Aoca<&e,  reçut  chez  lui 
Alcméonaprès  le  meurtre  de  sa  mère.  Tadmit  kVeX" 
pialion.  et  lui  fil  épouser  sa  fille  Alpnésibée. 

PIlËUPPEAUX,.aAo.  famiUade  robe  qui  a  donné 
à  la  France  pendant  165  ans  des  ministres  et  des 
,  secrétaires  d'Biat,  descendait  de  Paul  Phélippeaox, 
nommé  secrétaire  d'âiat  en.  L610  par  Marie  de  lilédi- 
cis.  £llese  divisa  en  plusieurs»  branches,  ceDes  dès 
Pontehartrain,  des  St-F2orim(m,  des  Jfourepas,  des 
La  VrilUère.  Y.  oeenems.. 

PBÉUPPBAUX  (A.  le  PiCAHO  de),  officier  d'artil- 
lerie, 1768-99,  émigraen  1?91,  fit  la  campagne  de 
1792  dans  l'armée  des  princes,  rentra  en  Irance  en 
1 796  pour  tenter  d'organiser  une  insurrection  roya» 
liste  oans  les  départements  da  centre,  s'empara  de 
Sancerre,  fut  pris  et  enfermé  à  Bourges,  s'évada,  osa 
venir  à  Paris ,  d'où:  il  fit  «^vader  sir  Sx-dney  Smith, 
servit  depuis  sous  cet  amnal  et  fut  cnarg^par  lui 
des  travaux. de  défense  de  St-Jean-d'Acre  contrôles 
Français  (1799).  U  y  mourut  de  la  peste. 

PHÉMIUS,  aède  ou  chantre  célébré  par  Homère 
dans  V'Odyfséej  avait  été  laissé  par  Ulysse  auprès  de 
Pénélope  pour  veiller  sur  elle,  mais  se  laissa  persua- 
der par  les  poursuivants  de  la  reioe  de  chanter  (^i 
leur»  banquets.  Ulyaee,è  son  retour,  voulut  lui  faire 
partager  le  sort  des- prétendants  :  il  ne  lui  pardonna 
que  sur  lea  instances  de  Télémaque.  —  Un  poète 
ionien,  qui  épousa  Crithéis,  la  mère  d'Homère,  lors- 
qu'eile  était  encore  enceinte,  et  qui  prit  soin  de  Tédu* 
cation  du. poète,  se^ nommait  aussi  Phémius  :  on  pré- 
sume que  c'est  en  souvenir  de  lui  qu'Homère  donna 
ce  nom  au  poète  qui  figure  dans  rOdyssée. 

PHÉNICIfi^  Phœnida^  petite  région  de  la  Syrie, 
resserrée  entre  l'Anti-Liban  et  la  mer,  s'étend  depuis 
Temb.  de  r£leuthére  au  N.  jusqu'à  celle  du  Bélus  au 
3:  Elle  ne  formait  paa  un  seul  Ëtat;  on  y  comptait 
diverses  villes,  les^unes  libres,  les  autres  gouvernées 
monarcfaiquemunt.  Las  principales  étaient  Tyr,  Si- 
don,  Béryte.  Byblos,  Tripolis,  Acco  ou  Ptolémaîs.  Ou 
regarde  quelquefois^  mais  à  tort,  comme  appartenant 
àîa.Phénicie  le  littoral  des  Philistins  et  celui  des 
iuifs^.où  se  voient  Gaza,  Ascalon.  Jamuia,Joppé.  etc. 
Pressés  par  lethesoin  daac  défenare  contre  Téiranger. 
les^  petite  Étais  dont  ae  composait  la.  Phénicie  formé- 
neot  de  bonne  heure  une  ccmfédération ,  à  la  télé  de 
laquelle  fut  d'abord  Sidon,  puis  Tyr.  Néanmoins, 
cette  contrée  fut  conquise  dans  les  vm*  et  vu*  s. 
av.  J.-C.  par  Saimanasar  et  Nabuchodonosor.  De- 
puia,  elle  passa  sucoessivemenl  sous  la  domination 
des  Perses,  d'Alexandre,  des  Séleucides,  des  Ro- 
mains, qui  ht  réduisirent  en  province  romaine  en  63 
av.  J..-C. ,  des-  Arabes- et  enfin  des  Turcs  :  elle  fait  auj. 
partie  du  paohaiik  d'Acre. —Les  Phéniciens  sont  les 
navigateurs  les  pl^s  célèbres  da  la  haute  antiquité  : 
les  ports  nombreux  de  la  céte  qu'ils  occupaient,  les 
préoieux  boisde  construction  de  L'Anti-Liban,  au  pied 
duquel  ila  habitaient,  \»s^  prédestinaient  à  ce  r61e. 
G'est'  à  eux  quHl  faut  rapporter  beaucoup  d'inren- 
tiona  relatives  à  la  construction  et  à  l'équipement 
das:navire&;  ils  se  guidaient  en  mer  d'après  la  petite 
Ourse.  Du  xix'au  xiu*  s.  av.  J.-€.,ils  couvrirent  les 
o6tes  et  les  Ucs'dela  Méditerranée  de  leurs  colosiea 


PHËfi 


•   —  1475  — 


PHIL 


et  de  leurs  stations  coloniales  :  Cartha|(e.  Hippone, 
UtJgue,  Adramète,  Gadës,  Panorme,  Lilybée  étaient' 
du  nombre.  Ils  naviguèrent  même  dans  rOoéaa  At- 
lantique, et  pénétrèrent  jusqu'aux  tles  Gassitérides, 
où  ils  exploitaient  Tétain;  Qa  explorèrent  la  cûte  oc« 
cid.  de  l'Afrique  et  Ton  a  cru  même,  mais  sanadoute 
à  tort,  qu'ils  avaient-,  fait  le  tour  de  ce  continent. 
L'importance  de  la  marine  phénicienne  diminua  à 
mesure-  qu'tognienta  celle  des  Grecs,  des  Carthagi- 
nois, des  Tyrrhéniens,'des  Massiliens,  etc.;  elle  dis- 
parut peu  après  Alexandre.  —  La  langue  des  Pbé- 
Dicieos  était,  de  la  famiUades  idiomes^  sémitiques* 
Lear  religion ,  assez  semblable  à  celle  de  l'Egypte, 
nriait  suivant  les  villes  :  Helkart  (anal^ue  à  Her- 
cde)  était  le  dieu  de  Tyr;  Byblos  adorait  Tbammoux 
(Adonis);  en  outre,  tous  adoraient,  sous  les  noms  de 
Baaiel  de  Moloch,une  divinité  supérieure, à  laquelle 
ils  sacrifiaient  des  victimes  humaines.  Leur  industrie 
était  renommée,  surtout  pour  la  teinture  en  pourpre 
et  pour  la  fabrication  du. verre,  dont  oendanl  long-*- 
temps  ils  eurent  seul»  le  secreti  Bnnn  a*est  à  eux 

S 'on  attribue  vul^rement  l'invention  de  l'alpha- 
t  et  de  récriture»  invention  que,  selon  la  traditîonf 
le  Phénicien  Gadmus  apporta  d^abord  en  Béotie,  d'où 
elle  se  se  serait  répandue  dans  tout  l'Occident.  On 
doitàUovecsiecPA^mcisfu^  ouvrage  qui  est  le  fruit 
de  savantes  recherobes  sur  on.  peuple,.  Berlin ,  ISâO^ 

FfifiNUL,  oiseau  merveilleuxf«é[èbre dans  les  tra^ 
ditioos  fabuleuses  de»  Sgyptiens*%  Ils  le  peignaient 
de  la  grandeur  d'ua  aigle,  avec  une.  belle  huope  sur 
la  tète,  les  plumes-  du  cou  dorées,  la  queue  blanehe, 
mêlée  de  plumes  incarnates,  et  les^yeux.étinoelant». 
Lorsqu'il  voyait  sa  fin  approcner,  il  se  constriùsait  un 
nid  de  plantes  aromatiques ,  qui  s'allumadt-  aux 
rayons  du  soleil,  et  sur  lequel  il  se  consumait.  De  la 
moelle  de  ses  os  naissait  un  ver  d'où  se  formait  un 
autre  phénix.  Le  premier,  soin  du  nouveau-né  était 
de  rendre  à  son  père  les  honneurs  de  la  sépulture  : 
à  cet  effet,  il  tonnait  avec  de  la  myrrhe  une  masse 
e^rmed^œuf,  et^  après  l'avoir  creusée,  il  y  déposait 
^  corps  enduit  lui-même  de  myrrhe;  puis  il  portait 
ce  précieux  fardeau  à  Héliopolis,  dans  le  teniple  du 
n>|eil.  C'est  dans  les  déserts  d -Arabie  qu'on  faisait 
naître  le  phénix;  on  lui  donnait  jusqu'à  cinq  ou  six 
cents  ans  de  vie.  On  a  regardé  le  phénix  comme^n 
symbole  de  L'immortalité  de  l'âme  ou  de  l'année  qui 
renaît  apiès  avoir  péri,  ou  enfin  d'un  grand  oyde 
astronomique  (le  cyde  sotbiaque). 

n&suLy  fils  d'Amyntor,  roi  des  Dolopes.  Son  pro- 
pre père  loi  avait  fait  crever  les  yeux  sur  une  fausse 
imputation;  nuis  Chiron  lui  rendit  la  vue.  Phénix 
devint  l'instituteur  d'Achille  et  le  suivit  à  Troie. 

9HÉRÉG&ATB,  poftte  comique  d'Athènes,  qui  flo> 
rissait  vers 420  av.  J.-G. ,  composa  17  comédies,  dont 
il  ne  reste  que  quelques  fragments  (entre  autres  un 
morceau  dune  pièce  intitulée  Citron),  qui  ont  été 
publiés,  avec  ceuxd'Eupolis,  par  Runkel,  grec-latin, 
^ips.>  183dt  et  parMeifiecke,  dans  ses  Fragments 
d«s  poêtef  eomiquetf  1839.  Il  a  laissé  son  nom  au 
vers  phérécratien,  qui  se  compose  d'un  spondée, 
d'un  dactvle  et  d'un  trochée. 

PHCrêCYDE,  philosophe  grec,  né  vers  l'an  600 
av.  J.-c.  dans  l'Ile  de  Syros,  une  des  Cyclades»  ou- 
^t  uneéeole  à  âames,  compta  Pythagore  au  nombre 
de  ses  disciples,  et  mourut  dans  un  Age  très-avancé. 
jJ  admettait  comme  principes  éternels  Jupiter  ou 
l'air,  leTenips  et  la  Terre,  et  enseignait  Timmorta- 
bté  der&me.  Il  avait  de»  connaissances  en  physique 
et  en  astronomie,  et  présidait  les  éclipses.  11  est,  se- 
lon quelques-uns,  le  premier  qui  ait  écrit  en  prose. 
--Un autre  Phérécyde, historien, natir  de  Léros,  une 
des  Sporades,  fionssait  vers  480  av.  J.-G.  11  avait 
écrit,  sous  le  Utre  d'Âuioehthcnetj  un  ouvrage  sur 
les  généalogies  de»  principales  familles  derAtdque, 
dent  il  reste  quelques  fragm.  pubL  parSturz,  1789. 

PHERES,  P/ler^al,  auj.  Feiestma,  v.  de  Thessalie, 
près  de  la  Uagâésie,  à  quelques  milles  de  la  côte, 
sv^  pour  poft  Pagpses.  La  FaUe  y  plaee  le  roi  A(t- 


mète.  Dans  les  temps  historiaues,  elle  eut  peur  ty- 
rans Jason  et  Alexandre  de  Phères.  Philippe  s'en  eau 
para  en  352  av.  J.-G.  —  Une  autre  Phères,  en  Mes^ 
sénie,  près  de  l'emb.  du  Nédon,  est  auj.  Éalamcftoi 

PHIDIAS,  le  plus  grand  statuaire  de  l'antiquité, 
né  en  Attique  vers  l'an  498  av.  J.-C.,  mort  en  431  y 
avait  déjà  produit  plusieurs  chefs-d'œuvre,  entre 
autres  une  Minerve  guerrière,  la  Minerve  poîtade, 
la  Minerve  lemnienne,  lorsqu'il  fut  nommé  surin- 
tendant de  tous  les  travaux  d'art  entrepris  par  ordre 
du  peuple  d'Athènes.  De  concert  avec  Périclès  il  en- 
richit cette  ville  de  plusieurs  beaux  monuments  { 
le  principales!  le  Parthénon,  pour  lequel  il  exécuta 
une  nouvelle  statue  colossale  de  Minerve,. en  or  et 
en  ivoire,  supérieure  encore  aux  précédentes.  U  se 
rendit  ensuite  en  £!ide,  et  là  il  fit  la  célèbre  statue 
de  Jupiter  Olympien^  qui  excita  l'admiration  de  toute 
la  Grèce.  En  son  absence,  il  fut  accusé  par  des  en^ 
vieux  d'avoir  dérobé  une  partie  de  l'or  destiné  à  la 
Minerve'ÛM.  Parthénon  :  il  prouva  facilement  son  in- 
nocence; mais  alors  ses  ennemis  le  poursuivirent 
comme  sacrilège,  poux  avoir  placé  son  portrait  et  ce- 
lui de  Périclès  sur  le  bouclier  de  Minerve.  Il  mourut 
en  prison,  avant  que  le  procès  eût  pu  être  juçé; 
ses  accusateurs  devinrent  l'objet  de  l'animadversion 
universelle.  Les  ouvrages  de  Phidias  étaient  em- 
preints d'un  caractère  de  grandeur  et  de  sublimité , 
ce  qui  l'a  fait  nommer  VBomère  de  la  seuîpwe*  Ott* 
fried  Muller  a  laissé  une  dissertation  De  Ptiidiêe  vita 
etoperibuSf  Gœttingue,  1827.  Th.  L.  deRonchaud  a 
publié:  P/Hdtof,  sa  Vie  et  ses  ouvrages,  Par.,  1861. 

PHIDON,  tyran d'Argos  vers 860  av.  J.-C,  inventa, 
dit-on,  la  balance,  et  fit  frapper  la  première  moa-^ 
naie  d'argent  (k  figine). 

PHlfiAUE,  auj.  Paulitxa,  v.  d'Aroadie,  au  S.  0., 
entre  le  Nédon  et  la  riv.de  Lymax.  Ruines  d^n  beau 
temple  d'Apollon,  dont  les  l>as-reliefs  ont  été  tran»- 
portés  au  British  muséum,  à  Londres. 

PHILABELPHE.  V,  ptoUmAe  u  et  attale  h. 

PUILABELPHIE,  Philadelphia .  auj.  Alaehehry  v. 
de  Lydie  I  au  pied  du  Tmolus,  fut  bfttie  par  Attale 
Pbiladelphe,  roi  de  Pergame. 

PHILADELPHIE,  V.  do Palestine,  plus  anciennement 
nommée  Rabbath-Ammon.  F.  ce  nom. 

PHILADELPHIE,  V.  dos  fîtats-Unis  de  l'Amérique  du 
Nord  (Pensylvanie),  à  200  kil.  N.  £.  de  Washington^ 
à  135  k*  0.  S.  0.  d'Harrisburg  et  à  120  k.  de  la  mer,, 
sur  la  Delaware  et  le  Schuylkill  ;  568  034  b.  Ane.  car 

Îûtale  des  Ëtats-Unis  (jusqu'à  1800):  évèché  catbo- 
ique,  évèché  protestant;  cour  suprême- des  fitats- 
Unis;  université  dit&dePenry^anie,  fondée  en  1755: 
faculté  de  médecine  renommée,  collège  Gintfd,  fondé 
en  1848 par  le  banquier  de  ce  nom;  bihlioth&que pu- 
blique, fondée  par  Franklin,  avec  muséum  et  col- 
lections diverses;  hôtel  des  monnaies,  le  seul  des 
États-Unis.  Nombreuses  sociétés  savantes ,  notam- 
ment l'Institut  PranLUn  et  la  Société  d'agriculture, 
créée  en  1785.  Port  vaste  et  sûr;  pKisi surs  chemins 
de  fer  (pour  Baltimore,  Columbia,  Heading,  etc.); 
ville  bieu  bfttie  :  rues  droites  et  larges;  belles  places, 
entre  autres  celle  do  Washington  ;  marché  magni- 
fique, superbe  aqueduc;  nombreux  monuments  reli- 
gieux pour  tous  les  coites^  hôpital  delà  marine;  ma- 
gnifique hospice  d'orphelins;  maison  pénitentiaire, 
avec  prisons  cellulaires.  Fabriques  de  toute  nature  et 
en  nombre  infini  :  l'imprimerie  et  la  librairie  surtout 
y  sont  florissantes.  Grand  commerce  d'importation 
et  d'exportation  avec  l'Angleterre,  la  France,  le  Brésil, 
laChine,  les  Indes.  Environs  charmants.  — Philadel- 
phie fut  fondée  en  1682  par  W.  Penn.  U  y  fut  oondu 
en  1749  un  célèbre  traité  avec  les  Indiens  des-  Six- 
Nations.  Dans  la  guerre  de  l'Indépendance,  Philadel- 
phie fut  le  siège  du  premier  congrès  tenu  par  les  dé- 
f»utés  de  l'Union  (1774);  o'est  dans  cette  ville  que 
'indépendance  fut  proclamée,  en  1 776 ,  et  que  siégea 
en  1 787  bi  t^nvention  qui  rédigea  la  constitotion 
des  États-Unis.  Les  Anglais  la  prirent  en  1777.  BUe 
fut  ravagée  par  la  fièvre  iaune  en  1793  et  1193, 


PHIL 


—  1476  — 


PHIL 


PHILJE,aiiij.  Djcxiret^l-Ueif  ou  Eî-Birbé,  île  de  la 
Hte-figypte  CThëbes),  dans  le  Nil,  sur  la  frontière  de 
l'Ethiopie  et  à  rorigino  des  cataractes,  à  4  kll.  S.  de 
Syène  (Assouan),  avait  2  k.  détour.  EUe renfermait 
le'tombeau  d'Osiris  et  était  consacrée  au  culte  de  ce 
dieu.  On  y  trouve  encore  beaucoup  de  monuments 
et  de  ruines  antiques,  entre  autres  les  restes  de 
beaux  temples  d'Osiris.  d'Isis  et  de  Typhon. 

PHIUS  (Manuel) ,  pofite grec,  né  à  Êpnèse  vers  1 27 5, 
m.  vers  1340,  passa  sa  vie  à  mendier  les  faveurs  de 
la  cour  de  Constantinople.  Il  a  laissé  divers  poëmes 
en  vers  politiques  ou  mesurés  (mais  sans  prosodie), 
publiés  par  Wernsdorf,  Leipsick,  1768,  avec  version 
tat.  et  notes,  et  une  espèce  d* Histoire  naturelle,  com- 
posée d'extraits  d'Élien  mis  envers,  oue  J.  Corn,  de 
Pauw  publia  à  Utrecht,  1730 ,  d'après  les  corrections 
de  Camerarius,  et  qu'on  trouve  aussi  dans  les  Poetx 
didaetici  de  la  collection  Didot,  1846.  M.  Miller  a 
édité  à  part  ses  poésies,  Paris,  1858. 

PHILELPHE(Fr.),  savant  italien,  né  en  1398  à  To- 
lentino,  m.  en  1481 ,  avait  étudié  à  Padoue.  Il  remplit 
diverses  missions,  fut  secrétaire  de  l'ambassade  de 
Venise  à  Constantinople,  fut  envoyé  près  de  l'emp. 
Sigismond  par  Jean  Paléologue  pour  implorer  son 
secours  contre  les  Turcs,  recueillit  en  Grèce  une 
riche  moisson  de  manuscrits,  qu'il  rapporta  en  Ita- 
lie, professa  les  langues  anciennes  à  Venise,  Flo- 
rence, Sîenne3ologiie;  Mi  lan,  la  philosophie  à  Rome, 
et  mourut  à  Florence,  laissant  de  nombreux  écrits 
en  prose  et  en  vers  (satires,  fables,  etc.),  et  plusieurs 
traductions  latines  d'ouvrages  grecs  (la  Rhétorique 
d'Aristote,  la  Cyropédie  et  les  opuscules  de  Xéno- 
phon ,  et  quelques  Vies  de  Plutarque).  Philelphe  fut 
l'ennemi  des  Médicis,  et  eut  querelle  avec  plusieurs 
savants,  notamment  avec  le  Pogge.  —  Son  (ils  aîné, 
Marius'Philelphe,néà  Constantinople  en  14!26,  m. 
à  Mantoue  en  1480,  fut  employé  à  la  cour  de  Constan- 
tinople, puis  à  celle  de  Provence  sous  René,  professa 
les  belles-lettres  à  Gênes  et  fut  avocat  à  Turin.  On  a 
de  lui  de  nombreux  écrits,  en  latin  et  en  italien,  dis- 
cours, lettreSj  commentaires,  épigrammes,  tragédies, 
poèmes  divers^  dont  un  sur  la  prise  de  (^nstantmcple. 

PHILÉMON,  époux  de  Baucis.  F.  baucis. 

PHiLÊMON,  poëte  comique  grec,  né  à  Soles  en  Cilicie 
vers  320  av.  J.-C,  s'exerça  dans  la  Comédie  nouvelle 
et  fut  presque  l'égal  de  Ménandre.  II  mourut,  dit-on, 
dans  un  accès  de  rire,  à  97  ans.  Il  avait  composé 
ulus  de  80  pièces;  il  n'en  reste  que  quelques  frag- 
ments, que  ron  trouve  avec  ceux  de  Ménandre,  et  qui 
ont  été  traduits  en  français  par  Poinsinet  de  Sivry.  Ce 
poète  avait  une  grande  facilité,  mais  il  s'attachait 
plus  à  flatter  le  goût  du  jour  qu'a  plaire  aux  hommes 
sérieux,  ce  qui  explique  à  la  fois  la  vogue  qu'il  eut 
de  son  vivant  et  l'oubli  où  sont  tombées  ses  œuvres. 

PHiLâiroif ,  grammairien  grec,  est  auteur  d'un  Lexi- 
que technologique  (grec),  édité  pour  la  l"fois  par 
Burney ,  Londres,  1812,  et  plus  complètement,  avec 
notes,  par  Fr.  Osann,  Berlin,  1841.  On  le  place  au 
vu*  s.  ae  notre  ère. 

PHILËNES  (les  autels  des),  Philâmorum  arx,  v. 
et  port  d'Afrique,  sur  les  confins  des  Ëtats  de  Carthage 
et  de  Cyrène ,  tirait  son  nom,  disait-on,  de  deux  frères 
carthaginois  qui,  dans  une  contestation  survenue  en- 
tre les  Carthaginois  et  les  Cyrénéens  au  sujet  des 
bornes  des  deux  Ëtats,  s'étaient  dévoués  pour  étendre 
les  limites  de  leur  pays,  et  qui,  accusés  de  fraude, 
avaient  été  enterrés  vifs  par  les  Cyrénéens.  Carthage 
éleva  deux  autels  sur  leur  tombeau.  Selon  Pline,  ces 
prétendujt  autels  n'étaient  que  des  dunes  naturelles. 

rBlLÊJÈKE,Philigterus,  fondateur  du  roy.de  Per- 
ganie,  était  un  eunuque  paphlngonien.  Nommé  par 
Lysimaque  gouverneur  de  Pe.'-game,  il  s'empara  du 
pouvoir  dans  cette  ville,  283  ans  av.  J.-C.  Il  gouverna 
20  ans,  mai^s  sans  prendre  le  titre  de  roi,  et  laissa  ses 
Etats  à  Eumène,  son  neveu.  On  a  donné  le  nom  de 
Philétérien  à  un  pied  un  peu  plus  grand  que  le  pied 
grec  ordinaire,  qui  était  employé  dans  ses  États;  ce 
>icd  avait  3ô  centimètres,  4  millimètres,  tandis  que 


le  pied  vulgaire  ou  olympique  n'avait  que  30  centi- 
mètres et  8  millimètres. 


PHILIBERT  ou  prilbert  (S.),d'Eause  en  Gascogne, 


sur  les  côtes  du  Poitou,  et  y  fonda  vers  680  le  cél. 
monastère  d'Hermoutier,  nommé  depuis  par  corrup- 
tion Noirmoutier ;ily  m,  en  684.  On  rhon.  le 20 août 

PHILIBERT  de  Savoie.  F.  savoie  et  BHiUNnEL. 

PHILIDOR  (André  DAincAH,  dit),  compositeur, né 
à  Dreux  en  1726,  m.  en  1795.  Il  donna  plusieurs  opé- 
ras-comiques, dont  un,  le  Maréchal  ferrant^  est  resté 
au  répertoire,  trois  opéras,  des  motets,  des  oratorios, 
des  messes,  etc.  Philidor  était  bon  harmoniste,  et 
avait  de  l'originalité.  Cet  artiste  avait  de  plus  un  ta> 
lent  particulier  pour  le  jeu  d'échecs,  et  il  se  fit 
admirer  en  Angleterre,  en  Allemagne,  comme  en 
France;  son  Analyse  du  Jeu  des  échecs^  Londres^ 
1749,  a  été  souvent  réimprimée. 

PHILIPON  DE  LA  MADELÀHŒ  (L.),  né  à  Lyon 
en  1734,  m.  en  1818,  fut  successivement  avocat  du 
roi  à  la  Chambre  des  comptes  de  Besançon,  intendant 
des  finances  du  comté  d'Artois,  et  bibliotnécaire  du 
ministère  de  l'intérieur  sous  le  Directoire.  Il  a  laissé 
divers  ouvrages  utiles  et  souvent  réimprimés  :  Dic- 
tionnaire portatif  des  rimes  j  Dict.  portatif  despoëlis 
français,  Grammaire  des  gens  du  monde ^  Homo- 
nymes français j  Manuel  épistolaire ,  etc. ,  et  a  com- 
posé upe  vingtaine  de  vaudevilles,  ainsi  que  des  chan- 
sons gaies  et  spirituelles. —  Son  neveu,  V.  Philipon  do 
la  M.,  avocat,  a  traduit  VArioste  et  le  Tasse ,  et  adonné 
quelques  ouvrages,  entre  SMlres  V Orléanais ,  1845. 

PHILIPPE,  nom  commun  À  un  grand  nombre  de 
princes  anciens  et  modernes  (Grecs,  Romains,  Fran- 
çais, Espagnols,  etc.)  et  de  personnages  divers. 
1.  Souverains  Grecs  et  Romains. 

On  compte  cinq  rois  de  Macédoine  de  ce  nom  : 
Philippel,  609-576  av.  J.-C;  —II,  le  plus  célèlME, 
360-336;  -  III,  ou  Phil.-Arrhidée,  323-317;  — W, 
fils  de  Cassandre,  298;  — V  (ou  Iir,  si  on  ne  compte 
pas  les  deux  précédents),  221-178.  —  Les  seuls  im- 
portants sont  le  2"  et  le  dernier.  Pour  Philippe- Ar- 
rhidée,  F.  arbhidëe. 

PHILIPPE  n,  roi  de  Macédoine,  3*  fils  d'Am^'ntas  III, 
né  Tan  383  av.  J.-C.,  fût  envoyé  à  Thèbes  comme 
otage  par  Pélopidas,  qui  avait  été  appelé  en  Macé- 
doine pour  mettre  fin  aux  troubles  qui  désolaient  ce 
pays,  et  y  vécut  dans  la  maison  d'£piminondas,dont 
il  reçut  les  leçons.  A  la  mort  de  PerdiccasIIf,  son 
frère  (360),  Philippe  s'évada  de  Thèbes,  saisit  le  pou- 
voir comme  tuteur  de  son  neveu  Amyntas  (titre  cru'il 
changea  bientôt  en  celui  de  roi),  leva  et  disciplina 
une  armée,  qui  dut  sa  plus  grande  force  au  perfec- 
tionnement de  la  phalange f  rétablit  la  tranquillité 
à  l'intérieur  en  battant  ses  compétiteurs  Argée  et 
Pausanias,  à  l'extérieur  en  traitant  avec  Athènes, 
agrandit  son  royaume  par  la  prise  d'Amphipolis,  de 
Pydna,  de  Potidée  (358-57), et  par  d'importantes  con- 
quêtes en  Illyrie,  en  Péonie  et  en  Thrace,  et  trans- 
porta sa  capitale  à  Pelia.  En  356,  il  épousa  Olympias, 
fille  du  roi  a'Ëpirc,  se  fortifiant  ainsi  par  une  puissante 
alliance.  Peu  d'années  après,  il  tourna  ses  Mies  sur 
la  Grèce  et  dirigea  surtout  son  habile  et  perfide  poli- 
tique centre  Athènes  ;  mais  il  y  trouva  un  redoutable 
adversaire  dans  l'orateur  Démosthène,  qui  démasqua 
son  ambition  dans  ses  célèbres  Philippiques.  Profi- 
tant des  troubles  de  la  Guerre  sacrée,  il  s'empara  de 
Mélhone,  ville  alliée  d'Athènes,  au  siège  de  laquelle 
il  perdit  l'œil  droit  (  V.  aster)  ,  d'Imbros,  de  Lemnos , 
de  Magnésie,  se  fit  déclarer  protecteur  des  Thessa- 
liens,  et  tenta,  mais  vainement,  de  franchir  lesTlier- 
mopyles  (353).  11  protégea  utilement  Mégalopolis  con- 
tre Sparte,  fit  contre  l'Eubée  une  tentative  qui  échoua 
devant  la  résistance  de  Phocion,  prit  Olynthe  (348), 
malgré  les  foudres  de  Démosthène  (  V.  olynthieshes)  , 
termina  la  1"  guerre  sacrée,  se  fit  admettre  au  conseil 
amphictyooique  à  la  place  des  Phocidiens,  et  se  fit 


PHIL 


—   1477  — 


PHIL 


attribuer,  avec  l'intendance  du  temple  de  Delphes,  la 
présidence  des  jeux  Pythiques  p46).  Puis  il  tourna 
de  nouveau  ses  armes  contre  l'Ëpire  et  la  Thrace, 
tout  en  se  nréparant  à  asservir  la  Grèce.  Démosthène, 
qui  avait  deviné  ses  projets,  ayant  fait  renouveler  la 
guerre.  Philippe  éprouva  d'abord  des  revers  et  fut 
contraint  par  rhocion  de  lever  le  siège  de  Byzance 
(340)  ;  mais,  ayant  pénétré  en  Grèce  à  l'occasion  d'une 
nouvelle  guerre  sacrée,  sous  le  prétexte  de  réprimer 
uaattenUt  sacrilège  (338),  il  attaqua  la  Béotie  et  l'At- 
tique,  prit  Slatée  et  remporta  la  même  année  sur  les 
AtAéniens  et  les  Thébains  la  victoire  de  Chéronée, 
qui  ruina  la  liberté  de  la  Grèce.  Il  n'abusa  pas  de  sa 
supériorité  sur  ses  faibles  ennemis,  et  retourna  bien- 


seigneur  macédonien,  qui  lui  reprocnait  un  déni  de 
justice  :  on  crut  que  le  meurtrier  n'était  que  l'instru- 
ment d'Olympias,  1'*  femme  de  Philippe,  que  ce 
prince  venaitde  répudier  pour  épouser  Cleopâtre.  Phi- 


aussi  un  des  nommes  les  plus  corrompus  :  il  disait 
qu'aucune  place  n'est  imprenable  quand  on  peut  y 
lairs  pénétrer  un  mulet  chargé  d'or. 

pHiupPE  V  (ou  m),  roi  de  Macédoine,  fils  de  Dé- 
métrius,  succéda  en  221  av.  J.-C.  à  son  oncle  Anti- 
gone-Doson,  à  l'âge  de  15  ans.  11  s'engagea  presque 
aussitôt  dans  la  Guerre  des  deux  Ligues,  prit  parti 
pour  les  Achéens,  remporta  sur  les  Etoliens  de 
grandi  avantages,  fit  conclure  la  paix  en  217,  et  pro- 
fita de  sa  puissance  pour  asservir  presque  toute  la 
Grèce.  Araïus,  qui  lui  avait  servi  de  tuteur,  voulut 
employer  en  faveur  de  ses  compatriotes  l'influence 


mlÉitlé  de  Home,  en  faisant  un  traiié  avec  Annibal, 
malgré  les  avis  d'Aratus.  Sa  flotte  fut  détruite  à  l'em- 
bouchure de  l'Aoûs,  en  214  :  il  n'éprouva  depuis  que 
(les  revers,  et  fut  forcé  de  signer  une  paix  désavan- 
Ugeuse,  205.  Ayant  reçu  du  sénat  en  200  l'ordre  de 
cesser  ses  hostibtés  contre  Athènes.  Rhodes  et  Per- 
pme, alliées  de  Rome,  il  refusa  d'obtempérer  et  dès 
turs  la  paix  fut  rompue  :  il  fut  battu  une  2*  fois  sur  les 
bords  de  l'AoQs,  puis  à  Cynoscéphales,  par  Flamini 
Qu^  (197),  et  subit  un  traité  honteux  par  lequel  il 
abandonnait  toute  prétention  sur  la  Grèce,  et  s'enga- 
^^t  à  ne  pas  faire  lia  guerre  sans  le  consentement  du 
sénat.  Intimidé  depuis  lors  par  la  puissance  romaine, 
il  repoussa  toutes  les  sollicitations  d'Annibal  etd'An- 
tiocaus,  roi  de  Syrie,  qui  le  poussaient  à  reprendre 
Ks  armes,  et  se  montra  obéissant  aux  moindres  dé- 
•Jis  du  sénat;  cependant,  fatigué  de  plus  en  plus  par 
ws exigences  de  Home,  il  se  préparait  à  engager  une 
ûouveUe  lutte,  loreau'il  mourut  en  178.  Sur  de  faux 
apports,  il  avai  t  misa  mort  son  filsDémétrius.  Persée , 
son  fils  naturel,  lui  succéda. 

PBiuppB,  roi  de  Syrie,  fils  d'Antiochus  VIII  Gry- 
P^f  devint  roi  l'an  95  av.  J.-C.,  à  la  mort  de  son 
vèreSéleucus  VI,  et  fut  continuellement  occupé  à 
^i^  la  guerre  contre  ses  compétiteurs,  Démétnus, 
Aniiocbus  X,  Antiochus  XI,  Antiochus  Xll.  Déposé 
Boe  I'*  fois,  il  remonta  peu  apfès  sur  le  trône;  mais 
'tt  sujets,  fatigués  de  guerres  ci vUes,  le  déposèrent 
et  appelèrent  à  régner  Tigrane,  déjà  roi  d'Arménie 
(80).  Il  mourut  simple  particulier,  vers  l'an  57. 

PHIUPPE,  roi  de  Judée,  fils  d'Hérode  le  Grand,  avait 
™s  sa  jeunesse  été  accusé  auprès  de  son  père  de 
crimes  imaginaires,  s'était  Justine  et  était  devenu  le 
^  préféré.  Envoyé  à  Rome  après  la  mort  d'Hérode 
iwur  défendre  les  droiu  de  sa  famille,  il  obtint  d'Au- 
Çttte,  l'an  !•'  de  J.-C,  le  titre  de  tétrarque  avec  plu- 
^urs  provinces  du  rovaume  de  Judée  (Trachonile , 
^tanéie,  Auranitide,  Iturée),  qu'il  gouverna  avec 
*"        .  Il  agrandit  le  bourg  de  Beihsalde,  qu'il  ap- 


pela Julias  (en  l'honneur  de  Julie,  fille  d'Auguste}^ 
il  augmenta  également  Panéas  et  l'appela  Césaiie 
en  l'honneur  de  l'empereur  (on  la  nomme  aussi  Cap- 
sarea  Philipvi},  Il  mourut  l'an  33  de  J.-C.  Sa  tétrar- 
chie  fut,  après  sa  mort,  réunie  à  la  province  de  Syrie. 

PHILIPPE,  dit  VArabe,  M.  Julius  Philippui  Arahs, 
empereur  romain,  né  è  Bosra,dans  l'idumée,  qui  fai- 
sait alors  partie  de  l'Arabie,  était  fils  d'un  chef  do 
brigands.  Il  s'éleva  par  son  courage  et  ses  talents  aux 
premiers  grades  de  l'armée  et  se  distingua  dans  la 
guerre  contre  les  Perses  ;  mais  il  n'usa  de  son  in- 
fluence que  pour  souleter  les  troupes,  et,  après  le 
meurtre  du  jeune  Gordien  en  Mésopotamie,  il  prit  le 
titre  d'empereur,  244.  Il  fit  la  paix  avec  les  Perses  en 
leur  cédant  la  Mésopotamie ,  repoussa  sur  le  Danube 
une  invasion  de  barbares  et  revint  à  Rome  en  l'an 
1000  (247  de  J.-C),  pour  y  célébrer  par  des  jeux  sé- 
culaires le  miUième  anniversaire  delà  fondation  de 
la  ville.  Des  lois  sages  et  morales  faisaient  espérer 
un  règne  heureux  ;  mais  plusieurs  légions  se  révoltè- 
rent et  proclamèrent  divers  empereurs  (Jotapien,  Ma- 
rin, etc.);  Dèce,  envoyé  contre  elles  par  Philippe, 
revêtit  la  pourpre  lui-môme  et  marcha  contre  rem- 
pereur.  Philippe  fut  vaincu  et  tué  à  Vérone  en  249. 
On  a  lieu  de  croire  que  cet  empereur  était  chrétien. 
II.  Rois  de  France  et  Princes  français 

PHILIPPE  I,  roi  de  France,  fils  de  Henri  I,  né  en 
1053,  lui  succéda  en  lOGO,  à  l'âge  de  7  ans,  sous  là 
tutelle  de  Baudouin,  comte  de  Flandre,  son  oncle  ma- 
ternel. A  la  mort  de  Baudouin ,  en  1067 ,  il  voulut  in- 
tervenir dans  les  guerres  qu'occasionna  entre  les  fils 
de  ce  seigneur  la  succession  au  comté  de  Flandre,  et 
se  fit  battre  par  Robert  le  Frison.  Plus  heureux  en 
défendant  le  duc  de  Bretagne  contre  Guillaume  le 
Conquérant,  il  força  ce  dernier  à  lever  le  siège  de 
Dol.  En  1087  il  attira  sur  lui  la  colère  du  duc  de 
Normandie  par  son  refus  de  lui  restituer  le  Vexin  et 
par  une  allusion  grossière  à  son  excessif  embonpoint; 
il  ne  fut  délivré  d'une  nouvelle  guerre  que  par  la 
mort  de  Guillaume,  qui  succomba  à  Mantes  après 
avoir  pris  et  brûlé  celte  ville.  En  1091,  il  répudia 
Berthe,  sa  1'*  femme,  et  enleva,  pour  l'épouser,  Ber- 
trade,  déjà  mariée  à  Foulques,  comte  d'Anjou  :  cet 
adultère  le  fit  excommunier  en  1094;  il  resta  dix  ans 
sous  le  poids  de  cette  sentence,  qui  lui  aliéna  les  es- 
prits et  excita  plusieurs  révoltes,  mais  il  finit  par 
être  contraint  de  se  soumettre; déjà  son  pouvoir  était 
si  ébranlé  qu'il  dut  associer  au  gouvernement  son 
fils  Louis  le  Gros.  Il  mourut  en  1 108.  Ce  prince  in- 
dolent était  resté  spectateur  indifférent  de  la  con- 
quête de  l'Angleterre  par  Guillaume  le  Conauérant 
et  de  la  1*^  croisade.  Il  réunit  le  Gàtinais,  cédé  par 
Foulques  le  Réchin,  1068,  le  Vexin,  par  droiid'échute, 
1082,  et  la  vicomte  de  Bourges,  qu'il  acheta,  1100. 

PHILIPPE  II,  dit  Philippe-Auguste  (parce  qu'il  était 
néau  mois  d'aodt,  appelé  alors  auj^uxt^),  roi  de  France^ 
fils  de  Louis  VII ,  lui  succéda  en  1 180,  ftgé de  15  ans. 
Il  épousa  Isabelle  de  Hainaut,  qui  lui  apporta  en  dot 
le  comté  d'Artois,  remplit  son  trésor  par  de  cruelles 
persécutions  contre  les  Juifs,  et  fit  plusieurs  guerres 
heureuses  et  brillantes  contre  quelques  grands  vas- 
saux, notamment  contre  le  comte  de  Flandre  et 
le  duc  de  Bourgogne.  Réclamant  ensuite  ses  droits 
sur  le  Vexin,  qu'un  mariage  avait  donné  à  l'Angle- 
terre ,  il  lutta  avec  avantage  contre  Henri  II  en  exci- 
tant ses  fils  contre  lui.  A  la  mort  de  ce  prince,  en 
1 189,  il  s'unit  étroitement  avec  Richard  Cœur  de  Lion 
et  entreprit  avec  lui  la  3'  croisade  dans  le  but  de  re- 
prendre Jérusalem  sur  Saladin.  Dès  leur  arrivée  en 
Sicile,  les  deux  rois  eurent  de  violents  démêlés; 
Philippe  se  rendit  cependant  en  Asie  et  eut  une  part 

Slorieuse  à  la  prise  de  St-Jean-d'Acre,  en  1 191;  mais 
revint  promptement  en  France,  où  il  suscita  des 
ennemis  à  Richard;  l'influence  du  pape  put  seule 
l'empêcher  d'attaquer  ses  £tats.  Au  retour  de  Ri- 
chani,  la  guerre  éclata  entre  les  deux  rois.  Philippe 
n'obtint  pas  de  grands  succès  tant  que  vécut  son 
rival ,  mais ,  à  la  mort  de  ce  prince  (1 199) ,  il  se  vit  ea 


PHIL 


—  1478  — 


PHIL 


6t&t  de  lutter  puissamment  contre  iean  sans  Terre,  son  ^ 
tucoesseur  :  it  prit  d'abord  la  défense  d'A.rthur de  Bre- 
tagne, neveu  du  roi  d'Angleterre, et,  lorsque  ce  prince 
eut  été  assassiné,  il  ci  la  Jean  à  comparaître  pour  ren- 
dre compte  de  ce  meurtre  (1203).  Sur  son  refus  de  se 
présenter,  il  le  fit  condamner  par  la  Cour  des  pairs 
et  lui  enleya  successivement  la  plupart  des  fiefs  qu'il 
possédait  en  France  (la  Normandie,  le  Maine,  la  Tou- 
raine,  l'Anjou,  le  Poitou).  Il  tourna  ensuite  ses  armes 
contre  le  duc  de  Flandre,  qui,  suscité  par  Jean  sans 
Terre,  s'était  ligué  contre  lui  avec  l'emp,  Othon  IV; 
il  gagna  sur  eux,  le  27  juillet  1214,  la  bataille  de 
Bouvines,  qui  assura  toutes  ses  conquêtes,  et  lui. 
donna  une  prééminence  marquée  sur  tous  les  princes 
de  l'Europe.  Pour  se  venger  de  Jean  sans  Terre,  il 
soutint  les  barons  et  TË^'Use  d'Angleterre  contre  ce 
prince,  qui  venait  de  violer  la  Grande- Charte^  1216, 
et  accepta  la  couronne  de  ce  pays  pour  son  fils 
(Louis  VIII);  mais  la  mort  de  Jean,  arrivée  la  même 
année,  empêcha  de  donner  suite  aux  propositions  qui 
avaient  été  faites  à  cet  égard.  Philippe  régna  depuis 

Saisiblement,  et  ne  prit  que  peu  de  part  à  la  croisade 
es  Albigeois.  Il  mourut  en  1223.  Ce  prince  avait  été 
excommunié  en  1199  pour  avoir  répudié  sa  femme 
In^elburge,  afin  d'épouser  Agnès  de  Méranie;  il  re- 
prit enlWl  lagelburgo,  et  Texcommunication  fut  le- 
vée. Philippe-Augustea  fondé  les  Archives  de  France 
^us  le  tiire  de  Trésor  de$  Chartes;  il  a  protégé  l'Uni- 
versité de  Paris,  à  laquelle  il  donna  en  1215  des  sta- 
tuts qui  assuraient  ses  privil^es  (c'est  depuis  que 
cette  université  a  été  nommée  la  fille  ainée  des  rois 
de  France) \  il  a  publié  d'excellentes  lois  civiles, 
favorisé  l'émancipation  des  communes,  réglé  Tadmi- 
nistration  de  la  justice,  organisé  la  Cour  des  Pairs, 
créé  la  milice  connue  sous  le  nom  de  K%ba>uds  (1189), 
encouragé  le  commerce,  fortifié  et  embelli  Paris,  qui 
lui  dut  ses  premières  rues  pavées  et  une  nouvelle 
enceinte  (1190-1212),  élevé  la  tour  du  Louvre ,  conti- 
nué Notre-Damo.  commencé  les  Halles  et  THÔtel- 
Dieu.  En  outre,  il  a  réuni  au  domaine  la  terre  d'Au- 
vergne, 1198,  les  comtés  d'Artois,  1199,  d'Évreux, 
1200,  de  Meulan,  1203,  le  duché  de  Normandie,  1204 
et  les  comtés  de  Touraine,  Maine,  Anjou,  Poitou,  1205- 
1206,  de  Vermandois  et  de  Valois,  1214,  et  d'Alençon, 
1216,  et  a  ainsi  travaillé  activement  à  fonder  l'unité 
française.  A  ces  divers  titres,  il  a  mérité  le  surnom 
de  Charlemagne  capétien,  que  quelques-uns  lui  ont 
donné.  Capefigueaécritson  Histoire.  Parseval-Grand- 
maison  a  composé  un  poème  de  Philippe-Àugiute. 

VHiLiPPE  m,  dit  le  Hardi,  fils  de  Louis  IX,  né  en 
1245,  avait  suivi  son  père  à  la  dernière  croisade.  Il 
fut  reconnu  roi  sur  la  côte  d'Afrique  après  la  mort  de 
son  père,  1270,  et,  après  avoir  obtenu  sur  les  Maures 
un  avantage  qui  sauvait  l'honneur  des  Croisés,  il  se 
hâta  de  conclure  la  paix  avec  le  souverain  de  Tunis 
et  de  revenir  en  France.  11  maintint  avec  énergie  la 
prépondérance  royale  :  en  1272,  il  fit  sentir  sa  puis- 
sance au  comte  de  Foix,  Roger  Bernard  III,  qui  re- 
fusait de  reconnaître  sa  suzeraineté,  et  le  força  à  lui 
céder  le  haut  comté  de  Foix;  en  1274,  à  la  mort  de 
Henri,  roi  de  Navarre,  il  força  les  Na verrais  à  se  sou- 
mettre au  gouvernement  de  Jeanne,  leur  jeune  reine, 
xju'il  avait  fiancée  à  son  fils  Philippe;  mais  il  tenta 
■vainement  de  placer  les  infants  de  La  Cerda  sur  le 
trône  de  CastilJe  (1276).  Après  le  massacre  des  Vê- 
pres siciliennes  (1282) ,  il  fit  la  guerre  au  roi  d'Ara- 
eon  Pierre  III.  instigateur  de  ce  massacre  :  déjà  il 
lui  avait  enlevé  EIne,  la  passe  d'Écluse,  Girone,  et 
fournis  une  partie  de  la  Catalogne,  lorsqu'il  fut  at- 
teint par  une  maladie  épidémique,  qui  le  contraignit 
à  rentrer  en  France  :  il  mourut  a  Perpignan,  en  1285. 
Ce  prince  avait  hérité  du  Poitou  et  du  comté  de  Tou- 
louse par  la  mort  d'Alphonse  de  Poitiers,  son  oncle 
(127 1) ,  du  Perche  et  du  comté  d'Alençon  par  celle  de 
Pierre,  5*  fils  de  S.  Louis  (1283) ,  et  était  devenu  maî- 
tre par  achats  des  comtés  de  Nemours  (1274)  et  de 
Chartres  (1284)  ;  il  avait  en  outre,  par  le  manage  de 
ion  fils  avec  une  princesse  de  Navarre,  préparé  la 


réunion  de  cet  fitat'à  la  couronne  de  France.  Sa 
1274,  il  avait  cédé  au  St-Siége  le  comtat  Venaissmu 
Il  fut  marié  deux  fois  :  1*  à  Isabelle  dSAragon,  dont 
il  eut  Philippe  (IV),  2»  à  Marie  de  Brabant  :  cette  prin- 
cesse avant  été  faussement  accusée  par  le  çrand  cham- 
bellan Pierre  de  La  Brosse  de  la  mort  du  jeune  Louis, 
fils  du  1**  lit,  Philippe  le  punit  de  la  peine  capitale. 
C'est  ce  prince  qui  fixa  la  majorité  des  rois  à  14  ans. 
PHiuppB  IV,  dit  le  Bel,  fils  de  Philippe  III, lui  suc- 
céda en  1285,  à  l'âge  de  17  ans.  Il  termina  en  1291 
la  guerre  contre  l'Aragon,  parle  traité  de  Tarascon; 
il  s'engagea  bientôt  après  dans  une  lutte  contre  S- 
douard  I,  roi  d'Angleterre,  qui  fit  alliance  avec  Gui 
de  Dampierre ,  comte  de  Flandre  :  les  victoires  de 
Fumes ,  de  Comines  et  la  prise  de  Bruges  amen^ 
rentune  tH^ve  avec  Gui  de  Dampierre  et  facilitèrent 
ka  conclusion  du  traité  de   Montreuil,  par  lequel 
Edouard  1  fiançait  son  fils  Edouard  avec  Isabelle,  fille 
du  roi  de  France  (1299)  ;  en  môme  temps,  Philippe  IV 
réunit  le  comté  de  Flandre  à  la  couronne.  Vers  la 
même  époque,  il  eut  un  violent  démêlé  arec  le  pape 
Boniface  VIlI,  qui  voulait  subordonner  le  pouvoir 
temporel  au  pouvoir  spirituel  et  exercer  sur  tous  les 
trônes  un  droit  de  suzeraineté.  Le  pontife  lança  con- 
tre lui  plusieurs  bulles  (Clerteû  latcos,  1296;  Soiro- 
tor  mundi,  1300;  Ausculta  /lit,  1301)  :  n'ayant  rien 
obtenu,  il  l'excommunia  et  mit  le  royaume  en  ûiter' 
dit.  Philippe  fit  brAler  la  boUe  Ausculta  fili  et  con- 
voqua en  1302  les  États  y^nmiux  Qes  premiers  qu'on 
ait  vus  en  FranceVqui  promirent  de  défendre  contre 
tout  pouvoir  l'inoépendance  de  la  couronne.  Au  mi- 
lieu de  ces  embarras,  les  Flamands,  exaspérés  par  la 
tyrannie  de  Jacques  de  Ghdlillon ,  que  Pnilippe  leur 
avait  donné  pour  gouverneur,  s'étaient  révoltés  et 
avaient  l»ttu  les  Français  à  Courtray  (1302)  :  Phi- 
lippe signa  ime  trêve  avec  eux,  ce  qui  fui  permit  d'a- 
gir contre  le  pape.  11  accusait  ce  pontife  d'hérésie 
et  même  de  plusieurs  crimes,. et  demandait  un  con- 
cile :  pour  toute  réponse,  Boniface  l'excommunia  une 
2*  fois;  alors  Philippe,  exaspéré,  envoya  en  Italie  des 
troupes  qui  se  saisirent  du  pape  et  exercèrent  sur 
sa  personne  les  plus  coupables  violences  (  r.  nogaret). 
Puis,  il  marcha  contre  les  Flamands  :  il  les  vainquit 
à  la  bataille  de  Mons-en-Puelle  (1304)  ;  cependant 
il  leur  accorda  une  paix  honorable.  A  la  mort  de 
Benoît  XI,  qui  avait  remplacé  Boniface  VIII,  il  réus- 
sit à  faire  nommer  un  pape  français,  Clément  V 
(Bertrand  de  Got) ,  qui  s'établit  à  Avignon.  Il  le  pressa 
de  faire  le  procès  à  la  -mémoire  de  Boniface  VIII 
et  obtint  de  lui  l'abolition  de  l'ordre  des  Templiers 
(131*2).  Philippe  s'empara  aussitôt  des  richesses  de 
cet  ordre  puissant  et  livra  au  bûcher  ses  principaux 
chefs  ainsi  que  leur  grand  maître  Jacques  Molay. 
Il  mourut  peu  après  (novembre  1314).  Sans  cesse 
poursuivi  par  des  besoins  d'argent,  Pnilippe  le  Bel 
pressura  les  Juifs,  augmenta  les  tailles,  créa  la  ga- 
belle (1286).  vendit  des  chartes  aux  communes,  des 
titres  de  noblesse  à  des  roturiers  et  altéra  la  valeur 
des  monnaies,  ce  qui  le  fit  surnommer  par  le  peuple 
le  faux  monnoyeur.  Philippe  était  devenu  roi  de  Na- 
varre par  son  mariage  avec  la  reine  Jeanne  :  il  est  le 
1"  qui  ait  porté  le  titre  de  Roi  de  France  et  de  Sa- 
varre;  il  ajouta  en  outre  au  domaine  de  la  couronne 
la  Flandre  française ,  le  Quercy,  la  Champagne  et  la 
Brie,  dot  de  sa  femme,  le  diocèse  de  Viviers  et  la  ville 
de  Lyon.  Ce  prince  s'attacha  à  ruiner  le  pouvoir  féo- 
dal et  ecclésiastique,  augmenta  la  centralisation,  sur- 
veilla l'administration  de  la  justice  et  créa  une  armée 
permanente.  M.  Boutaric  a  publié  La  France  sous 
Philippe  le  Bel,  IS6\, 

PHU.IPPB  y,  dit  le  Long  (sans  doute  i  cause  de  sa 
taille),  2*  fils  de  Philippe  IV,  fut  charj^é  de  la  ré- 
gence à  la  mort  de  Louis  X ,  son  frère ,  qui  laissait  en-* 
ceinte  la  reine  Clémence  de  Hongrie  (1316).  L'enfhnt 
de  Clémence  n'ayant  pas  vécu,  il  fut  proclamé  roi, 
par  application  de  la  loi  salique,  malgré  Toppositioii 
de  plusieurs  princes  du  sang,  qui  ne  reconnaissaient 
pas  l'exclusion  des  femmes  et  voulaient  placer  sur  le 


■PHIL 


—  1479  — 


PIIIL 


teOne  lafilk  de  Louis  X,  Jeanne  de  Nayarre  :  les  Etats 
fÂaéraux  décidèrent  en  sa  faveur.  Il  gagna  par  des 
eoncessions  les  princes  qui  s'étaient  opposés  à  son 
âFénement.  En  1320,  ilcooclutla  paix  avec  les  Fia- 
mands,  et,  depuis,  son  règne  ne  fut  plus  troublé  que 
par  le  soulèvement  des  Poâtoureaux  (F.  ce  nom).  Il 
se  Ii?ra  tout  entier  à  radministraiion  intérieure;  il 
affranchi  t  lesserfsjdes campagnes,  anoblit  des  familles 
roturières,  arma  les  milices  urbaines  et  mit  à  leur  tête 
des  officiers  royaux^  régla  la  fabrication  deamonnaies, 
tenta  de  les  rendre  uniformes  pour  tout  le  royaume 
et  déclara  inaliénable  le  domaine  de  la  couronne.  Ce 
j^rioce  permit  k  Tlnquisition  de  poursuivre  rigoureu- 
Mment  les  bérétiques  dans  le  Midi*  et  sévit  lui-même 
avec  une  extrême  rigueur  contrje  les  JuUs  et  coatre 
les  lépreux,  qu'on  accusait  d'exercer Umagie  et  d'em- 
poisonner les  fontaines.  Jl  avait  épousé  Jeaime  de 
Bourgogne  (F.  ce  nom),;.il  mourut  en  1322,  sans  lais- 
ser d'enCants  mâles.  Cbarles,IV,sDn  frère,  lui  aucoéda. 

pmLiPPEVi^  dit  de  Fa{ottf,.cbefde  la  branche  royale 
des  Valois,  né  en  1293,  était  £ls. de  .Charles  de  Va- 
lois et  petit-fils  de  Philippe  liI..IUut  régent  À  la 
mort  de  Charles  JV,  dont  la  £emme  était  «nceiote  : 
cette  princesse  ayant  mis  au  «monde  une  fiOa,  il  se 
fît  proclamer  roi  en  1338,  malgré  l'apposition  d'.£- 
douaid  iU ,  roi  d'Angleterre  (qui  rédamait  la  cou- 
ronne de  France  du  cnef  de  sa  mère  Isabelle,  fîUe  de 
Philippe  IV)  et  celle  de  Philippe  d'ilvreux,  comme  lui 
peUt'tiJs  de  PhilippeiU  etmaride  Jeannede  France. 
Appelé  au  secours  de  Louisde  Nevers, comte  de  Flan- 
dre, qui  avait  été  chassé  par  ses  sujets,  il  remporta 
sur  les  Flamands  la  victoire  de  Casse;,  le  23  août 
1338,  et  rétablit  le  comte.  11  méditait  une  croisade 
lor^u'édata  la. célèbre  guarre  de  Cent  ans  :  elle  prit 
Mismace  eji  1337,  A  TocGaaion  de  la  protection  qu'JS- 
douani  III  accordait  à  Robert  d'Artois,  condamné  par 
les  pairs  de  .France.  £douard,  eprès  s'être  alUé  avec 
Jacques  Acteveld,  chef  .du  parti  démocratique  en 
naôdis,  et  avec  l'empereur  Louis  de  Bavière,  prit 
ie titre  et  les. armes  de  roi  de  France, et  vint  débar- 
quer dans  les  ^ays-Bas.  LahataiUe  navale  de  l'Ecluse 
.0340),  funeste  aux.Fcaf)Qais,  fut  suivie  d'une  trêve 
as  deux  ans.  Philippe  ayant  défendu  les  droits  de 
Chailes  de  Blois,  son -neveu,  au  duché  de  Bretagne, 
taadis  qu'Edouard  soutenait  ceux  du  comte  de  Mont- 
fort,  la  guerre  se  ralluma;  elle  fut  encore  désastreuse 
pour  Ja  France  :  Edouard ,  débarqué  en  Normandie , 
ravagea  tûut.le  pays  iusqu'ajux  onvironsde  Paris,  et 
remportala  victoire  de  Crécy,le  26  août  134G;  l'an- 
née suifaiite,  il  ai^&i6gea  etpcit  Calais.,  après  quoi 
une  nouvelle  trôve  fut  signée  /entre  les  deux  rivaux , 
par  l'iotervention  de  Clément  VI.  Philippe  YI  mou- 
rot  avant  la  reprise  des  hosiiiités,  en  13oÛ.  Sous  ce 
règne  la  France  fut  ravagée  par  la  peste  noire,  dite 
fesu  de  Florence  (1348); «en  outre,  elle  lut  éccasée 
dlmpôts  :  la  gabelle,  siipprimée  sous  le  règne  précé- 
dent, fut  rétablie  à  perpétuité.  Malgré  aes  revers, 
Philippe  YI  augmenta  le  domaine  de  la  couronne  : 
1j  ajouta  par  le  fait  de  son  avènement  les^comtés  de 
Valois,  de  Chartres,  d'Anjou  et  du  lAaine,  apanages 
de  sa  maison;  par  transaction  avec  Jeanne  et  Phi- 
lippe d'Ëvreux,  la  Champagne  et  la  Brie;  par  achat 
âê  Jacques  II  de  Majorque  (1349),  la  seigneurie  de 
Mantpellier;  enfin  par  la  cession  d'Humbert  II  du 
^^iezmois.  le  Dauph;nô,  en  reconnaissance  de  quoi' 
les  fils  aînés  de  France  portèrent  depuis  le  titre  ^et 
les  armes  de  Dauphins  (1343-49).  Il  eut  pour  succes- 
seur son  fils  aîné,  Jean  le  Bon. 

PHILIPPE  I,  dit  de  Rouvre  (du  .château  de  Rouvre, 
pràs  de  Dijon,  lieu  de  sa  naissance) ,  duc  de  Bourgo»- 
Soe,  petit-fils  du  duc  Eudes  lY ,  lui  succéda  en  13491, 
Igé  de  4  ans ,  sous  la  tutelle  de  Jeanne  de  Boulogne,  sa 
inère;  prit  les  rênes  du  gouvernement  en  1360,  mais 
mourut  un  an  après  sans  postérité  (1361).  En  lui  fi- 
xùtla  1"  branche  royale  des  ducs  capétiens  deBour* 
SQgne,  issue  de  Robert  de  France,  frère  de  Henri  I 

fBiu?P£  II,  U  Hardi,  duc  de  Bourgogne,  4'  fils  de 
'can  II,  roi  de  France,  né  en  1342,  fit  des  prodiges 


do  valeur  A  la  bataille  deToîtiers,  ce  qui  lui  vûui  sos 
surnom,  et  y  fut  Cuit  prisonnier  (1356).  n  reçut  ed 
apanage  le  duché  de  Bourgcigne  en  1363,  peu  avant 
la  mort  de  son  père.  De  plus,  son  mariage  avec  Mm^ 
guérite,  fille  du  comte  de  Flandre,  le  rendit  en  1386 
héritier  des  Etats  de  ce  seigneur.  Il  arrêta  les  pro- 
grès dts  Anglais  et  soumit  les  Gantois  révoltés.  A  1« 
mort  du  roi  de  France  Charles  V  (1380) ,  il  s'empara 
de  la  régence,  conjointement  avec  ses  frères,  les 
ducs  d'Anjou  et  de  Berry ,  comme  oncles  et  tuteurs 
du  jeune  roi  Charles  VI.  Leurs  dissensions  et  leur 
mauvaise  administration  firent  le  malheur  du  pays 
et  amenèrent  les  excès  des  HaiUotins  (F.  ce  mot). 
Après  avoir  réprimé  avec  sévérité  les  mouvements 
populaires,  Philippe  conduisit  le  jeune  prince  contre 
les  Flamands,  remporta  sur  eux  la  victoire  de  Ros&- 
becque  (1362)  et  s'empara  de  Courtray.  Lorsque  Char- 
les VI  voulut  gouverner  par  lui-même,  Philippe, 
éoarlé  par  lajfaction  des  MarrMusele  (T.  ce  noin) ,  se 
retira  en  Bouigogne  et  s'occupât  activement  de Tad- 
ministration  de  ses  Etale;  mais  U  reprit  bientôt  legou- 
vernement  du  royaume  pendant  la  démence  du  roi. 
La  régence  revenait  de  droit  ou  à  la  reine  ou  à  Louis, 
duc  n'Orléans,  frère  de  Charles  VI,  mais  Philippe 
l'emporta  et  il  gouverna  la  France  jusqu'à  sa  mort, 
en  1404.  Jl  avait  ajouté  è  ses  domaines  la  Sandre, 

{)ar  mariage j  et  l'Armagnac  par  achat,  ce  qui  fit  de 
ui  un  des  prmoes  les  plus  riches  et  les  plus  puissants 
de  l'Eurqpc;  mais  il  était  si  prodigue  qu'il  se  trouva 
dans  de  perpétuels  «n^barras  d'argent.  11  eut  pour  Bts 
et  successeur  en  Boui^ogne  Jean  sans  Peur. 

PBiuppB  m ,  Je  Bon ,  duc  de  Bourgogne ,  flk  de 
Jean  sans  Peur,  lui  succéda  en  1419,  après  le  .meur- 
tre de  son  père.  En  haine  du  Dauphin,  il  signa,  en  1420, 
avecHenri  V,  roi  d'Angleterre ,  le  traité  de  Troyes ,  par 
lequel  U  reconnaissait  le  prince  anglais  pour  régent 
de  France  et  héritier  présomptif  de  Charles  YI.  Pen- 
dant plusieurs  années,  il  fit  beaucoup  de  mal  aux 
Français  :  il  entra  dans  Paris  avec  les  Anglais  et  com- 
hattit  longtemps  dans  leurs  rangs  contre  Charles  VU  ; 
c'est  un  de  ses  lieutenants  (Jean, de  Luxembourg)  qui 
prit  Jeanne  d'Arc  ftu  siège  de  Compiègne  et  la  livra 
aux  Anglais;  mais,«Ayant  fini  par  se  orouiller  avec  ses 
alliés,  qui  lui  disputaient  le  Hainaut ,  il  entama  des 
négociations  .avec  Charles  VII,  et  si^a  en  1435  le 
traité  d'Arras ,  par  lequel  il  reconnaissait  le  roi  de 
Franœ  pour  son  suzerain  ;  toutefois  il  devenait  par 
ce  traité  Jnénu^indépeadant  de  fait,  et  obtenitit  la 
cession  des  comtés  a'Auxerre  et  de  Ifftcon.  Depuis 
lors,  il  seconda  localement  les  efl^orts  tentés  pour  l'ex- 
pùlsion  des  Anglais:  il  aida  Charles  VU  à  leur  enlever 
Bordeaux  et  fut  sur  le  point  de  reprendre  Calais.  Quel- 
que temps  avant  le  traité  d'Arras,  il  avait  combattu 
contre  Jaoàueline  de  Bollande,  qui  lui  disputait  la 
succession  au  Brabant,  à  laquelle  il  avait  droit  comme 
le  plus  proche  parent  mÂle  du  dernier  duc,  et  il  avait 
réuni  à  ses  domaines  le  Brabuit  et  la  Hollande  (1483). 
Des  expéditions  contre  les  Gantois,  qui  se  révoltaient, 
sans  cesse^  et  contre  le  Luxembourg,  qu^fl  soumit  à 
sa  tante  Elisabeth,  occupèrent  ses  dernières  années. 
Il  donna  asile  au  dauphm,  depuis  Louis  XI ,  exilé  de 
la  .cour  de  Charles  VII ,  mais  il  refusa  de  se  mêler  à 
^as  différends  avec  son  père.  Yers  la  fin  de  sa  rie,  il 
abandonna  presque  entièrement  le  pouvoir  è  son  fils 
Charlfisle  téméraire.  Il  mourut  à  Bruges  en  1467,  au 
moment  où  il  préparait  une  croisade  contre  les  Tuocs, 
Ce  prinoe  était  cnevalier  loyal  et  ennemi  généreux: 
il  protégea  les  lettres  et  les  arts,  fonda  l'Uni versité 
de  Dôle,  fit  rédiger  les  coutumes  de  Bourgogne  et 
de  Franche-Comté,  favorisa  le  commerce  et  créa  en 
Flandre  des  manufactures  de  tapisserie,  uniques  alors 
en  Europe. Les  Flamands  Pavaient  surnommé  k  Bon 
duc  parce  que,  résidant  le  plus  souvent  parmi  eux, 
il  leur  fit  en  efiet  beaucoup  de  bien.  C'est  lui  qui 
créa,  en  1429,  Tordre  célèbre  de  la  Toison  â^or. 

PHILIPPE  dit  Burepel,  c.-à-d.  la  Peau  rude,  comte 
de  Clermont  (Oise) ,  fils  de  Philippe-Auguste  et  d'A- 
gnès de  Héranie,  né  en  1200,  épousa  Mahaud,  cotu- 


PHIL 


—  1480  — 


PHIL 


tease  de  Boulogne  et  de  Dammartin.  n  périt  dans  un 
tournois  dès  1233. 

m.  Empereurs  (^Allemagne  et  rois  d*Espagne. 

PHiLiPPB  DBSOUÀBE.  empereur  d'Allemagne,  2*  fils 
de  Frédéric  Barberousse ,  né  en  1178,  avait  reçu  en 
apanage,  à  la  mort  de  son  père,  la  Souabe  et  la  Tos- 
cane. A  la  mort  de  son  frère  Henri  VI  (1197),  il  fut 
porté  à  Temoire  par  les  Gibelins.  Il  eut  pour  com- 
pétiteur, d'abord  Berthold  de  Zshringen ,  dont  il 
finit  par  acheter  les  droits,  puis  Othon  de  Brunswick, 
qui  était  soutenu  par  les  Guelfes  et  par  le  pape  In- 
nocent III  :  il  triompha  par  les  armes  de  ce  2*  rival 
en  1206.  Philippe  régnait  depuis  deux  ans,  lorsqu'il 
fut  assassiné,  en  1208,  près  de  Bamberg,  par  Othon 
de  Wittelsbach,  qu'il  avait  offensé  en  refusant  la 
main  de  sa  fille.  Othon  de  Brunswick  lui  succéda. 

PHILIPPE  I,  dit  le  Beau,  chef  de  la  maison  autri- 
chienne qui  réç^na  sur  l'Espagne,  était  fils  de  l'em- 
pereur Maximiiien  et  de  Marie  de  Bourgogne.  U  porta 
d'abord  le  titre  d*archiduc  d'Autriche,  devint  en  1482 
souverain  des  Pays-Bas  du  chef  de  sa  mère,  et  ac- 
quit des  droits  sur  le  trône  de  Castille  par  sa  femme, 
Jeanne  la  Folle  y  fille  de  Ferdinand,  roi  d'Aragon, 
et  d'Isabelle,  reine  de  Castille.  Il  avait  épousé  cette 

Erincesse  en  1496  :  l'infant  don  Michel,  héritier  de 
L  couronne  de  Castille,  étant  mort  peu  de  mois  après, 
il  fat,  ainsi  que  Jeanne,  déclaré  héritier  présomptif 
des  deux  couronnes ,  par  les  États  de  Tolède  et  de 
Saragosse.  En  1504,  à  la  mort  d'Isabelle,  il  fut,  mal- 
gré les  intrigues  de  Ferdinand,  qui  voulait  obtenir 
la  régence,  proclamé  roi  de  Castille.  Il  chercha  d'a- 
bord à  se  rendre  j>opulaire  et  adoucit  les  rigueurs  de 
rinauisition;  mais  bientôt  il  mécontenta  ses  sujets 
en  déposant  les  fonctionnaires  castillans  pour  don- 
ner leurs  places  à  des  Flamands  et  en  voulant  faire 
enfermer  comme  folle  Jeanne  sa  femme,  dont  la 
raison  était  égarée  par  la  jalousie.  Ses  débauches  et 
son  intempérance  abrégèrent  sa  vie  :  il  mourut  en 
1506,  à  28  ans.  Il  laissa  2  fils,  Charles-Quint  et  Ferdi- 
nand ,  qui  tous  deux  furent  empereurs. 

PHILJPPE  II,  roi  d'Espagne ,  né  en  1527.  était  fils 
de  Charles-Quint.  Duc  de  Milan  dès  1540^  il  devint, 
par  l'abdication  de  son  père ,  d'abord  roi  de  Naples 
et  de  Sicile  (1554),  peu  de  moi»  après  souverain  des 
Pays-Bas  (1555) ,  et  enfin  roi  d'Espagne  (1556).  Il 
avait  dès  1554  épousé  Mane,  reine  d'Angleterre,  mais 
sans  avoir  aucune  autorité  sur  les  Anglais.  Ardent 
défenseur  de  la  foi  catholiaue,  Philippe  II  lutta  pen- 
dant tout  son  règne  contre  les  progrès  de  la  Réforme. 
Il  la  poursuivit  partout  :  chez  les  Anglais,  qui,  à  son 
instigation,  furent  sévèrement  réprimés  par  la  reine 
'  Marie  ;  dans  les  Pays-Bas,  où  ses  rigueurs  excitèrent 
la  révolte;  en  France,  où  il  soutint  la  Ligue  et  les 
Guises  ;  en  Espagnç ,  où  il  protégea  puissamment 
l'inquisition  et  d'où  ses  rigueurs  firent  fuir  les  Mau- 
res. Dans  les  premières  années  de  son  règne,  Phi- 
lippe continua  la  ç;uerre  avec  la  France  :  il  remporta 
en  1557  la  victoire  de  St-Quentin,  mais  il  ne  sut 
point  profiter  de  son  succès,  et  conclut  en  1559  la 
paix  de  Cateau-Cambrésis,  qui  fut  suivie  de  son  ma- 
riage avec  Elisabeth  de  France,  fille  de  Henri  II. 
Ayant  voulu  introduire  l'Inquisition  dans  les  Pays- 
Bas,  il  excita  dans  ces  provinces  une  violente  révolte 
et,  après  une  guerre  désastreuse,  il  les  perdit  défi- 
nitivement en  1581.  En  1588,  une  tempête  détruisit 
Vlnvincible  Armada^  qu'il  avait  armée  contre  la  reine 
d'Angleterre  Ëlisabetn.  Après  avoir  longtemps  en- 
tretenu en  France  la  guerre  civile,  dans  l'espoir  de 
s'emparer  du  trône  en  y  portant  sa  fiUe  Isabelle, 
il  se  Tit  contraint  de  signer  avec  Henri  IV  la  paix 
de  Yervins ,  en  1598.  Il  mourut  cette  môme  année. 
Les  pertes  qu'il  eut  à  supporter  dans  ses  Etats  du  Nord 
avaient  été  compensées  par  l'acquisition  du  Portu- 
gal, dont  il  s'était  emparé  à  la  mort  du  cardinal- 
roi  Henri,  malgré  la  France  et  malgré  les  Portugais 
eux-mêmes  (1580).  Sous  ce  règne ,  les  colonies  es- 
pagnoles de  l'Amérique  et  des  Indes  rapportèrent 
immensément  d*or  et  d'argent,  mais  Philiope  con- 


suma follement  toutes  ces  richesses  dans  de  vains 
projets  de  monarchie  universelle,  et  à  sa  mort  le  tré- 
sor était  vide  et  obéré.  Ce  prince  sombre,  soupçon- 
neux et  cruel  n'épargna  pas  même  sa  famille  :  on 
lui  imputa  la  mort  d'un  de  ses  fils,  don  Carlos  (F.  ce 
nom).  Cependant  il  protégea  les  lettres  et  les  arts  : 
l'Escurial  lui  doit  sa  fondation;  c'est  lui  qui  fit  de  Ma- 
drid la  capitale  des  Espagnes  (1561).  Il  eut  d'habiles 
généraux  auxquels  il  dut  quelques  succès,  entre  au- 
tres don  Juan  d'Autriche,  le  vainqueur  de  Lépante, 
le  duc  d'Albe,  le  duc  de  Parme  (Alex.  Farnèse)  et 
le  duc  de  Savoie  (Emm.  Philibert).  Il  y  a  peu  de 

{irinces  dont  on  -ait  dit  plus  de  bien  et  plus  de  mal  : 
es  Catholiques  le  peignent  comme  un  second  SaUh 
mon;  les  Protestants  comme  un  autre  Tibère.  Pres- 
cott  a  donné  une  Hist.  du  règne  de  Philippe  Ilj  18S6 
(trad.  en  français  en  1860).  Sa  Correspondance  k  é^ 
publiée  par  M.'  Gaehard,  Bruxelles,  1859. 

PHiuppE  ui,  fils  de  Philippe  II»  né  en  1578,  régoa 
de  1598  à  1621.  Apathique  et  faible  de  santé,  il  laissa 
le  duc  de  Lerme.  son  ministre,  gouverner  sous  son 
nom.  Un  traité  de  paix  fut  conclu  avec  l'Angleterre 
en  1604;  une  trêve  de  12  ans  fut  signée  avec  les  Pays- 
Bas  en  1609  ;  enfin,  une  alliance  avec  la  France  donna 
{»our  épouse  à  Louis  XIII  la  fille  de  Philippe  III,  l'in- 
ànte  Anne  d'Autriche.  Pour  prévenir  le  soulèvement 
des  Maures  convertis,  Philipj^ê  III  les  chassa  tous  de 
sesËtats  en  1609,  faisant  ainsi  perdre  à  l'Espagne  ses 
sujets  les  plus  industrieux;  le  nombre  des  exUés s'é- 
levait à  près  d'un  million.  La  misère  du  pays  fut  en- 
core accrue  par  des  variations  continuelles  dans  li 
valeur  des  monnaies.  C'est  sous  Philippe  III  qu'é- 
clata la  guerre  de  Trente  ans^  dans  laquelle  il  prit 
parti  pour  la  maison  d'Autriche,  et  qu'eurent  lieu  la 
conjuration  de  Venise  (1618),  ainsi  que  l'occupation 

§ar  les  troupes  espagnoles  de  la  Valteline  (1620)  et 
u  Palatinatdu  Rhin  (1621). 

PHILIPPE  IV,. fils  de  Philippe  III,  lui  succéda  en 
1621,  &gé  de  16  ans.  Incapaole  comme  son  prédé- 
cesseur, il  fut  pendant  la  plus  grande  partie  ne  son 
règne  sous  la  tutelle  de  son  1*'  ministre  le  comte 
d'Olivarès.  La  guerre,  reprise  contre  les  Provinces- 
Unies,  fut  heureuse  pour  lui  jusqu'en  1628,  grâce 
au  talent  de  Spinola:  mais  depuis  lors  elle  ocvint 
désastreuse,  et  la  Hollande  fut  définitivement  per- 
due pour  l'Espagne.  Ce  prince  s'engagea  ensuite  oans 
la  lutte  de  la  maison  d'Autriche  contre  Richelieu,  et 
y  perdit  plusieurs  provinces  :  le  Portugal  secoua  le 
joug  (1640) ,  la  Catalogne  se  souleva  et  se  donna  au 
roi  de  FYance  LouisXIlI  (1641)  ;  Naples,  soutenue  par 
le  duc  de  Guise,  fut  sur  le  point  d'échapper  i  l'Es- 
pagne (1647)  ;  enfin  Philippe  se  vit  obligé  de  recon- 
naître l'indépendance  des  Provinces- Unies  par  le 
traité  de  Munster  (  1 648) .  Découragé  de  tant  de  revers , 
il  signa  le  traité  des  Pyrénées  j  par  lequel  il  cédait  à 
la  France  le  Roussillon,  l'Artois,  14  villes  de  la  Flan- 
dre et  du  Hainaut  et  tous  ses  droits  sur  l'Alsace  (1659); 
ce  traité  fut  cimenté  par  le  mariage  de  l'infante  Marie- 
Thérèse  avec  Louis  XIV.  Il  mourut  en  1665,  après 
un  règne  de  45  ans,  qui  fut  presque  constamment 
malheureux.  Son  fils  Charles  II  lui  succéda. 

PHILIPPE  v,  chef  de  la  maison  des  Bourbons  d'Es- 
pagne, né  en  1683,  était  fils  du  Dauphin  Louis  de 
France,  et  petit-fils  de  Louis  XIV,  et  porta  d'abord 
le  titre  de  duc  d'Anjou.  Appelé  au  trdne  d'Espagne 
en  1700  par  le  testament  ae  Charies  II,  il  se  rendit 
dans  ce  royaume,  y  fut  reçu  sans  opposition  et  sut 
bientôt  se  concilier  l'amour  de  ses  sujets.  Mais  Tar- 
chiduc  Charles  réclamait  la  couronne  d'Espagne,  et 
l'Europe,  inquiétée  par  la  puissance  de  Louis  XIV, 
forma,  pour  soutenir  les  droits  de  ce  prétendant,  une 
grande  ligue,  dans  laquelle  entrèrent  l'Autriche, 
l'Angleterre,  la  Hollande,  la  Prusse  et  le  Portugal  : 
la  guerre  qui  s'engagea  alors  est  connue  sous  le  nom 
de  guerre  de  la  Succession  d^Espagne,  Les  Français  et 
les  Espagnols  furent  vaincus  en  Italie  par  le  prince 
Eugène ,  en  Allemagne  par  Marlborough,et  Philippe  V 
fut  un  moment  chassé  de  l'Espagne  par  les  Au  tri- 


PBIL 


—  1481  — 


PUIL 


chiens;  mais  il  Ait  rétabli  par  1&  victoire  que  rem- 
porta Berwick  k  Almanza  en  1707  ;  Vendôme  affermit 
son  trône  par  sa  victoire  de  Villa-Viciosa,  en  1710; 
enfin,  après  Tavénement  de  son  compétiteur  au  trône 
impérial  (sous  le  nom  de  Charles  VI J,  la  paix  d'U- 
trecht,  signée  en  1713.  reconnut  Philippe  V,  mais 
toutefois  en  le  forçant  à  renoncer  à  ses  droits  sur  la 
couronne  de  France  et  à  céder  à  l'Angleterre  Gibral- 
uret  Minorque;  au  duc  de  Savoie,  la  Sicile;  à  TAu- 
Liiche,  ie  royaume  de  Nazies,  le  Milanais,  la  Sardai- 
^e  et  les  Pays-Bas.  Philippe  V  se  laissa  successi- 
Tement  gouverner  par  la  princesse  des  Ursins  (la 
tameraria  mayor) ,  i>ar  sa  2*  femme,  Elisabeth  Far- 
oèse,  et  par  son  ministre  Albéroni.  Les  plans  ^igan- 
tesgues  de  ce  dernier,  qui  rêvait  la  restauration  de 
la  aomination  unÎYerselle  de  TEspagne  et  voulait  en- 
lever la  régence  de  France  au  duc  d'Orléans  pour  la 
donner  à  Philippe  V,  auraient  pu  engager  ce  prince 
dans  une  guerre  contre  la  France  et  l'Angleterre, 
mais  il  la  prévint  en  sacrifiant  son  ambitieux  ministre 
(1 710).  Philippe  V  abdiqua  la  couronne  en  1 724,  mais  il 
la  reprit  sept  mois  après,  à  la  mort  de  son  fils,  Louis. 
Dans  cette  2*  période  de  son  règne,  il  rompit  de  nou- 
veau avec  la  France,  eut  en  même  temps  la  guerre 
arec  l'Angleterre,  mais  se  rapprocha  de  l'Autriche, 
et  conclut  avec  elle  en  1725,  a  vienne,  un  traité  par 
lequel  les  deux  puissances  se  garantissaient  mutuel- 
lement leurs  possessions  :  un  traité  signé  à  Séville 
en  1729  mit  fin  à  la  guerre  et  garantit  à  son  fils  l'ex- 
peclative  des  duchâ  de  Toscane,  de  Parme  et  de 
PUiatnce.  Il  eut  encore  une  guerre  à  soutenir  contre 
l'Angleterre  en  1739  et  contre  l'Autriche  en  1744,  à 
l'occasion  de  la  succession  d'Autriche,  mais  il  mou- 
ratavant Qu'elles  fussent  terminées,  1746.  Philippe  V 
s'efforça  de  régénérer  l'Espagne  :  il  réforma  l'admi- 
nistration, la  justice,  les  finances,  encouragea  le  com- 
merce, l'industrie,  la  marine,  les  sciences  et  les  arts. 
U  fonda  à  Madria  la  Bibliothèque  royale,  ainsi  que 
les  Académies  des  beaux -arts,  de  la  langue  et  de 
l'histoire.  Son  fils  Ferdinand  VI  lui  succéda. 

PBujppB  (don) ,  duc  de  Parme.  F.  parmb. 

PHILIPFE  ns  HES8E,  le  Magnanime,  Y.  hbsse. 
IV.  Personnages  divers. 

pmuppB,  médecin  d'Alexandre  le  Grand ,  le  guérit 
de  U  maladie  qu'il  avait  contractée  en  se  baignant 
dans  le  Cydnos.  Dénoncé  i>ar  Parménion  comme 
vendu  au  roi  de'  Perse,  il  inspira  néanmoins  assez  de 
confiance  i  Alexandre  pour  que  ce  prince  bût  sans 
hésiter  un  breuvage  qiril  lui  présentait. 

PHiUFPE  de  Thessalonique,  poète  grec  qui  vivait 
probablement  sous  Nerva  etTrajan,est  connu  par 
quelques  épigrammes  pleines  d'esprit  et  de  gr&ce, 
et  surtout  par  le  recueil  poétique  appelé  Anthologie 
de  Philippe  ou  Deuxième  anthologie.  On  trouve  ce 
recueil  dans  les  grandes  éditions  de  V Anthologie. 

PHILIPPE  (S.),  un  des  12  apôtres,  né  à  Bethsalde 
en  (valilée,  fut  appelé  un  des  premiers  par  Jésus  et 
le  suivît  jusqu'au  jardin  des  Oliviers.  Après  la  des- 
cente du  St-l£sprit,  il  alla  prêcher  l'Évangile  dans  la 
Phrvgle  et  y  mourut  vers  l'an  80,  dans  un  ftge  avancé. 
Sa  fête  est  célébrée  te  1"'  mai. 

PBiLiPPB.(S.),  un  des  sept  disciples  que  les  apôtres 
choisirent  poui  remplir  les  fonctions  de  diacre.  Après 
Tasoension  de  J.-C,  il  prêcha  l'Evangile  à  Samarie 
et  y  fit  de  nombreuses  conversions.  Il  mourut  à  Cé- 
sarée  en  Palestine  vers  70.  On  le  fête  le  6  juin. 

PHIUPPP  nE  NiRI  (S.).   V.  NÉRI. 

PH1UPPES,  P/it7tppt,  d'abord  Datot  et  CrenideSj 
V.  de  Macédoine  (jadis  de  Thrace),  àl'E.,  chez  les 
Edones,  près  d'une  mine  d'or,  fut  prise  par  Phi- 
lippe II  (de  Macédoine) ,  qui  la  fortifia,  en  fit  un  des 
boulevaras  de  son  royaume  et  lui  donna  son  nom. 
Antoine  et  Octave  remportèrent  aux  environs  sur  Bru- 
tus  et  Cassius  une  victoire  décisive  qui  anéantit  le 
parti  républicain  (42  av.  J.-G.}.  Cette  ville  fut  une 
des  p»  à  embrasser  le  Christianisme  :  nous  avons 
une  leure  de  S.  Paul  à  ses  habitants  {ad  Philip- 
pMMt).  Il  ne  reste  de  Philippes  que  des  ruines. 


PHILIPPEVILLE,  V.  forte  de  Belffique  (Namar),  ^ 
41  kil.  S.  0.  de  Namur;  1600  hab.  (Tétait  d'abord  un 
bourg  appelé  Cor&t^ny.  (^rles-Quint  l'agrandit  on 
1555 ,  et  lui  donna  le  nom  de  son  fils  (Philippe  lI).En 
1578,  elle  fut  prise  par  don  Juan  d'Autriche  sur  les 
Hollandais.  Le  traité  des  Pyrénées  (1659)  la  céda  à 
la  France ,  qui  l'a  conservée  jusqu'en  1815.  Elle  fut 
alors  annexée  aux  Pays-Bas. 

pHiLippEviLLB,  V.  otport  do  l'Algérie  (Constantinei , 
ch.-l.  d'arr.,  sur  la  rade  de  Stora,  près  de  Temboucn. 
de  rOued-el-Kébir,  à  83  kiL  N.  N.  E.  de  Constantine  ; 
7 137  h.  Trib.  de  f*  inst.  et  de  commerce  ;  hôpital  ci- 
vil et  militaire.  Pépinière  publique;  vaste  forêt  de 
liège  aux  environs;  commerce  de  peaux,  de  laines  et 
de  sangsues.  —  (^tte  ville  a  été  construite  par  les 
Français  en  1839,  sur  les  ruines  de  l'anc.  Rusicada^ 
et  a  été  ainsi  nommée  en  l'honneur  de  Louis-Philippe. 

PHILIPPINE  de  Hainaut,  reine  d'Angleterre,  fille 
de  Guillaume,  comte  de  Hainaut,  épousa  en  1328 
Ëdouani  III,  dont  elle  eut  12  enfants,  et  molirut  en 
1369.  Pendant  que  son  mari  envahissait  la  France , 
eUe  repoussa,  a  NeviU's  Cross,  le  roi  d'Ecosse  Da- 
vid, qui  avait  envahi  l'Angleterre,  1346.  Lors  de  la 
reddition  de  CUilais,  1347,  elle  sauva  par  ses  prières 
et  ses  larmes  les  six  bourgeois  de  la  vulequi  s'étaient 
dévoués  pour  leurs  concitoyens.  Amie  des  lettres, 
eue  encouragea  Froissart. 

PHILIPPINES  (îles),  grand  archipel  de  la  Malaisie, 
entre  1 14"  et  124*  long.  £. ,  5*  et  20*  laU  N. ,  a  env. 
325  (XX)  kil.  carr.  et  4  millions  d'habitants.  La  plus 
grande  de  ces  lies  est  Lucon  (capit.  Manille);  ensuite 
viennent  Mindanao,  Souiou,  Palaouan,  etc.  Les  pe- 
tites îles  qui  entourent  Luçon  (Samar  ou  Ibaba,Leyte, 
Panay,  Mindoro,  les  (^amianes,  etc.),  sont  souvent 
nommées  Bissayes,  du  nom  de  leurs  principaux  ha- 
bitants. L'Espagne  se  regarde  comme  maltresse  des 
Philippines,  mais  elle  ne  possède  effectivement  qu'une 
partie  de  Luçon  et  de  Mindanao,  plus  quelques  points 
des  autres  lies.  Réunies  aux  Mariannes,  les  Philip- 

{)ines  forment  la  capitainerie  gén.  espagnole  des  Pbi- 
ippines.  Ces  Iles  sont  hautes,  montueuses  et  couver- 
tes de  forêts  vierges;  Luçon  a  plusieurs  volcans.  Cli- 
mat agréable  et  chaud,  mais  malsain; grands  oura- 
gans. Sol  très-fertile  :  riz  et  autres  grains,  canne  k 
sucre,  coton  et  denrées  coloniales  de  toute  espèce, 
fruits  exquits,  boisprécieux(aloès,  cèdre,  sandal,  bois 
de  campêche,  ébène,  bois  de  fer);  camphre,  bétel. 
Or,  mercure,  vermillon,  plomb.fer, soufre;  marbre, 
pierres  précieuses.  La  iK>pulation  se  compose  de  Ma- 
lais et  de  Papous  (ceux-ci  dans  les  mont.),  de  Chi- 
nois, d'Espagnols,  de  métis  :  beaucoup  de  Malais  de 
cet  archipel  sont  pirates  et  infestent  les  côtes.  —  Les 
Philippines,  découvertes  dès  1521  pour  l'Espagne  par 
les  vaisseaux  de  Magellan,  furent  ainsi  nommées 
plus  tard  en  l'honneur  de  Philippe  II;  toutefois,  elles 
ne  reçurent  d'établissement  espagnol  qu'en  1568.  La 
colonie  prospéra,  et  beaucoup  de  Chinois  vinrent  s'y 
fixer  :  enrayés  du  nombre  de  ces  colons,  les  Espa- 
gnols les  massacrèrent  (1639).  L'Inquisition  v  devint 
toute-puissante  et  les  moines  s'emparèrent  au  gou- 
vernement au  commencement  du  xviii*  s.  Luçon  a 
été  prise  par  les  Anglais  en  1762  et  rendue  en  1764. 

PHILIPPIQUE, nommé  d'abord  Vardan  (Bardane), 
emp.  grec,  Arménien  de  naissance,  était  entré  au 
service  des  empereurs  d'Orient.  Sur  la  foi  d'un  as- 
trologue, il  se  persuada  qu'il  arriverait  à  l'empire; 
ayant  osé  le  dire,  il  fut  exilé  à  Céphalonie  par  Ti- 
bère III  (701),  puis  à  Cherson  par  Justin ien  II  (710). 
Dans  cette  dernière  ville,  il  fut  en  eflet  proclamé 
empereur  par  un  parti  de  révoltés;  il  entra  sans  coup 
fénr  dans  (^nstantinople  (711)*  1^  se  rendit  bientôt 
odieux  par  son  ardeur  pour  l'hérésie  monothélite  et 
méprisable  par  ses  vices  et  son  indolence,  fut  détrôné 
et  privé  de  la  vue  en  713,  et  m.  de  misère  en  exil. 

PHILIPPIQUES,  nom  donné  d'abord  à  4  célèbres 
discours  de  Démosthènes  contre  Philippe,  roi  de  Ma- 
cédoine, a  été  appliqué  par  analogie  a  14  discours 
de  Cicéron  contre  Antoine.  —  On  connaît  aussi  sous 


PHIL 


—  1482  — 


PHIL 


oette  tténominatioD  '5  odestrès- violentes  Qe  La^raoge- 
Chancel  contre  le  Régent  (Philippe  d'Orléans). 

PHIJJPPOPOLI  ou  FiLiBÉ,  Phthppopolis,  ▼.  murée 
de  la  Tunjuie  d'Europe  (Roumélie) ,  sur  la  r.  dr.  de 
Haritza,  à  (60  kil.  N.  0.  d'Andrinople;  30  000  hab. 
Âne.  résidence  d'un  archevêque  grec.  Fabriques  de 
draps,  d'étoffes  de  soie-etde  coton,  de  maroquin. — 
FondéiÎB  ou  restaurée  par  Philippe  II,  père  d'Alexan- 
dre, elle  deviirt  rapidement  trës-peuptêe;  elle  Cut  rui- 
née et  saccagée  par  les  Goths  en  !2&0.  Elle  forma 
BOUS  les  empereurs  latins  de  Constantinople  un  du- 
ché, désigné  par  les  écrivains  du  temps  sous  le  nom 
corrompu  de  duché  de  Finépople.  Elle  tut  presque 
anéantie  par  un  tremblement  de  terre  en  1818. 

PHILIPPSBQURG,  v.  du  grand-duché  de  Bade,  sur 
la  Sulzbach,  k2  kil.  du  Rhin,  à  26  kil.  N.  de  Caris- 
ruhe;  1800  nab. — Cette  ville,  nommée  jadis  Uden- 
heim,  prit  lenomâe  Philippsbourg  lorsqu'elle  eut 
été  fortifiée  au  commencement  de  la  guerre  de  Trente 
ans  par  Philippe  Christophe,  évéque  de  Spire. ^C'é- 
tait aux  zvu*  et  zvui*  siècles  une  des  forteresses  les 
plus  importantes  de  l'empire.  Elle  fut  prise  par  les 
Suédois  en  1633,  parles  Impériaux  en  1635,  par  les 
alliés  an  1675,  et  par  les  Français  en  1644,  1688  et 
1734  .  c'est  à  ce  dernier  siège  que  le  maréchal  de 
Berwick  fut  tué.  La  paix  de  Westpbalie  avait  donné 
Philippsbourg  à  la  France  ;  celle  de  Nimègue  la  céda 
krempereur;  en  1782,  elle  revint  i  Tévéque  de  Spire. 
Les  Français  la  reprirent  en  1799.  En  1802,  elle  fut 
comprise  dans  le  duché  de  Bade. 

PHILIPS  fAmbroise),'poëte  anglais,  né  -en  1671 
dans  le  comté  de  Leicester,  m.  en  1749,  composa  des 
^PoMtorales  que  quelques-uns  mettent  à  côté  de  celles 
de  Pope, et  trois  tragédies,  qui  eurent  du  succès  :  la 
meilleure,  TTie  distressed  ITo/àer,  est  imitée  del'iinr 
dromaque  de  Racine.  Il  contribua  à  la  rédaction 
de  la  feuille  périodique,  *ihe  free  T/iinfcer,  «et  fut 
nommé  représentant  du  comté  d'Armagh  au  parle- 
ment de  Dublin.  —  On  connaît  encore  sous  ce  nom 
Edouard,  neveu  de  Milton,  auteur  d'une  Vie  de  Mil- 
ton  ei  du  Theatrum  voetarum;  —  et  Jean,  podte 
(1676-1708),  auteur  de  poèmes  intitulés  Spkndid 
Shilling;  Blenheim  (en  l'honneur  de  la  victoire  de 
Mariborough)  ;  Pomona  ouie  Cidre, etc.  Ce  poète  re- 
lève par  la  pompe  du  style  lestihoaes  les  plus  vulgaires. 

PHILISTE,  nistorien  et  homme  d'État,  né  à  Syra- 
cuse vers  435  av.  J.-G. ,  aida  Denys  le  Tyran  à  s'em- 
parer du  pouvoir  (406) ,  ce  qui  ne  l'empêcha  pas  d^ô- 
tTB  disgracié  et  exilé  par  ce  prinee;  fut,  après  sai 
mort,  rappelé  par  Deny^  le  Jeune,  qu'il  défenait  con-' 
treDion,  mais  futvaincu^surmer  parce  général,  366. 
Suivant  les  uns.  lise  tua;  -selon  les  autres,  il  eut  la 
tète  tranchée.  Il  avait  écrit  VHist&ire  ée  la  Sicile  et 
l'Histoire  de  Dtnys  :  il  n'en  reste  que  des  fragments, 
conservés  par  S.  Clément  d'Alexandrie,  Oiodore,  etc., 
et  qui  se  trouvent  dans  les  Pragm.des  historiens  çrecs 
de  la  collection  Didot.  Dans  cet  ouvrage,  Philistei 
s'était  propesé  Thucydide  pour  modèle.  | 

PHILISTINS,  petite  nation  de  la  Syrie,  occupait' 
sur  la  côte  une  longueur  de  80  kil.  environ,  entre  la 
tribu  de  Dan  au  N. ,  la  tribu  de  Siméon  à  l'E.  et  TA- 
^rabie  Pétrée  au  S.  Ils  avaient  pour  villes  principales 
Oaza,  Ascalon,  Azoth.  Aooaron,  Anthédon,  et  for- 
inaient  une  fédération  de  petits  Etals  qui  pour  la  plu- 
part étaient  régis  par  des  rois.  Ils  furent  sans  cesse 
»en  ffuerre  avec  le  peuple  juif:  unis  aux  Ammonites, 
ils  le  tinrent  18  ans  asservi  (1261-1243);  seuls,  ils 
•lui  firent  subir,  de  1212  à  1172,  un  autre  esclavage 
dont  Samson  les  délivra.  Saûl  les  vainquit  près  de 
<}abaon;  David  par\intà  les  soumettre,  et  malgré 
•de  fréquentes  révoltes  Us  ne  recouvrèrent  leur  indé- 
pendance que  sous  les  derniers  rois  de  Juda.  Ils 
avaient  eu  aussi  à  combattre  les  Egyptiens.  Ils  pas- 
sèrent successivement  sous  la  domination  des  Per- 
ses, d'Alexandre,  des  Séleucides,  des  Asmonéens  et 
des  Romains.  Sous  ces  derniers,  le  pays  des  Philis- 
tins ne  fut  plus  distinct  de  celui  des  Juifs  :  c'est  de 
\tUT  nom  que  tout  le  pays  fut  appelé  Palestine,  | 


PUltOCTËTE,  héros  grec,  fils  de  Tœan,  priioe 
qui  régnait  sur  les  TbessaheM  de  TGÏte,  et  compt- 

§non  d'Hereule.  Le  héros  en  mourant  lui  einoignit 
e  déposer  dans  sa  tombe  sesUèches^teinles  du  sang 
empoisonné  de  l'hydre  de  Lame,  «t  lui  fit  jurer  de 
ne  jamais  découvrir  «edépiét.  Un  oracle  ayant  déclaré 
que  les  Grecs  nepourraietitsetrendre  maîtres  de  Troie 
sans  les  flèches  (THeroule ,  Philoctàte,  sollicité  de  les 
livrer,  se  laissa  ébranler  eit  indiqua  le  lieu  où  elles 
étaient  cachées  en'frappant  du  '  pied  la  terre  qui  les 
couvrait.  Il  8*embaraua  ensuite  po«r  Troie,  les  por- 
tant avec  lui;  mais  dans  la  route  une  des  flèches  lai 
tomba  sur  le  pied  et  le  blessa  :  comme  elles  étaient 
empoisonnées,  U  se  forma  4  «en  pied  un  ulcère  qui 
répandait  une  odeur  «i  fétide  qu'on  fut  forcé  dera- 
bandonner  dans  «l'Ile  de  Lemnos.  Ce  n'est  qu'au  bout 
de  dix  ans  qu'Ulysse  et  fféoptolème,  dépêchés tpar  le* 
Grecs,  vinrent  r  y  ohereher,  parce  que  les  flèches 
d'Hercule  étaient  nécessaires  poar  nuettre  fin  à  la 
guerre.  ^Machaon  et  Pedalire  le  guérirent. «Après son 
retour  de  Troie,  il  passa  enCalabre  où  il  fonda  Pé- 
tilie  et  Thurium.  —  Les-malheurs  de  Phîloelète  ont 
fourni  k Sophocle  le  sujet  d'unebelle tragédie, qui  a 
été  imitée  par  La  harpe  ;  Fénelon  lui  aooancfé  un  des 
plus  beaux  épisodes  de  son  Tilémaque. 

PHILODÈÛE,  épicurien  grec,  deGidara  en  Gélé- 
Syrie,  vivait  dans  le  l*'sièoie  av.  .J.-G.  Il  vint  A  Homo 
bt  y  compta  au  nombre  de  -ses  disciples  Calpumius 
Pison ,  avec  lequel  il  resta  lié.  Il  avait  écrit  sur  la 
morale,  la  rhétorique,  la  musique,  elc.  On  &  décou- 
vert à  Herculanum  plusieiirs  fragmeatsde  ses  écrits, 
qui  ont  été  publiés  dans  la  collection  d^Uerculanum. 
M.  E.  Gros  a  donné  à  part  les  fragments  sur  l'art 
oratoire,  sous  le  titre  de  Philodemi  rhetoricat  avec 
un  commentaire,  Paris,  1840;  M.  H.  Saupp  a  publié 
un  autre  fragment  Sur  ies  Vices  et  Vertus  oppoties, 
Leips.,  1853.  On  trouve  dans  les  Anthologies ^  sou» 
le  nom  de  PhUodème,  des  épigiammes  licencieuses 
qui  sont  probablement  du -même  auteur. 

PHILOLAtiS,philosophepylfaagoricieQ,  de  Cretoue 
selon  les  uns,  de  Tarente  selon  les  autiea,  naquit 
vers  l'an  500  av.  J.-C.,'at  put  reoevodr  les  leçons  de 
Pythagore.  Il  habita  successivement  Crotone,  Méta- 
ponte,  Héradée,  passa  quelque  tem»  à  Thèbes,  ûù 
il  eut  pour  disciples  Simmias  et  Céhès,  et  mourut 
vers  l'an  420  av.  l.-G.  Il  estile  1**  pytàsgonoisn  qui 
ait  écrit  sur  ladoctcine  de  son  maître.  U  atait  com- 
posé sur  la  Nature,  le  Monde  et  VAme  trois  livres  dont 
Platon  faisait  tantale  cas  qu'il  les  aobala  de  ses  héri- 
tiers cent  mines  (plus.de  9000  fr.  de  notre  monnaiej; 
il  en  reste  quelques  fra^maatsqui  jettent  du  jour  sur 
les  doctrines  .pythagoriciennes  (Ils  ont  élé  rsoueillis 
par  iBœckh,  Berlin,  1819).  Philolaûs  passe  pour  Taii- 
teurdu  systèmeastroDomiqiiequi  faittoumer  la  terre 
et  les  autres  planèdos  autour  du  soleil  :  ce  fiût  est  con- 
testé, mais  il  païaH  aectain  qu'il  attribuait  à  la  terre 
un  mouvement  de  translation  d'occident-an  orient. 

PHILOMÈLE,  Philomtla,  fille  dePandion,  roid'A- 
(thènes,  futvictimedu  brutal  amour  du  roùdeThMoe, 
Térée,  son  beau-frère, qui  ensuite  lui  fit  couper  la 
langue  pour  l'empêcher  .de  révéler  son  crime,  et  la 
tint  étroitement  enfeitniéia.  Ayant  réussi  à  s'évader, 
avec  le  seGOurs  de  Progné,  sa  sœur,  elle  se  Tengea 
en. égorgeant  le  fils  de  Térée,  It«8,.et  en  servant  le 
corps  de  eet  enfant  à  son  père.  Pnilomèle  écbaj^à 
la  ruveur  de  Térée  par  la  lapidité  de  sa  course,  et  fut 
dans  sa  fuite  changée  en  rossignol.  Progné, sa  com- 
plice, fut  métamorphosée  en  hirondelle. 

PHiLOMÈLE,  Phihmelus,  général  phocidien,  pilla 
le  temple  de  Delphes,  et  fit  ainsi  éclater  la  guerre 
Sacrée  (355  av.  J.*C.).  Soutenu  par  Sparte.  U  obtint 
d'abord  quelques  succès  et  força  même  la  Pythie 
à  rendre  des  osades  en  sa  faveur  ;  mais ,  Battu 
par  les  Béotiens,  il  fut  réduit,  pour  ne  pas  tomber 
entre  leurs  mains ,  à  se  précipiter  du  haut  d'un  ro- 
cher, 354.  11  fut  remplacé  dans  le  commandemaat 
par  son  frère  Onomarque. 

PHILOMËKE  (Ste),  vierge  et  martyre  romaîna. 


PHIL 


—  I4S3  — 


PHIL 


lont  le  corps  ftitretrouré  à  Rome  en  1802,  en  fouil- 
lant les  lieux  consacrés  par  la  sépulture  des  mar- 
tyrs. Ses  restes  furent  transportés  en  IBOo  dans  la 
petite  ville  tie  Mugnano,  près  de  Nolej  où,  dit-on, 
d«  nombreux  miracles  furent  accomplis  par  elle  ou 
obtenus  par  son  intercession ,  ce  qui  l'a  Tait  nommer 
liThaumaturge  du  III*  siècle,  OnVhoTiOTe  le  10  août, 
jour  présumé  de  son  martyre.  On  ne  sait  rien  de  cer- 
tain sur  cette  sainte;  néanmoins,  M.  Tabbé  Poupo- 
lier,  de  Troyes,  adoimé-sa  Vie. 
PHILOBiŒTOR.  T.  PTOLéMÉE  vi  «t  attale  m. 
PHILON  DE  BYZANCE,  ingénieur  du  H*  s.  av.  J.-C, 
visita  Rhodes  et  Alexandrie,  poussatrèsloin  Tétude 
de  Tarchitecture  et  de  la  mécanique,  et  laissa  entre 
antres  ouvrages  une  Poliorcétique  dont  nous  possé- 
dons les  livres  IV  et  V  f imprimés,  avec  Irad.  latine, 
dans  les  Veterum  maînemaficorum  opéra ,  'Paris , 
1693).  On  a^aussi  âous  son  nom  (mais  non  entier)  : 
De  sepiem  orbû  miraeuliSf  publié  par  Léon  Allatius 
avec  version  latine  et  notes,  Rome,  1640;  par  J.  G. 
Orelli,  Ijeips.,  18t6,  et  dans  ISiBibl.  grecq^-^laU  de 
Didox,  18S8  (t.  XLVIII). 

PHiLOH  DE  LAUSSE,  phîlosopbe  de  la  Tïouvelle  Aca- 
démie, devint  le  chef  de  cette  école  à  Athènes  après 
Clitomaque;  la  dirigea  de  110  à  86  av.  J.-C.,  se  ré- 
fugia à  Rome  lors  d9  Tinvasion  de  Mithridate  en 
Grece,  et  compta  Gicéron  parmi  ses  disciples.  Il  mi- 
tigea  le  scepticisme  d'Arcésilas  et  de  Carnéade,  et 
fat  considéré  comme'le  chef  d'une  4*  académie. 

?Biu)!i  LE  JifiP ,  philosophe  platonicien ,  né  vers 
Tan  30  av.  J.-C,  à  Alexandrie,  était  de  la  race  sa- 
cerdotale des  Juifs.  Il  étudia  profondément  la  philo- 
sophie des  Grecs,  et  fut  surnommé  de  son  vivant  le 
PtaUmjuif.  Vers  l*an  40  de  J.-C.,  ilfut  député  par 
les  Juifs  d  Alexandrie  à  Rome  auprès  de  Caligula, 
pour  démander  en  lour  faveur  le  droit  de  cité  ro- 
maine, mais  il  ne  put  l'obtenir.  On  ne  sait  en  quelle 
année  il  mourut.  Philon  avait  composé  un  grand 
nombre  d'ouvrages,  oui  se  rapportent,  les  uns  à  la 
•héolo^îe  hébraïque,  les  autres  à  l'histoire,  d'autres 
à  la  philosophie;  les  plus  importants  sont  :  De  mundi 
creatione  seeundum  Mosen;  De-vita  'ifosis;  De  vita 
contemplatira  ;  De  mundo  ;  Legis  allegoriœ.  Il  avait 
aussi  écrit  Tbistoire  de  son  ambassade  à  Rome.  En 
théologie,  Philon  explique  la  Bible  par  des  allégo- 
ries; en  philosophie,  il  suit  les  doctrines  de  Platon 
et  veut  les  concilier  avec  la  religion  des  Juifs.  Il  ad- 
met deux  principes  éternels  ,  Dieu  et  la  matière; 
Dieu  est  la  lumière  primitive  dont  toutes  les  intelli- 
gences inférieures  émanent  comme  autan  t  de  rayons; 
en  Dieu  sont  enfermées  de  toute  éternité  les  idées 
de  toutes  choses,  monde  idéal  ou  intelligible,  d'après 
lequel  a  été  formé  le  monde  sensible;  il  personnifie 
ce  monde  idéal  sous  le  nom  de  Logos  (ou  Verbe)  et 
éBFiU  de  Dieu.  Les  meilleures  éditions  de  Pbilon 
sont  celles  de  Th.  Mangey,  avec  trad.  lat.,  Londres, 
1742, 2  voL  in-f.  ;  de  C.  E.  Richler,  Leips.,*  1828-30, 
et  de  L.  Grossmann,  Leips.,  1843,  8  v.  in-8.  J.  B.  Au- 
eher  a  publié  des  morceaux  de  Philon  d'après  des 
traductions  arméniennes,  Venise,  1822 -et  1826;  Fa- 
bricius.  De  Platoniimo  Pnilonis,  Leips,  1693  ;  Gfroe- 
rer.  Philon  et  la  pkil.  alexandrine,  Stuttgard,  1831, 
l'abbé  Biet,  Thèse  sur  Philon,  1854,  et  F.  De- 
launay,  Philon  d'Alex.^  ses  écrits  histor.,  1867. 
PHILON  DE  BYBLOS  (hbrekhius)  ,  grammairien  et 
historien  du  il'  s.  de  J.«C..  natif  de  Byblos,  publia 
une  traduction  grecque  de  VHisioire  phénicienne  de 
Sanchoniaton ,  traduction  qui  est  perdue,  mais  dont 
Eusèbenous  a  conservé  quelques  fragments  (F.  san- 
cboxuton).  Il  avait  composé  lui-même  plusieurs  ou- 
vrages historimies  Sur  les  villes  et  leurs  grands  hom- 
w^i  Sur  les  livres ,  et  une  Hist.  d*Adnenf  mais  ils 
setit  également  perdus.  Quelques-uns  pensent  au'on 
doit  distinguer  Herenni us  Philon  de  Philon  de  Byblcs, 
le  traducteur  de  Sanchoniaton. 

PHiLOPOeUEN ,  général  grec,  né  vers  252  av. 
f  .-C.  à  Mégalopolis  en  Arcadie,  se  distingua  de  bonne 
heure  dans  les  armera  de  la  ligue  achéenne ,  fut 


nommé  général  de  la  cavalerie,  écrasa  les  Etoliens 
à  la  bataille  de  Larisse  en  ^08,  puis  fut  élu  préteur 
(ou  chef  de  la  ligue),  gagna  sur  Machanidas,  tyran 
.le  Sparte,  la  victoire  décisive  de  Mantinée  (206),  tua 
ce  tyran  de  sa  main,  et  força  Nabis  son  successeur 
à  lever  le  siège  de  Messène.  Battu  sur  mer  par  ce 
prince,  il  prit  bientôt  sa  revanche  à  Gythium,  entra 
vainqueur  dans  Sparte,  fit  accéder  à  la  ligue  cette 
puissance ,  qui  jusqu'alors  en  avait  été  l'ennemie, 
punit  deux  lois  sa  révolte,  démantela  ses  murailles, 
déporta  la  plus  grande  partie  de  sa  population  et 
abolit  les  lois  de  Lycurgue  (188).  Chargé  de -repous- 
ser une  incursion  des  KLesséniens  dansTArcadie,  il 
allaofTrir  labataille  àleur  chef  Dinocrate,  mais,  ac- 
cabléparle  nombre ,  il  la  perdit.  Étant  tombé  de  che- 
val, il  fut  pris  et  conduit  à  Messène,  où  Dinocrate 
le  fit  empoisonner  (183).  Ses  restes  furent  transpor- 
tés en  grande  pompe  à  Mégalopolis.  Philopœmen  est 
.des  plus  habiles  tacticiens  de  l'antiquité  ;  au  gé- 


un 


nie  militaire,  il  joignit  toutes  les  vertus  civiques  :  on 
l'a  surnommé  le  dernier  des  Grecs,  Plutarque  et  Cor- 
nélius Népos  ont  écrit  sa  Vie. 

PHILOPON  (JEAK).  V.  JEAN  PHIIOPON. 

PHILOSTORGE,  historien  ecclésiastique  du  ;v*8., 
né  vers  364  en  Cappadoce ,  vécut  lontemps  à  Con- 
stantinople  et  fut  un  arien  zélé.  Il  avait  écrit  une 
Histoire  de  VÉglise  depuis  l'avènement  de  Constantin 
jusqu'à  la  mort  d'Honorius,  qui  ne  nous  est  connue 
que  par  un  abrégé  de  Photius  (publié  par  Godefroy, 
Genève,  1642,  grec-latin). 

PHILOSTRATE ,  rhéteur,  natif  de  Lemnos,  selon 
les  uns,  d'Athènes,  selon  d'autres,  enseigna  la  rhé- 
torique à  Rome  dans  le  m*  .s.  de  J.-C,  fut  undea 
protégés  de  l'impératrice  Julie,  femme  de  Septime- 
Sévère,  et  mourut  sous  Philippe  l'Ai*abe  (vers  245). 
Il  a  laissé,  entre  autres  ouvrages  ,  la  Vie  d^ Apollo- 
nius de  Tyane  (trad.  en  français  par  Castillon,  Berlin^ 
1714,  par  Le  Grand  d'Aussy,  Paris,  1808,  et  mieux 
pai  M.  A.  Chassang,  1862)  ;  les  Il&oiques.  récits  dialo- 
gues sur  21  héros  qui  prirent  part  au  siège  de  Troie  ; 
un  Dialogue  entre  Vinitor  et  Phénix,  édité  par  Bois- 
sonade,  1806,  avec  des  scholies  grecques;  les  7a- 
bleaux,  description  de  76  peintures  imaginaires,  édi- 
tés par  Jacûbs  et  Welcker,  Leips.,  1825,  et  trad. 
en  franc,  par  Biaise  de  Vigenère,  1614;  les  Vies  des 
Sophistes,  publ.  par  Kayser,  1838  ;  un  traité l>e  Gym- 
nastica,  retrouve  à  Herculanum,  publiée  et  traduit 
concurremment  par  Minoïde  Mynas  et  par  M.  Darem- 
berg  en  1858;  73  Ultres  galantes,  éditées  par  Bois- 
sonade,  1842.  —Son  neveu.  Philostrate  le  Jeune,  a 
aussi  composé  des  Tableaux.  —  Les  OEuvres  de  l'on- 
cle et  du  neveu  ont  été  publiées  ensemble  par  Olea- 
rius,  Leips.,  1709;  par  Kayser ,  Zurich,  1844-46.  et 
par  Westermann,  dans  la  Bibl.  grecq.-lat.  de  Didot, 
Paris,  1849.  On  estime  les  Lectiones  Philostratex 
d'Hamaker,  Leyde,  1816.  —  V.  blount. 

PUILOTAS ,  fils  de  Parménion  ,  partageait  avec 
son  père  la  faveur  d'Alexandre.  Son  crédit  ayant  ex- 
cité la  jalousie,  ses  envieux  l'accusèrent  d'avoir  con- 
spiré avec  Dymnus  contre  le  roi.  Mis  à  la  question, 
il  avoua  tout  ce  qu'on  voulut,  fut  condamné;  quoi- 
qu'aucun  témoin  ne  le  chargeât,  et  périt  lapidé. 

PHILOXÈNE ,  poêle  dithyrambique  du  iv*  s.  av. 
J.-C,  né  à  Cythère,  mort  à  Éphèse  vers  380,  avait 
longtemps  vécu  à  la  cour  de  Den^s.  Le  tyran  i  avait 
envoyé  aux  Carrières  pour  lui  avoir  dit  trop  franche- 
ment son  avis  sur  ses  vers  :  quand  il  fut  sorti  de 
cette  prison,  il  ne  tarda  pas  à  se  voir  encore  consulté 
par  Denys  sur  le  mérite  d'une  nouvelle  pièce;  au 
lieu  de  répondre,  il  se  contenta  de  dire  :  <  Qu'on 
me  reconduise  aux  carrières.  »  Denys  ne  put  s'em- 
pêcher de  rire  de  cette  saillie  et  pardonna.  Il  resta 
quelques  fragments  d'un  poème  de  Pbiloxène  inti- 
tulé le  Souper;  ils  donnent  une  idée  avantageuse 
de  son  esprit  et  de  sa  gaieté. 

PHiLOXftNB,  appelé  aussi  Jénaias,  ëcnvam  syria- 
que, de  la  secte  des  Jacobites,  né  à  Tabal  en  Su- 
siane,  fût  institué  en  485  évèque  d'fiiérapolia  en  Sy- 


PHOC 


—  1484  — 


PHOC 


rie,  combattit  les  décisions  du  concile  de  Chalcé- 
(loine,  et  fut  exilé  en  518  parTemp.  Justin  là  Gangres 
en  Cappadoce,  où  on  le  fit  périr,  en  522.  Les  Jaco- 
bites  le  regardent  comme  un  martyr.  Il  a  laissé,  entre 
autres  écrits»  une  version  syriaque  des  (quatre  évan- 
giles, faite  en  508,  qui  est  la  seule  que  lisent  les  Ja- 
cobites;  elle  a  été  publiée  par  J.  White,  Oxford,  1778. 

PHINÊE,  roi  de  Salmydesse  en  Thrace  au  temps 
des  Argonautes,  et  fils  d'Agénor,  fit  crever  les  yeux  à 
ses  deux  fils  sur  de  fausses  accusations  intentées  par 
leur  belle-mère.  Les  dieux,  pour  le  punir,  le  frap- 
pèrent lui-même  de  cécité,  et  le  livrèrent  à  la  per- 
sécution des  Harpyes,  qui  enlevaient  les  viandes  sur 
sa  table  ou  infectaient  tout  ce  qu'elles  touchaient 
Dans  la  suite ,  Calais  et  Zéthès ,  fils  de  Borée,  le  déli- 
vrèrent des  poursuites  de  ces  monstres;  mais  il  resta 
aveugle.  On  explique  Tinfection  dont  Phinée  eut  à 
soufirir  par  Tinfluence  de  vents  pestilentiels,  et  sa 
guérison  par  l'action  salutaire  des  vents  du  nord. 

PHiNËE,  frère  de  Cépbée  et  oncle  d'Andromède, 
était  fiancé  à  sa  nièce,  lorsqu'elle  lui  fut  ravie  pour 
être  exposée  à  un  monstre  marin.  Andromède,  sauvée 
par  le  courage  de  Persée,  accepta  la  main  du  héros  : 
alors  Phinée  prit  les  armes  pour  la  lui  enlever,  mais 
il  fut  pétrifié  par  la  tète  de  Méduse. 

PHDTÊÈS,  fils  d'Êléazar  et  petit-fils  d'Aaron,  fut  le 
3'  grand  prêtre  des  Juifs.  Il  montra  uii  grandzèle  con- 
tre ceux  qui  s'étaient  rendus  coupables  de  fornica- 
tion, et  tua  Zambri,run  dés  chefs  d'Israël,  qui  avait 
amené  une  Madianite  dans  sa  tente. 

PHINTIAS,  auj.  Àlicata^Y.  delà  Sicile  ancienne, 
sur  le  bord  du  fleuve  Himére,  près  de  son  embou- 
chqre,  était  une  colonie  de  Gela. 

PHINTIAS, ami  de  Damon.  F.  damon. 

PHISELDECK,  historien.  F.  schuidt  (Christ.). 

PHISON,  un  des  fleuves  de  l'Eden  ou  Paradis  ter- 
restre. On  croit  que  c'est  le  Phase. 

PULÊGÉTHON  (de  phlége'thein,  brûler),  un  des 
fleuves  des  Enfers,  roulait  des  flammes. 

PULËGON,  historien  grec  du  ir  siècle,  natif  de 
Tralles  en  Lydie,  était  un  affranchi  d'Adrien,  et  mou- 
rut sous  Antonin  le  Pieux.  Il  avait  écrit  une  Histoire 
et  une  Description  de  la  Sicile ^  et  un  Traité  des  fêtes 
des  RomaitiSf  qu'on  a  perdus;  mais  on  a  de  lui  trois 
opuscules:  De  rehus  mirahilibus^  recueil  de  contes 
et  de  prodiges,  De  longœvis.  De  OlympiiSf  publié 
par  G.  Xylander,  Bâle,  1568  (édition  princeps)^  par 
G.  Franz,  Halle,  1775,  et  J.  Meursius.  Halle,  1822. 

PHLÉGRËENS  (champs),  du  grec  phlégcin,  brûler, 
plaines  voisines  de  Cumes  en  Italie,  dans  lesquelles 
Hercule  aida  les  dieux  à  terrasser  les  Géants.  Cet  en- 
droit est  rempli  de  soufre  et  couvert  de  flammes  pro- 
duites par  la  combustion  naturelle  de  cette  substance. 

PHLEGYAS.roi  de  Phlégyade  (petite  ville  de  Béo- 
tie,  près  d'Orchomène),  devait  le  jour  à  Mars,  et  eut 
pour  fille  Coronis,  qu*Apollon  séduisit;  pour  se  ven- 
ger de  cet  outrage  U  mit  le  feu  au  temple  de  Del- 
phes. Apollon  le  tua  de  ses  flèches  et  le  précipita 
dans  les  Enfers.Là  Phlégyas  voit  sans  cesse  suspendu 
au-dessus  de  sa  tête  un  rocher  prêt  à  l'écraser. 

PULLASIE,  petit  £ut  du  Péloponèse,  au  S.  de  la 
Sicyonie,  à  l'O.  de  la  Corinthie,  renfermait,  outre  le 
territoire  de  Phlionte,  celui  de  La  ville  de  Titane. 

PIIUONTE,P/ih'ui ,  capit.  de  la  Phliasie,  à  18  k.  S. 
de  Sicyone,  reçut  son  nom  d'un  fils  de  l'Héraclide  Té- 
ménus,  qui  vint  s'y  établir.  Elle  entra  dans  la  Liçue 
achéenne.  Ruines  aans  la  plaine  d*Hagios  Georgtos. 

PHOCAS ,  empereur  grec,  était  exarque  des  cen- 
turions sous  l'empereur  Maurice,lorsqu'iI  fut  proclamé 
en 602 par  l'armée  cantonnéeauN.duDanube.Il  mar- 
cha sur  Constantinople  et  fit  trancher  la  tête  àMaurice 
ainsi  qu'à  quatre  de  ses  enfants.  Il  se  montra  volup- 
tueux, rapace,  cruel  et  lâche,  et  se  laissa  enlever  par 
Chosroès,  roi  de  Perse, l'Osroéne,  la  Mésopotamie. 
l'Arménie,  la  Syrie  et  une  partie  de  PAsle-Mmeure.  Il 
réprima  trois  conjurations  (604,  606 «  610),  mais  fut 
enfin  détrôné  parHéraclius,  après  la  bataille  navale 
de  Constantinople,  et  décapité  sur  le  tillac  du  vais- 


seau de  ce  prince  (610).  Phocas  avait  fait  traduire  en 
grec  le  Digeste  et  le  Code^  et  avait  fait  paraphraser 
les  Institutes  par  Théophile. 

PHOCÉE,  Fokiaj  v.  de  l'Asie-Mineure  (Mysie), 
comprise  dans  la  confédération  ionienne,  sur  le  golfe 
de  Cumes,  à  l'embouchure  du  Calque.  Elle  avait  deux 
ports,  Naustathme  et  Lamptère.  Elle  fut  fondée  par 
une  colonie  de  Phocidiens,qui  était  commandée  par 
un  Athénien,  ce  qui  la  fit  admettre  dans  la  confé- 
dération ionienne.  Très-florissante  jadis,  elle  envojra 
en  Gaule  et  en  Espagne  des  colonies,  dont  la  princi- 
pale fut  Marseille.  Assiégés  par  Harpage,  lieutenant 
de  Cyrus,  les  Phocéens  s'exilèrent  en  partie  à  im- 
lia,  l'une  de  leurs  colonies  dans  l'Ile  de  Corse.— La 
ville  actuelle  de  Fokia,  à  42  kil.  N.  G.  de  Smyrne, 
fait  encore  quelque  commerce  :  elle  a  4000  hab. 

PHOCÉENS.  On  nomme  ainsi  les  habitants  de  Pho- 
cée  et  quelquefois  ceux  de  la  Phocide. 

PHOCIDB,  réffion  de  la  Grèce  ancienne,  entre  la 
Béotie  à  l'E.,  l'Êtolie  à  l'O.,  la  Locride  au  N.  E.,  le 
golfe  de  Corinthe  au  S.  ;  Slatée  en  était  la  capitale 
et  la  ville  la  plus  forte.  Delphes,  qui  s'y  trouvait  en- 
clavée, y  formait  comme  une  république  à  part.  La 
Phocide  envoyait  2  députés  à  l'Ampnictyonie  des 
Thermopyles.  Le  pays  était  montueux  et  médiocre- 
ment fertile.  Ses  habitants,  très-pauvres,  étaient  très- 
belliqueux.  Ils  provoquèrent  deux  guerres  sacrées  en 
pillant  le  temple  de  Delphes.  Dans  la  l'*,  ils  tinrent 
tête  à  Thèbes  et  à  la  ligue  formée  contre  eux  (355-346 
av.  J.-C);  mais,  dans  la  2*,  ils  furent  écrasés  par  Phi- 
lippe Il  (de  Macédoine)  et  furent  exclus  du  conseil 
dcsAmphictyons.  F.  sacrées  (Guerres).— L'anc.  Pho- 
cide, unieà  laLocride  et  à  la  Doride,  forme  auj.  la  no-  ' 
marchie  de  Phocide  et  Locride^  qui  a  pourch  .-1.  Lamia. 

PHOCION,  homme  d'État  et  général  athénien,  né 
vers  400 av.  J.-C,  d'une  famille  obscure,  étudia  la 
philosophie  sous  Platon  et  Xénocrate,  fut  formé  à 
l'art  militaire  par  Chabrias,  se  distingua  à  la  fois  à 
l'armée  et  à  la  tribune,  et  devint  le  chef  du  parti 
aristocratique  d'Athènes.  Il  ne  cessa  de  recomman- 
der la  modération  à  l'égard  des  alliés,  la  paix  et  une 
stricte  surveillance  à  l'égard  de  Pbilippe,Véconomi6 
dans  l'administration  et  le  retour  aux  vieilles  vertus. 
Démosthène,  dont  il  combattait  les  projets  belli- 
queux, l'appelait  la  cognée  de  ses  discours.  Il  déplai- 
sait par  sa  rigidité  au  pebple  d'Athènes  ;  mais  le 
même  peuple  ne  Ten  estimait  pas  moins,  et  recou- 
rait toujours  à  lui  au  jour  du  danger  :  il  fut  nonuné 
45  fois  général  en  chef.  Phocion  rendit  des  services 
éminents  pendant  la  Guerre  sociaUy  dirigée  contre 
Athènes  par  ses  anciens  alliés  f359-3ô6),  réussit  à 
soustraire  l'Eubée  aux  attaques  de  Philippe,  et  força 
ce  prince  à  lever  le  siège  de  Byzance.  Apres  le  sac  de 
Thèbes,  il  fut  député  vers  Alexandre  pour  proposer 
le  maintien  de  la  paix,  et  mérita  l'estune  du  prince 
macédonien,  qui  lui  fit,  à  plusieurs  reprises,  les  of- 
fres les  plus  brillantes  :  il  tes  refusa  toujours.  Après 
la  mort  d'Alexandre,  il  s'opposa  à  la  guerre  lamia- 
que;  toutefois,  quana  elle  eut  été  décidée,  il  accepta 
un  commandement  dans  cette  guerre,  quoique  âgé  de 

fdus  de  80  ansj  il  battit  les  Macédoniens  sur  la  côte  de 
'Attique,  mais  il  laissa  surprendre  le  Pirée  par  Ni- 
canor,  lieutenant  deCassandre,  ce  qui  le  rendit  sus^ 
pect  au  peuple.  Quand  Athènes  eut  été  occupée  par 
Polysperchon,  il  fut,  à  l'insligation  de  ce  général, 
condamné  à  mort  par  la  populace  égarée,  et  but  la 
ciguë  en  317.  PeuaprèSj  ses  concitoyens,  honteux 
de  cette  injustice,  lui  érigèrent  une  stat  je.  Sa  vie  a 
été  écrite  par  Plutarque  et  Cornélius  Népos. 

PHOCYLIDE,  poète  gnomique,  do  Mileti  vivait  vers 
la  fin  du  vi*  s.  av.  J.-C.  Il  avait  composé  des  pommes 
héroïques,  des  élégies,  etc.  Il  ne  nous  reste  sous  son 
nom  qu'une  suite  de  sentences  morales  en  217  vers  : 
encore  sont-elles  regardées  comme  apocrypbes.£lles 
ont  été  imprimées  avec  celles  de  Theoçnis  et  autres 
gnomiques,  puis  éditées  à  part,  Leipsick,  1751,  et 
1843  (par  Bergck):  elles  ont  été'traduîtes  en  français 
par  Duché,  1698,  Lévesque,  1782.  et  Coupé,  1798. 


PHOT 


—  1485  — 


PHRT 


PHOEBË,  PHCEBUS.  F.  dianb  et  APOLLON. 
PHOEBIDAS,  général  kcédémonien  qui,  Tan  383 
av.  J.-C,  pril  la  Cadmée,  citadelle  de  Thebes,  en  vio- 
Unt  la  foi  des  traités.  II  fat  cassé  et  mis  à  l'amende 
comme  ayant  agi  sans  ordre;  mais  les  Lacédémo- 
Diens  ne  continuèrent  pas  moins  à  occuper  Thèbes,  ce 
qui  donna  naissance  à  la  guerre  dans  laquelle  Ëpa- 
minondas  et  Pôlopidas  rainèrent  la  puissance  de 
Sparte.  Dans  la  suite,  il  f\]t  rétabli  dans  le  comman- 
dement et  renvoyé  en  Béotie;  lesThébains  Tassitêgè- 
rent  dans  Thespies,  et  il  fut  tué  dans  une  sortie,  377. 
PHORBAS,  petit  fils  d'un  roi  d'Argos  de  môme 
nom,  délivra  les  Rhodiens  d'un  dragon  qui  ravageait 
leur  Ue^  et  fut,  après  sa  mort,  placé  dans  le  ciel  avec 
le  dragon  qu'il  avait  tué,  sous  le  nom  A'Cfpiuchxu 
on  Serpentairt.  —  Chef  des  Phlégyens,  petit  peuple 
de  la  Phocide,  homme  cruel  et  violent,  s^étant  saisi 
des  avenues  qui  conduisaient  à  Delphes,  forçait  tous 
les  passants  à  se  battre  contre  lui,  et,  anrès  les  avoir 
nincus,  les  faisait  mourir  dans  de  cruels  tourments. 
Apollon  se  présenta  au  combat  déguisé  en  athlète  et 
l'assomma  d'un  coup  de  poing. 

PHORCYS,  un  des  Dieux  de  la  mythologie  primi- 
tive des  Grecs,  naquit  de  Pontos  et  de  Gaea  (la  Mer  et 
la  Terre),  épousa  clto,  en  eut  les  Grées, les  Gorgones, 
le  dragon  des  Hespérides,  Acylla^  "Thoosa.  On  le 
représentait  sous  les  traits  d'un  vieillard  ;  on  lui  at* 
tnouait  le  pouvoir  de  commander  aux  flots. 

PHOBONfiE.  PhoroneuSy  fils  et  successeur  d'Ina- 
chus,  et  2*  roi  d'Argos  (1920-1896),  fut  père  de  Niobé, 
d'Apis  et  d'Argus.  Arbitre  dans  une  querelle  entre 
iunon  et  Neptune,  il  prononça  en  faveur  de  Junon, 
qui  depuis  protégea  Argos.  il  donna  des  lois  à  ses 
sDjels  et  les  initia  aux  bienfaits  de  la  civilisation.  Il 
eut  à  soutenir  de  grandes  guerres  contre  les  Telchi- 
nes  et  les  Curetés.  Après  sa  mort,  ce  prince  fut  di- 
vinisé ;  son  nom  fut  donné  à  une  petite  rivière  de 
l'Argolide.  Ce  nom,  qui  rappelle  les  Pharaons  (d'E- 
gypte), confirme  les  traditions  relatives  aux  émigra- 
tions égyptiennes  dans  la  Grèce  primitive. 

PBOTinS,  patriarche  de  Constantinople,  né  dans 
cette  ville,  avait  été  déjà  ambassadeur  en  Perse  et 
premier  secrétaire  de  l'empereur  Michel,  lorsque,  en 
B&7,  U  fut  porté,  bien  que  laïque,  au  patriarcat  de 
Constantinople,  à  la  place  d'Ignace,  qui  venait  d'ê- 
tre déposé.  D'odieuses  violences  signalèrent  son  in- 
trusion, à  laquelle  s'opposa  le  pape  Nicolas  1.  Ana- 
tbématisépar  le  pape  dans  un  concile,  il  réunit  un 
coociliabuJe  dans  lequel  il  anathématisa  le  pape  à 
son  tour,  et  il  persuada  aux  évoques  qui  y  étaient  as- 
semblés de  se  séparer  de  l'Ëglise  latine ,  ce  qui  donna 
naissance  au  grand  schisme  grec ,  858.  Basile  le 
Macédonien  rétablit  Ignace,  mais  Photius  reprit  ses 
fonctions  à  la  mort  du  patriarche;  il  se  fit  même 
alors  approuver  par  le  pape,  à  la  condition  d'abjurer 
ses  erreurs;  mais  il  n'en  fit  rien  et  fut  excommunié 
de  nouveau  (869).  Néanmoins,  il  se  maintint  sur  son 
siège  jusqu'à  l'avènement  de  Léon  le  Philosophe, 
qui  l'exila;  il  mourut  en  exil,  dans  un  couvent  a 'Ar- 
ménie, en  891.  Photius  joignait  à  un  esprit  rare  et 
pénétrant  l'érudition  la  plus  vaste.  On  a  de  lui,  sous 
U  titre  de  Bibliothèque  (ou  Myrioibiblon) ,  une  pré- 
ciCQse  compilation  qui  contient  une  infinité  d'extraits 
d'auteurs  que  nous  ne  connaissons  que  par  elle  (les 
meilleures  éditions  sont  celle  de  Genève,  1612 ,  grec- 
Mn ,  et  celle  d'E.  Bekker,  toute  grecque,  Berlin,  1 824). 
Photius  a  laissé  de  plus  des  Lettres  (Londres,  1051 , 
in-fol.);  un  Recueil  des  Canons  de  V Église  et  le  Nomo- 
eawn  ou  Accord  des  lois  impériales  et  des  canons  (en 
tête  du  recueil  des  Canons  ecclésiastiques.  Pans, 
lÂSl);  un  Lexique  grec  (publié  par  Hermann ,  Leips. , 
]80S,etparPorson,  Londres,  1822)  :  divers  écrits  tnéo- 
logiques,  entre  autres  :  Àdversus  LcUinoSy  Àdversus 
Maniehaeos,  IH  processione  SviriHu  sancH,  De  nou- 
velles Lettresde  Photius  ont  été  récemment  retrouvées 
à  Constantinople  par  M.  Lebarbier.  Ses  OEuvres  corn- 
p'^lcsie  trouvent  dans  la  Patrologia  gratca  de  M  igné 
(IMO).  L'abbé  Jagcr  a  donné  son  tftft..  Par.,  1844. 


PHRAATACE ,  roi  parthe  de  l'an  9  à  Tan  14  de 
J.-C,  s'unit  à  sa  mère  Thermusa  pour  faire  périr  son 
père,  Phraate  IV,  et  fut  à  son  tour  égorgé  par  ses 
sujets  révoltés. 

PHRAATE  I,  roi  des  Parthes  de  182  ou  de  178  à 
164,  fils  dePriapatius,  subjugua  les  Mardes,  peuple 
nomade  de  Médfie.  —  u,  139-127,  vit  Antiochus  Vli 
(Sidétès)  envahir  ses  Etats ,  fut  vaincu  dans  trois 
grandes  batailles,  perdit  Banylone,  Séleucie ,  Ecba- 
tane,  et  fut  quelque  temps  réduit  à  la  Partbie  pri- 
mitive ;  mais ,  aidé  par  fes  Scythes ,  il  surprit  les 
troupes  syriennes,  et  les  tailla  en  pièces  dans  une 
bataille  ou  périt  Antiochus.  N'ayant  payé  ses  alliés 
que  d'ingratitude,  il  les  vit  tourner  leurs  armes  con- 
tre lui  et  il  périt  en  les  combattant.  —  m,  70^1,  tour 
à  tour  l'allié  et  l'ennemi  des  Romains,  périt  par  un 
complot  de  ses  deux  fils  Mithridate  III  et  Orodes.— 
IV,  monta  sur  le  trône  Tan  37  av.  J.-C.,  après  avoir 
massacré  ses  frères,  fit  avec  quelque  succès  la  guerre 
à  Marc-Antoine ,  mais  fut  forcé  de  fuir  devant  ses 
propres  sujets  révoltés ,  alla  chercher  des  secours 
chez  les  Scythes,  battit  avec  leur  secours  Tiridate, 
qui  s'était  emparé  du  trône,  fit  ensuite  la  paix  avec 
les  Romains,  et  rendit  à  Auguste  les  prisonniers  et 
les  drapeaux  pris  sur  Crassus.  Il  mourut  Tan  9  de 
J.-C,  empoisonné  par  sa  femme  et  Phraatace,  son  fils. 

PHRANZA  ou  PHRANTZÈS  (George) ,  historien 
byzantin,  né  à  Constantinople  en  1401,  fut  cham- 
bellan  et  secrétaire  de  Manuel  II  (Paléologue) ,  de- 
vint en  1446  gouverneur  de  la  Morée*,  et  fut  enfin 
nommé  grand  logothète.  Il  fut  pris  par  les  Turcs  en 
1453,  vendu  ,  puis  mis  en  liberté ,  et  mourut  dans 
un  couvent  de  Pile  de  Corfou  vers  1480.  On  a  de  lui 
une  Chronique  de  Constantinople  (de  1259  à  1477), 
publiée  par  Fr.  Ch.  Alter.  Vienne,  1796,  et  rôimpr. 
dans  la  Byxantine.  Cette  histoire,  qui  parait  véridi- 
que  et  impartiale,  renferme  de  curieux  détails. 

PHRAORTE,  roi  des  Mèdes,  fils  et  successeur  de 
Déjocès,  régna  de  690  à  655  ou  de  657  à  634  av. 
J.-C. ,  conquit  plusieurs  régions ,  mais  fût  vaincu 
à  Hagau  par  les  Assyriens.  Il  mourut  peu  après  et 
eut  Cyaxare  I  pour  successeur.  On  croit  que  c'est 
l'Arpbaxad  de  la  Bible. 

PHRÉ,  dieu  égyptien.  V.  fré. 

PHRYGIE,  Phrygia,  région  de  l'Asie  Mineure  dont 
les  bornes  ont  beaucoup  varié.  La  Phrygie  primi- 
tive s*étendait  le  long  de  la  mer,  depuis  l'embou- 
chure du  Méandre  jusque  près  de  celle  du  Partbé- 
nius,  et  par  conséquent  était  baignée  par  trois  mers 
(la  mer  Ëg6e,  la  Propontide,  le  Pont-Euxin);  elle 
avait  pour  Dornes  à  l'E.  l'Halys,  au  S.  les  monts  de 
Pisidie  et  de  Lycaonie.  Dès  ran  1900  av.  J.-C,  di- 
verses peuplades  vinrent  s'établir  dans  cette  contrée, 
les  Thym  et  Maryandyni  près  du  Pont-Euxin ,  les 
tardant  et  Mysi  en  Troade ,  les  Maones  au  S.  des  der- 
niers, et  en  resserrèrent  ainsi  les  bornes  ;  cependant 
tout  le  pays  portait  encore  au  temps  d'Homère  le 
nom  de  Phrygie.  Versl'an  500av.  J.-C. ,  la  Phrygie  ne 
comprenait  plus  la  Lydie,  la  Méonie  ,  la  Bithynie. 
Jointe  à  la  Paphlagonie  et  à  la  Cappadoce,  elle  forma 
sous  les  Perses  la  3*  satrapie  :  on  y  distinguait  la 
PetiU  Phrygie  ou  Phrygie  de  l'Heîlespont  (la  Troade 
anc),  auN.,  sur  les  trois  mers,  dont  les  villes  prin- 
cipales étaient  Dascylium  ,  Pessinonte  ,  Gordium  , 


Mysie  et  la  Lydie,  à  l'E.  la  Cappadoce;  malgré  son 
nom ,  c'était  la  moins  grande.  En  278  av.  J.-C,  la 
Petite  Phrygie  disparaît;  un  tiers  de  son  territoire 
(entre  les  montagnes  et  le  Pont-Euxin)  va  grossir  !a 
Bithynie  ;  un  autre  tiers  (entre  la  Propontide  et  la 
Mysie)  passe  aux  mains  des  rois  de  Pergame:  le  der- 
nier tiers  est  joint  à  la  Grande  Phrygie,  à  laquelle 
on  avait  précédemment  ajouté  la  Lycaonie  ans.  Le 
nouveau  pays  ainsi  composé  s'appelle  simplement 
Phrygie  :  Dorylée,  Synnaae,  Célènes,  Colosse,  Thym- 
brée  ,  Iconium ,  Sagalasse ,  Larande  en  étaient  les 


PAUL 


—  1486  — 


Plia 


villes  principales.  Cotte  Phrygie  répondait  jk  peu 
près  aux  livahs  actuels  de  toniehj  Ak-têraï^  Àk^ 
chehry  Koutaiehy  Kara-hissar.  Au  iv«  s.  de  JL-C.  la 
Phrygie  fut  partagée  en  Phrygie  saluiairej  au  N., 
capit.  Synnade;  Phrygie  paeaiianej  au  S.,  oapit., 
Laodicée;  haurie^  au  S^  de  celle-ci;  ùjcaoniey.SM 
S.  E.  de  la  Pacatlane.  —  Les  habitants  de  la  Pfar^giê 
86  nommaient  PhrygesouBryges;  ils  se  prétendaieot 
autochthones  ;  cependant-  on  peut  croire  qu'ib  y»> 
naient  de  la  Thrace  et  qu'ils  étaient  de  race  pelas- 
ffique.  Le  pays  formait  dans  Torigine  plusieurs  États: 
la  Fable  met  au  nombre  des  rois  qui  y  régnèrent 
Tantale,  père  de  Pëlops^  et  Hidas^q^i  résidait  à 
Célènes.  Il  passa  successiTement  sous.  la*,  domination 
des  rois  de  Lydie  (au  temps  de  Grésus),  des  Perses, 
d'Alexandre,  de  Lysimaque^.des  Séleueides;  Après 
avoir  été  de  plus  en  plus  réduite^  la  Phrygie  futan 
190  av.  J.-C.  ajoutée  par  les  Romainsau  roy.  de  Per- 
game;  après  rextinotion  de  ca  roy9iUme  (129)».  elle 
échut  aux  Romains,  qui  la  comprirent  dans  la  pn>- 
vince  d'Asie.  Les  Phrygiens  passaient,  pour  mous, 
serviles  et  peu  guerriers;  mais  ils  étaient  amis  des 
arts,  surtout  de  la  music^ue  :  les  Grecs  leur  aivaient 
emprunté  le  mode  phrygxen^  C*est  en  Phrygie  qu'on 
fait  vivre  Marsyas  et  &ope*.CybèIe  ét^it  la  déesse 
par  excellence  a&laPhrygie;  on  lui  adjoignait  Atys; 
leur  culte,  dont  les  prêtres  étaient  nosàmés  Goiles 
{V.  ce  mot),  était  environné  de  mystères  et  accom«> 
gné  de  danses  frénétiques.  Deux  siècles  av.  J.-G.,  ce 
culte  fut  porté  à  Rome;  il  y  partagea  .la  vogua,  >soos 
l'Empire,  avec  d'autres- superstitions. 

PHRYNÉ,  de  Thespies,  célèbre  courtisane  de  la 
Grèce,  vivait  au  iv*  s.  av^  J.-C  Aimée  de  Praxitèle, 
elle  lui  servit  de  modèle  pour  ses  statues  de  Vénus. 
Elle  était  si  riche  qu'elle  offrit,  diten,  da  rebâtir  Thè- 
besà  ses  frais,  mais  à  condition  qu'on  placerait^ur  les 
murs  cette  inscription  :  Alexandre  a  détruit  Thèbes 
et  Phryné  l*a  rebâtie;  son  offre  fut  refusée.  Accusée 
d'impiété,  elle  fut  sauvée  par  l'oraieur  Hypéride. 

PHRYNICHUS,  d'Athènes,  poète  tragique  du  n*8. 
av.  J.-C,  auteur  de  9  tragédies  aui.  perdues,  fut  cou- 
ronné en  511.  n  introduisit  les  rôles  de  femmes.  Tu- 
sage  du  masque,  ainsi  que  llam&e  tôtramètre,  et 
réussit  surtout  par  le  pathétique.  Ayant  mis  sur  la 
scène  la  Prise  de  Miîet ,  il  attendrit  vivement  les 
Athéniens,  mais  il  fut  condamné  à  une  amende 
pour  avoirainsi  rappelé  le  souvenir  d'un  événement 
regardé  comme  un  malheur  public.  «-  Poète  comique 
d'Athènes,  contemporain  d'Aristophane  ;  on  a  de  lui 
quelques  fragments  (dans  les  recueils  de  G.  Uorel,  de 
Grotius,  Bothe,  Meinecke,  etc.)-  On  trouve  aussi  les 
fragments  des  deux  Phrynichus  dans  lacollect.Bidot. 

pBRYNicHus  ARRHABiuSfgrammairien  bithynieo,au- 
teur  d'un  recueil  des  mots  du  dialecte  attiqua,  dont 
on  a  l'abrégé  :  Edoga;  nominum  et  verborum  ottioe- 
rum ,  Rome  ,1517;  Leipsick ,  1 820. 

PHEYNIS,  de  Mitylène, poète  et  musicien,  né  vers- 
480  av.  J.-C.,  fut  le  nval  de  Timotbée.  Il  ajouta  deux, 
cordes  aux  sept  ou'avait  d^^  la.  cithare,  et  mit  en. 
vogue  un  moae  efféminé. 

PHRYXUS,  fils  d'Athamas  et  frère  d'Hellé,  avait, 
inspiré  à  Ino,  sa  beUe-mère^un amour  coupable,  qu'il 
dédaigna.  Calomnié  par  elle  auprès  d'Athamas^il  fut. 
condamné  à  mort;  mais  il  se  sauva  avec  Hellé,  sa. 
sœur,  porté  sur  un  bélier  à  toison  d'orque  Jupiter 
leur  envoya,  et  parvint  ainsi  en  Colchide.  Il  immola 
le  bélier  et  offrit  sa  toison  au  dieu  Mars.  F.  eellâ. 

PUTHA,  divinité  égyptienne.  V.  fta. 

PHTHIB,  Phthia,  capit  de  la  Phthiotide,  près  de 
Pharsale,  était  la  patrie  d'Achille.  Elle  avait  perdu 
toute  importance  des  les  temps  historiques. 

PHTHIOTIDE,  PluhiotiSy  petit  Ëtat  de  la  Thessalie 
au  temps  de  la  guerre  de  Troie,  comprenait  toute  la 
partie  méridionale  de  cette  région,  et  ïenfennait, 
outre  les  Phthiotes,  la  nation  des  Maliens  etceUe  des 
Enianes.  Elle  avait  pour  ch.-l.  Phthie. 

PHUL,  fils  de  9ardana]»ale,  roi  d'Assyrie.  Après  la 
chute  de  Sardanapale.  il  ne  conserva. que  le  roy.  de 


Ninive,  où  il  régnade  75»à  74laf.  J,-C.  Il  smunit 
Tyr,  Sidon,  Damas  et  fit  la  gi-erre  aux  Juifs  :  le  roi 
Manahem  acheta  de'  lui  la  paiX  1000  talents. 
PHURNCTDS,.  maître  da  poète  Perse.  F.  PBsai 

et  CORMUTCS. 

PHVSGON  (PTOLÉMËB).  F.  PTOLâMÉE. 

PBYSlOCRATBSf  secte  d'économistes,  F.  ce  mot 
au  Dicl.umr.  des  Sct#iicé»,etdafDs  celui-ci  :  opbsiikl. 

PIALl,  oamtan-paoha,,  Hongrois  de  naissance,  fut 
dans  son  enfance  trouvé  sur  le  champ  de  bataille  de 
Mohacx  par  des  Turcs,  qui  le  sauvèrent  (1526).  £Jevé 
au.sôiail  par  ordre  de  Mahomet  II,  il  parvint  aiLgrade 
do  capitanrpacha,  prit,  jrvec  la  flotte  turco-française, 
Uessina  et  Reggia,  ravagea.  Majoraue,  Minorqoe, 
Iviça,  et  battit  en  1556  la  flotta  de  Philippe  II,  mais 
ii  assié^ea.ea  vain  Moite  (Itôli),  et.  fut  peu  après 
•iisgratié  par  Sèlim  IL 

B1AN02A,  Ptorwnta,  tie  da la  mer  Tyrrhénionna, 
sur  les  côtes  de  la  Tœoaaa^  au  S;  0.  >de  191e  d'£Ibe  ; 
elle  a  8  kil.  sur  4,  et  ne  renferme  que  quelques  fa- 
milles de  pécheurs.  C'était  aalieu>d'exil  sous  les  Ro- 
mains: Posthumius  Agrippa  y  fut  exilé  par  Auguste, 
et  y  périt  par  ordre  de  Tibère. 

P1AB1ST£8,  ou  PoMorts.  de  la  mire  de  Dieu^  oon^ 
grégation  vouée  à  l'éducation  gratuite  des  enfanîs 
pauvres;. leurs  maisons  sont  eonnnes  sous  le  nom 
d'Écoles  pie%ugS4  Joseph  GalasanxiO'On  donna  U  1** 
idée  dès  1621  en  rassemblant  de  vue  en  rue  les  en- 
fants des  pauvres  pour  les  instruire  chez  luit  le  nou- 
vel ordre  lutappronvé  parle'pape  en  1624.  nestsu^ 
tout  r^nnduren  Autrione-et  en  Hongrie. 

PLàST,  tige  de  la  dynastie  polonaise  des  Piasts, 
était  un  simple  oultivateur  de  la  Cujavie.  Ses  oonci- 
toyen»,  appréciant  ses  vertus^  lui  confièrent  le  sa- 
préme  pouvoir  aveoJe  titra  de  dite  (842).  Il  fit  fleurir 
la  justice,  le* commerce  et  l'agricuUure,  oonserva.au 
milieu  des  grandeurs,  la  aimpiiaité  de  ses  mceun 
premières^  et  fit  pendant  19  ans  (842-61)  le  bonheur 
de  la  Pologne.  Il  résidait  à  Gnesne. 

PIASTS  (les) ,  dynastie  polonaise  issue  de  Piast, 
régna  de  842  à  1370.  ^  Une  branche  des  Piasts  con- 
serva le  duché  de  Silésie  jusqu'en  1675. 

PIAX  (S.) ,  né  à  Bénévent,  accompagna  S.  Deayi 
en  Gaule,  fit  par  son  éloquence  et  sa  charité  de  nom- 
breuses  conversions  danaleToumaisiset  souffrit  It 
martyre  à  Sedin  en  286.  On  le  fête  le  I*'  cet. 

PLACHT,  riv.  du  Brésil,  naît  dans  les  monti 
Piauhy,  coule  500  kil.  au  N.,  traverse  la  prov.  qui 
prend  son  nom  et  tombe  dans  la  Pamahiba,  par  6* 
8'  lat.  S.,  après  un  cours  d*env.  500  k.  ~  La  pror. 
de  Piauhy,  entre  la  mer  et  les  prov.  deCéara,  de 
Pernambouc.de  Goyaz  et  de  Maranhao,  a  970  kil.  du 
N.£.au  S.  0.  sur565;160000hab.;ch.-l.,Oeira8; 
autres  villes,  Pamahiba,  Piraruca,  etc.  Très*monta- 
gneuse  à  L'O.  et  au  S.;  vastes  plaines  à  l'extrémité. 
Climat  trèsrchaud,  sol  fertile  :  le  bétail  est  la  priod- 
pale  richesse  du  paya. 

PUVE,  Piat>u,  riv.  d'Italie,  dansi  la  Vénétie^  sert 
des  Alpes  Noriques,eoule8uSbO.  en  anrosantPitve- 
di-Cadore  et  Beilune^  puis  tourne  au  S.  E. ,  travers 
les  prov.  de  Tréviseet  da  Venise^  et  se  jette  dans  l'A- 
driatique par  2i  branehes,  après  un  coucs  de  225  kiL 
^Dans  le  royy  français  d'Italie ,  elle  donnait  son  nom 
è.  un  dép.  dont  Bellune  élait  le  chef-lieu. 

PlAZZA,  Vi  de  SicUe,  à  30  kiL  £.  S.  E.  de  Cala- 
tanisetta;  I4000hab.  fivèehé. 

PLAZZI  (Joseph),  aatc^mome,  né  en  174^  à  Ponte 
(en  Valteline),  m.  à  Naples  en  1826.  entra  chez  les 
Théatins,  professa  les  mathématiques  à  Malte,  U 
philosophie  et  la  théologie  à  Rome,  puis  à  Ravenne, 
rut  appelé  en  1780  à  Palerme  pour  y  enseigner  les 
hautes  mathématiques^  fit  construire  dans  cette  ville 
un  observatoire,  dont  il  fut  nommé  directeur,  décou- 
vrit en  ]80Ma  ptanète  CMs,  qui  porte  aussi  son 
nom,  et. forma.ua  Catalogne  de  76^6  étoiles.  Uf^^ 
chargé  par  le  gouveniement  napolitain  de  dirersas 
missions  seientiftt^ues,  notamment  d'teblir  un  sys- 
tème métrique  uniIbnBa  pour  la  Sicile,  etM  nommé 


fia 


—  1487  — 


PICÀ 


n  1817  direeteur  et  l'observatoirerda  Naplesk  II  était 
memhredes  sociétés  savantes  de  Napies,  Turin,  Gœt-» 
tingue,  Berlin,  St-Péterabourg,.  Londres,  et  de  Tin- 
stitut  de  Fnmoe.  Ses  principaux  écrits  sont  :  un  Mi- 
moire  sur  la  planète  de  Cif^y  1802.;  le  Cataio§uê 
desÉtoûet.  l90^-,\BCodeméUnqmfklaSieile,  1812, 
et  des  Itfons  d^atirmtQinie  (en  italien),  1817. 

FIBRAC  (Gui- DU  Fniudo,  aei^nearde)«  né  en  1529  à 
Toolouse,  m.«n  1584,  étudia  le  droit  à  Padoue  sous 
Alciat^/ut  conseiller  aa  parlement  de  sa  ville  natale, 
puis  ju^B-mage^  repiésenta;  la  France  au  concile  de 
Trente,  oà  il  défendit  les  libentés  de  l'Église  galli- 
one,  fut,  à  son  retour,  nommé avoct:t général,  puis 
ceueiUerd^fitaA,  suiyit  Henri  III  en  Pologne  et  tenta 
en  wn,  aprte  son  départ^  de  lui  conserver  ce  trône. 
H  fat  nommé  depuis  président  à  mortier  et  chaoce^ 
lier  de  la  reine  Ifofguerite,  ainsi  que  du  duc  d'Alen< 
çoo.  n  a  laissé  desdiaeours  et  divers  écrits  poiiti^ 
qnes,  pAnd  iesauela  on  rogrette  de  trouver  une 
Apologie  é9  <a.  Sl^SarthUtm^  (1573),  qui  lui  avait 
été  commandée  par  la-  ooiir;.mai8  on  le  connaît  sur^ 
toni  eonmifr  auteur  de  Quatraint  moraux  ^  iemar< 
«laableK  parWbeauté  des  maximes  et  la  concision  dn 
style  ;.iiialhaurausement»la'iangue  en  estdevenue  su- 
rannée. Ces-  fiuairotna,  imprimés  pour  la  1*^  fois  à 
Paris  en  i574aiLnombre  de  50  seuleobeot»  ont  été  fort 
augmentés  depuis;  lis*  ont  été  traduitsen  grec,,  en 
latin,  et  dans  presque  toutes  les- langues  de  l'Europe. 

PIC  DE  Ut.  BU1UI9D0LE,  famille  italienne,  ainsi 
aommée  du  château  de  la  Mirandole  près  de  Modéne, 
pottéElait,  outi«  bktMlrandok,  Goncordia.et  Quaren* 
tola.  Origmainement  feudataire  de  L'Stat  de  Modine, 
elle  5*60  rendit  îndéMDdAnte  vers- 1312.  Elle  Joua,  un 
rôle  important  dan&lepactlgibelin  pendant  les  guer- 
resoriies  de  ritaiie,.iutfiiBs  cesse  déchinéepar  des 
(iisoojtles  intestines,  et  se  vit  en  1710  dépouillée 
de  ses  £uts  par  la  maison  d'Autriche  pour  s^être  atta* 
diée  la  France  danalaguerredela  Succession  d'Es- 
pagne. François  Marie,  charnier  seigneur  de  la  Miimn- 
deb.  se  retira  en  France,  où  sa  famille  subsiste  encore, 

picaa  EU  MiaiKiinoLa  (Jean),  célèbre  par  sa  science 
et  sa  précocité,  né  en  1463,  était  le  3*  fils  de  Jean 
François,  seiouettr  de  la  Mirandole  et  de  Concordia. 
I>és  Tâge  de  dix  ans,  il  s'était. placé  au  premier  rang 
des  otatwin  et  detf^poêtea  dei  son  teibpa.  Abandon* 
nant  i  ks  fràres.le'geuTcmementdefr  fiefs  qui  lui 
étaient  dé»okisv.il<se.  voua' tout  entier  ât  l'étude,  et 
piffootintt  pendant  sept.aDerleeplus49élôbree^univer«> 
atéBdalfitalieret  dia  la  France,  étudiant  toutes  les 
KieDoesoDnmiesde  aon  temps,  même  la  cabale, 

riarJaqncLle  it  conçut  itua  folle: passion.  Il  se  rendit 
Remaen  U8d;.et  'déclaia,  k  i'âçe  de  23  ans,  (p'il  y 
SHitieDdimit  une  tbAse.  De  omitt?  re  seihiii  ;  il  pu* 
blia  dans  ce  but  uao Jiste  de  900  propositions,  mais 
'^  eut  bieotôt  à. se'  r^ptentin  de  cet*  audacieux  défi.: 
13  de  se»  prépositions  furent  neoDOiiuies  entacbées 
i'béfésia  ^  eaaéamnéeB.  oomntie  telle»  par  InnO" 
Moi  Vifl.  Il  renonça  dès  lorst  aux  suec^  mondains 
«t,aprèa  s'être  réfugié  eivFmnoev  il  elle* vivre  dans 
^  rettaite  à  Florance,,  ne  s^appliquant  qu'à  l'étude 
de  la  mlfgicm  el.de  la  philosophie  platonicienne.  Il 
aoorat  en  t494<,  à'peiaeiâgé:de  31  ans*  On  a^da  lai, 
«are autre»  écrit»  :  Coficl<<MifiespMioiOpfitcff,.«a[Mir 
l^mcx  af  lAeolooKRr,  Roniftvl4a6  ^e  sont  les  900  pr»- 
poitiOBs  dont  il  a.ôtéi  porié)^  Âf^loma  X  PtettJfiV 
'VKduit,  1488  («i  euàjeféef  défefldie  le»*psopositrons 
nosuréos);.  Biamtaiioms.  adoerme  oêltiolùgiaÊÊtfdi^ 
i?«Mtrtsfei,  1499>£^(oiâ?,  1499.  StBiOBuvreeoiki 
^^réuMi  àBologiie,  149«;  àVéaise,.149»^et04.9a 
^  a  été  écritepar  1.  Fraoçoià  Pie  de  la  Miisandiole, 
iea  nevsu,  ea  tète  do:»as  OEutnm 

niCAftD0^bbéJ;èaa^,  aotrouome^  né:à.La:E1èQkfe 
•n  1020,  m.  en  1666,  observa  l'éclipseide  soietlidu 
15aoét  1645  avea  Ganeadi,  remplaça  casaorant  au 
<^(^U«i  de  Franee  (16&&)r  et  fut  membre  dairAcadé- 
nie  des  sciente»  des  sa  fondation  (1666).  li'apnHqua 
M»  lunettes  A  la  mesure  des  angles,  inventa  le  mi- 
<*oaièAia  (avec  Adoioiit),.  mesura  avec,  une  parfaite 


exactitude  un  degré  du  méridien,  fixa  la  longueur 
du*  pendule  simple  à  secondes ,  alla  en  Danemark  dé- 
terminer la  position  de  l'observatoire  d'Uranienbourg, , 
fi  tétablir  l'Observatoire  de  Paris  et  appeler  en  France. 
Rœmer  et  Cassini.  Il  attira  le  premier  l'attention  sur 
le  double  phénomène  de  la  nutation  et  de  Vaiberra- 
tton,  expliqué  depuis  par  Bradley.  On  lui  doit  :  Me- 
mre  de  la  terre  y  l&ll;  Voyfiae  d^Ûranienhourg ,  1680^. 
Il  publia  la  Connaissance  des  Temps  de  1679  à  168Îi 

PICARD  (Louis  Benoit),  auteur  dramatique^  né  à  Pa- 
ris en  1769,  m.  en  1828,  était  fils  d^in  avocat. et  fut 
destiné  au  barreau;  maiiL  entraîné  par  son  goûtveia 
le  théâtre,  il  se  mit  dés  l'Age  de  20  ans  A  composer,, 
sous  les  auspices  d'Andrienx,  son  ami,  de  petites  piè-^ 
ces  qui  réussirent;  puis  il  monta  sur  la  scène,  et  ob- 
tint comme  acteur  de  nouveaux  succès.  Aux  titrea 
d'auteur  et  d'acteur,  il  joignit  bientôt  celui  de  direc- 
teur, et- administra  successivement  le  théAtre  da 
Louvois,  VOpéra  Buffà,  l'Opéra- Français,  TOdéon^ 
il  donna  A  ce  dernier  théAtre  pendant  plusieurs  an- 
nées une  grande  vcwue  (1816-21).  Il  quitta  en  ISOTla 
profession  de  comédien ,  et  fut  reçu  la  même  année  A 
r  Académie  Française.  Picard  composa  pltis  de  80  pib- 
ces,comédies,  vandevillesL  opérasKsomiques,qui  n\)nt 
pas  toutes  ua  mérite  égal,,  mais  dans- lesquelles  on 
trouve*  touj.aurB,  avec  une  gaieté  franche  et  naturelle , 
une  entente  parfaite  de  la  scène,  un  dialogue  vif, 
animé  et  pétillant  d'esprit;. il  excelle  dansla  petite  CO' 
médie  de  mœurs,  dans  la  peinture  des  ridicules  bour- 
geois. On  cite,  parmi  ses  meilleures  comédies  :  Mé- 
éioere  eiramipant  ou  le  Moyen>de parvenir j  en  &  actes 
et  envers,  leConteur,  le  Collatéral  ou  làDiHaeneede 
Joignjfy  la  Petite  Ville,  la  Qrande  Ville  qix.Ibs  Pro- 
isineiauz  à  Paris  j  M.  iusard,  les  Capitulations  de 
eonscience-j  les  Marionnettes  y  les  Ricochet^,  les  Deux 
PAt7t6ert;  parmi  ses  opéras-comiques,  les  Visitant 
dines.  U  a  en. outre  écnt  quelques  romans*  {Euaène 
de  Senneville;  PExalté  ou  Histoire  de  Gabriel  Deso* 
dry;  leGil  Blcade  la  Révolution)  ^  mais  ils  ont  peu 
ajouté  A  sa<  réputation.  Le  IfiééUre  de  Picard  forme 
10  vol.  in^8,  1811-1823*  —  F.  Pic  art. 

PICARDIE,  ancienne  prov.  et  grand'  gouvt.  de 
France ,  bornée  au  N.  par  l'Artois  et  le  BouTonais^  au 
S.  par  l'Jle-de-France,  A  l'B.  par  la  Champagne,  à 
ro.  par  la  Manche  et  la  Normandie,  avait  pour  car 
pit.  Amiens.  Elle  se  divisait  en  Haute  et  Basse,  la  l** 
se  subdivisant  en  Thiérache,  Vermandois^  Santerre, 
Amiénois;  la  2*  comprenant  le  Boulonnais,  le  Pbn- 
thieu  avec  Vimeux  et  le  Pays  recongute.  Elle  forme 
auj.  le  dép.  de  la  Somme  et  j^rties  de  ceux  de  l'Aisne, 
de  l'Oise  et  du  Pas-dë-Calaia  Beaucoup  de  plainea; 
ffrains  et.  plantes  oléagineuses  en  abondance,  peu 
ae  frnita  et  de  légumes.  Marne,  tourhe.  —  La  Picar- 
die fut  primitivement  habitée  par  lesifortnt ,  les  Âm- 
bianiy  les  Veromandui^  lesBellovaci  et  les SuessiO' 
nef;  sottslesRomaiDs,  elle  fit  partie  de  la  2*  Belgique*. 
Clodion,.  olief  des  Francs,,  la  conquit  au  v*  s.  et  fit 
df Amiens  sa  eapitale;.  depuis,  elle  fut  comprise  dans 
le  roy.  de  Soissone  et  plus  tard  dans  le  rov.  de  Neus- 
trie;  elle: passa  plus  tard  auxcomtei  de  Flandre,  et 
forma  plusieurs  petits  comtés  (Ponthieu,  Amiexis, 
Vermandeis,.  Boulogne,  Soissons,;  Valois),  qui  tous 
relevaient  de  oe. grand  fief.  Envahie  par  les  Anglais 
sous  Philippe*  de  Valois  et  Charles  VI^  elle  fut  reconr 
ouieoi  par  Charles  VJI,  puis  engagée  par  celui-ci  aux 
dfucisdl  Bouigogne.  Elle  futréunie  en  1463  A  la  cou- 
ronna de  France  par  Louis  XI.  Le  nom  de  Picardie 
a'apfiaBatt  paa  avant  le  xui*  s.  :  on  le  dérive,  soit  du 
bas  latÎD  p/kavdus^yStÀdêX  arméde  la  pique,  parce  que 
lefthabitaniada  oes  contrées  excellaient  dans  lé  ma- 
nieineni  deroette  arme,  soit  du  vieux  mot  français 
ptcerd,  signifiant. querelleur. 
.  PIGAltT (Ëtiennef ,  graveur, surnommé  le  Homattr, 
itfeause  de  soa  long  séjour  à  Rome,  né  en  1631  A  Pa- 
rb,  m.  en  172.1 ,  travailla  au  Cabinet  du  rot,  et  grava 
surtout  l'histoire  et  le  portrait.— Son  fils,  Bernard  P., 
graveur  au  burin  et  A  la  pointe ,  1663- 1  TS'À,  dessina  et 
grav&d'abord  trèsrhabilemeBt^  ^malheureusement,  il 


PICC 


1488  — 


PICO 


adopta  dans  la  suite  une  manière  expéditi?e  qui  put 
lui  faire  gagner  beaucoup  d'argent,  mais  qui  perait 
sa  réputation.  Les  planches  qu'il  grava  pour  les  Cé- 
rémonies religieuses  de  toutes  les  nations  y  de  J.  F. 
Bernard  et  Bruzen  de  la  Martinière,  ont  popularisé 
son  nom.  Parmi  ses  autres  ouvrages  on  distingue  le 
Massacre  des  Innocents ^  d'après  son  propre  dessin,  le 
Temps  découvrant  la  Vérité  y  les  Bergers  â^Arcadie, 
d'après  le  Poussin,  les  portraits  du  prince  Eugène 
et  au  ducd*OrléanSy  régent. 

PICCINI  (Nicolo),  grand  compositeur,  né  à  Bari  en 
1728,  m.  en  1800,  était  élève  ae  Léo  et  de  Durante. 
11  habita  successivement  Naples  et  Rome,  et  vint  se 
fixer  en  France  en  1776.  Il  y  eut  pour  rival  Gluck; 
le  public  se  partagea  entre  eux,  et  la  polémique  des 
Gluckisteset  des  Piccinistes dégénéra  en  querelles  fu- 
rieuses. Gluck  enfin  quitta  la  place;  mais  Piccini 
trouva  un  nouveau  rival  dans  Sacchini.  Piccini  était 
sous  Louis  XVI  directeur  de  l'école  de  chant;  la  Ré- 
volution lui  ayant  fait  perdre  ce  poste,  il  repassa  en 
Italie,  mais  il  revint  en  France  sous  le  Directoire  et 
obtint  une  pension.  On  a  de  lui  plus  de  150  opéras  : 
les  plus  connus  sont  Zenohia^  la  Cecchinay  Olim- 
piadCy  Holandy  Atys^  Didon  (son  chef-d'œuvre), 
Diane  et  Endymion,  Pénélope  j  Iphigénie  en  Tau- 
ride.  Marmontei,  le  chef  de  ses  partisans,  a  fait  les 
paroles  de  la  plupart  de  ses  opéras  français.  Piccini 
se  recommanae  par  une  grande  élégance  de  formes, 
des  mélodies  touchantes,  larges  et  pures,  un  style 
clair,  abondant  et  facile,  mais  il  manque  quelque- 
fois de  force  et  de  couleur,  et  sous  ce  rapport  il  était 
inférieur  à  son  rival. 

PICCININO  (Nicole),  fameux  condottiere,  né  à  Pé- 
rouse  en  1375,  apprit  le  métier  des  armes  sous  Brac- 
cio  de  Montone,  son  oncle,  puis  se  mit  au  service 
de  Philippe  Marie  Yisconti ,  duc  de  Milan.  Il  remporta 
plusieurs  avantages  sur  le  comte  d'Urbin,  sur  Carma- 

?:nole,  surSforza,  mais  perdit  la  bataille  d'Ânghiari 
1440);  il  prit  les  forteresses  duBrescian,  du  Berga- 
masque,  s'empara  de  Bologne  en  1538  et  en  fut 
nommé  souverain  par  Visconti.  Ayant  depuis  éprouvé 
de  grands  revers,  il  en  mourut  de  chagrin,  en  1444. 
—  Jacques  P.,  son  fils,  se  mit  au  service  de  Venise 
(1450-54), puis  entreprit  la  g[uerre  pour  son  propre 
compte  et  envahit  le  territoire  de  Sienne  (1455). 
Ayant  loué  sa  bande  à  Alphonse  d'Aragon,  roi  de 
Naples,  il  le  trahit  pour  Jean ,  duc  d'Anjou,  son  com- 
pétiteur, et  ne  taraa  pas  à  abandonner  celui-ci  pour 
Ferdinand  d'Aragon,  fils  d'Alphonse;  mais  deux  ans 
après  il  fut  arrêté  et  étranglé  en  prison  par  ordre  de 
ce  dernier  prince,  qui  vengeait  amsi  sa  l'* trahison. 

PICGOLOMINI  (les),  L'une  des  familles  nobles  qui 
se  disputaient  le  pouvoir  à  Sienne,  se  fit  admettre  en 
1458  dans  Tordre  du  peuple.  En  1.538 ,  ils  succédèrent 
aux  Petrucci  comme  chefs  de  la  république;  mais 
rinfiuence  de  l'Espagne  fit  cesser  leur  domination 
en  1541.  Cette  famule  a  fourni  plusieurs  personnages 
célèbres,  entre  autres  deux  papes,  Pie  II  et  III,  et  un 
général  des  Impériaux,  Octave  Piccolomini. 

PICGOLOMINI  (Alexandre),  archevêque  de  Patras  (tn 
partihus)y  de  la  noble  famille  des  Piccolomini,  né  à 
Sienne  en  1508,  m.  en  1578,  était  habile  en  jurispru- 
dence, théologie,  philosophie,  médecine,  mathéma- 
tiques. Il  a  beaucoup  écrit.  On  a  de  lui ,  entre  autres 
ouvrages,  des  traités  de  Morale  et  de  Philosophie^  et 
la  Kafaella  ou  Délia  Creanxa  délia  donne  (Milan, 
1558).  ouvrage  licencieux  au'il  condamna  lui-même 
dans  la  suite  ;  il  a  été  trad.  sous  le  titre  d* Instruc- 
tion aux  jeunes  dames  en  forme  de  dialogues, 

piccoLovmi  (Octave) ,  fameux  général  des  Impé- 
riaux, né  à  Sienne  en  1599,  m.  à  Vienne  en  1656, 
ser/it  d'abord  en  Italie  (1633),  puis  se  signala  en  Al- 
lemagne dans  la  guerre  de  Trente  ans.  eut  part  à  la 
bataille  de  Lutzen  (1634), commanda  une  aile  à  celle 
de  Nordlingue,  prit  diverses  places  de  Souabe,  de 
Franconie,  préserva  les  Pay^Bas  de  l'attaaue  des 
Français,  commanda  les  troupes  espagnoles  dans  les 
Pays-Bas,  fut  rappelé  en  Allemagne  en  1648  avec  le 


titre  de  feld-maréchal,  et  arrêta  un  instant  les  Sué' 
dois.  Quand  on  traita  de  la  paix,  il  fut  envoyé  en  qua- 
lité de  commissaire  de  l'Autriche  au  congrès  de  Nu- 
remberg-^  à  la  suite  de  cette  mission,  il  fut  créé  prince 
de  l'empire  et  reçut  le  duché  d'Amalfi. 

PICENTINS,  Picentiniy  auj.  partie  N.  0.  de  la  Prin- 
cipauté  citérieure;  peiiX  Ëtat  de  l'Italie  mérid.,.au 
S.  de  la  Campanie,  le  long  de  la  mer  Tyrrhénieone, 
entre  les  embouchures  du  Sare  et  du  Silare,  semble 
avoir  été  une  colonie  du  Pieenum.  Les  Picentins 
avaient  pour  villes  principales  Picentia(ch.-1.),  Sor- 
rente,  Nucérie  et  Salerne.  Ils  furent  soumis  par  les 
Romains  de  343  à  266  av.  J.-C. 

PICEXUM,  auj.  Marche  dUncônCy  petit  £tat  de  l'I- 
talie, sur  la  mer  Adriatique ,  entre  les  Senones  au 
N. ,  les  Prxtutii  au  S. ,  avait  pour  villes  principales 
Asculum  Pieenum,  Firmum,  Auximum,  Cingulum. 
Il  fut  soumis  par  les  Romains  en  268  av.  J.-C.  Ses 
habitants  s'appelaient  Picéniens;  il  ne  faut  pas  les 
confondre  avec  les  Picentins  j  qui  étaient  beaucoup 
plus  au  sud  et  sur  la  mer  Tyrrhénienne. 

PICHDADIENS,  la  plus  ancienuie  dynastie  des  rois 
de  Perse,  est  plus  fabuleuse  qu'historique.  Son  nom 
dérive  du  mot  piehdady  bon  justicier,  surnom  d'un 
des  rois  de  la  dynastie.  La  dynastie  des  Pichdadieos 
fut  fondée  à  une  époque  fort  reculée  par  Kaloma- 
ratz.  Elle  compta  parmi  ses  rois  Djemscbid,  Zobik, 
Férydoun.  Elle  fut  remplacée  vers  Tan  733  av.  J.-C. 
par  celle  des  Kaîaniens  (ou  Achéménides). 

PICHEGRU  (Cb.),  général  français,  né  en  1761 
aux  Planches,  près  d'Arbois  fJura),  était  répétiteur 
de  mathématiques  à  l'école  de  Brienne  auaod  Bo- 
naparte y  était  élève.  Il  s'engagea  dans  1  artillerie, 
servit  en  Amérique,  embrassa  avec  ardeur  en  1789 
les  doctrines  de  la  Révolution,  fut  élu  comman- 
dant par  un  bataillon  de  volontaires ,  passa  à  l'ar- 
mée du  Rhin,  où  il  devint  successivement  géné- 
ral de  brigade,  général  de  divbion,  général  en  chef, 
seconda  les  opérations  de  Hoche,  et  prit  après  lui  le 
commandement  général  des  armées  de  la  Moselle  et 
du  Rhin  (1793).  Mis  en  1794  à  la  tête  de  l'armée  du 
Nord,  il  la  réorganisa,  battit  les  alliés  à  Cassel,  Cour- 
tray    Menin,  Rousselaer,  Hooglède,  entradans  Bru- 
ges, Gand,  Anvers,  Bois-le-Duc,  Venloo,  Nimègue, 
franchit  )e  Wahal  sur  la  glace,  pénétra  ainsi  en  Hol- 
lande, occupa  Amsterdam  et  les  Provinces-Unies  (jan- 
vier et  février  1795),  et  prit  la  flotte  hollandaise.  Mais, 
au  milieu  de  ces  brillants  succès,  il  se  laissa  séduire 
par  les  ofl'res  du  prince  de  Condé  :  on  lui  promettait 
1  000  000  de  fr.  comptant,  200  000  fr.  de  rente,  le  châ- 
teau de  Chambord,  le  duché  d'Arbois  et  le  gouvt  de 
l'Alsace  :  il  consentit  dès  lors  k  servir  la  cause  roya- 
liste, et  laissa  l'Autriche  remporter  quelques  avanta- 
ges sur  ses  troupes.  Devenu  suspect  au  Directoire,  il 
fut  révoqué  en  1796  et  alla  vivre  dans  la  retraitée 
Arbois.  Élu  en  1797  membre  du  Conseil  des  Cinq- 
Cents,  il  se  mit  dans  cette  assemblée  à  la  tète  du 
parti  contre-révolutionnaire.  Il  fut  au  18  fructidor 
déporté  à  Sinnamari  ;  mais  il  parvint  à  s'évader,  passa 
en  Angleterre,  où  il  se  fit  l'agent  des  Bourbons,  s'y 
lia  avec  George  Cadoudal,  et  rentra  secrètement  en 
France  en  1804.  dans  le  but  d'assassiner  le  l**  con- 
sul Bonaparte.  Ayant  été  découvert,  il  fut  enfermé 
auTemple,  où  il  s'étrangla.  Les  Bourbons  lui  élevè- 
rent à  Besançon  une  statue  qui  fut  brisée  en  1830- 


Fréquentes  éruptions  (les  plus  terribles  eurent  lieu 
en  1535,  1557,  1660,  1690).  Près  de  là,  SanUCru^ 
battit  en  1 822  les  troupes  royales.  —  On  donne  le  non» 
de  Pichincha  à  la  province  dont  Quito  est  chef>lieu. 

PICO,  une  des  Açores,  par  38*  22*  lat.  N.  et  30* 
26'  long.  0..  à  l'O.  N.  0.  de  San-Miguel  :  40  Jùl.suT 
16;  28000  h.;  ch.-l.,  Villa-da-Uguna.  Haute  mon- 
tagne volcanique.  Vins  dits  de  Malvoisie  et  vino  seco- 

PICOT  (l'abbé)  ,  né  en  1770  à  NeuvilIe-aux-Boi^ 
(Loiret),  mort  en  1841,  est  un  des  écrivains  qui,  ât£ 


PICT 


—  1489  -- 


PIE 


sortir  de  la  RéToIution,  se  consacrèrent  à  la  défense 
de  la  religion.  Il  rédigea  de  1810  à  1811,  avec  M.  de 
Boulogne,  les  Mélanges  de  philosophie,  dhistoire^ 
de  morale  et  de  littératurCy  recueil  périodique;  fonda, 
en  1814  VAmidela  Religion  et  du  noij  quul  rédigea 
jusqu'en  1840,  et  donna  à  \%  Biographie  universelle 
un  grand  nombre  d'articles  relatifs  à  l'histoire  ecclé- 
siastique. Il  a  laissé  plusieurs  ouvrages  estimables 
auiquels  il  n'a  point  mis  son  nom,  notamment  :  Mé- 
moires pour  servir  à  Vhistoire  ecclésiastique  pendant 
fexviii"«.,  \%\h\Essai  sur  V influence  de  la  religion 
en  France  pendant  le  xyii*^.,  1824. 

PICPUS,  anc.  village  à  VE.  de  Paris,  joint  actuel- 
lement au  faubourg  St-Âfttoine,  devint  en  1601  le 
siège  d'une  congrégation  de  religieux  du  Tiers-ordre 
deSt-François,  qui  prit  de  là  le  nom  d'ordre  de  Pic- 
pus.  Supprimée  en  1790,. cette  congrégation  a  été 
rétablie  sous  la  Restauration. 

PICQUIGmr,  ch.-I.  de  c.  (Somme),  sur  la  Somme 
et  le  chemin  de  fer  d'Amiens,  à  14  kil.  N.  0.  d'A- 
miens^  1346  hab.  Vieux  château.  Chanvre,  tourbe. 
—  Guillaume  Longue  Épée^  duc  de  Normandie,  fut 
assassinée  Picquigny  en 942  par  Ârnoul,  comte  de 
Flandre.  louis  XI  y  conclut  avec  Edouard  IV,  roi 
d'Angleterre,  le  29  août  1475,  un  célèbre  traité  de  paix 
par  lequel  il  promettait  à  Edouard  75  000  écus  comp- 
tant, 50  000  écus  pour  la  liberté  de  Marguerite  d'Anjou, 
plus  une  pension  de  50  000  écus  :  le  oauphiu  Charles 
devait  épouser  la  fille  aînée  du  roi  d'Angleterre. 

PICTAVI  ou  PIÇTQNES,  peuple  de  Gaule,  com- 
pris d'abord  dans  la  Celtique ,  puis  dans  TAguitaine 
2',  au  N.,  avait  pour  ch.-l.  Pictavi  ou  Ltmonum 
(Poitiers).  Leur  pays  répondait  au  Poitou  actuel. 

PICTES,  PictifAnc.  habitants  de  la  Calédouie,  occu- 
paient les  comtés  actuels  d'^6erdee«,  Banffy  klgin^ 
Interness,  Perthy  For  far  el  Fifc.  On  dérive  ordinai- 
recnent  leur  nom  de  Pxcti  (peint i^^  comme  s'il  signi- 
^^\i  tatoués;  mais  il  est  plus  probable  qu'il  vient  du 
çaéliqueptcftoc/i,  voleurs,  qualification aue  leur  va- 
lurent leurs  incursions  sur  le  territoire  aes  Bretons 
soumis  à  l'empire.  Les  Pietés  commencent  à  paraître 
auu*s.  de  J.-C;  au  m*,  toute  la  Bretagne  barbare 
fut  partagée,  entre  les  Pictcs  et  les  Scots ,  dont  une 
trilm,  les  Duns,  possédaient  le  S.  0.  de  r£cosse  ac- 
tueVie.  Les  Pietés  et  les  Scots  résistèrent  à  tous  lesef- 
fortftdes  Romains;  souvent  même  ils  se  réunirent  pour 
envahir  la  Bretagne  romaine  et  c'est  pour  empêcher 
ces  incursions  que  furent  bâtis  les  murs  d'Adrien  et 
de  Seplime-Sévère.  Sans  cesse  en  guerre,  soitavecles 
ScoiSf  soit  entre  eux,  les  Pietés  finirent  par  décliner, 
(veoneth  II,  roi  des  Scots  au  ix*  s.,  les  extermina  à. 
^  bataille  de  Slirling  et  réunit  les  2  couronnes. 

PICTET (Benoit),  de  Genève,  1655-1724,  étaitpai»- 
t&uret  professeur  de  théologie  dans  sa  ville  natale,  et 
fit  élu  membre  de  l'Académie  de  Berlin.  Il  a  laissé, 
eatre autres  ouvrages  estimés  :  la  Jforale  chrétienne; 
Traité  contre  V indifférence  des  religions;  Theologia 
<^*ristiana  ;  Ilist.  de  l^ Église  et  du  monde;  Annales 
des  xu«  et  xin*  siècles. 

PiCTBT  (  Auguste  ) ,  savant  genevois ,  1 752  - 1 825 , 
'liaciplr^et  ami  de  Saussure,  le  remplaça  en  1786 
dans  la  chaire  d'histoire  naturelle  de  Genève,  prit 
pan  en  1798  aux  négociations  relatives  à.  l'annexion 
de  Geoève  à  la  France,  fut  en  1802  membre  du  Tri- 
bjoat,  vota  pour  le  consulat  à  vie  de  Napoléon,  et 
fut  nommé  en  1807  inspecteur  général  de  l'Univer- 
sité. Il  était  en  outre  président  de  la  société  pour 
vavancemeat  des  arts  de  Genève  et  correspondant  de 
riDstitttt  de  France.  Auguste  Pictet  fonda  en  1796, 
«vcc  son  frère  Charles,  la  Bibliothèque  britannique  y 
qui  porta  depuis  1816  le  titre  de  Bibliothèque %imver- 
'eile  de  Genève.  Il  a  laissé  un  grand  nombre  de  disser- 
tations sur  des  matières  de  physique  et  de  mathéma- 
tiques. —  Ch.  Pictet  de  Rochemonl ,  frère  du  préc. , 
17^5-1824,  servît  dix  ans  en  France  (1775-85),  orga- 
nisa jes  milices  genevoises  en  1789,  défendit  Genève 
<^^p  1792  contre  les  Français,  quitta  la  carrière  poli- 
îiotit  auand  Genève  fut  devenue  française,  n'y  rentra 


qu'en  1814,  et  fut  plénipotentiaire  de  Genève  à  Vienne 
(1614),  puis  à  Paris  (1815).  Outre  sa  coopération  à 
la  Bibliothèque  britannique  y  il  rédigea  un  Journal 
d^ agriculture  et  publia,  entre  autres  écrits  :  St(i«a- 
tion  des  États-Unis  de.V  Amérique  y  1795  et  96;  Cours 
d'agriculture  anglaise  y  1810;  et  une  traduction  de 
la  Théologie  naturelle  dé  W.  Palev. 

PICTONES.  F.  PICTAVI. 

PICTORIUS.  V.  piTTORio. 

PIGUMNUS  et  PILUMNUS,  dieux  italiens,  fils  de 
Jupiter,  présidaient  aux  augures,  aux  mariagesetàla 
tutelle,  et  étaient  honorés  ensemble.  Picus  avait  in- 
venté l'art  de  fumer  les  terres ,  Pilumnus  celui  de 
moudre  le  grain  :  aussi  ce  dernier  était-il  surtput  ré- 
véré des  meuniers  et  des  boulangers. 

PlCÙS  (  c.-à-d.  pivert  ) ,  roi  des  Aborigènes  en 
Italie,  eut  pour  père  Saturne,  aima  Canente,  et  fut 
changé  en  pivert  par  Circé,  qu'il  avait  dédaignée. 

PIDAVRO,  nom  moderne  de  l'anc.  Épidaure. 

PIDOUX  (J.),  médecin  de  Henri  III  et  de  Henri  IV, 
né  vers  1550,  mort  en  1610,  était  doyen  de  la  Fa- 
culté de  Poitiers.  Il  découvrit  les  vertus  stomachi- 
ques des  eaux  de  Pougues  (Nivernais) ,  et  introduisit 
en  Fiance  l'usage  des  douches. 

PIDPAY.  V.  pn-PAY.- 

PIE  I  (S.),  pape,  ainsi  nooiipé  à  cause  de  son  ex- 
trême piété,  régna  de  142  à  157  et  combattit  les  héré- 
sies de  Valentin  et  de  Marcion.  On  a  des  Lettres  de  lui. 

PIB  II,  jEneas Sylvius Piecolomirii,  pape  de  U58  à 
1464,  né  en  1405  à  Corsignano  (nommée  depuis  Pien- 
za) ,  avait  été  secrétaire  de  Temp.  Frédéric  III  et  avait 
reçu  en  1456  le  chapeaja  de  cardinal.  Devenu  pape,  il 
poursuivit  avec  ardeur  la  ruine  des  doctrines  nosti- 
les  au  St-Siégc,  qu'il  avait  autrefois  partagées,  mais 
qu'il  rétracta  solennellement;  il  publia  la  bulle  Exe- 
craJ)ilis  contre  les. appels  au  futur  concile  (1460),  et 
obtint  de  Louis  XI  en  1461  l'abolition  de  la  Pro^ma- 
tique  de  Bourges  y  qui  toutefois,  soutenue  par  le  Par- 
lement et  l'Université,  continua  à  être  exécutée.  Il 
fit  tous  ses  efibrts  pour  organiser  une  croisade  contre 
les  Ottomans  :  dans  ce  but  il  pressa  le  roi  de  France  et 
le  duc  de  Bourgogne,  forma  une  ligue  avec  Mathias 
Corvin,  Scanderbeg  et  la  république  de  Venise,  et  se 
mit  en  personne  à  la  tête  de  l'expédition;  mais  il 
mourut  a  Ancône  au  moment  de  s'embarquer.  i£neas 
Sylvius  fut  à  la  fois  théologien ^  orateur,  diplomate, 
canoniste,  historien,  géographe,  poète  même  :  il  a 
laissé,  entre  autres  ouvrages  :  Description  de  VÉtat 
de  V Allemagne  y  Uist.  de  l'Empire  sous  Frédéric  IIJ^ 
Hist.  du  concile  deBâle^  des  Lettres,  des  Harangues  y 
un  roman  d'Euryale  et  Lucrèce,  Ses  OEuvres  ont  été 
recueillies  en  un  vol.  in-fol.,  Bâle,  1571.  Il  a  eu  part 
aux  Mém.s\ir  sa  propre  vie,  publiés  par  son  secrétaire 
Gobellini.  Sa  Vie  a  été  écrite  par  G.  Voigt,  1855. 

PIB  III,  Fr.  Todeschini,  neveu  de  Pie  II,  fut  élu 
en  1503,  mais  ne  régna  que  27  jours.  « 

PIE  IV,  Ange  Mediciy  pape  de  1559  à  1565,  né  à  Mi- 
lan, frère  du  marquis  de  Marignan,  fit  la  guerre  aux 
Turcs,  vit  finir  le  concile  de  Trente  (1563),  dont  il 
confirma  les  canons,  embellit  Rome,  rétablit  Tordre 
de  St-Jean  de  Jérusalem,  et  créa  l'imprimerie  du  Va- 
tican. On  lui  reproche  ses  rigueurs  à  l'égard  des  Ca- 
raffa ,  neveux  de  Paul  IV. 

PIE  v  {S.)  y  Midi.  Ghisleriy  pape  de  1565  à  1572,  né 
en  1504  à  Bosco  près  d'Alexandrie,  entra  chez  les  Do- 
minicains, fut  prieur  de  l'ordre,  et  y  fit  refleurir  la 
discipline.  Devenu  pape,  il  se  montra  tr^s-sévèrepour 
les  hérétiques  et  en  livra  plusieurs  au  tribunal  de 
l'inquisitionromaine.  Il  s'unit  contre  les  Turcs  avec 
l'Espagne  et  Venise  et  eut  part  aux  frais  de  l'arme- 
ment de  la  flotte  qui  remporta  la  victoire  de  Lépante. 
Il  soutint  le  parti  catholique  dans  toute  l'Europe  :  les 
Guises  en  France,  Marie-Stuart  en  Ecosse,  Philippe  II 
dans  les  Pays-Bas.  Défenseur  de  la  juridiction  et  des 
immunités  de  l'Église,  il  publia  oe  nouveau,  en  y 
faisant  des  additions,  la  bulle  In  cœna  Domini.  Se» 
Lettres  ont  été  publiées  à  Anvers,  1640.  M. de  Falloux 
[a  écrit  son  Histoire,  1846. 

B.  94 


PIt!if 


—  1490  — 


PIBR 


m  Ti,  /.  Âng.  Bras(^i,  pape  (!e  1775  à  1T99,  n^ 
en  1717  ii  Césène.  Il  se  signala  d'abord  j)ar  d'utile» 
réforiiMs  et  par  de  grandes  entreprises,  commença  le 
dessèchement  des  Marais  Pontins,  rétablit  la  Voie  Ap- 
pienne,  etc.  ;  mais  il  fut  bientM  arrêté  dans  ses  projets 
par  le  malheur  des  temps.  Il  eut  à  combattre  les  dis- 

Sositions  hostiles  de  l'emp.  Joseph  II,  du  grand-duc 
e  Toscane  Léopold,  et  surtout  de  la  France  révolu- 
tionnaire, et  repoussa  la  constitution  ci  vile  du  clergé. 
A  la  suite  du  meurtre  tout  accidentel  d'un  envoyé 
françai»  (Baaseville),  ses  Ëtats  furent  envahis,  et  il  se 
vit  forcé  de  signer  avec  le  général  Bonaparte-  le  traité 
de  Tolentino  (19  fév.  1797),  qui,  outre  31  millions, 
lui  enlevait  les  objets  d'art  les  plus  précieux  et  plu- 
sieurs province»  (les légations  de  Perrare,  de  Bqlogne 
et  de  Ravenne).  A  l'occasion  de  ht  mort  dti  gén.  on- 
pbot,  tuéà  Rome  dans  une  sédition,  il  fut  attaqué  dans 
Rome  laéme  (1798),  arraché  de  son  palais,  et  trans- 
porté siH»esaivement,  malgré*  son  Age  et  ses  infirmi- 
tés, à  Siienne,  à  Florence,  à  Gienoble,  enfin  à  Va- 
lence, où  il  succomba. 

FiBTn,  Bcamabé  ChiarafnonH^  pape  de  1800  à  1 839, 
néà  Céstoe  en  1740,  d'abord  bénédictin,  pias évêqne 
de  Tivoli,  reçut  la  pourpre  en  178&  avec  révêehé 
d'Imola,  fut  élu  pape  après  un  interrègne  et  un 
long  conclave  tenu  à  Venise  (1800),  réorganisa  ses 
Etats,  signa  un  concordat'avec  Bonaparte  (1801),  puis 
vint  le  sacrer  empereur  à  Pari»  (1864);  mais,  ayanl 
qndaues  années  aprèa  refueé  d'eipuber  les  eirae- 
mia  ae  la  France^  û  vit  ewvahir  les  fltals  romains 
et  perdit  suoceseivement  Bénévent,  Pont»-Corvo, 
les  lestions  dTAncdne^  dUribin,  die  Macerata,  de 
Gamcrin»,  eoafin  Reme  mdme,  q»i  en  1809  Tut  réu- 
nie! TEmpive  françaie.  Ayant  à  la  suite  de  ce»  événe- 
ments fiooisniunié  l'Empereur  Napoléon  (10  juin 
1869) ,  il  fut  enlevé  de  Rome  et  conduit  à  Savone,  pui» 
à  Fontainebleau^  oA  il  subit  unie  dure  eaptivitd.  Le 
25  janvier  1813,  il  se  laissa  arraelfêr  un  Conoordat 
nouveav,  oà  il  abdiquait  sa  souveraineté  temporelle 
et  oemenitait  i  résider  en  France  ;  naais  il  rétracta  ces 
coBoeasronedeuz  moi»  après.  Au  commenoement  de 
1814,  il  retourna  dan»  se»  États,  que  le  eongrès  de 
Vienne  lui  rendit  pr^sqv»  intégraleaieBt  U  rétablit 
les  Jésuites  le?  avril  1814  etsiga^denowFeauxcon- 
conftats  aveaplttâeurs  puiBamee».  U  eet  la  générosité 
de  donner,  asile  dans  Rome  à  plusievr»  ntembre»  de 
la  ftunille  de  l'empereur  ^lûi.  On  peut  consulter 
sur  ce  pape  :  Bittotre  des  nmUie^met  de  la  captiviêé 
de  Pie  Fi/,  parBeauchamp,  1814:  frécm  MeUmiqw 
sur  Pie  VU,  par  Cohen;  mstoire  de  Pi»  VU,  par  Ar- 
taud de  llontor,  1837. 

m  vm,  Fr.Iavier  Casiifflioni,  n6àCingoli,près 
d'Aae6ne  en  1761 ,  était  évéque  de  Frascati  lorsquli 
fut  éU  pape  en  1839,  mais  mourat  dés  1830,  après 
avoir  réçné  20  mois  seulement  Par  ud  bref  de  1830, 
il  posa  des  conditions  aux  mariag^  mixtas. 

FIS  DE  ^Ordrede).  ordre  romain^  institué  par  le  pape 
Pie  IX  le  17  juin  1847,  jour  anainrerBaiie  de  son 
exnltatkm.  L'insigne,  qui  se  suspend  à  us  ruban  bleu 
liseré  de  rouge,  est  une  étoile  d'er  à  8  rayons  (f  a- 
zur,  portant  au  milieu  le  nom  de  Piui  II ^  entouré 
des  mot»  Tirtuti  et  mertfo.  Il  emport»  la  noblesse. 

PIEDICORTE,  ch.-I.  de  o.  (Cors^,  an  pied  d^ 
mont  Geggio,  à  20  kil.  9.  B.  de  Corte;  946  keb. 

FIEMGBOCB,  ch.-l.  de  e.  (€one>,  à  23  kil.  E..N.E. 
do  Corte;  508  hab.  Boiesellerie. 

KE9IHœ«TB,  V.  d  Italie^  dans  Taae.  roy.  de  Nii^ 
pLee  (Terre  de  Ubour),  à  34  k.  N.  de  Csserle;  6000h. 
Beunalais*  Toile, piq>ier,  coton,  «si&e  à  enivre. 

■1010117  (e.-à-a.  paye  an»  pied  de»  mont»),  en  la- 
tniPedemofUttiii»,  en  italien  P^iemofile,  région  die  l'I- 
\9im  sept.,  à  i^E.  des  Alpes  greeqaoeet  aa  N.  deeAl- 
pee  mritime»,  tonne  avee  la  Sa^eie  leno^eu  de» 
ancv  mal»  sardes  et  eomprend:  h  inteBd.  générale»  : 
Tarin,  Coni,  Alexandrie^  Novare,  Aoele  :  270  kil.  w&c 
226;  3  900  000  keb>  ;  capit.,  Terini.  Le  Piémont  est 
arrosé  par  le  Haa^P(^,  le  Tanaro,  la  Stvra,  la  Bor- 
mida,  la  Trebbia»  la  Doire,  la  Sesia,  le  Tessin.  Le 


'  climat  varie  suivant  la  hanteur;  le  sol  est  fertile, 
surtout  en  riz  et  autres  grains,  en  oranges'  figues, 
truffes  blanches;  belles  forêts  qui  donnent  de  la  téré- 
benthine, des  noix  de  çalle,  etc.  ;  on  y  élève  beau- 
coup de  vers  à  soie.  Tndustrie  florissante  :  soieries, 
lainages,  cotonnades.  —  Le  Piémont  répond  à  la  par- 
tie 0.  de  la  Gaule  Transpadane  et  à  la  partie  N.  de 
la  Lignrie.  Sous  le  régime  féodal ,  il  fut  possédé  d'a- 
bord par  les  marqnis  de  Suze.d'Ivrée,  de  Montfer- 
rat,  et  de  Salaces.  Vers  la  fin  du  xx*  s. ,  il  passa  dans 
la  maison  de  Savoie.  Au  xui*  s.,  le  comte  Thomas  II 
de  Sa  voie  j  ayant  été  nommé  vicaire  de  l'empire  dans 
cette  partie  de  l'Italie,  s'intitula  prince  de  Piémont. 
De  ses  deux  fils,  Thomas  111  et  Amédée  V,  sortirent 
devx  lignes,  l'une  des  princes  de  Piémont,  l'autre 
des  comtes  oe  Savoie.  Amédée  VIII .,  un  de  ces  der- 
nier») déclaré  en  1416  due  de  Savoie,  réunit  les  po»* 
sessions  des  deux  lignes  à  la  mort  de  Louis,  son 
beaurpère(1429)  :  depuis  cette  époaue  jusi^'en  1860, 
le  Piémont  n'a  plus  été  séparé  oe  la  Savoie.  Au  der^ 
nier  si,  pendant  les  guerre»  de  soccession  d'Espagne 
et  d'Autriche,  le  Piémont  s'accnit  de  quelques  an- 
nexes aux  dépens  du  duehé  de  Milan ,  savoir  :  t* 
Alexandrie  et  Valence,  la  Lonrelline,  le  val  di  Sesta 
(1703):  2*  le  Tortonais,  le  Novarais  (1735  et  1736); 
3"  le  Vigevanasc.  partie  du  cemté  d'Anghien,  partie 
dtt  Panfesan  (Vognera ,  etc.) ,  et  le  territoire  de  Bob- 
bio'(l74ô).  El»  1796,  le  PiésMnt  fift  occupé  par  les 
Françai»,  et  fit  presque  totalement  partie  de  la  ré- 

Subliôue,  pui»ae  l'empire  franoa»;  il  composa  les 
ép.  oe  la  Doire,  du  Pô,  de  la  Stura,  de  la  Sésia, 
de  Marengo;  la  partie  orientale  foernrt  au  royaume 
d'Italie  le  dép.  de  TAgogne  (ch-1.  Novare).  Ce  pays 
fit  retour  au  rei  de  Sardai^ne  en  1M4,  et  devint  en 
186^  le  noyau  du  nouveau  royaume  d'Italie.  Y,  Italie 
et  sAasKs  (Atâts-^. 

fOïNZA,  ja^lis  €9rsiqmmo,  v.  de  Toscane ,  à  9  V. 
S.  0.  de  Montepideiano.  Cvéché  suffragant  de  Sienne. 
Patrie  de  Pie  II,  en  l'honneur  duquâ  elle  cliaegea 
son  1^'  nom  ea  celui  de  Pienta, 

PIÊUIMSS,  flUe»  de  Piérus,  roi  de  Vacédoine, 
étaient,  comme  les  Muse»,  au  nombre  de  neuf.  Elles 
dispatèéent  aux  Muses  le  prix  du  chant,  furent  vain- 
cues et  métamerphosées  en  pies.  —Les  Muses  elles- 
mômes  sont  souvent  nommées Pirfrûtai,  soit  en  sou- 
venir de  leur  vietoire  snr  les  fiUe»  de  Piéru»,  seit  à 
cause  du  ment  Héms  qui  lenr  était  consacré. 

PifiRlB,  Ptsrta,  région  de  l'Aie.  Grèce,  ser  la  oéte 
occid.  du  golfe  Tbennalqne,  entre  l'HaltacoBen,  au 
N.  ec  krOk ,  et  l'Olympe  au  S.,  avait  pour  viUee  prinei* 
pale»  Dium,  Pydna,  Méthone.  Elle  devait  son  nom  an 
mont  Piérus,  C'était  un  des  pays  oonaacnés  eu  celte 
des  Hases  :  o^est  là  que  l'on  nit  vivre  Orphéa  et  Itoh 
sée  ;  c'est  là  que  parait  étie  née  1»  première  poésie, 
toute  roiiffieuse^  oas  GreeSb  Les  Piénens  peftwrent  le 
goût  de  Ta  poéeie  et  de  la  mneioiie  dans  U  Grèee 
centrale ,  lorson'tne  de  leurs  tribus  eut  envaJki  la 
Béotie  et  fonde  sur  lHélicon  une  mtre  Piérie,  ecA'* 
sacrée  aussi  au  culte  des  Muses.  La  Piérie  fût  non- 
quisepar  les  premiers  rois  macédoDien»;  Philippe  H 
en  acneva  ht  conquête  par  la  prise  de  Mélheae. 

PfEKAl,  ch.4.  de  e;  (3aéne^^Loire) ,  à  32  k.  N.  de 
Loubans;  1900  àr.  Bean  château.  ^  F.  psTm-emn». 

PIEHRIS  (S.),  en  lat  Ptlrus,  en  hébren  Céphas, 
dit  le  Prince  des  ap»dtr«s,  était  frère  de  S.  André, 

Premier  disciple  dn  Sauveur,  et  exerçait  le  métier 
e  pêcheur.  II  s'appelait  d'abord  Simon  Bar-Jone  : 
Jésus  changea  son  nom  en  edui  de  Céffhets,  qui  voo- 
laitdire  pterr»,  et  lui  dit,  en  le  mettaest  à  la  tète  des 
12  Mdtres  (l'an  33)  :  «  Tu  espierre,  et  sur  cette  pierre 
je  bâtirai  mon  Xglf»A  »  Il  se  troeveit  au  jardin  de» 
Olivier»  knmieles  soldats  y  vinFrent  arrêter  son  di- 
vin matim  :  nies  suivit  chez  le  grand  prêtre  Caiphe^ 
en  90  mêlant  à  in  foule;  là,  eonaae  on  mi  disait  q/n 
était  un  de»  disciples  de  Jésus,  il  renie  son  mnftre  à 
trois  reprises*,  mais  il  se  repentit  bienidt  amèrement 
et  fut  pardonné.  11  fUt  instruit  un  des  première  de  la 
réeurrection  du  Saïuveur  :  Jésus  lui  apparut  et  lui  dit  : 


PIEH 


—  1491  — 


PIBR 


*Hiiiex  mm  agneanaj  paissex mts  hrehiSj  » l'msti- 
xwùî  aàïtH  son  vicaîfe  sur  la  terre.  R  commença  sa 
nrfssion  après  la  descente  du  St-Esprit  sur  lesapotret 
(Pentecôte):  il  prêcha  avec  tant  de  succte  dans  J6- 


ï  Rome  en  42,  année  de  laquelle  date  son  pontificat. 


n  fit  encore  plusieurs  voyages  en  Orient ,  présida  en 
52  le  concile  de  Jérusalem,  puis  HBVint  a  Rome,  où 
il  fut  enveloppé  dans  la  persécution  de  Néron  contns 
la  Chrétiens.  Bnfermé  8  mois  dans  la  prison  Kamer- 
tioe  (auj.  l'église  San^Pietro  in  cansere),  il  n'en  fut 
tlrt  que  pour  subir  le  martyre,  arec  S.  Paul,  l*an  65 
on  M.  il  obtint  d'être  crucifié  la  tête  en  bas,  se 
croyint  indigne  de  mourir  de  la  même  manière  que 
son  ditin  maître.  Ses  reliques  sont  conservées  à  Rome 
dans  unechapelle  souterraine  de  la  magnifique  basi- 
liqpede  Si-fitrre  à  Tendroit  même  où,  suivant  la  tra- 
dition, U  arait  été  enseveli.  On  a  de  S.  Pierre  deux 
Épitret  seulement.  On  célèbre  sa  fête  le  2^  juin. 

?iEm  (S.)  Cbryeologue,  éréque  de  Ravenne  de 
4^  à  4S3 ,  né  à  Imola,  fut  un  éloquent  orateur  :  son 
suraoïD  yeut  dire  ^tit  parle  (for.  On  a  de  lui  176  fto- 
méîies  (Angsb. .  1758).  On  le  fête  le  4  dée. 

naaaa  (S.)  d^Alancatara,  ainsi  nommé  de  sa  ville 
aattie  (1499-1&62),  était  Franciscain.  Elu  provincial 
de  son  ordre,  il  établit  en  1554  la  réforme  des  Con- 
tntuilt  ou  Notngttux  Oi>servanHns.  U  était  un  mo- 
dèle de  pénitence  et  de  mortiflc«tionr  ;  Ste  Thérèse 
fait  im  grand  éloge  de  ses  vertus;  Il  a  laissé  des  trai- 
tés De  f Oraison  mmtale  et  De  la  pais  de  Mme. 

pmn  noLASouB  (S.).  T,  volhsqve. 

non  I,  roi  d'Aragon  (1094-1104),  ftitprochmé 
devant  Huesca  i  la  mort  de  Stnche  Ramîre,  son 
père,  tué  au  siège  de  cette  ville,  prit  la-  pitice  sur  les 
laures  après  la  vict.  d*Alcaraz  (1096) ,  et  concniit 
«nsoite  Bîu-bastro  (1101)  et  autres  districts.  Il  laissa 
le  trOne  à  son  frère,  ^^Iphonsele  Batailleur.  ^  n,  fils 
ot  successeur  d'Alphonse  H  (1196-1213),  chassa  les 
Vaodots  réftigté»  oans  ses  Etats ,  s'unit  au  roi  de 
Outille  Aphonse  IX  contre*  Sanche  vn  ,  roi  de  Na- 
varre, puis  marcha  avec  ces  deux  princes  contre  les 
Almohades ,  qu'il  vainquit  à  laa  Navas  de  Tolosa 
(1212).  U  alla  ensuite  porter  secpurs  aux  Albigeois  : 
défiût  par  Simon  de  Montfort  k  Muret  (1213),  u  resta 
sur  le  champ  â»  baUiUe.  —  m,  le  Grand  (1276-85}, 
né  en  1239,  fils  et  successeuf  de  Jacques  I ,  IHit  le 
MCret  moceor  des  Vêpres  Siciliennes,  se-  fit  recon- 
n^ttre  roi  en  Sicile  après  ce  massatore ,  fiit  ezcom- 
nnmié  ptr  le  pape  Martin  IV,  qui  donna  ses  États 
à  Charlevde  Vaio»,  se  défendit  bien  contre  Charles 
et  eoatfe  son  propre  firère  Jacques,  roi  de  Majorqne, 
mais  mourut  avant  la  fin  de  la  guerre;  -^  iv,  m 
Cérémcniêus  {\Z36-Vi%7).  fils  et  successeur  d'Al- 
phonse IV,  né  en  1319,  dépouilla  Jacques  II  de  Ma- 
KifT)ue,  s'siUa  contre  les  Maures  an  Portogal  et  ft  la 
CwiUe  (1340-42) ,  battit  sur  mer,  près  d'Alghero,  les 
Génois  qui  lui  disputaient  la  Sirrdaigne  (1353),  sou- 
tint Henri  doTranstamare' contre  son  frère  Pierre  le 
<>uel,  roi  de  CaatiUe  (1357-65) ,  puis  consentit  à  se 
t'oarner  contre  lui ,  à'  la  oondttien^  de  recevoir  lui* 
Bént  en  partage  une  partie  dir  royaume  de  Caa- 
l>Ue,  aisiami  foroé  de  renoncer  à  ses  prétentions  par 
la  paix  d'Atmaxan  (1374).  Il  oondut  aveo  les*  Génois 
ao  tfiité'aii  aujet  de  la  SardaîgBe(1386).  Son  régne 
futtmiblé  par  diverse»  révoltes;  il*  eut  avec  son  pro- 
y  fils  de»  vielegta  démêlée^  Ge  prinee  fonda  l'Uni- 
^f^vnité  de  Huesca  et  substitua  dans  ses- Stat» l'ère  tuI* 
9^n  à  lire- de- César.  Son  surnom- de*  C^moniiaitt 
^mt  du  soin  qu'il  mit  à  réghsrl'étiquettedeiaoour. 
«  a  Jatsséune  €hironiifue  de  son  rt^e,  en  catalan. 

*iiau,  le  evuel,  roi  de  Gcstille  (13&D^9) ,  né  en 
1334 ,  fil»  et  suœesseur  d'AHphonee  XI ,  gouverna 
<{cspotiqttanMntet  comuittoutes  serte^deomaulés  : 
u  fit  tuer  itHéenote  de  Guzman ,  oui  avnit  étéia  mat  - 
tfnw  de  son  père  (1351),  abanaonna  le  lendemain 
^aas  noees  sa  propre  femme  Blanche  de- Bourbon, 


puis  l'enferma  et  la  fit  mourir  (1361)  ;  il  égorgea  Jean, 
son  cousin,  ainsi  que  Frédéric,  son  onàe.  Il  prépa- 
rait le  même  sort  à  son  frère  nature ,  Henri  deTrans- 
tamare;  mais  ce  prinee  s'enfUit  en  France,  revint 
suivi  de  Dugueschn  et  d'une  armée  française,  dé- 
trôna fe'  tyran  et  prit  la  couronne  de  Castifte  (1366). 
L'année  suivante,  Pierre  fut  rétabli  par  le  Prince 
Noir,  à  ia  tête  des  Anglais,  après  la  bataille  de  Na- 

i'era  ;  mais  il  ne  profita  de  la  victoire  que  pour  redou- 
bler de  cruautés.  DuguescUn,  de  retour,  le  battit  de 
nouveau  à  Montiel  (1369),  pois,  Payant  fait  prison- 
nier, le  livra  à  son  frère  Henri  qui  le  tua  de  sa  pro- 
pre main.  M.  Mérimée  a  écrit  son  histoire  sous  le 
titre  d'ffût.  as  don  Pidre,  roi  d»  CastiUe. 

PIERRE  I ,  dit  ^  Jtuiicier\  roi  de  Portugal  (1357- 
67),  né  en  1320.  Avant  de  monter  sur  le  trône,  il 
avait  épousé  secrètement  Inès  de  Castro  :  Alphonse  IV, 
son  père,  ayant  fait  périr  cette  femme  (1355)»  il  s'é* 
tait  révolté,  puis  avait  consenti  à  poser  les  armes  et 
promis  de  pardonner  aux  auteurs  du  meurtre;  mais, 
dés  qu'il  fut  devenu  roi,  il  se  les  fit  livrer  par  Pierre 
le  Cruel  de  Castiile  et  leur  fit  arracher  le  cœur  m 
sa  présence  à  Santarem  en  1300;  puis  il  fit  exhumer 
Inès  et  lui  rendit  les  honneurs  royaux.  11  réforma  lea 
abus,  réprima  l'insolence  de  la  noolease,  fit  des  règle- 
ments utiles^  allégea  les  impôts,  abrégea  les  forma- 
lités judiciaires  et  fit  exécuter  la  justice  avec  une  ri- 
gueur qui  lui  valut  son  surnom. ^n,  régent  (1667), 
puis  rot  de  Portugal  (1663-1706),  était  le  2*  fils  de 
Jean  IT.  Il  s'unit,  à  sa  mère  et  à  la  reine  pour  ren* 
verser  nmbécile  Alphonse  VI ,  son  frère,  s'empara 
delà  régence  en  1667,  épousa  Marie-Françoise  de- 
Savoie,  sa  belle-sœur,  qu'il  avait  fait  séparer  de  son 
1*'  époux,  fit  conduire  Alphonse  à  Terceire,  pùb  â 
Cintra  (où  il  mourut  en  1683),  signa  la  paix  avee 
l'Espagne,  qui  reconnut  l'indépendance  dii  Portugal 
(1668) ,  et  traita  avec  les  Provinces-unies  (1669).  lise 
aéelara  pour  la  France  au  commencement  de  la 
ffuerrede  la  succession  d'Espagne  (1701),  puis  il  se 
jeta  dans  les  bras  de  l'Angleterre .  entra  dans  la 
coalition  contre  Louis  XIV  et  soutint  l'archiduc  Chav- 
109(1703);  la  même  année,  il  signa  le  traité  de  Mé* 
thuen,  qui  livrait  aux  Anglais  le  commerce  du  Por- 
tugal. —  m,  roi  de  Portugal  de  1777  à  1786,  était  le 
2*^  fl:ls  de  Jean  Y  et  avait  épousé  sa  nièce  Marie  I'*. 
Sous  son  règne  la  préoondérance  des  Anglais  en 
Portugal  ne  fit  mie  croître.  —  nr,  roi  de  Portugal 
et  empereur  du  Brésil.  F.  p^ro  mon). 

PIERRE,  dit  YAllerMmdfy  roi  de  Hongrie  de  100^  à 
1041,  avait  succédé  à  son  oncle  Etienne  I.  Il  irrita 
son  peuple  par  sa  cruauté,  ses  exactions,  son  amour 
eïdusii  pour  les  Allemands,  fut  chasoé  et  remplacé 

{»ar  Aba,  beau-père  d'Stienne;  mais  il  réussit,  avee 
'aide  de  l'empereur  Henri  III,  à  remonter  sur  le  trône 
(1044),  et  en  retour  se  reconnut  vassal  de  l'empire 
(1045).  Il  causa  par  là  une  nouvelle  révolte,  étant 
tombeaux  mains  des  mécontents,  il  eut  les  yeux  cfc^ 
vés  et  mourut  trois  jours  après  en  prison  (1047). 

PIERRE  LE  BEAU  OU  CAL0PIERR8 ,  VaUcnie ,  fouda 
avec  Asan,  son  trbre ,  en  1 186 ,  le  3*  roy.  ae  Bulgarie 
ou  royaume*  Valaco-Bulgare,  aui  dépens  des  Grecs  et 
fut  soutenu  par  l'empereur  Frédéric  I.  Il  périt  assas* 
sine  en  1197. 

PIERRE  DE  coURTiirAT,  comtt  d'AuxurTO  et  de  Pfc*» 
vers,  emrperreur  français  de  Constantinople,  était  con^ 
sin  de  Philippe-Auguste.  A*ppelé  k  la  mort  de  Henri  I 
pour  loi  succéder  (1216),  if  se  mit  en  route;  mais, 
les  Vénitiens  ayant  refusé  de'  letranspcnter  par  mer, 
il  tomba  aux  mains  de  Théodore  l'Ange,  qui,  après 
deuxans'de  prison^  le  fit  mourir(1219).  Yolande,  sa 
femme    gouverna  pendant  ss  carptivité; 

pnffiiE  ,  dit  Mdmeierc,  due  de  Bretagne,  fils  du 
comte  de  Dreux  Robert  II,  éipousa  Miz  (fiHe  de  Guy 
de  TtiouaniP  et  héritières  de  la*Bretagne>,  et  devint 
par  ce  mariage  régent  et  duc  de  ia  Bretagne  (1213). 
Il  etitra  dans  ia  ligue  des  seigneurs  contre  la  reine 
Blanohe  de  Castiile  et,  après  avoir  été  vaincu,  se 
vit  obligé  d'abandonner  la  Bretagne  à  son  flls  JeanI 


MER 


—   1492  - 


PIËR 


(1Î37).  Il  se  croisa  deux  fois  (1240  et  1247),  Fut  fait 
prisonnier  avec  S.  Louis  en  Egypte,  et  mourut  en 
revenant  en  France  (1250).  Sa  turoulenCe  et  sa  mau- 
vaise foi  lui  avaient  valu  le  surnom  de  Mauclerc 

PIERRE  I,  dit  le  Grandj  czar  ou  empereur  de  Rus- 
sie, né  en  1672,  était  le  3*  fils  d'Alexis.  A  la  mort  de 
son  frère  aîné  Fédor  III ,  en  1682,  il  fut  placé  sur 
le  trône  par  les  grands,  au  préjudice  d'Ivan,  plus  âgé, 
mais  incapable,  et  de  Sopnie,  sa  soeur;  mais,  celle- 
ci  avant  excité  contre  lui  une  révolte  des  Strélitz, 
les  Doyards  se  virent  obligés  d'admettre  cette  prin- 
cesse ainsi  qu'Ivan  au  partage  du  pouvoir.  En  1689, 
Pierre  resta  seul  maître  par  la  retraite  d'Ivan  et  Tem- 
prisounement  de  Sophie,  oui  avait  excité  une  nouvelle 
révolte  des  Strélitz.  Il  résolut  dés  lors  d'affranchir, 
d'accroître  et  de  civiliser  la  Russie.  Pour  y  réussir,  il 
voulut  visiter  par  lui-môme  les  nations  les  plus  civi- 
lisées :  il  partit  en  1697 ,  accompagné  de  Lefort,  alla 
d'abord  en  Hollande,  y  apprit  rart  de  charpentier  de 
vaisseau  en  travaillant  comme  simple  ouvrier  dans 
les  chantiers  de  Saardam  sous  le  nom  de  Peter  Mi- 
chaelof ,  puis  visita  l'Angleterre ,  où  il  choisit  d'ha- 
biles ingénieurs  pour  tracer  un  canal  du  Don  au 
Volga.  Rappelé  en  Russie  par  une  révolte  des  Strélitz, 
il  fit  égorger  4000  de  ces  soldats  rebelles  (1698)  et 
voulut  prendre  part  lui-même  à  l'exécution.  Il  fonda 

;  St-Pétersbourg  en  1703,  puis  s'unit  au  roi  de  Pologne 
Auguste  II  contre  Charles  XII;  après  avoir  été  plu- 
sieurs fois  battu  par  ce  dernier,  notamment  à  Narva 
(1700),  il  réussit  à  son  tour  à  le  vaincre  à  Pultava 
(1709)  :  cette  victoire  lui  permit  de  reprendre  à  la 

•  Suède  la  Livonie,  l'Esthonie,  la  Carélie  (1710).  II 
tourna  ensuite  ses  armes  contre  les  Turcs,  alliés  de 
Ch  ries  XII,  et  qui  lui  avaient  donné  asile;  mais,  s'é- 
tant  laissé  cerner  à  Husch ,  sur  le  Pruth,  il  n'échappa 
que  grâce  à  Catherine,  qui  gagna  le  grand  vizir  et 
acheta  la  paix  (1711).  Reprenant  al  ors  la  guerre  contre 
la  Suède,  il  enleva  à  cette  puissance  la  Carélie  mé- 
ridionale, ainsi  que  l'archipel  d'Aland,  après  avoir 
remporté  une  victoire  sur  mer  (17 13-14).  Pendant  ces 
guerres,  il  ne  cessait  de  s'occuper  de  ses  grandes 
réformes  :  il  améliora  la  justice,  la  police,  fit  rédiger 
un  code,  créa  une  marine,  encouragea  les  manufac- 
tures, institua  en  place  du  patriarchat  le  Sl-Synode, 
ce  qui  faisait  de  lui  le  véritanle  chef  de  l'église  Russe,- 
et  fonda  l'Académie  des  sciences  de  St-Pétersbourg, 
ainsi  que  des  ordres  honorifiques  destinés  à  récom- 
penser le  mérite  (K.  Alexandre  newsky).  I^fit  en 
1721  avec  la  Suède  la  paix  de  Nystadt,  qui  lui  ga- 
rantissait toutes  ses  conquêtes.  A  la  suite  de  cette 
f^aix  glorieuse,  le  Sénat  et  le  clergé  lui  décernèrent 
es  titres  d'Empereur,  de  Père  de  la  patrie  et  le  sur- 
nom de  Grand,  Dans  les  années  suivantes,  il  enleva 
plusieurs  provinces  à  la  Perse  (Daghestan,  Chirvan, 
Mazendéran,  Derbent,  Asterabad,  1723).  Il  mourut 
en  172^,  épuisé  par  le  travail  et  les  fatigues,  mais 
aussi  par  les  excès.  Catherine  l^',  sa  femme,  lui  suc- 
céda. Pierre  mérita  le  titre  de  Grand  par  ses  vastes 
entreprises,  mais  il  fut  emporté,  débauché  et  cruel  ; 
il  se  plaisait  souvent  à  exécuter  lui-même  les  peines 
capitales  qu'il  avait  prononcées;  il  fit  mettre  a  mort 
son  propre  fils,  Alexis,  oui  contrariait  ses  projets  de 
réforme  (1 718).  Rousset  nt  paraître,  dès  1 7^25 ,  sous  le 
pseudonyme  d'Ivan  Neste-Suranoy,  de^  Mémoires  du 
règne  de  Pierre  le  Grand.  Voltaire  a  rédigé  une  Hitt, 
de  la  Russie  sous  Pierre  le  Grand ,  1 769-63.  On  estime 
davantage  celle  de  Golikof  (1782).  et  surtout  celle 
d'Ustrialof  (18ô9).  Ce  prince  a  laissé  lui-même  un 
Journal  de  s€s  campagnes  contre  la  Suède^  imprimé 
par  ordre  de  Catherine  II  et  trad.  en  français  en 
1773.  On  lui  attribue  un  célèbre  Testament  politi- 

3ue,  où  est  tracé  le  plan  le  plus  hardi  pour  l'agran- 
issement  de  l'empire  russe. 
pierre  u  ,  fils  d'Alexis  et  petit-fils  de  Pierre  le 
Grand,  porta  le  titre  de  czar  de  1727  à  1730,  et 
roouiutde  la  peiiie  vérole  à  15  ans.  Son  règne  n'of- 
fre d'autre  événement  que  la  disgrâce  de  Menzikoff. 
Anne  ivanovna  lui  succéda. 


Merre  m,  fils  de  Charles-Frédénc,  duc  de  Hol- 
stein-Gottorp,  et  d'AJine.  fille  de  Pierre  le  Grand, 
naquit  en  1728  à  Kiel,  fut  fait  grand-duc  en  1742 
et  marié  à  la  fameuse  Catherine  d'Anhalt-Zerbst. 
avec  laquelle  il  vécut  en  mauvaise  intelligence.  H 
monta  sur  le  trône  de  Russie  au  commencement  de 
1762  :  changeant  soudain  le  système  du  cabinet,  il 
fit  la  paix  avec  Frédéric  IT,  roi  de  Prusse,  et  s'unit 
avec  lui.  Il  réforma  divers  a))us  et  créa  quelques  in- 
stitutions utiles,  mais  il  déplut  aux  Russes  ens'entou- 
rant  d'étrangers.  Il  se  disposait  à  répudier  Catherine, 
lorsque  cette  princesse  le  prévint  :  rayant  forcé  dab- 
diquer,  elle  se  fît  proclamer  impératrice  sous  le  nom 
de  Catherine  II;  sept  jours  après  il  fut  étranglé 
dans  sa  prison,  le  14  juillet  1762.  Laveaux  a  donné 
VHist.  de  Pierre  III,  1798. 

PIERRE  l'ermite,  prédicateur  delà  l "croisade,  né 
vers  1050  à  Amiens  ou  près  de  cette  ville,  était  d'une 
famille  noble.  D'abord  soldat,  il  quitta  les  armes 
pour  la  robe  d'ermite,  fit  le  pèlerinage  delà  Terre- 
Sainte  en  1093,  revint  par  Rome  porteur  d'une  lettre 
du  patriarche  de  Jérusalem  au  pape,  et  peignit  si  pa- 
thétiquement les  maux  des  Chrétiens  eu  Orient  ainsi 
que  les  profanations  du  lonibeau  du  Christ,  qu'Ur- 
bain II  le  chargea  de  préparer  les  esprits  à  la  pre- 
mière croisade.  Pierre  parcourut  l'Occident  pieds 
nus,  une  corde  à  la  ceinture,  le  crucifix  à  la  main, 
et  partout  souleva  les  populations  ;  puis,  quand  la 
croisade  eut  été  résolue  au  concile  de  Clermont 
(1095),  il  se  mit  avec  Gautier  sans  Avoir  à  la  tète 
de  la  première  armée  de  Croisés.  N'ayant  ni  vivres 
ni  argent,  il  perdit  beaucoup  de  monde  en  Hongrie, 
en  Bulgarie,  bien  plus  encore  en  Asie-Mineure,  et 
revint  presque  seul  à  Constantinople,  où  les  débris 
de  la  bande  se  fondirent  dans  les  armées  régulières 
qui  arrivèrent  bientôt.  Les  Croisés,  assiégés  dans. \n- 
tioche  (1098)  le  députèrent  à  Kerbogha  pour  lui  pro- 
poser là  bataille.  A  Jérusalem,  il  adressa un.discourâ 
aux  guerriers  rùunis  sur  la  montagne  des  ofniers.Dc 
retour  en  Europe,  il  se  retira  dans  le  couvent  de  Neu- 
Moutier  (  près  de  Huy  dans  le  diocèse  de  Liège) ,  qu'il 
avait  fondé;  c'est  là  qu'il  mourut  en  1115.  Amiens 
lui  a  élevé  une  statue  en  1854. 

pierre  le  vÉNéRABLE,  abbé  et  général  de  Tordre 
de  Cluuy,  était  d'Auvergne  et  d'illustre  famille.  Il 
donna  l'exemple  dé  toutes  les  vertus,  rétablit  une 
discipline  sévère  dans  ses  couvents, contribua,  avec 
S.  Bernard,  à  faire  triompher  en  France  le  parti  du 
pape  Innocent  II  sur  l'antipape  Anaclet  (1130)  et  fui 
le  protecteur  d'Abélarden  même  temps  quel'antago- 
ni.ste  des  hérétiques.  Il  mourut  en  1 156,  à  65  ans  en- 
viron. On  a  de  lui  des  Lettres  et  divers  TraiUs  théolo- 
giques (dans  la  BibliotJièque  des  Pères  y  Lyon,  1677, 
t.  XXII).  Il  avait  fait  traduire  le  Coran  en  laun. 
M.  B.  Duparray  a  donné  sa  Ft>,  1862. 

pierre  de  blois  ,  né  à  Blois  vers  1 1 30,  m.  vers  1200, 
passa  en  Sicile  vers  1 167 ,  devint  précepteur  du  jeune 
roi  Guillaume  II,  qui  lui  donna  toute  sa  confiance, 
mais  fut  bientôt  forcé  de  s'éloigner  parce  que  sa  la- 
veur faisait  des«jalouz,  se  retira  en  ilngleterre,  y  ob- 
tint la  protection  du  roi  Henri  II  et  de  la  reine  £- 
léonorede  Guyenne,  et  fut  nommé  chancelier  de  Var- 
chevèquede  Cantorbéry,  puis  archidiacre  de  Londres. 
Il  possédait  toutes  les  sciences  de  son  temps  et  a 
kissé  des  écrits  ^Lettres ,  Sermons  y  Traités  diien, 
réunis  en  1667,  in-f.),  qui  attestent  son  érudition, 
mais  qui  trahissent  souvent  un  homme  passionné. 

pierre  d'abano,  Petms  AponensiSy  médecin  et  as- 
trologue, d'Abano  près  de  Padoue,  né  en  1250,  m. 
en  1316,  professa  la  médecine  avec  un  grand  sucoéâ 
à  Padoue,  et  laissa  entre  autres  ouvrages  :  Conctîta- 
tor  philosophorum  et  prœcipue  medtcorum,  Venise, 
1471.  Il|fut  accusé  de  magie  et  condamné  au  feu  v^^ 
l'Inquisition,  mais  il  mourut  avant  Vexécutiôn. 

PIERRE  LOMBARD,  SCOlastiqUe.    r.  LOMBARII. 
PIERRE  DE  LUNE,  antipape,     y.    BEKOÎT  .X^I. 
PIERRE  MARTYR.    V.   MABTVP.- 

PiERHE  DE  mo.>jtei:f.aii,  nrGi  «ilecie.  V.  mo.wtkbbaO. 


PfGA 


.-  1493  - 


PJGN 


PIBRRB  DBS  VlGNfiS.  T.  DSftViOiNBS. 

PIERRE  BUFTIÈRS,  cb.-l.  de  c.  (Hte- Vienne), 
sur  la  Briance,  à  20  kiL  S.  E.  de  Limoges;  1038  bab. 
Chàteaa  fort.  Patrie  de  Dupuytren. 

PIERREFITTE,  Petra  fixa,  cb.-I.  de  c.  (Meuse), 
sur  TAire,  à  29  k.  N.  0.  de  Commercy ,  594  h.  Grains, 
navette,  huile,  etc.  ;  truites  renommées.  —  Plusieurs 
autres  villages  de  France  portent  ce  nom,  qu'ils  doi- 
vent à  des  pierres  druidiques. 

PIERREFONDS,  Petrœ  fontes, yge  du  dép.  de  l'Oise, 
à  l'extrémité  £.  de  la  forêt  de  Comniègne,  à  12  kil. 
S.  £.  de  cette  ville;  1600  h.  Eaux  sulrureuses  froides. 
Un  château  fort  y  fut  reconstruit  en  1390  par  Louis 
d'Orléans.  Pendant  la  ligue,  le  capitaine  Des  Rieux 
y  soutint  contre  les  troupes  de  Henri  IV  un  long  siège, 
où  échouèrent  le  duc  d'Ëpernon  et  le  marchai  de 
Biron  (1591).  Louis  XIII  le  fit  démanteler.  11  en  reste 
des  ruines  imposantes  qui  couronnent  un  rocher  es- 
carpé, au  bas  duquel  est  un  bel  étang  ;  le  château  a 
été  restauré  en  1862. 

PIERREFONTAINE,  ch.-L  de  e.  (Doubs),  sur  la 
Reverotte,  à  22  kil.  S.  E.  de  Baume-les-Dames; 
1131  bab.  Cascade  près  de  ce  villafre. 

?IERREFORT,ch.-l.de  c.  (CanUl),  à  28  kil  S.  0. 
de  Satot-FIour;  1122hab. 

PIERRELATTE,  ch.-l.  de  c.  (Drôme),  sur  la  Berre 
et  prés  du  Rhône,  au  pied  d'un  rocher  couronné  par 
un  anc.  château  fort,  a  20  k.  de  Montélimart  par  la 
route,  31  par  chem.  de  fer;  3512  h.  Vieux  château. 

PIERUS  ou  piBRius  MONS,  chaîne  de  mont,  de  la 
Macédoine,  courait  en  Piérie  parallèlement  au  bord 
ocdd.  du  golfe  Thermaîque.  La  Fable  en  faisait  le 
séjour  des  Piérides  et  l'une  des  résidences  des  Muses. 

PIETAS  JULIA,  nom  anc.  de  Pola.  F.  pola. 

PIÊTISTES,  dits  aussi  Séparatistes  et  Spénériens^ 
secte  de  Luthériens  mystiques  qui  affectent  une  piété 
«itrètne  et  préfèrent  les  exercices  privés  au  culte  pu- 
l'iic.  Elle  a  pour  chef  Spener,  proiesseur  de  théolo- 
gie à  Leipsick;  elle  commença  en  1689  par  de  sim- 
ples réunions  tenues  chez  Spener,  sous  forme  de 
conférences,  et  qui  furent  appelées  CoU«(7tapie(a(if; 
les  laïcs  mêmes  y  étaient  aomis  à  expliquer  les  £- 
critures.  Elle  fit  bientôt  de  rapides  progrès,  se  répan- 
dit à  Berlin,  à  Âugsbourg,  à  Halle ,  dans  le  Wurtem- 
berg et  l'Alsace.  Les  Piétistes  ont  de  l'analogie  avec 
les  Quakers  par  la  sévérité  de  leur  morale  et  leur 
aversioD  pour  les  plafeirs  mondains,  et  avec  les  Mé- 
thodistes en  ce  que  quiconque  se  sent  inspiré  peut 
prendre  la  parole  dans  leurs  assemblées.  Les  réu- 
nions des  Piétistes  de  l'Alsace,  qui  avaient  lieu  sur- 
tout à  Bischwiller,  parurent  inquiétantes  au  commen- 
cement de  ce  siècle;  elles  donnèrent  lieu  en  1825  à 
des  poursuites.  —  On  donne  aussi  le  nom  de  Piétis- 
tes a  une  secte  juive  qui  prend  ell&-même  le  nom 
de  Chasidim.  Y.  ce  mot. 

PIETOLA,  non  moderne  d'iindM,  patrie  de  Virgile. 

PIETRA,  ch.-l.  de  c.  (Corse), à  30  Kil.  £.  deCorte; 
S^SJhuEaux  thermales  aux  environs. 

PIETRA-MALA .  bgde  Toscane,  dans  l'Apennin, 
^  42  kiL  N.  £.  de  Florence,  et  à  6  k.  N.  0.  de  Firen- 
niola.  Aux  ^v.,  sourire  d'Aequa-Baia,  dont  l'eau  est 
iroide,  mais  s'enflamme  comme  de  l'alcool. 

PIEUX  (les),  ch.-l.  de  c.  (Manche),  â  21  kil.  S.  0. 
de  Cherbourg;  1536b.  Kaolin,  manuf.  de  porcelaine. 

PIEVE-Dl-GADOEE.  F.  cadorb. 

PIGAFETTA  (Ant.),  de  Vicence,  eut  part  comme 
vplonuire  à  l'expédition  de  Magellan,  de  1519  à  1522, 
tint  journal  de  ce  premier  voyage  autour  du  monde 
et  deviat  chevalier  de  Rhodes  en  1524;  on  ignore 
^  uod  il  mourut.  Son  journal,  retrouvé  à  la  bibliothè- 

Îie  Afflbrosienne  de  Milan  par  Amoretti,  a  été  tra- 
hit ea  franc,  sous  le  titre  de  Premier  voyage  au- 
toitr  du  monde  sur  V escadre  de  Magellan^  an  ix. 

PIGALLE(J.  B.),  rélèbre  sculpteur,  surnommé  par 
qoslqaes-uns  le  Phidias  /rafifau,nôàParisen  1714, 
j^*  en  1785,  était  fils  d'un  entrepreneur-menuisier. 
Quoiqu^il  n'bût  pas  obtenu  de  succès  dans  les  con- 
cours, il  alla  pourtant  passer  trois  ans  à  Rorne^  où  il 


se  livra  à  des  èiudeâ  âssid Ué^.  Après  avoir  vécu  loii^* 
temps  dans  la  gêne,  il  finit  par  obtenir  la  faveur  de 
Mme  de  Pompadour,  ce  qui  lui  procura  la  foi-tune 
et  la  gloire.  Il  entra  en  1741  à  l'Académie  des  beaux 
arts  et  mourut  chancelier  de  celte  compagnie.  Sa 
VénuSj  son  Mercure ,  son  groupe  de  VÂmour  et  V Ami- 
tié, sou  Tombeau  du  maréchal  de  Saxe  (dans  l'église 
St-Thomas  à  Strasbourg)  sont  des  chefs-d'œuvre.  Cet 
artiste  copie  la  nature  avec  une  grande  finesse,  mais 
aime  le  vrai  plus  que  le  beau: on  lui  reproche,  dans 
ses  derniers  ouvrages  surtout ,  de  manquer  d'idéal. 
Sa  statue  de  Voltaire  (à  la  bibliothèque  de  Plnstitut} 
est  belle,  mais  c'était  un  tort  de  représenter  nu  un 
personnage  dont  on  connaît  la  maigreur. 

PIGANIOL  DE  LA  FORCE  (J.  Aymar  de) ,  né  à  Au- 
rillac  en  1673,  m.  en  1753,  a  laisse,  entre  autres  ou- 
vrages :  Description  historique  et  géographique  de  la 
France  ;  Description  de  la  ville  de  Paris  et  de  ses 
environs;  Nouveau  voyage  en  France ^  ouvrages  qui 
se  recommandent  par  leur  exactitude. 

PIGAULT-LEBRUN  (Charles),  romancier,  né  en 
1753  à  Calais,  d'une  famille  de  magistrats,  m.  en  1835, 
fut  destiné  au  barreau  ;  mais ,  après  avoir  passé  plu- 
sieurs années  à.  Paris  dans  la  aissipation,  il  s'enga- 
gea et  servit  quelque  temps  dans  les  dragons  et  dans 
les  gendarmes  de  la  reine;  il  fiait  par  se  niire  auteur. 
11  débuta  par  de  petites  comédies  qui  eurent  quel- 
que succès  (le  Pessimiste,  contre-partie  de  VOpti- 
miste  de  Coliin-d'Harleville ;  VAmour  et  la  Raison; 
les  Rivatix  d'eux-mêmes)^  puis  il  se  mit  à  écrire  des 
romans  comiques,  et  obtint  dans  ce  genre  une  vogue 
prodigieuse.  Avant  éprouvé  des  revers  de  fortune,  il 
occupa,  dans  radministration  des  douanes,  un  poste 
modeste  que  le  gouvernement  de  la  Restauration  lui 
enleva.  Sur  la  nn  de  sa  vie,  il  voulut  s'essayer  dans 
un  genre  plus  sérieux  que  celui  qui  avait  fait  sa  répu- 
tation, et  fit  paraître  une  Histoire  de  France  à  Vusage 
des  gens  du  monde  (1823  -28, 8  vol.  in-8)  :  cet  ouvrage, 
qui  s'arrête  au  règne  de  Henri  IV,  eut  peu  de  suc- 
cès. Les  romans  de  Pigault^Lebrun  sont  pleins  de 
naturel,  de  verve  et  de  gaieté  *  mais,  à  force  de  vou- 
loir être  comique,  l'auteur  tomoe  dansle  grotes<iue  et 
le  trivial  ;  trop  souvent  aussi  il  offense  la  religion  et 
blesse  la  décence.  Ceux  de  ses  romans  qui  eurent  le 
plus  de  vogue  sont  :  VEnfant  du  Carnaval,  les  Ba- 
rons de  Fetsheim,monOncle  ThomaSfM.Botte,M,  de 
Kinglin  ou  la  Prescience,  Tableaux  de  Société,  Ses 
OEuvres  (non  compris  VÉistoire  de  France)  forment 
20  vol.  in-8,  Paris,  1822-24.  Quelques-uns  de  ses 
romans  furent  poursuivis  sous  la  Restauration;  ils 
sont  condamnés  à  Rome. 

PIGEAU  (Nicoks),  jurisconsulte,  né  à  Montlévêque 
(près  de  Senlis)  en  1750,  m.  en  1818,  fut  d'abord 
avocat,  puis  secrétaire  de  Hérault  de  Séchelles ,  ou- 
vrit après  la  Révolution  des  cours  de  droit,  fut  un 
des  rédacteurs  du  nouveau  Code  de  procédure,  et  fut 
nommé  en  1805  professeur  de  procédure  à  l'Ëcole 
de  Droit  de  Paris.  On  a  de  lui  :  Procédure  civile  du 
ChéUelet  de  Parts,  1778,  Introduction  à  la  Procé- 
dure civile^  1784,  Procédure  civile  des  tribunaux  de 
France,  1808-09,  Commentaires  sur  le  Code  de  pro- 
cédure civile,  1827  (posthume).  Ces  ouvrages,  remar- 
quables par  une  rédaction  claire  et  une  science  so- 
lide, sont  pour  la  plupart  devenus  classiques. 

PIGHIUS  (Etienne  winants  pigghb,  dit  en  latin), 
savant  archéologue,  né  à  Kempen  en  1520,  m.  en 
1604,  était  chanoine  de  Xanten  et  devint  secrétaire 
du  cardinal  de  Granvelle,  puis  précepteur  d'un  prince 
de  Clèves.  Il  passa  8  ans  à  Rome  à  étudier  les  anti- 
quités, et  publia  le  fruit  de  ses  recherches  dans  un 
grand  ouvrage  intitulé  :  Annales  magistratuum  et 
provindarum  S,  P.  Q.  R.  ab  Urbe  condita,  Anvers, 
1599-1615,  3  V.  in-f.  Il  ne  put  en  faire  paraître  lui- 
même  que  le  I"  volume  ;  les  2  autres  ont  été  publiés 
sur  ses  Mss.  par  A.  Schott.  On  doit  aussi  à  Pighius 
une  bonne  ëait.  de  VcUère-Maxime,  Anvers,  1592. 

PIGNATELLI,  p&pe.  F.  innocent  zm. 

PIONATRLU  (Franc.),  prince  de  Strongoli,  ministre 


PJJU 


-  U94 


IU.0 


du  roi  de  Naples  Ferdinand  IV,  né  en  1732,  m.  en 
1612,  s'éleva  en  hverisant  les  intrigues  de  la  reine 
Caroline.  Nommé  gouverneur  de  Naples  -et  chef  gé- 
néral de  la  police,  il  remplit  le  royaume  d'espions  et 
de  bourreaux.  Laissé  dans  Naples  comme  vicaire  gé- 
néral dn  royaume  lors  de  tinvasion  française,  il 
montra  la  plus  grande  pusiUanimHé ,  signa  un  ar- 
mistice au  moment  où  Cnampionnet  courait  dé^  les 
Elus  grands  risques  et  s'enfmt  en  Sicile  après  avoir 
rûlé  la  flotte  napoiitarne.  11  fut  disgracié. 
PIGNEAU  DEBEHA15E  (Pierre),  missionnaire,  né 
en  1741  à  Origny  (diocèse  de  Laon),tn.  en  1799,  sui- 
vit de  bonne  neunre  la  carrière  des  missions  étran- 
fères,  alla  en  1767  à  la  Cochincbine,  fut  fait  en  1770 
véque  d'Adran  (in  partibut)  et  coadjuteur  de  1^6vè- 
que  de  Canath  et  devint,  à  la  mort  de  ce  prélat,  vi- 
caire apostolique  de  la  Cochincbine.  Ayant  trouvé  ce 
pays  en  proie  à  la  guerre  civile ,  il  soutint  le  roi  lé- 
gitime Nguyen-anh,  vint  en  France  implorer  pour  ce 
grince  fappui  de  Louis  XVI  (1786) ,  et  en  obtint  une 
otte;  mais  il  se  vit  traversé  par  te  gouverneur  des 
établissements  fraRçais  dans  rlnde.  iTput  cependant 
réunir  quelques  troupes  k  Poiidichéry,  et  alla  aider 
le  roi  à  peconquérir  ses  fitats  (1789).  Nguyen-anfa 
reconnaissant  lui  accorda  un  grand  crédit  et  le  garda 
prés  de  lui  jusqu'à  sa  mort 

PIGNEltOL.  Finerolo,  v.  fbrte  (fltadie,  dans  les 
anc.  Ëtats  sardes,  ch.-l.  d'une  prov.de  même  nom, 
près  du  dusone,  à  5&  kil.  S.  0.  de  Turin;  14  000  h. 
Ëvêché,  collège.  BeRe  oatfaédrale.  place  d'armes,  bel 
hôpital.  Fabriqoesde  drap  commun ,  filatures  de  soie^ 
pai>eteriea,  tanneries,  etc.  Cette  ville,  jadis  tri^s-forte, 
était  regardée  comme  la  clef  de  Pltalie.  —  Pignerol 
appartint  à  la  maison  de  Savoie -depuis  1042.  Fran- 
çois 1  s'en  empara  en  1536,  mais  Henri  III  la  rendit. 
Prise  en  1630  par  Richelieu,  cédée  à  la  France  en 
1632.  elle  fut  encore  rendue  en  1696.  De  1801  à  1814, 
efle  rut  de  nouveau  réunie  à  la  Praiice.  Sous  l'an- 
cienne domination  francise,  le  château  de  Pigaerol 
servit  longtemps  de  pnson  d'Etat  :  c'est  là  que  fu- 
rent enfermés  le  Masque  de  Fer,  Fou(|uetet  Lauzun. 
~  La  proy.  de  Pignerol,  sur  la  frontière  de  France 
(Htea-Alpes),  a  70  kil.  sur  40,  et  compte  135  OCO  h. 
FIGNOm  (Laurent).  écri\'ain  toscan,  1739-1812, 
fat  médecin ,  professa  la  physique  à  Florence  et  à 
Pise,  et  se  distingua  à  la  fois  comme  naturaliste, 
poète ,  littérateur «nistorien ,  antiquaire.  Ses  Poésies , 
réunies  à  Florence  en  1812-13,  forment  6  vol.  in-8  : 
on  y  remarque  surtout  ses  Fables ^  qui  l*ont  rendu 
populaire:  àlee  sont  en  effet  pleines  de  erâce  et  de 
coloris  et  nabilement  dramatisées.  On  lui  doit  de  plus 
une  Histoire  de  la  Toscane  (en  italien)  :  cette  histoire, 
œuvre  inférieure  à  ses  poésies,  est  à  rindex  à  Rome. 
ms  (Aug.  de),  homme  de  lettres,  né  à  Paris  en 
T756,  m. en  1832,  se  lia  de  bonne  heure  avec  Lattai- 

fiant  et  St-Foix,  donna  à  partir  de  1776  des  pièces 
divers  théâtres,  principalement  &  la  Comédie- Ita- 
lienne, fonda  en  1792  avec  Barré  le  théâtre  du  Vau-  ' 
deviUe,  et  y  fit  représenter  un  grand  nombre  de  van-  ' 
devîlles,  composés  la  plupart  avec  Barré.  Inquiété: 
soos  la  Terreur,  il  fut  appelé  après  le  9  thermidor  à' 
remplir  diverses  fonctions  administratives,  et  Tut  d«' 
1800  à  1815  secrétaire  général  de  la  préfecture  de  po- 
lice. Outre  ses  vaudevilles  ^  on  a  de  lui  beaucoup  de 
poésies  fugitives  (contes ,  dialogues ,  chansons  »  etc.) , 
écrites  avec  esprit  et  facfliié,  mais  prolixes  et  médio- 
cres  pour  ia  plupart.  Un  recueil  de  ses  Chansons  choi- 
tiet  a  paru  en  1806;  il  a  donné  lui-même  en  1810  ses 
OEuftres  choisies,  4  vol.  in-8.  On  a  aussi  de  lui  un 
poëme  sur  VHarmome  imitative  de  la  languie  frcan- 
çaise.  1785.  Piis  était  un  des  fondateurs  et  l'un  des 
membres  les  plus  fécondsde  la  réunion  Inchique  dite 
le  CatfeoM, 

PILATE  (P0WCE-), Ponliii*  Pttalt»,  magistrat  ro- 
main, étoit  procurateur  de  Judée  l'an  27  de  J.-C.  Les 
Juifs  ayant  accusé  devant  lui  Jésus  d'avoir  pris  le 
titre  de  roi  des  Juifs,  il  se  proclama  incompétent  et 
'envoya  le  Sauveur  devant  le  roi  Hérode  (Antrpas). 


Comme  à  la  fête  de  Pâoues  il  était  d'usage  de  gracier 
un  condamné  à  mort,  Pilate  désigna  pour  cette  fa« 
veur  le  brigand  Barabbas  et  Jésna,  comptant  que  le 
peuple  gracierait  Tinnocent;  Barabbas  fut  préféai 
Pilate  alors  donna  les  ordres  pour  l'exécution ,  mais 
non  sans  s*ètre  lové  les  matns  devaiït  le  peuple, 
comme  pour  décliner  la  responsabilité  de  ce  meur* 
tre.  Suivant  Busèbe,  Pihrte  fut  rappelé  en  37 ,  pour 
avoir  exercé  des  eruau£i  contre  les  Samaritams,  et 
fut  relégué  en  Gaule.  On  croit  qu'il  mourut  à  Vienne 
en  Tarn  40  et  qu'il  se  tua  de  désespoir. 

PILATE  (le mont),  PHeMut  mons ,  mont,  de  Suisse, 
entre  les  cantons  de  Lucenie  et  d*l3nderwald,  sur  le 
bord  occid.  dû  lac  de  Luoeme,  est  une  ramification 
des  Alpes  bernoises.  Son  sommet  le  plus  élevé  (le 
Tomlishom)  a  ?343".  —  Mont,  de  France,  dans  les 
Cévennes ,  partie  dans  le  dép.  de  la  Loire,  partie  dans 
celui  du  Raône,  donné  naissance  au  Gier. 

PDLATRE  DE  HOZICR  (J.  Franc.) ,  né  à  Ifelz  en 
1756,  m.  en  1785,  ^udia  les  mathématiques,  la  phy- 
sique, l'histoire  naturelle  et  surtout  la  chimie,  en- 
seigna oette  dernière  science  à  Heims.  puis  devint 
intendant  des  cabinets  d'histoire  naturelle  et  de  phy- 
sique de  Monsieur  (Louis  XVIII).  Enthousiaste  de  la 
découverte  de  Montgdlfier,  il  fit  plusieurs  ascensions 
en  aérostat  et  tenta  enfin  de  franchir  la  Manche  en 
ballon  en  employant  un  procédé  nouveau,  qui  était 
des  plus  dangereux  :  il  s'éleva  de  Boulogne  le  15  juin 
1785,  mais  le  feu  prit  à  l'aérostat  et  il  périt. 

PTLG01iA\Y>,  riv.  de  T  Amérique  du  Sud,  sort  des 
Andes  par  ÎO^ÎO'  lat.  S.  et  71*  50  long.  0.,  à  quelque 
distancedeChnqnisaoa,  coule  àl'E.,  puis  au  S.  E.,et 
se  jette  par  deux  branches  dans  le  Paraguay  vis  à  vis 
de  l'Assomption,  après  un  cours  d'en?.  1400  kil.  Af- 
fiuents,  San-Juan,€acbimayo,  Paspaya,  etc. 

PELES  (POBTU  de) ,  famille  ancienne  de  la  Provence 
obtint  dès  le  temps  de  Henri  III  et  Henri  IV  la  fa- 
veur des  rois  de  France.  Ses  membres  remplirent 
presque  sans  interruption  depuis  1660  iusqnien  1789 
tes  fonctions  de  gouverneurs  de  Marseille.—  Ludovic 
de  Piles ,  baron  de  Baumes ,  acquit  une  triste  célé- 
brité oomme  duelliste  :  c'est  lui  qui  tua  le  fils  de  Mal- 
herbe (1628);  dans  une  autre  affaire,  il  provoqoa 
4  officiers  à  ui  fois  et  les  tua  tous  les  qnatre  (1643). 
Il  pérKen  1646,  à  la  reprise  des  lies  Ste-lTargnerite. 

PILES  (aoGBR  de),  peintre  et  littérateur,  né  àChh 
mecy  en  1635,  mort  en  1709,. fit  l'éducation  de  fils 
du  président  Amelot ,  et  suivit*  dans  différentes  rési- 
dences, comme  secrétiiire  d'ambassade,  son  ancien 
élève  devenu  ambanadeor.  Outre  quelques  beaux  ta- 
bleaux, on  a  de  lui  :  Abmégîf  de  la  vie  des  peintres, 
1699  ;  Cottrs  de  peinfvre par  principes,  ITOÔ,  et  une 
trad.  ûer  Art  de  ta  peinture,  poème  latin  de  Dnfres- 
noy.  Ses  Œuvres  lorment  5  vol.  in- lî,  Paris,  1767. 

PILLAU,  V.  maritime  des  États  prussiens  (Prusse 
propre),  sur  la  langue  de  terre  qui  sépare  le  Priscbe- 
Haff  de  la  Baltique,  à  45  kil.  S.  0.  de  Kœnigsberg; 
4500  hab.  Bon  port,  construction  de  navires.  Pécbe 
d'esturgeons,  pîpéparation  du  caviar.  —  Prise  parles 
Suédois  en  1626,  parles  Russes  en  1758. 

PILLNITZ,  vgc  du  rayaume  de  Saxe  (Misnie),  sur 
la  r.  ttr.  de  l'tlbe,  à  9  kil.  S.  E.  de  Dresde;  600  h. 
Beau  château  royal ,  où  réside  la  cour  pendant  l'été.  11 
s^  tint  en  1791  un  Ikmeux  congrès  auquel  assistaient, 
avec  les  représentants  de  l'empereur  d'Allemagne  et 
du  roi  de  Prusse ,  le  comte  d'Artois,  l'ex-ministreCa- 
lonneet  le  marquis  de  Bouille:  on  y  signa  le  37  août 
nne  convention  par  laquelle  les  souverains  s'enga- 
geaient à  rétablir  Louis  XVI. 

PUjON  (Germain),  un  des  grands  sculpteurs  fran- 
çais, né  vers  1515  à  Loué,  près  du  Mans,  mort  vers 
1590,  vint  à  Paris  en  1550 ,  ayant  déjà  produit  de 
beaux  morceaux,  fut  IMmule  et  l'ami  de  J.  Goujon, 
et  contribua  avec  lui  à  entretenir  le  goût  de  l'anti- 
que. On  admire  ses  Mausolées  de  GuUl.  du  Bellay  (au 
Mans) ,  de  François  /,  de  Henri  II  (à  St-Denis)  et  d« 
chancelier  de  Birague;  la  Foi,  V Espérance  et  la  Cha- 
rité (sur  le  monument  de  Henri  II),  son  groupe  des 


fisc 


—  1495  — 


PIND 


Trait  €rAees,  l'un  dett  chefs-d'œuvre  de  la  sculp- 
ture française  (au  Louvre).  Artiste  de  géaie,  G.  Pilon 
sut  allier  la  force  etlagrftoe. 

JPILPAY  ou  plutôt  BIDPAY,  PfieoAe  indien,  éUit 
brahmine  et  fut  vizir  d'un  roi  de  rinde  nomzné 
Dalishélim.  U  vôcut,  selon  les  uns  3000  ans  a?.  J.-C, 
selon  d'autres  230  ans  beuLement  avant  l'ère  cbré- 
tienne.  U  est  connu  comme  auteur  d'un  recueil  de 
fables  écrit  (M'imitivement  en  sanscrit,  et  dont  l'origi- 
nal porte  ras  litres  de  Pantcha-Tantra  et  d*Hitopa- 
dcMjOspècade  roman  allégorique,  politique  et  moral, 
dont  les  principaux  personnages  sont  deux  cbacals, 
animaux  auxquels  las  Indiens  attribuent  la  même 
finesse  quo  nous  au  renard.  Cet  ouvrage  fut  traduit 
au  vr  s.  en  pehlvi  (ancienne  langue  de  la  Perse)  par 
le  mage  Burzouveh,  puis  en  arabe  sous  le  titre  de  Ca- 
Ukhet  Dimnak;  mis  en  hébreu  par  le  rabbin  Joél, 
d'après  lequel  Jean  de  Gapoue  le  traduisit  en  latin 
vers  1262,  sous  le  titre  de  DireUùrium  pîUb^  para- 
ioUe  antiquorum  €a/pientium,  GaUamd  le  traduisit 
en  français  en  1724;  l'abbé  Dubois  en  a  donné  en 
1826  une  traduction  nouvelle  d'après  le  sanscrit 
m^e.  Selon  les  savants  modernes,  le  véritable  au- 
teurdes  fables  est  un  brahme  nommé  Yichnou-Sarma. 
Silvestre  de  Saoy  a  publié  en  1816  une  édition  d'une 
traduction  arable  de  oes  fahlea,  avec  un  ictéreesant 
mémoire  sur  leur  histoire. 

PILSEN,  V.  de  Bohème,  ch.4.  de  oercle,  à  il6  k. 
S.  0.  de  Praffue  et  à  40  kil.  N.  de  Klattau;  10000 
hab.  Société  dfe  sciences  et  lettres,  gymnase,  Biaison 
d'éducation  pour  les  fils  de  militaires/  Lainages,  co- 
lonnaiies,  tanneries,  etc. —  Le  cercle  de  Pilsen, 
entie  ceux  d'Elnbogen,  Rakonitz  et  Béraun,  a  100 
iùl.sur70,  et  210000  hab. 

PJLTEN,  V.  et  château  de  Russie  (Gourlande) .  à 
iU  kil.  N.  O.  de  Mittau.  kac,  évèché,  fondé  en  1220 
parWaldemar  II,  roi  de  Danemark,  et  séoularisé  en 
iS52.  Pilten  passa  aux  Russes  en  17  9&. 

PlUnOfUS.  F.  PiciJMNOs. 

PIMPLA,  mont,  de  la  Piérie,  près  de  TOlyrape, 
était  consacrée  aux  Jftuses,  qui  jpour  calte  raison  sont 
appelées  par  les  poètes  PimpU%des. 

POf  (le),  vge  du  dép.  de  rOrne,  è  13  kil.  £.  d'Ar- 
gentan ;  h/QO  h.  Grand  oaras ,  fondé  en  1 7 14 }  nourses. 

PUA  (but  de),  hiâtoriographe  de  Portugal  sous 
Emmanuel,  mort  en  1521,  a  laissé  des  Chroniques 
eontenaftt  les  règnes  de  Sanehe  I,  Alphonse  II,  San- 
che  II,  Abhonee  III,  Denis,  Alphonse  IV,  fidouard, 
AlpèoDK  V,  Jean  II.  Ces  Chronu/uet  restèrent  long- 
temps eo/oules  aux  archives  de  Torre  do  Tombo  : 
ies4  Diemières  parurent  à  Lisbonne  de  1727  k  1729 
sooB  U  titre  de  Cwmieat  dot  sets  reis  vrimeitùs  ;  la 
h*  avait  déjà  paru  en  1653^  les  3  dernières  me  furent 
publiées  qu'en  179ô-:92. 

P1NA1I6.  F.  PRWCE  de  aaLi4E6  (Ile  du). 

POfAAA,  auj.  Jftfuira,  v.  de  l'anc.  Lycie,  au  pied 
do  mont  Craffus.  Belles  ruines  de  temples,  de  théâ- 
tres, de  tombeaux  antiques;  inscriptions  lysciennes. 

NWABIUS  et  POTIHUS,  amis  et  compagnons 
d'Efandre,  le  suivirent  en  Italie,  et  y  devinrent  prè- 
liti  d'Hercule.  Leur  postérité  forma  deux  raoes  :  les 
IHaarit  et  les  Potitii,  prêtres  héréditaires  d'Hercule. 

PHfCIAMIJS  (Nonnius),  en  espagnol  Femcndo  Nu- 
aa,  savant  espagnol,  de  l'illustre  famille  de  Guzman, 
oé  Ten  1473,  A  Valladolid  {Pintia  en  latin),  m.  en 
IfôS,  professa  la  langue  grocque  à  Akala,  puis  la 
zkéionque  à  Salamanque,  où  il  mourut.  On  a  de  lui 
à»  listes  estimées  sur  Sénèque,  sur  Pomp.  Méhiy 
w  fiittê,  et  des  Commentaires  sur  Jean  de  Mena. 

PIHÇON  (Martin  Alonzo  et  Vicente  ïanez),  nom 
^«deax  frères  qui  accompagnèrent  Colomb  dans  son 
1*  voyage .  et  qui  firent  ensuite  par  eux-mêmes 
qualques  découvertes.  Vicente  aborda  le  26  janvier 
1500  au  Brésil,  dont  on  attribue  généralement  la  dé- 
couTerte  à  Cabrai,  quoique  oelui-oi  n'y  soit  parvenu 
W  le  24  avril  de  ul  même  année.  Il  y  recoimut  le 
cap  St-Angttstm,  Tembouchure  de  la  riv.  des  Ama- 
râas,«t  «ne  riv.  de  la  Guyaae  qui  a  reçu  son  nom. 


PINDAR  (Peter),  poète  anglais.  F.  WDLOonr. 

PINDA&E,  le  plus  grand  lyrique  grec,  né  l'an  AIO 
av.  J.^C.  è  Tbèbes  en  Béotie  ou  plutôt  au  bourg  de 
Cynoscéphaleprès  de  Thèbes,  mort  vers  l'an  450, -CB- 
çella  dans  toutes  les  branches  du  genre  auquel  il 
se  voua,  et  composa  desthrènes  (chants  de  deuil), 
des  péans  (chante  d'allégresse),  des  prosodies  (pièoes 
pour  les  processions) ,  des  ^rthénies  (odes  sacrées 
«hantées  par  des  chœurs  de  jeunes  filles),  des  dithy- 
rambes, â/ts  hymnes  (eurbonneur  des  aieuz)  et  dies 
odes  triomphales f  chants  de  victoire  en  l'honneur 
des  athlètes  couronnés.  U  eut  pour  principaux  pro- 
tecteurs Théron ,  souverain  d  Agrigente ,  Gélon  et 
Hiéron,  souverains  de  Syracuse^  Alexandre,  fils  d'A- 
myntas,  roi  de  Macédoine,  et  jouit  des  plus  grands 
honneurs  :  recherché  des  princes,  il  fut  en  outre  dé- 
cisif par  les  Athéniens  bote  public  de  leur  cité,  et 
reçut  aes  Amphictyons  le  droit  d'hospitalité  dans  tonte 
la  Grèce;  Thèbes  lui  éleva  de  son  vivant  même  u^e 
statue,  où  il  était  représenté  une  lyre  à  la  main*,  âpres 
sa  mort,  des  privilèges  Importants  furent  accordés  à 
sa  famiUe;  dans  le  sac  de  Thèbes  par  les  Macédo- 
niens, sa  maison  fut  é^rgnée  par  ordre  d'Alexanxiie. 
De  toutes  ses  poésies,  il  ne  nous  reste  que  45  de  aes 
odes,  rangées  sous  quatre  ffroupes  :  Olympiques,  Py- 
thiqueSj  IsthmiqueSt  tlémeennes  :  elles  «ont  écrites 


PLndare.  On  lui  reproche  de  la  monotonie,  de  trop 
grandes  digressions  et  de  l'obscurité  :  cette  obscurité 
provient  surtout  d'allusions  qu'il  nous  est  auj.  pres- 
que impossible  de  saisir.  Au  reste,  les  Odes  ne  pa- 
raissent pas  avoir  été  celles  de  ses  poésies  qui  étaient 
le  plus  goûtées  dans  l'antiquité.  Parmi  les  nombreuses 
éditions  de  Pindare,  nous  citerons  l'édition  j^ncept, 
par  Aide  l'ancien,  Venise,  1513;  la  1'*  édition  onti- 
que,  par  Sohmidt,  Wittemberg,  1616;  les  éditions 
de  Heyne,  Gœtt.,  1773  et  1798  (celle-ci  accrue  du 
Traité  d'Hermann  sur  Us  mètres  de  Pindare)  ;  de 
B(BcJdi,  Leips.,  1811-21;  de  Dissen,  Gotha,  1830  et 
1850,  avec  un  excSUent  commentaire.  Pindare  a  été 
trad.  dans  toutes  les  langues  de  l'Europe  :  parmi  les 
traductions  françaises,  nous  citerons  celles  de  Gin, 
deTourlet.deMuzac,  1^23:  de  M.  Perrault-Maynand, 
1837-40,  de  M.  Faustin-Colin  (1841),  et  de  M.  Poyard, 
1862  (cette  dernière  couronnée  par  T Académie  fran- 
çaise). M.  Vincent  a  trad.  en  vers  lesPytàAçufs,  1825; 
M.  GuichemeiTe  les  Oly^mques^  1845;  M.  Presse- 
Montvai  les  OEwrescoSnpUies.  1854.  M.Villemaina 
donné  unéloquent£«sat<wr  leginiede  Pindare,  1859. 

PI5DARIS  (c.-à-d.  habitants  des  monte^ne;),  peu- 
plade de  l'Hindoustan  sortie  du  Malwa  et  répandue 
dans  les  £tats  d'Holltar  et  de  Sindhva,  s'est  formée 
d'un  ramas  de  brigands,  de  criminels  échappés  à  la 
justice,  de  déserteurs  et  d'aventuriers.  Ils  soutinrent 
les  Mahrattes  à  la  bataille  de  Panipet  (1761).;depuiSt 
les  Anglais  en  ont  détruit  un  grand  nombre. 

PINDE  (le),  Pffldtif ,  auj  .Mexxcvo  en  Aarafa^ch^Xae 
de  montagnes  qui  sépare  la  Tbesealle  de  l'Atbama- 
nie,  contrée  d'Epôre,  s'étendait  des  monts  Cambu- 
niens  à  la  chaîne  de  l'Othrys.  Elle  était  consacrée  à 
Apollon  et  aux  Muses. 

PIN]>EMONrE(Jlippolyte),un  desmeilleurs  postes 
italiens,  né  à  Vérone  en  1 753,  m.  en  1828 ,  a  traduit 
les  deux  premiers  chants  de  VOdyssée  et  VBymne  de 
Cérès  d'Homère,  les  Géor^iques  de  Virgile,  ainsi  que 
plusieurs  morceaux  d'Ovide  et  de  Catulle,  a  composé 
des  Poésies champétree,  où  l'on  distingue  les  Quatre 
parties  du  jour,  des  Épitres,  une  tragédie  d'Armv- 
niusj  la  Fata  McrgoMUK,  et  des  Poésies  diverses.  Il  se 
distingue  par  des  sentiments  nobles  et  purs  et  par 
une  teinte  de  mélancolie.  —  Jean  P.,  son  frère  aîné, 
1751-1812.  a  composé  des  tiagédies,  qui -ont  été  réu- 
nies sous  le  titre  de  Cc^ponimentiteatralij  Milan, 
1804.  Ses  tragédies  laissent  à  désirer  sous  le  rapport 
du  plan  et  des.  caractères  ;  le  style  en  est  nobl^  et 
I  élégant^  mais  quelquefois  dédamatoiie» 


PINT 


1496  — 


PIPE 


PDIEL  (Philippe),  méd^in,  né  en  1745  à  St-Paul, 
près  de  Lavaur  (Tarn),  m.  en  1826,  étudia  à  Mont- 

Sellier  et  à  Paris,  de?int  en  1792  médecin  en  chef 
e  Bicôtre,  passa  en  1794  à  la  Ssdpètrière,  où  il  in- 
troduisit d'importantes  améliorations,  fit  à  la  Salpô- 
trière  et  à  l'Ecole  de  Médecine  des  cours  d'hygiène 
et  de  pathologie  qui  furent  trés-suivis  et  fut  reçu 
membre  de  l'Institut.  On  a  de  lui,  entre  autresouvra- 
ges  :  un  Traité  médieo^hilùsophtque  sur  Valiénation 
mentale f  1791 ,  et.la  Nosographie  philosophique, 
an  vi  et  1818.  Pinel  eut  le  mérite  de  substituer  aux 
traitements  violents  que  l'en  employait  contre  les 
aliénés  des  mesures  de  douceur,  l'exercice,  le  travail, 
un  air  salubre  et  une  certaine  liberté.  La  science  lui 
doit  aussi  une  bonne  classification  des  maladies.  — 
Son  fils,  le  D'  Scipion  P.,  médecin  de  Bicètre,  a  pu- 
blié :  Redurchessur  les  causes  de  Valiénation^  1826; 
Physiologie  de  Valiini,  1833;  Régime  des  aliénés, 
1836;  Pathologie  cérébrale,  1844. 

PINEY  ou  piNET-LuxBMBOURG,  ch.-I.dec.(Aube),à 
25  k.  N.  E.  de  Troves*,  1654  h.  Commerce  de  bois,  fabri- 
que de  cordes  de  tilleul.  —  Jadis  titre  d'un  duché- 
pairie,  constitué  en  1581 ,  en  faveur  de  François  de 
Luxembourg. 

PUCGRÊ  (Alexandre),  astronome,  né  à  Paris  en 
1711,  m.  en  1796,  appartenait  à  l'ordre  desGenové- 
fains  et  avait  d'abord  professé  la  théologie.  Inquiété 
comme  janséniste,  il  quitta  cette  étude  pour  l'astro- 
nomie, observa  le  passage  de  Mercure  en  1753  et 
fit  trois  voyages,  17C7-69-71,  pour  essayer  des  mon- 
tres marines  de  Ferdinand  Berthoud  et  de  Leroi.  Il 
était  associé  de  l'Académie  des  sciences,  bibliothé- 
caire de  Ste^eneviève  et  chancelier  de  l'Université. 
lia  laissé,  entre  autres  ouvrages  :  la  Cométographie, 
traité  historique  et  théorique  des  comètes,  1783,  et 
une  traduction  des  Astronomiques  deManilius,  1786. 

PmKERTON  (John) ,  savant  écossais,  né  à  IMim- 
bourg  en  1758,  m.  en  1826,  fut  destiné  au  barreau, 
laissa  le  droit  pour  la  littérature  (1780),  puis,  après 
avoir  fait  imprimer  quelaues  poésies  élégiaques.  étu- 
dia la  numismatiaue ,  l'histoire,  la  géographie.  On 
lui  doit  :  Géographie  rédigée  sur  un  nouveau  jflan, 
1802,  souvent  reimprimée  et  longtemps  classique  ; 
Essai  sur  les  médailles ,  1 784  ;  Recherches  sur  tes  Scy- 
thes ou  Goths,  \  787  ;  Hist.  d^ Ecosse  depuis  Vavénement 
de  la  maison  de  Stuart,  1797,  ouvrage  estimé;  Col- 
lection générale  des  Voyages,  1808,  13  vol.  in-4. 

PINNEBERG,  bg  du  Danemark  (Holstein).à  32  k. 
S.  E.  de  Gluckstadt'  400 h.;  ch.-l.  du  comté  de  Pin- 
neberg,  situé  dans  la  partie  mérid.  du  Holstein. 

PINOLS ,  ch.-l.  de  c.  (Haute-Loire) ,  à  35  kil.  S.  de 
Brioude:  913  hab. 

PINS  (Ile  des),  une  des  Antilles  espagnoles,  à  80  k. 
de  la  côte  S.  de  Cuba;  60  k.  sur  35;  habitée  par  des 

fêcheurs.  Bons  ancrages.  —  Une  autre  Ile  des  Pins, 
la  pointes,  de  la  Nouv.-Calédonie,  dépend  de  notre 
colonie.  Etablissement  démissionnaires  français. 

PINS  (de),  illustre  maison  du  Languedoc,  origi- 
naire de  Catalogne,  a  fourni  deux  grands  maîtres 
de  l'ordre  des  Hospitaliers,  Odon  de  P., élu  en  1297, 
et  Roger  de  P.,  au  en  1355;  Qt  plusieurs  prélats, 
entre  autres  Jean  de  P.,  né  à  Toulouse  vers  1470, 
m.  en  1537,  évèque  de  Pamiers,  diplomate  habile, 
auteur  de  quelques  écrits  {Vita  Beroaldi,  Ftto  S,  Ca- 
tharinx  senensis,  De  claris  fœminis,  etc.);  et  J.  P. 
Gaston  de  P.,  1766-1850,  évèque  de  Limoées,  puis 
administrateur  de  l'archevêché  de  Lyon  en  l'absence 
du  cardinal  Fesch,  créé  pair  de  France  en  1827. 

PINSK,  V.  de  la  Russie  d'Europe  (Minsk),  sur  la 
Pina,  au  milieu  d'immenses  marais  (500  k.  sur  200), 
k  240  kil.  S.  0.  de  Minsk  j  5000  h.  Evêché  grec.  Tan- 
neries. Cette  ville  appartint  longtemps  aux  Polonais 
sous  lesquels  elle  était  plus  importante. 

PINSON,   r.  KKÇOK. 

PINTO  (Fr.  MSNDEz),  aveiitarier  portugais,  né  vers 
1510,  parcourut,  avec  des  corsaires,  les  mers  de  la 
Chine  et  du  Japon,  Ait  plusieurs  fois  pris  et  vendu 
comme  esclave,  accompagna  François- Xavier  au  Ja- 


pon, revint  dans  son  pays  en  1558  et  y  rédigea  s«s 
Voyages,  qui  n'ont  paru  qu'après  sa  mort,  Ls?b., 
1614.  Ils  ont  été  trad.  par  Bem.  Figuier,  1828.  Sa 
véracité ,  longtemps  mise  en  doute ,  a  été  cotifirmée 
par  des  voyages  postérieurs. 

piNTO  (Isaac),  Juif  portugais  du  znn*  s.,  m.  en 
1784,  habita  Bordeaux,  Amsterdam,  La  Haye.  Il 
défendit  ses  coreligionnaires  contre  Voltaire,  dans 
un  petit  écrit  intitulé  :  Réjleanons  critiques  eur  l'ar- 
ticle de  Voltaire  au  sujet  des  Juifs  (1762),  qui  paraît 
avoir  donné  à  l'abbé  Guénée  l'idée  de  ses  Lettres  de 
Quelques  Juifs.  Il  a  laissé  en  outre  :  Essai  sur  le 
luxe;  Traité  de  la  circulation  et  du  crédit;  Précis 
des  arguments  contre  les  matérialistes,  etc. 

piNTO  RiBBiRO  (Joau) ,  Secrétaire  de  Jean ,  duc  de 
Bragance,  organisa  avec  un  art  et  un  secret  admira- 
bles la  fameuse  conspiration  de  1640  qui  enleva  le 
Portugal  à  l'Espagne  et  qui  mit  la  couronne  sur  la 
tête  de  son  maître  (Jean  IV).  Le  nouveau  roi  le  fit  pré- 
sident de  la  chambre  des  comptes  et  garde  des  ar 
chives  royales  de  Portugal.  Pinto  mourut  en  1649. 
On  a  de  lui  entre  aittres  écrits,  an  récit  en  italien, 
de  la  révolution  de  1640  :  Discorso  dell  usurpatione, 
rétentions  eristoratione  del  regno  di  Portogalto^  Lis- 
bonne, 1646.  des  Réponses  aux  manifestes  du  roi 
d'Espagne,  des  i>t>cour«  sur  l'administration,  qui 
ont  été  publiés  à  Coimbre,  1729,  in-fol.  Pinto  est  le 
héros  d  une  comédie  politique  de  Népomucène  Le- 
mercier,  qui  eut  un  grand  succès  en  1800. 

PINTURICCHIO  (BemardinoBETTi,dit  il),  peintre, 
né  à  Pérouse  en  1454,  m.  en  1513,  reçut  les  leçons 
du  Pérugin,  suivit  ce  maître  à  Rome',  l'aida  dans 
ses  travaux  et  exécuta  diverses  peintures  ainsi  que 
de  belles  fresques  au  Vatican  et  au  ch&teau  St-Ange. 
Son  chef-d'œuvre  est  une  suite  de  fresques  dans  la 
bibliothèque  de  la  cathédrale  de  Sienne,  représen- 
tant les  Faits  mémorables  de  la  vie  du  pape  JPie  II  : 
il  eut  pour  collaborateur  dans  ce  travail  Raphaël,  en- 
core tout  jeune.  Le  Louvre  possède  de  lui  une  Vierge 
avec  V Enfant  Jésus,  Cet  artiste  est  plein  de  vivacité 
dans  Texpression  de  ses  figures  et  de  magnificence 
dans  ses  fonds  de  tableaux ,  qui  représentent  souvent 
des  vues  de  viUes  d'Italie. 

PINZON,  navigateur.  F.  pinçon. 

PIOMBINO,  PoptUonium?  V.  de  Toscane  (Pise), 
anc.  ch.-l.  dç  principauté,  sur  la  mer  Tyrrhénienne, 
vis-à-vis  de  nie  d'Ëibe,  dont  elle  est  séparée  par  le 
canal  de  Piombino;  1900  h.  Port,  château  fort.  Après 
avoir  été  fief  de  l'Empire,  la  principauté  de  Piomoino 
fut  possédée  du  zm*  au  xvi*  s.  par  ta  maison  d'Ap- 
piano.  Mise  en  séquestre  entre  les  mains  des  Espa- 
gnols de  1589  à  1619,  elle  passa  en  suite  aux  Mendoza, 
aux  Ludovici  et  aux  Buoncompagni ,  ducs  de  Soria, 
mais  sous  la  suzeraineté  de  Naples.  Napoléon  l*'  en 
forma,  avec  le  duché  de  Lucques,  lapnncipauté  de 
Lucques-et-Piombino ,  qu'il  donna  à  sa  sœur  ELisa. 
En  1815,  elle  fut  rendue  aux  Buoncompagni  et  pla- 
cée sous  la  suzeraineté  de  la  Toscane.—  Le  canal  de 
Piombino,  entre  la  ville  de  ce  nom  et  Tlle  d'Elbe, 
a  8  k.  de  large.  —  Le  lac  de  P.,  VeluUmius  lacus,  à 
5  k.  N.  E.  de  Piombino.  a  7  k.  sur  5,  et  se  décharge 
au  S.  dans  la  mer  Tyrrhénienne. 

PIONSAT,  ch.-l.  de  cant.  (Puy-de-Dôme),  à  50  k. 
N.  0.  deRiom;  2156  hab. 

PIPER  (Charles ,  comte  de) ,  homme  d'£ut  sué- 
dois, né  vers  1660,  parvint  d'un  rang  obscur  aux 
premiers  emplois  par  ses  talents,  obtint  la  confiance 
de  Charles  XI,  devint  premier  ministre  de  Char- 
les XII  et  le  suivit  dans  toutes  ses  campagnes.  Il  fut 
pris  à  la  bataille  de  Pultava  et  enfermé  dans  la  foi^ 
teresse  de  Scblusselbourg,  où  il  mourut  en  1716.  ^ 
Son  fib ,  Charles  Frédéric ,  fut  le  favori  du  roi  de 
Suède  Adolphe-Frédéric  ;  mais  il  quitta  la  cour  en 
1756,  quand  son  gendre,  te  comte  de  Brahé,  eut  été 
décapité.  Il  mourut  en  1770. 

PIPERNO,  V.  de  l'Etat  ecclésiastique  (Frosinone), 
à  20  k.  N.  de  Terracine;  4000  h.  Evéché.  —  Au  N.  et 
près  de  là  est  Piperno-Vecchio.  l'anc.  Privemtm. 


PIRO 


—  1497  — 


PISA 


FIPPI  (GiuIÎO).  F.  JULES  ROMAIN. 

PIPRLAC,  ch.-l.  de  cant.  (Ille-et-Vilame) ,  à  22  k. 
N.  E.  de  Redon  ;  3343  hab. 

PIRANESI  (J.  B.),  artiste  célèbre,  né  à  Venise  en 
2707,  mort  en  1778,  était  en  même  temps  dessina- 
teur, graveur  à  Peau  forte  et  au  burin,  et  marchand 
d'estampes.  Sa  maison  était  connue  dans  toute  l'Eu- 
rope. Jamais  artiste  n'a  mieux  rendu  que  lui  Tar- 
ehitecture  et  les  ruines.  Son  OEuvre,  qui  forme  16 
Tol.  in-fol. ,  rassemble  tout  ce  que  Rome  ancienne  et 
moderne  offre  d'édifices  remarquables,  et  ce  que 
Pantiquitéa  laissé  de  plus  précieux  en  bas  reliefs, 
vises,  autels,  tombeaux,  etc.  ;  ses  planches  unissent 
à  la  vérité  le  pittoresque,  la  chaleur  et  l'animation. 
—  Son fils,  Fr.  Piranesi  (1748-1810),  comme  lui  des- 
sinatearet  graveur,  fut  son  élève,  mais  lui  resta  in- 
férieur. U  prit  part  à  la  révolution  de  Rome  lors  de 
rarrivée  des  Français,  fut  envoyé  à  Paris  en  1798 
comme  représentant  de  la  RépuMÎque  romaine  et  se 
fixa  dans  cette  capitale.  11  y  publia  de  1804  à  1807  la 
belle  collection  des  Ântiquttù  romaines,  ainsi  qu'une 
magnifique  collection  de  dessins  coloriés,  et  fonda 
une  manufactura  de  vases  peints,  trépieds,  candéla- 
bres, etc.,  en  terre  cuite,  à  rimitation  des  vases  étrus- 
ques. VOEutre  des  Piranesi  se  compose  de  29  vol. 
gr.  in-fol.,  contenant  env.  3000  planches.  Lss  prin- 
cipales section»  de  la  collection  sont  :  Antiquités  ro- 
fMtnes;  Panthéon,  colonnes  Trajane  et.intonine,  An- 
tiqfuités  d'AlbanOy  Tombeau  des  Scipions,  Champ  de 
Mart^Magnilieenee  des  Romains,  Vues  de  Rome,  Sta- 
tua onltfuer,  Antiquités  d*Herculanum  ;  les  gra- 
Tures  sont  accompagnées  d'un  texte  en  italien.  Une 
s*  édition  de  l'œuvre  des  Piranesi  a  été  publiée  par 
Didot  frères,  Paris,  1836  et  ann.  suivantes. 

PIMTES  (Guerre  des),  guerre  que  les  Romains  eu- 
rent i  laire,  au  commencement  du  i"  s.  av.  J.-C, 
contre  les  pirates  de  Cilicie  et  d'Isaurie  qui  infestaient 
b  Méditerranée,  coupaient  les  vivres  à  Rome  et  rui- 
uieat  le  commerce.  Déjà  Servilius,  en  78,  et  Metel- 
losCretictts,  en  68,  les  axaient  battus,  mais  sans  pou- 
voir les  réduire;  Pompée,  armé  par  la  loi  Gahinxa  de 
ressources  immenses  et  d*un  pouvoir  discrétionnaire, 
>1U  les  attaquer  dans  leurs  repaires  et  en  nettoya  les 
mers  en  moins  de  90  jours. 

PIKÊB  (le),  port  d'Athènes ,  à  l'embouchure  du 
Céphise,  à  8  k.  de  la  ville,  à  laquelle  il  éUit  réuni 
par  deux  manilles  qui  avaientétéMties  Tune  par  Thé- 
mistocle  et- l'autre  par  Périclès.  Il  pouvait  contenir 
400  raisseanx.  Lorsque  Lysandre  eut  pris  Athènes 
(404  av.  J.-C.) ,  il  rasa  les  murs  du  Pi'rëe.  Ils  furent 
en  partie  relevés  par  Conon ,  mais  de  nouveau  dô- 
Iniits  par  Sylla.  Auj.  le  Piree  (qu'on  appelait  na- 

K^Forio-Lsone  et  quia  repris  son  nom)  est  une 
argade  de  6600  âmes;  le  port  est  encore  bon,  et 
peot  recevoir  des  iKaisseaux  de  ligne.  Il  est  uni  à  Athè- 
i^  par  une  belle  chaussée. 
.  PIKlTHOtlS,  l'ami  de  Thésée  et  son  compagnon 
jMéwrable,  avait  pour  père  Ixion,  et  régnait  sur 
les  Upithes  en  Thessalie.  Il  épousa  Hippodamie,  et 
mvitft  les  Dieux  à  ses  noces  ;  Mars,  oublié  seul ,  se 
^engea  en  y  suscitant  le  combat  aes  Centaures  et 
^es  Lapithes  qui  ensanglantèrent  les  noces.  Piri- 
tbotb  pénétra  aux  enfers  avec  Thésée  afin  de  ravir 
ijoseipine  à  Pluton  ;  mais  ils  échouèrent  dans  cette 
téméraire  tentative  :  Pirithotls  fût  tué,  et  Thésée  re- 
^Q  aux  enfers,  d'où  Hercule  seul  put  le  délivrer, 
^on  l'histoire,  Pirithoûs  aurait  fait  une  expédition 
en  Epire  dans  le  but  d'enlever  la  fille  du  roi  et  au- 
rait péri  dans  cette  injuste  entreprise. 

PniNA,  V.  du  roy.  de  Saxe,  sur  la  r.  g.  de  l'Elbè, 
^  16  kil.  s.  E.  de  Dresde;  6000  hab.  Chftteau  de  Son- 
nenstein  (où  se  trouve  un  hôpital  d'aliénés).  Etoffes 
le  coton,  toiles^  tanneries,  poteries.  Aux  env.,  eaux 
^inérales.  —Victoire  des  Prussiens  sur  les  Autri- 
chiens (1745)  et  sur  les  Saxons  (1756)  :  combats  entre 
»  Français  et  les  Alliés  (1813). 
PlRNAZZA,  riv.  de  Grèce,  est  l'ancien  Vamisus, 
PlHOm,  dieu  suprême  des  Égyptiens,  était  au- 


dessus  même  de  Knef,  de  Fta  et  de  Pré,  et  conte- 
nait  en  germe  toutes  les  divinités.  C'est  le  dieu  irrô- 
vélé,  enveloppé  {ineolutus  Deus). 

PIRON  (Alexis),  poète  français,  né  à  Dijon  en  1689, 
mort  en  1773,  avait  pour  père  Aimé  Piron,  apothi- 
caire, homme  d'esprit,  qui  s'était  lui-même  fait  con- 
naître comme  auteur  de  noëls  et  autres  poètes  en 
Îatois  bourguignon  (recueiQies  par  Uignard,  Dijon, 
858),  et  qui  était  grand  ami  de  La  Monnoie.  Alexis 
Piron  se  fit  recevoir  avocat,  mais  ne  put  exercer  par 
suite  d'un  revers  de  fortune  qu'éprouva  son  père.  Il 
végéta  longtemps  dans  sa  ville  natale,  vivant,  grAce 
k  sa  belle  écriture,  du  mét:er  de  copiste.  Il  se  mit 
en  même  temps  k  faire  des  vers  ;  une  ode  fameuse 
par  son  obsc^ité  lui  attira  une  verte  réprimande  du 
procureur  général  au  parlement  de  Dijon.  Il  vint  à 
Paris  à  30  ans,  y  fut  quelque  temps  copiste  chez  un 
financier,  puis  travailla  pour  le  tnéâtre.  Il  obtint  de 
faciles  succès  au  thé&tre  ae  la  Foire,  cuis,  s'élevant 
à  un  genre  plus  noble,  il  donna  plusieurs  jpièces  à 
la  Comédie  Française  :  les  Fils  ingrats  ou  VÈcole  des 
p^ef,.  comédie  en  5  actes  et  en  vers,  1728;  puis  trois 
tragédies  :  Callisthène,  1730,  Gusi,  Wasa,  1733. 
Fem.  Cortex,  1741  (la meilleure  est  G,  Wasa),  et 
fit  représenter  en  1738  la  Métromanie  ou  le  Poète,  co- 
médie en  5  actes  et  en  vers^  oui  est  un  des  chefs- 
d'œuvre  de  notre  théAtre  :  il  était  lui-même  le  type 
du  principal  caractère  de  la  pièce.  Il  s'exerça  en  ou- 
tre dans  des  genres  divers  :  poèmes,  odes,*épttres, 
satires,  contes,  et  fit  un  grand  nombre  d'épigrammes, 
qui  se  distinguent  par  resprit  et  le  sel.  Il  n'épargna 
pas  dans  ses  attaques  l'Académie  française  ;  néan- 
moins cette  Compagnie  ne  lui  en  garda  pas  rancune  : 
il  fut  élu  en  1753,  mais  le  souvenir  de  ses  poésies 
licencieuses  et  les  habitudes  cyniques  qu'il  avait  con- 
tractées empêchèrent  de  sanctionner  son  élection; 
cependant  le  roi  lui  accorda  une  pension  de  1000  fr. 
sur  sa  cassette.  Piron  n'était  pas  moins  remarquable 
par  ses  saillies  et  i)ar  l'à-propos  de  ses  reparties  que 
par  son  talent  poétique.  Ses  OEuvres  ont  été  publiées 
en  1776  par  Rigoley  de  Juvigny,  7  vol.  in-^  :  on  y 
trouve,  outre  les  ouvrages  déjà  cités,  des  Poésies 
sacrées  et  une  trad.  en  vers  de  Sept  psaumes  de  la 
pénitence.  M.  H.  Bonhomme  a  puolié  en  1859  ses 
OEuvres  inédites.  On  a  aussi ,  sous  le  titre  de  Ptro- 
niana ,  un  recueil  de  ses  bons  mots. 

PISAN  (Thomas  de) ,  astrologue  du  xiv*  s. ,  né  à 
Bologne,  se  fit  une  grande  réputation  perses  prédic- 
tions, fut  appelé  à  Venise,  en  Hongrie,  en  France, 
et  se  fixa  dans  ce  dernier  pays  en  1370.  Charles  V 
le  combla  de  faveurs  :  ce  prince  ne  faisait  rien  de 
grave  sans  le  consulter.  Après  la  mort  du  roi.  il  perdit 
tout  crédit  et  mourut  dans  la  misère.  U  avait,  assure- 
t-on,  prédit  le  jour  et  l'heure  de  sa  propre  mort. 

piSAN  (Christine  de),  femme  poète,  fille  dupréc, 
née  à  Venise  en  1363,  m.  vers  1431 ,  fût  amenée  en 
France  dans  son  enfance  par  son  père,  et  épousa  un 
Français  de  distinction.  Restée  veuve  de  bonne  heure 
et  accablée  de  malheurs,  elle  chercha  une  consola- 
tion dans  les  lettres  et  composa  des  poésies  et  des 
nouvelles  qui  lui  firent  bientôt  un  nom  et  lui  attirè- 
rent la  faveur  des  princes.  Elle  a  laissé  des  poésies 
de  Kenres  divers,  ballades,  lais,  virelais,  rondeaux, 
et  de  petits  poêmes^tels  que  le  IV&aldefd^u^amantf, 
le  litre  des  trois  jugements,  le  Chemin  de  longtu 
étude,  les  Dits  moraux.  On  a  aussi  d'elle  des  ouvra- 
ges en  prose  :  VHist.  de  Charles  V,  la  Vision  de 
Christine  de  Pisan,  la  Cité  des  Dames  ou  les  Cent  His- 
toires de  Troie.  Une  partie  de  ces  productions  se 
trouve  dans  la  Collection  des  meilleurs  ouvrages 
composés  par  des  dames.  Quelques-uns  de  ses  écrits 
ont  été  traduits  de  la  langue  romance  en  français  et 
publiés  à  part,  Paris,  1522,  1536,  1549,  etc. 

PISAN  (Nicolas,  dit  le),  architecte.  V.  Nicolas. 

PISANDRE,  un  des  généraux  qui  renversèrent  la 
démocratie  à  Athènes  et  y  fondèrent  l'oligarchie  des 
Quatre-Cents,  en  411  av.  J.-C.  foy.  quatre-cents. 

PISANI,  amiral  vénitien,  fut  vaincu  par  Paganino 


FISS 


—  1496  — 


fm 


I>oria  i  l'amboucbur»  du  Bosphore  deTkxace  (1352), 
et  battit  à  son  tourGrimaldi  à  la  pointe  de  Loiera<Sar- 
daigne).  Surpris  dans  Porto-LoDgo,  près  de  Modon, 
par  PaganlDo  Doria,  il  fut  fait  prisonnier  avee  toute 
sa  flotte  et  conduit  à  Gênes  (1364).  —  Victor  P.^  fils 
ou  neveu  du  préc,  amiral  vénitien  en  1378,  gagna 
sur  les  Génois  la  bataille  d*Anzio ,  les  chassa  de  T'A- 
driauqufi,  punit  les  rebelles  de  Dalmatie  et  reprit  aux 
Hongrois  Cattaro,  SebenieOf  Arbo;  mais,  n'ayant 
plus  que  des  équipages  affaiblis,  il  fut  battu  à  Pela 
par  Lucien  Boria  (1379)  :  il  fut,  à  la  suite  de  œ  re- 
vers ,  mis  en  prison  par  le  Sénat  Rendu  à  la  liberté 
lorsque  les  Génois  dirent  devenus  KoaUresdeChiozza, 
il  changea  subitement  la  fortune  «t  força  les  Génois 
à  se  rendre  avec  toua  leurs  vaisseaux  (1380).  11  mou- 
rut la  même  année  à  Manfredonia. 

PISATELLO,  riv.  de  Tltalie,  est  Pane.  fiuHcon. 

PISAURE,  Pisaurum,  auj.  PesarOy  v.  de  Tltalie 
anc. ,  chez  les  Sênonet^  à  Vemboucb.  du  Pùaurut 
(auj.  Foglia)y  près  et  au  S.  E.  d'Ariminum,  reçut  une 
colonie  romaine  en  \ft4av.  J.^.  détruite  par'Xotila, 
elle  fut  relevée  par  Bélisaire. 

PISE,  Pisa^  anc.  capit.  de  l'Ëlide,  surFÂlphée, 
forma  longtemps  un  petit  Etat,  eu  régnèrent  C£no- 
maûs  et  Pélops.  Les  habitante  de  Pise  étaient  maî- 
tres d'Oîympie  et  avaient  l'intendance  des  jeux  olym- 
piques. Elis,  qui  oonvoitait  ce  privilège,  s'unit  à 
Sparte  contre  Pise,  et  la  ville  fut  détruite  pendant 
la  3*  gueme  messéniennepour  s'être  déciacée  en  la- 
veur des  ilotes  insurgés  (456  av.  J.-C).  Jl  ne  restait 
plus  de  vestiges  de  Piee  dès  le  temps  ae  Strabon.  Le 
lieu  qu'elle  occupait  se  nonune  aq).  Miraka. 

PISE,  PiM4t  PiuB  en  latin,  Pisa  en  italien, v.  de 
Toscane, ch.-l.  de  la  prov.  de  Pise,  sur  l'Aroo,  àll  k. 
de  son  embouchure  et  à  80  'kil.  0.  de  Florence; 
24  (KM)  hab.  (elle  en  compta  160  060 au  moyen  âge). 
Archevêché,  cour  d'appel^  trib.  de  1**  insL:  conais- 
toire  israélite  et  synagogue;  université  célèbre,  fon- 
dée en  1343,  restaurée  par  les  Médicis  en  1472  et 
lf)42,avec  Facultés  de  droit,  de  théologie,  de  mé- 
decine et  des  sciences  physiques;  observatoire,  bi- 
bliothèque, jardin  botanique  et  collections  diverses; 
collèges  Perdinando^Puieùno^icci;  écoldde  sourds- 
muets;  académie  des  beaux-arts.  Pise  est  une  des 
plus  belles  villes  deJ'ItaBe  et  renferme  de  nombreux 
édifices  :  on  remarque  la  cathédrale,  du  u*  s.^  vaste 
et  magnifique  ;  près  d'elle  est  la  fameuse  Tùur  ffcn- 
chéCy  haute  de  59"  et  inclinée  de  5*"  sur  sa  base  (c'est 
du  haut  de  cette  tour  que  Galilée  fît  ses  expérlenœs 
sur  la  pesanteur)  ;  le  Baoiùtèrejls  Campo-Santo  ou 
cimetière,  avec  de  Tieilles  frasaues  qu'on  admire 
encore,  la  Loge  d'ss  Marchands^  ranc.  palais  grand- 
ducal,  le  palais  et  Téglise  des  Chevaliers  de  St-Ë- 
tienne^le  grand  hêpiul,  la  place  del  Cavalière^  les 
quais,  les  avenues.  La  ville ,  entourée  de  murailles 
autrefois  fortifiée&,£stauj.  défendue  par  2 citadelles. 
Elle  communique  avec  Florence  par  un  chemin  de 
fer.  La  fête  de  San-Ranieri,  dite  vulgairement  jLumt- 
nara^  attire  tous  les  trois  ans  à  Pise  un  concours  im- 
mense. Aux  env. ,  eaux  thermales  sulfureuses  de  St- 
Julien  renommées,  etsuperbe  Chartreuse,  Patrie  du 
fape  Eugène  III,  d'Ugoiin,  des  architectes  Jean  et 
Nicolas  de  Pise,  de  FibonaccI,  dit  Léonard  de  Pise, 
de  Galilée.— Pise,  d'abord  Tenta,  fondée  parles  Si- 
cules,  fut  nommée  PtVepar  les  Tyrrhémiens  ou  Ly- 
diens, d'un  mot  de  leur  langue  qui  signifie  port^en 
cromanl.  Strabon  et  Pliue  disent  quelle  bit  fondée 
anrès  le  siège  de  Troie  par  des  liabitantsde  la  Pise 
dElide.  Elle  n'appartint  point  aux  lucumonies  des 
Etrusques,  bien  que  ce  peuple  y  ait  laissé  des  traces 
de  son  séjour.  Son  développement  date  du  2*  siècle 
av.  J.-C.  :  elle  devint  alors  colonie  romaiiïe  ;  Auguste 
lui  donna  ie  nom  de  Julia  Obtequens;  Adrien  et  An- 
tonin  l'embellirent.  Sa  position  (elle  était  alors  tout 

Srèsde  lamerj  et  ses  bains  {aqués  Pûanw)  la.ren- 
irent  longtemps  florissante  et  riche.  Ruinée  par  les 
Goths.  soumise  ensuite  aux  Lombards,  ellese  jeleva 
AifiDtAt  et  prospéra sousla  domination^rBCgue.  Deve- 


nue libre  en  888.  elle  se  gouverna  dès  lors  «a  rèpo- 
bli^ue.  Elle  fut,  du  x*  auguu*  s.,  une  des  premières 
puissances  commerciales  et  maritimes deritalie,iet 
resta  longtemps  la  rivale  de  Gênes.  Elle  reçut  du 
.pape  la  Corse  en  fief  (1092) ,  conquit  une  partie  de 
la  Sardaigne  sur  les  Arabes  (1099),  et  le  reste  soi 
leeGénois,  Boomit  Païenne,  les  Baléares,  rUed'Elbe. 
et  se  fit  donner  un  quartier  et  d'importants  privilè- 
ges à  Constantinople ,  àAntioche,  à  Tripoli,  à  T;rr.  à 
Laodicée,  àPtolamaîs.  Pendant  les  guerres  ci  nies 
de  ritalie,  Pise  se  montra  dévouée  à  la  cause  im- 
périale ou  gibeline  ;  la  chute  de  Hobeostaufeo  eau» 
sa  ruine^  que  hâta  la  trahison  du  comte  Ugolia.Gd- 
nes  porta  un  coup  terrible  à  sa  marine  par  la  Tie- 
toire  navale  de  la  Melloria  (1284);  puis*  quatre  villes 
guelfes  (Flor8nce,Pi6tois,  Lucques,  Sienne}  se  ligué; 
rent  pour  l'accabler.  Gênes  lui  enleva  111e  d'Elbe  ainsi 
que  la  Corse  eit  détruisit  son  port  (1290-1297).  Pise 
alors  appela  en  Italie  Temp.  Henri  VU,  mais  oelui-ci 
mourut  au  moment  de  commencer  la  lèduction  de 
l'Italie  (1313).  Menacée  par  tous  les  Guelfes  dcU 
Toscane,  Pise  s'offrit  en  vain  au  roi  de  Sicile  Fré- 
déric I,  et  se  donna  alors  au  condottiere  Ugucciose. 
Elle  s'affranchit  bientôt  d«  ce  joug  (1316),  mais  pour 
tomber  au  pouvoir  de  Louis  de  Bavière.  Rendue  à 
l'indépendance  en  1327,  grâoe  aux  efforts  de  Fmic 
délia  Gherardesca,  elle  fut  un  instant  maltr^  oe 
Lucques^  Pistoie  ot  Volaterra,  mais  elle  perdu  ces 
deux  dernières  en  1351  «t  1361.  Déchirée  par  des 
querelles  intestines,  elle  eut  auccessivement  po«r 
maîtres  J.  Agnello  (1861),  l'emp.  Charles  lY  (13b8 . 
Jacques  Appiano  (1392).  Le  fils  de  ce  dernier  cédaia 
ville  au  duc  Jean  Galéas  Visconti  de  Milan  (1399).  f 
1405,  le  fils  de  Jean  Galéaa,  Gabriel  Marie,  vendit 
Pise  à  Florence;  mais  elle  ne  voulut  passe  soumettre 
et  soutint  avec  béroïsme  un  siège  célèbre  (hOo  e» 
1406).  Vaincue,  elle  resta  depuis  sous  la  dépendance 
de  Florence  ;  elle  necouvra  quelque  indèpeDdanoeeii 
1494,  à  la  suite  de  l'expéclition  de  Charles  Vliioi 
Italie,  mais  pour  la  perdre  de  nouveau  en  Iw^ 
Comprise  de  1807  à  18l4dans  l'empire  français, eiie 
a  ètéch.rL  d'arr.  dans  le  dèp.  delà  Médiiarraûrf- 
Elle  a  depuis  1814  suivi  le  sort  de  la  Toscane.  - 1 
se  tint  en  1409  à  Pise  un  célèbre  concile  qui  awi 
pour  but  de  mettre  fin  au  grand  schisme  :  ^^^L^' 
posa  les  deux  papes,  Grégoire  XIl  et  Benoît  Xlli,«J 


luiiieii,  iu^iis  sans  lasseuumeui  uu  y^^  ^  T 
les  TI) ,  un  autre  concile  convoqué  par  les  cardmauj 
mécontente,  et  qui  fut  transféré  successiTemew  a 
Milan,  à  Asti  età  Lyon.  -  L'évèché  de  Pise»  <iu>^f 
monte  au  nr  siècle,  fut  érigé  en  archevèchéan nu- 

PlfflX,  V.  de  Bohème,  ch.-l.  de  cercle,  surja 
Wotawa,  à  100  k.  S-  S.  0.  de  Prague;  5000 h.  om 
pont.  Ecole  pour  les  enfants  de  militaires.  Aux  en?., 
diamants,  grenats.  Ravagée  par  les  Impénaux  e 
1619;  prise        '  -     -    •  •••^o 

PISIBIE 

bornée  à  Vtù,  par ,      ,  _  ^,. 

Pamphylie,  au  N.  par  la  Phrygie  à  l'O.  par  ^^^^^ 
C'était  un  pays  de  montagnes,  traversé  par  le  laa 
rus.  Ses  batitants  étaient  grossiers  et  s***^*^^;  „^ 
taient  probablement  les  restes  d'anciens  habitas» 
des  côtes,  oha^s  par  des  Grecs  ou  P*^  ^'*"^,a1^ 
Ions.  Ils  surent  longtemps  se  maintenir  indôp^ 
dants  entre  les  conquérants.  Perses,  Macédomeuâ. 
Galates,  auxquels  leur  pays  était  assigné nomm*" 
ment.  Les  Romains  parvinrent  seuls  à  les  soumei»;^ 
entièrement.  La  Pisid  ie  et  la  Pamphylie  sont  toujours 
jointes  djms  les  péograpbes  anciens.  Au  i^",s-»,.°°, 
sépara  et  elles  formèrent2  prov.  distinctes  du  dioce>c 

d'Asie.  La  Pisidie  propre  eut  alors  pour  capita^*^. 
tio6hedePi8idie(ifc-CA«/ir).LesautresviUesétaieni' 

Selga,  importante  sous  Auguste,  Sagalassus.  * 
missus.  Cibyra.  Ce  pays  correspond  auj.  ^*  "  *  j. 
d*AkChehr  dans  le  padhalik  du  Konieh,  et  d  /Jùarw" 
ou  Bamid  dan&celtti  de  Eaitaieh. 


H8T 


àk$9  -- 


PITH 


PISISTEAJE,  tyran  d'Athènes,  était  jpar^at  de 
SolcuL  1^0 ble,  riche,  brave,  bloquent,  politique  ha- 
bÛe,  il  profita  destcouhles  causés  par  les  factions  pour 
marcher  au  pouroir  suprôme ,  flatta  la  foule,  réussût» 
eo  se  préseotant  un  jour  couvert  de  blessures  et  f»- 

Saot  qu'on  avait  voulu  attenter  à  ses  jours,  à  obtenir 
peuple  unie  garde  de  600  hommes,  occupa  la  cita- 
delle avec  leur  aecours,  et,  malgré  la  courageuse  ré- 
fiistanoe  de  Selon,  aetroui^  le  maître  delà  ville,  561 
av.  J.-C.;  du  reste,  il  respecta  la  constituiiou.  Chassé 
ptr  If  égadès  en  560,  il  fut  rappelé  par  ce  môme  Méga- 
dés  en  5&6.  Renversé  de  nouveau  en  552,  il  se  retira 
en  Eubée.  Il  réussit  encore  une  fois,  en  538,  à  res- 
lùsir  l'autoiité  et  sut  depuis  la  conserver  par  sa 
modéiation  et  sa  bonne  aaministration.  Il  la  trans- 
mit à  sas  deux  fils,  Hipparque  et  Hippias,  lorsqu'il 
moanzt,  en  &28.  Pisistrate  fit  fleurir  rindustrie,  Ta- 
gricitlture  et  las  arts,  embellit  Athènes,  bfltit  les 
temples  d'Apollon  et  de  Jupiter  Olympien  et  institua 
ane  subvention  pour  les  citoyens  blessés  au  service 
de  leur  pays.  Ami  des  lettres,  il  fit  réviser  les  poè- 
mes d*Homère  et  en  donna  une  édition  qui  a  été  la 
baae  de  toutes  celles  qu'on  a  données  depuis. 

FlSOlftC  Cdlpumius  Pûo,  dit  Frvffi,  juriscon- 
loite,  historien  «t  orateur  romain ,  fut  tribun  du  peu- 
pie  en  149  ar.  J.-C.^  consul  en  133,  censeur  en  121, 
et  £t  la  loi  Calfumia^  npetundù  qui  instituait  un 
tnbuaai  permanent  contre  les  oonoussionnaires.  Il 
s'opposa  aux  Gracques.  ~  X.  Calp.  Piso  CëPtoniriMt , 
CQDsul  tu  ifta^.  J.-C., proconsul  en  Uacédoine  Tan  57 , 
censeur  en  4fi,  s^unit  à  Clodius  pendant  son  consulat 
Dour  £uie  eiiler  Cicéron,  ne  signala  eou/proconsu- 
lat  que  par  d'épouvantables  déprédations,  et  n'ee- 
quiîa  une  condajsnation  que  par  le  crédit  de  César, 
soD  geudve.  On  a  un  discoucs  virulent  de  Cicéron 
contie  lui.  —  Son  fils,  l.  Calp.  Ptto,  fut  consul  Tan 
15  av.  J.-C.  et  préfet  de  Rome  sous  Auguste.  On  croit 
que  c'est  aux  nls  de  ce  dernier  qu'Horace  adressa 
•on  Art  poétique  ISipiiiola  ad  Pwmei).  ^  C.  Ca^p. 
Pùo,  conaul  eous  Auguste  et  gouverneur  de  Syrie 
sous  Tibère,  était  un  Somme  cruel  :  il  passa,  ainai 
que  Plancine,  sa  fiaBuoe,  pour  avoir  empoisonné  Ger- 
manieus;  à  l'instigation  de  l'empereur.  Accusé  par 
Agripplne,  et  ae  voyant  -abandonné  de  Tibère,  il  se 
donna  la  mort.  —  C^  Calp.  Piso,  personnage  consu- 
laire, oiganisa  en  €5  contre  Néron  un  complot  dont 
firent  paiûe  Lucain,  Sénèque  et  nombre  de  séna- 
teurs :  c'est  lui  qui  devait  être  empereur.  Ayant  été 
décoofiert,  au  lieu  de  profiter  du  temps  qui  Lui  res- 
tait poari^rer  un  soulèvement,  il  se  fit  ouvrir  les 
Teines  dans  un  bain.  *-  Calp.  Piso  Lietnianus^  issu 
àe  la  fittiille  des  Lîcinius  Crassus,  mais  entré  par 
adoption  daoa  la  maison  Calpumia,  n- était  pasmoms 
disungué  par  ses  mœucs  et  ses  hautes  qualités  que 
sa  naissance.  Galba,  voulant  se  choisir  un  col- 
leet  un  digne  auoceaseur,  le  nomma  césar;  mais 
.  on,  qui  espérait  oe  titre,  fit  révolter  les  Préto- 
lieas,  et  Pison  fut  tué  juff  eux.,  a'mai  que  Galba  :  il 
A'nait  exercé  le  .pouvoir  que  5  jours. 

Fww  (GuilL),  naturaliste  hoUandais  du  zvii*  s., 
eierçt  la  médecine  à  Leyde,  puis  à  Amsterdam, 
raiyit  le  prince  de  Nassau  au  Brésil,  où  il  emmena 
^  .jeiine  Margraff ,  et  passa ,  après  la  mort  de  ce 
Pniuie, au  service  du  ffrand  électeur  Fréd.<^uiUBume. 
âei  découvertes  et  celles  de  Margraff  furent  publiées 
pf  laet,  sous  le  titre  de  HiUoria  naiuralis  Rrasi- 
iix,  Uyde ,  1648.  C'est  Pison  et  Hai^saff  qui  ont 
donné  à' l'Europe  Vipéeaeuanha, 

PISSELEXJ  (Anne  de).  Y.  étahpee  (duchesse  d'). 

PISSOS,  ch.-l.  de  cant.  (Landes),  à  55  kiL  N.  0. 
^  Mont-de-Marsan;  1952  hab. 

PISTES,  auj.  Pitres j  anc.  résidence  royale ,  dans 
^  dép.  de  l'Eure ,  à  20  k.  N.  de  Louviers  et  à  4  kil. 
Ç-  de  Pont-de-l'Arche,  près  de  l'embouth.  de  l'An- 
«fiUedans  la  Se'me;  env.  1000  h.  Il  s'y  tint  en  864 
^  assemblée  où  Pépin  II.  roi  d'Aquitaine,  fut  con- 
daninè  pour  trahison,  et  où  furent  réglés  le  service 
''^tsira,  les  marchés,  les  monnaies  et  mesures ,  etc. 


MSTOIE ,  Pùtoia  en  italien ,  Piiêtcrim  êtes  ks 
anciens,  v.  de  Toscane,  près  de  l'Ombrone  et  sur  la 
Bronia,  à  30  kil.  N.  0.  de  Florence;  13  000  h.  £vA- 
cbé,  tribunaux,  collège  de  For^eptisrn,  école  de  dô- 
rurgie ,  deux  bibliothèques,  cabinet  d'histoire  na- 
turelle, jardin  botanique.  Quelques  édiâces  (églises 
bâtiment  de  la  Sapienza,  etc.).  Étoffes  de  coton,  de 
drap ,  célèbre  fabrique  d'oigues  ;  ouvrages  en  fer 
^surtout  canons  de  fusil).  C'est  à  Pistoie.  ditroo,  que 
furent  fadiriqués  les  premiers  jngtolets  (d'où  viendrait 
leur  nom).  Cristal  de  roche,  dont  on  fait  les  diamants 
de  Pisioxe,  —  Anc.  cité  des  Etrusques.  Aux  env.  de 
cette  ville  eut  lieu  la 'défaite  de  Catilina  par  Pétréiua, 
63  av.  J  .-C.  Pendant  le  moyen  âge ,  Pistoie  forma  une 
répuhliaue  indépendante  ;  longtemps  en  querelleavec 
Pise,  elle  fut  un  instant  soumise  à  cette  république 
(vers  1348)  ;  elle  perdil  définitivement  sa  liberté  en 
même  temps  que  Pise^  et  passa  vers  1406  sous  la  de- 
mination  de  Florence.  Bn  iai5,  les  Autrichiens  dé- 
firent Murât  aux  environs  de  cette  ville.  Pistoie  est 
la  patrie  du  pape  Clément  IX. 

PISTORIA,  ville  d'Btniria,  est  auj   Pùioie. 

PiSTORIUS  (Jean) ,  né  en  1546,  a  Nidda  dsns  la 
Hesse ,  mert  en  1608,  exer^  d'abord  la  médecine, 
quitta  son  art  pour  le  droit ,  devint  conseiller  du 
margrave  de  fiaae*>Dourlach,  eut  grande  part  à  Tin- 
troduotion  de  la  Réforme  «t  fut  on  dos  trois  mem- 
bres liithériens  du  collège  de  Ratisbonne  (1 54 1  ) .  Néan- 
moins, il  se  oonvertit  dans  la  suite  au  catholicisme, 
rei^ttt  les  ordres  et  devint  un  des  champions  de  TE- 
^ise  romaine.  On  a  de  lui  :  Aarum^loRicariMn  stri- 
ptoteSj  Bâle,  lb62;RerumgirmanMarvmseriptoreSf 
1582-1607,  réimpr.  par  Struviiis,  Ratisbonne,  1726 

PISUratGA ,  l^c  Puer oee,  riv.  d'Espagne,  natt 
dans  le  N.  de  la  prov.  de  Palencia  près  de  Piedras- 
luengas,  coule  au  S.  0. ,  arrosant  les  prov.  de  Palen- 
cia, BuFgos,  Vattadolid,  et  tombe  au-dessous  de  Val- 
Udolid  dans  le  Duero.  après  un  cours  de  350  kil. 
Elle  reçoit  l^Esgueva,  l'Arlanson  et  le  Carrion. 

PrrCAIRK  (îte),  île  de  la  Polynésie,  par  132*  28' 
long.  0. ,  25*  3*  lat.  S.  Découverte  en  1767  par  Car^ 
teret.  Il  s'y  établit  en  1788  uae  netite  colonie  de 
marins  révoltés  du  navire  anglais  The  Sùunfy. 

PITEA,  riv.  de  Suède,  sort  dos  monts Koelen, 
coule  au  S.  G.,  traverse  la  Botnie  et  tombe,  après 
un  cours  de  350  kil. ,  dans  le  golfe  de  Botnie  [)rès  de 
la  V.  de  Pitea.  —  Cette  ville,  ch.-l.  de  la  Botnie  sept., 
esta  800  kil.  N.  de  Stockholm  ;  1200  hab.  Petit  port. 

PITHÊCCSG,  Isehia,  petite  Ue  du  golfe  de  Naples, 
est  fameuse  dans  la  Fable  parce  que  Typhon  y  gît 
écrasé  sous  une  montagne,  et  que  ses  habitants  furent 
changés  par  Jupiter  en  singes  (PUhêeoi). 

PITHIVIERS,  Ptluerium,  ch.-l.  d'arr.  (Lolrec;,» 
42  kil.  N.  E.  d'Orléans,  à  85  kil.  S.  de  Paris,  sur  la 
riv.  d'Œuf,  qui  près  de  là  prend  le  nom  d'Essonne; 
4778  h.  Trib.  de  1"  instance.  Vieille  abbaye.  Tanne- 
ries, filatures  de  laine,  miel,  cire,  safran;  pâtes  d'a- 
louettes et  gâteaux  d'amandes  renommés  ;  pierres  de 
taille.  Patrie  du  mathématicien  Poisson,  à  qui  une 
statue  a  été  élevée  dans  la  vUle  en  1851.  Ville  très- 
ancienne^  fortifiée  au  moyen  âge.  Elle  fut  prise  par 
les  Anglais  en  1428,  par  le  prince  de  Coudé  en  1562 
et  1 567 ,  par  Henri  IV  en  1589. 

PITHOM,  vUle  d'Egypte.  F.  heroopous. 

PITHON,  un  des  généraux  d'Alexandre,  fut,  après 
la  mort  du  roi,  gouverneur  de  la  Médie,  suivit  Per- 
diccas  dans  son  expédition  en  Egypte,  se  révolta  con- 
tre ce  général,  et  fut  un  de  ceux  qui  le  tuèrent  après 
l'échec  du  Nil  (322).  Il  fut  alors  nommé  régent  et 
tuteur  du  fils  d'Alexandre,  mais  il  se  démit  de  cette 
charge  en  faveur  d'Antipater.  Il  aida  Antigone  à 
vaincre  Eumène ,  mais  bientôt  après  il  trahit  lui- 
même  ce  général  :  Antigone  le  fit  arrêter  et  mettre  à 
mort  (316  av.  J.-C.).  —  V,  python. 

PITHOU  (Pierre),  savant  magistrat,  né  à  Troyes 
en  1539,  d'un  père  qui  était  l'oracle  du  barreau  en 
Champagne,  m.  en  1596.  étudia  les  lettres  sou?  Tur- 
nèbe  et  le  droit  sous  Cm'as^  dont  il  resta  l'ami,  fut 


PITT 


—  1500  -i 


PITT 


reçu  avocat  à  21  ans,  mais  se  vit  repoussé  du  barreau 
de  sa  ville  natale  comme  calviniste,  se  rendit  à  Se- 
dan, où  il  rédigea  des  bis  pour  cette  ville  à  la  de- 
mande du  duc  de  Bouillon,  puis  séjourna  à  Bàle,oA 
il  publia  quelques  ouvrages  d'érudition,  rentra  en 
France  en  1570  à  la  faveur  d'un  édit  de  pacification, 
raiilitpérirà  la  St-Barthélemy,  abjura  bientôt  après, 
fut  nommé  bailli  de  Tonnerre,  puis  procureur  géné- 
ral à  la  chambre  temporaire  de  Guyenne ,  se  pro- 
nonça pour  Henri  IV  pendant  la  Ligue,  et  devint, 
aprà  le  triomphe  de  ce  prince,  procureur  général 
au  parlement  de  Paris.  Il  avait  pris  part  à  la  compo- 
sition de  la  Satire  Ménippée  et  avait  rédigé  un  Mi- 
tnnre  aux  iviques,  pour  prouver  qu'ils  pouvaient 
sans  le  pape  relever  Henri  de  Texcommunication.  On 
lui  doit  de  plus  :  Corput  juHs  canonici  (avec  son 
frère  François)  ;  Legum  romanarum  et  mosatcarum 
collatio ;  Codex  canonum  vêtus;  Gallica  eeeUsùe 
in  sehismate  status  ;  Commentaire  sur  la  Coutume 
de  Troyes;  Libertés  deVtglise  gallicane  ^  ouvrage 
mis  à  Vlndex  à  Rome,  mais  souvent  réimprimé  en 
France  (notamment  par  Dupin  en  1824).  Pithou 
est  un  de  nos  grands  érudlts  :  on  lui  doit  la  l'*  pu- 
blication de  plusieurs  ouvrages  importants,  tels  que 
les  Novellesjdt  les  Fables  de  Phèdre,  restées  jusque-là 
inconnues,  ainsi  que  de  bonnes  éditions  de  Sal- 
vien.  Juvénal,  Pétrone.  l\  fonda  le  collège  de  Troyes. 
Grosiey  et  Boivin  ont  écrit  sa  Fie.  —  Son  frère  Fran- 
çois P.,  né  à  Troyes  en  1543,  m.  en  1621 ,  élève  de  Cu- 
fas,  abjura  le  calvinisme  en  1575,  devint  avocat  au 
parlement  de  Paris ,  se  prononça  contre  les  préten-^ 
tions  de  l'Espagne  sur  la  France,  fut  chargé  après  la 
paix  de  Vervins  du  règlement  des  limites  sur  la  fron- 
tière du  Nord,  etfut  procureur  général  à  Troyes  près 
d'une  chambre  spécialement  chargée  de  poursuivre 
les  malversations  financières.  Il  a  laissé  un  Glossaire 
pour  l'intelligence  des  Capitulaires  et  de  la  loi  salique, 
et  des  traités  De  la  grandeur  des  droits  et  prérogatives 
des  rois  et  du  royaume  de  France^  De  V Excommuni- 
cation et  de  Vlnterdit,  et  a  participé  à  la  plupart  des 
travaux  philologiques  de  son  frère. 

PITISCUS  (Barthélémy),  mathématicien,  né  en 
1561  à  Schlaune  en  Silésie,  m.  en  1613,  a  laissé  :  TVt- 
ifonometrix  libri  F,  item  Preblematum  libri  X  (1599, 
1608^  1612),  a  édité  le  Thésaurus  mathematicus ,  de 
Rheticus,  1613,  et  a  corrigé  le  Magnus  Canon  doc- 
trinœ  triangulorum  an  même  auteur.  —  Samuel  P., 
son  petit-neveu,  né  à  Zutphen  en  1637,  m.  en  1707, 
fut  recteur  du  collège  de  Zutphen ,  puis  de  celui  d'U- 
trecht.  On  lui  doit  un  Lexicon  anttquitatum  roma- 
narum ^  Léeuwarden,  1713,  2  vol.  in-fol.  (abrégé  par 
Barrai  en  français,  1766, 3  v.  in-8),  ouvrage  classique 

Sour  cette  matière,  ainsi  que  des  éditions  estimées 
e  Quinte-Curu,  1685-93  ;  de  Solin,  1689  ;  de  Suétone, 
1690:  d'Àurelius  Victor,  1696. 
PITRES.  V.  PISTES. 

PITT  (William),  lord  Chatham,  l'un  des  plus  grands 
hommes  d*£tat  de  l'Angleterre,  né  en  1708  à  West- 
minster, mort  en  1778,  était  petit-fils  de  Thomas 
Pitt,  gouverneur  de  Madras,  il  suivit  d'abord  la  car- 
rière militaire;  contraint  par  sa  santé  de  l'abandon- 
ner, il  étudia  les  lois,  et  se  forma  en  môme  temps  à 
réloguence  parla  lecture  des  grands  modèles  de  Van- 
tiqutté.  Il  fut  nommé  membre  du  parlement  en  1735,et 
se  plaça  dès  son  début  au  premier  rang  des  orateurs  et 
des  hommes  politiques.  Il  combattit  éner^iquement 
le  ministère  de  Robert  Walpole,  et  contribua  puis- 
samment à  le  renverser  (1743;.  Troisans  après  (1746), 
il  fut  nommé  par  Georges  II  vice-trésorier  d'Irlande, 
puis  conseiller  privé  et  payeur  général  des  troupes; 
mais  il  se  démit  de  tous  ses  emplois  en  1755,  afin  de 
combattre  librement  des  actes  qu'il  désapprouvait. 
Il  rentra  un  instant  au  pouvoir  en  1756  avec  le  titre 
de  secrétaire  d'Ëtat,  etfut  peu  de  mois  après  placé  à 
la  tête  du  ministère  de  coalition,  dans  lequel  se  trou- 
vaient avec  lui  Fox  et  lord  Newcastle.  Ici  commence 
la  glorieuse  période  de  son  administration.  Il  réor- 
ganisa les  finances,  assura  par  de  sages  mesures  les 


succès  des  armes  anglaises  contre  la  Trût\Cê,  Ol  Al- 
lemagne et  en  Amérique,  et  rétablit  la  prospérité 
publique;  ma»,  i  l'avènement  de  Georges  III,  il  per- 
dit de  son  créait,  et,  n'ayant  pu  faire  adopter  les 
mesures  énergiques  qu'il  avait  proposées  contre  TEs- 
pagneàia suite  au  paxte  de  famille,  il  seretira(1761). 
Il  fut  rappelé  en  1766,  et  reçut  à  la  même  époaue  le 
titre  de  comte  de  Chatham,  avec  la  pairie.  Chargé 
de  former  un  nouveau  ministère,  il  n'y  admit  que 
des  hommes  d*un  talent  reconnu,  et  ne  réserva  pour 
lui-même  que  le  titre  de  garde  des  sceaux;  mais,  ac- 
cablé d'infirmités,  il  ne  pouvait  déjà  plus  prendre 
une  part  trés-active  à  l'administration  ;  il  la  quitta 
définitivement  en  1768.  Néanmoins  il  ne  cessa  de 
suivre  les  affaires  avec  le  plus  vif  intérêt,  et  com- 
battit avec  force  à  la  tribune  toutes  les  mesures  qui 
lut  paraissaient  contraires  à  la  justice  ou  à  l'honneur 
national.  En  1778,  déjà  près  de  mourir, il  se  fittrans- 
pMorter  au  Parlement  pour  protester  contre  la  propo- 
sition de  reconnaître  l'indépendance  des  Américains; 
mais,  après  un  premier  discours,  les  forces  lui  man- 
quèrent, et  il  fallut  l'emporter;  il  expira  peu  de  jours 
après.  Il  fut  inhumé  à  Westminster,  od  le  Parlement 
lui  fit  ériger  un  monument.  Pitt  n'avait  de  rival  à  la 
tribune  oue  Fox  :  si  cet  orateur  l'égalait  en  véhé- 
mence, il  restait  bien  en  arrière  pour  la  correction 
du  style  et  la  beauté  de  la  forme.  Pitt  a  laissé,  outre 
ses  discours,  quelques  petits  poèmes,  des  Lettres  à 
son  neveu  (lord  Camelford) ,  publiées  en  1804 ,  «t  une 
Correspondance  étendue,  publiée  en  1838.  F.  Thac- 
keray  a  donné  r/fû(.  du  comte  de  Chatham,  1^27. 

PITT  (William),  2*  fils  du  préc.,  né  en  1 759  à  Bayes, 
dans  le  comté  de  Kent,  entra  à  la  Chambre  des  Cotn- 
munes  en  1781,  y  combattit  les  ministres  North  et 
Rockingham,  fut  appelé  dès  l'année- sui vante  ^  quoi- 
que n'ayant  que  23  ans,  au  ministère  que  venait  de 
Î|uitter  Charles  Fox,  fils  du  l*'Fox,  et  y  remplit  les 
onctions  de  chancelier  de  l'échiquier  ;  fut  renversé  en 
1783  avec  ses  collègues,  rentra  dans  l'opposifio-  n  et  fit 
échouer  le  bill  indien  de  Fox,  mais  fut  rappela  dès  la 
fin  de  cette  même  année  avec  le  titre  de  1*'  lord  de  la 
trésorerie,  chancelier  de  Téchiquier. Commençant  son 
administration  par  un  coup  d  état,  il  brisa  lime  ma- 
jorité hostile  en  faisant  prononcer  la  dissolution  du 
Parlement;  il  obtint  par  d'habiles  manœuvres  une 
majorité  favorable,  remplit  le  trésor  vide,  régularisa 
la  dette,  réprima  la  contrebande,  mit  des  taxes  sur 
le  luxe,  fit  de  grandes  économies,  établit  le  fonds  an- 
nuel d'amortissement,  puis  formula  son  célèbre  bill 
indien^  regardé  par  ses  admirateurs  comme  un  chef- 
d'œuvre  de  sagesse  et  de  politique.  Héritierde  la  haine 
de  son  père  pour  la  France,  il  fit  conclure  contre  elle 
en  1788  la  triple  alliance  de  l'Angleterre,  de  la  Prusse 
et  des  Provinces-Unies,  y  fomenta  en  1789, 90, 91  les 
troubles  civils,  rompit  ouvertement  avec  la  Képubli- 
que  en  1793 ,  et  ne  cessa  depuis  cette  époque  de  faire 
la  guerre  à  la  France  et  de  lui  susciter  des  ennemis. 
Il  ne  put  cependant  empêcher  les  succès  des  armes 
françaises  sur  le  continent,  eut  même  beaucoup  de 
peine  à  réprimer  les  troubles  intérieurs  de  la  Grande- 
Bretagne,  le  soulèvement  del'Iriande,  la  révolte  des 
marins,  et  ne  réussit  qu'à  obérer  sa  nation,  en  lui 
faisant  contracter  une  dette  énorme  pour  soutenir 
les  frais  d'une  guerre  européenne  ;  enfin,  après  huit 
ans  de  lutte ,  se  voyant  abandonné  des  puissances 
continentales,  qui  déjà  avaient  signé  le  traité  de  Lu- 
néville  (1801),  il  fut  contraint  de  se  retirer  et  fut 
remplacé  par  Addington,  qui  signa  la  paix  d'Amiens 
(1802).  La  paix  a^ant  été  rompue  peu  de  mois  après, 
Pitt  redevint  ministre  :  il  forma  une  3'  coalition  con- 
tre la  Faance ,  mais  sans  avoir  plus  de  succès  :  il  put 
voir  la  campagne  d'Austerlitz,  la  paix  de  Presbourg 
(1805),  et  mourut  en  1806,  ayant  toUlement  échoué 
dansia  tâche  qu'il  s'était  impesée,  laissant  la  France 
maîtresse  de  la  moitié  de  rÉuropé  et  l'Angleterre  au 
milieu  d'une  crise  efl'royable.  Malgré  les  fautes  de 
Pitt,  son  talent  administratif,  sa  finesse,  son  élo 
quencë ,  son  patriotisme,  sa  probité  pécuniaire  n'en 


PIZA 


—  1501  — 


PLAI 


b^ùï  jMS  ttôins  incontestabltà«  ^s  restes  furent , 
comme  ceux  de  son  père,  déposés  à  Westminster, 
malgré  l'opposition  de  fox.  Ses  principaux  discours 
ont  été  publiés,  avec  ceux  de  Fox,  par  Jussleu  et 
Janyry.  1 819-20, 12  vol.  in-8.  On  aunelTût.  de  la 
vie  politique  de  Pt'M,  par  Gifford,  1809;  Tomline, 
èrèque  de  Winchester  et  son  ancien  précepteur ,  a 
publié- des  Mémoires  mr  sa  vie.  On  aoît  à  M.  L.  de 
Vielcastel  un  Essai  historique  sur  les  deux  Pitt ,  1846. 
Lord  Stanhope  a  fait  paraître  en  1862  W.  Pitt  et  son 
temps  (trad.  en  1863  par  M.  Guizot). 

PITTACCJS,  un  des  sept  sages  de  la  Grèce,  né  à 
Xitylètie  Ters  650  av.  J.-G.,  m.  en  579,  s'unit  aux 
frères  du  poète  Alcée  pour  chasser  les  tyrans  de  sa 
patrie,  vainquit  en  combat  singulier  le  général  athé- 
nien rbryûOQ  en  l'enveloppant  d'uA  filet  qu'il  avait 
caché  sous  son  bouclier.  lut  investi  de  la  puissance 
souveraine  par  les  Mityléniens,  les  gouverna  sage- 
ment et  leur  donna  de  bonnes  lois,  puis  abdiqua  et 
n'accepta  qu'une  [)artie  des  terres  ^ui-lui  furent 
alors  offertes.  On  lut  attribuait  des  Élégies  et  un  Dis- 
cours sur  les  lois  qui  sont  perdus.  On  lit  plusieurs 
maximes  soos  son  nom  dans  le  recueil  intitulé  :  Sep- 
tem  sapientun  dicta,  Paris,  1551-53. 

PITTHÉE,  Pittheus,  aïeul  maternel  de  Thésée.était 
fils  de  Pélops  et  d'Hippodamie,  et  régnait  à  Trézène. 
Il  était  renommé  pour  sa  sagesse  :  Ëthra,  sa  fille, 
mariée  à  £gée,  lui  confia  l'éducation  de  Thésée; 
Thésée  à  son  tour  lui  confia  celle  d'Hippolyte.   . 

PnrORIO  (L.  BiGi,  dit),  en  latin Ptcroniu,  poète 
latin  moderne,  né  en  1454 à  Ferrare,  m.  en  1525,  a 
laissé  beaucoup  d'opuscules  curieux  et  recherchés, 
entre  autres  :  Candida^  Modène,  1491;  Tumultua- 
rtbrvm  carminum  lihrt  VIII,  1492;  Epigrammata 
in  Chrisîi  vitam,  1513;  In  Cœîestes  proceres  hym- 
ncrumepUaphiorumque  libeUus,  1514;  Sacra  et  Sa- 
itfTîca  epigrammata,  Elegix,  etc.,  1514. 

PmrSBUBG,  V.  des  États-Unis  (Pensylvanie), 
ch.-L  du  comté  d'AUeghanv,  au  confluent  de  l'Afle- 
ghany  et  de  la  Monongahela  qui  s'y  réunissent  pour 
former  l'Ohio,  à  588  kil.  N.  0.  de  Philadelphie,  est 
divisée  en  2  parties  :  Pittsburg  et  Alleghany-City, 
unies  par  3  ponts;  120  000  hab.  (avec  les  faubourgs). 
Siège  d'une  Circuit-ccurt ;  évêché  catholique.  Bimio- 
ihèque,  académie.  Beaux  édifices,  notamment  Court- 
hotue,-  chemins  de  fer.  Usines  à  fer,  fonderie  de  ca- 
nons, chantiers  de  construction,  moulins  à  foulon. 
Aux  environs,  riches  mines  de  houille.  —  Fondée  en 
I76opar  les  Anglais  auprès  du  fort  Duquesne,  qui 
arait  été  b&ti  par  les  Français,  et  ainsi  nommée  en 
l'honneur  de  W.  Pitt,  alors  I*'  ministre.  £n  partie 
détruite  en  1845  par  un  incendie. 

PiTTSBCRG,  lieu  de  l'£tat  de  Mississipi ,  aux  États- 
Unis,  où  fut  livrée  les  6  et  7  avril  1862  une  grande 
Uuiile  entre  les  Fédéraux  et  les  Séparatistes  :  d'a- 
bord repoussés,  les  Fédéraux  finirent  par  rester  maî- 
tres du  champ  de  bataille. 

PITYONTE,  Pityus,  v.  de  Colchide,  chez  bs  La- 
'zcs.sur  le  Pont-Euxin,  au  N.  0.  de  Dioscurias,  était 
^  temps^de  l'empire  sous  la  protection  romaine. 
C'était  un  des  entrepôts  du  commerce  des  Romains 
j^vecles  pays  du  Nord  et  de  l'Orient,  et  un  des  bou- 
tevards  de  l'Empire. 

PITYUSES  (îles) ,  Pt<i(i«a'  insulx,  groupe  d'îles 
àii  S.  0.  des  Baléares  :  Iviça,  Formentera  en  sont  les 
deux  principales.  Elles  liraient  leur  nom  de  ce  qu'elles 
étaient  Trouver  tes  de  pins  {pitys  en  grec). 

PlURA,  v.  du  Pérou  (Livertad),  ch.-l.  de  district, 
sur  le  Plura,  à  460  kil.  N.  0.  de  Truxillo;  10  000  h. 
^  Ce  fut  le  1*'  établissement  fondé  au  Pérou  par  Pi- 
erre, en  1531. 

PIXÊRÊCOURT  (guilbert  de).  F.  guilbert. 

PIZAARE  (Fr.),  conquérant  du  Pérou,  né  en  1475  à 
Truxillo.  dans  l'Estramadure ,  d'un  gentilhomme  et 
d'une  fille  de  mauvaise  vie,  garda  les  pourceaux  dans 
sa  jeunesse,  s'embaraua  de  bonne  heure  pour  l'Amé- 
rique, fut  de  l'expéaition  de  Balboa,  qui  découvrit 
^  mer  du  Sud  (1513),  se  fit  remarquer  de  Corlez, 


s'associa  avec  Almagro  etLuque  pour  aller  découTrii 
les  régions  de  l'or  et  commanda  l'expédition,  fit  pen<^ 
dant  trois  ans  (1524-1527)  un  voyage  d'exploration 
au  S.  de  Panama,  et  eut  à  subir  dans  ces  trois  années 
toutes  les  misères  imaginables.  Ayant  enfin  trouvé 
le  pays  qu'il  cherchait,  il  alla  en  Espagne,  obtint  de 
Gharies-Quint  le  titre  de  vice-roi  des  contrées  qu'il 
avait  découvertes  (1528),  et  entreprit,  à  son  retour, 
la  conquête  du  Pérou.  Il  entra  dans  le  pays  en  1531 
comme  allié  d'Huescar  contre  son  frère  Atahualpa,. 
s'empara  de  ce  dernier  par  trahison,  en  tira  une  con\ 
tri  bu  non  exorbitante,  puis  le  fit  mourir  perfidement; 
il  prit  ensuite  Cuzco,  tandis  qu'un  de  ses  officiers 
occupait  Quito  (1533),  soumit  tout  le  Pérou  pendant 
qu'Almagro  allait  conquérir  le  Chili  (1534),  et  fonda 
Lima  (1535).  Il  fut  assiégé  dans  cette  ville  par  les 
Péruviens  révoltés,  mais  il  les  repoussa. S'étant  en- 
suite brouillé  avec  Almagro,  il  en  vint  aux  mains 
avec  lui .  le  battit  à  Cuzco  (1538),  et  lui  fit  trancher 
la  tête.  Il  gouverna  dès  lors  plus  arbitrairement  que 
jamais  :  sa  tyrannie  étant  devenue  intolérable,  ses 
ennemis  se  groupèrent  autour  du  jeune  Almagro,  et 
Herreda,  leur  chef,  vint  tuer  Pizarre  dans  son  palais 
(1541). — Pizarre  avait  été  puissamment  secondé  dans 
ses  entreprises  par  ses  frère:*.  Le  plus  connu,  Gonza- 
lès,  l'aida  à  battre  Almagro  et  fut  nommé  gouverneur 
de  Quito.  Après  le  meurtre  de  son  fràre,  il  rallia  ses 
partisans  et  régna  en  maître  sur  tout  le  Pérou  pen- 
dant 3  ans  (1544-47).  Pris  en  1548  par  le  président  de 
La  Guasca,  que  Charles-Quint  avait  investi  du  pou- 
voir, il  fut  condamné  à  mort  comme  rebelle.  Il  était 
au  moment  d'épouser  une  femme  du  sang  des  Incas. 

PIZZIGHETTONE,  y.  forte  de  Lombardie,  près  du 

confluent  du  Serio  et  de  l'Adda,  à  24  kil.  N.  0.  de 

'Crémone;  4000  hab.  Casernes,  château  fort  où  fat 

détenu  François  I  après  la  bat.  de  Pavie  et  avant  sa 

translation  eu  Espagne.  —  Souvent  assiégée  et  prise. 

PIZZO  (il),  v.  du  roy.  deNaples  (Calabre  DU.  2'), 
à  8  kil.  N.  N.  E.  de  Monjteleone,  sur  le  golfe  de  Stc- 
Euphémie;  5000  hab.  Port  assez  mauvais.  C'est  I^ 

?[ue  Murât  débarqua  en  1815  :  il  y  fut  aussitôt  pris, 
ut  jugé  et  fusillé  en  quelques  heures. 

PLABENNEC,  ch.-L  de  c.  (Finistère),  à  18  k.  N.B. 
de  Brest;  3357  hab. 

PLâCGIUS  (Vincent),  érudit,  né  à  Hambourg  en 
1642,  m.  en  1699,  professa  la  morale  et  l'éloquence 
à  Hambourg.  Il  a  laissé,  entre  autres  ouvrages  : 
Theatrum  anonymorum  et  pieudonymorum,  Ham- 
bourg, 1708, 1  v.in-f.  Cet  ouvrage  précieux,  qui  est  le 
premier  recueil  de  ce  genre,  offre  de  nombreuses  er- 
reurs; il  a  été  perfectionné  et  complété  par  les  tra- 
vaux d'Heumaon,  de  Mylius  et  d'Alexandre  Barbier. 

PLACENTIA.  V.  plaisance  et  plasencia. 

PLACENTICSou  le  plaisant  (Léon),  dominicain, 
né  à  St-Trondj  prèsde  Liège,  mort  vers  l'an  1548.  On 
a  de  lui,  outre  aivers  ouvrages  d'érudition,  un  poème 
bizarre,  Pu^na  porcorum,  contenant  253  vers  et  dont 
tous  les  mots  commencent  par  la  lettre  P,  Louvain^ 
1546,  1644,  Londres,  1741.  En  voici  le  début  : 

PlaudiUj  porcelli  ;  porcomm  pigra  propage 
Progreditur^  etc. 

PLACIDIE,  Galla  Placidia,  fille  de  Théodose  1  et 
sœur  d'Arcadius  et  d'Honorius,  née  à  Constantino- 
ple  vers  388,  m.  en  450,  fut  prise  au  siège  de  Rome 
par  Alaric  (410),  et  fut  épousée  par  Ataulphe,  prince 

Soth,  beau-frère  d' Alaric.  Rachetée  après  la  mort 
'Ataulpbe,  elle  épousa  en  2"  noces  Constance,  un 
des  généraux  d'Honorius,  dont  elle  eut  Valentinien. 
Avide  de  pouvoir,  elle  se  fit  donner  le  titre  d'au- 
gusta  ,  et  gouverna  presque  continuellement  sous 
Honorius.  son  frère  ,  et  sous  Valentinien,  son  fils. 

PLAIDS ,  assemblées  des  Francs  sous  les  premiers 
rois.  V.  ce  mot  dans  notre  Dict.  unit,  des  Sciences. 

PLAIES  D*ÉGYPTE.  Y.  moïse. 

PLAINE  (la),  partie  de  la  Convention  qui  siègeail 
en  bas  des  gradins  et  au-dessous  de  la  Montagne. 
C'était  la  fraction  la  plus  modérée  de  l'assemblée. 


PLAN 


—  1502  — 


PLAN 


TLAtSAVCfR,  PÎMenHà  en  latfai,  fîaeenxa  en  Ha* 
lien,  V.  forte (f  Italie,  dans  Tanc.  duché  de  Parme  et 
Plaisance,  ch.-l.  delà  proT.  de  Plaisance,  près  de  ki 
r.d.  duP6,à53k.N.  0.  de  Parme;  33000  h.  Évéché, 
tribunaux,  collège  Albmmiy  institut  Gax%ola  pour  la 
peinture  et  la  sculpture,  bibliothèque.  Plaisance  pos- 
sédait jadis  une  uniTersfté,  qui  le  disputaità  celle  de 
Parme.  Chemin  de  fer,  citadelle,  vaste  palais  du- 
cal, belle  cathédrale,  ayec  des  peintures,  des  Carra- 
ches  et  du  Guerchira ^église- de  St- Augustin,  rue  Stra- 
done  ou  Corso  j  une  des  pîus  belles  rues  d'Italie. 
Lainages,  soieries,  vins,  lk[tietrrs,cérase,  etc.  Patrie 
de  Grégoire  X,  de  Salicet.,ditPtocena'ni«,  de  F.  Pal- 
layicino,  de  G.  Yalla.  —  Plaisance*  est,  arec  Cré- 
mone, une  d«s  deux  premières  colonies  romaines 
dans  la  Gaule  Cisalpine.  lî  se  livra  sous  ses  murs,  en 
2tT  av.  J.^.,  un  combat  entre  tes  Carthaginois  et  les 
Romains  où  Annibal  eut  Tavantage.  En  923,  Rodol- 
phe II,  roi  de  la  Bouriçogne  transjuranne.  y  remporta 
sur  Bérenger  I  une  victoire  décisive  qui  lui  valut  la 
couronne  d'^Ke.  En  1076  il  s^  tint  un  concile  des 
évègues  de  Lombardie  qui  déclarèrent  Grégoire  YTI 
déchu  du  pontificat.  Dans  an  V  concile,  1095,  Ur- 
bain II  commenga  à  prêcher  la  1**  croisade.  Plai- 
sance s'érigea  en  république  pendant  la  guerre  des 
Gueifes  et  des  Gibehns,  et  pnt  parti  pour  les  Guel- 
fes; après  la  chute  des  Hoheostaufen  (I2S4},  elle  se 
trouva  sous  la  domination  des  Scotti.  Albert  Scotto, 
en  t303 ,  fut  l'auteur  de  la  ligue  lombarde  contre 
IfcttM)  Vbconti.  Eta  1332,  par  lé  traité  d'Orci,  Plai- 
sance fut  attribuée  aux  Ylsconti ,  et  depuis  elle  fit 
partie  du  duché  de  Bilan  jusqu'à  1511.  En  1447, 
lors  de  rextinction  des  Visconti ,  Plaisanceavant  reçu 
ffamison  vénitienne  et  fermé  ses  portes  à  Sfdrce, 
auc  de  Milan ,  ftat  prise  et  traitée  avec  la  dernière 
barbarie.  Depuis  1511,  Plaisance  appartint,  ainsi  que 
Parme ,  aux  papes ,  puis  aux  Farnèse  :  elle  a  dès 
lors  suivi  le  sort  de  Parme.  ^  Il  se  livra  en  1746  à 
Plaisance  une  grande  bataille  entre  les  Austro-Sardes 
et  les  Franco-Espagnols,  commandés  par  MailTeboiset 
l'infant  don  Philippe  :  ceux-ci  y  furent  complètement 
défaits.  Plaisance  fut  occupée  par  les  Français  en 
1799  et  1800;  de  1801  à  1814,  elle  fut  un  des  ch.-L 
d'arr.  du  dép.  du  Taro.  ~  Napoléon  avait  donné  le 
titre  de  duc  de  Phiisence  à  l*archi- trésorier  Lebrun. 

PLAiSANCK,  ch.-l.  de  cant.  (Gers),  sur  l'Acros,  à 
3dkil.  N.  0.  de  Mirande;  1922  h.  Tanneries. 

PLANARD  (Eugène  de)  ,  auteur  dramatique ,  né 
en  1783  à  Hilhau  (Aveyron),  m.  en  1853,  apparte- 
nait à  une  famille  de  financiers  qui  émigra  et  dont 
les  biens  furent  confisqués.  Rentré  fort  jeune  en 
France,  il  fut  employé  aux  archives  du  conseil  d'Ë- 
tat  et  devint  secrétaire  de  la  section  de  législation. 
Dans  les  loisirs  que  lui  laissaient  ses  fbnctions ,  il  a 
composé  des  comédies ,  dont  quelques-unes  ont  eu 
du  succès,  notamment  2a  JTiéc«  ivpposée  (1813),  et 
a  écrit  le  poème  de  plusieurs  charmants  opéras-co- 
miques, parmi  lesquels  on  a  surtout  applaudi  la  Let- 
tre de  diange  (1815),  Emma  1821),  tarie  (1826),  le 
Pré aus  Clercs  (183^,  et VÉcUûn  (lâ36^.  Songenre, 
simple  et  vrai,  procède  de  celui  de  Sedaifte^ 

PLANASIE,  Planasia,  auj^anosa,  lie  de  la  mer 
Inférieure,  entre  la  Corse  et  rEcrurie,  fat  sous  Pemp. 
romain  un  lieu  d*exil.  Posthume  Agnvpa,  3*  fils  d'A- 
grippa^  fut  exilé  par  Auguste  et  y  fut  tué  par  or^ 
are  de  Tibère,  l'an  14  de  J.-C.  —  T.  aussi  lëriks. 

PLAIfCRB  (Joseph),  helléniste,  né  en  1762  i  La- 
dinhae  (Cantal),  mort  en  1853,  fUt  élevé  à  Ste-Barbe, 
où  il  resta  comme  maître,  devint,  lors  de  l'organi- 
sation de  l'Université,  professeur  de  rhétorique  au 
Lycée  Bonaparte,  et,  après  avoir  gagné  l'éméritat, 
ftit  nommé  bibliothécaire  de  la  SorBonoe.  On  lui  doit 
un  JHctiçmnaire  grée- fronçait  y  qui  a  été  longtemps 
classique  (publié  pour  la  !'•  fbis  en  1809;  refondu  eu 
181 7  et  1 838  par  Vendel-Heyl  et  Pillbn) ,  un  Omn  de 
littérature  grecque  ^  choix  de  morceaux' grecs,  avec 
traduction  française,  1827,  et  un  rand  nombre  dis 
recueils  et  d'éditions  classiques.  Planche  était  aussi 


poète  :  on  a,  sous  le  titre  dis  CarUroiKffiennês,  m 
recueil  de  gais  couplets  qu'il  chanta  pendant  un  de* 
mi-siècle  avec  un  merveilleux  entrain  aux  banqnets 
de  la  Ste-Barbe  et  de  la  St-K^harlemagne. 

plàncrs  (Gust.) ,  critique,  né  à  Paris  en  1808, 
mort  en  1857,  était  fils  d'un  riche  pharmacien.  U 
donna  à  divers  recueils,  surtout  à  la  Éevue  des  Deux- 
Mondes  ^  un  grand  nombre  d'articles  (ju'il  réunit  en- 
suite sous  les  titres  de  PertmiU  littéraires  et  d'É- 
tudes  sur  Vécole  française  ;  ils  se  distinguent  par  un 
savoir  profond,  un  jugement  sdkr,  mais  on  y  trouve 
trop  souvent  de  Taigreur  et  des  traits  blessants. 

PLANCHER  (Dom  Urbain),  bénédictin  de  St-Hatir, 
né  en  1867  près  de  Baugé ,  m.  en  1750,  fut  snpé- 
rieur  de  divers  monastères  de  Bourgogne.  On  a  de 
lui  une  Histoiri^énéraleet  particulière  du  êuché  de 
Bourgogne  f  Dijon,  1739-48  ,  3  vol.  in-fbl.,  ouTrage 
diffus,  mais  exact  et  savant,  quil  conduisit  jusqu'en 
1419;  il  a  été  terminé  par  dom  Merie,  1781. 

PLANCHES  (les),  ch.-L  de  e.  (Jura),  à  36  kîT.  S. 
E.  de  Poligny;  231  h.  Patrie  de  Piche^. 

FANCLADB  FULGENCE,  écrivain  latin,  antenr  do 
Ify^elogicumy  sommaire  de  mythologie  classique. 
On  croit  qu'il  vécut  au  vi*  s.  et  fut  évoque  de  Car- 
thage;  qnelaues-uns  le  confondent  avec  S.  Fulgonce. 
On  a  aussi  ae  lui  :  Voeum  antiquarum  interpreia- 
(10,  seu  de  Prisco  «ermotie,  espèce  de  dictionnaire 
dans  le  genre  de  Nonius  Marcellus.  dont  on  trouve 
un  court  fragment  dans  ouelques  éaitions  de  cet  au- 
teur, et  un  hvr^  consacre  à  l'explication  des  allégo- 
ries de  Tirgile.  Son  Mphologicum  a  été  imprimé- en 
1599  par  Jos.  Commehn.  Th.  Munker  et  A.  Van  Sta- 
veren  ont  publié  ses  Offera  omnia,  Leyde,  1743. 

PLANCÔns,  femme  de  Cn.  Pison,  tnt  accusée  d'a- 
voir, de  concert  avec  son  mari,  empoisonné  Germa- 
meus;  mais  elle  échappa  au  supphce  par  le  crédit 
de  Livie.  Accusée  plus  tard  d'svoir  insulté  Agripyine, 
elle  se  donna  la  mort,  l'an  33  de  J.-G. 

Pf^AIfCOfiT,  ch.-L  de  cant.  (CÔtes-dn^-Nonl),  à  30 
kiL  N.  K  de  Dinan  ;  1910  h.  Petit  port  d*échoaag8. 

PLANCITS  (L.  MtTNATlOS).  f .  MTJITATrcS. 

plaucus  flotios  (C.  mmAims),  frêne  de  Menatios 
Ptancus.  Proscrit  par  les  triumvirs  (43  av.  J.-C),  3 
o<!iit  sa  tôte  aux  nourreaux,  afin  de  sauver  ses  es- 
claves qu'on  avait  mis  &  la  torture  povr  les  forcer  i 
révéler  sa  retraite. 

pLANcns  (Janus).  F.  btâuchi. 

PLANCY,  bg-du  dép.  de  TAube,  à  lî  kil.  O.  d'Ar- 
ds,  sur  l'Aube;  env.  1200  h.  Aiïc.  marquisat.  Châ- 
teau ,  canal;  filatures  de  coton,  bonneterie. 

PLANTADE  (Ch.  H.),  compositeur,  né  k  Pontoise 
en  1768  ,  m.  en  1839,  était  élève  ée  Laoglé.  Il  fut 
professeur  de  chant  au  Conservatoire,  maître  de  cha- 
pelle de  Louis  Bonaparte,  roi  de  HolIanilB,  et  plus 
tard  de  Louis  XVIII.  Il  donna  quelques  opéras  :  les 
Dem  Sœurs,  1791  ;  2oé,  1797;  Palma,  1800;  mais 
il  excella  surtout  dans  la  romance. 

PLANTAGENETS ,  dynastie  de  rois  d'Angleterre, , 
d'origine  fhinçaise,  dut  son  nom  au  comte  d'Anjou, 
Geoflroy  V ,  surnommé  Plantagenet  parce  qu'il  por- 
tait ordinairement  une  branchîe  de  genêt  à  sa  toque. 
Geoffroy  ayant  épousé  l'impératrice  Mathilde,  veuve 
de  Henri  Y,  fille  et  héritière  de  Henri  I,  roi  d'An- 
gleterre (1127),  Henri  leur  fils  monta  sur  le  trdne 
d'Angleterre,  sotis  le  nom  de  Henri  II,  en  1154,  el 
sa  race  l'occupa  391  ans ,  jusqu'à  Favénement  de 
Henri  VII,  chef  de  la  maison  desTtidor.  —  POarla 
série  des  rois  Plautagenets,  F.  Tarticle  AnGHTSeai. 

PLANTAYIT  DE  LA  PAUSE.  F.  LA  padsb. 

PLANTIN  (Christophe),  imprimeur  français,  né 
en  151 4  à  St-Avertin  de  Tours,  mortà  Anvers  en  1S89, 
alla  s'établir  à  Anvers  et  eut  des  succursales  k  Paris 
et  k  Leyde.  il  fit  faire  de  grands  pas  à  son  art.  Fhi^ 
lippe  II  le  nomma  son  premier  imprimeur,  et  le 
chargea  d'une  réimpression  de  bi  Bible  Pot^igkfttê 
d^Altala  :  cette  réimpression ,  qui  parut  de  1569  à 
1573,  en  8  vol.  in-fbl.,  est  son  dtel^œuvre.  Hantin 
était  on  homme  instruit  :  il  eut  beaucoup  de  put 


PLAT 


—  i5da 


FIAT 


a«  T%^éum9  ^eufonie»  îingwe,  lUf3,  et  composa 
dei  Dialo^is  français  et  /toimaïub ,  1579.  Sa  map- 
que  d'imprimeur  est  une  main  tanaiit  ua  compas 
ovrert,  autour  duquel'  on  Ut  :  iti>çrê  eé  etmtiaruia» 

HAlfUms ,  flaiwuies  Maaimaa  ,  moine  grec  dtB 
nr  s.,  natif  de  r^fiicomédief  vécvA  sont  )m  ampereura 
Andronic  et  Jean  Paléologuov  fut  ehasgé  par  Andro* 
nie  d'une  mission  à  Venise  sn  1327,  et  mourut  dan» 
aa  âge  avance,  vers  135^  seion  les  uns,  vers  1370 
hIod  d'autres.  Il  avait  compilé  un  tràs-granë  nom* 
fare  d'écrits;  les  plus  connus  sont  :  ub  recueil  des 
FtiÂes  d^Étope  avec  une  Vie  dt  VamUiurj  qui  n'est 
qu^iB  tissu  de  contes  puérils  et  d'aaachrooismes  (cUe 
a  été  trad.  par  La  Fontaine)  ;  une  Âsnihoîogie  gre»- 
qoe,  ea  7  livres  :  c'est  la  damière  forme  qu'ait  reçu 
ce  célèhie  recueil  (F.  antuologii^.  11  a  traduit  ea 
grec  les  Distique»  morauat  de  ir.  CaM»  et  les  Meta- 
marphotet  d^Ovidê  (cette  trad.  a  été  impriaiée  pour 
la  l^fois  à  Paris,  1822,  dans  VChitU  de  la  coUection 
Lniaire).  Ce  compilateur  manque  de  jogement  et 
de  goAt  :  les  JaUes  qu'il  a  pumlife»  n'ont  guère 
d^tsope  que  le  nom;  tout  au  plue  retrouve-t-on  dans 
sa  prose  peu  correcte  la  pensée  du  vieux  fabuliste. 

FLASEUCU ,  S>eobrtga  JPiaefnHm ,  v.  d'Espagne 
(iMramadBie),  à  d6  kil.  N.  de  Cacérés;  9000  h.  Evô- 
caé.  Ghâtean  fort.  Détruite  pendant  le8>  guerres  avec 
las  ITaures,  cette  ville  fut  réédiSée  en  1189  par  Ai- 

£  bonté  VII,  qui  l«i  donna  ses  Fttnv».  On  remarque 
i cathédrale,  et  quelques  antiquités  romaines,  en^ 
tre  autres  un  aqueduc  de  80  arehea. 

VLAS9EY,,  T.  de  l'Inde  anglaise  (Gakutta),  sur  le 
Ba(pBotty,  à  49  kil.  Sv  de  Itourcbidabad.  Les  An< 
^9w  coaunandés  par  lord  Clive,  j  battirent  le  na- 
bab du  Bengale  ea  17^7  :  le  vaiaqaear  reçal  le  titre 
de  tefstt  de  Ptasiey. 

FLATA  (RiD  n&&A  ),  C'àHi  Mmèreid^urgeta,  grand 
fleave  de  rAmérifloe  du  Sv,  se  forme,  vers  34*  de 
Ut.  S.  et  60*  43'  long.  0.,  par  la  réunion  du  Pa- 
raoa  et  de  l'Uruguay  (7.  ces  deux  noms),  baigne  à 
(boite  Bu4Dee-Ayr9s.  à  gamcke  Moatevidee,  et  se 
jette  dans  l'Océan  Atlantique,  enfre  la  Punta-Negra 
et  le  cap  St- Antoine,  par  us  estueite  de  210  kil.  de 
large,  après  m  cours  de  dOù  kii.  (à  Ten  compte 
depuis  la  seurce  du  Parana^  il  peut  en  avoir  SâOO). 
Sa  aafigatien  est  souveol  (rangereuse,  à  eaase  dés 
baac»  ée  aabèes  et  de  rente  impétuewx  dits  Pamp9^ 
rof.  -.LalUo  de  la.Plâta  fut  déoowvert  en  15^  par 
Diaadt  Soliser  nonmié  d^abord  rivière  d#  Sali»,  S4- 
bflstei  Cabot,  cfni  Texplora  ensuite,  a^ant  Ikvc  sur  ses 
berd»  m  butin  coasioésable  en  or  et  surtout  en  ar- 
gent, loi  dcanake  nom  de  la  Kola,  qu'ilacoaserré; 

kata {CenJëdération  Dame  Data) ou  aiarviaioue 
AsaBniaB,  ai  de»  Btat»  de  rAmétique  du  Sud, 
bomé  aa  If.  par  la»  Bolivie,  à  PE.  par  If  Brésil,  Ir 
Paragaar,  lllragua^,  au  S,  B:  par  l'Gcéaa  Aitlan* 
tiqsf ,  à  l'O.  parle'  Chih,  au  &  par  la  Patagoaie,  s'é- 
tead  de  56^  è  T4^  long,  0.  et  de  n*' à  40"  bit.  S.  ;  eov. 
2^  kâ.  du  N.  a«  S. ,  sur  llâO'daas  sa  plu»  grande 
^^^Sear;  1  2O&0BO  bab.,deat  les  tarois  quarts  incti^ 
g^aea  Capk,  Parana  (j«si^'en  1862,  c'était  Bué^ 
&<M*A7resf.  La  Caniédératie»  eompnad  l^îums  : 
^é&0ft>A7Pea,  Salta^ 

£atre4lios  (cli<-LParaoii^,.^U7, 
Cerneatos, 

SttlHFé,  L»  Moia,.     . 

(Mova,  SlaD-Jvaa\ 

SiBtiigo  dètBMcro,         San-Loie,. 
Tatiimui,  Iftandmea. 

Ia  CeDféddration  de  la  PlaAa  est  arrasée  pasr  h 
f^noê.  et  ses  afBvent»  (Paraguay,  PiloMnavo,  Rio* 
V«nneio,  Salado) ,  par  l'GlniQuav ,  h-  Bio-Cotomdb, 
ft  lé  Rie4«egTe.  Le  sol  et  le  climat  vftrieatt  selm» 
la  baatear  al  la  Ikiitadeb  le  caaire  et  HtM  «âfomah 
^  tt  immimate  plaiBea,  dftte»^0mjMs,  <¥ui  mut'- 
fi"*at  bcaaeoqide  gmebétMl,  bcrafr,  ohevaus, 
^^jcaa,  vigaanes;  la  partie  occid. ,  bordtté  par  les' 
^«•s,  ofte  de  baute  plateavx  qui  sont  souvent  ari'^ 
^t  OMùa  riebea  es  OBnénrai-  précievr;  entre-  ces- 


doux  régione  s'étendent  d'ëpaiaBea  et  sepeiiMa  Ah 
rôtSL  L'agricttlfeuie  estpeu  avancée,  l'induslvie  praa- 
que  nulle.  --  La  plupart  de»  Prov.-Uniœ  du  Rio  de 
la  Plata  ont  fiiit  d'abord  partie  de  l'immense  vice* 
royauté  du-  Pérou;  en  1778,  unies  à.  la  Bolivie  ac- 
tuelle, au  Paraguay  et  à  rUmmiay,  elles  fermèrent 
unevicfr*soyauté  parti  eu  liére,  dite  de  Jtic^dê  la^Floêm, 
Dè»T810v  eues  suivirenA  le  mouvement  insurrection- 
nel, qui  agitait  les  possession» espagnoles;  en  tôll , 
les«  trooipe»  royales  fureat  battues  à  Las-Piédras,  et 
un  gouvemeaseat  indépendant  s'établit  à  Buenos- 
Ay résumais  il  torouva  de  fréqueo;te»  variatieBs  jus- 
qu'à œ  qu'en  Ii8l6  le  congrès  ée  Tucuman  prosaul- 
gualaoenstitutioa  :  une  république  fut  instituée  avec 
deux  chambres  (la  JunW  et  lie  séwitj  et  un  président, 
Le* pays  n'en  fut  pas  mains  Umgtempaencore  en  proie 
àraoarahie  :  lesanifesiircseties/'^^driraiiftras'y  com- 
battaient sanscessa.  De  1826  à  1828,  laCottfiftdëration 
eut  àeouteairoeBtre  le  Brésil  une  goarre^désastreuse 
au  siqeCde  la  possession  de  l'Uruguay,. qui  Anale»' 
ment  a  été  reconnu  indénead^tt  Lea  querelles  ia- 
testines  de  la  République  avorisérent  lee  projets  am- 
bitieuflL  de  Roaasy  qui  se  fit  nonuacr  en  182^  gouver- 
neur de  Bnéacs-Ayrts  et  qui  de  1835  à  18â2  exerça 
une  véritable  dictature.  En  1838  ce  dictateur  eut  dé- 
grevas déa:iélé9  avec  la  Krance,  pour  avoir  refusé 
de  satisfaire  aux  juste»  réclamations  des  résidents 
frauçaie;  aiprdsun  long  bloens,.ces  démêlés  avaient 
été  heunsuflement  termina  par  l'amiral  de  Uackan 
(19  oct.  1840)  ;  mais  il  s'éleva  de  nouvelles  dif ficuU 
tés  i  l'occaaion  des  entrepriaes  du  président  Rosas 
contre  Montevideo  et  des  obstacles  qu'il  apportait  ài 
la  navigation  du  Parana  :  défait  à  Coligado  en  184a' 
par  une  flotte  angio-firançaise,  il  fut  contraint  de  r»* 
neocer  à  seepréiJentioaSh  11  fat  renversé  du  pouvoir 
e»  1803,^  ot  une  »>av^i»  oonatitution  fédérale  fat. 
votée  em  1863  ^  ce  qui  ifenmécha  pas  Buénos-Ayres 
da  se  séparer  de  la  Confédération  la  même  année; 
cependant  elle  y  estrmstrée  en  1860. 

LA  PLATA,  oapit  de  la  Bolivie*  7.  CBOQunaci. 

mjLTÉRjFUtea,  v.  de  Béolie,  au  pied  do  Cithé- 
ro»,  et  près  des  sources  de»  FAsopus,  au  Su  O.  de  Thè» 
besr  est  célébra  par  la-  victetre  que  les  Grèce,  com- 
mandés par  Pausanias  et  Aristide,  y  remportèrent  sur 
le  Perse  Mardoniw  en  479  ar.  J'.-C,  victoire  à  la- 
auaUe  lea  Platéeas  contribuèrent  poissammeut,  et 
(font  le  souvenir  fut  consacré  par  l'iastitution  des 
JmmFlaféenâ^  oêlébréatono  les  ô  ans  à  Platée  même. 
Cette  ville  if  opposât  constaasment  à  la  domination 
cnie  Tbèbea  vomait  esercer  en  Béotie.  Dans  la  guerre 
du  Pélaponèse,  elle  s'affîa  avec  Atbènes,  fut  prise  eC 
dévastée  par  ke  Spafftiatss  en  437  av.  J.-G.  Détruite 
par  les  Tiu^ias  eu  373,  eUe  0ut  rebAtie  par  ordre 
d'AJeaandre  après  le  sae  de  Tbèbea^ 

PLârfllfJi  (Baptb«  BC8AccBi^d!t),bistorien,néeii 
14ai  à  Piadena  fen  la  t.  PtatiMo) ,  près  de  Crémone, 
mort  de  la  peste  en  148T,  quitta  les  armes  pour  se 
livrer  aux  sofences^etfut,Dar  la  protection  du  cardi- 
nal Beesarion,  appelé  à  (aire  partie  du  collège  dea 
abréviateurs  à  Romei  Cb  eollége  ayant  été  supprimé 
par  Paul  If,  ir  se  plaignit  si  violemment  que  le  pape 
irrit^le  fit  mettre  en  prison  ;  plus  tard  il  fut  impUqué 
doneua  complot  contre  ce  même  pontife.  Néanmoina 
SiYte  Ff  le  nomma  bibliothécaire  du  Vatican  et  le 
cobiMbi*  de  bi«tfaits.  Ses  ouvrages  sont  très-nom*- 
bieuB:  le  plus  conna  est  intitulé  :  M  Ftlasrummoru» 
penfé/tcumectStoFtum/r,  Venise,  1479,  in-lbL,  ou- 
vrage écrit  avec  ferce  et  élégance,  mais  qui  n'est  pas 
exempt  depaeaiou  (ïï  a  été  contmué  par  Onu^  Pan^- 
viBio  et  trariuit  en  français^.  On  lui  dort  aussi  une 
Biwtiâê  MantoM  etdewGoniagueif  ea  latin,pubtiée 
eu  M78  parLamèeciue^ 

WhATtfEÊk  (IracstK  pfailosopfae  et  médacbi.  né  en 
114&ileipscii,  aa  enlgre,  «laîf  Itede^leun  Zad»H 
riePlatuer,  babilte^diinirgieB  et  oculiste.  H  professa 
la  pbitoaopbie  et  la  médiecine^  Leipsiek,  et  devint 
en  1796  doyen  de  la  Faculté  de  médaoine.  Il  aftopta 
lee  idées  deLeibnrcs  tenta  on  système  éclectkiue^  et 


PLAT 


^    1504   r-. 


PUT 


combattit  Kant,  mais  il  finit  par  tomber  dans  une 
sorte  de  scepticisme.  On  lui  doit  des  recherches  es- 
timables sur  la  psychologie.  Ses  principaux  ouvrages 
sont: inf/iropo(oj^te,  Leipsick,  1771  et  1790;  Élémenti 
de  logique  et  de  métaphysique  ^  1795;  Aphorismes 
philosophiques  y  1 796  (et  1 800,  avec  d'importants  chao- 
gements).  Il  a  aussi  écrit  sur  la  médecine,  entre  au- 
tre^ :  Physioloaicarum  quœstionum  libri  II,  1793. 
PLATOPf,  célèbre  philosophe  grec,  fondateur  de 
l'Académie ,  né  en  429  ou  430  av.  J.-C.  dans  l'Ile  d'Ë- 
gine,  alors  soumise  aux  Athéniens,  était  fils  d'Aris- 
tonet  tenait  aux  plus  illustres  familles  d'Athènes  :  il 
descendait  par  son  père  de  Codrus  et  par  sa  mère  de 
Solon.  Il' porta  d'abord  le  nom  d'AristocIès;  on  croit 
lue  le  surnom  de  Platon  lui  fut  donné  par  son  maî- 
tre de  palestre,  à  cause  de  la  largeur  de  ses  épaules 
iplatys,  large).  Platon  étudia  avec  le  plus  grand  suc- 
cès les  lettres  et  les  sciences,  surtout  la  géométrie, 
et  cultiva  la  poésie  dans  sa  première  jeunesse  ;  mais 
bientôt  il  se  consacra  tout  entier  à  la  philosophie. 
Après  avoir  entendu  les  sophistes  et  avoir  facilement 
reconnu  le  vide  de  leur  doctrine ,  il  s'attacha  vers 
l'âge  de  20  ans  à  Socrate.  dont  il  fut  le  disciple  as- 
sidu pendant  dix  ans.  A  la  mort  de  ce  philosophe 
(400),  il  se  retira  avec  ses  condisciples  à  Mégare, 
puis  se  mit  à  voyager  :  il  visita  l'Italie ,  où  il  entendit 
les  pythagoriciens  Archytas  et  Timée,allaà  Cyrène 
en  Afrique ,  puis  en  Egypte ,  où  il  se  fit^  dit-on,  ini- 
tier aux  mystères  de  la  doctrine  hermétique;  de  là  il 
se  dirigea  vers  la  Grande-Grèce,  et  parcourut  la  Sicile 
dans  le  but  d'observer  les  merveilles  de  cette  île  (390). 
Pendant  son  séjour  à  Syracuse,  Platon  s'attacha  le 
vertueux  Dion ,  mais  il  s'attira  par  sa  franchise  la 
colère  du  tyran  Denys  l'Ancien ,  oui  le  fit  vendre 
comme  esclave.  Racheté  et  rendu  à  la  liberté  par  An- 
nicéris,  philosophe  de  Cyrène,  il  alla  se  fixera  Athè- 
nes et  V  ouvrit,  vers  388,  dans  un  faubourg  de  la 
ville,  l'école  si  connue  sous  le  nom  d'Académie.  Cette 
école  fut  bientôt  fréouentée  par  tout  ce  que  la  Grèce 
renfermait  de  plus  oistingué  :  on  compte  au  nombre 
des  disciples  de  Platon  Aristote,  Speusippe,  Xéno- 
crate,  Isocrate.  et  même  des  femmes,  telles,  que  Las- 
thénie  et  Axiothée.  En  368,  Platon  fit  un  2*  voyage  en 
Sicile  à  la  sollicitation  de  Denys  le  Jeune,  qui  venait 
de  monter  sur  le  trône  et  qui  voulait,  disait-il,  se 
conduire  d'après  les  conseils  de  la  philosophie;  mais, 
désespérant  de  réformer  la  cour  du  tyran,  il  ne 
tarda  pas  à  s'éloigner.  Cependant  il  retourna  une  3* 
fois  à  Syracuse  (361),  dans  le  but  d'opérer  une  ré- 
conciliation entre  Denys  et  Dion ,  mais  il  ne  put  y 
réussir  et  se  brouilla  lui-même  avec  le  premier.  De 
retour  à  Athènes,  il  ne  s'occupa  plus  que  de  son 
enseignement  et  de  ses  écrits.  11  acquit  une  telle  ré- 
putation de  sagesse  que  plusieurs  Ëiats  lui  deman- 
dèrent des  lois.  Il  voulut  néanmoins  rester  toute  sa 
vie  éloigné  desaflaires.  Il  mourut  en  348  ou  347  av. 
J.-C,  à  82  ans.  Il  avait  toujours  gardé  le  célibat. 
Platon  a  laissé  un  grand  nombre  d'écrits;  ils  sont 
presque  tous  rédigés  sous  la  forme  de  dialogue  et 
Socrote  y  joue  le  principal  rôle.  Ce  sont  :  Euthy- 
phron  ou  du  Saint,  Criion  ou  le  Devoir  du  citoyen , 
Fhédon  ou  de  VAme,  l* Apologie  de  Socrate,  Cratyle 
ou  de  la  Propriété  des  noms,  Théétète  ou  de  la  Science^ 
le  Sophiste  ou  de  l'Être,  le  Politique  y  Parménideon 
des  îdéesy  Philébe  ou  la  Volupté,  le  Bunquet  ou  de 
VAmour y  Phèdre  ou  du  Beau,  te  l""  Alcibiade  ou  de 
la  Nature  de  l'homme,  le  2*  A  Icibiadt  ou  de  la  Prière, 
Hipparque ou  V Amour  du  gain,  les  Érastcs  ou  de  la 
philosophie  y  Tirages  ou  de  la  Sugcsse,  Charmidès 
ou  de  (a  Modération,  Loches  ou  du  Courage,  Ly- 
sis  ou  de  V Amitié  y  Euthydèm^  ou  des  Sophismes, 
Protagoras  ou  les  Sophistes  y  Gorgias  ou  la  Rhétori- 
que,  Ménon  ou  de  la  Vertu,  le  grand  Hippias  ou  du 
Beau,  le  petit  Hippias  ou  du  Mensonge  y  Ion  ou 
de  l'Enthousiasme  poétique  y  Ménexène,  oraison  fu- 


nèbredes  Athéniens  morts  pour  la  patrie,  Clitoph 
ou  l'Exhortation  y  la  République  ou  du  Juste  (en 
liv.),  Timée  ou  de  la  Nature  y  Critiat  ou  l'Atlantide  \ 


on 
10 


(inachevé),  Minotau  de  la  I/d;  Us  Lois  (en  12  IW.)» 
Epinomis  ou  Appendice  aux  Lois.  On  y  joint  13  let- 
tres morales.  L'authenticité  de  plusieurs  de  ces  écrit.'^. 
surtout  celle  des  lettres,  est  contestée.  Nous  n'avons 
pas  compris  dans  cette  énumération  quelques  écrits 

Sue  l'on  rejette  comme  apocryphes: le P^modocus, le 
isyphe,  VEryxias,   VAxiochus.  Platon  admettait 
comme  principes  des  choses,  outre  Dieu  et  la  matière, 
certains  types  ou  modèles  éterneb,d'après  lesquels  ont 
été  formés  tous  les  êtres  :  il  les  nommait  idées.  Dieu 
est  l'un,  le  bon  par  excellence  et  Tordonnateur  du 
monde.  Dans  le  monde,  les  idées  ont  seules  une  exlfr- 
tence  réelle  et  absolue;  les  choses  individuelles  n'en 
sont  que  des  ombres  ou  des  copies;  les  notions  gé- 
nérales que  forme  notre  esprit  n'en  sont  elles- mô- 
mes que  de  pâles  reflets.  Ce  n'est  que  par  leur  par- 
ticipation à  une  même  idée  ou  essence  que  des  in- 
dividus divers  peuvent  former  une  même  espèce. 
Les  sens  ne  saisissent  que  le  particulier,  Tindi  via  uel  ; 
quant  aux  idées,  elles  sont  perçues  par  une  faculté 
supérieure,  la  raison  ou  l'entendement;  peut^^tre 
même  sont-elles  des  réminiscences  d'une  vie  an- 
térieure. Les  idées  résident  en  Dieu,  qui  est  leur 
substance  commune.  Cette  théorie  est  également  chez 
Platon  la  base  de  la  morale,  de  la  politique  et  de 
l'art  :  dans  l'art,  il  faut  que  l'artiste  ait  toujours  pré- 
sent Vidéal  du  beau;  en  morale,  on  doit  s'efforcer  de 
réaliser  Ttd^aZ  du  bieo ,  qui  est  Dieu  même,  et  par 
là  de  ressembler  à  Dieu  ;  la  politique  n'est  que  la  mo- 
rale transportée  dans  l'État  :  c'est  le  gouverneoient 
de  l'Ëtat  par  la  justice  et  la  raison:  En  psychologie, 
Platon  définit  rame  une  force  qui  se  meut  par  elle- 
même;  il  distingue  trois  âmes  ou  trois  parties  de 
l'âme  :  Vdme  raisonnable^  qui  a  son  siège  dans  la 
ièie^Vàme  concupiscibley qui i,  son  siège  dans  le  foie, 
l'dme  irascible,  principe  des  passions  les  plus  élevées  : 
celle-ci  sert  de  lien  aux  deux  premières  et  a  son  siège 
dans  le  cœur.  L'âme  raisonnable  survit  au  corps, 
avec  le  souvenir  du  passé  :  séparée  du  corps,  elle  est 
heureuse  ou  malheureuse  suivant  la  destinée  qu'elle' 
s'est  faite  à  elle-même;  aux  âmes  qui  n'ont  pas  en- 
core mérité  une  félicité  sans  fin,  la  Providence  mé- 
nage une  nouvelle  épreuve  de  la  vie  corporelle,  sans 
souvenir  de  leur  exi^stence  antérieure.  Ainsi  Platon 
'àdmeilgi  métemfsycose,  mais  seulement  outre  les  hu- 
mains. On  reproche  àce  philosophe  d'avoir  émis  quel- 
ques opinions  singulières  :  ainsi,  dans  sa  Bépubli- 
quey  il  établit  des  castes,  veut  que  les  femmes  soient 
communes,  que  les  enfants,  uniquement  dévoués  k 
l'Ëtat,  soient  élevés  en  commun,  sans  connaUre 
leurs  parents  ;  il  proscrit,  quoique  à  regret,  les  beaux- 
arts,  même  la  poésie  et  les  fables  de  l'épopée;  dans 
la  cosmogonie,  il  se  livre* aux  hypothèses  les  plus  ha- 
sardées. Il  est  difficile  d'avoir  une  idée  bien  exacte 
de  la  philosophie  de  Platon,  parce  que  ce  philosophe 
avait  deux  enseignements,  l'un  extérieur  et  public, 
l'autre  secret,  réservé  à  quelques  adeptes;  or  les 
écrits  que  nous  possédons  paraissent  n'appartenir 
qu'à  sa  doctrine  publique  et  par.conséquentélémen-' 
taire  ;  le  plus  souvent  il  se  borne  à  y  exposer  le  pour 
et  le  contre,  laissant  au  lecteur  le  soin  de  conclure. 
Quelque  opinion  que  Ton  se  fasse  de  la  solidité  des 
doctrines  ae  Platon,  on  ne  peut  qu'admirer  la  subli- 
mité de  ses  conceptions,  la  pureté  de  sa  morale  et  la 
noblesse  de  son  stvle.  Aussi  a-t-il  mérité  d*être  appelé 
le  dû  tn  Platon  VII omère  de  laphilosoj^ie.  Ses  écrHs 
sont  d'ailleurs  le  plus  important  monument  qui  aous 
reste  de  la  dialectique  des  anciens: en  même  temps 
qu'ils  sont  des  chefs-d'œuvre  sous  le  rapport  de  Part 
et  du  style,  ils  nous  offrent,  par  la  méthode  d'interro- 
gation et  de  réfutation  qui  y  est  partout  suivie,  uo 
modèle  d'analyse  philosophique.  —Les  meilleures 
éditions  de  Platon  sont  celles  d'Aide,  Venise,  1613, 
in-fol.  ;  de  J.  Serranus  (de  Serre),  avec  une  traduction 
latine  et  des  notes,  pubL  par  H.  Etienne.  Paris,  1578, 
3  V.  in-f.  :  de  Marsile  Ficin ,  avec  une  traduction  latine 
préférable  à  la  précéd. ,  Venise ,  1 491 ,  Francf. ,  1  G62> 
m-fol.  ;  de  Deux-Ponts,  due  à  Miischerlich ,  1781-88, 


PLAU 


—  1505  — 


PLBl 


12f.m-8;deB6kker  (gr.-lat), Berlin,  1816-18,8v. 
ia-8,  arec  commentaires ,  publiés  en  1823,  3  v.in«8; 
d'Ast,  Leips.,  1819-32, 11  y.  iiL-8:  de  Staibaum,  17  v. 
iD-8, 1829^4,  et  ceUe  de  la  Bibtiothèqtte  grecque  de 
KV.  Didot,  publiée  par  MM.  Schneider  et  Hirschig. 
Od  doit  à  MM.  fiaiter,  Orelli  et  Winckelmann  une  ex- 


Sophiste  et  autres  lexique 
ciens,  les  ScolieSy  avec  un  index  des  auteurs  cités  par 
Platon  et  des  noms  propres.  Plusieurs  di^ogues  ont 
été  trad.  séparément  en  français  par  Leroi ,  Grou,  L. 
Bacine,  Maucroix,  Dacier,  H.  Martin.  On  doit  à  M. 
V.  Cousin  la  1'*  traduction  complète  qui  ait  paru  en 
IriDçais,  13  vol.  in-8,  Paris,  1822-40;  elle  est  accom- 
Dagaéede  savantes  notes,  ainsi  que  d'arguments  phi- 
losophiques. MM.  Chauvet  et  Saisset  ont  reproduit 
dus  la  bibliothèque  Charpentier  les  Dialoguet  de 
Platon,  1861  etann.  suiv.,  8  v.  in-18.  F.  Schleierma- 
cher  a  donné  une  trad.  allemande  de  Platon,  qui 
est  fort  estimée,  Berlin,  1817-19;  Th.  Taylor  l'avait 
traduit  en  anglais  dès  1804, 5  vol.  in-4.  M.  J.  V.  Le- 
clerc  a  publié  les  Pensées  de  Platon  (çrec-français), 
Paris,  1819,  souvent  réimprimé.  La  vie  de  Platon  a 
été  écrite,  dans  ranliquitô,par  Speusippe,  son  neveu 
et  son  successeur  (cette  vie  est  perdue),  par  Diogène 
Lafirce,  parOIympiodore,  par  Uésychius;  chez  les 
modernes,  par  Combes-Dounous  {Essai  historique  sur 
flatm,  1809),  et  par  Ast  (Vie  et  écrits  de  Platon, 
l^ips.,  1816,  ail.).  Sur  sa  doctrine,  on  peut  consul- 
ter, oiitn  les  ouvrages  préeédents  :  Ajlulée.  de  Dog- 
«aie  Pleionis  ;  Albinus,  Introdueiion  aux  dialogues 
de  PlofM  ;  Alcinoûs,  Iniroduciion  à  la  .doctrine  via- 
toniàmeezij,  Pléthon,  De^latoniex  atq;ue  arxsto- 
teHea  fhilosophiee  differeniia;  les  commentateurs 
anciens  de  ses  écrits,  Proclus,  Olvmpiodore,  Chal- 
âdiiis,  elles  historiens  modernes  ae  la  philosophie, 
Tiedeman,  Tennemann,  Ritter,  Brandis,  etc. 

PLATOZOCIENS.  F.  ÀCAX>ËKXBetNÉ0PLAT0raCIB1fS. 

PLATOV  (le  comte),  hetman  des  0>saque8  du  Don, 
fié  en  176S,  mort  en  1818 ,  servit  contre  les  Fran- 

Sisde  1806  à  1807,  puis  contre  les  Turcs  en  Mol- 
vie,  les  battit  diverses  fois,  fut  un  des  généraux 
qui  en  1812  furent  opposés  à  Napoléon,  éprouva  plu- 
«eucs  échecs,  surtout  à  Grodno,  mais  prit  sa  revanche 
en  harcelant  la  grande  armée  pendant  sa  retraite,  eut 
part  aux  invasions  de  1814  et  1815 ,  et  se  rendit  redou- 
table en  permettant  à  ses  Cosaques  un  pillage  illimité. 

PiATTE  (la)  ou  nAbraskà.  F.  nêbrâSKA. 

PLATXSBURG,  bourg  des  Btats-Unis  (New- York), 
sur  le  lac  Champlain,  à  220  kil.  N.  E.  d'Albany; 
6000  h.  LesAffléricains  remportèrent  en  1814  une  vic- 
^ire  navale  sur  les  Anglais  dans  la  baie  de  Plattsburg. 

PLAUER .  V.  murée  du  roy.  de  Saxe,  anc.  ch.-l. 
du  Voigtiand,  sur  l'filster-Blanc ,  à  120  k.  S.  0.  de 
Drasde;  10000  h.  Château,  gymnase,  société  écono- 
aiqne;  tissus  de  coton  et  mousseline.  Patrie  de  Bott- 
cber,  inventeur  de  la  porcelaine  de  Saxe. 

IfLAVrB,  M.  ÂcciusPlautus,  poète  comique  latin, 
aé  vers  227  av.  J.-C.  à  Saisine  (Ombrie),  m.  en  183, 
était  directear  de  troupe  en  même  temps  qu'auteur ,  et 
IÇoaîtsouTent  lui-même.  Il  avait  ainsi  gagné  une  pe- 
tite fortune:  mais  de  fausses  spéculations  la  lui  firent 
P^fdfe,  et  il  tomba  dans  une  telle  détresse  au'il  fut 
9|^lqu«  temps  réduit  à  tourner  la  meule  chez  un 
^^<NiliQger.  Hieureusement  son  talent  lui  restait  et  il 
fc^uva  l'aisance  en  retournant  au  théâtre.  Plaute 
avait  composé,  dit^n,  jusqu'à  120  pièces,  mais  on 
bu  9Si  utnbuait  beaucoup  qui  n'étaient  pas  de  lui; 
nous  n'avons  plus  que  20  de  ses  pièces,  parmi  les- 
quelles  on  remarque  :  ^Amplitlryon  (imité  par  Molière 
aoitt  le  même  titre),  l'ittiitilatre  (quia  inspiré  lUoare), 
tt  Casina  ou  U  Sort  et  la  MosUllaire  (l'original  du 
^^oufimfprivu  de  Regnard  et  du  Tam^tiour  nocturne 
de  D^touches),  les  Mëuckmes  (imité  par  Regnard), 
^  IrifiiaMiiM  (imité  par  Andheux  dans  2e  iVdsor), 
Pamulus  ou  le  jeune  ikurihagmois,  le  Soldat  fanfa- 
'^0n.  Bts  coups  de  théâtre  imprévus,  un  dialogue  ra- 


pide ,  plein  de  verve,  des  pointes,  des  jeux  de  motSf 
des  charges  exagérées  peut-être,  mab  vraies  au  tond, 
du  mouvement ,  un  franc  comique,  voilà  ce  qui  ca- 
ractérise Plaute.  On  lui  reproche  avec  raison  des  gros* 
sièretés  qui  ont  choqué  les  hommes  de  çoût,  mais 
ces  écarts  s'expliquent  par  le  besoin  de  plaire  au  peu- 
ple, dont  il  faisait  les  délices.  Plaute  emprunte  pres- 
que toujours  l'idée  de  ses  pièces  à  Ménandre ,  a  Di- 
phile,  à  Spicbarme,  ou  à  quelque  autre  auteur  grec, 
mais  il  n'en  sait  pas  moins  donner  à  ses  comédies  un 
caractère  tout  national  :  Térence ,  plus  correct ,  est 
loin  d'avoir  ce  génie  créateur  et  éminemment  origi- 
nal. La  l'*  édition  de  Plaute  est  de  Venise,  1472 { 
viennent  ensuite  celles  d'Aide,  1516,  in-f.;  de  Rob. 
Etienne,  avec  commentaires  de  Lambin,  Paris,  1576; 
Ad  usum  Delphini,  2  vol.  in-4;  Variorunif  Amster- 
dam, 2vol.  in-8,  1684;  de  Brunck,  Deux-Ponts,  3v. 
in-8,  1788;  de  Bothe,  Berlin,  1809-11 ,  4  v.  in-8;  de 
M.  Naudet,  dans  l(i  collection  Lemaire,  4  vol.  in-8, 
1830-32;  de  Ritschl,  Bonn,  1848-52.  lia  été  trad.  par 
Gueudeville  et  par  Limiers,  dont  les  trad.  parurent 
toutes  deux  en  1719;  par  Levée,  dans  son  TMâtre 
des  Latins;  par  M.  Naudet,  dans  la  collection  Panc- 
koucke,  et  par  M.  François,  dans  la  collection  Nisard. 

PLAUTIEN .  Flavius  Plautianus ,  favori  de  Sep- 
time  Sévère,  était  Africain  comme  lui  et  d'obscure 
naissance.  Préfet  de  Rome,  puis  consul,  il  ne  se  si- 
gnala que  par  ses  atrocités  et  ses  concussions,  se- 
conda les  rigueurs  de  Sévère  et  fut  le  principal  insti- 
gateur de  la  persécution  contre  les  Chrétiens  (199).  Il 
maria  sa  fille  PlautilleàCaracalla,  fils  aîné  ae  l'em- 
pereur ;  puis ,  craignant  pour  elle  un  sort  funeste, 
il  ourdit  un  complot  contre  l'empereur  et  ses  deux 
fils.  Sévère  en  fut  instruit  et  le  nt  mettre  à  mort. 

PLAYFAIR  (J.),  savant  écossais,  né  en  1749,  près 
de  Dundee,  m.  en  1819,  était  ministre  presbytérien. 
Après  avoir  quelque  temps  rempli  le  ministère  sa- 
cré, il  devint  professeur  de  mathématiques  à  Ëdim 
bourg,  et  fut  en  même  temps  un  des  principaux  ré- 
dacteurs de  la  Rewie  d^Édimhourg.  Outre  des  Élé- 
ments de  géométrie,  on  a  de  lui  :  Éclaircissements 
sur  la  théorie  de  la  Terre  de  Hutton,  1812;  Esquisse 
de  philosophie  naturelle^  1812. 

PLEAUX,  ch.-l.  de  cant.  (Cantal),  à  16  kil.  S.  0. 
de  Mauriac;  2856  h.  Cire,  bois. 

PLÉBÉIENS,  PlehSy  Pleheii,  3*  et  dernière  classe 
du  peuple  romain,  établie  par  Romulus,  se  compo- 
sait de  tous  les  citoyens  libres  qui  n'appartenaient 
ni  à  l'ordre  des  patnciens  ni  à  celui  des  chevaliers. 
Longtemps  exclus  de  toutes  les  dignités  publiques, 
les  plébéiens  obtinrent  d'abord  des  magistrats  parti- 
culiers, nommés  tribuns,  chargés  de  la  défense  de 
leurs  intérêts  (493  av.  J.-C),  puis  ils  se  firent  suc- 
cessivement admettre  à  toutes  les  magistratures  pa- 
triciennes :  la  questure  (420),  le  tribunat  militaire 
(405),  le  consulat  et  l'édilité  curule  (366),  la  dicta- 
ture (355),  la  censure  (339),  la  préture  (337)  ;  enfin^ 
en  254,  un  plébéien  devint  grand  pontife.  £n  outre, 
le  mariage  entre  patriciens  et  plébéiens  avait  été 
autorisé  dès  444.  Dès  lors  la  distinction  entre  patri- 
ciens et  plébéiens  ne  fut  plus  que  nominale. 

PLECTRUDE,  femme  de  Pépin  d'Héristal,  gou- 
verna le  royaume  après  la  mort  de  son  mari  (714), 
sous  le  nom  de  son  petit-fils  Tbéodoald,  et  fit  arrêter 
à  Cologne  Charles-Martel,  que  Pépin  avait  déshérité 
et  qu'elle  redoutait;  mais  les  Francs  se  révoltèrent, 
défirent  les  partisans  de  Plectrude  (715),  et  élurent 
Ragenfroi  pour  maire  en  Neustrie  et  Cnarles-Martel  en 
Austrasie.  On  ignore  ce  qu'elle  devint  depuis;  on  sait 
seulement  qu'elle  fut  enterrée  à  Cologne. 

PLÉÏ4DE.  Les  Alexandrins,  sous  Ptolémée  Phila- 
delphe,  donnèrent  par  éloge  le  nom  de  cette  con- 
stellation à  la  réunion  de  sept  poètes  contemporains 
sor  les  noms  desquels  on  ne  s^accorde  pas  :  on  nomme 
ordinairement  Lycophron,Théocrite,  Aratus,  Nican- 
dre,  Apollonius,  Callimaque,  Philique  ou  bien  Ho- 
mère le  jeune.  *  On  forma  de  même,  sous  Henri  III, 
une  pl^Jade  française;  elle  était  composée  de  Ron- 

H   95 


PIET 


—  1506  — 


•PUM 


sardt  Dttbellay.  Rémi  Belleau,  Jodelto,  BaK,  Pon- 
tds  de  Thiam ,  Amadis  Jamjri  ou  Dorât  ;  et  sooû 
louisltin  une  autre,  qui  réanrasait  Rapin,  Commire, 

Fable  lee 
p .  Aatérope, 

Hlfope^  Alcjfone  j  Géîèiio).  Six  'dWtte  elles  eurent 
des  dieux  pour  époux  ou  pour  amants;  Mérope  seule 
épousa  un  mortel  (Sisyphe).  Elles  furent  après  leur 
mort  râétamorphosées  en  étoiles  et  formèfent  dans  le 
ciel  Ta  eonslenktion  ou  pluiôt  le  groupe  des  PMkutef . 
Leur  ûom  tient,  soit  de  leur  mère  Pl^one,  une  des 
Oeéabides  ,  seit  du  grec  pUô ,  navigaer,  parée  qae 
la  66nsteIIatîon  qui  porte  leur  nom  se  montre  à  une 
époque  favorable  à  la  navigation,  au  mois  de  mai. 

PLEtNB  FOCéfiRB,  ch.-l.decant.  (lUe^t-Vibûne), 
à  44  kil.  S.  B.  de  St  Malo  ;  8201  hab. 

PLEISSB(la),  ri?,  if  Allemagne,  naUdansie roy. de 
Sate,  cercle  de  TEngebisge,  court  au  N.,  traverse 
le  duché  de  Saxe-Hildburghausen ,  puis  rentre  dans 
le  roy.  de  Saxe  par  le  cercle  de  Leipsiok,  et  se  jette 
dans  TElster-Blanc,  après  un  cours  de  110  kil. 

PLËLAN,  èh.-l.  de  eant.  (Itle^t-Vilaine),  k  tO  k. 
S.  0.  de  Montfort;  4138  h.  Fil,  blanchfdseries  de  fil; 
CoMméree  de  cuir.  Ane.  boutent  fondé'eq  670. 

PLÉLAN'-LB-PBTiT,  ch.-l.  de  caut.  (G6te&-du-Nordl) , 
à  30  kîL  0.  de  Dinan;  11Ô3  hab. 

PLÉLO  (Hippolyte  ns  brbhan,  comte  de),  diplo- 
mate îrançaia,  né  en  Bretagne  en  1699,  ài.  en  1734, 
était  ambassadeur  en  Danemark  quand  30  000  Rus- 
ses tinrent  assiéger  dans  Dantziok  le  roi  de  Polo- 
gne Stanislas ,  notre  allié.  Plélo  se  mit  à  la  disposi- 
tion du  général  La  Pérouse  (F.  ce  nom),  attaqua  les 
Russes  et  força  leurs  reiranchemeots,  mais  0  péilt 
accablé  par  le  nombre.  Ce  jeune  seigneur  cultivait 
la  poésie  avec  succès;  on  a  oe  lui  des  poésies  légères. 

PLÉÏ^tJF,  ch.*L  de  cant.  (Côtes-du-Nord),  près 
de  la  mer,  à  26  kil.  B.  N.  "E.  de  St-Brieu«;'2146  h. 

PLËSKOV,  ville  de  Russie.  F.  pskôv. 

PLESSIS  (le).  Beaucoup  de  villages  en  France  por- 
tent ce  nom,  qui  n*est  qu'une  corruption  û^palaîiun^ 
palais,  ou,  selon  d'autres,  ûb  jdeœitium.  haie,  en- 
ceinte. Les  principaux  sont  :  1"  le  Plessxs-lès'Tours 
(Indre-et-Loire),  à  1  kil.  S.  de  Tours;  lO0Oh.;Tiai- 
nes  d'un  fameux  château  où  résida  et  mourut  LouisXI  ; 
—  2*  le  PteMW-«i«p-Bow(Seine*et-Mame),  à  9  kil. 
N.  b.  de  If  eaux  ;  cbâteau  bàU  par  François  1  et 
agrandi  par  Henri  lY,  avec  un  parc  magnifique;  — 
3*  le  Plessù-^ouchard  (Seine-et-Oise),  à  9  kil.  S.  de 
Pontoise,  qui  appartint  jadis  aux  Montmorency. 

PLEssis  (CoU^  du),  anc.  collège  de  Paris,  érigé; 
en  1317,  près  du  collège  de  Clermont  (Louis-le> 
Grand) ,  par  Geoffroy  du  Plessis ,  abbé  de  Marmoutier», 
notaire  apostolique  et  secrétaire  de  Philippe  le  Long, 
fut  augmenté  au  xvii*  s.  par  une  fondation  de  Riche-, 
lieu.  Supprimé  en  1790,  il  devint  propriété  nationale. 
Après  la  fondation  de  l'Université,  il  a  été  affecté  k 
l'École  normale,  puis  aux  Facultés  des  lettres  et  des 
sciences;  il  est  auj.  annéfxé  au  lycée  Louis-le -Grand. 

PLES^S-MORNAY,PL.-Rltll£LIEU,  PL.-PRAS- 

LlN  (Du).   F.  MORNAT,  RICHEUEO,  CtC 

PLESTtN,  ch.-l  de  cant.  (Cétes-dii-Nord),  à  ^9 
kil..  «.  0.  de  Unnion;  45i7  hab. 

^LÊTHOK  (Gémisle,dit);écrii^ain  grec,  né  àCk)n- 
stantinople  Vers  1355.  m.  en  1452,  alla,  vers  1428, 


glise  latine  et  s'y  fit  remarquer  par  son  éloquence; 
revint  en  Italie  peu  d'années  après  et  le  fixa  h  Flo- 
rence, où  il  fut  admis  à  la  cour  de  Côme  de  Médicis. 
Il  se 'déclara  le  champion  de  Platon  contre  Aristote, 
eut  à  ce  sujet  divers  démêlés  avec  George  de  Trébi- 
zonde  et  publia  contre  lui  plusieurs  écrits.  Ses  prin- 
cipaux ouvrages  sont  :  Pe  platonicœ  atf^  arisme- 
licâf  phUosophiœ  diJf^erUta,  feàle,  1674;  Omcula 
magtca  /orocw^rw  Pai'is.  1538.  avec  comment,  grec: 
De  Fato,  Le.de,  1722.  Û  a  aussi  écrit  sur  ITiistDire 


(flf{lm<daoulàei^à^f<rnyifMe,VMlM,l«)S|ét 
Leips.,  1770;  Pelêpmlmiaea^  Anvers, -l575,'-éiLel)p9., 
1860^  et<a  laSssé  uft  Ime  Vet  Ltrit,  espace -d'ittopie 
fiéopiatonicieB?ne,'Mit  leé  débris  on  tété  ^bltés  povr 
la  1^  fcfe  par  M.  'Ailexaridfe  en  îSBg.  greo-ftainçafs. 

PLETTENBffllG  (W^Ai.TBR  eu  OAtmen  ,  nie) ,  d'a- 
bord général  de  TOrdre  leiltoniqtie  en  Litbufe.  Mis 
«rand  maître  de  l'ordre  des- Petts^aive,  issiï'd^nie 
famille  noble  de  Wes^balle,  fût  élu  en  1496.  O  tettft 
-en  plusieurs  Teneèntres  les  HoMotites,^^  étalent 
envabi  la  liVonie.  nOtaurment  en '1501, "et  tes  força 
à  la  paix.  Albert  cte  Brandebourg,  grand  %nkftK  €e 
Perdre  T6ntoniqxie,'ayabt  «mbrassé  -te  lAMbénuii^me 
en  1525,  Plettenberg  racheta  de  ^prindele^reitde 
souveraineté ^u'ilavait'sur  la  Livonie,  se  Mndit liidé- 
pendant,  et  reconstitua  Tordre  des  Porte-Glaive.  H 
en  fut  aussitôt  reconnu  grand  maître  et  le  fioivvema 
)tisqH*en  )ô35.  Il  était  deptrfs  1 5%  prince  ■d'etop^e. 

PLBÙMARTIN,Kîb.'l.dec.  (Vienne),  à ^l  *.&.'«. 
de  Chàtellerault;  1410  ktab.  Meules ée  moulin. 

taEURTOlT,  ch.-l.  de  c.  (lUe^t- Vilaine),  à '9  kil 
S.  O.  de  Salnt-Malo;  5481  bab. 

PLEYBEN,  eh.-l.  dec.  (Finistère) ,  à  11  kîL  N.  B. 
de  Chfttèaulin  ;  5164  h.  Belle  église  gothique. 

PLEYEL  (Ignace),  compositeur,  né  en  17.S7  ft  Rim- 
persthal,  presse  Vienne,  m.  en  (831  ^eut  pour  maftre 
Haydn,  se  perfectioofnaen  Ralie.  fut  nomMé  en  17^ 
maître  de  ohapelle  de  la  eatbédrale  de  Stfasboùrg, 
perdit  0et  'emploi  pendant  la  Révolution, ^^ntsTéta- 
Dlir  à  Panris  en  1795,  et  y  fonda  une  maistm  de  eélft- 
raerce  de  musique  ainsi  qu'une  fabrique  deptefnos,  €fA 
l'enrichitent.  ll«éeritâeslrfos,  des  qnartutfTs  "etm 
sonates  qui  eufent  une  Vogue  extraordinthe.—  S<]tt 
fils,  Camille  PI.,  17g8^V856,  pianiste  distingvé,  ex- 
eella  par  la  pureté  du  style,  réléffsnce  et  rexpKs- 
sion ,  et  oemposa  un  ^rand  ndmb^  de  fmtanies, 
nootunaes,  rondes,  sur  des  motifs  empntiités  A  Ros- 
sini  ou  à'Aubër,  ainsi  que  des  quatuors  et  des  «ries 
originaux.  En  1835, il  (endaà  Paris  àveclLallkbrën' 
nerune  fabrique  de  ]|>iaDOs,  part!CuHèreméntkle|>la- 
nos  à  queue,  qui  obtiat  une  célébrité  eurepéenoe. 

PLINE  LB   NATtJ1tALlSTBH)UiL'A19ClEN,  ^.  Pfïll^ 

Swmndus,  né  à  Cdme  eu  plutAt  à  Vémne  l'an  38  -de 
J.-€. ,  servit  d'abord <dahs  -les  'années , > puis ^uiint  le 
barreau,  eullivant  en  mênie  temi»  les  lettres,  et 
n'entra  iboe  tard  4lans  la  carrière  des  'dnplois  pe- 
blics.  Il  fut  nomrméèrt'èH,-  à  45  ses,  pre«uratMr  ou 
gouverneur  en  Espagne  ,<:6t  en  74  préfet  «dtt  4a  flottées 
Misène.  lliouit  de  rmtime'afflitiéde  TeepMCdn  tfCde 
Titus.  Avitfe  de  sciende,il  utilisait  ses  ttofAdM»  to- 
stants  :  an  bain,  A  table ,  en  litière,  il  Msslt  >ou  se  fai- 
sait lire  et  prenait  ou  faisait  prendre  «tes^ftôtës.Ldrs 
de  l'éruption  du  Vésuve,  en  79,  il  ee  toéffr^Y^»* 
rir  pour  observer  ce  phénomène;  TDais,VéC8lit  Èi^ro- 
ohé  trop^rds  du  volcan ,  il  futHisphyrié-  t>«r  ^  fumée 
et  les  vapeurs  sulfureuses.-  Pline  avait  écrit  une  jN^ 
lotre  de  iiêmeiquicoiitimiait  celledUiéfidiesBaMes), 
une  Histoire  ^dès  ffuerret'de'GefniaHiej  le  ^Mtftlfitt 
(l'ami  dePélude),  traité  %ii  3  liviies  destiné  (à 'fbrtoer 
roreteur,  SlLrres  de  Dubii  drcrmonéf, tous^ufngesqai 
sont  perdus;  'mais  no«s  possédons  son<  Hi»t^r^nàt%t- 
relUt  en  87  livres.  €e  n-estpas  seulement,  eomine  le 
titre  le  fërsTifr  croire,  un  traité  d'kistoire  naturelle  telle 

3ue  uous  l'enteiidelis  :  c'est  une  ejiplèce  d'escyetepé* 
ie  :  le  I*^  livre  est  un  tableau  général  ;  le  II*  traite  de 
rastronomie,  de  la  météorologie  et  de  la  théorie^ 
Ta  terre  ;  les  IIP ,  1V%  V»  et  VI»  de  la^ôograpWe  :  te 
cinq  suivants -de  lazdologie;  les  livres  Xlf^à'XXIi*^ 
la  boteinique  et  d'une  foole  dépeints  d'Vigrièultefe^ 
d'ifidustrie  ;  les  livrée  >XXIII«^à  XXVII*  delà  -ttatiéye 
médicale  botanique;  iee  llwés  XXVlI«ià  XXX*^ 
la  matière  médicale  zoologique;  les  Uvre^lLSXlIP'^ 
XXXVII*  de  la  minérale^e,  et«ieoeftse<i«tteBt  de  |a 
métallurgie,  des  monnaies,  de  la  soulptofe,  de  * 
peinture  et  de  Part^du  ciseleur.  En  1 831 1  L^ -M  leA| 
professeur  à  SohweinfUrt,  adéoouvert  ttansun  ma- 
nuscrit de  Bambeiig  un  fragment  inédit  q«^l  a  doMé 
comme  étant  la  fia  du  XXXVII*  livre.  Oa  sent  ce0- 


iPL» 


—  Mwn  — 


BLftT 


q«,  stttoMaiy'DOlMténKmit  BMlés  iiMoniuis;  mab 
uifgi  il  a  Ions- les  ^l^fsnts  d'Une  .cMifélatiM  Iule  à 
U  hâte  :  Fauteur  AUl  «de  ÏB^fiieato  dobUes  eaelois, 
il  se^coiilfedii,  ttaetpaise  |»a84o«joaraiaos«ieilmKefl 
fcmwÊ  etiDaiifttdeooiteAi4e<4rili4iie^ite«tyle  en  ett 
qoelquefois  obieor  et  4De0rceit,'fflaJB  il  a  4»la  vi« 
cueor  et  4e  IVisioalité;  Pline  eieelle  furtoetdaoe 
ikdescripttoD*  de  Unalare  :  aei  tiUeawiyOomaie  oaux 
da  Buffoo  i  •OBt'quelque  ;Choie  de>  majettueux.  IV  est  à 
Ngretter ^ue^n^»  eoevent  il/proliaBe  in*|)hikMO« 
phie  cbagriney-aerasaotéaleanat  rhemise,  lana-^ 
hue  et  les  dieux.  Lee  meiUeeitt  Mil.de  PHne  an- 
cien, après  l'M.prifieeiM,  Vtmae,yl47T,^<iOBt  eeHee 
dite  y-erieriM»,  teyde,l«69,  >3  ^cL  in^;  4e  Har- 
dottin,  mb  et.  1733,  3  vel.  ÎD-fel.,  4  peo^fTès  re|»ro- 
duitc  parTbéod.Gr<Ni<HriQ8«  Le94A,  l17a;'de«Bee«ier^ 
Paris,  1779,  &ToUiii*13fdeVnMZtM|izM,  11I8M1» 
10  Toi.  iii-8;  de  M.  AJetaBdi«,îdaii8.«a^8JMio«Mf«é 
laOrneà»  Leraaiie,  im-HS.  13  féi.  ivS;  de-'Sillig, 
Hambourg  et  Getlia,  18^1^7 /8  v.  «n«<8i  (srvecle  £ng- 
méat  uouveeu,  ^d'tta'ms.*de.BaiiMig).  11  a<étè 
traduit yerPiDîuiBet  de  ^nj,  1771'*tt,  tô  ▼.  »^'y 
par  AjaasoD  de-Graiïdaaflpeet  V.'Pnisot,  WStl-^BHr 
20  vol.iai8fdaiis«lalK5^]al..-4/V«n^.'dePftD8lHMiGice) , 
Darljttré,1648,3  v.iRriii-&'(daBelaeoUeet.Ni8aiid). 
Guerouit  a  donné  ees'ilorceauv  oboi»iff>4ei Pline, 
avecuDfteieelleate  tFaduetioo^^lSOQyAnr.  iUfS.  Bez- 
zonico  a  pubUé,  -sous  lei  titre  4e  DisfmritionêapH' 
mon»  (Parme,  17£l^7>,  de  eavantes  rieakemes 
sur  la  vie  et  lee  ouvrages  de  Pline. 

ruM.u  icuiiE^  C«  CéetiUut  PUmiiuSeiofÊnêitu,  œ^ 
feu  et  fils  adoptif4uprécédeot,  néàCAmeen  61 4itt 
6a,  m.  SB  115,  lut  'élôvede  Quintiiien,  eutdetgrande 
suecétattbevreauypuiestthritUvearriâffedes  henneun, 
deriat  suecessivement  pvAteur  urbain,  liâbun  du 
peuple,  préfet  du  trésor,' oensul  (100),'e^eDfiB  pro- 
ceosul  en  Bitl^jmie  et  dune \le  Pont;  ee<oeDduisit  dans 
l'idfflinietiatîon  de  oea  pronocee  a?ee  saxeese  et  feo- 
bité,  et  se  j&outra  indelgent  enuen  dee  ChfMensiqui 
eommeuçaient  à  se  répandre  dttus*8apiieTin€e.>Aiiib6 
de  Ti^anet  jouiesant  d>une.^saBde<ionuue,  ilffl^uea 
de  sa  hcbease  et  de  son  eriditque  pour  pvutégerdee 

Sisdeiectres  (notaïainentSuétoiie  et  llnttat);pour 
der  des  éooleeet  des  'bibàiolbèques,  bèttr.dee^tem- 
ptes,  ele.  Pline  arait  éont  raûMsréide  JOitfnUfW  et 
de  nembreui.ptoûloyers,  que  nous'bveDS'perdua; 
mais  eoB  Peu^yn^ue  de  JYtv'ofi  et  ses  £el(rs#yen.lO 
lifres,  neussoot  perreaus.  Le  JVini4|pyf*t^e  estmu 
remerçineat  que  Pline«adf eesa  4  Tempereur  dans 
le  sénat,  en  prenant  possession  du  eonsdat.  Oen'é* 
tait  d'abord  qu'une  courte  impeuTisotion  :'Mnele 
détekoppa plus  tard  en  le  destinant  aupublioet lui 
danna  k  forme  qu'ilr  a  maintenant.  Il  y  peodigue<à 
l'empefeordes  louanges  qui  pourraient  para!tr»des 
flatteries,  et  qui  «ependant  sont  confinnéen  paf  l'bi»* 
toile.  On  reproche  rà  ee  moreeau  deia  monelenie, 
de U prétention  etde -la froideur;  maiailise  reeom-o 
naude  par  Tédatdes  peneéeSf  la >nohleseeidu  senti- 
OMut,  la  fiuesee  de  l'éloge  etda'grâne  du*ct7Ae.  Les 
IttHns  bhllant  par  rélégvnce,  Iteepiitel  la  vaeiétéées 
^ieli;  leur  seul  défaut,  o'estd»  n'être  paeécritesd*un 
styleasiea  naturel;  on  y  sent  trop  fart  et  kntmvuU.^  lies 
mêitteares  éditions  de  Pline  le  Jeaae^aprôel^.4inii-< 
«pr(Yenise,  ]486),eontoeUe8deDeux*Pon(t8,  1739, 
^  Gierg,  JLeips. ,  1816,  et  de  la  collection.  Lemaire^ 
n  a  ététradttit  par  Saey,  1773,<paE  J.Psertot  1836- 
39,  dans  la  Bibliothèque  lat^frùmç.^e  Panekouoke, 
<^t  se  trouve  également  dans  la  oolieotion  'Nisttvd< 
J.  L,  Bumouf  a  tnulAit  à  part'laPon^mtçue,  1394. 

PUsnifiHE,  filsdrAtrée  et  petit^filside  Péiops,  fut 
Pte  d'Againemnon  et  de  Ménélas.  11  meurrut  jeune 
tt  nsoomniandft  en  mourant  *  «ee  •  deux  enfants  à  son 
P^re  Atvée,  oui  les  fit  élever  eonunesee  propre»  ftls, 
roù  le  nom  dUfrtdra par  lequel  ilsieont  désignés. 

PUSTOAMAX,  toi  de  Sparte,. de  la: biunehe  des 
teTsthéoidee,  était  fils  «de  Pausanias.  Il  conclut 
ivceAtbèoM  U  pnix  dite  de  Micias,  421  av.  i.-C. 


MmaÊkâÊméiteip^lKPèàltMmf  pugrrétitw»ea'twft'- 
pes  de  l/Ullli^e,>U'Ait^exr4é'>Mne'putKUti«r^dMa 
sapatriepqu'an  bout  defil9aBs.lkla^tevettr  d'un 'OMtc!e. 

VËjOOLtn  (p&oiriK,-v.  d»  Poioguej  eb.«bde¥6lv«dk), 
sur Ifrr.idr. 46>la  Vi^ute, à'90  kil.  N.  O.de  Vkrso» 
vie  ;  n  6Oe'^.<10têébé,'eyiMQge«ue,  trfbsaatix/gym* 
BBee(oeU%etfe  Piairfates.'BeUe'eathédrale.  ttoAe« 
nes,peUeteiées.  Casimir^  y  batdt  les'lfaxey?eus  ëa 
1043:  ^lia  iie!vodie<deT>loek /entre  Mlles  d'Aiigu»- 
tofo>ide  Siedlee  et  deifUM^vIe  à  fB.  et  au  S. ,  URue- 
sie à  l^.,'et4a»Pru98e àlt).'eiau*N. , aQOk.  sur!160, 
et«OBmte.0wv.  aooeOQMi. 

'PIJOlUISL,<èb.-l.id'arr.  (lloirbikan),>à  44-k:N.1B. 
de  V«nnes;>M73'b.Trib.de  !••  iast. ,  collège. %^1iite 
gothique,  beaux  'VltMux.  Toiles,  étoffes  de  lame; 
bestiaiux,'  eknnwe.^fel, etc.  A'  1  kU.  de Ploërmel  est 
l>&taiigde»^nude>-lfouHnf ,  qui  a  12  kil.  de  drcon- 
léfeuoe,et  qéi  est  aHmenlé  par  la  rivière  le  l>uc, 
qui  sVn  échappe  eu  formunt  une  belle  cascade. 

f(LOBinC,<ob.4. dec.  (Cétee-du-Nord), àl4 klLS. 
de  St^pieuc ;i6062  hab.  Beurre,  chanvre,  fll. 

1>L0lf8'DU  OAVWfAL  <le)  .'T.  -GàlfTAL. 

tPLOMBfEa«S,'di.-l.  dee.  (Voeges),  à  15  ka.'SJO. 
de  {temlremeot,  ft  37  kil.  «.'(fSpinal,  entre  de  hau- 
tes montagnes;  1600  hab.  Chemin  de  fer.  Eauxther- 
males  très-fréquentées,  efficaces  pour  les  maux  d'e»- 
tomae  «t  les  «évralçies.  Coutellerie .  clouteries  ; 
0Hvrage»de  fér  etd*acier.  «—Brûlée  en  1498,  ravagée 
en  1661  'et  1670' par  des  inondations,  en  1682  par 
un  ^remMement  «le  terre,  cette  -ville  a  été  resuurée 
au  dernier  siècle  par  le  roide  fH>togne  Stanislas  qui 
y  créa  i'étal>lie6eineflt  thermal  et  y  londa  un  hôpital, 
et  embelHe  de  nos  jours  par  'Napoléon  III,  qui  y  fit 
phieievrs  saisons  de  bain.  On  visite  aux  environs  lea 
ruinesTéodales  de  FougeroUes,  la  vallée  des  Roehei 
et  l'abbaye  d'Hérival. 

iPLOMBS»  DE  DENISE  (les) ,  prison  sHuée  sOttsla 
toiture  en  plomb  du  palais  Hittcal  de  St^Marc,  a  Bur- 
tout  été^afleotée  par  le  gouvernement  autrichien  aux 
prisonniers  politiques.  Les  détenus  y  soiffTraieDt 
cruellement  par  la  chaleur  que  le  soleil,  dardaut'stir 
les  plombs,  dloniMit  à  leurs  cellules. 

PLOTIN,  philosophe  néoplatonicien,  né  en  '205  de 
J.-G.  à  Lycopdis  (flte^Sgypte) ,  s'attacha  à«l*Age*de 
28ans<au  philosophe  Ammonius  Saccas,  dont  il  suivit 
leslecooeà  Alexandrie  pendant  11  ans,  accompagna 
en  244  l'empereur  Gordien  dans  une  expédition  con- 
tre les  Perses,  voulant  puiser  i  sa  source  laphiÎD- 
sophie  des  Orientaux:  vint,  après  Tavénement-de  Phi- 
lippe r  Arabe*  et  vers  Page  de  40  ans ,  se  'fixer  à'Rome, 
y  ouvrit  une  école  de  pht losophie  où  affiua  bientôt 
un  immense  conooun,  et  ontint  le  respect  de  ses 
oontemporains  'par  fies  vertus  ainsi  que  par  sa  soi  ence. 
Il  se  retira  dans  sa  vieidlesse  en  Campanie  et  y  mou- 
rut en  270.  Il  avait,  dit-ôn,  obtenu  de  rempereur 
Oalhen  la  permission  de  bfttir  dans  la  Campanie  une 
ville  où  il  devait  réaliser  la  république  idéale  de 
Platon, et  qui  aurait  porté  le  nom  de  Tlatonopoli$ ; 
maisdesenvieux  flreni  échouer-ce projet.  Plotm  Vé 
tait  proposé  ^de 'fonder  Y  éclectisme  en  prenant  pour 
base  la  doctrine  de  Platon  et  s'efforcant  de  concilier 
avec  elle  les  autres  doctrines  des  phiiosophes>  mais 
il  ne  tarda  pebs^à  tomber  dans  le  nt^sircisme.  Le  but 
de  la  philosophie^eelon  lui,  c'est  l'union  inttme,sans 
intermédiaire,  de  Tàme  humame  avec  Kêtre  divin,  ce 
qu'ilappeUel'uut/l«ieienou4ar<fHpK/îcatïon(Mm)iif, 
haplosis)  :  on  y 'arrive  par  la  contemplation  et  par 
l'eitase;  Plotin prétendait  avoir  plusieurs  fois  joiu 
lui-même  de  la  vue  de  Dieu.  Il  reconnaissait  dan^  la 
divinité  une  sorte  detrinlté ,  'distinguant  en  «lie  trois 
états  ou  hypostëtes  ;T(/n,-  c.-à^d.  Dieu  en  soi  et  sans 
attributs,  VintelKffenee  (noûx)  ,'et  l'^we  ufïiterMê 

(psykhê)  ;  la  l**  de  ces  tmis  personnes  eest  la  plus  par- 
faite :  lea  deux- autre»  en  procèdent.  Dieu,  par  sa  pro- 
vidence, atoutordonné  etgouverne  tout;  ie^étres  soUt 
sortis  déson'sein  par  un  sorte  d'émanation,  que Pk>- 
tin  appelle  procession  ;  la  créa  tton  est  une  chutB,lainar 
tière  est  le  principe  du  mal*  et  n'est  digne  que  deu» 


PLUG 


—  1508  — 


PLUT 


mépris  :  aussi  Plotin  avait-il  honte  d'être  logé  dans  un 
oorpaetne  voulut-il  jamais  permettre  de  prendre  son 
porvait.  Ce  philosophe  avait  laissé  sur  sa  doctrine  S4 
traités,  qae  son  principal  disciple,  Porphyre,  se  char- 
gea de  réviser  et  de  publier;  il  les  rassembla  en  six 
sections,  composées  chacune  de  fiai^morceaux,et qu'il 
nomma  pour  ce  motif  Ennéadet  (c-à-d.  NeuvaiMs), 
Le  style  en  est  souvent  obscur;  mais  ou  y  trouve  le 
spiritualisme  le  plus  élevé  et  la  morale  la  plus  pure  : 
les  Pérès  de  TËglise,  surtout  S.  Basile  et  S.  Augus- 
tin, s'en  sont  souvent  inspirés.  Les  Enniades  de  Plo- 
tin ont  paru  d'abord  uniquement  en  latin,  traduites 
par  Marsile  Ficin,  Florence,  1492,  in-f.;  elles  furent 
ensuite  imprimées  à  BAle,  1580,  grec-latin.  Fr.  Creu- 
ser ,  qui  déjà  en  1814  avait  publié  le  livre  de  Pul- 
chritudine.  a  donné  en  1835  les  Ennéades  entières, 
avec  la  traa.  de  Ficin ,  des  variantes  et  des  commen- 
taires, Oxford,  3  V.  in-4;  elles  ont  été  réimpr.  par 
MM.  Didot,  Paris,  1865,  gr.  in-8,  et  par  KirchhofT, 
Leips.,  1856,  1  v.  in-18(grec  seul).  Quelques -mor- 
ceaux des  Ennéades  ont  été  trad.  en  anglais  par  Th. 
Taylor  ;  Engelhardt  a  mis  en  allemand  la  1  ** Ennéade, 
Briang.,  1820-23,  2  v.  in-8.  M.  Bouillet  en  a  donné 
une  trad.  française  complète,  Paris,  1857-61,  3voL 
in-8,  ouvrage  couronné  par  TAcadémie  française.  La 
Vie  de  Plotin  a  été  écnte  par  Porphyre. 

PLOTINE,  Plotina  Pompeiay  femme  de  Trajan, 
seconda  les  vues  sages  et  généreuses  de  son  époux, 
eut  grande  part  à  l'adoption  d'Adrien,  fit  reconnaî- 
tre ce  prince  à  la  mort  de  Trajan,  et  garda  sous  son 
règne  Pinfluence  dont  elle  avait  joui  précédemment. 
A  sa  mort,  en  129,  elle  fut  divinisée;  une  ville  de 
Thrace  reçut  en  son  honneur  le  nom  de  PlotinopoUs. 

FLOU,  PLÉ,  PLO,  PLBU,  PLU.  Cos  mots ,  qui  com- 
mencent beaucoup  de  noms  de  lieux  en  Bretagne, 
signifient  village  ou  peuplade. 

FLOUAGAT,  ch.-l.  de  cant.  (Gôtes-du-Nord),  à  15 
\\\.  £.  de  Guingamp;  2397  h. 

PLOUARET,  ch.-l.  de  cant.  (Côte»4u-Nord),  à  13 
kiL  S.  de  Lannion;  5498  h. 

PLOUAY,  ch.-l.  de  cant.  (Morbihan),  à  17  kil.  N. 
de  Lorient;  3360  h.  Scieries  mécaniques. 

PLOUBALAY,  ch.-l.  de  cant.  (Côtes  du-Nord),  à 

15  ka.  N.  0.  de  Dinan.  sur  l'Océan;  2706  h. 
PLOUCQUET  (Godefroy),  méUphysicien  ,  né  en 

1716  .  à  Stuttgard ,  mort  en  1790,  était  issu  d'une 
famille  de  protestants  français  réfugiés.  11  fut  pas- 
teur à  Rothenbourg,  puis  professeur  de  logique  et  de 
métaphysique  à  Tubingue  (1750),  et  meinore  de  l'A- 
cadémie de  Berlin.  11  a  laissé  un  grand  nombre  d'é- 
crits sur  la  philosophie  et  l'histoire  de  la  philosophie, 
notamment  De  Pyrrhonis  evocha,  Tub.,  1758,  Fun- 
damenta  philosophix  specuîativdB ,  1759,  exposition 
claire  et  précise  de  la  philosophie  de  Leibnitz,  qu'il 
avait  adoptée.  —  Son  fils,  Guill.  P.,  1774-1814,  exerça 
la  médecine  à  Tubingue.  et  publia,  entre  autres  ou- 
vrages, un  répertoire  oe  médecine.  Initia  bihlio- 
ihecœ  medico^acticXt  10  v.  in-4,  Tub.,  1,793-1800. 

PLOUDALMEZEAC,  ch.-l.  de  cant.  (Finistère),  à 
22  kil.  N.  0.  de  Brest;  3267  hab.  Draperie. 

PLOUDIBY,  ch.-l.  de  cant.  (Finistère),  à  26  kil. 
N.  £.  de  Brest;  1467  hab.  Toiles. 

PLOURSCAT,  ch.-l.  de  c.  (Finistère) ,  à  26  k.  N.  0. 
de  Moriaix  ;  3083  h.  Près  de  là.  ch&teau  de  Kerlivré. 

PLOUGASTEL-DAOULAS,  bourg  du  Finistère,  à 
9  kil.  E.  de  Brest,  6090  hab.  Puits  où  l'eau  monte 
quand  la  marée  descend  ;  beau  calvaire. 

PLooGASTEL-ST-GERMAXN,  ch.-Ldcc.  (Finistère),  à 

16  k.  0.  de  Quimper;  1667  hab. 
PLOUGUENAST,  ch.-l.  de  cant.  (Côtes^iu-Nord) , 

à  13  kil.  N.  E.  de  Loudéac;  3503  hab. 

PLOUHA,  ch.-l.  de  cant.  (Côtes-du-Nord) ,  à  25 
klLIi.  0.  de  Saint-Brieuc;  5112  hab.  Cordene. 

PLOUIGNEAU,  ch.-l.  de  cant.  (Finistère),  à  11 
kil.  E.  de  Moriaix  ;  5017  hab. 

PLOUZÉVÉDÊ,  ch.-L  de  cant.  (Finistère),  à  30 
ka.  0.  N.  0.  de  Moriaix;  1946  hab. 

PLUCHE  (Ant.),  né  à  Reims,  en  1688,  mort  en 


1761.  professa  les  humanités,  puis  la  rhétorique  dans 
sa  ville  natale,  se  fit  ensuite  prêtre,  fut  nommé  di- 
recteur du  collège  de  Laon,  et  y  réorganisa  les  étu- 
des, ainsi  que  la  discipline.  Il  perdit  son  emploi  pour 
n'avoir  pas  voulu  adhérer  à  la  bulle  Vhigenittu.  II 
fut  alors  chargé,  sur  la  recommandation  de  RoUin, 
de  l'éducation  du  fils  de  Gasville,  intendant  de  Nor- 
mandie: puis  il  vint  se  fixer  à  Paris  où  il  donna  des 
leçons  ae  géographie  et  d'histoire  et  composa  plu- 
sieurs écrits.  Les  principsux  sont  :  le  Spedaele  ae  la 
nature^  Paris,  1732, 9  vol.  iii-12,  ouvrage  dans  lequel 
on  trouve ,  avec  des  descriptions  instructives,  descon 
sidérations  pieuses  sur  la  sagesse  divine,  mais  qui 
pèche  par  la  prolixité  (il  &  été  abrégé  par  L.  F.  lauf- 
iret,  1803,  et  traduit  dans  plusieurs  langues  de  l'Eu- 
rope) ;  Histoire  du  Ciel  selon  les  idées  des  poètes  ^  du 
philoiophes  et  de  Moue  j  1139;  la  Mécanique  deslan- 
aues  et  Varî  de  les  enseigner,  1751  ;  ia  Concorde  de 
la  géographie  des  différents  dges^  1765. 

PLUKEIVET  (Léonard),  botaniste  anglais,  1642- 
1706,  fut  pharmacien  à  Westminster,  puis  obtint  la 
surintendance  du  jardin  d'Hamptoncourt.  avec  le  ti- 
tre de  professeur  royal  de  botanique.  On  a  de  lui  :  Pho- 
tographia seuPlaniarum  icônes  ^  Londres ,  1691-96, 
3  vol.  avec  328  pi.  in-f.;  ÀltMigettum  borantcvm, 
1696;  Almageeti  holanici  v^alntissa.  1700;  AvmU 
theum  botanieumy  1705.  Le  tout  a  été  réimprimé  en 
1769,  avec  addition.  Son  herbier,  qui  contenait  8000 
plantes,  est  au],  au  Musée  Britannicnie. 

PLUMIER  (Charles),  botaniste,  né  à  Marseille  en 
1646,  mort  en  1706,  était  de  Tordre  des  Minimes.  II 
fut  trois  fois  chargé  par  Louis  XIV  de  faire  des 
voyages  scientifiques  en  Amérique,  explora  surtout 
les  Antilles  et  le  Mexique,  reçut  le  titre  de  botaniste 
du  roi ,  et  mourut  à'  Port-Ste-Marie  (près  de  Cadix), 
au  moment  de  partir  pour  la  4*  fois.  On  lui  doit  : 
Description  des  Plantes  de  V Amérique ,  Paris,  1693, 
in-fol. ,  avec  108  planches  (trad.  en  latin  par  Jean  Bur- 
mann,  Amst.,  1760);  Traité  des  Fougères  de  VAmi- 
rique,  1 705  ;  Nova  pMfitonim  Ameriex  gênera^  1  r03. 
Toumefort,  dont  il  avait  reçu  les  leçons,  a  donné  en 
son  honneur  à  un  genre  d'apocynées  le  nom  de  Piv- 
moria  (c'est  le  frangipanier). 

PLUNKETT  (Oliver),  arche vègue  d'Armagh  et  pri- 
mat d'Irlande,  né  en  1629,  avait  occupé  une  chaire 
de  théologie  à  Rome.  Il  fut  accusé  par  des  Anglicans 
fanatiques  d'avoir  voulu  soulever  les  Catholiques 
contre  le  roi  Charles  II,  et  condamné  à  mort,  en 
1681.  Il  fut  pendu  et  son  corps  coupé  en  quatre  quar- 
tiers. Plus  tard,  son  innocence  fut  reconnue  et  sa 
mémoire  réhabilitée. 

PLUQUET  (Adrien) ,  savant  ecclésiastique ,  né  i 
Bayeux  en  1716,  m.  en  1790,  fit  plusieurs  éduca- 
tions particulières,  puis  fut  nommé  professeur  de 
morale  au  Collège  de  France  (1776).  U  était  hé 
avec  Fontenelle,  Montesquieu,  Helvétius.  Il  a  laissé  : 
Examen  du  Fatalisme  y  Paris,  1757,  2  vol.  in-12, 
ouvrage  qui  dénote  autant  de  sagesse  que  de  science 
(il  en  a  paru  en  1817  à  Besançon  une  édition  corri- 
gée et  complétée);  Dictionnaire  des  Hérésies  y  1762; 
Traité  de  (a  Sociabilité,  1767;  Livres  classiques  de 
la  Chine  (trad.  du  latin  du  P.  Noël),  1784-86;  Essat 
philosophique  et  politique  sur  le  Lute,  1786;  I>e  la 
Superstition  et  de  P Enthousiasme  (posthume,  18Qi): 
tous  ouvrages  estimés.  —  On  doit  à  son  neveu,  Fré- 
déric P.,  né  à  Bayeux  en  1781,  m.  en  1834,  plu- 
sieurs publications  intéressantes,  entre  autres  Aolic^ 
sur  R,  Waee,  Chroniaue  des  ducs  de  Normandie,  U 
Roman  du  Bou  (publié  pour  la  1'*  fois,  Rouen ,  1837). 

PLUTARQUE,  Plutarchus,  biographe  et  mora- 
liste grec,  né  en  48  ou  50  de  J.-C.  à  Chéronée  en 
Béotie,  étudia  les  lettres  et  la  philosophie  à  Atbè- 
nes,  fut  chargé  de  diverses  négociations  par  sa  ville 
natale ,  vint  à  Rome  sous  Domitien  ,  y  donna  des 
leçons  de  philosophie  avec  un  grand  succès,  obtint 
la  faveur  de  Trajan,  qui  le  chargea  de  l'éducatioD 
d'Adrien ,  puis  lui  confia  le  gouvernement  de  riUy* 
rie,  et  revint  de  bonne  heure  se  fixer  dans  sapatriet 


PLUV 


—  1509  — 


POCO 


oà  il  fut  élu  par  ses  concitoyens  archonte  et  prêtre 
d'ApoUon.  On  présume  qu'il  mourut  dans  un  &ge 
très-avancé,  en  138  ou  140.  On  a  de  lui  les  Vies  pch 
raUèks  des  hommes  illustres  (de  la  Grèce  et  de  Rome) , 
et  une  foule  de  traités  de  morale,  de  politique,  d'his- 
toire, que  Ton  désigne  sous  le  titre  commun  d*0£u' 
vns  morales,  et  parmi  lesquels  on  remarque  :  De 
^Origine  de  làm^j  Du  Génie  de  Socrate,  Du  Silence 
des  oraelês  ^Questions  de  table  y  Contradictions  des 
StoieienSf  De  la  Fortune  des  Romains  y  De  la  Ma- 
nière  de  lire  les  poètes  ^  De  V Éducation  des  enfants 
(dont  l'authenticité  est  contestée),  le  Banauet  des 
Sept  Sages  y  Its  Propos  de  table.  On  trouve  dans  ses 
écrits ,  outre  une  instruction  facile  et  variée,  une 
bonhomie  et  une  morale  douce  qui  les  font  lire  avec 
charme.  Ces  qualités  se  trouvent  au  plus  haut  degré 
dans  les  vies  des  grands  personnages  :  1  auteur  nous 
lait  virre  intimement  avec  les  hommes  dont  il  ra- 
conte !a  vie.  Aussi  regrette-t-on  amèrement  la  perte 
de  celles  des  vies  que  le  temps  nous  a  enlevées.  La 
qualification  de  Parallèles  donnée  aux  Vies  de  Plu- 
Uraue  vient  de  ce  qu'il  place  toujours  en  regard  Pun 
de  rautre  un  Grec  et  un  Romain,  et  consacre  en- 
suite quelques  pages  à  comparer  ensemhie  les  deux 
héros  :  son  but  en  cela  j^aralt  avoir  été  de  montrer 
que  la  Grèce  n'était  pomt  inférieure  à  Rome^  On 
reproche  à  son  style  des  périodes  longues  et  embar- 
rassées et  souvent  un  tour  trop  sententieux.  Comme 
philosophe,  Plutarque  professe  un  sage  éclectisme; 
il  siut  Platon  dans  sa  croyance  à  l'immortalité  de 
l'&me,  ao  bien  moral,  à  la  providence  et  à  la  justice 
divine.  Parmi  les  éditions  complètes  de  Plutarque , 
on  remarque  celles  de  H.  Estienne,  grec-klin,  Ge- 
nève, 1572,  13  vol.  in-8;  de  Reiske,  Leips.,  1774, 
12  voL  in-8;  de  J.-G.  de  Hutten,  Tubingue ,  1791- 
1805, 14  V.  in-8  (contenant  le  grec  seul)  :  de  MM.  Dœh- 
aer  et  Dûbner,  grec-latin,  dans  la  collection  Didot, 
1841-55,  5  V.  gr.  in-8.  Los  OEuvres  complètes  de 
Plutarque  ont  été  traduites  en  latin  par  Cruserius, 
1564-73  len  franc. ,  par  J.  Àmyot  (1559-65) ,  et  par  Ri- 
card (1183-1803),  trad.  revue  par  Pierron,  1843-47.  Les 
yies  ont  été  trad.  par  Tallemant.  Dacier,  Talbot. 

PLinON  ,  dieu  des  Enfers,  nls  de  Saturne  et  de 
Rhée  et  frère  de  Jupiter  et  de  Neptune,  partagea 
avec  ses  frères  l'empire  du  monde.  Dans  la  guerre 
contre  les  Titans ,  il  combattit  couvert  d'un  casque 
merveilleux,  forgé  par  les  Cyclopes,  qui  la  rendait 
invisible,  il  prit  pour  femme  Proserpine,  fille  de 
Cérès,  qu'il  ravit  en  Sicile,  dans  les  plaines  d'Enna. 
On  le  représente  assis  près  d'elle  sur  un  trône  d'é- 
bèoe,  le  bident  à  la  main,  un  casgue  sur  la  tète, 
et  Cerbère  à  ses  pieds;  d'autres  fois^  il  est  sur  un 
char  que  traînent  quatre  chevaux  noirs.  On  lui  im- 
nioiait,  de  nuit,  des  taureaux  noirs,  dont  le  sanç, 
en  s'écoulant,  était  reçu  dans  une  fosse  avec  le  vm 
lies  libations  :  c'est  ce  sacrifice  qu'on  appelait  tauro- 
Me.  Le  cyprès,  le  narcisse,  le  buis,  radiante  lui 
étaient  consacrés.  11  avait  des  temples  nombreux  en 
Grèce,  en  Italie,  notamment  à  Syracuse  ,  près  du 
iieu  où  il  ayait  enlevé  Proserpine. 

PUrrus,  dieu  de  la  richesse  et  des  mines  de  mé- 
taux précieux,  fils  de  Gérés  et  de  Jasion ,  est  re- 
présenté aveugle  et  une  bourse  à  la  main,  pour  faire 
comprendre  que  la  fortune  distribue  aveujjiément 
ses  lavears.  On  faisait  de  Plutus  un  des  dieux  des 
Enfers  parce  que  les  métaux  sont  enfouis  dans  les 
profondeurs  de  la  terre. 

PLCV1GNER ,  ch.-l.  de c.  (Morbihan) ,  à  25  k.  E.  de 
fanent;  4899  h.  Près  de  là,  haut  fourneau,  fonderie. 
PLCmiTEL  (Ant  de) ,  gentilhomme  du  Dauphiné , 
suivit  en  Pologne  le  duc  d'Anjou  (Henri  111)  et  aida 
sa  fuite  0574).  Aprè.i  avoir  été  premier  écuyer  de  ce 
prince,  il  fut  successivement,  sous  Henri  lY,  directeur 
des  écuries,  gentilhomme  de  la  chambre,  sous-gou- 
verneur du  Dauphin  et  ambassadeur  en  Hollande.  11 
mourut  en  1620.  C'est  lui  qui  fonda  les  premières 
écoles  de  manège,  dites  Académies.  On  lui  doit  le 
Manège  royai,  1623,  in-foL,  souvent  réimprimé. 


PLYMOITTH,  V.  et  port  militairo  de  l'Angleterre 
(Devon)',  au  fond  d*une  vaste  baie ,  à  l'emb.  de  la 
Plym,  à  69  kil.  S.  0.  d'Exeter  et  à  346  kil.  S.  0.  de 
Londres;  53000  hab.  Son  port,  un  des  plus  beaux 
de  l'Europe,  se  compose  de  4  ports  :  Suttonpool,  Cat- 
water,  Hamoaze  et  Stonehouse;  il  est  défendu  par 
une  citadelle  sur  le  Hog  et  par  le  fort  St-Nicolas,  est 
protégé  par  une  énorme  digue,  dite  BreàkwaUr,  et 
éclairé  pîar  le  fameux  phare  d'Eddystone;  il  commu- 
nique avec  Londres  par  un  chemin  de  fer.  Plymouth 
possède  un  beau  théâtre,  un  hôpital  pour  la  marine, 
deux  vastes  casernes,  un  athénée,  espèce  d'univer- 
sité, une  école  royale  de  marine  et  un  observatoire. 
Les  chantiers  de  construction ,  les  docks  et  l'arsenal 
sont  à  Devonport  (F.  ce  nom),  qui  n'est  séparé  de  la 
ville  que  par  Testuaire  du  Tamar  et  de  la  PJym,  et 
qui  jusqu'en  1827  a  fait  partie  de  Plymouth. --Cette 
ville,  appelée  Tamersuxjrth  par  les  Anglo-Saxons, 
puis  5ttClon,  prit  son  nom  actuel  sous  Henri  Yl;  elle 
fut  agrandie  par  Elisabeth. 

PLYMOUTH  ,  V.  et  port  des  Etats-Unis  .(Massachu- 
setts), sur  l'océan  Atlantique,  à  56  kil.  S.  Ë.  de  Bos- 
ton; 7000  h.  Fondée  en  1620  :  c'est  le  premier  éta- 
blissement anglais  dans  l'Amérique  du  Nord. 

PNYX,  place  de  l'anc.  Athènes,  vis-à-vis  de  l'A- 
cropole, sur  laquelle  se  tenaient  les  assemblées  du 
peuple.  La  colossale  tribune  aux  harangues  qui  s'y 
trouvait  subsiste  encore  presque  en  entier. 

PÔ  (le);  en  latin  Padus,  et  plus  anciennement  fti- 
danuSf  dit  aussi  jadis  BodtnciMnendant  la  1**  par- 
tie de  son  cours;  le  plus  grand  fleuve  de  l'Italie,  ar- 
rose la  réffion  septent.  de  cette  contrée,  qu'il  coupe 
de  ro.  à  TE.  en  deux  parties  (dites  chez  les  anciens 
Gaule  Cispadane  et  GauS  Transpadane)^  et  dont  il 
reçoit  presque  toutes  les  eaux.  Il  prend  sa  source  au 
mont  viso,  sur  la  frontière  de  la  France  (Htes-Al- 
pes)  et  de  la  Haute- Italie  (prov.  de  Saluces),  par  4* 
40*  long.  E.,  44*42*lat.  N.,  arrose  Carlgnan,  Turin, 
Casai .  Plaisance ,  Crémone ,  Guastalla,  et  se  jette 
dans  l'Adriatique  après  un  cours  de  650  kil. ,  par 
2  branches  principales,  le  Pô-della-Blaestraetle  Pô- 
di-Goro,  et  par  7  autres  bouches  plus  petites.  Il  re- 
çoit :  à  droite,  le  Tanaro.  la  Scrivia.  la  Trebbia ,  le 
Taro,  la  Lenza ,  le  Crostolo,  la  Sacchia.  le  Panaro, 
et  le  Reno  ;  à  Kauche,  la.  Doria  Riparia ,  la  Stura,  la 
Doria  Baltea,  la  Sesia,  le  Tessin,  fAdda,  l'Oglio,  le 
le  Mincio^  et  vers  la  fin  de  son  cours  communique 
avec  l'Adige  par  plusieurs  bras.  Le  Pé  est  sujet  à  de 
fréquents  débordements  :  aussi  est-il  depuis  Plaisance 
resserré  entre  des  digues  dont  les  plus  anciennes  re- 
montent, dit-on,  aux  Etrusques;  les  Français,  pendant 
leur  courte  domination  en  Italie,  ont  fait  aussi  de 
beaux  travaux  pour  encaisser  son  lit  et  contenir  son 
cours.  Les  masses  de  sable  qu'il  charrie  exhaussent 
son  lit,  ce  qui  en  rend  la  navigation  très- difficile.  Le 
Pô  a  donné  quelque  temps  son  nom  à  3  départements 
français  :  le  Ht-PÔ^  ch.-l.  Crémone,  formé  en  1797 
d'une  partie  du  duché  de  Milan,  et  compris  dans  la 
Répubfique  cisalpine,  puis  dans  le  Roy.  d'Italie;  le 
Pôf  ch.-L  Turin,  entre  ceux  du  Mont-Blanc  et  de  la 
Doire  au  N. ,  de  Marengo  à  l'E.,  de  la  Sturaau  S.,  des 
Htes-Alpes  à  l'O.,  formé  d'une  partie  du  Piémont, 
et  compris,  de  1801  à  1814,  dans  la  République,  puis 
dans  rEmpire  français;  le  Bas-Pô,  ch.-l.  Ferrare, 
entie  ceux  de  la  Brenta  et  de  l'Adriatique  au  N.,  et 
du  Reno  au  S. ,  formé  en  1797  d'une  partie  des  Etats 
de  l'Ëfflise,  et  compris  dans  la  République  cisalpine, 
puis  dans  le  Royaume  d'Italie. 

POCOGK  (Edward),  théologien  d'Oxford,  1604- 
1691 ,  voyagea  dans  le  Levant  pour  se  perfectionner 
dans  l'étude  des  langues  orientales ,  et  devint  après 
son  retour  professeur  d*arabe  au  collège  de  Baliol  à 
Oxford.  On  a  de  lui  des  Commentaires  sur  Michée, 
Malachie,  Osée,  Joël  (en  angl.);  des  traductions  la- 
tines des  Annales  d'Eutychius,  de  VHist.  orientale 
d'Aboulfaradj,  un  Spécimen  historiœ  arohum,  Oxf., 
1650,  et  divers  autres  ouvrages,  réunis  à  Londres, 
1740,  2  voL  in-foL  —  Son  fils,  Bd.  P. ,  publia  avec 


POE 


—  1510  — 


POIN 


lil  «n  leri  1*  PkilMfkui  aiUùiidaeku  de  Tophall 
(io  anèe),  et  prfoara  use éditioii  erabe^Utine  delà 
hmriptim  d#.  r^^ d'Abdalkttf  (Oifoid,  1800). 
POCOCKE'  (Riob.) ,  Toyagear,  ii4  à  donthampton, 
en  1704v  mort  en  1765^  visita  rorient  de  1737  à  1742, 
eeidefiM,  h  son  retour,  év6que  «Dgti>OAadX)9isor7^ 
pab4è»lleath.  Outre  des  Mémowets  dans  les  TVtuis*- 
Oùtivm^pkUoicpkUiuiiy  on  a  de  lin  ime  DeteriptUm 
de Wrtenf,  eo  angl.,  Londresi  1742'-45^  3  Vi  io^fbt;, 
iradj  par  F.  de  U  Flotte,  1772-43^  il  y  Uaite  de  Vt- 
g^yce^  dé  FArabie,  de  la  Syrie-  et  de  VAn^^Uiumie^ 

FOUALUffi.  F.   MACBAONv 

PO»EM>AG,  ck.4.  de  eant.  (Olfoiid6).à28k.  S. 
Il  de  Bordeauis  1681  bab.*  StalioB.  Vlnsiikuiee. 

M0BSrAT(dii  lat.  ^toMslae^  pourolii^,  nom  doimé 
dinfrplufiieun  villes  d^ïtalle,  peaéant  le  oioyra  ftfe^ 
IP  oevtaine«ma9istrat8- investie' de  Pautori té  publique. 
Danvrorigine  leur  otaarae  âtait  annuelle  eft  répon- 
dait à'oeUe  de  consul -ou  deprèteux  romain.  Les  pre< 
miers  podestats  furenjt  étabHs-  vefs  1159  par  l^mp. 
Fbâdérto h',  aprësses'viotoiree en  Italie;  Rousses 
d'abord  oemme  les  inetremeirta  d'onedomiDaiiOD 
étrangère,  ils  devinrent-  bientôt'  ^  prineipalè  res- 
source de»  villes  itabennes  au<Qiille«i  dé.  leur»' luttes 
intestinea.  lla-fareBt'réiabltsvolontairemeBt  par  Mi- 
lan et  Bologne  en  1988,  et'cet  exemple  Mt  auivii 

FODIBBRiAB  (fieerge)*  roi  de  Bofaème,  né  en  14100 
à  Podiebrad-,  prée  de  Bldscbow-enEobéime',  était 
ÎMidtune  iUOetre  famille.  Il  steilen  143r  à.Barbe 
dO'Cilley.  vewve  de  PeoipBrenrSigismoBd,  pouc  ex*- 
elwre'de  la  saeceseion  àe  Bràékne  Albert  (II),  gen- 
dre-de  Sigismond,  prit  les  armes  en  14^  contre  ce 
ipittoft.  fbt  en  1.444  nommé  rég^t  du  jeune  Lad  fê- 
las le  Postbume,  fUt  proclamé  Itii^mème  roi  en  1438 
(à- la  mort  de  ce  Ladislao),  et  reçnt  l'investiture  de 
Frédéric  m  en  1459;  mait,  estant  montré  favorable  à 
là  secte  des  Hussites,  il  fut  excommunié- j^ar  le  pçtpe 
Fsnl'll  et'déttôné  par  son  gendre  Matthias  Gorvin, 
dftjlt  roi  de  HoDgné,  que  les.  CathoUqfiea  nûrmit  à 
lèvr  tête  (1466).  11  mourut  en  1471. 

PCHiroiI ,  nom  latin  du  Puu. 

PODUkCnS  ou  POVLAÔUlir,  lumdesdi^iiiûnfl 
db  Fane  Pologne,  entr»  les  aouvtade  Plock  au  N., 
de  Vazovie  et  de  Sandomtr  a  l'O. ,  de  I^iiblin  au  S., 
était  limitée  à  1*K;  par  le  Boug  età  1K)1  par  bi  Tis- 
tnle;  200  k.  sur  160;  3&00Û0 b.  ;  oh.-L  Siedlec;  viUea 
^noip.,  Badzin,  niala,  Lukov.  Sle  ferme  ani.  Ui 
]^ie  sept,  du  gouvt  nisee  de  Lubtin. 

F6fDOiilB,  gouvt  de  la  Russie  d'Burope;  danslHinc. 
Polpgne,  entre  oeiiz  de  yolkynie  au  NI ,  de  Kiev  au 
19.  K.,  de  Kberaon  à  l^ff.  et  au  9.  B.,  la-  Bessarabie 
an  S.  0.  et  la  GaJîcie  à  l'O.,  est  baigné  au  S.  0.  pat 
lu  Dnieiter;  400  kil.  sur  180-,  IGOOGOO  bab.;  cb.-l. 
SemencElB.  Ttée-fbrtile.  surtout  en  céréales,  chanvre, 
}\u,  houblon ,  tabac;  beau  bétail;  fbr  exploité-,  ma- 
rais salanu.  Peu  d'induatria  —  Uf  PedoHe  fit  d'a- 
bord partie  de  la  principauté  de  Kiev ,  et  servit  long- 
temos  d!apanage  à  divers  princes  m  la  maison  de 
Rurtk.  Comme  Kiev,  eUe  f^t  comprise  dans  remplie 
dn  Kaptchak  de  1240  à  1331.  Olgierd  l'enleva  aux 
■ongols  aflajblifl  (1331)  et  l'unit  au  gtand-duchô  de 
Lithuapie;  elle  en  fVit  démembrée  pour  paasw  à  bi 
Polo^een  1444,  et  devint  en  1569  une  des-voIvo- 
dies  de  la  PetiterPologne.  Sobieski  fut  obligé  de  la 
céder  aua  Turcs  par  la  paix  de  Zuravno  (1676),  mais 
elle  fut  rendue  aux  PoLonais  par  celle  de  CanowiU 
(1699).  La  Russie  en  prit  possession  dès  le  1"  démem- 
brement de  la.Pobgne  (1772). 

POIX>&,  vge  de  notre  cokbie  du  Sénégal  (fXuita- 
topo),  sur  le  Sénég^,  dans  l'Ue  de  l*Bléphant,  à 
209  kit  N.  K.  de  St-Louis.  Fort,  élevé  par  les  Fran- 
çais. Traite  de  la  gomme. 

POB  (£d|[anl),  poète  et  conteur  américain,  né  eax 
1811  à  Baltimore ,  m.  en  1840;  était  fils  de  comé- 
diens qui  le  laissèrent  orphelin,  dès  rftge  de  6  ans 
«t  dans  la  misère ,  (Ut  recueilli  par  un  riche  négo- 
eiaitf  ,.11.  Allan,  qj^  pourvut  à  son  éducation,  mais 
qu'l!  ne  paya  que  dlngratitude,  éci  vit  dans  les  joup- 


naux  pour  -vivre  et  publia  dea>poêirieB  et  des  romaas 
qni  forent  remariée,  mais  setivra  h. die  excès  d*iD- 
tempérance  qni  abrégèrent  ses  iours.  don'  OMivre 
se  compose  de  poêmeS)  de  neuveUes^  d^arlicles  p»> 
bliée  dansdivars  reeueilé;  on  y  trowe  un  taieat 
bixarre,  Mvreus.  mais  original  lel-diftinguéi  On  rfr> 
marque  snrtout  ses  coBiesftntaelIquea,  dans  le  genre 
d'Hoffmann  etnle  i.  P.  RMiter .  Ses  éeriU  oeféliréu* 
nie  à  Nevip«iy>rk  en  18S7;  4'V.  Un  obeix  de*  see  non 
veilesa  été  traduit  en  françaié  par  Gb.  BaudéUire, 
souele  titre  d'flN»feifw  txtraaf4mwfm ,  Pari^  IBèê^ 

P(NMais(ie).  F.  pneiLBw 

POnri,  nom  latin  dée:QàRTBà«xiiQBi 

FQMB(Ie).  F.  pcGCfo. 

POaaiaHRAfiGIOLIlCl>(J;  Ftedc:);  vulgniremeat 
te  l^^e,savaDt.italien.néen  1S80  aTerranuovaprè» 
de  Florence^  m,  en  14d9\  ftit'seerétaifo  aposloUfee 
sous-  Bonilho»  IX' et  sei^  les  sept  papeaenivaats,  as- 
sista au  eonoile  de'Gonatanc»  0414)^  et,  pendant  la 
duréedncenoile,  trouva',  soitàOOnstanoe^  acîtdaos 
plusieurs  autre»- vvlles*  de  U  Suisse  v  beaucoisp  d*aa«> 
ciens  inenusorft»'(S'  diseonrs  dor  Cic^rom,  d^ilDpo^ 
tant»  meiveauz'  de  Siidut  JkU  toiS',  de  F^iimuf  Hao- 
cm',  d^ÂmmiémMÊTeeUi»,  éb-Luerêu,  de'JAfemVtw, 
de  Véffice.  de  Ptim^\  le  manuserit  du  QuintUin^ 
de  St'Oalr,  eto.),  et- procura,  par  ses  iecficatioos, 
plusiettrs^  autres  déeenvertee,  notamment  celle  de 
It  oomédfet  de  Ptaute.  U  passa  \k  dernière  moitié 
de-  sa*  vio  à  Ptbrenee,  où  il  rempiSI  les  fonctiofts  de 
secrélairedeUiRépubli^roe'etd»ciianoeliep(l4o8).  Ce 
doit' au  Pogge  une  Biu,  ât  Flormoe  de  IBâD  à  145S 
(en  Iktin)^  ptubliée  pour  la  l'*foi8  k  Venise  en  1716, 
par  Reeenati;  un  traité  de  JkkrûWBfûrhm»^  Paris, 
17!t3  ;  Faetiw,  reoueil  d^istortettespàaiseotes,  mais 
la  plupart*  scandaieuses,  et* diverses  traduetione  U* 
tines- (notamment  des  &.premien  livrée  de  JDiedars, 
delà  é|fre}i^<ftfedeX6nophon,  eto.>i  Poggthétattliès- 
savant  pour  son  époque;  comme  écrivain,  il  fiil 
preav»  de  beaucoup  de  jugement,  et  sa-  touehe  esl 
vigpunnse  ^  mateson  style  man^uo-d'élémnoe  etda 
oerreotion*  U  était'  très^atirique  et  eut  de  violentai 
qpereUesaveo  Pbttelpbe,  LaureaiValla,  et  fJusieurs 
autres  de  see  oontnaporains.  —  Il  laissa  oinq  flU, 
dontr  uni,  J:  François,  fUt  secrétaire  de  liéen  X;  no 
atttre,.GfaoamQ,  fUtpenduen  Ittî^A-Florance,  comme 
oemidice  de  la  coRspirattoo'  des  Pasci  :  œ  dernier 
avait*  traduit  en  italien.  l'JSKie.  <ls  Merenos^ 

P0UttLy  (PrançQis  da^.  gmvaurau  baria,  aé  àAb- 
bvvilieen  1622,  m.  en  1693,  alla  se  peribouonner  à 
Rome;  grava  avec  on  égak  succéel'bisaHr^et  le  por- 
tiait'  et  reçut  iettitre  de  gwveur  oïdhiaire  da  roi.  Il 
se  dlstSugue  par*  la  correction'  dn  dasaîa  et  le  bril- 
lant dn  burin.  Son  cowm  comprend  i^usde  40i  plan- 
obes  d'bistoira,  diaprés- Raphaël,  le  Guide;  Mignard, 
Le  Bfun ,  etc.  On  estime  surtout  soa  ^IdoraKon  dit 
Im^ert  d'après  le  Guide  et*  sa-  FCarye-oa*  âUmce,  d'a- 
près RaphaêL  —  On  oonnall  aussi  son  frère  cadet, 
Nicolas,  16X6-96,  qvâ  grava  d'après  Poussin  et  Phi- 
lippe de Champagnet  —  eteas  deuar  neveux.  J- B., 
re^u  en  1714  à  T Académie  de  peintura-,  etJficolAS  Ih 
qui  unit  le  talent  de  peintre  è  celui  d»  graveur. 

PODrsiflBT  (Henri),  autenrdramalique,  né  à  Fon- 
tainebleau  en  1735.  m.  en  1769,  composa  pbisieun 
bluettea  pour  l'Opera-Comique,  ftt  paratm  à  l^Aca- 
démie  royale  de  musique  ropéra  <rf  malfode,  qni 
eut  dn  succès,  et  donna  en  1764  an  Tbéfttre-Ftan- 

riis  le  Cercle  ou  la  Soirée  à  la  mode,,  comédie  en 
acte  et  en  prose,  qui  est  restée  au  r^tarloire.  U  > 
aussi  publié  quelques  poénes,  en  autres  no  poème 
surl'/aoc«2anbn,  17â7.  Sa  j)résom|>tion,.9on  igso- 
rance.  sa  crédulité  le  rendirent  longtemi^  le  jouet 
des  salons.  B  se  noya  dans  le  Guadalquivic,  è  Cor- 
doue,  potir  s*étre  baigné  après  un  «hms. 

ponisutBTna  sivry  (Louis),  cousin  aurpréo.  et  beau- 
ftèxfi  de  Palissot ,  né  à  Tersailles  en  t7S3,  mort  en 
1804,  débuta  par  un  recueil  de  poésies  amoureusea, 
le**  ÉgUides,  1754,  qui  fUt  suivi  eo  |7Si6  d'un  poéma 
de  TEimtiùHon,  fit  paraître  en  17S8  une  tradacliOB 


POlIt 


—  1511  — 


POI» 


en  TQf»  dUpaerAm,Blon,  Meiékm,  SaphOy  Tyr- 
U$,  eie.,  puis  s'easaTa  aa  tbéAIre  et -donna  ^  tragé- 
dies, MriséU,  Àjax,  Calofi  (f  (ftiaii«  (175^2).  O&lui 
doit  em  oiipne  une  ^adacMon  de  Piiné  U  naiymUste, 
lTTl*ttî  12-  Tol.  m-4,  et  unç  traduction  d^Atritê^ 
fktme,  omitijô  prose,  moitié  ven,  1794,  4  vd.  ùi-8 
(l^yèe  laa  itagxnents  de  Philénum  ei  de  JUAïandM). 

POflVBOT  (U-)t  mathéimatioien,  né  1^  Paris  en  1777; 
nnrt.en  1$|S9,  entra  à  l*fieole  polytechnique  dès  sa. 
lÎBDdttiQii,  fut  successiv^ipeat  proresseur-de  malhé- 


IMo^truetioA. publique  (1830),  et  fnt  aM>eléau  âénat 
en  1832.  U  avait  été  admis  a TAcadémi4  des  sciences* 
en  Idiau  Foinsot  publia  dès  1804  des  Biémên^  d» 
SMttiftte,  qyi  sont  restés  classiques.  Parmi  ses 
autres  travaux,  on  cite  :  Théorie  généra^  de  Véqu^ 
luire  H^4u  mouvement  det.  syetèmet,  1806;  Àfphtà' 
tUm  de  Wçè^ei  à  la  théorie  du  nomre^,  1620: 
7Won«iioii9e/{ff  de  taromion  da, eoi^,  1894;, if^ 
moife  ptx.XuCdnfiet  drùulavrte  roulanU^  1<8Si3.'Bs* 
pritphjlpsqpbjque  etortginal,  PoÎASOt^  introduit  4es 
métiiodes  pJiis  simples  a  inTestigation.  Se^  tfavaus 
se  distinguent  par  r^ègaijLce  et  la  lucidité, 

FOJDVn-AwpirRB  (La),  v.  forte  de la^Gu^dèlpupe. 
nr  ia.cdte  S.  O.  de  la  Orapde-Terre  et  sur  le  bord 
H.  B:  du  petit  Cul-de-Sac»  \  S.Q  kil.  de  la  Basset-Terre;' 
20000  b.  Trib.  de  f^  iqs.t.  Bon  port,  m^is  d'accès 
difficile;  plusieurs  forts ,  beaux  quai»,  belles  rues, 
larges  et^  droites,  etc.  Grand  commereip'  —  Fondée 
en  1763,  presque  détruite  par  un  tremblement  d^ 
terre leëfe?.  t^49,mai& promptement relerée. 

]PO|IfnS  (Bernard  DssJnAN,  naron  de),  marin  fran- 
fus,  1635-1707  <  se  distingua  dans,  les  e^pédit^pas 
contre  lee  Barbaresqu^  (l^Bl-S^),  eut  part,  oomme 
capitaine  de.  vaisseau,  au  combat  de  1090,  q&  Tpui^ 
niie  dèilt  les  Ax^l^is  entré  l'Ile  de  Wight  et  le  oap 
Frehel,  bombarda  en  1697  iaCarthagèned^Àmériquç, 
et  réussit,  à  son  retour  {^passer  avec  7- vaisseaux  seu- 
lement au  travers  d'une  tlQ^te  anglaise  qui  en  oooiip- 
tait  27.  Ckaiigé  çpotre  son  gné^  en  1705,  du,sié^e\  d^ 
Gibrahf^  il  y  déploya  4u.  talept  et  dçi  \^  bravoure, 
maisn^Dut  prenare  Ta  ville.  On  a  dejui  un^^  Jletolioi^ 
dr  Pentfdtdon  de  Cart}|^agènt  en  1697: 

VOliÉ-SOGfS-LA-BOGttfi,  cb.rl.  de  o«nt*.  (Ve^- 
dée),  à  12  k.  N.  0.  de  Nappïéon-Vendée;  3902  n. 

FOUST^.),  écrivain  mystique  protestant,  né  à 
Metz  en  1646,  nu>rt  en  HIO,  îmX  past^r  a  Heidel- 
bezg,  à  Anweill  et  à  Ham^bourg ,  60  il.  àe  lia  avec 
Mile  de  Bourijgnon.  Apr^  ay^^ir  été. enthousiaste  de 
Deicarte^  il  l'attaqua  daci»  le  traité  Z^  BrviditioM 
Inpiicî  .*  so2ida,  eu^^ficiaU  el  /iUia,  Amst,  1707. 
U  a  donné,  entre  autres  ouvjrages  :  les  Fn'ncipef  eo- 
héu  éf  te  retûrton  duré^ienne  ;  la  thiologit  du  eœur^ 
VOEcamomie  aùnne  qu  Système  des  ny/^vru.et.dee.  dee- 
etins  d$  Dieu  envers  lis  hommet  (Àmst.,  10&7).  et 
a  bit  une  Analyse  de  Beehme  (en  mtin).  U  a  publié 


volonté,  Poiret  en  déduit  la  nécessité. d^.  tput  lece- 
voir  de  Dien  :  la  vérité  par  la  rév^tipn,  la  foi  e}  la 
vertu  par  lagrftce;  selon  lui,  b^ perfection  pratique 
consiste  k  être  un.  pur  instrument  de  Paciivitô  di- 
vine, jNili  Z>ettm  DeiQue  actus, 

MiBiT  (Jean  Louis),  naturaliste,  né  ei\  l'TSi5  k  9t- 
Onentin,  m.  en  1834,  visita  le  nord  de  ^Afrique  en 
116a  el96,  publia  son  vovage  en  178^,  sous  le  titre  : 
Vofi^e  en  barbarie,  ou  Lettres  écxites  de  Vançienne 
Kumtdiê  aux  ^  reM^jUm^  Us  cautvmef ,  les  mœurs  des 
MiHia  et  des  Araket,  et  donna  depuis,  sur  diverses 
branebesde  Fbistoire  naturelle,  des  ouvrages  esti- 
més, notamment  Le^ns  de  Flore,,  1819-21  ;  Hitt.  des 
plantes  usuelles  dtVEurope,  1825-29.  C'est  lui  qui 
rédiiua,  avec  Lamarok,  le  Ihcttpnnatre  de  botanique 
de  lEnciidojddie  méthodioufi' 

VOiaiBR  (don  Germain)j  bénédictin  de  8t-Maar, 


né  à  Parisen  1724,  morten-  18(tt.  ftit  pMte8epr4^ 
philosepbin'etés  théelegie'dnna'diveiMS  maisonad^ 
son  ordre,  garde  des  aj»mveft.dM.abbayes<  de  Si«D»- 
nis  et  de  St-Gemaindes  IVés ,  membre  dn  comité 
pour  préparer  «ne  oeliectioardes  diplémenel  deacbar- 
très  an  royaume,  ftit  admis  en  1785  àl^Acadésiedes- 
inscriptions,  et  devint,  ^trés  1789,  membia  de  la 
conunission  des  monumeols  et  bibliethéeaii^  LlVkr- 
senal.  Outre  pUisieurs  opuseule»  et' mémoirea,  il: a 
publié^,  en< société  avee  aoin<  Préaieui,  le  tome  JCI« 
du  tkcuea  des  hietenefu  d»  J9nHifs.(1^64^,  Aussi 
modeste  et  aussi«mpie^qiie' savant,  iloonsarvndnna 
le-  monda  les.  momn  eft-^  les . vertus,  d'n».  anacàeeète» 

POIRIBR  (Ordre  do  sirjmjan  dn))  crééen  117Î 
par  don  Gomea^  prit' en  l!^I4le  neBi.d'0idsn4'Âii- 
cantank,  F.  ALç^nyàAk  el  eouns. 

POnS0»(J.  BÔ,  savant  géoçnnhe.  né  en  17flti 
Wécoiif|'(Vosffes>,  mort  enl881 ,  futtréiève,  poiale 
coliaborateuffda^entehe^t^rta  une  rare  saaetitude 
dans  la  rédaetien  da^  s^s. caries*  On  lui. doit  :  i^àtlas 
maMmaUquê'^  ykjfeique»  H^potité^pte.  de.  tofufes  ke 
parties  du  tn<md«,  avec  MenteUs,  16d4s.lea(|iiiilM 
pour»  la  SlÊtistifue  gimkraUdela  J'raii«s<  d'Hiscbin 
et  pour  les  ouviâ^ead'ALdBjlumboMIt;  ÏÀilas'OQiax 
1»  pT4ois>  de  qd^eenf^iie  •  MnieeraeJis  de-  Mahe»6run 
(avec  Lapiej^,  ainsi > que  lambeau  ^lebe  manuscrit  mû 
orne  la.  galerie,  d^pôlloi^  au.  Louvre.  —  Son  fila, 
Charles  H.,  ôonnu sous^Ie iiom  deHe(estre<JPotnefli, 
1790^1859,  travailla  de  bonaeiieure  pour  le  théAtare^ 
i»  plus  souvent  en  société  ava&  Mélesville ,  Scribe, 
Dumersan ,  et  y.  obtint  de nombreui  succès,  devinteD 
i820dtrecteupdutbé4tre4u.<ryfiiii4iM,  nouvellement 
créé,  en  conserva,  ladireetioo  juaqu'en  1M4^  el  fit  la 
fortune  de  ce  tbéàtre  par  le  cnbix  des  pîÂoes  ettdes 
acteurs  el- surtout  en  sliissurant  la  plume  d».  Serilse^ 

POISSOfi  (NiQ.)^  savant  oratorien,  né.  ài  Parié  en 
1^37,  mort  en  )7*10,  a  laissé  dea  Asm^n^aa  sur  la 
Méthode-  et-  la/ Méeamique  de.  Descartes  et,  a.  rédigé 
une^omma^deir^coiMsicrântitulée.:  IXtIssfttf  ouotonuin 
eedeeiastietmum  unieerealie^  seu  nova  Sufuma.emir 
ci^'anMn,  Lyon/ 1706  ^  2v.  in^t  :  n'est  un  bon.abrégé. 

POISSON  (Haymond),  acteur,  oonùque  d'^un,  naturel 
inimitajble,  né  à  Paris  en  163a,  mort  en  1680,  éxcel»» 
i^it  h  jouer  le-  rélede  Grispin  ;  ilipesseméme,  mais 
à>  tort',  pour'  en  être  ymventeur  :  on  n«!  hiù  conteste 
cependant  pas  d^awiroompoeéiie  coaliun»tvaditinn- 
nel  de  eé  personnage.  U<éiaU  aussi  auteur,  et  a-laissé 
plusieurs  ooiBiédies  en  vers,  ^i  ne  manouent  pas  de 
verve  comique  (elles  onti  été  réunies,  en  i  vol;  in«12| 
Paris,  1743).  -^-Son  fils,  I^ul  P.^  mort  en  1785,  lui 
succéda  dons  lis  réles  de  Grisom  et  fit' longtemps 
les  déli<}es-c|ii  parterre.  Il>  eut  oeux-  fiU  et  une  fiue 
(tfme-Gomec),  qui -se  diatinguéreni  aussi  coinme  an- 
teurs.  L'abié)  Philippe  Pw  (1682^1743),  a  en  owtfe 
dpnné  nombre  de  oomédiea  en  vers,  dont  deui»  le 
Proeureurctrbitre  et  l'impromptu  deeempa^fne^'  sent 
restées  a^i  théâtre.  Ses  t^Euvres  onl  été  réunies  à 
ceïlee  de  Raym.  PcMsson,  1743.-^  Le' 2^  A^noul, 
1696  1 753 ,  surpassa  comme  acteur  son  père  et  son 
aïeul.  Petit,  laid  et  mal  bâii,  il  tirait  de  ces  ia^Mrfee- 
tiens  le  plus  heureux  parti  pour  exciter  le  live.  Sam- 
sonadonnéunejolieooknédintit.  laWamUlePoieson. 

POI88QN  (Denisi),  géomètre,  né.  en  i781'  à  ^^thv-^ 
viers,  mort*  en  1840,  fut  admialepremierè  rifipole 
polytechnique,  n'ayant  que  IT  ans^  obtint  la.bienr- 
veiAance  de  Lapkce,  fut  noinmé  en  1806  pno^esseur 
de  mathématiques  à  l^Boole  pélytecbniquei  on  18CI 
prof,  de  méoamque  à  rAoole  nonpale,  en  18ti6l^pioff. 
a  la  Faculté  des  sciences  de  Paria,  devint  peu*  après 
membre  du  conseil  de  rUniversité,  membre  du  bu- 
reau des  longitude»  el  enfin  pair  de  France*  Il  avait 
été  adqiis  dés  181^  à  l'Acadeinie  des  soiences,  On  a 
de  loi,  outre  une  foule  de  savants  méasoives  :  IVoil^ 
de  méeaniquf^  tôU  ef  1^32^,  ouvrage  oajnna  et  de- 
venu classique  ;  Nowielle  théone  de  UasHon  copti- 
lotre,  1831:  39idone  moi/i^mnli^tfs  àe  la^chalewr, 
1835;  Théorie  du  calcul  eu  protaéOif^,  1688. 
Û  eioeliait  surtout  dans  l^applteation  de  l'r 


POIT 


—  1512  — 


POU 


aitx  q!Mflti<m8  de  physique.  Ango  a  prononcé  son 
Éloge  àrAcadémiedes  seieBces.  Un  monument  lui  a 
été  érigé  à  Pithiviers  en  1851. 

POISSON  (Antoinette).  F.  pompadoub. 

POISSONS,  ch.-l.  de  cent.  (Hte-Marne),  à34kil. 
S.  E.  de  Visary;  1511  h.  Forges,  haut  fourneau. 

POISST,  Pineiacum^  ch.>l.  de  cant.  (Seioe-et- 
Oise) ,  sur  la  r.  g.  de  la  Seine  et  sur  le  chemin  de 
fer  de  Paris  à  Rouen,  à  18  kil.  N.  0.  de  Versailles; 
5101  hab.  Très  long  pont,  belle  église  paroissiale, 
fondée  par  Philippe  le  Hardi;  maison  centrale  de  dé- 
tention. Chapeaux  en  baleine  et  trame  d'osier,  pro- 
duits chimiques,  sucre  tors;  exploitation  de  pierres  et 
de  moellons.  Grand  marché  de  gros  bétail  pour  Paris 
(les  jeudis)  ;  grand  commerce  de  blé.  —  Charles  le 
Chauve  tint  un  parlement  à  Poissy  en  869.  Les  pre- 
miers rois  de  la  3*  race  y  eurent  un  château,  où  na- 
quit  S.  Louis.  La  ville  rut  prise  par  les  Anglais  en 
1346  et  1419,  et  par  Biron  (sur  les  Ligueurs)  en  1589. 
A  Poissy  eut  lieu  en  1561,  en  présence  du  roi  (Char- 
les IX)  et  de  la  reine  mère  (Catherine),  un  fameux 
colloque  entre  des  théologiens  catholiques  et  les  Ré- 
formés, parmi  lesquels  Théodore  de  Bèxe  et  Pierre 
Martyr  :  il  ne  produisit  aucun  résultat. 

POITIERS,  Itmonttm,  puis  Ptelavt,  ch.^1.  du  dép. 
de  la  Vienne,  au  confluent  du  Clain  et  de  la  Boivre, 
à  325  Yil.  S.  0.  de  Paris  par  la  route  et  332  par  le 
chemin  de  fer  ;30  563  h.  Evéché  (fondé  dès  le  iv«  s.)  ; 
cour  impériale:  académie  universitaire  :  école  de 
droit,  fiicultés  oies  lettres  et  des  sciences  ;  école  se- 
condaire de  médecine,  chirurgie  et  pharmacie,  l^^cée, 
séminaire:  bibliothèque,  jarain  botanique;  cabinets 
d'antiquités  et  d'histoire  naturelle,  société  d'aericul- 
ture  et des-arts.  La  ville  est  vaste,  mais  mal  oAtie, 
avec  des  rues  étroites,  escarpées  et  tortueuses,  et  de 
vieilles  murailles,  flanquées  de  tours  et  percées  de 
7  portes.  On  y  remarque  la  magnifique  cathédrale  de 
St-Pierre,  fondée,  dit-on,  en  1152,  par  Henri  d'An- 
gleterre; l'église  du  Moutier-Neuf,  dédiée  en  1096; 
Ste-Radeffonde,  commencée  au  vi*  s. ,  Notre-Dame , 
du  z*  s.,  dont  l'extérieur  est  admirable,  St-Jean,  an- 
cien baptistère ,  bèti  avec  des  fragments  romains  ; 
St-Hilaire,  restaurée  en  1856  ;  le  Palais  de  justice, 
dont  la  façade  latérale,  du  xiv*  s.,  est  due  a  Jean, 
duc  de  Berry:  le  quartier  de  cavalerie  ;  la  magnifi- 
que promenade  de  Blossac;  quelques  antiquités  ro- 
maines :  ruines  d'un  amphitnéAtre,  aqueduc,  etc. 
Fabriques  de  gros  lainages,  faïence,  liqueurs,  cou- 
leurs, etc.  Commerce  de  céréales,  graines  de  trèfle, 
luzerne  et  sainfoin,  lin,  cire,  miel,  chanvre,  vins  et 
eaux-de-vie^  blé,  cuirs,  peaux  de  mouton,  plumes 
d'oie.  —  Poitiers,  capit.  des  Pieiones  ou  Pietavi,  est 
une  ville  très-ancienne.  Les  Romains  l'embellirent 
beaucoup.  Les  Vandales  la  pillèrent  en  410;  les  Vi- 
sigoths  la  prirent  au  v*  s.:  Alaric,  leur  roi ,  en  fit  sa 
résidence;  Clovis  en  devint  maître  après  la  bataille 
de  Vouillé,  livrée  aux  environs  (507).  Ste  Radegonde, 
femme  de  Clotaire  I*',  y  fonda  vers  550  le  célèbre 
monastère  de  Ste-Croix,  où  elle  vint  s'enfermer.  C'est 
entre  Poitiers  et  Tours  que  Charles  Martel  écrasa  les 
Sarrasins  en  732.  Poitiers  devint  en  778  la  capit.  d'un 
comté.  C'est  à  15  k.  au  N.  de  Poitiers,  à  Maupertuis, 
que  se  livra  la  fameuse  bataille  dite  de  Poitiers .  où 
le  roi  de  France  Jean  II  fut  battu  et  pris  par  le  pnnce 
Noir  en  1356.  Le  traité  de  Brétigny  soumit  cette  ville 
aux  Anglais:  Du  Guesclin  la  repnl  en  1872;  Char- 
les VII  fugitif  y  établit  sa  cour  en  1418  et  y  transféra 
quelque  temps  le  parlement:  il  y  fonda  une  univer- 
nté  en  1432.  Las  Protestants  Tassiégèrent  en  vain  pen- 
dant 7  semaines  en  1569.  On  connidt  sous  le  nom  d'J^- 
dit  de  Poitien  un  éditde  pacification  rendu  dans  cette 
ville  nar  Henri  III,  le  17  septembre  1577  :  il  assurait 
aux  Protestants  l'exercice  public  de  leur  culte ,  des 
juges  spéciaux,  l'impunité  des  prêtres  qui  avaient  con- 
tracté mariage,  9  places  de  sûreté  et  des  troupes,  à 
condition  qulls  restitueraient  les  biens  d'église,  paye- 
raient les  dîmes  et  chômeraient  extérieurement  les 
jours  de  ntes  satholiques.  Il  s'est  tenu  dans  cette  ville 


8  conciles;  les  Grandt^ours  y  furent  aussi  tenus  k 
diverses  reprises,  notamment  en  1395, 1579  et  16S4. 

POITIERS  (Diane  de).  F.  diànb. 

POITOU  ,  pays  des  Pietavi ,  anc.  prov.  et  grand 
gouvt  de  France,  était  borné  au  N.  par  la  Bretagne, 
l'Anjou,  la  Touraine,  à  TO.  par  l'Océan,  au  S.  par 
l'Angoumois,  la  Saintonge  et  l'Aunis^  à  TE.  par  le 
Berry  et  la  Marche,  et  avait  pour  capit.  Poitiers.  II 
se  divisait  en  Haut  et  Bas-Poitou,  le  1"  àl'E,  le  2* 
à  l'O.  Places  principales  :  dans  le  1*',  Poitiers,  Melle» 
Niort,  St-Maixent,  Civray,  Rochechouart,  111e  Jour- 
dain, Montmorillon ,  ChateUeraut,  Richelieu,  Lou- 
dun,  Thouars,  Parthenay;  dans  le  2*,  Argenton-le- 
Ch&teau ,  Mortagne ,  La  Roche-sur-Yon .  Talmont, 
Luçon,  Fontenay-le-Gomte,  les  Sables  d'Ôlonne.  Les 
lies  d'Yeu  et  de  Noirmoutiers  appartenaient  au  Poi> 
tou.  Du  Bas-Poitou  l'on  a  fait  le  dép.  de  la  Vendée; 
le  Ht-Poitou  forme  ceux  des  Deux-Sèvres  et  de  la 
Vienne.  Sol  varié,  quelaues  coteaux,  blé,  vin,  fruits» 
pâturages  ;  beaucoup  de  bois;  gibier,  poisson ,  yolaîlle 
en  abondance  :  antimoine,  fer,  pierre  de  taille ,  beaux 
marbres,  quelques  topazes;  beaucoup  de  fossiles; 
sur  les  cAtes,  marais  salants  exploités.  —  Le  Poitou, 
primitivement  habité  par  les  Pietaoi  ou  Pictcnei 
(d'où  dérive  son  nom),  fut  compris  par  Auguste  dans 
l'Aquitaine,  et  fit  partie  depuis  Constantin  de  l'A- 
quitaine 2*.  Soumis  aux  Visigoths  dans  le  t*  s. ,  aux 
Francs  depuis  507,  le  Poitou  suivit  le  sort  de  l'Aqui- 
taine. Reconquis  sur  Walfre  par  Pépin  le  Bref ,  il 
reçut  de  Charlemagne  en  778  un  comte  particulier, 
Abbon,  dont  un  des  successeurs,  Aldebert,  prit  en 
990  le  titre  de  duc  d'Aquitaine.  Ëléonore,  néritière 
du  Poitou ,  le  porta ,  avec  le  reste  de  l'Aquitaine, 
d'abord  au  roi  de  France  Louis  VII  (1 137) ,  puis  (1 152) 
à  Henri,  comte  d'Anjou,  depuis  roi  d'Angleterre. 
Philippe  Auguste  le  connsqua  sur  Jean  sans  Terre 
en  1203,  et  le  reconguiten  1205»  conquête  qui  fut 
confirmée  parle  traité  d'Abbeville  en  1259. Louis  IX 
le  donna  en  apanage  à  son  frère  Alphonse;  ce  prince 
étant  mort  sans  enfants ,  son  apanage  revint  à  la 
couronne  sous  Philippe  le  Hardi,  1271.  Les  Anglais 
redevinrent  maîtres  du  Poitou  en  1356,  peu  après 
la  bat.  de  Poitiers,  et  le  traité  de  Brétigny  le  leur 
concéda  (1360).  Charles  V  le  recouvra  en  1369,  et 
le  donna  à  son  frèn  Jean,  duc  de  Berrv.  A  la  mort 
du  fils  de  ce  Jean ,  le  Poitou  fut  réuni  dénnitivement 
Cette  province  souffrit  beaucoup  au  xvi*s.  des  guerres 
de  religion;  elle  eut  plus  à  souffrir  encore  à  la  fin  du 
xvm*  s.  de  nos  guerres  politiques.  F.  vendes. 

POIVRE  (Pierre),  voyageur  et  administrateur,  né 
à  Lyon  en  1719,  m.  en  1786,  visita  la  Chine  comme 
simple  particulier  (1740-42),  s'informant  des  res- 
souroes  qu'elle  pourrait  offirir  à  notre  commerce,  fut 
envoyé  en  Cochmchine  comme  ministre  de  France, 
réussit  à  établir  pour  la  Compagnie  française  des 
Indes  un  comptoir  dans  ce  pays,  à  Fai-fa,  adminis- 
tra de  1767  à  1 773  comme  intendant  les  fies  de  France 
et  de  Bourbon,  qu'il  fit  prospérer,  et  parvint  à  y  trans- 
planter les  épices  des  lies  Moluques. 

POIX,  ch.-l.  de  c.  (Somme),  à  27  k.  S.  E.  d'A- 
miens; 1204  hab.  Anc.  principauté  qui  appartint  aux 
Créqui,  puis  aux  Noailles. 

POJARSK  Y  (Dmitri ,  prince) ,  guerrier  russe ,  né  en 
1578,  m.  en  1642,  battit  en  1608,  sur  les  bords  de 
la  Pekhorka ,  les  Polonais  qui  avaient  envahi  son 
pays,  réussit,  le  22  oct.  1612,  à  les  chasser  de  Mos- 
cou, dont  ils  étaient  maîtres  depuis  2  ans  et  demi, 
et  fut  en  récompense  nommé  boyard  par  Michel  Ro- 
manov  à  son  avènement.  Malgré  ses  services,  il  tomba 
en  disgrâce,  et  mourut  dans  une  sorte  d'exil. 

POL  ou  POLO.  F.  POLO  (MARCO)  et  GIL-POLO. 

POLA,  Po/a,  j)uis  PieUu  Julia,  v.  forte  des  États 
autrichiens  (Istne),  à  1 10  k.  S.  de  Trieste ,  sur  FAdria* 
tique;  1000  n.  Beau  port  militaire  ;  citadelle,  école  de 
marine.  Évèché.  Beau  palais  épiscopal;  restes  d'un 
amphi théâtre  romain,  d'un  aro  de  triomphe  (Porta 
aurea),  de  temples  d'Auguste  et  de  Diane,  de  oains^ 
etc.  Pèche  du  thon.  On  tire  des  environs  le  sable 


POLI 


—  1513  — 


POLI 


dont  on  fait  les  gUtees  de  Venise.  —  PoUfat,  dit-on, 
fondée  par  les  Cokhi.  Elle  était,  soos  les  RomaÎDs, 
U  Tille  la  plus  importante  de  Tlstrie  et  compta  jus- 
qu'à 50000  h.  ;  elle  est  auj.  bien  déchue.  Les  Génois 
remportèrent  sur  les  Vénitiens  une  victoire  navale 
devant  Pola  en  1379. 

POLABBS  (VTBNDKS).  F.  WBNDSS. 

POLAIRES  (mers).  F.  olacalb  (mer). 

POLE  (le  cardinal).  F.  polus. 

POLfiMARQDE,  c-à-d.  commandant  militaire.  On 
noimnait  ainsi  le  2*  des  archontes  d'Athènes,  chargé 
de  tout  ce  qui  a  rapport  à  la  guerre. 

POLÉMON,  philosophe  académicien,  né  à  Athènes 
▼ers  340  av.  J.-C.,  m.  en  273.  Il  s'était  dans  sa  jeu- 
nesse livré  à  la  dissipation  :  un  iour  qu'il  était  ivre, 
il  entra  par  hasard  dans  l'école  ae  Xénocrate,  et  en- 
tendit ce  philosophe  parler  de  la  tempérance;  il  con- 
çut dès  lors  une  telle  honte  des  excès  auxquels  il 
s'était  abandonné  jusoue-là  qu'il  se  convertit  aussi- 
tôt i  la  philosophie.  11  devint  le  disciple  le  plus  zélé 
de  Xénocrate,  et  mérita  de  lui  succéder  dans  sa 
chaire.  U  ne  changea  rien  à  la  doctrine  de  son  maître. 

POLÉMOH.  Antanius  Polemo,  sophiste  de  Laodicée, 
tint  école  à  Smyme  et  se  fit  un  nom  sous  Trajan 
et  Adrien  (98-138);  mais  il  avait  encore  plus  de  jac- 
tance que  de  talent.  On  a  de  lui  2  Déelamatiofu, 
pobl.  par  Poussines,  avec  version  latine,  Toulouse, 
1637,  etpar  Orelli,  Zurich,  (819. 

polAmoh  I,  roi  de  Pont,  fils  d'un  certain  Zenon, 
gommeur  de  Laodicée  en  Bithynie  pour  les  Ro- 
mains, iut  placé  sur  le  trône  par  llarc- Antoine,  aida 
Je  triumvir  dans  ses  guerres  contre  les  Parthes  et 
contre  Octave,  puis  s'accommoda  avec  Octave  vain- 
qoeor,  et  garda  son  royaume  jusqu'à  sa  mort,  oui 
eutUeo  vers  l'an  1  ou  2  de  J.-C.  U  ne  possédait  d'a- 
tmd  que  la  partie  du  Pont  qui  s'étend  du  Thermodon 
à  la  Colchide,  et  qui  prit  de  lui  le  nom  de  Pont  PO' 
UtMtUa^;  il  y  joi^itle  Bosphore  l'an  14  av.  J.-C. 
n  résidait  à  Side,  ville  située  sur  la  côte  du  Pont- 
Suxin,  qui  fut  depuis  appelée  Polemonium.  —p.  ii, 
son  fils,  lui  succéda  sous  la  tutelle  de  .sa  mère  Py- 
Ihûdoris,  après  la  mort  de  laquelle  il  fut  confirmé 
dans  la  possession  de  ses  États,  Tan  38  de  J.*C. ,  par 
an  sénatos-consulte.  En  63  il  céda  le  Pont  à  Néron, 
6tne  rtena  plus  que  sur  une  partie  de  la  Cilicie. 
POlàoNIAQUE  (pont).  F.  pont  et  polémon. 
K)LQnA ,  famille  qui  régna  à  Ravenne  de  1275 
à  1441 ,  eut  pour  chef  Guido  Novello  da  Polenta,  qui 
goarem,  de  1275  à  1322 ,  et  qui  fut  père  de  la  cé- 
ièlve  Françoise  de  Rimini,  —  Ostase  I ,  fils  de  Guido, 
poignarda  son  neveu  Rambert  pour  régner  seul  (1322- 
1346).  —  Bernardin  (1346-59)  fut  quelque  temps  tenu 
en  prison  par  ses  frères  révoltés  (Pandolfe,  Lambert), 
réussit  à  ressaisir  sur  eux  le  pouvoir  et  les  fit  mourir  : 
il  gouverna  en  tyran.  —  Gui  II  (1359-82)  embrassa  le 
parti  de  Louis  1  d'Anjou  et  fut  sous  ce  prétexte  dé- 
tréné  et  jeté  dans  un  cachot  par  ses  trois  fils.  —  Os- 
tase m,  régna  de  1431  à  1441.  Tour  à  tour  allié  et 
ennemi  des  Vénitiens,  il  fut  pris»  déporté  à  Candie, 
et  mis  à  mort  avec  sa  femme  et  ses  enfants  par  ordre 
do  doge  de  Venise.  En  lui  finit  cette  maison. 

fOLÉSIE,  anc.  voivodie  de  Pologne,  en  Lithuanie, 
AQ]-  comprise  dans  le  gouvt  russe  de  Minsk. 

POLÉSINE,  prov.  de  Vénétie,sur  l'Adriatique,  bor- 
née au  N.,  à  1 E.  et  à  ro.  par  les  prov.  de  Vérone, 
Padooe  et  Mantoue  :  80  kil.  sur  26;  150000  hab.; 
€h--l.  Rovigo.  Elle  est  arrosée  par  le  Pô,  l'Adige,  le 
Tartaro,  i'Adiffetto.  Climat  humide  et  malsain.  Cul- 
ture da  riz,  élève  de  bétail.  Ce  pays  fut,  sous  Napo- 
^n  I,  réparti  entre  les  4  dép.  du  Mincio,  de  la 
Brenta.  de  l'Adriatique  et  du  Bas-Pô. 

K>UCASTRO ,  Btucentum  ou  Pyxus ,  v.  et  port 
dltalie,  dans  l'anc  roy.  de  Naples  (Principauté  Ci- 
^^rieure),  sur  le  golfe  de  Policastro  (anc.  golfe  de 
jl^x»),  chii  fait  partie  de  la  mer  Tyrrhénienne;  600 
Ittb.  Eréché.  Ville  ancienne  de  la  Lucanie,  jadis  plus 
Snnde;  détruite  par  les  Goths,  par  les  Maures,  enfin 
pv  les  Turcs  (1544).  —  Une  autre  Policastro,  jadis 


Pétilie,  est  dans  la  Calabre  Ultérieure  2%  à  8  kiL 
0.  de  Sta-Severina,  et  compte  3450  hab. 

POUER  (Henri  de),  colonel  suisse^  né  à  Lausanne 
en  1741,  d'une  famille  originaire  de  France,  servit  la 
Compagnie  des  Indes  sous  Hastings,  étudia  profon- 
dément la  langue  et  la  religion  des  Hindous  ^  revint 
en  Europe  avec  une  ^nde  fortune,  et  se  retira  dans 
le  domaine  de  Rosetti  près  Aviffnon,  où  il  fut  assas- 
siné par  des  brigands  (1795).  Il  est  le  l**  qui  ait  pu 
se  procurer  une  copie  complète  des  Védas  (elle  se 
trouve  au  Musée  Britannique).  Il  avait  en  outre  rap- 

Sorté  de  l'Inde  une  belle  collection  de  peintures  in- 
iennes,  et  de  nombreux  manuscrits,  dont  une  par- 
tie se  trouve  à  la  Biblioth.  impériale  de  Paris.  —  Sa 
sœur,  Marie-âisabeth  P.,  a  tiré  de  ses  notes  manu- 
scrites la  Mythologie  des  FtndoiM,  Paris,  1809. 

POLIGNAG,  ApoUiniacum,  bg  de  la  Hte-Loire.  à 
4  kil.  N.  0.  du  Puy;  2305  hab.  Vieux  château,  ao^ 
maine  de  la  famille  PoUgnac,  construit  sur  les  ruines 
d'un  temple  d' Apollon.  —  Jadis  titre  d'une  vicomte, 
qui  devint  comté,  puis  marquisat,  enfin  duché. 

POUGNAC,  l'une  des  plus  anc.  maisons  du  Velay, 
qui  exerça  longtemps  la  puissance  souveraine  dana 
ce  pays,  tire  son  nom  de  l'ancien  ch&teau  de  Poli- 

fnac,  et  prétend  descendre  de  la  môme  famille  que 
idoine  Apollinaire,  auteur  qui  Hignale  en  effet  un 
château  d^ÀpoUiniaeum  comme  sa  maison  paternelle. 
Plusieurs  membres  de  cette  famille  ont  par  suite  pris 
le  prénom  de  Sidoine  Apollinaire. 

pouoNÀG  (Melchior  de),  cardinal  célèbre  et  habile 
diplomate,  né  en  1661,  au  Puy  en  Velay,  mort  en 
1741,  fut  chargé  de  négociations  à  Rome  (1689),  alla 
comme  ambassadeur  en  Pologne  (1693)  et  réussit  à 
faire  élire  roi  le  prince  de  Conti  (1696);  mais,  cette 
élection  n'ayant  point  eu  d'eflet,  il  fut  disgracié  et 
exilé  pendant  quatre  ans.  Rentré  en  grâce  en  1702, 
il  fut  nommé  plénipotentiaire  en  Hollande  (1710-13) 
et  obtint  le  chapeau  de  cardinal  (1713).  Exilé  de 
nouveau  pendant  la  Régence  pour  s'être  compro- 
mis dans  la  conspiration  des  princes  légitimés,  il 
rentra  à  la  cour  en  1721,  fut  envoyé  à  Rome  où  il 
eut  part  à  l'élection  de  Benoit  XIII  (1724),  y  resta 
8  ans  chargé  des  affaires  de  France  et  termina  lest 
différends  suscités  par  la  bulle  Unigenitus.  Il  avait  été 
nommé  en  son  absence  archevêque  d'Auch  (1726). 
11  fut  reçu  à  l'Académie  française  en  1704,  à  celle  des 
sciences  en  1711 ,  et  à  celle  des  inscrii>tions  en  1717 
On  lui  doit  un  pofime  latin  en  9  livres ,  intitulé  VAnti- 
Lucrèee,  dans  lequel  il  réfute  la  philosophie  fausse 
et  désolante  de  répicurien  de  Rome  :  c'est  un  ou- 
vrage aussi  bien  écrit  que  bien  pensé,  qui  renferme 
des  morceaux  très-remarquables.  L'auteur  n*y  avait 
pas  encore  mis  la  dernière  main  au  moment  de  sa 


par  Bougainville,  1749,  par  Bérardier,  1786,  et  mis 
en  vers  français  par  Jeanty-Laurans ,  1813. 

pouGNÀC  (la  duchesse  de) ,  née  polastron,  femme 
du  duc  Jules  de  Polignac,  fut  intime  amie  delà  reine 
Marie- Antoinette,  qui  U  fit  gouvernante  des  enfants 
de  France  et  la  combla  de  bienfaits.  La  haine  publi- 
que calomnia  cette  liaison,et  attribua  aux  deux  amies 
les  maux  de  la  France  ;  la  duchesse  émigra  avec  son 
mari  dés  1789  et  mourut  à  Vienne  en  1793,  à  44  ans. 
—  Le  duc  Jules  de  Polignac,  son  mari,  était  premier 
écuyer  de  Louis  XVI.  Participant  à  la  fortune  de  sa 
femme,  il  fut  fait  duc  en  1780 et  nommé  en  1782  sur- 
intendant des  postes.  Il  émigra  des  premiers  à  la  Ré- 
volution, servit  dans  l'armée  deCondé,  reçut  de  l'im- 
pératrice Catherine  II  une  terre  dans  l'Ukraine,  et 
mourut  à  St-Pétersbourg  en  1817.  11  fut  père  d'Ar- 
mand et  Jules  de  Polignac,  qui  suivent. 

POLIGNAC  (le  prince  Jules  de),  ministre  et  favori  de 
Charles  X,  fils  des  précédents,  né  à  Paris  en  1780, 
m.  en  1847,  fut  emmené  en  Angleterre  dès  1789  par 
ses  parents  émigrés,  fut  placé  fort  jeune  près  du 
comte  d'Artois  (Charles  X),  qui  le  prit  en  affection  et 


POU- 


—  iM4  — ^ 


POLb 


Ifl  somma  son  aide  de  camp  ;  reTÏnt  dandaatîiidniant 
en  France  er.  1S04 ,  avec  son  fr^  atné  Annand ,  en- 
tra ainsi  que  loi  dans  le  complot  tramé  par  Georges  et 
Picbegra.Qon^  le  preqùer  consul,  ftil  condamné  à 
d^uxansde  prison,.tandiscpi*Armand  était  ^sondamoé 
li  mort,  tenta  nir  un  gén&eux  dévouement  desau* 
iFer  son.fVére-y  rat,  aprà  respiration  de  sa  peine,  dé- 
tenu par  meanre  de  s(^retâ,.rénda  à.  1$  fin  de  lata, 
et  alla  rejoindre  iiVesonl  le  comte  d^Artois;  pénétra  un 
d0s  premiers  dans  Pans»  et  >  arbora leidrapeau  blancr 
dés  le  31  mars  1814.  U  remplie  depuis  diverses  mis^ 
fiions  dans  IMntérôt  des  Bourbons,  notamment  auprèe 
du  pape ,  qjçi  lui  cpnféra  le  titre  de  J>Tince  romain  \  t\xt 
iwmmé  pair  en  ISljS,  mais  refusa  longtemps  de  nrê- 
ter  serment  à  la, Charte;  fiil  nommé  en  1823  amnas- 
sadeur  à  Londresi,  et.  signa  en  cette  qualifie  traité 
qui  autorisait  Pexpédition  en  faveur  des  Grecs;  fnt,. 
quoique  fort  impopulaire ,  appelé  par  Oiarles  X  au 
ministère  le  8 -août.  18^,  et  reçut  .avec  le  j^rtefouille 
des  a/Taires  étrangères  la  présidence  du  conseil;  ne 
tardU  pas»  à  justifier  toutes  les  craintes  en.  sig^uMU  lé 
25  juillet  18te«  les  Ainestes  ordonnances  qui  ame- 
nèrent la  cbute  de  Charle»  X  ettle  la  branone  a!née 
des  Bourbons.;,  refusa  obstinément  tout  accommode- 
ment pendant  la  lutte,  tenta,  après  le  triomphe  dé» 
nnitiftie  la  révolution,  de  s'échapper  souaun'dégui- 
eemeat,  mais  fut. reconnu  à  GranviUe,  transférera 
Paris  et  traduit  devant  la.  Cour  des  pairs  :  il  fntcon? 
damné  2^  une.  prison  perpétuelle,  priyé^  de  tous  se^ 
litres,  grades  v  ordres,  et  déclaré  mort  civilement 
4préH  quelques  années  de  détention  au  Ibrt  de  ^am« 
il'fnt  amnistié,  en  1836;  ilpassaen  AnglMerre^  puis 
obtint  de  rentrer  en. France,  où.  il  put  nnir  tranqûil.- 
lément  ses  jours.  Ce  ministre,  auteur  de  tant  d^mauj^. 
était  d^BB  UL vie  privée  un  homme  bon,  pieux  et  ho- 
norable.; sa  conduite  s'explique  par  des  préjugés.de 
Ïiaiseiyace  et  d'éducation,  ^r  une  foi  aveugle  dans 
&s  dcLCtri  nés  de  l'ancien  régime  et  par  un  dévouement 
chevaleresque  pour  Charles  X;  -r  Son  frère  aîné,,  le 
duc  Armand,  né  qa.1771  ,  moi:!  cpmme. lui  en  184T, 
était  animé  au  mém^  dévouen^ntp^ur.la^nonarchie. 
Arrêté  avec  lui  en  1804  comme  impliqué  dans  la  •con- 
spiration de  George  Cadoudal,  et  condamné  à  mort, 
il  ne  dut  son  salut  qu'à  rtntercession  de  l'impératrice 
Joeépih ine.  Enfermé  au  fOrt  de  Ham,  U  s'é^irada  en  1 81 3i, 
fat  nommé:  en  1{)14  aide  de  camp  et.t"  écuyer  du 
<^mte d'Artois,  puis.maréchal  de  camp.  Il  fit  partie  en 
18I&  de.  la  Chambre  introuyable,  entra  à  Û  Chambre 
des  pAi  railla  mort  de  son  père  (181T),  refusa  en  1830' 
de  prêter  serment,  et  rentra  dans  la  vie,  privée. 

POI^IGIfAIYO,  V.  et  port  d'Italie,  dans  Tanc.  roy.. 
de  Naples  (T(yre-de-Bari),  sur  l!AdriAtique.,  à  35  kîi. 
S.  S.  de  Dari  ;  70Q0  hab.  Svècbé.  Curieuses  cavernes. 

POUGNY, i»o/intcci#m,  ch.-l..  d'an*.  ( JuraJ ,  à  29  k. . 
N,  Z,  de  I^n&-le-Saulnier,  au  pied  d'une  montagne;. 
MDl.  hab.  Justice  de  paix  (te  tribunal  de  l^  inst.  est 
àArbois),  collège.  Fabriques.de  bonneterie,  chan- 
délies,  tonneaux*  f^enoei  satpéti^,  etc.  Commerce 
en  grains,  vins,  bestiaux,  fromages,  etc.  Patrie  do 
J^  Coythieir,  médecin  de  lîoui»  XI.  ^  Ville  j^s  im-- 
portante  :  elleêtait^  sousjes  Humains,  1^  résidence, 
du  gouyern&ur  de  la  Séquanaise.,  et  fut,  au  moyen  âge, 
une.  des  habilatipns  des  comtes  et. ducs  de  Bourgo- 
gne; elle  fiât  érigée  en  commune  en  1283.  Elle  fut 
prise  en  159^  par  Henri  IV,. en  1638  par  le.duc4eXx>n- 
gue ville,  en  1674  par  Condé. 

POLIOBCÈTE  inmtJtdVB),  T.  Diutmjss, 

POUTUEilf  (Ange  Ambrogini),  littérateur  ftallen, 
né  en  14o4  en  Toscane,  à  Monte-Fulciano  (d'où  son 
nom),  mort, en  1494,  obtint  dés  sa  1"  jeunesse  la  fa- 
veur des  Médiois  par  des  stances  sur  un  tournoi  dan& 


renée  des  oours  de  littérature  grecque  et  latine  et  de 
philosophie  qui  utirérent  un  grand  nombre  d'audi- 
teurs, entra  dans  l'S^ise  è  la  fin  de  sa  vie  et  obtint 
un  canonicat  à  Florence.  11  a  laissé  d'élégantes  poésies 


italiennes;  une  Biii&êt€  dt  fo  eimijU9aÊkn4i9  Awvt, 
en  latiti,  1 4T8;  des  Commentairtê  Mr  letPawdectsf»  4 
poèmes  BneoHaiiei  latine ,  des-épi^fammes  gree^ues^ 
une  traduction  latine  d^M^Nen*  On  a«  mtm  d»  les 
un  recueil' de  tettret,mk  19  livres,  précieuees  suftoot 
par  les  détails  historiques  sur  la  2^  nioitié'de  'ZV«<aiè- 
cle.  Soit  comme  pieeatenr,  soit  oeiMBe  peOto)  Pnti- 
tien  a  manié'  la  Inigue  latine  ateoun  tsilent  qui  en 
fait  un  émnle  dea  aneteos.  En  outre',  il>  »•  beaucoup 
contribué  à rèMdrelàepnneiesM^ee^dt'le^ût de  la 
IHléfetureenoieniie*:  on^i  deit  ladésovveftedft'noii- 
veaux. morceaux •  de  QkiiMiMe^*  Se^  QBmi^.onX  été 
réunies  k  Venise  dée  1498-  et  ptasiewr»  (t>i»«iéiiiipri- 
mées,  notamment  i^Parisi  1^12; et  Bé)ej  16i4»  in-f. 

PeunQpV9t  ti#n.iieîtiqcii  se-  terme,  lare  des 
guerveseiviIesm^VsesseveOlia^iesnQ^eHieDii  IIl. 
If  se  oomposaiti  des  méeentênte  du  peru  oMh^Uque 
et  dvt  pem  pretesta<ii-,  eo'qui  les  Tait  aussi' déaâgncr 
sous  le  nom  de  IfplçpiilfnCs^  S^insmstnt  des  senti» 
ments  db  obeneelierde-t'HéipItal.  léeMitiqvee  re- 
eemmendeient'lavtQlécanisettutiielle'et  se'proposaient 
dei  réialiif  l»  pa»  par  unetrans^eiionvéïiiiitable  s»* 
tre  les  deux -communions*.  Leùrs^^f^étaient  :  Fran- 
cois  d!Afençott,  flrèfre.dtt  rpi ,  >e  roi  d^Naiwrre^  Henri 
oeBourbott)  lfrprincedeGendié^lesl|oBtlBe^eB03^  etc. 
QuelQues..im'prudents  de  ee  parti  fOfjMèren^Hpe  eon- 
spiratran  contre-CItftfles  I^en  lfi(7fhieideu»  d'antre 
eux,  là  Mole  et  Cos^nVs  faiv^triMtt  duod!Alea^, 
fai^tdéCA^ités.  Aprè^  las^ort  de  €baiie»is,  ils 
prirent  les  ar mest  aaab  leur* armé»  fat* betlpe IlDov- 
mans  par.Heqri  de  Ouise-,  1676.  Heori  lII  gegoa  kp 
principaux  oheffa,  en  léuraoeprdant  dee  oonditions 
avantageuses  au  traité  de  Beaiilieu,.ldT6-^  ei^U  parti 
sembla,  dissous.  Oependjuitt  ^  idéeequtl'souteeelt 
firent  leur,  chemin  eit  pr^rèxent  cette  mejorké  et- 
tionaie  qui,  ne  TouUnt  ni  dHm  rei  liéréi|qH!fr,iii  àtjok 
roi  étranger,  repoussa  les.prètentionedti'roi  d*J^ 
paffne  PhU<^  II'  ài  le  opurqnee  de  Fnwoe»  et  se 
raina  à  Heoîi  IV.  désqti^  ce  prinest  se  ftit'oonferti. 

P0L1L  {i..  RVDi),  11*  président  des  StalerUnlè,  né 
en  1795  dEans.la  C^roUne  du  Sud,  m.  en  1849«  aveit 
d*abordété  avocat  dans  le  Tennessee.  Député^  am  <^ 
grés  en  1886,  puis  président  de  la  Ohembredee  rspfé- 
sentants,  il'lUt  nommé  gouverneur  duTsuneeséeptf 
l'inftuenee  du  général  Ackson ,  et  fat  pprlé^  en  1.916 
è.la  présidence  de.ï'Unipn  par  Ift  parti  •dèmooniique. 
Il  auziexa  le  Texas  am  Etats-Unis,  1848,  tennina  le 
'diff^érend  qui  s'était  élevé  avec  Vkn^Bieyn  au  siûet 
de  l'Orégon,  1846,  et  fit  au  Mexique  uae  courte 
guerre  qui  valut  aux  fitats-Unis  le  NouveaiHf  on^^ 
et'  la  Caiifomie,  1847.  L''exçés  du  travailhlia  sa* fia  - 
il  mourut  peu  après  avoir  quitté  la  présidence. 

POLLErrriA,auj.  Po^ssxa.  V.  de  f4gorie«c|ieK  les 
9taticllates,  au  S.  a  dUttoet  à^Alba  Fompeta,  éuit 
célèbre  chex  les  anciens  par  ses  laines,  noires*  Still- 
con  y  remporta  une  granae  victoire  surAlari^en  408- 
'  POLLIOIf . C.Atim¥$ JPolKn, orateuretperaojMiaffe 
politique,  né  à. Rome  l'an  76  av.  J.-O,,  n^  l^an  4  de 
l'ère  chrétienne,  s'atta<^  d'abord •  à  Oésar,  ou'il  ac- 
compagna.au  passage  du  Rubioonetàlabi^.  ne  Phar- 
sale,  nuis  servit  Antoine  et  reçut  de  lui  leoomiQJUMie- 
ment  deslégion^campées  àMantoue;c^est*Iàqu*i)  eut 
l'occasion  de  connaître  Virgile,  dont  il  situiez  le  patri- 
moine. Consul  en  40  av.  J.-C. ,  il  prit  ^ak^e  sur  les 
Dalmates  révôb^,  ce  qui  lui  valut  lea  bonneors  du 
triomphe.  Il  chercha  vainement  è  réconcilier  Oc- 
tave et  Antoine.  Las  enfin  des  caprices  et  de  l'orgueil 
de  ce  dernier,  il  abandonna  la  carrière  publique  pour 
se  Touer  au  barreau  et  aux.  lettres  et  entreprit  d'é- 
crire VHistoin  d»  gufrres  civiles  i$  Rime,  Outrs 
cette  Histoire  j  en  27  livres,  qui  ne  noMs  est  pas  par- 
venue, il  avait  laissé  des  discours,  des  lettres,  des 
trag^iês,  un  livre  contre  Salluste;  on  n'a  oonaervé 
de  lui  que  trpis  lettres  à,  Cipéron  (dana  le  livre  des 
Jï^frer.  ftimilièresU  et  de  courts  fragmentai  de  scn 
histoire  et  de  ses  discours,  PoUion  fut,  comme  Mé- 
cène, le.  protecteur  des  lettres  et  l'ami  de  Virgile  et 
d'Horace,  qui  l*ont  immortalisé  dansleurséorits  :  o'Mt 


P<MU) 


—  1W6  — 


POIiQi 


à  liil'4M  TtrgitefadMWB  m  V  telogu«(0|rBoiaM  lai 
l-*i«A^<k  n*  Hvra.  (Test  lui  «imT éUbUt  la  ]v«oû^r0 
])ibliQ4hàfiMPHldiqii«ÀtiUme4GoBuii»^e^^  on  la 
phçët  imméMitiQenl'afjite  CicéffOfte^jBiinl&mAnia^ 
UpneqiMi^éssA  0  j«iiiMiii«iM8&4*4iae  gmfie'réfitt^ 
tnio»  oonoie  homora  d9>g9Ût^  et  loa  mmUmnkélmr- 
nîM  a9ui»0iifttflptfi«iii».(mm»ft.à,8ftiQritiq|ia«. 

gnt,  «*à  ?latt»nais/eQ%yjpta.¥era  l*aAi3Qd8J2-iï.», 
Q&en.M^/w^dt  uo;iiAmARMiia,ftiiiw<doi,Brém^- 
U9m^à0:GéM9maà%  piiii»aUliir«i«ptii'  ^AImm^V 
elMmfiiiWiiitMrélèlMfiieBCft  ok,  mMiriU  àêMrtumf^. 
iâl««  Iitoi(liv8w<Qttma(pM.'<|uUtav«ii.oonfy^  il»»' 
QBm  r«al«  qn'iui  i)raii«M-cA  10  iiYr0»«  ii>tUul4'âMM 
mmUtmi  ouFrag«r  cwi*  Imi  ««^«oirti di^poste, .  nos^ 

Btg».  X(M  maillaitiwééitim^t  d^  iH^noMoftiewi  font 
oaye»4eJiMtK>liflatH«piii9Rbi»ya,.  A«^,  K^*  <ku 
aQÎQtof;LQipa.,JW4,.aM^;MilMn  BarUi)..lS4e« 
-*•  UB^autna-J*  Mhuk,  liialonflihgmafqiii  vivaHaoua* 
WaBft43l4)).  Adoi)aèiui»>6^afiiafi«(qHirv«hde4'on- 
flina  da  «OMloran.  ligne  ci«.  Valaiia,  at.  qui  aitM 
paU.  àl<iiiM()h..aQil79a«  «rea.tia^cVMmiMnai. 

«liaB,  né  an  laftZ  o«a2liS4.jBa..TaRi  l^^a^aMouipar 
gnaaan  atea  eAram  oncla  aw9tUn.voyaga^da<«Dlar' 
laaroa  wU0MaieiitrCAtrapiPMià.to<^ur.ae  9pablAi«. 
gaaJilrfMtTi  daa.MoQgoU.  Il'pLaLè-.o^^Bnaaaqiii.ke 
mini  117  aoaïàifon>.8ef9i«8^<]WBp]«(yataavuMlaamian 
«onaiaiiitaiDaa„<k«|Uil  a*aoq)ii»UAv«OAataKU4îiatfl^ 
IJUnca  qpna:  de^  GMMr.  il  ani^  a^wir  l!qcaaaia»>  det 
«iilaB(l0S:.eoiuirà0a4^iné)iainitira6téaa  iueqv«a4à0iiir 
aoiiBn»a«z  Buvapéf^ba^  lihi:ariariai,la  Chw«)  lllndor 
Qhnak,  ,1a Japon*  Afvr^AiiHr.  tfwrani^ta»ta4'A>Mv.U. 
ranat  aniKurapa  parvlasllw  da|i  aonde^i^oo^^IUkr. 
<litD  alJaMr««iac4y*^Tr6bicand«^et^oiialaatiimlAi 
QMetawtaa:  Eiiropa»4Pi«1286«awAd»g|s»iida«riicaa»^ 
fla^^il  aci»»à  aw/mU  at^eaBunaïada  unatlcai^alèiaik 
▼<aitiana(pfcnii(dan4.l»gmiyed»jCuKolaiiaata  ilXulr 
l^par,  IfM.Gtoets  ai  Qa'cavil^avpatiiaiq^'apnte'pUh 
aMnijaaaBées  da  capUinlé..CMA  i^wiAuittoattehoafitit 
tiiÀ  an'an.  Uâ8  il  4lD|ar ou. fit;  iMigac  lajraiatiQA  da 
«ft.FaHMeiu  la  ralation  de  Manoo-FalA,  .rawlannani 
nnaliràftada  fiait&astRiardin«Liiefi«»  liut  aoaNaiUla  avaa 
ionMiikité  pan  atds-  coniampofains^ ,  nnâasiaa^fiffQgfiôa 
da  laranaoAebsoat  Tenvala.QQajBnoar  eitaU&.aat  jm»r 
lanaatinfirdâa.coiiiiBe  uQ,de&  pUia^  pn^wn  m»* 
QOBaDlagAc^nBfilHquath  qua  noua  poMédiasi»  Oa 
ait  iaaartaia  suti  la^iangua  daoa.  laqualtotaUe  a;âiâ 
nUMa^nginairoffiaot  :  qw)M^'ilaainliLaqa!aU«tait 
4û  Htea  avant  tout.  dana>kh£a]aetftTémiien^  qyia 
puiâifel>tutaur«  des  dâcQuvnrtestriftcantes  établuKoft 
qaa  la>lf*  rédaclion  en  auiait  éU  laita  m  fcançais 
vUaaladialactarQÎcard).  Quoi.qu!Uaa  a(ùt„aUa.exisla 
ta. italiao ,.  ao .laim,  an  fiançais». en  partugais,  an  ear 
llgooif.  an  aUemand,  an  aaguua-  îa  1'*  édition  la*» 
tUM  aat  piréfiwnée  4iia  da  V^niia  ou  dto  Homa^lAM* 
iBMaaIle ne  porta nidate niiodicada Uau.  Lai'* édi* 
tion^itaiiennaaat  da  Vaniaa.,.14M.  Lamailleuna  tra* 
dlvtiiNi  fjBaAçatsaastcéUa^yi  fonaa  le  tome  1  duitar 
eacâdw  Vouof^ei  Mémowà^.delaSociéiddM:géa^ 

akU  dA  Parie,  mibUé  an  ia34,.H.  G.  Pauthinr  a 
é  ona  édition  du  vieux  testa  û»oçfii«,  (]u.'il  con» 
«dèra  eonuoe  larédaction^originala,  1:866, 2  vol.  ix^ 
Bou>  (GtiO»  poêta  esngnoi»  F.  aurP0i.o, 
KMUMiNB,.ancian  âat.da  r^uropa,  dontleaJtoiv 
MQDt. haauepup  varié «.at. qui* dans aa^ plus  gunda 
atandqa,  embrassa  le  pava  ooxnjirisaotra  POdejril'O^, 
la  Oaiip^r  ^  1!B. ,  la  fiattiqua  au  N. ,  at  la^  mar  Noire 
MMa47*àâi8*laLN.etdal2rik3(^tong.  B.,ayant 
Wircml200k.sur  1000.  Il  avait  pour  capitale  Varao- 
pa,«i  Qom^tait  da  U  à  15  nûUioos  d'bab«  Outre  la 
Coariande,  qui,  bien  au»,  régie  par  dastducs,  était 
vtfiaf  polonais,  et,larPruiseiO0Cjdaotala  ou  Pomé- 
nnia,  on  y  distinguaik  trois,  grAiidaa  stassea  :  la 
«    Giaada- Pologne,  la.  Petit^rPologne,  la  Litinianie, 
^miuHrn  éuiant  attbdiyjséaaaamaaa  wl.  : 


aaÂa  (Balatînatd»)|, 

GMsnai'(pMat4.da^i 
,Kali6li.(Baiau.di^ 
âkSieiadi»k(fialat..d«)„ 
j3,mak)up:(pays'da}*, 

*"^Baâra,Watda).» 


fiofan, 

Gnasme^ 

Xaliûh^ 

Siaradx* 

Ytaloun. 

ItatQbit»k. 

Raviu 


Varsoviat 

Mran, 

CtaQOFia*. 

aandeiim> 

die^iaok. 

Bieisk.. 

Cbako. 

(ami^nioft^ 

Bntsia?,. 

2^«ianu. 

VUna.. 

Troàii 

Minsk.. 

Pciotsk.. 

Viiebsk. 

iMsJa?.. 

SkwrogDiKM* 

SnestSfIjMwrb 

Hossianak 


BcastaiefliCiuaffrie^,(^acda);i,  Q«iaste, 
n9.vr8aUiF  •  (psiat.  da}^ .  Inovradar* 

Ala«DTift:(nalat.  da^» 

PloistCiMÎiat.  dfl^,.. 

M>«Qin.'(PAlat*aa)». 

ICjQiaam'ipalAlu.da). 
saBdMak(paUudQ}», 
l4^UA(Mlau.d^>. 
SéaérieTdMbéfdeh. 
;PQdlaf^:oiiiSiieUki(pal.de)«, 
CMqi  (M0.daà. 
P4Nia^|BaIatida^,. 
£(i»ulav.(^t».da^. 
lfee9>(paliSu.d^,, 
S|Abxaiav(waatt  da)„ 
.Ytlnft(palat  da^i 
TitDJiit(MlaU  d^. 

1  TMotsk^U  deè^. 
I.^MitnMi.lpateu.da),^ 
r|  i  HsliiéaT.  (palais  de)  ^ 
U./  NoPQSpodak»  (wdnt..  da) ,, 

Bnmma»  BaMsia'fpslat.di^». 

Saxnagiitifr.  (duché  de),,  

I  lia  Itoto9nii!>imi-  mkn^  q^Huier  plaloa  iavaenias 
ieUi^.asfcarraséa^pv  plusieurs  .gr9n4s  deufrea  :iatVist^ 
itulai^aDHteen,  le.DniaiUr,  atJarDniapvt  l/air  yi  aal. 
|fra)d„ioa4a>sam;>rsoi.4aat  iné^mant  fi^rtikn  au 
iS)>.  C^.laarmÂDAiabandant;  te,i4UiuaJNir^^diinunani 
iasa  fonftis^iii  sa«aagitie  prôd4Hidu.liB«en,q))Mimé# 
Qaaiu».p^tuiage9^,  ]iiétail,.^iar,.élansi,,bi«oni^)»ufr. 
flaft»(iia/|)itliuaiMa'ei  Jlaaavia),  .beauaoup4e  4#mui) 
sauFa8pa:,aaailara,  liMitres».ciur»,,lQ«ips^sar]M«nweln. 
Gaiwat  ijfKwhn  far»,  baaill%  immanais  winesr  dorsal 
d^Aaabniaietr^ialiaaad  ;  albfttca^.  marbra  „sQuf(p%f.  sal- 
pétrai  pieffreaàiobaw/etÀbAtir.JLApapulaiioaida  1a 
Poiaôie  saiiivisaiiaQAoMaa  (on  ordraéqueatra),  Imaiw 
ganis^al .  paiMianvv  Ca»3H:i>éia»en(- paasqi^aj  toua  aarCa; 
las  notilasiavaiaiittaiin  euii droit  ciy»;  vie:at  de  mort; 
ik.  wwmm^*  sanlspeisédar^  das<  tarraa.  e^  étaient 
wuîaïaAmiaf&tasarfiar  lea4nûts  petitiqvea.  lAierme 
dugauvarnamaKirdaslihBologna^daaailes  (h^rnian 
sièoKa.daaoni  aiMtanoo»;était  trM- vicieuse. : .  larcau* 
«maar,. d!abardibéréditaura„  dnit. pardemoir  élao^ 
\\re  (|^2)s.elle(^iwaitise^dnanerméBia  à.des'éteaQ* 
geP9i>  roi  Q^jflraiti  pfiiot  la4roitdp  laver  desrar* 
mâea^.da^taira  la  saarra,.de  eenclure.  la  paix«.deXor- 
mer  cbaialUanAaSr:  la  diêiet  aewla  avait,  oe.  pouFoir; 
ré)actÀan<du  roi  était  faite.  dans4aard^tes  q^i:srst«r 
Qaiant.àiQfeKiral  «tie»iamiea,.daas>«ne.plaiQe.aiJ(«éa 
snuaiaaiiaiws^ei  Varsovie;  toul  noble  adulte  pomvaU 
v<4andjuis  liM  diéitea;  un  eau)  veta^gatif  emptabait 
toutia  ppspMsition  d«  pasi^r  (c'est,  oe  qufan  apMlail 
leiAaruflii t»lo>  :  d*oA. Timpoesibilité de  rien  déair 
dafi  légalemeoL  <a  sénats  pMM^pui8^ant.  que  1b<iq1« 
n!avait»Q0pendani  iMirmémaquerpeK  d'autorité.  AppAs 
Qftoerps.venaiaQft/lestpaJ^tins,  lesAtaroetea>ei.lascaa- 
teUans^qiii»,  bieni  que  peu.  oépsodanta.  du  paupair 
oaBtinl,,nîa«aieniqu^un.paui7air.asae9:.reatMifl^  dans 
Us  pfniânwatet  diilviol^  Uralipioo  domwante-était 
la  Gaibelifwsme  et  le  de  figé  oatbnUque  étaili  foiA  r*- 
cbe^(Ui«ss9édait; las- daux.tien^dea terres)»  maiano 
QQmpta>t\baaMaeup4e:dianidenita,.  I»«tbériena»  Spoi- 
niens/^  Gittoa/nan  uniflu  qpi  .longtefiaps  ftiraai  imités 
avec  un&«randa  imoléranQe».et  surtout  beaucoup  de 
Jjuifi,qtti  auiContrainaiauisaaienKkHviaasaaf)  grande 
liberté:  aussi. avaliioni  sumoaMn41»^.PQlogne: le  Pa- 
rndit  iu.  Juifs*  h»  Polenaia  aanl.  de;  raûa  slave. 
I«ac  vivapitéfdeJeur'espiit,,  leur  aaraalèiailianv.at  so- 
oiabldjlfittront  faitsumomiDerJivwFraMaia  dn,.lkfm. 
.   UittçMm  X<as:RiTa,qp4.ftirx«àira»t.40pai4]ir.P<Ma- 


POLO 


—  1516  — 


POLO 


gne  étaient  vaguement  compris  par  les  anc.  dans  la 
Gennanie  septentr.  et  la  Seythie  d'Europe.  Aux  n* 
et  vu*  siècles,  ces  pays  dirent  envahis  par  des  tri- 
bus slaves  connues  sous  les  noms  de  LeUones  et  de 
Lèches ,  qui  plus  tard  furent  réunies  sous  le  nom  de 
Polènes  ou  Polonaif ,  c-à-d.  Slaves  de  la  plaine.  Ce 
n'est  guère  qu'au  vni*  que  la  Pologne  commence  à 
former  un  fitat  unique  et  à  part.  A  partir  de  l'an  842, 
elle  es|  gouvernée  par  des  ducs  particuliers,  du  nom 
de  PiasUf  qui ,  plus  tard,  s'étant  soustraits  à  la  su- 
zeraineté de  l'empire  d'AJUemagne ,  prennent  le  ti- 
tre de  rois  sous  Boleslas  I,  vers  Tan  1000.  Le  Chris- 
tianisme y  avait  été  introduit  dès  966  par  Miécislas  I. 
Le  nouveau  royaume  commençait  à  prospérer  ;  mais 
les  partages  perpétuels  du  territoire  entre  les  fils 
des  princes,  ranarchie  de  1037  à  1042 .  la  guerre 
civile  de  Zbignev,  la  séparation  delà  Silésie  (1168). 
la  lutte  entre  Lech  le  Blanc  et  Miécislas  III  ou  son 
fils  (1 195-1207),  vinrent  compromettre  son  existence. 
La  Pologne  se  relevait  de  ces  maux,  quand  l'invasion 
mongole  (1241-1287)  lui  fit  souffrir  des  pertes  incal- 
culables. Après  la  mort  de  Lech  le  Noir,  elle  fut 
livrée  de  nouveau  aux  troubles  intérieurs  (1295- 
1306).  Cependant  le  pays  s'agrandit  et  prospéra  sous 
Vladislas  le  Nain  et  surtout  sous  Casimir  III  :  avec 
ce  dernier  finit  la  ligne  atnée  des  Piasts.  Louis  le 
Grand,  son  gendre,  Joignit  la  Honffrie  à  la  Pologne; 
mais  après  lui,  ses  deux  filles,  Hedrige  et  Marie,  se 
virent  réduites  chacune  à  l'une  des  deux  couronnes. 
Hedriffe,  à  oui  était  échue  laPoloRne,  amena  la  réu- 
nion de  la  Litbuanie  et  de  la  Pologne  en  épousant 
(1386)  le  grand-duc  de  Lithuanie  Jagellon,qui  se  con- 
vertit et  prit  le  nom  de  Vladislas  V.  Cette  réunion, 
qui  ne  fut  consommée  qu'en  1444  (Foy.  lithdanib), 
doublait  le  territoire  du  royaume,  ul  période  des 
Jagellons  (1386-1572)  fut,  avec  les  80  années  qui  la 

g  récédèrent  (sous  Lech  VI,  Casimir  HI  et  Louis  le 
rand),  la  plus  belle  époque  de  la  Pologne.  Pendant 
ce  temps,  cette  nation  donna  des  rois  à  la  Bohème, 
à  la  Hongrie,  réunit  à  la  couronne  d'anciens  çrands 
fieb  qui  s'en  étaient  détachés  ;  acquit  la  moitié  de 
la  Prusse  (la  Prusse  occident,  ou  royale),  avec  suze- 
raineté sur  la  Prusse  orient,  ou  ducale,  plus  la  li- 
vonie  (1560),  oui  lui  fut  assurée  par  la  paix  de  Kie- 
verova-Horka  (conclue  avec  Ivan  IV)  ;  en  outre,  elle 
établit  sa  suzeraineté  sur  la  Courlande  (1561).  À  la 
même  époque,  la  Pobgne  résistait  glorieusement  aux 
tentatives  des  Turcs,  devenus  ses  voisins  depuis  la 
chute  de  Tempirogrec.  Malheureusement,  la  féoda- 
lité acquérait  de  plus  en  plus  de  force  :  après  l'ex- 
tinction des  Jagellonsdans  les  mêles  (1 572),  la  royauté 


réelle,  pas  même  de  fortifications.  Les  querelles  re- 
ligieuses, suscitées  par  la  naissance  du  Protestan- 
tisme ^  hâtèrent  encoro  la  décadence  de  la  Pologne; 
en  vain  la  diète  de  Wilna  (1563)  avait-elle  décrété 
la  tolérance  et  accordé  aux  dissidents  les  mêmes 
droits  qu'aux  Catholiques  ;  ce  décret  fut  violé  sous  les 
Wasa  et  aboli  sous  Michel  Wisnioviecki.  Le  dernier 
acte  de  puissance  de  la  Pologne  fut  son  intervention 
dans  les  troubles  de  la  Russie  à  l'occasion  du  meur- 
tre du  faux  Dmitri  (1605) .  la  prise  de  Moscou  (1 61 1  ) , 
et  les  traités  de  Divilino(l618)  et  de  Viazma  (1634), 

1)ar  lesquels  la  Russie  abandonnait  non-seulement 
a  Livonie,  mais  les  prorinces  récemment  conquises 
de  Smolensk,  de  Tcfiemigow  et  de  Novgorod- Sé- 
verskol.  Dd))uis,  elle  ne  fit  que  rétrograder  :  elle  fut 
dépouillée  en  1657  de  sa  suzeraineté  sur  la  Prusse 
orientale  ou  ducale,  perdit  la  Livonie  en  1660,  par  la 
pau  d'Oliva;  Smolensk,  l'Okraine  occid.  et  la  Sévé- 
ri  en  1667,  par  le  traité  d'Andrussof.  U  Pologne 
reprend  un  éclat  momentané  sous  J.  Sobieski ,  qui 
repousse  les  Turcs  au  moment  où  ils  allaient  s'em- 


parer de  Tienne  (1683)  et  qui  leur  reprend  pluaienn 
prorinces;  mais  les  fautes  croissantes  de  la  noblesse 
et  du  sénat  empêchent  l'fitat  d'y  rien  gagner,  et 
Sobieski  se  voit  roreé  de  signer  en  1686  le  traite  de 
Moscou  qui  lui  enlève  la  Podolie  et  Kiev.  Pendant  la 
grande  guerre  du  Nord  (1700-1721) ,  l'invaâon  de 
Charles  XU ,  la  lutte  entre  deux  compétiteurs  au  trône, 
Auguste  (que  soutenait  le  czar  Pierre)  et  Stanislas 
Leczinski  (que  soutenait  Charles  XII),  achevèrent 
la  ruine  de  la  Pologne.  Enfin,  à  la  faveur  des  (Us- 
cordes  qui  armaient  les  uns  contre  les  autres,  les 
Catholiques  et  les  dissidents,  les  Russes  occupèrent 
la  Pologne ,  et  Catherine  II  fit  riolemment  proclamer 
roi  Stanislas  Poniatowski ,  son  ancien  amant  (1 764) .  Il 
se  forme  alors  contre  l'influence  russe  un  rokoa  de 
patriotes,  dit  Confédération  de  Bar  (1768);  Louis  XY 
et  la  Porte  prêtent  leur  appui  aux  confédérés,  mais  la 
chute  de  Cnoiseul  en  France  et  les  succès  des  Rus- 
ses contre  les  Turcs  rendent  vain  l'héroïsme  des  pa- 
triotes, et  le  premier  démembrement  de  la  Pologne 
est  décidé.  Ce  démembrement  eut  lieu  en  1772  :  la 
Galicie  orientale  fut  donnée  à  l'Autriche  ;  toutes  les 
anciennes  conquêtes  des  Lithuaniens  sur  les  Russes 
(Russie  Blanche ,  Russie  Noire ,  livonie  polonaise) 
furent  attribuées  à  la  Russie  à  titre  de  restitution  ;  la 
Prusse  royale  et  ses  annexes  derinrent  le  lot  de  Ja 
maison  de  Brandebourg.  Ce  qui  restait  porta  encore 
le  titre  de  roy.  de  Pologne,  mais  ne  fut  plus  de  fait 
ou'une  province  russe.  En  1790,  pendant  la  guerre 
des  Suédois  et  des  Turcs  contre  la  Russie,  les  pa- 
triotes polonais  opérèrent  une  révolution  :  ilspromul- 
ffuèrenten  1791  une  constitution  sage,  qui  abolissait 
Pabsurde  veto  et  fortifiait  la  roVauté;  mais  la  Russie 
suscita  contre  eux  la  confédération  de  Targowice 
(1792),  composée  de  mécontents  polonais,  qui  prirent 
les  armes  au  nom  de  l'ancienne  constitution.  A  la 
faveur  de  ces  dissensions,  un  2*  partage  eut  lieu ,  en 
1793,  entre  la  Russie  et  la  Prusse  :  la  Russie,   qui 
eut  la  plus  forte  part,  y  gagna  les  volvodies  de  Kiev, 
Brassav,  Podolie,  Volhynie^  Novogrodek  et  Minsk. 
Un  nouvel  eflbrt  des  Polonais  en  1794  amena  une 
3*  lutte  plus  inégale  encore,  dans  laquelle  Kosciusko 
fit  vainement  des  prodiges  de  valeur,  et  un  3*  et  der- 
nier partage  s'effectua  en  1795.  L'Autriche  y  eut  part 
aussi  bien  que  la  Russie  et  la  Prusse  :  la  Russie  cette 
fois  s'incorpora  toute  la  Lithuanie.  La  Pologne  resta 
ainsi  anéantie  pendant  douze  ans.  Aprte  sa  première 
campaçne  de  Prusse  (1807),  Napoléon,  parle  traité 
de  Tilsitt,  fit  de  toute  la  Prusse  polonaise  et  de  plu- 
sieurs autres  provinces  de  l'ancienne  Pdogne  ,  le 
Grand-duché  de  Varsovie  (F.  ce  mot),  gui  compre- 
nait environ  les  deux  cinquièmes  de  l'ancien  royaume 
de  Pologne,  et  il  le  donna  au  roi  de  Saxe,  Frédéric- 
Auguste  ,  petit-fils  d'Auguste  II ,  qui  déjà  avait  été 
élu  roi  par  les  patriotes  de  1790,  mais  n  avait  point 
accepté.  Depuis  cette  époque,  les  Polonais,  espérant 
toujours  le  rétablissement  de  leur  nationalité,  se 
montrèrent  dévoués  à  Napoléon  et  leurs  soldats  com- 
battirent constamment  dans  les  rançrs  de  l'armée 
française,  où  ils  formaient  un  corps  délite  (F.  dov- 
BRowsKi ,  Jos.  PONIATOWSKI).  Quand  Napoléon  fut 
tombé,  le  congrès  de  Vienne  (1815)  coupa  en  deux 
le  Grand-duché  de  Varsovie  :  la  partie  occidentale, 
comprenant  Dantzick,  Thom ,  Culm ,  Posen,  etc., 
fut  rendue  à  la  Prusse,  qui  en  fit  le  Grand-duché 
de  Posen;  la  partie  orientale,  de  beaucoup  la  plus 
forte,  fut  livrée  à  la  Russie,  qui  en  a  formé  une 
annexe  de  son  empire  sous  le  nom  de  Hoyaume  de 
Pologne,  Cracovie  seule  fut  laissée  en  dehors  de  ce 
nouveau  partage  et  forma  une  république  indépen^ 
dante;  mais  l'Autriche  s'en  empara  en  1846  et  l'in- 
corpora à  la  Galicie. 


(aussi  à  la  Prusse) ,  au  S.  la  Galicie.  Il  s'étend  de 
35*  à  42*  long.  £.,  de  50"  à  55*  lat.  N.:  580  kil.  du 
N.  au  S.,  sur  432;  124000kU.carr.;4200000  hib-i 


PULO 


—  1517  — 


POLU 


l 


capit. ,  V&noTie.  Il  est  dÎTisé  en  5  gouvernements  : 
TanoTie,  LuUin,  Radom,  Plotsk,  AugnstOTO.  D'a- 
près les  traités  de  1815,  ce  royaume,  tout  en  étant 
annexé  à  Tempire  russe,  devait  conserver  sa  natio- 
naiité  :  il  reçut  en  effet  .une  constitution  de  Tem- 
pereur  Alexandre;  il  eut  sa  diète,  qui  votait  Pimpét 
et  discutait  les  lois,  et  Ait  gouverné  par  un  vice-roi 
(Constantin,  frère  de  Tempereur  Alexandre  I).  Sous 
cette  nouvelle  forme  de  gouvernement,  la  Pologne 
jouit  de  qnelaue  repos  de  1815  à  1830;  mais,  après 
k  révolution  française  de  1830,  elle  se  souleva  contre 
la  Russie ,  alléguant  IMnexécution  des  traités  qui 
aiaient  gajranti  ses  libertés.  Pendant  dix  mois  (de 
novembre  1830  à  septembre  1831),  la  Pologne  lutta 
bèrolquement  contre  des  forces  décuples  ;  vaincue 
de  nouveau,  malgré  les  efforts  des  Chlopicki ,  des 
Czartoryiski ,  des  Skrzyneckl ,  des  Dembinski ,  elle 
Alt  décimée  par  le  vainqueur ,  perdit  La  constitution 
que  lui  avait  donnée  Alexandfre  ainsi  que  la  plupart 
le  ses  privilèges,  et  vit  appesantir  son  ioug  :  les  sta- 
tuts de  1832  et  1835  effacèrent  les  dernières  traces  de 
sa  nationalité  et  lui  enlevèrent Jusou'à  Tusage  de 
sa  langue  dans  tous  les  actes  oinciels.  L'empereur 
Alexandre  II  s'était  efforcé  depuis  son  avènement  d'à- 
doacir  le  sort  de  la  Pologne  ;  il  lui  avait  rendu  l'usage 
de  sa  langue  et  lui  avait  donné  un  gouvernement  sé- 
paré; néanmoins,  enl  863,  les  ri  gueurs  du  recrutement 
donnèrent  lieu  à  une  nouvelle  insurrection  :  après 
deux  ans  d'une  lutte  inégale,  les  Polonais,  qui  avaient 
inutilement  compté  sur Tappuî  des  puissances  euro- 
péennes, furent  de  nouveau  réduits  et  virent  aggra- 
ver iear  sort. — VHist,  de  la  PologAe  a  été  écrite  par 
l^ewel,  1829.  Rulhière  adonné  une  honne HisL  de 
f^ÀMrehie  et  du  déTnembrement  de  la  Pologne  ,1807. 
Souveraine  de  la  Pologne. 
Tempe  fabuleux.  VladislasIV, leSain,\29S 

iBch,  Ters    501    Venceslas  de  Bohé- 

Vanda,  540     me,  1300 

Cneus,  600    Yladislas  lY.  2«  f.,   1304 

Pnémislas  I,  750    Casimir  111, le  Grand,  1333 

Uchll,  804        Dynastie  d'Anjou. 

UehlU,  810    Louis  le  Grand,        1370 

Popiell,  815    Marie  et  Hedvige,    1382 

Popiein,  830    Hedvige  Mttle,         1384 

Mterréone,  840-842.         Dynastie  des  Jagellons. 
Dyname  des  Piasts,      Vladislasyjagelion,1386 
Piast,  ducde  Pologne,842      (avec  Hedvige),  1386-90 
Ziémovit,  861    Yladislas  YI,  1434 

LeehJV,  892    Casimir  lY,  où  Jean 

Ziéfflomislas,  913      Albert,  1445 

Viécislasl,  962    Alexandre  I,  1501 

Bolesias  I  (1«  roi) ,    992    Sigismond  1,  1506 

Miécislas  II,         1025-37    Sigbmond  Auguste 
Othon,  Maslav,      1032       ouAuffustel,         1548 

iMreftie ,  1037-42.  Prtnees  électifs. 

Casimir  I,  1042    Henri  de  Yalois,      1573 

Boleslas  11,2e flardt,  1058    Etienne  Bathori,      1575 
VladidasI,  1081    Sigismond  III ,  \       1587 

Boleslas  m,  1102    Yladislas  YII,  (|  1632 

Zbignev,  1107    Jean  Casimir    {>, 

Viadislasn,  1138     ou  Jean  II,      )       1684 

Boleslas  lY,  1146    Micbel      Koributh 

Miécislas  III,  1173      Wisnioviecki.         1669 

Casimir  II.  1177    Jean  111,  Sobieski,  1674 

l<celi  Y,  le  Blanc,  Période  saxonne. 

1194-1227    Auguste  II,  1697 

tvee  Miéoislas  III,  1199      Stanislas  Leczins- 

>vec  Yladislas  m,  1202      ki,  1704-1712 

ttol.  1207    Auguste  II,  2«  fois,  1709 

Bo]eslasY,leCAafle,1227    Auguste  III,  1733 

^b  YI.  le  Noir,     1289    SUnislas  II,  Ponia- 

^"néaidas  II,  1290      towski,  1764-1795 

VOLOGHK  (petits  ET  GRANDE).  F.  POLOGNE. 

^(MjONGEAU  (Ant.  Rémi),  ingénieur  en  chef  des 
<ttp.  du  Mont-Blanc  (1812)  et  de  Seine-et-Oise  (1815), 
pois  inspecteur  divisionnaire  (1830),  né  à  Reims  en 
1778,  m.  en  1847,  exécuta  plusieurs  travaux  impor- 
tiBtSy  notamment  la  route  ou  Lautaret,  qui  fait  com- 


muniquer Grenoble  avec  Briançon,  la  route  des  8- 
chell^  et  le  beau  pont  de  fer  du  Carrousel,  à  Paris, 
où  il  appliqua  un  système  nouveau  (1832).  On  lui  doit 
l'introduction  en  France  des  routes  à  la  mac-adamf 
l'usage  du  rouleau  de  compression  pour  l'empierre^ 
ment,  l'emploi  du  béton  dans  les  constructions  hy- 
drauliques et  un  nouveau  système  de  ponts  à  bascul». 


ïéans,  donna  les  premiers  plans  des  rotondes  i  loco- 
motives, et  perfectionna  les  machines  ainsi  que  le 
matériel  roulant. 

POLOTSK,  Peltiscum,  y.  de  la  Russie  d'Europe, 
(Yitebsk),  sur  la  Dwina,  à  100  kii.  N.  0.  de  Yitebsk, 
à  500  kil.  S.  0.  de  StrPéterbourg  :  3000  hab.  £vèché 
grec.  Ane.  château  fort.  —Capitale d'une  principauté 
souveraine  au  moyen  âge,  elle  passa  avec  la  Lithua- 
nie  sous  la  domination  de  la  Pologne,  lui  fut  en- 
levée en  1563  parle  czar  Ivan-Yasiliévitch,  et  reprise 
en  1579  par  Etienne  Bathori;  les  Russes  s'en  empa- 
rèrent de  nouveau  en  1655,  mais  elle  ne  tut  défini- 
tivement réunie  à  la  Russie  qu'après  le  1*'  partage 
de  la  Pologne,  en  1772.  Jusqu'en  1796,  ellefutch.-l. 
d'un  gouvt  russe  particulier.  Gouvion  St-Cyr  défit 
Wittgenstein  aux  env.  de  cette  ville  le  18  août  1812. 

POLOVrSKS  ou  mieux  outses  ,  Uxi  en  latin  du 
moyen  âge,  peuple  qui,  venu  de  l'Asie  avec  les  Cu- 
mans,  parut  en  Russie  au  milieu  du  zi*  s.  Il  battit 
Isiaslav  I  sur  les  bords  de  l'AluU  (1067),  fut  défait 
près  de  la  Snove  par  Sviatoslav  de  Tchemigov  en 
1069,  aida  Oleg,  prince  de  Tmoutarakan,  contre  Isias- 
lav, puis  contre  Ysévolod  et  contre  Sviatopolk,  suc- 
cesseur de  ce  dernier,  et  enfin  s'établit  sur  tout  l'es- 
pace compris  entre  l'Aluta,  le  Don  et  par  la  mer  au  S. 
Unis  aux  Petchenègueset  aux  Yalaques, les  Polo vtses 
obtinrent  en  1078  un  territoire  en  Thessalie,  et  se 
joignirent  aux  Grecs  contre  les  Bulgares  au  xiii*  s. 
A  rapproche  des  Mongols,  ils  s'allièrent  contre  eux 
aux  princes  russes,  mais  ils  furent  anéantis  à  la 
grande  bataille  de  la  Kalkha,  1224. 

POLTAVA  ou  PULTAVA,  V.  de  la  Russie  d'Europe, 
ch.-l.  du  gouvt  de  même  nom,  dans  l'anc.  Ukraine, 
sur  la  Poliavka,  à  1400  kil.  S.  £.  de  St-Pétersbourg; 
15000  hab.  Evéché  ffrec,  cour  d'appel,  séminaire, 
école  de  cadets. Citadelle  bâlie  en  bois,  ainsi  que  la 
plupart  des  maisons.  Pierre  le  Grand  y  remporta  en 
1 709,  sur  Charles  XII,  roi  de  Suède,  une  victoire  aprèr 
laquelle  ce  dernier  fut  forcé  de  se  réfugier  à  Bender 
en  Turquie  :  un  monument  en  granit  conserve  le 
souvenir  de  cette  victoire.  Fondée  en  1608,  cette 
ville  a  été  réunie  à  la  Russie  en  1664.—  Le  gouvt  de 
Poltava ,  dans  la  petite  Russie,  entre  ceux  de  Tcher- 
nigov,  de  Koursk,  de  Kharkov,  d'iékatérinoslav  et 
de  Kiev,  a  400  kil.  sur  200,  et  env.  1  900  000  hab. 
Yastes  plaines,  beaux  nâturages,  élève  de  chevaux. 

POLTROT  DE  M£R£(Jean),  gentilhomme  de  TAn- 
goumois,  né  vers  1525,  avait  été  espion  militaire  en 
Espagne,  puis  s'était  fait  protestant.  Effrayé  des  suc- 
cès du  duc  de  Guise  contre  ses  coreligionnaires.  Il 
l'assassina  en  1563,  pendant  qu'il  assiégeait  Orléans. 
Il  fut  pris  aussitôt,  jugé  et  écartelé. 

POLUS  de  Sunium,  acteur  ffrec.  contemporain  de 
Périclès,  réussissait  surtout  dans  le  pathétioue.  On 
dit  qu'un  jour,  jouant  le  rôle  d'Electre  dans  la  pièce 
de  Sophocle  qui  porte  ce  nom,  il  prit  dans  ses  mains 
l'urne  de  son  propre  fils  qu'il  venait  de  perdre,  et  lui 
adressa  les  touchantes  paroles  qu'Slectre  adresse  à 
l'urne  d'Oreste  :  il  arracha  ainsi  des  larmes  à  tous  les 
spectateurs. 

poLus  (le  cardinal) ,  en  anglais  Pôle  ou  Pool,  né  en 
1500  à  Stowerton-Castle  (SUfibrd),  m.  en  1558,  était 
parent  de  Henri  YII  et  d'Edouard  lY.  Cardinal 
et  légat  apostolique  en  Angleterre,  il  déplut  à 
Henri  YIII  en  désapprouvant  son  changement  de 
religion  :  sa  tète  fut  mise  à  prix  et  il  n'échappa  qu  à 
grand'peine  à  la  mort.  11  remplit  depuis  diverses 
missions  pour  le  St-Siége,  fut  undestrob  présidents 


POLI 


—  15W  — 


iWLI 


di«oiMile4eTr«sitt, /et^avkit  Mw^a-raîM  IUn|^ 
aMh^rêque  de  CanforUry^et  .^présideùt  du  eonseU 
tojtl.  On  a  de  lui  :  PrO'  imttote-  iCclmMf  ^Ben/n-^ 
am  ynip  llefùfmatio  ÀfigbUB,  1.666. 

POLTBB,  l><%b«Mf  roi  de  Coriathe,  avait  tdoplé 
(E^iDe  dansiOQ enfance  et  lui  destinait  aeii  trôoe, 
Ator&  le  dépi^  d'Œdipe,  il  choisit  peor  sMcasceur 
Adraste^qui,  ckaasé  d^ÀfgeB,8*6lait  Téluffiél  la^oar. 

>P0LTBE»  kistoriengrec, lUs deI,7oertaa,^6  à  Mè- 
galopolis  vers  206  av.  l.^C,  paasa  sa, jeanessctprèa 
de  Ftiiloperaiea,  qui  le  fonna^anarart  de  latguerre^ 
8>fforça,.maisen  min,  de -maieteair  la nealraptitô 
des  Âcnéens  entre  Rome  et  la  Macédoiaer  fut-envoyé 
à  Rone  en  étage  (166),  et  ne  recouvra  aa  liberté  que 
17 ans-après.  Pendant  seo  séjevT'en  Italie,  il  fit  une 
étude  approfondie  de  la  poiitiqoe^t  de  Tétat  mUi-, 
taire  des  Roaiaittftets^acquitl^mitiédeedeai  fibde 
I^ul-^mile,  eurteaida  second  Seipien  rAMeaia. 
qu'il  accompagne  em  eiége  de  Cartkagé  (t46)  ;  il 
voyagea  eneuile  ea  Afrique, en  EMgne.enGaoW, 
et  rut  ohadgé-parlea  Romains  de  aivorsos -mÎMions 
près  deo  Grecs,  'en  faveur  deafuels  il  •  réussit  pins 
d'uae  iSoia  àaoeuoir  le  vainmietr.  l]o.<en  184,  à 
83  «ns^llavait  écrit  la  Fts4e  Fhihpcmmi^'CuirvB 
d»  19unMm€e ,  4me  •  Taert^ae  ,et  aae  Hwfotrt  i^^rais 
defon  fmepf ,  en  éO  liwes ,  od  il  aaeaait  defceat  l'kie- 
toirede  RomeetceUe  des  fitats-eoaleiapofaiRS  :>aotte 
H^fo«reae  s'élendait  qaede  Van4flM>à  146«8iVy  J.-G», 
laais  Teutear  préseatait  dansle8.2  ppemievs  livres 
an  tableau  des  éTénemanla  aatérienn.  Nous/ooesé- 
donaseuiemeat  les  6,  premiers  livres  de  'YBétttfin 
généràU  et  des  l^agOMats^isaez  •eenaidéfÉUes  'des 
autres  livres.  Ces  fragmentoee^omposeat  :  l*d'uoe 
double  série  d'èttraits  foraiés  par-ordre^e  Constant 
tin  VHet  iniit.  tim^oasadei  et  'JSMptefdsr  r^rfar 
etd^  ti€et  ;•  2*  de  passages  reeaeilliedtDa'lea  aeteats 
anoieDs;'3*  de  fragmeatsvéoemment  découverts 'par 
A.  Mai  danaleapaJtmpseetes^'oar'G.  IfullePà  llSson- 
rlal,  par  M.  If  yfMLSiau  mont 'Aines;  Goastdéré'Ooaime 
écrivain,  cet  auteur-  laisse  %4é8iiiar  :  il  se  liwe  à  de 
fréguentes  digressions  ;4I  Mcentè  froidaaent;  sespor* 
traits  manquent  de  vie,  eon  style  est*  sotfvearptmn- 
ûem.  péniMeoU'm<motone;^aiB>itee  disHague  éatte 
tous,  par  Veiaotitude,  le  jugefatafet  l^mpaKialité  : 
historien  pbHlosopIte,  «il  scrute  les  Maaesét'leetea- 
sortsdee événetoents;  il Yait^comprendre'lesiopéia'^ 
tioD»âipleflBatîques'OUr*tnili4aifes;  «1  «évéle4ts  oarac- 
tkres.  le»  («tonte étales  Ointes  deeacteurs'poliiiqttes; 
0*1111  rhiatorfea  deeliomiiiee'd'&iatv  desthoraaMS'de 
gnerre  et  des  peasears.  La- 1** «édition  grecque  de 
Pdvbeest  de  lUO;  >aupasavant  on  n'avait  que  4e 
treduotionlatînedes  cinq  premiers  livras  par  PeroCtl  ; 
ensttite  vinrent  les  éditions  ^d'isaacQasaMion,  Paris, 
]609;4eJacq.Grt)nowis,Le7de,  1670,  de  Sohweig- 
bSBUBer,>  Laipsick,  1792,8  <voL  in-g^de  Bekker ,  Ber* 
lin,  1644.  F.. Didota réimprimé réditionide Schweig- 
hœuser «avec  ides  notes  ioéditee  de  ce  aavaat,  :et  tes 
aouveaai  firagments  >détooverts  à  l'BsouriaLpar  C. 
lialler,  1840  vgfand  tn^B.Braesti  adonnéun  i.<flPtoen 
Polybtaaam.  L*/iNsto«rede  Mybeaété  ttad.  enfianç. 

Îapdokn  Thaiilier»«vecdes  ComaMaitffrerde  Polasd, 
727>30,6v.in-4,>etparF.Baaehot,  1647,  av.ln-12. 
P<ILT0AttPe(S.).<évéq«B4ie  Smyrav,  s'éiaitoon- 
vevti  fort  jeuae  au OhrîstiaaisBae» ets'était  attachée 
S.  Jean  r&ningéliiïCe.  Ueat  l«i-méme  pear  disciples 
S.  Pbotin-  et  S.  Irénée.  Ilsubit  le  martyre  à  «Srayrae 
vers  l'an  467  ;  il  avait,  prés  de  05  *ans.  On  le  fête  ie 
26  janvier.  On^a de luiune i^pCirs ave  PMtppièiw. 
POLTGLfilSyStatuaife  ettarahitBcte,'né  vers'480 
av.  J.-C.  à  Sicyone  ou  à  Argos,  est  célèbre<sui>toHt 
parea  belle  Janenoolesaale,  nitepour  letempled'Ar- 
gos.qaiavait  la  tête ,  la  poitrine,  les  bras  et  les  pieds 
en  ivoire;  lefeate^  oomposé«des  vétemenU,  était  en 
OT,  Ceiartiite  avait,  écrit  un  livre  «or  leS' proportions 
m  oorpa  hamain  et>avai»exéca«é-uBe  statue«modéle, 
dite  le €ano»,  cte^i^^dire  la  règle,  danalaquelle  il 
avait  Téuni>  toutes  les  perfections  du  corps  humain. 
Comaearchiteate.  •«•ohefoKi'œuvte  étaient  un  Tko- 


lMs,'aaeaaaeat dpcalaiffe  aaiflsarbve^iUaao.  àrApi. 
daure,et  an  théâtre  eafemédans' le  :  temple- 440» 
eulape  4e' la  même  ville. 

VÔLTCRAtty  tyran  deSaiBOs.(5di^Si94av.J;^C.) , 
s'eovpasa  de-  l'autorité  en  f ai«at,  pènir  ^ses  deun»  frè- 
MSyVfec  desquels  il  «rtlt  d'aibord^  parlai  le  peavoir, 
amassa- dcyfiaodes  richesses,  souniit  pluaieaia  tlaa 
de  la  mer  isgée,  défit  les  Milèrfens  veauseu  seeaiga 
de  •ceux  de  Lesbps,  et  deviart  >assez  puissant  fx>ar 
qo'Amasfs^ .  mi  d^>nte ,  et  Garabyse ,  roi  de  Perea, 
recheichasBontoson  •alliance.  Protectear  des  letirea 
et  des  sciences.  Il  reçut  ^  aa  cour  AiMCréoo  at  Pb^ 
récyde,  et  rassembla  une  riche  biblteilièqae.  Il  tat 
lon^ptemps  célèbre  par  son  bonheur.  On  raconte  qa*»* 
quiet  lui-même  de  l'étoanaat  euccês  qu'ebteaaieiat 
toetes'ses  entrapnaea,  il'veahitvpcMr  préveair  la  je?» 
loosie  des  dieux,  s'imposer  uo^sacrifice  en  jetaati 
la  aaer«nanaeau<d'an  gaandptix;.mais,  qae  pati4a 
jours  apnès  cet  anneau  fat  retrouvé  dans  le  covps 
d'un  poifison  et  lui  fat  rapporté.  iPo^ycnlte  ;périt  «en 
après  de  la  joanière  laïaMs  otalheureose  :  paftdaat 
qu'il'.Biédlta1t<la<coQqimede  riônie,  Jl  fut  pne  an 
trabiaen  «par  )Orôiès,{^uvenieur<de  .Savées  fioax 
Cembysefjqai'  le  «fit  mettre  en  ^ow. 

POLTDEGTB,  roi  lie  Vile  de'Séripbe.-raBtteiUit 
Daoaéet Peraée, «ai «avaient été liwésà k  mar-ea- 
fermés  daas  unoeffre.  Ayant^MuhidanslasaJle  Mm 
vloleDoe*à.Danaé^  il  fat  puni,  par  Persée<qai'le  pétai- 
fia  en  lui .  présentant  4a  tète  de  11 éduse. 

poLTnaaia,  «ci  -de  Sparte  de  907  -à  ^898,  ipète  ida 
Chanilalks.doat  Ijyeuigue,^8eD  Mre«fiitle  tataor. 

P0LV»OBR,fiiB  dePfiam.  «F.^roLVMNBSfoa 

POLIDOna  DE  OARAViket.  F.  «AtAVAGE. 

iK>LTneaE  viboilb,  hisUMiea.  F.  -viAona. 

POLYEN,  Faiy^mut,  écrivÉio.  grec  du  n*  a.  de 
J.-C*,  natif -de 'Macédoine,  était  avocat  à  RaaM^sous 
Maro-Aarèle.  Il  alaissé  :  SUmtagêmet  ou  Jtusflaëi 
ffuerre^  en  8  livres,  compilation  faite  sans  art,  anais 
remplie >de  faits  JdIétasMmts:- elle  fut  compoaAaaa 
Tan  I6a  et  dédiée  aax-eiop.  Karc  Aufèle  et  Véraa.  Lai 
^(raiogéaisff entêté pubués  par  Is. Casaubon, Piaiiy 
1»589;  par'€oray,  1809,  par  E.  Woelflin,  Leipa», 
f860,  et  trad.  pardomO.  A.  Lobineau,  1739  et  1770. 

''POLYEUCFB  (&),  martyr  d'Arménie  au  m*' s.. 
servait 4^él4téne -dans  l'armée  romaine,  knaqia'u 
ft»t  converti  par  ' son  ami  Néarque.  Ayant  aeafeaaé 
1;^. ,  dl  eut  la  tête  tianchée  vers  !I60  ou  267.  On  lo 
Ittte  le  13  février.  Les^aotes  de  ce  saint  sont  peu- avé- 
rés. On  saitiqueleimartyrede  Polyeucte  a  laapîré^à 
Corneille  une  de  sesj)las  sublimes  tragédies. 

POLYGNOTE,  de  Thasos,  peintre  qui  florissait  nna 
306  av.  J.-G.,  fit  faire  de  grands  progrès  è  l'art.  On 
admirait  surtout  son  4e8sin  et  le  beau  caraotèrede  sas 
figures.  Ses  ouvrages  les  plus  estimésse  ttoavaieât 
à  Athènes,  oA  àipefgnit  à  fresque  une  partie  du.  Ptf- 
eUêf  et  à  Delphes,  où  ïl  représenta  sur  les  mura^éu 
Uêché  la  DêêtrvitPion'de  TVeié. 

POLYHISTOR  (Alexandre).  T.  albxani»B'P. 

POLTMNBSTOB,  roi  de  la  Ohersonèse  de  Thxmee, 
avait  épousé  Ilicne,  fiUede  PHarn  et  d'Hécube.'Au  dé« 
but  de  la 'guerre  de  Troie,  Pviam  lui  confia  Polydora. 
son  plus  jeune-fils,  avec  de  grands  trésors;  nais»  aptéa 
la  onute  d'Ilion,  Polymnestortua  le  jeune  prince  at 
s'empara -de  ses  richessss.  Débarquée  par  hasard  sar 
la  côtedeThracoy  Hécube,  ayant  revaPolymaestor, 
sejetasurlui,  lui  arracha  le^  yeux  et  tua  ses  enfants. 

POLYHIVIB  ou'poLVffruNtB  {à&polft,  beaaoonp^ 
et  Itymner,  hymne),  muse  de  la  poésie  lyrique,  ta* 
venta  I*harmonie.4itaila  représente  dans  une  attitude 
pensive,  le  doigt-sur  la 'bouche;  an  lui  dottaeipoor 
attributsleseeptre»  leiaiirieretun  rouleau  de  papyrus. 

POLYNÉSIE  jc.'è^^en  grao-aom&rrtiie»<les)^4itte 
des  grandes  divisions  de  rOoéattîe,à  l'fi.4le>le«lfuivo-- 
nésie  et  de  la  Mélanésicy  oemprend  les  mnembsaMes 
petites  Ils»  qui  composent  les  archipels  oompeis  as" 
tre  ]60*long.£.-106»loBgvOL;et35«lat.M.  ^Bè'^iàtJft. 
Pour  rénumération  des  principaux  de  nesiarolup^y 
F.  l'art,  oqéâhib;  ^  Quiioa,  Tasfl&an,  aoggewaia 


pmk 


—  I5W  — 


Mrit  IvHnigttoiiM  aUi<«ttt4lin^leIfidr4t4M0(Mi» 
vtrfes  datas  1»  PebméMo. 

ta««se^\Sdipe<6t4e  Joéailé,  4tiA  k  Mr^fiinéHi 
dfStéobla.  Les  -doirti  MhBs  ■  ëDartirtait  ^qjovffs  <  l^m 
ooDtte' PêoUviiiM  hiioe^orteHeiUkpvè9*laN»taitro- 
phe  d^Œdipei,  PolyaieB  •ebnijttt  a9«o<Rm»fMra«|i/il8 
riglenint  «D'an  feur  TMhts  àiMr4#iMift;tl^  Patata 
Btéoalo  odm— car,  nais,  'raniite>lét«ltfs,«iteluiHn 
nia»  âv*oéd6r4»«eD«rdnlM.  Aidé  {lar^dnMlByMi 
d'Argos,  dknit<i]  âVaAt  éiMMBéla^e^  Pol]ririoa-<vittC, 
UDoatfpa#Bé<da  ^X'éutfès  ipriiwwgraoa/ÊMAfM  le 
sift9»«mBt  ThèlwB,  etoommen^  kigMm'dila>(l«f 
flcpt>^ft«^.  488  (teuz  Mras'sMtant  raadanrtrés  dans 
la  iHrtiiTt  fce  luArent  rédîpraqvèiBèart*  Giijpi^ileBd'^ue 
U  mart  inMae  s'élaignitjpaB  leftr  Maaaatlinlënt  et 
que/loDis  oofpe  àTtn^^-mis'Stir  JfiMinêiie'bûobar, 
ooTi't  Iaflafli]iie8e<divi8ër<en  dëHz^laiig«89*<)uij)a- 
nireût-8ftcenba,«tra.  GrëoDt^levrttnole,  fMfé'tt«tre 
de  Thèbes, défénëUde raddira  tea^dei-niare  daMieuiPs 
à  Pakyniaa,  et  fit. périr  AflUigonelpèttfwotr  oob tré- 
teau «vas  onkes.  -On  place  oesévMekieDta  '^vs  l'ah 
13 15  av.  J.-€.  La  krtile  d'fitéoole<at  !de  Falymoe  ^ 
fourni  à  RieiBe<  \e  wtjei  Hes*  Tria*»  MirMUlif . 

POLYVHÈlfB,  fattieux  cyttq>a,  fll8de'M<Miltie  et 
dalanyinaire  Tboasa,  était  (^qim  taille  Mleaêâia^  dMne 
laideur  affresse  et  n'avait  imiHm  -  sa«l  œil  au  iBilvau 
du  front.  Il  lubîtait  tn  Sictte  «nautre^^isiii  éa«ia 
flier,  at  ftdaait .  pattre  > ies '  ireu{»eaux  ^iaflls  de  yftMea 
prairiaa;  il  ae«ourri88a)tde-iAiair<huiilaitaeîet  alabrou^ 
Tait  do  laitue  «estrou^eMii.  DédaBg:oé  par^Geialée 
ou^il  aitaait,  il  éoraaaAcis»  toit  ri^  aoteuii'CpMBrtiek' 
oe  rae.  Lon^elatealpétejata  Ulysse*  et  aénéquli^a^e 
.sur  ks  dètes  de  Sicile,  U  le8'eofennadma'«a«aa¥arae 
' pour  lesiBiainget: -déjà  il  en 'avait  dévoré  éMR  «quand 
Ulyae,  ayant  reeaai  à  l^nivver,  kii  éTefa  «on  ceil 
omette  avec  on  pieu  et  parvint,  par  %n  ingénietn 
stratagème,  A  sortir  de  Pantremalgré  sa  rage.  Cette 
aveature  est  racontée  par  Henaère  dans  VO^^yswée 
(1.  U)  et  par  Ovide  dans  aes  Jf ^Unnôrphatei  a,  XIV). 
Euiipidea  mis  Polyphèma  en  scène  daneson  i^okipe, 

POLTPHONTE,  dn  sang  royal'deHeabéDie»  toa'le 
roi  Graspbonte,  aon  parent,  at  tons  les  printes'de  4a 
famitta  tùydie ,  sauf  TéléphcfDte  (on  ^ytua^.  eui-  lui 
éehap^;  puis  -s'empara  du  trOno  et  'rorfa  >llérope, 
Tenva  de  Cresphonte,  4  répooÉer  ;  mais  il  fimipar 
périr  luMitee  de  la  main  de  Téléphonte,  quano^ 
priace  fat  parvenu  à  Padolesoenee.  V.  méro^i. 

POirsPEftCHON  ^  général  d'Alexandre  ,'C0iiffl(MLn- 
dait  ks  Stvmphéensà  la  tetaill&d*Arl>èles/  eH^eôn- 
qait  la  BofiacéDe;  mais  il  eiieoUTvtparsa  franebvte 
lâdisgréee  d'Alexandre,  qui  le  mit  en  prison <ei  ne 
lui  pardonna-que  longtemps  après,  fin  320,  il  rem- 
plaça Antipater  dans  la  tutelle  des  roiset  ta  régence 
de  renmire  :  mais  il  ne  tarda  pas  à  être  aMaqué  par 
Caanndre,  filad^Astipater^aidéde  Ptolémée  :^inou 
«a  phnieurB  renoonitres  et  alMoidonné  de  ses  alliés , 
il  (ut  obfigé  de  ee  réfugier  obes  tes  fitoHens  (817). 
11  reparut  quelDoes  années  après  avec  Horoule,  fin 
d'Akiandre  et  de  Baroine,  qu'il  voulait  mettre  «ur 
le  trôaa  ;  mais,  séduit  par  les  premeeses  trompeuBés 
da  Gaaaandre,  il  consentit  à  empoisotmer  le  jeune 
pnoca  (30^.  Loin  ^dit^wB  fortifier  par  ce  crime,  il  êe 
IHiia  de  tont  appui.  Omtgnore  ce4iu^ldevint'depiiis. 

POLVnMfifrEfPoIfeiinetiic,  riv.  de8offdiane,qui 
paanit  à  Maraeanda,  est  auj.  ieZtr'-AMiàne. 

POUrxfiBIB.  «ne  des  plus  Jeunes  filles  de  Priam 
et  d'Héauke,  était  trè»*belle.Acyilie,  épris  de  ses 
cbanaaa.ia  demoida  et  l'obtint;  il  allait  Tépooser, 
quand  Péris  letua  en  trahison  :  Poiyxéne  ee  perça 
ie  aein  de  désespoir.  Séfen  tme^antre  tradition,  Pyr- 
fbea  vengea  la  mortde  son  pèvetan  •iiDtaidlant  Po* 
^ntee  sir  le  tombaau'  d'Aebille. 

HMiAID,  ^99^  du  dép.  d»«laCéte^'0r,'à'4"kil. 


S.  0.  de 


1300-liab.  Vins  fameux ,  lés  pins 


eiqiaa  de  la  eéce  de  Beaune  après  ceux  de  Voinay. 
P01IAB&,  nom  de  olngieaxs  princes  qui  régnèrent 


éCraineas,>8«Me!iJt  ici  ■issiôanalna'atglansi^àtMt 
suites  MtMreoBtMaeira^fétalMftg*  eile^iédéfin 
c^BC  leiaecoitra<des''anneB  âi«lalses.>^P.(U,  nédi 
mi,  B.'Mk  I^l.'eut<«gaieiiriàt<àidttdroontr»«ai 
snje(s»pat«eqaU  doikiait'loate^sBtfanfiatteetànfe  ili- 
l^a, tac -^«Ulgéefn ' »807  de  s» PéAàgier'daiia  Ptle 
Huahinet  où  ilnse<fit  baptkeryturniMéftà  (tatti  en 
1SI7,  T  pVopa^aa^n  noQveitf>cnlte<etlraduiii»bn- 
méme' ravangtler  en  4altien.'>-«flv  Mcv  nommée  auaai 
Peliaré ,  'fiéei  en  1920,'  Tègnait  •edr  Talti  loraq^Me  Cinq 
des  «bef&prioolpahix  de llle,  lae  deleivs  >qiier^eB 
imeslinea,  sftpiaeèredt  aous  la«ioteotlon*de  la  f1«nee 
(l842)i:9outenuepar*lesAnffli^,  >eile  pMiebta^céatre 
cet  aéte'et  fét/par  suite  «bbgée  <de>0'exilér  dans  une 
lie  voisine,  mais ^le'flaitparacoapter  le  pNuteotorvt 
(l'Sé-ïy,  et*  vée«rt«depuis'éD'4)oane  inteMigeneeia^c  la 
France.  (A -U'sliite' •d^^BDe'  révélation •  Intérieure ,  •  elle 
abdiqua  «n-  r662)en  Tavoupde  son'dfti  'aîné ,  TMnattoa. 

'POMBAL,'  v;  du'Portiteal  (  estNMHadnra)  s^  '84434. 
f9.  Ejde-Leyma;  6000 rb.>  Ruines  dhin'Obâteau-foM>^ 
EQe  6pparteilait:jddi9  4  roffdve  des'Templievs,  et  fut 
eédéeà'Ctflui  du  «l^riatten  1357:'Oci  y  fonda  ensiâle 
en  faveur  d»  la  >iunille  deOaFvalho'lfenio'WM  coor- 
màfaderie,  (qui,  en  1790,  fut-évlgéeen  :inaqaiaat. 

POttlULL  (don  9éb.Je8.<3M(tvajio^BLao,  comte 
d'Oeyras,  tnarquis  de).^miiiistre  penugals,  né  en  16S^ 
à  Souia  prèsder  Golmbre.Après*airo(r'6téiaecrétaiye 
d'ambaB8ado4L«ndraa(l739),«tivbarisadettPà¥léMia 
(1745).  il  ftkt  nommé  tn  I7é0  par  1»  rei  Je^pb  mi^ 
ni0tte ^esaflbiree  élrantSMB,  devin^au  bottt  de  p«ta 
d'années- principal'iminietttetetgayda  naACortté  tMA- 
dant  37  ane.  Il%foaailpa'aa&B  velfiobe  de  doMer-de  V 
la  forœ  iau'areavernelaMiit,-de'coMpi^Éer4e8  fflto^  j 
tion8,d}afliaiMr:les'nobles,4e«i>*otieer)s'celaiMÉerGe,  ^ 
et  fit  tou8'8es'eîféHs:pcur:¥épërer  testnaifteausés 
parte  t«rtmUeaaant>detérMde''Liabéttne  ((7éé).  Voit 
hostile  aot  MiuMes,  il  leur  rettra'  radmfnislfatiiMi 
du  Paaagruayt'obtiM'GoUtre'eax'de'  la  ooaride>Réltte 
un  4éoret  de  léfonoie  ( I  !7^7) ,  f>cfis  iles^  hÉffliqua  diâis 
un  complet  ooniJre4a-vie^irTOf<11d8>'et  les^fit-défi* 
nitivesMnt' expulser  do  Pottugai  (\  789>'alosi'qttoda 
Brésil  (neo).  U  s^flbrça  4^ealever  «ixiAnglais-'le 
oemmeroo  eadusif  du  Portugal  ; 'nètntaïaitns ,  dansla 
goevrede  fY6a,  centre  ta  maison  de  SoUrbon  et  PAn- 
gletanre ,  41<se  ddelara:en  leur  favôurr-^tiefoêa^diao* 
coder  auPocfc  (de  'familie.  €omb!é-de  Mvears  par  Jo- 
seph I,qui'Ie  cvéaen  1769  comted'Oeyraset'en  1790 
maïqais  de  Pombal,  11  perdiltoutson^étféditàla  tnCîM 
de  ee  prince  (1777);  il  Mvftméme  aMatUi^e' mille 
accusations^  mteicn Jugtfmont  et  banni  de  4a  ootir 
(1781).  Utnou»oven>eciIdiï  mois  aptes  (17«a).l*olB>- 
bal  est  un  des  grands  ministres  qu'aiteus  le- fH)iftt<- 
gal  :  il  laissa  en  quittant  les  affaires  240  milliOifts'eii 
caisse,  teais  il  >ava4t  les 'formes  tyranniques  «t  était 
fort  engoué  desidéedpbilo^biquesduxviirtoièole. 

FOinGUB,>pett«euede  laMéditernnée,  près  de 
la  cdte  du  dép.  dés  Bouobes^u^Rbdne,  dans  ia  -baie 
de  MarsetUe,  et  à^S  -k.  S.  de  ee  port.  Les  navires 
arrivant  d'Afrique  et  du  Levant  y  font  quarantaine. 

P0MÉRARIR,F9mméfn,  provJdesSitttspnisidetts, 
entre  le  duché  de  tfeoklemJiourg  à  l'O. ,  la  Praese 
propre  à  rs»,  le  Brdndebourg  au  S.,  la  merBafttt* 
que  au  N,  ;  48a  kil.  de  PB.  à  Po.  mr  60de  largeur 
moyenne;  1  800000 hab.  (en  y  comprenant  nto'de 
Rugen);  ch.-l»,  Stettin.  ^e  esKliviséeen  8  ndgeu- 
ces  (Stralsund ,  Stetthi ,  Coistin) .  Beaux  ports ,  ^nlacés 
très-fortes,  université  (A  Greifswiâde).  la.  Pomératiin 
est  arrosée  par  l'Ckier.  qui-  la'coupe  en  deéx,  par  la 
Reoknitz,  la  Feene,  la  Swine,  rihna,  la  Rega.  U 
Persante.  C'est  un  pays  humide ,  assez  froid  /médio- 
crement fertile;  cependant  il  prddùtt  de»  céréales, 
dU'Chanvre,  dU4abëe,  et  eët  riohe  en 'bois  etèn  pâ- 
turages ;  ses  oies  Aimées ,  ses  jambons  et  teubfsteUs 
sont  renommés.- On^rouve  de  fambre-sûrses  bords. 
Le  InthéranibmeT  démine.  —  Cette  contrée  (dobt  le  i 
nom  délite^  sfare  Pomanhi,  près  de  la  m^r)  fut 
sucoeasivement  habitée  par  divers  peuples  bdrbaras  : 


POMM 


—  1520  — 


POMP 


Goths,  SuèTti,  Ragiensy  Vandales»  Slaves.  Au  vn*  s. , 
•Ue  était  surtout  occupée  par  les  Venèdes  j  au  iz«  on 
trouve  à  l'O.  de  l'Oder  des  Yélatabs  ou  Wiltses,  des 
ToUensiens,  etc.  Au  n*,  tous  ces  petits  peuples  iù- 


Sirata  d'Ismsbourg,  fondé  i>ar  Palnatoke.  Vers  la  fin 
u  même  siècle,  un  fils  du  roideSlaTonie,Mistewo!lI, 
occupa  toute  la  Poméranie  qui  contenait  alors,  outre 
la  Poméranie  actuelle,  la  PomérelUe,  la  Nouv.-Mar- 
che  et  la  Marche  de  l'Ucker;  il  la  transmit  à  Svan- 
tibor  I,  son  fils,  qu'on  regarde  comme  la  tige  des 
ducs  de  Poméranie  et  qui  se  reconnut  vassu  de  la 
Pologne.  A  la  mort  de  ce  dernier  (ou  à  son  abdica- 
tion), en  1107,  le  duché  fut  coupé  en  deux,  la  Pomé- 
ranie antérieure  f  àTO..  et  la  Pommante  uUérieure^ 
à  r£.  (la  Persante  était  la  ligne  de  séparation).  Une 
forte  partie  de  celle-ci  devint  en  1290  prov.  polonaise, 
sous  le  nom  dePom^elIte/lereste  revint  en  1295,  par 
suite  de  l'extinction  de  la  ligne  qui  le  possédait,  à  la 
ligne  de  Poméranie  antérieure,  laquelle, dès  1181, 
s'était  reconnue  vassale  de  l'empereur  d'Allemagne. 
Une  multitude  de  partages  rendent  l'histoire  de  la 
Poméranie  très-coniuse  ;  on  peut  cependant  y  distin- 

rer  trois  phases  :  l*duxi*s.  àl285,  unité;  2*  de  1285 
1478,  séparations  diverses;  3*  de  1478  à  1637, 
céunion  des  diverses  branches  pendant  105  ans,  et 
coexistence  de  deux  lignes  seulement  [>endant  54 ans, 
de  1569  à  1623.  Dans  la  2*  de  ces  périodes,  on  ren- 
contre les  duchés  de  P.-Stettin,  P.-Wolffast,  P.-Star- 
gard,  P.-Stolpe  et  de  Rugen.  Depuis  longtemps  la 
maison  de  Brandebourg  avait  condu  avec  la  figne 
de  P.-Stettin  un  pacte  qui  lui  donnait  des  droits 
éventuels  sur  ce  duché;  néanmoins,  quand  cette  ligue 
s'éteignit ,  en  1464,  les  droits  de  la  ligne  de  P.-WoU 
gast  prévalurent;  mais  il  fut  convenu  en  1&29  qu'au 
cas  de  l'extinction  de  cette  ligne  elle-même,  la  mai- 
son de  Brandebourg  recueillerait  la  succession;  c'est 
ce  qui  eut  lieu  en  1637,  à  la  mort  de  Bogislas  XIV. 
Cependant  les  électeurs  de  Brandebourg  n'eurent 
pas  encore  toute  la  Poméranie;  le  traité  de  Westpha- 
lie  (1648)  fit  de  ce  pays  deux  parts  :  la  Poméranie  an- 
térieure (en  deçà  de  l'Oder)  et  la  Poméranie  ulté- 
rieure (au  delà  de  l'Oder) ,  et  donna  à  la  Prusse  la  2', 
et  à  la  Suède  la  l'«,plus Stettin,  Garz,  Dam,  Golnau, 
l'ile  de  ^ollin,  le  Frische-Haff  :  d'où  le  nom  de  Po- 
mmante suédoise  donné  à  tout  ce  lot,  qui  eut  pour 
ch.-l.  Stralsund.  La  grande  guerre  du  Nord  (1700- 
1721),  terminée  par  la  paix  de  Nystad,  diminua  beau- 
coup la  Poméranie  suédoise  au  profit  de  la  Prusse  ; 
en  1807,  elle  perdit  encore  défait  Stralsund  et  111e  de 
Kugen.  Le  tout  en  1814  fut  cédé  au  Danemark  en 
échange  de  la  Norvège  ;  en  1815  le  Danemark  le  céda 
à  la  Prusse  en  échange  du  Lauenbourg;  de  sorte 
qu'aujourd'hui  la  Prusse  réunit  toute  la  Poméranie. 
POIÇÊEELUE,  dite  aussi  Poméranie  mineure, 

Êartie  de  la  Poméranie  comprise  entre  la  Vistule  (r.g.) , 
i  Baltique  et  la  Prusse,  avait  pour  villes  principales 
SchweU,  Konitz,  SUrgard,  Dirschau.  Après  avoir 
eu  des  souverains  particuliers,  elle  échut  à- la  Po- 
logne en  1290,  fut  longtemps  un  sujet  de  querelles 
entre  ce  royaume,  le  Brandebourg  et  l'Ordre  Teuto- 
nique,  et  finit  par  être  partagée  entre  ces  3  puis- 
sances (1711);  mais  en  1343  et  1436  les  Teutoniques 
cédèrent  leur  part  à  la  Pologne.  La  Pomérellie  est 
une  des  provinces  gue  le  premier  démembrement  de 
la  Pologne  valut  à  la  Prusse  (1772). 

POMEY  (Fr.),  jésuite,  né  en  1619,  m.  en  1673,  en- 
seigna dans  divers  collèges  de  son  ordre  et  devint 
préfet  des  études  au  collée  de  Lyon.  On  a  de  lui  plu- 
sieun  bons  ouvrages  classiques  :  Dictionnaire  fran- 
çats-la$tn,  Lyon,  1664,  in-4  (réimprimé  sous  le  titre 
de  Dictionnaire  royal);  Pomartofum,  seu  Flos  lati- 
mtoju,  1665;  Indiculus  universalis,  1667  ;  Pantheum 
m^icum,  1669,  trad.  en  français  en  1715  sous  le  ti- 
ire  dButovre  des  anciennes  divinités  du  Paganisme. 

POmUEEEVL  (FrançoU  de),  général,  né  à  Fougè- 


res en  1745,  m.  en  1823,  servit  d'abord  en  Corse,  fut 
envoyé  par  Louis  XVI  à  Naples  pour  y  organiser  l'ar- 
tillerie, reprit  du  service  en  France  après  le  18  bru- 
maire, fut  sous  l'Empire  préfet,  puis  conseiller  d'É- 
tat et  directeur  de  la  librairie,  et  fut  exilé  en  1815 
pour  avoir  rempli  les  fonctions  de  commissaire  ex- 
traordinaire pendant  les  Cent- Jours.  On  a  de  lui,  en- 
tre autres  Ouvrages  :  Histoire  de  Corse,  1779  ;  Reelur- 
ches  sur  Vesetanaae  du  peuple  en  France,  1 781  :  Vues 
sur  V Italie  et  Malte,  1797  ;  Campagnes  du  général 
Bonaparte  en  Italie^  1797.  U  a  coopéré,  pour  la  par- 
tie militaire,  à  l'Encyclopédie  méthodiaue. 

POMONA  ou  iiÀiNLANO,  la  plus  grande  desttesOr- 
cades,  au  centre  du  groupe,  n'est  qu'un  amas  de 
petites  montagnes  entrecoupées  de  bras  de  mer  qui 


et  le  Cercle  de  Loda,  mentionné  dans  Ossian. 

POMONE  (de  Pomum,  fruit),  déesse  des  fruits 
chez  les  Latins,  femme  du  dieu  champêtre  Vertumne , 
avait  un  temple  à  Rome.  On  la  repreiBente  couronnée 
de  pampres  et  de  raisins,  et  tenant  à  la  main  une 
corne  d'abondance  ou  une  corbeille  de  fruits. 

POMOTOU  (Archipel).  F.  mauvaise  (Mer). 

POMPADOUR,  b.  de  France.  K.  ARNAC-POicPADonR. 
'  POMPADOUR  (Jeanne  Antoinette  poisson,  mar- 
quise de),  femme  remarqruable  par  sa  beauté  et  son 
goût,  une  des  maîtresses  de  Louis  XV ,  née  à  Paris  en 
1721,  morte  en  1764,  était  fille  d'un  fournisseur  de 
l'armée,  qui  fut  obligé  de  fuir  pour  avoir  malversë; 
elle  épousa  fort  jeune  le  neveu  d'un  fermier  générai, 
Lenormand  d'£tioles,  et  Quitta  son  mari  en  1744  pour 
se  donner  à  Louis  XV,  aont  elle  avait  attiré  les  re* 
Rards  en  suivant  la  chasse.  Séparée  judiciairement 
de  son  mari  en  1745,  elle  fut  aussitôt  installée  au 
château  de  Choisy  et  eut  en  outre  un  appartement  à 
Versailles  ;  elle  accompagna  Louis  dans  sa  campagne 
de  Fontenoy,  fut  à  son  retour  créée  marquise  de 
Pompadour  (1 7  45),  dotée  d'une  pension  de  200  000  li- 
vres, et  plus  tard  devint  dame  du  palais  de  la  reine 
(1756).  âa  faveur  dura  20  ans,  gr&ce  à  la  complai- 
sance avec  laouelle  elle  supportait  ou  même  facili- 
tait les  infidélités  de  Louis  XV,  et  son  crédit  ne  di- 
minua un  peu  que  vers  la  fin  de  sa  vie.  Mme  de 
Pompadour  faisait  et  défaisait  les  ministres^  les  Gé- 
néraux, les  ambassadeurs,  et  décidait  des  affaires  les 
plus  importantes  :  séduite  par  les  avances  que  l'impé- 
ratrice Marie-Thérèse  ne  dédaigna  pas  de  lui  faire,  elle 
détermina  la  jonction  de  la  France  à  l'Autriche  au 
commencement  de  la  guerre  de  Sept  ans;  elle  eut 
aussi  une  grande  part  au  Pacte  de  famille,  ainsi  qu'aux 
poursuites  dirigées  contre  les  Jésuites.  Tout  ce  qu'il 
y  avait  de  plus  élevé  en  France  éuit  à  ses  pieds  ;  les 
gens  de  lettres,  qu'elle  protégeait.  Voltaire  surtout, 
chantèrent  ses  louanges.  Mme  de  Pompadour  fut 
longtemps  en  France  l'arbitre  du  goût  et  de  la  mode  ; 
ameublement,  habillement,  coifi'ure,  tout  se  faisait 
à  la  Pompadour  ;  son  nom  est  resté  à  un  style  qui  est 
surtout  caractérisé  par  la  recherche  du  jofi  et  l'abus 
de  l'ornementation.  £Ue  cultivait  elle-môme  les  arts 
avec  succès,  notamment  la  musique,  le  dessin  et  la 
gravure.  Elle  contribua  à  la  création  de  la  manufac- 
ture de  Sèvres,  à  l'établissement  de  l'jfioole  militaire 
et  à  l'embellissement  de  Paris.  C'était  du  reste  une 
femme  aussi  prodigue  qu'avide  :  outre  le  marquisat 
de  Pompadour,  elle  s'était  faitdonner  successivement 
les  terres  de  La  Celle,  Crécy,  St-Remy ,  les  ch&teaux 
d'Aulnay ,  Brinborion,  Bellevue ,  et  recevait  par  an  do 
trésor  env.  1 500  000  livres;  ses  folles  dépenses  ne  con- 
tribuèrent pas  peu  à  creuser  le  déficit  qui  amena  la 
Révolution.  On  a  publié  des  Mémoires  et  des  Lettres 
de  Mme  de  Pompadour  {liège  ^  1765),  qui  sont  apo- 
cryphes. Soulavie afait paraître  en IdOlae» Mémotrts 
de  la  cour  de  Franu  pendant  la  faiœur  de  la  mor- 

2uûe  de  Pompadour,  On  peut  consulter  aussi  les 
\ém.  de  Mme  Du  Haussât,  sa  femme  de  chambre. 
POMPMDIUS  SiLO,  général  des  Marses  dans  la 


POMP 


1521  — 


POMP 


Guerre  sociale,  souleva  les  peuples  d'Italie  contre 
Rome,  tailla  en  pièces  une  armée  romaine  comman- 
dée par  Servilius  Cœpio,  91  av.  J.-C,  mais  fut  lui- 
môme  défait  l'année  suivante  et  périt  dans  l'action. 
POMPÉE,  Cfi.  PofiipetitfJfa^nux,  Romain  célèbre, 
né  l'an  106  ou  107  av.  J.-C.,  de  famille  équestre,  était 
fils  de  Cn.  Pompeius  Strabo  (F.  pompsios).  11  prit  de 
Innne  heure  parti  pour  Syllà,  leva  de  son  chef  trois 
légions  en  Caveur  de  ce  général  (83),  battit  divers 
corps  de  partisans  de  Manus,  soumit  à  Sylla  la  Gaule 
Cisalpine,  reprit  la  Sicile,  fit  tuer  Carbon  dans  l'Ile  de 
Cossyre,  dent  Domitius  Ahénobarbus  en  Afrique,  et 
obtint  le  triomphe  à  son  retour.  Sylla  alla  avec  tout 
le  peuple  à  sa  rencontre  et  le  salua  du  surnom  de 
Grand,  surnom  qui  lui  est  resté.  Après  la  mort  du  dic- 
titeur,  Uenleva  laNarbonaise  aux  lieutenants  de  Ser- 
toriu5(78),  pub  allachejcher  Sertori us  lui-même  en 
Espagne  :  il  le  combattit  quatre  ans  sans  grand  succès  ; 
cependant  il  finit  par  sortir  heureusement  de  cette 
guerre ,  grâce  à  rassassinat  de  Sertorius  par  Per- 
penna.  Nommé  consul  à  son  retour  en  Italie  (70),  il 
acheva  d'écraser  à  Silare  les  esclaves  qui  s'étaient  ré- 
voltés, r^ut  an  2*  triomphe,  et  fut  nommé  consul. 
La  loi  GaSmia  lui  donna  pour  trois  ans  le  proconsu- 
lat des  mers,  avec  d'immenses  moyens  pour  détruire 
les  pirates  :  90  jours  lui  suffirent  pour  les  exterminer 
(67);  après  ce  nouveau  succès,  il  devint  l'idole  de 
Rome.  Chargé  en  66,  par  la  loi  ifantha,  de  iasuerre 
contre  Mithndate  (qui  déjà  avait  été  fort  afTaibli  par 
Lucullus),  il  le  bat  sur  les  bords  de  l'Euphrate  (65). 
entre  en  Arménie  et  force  Tigrane  à  la  paix;  il 
tourne  ensuite  ses  armes  contre  le  Pont,  la  Paphla- 
gonie,  la  Bitbynie,  qu'il  soumet  :  descend  en  Syrie,  et 
enlève  ce  royaume  a  Antiochus  l'Asiatique  ;  remplace 
à  Jérusalem  le  roi  Aristobule  par  Hyrcan  II  (64); 
puis,  apprenant  que  Mithridate  est  mort,  il  va  dans 
Amise  recevoir  la  soumission  deson  fils  (Phamace) , 
auquel  il  laisse  le  royaume  de  Bosphore  (62),  et  re- 
vient triompher  une  3*  fois  :  ce  triomphe  lUt  le  plus 
pompeux  qu'on  eût  vu  jusque-là.  Deux  ans  après  il 
lonni  avec  Crassus  et  César  l'association  connue 
soof  le  nom  de  Triurwirat[éO),  et  scella  cette  union 
en  èpopsant  Julie,  fille  du  dernier.  Dans  le  partage 
que  les  triumvirs  firent  entre  euxdes  provinces,  Pom- 
pée obtint  l'Afrique  et  l'Espagne,  mais  il  fit  admi* 
nUtrer  loa  département  par  ses  lieutenants,  et  resta 
lui-même  à  Rome,  où  u  chercha  à  éclipser  César 
et  à  se  coodûer  à  la  fois  le  sénat  par  une  modéra- 
tion afectée.  et  le  peuple  par  des  largesses;  il  réus- 
sit aïoii  à  se  taire  nommer  seul  consul  (52).  La  mort 
prématurée  de  la  fille  de  César  rompit  le  lien  oui  avait 
UQ  instant  rapproché  les  deux  rivaux,  et  bientôt  après, 
u  mort  de  Crassus ,  tué  à  Carrhes  (63  ) ,  laissa  Pompée 
f^u»à  face  avec  César.  Jaloux  des  succès  de  ce  aer- 
nieren  Gaule,  il  l'attaqua  d'abord,  sourdement;  en- 
sQ,rao  50,  il  fit  Lancer  un  sénatus-consulte  quisom- 
niait  César,  alors  en  Gaule,  d'abandonner  son  armée, 
taadis  que  lui-même  il  gardait  ses  légions  et  ses 
provinces  :  ce  fut  le  signal  de  la  guerre  civile.  Dès 
que  César  eut  passé  le  Rubicon  (49),  Pompée  ne  fit 
plus  que  des  fautes  :  au  lieu  d'attendre  son  rival  et 
^  le  combattre  en  Italie,  il  se  retire  en  Grèce  avec 
le  Séiat  et  les  nobles  ;  peu  après ,  il  quitte  son  camp 
retruché  de  Dyrrachium,  où  César  n'avait  pu  le  for- 
^ff.ie  laisse  entraîner  par  lui  en  Thessalie,  lui  livre 
NaiUeàPharsale.  se  fait  battre,  quoiaue  son  armée 
lût  doubla  en  nomDre,et  s'enfuit  aussitôt  sans  essayer 
Q^me  de  défendre  son  camp.  Accompagné. de  son 
épouse  Comélié.il  se  dirigea  vers  l'Égyfite,  comptant 
y  obtenir  un  asile  du  jeune  Ptolémée  (XII),qui  lui  de- 
vait le  tréne;  mais  lies  ministres  de  ce  prineeir  sans 
|c  laisier  débarquer,  le  firent  assassiner  eameri  spps 
l^yeux  de  sa  femme  et  de  son  fils  Se^tus,  Tan  48.  Sa 
wte  fut  portée  à  César,  qi4  versa  4es  larmes  à  cet 
'^t,  et  punit  les  ikiéurtriers.  Pompée  n'ap^  jus- 
^fié  ion  surnom  de  grand  :il  p'avaijt.que  de  l'ambi- 
^Q,  mais  point  de  génie,  point  de  hautes  vues  ni 
d«  tystèae;  fier  de  Bes  succès  miliuires  et  se  re- 


posant sur  l'éclat  de  sa  renommée ,  il  dédaigna  les  - 
efforts  de  César ,  et  par  ses  hauteurs  maladn>ites  il 
mécontenta  ses  propres  amis  politiques.  Il  laissa  deux 
fils,  qui  tentèrent  vainement  de  relever  son  parti.  Plu- 
tarque  a  écrit  la  Vie  de  Pompée,  Sa  Jfor(  a  fourni  à 
Corneille  le  sujet  d'une  de  ses  plus  belles  tragédies. 
POMPÊB-L'AiNé^  Cn,  Pompeius  f  fils  du  grand  Pom- 

Sée,  passa  d'Antioche  (où  il  se  trouTait  à  la  mort 
e  son  père)  en  Afrique,  puis  en  Espagne ,  y  rassem- 
bla 13  légions,  de  nombreux  auxiliaires  et  une  flotte 
formidable;  mais,  attaqué  par  César  en  personne,  il 
perdit  la  bataille  décisive  de  Munda,  et  périt  dans 
sa  fuite,  en  45  av.  J.-C. 

POMPÉE  LE  JEUNE,  Sextus  Pompeius  f  frère  dupréc, 
prit  part  à  la  guerre  de  Munda  (45),  gagM,  après  la 
défaite,  les  monts  de  Celtibérie,  où  il  fit  la  guerre 
en  partisan  contre  les  amis  de  César,  obtint  du  sé- 
nat, à  la  mort  du  dictateur  (44) ,  le  droit  de  rentrer 
à  Rome,  se  fit  allouer  une  forte  indemnité  pour  la 
perte  de  ses  biens  paternels,  et  reçut  le  commande- 
ment des  provinces  maritimes,  ce  qui  le  fit  surnom- 
mer le  Fils  de  Neptune.  Proscrit  lors  de  la  formation 
du  2*  triumvirat  (42),  il  se  rendit  mattre  de  la  Si- 
cile, conquit  laSardaigne,laCorse,  bloqua,  afi'ama 
Rome,  et  réduisit  Antoine  et  Octave  à  signer  avec  lui 
à  Misène  (38)  un  traité  qui^  en  lui  laissant  lestrob 
grandes  lies,  lui  promettait  l'Achale  et  le  consulat 

Sour  l'année  suivante.  Mais  cette  paix  fut  courte  : 
es  l'an  37,  Sexius  perdit,  parla  défection  de  Menas, 
la  Sardaigne  et  la  Corse  avec  60  vaisseaux  ;  cepen-  • 
dant  il  obtint  encore  quelques  avantages  et  battit 
Octave  à  ScyUa  (37)  ;  mais  enfin  l'habileté  d' Agrippa, 
la  diversion  de  Lépide,  la  victoire  de  Myles,  celle  de 
Nauloque  lui  ravirent  la  Sicile,  11  se  réfugia  en  Asie, 
et  crut  pouvoir  forcer  Antoine  à  entrer  en  partage 
avec  lui,  mais  il  fut  battu  et  pris  par  Titius,  lieute- 
nant  d'Antoine,  et  mourut  en  prison,  à  Milet  (35). 

POMPÉE  (TRoauE),rro(7ittPompetii«,nistorien  latin  : 
du  1*'  s.  de  notre  ère,  né  en  Gaule  ou  en  Espagne, 
composa  une  Ififlotre  universelle ^  en  44  livres,  qui 
allait  depuis  la  fondation  de  la  monarchie  des  Assv* 
riens  sous  Ninus  jusqu'à  Auguste;  il  l'avait  intitulée 
Histoires philippiques  parce  que  les  afliiires  de  la  Ma  • 
cédoine  ou  temps  de  Philippe  y  occupaient  la  plus 
grande  place.  Cet  ouvrage,  que  les  anciens  recon- 
naissaient comme  tirés-exact  et  très-bien  écrit,  est  ' 
malheureusement  perdu  :  mais  il  nous  en  reste  un 
bon  abrégé  dû  à  Justin.  Les  fragments  de  Trogue- 
Pompée  se  trouvent  à  la  suite  de  Justin  et  ont  été 
publ.  séparément  par  A.  Bielowski,  Lemberg,  1853. 
POMPEYes  ,  Pompett,  v.  de  Campanie,  sur  la  côte, 
à  l'embouchure  du  SamuSy  à  24  k.  S.  E.  de  Naples, 
à  10  k.  S.  S.  E.  du  Vésuve,  près  de  la  ville  actuelle 
de  rorredeil'iinttufixtam.  On  rapportait  sa  fondation 
à  Hercule,  mais  elle  ne  remontait  pas  au  delà  de  la 
ruine  de  Troie.  Elle  prit  part  à  la  guerre  Sociale,  fut 
assiégée  et  prise  par  Sylla,  resta  municipe  jusqu'au 
temps  d'Auguste  etderint  ensuite  colonie  romaine.Un 
tremblement  de  terre  en  avait  déjà  renversé  la  moitié 
en  63  av.  J.-C;  en  79,  le  reste  fut  enseveli  sous  les  cen* 
d  res  du  Vésuve.  Le  pays  étant  devenu  désert  après  cette 
catastrophe,  Pompeles  tut  oubliée  pendant  1 7  siècles  : 
ce  n'est  qu'en  1689  que  des  découvertes  fortuites  fi- 
rent soupçonner  son  ancien  emplacement  et  ce  n'est 
qu'en  1755  qu'ont  commencé  les  recherches  Les 
fouilles,  qui  ont  été  surtout  poussées  avec  activité 
pendant  l'occupation  française,  se  poursuivent  en-  * 
core  :  près  de  la  moitié  de  l'ancienne  ville  est  dé-/ 
blayée.  La  découverte  de  Pompeîes  nous  a  ialu  d'id-^^ 
téressantes  révélations  sur  les  usages,  les  coutuines,  ■ 
la  vie  publique  et  privée  .des  anciens,  Sur  leur  ar- 
chitacture  et  surtout  ce  qui  tient  aux  arts  dû  dessin;  ' 
en  outre ,  elle  a  produit  une  heureuse  réTolutiondana 
les  arts  de  la  décoration ,  de  l'ameublement  et  de  l'or- 
fèvrerie. On  doit  à  Mazois  et  à  Gau  les  Ruinet  de 
Pompéies  (1813-38),  dont  M.  £.  Breton  a  donne  un 
abrégé  sous  le  titre  de  Pompeia,  1854. 
POMPEIUS  (CN.j  srRABO,  père  du  grand  Pompé», 

H.  96 


PO«P 


—  1522  — 


PONI 


eoQBid  en  89  av.  J.-^. ,  se  signala  dans  la  guerre  So- 
ciale par  la  défaite  d'Arcanius  (90),  la  prise  d'Ascu- 
Imn  (89)  et  laisotimiasioii  des  YegUni  et  des  Peligni; 
mais  se  déshonore  en  gardant  4)our  lui  le  produit  du 
butin»  Envoyé  en  88  contre  Mariua  et  Cinn^  y  il  parait 
s'être  entendu  avec  eux  pour  se  laisser  battre  :  ses  sol- 
dais révoltés  aJJaient  lui  6ter  la  vie  quand  les  phères 
dm  jeune  Pompée  les  désarmèrent.  Pompe  mis  Strabo 
pént  peu  après  d'un  coup  de  foudre  (87).  Son  corps/ut 
tnUnédans  les  rues  de  Rome  et  jeté  dans  le  Tibre. 
POMPELO,  T.  d'Hispaxiie,  am*.  pŒmpelwu^ 
PÛMPifiNAN  (J.  J.  LBniABic^  marquis  de),.poate, 
né  à  Montauban  en  1709,  m.  en  1784,  était  nlsd'uQ 
président  à  la  cour  des  aidas.  U  fut  lui-même- avocat 
génénd,  puis  premier  président  à  la  cour  des  aides 
de  sa  ville  natale,,  et  fit  quelque  temps  marcber  de. 
front  le  droit  et  les  lettaes^  mais  il  finit  perse  voQer 
exclusivement  aux  deruèrea.vinfi  sefiâsnl  Pbds  et 
fat  admis  à  TAcadécnie  francise  en  nSO^  Ses  pcin- 
cipes  oaligieux  et  les  attaques  qa'il  dirigea  contre  les 
philosophes  dans  son  discousa  de  vécepttos  \m  atti- 
rôrent  rinimitié  du  parti  philosophique  et  les  sax>ca»- 
mes  de  Voltaire.  Las  de  ces  attaques,  il  se  retins  dans 
sa  terre  de  Pompignan.(Tmès  deCasteJrSarrssin,.Tani- 
et^aronne).  On  a  de  lui  2.  tEagédies^  Did^  et  Zo- 
raide;.des  Poésie*  fo^n^x,  tirées  des  psatuneseides 
prophéties,  qui  renferment  des  heauiés  véritables; 
des^l^i^M  morales  et  des  Oéss^  pumi  lesquelles 
on  admire  VOde  sur  la  mort  de  /.  B.  Rousstam; 
une  traduction  en  vers  des  Géorgiquês  et  de  plueiaurs 
moroeaux  de  Pindare,  d'Uésiodej  d^Horacs,  d'O»- 
vide,  une  traduction  en.prose.dL£>cf»yie;un  Voyage 
d$  ÙMffuedoe  et  de  Provence,  badinagn  enr  prose 
mêlé  de  vers,  et  une  Correspondance  étendue..  Ses' 
OBttvres  compUiee  forment  6  voL  in-8, 1784.  ^  Son 
frère,  George  de  Pompigaan^  17t5-90,  était  arche- 
vêque de  Vienne  en  1780.  Député  à  l'Assemblée,  cono 
stituante,  il  fut  des  pretateos  prélats  qui  se  réunirent 
aux.  députés  du  ,tittrs  état  et  devint  miniittra  (ha  la. 
feuille  des^béné&;esb  U  a  laiasé  des-ownsges^aar ia 
religion  et  des  leltns  paeiûr^LeSj.  publiés  en  I8616. 
POMPONAGE  (Pieora):,.  cuj  italien  Pomponaxsir 
né  AMastoue  en  14i62..  mortven  lô26|  profinsala 

Shiloscmhie  à  Padoue,  i  Fercare ,  à  Bolagna.  et  tenta 
e  rétablir  le  règne  d'Aristote.  Il  passait  pouc  atftiée. 
Son  traité  De  immvrtaiiUUe  atiMM?,.  Bologne,  loi 6 
et  1534|  fut!  vivement  inoriminé  :  il  jf  soetcDaife  quai 
l'on  ne  peut  prouver  Fimmortalité  da  V&me  par  la 
seule  raison.  Son  traité  De  ineawtstionibus ,  Bâia, 
1556,  fut  mis.  à  l'index  A  Rnme.*  Ses  OEuvffee 
parurent  A  Venise,  1&25  et  1567,  io-foL 

POMPON1U6  0es) ,  femiUe>  romaitne  qui  faisait  re- 
monter son  origine!  à  un  des  fiie  del>iuma  Pompiiius. 
Le  membre  le  plus  célèbre  de  cette  EàmiUefut  l'ami 
de:Gioéron,  Tiiits  Pom^omue  Atticus.  F^atticus^ 

poiffONius  (sËZTua) ,.  jnisaconsuite  de  AOrae  sous 
Adrien  et  Marc-Aucèie..  On  a'a  de  kû  q«BB  quelques 
fragments  insécôs  dans.Ia  Digeste ,  entre  autœs  ce- 
lui qui  forme  la  2*  loi  du  ittue  de  V  Origine  eu  4roti. 
Cm  /^ogmenifontété  publiés  ài  Lem^,  1750. 

pOMBOims  uÉÊ^  géographe  ancien.  F.  ndu* 

»0liP(Wius  LiBTUB  (Julius),  savant  Galabeaie»  né«n 
1425,  moBt  en  1j497  ,  était  un  bêtani  da  lai  maison 
de  San-Sevecino  et  cachait  son  vrai  nomu  II  se  fit 
remarquer  à  Eome  par  sea  tabsnts,  jnais  s'attira  des 
envieux,  fut  accusé  d'avoir  coospiiré  aontse:  le  pam 
Paul  U  et  mis  en  prison.  U  cà>tim  auconltaira-Mi  w* 
veor  da  Sixte  IV  et  d'innocent  VIU,  et  fbtBommé  à 
Tune  des.  chaires  du  GoUége  romain:.  On  lui  doit  plu- 
sieiinouyrasK  sur  rhisteire  et  lea.antiq|uités  deRom* 
{De  Magigtfatibvu.,  saùerdùtOe  et  îeg^ue  Romemo^- 
rum»;  D*  Bomasies  urhie  oniiquitaDe;  Campendèum 
historiés  Bomaïue);  des  éditions  de  yoevon,  PMne 
le  Jeune,  SoUtate;  des  CommenUurar- sur  Quintilien, 
ColumaUe,  Virgila.  Sa  latinité  est  trèa-ouff». 

VOM]M)NirB,  vge  du  dép.  de  Seinerot-Minie*  à 
20  kil.  S.  0.  de  JIeauB^40û'luik  Atno.  ahâtaMir  «veo- 
para.  Jadis  t^oB  de  man^nifliA^ 


POINÇONNE  {Simon  ARiiAcrLD,  marquis  de),  fils 
d'Arnauld  d'Anddly  et  neveu  da  grand  Amauld,  né 
en  1618,  mort  en  1699 ,  fht  intendant  dea  arméev 
françaises  AMaples,  en  Catalogne,  puis  ambassadeur 
en  Suède,  en  Hollande,  enfin  ministre  des  affaires 
étrangère»  (]?67t-79)r  et  eut  la  ^loJre  de  conclure  la 
paix  dis  Nimègue.  JËcarté  parles  intrigues  de  Colbert 
et  de  Lonvois,  il  tut  rappeler an^ ministère  en  1691  et 
y  resta  iusopi'à  sa-mort.  Ce  minislre -était  surtout  rs- 
marquaole  par  son  intêgrïté  e^sa  fermeté.  Il  a  l?.»sé 
de  pTécitWL  IIÊémoiree;  qui  n'bntété  publia»  que  de 
nos  jours,  par  J.  Ilanddài',  1860  et  anni,  suiv. 

PON€B  PIEATE.  V.  PXLAT3. 

POHGB  BE  Liioii  (leaxi) ,  capitaine' e^gnol,  né 
dans  la  prov.  de  Léon,  ent  une  grande  part  à  la  ré- 
duction de  la  partie  S.  S.  d^flispamela  (St-Domin- 
gueX,.  soumit  Porto-Rieo  (1508^ ,  dent  il  fut  noramé 
gouverneur,  et  déceavfit  lea^tes  delà  Phypide  (IS 1?). . 
Ayant  tenté  quelques  années  apcèS'  d'y  former  an 
élabUssament,  il  fut  tué  par  les  naturels  aumoment 
où,  il  débarquait,  ISZV. 

FONCS  DB  LÉov  <Loiui^  poOtèr  espagnol,  né-proba- 
blemena  Avanade  eR>1^7«  m.  en  ]-59i,  étifîl  moine 
auguatin  et  protessa  la  théologie  à  Salamanque.  Dé- 
noncé A  rtnqufaitiDn  pour'  une  explication  hasardée 
du  sena  aofystiqiiada  €awfique  -de»  CassHaues,  il  fut 
condamné  à  5  ans  d'emprisonnement.  Iln'bn  devint 
pav  maias  dans  la  suife  provincial  de  son  ordre. 
Parmi  ses  poésies,  on  remarque  aortout  ses  Odes  ff- 
ligieuses^  aiis&i  distinguées  parPélévatiov  de- la  pen- 
sée et  lai  chaleur  du  senthnent  que  parla- correotion 
et  fiiarmanie  du  style.  La  meilleure  édition  de  ses 
Offuenee-a  pan»  à  Madrid  en  6  v.  ia-8,.  1^04^46. 

PONCS  (Pienre  de),  bénéd'ioth)*  eq>agne(.  né  vers 
1520  à  ValladiDlid,  mort  en  1^584,  parait  être- le  }•* 
inveatettr  de  l'art  d^ineiraipe  fes  «ourds-muets;  ses 
contea^Miains-disent  «oAme  fo^  les  faisait  parler. 

PONCES  {IM^  Y.  yotak. 

POUCIK,  oh.4.  de  oant^  (Ain),  &  22  kil.  S.  0.  de 
Namoa;  2^fô8*hab'.  Vieuac  chAteau  du  sn*  s. 

FONDIGmiriF,  ob.-L  do  l'Inde  ffançaise,  sur  la 
céte  du  Earnapties  >  160  kil.  S.  0.  de  Madras,  par 
77*  3H'  long.  B.^  IV  55"  lat.  N.;  2200B  hab:,  dont 
enPB.  800  d'EuEOpéimei  Résidenoadu  gouverneur  gé- 
néral, cour  im^iale ,  tntmnal  de  1^  inst.,  lycée ^ 
bîblioitliA^««,}aardia  betaniiofue.  Hadeaaeez  bonne.  Un 
canal  divisa  la  ville  en  VUte  bkmeke-et  VilGs-noire: 
lai**  eat  i*ema«quaib)9  par  deux  belles  places,  par 
rtidtai  du  gouvernement,  le^nou'œau  bazaf,  fephare^ 
et  est  plantée  d'arbres.  Nombreuses  teintufenesdln- 
digo  f  fabrique  de  toites  de  oelen  bleu,  dites  ^t- 
nies^  exportées  pour  la  RéunioR  et  le  Sènégnl.  — 
Pondicfrëry ,  qui  n'était  d'abord  qu'une  bourgade, 
fut  achetée  et  celbnîsée  en*  168?  par  le  Français  Tr. 
Martin.  Prise  en  l-69a  ]par>  les  Hbllandais,  êlie  fut 
rende»  en  1697,  et  devint  le  g6.-1;  de  nos  posses- 
sÎDns  dm»  Vlmle^  Apvé»  la  prise  de  Delhi  par  Nadir^ 
ckaii,  eUe  devint,  sot» le  gouvenieur  de  Dupleix, 
la  capitale  d'an  vaste  pays^  La  guerre  de  Se]>t  ans 
nous  fit  peedre  le-  territoive  quien?Firannait  la  rilie^ 
Pondichèry  même  Tut  prise  en  1781  par  lee  Anglais  ; 
DNéBLettefat  bient&t  rendue  à  la^i^Vance.  EHeftit  prise 
de  MobaDen  1778 -et  1793^  L*Ang^eterre  la  renéft  en 
181Ô,  mais  presque  sansterntoire.  Son^erritetfe'aC' 
tuel ,  mai  n'a  qu?une  snperfleie  de  27  900  beet. ,  avec 
l^OOÔ  hab.,  est  disséminé  dans  le  paya  anglais;  H 
se  diMdia  en-  3  «tietriets  :  Pondichèry,  eemprenant  la 
vUle  en  M  villages  hindous  ou  aldiee;  Viilenoar  et 
45-ii>gea^  Bahour  et  36  v^.  Il-esiF  fertile  en  gTainSf 
ria^  manioc,  pavot,  indigo. 

PONSWT  (iivtÈiiE  DU).  F:annÊRe'«t  isÈtns. 

PONIiATOcWBKI  fStauistha,  comte);,  noble  fCHo- 
nais,  né'On  1^77  i  DereeziB  en  Eit4nrasie,  mort  en 
1782)  était  fils  naturel.  H  prit  partf  pour'Staoi^as 
Leezinakis  «t  ftit  un-  des  pKu  fiaâ&ss  amis  de  Cbar- 
lesXfik  Ilfe eoiviteB  TuraBTe,.titenwéparîmen 
ambneadisà^Sonstantinovle-et'qnilta  la'Purqtûe  av» 
loir  ifyaat  daas  la  surte-âit  ta^socmission  au  ref  de 


POPFT 


—  1523  — 


PONT 


Pologne  Auguste  II,  S  fut  chargé  de  plusieurs  mis- 
fions  à  la  cour  de  France,  puis  fait  castellan  de  Cra- 
eone.  Son  fils  régna  en  Pologne  sous  le  nom  de 
Stanislas  II.  V.  ce  nom. 

POKiATowsKi  (Joseph,  prince),  petlt^fils  du  préc. 
etne^eu  du  roi  Stanislas  II,  né  à  Varsovie  en  1762, 
mort  en  1813,  commanda  en  chefles  troupes  polo- 
naises contre  les  Russes  en  1792;  mais,  contrarié  par 
ii,  diète  dans  toutes  ses  opérations,  il  donna  sa  dé- 
mission, quitta  la  Pologne  et  n'y  rentra  qu*em  1794. 
Il  servit  alors  sous  Kosctusko,  mais  l'issue  malheu- 
reuse de  la  guerre  le  força  de  s'expatrier  de  nouveau 
jusqn'i  rapperftion  des  Français  en  Pologne  (1806). 
n  fiitalors  nommé  ministre  de  la  gu^nre  et  réorganisa 
rarmés.  En  180^,  avec  8060  hommes,  il  défendit  Var- 
sovie contre  60  000  Autrichiens  et  battit  à  Razin 
rarcfaiduc  Ferdinand  ;  il  se  signala  également  dans 
les  troupes  auxiliaires  de  la  Francs,  en  1812  et  1813, 
et  fut  nommé  maréchal  de  France  sur  le  champ  de 
bataille  de  Leipsick,  mais  il  périt  trois  jours  après  : 
chargé  de  protéger  la  retraite  de  l'amiâe ,  ïL  ni  des 
prodiges  de  valeur  et,  quand  il  ne  fut  plus  possible 
de  résister,  0  s'élança  dans  l'Elster  plutôt  que  de  se 
rendre  et  s'y  noya  (19  oct.  1813).  J.  Poniatowski  joi- 
gnait i  une  brillante  valeur  le  plus  noble  caractère  : 
on  Ta  mmommé  le  Bayfsrd  polonais, 

P01f5,ch.-1.  decant.(Char.-inf.),  prè^delhSeugne, 
à  31  kil.  S.  E.  de  Saintes;  4694  hab.  Ane.  château 
fort,  anc.  ch.-l.  de  seigneurie.  Vins  et  eauz-de-vie. 
^  Cette  ville  joua  un  assez  grand  rôle  dans  les  guer- 
res de  religion  :  fortifiée  par  les  Calvinistes,  elle  fut 
d&nantelée  par  Louis  XI II. 

P0W8  (RoDert),  dit  de  Verdun,  du  lîeu  de  sa  nais- 
sance, n47-1844 ,  d'abord  avocat  au  parlement  de 
Paris,  fut  député  à  la  Convention  et  au  Conseil  des 
Cinq-Gems  et  y  fit  longtemps  partie  du  comité  de  lé- 
gi^oB.  Il  devint  sous  l'Empire  avocat  général  près 
û  Conr  de  cassation,  fut  exilé  sous  les  Bourbons 
coznme  ayant  voté  la  mort  du  roi,  se  retira  en  Bel- 
eique,  et  rentra  en  Framie  en  18 H)^.  Il  a  laissé,  sous 
le  titre  de  Met  LJtstrs,  de  jolis  contes  et  des  poésies 
diverses,  dont  l'édition  la  pins  complète  est  de  1807 . 

F<ms  (Àftdré),  dit  d)e  rmmuïf,  né  à  Cette  en  1772, 
m*  en  1883.  servit  d'abord  dans  la  marine.  Admi- 
nistrateur des  mines  de  l'île  d'Elbe  en  1815,  il  or- 
ganisa le  retour  de  Napoléon ,  fut  dans  les  Cent- 
Joura  préfet  du  Rhône,  devint  après  1830  préfet  du 
Jura,  et  fut  élu  en  1848  conseiller  d'État.  On  a  de 
lui,  entre  autres  écrits  :  le  Congrès  de  Chdtillon, 
1823,  la  Bataille  et  în  Capitulation  de  Paris,  1828. 

POKS  (J.  L.) ,  le  ChnssettT  de  Comètes,  né  à  Peyre 
(Htes-Alpes)  en  1761,  mort  en  1831.  D'abord  simple 
concierge  de  Pobaerratoire  de  Marseille ,  il  s'exerça 
MI  obsiervations  ,  y  acquit  bientôt  une  grande  ha- 
bileté et  mérita  d'être  nommé  astronome  adjoint 
(1813).  11  dirigea  à  partir  de  1819  l'observatoire  de 
Lacques,  puis  celui  de  Florence  (1B2S).  De  1801  à 
1827,  il  découvrit  37  cûmètes,  entre  autres  celle  que 
Ton  ooonaft  sous  le  nom  de  comète  d'Enke^  du  nom 
de  l'astronome  qui  en  calcula  l'orbite. 

90n,  Fûntus^  région  septentr.  de  l'Asie- Mineure, 
Innée  an  N.  par  le  Pont-Euxin,  auqiiel  elle  devait 
«m  nom,  à  l'E.  par  la  région  Caucasienne  et  l'Ar- 
méoia,  àro.  par  la  Paphlagonie,  au  S.  par  la  Gap- 
padoce,  a  fréquemment  changé  de  limites.  On  y 
dlstingnait  diverses  peuplades  indépendantes  (Tiba- 
réaiens,  Chalybes,  Mosynèqties,  etc.);  il  s'y  trouvait 
^Q9Bi  des  villes  grecques,  sur  la  côte,  entre  antres 
imise,  Trapézonte,  Cérasonte,  Cbtyora,  Œhoé, 
1%éimacyre,  Side.  Les  autres  places  principales 
^pwt  Amasée,  Zéla.  Comana-Pontrca,  Polemo- 
Bioin,  Néocésarée.  — >  Le  Pont  fusait  d'abord ,  dit- 
jQf  partie  de  la  Cappadoca;  mais- vers  520  av.  J.-C, 
^  2  pitja  furent  séparés,  et  le  Pont  forma  une  sa- 
t^pie  de  l'empire  perse.  Tcntefois.  Ves  satrapes  de 
Pom  étaient  héréditaires  et  à  peu  près  indépendants. 
Mithridate  II,  qui  s'^tiiit  soumis  a  Alezanoze  et  l'a- 
•*«  suivi  dans  sa  guerre  contre  Danxis,  força  Anti- 


gène, dans  le  lot  duquel  étaient  tombés  ses  Etats, 
à  reconnaître  cette  indépendance  et  prit  le  titre  de 
roi.  Mithridate  VII,  le  plus  célèbre  des  fois  de  Pont, 
accrut  beaucoup  son  royaume,  en  y  joignant  le  Bos- 
phore,  la  Chersonèse  Taurique,  une  partie  de  la  Col- 
chide,  et  pendant  un  temps  la  Cappadoce  et  la  Pa- 
phlagonie. 11  fut  san9  cesse  en  hostilité  avec  les  Ro- 
mains, qui,  après troisguerres (88-85,  83^1  et  7&^), 
lui  enlevèrent  le  teône  etle  réduisirent  às'ôter  la  vie. 
Le  Pont  fut  alors  réduit  en  province  rotaaine  :  le  Bos- 
phore seul  resta  à  un  fils  de  Mithridate,  Phamaoe. 
Celui-ci,  au  milieu  des  guerres  civiles  de  César  et 
de  Pompée,  recouvra  un  instant  le  Pont  et  fit  des 
progrès  en  Asie-Mineure  ;  mais  César ,  dans  une 
courte  campagne,  lui  reprit  ses  conquêtes'  (47  av. 
J.-C).  Cependant  une  portion  da  Pont  (la  partie  N 
E.)  resta  indépendante  sous  le  bon  plaisir  d'Antoine, 
puis  d'Auguste,  et  forma  un  petit  royaume  crui  eut 
deux  princes  dû  nom  de  Polémon,  d'où  il  prit  le  nom 
de  Pont  Potémoniaqite,  et  qui  fut  réuni  à  l'empire 
sous  Néron,  après  ceseioa  volontaire  de  Poiémoa  II. 

Sowoerains  du  Pont  : 
\*  Satrapes  héréditaire»:    Mithridate  IV,  268 

PhamaceI,av.J.-C.  520    Mithridate  V,  '2^2 

Arfiabaze,  &02    Pharnacell,  186 

Anobarzanel,  480    Mithridiate  VI,  157 

Mithridate I,  402    Mithrid.VlI  (dit  Eu- 

Ariobarzane  II,  363      palor  et  le  ^rand), 

2-]lot>.  123-65 

Mithridate  II,.  33?    5otffnt9$.aur  Aom.,  65-48 

Mithridate  HT,  302    Pbamace,  48-47 

pozvT  (Diocèse  de);  ua  des  5  diocèses*  de  la  préfec- 
ture d'Orient,  comprenait  toute  la  partie  orient,  de 
l'Asie-Minenro,  et  se  divisait  en  11  provinces  :  Pont 
Polémoniaque,  Pont  GaMtique  (dit  aussi  Hélénopont), 
Galatie  l'*et2*,  Bithynie,  Honoriade,  Cappadoce  1** 
et  2*,  Arménie  l"  et  2*,  Paphlagonie. 

FONTACQ,  ch.-l.  de  cant.  (B-Pyrén.),  à  25  kil. 
S.  E.  de  Pau;  3015  h.  Lainages,  ouirs,. salaisons. 

PONTA-BEL-GADA,  ch.-I.  delMleSl-Bflchel  (une 
des  Açores)*- 1 6  000  h.  Grande  rade,  mais  port  peu  com- 
mode; citadelle.  Soieries,  draps,  chapeaux;  oranges* 

PONTAILLER,  ch.-l.  de  cant.  (Côte-d'Or),  à  32 
kil.  Ë.  de  Dijon,  près  de  la  r.  dr.  de  la  Saône;  1248 
hab.  Jadis  ville  forte.  Quelques  antiquités  romaines 

POrïT-A-MAHGQ,  ch.-l.  deoant.  (Nord),  à  14  k. 
S.  de  Lille;  830  h.  Fabriq.  de  sucre  de  betteraves. 

FONT-A- MOUSSON ,  Èussipons ,  ch.-l.  de  cant. 
(Meurthe),  à  28  kil.  N.  0.  de  rYancy,  au  pied  de  la 
mont,  de  Mousson,  que  domine  un  château  rort,  et  sur 
la  Moselle,  qui  partage  la  ville  en  deux  parties  réu- 
nies par  nn  pont;  8115  h.  Collège,  séminaire.  Hôtel 
de  ville,  casernes,  hôpital,  églises  paroissiales;  che- 
min de  fer.  Sucre  de  betterave ,  poteries:  laines, 
draperies,  broderies,  etc.  Patrie  de  J.  Barclav  et  de 
Duroc.  —  Cette  ville  fut  bâtie  par  les  comtes  Je  Bar, 
mais  elle  relevait  des  empereurs  d'Allemagne.  Elle  fut 
érigée  en  marcjuisat  en  1354  et  devint  en  1572  le 
siège  d'une  université,  qu'elle  conserva  deux  siècles. 
Elle  fut  prise  par  les  Français  en  1240,  1475  et  1632. 

PONT  ANUS  (Jean  Jovien),  en  italien  Ptmtano^  né 
en  1426  dans  l'Ombrie,  mort  en  1503,  fut  secrétaire 
de  Ferdinand  I,  roi  de  Naples,  précepteur  d* Alphonse, 
son  fils,  puis  ambassadeur  et  premier  ministre  ;  ce- 
pendant il  trahit  ses  bienfoiteurs  pour  Charles  YIII, 
auquelil  livra  la  ville  de  Naples  (1495).  Pontanua  était 
du  reste  un  ami  des  lettres:  il  fonda  l'Académie  napo- 
litaine, dite  Académie  de  Ponfaito,  rendit  des  ser^ 
vices  à  l'étude  de  la  philosophie  et  des  lettres,  dô- 
:  couvrit  les  écrits  de  Donat  et  de  Bhemniw  Palé- 
mon,  et  écrivit  beaucoup  lui-même.  Ses  Œuvres 
forment  6  voL  in-fol.,  Naples,  1505-1-2.  On  y  remar- 
que V Histoire  des  guerres  de  Ferdinand  II  de  Naples 
avec  Pierre  d^ Anjou,  et  des  poésies. — Pierre  Ponta- 
nus,  ainsi  nommé  en  latin  naroetiii^il  était  de  Bruges, 
ville  dont  le  nom  flamand,  hrngge,  veut  dire  pont,  aé 
en  1480,  perdit  la  vue  à  trois  ans  et  n'en  devint  pas 
moins  un  savant  distingué.  Il  enseigna  la  gram- 


PONT 


—  1524  — 


PONT 


cp&Ire  on  diverses  villes  de  Flandre  et  finalement  à 
Paris,  où  il  eut  du  succès.  On  a  de  lui,  entre  autres 
ouvrages:  Art  vertificatoria  y  1520,  Grammaticay 
j528.etc.—  Jacq.  Pontanus,  philologue,  né  en  1542,  à 
Bnick  en  Bohême ,  mort  en  1626 ,  était  jésuite.  11 
professa  dans  divers  collèges  et  publia  des  ouvrages 
classiques:  Progymtuumata UUinitatis,  1602 ;  Àttica 
bellaria;  Philocdliaf  recueil  d'extraits  d'auteurs  sa- 
crés et  profanes.  On  a  aussi  de  lui  des  traductions 
latines  d'auteurs  byzantins,  des  Commentaires  sur 
Ovide,  un  dialogue  Je  Chaton  (mis  à  V Index  à  Rome), 
etc.  —  Jean  Isaac  P.,  né  à  Elseneur  en  157] ,  mort 
en  1639,  fut  d'abord  disciple  de  Tycho-Brahé,  se  fil 
recevoir  docteur  en  médecine  à  Bftle,  professa  la  phy- 
sique et  les  mathématiques  au  collège  de  Harderwick, 
ot  fut  historiographe  du  roi  de  Danemark  et  des  Étais 
de  Gueldre.  11  a  laissé,  entre  autres  écrits  :  Origines 
Francis;  Hisioria  urbis  et  rerum  Àmstelodamen- 
sium;  Rerum  Daniearum  hisioria;  Historia  Guel- 
drica.  On  a  aussi  de  lui  des  Poésies  latines. 

PONTARION,  ch.-l.  de  c.  (Creuse) ,  à  9  k.  N.  E.  de 
Bourganeuf ,  sur  la  Creuse,  qu'on  y  passe  sur  un  pont 
d'une  seule  arche;  431  h.  Ruines  d  un  pont  romain. 

PONTARLIER,  Pons  JEliij  Arciola  ou  Àriorieay 
puis  Pontarlum  ,  ch.-l.  d'arr.  (Doubs),  sur  le  Doubs, 
a  68  kîl.  S.  E.  de  Besançon,  est  au  milieu  des  monts 
du  Jura  et  sur  un  des  passades  les  plus  fréquentés 
de  France  en  Suisse;  5007  hab.  Trib.  de  1"  inst., 
collège.  Ville  assez  bien  b&tie,  entourée  de  neilles 
murailles  et  défendue  par  le  fort  de  Joux;  chemin 
de  fer.  Industrie  très-active  :  horlogerie,  papeterie, 
imprimerie,  librairie;  toiles  et  mousselines;  forges, 
fourneaux,  martinets.  Commerce  de  blé,  vins,  ab- 
sinthe, kirsch,  huiles,  fromages,  bestiaux,  chevaux 
de  trait  et  cuirs.  —  On  fait  remonter  la  fondation 
de  cette  ville  au  temps  d'Auguste:  jusau'au  xiv*  s., 
elle  forma  deux  boui'gs  distincts,  dont  l'un  portait  le 
nom  de  Morieux  ;  elle  fut  au  moyen  âge  la  résidence 
de  seigneurs  particuliers,  vassaux  des  ducs  de  Bour- 
gogne: elle  était  comprise  dans  la  Franche-Comté. 
Pontarlier  fut  prise  et  pillée  en  1637  par  les  Suédois 

3ue  commandait  le  duc  de  Saxe  Weimar,  et  en  partie 
étruite  ;  elle  eut  aussi  à  souffrir  un  grand  nombre 
d'incendies.  Patrie  de  l'ingénieur  d'Arçon. 

PONTAUDEMER ,  Pons  Àldemari ,  ch.-l.  d'arr. 
(Eure),  sur  la  Risle,  à  67  kil.  N.  0.  d'Ëvreux^  6136 
tiab.  Trib.  de  1^  inst.  et  de  commerce,  biblioth., 
cabinet  d'archéologie  et  d'histoire  naturelle.  Tan- 
neries, corroieries,  mégisseries,  colle  forte,  filatures 
de  coton  et  de  lin ,  bonneterie.  —  Nommée  d'abord 
Breviodurum^  cette  ville  fut  agrandie  par  un  sei- 
gneur normand,  nommé  Aldemar,  dont  elle  prit  le 
nom.  Elle  fut  enlevée  aux  Anglais  par  Du  Guesclin 
en  1378  et  prise  de  nouveau  par  Dunois  en  1449. 
Les  Ligueurs  s'en  emparèrent  en  1592. 

PONT-AU-MUR  ,  ch.-L  de  cant.  (Puy-de-Dôme), 
sur  la  Sioule,  à  33  kil.  0.  de  Riom;  1749  hab. 

PONTAVEN  ,  ch.-l.  de  cant.  (Finistère) ,  sur  l'A- 
ven, à  16  kil.  0.  de  Quimperié;  1060  h.  Petit  port. 

PONT-CARRE  (càvus  de).  F.  camus. 

PONTCHARTRAIN.  bgdu  dép.  de  Seine- et-Oise, 
à 25  kil.  N.  E.  de  Rambouillet;  1250  h.  Joli  château, 
anc.  résidence  des  comtes  de  Pontchartrain. 

PONTCHARTRAIN  (Paul  préltppeaux,  seigneur 
de),  d'une  bonne  famille  de  robe,  né  àBlois  en  1569, 
m.  en  1621,  occupa  le  poste  de  secrétaire  des  com- 
mandements de  Uarie  de  Médicis,  puis  celui  de  secré- 
taire d'Ëtat  (1610).  On  a  de  lui  des  Mémoires  sur 
Marie  de  Médias  et  un  Journal  des  conférences  de 
Loudun,  La  Haye.  1720. —Son petit-fils,  Louis,  comte 
de  P.  (1643-1727),  fut  successivement  conseiller  au 

})arlement  de  Paris  (1660),  premier  président  au  par- 
ement de  Bretagne  (1667),  contrôleur  général  de 
1689  à  1699  et  en  même  temps  ministre  de  la  marine, 
enfin  chancelier  ^p  1699  à  1714.  Il  se  fit  estimer  de 
tous  par  ses  vertus.  —  Jérôme,  comte  de  P.,  fils  du 
préc,  futnommé  secrétaire  d'Etat  de  la  marine  quand  1 
jOQ  père  devint  chancelier,  occupa  ce  poste  de  1699 1 


à  1715,  et  fut  exclu  du  conseil  parle  duc  d'Orléans 
à  la  mort  de  Louis  XIV. 

PONTCHÂTEAU,  ch-K  de  c.  (Loire-Inf.) ,  sur  le 
Brivé,  à  15  k.  N.  0.  de  Savenay,  4449  hab. 

PONTCROIX.  ch.-L  de  c.  (Fmistère) ,  à  33  k.  0.  de 
Quimper,  sur  le  Goyen,  qui  y  prend  Ip  nom  de  Pont* 
croix  ;  2297  h.  Petit  port.  Pensionnat  ecclésiastique. 

PONT  D'AIN,  ch.-l.  de  c.  (Ain),  sur  la  r.  dr.  de 
l'Ain ,  à  18  k.  S.  E.  de  Bourg,  1371  h.  Ainsi  nommé 
d'un  ancien  pont  sur  l'^iin,  auj.  détruit.  Anc.  châ- 
teau des  ducs  de  Savoie ,  où  naquit  Louise  de  Savoie, 
mère  de  François  I. 

PONT-DE  BEAUYOISIN,  nom  de  deux  petites  vil- 
les de  France,  situées  en  face  l'une  de  l'autre,  Tune 
dans  le  dép.  de  l'Isère,  l'autre  dans  celui  de  Savoie; 
séparées  par  le  torrent  de  Guiers,  elles  sont  réunies 

{)ar  un  pont  d'une  seule  arche.  Celle  de  l'Isère ,  sur 
a  r.  g.  du  Guiers,  à  25  k.  E.  de  la  Tour-du-Pin,  est 
un  ch.-l.  de  c  et  une  place  de  guerre  de  2* classe; 
1871  h.  Celle  delà Savoie,qui  appartenait  avant  1860 
aux  Ëlats-Sardes,  sur  la  r.  dr.  du  Giers,  à  17  kil.  0. 
de  Chambéry,  est  aussi  ch.-l.  de  canton  et  place 
forte;  1242  h.  Auj.  les  2  villes  sont  confondues. 

PONT-DE-L'ARC,  immense  arcade  naturelle  de  30* 
de  haut  et  de  60  de  long,  qui  traverse  l'Ardèche  à 
20  kil.  au-dessus  de  son  embouch.  dans  le  Rhône. 

PONT-DE-L'ARCHE,  ch.-l.  de  c.  (Eure) ,  sur  la  r.  g. 
de  la  Seine,  k  son  confluent  avec  l'Eure,  à  12  k.  N. 
de  Louviers;  1661  hab.  Pont  de  22  arches,  auquel  la 
ville  doit  son  nom  :  ce  pont ,  qu'on  faisait  remonter  au 
temps  de  Charles  le  Chauve,  s'écroula  en  1856, et  fut 
reconstruit  immédiatement.  Station  du  chemin  de 
fer  de  Paris  à  Rouen.  La  marée  se  fait  sentir  jusqu'à 
cette  ville.  Draps,  couvertures,  siamoises  et  toiles. 
—  Fondée  par  Charles  le  Chauve  en  854.  Reprise  sur 
les  Anglais  en  1449.  C'est  la  l'*  ville  qui  se  soumit  k 
Henri  IV,  1589^  Près  de  Pont-de-l'Arche  était  ra> 
baye  bénédictine  de  Bonport,  fondée  par  Richard 
Cœur  de  Lion,  et  que  posséda  le  poète  Desportes. 

PONT-DE-MONTVERT,  ch.-l.  de  c.  (Lozère), sur 
le  Tarn,  à  17  kil.  E.  N.  E.  de  Florac;  1566  hab. 

PONTDE-ROIDE, ch.-l.  dec.  (Doubs),  sur  la  r.  g. 
du  Doubs,  à  25  k.  S.  de  Montbéliard;  1781  h.  Forges. 

PONT-DE-SALARS,  ch.-L  de  c.  (Aveyron),  à  15  k. 
S.  E.  de  Rhodez;  1404  hab. 

PONT-DE-VAUX,  Pons  Valensis, ch A.  dec.  (Ain), 
sur  la  Reyssouse,  à  34  kil.  N.  0.  de  Bourg;  3077  h. 
Canal,  qui  fait  communiquer  la  ville  avec  la  Saône. 
Ëtofl'es,  fonderies,  faïenceries,  tanneries,  chapelle- 
ries, volailles.  Patrie  deJouoert,  à  qui  une  statue 
a  été  érigée  sur  la  place.  Érigé  en  ducné  en  1623. 

PONT-DE-VEYLE ,  Oppidum  Vêla,  ch.-l.  de  c. 
(Ain),  sur  la  Veyle,  k26k.  0.  de  Bourgj  1412h.  Eaufer- 
rugineuse.  Tissus  de  coton  et  tapisseries.  Anc.  comté. 

PONT-DE-VEYLE  (Ant.  DE  ferriol,  comte  de), 
littérateur,  frère  atné  du  comte  d'Argental,  1697- 
1774,  fut  lecteur  du  roi  et  intendant  général  des 
classes  de  la  marine.  Il  composa  quelques  comédies^ 
le  Complaisant,  le  Fat  puni,  le  Somnan^ule,  et  un 
grand  nombre  de  chansons  et  de  poésies  légères.  Il 
fut  plus  de  cinquante  ans  l'ami  de  Mme  DuDefTant. 

PONT-DU-CHATEAU, ch.-l.  dec. (Puy-de-Dôme), 
sur  la  r.  g.  de  l'Allier,  à  15  kil.  N.  E.  de  -Clermont 
Ferrand;  3521  hab.  Vins,  chanvre,  houille,  pierre  de 
Voivic.  noir  animal.  — Ville  jadis  forte;  prise  par 
Louis  le  Gros  en  1126,  après  une  longue  résistance; 
réunie  à  la  couronne  par  Philippe- Auguste. 

PONT-DU-DIABLE,  DU  GARD.  F.  diable,  etc. 

PONTEGORVO ,  FregelUef  ▼.  de  l'Italie  mérid. 

S  Terre  de  Labour),  sur  Te  Garigliano,  à  33  kil.  S.  E. 
e  Frosinone,  à  130 kil.  de  Rome;  76(X)  h.  Evèché, 
uni  à  celui  d'Aquino.  Château:  beau  pont  romain. 
Pontecorvo,  bien  qu'enclavé  dans  les  Etats  du  roi 
de  Naples,  appartenait  A  l'Etat  ecclésiastique,  et  fai- 
sait partie  de  la  délégation  de  lïosiDone.  —  Berna- 
dotte  (dep.  roi  de  Suède)  avait  reçu  de  Napoléon  le 
titre  de  prince  de  Pontecorvo. 
PONTÉGOULANT  (le  doulcbt,  comte  de),  né  à 


PONT 


—   1525   — 


PONT 


Caen  en  1764,  d'une  famille  noble  et  ancienne,  m. 
en  1853,  adopta  avec  chaleur  les  principes  de  la  Ré- 
Tolution,  fut  élu  en  1792  député  à  la  Convention  par 
le  dép.  du  Calvados,  résista  courageusement  aux  ex- 
cès de  1793,  et  fut  mis  hors  la  loi  ;  se  réfugia  à  Zu- 
rich où  il  fut  réduit  à  se  faire  menuisier,  reprit  son 
siège  à  la  Convention  après  le  rëffne  de  la  Terreur 
et  fut  nommé  membre  du  Comité  ou  gouvernement. 
Chargé  spécialement  des  opérations  militaires,  il 
eut  le  mérite  de  distinguer  Bonaparte,  alors  capi- 
taine d*artiliene,  et  l'attacha  à  ses  bureaux.  Préfet  de 
la  Dyle  sous  le  consulat,  il  fut  nommé  sénateur  en 
1805,  et  remplit  avec  succès  sous  PËmpire  plusieurs 
missions  militaires  et  diplomatiques.  11  fut,  après  le 
désastre  de  Waterloo,  un  des  négociateurs  envoyés 
près  des  Alliés.  Sous  la  Restauration  et  sous  le  gou- 
vernement de  Louis-Philippe,  il  prit  une  part  active 
aux  travaux  de  la'  Chambre  des  Pairs  et  se  rangea 
dans  l'opposition 'libérale.'  11.  a  laissé  des  Souvenirs 
historiques  ^' qui  ont  été  publiés  en  1862.  "  J     ' 

POSTEFRACÏ,  V.  d'Angleterre  (York),  à  32  k.  S.O. 
d'York-.lOOÛO  h.  Ch&teau  fort, célèbre  dans  This- 
tolre  des  guerres  civiles  d'Angleterre  :  Richard  II  y 
fut  enfermé  et  y  mourut.  Jardfins,  pépinières  ;  fabri- 
qué de  liqueurs. — Cette  ville*,  appelée  d*abord  Lu- 
geolum,  reçut  le  nom  de  Ponlefract  (de  pons  fractw, 
Mnt  brisé),  parce  que  son  pont  se  brisa  pendant  que 
l'archevêque  d'York,  frère  du  roi  Etienne,  y  passait. 

POXT-EN-ROYANS,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  sur  la 
Bournel  à  1 1  kil.  S.  de  St-Marcellin  ;  1140  hab. 

PONT-EUXIN.  F.  NOIRE  (Mer). 

PONTEVEDRA,  Pons  Yetus.  v.  et  port  d'Espagne 
(Galice),  ch.-l.  de  province,  à  rembouch.  du  Lerez 
dans  l'Atlantique,  à  350k.  N.  0.  de  Madrid;  6000 h. 
—La  prov.  de  P.,  baignée  à  VO.  par  TAtlantique, 
est  bornée  au  N.  par  celle  de  la  Corogne,  à  l'E.  par 
celle  d'Orense,  au  S.  parle  Portugal;  450000  hab. 

PONT-GIBAUD,  ch.-l.  de  c.  (Puy-de-Dôme),  sur 
la  Sioule  :  à  20  kil.  0.  S.  0.  de  Riom  ;  1087  hab.  Ane. 
château  des  Dauphins  d'Auvergne.  Mines  de  plomb 
argentifère;  sources  minérales.  Près  de  là  est  la  fon- 
taine à'Oule,  dont  les  eaux  sont  gelées  pendant  Tété. 

fOSTHXEXJjPontivuspagtisen  lat.  moderne,  pays 
de  la  Basse-Picardie,  avec  titre  de  comté,  s'éten- 
dait de  l'embouchure  de  la  Somme  à  celle  de  la 
Caache  et  avait  pour  ch.-I.  Abbeville.  On  y  distin- 
guait le  Pontbieu  propre  et  le  Vimeux.  Dans  le  1" 
se  remarquaient,  outre  Abbeville,  les  villes  de  Mon- 
treuiI,St-Pol,St-Riquier;dansle2*,St-Valery,Crécy, 
'  Oisemont ,  Gamaches.  —  Le  Pontbieu  a  eu  des  com- 
tes particuliers  dès  le  x*  s.;  il  passa  au  commence- 
mentdu  xii'dans  la  maison  d'Aïençon.  Guillaume  II , 
3*  comte  de  cette  maison ,  épousa*  Alix  de  France . 
fille  de  Louis  le  Jeune,  et  en  eut  Marie,  comtesse 
de  Pontbieu,  qui  fut  mariée  à  Simon  de  Dammar- 
tin,  comte  d'Aumale,  puis  à  Matthieu  de  Montm'o- 
rency.  Jeanne,  fille  de  Marie,  épousa  Ferdinand  III 
deCastille,  et  mourut  en  1279,  laissant  une  fille, 
Eléonore  de  Casti lie,  comtesse  de  Ponthieu,  qui  de- 
vint femme  d'Edouard  I ,  roi  d'Angleterre,  ce  qui  fit 
passer  ce  fief  dans  les  mains  des  Anglais.  En  1336, 
Philippe  VI,  roi  de  France,  confisqua  le  Ponthieu 
^  Eaouard  III,  mais  il  fut  rendu  par  le  traité  de 
Brétigny,  1360.  Depuis,  Charles  V  le  réunit  à  la  cou- 
ronne, en  1369;  il  en  fut  détaché  par  Charles  VI  pour 
Jean  de  France,  son  fils.  Charles  VII  porta  avant  de 
OMnter  sur  le  trône  le  titre  de  comte  de  Ponthieu  - 
P^r  son  avènement,-  il  réunit  de  nouveau  ce  comté 
au  domaine  royal.  Par  le  traité  d'Arras  (1435),  le  Pon- 
^ieu  fut  cédé  au  duc  de  Bourgogne;  mais,  après  la 
monde  Charles  le  Téméraire,  il  revint  à  la  France 
(1477).  En  1583,  il  fut  donné  en  apanage  à  Diane, 
sceur  naturelle  de  Henri  III,  et,  en  1619,  à  Charles 
de  Valois,  fils  naturel  de  Charles  IX,  dont  la  petite- 
Jile,  Marie- Françoise,  veuve  de  Louis  de  Lorraine, 
uuc  de  Joyeuse,  le  laissa  à  la  couronne,  en  1690. 

J^ONTIANAK,  V.  de  l'île  de  Bornéo,  capit.  d'un 
Etal  de  son  nom,  sur  la  côte  0.  de  Vile  et  sur  le  Pon- 


tianak,près  de  son  embouchure.  C'est  le  ch.-L  des 
établissements  hollandais  sur  cette  côte.  Grand  com- 
merce avec  la  Chine.  —  L'Ëtat  de  P. ,  qui  occupe  le 
milieu  de  la  côte  0.  do  l'Ile  de  Bornéo,  est  gouverné 
par  un  sultan  tributaire  des  Hollandais  :  ceux-ci  s'é- 
taient introduits  dans  le  pays  en  1818  sous  prétexte 
d'y  réprimer  une  sédition. 

PONTIFES,  Pontifices,  chefs  du  culte  à  Rome, in- 
stitués par  Numa,  étaient  d'abord  au  nombre  de  qua- 
tre, mais  furent  ensuite  portés  à  8,  puis  (sous  Sylla) 
à  16,  dont  huit  grands  (majores)  et  sept  petits  [mi- 
nores). Le  premier  de  tous,  \^  grand  pontife ,  avait 
inspection  et  autorité  sur  tous  les  ministres  du  culte 
et  sur  les  Vestales,  présidait  aux  adoptions,  réglait 
l'année  et  rédigeait  les  grandes  annales,  dites  livres 
ponrt/lcaux;  sa  dignité  était  à  vie,  et  pouvait  se  con- 
cilier avec  les  autres  magistratures.  Auguste  s'en  fit 
revêtir  et  ses  successeurs  Timitèrent  tous.  Long- 
temps les  pontifes  ne  furent  choisis  que  parmi  les 
patnciens;  mais,  pendant  la  guerre  des  Samnite8,les 
plébéiens,  déjà  admis  aux  autres  charges,  se  firent 
àussi^  admettre  à  la  dignité  de  pontife  :  en  254,  un 
plébéien,  T.  Coruncanius,  fut  élu  grand  pontife.  Le 
corps  des  pontifes  se  nommait  Collegium  pontifi' 
cum:  Cette  dignité  disparut  après  315,  l'empereur 
Gratien  l'ayant  refusée  Comme  incompatible  avec  la 
foi  d'un  chrétien.  On  dérive  le  nom  de  pontife  de 
pons  et  faeerej  parce  qu'une  des  plus  anciennes  at- 
tributions des  pontifes  était  d'entretenir  le  pont  Su- 
hlieitiSy  par  lequel  on  allait  au  mont  Janicule. 

PONTIFES  (grands)  ,  en  Judée.  F.  prêtre  (Grand). 

PONTIFES  ou  poNTiFicES  (Frèros) ,  c.-à-d.  faiseurs 
de  ponts ^  ordre  de  frères  hospitaliers  qui  s'établis- 
saient le  long  des  rivières  pour  transporter  gratis 
les  voyageurs  sur  l'autre  rive,  ou  qui  s'associaient 
pour  construire  des  ponts.  Les  premiers  dont  il  soit 
Question  se  montrèrent  au  xii*  s.  sur  les  bords  de 
rArno  en  Toscane.  On  remarque  parmi  eux  S.  Bé- 
nezet,  qui,  en  1177,  construisit  à  Avignon,  sur  le 
Rhône,  un  pont  de  447"  de  long  et  de  18  arches; 
c'est  aussi  à  eux  que  l'on  doit  celui  de  Pont-St-£»> 
prit  {Y,  ce  mot).  L'ordre  fut  sécularisé  en  1519,  par 
suite  d'abus  qui  s'y  étaient  introduits. 

PONTIGNY,  vge  du  dép.  de  l'Yonne,  à  18  k.  N.  E. 
d'Auxerre,  dans  une  île  du  Serein;  800  h.  Jadis  ab- 
baye célèbre,  fondée  en  1114:  c'était  la  2*  des 
Qua^e  plies  dfi  CUeaux. 

PONTINS  (marais),  Pomptina  palus,  vastes  ma- 
rais qui  s'étendent  dans  la  partie  S.  0.  des  Etats  ro- 
mains, entre  la  Méditerranée  et  les  monts  Lepini, 
depuis  Astura  jusqu'à  Terracine ,  s'étendent  sur  un 
espace  de  130  hectares  de  superficie  et  ont  env. 
40  k.  de  lon^  sur  10  de  large.  Ils  sont  traversés 
par  le  Garigliano  et  par  plusieurs  de  ses  tributai- 
res. Les  environs  en  sont  très-malsains  :  de  juin  à 
septembre,  c'est  un  foyer  de  fièvres  intermittentes. 
Dans  l'antiquité,  ce  pays  était  si  salubre  que 
23  villes  y  florissaient;  il  était  traversé  par  la  voie 
Appienne.  L'invasion  des  eaux  date  de  la  fin  de  la 
République  romaine,  époque  où  le  labourage  fut 
abandonné  pour  les  herbages.  Auguste,  et  après  lu; 
Nerva  et  Trajan,  s'efi'orcèrent  de  dessécher  les  Ma- 
rais Pontins  soit  en  ouvrant  un  canal  le  long  de  la 
voie  Appienne,  soit  en  pratiquant  sous  cette  voie 
des  ponts  pour  l'écoulement  des  eaux;  le  patrice  De- 
cius ,  à  la  nn  du  vi*  s. ,  et,  depuis ,  les  papes  Léon  X , 
Sixte-Quint  et  surtout  Pie  VI  ont  aussi  beaucoup 
fait;  de  1777  à  1781,  ce  dernier  rétablit  à  travers 
ces  marais  la  voie  Appienne  abandonnée  depuis  1580, 
et  creusa  plusieurs  canaux,  entre  autres  celui  qui 
porte  son  nom.  Napoléon,  devenu  maître  du  pavs . 
avait  fait  commencer  de  grands  travaux  de  dessécoe- 
ment  :  les  événements  de  1814  entravèrent  l'exécu- 
tion de  ses  vastes  plans ,  qui  ont  été  exposés  par  M.  de 
Prony  (Dessèchement  des  marais  Pontins). 

PONTIDS  HERENNIUS.  F.  herennius. 

P0NTIVY,anc.  nom  de  Napoléonville. 

PONT-L'ABBÉ,  ch.  de  c.  (Fini^ère),  à  18  k.  S.  0. 


PONT 


—  152^  — 


POPE 


de  Qttimper.  sur  ium  faaie  4e  rA^tlADtiqQe:  43186  h. 
Petit  port,  caftteau  du  moyen  ftge;  restes  a'un  clot- 
tre  de  Carmes.  Grains,  pommes  de  terre. 

P01CT-L'£v£qub,  ca.4.  d'arr.  (Calvadbs) ,  sur  la 
Touques,  i  44  kil.  N.  £.  de  Caeo  ;  3144  hab.  Trib. 
de  1'*  inst.,  bdpital,  prison;  chemin  de  fer.  Den- 
telles, toiles,  siamoises;  fromages,  cidre.  Patrie 
de  Thouret.  C'est  à  Pont-l'Ëvèque  que  rexpédlAion 
de  Guillaume  le  Conquérant  en  Angleterre  fîut  ré^ 
solue  par  les  États  de  Normandie. 

PQNT-LEVOY  (pour  oenl-Zerir) ,  bg  de  Loir-et- 
Cher),  i  22  k.  S.  0.  de  Biois  ;2ô06  h.  Ane.  abbave 
de  Bénédictins  aTec  école  militaire,  transformée  oie- 
puis  eu  collège  ;  c'est  auj.  une  institution  particulière. 

PONTOISE,  le  Brvoahorώes  Latins,  Pom  Uarx 
au  moyen  A^e,  cb.4.  dHirr.  (Seine-et-Oise),  à  2%  i^il. 
N.  de  Versailles  et  32  N.  0.  de  Paris,  au  confluent 
de  roise  et  de  la  Viosne  et  près  du  chemin  de  fer  du 
Nord  ;  6065  h.  Trib.  de  1'*  inst.,  coUége,  bibliothèque. 
La  ville,  b&tie  en  amphithéAtre  sur  une  colline  ro- 
cailleuse, descend  jusque  eur  la  rive  droite  de  l'Oise. 
On  y  remarque  le  pont  sur  l'Oise,  auquel  elle  doit 
son  nom,  les  églises  N«-Dame  et  St-Uaclou,  Fhos- 
pice.  Nombreux  moulins  à  farine;  grand  commerce 
de  grains  et  de  farine;  bestiaux,  veaux  renommés. 
Patrie  de  J.  Ledooercier,  De  Guignes,  Plantade.Tron- 
çon-Ducoudray,  du  général  Laclepc,  de  rarchitecfce 
Fontaine.^ Ane.  capstaledu  Vexin  Français,  Pon> 
toise  était  fortifiée,  et  fut  souvent  la  résidence  des 
rois  capétiens  :  c'est  là  que  naquit  Philippe  le  Hardi 
et  que  Louis  XI,  malade,  flt  iFœu  d'entreprendre  une 
croisade.  Elle  fut  prise  par  les  Normands  en  885,  par 
les  Anglais  en  1419  et  1437;  Charles  VII  la  reprit 
sur  Talbot  en  1441  ;  Henri  III  et  Henri  IV  Tassiéffé- 
reut  en  1589  ;  les  États  génénujx  y  furent  convoqués 
en  1561.  Louis  XIV  s'y  retira  pendant  les  troubles 
ÔB  la  Fronde;  le  parlement  tde  Paris  y  fot  transféré 
en  1652,  ]7?0et  1753. 

PONIXMRSON,  FoiM  VrÊomU^s^A.  de  c.  (Manche), 
à  22  kil.  S.  O.d'Avranches,  près  de  i'amb.  du  Oouës- 
non;2245  h.  Petit  port;  route  sur  ies  sables,  oon- 
duissAt  au  MoDt-ât-Jli(diel;  Itospiced'aUènés.  den- 
telles et  broderies. 

PONTHEMOLI,  ipua,  V.  de  Toscane,  auamftuent 
de  la  Verde  et  de  la  Magra,  à  140  kil.  N.  O.  de  Flo- 
rence, et  à  83  k.  N.  (0.  da  Pise;  4000  hab.  fivénhé, 
citadelle,  beaux  palais. 

PONTRIEUX ,  ch.-l.  de  c.  (Côtet-dû^Nerd),  sur  le 
Trieux,  à  18  k.  N.  defiuineamp;  1700  h.  Petit  port. 

PONTSCORFP,  oh.-l.  de  c  (Mort)ihan),  sur  le 
Scorff.  à  12  k.  N.  a  de  Lorient;  1612  h.  Tanneries. 

PONTS'tDE-Cfi(JLEs).Pons£aiit,  ch.-l.  dec.  (Maine- 
et-Loire),  à  7  kil.  S.  E.  d'Angers,  sur  plusieurs  lies 
de  la  Loire  qui  communiquent  entre  elles  par  des 
ponts  (d'où  le  nom  de  la  ville);  3739  h.  Les  anciens 
ponts,  détruits  parle4emps,  furent  reconstruits  en 
1849;  iJssont  soutenus  par  109  arches.  En  1620,  Cré- 
qui  y  défit  les  troupes  de  Marie  de  Médicis,  mère  de 
Louis  XIII;  en  1793,  les  Vendéens,  commandés  par 
Boncharop,  y  furci;t  battus  parles  Républicains. 

P0irT-8T£-J€AX£NCE,  Utanobnaa,  ch..l.  de  c. 
(OiseL  sur  l'Oise  et  le  chemin  de  fer  de  St-Quentiu,  à 
12  kil.  N.  de  Senlis  ;  2464  hab.  Beau  pont  Commerce 
considérable  en  grains,  farines,  toiles,  cbanvre. 

POirr-ST-ESPRIT,  oh.4.  de  c.  (Gard),  sur  le 
Rhdne,  à  33  kil.  N.  £.  d'Uzès  ;  5133  hab.  Beau  pont, 
b&ti  de  1265 A  1309  parles  frères Peoti/icef avec  le 
produit  d'aumânes  (il  a  23  arabes  et  918"  de  long). 
Chapelle  du  St-£sprit,  qui  a  donné  son  nom  à  la 
Tille,  ciuidelle.  Commerce  de  vins,  huiles,  fruits 
et  ^ie.  Environs  pi ttoresmies  (rocher  lîidon,  kndes 
de  iZttonu,  etc.).  Cette  ville  lut  souvent  prise  et  re- 
prise au  XV*  8.  et  pendant  les  guerres  de  religion. 

FONT-SDR-SEINE  ou  PONT-LE  AGI,  bg  du  dép. 
de  1  Aube,  à  10  kU.  E.  S.  E.  de  Nogent-^ur-Seine, 
sur  la  r.  g.  de  la  Seine;  900  h.  Pont  en  pierre  sur 
la  Seine.  Important  sous  les  Romains,  ce  lieu  fut  au 
moyen  Age  le  ohef-Uou  d'une  seigneurie  ;  on  y  voyait 


un  chAtean  èleivÀMi  ivxi*  s.,  qui  fut  possédé  par  la 
mère  de  Nj^oléon ,  et  détruit  par  les  Busses  en  1814. 

PONT-SnR-VONN£,  ch.4.  de  c.  (Toane),  à  12  k. 
N.  N.  0.  de  Sens^  sur  le  chemin  de  fer  de  Piihs  à 
Lvon;  1903  hab.  Tuileries,  taillanderies,  vins.  Cette 
vule  a  été  ravagée  par  une  trombe  en  1816. 

PONTUS  DE  LA  «ARME,  etc.  F.  ul  64amB,  etc. 

PONT-VJlLLAIN,  ch.-l.  de  c.  (Sarthe),  à  20kiL 
N.  E.  de  La  Flèche;  1862  habu  Du  GuesicOin  y  défil 
en  1370  le  général  anglais  R.  KAolles  :  le'  sonvttiir 
de  cette  victoire  est  conservé  par  un  ûbÔLi«q«e  élevé 
en  1828  sur  le  lieu  du  combat. 

PONZA  ou  iKmcBs  (lies),  PotUûe  insuUt,  groupe 
de  6  petites  lies  du  rov.  d'Italie,  dans  la  mer  Tvr- 
rhénienne,  à  &2  kiL  ues  côtes  de  la  Terre  de  La- 
bour :  Ponza,  PalmaroU  et  Veudotiene  en  sont  les 
principales.  Ces  lies  paraissent  être  le  produit  d'énm- 
tions  volcaniques.  Ponza,  la  plus  grande,  a  20  Au. 
de  tour  et  18(X)  h. ,  avec  un  bouiig  du  même  nom,  et 
un  petit  port  sur  la  cAte  E.  Caite  tie  était  un  lien 
d'exil  pour  Les  Romains.  Ravagée  par  les  Sarrasias, 
elle  resta  presque  déserte  jusquen  1760,  qu'une 
nouvelle  colonie  y  fut  envoyée. 

POPAYAJT,  v.  delà  No«/V.  -  Grenade,  ch.  4.  delà 
prov.  de  popayan  et  de  tout  ie  dép.  de  Canca,  A 
370  kiL  S.  0.  ae  Bogota,  dans  une  situation  déli* 
cieuee^'à  lôôë"  au'^dessus  de  la  mer  et  près  des  vol- 
oaosdeSotara  et  de  Puracé;  10000  h.  £?èché,  uni- 
versité, coUége,  hôtel  des  monnaies.  EntiepCit  du 
commerce  eotre  Quito  et  Bogota.  ^-  Fondée  par  les 
Espagnols  en  1537,  cette  ville  ètiait  assez  ilonasante 
avant  la  guerre  de  rindépendance  ;  elle  abeaucaup 
souffert  de  «cette  guerre  et  des  tromhlemeatsde  terre 
(notamment  4e  eeloi  ée  1827}.  —  La  prov.  de  Pe- 
payan ,  dans  la  partie  E.  du  dép.  de  Canca,  a  450  kil. 
du  N.  an  S.  sur  67 ,  et  compte  env.  60  000  bab.  Slk 
est  formée  presque  «n<loiaLiié  d'uneadmirable  vallée, 
située  entre  deux  chaînes  des  Andes.  Le  climat  y  est 
tempéré  et  agréable  au  N.,et  le  sol  très-fetlde.  Miocs 
d'or  presque  épuisées. 

POPE  (Alexandre) ,  oélèhne  poète  anglais,  né  à 
Londres  en  1688,  depareniscathoUqufes,in.eu  1744, 
se  fit  remarquer  .par  un  talent  préooce  :  il  Caisait  de 
jolis  vers  des  TAge  de  12  ans.  Jl  se  lia  de  benne 
heure  avec  les  beaux  e^sits  de  l'époque,  Coogrève, 
Swift,  Witcherley,  acquit  bientôt  un  nom  nar  ses 
écrits,  s'ouvrit  l'entrée  des  salonset  compta  oe  puis- 
sants protecteurs,  entre  autres  lord  BoUngbroks. 
Ses  ouvrages  ne  tardèrent  pas  à  Tenrichir,  et,  avec 
leur  produit,. il  pvÀ  acheter  le  beau  domaiaè  de  Twi-' 
ckennam,  où.  û  passa  ses  dernières  années.  Pope 
était  contrefait  et  d'une  santé  fort  délicate  ;  il  avait 
un  caractère  irascible,  et  consuma  une  partie  de  sa 
vie  dans  des  disputes  littéraires  fort  vives.  Ses  prin- 
cipaux ouvrages  sont  :  VEuai  sur  la  critique,  1709, 
poème  dans  le  genre  de  l'Art  poétique  de  Bodean, 
qu'il  publia  à  20  ans  ;  la  Boucle  de  cheveux  enlevéty 
poème  héroï-comique  dans  le  genre  du  lutrin;  la 
Forêt  de  Windsor  i  VÉpUre  d'Ueloïse  à  Àbeilard, 
chef-d'œuvre  de  sentiment  et  d'éloquence;  une  tra- 
duction en  vers  de  i^ Iliade ,  admirée  surtout  pour  la 
beauté  des  vers,  et  qu'il  eut  terminée  A  Yig^  de 
30 ans;  une  traduction  de  V Odyssée  bien  inférieure 
à  i^ Iliade  (il  s'y  était  fait  aider  par  des  poètes  subal- 
ternes); la  Dunciatf 6  ou  Id,  Guerre  des  Sots,  poème 
satirique  dans  lequel  il  immole  les  auteurs  et  les 
critiques  dont  il  croyait  avoir  à  se  plamdre;  VEssai 
sur  t Homme  (1733),  que  l'on  peut  regarder  comme 
le  chef-d'œuvre  de  la  poésie  philosophique  :  dans  œ 

{)o6me,  dédié  à  Bolingbroke,  .il  met  en  beaux  vers 
'optimisme  de  LeibniU;  eofia  les  ÉpUres  «soraiv, 
où  il  traite  les  plus  hautes  questions  de  la  morale 
et  qui  sont  comme  le  complément  de  VEssai  sur 
l'Homme.  11  a  en  outre  écrit  eu  prose  :  son  Art  de 
ramper  en  poésie  et  son  Hartiuus  ScribUxus  sont 
remarquablesparl^  verve  satirique.  Enfin  on  a  de  lui 
desl«are«  pleines  degrAce  et  de  naturel.  Polta  émi- 
nemment classique.  Pope  a  possédé  au  plus  haoi 


WK6 


—  1527  — 


FOUS 


d^é  lavorre<$6Dn^l'étâgance„  la^flnesse,  l'art  de 
vaincre  les  difficultés  de  «t^e  ;  sa  proèsre  .est  rimée. 
Ses  œuvres  complètes  mit  été  publiées  par  'BoWles , 
Londres,  T807, 10  v.in-8.,4ïar  T.  î^oscoe,  1846,  et  par 
CarrbutAer»,  186D.  Lapone  en  a  âonné  une  traduc- 
tion eû4)ro8e ,  Paris,  J77'5i.;'Duresnel  a  traduit  en  vers 
assez  faibles  VXftfot  sur  m  critiqw  et  VEssoi  sur 
Thommei  ce  dernier  ouvrage  a  iètê  mis  en  vers  avec 
l)eaucoup  plus  de  sucoès  parFontanes  et  par  Delille. 
Ia Boucle  de  cheveux  a  été  trad.  en  vers  par  Macm an- 
tel;^  For«f(to  rtfiitoorparBoigolin;  rÉpitrecrMé- 
loue  a  été  imitée  heureusement  par  Colardeao. 

POFERlIKaHE,  T.  de  Beiffiaue  éFiandre  ecc.)>  à 
Il  k.  0.  d1  pr«6: 11 WO  h.  Fabng.  cfe  draps ,  filatures, 
lÀaDchisseries  oe  ffl,  tanneries.;  grains,  iioublon. 

<POPESr  ministres  idu  culte.  V.  ce  mot  dans  notre 
diaiùnn,  univ.  des  Sciences. 

POPHAIE  (sir  soMB  aiQ&^,  iimiral  an^lAls^  né  en 
1762  à  Gibraltar,  d'une  Camille  irlandaise,  m.  en 
1810,  avait  commencé  par  ^tre  matelot.  Bevenu  en 
180Q  commandant  des  forces  marttiffies  dans  l'Inde , 
il  e^eva  aux  Hollandais  leur  colonie  du  Qap'(1804). 
Il  surprit  en  1809  la  flotte  danoise  «  pais  i^Tpù^a  les 
opérations  des  Anglais  dans  la  pÂnlosule  hispanique , 
fut  nommé  contre-amiral  fin  181*4,  commanda  en 
lU^Iast^on  des  Indes  ûccîd^  0t  tenta  en  .vain  d'ac- 
commoder Christophe  et.Boyer,  qui  se  disputaient 
le  pouvoir  à  St-Domingue.  Xa  marine  lui  doit  lej)er< 
fectionnemenUdu  système  tél^Si^pi^^ue.  41  a  publié 
les  Règlements  à  observer  tur  Tes  vadsieauXtJSX&, 

POPIUIIS  LÉNAS  j(C.),  sénateur  romain,. consul 
Taa  172  av.  J«-C.,  fut  député  enlIO  par  le  Sénat 
vers  AntiochuB  Spiphane^Koi  de  Syr)e ,  pour  lui  dé- 
fendre  d'attaijuer  Ptolémée  Yl,  rni  d'Sfiypte^TIiê  du 
peuple  romain.  Le  monaraue  syrien  voulut  éluder 
par  des  délais  la  demande  des  HûiBaiQa;  naia  Popi- 
iius,  s'apercevant.de  son  dessein, traça  avec  sa  ba- 
guette un  cescle  iuitour  de  la  personne  du  roi  et  lui 
intiendit  d'en  sortir  av:ant  d'avoir  donné  une  jë- 
ponse  décisive.  Cette  motion  hardie  intimida  Antio- 
chus,  qui  obtempéra  aussitôt  aux  ordres  du  Sénat. 
^Un  autre  Popilius  lAnas.,  trrbun  militaire,  tua 
CicéroQ,  et  apporta  sa  tète  A  Antoine,  43  av.  i.-C. 

POPM A  (A usone4eL  jurisconsulte  et  phkkologue, 
né  veis  1663  A  Alstuans  la  .Frise,  m.  en  U»13,  a 
laissé  eatie  autres  travaux  estimables  :  Terentii 
rarronis  fra^enUij  Franeker,  1689  (rragments 
qu'il  avait  iui-coAme  découverts^  ^e  JHfferemtiis 
terbgruw^  16;i5,  et|)èae  de  dictionnaire  des  ayno- 
^ymesiJ)eS9U'ant%guarum  lomUimutm^  lêQ^i  De 
(kdine  et  usuiudicionm^A&n  \JFragmentaveterum 
hitêoriawum  UUinonw^y  1j620.  -^  On  doit  à  Jiêe  de 
Pqpma,  »n  ffère,  des  coirections  sur  les  Épitres 
de  Gieéron,  des  Noies  sur  Jseonius  PedianuSj  etc. 

POPOCATÉPETL,  montagne  volcanique  du  Meri- 
qne  (la  Puebla),  à  TO.  de  Cholula,  par  100*  53' long. 
0.,  a6«  59'  Ittl.  r<t.,  a  54Û0"  de  hauteur. 

ffOFPte ,  P^ppam ,  Somme  jomaine  oélMire  par 
^beauté  et  par  sou  ambition,  é})0usa  successive- 
ment  .Rufus  Crisoiaus,  préfet  dos  cohortes  préto- 
rieaBes,  Othon^  alors  favori  de  .^éc»n  et  depuis  em- 
pesBor,  «ofiu  Jfôron,  dont  eUe  avait  d'abord  été  la 
auifereBse.  EUe  eot  grande  part  à  la  mort  d'Agrip- 
Pine.dont  elle  redoutait  Tinfluence,  et  plus  encore 
a  celle  d'Ûctavîe,  V*  femme  de  Néron,  ôu'alle  avait 
^à  fait  répudier.  Ayant  un  jour  osé  railler  Nécoii, 
elle  reçut  du  brutal  t\D&n  un  coup  de  pied  dans  le 
ventre  peadant  qu'cdle  ^était  enceinte ,  et  elle  en 
mourut  -  pe  u  de  jours  après  (65) . 

fOFRAi)  ou  porPART,  riv.  des  ^tatsiau trichions, 
&ih  sur  ks  frontières  de  la  Galicie  et  de  la  Hongrie, 
dans  les  monts  Carpathes,  s^are  les  comitats  de 
Uptau  et  deZips,  airose  «e  dernier  et  -celui  de  Sa- 
nûeh,  antre  en  Galicie  et  tombe  dans  le  Dunajetz, 
à  5  k.  M.  de  Stary-Sandec,  après  un  oours  de  lôO  k. 

PQPULOKIA  ou  P<S>UL0NIUX.  F.  piombivo. 

POAAXAS,  nom  ancien  du  Prttth. 

POttBUS  (Franc.),  dit  V Ancien ^  peintre  flamand. 


membre  deTAeadémie  d^Anyers,  né  en  1540  A  Bru- 
ges, mort  en  1580,  était  flls  de  Pf^^rre  Poiiius.  de 
Gonda,  peintre  estimé  lui-même,  il  réussissait  éga- 
lement dans  le  portrait,  dans  Phistoire  et  dans  ia 
Seinture  des  animaux.  On  estime  surtout  sa  Descente 
u  S.  Esjntii,  k  Courtray.  —  Pranç.  P.,  le  Jeune ,  son 
fîls,néà  Anvers  en  1570,  m.  à  Paris  en  t622,  te  sur- 

Î)assa  et  vint  s'établir  en  France,  oft  il  travailla  pour 
a  cour.  Son  S.  François  en  extase  recevant  les  sîig- 
-mates,  son  Christ  en  croix  entre  deux  larrons,  ses 
deux  portraits  de  Venri  IV  sont  au  Lourre. 

PORCHRBrON  (dom  Placide) ,  bénédictin  et  biblio- 
thécaire de  l'abbaye  de  St-Germain  des  Prés ,  né  à 
Châteam'oux  en  1652,  m.  à  Paris  en  1694.  On  a  de 
lui  les  Maximes  pour  Vêducafion  d^un  jeune  seigneur  ^ 
ayec  une  traduction  des  Instructions  sw  Vccft  desi- 
gner de  Tempereur  Basile,  et  la  f*  édition  de  la 
Géographie  A  VAntmyme  de  Aat?enne,  Paris,  1688. 
11  eut  part  à  la  belle  édition  des  Œuvres  de  S.  Hi- 
laire  de  Coustant. 

PORCHERONS  (les),  hameau  et  pré  situés  A  un 
peu  plus  d'un  demi-kilomètre  Tl.  0.  de  I*anc.  Paris, 
étaient  à  la  mode  au  commencement  du  xTin*  s. 
comme  rendez-vous  déplaisir  et  de  duels.  IL'empkuse- 
mentdes  Poroherons»  aoj.  compris  dans  Paris,  était 
vers  le  coin  des  mes  actuelles  de  Clichv  et  St-Lazare. 

PORQA ,  flile  de  Caton  d'Utigue,  épousa  M.  lu- 

nius  Brutus,  et  5e  donna  la  mort  après  avoir  perdu 

.  son  époux ,  qui  s'était  tué  auprès  sa  défaite  à  PJul^mies, 

42  av.  J.-C.  Privée  de  toute  arme  par  »s  parents, 

elle  avala,  dit-on,  des  charbons  ardents. 

PORGIEIV  (leL  netft  pays  de  la  Champ^ne,  au 
N.,  avai^pour  cii.-I.  Ch&teau-Porcien.  U  est  aoj.  com- 
pris dans  l*arr.  de  Réthel  (Ardennes). 

!PQ|UXAGLEj(7eai))rn^stinue  anglais,  né  versl6t25, 
mort  en  169B  àXx)ndre8,  était  médecin.  Il  tenta  de 
rédiger  an  système  les  idées  de  Bœhme,  et  composa 
dans  ce  «but  la  Métaphysique  divine  et  k  Théologie 
myÂtiqjuie^  1698.  il  j^rétendit  avoir  des  révélations  et 
eut  des  disciples  qui  ae  dirent  inspirés. 

:paBIIEN01îC ,  V.  de  Yénétîe,  (fans  leTrioul,  sur 
le  Roncello.,  &  50  kil.  S.  S.  0.  d'Udine^  5000  bxd). 
Patrie  du  peintre  Pordenone. 

PORJXENONE  (J.  A.j.iairoBEGUXo.,  dl^,  |>eintre, 
un  des  chefs  de  Vécole  vénitienne,  ne  en  1484  au 
bourg  de  Pordenone,  mort  en  1540,  fut  le  rival  du 
Titien,  dont  il  se  fit  Tennemi.  Il  se  distingue  par  une 
conception  vigoureuse,  pleine  à  la  fois  dehardiesse, 
de  variété  et  de  facilite,  et  par  une  belle  couleur. 
IL  excella  surtout  dans  la  fresque,  et  orna  beaucoup 
de  villes  et  de  châteaux  des  a  ne.  Etats  véaiti^as  : 
on  cite  surtout  deux  chapelles  qu'il  a  déi^orées  à  Yi- 
cence.  Parmi  ses  tablée  uz,  les  plus  célèbres  sont 
5.  Xaur«i<  Oiustiniani  environné  de  plusieurs  au- 
tres saints^  un  Mariage  de  Sle  Catherine,  un  S,  Au- 
gustin. —  Jules  Por&none ,  le  Jeune ,  son  neveu, 
né  à  Venise  en  1500,  m.  à  Ajigsbourg  en  1561,  réus- 
sissait aussi  dans  la  peintuEeAJresaue.il  a  ^leint  à 
Venise. et  dans  plusieurs  autres  villes  d^Italie.,  sur- 
tout à  ilome,  ce  qui  le  lU-sumommer  le.Rom(Un^ 

PORiE  (le  P.),  jéauUe,  né  en  1675,  à  Vandes 
(près  de  Caen)^  mort  en  1 74U  réussit  dans  rensei- 
gnement et  dans  la  prédication.  Appelé  en  1308  à 
professer  la  rhétorique  au  coUi^^^c  Luuis  le  Grand^  il 
compta  parmi  ses  âèves  le  jeune  Arouet  <Voltaire), 
qui  conserva  -toiûomrs  pour  lui  du  respeet  et  de  la 
reconnaissanoe.  U  avait  beaucoup  de  goût  et  d'élé- 
gance et  écrivait  le  latin  avec  une  extrême  facilité, 
mais  il  .abusait  de  l'antithèse.  Il  a  composé  en  latin 
^tragédies,  qui  seatioinil'étre  sans  mérite  :  BnUus, 
îeMartn^re  de  SteJSerménegiide,  la  Mort  de  Vempe- 
reur  Maurice^  Sennachérib ,  Seby-Mina,  le  Mart^gre 
de  S^Agoiçet  :  ouelques  comédies  de  mœurs,  en  prose 
latine,  précédées  ae  prologues  en  vers  français  ^ui 
en  explKjTuentle  suiet,^  et  parmi  lesquelles  on  remar- 
que lejf  i^om»  (l'ennemi  du  travail)  et  le  PhiUdvn 
(l'ami  du  plaisir),  qui  furent  louées  souvent  dans ies 
collèges  ae  l'ordre-,  enfin  cfes  harangues  latines. 


PORP 


—  1528  — 


PORT 


M.  Alleaume  a  écrit  la  Vie  du  P.  Porée,  ainsi  que 
.celle  de  son  frère ,  qui  avait  été  secrétaire  de  Fénelon. 

POBENTRUY  ,  Bruntrut  ou  Prundrut  en  alle- 
mand, V.  de  Suisse  (Berne),  sur  une  éminence,  à 
68  k.  N.  Oi  de  Berne ,  près  de  la  frontière  de  France  ; 
3000  bab.  Ane.  résidence  du  prince-évêquedeB&le; 
collège  célèbre,  naguère  aux  Jésuites;  école  nor- 
male. On  y  remarque  l'église  St  Etienne,  la  tour  de 
Refuge,  la  tour  du  Coq,  où  sont  les  archives,  et  le 
château  épiscopal.  Montres,  tanneries  renommées, 
quelques  antiquités.  —Bâtie,  selon  quelques-uns,  au 
lieu  qu'occupait  VÀmagetobria  de  César^  cette  ville 
fut  brûlée  par  les  Àlemani  sous  Constantin  et  sacca- 
gée par  Attila,  mais  relevée  par  Charlemagne.  Elle 
passa,  après  plusieurs  vicissitudes,  aux  comtes  de 
Ifontbéliard  (1236),  et  fut  vendue  par  ceux-ci  aux 
évoques  de  Bàle  en  1271.  L'empereur  Rodolphe  s'en 
renait  maître  en  1283,  mais  il  la  laissa  aux  évèoues. 
Elle  s'unit  en  1501  aux  cantons  suisses  contre  l'Au- 
triche. Depuis,  elle  fut  souvent  ravagée  par  la 
guerre  (surtout  pendant  la  Guerre  de  Trente  ans), 
par  les  incendies,  les  épidémies,  et  déchirée  par  des 
querelles  entre  les  évèques  et  les  bourgeois.  En  1793, 
elle  fut  prise  par  les  Français  et  devint  le  ch.-l.  du 
dép.  du  Mont-Terrible  ;  après  la  suppression  de  ce 
dép.,  elle  fut  l'un  des  ch.-l.  d'arr.  du  dép.  duHt-Rhin. 
Les  traités  de  1815  la  donnèrent  au  canton  de  Berne  ; 
en  1830,  il  y  éclata  un  mouvement  qui  avait  pour  but 
de  la  réunir  à  la  France ,  mais  il  fut  réprimé. 

PORUER  (J.  DiAZ),  dit  el  Marquesito,  né  en  1757 
à  Carthagène  dans  l'Amérique  du  Sud,  fit  en  Espa- 
gne, en  1809,  la  guerre  de  partisan  contre  les  Fran- 
çais, et  devint  capitaine  général  des  Asturies.  Vou- 
lant, après  le  retour  de  Ferdinand  Vil,  rétablir  la 
constitution  des  Cortès  de  1812,  il  ourdit  un  complot 
dans  ce  but,  s'empara  de  la  Corogne  et  du  Ferrol, 
.  organisa  une  junte  provinciale  en  Galice,  et  marcha 
sur  Santiago;  mais  il  fut  livré  par  des  traîtres,  con- 
damné à  mort  et  aussitôt  fusillé  (oct.  1815). 

PORNIG,  ch.-l.  de  cant..  à  21  kiL  S.  S.  0.  de 
Paimbœuf  (Loire-Inf.) ,  sur  la  baie  de  Bourgneuf  ; 
1608  hab.  Petit  port;  pêche  de  sardines,  armements 
pour  la  pêche  de  la  morue.  Bains  de  mer  et  de  sa- 
ble; eaux  ferrugineuses. 

POROS ,  Spharia ,  île  du  roy.  de*  Grèce ,  dans 
TArchipel ,  sur  la  côte  E.  de  la  Morée,  dont  elle 
n'est  séparée  que  par  un  étroit  canal,  est  unie  par 
un  banc  de  sable  à  l'tle  de  Calaurie;  elle  a  9  kil.  de 
tour,  et  5000  hab.  Elle  contient  une  petite  ville  de 
même  nom ,  avec  port  militaire. 

PORPHYRE ,  pnilosophe  néoplatonicien  (dont  le 
véritable  nom  était  Maîk  ou  Malchus,  qui  en  syrien 
vebt  dire  roi,  et  que  Ton  a  grécisé  par  celui  de  jpor- 
phm\ui)y  naquit  l'an  233  de  J.-C.  àTyr  ouà  Batane, 
colonie  tyrienne  voisine  de  Tyr,  étudia  l'éloquence  à 
Athènes  sous  le  célèbre  Longin,  et  la  philosophie  à 
Kome  sousPlotin,  dont  il  devint  le  disciple  assidu  à 
partir  de  263.  Il  cultiva  avec  succès  toutes  les  scien- 
ces connues  de  son  temps^  et  se  distingua  en  même 
temps  par  le  talent  d'écrire.  Après  la  mort  de  son 
maître,  il  enseigna  la  philosopnie  et  l'éloquence  à 
Rome,  et  mourut  dans  cette  ville  en  304.  Comme 
Plotin,  son  maître.  Porphyre  admeittait  une  sorte 
de  Trinité  (F.  plotiiO,  et  enseignait  une  philosophie 
toute  mystique,  s'efiorçant  d'unir  l'homme  à  Dieu 

Ear  l'extase  :  il  prétendait  même  avoir  été  une  fois 
onoré  de  la  vue  de  Dieu.  On  doit  à  Porphyre  la  ré- 
Tision  et  la  publication  des  Ennéades  de  Plotin  ;  il 
composa  en  outre  un  grand  nombre  d'ouvrages  ori- 
ginaux qui  sont  perdus  pour  la  plupart,  entre  autres 
un  fameux  traité  contre  les  Chrétiens ,  qui  fut  réfuté 
par  plusieurs  Pères  de  l'Eglise,  et  aue  Tbéodose  II 
nt  brûler.  Les  principaux  ouvrages  de  Porphyre  qui 
nous  sont  parvenus  sont  :  une  Vie  de  Plottn,  en  tête 
des  éditions  de  Plotin,  trad.  par  Lévesque  de  Buriffny  ; 
une  Vie  de  Pythagore,  fragment  d'une  Hist.pnilO' 
tùphique  en  4  livres  (cette  Vie  a  été  éditée  par  Holste- 
nitts,  Rome,  1630,  et  par  Kiessling,  Leips.,  1813); 


un  traité  de  V Abstinence  des  viandes  (édité  à  Rome, 
1630,  et  à  Utrecht,  1767,  par  Rœhr;  trad.  en  fran- 
çais par  Lévesque  de  Burigny,  1747);  une  Lettre  à 
Anibon,  prêtre  égyptien,  sur  les  dieux  et  les  démons 
(dans  le  Pœmander  de  Vifeniseï  1483,  et  à  Oxford. 
1678);  une  Introdttciion  auat  catégories  d^AristoU 
(Paris,  1546,  grec-latin) ,  ouVi'a^e  qui,  en  conservant 
le  souvenir  des  diverses  opinions  des  anciens  sur  h. 
nature  des  universaùx,  a  donné  naissance  pendant 
le  moyen  âge  à  la  célèbre  dispute  des  Rônlistes  et 
des  Nominaux  C>1  &  été  trad.  par  M.  Barthélémy  St- 
Hilaire  dans  sa  Logiijue  d^Aristote)  i  les  î^rincipes  des 
Intelligibles  (AphQrmm) ,  abrégé  de  k.  doctrine 
néoplatonicienne,  publ.  parHolstënjus^  Rûme,  1630, 
réédité  par  Fréd.  Creuzer  en  tête.'du  Plotfn'  delà  col- 
lection Didot,  et  trad.,  avec  plusieurs  autres  mor- 
ceaux de  Porphyre,'  par  M.  E.  tévôqué  (dans  le  Plo- 
tin de  M.  Bouillet);  dés  fragments  d6  h. Philosophie 
des  oracles f  rassemblés  par  G.  Wolf,' Berlin,  18ô6; 
V Antre  des  Nymphes,  et  les  Questions  homériques 
(Venise,  1521),  commentaire  ingénieux  de  quelques 
passages  du  poète  grec;  une  Lettre  à  Marcella,  son 
épouse,  retrouvée  et  publiée  en  1816  par  A  Mai  l 
Milan.  11  n'existe  aucune  édition  complète  de  Por- 
phyre. Sa  Vie  a  été  écrite  par  Eunape,  et  de  nos 
jours  par  V.  Parisot  {De  Porp/iyrio,  i845). 

PORPHYRION  (POMPONjcs),  commentateur  d'Ho- 
race. Son  commentaire  est  joint  aux  éditions  d'Acron. 

PORPHYRIUS.  F.  OPTATIEW. 

PORPHYROGÊNÈTE,  c.-à-d.  n^  dans  7a pourpre, 
nom  que  l'on  donnait  aux  enfants  des  empereurs  de 
ConstantinopIe,soit  parce  qu'on  les  receVait  dans  un 
drap  de  pourpre  au  moment  de  Leur  naissance,  so.t 

Sarce  que  les  impératrices  faisaient  leurs  couches 
ans  un  appartement  tendu  de  pourpre.  On  connut 
surtout  sous  ce  nom  l'empereur  Constantin  VH. 

PORPORA  (Nicolas) ,  compositeur,  né  à  Naplesen 
1685.  m.  en  1767 ,  fut  l'élève  chéri  de  Scarlatti.  Il  fil 
représenter  à  Vienne  Ariane,  son  l*'  opéra;  fut  ap- 
pelé à  Dresde  pour  y  diriger  la  chapelle  électorale 
et  le  théâtre,  alla  aussi  à  Londres,  mais  s'y  vit  pré- 
férer Hœndei,  et  revint  en  Italie.  Il  a  beaucoup  tra- 
vaillé :  à  36  ans.  il  avait  déjà  composé  50  opéras.  La 
plupart  sont  ounliés  aujourd'hui;  néanmoins,  Por- 
pora  fit  faire  à  l'art  musical  des  progrès  incontes- 
tables et  mérita  d'être  surnommé  le  Patriarche  dt 
Vharmonie.  Il  forma  plusieurs  des  grands  chanteurs 
de  l'époque,  Farinelh,  Caffarelli.  etc. 

PORQCEROLLES.  laplusoccid.  des  îles d'Hyères, 
a  16  k.  de  tour  et  300  h.  et  est  défendue  pardeux  forts. 

PORRHOËT,  anc.  comté  de  Bretagne  (Morbihan), 
avait  Josselin  pour  capitale. 

PORSENA  ou  PORSENNA,  larsoxx  roi  de  Clusium 
en  Ëtrurie  fit  la  guerre  à  Rome  en  508,  sous  pré- 
texte de  rétablir  Tarqnin,  battit  les  Romains  sur  les 
bords  du  Tibre  et  même,  selon  la  tradition  la  plus 
vraisemblable,  s'empara  de  Rome,  mais  sans  rendre 
la  couronne  au  prince  exilé.  Il  marcha  ensuite  con- 
tre les  Latins,  mais  fut  vaincu  près  d'Aricie,  et  ne 
tarda  point  à  voir  Rome  lui  échapper.  Toutefois,  il 
garda  une  portion  du  territoire  romain.  — Selon  l'o- 
pinion vulgaire,  Rome  n'aurait  pas  été  prise  par 
Porsenna  :  après  les  actes  héroïques  d'Horatius  Co- 
dés, de  Mutins  Scévola,  de  Clélie,  il  aurait  de  lui- 
même  renoncé  au  siège. 

PORSOX  (Rich.),  helléniste  anglais,  né  en  1759  à 
East-Ruston  (Norfolk)^  m.  en  1808,  professa  le  grec 
au  collège  de  la  Trinité  à  Cambridge  depuis  1792 
jusqu'à  sa  mort..  Il  a  donné  des  ouvrages  qui  le  p\^- 


les  Phéniciennes,  kédée),  Lonifres,  1797-1801  ;  des 
Notes  sur  Aristophane,  surVAnabase  de  Xénophon, 
sur  Suidas,  Hesychius,  etc.,  1^90;  enfin  une  édi- 
tion du  Lexique  de  Photius^  posthume,  1822. 

PORTA  (la),  ch.-l.  de  c.  (Corse),  à3â  k.  S.  0.  de 
Bastia;285  h.  Patrie  du  maréchal  Sébastian!. 


PORT 


1529  — 


PORT 


PORTA  (J.  B.)t  physicien,  né  à  Naples  en  1540, 
m.  en  1615,  TOyaeeaen  Italie,  en  Espagne,  en  France, 
fonda  à  Naples  racadémie  des  Secreti^  que  le  pape 
Paul  III  supprima  comme  s'occupant  d'arts  illicites, 
fit  beaucoup  d'expériences  d'optique  et  découvrit  la 
chambre  obscure.  Â  côté  de  puérilités  et  de  bizarre- 
ries, ses  ouvrages  offrent  beaucoup  d'observations  re- 
marquables. Les  principaux  sont  :  Magia  naturalisa 
Naples,  1&89  (en  partie  trad.  en  franc. ,  Lyon,  1630): 
De  furfifri*  liUerarum  notis.vulgo  xi  forts  (Vart  d'é- 
crire en  chiffres),  1563;  Dehumanajihysiognomia, 
1586:  De  calestt  physiùnomiay  1601  ;  Àrs  reminis- 
eendxj  1603;  Demunitione,  1608  (c'est  un  traité  de 
fortification);  De  aeris  transmutationihiu,  1609, etc. 
On  a  aussi  de  lui  14  comédies,  2  tragédies,  et  une 
tragi-comédie,  imprimées  sous  le  titre  à*OEuvres 
dratMUiques,  Naples.  1726. 

pcafA  (Jacq.  dblla),  architecte, élève  de  Yignole, 
né  à  MOan  vers  1530,  m.  à  Rome  en  1595.  s'était 
fixé  dans  cette  ville.  Il  y  fit  construire  la  chapelle 
Grégorienne,  le  petit  temple  des  Grecs,  Téglise  No- 
tre-Dame d^Xonti^  fut  nommé ,  après  la  mort  de  Yi- 
gnole, architecte  de  St-Pierre  de  Rome,  acheva,  avec 
Pontana.  la  célèbre  coupole  de  cet  édifice  (1590), 
mais  en  la  rendant  plus  elliptique ,  bfttit  la  façade  de 
St-Pierra  aux  Liens  et  celle  de  St-Louis  des  Français, 
et  éleva  k  Frascati  la  villa  Aldobrandini  (connue' de- 
puis sous  le  nom  de  Belvédère).  —  Son  neveu,  le  P. 
Goillaome  della  P. ,  habile  sculpteur,  est  auteur  du 
beau  mausolée  de  Paul  III  à  St-Pierre  de  Rome.  — 
Les  frères  J.  B.  et  Thomas  della  P.,^  ses  parents,  se 
firent  aussi  un  nom  dans  la  sculpture;  on  a  du  1" 
le  S.  Dominique  colossal  dé  Ste-Marie- Majeure,  à 
Rome,  et  le  Christ  donnant  les  clefs  à  S,  Pierre^  de 
Féglise  Ste-Pudehtienne;  du  2*,  le  S.  Pierre  et  le 
S.  Paul  placés  sur  les  colonnes  Antonine  et.Trajane. 

PORTAL'(Ant.),  médecin,  né  en  1742  à  Gaillac 
(Tan),  m.  en  1832,  étudia  à  Montpellier,  vint  de 
bonne  heure  se  fixer  à  Paris,  et  ne  craignit  pas,  pour 
se  faire  une  brillante  clientèle,  de  recourir  à  de  pe- 
tites roses  qui  tenaient  du  charlatanisme.  Il  fut  de 
bonne  heure  admis  dans  la  société  de  Franklin  et  de 
Buffon,  entra  à  l'Académie  des  sciences  en  1769, 
fut  nommé  en  1770  prof,  au  collège  de  France,  et 
devint  aous  la  Restauration  médecin  de  Louis  XVIII 
et  président  de  l'Académie  de  médecine.  Il  a  publié 
un  grand  nombre  d'ouvrages,  parmi  lesquels  on  re- 
marque son  Histoire  de  ranatomie  et  de  la  chirur- 
gie y  Paris,  1770-73, 7  v.  in -8,  et  son  Ànatomie  mi-, 
dieaie,  1803,  5v.  in-8.  Il  donnait  l'anatomie  pour 
base  à  la  médecine  aussi  bien  qu'à  la  chirurgie. 

PORTALÊGRE ,  PortiM  Alacer ,  v.  forte  du  Portu- 
gtl(Alentejo) ,  à  100  kil.  N.  £.  d'Evora  ;  6000  h.  Vieux 
château.  Êvèché  suffragant  de  Lisbonne.  —  Ville  du 
Brésil,  ch.-l.  de  la  prov.  de  Rio-Grande-do-Sul ,  à 
1170  kiL  S.  0.  de  Rionde- Janeiro,  sur  la  r.  g.  du  Ja- 
cahy.  École  latine;  chantiers  de  construction. 

PORTALIS(J.  £t.  Marie),  né  en  1745, au  Beausset 
en  Provenoff ,  m.  en  1807 .  fut  reçu  avocat  au  parle- 
mentd'Aix  à  21  ans,  plaida  contre  Beaumarchais  et 
contre  Mirabeau,  se  fit  remarquer  par  plusieurs  Mé- 
«om,  dont  un  Sur  la  validité  des  mariages  de  Pro- 
tetofUf,  et  fut  mis  à  la  tête  de  l'administration  de  sa 

Îrorince  peu  avant  la  Révolution.  Incarcéré  sous  la 
erreur,  A  fut  élu  en  1795  député  de  Paris  au  Con- 
seil des  Anciens;  porté  sur  la  liste  des  proscrits  du 
18  fructidor  pour  s'être  opposé  aux  mesures  violen- 
<ttdQ Directoire,  il  se  réfugia  en  Allemagne  (1797), 
laais  il  revint  dès  1800  et  fut  aussitôt  appelé  au  Con- 
>eil  d'État.  Il  prit  une  grande  part  à  la  rédaction  du 
i'^ûde  civil,  négocia  le  Concordat  (1801),  fût  nommé 
«a  1802  directeur  des  aflaires  ecclésiastiques^  titre 
Qu'il  échangea  en  1804  contre  celui  de  ministre 
^  cultes,  tint  en  même  temps  le  portefeuille  de 
l'intérieur,  et  resta  en  fonction  jusqu'à  sa  mort.  Il 
était  membre  de  l'Institut  (Académie  Française).  Sa 
conduite  en  toute  occasion  fut  pleine  de  sens,  dedroi- 
tere,  de  philanthit>pie.  Il  a  laissé  un  traité  fort  es- 


timé SUT  X  Usage  et  V abus  de  V esprit  philosophique 
pendant  le  zvui*  «.,  publ.  en  1810  par  son  fils,  et  des 
Discours  et  Rapports  {sur  le  Code  dvil  et  le  Concor- 
dat), réunis  par  son  pîietit-fils,  1844-45.1  ' 
-•  PORTALis  (Joseph),  magistrat  et  homme  politique, 
fils  du  préc,  né  en  1778  à  Aix,  m.  en  1859, seconda 
son  père  dès  1806  en  qualité  de  secrétaire  général, 
fut,  après  la  mort  de  ce  ministre  (1807) ,  conservé  à  la 
tête  de  l'administration  et  nommé  conseiller  d'£tàt 
et  comte  de  l'Empire,  devint  en  1810  directeur  gé^ 
néraldela  librairie,  mais  s'attira  Tannée  suivante 
une  éclatante  disgrâce  pour  avoir  laissé  publier  un 
bref  du  pape  contraire  aux  intentions  de  l'Empereur. 
Rappelé  par  Louis  XVIII  au  Conseil  d'£tat,il  fut  envoyé 
en  1818  à  Rome  comme  chargé  d'une  mission  délicate 
relative  au  Concordat  (1818)  ;  à  son  retour,  il  fut  élevé 
à  la  pairie.  Il  présidait  une  des  chambres  de  la  cour 
de  cassation,  lorsqu'il  fut  appelé,  en  1827,  à  faire 
partie  du  ministère  conciliateur  de  Martignac  comme 
ministre  de  la  justice;  après  la  chute  de  ce  minis- 
tère (1829),  il  fut  nommé  premier  président  do  la 


lente  introduction.  Il  était  depuis  1839  membre  de 
l'Académie  des  sciences  morales  ;  M.  Mignet  y  a  lu 
en  1860  sa  Notice  historique, 

PORT-AU-PRINCE,  auj.  Port-républicain,  capit. 
de  rile  d'Haïti  et  ch.-l.  du  dép.  de  l'Ouest,  sur  la  côte 
0.  de  l'île,  ail  fond  de  la  baie  des  Gonalves;  30  000  h. 
Siège  du  gouvernement,  cour  de  cassation,  cour  des 
comptes,  trib.  de  1'*  inst.  et  de  commerce:  lycée, 
école  militaire,  école  de  médecine;  arsenal,  mon- 
naie. La  ville  est  bien  percée;  la  plupart  des  rues 
sont  larges  de  20  à  23  met.  Presque  toutes  les  mai- 
sons sont  en  bois,l£cause  des  tremblements  de  terre; 
la  chaleur  y  est  extrême,  ce  qui,  joint  aux  marais 
voisins,  en  rend  le  séjour  malsain.  On  remarque  la 
place  d'armes,  l'église  catholique,  le  lazaret,  l'hô- 
tel de  ville;  l'aqueduc.  Exportation  de  café,  sucre, 
cacao,coton,  acajou,  tabac,  bois  de  teinture,  peaux, 
écailles ,  gingembre ,  cire,  etc. —  Fondée  par  les  Fran- 
çais en  1745,  cette  ville  fut  détruite  en  1770  par  un 
tremblemeut  de  terre.  Relevée  presqu'aussitôt,  elle 
fut  en  grande  partie  brûlée  en  1791;  elle  épfouva 
encore  depuis  (notamment  en  1830)  plusieurs  secous- 
ses de  tremblement  de  terre  qui  y  ont  fait  de  grands 
ravages.  Patrie  de  Pétion  et  de  Boyer. 

PORT-BOURBON,  dit  aussi  le  Grand-Port,  v.  et 


glais  en  vue  du  Grand-port  en  1810. 

PORT-CASTRIES,  ch.-l.  de  l'Ile  Ste-Lucie  (Antilles 
anglaises) ,  sur  la  côte  N.  0.  ;  6000  hab. 

POBT-CROZ,  une  des  Iles  Hyères.  V.  hyères. 

PORT-DE-FRANGE,  V.  et  port  de  la  Nouv.-Calé- 
donie,  sur  la  côte  0.  de  l'Ile,  est  la  résidence  du 
gouverneur  français.  Port  commerçant. 

PORT-D'ESPAGNE,  v.  et  port  de  l'île  de  la  Trinité 
(Antilles  anglaises),  ch.-I.  de  l'Ile,  sur  le  golfe  de 
Paria,  vers  l'embouch.  du  Caroni,  par  63**  49'  long. 
0.,  10*  38'  lat.  N.  ;8000  hab.  Port  sûr. 

PORTE  (la)  ou  la  subume-porti  ,  nom  officiel  que 
donnent  les  Ottomans  à  la  cour  du  sultan.  Mostasem, 
le  dernier  des  califes  abbassides,  ayant  fait  encbês- 
ser  sur  le  seuil  de  la  principale  porte  de  son  palais, 
à  Bagdad ,  un  morceau  de  la  célèbre  pierre  noire 
que  les  fidèles  adorent  dans  le  temple  de  la  Mecque, 
cette  porte  devint' {a  Porte  par  excellence.  Depuis, 
cette  dénomination'  s'est  étendue  à  l'empire  des  Ot- 
tomans ,  successeurs  dQ  la  puissance  des  califes. 

PORTE-GLAIVE  (Chevaliers), £fut/m  en  latin, 
ordre  religieux  et  militaire  fondé  en  1201  par  Albert 
d'Apeldern  ou  de  Bûxhoff,. évoque  de  Livcnie,pour 
conquérir  les  pays  encore  habités  par  les  païens, 
était  modelé  sur  celui  du  Temple.  Il  s'appela  d'abord 
ordre  des  Frères  de  la  miltee  du  Christ;  on  les 


PORT 


—  1530  — 


POAT 


nommt  auil  CkâmUen  4$  MÀÊomB.  €m  ÇhevilâiiBi 
portaient  una  Tobc  blanche;,  aveo  éenxcglaites  «ran- 
gea brodés  sur  J&  peitniM.  Jj'erftra^  ééjà  iBallre4i'tine  j 

'Ësthonie,  qu'il  soumit  entiërBOMBl  ea  1232.  il  la 
suite  de  longueadioseasioaatsvec  les  évéaaat'de  Ritt, , 
la  2*  grand  mStra,  Yolquia,  se  vit  réooU  A  foiMcei 
son  ordre  dajs  'Celni  4ies  Gbevaliara  Teutoniqusa. , 
Cette  fuaroB ,  ^ui  s'effectaa  en  1237,  -se  At  à  ia  ooa-i 
dition  que  tt  partie  «de  la  Liwnifi  0t  de  rfistfaonie, 
appartedant  avx  Ponte^filaiirefoniienitniBe.iiiiâtrisei 
dis  l'ordiie  totfknique^ -et  serait ^uymée  qw^r  uni 
maître  protinciaL  Les^Chevaliors  Roste-^Hame  rwtè-' 
rent  aiitfi :saus'la  di^endance des ChenlàenTeuâ»-, 
niqaes  jusqu^n  \ll&,  époque  à  laquelle  Wàltende- 
Plettenbierg  jacbeta  d'Albert  de  AxnnéibfMrg  le<d«-  i 
ché  de  Lufonie,  at  leeoaatitaa  l'xiadre.  Eîd  1861 ,  le 
50*  maître  provincial, -Gottnx  Rettlery  «mbrasaa  le  Ln- 
théraniamei, «Ma la (Lraonie àSigiaDMnd  U , Toi jde 
Pologne,  et  devint  Jut-inème  doc  de  Coorlande. 

PORT-EN-msSSIBI,  bg  da  Caivadœ, Ji  lOïk.  N.  li.  0. 
de  Bayeux;  900  hab.  Peitit  port  de  oemmeroe  eftde 
nâohe  pr^de  Pemb.  de  la  Dromme.  IBaios  de  orner. 

PO&TKNDIC,  portide  iacôteO.  d*Afrique  (Sén^g^T), 
par  18*  long.  0.,a6*a6'lat.  M.,A2fi0htI.  N.  éeSt-, 
Louis.  Petit  comptoir  iranoais,  fondé  en  17^.Com- 
merce  de  gomme. 

P0RTES-llB4in,(Di>m  donné  àiplusiears  déiilès, 
notamment  à  celui  de  la  chaîne  da  Balkan,  qui  est 
auMi  oonmi  aous  .son  nom  turc  de  Mmtr-il^apou 
(F.ee  nom);  —  à  «un  défilé  entre  èa  mer  Oupienne 
et  les  denuers  ceixlr»fforts  do  Cancaae  :  il  est  pn>- 
téçé  par  des  fortifioations  et  par  une  gxsaade  mu- 
raille qui  va  de  la  montagne  à  la  nier,  etdont  laeon- 
struction  «eet  aétribnée  aiia  Sassanides;  —  «t  li  un 
défilé  de  l'Algérie,  appelé  wissii^âHiiu.  V.  ce  bmb: 

P0RT-GLAâ60W,  v.d'ÂooflBejCRenfirew^ ,  anr  Tor- 
tuaire  de  la  Oyde,  non  loin  de  son  emboucfaure,  à 
19  kil.  O.  K  0.  de  Renfrew  et  à  30  k.  'O.  de  Glas- 
gow ;  10  000  iiab.  Bon  port  oui  neçoit  tes  aainns  qui 
ne  peuvent  ransonter  la  Clyae  jusque  Glasgow^  cne- 
min  de  fer.  Commerce  considérable.  «-  Fondée  ec 
1688  et  réunie  an  1775  an  village  de  NevaidL 

PORTia,  V.  d'Italie  (prov.  de  NaplesK  aa  pied 
du  Vésuve  et  tsnr  le  goile  de  Napias,  à  6  kiL  S.  £. 
de  Naples;  SôOO  hab.  'Beau  padaia  royal,  eonstvuit 
en  1738  par  Charles  de  Bourbeb;  jcbemin  de  fer  ; 
nombreuses  TÎUas.  •—  Portid  et  le  village  de  Résina 
occupent  la  place  de  l'ancienne  ^ille  d^Heroulanum, 
qui  fut  détruite  et  ensevelie  «oae  ia  lave  par  une  ir- 
ruption du  Vésuve  en  7dde  J.-C.  Ga  n'est  qu'en  1713 
qu^on  retrouva  des  vesti^BsdeVanoientte  ville  délier- 
culanum,  et  en  1758  am'cni  !0X  des  ibuiUes  régulières. 
Les  antiquités  Tecueilltes,  csoservèaa  d'Abord  à  Por- 
tici  même,  ont  depuis  été  transférées  à  Naples. 

POKTINAIRI.  r.  BÉATRU. 

PORTIQUE  fle),  nom  donné  à  l^cte  deWnon, 
parce  que  les  disciples  de  ce  philosophe  ae  réunis- 
saient sous  lun  célèbre  portique  d'Athénas  nommé 
le  iMetle.  F.  SToIciERa. 

PORT-iAKfiOM.  ponde  la  ville  da  Sidney.-enAns- 
tialte ,  sur  une  .baie  de  «même  nom.  F.  bxbhbt. 

PORTLAND  file),  Fmdilis,  petite  Ule  de  f Angle- 
terre, dans  bi  Manche,  sur  la  cote  du  comté  de  Dor- 
set,  à  6  kiL  de  'Weymouth  ;  2500  h.  Belle  pierre  de 
taille  dite  Tpiene  de  ^mtkmd.  Vue  est  unie  au  con- 
tinent par  un  banc  de  salels. 

toaTLam),T.  et  port  des  âtats->Cnis  (Malne)^  oh  A 
da  comté  de  Cumberland,  à  80  k.  S.  O.  d'AuguâU; 
env.  30000  hab.  Bon  port,  chemins  de  fér.  Sociétés 
soientifiquas,  commerce  actif.  ~  Bâtie  en  1632;  brû- 
lée en  1775  par  les  Anghiis,  mais  bientét  rebAtie. 

FORTLAKD  (comtes  et  ducs  de).  F.  aairaincK. 

PORT-LOUIS,  oh.-l.  de  c.  (Morbihan),  à  6  kil.  S. 
de  Lorient,  sur  la  r.  g.  et  à  Temb.  du  Btawet  dans 
r  Atlantique  ;  2987  hab.  Place  forte,  avec  citadelle; 
port  de  conuherce  et  de  reUche  ;  hôpital  de  la  marine. 
Pèche  de  sardines,  de  congres,  etc.  Bains  fréquentés. 


-»>  R>ndée«n  162&  |>ar  Xeuis  XIII^  .awcJeaidiiiris 
da  la  v.de  Blavet,  qui  était  située  un  |)eu  i^shaut. 

poar-ijouisou  fort  «oanHiossT,  capii.de  131a  Uan- 
jMa,  sur  Ja  côte  N.  0^  aav.  89  600  h.  Bon  port; 
dbeaaa  quais,  h^tel  de  ville.  «116  de  ^peotaola^  hé- 
■pilai  miiitaira,  chantiers  ae  -construction.—  Port- 
Leais  reçut  pendant  la  BévelutioB  le  aeni  dft  BmH- 
Liberté  et  sous  F£mpire  celui  de  .Poitf-ii^peUoa. 
Cette  viUe  fut  prise  en  li8JK>  par  les  Anphiis  mka 
4ine  vigoureuse  résistance,  brûlée  en  partie-m  AM$, 
et  ittvagée  par  la  peste  en  1819. 

PORT-MAHON.  F.  HABOH. 

PORT-MAURICK,  v.  d'JialiB.  dana  lea  «ne»  fiiit! 
sardaa,  ch.-l.  d'une  prov.  de  eon  nom.  aar  legelfe 
de  Gènes,  à  2  kil.  5.  O.  d'Oaeille^  àSkiL^N.  R.^de 
J4ioe;  %0Û0  iu  Collège.  PAtes  d'Italie ,  huile  renom- 
mée, riz,  vins,  chanvre,  fruits  sees«  osaagea,  à- 
troua,  marhosB.  —  Laproa.  de  Port-Maurioe,  eséée 
en  1860,  oomarand  les  arr.  de  Porv^fannoi,  âaa- 
Remo  et  OnegUa^  et  compte  132  000  J^ab. 

PCAT-MATAL,  ^.  et  port  d'Afrique ,  sur  i^  oéle 
de  Natnl  et;à  4'embouch.  du  fleuve  ée  AAmenam, 
par  29* bS'  lat.  S.—  Ce  Leu  fut  déoouvect  «n  14IB 
par  les  Poitif  aia,  le  jour  de  Noël  [Hattdis  diesj.  La 
ville  fut  fondée  en  imh  par  les  Bœn  heUandaia.£ct 
établiasonant  leiar  foi  enlevé  en  1842  par  lea  An- 
glais, qui  J'ont  anneié  à  leur  colonie  du  Qap. 

PORTO^  Pwnhu  romomir ,  bg^  des  Slats  de  i'f^iiae 
(comarque  de  Rome),  à  18  k.  S.  0.  de  Home,  sur  la 
r.  dr.  dubrasfoocid.  duTiliDe,pnès  desonembonchnaa, 
n'est  .habité  que  par  dea  pécfaetirs.  Titje  d'ét^ehé- 
Bestes  des  ports  tonatruiis.par  Claude  ei  Tnajan. 

poRTQsOuopoaiTo,  Pwttu  CaUe ,  v.  du  Port^gait. 
'Ch.-rL  de  la  pnw.  de  Minha,  A  reoibouah.'du  dOÉanao 
dans  l'AUnti/fiia^  à!Sft8  k.N.£.  de  Lisbonne;  8<MDBh. 
^éofaô,  looer  dvjppeL^oeliéffes*  écoles  âe  ohiruigia, 
de  philosophie,deniaoiDe^  de'COQnKarceç;.'faiUi0thè- 
que ,  muséeide, peinture;  «onsulat  franaaia.  Perlocst 
lia  aeaonde  vile  do  Portugal;  eHstistacimiiablemeat 
située  SUT  le  eommet  et  de  {lenchant  de  dena  t:al- 
fines;  unmagnifique  pont,  d^lineeeuleaoohe,  l'nnlt 
aua  faufaoorgs  de  Viilarmw  at  de  ^y»^  aitnéa-sar 
taiir.  g.  du  Douffo.«Beau  p«»t;  plusievrabeana  4di- 
fi Cas  :  la  cathédrale,  i'égliae  des  clen^es.  le  palais 
épiscopal,  orilui  de.lacourrd'npfiel,  rjiâlel  de  TÎUe, 
le  théâtre,  lliôpitailcroyal^lcaniagasiiiBdevinB.  fisand 
commerce  de  vin  de  Jhovto , ^huTia,  ancre,  esangaa, 
boie  4le  eampécha,  lnia'dedréail,}GUu-r6t  Isége/Jn- 
dustrie  aotive:  raOfinaries  da  suore^  confitoaes,  lan- 
.noines.ehspeneriaa,vanaeriea,  soierJea,  (ouvrages 
en  fer  blanc.  —  On  croit  quan'est  Tanc.  PmUut  GaMe 
qui  a  donné  son  nom  au  Poitugal.  GeitavJUetftnlai  ca- 
pitaledu  Portugal  ;iasqu'en!1174.  EUe  posséda  long- 
temps de  grands  privilégea,. maie  elle iespesdit  pour 
s'ôtre  révoltée  en  1757«Les  Acançaia  roscupèrcatde 
1608  à  1809.  Kllea'tnsuBgea  en  1:828  contre  don  ItLl- 
guel,  ae  déclara  pour  don 'Pédra,-et  snbit  an  183Sam 
blocus  qui  porta  un  ooep  iRmeste  A  seii»aoniGnerce. 

iPORTO-BBU^,  P«<CA8ALLO,atc.F:mnaTo.... 

PORTO-C ARRKBO ,  maison  illustre  d^Espansa. 
dont  le  plus  eélèbie  oeinésemant  est  he  'Carainal 
Louis  de  Perto^Qarraro,  Iba29- 1709.  qui ifiit.la'iiiin- 
cipal  auteur  du  teataaent  ida  roi  GniAles  JiMiéa- 
venr  du  petit^filsde  Louis  KI^. 

PORTO^rEBAAJÛ,  xh.4.  éa  l'Ile  d'Btfaa»  «aar  la 
côte  M.  0.;  éOÛOuhab.  Beèàe asde;, port. adrd. com- 
mode. Gtsînd  cammeraB.defei*,  salines  ans  eafi- 
roDs.  Nmoiéon  réaida  utans  nette  avilie  du  moia  ée 
mai  1814  au^  iéatiar  i815;;  c'est  là  qu'il  s'aakar- 
qua  pour  ia  Franoa. 

PORT0-LE<HŒ,  mom  ^bnné  au  Pirée  par  lea  Vé- 
nitiens, à  causai d'^an  lion  As  marbre aiteé A. i^entaée 
de  ce  port.  Ce^fion  f>qui  nemèlait  iprêt  A.s'élBiicer  mit 
les  nwifes,  nit41e«a  en  kMB  par  Aforosiai ,  doge^de 
Venise.  11  est  aiq.  à  Vaniaa,  en  faoe  de  l'arsenin. 

PORTO-LOHOOKE,  Y.  derfled'EIbe,aurla    ' 
E. ,  à  8  k.  S.  £.  de  Porto-Berrajo^  1890  fa.  ftada, 
port,  remarquaUe  par  saloejyiianr:  d'où  aon.noni. 


POTIT 


—  1531  — 


PDRl 


POft9O-lf00,  nm  des  €mxidcs-ÀiltJnes  «spigno- 
les,  la  plus  arienteie,  par  17*  50'-l8*»!'  Ut.  N. ,  et 
68*  3'-69*  80'  long.  0 .  *.  elle  a  à  pea  près  lafonne  d'un 
quadrilatère  rectangle  ;  eav.  500  000  h.  dont  près  ëe 
&  moitié  naîre  ou  mullïtres  et  60  900  eadlaves  ;  cfa.-I., 
San-Juaii  de  Porto-Rico,  sur  )a  cOte  'N.  Oettellefonne 
une  capitainerie  générole.Ses  cétes  sont  trèe-décou- 
pées  ;  elle  est  traversée  de  TE^à  ro .  par  une  chafnede 
Dontagnespett  élBfées,  d*où  «orient  pliMieus  cours 
d'eau.  .Climat  tempéilâ,  sol  trfts-<fertile,  aortcRit  en 
5ucre.  café  ^  tabac,  coton  et  «n  bois  de  conetructien 
et  d'éDénislene.  Beaaeoup de  hètail, de'¥okiae;gi- 
bîer  en  abondancejcAieBtres-poissoimeQMa.  -^Cbrist. 
Colomb  déoowrrtt  cette  île  en  1493  ;  elle  renfermait 
■Sors  près  de  000  000  indigènes  que  les  Espagnols, 
étabiifrdaiis  Ptle  en  I5j09,  ftrent  périr  en  pe«  de  temps 
par  Veiplortatioa  des  inineB.  Les  Anglais  s'^an  empa- 
rèrent au  eommenoemeat  do  T9ii*s.,mais  !k  rendi- 
reiit  bientôt  ft  l'Espagne.  <qui  depuis  l'a  eonservée. 

POEYO-SANTO,  uue  oes  ItesnadAfe,  déformation 
votcanique,  àôO  k.  K.  £.  de  Ttle  de  Vadôre;  6000  b. 

POBIO^EGmo,  T.  0t  portdo  Brésil,  cb.4.  .d'une 
prov.  de  même  nom,  àremboueb.  du  Buranben  dans 
i'AtlaiittqBe,parl6*r'bLt.S.0l6*56'long.O;AOOOh. 
Ces(3à  que  Cidiral  prit  poDJoooion  du  Brésil  au  nom 
du  loi  de  Portugal.  -^  La  prcv.  de  >Porlo^8sgwo,  etir 
tro  ooOes  de  Babia  au  N. ,  de  Mina&^verafe  è  VO. , 
trSspîrîto^Santo  au  S.  et  l'atlantique  à  TS.,  a  450  k. 
de  loBg  -siir  200  de  large.  C'est  la  première  au  les 
Portugais  se  soient  établis  dans  le  'Brésil. 

PORVO-l^BCCHIO,  cb.-l.  de  c.  (Corse) ,  à  80  kil. 
des  cfttofrde^cette  Ile  et  à  2&  k.  E.de  Sanène;  239&K. 
La  port  est  bon,  mais  la  «rille  malsaine. 

MAT-PATRICK, <v.  «d'ficoase  (Wigton^.  sot  la  mer 
(FirlaBde,  kh  kil.  N.  0.  de  W^ton  ;  3000  hab.  Bains 
de  mer.  Il  s'y  est  longtepnpsftilt  des 'mariages  ans* 
logues  à  ceux  do  GMina^Goreem.  <F.>oe  nom. 

PORT-^PHULirP,  o^tlonie  ang^ise  sur  la  côte  S. 
de  ràufltralie,  dans  la  lèvre  de  Grovt,  entre  36* 'et: 
38*lat.  S.,  14l*etld9*lofig.  S. , ^a  pour-xapit  BleV 
bonino.DécouTerte«B  1803  parle  Jiedteaaittiliiiray. 

MRT-KfiPOBLIGAIK.  F.  ipORVVAO^FmMDE. 

9MLT-R0VAL,  v.  faste  et  iport  4e  la  Jamaïque, 
iSULS.  S.  O.  de  Kingston,  par  ir  ^S'itt-N-^^O" 
tS*  ksg.  O.;  en^.  SOO {maisons.  Arsenal,  obantiers, 
bftpitid  de  la  mariBO.  Jadis  igmnde  et  importante, 
ette  foiienversée  par  m  tnemblemont  ide  terre  en 
16a2,iBGeDdiéeen  H-Oa,  iot  mvagée  par  un  temible 
ouragan  en  4722.—*  K.  aNNAK».». 

POftT^aOTAL.  0a«oiinfm>0etts  oa  no»  tdem  ab- 
bayes doroUgieusesBeisardin^aiau  de  FofdFe  de  Ch 
ieanK,'doQt  ilHme,  la iplus  ancienne,  dite  Port-fio^l 
det  Champs,  était  «itaée  près 'de  CbevroiMO  (Seine- 
et-Oise),  à  26k.  S.  ade  Pan6,€t l'autre,  dite Pori- 
Aoyoi^e  Paru ,  était-dasiB  Paris  nième ,  au  faubourg 
St-itcqnes,oceupaDt  io  local  de  l'bospiee  actuel  de 
la  Hatemité.  -^  L'abbaye  de  Patt-Reyal  des  Champs 
fotain8i*Bommée,  dtt^n^  parie  roiPbilippe-Auguflte, 
«ui,  pendant  une<cbasse, s'était  reposé aaBs>oeit  en- 
ànk  ooUtaire;  un  mimastèse  aurait  été,  'd'après  le 
voa  de  TOI,  fbndé'eaco  lieu  même.  11  est  plus  pro- 
bable qu'il  dut  safocdaiion  i  Mafthilde<de  Gaiikande, 
à  1*10101113011  du  sabitet  du  retour  .heureux  de  son 
naci  Mathieu  1**  de  Ilontmoruioy-Marly ,  panti  pour 
ik  4*  evoieade.  Quoi  qu'il  en  soit  iil  remonte  à  1204 
et  mçst  éos  leligiouses-qui  iurent  sounûseS'à  la  rè- 
Bjede  St-Benott  et  qui  paesèient  bientôt  sous  la  jusi- 
wioa-de  l'ordre  deCttoaux,  à'ûik  ellea  aouttoonnues 
oous  leaom  de  FUle»  de  S^enuard,  Elles  8e>consa- 
ereieat  à  k  prière  et  à  l'éducation  de  laijeunesse; 
plus  tard,  en  1647 ,  elles  s'associèiesut  &  Finetitut  de 
«'adoration  perpétuelle  du  mystère  de  rEucbaristie 
et  joigoirest  à  leur  premier  nom  celui  de  FiUet  du 
St'SacrmnêtU.  Cette  abbaye  fut  réforn^ée  en  1£08 
pir  \k  mVre  Àngéhque  (Ifarie  Angélique  Arnauld, 
UBur  du  grand  Araaùld) ,  qui  y  rétablit  la  règle  de 
St-BeaoU  dans  toute  sa  rigueur.  En  1625,  la  com- 
monauté,  qui  se  tronyait  Hop  à  Tétiroit,  fut  trans- 


férée 'à  Paris  (rue  do  'k  BomdMj) ,  où  «fle  dorint  do 
plus  en  plus  florissante.  Peu  après  cette  translation, 
l'abbaye  fbt  enlevée  à  la  juridiction  des  Bernardins 
et  passa  sonsi'autorité  deiPordtnaMne,  c.-à-d.  -de  l'ar- 
ehevôquedeiPaeis.  En  )1 686,  les  veligieuses  se  mirent 
sous  la  dsreution  spirituelle  du  oélèbre  abbé  de  Bt» 
Cynn .  qui  me  tarda  pas  à  prendre  -sur  eUesiin  grand 
ascendant  et  qui  les  pénétEu  des  doctrines  jansénistes. 

Abandonné  desTeligieu9es,-le  monastère  de^rt- 
RoTol  des  Gfaampa,  à  paitir  de  1636,  ser?it  de  ve- 
traite  à  de  aennnts  so blaires  qui  partageaient  leur 
temps  entre  les  oaenaoes  de  la  religioa,  le  .tra;rail 
des  mains,  la  direction  de  petites  iéoolas,  rinstruo- 
tion  plus  (élavéede  quelques  jeunea  gens  d'élite ,  l'é* 
tude  des  lettres  et  la  oompoaition  •d^oinvages  d^édu* 
cation,  mais  qui  avaient  égaiomeni  adofibè  les  -doo» 
trtnes  jansénistes.  Xos  ptusiiUuBtread'entreeux  sont.: 
Ant.  Arnauld  et  Amattttd  «fAndiUy,  tous  deux  firères 
de  la  mère  Angélique ,  Xemaistre  -de  Seoy  «t  deux 
de  ses  frères  (tous  Irob  aenreux  de  ia  mère  AngéU- 
que),  Nicaile,  Lanoëlot,  J'Ontarne,  iLenain  de  Tille* 
mont;  Pascal  partageait  leurs  opinions  et  les  visitait 
souvent.  Ils  pnxhusiraaL,  le  pius  souvent  en  oom- 
niun ,  des  ounrrages  classiqiMs  estimés  ((litOft^ue,  JM- 
tAode  <{^ecqae,  Jfdibodè  .UsUne^  Raeinet  ^recf  «ec,  £»- 
sais  de  menile, /traduction  de  la  A'ble,  idile  Bible  ée 
Sacy^  HiKim/re  jsoeléeiosti^ue  j  etc.^).,  et  comptèrent 
au  nombre  de  leussiâlèves  :  Racine,  les  doua  Bignon, 
Achille  de  liarlay ,  Du  Fossé,  etc.  Hais  lors  des  quB^ 
relles-du  jansénismeyS^tant'moiitcés  ijaneénisteaar- 
dents  et  ayant  .iefuBé''.de.eeaouracilape.aax  oondam- 
nations  proacaoées  p«  le  pape,:ilB  se  ivinent  .poursui- 
vis a  vecrigueur  eticbasâés'de  leur  retcaLte(i65ô). 

Les  religieuses  eilea-mèoME  ne  tardèorent  pas  à  être 
atteintes.  Ayant  constamaaent  refusé  de  signer  le 
Fonmilœire  du  pape  qui  condamnait  les  cinq  pro- 
positions-de  Jansénius  et  résisté  è  Aoules  les  tenta- 
tives faitee^ur  lessameoer,  elles  virent  fermer  teur 
maioon  dsefPovt^Hoyal'des  Qhamps  (29  octobre  1709).» 
où  une  pentie  d'entre  elles  étaient  oeAoïirQéea  après 
ie  départ  ides  .soltoaiares;  les  bfttimfiDta  funeitt  rasée 
(inioV,  des  sépultures  mêmes  'funent  violées  et  les 
corps  dispeeste  dans  divers  eimetiàree.tOueiques  re- 
ligieuses, >reatées  dans  lie  eouveot  de  Paris ,  s'étanl 
montrées  plus  dociiea,  furent  jnaimteoues  :  leur  oom- 
munauté  subsistait  encore  en  1790;  ette  fut  suppri- 
mée à  cette  ^oque  avec  tous  les  -ordres  neligieux. 

Sous  la  Convention,  le  couvent  de  Port-Royal  de 
Paris  fut  converti  len  prison  et  reçut  le  nom  déri- 
soire de  Fort-Libre.  On  y  a  depuis  placé  l'hosnioe  de 
la  Maternité  (1814).  .L'bistoire  de  Port-Aoyal  a  été 
écrite  par  J.  Racine,  «par  dom  Clémencet,  et  plus 
récemment  par  M.  Ste-Beuve,  1840-60,  5, vol.  in-8. 

PORT-SAÏD,  port  mon  wllement  creusé  en  Egypte 
sur  la  Méditerranée,  entre  Bamiette  A  l'O.  lOt  Tineb 
(Pane.  Péluse)  à  V^,,  par  .30^  lone.  E^  est.le  point  de 
départ  du  canal  qai  traverse  risume  de  Snex.  Il  tire 
son  nom  de  Saïd-nacba,  vice-iTOi  d'Egypte ,  aras 
lequel  il  fut  creusé  (1860). 

PORTSMOUTli ,  A)r4ttt  Jrognuf,  v.vet  port  d'Aa- 
gleteriie  (Soutbampton^,  suria  Handbe,  à  1  extrémité 
S.  0.  de  la  petite  Ile  de  Portœa,  qui  est  jointe  au 
continent  par  nn.poat,  et  à  l'entrée  de  la  magnifique 
baie  de  SpUhead  formée  par  ia  Manche,  à  ]15>k. 
S.O.  de  Londres  ;/;%  000b..Port«uperbe(iepbisbeBtt 
de  l'Angleterre)  ;  grand  arsenal  naval  du  royaume  et 
principal  rendez-vous  des  flottes  britanniques.  Col- 
lège royal  de  marine,  avec  école  de  construction  ma- 
ritime; observatoire.  Immenses  chantiers,  magasins, 
ateliers  A  gréements,  iorges,  cordeme,  dépét  d'ar- 
tillerie, etc.  Bains  de  mer,  chemin  de  fer,  belles  pro- 
menades de  Clarenee.  On  projette  un  canal  de  Ports- 
mouth  à  Xi)ndres.  Portsmouth  se  cDn^)ose  de  deux 
villes,  l'anc.  Portsmouth  et  Portsea,  auj.  xéunies. 
—  Connu  d^s  le  v*  a.  et  déjà  important  sous 
Edouard  Y,  Porstmouth  est  devenu  depuis  Henri  VIII 
le  principal  arsenal  de  l'Angleterre.  C'est  à  Ports- 
mouth que  Felton  assassina  le  duc  de  Buckiugham. 


PORT 


—  1532  — 


PORT 


PORTSHonTR,  T.  et  port  des  États-Unis  (New-Hamp- 
vhiro),  sur  l'Atlantique,  à  60  k.  S.  E.  de  Concord. 
12 000 h.  £vèché.  Bon  port  de  guerre,  cinq  forts; 
Académie,  athénée.  Chantier  de  construction,  arse- 
nal de  manne;  chemin  de  fer.  —  Autre  y.  et  port 
des  Etats-Unis  (Virginie),  sur  la  r.  g.  delà  riv.  £li- 
saoeth.  à  200  k.  S.  E.  de  Richmond;  10000  h.  Grand 
dépM  ae  la  marine  des  Ëtats-Unis. 

PORTSUOCTH  (  Louise  de  xsbhoobnt  ou  kbr- 
HOUAL ,  duchesse  de) ,  maltresse  de  Charles  II,  née  en 
Bretagne,  avait  été  amenée  de  France  en  1670, 
lors  de  la  conclusion  du  traité  secret  de  Douvres, 
par  Henriette  d'Angleterre,  duchesse  d'Orléans,  et 
sœur  du  roi  Charles.  Créée  successivement  baronne 
de  Pétersfield,  comtesse  deFareham,  duchesse  de 
Portsmouth,  elle  prit  sur  le  monarque  un  empire 
absolu,  seconda  le  ministère  dit  de  la  Cabale  y  favo- 
risa la  réaction  royaliste  de  1680  à  1685,  absorba  des 
sommes  immenses  que  lui  prodiguait  Charles,  et  se 
fit  largement  payer  par  Louis  XIV  pour  faire  préva- 
bir  auprès  du  roi.  d'Angleterre  l'influence  française. 
Son  fils  aîné  Charles  est  la  tige  des  ducs  de  Lennoz. 

PORT-STE-MARIE,  Porius  Menesthei.  v.  et  port 
d'Espagne  (Cadix),  à  l'embouch.  du  Guadalète,  à  25  k. 
N.  E.de Cadix;  18 600  h.  Ane. fortifications,  détruites 
en  1810;  pont  de  bateaux.  Chapeaux,  savon,  eau-de- 
vie,  liqueurs,  vins,  cire;  grand  commerce  avec  Cadix. 

pORT-STE-iURiE,  ch.-L  de  c.  (Lot-et-Garonne), sur 
la  r.  dr.  de  la  Garonne,  à  18  k.  N.  0.  d'Agen;  2856  h. 
Station  de  chemin  de  fer.  Vins,  graine,  bestiaux. 

PORT -SUR-SAONE,  Portut  Àbwini,  ch.-l.  de  c. 
<Hte-Saône),  à  13  kil.  N.  0.  de  Vesoul,  sur  la  r.  dr. 
de  la  Saône,  avec  un  petit  port;  1944  h.  Pont  élé- 
gant. Construction  de  bateaux. 

PORTUDAL,  V.  du  Sénégal, dans  le  roy.  de  Baol, 
à  35  kil.  S.  £.  de  Corée,  sur  l'Atlantique,  dépend  de 
notre  colonie  du  Sénégal.  Peaux,  or,  ivoire,  ambre. 

PORTUGAL,  partie  de  l'anc.  Lusitanie;  Etat  de 
l'Europe  méria. ,  occupe  presque  toute  la  partie  oc- 
cid.  de  la  Péninsule  Hispaniaue  et  a  pour  bornes  : 
au  N.  la  Galice,  à  l'E.  le  roy.  de  Léon,  PEstramadure 
espagnole  et  l'Andalousie,  au  S.  et  à  l'O.  l'Atlanti- 
que. 11  s'étend  de  9«  54'  à  11*50'  long.  0.  et  de  37»  à 
42*  lat.  N. ,  a  576  k.  du  S.  au  N.  sur  168  de  moyenne 
largeur;  il  compte  env;  4  millions  d'hab.  et  avec  les 
colonies  près  de  7  millions;  capit.,  Lisbonne. 
DivisUms,  Chefs-lieux, 

Minho,  Porto. 

Tras-os-Montes,  Bragance. 

Beira,  Coimbre. 

Estramadure,  Lisbonne. 

Alemtéjo,  Evora. 

Aigarve,  Faro. 

N,  B,  La  prov.  de  Beira  ar  été  récemment  divisée 
en  Baa-Beira,  ch.-l.  Coimbre,  et  Ht-B.,  ch.-l.  Cas- 
tello-Branco  :  ce  qui  donne  auj.  7  provinces. 

Le  Portugal  possède  de  plus  :  1*  dans  l'Atlantique, 
l'archipel  des  Açores,  à  mi-chemin  de  l'Europe  et  de 
l'Amérique  ;  les  îles  Madère  et  du  Cap  Vert;  2*  en 
Afrique,  plusieurs  comptoirs  au  Congo,  l'Ile  St-Tho- 
mas  et  la  capitainerie  générale  de  Mozambique  ;  3*  en 
Asie,  Diu,  Daman,  Goa,  Macao  et  partie  de  l'Ile  de 
Timor.  Le  Brésil  lui  appartenait  aussi  avant  1822.— 
Le  Portugal  est  très-montueux.  sauf  dans  le  sud  de 
4'Estramadure  :  on  y  remarque  les  monts  d'Estrella , 
de  Gaviara,  de  Cintra,  de  Monchique;  4  des  fleuves 
de  l'Espagne  (Minho,  Douro,Tage,  Guadiana)  y  ont 
leur  embouchure;  il  y  a  aussi  plusieurs  rivières  en- 
tières (Vouga.  Cavado,  Mondego,  Sadao .  etc.).  La 
température,  d'une  chaleur  accablante,  est  plus  élevée 
qu'en  Espagne;  le  sol  est  très-fertile,  mais  généra- 
lement mal  cultivé.  On  y  récolte  des  vins  renommés 
(Porto.  Sétubal,  Carcavelos,  etc.);  olives,  figues, 
oranges  et  autres  fruits  exquis;  miel,  cire,  ker- 
mès. On  y  trouve  aussi  or,  argent,  fer,  plomb, 
étain,  antimoine,  sel,  houille,  turquoises  et  autres 
pierres  précieuses  -^  eaux  minérales  et  thermales.  Peu 
de  gros  bétail,  mais  beaucoup  de  moutons  mérinos. 


excellents  mulets.  Industrie  médiocre  (soieries,  toi- 
les, draps,  bonneterie^  couvertures,  chapellerie,  cho- 
colat, porcelaine,  faïence,  toiles  peintes  ;  distilleries, 
tanneries,  verreries,  forges,  etc.).  Le  commerce  est 
presque  tout  entier  entre  les  mains  des  Anglais ^  qm 
exportent  surtout  du  Portugal  des  vins,  des  huiles, 
des  fruits  secs,  etc.  —  Le  gouvernement  est  monar- 
chique constitutionnel; la  maison  régnante  est  celle 
de  Bragance;  à  défaut  de  mâles, la  couronne  passe 
aux  femmes.  La  religion  dominante  est  le  Catholi- 
cisme :  les  Juifs  sont  tolérés. 

Histoire.  Le  Portugal  répond  à  la  plus  grande  par- 
tie de  la  Lusitanie  des  Romains  et  au  sud  ae  leur  Gal- 
lécie  (Galice);  ses  habitants  paraissent  être  d'origine 
celtique,  comme  le  prouvent  de  nombreux  monu- 
ments druidiques.  Le&  Lusiiani  ne  commencent  à 
figurer  dans  Phistoire  que  vers  l'an  195  av.  J.-C.  Ils 
entrèrent  alors  en  guerre  avec  les  Romains  :  battus 
l'an  190,  ils  formèrent  contre  leurs  oppresseurs  une 
ligue  redoutable  (190-178);  mais  ils  furent  encore 
vaincus.  Viriathe,  un  de  leurs  chefs  les  plus  braves, 
soutint  neuf  ans  l'indépendance  du  pays  contre  Rome 
et  ne  succomba  que  sous  les  coups  d'un  assassin 
(149-140);  enfin  Rome  l'emporta,  et  depuis  elle  do- 
mina sur  le  pays  pendant  près  de  6  siècles.  Sertorius 
s'y  rendit  indépendant  l'an  80  av.  J.-C.  et  s'y  maintint 
iusau'à  sa  mort.  Après  l'invasion  de  la  Péninsule  par 
les  barbares  (Vandales,  Suëves,  Alains),  l'an  409  de 
J,-C. ,  les  Suèves  restèrent  seuls  dans  celte  contrée  : 
ils  fondèrent  dans  l'ancienne  Gallécie  un  État  dont  les 
bornes  varièrent,  mais  qui,  en  585,  s'absorba  dans 
celui  des  Wisigotns,  et  qui,  en  71 1 .  fut,  commele  reste 
de  l'Espagne,  conquis  par  les  Arabes.  Aux  ix"  etx*  s. , 
la  région,  entre  le  Tage  et  le  Douro  fut  le  Ibéâtre 
d'une  guerre  opiniâtre  entre  les  2  peuples  conqué- 
rants (Arabes  et  Goths).  Le  petit  paysau  N.  du  Douro 
et  au  S.  du  Minho  prit  alors  le  nom  de  comté  de 
Porto  ou  Porto  Colley  d'où  Portugal.  Alphonse  VI  de 
Caslille,  en  1095,' investit  de  ce  comté  Taventurier 
Henri  de  Bourgogne,  devenu  son  gendre,  qui  l'ar- 
racha aux  Arabes  et  le  transmit  à  son  fils  Alphonse  1  : 
celui-ci,  après  la  victoire  d'Ourique,  fut  proclamé  roi 
et  se  déclara  indépendant  (1 139).  Cette  indépendance 
fut  confirmée  en  1143  par  les  Cortès  de  Lamégo,  Le 
Portugal  dès  lors  ne  fit  plus  que  grandir,  et  en  1253, 
Alphonse  III,  en  soumettant  les  Algarves,  avait  at- 
teint le  sud  de  la  Péninstile.  Bientôt  les  Portugais 
portèrent  leur  activité  au  delà  des  mers;  après  la 
conquête  de  Ceuta  sur  la  côte  d'Afrique  (1416),  le 
prince  Henri  le  Navigateur  donna  le  signal  des  dé- 
couvertes maritimes,  qui  ouvrirent  enfin  au  Portu- 
gal la  route  des  Indes  (1498)  et  lui  assurèrent  de  ri- 
ches possessions  en  Afrique  et  surtout  en  Asie.  Cette 
époque,  qui  coïncide  avec  celle  de  la  dynastie  d'Avis 
(1385-1580),  est  celle  de  la  ffloire  et  de  la  prospérité 
portugaises  :  elle  est  illustrée  par  les  expéditions  de 
B.  Diaz.  de  Vasco  de  Gama ,  de  Cabrai,  par  les  con- 
quêtes d'Almeida,  d'Albuqueraue,  etc. Le  Portugal, 
rival  de  l'Espagne,  regorgea  de  richesses  et  devint 
une  puissance  navale  du  premier  ordre.  Outre  ses 
conquêtes  en  Asie,  ilétenoit  sa  domination  sur  une 
des  plus  belles  contrées  de  l'Amérique,  le  Brésil 
(1500-1531).  Mais  des  fautes,  des  excès  et  l'impru- 
dente expédition  de  Sébastien  en  Afrique  où  il  périt 
(à  la  bataille  d'Alcaçar-Quivir,  1578),  mirent  brus- 
quement fin  à  ces  succès.  A  la  mort  du  cardinal 
Henri  (1580),  le  roi  d'Espagne  Philippe  II  plaça  sur 
sa  tête  la  couronne  de  Portugal.  Ce  pays  ne  fut  plus 
dès  lors  qu'une  province  espagnole  :  la  ruine  totale 
de  la  marine  portugaise  en  fut  la  suite.  Les  Hollan- 
dais, en  révolte  contre  Philippe  il,  allèrent  partout 
sur  les  brisées  des  Portugais  :  us  les  firent  chasser  du 
Japon ,  leur  firent  perdre  les  Moluques.  ainsi  qu'une 
foule  d'autres  possessions  en  Asie,  et  furent  sur  le 
point  de  leur  enlever  tout  le  Brésil.  En  1640.  le  Por- 
tugal s'aflranchit  du  joug  de  l'Espagne  et  plaça  sur 
le  trône  la  dynastie  de  Bragance,  issue  des  anciens 
rois.  Redevenu  indépendant,  le  pays  s'allii  aTec  la 


PORT 


—  1533  — 


POSE 


France  et  Ait  d*abord  sous  Tinfluence  de  cette  puis- 
sance; mais,  depuis  Pierre  II,  il  pencha  vers  l'Ân- 
gletene,  qui  en  1703  consolida  sa  prépondérance 
en  Portugal  par  le  traité  de  Méthuen.  Bientôt  les 
Anglais  eurent  tout  en  leurs  mains  :  industrie,  a^ri- 
f  eulture,  commerce,  finances,  politique,  et  réduisi- 
rent les  Portugais  à  n'être  plus  que  leurs  facteurs. 
Sous  le  roi  Joseph,  Pombal  voulut  secouer  ce  joug; 
ses  efforts  furent  insuffisants.  Napoléon,  dans  sa 
lutte  contre  T Angleterre,  força  le  Portugal  à  fermer 
ses  ports  aux  Anglais;  puis, 'étant  conyenu,  par  un 
traité  secret  signé  avec  l'Espagne  en  1807  à  Fontai- 
nebleau ,  de  partager  le  pays  avec  cette  puissance , 
il  en  entreprit  la  con(|uête',  mais  l'Angleterre  le  dé- 
fendit comme  sa  province;  elle  embar(|ua  la  famille 
royale,  l'établit  au  Brésil,  puis  ressaisit  le  Portugal 
siirlestroupes  françaises  qui  déjà  l'occupaient,  1808- 
]8I0(F.  JunoT,  cintra).  Alapaiz  générale (18 15),  la 
famille  royale  du  Portugal  dut  rester  au  Brésil,  et 
l'ambassadeur  anglais  Èeresford  gouverna  de  fait  le 
pays.  En  1820  éclata  &  Porto  une  révolution  qui  avait 
pour  bat  de  donner  au  Portugal  un  gouvernement 
constitutionnel.  Le  roi  Jean  VI,  qui  était  jusque-là 
resté  au  Brésil,  s'empressa  de  revenir  à  Lisbonne  et 
accepta  la  constitution  des  Coriès,  mais  pour  la  vio- 
ler bientôt  après  (1821).  En  l'absence  de  Jean  VI, 
le  firésil  se  proclama  indépendant  (1822)  et  se  donna 
un  empereur  particulier,  don  Péaro,  fils  de  Jean. 
U  séparation  du  Brésil  et  de  sa  métropole  devint 
définitive  quand  don  Pedro  fut  appelé  au  trône  de 
Portugal,  a  la  mort  de  Jean  VI,  en  1826.  Ce  prince 
donna  cette  année  même  au  royaume  une  charte  li- 
bérale, puis  il  abdiqua  la  couronne  de  Portugal  en 
faTeur  de  sa  fille  don  a  Maria,  et  ne  garda  pour  lui 
que  le  Brésil.  Don  Miguel,  frère  cadet  de  don  Pedro, 
nommé  tuteur  de  la  jeune  reine,  sa  nièce,  ne  tarda 
pas  à  la  dépouiller  et  se  fit  proclamer  roi  dès  1828  : 
il  fallut  que  don  Pedro  revînt  du  Brésil  pour  rétablir 
sa  fille,  ce  qui  n'eut  lieu  qu'en  1834,  après  une  lon- 
gue guerre  civile.  Le  règne  de  dona  Maria  n'en  fut 
pas  moins  très-agité  :  en  sept.  1838,  les  radicaux 
réassirent  à  faire  adopter  une  constitution  nouvelle, 
qui  fut  abrogée  en  1842;  en  1851.  une  révolution 
militaire  fut  opérée  par  le  maréchal  Saldanha,  dans 
le  bat  de  réformer  la  charte  de  don  Pedro,  qui 
avût  été  remise  en  vigueur;  un  acte  additionnel  à 
cette  charte  a  en  effet  été  admis  en  1852  :  c'est  la 
charte  de  1826  ainsi  revisée  qui  est  encore  auj.  la 
loi  fondamentale  du  Portugal.  —  L'histoire  du  Por- 
tugal a  été  écrite  en  portugais  par  Barros  et  Herco- 
luo,  en  allemand  par  Scnsefer  (trad.  en  franc,  par 
H.  Soulange-Bodin,  1840);  M.  Ferd.  Denis  en  a 
donné  un  abrégé  dansVUnivers  pittoresque,  1846. 
Rois  de  Portugal, 
1  *  Branche  directe,  Henri ,  le  Cardinal ,  1 57 8 
Henri  de  Bourgo-  3*    Soumission    à 

çne.oomted^P.,    1095     VEsjpagne,      15801640 

4*  Branche  de  Bragance, 
1212    Jean  IV,  1640 

1239    Alphonse  VI,  1656 

1185    Pierre  II,    régent 


PORTUGALËTEjV.  et  port  d'Espagne  (Bilbao) .  à 
l'embouch.  de  l'Ansa,  à  11  k.  N.  0.  de  Bilbao,  à  la- 
quelle elle  sert  déport;  1200 hab. 

PORTUMNUS,  (Tieu  des  ports  chez  les  Romains, 
en  l'honneur  duquel  on  célébrait  les  Portumnales^ 
paraît  être  le  même  que  le  Mélicerte  des  Grecs. 

PORTUS  (iEmilius),  philologue,  né  à  Ferrare  en 
1550,  m.  en  1610  à  Heidelberg,  était  fils  de  Franc. 
Portus,  de  Candie,  professeur  de  grec  à  Ferrare.  ÎI 
enseigna  le  grec  avec  succès  à  Lausanne,  puis  à  Hei- 
delberg. On  lui  doit  des  éditions  annotées  et  corri- 
gées d'Homère  {Iliade),  d'Euripide,  Pindare,  Aris- 
tophane, Xénophon,  Thucydide,  de  la  Rhétoriaue 
d'Aristote;  des  traductions  latines  de  Thucydiae, 
de9  Antiquités  romaines  de  Denys  d'Halicarnasse , 
des  Commentaires  de  Proclussur  la  Théologie  de  Pla- 
ton, du  Dictionnaire  de  Suidas;  un  Dictionarium 
tontcum,  1603;  un  Dictionarium  doricum,  1604;  un 
lexique  de  Pindare ,  des  Notes  sur  Onosander,  etc. 

PORtCJS  ABUCmi,  V.  de  Gaule,  chez  les  Séqua- 
nes,  auj.  Port-sur-Sai&ne,  ^  p.  berculis  cosani,  v. 
d'fîtrurie,  auj.  Porto-Ercolc—v.  herculis  monœci, 
V.  de  Ligurie,  auj.  Monaco.— v,  mus,  ville  et  port  de 
la  Gaule  Belgique.  F.  itius.— p.  uburnicus,  v.  d'Ita- 
lie, auj.  Livoume. —  p.  magnds,  v.  de  Mauritanie, 
auj.  Mers-el-Kébir;  v.  de  la  Bretagne  romaine,  auj. 
Portsmouih,  —  p.  romands,  auj.  Porto,  —  p.  ve- 
NERis,  V.  de  Gaule,  auj.  Port-Vendres, 

PORT-VENDRES,  Portus  VeneriSj  v.  et  port  d^ 
France  (Pyrén.-Orient.),  sur  la  Méditerranée,  à  40  k. 
E.  de  Céret  et  à  6  k.  S.  E.  d'Argelès  ;  2000  hab.  Place, 
de  guerre  de  4^  classe;  port  vaste  et  sûr.  Blés,  eauz- 
de-vie,  vins;  grand  commerce  de  transport  entre  l'Al- 


Aipbonse,  le  Conr 

TUnua^cùmte^ 

pBis  roi, 
Sanchel, 

Alphonse  II,  1211 

Sanche  II,  1223 

Alphonse  III,  1248 

l>enis,  le  laboureur,  1279 
Alphonse  IV,  1325 

Pierre  I,  1357 

Ferdinand,  1367-83 

2*  Branche  d'Avis, 
{après  2  ans  de  régence), 
îfàiii^  le  Grand,    1385 
»louard,  1433 

Alph.  Y,  lU/Wcain,  1438 
^e9Ji  II ^le  Parfait,  1481 
Emmanuel,  le  FoT' 

^né,  1495 

^etn  m,  1521 

Séfautien, 


depuis  1667 ,  roi  en  1683 
Jean  V,  1706 

Joseph,  1750 

Marie  I  (avec  Pier- 
re III,  1777-86).     1777 
Jean  VI,  répent  dès  1792 
rot  en  18)6 

Pierre  IV  (don  Pe- 


dro), 2  mois 


1826 


Marie  II  (dona  Ma- 
ria), 1826 
{DonMigudy   1827-34) 

Pierre  V,  d'abord 
sous  la  tutelle  de 
son  père,  Ferdi- 
nand de  Saxe,        1853 


1557    Louis  I, 


1861 


Espagnols 

ont  fait  d'inutiles  tentatives  sur  cette  ville  en  1 690  ;  elle 
leur  fut  livrée  en  1793,  mais  reprise  dès  1794.  Le  port 
avait  été  réparé  et  mis  en  état  de  recevoir  de  gros 
navires  en  1788,  par  ordre  de  Louis  XVI,  auquel  un 
obélisque  de  33"  a  été  élevé  sur  la  place  de  la  ville. 

PORT-WELLINGTON,  v.  et  port  de  la  Nouv.-Zé- 
lande,  à  l'entrée  orientale  du  détroit  de  Cook,  sur  le 
port  Nicholson.  Récemment  fondée  par  la  Gompa« 
gnie  anglaise  de  la  Nouvelle-Zélande,  la  ville  comp- 
tait déjà  plus  de  5000  hab.  en  1842. 

PORUS,  prince  indien,  régnait  sur  une  contrée  à 
l'E.  de  i'Hydaspe  en  327  av.  J.-C.  Ayant  refusé  de 
se  soumettre  à  Alexandre,  il  fut  battu  sur  les  bords  de 
I'Hydaspe,  pris  et  conduit  au  conquérant.  Alexandre 
lui  demanda  comment  il  prétendait  être  traité  :  «  Ea 
roi,  »  répondit-il.  Frappé  de  la  fierté  de'  cette  ré-* 
ponse,  le  conquérant  lui  rendit  ses  États,  et  y  ajouta 
même  plusieurs  districts  voisins.  Porus,  reconnais- 
sant, accompagna  Alexandre  dans  la  suite  de  son 
eipédition  et  l'aida  à  équiper  la  flotte  qui  descendit 
l'Hyphase.  Après  la  mort  d'Alexandre,  il  fut  tué  en 
trahison  par  un  des  officiers  du  conquérant.  On  re- 
présente Porus  comme  étant  d'une  taille  gigantesque. 

POSËGA,  V.  d'Esclavonie,  ch.-l.  d'un  comitatde 
même  nom,  sur  l'Orlyava,  à  80  kil.  S.  E.  d'Eszek; 
5000  hab.  Gymnase  catholique.  Château.  Commerce 
de  soie,  bétail,  tabac.  Prise  aux  Turcs  par  les  Impé- 
riaux en  1687.  --  Le  comitat  de  P. ,  entre  celui  de 
Werowitz  au  N.  et  à  l'C,  la  Croatie  à  l'E.,  et  les 
Confins  militairesauS.,al0Ok.  sur  30,  et  100 000  h. 

POSEIDON,  nom  grec  de  Neptune. 

POSEN,  Poxnan  en  polonais,  v.  forte  des  Ëtats 
prussiens,  jadis  capit.  de  la  Grande-Pologne,  auj. 
ch.-l.  du  grand-ducné  de  Posen  et  de  la  régence  du 
même  nom,  sur  la  Wartha  et  le  chemin  de  fer  de 
Breslau  à  Stettin,  à  255  kil.  £.  de  Berlin  ;  46  000  hab. 
(dont  12000  protestants  et  9000  juifs).  Forteresse  de 
l*'  rang.  Siège  du  président  supérieur  de  la  province 
et  de  l'archevêque  de  Gnesne  et  Posen;  cour  supé- 
rieure de  justice,  école  des  arts  et  métiers,  gymnase* 
I  séminaire.  Belle  cathédrale,  église  St- Stanislas» 
'église  luthérienne, théâtre.  Draps,  toile,  tabac,  ver- 


POSN 


—  1534  — 


POST 


nis^eau-de-vie,  armes,  bijouterie,  laines.  Commerce 
actif  avec  l'Allemagne  (Posen  était  jadis  une'  ville 
hanséatique).  —  C'est  aux  env.  de  Posen  que  le 
Christianisme  débuta  en  Pologne  :  Miécislas  y  réu- 
nit, en  968,  les  grands  du  pays,  leur  persuada  de 
se  faire  baptiser,  et  y  fonda  un  évôché.  qui,  d'abord 
dépendant  de  l'arcnevêque  de  Magadoourg,  fut 
en  1 122  subordonné  à  l'archevêque  de  Gnesne.  En 
1331,  Posen  résista  victorieusement  an  roi  Jean  de 
Bohême.  £lle  fut  prise  par  les  Suédois  en  1703,  et 
reprise  par  les  Polonais  en  1716.  Les  FYançais,  vain- 
queurs à  léna,  y  entrèrent  en  1806;.  un  iraitô  y  fut 
conclu  la  môme- année  entre  la  France  ei  la  Saxe, 
qui  fut  érigée  en  royaume.  En  1815,  Posen  passa, 
avec  toute  la  province,  sous  la  domination  prussienne. 
Cette  ville  subit  en  1764  et  1803  deux  incendies  qui 
la  détruisirent  presque  tout  entière. 

POSBN  (Grana-duclié  de),  province  de  la  monaiv 
chie  prussienne,,  entre  la  Prusse  propre  au  N.,  la 
Brandebourg  à  TO. ,  la  Silésie  au  S.,  et  le  roy.  de  Po- 
logne à  l'E.;  237  kiL  sur  eny.  120/;  1500000  h.;, 
ch.-l. ,  Posen.  Celte  province  est  divisée  en  2  ré- 
gences,  Posen,  BromWg.  ia  1'*,  qui  est  au  Su,  est 
la  pins  grande  et  la  plus  peuplée  (env.  900000  h). 
—  Le  grand-duché  de  Posen  appartint  jusqu'au 
xvm*  s.  à  la  Pologne;  U  formait^  dans  la  Grandes- 
Pologne,  les  paiatinats  de  Po&nante,  Gnean»  etino- 
vraclav.  11  fut  enlevé  i  la  Pologne  par  la  Prusse,, 
partie  en  1772,  au  1*  démembrement,  partie  en  1793, 
après  le  %*.  11  fut  compris  eo  1807  dans  le  grand- 
dîiché  de  Varsovie.  En  1815,  il  revint  à  la  Prusse. 

POSETS  (mont),  pic  des  Pyrénées.  F.  PYRâMÉzs. 

POSIDÊON,  le  6'  mois  de  Tannée  athénienne,  tire 
son  nom  de  ce  que  le  1*'  jour  de  ce  mois  était  toon- 
saoré  à  Neptune  [Poséidon  en  grec). 

POSIDONIË,  V.  dnialie.  F.  PiESTUM. 

POSIDONUIS,  philosophe  stoïcien,  né  vers  133  av. 
J..rC.  à  Apamée  en  Syrie,  nu  en  49,.  suivit  les  leçons 
de  Panœtius  à  Athènes,  puis  voyagea  en  Espagne, 
en  Italie,  en  Sicile,  en  Dalmatie,  en  lUyrie,  dans  la 
Gaule  Narbonnaise  et  en  Ligurie,  se  ftxa  vers  102  à 
Rhodes,  où  il  se  fit  recevoir  citoyen,  y  ouvrit  une 
éoole  et  professa  avec  un  tel  éclat  c^e  les  étrangersi 
les  plus  distingués  venaient  Téoeuter  :  il  compta  dans 
le  nombre  Pompée  et  Gioôron.  On  saconteque  Pomr 
pêe  étant  venu  a  Rhode»  peur  l'entendre,  le  philo^ 
sophe,  qui  souffrait  alors  de  la  goutte .  voulut  néan- 
moins faire  se  leçon  habituelle:  la  douleur  le  forçant 
à  s'interrompre ,  il  s'écma,  fidèle  à  un  des  dogmesde 
sa  secte  :  «  0  douleur)  tu  as  beau. me  faire  soufifrit, 
tu  ne  me  réduiras  poiat. à  convenir  que  tu  sois  un 
mal.  9  II  professait  du  reste  un  stof  clame  mitigé  par 
uu  sage  éclectisme.  Il  fut  envoyé  à  Rome  eomme 
ambassadeur  par  les  Rhodiens  en  84  et  y  reçut  le 
meilleur  accueil.  Versé  dans  les  mathématiques,  la 
physique  et  L'astronomie,  aussi  bien  que  dans  la  phi- 
losophie, Posidonius  tenta  de  mesurer  la  circonfé» 
rence  de  la  terre,  la  hauteur  de  l'atmosphère  et  la 
distance  des  astres:  il  assignait  à  la  terre  180000 
stades  de  circonférence  (mesure  beaucoup  trop  pe- 
lixe).,  à.  ratpQosphère  40  stades  de  profondeur,  à  la 
lune  une  distance  de  2  millions*  de  stades-,  au  soleil 
une  distance  de  500  millions;  il  remarqua  le  rapport 
des  maréesavec  les  positions  de  la  lune  et  soupçonna 
qu'elles  sont  un  efiet  du  mouvement  de  cet  astre.  Il 
avait  composé  plusieurs  ouvrages,  entre  autres  des 
traités  sur  U  Divination,  sur  le  DesUn,  sur  la  Natfitre 
dujheuat^  que  Ckéron  a  imités^  mai»  qui  ne  nous 
sont  pas  parvenus..  U  avait  aussi  écrit  sur  l'histoire 
des  ouvrages  (|UL sont  également! pecdus. Bakea pu- 
blié PùsûÈoim  doclriHœ  TBUquiœ,  Leyde,  IBIt).  Ses 
fragmente  historiquesi  se  trouvent  dans  le  t;  III  des 
Uistoric,  grat,  fmgm.,  de  1»  coUeelioa  Dîdot. 

POSNANIS(PaUiUnatdfii^i»l«i,  vuls.).  Il  fanait, 
dans  Tanc.  monoAohie  polonaÎBe^  partie  de  la  Grande^ 
Pologne,  et  en  éUit  le  palalinai:  le  phis^ occidental  ; 
ch.-L,  Posent.IléteiwdiviBé'en  9di9trict9:.Posen,  Kob« 
oiMif  Vehova^  Valeteh*  Friedknd,  ffiiahn,  Neuhol, 


Tcharnikov,  KrojankL  Le  partage  de  la  Pologne  en 
1772  donna  les  5  derniers  districts  et  partie  du  4*  à 
la  Prusse,  qui  en  a  formé  le  grand-dnché  de  Posen. 

POSS.'iGNO,  V.  de  Vénétie,  à45  kil.  N.  0.  de  Tré- 
vise;  1500  h«  Patrie  de  Canova.  Près  de  là,  au  miliea 
d^uo  bois,  se  trouve  l'égUse  de  la  Trinité,  élevée  de 
1819  à  1830  par  Canova  et  à  ses  propres  frais;  elle 
est  en  marbre  blane,  et  rappelle  les  teniples  antiques  ; 
le  tombeau  de  cet  illustre  artiste  y  est  placé. 

FOSSEyDI(Ant.) ,  Jésuite,  né  à  Haotoue  e»  T534, 
m.  en  1611,  Ait  reoteur  des  collèges  d'Avignon,  de 
Lyon ,  de  Bologne,  fut  chargé  par  Grégoire  XIII  de 
diverses  missions  diplomatiques  épineuses,  dont  il 
se  tira  avec  succès,  fit  conclure  la  paix  de  Kieverova- 
Horka  entre  la  Russie  et  la  Pologne  (1583),  et  com- 
posa, entre  autres  grands  ouvrages  :  Moscovîa,  Vilna, 
1586;  Jtidieium  de  IVêcriptoribug  (Lanoue,  Bodin, 
Mornay,  Machiavel),  Rome,  1592;  Bibliotheca adecta 
de  rcUume  «tudtorum,  1593;  Apparatus  saceTy  Ve- 
nise, 1603-06,  3  vol.  in-fol.,  ouvrage  estimé  :  c'est 
une  revue  de  plus  de  6000  auteurs  ecclésiastiques 

POSSINUS  (P.).  F.  poussiMBS. 

FOS-TDAM.    r.  P0T9DAM. 

POSTE  (Administration  delà).  F. ce  mot' dans  notre 
Dict,  univ.  des  Sciences, 

P08T£L(Guill.) ,  né  vers  1505  â  Dolerie,  près  d'A- 
vrançhes,  s'est  rendu  célèbre  à  la  fois  comme  sarant 
'  et  comme  visionnaire-.  Né  de  parents  misérables ,  il 
entra  comme  domestique  au  collège  Ste-Barbe,  où 
il  apprit  sans  maître  le  grec  et  rhébrea.  Envoyé  par 
François  I  en  Orient,  il  en  rapporta  des  manuscrits 
précieux,  et  fut  à  son  retour,  en  1539,  nommé  pro- 
fesseur de  mathématiques  et  de  langues  orientales 
au  Collège  de  France.  Sa  tète  s'étant  troublée, il  s'i- 
magina avoir  reçu  mission  du  ciel  pour  unir  les  hom- 
mes sous  une  même  croyance  et  sous  un  même  roi. 
Il  fit  connaissance  à  Venise  d'une  femme  aussi  folle 
que  lui,  ÏRmèrtJeanne^  qui  acheva  de  l'égarer.  Pour- 
sfrivi  par  l'Inquisition ,  il  n'échappa  c^ue  parce  qu'il 
fut  d&hré  fou.  Après  avoir  erré  de  ville  en  ville,  il 
.rétracta  ses  erreurs,  et  vint  en  1564  reprendre  sa 
chaire  au  Collège  de  France.  Il  mourut  à  Parts  en 
I58i,aa'Gouvent  de  St-Uartin  des  Champs.  Il  a  laissé 
un  grand  nombre  d'écrits,  son  sur  les  langues  orien- 
;  taies,  soit  sur  la  théologie,  entre  autres  :  Linguarum 
duodedfn  tharacîerRnu  diffèrentium  aîphabctumy 
Paris.  1538,  le  1"*  essai  connu  de  grammaire  compa- 
rée; Concordance  de  VAkoran  et  des  Évangiles,  1543 
(en  latin);  De  orbis  terrarum  eancordiat  1544,  le  plus 
itiisonnabiede  ses  écrits  mystiques;  lesTràsmeneil' 
leuscsvvetoires  des  femmes  du  nouvecm  monde  j  1553  : 
c'est  le  fruit  de  ses  visions  ;  il  prétend  y  parier  sous 
rinspiratkm  de  VÈise  nouvelle  ^  la  mère  Jeanne.  Le 
s  P.  Desbillons  a  publié  des  Recherches  sur  sa  Vie,  1173. 

FOSTUMÈ  ou  POSTHUME.  M.  Cassianus  Latinius 
Postumus^  un  des  30 tyrans  du  xmm^  de  Gallien,  com- 
mandait en  Gaule  dès  257.  Il  s*y  fit  proclamer  empe- 
reur en  261,  mit  à  mort  Saloninus,  fils  de  Gallien»  se 
soutint  dix  ans,  battit  les  Germains,  qu'il  refoula  au 
delà  du  Rhin,  et  joignit  à  ses  provinces  une  partie 
de  TEspagne.  Lslius,  nn  de  ses  lieutenants,  ayant 
pris  la  pourpre  à  Mayence,  il  le  battit  et  entra  en 
vainqueur  dans  cette  ville ,  mais  il  fut  tué  au  milieu 
même  de  son  triomphe  par  ses  soldats  auxquels  il 
avait  refusé  le  pillage  C267).  —  Son  fils,  Postume 
le  Jeune,  qu'il  a:vait  créé  auguste,  fut  tué  avec  lui. 

POSTCTMinS  ou  PÛSTHUM117S(Aulus),  consul  en 
496  av.  J.-C.,  fut  dans  la  même  année  nommé  dic- 
tateur et  remporta  sur  les  Latins ,  alliés  des  Tar- 
quins,  la  victoire  décisive  du  lac  Régille,^  ce  qui  lui 
.valut  les  honneurs  du  triomphe  et  le  surnom  de  Be- 
gillensis ,  qu'il  transmit  à  ses  descendants.  —  Sp. 
Postumius  Albinus  Regillensis,  consul  en  321  av. 
J.-C. ,  se  laissa  enfermer  par  les  Samnites  avec  son 
collègue  dans  le  défilé  de  Caudium,  signa  une  paix 
honteuse  et  passa  sous  le  joug  {fourches  caudinesï. 
Sur  son  propre  conseil,  Is  sénat  refusa  de  ratifier  1a 
traité  et  le  livra  ao  général  samnite  Pontios  Herea- 


POTH 


—  1535  — 


POTI 


nias,  qui  lui  rendit  la  fiberté.— L.  Postumias  Albi- 
nos, consul  ea  229  av.  J.^-C. ,  réduisit  Teula,  reine 
d'IUyrie.  à  demander  la  paii.  En  215  il  perdit  la  ?iO' 
teire  et  la  vie  à  la  balaîlle  de  la  forêt  Utanaj  livrée 
aax  fioiçns  dans  la  Gaule  cispadane.  —  Sp.  F^istu- 
mius  Aibinu»,  coBsnl  l'an  110  «vl  J.-C,  fut  envoyé 
contre  iuguriha,  mais.ae  laissa  cotiompra  par  l'or 
du  prince  numide. — postum.  tubgbtus.  k.  tubeatus. 

POT  (PiiiL),  filleuLet  fa^ri^dn  dac  de  BonrgO'- 
gne  Philippe  le  Bon,  142fi-d4s  remplit  diverses  mis- 
sions pour  ce  prince  et  pour  son  ôis,  Charles  le  Té- 
mécaire,  s'attacha  après  la  mart  de  ce  derniar  aanoi 
de  France  Louis  XI  ^  qui  en  fit  snocassivement  son 
premier  conseiller,  son  chambellan,  et  te'  nomma 
grand  aénéchal'  de  Bourgognr  en.  1477.  lli  s^arda  ce 
tilre  sous  Charles  VUL  11  se  distingua  par-  sen  élo'- 
queace  et  par  Téaargie  de-  son  lan^a-  aux  États 
généraux  de  14S4.  On  le  svnemnnat  1»  Boudu  de 
Cieéron  et  le  Pèrs  d$  la  patrie, 

FOTAliOH,  philosophe  d^Àlesandrie,  chef  d'ane 
école  èoleetique,  enseignait,  selon  les<  imsy  an  temps 
d'Auguste,  selon  les  antres  à  la:ûn.du  uf  s.  de.J.^C.  ; 
il  compta  un  grand  nomI>re  de  pnosélytes.  à  Rome 
awsi  bien  qu'en  Egypte  eti  e»^».  tt  nsi  reste  rien 
d»  Potanon.  On  doit  i  Gloecknaruna  ëiiweiilatiaB  De 
PotammuM  pkiiosopkia^  Leipzig;  l<l46y  în^. 

VOIEMSIN  (Grégoire  AlœEondrBvitofa),  favoai  da 
Catherine  IL,  né  en  1736i  ik  Smolenaiff ,  de  parents 
nobles^  mais  pauvres ,  poit  de  bonne  heuve  an  ser- 
^  ctema  les  gardes  à  cheval-,  sa  fit  remarquer' de 
rimpécatrice  par  sa  taiUe  et  sai  Beauté  (1762^,.  se- 
distingua  dans  une  campagne»  cenfeno'  les  Tncos^  ob* 
tint  un  avancement  rapide,  devint  en  1X74  le  favori' 
en  tkre,  et  exerça  bientôt  une-  puissance  sans  bov^ 
nés  sur  Caliienne.  qui  le  créa  prineev  premihF  mi- 
nistre, feki-maréckai.  Il  provoqua  ba*  partage  de  la 
Polosaeet  voulut  également  démembrerla  Turquie': 
dans  ce  but,  il  envoya  en  1783  centre  lai  Gnmée 
ans  année  qui  fut  victorieuse  et  réussit  à  anntxer 
ce  pays  à  l'empire  russe;  en  178?,  ii  agitilni^mdme< 
centre  les  TUrcs  et  prit  d'assaut  Otcbaknv  (17M)> 
Bander  (1789),  Rilianova  (i790),  mais  il  eaerça  oen» 
tn  les  vaincus  d'horribles  cmantés.  U  se>  pnoposait 
de  pousser  jusqu'à  Coostanthiopifiv  dbnt  u  voulait 
faite  lacwquéte  ;  mais,  quand  il  revint  à  St- Pétera* 
bourg,  il  trouva  Catherine  disposée  à  faire*  la  paix. 
U  repartit  auasUdt  pour  l'armée  afin  d'empecker 
PexiéctttigDde  ce  projet^  mais,  arciwé  A  Jassy,  il  apprit 
que  la  paix  était  signée.  U  expira  presque  subitement 
pan  da  jours  après  avoir  reçu  cette  nouvelle  (1791)  : 
on  soupçonna  qu'il  avait  été  empoisonné;  mais  il  est 
pins  probable  qu'il  succomba  ai  une  fièvre  épidëml- 
9ie  gui  ravageait  Jaasy.  Potemtin  était  un  rusé 
oportisan  :  après  la  conquête  de  la  Crimée,  il  dé- 
cida Catherine  à  venir  visiter  sa  nouvelle  conquête, 
et  déploya  pendant  ce  voyage  toutes  sortes  d'artifices 
et  de  flatteries  pour  faire  croire  à  la  czarine  qn'elle 
^naii  acquis  une  province  couverte  de  riches  villa- 
gas,  et  que  la  population  était  empressée  de  vivre 
aaia  snà  sceptre.  Dans  les  dernières  années  de  sa 
tenr.  san  orgueil  et  son  arrogance  avaient  fini  par 
la  tanare  odieux  à  l'impératrice. 

POTENSA,  PotenUa,  v.  d'Italie,  dans  liane,  roy.  de 
Na^,  ah.-L  de  la  Basilioate ,  à  140  kil.  E.  de  Saples; 
îOlKlOJlah.  Svêché,  trib..  ckvil  et  criminelle. 

tOIHieB  (Bob.  Jos.) ,  jurisconsulte .  né  à  Or^ 
teite»  l#99,  mort.ea  1772,  fut  «onseiller  an  Cb^ 
t^  i'OhrIéans,  y  professais  droit  français  et  donna 
l'aïample  de  toutes  les  vertus  publiques  et  pi 


^ ,  >rivées, 

«  même  temps  qu'il  déploya  toutes  les  auatités  qui' 
fntla  gnmd  magisferat^  l'avocat  habile,  le  jurisooiH 
SttUapRilbiKU  Sea  principal  ouvrage  est  son  édkioni 
àmnideetes  sous  te  titre  éePandeetœ  JustùHanear 
^mnn^orémtm  dt^esUr^  Paris  et  Chartres,  1748- 
^2,  3  vol.  in-fol.;  Lyon,  Vm,  3  vol.  ia-fbl.;  Pans, 
)il^M.»JHiveUn'6(avectrad.fRi8caise  par  Bréatd- 
liiinviiJta^^ Ûaos4»tis  importanteptihtieation,  pourU 
Pt^aBatioB  de<  laquelle  ii  fut  seraadiâr  par  xl'Agues^ 


seau ,  il  classe  méthodiquement  les  textes  du  Digeste, 
qui  dans  l'ouvrage  onginal  étaient  entassés  pêle- 
mêle;  il  édaircit  lesdécisions  contradictoires  par  de 
savantes  notes,,  et  facilite  les  recherches  par  de  nou- 
veaux titras.  Ses  autres  ouvrages  sont  :  la  Coutume 
dlOfMan»^  aitae  notes,  1760,  et  un  Traité  des  Obii- 
wUioM^  dovt  presque  tous  les  résultats  ont  passé 
dans  le  Code  crvil.  Jurisconsulte  philosophe  et  mo- 
raliste, Pothies  recherche  constamment:  le  juste  et 
le  bon  :  c'est  des  lois  divines  et  naturelles  qu'il  dé^ 
rive  toute  législation.  Ses  Œuvres  eemplèîes  ont  été 
publiées  par  Siffirein,  Paris,  1820r24,  20  vol.  in-S: 
par  Duptn  aîné,  1825»  11' vol.  in-8;  par  Rogron  et 
Firbach^  1826,  gr.  in-S;  et  par  H.  Bugnet,  1845-7, 
10  V;  in-8.  H.  Frémonta  donné  sa  Vie,  1860. 

P6niIN,  eunuque  qui  geavemarffg^te' pendant 
la  minorité  de  Ptolémée  XH  (Dionysos),  aont  il  avait 
été  l'Instituteur.  Cest  par  ses  conseils  que  ce  jeune 
prince  ordonna;  le  meurtre  de  Pompée,  qui  s'était, 
réfugié  en  i^pte  après  la  bataille  de  Pharsale.  Cé- 
sar le  fit  mounr  pour  svoîr  excité  un  soulèvement 
dans  Alexandrie,  47- av.  J.-G. 

POTBZV  (Sk),  un  des  apétres  des  Gaules,  évêque  de 
Lyon,  vécut  sous  Antonin  et  Marc>-Âurèle,  et  subir 
le  martyre  à  Lyon,  avec  beaucoup  d'autres  Chré- 
tiens, vers  177  deJ.-C.  Il  était  alors  &gé  de  près  de 
90  ansL  On  le  fête-  le<  2  Juin. 

ran,  ville  et  fort  de  la>  Russie  d'Asie  (Gourie),  à 
remboechaoe  do  Rioni,  dans*  la  mer  IToire.  Port  de 
c«mmeroe(dep.  1858).  Cédée  par  la  Turquie  en  1829. 

POTIDÊB.,  PelûlJBa,  anj.  Pinahay  v.  grecque, 
dans  1&  presqn^le  de  Palloie,  an  S.  0.  de  Chalcis , 
était  une  eolnniedeiCoriathe  et  était  devenue  l'alliée 
et  la  tributaire  des  Athéniens.  An  commencement  de 
la  guen»  dn  Péieponôse,  elle  se-  révolta  contre  eux 
avec  le  seosundeCoriathe,  439  av.  J.-C.,  mais^  après 
avoir  suihr  on  Umg  sié^e,  elle  retomba  au  pouvoir 
d'Alhàœ»,  429.  Conquise  dans  le  siècle  suivant  par 
PInlippe,  eUe  fut  assujettie  à  Ol^fhe;  à  la  chate 
d'CHynthe,  elLsideimit  la  possession  des  Macédoniens. 
Cassamlm,  roi  de  Macédoine,  Tagrandit  et  l'embel- 
Ut,  ce  qui  valut  A  la  ville  le  nom  de  Casewnàrie. 

FOTUUI,  fhmiitepariemeaCaiTequi  a  produit  plu- 
sieurs magistrats'  distiogués.  Nicolas  P.  de>  Blanc- 
mesnil,  Bvésident  au  paiement  de  Paris,  se  signala 

rir  son  dévouement  an  roi  Henri  IV,  Jùt  condanmé 
mort  partes  Ligueurs,  n'échappa  au  supplice  qne 
grâce  A  l'inteevemion  du  duc  de  Mïiyenne,  se  rendit 
ensuite  pnès'de  Henri  (IV),  et  devint  plus  tard  chan- 
celier de' Maris  de  Médicis;  il  mourut  en  1635,  à  94 
ans»  ^S<m  fk-ère,  Loms  P.  de  Gesvrvs,  secrétnire  des 
finanoesen  1567,  secrétaire  du  conseil  en  1578,  se- 
crétaire'd'£tai  en  1589,  eut  part  à  la  réconciliation 
de  Henri  lir  et  de  Henri  IV,  et  fut  fort  utile  à  ce 
dernier.  .Il  siégea  dans  le  procès  de  Biron,  et  mourut 
fortâgé,  en  1630.— Nicolas  P.,  de  Novion  (1618-97), 
joua  un  BÔte-  dans  la  Fronde,  soutint  les  droits  de  sa 
compagnie  contre  la  cour  et  fttt  arrêté  en  1648  avec 
BrousseU  Cependant  il  se  réconcilia  dans  la  suir*; 
avec  Mazarin,  et  devint  1*'  président  en  1678.  mais 
il  futiorcé' de  se  démettre  en  1689  pour  abnsd'auto- 
rltéL  U  était  membre  de  TAcad.  française. 

P01IBR  (Ôl))  acteur  comique,  né  en  1775,  m.  en 
1838^  so  disait  issu  de*  la  fhmille  pariemeniaire  de 
ce  nom  par  L.  Potier  de  Gesvres.  Il  débuta  à  20  ans, 
courut  longtemps  la  province,  vint  en  1869  à  Paris, 
joua  avec  le  puis  grand  succès  au  théâtre  d»  Va- 
riétéfr,  d'où  il  passas»  18t7  à  hi  Porte St»>Martin  et 
se  retire  en  1827.  U  se  distinguait  par  te  gateté,  l'o- 
riginalitôst  la  naturede  son  jeu.  Parmi  une  fouie  de 
rôles  qu'il  créa,  on  cita  le  €i-devmtt  jeune- homme, 
le  Solùciteut,  le  Bénéficiaire,  les  Petites  DemeMesr, 
le  Bemrgusmêitre  de  Saatdam. 

WatmeSS  et  FIMAJUBEf»^  flamines  d'H^rcnte 
à  Reme^  Institués  parle  roi  £vand#e,  deseervsfitnt 
L'autel  caasaoné  Aceiieu  dans  le^Férvin  Boemwnk 
Ils>  devaient  oensei^'er  ce  culte  ^  perpétuité  êajos 
lauclkaailie:  apDèaqvatresiéctoaetdesahleiir^dc»-' 


POTO 


—  1536  — 


POTT 


cendaots  le  confièrent  à  des  esclaves  :  ils  furent,  en  | 
punition,  tous  frappés  de  mort  dans  Tannée. 

POTOCKI  (le  comte  Félix),  d'une  des  plus  grandes 
et  des  plus  riches  familles  de  Pologne,  né  en  1750, 
mort  en  1805,  se  prononça,  parmi  les  prétendants 
au  trône  de  Pologne  ,  pour  la  maison  de  Saxe  , 
vit,  pour  ce  motif,  confisquer  une  partie  de  ses  biens 
par  le  parti  vainofueur,  se  retira  en  Galicie,  puis  dans 
l'Ukraine,  pays  alors  désert,  où  il  bâtit  de  nom- 
breux villages,  fut  dans  la  suite  rappelé  à  Varsovie  et 
nommé  ^rand  maître  de  Tartillerie,  et  fut  quelque 
temps  Tidole  du  peuple.  Mais,  s*étant  montré  favo- 
rable au  parti  russe,  u  devint  suspect  aux  vrais  Polo- 
nais. Il  signa  la  fameuse  confédération  de  Targovice 
(1792),  en  rédigea  le  manifeste,  fut  nommé  maré- 
chal de  la  diète  convoquée  sous  l'influence  russe, 
et  prit  alors  des  mesures  oui,  sans  qu'il  l'eût  prévu 
peut-être,  ne  firent  que  hâter  le  2*  partage  de  la 
Pologne.  Désespéré  de  voir  effectuer  ce  partage,  il 
abandonna  la  vie  publique  et  se  retira  en  Amériaue. 
U  n'en  fut  pas  moins  déclaré  traître  lors  de  la  révo- 
lution de  Varsovie,  en  1794.  Irrité  de  cette  injustice, 
il  demanda  du  service  à  la  Russie  :  Catherine  U 
s'empressa  de  le  nommer  lieutenant  général;  il  re- 
vint alors  en  Europe  et  y  finit  ses  jours.  —  Ignace, 
comte  P.,  grand  maréchal  de  Lithuanie,  cousin  de 
Félix,  17ÔM809,  était  ardent  patriote  et  antago- 
niste ae  la  Russie;  il  alla  chercher  un  refuge  en  Saxe 
après  le  triomphe  des  Russes,  reparut  en  1794  après 
les  victoire^  de  Kosciusko,  fut  chargé  d'organiser  le 
gouvernement  à  Varsovie  et  se  réserva  le  porte- 
feuille des  affaires  étrangères.  Livré  aux  Russes ,  il 
fut  détenu  à  Schlusselbourg,  puis  incarcéré  à  Gra- 
covie  jusqu'en  1798,  époque  à  laquelle  il  obtint  la 
permission  d'aller  mourir  dans  ses  terres.  Le  comte 
Ignace  aimait  les  lettres  et  le^  sciences;  il  fît  voya- 
ger plusieurs  savants  à  ses  frais,  chargea  Condillac 
de  rédiger  une  Logique  pour  les  écoles  polonaises, 
et  traduisit  lui-même  en  polonais  l'ouvrage  du  phi- 
losophe fïancajs. —Stanislas,  comte  P.,  1757-1821, 
nonce  aux  diètes  de  1776, 86, 88,  combattit  la  Russie 
en  1792,  quitta  la  Pologne  après  le  2*  démembre- 
ment (1793),  fut  arrêté  &  Carlsbad  lors  de  l'insurrec- 
tion de  Kosciusko  et  resta  huit  mois  captif;  devint, 
lors  de  la  création  du  grand -duché  de  Varsovie  par 
Napoléon,  sénateur  palatin  et  chef  du  conseil  d'État, 
fut  maintenu  aux  affaires  par  l'emp.  Alexandre  lors 
de  la  formation  du  nouveau  royaume  de  Pologne  et 
nommé  ministre  des  cultes  et  de  Tinstruciion  pu- 
blique (1816),  puis  président  du  sénat  (1818).  11  con- 
sacrait sa  fortune  à  l'encouragement  des  lettres, 
des  sciences,  des  arts.  11  a  laisse  lui-même  plusieurs 
écrits,  entre  autres  une  traduction  polonaise  de  YHit- 
toire  de  Vart de  Winckelmann.  —Jean P.,  historien, 
1757-1815,  étudia  les  langues  orientales,  et  visita 
tous  les  pays  habités  par  les  Slaves,  depuis  la  Pomé- 
ranie  juaqu'àKiakhta.  On  lui  doit  des  Recherches  tur 
la  Sarmatie,  1789,   et  une  Histoire  primitive  des 
peuples  de  la  Russie ,  1802 ,  ouvrages  qui  ont  jeté  un 
grand  jour  sur  les  origines  des  populations  slaves. 

POTOlftAK,  tiv.  des  États-Unis,  naît  sur  la  limite 
des  États  de  Virginie  et  de  Maryland,  par  39*  21'  lat. 
N.  et  se  forme  par  la  réunion  de  deux  bras  qui 
prennent  leur  source  dans  les  monts  Alleghany,  coule 
au  S.  S.  E.,  baigne  Georgetown,  Washington,  Alexan- 
dria,  et  se  jette  dans  la  baie  de  Chesapeak  entre  les 
caps  Lookout  et  Smith  après  un  cours  d'env.  560  k.; 
elle  a  12  k.  de  large  à  son  embouchure.  Plusieurs 
cataractes.  Les  bords  de  ce  fleuve  ont  été  le  prin- 
cipal théâtre  de  la  guerre  civile  en  1861  et  1862. 

POTOSI,  V.  du  Ht-Pérou  ou  Bolivie.  ch.-L  du  dép. 
de  Potosi,  par  19«  35'  lat  S.,  ST  55'  long.  0.,  au 
pied  du  Cerro  de  potosi,  et  à  4160"  au-dessus  du  ni- 
veau de  la  mer.  Sa  population,  qui  au.xvii*  s.  dé- 
passait 150000  hab.,  estauj.  réduite  à  15  000.  Mai- 
sons chétives,  rues  irrégulières  et  en  pente;  air  rare 
et  subtil;  climat  extrêmement  variable.  —  Le  mont 
Cttrro  de  Potosi,  célèbre  par  ses  inépuisables  mines 


d'argent,  exploitées  depuis  le  xv«  s.,  s'élève  aune 
hauteur  de  4888*  au-dessus  du  niveau  de  la  plaine  ; 
on  y  compte  plus  de  5000  ouvertures  ou  puits  {po^ 
tost  en  espagnol) ,  percées  dans  la  montagne ,  et 

S  lus  de  2000  mineurs.  —  Le  dép.  de  P. ,  entre  ceux 
e  Charcas  à  l'Ë. .  d'Oruro  et  de  Gochabamba  au  N., 
la  Confédération  de  la  Plata  au  S.,  et  le  Grand-Océan 
à  rO;,  a  800  k.  sur  750  et  env.  300000  hab.  Hautes 
montagnes  (entre  autres  le  Cerro  de  Potosi),  richei 
mines  d'argent;  eaux  thermales,  lac  salé. 
POTOSI  (sAN-LUis  DE) ,  V.  du  Mexique.  V.  sar-luis. 
POTSDAM,v.  des  États  prussiens  (Brandebourg), 
ch.-l.  de  régence,  sur  la  r.  dr.  du  Havel,  entre  deux 
lacs,  à  30  kil.  S.  0.  de  Berlin  ;  34  000  hab.  Cest  la  2* 
résiaence  royale,  le  Versailles  de  la  Prusse,  fivèché 
évangélique,  trio.,  cour  des  comptes;  écoles  de  ca- 
dets, de  sous-officiers,  d'orphelins  militaires,  d'arts  et 
métiers, d'horticulture;  gymnase;  bibliothèque,  col- 
lections d'histoire  naturelle.  Un  canal  divise  Potsdam 
en  Vieille-Ville  et  Ville-Neuve  (celle-ci  très-embelHe 
par  Frédéric  II).  Nombreux  monuments,  places  Guil- 
laume et  du  Marché,  château  royal,  nouveau  palais, 
hôtel  de  ville,  église  française  réformée  (copiée  sur 
notre  Panthéon),  église  de  la  Garnison,  renfermant  le 
tombeau  du  grandFrédéric. Fabrique  royale  d'armes; 
raffineriesde  sucre,  tabac,  lainages,  toiles  cirées,  etc. 
Aux  env.,  trois  célèbres  résidences  royales  (Sans- 
Souci,  le  Nouveau  Palais-Royal  et  le  Palais  de  Mar- 
bre), et  l'Ile  des  Paons,  avec  une  superbe  maison  de 
Plaisance,  séjour  favori  de  la  reine  Louise.  Patrie 
de  Guillaume  de  Humboldt.  Cette  ville  n'a  pris  d'im- 
portance qu'au  XYH*  s.  L'électeur  Frédéric-Guillaume 
y  bâtit  le  grand  château  de  1660  à  1673;  le  roi  Frédé- 
ric-Guillaume I**  l'entoura  de  murs,  et  Frédéric  II 
l'embellit  de  monumeilts.  —  La  régence  de  P. ,  dans 
la  province  de  Brandebourg,  entre  celles  de  Stettis, 
Custrin ,  Mersebourg ,  Magdebourg,  les  graads-di  - 
chés  deMekIembourgetle  duché  d'Anhalt-Dessau,  » 
190  kU.  (de  l'E.  à  l'O.)  sur  85  et  compte  1 230  000  h. 
Berlin  y  est  enclavé,  mais  est  régi  à  part. 

POTT  (J.  H.),  chimiste  et  médecin  allemand,  né 
en  1692  à  Halberstadt,  m.  en  1777,  membre  de  l'Aca- 
démie de  Berlin,  fut  professeur  de  chimie  au  col- 
lège médical  de  cette  viUe,  améliora  plusieurs  pro- 
cédés, notamment  la  rectification  de  Pacide  sulfuri- 
que ,  trouva  aux  environs  de  Berlin  une  terre  propre 
à  la  confection  de  la  porcelaine  et  eut  une  grande 
part  à  l'établissement  de  la  fabrique  de  porcelaine 
de  Berlin.  Il  a  publié  beaucoup  d'ouvrages  scienti- 
fiques soit  en  latin,  soit  en  allemand;  mais  on  lui 
reproche  de  n'avoir  pas  porté  dans  ses  observations 
tout  l'esprit  critique  nécessaire. 

POTT  (Percival),  chirurgien  anglais,  né  à  Londres 
en  1 713 ,  m.  en  1788,  était  chirurgien  et  professeur  à 
l'hôpital  St-Barthelemy  et  membre  de  la  Société 
royale  de  Londres.  Il  étudia  surtout  les  tumeurs  avec 
ramollissement  des  os,  la  paralysie  des  membres  in- 
férieurs dans  les  maladies  du  rachis,  les  hernies,  les 
fistules,  l'hydrocèle,  la  cataracte,  et  perfectionna 
le  traitement  des  fractures.  On  a  appelé  de  son  nom 
mal  de  Pott  une  carie  des  vertèbres  qu'il  a  décrite 
le  premier.  Ses  OEuvres  chirurgicales  ont  été  réu- 
nies en  1790,  3  voL  in-8,  et  trad.  en  1792. 

POTTER  (Paul) ,  peintre  hollandais,  né  en  1625  à 
Enckhuysen,  m.  en  1654.  à  27  ans,  descendait  par 
sa  mère  de  l'illustre  famille  d'Egmont.  U  se  consa- 


pression  et  la  physionomie  des  bœufs,  des  vaches  et 
des  moutons.  Son  chef-d'œ'jvre,  que  l'on  conserve  ao 
musée  de  La  Haye,  est  un  Jeune  taureau ,  de  gran- 
deur naturelle,  près  d'une  vache  accroupie.  Il  gravait 
aussi  avec  une  grande  habileté.  Le  musée  du  Louvre 
possède  2  tableaux  de  cet  artiste. 

POTTEB  (John), savant  anglais,  néà  Wakefield  ea 
1674,  m.  en  1747,  professa  la  théologie  à  Oxford,  et 
devint  archevêque  de  Cantorbéry  en  1 737.  On  lui  doit 


P0U6 


—  1537    — 


POUP 


des  éditions  estimdes  de  Lyeophron.  Oxf. ,  1697  et 
1702,  de  Clément  cri{edMifidrii,gr.-lat.,171S,  2  v. 
inf.;  et  VArehâeologia grasea^Oin.j  1698-9,  savant 
recueil  d'antiqaités  qui,  malgré  son  titre  latin,  est 
écrit  en  anglais. —  Robert  P.,  helléniste  et  poète, 
né  en  1721,  m.  en  1804,  était  ministre  anglican.  lia 
traduit  en  vers  uiglais,  et  avec  un  grand  succès,  Es- 
càyl0, 1 777;  furtptdtf,  1781;  SophocleMS%.  Il  a  aussi 
composé  des  Poèmes  (1774)  dans  le  genre  de  Pope. 

POTTER  (Louis  de),  écrivain  belge,  né  à  Bruges  en 
1786,  m.  en  1859,  fut  en  1815  attaché  à  la  l^ation 
desPavs-BasàRome,  vint  en  1823  se  fixer  à  Bruxel- 
les, s'éleva  courageusement  contre  les  persécutions 
Se  le  gouvernement  hollandais  faisait  subir  aux 
iholiques,  fut  par  ce  motif  banni  en  1830,  rentra  en 
Belgique  après  la  révolution  qui  éclata-cette  môme 
année,  y  fut  reçu  avec  enthousiasme  et  proclamé 
membre  du  gouvernement  provisoire  ;  mais,  ne  pou- 
vantfaire  triompher  ses  idées  libérales,  il  se  retira  au 
bout  de  peu  de  mois.  Outre  des  pamphlets  de  circon- 
stance,ilapubliésurrhistoirede  la  religion  plusieurs 
écrits  remarquables,  entre  autres  :  Corutdératùms  eur 
les  principaux  conciles ^  Bruxelles,  1816;  Esprit  de 
r  Église,  1821;  Vie  de  Scipion  Ricci^  1825  :  CcMchisme 
rationnel^  1827  (réimprimé  en  1862  par  M.  le  baron 
de  Poonat).  Ses  ouvrages,  conçus  dans  l'esprit  phi- 
losophique duxYiu*  s.,  sont  à  V Index  à  Rome. 

POUANGË,ch.-l.  de  c.  (Maine-etrLoire),à24  kil. 
N.  0.  de  Segré  j  3227  hab.  Mines  de  fer. 

POVCBDUKE  (Alex.),poëte  russe,  né  en  1799  à St- 
Pétersbourç,  manifesta  de  bonne  heure  des  idées 
hardies  qui  le  rendirent  suspect,  fut  envoyé  dans 
les  provinces  éloignées,  où  il  remplit  diverses  fonc- 
tions administratives,  mais  rentra  en  grâce  àTavë- 
nement  de  Pempereur  Nicolas  (1825),  qui  le  nomma 
historiographe.  Il  périt  en  1837 ,  tué  en  duel  par  un 
beaa-frère  qu'il  accusait  d'avoir  séduit  safemme.On  a 
de  lui  des  Odes  et  des  Épitres^  un  poème  romantique 
em  6  chants,  Roustan  et  Ludmila^  1820  ;  le  Prison- 
%ùrdu  Caucase.  1832  ;  la  Fontaine  des  Pleurs^  1826  ; 
rit^ant  (les  Bohémiens) ,  1827;  Onighine,  pofime 
inachevé,  analogue  au  Don  Juan  de  Byron;  Boris 
GoâmoWf  1831,  tragédie  en  prose  et  en  vers,  non 
destinée  à  la  représentation,  qu'on  regarde  comme 
son  chd'-d'œuvre  ;  quelques  nouvelles,  entre  autres 
la  FiUe  du  Capitaine  y  l'Ouragan ,  et  une  Histoire 
de  la  rtfDoUe  de  Pougatehef.  Il  a  imité  dans  la  forme 
Shakspeare  et  Byron,  mais  il  est  éminemment  na- 
tional par  le  choix  des  sujets  et  la  peinture  des 
mœurs.  Ses  Œuvres  ont  été  publiées  à  St-Péters- 
bourgen  1837  et  ann.  suiv.,  aux  frais  de  la  cou- 
ronne; on  choix  en  a  été  trad.  en  français  par  H.  Du- 
pont, 1846.  MM.  J.  TourgueneiT  et  L.  Viardot  ont 
traduit  à  part  ses  OEuvres  dramatiques  y  1862. 

POUDRES  (Conspiration  des) ,  complot  formé  en 
1606,  sous  Jacques  I,  parR.  Catesby,  Winter,  Th. 
^rcy,  J.  Wright,  Digby,  Grant^  Guy  Fawkes,  et  dans 
^oel  furent  impliqués  quelques  Jésuites,  entre  au- 
^  le  P.  Gamet,  avait  pour  but  d'opérer  une  réac- 
tion catholique  en  Angleterre.  Les  conjurés  se  pro- 
pottient  de  Taire  périr  le  roi,  ses  ministres  et  tous 
les  membres  du  Parlement,  à  l'aide  de  36  barils  de 
pondre  cachés  sous  la  salle  des  séances  du  Parle- 
^^^\,eX  auxquels  on  devait  mettre  le  feu  le  jour 
^û  le  roi  viendrait  ouvrir  la  session.  Cet  horrible 
projet  fut  révélé  par  une  lettre  anonyme.  Les  coupa- 
hies  forent  livrés  au  supplice.  Le  Parlement  rendit 
on  statut  qui  infligea  aux  Catholiques  de  nouvelles 
Pôoes  et  leur  opposa  de  nouvelles  entraves  (1606). 

FOUGATCHEF(Témelian),  Cosaque,  né  en  1726, 
*c  fit  passer  en  1773  pour  Pierre  III.  mort  depuis 
dix  ans,  fut  suivi  d'un  grand  nombre  de  ses  compa- 
triotes, surtout  dans  les  provinces  de  la  Petite-Ru»- 
^>e.  où  il  prit  plusieurs  forts,  signala  son  passage  par 
d'effroyables  cruautés,  et  fut  sur  le  point  de  s'emi)a- 
i^  de  Moscou,  où  Tattendaient  100000  serfs;  mais, 
ayant  manqué  de  résolution  au  moment  décisif,  il 
vit  diminuer  son  yariK  u  finit  par  être  livré  par 


ses  compagnons,  moyennant  100000  roubles;  il  Aii 
mis  dans  une  cage  de  fer,  conduit  à  Moscou,  et  exé- 
cuté, eu  1775.  Mme  Horde  a  publié  en  1809  une  Éis$. 
de  Pouaatchef,  qui  n'est  qu'un  roman.  Pouchkine  a 
donné  VHist.  de  la  révolte  de  Pougatehef. 

POUGENS  (Ch.),  littérateur,  né  à  Paris  en  175S, 
m.  en  1833,  passait  pour  être  fils  naturel  du  prince  de 
Conti.  Il  perdit  la  vue  dès  l'âge  de  24  ans  à  la  suite  de 
la  petite  vérole,  ce  qui  ne  l'empôchapas  de  se  livrer 
à  des  travaux  de  recherches.  Ruiné  par  la  Révolu- 
tion, il  se  fit  libraire  et  imprimeur;  dans  un  moment 
critique,  il  reçut  de  Napoléon  un  prêt  de  40  000  fr. 
Il  se  retira  en  1808  à  Vauxbuins  près  de  Boissons. 
Ses  principaux  ouvrages  sont  un  Trésor  des  origines, 
Dictionnaire  raisonrié  de  la  langue  française,  1819, 
ouvrage  fort  savant,  qui  n'a  pas  été  imprimé  en  en- 
tier, et  V Archéologie  françaue  ou  Vocabulaire  des 
mots  anciens  tombés  en  désuétude,  1 821 .  On  a  aussi  de 
lui  qnelques  poésies  (les  Quatre  dges^  des  Contes,  etc.). 
Pougens  avait  été  aamis  à  l'Insutut  en  1819. 

POUGUES ,  ch.-l.  de  c.  (Nièvre),  sur  la  Loire,  à  12  k. 
N.  0.  de  Nevers;  1434  h.  Aux  env.,  eaux  minérales 
froides  (carbonatées) ,  que  l'on  emploie  surtout  en 
boisson  ;  établissement  de  bains. 

POUILLE  (la),  VApuHe,  anc.  division  du  royaume 
de  Naples,  forma  de  1043  à  1 12 1  un  comté,  puis  un  du- 
ché normand,  dont  le  1*'  titulaire  fut  Guillaume  de 
Hauteville  (F.  Guillaume).  Elle  répond  aux  prov. 
actuelles  de  la  Capitanate,  de  la  Terre  de  Bari  et  de 
la  Terre  d'Otrante.  F.  apulib  et  oiux-siciles. 

POUILLON,  ch.-Ldec.  (Landes),  à  13  kil.  S.  S.  E. 
de  Dax;  3540  h.  Source  saline,  eaux  et  boues  ther- 
males, établissement  de  bains. 

POniLLT,  nom  de  plusieuris  lieux  de  France.  On 
connaît  surtout  Pouilîy-en-Montagne  ou  enAuxois, 
ch.-l.  de  c.  de  laCôte-d'Or,  à  38  k.  N.  O.deBeaune, 
sur  le  canal  de  Bourgogne  et  prés  de  la  source  de 
l'Armançon;  1065  h.  Vins  blancs  renommés;  blé, 
chanvre,  cuirs,  chaux  hydraulique,  ciment  romain; 
— etP.-Jwr-Zotre  (Nièvre^ ,  ch.-l.  de  c. ,  à  15  kil.  S.  de 
Cosne  ;  3550  h.  Bons  vins  nlancs  ;  produits  chimiques. 
Cette  ville  fut  prise  par  les  Anglais  en  1364. 

POUILLT  (lëvbsoue  de).  F.  lévesque. 

POULAIN-DUPARC  (Augustin),  jurisconsulte,  né 
à  Rennes  en  1701,  m.  en  1782^  était  frère  de  St- 
Foix.  Il  occupa  une  chaire  de  droit  civil  à  Rennes  et 
publia  des  ouvrages  estimés  :  Journal  des  arrêts  du 
parlement  de  Bretagne  ^  1737-78;  Coutumes  de  Bre- 
tagne ^  1745;  Principes  du  droit  français.  1767-71. 

POULEOVA,  colline  située  à  la  porte  de  St-Péters- 
bourg,  sur  laquelle  a  été  récemment  établi  un  ma- 
gnifique observatoire. 

POULLAOUEN,  bg  du  dép.  du  Finistère,  près  de 
l'Eaulne,  à  46  kiL  N.  E.  de  Ch&teaulin;  3720  hab. 
Mines  de  plomb  argentifère. 

POULLE(l'abbé),néàAvignonenl702,m.enl781, 
vint  à  Paris  en  1738,  s'y  livra  à  la  prédication ,  obtint 
un  grand  succès  par  une  diction  élégante  et  ornée, 
et  fut  nommé  abbé  de  N*-D*  de  Nogent-sous-Coucy 
à  la  suite  d'un  brillant  Pan^(iyrt(2ue  de  S.  leuir,  pro- 
noncé en  1748  devant  l'Académie  française.  Il  n'é- 
crivait jamais  ses  sermons;  aussi  n'en  posséde-t-on 
que  11 ,  qu'il  dicta  40  ans  après  les  avoir  prononcés, 
et  qui  parurent  à  Paris,  1778, 2  vol.  in-12.  On  admire 
surtout  son  Exhortation  de  àiaritéen  faveur  des  en" 
fonts  trouvés  f  ses  sermons  sur  la  Foi,  sur  la  Pa- 
role de  DieUj  et  sur  le  Service  de  Dieu, 

POULO...  F.  prutcb  de  galles  (île  du)  etcoNBOR. 

POUNAH,  ▼.  de  l'Inde  anglaise  (Bombay),  dans 
l'anc.  Aurengabad,  par  71*  42'  long.  E. ,  18»  30*  lat. 
N. ,  à  147  kil.  E.  S.  E. de  Bombay;  env.  80  000  h.  Cé- 
lèbre coUéffo  biniou,  établi  en  1831.  Peu  d'édifices 
remarauables.— Pounah  était  au  xvii*  s.  la  résidence 
de  Baajy-raou,  peychoua  (c.-à-d.  1"  ministre)  du 
prince  Mahratte  Ram-radjah.  Badjy-Raou  s'y  rendit 
indépendant  et  en  transmit  la  possession  à  ses  succès* 
seurs.  Elle  leur  fut  enlevée  par  les  Anglais  en  1818. 

POUPART  (Franc.),  anatomiste  et  chirurgien,  né 

H.  91 


POUS 


1538  — 


POZZ 


au  Mans  en  1061 ,  m.  an  1708, 6tait  membre  de  TAca- 
demie  des  soietices.  11  a  fait  quelques  découvertes,  et 
a  laissé  dès  Mémoireg  (dans  le  recueil  de  l'Académie 
des  sciences),  et  une  Chirurgie  ecmplètêj  Paris,  16%, 
auj.  oubliée.  On  a  donné  à  Taroade  crurale  le  nom  de 
Ligament  de  JPoupart,  parce  que  cet  anatomiste  fut 
un  des  premiers  à  décrire  ce  ligament,  quoique  ce 
ne  soit  pas  lui  qui  Tait  découvert. 

PODQUEVILLE  (Franc.),  histofien.né  en  1770  à 
Merlerault  (Orne),  m.  en  1838,  étudia  la  médecine 
«us  Dubois,  qu'il  iocompagna  dans  l'expédition  d'E- 
gypte, fut  à  son  retour  pris  par  les  Turcs  et  resta  pri- 
sonnier jusqu'en  1801.  Rentré  en  France,  il  fit  paraî- 
tre en  1806  son  Voyage  en  Morée  et  à  Constaniinople, 
qui  eut  du  succès  et  lui  valut  la  place  de  consul  a  Ja- 
ntna.  Il  résida  dans  cette  viQe  près  d'Ali -pacha  jus- 
qu'en 1815,  occupa  le  même  poste  à  Patras  jusqu'en 
1817,  revint  alors  en  France  et  y  publia  son  Voyage 
en  Grèce ,  1 820-1 822 ,  ouvrage  remarquable  par  l'exac- 
titude dés  descriptions  et  la  nouveauté  des  aperçus, 
puis  son  Histoire  de  la  régénération  de  la  Grèce,  1825, 
et  fut  élu  en  1827  membre  de  l'Acad.  des  inscriptions. 
On  lui  attribue  une  Vie  d^Ali-paeha.  11  a  aussi  donné 
l'iri«totr0  et  la  description  de  la  Grèce  (dans  V Uni- 
ver  s  pittoresque  de  MM.  Didot). 

POUH,  pouRA,  finale  d'un  grand  nombre  de  noms 
de  lieux  dans  l'Inde,  signifie  ville  en  sanscrit. 

POURANAS,  nom  de  18  poèmes  sanscrits  qui  con- 
tiennent les  traditions  relatives  à  la  théogonie  et  à 
la  cosmogonie  des  Hindous,  et  qui  servent  de  com- 
mentaires aux  Védas.  Le  Mahahnarata,  le  Bagavûd- 
Gita ,  le  Raf^ayana,  sont  au  nombre  des  Poiirano^. 

POURBUS,  peintre.  F.  porbus. 

POtTROtîS,  nv.  de  l'Amérique  dti  Sud,  sort  des  An- 
des de  Cachoa  (Pérou),  coule  à  IB.,  entre  dans  le 
Brésil  et  tombe  dans  l'Amazone  par  plusieurs  embou- 
chures, après  un  cours  de  800  Itil. 

POtJRVA,  l'une  des  deux  mtmafuox  ou  systèmes 
orthodoxes  des  Hindous,  est  fondé  sur  |e  texte  des 
Védas  et  a  pour  but  de  les  interpréter. 

POUSCHKINE.  F.  PcyCHKlNE. 

POUSSIN  (Nicolas),  chef  de  l'ancieûne  école  fran- 
çaise de  peinture,  né  aux  Andelys  en  1594j  m.  à 
Rome  en  1665,  fut  élève  de  Lallemant  à  Paris,  et, 
bien  que  fort  pauvre ,  parvint  à  faire  le  voyage  de 
Rome,  ç;râce  au  cavalier  Marini,  qui  le  recommanda 
au  cardinal  fiarberini.  Là,  des  études  sévères  et  la 
pratique  constante  de  l'art  mûrirent  son  talent  et  le 
portèrent  à  la  perfection.  Il  jouissait  déjà  d'une 
grande  réputation  à  Rome  lorsque  Louis  XllI  le  fit 
inviter  à  rentrer  en  France:  il  y  revint  en  1640,  et 
reçut,  avec  le  titre  de  premier  peintre  du  roi,  une 

Sension  de  3000  fr. ,  un  logement  aux  Tuileries  et  la 
irection  de  tous  les  ouvrages  de  peinture  et  d'orne- 
ment des  maiiODs  royales.  Las  des  tracasseries  que 
lui  suscitaient  des  rivaux  Jaloux .  il  reprit  la  route  de 
Rome  en  1642  ;  néanmoins  son  titre  et  ses  honoraires 
lui  furent  conservés.  Le  talent  de  Poussin  grandit  en- 
core dans  la  dernière  période  de  sa  vie  :  son  pinceau 
devint  plus  riche,  plus  moelleux,  son  talent  plus  va- 
rié ;  il  ne  réussit  pas  moins  dans  le  paysage  nistori- 
3ue  que  dans  l'histoire.  Ce  qui  caractérise  le  génie 
e  Poussia,  c'est  surtout  la  belle  ordonnance  du  su- 
jet, l'art  de  la  composition,  l'élévation  de  la  pensée, 
la  noblesse  du  style,  la  pureté  du  dessin,  l^ntente 
de  la  perspective  aérienne  et  du  clair-obscur*  On  l'a 
surnommé  le  philosoTphe  de  la  peinture,  \q  peintre 
des  gens  dCesprit,  à  cause  de  sa  profondeur,  unie  à 
la  vivacité  de  l'imagination  et  à  la  beauté  de  Tex- 
pression.  Lesueur,  Lebrun,  Mignard  doivent  inô- 
niment  k  ce  grand  maître.  D'une  remarquable  fé- 
condité» il  n'a  pas  laissé  moins  de  342  ouvrages,  qui 
sont  disséminés  dans  les  musées  et  chez  les  riclîes 
amateurs  ;  la  plus  grande  partie  se  trouve  en  France. 
On  remarque  surtout  son  Déluge,  ses  Bergers  d'Àrea- 
die,  son  Triomphe  de  Flore,  son  Triomphe  de  la 
Vérité,  les  Aveugles  de  Jéricho,  Moïse  sauvé,  Moise 
enfant,  la  ftinme  adultère,  les  Sept  Sacrements. 


i 


Parmi  ses  pavsages,  on  admire  les  Quatre  saisons. 
On  a  de  lui  des  Lettres  (Paris,  1824),  qui  se  iibcnf 
avec  intérêt*  L'œuvre  complète  de  Poussin  a  été  gra« 
vée  en  taille-douce  par  Massard,  1804,  in-8,  et  au 
trait  par  Landon,  1811.  2  vol.  gr.  in-4.  M.  CasteUan 
en  181 1 ,  M.  Gault  eh  1843,  ont  écrit  sa  Vie.  K.  Bou- 
chitté  a  donné  Le  Poussin,  sa  vie  et  son  (xuvre,  I8â8. 
Une  statue  lui  a  été  élevée  aux  Andelys  (1851). 

POnssiNES  (Pierre),  Powtnttf,  savant  Jésuite, 
né  en  1609  aux  environs  de  Narbonne,  m.  en  1686, 
professa  à  Toulouse,  fut  appelé  à  Rome  en  1654  pour 
travailler  à  VHistoire  de  la  Société  de  Jésus,  et  oc- 
cupa la  chaire  d'Écriture  sainte  au  Collège  romain. 
11  a  laissé  des  trad.  latines  de  quelques  historiens 
byzantins,  notamment  d'Anne  Gomnène,  un  îhrsau- 
rus  ascetieus ,  Paris.  1684,  et  a  rédigé  nombre  de 
Vies  de  saints  dans  le  recueil  des  Bollandistes. 

POCTALA ,  temple  du  Thibet,  dan.s  la  province 
d'Ouéi ,  près  de  H'Lassa,  sur  le  mont  Pamouri.  C'est 
la  résidence  du  Dalaï-lama. 

POUYASTRUC,  ch.-l.  de  cant.  (Htes-Pyrénées). 
à  11  kil.  N.  E.  de  Tarbes;  6ô3  hab. 

POUY-SUR-DAX  ,  village  de  France  (Landes),  à 
7  kil.  N.  E.  de  Dax,  près  de  la  r.  dr.  de  l'Adour. 
Patrie  de  S.  Vincent  dis  Paul. 

P0UZAU6ES,  ch.-L  de  cant.  (Vendée),  à  35  kil. 
N.  de  Fontenay-le- Comte;  2572  h.  ^lise  catholique, 
avec  un  beau  clocher;  temple  protestant)  ruines 
romaines.  Aux  env.  belle  foret;  mine  d'antimoine. 

POUZZOLES.  Foxxuoli  en  italieu,  Futeoli  et  j)i- 
exarchia  chez  les  anciens,  v.  etnort  d'Italie  (prov. 
de  Naples),  à  l'entrée  sept,  du  golfe  de  Naples,  à  10 
k.  N.  0.  de  Naples;  9000  hab.  Ëvéché.  Commerce 
de  pouxxolane  (gravier  volcanique,  ainsi  appelé  du 
nom  de  la  ville).  Près  de  Pouzaoies  sont  le  cap  Mi- 
sène ,  le  lac  Averne ,  le  Monte  Nuovo  (qui  occupe 
l'eiaplaoement  de  l'ancien  lac  Lucrin),  la  Solfaure. 
—  Cette  ville  fut  fondée  par  les  habitants  de  Cumes 
en  522  av.  J.-C,  et  nommée  PuUoU  à  cause  de  ses 
nombreux  puits.  De  192  av.  J.-C.  à  la  chute  de  l'em- 
pire, elle  rut  très-florissante  :  ses  magnifiques  bains 
d'eaux  thermales  attiraient  oeaucoup  d'étrangers-, 
mais  elle  a  été  ruinée  par  les  tremblements  de  terre, 
les  éruptions  du  Vésuve  et  les  invasions  dei  bar- 
bares. On  y  remarque  encore  de  riches  débris,  entro 
autres  un  magnifique  amphithéâtre,  une  vaste  pis- 
cine voûtée  dite  le  Labyrinthe ,  les  colonnes  du 
temple  de  Sérapis  et  le  poni  de  CaMgula,  Près  de 
la  ville,  ruines  d'une  villa  de  Cicéron. 

POYAS ,  monU  de  Russie.  F.  ourals. 

POYET  (Guill .) ,  chancelier  d«  France ,  né  vers  1 47  4 
à  Angers,se  fit  d'abord  connaître  comme  avocat  et  fut 
choisi  par  Louise  de  Savoie,  mère  de  François  I,pour 
soutenir  le  procès  Qu'elle  intentait  au  oannétsd)iede 
Bourbon.  Avocat  général  en  1581^  puis  président  à 
mortier  (1534),  il  devint  chancelier  en  1638.  Serîi- 
lement  dévoué  à  la  cour  et  espérant  obtenir  par  son 
appui  le  chapeau  de  cardinal,  il  se  fit  l'instrument 
de  la  haine  du  connétable  de  Montmorency  contre 
l'amiral  Chabot;  mais  il  fut  à  son  tour  accusé  de 
malvemtion.  arrêté  en  1542,  dépouillé  de  toutes 
ses  charges  (1545),  et  condamné  à  100000  fr.  d'a- 
mende. U  mourut  en  1548.  C'est  lui  qui  prépara  l'or- 
donnance de  Villers-Cotterets,  rendue  en  1539,  el 
qui  hmitait  la  juridiction  ecclésiastique. 

POZZODI  BORGO  (le  comte  Ch.  André),  né  en 
Corse.  àPozzo  di  Borgo  (prés  d'Ajaceio),  en  1764, 
mort  a  Paris  en  1842,  fut  d'abord  secrétaire  intime 
de  Padi,  se  fit  nommer  en  1791  député  à  TA^sem- 
blée  Législative  (1792),  agit  de  concert  avec  Paoli 
pour  livrer  la  Corse  aux  Anglais,  fut  forcé  dès  1793 
de  quitter  cette  île,  où  il  avait  soulevé  des  haines; 
passa  «n  Angleterre,  puis  entra  au  service  de  la 
Russie.  Écarté  en  1807  sur  la  demande  expresse  qu'en 
fit  Napoléon  à  Tilsitt,  il  fut  rappelé  en  1813,  rut  en 
1814  envoyé  par  l'empereur  Alexandre  près  de 
Louis  XVlll,  puis  nommé  ambassadeur  en  France , 
et  passa  en  1835  à  l'ambassade  d'Angleterre.  11  as- 


PJIAD 


—  1539  — 


PRàG 


listft  ï  tous  les  congrès  de  la  Ste-AUlance  et  eut  part 
à  toutes  les  mesures  qa\  y  furent  prises.  Il  quitta 
les  aflaires  en  1839  et  vint  terminer  ses  jours  à  Paris. 

PRACHIN  (Cercle  de),  cercle  de  Bohême,  entre 
œuK  de  Béraun  au  N. ,  de  Tabor  à  l'E.,  de  Bxidw«iss 
au  S.  £.,  et  la  Bavière  au  S.  O.,  a  110  kû.  sur  âO, 
et  S65000  hab.  Il  tire  son  nom  de  la  lille  et  du  cti&- 
teau  de  Pracbao,  auj.  ruinés ,  mais  a  pour  ch.-l. 
Pisek.  Il  est  arrosé  par  la  Moldau  et  la  WoUawa. 
Grenat,  pierres  précieuses,  sable  aurifère. 

PRàCRIT,  idiome  vulgaire  de  llnde,  est  dérivé 
du  saascrit^  il  se  parlait  dans  le  peuple  lorsque  le 
sanscrit  était  la  langue  des  hautes  classes. 

P&ADEIXES ,  dxA.  de  cant  (H.-Loire)  ,  fur  un 
roc  escecpé,  434  lui.  S.  du  Puy;  J7&2  h.  Fromages. 

P&àMSS,  ck-l.  d'arr.  (Pyrén .-Orient.),  sur  le  Tet, 
i  éû  kil.  O.  de  Perpignan; 3152  'bah.  Trib.  de  1*- 
in«t,oeUége,aémin«ire.  Drap,  vins,  laines  fines,  fers. 

PBADES  4'abbé  de),  né  en  1720  2l  Castel-Sarra- 
zin,  m.  «n  1782,  fit  scandale  par  une  thèse  qu*U 
soutint  «a  Sorbonne  en  1751,  et  dans  laquelle  û  dé- 
fendait des  propositions  contraires  à  la  doctrine  de 
rfigliae,  s'^nfaU  en  Hollande,  puis  à  BerLiUg  et  y< 
deviiii,  sur  ia  recornsnandation  de  Voltaire^  lecteur 
do  rmée  Pmsse.  Soup^nnépar  Frédéric  II  d'avoir  | 
correspondu  avec  le 4uc4ie  firoglie  pendant  la  guerre 
de  Sept  ans  pow  le  tenir  au  courant  des  mouve-i 
■Mots  de  l'armée  j^russienne^  il  fut  relégué  à  Glo-' 
gaa.  ▲  1a  fin  de  sa  vie,  il  rétracta  ^es  erreurs  en  • 
relieion  et  devint  archidiacre  du  chapitre  de  Glcgau. 
Os  mi  doit  un  Abrégé  de  V Histoire  eodUiasiique  de . 
fleury  (avec  f>réfaoe  de  Frédéric  II),  1767. 

maHlJSR  (Jamea) .  babile  scu\pteui;,  né  en  1792 
KSeaèiMf-d'unefaaùUede  réfugiés  français,  mort  sn 
18S2,  tkU  fort  )eune  en  France,  montna  un  talent, 
précoee  qui  k  fit  remarquer  de  Denon,  «entra  sur  sa 
KecoDUDAndatiiin  dans  Tatelier  de  Lemot.,  remporta 
en  48t3  iefgrandjpniz  pour  son  iPhiiocUte  dans  Vile 
é»  ienvaof,  fut  (envoyé  ii.Rome,  où  il  exécuta  plu- 
siem  oanmoes  qui  tooo^mencèrent  sa  réputation,; 
pois  viii4.se  OKer  4  Pasis,  y  obtint  bientôt  j)ar  ses 
fnctsaam  iprodoctions  'One  grande  ^pularité  et  fut 
élu  •«&  lg&7  membre  de  iMnatitut,  en  .remplacement 
de  ûmot.  D^tinrlftlADt  'facile,  d'un  goûteur,  d'une 
féeondiië  prodigieuse,  cet  artiste  a  produit  une.foiile 
d*eiQétteiA8K)aviBgefrdans  les  genres  les  .plus  dlverS); 
cepeadant,  il  .se  complaisait  surtout  dans  la  vej)ro-. 
ductîoa  de  ik  beautt  «féminine ,  donnant  plus  à  la 
gr^  qu'à  la  foroe.  Jl  «empirunta  ses  rplus  heureux 
sujets!  la  nrythologie  grecque ,  ce  .qui  a  fait  dire 
qu'il  était  le  dernier  du  }Hiten<.  Pasmi  aes  œuvres 
las  plus  eetiméea,  on  cite  :  un  groupe  de  Bfuokante 
ft  de  Centaure,  à  Rouen;  un  Fils  de  Niobé,  une 
Psyché  et  une  'V^im  ^  au  «Luxembourg  ;  les  ffrois 
Grûcês^'t.  Vereailles;  «P/»idutf,  <Promël/i^e,  aux  hui- 
leries; Phfryni^  la  Poine  légère ,  Flore  ^  le  JPttin- 
(«■•pff,:la  (Foileue  WAiaUmtef  enfin  £qpfeo,>à  la- 
quelle )fut  décernée  Ja  grande  médaille  ae  4000  fr. 
(18d3).  Predier'exéoutaen  outrede  nombreuses eom- 
pwitioi»  «pour  .'les  monuments  publics  :  S.  tRiéfre, 
iSt^ulpice;  1S.  àÊndré  <et  £,  AugusHn,,  à  St-Eoch; 
le  Duc  ée  'Befry  mourant; *}xn  buste  de  J.  J.  Rous- 
«u,  à  Genève; 'les  VUliÊS.de  Lille  ai  de  Strashoura, 
sur  ta  plaee  de  la  Goncorde;  les  deux  JfuiM-de  la 
fofliaine  VoUèns,'^iParis;(la  balle  fontaine  de  Ni- 
umb  ;  l'Industrie ,  'à  la  .-Bonne  ;  >  les  fgrandee  Menons 
*t^eide  PArc  de  triompha;  «les  >Fûlofr<fj6olAisales! 
do  .tombeau  deNapoléon.  On  lui  doitiuissi  une  foule 
de^ttftueitee^td^nguriiies  ,^qui  sont  fort  recherchées! 
de»  amateurs. 'Raoul  RocbettC'a  luÀ  TAcadémie  des 
beaifx-atts  une  tiotiseihistWFique  sw  Brxuiier. 

"PBiMDO  (le), 'piooienflde' de  Madrid.  .F.-MAORin. 

m^ÉBON,  poète  tragique,  né  à !R0uen.en.l6a2, 
mort  à  Paris  en  '1698,  vint  jeune  à  Paris,  fut  in- 
tradttit  dans  lee  salons  de  la  duchesse  de  Bouillon 
et  du  duc  de  Nevers,-90n*fi^re,iet'fit  représentera 
lAitir  de  «1674 des- tragédies  qui,. grâce  è  la  coterie 
oui  le  soutenait .  eurent  un  succès  momentané. 


Quand.  Radne  ^OQaa  Phèdrw.  las  envieux  da  grëad 
poète  opposèrent  à  ee  cSief-d'œnvre  la  Phèdre  de 
Pradon  U677);  mais  peu  de  joars  suffirent  pour  re- 
mettre les  deux  pièces  à  leur  place.  Xtaitre  Phè- 
dre, (muée  Pradon  Pyrsme  ef  fhutbé ,  TsLmetian ,  la 
Troade ,  Staiira  ,  Scipùm  rAfricain ,  Héffui%is  <ta 
moins  mauvaise  de  ses  tragédies).  Il  composa  contre 
Racine  le  Jugement  d^ApoUon  sur  Phèdre,  et  contre 
Boileau  un  pamphlet  intitulé  :  )e  TrioTnphe  de  Pteir 
don,  1684.  Ce  poète  péchait  surtout  par  le  style,  qui 
chez  lui  est  d'une  extrême  platitude.  U  est  resté 
comme  le  type  de  la  médiocrité  intrigaate^  vani- 
teuse et  jalouse. 

PRADT  (Dominique  miFOim,  nVbé  de),  écrivain  et 
homme  d'État,  né  en  1759  à  Allanohes  (Auvergne), 
m.  en  1837,  était  grand  vicaire  à  Rouen  quand  la 
HéFvolution  édata.  Député  aux  fitats  généraux,  il 
prit  parti  pour  la  cour  et  émigra  en  1791  ;  mais  il 
revint  en  1801,  et,  grftce  &  Duroc,  son  parent,  de^ 
vint  successivement  aumônier  de  Fempereur,  baron, 
évêque  4e  Poitiers,  archevêque  de  Malines.  Chargé 
de  quelques  négociations  en  Espagne,  il  aida  à  trom- 
per Charles  lY,  et  fut  nommé  en  1812  ambassadeur 
à  Varsovie;  mais  il  s'acquitta  fort  mid  de  cette  der- 
nière mission,  et,  quandf  la  campagne  de  Moscou  fut 
terminée,  il  fut  renvoyé  dans  son  diocèse.  U  devint 
dès  lors  Pennemi  acharné  de  Napoléon,  et  se  déclaca 
des  premiers  contre  lui  quand  les  Alliés  furent  en- 
trés dans  Paris.  Il  n'en  fut  pas  moins  très^oidement 
reçu  des  Bourbons,  et  se  vit  même  obligé  de  renoncer 
à  son  archevêché  parce  qu'il  n'afvah  pas  été  nommé 
par  le  jpape.  £lu  en  1827  d^uté  du  Puy-de-Dôme ,  il 
se  démit,  trouvant  la  gauche  trop  timide.  U  a  com- 
posé une  foide  d'écrits  de  circonstance,  remarquâ- 
mes ,par  l'esprit,  mais  trop  prolixes.  Son  ouvrage 
capital  est  VÈistoire  de  V ambassade  dans  le  grand 
duché  de  Varsovie  en  T812 ,  Paris,  1815,  relation 
j>antiale,  gui  ne  j)arut  qu^api^s  la  chute  de  TEmpe- 
reur,;  -viennent  ensuite  :  les  Quatre  Concordats, 
1818  (misàTinde»  è  Rome)  ;  le.«  Trois  Ages  des  en. 
Urnes  j  1801;  VEurqpe  et  l'Améruiue  d^puie  le  con- 
.grès  d'Aio^la-Chapelle,  1821;  ITurqpe  et  l* Améri- 
que en  1821  et  1823;  VEurope  et  V  Amérique  en  1822 
et  1823.  rL'abbé  de  Pjadt  avait  la  manie  de  prédire, 
mais  il  Je  faisait  le  j)l us  souvent  à  faux. 

PJL£MIJMXRE. (Statuts  de),  nom  donné  en  Angle- 
.torre  à  divers  actes  qui  prohibaient,  entre  autres 
choses  :  i*  rintroduction  an  Angleterre  des  provi- 
sions j)apales,;  2*  l'intervention  du  .pape  dans  les 
élections  iscclésiastigues;  3*  l'évocation  des  sujets 
du  roi  en  cour  de  Rome  sur  des  .points  dont  la  con« 
naissance  .appartenait  aux  cours  royales  ;  4*  l'accep- 
tation en  cour  étrangère  de  bénéfices  ecclésiasti- 
ques du  -JTQyaume  d'Angleterre.  Les  .principaux  de 
.ces  actes  .sont  de  ,1343,  blj  63,  6|4.  Grégoire  XI  in- 
digna tpour  discuter  ces  jstatuts  une  conférence  à 
Bruges  (1376)  ;  "Wiclef  y  fut  l'un  des  commissaires 
d'Edouard  III,;  k  convention  gui  y  fut  signée  admit 
une  partie  de  ces  statuts. 

«BR^ETKTU,  ai^.  partie  de  l'^brux»  Ultérieure, 
.peuple  de  l'Italie  centrale,  surJ'Adriatique,  entre  le 
Hicenum  et  les  Vestini;  Hadria.etlnteranmum  étaient 
leurs  villes  ^principales. 

,PRAGA,',v.  de  Pobgne,  sur  la  r.  dr.  de  la  Vis- 
.tule ,  vis-À-vis  de  V  arso  vie ,  dont  elle  .est  conune  un  fau- 
bourg; 3000  hab.  .(Plus  peuplée  avant  le  massacre 
qu'y  .firent  .109  Russes  en  1794,  brs  de  la^prise  de 
Varsovie) par  Souvarov).  Victoire  des  Suédois  sur  les 
.Polonais  en  16;b6,  et  aes  Polonais  sur.les  Russes  en 
1830.  Les  Russes  reprirent  Praga  le  8  sept.  1831. 

'PRAGMAXIQUE-SANCTION  (c.-à-d.  ordonnance 
suf^Us  affaire j),. nom  donné  en  général,  dans  les 
xu*,iXUi*,-uvetAv*  S.J  vaux  ordonnances  des. rois 
de  France  et  aux  résolutions  de  la.  diète  de  l'Empire, 
est  spécialement  appliqué  à  quelques  actes  fameux  : 

A^'ilsLiPra^matique- Sanction  de  5. 1/>ttts,. rendue, 
ditron,  entl268ou.l269,  par  laquelle  ce  prince,  pré- 
cisant les  relations  de  la  France  avec  le  St-Siége,  au- 


PRAG 


—  1540  — 


pràs 


fait  déclaré  que  de  Dieu  seul  relève  la  France,  posé 
en  droit  la  liberté  des  élections  de  prélats ,  pronibé 
les  réserves ,  les  gr&ces  expectatives ,  maintenu  le 
droit  de  promotion ,  et  restreint  les  impôts  levés 
en  France  par  le  pape.  On  conteste  avec  raison  Tau- 
thenticité  de  cette  pièce,  qui  est  mentionnée  pour  la 
1**  fois  au  XV*  s.  dans  la  Bibliothèque  des  Coneilei, 
et  qui  est  peu  en  harmonie  avec  le  caractère  du 
saint  roi ,  et  Ton  admet  qu'elle  est  Tœuvre  d'un  ju- 
risconsulte du  XV*  s.  On  peut  consulter  sur  ce  sujet 
Thomassy,  De  la  Pragmatique  attribuée  à  S.  louù. 
Par.,  1844)  et  les  Études  sur  le  même  sujet  de  Ber- 
leur,  Louvain,  1848,  et  de  Rcesen,  Munich,  1855. 

2'  la  Pragmatique-Sanction  de  Bourges ,  rendue 
par  Charles  VII  en  1438.  Après  avoir  proclamé  la 
nécessité  des  conciles  généraux,  leur  supériorité  sur 
le  pape ,  la  libre  élection  des  évéques  et  abbés  par 
les  chapitres  et  les  moines,  elle  supprime  les  réser- 
ves, les  ffràces  expectatives,  les  annates,  tend  à  re- 
dresser l'abus  des  appels  en  cour  de  Rome ,  à  res- 
treindre les  effets  de  l'excommunication  et  de  l'in- 
terdit, fille  fut  accueillie  avec  joie  par  l'Eglise  de 
France'  et  par  le  parlement ,  mais  regardée  par  le 
ét-Siége  comme  attentant  i  ses  droits;  les  ducs  de 
Bourgogne  et  de  Bretagne  refusèrent  de  l'admettre. 
Louis  XI,  au  commencement  de  son  règne,  la  sup- 
prima nominalement  (1461),  tout  en  la  laissant  exé- 
cuter, suivant  les  besoins  dfe  sa  politique,  à  l'égard 
soit  des  feudataires ,  soit  des  papes.  François  I  la 
remplaça  en  1616  par  le  ConcordaU  V.  ce  mot. 

3*  la  Pragmatique-Sanction  de  Vempereur  Char- 
Us  VI  y  rendue  en  1713,  et  par  hiqueile  cet  empe- 
reur déclarait  sa  fille  atnée,  Marie-Thérèse,  héritière 
de  ses  £tats;  il  la  fit  garantir  par  les  grandes  puis- 
sances de  TEurope,  mais  elle  n'en  fut  pas  moins 
mise  en  oubli  à  sa  mort  et  elle  ne  put  être  réalisée 
qu'après  la  guerre  de  la  succession  d'Autriche, 
à  laquelle  elle  avait  donné  lieu,  1740^8. 

4*  la  Pragmatique-Sanction  de  Charles  111  (d'Es- 
pagne), rendue  par  ce  prince  le  2  avril  1767  pour  la 
suppression  des  Jésuites  en  Espagne. 

PRAGUE,  Boiobinum  et  Boviasmumàe  Strabon, 
Marobodum  de  Ptolémée  ?  capit.  de  U  Bohème,  sur 
sept  collines  et  sur  la  Moldau,  à  327  kil.  N.  0.  de 
Vienne, par  12*  5*  long.  E.,  60* 6'  lat.  N.;  l&OOOO h. 
Siège  du  commandement  militaire  de  la  Bohème; 
archevêché,  trib.  d'appel  et  tribunaux  ordinaires; 
université  impériale  dite  Carolinum  (fondée  en  1348 
par  Charles  iV),  avec  facultés  de  théologie ^  droit, 
médecine j  sciences  et  lettres;  gymnases,  institut 
polytechnique;  école  de  peinture,  de  musique,  école 
vétérinaire,  écoles  d'aveugles  et  de  sourds-muets, 
sociétés  littéraire,  scientifique,  pomologique,  etc., 
bibliothèque,  cabinet  d'histoire  naturelle,  musée  na- 
tional, observatoire,  etc.  La  ville  se  compose  de  4 
parties,  la  VieiUe-Ville  et  la  iVouv.-Ft7<€,  la  ViUe 
juive  et  le  BrcuUchiny  qui  en  est  le  plus  beau  quar- 
tier^ elle  est  bien  percée  et  bien  bâtie;  pont  superbe; 
fortifications  importantes.  On  y  remarque  l'ancien 
ch&teau  royal  nommé  Burg,  achevé  par  Marie-Thé- 
rèse, avec  une  riche  chapelle  contenant  les  tombeaux 
des  rois;  la  cathédrale  de  St-Veit,  les  églises  de  la 
Nativité  (avec  le  tombeau  de  Tycho-Brabé) ,  de  St- 
Nicolas,  de  l'Assomption  (tombeau  de  S.  Norbert); 
l'hôtel  de  ville,  avec  une  célèbre  horloge  mécani- 
que, le  palais  des  États,  le  palais  archiépiscopal,  les 
palais  Czernin,  Schwarzenberg, CoUoredo-Mansfeld, 
Nostitz-Rinek,  Waldstein,  les  monuments  des  em- 
pereurs Charles  IV  et  François  I**^;  le  thé&tre,  l'hè- 
f>ital  militaire,  etc.  Fabriq.  de  toiles,  calicots,  fou- 
ards,  étoffe»  de  soie,  draps,  lainages,  dentelles, 
cuirs,  savons,  gants,  café-chicorée,  verrerie,  roso- 
glio,  articles  de  mode,  coutellerie.  Quincaillerie, 
orfèvrerie ,  etc.  ;  commerce  considérable  (surtout  de 
transit).  Patrie  de  Jérôme  de  Prague.  —  U  Vieille- 
Ville  fut  fondée  vers  759  ;  Charles  IV,  en  1348,  fonda 
la  Ville-Neuve,  qu'il  nomma  Karlow  ou  Karlstadt. 
Prague  fut,  àpartirde  1409,  le  théâtre  des  troubles 


religieux  les  plus  graves,  suscités  par  les  doctrines 
hérétiques  que  professait  Jean  Huss,  recteur  de  l'u- 
niversité; Jean  Ziska  pénétra  dans  la  ville  en  1419 
à  la  tète  des  Hussites  et  y  massacra  les  sénateurs; 
on  y  signa  en  1433  les  Compactata,  qui  rétablirent 
momentanément  la  paix.  Prague  joua  aussi  un  grand 
rôle  dans  la  guerre  de  Trente  ans  :  c'est  là  qu'eut  lieu 
U  fameuse  Défenestration  (  V,  ce  mot),  qui  fut  le  dé- 
but de  la  guerre  (1618).  L'armée  de  l'électeur  palatin 
Frédéric  V,  proclamé  roi  de  Bohême,  fut  défaite 

Eres  de  Prague  en  1620;  le  Suédois  Kœnigsnaark  y 
attitles  Impériaux  en  1648  et  prit  la  ville,  ce  qui 
mit  fin  aux  nostilltés.  Dans  la  guerre  de  la  succes- 
sion d'Autriche.  Charles  VII,  duc  de  Bavière,  s'em- 
para de  Prague  (1741)  :  les  Français,  ses  alliés,  y 
soutinrent  un  siège  célèbre,  remarquable  par  la  dé- 
fense de  Chevert^et  qui  fut  suivi  de  la  belle  retraite 
deBelle-Isle  (1742);  les  Prussiens  la  reprirent,  puis 
l'abandonnèrent  en  1744.  Une  3*  bataille  de  Prague 
eut  lieu  dans  la  guerre  de  Sept  ans,  entre  les  Au- 
trichiens et  les  Prussiens;  ceux-ci  la  bombardèrent 
(1757),  mais  ne  purent  la  prendre.  Ils  se  tint  à  Pra- 
gue en  1813  un  congrès  pendant  lequel  l'empe- 
reur François  I  prit  la  résolution  de  faire  la  guerre 
à  Napoléon.  La  branche  aînée  des  Bourbons,  bannie 
de  France ,  vint  en  1 833  y  habiter  le  château  de  Hrad- 
schin.  En  1848  eut  lieu  à  Prague  une  violente  in- 
surrection contre  l'Autriche  :  elle  fut  aussitôt  répri- 
mée par  le  prince  de  Windischgrstz,  qui  bombarda 
la  ville. — Le  capitanat  de  Prague  ne  comprend  que 
Prague  et  sa  banlieue. 

PRAGUERIE  (la),  révolte  qui  eut  lieu  en  France 
contre  Charles  VU  en  1440,  et  à  laquelle  Louis  XI, 
encore  dauphin ,  eut  une  part  essentielle ,  fut  ainsi 
nommée  en  souvenir  du  soulèvement  des  Hussites 
dans  la  ville  de  Prague  (F.  ci-dessus).  Alexandre, 
bâtard  de  Bourbon,  en  fut  le  principal  instigateur; 
Jean  d'Alençon,  Charles  et  Louis  de  Bourbon,  La 
Trémoille  (ancien  favori  de  Charies  VII)  et  Dunois 
s'y  mêlèrent  aussi.  Le  prétexte  de  rinsurrectioa 
était  le  bien  public,  mais  le  motif  réel  était  l'irrita- 
tion que  causaient  à  ces  seigneurs  les  efforts  laits 
par  le  roi  pour  le  rétablissement  du  bon  ordre  et  sur- 
tout Vordonnance  d'Orléans  sur  les  gens  de  guerre 
(2  nov.  1439).  On  devait  s'emparer  du  roi  et  pro- 
clamer Louis  XI  à  sa  place.  L  entreprise,  mal  con- 
duite, échoua  après  une  prise  d'armes  sans  effusion 
de  sang  :  six  mois  suffirent  pour  y  mettre  fin.  La 
plupart  des  seigneurs  obtinrent  leur  pardon;  le  bâ- 
tard Alexandre,  le  plus  coupable,  fut  arrêté,  cousu 
dans  un  sac  et  noyé  dans  l'Aubie;  le  daupnin  fut 
privé  de  tous  ses  offices  et  exilé  en  Dauphiné. 

PRAHEC,  ch.-L  dec  (Deux-Sèvres),  à  12  k.  S.  £. 
de  Niort;  1122  hab. 

PRAIRIAL  an  m  (Journées  des  1 ,  2  et  3),  20,  21 
et  22  mai  1795,  fameuse  insurrection  contre  la  Con- 
vention, fut  le  suprême  effort  du  parti  jacobin  con- 
tre la  réaction  thermidorienne.  La  populace  des  fau- 
bourgs, poussée  par  les  sections  de  Paris,  envahit 
la  salle  de  la  Convention,  présidée  alors  par  Boissy-  ' 
d'Anglas,  et  massacra  le  député  Féraud.  La  minorité 
de  la  Convention, qui,  imitant  l'exemple  de  son  pré- 
sident, avait  eu  le  courage  de  rester  en  séance,  fut 
pendant  10  heures  en  butte  aux  insultes  et  aux  ou- 
traffes  des  révoltés,  qui,  appuyés  par  les  Montagnards 
de  l'Assemblée,  firent  voter  tout  ce  qu'ils  voulurent; 
elle  fut  enfin  aélivrée  par  les  troupes  des  sectionsi. 
Le  désordre  dura  trois  jours.  La  Convention  ordonna 
l'arrestation  de  13  de  ses  membres  qui  avaient  pris 
part  au  complot  :  6  firent  condamnés  à  mort  :  Romme, 
Goujon,  Duquesnoy,  Duroy,  Bourbotte,  Soubrany. 

pRAiBULan  vu  (Journée  du  30),  18  juin  1799.  Les 
directeurs  La  Réveillère-Lepeaux  et  Merlin  ,  devenus 
impopulaires ,  furent  renversés  par  les  Conseils  et 
remplacés  par  Roger-Ducos  et  Moulins. 

PRASLIN,  une  des  branches  de  la  famille  Choi* 
seul,  tirait  son  nom  du  bourg  de  Praslin  en  Cham- 
pagne (dép.  de  rAube,  cant.  de  Ghaource).  On  con- 


PRAX 


—  1541  — 


PREF 


Dàlt  sortout  le  maréchal  du  Plessis-PrasUn,  qui  en 
1650  défit  à  Réthel  Turenne,  alors  rebelle;  —  César- 
Gahdel  de  Ghoiseul,  duc  de  Prasiin,  cousin  du  duc 
de  Choiaeul,  1712-85.  Après  avoir  servi  avec  distinc- 
tion, il  se  retira  avec  le  grade  de  Lieutenant  général, 
fut  nommé  en  1758  ambassadeur  à  Vienne,  remplaça 
en  1761  le  duc  de  Choiseul  comme  ministre  des  af- 
faires étrangères,  et  signa  en  cette  qudité  le  traité 
de  1763,  qui  mit  fin  à  la  guerre  de  Sept  ans;  passa 
en  1766  au  ministère  de  la  marine ,  fit  faire  de  grands 
travaux,  agrandit  et  fortifia  le  port  de  Brest  et  con- 
çut le  projet  du  voyage  autour  du  monde  oui  fut  exé- 
cuté par  &>ngainville.  11  partagea  en  1770  la  disgrâce 
de  Choiseul.  £n  quittant  le  pouvoir ,  il  laissa  dans  nos 
pcrts  70  vaisseaux  de  liçne  et  50  Armâtes.  Il  avait  été 
créé  en  1762  duc  et  pair.  —  Son  fils,  César  Louis, 
173Ô-91,  maréchal  de  camp,  ambassadeur  à  Naples 
de  1766  à  177  U  fut  en  1789  député  de  la  sénéchaussée 
d'Anjou  aux  Stats  généraux  et  se  montra  favorable 
aux  réformes. —  Ant.  César,  filsdupréc,  1756-1808, 
3iaréchal  de  camp,  fut  en  1789  député  de  la  séné- 
chaussée du  Maine  aux  États  généraux,  se  montra 
comme  son  père  favorable  aux  réformes,  n'en  fut  pas 
moins  incarcéré  en  1793,recouvra  la  liberté  au  9  ther- 
midor et  fat  fait  sénateur  lors  de  la  formation  de  ce 
corps  (1799).— Charles  Félix,  fils  d' Ant.  César,  1778- 
1841,  s'attacha  à  Napoléon,  devint  un  de  ses  cham- 
bellans, présida  en  1811  le  collège  électoral  de  Seine- 
et-Marne,  équipa  à  ses  frais  en  1813  une  compagnie 
de  cavaliers,  fut  nommé  en  1814  chef  de  la  l'*  lé- 
gion de  la  garde  nationale  de  Paris,  combattit  Ten- 
nemi  sous  les  murs  de  la  capitale  et  resta  fidèle  pen- 
dant les  Gent-Jours.  Exclu  en  1815  de  la  Chambre 
des  Pairs,  il  y  fut  rappelé  en  1819  et  vota  toujours 
afecle  parti  liDéral.  Possédant  une  fortune  immense, 
éraluée  k  plus  de  9  millions,  il  fit  beaucoup  de  bien 
et  laissa  la  réputation  d'un  vrai  philanthrope.  Il  rési- 
dait dans  la  fameuse  terre  de  Vaux,  près  de  Melun, 
qui  prit  de  lui  le  nom  de  Fati«-Prcu2tn.— Un  de  ses 
nls,  Tbéobald,  1804-47,  pair  de  France,  avait  épousé 
en  1824  la  fille  unique  dfu  maréchal  Sébastiani.  U  dés- 
honora son  nom  par  im  crime  qui  ne  peut  être  at- 
tribué qu'à  un  accès  de  folie,  et  mit  fin  à  ses  jours. 
PRATEOLUS.  F.  duprâau. 
PKATO,  V.  de  Toscane  (Florence),  sur  le  Bizen- 
ûo,  kl6kil.  N.  0.  de  Florence;  13000  hab.  Ëvêché 
(avecPistoie),  collège  renommé,  dit  Cicognini.  Pa- 
trie de  Casti.  —  C'était  une  république  au  moyen 
âge;  les  Florentins  la  soumirent  en  1358.  Les  Espa- 
gnols la  saccagèrent  en  1512. 

PRATS-DE-MOLLO,  ch.-l.  de  cant.  (Pyrén.-Or.), 
au  pied  des  Pyrénées,  sur  la  Tech,  à  24  kil.  S.  0.  de 
Céret;  3336  hab.  Place  de  guerre.  Draps  communs, 
molletons,  bonneterie.  Aux  env.,  cuivre  argentifère 
et  sources  minérales.  —  La  ville  est  très-ancienne; 
mais  ses  fortifications  ne  datent  que  de  Louis  XIV, 
«loi,  en  1679,  y  érigea  le  fort  de  La  Garde. 

PRATT  (Sam.  jackson),  écrivain  anglais,  né  en 
1749,  prèsd'Huntingdon,  m.  en  1814,  a  composé  des 
ouvrages  remarquables  par  une  exquise  délicatesse 
de  sentiment  et  une  grande  richesse  d'imagination  : 
f  nuées  lUrru  sur  Vhommef  renfermant  V Histoire 
^Benignus,  1775-77;  le  Tillage  de  ShensUme,  1780; 
EaimaCobdefl.  roman,  1781.  Il  a  aussi  écrit  de  bel- 
les poésies  et  des  pièces  de  théâtre. 

PRACTHOY,  ch.-L  de  c.  (Hte-Mame) ,  à 21  kil. S. 
deLangres;  706  h.  Ane.  chAteau  fort.  auj.  en  ruines. 
PRAYADIyV.  de  Turquie  (Bulgarie) ,  ch.-l.  de  livah^ 
soruneriv.  de  même  nom ,  à  100  x.  S.  E.  de  Silistrie,  à 
35  k.O.de  Varna.  Vict.des  Russes  sur  les  Turcs  en  1829. 
PRAXITÈLE ,  célèbre  sculpteur  d'Athènes ,  né  vers 
360 av.  J.-C,  mort  vers 280,  excellait  surtout  parla 
Rr^,  la  vérité  de  l'imitation, la  finesse  des  contours, 
l'expression  des  nuances  douces  et  des  émotions  ten- 
<ires.  On  le  place  le  premier  après  Phidias.  Sa  fécon- 
dité était  extrême.  On  vantait  comme  ses  chefs-d'œu- 
vre le  Cupidon  de  Thespies,  la  Vému  de  Cnide  (nue) 
«t  celle  ae  Cos  (drapée),  le  Satyre  d'Athènes.  Amant 


de  Phryné,  il  la  prit  plus  d'une  fois  pour  modèle  de 
de  ses  Vénus.  Aucun  des  ouvrages  de  Praxitèle  n'est 
venu  jusqu'à  nous,  mais  on  coimaît  des  copies  au- 
thentiques de  quelques-uns,  notamment  du  Cupidon 
et  de  la  Vému  de  Cnide,  au  Vatican. 

PRAYA,  V.  et  port  de  l'Ile  Santiago  (archipel  du 
Cap  Vert),  sur  hi  côte  S.  E.,  est  le  ch.-l.  du  gouvt 
des  lies  du  Cap-Vert;  1200  h.  U  s'y  livra  le  18  avril 
1781  un  combat  sanglant  entre  une  flotte  anglaise 
commandée  par  le  commodore  Johnstone  et  une  esca- 
dre française  sous  les  ordres  du  bailli  de  Suffren, 
qui  prit  2  vaisseaux  anglais. 

PRAYSSAG,  bourg  du  dép.  du  Lot.  à  29  k.  0.  de 
Cahors ,  sur  la  r.  dr.  du  Lot;  2127  nab.  Patrie  du 
maréchal  Bessières,  à  qui  une  statue  a  été  élevée 
en  ce  lieu  en  1845. 

PRAYSSAS,  ch.-l.  de  c.  (Lot-et-Garonne),  à  2T 
k.  N.  0.  d'Agen  ;  1593  h.  Jadis  place  forte. 

PRÊADAMISME,  opinion  soutenue  au  xvn*  s.  par 
Isaac  de  LaPeyrère,  calviniste,  gentilhomme  de  la  mai- 


3: 


du  peuple  hébreu,  et  au'avant  lui  la  terre  était  déjà 
couverte  d'habitants,  il  finit  par  se  rétracter  et  ab« 
jura  le  Calvinisme. 

PBÊAMENEU  (BIGOT  de).  7.  BlQOT. 

PRÉ  (le)  AUX  CLERCS,  champ  voisin  de  Paris, 
ui  s'étendait  le  long  de  la  r.  g.  de  la  Seine,  à  partir 
e  la  Tour  de  Nesle  (à  peu  près  l'Institut),  dans  l'es- 
pace  qu'occupe  aujourd'hui  le  faubourg  St-Germain. 
Il  fut  ainsi  nommé  parce  qu'il  servait  de  lieu  de  pro- 
menade et  de  récréation  aux  clercs  ou  écoliers  deVu- 
niversité.  C'était  aussi  le  rendez-vous  des  duellistes. 

PRÊCHEUBS  (Frères).  F.  dominicains. 

PRÉCIEUSES  (les).  V.  rambooillbt  (H6tel  de). 

PRÉGOP  ou  ORKOUP.  v.  de  Servie,  ch.-l.  de  dis- 
trict, sur  la  Moravitsa,  à  40  kiL  S.  E.  de  Knicho» 
vatz;  6000  h.  Âvèque  latin  et  évèque  servien. 

PRECY-SOUS-THIL ,  ch.-l.  de  cant  (Côte-d'Or), 
sur  la  Sereine,  à  14  kiL  S.  de  Semur;  834  hab.  Sur 
une  hauteur  voisine ,  ruines  du  château  de  Thil , 
bftti  par  les  ducs  de  Bourgogne  de  la  1'*  race. 

PRÉCY  (L.  Fr.  PERRiN.  comte  de),  né  en  1742  au 
ch&teau  de  Précy,  près  de  Semur,  mort  en  1820 , 
était  lieutenant-colonel  des  chasseurs  des  Vosges 

Suand  il  fut  nommé,  en  1791,  l'un  des  commandants 
e  la  garde  constitutionnelle  de  Louis  XVI.  Il  donna 
à  ce  prince  les  preuves  d'une  fidélité  à  toute  épreuve 
et,  quoique  sa  troupe  eût  été  licenciée,  il  se  battit  en 
brave  au  milieu  des  Suisses  au  10  août.  Lors  du  sou- 
lèvement de  Lyon  contre  la  Convention  (1 793) ,  il  fût 
choisi  pour  commandant  par  les  insurgés  et  soutint 
dans  Lyon  un  siège  de  deux  mois  contre  une  armée 
dix  fois  plus  forte  que  la  sienne.  Quand  la  place  fut 
réduite  à  se  rendre,  il  en  sortit  à  la  tète  d'une  pe- 
tite troupe  sous  le  feu  des  combattants,  échappa  au 
massacre  et  parvint  à  gagner  la  frontière  de  Suisse. 
Il  remplit  depuis  diverses  missions  diplomatiques 
dans  l'mtérèt  aes  Bourbons,  mais  il  fut  livré  par  la 
Prusse  au  gouvernement  consulaire,  qui  le  garda 
18  mois  prisonnier.  Au  retour  des  Bourbons,  il  fut  fait 
lieutenant  général  et  nommé  commandant  de  la  garde 
nationale  de  Lyon. 

PRÊ-EN-PAIL,  ch.-l.  de  cant.  (Mayenne),  à  40 
kil.  de  Mayenne  ;  3300  hab. 

PRÉFECTURE.  Ce  nom  fut  d'abord  donné  par  les 
Romains  aux  villes  sujettes  que  gouvernait  un  préfet 
{prsefectus)f^sa  opposition  soit  aux  municipeeetaux 
colonies,  soit  aux  villes  jouissant  en  tout  ou  en  par- 
tie du  droit  de  cité  romaine.  •-  Sous  Diodétien,  l'em- 
pire fut  divisé  en  quatre  grands  départements  régis 
par  des  préfets  du  prétoire,  et  qm  furent  nommés 
préfectures  :  Orient,  Illyrie,  Italie,  Gaules.  Ces  pré- 
fectures se  subdivisaient  en  diocèses,  et  ceux-ci  en  pro- 
vinces. F.  EMPIRE  ROMAIN.  —  Eu  Frauco,  Préfecture 
se  dit  et  du  territoire  gui  forme  le  ressort  d'un  pré- 
fet, et  du  lieu  où  réside  ce  magistrat. 


PREM 


—  154a  — 


PRES 


PBÊPET,  Pr^eettUt  non  donna  à  pf  usieim  foacr 
tionnairas  romauis ,  doi^t  Les  plus  connus  sont  I0 
préfet  de  Rome  et  le  préfet  du  prétoire. 

1*  pRÊVBT  hb  bomb,  Prafectut  Urhif  charge  créée 
par  Romuius,  abolie  vers  366  av.  J.-G.  (lors  de  rin- 
stitutiottde  lapréture),  ]Hiis  rétablie  par  Auguste, 
embrassait  la  police  et  la  justice.  Le  préfet  suppléait 
les  rois,  les  consuls  ou  les  empereurs  en  leur  ab- 
sence. Sous  les  rois  et  les  consuls,  cette  charge  n'a- 
vait été  qu'intérimaire  )  sous  les  empereurs,  elle  de- 
vint permanente.  Elle  subsista  jusqu'à  la  chute  de 
Tempire,  en  476.  Le  préfet  était  presque  toujours  un 

Sersonnage  consulaire  ;  c'était  un  magistral  eunile. 
[oins  Ué  par  la  lettre  ou  le jfiif  que  le  préteur»  aveo 
lequd  il  partageait  la  juridiction^  et  restant  plus 
longtemps  en  place,  le  préfet  jouU  bientôt  de  plus 
d'autorité  que  lut 

2*  PRÉFET  DU  puéTOiRK,  ffxféttus  ffxUmo.  Cette 
charge,  créée  par  Auguste,  dura  en  Occident  jus- 
ou'à la  fin  de  l'Empire.  Il  y  eut  d'abord  deui  préfets 
au  prétoire;  Tibère  les  réduisit  à  un  ;  Commode  ré- 
tablit le  nombre  de  deux,  et  Dioclétien,  en  parta- 
Î^eant  l'Empire^  les  porta  à  quatre.  C'étaient  d^abord 
es  chefs  des  gardes  de  l'Empereur  ou  prétoriens  :  peu 
à  peu  ils  acquirent  la  juridiction  ;  aux  u'  et  m*  siè- 
cles, ils  envahirent  presque  toute  l'autorité.  Ce  fut 
alors  l'époque  de  leur  plus  grand  pouvoir  :  ils  étaient 
plus  maîtres  que  l'Empereur,  donnaient  l'Empire  et 
auelquefois  le  prenaient  pour  evx.  Constantin  les  ré- 
nuisit  au  pouvoir  civil,  mais  il  leur  donna  à  chacun 
autorité  sur  tout  un  quart  de  l'Empire,  d^à  divisé 
en  4  grandes  pr^/eeturec;  on  ajoutait  alors  aux  mots 
prasfeetus  pr^torio  ceux  de  per  GoUias,  per  Illjfli' 
cunit  per  îtaUamy  per  Orientewk,  Us  avaient  les  pou- 
voirs de  ministres  souverains  de  TEmpereur,  mais 
leurs  actes  n'étaient  valables  que  sous  son  approba- 
tion. —  On  distinguait  encore  le  préfet  des  vivres 
{prœfeetuê  atmonœ)f  le  préfet  de  la  flotte  {vreef, 
ciassi)j  le  préfet  des  légions,  du  camp  {prxf.Ugio- 
nibus,  ccMris) ,  le  préfet  du  trésor  (prœf,  œrario) ,  etc. 

On  sait  qu'en  France  on  donne  le  titre  de  préfet 
à  l'administrateur  d'un  département,  et  qu'il  a  sous 
ses  ordres  les  sous-préfets,  qui  administrent  chacun 
un  arrondissement  Pour  les  attributions  de  ceafcHdc- 
tionnaires,  F.  notre  DicU  univ.  des  Sciences. 

PREGADI  (Conseil  des) ,  conseil  institué  à  Venise 
au  zm*  s.  ^  se  composait  de  citoyens  notables  char- 
gés de  surveiller  le  doge.  Ils  étaient  ainsi  nommés 
parce  que  dans  les  affaires  importantes  ils  étaient 
priés  par  le  doge  de  délibérer  aveo  lui. 

PRBGEL  (la)f  rïY,  de  Prusse ,  se  forme  dans  la  ré- 

Sènoe  de  GQmbinnen  par  la  réunion  de  l'Angerapp, 
e  rinster  et  de  la  Pissa,  coule  à  l'O.,  passe  à  Wen- 
lau,  à  Kœnigsberg,  et  tombe  dans  le  Frisohe-Haff,  i 
9  kil.de  cette  ville,  après  un  cours  de  l&O  kiL 

PREISSAG ,  PREISâAS.  F.  pratssac  ,  pratssàs. 

PRÉLAT,  haut  dignitaire  ecclésiastique.  F.  ce  mot 
dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences, 

PRftMARR  (le  P.),  jésuite  missionnaire,  né  en 
Normandie  vers  1670,  partit  en  1698  de  La  Ro- 
chelle pour  la  Chine  f  et  mourut  dans  ce  pays  vers 
173&.  Il  est  un  de  ceux  qui  ont  le  mieux  connu  la 
langue f  la  religion  et  les  antiquités  de  la  Chine;  il  a 
laissé  des  Reekerches  sur  les  temps  antérieurs  à  ceux 
dont  parle  le  Chou^ing  et  sur  la  mythologie  chi- 
noise (en  tête  de  la  trad.  du  Chou-king  de  Gaubil) , 
une  traduction.de  VOrphelin  de  la  maison  de  TehaOj 
pièce  mise  à  profit  par  Voltaire  àast  son  Orf^ukèt 
de  la  ChinCi  et  tme  Notitia  lingum  stntcaf,  impr.  à 
Malaoca  en  1831  d'après  ses  Mss. 

PRÉHBRY,  ch.-l.  de  c.  (Nièvre),  sur  un  bras  de  la 
Nièvre,  à  46  kiL  S.  B.  de  Gosne;  2312  hab.  Forges, 
^auts  fourneaux. 

PRfiMORTRÉ,  vge  du  dép.  de  l'Aisne,  à  17  kil.  0. 
de  Laon;  1200  hab.  Grande  et  belle  verrene.  Jadis 
abbaye  célèbre,  chef  d'ordre. 

PREMONTRËS,  ordre  réformé  de  ehanomes  régu- 
liers de  St- Augustin,  fut  fondé  en  1120  A  Prémontré 


(diocèse  de  Laon)  par  S.  Norbert,  ancien  chapelain 
de  l'exnpereur  Henri  V.  Il  se  fît  reniarquer  par  aop. 
austérité  :  les  religieux,  dans  l'ongine,  s'abstenaient 
entièrement  de  viande.  Les  Prémontrés  portaient 
une  soutane  blanche  et  un  scapulaire  blanc.  Leur 
abbaye  fut  saccagée  en  1&67  par  les  Calvinistes,  mais 
reconstruite  au  xvm*  s.  Cet  ordre  devint  bientût  cé- 
lèbre, et  compta  un  grand  nombre  d'abbajes  en 
France  et  en  Allemagne. 

PRÊUYSL,  PRÉMISLAS.  F.  PRZÉmtsl. 

PRÉ5ESTB,  auj.  PaUstrina^  v.  du  tatium,  A  34k. 
E.  de  Rome  et  au  S.  de  Tibur,  aux  confins  du  psrrs 
des  fioues,  fut,  selon  la  Fable,  fondée  par  Cœculus,  ms 
de  Vuicain,  ou  parTélégone,  fiUd'Ulysae  et  de  Cirtéj 
eBe  avait  un  temple  célèbre  consacré  à  la  Fortune, 
où  Ton  rendait  des  oracles.  Patrie  d'Êlien.  Préne&U 
entra  dans  la  Confédération  latine  formée  contre 
Rome  et  fut ,  après  la  Guerre  sociale ,  ruinée  par  Sylla. 
qui  en  distribua  le  territoire  à  ses  soldats.  Marius  la 
Jeune  fut  battu  devant  cette  ville,  s'y  enferma,  y  fui 
assiégé  et  s'y  tua  (82  av.  J.-C).  On  a  trouvé  A  Pré- 
neste  à  la  fin  du  siècle  dernier  les  Fastes  dits  pr^'- 
nestins  (publiés  par  Foggini  en  1779)  et  une  belle 
mosaïque,  expliquée  par  Tabbé  Bartbâemy. 

PRENZLOW,  V.  murée  des  £tats prussiens  (Prusse), 
sur  l'Ucker,  à  112  kil.  N.  £.  de  Potsdamj  13  000  h., 
la  plupart  descendant  de  protestants  français  réfik 
giés.  Trib.,  gymnase,  bilûothèque,  dépdt  (fe  mendi- 
cité. Prise  par  Murât  en  1806. 

PRÉRAU,  V.  de  Moravie,  anc.  ch.-l.  du  cercle  de 
son  nom,  à  22  kil.  S.  O.de  Weisskirchen;  5000  hab. 
—  Le  cercle  de  Prérau,  entre  ceux  de  Troppau,  de 
Teschen,  de  Hradisch  et  d'Olmutz,  la  Silésie  et  la 
Hongrie,  a  105  k.  sur  35  et  260  000  hab.  Bien  qu'il 
tire  son  nom  de  Prérau,  il  a  pour  ch.-l.  Weisskircb. 

PRESRGURG,  Posonium^  Pisonium,  Brecislabur- 
gium  et  Istropolis  au  moyen  ftge,  v.  de  Hongrie,  ch.-l. 
de  comitat,  sur  la  r.  g.  du  Danube ,  à  200  k.  N.  0. 
de  Bude  et  à  70  kil.  £.  de  Vienne;  50  000  hab.  Rési- 
dence de  l'archevêque  de  Gran  ;  académie  royale  ca- 
tholique, gymnase  de  Bénédictins,  lycée  ôvangéli- 
que ,  séminaire  archiépiscopal;  plusieurs  bibliothè- 
ques publiques,  dont  une  appartenant  au  comte  d'Ap- 
pony.  PresDourg,  située  dans  une  situation  déiioieusc, 
est  une  des  plus  belles  villes  de  la  Hongrie.  Palais 
primatial,  église  St-Martin,  où  sont  couronnés  les 
rois  de  Hongrie,  hôtel  de  ville,  halle  aux  blés,  théâ- 
tre, caserne.  Manufacture  royale  de  tabac,  fabriques 
de  miroirs,  draps,  soieries,  liqueurs;  tréfilerie  d'ar- 
gent, tanneries,  mégisseries.  Aux  environs,  beaux 
vignobles  et  sources  ferrugineuses  et  sulfureuses  de 
rfùenèrûnnel,  avec  bains.  —  On  attribue  la  fonda- 
tion de  Presbourg  aux  laziges,  peuple  sarmate«  qui 
l'aurait  bâtie  dans  les  derniers  temps  de  Tempire  ro- 
main. Sigismond  y  tint  une  diète  en  \k\\\  depuis, 
c'est  là  que  se  sont  tenues  toutes  les  diètes  de  la  Hon- 
grie; c'est  aussi  dans  cette  ville  qu'eut  lieu,  à  partii 
de  Ferdinand  1,  le  couronnement  des  rois  de  Hon- 
grie. Presbourg  a  été  la  capitale  du  royaume  jusqu'à 
Joseph  U,  en  1784.  U  y  fut  signé  en  1491  un  traité 
qui  assurait  à  l'Autriche  la  possession  de  la  Hongrie. 
Un  autre  traité  y  fut  conclu  le  26  décembre  18C6 
entre  Napoléon  et  l'empereur  François  II  :  il  donnait 
au  premier  les  Ëtats  de  terre -ferme  de  Venise  avec 
Venise  môme,  et  à  la  Bavière  une  partie  du  l'yrol. 
Par  un  article  secret,  François  11  renonçait  au  titra 
l'empereur  d'Allemagne. 

passBoURfi  (Cercle  de).  Ce  cercle,  créé  en  1853, 
comprend  11  comitats  :  Presbourg,  Ober<Neutra,  Un- 
ter-Neutra,  Trencsin,  Arva-et-Thuroca,  Bars,  Sohl, 
Neograd,  Liptau,  Honth  et  Komorn.  — *  Le  comi- 
tat de  Pr.,  entre  le  comitat  de  Neutra  au  N.  ^^ 
au  N.  E.,  l'archiduché  d'Autriche  à  1*0.,  le  cercle 
au  delà  du  Danube  au  S.  et  au  S.  B. ,  a  4648  k.  casr. 
et  compte  320  000  hab. 

PRESBYTÊRIEMS ,  membres  d'une  église  protes- 
tante qui  domine  surtout  en  Ecosse,  vient  de  ce  que, 
dans  cette  secte,  qui  r^ette  toute  hiérarohie.  on 


PRES 


—  1543 


PAKT 


n'admet  que  de  umpleB  ministres  du  enlte  (pretby^ 
terif  prêtres),  qui  sont  tous  égaux  entre  eux;  on  n'y 
connaît  ni  éTêques  ni  auoun  supérieur  ecclésiastique. 
Le  gouTemement  spirituel  de  cette  Eglise,  ainsi  que 
le  pouvoir  d'ordination,  appartient  à  des  assemblées, 
nommées  Preshytèret^  qui  sont  composées  des  mem- 
bres du  clergé  et  des  anciens.  Fondée  vers  1560  par 
J.  Kaox,8ur  le  modèle  de  l'Ëglise  calviniste  de  Oe* 
nève,  cette  secte  fut  proscrite  sous  les  Siuarts,  aux* 
quels  elle  voua  une  naine  mortelle  :  elle  a  été  pour 
beaucoup  dans  les  malheurs  de  Marie  Stuart,  dans 
rantipatnie  que  l'Ecosse  eut  longtemps  pour  l'Angle- 
terre, et  dans  la  révolution  qui  fit  tomber  la  tète  de 
Charles  I.  F.  puRiTAiMSi 

PRESCOT,  V.  d'Angleterre  (Lancastre),  à  60kil. 
S.  de  Lancastre  et  à  12  k.  fi.  de  Liverpool;  &000  h. 
Horlogerie ,  toile  à  voiles,  poterie.  Aux  env.,  houille. 

PlfiSCOTT  (W.),  historien  américain,  né  en  1796, 
à  Salem  (Massachussets) ,  mort  en  1859,  était  fils  du 
colonel  Prescott.  oui  vainquit  les  Anglais  au  com- 
bat de  Bunker's  hiil.  Il  se  destinait  au  barreau,  mais 
une  maladie  d'yeux,  qui  le  rendit  presque  aveugle, 
le  força  d'y  renoncer.  U  put  néanmoins,  à  l'aide  de 
secrétaires,  se  livrer  à  d'importants  travaux  bisto* 
riaues.  On  a  de  lui  :  Hittoire  de  Ferdinand  et  d^Isa* 
helUf  1838;  Histoire  de  la  conquête  du  Meûtique, 
1843;  Biet,  de  la  eonquiU  du  Pérou,  184T;  HUt. 
de  Philippe  11^  18&5  (inachevé).  Ses  écrits  se  distin- 
guent par  l'exactitude  des  informations,  puisées  aux 
meilleures  sources,  par  le  pittoresque  des  descrip- 
tions, U  chaleur  du  sentiment,  la  clarté  et  l'élégance 
du  style.  La  Conquête  du  Mexique  a  été  trad.  par  Am. 
Pichot,  1846,  celle  du  Përou  par  M.  Poret,  1861-68» 
et  VUisi.  de  Philippe  II  par  Renspn  et  Ithier,  1860. 

PRÊSEMTATION  Di  LA  viBiOB,  fête  célébrée  lest 
novembre  en  l'honneur  du  jour  où  )a  Vierge,  nou- 
Tellement  née,  fût  présentée  au  temple  par  ses  pa- 
rents. (U  ne  faut  pas  la  confondre  avec  la  Préeenta^ 
ftbn  de  Jésue  au  temple  qui  se  célèbre  le  2  févr.  et 
qui  est  plue  connue  sous  le  nom  populaire  de  Chan* 
àelewr).  Introduite  dans  l'Eglise  romaine  vers  1372 
par  Grégoire  XI,  cette  fête  était  tombée  en  désué- 
tude lorsqu'elle  fut  rétablie  par  Siite- Quint  en  1566. 

Pil£SIDENT,  nom  commun  à  divers  fonctionnai- 
res, notamment!  l'dans  l'empire  romain,  à  partir 
du  iv*  8..  aux  gouverneurs  des  provinces  les  moins 
miportantes;  on  nommait  ces  ^tovmceepréeidialet; 
«-  3*  dans  l'organisation  judiciaire  de  la  France, 
aux  ebefii  de  chaque  tribunal,  de  chaque  chambre 
d'une  oour  et  de  chaque  cour  (le  président  de  toute 
U  oour  se  nomme  premier  prétiaent);  avant  1789, 
dans  les  cours  iudiciaires  appelées  pirlements,  les 
prudents  de  cnaque  chambre  se  nommaient  ^réev- 
dénis  à  mortier ^  parce  qu'ils  avaient  pour  coiffure 
une  toque  appelée  mortier  (  F.  parlbiibnt);  »  S*  dans 
leschiunbres  légisUtives,  au  membre  chargé  de  di- 
riger Lee  opérations  (en  Angleterre  on  l'appelle  speo- 
kett  orateur);  —  4* dans  quelques  républiques  mo- 
dernes, surtout  en  Amérique,  au  chef  de  rfitat 

PRJÊSIDES,  Presidioe  (c.4i-d.  garnisons).  Les  Es- 
pagnols donnent  ce  nom  k  quelques  forteresses  qu'ils 
possèdent  sur  la  c6te  du  Maroc,  et  qui  servent  de  lieu 
de  déportation  pour  Us  criminels.  Tels  sont  :  Ceuta, 
Penon-de- Vêlez,  Al-Hucemas,  Meiiila  {V.  eM  noms). 
Ce  sont  les  restes  des  conquêtes  faites  en  Afrique  sous 
le  cardinal  Ximénès.  Ceuta ,  où  résident  l'évêque  et 
le  gouverneur,  a  le  titre  de  Préside  majeur. 

PRÊSIDLAL,  non  donné  originairement  k  tons  les 
liaUliages  et  sénéchaussées,  fut,  depuis  1561 ,  affecté 
•pécialement  k  certains  tribunaux  de^*  instance,  ju- 
geant sans  appel  jusqu'k  concurrence  de  250  liv.  ou 
iOliv.  de  rente,  et  par  provision  jusqu'k  500  liv.  ou 
20  liv.  de  rente.  Les  membres  de  ces  tribunaux  s'ap- 
pelaient juges  oréeidiau».  C'est  Henri  II  qui  créa 
ces  tribonaux.  us  furent  supprimés  en  1791.  • 

PRESLAV,  V.  de  Turquie.  F.  PEaBiASLAVL. 

PRESLES  (Raoul  de),  dit  aussi  paul  ns  pRATtus» 
aTocat,  puis  secréuiro  de  Philippe  le  Bel ,  fut  accusé 


d'avoir  Toulu  empoisonner  le  roi  et  Ait,  sur  tm  sfmple 
soupçon ,  jeté  en  prison  et  dépouillé  de  tous  ses  biens, 
mais  réussit  k  démontrer  son  innocence  et  Ait,  en 
dédommagement,  nommé  conseiller  au  Parlement 
(1319).  Il  fonda  k  Paris  un  collège  auquel  on  donna 
son  nom;  Ramus  fut  principal  de  ce  collège  et  y  fUt 
assassiné.  ^ Son  fils,  nommé  aussi  Raoul (1316-81), 
fut  maître  des  requêtes  de  Charles  V,  écrivit  un 
Traité  de  la  puissanee  eeelésiastiqueetséeulièret  et 
traduisit  en  français,  sur  la  demande  du  roi,  la  Cité 
de  Dteu  de  S.  Augustin,  ainsi  que  la  Bible,  Paris, 
1486  et  1531.  On  lui  attribue  le  So9\ge  du  Verger. 

PRESSIGNY,  ch.-l.  de  c.  (Indre-et-Loire),  sur  la 
Chaise,  k30  kil.  8. 0.  de  Loches;  1809  h.Vieux  château. 

PRE8T0N ,  V.  d'Angleterre  (Lanoastre) ,  près  de  la 
Ribble,  k  30  kiL  S.  de  Lancastre;  50000  hab.  Che- 
min de  fer.  Maison  de  correction  sur  le  plan  d'Ho- 
ward. Filatures  de  coton  etde  lin.  Patrie  d'Arkwright. 
Les  ]2eossais  y  furent  battus  par  Cromwell  en  1648. 

FBBSTON-p  AM  s,  V.  d'Ecosse  (Haddington),  sur  Tes- 
tuaire  du  Forth ,  k  13  kil.  N.  B  de  Haddington  ;  2000  h. 
Produits  chimiques,  poteries;  pêcherie  d'huîtres. 
Charles-Edouard  y  obtint  un  avantage  en  1745. 

PRÉTENDAKT.  On  donne  ce  nom  k  des  princes 
qui,  rois  par  droit  d'hérédité,  ont  eu  k  disputer  le 
trône  k  des  rois  de  fait.  On  l'applique  spécialement  au 
chevalier  de  8t-George,  fils  ae  Jacques  II,  héritier 
des  Stuarts,  et  k  son  fils  Charies-Édouard. 

PRÊTEUR, f>fâ?for  (de  prf  t'ior),  magistrat  romain 
faisant  fonction  de  grand  juge,  pouvait,  dans  les 
provinces,  cumuler  tous  les  pouvmrs;  alors,  il  était 
k  la  fbis  chef  militairo.  civil,  législatif  et  financier. 
Au  civil,  le  préteur  était  juge  et  législateur.  Comme 
juge,  tantôt  il  prononçait  seul,  tantôt  il  pronait  des 
assesseurs  et  des  délégués.  En  entrant  en  charge,  le 
préteur  publiait  son  manifeste  législatif,  dit  edtctum 
prxtorie,  et  y  énonçait  les  règles  de  droit  qu'il  sui- 
vrait. -^La  préture  fut  un  démembroment  du  con- 
sulat imaginé  en  365  av.  J.-C. ,  lorsque  les  plébéiens 
purent  êtra  consuls;  k  l'origine,  elle  ne  fut  conférée 
qu'k  des  patriciens  ;  mais  dès  337 ,  les  plébéiens  y  par- 
vinnnt  :  Pubiilius  Philo  fut  le  premier  préteur  plé- 
béien. Il  n'y  eut  d'abord  qu'un  préteur;  on  en  nomma 
2  en  244, 4  en  228,  puis  8  sous  8ylla,  10  et  même  14 
sous  César,  de  12  k  18  sous  Auguste  et  sous  ses  succes- 
seurs, leur  nombre  s'augmentent  avec  celui  des  pro- 
vinces k  gouverner.  U  y  avait  toujoure  k  Rome  2 
préteurs  :1e  !•',  prestor  urbonus,  jugeait  les  aflkires 
des  citoyens;  le  2*,  prestor  peregrinuSy  celles  qui 
avaient  lieu  entra  citoyens  et  étrangers.  La  préture 
était  annuelle  ;  c'était  ïa  2*  des  trois  grandes  dignités 
annuelles  ordinaires.  Le  préteur  était  élu  dans  les 
comices  par  centuries  et  devait  avoir  85  ans;  il  était 
précédé  de  2  licteurs  k  Rome,  de  6  hors  de  Rome;  il 
siégeait  au  Forum,  en  chaise  curule,  sur  une  estrade 
dite  tribunal,  et  portait  la  robe  prétexte.—  On  trouve 
quelquefois  le  nom  de  Préteur  appliqué  aux  chefs  ou 
stratèges  des  républiques  grecques,  notamment  au 
général  en  chef  de  la  légion  acbéenne. 

FRfiTEXTAT  (8.),  êvêque  de  Rouen  de  649k588. 
Ayant,  malffré  l'opposition  du  roi  Chilpéric,  mané 
Mérovée;  fils  de  Cnilpéric,  k  Brunehaut,  tante  du 
feune  pnnce  (576),  il  fut  pour  ce  fait  exilé  dans  une 
Ile  de  la  Hanche  (Jersey).  Il  rentra  dans  son  diocèse 
en  584,  après  la  mort  de  Chilpéric  ;  mais  Prédégonde 
le  fit  tuer,  dans  sa  cathédrale  même,  deux  ans  après 
son  retour.  Il  est  considéré  comme  martyr  :  l'R^se 
le  fête  le  24  février. 

PRÊTESLTE,  Preetexta,  sous-entendu  to^,  robe 
que  les  adolescents  prenaient  k  16  ans,  k  Rome, 
était  bordée  par  en  bas  d'une  très-petite  bande  de 
pourpro.  Les  magistrats  portaient  aussi  la  prétexte, 
mais  avec  une  bande  plus  large,  dite  angustielave 
pour  les  chevaliers,  Uaielave  pour  les  sénateurs. 

PRSn  (Matthias),  ditle  Chef>atier  CalabraU,  pein- 
tre, élève  du  Guerohin,  né  en  1613  k  Taveraa  en 
Calabre,m.k  Halte  en  1698,  fut  admis  parmi  les  che- 
nlien  de  Halte  et  obtint  la  commanderie  de  Syai^ 


PRÉV 


—  1544  — 


PREV 


.  Gel  artiste  peignait  avec  une  rapidité  extraor- 
dinaire; son  dessin  est  savant  et  vigoureux,  mais 
manque  de  correction;  sa  couleur,  généralement 
terne,  a  de  beaux  effets  dans  le  clair-obscur.  Beau- 
coup de  villes  dltalie ,  d'Esnagne  et  d'Allemagne 
possèdent  de  ses  tableaux  ou  de  ses  fresques.  Le  mu- 
sée du  Louvre  a  de  lui  le  Marive  de  S,  André  et  5. 
Antoine  vintant  S,  Paul  dans  le  désert. 

PBÉTOIRE,  Prxtorium,  On  nommait  ainsi  la  tente 
du  général  en  chef  (préteur  ou  autre)  dans  un  camp 
romain,  et  la  demeure  du  préteur  dans  sa  province, 
ainsi  que  le  lieu  oCL  il  renoait  la  justice. 

PRËTOIRB  (préfet  DU).  F.  PRÉFET. 

PRÉTORIENS.  On  avait  d'abord  donné  ce  nom  à  la 
cohorte  d'élite  chargée  de  la  garde  d'un  général  en 
chef  romain  (préteur,  consul  ou  dictateur)  ;  on  l'ap- 

Sliqua  naturellement  aux  cohortes  formant  la  garae 
e  l'Empereur;  celles-ci  étaient  commandées  par 
le  Préfet  du  Prétoire,  Les  Prétoriens  recevaient  une 
jiaute  paye  qui  s'éleva  jusqu'à  30  as  (env.  1  fr.5S),  et 
ils  jouissaient  d'importants  privilèges.  Leur  quartier 
était  tout  près  de  Home,  entre  les  portes  Viminale 
et  Esquiline.  Ces  cohortes  étaient  au  nombre  de  9 
ou  10;  Vitellius  les  porta  à  16;  Septime-Sévère  en 
augmenta  considérablement  le  nombre;  Constantin 
les  abolit  après  sa  victoire  sur  Maxenceet  fit  détruire 
leur  camp,  qui  était  très-fortifié.  Pendant  plusieurs 
siècles,  les  prétoriens  donnèrent  et  ôtèrent  rEmpire  ; 
une  fois  même  ils  le  vendirent  à  l'encan  (7.  didius 
jnuANus).  Leur  avidité,  leur  indiscipline  et  leur  in- 
solence sont  passées  en  proverbe. 

PRÊTRE,  ministre  d^un  culte.  F.  ce  mot  dans 
notre  Dtcl.  univ,  des  Sciences. 

PRÊTRE  (grand),  chof  du  coFf  S  sacerdotal  chez  les 
Hébreux.  C'était  le  premier-né  dans  la  descendance 
masculine  d'Aaron  ;  il  devait  être  exempt  de  défauts 
physiques.  Il  avait  seul  le  privilège  de  pénétrer  dans 
le  Saint  des  Saints  et  d'onrir  les  sacrinces  expiatoi- 
res, ce  qui  le  fait  aussi  désigner,  surtout  à  partir  du 
u*  s.  av.  J.-C,  par  la  dénomination  de  Grand  Sacri- 
eateur.  Son  costume  était  très-riche  :  les  pièces  prin- 
cipales en  étaient,  outre  une  longue  robe  de  bleu 
céleste ,  l'éphod  et  la  tiare.  Le  grand  prêtre  fut  le 
chef  du  gouvernement  politique  depuis  le  retour  de 
la  captivité  de  Babylone  jusqu'au  rétablissement  de 
la  royauté,  en  107  av.  J.-C. 

PRÊTRE-JEAN,  nom  sous  lequel  on  trouve  dési- 
gnés, aux  xii*  et  xiu*  s.,  certains  rois  chrétiens  de  la 
Tartarie  ou  du  Cathay,  sur  lesquels  il  a  pendant 
longtemps  régné  une  grande  obscurité.  D'après  les 
recnerches  récentes  des  orientalistes,  ce  nom  appar- 
tient proprement  à  un  certain  Togroul-Oung-Khan, 
chef  de  la  tribu  mongole  des  Kéraites  au  xu*  s., qui 
avait  été,  ainsi  que  sa  tribu,  converti  au  Christia- 
nisme par  les  Nestoriens  et  qui  avait  reçu  d'eux  le 
nom  de  Jean ,  avec  les  ordres  mineurs.  Ce  Togroul- 
Oung  était  contemporain  de  Témoudgin  (Gengis- 
Khan)  :  après  avoir  été  son  allié,  il  l'eut  pour  en- 
nemi et  fut  tué  dans  un  combat  livré  contre  lui  en 
1203.  Ce  qui  est  dit  du  Pr^e^ean  par  Rubruquis  et 
Joinville  raccorde  bien  avec  cette  version.  Ce  nom 
peut  d'ailleurs  avoir  été  porté  après  Togroul-Oung 
par  d'autres  chelis  de  tribus,  chrétiens  comme  lui. 

PRÊTRES  DE  LA  MISSION.  7.  lazaristes. 

PREUILLY,  ch.-l.  dec.  (Indre-et-Loire),  au  con- 
fluent de  la  Claise  et  de  la  Creuse,  à  31  k.  S.  de  Lo- 
ches; 2194  hab.  Jadis  titre  de  baronnie.  Ane.  abbaye. 
Aux  env.,  mine  de  fer. 

PRÊVAL  (le  vicomte  de),  écrivain  militaire,  né  à 
Salins  en  1772,  d'une  famille  d'officiers  distingués, 
m.  en  1853,  fit  plusieurs  des  campagnes  de  la  Répu- 
bli9Qe  et  de  l'Empire,  devint  en  1814  général  de  di- 
vision,  se  fit  surtout  remarquer  par  ses  talents  ad- 
ministiatils  et  devint  conseiller  d'âat  en  1837.£levéà 
U  pairie  sous  la  Restauration ,  il  fut  nommé  sénateur 
en  1862.  Préval  a  coopéré  à  la  plupart  des  réformes 
du  maréchal  Gouvion  Saint<:yr.  lia  rédigé  sur  l'his- 
toire et  l'administration  militaires  des  cuviages  qui 


font  autorité,  entre  autres  r  Mémoires  sur  les  guerrei 
d'Italie,  sur  V  Organisation  de  la  cavalerie,  sur  V  Or- 
ganisation et  la  police  des  trotipex ,  sur  le  Service 
des  troupes  en  campagne, 

PRÉVALAIE  (k),  hameau  da  dép.  dlUe-et-Yilaine, 
sur  la  Vilaine,  à  4  kil.  S.  0.  de  Rennes.  Beurre  re- 
nommé. Château  où  se  tinrent  en  1795  des  confé- 
rences entre  Hoche  et  les  Bretons  insurgés. 

PRÉVALITANE,  prov.  de  l'empire  romain,  dans 
le  diocèse  de  Dacie,  au  S.,  entre  les  monts  actuels  de 
Glioubotin  et  de  Tehardag,  le  Drin  mérid.  et  l'A- 
driatique, avait  pour  ch.-l.  Seodra,  et  répondait 
au  Monténégro,  à  l'Herzégovine  et  à  rAlbanie  sept. 

PRËVÉSA,  V.  et  petit  port  de  Turouie  (Albanie), 
dans  le  pachalik  de  Janine ,  à  l'entrée  au  golfe  d'Arta, 
à  57  kil.  S.  0  d'Arta;  4000  hab.  Comm.  d'huiles,  de 
fruits  et  de  laines.  Aux  env.,  ruines  d*Actium  et  de 
NieopoUs,  Prise  par  les  Turcs  en  1&38,  par  les  Véni- 
tiens en  1684  et  cédée  aux  Turcs  par  la  paix  de  Pas- 
sarowitz  (1718).  Les  Français  la  pnrent  en  1797  et  y 
tinrent  600  contre  U  000;  mais  la  ville  fut  reprisé 
et  saccagée  en  1798  par  Ali,  pacha  de  Janina. 

PRÉVILLE  (P.  L.  DUBDS,  dit),  célèbre  acteur  co- 
mique, né  à  Paris  en  1721,  mort  en  1799,  courut 
d'abord  la  province,  dirigea  le  spectacle  de  Lyon, 
débuta  en  17&3  à  Paris,  et  fit  33  ans  les  délices  de 
la  capitale;  il  excellait  surtout  dans  les  rôles  de  So- 
sie, Turcaret,  Figaro,  la  Rissole  (du  Mercure  ga- 
lant). Il  prit  sa  retraite  en  1786  et  ne  reparut  depuis 
oue  deux  fois  (en  1791  et  94).  Entrant  complètement 
dans  la  pensée  de  l'auteur,  il  réunissait  au  nature! 
la  chaleur,  l'esprit  et  la  gr&ce.  On  a  rédigé  d'après 
ses  notes  des  Mémoires  qui  ont  été  publiés  sous  son 
nom  en  1813  et  qui  ont  été  insérés  dans  la  collection 
des  Mémoires  sur  l'art  dramatique,  1823. 

PRÉVOST  (Ant.  François  pRâvosT  d'exilés,  dit 
l'abbé),  fécond  écrivain  duxvm*  s.,  né  en  1697  à 
Hesdin  (Artois),  m.  en  1763,  était  fils  d'un  procureur 
du  roi.  D'un  naturel  fougueux  et  inconstant,  il  fut 
successivement  moine,  soldat,  puis  retourna  à  la  rie 
religieuse  et  se  fit  bénédictin  (dans  l'abbaye  de  St-Ger- 
main  des  Prés),  rompit  de  nouveau  sesmens,  s'enfuit 
en  Hollande ,  puis  alla  habiter  Londres  où  il  vécut  en 
se  mettant  aux  gages  des  libraires,  et  revint  enfin 
en  France,  où  il  reprit  l'habit  ecclésiastique  (1734) 
et  où  le  prince  de  Conti  le  nomma  son  aumônier.  Il 
avait  fini  par  se  procurer  une  honnête  aisance  et  s'é- 
tait retiré  àSt-Firmin,  près  de  Chantilly.  On  raconte 
qu'un  coup  de  sang  l'ayant  frappé  dans  la  forêt  de 
Chantilly,  on  le  crut  mort,  qu'un  chirurgien  com- 
mença son  autopsie,  et  qu'éveillé  parle  premier  coup 
duscapel,iljetauncri  terrible  et  expiraaussitét;  mais 
cette  histoire  lugubre  paraît  n'être  qu'une  invention, 
suggérée  sans  doute  par  des  scènes  analogues  contées 
dans  ses  propres  romans.  Prévost  avait  énormément 
écrit  :  ses  OÉuvres  complètes  forment  170  voL.On  a  de 
lui  une  Histoire  des  voyages,  1746-70.  21  vol.  in-4; 
des  traductions  des  romans  de  Richaroson  (Clarisse, 
Grandison,  PaméldU  de  V Histoire  de  Cicéron  de  Midd- 
leton  et  des  Lettres  familières  de  Cicéron;  mais  il  est 
surtout  connu  par  ses  rumans ,  écrits  pour  la  plupart 
dans  le  genre  sombre  :  les  Mémoires  vun  homme  ait 
qualité,  CUvéland,  Manon  Lescaut ,  le  Doyen  de  Kil' 
lerine  sont  placés  parmi  les  meilleurs  ouvrages  de  ce 
genre.  Prévost  s'est  aussi  essayé  dans  le  genre  histo- 
rique, mais  avec  moins  de  succès.  Ses  OEuvres  ori- 
ginales (non  compris  VS^t.  des  Voyages)  ont  été  re- 
cueillies en  39  vol.  in-8,  Paris,  1783-85. 

PAâvosT  (Pierre),  peintre,  né  en  1764  &  Montignv, 
près  ChAteaudun,  m.  en  1823.  peut  être  régarde 
comme  le  véritable  inventeur  des  panoramas.  Il  fit, 
entre  autres  morceaux  de  ce  genre,  des  Vues  de  Bons, 


ouvrages  étaient  peints  à  l'huile  sur  des  toiles  ayant 
jusqu'à  120*  de  développement  circuUire.  P.  Pt* 
vost  excellait  aussi  dans  la  gouache. 


PREV 


—  1545  — . 


PRIE 


PRÉVOST  (Pierre)^  de  Genève^  littérateur,  175!- 
1839,  alla  en  1780  professer  la  philosophie  à  l'Aca- 
démie noble  de  Berlin,  revint  à  Genève  en  1784  pour 
y  enseigner  les  belles-lettres,  devint  membre  du 
Grand  conseil  en  1786,  et  rentra  dans  l'enseiffne- 
ment  en  1793.  Il  a  traduit  du  grec  les  TragedUt 
d'Euripide,  1782  ;  de  l'anglais,  les  Essais  philoso- 
phiques de  Smith ,  les  Élù^nts  de  philosophie  de 
Dugald  Stewart,  le  Cours  de  rhétorique  de  H.  Blair. 
VEssai  sur  la  population  de  Malthus,  et  a  composé 
lui-même  des  Essais  de  philosophie  y  1804,  des  Mé- 
moires sur  V origine  des  forces  magnétiques  j  sur  la 
Chaleur^  Calanque  rayounant,  etc.,  et  un  Traité 
de  Physique  mécaniquef  1818. 

PBKVOST  (Constant),  géologue,  né  en  1787  à  Paris, 
m.  en  1856,  professa  successivement  à  T Aliénée,  à 
l'École  centrale  des  arts  et  manufactures,  à  la  Fa- 
culté des  sciences  de  Paris,  où  une  chaire  de  géo- 
logie venait  d'être  créée  (1831),  et  fut  admis  en  1848 
à  TAcad.  des  sciences.  On  lui  doit  de  savantes  re- 
cherches sur  la  classification  des  terrains  et  sur  les 
mélanges  de  corps  marins  et  de  corps  d'eau  douce. 
Ses  principaux  travaux,  insérés  pour  la  plupart  dans 
les  recueils  scientifiques,  sont  des  mémoires  sur  la 
Composiiian  géognostique  des  falaises  de  Norman- 
die, 1820-21 ,  sur  la  Formation  des  terrains  des  en^ 
tirons  de  Paris,  1825-27 ,  sur  la  Chronologie  des 
terrainsy  1845.  Il  a  en  outre  donné  de  nombreux 
articles  aux  Dietûmnaires  d'Histoire  naturelle. 

PRËVOt  (dérivé,  par  corruption,  de  pr^epositus), 
titre  qu'on  donnait  en  beaucoup  d'endroits,  notam- 
ment en  France,  aux  premiers  juges,  soit  royaux, 
soit  seigneuriaux.  Nous  distinguerons  :  —  1**  le  Prê- 
tât de  l'armée  et  les  Prévôts  des  bandes,  chargés  de 
rendre  la  justice,  soit  entre  soldats  ou  officiers  d'une 
même  bande ,  soit  entre  l'autorité  civile  et  les  mili- 
taires; ~  2'  \e Prévôt  des  maréchaux^  qui  prononçait 
sur  les  affaires  où  étaient  intéressés  les  premiers 
officiers  :  sous  Charles  VI  et  Charles  VII,  il  fit  par- 
tie de  la  suite  de  la  cour  pendant  les  campagnes  aux- 
quefies  assistait  le  roi  :  —  3*  le  Prévôt  ae  la  eonné- 
tohlieon  le  Grand  prévôt  de  France  :  sa  charge  fut 
réunie  en  1572  à  celle  de  prévêt  de  l'hêtel;  — 4"*  le 
Prévôt  de  Vhôtel  duroi,  juge  de  tous  ceux  qui  étaient 
à  la  suite  de  la  cour,  en  quelque  lieu  qu'elle  se  trans- 
portM.  Ces  fonctions  faisaient  jadis  partie  de  celles 
du  comte  palatin  ;  elles  passèrent  au  tribunal  des 
maîtres  d'hôtel  du  roi,  présidé  par  le  grand  maître, 
puis(135&-1405)  aux  maîtres  des  requêtes,  et  (en  par- 
tie du  moins)  au  prévôt  des  maréchaux;  ce  n'est 
qu'en  1455  qu'on  institua  pour  les  remplir  un  magis- 
trat spécial,  le  Prévôt  de  thôtel;  en  1572  cet  officier 
joigmt  à  ces  fonctions  celles  de  ^and  prévôt  de 
France;— 5<*  Le  Prévôt  de  Paris,  magistrat  d'épée,chef 
duCbfttelet,  était  chargé  du  gouvernement  politique 
et  des  finances  dans  la  ville  et  la  vicomte  de  Paris; 
il  était  le  l**dela  ville  après  le  roi  et  le  parlement: 
jusqu'à  ta  création  des  presidiaux,  en  155t,il  jugeait 
en  dernier  ressort.  Cette  magistrature  remontait  jus- 
qu'à Hugues  Gapet.  Parmi  ceux  qui  l'occupèrent,  les 
i>lus  célèbres  sont  :  Etienne  Boileau  ou  Boyleaux, 
1235^5, 1258-60,  et  1261-70;  Hugues  Aubriot,  1367- 
»1;  Pierre  des  Ëssarts,  1408-10,  et  1411-12;  Tanne- 
^7-Duchàtel,  1413  et  1414;  Jean  d'Estouteville , 
i43fr46;  Robert  d'Estouteville,  1446-61  et  1465-79; 
Jacques  d'Estouteville,  1479-1509;  Jean  d'Estoute- 
ville, 1533-40;  Jacques  d'Aumont,  1593-1611;  Louis 
Sé^er,  1611-53;  Pierre  Séguier,  1653-70;  Ch.  de 
Bdlion,  1685-1723;  Gabr.  de  BuUion,  1723-55;  Alex, 
de  Ségur,  1755-66;  Boulainvilliers,  1766-92;  —  6»  le 
^éeôt  des  marchands,  à  Paris.  Chargé  seulement 
dans  l'origine  de  visiter  et  de  taxer  les  marchandises 
4131  Tenaient  par  eau  et  se  vendaient  sur  les  ports,  il 
étendit  bientôt  sa  juridiction  sur  tous  les  marcnands; 
*  était  en  outre  chargé  d'ordonner  les  cérémonies 
publiques  et  de  répartir  Timpôt  de  la  capitation;  il 
^i^it  assisté  des  écnevins.  11  était  élu  tous  les  3  ans. 
^^  Drévôis  des  marchands  jouent  un  rôle  important 


dans  l'histoire  de  Paris  ;  les  plus  connus  sont  :  Etienne 
Marcel  (1354),  qui  conspira  pendant  la  captivité  du 
roi  Jean  (v.  margbl),  Jean  Juvénal  des  Ursins.  1388, 
Guill.  Budé,  1522,  Augustin  de  Thou,  1538,  Christo- 
phe de  Thou,  1552,  Jean  Luilier,  1592,  François 
Miron,  1604,  Robert  Miron,  1614,  Henri  de  Mesmes, 
1618,  Jérôme  Le  Féron,  1646,  Claude  Lepelletier, 
1668,  Jérôme  Bignon,  1708,  Ch.  Tnidaine,  1716,  Mi- 
chel Turp)t,  1729,  Camus  de  Pontcarré,  1758,  J.  B. 
de  La  Michodière,  1762,  Le  Febvre  de  Gaumartin, 
1778,  Louis  Lepelletier,  1784,  Jacques  de  Flesselles, 
1789,  une  des  premières  victimes  de  la  Révolution. 
PREXASPE,  courtisan  de  Cambyse,  roi  de  Perse, 


main  la  plus  sûre,  Cambyse  fit  amener  devant  lui  le 
fils  de  Prexaspe  et  lui  perça  le  cœur  d'une  flèche; 
le  courtisan  eut  la  bassesse  de  louer  l'adresse  du 
tyran.  C'est  ce  même  Prexaspe  qui,  par  ordre  de 
Cambyse,  avait  tué  Smerdis,  irère  du  roi. 

PRLAM,  Priamus  (c.-à-d.  en  grec  acheté^,  dernier 
roi  de  Troie,  fils  de  Laomédon,  f^  dans  sa  jeunesse 
emmené  captif  par  Hercule,  puis  racheté  et  placé  sur 
le  trône  (1311  av.  J.-C).  11  eut  50  enfonts,  parmi 
lesquels  19  d'Hécube,  sa  femme  légitime,  entre  au- 
tres Hector,  Paris,  Hélénus,  Déiphobe,  Polyxëne, 
Cassandre,  Creuse. Sous  son  règne,  le  rapt  d'Hélène 
par  Paris  donna  lieu  à  la  guerre  de  Troie  ;  après  dix 
ans  de  siège,  Troie  fut  prise,  et  Priam  égorgé  par 
Pyrrhus  au  pied  des  autels  (1270).  Homère  le  mon- 
tre allant,  après  la  mort  d'Hector,  demander  à 
Achille  le  corps  de  son  fils. 

PRLAPE,  Priapus,  fils  de  Vénus  et  de  Bacchus, 
était  le  dieu  des  jardins,  des  vergers  et  des  plaisirs 
obscènes;  il  présidait  à  la  fécondité  des  champs  et 
à  la  prospérité  des  troupeaux.  On  lui  offrait  les  pré- 
mices des  jardins,  des  vignes  et  des  champs,  avec  du 
lait,  du  miel  et  des  gâteaux.  On  l'honorait  surtout  à 
Lanpsaque;  ses  fêtes,  les  priapées^  étaient  accom- 
pagnées de  honteux  désordres.  A  Rome,  son  culte  fut 
moins  scandaleux.  On  le  représente  le  plus  souvent 
velu,  avec  des  jambes  et  des  cornes  de  bouc,  tenant 
à  la  main  une  naguette  ou  une  faucille. 

PRIGE  ^Richard),  ministre  dissident,  né  en  1723 
à  Tynton  (pays  de  Galles),  m.  en  1791,  se  fit  connaî- 
tre en  1757  par  une  Revue  des  principales  difficul- 
tés en  morale,  s'occupa  ensuite  de  questions  de  po- 
litique et  de  finances,  se  montra  en  toute  occasion 
favorable  à  la  liberté  civile  et  fut  choisi  pour  secré- 
taire par  lord  Shelburne,  1*'  ministre.  En  religion, 
il  défendit  la  doctrine  des  Unitaires:  en  métaphysi- 
que, il  combattit  Priestley,  dont  il  était  néanmoins 
l'ami ,  et  eut  avec  lui  une  correspondance  qui  a  été 
publiée  sous  le  titre  de  Discussion  des  doctrine^'  du 
matérialisme  et  de  la  nécessité.  Il  a  aussi  écrit  sur 
la  Providence,  la  Prière,  la  Vie  future,  1768. 

PRICHARD  (James),  ethnologiste,  né  en  1785  à 
Ross  (Hereford).  m.  en  1848,  était  médecin  à  Bris- 
tol. Outre  des  ouvrages  estimés  en  médecine,  il  a 
publié  des  Recherches  sur  Vhistoirephysique  du  genre 
numain  (1813),  qui  lui  firent  un  nom,  et  qu'il  com- 
pléta dans  deux  éditions  successives  (1826  et  1848). 

PRIDEAUX  (Humphrey),  historien  et  antiquaire 
anglais,  né  en  1648,  mort  en  1724,  doyen  de  Nor- 
wicb,  a  laissé  entre  autres  ouvrages  :  Marmara  oso' 
niensia  ex  ArundeUianis,  Oxford,  1676,  in-f.;  Vie 
de  Mahomet,  1698;  Histoire  des  Juifs  et  des  peuples 
voisins,  1715-18,  ouvrage  plein  d'érudition,  qui  a 
été  trad.  en  français  en  1722. 

PRIE  (Agnès,  marquise  de),  femme  intrigante, 
d'une  beauté  remarquable,  née  à  Paris  en  1698,  était 
fille  d'Etienne  Bertelot,  seigneur  de  Pléneuf,  direc- 
teur général  de  l'artillerie ,  et  avait  épousé  en  17 18  le 
marquis  de  Prie,  ambassadeur  à  Turin,  depuis  atta- 
ché à  l'éducation  du  jeune  roi  (Louis  XV) ,  et  cheva- 
lier de  ses  ordres.  Coquette  et  ambitieuse,  elle  cher* 
cha  à  plaire  au  duc  de  Bourbon,  premier  ministre 


PRIE 


—  1546  — 


PRIM 


de  Louis  XV  après  la  mort  du  Réffent  et  devint  sa  mat- 
tresae  avouée.  Elle  s'empara  de  tout  le  pouvoir  et 
eserça  la  plus  funeste  iofluenoe.  Elle  partagea  la  dia* 
gr&oe  de  son  amant  en  1726  et  fut  exilée  de  la  eour. 
Désespérée  de  sa  chute,  elle  s'empoisonna  (1727). 

PRIEGNITZ  ou  MARGHB-ANTfiRIEURE,  Fof^- 
mark  en  allemand^  une  des  divisions  de  Tanc.  Mar» 
che  Electorale  de  Brandebourg,  avait  pour  ch.-L 
Perleberg.  ÂuJ.  elle  forme  les  cercles  d'Ost^Priegnits 
et  de  West-PriegnitB  dans  la  régence  de  Potsdam. 

PRIÈNB,  auj.  Samsoun,  v.  de  l'Asie-Mineure.  en 
lonie,  près  de  l'fmbouch.  du  Méandre,  au  pied  du 
mont  Myoale,  était  dans  Torigine  sur  le  bord  de  la 
mer,  mais  fût  reportée  dans  l'intérieur  des  terres 
par  les  atterrissements  du  Méandre.  Patrie  de  Bias. 

PRIESSNITZ  (Vincent),  fondateur  de  i'hydrothé* 
rapie,  né  en  1799  à  Graéfenberg  (Silésie) ,  m.  en  1851. 
Se  fondant  sur  quelques  expériences  heureuses ,  il  éri- 

§ea  en  svstème  le  traitement  par  l'eau  froide,  obtint 
es  succès  qui  lui  firent  une  réputation,  fonda  en 
1826,  à  Grsfenberg,  un  établissement  d'hydrothé- 
rapie, et  créa  en  1837  un  journal  pour  répondre  aux 
nombreuses  personnes  qui  le  consultaient,  k  l'usage 
de  l'eau,  il  joignait  le  régime  et  rexercioe. 

PRIE8TLBY  (Jos.h  pnysicien  et  théologien,  né 
en  1733  à  ITieidnead,  près  de  Bristol,  m.  on  1804, 
se  plaça,  par  ses  nombreuses  découvertes  en  chimie 
et  en  physique ,  au  nombre  des  premiers  savants 
de  l'Europe,  mais  s'attira  des  persécutions  en  son 
pays  par  l'ardeur  avec  laquelle  il  défendit  en  reli- 
gion l'Unitarianlsme  et  en  politique  les  principes  de 
la  Révolution  française.  Tandis  qu'en  France  il  était 
Kommé  citoyen  français  et  membre  de  la  Convention, 
le  gouvernement  anglais  le  forçait  à  s'exiler.  U  se 
réfugia  en  Amérique ,  se  fixa  dans  le  Northumberland 
en  Pensyivanie  et  mourut  à  Philadelphie  d'un  empoi- 
sonnement accidentel.  Les  OBuvret  de  Priestley  for- 
ment 70  vol.  On  estime  surtout  son  B%$loir$  de  féUC' 
tneitéf  1767  (trad.  par  Brisson,  1771);  son  Bût,  dit 
découvertêi  nlaHvet  à  la  «itton,  1771,  et  sesfs- 
vériêiuet  tur  Us  divertet  et^^hêê  iPair  (trad.  par  J.  Gi- 
oelin»  1775).  11  fut  le  premier  à  découvrir  et  à  isoler 
Toxygène  (1774),  quMl  nomma  otr  dépMogistiquét 
et  fraya  ainsi  la  route  à  Lavoisier  :  en  outre ,  il  décou- 
vrit le  lien  nécessaire  qui  unit  le  rogne  animal  au  ré- 
gne végétal,  donna  des  notions  exactes  sur  la  res- 
piration, la  combustion,  la  ealoination,  et  isola  quel- 
ques gaa  :  asota,  bioxyde  d'axote,  acide  chlorhydri- 
que,  ammoniac,  protoxyde  d'aaote,  acide  sulfureux, 
oxyde  de  carbone ,  etc.  ;  mais  il  eut  le  tort  de  con» 
tinuer  à  soutenir  la  doctrine  du  phlogistique,  qui  ne 
s'accordait  plus  avec  ses  propres  découvertes.  En  phi- 
losophie, Priestley  soutint  les  doctrines  de  Hartley, 
comoattit  Reid  dans  son  gxam$n  de  la  doctrine  du 
êens  commun,  1775,  et  se  montra  favorable  au  maté- 
rialisme dans  ses  HicKerchet  sur  la  Matière  et  V Esprit, 
1767,  et  sur  la  Meeuité philosophique,  1777. 11  fut 
l'ami  du  D' Prioe,  quoique  celui-ci  ne  partageât  pas 
ËM  opinions  philosophiques  et  même  lee  combattît. 
Priestley  était  correspondant  de  l'Institut  ;  Cuvier  a 
prononcé  son  Éloge  J\  a  laissé  des  Mémoires  sur  sa 
propr»gte  (publiés  et  contûiués  par  son  fils.  1806). 
PRIEUR  (de  pfior^  premier) .On  nommait  ainsi  plu- 
sieurs dignitaires  tréâ'difl'érents  :  1*  Le  supérieur  d'un 
prieuré  {V.  ce  mot).  On  appelait  prieur  daustralj 
celui  qui  gouvernait  les  religieux  dans  les  prieurés  ou 
abbayes  qui  étaient  en  oommende  ;  prieur  eonvenitiel, 
celui  qui  ne  reconnaissait  pas  de  supérieur  dans  le 
couvent  où  il  était;  prieur  séculier ,  celui  qui  n'éuit 
point  engagé  dana  Pordro  monacal,  et  qui  possédait 
un  bénéfice  simple  ayant  titre  de  prieuré.  On  don- 
nait par  honneur  le  titre  de  gramis  priêun  aux  ab- 
bés commendauireade  ceruina  grands  bénéfices.— 
V  Les  commandante  des  grands  prieurés  militairea 
dAns  les  ordres  de  Malte,  Teutonique,  etc.  -*  3*  Le 
préaident  de  la  maison  et  société  de  Sorbonne  :  le 
prûurde  Sorhonsie  était  subordonné  au  profiteur; 
Il  était  renouvelé  chaque  année.  —  4*  Six  magistrats 


électirs  de  Florence,  dits  prieurs  des  arts  et  dé 
la  liberté,  qui,  avec  leeaptiatn^  de  la  liberté ^  leur 

Ïirésident,  formaient  un  conseil  auauel  était  confié 
e  gouvernement.  Cette  Institution  datait  de  1282. 

PRIEUR  (Barthélémy),  sculpteur  du  xvi*  s.,  élève 
et  ami  de  Germain  Pilon,  mort  en  1611 ,  fut  protégé 
par  le  connétable  de  Montmorency,  qui  l'employa  au 
château  d'itcouen.  Son  meilleur  ouvrage  est  le  Jfo- 
fiumenl  du  connétable  (au  Louvre). 

pRiEua,  dix  de  la  Marne,  né  vers  1760  à  Chftlons- 
sur-Marne,  m.  en  1827,  se  fit  recevoir  avocat  dans 
sa  ville  natale,  fût  député  à  l'Assemblée  constituante 
par  le  tiers  état .  de  son  bailliage,  provoqua  de  sév^ 
res  mesures  contra  les  émigrants  et  contre  le  clergé, 
siégea  à  la  Convention  où  il  vota  la  mort  du  roi  sans 
sursis,  fût  envoyé  comme  commissaire  à  l'armée  de 
Dumouriex,  fit  partie  des  Comités  de  défense  géné- 
rale et  de  salut  public,  s'y  montra  asseï  modéré, 
remplit  plusieurs  missions  aux  armées  du  Nord,  des 
Ardennes.  de  la  Moselle,  du  Rhin  et  dans  l'Ouest, 
fut  accusé  d'avoir  eu  part  aux  troubles  du  12  germi- 
nal an  m,  se  cacha  plusieurs  mois,  et  ne  reparut 
au'après  la  loi  d'amnistie  pour  reprendre  ses  fonctioni 
'avocat.  Il  resta  depuis  étranger  aux  aflairas;  mets 
n'en  fut  pas  moins  exilé  par  l'ordonnance  du  12  janv. 
1816.  Il  se  retira  en  Belgique  et  mourut  à  Bruxelles. 

pRnoa-DWBRifois,  ditdeia  Céle-cTOr,  né  en  1763 
à  Auxonne,  m.  en  1832,  était  un  officier  distingué 
du  génie.  Député  à  l'Assemblée  Législative,  puis  à  U 
Convention,  il  entra  en  1793  avec  Carnot  au  Comité 
de  Salut  public ,  eut  part  à  toutes  Tes  mesures  admi- 
nistratives de  ce  comité,  contribua  puissamment  ï 
organiser  les  moyens  de  défense^  et  s'occupa  parti- 
culièrement de  surveiller  la  fabnoaUou  des  armes, 
de  la  poudre  et  de  tout  le  matériel  de  guerre.  Il  fit 

fondateurs 
retira 
dirigea 
avec  succès  une  manufacture  de  papiers  peints. 

PRIEURÉ.  C'était  le  plus  souvent  tm  monastère 
dépeedant  d'une  abbaye.  Cependant  il  y  avait  :  l*des 
priû^rék  chefs  d'ordre,  chefs-lieux  d  un  ordre  re- 
ligieva  ou  d^une  congrégation  ;  -~  2*  des  prieurés- 
cures,  dans  lesquels  une  cure  était  annexée  au  mo- 
nastère; «^3*  desyrondt-prisufi^,  appartenant  aux 
ordres  militaires,  notamment  à  l'ordre  de  Malte,  et 
auxquels  étaient  annexées  les  commanderies.  Le  su- 
périeur d'un  prieuré  était  appelé  prieur.  F.  oe  mot- 

PRIGKANO  (Barthélémy  de),  r.  naïAiif  vi. 

PRIMAT.  On  nomma  ainsi,  d'abord  dans  l'église 
d'Orient,  et  plus  tard  dans  celle  d'OccideL^  des  pré- 
lats qui  avaient  une  certaine  juridiction  sur  plusieurs 
archevêchés  ou  évèchés.  Bn  France,  plusieura  ar- 
chevêques, oeux  d'Arles,  de  Reims,  de  Sens ,  de 
Bourges,  ae  Lyon,  de  Narbonne.  de  vienne^  de  Bor- 
deaux, de  Rouen  ont  prétendu  k  la  primaue,  mais 
les  droits  qu'ils  voulaient  s'attribuer  ont  toujours  été 
oontestés  :  il  n'y  a  de  bien  établi  que  la  primatie  de 
Lyon  (à  laquelle  une  buUe  de  Grégoire  vil  adjugea 
les  quatre  provinces  de  Lyon,  Sens, Tours,  Rouen), 
et  celle  de  Bourges,  dont  le  titulaire  prenait  le  titre  de 
primat  d  Aquitaine,  titre  oui  lui  lut  confirmé  par 
les  papes  Eugène  111  et  Grégoire  IX.  L'arohevéque 
de  Rouen  est  dit  aussi  primat  de  Normandie.  ^  Can- 
torbéry  en  Angleterre,  Upsal  en  Suède,  Gnesne  en 
Pologne,  Sévifie,  Tarragone  et  Tolède  en  Espagne, 
Mayence  en  Allemagne,  étaient  des  primaties.  L'ar- 
chevêque de  Gnesne,  primat  de  Pologne,  était  le 
chef  du  sénat,  le  légat-né  du  St-Sié^e,  le  censeur 
du  roi,  et,  à  la  mort  du  monarque,  l'interroi.  —  De 
1806  à  1810,  on  appela  Prtfice-primol  le  baron  Ch. 
Théodore  de  Dalberg,  arohevêque  de  Mayence. 

PRIMATICB  (le),  Francesco  Primatieeu),  peintre, 
arehitecte  et  sculpteur,  né  à  Bologne  en  1490  ou  1504, 
m.  en  1570,  se  forma  sous  Jules  Romain.  11  était 
déjà  célèbre  à  Blantoue  quand  François  I  le  fit  venir 
en  France  (1531).  11  dirigea  les  emoeilissements  du 
château  de  Fontainebleau,  donna  le  plan  de  l'ancien 


PRIN 


—  Ibkl  — 


PRIS 


château  de  Mendon,  termina  la  sculpture  du  tom- 
beau de  François  I  k  St-t)enis  et  iit  le  projet  de 
celai  de  Henri  II.  Le  Primatice  donna  une  Rtande 
impulsion  aux  arts  du  dessin  en  France;  il  rot,  en 
récompense,  comblé  de  ricliesses  par  François  I  et 
par  ses  deux  successeura,  et  fut  nommé  en  1559 
surintendant  des  bâtiments  royaux.  Le  Loutre  pos- 
eède  un  tableau  du  Primatice,  ta  Continence  de  Sci- 
pûm;  il  n'existe  plus  de  lu),  comme  peinture  déco- 
rative, que  la  galerie  de  Henri  II  à  Fontainebleau. 

PRQftlŒR,  titre  de  dignité  ecclésiastique.  V,  ce 
mot  dans  notre  Dici,  univ.  des  Sciences. 

PUMIPILAIRE,  Primivilaris,  centurion  du  l** 
manipule  d'une  cohorte  cnez  les  anc.  Romains.  Il 
assistait  au  conseil  de  guerre  et  était  spécialement 
chargé  de  Teiller  à  la  garde  de  l'aigle  légionnaire. 

PRINCE,  Princeps,  f  est-à-dire  le  chef,  le  premier , 
titre  qui  a  reçu  à  diverses  époques  des  applications 
fort  différentes.  Il  fUt  d'abord  le  seul  titre  officiel  des 
empereurs  romains,  qui  n'osaient  prendre  le  titre  de 
roi  :  ce  n'était  sans  doute  qu'une  abréviation  du  titre 
de  Prince  du  sénat  (F.  ci-après). 

Dans  les  temps  modernes,  on  nomme  princes  du 
tang  les  fils  ou  parents  du  souverain  (prince  de  Bour- 
bon, de  Condé,  de  Conti,  prince  Impérial,  prince 
Napoléon,  etc.).  —On  donne  également  ce  titre  aux 
souverains  de  certains  petits  Stats  qui  sont  indépen- 
dants ou  l'ont  été  et  qui  sont  qualifiés  principautés 
(comme  ceux  de  Reuss,  deSchwartzbourg,  de  Lippe, 
de  Waldeck,  en  Allemagne;  de  Monaco,  en  Italie, 
etc.).  —  Quelquefois  aussi  prince  n'est  ^u'un  titre 
d'honneur ,  sans  territoire  et  sans  autonté  réelle. 

PBINCB  DU  SÉNAT,  frinccps  senatus.  C'était  à  Rome 
celui  des  sénateurs  que  les  censeurs,  en  dressant  l'état 
du  sénat,  inscrivaient  le  l*'  sur  la  liste.  C'était  le  plus 
souvent  un  personnage  consulaire  et  un  des  citoyens 
Ifô  plus  considérés  pour  ses  actions  et  ses  vertus; 
depuis  l'établissement  de  l'empire,  ce  fut  toujours  le 
prince  régnant.  Le  Prifice  du  sénat  opinait  le  premier 
au  sénat,  après  les  deux  consuls  désignés.  Il  pouvait 
être  changé  à  chaque  cens,  c.-à-d.  tous  les  cinq  ans. 

pfiiHCB  DES  PRÊTRES.  C'était  choz  les  Juifs  le  grand 
prêtre  en  exercice. 

PRiRCK  (Monsieur  le).  On  désigne  spécialement 
ains;  à  partir  du  zvi*  s.  le  chef  de  la  maison  de  Bour- 
bon-Condé.  Louis  XIV  supprima  ce  titre  en  1709  et 
le  remplaça  par  celui  de  monsieur  le  Duc. 

pR»cx  HOIR  (le).  F.  EDOUARD,  priuco  de  Galles. 

PSIffCB HÉRSDITAIRK  (  le).  F.  RRUNSWICK  (Ch.-CuiU- 

Ferd.,  duc  de),  et  Guillaume  i. 

PRjiiCB-DB-GALLEs  (Uo  du),  appelée  aussi  Poulo- 
Penang,  Ile  de  l'Asie,  k  l'entrée  du  détroit  de  Ma- 
lacca,  apour  ch.-L  Penang;  env.  60000  hab.  (Ma- 
lais, Chinois,  Bengalis  et  Européens);  ch.-l.,  Geor- 
getown. Cette  lie  appartenait  jadis  aux  Malais  et  fai- 
sait partie  du  roy.  de  Keddah.  Elle  fut  donnée  en 
dot  en  1766  au  capitaine  anglais  Light,  oui  avait 
épousé  la  fille  du  roi  malais  ;  celui-ci  lui  donna  le 
nom  qu'elle  porte  auj.  et  la  vendit  à  la  Compagnie 
des  Indes,  qui  en  fit  une  station  pour  les  vaisseaux 
qui  commercent  avec  la  Chine. 

pamcE^âDOUARD  (lie  du),  dite  aussi  Ue  St-Jean,  lie 
de  TAmérique  du  Nord,  dans  le  golfe  St- Laurent,  au 
K.  delà Nouv.-£cosse»  a  195 kiL  sur  60;  75 000  hab.; 
ch.-l.,Charlotte's-town.  Beaucoup  de  baies  et  ports. 
Climat  sain,  sol  fertile;  gros  bétail:  commerce  de 
bois. —Cette  Ue  appartenait  jadis  A  la  France;  elle 
'Qt  cédée  aux  Anglais  avec  le  Canada.  Elle  forme 
^^l  on  gouvt  qui  contient,  outre  l'Ile  du  Prince-fi* 
douard,  Iqs  lies  de  Cap-Breton  et  de  la  Madeleine. 

PRUfCIPAT.  On  nomme  ainsi  dans  l'histoire  ro- 
maine la  période  qui  comprend  les  trois  premiers 
"ëcles  de  rempire,  d'Auguste  à  Dioclétien  (de  29  av . 
^•-C.  à  387  de  J.-d.),  parce  que  pendant  toute  cette 
période  les  empereurs  n'eurent  d'autre  titre  officiel 
<iae  celui  de  prince  {pr\neeps\,  Biodétien  le  rem- 
plaça par  eelui  A* Auguste  i  qui  était  déjà  employé 
(récédemmeat,  mais  sans  avoir  un  sens  dIqa  précis. 


PBITf  CIPAUTÉ  CITÉHIKURB  et  PRraciPAUT*  ULTfr. 
RiEURB,  nom  de  2  prov.  du  roy.  dltalie,  dans  l'ano^ 
roy.  de  Naples,  la  !••  sur  la  mertyrrhénlenne  etatt 
S.,  la  S* dans  les  terres  et  plus  au  N.,  toutes  deux 
ayant  au  N.  la  Basilicate.  La  Princip.  Citéneure 
a  6120  kiL  carrés  et  env.  600  000  hab.  ;  cb.-I,,  Sa- 
leme.  La  Pr.  Ultérieure  a  4820  kil.  carrés  et  env. 
400  000  hab.  :  cb.-I.  Avellino.  Sol  sablonneux  et  pour- 
tant productif^  vins  et  fruits  renommés, gros  bétail, 
buffles  et  abeilles.  La  1'*  de  ces  provinces,  qu'on 
nomme  aussi  Principauté  de  Saleme.  répond  a  une 
partie  de  la  Campanie,  du  Picenum  et  de  la  Lucanie 
des  anciens,  la  2*  comprend  une  partie  de  î'anc, 
Samnium.  Le  climat  de  la  l'*  est  peu  salubre. 

PRiNGiPAUTâs  DAI9UBIENNBS  :  Ce  sout  U  YaUichie 
et  la  Moldavie,  arrosées  toutes  deux  par  le  Danube, 

PRIOR  (Matth.) ,  poète  et  diplomate  anglais ,  né  en 
1664  à  Wimborne  (comté  de  Dorset),  m.  en  1721, 
était  QIs  d'un  menuisier  de  Londres.  Le  oomte  dd 
Dorset,  ayant  remaraué  ses  dispositions  studieuses, 
se  chargea  de  son  éducation ,  puis  le  présenta  à  la 
cour.  Prior  fut  successivement  secrétaire  d'ambassade 
à  La  Haye  (Î690),  au  congrès  de  Ryswyk  (1697),  à 
la  cour  de  France,  remplit  plusieurs  négociations 
secrètes,  vint  de  nouveau  à  Versailles  avec  Boiing- 
broke  en  1712  et  prépara  avec  lui  la  paix  d'Utrechl. 
Après  le  départ  ae  ce  seigneur,  il  garda  jusqu'en 
1715  le  titre  et  les  fonctions  de  ministre  plénipoten- 
tiaire. Etant  retourné  en  Angleterre  au  moment  oii 
triomphait  le  parti  whig,  opposé  à  celui  qui  l'avait 
nommé,  il  futemprisonné  pendant  2 ans  comme  sus- 
pect d'avoir  agi  en  faveur  du  prétendant,  puis  il  se 
retira  dans  sa  terre  de  Downhall.  Ses  OEuvres  com' 
plètes  ont  été  publiées  à  Londres  en  1733 ,  S  v.  in- 12. 
Prier  chante  le  jdus  souvent  des  sujets  nationaux 
(les  victoires  de  Blenheim,  de  Ramillies,  U  reprise 
de  Namur,  etc.)  :  on  remarque  aussi  ses  contes  et  les 
deux  poèmes  intitulés:  Histoire  de  Vdme  et  Satomon 
ou  Vanité  du  monde  :  ce  dernier  est  son  meilleur  ou- 
vrage. On  trouve  dans  ses  poésies  peu  d'imagination, 
mais  beaucoup  de  correction i  de  facilité,  d'esprit  et 
d'art  (elles  ont  été  traduites  pur  l'abbé  Yart). 

PRIPET,  riv.  de  la  Russie  d'Europe,  naît  dans  le 
gouvt  de  Yolhynie,  coule  au  N.  £.,  puis  k  l'Ë.,  s^ 

{)are  le  gouvt  ae  Grodno  de  celui  de  Minsk,  traverse 
es  immenses  marais  de  Pinsk  ;  se  dirige  ensuite  au 
S.  E.  j  entre  dans  le  gouvt  de  Kiev,  et  se  jette  dans 
le  Dniepr,  par  la  r.  ar,^  après  un  cours  de  630  kil. 
11  reçoit  le  Viiovka,  le  Styr,  l'Ouj,  la  Pina,  le  Mo- 
rotch  et  le  Phtch. 

PRISGIEN,  PriseianuSj  grammairien  latin,  natit 
de  Césarée  en  Palestine,  tenait  à  Constantinople 
en  525  une  école  fameuse.  Son  principal  ouvrage  est 
sa  Grammaire  {Commentariorum  grammaticorum 
It&nJFZ/.pubL  à  Venise,  1470,  et  àLeipa.,  1855-58 
)ar  Martin  berti),  qui  a  été  la  base  de  l'enseignement 
usqu'à  la  renaissance  des  lettres.  On  a  en  outre  de 
ui  quelques  autres  petits  écrits  sur  des  sujets  de 
grammaire  (accents,  mètres,  déclinaisons),  réunis 
par  Lindemann  sous  le  titre  d'Opéra  minora  (Leyde, 
1818) ,  un  traité  en  vers  De  ponderibus  et  mensuriSf 
une  trad«  en  vers  de  Denys  le  Périégèt^t  V Éloge  d*A* 
nastase*  etc.  Ses  OEuvres  complètes  ont  été  publiéer 
parKrehl,  Leipsick,  1819-20,  2  vol.  in-8.  Plusieurs 
de  ses  petits  ouvrages  ont  été  traduits  par  Corpet, 
dans  la  Bibliothèque  laî.-françaiM  de  Panekoucke, 
2*  série    1845* 

PRISCILLIEN.  hérésiarque  espagnol  du  iv«  s.,  issu 
d'une  noble  famille,  renouvela  les  doctrijiee  desM** 
nichéens  et  des  Gnostiques,  en  y  igoutant  de  nou- 
velles erreurs.  Il  prétendait  que  l'&me  humaine  est 
de  môme  pâture  que  la  divinité,  que  le  monde  est 
l'œuvre  d'un  mauvais  principe ,  que  le  démon  n'a  paa 
été  créé,  etc.  11  tenta  en  vain  de  se  justifier  à  Rome, 
près  du  pape  Damase,  fut  cité  à  comparaître  aucon* 
cile  de  Rordeaux,  et,  ayant  formé  appel  à  César,  fut 
conduit  à  Trêves,  devant  Maxime,  qui  régnait  alors 
sur  la  Gaule  et  l'Espagne.  Il  y  fut  condamné  &  mort. 


PROB 


—  1548  — 


PROC 


malgré  les  efTorts  da  S.  Martin  de  Tours,  et  fut  exé- 
cuté en  384,  avec  plusieurs  de  ses  disciples.  Ce  sup- 
plice n'étouffa  point  l'hérésie  :  persécutés  par  Ho- 
norius  et  par  Tnéodose  le  Jeune,  les  Priscillianistes 
étaient  encore  nombreux  au  vi*  siècle. 

PRISREMD,  ▼.  forte  de  la  Turquie  d'Europe  (Alba- 
nie), ch-1.  de  lÎTah,  sur  le  Drin  olanc,  à  108  kïL  E. 
S.  £.  de  Scutari  ;  16000  hab.  fivêché  grec.  Manufac- 
ture d'armes.  —  Elle  a  été  bâtie,  à  ce  qu'on  croit , 
près  de  l'anc.  Ulpianum  ou  Justiniana  secunda. 

PRISTINA  ou  PIRISTINA ,  Vicianum,  t.  de  Ser- 
Tie,  ch.-L  de  li?ah,  sur  un  affluent  de  i'Ibar,  à  125 
kil.  S.  0.  de  Nissa;  env.  12  000  hab.  Résidence 
d'un  pacha  et  d'un  évoque  grec. 

PRÏYAS,  ch.-l.  du  dép.  de  l'Ardéche,  à  600  kil. 
S.  E.  de  Paris;  6657  hab.  Trib.  de  1'*  inst.,  collège, 
école  normale  primaire.  La  ville  est  dans  une  posi- 
tion pittoresque,  sur  un  coteau,  près  du  confluent 
de  rOuvèze  et  du  Mézayon,  mais  elle  est  triste  et 
mal  bAtie.  Chemin  de  fer,  s'embranchant  sur  celui 
de  Lyon  à  la  Méditerranée.  Vieux  château;  filature  ; 
commerce  de  soie  et  de  cuirs.  Vins,  mûriers,  beurre, 
fromages,  châtaignes,  truffes;  porcs  gras.— Cette  t., 
capit.  du  pays  des  Routières  au  moyen  âge,  se  forma 
vers  le  xii*  s.  autour  d'un  château  fort;  Louis  Xni  en  fit 
lui-même  le  siège  en  1629,  la  prit  sur  les  Calvinistes, 
qui  s'y  étaient  retranchés,  et  en  rasa  les  fortifications. 

PRIVAT  de  moliêres.  F.  mouêrbs. 

PRIVÉES  (Guerres).  On  désignait  ainsi  au  moyen 
âge  ces  guerres  acharnées  qui  s'élevaient  entre  deux 
ou  plusieurs  familles  pour  venger  l'insulte  faite  à 
l'un  de  leurs  membres,  et  qui  se  perpétuaient  de  gé- 
nération en  génération.  Ces  guerres,  qui  avaient  pour 
causes  l'absence  de  lois  capables  de  protéger  les  indi- 
vidus et  de  punir  les  crimes,  et  la  faiblesse  de  l'au- 
torité royale  en  présence  de  puissants  feudataires,  sou- 
verains dans  leurs  domaines,  ensanglantèrent  la 
France  et  l'Allemagne  jusqu'au  xiv*>  s.  Charlemagne 
le  1"  rendit  une  loi  contre  les  guerres  privées,  mais 
ce  fut  sans  résultat;  l'Eglise  institua  en  1041  la  Paix 
de  DieUf  qui  suspendait* toute  hostilité  pendant  les 

{'ours  consacrés  au  service  divin  ;  enfin  S.  Louis  éta- 
)lit  la  Quarantaine  le  rot,  ordonnance  qui  portait 
que,  pendant  40  jours  &  dater  de  l'offense  faite,  il  y 
aurait  trêve  et  que,  si  quelou'un  des  parents  avait 
été  tué  dans  cet  intervalle,  l'auteur  du  crime  serait 
réputé  traître  et  puni  de  mort.  Cette  ordonnance  et 
surtout  les  progrès  de  la  civilisation  finirent  par  ar- 
rêter l'effusion  du  sang. 

PRIVERNUM,  auj .  Ptpmio-  Fecchto,  v.  du  Latium, 
fhez  les  Volsques,  sur  une  mont.,  près  de  l'Ama- 
sène,  et  à  l'E.  d'Antium,  prit  part  à  une  foule  de 
guerres  contre  les  Romains,  fut  prise  plusieurs  fois 
(la  dernière  en  328  av.  J.-C.  par  Plautius  Decianus), 
et  colonisée.  Vins  renommés  chez  les  anciens. 

PRORCJS,  M.ÀureUtis  Valerius  Probus,  empereur 
romain,  né  à  Sirmium  en  232,  était  fils  d'un  tribun 
militaire.  Il  parvint  aux  premiers  grades  par  son  cou- 
rage sous  Aurélien  et  Tacite,  fut,  à  la  mort  de  Tacite, 
f>roclamé  en  276,  par  les  légions  de  Syrie,  repoussa 
es  Sarmates,  battit  les  Isaures ,   pacifia  l'Egypte, 
délivra  la  Gaule  d'une  invasion  de  Germains,  défit 
les  tyrans  Saturnius,  Bonose,  Proculua,  et  entra 
en  triomphe  &  Rome  en  281.  Pour  occuper  l'oisi- 
veté des  légions  pendant  la  paix,  il  les  employa  à 
des  travaux  d'utilité  publique,  tels  que  dessèche- 
ment de  marais,  ouverture  de  routes  et  de  canaux. 
11  inspectait  eu  personne  les  travaux  qu'il  f&isait 
faire  à  Sirmium,  lorsque  les  soldats,  irrités  d'être 
chargés  de   pareils  ouvrages,   qu'ils  regardaient 
comme  dégradants,  s'insurgèrent  et  l'égorgèrent 
(282).  Cet  empereur  avait  mérité  par  ses  vertus  le 
surnom  de  Probtu.  Il  confirma  les  privilèges  accor- 
dés au  sénat  par  Tacite,  réforma  un  grand  nombre 
d'abus  et  aboht  les  restrictions  apportées  par  les  em- 
pereurs précédents  à  la  culture  de  la  vigne  en  Gaule. 

PBOBL's  (ifimilîus),  grammairien  latin  qo'on  croit 
Mre  du  iv*  s.,  passe  pour  le  véritable  auteur  des 


Vies  attribuées  â  Cornélius  Nepos.  On  a  de  lui  des 
Commentaires  tur  les  Bucoliques  et  les  Géorgiques 
de  Virgile  et  des  Institutiones  grammaticjey  publiées 
par  Keil^  Leips.,  1848. 

PROCACCINI  (Hercule),  V Ancien ,  peintre  de  Bo- 
logne, 1520-91,  ouvrit  à  Milan  avec  ses  fils  une  école 
de  peinture  célèbre.  —  Camille,  son  fils  a!né,  1540- 
1626.  auteur  d'un  Jugement  dernier  (fresque  dans 
une  église  de  Reggio)  et  d'un  David  jouant  de  li 
harpe  (à  la  cathédrale  de  Milan),  est  un  des  plus  féconds 
et  des  plus  grands  artistes  du  temps;  il  fut  le  rival 
des  Carrache.  —  Jules  César,  frère  de  Camille,  1548- 
1626,  est  le  plus  grand  peintre  de  cette  famille.  Il 
étudia  surtout  les  ouvrages  du  Corrège.  Le  Louvre 

Sossède  le  tableau  où  il  a  le  mieux  imité  la  manière 
e  ce  maître,  la  Vierge  et  V enfant  Jésus^  adori  pai 
S.  François  d'Assise,  S  Jean-Baptiste  et  Ste  Cathe- 
rine. —  Ch.  Antoine,  le  plus  jeune  des  fils  d'Herculâ 
est  connu  comme  paysagiste  et  peintre  de  fleurs  c( 
de  fruits.—  Hercule  le  jeune,  neveu  des  précédents. 
1596-1676,  se  ressent  de  la  décadenc^i  de  l'art.  —  ^. 
dré,  né  à  Rome  en  1667,  m.  en  1734,  fut  empîové 
par  Clément  XI,  puis  appelé  en  Espagne,  od  il  ob- 
tint le  titre  de  peintre  du  roi,  et  orna  les  palais 
royaux  d'un  grand  nombre  d'ouvrages  estimés.  Il  sa- 
vait aussi  graver  à  l'eau-forte. 

PROCAS,  roi  d'Albe-la-Longue  qu'on  fait  régner 
de  817  à  796  av.  J.-C,  fut  père  de  Numitor  et  d'Arou- 
lius.  qui ,  après  sa  mort,  se  disputèrent  le  trône. 

PROCUDA  (!le)»  Pithécuse^  puis  Proehyta  chez  les 
anciens,  ile  ae  la  Méditerranée,  sur  la  cote  S.  O.  de 
l'anc.  roy.  de  Naples,  entre  llle  d'Ischia  et  le  con- 
tinent, a  10  kil.  ae  tour  et  8000  h.;  ch.-l.,  Procida, 
sur  la  cdte  S.  E.  Patrie  de  J.  de  Procida. 

PROCIDA  (Jean  de) ,  gentilhomme  italien ,  sei- 
gneur de  rUe  de  Procida.  né  vers  1225,  m.  en  121)0, 
s'acquit  par  son  habileté  comme  médecin  la  faveur 
de  remi)ereur  Frédéric  II,  de  Conrad  IV,  de  Main- 
froi,  oui  le  comblèrent  de  biens  et  relevèrent  aut 
dignités.  Banni  de  Napies  et  dépouillé  par  Charles 
d'Anjou  (après  la  mort  de  Conradin),  il  sd  retira  en 
Sicile  et  résolut  de  se  venger  en  faisant  passer  la 
couronne  sur  la  tête  de  Pierre  III,  roi  d'Aragon.  11 
parcourut  la  Sicile,  déguisé  en  moine,  ourdit  avec 
un  art  et  des  peines  infinies  une  vaste  conspiration 
contre  Charles  et  provoqua,  dit-on,  le  massacre 
connu  sous  le  nom  de  Vêpres  siciliennes  (30  mars 
1282),  qui  enleva  la  Sicile  aux  Français.  Il  est  dou- 
teux cependant  que  ce  massacre  ait  été  prémédité  ; 
mais  Procida,  qui  avait  puissamment  contribué  à 
exciter  >e  mécontentement,  sut  en  profiter.  Elevé  clc 
nouveau  aux  honneurs  après  l'événement,  il  resia 
jusqu'à  Sd  mort  le  fidèle  conseiller  des  princes  ara- 
gonais  db  Sicile. 

PROCLÈS,  roi  de  Sparte,  était  filsd'Aristodème. 
un  des  Héraclides  qui  conquirent  le  Pélopon^se.  11 
régna  conjointement  avec  son  frère  Eurysthène  à 
partir  de  l'an  1186  av.  J.-C.  Ses  descendants  prirent 
de  lui  le  nom  de  Procîides.  On  les  nomme  aussi  Eu- 
rypontides,  d'Eurypon,  un  de  ses  successeurs. 

PROCUDES.  F.  PBOCLÊS  et  l'article  Sparte. 

PROCLUS,  surnommé  Dia4ochus  (c.-à-d.  succes- 
seur), philosophe  néoplatonicien,  né  en  412  à  Con- 
stantinople,  m.  en  485,  fut  élevé  à  Xantheen  Lycie. 
alla  étudier  à  Alexandrie ,  puis  à  Athènes ,  où  il  eut 
pour  maîtres  Plutarque,  fils  de  Nestorius,  et  Syria- 
nus,  compléta  son  instruction  par  des  voyages,  suc- 
céda vers  450  à  Syrianus  dans  la  direction  de  l'école 
d'Athènes  (d'où  son  surnom  de  Diadochus),  et  attira 
un  grand  nombre  d'auditeurs.  Proclus  était  égale- 
ment versé  dans  la  philosophie  et  dans  les  mathé- 
matiques. En  philosophie,  il  professait  le  néoplato- 
nisme, exposant  la  doctrine  de  Platon  d'après  Plotin , 
Jamblique  et  Syrianus  et  y  associant  les  idées  d'Or- 
phée et  de  Pytbagore.  Il  chercha  à  relever  le  paga- 
nisme en  l'interprétant  par  des  explications  allégori- 
oues  ou  mythiques;  il  disait  que  le  philosophe  e-^t 
Vhiérophante  ou  le  prêtre  de  la  nature  entière  et  il 


PHOC 


—   1549  — 


PUOC 


eélébrait  à  la  fois  dans  ses  hymnes  les  divinités  des 
Dations  les  plus  diverses.  Initié  aux  pratiques  de  la 
théurgie,  il  donnait,  comme  ses  prédécesseurs,  dans 
le  mysticisme  et  plaçait  l'extase  au-dessus  de  la  rai- 
son. Son  principal  mérite  est  d'avoir  donné  au  système 
Alexandrin  sa  forme  méthodique  et  définitive.  Pro- 
dus  avait  composé  un  grand  nombre  d'ouvrages  dont 
la  plus  grande  partie  est  perdue  :  les  principaux  de 
ceux  qui  restent  sont  :  des  traités  de  la  Providence, 
de  la  Liberté  et  du  Mal;  VInstituHon  théologique  et 
Il  Théologie  platonieienne  ;  des  Commentaires  sur 
divers  dialogues  de  Platon;  des  Hymnes;  des  traités 
du  Mouvement ,  de  la  Sphère  et  des  Positions  as- 
tronomiques;  enfin  des  Scholies  sur  Euclide.  Il 
n'existe  aucune  édition  complète  des  OEuvres  de 
Proclus.  La  Théologie  vlatonteienne  et  Vinstitution 
thiologique  ont  été  punliées  ensemble  &  Hambourg, 
gr.-lat.,  1618;  Vinstitution  théologique  a  été  réédi- 
tée avec  d'autres  écrits  par  Fr.  Creuzer,  sous  le  titre 
à  Initia  phUosophiac  ac  iheologiœ  ex  platonicis  fofir 
tibus  ducta,  Francfort,  4  vol.  in-8,  1821-1825,  et  a 
ét6  réimprimée  par  lui  en  tête  du  Plotin  de  la  col- 
lection Didot.  Le  Commentaire  sur  le  Timée  a  été 
publié  à  Bâle,  1542,  et  &  Breslau..  1847,  par  £.  C. 
Schneider.  Le  Commentaire  sur  le  Cratyle  a  été 
donné  par  Boissonade,  Leips.,  1820.  M.  Cousin  a 
publié,  en  6  vol.  in-8,  1819-27,  les  traités  de  la  Pro- 
ridmee,  du  Destin  ^  de  la  Liberté  et  du  Mal  (dont  il 
n'existe  qu'une  traduction  latine  fort  imparfaite  par 
Guill.  de  Mœrbeka),  ainsi  que  les  Commentaires  sur  le 
Premier  Alcibiade  et  le  Parméiide,  en  grec,  et  a 
donné  de  ces  mêmes  écrits  une  nouvelle  édition  fort 
améliorée,  1864,  in-4.  Les  Hymnes  se  trouvent  dans 
les  Analecta  de  Brunck.  Le  Traité  de  la  Sphère,  pu- 
blié à  AuTers  en  1553 ,  a  été  réédité  à  Wurtzbourg  en 
1830  par  GutensdLer.  Marinus,  disciple  de  Proclus, 
a  écnt  sa  Vie;  elle  se  trouve  dans  la  2*  édition  de 
Proclus  par  M.  Cousin  (1865).  M.  Berger  a  donné  une 
bonne  analyse  de  la  doctrine  de  Proclus  (Paris,  1840). 

PKOCLus  (S.),  patriarche  de  Gonstamtmopie  ^434- 
4\6),  fut  lié  avec  S.  Jean  Chrysostome,  dont  il  fit 
transférer  les  cendres  à  Constantinople,  combattit 
Nestorius,  et  jouit  d'un  grand  crédit  auprès  de  l'em- 
pereur Théodose  II.  On  le  fête  le  24  oct.  Ses  OEuvres  j 
qji  consistent  surtout  en  homélies  ^  ont  été  publ. 
à  Rome  en  1630,  in-4,  et  réimprimées  dans  le  65* 
ToL  de  la  Patrologia  grxca  de  l'abbé  Migne. 

pROCU's,  chimiste,  réussit  en  515, lorsque  Vitalien 
assiégeait  Constantinople,  à  brûler  sa  flotte  avec  des 
Il éches  enduites  d'une  composition  inconnue,  dite 
Piufre  vif,  analogue  au  feu  grégeois,  lequel  pourtant 
&e  fut  connu  que  plus  tard,  vers  668. 

PROCONËSE,  Froeonesus,  auj.  Marmara,  lie  de 
la  Propontide.  au  N.  £.  de  Cyzique,  était  ainsi  nom- 
ra^-e  à  cause  du  grand  nomnre  des  daims  (en  grec 
prrix.  gén.  procos)  qu'elle  nourrissait. 

PROCONSUL,  de  pro  eonsule,  magistrat  romain 
faisant  fonction  de  consul  dans  certaines  provinces. 
Cette  nouvelle  fonction  fut  instituée  quand  Rome 
eut  étendu  son  pouvoir  au  loin  et  que  les  guerres  à 
soutenir  ou  les  provinces  à  gouverner  se  furent  mul- 
tipliées. Le  1*'  proconsul  qui  ait  été  nommé  est  T. 
Ouinctius  Barbatus,  en  464  av.  J.-C.  Sous  la  Répu- 
l>l'que,  les  proconsiils  furent  longtemps  des  consuls 
sortant  de  charge;  sous  l'Empire,  c'étaient  presque 
toujours  des  personnages  étrangers  au  consulat.  En 
droit,  il  ne  devait  v  avoir  au  plus  que  deux  procon- 
suls, de  même  quul  n'y  avait  que  deux  consuls,  et 
la  durée  du  proconsulat  ne  pouvait  dépasser  un  an; 
mais  on  finit  par  augmenter  le  nombre  des  procon- 
suls et  par  prolonger  la  durée  de  leurs  fonctions. 
Pompée  reçut  pour  3  ans  le  proconsulat  des  mers; 
César  fut  nommé  pour  ô  ans  proconsul  en  Gaule.  Les 
proconsuls  donnèrent  trop  souvent  l'exemple  des 
concussions,  des  cruautés  et  d'une  morgue  sans  égale  : 
leur  nom  est  resté  proverb\^l  en  ce  sens. 

PHOGOPE,  historien  grec,  né  vers  500  à  Césarée 
*n  Palestine  tint  école  de  rhétorique  à  Constantino- 


ple, suivit  Bélisaire  comme  secrétaire  dans  ses  cam- 
pagnes en  Asie,  en  Afrique,  en  Italie,  devînt  sénateur, 
lut  nommé  préfet  de  Constantinople  en  562,  et  mou- 
rut vers  565.  On  croit  qu'il  était  chrétien.  On  a  de 
lui  1*  une  Histoire  de  son  temps,  en  8  livres,  oii  il 
raconte  les  événements  glorieux  du  règne  de  Justi> 
nien  et  où  il  fait  le  plus  grand  éloge  de  cet  empereur 
et  des  personnes  de  sa  cour;  2"*  VHistoire  anecdote 
(c.-à-d.  secrète),  ouvrage  posthume  dans  le(]uel  il 
désenchante  le  lecteur  sur  le  compte  de  Justinien,  de 
Bélisaire,  et  surtout  de  l'impératrice  Théodora,  qu'il 
avait  loués  précédemment  ;  3*  six  Discours  sur  les 
Édifices  élevés  par  Justinien.  Tous  ces  ouvrages  sont 
extrêmement  précieux  pour  qui  cherche  les  faits 
plutôt  que  les  jugements  qu'en  porte  l'auteur.  Les 
OEuvres  de  Procope  font  partie  de  la  Byzantine,  dans 
laquelle  elles  ont  été  publ.  par  le  P.  Maltret,  Paris, 
1662-63  (grec-lat.,2  vol.  in-fol.),  et  par  G.  Dindorf, 
Bonn,  1833-38.  J.  C.  Orelli  a  donné  à  part  les  Anec- 
dotes, Leips.,  1827.  Martin  Fumée  a  trad.  en  franc. 
VHistoire  et  les  Edifices,  Par. ,  1587,  qui  ont  été  traa. 
de  nouveau  par  un  anonyme  en  1670;  M.  Isambert 
a  trad.  en  1856  VHistoire  secrète,  avec  le  texte  en 
regard,  et  de  savantes  notes. 

PROCOPE  DE  GAZA,  théologieu  et  rhéteur  grec,  qui 
vivait  vers  520,  a  laissé,  entre  autres  écrits,  une  Êx^ 
plication  des  Proverbes  de  Salomon,  un  Commen- 
taire sur  ïsaie ,  des  Scholies  sur  les  Rois  et  les  Pa- 
ralipomènes,  etc.  Ses  OEuvres  ont  été  insérées  dans 
la  Patrologia grasca  de  l'abbé  Migne,  1860. 

PROCOPE  le  Grand  ouïe  Tondu,  et  procope  le  Petit 
fameux  chefs  hussites,  commandaient  l'un  auxTa- 
borites,  l'autre  aux  Orphanites.  —  Le  premier  avai: 
été  aide  de  camp  de  Ziska  qui  le  surnommait  VHer- 
cule  de  la  Bohèiie  ;  son  aspect  seiU  faisait  fuir  l'en- 
nemi. Parmi  ses  incursions  en  Allemagne,  on  remar- 
gue  surtout  celle  de  1430,  où  il  emmena  un  butin 
immense;  en  1431,  il  battit  à  Tauss  les  troupes  de 
l'empereur  Sigismond.  En  1433,  il  parut  au  concile 
de  Bâle.  —  Procope  le  Petit  joue  un  rôle  moins  im- 

{)ortant:  il  fut  souvent  sous  les  ordres  du  1".  Après 
a  séparation  des  Utraquistes,  qui  diminuait  beau- 
coup leurs  forces,  les  deux  Procopes  furent  défaits 
et  tués  à  Bœhmischbrod ,  1434. 

PROCOPB  COUTEAU  (Michël  COLTELU,  dit),  né  à  Pa- 
ris en  1684,  d'une  famille  noble  de  Païenne,  m.  en 
1753,  fut  reçu  médecin  .  mais  ne  pratiqua  guère  et 
fit  quelques  pièces  pour  les  petits  tbô&tres  (Arlequin 
Balourd,  V Assemblée  des  Comédiens,  les  Fies,  Pyg- 
vMUion,  la  Gageure^  les  Deux  Basiles),  et  composa 
un  grand  nomnre  de  pièces  fugitives.  —  Son  père , 
Franc.  Procojpe,  avait  établi  à  Paris,  rue  de  l'Ane. - 
Comédie,  le  Café  Procope,  qui  fut  longtemps  le  ren- 
dex-vous  des  gens  de  lettres. 

PBOCRIS,  épouse  de  Céphale.  V.  cSphale. 

PROCRUSTE  ou  procustb  ,  brigand  de  l'Attique, 
étendait  ses  victimes  sur  un  lit  de  fer,  leur  coupait 
l'extrémité  des  jambes  lorsqu'elles  dépassaient  ce  lit, 
et,  à  l'aide  de  cordes,  allongeait  les  jambes  de  ceux 
qui  les  avaient  trop  courtes  jusqu'à  ce  qu'elles  at- 
teignissent la  longueur  du  lit  Thésée  délivra  la  terre 
de  ce  monstre  en  lui  infiigeant  le  môme  supplice. 

PROCULÉIENS,  école  de  jurisconsultes  romains, 
née  au  i"  s.  de  J.-G. ,  devait  son  nom  à  Prociilus, 
savant  jurisconsulte ,  élève  de  Labéon ,  qui  vivait 
sous  Néron;  elle  avait  pour  rivale  la  secte  des  Sabi- 
niens  ou  Cassiens.  Ce  qui  la  caractérise,  c'est  sa  phy- 
sionomie stoïcienne;  elle  n'admettait  comme  base  au 
droit  que  les  principes  étemels  de  la  raison,  ne  pro- 
cédait que  par  déductions  sévères  et  absolues,  et  ten- 
dait, comme  les  Stoïciens,  à  regarder  toutes  les  con- 
traventions comme  égales. 

PROCULUS  ,  jurisconsulte.  F.  proculSiens 

PROCULUS  (T.)  Auus,  général  romain  qui  se  fit  pro- 
clamer empereur  à  Cologne  sous  Probus,  fût  vaincu 
par  Probus  même  et  attacné  à  un  gibet,  en  280. 

PROCURATEURS,  fonctionnaires  romains  envoyés 
par  l'Empereur  :  1*  dans  les  provinces  sènatorialer 


PROM 


—    1550  — 


PROP 


pour  y  admlnUtrer  l^s  domaines  propres  du  prmce; 
V  dans  les  grandes  provinces  Impériales  pour  y  lever, 
!ei  impôts  et  régir  les  finanâes,  et  dans  les  provinces 
impénales  moins  importantes  polir  les  gouverner  à 
la  place  d*un  propréteur.  La  Judée  avait  des  procu- 
rateurs. C'est  Auguste  ({ui  eréa  cet  ordre  d'agents. 

PROCUHKTBURe  DS  8T-MKRC,  anc.  ttagistpats  de  Ve- 
nise, au  nombre  de  9,  administraient  les  biens  de 
Téglise  de  8t-Marc,  ceux  des  orphelins  et  des  hom- 
mes qui  mouraient  êb  inietîoi,  et  étalent  les  gar- 
diens des  archives  de  la  République. 

PROCUllECms,  officiers  publics  en  Franoé.  F.  ce 
mot  dans  notre  Diei.  untv.  kes  Sciences, 

PROCUSTE.  V.  phocacsTE. 

FRODICTAITOK ,  magistrat  tionlmé  poikr  tenir 
lieu  du  dictateur.  Les  consuls  pouvaient  eeuls  nom- 
mer le  dictateur:  après  la  bat.  de  Trasimène,  Tun 
des  consuls  étant  tué,  l'autre  absent  de  Home,  il  y 
avait  impossibilité  de  nommer  un  dictateur,  (|u'il  était 
cependant  urgent  de  constituer;  le  sénat  tourna  la 
difficulté,  en  faisant  élire  par  le  peuple  un  frodic- 
tateur  qui  eût  tous  les  pouvoirs  dMin  dictateur.  C'est 
Q.  Fabius  Mazimus  gui  fût  élu  <217  av.  J.-C.). 

PRODICUS  t  sophiste  grec ,  dUulis  dans  rtle  de 
Céos,  disciple  de  Protagoraa ,  tint  école  d'éloquence 
à  Athènes  vers  430  av.  J.-C.,  et  n'eut  de  rival  que 
Gorgias.  Attaqué  ainsi  que  Socrate  par  Aristophane, 
il  fut  aussi,  dit-on,  condamné  à  boire  la  ciguS,  comme 
athée.  Il  n'existe  de  ses  ouvrages  qu'un  extrait  d'une 
harangue  contre  la  erainte  de  la  mort  (dans  VAxio- 
ehus  oe  Platon),  et  Tapologue  d*Hefcule  soUicilé  à 
la  fois  par  le  Vice  et  la  Vertu,  morceau  conservé  par 
Xénopfaon  dans  ses  Mémorahlee, 

PROMOHK  (Ihéodore).  V,  t&éodork. 

PR0BT1BE5,  filles  de  Prœtus,  ayant  osé  se  com- 
parer à  lunon ,  furent  frappées  de  démence  et  se 
crurent  métamorphosées  en  génisses.  Ilélampe  seul 
put  les  guérif  :  pour  prix  de  cette  cure,  il  é«gea  de 
Prûptas,  leur  père,  les  deux  tiers  du  roy.  d'Àrgos. 

PROmruS,  roi  d'Argos,  fils  d'Al)as  et  ttière  puîné 
d'Acrisius,  disputa  le  trône  à  son  frère  après  la  mort 
de  leur  père,  roccupa  un  instant,  puis  en  (ùt  chassé 
et  se  retira  à  la  cour  d'Iobate,  roi  de  Ljcie,  dont  il 
épousa  la  tille  Sthénobée.  Revenu  ensuite  en  Grèce, 
U  fit  la  ffuerre  à  son  frère,  conauit  une  partie  de 
TArgolide,  et  s'empara  de  Tirynthe  où  il  régna  jus- 
qu'à la  fin  de  ses  jours.  Il  eut  de  Sthénobée  trois 
nlles,  les  Prœtides  (F.  ci-dessus),  et  un  fils,  Méga- 
penliie.  On  place  son  règne  de  i49S  à  1462  av.  J.-C. 

PROONË,  fille  de  Pandion,  roi  d'Athènes,  et  sœur 
de  Philomèie ,  épousa  Téréé ,  tt)i  de  Thrace^  dont 
elle  eut  un  fils  nommé  Itys.  Térée  ayant  fait  vio- 
lence à  Philomèie ,  et  lui  ayant  ensuite  arraché  la 
langue  afin  qu'elle  ne  pût  raconter  le  crime  dont 
elle  avait  été  victime,  Progné,  qui  en  fnt  néanmoins 
instruite,  se  vengea  en  égorgeant  le  fils  qu'elle  avait 
eu  de  Térée  et  le  lai  fit  manger  dans  un  horrible 
festin.  Les  Dieax  la  métamorphosèrent  en  hirondelle. 

PROMK,  V.  anglaise  dahs  Vampire  birman  (Ava) , 
sur  riraouaddy  ;  hO  000  hab.  Autrefois  fortifiée  et  im- 
portante. Les  Anglais  la  prirent  en  1852.  Bois  de  tek, 
grains,  huile,  cire  .plomb,  fer.  Ivoire. 

PROM£THÊE ,  fils  d'Uranus  ou  Japèt  et  de  la 
Terre  ou  de  Clymène.  est  mis  au  nombre  des  Titans. 
Selon  les  uns ,  il  fit  l'homme  d'argile ,  puis  Panima 
avec  le  feu  du  ciel  quil  avait  dérobé  :  sefon  d^utres. 
.lupiter  ayant  nrivè  les  hommes  de  l'usage  du  feu,  Il 
ravit  le  feu  céleste  au  soleil  et  le  rendit  aux  hom- 
mes. Jupiter,  pour  lui  tendre  un  piège  et  pour  em- 
pêcher les  hommes  de  devenir  les  rivaux  des  dieux, 
créa  Pandore  et  l'envoya  à  Prométhée,  munie  de  la 
boite  fatale  qui  renfermait  tous  les  maux;  ceiui-d, 
soupçonnant  le  piège  ,  ne  voulut  pas  la  recevoir; 
mais  Êpiméthée,  son  frère,  moins  prudent,  l*ac- 
cueillit  et,  ouvrant  la  boite,  laissa  échapper  la  nuée 
des  maux  sur  l'univers.  En  punition  de  raudace  qu'il 
avait  eue  de  rivaliser  avec  les  dieux  en  créant  l'homme, 
Prométhée  ta\  enchaîné  par  nrdre  de  Jupiter  sur 


le  Caucase  :  Ik  an  vautour  ou  on  aigle  lui  rongeait 
le  foie,  qui  renaissait  sans  cesse,  Hercule  vint  le  dé< 
livrer  au  bout  de  plusieurs  siècles.  Ofi  donne  à  Pro- 
méthée pour  fils  Deucalion.  Quelques-uns  pensent 
que  Prométhée  était  un  habile  artiste  et  que  Ijiomme 
qu'il  fit  avec  l'argile  n*est  autre  chose  qu'une  statue 
animée  par  son  ciseau.  Escbvle  avait  fait  sor  Pro* 
méthée  trois  pièces  :  Prométhée  ra^aenr  du  feu  y 
Prométhée  eruhalné.  Prométhée  délivré,  La  V  seule 
nous  reste;  Prométnée  y  est  peint  tous  les  traits 
d'un  civilisateur. 

PROMPSAULT  (l'abbé  J.-H.  Romain),  énidit  fran. 
çais,  a  donné  une  édition  de  Villon(1832),  une  Cram* 
maire  laiine  (184Î),  un  Dict.  de  droit  et  dejurù' 
prudence  civile  et  ecclésitutique ,  3  vol.  in-4,  1849, 
—  Son  frère,  l'abbé  S.  L.  Prompsault,  a  publie, 
d'après  ses  notes,  TJfïrt.dtt  Qti<nxe-Vingts{\Wi!). 

PRONUBA  :  c'est  Junon  présidant  aux  miinages. 

PRONY  (Gaspard  riche,  oaron  de),  ingénieur  «t 
mathématicien,  membre  de  Hnstitut,  né  en  1755  i 
Chamelet,  près  de  Lyon,  m.  en  1839,  construisit  le 
pont  Louis  XVi  avec  Perronet  (1787) ,  fut  successi- 
vement directeur  du  cadastre,  professeur  à  l'Ecole 
polytechnique  et  directeur  de  rEcole  des  ponts^t- 
chaussées;  régularisa  le  cours  du  Pô;  améliora  les 
pcrts  de  Gènes,  d'Ancône,  de  Venise  :  tenta  le  des- 
sèchement des  marais  Pontins,  et  s  occupa  aussi 
avec  succès  de  prévenir  les  débordements  du  RWnc. 
On  lui  doit,  en  mécanique,  le  ftein  qui  porte  encore 
son  nom.  En  1828,  il  reçut  en  récompense  de  .ses 
travaux  le  titre  de  baron.  Ses.  principaux  ouvrages 
sont  :  Architecture  hydrauliquie,  1 790-1 7Ô6;  Méca- 
nique philosophique j  1800  ;  f^eseripUon  hydrogrù- 
phiqueet  historique  des  ¥araisPonnfW,1813,  Court 
de  Mécanique,  1815;  Méthode  de  nivellement,  1823. 

PROPAGANDE  (Congrégation  de  la) ,  cûûgrégat;o.i 
tondée  à  Rome  en  162J  par  G-régolre  XV  pour  l'ex- 
tension de  la  foi,  est  composée  de  13  cardiûauz,  trcws 
prélats  et  un  secrétaire.  Elle  a.  la  direction  des  mis- 
sions. Urbain  Vlïl  y  a  loint  le  Collège  d/s  la  Propor 
gandCf  grande  pépinière  de  missionnaires  et  ren- 
dez-vous de  séminaristes  de  tous  pays,  géorgiens, 
persans,  coptes,  abyssins,  arméniens,  eUx 

PROPERCE,  S.  Àurelius  Propertius,  né,  &  ce  qu  on 
croit,  à  Mévanle  en  Ombrle,  vers  5Î  av.  J.-C.,  m  j  a'' 
12  av.  J.-C,  était  fils  d'un  proscrit  qui  périt  vicunie 
des  guerres  civiles.  Il  étudia  le  droit  à  Rome  et  fut 
destiné  au  barreau,  mais  il  préféra  la  poésie.  H  (^*^- 
cupe  après  Tibulle  là  !'•  place  parmi  les  élégiaques 
latins;  il  est  plein  de  feu,  de  vivacité,  mais  an ".^e 
des  métaphores,  des  allusions  savantes.  Ses  tU'S'^^ 
ont  été  publiées  pour  la  1"  fois  à  Rome  en  Wy^ 
meilleures  éditions  sont  celles  de  Brouckhusuis, 
1702;  deBurmann,  1780;de  Kuinœl,  1805;  de  Lacn- 
mann,  1816:  deHertzberg,  1843,  de  PaJey,  Londres, 
1853.  Les  Élégies  ont  été  trad.  en  prose  par  Deloug- 
champs,  1772;  La  Houssaye,  1785;  Sl-Amand, 
1819;  J.  Genouille,  1834  (coll.  Panckoucke),  et  Pif 
Denne-baron,  1839  (coU.  Nisard)  ;  eUes  l'ont  été  en 
vers  par  MoUevaut,  1821,  etDcnne-Baron,  1823. 

PROPHÈTES,  hommes  inspirés  de  Dieu  chez  ie> 
Juifs.  Leurs  prophéties  roulaient  le  plus  souvent  sur 
les  événements  politiques,  sur  l'avenir  de  la  Ju'ic» 
et  des  Etau  voisins,  sur  le  Messie  et  sur  sa  venue. 
On  distingue  les  prophètes  en  deux  classes,  ceux  qui 
ont  laissé  des  écriu,  ceux  qui  n'en  ont  pas  laisw 
(comme  ÊUe,  Êiisée,  etc.).  Les  premiers  se  divisew 
eux-mêmes  en  grands  etpetltsprophètes;  lesg'^an» 
sont  Zsaîe,  Jéréraie  (auquel  on  joint  Baruch,  son^ 
ciple),  Daniel,  Êiéchiel.  Les  petits  sont:  Osée, Joei» 
Amos,  Abdias,  Michée,  Jonas.  Nahum,  Habacuc, 
Sophonia^  Aggée,  Zacharie.  Malachie.  —  On  coiD.^« 
aussi  quelques  prophétesaes  :  les  plus  connu^  ^' 
Débora,  auteur  d^un  cantique  célèbre,  «t  **27*l 
contemporaine  du  roi  Josia». -L'histoire  sainte  la» 
mention  d'un  gr«nd  nombre  de  faux  PW ,  StUt 
pouvaient  quelquefois  dire  la  vérité,  mais  ils  »»«*• 
inspirés  p^r  pa|j^,  et  non  par  le  vn4  D^eu* 


PROS 


—  1551  — 


PROT 


PROPIAC  (Ferd.  oraARD,  chevalier  de),  d'une  fa- 
it) i  lie  noble  de  Bourgogae,  né  vers  1760,  mort  en 
1823,  émigra  et  servit  qkdm  l'année  deaprinceS)  re- 
vint en  France  aous  le  Gonaulat  dtfut  nommé  archi- 
viste dudép.  de  la  Seine.  11  a  publié  un  grand  nombre 
de  compilations,  la  plupart  sous  le  titre  de  Beautés  de 
rhisloiref  a  donné  le  Plutarqw  françaitf  1813,  un 
JHeiionnaire  ^émulation f  1820*  ot  a  traduit  de  Talle- 
numd  VHistoire  de  GuHave  Wom  d*Arcbenholtz  et 
les  Nouveaux  contes  momtx  d'Auguste  Lafontalne. 

PROPONTIDE  (la),  Propontis,  auj.  mer  de  Jfofv 
mara,  petite  mer  unie  à  la  mer  Egée  par  THellet* 
pont  (Détroit  des  Dardanelles),  et  au  Pont-Euxin  par 
le  Bosphore  de  Thrace  (canal  de  Constantinople), 
doit  son  nom  à  sa  position  en  avant  {pro)  dn  Pont- 
Euxin.  Ses  c6tes  étaient  couvertes  de  colonies  grec* 
ques  :  au  N.,  Périnthe,  Bysance,  Ghalcédoioe,  A»- 
lacus  ou  Olbia;  au  8.,  Parium,  Priapos,  Cyzique,  Cios. 
Plusieurs  îles,  entra  autres  Proconése  (Marmara). 

PHOPHÉTEUB,  de  pro  ptœtorey  magistrat  romain 
faisant  dans  les  provinces  fonctions  de  préteur; 
c^était  tanUH  un  préteur  dont  on  prolongeait  la  ma- 
gistrature, tantôt  un  personnage  qui  n'avait  jamais 
géré  la  prétura.  Ce  dernier  cas  fut  fréquent  sous 
l'empire.  Comme  le  préteur,  il  avait  sii  licteurs. 

PROPYLÉES  (du  grec  pTOy  en  avant  de,  et  pylai, 
portes),  nom  donné  en  général  au  vestibule  de  plu* 
sieurs  édifices  de  la  Grèce,  désigne  plus  particulier 
remant  le  vestibule  de  l'Acropole  d*Athènes.  C'était 
un  ouvrage  de  défense,  destiné  à  fermer  lé  seul  en- 
droit de  la  colline  ijui  fût  accessible.  Le  corps  prin* 
cipal,  placé  au  miheu,  consistait  en  un  portique  de 
5  colonnes  doriques;  U  conduisait  à  un  grand  vesti* 
bule  divisé  en  trois  allées  par  deux  rangées  de  oolon- 
oes  ioniques  et  terminé  par  un  mur  percé  de  cinq 
portes,  et  aboutissait  à  on  S*  portique  dorique,  qm 
atieignait  au  niveau  de  laplatehforme  de  PAcropole. 
L'édifice  entier  était  de  marbre  péntélique.  Commencé 
en  437av.  J.-C,  sous  radministrationdePériclës,  il 
fut  construit  en  6  ans.  Les  Turcs  avaient  converti  le& 
Propyléee  en  un  magasin  A  poudre  :  un  incendie  les 
détruisit  presque  entièrement  en  1656  :  ce  qu'il  en 
restait,  menaçant  ruine,  fut  abattu  en  188&.  . 

PROSCRIPTIONS.  Le  premier  à  Rome,  Sylladreisa 
les  TaiAts  de  vroserijoHon^  0.-44.  des  listes  de  nro- 
Krits,  qui  étaient  afnchées  au  coin  des  rues  et  dans 
les  places  {mbliques.  Les  triumvirs  Octave,  Antoine  et 
Lépide  imitèrent  cet  exemple.  Les  dénonciateurs, 
les  meurtriers  d'un  proscrit,  recevaient  en  recom- 
pense une  partie  des  biens  de  la  victime,  de  sorte 
que  l'avidité,  plus  encore  que  la  vengeance,  pro^ 
longeait  le  cours  de  ses  assassinats. 

PROSERPINE,  Persiphone  en  greo,  femme  de 
MuîoQ  et  déesse  des  enfers,  était  nile  de  Jupiter  et 
(le  C^rés.  Elle  cueillait  un  jour  des  fleurs  dans  la 
vallée  d'Snna,  en  Sicile,  et  s'enivrait  de  leur  parfum 
(surtout  de  la  fleur  du  narcisse)  lorsque  Pluton  la 
vit  et  l'enleva  pour  l'épouser.  Cérès  la  chercha  par 
toute  la  terre,  et,  quand  elle  l'eut  enfin  trouvée, 
(:11e  s'adreesa  A  Jupiter  pour  se  la  faire  rendre  s  le 
roi  des  Dieux  décida  que  Proserplne  lui  serait  rendue 
si  elle  n'avait  encore  rien  mangé  dans  les  Enfers; 
or,  elle  avait  sucé  des  pépins  de  grenade,  oe  qui 
fut  révélé  par  Ascalaphe,  qui  l'avait  vue.  Selon  une 
tradition  vulgaire,  elle  obtint  de  venir  passer  sur  terre 
sii  moisde  Vannée.  PiritboQs  et  Thésée  descendirent 
aux  Enfees  pour  rttvir  Proserpine  à  Pluton,  mais  ils 
éciiouëmit  dans  cette  erimmelle  tentative.  On  ne 
donne  point  d'enfants  à  cette  déesse.  Son  culte  était 
surtout  répandu  en  Sicile,  où  la  ville  d'Agrigente  lui 
était  consacrée  ;  elle  partageait  les  adorations  avec 
Ccrès,  sa  mère.  Du  reste,  elle  a,  comme  divinité,  de 
grantu  rapports  aveo  Cérès,  Junon,  Diane,  etsouvent 
on  l'a  identifiée  avec  ces  déesses  :  de  là  les  noms 
d'Hécate,  de  Junjinfema,  ou'on  lui  donnait.  On  en 
faisait  aussi  une  des  divinités  eaUriques  et  on  lui 
V'MKlait  un  culte  mystérieux.  La  chauv^souris,  la 
grenade,  le  narcisse  lui  étaient  consacréa.  On  lui 


sacrifiait  des  génisses  stérilet.  On  représente  ordi- 
nairement Proserpine  sous  la  figure  d'une  belle 
femme,  assise  près  de  son  époux  sur  un  trône  d'é- 
bène,  l'air  morne  et  tenant  à  la  main  un  pavot, 
symbole  de  l'étemel  assoupissement.  On  a  cru  voir 
dans  la  fable  de  Proserpine  le  symbole  de  la  végéta- 
tion des  plantes  qui,  après  avoir  fleuri,  meurent  pour 
germer  sous  terre  et  reparaître  à  la  saison  suivante. 
PROSPER  (S.),  né  en  Aquitaine  en  408,  mort  vers 
463.  faisait  partie  du  clergé  de  Marseille.  U  cultiva 
les  lettres  avec  succès,  correspondit  aveo  S.  Augus- 
tin^ et  composa  contre  les  Semi-Pélagiens  un  poème 
latin  :  les  Ingrats  (il  les  nomme  amsi,  parce  qu'ils 
ne  reconnaissaient  pas  la  yràee).  On  a  aussi  de  lui 
une  Chronique  estimée.  Les  meilleures  éditions  de 
ses  ouvrages  sont  celles  de  Paris,  1711,  et  de  Rome 
1762.  Le  poème  contre  les  Ingrats  a  été  traduit  en 

Erose  par  Lequeux,  Paris,  1762,  mis  en  vers  par 
emaistre  de  Saoy,  i  646,  etimité  par  U  Racine  dans 
son  poème  de  la  Grâce,  On  fête  S .  Prosper  le  25  juin. 

PROTADE  (S.),  évoque  de  Besançon,  m.  en 624, 
était  un  des  plus  savants  prélats  du  temps,  et  fut 
souvent  oonsulté  par  Clotaire  II.  On  le  fête  le  lOfévr. 

PROTAOORAS,  sophiste  d'Abdère,  né  en  489  av. 
J.-G. ,  m.  en  420  ou  selon  d'autres  en  406,  avait  été 
portefaix  dans  sa  jeunesse  ',  il  devint  disciple  de  Dé- 
mocrite,  enseigna  la  rhétorique,  la  grammaire  et  la 
poésie,  près  dAbdère  d'abord,  puis  dans  Athènes 
(vers  422),  fit  le  premier  payer  ses  leçons  et  acquit 
ainsi  une  grande  richesse.  Accusé  d'impiété  par  les 
Athéniens,  il  s'enfuit  sur  une  baroue  et  périt  en 
mer.  U  avait  écrit  sur  la  rhétorique,  la  physique,  la 
politique,  mais  tous  ses  écrits  furent  brûles  par  or- 
dre des  magistrats  d'Athènes.  Protagoras  fut  un  des 
plus  dangereux  sophistes  :  il  disait  que  l'Aomme  est 
la  mesure  de  toutes  choses^  que  l'on  peut  sur  toute 
question  plaider  également  le  vrai  et  le  fiiux,  que 
tout  estarûitraire  et  dépend  des  oapricesde  Thomme  : 
lois,  vertu,  vérité,  etc.  Platon  a  mis  ce  sophiste  en 
scène  et  l'a  combattu  dans  son  Protagoras  et  dans 
son  Théétète.  On  doit  à  Fret  (Bonn,  1845),  Otto 
Weber  (Marbourg,  1850),  et  Vitringa  (1853),  de  sa- 
vantesdissertations  sur  la  Philosophie  de  Protagoras, 
Geist  a  donné  sa  Vie  en  latin,  18ft7« 

PROTAIS  (S.),  martyr,  frère  de  S.  Oervais  est 
honoré  avec  lui  le  19  Juin.  7«  OBavais. 

PROTECTEUR.  C'était  jadis  le  titre  officiel  du  ré- 
gent en  Angleterre.  Le  duc  de  Bedford  fut  protec" 
teur  d'Angleterre  sous  Henri  VI  ;  le  due  de  Giocester 
(Richard  III)  lefutsous  Edouard  V.  Olivier  Cromweil 
se  fit  décerner  ce  titre  en  1653}  Richard,  son  fils, 
le  porta  aussi  quelques  mois.  Il  disparut  après  la 
restauration  de  1660. 

PROTÉB,  Protettf,  dieu  marin,  fils  de  Neptune  ou 
de  rocéan  et  de  Téthys,  avait  hi  garde  des  trou- 
peaux de  son  père«  Il  savait  l'avenir,  mais  ne  le  ré- 
vélait que  par  force  et  prenait  toutes  sortes  de  formes 
pour  échapper  à  ceux  qui  le  pressaient  de  questions 
(Géorg.f  liv.  IV).  On  a  vu  dans  cette  fable  l'image 
de  la  nature,  à  laquelle  il  faut  faire  violence  pour 
lui  arracher  ses  secrets. 

prot6e,  ancien  roi  d'Egypte,  dont  en  place  le  rè- 
gne vers  1280  av.  J.-C.  Suivant  une  tradition  oppo- 
sée à  celle  d'Homère,  il  reçut  Hélène  et  Paris,  ^ue 
la  tempête  avait  ietés  sur  les  cAtes  d'Egypte^  retint 
la  princesAc  adultère  en  la  séparant  de  Pans  et  la 
rendit  à  Ménélas  après  la  prise  de  Troie. 

PROTÉSILAS,  roi  d'une  partie  de  la  Thessalie, 
était  fils  d'Iphiclus  et  oncle  de  Jason.  Appelé  à  pren- 
dre part  à  Pexpédition  contre  Troie,  il  (|uitta  Lao- 
damie,  sa  femme,  bien  que  n'étant  marie  que  de  la 
veille;  il  eut  la  gloire  de  mettre  le  pied  le  premier 
sur  le  rivage  asiatique,  mais  il  fut  tué  aussitôt. 

PROTESTANTS,  nom  donné  aux  Luthériens  parce 
qu'ils  profeslérna,  en  1529,  contre  une  décision  de 
la  2*  ciiète  de  Spire,  qui  apportait  des  restrictions  à 
la  liberté  de  conscience  accordée  par  la  l'*  diète  de 
Spire,  tenue  en  1526.  Les  Protestants  différent  des 


PROU 


—  1562  - 


PROV 


GAtholiqoes,  principalement  en  ce  qu'ils  n'admettent 
d'autre  autonté  (jue  celle  de  la  Bible  interprétée 
par  la  raison  individuelle,  rejettent  la  tradition  et 
le  pouvoir  du  pape,  réprouvent  le  culte  des  saints, 
des  reliques,  des  images,  le  purgatoire,  les  indul- 
gences et  la  confession  auriculaire.  Cette  dénomina- 
tion, toute  négative,  s'applique  indistinctement  aux 
partisans  de  tous  les  cuites  réformés.  On  doit  aux 
itères  Haag  la  France  protestante^  1859,9  vol.  in-8. 
PROTOGÈNE,  peintre  grec,  né  à  Cannes,  en  Carie, 
vivait  à  Rhodes  vers  336  av.  J.-C,  et  resta  long- 
temps obscur,  réduit  à  peindre  des  vaisseaux  pour 
Yi\Te.  Apelle  fut  le  premier  à  ouvrir  les  yeux  de  ses 
concitovens  sur  son  mérite.  Démétriua  Poliorcète, 
faisant  le  siège  de  Rhodes,  ordonna  de  respecter  le 
faubourg  où  Protogène  travaillait.  Ses  ouvrages  pnn- 
cipaux  étaient  des  portraits  de  Cydippe,  de  Tlépo- 
lèmey  à* Antigontyd^ Alexandre,  et  surtout  le  beau  ta- 
bleau du  chasseur  Jàlyse,  fondateur  de  Knooes.  On 
admirait  dans  ce  dernier  tableau  l'écume  qui  sortait 
de  la  gueule  du  chien  du  chasseur  :  on  raconte  que 
l'artiste,  désespérant  de  représenter  cette  écume 
avec  vérité,  avait  lancé  de  dépit  sur  le  tableau  l'é- 

{»onge  qui  servait  à  essuyer  ses  pinceaux,  et  que 
'éponge,  ainsi  lancée  au  hasard,  forma  elle-même 
ce  que  le  peintre  ne  pouvait  imiter.  Ce  chef-d'œuvre 
périt  à  Rome  dans  un  incendie  du  temple  delà  Paix. 

PROTONOTAIRES  APOSTOLIQUES,  coUége  de 
12  notaires,  secrétaires  de  la  chancellerie  romaine, 
institués  par  Clément  I  pour  écrire  la  vie  des  mar- 
tyrs et  assister  aux  canonisations. 

PROTOPAPE,  Protopapas  ^  nom  que  les  Grecs 
donnent  à  des  prêtres  d'un  ordre  supérieur,  lessim* 
pies  prêtres  se  nommant  chez  eux  papas. 

PROTOSYNCELLE.  c.-à-d.  le  l"  dès  syncelles, 
1*'  domestique  du  palais  patriarcal  de  Constantino- 
ple,  était  comme  le  vicaire  du  patriarche.  C'était  un 
(les  1*"  dignitaires  ecclésiastiques  de  Constantinople. 

PROCDHON  (J.-B.  Victor),  doyen  delà  faculté  de 
droit  de  Dijon,  né  en  1758à  Chanans  (Doubs),  m.  en 
1838  à  Dijon,  suivit  d'abord  le  barreau,  et  fut,  lors 
de  la  réorganisation  des  écoles^  nommé  professeur, 
puis  doyen  à  la  faculté  de  Dijon.  La  Restauration 
lui  enleva  ce  titre  en  1815  à  cause  de  ses  opinions 
libérales;  mais,  aucun  de  ses  collègues  n'ayant  voulu 
accepter  le  décanat,  l'ordonnance  de  révocation  fut 
rapportée  un  an  après.  Proudhon  partagea  son  temps 
entre  les  fonctions  du  professorat  et  la  composition 
d'ouvraçes  de  droit  justement  estimés.  On  a  de  lui  : 
Cours  de  droit  français,  Dijon,  1810;  Traité  des 
droits  d'usufruit,  d'usage,  d'habitation  et  de  super- 
ficie, 1823-1827,  un  des  chefs-d'œuvre  de  la  science 
moderne;  Traité  du  domaine  public,  1833;  De  la 
distinction  des  biens,  publ.  en  1839  par  Curasson  ;  De 
Vétat  des  personnes,  publ.  par  M.  Valette. 

PROUDHON  (Pierre  Joseph),  publiciste  français, 
né  à  Besancon  en  1809,  m.  en  1864,  éuit  fils  d'un 
tonnelier;  il  fut  d'abord  ouvrier  typographe,  puis 
il  débuta  comme  écrivain  (1840  et  suiv.)  par  quel- 
ques brochures  où  la  hardiesse  de  la  pensée  touche 
souvent  au  paradoxe,  et  parmi  lesquelles  on  dis- 
tingue :  Qu'es^ce  que  la  propriété?  (Il  y  dévelop- 
pait cette  thèse  :  «  La  propriété,  c'est  le  vol.  »)  11 
publia  ensuite  divers  ouvrages  sur  des  questions 
politiques  et  sociales  :  De  la  création  de  Vordre  dans 
V humanité;  1 843)  ;  Système  des  cantradictimis  écono- 
miques (\^^)\  Solution  du  problème  social  (1848); 
Le  droit  au  travail  (1848);  Démonstration  du  socia- 
lisme, Idéesrévolutionnaires{1^9y,Confessions  d^un 
révolutionnaire  (1849):  Gratuité  du  crédit  (1850); 
la  Bévolutiofx  sociale  démontrée  par  le  coup  d^État 
(1852);  Manml  des  opérations  de  la  Bourse  (1856)  ; 
De  la  justice  dans  la  révolution  et  dans  VÉglise  ou 
Nouveaux  r>*^Nnpesde  philosophie  pratique  (1858). 
Ces  écrits  I-"»)  attirèrent  diverses  condamnations.  Il 
fonda  également  plusieurs  journaux  :  le  Représcn- 
«wil  du  peuple,  le  Peuple,  la  Voix  du  peuple  (1848), 
ffk  ie  FeutiU  de  1850.  Il  fut  également  membre  de 


la  Constituante  (1848)  pour  le  département  de  la 
Seine. 

PROUILLE,  monastère  de  religieuses  de  l'ordir  de 
S.  Dominique,  dans  le  diocèse  de  St-Papoul  en  Lan- 
guedoc, à  20kil.  de  Garcassone.  fut  fondé,  en  1206, 
par  S.  Dominique,  qui  j  rassembla  ses  premiers  dis- 
ciples. Ce  monastère  exista  jusqu'à  la  fin  du  xvm*  s. 

PROUST  (Jos.  L.),cnimiste.  membre  de  l'Acadé- 
mie des  sciences,  né  en  1755  à  Angers,  m.  en  1826  i 
Paris,  fit  de  nombreuses  découvertes,  notamment 
celle  du  sucre  de  raisin  (1799)  ;  donna  la  composition 
des  hydrates,  des  sulfures,  etc.,  et  réussit' à  faire 
triompher  contre  BerthoUet  ce  grand  principe  :  que 
les  corps,  en  se  combinant,  Munissent  en  proportiont 
fixes, 

PROVËDITEURS,  gouverneurs  des  provinces  dans 
l'anc.  république  de  Venise.  Il  y  avait  en  outre  dans 
Venise  même  le  provéditeur  commun,  chargé  du 
soin  des  bfttiments  et  d'une  partie  de  la  poUce,  et  le 
provéditeur  de  la  mer,  caissier  et  payeur  de  la  flotte. 

PROVENCE,  Provinda,  anc.  province  et  grand 
gouvernement  de  France,  avait  pour  bornes  à  l'E.  le 
Piémont  et  le  comté  de  Nice,  au  S.  la  Méditerranée,  à 
l'O.  le  Languedoc,  au  N.  leDauphiné  etlecomtatVe* 
naissin ,  et  pour  capitale  Aix.  On  y  distinguait  la  Basse- 
Provence,  qui  comprenait  8.  sénéchaussées:  Aix, 
Arles,  Marseille,  Brignolles,Hyères,  Grasse,  Dragui* 
gnan,  Toulon;  et  la Hte-Provence, qui  n'en  contenai* 
que  4  :  Digne,  Sisteron,  Forcalquier,  Gasteilaoe.  Cette 
province  a  formé  lesdép.  des  Bouchea-du- Rhône,  du 
Var  et  des  B.-Alpes,  la  partie  orient,  de  celui  de  Yau- 
cluse  et  une  petite  portion  de  celui  de  la  Drôme.  La 
Provence  est  arrosée  par  le  Rhdne,  la  Durance,  VKt- 
gens,  le  Var,  le  Verdon,  la  Sorgue  et  nombre  deriT. 
côtières.  A  l'E.,  et  surtout  au  N.  E.,  s'élèvent  des 
montagnes,  qui  font  partie  de  la  chaîne  des  Alpes. 
Beau  climat,  sol  varié,  très-fertile  en  beaucoup  d'en- 
droits, mais  aussi  beaucoup  de  plaines  stériles;  ter- 
rible vent  du  N.  0. ,  dit  le  mistral  ;  lagunes  liées  à  la 
mer;  du  reste,  air  très-salubre.  Plantes  du  Midi: 
oliviers,  orangers,  citronniers,  jujubiers,  c&priers, 
chênes  à  kermès,  etc.;  fruits  exquis,  miel  estimé, 
vers  à  soie  en  quantité.  Mines  de  fer,  houille,  mar- 
bre, peu  exploitée.  Les  Provençaux  sont  vifs,  sobres, 
ingénieux;  ils  ont  une  langue  à  part,  dérivée  du  latin, 
remarquable  par  sa  douceur  et  son  rhythme.  Cette 
langue,  ime  des  premières  cultivées  au  moyen  Age, 
a  produit  une  littérature  assez  riche  :  c'est  la  Pro- 
vence oui  a  donné  naissance  aux  troubadours,  — 
Parmi  les  nombreuses  tribus  gauloises  qui  hsbh 
talent  jadis  cette  contrée,  on  remarquait  lesifnalt- 
m,  les  Vulgientes,  les  Salyes,  les  Deceates,  les  Sue- 
(m,  les  Cavari,  etc.  Sur  la  côte,  les  Phocéens  avaient 
fondé  vers  600  av.  J.-C.  la  ville  de  Massilia  (Marseille) , 
qui  elle-même  avait  répandu  autour  d'eUe  de  nombreu- 
ses colonies.  Des  différends  survenus  entre  les  Mas- 
siliens  et  les  Salyes  amenèrent  dans  cette  partie  de 
la  Gaule  les  Romains  comme  alliés  des  premiers  (13à 
av.  J.-C).  Bientôt  ils  conquirent  tout  le  pays  com- 
pris entre  les  Alpes  et  le  Rhône  (tout  en  laissant  Mar- 
seille indépendante)  et  donnèrent  au  pays  conquis 
le  nom  de  Province  romaine;  d'où  celui  de  Provence 
(  V,  PROYiNCS  ROMAiNB).  Au  v«  S. ,  Euric,  roi  des  Vi- 
sigotbs,  s'empara  de  tout  ce  pays.  Après  la  bataïUe 
de  Vouillé,  les  Visigoths  le  cédèrent  à  Théodonc, 
roi  des  Ostrogoths,  qui  seul  pouvait  le  défendre;  ce 
qui  n'empêcha  pas  les  fils  de  Clovis  de  le  lui  enle- 
ver.  Après  la  mort  de  Louis  le  Débonnaire  et  par 
suite  au  traité  de  Verdun  (813) ,  la  Provence  échut 
à  Lothaire,  qui  la  laissa  à  un  de  ses  fils,  Charles; 
elle  fit  alors  partie  du  royaume  de  Bourgogne  cisju- 
rane.  Charles  le  Chauve,  qui  en  était  devenu  maître 
à  la  mort  du  fils  de  Lothaire,  en  confia  le  gou^tf' 
nement  à  Boson;  mais  celui -ci  s'en  fit  élire  roi(879j. 
Sous  ses  successeurs,  la  Provence,  annexée  à  déplus 
vastes  Stats,  eut  des  comtes  particuliers,  d'abord  oe- 
néHciaires,  puis  héréditaires.  Rodolphe  II,  déjà  rot 
de  la  Bourgogne  transjurane,  joignit  à  ses  poi*^ 


PROV 


—   i553  — 


PROV 


5100S  en  933  la  Bourgogne  cisjurane,  qui  comprenait 
la  ProTence:  ce  nouvel  £tat ,  oui  prit  le  nom  de 
^cyttume  (TÀrleSy  sid»ista  jusqu^en  1032.  Conrad  U 
le  réunit  alors  à  Tempire  d^emac[ne .  tout  en  lais- 
sant à  la  Provence  ses  comtes  particuliers.  De  U12 
à  1245,  elle  fut  aux  mains  de  princes  de  la  maison 
de  Barcelone.  En  1245 ,  l'héritiôre  du  comté  ayant 
épousé  Charles  d'Anjou,  frère  de  S.  Louis,  la  Pro- 
vence passa  à  la  maison  d'Anjou ,  et  par  suite  fut 
longtemps  unie  au  royaume  de  Sicile.  Kn  1481 ,  à  la 
mort  de  Charles  du  Maine,  comte  de  Provence, 
Louis  XI  se  porta  héritier  de  ce  prince.  La  Provence 
fnt  enfin  réunie  à  la  couronne  par  Charles  VIII ,  en 
1487.  Depuis  qu'elle  api)artient  à  la  France,  la  Pro- 
vence a  été  envahie  plusieurs  fois  :  par  le  connétable 
de  Bourbon,  à  la  tête  des  Impériaux,  en  1524,  par 
Charles-Quint  en  1536,  par  le  prince  Eugène  de  Sa- 
voie en  1707.  —  Louis  XVIII,  avant  de  monter  sur 
le  tféne,  portait  le  titre  de  comte  de  Provence. 

Souverains  de  la  Provence, 
Boson,  gouverneur,  Alphonse  II,  U96 

puis  roi ,  879    Raymond    Béren- 

LouisrAveugle,888ou89      ger  IV,  1209 

Hugues  de  Provence,  923    Béatriz  et  Charles 
Comtes hénéjieiaires,        d'Anjou,  frère  de 
Boson  I,  926      S,  Louis,  et  depuis 

Boson  U,  948      roi  de  Sicile,  1245 

Guillaume  I,  968    Charles  II ,  itf  Boi- 

Rotbold ,  992      teux,  roi  de  Naples 

Guillaume    11,4*'  et  de  Sicile,  1285 

comteproffriétaireAOO^    'Roheri,  de  Naples,  1309 
Geoff roi  1, Bertrand I  JesLane,  de  Naples,  1343 

et  Guillaume  III,     1018    Louis  I,  due  (ï An- 
Comtes  héréditaires.        jou,  fils  de  Jean  11^ 
Bertrand II,  1063      rot    de    France, 

£tiennette,  1093      adoptéparjeanne,  1382 

Gerberge  et  Gilbert,  1100    Louis  II,  1384 

Douce  (héritière  du  Louis  III,  1417 

comté  de  Catalo-  René,  dit  le  Bon, 

gne)  et  Raymond  duc  de  Lorraine, 

Bérenger  1,  1112      puis  roi  de  Naples,  1434 

Béreoger,  1130    Cnarles  III,  comte 

Raymond    Béren-  dii  Maine,  1480 

ger  II,  1144    Louis  XI  ,   roi  de 

Douce  lI,Alphonsel,  France,  1481 

Raymond  Béren-  Uéunion  définitive 

gerlUetSanche,  1166      à  la  France,  1487 

PEOYERBES  (Livre  des),  un  des  livres  de  la  Bible 
dans  l'Ancien  Testament,  est  un  recueil  de  préceptes 
et  desentences  morales;  U  se  compose  de  31  chapi- 
tres, dont  les  29  premiers  sont  de  Salomon. 

PROVIDENCE,  V.  des  Etats-Unis,  sur  la  riv.  de 
Providence,  par 41*  51'  lat.  N.,  73^42'  long.  0.,est 
arec  Newport  un  des  2  ch.-l.  de  l'Etat  de  Rhode-Is- 
land;4g()00  hab.  Université,  bibliothèque,  plusieurs 
établissements  charitables  et  disciplinaires.  Tissus 
de  coton  et  de  laine,  bijouterie,  clouterie,  papeterie, 
raffinerie  de  sucre ,  etc.— >La  ville  fut  fondée  en  1635 
par  un  colon  nommé  Roger  Williams. 

PROVINCE  ROMAINE  (La),  Provincia,  l'anc. 
Provence  et  partie  du  Languedoc,  grande  prov.  de 
la  (ïaule,  fut  ainsi  nommée  par  les  Romains  parce 
qu'elle  fut  longtemps  la  seule  partie  de  cette  con- 
trée qui  fût  soumise  à  leurs  armes.  Elle  s'agrandit 
progressivement  :  dans  sa  plus  grande  étendue,  elle 
embrassa  tout  l'espace  compris  entre  la  Méditerra- 
née, la  Celtique,  1  Italie,  les  Pyrénées,  la  Garonne 
et  les  Cévennes;  elle  avait  pour  capit.  Narbonne.  Tout 
Pespace  compris  entre  les  Alpes  et  le  Rhône  fut  con- 
quis par  Sextius  en  122;  peu  d'années  après,  la  con- 
?[uètG  fut  étendue  jusqu^à  l'Aude  et  Narbonne  fut 
ondée  pour  en  être  la  capitale,  1 1 8;  les  conquêtes  de 
Pompée  reculèrent  ses  limites  jusqu'à  la  Garonne 
^  aux  Pyrénées,  76.  Sous  Auguste,  son  nom  fut 
changé  en  celui  de  Gaule  NarbonaisSf  du  nom  de 
sa  capitale.  V.  nabbonaise  et  provehcb. 

PROVINCES,  nom  donné  par  les  Romains  aux 
contrées  qu'ils  avaient  assujetties  en  dehors  de  l'I- 


talie continentale,  et  qu'ils  faisaient  gouverner  par 
des  proconsuls  et  des  proprétewrs,  magistrats  inves- 
tis (Tun  pouvoir  presque  absolu.  La  Sicile,  la  Gaule 
cisalpine  furent  les  premières  provinces  romaines.  Au 
moment  de  la  chute  de  la  République,  le  nombre  en 
avait  été  successivement  porté  à  17  : 1  Sicile ,  2  5(ir- 
daigne  et  Corse,  3  et  4  Espagne  Citérieure  et  Ulié" 
riewre,  5  Macédoine,  6  Afrique  (anc.  territoire  de 
Carthage  et  Numidie  orientale),  7  ^«te(anc.  roy.  de 
Pergame,  comprenant  la  partie  0.  de  l'Asie-Mineure), 
8  Provinu  romaine  ou  Province  propremt  dite,  ap- 
pelée plus  tard  NarJxmaise,  9  GauU  Cisalpine  y 
lOilchaie  (Grèce  continentale  etPéloponèse),  11  Ct- 
licie,  12  Bithynie,  13  Syrie  et  Phinicie,  14  Crète, 
15  GauU  Transalpine,  16  Numidie,  17  Egypte.  ** 
6ou5  l'Empire,  on  distingua  les  provinces  fenolo- 
riales  et  celles  au  prince ,  dites  prootncef  impériales: 
celles-ci,  situées  sur  les  frontières  et  dans  lesquelles 
l'appareil  de  la  force  était  encore  nécessaire,  étaient 
administrées  par  des  fonctionnaires  à  la  nomination 
du  prince,  dits  le  plus  souvent  procurateu/rs ,  qui 
cumulaient  pour  l'ordinaire  les  pouvoirs  civil  et  mi- 
litaire. Dans  les  provinces  sénatoriales,  au  contraire, 
les  gouverneurs ,  nommés  par  le  sénat,  n'avaient 
que  le  pouvoir  civil.  Les  provinces  passaient  quel- 
quefois d'une  de  ces  deux  conditions  à  l'autre  ;  ce- 
pendant on  compta  longtemps  au  nombre  des  pro- 
vinces sénatoriales  la  Sicile,  la  Sardaigne,  la  Bétique» 
la  NarbonaisOj  l'Afrique,  l'Achale,  la  Macédoine,  l'A- 
sie, la  Bithynie  et  Chypre. 

PROVINCES-UNIES,  état  fédératif  formé  en  1579, 
par  le  traité  d'Utrecht,  aux  dépens  des  17  prov.  <iui 
composaient  le  cercle  de  Bourgogne,  comprenait  7 
prov.  :  la  Hollande,  la  Zélande.  Utrecht,  les  Guel- 
dres  avec  Zutphen,  l'Over-Yssel,  la  Frise  etGrœnin- 
gue  avec  Drenthe.  Primitivement,  il  n'y  avait  que 
5  provinces-unies,  Over-Yssel  n'ayant  accédé  à  l'acte 
d'Utrecht  qu'à  la  fin  d^  1579,  et  Grœningue  qu'en 
1594.  La  république  des  Provinces-Unies  a  cessé 
d'exister  en  1795.  (F.  bollandb  et  pats- bas).  On 
doit  à  M.  Lothrop^Motley  une  UisU  de  la  fondation 
des  Provinces-Unies,  Paris,  1862. 

PROVINCIAL,  nom  donné,  dans  les  ordres  reli- 
gieux^ au  supérieur  commun  de  toutes  les  maisons 
d'un  môme  pays  ou  d'une  même  langue,  qui  for- 
ment une  vrovtncê  ou  division  de  l'ordre.  L»  provin- 
cial est  suDordonné  au  général  de  l'ordre. 

PROVINS,  Provinum,  ch.-Ld'arr.  (S.-et-Mame) , 
à  49  kil.  E.  de  Melun,  sur  la  Voulzie  et  le  Durtein; 
7547  hab.  Trib.  de  1'*  mst.  et  de  commerce;  collège, 
société  d'agriculture;  Hôtel-Dieu,  hôpital  général, 
fondé  par  les  comtes  de  Champagne.  Église  et  tour 
St-Quiriace ,  b&tie ,  dit-on ,  sur  les  ruines  d'un  temple 
d'Isis,  église  St-Ayoul;  restes  de  fortifications;  bou- 
levards, ville  souterraine;  environs  charmants.  Eaux 
ferrugineuses.  FiU^riques  de  cuirs  et  de  droguets, 
fours  à  chaux  et  à  plâtre  ;  commerce  de  blé,  grains 
et  farines.  Culture  des  roses,  dites  de  Provins,  eni- 
ployéesen  médecine;  conserves  de  violettes.  Patrie 
du  poète  Guyot  de  Provins.  —  Cette  ville,  qu'on  a 
prise  à  tort  pour  Agedincum,  existait  dès  le  temps  de 
Charlemagne.  Possédée  successivement  par  les  com- 
tes de  Vermandois,  de  Blois,  de  Chartres  et  de  Cham- 
{>agne,  elle  prospéra  sous  ces  derniers.  Elle  fut  brû- 
ée  en  1180,  saccagée  en  1280;  prise  par  Charles  le 
Mauvais  en  1361  et  1378,  par  les  Bourguignons,  1417, 
et  les  Anglais,  1432,  par  Henri  IV,  1592.  M.  Bour- 
quelot  a  donné  une  bonne  Hist,  de  Provins,  184a 

PROVISEUR  (de  provider  e,  pourvoir),  dignité  de 
l'ancienne  et  de  la  nouvelle  Université.  Dans  l'an- 
cienne, on  désignait  spécialement  sous  ce  titre  le 
supérieur  de  la  Sorbonne  et  celui  du  collège  d'Har- 
court.  Le  1**,  toujours  choisi  parmi  les  hauts  digni- 
taires du  clergé,  avait  la  direction  suprèoae  de  la 
Sorbonne,  mais  ne  nommait  pas  aux  chaires  va- 
cantes; le  2*,  qui  appartenait  à  la  faculté  des  arts, 
nommait  les  professeurs  et  les  boursiers,  dirigeait 
les  études  et  administrait  en  chef  les  biens  de  la  com- 

H.  98 


PftUD 


—   1554  - 


PRDS 


munauté.  —  Dans  la  nouvelle  Université,  on  donne 
le  nom  de  proviseurs  aux  chefs  des  lycées  impériaux. 

PROTISIONSD'OXVOSD,  statut  provisoire  dressé 
en  1258  par  ^4  commissaires  du  parlement  d'Oxford, 
dit  madparliatMnt  (parlemient  enragé),  et  juré  par 
Henri  Ilf  et  son  fils  Edouard,  ordonnait  l'observation 
de  la  Grande  Charte  (souvent  violée  par  le  roi),  la 
convocation  régulière  du  parlement ,  et  l'élection 
d'un  grand  juge  national  et  de  quatre  chevaliers  par 
comté  pour  recevoir  les  griefs  des  habitants.  Le  pape 
Alexandre  lY  cassa  par  une  bulle  les  Prowsiont  tOx- 
ford  (1261),  et  par  suite  le  roi  rétracta  son  serment 
(1362).  De  là  une  guerre  civile  que  signalèrent  l'ar- 
bitrage de  S.  Louis  (1264),  la  bat.  de  Lewes  (1264), 
où  Henri  fut  défait  par  Montfort.  et  celle  d'Evesham 
(1265),  oà  périt  ce  dernier.  La  paix  ne  fut  rétablie 
qu'en  1267,  et  les  Provisions  furent  abolies. 

paOVOST  (i .  B.  François,  comédien  français,  né 
à  Paris  en  1798 ,  m.  en  1865  ;  acteur  du  Théâtre-Fran- 
çais ,  où  il  excella  dans  l'ancien  répertoire.  Son  jeu 
se  distinguait  par  le  naturel,  l'entrain  et  le  bon  ton. 

PROYAKD  (l'abbé  Bonaventure),  né  vers  1743, 
m.  en  1808,  était  principal  du  collège  du  Puy  avant 
1789.  Il  émigra,  oevint  conseiller  ecclésiastique  du 
prince  de  Hehenlohe-Bartenstein,  rentra  en  France 
en  1801 ,  mais  fut  arrêté  et  détenu  à  Bicètre  en  1808 
pour  avoir  écrit  en  faveur  des  Bourbons.  Il  mourut 
peu  après  à  Arras.  Il  a  écrit  des  brochures  politiques 
et  des  ouvrages  d'éducation  :  VttoVUr  ^eriwuxy  le 
Modèle  des  jeunes  gent,  etc. 

PBUDENCE,  Àurelius  Prudentitis  Ctemens,  poète 
latin  chrétien,  né  en  348  à  Calahorra  dans  la  Tar- 
raconaise,  fut  successivement  avocat,  juge,  soldat, 
gouverneur  de  qu^ques  villes,  employé  à  la  cour 
d'Honorius,  puis  disgracié  par  le  prince,  et  passa  la 
fin  de  sa  vie  dans  la  solituae,  la  culture  des  lettres 
et  Texercice  de  la  piété.  On  lui  doit,  outre  quelques 
écrits  contre  les  hérétiques,  un  recueil  de  cantt^e^, 
hymnes  et  autres  poésies  ^  très-souvent  imprimé  (Ha- 
nau,  1613,  in-8;  Amst.,  chez  Dan.  Elzevier,  1667, 
in-12,  avec  notes  d^Heinsius;  Paris,  1687,  ad  usum 
Delphini;  Goloene,  1701,  Cum  notis  Variontm). 
et  réédité  à  Tubingue,  1845,  par  Obbarius,  et  à 
Leips.,  1860,  par  Dressel.  Prudence  a  été  proclamé 
le  Prince  des  poètes  chrétiens  :  on  trouve  en  effet  dans 
ses  poésies  de  l'imagination  et  de  Tesprit;  mais  son 
style  est  souvent  incorrect  et  il  est  Inférieur  aux 
postes  latins  de  la  décadence.  On  doit  à  M.  l'abbé 
Bayle  une  bonne  Étude  sur  Frudence,  1860. 

PRunsNGB  (S.),  évéque  de  Troyesde  840  ou  845  à 
861 ,  était  Espagnol.  Il  combattit  vivement  les  Semi- 
Pélagienset  réfuta  Scot  Erigèue.  On  le  fête  le  6  avril. 

PRUDHOUME  (L.),  journaliste  et  compilateur, 
né  &  Lyon  en  1752,  mort  en  1830,  fut  d'abord  com- 
mis libraire,  puis  relieur  dans  sa  ville  natale,  vint 
à  Paris  vers  Î787,  s'y  fit  écrivain  politique,  publia 
une  foule  de  pamphlets  en  faveur  de  la  Révolution, 
fonda  le  journal  démocratique  intitulé  les  Révolu- 
tions de  Paris ^  fut  néanmoins  emprisonné  en  1793 
comme  royaliste,  s'établit  libraire  après  son  élargis- 
sement, et  édita  divers  grands  ouvrages  .notamment 
nue  traduction  deLavateTf  1809, 10  vol.  in-4  ;  les  Cé- 
rémonies relioieuses  de  Picard,  1810. 13  vol.  in-foL, 
et  une  nouvelle  édition,  fort  améliorée ,  du  IHetion- 
naire  historique  de  Chaudon  et  Delandine,  1810- 
1820,  20  vol.  m-8.  Il  a  en  outre  donné  lui-même  : 
Géographie  de  la  Répuhliqde  française  ^  1795:  Dic- 
tionnaire uni'cerstl  de  la  France,  1805;  Hutoire 
des  crimes  de  la  Révolution  ^  1798,  etc. 

PRUDBOMMES,  arbitres  commerciaux.  V,  ce  mot 
dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences, 

PEUDHON  (P.  P.).  peintre,  né  à  Cluny  en  1760. 
mort  en  1823,  était  fils  d'un  tailleur  de  pierres,  n 
manifesta  des  dispositions  précoces,  remporta  à  18 
ans  le  prix  de  peinture  fondé  Si  Dijon,  passa  six  ans 
à  Rome  (1783-89)  et  s'y  lia  avec  Canova.  revint  en 
France  au  moment  de  la  Révolution  et  végéta  long- 
temps, ne  faisant  guère  que  des  vignettes,  exposa 


aux  saiousde  1808  et  1812  des  tableaux  qui  lui  firent 
enfin  prendre  rang  parmi  les  premiers  artistes  de 
l'époque ,  fut  choisi  par  Napoléon  pour  donner  dei 
leçons  à  l'impératrice  Marie-Louise  et  admis  à  Tlnsti- 
tut  en  1816.  Il  eut  une  vie  très-orageuse,  et  mourut 
du  chagrin  que  lui  causa  le  suicide  de  sa  maîtresse. 
Son  dessin  est  quelquefois  incorrect,  mais  sa  com- 
position a  du  charme,  et  son  coloris  est  fort  beau  On 
admire  surtout  de  lui  le  Crime  poursuivi  par  la  Jus- 
tice et  la  Venaeance  céleste  et  un  Christ  mourant 
sur  la  eroi^.  Il  ne  traita  pas  avec  moins  de  succès 
les  sujets  gracieux  {Psyché  enlevée  par  les  Zéphyrt, 
V Innocence  séduite  par  l* Amour,  Vénus  et  Adonis) ^ 
ce  qui  lui  mérita  le  surnom  de  Corrige  français. 

PRUM  ou  PRUYM  ,  V.  des  États  prussiens  (pror. 
Rhénane),  sur  la  Prum  (affinent  de  la  Sure),  à  50  ic. 
N.  N.  0.  de  Trêves;  3000  hab.  Fameuse  abbaye  de 
Bénédictins,  fondée  en  721,  agrandie  en  761  par 
le  roi  Pépin,  et  dans  laquelle  l'empereur  Lothaire  I 
prit  l'habît  et  mourut  (855).  Les  archevêques  de  Trê- 
ves possèdent  cette  abnaye  depuis  le  xvi*  s.  Les  ab- 
bés de  Prum  étaient  princes  du  St-Empire. 

PRUNELLI,  ch.-l.  de  cant.  (0)rse),  à  31  k.  S.  £. 
deCorte;  916  hab. 

'PRUSA,  nom  commun  à  deux  villes  deBithynie, 
bâties  par  un  des  Prusias  :  Prusa  ad  tfypittm,  sur  la 
côte,  entre  Héraciée  et  Nicomédie;  Prusa  adOiym- 
pium,  auj.  Brousse,  à  i'O.  de  la  précédente. 

PRUSUS  I,  le  Boiteux,  roi  de  Bitbyniede  23T  è 
192  av.  i.-C. ,  eut  des  démêlés  avec  Attale  I,  roi  de 
Pergame,  et  avec  la  république  de  Byzance,  repoussa 
les  Gaulois  oui  avaient  envahi  ses  f)tats  (200),  et  mou< 
rut  en  192  des  suites  d'une  blessure  reçue  au  siège 
d'Héraclée.  —  ii,  le  Chasseur,  fils  et  successeur  du 
préc,  192-148,  reçut  Annibal  à  sa  cour,  réussit  avec 
son  secours  à  battre  Eumèue,  roi  de  Pergame,  et 
n'en  consentit  pas  moins  k  le  livrer  aux  RomaiDs, 
ce  que  le  général  carthaginois  n'évita  qu'en  s'em- 
poisonnant  (183).  En  167,  il  vint  i  Rome  pour  soUi- 
citer  l'alliance  de  la  république ,  et  s'y  déshonora  par 
sa  bassesse.  De  retour  dans  ses  États;  il  fit  de  nou- 
veau la  guerre  au  roi  de  Pergame ,  et  lui  enleva 
Quelques  provinces,  mais  il  fut  forcé  par  les  Romains 
de  rendre  ses  conquêtes  (1S4).  Il  périt  dans  une  ré- 
volte suscitée  par  son  propre  fils  Nicomède  II. 

PRUSSE  (Royaume  de),  Preussenen  allemand,  Bo- 
russiaen  latin,  un  des  principaux  Etats  de  l'Europe, 
était,  avant  1866.  formée  de  2  parties  distinctes  et 
séparées  Tune  de  l'autre  par  des  pays  étrangers  (Ha- 
novre, Hesse  supérieure,  Nassau,  etc.)  :  l'une,  la 
vraiePrusse,  à  l'E.:  l'autre  à  I'O.  et  plus  petite, 
qu'on  nommait  la  Prusse  rhénane;  sans  compter 
une  enclave  du  royaume  de  "Wurtemberg,  la  Prin- 
cipauté de  Hohenzollem,  cédée  au  roi  de  Prusse  en 
1849.  Depuis  1866,  elle  forme,  à  part  quelques  en- 
claves qui  font  avec  elle  partie  de  la  Confédération 
du  Nord  (duché  de  Brunswick,  d'Oldenbourg,  etc.). 
un  fitat  compacte,  oui  a  pour  bornes,  au  N.  la  mer 
du  N.,  le  DanemarcK,  le  grand-duché  de  Mecklen- 
bourg ,  la  mer  Baltique,  à  l'E.  la  Russie  et  la  Polo- 
gne, au  S.  l'empire  d'Autriche .  le  royaume  et  les 
duchés  de  Saxe,  le  royaume  de  Wurtemberg,  1» 
grands-duchés  de  Bade  et  de  Hesse,  à  I'O.  la  France 
et  la  Hollande.  Sa  population  actuelle  est  d'environ 
24  millions  dames,  dont  plus  de  13  millions  de 
protestants.  —  Les  États  prussiens  se  divisent  en  10 
grandes  provinces,  subdivisées  en  gouvernements 
et  régence^,  plus  les  districts  gouvernementaux  de 
Casse!  et  de  Wiesbaden  et  la  Principauté  de  Hohcn- 
zollern.  Les  gouvernements  prennent  tous  le  nom 
de  leur  chef-lieu.  La  capitale  est  Berlin. 

Provinces.  Gouvernementi- 

B-^«^-^ r°f!,ft?s"ur!œî^--'"" 

Poméranie StetUn.  -  Stralsund.  -  Kœs- 

/lin.  . 

Silésie Breslau.— Liepnitz.-(Î|V«"" 

Poenanie Posen.  —  Bromberg. 


PRUS 


—  1555  — 


PRUS 


PnwepfOfM. 


«  •  •  •  • 


Westphalie. 


Profinea  Rkénane. 


Hanofre 

SIesvig-Holfitetn... 


Kœnigsl)erg.~  Gumbiimen. — 
Dantzick.  —  Marleawerder. 

c.^.  J  llagdebouTg.— Heneboorg.— 

^"® }      Erfurt. 

Munster.— Hinden.  —  Aren- 

sberg. 
Cologne.— Dusseldorf.—  Co- 

blentz..—  Aix-la-ChapeUe. 

—  Trêves. 
Hanovre.  —  Hildesheim.  — 

Lunebourg.  — Stade. —  Oa- 

nabruck.  •—  Aurich. 
KieL  —  Slesvig. 
Districts  gouTemementaux  de  Cassel  et  Wies- 
biden.  —  Principauté  de  Hdhenzollem. 

La  Prusse  embrasse  des  pays  très-éloignés  et  très- 
divers.  En  Silésie  »  en  Saxe  et  vers  le  Rbin,  elle  a 
betuGoup  de  montagnes  (les  monts  Sudèles,  Carpa- 
thes,  Uarx. Tbttringerwald,  Teutoburgerwald.  etc.); 
dans  les  autres  parties,  c'est  vne  plaine  immense. 
La  mer  baigne  environ  500  kil.  des  côtes  de  la  Prusse. 
De  nombreux  chemins  de  fer,  aboutissant  pour  la 
plupart  à  Beriin.  facilitent  encore  les  communica- 
tions. Le  Rhin ,  le  Weser,  l'Elbe,  VOder  et  la  Vis- 
ttde  sont  les  principaux  fleuves  qui  Tarrosent  II  s'y 
trouve,  surtout  à  TE.,  beaucoup  de  lacs,  d'étangs, 
et  deux  grandes  lagunes,  dites  Kurische-Haff  et  Preus- 
siscbe-Haff.  Divers  canaux  font  communiquer  en- 
semble l'Elbe ,  l'Oder  et  la  Yistule.  Le  climat,  va- 
riant selon  la  latitude,  devient  très-froid  et  trèff-hu- 
mide  au  nord.  La  Silésie  et  les  provinces  à  l'O.  du 
Weser  sont  très-fertiles,  mais  dans  le  Brandebourg 
le  sol  est  très-maigre  ;  env.  6  millions  d'hectares  sont 
couverts  de  forêts.  Productions  principales  :  grains, 
légumes,  lin,  chanvre, safran,  tabac,  houblon; sur 
les  bords  du  Rhin,  vin,  miel,  soie.  Fer,  cuivre, 
étain,  plomb,  alun,  salpêtre,  chaux,  albâtre,  kao- 
lin, jaspe,  onyx  et  autres  pierres  précieuses;  ambre 
jaune  sur  les  côtes  de  la  Baltique.  Eaux  minérales  (à 
àii*la-Chapelle).Warmbrunn,  Hirschberg,  etc.).  In- 
dustrie active  (diraps,  toiles,  soieries,  selleries,  car- 
rosserie, chapeaux,  papier ,  tapis,  horlogerie,  bras- 
se ries,  tanneries,  lyeu  de  Prusse,  fonderie  de  fer). 
Commem  assez  florissant,  surtout  k  l'O.  du  Weser; 
il  est  facilité  par  l'association  de  douanes  connue 
sous  le  nom  de  Zollverein  et  qui  embrasse  presque 
toute  l'Allemagne.  Le  gé^lvt  est  monarchique  et  re- 

Srèsentatif.  La  maison  régnante  est  la  ligne  cadette 
es  HohenzoUem.  La  liberté  de  conscience  est  ilh- 
mJtée:  bien  que  la  grande  majorité  de  la  population 
wit  iuthénenne,  la  religion  catholique  y  a  2  archev. 
(Gnesen,  Cologne)  et  8  év.  (Breslau,  Gulm,  Erme- 
land.  Munster,  Paderborn,  Trêves,  Hildesheim  et 
Osnaoruck).  L'instruction  est  fortavancée  ;  (6  univer- 
sités :Berhn,  Kœnigsberg,  Halle,  Breslau ,  Greisf- 
wald  et  Bonn).  L'armée  est  très-forte  :  composée  de 
troupes  régulières  et  d'une  milice  nationale  appelée 
landwehr.  elle  s*élève  à  plus  de  600000  hommes. 
La  monarchie  pruss.,  qui  faisait  partie  de  Tancienne 
Confédération  germanii^ue ,  même  y  compris  Posen 
et  la  Prusse  propre  (qui  y  furent  admises  en  1848), 
fait  de  même  aujourd'hui  partie  tout  entière  de  la 
Coofed.  de  l'Allem.  du  N. ,  aont  elle  a  la  présidence 
Avec  le  commandement  des  armées  de  Conféd.  Sur 
les  43  voix  du  Conseil  fédéral,  elle  en  a  17 .  et,  par  sa 
prépondérance,  dispose  de  prévue  toutes  les  autres. 
Hittoire,  La  monarchie  prussienne  se  composant 
lie  pays  fort  divers,  qui  n'ont  été  réunis  qu'assez  ré- 
cemment, on  s'attachera  surtout  ici  à  indiquer  les 
acquisitions  successives  qui  ont  formé  cette  puis- 
suice  et  on  se  bornera  a  rappeler  les  événements 
principaux  des  États  prussiens  depuis  lexv*  s.,  épo- 
que ou  commence  leur  réunion,  renvoyant  pour  ce 
qui  précède  cette  époque  à  l'article  particulier  de 
ebacun  de  ces  États.  F.  panssB  propre,  posen,  po- 

KÊaaiIIB,  SAXE,  SiLésiB,  VBSTPHAUB,  OtC. 

i**  Un  oomte  de  Hohenzoilern,  Conrad,  tige  de  la 
•Maison  d«  Brandebourg ,  fit  dès  1164  l'acquisition 


du  borgraviat  de  Nuremberg,  qui  a'a  MMé  d'appar- 
tenir à  cette  maison  jusqu'en  1801.  '—  2*  De  1248  à 
1331,  ses  successeurs  acquirent,  entre  autres  terras, 
Anspach,  Culmbach  et  Bayreuth;  les  possessions  de 
cette  maison  embrassaient  k  cette  époque  presque 
toute  la  Franconie  :  mais  elles  furent,  an  commen- 
cement du  XV  siècle,  divisées  entre  les  deux  fils  de 
Frédéric  V  de  HohenxoUem  (Jean  III,  l'alné ,  et  Fré- 
déric VI,  le  cadet).  —  3*  En  1415,  le  margraviat  de 
Brandebourg,  qui  avait  appartenu  successivement  àla 
maison  Ascanienne  et  à  celles  de  Bavière  et  de  Luxem- 
bounf,  fût  acheté,  avec  le  titre  d'électeur  qui  y  était 
attaché,  par  Fréaéric  VI  de  HohenaoUera  ,  qui  prit 
le  titre  de  Frédéric  I  de  Brandebourg.  Bientôt  Fré-- 
déric  II  Dent  de  Fer  y  joignit  la  Nouvelle-lfarche 
(1445).  Ces  possessions,  qui  avaient  été  partagées  à  la 
mort  de  Frédéric  I  (1440),  furent  de  nouveau  réu- 
nies par  Albert  l'AchiUe  (1471)  à  la  mort  de  Frédé- 
ric II.  —  4*  Par  le  traité  de  Xanten  (1614)  et  celui 
de  Dusseldorf  (1624K  Jean  Sigismond  réunit  à  ses 
États  la  moitié  de  la  succession  de  Xuliers  (c.-è-d. 
Clèves ,  La  Mark  et  Ravensberg).  ^  5*  En  1618,  le 
même  Jean  Sigismond  réunit  à  ses  États  le  duché 
de  Prusse  ou  Prusse  ducale,  comme  gendre  du  der- 
nier duc  Albert  II,  lequel  lui-même  était  un  Hohen- 
zoUem,  mais  de  la  ligne  d'Anspach  et  Bayreuth. Cette 
Prusse  ducale,  qui  était  fief  polonais  lors  de  l'acqui- 
sition ,  devint  complètement  souveraine  par  l'acte 
de  Labian,  en  1656,  et  par  le  traité  de  Wehlau,  en 
1657.  -*  6*  En  1648,  par  le  traité  de  Westphalie, 
Frédéric  Guillaume ,  oit  le  Grand  Électeur,  aocniit 
la  Poméranie  orientale,  les  archevêchés  et  évècnés 
sécularisés  de  Magdebourg,  Halberstadt,  Minden  et 
Camin  et  le  comté  de  Hohenstein.  —  7*  Après  l'in- 
stitution de  Frédéric  III  comme  rot  sous  le  nom  de 
Frédéric  I  (1701),  eut  lieu  l'aequisition  de  Mœrsen 
1702,  de  Tecklembourg,  Vallengin  et  Neuchàtel  en 
1707,  de  partie  des  Gueldres  en  1 713  (paix  d'Utrecht), 
de  Wollin,  Usedom,  Stettin,  et  de  moitié  de  la  Po- 
méranie antérieure  en  1720  (paix  de  Stockholm).— 
8"  Frédéric  II,  en  1741  et  1742,  conquiert  sur  l'Au- 
triche presque  toute  la  Silésie,  que  lui  laissent  la 
paix  d'Aix-la-Chapelle  (1748)  et  celle  d'Hubertsbourg 
(1763).  il  avait  en  outre  hérité  en  1743  de  la  Prise 
orientale.  —  9*  Le  même  Frédéric  obtint  pour  sa 
part,  au  l**  démembrement  de  la  Pologne  (17  72-73), 
la  Prusse  polonaise,  moins  Dantzick  et  Thom.  Fré- 
déric Guillaume  Il  y  joignit  en  1793  ces  deux  villes 
et  toute  la  Grande-Pologne,  sous  le  nom  de  Prusse  mé- 
ridionale, et,  en  1795,  Bialystok,  Plock,  etc.,  sous 
celui  de  Nouv.  Prusse  orientale.  11  avait  en  outre  ob- 
tenu en  1791  la  cession  des  margpraviats  d'Anspach 
et  de  Bayreuth.  —  10"  Après  avoir,  dans  les  guerres 
de  la  Révolution ,  perdu  ses  possessions  à  10.  du 
Rhin,  la  Prusse  avait  reçu  d'avantageuses  compen- 
sations à  TE.,  en  Saxe  et  ea  Westphalie;  en  outre, 
le  Hanovre  lui  avait  été  cédé  en  1806  par  Napoléon  ; 
mais,  la  guerre  ayant  éclaté  peu  de  mois  après,  ses 
troupes  furent  chassées  du  Hanovre,  et,  en  1807,  le 
traité  deTUsitt  lui  retira  tout  ce  qu'elle  possédait  en 
Westphalie  et  en  Franconie,  plus  la  Grande-Pologne, 
qui  devint  le  grandnduché  de  Varsovie.  Refoulée  sur 
roder,  la  Prusse  allait  être  réduite  k  rien  si  la  chute 
de  Napoléon  ne  l'eût  soudainement  relevée.  Elle  re- 
couvra en  1814  et  1815  vu  quart  environ  de  la  Grande- 
Pologne,  toutes  ses  autres  possessions  (sauf  Anspach 
et  Bayreuth),  eut  de  plus  la  Poméranie  suédoise,  près 
de  la  moitié  du  roy.  de  Saxe,  et  reçut,  tant  k  l'E. 
qu'à  ro.  du  Rhin,  une  foule  de  territoires  qui  for- 
mèrent la  Prusse  Rhénane  ou  Gr.-duché  du  B.-Rhin. 
~  1 1*  Enfin,  en  1 849,  les  princes  souverains  de  Hohen- 
xoUern-Hechingen  et  de  HohenzoUem-Sigmaringen 
cédèrent  leur  principauté  k  Frédéric  Guillaume  IV, 
moyennant  un  revenu  annuel  et  avec  réserve  de 
leurs  droits  k  la  succession  de  Prusse. 

Les  événements  capitaux  de  l'histoire  de  la  Prusse 
depuis  l'acquisition  du  Brandebourg  par  la  maison 
de  Hohenzoiiem  (1415)  aont  :  le  rôle  Important  joué 


PRDS 


—  1556  — 


prît 


Sar  l08  61eeteun  Frédéric  II  et  Albert  ràchille  pen- 
ant  les  guerres  des  Hussites,  en  prêtant  leur  secours 
I  à  l'empereur  F'rédéric  III  (1440-1486);  Tintroduction 
du  Luthéranisme  en  Brandebourg  et  en  Prusse  (1 521 
et  années  suit.);  1&  sécularisation  de  la  Prusse  orien- 
tale, en  1525,  sous  Albert  de  Brandebourg ,  grand- 
maître  de  rOrdre  Teutonique  ;  Tinfluence  acquise , 
dés  1S77  par  les  électeurs  de  Brandebourg  sur  la 
Prufse,  dont  ils  finissent  par  rester  maîtres  (1618); 
le  règne  glorieux  et  utile  du  ^rand-électeur  Frédé- 
ric-Guillaume, qui  fut  le  vrai  créateur  du  roy.  de 
Prusse,  et  qui  accrut  considérablement  la  popula- 
tion de  ses  États  en  les  ouvrant  aux  réfugiés  fran- 
çais après  la  révocation  de  Pédit  de  Nantes  ;  le  chan- 
gement du  duché  en  royaume  de  Prusse  sous  Fré- 
déric I  (1701)  et  la  participation  de  ce  prince  à  la 
grande  guerre  du  Nord  (1701  et  années  suiv.),  guerre 
qui,  par  la  paix  de  Stockholm,  lui  valut  de  nouveaux 
agrandissements;  le  régne  de  Frédéric  II  ou  le  Grand 
qui,  efla^nt  tous  ses  prédécesseurs,  fut  pendant  40 
ans  le  prince  le  plus  influent  de  TËurope,  ajouta  la 
Silésie  et  la  Prusse  occid.  à  ses  Stats,  résista  presque 
seul  à  la  plus  redoutable  coalition  (guerre  de  Sept 
ans,  1756i-63),  empêcha  l'Autriche  de  faire  main 
basse  sur  la  Bavière  (1777),  et  fit  de  la  Prusse  un 
contre-poids  à  la  puissance  de  TAutriche  ;  la  part 
que  prirent  ses  deux  successeurs  à  la  lutte  euro- 
péenne contre  la  France,  l'invasion  des  Prussiens  en 
Champagne  (1792),  la  ptiix  de  BMe  (1795),  les  cam- 
pagnes de  1 806  et  1 807 ,  signalées  par  là  défaite  d'Iéna, 
Sar  Toccupation  de  Berlin  et  la  perte  d'une  moitié 
es  £tats  prussiens,  et  terminées  en  1807  par  la  paix 
de  Tilsitt  ;  la  jonction  de  la  Prusse  à  la  Russie  apr^ 
le  désastre  de  Moscou  (1812),  l'entrée  des  Prussiens 
en  France  après  la  bataille  oe  Leipsick,  et  leur  réin- 
tégration avec  usure  dans  les  provinces  qu'ils  avaient 
perdues.  Fréd.-Guillaume  III  établit  des  Assemblées 
^ovinciales,  ayant  voix  consultative (1820).  En  1847, 
Fréd.- Guillaume  IV  accorda  la  Diète  réunie ,  où 
étaient  convoqués  les  membres  des  assemblées  pro- 
vinciales. A  la  suite  de  la  révolution  qui  venait  d'é- 
clater en  France  en  1848,  une  nouvelle  constitution 
fut  jurée  par  le  roi  le  6  février  1850  ;  elle  éUblissait 
2  chambres,  la  Chambre  des  Seigneurs  et  celle  des 
Députés,  le  vote  de  Fimpdt  et  des  lois  par  ces  cham- 
bres et  la  responsabilité  des  ministres.  Son  succes- 
seur, Guillaume  Louis  (1861),  eut  d'abord  à  soutenir 
de  nouveaux  débats  au  sujet  de  la  Constitution  ;  mais 
secondé  par  un  ministre  habile.  M.  de  Bismarck,  il 
donna  un  autre  cours  aux  idées  de  son  peuple  :  grâce 
&  des  succès  faciles  obtenus  sur  le  Danemark  (1864), 
et  à  une  guerre  aussi  heureuse  que  hardie  contre 
l'Autriche^  qu'il  vainquit  à  Sadowa  (3  juillet  1866), 
il  agrandit  son  roy.  du  Holstein,  du  Slesvig,  du 


en  s'arrogeant  la  présidence  de  la  Confédération  du 
Nord  (V.  Allemagne).  VHistoire  de  la  Prusse  a  été 
écrite  par  Stenzel,  1830,  J.  Voigt,  1839.  E.Véron,  1867. 

Voici  la  série  des  souverains  de  la  Prusse  depuis 
Tacquisition  du  Brandebourg, 
i*  Margraves  électeurs  de    Fréd.-Guillaume,  le 

Brandebourg,  Grand-Électeur,     1640 

Frédéric  I,  1415    Frédéric  III,  1688 

Préd.II,I>e»t  de  Fer  1440         2»  Rois  de  Prusse. 
ÀihBrt,  l'Achille,     1471    Frédéric I  (le  même 
iem,  le  Cicéron,     1486      que  Frédéric  III),  1701 
JoachimI.  le  Nestor,  1499    Frédéric-Guill.  I,      1713 
Joachim  U,VHector^  1534    Fréd.  II,  le  Grand,  1740 
Jean-George,  1571    Fréd.-GuiU.  II,         1786 

Joachim-Frédéric,  1598  Fréd. -GuiU.  III,  1797 
Jean-Sigismond,  1608  Fréd.-GuilT.  IV,  1840 
George-Guillaume,  1619    Guillaume-Louis,     1861 

PRUSSE  proprement  dite,  une  des  8  provinces  du 
royaume  de  Prusse,  a  pour  bornes  :  à  VE.  la  Russie, 
au  S.  la  Pologne  russe,  à  10.  la  Poméranie  et  le 
Brandebourg,  au  N.  U  BalUquejcapiUle,  Kœnigs- 


berg.  De  forme  obbngue,  elle  a  600  kil.  de  1*0.  à 
l'E. ,  sur.  une  largeur  qui  varie  de  25  à  150.  On  la  di- 
vise en  4  gouvts  :  Kœnigsberg,  Gumbinnen ,  Dantâck, 
Marienwerder.  Elle  est  arrosée  par  la  Vistule  et  con- 
tient en  outre  beaucoup  de  lacs,  d'étangs  et  de  ma- 
rais, ainsi  que  les  deux  Hafi*.  Climat  insalubre,  sol 
plat,  froid,  peu  fertile;  ambre  sur  les  côtes. —  La 
Prusse  eut  dans  les  temps  anciens  pour  habitants  les 
Guttones,  lesEssyens,  les  VindiUs^  etc.;  elle  fut  en- 
suite occupée  par  les  Goths  et  comprise  dans  l'em- 
pire gothiaue.  Après  le  départ  des  Goths,  elle  fat  en- 
vahie par  aes  tribus  slaves,  parmi  lesquelles  étaient 
les  Lettones  et  les  Borussi  ou  Porussi.  qui  habitaient 
sur  les  bords  de  la  Vistule,  et  qui  aonnèrent  leur 
nom  au  pays.  Au  commencement  du  zm*  s. ,  le  duc 
de  Mazovie  Conrad  tenta  de  les  assujettir  et  de  les 
convertir  au  Christianisme  (1207),  mais  il  fut  re- 
poussé, et  les  Prussiens  dévastèrent  cruellement  ses 
Etats;  il  appela  contre  eux  les  Porte-GLaive  (1215), 
puis  les  Chevaliers  Teûtoniques  (1226).  Ceux-ci ,  sous 
leur  grand  maître  Hermann  de  Salza  (1230) ,  enta- 
mèrent la  conauête  de  ces  contrées  barbares  ;  elle  ne 
fut  achevée  qu^en  1283.  Forcé  en  1290  de  quitter  la 
Terre-Sainte,  l'Ordre  finit  par  établir  son  siège  prin- 
cipal et  sa  grande  maîtrise  en  Prusse,  à  Marienbourg 
(1309).  Sous  sa  domination,  la  Prusse  prospéra  quel- 

3 ue  temps.  Mais  dans  la  suite  l'Ordre  fut  aÎTaiblî  par 
es  guerres  perpétuelles  avec  la  lilhuanie ,  la  Polo- 
gne ,  le  Brandebourg  ;  puis  le  faste,  les  rapines  et  les 
cruautés  des  chevahers  exaspérèrent  le  pays  contre 
eux,  et  lion  résulta,  sous  le  grand  maître  Louis  d'Er- 
lischhausen,  une  insurrection  terrible  (1454^  :  Ift  no- 
blesse et  les  villes  coalisées,  secouant  le  loug  de 
l'Ordre,  se  placèrent  sous  la  protection  de  la  Polo- 
gne. La  paix  de  Thom  (1466)  mit  fin  à  la  guerre,  en 
faisant  de  la  Prusse  deux  parts  :  l'une,  à  l'O.  (Prusse 
royale) ,  devint  partie  au  royaume  de  Pologne  ; 
l'autre,  à  J'E.  (Prusse  teutonique],  restait  à  l'Or- 
dre, mais  sous  la  suzeraineté  polonaise.  Afin  d'échap- 
per à  ce  joug,  l'Ordre  choisit  pour  grand  maître  en 
1511  le  margrave  Albert  de  Brandebourg.  Celui-ci 
conclut  avec  le  roi  Sigismond  de  Pologne  la  pa:x 
de  Cracovie,  1525,  en  vertu  (le  laquelle  il  convertit 
la  Prusse  en  un  duché  séculier,  qu'il  garda  comme 
fief  de  la  Pologne  et  qu'il  rendit  héréditaire  dans  sa 
propre  famille.  Albert-Frédéric  ou  II,  son  fils,  lui 
succéda;  mais,  ce  prince'étant  tombé  dans  un  état 
d'imbécillité  en  1573,  ses  Etats  furent  administrés 
par  Jean-George,  puis  par  Joachim-Frédéric  et  par 
Jean-Sigismond,  ses  parents.  Ce  dernier  fut  investi 
du  duché  en  1618,  à  la  mort  d'Albert  II,  et,  ayant  fait 
épouser  une  des  filles  d'Albert  par  son  fils,  il  fixa 
dans  la  ligne  à  laquelle  il  appartenait  la  couronne 
ducale  de  Prusse.  Depuis  cette  époque,  la  Prusse  est 
restée  à  la  maison  électorale  de  Brandebourg,  d'a- 
bord comme  fief  polonais  et  plus  tard  comme  pos- 
session indépendante  (F.  l'art,  précédent). 

PRUS5S  RHÉNANE.  On  uomme  souvent  amsi  toutes 
les  possessions  de  la  Prusse  sur  le  Rhin  et  à  l'O.  du 
Weser.  V.  Grand-duché  du  bas-rhir  etprov.du  bhin. 

PRUTH ,  Poras ,  Hierasus  ?  riv.  gui  sert  de  limite 
entre  la  Russie  d'Europe  et  la  Moldavie,  naft  enGa- 
licie  dans  les  Carpathes,  au-dessus  de  Kolomea,  ar- 
rose cette  ville,  coule  au  S.  E.  et  tombe  dans  le  Da- 
nube près  de  Galatz  après  un  cours  de  800  kil.  — Ce 
fleuve  est  célèbre  par  l'échec  que  Pierre  le  Grand 
subit  sur  ses  bords  (à  Houch  pres  de  Faltchi),  et  par 
le  traité  qu'il  y  conclut  en  1711  avec  les  Turcs  par 
l'entremise  de  Catherine  :  le  czar  dut,  par  ce  traité, 
renoncer  à  ses  nouveaux  établissements  sur  la  mer 
d'Azov  et  la  mer  Noire. 

PRYTAMÉE,  nom  donné  par  les  Grecs  au  palais 
où  siégeaient  les  prytanef ,  dans  les  villes  où  cette 
magistrature  existait.  On  connaît  surtout  le  Prytanéa 
d'Athènes,  réunion  d'édifices  situés  sur  la  pente  N.  E. 
de  l'Acropole.  Il  se  composait  de  bâtiments  destinés  : 
1"  aux  séances  politiques  ou  juridiques  desprytanes; 
2*  à  des  approTisionnements  en  blé  et  autres  grains* 


PSAD 


—   1557  — 


PSYC 


3*  aux  repas  qu'on  donnait  aux  citoyens  nourris  aux 
dépens  du  trésor.  Ces  citoyens  étaient  d'abord  les 
prytanesj  puis  ceux  qui  avaient  bien  mérité  de  la 
patrie.  —  Sous  la  République  française,  le  collège 
Louis-le-Grand,  consacré  aux  boursiers  de  TStat, 
prit  le  nom  de  Ihrytanée  français.  En  1803,  ce  nom 
tut  transféré  à  l'établissement  de  St-Gyr,  qui  eut  la 
même  destination.  Depuis  1852,  il  est  appliqué  au 
Collège  militaire  de  La  Flèche. 

PRYTANES,  magistrats  suprêmes  chargés  dans 
divers  Ëtats  de  la  Grèce  d'administrer  les  analres  ou 
de  rendre  la  justice  :  il  y  avait  des  Prytanes  à  Athè- 
nes, à  Conntne,  à  Corcyre.  à  Rhodes,  à  Mitylène,  etc. 
Les  plus  connus  sont  ceux  a'Athènes.  Ils  gouvernaient 
conjointement  avec  les  archontes,  préparaient  les 
lois  qui  devaient  être  portées  devant  le  peuple  et  ren- 
daient la  justice  dans  certains  cas  réservés.  Us  étaient 
au  nombre  de  50.  Tous  les  membres  du  sénat  remplis- 
saient ces  fonctions  à  tour  de  rôle  pendant  35  jours 
de  Tannée.  Les  Prytanes  s'assemblaient  dans  le  Pry- 
UMie  et  y  étaient  nourris  aux  frais  du  public. 

PRZEMYSL,  V.  murée  des  Ëtats  autnchiens  (Gali- 
cie) ,  chef  de  cercle,  sur  le  Saan ,  à  90  kil.  0.  de  Lem- 
berg;  10000  hab.  Evêchés  catholique  et  grec.  —  Le 
cercle  de  Przémysl,  entre  celui  de  Lemberg  et  le  roy. 
de  Pologne,  a  100  kil.  sur  35  et  compte  260000  n. 

PRZEMYSL  ou  PRÉMISLASI»  anc.  roi  de  Pologne, 
dont  on  place  le  règne  de  722  à  750,  mais  dont  l'exis- 
teoce  est  incertaine.  —  II,  roi  de  Pologne,  était  d'a- 
bord duc  de  Posen.  Il  acquit  Cracovie  en  1290,  hé- 
rita de  la  Poméranie  orientale  en  1295,  fût, la  même 
année,  élu  roi  de  Pologne  après  un  long  interrègne, 
et  mourut  dès  l'année  suivante  (1296). 

PBZlMTSL-OTTOKAH,  duC  de  BohêmO.   F.  OTTOKIB. 

PSALMANASAR (George),  aventurier,  né  en  1679 
dans  le  midi  de  la  France,  m.  à  Londres  en  1763,  re- 
çut une  éducation  distinguée,  mais  n'usa  de  ses  ta- 
lents et  de  ses  connaissances  que  pour  revêtir  suc- 
cessivement des  masques  divers;  il  se  fit  passer  en 
dernier  lieu  pour  un  indieène  de  l'Ile  de  Formose, 
publia  à  Londres  une  Beîation  de  cette  île,  (ju'on 
CTQt  véritable,  et  aboutit  à  une  conversion  femte, 
qu'il  se  fitpajer  cher.  Vers  l'Age  de  32  ans,  il  renonça 
à  toutes  ces  impostures  et  se  mit  à  écrire  des  livres 
sérieux.  lia  fourni  la  plus  grande  partie  de  l'histoire 
ancienne  à  Y  Histoire  vniioenelle  anglaise;  à  73  ans, 
il  écrivit  ses  Mémoires  (1764,  en  anglais),  sans  toute- 
fois donner  son  vrai  nom ,  ^u'on  a  toujours  ignoré. 

PSAMMÉNIT,  dernier  roi  de  la  dynastie  égyp- 
tienne, fils  et  successeur  d'Amasis,  monta  sur  le  trône 
en  526  av.  J.-C.  et  ne  régna  que  six  mois.  Battu  par 
Cambyse  sur  le  bras  pélusiaque  du  Nil,  puis  forci  et 
pris  dans  Memphis,  u  fut  envoyé  captu  a  Suse  avec 
^^  Egyptiens.  Il  fut  mis  à  mort  quelque  temps  après 
comme  suspect  d'avoir  ourdi  un  complot. 

PSAMMETIQUE,  roi  d'Ëeypte,  fils  de  Néchao, 
^i  avait  été  détrôné  parles  Etniopiens,  fonda  la  26* 
dynastie.  Il  était  un  des  12  rois  de  la  Dodécarehie 


qui  se  partagèrent  l'Egypte  à  la  mort  de  Séthos,  et 


sor  on  oracle,  u  battit  et  chassa  ses  11  collègues  et 
régna  seul  de  656  à  617.  Il  embellit  Memphis,  y  éleva 
les  temples  de  Fta  et  du  bœuf  Apis,  ouvrit  aux  Grecs 
U  ville  de  Naucratis,  accueillit  les  étrangers,  contrai- 
rement aux  anciens  usages  de  TÊgypte,  et  fonda  une 
marine.  L'Egypte  manquant  de  forêts  et  par  consé- 
quent de  bois  ae  construftioa,  il  voulut  conquérir  la, 
Phénicie  et  la  Syrie,  pour  en  tirer  les  bois  du  Liban; 
mais  il  ftit,  dit-on,  arrêté  29  ans  au  siège  d'Azoth.  Ce 
prince  avait  transporté  sa  capitale  à  Sais.  Néanmoins 
u  orna  Thèbes  de  nombreux  monuments  :  plusieurs 
de  ceux  qui  subsistent  encore  parmi  les  ruines  de 
celte  ville,  à  Kamac,  portent  son  nom. 

PSAJIA,  lie  de  rArchipel.  7.  ipsara. 

PSAUMES  (le  Livre  desj,  du  grec  psalmos^  air 
.Immid  cur  la  harpes  un  des  livres  canoniques  de 


l'Ancien  Testament.  C'est  un  recueil  d'hymnes  ou  de 
cantiques,  au  nombre  de  150,  qui  étaient  destinés  à 
être  cnantés  dans  les  cérémonies  religieuses.  On  les 
doit  pour  la  plupart  au  roi  David;  Asaph  passe  pour 
en  avoir  composé  plusieurs.  Ils  furent  recueillis  par 
Esdras.Les  Psaumes  sont  un  des  plus  beaux  modèles 
de  la  poésie  lyrique  :  plusieurs  de  nos  grands  poètes, 
J.  Racine,  J.  B.  Rousseau,  Lefranc  de  Pompignan,  en 
ont  imité  avec  bonheur  les  passages  les  plus  sublimes. 
Ils  ont  été  traduits  intégralement  en  vers  français 
par  Clément  Marot,  et  plus  récemment  par  M.  Gif- 
fard,  1841. 

PSELLUS  (Michel),  écrivain  byzantin,  de  famille 
patricienne,  né  au  commencement  du  xi*  s.,  m.  vers 
1079,  fut  nommé  sénateur  par  l'emp.  Michd  Stratio- 
tique,  conserva  son  crédit  sous  Isaac  Comnène  et 
Constantin  Dincas,  fit  l'éducation  de  Michel  Parapi- 
nace,  fils  de  ce  dernier,  sous  lequel  il  devint  prin- 
cipal ministre,  mais  fut  disgracié  par  Nicéphore 
Botoniate  et  finit  par  être  relégué  dans  un  couvent 
où  il  mourut.  Philosophe,  théologien,  mathémati- 
cien, médecin,  il  a  écrit  sur  les  sujets  les  plus  di- 
vers. On  a  de  lui ,  entre  autres  écrits  :  Paraphrase 
sur  le  traité  de  rinterprétation  d'Àristote^  Venise, 
1503  (à  la  suite  du  commentaire  d'Ammonius  sur  le 
même  sujet)  ;  Comment,  sur  V Acoustique  ^Aristote, 
dont  une  traid.  latine .  par  Comozzi ,  a  été  publiée  à  Ve- 
nise en  1554,  mais  dont  le  texte  grec  est  inédit;  Des 
propriétés  des  minéraux,  Toulouse,  1615,  n^c-latin; 
des  Quatre  sciences  mathématiques  (arithmétique, 
musique,  géométrie,  astronomie),  avec  une  version 
latine  par  G.  Xylander,  B&le,  1556  ;  une  Chrono- 
graphte  (qui  va  de  975  à  1059);  un  traité  De  Vaction 
des  démons,  Paris,  1615,  publié  de  nouveau  en 
1838  parBoissonnade,  avec  aes  poésies  de  l'auteur. 
—  Un  2*  Psellus,  dit  le  Jeune  ^  fut  précepteur  de 
Michel  VII  ou  Ducas.  On  a  de  lui  un  Ahrégi  des  lois 
{Synopsis  ton  nomôn) ,  en  1500  vers  politiques. 

PSKOV  ou  PLBSKOV,  V.  de  la  Russie  (TEurope, 
ch.-L  du  gouvt  de  Pskov,  sur  la  Pskova  et  la  Vëli- 
kaîa;  13000  hab.  fivêché  grec,  cour  civile  et  crimi- 
nelle, école  théologique.  Ville  bfttie  en  bois;  églises 
riches.  Cette  ville,  fondée  au  x*  s. ,  fut  une  répu- 
blique indépendante  jusqu'à  sa  soumission  à  Va- 
sili  IV  (1509).  Son  conmierce  était  jadis  très-floria- 
sant  :  elle  rivalisait  avec  Novogorod.  —  Le  gouvt  de 
Pskov,  borné  par  ceux  de  St-Pôtersbourg  et  de  No- 
vogorod au  N.,  de  Tver  et  de  Smolensk  à  TE.,  de 
Vitebsk  au  S.,  de  Riea à  l'O.,  a  340  kil.  sur  325  et 
compte  680000  h.  Sol  peu  fertile,  mais  bien  cultivé. 

PSOPHIS,  V.  d'Arcadie,  au  N.  0,.,  sur  les  confins 
de  l'Achaîe  et  de  l'SUde,  au  confluent  de  l'Eryman- 
the  et  de  l'Aroanios,  était  une  des  plus  fortes  places 
du  Péloponèse.  Alliée  des  Stoliens  dans  la  guerre  des 
Deux-Ligues,  elle  fut  prise  par  Philippe  V,  roi  de 
Macédoine,  qui  la  donna  en  garde  aux  Achéens,  219 
av.  J.-C.  On  en  voit  les  ruines  prés  du  village  actuel 
de  Tripotamo. 

PSYCHÉ,  jeune  fille  de  la  plus  rare  beauté,  in- 
spira une  vive  passion  à  l'Amour  même.  Exposée, 
craprès  l'ordre  d^n  oracle,  sur  une  montagne  où  elle 
devait  être  la  proie  d'un  monstre  inconnu,  elle  s'at- 


de  ne  point  chercher  k  le  voir.  La  curiosité  l'emporta 
bientôt,  mais  une  goutte  d'huile,  échappée  de  la 
lampe  que  Psyché  tenait  à  la  main,  tomba  sur  la 
cuisse  de  son  amant  pendant  qu'elle  le  contemplait  : 
il  s'éveilla  aussitôt  et  s'envola  pour  ne  plus  revenir; 
le  palais  s'évanouit  en  même  temps,  et  Psyché  fut 
livrée  à  Vénus,  quï^  irritée  de  ce  qu'elle  avait  séduit 
son  fils,  la  soumit  aux  plus  dures  épreuves.  A  la  fin 
cependant,  l'Amour,  touché  de  son  malheur,  revint 
à  elle,  l'épousa  et  lui  donna  l'immortalité.  Apulée, 
dans  VAne  d'or,  La  Fontaine,  et  de  nos  jours  M.  La- 
prade,  ont  conté  cette  fable  d'une  manière  ravis* 
santé.  La  fable  de  Psyché  a  reçu  mille  inteiprétaf 


PTOL 


—  1558  — 


PTOL 


tiOBS  diroiBca.  On  a  tobIu  y  toir  l'emblème  de  la 
beauté  de  l*ftme  (dont  le  nom  grec  est  ptyehi) ,  de 
son  union  aTec  le  oorps,  des  épreuves  qu'elle  subit 
sur  la  terre  et  de  l'immortalité  à  laquelle  elle  est  des- 
tinée. Ce  qu'elle  parait  offrir  de  plus  dair,  c*est  que 
le  bonbeur  ne  dure  qu'autant  que  dure  l'illusion. 

PSYLLES,  PtfflHt  jongleurs  d*£eypte  et  de  libre, 
prétendaient  avoir  le  cton  de  neutraliser  le  venin  des 
serpents  et  de  les  tuer  par  leur  seule  présence.  Hé- 
rooote  en  a  fait  à  tort  un  peuple  particulier,-  qu^il 
place  dans  IMntérieur  de  la  Cyrenalque. 

PTOLÉUAKS.  nom  commun  à  beaucoup  de  villes 
anciennes  y  fonaées  ou  embellies  par  les  Ptolémées. 
Les  principales  sont  :  1*  une  ville  de  Syrie  nommée 
d'abord  iicco,  auj.  St-Jean-d'Acre,  célèbre  dans  l'bîs- 
toire  des  croisades:  ^  2*  une  ville  de  CyrénaTque  qui 
servait  de  port  kÈareé  et  dont  il  reste  de  vastes 
ruines  :  c'est  auj.  Tolometa;  —  3*  une  v.  de  la  Hte- 
Ëgypte,  en Thébalde,  auj.  Men^it-el-Nédé^snv la r. 
g.  du  Nil,  au  S.  de  Panopolis,  fondée  par  Ffolêmée 
Philadelphe  et  l'une  des  places  les  plus  commerçantes 
de  l'Egypte; — 4*  une  autre  v.  d'Egypte,  sur  le  golfe 
Arabique  (mer  Rouge)  et  sur  tes  frontières  des  Tro- 
glodytes, près  du  cap  appelé  auj.  ÀuyX'Ras.  On  la 
nommait  P(o2^malf  thérôn,  à  cause  des  bêtes  féroces 
qui  infestaient  ses  environs.  On  croit  que  c'est  la 
ville  actuelle  de  Mersa-Mubarak  en  Abyssinie. 

PTOLËUÉE I,  PtolemxtUt  dit  làgus  (du  nom  de 
son  père),  et  soteh  (c.-à-d.  Sauveur),  roi  d'Egypte, 
fondateur  de  la  dynastie  des  Lagides.  passait  pour  fils 
d'une  maîtresse  de  Philippe  qui  aurait  ensuite  épousé 
Lajg:us,un  des  principaux  omciers  de  ce  prince.  Il 
suivit  Alexandre  en  Asie,  et  fut  un  des  trois  officiers 
qui  lui  sauvèrent  la  vie  dans  la  ville  des  Oxydraques. 
A  la  mort  du  roi  (323  av.  J.-C),  il  reçut  l'Egypte  en 
partage.  H  s'unit  aux  autres  généraux  contre  Perdic- 
cas,  qui  trouva  la  mort  en  envahissant  l'Egypte,  320> 
puis  contre  Antigone,  dont  il  battit  à  Gaza  le  fils  Dé- 
métriusy  313,  et  s'empara  de  la  partie  S.  de  la  Sy- 
rie et  de  la  Palestine.  En  306,  il  pnt  le  titre  de  roi ,  à 
l'exemple  de  ses  collègues.  En  301,  il  contribua  à  la 
victoire  d'Ipsus  sur  Antigone,  après  laquelle  il  unit 
à  ses  Stats  la  Gyrénalque,  la  LQ)ye,  Cvpre,  la  Ce- 
lésyrie  et  la  Palestine.  Non  moins  actif  à  l'intérieur, 
il  fortifia  Alexandrie,  remplit  cette  ville  de  monu- 
ments et  de  temples,  commença  la  tour  du  Phare, 
(bnda  la  bibliothèque  du  Sérapion,  protégea  les  scien- 
ces, les  lettres,  attira  les  savants ,  créa  le  Musée, 
t'occupa  même  de  la  religion  et  introduisit  ou  res- 
taura en  Egypte  le  cuite  du  dieu  Sérapis.  U  écarta 
du  trône  Talné  de  ses  fils,  Ptolémée  Ciraune,  dont 
il  craignait  la  violence,  et  abdiqua  en  faveur  du  se- 
cond, Ptolémée  Philadelphe  (28ô).  Sa  mort  n'eut  lieu 
oue  deux  ans  anrès  cette  abdication.  —  n  ^  Phila- 
delphe (c-à-d.  lAmi  de  tes  frères  y  surnom  ironique 
qm ,  dit-on,  lui  fut  donné  à  cause  de  sa  haine  contre 
ses  frères),  fils  du  préc,  né  à  Cos  en  309  av.  J.-G., 
monta  sur  le  trône  en  285,  fît  tuer  Arsène»  son  plus 
jeune  frère,  tandis  c^e  Ptolémée  Céraunus,  l'ainé, 
fuyait  FBgypte,  punit  de  mort  Méléagre,  un  autre 
de  ses  frères,  qui  avait  favorisé  une.révolte  enCypre, 
et  contint  Cyrln&  que  son  3*  frère.  ICagas,  poussait 
à  l'iBsurreetion.  Il  répudia  la  fille  de  Lysimaque,  Ar- 
sinoé,  pour  épouser  une  autre  Arsinoé,  sa  sœur  de 
père.  Ptolémée  Philadelphe  aimait  les  lettres  et  les 
sciences;  il  fit  traduire  en  grec  les  livres  sacrés  des 
Hébreux  (version  des  Septante) ,  ausmenta  la  bi- 
bliothèque fondée  par  son  père,  et  fit  neaucoup  pour 
l'astroBomie  et  la  navigation;  U  répara  le  caînal  de 
joncUeB  entre  la  Méditerranée  et  la  mer  Rouge, 
creusa  des  porta,  fit  e3q[)loier  la  Nubie  et  le  Nil  su- 
périeur, et  fonda  plusieurs  villes  dont  quelques-unes 
prirent  do  lui  le  nom  de  Philadelphie.  Au  dehors,  il 
•'alUa  avec  Rome ,  défendit  la  liberté  de  la  Grèce 
contre  Antigone  Gonatas ,  et  prévint  les  attaques  d'An- 
tiochuB  Thées,  roi  de  Syrie,  en  envoyant  des  trou- 
pet  dans  ses  jfitaU.  U  mourut  en  247.  C'est  un  des  plus 
grands  rois  de  la  dynastie.  Quelques-uns  expliquent 


son  surnom  de  JP^tlodelp^  par  l'affection  qu'il  aval! 
pour  sa  sœur  {adelphe),  qu'il  épousa.—  m,  J^r^- 
^^fe  (c.-à-d.  le  Bienfaiteur),  fils  et  successeur  du  préc.. 
né  vers  283  av.  J.-C,  régna  de  247  à  222,  enyahit 
la  S}Tie,  franchit  l'Euphrate,  occupa  la  Babylonie, 
la  Susiane,  la  Perside,  pénétra  jusqu'à  Baetres,  rap^ 
porta  de  Perse  en  Egypte  les  Images  des  dieux  na- 
tionaux,enlevées  par  Cambyse  et  Darius^c'est  ce  qui  lui 
valut  son  surnom) ,  conquit  aussi  l'Ethiopie^  comme 
l'atteste  le  célèbre  monumerU  d^Âdulis  (F.  ce  nom), 
seconda  les  efforts  d'Aratus  pour  Findépendanee 
acbéenne,  et  accueillit  Cléomène  battu  p«r  les  Ma- 
cédoniens. Il  eut  pour  femme  Bérénice,  sa  propre 


sœur,  si  célèbre  par  l'enlèvement  de  sa  chevehre. 
F.  BÉRÉincB.  —  rv,  Philopator  (c-à-d.  VAmi  de  «m 


ministres,  Agathode  et  Sosibe,  il  persécuta  Cléo- 
mène, le  réduisit  à  tenter  une  révolte,  puis  le  mas- 
sacra et  outragea  son  cadavre.  En  guerre  avec  An- 
tiochus  le  Grand,  il  perdit  d'abord  la  Syrie  presque 
entière,  mais  la  vict.  de  Raphia  lui  assura  la  posses- 
sion de  la  Palestine,  de  la  Phénicie  et  de  la  Cœlésyne 
(217).  U  fit  mourir  Arsinoé.  sa  sœur  et  femme,  et 
mourut  abhorré  et  méprisé  de  ses  sujets.  —  t,  £pt- 

Î)hane  (c.-à-d.  Vlllustre),  fils  et  successeur  du  préc. 
205-181),  avait  cinq  ans  à  la  mort  de  son  père,  et 
ùt  toujours  le  jouet  de  ses  ministres  (Agathode, 
Sosibe  le  Jeune,  Tlépolème).  Une  guerre  malheu- 
reuse avec  Antiochus   siçnala  sa  minorité;  la  ré- 
volte de  Lycopolis,  les  projets  ambitieux  de  Scopas, 
de  Dicéarque,  d'afli-eux  désordres  à  SalsàNaucra- 
tis  et  dans  plusieurs  autres  villes ,  ensanglwitèrent 
le  reste  de  son  règne.  Il  ne  les  comprima  qu  à  laide 
de  Grecs  mercenaires  et  à  force  de  cruautés.  Pour 
consolider  son  trône,  les  régents  avaient  confié  aa 
Sénat  romain  la  tutelle  du  jeune  roi.  H  mourut 
empoisonné.  —  vï,  Phtlométor  fc.-à-d.  l'Ami  de  9S 
mère),  fils  et  successeur  du  précéd.  (181-146),  awt 
cinq  ans  en  montant  sur  le  trône ,  et  eut  pour  ré- 
gente sa  mère  Cléopâtre,  princesse  syrienne,  qji 
sut  défendre  l'%Ypte  contre  les  attaques  du  roi  de 
Syrie  Antiochus  IV.  Il  fut  pris  en  1 70  par  les  Syriens, 
resta  quatre  ans  prisonnier,  régna  ensuite  deui  ans 
coiyointement  avec  son  frère  Ptolémée  VIIouETer- 
gète  II,  qui  avait  gouverné  en  son  a^'^^'.S  TJJ 
attaqué  de  nouveau  par  Antiochus,  mais  rat  aeujre 
par  l'intervention  du  consul  Popilîus  Lénas,  qn»  si- 
gnifia au  roi  de  Syrie  de  respecter  l'allié  du  peume 
romain  (164).  Par  Tordre  du  môme  Popifius,  i  cew 
U  Libye,  la  Cyrenalque  et  Itle  de  Cypre  à  Ptowmee 
Évergète  II  à  titre  de  royaume  particulier.  Plus  tam, 
voulant  profiter  des  troubles  de  la  Syrie,  il  nt  tour 
à  tour  aÛiance  avec  Alexandre  Bala  et  avec  Déme- 
trius.  n  périt  de  ses  blessures  après  avoir  rempone 
sur  Bala  la  vict.  del'Oronte.— vn,  Évergiu!I{c.fi<^' 
le  Bienfaiteu,  par  antiphrase) ,  couvemade  17U  a 
166,  pendant  la  captivité  de  son  frère  Pliiiomeiqr, 
régna  conjointement  avec  lui  de  166  à  164,  ^winj 
par  l'intervention  de  Popilius  le  roy.  de  Libye  ex 
Cyrenalque,  auquel  plus  tard  û  fit  joindre  Çypre, 
revint  en  armes  sur  TËgypte  à  la  mort  de  Pnj'o^f 
tor  (146),  força  sa  veuve  à  l'épouser  et  promitde  pis- 
ser régner  avec  lui  le  jeune  Ptol.  Eupator,  fie  ae  ^ 
prince,  mais  bientôt  il  Tassassina  dans  les  bras  ao 
sa  mère.  Il  se  rendit  le  jouet  de  tous  par  ses  em- 
vagances,  et  devint  tellement  odieux  par  ses  vjces  ei 
ses  cruautés  qu'il  fut  forcé  d'abandonner  ^exan- 
drie  (131).  Cependant  U  parvint  à  se  faire  réumir, 
grâce  aux  talents  de  son  général  Hégéloque  et  m 
troubles  de  la  Syrie,  et  il  resU  sur  le  trône  jusqu  a  » 
mort,  en  1 17.  Outre  le  surno  m  dérisoire  d  ïvffy^» 
on  lui  donnait  ceux  de  Kake^gèU  (malfaisant)  eiae 
Physeon  (ventru).  —  vm,  Soter  iî,5^Î^.PTni 
monta  sur  le  trône  l'an  117  av.  J.-C.  Il  fut  Jx  J^s 
sous  le  joug  de  sa  mère  Cléopsàtre.  favorisa  Antoocûus 
de  Cyzique,roi  de  Syrie,  ciontre  son  compétiteur 


PTOL 


—  1559  — 


PUBL 


Antioehns  Oryças,  fut  chassé  de  fEgyp^e  par  une 
révolte  qu'aHuma  sa  propre  mère  dans  Alexandrie, 
se  rendit  alors  e:i  Syrie  avec  30  000  hommes,  prH 
part  aux  guerres  civiles  qui  désolaient  ce  pays,  et 
essaya  de  se  faire  une  principauté  aux  dépens  de  la 
Jtàïèe  et  de  la  Phénicle.  Il  ne  remonta  sur  le  trône 
d'Sgy^  (fu'au  bout  de  )8  ans,  à  la  chute  de  Pto- 
iémte  Alexandre  I,  son  frère  (88).  Il  mourut  en  81, 
laissant  une  fille  légitime»  Bérénice,  et  un  fils 
naturel   (F.  Ptolémée  XI).  On  lui,  aonnait  vul- 
gairement le  surnom  de  ùUhyr9  (pois  chiche).  — 
iz,  ou  Ptol.  Alexandre  I,  3*  fils  de  Ptolémée  VII.  fut 
mis  sur  le  trône  par  sa  mère  Qéopàtre,  après  rex- 
pulsion  de  Ptolémée  vni.  son  aîné  (107  av.  J.-C).  Il 
9€  brouilla  avec  sa  mère  aès  qu'il  fut  maître  de  la  cou- 
Tonne,  et  la  fit  mourir  pour  ne  pas  être  lut-méme  sa 
victime  ;  il  viola  le  tombeau  d  Alexandre  le  Grand 
pour  s'en  approprier  les  trésors,  causa  par  lA  une  in- 
sarrection  dans  Alexandrie  et  fut  forcé  de  prendre 
la  fuite  (88)  ;  fît  une  vaine  tentative  pour  se  re- 
placer sur  le  trône,  sur  lequel  était  remonté  Ptol.  So- 
ter  II,  se  vit  repoussé  sur  mer  et  sur  terre,  et  périt 
dans  un  combat,  laissant  un  fîls,  Ptolémée-Alexan- 
dre  II,  qui  régna  depuis.  —  z,  ou  Ptol.  Alexandre  II , 
fils  du  préc.  Aidé  de  Sylla.  il  réclama  le  trône  à  la 
mort  de  son  onde  Ptolémée  VUI  (Soter  lU,  en  81, 
i^btint  au  bout  de  6  mois,  en  épousant  la  fille  de 
Soter,  Bérénice,  régna  47  jours  avec  elle,  puis  Tas- 
sassina;  il  fut  bientôt  lui -môme  égorge  dans  la 
gymnase  d'Alexandrie  par  l'armée  révoltée,  en  80. 
Suivant  Champollion-Figeac,  il  ne  fut  que  chassé 
dSg^pte.et  régna  encore  septansà  Tvr.  En  lui  s'é- 
î^gnit  la  descendance  légitime  de  Ptolémée  ;  les  Ro- 
mains se  déclarèrent  ses  héritiers,  en  vertu  d'un 
prétendu  testament  ^  xi ,  Aulète  (c.-à-d.  ûmeur  de 
flûte  f  ainsi  nonuné  de  sa  bassion  pour  la  flûte),  fils 
naturel  de  Ptol.  Soter  II,  fut  mis  sur  le  trôn»  par  les 
£gvptiense'n80,  mais  ne  fut  reconnu  par  les  Romains 
<{a  en  59  ;  encore  ne  fut-ce  qu'en  achetant  la  protec- 
tion de  Pompée.  Il  se  rendit  l'objet  du  mépna  el  de 
h  haine  des  Egyptiens,  surtout  par  Tinertie  avec  la- 
quelle il  vit  le  sénat  de  Rome  iaire  main  basse  aur 
1  Ile  de  Cypre,  apanage  de  son  frère,  fut  chassé  en 
58,  et  revint  après  3  ans  d'exil,  grftce  aux  armes  de 
Gabinivis,  créature  de  Pompée  (65).  11  régna  3  ans 
encore  ,  protégé  par  la  garde  gauloise  qu'on  lui  avait 
laissée  ^  dépouilla  ses  sujets  pour  payer  ses  dispen* 
dieux  firotecteurs,  et  mourut  exécré,  en  52  av./.-C. 
^xii,  Denys  (c.-à-d.  Bacehut)^  fils  du  préc,  monta 
sur  le  trône  en  52 ,  et  fut  marié  à  sa  sœur,  la  fameuse 
Cléopâtre ,  bien  qu'il  n'eût  que  13  ans  et  qu'elle  en  et  t 
K.Cléopàtre  ayant  voulu  exercer  seule  1  autorité,  les 
tuteurs  du  jeune  roi  excitèrent  contre  elle  une  sédi- 
v^Q  et  la  forcèrent  à  s'éloigner.  D'après  le  conseil  des 
Aèmes  tuteurs,  Ptolémée  consentit  à  l'assassinat  de 
Pompée  (48) ,  qui  venait  se  réfugier  en  Egypte ,  mais 
il  n'en  fut  pas  mieux  traité  par  César,  qui,  s'interpo- 
saut  comme  arbitre  entre  Cléopâtre  et  lui,  se  déclara 
pour  CléopAtre  dont  les  charmes  l'avaient  séduit.  Pto- 
lémée prit  les  armes,  mais  il  fut  battu  et  périt  dans 
les  eaux  du  Nil  pendant  sa  fuite,  en  48.  —  xju,  l'en- 
fant, 2*  fils  de  Ptolémée  XI.  fut  fait  roi  d'£gypte  par 
César,  en  48  av.  i.-C.,  et  devint  à  U  ans  le  second 
mari  de  Cléopâtre  ;  mais  il  périt  quatre  ans  après, 
peut-être  par  le  poison.  —  xiv,  ou  Ceforton,  né  en  47 
av.  J.-C.,  ae  César  et  de  Cléopâtre.  fut  déclaré  roi  en 
42  par  les  triumvirs,  reçut  en  32  le  vain  titre  de  roi 
des  rois,  et  périt  en  Tan  30  par  ordre  d'Aug»^. 

PTOLÉHtE  AL0BITÊ8,  roi  de  Macédolue,  natif  d'A- 
lore  en  Piérie,  était  un  fils  naturel  d'Amyntas  III, 
dont  il  épousa  1&  fille  Euryone.  Eurydice,  sa  belle- 
mére,  éprise  pour  lui  d'un  amour  oriminel,  tenta 
de  faire  périr  son  époux  Amyntaspour  le  placer  sur 
le  trône  :  mais  son  plan  échoua.  Ptolémée  voulut 
encore,  mai»  inutilement,  usurper  le  trône  en  312. 
U  rénaait^  en  369,  à  la  mort  d'Alexandre  U,  à  enle- 
ver une  partie  du  royaume  i  mais  trois  ans  apcès,  il 
fat  renversé  par  llnServention  de  Pélopidas. 


PTOLiiiÉs,sum.  CérawM  (o.<â<d.  U  Fendre,  k  eaan 
de  sa  violence),  roi  de  Macédoine,  fils  ailné  de  Ptolé- 
mée Soter  I,  quitta  l'Egypte  quand  Ptoiénée  Fhw 
ladelpbe,  son  frère  cadet,  eut  été  déclaré  If  héritier 
du  trône  (285) ,  aasaeeina  Séleueus  qui  Favait  ac* 
cueilli  dans  ses  fitat».  se  fit  proctamerrot  de  Thrace 
et  de  Hacédoiae  (281),  battit  aur  mer  An%one  Go- 
natas,  un  de  ses  compétiteur», aedéhervasae  éet  au- 
tres sans  coup  férir,  épousa  aa  seenr  Aniiioé,  veuve 
de  Lvaimaque,  fit  mewriv  les  deux  fils  qu'elle  avait 
eus  de  ce  prinee,  et  Ift  ibrça  bientfti  elle-mêoM  à 
fuir  en  £gypte,  ei  elle  épous*  PhilsKielphe.  Il  périt 
en  27  9t  dans  une  bataitte  centre  les  Ganlôie  «me  com- 
mandait Bel^ius,  après  un  an  et  demi  de  règne. 

PTOUMte  (Claude)  f  CloMdiut  PtolêmeeWt  astri>- 
nume  greCt  ni,  à  ce  qu'on  oroily  à  Ptolémala  ep  Thé- 
baîde  dans  les  l**  années  du  b*  s.  de  J.-C,  vécut 
longtempe  à  Alexandrie  ou  k  Oano^,  près  de  oette 
ville.  U  commença  ses  travaux  vers  128  et  )e9  pour- 
suivit 40  ans.  Savant  laborieux  plutôt  qu'homme  de 
génie,  il  n'a  guère  fait  que  rassembler  et  coordon- 
ner les  travaux  de  sesdevaneiera  (notamment  d'Hip- 
parque);  il  ne  rectifie  pas  même  leurs  inexactitudes 
ou  il  les  corrige  mal.  lia  donné  son  nom  à  ce  système 
astronomique  suivant  lequel  le  soleil,  les  planètes, 
les  astres  décrivent  leurs  orbes  autour  de  la  terre  qui 
reste  immobile,  aystème  conforme  à  l'apparence, 
mais  contraire  à  la  réalité,  et  que  renversa  Coper- 
nic. Celles  de  ses  œuvres  que  nous  possédons  sont  : 
la  Compoêitùmmathématiquej  traité  d^astronomie  en 
13  livres,  connu  aussi  tous  le  nom  d*Àlmagette  (mot 
hybride  formé  de  l'art,  arabe  el  et  du  superlatif  grec 
mégûioê,  très-grand) ,  l'^noiemme  (traité  de  gno- 
monique) ,  V Optique  (en  5  liv.>,  la  Géo^a/pMe  (en  8 
liv.>,  les  Harmontqum,  traité  mathématique  des  sons, 
le  QuadrifMriitwn  ou  Tétràbibl&ny  qui  traite  en  4  li- 
vres de  l'astrologie  judiciaire  i  un  Abrégé  de  ses  Ta- 
bles atêranomi^fueê,  dit  Tabler  manuelles;  des  ta- 
bles chronologiques  dites  Canon  royal,  et  un  traité 
philosophique  sur  le  Critérium  et  ta  Faculté  diri- 
geante. Il  avait  en  outre  écrit  des  livres  sur  V Étendue ^ 
les  ÉlémenU,  la  Pesanteur,  et  un  traité  de  Mécanique 
en  3iivres.  C'est  à  tort  qu'on  l'a  regardé  comme  Tau 
teur  du  Traité  de  projection  siéréographique  dit  Pfc^ 
nisphèredê Ptolémée{sn  latin,  Bâte,  1536,  in-4).  Plu- 
sieurs de  ses  ouvrages  ont  été  commentés  par  Théon. 
Les  œuvres  de  Ptolémée  ont  été  très-souvent  impri- 
mées. L'édition  la  moins  incomplète  a  été  lon^emps 
celle  de  Bâle,  1551,  in-f.;  Wlberg  et  Grasnof  en 
ont  donné  une  plus  complète,  grec-lat.,   Essen , 
1838-46.  On  a  des  éditions  séparées  de  la  Géogra- 
phie (Amst.,  1619,  par  Bertius},  Berirn,  1838  (par 
Wilberg);  des  Harmoniques  (dans  le  t.  III  des  OEu: 
vres  de  WalKs,  Oxford,  1699);  du  Quadriwirtitum 
(greo.Utin,Bftle,  1533); de  VAlmageste  (Bâie,  1538, 
in- toi.,  greo-franç.)  ;  du  Critérium,  avec  trad.  latine 
(par  Boulliau,  Paris,  1663  et  1681).  L'abbé  Halma  a 
traduit  en  franc. ,  avec  le  texte  en  regard  :  V Aima- 
geste ,  sous  le  titre  de  Composition  mathématique^ 
avec  notes  de  Delambre,  1813-15;  les  Tables  chrono- 
logiques, 1819;  les  Hypothèses  et  époques  des  pla- 
nètes, 1820;  le  Commentaire  de  Théon  sur  la  Com- 
position, 1821-22;  les  Tables  manuelles  astronomi- 
ques,  avec  les  Commentaires ,  1822-25;  la  G4ogra- 
phiCj  1828.  Quoique  laissant  beaucoup  â  désirer,  ses 
traductifms  sont  encore  utiles. 

PUBLIGAINS  (de  pubHcum,  domaine  publie,  con- 
tributions) ,  fermiers  des  impôts  chez  les  Romains. 
Ils  appartenaient  à  Tordre  des  chevaliers  et  formaient 
des  compagnies  qui  affermaient  les  impôts  aux  en- 
chères et  pour  5  ans.  Ils  commettaient  souvent  des 
exactions,  qui  les  rendirent  odieux  au  peuple. 
PUnJCOLA.  F.  VALEains  pitblicola. 
PUBLILICS  PHILO,  illustre  plébéien  de  Rome,  fUt 
4  fois  consul  (339,327  ,  320,  316).  DicUteur  en  Ç9, 
u  prit  Palépolis  et  battit  les  Sammtes.  Pendant  sa  dic- 
tature, il  m  passer  3  lois  fameuses  qui  prescrivaient  : 
1*  l'obligation  pour  les  patriciens  comme  pour  les 


PDER 


-  1560  — 


PUGB 


autres  citôyensde  se  soumettre  aux  plébiscites;  '2**  la 
ratification  des  actes  da  peuple  par  le  Sénat  et  les 
caries;  3*  robligation  de  prendre  an  des  censeurs 
parmi  les  plébéiens,  ainsi  que  la  faculté  pour  les 
consuls  d'être  tirés  tous  deux  de  cet  ordre.  Il  est  le 
1«  plébéien  qui  ait  été  nommé  préteur  (337  av.  J.-G.)- 
PUBUUS  SYRUS,  poète  latin  du  1»  s.  av. .J.-G., 
probablement  natif  de  Syrie,  fut  amené  esclave  à  Rome 
dans  sa  jeunesse,  fut  élevé  avec  soin  par  le  maître  aux 
mains  duquel  il  était  tombé  et  reçut  ensuite  la  liberté. 
Il  se  mit  à  écrire  et  à  jouer  des  mimes,  espèce  de 

Sarades  burlesques  sans  intrigue,  parcourut  ainsi 
iverses  villes  de  l'Italie,  puis  se  produisit  à  Rome 
même,  où  il  eut  des  succès  :  César  lui  donnait  la  pré- 
férence sur  Labérius.  Les  mimes  de  Publius  étaient 
remplis  de  traits  de  morale  :  quelques-unes  des  Sen- 
tences <^*il8  renfermaient  ont  été  conservées;  on 
les  imprune  ordinairement  à  la  suite  de  Pbôdre.  Les 
meilleures  éditions  séparées  de  ces  sentences  sont 
celles  d'Ërasme,  Bâle,  1502,  et  de  J.  G.  Orellius, 
Leips.,  1822,  in-6,  eumnot.  Variorum.  Biles  ont  été 
trao.  en  franc,  par  Levasseur  (1811),  par  J.  Ghenu 
(coll.  Panckoucke)  et  par  Baudement  (coll.  Nisard). 

PUCELLE  D'ORLÉANS  (La).  F.  Jeanne  d'arc. 

PUEBLA  (la)  ou  la  pubbla-de-los- Angeles,  v.  du 
Mexique,  cn.-I.  de  l'Etat  de  Puebla.  sur  le  plateau 
d'Anahuac,  à  122  k.  E.  S.  E.  de  Mexico ,  72000  bab. 
Evêcbé,  séminaires,  collège,  nombreuses  églises 
^resaue  toutes  remarquables).  La  Puebla  est  une 
des  plus  belles  villes  du  Mexique.  Indtistrie  et  com- 
merce actifs;  grandes iisibriques de  faïence.-^ Fondée 
en  1633;  occupée  en  1847  parles  Américains,  en  1863 
par  les  Français,  après  un  siège  meurtrier.— L'Etat  de 
P.,  entre  ceux  de  Vera-Cruz  au  N.  E.,  d'Oaxaca  à  l'E.^ 
de  Mexico  à  1*0.  et  le  Grand-Océan  au  S.,  a  500  k.  sur 
225  et  env.  800000  b.  Hautes  montagnes  au  centre  : 
la  Cordillère  d'Anabuac  (où  se  trouve  le  POpocatepetI 
et  i'Iztaccibuatl) ;  riv.  principale,  la  Nasca.  Sol  fer- 
tile, mais  mal  cultivé»;  salines  et  mines  d'argent. 
Commerce  (jadis  plus  florissant).  Ce  pays,  appelé 
Tlasca  avant  la  conquête,  était  indépendant  de 
Mexico:  il  fournit  des  secours  à  Cortez  pour  la  con- 
quête du  Mexique.  Nombreuses  antiquités  mexicai- 
nes, entre  autres  la  fameuse  pyramide  de  Gbolula. 

PUELCHES,  nation  indigène  de  l'Amérique  du 
Sud,  répandue  dans  le  Sud  de  Buenos-Ayres,  le  N. 
de  la  Patagonie  et  le  S.  £.  du  Gbili,  est  auj.  réduite 
à  un  petit  nombre  d'individus  par  TeCTet  des  guerres 
qu'elles  a  eues  à  soutenir  contre  les  Araucaniens. 

PUERTO-BELLO  ou  porto-bello  (c.-à-d.  beau 
por()f  V.  et  port  de  la  Nouv .-Grenade  (dép.  de  l'Isth- 
me), sur  la  mer  des  Antilles,  à  70  kil.  N.  0.  de  Pa- 
nama; 1500  bab.  (jadis  8000).  Excellent  port,  2  châ- 
teaux forts.  —  Puerto- Bello  était,  avant  le  passage 
par  le  cap  Hom,  l'un  des  plus  grands  entrepôts  du 
commerce  de  l'Amérique  avec  l'Europe  :  c'est  de  là 
que  partaient  les  galions  chargés  de  métaux  pré- 
cieux. Elle  est  auj.  fort  déchue;  climat  très-mal- 
sain. Colomb  découvrit  ce  port  en  1502:  les  Espa- 
gnols b&tirent  la  ville  en  1584;  elle  a  été  prise  plu- 
sieurs fois  par  les  flibustiers,  notamment  en  1670  par 
le  fameux  Morgan,  et  en  1596  et  1740  par  les  Anglais. 

PDRRTO-CABBLLO,  V.  du  Venezuela,  sur  le  golfe 
Triste,  par  70-  37'  long.  0. ,  10-  28*  lat.  N. ,  à  100  k. 
0.  de  Caracas;  8000  bab.  Port  beau  et  sûr;  fortifica- 
tions en  ruines.  La  ville  est  bâtie  dans  une  lie  jointe  au 
continent  par  un  pont.  Le  séjour  en  est  peu  sain  à 
cause  de  marais  voisins.  —  Elle  doit  sa  naissance  à 
des  pécheurs  et  à  des  contrebandiers  de  la  colonie 
hollandaise  de  Curaçao. 

PCEBTO-DEL-PRiNCiPB,  V.  et  port  de  llle  de  Cuba, 
«  J  t^^^JJ-  ^^  Centre,  sur  la  côte  N.,  à  520  k.  E. 
S.  E.  de  la  Havane  ;  40  000  hab.  Haute  cour  de  jus- 
tice des  Antilles  espagnoles;  lieutenance  civile  et  mi- 
litaire. Ville  mal  b&tie  et  mialsaine.  Grand  commerce 
de  sucre  et  de  café. 

POERTo-RBAL,  V.  d'Espaguo  (Cadix),  près  de  l'em» 
bouûhure  du  Guadalète,  à  U  kil.  N.  E.  de  Cadix  ; 


5000  hab.  Port  que  ferme  un  môle.  Pèche  active. 
Entrepôt  des  marais  salants  voisins.  Puerto -Real 
était  le  quartier  général  des  Français  lorsqu'ils  assié- 
gèrent Cadix  en  1811-12  et  en  182*3. 

PPERTO-RICO.  V.  PORTO-RICO. 

PUFENDORF  (Samuel,  baron  de),  publiciste  et 
historien,  né  en  1632  prèsjde  Chemnitz,  en  Hisnie, 
m.  en  1694,  était  fils  dW  ministre  luthérien.  U  étu- 
dia surtout  Descartes,  Grotius,  Weigel,  et  fît  paraî- 
tre dès  1660,  en  latin,  des  Éléments  de  Jurispruditue 
naturelle  qui  lui  valurent  tant  de  réputation  qiiVu 
créa  pour  lui  une  chaire  de  droit  naturel  à  llJmver- 
sité  de  Heidelberg  (1661).  En  1667  il  publia,  sous  le 
voile  de  l'anonyme,  et  toujours  en  latin,  un  traité  de 
l'État  de  V  empire  germanique ,  où  il  examinait  l'o- 
rigine et  les  usurpations  de  toutes  les  petites  puis- 
sances de  l'Allema^e;  ce  livre  causa  de  grandes  ru- 
meurs et  suscita  contre  lui  des  inimitiés  qui  le  dé- 
terminèrent à  passer  en  Suède,  où  le  roi  Charles  XI 
lui  ofl'rait  la  chaire  de  droit  naturel  à  l'Université  de 
Lund,  nouvellement  fondée  (1670).  Deux  ans  après, 
il  donna  le  traité  sur  leauel  repose  principalement 
sa  réputation  :  Du  Droit  de  la  nature  et  des  gens,  en 
8  livres,  en  latin,  Lund,  1672,  ouvrage  qui  fut  traduit 
et  commenté  dans  toutes  les  langues  de  rEurope  ^no 
tamment  en  français  par  Barbeyrac) .  A  la  suite  de  cette 
publication,  il  fut  nommé  par  Charles  XI  historio- 
graphe de  Suède  et  secrétaire  d'Ëtat.  L'électeur  de 
Brandebourg  Frédéric-Guillaume  voulut  aussi  ravoir 
pour  historien  et  l'attira  à  sa  cour  en  1686.  C'est  là 
qu'il  finit  ses  jours.  Ses  principaux  écrits,  après  ceui 
qui  ont  été  déjà  cités, sont  :  De  Ofjicio  hominis  ac  ci- 
vis,  Lund,  1673 ,  trad.  aussi  par  barbeyrac  ;  De  Riiw 
gestis  Sueeicis,  dbexpeditione  Gustavi  Àdolphi  usque 
ad  abdieationem  Christinœ,  1686;  De  Rébus  gestit 
Caroli  Gustavi,  Sueciœ  regis^  1695;  De  Rébus  gestts 
Friderici  111,  electoris,  postea  régis;  Introductim 
à  V Histoire  des  États  européenSy  en  allemand,  1682, 
trad.  en  français  par  Rouxel,  1710,  et  continuée 
par  La  Martinière;  cet  ouvrage  et  sa  continuation  ont 
été  réunis  sous  le  titre  d* Introduction  à  Vhistoire 
générale  et  politique  de  Vunivers,  Paris,  1753.  Les 
écrits  de  Pufendorf,  tant  de  droit  public  et  natu- 
rel que  d'histoire,  ont  longtenaps  été  les  modèles  da 
genre  et  se  lisent  encore  avec  miit.  Comme  Grotius, 
il  fonde  la  morale  et  le  droit  sur  le  principe  de  la  so- 
ciabilité humaine.  Moins  original  et  moins  profond 
que  Grotius,  Pufendorf  a  eu  surtout  le  mérite  de  po- 
pulariser et  d'appliquer  les  idé«s  de  ce  grand  publi- 
ciste. Gomme  historien,  il  est  le  plus  souvent  impartial, 
excepté  toutefois  quand  il  s'agit  de  l'Eglise  romaine. 

PUGET  (Pierre),  célèbre  artiste,  à  la  fois  peintre, 
sculpteur  et  architecte,  né  à  Marseille  en  16-2»  °?' 
en  1694,  débuta  par  sculpter  des  ornements  en  wis 

Sour  les  navires.  Il  alla  fort  jeune  en  Italie  où  uein- 
ia  la  peinture  sous  Pierre  de  Cortone,  qui  vouwi 
en  vain  le  retenir  près  de  lui,  revint  en  France  en 
1643  et  peignit  plusieurs  tableaux  d'église  po^î.  *  « 
seille,  Aix,  ToiUon,  LaCiotat  II  exécuta  en  1656  » 
première  œuvre  d*architecture,  la  fameuse  rori^ 
de  Vhôtel  de  ville  à  Toulon,  avec  un  balcon  sou  enn 
par  deux  admirables  cariatides,  fut  chargé  en  loou 
par  Fouquet  des  sculptures  de  son  château  de  vaui, 
et  envoyé  en  Italie  pour  choisir  à  Carrare  les  ma^ 
bres  destinés  à  ces  travaux:  dut  renoncer  à  <^*®  "iyj 
sion  après  la  disgrâce  de  Fouquet  (1661),  mais  reç 
à  Gènes  un  si  bon  accueU  qu'il  s'arrêta  plusieurs 
années  dans  cette  nlle  où  il  exécuta  plusieurs  ae  »» 

Îlus  beaux  ouvrages,  et  ne  revint  en  F»°^ JJ,  jl 
669,  sur  l'invitation  de  Colbert,  qui  le  nomma^ 
recteur  de  la  décoration  des  navires  A  Toulon .  j,^^ 
alors  qu'il  inventa  ces  poupes  colossales,  on^f  jf  g^ 
double  rang  de  galènes  saillantes  et  de  ^«^J^J^ 
bas-relief  et  en  ronde-bosse,  qui  ont  fait  'J^JgiJ. 
l'ornement  des  vaisseaux  en  Europe.  Toi»  . 
pUssant  ses  fonctions,  il  put  encore  c*®f^^V 
sieurs  chefs-d'œuvre  de  sculpture.  On  ci  J®  ?V  >^i«- 
très  :  Alexandre  Sauli,  S,  Sébastien,  S.  F^n^  ^'" 


PULA 


—  1561  — 


PUNI 


(tous  trois  à  Gènes),  les  groupes  de Milon  de  Crotone 
et  ^Alexandre  et  Diogène  (au  Louyre),  celui  d*Andro- 
wtèdê  (à  Versailles) ,  les  bas-reliefs  de  VAssomption 
et  de  la  Pette  de  Milan,  à  Marseille,  ainsi  que  la  Halle 
cil  poitfon,  quUI  construisit  pour  cette  dernière  ville 
etqiii  porte  son  nom.  Comme  architecte,  Puget  a  le 
sentiment  du  grandiose;  comme  peintre,  il  compose 
sagement  et  plusieurs  de  ses  tableaux  offrent  des  beau- 
tés de  premier  ordre;  mais  c'est  surtout  comme  sculp- 
teur qu'il  excelle;  il  a  du  feu,  de  la  vigueur  et  ae 
râévation;  il  rend  admirablement  le  pathétique  ; 
mais  il  sacrifie  quelquefois  l'éléçance  à  la  force.  Ses 
admirateurs  l'ont  surnommé  le  Mxchel- Ange  français, 
Marseille  lui  a  élevé  une  colonne  surmontée  de  son 
imste.  Une  des  salles  de  sculpture  du  Louvre  a  reçu 
le  nom  de  Salle  Puget. 

PUGBT-THÊN1ERS,  cb.>I.  d'arr.  du  dép.  des  Al- 
pes-Maritimes, sur  la  r.  g.  du  Var,  à  35  kil.  N.  0. 
de  nice;  1304  hab.  Draperies. 

PUISATB ,  petit  pays  de  Tanc.  France ,  sur  la  r.  dr. 
de  la  Loire,  faisait  partie  du  Gfttinais  Orléanais,  au 
S.  Villes:  St-Fargeau,  Bléneau,  Bonny,  St-Amand. 

PUISATB  (Joseph,  comte  de),  général  royaliste, 
né  en  1755  à  Mortagne,  m.  en  1827,  était  en  1789 
officier  dans  les  Cent-Suisses.  Il  siégea  à  l'Assemblée 
Constituante,  y  défendit  les  idées  nouvelles,  et  de- 
TÏnt  en  1791  maréchal  de  camp;  mais  en  179311  prit 
parti  contre  la  Convention,  et  se  mit  à  la  tête  de  1  ar- 
mée départementale  de  l'Eure.  Vaincu  à  Pacy,  il  se 
réfogia  en  Bretagne,  y  réorganisa  la  chouannerie, 
puis  alla  en  Angleterre  pour  préparer  l'expédition  de 
Qoiberon:  mais,  ayant  échoué  devant  l'habileté  de 
Hoche,  il  donna  sa  démission  :  le  parti  royaliste 
l'accusa  de  trahison.  Le  comte  de  Puisaye  obtint  des 
ministres  anglais  un  établissement  au  Canada,  et 
fioit  par  se  faire  naturaliser  Anglais.  Il  a  publié  des 
lémoiret  justificatifs,  Londres.  1803. 

PnSEAUX,ch.-L  dec.  (Loiret),  à  17  kil.  E.N.  E. 
de  Pithiviers;  1959  h.  Vins,  miel,  cire,  safran. 

PUISET  (le) ,  vge  du  dép.  d'Eure-et-Loir),  à  45  kil. 
S.  E.  de  Chartres,  et  près  de  Janville;  600  nab.  Jadis 
ch.-I.  de  sîrerie.  Célèbre  château  fort,  dont  la  prise 
eoâta  trois  années  de  guerre  à  Louis  VI. 

PUISSANT  (Louis),  né  en  1769  en  Champagne,  de 
pauvres  cultivateurs,  m.  en  1843,  fut  placé  fort  jeune 
chez  un  arpenteur,  sentit  le  besoin  (Tétudier  la  géo- 
métrie pour  comprendre  son  art,  et  fitdans  cette  étude 
de  rapides  progr&s:  fut  nommé  ingénieur-géographe 
à  l'armée  des  Pyrénées-Orientales, auitta  le  service 
arec  le  grade  de  lieutenant  «colonel  d'état-major, 
professa  les  mathématiques  à  l'Ecole  centrale  de  Lot- 
et-Garonne,  à  l'Ecole  militaire  de  Fontainebleau ,  à 
rScole  de  rétat-major.  et  fut  admis  en  1828  à  l'Aca- 
démie des  sciences.  Il  prouva  en  1836  qu'il  y  avait 
eu  erreur  dans  la  mesure  de  la  partie  du  méridien 
qui  s'étend  de  Montjouy  à  Formentera,  et  qu'il  fal- 
lait ajouter 68 toises  à  la  mesure,  et  par  suite  chan- 
ger la  longueur  attribuée  au  méridien.  Outre  un  Court 
de  Maihématiques,  on  a  de  lui  des  Traités  de  Géo- 
dA«>,  1805,  cle  Topographie j  1807,  de  Trigonomé- 
(i^i^.  1809  ;  et  la  Description  géométrique  de  la  France, 

PUiOL  (ABBLde),  peintre,  né  en  1785,  m.  en  1861. 
fut  élève  de  David,  remporta  en  1811  le  grand  prix 
de  peinture,  exposa  en  1817  S,  Etienne  préchant 
r  Evangile  (pour  l'église  St-£tienne),  en  1819  2a  Vierge 
A»  Tombeau  y  neignit  pour  le  musée  de  Versailles 
Achiile  de  Hcrtay  devant  les  Ligueurs  et  la  Clémence 
de  César ^  et  décora  de  ses  peintures  le  plafond  du 
gnoA  escaUer  du  Louvre  ainsi  que  la  galène  de  Diane 
à  Pontainebleau.  Il  réussit  surtout  dans  la  peinture  à 
fresque  et  dans  la  grisaille  :  c^est  de  lui  que  sont  les 
l«Ues  grisailles  de  la  Bourse  de  Paris.  U  fut  admis 
«n  1835  à  TAcadémie  des  beaux-arts. 

.PCJOLS.  ch.-l.  de  c.  (Gironde),  à  24  kil.  S.  E.  de 

Liboame;8oahab.  Ruines  d'un  ch&teau  féodal,  qui 

appartenaK  aux  Duras.  Près  de  là,  curieux  dolmen. 

PIILASKI  ou  pulawski  (Joseph),  patriote  polonais, 

Dé  en  1705,  fut  d'abord  avocat,  et  gagna  par  ses  ta- 


lents une  fortune  considérable.  Il  prit  une  part  très- 
active  aux  efforts  du  parti  oui  voulait  renverser  Sta- 
nislas Poniatowski ,  vendu  à  la  Russie,  et  fut  le  pre- . 
mier  auteur  de  la  Confédération  de  Bar  (1 768) .  Nommé 
maréchal  régimentaire  de  la  Confédération  (c.-à-d. 
chef  des  troupes) ,  il  soutint  contre  les  Russes  et  le 
parti  de  Stanislas,  mais  sans  succès,  une  lutte  dés- 
espérée, et  se  vit  forcé  à  se  réfugier  en  Moldavie.  Use 
préparait  à  renouveler  la  guerre  lorsqu'il  fut  arrêté 
par  le  séraskier  tartare  et  incarcéré  à  Constantinople. 
Il  mourut  en  prison.  —Son  fils ,  Casimir  P. ,  1748-78, 
s*efrorça,  comme  lui,  d'affranchir  la  Pologne,  prit 
part  à  la  conjuration  qui  avait  pour  but  l'enlève- 
ment de  Stanislas,  pénétra  dans  Cracovie,  qu'il  dis- 
puta plusieurs  jours  aux  Russes,  puis  se  fortifia 
dans  le  monastère  de  Czenstochau,  où  il  se  défendit 
longtemps  (1771).  Lorsque  le  parti  patriote  eut  été 
définitivement  vaincu,  il  se  réfugia  en  France,  puis 
alla  prendre  du  service  dans  la  guerre  d'Amérique 
et  fut  tué  en  1778,  au  siège  de  Savannah. 

PULAWY,  V.  de  la  Pologne  russe,  sur  la  Vistule, 
à  42  kil.  N.  0.  de  Lublin  ;  3000  hab.  Beau  château 
qui  fut  longtemps  la  résidence  du  prince  Czartoryiski: 
on  y  remarquait  une  bibliothèque  de  60  000  vol.  et 
le  temple  de  Sibylle^  renfermant  les  plus  rares  an- 
tiquités de  la  nation  polonaise;  les  Russes  ont  sac- 
cagé ce  château  en  1831.  Un  institut  agricole  et  poly- 
technique  j  a  été  créé  en  1861 . 

PCLCHERIE  (Ste)  j  JEliaPulcheria,  impératrice 
d'Orient,  fille  d'Arcadius,  née  en  399,  m.  en  453.  Pro- 
clamée augusta  en  414,  elle  exerça  un  heureux  as- 
cendant sur  son  jeune  frère  l'empereur  Théodose  II  : 
c'est  par  son  conseil  qu'il  épousa  Athénals.  Ses  mé- 
rites ne  purent  cependant  la  mettre  à  l'abri  de  l'en- 
rie  :  elle  fut  un  instant  disgraciée  en  447 ,  mais  elle 
recouvra  bientôt  son  crédit.  A  la  mort  de  Théodose, 
en  450,  elle  monta  sur  le  trône  sans  opposition.  Elle 
donna  alors  sa  main  au  général  Marcien,  pour  avoir 
en  lui  un  appui;  mais,  comme  elle  avait  fait  vœu  de 
virginité,  elle  fit  promettre  à  son  époux  de  respecter 
ce  vœu;  ce  à  quoi  il  consentit.  Cette  pieuse  prin- 
cesse se  livrait  dans  le  palais  à  tous  les  exercices  du 
cloître.  L'église  grecque  Thon,  le  15  ou  le  17  septem- 
bre. Pulchérie  est  Vhéroîne  d'une  pièce  de  Corneille. 
PULGI  (L.),  poète ,  né  à  Florence  en  1432,  m.  vers 
1487,  était  cnanoine  de  Florence;  il  jouit  de  la  faveur 
de  Laurent  de  Médiciset  de  l'amitié  de  Politien.  U  est 
auteur  d'un  poème  héroï-comique  intitulé  :  Mor- 
gante  maggiore^  mélange  bizarre  de  sérieux  et  de 
comique,  où  il  tourne  en  ridicule  les  romans  de  che- 
valerie :  c'est  le  1*' exemple  du  genre  qu'on  a  depuis 
nommé  le  hemesquCf  parce  que  Berni  y  excella.  Les 
meilleures  éditions  de  ce  poème  sont  :  celles  de  Ve- 
nise, 1494;  de  Naples  (Florence),  1732;  de  Paris, 
1768.  On  en  estime  le  style  pour  sa  pureté  :  c'est  une 
des  sources  les  plus  précieuses  de  l'ancienne  langue 
toscane.  On  a  aussi  de  Pulci  un  recueil  d'Odes  et  de 
Sonnets^  où  l'on  trouve  une  grande  licence. 

PULLNA,  V.  de  Bohème  (cercle  de  SaaU),  près  de 
Brux.  Sources  minérales  alcalines  renommées  dont 
les  eaux  sont  exportées  en  grande  quantité. 

PULTAVA.  Y,  POLTOYA. 

PULTUSK,  V.  de  Russie  (Pologne),  à  160  k.  N.  E. 
de  Plock;  2200  hab.  Ane.  résid.  des  évoques  de  Plock. 
Victoire  de  Charles  XII  sur  les  Saxons,  1703;  des 
Français  sur  les  Russes,  1807. 

PUNBJAB.  F.  PENU/B. 

PUNIQUES  (Guerres),  nom  commun  à  trois  guerres 
célèbres  qui  eurent  lieu  entre  les  Carthaginois  {Pœni^ 
et  les  Romains.  La  1'*  commença  en  264  av.  J.-C, 
et  dura  23  ans.  Elle  eut  lieu  à  la  suite  des  démêlés  de 
Hièron,  tyran  de  Syracuse,  avec  les  Mamertins,qui, 
après  avoir  envahi  Messine,  avaient  appelé  les  Ro- 
mains à  leur  secours  ;  les  Carthaginois  prirent  parti 
pour  les  Syracusains.  Amilcar,  du  côté  des  Cartha- 
ginois ,  App.Claudins  Caudex,  Valerius  Maximu8,Puil- 
bus,  Attilius  Calatinus,  Regulus,  Lutatiua,  du  côté 
des  Romains,  y  jouèrent  les  principaux  rôles.  Les 


PU  RI 


—  I&62  — 


PU1{ 


batailles  navales  de  Myles  ou  Tyndaris,  d'Ecnome, 
de  Drépane,  la  translation  du  théâtre  de  la  guerre 
en  Afriaue.et  le  siège  deLilybêe,  en  furent  les  prin- 
cipaax  éyénements.  Les  Romains  j  mirent  fin  en  241 
en  remportant  un  avantage  décisif  aux  lies  Egales. 
Cette  guerre  leur  donna  rempire  de  la  Sicile.  —  La 
2* guerre  commen^  en  219,  par  le  siège  et  la  pKse  de 
Sagonte,  ville  d'Hispanie  aUiôe  de  Rome,  qui  fut 
attaquée  an  milieu  ae  la  naix  par  Annibal,  et  elle 
dura  18  ans.  Le  passa^  oes  Pyrénées  et  des  Alpes 
par  Annibal,  ses  victoires  sur  le  Tésin  et  la  Trébie, 
218,  an  lac  Trasimène,  217 ,  à  Cannes ,  216,  les  ba- 
taiDes  de  Noie,  de  Séna,  l'expédition  des  deux  Sci- 
pions  en  Esnagne,  la  défaite  d'Asdnibal  sur  le  Hô- 
taure,  207 ,  le  passage  du  grand  Scipion  en  Afrique, 
et  la  victoire  définitive  de  Zama  (202) .  en  sont  les 
faits  principaux;  Annibal,  Asdrubal,  les  Sciplons, 
Fabius  Maximus,  Harcellus  en  furent  les  héros.  Après 
avoir  mis  Rome  à  deux  doigts  de  sa  perte,  cette 
guerre  finit  par  la  rendre  maltresse  de  TBIspagne,  et 
anéantit  pour  toujours  la  puissance  de  Cartbage.  — 
La  3*  ne  fut  autre  chose  que  le  siège  de  Cartbage. 
Elle  eut  lieu  de  149  ï  146  av.  J.-C.  Après  3  ans  d'une 
héroïque  résistance,  Cartbage  fut  prise  et  incendiée, 
et  son  territoire  fut  converti  en  province  romaine 
par  Scipion  fimilien.  F.  roms  et  carthage. 

PUNO,  V.  du  Pérou,  sur  le  lac  Chucuyto,  à  350  k. 
S.  E.  de  Cuzco;  16  000  h.  Aux  env.,  mines  d'argent. 

PUNTIDO,  couvent  situé  entre  Milan  et  Berffame. 
Cest  là  que  fut  signée,  en  1 1 67,  la  1"  Ligue  lombarde. 

PUPIEN.  empereur  romain.  V.  kazimb  et  balwn. 

PURACE,  V.  de  la  Nouv.-Grenade  (Cauca),  X 17  k. 
S.  E.  de  Popayan,  au  pied  du  volcan  ae  Puracé«  haut 
de  2650*,  qui  l'a  presque  détruite  en  1827. 

PURBACHIUS,  astronome.  Y.  peurbach. 

PURCHAS  (Sam),  savant  ecclésiastique  anglais, 
né  dans  le  comté  d^Essex  en  1577,  m.  en  1628, était 
chapelain  de  l'archevêque  de  Cantorbéry.  n  forma 
une  collection  de  voyages,  tant  imprimés  que  manu- 
scrits, la  plus  riche  qu'on  eût  encore  vue,  et  fit  pa- 
raître ce  recueil  en  5  vol.  in-fol.,  dont  le  l*'  est  in- 
titulé :  PurehaSj  hû  pilgrimaget  or  nlations  of  the 
world  and  ^  reh'y ton,  1613,  et  les  4  autres  :  Ha- 
kluytxu  potthumus,  1625,  in-f.  Ils  se  composent  prin- 
cipalement de  manuscrits  laissés  par  Hackluyt. 

PURIFICATION.  C'était,  chez  les  Juifs,  une  cé- 
rémonie ordonnée  parle  Lévitique,  et  qui  avait  lieu 
40  jours  après  les  couches  quand  l'enfant  était  un 
garçon  et  80  si  c'était  une  fille.  L'accouchée  se  ren- 
dait au  Temple  et  ofl'rait  pour  son  enfant  un  agneau 
avec  un  pigeon  ou  une  tourterelle.  —  Chez  les  Chré- 
tiens, c'est  la  fête  que  l'Eglise  célèbre  en  mémoire 


queue  lut  etaniie  sous  Tempe 
reur  Justinien  en  542  ;  d'Orient  elle  passa  en  Occident 
au  viv  s.  On  la  nomme  vulgairement  Chandeleur» 
PURITAnfS ,  nom  donné  en  Angleterre  et  en 
Ecosse  aux  presbytériens  les  plus  rigides,  qui  avaient 
la  prétention  d'appliquer  seuls  la  parole  de  Dieu  dans 
toute  sa  fmreté.  Opposés  surtout  à  l'Église  anglicane, 
les  Puriuins  bannissent  de  l'église  toute  hiérarchie, 
du  culte  tout  luxe  (musique,  habits  pontificaux,  or- 
nements), toute  liturgie  et  proscrivent  la  plupart  des 
pratiques  extérieures  (jeûne,  signe  de  croix,  age- 
nouillement, etc.).  Née  du  temps  de  la  reine  Marie 
Tudor,  cette  secte,  restée  longtemps  obscure,  ne 
commença  à  attirer  l'attention  que  sous  le  règne 
d  Elisabeth;  en  1566  elle  déclara  formellement  se 
séparer  de  l'Eglise  anglicane.  Elisabeth  poursuivit 
les  Puritains  plus  vivement  même  que  les  Catholi- 
ques, ce  qui  ne  les  empêcha  pas  de  croître  en 
nombre,  et  d'acquérir  sous  le  règne  suivant  la  con- 
■^'^ce  d'un  parti.  Un  grand  nombre  d'entre,  eux 
«e  réfugia  en  Amérique ,  où  ib  peuplèrent  le  Mas- 
lachussets,  fondèrent  New-Plymouth,  New-Ha- 
jen ,  eic.  L«  Puritains  se  signalaient  par  leur  exal- 
tation républicaine  :il8  ont  eu  la  plusgrande  part 


à  la  double  chute  des  Stuarts.  Sons  GoiUiuae  lU, 
ils  profitèrent,  comme  les  autres  sectes  non-eoD- 
formistes,  de  Vacte  de  tolérance  publié  par  ce  pnnce 
en  1689.  VHittoire  det  FuritavM  a  élé  écrite  par 
Neale.  Walter  Scott^  dans  ses  Purttoiiu  d'£coice, 
a  parfaitement  dépemt  la  secte  de  ce  nom. 
PUSEYISBIE, doctrine  religieuse  répandue depvii 

8 eu  d'années  en  Angleterre,  surtout  à  rUnivcrsitô 
'Oxford,  et  ainsi  nommée  ae  son  principal  acteur, 
le  D'  Pusey,  chanoine  de  l'Eglise  du  Christ  et  pnn 
fesseur  d'hébreu  à  Oxibrd  :  eUe  déclare  la  foi  indé- 
pendante do  pouvoir  temporel  et  se  rapproche  du 
Catholicisme  sur  les  points  les  plus  importants,  ré- 
tablissant la  messe,  la  confession  auriculaire,  là  pé- 
nitence, le  jeûne,  l'invocation  des  saints,  etc.  In- 
quiétés par  répiscopat  anglican,  la  plupart  des  Pa- 
leyistes  ont  ouvertement  embrassé  le  Catàolicisnie. 

PUSSOBT  (Henri),  conseiller  d'£ut,  né  en  1615, 
mort  en  1697 ,  était  oncle  de  Golbert  et  partagea  sa 
haine  contre  Fouquet,  dont  il  fut  un  des  juges  :  il 
opina  pour  la  mort.  U  a  travaillé  à  la  rédaction  des 
Ordonnances  de  1667  à  1670  pour  la  réformation  de 
la  justice  et  l'abréviation  des  procès.  Boileaaiait  al- 
lusion à  ce  dernier  fait  dajos  son  LtUrin, 

PUSTE3tTHAL,  cercle  du  Tyrol,  entre  le  cercJe 
d'Unter-lnnthal,  rAutriche  propre  et  rillyrie,a  140  k. 
sur  40  et  env.  100  000  hab.  ;  ch.-L,  Bruneckeo.  Il  est 
traversé  par  les  Alpes  Rhétiques. 

PUTANGES,  cb.-l.  de  cairt.  (Orne),  surla  r.  g-  de 
l'Orne,  k  18  kil.  0.  d'Argentan;  717  hab.  Tanoen». 

PUTBUS  (Princes  et  cooUes  de),  ana  iamiUe  de 
Poméranie,  est  une  ligne  collatérale  des  aDcieoi 
princes  de  l'Ue  de  Kugen.  Le  fondateur  de  cette  mai- 
son est  un  certain  Borante,  qui  obtuii  en  1249  le 
château  de  Podebusk  ou  Pialmx,  avec  la  péoinsute 
de  lasmund.  Cette  famille  a  été  élevée  en  1737  a  la 
dignité  de  prince  par  l'empereur  d'Allenagna. 

PUTKANUS(EtTacs),  Irudit.  F.  dopoï  (Henn). 

PUTEAUX,  vge  du  dép.  de  la  Seine,  sur  Ur.  p. 
de  la  Seine,  à  8  kU,  0.  de  Paris;  7613  hab.  Pon 

Sour  le  débarquement  du  charbon  de  terre,  des  bois 
es  vins,  etc.  Fabrioues  d'indiennes,  teintureries; 
culture  des  roses.  Jolies  maisons  de  campagne. 

PUTIPHAA,  officier  de  Pharaon.  V.  wsbph. 

PUTNEY,  V.  d'Angleterre  (Surrey),  sur  la  Tamise. 
à  9  kU.  0.  de  Londres;  6000  bah.  Patrie  de  Gibl>on. 

PUTRIDE  (Mer),  Putridum  mare,  partie  S.  o.  ai 
Palus  Mœotù^  ainsi  nommée  à  cause  des  «^^ 
qui  s'échappent  de  ses  eaux  basses  et  Cangeu^as.  t  « 
auj.  la  lagune  de  Sivach.  .  v 

PUTSCH  (Êlie  van),  PuUehiuSy  philologue,  ne  «» 

Anvers  en  1580,  m.  en  1605,  à  25  ans,  »'^^^^VZ 
marquer  par  sa  précocité.  On  lui  doit  un  J?***  ' 
33  grammairiens  anciens,  sous  le  titre  de  ^Jî""  ' 
Ucx  latiM!  auctores  antiqui,  Hanau,  1606,  ««««F- 
par  Lindemann  0831 -AO)  et  par  H.  IciUJSw^^^ 
PÇTUMAJO,  riv.  de  l'Amérique  du  Sud.  K  i^*' 
PUY,  du  celtique  fmieh  ou  pueck,  en  latm  po»»**'^; 
nom  qu'on  rencontre  en  France  dans  beaucoup 
noms  de  lieux,  veut  dire  hauteur ^  «<^"*^*l'"îl.«  no. 
PUT  (LE),  dit  aussi  le  Puy-enrYelay  ^^^'\: 
tre-Dame  ,  CivUas  VeUavorum  chez  les  ancicD. 
Ànicium  et  Podium  au  moyen  âw,  ch.-*-  <»"    ;  ^ 
de  la  Hte-Loire,  bAti  en  amphithéâtre  ^r  y  »^,. 
méridional  du  mont  Anis ,  à  505  k.  S.  B.  c»        ' 
17  015  hab.  Êvêché  fort  ancien  (occupé  an  moj 
Adhémar  de  MonteU),  trib.  de  1'*  "»f tn«  muiée. 
merce,  lycée,  école  normale,  WWiothôqufijp^^jg 
Belle  promenade  du  Breuil,  cathédrale,  o^»|^^ 
au-^Iessus  de  la  ville  et  adossée  au  «<^,î^^io, 
église  St-Uurent ,  où  sont  les  restes  de  ^^^^ui- 
église  de  la  Chaise-Dieu,  contenant  743  ^^^j^r 
nés  d'un  temple  de  Diane,  etc.  Au  ^^^^^L^  if»c 
est  une  statue  colossale  de  la  Vierge,  ^^^guréa 
les  canons  pris  à  Sébastopol  en  ISoa  et    ^-^^ 
en  1861.  Blondes  et  dentelles,  co^iwrturas,  «^  ^^ 
clouterie,  etc.  Commerce  de  bestiaux,  cui«»  ^^  ^, 
construction  ;  marrons  dits  de  lyo^^  "•*^ 


PUÏS 


—  1563  — 


PYGM 


AinMl  de  PoligBftc.  Le  Pny  était  la  capitale  de  Fancien 
Velay.  Cette  ville  a  beaucoup  sounert  des  guerres 
de  râigion. 
PUT  (Raymond,  Henri....  du).  Y.  duput. 
PUTCERDA,  Julia  Livia,  T.  forte  d'Espagne  (Bar- 
celone), à  110  k.  N.  de  Barcelone,  à  46  k.  N.  E. 
d'Urgel  et  à  2  kil.  de  la  frontière  de  France;  2500  h. 
Pkce  de  guerre.  Forges,  laina^^es  «cotonnades  ;  jaspe, 
sources  minérales.  Jadis  capitale  de  la  Geraagne. 
Prise  par  les  Français  en  1707  et  1793;  reprise  par 
les  Espagnols  en  17%;  plusieurs  fois  assiégée  pen- 
dant linvasion  française  en  Espagne  de  180S  à  1814. 
PUT-BB-DÔME,  petite  chaîne  de  montagnes  de 
France,  au  centre  du  dép.  de  même  nom ,  appartient 
au  système  des  Cévennes  et  se  lie  par  le  S.  au  Mont- 
Dore  :  45  kil.  de  long.  Plusieurs  sommets  dits  PuySj 
presque  tous  Tolcaniques  :  le  plus  haut,  le  Fuy-de- 
I)ôm€j  tout  près  de  Clermont,  a  1465*  de  hauteur  : 
c'e5t  là  que  Pascal  fît  sa  1**  expérience  barométrique. 
puT-DE-nom  (dép.  du) ,  entre  ceux  de  rAllier  au  N. , 
de  la  Hte-Loîre  et  du  Cantal  au  S. ,  de  la  Loire  à  PE., 
de  la  Corrèze  et  de  la  Creuse  à  PO.  :  7972  kil.  earr.; 
576409  h.;  eh.-l. ,  Glermond-Ferrand.  II  est  formé  en 
partie  de  l'Auyergne,  du  Bourbonnais  et  du  Lyon- 
luus.  Plosieurt  montagnes:  Puy-de-Ddme ,  Hont- 
Dore :  Tailées  et  plaines  au  N.;  rAllier  1«  triferee. 
Ce  dép.  f  trés4mportant  sous  le  point  de  vue  fféoio- 
gique,  a  beaucoup  de  volcans  éteints  et  de  forma- 
tions volcaniques.  Plomb  argentifère  et  autres,  cui- 
vre, alun,  antimoine,  beaucoup  de  houille  ;  marbre, 
granit,  pierres  meulières  et  à  plâtre,  pierres  de  taiiie, 
îaTe,scliistesargUieuz,  bitumeux,  tripoli,  pouzzo- 
lane, sources  incrustantes,  etc.  Sol  fertile,  surtout 
au  N.  :  céréales,  fruits,  ch&taignes,  chanvre,  gros 
via,  beaucoup  de  bois,  exceUents  pâturages.  Che- 
vaux petits;  gros  et  menu  bétail.  Industrie  active  : 
tissus  de  laine,  de  coton,  de  fil;  ouvrages  en  cuivre, 
fer,  quincaillerie^ coutellerie;  faïence;  papiers:  pro- 
doits  chimiques,  raffinerie  de  sucre;  pft te  d'abricots, 
fromages  estimés.  —  Ce  dép.  a  5  arr.  (Clermont- 
Perrand,  Issotre,  Riom,  Thiers,  Ambert),  47  cant. 
et  444  communes.  Il  appartient  à  la  20* di?.  militaire, 
i  une  cour  impér.  à  Biom  et  un  évècbé  à  Clermont. 
PUYLAURENS,  Podium  Laurentii,  eh.-l.  de  e. 
(Tarn),  à  26  kil.  S.  £.  de  Lavaur;  5940  h.  Les  Pro- 
tesUDts  l'occupèrent  au  zvi*  s. ,  et  y  fondèrent  une 
écolede  théologie.  Ses  fortiiicat.  furent  rasées  en  1629. 
PUYLAUIŒKS  (GuiU.  de),  chapelain  de  Raymond 
le  Jeune,  comte  de  Toulouse,  écrivit  vers  1245  une 
Bitioire  des  Albigtois,  qui  est  fort  estimée. 

pcTLâUBsns  (Ant.  sb  lace,  duc  de),  d'une  ftmille 
Dobie  du  Languedoc,  fut  le  favori  de  Gaston,  duc 
d'Orléans,  frère  de  Louis  XIII,  le  suivit  dans  ses 
deux  retraites  à  Bruxelles  et  en  Lorraine^  puis,  gagné 
par  Richelieu,  travailla  à  réconcilier  Gaston  avec  le 
roi  et  y  réussit.  Richelieu,  en  récompense,  lui  donna 
la  seigneurie  d'Aiguillon,  qui  fut  ériaée  en  duché- 
jvairie  sous  le  titre  de  Puylaurens,  et  lui  fit  épouser 
une  de  ses  cousines  (Marguerite  de  Coislin),  1634. 
l^ylaurens  n'en  fut  pas  moins  conduit  à  Vincennes 
l'année  suivante,  comme  ayant  raUurné  la  discorde 
entre  les  deux  frères;  il  mourut  en  prison  en  1635. 
PUY-L'ÉV£QIJB.  ch.-L  de  c.  (Lot),  sur  la  r.  dr. du 
Ut,  à  19  k.  N.  0.  de  Cabors;  2394  h.  Jadis  fortifié. 
^  PCT-MlRaL,  ch.-l.  de  c.  (Lot-et-Garonne,  à  22  kil. 
?•  £.  d'Agen;  1482  h.  Ruines  d'un  vieux  cnAteau. 

PUYSfifiUR  (iaou.  VÊ  GHiSTBixn,  seigneur  de), 
^tenant  général,  d'une  ancienne  Camille  de  l'Arma- 
gnae,  né  vers  1600,  m.  en  1682,  était  parent  du  duc 
d&pemon.  Il  servit  41  ans,  eut  part  à  30  combats  et 
^  120  sièges,  sans  être  jamais  blessé.  U  a  Uissé  des 
V^motres  (de  1617  à  1658),  pubUés  en  1747,  et  re- 
prwluits  dans  la  coUectioB  Petitot.— Jacq.  Franc,  de 
^^aAsniiBT,  marq.  de  P.,  son  fils,  1665-1743,  entra 
au  service  (n  1677,  remplit  des  missions  diplomati- 
quei  sous  Louis  XIV,  fit  partie  du  conseil  de  la  guerre 
pendant  la  minorité  de  Louis  XV  et  fut  fait  maréchal 
iaftaBoe  en  1734.  Ona  de  lui  VArt  de  la  guene. 


1748,  in-toh,  ouvrage  rédigé  pour  llnstruction  du 
duc  de  Bourgogne.—  Jacq.  Fr.  Maxime,  marq.  de  P., 
filsduprêc.,  I716-1782,fit  avec  distinction  les  guerres 
du  règne  de  Louis  XV  et  fut  fait  lieutenant  général 
en  1759.  Il  laissa  plusieurs  ouvrages,  la  plupart  ano« 
nymes,  sur  l'art  militaire,  les  sciences,  la  philoso* 
pnie,  et  publia  VArt  de  la  guerre  de  son  père. 
PUTSÉGUR  (Amand  Marc  jacq.  na  chastenbt,  mar- 

3uis  de),  fils  dupréc,  né  en  1751, m.  en  1825, entra 
ans  l'artillerie,  et  prit  part  comme  major  de  tran- 
chée au  siège  de  Gibraltar,  en  1782.  Il  commandait 
en  1792  l'école  de  La  Fère;  fl  donna  sa  démission, 
fut  deux  ans  retenu  prisonnier  à  Soissons  pour 
avoir  correspondu  avec  ses  frères  émigrés,  puis  se 
retira  dans  sa  terre  de  Buzancy.  Il  fut  maire  ae  Sois- 
sons  de  1800  à  1805.  C'est  surtout  comme  champion 
et  propagateur  du  magnétisme  animal  qu'il  s'est 
rendu  célèbre.  H  fut  un  des  plus  fervents  disciples 
de  Mesmer,  et  observa  le  premier  le  merveilleux 

fhénomène  du  somnambulisme  magnétique  (1787). 
1  eut  part  aux  Annales  de  magnétisme^  à  la  Btbh'o- 
ihèque  magnétique  j  aux  Arthwes  du  magnétisme,  et 
donna  lui-même  dlntéressants  Mémoires  pour  servir 
à  r  histoire  du  metgnétismey  1788,  ainsi  que  des 
I  Recherches  sur  Vhomme  dans  Télai  de  somnambu- 
lûme,  1811.  Dftns  tous  see  écrits,  il  soutient  avec 
courage  et  loyauté  ee  qui  était  à  ses  yeux  la  phis  im- 
portante des  aécouveries.  D'une  bienfaisance  rare ,  le 
marquis  de  Puységur  n'employa  !e  magnétisme  qu'à 
faire  le  bien. 

pirtsÉGua  (Ant.  Hyac.  Anne  ra  crastenbt,  comte 
de),  kmgteiDps  connu  sous  ie  nom  de  eomre  de  Chas- 
tenet,  frère  cadet  du  préeéd.,  né  en  1732,  m.  en  1809, 
servit  dans  la  marine,  visita  les  cavernes  des  Guan- 
ches  à  Ténériffe  et  en  rapporta  de  belles  momien , 
dressa  les  cartes  de  tous  les  débouquements  de  St- 
Domingue,  émigra  en  1791 ,  joignit  l^rmée  de  Condé, 
passa  au  service  de  l'Angleterre,  puis  du  Portugal, 
devint  contre-amiralMe  la  flotte  portugaise,  sauva 
le  roi  de  Naples  Ferdinand  IV  et  sa  famille  en  les 
recevant  à  son  bord  et  les  conduisit  en  Sicile  (1793). 
Il  rentra  en  France  en  1803. 

PUTSËouR  (Pierre  Louis  i«  crastbnbt,  comte  de), 
d'une  branche  cadette,  1727-1807,  était  lieutenenant 
général  lorsque  Louis  XVI  lui  confia,  en  1788,  le 
portereuille  de  la  guerre.  Il  se  vit  obligé  de  se  retirer 
en  1789;  l'A^emblée  déclara  qu'il  emportait  les  re- 
grets de  la  nation.  Il  déftmdit  Louis  XVI  au  10  août 
et  n'émigra  qu'après  la  mort  du  roi. 

PYANBPSION,  le  5*  mois  de  l'année  athénienne, 
tirait  son  nom  desPyanepftes,  fêtes  gu'on  célébrait 
en  l'honneur  d'Apollon  et  qui  furent  instituées,  dit- 
on,  par  Thésée  après  sa  victoire  sur  le  Minotaure. 

PYDNA,  d'abord  Citron  f  aui.  C^ttroou  Kitros,  v. 
de  Macédoine,  en  Piérie,  sur  le  golfe  Thermaîque , 
au  S.  des  embouchures  du  Ludias  et  de  l'Haliacmon, 
était  une  colonie  de  la  Grèce  méridionale.  YAle  fut 
prise  par  le  roi  de  Macédoine  ArchélaOs  I  et  fortifiée 
par  Philippe.  En  316  av.  J.-C.Olympias  y  soutint  un 
siège  célèbre  contre  Cassandre  et  y  fut  mise  à  mort. 
En  168  Paul-Bmile  y  défit  complètement* Persée;  en 
147,  Q.  Métellus  y  battit  Andriscus  :  ces  deux  vic- 
toires anéantirent  l'indépendance  de  la  Macédoine. 

PYGMAUON,  fameux  sculpteur  de  llle  de  Cypre, 
devint,  selon  la  Fable,  amoureux  de  la  statue  de  Ga- 
latée  qui  était  son  propre  ouvrage ,  obtint  de  Vénus 
que  cette  statue  s'animât ,  et  l'épousa.  De  ce  mariage 
naquit  un  fils  nommé  Paphus. 

PiGMALioN ,  roi  de  Tyr,  frère  de  Didon,  régnait  au 
n»  av.  J.-C.  (874-827).  Il  tuaSichée,  son  beau-frère, 
afin  de  s'emparer  de  ses  trésors,  et  força  par  ses  mau- 
vais traitements  sa  sœur  Didon  à  fuir.  Ii  fut  empoi- 
sonné par  sa  femme  Astarbé. 

PYCâlfÉES,  PyatMriy  peuple  imaginaire  oue  les 
Grecs  plaçaient  en  Thraoe,  dans  l'Inde  ou  en  Étniopie, 
mais  toujours  aux  extrémités  de  la  terre.  Ils  étaient 
d'une  taille  excessivement  petite  (on  leur  donnait  un 
pUQ^r  c.*àpd.  1  pied  grec  1/8,  on  34  centimètres). 


PYKA 


—  1564  — 


PYRÉ 


Ils  coupaient  les  épis  avec  des  cognées  et  avaient 
dans  les  grues  de  redoutables  ennemis,  auxquels  ils 
faisaient  sans  cesse  la  guerre.  Ils  voulurent  une  fois 
attaquer  Hercule  endormi  ;  le  héros  les  mit  dans  sa 
peau  de  lion  et  les  porta  à  Eurysthée. 

PYLADEfle  fidèle  ami  d*Oreste,  fils  de  Strophius, 
roi  de  Phocide,  suivit  Oreste  partout,  jusqu'en  Tau- 
ride,  et  épousa  sa  sœur  Electre.  Il  monta  sur  le  trône 
de  la  Phocide  à  la  mort  de  son  père. 

PTLÀDB,  pantomime,  natif  de  Cilicie ,  porta  son  art 
au  plus  haut  points  obtint  à  Rome  une  vogue  im- 
mense du  temps  d'Auguste  et  forma  une  troupe  spé- 
ciale qui  hérita  de  sa  méthode  et  de  son  jeu.  Des 
troubles  ayant  éclaté  à  l'occasion  de  ses  représenta- 
tions, Auguste  le  chassa  de  Rome  et  de  ritalie;  mais 
les  murmures  du  peuple  le  forcèrent  à  le  rappeler. 

PYLAGOR£S,  députés  que  les  villes  grecq[ues  en- 
voyaient à  l'assemblée  des  Amphictyons,  qui  se  te- 
nait aux  Thermopyles,  d'où  leur  nom. 

PYLÊMÈNE,  Pylœmefiêtf  nom  commun  à  plusieurs 
rois  de  Paphlagonie.  La  plus  connu,  Pylèmène  II 
(121-81),  fut  chassé  de  ses  Etats  par  Mithridate  VII 
et  rétabli  nar  Pompée.  En  reconnaissance,  il  céda  aux 
Romains  ae  son  vivant  la  Paphlagonie  maritime  et 
leur  légua  par  testament  tout  son  royaume. 

PTLES,  PyUSy  c-à-d.  en  ffrec  Portes,  nom  donné 
par  les  anciens  aux  pas  ou  oféfilés  qui  mènent  d'un 
pays  à  un  autre  au  travers  de  hautes  chaînes  de  mon- 
tagnes.  F.  PORTES  DB  FBR  et  THERMOPYLES. 

PYLOS,  nom  de  trois  villes  du  Péloponèse  :  1"  Py- 
U>i  ^Élidêf  sur  le  Ladon,  non  loin  du  confluent  de 
cette  rivière  avec  le  Pénée,  et  sur  la  route  d'filis  à 
Olympie;  2'Pylosde  TriphyUe,  dite  aussi  VArcadi- 
oué,  parce  qu'elle  était  voisine  de  TArcadie;  3"  Pylos 
ae  Uessinie,  sur  la  mer,  et  en  face  de  Itle  Sphacté- 
rie.  Chacune  de  ces  trois  villes  prétendait  être  la  ca- 

Sitale  de  Nestor  :  Strabon  décide  en  faveur  de  la  Pylos 
e  Triphylie.  Les  Athéniens  s'étalent  emparés  pen- 
dant la  guerre  du  Péloponèse  d9  la  Pylos  de  Messé- 
nie,  comme  d'un  point  stratégique  important  contre 
les  Lacédémoniens  et  d'un  port  qui  facilitait  leur 
expédition  de  Sicile.  C'est  auj.  Navarin, 

PYRAlfB  et  THISBÉ,  étaient  tous  deux  de  Baby- 
lone.  et  s'aimaient  contre  le  gré  de  leurs  parents, 
qui  étaient  ennemis.  Décidés  à  s'unir,  ils  se  donnè- 
rent rendez-vous  sous  un  mûrier,  à  quelque  dis- 
tance de  Babylone.  Thisbé  arriva  la  première  au 
rendez-vous,  mais,  à  l'approche  d'un  lion,  eUe  prit 
la  fuite ,  laissant  tomber  son  voile  que  le  lion 
froissa  de  sa  gueule  ensanglantée.  Pyrame  survint 
bientôt  :  reconnaissant  les  traces  de  l'animjal  et  le 
voile  sanglant  de  son  amante,  il  crut  à  sa  mort  et, 
dans  son  désespoir,  se  perça  de  son  épée.  Thisbé, 
qui  revenait  au  même  instant,  ne  voulut  pas  lui  sur- 
vivre, et  se  tua  près  de  lui.  Le  mûrier  sous  lequel 
avait  lieu  cette  scène  sanglante  portait  des  fruits 
blancs;  les  mûres  en  devinrent  noires.  Ovide  a  mis 
en  beaux  vers  cette  catastrophe. 

PYRAMIDES,  monuments  gigantesques  que  l'on 
admire  en  Egypte  ;  ils  sont  de  forme  carrée  à  la 
base,  se  composent  d'assises  de  plus  en  plus  étroites, 
et  se  terminent  par  une  petite  pLate-n>rme  qui ,  à 
distance ,  fait  reïïet  d'une  pointe.  Les  Pyramides 
étaient  consacrées  à  la  sépulture  des  rois  ou  des  ani- 
maux sacrés;  on  y  entrait  par  des  ouvertures  fort 
étroites,  placées  à  une  certaine  hauteur.  Les  plus 
célèbres  sont  celles  de  Chéops  ou  Choufou,  large  de 
233"  à  la  base  et  haute  de  142";  de  Chéphrem 
(215-  à  la  base,  133-  de  haut);  de  Mycérinus  ou 
Menchérès  (107"  de  base,  64*  de  haut).  Elles  se  trou- 
vent sur  la  r,  g.  du  N.,  au  N.  N.  0.  et  près  de  l'anc. 
Memphis;  elles  portent  auj,  lé  nom  de  Pyramides  de 
Djtxeh.  On  a  trouvé  au  centre  de  la  plus  grande 
une  vaste  pièce  appelée  k  Chambre  du  roi.  EUes  fu- 
rent érigées  à  une  époque  incertaine  (20  ou  même 
30  siècles  av.  J,-C.)  et  subsistent  encore.  —  On  croit 
que  le  nom  de  Pyramides  vient  du  grec  pwr,  feu, 
jiarca  que,  comme  la  flamme,  elles  se  termuient  en 


pointe.  On  a  supposé  qu'outre  leur  destination  de 
tombeaux,  les  Pyramloes  servaient  soit  à  conserver 
les  blés,  soit  à  combattre  l'irruption  des  sables  da 
désert.  On  peut  consulter  sur  ces  monuments  les  Re- 
marques et  recherches  sur  les  Pyramides,  de  JOfDard, 
et  le  mémoire  de  M.  de  Persigny  sur  la  DestinaXian 
et  Vutilité  permanente  des  Pyramides^  184o.  — 
n  existe  au  Mexique  des  pyramides  qui  ont  une 
grande  analogie  avec  celles  d'Egypte  :  on  les  nomme 
téocallis,  V.  ce  mot. 

PYRAMIDES  (Bataille  des),  bat.  que  le  général  Bo- 
naparte gagna  sur  les  Mamelouks,  le  21  juillet  1798t 
au  vge  d*Embabeh,  en  vue  des  pyramides  de  Memphis. 

PYRABD  (Fr.),  voyageur,  né  à  Laval  vers  1575, 
s'embarqua  en  1601  à  St-Malo  sur  un  navire  qoi  de- 
vait chercher  un  chemin  aux  Indes  orientales ,  fit 
naufrage  sur  les  Maldives,  tomba  auix  mains  d'un 
prince  du  Bengale,  puis  servit  deux  ans  chez  les 
Portugais ,  et ,  après  mUle  aventures ,  revint  en 
France  par  l'Espalgne  en  1610.  Il  publia  à  son  re« 
tour:  Ducours  du  voyage  des  Français  ans  Irides 
orientales  y  Paris,  1611,  ouvrageexact  et  intéressant, 
qui  a  été  amélioré  depuis  par  Jér.  Bignon  et  Berge- 
ron,  sur  de  nouveaux  renseignements  fournis  par 
Pyrard  lui-même,  et  publié  sous  le  titre  de  :  Voyage 
des  Français  aux  Indes  orienteÀes,  Maldives^  Jfoiw- 
ques  et  au  Brésil  de  1601  à  1611,  Paris,  1615. 

PYRÉNÉES,  Pyrengei  montes,  srande  chaîne  de 
de  montagnes  qui  s'étend,  au  N.  de  l'Bspagne,  entre  le 
cap  Creus  sur  la  Méditerranée  et  le  cap  Finistère  sur 
l'Océan,  sur  une  longueur  de  840  kil.  et  une  épaisseur 
moyenne  de  120  kil.  Partant  du  cap  Creus, elle  court 
à  peu  près  à  l'O.  vers  l'Océan  Atlantique,  séparant  la 
France  d'avec  l'Espagne,  puis  se  dirige  vers  les  confins 
de  la  Galice,  où  elle  se  partage  en  diverses  ramifi- 
cations. La  l'*  partie,  correspondant  à  l'isthme  qui 
s'étend  entre  l'Espagne  et  la  France,  a  env.  360  cil. 
de  long  et  forme  les  Pyr^fK^  françaises  ou  Isthmi- 
ques',  la  2*  en  a  env.  480  et  se  nomme  plus  spéciale- 
ment Pyrénées  espagnoles;  elle  se  subdivise  en  P. 
CantabriqueSyP.  Asturiques  et  Monts  de  Galice.  Dans 
les  Pyrénées  françaises,  la  pente  est  plus  brusque 
du  côté  de  l'Espagne  que  du  côté  de  la  France;  dans 
les  Pyrénées  Asturiques,  au  contraire,  la  pente  S. 
est  moins  roide  que  &  pente  N.  La  limite  des  neiges 
perpétuelles  est  à  2700".  Les  principaux  sommets 
des  Pyrénées  sont:  le  Néthou  ou  Malahite,  3404*; 
le  pic  Posets,  3487";  le  mont  Perdu,  3351"; 
la  Maladetta,  3312";  le  Vignemale,  3298";  le 
Taillon,  3146";  le  pic  long  3192";  le  mont  Val- 
lier,  2840";  le  pic  du  Midi  de  Bigorre,  2877"; 
le  pic  du  Midi  a'Ossau  ou  de  Pau,  2885;  le  Ca- 
nigoUf  2785",  etc.  On  compte  dans  les  Pyrénées 
Isthmiques  59  pas,  ports  ou  cols  (c.-à-d.  passages) 
de  quelque  importance;  les  principaux  sont,  en  allant 
de  Pë.  a  ro.  :  1*  celui  de  Pertuis  (que  commande  la 
forteresse  de  Bellegarde)  ;  2"  la  Perche  (que  défend 
le  fort  de  Mont- Louis);  3*  Canfranc  (route  d'Oléron 
à  Jacca)  ;  4*  Orisson-et-Roncevaux  (route  de  St-Jean- 
Pied-de-Port  à  Montréal).  Les  Pyrénées  ofl'rent  de 
nombreux  glaciers,  de  magnifiques  cascades,  dont 
la  plus  célèbre,  c^e  de  Gavamie,  tombe  d'une  hau- 
teur de  405";  de  vastes  forêts,  dont  plusieurs  de 
chênes  -  lièges:  elles  donnent  naissance  à  un  grand 
nombre  de  rivières  (Garonne,  Aude,  Tech,  Tet,  etc.). 
On  y  chasse  l'ours  et  l'isard;  on  y  trouve  une  espèce 

Sarticulière  de  chevaux ,  dits  Navarréens.  et  de  chiens, 
its  chiens  des  Pyrénées,  Les  métaux  et  les  minéraux 
y  abondent  (fer,  cuivre,  plomb,  étain,  argent, 
cobalt,  alun,  sel  gemme,  marbres),  etc^  ainsi  que 
les  eaux  minérales.  Les  Pyrénées  ont  été  décrites 
par  M.  y.  de  Chausenques  {Voyage  pédestre  dans  les 
P. ,  1854),  et  par  M.  Ad.  Jeanne  {Itinéraire  des  Py- 
rénées 1 1858).  On  doit  A  Taine  un  spirituel  et  inléres- 


nov.  16&9 
Louis  XIV 

et  l'autre  de  Philippe  IV,'  est  ainsi  nommé  de  ce  qu'il 


PYRG 


—  1568  — 


PTRR 


Alt  signé  au  pied  des  Pyrénées,  dans  IMle  des  Faisans, 
ile  delà  Bidassoa.  Ce  traité  laissait  à  la  France  le  Rous- 
silloQ  avec  le  versant  N.  de  la  Gerdagne,  presque 
tout  l'Artois,  et  diverses  places  sur  la  frontière  des 
Pays-Bas.  donnait  à  Louis  XIY  pour  épouse  Tinfante 
Marie-Thérèse,  mais  restituait  la  Lorraine  à  son  duc 
Charles  III;  il  stipulait  renonciation  pour  la  France  à 
toute  prétention  sur  la  succession  d'Espagne ,  mais 
sous  la  condition  expresse  du  payement  de  la  dot. 

PTRÉNÉBs  (dép.  des  basse»-)  ,  dép.  limitrophe  de 
TEspagne,  sur  le  RoUe  de  Gascogne,  borné  au  S.  0. 

rir  rsspagne,  à  TE.  par  le  dép.  des  Htes-Pyrénées, 
ro.  par  le  golfe  de  Gascogne,  au  N.  par  les  Landes  * 
7494  kiL  carr.  :  436  628  hab.  ;  ch.-l.  Pau.  Il  est  formé 
de  l'ancien  Béam,  de  la  Navarre  et  d'une  partie  de 
Tanc.  Gascogne.  Il  est  couvert  par  les  Pyrénées,  offre 
des  landes,  mais  aussi  des  vallées  fertiles  et  des  sites 
pittoresques;  beaucoup  de  rivières  (l'Adour,  la  Nive, 
la  Bidouze)  et  de  torrents,  dits  gavei.  Fer,  cuivre, 
soufre,  conalt,  houille,  marbre ,  granit,  alb&tre  , 
ardoise,  pierre  à  b&tir,  marnes,  eaux  minérales  (Eaux- 
Bonnes,  Eaux-Chaudes,  etc.).  Sol  peu  fertile:  fro- 
ment, millet,  mais,  lin^  noix  de  galle,  fruits  à  cidre 
et  autres;  bons  vins;  bois  de  charpente ,  de  construc- 
tion, demftture.  Gros  et  menu  bétail,  chevaux,  mu- 
lets, porc9,  oies.  Toiles  et  tissus  de  coton,  bonnets 
tunisiens,  tapis;  cidre,  eau-de-vie  et  liqueurs,  cho- 
colats, jambons.  Commerce  actif,  par  Bayonne  ;  ar- 
mements pour  la  pèche.  —  Ce  dép.  a  5  arr.  (Pau, 
Bayonne,  Orthès,  Oloron ,  Mauléon) ,  40  cantons ,  630 
communes;  il  appartient  à  la  13'  division  militaire, 
a  une  cour  impér.  à  Pau  et  un  évèché  à  Bayonne. 

PTR^ÉEs  (dép.  des  htbs-),  au  N.  de  l'Espagne,  à 
à  ro  de  celui  de  la  Haute-Garonne,  à  l'E.  de  celui 
des  Basses-Pyrénées,  au  S.  de  celui  du  Gers,  a  4527 
kil.  carrés;  240 179  hab.;  ch.-l.,  Tarbes.  Il  est  formé 
de  cinq  pays  de  Tanc.  Gascogne  (Bigorre,  Nébouzan, 
Quatre- vallées,  parties  de  i'Astarac  et  de  l'Armagnac). 
Ce  dép.,  couvert  parles  Pyrénées  centrales,  offre  des 
vallées  pittoresaues  et  est  arrosé  par  un  grand  nom- 
bre de  cours  d  eau  torrentiels  :  l'Adour,  le  Gave  de 
Pao,  qui  commence  à  la  cascade  de  Gavamie,  l'Ar- 
ros,  la  Baise,  le  Gers  et  la  Neste.  Beaux  pâturages, 
vastes  forêts;  vins  abondants,  lin  et  châtaignes.  Élève 
de  chevaux  assez  estimés,  mulets,  volailles.  Beaux 
marbres,  cuivre,  fer,  zinc,  plomb.  Scieries  de  plan- 
ches, forges  ;  commerce  de  sangsues.  Eaux  miné- 
rales télèbres  à  Barèges,  Cauterets,  St-Sauveur,  Ba- 
gnéres-sur-Adour,  etc.  —  Ce  dép.  a 3  arr.  (Tarbes, 
Argelès,Bagnères-en-Bigorre),  26  cantons, 492  com- 
munes; il  appartient  à  la  13*  division  militaire,  a 
une  cour  impér.  à  Pau,  et  un  évèché  à  Tarbes. 

PTRfinÉBS-ORi^TALBS  (dép.  dos),  bomé  au  S.  par 
lli^pagne,  à  TO.  par  le  dép.  de  l'Ariége.  au  N.  par 
celui  de  l'Aude,  à  TE.  par  la  Méditerranée  :  4116  k. 
carr.;  181  763  hab.;  ch.-L  Perpignan.  Il  est  formé 
du  RoussiUon  et  d'une  partie  de  la  Cerdagne  et  du 
Razès.  Hautes  montagnes  au  S.  (entre  autres  le  Cani- 
goa),  vastes  plaines  à  l'E.,  vallées,  étangs  le  lonçde 
la  mer,  notamment  celui  de  Leucate,  torrents  im- 
pétueux: le  Tet,  le  Tech,  le  Gly.  Climat  très-chaud 
uns  la  partie  basse,  aspect  espagnol.  Fer,  cuivre, 
plomb,  antimoine,  suun,  houiUe,  albâtre,  marbre, 
granit,  pierre  à  chaux;  sources  thermales.  Sol  fer- 
tile près  de  la  mer,  sec  et  maigre  ailleurs.  Vins  fins 
(Hivesaltes,  Grenache,  etc.),  grenadiers,  orangers, 
citronniers  en  plAne  terre,  mûriers,  oliviers,  lin, 
chanvre,  céréales,  plantes  odoriférantes.  Très-peu 
de  bois;  mérinos  et  mulets  excellents,  abeilles;  pè- 
che de  thons  et  sardines  sur  les  côtes.  Forges  a  la 
catalane,  gros  draps,  bonnets  de  laine ,  fabriques  de 
cercles,  de  clous,  tanneries.  Assez  de  commerce , 
surtout  avec  TEspagne.— Ce  dép.  a  3  arr.  (Perpignan, 
Cér«t,  prades),  17  cantons  et  226  communes.  Il  ap- 
partient à  la  11*  division  militaire,  dépend  de  la  cour 
unp.de  Montpellier  et  forme  le  diocèse  de  Perpignan. 
PYRGOTELE,  gnif our  en  pierres  fines  du  temps 
d'Aleiandre,  exceDa  dans  son  ari,  et  partagea  avec 


Apelle  et  Lysippe  rhonneur  de  retracer  les  traits  du 
conquérant.  On  a  quelques  pierres  qui  portent  son 
nom  (Alexandre  f  Pnoeion ,  Hercule  assommant  VHy- 
df  e),  mais  elles  sont  contestées. 

PYRMONT,  Pétri  mons,  v.  de  la  principauté  de 
Waldeck,  sur  l'Emmer,  à  100  kil.  N.  de  Waldeck; 
3000  hab.  Château ,  résidence  du  prince.  Eaux  sali- 
nes, acidulés  et  ferrugineuses,  dont  on  vante  les 
vertus  curatives;  bains  fréquentés.  Aux  env.  se  trouve 
le  Bromberg ,  d'où  Ton  a  une  superbe  vue. 

PYRRHA,  fille  d'Ëpiméthée  et  de  Pandore, épousa 
Deucalion,  roi  deThessalie.  F.  deucalion. 

PYRRHIQUE,  danse  militaire  des  Grecs,  exécutée 
sur  un  mode  vif,  au  son  des  flûtes,  avec  l'épée  et  la 
lance,  simulait  tous  les  accidents  d'un  combat  véri- 
table. Elle  fut  surtout  usitée  à  Sparte  et  en  Crète. 

PYRRHON,  philosophe  grec,  chef  des  Sceptiques, 
né  à  Élis  dans  te  Péloponèse,  florissait  vers  Tan  340 
av.  J.-C,  et  mourut  vers  288,  ou,  selon  d'autres, 
vers  304 av.  J.-C,  âgé,  dit-on.  de  plus  de  90  ans.  Il 
avait,  dans  sa  jeunesse,  exercé  la  profession  de  pein- 
tre, puis  il  reçut  les  leçons  du  pnilosophe  Anaxar- 
que,  et  le  suiv^*  en  Asie  pendant  Texpédition  d'A- 
lexandre. Il  obtint  une  telle  considération  par  sa  sa- 
gesse et  ses  vertus  que  ses  concitoyens  l'honorèrent 
de  la  dignité  de'  grand  prêtre.  Pyrrhon  prétendait 
que  rien  n'est  certain,  qu'à  chaque  proposition  on 

peut  opposer  une  proposition  contraire  également 
,  »T  . ^-    ^    j  -  „T^«  tenir 

nom 


probable,  que  par  conséquent  le  sage  doit  s^en  ' 
à  l'examen,  seepsis  (d'où  ses  disciples  prirent  le 
de  sceptiques) ,  s'abstenir  de  tout  jugement  (^- 
khein),  II  avait  pour  maximes  :  non  liquet;  nil  po- 
tius.  Il  ramena  a  dix  tous  les  motifs  de  doute,  qu'il 
nommait  raisons  d'époque  (c-à-d.de  suspension  du 
jugement);  il  les  tirait,  soit  de  la  contraaiction  qui 
se  trouve  entre  les  sensations  des  divers  animaux  (1), 
entre  les  jugements  portés  par  diverses  personnes 
sur  un  même  objet  (2) ,  ou  par  la  même  personne  (3), 
et  par  le  même  sens  (4),  mais  en  des  circonstances 
diflfêrentes;  soit  des  altérations  perpétuelles  (^ue  su- 
bissent les  choses  matérielles  (5),  de  la  variabilité 
des  lois,  des  usages  (6);  soit  enfin  des  changements 
que  nous  semblent  offrir  les  choses  selon  leur  posi- 
tion (7) ,  selon  le  mélange  de  leurs  éléments  (8) , 
les  relations  qu'elles  ont  entre  elles  (9),  leur  nou- 
veauté, leur  rareté  ou  leur  fréquence  (10).  Il  nom- 
mait aussi  ces  arguments  troves  (de  troposy  change- 
ment); parce  qu'ils  étaient  fondés  pour  la  plupart 
sur  les  variations  des  hommes  ou  aes  choses.  Pyr- 


ies  biens  suprêmes.  On  raconte  de  lui  mille  extrava- 
gances, qui  découlent  il  est  vrai  de  son  système, 
mais  qui  sont  de  pures  inventions.  Bavle  a  vainement 
tenté  de  le  réhabiliter.  La  Vie  de  Pyrrhon  a  été  écrite 
par  Diogène  Laèrce;  sa  doctrine  a  été  exposée  par 
Sextus  Empirions  dans  ses  Hypotyposes  jnfrrhonxen- 
nés.  Les  plus  célèbres  pyrrhoniens  sont  limon,  Ené- 
sidème,  Sextus  Emniricus. 

PYRRHUS  ou  NBOPTOLÈME,  fils  d'Achille  et  de 
Déidamie,  vint,  quoique  très-jeune,  au  siège  de 
Troie,  dans  la  10*  année  du  siège,  parce  que.  sui- 
vant un  oracle ,  sa  présence  devait  décider  de  l'issue 
de  la  guerre.  Il  ramena  Philoctète  de  Lemnos,  tua 
devant  Troie  Eurypyle,  fils  de  Télèphe,  et  institua 
en  mémoire  de  ce  triomphe  la  pyrrMque  ou  danse 
armée,  entra  le  premier  dans  le  cheval  de  bois,  et 
se  montra  impitoyable  lorsque  Troie  eut  été  prise  :  il 
massacra  Poute  et  Priam  au  pied  des  autels,  préci- 
pita Astyanax  du  haut  d'une  tour,  et  égorgea  Po- 
fyxène  sur  la  tombe  d'Achille.  Il  eut  pour  sa  part  de 
butin  Andromaque,  veuve  d'Hector ,  dont  il  fit  son  es- 
clave, épousa  Hermione.  puis  alla  fonder  un  royaume 
en  Épire.  Il  périt  à  Delphes,  assassiné  par  Oreste, 
qui  avait  avant  lui  demandé  la  main  d'Hermione. 

PYRRHUS,  roi  d'Epire,  fils  d'Éacide.  Encora  enfant 
à  la  mortde  son  père  (312  .i/.  J.  C),  ili'u».  sjpplauié 


PÏTH 


—  1Ô66  — 


PYTH 


par  Néoptolème^  son  oncle,  et  ne  dut  eon  salut  qu'à 
un  oncle,  Glaucias.  roid'IUyne,  qui  le  recueillit  et 
l'éleva.  A  15  ans,  il  combattit  héroïquement  à  la  ba- 
taille d'Ipsus  (301  av.  J.-C.) ,  sous  les  drapeaux  de  Dé- 
métrius  Poliorcète,  son  beau-frère.  Envoyé  par  ce 
prince  en  £gypte  c6mme  otage  près  de  Ptolémée,  il 
épousa  Antigone,  fille  de  ce  prince,  et  obtint  de  lui 
une  flotte  et  des  trésors  |)our  reconquérir  ses  États. 
Kentré  en  Êpire  en  295»  il  tua  Néoptolème  dans  un 
festin ,  et  depuis  régna  seul.  A|:^lé  comme  média- 
teur en  Macédoine,  u  s'empara  bientôt  de  ce  royaume 
(291),  et  s'y  fit  reconnaître  roi,  mais  il  ne  s'y  main- 
tint que  7  mois.  Appelé  en  Italie  par  les  Tarentins, 
il  remporta  sur  les  Romains  les  victoires  d*Héraclée 
(280)  et  d'Asculum  (279),  grâce  surtout  à  l'épou- 
vante que  causa  la  vue  de  ses  éléphants;  puis  il  alla 
délivrer  la  Sicile  des  Carthaginois  et  de  ses  petits  ty- 
rans, et  y  joua  plus  d'un  an  le  rOle  de  maître,  mais 
il  se  fît  bientôt  .nalr  et  quitta  le  pays.  Il  rentra  alors 
en  Italie,  mais  ce  ne  fut  cette  fois  que  pour  être  vaincu 
à  Bénéveotpar  Curius  Dentatus  (275),  et  il  se  vit 
forcé  de  reprendre  !a  route  d'Ëpiresans  conquêtes, 
saDs  argent  et  presque  sans  troupes.  Néanmoins,  il 
réussit  encore  une  fois  à  soumettre  presque  toute  la 
Macédoine  (274)»  puis  il  courut  tenter  la  conquête  du 
Péloponèse  (272);  mais  il  échoua  «u  siège  de  Sparte 
et  périt  à  la  prise  d'Argos,  tué  par  une  tuile  qu'une 
vieille  femme  ieta  sur  lui  du  haut  d'un  toit  (272). 
Pyrrhus  posséoait  de  grands  talents  militaires,  mais 
il  était  ambitieux,  insatiable,  inconstant;  il  n'a  laissé 
d'autre  réputation  que  celle  d'un  aventurier.  11  avait 
un  sage  ministre,  Cinéas,  dont,  pour  son  malheur, 
il  n'écouta  pas  touiours  les  conseils.  Plutarque  a 
écrit  la  Vie  ae  Pyrrhus. 

PYTHAGORE,  Pythagortu,  philosophe  grec,  fon- 
dateur de  l'école  italique,  né  à  Samos  vers  608  av. 
J.-C.,  selon  les  uns,  en  572,  selon  d'autres,  eut 
pour  maître  dans  sa  patrie  Phérécyde,  voyagea  long- 
temps pour  s'instnure,  séjourna  quelque  temps  en 
Egypte,  se  fit  initier  aux  mystères  de  Bacohus  et 
d'Orôhée,  alla  vers  Tan  540  (532  selon  quelques-uns) 
s'établir  à  Crotone  en  Italie,  où  il  fonda  une  école 
nouvelle,  qui  prit  le  nom  d'école  italique  y  et  se  vit 
bientôt  environné  d'une  foule  de  disciples.  Il  en  forma 
une  sorte  de  congrégation  ou  d'institut  moral  et  po- 
litique :  ils  menaient  la  vie  la  plus  frugale  et  s'abste- 
naient de  la  chair  des  animaux.  On  n'était  admis  dans 
l'association  qu'après  un  long  noviciat;  les  aspirants 
étaient  soumis  à  diverses  épreuves,  entre  autres  à  un 
silence  de  plusieurs  années.  Pythagore  exerçait  sur 
ses  disciples  un  empire  absolu  et  en  obtenait  une  foi 
aveugle  :  quand  on  leur  demandait  raison  de  leurs 
dogmes,  ils  se  contentaient  de  répondre:  le  Maître 
Va  dit.  On  ne  connaît  pas  bien  les  détails  de  sa  mort. 
On  croit  qu'il  périt  à  Métaponte  dans  une  émeute 
suscitée  contre  les  Pythagoriciens  par  les  tyrans  de 
l'Itahe,  qui  craignaient  leur  influence,  ou  par  le 
parti  démocratique,  auquel  Pythagore  préférait  l'a- 
ristocratie. Sa  mort  eut  lieu  vers  l'an  509  ou  selon 
d'autres  en  472;  il  avait  près  de  100  ans.  Pythagore 
substitua  au  nom  de  sage  («opfco^,  qu'avaient  porté 
ses  devanciers,  le  nom  plus  modeste  de  p^iZotop/ie, 
ou  ami  de  la  sagesse.  Il  embrassa  toutes  les  sciences 
connues  de  son  temps,  et  cultiva  surtout  les  sciences 
mathématiques,  l'arithmétique,  la  géométrie,  l'as- 
tronomie et  la  musique;  il  fit  plusieurs  découvertes, 
entre  autres  celle  de  la  fameuse  démonstration  du 
carré  de  l'hypoténuse.  La  considération  assidue  des 
rapports  mathématiques  le  conduisit  à  un  système 
universel ,  dans  lequel  les  nombres  sont  les  principes 
de  toutes  choses;  les  nombres  eux-mêmes  ont  pour 
principe  l'unité  ou  la  monade  ;  les  dix  premiers  nom- 
bres ont  des  vertus  merveilleuses,  surtout  le  nom- 
bre 10  ou  la  décade.  Dieu  est  l'unité  absolue  et  pri- 
mordiale, la  mmiade  des  monades;  l'âme  est  un 
nombre  qui  se  meut  lui-même  ;  la  matière  est  la 
oyode  (dualité)  indéfinie^  principe  du  mal;  le  monde 
est  un  tout  hanaonieosemwt  ordonné  {kosmos,  mm- 


dus).  Il  admettait  la  sphéricité  de  la  terre  et  son  im- 
mobilité au  centre  du  monde  ;  le  soleil,  la  lune  et  les 
autres  corps  célestes  se  mouvaient  autour  d'elle  es  for- 
mant une  musique  divine.  Le  bien  moral  est  l'unité, 
le  mal  la  diversité,  la  justice  l'égalité.  Pythagore  eu- 

"*  avait  sans  doute  em- 
motif  qu'il  proscri- 
usage  aes  viandes.  Passant  par  une  série  de 
migrations  et  d'épreuves,  les  ftmes  s'élevaient  gn- 
duellement  par  la  vertu  ou  s'abaissaient  par  le  vice, 
et  elles  pouvaient  arriver  ainsi,  soit  à  la  vie  parfaite 
des  ftmes  séparées  des  corps,  soit  aux  suppUces  de 
l'enfer.  Pythagore  prétendait,  dit-on,  se  souvenir 
d'avoir  existé  autrefois  dans  le  corps  d'Enphorbe,  qu; 
assista  au  siège  de  Troie.  Au  reste,  on  ne  sait  nec 
de  bien  certain  sur  les  vraies  doctrines  de  Pythagore, 
parce  au'on  n'a  aucun  écrit  .de  luL  On  a  sous  son  nou 
des  préceptes  moraux  connus  sons  le  nom  de  Yen 
dons.  Qui  paraissent  être  de  Lysis.  La  Vtede  Py(/ui 
aore  a  été  écrite  en  grec  par  Porphyre  et  pi  Im- 
blique,  mais  ces  vies  aont  pleines  de  Ikbles;  M.  Da- 
cier  a  donné  en  français  une  vie  de  ce  philosophe. 
1807.  Les  plus  célèbres  Pythagoridens  sont  Alcméoc. 
Ocellus  de  Lucanie,  Tinaée  de  Locres,  Philolaûs. 
Archytas.  A  la  fin  du  l**  s.  de  notre  ère,  ApoUooiu> 
de  Tyane  fit  revivre  le  Pythagorisme ,  mais  en  le  tra 
vestissant.  Cette  doctrine  finit  par  se  fondre  dans 
le  Néoplatonisme.  On  doit  à  Krische  une  carieu- 
dissertation  :  De  Societatis  a  PytHagora  in  ^irbc 
Crotoniatarwn  conditêe  scopo  poUtico,  Gcettingue. 
1830;  à  Jscher,  De  Pythagor»  methodo  doemdx, 
Leipzig ,  1 741  ;  à  Wendt,  De  Rerun  vrindpiis  secw- 
dum  Pythagoreos^  ibid.,  1827,  et  a  Beckmann:/>' 
Pythagoreorum  reliquiis^  Berlin,  1850. 

PYTUÉAS,  astronome  et  voyageur,  de  Marseille, 
vivait  au  commencement  du  iv*  s.  av.  J.-C.  11  fut.  à 
ce  qu'on  croit ,  envoyé  par  sa  ville  natale  dans  le 
nord  pour  y  faire  des  découvertes,  tandis  ou'Euthy- 
mène  était  chargé  d'une  exploration  au  sua.  Pythéas 
côtoya  l'Hispanie ,  l'Aquitaine ,  rAnnori<{ue,  par- 
courut la  Manche,  franchit  le  Pas-de-Calais  et  nar* 
vint  jusqu'à  Thulé  (les  lies  Shetland  ou,  selon  d  au- 
tres, le  Jutland).  Il  est  parlé  d'un  2*  voyage  dont  le 
résultat  aurait  été  'exploration  de  la  mer  Baltique; 
la  réalité  de  ce  voyage  est  contestée  par  quelques- 
uns.  Pythéas  avait  écrit  une  Descriptioti  de  VOd^^ 
(AtlanUque) ,  et  un  PéripU  :  il  n'en  reste  que  de 
courts  fragments  (dans  Pline  et  Strabon).  Ce  sarant 
soupçonna  le  premier  la  liaison  des  marées  arec  le 
cours  de  la  lune,  et  découvrit  que  Tétoile  polaire  ne 
coïncide  pas  exactement  avec  le  pôle.  Il  détermioa 
avec  une  remarquable  exactitude  la  latitude  de  Mar- 
seille :  sa  mesure  ne  difière  que  de  \V  43"  desob 
servations  modernes.  Les  fragments  de  Pytbëas  ont 
été  recueillis  par  Arwedson  ,  Upsal ,  1824 ,  et  par 
Schmeckel,  Mersebourg,  1848.  On  doit  à  Bougam- 
ville  des  ÊclaireissemenU  sur  la  vie  et  les  outragfi 
de  Pythéas  (dans  les  Mim.  de  l'Acad.  des  In&cnpt), 
à  J.  Ulewel  :  Pythéas  de  MarseiUe,  Paris,  183* , 
età  Bessel  un  Essai  sur  Pythéas^  Leips.,  1859. 
^PYTUIAS,  ami  de  ûamon.  F.  damon. 

PYTUIB ,  Pythta.  prêtresse  do  Delphes ,  rendai 
ses  oracles  au  nom  d'Apollon.  Elle  mâchait  d'aboni 
des  feuilles  de  laurier,  puis,  en  proie  à  une  ezalu- 
tion  qui  sans  doute  était  aidée  par  le  sue  de  cetie 
plante,  elle  montait  sur  un  trépied  placé  au-dessus 
d'une  ouverture  d'où  sortaient  ies  vapeurs  épaisses 
de  parfums.  Elle  tombait  alors  dans  une  agitation 
violente,  qu'on  regardait  comme  produite  par  i es- 
prit divin,  et  les  paroles  qu'elle  prononçait  étaiew 
précieusement  recueillies  par  las  prêtres  du  tempu* 
bes  oracles,  rédigés  en  vers  après  coup  par  les  pi«* 
très,  étaient  toujoius  conçus  en  termes  ambigus.  i|> 
Pythie  devait  être  vierge.  Primitivement  on  Ucûch- 
sissait  jeune,  mais  plus  tard  on  voulut  qu'elle  eoi 
50  ans.  On  la  prenait  d'ordinaire  parmi  les  femmes 
de  Delphes  les  plus  pauvres  et  les  plus  simples. 

PYTHIQCJES  («ux),  jeux  que  l'on  célébiaît  a  *w^ 


QUAK 


—  1567  — 


QUAR 


pbes  de  quatre  en  quatid  ans ,  en  méxBoire  de  la 
fietotre  d'Apoilon  sur  le  6eq>eat  Pytfton.  On  y  dis- 

2 tait  les  mdmee  prix  ^'aux  jeux  Olympiques,  et 
plus  un  prix  de  mnsiaue. 
PYTHO,  ancien  nom  ae  Delphes.  F.  python. 
PTTHOlî,  serpent  énorme  qui  apparut  sur  la  terre 
lorsque  les  eaux  du  déluge  de  Deucalioo  se  retirè- 
rent, avait  pour  demeure  le  Parnasse.  Il  fut  tué  à 
eou|»  de  flèclies  par  Apollon ,  oui  institua  à  cette 
occision  les/eiis;pyt/itqafef.  Deipnes,  voisine  du  lieu 
ùù  fut  tué  ie  mofistre,  prit  de  là  le  nom  de  JPyt^. 


On  fait  naître  de  Python  la  Gorgone ,  Géryon  ,  le 
Sphinx ,  l'hydre  de  Lerne,  etc.  Le  serpent  Python 
représente  sans  doute  les  miasmes  malfaisants  qui 
sortaient  des  marécages  après  le  déluge:  Apollon, 
vainqueur  de  Python,  c'est  le  soleil,  dont  les  rayons 
séchèrent  le  soi. 

PYTHONISSE.  Ce  nom,  qui  le  plus  souvent  est  sy- 
nonyme de  Pj^thie ,  est  aussi  appliqué  dans  Tanti- 
3uité  aux  devineresses ,  notamment  à  cette  femme 
'Bndor,  qui,  la  veille  de  la  bataille  de  Gelboé,  évo- 
qua devant  SaOlTombre  de  Samuel. 


Q 


N.  B.  Chênkêg  mm  Uures  C^t  K  les  noms  qui  ne  seraient  pas  ici. 


Q,  dans  les  abréviations,  s'employait  chez  les  Ro- 
mains pour  QuintuSj  QuinctiuSy  QuintilianuSf  Qui- 
nhttf,  Quirites,  QuiBStor,  etc. 

OITADBS,  Ovodt,  peuple  de  Germanie,  à  TE.  des 
Marcomans,  était  de  la  famille  des  Suèves  et  ha- 
bitait la  Moravie  actuelle  et  partie  de  la  Hongrie  à 
ro.  duGran.  Les  Romains  les  soumirent  un  instant, 
sous  Tibère;  mais  ils  se  révoltèrent  bientôt,  et,  unis 
aux  Marcomans,  ravagèrent  la  Pannonie  et  firent  la 
guerre  à  Rome  sous  Marc-Aurèle,  Caracalla  et  Gal- 
liea.  Valentinien,  en  373,  les  repoussa  d'Aquilée  où 
ils  avaient  pénétré  et  lés  refoula  hors  de  la  Panno- 
nie. Dès  lors  ils  disparaissent  de  l'histoire  comme 
nation  et  semblent  se  confondre  avec  les  Suèves. 

QCAIAA-ET-VAMCOITVER ,  île  dn  Grand-Océan 
boréal,  sur  la  oAte  N.  0.  de  l'Amérique  sept.,  par 
W-îl'-SO-  54*  lat.  N.  et  125«9*-130*  41'  long.  0„ 
lait  partie  de  la  Nouv.-Bretagoe,  et  est  séparée  du 
eonUnent  par  le  golfe  de  Georges  à  TE.,  les  détroits 
de  Johnston  et  de  la  Reine-Charlotte  au  N.,  et  celui 
de  Jean-de-Fuca  au  S.;  490  kil.  sur  130;  cheMieu, 
Noutka, sur  une  baie.  Les  indigènes  sont  très-sauva- 
ges. Mines  de  houille.  —  Les  Anglais  s'v  établirent 
tti  1786;  les  Espagnols  s'emparèrent  de  leurs  comp- 
toirs en  1 7  89 ,  mais  les  leur  ren  dirent  bientôt  Cette  île 
tire  son  nom  des  deux  capitaines .  Tun  espagnol  et 
l'autre  anglais,  qui  s'y  réunirent  lors  de  la  remise 
^  en  fut  faite  par  les  EuNignols  aux  Anglais. 

OUADMAGfiSIMS  (du  latin  q^upàragesimus,  qua- 
rantième. Carême).  On  appelle  dimanche  de  la  Qua- 
liragésime  le  1**  dimanche  de  Carême. 

QUABEAT  fô.)^  QyLOdratus,  évèque  d'Athènes 
^rs  Tan  126,  disciple  des  apôtres,  présenta  en  131 
à  l'empereur  Adrien  une  Apologie  des  Chrétiens ^ 
<ùtttEusèbe  cite  un  fragment.  On  le  fête  le  26  mai. 

QUAMIIGABIUS  (Q.  Claudius),  historien  romain 
du  temps  de  Sylla,  est,  après  Fabius  Pictor,  un  des 
plus  anciens  auteurs  qui  aient  écrit  les  annales  de  la 
républiaue;  il  est  cité  souvent  par  Tite-Live  et  Aulu- 
Oeile.  Ses  fragments  ont  été  publiés  à  la  suite  du 
Salluste  d'fiavercamp  (Amst.,  1742,  m-4)i  et  dans 
les  Fragmenta  veterwn  historieorum  rotnanarum 
de  Kraose,  BerUn,  1833. 

QUADRUPLE  ALLIANOS.  F.  ALUAmGB. 

QUAKERS  ou  TREMBLEURS ,  secte  religieuse 
dont  les  membres  se  donnent  le  nom  de  Société 
tkritienne  des  ÀnUs^  prit  naissance  en  Angleterre 
9t  fut  fondée  en  1647  par  Geoiges  Fox,  cordonnier 
^  Leteesier.  Elu  eut  pour  principaux  propage- 
taors  W.  Penn,  Robert  Barclay  et  Samuel 'Fisher. 
«es  Quakers  reiettent  tout  sacrement  et  n'admettent 
^nciia  culte  extérieur,  aucune  hiérarchie  ecclésias- 
tique. Sekm  eux ,  tout  homme  peut  être  inspi  ré  de  l'Es- 
prit divin.  Réunie  dans  des  saUds  dépourvues  de  tout 
ornement,  UsatteDdeniavee  reoueillement  Tarri  vée  de 
'i^i>iit-Seiat  ;  si  l'un  d'eux  sent  l'inspi cation  •  qui 


s'annonce  par  un  tremblement,  il  se  lève,  prend  la 
parole,  et  tous  l'écoutent  en  silence.  Les  Quakers  ne 

Srètent  pas  de  serment,  et  sont  crus  devant  les  tri- 
unaux  sur  leur  simple  affirmation  ;  ils  se  refusent 
à  prendre  part  à  la  guerre,  condamnent  le  spectacle, 
le  chant,  les  jeux  de  hasard,  la  chasse.  Leur  cos- 
tume est  de  la  plus  grande  simplicité  :  les  hommes 
portent  des  chapeaux  à  laides  bords  et  des  habits  do 
couleur  sombre,  sans  boutons  ;  les  femmes  une  man- 
tille noire  et  un  tablier  vert.  Us  se  dispensent  de 
toutes  les  formes  de  la  politesse ,  tutoient  tout  le 
monde,  et  ne  se  découvrent  jamais  la  tête,  pas  même 
devant  les  magistrats  et  le  souverain.  Ces  singularités 
leur  valurent  des  persécutions  sans  nombre  :  long- 
temps en  Angleterre  Us  furent  emprisonnés  ou  enfer- 
més comme  fous;  l'acte  de  tolérance  de  1689  leur 
permit  enfin  de  vivre  àleur  guise.  Ils  se  répandirent 
peu  sur  le  continent  ;  cependant  ils  fondèrent  en 
Hollande,  en  1658,  des  étaolissements  qui  subsistent 
encore.  C'est  aux  États-Unis  que  leur  secte  est  le 
plus  florissante;  ils  débarquèrent  dans  le  New-Jersey 
dès  1660,  et  reçurent  de  W.  Pexm,  en  1684,  le  vaste 
territoire  appelé  depuis  Pensylvanie,  Ces  sectaires, 
qui  perdent  tous  les  jours  de  leur  singularité  pre- 
mière, forment  dans  les  États-Unis  une  population 
de  300  000  âmes,  répandue  dans  les  £tats  du  centre, 
surtout  dans  le  Rhode-Island ,  le  Maryland  et  la 
Pensylvanie.  Les  Quakers  se  distinguent  par  la  pu- 


impulsi 

affranchissement  ;  ils  s'adonnent  surtout  au  com- 
merce ,  et  sont  généralement  riches.  Les  Quakers 
forment  ai^.  plusieurs  sectes  ;  on  remarque  surtout 
les  Nieolites  ou  Nouveaux  Quakers,  très-nombreux 
au  Maryland.  Wagstaft  a  donné  ÏHist.  des  Quakers , 
Londres,  1845. 

QUALOE  (c-à-d.  tle  des  baleines),  lie  de  la  mer 
Glaciale,  sur  la  côte  N.  0.  delà  Norvège,  par  21*  25' 
long.  £.,70*38' lat.  N..  a  24  kiL  sur  12;  elle  appartient 
à  la  Norvège.  Sur  la  cote  0.  est  la  ville  d'Uammerfest. 

QUARANTAUŒ-LE-ROI,  onlonnance  rendue  pri- 
mitivement par  Philippe-Auguste  et  renouvelée  par 
Louis  IX^  en  1245,  défendait  d'entreprendre  une 
guerre  privée  pour  se  venger  d'une  injure  avant  40 
jours  révolus  à  partir  de  Pinjure  reçue.  F.  PRivfisa 
(Guerres). 

QUAEANTIE,  nom  de  trois  tribimaux  de  Venise, 
composés  chacun  de  40  membres  :  1*  un  tribunal 
d'appel  des  sentences  rendues  par  les  magistrats  de 
la  ville  ;  2*  un  tribunal  d'appel  des  sentences  des  ma- 
gistrats estrcHmiros;  3*  un  tribunal  criminel,  con- 
naissant de  tous  les  crimes,  excepté  des  crimes  d'Eut 

QUAREMTOLA  ,  V.  de  Tanc.  duché  de  Modène,  au 
N.  de  Mirandole,  appartenai  taux  Pic  de  laMiraodole. 

QUARNERO  OU  QUARNEROLO  (CoUo  de),  Fîano' 


QUAT 


—  1568  — 


QUED 


ficus  tinus  des  anciens,  golfe  de  l'Adriatique,  entre 
rniyrie  à  PO.,  la  Croatie  à  TE.  et  au  N.»  la  Dalmatie 
au  b.  Beaucoup  dlles  :  Cherso,  Veglia,  Pago,  Osero. 

QUARRÉ-LBS-TOMBES ,  ch.-l.  de  oant.  (Tonne), 
à  15  kil.  S.  E.  d'Avallon  ;  2098  hab.  Il  doit  son  nom 
à  des  tombes  antiques  dispersées  aux  environs,  par- 
ticulièrement sur  les  rives  du  Cousin. 

QUARTENIER ,  commandant  de  qtuirtier  dans 
Tancien  Paris,  commandait  la  milice  lA>urgeoise  d'un 
quartier  et  exerçait  certaines  fonctions  de  police  pour 
k  sûreté  et  la  tranquillité  de  la  ville.  Suppnmés 
après  l'insurrection  des  Maillotins,  en  1382 ,  les 
Quarteniers  furent  rétablis  en  1411.  En  1681,  leurs 
charges  furent  érigées  en  titre  d'office.  En  1703 , 
Louis  XIY  supprima  leurs  attributions  militaires, 
et  ils  devinrent  de  simples  magistrats  de  police. 

QUASmODO  (la),  dimanche  de  l'octave  de  Pâ- 
ques, est  ainsi  appelé  parce  que  la  messe  commence 
ce  jour-là  par  les  roots  :  Quasi  modo  geniti  infantes. 

QUATRE-BRAS  (Les),  hameau  de  Belgique  (Bra- 
bant  mérid.),  à  9  kil.  S.  E.  de  Nivelle,  à  rintersec- 
tion.de  2  routes  (d'où  son  nom).  Il  s'y  livra  le  16  juin 
1815  un  combat  acharné  entre  les  Français  et  les 
Anglais,  où  périt  le  duc  de  Brunswick. 

QUATRE-CAirrONS  (Lac  des) ,  lac  de  Suisse,  entre 
les  4  cantons  de  Schwytz,  Uri,  Unterwaldet  Luceme, 
n'est  qu'un  sinus  formé  par  la  Reuss  au-dessus  de 
Luceme;  il  a  38  kil.  sur  5  et  11 550  hect.  de  super- 
ficie. Il  est  divisé  par  deux  rétrécissements  en  3  par- 
ties :  lac  d'(7rt  ou  de  Brunneny  au  S.  E.;  lac  de 
Buochsy  au  milieu;  lac  de  Luceme^  auN.  0.,  et  est 
entouré  presque  partout  de  rochers  perpendiculaires. 
11  est  sujet  à  de  violentes  tempêtes  et  ne  gèle  jamais 
dans  toute  son  étendue.  La  navigation  y  est  très-active. 

QUATRE-CENTS  (les) ,  conseil  institué  à  Athènes 
en  411  av.  J.-C,  pour  remplacer  l'assemblée  du  peu- 
ple. Les  Quatre-Cents  devinrent  bientôt  de  vrais  ty- 
rans :  ils  s'entourèrent  de  satellites,  supprimèrent  le 
sénat,  et  se  refusèrent  au  rappel  d'Alcibiade  et  des 
autres  bannis,  dans  l'intérêt  (lesquels  ils  avaient  ce- 
'  pendant  été  établis.  Ayant  laissé  battre  la  flotte  athé- 
nienne par  les  Lacédémoniens  et  enlever  l'Eubée.ils 
perdirenttout  crédit:  l'armée  qui  stationnait  à  Samos 
se  révolta  contre  eux,  prit  pour  chef  Alcibiade,  et  le 
peuple  d'Athènes  les  chassa,  après  4  mois  de  pouvoir. 

QUATREMÈRE,  ancienne  famille  parisienne,  qui 
a  fourni  à  la  capitale  plusieurs  échevins  et  a  produit 
plusieurs  savants  distingués. 

QUATREMiRB  DK  QDiNCY  (Ant.  Chrysostomo),  1755- 
1849.  Déjà  connu  dans  les  lettres  et  les  arts  avant 
1789,  il  fut  élu  représentant  de  la  Commune  de  Paris, 
puis  membre  de  l'Assemblée  législative  (1791),  et  y 
combattit  les  mesures  révolutionnaires,  ce  qui  le  fit 
incarcérer  sous  la  Convention;  fut  député  au  Conseil 
des  Cinq-Cents  (1797),  et  inscrit  sur  la  liste  de  dépor- 
tation au  18 fructidor;  devint  sous  le  Consulat  mem- 
bre, puis  secréuire  eénéral  du  Conseil  municipal  de 
la  Seine;  fut  nomme  en  1815  intendant  des  arts  et 
monuments  ,  et  en  1818  professeur  d'archéologie. 
Admis  de  bonne  heure  à  l'Académie  des  inscriptions 
et  à  celle  des  beaux-arts ,  il  fut  élu  en  1 81 6  secrétaire  gé- 
néral de  cette  dernière  compagnie,  fonctions  qu'il  rem- 
'  plit  jusqu'en  1839.  A  la  connaissance  de  l'art  et  de 
son  histoire,  Quatremère  unissait  un  goût  pur,  un 
esprit  juste;  mais  son  style  est  diffus  et  l'on  a  quel- 
quefois suspecté  la  sûreté  de  son  érudition.  On  re- 
marque parmi  ses  écrits  :  De  VArehiteehtre  égyp- 
tienne comparée  à  V  Architecture  grecque  ^  1785;  Con^ 
sidirations  sur  l'Art  du  dessin,  1791  ;  le  Jupiter 
olympien,  1815;  Dictionnaire  d'Architecture,  1795- 
1825  (dans  VBncyelopédie  méthodique);  De  Vlmita- 
tton  dans  les  heaux-arU,  \S23\  Histoire  de  la  Vie  et 
des  ouvrages  des  plus  célèbres  architectes,  1830  ; 
Histoire  de  la  Vie  et  des  ouvrages  de  Michel- Ange,  ^ 
de  Raphaél,  —  de  Canova^  1824-35;  enfin  de  nom- 
breuses Notices  hùtoriques  lues  à  l'Académie  des 
beaux  arte  (réunies  en  2  vol.  in-8,  1834-37).  Il  a 
fourni  au  Journal  des  savanu,  aux  Mémoires  de  l'A- 


cadémie,etc.,  un  grand  nombre  de  savantes dis!i?ru 
tiens.  —  Son  frère  aîné,  Quatremère  d'Isjonval,  17^ 
1830,  s'est  singularisé  par  ses  excentricités.  D'abord 
livré  aux  sciences  physiques,  il  fit  plusieurs  traraux 

3ui  furent  couronnés  par  l'Académie  des  sciences  et 
écouvrit  les  sels  triples,  ce  qui  le  fit  admettre  de 
bonne  heure  dans  cette  compagnie.  Ayant  épuisé  sa 
fortune  dans  des  expériences  ruineuses,  il  embrasa 
la  carrière  militaire  et  devint  chef  d'état-major.  Oo  a 
de  lui ,  sous  le  titre  d^Aranéologie,  un  livre  curieux 
sur  le  travail  des  araignées  et  le  rapport  de  oe  tra- 
vail avec  les  variations  du  temps  (1775  et  97);  il  le 
fit  suivre  d'un  Calendrier  araniologique.  —  Quatre- 
mère de  Roissy,  cousin  des  précédents,  1754-1834, 
ancien  conseiller  auChâtelet,  a  composé  des  romans 
et  quelques  écrits  historiques  :  Hist.  de  Mme  de  U 
Vallière,  1823;  —  de  Ninon  de  Lenclos,  1824;  - 
d* Agnès  Sorel,  1825;  —  de  Jeanne  d^Arc,  1827. 

QUATREMÈRE  (£tien.  Marc),  orientaliste, né  en  1782, 
m.  en  1857,  était  fils  d'un  échevin  de  Paris,  guillo- 
tiné en  1793.  Membre  de  l'Académie  des  inscriptions 
dès  1815,  il  fut  nommé  professeur  d'hébreu  et  de 
syriaque  au  Colléj^  de  France  en  1819,  et,  à  la 
mort  de  de  Sacy,  son  maître,  le  remplaça  comme 
professeur  de  persan  à  l'Ecole  des  langues  orientales 
(1838).  On  lui  doit  de  savantes  recherches  surla 
langue  copte,  sur  l'histoire  et  la  géographie  de 
l'Egypte  ancienne,  publiées  en  1808,  des  lexiques 
de  diverses  langues  orientales ,  des  traductions  de 
l'Histoire  des  Mongols  de  Perse,  de  Raschid-Kddjc 
(1836) ,  ainsi  que  de  Y  Hist,  des  Sultans  mameloukt 
de  VÈgypte,  de  Makrizy  (1837-1845);  U  publication 
du  texte  des  Prolégomènes  d'Ibn-Khaldoun.  18d2, 
et  de  savants  Mémoires  sur  les  Nabathéens  (1855), 
fttf  le  Périple  d'Hannon  (1857),  etc.  Ce  savant  était 
doué  d'une  mémoire  prodigieuse  et  possédait  une 
immense  érudition.  Il  avait  formé  une  riche  hm(y- 
thèque  orientale  qui,  après  sa  mort,  a  été  «cneié« 
par  le  roi  de  Bavière. 

QUATRE-NATIONS  (Collège)  anc.  coUége  fondé 
à  Paris  en  1661 ,  par  testament  du  cardinal  Mazann, 

Eour  y  élever  gratuitement  60  enfants  de  genuls- 
ommes  pauvres  appartenant  aux  provinces  des  qua- 
tre nations  espagnole,  italienne,  allemande  et  fla- 
mande récemment  réunies  à  la  couronne  par  la  coo- 
quôle  du  Roussillon,  du  territoire  de  Pigne^*»  " 
TAlsace  et  de  la  Flandre.  Ouvert  en  1688,  ce  coUégea 
subsisté  jusqu'à  la  Révolution.  En  1806,  i^  ^  ^^' 
venu  le  Palais  de  l'Institut. 

QUATRE-TEMPS ,  temps  de  jeûne  au  commence- 
ment de  chacune  des  quatre  saisons.  V.  ce  mot  dans 
notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

QUÉBEC,  V.  forte  de  l'Amériffue  anglaise,  m, 
capit.  de  tout  le  Canada,  auj.  capit.  du  Bas-Canaûa. 
par  46*  47'  lat  N.,  73"  30*  long.  O. ,  sur  la  r.  g.  du  s* 
Laurent  et  le  St-Charies;  60000  hab.  A^rchevôcheca- 
Iholique,  évôché  anglican,  collège  français,  wwjh 
anglaise;  plusieurs  sociétés  savantes.  Porttrès-rasw 
et  très-fréquenté,  fortifications  importanl«.0n  ais- 
tingue  dans  Québec  la  haute^vUle  (mal  bâtie,  rues 
étroites  et  irrégulières)  et  la  hasse-viUe  fmawons 
spacieuses  et  commodes);  deux  cathédrales,  les  égli- 
ses des  Ursulines  et  des  Ecossais,  de  belles  casem^» 
l'arsenal.  Grand  commerce  d'importation  et  d'expO|' 
talion.  —  Fondée  par  lesFrançais  en  1608,  P"*®  ^ 
les  Anglais  en  1629,  rendue  par  eux  en  1632»  eissr 
siégée  vainement  en  1690  et  1711,  cette  vUle  resia 
aux  Français  jusqu'en  1759.  La  paix  de  1763 1  assura 
à  l'Angleterre.  En  1775,  les  Américains  fareni  sur 
cette  place  une  tentative  infructueuse.  . 

QUEDLUfBOURG,  v.  murée  des  États  pw^^fj: 
(Saxe),  sur  la  Bode,  à 90  kU.  S.  0.  de  Magdebourj, 
15000  h.  Tribunaux,  gymnase  ecclésiastique,  écoie 
de  sourds-muets,  bibliothèque.  Château,  où  soot^ 
restes  de  Temp.  Henri  I.  Lainages,  toUe,  an  a  ca- 
cheter, eau-4e  vie  de  grains,  bièro.  Patne  de  juop- 
stock,  à  qui  un  monument»  été  élevé  dans  la  viu*- 
-«Quedlinbourg  %vaic  une  célèbre  abbaye  de  feauDcs, 


QUER 


—  1569  — 


QUIiS 


dontrtbbesse  prenait  rang  parmi  les  prélats  du  Rhin. 
Fondée  de  932  à  937,  elle  fut  supprimée  en  1801. 

QUEElTS-COUNTY  (c.-à-d.  Comté  de  la  Reine), 
comté  d'Irlande  (Leinster),  entre  ceux  du  Roi  (King's- 
County)  au  N.  et  à  TO.,  de  Rildare  à  TE.,  de  Car- 
low  au  S.  E. ,  de  Kilkenny  au  S.  et  de  Tipperary  au 
S.  0.  ;  155000  hab.;  ch.-l.  Maryborough.  On  en  ex- 
porte grains,  bestiaux,  beurre,  fromage,  fils,  toiles, 
laines,  etc.  Ce  comté  doit  son  nom  à  la  reine  Marie, 
sous  le  règne  de  laquelle  il  fut  formé. 

QUÉLEN  (Hyacinthe ,  comte  de) ,  archevêque  de 
Paris,  né  en  1778,  d'une  famille  noble  de  Bretagne, 
m.  en  1839 ,  fut  successivement  secrétaire  du  car- 
dinal Fesch,  grand  vicaire  de  Tévêque  de  St-Brieuc, 
éTéque  in  partibut  de  Samosate,  coadjuteur  de  Tar- 
chevêque  de  Paris  (Talleyrand  de  Péngord),  et  suc- 
céda à  ce  prélat  en  1821.  Il  se  signala  par  sa  piété 
et  sa  charité,  et  sut  toujours  unir  la  douceur  à 
la  fermeté.  Peu  sympathique  au  gouvernement 
issu  de  U  révolution  ae  1830,  il  vit  éclater  con- 
tre sa  personne,  en  février  1831,  une  violente  émeute, 
dans  laquelle  l'archevêché  fut  saccagé.  Il  ne  s'em- 

Sressa  pas  moins,  lorsqu'on  1832  le  choléra  vint  af- 
iger  Paris,  d'offrir  un  asile  aux  malades  dans  son 
chAteau  de  Conflans  et  de  leur  prodiguer  ses  soins  : 
il  créa,  pour  recueillir  les  enfants  des  victimes,  l'é- 
tablissement des  Orphelins  du  choléra.  On  a  de  lui 
de  nombreux  Mandements^  VOraison  funèbre  de 
Louis  IVl  et  celle  du  due  de  Berry,  Il  avait  été  ad- 
mis en  1834  à  l'Académie  française. 

QOELLDf  (Srasme),  le  Vieux,  peintre  flamand, 
ni  à  Anvers  en  1607 .  m.  en  1678,  abandonna  Ten- 
Kignement  de  la  philosophie  pour  la  peinture  et  se 
fit  élevé  de  Rubens.  11  imita  son  maître  avec  indé- 
pendance et  comme  lui  réussit  à  la  fois  dans  l'his- 
toire et  le  portrait.  Ses-  principaux  tableaux  sont 
l'Ange  gardien,  à  Anvers,  là  Naissance  de  Jésus,  à 
Malines,  le  Revos  en  Ég^te,  à  Gand.  —  Jean  Q., 
le  Jeune^  son  fils,  1629-1715,  étudia  aussi  sous  Ru- 
bens, puis  alla  en  Italie,  où  il  prit  pour  modèle  Paul 
Véronose.  Il  aimait  à  peindre  les  vastes  monuments, 
les  somptueux  festins ,  les  scènes  compliquées ,  l'a- 
bondance d^  personnages.  Sa  Piscine  de  Bethsaide, 
au  musée  d'Anvers,  est  sans  doute  la  plus  grande 
toile  qui  existe;  les  Noces  de  Cana,  dont  il  avait  orné 
ie  réfectoire  du  monastère  de  Tougerloo ,  n'étaient 
pas  moins  colossales.  Son  chef-d'œuvre  est  Jésus- 
Christ  guérissant  les  malades,  à  St-Michel  d'Anvers. 

QUfiLUS  (Jacq.  db  lkvis,  comte  de),  un  des  mi- 
gnons de  Henri  III,  provoqua  en  duel  Ch.  d'Entra- 
Roes,  qui  l'avait  insulté,  fut  blessé  mortellement,  et 
expira  dans  les  bras  du  roi,  qui  lui  fit  élever  un 
mausolée  avec  cette  épitaphe  : 

Non  injuriam,  ted  mortem,  patimter  tuUt. 

QCfiLUZ,  chat,  royal  du  Portugal,  à  12  k.  N. 0. de 
Usbonne.  Résidence  ordinaire  de  la  cour;  beau  parc. 

QUENTIIf  (S.),  apôtre  du  Vermaodois  et  de  l'A- 
miénois,  souffrit  le  martyre  en  287.  Il  a  donné  son 
nom  à  la  ville  de  St-Quentin,  où  ses  reliques  furent 
transportées  en  825.  On  le  fête  le  31  oct. 

QCÉRASOUB.  F.  chbrasco. 

QCERBEUF  (l'abbé  Yves  de),  jésuite,  né  à  Lan- 
demeauen  1726,  enseigna  la  rhétorique  dansdiflé- 
rents  collèges,  émigra  en  1792,  et  mourut  en  Alle- 
nugne  en  1799.  Il  a  donné  de  nouvelles  éditions  des 
C^rei  édifiantes  et  curieuses  ,  écrites  des  missions 
étrangères  y  Paris,  1780^3,  26  v.  in-12,  et  des  Mé- 
moires pour  servir  à  Vhistoire  de  Louis,  Dauphin  de 
fnmee,  du  P.  Griffet,  1777  ;  a  publié  des  Sermons  du 
f.  de  Neuville,  1776,  et  a  fait  paraître  9  vol.  d'une 
belle  édition  in-4  de  Fénelon  (1787-92),  qui  n'a  pu 
^tre  achevée.  U  possédait  une  riche  bibliothèque  qui 
|ut  oonfisquée  pendant  l'émigration  et  transportée  à 
la  Bibliothëqui;  nationale. 

QflERCBTANUS.  F.  nnCHESHE. 

QUERCY ,  Cadurcensis  vagtu ,  anoien  pays  de 
fiance,  dans  la  Guyenne,  était  divisé  en  Ht-Ouercy 


(ch.-I.  Cahors),  et  B.-Quercy  (ch.-l.  Montauban).  Il 
est  compris  dans  les  dép.  du  Lot  et  de  Tarn-et-Ga- 
ronne.  Le  Quercy  fit  partie  de  l'Aquitaine  jusqu'au 
X*  s.  ;  les  comtes  de  Toulouse  s'en  emparèrent  alors, 
après  la  croisade  contre  les  Albigeois ,  dont  ce  pays 
eut  beaucoup  à  souffrir,  Louis  IX  le  confisqua,  1228; 
mais  ce  même  prince  le  céda  à  l'Angleterre  par  le 
traité  d'Abbevilie,  1259.  Il  fut  repris  par  Philippe  le 
Bel,  rendu  par  le  traité  de  Brétigny,  1360,  et  suivit 
depuis  les  destinées  de  la  Guyenne. 

QUERETARO.  v.  du  Mexique,  ch.-l.  d'un  fitat  de 
même  nom,  à80  kiL  N.  N.  0.  de  Mexico;  30 000  h. 
Collège,  bibliothèque.  C'est  une  des  plus  belles  villes 
du  Mexique  :  trois  grandes  places,  aqueduc  magni- 
fique; plusieurs  couvents.  Fabriques  de  drap,  de  ci- 
gares, de  papier.  —  L'Etat  de  Q.,  entre  ceux  ae  San- 
Luis-de-Potosi  au  N.,  de  la  Puebla  à  TE.,  de  Mexico 
au  S.,  de  Mechoacan  au  S.  0.  et  de  Guanaxuato  au. 
N.  0.,  compte  env.  200000  hab.  Climat  assez  tem- 
péré.  Mines  nombreuses  et  très-riches. 

QUÉRIGUT,  ch.-l.  dec.  (Ariége),  à  58  k.  S.  E.  de 
Foix.  dans  l'anc.  Doonezan;  660  iiab.  Anc.ch&teau. 

QUÉRUIBES  (lies),  groupes  dMles  de  l'Afrique  por- 
tugaise, dans  le  canal  de  (Juerimbé,  par  10*  35'- 12* 
30  lat.  S.,  font  partie  de  la  capitainerie  générale  de 
Mozambique  et  au  district  de  Cabo-Delgado.  Les  prin- 
cipales sont  Querimbé,  Amice,  Ibo,  l'Ue-Longue. 

QUERINI  (Ange  Marie),  savant  italien,  né  à  Venise 
en  1680,  mort  en  1759,  se  fit  bénédictin  en  1698, 
voyagea  en  Allemagne ,  en  Hollande ,  en  France, 
passa  deux  mois  à  l'abbaye  de  St-Germain  des  Préf  « 
se  Uaavec  les  érudits  de  répoque,  devînt  archevêmia 
de  Corfou ,  évêque  de  Brescia  ^  enfin  cardinal.  Clé- 
ment XII  le  nomma  en  1730  bibliothécaire  du  Vati- 
can. U  a  laissé,  entre  autres  ouvrages  :  Primordia 
Corcyrm ,  Brescia ,  1738  ,  Vie  de  Paul  II,  1740 ,  a 
donné  bon  nombre  d'éditions  savantes,  notamment 
celle  de  S.Éphrem,  en  grec,  syriaque  et  latin,  1742, 
et  a  traduit  en  vers  latins  une  partie  de  làHenriade; 
mais  il  est  moins  connu  par  ses  ouvrages  que  par  les 
encouragements  et  les  secours  de  toute  espèce  qu'il 
fournit  aux  gens  de  lettres.  U  èt^it  corresponaant 
de  TAcadémie  des  inscriptions. 

QUERLON  (Gabriel  meusnier  de),  né  à  Nantes  en 
1702,  m.  en  1780,  coopéra  àlaréaaction  du  Mer- 
cure et  de  la  Gazette  de  France,  obtint  en  1752  le 
privilège  des  Petites  Affiches,  et  fit  pendant  vingt 
ans  ie  succès  de  ce  journal.  Il  travailla  en  outre  au 
Journal  étranger^  au  Journal  encyclopédique,  et 
laissa  de  nombreux  ouvrages,  entre  autres  des  Mé- 
moires pour  servir  à  Vhistoire  de  la  guerre  terminée 
par  la  pais  d* Aix-la-Chapelle ^  Paris ,  1758.  En 
outre,  il  rédigea  la  Continuation  de  Phistoire  des 
Voyages  (de  rabbé  Prévost),  et  donna  des  éditions 
de  Lucrèce f  de  Phèdre,  etc. 

QCESITAT  (Fr.),  économiste,  né  en  1694  à  Merye 
près  de  Montfort-i'Amaury,  m.  en  1774,  avait  débuté 
comme  chirurgien  à  Mantes.  Après  s'être  fait  con- 
naître par  quelques  écrits  sur  son  art ,  il  vint  en 
1727  se  fixer  à  Paris  et  y  devint  secrétaire  perpétuel 
de  l'Académie  de  chirurgie,  chirurgien  oitlinaire  du 
roi ,  professeur  aux  écoles  de  chirurgie.  U  se  fit  rece- 
voir médecin  en  1744,  à  50  ans,  et  ftit  nommé  1* 
médecin  consultant  du  roi  (Louis  XV).  Il  prit  une  part 
très-active  aux  querelles  entre  la  Faculté  de  méde- 
cine et  le  Collège  de  chirurgie.  Élevé  dans  une  ferme, 
Quesnay  s'était  occupé  dès  sa  jeunesse  d'agricul- 
ture, et  fut  toujours  animé  du  besoin  d'améliorer  le 
sort  des  habitants  des  campagnes  et  de  remettre  l'agri- 
culture en  honneur.  Il  commença  à  exposer  ses  idées 
sur  ce  sujet  dans  des  articles  qu'il  fournit  à  î'fncy- 
clopédie  {Grains,  Fermiers,  et  autres  du  même 
genre) ,  soutint  la  même  cause  dans  les  Joumaum 
de  physique  et  d'agriculture,  dans  les  Évhémérides 
d^un  citoyen,  dansl'^mt  des  hommes,  de  Mirabeau  le 
père ,  vit  ses  doctrines  adoptées  et  pratiquées  par  une 
roule  d'adeptes,  devint  ainsi  le  père  de  la  science 
qu'on  a  nommée  depuis  économie  poliiiquê  et  le 

a     99 


QUES 


1&70  — 


QCIE 


ohef  d'une  secte  d'économistes  qui  ont  été  désignés 
sous  hs  nom  de  Fhynoerates  et  ainsi  appelés  parce 
qu'ils  se  jproposaient  de  réformer  la  société  d'après 
les  lois  oe  la  Nature  (en  grec,  phytis).  Il  fut,  avec 
Goumay,  un  des  premiers  et  des  plus  ardents  h  ré- 
olamer  la  liberté  du  travail  et  du  commerce,  mais 
c'est  à  l'agriculture  qu'il  attachait  le  plus  d'impor- 
tance :  il  eut  le  tort  de  la  regarder  comme  teule 
productive,  cê  qui  le  conduisit  à  faire  porter  sur  la 
propriété  territoriale  tout  le  poids  de  l'impôt.  Ou- 
tre plusieurs  ouvraffes  de  médecine  {BéfiitaHon  du 
traité  de  Silva  sur  la  saignée,  préface  des  Mémoires 
de  l'Académie  de  MrMTsief  Essai  phytiquetur  Vé- 
eonomie animale),  on  a  de  lui  le  Tableau  éeonomi- 
ifue.  1758,  suivi  de  Maœimes  où  les  principes  de  son 
système  sont  énoncés  en  axiomes.  Un  recueil  d'écrits 
divers  de  Quesnav  a  été  publié  par  Dupont  (de  Ne- 
mours) sous  le  titre  de  Physiocratie  ou  Constitution 
naturelle  des  gouvernements,  1768. 

QUESirEL(reP.  pasquieb),  controversiste,  né  à  Pa- 
ris en  1634^  m.  en  1719,  se  fit  oratorien  en  1657.  Il 
dirigeait  l'mstitution  de  l'Oratoire  à  Paris,  quand 
son  attachement  au  Jansénisme  le  réduisit  à  s'îsxpa- 
trier  (1684).  Il  se  réfugia  à  Bruxelles,  où  il  reçut  les 
derniers  soupirs  d'Amauld,  son  ami  ;  mais  il  \ui  ar- 
rêté aans  cette  ville  et  incarcéré  à  Midines  en  1696, 
et  ne  recouvra  la  liberté  ou'en  1703.  Il  aUa  mourir  à 
Amsterdam,  où  il  avait  fondé  quelques  églises  jan- 
sénistes. On  a  de  lui  des  Réflestions  morales  sur  le 
Nouv.   Testament,    1671-78,  ouvrage  dont  les  doc- 
trines, approuvées  d'abord  par  Mgr  de  NoaiUes,  alors 
évêque  de  Chftlons,  furent  condamnées  quelques  an- 
nées après  par  ce  même  prélat»  devenu  archevêque 
de  Pans.  La  publication  de  cet  écrit  ranima  la  que- 
relle du  jansénisme  :  il  fut  condamné  par  le  pape 
Clément  ZI  en  1708  et  donna  lieu  à  la  fameuse  con- 
stitution Vnigenitus{nvs),  qui  censurait  101  propo- 
sitions extraites  de  ce  livre.  On  a  en  outre  de  Ques- 
nel  :  Tradition  de  VÉglise  romaine  sur  la  prédesti- 
nation des  saints  et  la  grâce effkaee  (Cologne,  1687, 
sous  le  pseudonyme  de  (ïermain);  la  Discipline  de 
VÉglise,  Lyon,  1689  ;  Hist.  de  la  Vie  et  des  ouvrages 
éPAmaM,  169&;  Causa  AmaUtinaj  1699;  la  Souve- 
raineté des  rois  défendue,  1704,  et  une  savante  édi- 
tion des  Œuvres  de  S.  Lion,  Paris.  1676,  2  v.  in-4. 
QUESNOT  (Le),  Querce^m,  ch.-l.  de  c.  (Nord),  à 
30  k.  N.  0.  d'Avesnes;  37S8  h.  Ville  forte,  collège.  Fa- 
bri(^e  de  sucre  indigène,  savon,  miel,  chanvre,  lin, 
houille.  —Fondée,  suivant  la  tradition,  par  le  che- 
valier Aymon,  ai  célèbre  par  ses  ouatre  fils,  cette 
ville  fut  fortifiée  en  1150  par  Baudouin,  comte  de 
Flandre,  prise  j»ar  Louis  XI  aux  Bourguignons  en 
1477,  mais  reprise  par  Haximilien.  Turenne  s'en  em- 

Êara  en  1654  et  le  prince  Eugène  en  1712;  Villars 
i  reprit  la  même  année;  elle  tomba  au  pouvoir  des 
Autrichiens  en  1792,  mais  fut  reconquise  par  les 
Français  en  1794. 

QUESMOT-soR-nioLB,  ch.-I.  de  c.  (Nord),  sur  le  ca- 
nal de  la  Basse-Deule,  à  10  kil.  N.  de  Lille;  4446  h. 
Fabriques  d'huile,  de  sucre,  de  genièvre  ;  moulins  à 
farine  et  à  foulon,  tanneries,  brasseries. 

qUESTElCBERT,  ch.-l.  de  c.  (Morbihan),  à  24  kil. 
£.  ae  Vannes;  3940  h.  Victoire  d'Alain,  duc  de  Bre- 
tagne, sur  les  Normands,  888. 

QUESTEURS,  Qtuestores^  magistrats  romains  char- 
gés de  recueillir  les  revenus  publics  et  de  faire  les 
nayements.  Institués  dès  le  temps  de  la  royauté,  ils 
furent  originairement  nommés  par  les  rois,  puis  par 


les  consuls  de  509  à  307 ,  et  enfin  élus  par  je  peuple. 
Ils  9'étaient  d'abord  que  deux  :  à  partir  de  419  av. 
J.-C,  il  yen  eut  quatre,  2  Questeurs  wrbains  et 2  Q. 

r^otnfictatt«.  Le  nombre  de  ces  derniers  s'augmenta 
mesure  que  s'accrut  le  nombre  des  provinces:  Syila 
en  fit  élire  20  et  César  40.— A  l'armée,  les  questeurs 
étaient  chargés  de  la  caisse  militaire,  percevaient  les 
contributions  de  guerre,  emmagasinaient  le  butin. 
La  questure  était  le  premier  pas  dans  la  carrière  des 
(grandes  dignités.  On  ne  pouvait  l'obtenir  qu'à  27  ans. 


Sous  l'Empire,  elle  perdit  beaucoup  de  son  caractère 
et  de  son  importance  :  la  perception,  dans  les  pro- 
vinces impénales,  se  Ikisait  en  partie  par  les  procu- 
rateurs. ->  A  partir  de  Gonstanlm,  on  nomma  Qwt- 
teur  du  pàlau  on  gnuod  dignitaire  chargé  de  rédiger 
les  rescnts  impériaux  et  d'élaborer  les  coastitatioDs 
ou  lois.  C'était  à  peu  près  un  ministre  de  k  iostica 

Auj.on  donne  dans  certains  corps  le  nom  deques* 
tours  ans  meaabres  chargés  de  l'eikipioi  des  fonds  a^ 
feotés  au  service  del'Assem  blée.LaGhambrede5  Dépu- 
tés, sous  la  Restauration ,  avait  deux  Questeurs,  élus 
par  l'assemblée  :  le  Corps  législatif  actuel  a  aussi  deux 
Questeurs,  mais  ils  sont  nommés  par  l'Empereur. 

QïJtJV  (Jacq.),  dominicain,  né  en  1618,  m.  en 
1698,  bibliothécaire  des  Dominicains  ds  la  rue  St- 
Honoré  à  Paris,  commença  la  BiMéotheca  Scripto- 
rum  ordinis  Minorum .  Paris,  1719-21,  2  voL  in-fol 
(achevée  par  Echard  ) ,  donna  des  éditioDs  de  la  Somme 
de  S.  Thomas  j  des  lettres  de  Savonarok,  etc. 

QUETFEHOU,  ch.-l.  de  o.  (Manche),  ares  de  la 
Manche,  à  14  k.  N.  S.  do  Valognes;  1S9S  h. 

QUEVEDO  Y  YILLEQAS  (Fr.),  satirique  espagnol, 
né  a  Madrid  en  1580,  morten  1646,  possédait  6laQ: 
gués  étrangères  et  avait  ouHiré  les  sciences  aussi 
bien  que  les  lettres.  Foroé  de  quitter  l'Espagne  par 
suite  d'un  duel  avec  un  grand  seigneur,  il  suivit  à 
Naples  le  duc  d'Ossuna,  nommé  vioa-roi  ;  il  fut  impli- 
que en  1618  dans  la  conspi  ration  de&  Espagnols  cootre 
Venise  et  ftiiUit  périr  avec  ses  complices,  rentra  «n  Es- 
pagne avec  Oesuna,  partagea  sa  disgrftce  et  resta  trois 
ans  en  prison  (1620-22);  fui  rappelé  à  la  cour  en  1623 
aveo  le  titre  de  secrétaire  du  roi,  épousa  vers  1634 
une  dame  de  haute  naissance,  n'en  fut  pas  moins 
jeté  de  nouveau  dans  une  dure  prison,  en  1641. 
comme  auteur  d'un  libellecontre  Olivarès,  et  y  resta 
près  de  deux  ans.  MordaiLt,  original,  QM^edo  « 
place  près  de  Gervaniiès;  on  lui  reproche  l'abus  des 
sentences,  le  goât  des  antitliè»es  et  une  grande  mô- 
galité  de  style.  11  a  beaucoup  écrit:  ses  principaux 


canno  Pàblos  de  Buseon ,  où  sont  retracées  les  moeun 
nationales.  Ses  Œuvres  eompUtes  ont  été  puMu^ 
à  Madrid  en  1650,  de  1791-94,  et  18&6-60.  Ses  Svenoi 
ont  été  ta'aduites  par  la  Geoeste,  1647;  ses  Salera 
Mr  Radota,  BruxeUes,  1698  ;  son  Historia  d$i  gr<ui 
Tacanno,  par  Restif  deLa  Bretonne eo  1776.  «isw 
titre  :  le  Fin  Matois  ou  Histoire  du  Grand  Taquin. 

QUEYRAS,  vgedes  Htes-Alpes,  sur  le  Gufl.  pr'S 
du  mont  Viso  ,  à  22  kil.  S.  £.  de  Briaaçon;  30u  n. 
Place  de  guerre  de  4*  classe  ;  fort  sur  un  roc  escarpe. 

QUIBDO,  V.  de  la  Nouv.-Grenade,  càA.  de  a 
prov.  de  Choco,  sur  le  '^Imoo  ou  Atrato. 

QUIBSBON,  ch.-L  1 1  cant-  (Morbihan),  dans  i 
presqulle  de  (Juiberon  (qui  a  12  k.  de  long  sur  :  'le 
large  et  forme  une  belle  baie  défendue  par  le  l'^i 
Penthièvre),  à  42  kil.  S.  E.  de  Lorieot;  2086  hab.  w« 
Anglais  y  tentèrent  un  débarquement  en  1746,  iDf'' 
furent  repoussés.  Le  27  juin  1796.  une  troupe  ûe* 
migres ,  commandés  par  d'HerviBy  et  Puisaye  «» 
protégés  par  les  chaloupes  canonnières  des  hn^i^> 
y  débarquèrent  et  s'emparèrent  du  tort  P«o^°'^^' 
mais,  cernés  dans  la  presqu'île,  ils  y  furent  aj^,^ 
par  le  général  Hoche  :  les  prisonniers  furent  rasiuw 
nur  ordre  du  Comité  de  Salut  puUic.  Les  royi'i»» 
imputèrent  cet  échec  à  la  trahison  de  Puissys-  ^ow 
la  Resuuration,  un  magnifique  tombeau  en  m^nre 
blanc  fut  élevé  aux  victimes  de  Quiberoa  dans  » 
plaine  même  où  ils  avaient  été  exécutés. 

QUISRASQUB,  QUIERS.  F.  CHKRASCO,  CH»**- 

QUIERSY-SUH-OISB,  Carisiaeum,  vge  du  aep. 
de  l'Aisne,  sur  l'Oise,  à  35  kil.  0.  de  Laon;  760  nu 
Château  des  seigneurs  d'Héristal,  où  se  tinrent  P»J 
sieurs  champs  de  mai  et  plusieurs  concil«j'  «' 
mourut  Charles  Martel  en  741.  En  Slh  Pf'f," 
Chauve  y  rendit  en  faveur  des  possesseurs  de  ners  u» 
célèbre  édit  qui  consacrait  l'hérédité  des  béuélkci. 


QOIL 


—    1571  — 


QUliN 


QOIÉSISTBS  (de  9MMt.  rapot) ,  mystiques  qui, 
[Mc  une  dusse  Àintualits,  tûit  oonsistsF  la  perfeo- 
tioa  cluétieDiie  aans  le  repos  ou  l'inaotioa  complète 
de  Tàme,  se  Hyiant  eiolusivement  à  uae  eonterap)»- 
lioa  loiitB  passive  et  ségHçeank  tout  aulse  som.  Ckar 
que  époques  eu  ses  Quiiiutt»^  Les  phis  ooanus  sont 
les^meharles  au  uv*  s.  et  les  iiûlwotigtes  a»xvu«. 
Les  fiésyoliastes  (Quiiueenlês)  étaient  d»s  moines 
greos  du  mont  Athos  qok  passaient  tes  journées  en- 
tières dans  VimmobiHté,  Gontemptant  leur  nei  ou 
leur  nombril,  et  trouvant  par  l'effet  de  cette  oonlem'- 
plation  la  kimière  dwine  ;  iis  avaient  pour  otiefs  Si- 
méon,  prieur  d'un  de  leurs  couvents-,  et  Grégoire 
Palamas.,  depuis  évèque  de  Salonique.  Comlîattus 
par  Barlnam,  ils  furent  alteniativemecit  eendamnés 
et  absous  pas  divers  synodes.  ^  Les  Quiétistes  du 
xni*  Sb  eurent  pour  chef  le  prdtre  espagnol  MoliBoa, 
qui  fit  paraître  à  Rome  en  1675  la  Guid»9fWitueUe, 
livre  ascétique  dans  lequel  il  Miseigaait  des  pratiques 
belles  pour  élevef  l'âme  à  un  état  de  contemplation 
et  de  qtUiiuâB  où  elle  ne  fait  plus  avou»  usage  de 
ses  facultés,  et  demeure  indiflerente  à  In  nratique 
des  bonnes  œuvres  et  à  tout  oe  qui  peut  lui  arriver , 
même  à  son  satut.  M olinos  trouva  de  nombreui  par- 
tisans en  Italie  et  en  France,  entre  autres  la  célèbre 
dame  Guyon,  qui  écrivit  en  faveur  du  quiétisme  de 
singuliers  écrits  :  It  Moyen  oourl.  les  Toffrenti  tpi^ 
riêuéUf  etow  Fénelon  Im-méme  parut  approuver  en 
partie  cette  doctrine  dans  son  Steplioation  des  moasv- 
met  des  scUnlf  (1694>.  Les  erreurs  de  HoMnos  furent 
condamnées  par  le  pape  Innocent  XI  en  t6g5;  celles 
de  Msie  Guyon  fuiietft  foudroyées  par  Boesuet  en 
Wâ\  Féseion  lui-même,  attaqué  vivement  par  Vé^ 
Tôque  de  Ifeaux,  vit  censurer  son  livre  par  le  pape 
(1699^;  lise  soumit  avec  humilité.  Nicole  a  écrit  une 
MfuUiUon  du  Quiétisme  ;  Phélippeauz  a  donné  une 
Motion  du  Quiéîiimê,  1732,  fort  hostile  à  Fénelon. 
On  peut  consulter  sur  cette  querelte  YHist.  de  Boe^ 
Met  etoelle  de  Fénelon  par  H.  de  Beausset. 

^friÉTVS  (Fulvius),  2*  fils  de  Tusurnateur  Mer 
crien,  partagea  le  pouvoir  avec  lui  (261).  Pendant 
que  son  père  était  en  Illyrie,  il  fut  abandonné  d'une 
partie  de  ses  troupes ,  assiégé  dans  Rmëse  par  Odé- 
fiât,  et  tué  par  leë  habitants,  à  Tinstigation  de  Ba- 
hste,  guipât  k  pourpre  (262). 

QCIfiVBABf ,  bourg  de  Belffique(Hainaut),  à 25  k. 
O.  deMons,  snr  la  Itontière  de  France;  2500  h.  Sta- 
tion. Houille,  tabac.  Pris  le  9  avr.  1792  par  les  Franc. 

OmLIBfANCT,  fleuve  de  l'Afrique  orient.  (Zanguê- 
bar),  se  jette  dans  FOcéan  indien  à  Mélinde. 

QUILIMAlffi,  V.  de  la  capitainerie  générale  por- 
tugaise de  .Mozambique,  sur  un  bras  du  Zambeze, 
appelé  aussi  Quilimané.  et  près  de  son  embouoh. 
dans  le  canal  de  Mozambique;  3000  h.  Or,  ivoire. 

QCH.LAN ,  cl^.-l.  de  c.  (Aude),  à  30  le.  9.  de  Limoux  ; 
1978  h.  Draps,  scieries  nydrauliques ,  forges. 

OUILLEB€eUF,ch.-).  de  cant.  (Eure),  sur  la  Seine, 
(f-  g),  près  de  son  embouch.  dans  la  Manche,  à  15  k. 
^.  de  Pont-Audemer;  1449  h.  Petit  port.  Bancs  de 
sable  mouvants  qui  y  rendent  la  navigation  péril- 
leuse, et  qui  ont  nécessité  de  grands  travaux  d'endi- 
guement.  Pèche  active.  JacHs  ville  forte  et  ch.-l.  du 
pays  de  Roumois.  Ouillebœuf  dut  en  partie  son  exis- 
tence à  Henri  IV,  oui  le  fit  fortifier  en  1592  et  le 
iK>mma  Benriquetiue  ;  Louis  XIII  le  démantela. 

QCILLET  (Claude),  médecin  et  poète  latin,  né  en 
1602  à  Chinon,  mort  en  1661,  exerça  d'abord  son 
^i  dans  sa  ville  natsle.  Se  trouvant  a  Loudun  pen- 
dart  la  procédure  des  Ursulines,  il  se  rendit  suspect 
à  Laubardemontf  s'enfuit  à  Rome,  y  prit  les  ordres 
et  devînt  secrétaire  du  cardinal  d'Estrées.  11  ne  re- 
vint à  Paris  qu'après  la  mort  de  Richelieu.  Q  est  au- 
teur d'un  poème  latin  singulier  et  bien  écrit,  Callv- 
F^dia,  leu  de  pulchree  prolis  habendêe  ratione,  qui 
parut  sous  le  pseudonyme  de  Caividius  Letut  ^ana- 
cramme  de  son  nom),  Leyde.  1655,  trad.  par  Mont- 
hénault  d'Bgiy,  1749,  et  mis  en  vers  français  par 
Liucei^ji  àe  lavai,  *?T4,  et  par  Camus  Daras.lSdt. 


QUii4>A,  V.  de  FAlriqne  orient. ,  oapit  de  Iftoc. 
roy.  de  Oniioa,  sur  une  tie  de  la  baie  de  QuUoa,  par 
37*  26'  king.  £. ,  g*  41'  lat.  S.  ;  3000  hab.  Trés-fiorie- 
santë  au  ivi*  s»,  fbrt  déebee  auj.  —  L'anoi.  roy.  de 
QuUoa,  sa»  la  côte  du  Zanguebar»  est  bomé  ai>  N. 
par  celui  de  Zanzrbar,  au  S.  par  la  capitainerie  ^- 
nérale  de  Mosambique.  Occupe  par  les  Portugais  aux 
xvH'  et  zviu«  s. ,  il  dépend  auj.  de  l'imam  de  Mascaie. 

QiTlMPBR  ou  QumrBR-GOKBimif ,  oh.-k  du  Finis- 
tère, à  53  kil.  S.  E.  de  Brest,  à  549  kU.  0.  de  Paris, 
au  cenfluent  de  FOdet  et  de  le  Steyr ,  à  1 7  k.  de  ro- 
céan;  )t  486  b.  ^èché,  suA«gant  de  Tours;  trib. 
de  l'*in«t.;  collège,  bibliothèque,  société  d'agrioul- 
'tUMw  Port,  chemin  dé  fer;  cathédrale,  dédiée  àNotro- 
DaBie  et  à  i^.  CoMotiii  :  la  I"*  pierre  en  fut  posée  en 
1424  y  les  flèches  du  ponaiii  n'ont  été  achevées  qu'en 
1^0;  belles  ptomenâdes.  Importation  de  vins,  fers, 
planches;  entrepôt  de  sel,  blés',  cire,  miel,  toile  de  lin 
etdeehanvre;  chevaux-,  beurre,  suif,  sardines^  pois- 
sons seca  et  salés,  pèche  de  sardines;  conetsuction  de 
navires  marohands.  Patrie  de  Fréron,  Hanloein^  Bou- 
geant, eto.  —  Nommée  d'abord  CorUapituM  eieiku, 
SuisQuÂmpeP)  des  deux  mots  celtiques  iTfm-ber.con- 
ueet,  elle  reçut  le  nom  de  Ouimper-Corentin  de  S. 
Corenun,  son  premier  évèque.  Souvent  assiégée  par 
les  Anglais;  OÊarlesde  Blois  y  exerça,  en  1345.  les 
plus  affreuses  omautés.  Apr-ès  te  mort  de  Henri  III, 
Quimper  mit  parti  pour  le  duo  de  Meroœur;  elle  se 
soumit  à  Benn  Vf  en  1596. 

QUUff HRLÊjadis  Quimper^BUé ,  eh.4.  d'arr^  (Fi- 
nistère), au  confluent  de  Tlsolle  et  de  l'EUé,  à  44  k. 
E.  S.  E.  de  Quimpep;  66^6  h.  Port  de  commerce,  che- 
min de  fcTv  Trib.,  c<4iége.  Belle  église  9te-CroiX)  avec 
crypte.  Gommeree  de  vins»  sels,  bois  de  eonstpuction, 
mdrrains,  oidre,  beurre,  grains,  sardines.  —  Ville  ja- 
dis forte  :  prise  sur  las  Anglais  par  CUsson  (ïS73) , 
sur  Merocsur  par  Henri  IV  (1595). 

QUINAULT  (Philippe,  poète  dipamatique,  né  en 
1635  à  Paris  ou  àFeUetin,m.  en  >688,  était  fils  d'un 
boulanger.  Protégé  dans  sa  jeunesse  par  Trietan- 
r  Ermite,  qui  lui  inspira  le  goût  de  la  BoésSe»  il  donna 
dèsl-ègeée  18 ans  une  comédie,  les  kwales,  qui  eut 
du  suceèsw  Voulant  se  l^ipe  un  état,  il  travailla  chez 
un  avocat  et  devint  hii-mème  avocat  au  parlement; 
il  acheta  ensuMe  une  charge  d'auditeur  en  la  cham- 
bre des  oomplee,  puis  de  valet  de  chambre  du  roi. 
Il  n'en  ooltivait  pas  moins  les  lettres,  et  donnait  cha- 
que année  une  nouvelle  pièce,  comédie  on  tragédie. 
Celles  qui  eurent  le  plus  de  succès  furent  :  ï Amant 
indiêcm  (1654),  te  Jl^  eoquêtêe  (1665),  comédies; 
te  Horf  éê  Cyriis,  Agrippd  ou  le  Fauâ  Piherinus 
(1661),  A9»atê  (1664),  tragédies.  Ge  n'est  qu'assez 
tard  qu'tt  commença  à  s'exercer  dans  le  genre  lyri- 
que, qitt  ftiit  aujourd'hui  toute  sa  réputation  :  ii 
donna  en  1672  son  premier  opéra,  et  depuis  il  ne 
oesss ,  pendant  14  ans,  de  produire  des  tragédies  ly- 
riques, dont  plusieurs  sont  des  chefs-d'œuvre  ;  Luai 
les  mettait  en  musique.  Il  renonça  «i  1686,  parscrm- 
puie  de  religion,  à  travailler  pour  le  théâtre.  Il  avait 
été  reçu  à  FAcadémie  Française  dès- 1670.  Louis  XIV 
le  décbra  du  cordon  de  St-Micbei  et  hii  fit  une 
pension  de  3000  livres.  Ses  principaus  opéras  sont  : 
Cadmus.  1672;  Âleeste,  1674f  Thésée,  1675;  Atys, 
1676;  1W«,  1677;  JVoS^rptM,  1680;  Fersée,  1682; 
Pho^lofi,  1683;  Amodié,  )684;  Bjotand,  1685,  eti4r- 
mide,  1686,  son  che^d^osuvre;  tous  sont  en  5  actes. 
Il  travailla  aussi  avec  MoUère  et  P.  ComeiUe  hPn/' 
ché,  tragédie-baUet,  dont  il  fit  toute  te  partie  ehad- 
tée.  Ses  œuvres  ont  été  imprimées  aveo  sa  vie  à  Pa- 
ris, 1739  et  1778,  5  voL  inrl2}  ses  QBuwrée  chômes 
ont  été  publiées  en  1824  et  lSk%  Quinauk  peut  être 
consi<ib&r6  eomme  le  créateur  de  te  tragédie  lyrique, 
et  il  l'a  tout  d'un  coup  portée  à  la  perfection.  Ses 
vers  sont  remarquables  par  la  douceur  et  l'harmonie, 
mais  ils  ne  naanquent  au  besoin  ni  de  noblesse,  ni 
d'énergie.  Boileau  l'a  sévèrement  jugé;  mais  see  cri- 
tiques s'adressent  surtout  k  te  1**  époque  de  QuinauJft, 
k  ceUe  où  û  n'avait  p«t  encore  trouvé  sa  vote. 


QUIN 


—  1572  — 


QUIN 


QinRAOïiTi  fluniUed'acteun  remargu&blesdu  Thé&- 
tre-FrançaÎB  :  l'Abraham  Alexis,  dit  QuinauU'Du' 
fretneyXn,  en  1767,  avait  débuté  en  1712: il  rétablit 
le  vrai  coût  de  la  déclamation,  perdu  depuis  Baron, 
et  servit  longtemps  de  modèle  à  ses  successeurs  ;  il 
est  aussi  fameux  par  son  orgueil  et  son  impertinence. 
— 2*  J.  B.  Maurice  Q. ,  son  frère  aîné,  fut  un  bon  co- 
mique. Il  était  aussi  musicien  et  fit  la  j>artition  des 
amours  des  déesses,  —  3*  Jeanne  Mane  0- 1  femme 
d'Abraham,  morte  en  1759,  joua  les  premiers  rdles 
tragiques  et  comiques  ;.elie  excellait  surtout  dans  ce- 
lui de  Dtdon.  —  4*  Jeanne  Françoise  Q. ,  sœur  d'A- 
braham, débuta  en  1718  et  réussit  surtout  dans  les 
rôles  de  soubrette.  Elle  quitta  le  théâtre  en  1741  et 
m.  en  1783.  A  un  rare  talent  comique  elle  joignait 
beaucoup  d'esprit  et  de  goût.  Elle  réunissait  chez 
elle  la  société  la  plus  distinguée  et  eut  pour  amis 
Duclos  et  d'Alembert. 

QUINCTIUS  GAPITOLINUS  (T.),  six  fois  consul  à 
Borne,  battit  les  Volsques  en  468  av.  J.-C,  prit  An- 
tium,  leur  capitale,  et  y  conduisit  une  colonie. 

QUINCTIUS  QINaNNATUS.  F.  CINCINNATUS. 

QUINCT  (Ch.  SEVIN,  marquis  de),  général  d'artil- 
lerie, 1660-1728,  se  distingua  surtout  à  Hochstaedt, 
1704,  commanda  Tartillerie  de  l'armée  en  1707,  et  fut 
nommé  après  la  paix  d'Utrecht  gouverneur  de  l'Au- 
vergne. On  lui  doit  une  Histoire  militaire  du  règne  de 
Louis  le  Grandj  1726, 8  vol.  in-4,  avec  cartes  et  plans. 

QUINBÊCEMVIRS,  Quindeeemviri  sacris  fckciun- 
dù.  collège  de  nrôtres  institués  par  Tarquin  le  Su- 
perbe pour  gâraer  les  livres  sibyllins,  qu'ils  avaient 
seuls  le  droit  de  consulter.  Etablis  d'abord  au  nombre 
de  2,  ils  furent  dans  la  suite  portés  à  10,  et  enfin  à 
15  sous  Sylla.  Ils  étaient  élus  à  vie  et  portaient  la 
robe  prétexte.  Ce  collège  subsista  jusqu'à  Théodose. 

QUINETTB  (Nie.  Marie),  homme  politique,  né  à 
Soissons  en  1762,  m.  en  1821.  était,  en  1789,  pro- 
cureur ou  notaire  dans  sa  ville  natale.  Député  de 
l'Artois  à  l'Assemblée  Législative,  puis  à  la  Conven- 
tion, il  vota  la  mort  du  roi,  fut  un  des  4  commis- 
saires chargés  de  l'arrestation  de  ûumouriez  qui  fu- 
rent livrés  à  l'Autriche  par  ce  général  et  échangés 
contre  Madame  en  1795,  devint  en  1796  membredes 
Cinq-Cents,  fut  ministre  de  l'intérieur  en  1799,  puis 
préfet  de  la  Somme,  1800,  conseUler  d'Etat  et  direc- 
teur général  de  la  comptabilité  des  communes.  Il 
adhéra  en  1814  à  la  déchéance  de  Napoléon  et  fit 

{)artie  du  gouvernement  provisoire  en  1816,  après 
es  Cent  jours.  Banni  par  les  Bourbons  comme  régi- 
cide, il  se  retira  à  Bruxelles,  où  il  finit  ses  jours. 

QUINGET,  ch.-l.de  c.  (Douis),  sur  la  Loue,  à  22  k. 
S.  0.  de  Besançon;  1154  h.  Forges,  martinet,  tré- 
fiieries.  Ville  forte  au  moyen  ft^e.  Patrie  du  pape  Ca- 
lixte  II.  Aux  env. ,  grottes  curieuses  d'OsselJe. 

QUINI-SEXTE  (le),  concile  tenu  à  Constantinople 
en  692 ,  est  ainsi  appelé  parce  qu'il  suppléa  par  ses 
canons  au  5*  concile  (quintu)  et  au  6*  {sextus) ,  qui 
n'en  avaient  point  laissé.  Il  rejeta  comme  apocrypoe 
les  Constitutions  apostoliques. 

QUINONEZ  (Franc,  de),  cardinal  espagnol,  né  vers 
148.5  dans  le  roy.  de  Léon,  m.  en  1540,  était  fils  d'un 
comte  de  Luna.  11  entra  chez  les  Cordeliers.  devint 
général  de  l'ordre  en  1522,  puis  évéque  ae  Coria 
(1539)  et  de  Palestrine  (1540).  Il  avait,  en  1527,  ob- 
tenu de  Charles-Quint  la  délivrance  du  pape  Clé- 
ment VU  que  les  Impériaux  retenaient  au  chftteau 
St- Ange.  On  a  de  lui  un  Breviariumromanwn  (Rome , 
1535) qui,  bien  qu'approuvé  des  papes  Clément  Vil, 
Paul  III ,  Jules  III  et  Paul  IV,  fut  censuré  par  la  Sor- 
bonne  et  interdit  pa^^  Pie  V. 

QUINQUAGÉSIME  (c-À-d.  cinquantième,  s.-ent. 
;ottf).  On  nomme  ainsi  le  dimanche  qui  tombe  50 
.ours  avant  Pâques,  et  qu'on  appelle  vulgairement 
le  Difnanche  gras. 

QUINQUARBOREUS.  F.  cmQ-ARBaBs. 

QUINQUATRIES,  fêtes  romaines  en  l'honneur  de 
Minerve,  se  célébraient  le  14*  jour  des  calendes  d'avril 
(19  mars),  jour  où  Ton  plaçait  la  naissance  de  la 


déesse.  Elles  ne  duraient  d'abord  qu'un  jour; dans 
la  suite  on  leur  en  consacra  5.  Dans  le  1*,  tous  les 
gens  professant  un  état  qui  exige  l'exercice  de  i'tiv- 
telligence  allaient  adorer  dans  son  temple  la  déeiae 
de  la  sagesse  ;  les  3  jours  suivants  étaient  consaoésl 
des  conibats  de  gladiateurs  en  l'honneur  de  Minerve 
en  tant  que  déesse  guerrière  ;  le  5* ,  à  la  purification 
des  trompettes  qui  servaient  dans  les  rits  sacrés. 
C'était  pour  les  écoliers  un  temps  de  vacances;  c'est 
alors  qu'ils  portaient  le  Minerval  à  leurs  maîtres. 

QUI5TANA  (don  Manuel),  poète  espagnol,  né  ï 
Madrid  en  1772,  m.  en  1857,  se  fit  recevoir  avocat, 
entra  de  bonne  heure  dans  l'administration,  fut  agent 
fiscal  de  la  junte  du  commerce,  et  unit  la  culture  des 
lettres  au  soin  des  afiaires.  Il  se  fit  remarquer  dés 
1797  par  des  poésies  lyriques,  donna  en  1801  une 
tragédie,  le  Comte  de  viseu,  en  1805  Pelage,  sujet 
national,  commença  en  1807  les  Vies  des  Esjiiagnolt 
célèbres,  prit  part  en  1808  au  mouvement  national 
contre  l'invasion  française  et  publia  des  Odes  à  V Es- 
pagne libre  pour  enflammer  rardeur  de  ses  compa- 
triotes ,  fut  attaché  à  la  junte  centrale  comme  secré- 
taire des  affaires  étrangères  pour  l'interprétation  des 
langues  et  rédigea  la  plupart  des  proclamations  des 
Coitès.  Il  n'en  fut  pas  moins  emprisonné  en  1814  par 
Ferdinand  VII,  et  ne  recouvra  la  liberté  qu'à  la  U- 
veur  de  la  révolution  de  1820.  Après  le  triomphe  du 
pouvoir  absolu  (1823),  il  se  retira  dans  l'Estrama- 
dure.  En  1833,  à  la  mort  de  Ferdinand  VII,  il  fut 
replacé  dans  son  ancien  poste  aux  Affaires  étrangè- 
res; en  1836,  il  fut  nommé  directeur  général  des 
études,  conseiller  d'fitat,  sénateur:  de  1840  à  1843, 
il  fut  gouverneur  de  la  reine  Isabelle.  Il  était  depuis 
longtemps  membre  de  l'Académie  de  Madrid;  il 
reçut  en  1845  la  couronne  d'or  de  poète  lauréal 
Quintana  continua  la  tradition  def  grands  poètes  es- 
pagnols :  il  éleva  le  vol  de  la  poésie  populaire,  et  par 
ses  vers,  où  respirait  un  enthousiasme  vrai,  il  en- 
flamma toutes  les  Ames.  Outre  ses  œuvres  originales, 
on  lui  doit  un  recueil  estimé  des  poètes  castillans 
(Tesoro  del  Pamasso).  J.  M.  Maury  a  traduit  quel- 
ques-unes de  ses  poésies  dans  rSspagne  pottùptt 
(1826);  Laffon  de St-Marc  a  trad.  sa  Vtedu  Ctd(1843). 

QUINTE-GUHCE.  Quintus  Cvrtius  Rufiu,  histç)- 
rien  latin.  On  ne  sait  rien  de  sa  vie;  on  présume  qu  il 
vécut  au  i*'  siècle  de  notre  ère  parce  qu'on  troufe 
un  écrivain  de  ce  nom  parmi  les  rhéteur»  sur  lesquels 
Suétone  avait  écrit  des  notices.  Tacite  et  Pline  citent 
un  Cvrtius  qui  fut  consul,  puis  gouverneur  d'Afri- 
que; mais  rien  n'autorise  à  voir  notre  historien  dans 
ôe  personnage.  Quelques-uns  le  font  vivre  sous 
Constantin  ou  même  sous  Théodose.  Quinte-Çurce 
nous  a  laissé  une  Histoire  d'Alexandre  en  dix  libres, 
les  deux  premiers  sont  perdus,  ainsi  qu'une  p&nif 
du  V,  du  VI»  et  du  XV  Plusieurs  savants  ont  tâcM 
de  combler  ces  lacunes;  les  Suppléments  les  plus  es- 
timés sont  ceux  de  Freinshemius.  L'ouvrage  de  Quio- 
te-Curce  est  universellement  admiré  sous  le  rappon 
du  style,  et  il  a  mérité  de  devenir  classique;  m»»' 
c'est  un  roman  plutôt  qu'une  histoire:  il  offre  <tf 
graves  erreurs  en  géographie  et  en  chronologie, 
aussi  bien  qu'en  politique  et  en  stratégie.  On  a  de  ce 
livre  une  fouie  d'éditions,  entre  autres  l'édition pnj- 
ceps,  Rome,  1470  ;  celles  de  Bàle,  1507,avec  notesa  is- 
rasme;  de  Venise,  1537,  avec  suppl.de  Ouinx»nj» 
de  Bàle,  1545,  avecsuppl.deBrunon;  deStrasMfJfji 
1648,  avecsuppl.  de  Freinshemius;  d'Amsierasm, 
1673,  cumnotis  Variorum,  due  à  Schreyelius;  de 
Paris,  1678,  ad  usum  Delphini ;  de  LeipsicK.  i'>w» 
avec  supplément  de  Cellan  us;  de  Dresde,  1700,  a>"^ 
supplément  de  Junker  ;  de  Delfi,  1724.  due  a  H-  >^^- 
nenburg;  de  GœtUngue,  1804  due  à  Schmieder;  ue 
Leipsick,  1818,  due  à  Coker:  ie  Berlin,  par  J.*"»" 
xell,  1840  et  41;  de  Brunswick,  par  Zumpt,  J«J: 
M.  Croiset  en  a  donné  en  1855  une  bonne  édition  a>co 
notes.  Parmi  les  traductions ,  on  coanm  ceue  « 
Vaugelas,  1646,  plus  remarquable  par  1  élégance  qw 
parla  fidélité;  de  l'abbé  Miguot,  1681;  de  Beauzee, 


QCIN 


—  1573  — 


QDIB' 


1781:  de  Trognon,  1828,  dans  la  collection  Panc- 
koucke,  et  celle  de  la  collection  Nisard. 

QUINTIANUS  STOA.  F.  QC'^NZANO. 

QUINTILIEN,  M.  Fabius  (/uinctilianuSy  célèbre 
rhéteur  latin,  né  vers  l'an  42  de  J.-C ,  à  Calagurris  en 
Espagne,  ou,  selon  quelques-uns,  à  Rome  même, 
était  fils  d'un  avocat.  II  étudia  dans  sa  jeunesse  à 
Aome,  suivit  en  Espagne  vers  Tan  61  Galba,  qui  y 
était  envoyé  comme  proconsul,  revint  à  Rome  vers 
68,  s'y  paitagea  entre  le  barreau  et  l'enseignement, 
et  obtint  un  succès  égal  dans  ces  deux  carrières, 
comme  l'attestent  ces  vers  de  Martial  : 

QuinciUianêf  vagm  modêrator  nimnM  jwoenimf 
Gloria  Roman»y  OutncItlicuM,  log». 

Il  tint  pendant  vingt  ans  une  école  qui  attira  un 
grand  nombre  d'auditeurs,  reçut  un  traitement  pu- 
olic,  compta  Pline  le  Jeune  parmi  ses  élèves,  et  fut 
ehargé  par  Domitien  de  l'éaucation  de  ses  petits- 
neveux.  On  croit  qu'il  fut  élevé  au  consulat.  Il  mou- 
rut sous  Adrien ,  vers  120.  Quintilien  a  laissé  un  traité 
en  douze  livres  :  De  institutione  oratoria  ou  De  VÉ- 
ducoito»  de  Vorateuty  qui  est  Touvrage  le  plus  com- 
plet et  le  plus  estimé  que  l'antiquité  nous  ait  légué 
en  ce  genre;  l'auteur  prend  son  élève  au  berceau  et 
le  conduit  jtisqu'au  terme  de  la  carrière.  Ses  juge- 
ments littéraires  sont  regardés  comme  les  oracles  du 
goût;  son  st^le,  d'une  élégance  continue,  est  clas- 
sique :  on  lui  reproche  cependant  de  la  froideur  et 
quelque  affectation.  On  a  encore  sous  le  nom  de  Quin- 
tilien des  DédamaHons^  qui  paraissent  être  l'oeuvre 
de  ses  élèves  plutôt  que  la  sienne  propre.  On  lui 
attribue,  avec  assez  de  vraisemblance,  le  dialogue 
Df  canuis  eorrupiœ  eloquentiâg^  que  d'autres  donnent 
à  Tacite.  Ultutitutio  oratoria  ne  nous  a  été  conser- 
vée complète  que  par  un  seul  manuscrit  qui  fût  trouvé 
en  1419  par  le  Pogge  à  l'abbaye  de  St-Gall  en  Suisse. 
Quintilien  a  été  f^é^emment  imprimé,  notamment 
à  Rome,  1470,  édition  princeps;  à  Venise,  Âlde, 
1514;  à  Paris,  1580,  par  Pâtisson,  avec  notes  de  Pi- 
thou;  à  Leyde,  1665,  par  Scbreveliuset  J.  Fr.  Grono- 
vius,  cutn  notisyariorumf  et  1720,  par  Burmann, 
svec les  annales  Quinctilianei  de  Doowell;  à  Paris, 
par  Capperonier,  1725;  à  Gœttingue,  1738,  par  J.  M. 
Gesner;  à  Leipsick,  1798-1834,  par  Snalding;  à  Pa- 
ris, 1821-25,  7  vol.  in-8,  dans  la  collection  de  Le- 
maire,  édition  publiée  (sous  le  nom  de  Dussault) 
par  MIL  Defrenne  et  Bouillet,  avec  des  variantes 
tirées  des  manuscrits.  Roilin  a  donné  une  bonne 
édition  abrégée  du  texte  latin  de  Vlrutitutùm  ora- 
toire^ en  2  vol.,  1715.  Quintilien  a  été  traduit  en 
français  par  l'abbé  De  Pure,  1663;  par  Gédoyn, 
1718;  par  Ouizille,  dans  la  collection  Panckoucke, 
18^9-1833,  par  L.  Baudet,  dans  la  coUect.  I<iisard, 
enfin  par  M.  Charpentier,  1863. 

QUINTILIUS,  nom  d'une  famille  romaine,  dont  la 
branche  la  plus  connue  est  celle  des  varus. 

QUINTILLUS  (M.  Aurelius  Claudius),  frère  de 
Claude  le  Gothique,  commandait  un  corps  de  troupes 
à  Aquilée  quana  son  frère  mourut  :  il  se  fit  aussitôt 
proclamer  auguste  par  sa  petite  armée  (270),  mais  il 
lift  abandonné  dès  qu'on  apprit  l'élection  d'Aurélien. 
il  se  fit  ouvrir  les  veines  dans  un  bain,  après  un 
règne  de  17  jours. 

QUOnriN,  ch.-L  de  cant.  (Côtes-du-Nord),  sur  le 
Gouet,  à  20  kil.  S.  0.  de  St-Brieuc;  3710  hab.  Toiles 
fioes,  chapellerie,  cuirs,  cire,  miel,  etc.  Sources  mi- 
nérales.—  Jadis  baronnie,  érigée  an  duché  en  1691 
en  faveur  du  maréchal  de  Lorges. 

QUINTIUS.  F.QUiNCTius. 

.  QCIMTCS  DE  SMYHNEjpoête  grec,  que  les  uns  font 
vivre  au  i*'  s.  de  notre  érè,  les  autres,  avec  plus  de 
vraisemblance,  au  iv*  ou  au  v*  s.,  est  dit  de  Smyme , 
P&rce  qu'il  était  néj  comme  il  nous  l'apprend  lui- 
même,  dans  le  voismage  de  cette  ville;  on  l'appelle 
aussi,  mais  improprement,  Quintus  Calaber,  parce 
que  son  oeuvre  fut  découverte  en  Galabre.  Nous  avons 
ious  son  noffi  un  poème  en  14  livres  qui  fait  suite  à 


l'jRtode,  et  qu'on  intitule  ordinairement  J7om«rt  Po- 
ràlipofMna  (ou  Supptément  d*Homère)  :  c'est  le  ré- 
cit de  la  guerre*  de  Troie  depuis  la  mort  d'Hector 
jusou'à  la  ruine  de  la  ville  et  le  départ  des  Grecs.  Sans 
égaler  V Iliade ^  qu'il  imite  assez  heureusement,  ce 
poème  a  un  mérite  réel  :  il  se  distingue  par  la  pureté, 
le  bon  goût,  l'absence  d'enflure.  On  pense  (^u'il  con- 
tient des  fragments  d'anciens  poètes  cychques;  il 
offre  dans  quelques  parties  de  singulières  analogies 
avec  V Enéide,  Le  manuscrit  en  a  été  découvert  au 
XV*  s.  par  Bessarion  dans  un  couvent  d'Otrante  eu 
Calabre.  Les  meilleures  éditions  sont  celles  de  Corn, 
de  Pauw,  Leyde,  1734,  avec  une  version  latine  de 
Rhodomann;  de  Tyohsen,  1807,  dans  la  collection 
des  Deux-Ponts  ;  de  Lehrs,  dans  la  collection  Didot, 
1840;  de  Kœchly,  Leips.,  1850.  Touiiet  en  a  donné 
ime  traduction,  malheureusement  peu  fidèle.  1800. 
QUDfZANO  (J.  Fr.  gonti,  dit),  en  latin  Quintia- 
nue  Stoa^  poète  latin  moderne,  né  en  1484  à  Quin- 
zano  près  de  Brescia,  m.  en  1557,  enseigna  d'abord 
la  jurisprudence  à  Padoue,  fut  appelé  en  France  pour 
être  le  précepteur  du  jeune  duc  d'Angoulème  (de- 

{)uis  François  I),  retourna  en  Italie  pour  y  professer 
es  belles-lettres  à  Padoue,  puis  à  Pavie  et  fut  cou- 
ronné comme  poète  des  mains  de  Louis  XII  à  Milan. 
Ses  Poésies  sont  très-nombreuses  et  très-variées.  On 
lui  doit  aussi,  entre  autres  ouvrages,  des  Supplé- 
ments à  Quinte-Curee^  Venise,  1537.  Ses  contempo- 
rains lui  avaient  donné  le  nom  grec  de  Stoa  (Porti- 
que des  Muses) ,  à  cause  de  sa  facilité  à  versifier. 

QUINZE-YINGTS,hôpital  fondé  à  Paris  en  1254 ,  par 
S.Louis  pour  300(15  fois  20)gentilshonmies  à  qui  les 
Sarrasins  avaient  crevé  les  yeux  et  que  le  roi  avait  ra- 
menés de  la  Terre-Sainte  avec  lui.  Postérieurement 
on  y  admit  toutes  sortes  d'aveugles.  Cet  hôpital  avait 
été  originairement  b&ti  entre  le  Louvre  et  le  Palais- 
Royal,  à  l'endroit  où  étaient  naguère  les  rues  St-Ni- 
caise,  de  Rohan,  et  de  Valois;  Louis XVI  le  transféra 
en  1780  dans  l'anc.  hôtel  des  Mousquetaires  noirs, 
rue  de  Chartnton,  où  il  est  encore.  La  communauté 
des  Quinze- Vingts  fut  placée  en  1412  sous  la  juridic- 
tion du  grand  aumônier  de  France;  elle  fut  suppri- 
mée en  1793.  L'administration  de  l'hôpital  fut  alors 
donnée  au  département  de  la  Seine  ;  elle  lut  attri- 
buée au  ministre  de  l'intérieur  par  le  Directoire,  fût 
rendue  à  la  grande  aumônerie  sous  la  Restauration, 
et  revint  en  1830  au  ministère  de  l'intérieur.  L'abbé 
Prompsault  a  publié  VHist.  des  Quinxe-Vinqts,  1864.. 

QUIPOS ,  instruments  dont  les  anc.  Péruviens  ae* 
servaient  en  guise  d'écriture.  F.  quipos  dans  notre 
Dictionnaire  des  Sciences. 

QUIQUENGROGNE,  hameau  du  dép.  de  l'Aisne,  à 
15  kil.  N.  E.  de  Vervins.  Verrerie  célèbre,  datant  de 
1290,  et  produisant  annuellement  2  millions  de  bou- 
teilles. —  Une  des  tours  de  St-Malo.  Y.  st-màlo. 

QUIRINAL  (mont) ,  Quirinalis  mons,  une  des  sept 
coUines  de  Rome,  à  l'extrémité  N.  0.  de  la  ville,  entre 
la  colline  Hortulane  au  N.  et  le  mont  Viminal  au 
S.,  s'appelait  d'aboid  mons  Agonius ou  CoUinuSy  et 
reçut  le  nom  de  Quirinal  de  ce  que  Tatius  était  venu 
s'y  fixer  avec  ses  Quirites,  Cest  sur  ce  mont  qu'est 
le  palais  du  pape  appelé  le  Quirinal. 

QUIRINUS,  dieu  sabin ,  analogue  à  Mars,  était  re- 
présenté sous  la  forme  d'une  pique  ou  d'une  lance 
(quetf  en  sabin).  On  identifia  Romulus  à  Quirinus, 
et  l'on  dit  Que  Romulus  avait  été  changé  en  ce  dieu, 
lors  du  violent  orage  pendant  lequel  u  disparut.  — 
Quirinus  était  aussi  un  surnom  de  Mars  et  de  Janus. 

QUIRITES,  nom  porté  d'abord  par  les  Sabins,  puis 
étendu  aux  Romains  eux-mêmes  après  la  fusion  des 
deux  peuples.  On  le  dérive  de  Cures,  capitale  des 
Sabins,  ou  de  quetr ,  quiriSj  qui  signifiait  lance  en 
sabin.  Les  Romains  ne  portaient  le  nom  de  Quirites 
qu'à  la  ville,  et  jamais  quand  ils  étaient  sous  les  ar- 
mes :  les  généraux  ne  l'employaient  en  s'adressent 
aux  soldats  que  quand  ils  voulaient  les  licencier. 

QUIROGA  (Jos.),  missionnaire  espagnol,  né  en 
1707  à  Lugo.  m.  en  1784,  avait  exécuté  quelques 


RABA. 


--   1574  — 


RABA 


voyages  mir  aer  lofsfafl  se  tt  jésoMe  et  mission- 
naire. En  mdise  tempe  qu'il  prâchak  l'Evangile  en 
Amérique,  il  visita,  par  ordre  du  roi  d'Espagne,  les 
terres  mageUani^es,  h&t  ^e  déftermiaer  les  points 
propres  à  l'établissement  de  ports  de  commerce.  A 
son  retour,  il  alla  exposer  à  Rome  Tétat  des  missions 
du  Paraguay.  U  a  laissé  manuscrites  des  observations 
sur  lesquelles  a  été  rédigé  te  Jowmai  de  ton  voyage 
(imprimé  avec  VHitt,  du  P<trag%tay  de  Cfaarievoyx). 

OuiRooA  (Aat.),  général  e^>agBOl,  né  en  1784  à 
Betanoos  en  <}alice,  m.  en  1 84t ,  lut  traduit  devant  un 
conseil  de  guerre  comme  complice  de  Porlier,  mais  Ait 
acouitté;  trempa  néanmoins  dcms  le  complot  de  l'A- 
bisbal  et  ISneurrection  de  l'tte  de  ijëon<lS20),  et  fut 
nommé  par  les  Insurgés  caoittine  général  de  la  Ga- 
lioe.  Apns  a^oir  en  vain  idéléndn  la  Coroffne  contre 
les  Français  en  M!i3,  il  se  réAigfe  en  Afwleiepre.  De 
retour  en  Espu^nemprès  >Ia  mort  de  Perchnand ,  fl  ^t 
d'abord  acoueflli  afec  enihOuaiasue;  «sais  bientôt 
sa  modteation  <dé|Aut  'kuix  ekaltés ,  et  ti  Yut  obligé  de 
se  retirer  en  Galice.,  où  U  mowut  oabUé. 

QUIROS  (P.  Ferdinandead^  navigateur^spagnol, 
fut  de  la  B*  entreprise  fle  Meadana  en  oealité  <ie  pi- 
lote (1595),  le  remplaça  à  sa  moilt,  gmda  les  restes 
de  Tescadre  à  Manille  ,  «u  IMtiqoe ,  t»  Pérou  ', 
pui»,  avant  «obtenu  de  Pkilippe  in  deux  vaissea^ux, 
se  mit  a  lareeherobe  d^m  couinent  austral  dont  â 
soupçonnait  -IViistecice.  U  découvrit  t»l«uiienrs  des 
lies  et  acehipela  de  4a  Pdvnésie-,  «ntve  autres  les 
Nouv.-flébriée»,  «u'il  appela  90fre  du  S^Swrit  et 
auxquelles  on -doÉfie  q«eia«efotB«oninom,  nubs  fl  fit 
une  vaine  tentative  çras  ^ie  PbiMtope  HI  pour  obtenir  ' 
des  moyens  de  foraier  im  établrseement  dans  cette 
Terre.  Il  m.  lAn  1014  à  Panam»,  en  se  rendant  à  Lhna 
pour  commencer  un  antre  voyage.  Son  Mémoire  à 
PbHippe  HI  fut  publiéen  latin  sous  le  iitredeJVàrralfO 
de  renoa  «uffract  itoco^ta,  Amst. ,  161'S,  «t  mis  en 
franc,  sous  celui  de  Copie  4e  4a  requMê  "pféeenlée 


au  roi  d*Etffagne  pefr  le  capitedne  P.  Perd,  ëè  Q^ 
ros^  sur  la  5*  partie  du  monde  {Terre  aUsmiié). 

QUISSAC,  ch.-i.  dec.  (Gard),  stfr  te  Vidoiurte,  à 
43kii.  S.  E.  de  Vigan;  1558  hab.  Bonneterie. 

QUITA  (Dominique  dos  aan),  poète  portugais,  né 
en  1728,  m.  en  1770,  passa  son  enfence  dans  la  mi- 
sère ,  fût  barbier,  apprit  à  lui  seul  le  francab,  Fita- 
lien,  Tespagnoi,  se  fit  connaître  de  bonne  lieure  par 
des  poésies  pleines  de  talent,  et  finit  par  trouver  ua 
appui  dans  le  comte  de  San-Lorenzo;  mais  11  perdit 
tout  ce  quil  possédait  au  tremblement  de  1755,  se  vit 
en  outre  desservi  par  des  e&vieux,  et  n^eut  plus  de 
ressource  que  dans  I4  généreuse  nospitalité  d'une 
amie,  Tbérè^«  Alvieu,  femme  d'un  médecin.  Ses  OEu- 
vres  consistent  en  5  tragédies  (la  meilleure  est  înèt 
de  Castro)  y  en  tofmeu,  éiégiet ^  pastoraies ,  idylla, 
que  Ton  regarde  comme  les  ieaodéles  du  genre. 

QUITO,  v.  de  l'Amérique -du  Sud,  eapit.  de  lË- 
quateur  etoh.-l.  de  la  prov.  de  Picbfncha,  p»rO°  13' 
lat.  S.,  81» 6*  long.O.,  près  éa  Piohinoba,  à  2()08* 
au-dessus  de  la  mer  ;  70000  bab.  Svêché,  cour  supé- 
rieure de  justice,  université ,  école  normale,  collège, 
séminaire,  bibhotbèque.  ViÛe  mal  bâtie  :  rues  tur- 
tueuses  et  à  peine  pavées;  beHe  pia%a  metyor  :  pa- 
lais du  président,  de  l'évéque;  cathédrale  etplusieurs 
belles  églises;  nombreux  couvents,  grandT  b6i>ital. 
Manufactures  d'étofiîds  de  coton  éi  de  Ikhie,  fil ,  den- 
telle, etc.  Aux  environs  se  voient  les  volcans  de  Pi- 
chinoba,  de  Gotopaxi,'  de  Cayambé  et  d'Antisaxia.  ^ 
Quito,  lime  des  villes  les  plus  importantes  de  Fane, 
empire  du  Pérou,  fût  concise  pcârPizarre  en  1533, 
et  resta  longtemps  eomprtse  dans  ie  Pérou  :  elle  en 
fut  détacbée  en  1718  pour  faire  putie  de  la  Nouv.- 
Grenade.  Entrée  en  1819  dans  la  confédération  de  la 
Colombie,  elle  demt  en  1B31  la  capft.  de  rfiquateur. 
Elle  a  été  plusieurs  fofs  déso^  par  des  tremblement; 
de  terre,  notamment  en  1755,  1797  et  1859. 

QVA2«6B,  lie  norvégienne,  t.  quadoe. 


R 


ft,*en  latin ji'écrivait  pour  Hdrnet,  ^omemtts ,  Vè- 
gulut,  Rex;  a.  P.  pour  :  respudltsa.  —  Dana  les 
prénoms,  R.  se  met  pour  Raoul,  Rémi,  Riclutrâ, 
Robert,  Roger. 

RAAB  (le) ,  ilrfa&o  en  latin,  riv.  des  Btats  autri- 
chiens, naît  en  Sty rie  à  5  kil.  N.  0.  de  Passail,  tra- 
verse les  comitats  d'Eisenbourg  et  d'CBdenbourg , 
reçoit  la  Pinka.  la  Peistrita,  et  tombe  dans  le  Da- 
nube par  la  r.  or.  à  Raab,  après  un  cours  de  260  kil. 

RAAB,  Arrahonachet  les  anciens,  JatHtrintim  en 
latin  moderne,  v.  forte  de  Hongrie,  ch.-l.  de  oomi- 
tat,  au  confluent  du  Raab  et  du  Danube,  à  180  kil. 
N.  0.  de  Bude  ;  18  000  bab. ,  dont  12  000  catholiques. 
£vêché  catholique,  suffragant  de  G  An;  académie, 
gymnase,  séminaire.  Ville  Dien  bfitie,  cathédrale  re- 
marquable ;  queloues  antiquités.  Commerce  assez  ac-' 
tir.  —  Poste  militaire  dès  le  temps  des  Romains. 
Prise  par  les  Turcs  en  1591 ,  reprise  en  1598.  Beau- 
hamais  y  battit  l*arehiduc  Jetti  en  1809.  —  Le  comttat 
de  Raab,  entre  ceux  de  Presbourg,  loemeem,  Wese- 
prim  et  d^Œdenbourg,  a  52  til.  sur  50  et  120000 1. 

RASAK  MAtJE,  BhobeneuM  Mourus  im  MagnenHus^ 
savant,  né  à  Mayence  en  776,  m.  en  856,  étudia  à 
l'abbaye  de  Thûab,  puis  à  St-Martin  de  Tours,  sous 
Alcuin,  reçut  les  ordres  en  814,  visita  k  Terre- 
Saiûte,  prit  à  son  retour  la  direction  de  la  célèbre 
école  de  FuMe,  fut  élu  abbé  de  Fuide  en  822,  devint 
évoque  de  Mayence  en  847,  réprima  beaucoup  d'abus 
ecclesiastiaues,  oheroha,  main  en  vain,  à  réconci- 
lier Louis  le  Débonnaire  et  ses  fils,  composa  de  sa- 
ges règlements  et  présida  plusieurs  synodes.  D  traita 
OOtescaic  avec  une  grande  sévérité,  mais  ausà  il 


déploya  uiie'eAiai*R(  ttna  'bornes  lors  de  la  famine 
de  dSifi.  Ses  ÛEuHfres,  pubfiées  à  Cologne,  1627,  en 
3vol.in-fdl.,  contientient  des  po^^f  (parmi  lesquelles 
le  Fent  Creator^',  des  commenittires  surrficnture. 
des  traités  de  l'CTniver»,  de  VlntHtution  des  clercs  et 
des  eérémoniei  de  i'Églite^  de  la  Fu«  de  Dteu,  du  Ca- 
lenOrier  eedétiasHque,  de  Vhtwniion  des  utnçues, 
un  livre  d'ÉtgmcHogiês^  un  Sloesetire  latin  théottsaue, 
conservé  manuscrit  à  Vienne  et  à  Hunich  et  publié 
en  1727  dans  le  îhesaiurus  ût  Schîlter. 

RABASTEKiS,  ch.-L  de  cant.  (Tarn) ,  à  18  kil.  S.  0. 
de  GaîUac;  5441  h.  Toiles  de  chanvre,  chapeaui, 
poterie.  —  Autre  ch.-l.  d^  c.  ptes-Pyrénées) .  sur 
l'Estreux  et  le  canal  d'Alaric,  à  17  kil.  N.  E.tie  Tarbef , 
1266  h.  Jadis  viUe  forte.  Montiuc  k  prit  tn  1570  et  y 
recm  une  balafre  à  la  figure.  Y.  koktluc. 

kABAT  ou  noovEXu-«ALÉ,  V.  do  Maroc  (Fez),  h 
Tembouch.  de  Bouregreb  dans  TAtlantique,  vfe-à-vis 
de  Salé,  par  9-  3*  long.  0.,  34-  5'  lat.  N.;  25060  h. 
Grand  château;  mur  fianqué  de  tours  ;  S  forts  ;  palais 
impérial;  tombeau  du  sultan  Sidi -Mohammed.  Chan- 
tiers de  construction. 

RABAUT  (Paul) ,  pasteur  à  Nîmes ,  né  à  Bédarieux 
en  1718,  m.  en  1795,  montra  un  grand  zélé  pourses 
coreligionnaires  :  dans  un  moment  où  sa  tête  était 
à  prix,  il  ne  cnigmft  pas  d'aller  présenter  un  mé- 
moire en  leur  faveur  i  un  chef  militaire,  le  mar- 
quis de  Paubny,  en  se  nommant;  le  marquis  remit 
le  mémoire  au  roi,  «ft  obtint  l'adoucissement  des 
mesures  Drises  contre  les  R^ormés.  M.  Ch.  Coquerel 
a  rédigé  d'après  ses  notes  l'Ifi^f.  des  Égfises  du  désert. 

RABAuT-sT-ÉTiRfï«  "(f.  PaulJ,  fils  dupréc.  né  a 


RkSE 


—  1575  ~ 


RAGH 


Nîmes  en  1743,  était  auan  mlfiistre  protftrtsait.  Slà 
meiDhre  de  l'ABMmbléd  Gotistitnante,  il  s^  fit  re- 
marier par  BOA  hostilité  «cAatfd  le  clergé.  A  la  Gon- 
fantion,  il  combattit  la  miae  en  jugement  de  Louis 
XVI,  et  yota  pour  l'appel  au  peuple  et  le  imrsis. 
Membre  <te  la  commission  girondine  oui  surrefilait 
les  actes  <ta  trilmnal  révdiitionnaire,  il  se  i^  envo- 
kippé  dans  la  prosdripftion  de  son  paiti,  et  porta  sa 
tète  sur  Péchtfsad  (1793).  On  a  de  )tti  on  Préeii  de 
PhùtciredB  la  S^wauUùnfrtMcaiie,  1791,  continué 
m  laereteHe  jeune,  et  des  tmèwm  A  Bai&iy  ^i& 
Thitkfén  prùtnÎHvè  de  U  GriûB,  1?«7. 
AAflBAl^- AfllKfN,  auFj .  AwmaHn ,  capit.  des  Km- 

auMitW.  ^.  AlMAll  et  aHVOHFTBS. 

SMMiTB-JHOJbB,  auj.  AoMafc,  ctfpit.  dés  ffoabitee, 
à  1%.  >de  la  m«r  Moi^  cft  prés  de  la  t.  g.  de  l'Àtaon, 
^«ait  à  NN)  kîl.  «.  Z.  *de  Jértisalem. 

RABIIB<Alph.),  lié  A  n86  à  Rie£'(B.-'AlpeB),m. 
à  Parie  en  1830,  fin  eo«  l'Qa^pira  attaché  tl'admi- 
nistntioa  de  l'araaée  •d'fi8pagne,<pois  exerça  la  pro- 
festion  d*cvoeat4  Adx,  se  signala  sous  la  Restaura- 
tion comme  liliéfal,  etftat  plusieurs  fois  emprisonné. 
Ona  de  hfi  des  Rémmé*  de  i^kirtoire  de  A4im«,  — 
de  PortM^Mil,  —  é'BvpûgiM;  et  une  Vist.  d^Alenan- 
én  /,  «np.  de  Jtuuie]  1S26.  Il  comment  en  1B29 
k  Bioffraphie  uniwmfk  et  portative  des  ikyr^empo- 
mtw,  continuée  4)ar  Boisjona  eft  Binet  Ste-Preuve. 

MMIN,  ipâ  dérive  de  l'hébreu  Babb,  seigneur, 
mallre,  docteur  de  ta  40î  chez  les  Juifs  modernes.  Ce 
sont  des  espèces  de  oasaistes  instruits,  que  Ton  peut 
consulter  sur  les  ^uestioiis  religieuses  \  mais  ils  n'ont 
pis,  comme  en  lé  croit,  de  caractère  sacerdotal. 

EABfiLàlS  <¥iiailçoi^,  célèbre  écrivaiïi  "français, 
né  en  1488  à  Chiaon,  m.>éii  1^68,  était  fils  d'un  ano- 
thjcaire.  Il  fat  qnelqae  lempe  «itfrne  chez  les  ^toe- 
Hers  et  fut  ordonné  prêtre,  puis,  s'aeeommodantpeu 
de  la  Tie  claustrale,  il  jeta  le  troc,  se  mfit  à  oo^r 
le  monde,  se  fit  recevoir  docteur  à  Montpeilier^lSSl), 
et  exerça  la  médecine  dans  eètfe  ville.  <2haTgé  par  la 
Faculté  de  Ifontpc^ier  de  soUidCer  du  ebancetier  Du- 
prat  le  rét^issement  de  quelques-ans  de  ses  privi- 
lèges, il  réussit  dans  cette  négociation,  et  la  Faculté 
reconnaissante  décida  qu'à  l'avenir  tout  médecin  qni 
prendrait  ses  degrés  revêtirait, en  passant  sa  fhèse,  la 
robe  de  Rabelais.  Le  cardinal  Du  Bellay,  ambassadeur 
à  Rome,  avec  lequel  U  s'était  lié  au  conége,  remmena 
avec  hii  en  qualité  de  médecin.  Pendant  son  séjour  à 
Rome,  il  se  Ût  remettre  les  peines  canoniques  qu'il 
avait  encourues;  néanmoins,  il  n'épargna  dans  ses 
raiUenes  ni  le  sacré  collège,  ni  le  pape  lui-même. 
A  son  retour,  il  otrtint  une  prébende  a  l'abbaye  de 
St-Maor;  en  outre  il  fut  nommé  en  1545  curé  de 
Meudon.  Rabelais  était  de  Thumenr  la  plus  gaie  dt 
la  plus  bouffonne  :  on  en  raconte  mille  anecdotes 
plaisantes.  On  a  de  lui  quelques  ouvrages  sérieux, 
notamment  des  éditions  de  divers  traités  d'Hippo- 
crate  et  de  Oalien:  mais  ces  travaux  n'anfraient  pas 
sauvé  son  nom  de  Voubli  s'il  n'eét  été  l'autear  de  la 
rameuse  histoire  de  Gargenituti  et  Pantagruel.  C'est 
un  roman  satirique,  ï^mli  de  folies,  d'«xtravagances, 
de  Quolibets,  de  mets  vetAatteê  et  forgés  à  plaisir, 
de  passages  obscurs  oa  même  inintelligiMeft,  «t  qoi 
soevem  est  ennuyeux;  maison  y  trouve  eussi  beau- 
coQp  de  gaieté,  d^prit  et  "mffme  de  bon  sens  ;  msl- 
beureusement ,  ce  livre  est  déshonoré  par  des  obsoé- 
nitès  et  des  impiétés:  les  moines  surtout  y  sont 
Polijet  des  attaques  lespHis  violentes.  Aussi  fat-H  cen- 
sarè  par  la  Sorbonne ,  condanné  par  le  Pavlement 
et  uns  à  VIndêx  à  Rome.  On  s^est  donné  beaucoup 
de  peine  pour  saisir  le  véritalile  sens  de  cet  ouvrage  : 
la  plupart  des  commentateurs  y  ont  vu  une  allégorie 
continudle  :  pour  eux  €erriia9Uua  est  François  I  ^ 
Grand  Goutter,  Louis  Xll;  Pantagruel,  Henri  II; 
^woèhaUf  Maximilien  Sibrze;  Gargùmelle,  Anne 
âe  Bretagne;  Badèbee,  la  reine  Claude;  la  ^onde 
ittmerit,  Diane  de  laitiers;  Poniirae,  le  cardinal  de 
lorraine;  mais  il  est  probable  que  le  fond  et  le  cadre 
sont  tout  d'imagination,  et  que  les  allusions  ne  se 


trouvent  que  dans  les  détails.  Le  roman  de  Rabelais 
se  compose  de  5  livres,  qui  parurent  séparément  de- 

Euis  15^  jusqu'en  155$  (le  dernier  livre  ne  fut  pu- 
lié  cu'après  sa  mort).  Il  en  a  été  Tait  on  grand  nom- 
bre d'édrtions,  la  plupart  ave^  commentaires.  Les 
principales  sont  ceÛes  d'Amsterdam,  1711  et  1741, 
avec  remarques  de  Le  DuChat  et  La  Honnoye,  5  vol. 
in-8;  celle  dllsmangan  et  E.  Johannean,  l^arrs, 
1828-26,  ^  V.  in-8,  avec  les  remarques  de  Le  Du- 
chat,  Bemier,  Le  Motteùx.  Voltaire,  Ginguenè;  de 
De  PAuînay,  1813.  8  v.  in-8:  de  f».  Lacroix,  1842, 
in- 12;  enfin  ceHe  de  KM.  Burgaùd  ^  Rathery,  revue 
sur  Ic^  textes  originaux,  1"857,  2  v.  io-18.  L'abhé 
Many  a  rajeuni  le  style  de  l'auteur  dans  son  Babe- 
lais  modsme,  1752.  On  a  de  Rabelais  un  recueil  do 
Lettres j  Paris,  1651. 

RABENE98  {Tbéorph .) ,  po6te  t^  morali^rtê  aOèrmand , 
né  II  Wachau,  prèè  de  leipsick,  en  1714  ,  tnort  en 
1771,  remplit  divers  emplois  dans  les  finances.  Un  a 
de  lui  des  Lettres  satiricrues,  où  il  attaque  de  la  ma- 
nière la  phjs  piquante  les  vices  et  les  ridicules  des 
classes  bourgeoises  :  il  y  prend  souvent  Lucain  pour 
modèle.  Ses  OEuvres  ont  été  publiés  A  Leip^ic^  ,1777, 
en  6  t.,  et  àStuttgard,  1840,  en  4  vol.  Quelques-uns 
de  ses  écrits  ont  été  traduits  en  français  <:  les  Sa" 
tires,  pSiT  BoispréauX,  Paris,  1T54;  Osaureus  ou  te 
Nouvel  Ahélardf  comédie,  pat  Caflleau,  1761. 

BABIRTUS  (G.),  chevalier  romain  :  accusé  parLa- 
bienus  d'avoir  assassiné  le  tribun  Saturnin  us,  il  fat 
défendu  par  Cicéron  et  acquitté.  Nous  avons  encore 
iediscctrrs  de  Cicéron.  —  Cicéron  plaida  également 
pour  un  autre  Rabirius,  Caius  Postumus,  accusé  de 
concussion,  et  réussît  aussi  i  lè  faire  absoudre. 

RABiaïus  (G.),  poète  latiti  du  siècle  d'Augure, 
avait  cultivé  avec  suc(^  la  poésie  épique  :  Vetiéfhis 
le  nomme  à  côté  de  Virgile.  On  lui  attribue  nn  mor- 
ceau dhm  poème  De  Bello  Adtiaeo  trouvé  dans  les 
papyrus  d'Herculanum^  publié  par  Kreyssig,  Schnee- 
berg,  1814,  et  réimprimé,  avec  traduction  et  oom- 
lûentaires,  par  Montanari,  Torli,  1830-34. 

RARUmv  (Bussi).  V.  Bossi. 

ItAGAN  (Honorât  DÉ  wjbil  ,  toartforts  de) ,  po6te, 
né  en  1589  A  La  Roche-Racan  en  TOuraine,  mort  en 
1670  ,  était  fils  d'un  maréclial  de  camp.  Page  de 
Henri  IV,  puis  militaire,  "fl  quitta  le  service  avec  le 
grade  de  maréchal  de  camp,  et  se  livra  aux  lettres. 
Il  fut  l'élève  et  l'ami  de  Malherbe  et  fût  notnmé  mem- 
bre de  l'Acad.  française  dès  sa  fondation  (1635), 
quoimiHl  ne  sût  pas  le  latin.  Racan  a  composé ,  sous  le 
mre  de  Bergeries^  des  Idylles  oH  la  vérité  du  senti- 
ment s'empreint  souvent  d^une  teinte  mélancolique, 
et  qui  furent  fort  goûtées  de  ses  contemporains.  On 
a  aussi  de  lui  des  ode;  «a^^es,  tirées  des  psaumes; 
des  poésies  diverses  y  et  d'ititéressants  Hêmoires  sur 
la  vie  de  Malherbe.  Quoique  cet  auteur  manque  de 
force  en  général,  il  a  donné  à  la  langue  poétique 
une  harmonie  et  une  grâce  naturelle  ^u'on  ne  con- 
naissait pas  encore.  On  a  publié  ^es  OEuvres  à  Paris 
1724,  2  vol.  in-12.  M.  T.  de  La  Tout  en  a  donné  en 
1857  un  recueil  plus  complet,  avec  Notice  biogra^ 
phique  et  littérale,  2  vol.  In-Ï6.^ 


HAGGA, 

békîi^, , 

de  l'Euplwrate,  A  260  k.  S,  O.  de  Diarhéltir  et  A  160 
kîl.  S.  de  l'autre  Racca  ou  Orfa.  Fondée  par  Alexan- 
dre ,  sous  le  uom  de  Nieephorium  (  V.  ce  nom).  Rm- 
nes  d'un  palais  d'fiaroun-al-Raschid. 

RAGHEL,  2*  fille  de  Laban,  inspira  de  l'ataour  à 
Jacob,  son  cousin,  qui,  pour  l'obtenir,  consentit  à 
se  mettre  pendant  7  ans  an  service  de  son  oncle.  Au 
bout  de  ce  temps,  Laban,  usant  de  ruse,  substitua 
à  RachM  Lia,  sa  fille  aînée,  et  JaCob  fut  obNgé  de 
servir  encore  7  autres  années  pour  obtenir  la  inaili 
de  celle  qu'il  aitnait.  Après  6  ans  de  stérilité,  elle  lui 
donna  un  fib,  Joseph  ;  1 6  ans  après,  elle  mit  au  inonde 
un2*  fils,  Benjamin,  le  plus  jeune  desenfants  de  Jacob. 

RACHEL  (MHe),  grande  tragédienne,  née  en  18*i0, 


RACl 


—  1576  — 


RàGI 


m.  en  1858 ,  était  fille  d'un  pauvre  colporteur  israé- 
lite,  du  nom  de  Félix,  et  fut  mise  au  monde  sur  une 
route  près  du  nllage  de  Munf  en  Thurgovie.  Après 
une  enfance  misérable,  pendant  laquelle  elle  allait 
chanter  dans  les  cafés  de  Lyon,  elle  fut  amenée  à 
Paris,  entra  au  Conservatoire,  débuta  au  Gymnase 
on  1887^  mais  sans  y  être  remarquée,  et  dut  à  Sam- 
son,  qm  avait  deviné  son  avenir  et  qui  dirigea  son 
talent,  d'être  admise  au  Théfttre-Français  (1838). 
BUe  y  obtint  dés  l'abord  un  succès  qui  s'accrut  de 
jour  en  jour.  Elle  ressuscita  la  tragédie,  négligée 
depuis  lonfftemps ,  se  voua  surtout  au  genre  classi- 

Se  et  renait  avec  une  admirable  perfection  les  |)lus 
aux  rOles  de  Corneille,  de  Racine  et  de  Voltaire. 
D'une  taille  avantageuse ,  d'un  port  imposant,  eUe 
excellait  dans  l'ironie  ,  la  colère  et  l'indignation , 
plus  crue  dans  l'expression  des  sentiments  tendres 
ou  délicats  :  CamtUe,  Hermioney  Athàliey  Lucrèce 
étaient  «es  meilleurs  rôles  ;  son  geste  noble  et  sobre, 
ses  poses  sculpturales  ajoutaient  beaucoup  à  l'effet. 
En  1856,  elle  entreprit  un  voyage  eo  Amérique  :  elle 
y  obtint  ae  nouveaux  triomphes  et  fit  d'abondantes  re- 
cettes, mais  elle  y  contracta  une  maladie  de  poitrine 
qui  ne  tarda  pas  à  la  conduire  au  tombeau  :  elle  vint 
mourir  au  Cannet  (Alpes  maritimes) ,  dans  la  force 
de  l'âge  et  dans  toute  la  plénitude  de  son  talent. 

BACHGOUN  (tle),  petite  tle  de  l'Algérie,  en  face 
de  l'embouch.  de  la  Tafna,  par  3*  ôO*  long.  0.,  a 
800"  sur  200,  avec  un  petit  port. 

B ACHÏMBOPBGS ,  hommes  libres  qui,  chez  les 
Francs,  avaient  le  droit  d'assister  aux  plaids  pour 
délibérer  sur  les  affaires  générales  et  rendre  la  jus- 
tice :  ils  siégeaient  au  nombre  de  7. 

BACHOTIS,  quartier  d'Alexandrie.  V.  àlexàndrib. 

BACINE  (Jean),  le  plus  parfait  des  poètes  tragiques 
de  la  France,  né  en  1639  à  La  Ferté-Milon,  mort 
en  1699,  avait  pour  père  un  contrôleur  du  grenier  à 
sel  de  sa  ville  natale,  et  resta  orphelin  à  4  ans. 
Slevé  à  Port-Royal,  il  y  puisa  le  goût  de  la  littéra- 
ture classique.  Il  se  fit  connaître  dès  l'ftge  de  vingt^ 
ans,  et  s'attira  les  honnes  grâces  de  la  cour  par  une 
ode  qu'il  composa  pour  le  mariage  de  Louis  XIV  (la 
Ifymphe  de  la  Seiné^,  Il  eut  le  i>onheur  de  se  lier 
des  sa  jeunesse  avec  Molière  et  Boileau,  qui  le  con- 
seillèrent utilement.  S'étant  voué  â  la  carrière  dra- 
matique ,  il  débuta  par  une  tragédie  de  Théagène 
et  Charidée,  essai  fort  imparfait,  que  Molière  lui  fit 
supprimer;  fit  jouer  en  1664  2a  TMbaide,  en  1665 
Alexandre,  et  levéla  tout  son  talent  dans  ^indromo- 
aue  (1667),  qui  eut  un  grand  succès,  mais  qui  éveilla 
renvie.  En  1668,  il  composa,  comme  pour  se  délas- 
ser du  genre  tragique,  la  spirituelle  comédie  des 
Flaideure  (1668),  imitée  des  Guêpes  d'Aristophane; 
depuis,  il  se  consacra  tout  entier  à  la  tragédie,  et 
donna  successivement  :  Britannicut  (1669) ,  où  il 
s'inspira  de  Tacite  ;  Bérénice  (1670),  où  il  mettait  en 
scène  ,  sous  des  noms  antiques ,  la  séparation  de 
Louis  XIV  et  de  Henriette  d'Angleterre ,  qui  s'ai- 
maient; Bajaxet  (1672},  Mithridcde  (1673),  enfin 
Iphigénie  (1674),  et  PMdre  (1677),  imitées  toutes 
deux  d'Euripide.  Il  eut  la  doulisur  d'entendre  siffler 
ce  dernier  chef-d'œuvre  par  une  cabale  à  la  tète  de 
laquelle  étaient  le  duc  de  Nevers  et  la  duchesse  de 
Bouillon,  et  de  voir  triompher  un  moment  la  Phèdre 
de  Pradon,  (^u'on  ne  crai^it  pas  de  lui  opposer  : 
justement  froissé  d'un  si  indigne  traitement,  il  re- 
nonça au  théâtre,  quoiqu'il  n'eût  encore  que  38  ans 
et  que  son  génie  rat  dans  toute  sa  force  ;  il  était 
d'ailleurs  confirmé  dans  cette  résolution  par  des 
scrupules  religieux.  Il  se  maria  en  1677,  fut  nommé 
la  même  année  historiographe  du  roi^  et  ne  voulut 
plus  s'occuper  que  du  soin  de  sa  famille  et  des  de- 
voirs de  sa  charge.  Cependant  il  consentit,  à  la  prière 
de  Mme  de  Main  tenon,  et  après  un  silence  de  douze 
ans,  à  traiter  des  sujets  sacrés,  et  composa  Bsther 
{1689)  9t  Athalie  (1691),  qui  furent  joutes  à  St-Cvr 
par  les  demoiselles  de  la  maison  royale.  La  l'*  ae 
ces  tragédies  eut  le  succès  qu'elle  méritait  ;  mais  la 


2*.  livrée  au  public  par  l'impression,  fUt  entièrement 
méconnue,  et  Racine,  découragé  par  cette  nouvelle 
injustice,  cessa  définitivement  de  travailler  pour  la 
scène.  Louis  XIV  ne  s'en  plut  pas  moins  â  le  com- 
bler de  faveurs  ;  il  lui  assura  une  pension,  le  fit  tré- 
sorier de  la  généralité  de  Moulins  et  gentilhomme 
ordinaire;  il  l'admettait  même  dans  sa  familiarité. 
Mais  un  Mémoire  sur  la  misère  du  peuple ,  que  Ra- 
cine avait  rédigé  à  la  sollicitation  de  Mme  de  Main- 
tenon  (1697),  étant  tombé  entre  les  nuuns  du  roi, 
ce  prince  s'en  offensa,  et  s'exprima  en  termes  dun, 
qui,  rapportés  au  poète ,  lui  portèrent  un  coup  fa- 
tal :  une  maladie  dont  il  souffrait  (un  abcès  au  foi^ 
s'aggrava;  il  ne  fit  plus  que  lanffuir  et  mourut  doux 
ans  après.  Il  avait  été  reçu  à  rAcadémie  firancaise 
dès  1678.  Racine  n'égale  peut-être  pas  Gomeilie  en 
vigueur,  en  génie,  mais  il  le  surpasse  en  correction, 
en  éléganco^  en  souplesse  et  surtout  en  sensibilité  : 
la  tendresse  est  le  pnncipal  ressort  qu'il  fait  jouer  ;  en 
outre,  il  n'offre  point  de  disparate  comme  son  émule; 
enfin,  son  style  est  la  perfection  même.  Outre  ses  tra- 
gédies, on  a  de  lui  quelques  épigrammet^  des  eanti- 
2uet  spirituels  y  composés  pour  St-Cyr  (1694),  et  de 
elles  odes,  auxquelles  il  faut  ajouter  les  chœurs  d'Ex- 
ther  et  d*Athaliey  les  plus  beaux  modèles  de  poésie 
lyrique  que  possède  notre  langue.  Par  un  rare  pri- 
vilège. Racine  écrivait  en  prose  presque  aussi  bien 
qu'en  vers  :  il  avait,  en  sa  qualité  d'historiographe, 
rédigé  une  Histoire  du  règne  de  Louis  IIV  qui  était 
fort  avancée  au  moment  de  sa  mort;  elle  a  péri  dans 
un  incendie  (1726);  on  n'en  a  conservé  qu'un  frag- 
ment, la  Campoimede  1672  d  1678.  On  a  encore  de 
lui  :  l'Abrégé  de  Thistoire  de  Port-Royal  y  1693-  des 
Discours  académiques  (dont  l'un  renferme  VÉloge 
de  P.  Corneille),  et  des  Lettres  pleines  de  naturel. 
Parmi  les  éditions  critiques  de  ses  Œuvres,  on  dis- 
tingue celles  d'Aimé  Martin  (1820),  de  M.  Paul  Mes- 
nard  (1865etsuiv.)  ;  et  Ton  admire,  comme  éditions 
de  luxe,  celles  de  Didot,  dite  du  Louvre,  1801-lSOo, 
et  de  Bodoni,  Parme,  1813,  toutes  deux  en  3  vol. 
in-fol.  Le  Théâtre  de  J.  Racine  a  été  commenté  par 
son  fils  L.  Racine,  par  Luneau  de  fioisjermain , 
Laharpe,  Geoffroy,  Fontanier ,  etc. 

RAQUE  (Louis),  poète  didactique,  fils  du  préc.,  né 
â  Paris  en  1692,  m.  en  1763,  eut  pour  maître  Rollin 
et  se  sentit  de  bonne  heure  entraîné  vers  la  poésie. 
II  se  fit  recevoir  avocat  pour  obéir  au  vœu  de  sa  fa- 
mille, puis  alla  passer  trois  ans  à  l'Oratoire,  où  il  com- 
posa Ml  Grdee,  poème  en  4  chants,  qu'on  accuse  de 
jansénisme,  accepta  en  1722  une  place  d'inspecteur 
des  fermes  de  Provence,  mais  s'en  démit  vers  1750 

Sour  se  fixer  à  Paris ,  où  il  fut  élu  membre  de  L'Aca- 
émie  des  inscriptions.  Ayant  perdu  en  1755  un 
fils  unique,  mort  à  Cadix  victime  du  tremblement 
de  terre  qui  renversa  Lisbonne,  il  renonça  au 
monde  pour  être  tout  entier  à  sa  douleur  et  ne  s'oc- 
cupa plus  que  d'exercices  de  piété.  On  a  de  lui,  outre  la 
Grdee  (1722),  la  As%ion,  en  6  chants  (1742).  poème 
d'un  genre  firoid,  mais  qui,  avec  une  versification 
correcte  et  élégante,  offre  de  grandes  beautés,  et 
qui  est  justement  devenu  classique  :  des  odes  qui  ont 
les  mêmes  qualités  et  les  mêmes  déCautaque  ses  poè- 
mes (on  y  distingue  VOde  à  Pharmonie^oii  l'exem- 
ple est  jomt  au  précepte  de  la  manière  la  plus  heu- 
reuse) ;  des  poésies  diverses,  des  Bâ fierions  sur  la 
poésie,  des  Remarques  sur  les  tragédies  de  J,  Ra- 
cine, avec  un  Traité  de  la  poésie  dramatique,  d'in- 
téressants Mémoires  sur  la  vie  de  J.  Racine,  et  une 
traduction  en  prose  du  Paradis  jperdu  de  Milton. 
L'édition  la  plus  complète  de  ses  (muvres  est  due  à 
Lenormant,  1808, 6  vol.  in-8.  Des  Lettres  inédites  de 
J.  et  L,  Racine  ont  été  pubL  en  1862  par  l'abbé  A. 
de  Laroque.  leur  petitrfils. 

RACINE  (l^abbé  Bonaventure),  parent  des  précé- 
dents, né  en  1708  à  Chaunv  prés  de  Laon,  m.  en 
1755,  était  principal  du  collège  de  Habastens  (dio- 
cèse d'AlbyJ,  mais  se  vit  forcé  de  quitter  ses  fonc- 
tions à  cause  de  son  attachement  au  Jansénisme. 


RADE 


—  1577  — 


RADZ 


Ciytos,  é^éqae  d*Auxerre  le  recueillit  et  lui  donna 
iffl  canoDScat  dans  sa  cathédrale.  On  a  de  lui  un 
Ahrigé  de  Vhitk>ir$  ecclésiastique,  1748-66,  13  toI. 
iih!2,caTrage  instructif,  mais  partial. 

lAOAGAISE  ou  râoooast,  chef  germain ,  fondit 
en  406  sur  l'Italie  à  la  tête  de  200  000  barbares ,  Van- 
dale, Suèves,  Goths,  Alains,  dévasta  le  nord  de  ce 
pays  et  assiégea  Florence,  mais  fut  battu  et  pris 
deTaot  cette  Tille  par  le  général  d'Honorius,  Stilicon, 
eo  406,  et  décapité. 

RADAMA I,  roi  des  Hovas,  le  peuple  dominant  de 
Madagascar,  né  en  1791 ,  m.  en  1828,  conquit  pres- 
que toule  rile  à  l'aide  des  Anglais,  et  enleva  aux 
Fiançais  leurs  établissements  de  Foulpointe ,  Tama- 
tave  et  Tintingue;  il  songeait  à  se  rendre  indépen- 
dant des  Anglais  eux-mêmes  lorsqu'il  mourut  subi- 
tement.—  Sa  veuve  Ranavalo,  le  remplaça;  elle  se 
montra  fort  hostile  aux  Européens.  M**  en  1861.  — 
Son  fils,  Radama  II,  entra  au  contraire  dans  la  voie 
de  la  civilisation,  mais  il  périt  assassiné  dès  1863. 

RADCLIFFB  (Anne),  ronuDciére  anglaise,  née  à 
Londres  en  1764,  m.  en  1823,  avait  épousé  à  23  ans 
un  gradué  d'Oxford,  propriétaire  et  éditeur  de  la 
ChfxmiqHe  anglaise.  Elle  acquit  de  bonne  heure  une 
grande  célébrité  par  des  romans  d'un  genre  nouveau, 
qui  parurent  de  1789  à  1797  et  qui  décèlent  un  vrai 
talent;  mais  elle  renonça  tout  d'un  coup  à  écrire 
parce  que  l'envie  et  la  spéculation  se  plurent  à  faire 
courir  sous  son  nom  des  œuvres  indignes  d'elle.  La 
terreur,  le  mystère,  le  merveilleux  senties  princi- 
paux ressorts  de  ses  romans;  on  s'y  croit  sans  cesse 
eoTironné  de  revenants ,  de  spectres,  d'esprits  cèles- 
leiou  infernaux;  mais,  au  dénoûment,  tout  s'ex- 
plique par  des  causes  naturelles.  On  a  dit  à  tort  que, 
croyant  elle-même  aux  fantômes  de  son  imagination, 
elle  eut  des  accès  de  démence  à  la  fin  de  sa  vie.  On 
a  d'elle:  les  ChdteanM  (VAthlin  et  de  Dumbayne,  la 
FfïïH  <m  VAbbaye  de  St-Clair,  Julia,  Vltalien  ou  le 
Confessionnal  des  Pénitents  noirs  y  les  Mystères  d^U' 
dolphe,  son  chef-d'œuvre  :  ce  dernier  ouvrage  fut 
payé  par  l'éditeur  1000  livres  (25  000  fr.).  Tous  les 
.  romans  d'Anne  Radcliffe  ont  été  traduits. 
f  BADEGONDE  (Ste) ,  reine  de  France .  née  en  519 , 
I  D.  en  587,  était  nlle  de  Bertaire,  roi  de  Thuringe, 
et  fiit  élevée  dans  le  paganisme.  Le  roi  Clotaire  I  la 
fit  instruire  dans  la  religion  chrétienne  et  l'épousa 
en  538;  mais  six  ans  après,  il  lui  permit  de  se  faire 
religieuse.  Elle  prit  le  voile  à  Noyon  et  fonda  à  Poi- 
uen  l'abbaye  ae  Ste-Croix  où  elle  vécut  dans  les 
exercices  d'une  piété  austère.  Fortunat  a  écrit  sa 
Vie,  On  l'hon.  le  13  août 

KADBT  (St.) ,  général  et  baron  de  l'Empire,  né  en 
1762  à  Stenay,  m.  en  182ô,  fut  chargé  eu  1809  d'en- 
lever le  pape  Pie  VII,  conduisit  à  Cette  en  1815  le  duc 
d*AagoaIéme  fait  prisonnier»  exerça  pendant  les  Cent 
jours  les  fonctions  d'inspecteur  général  de  la  gen- 
dannerieetde  grand  prévdt  de  l'armée,  fut  condamné 
nos  Louis  XVIIl,  en  1816,  à  9' ans  de  détention, 
pour  avoir  coopéré  au  retour  de  Bonaparte,  mais  re- 
çut sa  grâce  au  bout  de  2  ans. 

UDST  (J.  B),  vaudevilliste,  né  à  Dijon  en  1751,  m. 
^1830,  occunait  auprès  de  la  duchesse  de  Villeroy, 
^Tint  la  Révolution,  un  emploi  de  secrétaire  biblio- 
thécaire, espèce  de  sinécure  qui  lui  permit  de  se  li- 
vrer à  ses  goûts  littéraires.  Il  avait  déjà  donné  avec 
sQccès  quelques  pièces  lu  théAtre  d'Audinot  et  au 
Théâtre-Italien  (Opérck-^omique) ,  lorsque  le  Vaude- 
ville fut  fondé  par  son  ami  Barré  :  il  y  fit  représenter 
de  1792  à  1816  une  foule  de  jolies  pièces  et  de  gaies 
Parodies,  qu'il  composait  aoit  seul,  soit  avec  Barré, 
ÛesfoDtaines,  A.  Gouflé,  et  qui  contribuèrent  à  la 
fortune  de  ce  théâtre.  On  se  rappelle,  dans  le  nom« 
hre,  Gaspard  Vavisé  et  la  Maison  en  loterie.  Son  dia- 
logue est  fin  et  spirituel,  ses  couplets  bien  tournés. 

tADEIZKY  (Jos.  WBNZBL,  comte  de) ,  général  au- 
trichien, né  en  1766  à  Trebnitz  en  Bohême,  m.  en 
1857 ,  se  distingua  dans  les  guerres  contre  la  France, 
df'.vinten  1831  général  en  chef  de  l'armée  autrichienne 


en  Italie,  et  reçuten  1836  le  bâton  de  feld-maréchai. 
Surpris  en  1848  par  l'insurrection  lombarde,  il  fut 
d'abord  cha^  de  Milan  et  vaincu  à  Goito;  mais,  mal- 
gré son  grand  âge,  il  ne  tarda  pas  à  prendre  sa  re- 
vanche et  remporta  sur  Charles-Albert,  le  23  mara 
1849.  la  victoire  décisive  de  Novare,  qui  replaça  la 
Lombardie  sous  le  pouvoir  de  l'Autriche  ;  peu  après 
il  bombarda  et  reprit  Venise.  Un  monument  lui  a 
été  érigé  à  Prague. 

RADI-BILLAH  (abou'l  àbbas  mohjucmbd  al),  ca- 
life abbasside  de  Bagdad  (934-940),  créa  en  935  la 
charge  d*émir-al-omrah  (commandant  des  comman- 
dants) et  se  réduisit  à  une  espèce  de  pontificat,  s'an- 
nulant  ainsi  lui-môme. 

RADJAHS.  On  appelle  ainsi  les  souverains  hindous 
qui  gouvernent  les  diverses  contrées  de  l'Hindous- 
tan  ;  ils  appartiennent  généralement  à  la  caste  des 
chattryas  ou  guerriers.  Avant  la  conc[uête  des  Mon- 
gols, ils  étaient  tous  indépendants  ;  auj.  ils  sont  pour 
la  plupart  tributaires  des  Anglais. 

RADJEPOUTANAH.  V.  AOJMIR  et  raujepoutbs. 

RADJEPOCTES,  c.'k-d.filsde  Radiahs,  nom  donné 
dans  Hnde  non-seulement  aux  fils  des  Radjahs  (les- 
quels endroit  avaient  tous  un  apanage),  mais  encore 
à  tout  chef  militaire  d'une  principauté,  d'une  sei- 
gneurie, d'un  canton  petit  ou  grand.  On  l'a  même 
étendu  à  toute  la  caste  des  guerriers  ou  chattryas, 

—  On  appelle  Principautés  radjepoutes  la  plupart 
de  celles  qui  forment  l'Inde  anglaise  médiate;  l'Adj- 
mir,  où  elles  abondent  principalement,  a  été  par 
suite  appelé  le  Radjepoutanah. 

RADNOR  (comté  de),  un  des  comtés  de  l'Angle- 
terre, dans  le  pays  de  Galles,  entre  ceux  de  Montgo- 
mery  au  N. ,  do  Shrop  au  N.  E. ,  d'Hereford  à  l'Ë. , 
de  Brecknock  au  S.  et  de  Cardigan  A  l'O. ,  a  112  060 
hectares  et  30000  h.;  ch.-l.,  Radnoret  Presteign. 
Montagnes,  lacs  pittoresques,  pâturages.  Antiquités. 

—  Radnor  ou  New-Radnor,  à  250  kil.  N.  0.  de  Lon- 
dres, ne  compte  guère  que  1000  hab.  C'était  jadis 
une  ville  importante. 

RADOM,  V.  de  Pologne,  ch.-l.  du  gouvt  de  son 
nom,  sur  laRadomka,  sur  la  Meczna,  à  97  kil.  S.  de 
Varsovie;  5700  hab.—  Le  gvt  de  R.,  formé  par  la  réu- 
nion do  ceux  de  Kielce  et  de  Sandomir ,  a  24  145  k. 
carrés,  et  950  000  h.  Il  y  eut  à  Radom  en  1767  une 
réunion  des  nobles  dissidents  dans  le  but  d'obtenir 
l'admission  aux  emploispublics  des  sectes  dissidentes. 

BADONVILLIERS  (François  ltsàrub,  abbé  de), 
né  à  Paris  en  1709,  m.  en  1789,  entra  chez  les  Jé- 
suites, professa  dans  différents  collèges,  fut  secré- 
taire de  l'archevêque  de  Bourges  Hija  Rochefoucauld), 
qu'il  accompagna  à  Rome,  puis  fut  choisi  pour  être 
sous-précepteur  des  enfants  de  France  et  devint  con- 
seiller d'État.  11  était  de  l'Académie  française.  On  a 
de  lui  un  traité  estimé:  De  lamanièred apprendre 
les  langues  y  1768,  une  traduction  de  Cornélius  iVe- 
posy  et  divers  opuscules  réunis  par  Noël,  1807. 

RADSTADT,  v.  du  gr .-duché  de  Bade.  V,  eastadt. 

RADZIYIL,  une  des  plus  anciennes  et  des  plus  ri- 
ches maisons  lithuano-polonaises,  commence  à  figu- 
rer dans  l'histoire  au  xiv*  s. ,  et  porte  depuis  1518  le 
titre  de  Prince  du  St-Empire  rofnain,  Nicolas  R.,  1*' 
du  nom,  reçut  le  baptême  en  1386  avec  Jagellon, 
grand-duc  de  Litbuaoie,  qui,  devenu  roi,  le  créa  pa- 
latin deVilna.En  se  faisant  chrétien,  il  prit  S.Nicolas 
pour  patron  et  voulut  qu'à  l'avenir  tous  les  atnés  de  sa 
maisonportassent  le  nom  de  ce  saint.  Les  plus  célèbres 
de  ses  descendants  sont  :  George  I ,  V Hercule  lithua- 
nien y  1480-1541,  qui  fut  vainqueur  dans  30  bataifles 
livrées  aux  Moscovites,  auxTatares,  aux  Teutoniques. 
Il  fut  fait  en  1527  castellan  de  Viloa  et  en  1533  grand 
général  (connétable).  11  est  père  de  la  belle  Barbe 
Radzivil,  qui  épousa  en  1548  Sigismond  II,  roi  de 
Pologne,  et  qui  mourut  empoisonnée.  —  Nicolas  IV, 
1515-65,  palatin  de  Vilna  et  ffouverneur  de  Livonie 
sous  Sigismond  II .  roi  de  Pologne.  Il  se  signala  en 
1557  dans  un  comoai  contre  l'Ord;e  teutoniquo,  et 
en  1565  contrôles  Russes,  qu'il  battit  complètement 


AAGL 


—  1578  — 


RAHà 


et  ohMsa  de  la  Lithnanie.  Il  quitta  la  religion  ca- 
tholique pour  le  Protestantisme  f  propagea  arec  zèle 
les  nouvelles  doctrines,  établit  une  imprimerie  fa- 
meuse à  Brzescie,  et  (it  traduire  et  impiimer  à  ses 
frais  une  Bible  polonaise;  mais  se»  enfants  retournè- 
rent à  la  foi  catholique. — Charles  R.,  1 734-90,  palatin 
de  Vilna.  Nommé  en  t762  gouverneur  de  la  Lithna- 
nie par  le  roi  de  Pologne  Auguste  III,  il  fit  tout  ce 
qui  était  en  son  pouToir  pour  combattre  IHnfluence 
russe,  mais  il  ne  put  empé<^er  Stan.  Poniatowski, 
le  pr(Hégé  de  Timpératriee  Catherine,  de  devenir  roi. 
Mis  hors  la  loi,  ti  vit  oonftsquer  ses  biens  immeases, 
qui  montaient  à  plus  de  6  millions  de  te^venu.  £lu 
en  1767  chef  de  la  confédération  de  Bar,  il  voulut  en 
vain  f)révenir  le  d^ooembrement  de  son  P^^^  a'^^' 
oatria.  Il  séjourna  longtemps  à  Paris  et  fit  nâtir  à  ses 
frais  un  passage  q«i  conduit  du  <P^1e*Royal  à  la 
rue  de  Ricbelieo.  Rentré  en  Pologne  dans  ees  der- 
nières années,  il  assista  aux  débots  de  la  diète  de 
Varsovie  qui  en  1791 ,  un  an  après  sa  moit ,  proclama 
une  nouveUe  constitution.  —  ^mrnique  R.,  1787- 
1813,  fit  en  qualité  de  colonel  la  campagne  de  Mos- 
cou dans  l'armée  française,  s'y  distmgua  par  son 
courage  et  son  dévouement,  et  fut  bleseé  mortelle- 
ment au  combat  de  flanav  :  il  fut  vivement  regretté 
de  Napoléon,  qui  l'avait  attaché  à  sa  personne. 

RAWBNEL  (Cl.  Denis),  né  dans  le  Jura  vers  1798, 
m.en  1827,  fut  attaché i  un  desoonsukts des  &h«Hes 
du  Levant,  fonda  VObsmvmê&ur  <0n€Mal  à  Smyme, 
alla  en  1826  combattre  les  l'vros  en  Orèoe  sous  le 
commandement  de  Fabvier ,  et  fût  tué  dans  le  obA- 
teau  d'Athènes.  On  a  de  lui  :  Hvftoiteêgt  Orea  dêpnis 
la  jjirUedeC<mtta»aùwniey  1824;  Uùtowe  complète 
des  événemênU  de  la  Gréée  y  1822-25. 

RAFFBHEL  (J.  B.),  voyageur,  né  à  Versailles  en 
1809,  m.  en  18&8,  visiU  de  1826  à  184S  les  Antilles, 
le  Brésil.  les  £tats-Uni»,  Madagascar,  Bourbon, 
le  Sénégal,  fut  ohaigé  en  1843  d'explorer  la  Falimé 
et  les  pays  riverains,  puUia  à  son  retour  un  Voyaoe 
dans  V Afrique  occidentale  (1846),  entreprit  peu  après 
de  traverser  l'Afrique  dans  tonte  sa  largeur,  mais  fut 
pris  et  dépouillé  sur  les  limites  du  Ségo,  et  ne  put 
aller  plus  loin.  11  profita  de  sa  captivité  pour  rédiger 
un  Voyage  dans  le  pays  des  Nèyres^  qui  parut  en 
1856.  il  fut  nommé  en  1855  gouvenieur  de  nos-éta- 
blissements  de  Madagascar. 

RAFFET  (Aug.),  dessinateur,  né  à  Pantin  «n  1804, 
m.  en  1860.  Après  s'être  essayé  dans  la  peinture 
d'histoire,  il  se  consacra  au  dessin  lithographique 
et  à  Taquarelle  et  y  Mcetla.  II  illustra,  entre  autres 
ouvrages,  les  Ifwtotrst  de  M.  Thiers,  le  Napoléon  en 
Egypte  et  la  Mémétis  de  Barthélémy ,  le  Voyage  en 
Crimée  d'Anatole  Demidoff.  Son  chef-d'œuvre  est  la 
Retme  des  Morte,  composition  fantastique  où  l*oo  voit 
les  plus  illustres  généraux  de  l'Bmpire  se  presser 
devant  l'ombre  de  Napoléon.  Ses  dessins  se  distin- 

§uent  par  une  vérité  parfaite  et  une  grande  entente 
e  la  composition.  M.  Giaoomelli  a  publié  en  1863  le 
catalogue  de  son  OSttwe, 

RAFFINÉS  (les),  nom  donné  d«  temps^e  Henri  ill 
et  Henri  IV  à  ces  braves  de  la  cour  qui,  prétendant 
raffiner  sur  lepoint  d'honneur,  étaient  touioors  prêts 
ÎL  tirer  l'épée,  même  pour  les  motifs  les  pius  futiles. 

R  AGAU,  grande  plaine  de  l'Asie,  près«u  confluent 
du  Tigre  et  de  l'Kuphrate,  où  Nabuohodonosor  1**, 
roi  d'Assyrie,  remnoru  une  victoire  décisive  s«tr 
Phraorte,  roi  des  Mèdes,  qui  y  fut  tué,  665  av.  i,-C, 

RAGENFRMD.  F.  RAlMFaoï. 

RAGES  ou  Riu«iB,  nlus  tard  am^pus  et  AR8A(aA, 
auj.  Aast  ou  Atfi,  v.  de  Médie,  au  S.,  près  d'fioba- 
tane,  passait  pour  être  la  2*  ville  de  la  Médie  sous 
le  rapport  de  Fancienneté.  C'est  là  que  Tobie  alla  par 
ordre  de  son  père  chercher  les  6  talents  que  lui  de- 
vait Gabélus.  Patrie  du  médecin  Razi. 

RAGLAN  (J.H.  pitzbot-sombrsbt,  lord),  général 
anglais,  né  en  1788,  fut  aide  de  camp  de  Wellington 
en  Espagne,  prit  part,  en  qualité  de  lieutenant  co- 
lonel, aujc  batailles  de  Toulouse,  eut  un  bras  emporté 


à  celle  de  Waterloo,  occupa  depuis  la  paii  lesf64«9 
de  secrétaire  de  laoireetion  de Tartillerie,  de  aujor 
général ,  de  directeur  général  de  l^artSUerie ,  fut  âevi 
à  la  pairie  en  1852,  et  choisi  en  1854  pour  comman- 
der en  chef  les  forces  britanniques  en  Orient.  Il  dresia, 
de  concert  avec  le  maréchal  de  St-Amaud,  le  plan 
de  l'expédition  de  Crimée,  prit  une  part  ^orieineà 
la  victoire  de  l'Aima,  au  siège  de  Sébastopol,  à  la 
bataille  d'inkermann,  et  Ait  à  la  suite  de  cette  der- 
nière affaire  élevé  à  la  dignité  de  feld-marèchal, 
mais  U  fM  peu  après  enlevé  par  le  choléra  (1855|.  Son 
calme  et  sa  lenteur  contrastaient  avec  la  vifaôté  et 
l'impétuositédu  général  en  chef  del'M'mée  ftMcaiK. 
RAGOTZKY  o«  RAGOCZI  <SigiBmond),  ntgoat 
hongrois,  fut  élu  malgré  lui  prince  de  Transylvaoie 
à  la  mert  d'fitienne  IkAskay  (1687).  Déjà  vieai,  il  se 
hftta  de  céder  cette  dignité  à  Gabriel  Batbori,  1606. 
—  GeoiKeR.,i'AfW>ien,princedeTransylvai«e(ï630- 
48),  se  fit  reconnaître  par  le  sultim  Amurat  IV  et 
par  l*emp«reiH  Ferdinand  II ,  se  Joignit  aux  Suédois 
dans  la  guerre  de  Tr€Me  ans,  t648,  se  déclara  ou- 
vertement contre  l'empereur  en  1644,  et  fat  secondé 
par  les  palatins  de  Hongrie;  mais  fit%a  paix  en  16^5. 
Il  conserva  ses  possessions  et  put  même  y  ajouter  la 
Valachie.  —  George  R..  te  Jeune  (1648-61),  se  l»gua 
avec  la  Suède  contre  la  Pologne  en  1659,  Bialgi>! 
l'opposition  de  grand  vIMr ,  fut  battu  à  Medjiboj,  fut 
déposé  par  les  Turcs  et  perdit  la  vie  en  eombattant 
pour  ressaisir  le  pouvoir.  —  FMme.  Léopold  R.,  petit 
fils  de  préo.,  né  «en  1676,  *vait  été  élevé  à  la  cour 
de  Vienne  après  que  sa  maison  eut  été  dépouillée, 
puis  fût  enfermé  au  <^âteau  de  Neustadt  pour  avoir 
réclamé  une  paitie^e  ses  biens. fl^'év«Nia,fot  noipmé 

chef  parles  mécontentsde  Hongrie  en  1701,  dégeya 
à  leur  tète  une  grande  valeur ,  et  tint  W  ans  la  Hon- 
grie séparée  de  l'Autriche.  Proscrit  après  la  p»x  <^ 
Nagy-Cardy  (1711),  il  alla  vivre  seit^n  mpoe,  soit 
en  Turquie  ;  il  meurat  à  Rodosto  «a  1796.  U  &  ^^ 
àmMémoirtt. 

KJlBUËL  ,  beau-père  de  Tofcie.  V.  wem* 
•BAGUEKET  (l'abbé  Franco!^,  né  à  Rouen  en  1«60, 
m.  en  1720,  s'appfiqua  à  i'étudedes  belles-lettres  « 
de  l'histoire,  remporta  le  prix  d'éloqeeiroe  à  1  Aca- 
démie française  en  1689  pour  un  discours  sur  le  ne- 
riie  et  l\itilitë  du  martyre,  et  fut  précepteur  des  ne- 
veux du  cardinal  de  Bouillon.  On  a  de  lui  :  Bift^r^ 
d*Ol,  CromweJl,  lOM;  Jfonwnaito  de  «<wi«,  ™ 
Histoire  de  VAncien  Testament,  1708;  iï«<  «^J^; 
renne,  1738  (posthume)  :  cet  ouvrage,  qw  «t  pwoi 
un  journal  qu'une  histoire,  a  été  sonv«[tréiapr«n«- 

RAGUSB,  Rhausium  en  latin,  v.  forte  <»«*"' 
autrichiens,  dans  la  Dalmatie,  ch.-L  *«<»'27.« 
la  rive  orient,  de  l'Adriatique,  à  380  kil.  S.  B^^**". 
10000  hab.  Archevêché,  dont  le  titulaire  est  wrto«  « 
Dalmatie;  î  ports,  fortifiôations, <îflW8« <*•  *ïï^' 
bibliothèques.  Soieries  «t  Uinages.  PatnedsWJi^ 
BoBCovich,  Banduri.  —  Raguse  aéfiè  îondôt  par  a»' 
fugitifs  d'Epidaure  et  de  Salone  aux  Vi*  M  J™  »•; 
fortifiée  par  Pie  n  et  plus  tard  parles  fyay'^%, 
fin  rebâtie  aux  frais  du  pape  «des  rois  de  mn^ 
d'Angleterre  après  le  tremblement  de  terre  de  wi^ 
qui  l'avartrenvereée.  Indépendaiitedepiçsta^J^ÎJ^ 
Tempire  grec,  eUe  forma  une  petite  ^f^^^^^J^ 
cratique  qui  se  maintint  pendantplusieurs»»^  ^ 
la  protection  des  puissances  voisines.  En  1^*  ]^ 
poléon  la  fit  occuper  militairement  :  les  Ru'J^^ 
Monténégrins,  qm  étoient  venus  aseiéger  les  rwr 
dans  c^vUle,  furent  «epoossés.  fin  1«.  M^l^' 
annexée  par  Napoléon  l  aux  ptonaoee  û^^^^^ 
Le  congrès  de  Vienne  i*«tribtta  à  l'Autriche  ( wm 
Napoléon  avait  donné  au  maréchal  MW^VTiaC  ifl 
de  duc  de  Raguse.  -  A  12  lui.  S.  B.  de  B^TiTr  , 
VieW'^Uiguse  C'aric.  Epiààmi^"-;^  ^Su^t 
entrewS  de  8p«l*tro  «u  N.,  des  »>««^J^"^à 
laro  au  &,  l'AdriiÉique  à  TO.,  VSoïçve  ottoœ*" 
TE.,  a  14a2  hectares,  et  66000  hab.  u.  jhet 

RAHAB,  femme  de  Wricho,  ^^JiiZTioi-Âïi 
eUe  les  envoyés  de  Josué  :  aosw  sa  «liison 


RALE 


—  1579  - 


RAHB 


éparignée  inr  les  Israélites  à  la  prise  de  Jéricho.  Elle 
épousa  Selmon,  prince  de  Jada,  et  fut  mère  de  Booe. 

RAHMAirKH,  Y.  de  la  Basse-Ëffypte,  à  18  kil.  N. 
E.  de  Damanhour,  sur  la  priacipale  Dranche  du  Nil, 
à  laquelle  elle  donne  son  nom. 

RAJtATBA,  une  des  Iles  delà  Société.  F.  taIti. 

RAIUBAUD,  nom  porté  par  4  comtes  d'Orange  du 
X*  au  xn*  8.  Le  plus  célèbre  est  un  des  héros  de  la  Ji- 
rutalem  délivrée  du  Tasse.  Il  prit  la  croii  en  1097, 
entra  parla  brèche  dans  Jérusalem  ea  1099,  et  mou- 
rut en  Palestine  en  1  lift.  Une  statue  lui  a  été  éri(^ 
en  1846  sur  la  place  publique  d'Orange. 

RAUfOND.  F.  hàtmond. 

RAUfONM  (Marc  Antoine),  graveur  italien,  né  à 
Bolûgae  vers  147&,  mort  en  1S46,  contrefaisait  avec 
une  incroyable  perfection  lee  gravures  d'Albert  Du- 
rer. £taBt  venu  à  Rome  en  1610,  tl  y  fut  employé 
par  Raphafil  à  itnMtjdtttre  ses  ckeM'cBuwe,  et  il 
le  fit  avec  une  telfe  perfection  qw  son  nom  est  resté 
inséparable  de  celui  de  RaphaèL  H  lut  emprieonné 
par  ordre  de  Clément  VU  pour  avoir  gmvé  d'a- 
près Jules  Romaia  des  peintures  obecènes  pour  les 
sonnets  de  l'Arétin;  néanmeina,  étant  tonwé  daBs 
rindigenee  après  la  prise  de  Rome  en  162T,  il  fut 
secouru  par  ce  pape.  Son  œuvre  se  compose  d'environ 
350  pièces,  panni  lesquelles  on  oite  une  SU  Cécile  y 
le  Matsaeré  dm  JiMiocailt,  le  Martyre  de  8.  Laurem. 

itAiNdT  (le),  ano.  château  royal  avec  parc,  situé 
à  12  k.  M.  E.  de  Parîs,  dans  la  oommime  de  Livry  et 
U  forêt  ëe  Bondy,  communiquait  avec  ^  route  dUl- 
lemagne  par  «ae  magnifique  avenue.  OoBBtnnt  en 
I6U,  il  e  été  dévasté  pendant  ia  RévohitiaBif  les 
'estes  en  <mt  élédéiruits  en  1M8,  et  le  terrain, 
rendu  depuis  par  «lots,  est  auj.  couverte  vtaiaons. 

HAIlWIfeOI  ou  naoïNFBUi ,  maire  éû  iMlass  de 
Neustrie  «oas  Deflohert  UI  et  ■€ln^>éffie  dl>  oheieha 
avec  l'aide  d'Kudea,  duc  d'Aquiteine,  i  eeoouer  le 
joqg  de  rAQstraaie,  mais  ae  fit  battre  par  Ghaiiee- 
Martal  à  Vincv,  747,  et  à  Soisseaa,  919.  H  se  retira 
à  Angers,  où  u  mourut  en  7H .  ' 

^i^SSùLF  ou  BAiiiuLiB,  aventurier  «onnand,  dé- 
barqaia  dans  Titakie  méridionale  en  1017 ,  avec  Dren- 
got,  se  mit  successivement  à  la  solde  de  Mélo  de 
Bah,  de  Pandolfe,  prince  de  Capoue,  de  Sergtus,  duc 
de  NaplsB,  et  obtint  de  ce  dernier,  en  KM29,  le  terri- 
toire a'Aversa,  avec  le  titre  de  comte,  titre  qui  fut 
conflrmé  par  l'emp.  Conrad  le  Salique  en  1 037 .  U  mou- 
rat  en  1059  et  eut  pour  successeur  son  fils  Kichard. 

ILAJAHS.    F.  RADMHS. 

RAKONITZ,  V.  des  Etats  autrichiens  fBohème), 
dans  le  cercle  de  son  nom,  à  36  kil.  0.  oe  Schlan; 
240O  hab.  Houille,  usines  à  fer  et  verreries  aux  en- 
virons. •—  Le  cerde  de  R. ,  qui  a. pour  ch.-l.  SchlaiL, 
a  224  kil.  carr.  et  180000  hab. 

RAKOS,  vaste  plaine  à  2  kU.  de  Pesth,  où  les 
nobles  hongrois  tenaient  leurs  assemblées  en  plein 
air  et  à  cheval,  et  où  se  faisan  l'élection  des  rois, 

RAKOW,  bourg  de  Pologne  (Sandomir),  sur  la 
Czama,  à  44  kil.  0.  de  Sandomir  ;  800  hab.  C'était 
jadis  un  des  établissements  principaux  des  Sooiniens, 
qui  y  rédigèrent  leur  célèbre  Catéchiitne  dit  raco- 
vien.  Ils  en  furent  expulsés  en  1643  et  émigrèrent  en 
Transylvanie. 

RALEIGH,  7.  des  Etats-Unis,  ch.-l.  de  la  Caro- 
fine  du  Nord,  à  360  kil.  8. 0.  de  Washington  ;  6000  h. 
BeUe  place  (Union  square),  hèteide  rjËtat,  avec  une 
■tatiie  de  Washington  par  Ganova;  obeoHn  de  fer. 

IULEI6H  (air  Waltec),  né  en  1662  à  Hayes  dans 
la  Devonahire^  se  conciha  de  bonne  heure  fa  faveur 
de  la  reine  Siisabeih,  combattit  avec  courage  les  Ir- 
landais révoltée,  conçut  le  projet  de  coloniser  l'A- 
mérique du  Nord,  y  fonda  en  1684  rétablissement 
delà  Virginie,  contribua  à  battre  la  fameuse  Armada 
d«8  Espagnols,  et  travailla  à  replacer  sur  le  trône  le 
nii  de  Portugal  (1689).  Il  fut  plusieurs  fois  élu  mem- 
bra  du  parlement,  et  y  jouH  d'une  grande  influence, 
Disgracié  un  instant  pour  avoir  séduit  une  des  filles 
d%onnear  de  la  leiae  (lb9%),  il  rentra  bientAt  en 


faveur,  et  disputa  à  Leicester  et  au  comte  d'Enex  le 
cœur  d'Elisabeth  ;  on  l'accuse  d'avoir  hâté  la  perte  eu 
malheureiuc  Essex.  Sous  Jacques  I,  il  perait  tout 
son  crédit,  fut  accusé  d'avoir  pris  part  à  une  oonapi- 
ration  contre  le  roi,  et  jeté  dans  une  prison  où  i* 
resU  12  ans  (1604^^.  il  obtint  enfin  sa  liberté  pro- 
visoire, entreprit  en  1617  une  expédition  à  la  Guyane, 
où  il  espérait  découvrir  dasinines  d'or,  et  prit  pos* 
session  d'une  partie  de  ce  pays  au  nom  de  l^Angle- 
terre;  mais,  ayant  détruit  quelques  établissements 
espagnols,  il  lut,  à  la  sotlicitation  de  l'Espagne, 
emprieonné  de  nouveau 4  son  retour;  on  fit  revivre 
l'anoienne  acousation  de  trahison  dont  il  n'avi^t  pas 
été  «Dtièreniatat  déchargé ^  iUut  condamné  à  BK>rt, 
et  subit  avec  courage  un  supplice  ou'il  n'avait  pa» 
mérité  (161 8>.  Pendant  sa  longue  détention,  cir  W 
Raleigh  avait  composé  divers  écrits,  entre  autres 
une  MitUnre  du  Mande,  oui  est  foit  estimée  pour  le 
style  comme  pour  le  fond,  il  fut  l'ami  de  Spenser . 
On  lui  attribue  l'introduccion  du  tri>ac  dans  la  Virgi- 
nie et  de  la  pomme  de  terre  ea  Angleterre.  Outre 
rifwt.  du  monde,  il  a  taiaié  dea  OiEuiwree  divertes^ 
qui  ont  été  publiées  à  Londres  eo  1?64> 

HAMA,  V.  de  Palestine.  V.  awhathib. 

BAMA,  7*  incamaiion  de  Yiohnou,  était  le  fils  du 
roi  d'Aoude  Daoaratha;  il  fut  élevé  par  Vacicbtba, 
échappa  aux  piégea  que  lui  tendaient  ses  ennemis,  et 
parcourut  le  monde  avec  le  brahme  Vii^ouamitra,  ex- 
terminant les  géante.  Arrivé  4  la  cour  dç  manaka,  il 
Î^agne  au  tir  de  l'arc -la  nuùnde  «la  fiUç  de  ee prince, 
a  betle  8ita,  puis  rentre  en  trioiQphe  au  palais 
d'Aoude;  mais  bientôt  il  est  forcé  d'en  sortir  :  Ua- 
çaratha,  son  père,  Uépar  un  serment  que  lui  avait 
arraché  sa  dernière  femme ,  l'exile  pour  14  ans,  et 
assure  le  tréne  à  son  plus  jeune  fila,  Bharata.  Rama, 
banni,  eut  pour  compagnon  fidèle  son  frière  Lakch- 
mena,  et  se  signala  eueoj«  par  des  exploits  merveil- 
leux, aimai  .que  .par  de  dures  pénitences.  Au  bout 
de  12  ans, 41  revit  Aoude,  mais  Ù  trouva  son  père 
mort  de  éouieur.  H  kissa  le  trùne  à  Bharata.  puis 
marcha  contre  Ravaaa,  roi  de  Lanka  (Ceylan),  qui 
lui  avait  enlevé  Site,  le  fit  périr,  et  reprit  Sita.  Après 
cette  expédition,  il  fonda  un  royaume  sur  la  côte  de 
l'Inde  en  faoe  de  Lanka^  donna  à  ses  sujets  des  lois, 
leur  enseigna  les  arts,  l'agricukure,  la  religion,  puis 
remonta  au  ciel  avec  Sita,  laissant  l'empire  à  Kou- 
cba,  son  fils.  On  a  cru  reirouver  dans  Rama  le  Bac- 
chus  des  Grecs.  Ses  aventure^  sont  racontées  dans 
un  célèbre  poème  indien  de  Yalmiky.  le  Rama^na. 

RAMADAN  OU  RAMAZAN,  9'  mois  du  calendrier 
turc,  arrivait  originairement  à  l'époque  de  la  plus 
grande  chaleur  :  d'pû  son  nom  (de  Parabe  ramidâh , 
être  échauffé).  Pendant  ce  mois,  les  Musulmans  ob- 
servent une  sévère  abstinence  depuis  le  lever  ius- 
qu'au  coui^r  du  s^eil  :  c'est  leur  carême,  il  se 
termine  par  le  Meirum.  V.  ce  mpt. 

BAMAYANA  (c.-à-d.  Course  de  Roma)  ,épopée  in- 
dienne rédigée  en  langue  sanscrite ,  où  sont  racon- 
tées les  aventures  de  I^ma:  c'est  l'œuvre  du  poète 
Valnûky,  ou  plutôt  de  plusieurs  po^te$  d'une  même 
école.  Le  Ram&yana  a  été  publie  dans  le  texte  cri- 
ginal  avec  traduction  anglaise  par  Carey  et  Marsh - 
man,  Siriunpour,  1806-19;  il  a  été  traduit  en  italien 
par  Gorresio,  Paris,  1843-59,  IÇ  vol.  in-4,  et  en  fran- 
çais par  Hipp.  Fauche,  18^-55,  4  v.  in-18. 

RAMBËBVILLERS,  ch.-l.  de  cant.  (Vosges),  à  28 
kil.  N.  E.  d'Épinal;  4861  hab.  Collège ^bibljolhèque. 
Drap,  toile,  bas  de  laine,  poterie,  cuirs;  oulture  du 
houblon.  Source  pétrifiante  et  eaux  ferrugineuses. 

RAMBOUILLET,  Ramboletum,çhA.  d'arr.  (Seioe- 
et-Oise) ,  à  ^2  kil.  S.  0.  de  Versailles,  et  à  48  kil.  S. 
0.  de  Paris,  par  le  chemin  de  fer  de  TOuest,  dans 
une  vallée  agréable,  au  S.  de  la  vaste  forêt  de  Ram- 
bouillet; 4228  h.  Ville  bienj)ercée  et  bien  bâtie.  An- 
cien oh&teau  royal,  construit  en  forme  de  fer  à  che- 
val et  flanqué  de  grosses  tours  (on  y  voit  la  cham- 
bre où  mourut  Francis  I);  beau  parc  dessiné  par 
Le  Nôtre ,  attenant  au  ch&teau  et  commuoiquaii* 


RAME 


—  1580  — 


RkM\ 


Biec  la  forêt ,  belles  pièces  d'eau  très-étendues  ;  dans 
le  grand  parc  se  trouve  une  bergerie  établie  par 
Louis  XVI  en  1786  pour  Tamélioration  des  races  et 

3ui  devint  en  1811  le  dépôt  des  mérinos  importés 
'Espace.  Moutons,  laine,  grains,  farine  et  bois.— 
Rambouillet  était  au  ziv*  s.  une  seigneurie  appar- 
tenant à  la  famille  d'Ângennes  ;  cette  seigneurie 
passa  depuis  aux  familles  de  Ste-Maure-Montausier  et 
d'Uzès.  Le  château  fut  acheté  en  1711  par  le  comte 
de  Toulouse,  duc  de  Penthièvre,  pour  qui  Louis  XIY 
l'érigea  en  duché-pairie  (1714);  Louis  XVI  l'acquit 
en  1778  de  la  maison  de  Penthièvre.  Charles  X  s'y 
retira  \  la  suite  des  journées  de  juillet  1830^  mais 
le  peuple  de  Paris  s'y  étant  porté  en  foule,  il  éva- 
cua la  ville  sans  vouloir  faire  de  résistance. 

EAMBOUILLET  (maison  de),  branche  de  la  fa- 
mille d'Ângennes,  posséda  dès  le  ziv*  s.  la  terre 
de  Rambouillet,  et  produisit  plusieurs  personnages 
remarquables,  entre  autres  Jacques  d^Angennes, 
seigneur  de  R.,  favori  de  François  I,  capitaine  des 
gardes  de  ce  prince  et  de  ses  trois  successeurs,  qui 
remplit  d'importantes  missions  en  Allemagne,  et 
mourut  en  1662,  laissant  12  enfants;  —  Ch.  d'An- 
gennes,  cardinal  de  R.,  un  des  fils  de  Jacques,  1530- 
87  :  il  fut  évéque  du  Mans  (1560) ,  assista  au  concile 
de  Trente»  et  fut  ambassadeur  auprès  de  Grégoire  XII I . 
Il  a  laissé  des  Mémoires,  —  Ch.  d'Angennes,  mar- 
quis de  R.,  petit-fils  de  Jacques,  1577-1652,  maré- 
chal de  camp,  ambassadeur  en  Piémont  et  en  Es- 
pagne {leri).  Il  avait  épousé  en  1600  Catherine  de 
Vivonne,  et  en  eut  la  célèbre  Julie  (Julie  Lucie  d'An- 
gennes), qui  épousa  le  duc  de  Montausier.  C'est  chez 
lui  que  se  rassemblait  la  société  dite  de  i* Hôtel  de 
RambauiUeU 

RAMBOUILLET  VE  LA  SABUÊRB.  F.  LA  SABLIÈRE. 

RAMBOUILLET  (Hôtel  de).  On  nommait  ainsi  la  so- 
ciété qui  se  réunissait  à  l'hôtel  de  la  marquise  de 
Rambouillet  (rue  St-Thomas  du  Louvre .  à  Paris); 
elle  se  composait  de  personnes  choisies,  distinguées 

{>ar  la  naissance ,  la  vertu  ou  l'esprit.  On  fait  remonter 
'origine  de  cette  société  à  l'an  1600,  époque  du  ma- 
riage du  marquis  de  Rambouillet  avec  Catherine  de 
Vivonne;  mais  c'est  surtout  au  milieu  du  zvu*  s.,  de 
1635  à  1665,  qu'elle  fut  en  faveur.  Parmi  les  grands 
seigneurs,  on  y  remarquait,  outre  le  marquis  de  Ram- 
bouillet, le  cardinal  de  Richelieu,  Condé,  Montau- 
sier; parmi  les  beaux  esprits,  Racan,  Voiture,  Ben- 
serade,  Balzac,  Ménage,  Chapelain,  La  Calprenède, 
les  Scudér^,  d'Urfé,  Sarrasin,  Desmarets  St-Sorlin, 
l'abbé  Cottin  ;  parmi  les  femmes ,  la  duchesse  de 
LongueviUe,  la  marquise  de  Lafayette,  Mme  de  Sévi- 
gné,  Mme  Deshoulières;  Julie  d'Angennes  (depuis 
duchesse  de  Montausier),  fille  de  la  marquise  de  Bam- 
bouillet,  en  était  i'&me  et  le  plus  bel  ornement.  Cha- 
cune des  personnes  de  cette  société  recevait  un  nom 
emprunté  à  laGrèce  ou  tiré  des  romans  à  la  mode.  Les 
femmes  qui  en  faisaient  partie  se  donnaient  à  elles- 
mêmes  le  nom  de  précieiuet  (qui  ne  se  prit  d'abord 
qu'en  bonne  part).  Cette  société  rendit  d'incontes- 
tables services,  soit  aux  mœurs  en  proscrivant  les 
dérèglements  aont  Henri  IV  avait  donné  l'exemple, 
soit  aux  lettres  en  épurant  la  langue,  en  dirigeant 
le  goût,  en  répandant  l'étude  des  littératures  ita- 
lienne et  espagnole;  mais  elle  finit  par  tomber  dans 
la  pruderie  et  dans  l'affectation,  et  devint  un  objet 
de  ridicule.  En  outre,  elle  se  déconsidéra  par  d'in- 
dices cabales  :  c'est  ainsi  qu'elle  intrigua  pour 
faire  préférer  la  Phèdre  de  Pradon  à  celle  de  Ra- 
cine. Moliôre  leur  porta  le  coup  mortel  dans  sa  co- 
médie des  Précieuses  ridicules.  Rœderer,  dans  son 
Histoire  de  la  Société  polie ^  Ch.  Livet,  dans  le  livre 
intit.  Précieux  et  Précieuses^  ont  bien  fait  connaître 
l'hôtel  de  Rambouillet. 

RAMBOUR,  bg  du  dép.  de  la  Somme,  à  22  k. 

N.  d'Abbeville;  1000  hab.  Il  a  donné  son  nom  à  une 

espèce  de  pommes  fort  recherchée,  qu'on  y  cultive. 

RAMEAU  (Jean  Phil.),  fameux  compositeur,  né  à 

Dijon  en  1683.  mort  en  1764,  quitta  sa  ville  natale 


à  18  ans,  voyagea  d'abord  en  Italie  et  dans  a 
France  méridionale,  puis  fut  organiste  à  LUle,  à 
Clermont  et  à  Paris.  Il  eut  beaucoup  d'obstacles  à 
surmonter  avant  de  trouver  un  poète  qui  youlAt  loi 
confier  un  opéra  à  mettre  en  musique  :  ayant  enfin 
obtenu  de  Voltaire  l'opéra  de  Samson  et  de  l'abbé 
Pellegrin  celui  d^Hippolyte  et  Àricie  (1732),  il  fat 
vivement  applaudi  ;  il  continua  pendant  30  ans  à 
travailler  pour  la  scène ,  et  donna  successivement 
Castor  et  Pottm  (1737,  Dardanus  (1739),  la  Pria- 
eesse  de  Navarre  (t747|,  Pygmalion  (1748),  Ànacréon 
(1764),  et  une  foule  d'autres  opéras.  Nommé  com- 
positeur du  cabinet  du  roi,  il  fut  anobli  et  en  outre 
reçut  le  cordon  de  St-Michel  avec  une  pension.  On 
a  de  lui  un  Traité  de  Vharmonie,  1722,  la  Généra- 
tion harmoniquef  1737,  Dénumstration  du  principe 
de  Vharmoniê,  1750,  Code  de  musique  pîratique, 
1760.  Sa  musique  a  vieilli;  cependant  on  y  trouve 
encore  des  scènes  qui  ont  conservé  leur  fraîcheur, 
leur  grâce  ou  leur  énergie.  En  outre.  Rameau  oc- 
cupe un  rang  distingué  comme  théoricien.  Il  est 
l'auteur  du  Système  de  la  basse  fondamentale  ^  qui 
a  eu  une  grande  vogue  et  qui ,  bien  que  reconnu 
auj.  pour  imparfait,  n'en  est  pas  moins  une  décou- 
verte des  plus  importantes. 

RAMEAUX  (Dimanche  des) ,  le  dimanche  qui  pré- 
cède la  fête  de  Pâques.  Il  est  ainsi  nommé  des  rameaus 
aue  l'on  porte  ce  jour-là  à  la  procession,  en  mémoire 
de  l'entrée  triomphante  que  fit  Jésus  à  Jérusalem 
avant  la  Passion,  précédé  du  peuple  qui  portait  des 
rameaux  verts.  On  l'appelle  aussi  Pâques  fleuries. 

HAiiwi.  (Jean  Pierre),  général  de  l'Empire,  né  en 
1770  à  Gahors,  servit  sous  Moreau  en  1796,  défen- 
dit vaillamment  le  fort  de  Kehl,  commanda  en  1797 
la  garde  du  Conseil  des  Anciens  et  de  celui  des  Cinq- 
Cents,  fit  de  vains  efforts  pour  empêcher  de  violer  la 
représentation  nationale  au  18  fructidor,  fut  proscrit 
après  cette  journée^  déporté  à  Sinamary,  s'évada, 
revint  en  France  après  le  18  brumaire,  fit  ouelques 
campagnes  sous  l'Empire,  devint  maréchal  ae  camp 
en  1814,  puis  fut  nommé  commandant  de  Toulouse. 
Ayant  voulu  en  1815,  après  la  2*  Restauration ,  dés- 
armer les  Verdets  à  Toulouse ,  il  fut  assassiné  par  ces 
fanatiques  (15  août). 

RAMERUPT,  ch.-l. de  c.  (Aube),  à  14  k.  E.  d'Ar- 
cis-8ur-Aube;355  hab.  Sabots. 

RAMESSÈS.  V.  RÀMSÈs. 

RAMEY  (Claude),  statuaire,  né  à  Dijon  en  1754, 
m.  en  1838, remporta  le  grand  prix  en  1782,  }uissa 
trois  ans  à  Rome  et  fut  admis  a  l'Institut  en  1817. 
Ses  principales  œuvres  sont  :  Napoléon  en  cosiumr. 
impérial;  Sapho  assise;  le  eardincU  de  Richelieu 
(dans  la  cour  d'honneur  de  Versailles);  Pascal,  h 
ClenDOïi\'¥eTnBd\EugènedeBeauhamais. — Etienne 
R.,  son  fils,  1796-1852,  remporta  le  grand  prix  en 
1815  et  entra  à  l'Institut  en  1829.  Ses  principaux 
ouvrages  sont  :  V Innocence  pleurant  un  serpent  mort . 
Thésée  combattant  le  Minotaure  ;  ia  Tragédie  et  2a 
Gloire,  bas- relief  dans  la  cour  du  Louvre. 

RAMGANGA,  riv. de HHindoustan, prend  sa  sourco 
dans  les  monts  du  Ghéroual,  arrose  la  partie  orient, 
du  Delhi  et  de  l'Agrah ,  et  se  joint  au  Gange  par  la 
r.  g.  à  9  k.  N.  E.  de  Kanodje,  après  un  cours  de 
450  k. 

RAMILLIES,  vge  de  Belgique  (Brahant  mérid.),  Il 
22  kil.  S.  E.  de  Louvain;  500  hab.  Le  23  mai  1706, 
les  alliés,  commandés  par  Marlborough,  y  défirent 
les  Français,  sous  les  ordres  de  Villeroi. 

RAHIRE  I,  roi  d'Oviédo^  était  fils  de  Bermude  et 
cousin  d'Alphonse  II,  qui  lui  confia  le  gouvernement 
dès  835.  Il  régna  en  son  nom  de  842  à  850  et  battit  les 
Arabes  à  Logrono,  victoire  qui  valut  aux  Goths  des 
Asturies  Calahorra  et  ses  environs.  -— n,  filsd'Ordo- 
ffno  II,  roi  de  Léon  et  des  Asturies  de  927  à  950, 
devint  roi  par  l'abdication  de  son  frère  Alphonse  iV, 
eut  à  comprimer  une  révolte  de  ce  même  fr&rc  et 
celle  des  fils  de  Froïla  II  et  leur  fit  crever  les  yeux, 
prit  Madrid  en  932,  coaibattit  les  Arabes  àOsma,âi« 


RÂMP 


—  1581  — 


RAHS 


maDcaSjZamora,  Salamanque,  Talaveira,  San-Este- 
▼an-de-Gonnas,  et  fui  souvent  vainqueur.  Il  tint  les 
comtes  de  CastiUe  soumis  à  son  autorité.  —  m,  roi  de 
Léon  (967-82)  t  fils  de  Sanche  le  Gros,  était  mineur 
à  son  avènement  ;  il  mécontenta  ses  sujets  lorsqu'il 
régna  par  lui-même,  eut  à  combattre  son  cousin 
Bermude  II,  et  fut  obligé  de  lui  céder  une  partie 
de  ses  États.  Il  mourut  un  an  après  ce  partage. 

RAMiRB,  roi  d'Aragon,  fils  du  roi  de  Navarre  San- 
che III.  le  Grand,  régna  de  1035  à  1063,  unit  Sobrarbe 
et  Ribagorce  à  son  petit  fitat(1038),  s'allia  au  roi  de 
Saragosse  contre  Garcie  IV  de  Navarre,  son  frère,  mais 
fut  vaincu.  Il  périt  en  combattant  les  Maures.  C'est  lui 
dit-on,  qui  établit  les  anciennes  certes  d'Aragon.  — 
SoQpetit-fils,R.  II>  Moine,  roi  de  1 134à  1 137,  futtiré 
du  aottre  pour  être  placé  sur  le  trône.  Marié  par  dis- 
pense, il  eut  une  fille,  PétroniUe,  en  faveur  de  la- 
quelle il  s'empressa  d'abdiquer  pour  retourner  dans 
son  monastère.  li  y  mourut  en  1147. 

RAMISSERAM,  ile  de  l'Inde  anglaise  (Madras), 
voisine  de  Ceylan,  entre  le  détroit  de  Palk  et  l'Ile  de 
Hanaar,  à  2  kil.  du  continent;  15  k.  sur  12;  ch.-l., 
Panban.  Superbe  pajgode  en  grand  renom  de  sain- 
teté aux  Indes  et  qui  est  un  but  de  pèlerinage;  ob- 
servatoire par  lequel  les  astronomes  hindous  font 
passer  leur  !•*  méridien  :  il  est  situé  par  77*  V  5'' 
long.  £.  Cette  lie  est  liée  à  celles  de  Ceylan  et  de 
Hanaar  par  des  récifs  appelés  Pont  d^Àdam  par  les 
Portugais  et  Pont  de  Rama  par  les  indigènes,  qui 
prétendent  que  Rama  passa  par  cette  route  pour  al- 
ler faire  la  conquête  de  Lanka  ou  Ceylan. 

RAMLER(Cn.  Guill.),  poète  lyrique  allemand,  né 
en  1 725  àColoerg  (Poméranie).  m.  en  1798,  fut  élevé 
dans  les  maisons  a'orphelins  de  Stettin  et  de  Halle, 
devint  professeur  de  logiaue  à  l'Ëcole  militaire  de 
Berlin ,  membre  de  l'Académie  des  sciences  de  cette 
ville,  et  directeur  du  Grand-Théfttre  (1787-96).  On  a 
de  lui  des  Odes,  des  Cantates,  des  Failes,  des  Chan- 
sons et  autres  poésies,  qui  sont  loin  de  celles  de  Les- 
sing  et  de  Kiopstock,  mais  qui  se  distinguent  par 
une  diction  élégante  et  correcte  et  qui  ont  le  mérite 
de  former  la  transition  de  la  littérature  servile  du 
xvni*  s.  à  une  littérature  nationale.  11  a  traduit  en 
vers,  mais  avec  peu  de  succès,  Anacréon,  Sa-pho, 
Horace,  Catulle  et  Martial,  et  a  refait  la  Poétique 
de  Batteux,  1758. 

HAMON  MONTANER,  aventurier,  né  en  1265àPe- 
raleda  en  Catalogne ,  accompagna  Roger  de  Flor  en 
Sicile  et  en  Morée  et  eut  part  à  ses  exploits,  conquit 
pour  le  roi  de  Sicile  Frédéric  llle  de  Zerbi,  dont  il 
fut  nommé  gouverneur,  et  se  retira  à  Valence  où  iJ 
Tédi(2:ea  en  1325  une  Chronique,  qui  renferme  l'his- 
toire de  Jacques  I,  roi  d'Aragon.  Elle  a  été  impr.  à 
Valence  en  1558  et  trad.  eu  franc,  par  Buchon  (dans 
le  Panihion  littéraire). 

RAMOND  DE  CARBONNIÈRES  (L.  Franc.),  né  à 
Strasbourg  en  1755,  m.  en  1827.  D'abord  conseiller 
intime  du  cardinal  de  Roban,  il  fut  ensuite  attaché 
à  lamaison  militaire  de  Louis  XYI,  fit  partie  de  l'As- 
semblée Législative,  fut  grand  partisan  de  Lafayette 
et  appuya  la  pétition  sur  les  attentats  du  20  juin 
(179i2),  s'enfuit  après  le  10  août,  passa  les  jours  de 
la  Terreur  en  voyages  scientifiques  dans  les  Pyré- 
nées, devint,  après  son  retour,  professeur  d'histoire 
naturelle  à  l'Ecole  centrale  des  Htes-Pyrénées,  fut 
député  au  Corps  Législatif  de  1800  à  1806,  puis  pré- 
fet du  Puy-de-Dôme,  fut  fait  baron  de  l'Empire,  et 
devint  conseiller  d'£tat  en  1818.  H  est  un  des  pères 
<i« la  Kéologie.  On  lui  doit,  entre  autres  ouvrages, 
da  Observations  faites  dans  les  Pyrénées,  1789, 
et  un  Voyage  au  mont  Perdu,  1801.  Ses  OEuvres 
ont  été  réunies  par  son  fils,  Paris,  1849  et  ann. 
suivantes.  Ramond  était  de  l'Académie  des  sciences  : 
Cuvier  y  a  prononcé  son  Éloge. 

RAMP  ALLE,  littérateur  du  zvu*  s.,  servit  dans 
1  armée,  accompagna  au  siège  dePhilippsbourg  Louis 
de  Toumon  (1644),  et  mourut  en  1663.  On  a  de  lui 

es  Idylles  (1648),  un  poème,  VHermaphrodite{\ù^9), 


et  quelques  imitations  de  l'espagnol  et  de  l'italien 
Boileau  a  dit  de  lui  (Art  poét. ,  en.  iv)  : 

On  ne  lit  guère  pins  Rampalle  et  Masnardière. 

Cependant  ses  vers  sont  assez  faciles  et  sa  prose 
ofire  des  traits  ingénieux. 

RAMPON  (Antoine) ,  un  des  plus  braves  généraux 
de  l'Empire,  né  en  1759  à  St-Fortunat,  près  de  Tour- 
non  ,  m.  en  1842 ,  s'engagea  à  16  ans.  Chargé  à  Monte- 
notte  de  défendre  une  redoute  avec  1500  nonmies,  il 
résista  victorieusement  aux  assauts  réitérés  de  15()00 
Autrichiens.  Il  fut  fait  général  de  division  en  ÉgyP^^ 
après  la  bat.  du  Mont-Thabor  et  devint  sénateur,  puis 
pair  de  France.  Toumon  lui  a  élevé  une  statue. 

RAMPOUR,  V.  de  l'Hindoustan  (Calcutu) ,  dans 
l'anc,  Delhi,  sur  laKosila,  à  180  k.  E.  N.B.  de  Delhi; 
30  000  hab.  Cette  ville,  avec  son  territoire,  était  com- 
prise dans  les  possessions  médiates  de  la  Compagnie 
anglaise  dès  1774;  mais  celle-ci  ne  les  posséda  réel- 
lement  que  depuis  1802. 

RAMSAY  (Le  chevalier  de) ,  écrivain  écossais,  né 
en  1686  ft  Ayr  en  Ecosse,  d'une  famille  noble  et  an- 
cienne ,  m.  en  1743,  s'appliqua  dès  sa  jeunesse  avec 
succès  aux  mathématiques  et  à  la  théologie.  Ayant 
conçu  des  doutes  sur  la  religion  réformée,  dans  la- 
quelle il  avait  été  élevé,  il  voyagea  dans  le  but  de 
les  éclabcir,  vint  consulter  Fénelon,  fut  converti  par 
ce  prélat  au  (^tholicisme  (1709)  et  lui  voua  depuis 
une  affection  toute  filiale.  Il  fut  attaché  conmie  gou- 
verneur au  duc  de  Château-Thierry,  au  prince  de 
Turenne,  cuis  aux  fils  de  Jacques  III  (a  Rome) , 
mais  il  se  vit,  par  suite  d'intrigues,  forcé  de  quitter 
la  cour  du  prétendant.  Il  fit  en  1730  un  voyage  en 
Angleterre  et  fut  admis  à  la  Société  royale  de  Lon- 
dres; puis,  de  retour  en  France,  devint  intendant  du 
prince  de  Turenne  (depuis  duc  de  Bouillon).  Il  avait 
reçu  du  roi  de  France  l'ordre  de  St-Lazare  :  c'est  ce 
qui  le  fait  appeler  le  ehevàlier  Ramsay. On  lui  doit  : 
Vie  deFéndon,  Paris  et  Londres,  1727  ;  Histoire  de 
Turenne;  Voyages  de  Cyrus,  1727»  espèce  de  roman 
moral  dans  le  genre  de  TéUmafiue  ;  Discours  sur  le 
poème  épique,  en  tète  de  l'édition  de  Télémaque  de 
1717  ;  Principes  philosophiques  de  la  religion  natu- 
relle et  révélée,  1749  (posthume).  Tous  ces  ouvrages 
sont  en  français;  quoique  étranger,  Ramsay  écrivait 
notre  langue  avec  la  plus  grande  pureté. 

ràmsàt  (Allan),  le  Théocrite  écossais,  né  en  1685. 
mort  en  1758,  était  fils  d'un  paysan  et  fut  d'abord 
garçon  coiffeur  à  Edimbourg,  il  se  mit  à  compo- 
ser,' dans  l'idiome  écossais,  des  poésies  qu'il  pu- 
blia en  1721 ,  et  qui  le  firent  remarquer  (on  estime 
surtout  The  genue  Shepherd,  poème  pastoral):  il 
quitta  alors  son  état,  se  fit  libraire  et  homme  de  let- 
tres,* et  forma,  sous  le  titre  d'Evergreen  {toujours 
verfl ,  une  collection  de  poèmes  et  de  chants  écossais 
qu'il  retouchait  et  qui  eurent  un  grand  succès. 

RAMSDEN  (Jesse),  opticien  anglais,  né  en  1733 
m.  en  1800,  était  gendre  de  Dollond.  11  perfectionna 
ou  inventa  nombre  d'instruments,  notamment  le 
Sextant f  et  créa  une  machine  fort  ingénieuse  pour 
la  division  des  instruments  de  mathématiques  et 
d'astronomie.  On  estime  surtout  ses  cercles  muraux. 
Il  fut  admis  en  1786  à  la  Société  royale  de  Londres, 
et  reçut  en  1795  la  médaille  d'or  de  Copley. 

RAMSËS  ou  RÀMBssÊs,  nom  commun  à  plusieurs 
rois  d'Egypte  de  la  19*  dynastie,  dite  thébaine,  parce 
qu'elle  résidait  à  Thèbes.  Ils  régnèrent  du  zv*  au  xiii* 
s.  av.  J.-C.  On  admire  encore  à  Thèbes  les  restes  d|un 
beau  monument  sépulcral  élevé  à  Ramessès  II  Mêla- 
moun,  dit  le  Grand,  prince  guerrier  qui  combattit  les 
peuples  du  pays  de  Chanaan,  les  Éthiopiens,  les  Nu- 
biens, et  que  Ion  identifie  avec  Sésostns. 

RAMSGATE,  v.  maritime  d'Angleterre  (Kent; , 
dans  nie  de  Thanet,  sur  la  côte  E. ,  à  24  k.  £.  N.  £. 
de  Cantorbéry  et  à  104  k.  E.  S.  E.  de  Londres  ;  12  000  h. 
Son  port,  commencé  en  1750,  est  formé  par  deux 
jetées  en  pierre.  Chemin  de  fer,  bains  de  mer  ;  grand 
commerce  avec  les  ports  de  la  Baltique. 


RANC 


—  1582  — 


RAOD 


BAUSHIIT.  F.  RHAHSimT. 

RAMUS  (Petntf),  en  français  Pierre  la  tkamée, 
célèbre  philosophe,  né  en  1515  à  CutKdansle  Ver- 
mandois,  d'une  famille  pauvre,  entra  comme  do- 
mesti^e  au  ooUége  de  Navarre,  s'instruisit  touA  en 
remplissant  ces  humbles  fonctions,  et  fit  de  grands 
progrès  sans  le  secours  d'aucun  maître.  Setuant  le 
vide  de  la  philosophie  qu'on  enseignait  aJocs,  il  ré- 
solut de  la  réformer,  et  pubJi»4ans  ce  but  en  1543 
une  nouvelle  Logique  {ÊmtHhUiomeÊ  dialecUem}  et  des 
Remarques  tur  AfisMe  (Afdmadnersumee  m  éia- 
îeetieam  Arietoteliê) ,  où  il  attaquait  aveo  force  le 
philosophe  grec;  mats  il  vit  ses  ouvmges  condamnés 
parle  Parlement,  et  il  hii  fot défendu  de  riea  écrire 
ou  enseigner  contre  Aristote^  toutefois,  deox  ans 
après ,  le  cardinal  de  Lorraine,  qui  le  protégeait,  fit 
annuler  cet  arrêt.  Ramus  fut  en  1545  nommé  prii>ci- 
piil  du  collège  de  Presles,  et  y  enseigna  la  rhétorique 
et  les  mathématiques;  il  obtint  de  plus  en  ïhf^i  une 
chaire  de  philosophie  et  d'tioquence  au  CoUége  de 
France,  oi^  il  attira  une  foule  d'auditeurs.  Ayant 
embrassé  le  Calvinisme  et  brisé  les  images  dee  saints 
dans  son  collège  de  Presles,  il  fût  destitué  par  l'U- 
niversité, et  se  vit  bientôt  après  obligé  de  s'eipa- 
trier.  Il  parcourut  PAllemagnaen  Ïb6^,  et  donna  des 
leçons  à  Heidelberg;  mais,  ayant  eu  l'imprudence  de 
rentrer  en  France  en  1571,  H  fut  peu  après  enve- 
loppé dans  le  massacre  de  la  St-Barthélemy  (1572)  : 
on  regorgea  dans  le  collège  de  Presles,  où  il  éuit 
rentré  :  sa  mort  fut  imputée  k  un  de  ses  adversaires 
en  philosophie.  Charpentier,  professeur  au  Collège 
de  France.  Ramus  s'ett  occupe  snitout  de  réformer 
la  logique;  on  lui  doit  aussi  diverses  améliorations 
dans  plusieurs  autres  branches  de  l'enseignement, 
dans  la  rhétorique,  les  mathématiques,  la  gram- 
maira  On  Faccuse  cependant  d'avoir  trop  prodigué 
les  divisions  et  d'avoir  abusé  de  la  méthode  dichoto- 
mique. Ses  principaux  ouvrages,  outre  ceux  qui  ont 
déjà  été  cités,  sont  :  m^tortoa;  diUmeêùmety  1549; 
Grammatiea  2aewia,  1558;  GrammoHca  ffrœca , 
1560;  Grammaire  française,  1562  (il  y  propose, 
entre  autres  réformes,  la  distinction  de  ri»  et  du  v^ 
celle  des  trois  sortes  d*e:é,  é,  é)  ;  on  a  aussi  de  lui 
des  traités  de  mathématiques,  d'antiquités,  d'histoire 
et  de  théoloRie  :  De  morums  veîerum  GaUorum;  De 
militia  C.  /  Cmsairie  ;  De  reUgicne  ehristiasuif  etc. 
Ses  OBuvres  ont  été  réunies  par  Bartholmess,  Pa- 
ris, 1840-47;  M.  Ch.  Waddington  a  donné  en  1855: 
Ramus  f  sa  vie,  ses  écrits  et  ses  epùwme, 

RAMUSiO  (J.  B.) ,  né  à  Venise  en  1485,  mort  en 
1657,  remplit  diverses  missions  politiques  en  France, 
en  Suisse,  à  Rome,  puis  fut  secrétaire  du  Conseil  des 
Dix  à  Venise.  On  a  de  lui  un  Recueil  des  navigations 
et  vo^ay«s  (en italien),  en  3 vol  hi-fol.j  Venise,  1560, 
souvent  réimprimé  et  traduit  en  partie  dans  la  Des- 
cription de  V Afrique  de  J.  Temporal,  Lyon  1566. 

KANATALO,  reine  de  Madagascar.  F.  radama. 

RANGE  (la),  riv.  de  France,  naît  dans  le  dép.  des 
Côtes-du-Nord,  au  S.  de  CoUméa,  eouAaau  S.  £., 
puis  au  N. .  arrose  Dinan ,  entre  dans  le  dép.  d'ilto-et- 
Viiaine,  y  l>aigne  St-Servan  etse  jette  àen$  la  Manche 
au-dessous  de  St-Malo,  après  un  cours  de  85  k. 

RANGÉ  (Armand  lb  boutriubr,  abbé  de),  réfor- 
mateur de  La  Trappe,  né  à  Paris  en  1626,  mort  en 
1700,  était  filleul  du  cardinal  de  Richelieu  et  avait 
hèritç  de  Pabbaye  de  La  Trappe  à  la  mort  de  son 
frère  aîné,  qui  en  était  abbé  commendatatrew  U  reçut 
les  ordres  et  n'en  mena  pas  moine  pendant  longtemps 
la  vie  d^un  homme  de  plaisir:  mais,  franpé  de  la 
mort  de  Mme  de  Montbazon,  quil  aimait,  use  démit 
de  ses  bénéfices,  sauf  l'abbaye  de  La  Trappe,  se  re- 
tira dans  cette  maison  (1663),  et  y  opéra  la  réforme 
radicale  qui  a  fait  des  Trappistes  le  plus  sévère  des 
ordres  monastiques.  Il  n'en  vit  pas  moins  les  reli- 
gieux y  affluer.  Il  mourut  sur  la  paille  et  la  cendre, 
après  33  ans  de  réclusion.  On  a  de  lui  :  la  Règle  de 
S.  BenoU,  traduite  et  ewpliquée,  1689;  De  la  Sain- 
teté et  des  devoirs  de  la  vie  monastique,  1683;  Rà- 


glemienês  pour  j^abbaue  de  la  Trappe,  1671  ;  Ré- 
flexions  sur  les  tvangélisteSy  1690.  Esprit  fort  pré- 
coce, il  avait  donné  dès  rftge  de  14  ans  une  édiiioa 
d'Anacréon,  1639.  K.  Gonod  a  publié  en  1846  des  UU 
Ures  de  Kancé.  Sa  Ft«  a  été  écrite  par  Maraollier,  Le- 
^nainde  Tillemont,  et  de  nos  jours  par  Châieaubriaoïl 
RANDAN  ou  RANDAN-JQSSAT,  ch.-l.  de  cant.  (Puy- 
de-Dôme),  à  24  kil  N.  £.  de  Riom;  1803  hab.  ChA- 
teau  et  ^aste  domaine  qui  appartint  jusqu'à  ces  der- 
niers temps  k  la  maison  d'Orléana 

RANDOïi.   V.  GBATBAimBUF-l)B-aAND01l. 

RANlMOdli,  ano.  c«|>it*  de  Vempire  Birman,  dans  le 
roy.  de  Pègou,  sur  une  bvanche  de  l'Iraouaddy,  à 
50  kil.  de  son  embouohure,  et  à  80  kil.  S.  0.  de  Pé- 
gou  ;  40  000  hab.  MaiaQBs  en  bois  ou  en  bambou. 
Commerce  considérable.  —  Les  Anglais  ont  pris  cette 
ville  en  1824,  mais  ils  l'avaient  restituée  dapuis;  ils 
l'ont  prise  de  nouveau  ea  1852  et  s'y  sont  établis. 

RANTZAC  (Jean,  comte  de),  générai  danois,  lA- 
chêUe  de  la  Chersonèse  Cimbrique,  né  dans  le  Hol- 
stein  en  1492,  aida  puissamment  Frédéric  I,  duc  de 
Holstein,  à  monter  sur  le  tr6ne  de  Danemark  lors  de 
la  révolution  qui  renversa  Christian  II,  lui  soumit  en 
peu  de  temps  toutes  les  villes  qui  refusaient  de  le  re- 
connaître (1523),  reçut  de  lui  en  récompense  le  gou- 
vernement du  Holstein  et  du  Slesvig,  et  fut  pendA-it 
tout  son  règne  son  conseiller  intima.  Il  rendit  de  même 
aux  deux  rois  qui  suivirent  des  services  sigcaiè^. 
et  mourut  en  1&65  comblé  de  gloire.  Ce  généni  afait 
gagné  toutes  les  batailles  qu'il  avait  livrées^ 

RANTZAU  (Henri  de),  général  et  savant  danois, fiU 
de  Jean,  1526t98,  suivit  Charles-Quint  au  siège  de 
Metz,  succéda  à  son  père  dans  le  gouvememeot  du 
Holstein,  protégea  les  sciences  et  les  lettres,  m^is 
s'adonna  à  l'astrologie.  Il  a  laissé,  entre  autres  écriu: 
Ejngrammata  et  carmina  varia,  Leipsick,  lS8ô; 
Uistoria  helli  ddthmarsiei  (guerre  faite  en  1559  {>ar 
son  père),  1570;  Genealogia  Rangoviana,  15J^i 
CommeiUarius  bellieus^  1595.  On  a  en  outre  de  lui, 
sous  le  titre  d^Aoroscopographujk  (1585),  un  traité 
des  choses  occultes,  et  un  curieux  Catalogue  des 
princes  qui  ont  aimé  Vaetrologie,  1585  (en  htin). 

RAHTZAtr  (Josias,  comte  de),  maréchal  de  Fiaoce , 
né  dans  le  Holstein  vers  1600,  suivit  Ozenatiern  eu 
France,  et  y  prit  du  service  (1635),  fut  fitit  maréchal 
de  camp  par  Louis  XIII.  se  distingua  en  Franche- 
Comté,  défendit  St-Jean-de-Losneoontre  Gallas,  com- 
battit ensuite  en  Flandre,  perdit  une  jambe  au  siège 
d'Arras  (1640),  se  distingua  au  siège  d'Aire  (1641;. 

g  rit  Gravelines  (1644),  Dizmude,  Lens,  soumit 
assel  et  toutes  les  villes  du  littoral  (1646-164^). 
Ayant  abjuré  le  protestantisme,  il  reçut  le  btton 
de  maréchal  de  France  (1645).  Suspect  à  Mazar.n 
pendant  la  Fronde^  il  fut  arrêté  à  St^nnaia  en  164^, 
et  détenu  onze  mois  à  la  Bastille.  Il  mourut  en  16ju. 
peu  après  avoir  recouvré  la  liberté.  Ce  vaillant  guer- 
rier avait  reçu  60  blessures  et  avait  successivement 
perdu  daaa  les  combats  un  œil,  une  oreiUe,  un  bras 
et  une  jambe.  On  inscrivit  sur  sa  tombe  : 

Du  corps  du  grand  Rantxao  tu  n'as  qu'une  des  parts: 
L'autre  moitié  resta  dans  les  plaines  de  Mars.... 
Son  sang  fat  en  cent  lieox  le  prix  de  la  victoire» 
Et  Mars  B6  loi  laissa  riea  d'entier  qm  le  coMir. 

RAON-I.*fiTAPB,  oh.-l.  de  o.  (Vosges),  sur  m  r.dr. 
de  la  Meurtbe,  à  18  kiL  N.  0.  de  St-Dié;  3519  h.  Sa- 
lines, potasse;-  alênes,  poinçons;  bois  de  construction. 
Ruines  d'un  vieux  chAteau  fort  construit  en  1279^ 

RAOUL  ou  noDOLPHE  (S.),  archevêque  de  Bourges 
de  840  à  866,  iUs  d'un  comte  de  Quercy,  issu  du  sang 
royal,  fonda  plusieurs  monastères.  On  lOion.  le  2 1  juin. 

■AOUL,  duc  de  Bourgogne,  était  gendre  de  Robert» 
duc  de  France,  qui  avait  été  reoHmu  roi  après  la  dépo- 
sition de  Charles  le  Simple.  11  fut  lui-même  élu  roi  en 
923,  k  la  mort  de  Robert,  et  quoique  Charles  vécût  en- 
core. U  eut  longtemps  à  lutter  contre  les  grands  vas- 
saux, notamment  contre  Robert  de  Vermandois,  son 
beau-frère.  U'repoussa  les  Bulgares  qui  avaient  envahi 


RâPH 


—  1583  — 


RAPl 


la  France  (926-27)  et  tes  NonnaadB  qui  avaient  ^éné- 
tffft  juaqu'en  BouEgogne;  maia  U  perdit  la  Lonaina, 
qui  se  plaça  sous  àsueeraiseté  da  loi  de  Geimaiiia  et 
resta  depuis  provinee  gennanique.  Il  Bou]:«t  e&  936. 
RAOUL  de  Gaen,  suivit  eu  PalasIiB»  Tasaièd»  d* 
Hautevifle  (1006>,  et  védigea  tes  FQfUt>  ai  ffsle»  du 
ffrincê  Tanerèdt  pendant  ftmpédiiifm  de  /ërmëolmn , 
ouTrage  pubMé  ||ajr  Martône,  Aneed4)tês^  %,  III,  et 
oar  Moratori»  Seripiùres  ventm  itaUeatwrk,  et  mi»  en 
Wçais  par  M.  Guiaol  dan»  les  Méwèoiret  fseUUife  é 
Phûknre  de  France^ 

BA08L  DB  GOBCT,  DB  Pa£SI<B,  «le,  T.   COHOT,  etS^ 
■AOUL-aOCBBTm.  y-,  lOGRETTE» 

lAPALLO,  T.  et  port  d'ItaMe,  dao»  le»  «aOb  fitats 
sardes  (Génee),  à  28  kjl.  S.  E.  de  Gé«M»a,  sur  un.  petit 
golfe  dit  g.  de  RapaUo;  2608  liab.  iiea  Fie^i^ay  ûr^ni 
une  descente  en  14S4- 

RAWBAEL  (S.>,  archange,  dont  le- nom  signifie  As- 
mède  de  Dieu,  est  un  dea  sept  anges  qui  seni  tou- 
jours en  pFésencedeDieu.  Il  ârit  la  ibnsed'ua  joane 
voyageur  pouF  guider  Tobie  le  fUs  dans  son  voyage 
de  Ninhe  à  Ragèa,  Ini  fit  épouser  Sara,  fiUe  da  Ra^ 
guel,  le  «amena  dans  sa  patrie,  et  lui  enseigaa.  la 
moyen  de  rendre  la  vueà  son  pèrac  On  le  iète  le  12  sept. 

RAPBABL  SARZio,  le  pltts  gTSiul  das  peiatevenoder- 
oes,  né  en  I4g3,  à  Uvbin,  e«t  d'aboid  pour  maUre 
son  propre  père,  puis  alki  raoereir  à  PéFouae  les  lé- 
sons du  Pérugin,  qu'il  ne  tacda  pas  à  surpasser.  Il 
peignit  dôs  ?ftge  de  17  ans  pow  Vôgflise  de  Gitka  di 
Castello  uu  S^Nicoiae  de  VeMattna,  qai  oosanaança 
sa  réputation;  entra  de  bonne  heure  en  oonourreace 
avec  les  premiers  artistes  de  Tépoque  (Léonacd  de 
Vinoi ,  Kasaooio,  Bartolomeo  di  Sais-Haveo),  et  parta- 
gea bieBtAt  leur  gloire.  En  ld06,  le  Bramante,  son 
oscle,  architecte  de  Jules  II,  Vappela  àHUNoe  et  ia 
fiioharger  nar  k  pape  de  déoorec  de  peintai'ea  à  firas- 
que  lea  salles  du  Vatican  :  cet  immense  travail  l'oo- 
cupa  piusieura  années.  Dons  le  même  temps  Miràel- 
Ange  achevait  la  grande  voAle  de  ta.  chapelle  Sixtine, 
et  il  s'établîl  entre  oes  deux  gvandB  mattrea  unari- 
vtUtô  qui  dura  to»te  leur  viac  Saas  être  inférieur  à 
son  rvnl  pour  la  grandiose  des  idées  et  de  la  oompo- 
lition,  Raphafll  m  surpassait  pour  le  naturel  et  la 
grtce  dd  ses  fig«Pe&  k  la  mort  du  Bramante  (1&14), 
Jjèou  X  mU  Âsphall  à  la  téta  de  piesque  taua  les 
grande  tmv^ua  q^ik  ihisait  exécuter  k  Rome  :  non 
moins habiladains  raachilecture  que  dana  la  peinture, 
il  fit  construire  la  cour  dite  des-  Lo§et,  au  Vatican, 
et  donna  pour  la  haaitique  de  St-Pierre  des  phtnamar 
gnifiomes  qui  malbeureuseBMnt  n^ont  pas  6té  exéou- 
lés.  Françoia  1  tàaàa  (^attiser  BaphaSl  en  France; 
n'ayant  pu  y  réussir,  ik  vouhil  du  moins  avoiv  plu- 
sieurs ouvmges  de  sa  main:  l'artiste  exécuta  pour  ce 
prince  St-MiSieh  tenateara  Vamge  des  tinèbfes  et  ime 
Sté-FomdUe  {\h\9^^  est  la  ohef-d'csuvre  du  ffenre 
(on  lea  voit  e»aoie  au  Louvra).  Son  dernier  tableau 
ftit  la  ffonefkgwraltiioit  du  deigneus,  la  plus  befc  ou- 
Trage ^'ait  produit  la  peinture  (au  Vatican).  Riohaél 
fbt  un  daa  fondateurs  de  1*4001»  romain»  et  forma 
phasieun  peintnadu  premier  ordie«,  entre  autceaJules 
Romain.  Gea  iMjMires  élèves  la  seaondaient  daaa  ses 
travaux,  et  exécutaient  en  partie  ses  eoneej^thms  sous 
ses  yeux.  Raphaftl  mourut  en  1S20,  à  pema  âgé  de 
37  ans  :  sa  fta  fut  hâtée  par  des  travaux  excessils, 
mais  aussi  par  Tabus  des  plaisirs  :  il  avait  eu  pour 
Bamesse  la  célèbre  Fomorina  (la  boidangéxe) ,  qui 
figura  dana  plusieuos  de  ses  tablaaux.  On  ^rana  maî- 
tre réunissait  toua  les  genres  de  perfection  ;  corn  po- 
sition, dessin,  aouleuv,  grâoe  et  élégance,  vigueur, 
aatarel,  idéal;  on  Ta  justement  aumomm  Ytiioïkère 
d«  la  feituwre.  On  distingue  dans  sa  manière  trois 
périote  :  une  !■•,  qui  va  jusqu'en  1504,  où  il  ne  fait 
goèra  qu'imiter  le  Pérugin;  une  2*,  jusqu'en  151'4, 
eu  îldevieut  original;  une  3*,  jusqu'il  sa  mort,  oà^  il 
se  surpasse  hù-même.  Outa%  les  tableaux  <pie  doos 
avmts  nommés,  on  admire  surtout  :  L'École  d'Athè- 
nes ,  le  fo/rmasse,  lee  SibyUet  et  let  Frophètee,  dan» 
l'égUrn  deUa  Faee  à  Rome;  différentes  vierges  (&» 


Fiar^tf  de  FoHffnOy  la  YitKg^  <ui( jpoft^on,  la  Vieiçge  à 
la  €haùe,Ja  Vierge  à  la  petle,  (â  Ftargie  ou*  quatre 
péreede  PÉglisé^  ;  Hélipdoreehass4^du,  TempU^  VAnge 
délivrant  S.  Pifirre^AUilaarré^parlepapeS.  Uon, 
,  Vhietoire  de  Psyché,  Ste  Cécile^  Galatée,  et  son  propre 
portrait  La  Fié  de  Raphaêls^  été  éorite  par  Q  uatremé9e 
deQuincy,  1834,  et  pac  Passavant,  1844  (en  ajlem.^, 
ouvrage  tcad.  en  fran^  avec  notes  de  P.  Lacroix, 
1860.  La  plupart  de  sea  oompoaitioos  oot  été  gravées 
sous  seeyeux  par  llava-Mtoine  Raimandi. 

RAPflSLlIlfi,  (Fran^),  orientaliste,  né  e^  1539.  à 
Launojf  près  de  Lille,  m.  en  159:7 ,  éiait  gendre  de 
l'impruneur  Plantin.  U  ensei^a  le  greç^  eo  Augle- 
terFe.l'hél^reu  et  Tarage  à  l'univeesité  de  Leyde^eyt 
part  a  la  Bible  polyglotte  de  1-Ô71 ,  et  laissa  vil  Lexi- 
que aiaba,  Layde,  lr6i3^  et  UA^icttonn.  chaldaïque 
(dana  V Apparat  de  la  IfibU  poi^gtoue).  U  rempla^ 
Plantin  <njialadireetioa  de  l'impriment  d'Anvers, 
et  dirigea  à  partir  de  1586  celle  dta  Veviei. 

ftAWA,  aujk  Béfûhy  v.  forte,  sur  Isa  confins  de 
la  Syrw  et  de  TlUgypta^  au  S.  de  Gaaa.  Ptolémée  IV 
y  battit  eo:  217  av.  J.-C«  Antioobus  Ile  Gnand,  à  qui 
cette  défaite  fit  perdve  la  Paiestin»  et  la  Coslésyrie. 

RAPHIOIM,  lieui  de  l'AraJbie  Pétrée,  près  du  mont 
Horeb,  fut  le  il*  campement  de&  Hébreux  daim  le 
désert.  C'est  Ui^ue  Moiee  fit  jailiiir  Veaud'u^i  nocher. 
Josué  y  vainquit  les  Amalécites. 

RAPKOE,  AapoUftm,  bg  et  paroisse  d'Itiande  (ro< 
negal),  à  38  kiL  N.  S.  de  Ponegal;  8400  l^b.  Ane. 
évêcbé,  supprimé  en  1835.  Cathédrale  remarquable. 

RAPIM  (Nie.),  éorivain  du  xvi«  s. ,  né  vers  1540  à 
Fontenay-le-Cemte,  a»,  en  lf08,  fut  avocat  au  par- 
lement de  Paris,  puis  lieutenant  de  robe  courte  et 
grand  nrévût  de  la  connétablie.  Plein  de  xéle  pour 
Henri  III  et  poux  Henri  1V«  il  combattit  vaiUamment 
à  la  bataille  dlvry,  et  lut  un  des  auteurs  de  la  Satire 
Ménippée.  H  a  laissé  de  plus  %  livi!es  é!éptgrammes 
latines^  des  odee,  tUmcee,  sotmeu,  épUtres^  et  a  chanté 
les  Plaisirs  du  gentilhomme  ehaim^tre.  Il  fit,  mais 
avec  peu  de  succès^  la  tentative  de  composer  des  vers 
français  mesurés  comme  ceux  dea  Gjracs  et  des  La  • 
tins.  Un  recueil  de  sea  Ofiuvree  latmee  et  françaises 
a  paru  en  1610,  in-4. 

RAVIN  (René,  dit  le  P.),  poète  latin  moderne,  né 
à  Touraen  1621,  m.  en  1687,  entra  obez  les  Jésuites, 
et  se  distingua  à  la  fois  comme  théologien  et  comme 
littéfateur  ;  on  disait  de  lui  qo^it  servait  Dieu  et  le 
monde  par  semestre.  Il  a  composé  un  grand  nombre 
de  poésies  latines  :  odst,  églâgmee  eoerées,  poèmes  ; 
son  ouvrage  le  plus  estizné  est  le  poème  des  Jardins 
(Hortorum  Hbr%  £F),  1665,  que  Ton  pince  à  cété  du 
Prasdium  de  Vaniéee  :  ii  fut  traduit  en  fran^is  (par 
DourxigDé,  1773,  etpar  VoyroaetGabiot,  1782),  en 
anglaia,  en  italien,  et  a  été  imité  par  DeliUe.  On  a 
en  outre  de  lui  un  poème  sur  la  Passion,  Christus 
patiens.  Ses  poésies  latines  furent  réunies  en  1681 , 
2  vol.  ia-l2.  Rapin  s'exerça  aussi  comme  critique  ; 
on  a  de.  lui  :  Compasiaiaen  d^Uftmère  et  de  Yyrgilej 
1668;  >- de  Démosthène  et  de  Cieéron,  1670;  —  de 
Pialof»e»d'iirt8lole,167h  BéfiemonesurVélwjpAenee, 
1672  ;--  swr  la  Poétique  dfAxistote^  1674;  -^  sur  la 
Philoeophèe  ancienne  et  modefma,  1676.  Il  a  huasé 
pluaieum  écrits  théologiq^ee^  et  des  Jiomotrec  sur 
VÉ^e  et  la  société  da  1644  à  1669,  pubfaiés  en 
18tô,  S'vok  in-a,  par  Aubineau* 

RAKR'^rBonrBAS  (Pau^  bâstoFiea,  né^i  Castres  un 
1861,  mopten  1726,  étaitnaveu  da  Pélisaoa.  B'aJbord 
avocat,  il  embrassa  ensuite  la  carrière  militaire.  Pro- 
fessant le  Calvinisme,  il  fut  forcé  dequittet  la  Fsanee 
a{»és  Fédit  de  1686:  il  aa  retira  en  Angleterre,  puis 
en  HoUamle ,  d'où  il  retourna  en  Angleterre  avec  le 
prince  d'Orange,  qui  derimt  Guillauine  111,  fui  aide 
de  camp  du  générai  Doughis,  eut  part  au  siégade  Li- 
merick,  fit  l'éduoation  du  jeuae  dmc  de.PoiXlnnd,  et  se 
retira  k  Wesel,  où  ilsaourut  U  y  rédigea  une  His- 
toire d'Angleterre,  Sy.  in-8,  LaH«ye,  1724,  souvent 
réimprimée,  ouvrage  savant  et  pour  lequel  il  avait 
amassé  d'immenses  matériaux,  mais  hoâtile  au  Ca- 


AAS-Ë 


—   158^  — 


RAST 


tholicisme;  la  meilleure  éditioD  est  celle  de  Lerebvre 
de  St-Marc.  La  Haye,  1749,  16  vol.  in-4.  On  en  a 
un  Abrégé j  par  Falaiseau,  1730.  V.  Vie  et  Œuvres  de 
Rapin  Thoyrtu,^  par  Cazenove,  in^,  1866. 

RAPP  (Jean,  comte),  général,  né  à  Golmar  en 
1772,  mort  en  1821,  fut  aide  de  camp  de  Desaix  en 
£gypte,  puis  s'attacha  au  premier  consul ,  fut  chargé 
de  taire  accepter  à  la  Suisse  l'intervention  de  la 
France  (1802),  suivit  Napoléon  en  Allemagne,  cul- 
buta la  garde  russe  à  Àusterlitz,  prit  le  prince  G. 
Repnin,  et  fut  aussitôt  nommé  général  de  division. 
11  nt  des  prodiges  de  valeur  à  léna,  à  Golymin,  où 
il  reçut  9  blessures  (1 806) ,  et  à  Essling.  Nommé  gou- 
verneur de  Dantzick.  il  défendit  plus  d'un  an  cette 
place  contre  60000  nommes,  et  signa  en  1813  une 
capitulation  honorable,  que  les  Rosses  violèrent  en 
retenant  la  garnison  prisonnière.  Il  Ait  conduit  à 
Kiev  et  détenu  jusqu'en  1814.  Pendant  les  Cent-Jours, 
il  défendit  Strasbourg.  Réfugié  en  Suisse  après  la 
Restauration,  il  se  ralua  aux  Bourbons  en  1817  etfùt 
nommé  pair  de  France.  Rapp  a  laissé  une  Relation 
du  siège  de  Dantxiek,  On  a  puolié  sous  son  nom  après 
sa  mort  des  Mémoires  qui  sont  apocryphes,  mais  qui 

Saraissent  avoir  été  rédigés  (par  M.  .Bulos) ,  d'après 
es  notes  fournies  par  les  amis  du  général.  Une  sta- 
tue lui  a  été  érigée  ft  Colmar  en  1856. 

RAPPAHANNOGK,  riv.  des  £tata-Unu  (Virginie), 
sort  des  Montagnes-Bleues,  coule  au  S.  E.,  arrose, 
entre  autres  villes,  Frederiksburg,  et  tombe  dans  la 
baie  de  Chesapeak  par  37"  31  lat.  N.  :  cours,  200  kil. 
Ses  rives  ont  été  un  des  théâtres  de  la  guerre  des 
Ëtats-Uuis:  les  Fédéraux,  qui  l'avaient  passée,  fu- 
rent repoussés  par  les  Confédérés  le  13  déc.  1862. 

RAPPERSCHWYL,  v.  de  Suisse  (St-GaU),  sur  le 
lac  de  Zurich  (r.  dr.),  à  58  kil.  S.  0.  de  St-Gall; 
2000  hab.  Pont  (de  620*)  sur  le  lac.  —  Cette  ville 
souffrit  beaucoup  des  guerres  civiles  de  la  Suisse  : 
elle  fut  prise  en  1350  par  les  Zuricois  et  assiégée  en 
1444  par  ceux  de  Schwitz. 

RAPTY,  riv.  de  l'Hindoustan,  sort  du  Népaul, 
arrose  la  partie  orientale  du  roy.  d'Aoude,  coule 
au  S.  E.  et  va  se  jeter  par  deux  branches  dans  la 
Gograh,  après  un  cours  de  225  kiL  env. 

RAS  (c.4-d.  téte^  cap  en  arabe),  préfixe  de  plu- 
sieurs caps.  Les  articles  qui  ne  se  trouveraient  pas 
ci -après  doivent  être  cherchés  au  nom  qui  suit  Ras. 

&ASCHID-ED-DIN,  surnommé  El-Thébib  (le  mé- 
decin), historien  persan,  né  vers  1250  à  Hamadan, 
m.  en  1320,  fut  médecin  des  princes  mongols  qui 
régnaient  en  Perse,  fut  élevé  par  Gazan-Khanau  vi- 
ziriat  et  périt  assassiné  par  ordre  d'un  des  succes- 
seurs de  ce  prince.  Il  a  composé,  sous  le  titre  de 
Djamaa-el-Tùuarikh  (collection  des  annales),  une 
vaste  histoire  des  divers  peuples  turcs  et  mongols, 
dont  la  Bibliothèoue  impériale  possède  un  manuscrit, 
et  dont  Quatremere  de  Quincy  a  trad.  une  section 
sous  le  titre  d'ffwt.  des  Mongols  de  la  Perse j  1836. 

RASCIE,  jadis  Dardanie^  partie  orientale  de  la 
Servie,  entre  la  Rasca  et  la  Bosna,  fut  ainsi  nommée 
des  RaUxen,  peuples  qui  en  furent  longtemps  les  ha- 
bitants principaux.  La  Rascie  ,  dont  le  nom  n'est 
connu  qu'à  partir  du  n*  s.,  fut  d'abord  une  prov. 
de  la  Dalmatie  j  au  x*,  elle  passa  sous  la  domination 
des  princes  de  Servie.  Vucascin,  dernier  prince  de 
Rascie,  périt  dans  un  combat  contre  les  Turcs  en 
1371;  après  sa  mort,  Lazare,  despote  de  Servie, 
s'empara  de  la  Rascie.  A  la  mort  de  Lazare  II  (Bran- 
koviich),  en  1458 ,  Mahomet  la  conquit  ainsi  que  la 
Servie.  Les  Turcs  l'ont  toujours  possédée  depuis  : 
elle  forme  dans  leur  empire  le  Ûvah  de  Novi- Bazar. 
—  On  trouve  encore  auj.  des  Raseiens  dans  le  S.  de 
la  Hongrie  :ils  y  forment  une  tribu  nombreuse, 
adonnée  à  l'agriculture  et  à  l'industrie. 

&AS-BL-AIN,  Resena^  puis  Iheodosiùvolis,  ville 
de  la  Turquie  d'Asie  piarbekir),  à  110  kil.  S.  de 
Réha.  Aux  envifipns  sont  les  sources  du  Khabour. 

RAS-EL-HLAD,  Vidymi  montes  y  cap  de  l'Arabie, 
lo  plus  oriental,  par  &7«  30'  long.  E.,  22-  5'  lat.  N. 


RASENA,  RASÊNES,  nom  que  se  donnait  la  popu- 
lation dominante  de  l'Ëtrurie,  celle  qui  vers  les  xl<* 
et  XI*  s.  av.  J.-C.  soumit  les  Pélasges,  précédemmem 
maîtres  du  pays.  Il  est  a  peu  près  prouvé  queRhètes 
et  Rasena  ne  sont  qu'un  même  nom  et  que  les  Stras* 
ques  venaient  de  la  Rhétie.  V.  étrusques. 

RASK  (Christian),  philologue  danois,  né  en  1787 
dans  111e  de  Fionie.  m.  en  1832,  visiu  l'Islande,  U 
Russie,  la  Perse,  rlnde  pour  étudier  les  langues 
de  ces  pays ,  rapporta  un  grand  nombre  de  manu- 
scrits précieux  et  fut  à  son  retour  nommé  bibliothé- 
caire de  l'Université  de  Copenhague,  puis  professeur 
d'histoire  littéraire  et  ennn  de  langues  orientales. 
On  lui  doit,  entre  autres  travaux,  la  1**  édition  com- 
plète et  critique  des  deux  Eddas  (1818-19),  la  ré- 
daction de  grammaires  islandaise,  laponne,  anglo- 
saxonne,  frisonne,  italienne,  espagnole,  et  de  savantes 
Recherches  sur  Voriaine  de  la  Tangue  islandaise. 

RASORI  (J.) ,  médecin,  né  à  Parme  en  1766,  mort 
à  Milan  en  1837,  était  flû  du  directeur  de  la  phar- 
macie de  l'hôpital  de  Parme.  Pensionné  par  le  duc 
de  Parme  pour  aller  compléter  ses  études  médicales 
dans  les  universités  étrangères,  il  visita  dans  ce  but 
Florence,  Pavie,  Londres,  Milan.  11  fut  nommé  eu 
1796  professeur  de  pathologie,  puis  recteur  à  la  Fa- 
culté de  médecine  de  Pavie.  Favorable  aux  idées 
progressives,  il  devint  en  1797  secrétaire  du  minis- 
tère de  l'intérieur  de  la  république  Cisalpine  à  Milan. 
Il  quitta  la  ville  avec  les  Français,  y  rentra  après  la 
bataille  de  Marengo  (1801),  fut  nommé  premier  mé- 
decin du  ^uvernement,  médecin  en  chef  de  Vhàpx- 
tal  militaire,  et  créa  des  cours  de  clinique  qui  obtin- 
rent un  grand  succès,  et  où  il  enseigna  une  doctrine 
médicale  toute  nouvelle.  Il  perdit  ses  emplois  en  1814, 
fut  impliqué  par  l'Autriche  dans  une  conspiration,  et 
tenu  en  prison  jusqu'en  1818.  Après  son  élargisse- 
ment, il  ne  s'occupa  plus  qae  de  1  exercice  de  sa  pro- 
fession. Selon  Rasori,  presque  toutes  les  maladies 
viennent  de  causes  stimulantes,  et  c'est  par  des 
contre-stimulants  qu'on  doit  les  traiter  :  cette  doc- 
trine, suggérée  par  les  écrits  de  Brown.  prépara 
celle  de  Broussais.  On  a  de  Rasori  une  traduction  de 
Brown  en  italien,  Pavie.  1792,  une  traduction  de  la 
Zoohomie  de  Darwin ,  1802,  et  la  Théorie  de  la  phU>- 
gosê  ou  tfi/lammafion,  1837,  ouvrage  où  il  expose 
son. système  et  qui  fut  traduit  en  français  dès  1839. 

RASPE  (Rod.  Eric),  érudit,  né  à  Hanovre  en  1737, 
m.  en  1794,  professa  l'archéologie  à  Cassel  et  devint 
inspecteur  du  cabinet  des  antiquités  et  médailles  du 
landgrave  de  Hesse-Cassel;  mais,  ayant  commis  des 
soustractions  dans  ce  cabinet  pour  subvenir  à  ses  dé- 

f censés,  il  fut  obligé  de  s'enfuir  en  Angleterre.  On  a  de 
ui  une  édition  des  OEuvres  philosophiques  latines^ 
françaises  de  Leibnits ,  contenant  les  Nouveaux  essais 
surrenUndemenihumain,Leip8icky  176S;  unfoyaff* 
en  Angleterre  y  envisagée  sous  le  rapport  des  moas- 

Sturei ,  des  aru  et  deVindustrie,  1785;  et  le  Cota- 
ue  d*une  eoUectîon  de  pierres  gravies^  tirées  da 
pbu  beaux  cabinets  de  l'Europe  (en  anglais  et  en 
français),  Londres  1791  (rare  et  recherché),  etc. 

RASPON  (Henri  le).  F.  hbnbi  lb  R4Spon. 

RASSEIN,  lac  de  Bosnie,  près  et  au  S.  0.  des  bou- 
ches du  Danube,  a  48  k.  de  long  sur  13  de  large.  H 
reçoit  au  N.  un  nras  du  Danube  et  communique  au 
S.  E.  avec  la  mer  Noire. 

RASSOYA,  AxiopoUM,  v.  forte  de  la  Turquie  d'Eu- 
rope (Bulgarie),  sur  la  r.  dr.  du  Danube,  près  de  Silis- 
trie;  4000  hab.  Prise  et  ruinée  par  les  Russes  en 
1828.  C'est  laque  commençait  le  mur  de  Tn^*''- . 

RASTADT,  V.  murée  du  grand-<luché  de  Bade, 
ch.-L  du  cercle  du  Rhin-Moyen,  sur  la  r.  dr.  de  la 
Murg,  à  24  kiL  S.  0.  de  Carlsruhe;  7000  hab.  For- 
teresse fédérale  (depuis  1840).Gourd'appel,  gymoi»* 
Beau  chAteau,  anc.  résidence  des  margraves  de  Bade, 
etc.  Industrie  active  :  fabriques  d'acier,  machines, 
voitures  ;  tabatières  de  papier  mâché  fort  recherché^ 
—A  l^astadt  eurent  lieu  en  1713  et  1714,  entre  Vil* 
lare  et  le  prince  Eugène,  des  conférences  qui  amené- 


RàU 


—  1585  — 


RAUL 


mt  la  paix  de  Bade  et  aasarèrent  la  possession  de 
l'Alsace  à  la  France.  Il  s'y  tint  de  1797  à  1799  un 
congrès  pour  pacifier  la  France  et  TAllemagne  ;  les 
ooDiérences  furent  brusquement  rompues  par  Tas- 
««natdes  commissaires  français  (Rooenot  et  Bon- 
ûier),  tués  à  la  porte  de  la  ville.  Rastadt  uit  occupée 
un  moment  en  1849  par  les  insurgés  badois. 

RATCHIS,  duc  de  Fiioul  en  737,  puis  roi  des  Lom- 
bards (744),  abdiqua  en  749  en  faveur  de  son  frère 
Astolfe  pour  se  retirer  au  monastère  du  Mont-Cassin , 
en  sortit  un  moment  en  756,  à  la  mort  d' Astolfe,  pour 
défendre  le  royaume  des  lombards  contre  Pépin  le 
Bref,  mais  y  retourna  bientôt  à  la  voix  d'Etienne  II. 

&ATHENOW,  V.  du  Brandebourg,  sur  le  Havel, 
à  27  k.  N.  O.  de  Brandebourg  ;  6000  hab.  Victoire  de 
rélecteur  Frédéric-Guillaume  sur  les  Suédois  en  1675. 

BATIARIA,  auj.  ArUar,v,  de  la  Uésie,  sur  le  Da- 
nube, anc.  capit.  de  la  Dacie  aurélienne. 

RAT IBOR.  v.  des  Etats  prussiens  (Silésie),  cb.-l.  de 
cercle ,  sur  FÔder ,  à  75  k.  S.  S.  E.  d'Oppeln  ;  7000  bab. 
Courd*appel  de  la  Silésie  supérieure*,  gvmnase,  école 
de  aouroanmuets.  Château  des  princes  ne  Hohenlohe- 
Schillingsfûrst;  anc.  abbaye.  Toilear,  bonneterie,  draps 
communs,  faïence;  entrepôt  de  sel  et  de  fer.  Ratibor 
était  jadis  la  capit.  d'un  duché  important.  Prise  par 
les  Suédois  en  1642  et  parles  Prussieus  en  1745. 

RATISBONNE,  Regensburg  en  allemand,  Castra 
Jteytfia,  Colonia  augtuta  Tiberii  en  latin,  y.  du  roy. 
de  Bavière,  ch.-l.  du  cercle  de  la  Re^en  ou  Ht-Pa- 
latiaat,sur  le  Danube  et  la  Regen,  qui  lui  donne  son 
nom,  à  120  kil.  N.  £.  de  Munich;  26 000  hab.,  dont 
on  tiers  de  protestants.  Evêché  catholique,  synago- 
gue; tribunaux,  Ivcée,  musée,  bibliothèque,  obser- 
Tatoire.  Cathédrale  gotbioue  de  St-Pierre,  avec  le 
tombeau  du  L«ince  de  Dalberg,  belle  église  St>Em- 
meran  avec  de  nombreux  tombeaux  de  rois  et  prin- 
ces du  jnys,  palais  épiscopal  :  hôtel  de  ville  (où  s'as- 
semblait la  diète) ,  palais  de  La-Tour-et-Taxis,  mo- 
nument de  Kepler.  Chantiers  de  bateaux  pour  la  na- 
vigation du  Danube.  Manufactures  de  tabac,  papier, 
^rcelaines,  crayons;  distilleries,  commerce  de  Dois, 
Blé,  sel.  Aux  environs  est  le  Wabaila.  —  Cette  ville, 
fondée  par  Tibère  sous  le  nom  de  CoUmia  augusta 
Tiberiij  fut  longtemps  la  capitale  de  la  Bavière  et 
la  résidence  des  ducs  Agilolfioges;  elle  devint  en 
1183  ville  libre  et  impériale  et  conserva  ce  titre  jus- 
qu'en 1805.  Elle  eut  à  soutenir  plusieurs  sièges  de 
1632  à  1641 ,  fut  prise  en  1703  par  les  Saxons,  en 
1809  par  les  Français,  après  une  bataille  de  5  jours 
(Napoléon  y  fut  blessé).  L'évèché  de  Ratisbonne,  qui 
remonte  à  ran  642,  avait  jadis  le  titre  de  principauté. 
Il  fut  érigé  en  archevêché  en  1805,  et  Tarcbevéque, 
Ch.  de  Dalberg,  devint  prince  primat  de  Véglise  ca- 
tholique d'Allemagne;  mais  en  1810  ce  prince  fut 
nommé  grand-duc  de  Francfort,  et  RatisDonne  fut 
eédée  à  la  Bavière,  qui  Pa  gardée  en  1815;  en  1817 , 
l'aiebevèché  redevint  un  simple  <  vèché.  Les  diètes 
de  l'empire  se  sont  tenues  à  Ratisbonne  depuis  1656 
Josqu'A  1806. —  On  nomme  lÂgue  de  Ratisbonne  une 
ligue  formée  en  1524  par  les  puissances  catholiques 
d'Allemagne  pours'opposerauxprogrèsde  la  Réforme. 

RATONIfEAU,  petite  Uede  la  Méditerranée,  à  4  k. 
S.  0.  de  Marseille.  Fort  et  batterie  pour  servir  à  la 
défense  du  port  de  cette  ville. 

RATZEBOCRG,  v.du  Danemark  (Lauenbonrg),dans 
une  Ue qui  s'élève  au  milieu  d'un  lac  dit  ^^  Ratze- 
bourg,àl9kil.S.  Ë.deLubeck;  2500  h.  Jadis  évèché. 
Bombardée  et  prise  en  1693  par  les  Danois.  ~  Cette 
rille  donnait  son  nom  à  une  principauté^  qui  avant 
1748  était  évèché  souverain.  La  principauté  ap- 
Pvtient  aqj.  au  Mecklembourg-Strélitz,  dont  elle 
forme  la  partie  orientale  et  a  pour  ch.-l.  Schœnberg. 
La  fille  de  Ratzebourg,  dont  elle  porte  le  nom,  n'y 
a  que  a  plus  petite  partie. 

BAU  (Chrétien),  Aaotttf,  orientaliste,  né  en  1603, 
m.  en  1677,  était  fils  d'un  pasteur  de  Berlin.  Ayant 
^ngtemps  voyagé  en  Orient,  il  en  rapporta  plus  de 
2000  manuscrits  précieux.  Il  professa  les  langues 


orientales  en  Hollande ,  en  Anffletorre ,  à  Upfal , 
à  Kiel,  àFrancfort-sur-i'Oder,  et  laissa,  entre  autres 
ouvrages  :  une  traduction  latine  desliv.  V,  VI,  Vil  des 
^«clianfcontquM  d'Apollonius  de  Perge,  d'âpre  une 
version  arabe,  une  Grammaire  généràU  dès  languei 
hébraïque,  ehaldaiqtie,  syrtaque,  arabe,  éthiopienne, 
Londres,  1650 ,  et  une  Chronologie  de  la  Bible.  1653» 
qui  fut  fort  attaquée.  —  Un  autre  Rau,  Sébala  Foul- 
ques Jean,  né  à  Utrecht  en  1763,  m.  en  1807,  connu 
aussi  comme  orientaliste ,  professa  à  l'Université  de 
Leyde,  et  fut  pasteur  de  l'église  wallonne  de  cette 
ville.  Il  a  laissé  :  De  pœseos  hebralue  prm  AraJbum 
•prœstantia,  Leyde,  1800;  Depoeticx  facultatis  ex- 
celUntid,  spectata  in  tribtu  j>oetarum  prineipibus, 
scriptore  Jobij  Homero  et  Ossiano,  1800. 

RACCU  (Christian),  sculpteur,  né  en  1777  à  Arolsen 
(Waldeck),  m.  en  1857,  se  fixa  de  bonne  heure  à 
Berlin,  éleva  dans  cette  ville  le  Monument  de  la  reine 
Louise  et  celui  de  Frédéric  II.  son  chef-d'œuvre,  et 
exécuta  pour  diverses  villes  de  l'Allemagne  une  foule 
de  beaux  ouvrages,  parmi  lesquels  on  remarque  les 
statues  du  générai  Blucher  à  Breslau,  du  roi  Jfcictmt- 
lien  à  Munich,  d* Albert  Durer  à  Nuremberg, de  JCont 
à  Kœnigsberg,  des  rois  de  Pologne  MiécisLas  et  Bo- 
leslas,  à  Posen.  six  Victoires  colossales  pour  le  Wal- 
halla.  Il  était  professeur  à  l'Académie  des  beaux-arts 
de  Berlin  et  associé  de  l'Institut.  Ses  qualités  émi- 
nentes  sont  le  naturel  et  la  vérité  de  l'expression. 

RAUGOCRT,  ch.-l.  de  c.  (Ardennes),  à  13  ail.  S.  de 
Sedan;  1604  hab.  Boucles  d'acier,  éperons,  mors,  etc. 

RAUCODRT  (Marie  Antoinette  sàucbbottb),  ac- 
trice, née  en  1753  ou  56,  A  Nancy  ou  à  Domnasle, 
morte  en  1815,  était  fille  d'un  comédien  de  province. 
Elle  débuta  à  Rouen  avec  succès  dans  la  tragédie,  fut 
appelée  à  Paris  en  1772,  et  s'acquit  de  prime  abord 
un  renom  éclatant,  qu'elle  dut  à  sa  beauté  autant 
qu'à  son  talent.  Son  organe  trop  puissant  se  prétait 
mal  à  l'expression  de  la  sensibilité;  mais  elle  avait 
au  plus  haut  degré  la  noblesse,  la  dignité,  l'ironie, 
la  véhémence  et  excellait  dans  les  fortes  passions, 
dans  CléopàtrCj  Comélie^  Agrippine,  Athalie,  Médée, 
Sémiramts.  Très-opposée  à  la  Révolution,  elle  subit 
six  mois  de  prison  en  1793,  et  vit  fermer  par  ordre 
du  Directoire  un  2*  Théâtre-Français  Qu'elle  avait 
fondé  (salle  Louvois).  £lle  reparut  sur  la  scène  en 
1799,  fut  richement  pensionnée  de  Bonaparte,  qui 
la  chargea  d'organiser  les  troupes  de  comédiens 
français  qui  devaient  parcourir  l'Italie,  puis  revint 
vivre  dans  la  retraite  à  Paris.  Le  clergé  de  St-Roch 
ayant  refusé  l'entrée  de  l'église  à  son  corps,  la  mul- 
titude enfonça  les  portes  et  introduisit  de  force  son 
cercueil. 

RAUCOUX,  bg  de  Belgique.  V.  rocoux. 

RAUDIl  CAMPi,  vaste  plaine  de  la  Gaule  Cisalpine, 
à  36  k.  au  N.  0. de  Mediolanum  (Milan) ,  est  fameuse 
par  la  vict.  que  Mariu5  y  remporta  sur  les  Cimbres 
en  101  et  que  l'on  appelle  souvent  bataille  de  Verceil. 

RACGRAVES  (Comtltff^'rnilt,  ca-d. comtes  des 
pays  âpres  ou  hérissés  de  montagnes).  On  nommait 
ainsi  au  moyen  âge  certains  comtes  dont  les  posses- 
sions étaient  situées  dans  des  pays  montagneux.  Us 
possédaient  les  villes  d'Alzey,  Germersheim,  Creutz- 
nach ,  Simmeren,  Rockenhausen,  Beimberg,  qui  for- 
maient ce  qu'on  appelait  le  Raugraviat.  Connus  dès 
le  x*  s«,  Ihs  Rdugraves  ont  encore  auj.  des  repré- 
sentants en  France  sous  le  nom  légèrement  altéré 
de  Rougraves  et  portent  encore  le  titre  de  comte. 
Leurs  biens  passèrent  en  partie  aux  électeurs  pala- 
tins. L'électeur  palatin  Charles-Louis  renouvela  en 
1667  le  titre  de  raugrave,  eu  faveur  de  son  épouse 
morganatique,  Louise  de  Degenfeld,  qui  fut  appelée 
dès  lurs  la  Haugravine, 

RAULIN  (Jean),  prédicateur, né  â  Toul  en  1443, 
m.  en  1514,  dirigea  quelque  temps  le  collège  de  Na- 
varre et  se  retira  eu  ]  4'j7  dans  l'abbaye  de  Cluny  qu'il 
réforma.  On  a  de  lui,  entre  autres  ouvrages,  im  re- 
cueil lie  Sermons  (Paris,  1542),  qui  offre,  comme  tous 
les  sermons  de  l'époque,  un  singulier  mélanice  de  aé- 

II.    100 


raVë 


1586  — 


RAVI 


rieut  et  dé  ebmique.  C'est  à  Raulîn  que  La  Fontaine 

aempninté  Xesuielden  Animaux  malades  de  lapeste. 

RAUl^ACI,  peuple  de  la  Germanique  !'•,  dans  la 

f)artie  la  plù^  méridionale,  avait  pour  bornes  à  l'O. 
eft  Vosges  et  la  chaîne  qui  les  relie  au  Jura  septen- 
trional, au  S.  le  mont  Vocetius  (Jura  helvéti(iue)  jus- 
qu'au confluent  de  l'Aar  et  du  Hhin,  à  TE. le  Rhin, 
au  N.  le  pays  des  Tribocci,  occupant  ainsi  en  France 
la  plus  grande  partie  du  dép.  du  Ht-Hhin  et  en 
Suisse  le  canton  de  n&le  et  la  partie  de  ceux  d'Ar- 
govie,  de  Soleure  et  de  Berne,  qui  est  située  à  l'O. 
du  Jura  helvétique.  Leurs  villes  principales  étaient 
Augusia  Rauraeorum  (auj.  Augst),  Basilia  (auj. 
Bâle).  et  Argentuaria  (auj.  Arlzenheim). 

RACZAN  (l*î  P.  J.  B.),  fondateur  de  la  Société  des 
Missions  de  France,  né  en  1757,  m.  en  1847,  com- 
mença son  œuvre  sous  l'Empire,  et  l'organisa  défi- 
nitivement en  1830  sous  le  nom  de  Société  des  Pères 
de  la  Miséricorde.  Le  P.  A.  Delaporle  a  donné  sa  Vie. 

AAVA1LLAC  (Fr.),le  meunrier  de  Henri  IV,  né  à 
Angoiilême  vers  1579,  Tut  successivement  clerc,  valet 
deôhàmbrë,  maître  d'école,  solliciteur  de  procèsdans 
sa  ville  natale,  et  prit  Thabit  de  frère  convers  chez  les 
Feuillants  pendant  un  voyage  qu'il  fit  à  Paris.  Obsédé 
de  visions,  ce  fanatique,  entendant  dire  que  Henri 
allait  déclàret  la  guerre  au  pape,  s'imagina  faire  un 
acte  iliéritoire  eu  assassinant  ce  prince  (14  mai  1610). 
Arrêté  'sur  le  champ  et  condamné,  il  fut  tenaillé  et 
écârtelé  le  27  mai  suivant.  On  soupçonna  qu'il  avait 
des  complices,  mais  on  ne  put  les  découvrir. 

RAVEl,  Htjdraotes,  riv.  du  Labore,  sort  de  l'Hima- 
laya, coule  au  S.  0.,  et  tombe  dans  le  Tchennab  par 
70*  long.  E..30**  43'  lat.  N..  après  un  cours  (le6U0  k. 

BAVKLLO,  V.  du  roy.  d'Italie,  dans  l'a  ne.  roy. 
deNanles*  (Principauté  Cit.) ,  à  14  kil.  0.  de  Salerne; 
1600  n.  Évêché.  Là  cathédrale,  dédiée  à  S.  Panta- 
léon,ftune  magnifique  chaire  en  mosaïque. 

EAVENNE,  liavenna,  v.  d'Italie,  ch.-L  de  province, 
à  300  kil.  N.  E.  de  Rome,  sur  la  riv.  de  Montone,  à 
8  kiL  de  son  embouch.  dans  l'Adriatique;  20  000  h. 
Archevêché,  trib.  de  commerce;  bibliothèque,  gale- 
rie de  tableaui,  musée  d'antiquités.  La  ville  est  d'un 
aspect  sombre,  les  rues  étroites  et  les  maisons  an- 
ciennes. On  remarque  la  cathédrale,  l'église  des  Fran- 
ciscains, renfermant  le  tonibeau  de  Dante,  Ste-Marie 
de  la  Rotonde,  avec  le  tombeau  de  Théudoric,  plu- 
sieurs monuments  antiques  (les  ruines  du  palais  de 
Théodôrrc,  la  Porte-d'Or,  etc.).  Quelques  fabriques 
de  soieries.  —  Fondée,  dit-on,  par  une  colonie  de 
Thessaliens,  Ravenne  fut  dans  la  suite  occupée  par 
les  £trusque!«,  les  Sabins,  les  Gaulois  Sénonais;  elle 
tomba  au  pouvoir  des  Romains  Tan  234  av.  J.-C. ,  et 
devint  ville  municipale. Les  empereurs  l'embellirent  : 
Ravenne  à  cette  époque  était  située  sur  le  bo^d  même 
de  la  mer  cl  avait  un  port  magnifique,  que  des  atfer- 
rissemeuts  ont  comblé.  En  404,  Honorius  fit  de  Ra- 
venne la  capitale  de  l'empire  d'Occident.  Odoacre,  roi 
des  Hérules,Théodonc.  roi  des  Osirogolhs,  y  fixèrent 
leur  résidence.  Après  la  destruction  de  l'empire  des 
Ostrogoths,  Ravenne  dtvint,  en  568,  la  capit.  d'un 
exarchat  et  de  toute  l'Italie  grecque  {V.  6i-après). 
Elle  fut  prise  en  752  par  Astolfe,  roi  des  Lombards; 
deui  ans  après,  Pépin  le  Bref  la  lui  enleva  et  la  donna 
au  St-Siége.  Au  moyen  âge,  Ravenne  recouvra  pour 
quelque  temps  sa  libarlé,  mais  elle  fut  bientôt  sou- 
mise par  les  Bolonais,  puis  par  les  Vénitiens  (1440); 
après  la  bataille  d'Agnadel  (1509),  elle  fut  restituée 
au  papa  et  devint  la  capitale  de  la  Romagne.  En  1512. 
les  Français,  commandés  prr Gaston  de  Foix,y  rem- 
liortèrent  sur  les  Espagnols  et  les  troupes  du  pape 
Jules  Hune  victoire  éclatante;  mais  Gaston  y  périt. 
L'archevêque  de  Ravenne  était  anciennement  pri- 
mai de  l'Exarchat  et  prétendait  rivaliser  avec  le  pape  ; 
mais  .dans  un  concile  tenu  en  679,  il  fut  obligé  de  re- 
noncer publiquement  à  ses  prétentions  à  l'indépen- 
dance.-*  L«  prov.  de  Ravenne,  entre  celles  de  Fer- 
rare  au  N. ,  de  Bologne  au  N.  0. ,  de  Forii  au  S.K., 
la  Teacatte  au  8.  O.  et  au  S. ,  et  l'Adriatique  à  l'E. ,  a 


80  kil.  stii"  35  ôi  compte  énv.  1  R(j  000  hàb.  Elle  ertîm^ 
mée  de  la  partie  septentrionale  de  l'anc.  Romane. 
Elle  s'est  soustraite  en  1860  à  l'autorité  du  pipe. 

RAVENNE  (F^xarchat  de),  la  principale provjnc? de 
Pitalie  grecque,  comprenait  la  partie  S.  delatènè- 
tie,  la  partie  E.  de  l'Emilie  et  la  Flaminie,  et  s'éten- 
dait, dans  sa  partie  mérid.,  entre,  les  Apennins  et 
l'Adriatique;  il  avait  pour  limitrophes  à  10.  les  du- 
chés lombards  et  le  duché  de  Rome;  Ravenne  et 
était  la  capit.,  ainsi  que  de  toute  l'Italie  greq'lej 
les  autres  villes  remarquables  étaient:  au  N.  du  PÔ, 
Oderzo,  Padoue,  Adria;  au  S.  du  Pô,  Bologne,  Fer- 
rare  ;  au  S.  de  Ravenne,  les  cinq  villes  de  la  Ptnt^- 
pole.  L'Exarchat  était  ainsi  nommé,  parce  qu'il  Otait 
régi  directement  par  Vexarque  d'Italie,  esp?;ce  d? 
vice-roi  dont  le  pouvoir  s'étendait  sur  toute  la  pé- 
ninsule. —  L'existence  propre  de  TExarchat  ne  date 
que  de  Tan   568  (Narsès,  le  vainqueur  des  Goths, 
ayant  porté  de"  554  à  56lî  le  titre  de  duc  d'Italie) .  Il  fot 
détruit  en  75?  par  Astolfe,  roi  des  Lombards,  après 
avoir  duré  184  ans.  On  compte  18  exarques  : 
Longin,  568    Théodore,  2*  fois,      Pb2 

Smaragde,  '    584    Grégoire,  666 

Horiiain,  590    Théodore  II,  tiîS 

Calliniquoi  597    Jean  Platyn,  687 

Smaragde, 2*  fois,      602    Théophylacte,  ÎO? 

JeanRemigiusi  61  i    Jean  Rhizocope,        710 

Éleuthère,  6l6    Eutychius,  711 

Isaac,  610    Scholastiquè,  7l3 

Platon,  62  fl    Paul,  7Î7 

Théodore  Calliopas,  64U    Eutychius, pour  la 2* 
Olympius,  64î»        fois,  ^  72^TM 

RAVENNE  (l'Anonyàie  de).  On  désigne  sous  ce  noth 
Tauteurinconnu  d'un  traivéde  géographie  en  5  livre? 
dont  le  manuscrit  fut  trouvé  à  Raverae,  et  qui  fui 
publié  pour  la  !'•  fois  à  Paris  par  dom  Pnrcneroii, 
sous  ce  titre  :  A^nonymi  Ixavinnatis  de geuoraphiali- 
bri  F,  1688  ;  il  a  été  réédité  avec  de  grandes  amélio- 
rations A  Paris  par  A.  Jacobs,  1858,  et  h  Beriin  lat 
Parthey,  1860.  Cet  écrit  n'est  q^u'une  compilai  iun 
médiocre,  qui  fourmille  de  solécismes  et  de  barba- 
rismes, mais  elle  est  précieuse  pour  Thisioire  de  h 
géographie.  On  présume  que  l'auteur  vivait  âu 
vu'  s.  ;  Daunou  ne  le  croit  pas  amérieur  au  xii*  s. 

RAVENSBEUG,  anc.  cDmlé  d'Allemagne. actuelle- 
ment compris  dans  les  f.tais  prussiens  (Weslphali-jj 
partie  dans  la  régence  de  M  indeu ,  partie  dans  le  cer- 
cle de  Halle;  capit.,  Bieleleld. 

HAVENSTtIN  ou  havestejn.v.  de  Hollande  (Bri- 
bant  sept.), sur  la  r.  ^.  delà  Meuse. &  27  k. E.N.E., 
de  Bois-ie-Duc  ;  1200  hab.  —  Jadis  chef-lieu  d'une  pe- 
tite seigneurie,  qui  fut  annexée  debuis  1397  anc^mté 
de  Clèves,  et  par  suiîe  fit  partie  aè  la  succession  de 
Juliers.  Donnée  par  le  traité  de  Dusseldorf  en  l6î^ 
aux  palatins  de  Neubourg,  elle  resta  dans  la  uiaisoh 
palatine  jusqu'au  traité  de  Lunévillé  (1801),  qi"  1* 
comprit  dans  la  Hollande. 

RAVIffNAPT  (Le  P.  Xavier  lacroix  de),  jésuite^ 
issu  d'une  famille  i  oble  de  l'Armagnac,  né  en  17^) 
à  Rayonne,  m.  en  1858,  remplissait  depuis  quelijuii 
années  les  fonctions  de  substitut,  lorsqu'il  quitta  le 
monde  pour  entier  au  séminaire.  Il  s  adonna  à  U 
prédication,  y  réussit  dès  le  début  et  balança  la  ré- 
putation du  P.  Lacordaire.Ce  prédicateur.d'unebcilê 
stature,  d'un  extérieur  noble,  ava:t  un  organe  s«v 
nore,  unedictiou  d'une  perfection  rare,  tine^^raiide 
distinction  dans  la  pose  et  le  geste  et  exerçait  5ur 
son  auditoire  une  sorte  de  domination.  On  a  de  lui 
des  Conférences^  prêchées à  Noire-Dame  de  Pans,  des 
Entretiens  spirituels,  une  Apologie  de  CUmtntllU 
et  de  Clément  XIV  ;  Ùe  Vexislence  H  de  r  Institut  drs 
Jésuites,  et  Toraison  funèbre  de  Mgr  de  Quélen.  le 
P.  de  Pontlevoy  a  écrit  sa  Vie,  1860. 

RAVISIUS  TEXTOR  (J.  TixiEH  DE  RAViSi.  en  latin), 
savant  français,  né  en  1480  àSt-Saulgeen  Nivernais, 
m.  en  152'»,  fut  professiur  au  Collège  de  Navarre  et 
devint  en  1520  recteur  de  FUniversité  de  Par»  On 
a  de  lui  plasieors  manuels  classiques  :  Speéii^n  epX" 


RATM 


—  1587  — 


RATN 


theUrum,  Beprosodia;  Officinavel  Saturas  hùtoria 
per  loeoSf  espèce  d'encyclopédie  souvent  réimprimée, 
et  un  curieiu  traité  De  dans  muîierihus,  1521. 

BAVIDS.  r.  RAO. 

EAVY,  fleuve  de  l'Inde.  K.  ravbi. 

BAWICZ,  7.  des  Etats  prussiens  (Posen),  à  90  kil. 
S.  de  Posen:  10  800  hab.  Tribunaux.  —  Fondée  par 
des  réfugiés  d'Allemagne  après  la  guerre  de  Trente 
ans;  elle  fut  brûlée  en  1707  et  1802. 

BAWLU^îSOff  (Richard) ,  savant  anglais,  mem- 
bre de  la  société  royale  de  Londres,  né  à  Londres  en 
1690.  mort  en  1755,  forma  de  riches  collections  pour 
la  continuation  de  l'Athen,v  Oxonievses  de  Wood, 
composa  lui-même  une  Histoire  d'Oxford,  et  con- 
tribua à  la  publication  d'un  grand  nombre  d'écrits 
sur  l'histoire  et  les  antiquités.  11  fonda  par  testament 
une  chaire  d'anglo-saion  à  l'Université  d'Oxford; 
illaiftsaen  outre  à  cette  Université,  ses  manuscrits, 
sa  collection  de  médailles  et  sa  bibliothèque. 

RAY  ou  WRAY  (J.),  an  latin  ilaïuv,  naturaliste 
anglais^  né  eu  1628  à  Black-Notley  dans  le  comté 
A'Iùàsex,  mort  en  1704,  professa  successivement  le 
grec,  les  humanités,  les  mathématiques  à  Cambridge, 
reçut  les  ordres  (1660),  refusa  son  adhésion  à  l'acte 
i'uuirormité  (166'2)  et  par  suite  abandonna  ses  pla- 
ze'i,  lit  avec  le  jeune  Fr.  Willougby,  son  élève,  qui 
partageait  ses  goûts,  de  longs  voyages  scientifiques 
eu  Angleterre,  en  France,  en  Italie,  en  Allemagne, 
et  fut  à  bon  retour  nommé  membre  de  la  société 
royale.  Bay  est  un  des  hommes  qui  ont  le  mieux 
mtTité  de  la  zoologie  et  de  la  botanique.  On  a  de  lui  : 
Cai'ilogus  stirpium  eirca  Cambriaium  nascentium, 
Kw  (avec  2  suppléments,  1G63  et  1685);  Stirpium 
euTopxarum,  extra,  Britannias  nascentium  sylloge, 
liM;  Uistoria  planiarum  ^  1686-1704;  Synopsis 
vuthodicoi  Quadrupedum f  —  Aviurn,  —  Tiacium, 
Où  lui  doit  en  outre  la  Sagesse  de  Dieu  manifestée 
éans  les  œuvres  de  la  création  ^  en  anglais,  1091  : 
c'est  un  excellentexpo.se  des  admirables  précautions 
avec  lesquelles  la  Providence  a  organisé  chaque  être 
pour  les  fonctions  qu'il  doit  remplir. 

RAYAS,  c-à-d.  en  arabe  troupeau  y  nom  iniu- 
rieux  donné  par  les  Turcs  aux  Chrétiens  qui  habi- 
tent leurs  États.  Les  Rayas  avaient  à  subir^  de  la 
pan  des  Musulmans,  toutes  sortes  dé  mauvais  trai- 
tements et  d'avanies.  Leur  sort  a  été  amélioré  en 
ISoô  et  56  par  Tmiluence  des  puissances  clirétien- 

nes.   F.  HATTi-GUftRiF. 

RAYMOND  (S.)  de  CalatraYa,  moine  espagnol  de 
l'ordre  de  Citeaux,  défeudU  victorieusement  la  ville 
deLalatrava,  1147,  et  fonda  après  cette  victoire  l'or- 
ire  religieux  et  militaire  dit  de  Calatrava.  11  m.  le 
^  avril  1 163.  en  odeur  de  sainteté. 

hAYuONO  (S.),  'i,*  général  des  Dominicains,  né  en 
iUô  au  château  de  Penaforten  Catalogne,  mort  en 
1273  à  Barcelone,  dans  sa  KjO*  année,  fut  élevé  au 
r'énéralat  en  U38.  U  contribua  à  la  fondation  de 
uidre  de  la  Uerci,  ainsi  qu'à  l'introduction  de  Tin- 
us^itioa  en  Aragon,  et  dans  le  midi  de  la  France. 
■Ju  le  fête  le  23  janvier. 

luriioND  iJoacbim  Marie),  général  français,  né  à 
^ér.goacprèt  d'Auch  en  1755,  mort  en  1798,  s'em- 
tarqua  en  1775  pour  les  Indes  orientales,  servit 
^us  buasy,  passa  en  1786  au  service  du  souverain 
■-U  bécao,  Nizam-Âli,  dont  il  obtint  la  faveur  et 
qui  l'cle^a  aux  plus  hautes  dignités,  et  n'usa  de  son 
cr<^it  que  pour  combattre  les  Anglais  et  établir  la 
{ réponde rance  des  Français  dans  cette  partie  de 
Aude.  Une  mort  prématurée  Tinterrompit  au  milieu 
de  ses  vastes  projets  :  on  soupçonna  qu'il  avait  été 
empoisonné. 

HAYMONO  (Jean  Michel),  chimiste,  né  en  1766i 
^  Si-Vaiher  (DrôuiC),  mort  en  1837,  f  nda  à  Si- Val- 
ider uo  établissement  pour  le  blanchiment  'les  toiles , 
devint  en  1795  préparateur  de  chimie  à  l'Iùcule  po- 
lytechnique ,  Drofessa  la  chimie  à  Privas,  puis  à  Lyon, 
ei  quitta  sa  cnaire  en  1818  pour  surveiller  un"  fa- 
bngue  de  produits  chimiaues  qu'il  avait  foudèe  à 


St- Vallier.  Un  prix  de  8000  fr.  lui  fut  décetné  en  \M 
pour  la  découverte  de  la  couleur  dite  BleurRaymond, 

RAYMOND  (Jean  Arnauld),  architecte,  né  à  Tou- 
louse en  1742,  m,  en  1811,  remporta  le  grand  prix 
d'architecture  en  1767,  passa  8  années  en  Italie  pour 
se  perfectionner,  fut  chargé  de  construire  les  châ- 
teaux de  St-Cloud  et  de  Meudon,  et  dirigea  les  tra- 
vaux de  la  belle  place  du  Peyrou  à  Montpellier.  Il 
avait  été  admis  en  1784  à  l'Académie  d'architecture 
et  fut  de  l'Institut  dès  la  fondation. 

RAYMOND,  comtes  de  Toulouse.  V,  toulousB, 

RAYMOND-BÊRENGER.  F.  PROVENCE. 
RAYMOND  DE  sébONDB.  V.  SÉBONOB. 
RAYMOND  LULLE.  V.   LULLE. 

BAYNAL(Guill. Thomas),  écrivain,  nèàÇt-Geniei 
en  1713,  m.  en  1796,  entra  chez  les  Jésuites,  eut 
du  suce*  s  comme  professeur  et  prédicateur,  vint  en 
1747  à  Paris  où  il  fut  attaché  à  la  paroisse  tle  5t-Su!- 
pice,  puis  renonça  à  l'exercice  du  ministt're,  se  fit 
nomme  de  lettres,  obtint,  par  l'appui  d'homnles 
puissants,  le  privilège  du  Mercure,  ce  qui  assura  sbti 
existence,  et  se  lia  avec  les  philosophes.  On  a  de  lui  : 
V Histoire  du  stathoudérai ^  ouvrage  médiocre,  1745; 
VHist.  du  parlement  dÀnglelerrey  1750,  et  VHist, 
philosophique  des  établissements  et  du  commerce  dei 
Européens  dans  les  Deux-Indes,  1770,  ouvrage  qui 
a  fait  sa  réputation,  mais  qui  est  plein  dé  déclama- 
tions politiques  et  antireligieuses;  il  fut  aidé  dans 
la  rédaction  par  plusieurs  collaborateurs, notamment 
par  Diderot  et  Pechméja.  On  a  encore  de  Raynal  les 
Mémoires  historiques  de  V Europe ^  17tl,  et  quel- 
oues  autres  compilations.  Il  donna  en  1780  une 
édition  refondue  ue  son  Histoire  philosophique  des 
Indes  (Genuve,  10  vol.  in-8)  :  cette  édition,  eUoore 
plus  hardie  que  la  précédente,  fut  condamnée  éA 
1781  par  leParlement  et  brûlée  parla  maindubour- 
reau.  Après  cette  condamnation,  il  s'expatria  et  né 
rentra  eu  France  qu'en  1788.  Néanmoins,  il  ne 
donna  point  dans  les  excès  de  la  Révolution,  et  danâ 
une  lettre  célèbre  adressée  par  lui  à  l'Asseitiblôe 
nationale  en  1791,  il  désavoua  hautemetit  les  doc- 
trines démagOK'iques.  Il  venait  d'être  nommé  membre 
de  l'Institut  lorscfu'il  mourut.  Outre  les  ouvrage» 
cités,  on  a  de  Raynal  une  Hist.  des  étahlissemenU 
des  Eurof  éens  dans  V Afrique  septenirtonaVt  ^  btt- 
vrage  posthume,  publié  seulement  en  1826. 

RAYNEVAL  (J.  gêhXrd  de),  publiciste  et  diplo- 
mate, né  en  1736  à  Massevaul  (Ht-Rhin),  d'une  fa- 
mille parlementaire,  m.  à  Paris  en  1812,  fut  vingt 
ans*  premier  commis  aux  Affaires  étrangères  et  eilt. 
comme  plénipotentiaire  à  Londres,  une  grande  pari 
au  traité  de  commerce  conclu  avec  l'Angleterre  dti 
1786.  On  lui  doit  les  Institutions  au  Droit  de  la  na*- 
ture  et  des  yens  (1803  et  1832),  ouvrage  devenu  clas- 
sique. —  Maximilien  de  R.,  son  fils,  1778-1836,  fut 
secrétaire  d'ambassade  à  Lisboimë,  puis  à  St-Péters- 
bourg,  accompagna  le  duc  de  Vicence  au  congrès  de 
Dresde  ut  de  Châiilion,  fut  nommé  sous  la  Restau- 
ration 1"  secrétaire  d'ambassade  et  consul  g-  néral 
à  Loûdres,  devint  en  1820  sous-secrétaire  d'Etat  au\ 
Affaires  étraiiçèreâ,  futsuccessiyenaeui  ambassadeur 
à  Berlin,  en  Suisse,  k  Vienne,  à  Madrid,  el  naitout 
rendit  d'éminents  services,  qui  lui  valurent  le  titre 
de  comte  et  la  pairie. 

BAYNOCARD  (François),  homme  de  lettres,  tiè 
ea  1761  à  Briguoles  (Vâr),  mort  à  Passy  en  1836, 
était  depuis  15  ans  avocat  à  Draguignan  lorsqu'il  fut 
nommé,  en  1791,  suppléant  à  l'As-einblée  législa- 
tive. Incarcéré  après  le  31  mai,  il  ne  recouvra  sa  li- 
berté qu'après  le  9  thermidor.  U  retourna  au  bar- 
reau, puis  vint  se  tixer  à  Paris  pour  s'y  li\rer  à  là 
littérature.  Il  donna  en  iKOt'î  les  Templiers,  tragédie 
(}ui  eut  le  plus  grand  succès,  et  entra  dès  1807  à  l'A- 
cadémie Iranç^aise  (dont  il  devint  secrétaire  perp^ 
tuel  en  1817).  Député  du  Var  depuis  18U6,  il  est 
un  de  ceux  qui  rédigèrent  eu  1813  U  fameiito 
adresse  sur  l'état  de  la  France  qui  prépara  la  chmé 
de  l'Empereur.  On  lui  doit  dé  tevanttis  re4herblièft 


REAL 


—  1588  - 


REBA 


3 


rar  la  l&ngue  romane;  il  fit  paraître  de  1816  à  1824 
un  Choix  de  poésies  origincUes  des  troubadours 
(6  vol.  in-8) ,  auquel  il  joignit  une  grammaire  ro- 
mane, et  donna  en  1835  un  nouveau  Choix  de  poé- 
sies des  troubadours^  3  v.  in-8,  que  suivit  un  Lexique 
roman  (pub.  de  1838  à  1844,  6  v.  in-8).  Il  a  aussi 
laissé  des  Heeherches  historiques  sur  les  Templiers, 
1 8 1 3,  et  un  Historique  dudrott  municipal  en  France , 
1829.  Ces  ouvrages,  qui  dénotent  autant  de  sagacité 
ue  d'érudition f  lui  valurent  un  siège  à  l'Académie 
es  inscriptions.  VÉloge  de  Raynouard  a  été  pro- 
noncé dans  cette  dernière  Académie  par  Walckenaer. 
RAZ  (le),  Calbium  prom.,  cap  de  France,  sur 
l'Atlantique,  forme  une  des  extrémités  occid.  du 
dép.  du  ministère,  en  face  de  Tîle  de  Sein.  —F.  ras. 
RAZËS  (le),  petit  pays  de  l'anc.  France,  dans  le 
Bas- Languedoc,  avec  titre  de  comté,  avait  pour  capit. 
LJmouz.  Il  est  auj.  compris  dans  le  S.  ou  dép.  de 
TAude  et  le  N.  0.  de  celui  des  Pyrénées-Orientales. 

—  Le  comté  de  Razès  fut  donné  en  871  à  Bernard  II, 
comte  de  Toulouse,  par  Charles  le  Chauve;  il  passa 
ensuite  aux  comtes  de  Carcassonne  et  à  Simon  de 
Montfort;  Amaury,  fils  de  ce  dernier,  l'offrit  à  Phi- 
lippe Auguste  en  1222;  il  revint  définitivement  à  la 
couronne  en  1258,  sous  S.  Louis. 

RAZI  (Mohammed-Aboubekr-Ibn-Zakaria-El),  cé- 
lèbre médecin  arabe,  né  vers  850  dans  le  Rhoraçan, 
àRazi  ou  Rei  (l'anc.  Rages),  mort  vers  923,  voya- 
gea pour  s'instruire  en  Syrie,  en  Egypte,  en  F.spa- 
gne,  dirigea  les  hôpitaux  de  Bagdad  et  de  sa  ville 
natale,  et  passa  la  plus  grande  partie  de  sa  vie  à  la 
cour  d'El-Manaour,  prince  du  Knoracan,  dont  il  fi- 
nit cependant  par  perdre  la  faveur.  Il  a  laissé  beau- 
coup d'ouvrages,  dont  plusieurs  ont  été  traduits  en 
latin,  entre  autres  :  Havi  seu  Continens,  Brescia,  1486, 
2  vol.  in-4;  Ad  Almansorem  libri  decem,  Venise, 
1510,  in-fol.:  ce  sont  des  espèces  d'encyclopédies  mé 
dicales,  qui  pendant  longtemps  servirent  de  base  à 
l'enseignement,  môme  en  Europe.  On  a  encore  de 
lui  un  Traité  de  la  petite  v^oli  et  de  la  rougeole, 
ouvrage  fort  estimé,  trad.  en'latin  par  Ijaurent  Valla, 
Plaisance ,  1498,  et  en  français  par  Séb.  Collin,  Poi- 
tiers, 1556,  et  par  J.  J.  Raulet,  1768.  On  attribue  à 
Razi  l'invention  du  séton. 

RË  ouRHÉ  (Ile  de),  en  latin  Cradna,  Rea,  Bea- 
ciusy  île  de  la  France,  sur  la  côte  du  dép. de  la  Cha- 
rente-Inf. ,  dont  elle  dépend ,  à  4  kil.  de  la  côte ,  en- 
tre le  Pertuis  d'Antioche  et  le  Pertuis  Breton.  Elle  a 
22  k.  sur  7  et  compte  18  000  hab.  L'Ile  forme  2  cant. , 
qui  ont  pour  ch.-l.  St-Martin  et  Ars,  a  un  petit 
port  dit  La  Flotte,  et  est  défendue  par  quatre  forts. 
Sol  sablonneux,  peu  fertile:  vins  abondants,  mais 
médiocres,  convertis  pour  la  plus  grande  part  en 
vinaigre  et  en  eau-de-vie;  marais  salants;  pêche. 

—  Longtemps  soumise  aux  Anglais,  cette  île  fut 
réunie  à  la  couronne  sous  Charles  VII  en  1457 ,  vai- 
nement attaquée  par  les  Anglais  en  1627,  et  fortifiée 
par  Louis  Xi  V. 

READING,  V.  d'Angleterre,  ch.-I.  du  comté  de 
Berks,  au  confluent  du  Kennet  et  de  la  Tamise,  sur 
le  chemin  de  fer  de  l'Ouest ,  à  60  kil.  0.  S.  0.  de 
Londres;  20  000  h.  Tour  de  l'église  Ste-Marie,  mu- 
sée, théâtre.  Soieries,  velours,  gaze,  rubans,  toile 
à  voiles,  épingles.  Patrie  de  Laud,  archevêque  de 
Cantorhéry.  Ville  très-ancienne;  ruines  d'une  célè- 
bre abbaye,  fondée  par  Henri  I. 

REAL '(André),  conventionnel,  né  en  1752  à  Gre- 
noble, mort  en  1832,  était  avocat  à  Grenoble  en  1789. 
Député  de  l'Isère  à  la  Convention,  il  se  montra  mo- 
déré et  s'occupa  surtout  de  finances.  Envoyé  en 
mission  près  l'armée  des  Alpes  (1795),  il  contribua  a 
comprimer  les  mouvements  séditieux  de  Toulon, 
d'Aix^  de  Marseille.  Il  fit  en  1796  partie  du  conseil 
des  Cino[-Cents,  présenta  un  projet  sur  le  régime  hy- 
pothécaire qui  fut  converti  en  loi,  entra  en  1800 
dans  la  magistrature  et  devint  en  1812  président  de 
la  cour  de  Grenoble.  Il  se  démit  à  la  Restauration  et 
vécut  depuis  dans  la  retraite. 


t.. 


vkkL  (Pierre  Franc.,  comte),  homme  poBtiqiie,  né 
vers  1757  à  Chatou  près  de  Paris,  mort  en  1834,  était 
en  1789  procureur  au  Chfttelet  de  Paris.  Lié  avec  Dan- 
ton, il  fut  nommé  après  le  10  août  accusateur  public 
près  le  t'ibunal  criminel  extraordinaire,  fut,  après 
la  mort  de  Danton ,  emprisonné  par  Robespierre, 
ne  recouvra  sa  liberté  c{u'au  9  thermidor,  devint 
sous  le  Directoire  historiographe  de  la  République, 
remplit  en  même  temps  les  fonctions  de  défenseur 
officieux  près  les  tribunaux  et  rédigea  plusieurs  jour- 
naux d'opposition.  Au  18  brumaire ,  U  seconda  bd* 
naparte,  qui  l'appela  au  conseil  d'Ëtat,  puis  l'adjoi- 
gnit au  ministère  de  la  police  ;  c'est  lui  qui  dëcouTrit 
en  1804  les  projets  de  George  Cadoudal.  Préfet  de 
police  pendant  les  Cent-Jours,  il  fut  exilé  au  relout 
des  Bourbons,  se  retira  dans  les  Pays-Bas,  puis  aux 
Ëtats-Unis,  et  ne  rentra  en  France  qu'en  1818.  On 
a  de  lui  quelques  écrits  politiques.  Il  avait  rédigé 
des  Mémoires^  qui  paraissent  avoir  été  supprimés. 

REALÊJO ,  V.  de  i'Êtat  de  Nicaragua  ,  ch.-!.  de 
dép. ,  sur  le  Grand-Océan,  près  de  l'emb.  d'une  riv. 
de  son  nom,  à  17  kiU  0.  N.  0.  de  Léon  ;  4000  hab. 
Très- beau  port;  chantiers  de  construction.  —  Fon- 
dée en  1534  par  les  compagnons  d*Alvarado. 

RÉALISTES,  secte  scolastique  opposée  à  celle 
des  Nominaux,  soutenait  que  les  idées  générales  ont 
un  objet  réel,  séparé  à  la  fois  des  choses  et  de  notre 
esprit ,  tandis  que  les  Nominaux  n'y  voyaient  que 
de  pures  abstractions,  ou  même  de  purs  mots,  fia- 
tus  vocis.  Cette  doctrine,  qui  a  son  origine  dansla 
philosophie  de  Platon ,  domina  au  moyen  fige ,  et 
eut  pour  principaux  défenseurs  aux  xi*  et  xii*  s. 
Guillaume  de  Cnampeaux ,  S.  Anselme  de  Cantor- 
héry, Amaury  de  Chartres,  Duns  Scot,  Gilbert  de  la 
Porée,  etc.  Les  Réalistes  firent  condamner  les  No- 
minaux comme  hérétiques  par  plusieurs  conciles  et 
même  par  l'autorité  civile.  Ils  ont  été  à  leur  tour  vi- 
vement combattus  par  la  plupart  des  philosophes 
modernes  (F.  nominaux),  et  le  Réalisme  pur  comptp 
aujourd'hui  fort  peu  de  partisans. 

RËALMONT,  Regalis  mons,  ch.-l.  de  cant.  (Tarn). 
à  19  kil.  S.  d'Alby:  2676  h.  Jolie  petite  ville,  belles 
promenades.  Houille  aux  environs.  —  Fondée  en 
1272  et  jadis  fortifiée;  démantelée  en  1623. 

RÉATR,  auj.  Rieti ,  anc.  v.  de  l'Italie  centrale,  sur 
le  Velinus,  était  la  capitale  de  la  Sabine.  Elle  souf- 
frit beaucoup  dans  les  guerres  des  Romains  contre 
les  Italiens,  devint  sous  l'empire  préfecture,  puis, 
sous  Vespasien,  municipe.  Mulets  renommés. 

RÉAUMCJR  (René  Ant.  fbrciiaolt  de) ,  physicien 
et  naturaliste,  né  à  La  Rochelle  en  1683,  mort  en 
1757,  vint  se  fixer  à  Paris  en  1703  et  fut  reçu  àTA- 
cadémie  des  sciences  dès  1708.  Pendant  .50  ans  il 
porta  ses  recherches  sur  presque  toutes  les  branches 
de  l'histoire  naturelle,  de  la  physique  et  de  la  tech- 
nologie :  on  lui  doit  d'utiles  travaux  sur  la  cémen- 
tation et  l'adoucissement  des  fers  fondus,  sur  la  fa- 
brication du  ferblanc,  sur  la  porcelaine;  il  découvrit 
le  moyen  de  fabriquer  le  verre  blanc  opaque  connu 
sous  le  nom  de  porcelaine  Réaumur,  rut  le  l*'  f**^ 
France  à  faire  des  essais  sur  l'incubation  artificielle, 
et  inventa  en  1 731  le  thermomètre  qui  porte  son  nom 
(F.  THBRMOMÈTRB  daus  uotro  Dict,  univ.  des  Scien- 
ces), Réaumur  est  en  outre  l'auteur  de  la  première 
méthode  botanique  à  laquelle  on  ait  pu  donner  i:? 
nom  de  système.  Au  reste,  il  contribua  par  son  in- 
fluence, plus  encore  que  par  ses  travaux,  à  l'essor 
que  prirent  les  sciences  au  xvm*  s.  Outre  de  nom- 
breux Mémoires  insérés  dans  le  Recueil  de  l'Acadé- 
mie des  sciences,  on  lui  doit  un  Traité  sur  Part  de 
convertir  le  fer  en  acier  et  (TadouctV  le  fer  fondu ^ 
1722,  et  d'intéressants  Mémoires  pour  servir  o 
Vhistoire  des  insectes,  1734-42. 

RËBAIS,  ch.-l.  de  cant.  (Seine-et-Marne),  à  12  k. 
N.  E.  de  Coulommiers:  1186  h.  Grains,  laines.  Rui- 
nes d'une  abbaye  de  Bénédictins  fondée  en  634.  Ane. 
école  militaire,  supprimée  en  1793. 
REBAPTISANTS.  F.  anabaptistes. 


RBCA 


—  1589  — 


REDO 


KEBBC,  Rcbeeeo  en  ital.,  bourg  du  Milanais,  sur 
la  r.  dr.  de  l'Oglio,  à  10  k.  N.  de  Crémone.  Bayard 
y  éprouva  un  échec  et  y  périt  en  1524. 

BÏBECCA,  fille  de  Bathuel  et  femme  d'Isaac,  fut 
mère  d'Esaû  et  de  Jacob.  Elle  aida  Jacob  à  sur- 
prendre la  bénédiction  d'Isaac  au  préjudice  de  son 
frère. 

REBER  (J.  G.),  VOberkamft  des  Vosges,  né  à 
Mulhouse  en  1731,  m.  en  1816^  importa  à  Ste- 
Marie-aux-Mines  Tindustrie  du  coton  et  y  fonda 
en  1753  un  établissement  dans  lequel  il  se  livra  à 
la  fois  à  la  filature  et  au  tissage  ae  celte  matière 
ainsi  qu*à  la  teinture  des  étoflfeSf  et  qui  devint  bien- 
tôt un  des  plus  importants  de  l'Europe. 

REBOUL  (Jean),  poète  français,  né  à  Nîmes  en 
1796,  m.  en  1864,  était  simple  boulanger,  et  s'est 
fait  un  nom  par  des  Poésies,  dont  le  premier  et  le 
meilleur  recueil  parut  en  1836.  On  y  remarque 
l'Ange  et  VEnfarU, 

KEBOULET  (Simon),  né  à  Avignon  en  1687,  m. 
en  1752,  se  fit  d'abord  Jésuite,  puis  avocat.  Il  est 
auteur  d*une  Histoire  de  la  Congrégation  des  Fillee 
de  Venfance  de  Jésus  (1734),  qui  donna  lieu  à  des 
poursuites,  et  rédigea  les  Mémoires  du  chevalier  de 
forhin,  d'après  les  papiers  de  cet  illustre  marin. 

BEBCFFE  ou  rebupfi,  nom  de  deux  juriscon- 
sultes français.  Jacques  H.,  né  à  Montpellier 
vers  1450,  m.  en  1528,  a  laissé  des  Commentaires 
sur  lé  Code  de  Justinien.  —  Pierre  R.,  né  en  1487, 
m.  en  1557,  publia  des  ouvrages  qui  firent  autorité  : 
IipUeaiion  des  Pandectes  (lat.)  ;  Commentaire  sur 
le  titre  du  Digeste  de  Verborum  significatione,  etc. 
Ses  Œuvres  forment  5  vol.  in-fol. .  Lyon,  1586. 

RÊCAMIEE  (Julie  BERNARD,  dame),  femme  célè- 
bre, née  à  Lyon  en  1777,  morte  à  Paris  en  1849, 
était  fille  d'un  employé  supérieur  des  postes,  qui  fût 
destitué  sous  le  Consulat  comme  suspect  de  conni- 
vence Avec  les  royalistes.  Mariée  à  un  riche  ban- 
quier de  Paris,  M.  Récamier ,  elle  ouvrit  un  salon 
qui  devint  bientôt  le  rendez-vous  d'une  société  choi- 
sie, mais  qui  ne  tarda  pas  à  exciter  les  ombrages  du 
pouvoir.  Éloignée  de  Paris  par  la  police  impériale  à 
cause  de  ses  relations  avec  Mme  de  Stafil,  alors  exi- 
lée, elle  séjourna  quelque  temps  i  Lyon ,  où  elle  se 
lia  avec  Camille  Jordan  et  Ballanche,  puis  visita  l'I- 
talie, et  neput  revoir  la  France  qu'après  la  chute  de 
l'Ëiiipire.  Éprouvée  par  de  grands  revers  de  fortune, 
elle  alla  s'ensevelir  en  1819àrAbbaye-aux-Bois(rue 
de  Sèvres).  Elle  n'en  fut  pas  moins  recherchée  du 
moude  qu'elle  fuyait,  et  vit  sa  retraite  fréouentée 

{>ar  toutes  les  célébrités  de  l'époque  :  Chateaubriand, 
'un  des  plus  assidus,  resta  jusqu'à  la  mort  son  ami 
le  plus  intime.  D'une  beauté  incomparable,  qu'elle 
eut  le  privilège  de  conserver  fort  tard,  et  à  laquelle 
>e  joignaient  tous  les  dons  de  l'esprit  et  du  cœur, 
Mme  Récamier  fut  entourée  d'adorateurs  ;  mais ,  se 
contentant  de  plaire,  elle  sut  se  préserver  de  toute 
laiblesse.  Elle  avait  rédigé  d'intéressants  mémoires, 
mais  eu  mourant  elle  ordonna  de  les  détruire.  Elle 
a  laissé  un  grand  nombre  de  lettres,  dont  une  partie 
a  été  publ.  en  1859  par  Mme  Ch.  Lenormaut,  sa 
nièce,  sous  le  titre  de  Sowcenirs  et  Correspondance 
de  Mme  Récamier.  Gérard  a  peint  son  portrait  en 
pied.  L'Académie  de  Lyon  a  mis  au  concours  son 
Éioge  :  le  prix  a  été  remporté  par  M.  Rondelet  (1851). 

UCAJOER  (Joseph),  médecin,  né  en  1774,  près  ae 
Belley  (Ain),  mort  en  1852,  fut  longtemps  médecin 
de  THÔtel-Dieu  de  Paris,  professeur  à  la  Faculté  de 
médecine  et  au  Collège  de  France.  Fécond  en  res- 
sources, il  obtint  souvent  par  une  médication  hardie 
des  cures  inespérées.  On  a  de  lui  des  Recherches 
*uir  le  traitement  du  cancer  (1829)  et  du  choléra- 
*M>rbu«  (1832).  Le  docteur  Dubois  (d'Amiens)  a  pro- 
noncé son  Éloge  à  l'Académie  de  Médecine. 

lECANATl,  Reeinatum,  v.  murée  du  roy  d'Italie 
(Macerata),  près  de  l'Adriatique,  à  14  k.  N.  E.  de 
^•cerata;  8Û0O  hab.  Ane.  évèché,  érigé  en  1240,  et 
réuni  à  celui  de  lorette  au  xvi*  s. 


BÊCARÈDE  I ,  le  Catholique .  roi  des  Visigoths 
d'Espagne  (586-601),  fils  de  Leovigilde,  embrassa  ou- 
vertement le  Catholicisme,  convertit  ses  sujets  (587) 
et  fit  anathématiser  l'Arianisme  au  m*  concile  de 
Tolède  (589).  Il  repoussa  le  roi  burgonde  Gontran, 
qui  avait  envahi  ses  Etals ,  et  déploya  autant  de  bonté 
envers  ses  sujets  que  de  ferveur  pour  lEfflise.  Il  fut 
le  premier  qui  se  fit  couronner  solennellement.  H 
résidait  à  Tolède,  qu'ildéclara  vtile  royale,  —  R.  II« 
roi  visigoth,  fils  et  successeur  de  Sisebut  (620),  ne 
régna  que  quelques  mois. 

RECEY-SUR-OURCE,  ch.-l.  de  c.  (Côte-d'Or),  sur 
rOurce,  à  25  k.  S.  £.  de  ChâtiUon;  981  h.  Tonneaux. 

RÊCHABITES ,  secte  juive  fondée ,  sous  le  règne 
de  Jéhu ,  par  Jonadab .  fils  de  Réchab.  F.  joNAnAB. 

BEGHICOURT-LE-CHATEAU,  ch.-l.  de  c.  (Meur- 
the),  à  18  kil.  S.  0.  de  Sarrebourg;  950  hab.  On  y 
voit  un  chftteau  qui  donna  naissance  au  bourg,  et 

?[ui  peut  être  du  vm*  s.  Après  avoir  appartenu  à  dif- 
érents  maîtres ,  Rechicourt  devint  fief  d'Empire.  Il 
fut  réuni  à  la  France  avec  la  Lorraine. 

RECHT,  grande  v.  de  Perse,  ch.-l.  du  Ghilan ,  près 
de  la  mer  Caspienne,  à  10  kil.  de  la  baie  d'Iuzéli  et 
à  230  k.  N.  E.  de  Téhéran;  60000  h.  Manufactures 
de  soie.  Recht  est  un  des  principaux  entrepôts  de  la 
mer  Caspienne;  elle  commerce  surtout  avec  Astra- 
can.  Il  y  fut  signé  en  1732  un  traité  de  paix  entre  la 
Perse  et  la  Russie. 

REGIFE.    F.  PERNAMBODC. 

RÉGOLLETS,  Recollecti  (c-à-d.  reeueillis),  reli- 
gieux réformés  de  l'ordre  de  S.  François,  s'établi- 
rent d'abord  en  Espagne  (1484),  puis  en  Italie,  fu- 
rent introduits  en  France,  à  Nevers,  en  1592,  et  à 
Paris  en  1603.  Ils  fournissaient  des  missionnaires 
pour  les  Indes,  et  des  aumôniers  pour  les  régiments. 

RECTEUR,  chef  d'Académie  ou  d'Université.  F.  cet 
art  dans  notre  Diet.  univ.  des  Sciences. 

RÊDEUPTION  (Ordre  de  la).   F.  màthurins  et 

TRINITAIRSS. 

RÊDEMPTORISTES.  F.  UGUORi. 

REDI  (Franc.),  naturaliste,  Tun  des  plus  grands 
observateurs  ae  l'Italie,  né  à  Arezzo  en  1626,  mort 
en  1698,  s'établit  de  bonne  heure  à  Florence,  y  de- 
vint médecin  des  ducs  de  Toscane  Ferdinand  II  et 
Cosme  III,  et  cultiva  à  la  fois  les  sciences  et  les  let- 
tres. 11  est  connu  surtout  par  ses  Expériences  sur  la 
génération  des  insectes  (Florence,  1668,  en  italien, 
trad.  en  latin,  Amst.,  1688)  :  il  y  prouva  qu'aucune 
espèce  n'est  engendrée  par  la  pourriture,  comme  le 
croyaient  les  anciens;  il  fit  aussi  d'intéressantes  re- 
marques sur  la  vipère,  sur  les  vers  intestinaux,  eic. 
On  a  de  lui  des  poésies  estimées,  et  môme  des  re- 
cherches grammaticales.  Ses  OEuvres  complètes 
forment  6  vol.,  Venise,  1712,  et  Naples,  1742. 

RËDIFS,  c-à-d.  réserve,  nom  donné  par  les  Turcs 
aux  soldats  qui  après  6  ans  de  service  sont  incorpo- 
rés dans  la  réserve.  Us  forment  la  garde  urbaine. 

REDNirz  0&)t  Radantia,  riv.  de  Bavière,  naît  à 
7  k.  N.  0.  de  Pappenheim,  reçoit  le  Roth  à  droite  et  la 
Rézat  à  gauche,  puis  s'unit  à  iaPegnitz,  prend  alors 
le  nom  de  Regnitz  et  se  jette  dàsia  le  Mein  après 
un  cours  de  100  k.  Charlemagne  avait  voulu  réunir 
la  Rednitz  à  l'Altmuhl,  affluent  du  Danube,  afin 
de  faire  ainsi  communiquer  le  Rhin  et  le  Danube  : 
ce  beau  projet  a  été  récemment  exécuté. 

REDON,  Roto,  ch.-L  d'arr.  (lUe-et-Vilaine),  à  65 
kil.  S.  0.  de  Rennes,  sur  lar.  dr.  de  la  Vilaine,  au 

Sied  de  la  mont,  de  Beaumont;  5943  h.  Port  aboi- 
able  à  l'aide  de  la  marée;  grand  bassin,  canal.  Trib. 
de  U*  inst.,  collège.  Entrepôt  de  sel,  construction 
de  navires,  commerce  de  bois,  de  châtaignes,  d'ar- 
doises. Ane.  abbaye  de  Bénédictins,  fondée  en  818. 
REDONES ,  peuple  de  la  Gaule  (Lyonnaise  3*),  à 
ro.  des  Didblintes^  des.^iTtt  et  dei»  Andecavi;  ch.-l, 
Condate  ou  Redones  (auj.  Rennes). 

REDOUTÉ  (Joseph),  peintre  de  fleurs,  né  en  1759, 
à  St-Hubert  (Pays  de  Liège),  m.  a  Paris  en  1840, 
vint  de  bonne  heure  s'établir  en  France' (1784),  s'y 


REGE 


-  1690  — 


IUBr.1 


fit  Mentôt  ^stinpuer  par  son  {&]pn\ ,  fut  chargé, 
avec  Gérard  Van  Spaëndonck,  de  de'^siner  les  plan- 
tes pour  le  cabmei  du  roi,  devint  en  1792  dessina- 
teur de  l'Académie  des  sciences,  et  enseigna  le  des- 
tin des  fleurs  au  Jardin  des  Fiantes  h.  partir  de  182^. 
Entre  autres  collections,  4  a  publié  les  lAliaréis, 
3  vol.  in-f.  ;  Ips  Rosts  (228  pi  );  la  Flora  atlantica, 
de  Desfonlaines ,  la  Flora  horealis  Americana,  les 
fiantes  de  la  Malmaison;  la  flore  de  yavarre^  VHts- 
toire  des  champignons  ^  V  Histoire  des  plantes  g  fas- 
ses^ etc.  Passionné  pour  son  art ,  Redouté  étudia  la 
physionomie  des  plantes  et  des  fleurs,  ainsi  que 
leurs  poses  danslanature,  et,  pour  en  mieux  rendre 
toute  la  délicatesse  et  la  fraîcheur,  il  imagina  de 
les  peindre  à  l'aquarelle  au  lieu  de  la  gouacne  jus- 
qu'alors en  usage,  procédé  qui  obtint  le  plus  grand 
succès.  On  l'a  surnommé  le  Raphaël  des  fleurs. 

REDOUT-KALÊ,  port  et  forteresse  russe  (Iméré- 
thie),  sur  la  mer  Noire,  à  Tembouch.  du  Kopi,  à 
373  kil.  de  Titlis  ;  2000  h.  Ses  fortifications  oni  été 
détruites  en  18&6  et  la  navigation  rendue  libre. 

E£ES  (Abraham),  savant  anglais,  né  dans  le  pays 
de  Galles  en  1743,  mort  en  ]82.o,  était  fils  d'un  mi- 
nistre dissident.  Il  fut  vingt  ans  professeur  de  ma- 
thématiques à  l'institut  d'Hoiton  près  de  Londres, 
puis  eut  la  chaire  de  théologie  et  de  sciences  natu- 
relles au  collège  d'Hackney.  Après  avoir  donné  une 
nouvelle  édition  de  l'Encyclopédie  de  Chambers,  il 
publia  lui-même  un  ouvrage  du  même  genr«.  }? 
liew  Cyclf^'Tdia  (Londres,  1803,  etc.,  44  'tl  ?r. 
in-8) ,  monument  d'une  immense  érudition  ,  dans 
l'exécution  duquel  il  eut  de  nombreux  col\AlK)r8teurs. 

RÉFÉRENDAIRE,  titre  de  dignité.  V.  oeiDotiUns 
notre  Diction,  unw.  des  Sciences. 

RÉFORME.  On  donne  ce  nom  à  la  révolution  opérée 
dans  la  Chrétienté  au  xvi"  s. ,  et  oui  sépara  de  l'Ë- 
glise  romaine  une  grande  parte  ae  l'Europe.  Déjà 
plusieurs  fois  les  Albigeois  en  France,  Arnauld  de 
Brescia  en  Italie, Widef  en  Angleterre,  Jean  Huss 
en  Bohême  s'étaient  élevés  contre  l'Eglise  romaine, 
et  avaient  refusé  de  se  soumettra)  à  son  autorité; 
mais  ils  avaient  échoué,  et  leurs  partisans  avaient 
disparu  peu  à  peu.Luther,  marchant  sur  leurs  traces, 
commença  à  dogmatiser  en  1517,  et  entraîna  une 
partie  de  l'Allemagne.  La  Réforme  fut  alors  favori- 
sée, non-seulement  par  l'esprit  dlezamen  développé 
depuis  la  Renaissance ,  mais  aussi  par  la  cupioité 
des  princes  qui  convoitaient  les  riches  bénéfices  du 
clergé.  Zwingle  introduisit  la  Réforme  en  Suisse; 
Clalvm  la  répandit  à  Genève  et  dans  une  grande  par- 
lie  de  la  France;  Knox  en  Ecosse;  Henrt  Vlll  l'éta- 
blit en  Angleterre.  Aujourd'hui  les  partisans  de  la 
Réforme  se  sont  répandus  dans  la  pius  grande  par- 
tie de  l'Amérique  septentrionale.  Us  sont  subdivi.sés 
en  un  nombre  infini  de  sectes  particulières  :  Zwin- 
gllens,  Luthériens,  Calvinistes,  Presbytériens,  An- 
glicans, Arminiens,  Quakers,  Méthodistes,  etc.  {Voy. 
ces  noms).  —  Quoioue  le  nom  de  Réformés  convienne 
à  tous  ceux  qui ,  depuis  le  xvi"  siècle ,  adoptèrent 
les  idées  nouvelles,  les  Calvinistes  le  prenaient  plus 
particulièrement  que  les  Luthériens.  On  doit  à 
M.  Charpenne  une  lUst.  de  la  Réforme  (écrite  au 
point  de  vue  catholique),  1803,  et  à  M.  F.  Puaux 
YHist.  de  la  Réformation  française,  1800-64. 

RÉGALE  (La),  droit  qu'exerçait  le  roi  de  France 
de  percevoir  les  fruits  desévéchés  et  monastc^res  va- 
cants et  de  pourvoir  pendant  la  vacance  aux  béné- 
fices qui  étaient  à  la  collation  de  TévCque.  Ce  droit 
fut  presoue  toujours  contesté  par  les  pap^s,  surtout 
le  droit  de  collation,  qui  était  appelé  larégale  fpi'n- 
lue//«.  Ce  fut  l'occasion  de  vifs  dénat^entre  Louis  XIV 
etlnnocenl  XI  en  1682  etd'une  scission  dans  le  clergé. 

RKCiK^Ha),  riv.  de  Cavi^re,  sort  des  monts  Bœh- 
merwaid  à  2*2  kil.  N.  E.  de  la  ville  de  Regen,  coulo 
généralement  au  S.  0.  e'  tombe  dans  le  Danube,  vis- 
à-vis  de  Ratisbonne  {Regensburg)^  après  un  cours  de 
160  kil.  —  Elle  donnait  son  nom  au  cercle  bavarois 
de  It  Regen,  appelé  auj.  H^Palatinat. 


RÉGENCp,  {lignite  de  celui  qui  ço^^erne  p^o^lDt 
la  minorité  ou  fabsence  du  roi.  y,  ce  motcrans  notn 
!Het.  univ.  des  Sciences.  —  On  appelle  spécialement 
la  Régence  l'époque  qui  s*écoula  depuis  la  mort  de 
Louis  XIV  jusqu'à  la  majorité  de  Louis  XV  (1715- 
1723),  et  pendant  laquelle  Philippe,  duc  d'Orléans, 
fut  chargé  de  gouverner  avec  le  titre  de  rigenX  :  C€ 
fut  une  époque  de  corruption  et  d'agiotage,  f.  OB- 
LÉANS  (Philippe  II,  duc  d'),  dubois,  LAW,étc. 

RÉGENCES  BARBARESQUES.  On  désignait  sou- 
vent ainsi  les  États  du  N.  0.  de  l'Afrique  :  Tripoli, 
Tunis,  Alger. 

RÉGENT,  celui  oui  exerce  le  pouvoir  souveram  ï 
la  place  du  roi  absent,  mineur  ou  incapable.  On 
applique  plus  spécialement  ce  nom  dans  lliistoire  à 
Phitippe,  duc  d'Orléans,  régent  pendant  la  minoritL 
de  Louis  XV;  et  à  Georges,  prince  de  Galles  (Geor- 
ges IV),  qui  gouverna  pendant  la  démence  de  sod 
père  Georges  III,  de  1811  à  1820. 

REGGIO',  nom  commun  à  deux  villes  d'Italie  : 

La  r*,  Rhegium  Lepidi^  ch.-l.  de  prov.,  estchns 
le  Modénais,  sur- le  Tassone,  à  23  kil.  N.O.  de.Mo- 
dène,  et  compte  18  OOOhab.Évêché,  faculté  de  droit, 
chemin  de  fer,  château  fort,  cathédrale,  belle  église 
de  Notre-Dame  de  la  Giara,  beau  théâtre,  gyinna5e. 
bibliothèque,  cabinet  d'histoire  naturelle.  Patrie  de 
l'Arioste  et  de  Panciroli.—  Ce  Rhegium  était  dans  la 
Raule  cisalpine,  chez  les  Boïens;  MmiWus  Lepidm 
!tt  :olonisa,  d'où  son  nom  distinctif.  Détruite  pai 
*s  Goths  en  A09,  elle  fut  relevée  par  Charlemagne. 
L'une  des  républiques  lombardes  au  moyen  Açe, 
elle  finit  par  tomber  sous  la  domination  de  la  mai- 
«nr  l'Esté  (1290).  Elle  fut  prise  par  les  Franç.u< 
e,r.  r02,  par  le  prince  Eugène  en  1706  et  par  le  roi 
de  Sardaigne  en  1742.  Elle  fut  le  ch.-l  du  dép.du 
Crostolo  dans  la  républ.  Cisalpine  (depuis  roy.  d'I- 
talie) ;  le  congrès  de  Vienne  la  donna  au  duc  de  Mo- 
dène.  Une  révolte  qui  y  éclata  en  I83I  fut  aussitôt 
comprimée  par  les  Autrichiens.  —  Nanoléorf  donna 
le  tiire  de  duc  de  Reggio  slu  maréchal  Oudmot. 

La  2',  dite  aussi  Santa-Ayata  délie  Galîine,  Rhf- 
gium  Juin  chez  les  anciens,  se  trouve  dans  l'anc. 
roy.  de  Naples,  et  e.^tle  ch.-l. delà  Calahre  Ultér.  I'  ; 
elle  est  sur  le  détroit  de  Messine,  à  la  pointe  S.  O.de 
ritalie;  10 000  hab.  Archevêché,  tribunaux,  coll<''?e. 
Belle  cathédrale,  quai  remarquable.  Soieries,  darna^. 
byssus,eaux  de  senteur,  essences,  etc.—  Hhe.;iiai 
est,  dit-on,  une  colonie  de  Chalcis  en  Eubée;  elle  re- 
çut des  Messéniens  l'an  723  av.  J.-C.  Elle  fut  le  plus 
souvent  république,  mais  eut  quelques  tyrans  (entre 
autres  Anaxilas) ,  fut  soumise  par  Denys  leTjrari, 
servit  d'asile  à  uênys  le  Jeune  dans  son  '1*'  eiii;  re- 
devint indépendante  après  la  chute  définitive  du  tv- 
ran ,  fit  alliance  avec  Rome  vers  la  fin  de  la  lutte 
.samnite,  et  reçut,  l'an  280  av.  J.-C,  une  garni>on 
romaine.  Cette  garnison  ayant  égorgé  les  habitant* 
mâles  pour  restor  maîtresse  des  femmes  et  des ^ions 
des  victimes,  l'attentat  fut  sévèrement-puni  par  Roii^e 
même  (27 1).  Rhegium  devint  ensuite  colonie  romaine 
et  ville  municipale.  Jules  César  la  restaura  et  b' 
donna  son  nom.  Cette  ville  resta  une  des  dernières 
pos^essionsde  l'empire  grec  en  Italie;  elle  tomba  au 
xi"  s.  sons  la  domination  des  Normands:  leur  chei 
Robert  Guiscard  y  fut  élu  duc  de  Pou i lie  et  de  Cala- 
hre en  1059.  Gonsalve  de  Cordoue  la  réunit^ au 
royaume  de  Naples  au  commencement  du  ï^^*  *• 
Bârberousse,  en  1544,  et  Mustapha-Pacha,  en  l&.i8, 
la  saccagèrent;  elle  s'italt  relevée  de  ses  mines, 
lorsqu'un  tremblement  de  terre  l'anéantit  presque  en 
1783.  Rebâtie  sur  un  meilleur  plan  et  sous  lu  nom  de 
Sta-Agata  délie  Galline,  elle  a  éprouvé  en  1841  un 
nouveau  tremblement  de  terre. 

RI^GILLE,  Regdlum,  petite  v.  de  l'iulie  ancienne, 
chez  les  Sabins,à  20  milles  K.  de  Rome  (31  k»*-)- A»}* 
env.  était  le  lac  Régille,  auj.  di  Sta-Pratseda.  où  le 
dictateur  Posthumius  Albinus  (dit  depuis  ileyt//«j- 
sis)  remporta  en  496  une  victoire  décisive  sur  iw 
Latins ,  qui  s'étaient  révoltés  en  Ikveur  <!•  I^un. 


fîÇGI 


—  1591  — 


HPGN 


&ËGILLIEN,  Q.  Noiiuis  Jiçgilliqnus ,  Dace  d'ori- 
^Be  et  parent  de  Décébale,  servait  dans  les  trotipes 
romaines  et  avait  battu  les  Sarmàtes  quand  il  prit  la 

Soorpre  en  Mésie  (261).  Suivant  les  uns,  Gallien  le 
éfit  en  263  ;  selon  les  autres,  il  fut  assassiné  par  les 
IHvriens  et  par  ses  propres  soldats, 
'  kÊGINON,  abbé  de  Prum  de  892  à  899,  m.  à  Trê- 
ves en  91 5,  a  laissé:  l"une  Chroni(fue  qui  finit  en  907 
et  qui  a  été  continuée  par  un  moine  de  Trêves  jus- 
qu'en 9T7  (publiée  à  Mayence,  1521,  et  dans  le  iîe- 
rum  Germanicarum  seriptores  de  Pistorius);  2"  ua 
recueil  de  canons,  publié  par  Baluze  sous  le  titre  de  : 
De  eeelesiastieis  dtsciplinis^  Paris,  1671. 

RRCflNTM  ou  FEGINA  CASTRA,  auj.  BATISBONNE. 

RKGIQMONTANCS  (Jean  muller,  dit),  astronome 
ailcmand.  né  en  1436,  près  de  Kœnipsberg  enFran- 
nonie,d'où  son  nomlaltn  {Kœniyxbirg  voulant  dire, 
comme  re^twimon^jmont  rojal),  m.  en  1476,  étudia 
.'astronomie  et  les  mathématiques  sous  Pnrbach, 
devint  bientôt  l'associé  de  son  maître,  et  exécuta, 
«:onjoinieuientavec  lui,  divers  travaux  q-ii  lui  avaient 
6ié  confiés  par  le  cardinal  Bessarion.  Il  sui\it  ce  pré- 
lat en  Italie,  où  sa  rt^putation  s'était  déjà  étonaue, 
rt  donna  à  Padoue  un  cours  d'astronomie  qui  attira 
un  grand  concours  d'auditeurs  (1463).  De  retour  en 
Alleroafrne,  il  résida  quelques  années  à  Bude  près 
(iu  roi  d«  Hongrie  Matthias  Corvin;  il  s'établit  en- 
wite  à  Nuremberg  et  fonda  dans  cette  ville  une  im- 
primerie d*où  sont  sortis  un  grand  nombre  d'ouvra- 
Jes  scientrfîques.  Attiré  à  Rome  par  le  pape  Sixte  IV, 

I  y  mourut  peu  après  son  arrivée,  soit  enlevé  par  la 
p«le,  soit  assassiné  par  le  fils  de  George  de  Trébi- 
ionde,dont  il  avait  critiqué  les  traductions.  Ce  sa- 
vant a  beaucoup  écrit;  ses  principales  productions 
sooi  :  Bphemerides  astronomieae  ab  anno  1475  ad 
annum  1506;  Kalendarium  novum;  Tabulas  direc- 
Honum  profeetionumq^ie ;  Epitoma  in  Almagpstum 
ftolovMri  (avec  Purbach);  J)e  trianguUs  planis  et 
n^karitiSy  una  cum  TahuHs  sinuum  :  c'est  le  plusim- 
pt^rtant  de  ses  ouvrages.  Regiomontanus  est,  avec 
^rbaeh,  un  des  régénérateurs  de  l'astronomie;  tous 
deux  om  reconnu  et  signalé  les  invraisemblances 
du  système  de  Ptofémée. 

R£GIS  (S.  Jean  François) ,  V Apôtre  du  Velny ,  né 
en  I '>97  au  château  de  Pontcouverte  (diocc'se  de  Nar- 
bonae),  m.  en  1640,  appartenait  à  une  famille  no- 
ble et  aisée.  Élevé  chez  les  Jésuites  à  Béziers,  il  en- 
tra de  bnnne  heure  dans  leur  ordre  et,  après  avoir 
anseigné  dans  divers  collèges,  se  voua  à  la  prédica- 
tion. Il  prêcha  dans  le  Ba^-Languedoc,  surtout  dans 
le  Velay  et  le  Vivarais,  et  ramena  dans  le  soin  de 
l'fîglise'un  grand  nombre  de  Calvinistes.  Il  ne  se  si- 
gnala pas  moins  par  sa  charité,  surtout  dans  une 
peste  qui  désolait  Toulouse,  et  m.  à  La  Louves^*.,  à 
U  ans,  exténué  par  les  fatigues  et  les  macérations. 

II  fut  canonisé  en  1737.  On  le  fête  le  16  juin.  Sa  Vie 
a  été  écrite  par  le  P.  Daubenton  et  plus  récemment 
par  i'alibé  Daurignac,  1861.  —  Une  Société  qui  a 
pour  but  de  marier  les  personnes  qui  vivent  dans  le 
'iésordre  a  été  placée  sous  son  nom. 

ap-Ois  (Sylvain  lerot,  dit),  savant  français,  né  en 
1632  dans  rAgénois,  mort  en  1707,  étudia  la  théologie 
i  Paris,  embrassa  avec  ardeur  la  philosophie  de  Dés- 
ertes, à  bquelle  il  fut  initié  par  Rohault,  et  ensei- 
gna ave*î  un  grand  succès  la  nouvelle  doctrine  h, 
Toulouse,  à  Montpellier,  à  Paris,  où  il  exposa  mé- 
thodiquement la  doctrine  de  Descartes.  L  archevô- 
3uede  Hariay  lui  ayant  interdit  cet  enseignement, 
s'occupa  de  publier  ses  œuvres  et  de  combattre  par 
•es  écrits  les  adversaires  de  Descartes.  Son  ouvra^je 
principal  est  le  Système  de  philosophie,  en  français, 
Pam  1690.  Régis  était  de  rAcadémîe  des  sciences. 

^Sois  <J.B.),  jésuite,  missionnaire  en  Chine,  né 
^■ers  1665  à  Islres  en  Provence,  mort  en  Chine  en 
1737,  travailla  à  la  carte  générale  de  ce  pays  (1708- 
1^),  et  prit  part  en  1724  aux  discussions  que  les 
missionnaires  eurent  à  soutenir  devant  l'empereur 
Young-Tching  pour  empêcher  la  proscription   du 


Christianisme.  Il  a  laissé  une  traduction  latinedeL'y- 
King,  publi  par  J'.  Wohl,  Stuttg.,  1834-i>,  î  vl'l.ti-S. 

BEOILTM.  r.  RHEGitJM  et  REciGlo. 

REGlUS  (H.  LE  hoYÔil  DU  ROY,  dit),  professeur  de 
médecine  à  Utrecht,  né  dans  celte  vme  en  1598, 
mort  en  i67î),  fut  un  des  premiers  disciples  de  Des- 
cartes. Il  adopta  d'abord  la  doctrine  du  maître  sans 
restriction,  mais  dans  la  suite  il  s*en  écarta,  et  fut 
publiquement  désavoué  par  Descartes  (1647).  Re^ius 
fut  aussi  un  des  premiers  à  soutenir  la  circulation 
du  sang.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  PhysiologiGt 
Ï»î41  ;  Fundamenta  physicvs,  1647  (il  copia  dans  cet 
ouvraî?e  le  traité  des^ntmaux  de  Descartqs,  encore 
inédit);  Explicatio  mentis  humanœ^  \^^^\  ^Mf^*^" 
phia  naturalis,  1661. 

RftGNARp  (Jean-Franç.)»  poête  comiaua,  né  à 
Paris  en  1665,  mort  en  1709,  était  fils  d'un  riche 
marchand.  Il  voyagea  dès  qu*il  eut  fini  ses  études, 
visita  l'Italie,  où"il{,Mj:na  beaucoup  c(\îrgent  au  ieu, 
fut  pris  par  des  corsaires  algériens  en  revenaiu  en 
France,  conduit  à  C^nstantinople  él  yondu  comme 
esclave,  s'acquit  les  buimes  gr«lces  de  son  maître  en 
présidant  à  sa  cuisine,  revint  en  France  après  deux 
an  s  de  captivité  et  en  payant  une  rançon  de  12  OOO  fr. , 
recommença  ses  voyages  et  visftà'  avec  quelques 
amis,  la  Fiaiidre ,  la  Hollande  ,1e  Danemark,  la  Suède; 
s'avança  jusqu'en  Laponie,  au  delà  de  tornéa  (1681), 
et  inscrivii  sur  un  rocher  ce  vers  devenu  célèbre  : 

Hic  tandem  stetimns  noh%%  udt  defuit  orbit. 

Il  vint  yers  1683  se  fixer  à  Paris,  y  acheta  une  c|)arge 
de  trésorier  de  France,  vécut  oans  l'aisance  et  se 
mit  à  faire  des  comédies  par  passe-temps.  U  travailla 
d'abord  pour  le  Théâtre  Itahen  (1688-96),  puisilfit 
jouer  au  Théâtre  Français  plusieurs  comédies  qui  eu- 
rent un  grand  succès  (1694-1708)  :  elles  se  font  sur- 
tout remarquer  par  une  franche  gaieté ,  par  une 
peinture  vraie  des  mœurs  de  l'époque^  par  un  style 
vif  et  naturel  sans  trivialité.  Ces  comédies  lui  assu* 
rent  la  première  place  après  Molière.  Les  principales 
sont:  le  Joueur  (1696),  le  Distrait  (16.97),  P^mo- 
crite  (1700),  les  Folies  amoureuses  (1704),  les  #4' 
nechmes  ou  les  Jumeaux  (1705),  lé  Légataire  uni- 
versel (1708) ,  toutes  en  vers.  On  aencore  (je  |ui  plu- 
sieurs petites  pièces  qu'il  avait  données  au  Théâtre 
Italien,  une  relation  de  ses  voyages,  un  petit  ronaan, 
la  Proi^enço^fe .  qui  n'est  que  sa  propre  histoire^  des 
poésies  diverses,  parmi  lesquelles  on  Remarque  une 
Satire  contre  les  maris,  en  réponse  à  la  satire  (Je 
Uoileau  contre  les  femmes.  Ses  QEurres  complètes 
ont  été  souvent  imprimées;  les  meilleures  éditions 
sont  celles  de  G.  Garnier,  1789-90,  6  v.  in-8,  de  Le- 
quien,  18J0,  de  Crapelet,  1822  et  1823,  d'Alfred  Mi- 
chiels,  IS.'îo.  On  doit  à  M.  Gilbert  un  Êloye  de  Hé- 
gnard,  couronné  en  1858  par  l'Académie  française, 

REGNAUD  (Étiennu),  (fit  de  St-Jiean-d'Angély, 
né  en  l'Ci)  à  St-Fargeau  (Yonne),  éta:i  fils  du  prési- 
dent au  baillia^,éde  cette  ville.  Il  fut  nommé  dès  1 782 
lieutenant  delà  prévôté  de  la  marine  à  Kochelurt,  fut 
député  aux  £tats  généraux  en  1789  par  lel>ailliagede 
St-Jean-d'AngiiIy  (d'où  le  nom  sous  lequel  il  est  cou- 
nu),  rédigea  le  Journal  de  Versailles^  feuille  modé- 
rée, courut  de  grands  risques  pendant  la  Terreur,  ob- 
tint un  emploi  à  l'armée  d'Italie  après  la  chute  de 
Hobespierre,  seconda lîonaparte  au  18  brumaire,  fut 
appelé  au  Conseil  d  £tat,  où  il  présida  la  section  d^ 
l'intérieur,  devint  procureur  général  près  la  haute 
cour,  secrétaire  d'État  de  la  ff.miUe  impériale,  la^n- 
ira  dans  tous  ces  postes  du  talent,  (le  laclivii^,  du 
dévouement,  et  fut  en  récompense  (iré<î  comte.  ïi- 
(lele  à  son  maîtrp  jusqu'au  bout,  il  défendit,  môme  en 
1815,  les  intérêts  de  Na|io!éon  II  devact  la  Chambre. 
Prosent  par  les  Bourbons,  il  passa  quatre  ans  en  exil 
(181519),  et  mourut  quelques  heures  après  son  re- 
tour, 1819.  Il  était  depuis  1803  membre  de  TAcadè- 
mie  française.  —  Le  maréchal  Regnaud  de  St-Jea& 
d'Angély,  né  en  179'i,  est  son  fils. 

BËGNAULT  (le  baron  J.  B.),  peintre,  né  à  Paris  en 


REUN 


—  159Ï  - 


RËIC 


1764,  mort  en  1829  «  servit  quelque  temps  comme 
mousse f  fût,  su  retour  de  ses  pérégrinations,  em- 
mené à  Rome  par  un  j^eintre  qui  avait  remarqué  en 
lui  d'heureuses  dispositioiy ,  remporta  à  20  ans  le 
grand  prix  par  un  tableau  d* Alexandre  et  IHogène , 
composa  pour  l'Académie  Andromède  et  Persée  et 
rÉdueation  d^AchiUe,  qui  le  firent  admettre  dans 
cette  compagnie  en  1783,  et  exécuta  successivement 
un  grand  nombre  de  beaux  ouvrages,  parmi  lesquels 
on  remarque  fe  Déluge  ^  où  il  ne  craignit  pas  de  lut- 
ter contre  Poussin,  Mars  désarmé  par  ténus,  So- 
cratê  et  Alcibiade  che%  Aspasie,  la  Mort  d'Adonis^ 
les  Trois  Grâces,  V Amour  endormi  sur  le  sein  de 
Psyché,  Jupiter  enlevant  lo,  le  Triomphe  de  la  paix, 
Regnault  brille  surtout  par  la  grftcei  sa  manière, 
plus  douce  qu'énergique,  dégénère  quelquefois  en 
mollesse.  Ce  mattre  forma  d'illustres  élèves,  entre 
autres  Guérin,  Hersent  et  Blondel. 

BËGNIER  (Mathurin),  po«te  satirique,  né  à  Char- 
tres en  1573,  mort  en  1613,  était  neveu  du  poète 
Desportes  qui  l'initia  à  la  poésie.  Il  fut  tonsuré  dès 
l'enfance,  suivit  à  Rome  le  cardinal  de  Joyeuse  (1593) 
et  le  duc  de  Béthune  (1602),  profita  de  son  séjour 
•n  Italie  pour  étudier  la  littérature  du  pays,  obtint 
à  son  retour  un  bon  canonicat  avec  une  pension  de 
2000  liv.,  et  put  dès  lors  se  livrer  à  son  goût  pour 
les  lettres  et  le  plaisir.  Quoique  ecclésiasiique ,  il 
s'abandonna  sans  retenue  à  des  excès  qui  abrégèrent 
ses  jours  :  il  avait  40  ans  quand  il  mourut.  On  a  de 
Régnier  16  satires^  3  Mires,  5  élégies,  des  poésies 
sptriltmlles  et  autres.  II  est  le  premier  en  France  qui 
ait  réussi  dans  la  satire  ;  il  imita  avec  succès  les 
anciens,  qu'il  avait  pris  pour  modèles,  et  fit  aussi 
de  nombreux  emprunts  aux  satiriques  italiens.  Ce 
poète,  plein  de  sens  et  d'énergie,  excelle  à  saisir  le 
ridicule  et  aie  peindre  en  traits  inefifaçables  : 

HÉoreux  si  ■«•  discours,  craints  da  chaste  lecteur. 
Me  se  sentaient  des  lieux  où  fréquentait  Tautear. 

(Boileau,  Art  poétique,  II«  ch.) 

Les  meilleures  éditions  de  ses  OEuvres  sont  celles  de 
Brossette,  avec  commentaire,  Londres,  1729  (réimp. 
en  1822  par  Lequien),  de  Lenglet-Dufresnoy,1733, 
de  VioUet-le-Duc,  1821 ,  1853 ,  de  Poitevin  1860,  de 
Barthélémy,   1862,  de  L.  Lacour,  1867. 

BÉGNi£R-DBSMARAi8  (Fnnç.  Séraphin),  grammai- 
rien et  littérateur,  né  à  Paris  en  1632,  mort  en  1713, 
suivit  à  Rome,  en  1662,  le  duc  de  Créqui  avec  le  ti- 
tre de  secrétaire  d'ambassade,  et  se  familiarisa  tel- 
lement avec  l'italien  qu'il  fit  en  cette  langue  des  vers 
qui  furent  goûtés  des  Italiens  mômes  et  qui  le  firent 
admettre  à  l'Académie  délia  Crusca.  11  fut  à  son  re- 
tour pourvu  du  prieuré  de  Grammont  (1668),  et  re- 
çut alors  les  ordres  sacrés.  Admis  à  l'Académie  fran- 
çaise en  1670,  il  devint  secrétaire  de  cette  compagnie 
en  1684,  fut  un  des  plus  actifs  rédacteurs  du  Diction- 
naire et  en  publia  la  !•*  édition,  1694,  2  voL  in-f.  ; 
c'est  lui  qui  tint  la  plume  dans  la  dispute  de  l'Aca- 
démie avec  Furetière.  On  a  de  l'abbé  Régnier  une 
Grammaire  française,  1705,  ouvrage  fort  estimé, 
qui  était  destiné  à  exposer  les  principes  dont  le  Dic- 
tionnaire offrait  l'application;  aes  Poésies  françaises , 
italienftes,  latines  et  espagnoles  (1708);  des  tra- 
ductions de  divers  ouvrages  de  Gicéron  (la  Divina- 
tion, les  Vrais  biens  et  les  Vrais  maux)\  il  a  aussi 
trad.  de  l'espagnol  la  Pratique  de  la  perfection 
chrétienne  de  Rodriguez.  Il  était  fort  tenace  dans  ses 
opinions,  ce  qui  le  fit  surnommer  VAbbé  Pertinax. 

atOMiKH  (Claude  Ant.),  duc  de  Massa,  né  en  1746 
à  Blamont  (Meurihe),  mort  f>n  1814 ,  fut  d'abord  avo- 
cat à  Nancy.  Député  en  1789  auxËtaU  généraux,  il 
se  distingua  dans  cette  assemblée  par  sa  modération 
et  set  lumières,  fut  élu  par  le  dép.  de  la  Meurthe 
membre  du  Conseil  des  Anciens  (179ô- 1799).  favorisa 
ia  révolution  du  18  brumaire  et  coopéra  à  la  rédac- 
tion de  la  Constitution  consulaire,  fut  appelé  au 
conseil  d'fitat,  élabora  et  présenta  au  Corps  Législa- 
tif plusieurs  projets  de  loi,  fut  nommé  eu  1802  grand 


juge  ou  ministre  de  la  justice,  et  chargé  en  même 
temps  de  la  police  générale,  dirigea  en  cette  doable 
qualité  les  poursuites  contre  George  Cadoudal  et  Pi- 
chegru  (1804),  conservîa  le  portefeuille  de  la  justice 
jusqu'en  1813,  et  fut  à  cette  époque  nommé  prési- 
dent du  Corps  Législatif.  Il  perdit  tout  à  la  chute  de 
l'Empire,  et  mourut  trois  mois  après. 

RÉGNIER  (Edme),  habile  mécanicien,  né  en  1751  à 
Semur-eu-Auxois ,  mort  en  1 825  à  Paris,  avait  d'abord 
été  ouvrier  armurier.  Il  inventa  le  dvnamométre,  le 
paratonnerre  à  conducteur  mobile ,  le  méridien  scD' 
nanl  (ou  canon  méridien),  perfectionna  la  serrure 
à  combinaison,  fabriqua  une  échelle  à  incendie  s'al- 
longeant  à  volonté,  fit  des  bagues  et  bracelets  d'a- 
cier aimanté,  employés,  dit-on,  avec  succès  contre 
les  maux  de  tête,  etc.  C'est  lui  qui  forma  le  noyau 
du  musée  central  d'artillerie  à  Paris;  il  fut  nommé 
conservateur  de  cet  établissement. 

REGNITZ.  F.  RBDNITZ. 

REGULES  (M.  Atilius),  général  romain,  consul  eQ 
267  et  256  av.  J.-C.  Dans  son  2"  consulat,  il  battit  les 
Carthaginois  près  d'Ecnome  en  Sicile  avec  sod  col- 
lègue Manlius  Vulso,  puis  en  Afrique  près  d'Adis.et 
les  réduisit  à  demander  la  paix;  mais,  pendant  qu'on 
en  débattait  les  conditions,  il  fut  attaqué,  défait  et 
pris  à  Tunis  par  le  mercenaire  lacédémonien  Xaa* 
thippe.  En  250,  les  Carthaginois  lui  donnèrent  la  li- 
berté sur  parole,  afin  qu'il  accompagnâtladéputaiioD 
chargée  par  eux  de  demander  à  Rome  l'échange  des 
prisonniers;  mais,  au  lieu  d'appuyer  cette  mesure, 
il  ne  prit  la  parole  dans  le  sénat  que  pour  en  dissua- 
der ses  concitoyens;  après  avoir  ainsi  parlé,  il  ne 
craignit  pas  d'aller,  malgré  les  p  riéres  de  sa  famille 
et  du  sénat  même,  reprendre  s^  fers  à  Carthage.  U 
Y  périt  au  milieu  d'atroces  supplices  :  on  raconte  que 
les  Carthaginois,  Après  lui  avoir  coupé  les  paupières 
et  l'avoir  exposé  dans  cet  état  aux  ardeurs  du  soleil, 
l'auraient  enfermé  dans  un  tonneau  rempli  de  clous, 
qu'ils  auraient  ensuite  fait  rouler  du  haut  d'une  mon- 
tagne. Quelques  critiques  modernes  mettent  son  sup- 
plice en  doute.  Le  dévouement  de  Régulusa  fourni  des 
sujets  de  tragédie  à  Pradon,  à  Dorât,  àMétastaseet 
à  Lucien  Arnault,  fils  de  l'auteur  de  Marius. 

REGULOS  SERRANUS  (C  AtiUus),  coosul  OU  257  et 
250  av.  J.-C,  remporta  sur  lus  Carthaginois  en  2ô7 
la  victoire  navale  de  Lipari. 

REHA,  V.  de  Turquie  d'Asie.  F.  raccâ  et  orfâ. 

BEI  ou  RAZi,  nom  moderne  des  ruines  de  Bagxon 
Rages,  en  Perse,  dans  l'Irak- Adjémi ,  à  5  kil.  S.  E. 
de  Téhéran.  C'est  là  que  naquirent  Haroim-al-Ras* 
chid  et  le  médecin  Razi. 

REICHA  (Joseph),  compositeur,  né  à  Prague  eu 
1770,  m.en  1836,  séjourna  plusieurs  années  à  Vienne, 
vint  à  Paris  en  1809,  ouvrit  un  cours  de  composition 
qui  attira  la  foule,  devint  en  1817  professeur  de  con- 
tre-point au  Conservatoire,  et  fut  admis  à  l'InsUtut 
en  1835.  On  a  de  lui  un  Traité  de  mélodie,  1814,  un 
Traité  d^harmonie,  1819.  un  Traité  de  haute  eomj»- 
sition  musicale,  1825,  ouvrapres  qui  ont  opéré  une 
révolution  dans  l'art  musical  et  lui  ont  valu  une 
grande  célébrité.  U  a  fait  la  musique  de  quelques 
opéras  :  Natalie  ou  la  Famille  suisse  (1816);  Sapho, 
(1822);  mais  ce  sont  des  œuvres  médiocres.  On  ad- 
mire au  contraire  comme  des  chefs-d'œuvre  de  mé- 
lodie et  d'harmonie  ses  quintetti  d'instruments  à 
vent,  genre  dont  il  est  le  créateur. 

REICUARD  (Auj^uste),  né  en  1751  à  Gotha,  m.  en 
1828,  se  fit  connaître  par  quelques  poésies  et  quel- 

aues  pièces  de  théâtre,  devint  directeur  du  théâtre 
ucal,  fonda  la  Gazette  scientifique  de  Gotha  et  plu- 
sieurs autres  recueils;  visita  avec  soin  l'Alleoiagoe, 
la  Suisse,  l'Italie,  la  France,  et  publia  des  Guides 
estimés  pour  leur  exactitude  (éuïiie  des  voyageune» 
Italie  et  en  Suisse,  Weimar,  1819;  Guide  deswffOr 
geurs  en  France,  Paris,  1823;  Manusl  du  voyageisr 
en  Allemcane,  1836).  H  fut  nommé  à  la  fin  de  sa  vie 
directeur  ae  l'administration  de  la  guerre  de  Saxe- 
Gotha,  puis  conseiller  intime. 


RE16 


—  1503  — 


REIM 


RBKBENAU,  lie  du  lac  de  Constance,  dépendant 
du  grand-duché  de  Bade,  à  6  kil.  N.  0.  de  Constance; 
5  kil.  sur  3: 1800  h*ab.  Ane.  abbaye  de  Bénédictins, 
fondée  en  724  par  S.  Firmin,  et  dont  les  abbés  étaient 

S  rinces  d'empire.  Elle  fut  réunie  en  1536  à  Tévéché 
e  Constance.  Charles  le  Gros  y  fut  enterré. 

REiCHRNAU,  Yge  et  cbâteau  de  Suisse  (Grisons),  an 
confluent  du  Rhin  antérieur  et  du  Rhin  postérieur, 
à  10  kil.  S.  0.  de  Coire.  Ëtablissement  d'instruction 
fondé  par  Tschamer.  et  où  professa  pendant  l'émi- 
gration le  duc  d'Orléans  (le  roi  Louis-Philippe). 

BEicHENAn,  Augia  dives^  y.  de  Bohême,  à  4  k.  E. 
de  Kaeoiggrœtz;  3250  h.  Beau  château,  avec  biblio- 
thèque et  galerie  de  tableaux;  collège  de  Piaristes. 

HEICHEVBAGH,  v.  murée  des  ÉtaU  prussiens  (Si- 
lésie),  sur  la  Peila,  à  65  kil.  S.  0.  de  Breslau;  6000h. 
Toiles  de  coton,  canevas,  etc.  Cette  ville  souffrit  beau- 
coup pendant  la  guerre  de  Trente  ans  (1632-16481. 
Les  Autrichiens  y  furent  défaits  par  les  Prussiens  en 
1762.  Il  y  fut  conclu  en  1790  entre  ces  deux  puis- 
sances une  convention  qui  mit  fin  à  la  guerre. 

BElCHENBERG,v.de  Bohême,  ch.-l.  de  seigneurie, 
sur  la  Neisse.  à  50  k.  N.  E.  de  Jung-Bunzlau;  16  000  h. 
Industrie  active  :  draps,  lainages,  toiles,  tissus  de 
coton  ;  construction  de  machines.  Victoire  des  Prus- 
siens sur  les  Autrichiens  en  1757. 

BEICHENHALL,  ▼.  de  Bavière  (Hte-Bavière) ,  à 
14  kil.  S.  0.  de  Sahbourg  et  à  124  k.  S.  E.  de  Mu- 
nich; 3500  ha>).  Martinets  à  cuivre;  fabrique  de  ma- 
chines à  vapeur,  vastes  et  abondantes  salines. 

REICHSTADT ,  v.  de  Bohème  (Bunzlau) ,  à  52  kil. 
M.  0.  de  Bunzlau;  2500  hab.  Ane.  seigneurie,  érigée 
en  duché,  en  1818,  par  l'empereurd'Autriche  Fran- 
çois I  pour  son  petit-fils,  le  fils  de  Napoléon  et  de 
Marie-Louise.  F.  napoléon  u. 

REID  (Thomas),  philosophe  essais,  né  en  17 10  à 
Strachan  (comté  de  Kincardine),  m.  en  1796,  entra 
diinsVéglise  presbytérienne  et  devint  en  1737  ministre 
à  New-Machar,  près  d'Aberdeen.  S'étant  fait  remar- 
quer par  quelques  écrits,  il  fut  élu  en  1752  profes- 
seur ae  philosophie  à  l'Université  d'Aberdeen  ;  il  ob- 
tint en  1763  la  chaire  de  philosophie  morale  de 
Glascow,  qu'avait  occupée  Ad.  Smitn.  Il  résigna  ses 
fonctions  vers  1780,  afin  de  se  livrera  la  composition 
de  ses  ouvrages.  On  a  de  lui  une  Analyse  de  la  Logi- 
que dAristote,  1752,  des  Recherches  sur  V entende- 
ment  humain  d'après  les  principes  du  sens  commun, 
17&3  (il  y  traite  surtout  de  la  formation  des  idées 
dues  aux  sens)  ;  des  Essais  sur  les  facultés  intellec- 
tuelles (178.^^),  et  sur  les  Facultés  actives  (  1 788).  Tous 
ces  ouvrages  ont  été  traduits  et  publiés  par  Théod. 
Jouffroy,  avec  une  savante  préface  et  la  Vie  de  Tau- 
leur  parDugald  Stewart,  1828-1836, 6  vol.  in-8.Reid 
peut  être  considéré  comme  le  chef  de  la  philosophie 
écossaise;  il  eut  pour  but  d'appliquer  avec  rigueur  à 
l'étude  de  l'esprit  humain  la  méthode  d'observation 
recommandée  par  Fr.  Bacon.  Il  combattit  avec  force 
l'idéalisme  de  Berkeley,  le  scepticisme  de  Hume,  et 
renversa  la  théorie  métaphysiaue  des  idées-images 
(intermédiaires  supposés  entre  les  corps  et  l'esprit) , 
qui  avait  longtemps  ré^né  dans  les  écoles;  mais  il 
eut  le  tort  de  trop  multiplier  les  principes  de  la  na- 
ture humaine.  M.  Ad.  Garnier  a  publié  la  Critique  de 
la  philoM(yphie  de  Reid,  1840. 

REIFFENBERG  (Fréd.,  baron  de),  écrivain  belge, 
Déà  Mons  en  1795,  m.  à  Bruxelles  en  1850,  professa 
^philosophie  à  l'Université  de-Louvain,  l'histoire  à 
ceUede  Liège,  et  fut  un  des  membres  les  plus  actifs 
de  l'Académie  de  Bruxelles.  Ses  principaux  ouvrages 
sont  :  Fastes  helgiques,  J  823  ;  Hist.  de  la  Toison  d'or  y 

1830;  De  la  Peinture  sur  verre  aux  Fays-Ras,  1832^, 
Ffvwmee  de  la  Logique  y  avec  Vhistoire  et  la  biblio- 
frapkie  de  la  science  y  1833.  Il  a  aussi  composé  des 
Foésies  (1825),  des  Nouvelles,  a  fondé  le  Ribliovhile 
^e  (1840),  et  a  fourni  à  plusieurs  académies  ae  sa- 
vants mémoires   relatifs  à  l'histoire  des  Pays-Bas. 

REIGNIER,  çh.-l.  de  c.  (Hte-Savoie),  à  13  k.  E.  de 
St-Julien;  1772  h.  Aux  environs,  curieux  dolmen. 


REII,  petit  peuple  de  la  Gaule  Narbonnaise  1**, 
chez  les  AWiad,  avait  pour  ch.-l.  Reii  (auj.  Riex). 

RBIKIAVIK,  capit.  de  llslande,  sur  la  côte  0.  de 
l'Ile  et  sur  le  golfe  de  Fale;  800  hab.  Ëvôché,  tribu- 
naux, observatoire.  Port  sûr  assez  commerçant. 

REIL  (J. Chrétien),  médecin,  né  en  1 759,à  Rhandsn 
dans  la  Fris*t,  m.  en  1813,  fut  professeur  de  théra> 
peutique  et  directeur  de  la  clinique  à  l'Université  de 
Halle ,  président  du  conseil  des  mines,  professeur  de 
médecine  à  l'Université  de  Berlin,  directeur  général 
des  hôpitaux  créés  après  la  bataille  de  Leipsick,  et 
succomba  au  typhus  en  visitant  les  malades.  Il  a  ré- 
digé de  1795  a  1815  les  Archives  de  physiologie  y 
12  vol.  in-8,et  a  publié  un  curieux  mémoire  Déstruc- 
tura nervorum  (1 796),  où  il  veut  établir  que  les  nerfs 
sont  des  tubes  dans  lesquels  circule  un  fluide  parti- 
culier, et  où  il  compare  le  mécanisme  des  fonctions 
nerveuses  à  celui  de  la  pile  électrique.  Son  nom  est 
resté  attaché  à  une  portion  du  cerveau  qu'il  a  bien 
décrite,  VInsula  de  neil. 

REILLANE,  cb.-l.  de  c.  (B.-Alpes) ,  à  18  kil.  S.  0. 
de  Forcalquier;  1480  h.  Ruines  d'un  château  fort. 

REILLE  (le  comte),  maréchal  de  France,  né  à  An- 
tibes  en  1775,  m.  en  1860,  fit  avec  distinction  les 
campagnes  d'Italie ,  d'Helvétie, de  Prusse  et  d'Autri- 
che comme  aide  de  camp  de  Masséna,  dont  il  épousa 
la  fille,  obtint  dès  1807  le  grade  de  général  de  divi- 
sion,  participa  à  la  prise  de  Stralsund,  à  la  victoire 
de  Wagram,  à  la  prise  de  Valence,  commanda  en 
1812  l'armée  du  Portugal,  protégea  la  retraite  des 
Français  après  le  désastre  de  Vittoria  (1813)  et  com- 
battit à  Waterloo.  Mis  en  demi-solde  par  Louis  XVIIl, 
il  fut  rappelé  à  l'activité  en  1818,  fait  pair  de  France 
en  1819,  et  maréchal  en  1847. 

RSIMA^N  (Frédéric),  bibliographe,  né  à  Gronm- 
gue  en  1668,  m.  en  1743,  fut  recteur  ae  divers  gym- 
nases, bibliothécaire  à  Magdebourg,  puis  pasteur 
d'Hilaesheim  (Hanovre).  On  a  de  lui  une  Histoire  cri- 
tique de  la  Logique j  en  allemand,  Francfort,  1699; 
nue  Histoire  de  V Athéisme  (en  latin),  1725  ;  nii  Cata- 
logue des  mss  de  la  bibliothèque  de  Vienne,  et  autres 
ouvrages  de  bibliographie,  tous  estimés. 

KEIMAE  (Samuel) ,  Reimarus,  philologue  et  na- 
turaliste ,  né  à  Hambourg  eu  1694 ,  mort  en  1768, 
était  gendre  et  collaborateur  de  J.  Alb.  Fabricius,  et 
fut  41  ans  professeur  à  Hambourg ,  où  il  enseigna 
l'hébreu,  les  langues  orientales  et  la  philosophie. 
Outre  la  part  qu'il  prit  aux  travaux  do  Fabricius,  il 
donna  une  excellente  édition  de  Dion  Cassius,  2  v. 
in-f.,  Hamb.,  1750-52,  et  laissa  entre  autres  ouvra- 
ges :  un  Traité  des  principales  vérités  de  la  religion 
naturelle,  1754,  et  d'intéressantes  Observations  sur 
Vinslinet  des  animaux  (1770),  où  il  fait  toucher  au 
doigt  les  sages  intentions  de  la  Providence  (trad. 
de  l'allem.  par  Reneaume  de  LatAche,  Amst.,  1760). 
Il  a  aussi  rédigé  une  Apologie  des  adorateurs  ratio- 
nalistes de  Dieu,  et  la  Vie  de  J.  A.  Fabricius,  1737. 

REIMS  ou  RHEiMS ,  Durocortorum ,  puis  Rémi, 
ch-l.  d'arr.  (Marne),  sur  la  Vesle,  près  du  canal  de 
jonction  de  la  Marne  à  l'Aisne,  à  160  kil.  N.  £.  de 
Paris,  à  43  kil.  N.  0.  de  Châlous-sur-Marne  ;  55808 
hab.  Archevêché,  cour  d'assises,  trib.  de  1"  inst.  et 
de  commerce,  école  secondaire  de  médecine,  lycée, 
bibliothèque,  musée  ;  cathédrale  où  Von  sacrait  les 
rois,  et  qui  offre  un  superbe  portail,  église  St-Remi, 
où  est  le  tombeau  du  saint  et  où  1  on  conservait  la 
Ste-Ampoule;  palais  archiépiscopal,  hôtel  de  ville, 
théâtre,  château  d'eau;  belles  promenades  du  Cours 
et  des  Remparts;  place  Royale,  porte  de  Vesle,  statue 
de  Colbert  ;  ruines  d'un  arc  de  triomphe  en  l'honneur 
de  César.  Ville  bien  bâtie ,  ayant  des  rues  larges  et 
bien  percées  %i  des  remparts  plantés  d'arbres  ;  ma- 
gnifique chemin  de  fer.  Draps  fins  et  autres,  châles 
façon  cachemire ,  lainages ,  bonneterie  ;  pain  d'é- 
pice  et  biscuits  renommés;  teintureries,  etc.  Grand 
commerce  des  meilleurs  vins  de  Champagne  (Sil* 
lery,  Aï.  Verzy,  Rilly).  Patrie  de  Jovin  (consul  ro- 
main), de  l'architecte  Libergier,  de  Colbiert,  Gobe- 


REIN  -  lî 

Un,  Pluche,  Ruinart,  des  frèrea  Lérsique  de  Pouilly 
et  4«  Bungoy,   de  Lingual,  Ttoiuon-Ducoudray, 
VeDi,  IWJ).  Nanieuil,  J.  B.  LtMlle,  Drouul  d'Krlon. 
—  Ûurotorienm.  cupiiale  des  Httai,  tuit  lu  ma- 
mflBL  d<!  l'invasion  romaine  une  des  plu»  floriaunies 
cilia  de*  Gtulea.  Les  Komalns  en  firent  1»  maropulti 
dp  U  Belgique  2*.  EnvabU  pir  les  Barbares,  elle  fut 
prisa  *t  d^vattte  en  4(Mi  par  le»  Vandales,  en  ihi 
par  iUil*'  Clovis  y  entra  eu  i%  et  s'v  m  baptiser 
par  S.  Keiui.  Les  Hiroviugiens  accordèrent  &  ceus 
villa  <la  tris-grands  privllé(;e«.   Sont  tes   derniers 
Carloviiigien:.,  eile  deiinl  le  titre  d'un  comté,  qui  fnt 
trigé  en  duché  par  Phillppe-Augusle.  tlle  obiini  de 
LduIs  vu  ven  1138  une  cbarte  de  commune,  ■'  - 
ilonna  lieu  à  des  luttes  aanglautes  avec  l'auioi 
dpiscopale.  Une  universilt  y  tul  Fondée  au  xvi 
Beima  fui  vainement  aasiëgie  par  Edouard  III, 
d'Angleterre  an   lilâO;  oncupéè  par  les  Anglais 
1421,  elle  rut  reprise  à  l'arrivée  de  Jeanne  d'A 
1429.  Les  Russes  y  enlrëreiit  le  n  Kv.  1814.  — 
siège  métropolilain  de  Keims  paraît  dater  du  m* 
le  lilulaiiï  était  auirelois  premier  due  et  puir  du 
royaume,  légat  ut  du  SL-Sié^e,  primat  de  fa  tiaule 
llelgiuue,  el  ^uissait  du  drua  etclusit  de  «acn 
rois  de  Krsuce  (en  etTet  tous  les  rois,  depuis  Phi- 
,te.  Jurent  sacrés  à  Beims  à  l'eiceptiot 
el  Louis  XVIII).  Ce  n'étail  d'abord  qu'ui 
L|t  ^rigû  ep  archevIctiA  eu  174.  Les  pré 
célèbre»  qui  ont  occupé  ce  si^ge  sont 
N'icaise,  S.  Reoii,  fliactnsr.  Foulques 
Ibéron,  Geibert,  le  cardinai  de  Lorraiut 
Le  Tellier.  Le  cbanoiue  Uoilct  ■  écrit 
«ims,  1846. 

te),  Tierge  et  iiiai1yr«  de  la  Gaule,  que 

vivre  au  m'  ». ,  sou»  Aurêlien,  les  auires 

^U  V!,  du  temps  de  L'invasion  d«B  Barbares,  dont  elle 

^n  ne  sait  rien  de  certain  sur  sa  via.  Seluii  sa  lé- 
u|ide ,  «lie  D«quil  de  parente  idalllres.  se  convertit, 
(ut  dès  l'enCaiice  persécutée  pour  sa  foi  et  réduite  h 
^  ^rder  les  iroupuaui,  inspira  de  l'amour  i  un  païen 
jui  se  (il  son  }u^e  pour  La  forcer  à  l'épouser  ei  <|Ui 
la  condnmna  i  mon  pour  se  venger  de  ses  refus. 
I^lle  subit  le  sup;ilica  pr^  de  l'antique  Ali^ia.  <Jn 
^ti|  sur  wo  tombeau  U[ie  église  qui  reçut  la  nom 
«le  Ste  Mi'int,  ainsi  que  La  tillatie  qtii  se  Tonua^utour. 

SEIM':  (<  omié  d«  la).  Y.  queen's  coun^i. 

bEIM-lCCIUS,  en  allem.  Meintek,  ué  «n  lb4l  prés 
de  PadïiiHjrn  ,  mort  en  l&Sii ,  enseigna  les  belles- 
lùtlres  et  l'bistoire  i  Krancfort,  puis  k  Helmstitiil, 
et  Fl|t  un  des  restaurateurs  des  éludes  historiques 
ia  Allemagne.  IL  pulilia ,  sous  le  titra  de  Scriploro. 
rerum  gei  manicaruTii ,  les  vieilles  chroniques  du 
THoine  W'iuliind ,  de  Dilhtnar ,  d'Albert  d'Aii.  etc., 
IV.7-KU,  ti  v.in-t,  etduniiarflii«ino  Jniia,  savante 
nistoire  îles  ChaUten»  et  des  Assyriens, 

nïiMiLCJus  (Ubrétien).  tLéolufien  Mioa,  recteur 
4u  gymuase  de  Weissenfels,  lËi>tl-nU,  a  servi  pat 
WJ  écrits  l'étude  de  l'bébreu,  et  a  donné  l'Anaen  et 
la  Nouerait  Tetlamtnt  en  4  langues,  Leips.,  IT 13-40. 

REINKSIIS  (Thomas), érudit, né i liotba en  1.S81, 
mort  t  Leipsick  en  IbST,  loéilecin  du  margrave  de 
flayreuih,  nuis  conseiller  de  l'électeur  de  Saxe,  était 
pénsioooéT^r  Louis  XIV.  On  a  de  lui  des  noies  sur 
Ifaniltui.sui  Pétnmt,  des  Varùi'  ieclinaei.  Ulrei'.lil, 
lG40i  un  Sjfniâgma  itucripiionum,  Leips.,  16H2, 
in-f.,  Cirojant  supplâmenl  au  recueil  du  liruter,  el 
ilea  recberchcs  curieuses  sur  les  dicui  syriens,  sur 
les  oracles  siljylliiis.  sur  la  langue  punique,  eto, 

REII^UABU  iPi.  Volkuisr),  moraliste  el  prédica- 
teur ptuiesiaiil,  né  k  SuUbach  eo  l'h'i,  ai.  en  1811, 
tilt  auccessiiemetil  )irLif.:sieur  de  Ibéoiogie  et  de  pbi- 
loEopbie  11  Wlttfniberg,  1"  prédicateur  du  la  cour 
dn  [î.~e^de,  conseiller  ecclésia.iiiqua.  membre  du  con- 
sistoire suprême,  el  eierça  beaucoup  d'inllueuce 
sur  l'en^eigneinenl  scolaire  el  rdigieui  du  pays.  On 
à  de  lui  :  SgiUmi'  de  la  «laralc  chrétienne ,  ouvrage 
buitestimii  l^^av  <tt  iMologie ifosinaltqu«. 


-  MIS 

de  5frinwu,  qui  compilent  el  ^pplimienl mu 
S^ittmt  de  moraît. 

B8INU0LI>(  Ch.  Léonard),  rhilosophe,  né  en  ITJi 
\  Vienne,  mort  en  lltî3,  fut  dans  sijeanesveDtac* 
cheE  les  Jésuiies  ;  se  semant  peu  de  vocation,  it  prit 
fuite  H  se  rendit  i  Leipvick ,  oA  il  suiiit  le^  1(- 
ns  de  Piatner,  puis  (1 1*k)  %  Weimar,  ou  il  èpùiiii 
..  SUe  de  Wieland.  il  publia  dans  cette  ville  te 
UUrei  lur  la  pAi^oiophù  de  KaM  (ITStiJ.  qui  cum- 
mencïrent  sa  répittalioi) ,  fui  nommé  en  17B7  p'd- 
fesseur  de  philosophie  i  léna,  el  appelé  en  17^^  1 
'-  -■-"-  de  Kieli  il  resta  dans  celte  ville  jusqii'i  a 
Duvaiit  U  philosophie  de  Kani  incom|>l(le. 
Keinhold  voulut  hire  précéder  l'analyse  delà  raiimi. 
donnée  le  philosophe  de  Kœai^-sheri:.  d'une 
de  la  conscience.  Selon  lui ,  dans  hi  con- 
.  ,  la  Tepr^tfntaiion  ou  la  pensée  se  raj^pane 
k  deux  termes  doni  elle  reste  disiincte.le  sujet  et 
l'obiet.  Ayant  i  son  tour  tent-ontré  d'ardents  con. 
iradicieurs,  il  finit  par  douter  de  la  solidiii  de  m 
théorie  et  Tahanilonna  pour  adopter  succès -i rem "Hl 
les  idées  de  Ficlite.  de  Hardili  et  de  Jacobi.  Il  cml 
entin  trouver  dans  l'abus  des  mots  la  source  des  ilis- 
iiutes  dns  philosophes,  et  entreprit  une  critique  ilu 
langage  de  la  railapliy-inue.  On  a  de  lui  une  fn:ilt 
d  écnu,  entre  aiilras  :  fiouitlle  ttiforit  de  la  (aculK 
rtpritenlatir^e ,  léna  I7tt9;  jrug«ni  de  reméfieraut 
maUnimuha  en  philtiiopliie.  IJ9U:  /.eltre  d  (atoif 
et  li  Fichu  lUT  ta  cTOyatut  en  Dira,  USS. 

BBINKIBIK.    r.  SEALHOLT. 

REINMAR  ,  minnesinger  du  iiii'  s.,  *ivwt  l  11 
cour  de  Léopnld  VII,  archiduc  d'Aulnche ,  etl'st- 
compagnaeii  1117  dans  sa  croisai ie  en  Palestine,  i tu 


-eplus 


,  i  la  Bihiiol  h  tque  impérial* 

RKINOSA  (Monts  de),  ramiflcatiDn  delaerJTi'l" 
ch'itii>;  des  monl^snlabres.  s'en  détache  'er>  U' 
l»t.  N.  et  cnurt  du  t*.  0.  au  S.  E.  enire  les  proi.  it 
Uui^os  el  de  Santander.  C'asI  de  ces  montagaes  gi» 
Borleiit  rt!bra  al  la  Pisuerga. 

RKIS  (c-à-d.  ehff  en  arabe),  titre  de  plusreiiradi- 
frnitaires  de  l'emiiire  ntloman.  !.«  plus  eonne  est  h 
reii-.'lfendi ,  ministre  de»  affaire^  étrangères. 

RKISËT  (Ani.  de),  pJnéral.  né  h  ColmarennTi. 
mori  an  IS.'ia.  s'eiiidia  en  UMu.  gagna  tous  ses  gnt 
des  par  des  actions  d'éclat,  se  disiingua  surtout  1 
Schwandsudt,  oA  il  prit  le  gânéral  ennemi  {[Mt: 
ï  léna ,  où  il  fit  prisonnier  le  prince  Auguste  i' 
Prus.4e  (1806)1  i  Hosaa,  où  II  soutint  avec  un  vul 
régiment  l'ellonde  loule  lavant-garde  He  Wcllinf- 
ton  (IRIl)ii  Dresde,  où  il  Ht  melire  baslesawi 
i  plusieurs  régiments  (1013);  défeodil  Hajence  m 
empêcha  l'ennemi  d'y  pénétrer,  el  commaiidi  dt 
1813 il  Itnii  l'armée  d'occupation  en  Catalogne,  lih" 
luit  b;iron  par  Napoléon  et  vicomte  par  I.Oiiii  X*'III 

UklSKE  (.1.  J.),  philologue  -"  ' '  "' 


116  i 


1  1774,  I 


Leipsick,  vint  i  l.eyde  pour  y  apprendre  l'arabe.  ] 
vécut  dans  la  géoe,  corrigeam  des  épreuves;  T"" 
se  mit  1  étudier  la  mêifeciueei  fui  reçudocleuren 
1746;  devintprotesseurdephilosophielLtipficttn 
1747,  d  aralw  en  1748,  et  recteur  du  eolléfie  de  M- 
Nicolas  en  1 7ÔK.  Jl  a  beaucoup  écrit  sur  la  liiiénlure 
el  l'histoire  orientales,  a  publié  ienSiantaillBTtn, 
Leipsick,  1737;  TItariiphirmoaUakali,  nii;Abul- 
ftdx  otiiMiJe.mos(«inici,  nr,4:  etalaissé  leiiano'" 
Moilemici  et  une  IIM  dri  Arabei,  qui  n'oal  pn^u 
qu'après  sa  mort  [1789);  mais  il  est  surtout  conna 
par  de  remarquable»  éditions  d'ouvrages  htins  et 
grecs  :  il  •  édité  las  Cerïmo«i«  de  la  eonr  àr  fr 
lonee,  deConsianiin  Porphyrogénèle,  Leips.,  V'^- 
M.  î  voi.  info..  VAnthnli.q>e.  I  '.hk  :  ThfocriU,  VS». 
i  vol.  in-4:;')iilan]HP  (lirec-latin),  n74-H'J,  lî  ';;' 
in-8;  les  Orauurs  greci .  1770-75,  12  '_ol.  in<; 
Zfenjlt  d'Halfcamatte  (grec-latin),  1774-77 
in-8;  «oiime  de  T^r.  177b,  3  v.  in  8- —  Sa 
née  Erueiliue  Cbnslme  tfuUer,  savait  le  lado  «tu 
grec,  et  l'aidait  dans  ses  travaux;  elle  acheva  af  ret 


^).; 


PW  —  1595  — 

mort  plusieurs  ouvrages  qu'il  n'avait  pu  tenni 


REISMARKT.  v.  de  Transylvanie,  cb.-l.  de  cercle , 
iî7  kil.  N.  O.  d'Hennanstadt.  —Le  cercle  de  R. ,  dans 
le  Pays  des  Saxons,  ne  compte  guère  que  20  000  h. 

REITBES  (de  reiter,  cavalier),  cavalerie  régulière 
allemande,  instituée  par  Temp.  Maximilien  I.  Dea 
corps  de  Heitres  servaient  jadis  en  France  dans  les 
rangs  des  Protestants,  surtout  au  temps  de  la  Ligue. 

REITZ  (Kréd.  Wolfgang),  philologue,  né  en  1733  à 
WjndsheiEn(Fraaconie),m.enl790,profesaa  les  huma- 
nités à  Leipsick  et  devint  bibliothécaire  de  l'université 
(|e  cette  viUe.  On  lui  doit  d'excellentes  éditions  de  la 
foi{iaue  etdelafiWtortcu«  d'Aristote,  Leips. ,  1772  et 
l789,d'//^odo<«,  1778,  dePer««,n89,  ainsi  que  d'uti- 
Içsrecherches  sur  la  prosodie  et  la  métrique  des  an- 
ciens (1791)  et  sur  les  Antiquités  romaines,  1796.  — 
pthon  R.,  1702-69,  prof,  à  Middelbpiirg,  a  publié 
TheophUiparaphraxis  gracalnstitutionum.LA  Haye, 
Hdl  ;  4  livres  inédits  des  Basilica,  et  a  donné  un  li- 
vre curieux  sous  le  titre  de  Belga  grœcisans,  1730. 

RELANp  (Adrien),  orientaliste,  né  eh  1676  àRyp 
(Hollande  sept),  m.  en  1718,  fut  professeur  de  phi- 
losophie à  Harderwyck,  puis  de  langues  orientales 
9t  d'antiquités  ecclésiastiques  h  Utrecht.  Il  a  laissé  : 
Pqls-stina  €si  monumentis  vet^btu  iUustratay  le 
piçiUeur  ouvrage  qu'on  possède  sur  la  géographie  de 
fie  pays;  Antiquitatessocrse;  B€  religione  Mahume- 
4tca;  Snehiridion  gtudiosi,  trad.  de  1  arabe.  —  Son 
frère,  Pierre  R. ,  avocat  de  Harlem ,  m.  en  1715,  a  pu- 
blié une  révision  des  Fasti  consularçs,  Utrecht,  1716. 

RELIGION  (Guerres  de).  Ce  terme  s'emploie  par- 
liçuliëremen^,  dans  l'histoire  de  la  France,  pour  dé- 
signer les  guerres  que  se  firent  auxvi»  s.  les  Catho- 
liques et  Tes  Protestants.  On  en  distingue  jusqu'à 
iiuit.  La  1*^,  dont  le  massacre  de  Vassy  fut  le  signal, 
eut  lieu  de  1662  à  l&tô  :  elle  comprend  la  prise  de 
llouen  par  les  Catholiques,  leur  victoire  à  Dreux,  le 
siège  d  Orléans,  l'assassinat  de  François  de  Guise  de- 
vant cette  ville;  elle  fut  terminée  pj»r  la  paix  d^Am- 
tûise.— La  2",  1567-68,  fut  provoquée  par  les  in- 
quiétudes qu'insi)iraient  aux  protestants  les  confé- 
jfçoocs  de  Catherine  de  Médiçis  avec  les  représen- 
tants dçs  puissances  catholiques,  et  e$t  marquée  par 
ja  bataille  de  St-Qeniset  le  traité  de  Lonjumeau.— La 
if,  de  1569  à  ]570,  eut  pour  occasion  un  ordre  d'ar- 
restation lancé  contre  Condé  et  Coligny  :  les  Ca- 
tholiques furent  victorieux  à  J^mac  et  i  Moncon- 
tçur,  les  Calvinistes  à  La  Roche- Abeille;  la  paix  de 
St- Germain  mit  fin  aux  hostilités.  —  La  V»  1572- 
f3i  suivit  le  ma^acre  de  }a  St-Barthéleiny  :  elle 
lie  comprend  que  le  siège  de  La  Rochelle,  défendue 
par  le  protestant  Lanoue.  —  Dans  la  6*,  1574-76,  les 
Protestants  et  leurs  auxiliaires  ailemands  »ont  défaits 
i  ponnans  par  Henri  de  Guise;  ils  obtiennent  néan* 
Qoins  lap^ix  de  Beaulieu.  —  La  6*,  1576-77,  éoUta 
a^rës  ù  formation  de  la  Ligue,  et  fut  terminée  par 
Ifes  trêves  de  Poitiers  et  de  Bergerac.  —La  7*,  dite 
Guerre  des  Amoureiui  {V.  ce  mot),  eut  lieu  en  1580  : 
elle  n'offre  d'autre  événement  mémorable  que  la 
l>rise  de  Cahorspar  Henri  de  Navarre;  le  traité  de 
Fkix  la  termina.  —  La  Jl',  dite  Guerre  des  trois 
I^^nh,  naquit  à  la  suite  du  traité  de  Nemours,  conclu 
par  Henri  111  avec  les  Ligueurs ,  1585  :  c'est  dans 
celte  guerre  que  se  placent  la  victoire  d'Henri  de 
Navarre  sur  le  ducde  Joueuse  à  Centras,  1.^87 ,  celles 
d'Henri  de  Guise  ^ur  les  auxiliaires  allemands  à  Vi- 
mory  et  à  Anneau,  la  journée  des  Barricades,  1588, 
le  :aeurtre  du  duc  de  Guise  à  Blois,  l'union  d'Henri  de 
Navarre  etd'Henri  111  pour  attaquer  Pans,  alors  au 
pouvoir  des  Ligueurs,  les  victoir^^s  d'Henri  iV  à  Ar- 

?ues  et  à  Ivry,  1589.  1590,  ainsi  que  les  sièges  de 
.  i^riset  de  liouen;  elle  fut  terminée  par  la  conver- 
siou  (l'Henri  IV  et  la  reddition  de  Paris,  1594,  qui 
peu  d'ann^^  après  fut  suivie  de  i'^dtt  du  Nantes 


gion  aux   guerres  de' 1621    et  de  162.'>-29,   sow 


gion  (18)4-16). 

RELIGION  (Paix  de).  F.  passao. 

RELIGIONNAIRES.  Où  nommait  ainsi  du  tempe 
de  Louis  XIV  les  partisans  de  la  Réhgion  réformée. 

RELY  (Jean  de),  docteur  de  Sorbonne,  né  à  Arras 
en  1430,  m.  en  1499,  fut  chancelier  et  archidiacre 
de  Notre-Dame,  prolesseur  de  théologie,  recteur  de 
l'universitéf  député  du  clerffé  de  Paris  aux  États  de 
Tours(1483),  aumônier  de  Charles  Vi II,  et  enfin  évê- 

3ue  d'Angers.  Il  rédigea  en  1461  Ifes  remontrances 
u  parlement  à  Louis  XI  pour  le  maintien  de  la  Prag- 
matiaue-sanction,  présenta  à  Charles  VIII  le  résultat 
des  délibérations  des  £tats  en  1484,  accompagna  ce 
jeune  prince  dans  son  expédition  en  Italie,  et  fut 
chargé  de  négociations  auprès  du  pape  Alexandre  VI. 

REMACLE  (S.),  natif  d^ Aquitains, porta  la  foi  en 
Belgique,  devint  évéque  de  Tongces  en  650,  fonda 
en  661  le  monastère  de  Suivelot,  dans  le  pays  de 
Liège,  et  m.  en  675.  On  le  fête  le  3  sept. 

REMALARD  ou  REOMALARn,  ch.-L  âe  c.  (Orne), 
sur  l'Huisne,  à  20  kil.  S.  Ë.  de  Mortagne;  ]Ç39  hab. 

REMRRANDT  (Paul),  un  des  premiers  peintres  de 
l'école  hollandaise,  né  en  1606 ou  1608,  à  Leydeou 
dans  un  moulin  voisin  de  cette  ville,  m-  ^  Amster- 
dam en  1674,  était  fils  d'un  brasseur  de  bière.  Des- 
tiné à  la  jurisprudence,  il  étudia  d'abord  à  l'Univer- 
sité de  Leyde ,  mais  son  goût  l'entraîna  bientôt  vers 
l'art.  Après  avoir  reçu  les  leçons  des  meilleurs  maî- 
tres de  Leyde,  il  alla  en  1630  s'-établir  à  Amsterdam 
où  il  se  vit  surtout  recherché  comme  peintre  de  por- 
traits et  où  il  resta  jusqu'à  sa  mort.  Cet  artiste  man- 
que de  grâce,  d'élégance  et  d'élévation,  mais  ilcom- 
{>ense  largement  ces  défauts  par  U  magie  des  cou- 
eurs  et  la  vigueur  de  l'expression  ;  il  excelle  surtout 
à  rendre  le  relief  des  objets  :  ses  tableaux,  qui,  vus 
de  près,  sont  comme  ranoteux,  produisent  de  loin 
un  tsffet  prodigieux.  Parmi  ses  chefs^d'osuvre,  on 
vante  surtout  Tobie  et  sa  famille  y  le  Saonaritain  yles 
Pèferins  d*EmmaiiSf  la  Ronde  de  nuit ,  les  Deustphi- 
losopfyss  (au  Louvre).  Rembrandt  était  aussi  un 
habile  graveur  :  il  a  une  manière  à  lui,  tout  à  fait  ori- 
ginale, et  qui  est  dans  la  goût  de  ses  tableaux  : 
c'est  une  vive  opposition  d'ombres  et  de  lumière, 
et  un  travail  de  pointa  sèche,  qui  ne  s'astreint  à 
aucune  règle  et  ne  s'occupe  que  de  Tefi'et.  Ses  aa- 
tampes  sont  très- recherchées.  Reml>randt  a  jformé 
plusieurs  élèves  illustres  ;  Gérard  Dow,  Gerbrend 
Yan  den  EecHhout,  Ferdinand  Bol,  Philippe  de 
Koiiing,  Samuel  Van  Hoogstraeten.  La  ville  d'Ams- 
terdam lui  a  élevé  une  statue  en  1852.  C^  grand  ar- 
tiste passe  pour  avoir  été  d'une  avarice  excessive, 
qui  est  devenue  proverbiale;  on  raconte  môme  que 
pour  tirer  un  plus  liaut  prix  d^  ses  ^bleaux,  il  s!a- 
visa  un  jour  de  se  faire  passer  pour  moji't;  des  re- 
cherches récentes  établissent  que  rien  n'est  mQitjis 
fondé  que  cette  réputation.  VQJ^uvrç  ds  Mmhtik^dt , 
qui  se  compose  de 376  eanx-forte$,a  été  reproduit 
par  la  photographie,  décrit  et  cgmmeDté  par 
Ch.  plane,  1857  et  ann.  suiv. 

RE&II,  peuple  de  la  Gaule,  l'un  dç^  plus  çonsidé^ 
râbles  de  la  Gaule  avant  l'invasion  de  C^^i^r,  était 
dans  la  Belgique  2*,  à  i'O.  des  V.etomand^i  et  des 
Suessiones,  et  avait  pour  villes  principales  /î^m»  ou 
Ihirocortorum  (Reims) ,  Durocatalaunum  (Châlon£(>, 
Laudunum  (Laon).  Leur  territoire  répond  aux  dép. 
de  la  Marne  et  de  l'Aube  et  ^  la  partie  S.  de  l'Ài^e. 

RËMl  (S.),  ilemt^tuj,  apôtre  des  Francs,  né  \^tjs 
43K  daus  les  env.  de  Laoa,  était  évêque  de  Reims 
dés  22  ans.  11  baptisa  Clovis  (496)  et  opér^  de  nQO»- 
breuses  conversions  parmi  les  Francs.  Il  inourut, 
dit-on,  à  95  ans  en  533.  On  le  fête  le  l"'  oct.  i» 
plus  anc.  église  de  Reims  lui  ert  dédiée.  Sou  lUft- 
toire  a  été  écrite  par  M.  Armand  pirior,  1&46!» 


\y.>  ça  mç^tj.  ^  On  é^end  le  nom  de  guerres  de  reli- 1     asMi  (S.) ,  archev^quA  de  Rouen  «n  vin*  s*  >  ffu  W 


lÎENA 


—  1596  — 


REND 


ttl,  était  (ils  nature]  de  Charles-Martel.  On  Thon,  à 
Rouen  le  19  janv.  etle  15  mai.  —  Archevêque  de  Lyon 
•n  852,  eut  part  aux  conciles  de  Valence  (855) ,  de 
ChAlon-sur-SaCne  (873  et  75) ,  et  obtint  de  Lothatre  1 
et  de  Charles  le  Chauve  divers  privilèges  pour  son 
église.  On  le  f&te  le  28  oct. 

REMIRJSHONT,  Âvendi  castrum,  puis  Romarici 
moru ,  ch.-l.  d'arr.  (Vosges), à  27  kil.  S.  K.  d'£pina!, 
sur  la  r.  g.  de  la  Moselle,  au  pied  des  Vosges  et  dans 
une  vallée  agréable;  5668  bat).  Trib.  de  U'inst.,  col- 
lège, bibliothèque,  cabinet  d'histoire  naturelle.  Res- 
tes d'une  ancienne  abbaye,  palais  abbatial,  bel  hô- 
pital, promenades.  Importantes  fabriques  de  tissus 
ae  coton  ;  fromages  de  Géromé  et  de  la  Bresse  ;  pâtés 
de  truites,  kirchenwasser;  planches  de  sapin.  —  La 
ville  tire  son  nom  de  S.  Romaric,  qui  yfondaune 
abbaye  en  620.  Anne  de  Lorraine  la  rebâtit  en  1752. 
L'abbesse  de  Remiremont  était  princesse  d'empire. 

R£M0IS,  ancien  pays  de  France,  en  Champagne, 
formant  le  territoire  de  Reims,  renfermait  en  outre 
£pemay  et  Ste-Menehould. C'est  la  partie  N.  0.  du 
dép.  de  la  Marne. 

REMONTRANCES,  réclamations  adressées  jadis 
au  roi  par  les  Parlements  ou  les  autres  Cours  souve- 
raines. F.  ce  mot  dans  notre  Dict.  univ,  des  Seiencet. 

REMONTRANTS,  nom  donné  aux  disciples  de 
Jacq.Arminius,à  cause  des  remontrances  qu'ils  adres- 
sèrent en  1610  aux  Etats  de  Hollande.  V.  arminius. 

REMOCUNS,  ch.-L  de  c.  (Gard),  sur  le  Gardon,  â 
18  kil.  S.  E.  d'Uzès, près  du  Pont  du  Gard;  1403  h. 

REMUS,  frère  de  Romulus,  fut  exposé  avec  lui  à 
sa  naissance,  aida  son  frère  à  fonder  Rome,  et  fut, 
dit-on,  tué  par  lui  pour  avoir  sauté  par  dérision  le 
fossé  qui  traçait  l'enceinte  de  la  ville.  K.  romulus. 

RËMUSAT,  ch.-L  de  c  (Drdme),  sur  l'Eyques,  à 
24  k.  N.  £.  de  Nyons;  725  h.  Toiles,  tuileries. 

RËMUSAT  (Abel),  orientaliste,  né  â  Paris  en  1788, 
m.  en  1832,  se  fit  recevoir  médecin,  puis  apprit, 

Sresque  sans  aide,  le  chinois,  le  thibétam,  le  raan- 
chou,  fut  nommé  en  1814  a  la  chaire  de  chinois 
récemment  créée  au  Collège  de  France,  fut  reçu  à 
l'Académie  des  inscriptions  en  1816,  contribua  à  la 
fondation  de  la  Société  asiatique  de  Paris  (1822), 
dont  il  fut  le  secrétaire,  puis  le  président,  et  fut 
nommé  en  1824  consehrateur  des  manuscrits  orien- 
taux de  la  Bibliothèque  royale.  Rémusat  s'attacha  à 
rendre  la  connaissance  des  langues  orientales  plus 
accessible  t  outre  un  grand  nombre  d'articles  et  de 
dissertations  sur  la  philologie,  la  littérature  et  l'his- 
toire de  ces  langues,  on  a  de  lui  des  traductions  de 
V invariable  milieu  de  Confucius  (1814),  du  Livre 
des  récompenses  et  des  peines  de  Lao-Tseu  (1816), 
des  Deux  Cousines,  roman  chinois  (1826);  de  sa- 
vantes Recherches  sur  les  langues  tartares,  (  1 820)  des 
Éléments  de  Grammaire  chinoise  (1822),  un  Mémoire 
twr  Lao-Tseu  (1823),  une  Histoire  du  Rouddhisme 
(1836)«  des  Mélanges  asiatiques  et  de  nombreux  arti- 
cles oans  la  Riographie  universelle.  Dans  ses  der  - 
nières  années  il  consacra  sa  plume  à  la  défense  de 
la  légitimité  :  Charles  X  l'anoblit  en  récompense. 

RÉMUSAT  (la  comtesse  de) ,  petite-nièce  du  comte 
de  Vergennes,  ministre  sous  Louis  XVI,  née  en  1780, 
morte  en  1821,  avait  épousé  le  comte  de  Rémusat 
(né  en  1762,  m.  en  1823),  qui  fut  sous  l'Empire  pré- 
fet du  palais,  ]*' chambellan,  surintendant  des  théâ- 
tres, et,  sous  la  Restauration,  préfet  de  la  Hte-Ga- 
roone,  puis  du  Nord  j  elle  fut  elle-même  attachée  à 
rimpératrice  Joséphme  comme  dame  du  palais. 
Femme  d'un  esprit  supérieur,  elle  composa,  entre 
autres  ouvrages,  restés  pour  la  plupart  médits,  un 
Essai  sur  Védueation  des  femmes,  publié  après  sa 
mort,  auquel  rAcadémie  décerna  en  1825  une  mé- 
daille d'or.  —  M.  le  comte  Ch.  de  Rémusat ,  né  en  1 797 , 
ancien  député,  ministre  de  l'intérieur  en  1836,  mem- 
Iwe  de  l'Académie  des  sciences  morales,  est  son  fils. 

RSNAISSANGb.  période  comprise  entre  l'année 
1453,  époGue  de  la  chute  de  rempire  grec,  et  la 
2*  wmtA  du  XVI*  s.  Y.notre  JHa,  univ,  des  Sciences. 


RENAIX,  ▼.  de  Belgique  ^lilandre  orienx.),  à  13 1 
S.  d'Oudenarde;  120()0  hab.  Lainages,  tissus  de  co- 
ton, fil,  toiles  de  lin,  blanchisseries,  teintureriei; 
faïence,  tuiles,  briques. 

RENAU  d'éuçagarây  (  Bernard  ) ,  ingénieur  et 
officier  de  marine,  né  dans  le  Béarn  en  1652,  mort 
en  1719,  imagina  un  mode  nouveau  de  constructloo 
maritime,  inventa  des  galiotes  à  bombes  avec  les- 
Quelles  il  bombarda  Alger  en  1682,  coopéra  au  siège 
de  Gènes,  dirigeâtes  sièges  de  Philippsbourg,MaL- 
heim»  Frankenthal  (1688),  suivit  LouisXIV  aux  sièges 
de  Mons  et  de  NamUr;  sauva  St-Malo  et  30  vaisseaux 
échappés  au  désastre  de  La  Hogue,  fut  envoyé  eu 
Amérique  pour  y  organiser  des  chantiers  de  con- 
struction navale  et  pourvoir  à  la  sûreté  des  colonies 
françaises  (1696),  puis  en  Espagne  pour  inspecter 
et  réparer  les  places  fortes,  et  sauva  des  mains 
des  Anglais  les  galions  réfugiés  à  Vigo;  mais  il 
échoua  en  1704  devant  Gibraltar.  On  a  de  lui  une 
Théorie  de  la  manoeuvre  des  vaisseaux  (1689).  U 
était  membre  honoraire  de  l'Académie  des  sciences. 

RENAUD  DR   MONTAUBAN ,  fils  d'AymOU.   V,  AYHOK. 

RENAUDOT  (Théophraste),  médecin,  né  à  Lou- 
dun  en  1584,  m.  en  16&3,  vint  se  fixer  à  Pans  en 
1612,  reçut  de  Richelieu  le  titre  de  commissaire  gé- 
néral des  pauvres  du  royaume,  ouvrit  dans  l'intérêt 
des  pauvres  sans  emploi  un  bureau  d'adresses,  sorte 
d'office  de  publicité,  et  une  maison  de  prêt  analo- 
gue au  Mont-^e-Piété.  Il  fonda  en  1631  la  Gasetu 
de  France  1  qu'il  rédigea  jusqu'à  sa  mort,  et  que  ses 
deux  fils  Isaac  et  Eusèbe  continuèrent  après  lui.  U 
a  en  outre  donné  la  Continuation  du  Mercure  fran- 
çais,  la  Vie  de  Condé,  de  Cession,  de  Jfarann. — 
L'abbé  Renaudot  (Ëusèbej ,  son  peiit-fils,  1646-1130, 
étudia  avec  succès  la  théologie,  l'histoire,  les  lan- 
gues orientales,  fut  membre  de  l'Académie  fran* 
çaise,  de  celles  des  inscriptions  et  de  la  Crusca,  et 
laissa  en  mourant  une  belle  bibliothèque  de  mana- 
scrits  orientaux.  On  a  de  lui  nombre  de  savants  ou- 
vrages :  la  Perpétuité  de  la  foi  de  V Église  touchiM 
l'Eucharistie  (1711),  et  touchant  les  Sacrements 
(17 13)  ;  Uist.  des  patriarches  iacobites  d Alexandrie, 
en  lat.  (1713)  :  Anciennes  relations  des  Indes  et  de 
la  Chine  (1718).  U  a  en  outre  édité  les  écrits  de 
Gennade,  de  Nectaire,  etc.,  sur  l'Eucharistie,  grec- 
lat. .  1709,  et  une  collection  des  Liturgies,  1716.  H 
avait  publié  dès  1697  :  Jugement  du  public  sur  U 
Dictionnaire  de  Ray  le,  écrit  qui  l'engagea  dans  une 
vive  dispute  avec  l'auteur. 

RENCUEN,  V.  du  grand  duché  de  Bade  (Khin- 
moyen),  sur  la  Rench,  à  15  kil.  N.  E.  d'Offenbourg; 
3000  hab.  Près  de  là  est  le  défilé  de  Rencherloch,  où 
MontecucuUi  arrêta  Turenne  en  167&,  et  oi^  Moie&u 
battit  les  Autrichiens  en  1796. 

RENDSBOURG,  v.  démantelée  du  Holstein,  dons 
une  ile  de  l'Eyder,  à  31  kil.  O.  de  Kiel;  10000 hab. 
Chemin  de  fer,  canal  faisant  communiquer  la  Balti- 
que et  la  mer  du  Nord.  Fonderie  de  cloches.  Cette 
ville  donne  son  nom  à  une  branche  de  la  maison  de 
Holstein.  Prise  par  les  Impériaux  en  1627,  par  les 
Suédois  en  1643,  démantelée  eu  18n3. 

RENDU  (Auibroise),  néàParisen  7  78,  d'une  famille 
originaire  du  Bugey,  m.  en  1860.  entra  à  l'École  po- 
lytechnique dèsla  fondation,  en  fut  expulsé  poiir 
avoir  refusé  le  serment  de  haine  à  la  royauté,  sa  mit 
alors  à  l'étude  du  droit  et  des  lettres,  travailla  aa 
Mercure  avec  Fontanes,  dont  il  resta  l'ami,  fut,  lors 
de  la  création  de  l'Université,  nommé  inspecteur 
général  des  études,  contribua  activement  à  Torgani' 
sation  du  nouveau  corps,  devint  en  1820  membre 
du  Conseil  de  l'instruction  publique  et  ne  cessa  d'y 
siéger  qu'en  1850  :  il  s'y  occupait  surtout  de  juri- 
diction et  d'instruction  primaire.  On  a  de  lui,  entre 
autres  écrits,  le  Code  universitaire  (1827  et  1846). 
ouvrage  d'une  grande  utilité  pratique;  des  Conn* 
dérations  sur  le  prêt  à  intérêt  et  un  Traité  de  nuf 
raie.  —  Un  de  ses  fils,  M.  Eugène  Rendu,  auj.  ta- 
spectetir  générai  de  rinatruetion  publique,  adoAoé, 


RENÉ 


—  1597  — 


RENN 


entre  autres  écrits,  un  Manuel  di  VEnsêignemerU  pri* 
mairêt  devenu  classique.     « 

RBRDu  (Marie  Jeanne),  en  religion,  sœur  Rotalie, 
cousine  du  préc. ,  entra  dans  Tordre  de  St-Vincent- 
de-Paul,  se  signala  par  sa  charité  et  son  dévoue- 
ment, et  acquit  par  ses  vertus  un  prodigieux  ascen- 
dant sur  le  peuple  des  faubourgs.  £n  1852  le  prince 
président  lui  fit  porter  la  décoration  de  la  Légion 
d'honneur. 

RENÉ  (S.),  évèque  d'Angers  au  v*  s.  et  patron 
de  cette  ville.  On  le  fête  le  12  novembre. 

RENÉ  I  ou  R.  d' ANJOU,  dit  U  bon  roi  Bené,  né 
en  1408  au  château  d'Angers,  était  le  2*  fils  de 
Loyis  11,  duc  d'Anjou,  conate  de  Provence  et  roi 
titulaire  de  Naples.  Il  fut  élevé  par  le  cardinid  de 
Bar,  son  oncle  maternel,  qui  lui  laissa  le  duché  de 
Bar  (1430)  et  lui  fit  épouser  Isabelle,  héritière  du 
duché  de  Lorraine.  Il  devint  en  1431  duc  de  Lor- 
raine, par  suite  de  ce  mariage,  mais  la  possession 
de  ce  duché  lui  fut  disputée  par  Antoine  de  Vau- 
demont,  neveu  du  dernier  duc,  qui  le  battit  à  Bul- 
gnéviUe,  le  fit  prisonnier  et  le  retint  5  ans  en  cap- 
tivité (1431-36).  Son  frère  Louis  III  d'Anjou  étant 
mort  (1434),  René  hérita  des  biens  de  ce  prince 
(l'Anjou  et  la  Provence),  ainsi  que  de  ses  droits  sur 
Naples.  Désigné  pour  héritier  de  ce  trône  par  le  tes- 
tament de  la  reine  Jeanne  II,  il  se  rendit  en  1438  à 
Naples  :  il  y  fut  reconnu  par  une  partie  de  la  nation 
et  y  régna  quelques  années;  mais,  ma  nouant  d'ar- 
gent et  trahi  par  ses  généraux,  il  fut  onligé  de  se 
retirer  devant  Alphonse  d'Aragon  (1442).  Il  retourna 
alors  en  Lorraine,  où  il  vécut  quelque  temps  en  paix  ; 
à  la  mort  de  sa  femme  (1452) ,  il  céda  ce  duché  à 
Jean  deCalabr^,  son  fils  atné,et  alla  vivre  en  Anjou. 
Use  vit  encore  dépouillé  de  ce  duché  par  Louis  XI, 
qui  l'envahit  en  1473  sous  prétexte  qu'un  des  fils  de 
René  était  entré  dans  la  ligue  du  Bien -Public.  Il 
alla  se  fixer  alors  dans  son  comté  de  Provence ,  et 
7  icheva  ses  jours  (1480).  Ce  prince  s'était  fait  chérir 
oaos  tous  les  pays  qu'il  avait  successivement  gouver- 
nés: il  joignait  à  ses  vertus  le  goût  des  arts,  savait 
peindre,  chanter,  versifier.  Il  favorisa  l'agriculture 
et  l'industrie,  développa  la  culture  du  mûrier,  et 
établit  la  1**  verrerie  connue  (près  d'Apt).  Irrité 
contre  Louis  XI,  René  voulait  faire  le  duc  (le  Bour- 
gogne ton  héritier  ;  cependant  il  se  laissa  persuader 
de  laisser  ses  Ëtats  à  Charles  du  Maine,  son  neveu, 
après  lequel  ils  devaient  retourner  à  la  couronne  de 
France.  Charles  VII  avait  épousé  une  sœur  de  Hené, 
Marie  d'Anjou;  Henri  VI,  roi  d'Angleterre,  épousa 
sa  fille,  la  célèbre  Marguerite  d'Anjou.  M.  de  Qua- 
trebarbes  a  publié  en  1844-45  les  OEuvres  de  René 
(f  Anjou  t  4v.  in-4:  on  y  remarque  un  Traité  de  la 
chnalerie.  La  cathédrale  d'Aix  possède  un  tableau 
de  lui,  le  Buisson  ardent.  Villeneuve-Bargemont  a 
écrit  son  Histoire,  1825. 

RENft  II,  duc  de  Lorraine,  né  en  1451 ,  m.  en  1508, 
était  fils  de  Ferri  II,  comte  de  Vaudemont,  et  d'Yo- 
lande d'Anjou ,  fille  de  René  1.  Il  devint  en  ]4?3  duc 
de  Lorraine  des  droits  de  sa  mère,  devenue  eile- 
mème  héritière  de  René  I  par  la  mort  de  son  frère 
(Jean)  et  de  son  neveu  (Nicolas,  fils  de  Jean).  Char- 
les le  Téméraire,  duc  de  Bourgogne,  contesta  ses 
droits,  envahit  la  Lorraine,  le  chassa  de  Nancy  et  le 
força  à  se  réfugier  chez  les  Suisses;  mais,  après  les 
défaites  de  Charles  àGranson  et  à  Morat,  René  re- 
vint l'attaquer  en  Lorraine  et  lui  livra  devant  Nancy 
le  combat  où  ce  prince  fut  tué  (1477).  A  la  mort 
de  Charles  du  Maine  (1481)^  René  réclama  la  Pro- 
vence, et  fit  plusieurs  tentatives  pour  s'en  emparer, 
nais  sans  y  réussir.  Les  Vénitiens  l'avaient  nommé 
<^o  1480  capitaine  général  de  leurs  troupes;  en  1485, 
des  seigneurs  napolitains  lui  avaient  offert  la  cou- 
ronne de  Naples;  mais  il  ne  fit  rien  pour  en  prendre 
possession.  Ce  duc  établit  en  Lorraine,  par  son  tes- 
tament, la  loi  salique.  Il  favorisa  les  arts  en  faisant 
liitir  plusieurs  châteaux  et  quelques  beaux  édifices. 

UENÊE  de  Krance,  2*  fille  de  Louis  XII  et  d'Anne 


de  Bretagne,  née  en  1510^  morte  en  1575,  épousa  eu 
1528  Hercule  II,  duc  de  Ferrare,  protégea  et  cul- 
tiva elle-même  les  lettres ,  les  sciences  et  les  arts^ 
se  montra  favorable  à  la  Réforme,  donna  refuge  a 
Calvin  et  prit  Clément  Marot  pour  secrétaire.  Re- 
venue en  France  en  1560,  après  la  mort  de  son 
mari,  elle  se  fixa  à  Montargis,  dont  elle  était  du- 
chesse, et  se  déclara  hautement  protestante.  Cette 
princesse  a  laissé  de  nombreuses  lettres,  dont  quel- 
ques-unes seulement  ont  été  publiées. 

RENÉE  (Amédée),  littérateur ,  né  à  C^en  en  1808, 
m.  en  1859,  se  consacra  à  des  travaux  historiques  et 
à  la  politique,  fut  élu  en  1852  député  du  Calvados, 
et  chargé  en  1857  de  la  rédaction  en  chef  du  Consti' 
tutionnel,  ei  du  Pays.  Il  a  terminé  VHistoire  des 
Français  de  Simonde  de  Sismondi,  et  en  a  fait  pa- 
raître le  XXX*  volume.  On  lui  doit,  en  outre,  trois 
ouvrages  qui  se  recommandent  par  la  nouveauté 
des  recherches  et  l'agrément  du  récit  :  Les  Nièces  de 
Maxarin  (1856);  Ifme  de  Montmorency  (1858);  la 
Grande  italienne  ou  Maihilde  de  Toscane  (1859). 

RKNFREW,  V.  d'Ecosse,  ch.-l.  du  comté  de  même 
nom,  près  de  l'emb.  de  la  Clyde,  à  80  k.  0.  d'Edim- 
bourg et  à  9  k.  0.  de  Glasgow;  2500  hab.  Ville  an- 
cienne ;  jadis  sur  la  Clyde  (qui  a  changé  de  lit),  auj. 
sur  un  canal  qui  joint  la  Clyde;  beau  quai,  construit 
en  1835.  Tissage  de  soieries  et  mousselines.  —  Le 
comté  de  R. ,  entre  ceux  de  Dumbarton  au  N.,  de  La- 
nark  à  l'E. ,  d'Ayr  au  S.  et  à  l'O.  et  le  golfe  de  la 
Clyde  au  N.  0.,  a  45  kiL  sur  20,  et  160000  hab.  Ce 
comté  était  jadis  l'apanage  de  la  famille  Stuart,  qui 
arriva  plus  tard  au  trône  d'Êcusse.  Il  donne  auj.  le 
titre  de  baron  à  l'héritier  présomptif  de  la  couronne. 

RENI(GUino),  peintre.  V.  guiue  (le). 

RBNi,  V.  de  la  Turquie  d'Europe  (Moldavie),  sur  la 
r.  g.  du  Pruth,  à  son  emboucn.  dans  le  Danube; 
3000  hab.  (elle  en  compta  autrefois  GO  000).  Château 
crénelé  et  muni  de  tours.  Cette  ville  faisait  partie  de 
la  Bessarabie  ;  les  Russes  l'ont  cédée  à  la  Turquie  en 
1856,  en  vertu  du  traité  de  Paris. 

RENNEL  (le  major  Jame),  officier  anglais,  né  en 
1742  dans  le  Devonshire  j  m.  en  1830,  servit  long- 
temps dans  l'Inde  comme  ingénieur,  revint  en  Angle- 
terre vers  1782,  publia  d'importants  travaux  sur  la 
géographie,  fut  nommé  memnre  de  la  Société  Royale 
et  associé  de  l'Institut.  On  lui  doit  d'excellentes  cap- 
tes de  l'Inde,  une  Expliccktion  du  système  aéogra- 
phiaue  d'Hérodote,  1800,  où  il  prouve  la  fiaélité  de 
cet  historien;  des  Observations  sur  la  topographie 
de  la  plaine  de  Troie,  1814.  11  aida  Mungo-Park  à 
rédiger  ses  Voyages,  et  donna  lui-même  des  Ménuyir 
res  estimés  sur  la  Géographie  de  V Afrique,  1790-9S 

RENNEQUIN-SUALEM  (dont  le  vrai  nom  est  swa 
lin-renkin),  habiie  mécanicien,  fils  d'un  charpen» 
tier  de  Liège,  né  en  1644,  m.  en  1703,  fut  appelé 
en  France  pour  exécuter  une  machine  destinée  à 
pourvoir  d'eau  potable  le  château  de  Versailles  et  con* 
struisit,  dans  ce  but,  de  1675  à  1682  avec  le  concours 
de  l'ingénieur  Deville,  la  machine  de  Marly,  chef- 
d'œuvre  de  mécanique.  Elle  était  toute  en  charpente. 

RENNES.  Condate,  Bedones,  ch.-l.  du  dép.  d'Ilie- 
et- Vilaine,  au  confluent  de  ces  2  riv.,  à  346  kil.  O. 
S.  0.  de  Paris  (par  Alençon),  à  373  k.  par  chemin  de 
fer;  45485  hab.  Archevêché  (depuis  1859),  cour  im- 
périale ,  académie  universitaire  :  facultés  de  droit, 
des  lettres  et  des  sciences,  école  secondaire  de  mé- 
decine, lycée  imp.  ;  école  de  peinture  et  de  sculpture, 
école  d'artillerie  et  de  pyrotechnie;  bibliothèaue, 
musée,  cabinet  d'histoire  naturelle,  jardin  des  nian- 
tes ;  société  des  sciences  et  arts.  On  remarque  le  pa- 
lais, l'hôtel  de  ville,  la  façade  de  St-Pierre,  la  tour 
N*-Dame,  les  promenades  au  Cours  et  du  Thabor, 
les  plac«>8  d'armes ,  le  théâtre  ;  canal  qui  fait  com- 
muniquer Rennes  avec  St-Malo:  chemin  defer.Toiles 
à  voiles  et  autres,  bonneterie,  blanchisserie  de  cire, 
corroieries,  teintureries;  volaillesde  Janaé.Auxenv., 
ferme  de  La  Prévalaie,  célèbre  par  son  beurre. 
Sont  nés  à  Rennes  La  Chalotais,  Luquiniia.  Gerbier, 


ftÉPN 


—  1598  — 


REST 


La  Motte-Piquet,  La  BLetterie,  les  frères  PouUain  du 
Parc  et  de  St-Foix.  Lobiaeau,  Toumemine,  Robinet, 
Toullier,GiDguene,  Aie;,  et  Amaury-Duval.  Kératry, 
Carré,  etc.-^ Rennes  était  la  capit.de  la  Bretagne , 
et  avait  le  titre  de  comié  {Y.  Geoffroy);  elle  ne  fut 
réunie  à  la  France  que  par  le  mariage  d'Anne  de 
Bretagne  avec  Charles  VIIL  £n  J366  ,  elle  soutint 
contre  les  Anglais  un  siège  que  Duguesclin  fit  lever. 
Ë)n  1720,  elle  fut  désolée  par  un  grand  incendie. 
Henri  il  fonda  à  Rennes  en  I.SI>3  un  parlement,  qui 
s'est  rendu  célèbre  par  son  indépendance. 

BENNEVILLE  (Constantin  de),  né  à  Caen  en  1650, 
m.  vers  1724,  occupa  divers  emplois  sous  Chamil- 
lard,  qui  le  protégeait,  fut  accusé  d'être  un  espion 
au  service  de  l'étranger,  et  enfermé  comme  tel  à 
la  Bastille  (1702)-1713),  puis  exii*^  :  il  se  retira  en 
Angleterre.  On  a  de  lui  un  Recueil  de  Voyages  aux 
Indes  orientales  (1702),  et  V Inquisition  française 
ou  Uist,  de  la  BastiUe  (Londres,  1715). 

RENNEYILLB  (Mme  de) ,  née  vers  1771%  aorte  en 
1822,  a  publié  nombre  d'ouvrages  pour  Téducation 
de  la  jeunesse ,  entre  autres  :  Galerie  des  femmes 
vertueuse ,  Lucile  ou  la  Bonne  fille ,  Contes  à  ma 
peitte  f,lU ,  Contée  pour  les  Jeunes  personnes ,  le 
Retour  des  vendangei^  Vie  de  Ste  Clotilde^ 

EENNIE  (J<^n)y  mécanicien  ^  né  en  1761  dans  le 
comté  d'East-Lothian  (Ecosse),  mort  en  1821  «  a  fnit 
entre  autres  grands  travaux  la  jetée  od  breakwater 
de  Plymouth,  le  pont  en  fer  de  Southwark,  le  pont 
de  Waterloo  à  Londres,  les  docks  de  Londres,  le  ca- 
nal de  LancBstre,  les  arsenaux  royaux  de  Portsmoutb, 
'[Ibatham,  Sheerness. 

RENO,  R/ienvi,  riv.  d'Italie,  sort  des  Appennins 
en  Toscane,  à  5  kil.  S.  de  San-Marceilino,  traverse 
•es  prov.  de  Bologne  et  Ferrare  et  se  joint  pr's  de 
Ferrare  au  Pô  di  PrimarOj  après  un  cours  de  150  k. 
C'est  dans  une  île  du  Rhenns  que  fut  formée,  en  43 
av.  J.-C,  l'association  d'Octave,  Antoine  et  Lépide 
connu  sous  le  nom  de  2*  triumvirat. 

RENOMMÉE  (la),  divinité  allégorique,  est  repré- 
sentée avec  cent  bouches  et  cent  oreilles  ou  bien  son- 
nant de  la  trompette:  où  lai  donne  aussi  de  longues 
ailes  toutes  garnies  d'yeux. 

RëNOU  (Ant.),  peintre,  né  k  Paris  en  1731,  mort 
en  1806,  fut  membre,  puis  àecrétaire  perpétuel  de 
l'Académie  de  peinture.  On  estime  surtout  de  lui  : 
Jésus  etu  ihilien^  des  docteurs,  VÀurore\  Âgrippine 
débarquant  à  Brindn  arec  Vume  de  Germanicus , 
MXkQ  Annonciation.  lia  mis  en  vers  français  le  poôme 
latin  de  hufresnov  sur  la  Peinture. 

RKNOUARD  (Antoine  Augu;'.tin) ,  libraire  et  bi- 
bliographe, né  à  Paris  en  1765,  m.  en  1853,  publia 
à  partir  de  1792  des  éditions  d'ouvrages  latins  et 
français,  qui  se  font  remarquer  par  Télégance  et  la 
correction  ,  et  dont  i^lusieurs  sont  ornées  des  gra- 
vures de  Moreau,  Desenne,  Prudhon,  etc.  Sa  mar- 
que était  une  ancre  surmontée  d'un  coq.  On  lui  doit 
aussi  :  CaVihyve  de  la  bibliottièque  d'un  amateur^ 
1819;  Annales  de  V imprimerie  d(S  Alde^  ou  Histoire 
des  trois  Manuce  et  de  leurs  éditions ^  1825;  Annales 
de  Vimj)rimerie  des  Esiienne,  1837  et  1843.  Après  la 
révolution  de  Juillet  1830,  Renouard  fut  maire  du' 
XI*  arrondissement  de  Paris.  —  Son  fils ,  M.  Ch. 
Renouard,  né  en  1795,  d'abord  avocat,  député,  puis 
pair  de  France  sous  Louis-Philippe ,  auj.  conseiller  à 
ta  Cour  de  cassation,  s'est  fait  connaître  par  des  ou- 
vrages de  droit  estimés  :  Traités  des  Brevets  d'inven- 
tion, —  des  Droits  d'Auteurs,  —des  Faillites,  etc. 

RENTY,  bg  du  Pas-de-Calais,  à  24  k.  S.  0.  de  St- 
Ofûer;  1000  h.  Erigé  par  Cbarles-Ouinten  marquisat 
en  15:^.  Henri  II  y  battit  les  Espagnol  en  1554. 

RENVEZ,  ch.-Ldecant.  (Ardennes),  à  11  kil.  N. 
0.  de  Mézières;  1623  hab»  Serges,  bonneterie. 

REPNIN  (Nicolas  Vasiiiévitch  ,  prince),  génénil 
russe, 'né  en  1734*  m.  en  1801,  était  fils  au  prince 
Re]f>ni)i  qui  Éonê  Pierre ie  Grand  commanda  un  corps 
d'armèd  oôtiirè  Ciiiirles  xH^  et  neveu  du  ministre 
Panin.  1)  fut  envoyé  en  Pologne  pour  seconder  l'é- 


lection de  Stanislas  Poniatowski  (1764),  resta  cotnme 
ambassadeur  dans  ce  pafs,  où  il  fomenta  l'anarchie 
et  la  discorde,  fut  en  1768  ambassadeur  à  Conslan- 
tinople,  fit  conclure  comme  médiateur  la  paix  de 
Teschen  entre  l'Autriche  et  la  Prusse  (1779),  battit 
les  Turcs  en  1789,  90,  91 ,  forma  le  blocus  d'Ismall, 
et  signa  les  préliminaires  de  (jalacz,  que  suivit  l 
paix  de  Jassy  (1792).  tlappelé  au  milieu  de  ses  s^uo 
ces  fiar  l'effet  de  la  jaloiisie  de  Potemkin,  il  deYlot 
le  centre  d'une  société  a e  mécontents,  dont  la  plu- 
part furent  bannis  en  Sibérie;  il  reçut  néanmoins 
le  gouvernement  de  la  Livonie.  puis  de  la  Lithuanie, 
et  plus  tard  le  commandement  de  l'armée  russe  di- 
rigée sur  la  Pologne  ;  mais  il  fut  bientôt  remplace 
dans  celte  mission  par  Souvarov.  Envoyé  de  nou- 
veau en  Pologne  comme  ambassadeur,  il  détermina 
Poniatowski  à  abdiquer.  Paul  I  le  nomma  feld- maré- 
chal à  son  avènement  et  l'envoya  en  Prusse  pour 
f)raposer  au  roi  d'entrer  dans  la  2*  coalition  contre 
a  France,  mais  il  échoua  et  fut  disgracié.  Le  prince 
HepniQ  avait  adopté  les  idées  mystiques  de  Mirii- 
ne2  Pasqualis. —  Son  nom  passa  à  Nia.  Grég.  Wol- 
kon<>ky ,  fils  de  sa  fille. 

ttEPSjV.  de  Transylvanie,  cb.-l.  de  comitatde  Rejis. 
sur  la  Schvtreissbacn  itaftluent  de  TAluta),  à  80  kil. 
N.  E.  de  Hermanstadt;  2200  h.  Sources  sulfureuses. 

RÉPUBLIQUE  FRANÇAISE.  Elle  fut  proclamée  U 
21  sept.  1792  et  dura  jusqu'au  18  mai  1804,  époque 
de  la  création  de  l'Empire.  On  vit  penaaht  jcette  pé- 
riode se  succéder  la  Convention  (21  sept.  1192),  1^ 
Directoire  (26  oct.  1795),  le  Consulat(ll  nov.  119^. 
—  Rétablie  le  24  février  1848,  la  Républiques  de 
nouveau  faitp^aceà  l'tCmpire  )e2déc.  1852. 

REQUESblNS  (don  L.  db  zuNiGi^y),grand-commafi* 
deur  de  Castille,  fut  le  guide  de  don  iuan  d'Âutn- 
chedans  la  guerre  contre  les  Maures  des  Alpujarn^i 
(1568-70),  l'accompagna  dans  la  campagne  navale 
de  Lépante  (1571),  gouverna  quelque  temps  le  Mila- 
nais, puis  remplaça  le  duc  d'Albe  dans  legouvtdM 
Pays-Bas  (1573),  y  fit  preuve  d'ua  grahd  esprit  <M 
conciliation,  al)oiit  des  impôts  odieux,  et  entama de« 
négociations  (1574),  mais  sans  négliger  un  seul  in- 
stant les  moyens  guerriers.  Battu  sur  mer  à  Reimersr 
vaale,  il  vainauit  Louis  de  Nassau  sur  terre  à  Mooker 
près  de  Nimegue  (1574),  puis  assiégea  Leyde.maii 
ne  put  prendre  celle  ville  (1575).  U  avait  formé  le 
projet  de  couper  les  communications  entre  la  Hol* 
laude  et  la  Zélande,  eu  s'em parant  du  cours  du 
Rhin,  de  la  Meuse,  du  Wahal  :  ce  pian  éuit  près  de 
s'accomplir  lorsque  Requesens  mourut  de  maladie, 
pendant  le  siégé  Ue  Zierikzée,  en  1576. 

REQUISTA,  ch.-L  de  c.  (Aveyron) ,  à  45  kil.  S.  de 
Rhodez  ;  4207  iiab. 

REREG,  capitale  des  Olx)trites,  est  ai^.  nommée 
Mecklembourg.  F.  mecklemboobo  (ville). 

RESEIVA,  Ras^J'Ain,  v.  de  Mésopotamie,  surleCta- 
borns.  ;ii!  S  K.  rl'Rdesse. Gordien  YDaltitSaporesîi3. 

RESENIUS  (Pierre),  prolesseur  de  morale  ei  •!« 
jurisprudence  à  Copenhague,  ii»S  en  IC25,  m.  en  K^^ 
On  iui  doit  la  1"  édition  de  V£dda  (islandais,  da- 
nois et  latin),  1665-73  ;  Instriptiones  hafniensei,  ds- 
niCfC  et  germaniex,  1668;  et  plusieurs  autres  pubU- 
cations  relatives  à  Thisloire  des  pays  Scandinaves. 

KËSINA,  lieiina,  v.  d'Italie  (Naples),  sur  ieff^ 
de  Naples,  est  contiguê  à  Portici,  et  en  partie  Wtf 
sur  l'e  m  placement  de  Tauciemie  Herculauum  j  90Uu  j- 
Antiquités  nombreuses. 

RESINAZ,  V.  de  Transylvanie,  à  13  k,  S.  0.  dHe^ 
mansLadt:5000  h.  Êvèchégrec  valaque.  .. 

RESSONS-SUR-MATS,  ch-1,  de  c.  (Oise), à  17  W- 
N.  O.  de  Compiègne;  iUOO  hab. 

RESTAURATION  (la).  On  désigne  sous  ce  nom 
en  France  les  16  années  qui  s'ticouLèrent  dc|)uis  « 
chute  de  Napoléon  jusqu'à  la  révolution  de  juiljei 
(1814-1830).  époque  pendant  laquelle  régnèrent  les 
Bourbons  rétablis  sur  le  trône  de  i'rwice.  On  distio- 
gue  la  l"  H^tauration^  intervalle  compris,  eair^ 
l'abdication  de  Fontainebleau  et  les  Cenl-Jours  m 


RETH 


—   1599  — 


RETZ 


5  avril  1814 au  ^0  mars  1815),  et  la  2*  Rtstaurationy 
qui  part  de  la  2*  abdication  de  Napoléon,  22  juin 
I8U.  V Histoire  de  la  Restauration  a  été  écrite,  à 
des  points  de  vue  fort  divers,  par  MM.  Yaulubeile, 
Lubis,  Lamartine,  Nettement  et  Viel-Castel. 

On  donue  aussi  le  nom  de  Restauration  au  réta- 
blissement des  Stiiarts  sur  le  trône  d'Angleterre, 
ainsi  qu'à  la  période  de  1660  à  1689,  temps  pendant 
lequelles  princes  restaurés,  Charles  II  et  Jacques  II, 
occupèrent  le  trône. 

BESTAUT  (Pierre),  grammairien,  né  à  Beauvais 
en  1696,  m.  en  1764,  était  tîis  d'un  marchand  de 
draps,  il  fut  d'abord  chargé  de  leçons  particulières  nu 
collège  de  Louis  le  Grand,  puis  se  fit  recevoir  avocat 
au  parlement  U  a  laissé  quelques  Mémoires  judi- 
ciaires .  qui  sont  écrits  avec  clarté  et  précision  ;  mais 
1  ouvrage  qui  fit  sa  réputation  est  sa  Grc^mmairefran- 
ffliw  (1730).  Adoptée  par  l'Université  de  Paris,  abré- 
L'ée  par  l'auteur  lui-raôme  (1732),  augmentée  d'un 
Irai  te  de  versification,  elle  eut  neuf  éditions  du  vi- 
vant de  Tauteur.  Kestaut  revit  aussi  la  4* édition  du 
Traité  de  V orthographe  trunçaise  en  forme  de  dic- 
tionnaire ^  conclu  sous  le  nom  de  Dictionnaire  de 
Poitiers,  OAX  Ch.  Leroy,  prote  d'imprimerie,  et  tra- 
duisit du  latin  la  Monarchie  des  SolipseSj  satire  con- 
tre les  Jésuites^  . 

&EST1F  DE  LA  BREtONXË  (Edme),  homme  de 
lettres,  né  en  1734  àSacy,  prësd'Auxerre,  m.  en  1806, 
?int  jeune  à  Paris,  fit  toutes  sortes  de  métiers,  fut 
longtemps  compositeur  d'imprimerie  et  vécut  de  sa 
plume.  Il  a  publié  près  de  t200  volumes  :un  y  trouve 
quelquefois  de  l'esprit  et  du  sentiment,  mais  le  plus 
souvent  de  la  déclamation,  du  cynisme,  de  la  bizar- 
rerie et  un  insupportable  néologisme.  Son  orgueil 
était  sans  bornes  :  il  se  croyait  Tégal  de  Voltaire,  de 
JJ,  Rousseau,  et  méprisait  BufTon.  On  Ta  surnommé 
k  Rousseau  du  ruisseau.  Ses  principaux  ouvrages 
sont:  \ePekyaan  perverti,  177t);  la  Paysanne  perver- 
tie, 1776;  la  Vie  de  mon  père,  1779;  le-*  Contempo- 
raines^  1780  et  ann.  suiv.,42  vol.;  les  fruits  de  Par 
fw.  1 787  ;  les  Provinciales,  1789-94, 12  vol.  Aspirant 
au  rôle  de  réformateur dç  la  société,  il  a  publié  une 
s^rie  de  traités  où  il  propose  ses  idées  de  réforme  : 
le  Mimagraphê ,  le  Pomographe ,  le  Gynographe , 
l'ilnliirepQf rapbe,  le  Thesmonraphe^  etc.  U  a  aussi 
donuè  nombre  de  pièeesde  théâtre  (1784-94)-,  mais 
eiies  n'ont  eu  pres(]ue  aucun  succès.  , 

ilËSTODT  (Jean),  peintre,  né  à  Rouen  en  1692,  m. 
en  1768,  était  neveu  et  élève  de  Jouvenet.  Outrant 
les  défauts  de  son  maître,  il  pèche  par  un  dessin  ma- 
lucré,  une  touche  vague,  une  couleur  temé,  mais  II 
déploie  dans  la  composition  de  ses  tableaux  une  ima- 
i:ination  féconde.  Ses  principaux  ouvrages  sont: iS. 
l*aul  imposant  les  mains  àAnanie;  ta  Ptésetitation 
if  la  Vierge,  à  Rome;  la  Confianee  d'Alexandre  en 
ton  médecin  Philippe,  à  Trianon;  Flore  et  Bacchus, 
à  Kontainebleaa;  le  plafond  de  la  rolande  del'anc.  bi- 
bliothèque Ste*Gene'viève  à  Paris,  auj.  lycée  Napoléon. 
RETFORD,  V.  d'Angleterre  ^Nottingharo),  à  kh  kil- 
N.  de  Nottingbam,  sur  l'idle  et  le  canal  de  Chester- 
beld;  40000  hab.  Maison  de  travail  pour  les  indi- 
gnais. Fabriques  de  chapeaux,  toile  à  voile,  papier. 
RÊTUEL,  eh.  L  dVr.  (Ardennes),  à  48  kil.  S.  0. 
de  Mézières,  sur  l'Aisne;  7312  hab.  Trib.  de  ['•  inst  ; 
cn'!ëge;  sta.tior    Ville  bien  bàlie;  quelques  édifices 
publies  :  le  IhéAtre,  l'hôpital,  l'hospice  pour  les  vieil- 
lards et  les  enfants  trouvés.  Tissus  de  mérinos,  oa- 
chemires,  napolitaines,  flanelles.  Aux  env.,  pâtura- 
ges ;  carrière^)  minerai  de  fer.  —  Ville  très-ancienne, 
uui  s'éleva  près  d'un  fort  romain,  Castrum  Rtiiectum. 
^•-1.  d'un  comté  dès  le  temps  de  Clovis,  elle  eut  des 
^ifcoeurs  4>Aniculiera  au  xiii*  s.  Le  comté  passa  suc- 
ocsMvemsBt  dans  les  maisons  de  Flandre,  de  Bour- 
«jogne,  de  Clèves,  de  Gonzague.  En  1581 ,  Henri  III 
l'érigea  en  duché  en  faveur  de  Charles  de  Gonzâgue, 
d«ede  fiievert»  Ifazarin  acheu  ce  duché,  qui  prit 
dès  lors  le  nom  de  Réthel-Maxarin^  et  le  lôgM  hu 
Dari  d'Uorteose  Mancini.  Tureuue,  alors  à  la  tôte 


des  Espagnols,  prit  Réthel  en  1650,  mais  Du  Pletsi»^ 
Prasliu  la  reprit  la  môme  année,  aprèsavoir  vaincu 
devant  la  ville  le  maréchal  trantifuge.  Condé,  rebelle 
à  son  tour,  s'en  empara  en  1652;  Turenne,  revenu 
à  son  devoir^  la  reprit  sur  les  (espagnols  en  16S&. 

RËTUELÔIS,  anc.  petit  pavsde France ,  en  Chain- 
pagne,  auj.  dans  le  S.  0.  du  dép.  des  ArdenneA,  rdr- 
mait  le  territoire  du  comté  du  Réthel.     • 

KËTIAIRES,  gladiateurs  qui  combattaient  coÂtr« 
les  Myrmillons.  Ils  avaient  pour  arme  un  àlet  {retéijy 
avec  le(^uel  ils  cherchaient  a  envelopper  le  Jfyrnuî- 
Zon,  qui  portait  sur  son  casque  la  figure  d^uu  poist'on. 
RETIÈRS,  ch.-l.  de  c.  (1  Ile-et-Vilaine),  à  41  kil. 
S.  0.  de  Vitré; 3 127  hab.     . 

RÉTIF  DE  LA  BRETONNE.  F.  restip..  , 
Kl^tlMO,  Èithymna,  v.  forte  et  port  de  l'Ile  de 
Candie,  ch.-l.  de  livah,  sur  la  côte  r*).,  à  70  k.  Ô..  Q» 
de  Candie:  8000  hab.  Citadelle.  Évêché  grec,  -r- Les 
Vénitiens  la  conservèrent  jusqu'en  1647,  époque  à 
laquelle  les  Turcs  en  devinrent  maîtres. 
RETiNA,v.  de  Campanie,  est  auj.  Résina. 
RETZ  ou  BAIS,  Ratiastensis  pagus,  anc.  petit  pays 
de  la  Bretagne  mérid.,  au|.  da^is  le  dép.  de  la  Loire- 
Inf.,  au  S.O.,  avait  pourch.-L  Macbecoulet  po^^ an- 
tres villes  Hézé  (Ratiastum),  Pornic  et  Paimbœuf. 
—  Ce  pays  fit  partie  de  l'Aquitaine,  puis  du  Poitou^ 
appartint  à  la  maison  de  Laval,  fut  en  1581  érigé  ep 
duché-pairie  en  faveur  de  la  maison  de  Gocdi .  qui 
l'avait  jusque-là  possédé  à  titre  de  baronuie,  puis  de 
comté, et  passa  en  1676  dans  la  maison  de  ViUerby. 
RETZ  (liilles  d«  uaval,  maréchal  de).  Y.  lavajl,, 
RETZ  (Albert  de  gondi,  maréchal  de),  né  en  15224 
à  Florence,  d'une  famille  italienne  {V.  GONni)^  mort 
en  1G02 ,  suivit  Catherine  de  Médicis  en  France  ^ 
avança  rapidement  par  la  protection  de  cette  prin? 
cesse,  fut  en  faveur  auprès  de  Charles  IX  et  de 
Henri  III,  dont  il  partageait  les  vices,  se  maiijtini 
même  sous  Henri  lY,  et  mourut  fort  riche.  On  l'aft** 
cuse  d'avoir  été  avec  Tavannes  un  de  ceux  qui  con- 
seilKrent  la  St-Barthélemy  et  d'avoir  fait  périr  Lo- 
méniu  dans  sa  prison  pour  s'enrichir  de  ses  dépouil- 
les, li  reçut  en  1573  le  bâton  de  maréchal  sans  être 
grand  guerrier  et  remplit,  de  1S79  à  1598,  les 
fonctions  de  générai  des  galères  sans  être  meilleur 
marin.  U  avait  épousé  en  1565  Catherine  4^  Cierr 
mont,  veuve  de  Jean  d'Anne  haut,  qui  lui  apporta  la 
baronnie  de  Retz,  dont  il  prit  le  nom. 

RETZ  ^Pierre  d£  gondi,  cardinal  de))  évêque  de 
l^aris,  frère  du  prèc.,  né  à  Lyon  en  1533,  mort  en 
1616.  Protégé  par  Catherine  de  Méditais  ^  il  devint 
successivement  évèque  de  Langres  (1565),  évêuue 
de  Paris  (1570),  chancelier  et  grand  aqi^ônier  d'^.- 
liï»abcth  d'Autritclie  (femnae  de  Charles  IX),  et  .enfin 
cardinal  (1587).  U  remplit  diverses  missions  à  Rome 
sous  Henri  111  et  Heun  IV. 

RETZ  (J.  F.  Paul  DE  GONDi,  Cardinal  de),  célèbre 
chef  de  parti,  îlls  de  Phil.  Emmanuel  de  Gondi,  gé,- 
néral  des  galères ,  et  petit-neveu  du  piéc. ,  ne  à 
Montmirail  en  1614,  m.  en  l(J79.  Destiné  contre  sou 
vœu  à  la  carrière  ecclèsiaslicjue ^  il  tâcUa  en  vain, 
par  le  scandale  d'une  vie  licencieuse,  de  fc^re  re- 
noncer sa  famille  à  ce  projet.  S  étant  mis  enfin  à  la 
théologie,  il  se  distingua  comme  prédicateur,  f|^t 
nommé  en  1643  coadjuteurde  l'archevêque  de  Paris, 
Henri  de  Gondi,  sououcle,  et  à  la  mort  du  prélat abr> 
tint  lui-même  cet  archev  cbé.  Il  rempLl  d'aborda  vec 
zèle  les  devoirs  de  sa  charge  et  se  rendit  très-po- 
pulaire; Mazarin  s'en  inquiéta,  et  bientôt  ces  deux 
nommes  furent  ennemis.  Le  coadjuteur.  par  haine 
pour  le  ministre,  fit  éclater  les  troubles  de  la  Frondé 
(1649);  il  dirigea  longtemns  le  peuple  de  Paris,  sur 
lequel  son  éloquence  et  ses  larges.ses  lui  avaient  donné 
uue  grande  iufiuence,  et  réussit  à  faire  éloigner  Ma- 
zarin; toutefois,  il  repoussa  les  oQ'res  dangereuses 
de  l'Espagne,  et  fut  un  des  premiers  à  se  rapproche^ 
de  la  régente  Anne  d  Autridie;  il  reçut  en  retour  le 
chapeau  de  cardiiial.  Nèann^oins,,  ai^  réia^U9semçu.t 
de  l'ordre  (I6a2),  il  lut  arrêté,  sans  que  lé  peuple 


RËUN 


—  1600  — 


RÊVE 


nt  rien  pour  lui;  il  fut  enfermé  à  Vineennes,  puis 
&a  cliâteau  de  Nantes  ,  mai^il  s'évada  et  se  réfugia 
successivement  en  Espagne,  à  Rome  et  à  Bruxelles. 
II  ne  put  rentrer  en  France  qu'après  s'Ôtre  démis 
de  son  archevêché  :  on  lui  donna  en  échange  l'ab- 
baye de  St-Denis  (1664).  Renonçant  dès  lors  à  la  po- 
litique, il  oflTrit  l'exemple  d'une  vie  régulière,  paya 
ses  dettes,  qui  montaient  à  1  100000  écus  (plus  de 
4  millions  db  notre  monnaie) ,  et  vécut  tantôt  à  St- 
Mihiel ,  tantôt  à  Commercy,  où  il  rédigea  ses  Mé- 
moires f  tantôt  à  St-Denis,  où  il  finit  ses  jours.  Ëlo- 
quent,  libéral,  actif,  ambitieux,  le  cardinal  de  Retz 
était  né  pour  être  chef  de  parti  ;  cependant,  il  ne 
paraît  cas  avoir  eu  de  grandes  vues  ni  de  but  bien 
déterminé  ,  et  il  semble  n'avoir  aimé  l'intrigue  que 

J>our  l'intrigue  même.  Ses  Mémoires  (imprimés  pour 
a  ]**  fois  en  1717,  reproduits  dans  les  collect.  de 
Mém.  sur  Vhist.  de  France  y  et  réédités  en  1837|  d'a- 
près le  Ms.  original,  par  Aimé  ChampoUion),  sont 
aussi  remairquables  par  le  style  qu'intéressants  par 
le  fond  :  au  jugement  de  Voltaire,  ils  sont  écrits  avec 
une  grandeur,  une  impétuosité  de  style  et  une  iné- 
galité, qui  sont  l'image  de  la  conduite  de  l'auteur. 
Un  a  encore  du  cardinal  de  Retz  une  histoire  de  la 
Conjuration  de  Fiesque  .  qu'il  avait  écrite  à  17  ans. 
Lezay  de  Marnésia  a  donné  ses  Pensées  âioisies,  Mus- 
set-Pathay  a  publié  des  Recherches  historiques  sur 
le  cardinal  de  Retx^  1807. 

REUGHLIN  (J.) ,  philologue,  né  à  Pforzheim  en 
1455,  mon  en  1522.  savait  à  fond  le  grec  et  l'hébreu. 
Il  visita  l'Allemagne,  la  Hollande,  la  France,  l'Italie, 
se  fixa  à  Stuttgardt,  fut  employé  par  le  duc  de  Souabe, 
Êberhard  I ,  à  diverses  n^ociations,  et  obtint  pour 
ce  seigneur  les  titres  de  comte  palatin  et  de  trium- 
Tir  de  la  ligue  de  Souabe;  mais,  ayant  eu  des  démê- 
lés avec  des  théologiens,  qui  l'accusaient  de  favoriser 
le  Judaïsme,  il  quitta  Stutigard  (1506),  et  se  rendit 
à  Tubingue,  où  il  se  réduisit  à  professer  le  grec  et 
l'hébreu.  Il  est  un  des  premiers  qui  aient  fait  re- 

f>résenter  des  pièces  de  théâtre  dans  les  collèges;  il 
es  composait  lui-même.  Ses  principaux  ouvrages 
sont  :  Rudimentahehraïca,  Pforzheim,  1506;  Lasieon 
hibraicum^  1512^  une  édition  (hébraïque)  des  sept 
psaumes  pénitentiaux  ,  avec  trad.  latine  ;  une  tra- 
duction latine  des  poésies  hébraïques  de  Jos.  Hysso- 
pœus,  1514.  Grana  partisan  de  la  cabale,  il  a  écrit 
en  ce  genres  De  verbo  mirifico,  Bâle,  1494;  De  arte 
eabhalistica^  Haguenau ,  1517.  Il  prenait  le  nom  de 
Capnion,  mot  dont  la  signification  répond  à  celle  du 
nom  allemand  Rxuchlin,  diminulït  de  Rauch,  fumée. 

RÉUNION  (Bdit  de),  paix  que  Henri  III  signa  à 
Rouen  le  21  juillet  1588,  avec  les  Parisiens,  à  la 
suite  de  la  Journée  des  Barricades. 

rAdnion  (Ordre  de  la),  ordre  civil  et  militaire  créé 
ar  Napoléon  1  en  Hollande  en  1811.  On  le  donnait 
e  préiérerice  aux  habitants  des  départements  nou- 
vellement réunis  à  la  France.  L'iosigne  était  une 
étoile  d'argent  à  12  branches,  sur  un  soleil  d'or,  sur- 
montée d'une  couronne  royale ,  et  suspendue  à  un 
ruban  uni  bleu  de  ciel.  Cet  ordre  fut  aboli  en  1815. 

r£ UNION  (Chambres  de).  F.  chambre. 

RÉUNION  (lie  de  la),  ci-devant  ile  Bourbon,  Ile 
d'Afrique,  dans  l'Océan  Indien,  à  140  kil.  S.  0.  de 
Maurice,  et  à  660  k.  S.  £.  de  Madagascar,  entre  52* 
56-'58»  34'  long.  E.,  et  20*-50'  21*  23'  lat.  S.;  77  k. 
sur  53  ;  200  O^H)  hab.  (dont  un  6*  seulement  de  popu- 
lation blanche);  ch.-l. ,  StrDeuis.  Ltle  forme  un 
gouYt  colonial, et  est  divisée  en  2  arrondissements, 
Parr.  du  Vent  et  Tarr.  sous  le  Vent.  Il  y  a  une  cour 
impériale,  2  tribunaux  de  1*^  intance,  un  évêché 
et  un  lycée  à  St-Denis.  Sol  volcanique.  Il  existe 
dans  la  partie  centrale  deux  plateaux  :  le  1*',  dit 
Pfaine  des  Palmistes,  élevé  de  1 100"  au-dessus  de 
la  mer,  offre  une  surface  de  500  hect.  d'un  ter- 
rain fertile,  mais  non  cultivé:  le  2*,  dit  Plaine 
des  Caftes  y  élevé  de  1600',  offre  4000  hectares  de 
pâtures  naturelles.  Le  Gros-Mome,  au  N.,  est  un 
▼olcan  éteint;  le  Piton  de  Fournaise,  au  S.,  est  eu 


S 


activité.  Climat  sain,  bien  one  les  dialenrs  soient 
très-fortes;  llie  est  souvent  oévastée  par  de  terrihln 
ouragans.  Il  n'y  a  point  de  ports ,  mais  seulement 
(^elques  rades  ;  cours  d'eau  nombreux,  mais  torren- 
tiels. Grande  récolte  de  sucre,  de  café  (très-estimé), 
de  cacao,  mais,  manioc,  dattes,  patates,  muscade, 
girofle,  cannelle,  tabac.  —  Cette  Ile  fut  découverte 
en  1545  par  le  Portugais  Mascarenbas  et  fut  de  son 
nom  appelée  Ma^scareigne.  Les  Français  l'occupèrent 
en  1642,  et  lui  donnèrent  le  nom  d'Ile  Bourbon. 
En  1777,  quelques  plants  de  café  y  furent  apportés 
de  Moka.  Les  Anglais  s'emparèrent  de  l'Ile  en  1810 
et  ne  la  restituèrent  qu'en  1815.  De  1827  à  1854, 
il  y  a  été  tracé  une  route  de  ceinture,  de  23'i  kil— 
A  la  Révolution,  le  nom  dtle  Bourbon  avait  été 
changé  en  celui  d'ile  de  la  Réunion,  Le  1"  nom  fut 
rétabli  en  1814  et  le  2"  en  1848. 

EEUS ,  V.  d'Espagne  (Barcelone) ,  à  9  kil.  de  la 
Méditerranée  ,  à  13  kil.  0.  de  Tarragone;  29000  h. 
Port  au  village  de  Salon  ;  chemin  de  fer.  Industrie 
et  commerce  actifs;  étoffes  de  soie  et  de  coton,  cha- 
peaux ,  savon ,  etc.  —  L'importance  de  cette  ville 
date  de  la  dernière  moitié  du  xviu*  s.  Elle  a  été  éri- 
gée en  comté  pour  le  général  Prim  (1843). 

REUSS  (la),  riv.  de  Suisse,  formée  de  trois  bns 
qui  se  réunissent  k  Andermatt  (Uri),  arrose  les  can- 
tons d'Uri,  de  Lucerne,  d'Argovle,  forme  le  lac  des 
Quatre-Cantons,  reçoit  l'Emm  et  tombe  dansl'Aarà 
Windisch;  cours,  100  k.Elle  forme  plusieurscascades. 

RRUSS  (Principautés  de),  Etats  de  la  Confédéra- 
tion de  l'AUeroagne  du  N.,  dits  :  Reuss-Greis et  R.- 
Schleix-Lobenstein-Ebersdorf;  ils  ont  pour  bornes 
la  Saxe-Meiningen ,  la  Saxe-Altenbourâ,  la  Saxe- 
Weimar,  le  Voigtland  (qui  est  au  roy.  de  Saxe),  et 
le  cercle  bavarois  du  Haut-Mein ,  et  contiennent 
env.  1500  kil.  carrés.  Le  pays  est  arrosé  par  l'Elster 
et  la  Saale.  Montagnes,  beaucoup  de  mmes.  —  La 
principauté  de  Reuss-Schleix  contient  les  trois  quai^ 
du  territoire  et  compte  98000  hab.;  elle  appartient 
à  la  ligne  cadette  ou  ligne  de  Schleiz.  La  ligne 
atnée  ou  de  Greiz  ne  possède  en  propre  que  Greit 
(avec  36000  hah.);  la  seigneurie  de  Géra  est  ea 
commun.  Capitales,  Schleiz,  Greiz,  Géra.  Les  deui 
principautés  ont  un  gouvernement  constitution- 
nel; les  affaires  communes  sont  délibérées  en 
assemblées  d'Etat  ;  elles  ressortissent  en  appel  à 
la  cour  d'iéna.  Elles  ont  chacune  une  voix  au 
Conseil  fédéral.  —  La  maison  princière  dé  Reu.« 
dérive  d'Ekbert,  comte  d'Osterode  au  x*  s.,  et 
d'Henri,  son  fils,  que  l'empereur  Henri  IV  nomma 
l'un  de  ses  avoyers  en  Saxe.  La  race  de  ce  der- 
nier se  divisa  en  deux  lignes,  dont  une,ralnëe, 
s'éteignit  en  1572;  la  cadette,  dite  ligne  de  Plauen, 
dont  la  tige  est  Henri  le  Jeune,  se  partagea  en  trots 
branches,  qui  elles-mêmes  devinrent  lignes  en  1&1)| 
et  dont  la  dernière ,  celle  de  Géra ,  s'est  éteinte  en 
1802.  Toute  la  maison  de  Reuss  reçut  de  l'empereur 
Siçismond  la  dignité  princière  en  1420.  Tous  \n 

E  rinces  de  cette  maison  portent  le  nom  de  Henri, 
e  prince  régnant  actuel  est  le  LXVII*. 
REUTLINGEN,  v.  du  Wurtemberg,  ch.-l.  de  cer- 
cle, à  50  klL  S.  de  Stuttgard;  15000  hab.  Cathédrale 
remarquable.  Fabriques  de  draps  fins,  bonneterie, 
dentelles,  broderies.  Bains  sulfureux.  Patrie  de  l'im- 
primeur Séb.  Gryphius.  —  Jadis  yille  impériale.  As- 
siégée vainement  en  1247  par  Henri,  landgrave  de 
Thuringe,  et  en  1377  par  Ulrich  de  Wurtemberg. 

RÊVEILLÊ-PARISE  (J.  H.),  médecin  littérateur, 
né  en  1782  àiNevers,  m.  en  1852,  entra  au  service  en 
1802,  y  resta  jusqu'en  1815,  et  se  fit  recevoir  doc- 
teur après  la  paix.  On  a  de  lui  :  Hygiène  oeulaiff^ 
1816;  Physiologie  et  hygiène  des  hommes  hvrét 
aux  travaux  de  Vesprit^  1834,  Guide  pratique  det  gou- 
tteux et  des  rhumatisans.  1837;  Elude  de  Vhommf 
dans  Vétat  de  santé  et  fétat  dé  maladie,  1M4; 
Traité  hygiénique,  médical  et  philosophique  de  la 
Vieillesse,  1852.  On  lui  doit  un.e  édition  des  lettres 
de  Guy  Paiin. 


REYN 


—  1601  — 


RHAD 


REVELou  REVAL,  T.  forte  de  Russie,  ch.-l.dugouvt 
de  Revei  ou  d'Esthonie,  sur  le  golfe  de  Finlande ,  à 
365kil.O.deSt-Pétersbourg;16000hab.Port  militai  te 
et  de  commerce,  ch&teau  fort,  sur  un  rocher.  Trib. 
d'appel,  consistoire  luthérien,  gymnase,  bibliothè- 

Sjue.  Chantiers  de  construction,  arsenal  de  la  marine, 
boderie  de  canons.  Une  partie  de  la  flotte  russe  sta- 
tionne habituellement  à  Revel.  Commerce  de  crains, 
bois,  chanvre,  cuirs,  poisson  salé.  Aux  env.,  iardin 
impérial  de  CaSherinerUhal.  —  Revel  fut  fondée  en 
1218  par  Yaldemar  II,  roi  de  Danemark,  mii  y  éri- 
gea un  évêché.  Longtemps  célèbre  parmi  les  ailles 
Eanséatiques ,  elle  fut  acnetée  en  1345  par  l'Ordre 
teutonique.  Inutilement  assiégée  en  1470  et  1677 
par  les  Russes,  elle  fut  prise  par  Pierre  le  Grand^  1710. 

BEVEL  (Gouvernement  de).  7.  estbonie. 

BEVKL,  V.  de  France.  ch.-l.  de  c.  (Hte-Garonne) , 
ï  25  kil.  N.  E.  de  Villefranche,  sur  une  hauteur; 
5386  hab.  Liqueur,  bonneterie,  lainages.  —  Cet  en- 
droit, jadis  appelé  La  Bastide  de  LavauTj  fut  fortifié 
par  Pnilippe  le  Bel,  et  devint  au  zvi*  s.  \me  place 
forte  des  Huguenots,  mais  fut  démantelé  en  1629. 

REYELUÈRE.  F.  beyellièrb. 

REYELLO.  V.  d'Italie  (Naples),  à  4  kil.  S.  de  Lago- 
Negro  ;  5220  nab.  On  croit  que  c'est  Tanc.  Vélie.  Aux 
eoT.^  beaucoup  de  médailles  et  de  statues  de  bronze  ; 
ruines  d'un  cirque.—  Autre  v.  d'Italie,  dans  les  anc. 
Suts  sardes  (Coni),  à  26  kih  N.  0.  de  Coni,  près  du 
Pô;  5000  hab.  Patrie  de  l'historien  Gh.  Denina. 

REVIGNY,  ch.-l.  de  c.  (Meuse) ,  à  17  k.  0.  de  Bar, 
sur  un  canal  qui  joint  l'Omain  à  la  Chée;  1496  hab. 
Station  du  chemin  de  fer.  Pêche  d'excellentes  truites. 

RfiVOLimON  (la) .  Employée  seule,  cette  dénomi- 
nation désigne  la  Révolution  française  de  1789.  F. 
ce  mot  dans  notre  DicU  univ.  des'Sciences. 

REWBELL  (J.  B.),  liomme politique, né  à Colmar 
en  1746,  m.  en  1810,  était  bâtonnier  du  barreau  de 
Colmar  quand  il  fut  député  aux  Ëtats  généraux.  Ré- 
volutionnaire ardent,  il  fut  nommé  procureur-syndic 
du  Ht-Rhin,  puis  membre  de  la  Convention,  et  fut  un 
des  accusateurs  de  Louis  XVI.  Il  se  tint  à  l'écart  pen- 
dant la  Terreur,  reparut  après  le  9  thermidor  à  la 
Convention,  qu'il  présida,  entra  au  Comité  du  salut 
public,  puis  fut  élu  membre  et  président  du  Direc- 
toire dès  sa  création  (1795).  Éliminé  par  le  sort  en 
1799,  il  entra  au  Conseil  des  Anciens,  mais  il  fut  exclu 
des  affaires  au  18  brumaire. 

REX  (Q.  Mabcius  ou  Martius),  consul  en  118  ay. 
J.-C.,  étendit  la  domination  romaine  dans  la  Gaule 
mérid.,  à  TO.  du  Rhône,  et  colonisa  Narbonne  qui 
fut  appelée  de  son  nom  Narho-Martius. 

REYNAUD  (Jean),  philosophe  français,  né  à  Lyon 
en  1806,  m.  en  1863;  fut  élève  de  l'École  polytech- 
nique, et  ingénieur  des  mines.  Il  donna  sa  aémia- 
sion  en  1830,  et  entra  dans  les  rangs  des  Saint-Simo- 
niens.  Il  collabora  à  leurs  publications,  et  dirigea 
avec  M-  Pierre  Leroux  la  Bévue  encycUypéaique  (1 835) , 
et  VEncyctopidie  nouvelle  (1836).  En  1848,  il  prit 
une  part  active  aux  travaux  de  M.  Camot,  ministre  de 
rinstr.  publ.,  et  siégea  à  l'Assemblée  constituante  et 
a  la  législative.  Il  a  publié  en  1854  Terre  et  Ciel, 
livre  de  philosophie  mystique,  qui  fut  fort  remarqué. 

BETNIER  (J.  L.Ebnezer)^général  du  génie,  né  à 
laosanne  en  1771,  devint  adjudant  général  en  1793, 
général  de  brigade  en  1794,  pendant  la  campagne  de 
Hollande,8ervit  sous  Moreau  à  l'armée  du  Rhm  (1 796) , 
accompagna  Bonaparte  en  Bgypte  (1798),  se  distin- 
gua à  la  nataille  des  Pyramidfes,  fit  la  campagne  de 
Syrie,  battit  devant  El-Arich  20 000 Turcs  avec  4  ba- 
taulons  français,  et  détermina  la  victoire  à  Héliopo- 
Us.  Après  le  meurtre  de  Kléber,  il  eut  avec  Menou 
de  violents  démêlés,  et  quitta  l'Egypte  (1801):  à  son 
retour  en  France,  il  publia  une  brochure  intitulée  : 
Dt  l'içYpIe  aprèt  la  bat.  d'Héliopolit,  qui  le  fit  dis- 
gracier et  exiler.  Rappelé  en  1805,  il  eut  part  à  la 
conquête  de  Naples  et  de  la  Caiabre,derint  ministre 
da  la  guerre  à  Naples,  combattit  à  Wagram,  en  Es- 
1,  en  Russie,  maiafat  pria  àLeipuck  (1813).  Il 


mourut  à  Paris  peu  après  avoir  recouvré  sa  liberté 
(1814).  —Son  frère,  J.  L.  Ant.  Reynier,  directeur 
au  revenu  national  en  figypte,  intendant  du  postes 
à  Naples  sous  Murât,  a  punlié  des  traités  d'agrono- 
mie et  d'économie  pubhque  estimés,  entre  autres  : 
De  VÉgypte  sous  les  Bomains^  1807  ;  De  Ntonomie 
fniblique  et  rurale  des  peuples  anciens  (Celtes.  Ger- 
mains, Perses,  Phéniciens,  Arabes,  Juifs,  Egyptiens, 
Carthaginois,  Grecs),  1818-2S. 

REYNOLDS  (sir  Josué),  peintre  anglais,  né  en  1723 
à  Plymptondans  le  Devonshire,  m.  en  1792,  voyagea 
trois  ans  en  Italie,  puis  se  fixa  à  Londres,  se  fit  une 
grande  réputation  par  ses  ouvrages,  et  devint  en 
1769  président  de  TAcadémie  royale  des  beaux-arts 
de  son  pays.  Reynolds  occupe  le  premier  rang  parmi 
les  peintres  anglais  pour  le  goût,  la  facilité,  la  ri- 
chesse et  l'harmonie  des  couleurs.  Artiste  d'une  rare 
fécondité,  il  exposa  plus  de  240  tableaux;  il  excel- 
lait dans  le  portrait.  Parmi  ses  tableaux  d'histoire, 
on  remarq[ue  surtout  la  JTort  du  cardinal  de  Beau- 

{\)rt.  C'était  aussi  un  théoricien  distingué  :  on  a  de 
ui  des  Discours  sur  la  peinture,  qu'il  prononça  de- 
vant l'Académie  (1769-90);  ce  sont  des  cnefs-d'œuvre 
d'élégance,  d'énergie  et  d'analyse.  Ils  ont  été  tra- 
duits par  Janssen  (1788  et  1806). 

REYRAG  (l'abbé  PhiL  nu  lâubens  de),  né  en  1734, 
d'une  noble  famille  du  Limousin,  m.  en  1782,  cha- 
noine régulier  de  Chaneelade,  eut  quelque  succès 
comme  prédicateur,  mais  abandonna  la  chaire  à 
cause  de  sa  timidité  et  vint  se  fixer  à  Orléans.  Il  a 
laissé  un  Discours  sur  la  poésie  des  Hébreux  ^  1760; 
dea  Poésies  (tirées  des  Ecritures),  1770;  C  Hymne  au 
soleil  (en  prose  poétique),  1777. 

HETRE  (l'abbé),  prédicateur  et  écrivain,  né  en 
1735  à  Eyguiéres  en  Provence,  m.  en  1812*  a  fait 
plusieurs  ouvrages  consacrés  à  l'éducation,  entre 
autres  :  le  Mentor  des  enfante,  recueil  d'instructions, 
de  traits  d'histoire  et  de  fables,  très-souvent  réim- 
primé ;  V École  des  jeunes  demoiselles  ;  Anecdotes 
chrétiennes,  le  Fabuliste  des  enfants. 

REZAT  (la),  riv.  de  Bavière,  natt  dans  le  cercle 
qui  longtemps  porta  son  nom  et  a  sa  source  près  de 
celle  de  TAltmahl;  elle  parcourt  les  présidiaux  d'Ans- 
pach,  de  Heilsbronn  et  de  Pleinfela,  arrose  Anspach 
et  Lichtenau  et  se  joint  à  la  Rednitz,  après  un  cours 
d'env.  60  kil.  On  rappelle  souvent  Hte-Bexat  ou  Be- 
sot  de  Sottabe,  i)our  la  distinguer  du  cours  supé- 
rieur de  la  Rednitz,  qu'on  appelle  Basse-Bexat  ou 
Bexat  de  Franconie.  —  Elle  donnait  son  nom  à  un 
cercle  de  la  Bavière,  qu'on  appelle  auj.  Franconie 
moyenne,  F.  ce  nom. 

RÊZÉ,  boui]g  du  dép.  de  la  Loire-Inf. ,  à  3  k.  S.  0. 
de  Nantes,  était  autrefois,  sous  le  nomdeRaïuutum, 
un  des  lieux  principaux  du  pays  de  ReU,  auquel  elle 
donna  son  nom;  7209  hab.  Savons. 

REZZONICO  (Ant.  Jos.),  comte  délia  Torre,  né  k 
Comeen  1709,  mort  en  178S,  embrassa  la. carrière 
militaire,  se  mit  au  service  de  l'Espagne,  se  distin- 
gua en  Espagne  et  en  Italie,  et  devint  gouverneur  de 
la  citadelle  de  Parme  et  chambellan  du  duc  de  Parme. 
Alliant  l'érudition  à  la  science  militaire,  il  a  laissé, 
entre  autres  ouvrages  :  Disauisitiones  Plinianœ, 
Parme,  1763-67,  2  vol.  in-fol.,  ouvrage  important 
dans  lequd  il  traite  de  la  patrie,  de  la  famille  et 
de  la  rie  des  deux  Plines,  ainsi  que  de  leurs  écrfts. 

REZZONICO  (Ch.).    F.  CLÉMENT  XUI. 

RHA  (le),  nom  ancien  du  voloa. 

HHAGOTIS.  F.  Alexandrie  d'Egypte 

RHADAMANTHE,  fils  de  Jupiter  et  d'Europe  et 
frère  de  Minos,  est  un  des  trois  juges  des  enfers.  Pen- 
dant sa  vie,  il  seconda  les  entreprises  de  son  frère 
Minos,  puis  il  conduisit  en  Lycie  une  colonie  de 
Cretois,  à  laauelle  il  donna  des  lois  sages.  Il  avait 
épousé  Alcmène,  veuve  d'Amphitryon. 

RHADAHÈS.  F.  OHADAMÈS. 

RUADAMISTB,  fils  du  roi  d'Ibérie  Pharasmane, 
épousa  Zénobie,  fille  de  Mithridate,  roi  d'Arménie, 
qui  était  sa  cousine.  Il  n'en  détrôna  pas  moins  son 

«.    101 


RHEl 


--  160Î  — 


RHËT 


beau-père  et  le  fit  périr  par  trahison  pour  s*emparer 
de  ses  Etats.  Attaqué  à  son  tour  par  lé  roi  parthe  Yo- 
loffèse,  il  se  réfugia  dans  les  £tats  de  son  père;  mais 
celui-ci,  sous  prétexte  d'un  complot  que  Ilhadamiste 
aurait  formé  contre  lui,  le  fit  assassiner ,  54  de  J.-C. 
Pendant  qu'il  fuyait  d'Arménie ,  Rhadamiste ,  se 
voyant  sur  le  point  de  tomber  avec  Zénobie  au  pou- 
voir de  Tennemi,  avait  poignardé  lui-même  cette 
princesse,  et  l'avait  jetée  dans  TAraxe.  Cet  événe- 
ment tragique  a  fourni  à  Crébillon  le  ^jet  d'un  de 
ses  chefs-d'œuvre. 

RHAPËS.  Y.  Anis.  —  RHADI.  F.  jadj. 

RHAMNOiyTE,  J{/iamnuj,  kql\: SXaxtfd-CQiitQ y  bg 
d'Attique,  sur  l^mer,  célèbre  p^r  un  temple  d'Am- 
pbiaraQs  et  p^r  une  statue  de  Néipésis,  nommée  de  là 
Rhamnmia  :  cette  statue  était  haute  de  10  coudées. 

RHAMFSINIT,  roi  d'Egypte  au  xu«  is.  av.  J.-C, 
possédait  des  trésors  immenses.  Il  construisit  un 
temple  du  dieu  Fta  à  Memphis. 

RHAPSODES,  c.-à-d.  Chanteurt  devert  découfuf. 
On  nommait  ainsi  chez  les  Grecs  des  chanteurs  va- 
gabonds qui  allaient  de  ville  en  viUe  réciter  des  mor- 
ceaux des  poètes  anciens,  surtout  d'Homère. 

RHASIS  ou  ItHAZÈS.  médecin  arabe.  V.  ba^. 

RHAT/ oasis  d'Afrique.  F.  ghat. 

RHJÈ  (ile  de).  F.  r^. 

RHEA  SYLVIA,  fille  de  Numitor,  le  fi(  vestale 
par  ordre  d'Amulius  ;  elle  n'en  devint  pas  moins  mère, 
c'  donna  le  jour  à  Bomulus  et  à  Eémus,  qu'elle  avait 
eus  du  dieu  Mars.  Elle  fut  pour  ce  fait  condamnée 
à  mort  et  enterrée  vive  comme  avant  violé  son  vœu. 

RHÉEy  Rheaf  déesse  ou'on  identifie  avec  Cybèle 
et  qui  est  censée  être  la  femme  de  Saturne,  fut  mère 
de  Jupiter,  Neptune,  Plutôn,  Yesta  et  Gérés,  et  par- 
vint par  une  ruse  à  soustraire  ses  enfants  à  la  mort 
que  leur  destinait  Saturne  (F.  ce  nom),  ^e  suivit 
en  Italie  son  époux,  chassé  du  oel,  et  l'aida  à  y  laire 
fleurir  l'agriculture  et  les  bonnes  mœurs  :  d'où  le 
nom  de  Stècle  de  Bhée  donné  à  l'âge  d'or. 

RUEGIUM.  F.  BEOGIO.  —  BHEIM3.  F.  REUfS. 

RHEINAU,  vge  de  Suisse  (Zurich),  sur  le  Rhin, 
entre  Schafifouse  et  Eglisau:  800  hab.,  catholiques. 
Abbaye  de  Bénédictins,  fondée  en  77$  et  supprimée 
en  1862.  Bibliothèque  riche  en  qianuscrits. 

RHEINA-WOLBECK,  seigneurie  médiatisée  de 
l'Allemaffne,  partie  dans  la  prov.  prussienne  de  West- 
phalie  (régence  de  Munster),  partie  dans  le  gouvt  ha- 
novrien  (l'ûsnabrûck;  lOOOOnab. 

RHElNBERG,  Y.  des  Etats  prussiens  (régence  de 
Dusseldorl),  à  70  kil.  N.  de  Dusseldorf,  près  de  TEy- 
der,  et  à  s  kil.  de  la  r.  g.  du  pihin  ;  3000  hab.  — 
Ane.  place  forte;  vainement  assiégée  par  le  duc  de 
Parme  en  |586;  prise  par  les  Espagnols  en  )590;  re- 
prise par  Maurice  de  Nass^  e^  lô97  et  en  1601  ;  oc- 
cupée par  Spinola  en  1606,  par  Louis  XIV  en  1672; 
prise  et  démantelée  efi  1703  par  les  Impériaux.  En 
1760,  les  Français  remportèrent  aux  environs  une 
victoire  signalée  sur  les  Hanovriens,  commandés  par 
le  prince  de  Brunswick. 

RUEINFELDE^,  v.  de  Suisse  (Argovie),  sur  le 
Rhin,  à  27  k.  N.  0.  d'Aarau;  1800  hab.  Pont  sur  le 
Rhin.  Tabac,  papier,  carrière  de  pierres.  —  Rhein- 
felden  appartint  daps  le  moyen  ftge  à  la  maison  de 
Souabe.  Les  Français,  commandés  par  les  (lues  de 
Roban  et  de  Weimar,  et  les  Autrichiens,  sous  les 
ordres  de  Jean  de  Weerdt,  s'y  livrèrent  2  combats 
en  1638  :  dans  le  1*%  Jean  de  Weerdt  fut  vainqueur 
et  le  duc  de  Rohan  blessé  mortellement;  dans  le  2*> 
Jean  de  Weerdt  fut  défait  et  pris.  Los  Impériaux  y 
furent  encore  défaits  par  Créqui  en  1678.  La  ville  fut 
prise  et  démantelée  en  1744  par  les  Français. 

RUEINFELS ,  forteresse  des  Etats  prussiens  (prov. 
Rhénane),  dans  la  régence  deCoblentz,  sur  les  bords 
du  Rhin,  près  de  St-Goar.  —  Les  Français  l'assiégè- 
rent vainement  en  1672,  m^s  ils  la  prirent  en  1794; 
elle  fut  alorp  démantelée;  on  l'a  relevée  depuis. 

RHEINGAU,  territoire  situé  sur  la  r.  dr.  du  Rhin, 
dans  le  duché  de  Nassau,  ai^  S.  Vioa  eiQellents. 


]ftHElNSBER0,  v.  des  fitats  prussiens  (Brande- 
bourg),  sur  un  lac  que  traverse  le  Rhyn,  a  84  kil. 
N.  0.  de  Berlin  ;  2200  nab.  Beau  château,  où  le  grand 
Frédéric  passa  une  partie  de  sa  jeunesse. 

RBÉlfETALCËS  I,  roi  de  Thrace ,  frère  de  Co- 
tys  IV,  succéda  l'an  7  av.  J.-C.  à  Rhescuporis  II,  son 
neveu,  dont  il  avait  d'abord  été  le  tuteur.  Il  seconda 
les  Romains  dans  leur  guerre  contre  les  Dalmates  et 
les  Pannoniens,  vainquit  leur  chef  et  le  chassa  de  la 
Macédoine.  Il  mourut  vers  Tan  10  ap.  J.-C.  Rhescu* 

Soris  m  et  Cotys  V  sç  partagèrent  ses  Etats.  ~  u,roi 
e  Thrace  de  19  à  46  ae  J.-C. ,  succéda  à  Rhescupo- 
ris III  et  ne  posséda  d*abord  que  la  part  de  ce  der- 
nier, mais  plus  tard  il  y  joignit  celle  de  Cotys  V.  i 
sa  mort  la  Thrace  fut  reunie  à  l'Empire. 

RHEMNICS  PALÊMON.  F.  PALÊMOM. 

RHÉNANE  (province)  ,  prov.  occid.  jdes  Et^ts  prus- 
siens, est  située  entre  la  Westphalie  au  IS-  E-,  les 
duchés  de  Hesse  et  de  Nassau  àVs.,  la  Bavière  rhé- 
nane au  S.  E..  la  France  au  S. ,  le  grand  duché  de 
Luxembourg  au  S.  0.,  la  Belgique  a  TO.  et  la  Hol- 
lande au  N.  ;  elle  est  traversée  par  le  Rhin,  qui  lui 
donne  son  nom  ;  env.  3  millions  d'hab.,  4ontles  deux 
tiers  catholiques;  capitale,  Cohlentz.  Elle  est  divise^ 
en  5  gouvts  ou  régences  :  Cologne ,  Dusseldorf ,  Co- 
hlentz, Aix-la-Chapelle  et  Trêves.  Climat  sain,  mais 
froid  ;  plusieurs  rivières  loutre  le  Rhin)  :  la  Roêr,  la 
Moselle,  la  Lippe,  la  Runr,la  Dussel,  etc.;  monta- 
gnes au  S.  ;  sol  abondant  en  minéraux  (fer,  wvfn, 
plomb,  zinc,  mercure),  eaux  thermales  renommées 
(Aix-la-ChapeUe ,  Burtscheid,  GerQldstéin)..Pays  gé- 
néralement fertile  et  bien  cultivé;  lin,  tabacs,  tids 
recherchés.  Industrie  et  commerce  trèa-a£ti£s.  —  La 
prov.  Rhénane,  formée  en  1814  et  I81o,  correspond 
à  la  partie  mérid.  de  l'ancien  grand-duché  du  Bas- 
Hhin,  à  la  prov.  du  Bas-Rhin  et  à  celle  de  ClèTes- 
Berg.  Sous  l'Empire  français,  elle  formait  les  dép.  de 
la  Sarre,  de  Rhin-et-Moselle,  de  ia  Roér,  et  la  pim 
grande  partie  du  grand-duché  de  Berg. 

RHENANUS  (Beatus),  philologue,  né  en  1U6  à 
Schelesdadt,  de  parents  originaires  de  Rheinauec 
Suisse  (d'où  il  pnt  son  nom),  zn.  en  ]&47t  voyagea 
en  France  et  en  Allemagne  pour  augmenter  ses  con- 
naissances, fu^  correcteur  d'imprimerie  i  Paris  ches 
H.  Etienne ,  à  B&le  chez  Amerbach ,  et  contribua 

ftuissamment  à  répandre  le  goiXt  des  lettres.  On  a  de 
ui  :  JUyrici  deseriptio  y  Pans  ,  1602 ,  de  savantes 
éditions  de  TertuUien ,  Evsèbe ,  Maxim  dt  IVr, 
Quinte-Curce ,  Tite-liv^  ,  Tacite,  Pline  k  natvr^ 
liste  f  Sénèquc,  avec  comment^res,  et  une  lettre  ite 
primatu  Pétri ,  qui  fut  condamnée  à  Rome. 

RHfNC,  ^heney  petite  île  de  la  mer  figée,  voisine 
de  Délos.  On  y  enterrait  les  morts  de  Déios,  parce 
que  le  territoire  de  cette  dernière,  regardé  comme 
sacré ,  n'admettait  pas  de  sépultures. 

RHESCUPORIS  I,  roi  de  Thrace  dans  le  I"  s.  ar. 
J.-C,  servit  alternativement  Pompée  et  Brutus  dans 
les  guerres  civiles.  —  u,  fils  de  Cotys  IV,  régna  de 
l'an  16  à  Tan  7  av.  J.-C.  avec  un  de  ses  frères,  et 
périt  dans  une  bataille  contre  les  Besses.  —  lu,  frere 
et  successeur  de  Rhémétalcès  I ,  obtint  en  l'an  10 
moitié  des  fitats  de  ce  prince,  et  fit  assassiner  Cotys  V, 
son  neveu,  pour  se  rendre  maître  de  l'autre  moitié. 
11  fut  en  punition  privé  du  trOne  (19)  par  Tibère,  puis 
mis  à  mort. 

RHÉSUS,  roi  de  Thrace ,  fils  du  fleuve  Stryinon, 
vint  au  secours  de  Troie  la  dernière  année  du  siège, 
amenant  des  chevaux  plus  prompts  que  le  vent  et 
plus  blancs  que  la  neige.  La  ville  devait  être  saurée 
si  les  coursiers  de  Rhésus  buvaient  l'eau  du  Xantbe; 
mais  il  fut  tué  la  nuit  môme  de  son  arrivée  par  Dio- 
méde,  qui  le  surprit  pendant  son  sommeil,  tandis 
qu'Ulysse  emmenait  ses  chevaux. 

RUBTICUS  (Georges  Joachim,  dit).  F.  JOACBOi. 

RHfiTIE,  Ktmtia,  auj.  Payt  dês  Grisons  et  part» 
de  la  Valteline,  du  Tyrol  et  de  la  Bavièn;  contrée 
embrassant  les  deux  versants  des  Alpes,  appd^7 
Il  Alpes  Rhétiques,  s'étendait  entre  le  mont  Aduie 


RHIN 


—  1603  — 


RfllN 


(St-Oothard) ,  en  HeWétie,  à  1*0. ,  et  le  Norique  à  l'E. 
Dans  an  send  plus  étendu,  on  la  prolonf?eait  jusqt/'au 
Danube  et  on  y  comprenait  la  Vindélicie.  —  C'est  de 
la  Rhétie  que  paraissent  être  sortjs  les  Hasena,  qui 
peuplèrent  Ffitrurie.  Tibère  et  Drusus  conquirent  la 
Rhétie  Tan  15  av.  I.-G.  Au  iv«  s.^  eUe  fut  comprise 
dans  le  diocèse  dltalie  et  en  forma  î  provinctis,  que 
séparait  FŒnus  (l'Inn)  :  la  RhéHe  l*^,  au  S.  0. 
(places  principales ,  Ûuna ,  Tridentum ,  Bregatitium)  ; 
ItRhéite  2*,  au  N.  E.  {cèp.  ^^vousta  Yindeîieorum). 

RIflfînQtJES  (ÂLPB9).  V.  klTM  et  RBÉTIB. 

RHI6AS,  un  des  promoteurs  de  l'insurrection  grec- 
que, né  yers  1753  ii  Velestina  en  Ttiessalie,  étau  un 
riche  négociant  et  joignait  à  Tentente  des  affaires  le 
talent  poétique  et  un  patriotisme  ardent.  Dans  le 
but  de  délivrer  la  Grèce  ^  U  forma  d'abord  à  Bucfaa- 
rest.  puis  à  Yienne ,  une  société  secrète^  dont  les 
ramifications  s'étendaient  fort  loin;  mais  le  gouver- 
nement autricl^ienle  sacrifia,  ainsi  que  huit  autres 
Grecs,  aux  ombrages  de  la  Turquie.  Tous  les  neuf 
furent  arrêtés  à  Trieste ,  dirigés  sur  la  Turquie,  et 
noyés  en  route  dans  le  Danube  par  leur  escorte. 
1198.  Rhigas  avait  publié  un  inité  de  Tactique  mi- 
litaire, un  Traité  élémentaire  de  physique,  etc.,  et 
des  chants  poétiques  (en  grec  moderne),  qui  furent 
accueillis  ^e  ses  compatriotes  avec  enthousiasme. 

RHUf  (le).  Bhenus  en  latin,  Bhein  en  allemand, 
un  des  grands  fleuves  de  l'Europe,  se  forme  en  Suisse 
(Grisons),  p^r  trois  bras,  dont  le  principal  (le  Rhin 
aatérieur)  ^rt  d'un  lac  situé  entre  le  mont  St-Go- 
thard  et  le  mont  Septimar;  coule  au  N.  jusqu'au 
lac  de  Constance ,  qu^  traverse  de  l'E.  à  rO. ,  sé- 
parant la  Sui5se  du  grand -duché  de  Bade,  arrose 
Schaffouse  et  Laufen,  oii  il  forme  une  belle  chute, 
puis  passe  k  Bàle  où  il  devient  navigable  et  d'oa 
u  tourne  au  N.,  servant  de  limite  entre  le  grand- 
duché  de  Bado  et  la  France,  côtoie  ensuite  le  cercle 
bavarois  du  Rhin  à  l'E.,  forme  un  nouveau  coude 
entre  Mayence  et  Bingen,  puis,  prenant  sa  course  au 
N.  0.,  traverse  la  Prusse  rhénane  et  enfin  le  royaume 
de  Hollande,  dopt  il  baigne  les  provinces  méridio- 
nales; là  U  jette  &  droite,  au  N. ,  un  bras  dit  l'YsseL 
qui  tombe  dans  le  Zuyderzée;  à  gauche,  ay  S.  0.,  le 
Wahal,  qui  ioint  la*  Meuse  et  le  Leck,  et  va,  par  la 
branche  restante,  qui  est  le  vrai  Rhin,  ise  perdre 
dans  les  sables,  peu  au-dessous  de  Leyae  :  il  p'ep 
arrive  qu'un  maigre  filet  à  la  mer.  Sa  longueur  to- 
tale est  d'env.  1400  kii.,  dont  900  navigables:  sa  lar- 
geur très-variable,  atteint  715"  entre  Cleves  et 
Nimegue.  Son  cours  est  impétueux,  ce  qui  sur  quel- 
Ques  points,  surtout  près  de  Bingen,  en  rendait  autre 
lois  la  navigation  dangereuse.  Bords  imposants  et 
pittoresques,  couverts  de  vignobles  qui  donnent  les 
rtnidtt  H/itfi;lles  délicieuses.  Les  principales  villes 
situées  sur  le  Rbin  ou  près  de  ses  bords  sont:Coire, 
Constance,  ScbafTouse,  Bâle,  Huiângue.  Strasbourg, 
Spire,  Hanheim,^orms,  Mayence,  Colnentz,  Bonn, 
Cologne,  Dusseldorf .  Duisboure,  Wesel,  Kmmericb, 
Arnheim,  Utrecht  et  Leyde.  Affluents  princ:  è  gau- 
che,Thur,  Aar,  III,  Mosâle^  adroite,  Necker,  Mein, 
Lahn,  Sieg,  Roèr,  Lippe.  Le  Rhin  communique  avec 
le  Danube  par  La  Kinlig,  la  Rednitz  et  TAtmuhl. 

On  connât  encore  sous  le  nom  de  bhir  {Rhyn  ou 
HhHn)  une  petite  riv.  de  Prusse  (Brandebourg),  qui 
naît  sur  la  limite  àuMecklembourg,  coule  au  S.,  et 
se  jette  dans  le  Uavel,  après  un  cours  dé  110  kii. 

aain  (dép.  du  bas-)  ,  un  des  dép.  frontières  de  la 
France,  à  VE.,  est  borné  au  S.  par  le  dép.  du  Ht- 
Rhin,  à  l'O.  par  ceux  de  la  Moselle,  de  la  Meurtbe 
et  des  Vosges,  parla  Bavière  rhénane  au  N.  K.  et  le 
grand-ducbé  de  Bade  à  TE.:  4647  kiL  carr.;  677  674 
nab.;  ch.-l.,  Strasbourg.  Il  eçt  formé  de  la  partie  N. 
de  TAisace.  n  est  côtoyé  à  TO.  par  les  Vosges  et  est 
arrosé  par  le  Rhin.  |a  Laufer,  la  Moder,  le  Zorn,  l'IU, 
UBnische,  TAndlau,  et  la  Sarre.  Beaucoup  de  fo- 
rCts;  mines  de  fer,  plomb,  manganjèse,  lignite;  mar- 
bre, pierre  à  bâtir,  ocre,  terre  à  potier^  sable  noir. 
Culture  DarTatte  :  grains  de  toute  espèce,  légumes. 


fruits,  choux,  betterave,  colza,  houblon,  tabac,  mou- 
tarde, pastel ,  etc.;  bons  Hn^  blancs;  .e^tceUgnis  pâ- 
tés de  foie  d'oie.  Beaucoup  de  gros  et  menu  bét^l, 
abeilles.  Industrie  très-acuve  et  très-variée  ;  draps, 
toiles  et  tissus  de  coton  de  toute  espèce:  papiers, 
cartes  à  jouer,  chapeaux  de  paille,  nougi^,  chan- 
delles, térébenthine;  produits  chimiques:  tartre, 
acides  minéraux;  armes,  in^ruzQents  dj  pbyej- 
que,  etc.  j orfèvrerie,  horlogerie,  verm^ij  renomoji; 
passementerie,  boutonnerie,'  etc.  Trjès- vaste  con»- 
merce  ;  eaux  minérales.  —  C$  dép.  a  4  arr.  (Stras- 
bourg, $averne,  Schelestadt,Wei$$embouqf}yi3<;an- 
tons,  54i  communes;  il  appartient  j^  U  o^  oMsion 
militaire,  a  un  évècbé  |i  stras]t>purg  et  4.èP^D^  ^  M 
cour  imûér.  de  Colmar. 

RHIN  (dép.  du  BAUT-) ,  entre  ceUJE  jiu  Ba^Rhin  an 
N. ,  de  la  Hte-Saone  et  des  Vosges  k  l'Q. .  du  Doups 
au  ^. ,  confine  par  1*E.  au  grand-dudie  de  Bade  : 
4060  kil.  carr.;  515802  bab.;  cb.-l.  Colmàr.  U  est 
formé  du  S.  de  l'Alsace  et  de  la  république  de  Mul- 
l^ouse.  Très-montagneyx  au  S.  et  j^  vO^  Il^X  et  bien 
boisé  ailleurs:  vallées  délicieuses.  Le  dép.  eat  arrosé 
par  le  Rhin,  TIÛ  et  le  <^nal  du  Rhdn.e  ^n  Rhin.  Ar- 
gent ,  fer,  pulvre ,  bouille^  cristal  de  ^oobe^  beau- 


cou 
de 


pierre 


ip  d'espèces  de  iparbre,  porpbyr#.  sranit 
_.  taille,  gypse,  eaux  minétales.  Céréales,  légumes, 
pommes  de  terre,  chanvre,  garance;  culture  en  grand 
du  merisier,  bon;  vins.  Beaucoup  de  bétail;  porcs, 
chèvres,  chevaux,  abeilles.  Beaucoup  4*îndnstrj^  et 
de  commerce  :  toiles  peintes  it,  nu^^ouss)  ^  soie- 
ries peintes,  chàlçs  imprimés,  te^nturefiës  en  rouge 
d'AndrinopIe  et  autres:  draps  fii)^,  ipjles;  aavon, 
produits  cnimiques,  poiaase;  sciais  minéraux;  fer, 
ni  de  fer,  acier;  forges  ^  hauts  fourneaux  et  iparti- 
ne^;  bière,  eau-de-vie,  kirscbepwassisr^  PWf  ^^ 
verre,  etc.  —  Ce  dép.  a  3  àrrona.  (CoWr»  hémrt, 
Mulhouse),  30  cantons,  490  communes  :  il  a  ui^e  «our 
impér.  k  Colmar,  dépend  de  la  Q*  division  n^^itAire 
et  de  révèché  de  Strasbourg. 

BBiN-ET-icosEUB  (dép.  d^j .  dép,  foi^  après  la 
paix  de  Lunévîlle  (1^1),  aux  dépens  de  diverses  frao- 
tions  des  électorals  de  Cologne,  dç  T^ève?.  eXc,,  avait 
pour  cb.->l.  jCoblent^.  Auj^  a  U  pri]isse  Thip^ui», 

aHiN  (Confédération  ou),  v.  .ÀLi.E|ii(^MB« 

RHIN  (Cerde  du),  dit  aussi  Bavière  rhenasif,  le  seul 
des  8  cercles  de  la  Bavière  qui  soit  à  TO*  di^  Rhin, 
est  formé  de  presque  toutes  les  |¥>s$es9io4s  de  l'ano. 
maison  pa^une  :  il  a  poiff  ))ornes  a¥  §•  ^  ^p« 
françaijs  du  B&^-Rbin  k  de  la  Moselle ,  j^u  ]}.  e^  ^  rO. 
la  Prusse  rhénane,  à  y^.  le  grand  duché  da  iad§  : 
105  kil.  sur  85  ;  690  ÛdO  hab.  ;  cb.-l.,  Spire.  0;:i  le  di- 
vise en  4  districts  ;  Spire,  peux-ponff,  Landau,  K^- 
serslautern.  U  est  traversé  par  des  moAtagoes  <ûii 
font  suite  k  la  chaîne  des  Vosges,  et  parmi  lesquelles 
on  remarque  !e  MotU-Tonn/^rre.— cSe  cercle  corres- 

Sond  à  la  majeure  partie  de  Tanc.  dép.  frai^çais  du 
iont-Tonnerre.  Ce  pays  avait  ^  assigiié  en  1815  à 
l'Autriche,  qui  le  céda  à  la  pavière  4ès  1816. 

R^M  (Cercle  du  sas-}^  o^  CercU  électoral  j  un  ijkfs 
dix  cercles  4e  Tanc.  empire  ji* Allemagne,  s'étendait 
le  lonff  du  Rhin  depuis  la  frontière  <}e  Francj^  iusau'à 
celle  ae  Hollande,  renfermant  les  arc)ieyécl^  élec- 
toraux de  Mayence,  Trêves,  Cologne,  lé  Pa)alinat 
électoral  du  Rhin,  le  ducb^  d'^remberg,  la  princi- 
pauté de  La  Tour-et-Taxis,  etc.  Il  forme  aj^,  U  plus 
grande  partie  du  cercle  bavarois  du  ^hin  et  une  pe- 
tite porUon  de  la  Prusse  rbénane  et  de  la  Hesse. 

BBzv  (Cercle  du  haut-),  un  des  dix  cercles  de  TaiM. 
empire  d'Allemagne.  ^.  la  droite  du  Rhîp,  ay  $.  É. 
du  cercle  de  Westpbalie,  au  S.  de  celui  dé  Basse- 
Saxe,  ^  ro.  de  celui  de  Eaute-Saxe,  au  N.O.  dé  ce- 
lui de  Franconie,  et  au  N.  E.  du  (Jercle  électoral, 
renfermait  les  évèchés  de  ^orms.  Spire,  Strasboui», 
B&le,  Fulde.  Il  forme  auj.  la  plus  grande  partie  jdeïjji 
Hesse  électorale  et  4e  la  Hessiç-barmstaat,  ^yee  uja« 

Setite  portion  du  grand-ducb.é  jdu  Bfa-f^in.  —  On 
onne  auj.  le  nom  de  CercXe  du  Ba^it-BMn  k  une d^ 
vision  du  grand-duché  dfe  Bade.  Il  est  borné  au  S.  et 


RHOD 


—  1604  — 


RHOD 


à  l'O.  par  le  RhtUf  qui  le  sépare  de  la  Suisse  et  de  la 
France,  à  l^E.  par  le  cercle  au  Lac  et  le  Wurtemberg, 
au  N.  par  le  cercle  du  Rhin-Moyen,  compte  env. 
360  000  h.  et  a  pour  ch.-l.  Fribourg.  Il  est  traYersé 
du  S.  au  N.  par  la  Forêt-Noire,  et  arrosé  par  les  af- 
fluents de  la  r.  dr.  du  Rhin. 

iHiif  (Cercle  du  bas-),  partie  du  grand-duché  de 
Bade,  bornée  à  TO. ,  vers  la  Bavière  Rhénane,  par  le 
Rhin,  au  N.  par  la  Hesse-Dannstadt  et  la  Bavière»  à 
1*B.  par  le  Wurtemberg,  au  S.  par  le  cercle  du  Rhin- 
Moyen  ,  eompte  360  000  h.  et  a  pour  ch.-l.  Manheim 
et  renferme  ueidelbers  et  Philippsbourg. 

BHUf-MOTBN  (Corcle  au) ,  partie  centrue  du  grand- 
duché  de  Bade,  bornée  4  rO.,  Tors  la  France  et  la 
Bavière  Rhénane,  par  le  Rhin,  au  S.  et  au  N.  par  les 
cercles  du  Haut-Rnin  et  du  Bas-Rhin,  à  TE.  par  le 
Wurtemberg,  compte  470000  h.,  a  pour  ch.-Lcarls- 
ruhe  et  renferme  ia  ville  de  Bade.  TraTcrsé  du  S.  au 
N.  par  la  prolongation  de  la  Forét-Noire ,  il  est  arrosé 
par  dlTcrs  affluents  du  Rhin. 

REIN  (Province  du), ou  Heuê-Bhénanêt  prov.  du 
ffrand-duché  de  Hesse-Darmstadt,  à  TO.,  entre  le 
duché  de  Nassau  au  N.,  la  prov.  de  Starkenbourg  à 
rs.,  la  Bayière  rhénane  au  S.  et  au  S.  0.,  et  la  Prusse 
rhénane  à  l'O.  :  50  kiL  sur  35;  240  000  hab.  ;  ch-1., 
Mayence.  Le  Rhin  la  limite  au  N.  Sol  montagneux, 
mais  bien  arrosé.  Vignes,  beaux  pâturages. 

BB»  (grand-duché  du  bas-),  nom  donné  en  1815 
aux  pays  situés  à  TO.  du  Weser  qui  furent  assignés  à 
la  Prusse.  Il  comprit  d'abord  3  i>roTinces  :  Westpha- 
lie,  ClèTcs-Berg  et  Bas-Rhin;  aiy.  il  n'en  forme  plus 
que  2,  celle  de  Westphâlie,  et  la  province  Rhénane, 
qui  comprend  les  anciennes  provinces  de  Clèves- 
Berg  et  du  Bas-Rhin.  —  Pour  la  prov.  prussienne 
du  Rhin ,  F.  RBtNANB  (Province).  

EHINBEllG,   llHUrFELD,  BHINFELS,  RHINS- 

BERG,  etc.  V.  RHXINBBRO,  RHBINPBLDBN,  CtC. 

RHINGRATES  (c.-à-d.  comtes  du  Rhm) ,  titre  que 
portaient  depuis  le  vui*  s.  certaines  familles  de  com- 
tes dont  les  domaines  étaient  sur  les  bords  du  Rhin, 
dans  le  cercle  du  Ht-Rhin.  Ils  possédaient  Daun, 
Kirbourg,  Salm,  NeuviUers.  Grumbach,  Pittingen. 
Ils  avaient  séance  aux  diètes  de  Tempire,  et  prenaient 
le  titre  de  maréchaux  héréditaires  du  Palatinat 

RUINOGOLURA,  auj.  El-Aritch,  t.  maritime  d'E- 
gypte, sur  les  frontières  de  la  Syrie,  était  originai- 
rement un  lieu  d*exil ,  mais  ne  tarda  pas  à  devenir 
un  entrepôt  important. 

EUODANUS,  fleuve  de  la  Gaule,  auj.  1$  RMm. 

EHODB-ISLAND,  un  des  Etats-Unisde  TAmérique 
du  Nord,  et  de  tous  le  plus  petit,  entre  le  Massaehus- 
sets  au  N.,  le  Connecticut  à  TO. ,  TAtlantique au  S., 
entre  41*  22*-42*  lat.  N.  et  73»  48'-74*  32'  long.  0.  : 
80  k.  sur 60;  175 000  h.;  ch.-l.,  Providence  et  New- 
port  Il  doit  son  nom  à  une  tle  de  Rhode,  qui  est  dans 
la  baie  de  Narragansett,  et  dont  le  sol  et  le  climat  sont 
admirables,  ce  qui  lui  a  valu  le  nom  d'une  des  plus 
belles  lies  de  la  Méditerranée.  Les  antres  parties 
de  l'Etat  sont  peu  fertiles,  sauf  les  côtes  et  le  S.  0. , 
où  l'on  trouve  de  beaux  pâturages.  Houille,  mines 
de  fer  et  de  cuivre,  marbre.  Industrie  et  instruction 
très- répandues.  Commerce  très-actif.— Rhode-Island 
fut  colonisée  en  1636.  Elle  prit  une  grande  pui  à  la 

S  lierre  de  l'indépendance ,  mais  ne  fut  admise  comme 
tat  dans  la  confédération  qu'en  1790. 
RHODES,  an  grec  RhodM,  tle  de  la  Méditerranée, 
sur  la  côte  S.  0.  de  l'Asie- Mineure,  dont  elle  n'est 
séparée,  au  N.  B.,  que  par  un  canal  de  12  k.  ;  elle  a 
70  k.  de  long  sur  23  de  moyenne  largeur  :  1100  k. 
carrés  1 30000  hab.  (on  en  comptait  dans  l'antiquité 


nos  jours,  en  1850, 1851  et  1863.  ISlle  fut  iongtenpi 
marécageuse,  malsaine,  pleine  de  serpents,  d'où 
son  1*'  nom  d'OpMtisa,  qui  fit  place  à  celui  de  Ma- 
caria  (la  bienheureuse):  on  la  nommait  aussi  TckM- 
nû,  à  cause  des  Telchmes,  ses  premiers  habitants; 
elle  fut  enfin  nommée  Jtfcodef  (du  grec  rhodoa, 
rose),  à  cause  de  l'abondance  de  ses  roses.  Elle  ap- 
partient auj.  à  la  Turquie.  —  La  ville  de  Rhodes, 
capitale  de  file ,  est  sur  la  côte  N.  E.  ;  env.  12  000  h. , 
dont  6000  Turcs ,  6000  Grecs  et  1000  Juifs.  Bon  port, 
divisé  en  2 .  le  grand  et  le  petit  (ce  dernier  est  près- 

Îue  comblé)  ;  château  fort,  ancienne  église  de  Saint- 
ean  de  Jérusalem.  —  Rhodes  fut  bâtie  en  406  vr. 


mal  cultivé.  Belles  forêts;  hautes  montagnes.  L'Ile 
semble  être  d'oriffine  volcanique;  sa  principale  mont. 
est  l'Atabyrîs.  Elle  a  été  désolée  par  plusieurs  trem- 
blements de  terre,  notamment  en  222  av.  J.-C,  aux 
II*  et  XV*  s.  de  J.-G.,sous  Antonin  et  Constantin,  et  de 


la  guerre  Sociale,  et  parvmt  à  une  très-haute  pro- 
spérité par  le  commerce  et  la  culture  des  lettres  et 
des  arU  :  c'est  là  que  Protogène  tenait  son  école 
de  peinture,  qu'Eschine,  exilé  d'Athènes,  enseigni 
l'éloquence;  c^était  aussi  la  patrie  de  Panétius  et  de 
Posiaonius.  On  admirait  dans  la  ville  un  grand  nom- 
bre de  beaux  édifice»  et  de  statues,  dans  le  port  un 
fameux  CcHaite  (F.  ci-après).  Démétrius  Polioreète 
assiégea  Rhodes  en  305  sans  pouvoir  la  orendre. 
Après  la  bataille  d'Ipsus ,  çon  indépendance  fut  com- 
plète, et  sa  richesse  s'accrut  encore.  Rome  l'eut 
pour  alliée  dans  ses  guerres  contre  Philippe  Y  et 
contre  Antiochus  III,  et  dans  la  campagne  de  Pompée 
contre  les  pirates.  Vespasien  réduisit  Rhodes  en  71 
et  en  fit  le  ch.-I.  de  la  prov.  des  lies.  Le  Chris^- 
nisme  s'y  introduisit  de  bonne  heure  et  Rhodes  de- 
vint la  métropole  des  17  évèchés  des  Cyclada;  eue 
relevait  elle-même  du  patriarcat  de  Gonstantinople. 
En  1310,  les  Chevaliers  de  St-Jean  de  Jérusalem  s  y 
éublirent,  après  l'avoir  ravie  aux  empereurs  greci, 
qui  n'en  avaient  plus  que  la  souveraineté  nomiiulet 
et  ils  prirent  dès  lors  le  nom  de  Chefxilien  de  ttwi^. 
Mahomet  II  voulut  en  vain  les  en  chasser  (1479);  lu 
y  restèrent  jusqu'au  règne  de  Soliman  H,  qui  se 
rendit  maître  de  la  place  en  1522,  après  un  si^ 
des  plus  célèbres.  Les  Turcs  l'ont  depuis  conserrée. 
Quant  aux  Chevaliers,  réfugiés  d'abord  â  Viterbe, 
ils  furent  en  1530  établis  dans  Itle  de  Malte,  que 
leur  donna  Charles-Quint:  d'où  le  nom  de  chen- 
liers  de  Malte,  sous  lequel  ils  furent  connus depuu. 
F.  H08PITÀUBR8  ct  MALTB  (chevallers  de).  —  On 
doit  â  M.  Y.  Guérin  une  remarquable  Étude  sur  Vile 
de  Bhodêtj  1856. 
RHODES  (Colosse  de),  énorme  statue  d'airain  massii 

2ui  représentait  Apollon  et  que  l'on  voyait  i  l'entrée 
uportde  Rbodes.On  adit  â  tort  que  ses  pieds  étaient 
posés  sur  les  deux  môles  qui  formaient  l'entrée  du 
port  et  qu'ils  étaient  assez  éloignés  pour  que  les  plus 
gros  vaisseaux  pussent  passer  entre  ses  jambes.  Cette 
statue  servait  de  phare.  Le  colosse  de  Rhodes,  œuTre 
de  Charès  de  Linde  et  de  Lâchés  (300-288),  avait 
70  coudées  (env.  33").  Il  fut  renversé  par  un  trem- 
blement de  terre  au  oout  de  56  ans. 

RHODES  iXTàRJBDRES,  ^usserrAoden,  petite  répu- 
blique d«  Suisse  qui  occupe  les  parties  N.  et  0.  uo 
canton  d'Appenzell,  a  pour  chefs-lieux  Trog^Q  ^ 
Hérisau  ;  60  000  habitants ,  tous  protestants. 

RHODBS-iHTÉRiBURES ,  Innerrhodm,  république  de 
suisse  qui  occupe  la  partie  S.  E.  du  cant  dAp- 
penzell^a  pour  ch.-l.  Appenzell;  20000  hab.,  cattio- 
tiques.  F.  appbmzbll. 

RUODEZ  ou  RODEZ,  Segodunum  ou  Cwitasjb^ 
Unorum,  ch.-l.  du  dép.  de  l'Aveyron ,  à  607  kil.  b. 
de  Paris,  sur  une  colline  au  pied  de  laquelle  couie 
l'Aveyron;  11  856  hab.  Ëvôché,  suffragant  dAlbi; 
trib.  de  !*•  inst.  et  de  commerce;  lycée,  séminaire, 
école  normale,  institut  de  sourds-mueU,  bibliotne- 
que;  société  d'agriculture,  des  sciences,  lettre  ei 
arU.  Belle  cathédrale  gothique,  beau  dottre  des  cor- 
delière; nouveau  palais  de  justice;  belles  places» 
boulevard  ;  chemin  de  fer.  Fabriques  de  cadis,  tou», 
laines,  bons  fromages;  muleta,  haras. Pathedupoew 


RHÛN 


-  1605  — 


ftIBA 


Delri«u,  de  l'historien  Vonteil,  etc.  Kaynal  et  Tabbé 
Fravssînous  naouirent  auprès.  —  Khodez  fut  d'a- 
bord la  capitale  des  Rutênt  (dont  elle  a  pris  le  nom); 
elle  devint  au  moyen  âge  cb.-l.  d'un  comté  qui  re- 
monte à  Tan  820  et  qui  subsista  jusqu'au  zy*  s. 
Bourbon- Vendôme,  le  dernier  de  ses  comtes,  remit 
ee  comté  à  Henri  iv.  qui  le  réunit  à  la  couronne. 

RHODOGUNE,  fille  du  roi  parthe  Mithridate,  fut 
mariée  en  141  av.  J.-G.  à  Démétrius  Nicator,  roi  de 
Syrie,  alors  prisonnier  des  Parthes,  qui  avait  déjà 
précédemment  épousé  Qéopâtre,  fille  de  Ptolémée 
Philométor,  roi  d'Egypte.  Ce  2*  mariage  excita  la 
jalousie  de  Cléopfttre  et  (ùt  l'occasion  de  violents 
démêlés,  qui  ont  fourni  à  Corneille  le  sujet  de  sa 
belle  tragâie  de  Bhodogune. 

BHODOMABW  (Laurent),  un  des  restaurateurs  de 
l'étude  du  grec  en  Allemagne,  né  en  1546  àSaflb- 
werf  dans  la  Hte-Saze,  mort  en  1600,  fut  profes- 
seur de  me  à  léna,  puis  professeur  d'histoire  et 
recteur  à  l'Université  de  Wittemberg.  Il  a  laissé  des 
traductions  latines  de  Dtodoftf,  de  QuintusdêSmyme 
et  autres  auteurs  grecs  et  des  poésies  grecques  et 
latines,  entre  autres  une  UUt,  sacrée  et  une  YiêdêLu» 
tkBT,  en  vers  grecs.  Il  fut  proclamé  poète  lauréat. 

RHODOPE,  au}.  Denoto^dagh,  cnalne  de  mont, 
de  Thrace,  se  détache  de  l'Hémus,  et  court  au  S.  0. 
jasque  vers  la  mer.  C'est  d'elle  que  sortent  l'Hèbre 
et  presque  tous  ses  affluents  de  droite.  Le  mont  Rho- 
dope  est  fameux  dans  la  Fable  comme  demeure  d'Or- 

Sbée.  11  donna  son  nom.  dans  le  iv«  s.,à  une  prov. 
tt  diocàse  de  Thrace  qui  avait  pourch.-l.  Abdère. 

RHODOPE,  courtisane,  native  de  Thrace,  vivait 
du  temps  d'fisope  et  fut  esclave  avec  lui.  Charaz  de 
Lesbos,  frère  de  Sapho,  la  racheta  et  en  fit  sa  maî- 
tresse. Elle  alla  dans  la  suite  s'étabHr  à  Naucra- 
tis  en  figypte,  et  y  gagna  tant  de  richesses  qu'elle 
put,  dit^Km.  bâtir  &  ses  frais  une  pyramide.  • 

RHQBir  (Monts) ,  M/UBngebirgê  y  chaîne  de  mont, 
qui  s'étend  dans  le  cercle  bavarois  du  Ht-Mein,  dans 
la  Resse-Cassel  et  le  duché  de  Saxe-Meiningen,  donne 
naissance  à  la  Fulde. 

RHONASZEK,  v.  de  Hongrie  (Marmarosch) ,  à  9 
kii  E.  de  Szigeth.  Immense  mine  de  sel. 

RHOhB  (le),  Bhodanut^  un  des  grands  fleuves  de 
PEurope,  natt  en  Suisse  (Valais),  près  du  mont  St- 
Gothard,  entre  les  monts  Furca  et  Grimsel,  à  24  kil. 
S.  0.  des  sources  du  Rhin,  coule  à  l'O.  jusau'au  lac 
Léman,  qu'il  traverse  et  d'où  il  sort  à  Genève,  dis- 
paraît peu  après,  au  village  de  Coupy,  sous  une  ar- 
che formée  par  des  rochers  éboulés  (c'est  ce  qu'on 
appelle  laffèrtedu  BMne),  entre  ensuite  en  France, 
omile  au  S.  0.,  et  baigne  Lvon,  où  il  reçoit  la  Saône, 
puis,  à  partir  de  cette  ville ,  court  directement  au 
S.  et  se  jette  dans  la  Méditerranée  par  plusieurs 
bouclies,  dont  les  deux  principales  forment  un  delta 
appelé  la  Camargue  Son  cours  total  est  de  860  kil. 
dont  508  navigàoles ,  depuis  Seyssel.  Ses  affluents 
principaux  sont,  adroite,  l'Ain,  la  Saône,  l'Ardèche, 
le  Gard;  à  gauche,  l'Isère,  la  Drème,  la  Durance. 
Son  cours  est  très-rapide  (sa  pente  totale  est  de  plus 
de  1000  mètres);  il  déborde  fréquemment  et  ses  inon- 
dations sont  redoutables.  Les  principales  villes  que 
baigne  ee  fleuve  sont  :  en  Suisse,  Sion,  Genève  ;  en 
France,  Lyon,  Vienne,  Tournon ,  Valence^  Viviers, 
Pont-St-Esprit,  Avignon,  Tarascon,  Beaucaire  et  Ar- 
les, où  il  se  partage  en  2  bras,  le  Rhône  proprement 
dh,  à  l'E. ,  et  le  Petit  Rhône,  à  l'O. 

BHÔHB  (dép.  du),  entre  les  dép.  de  Saône-et-Loire 
«u  N.,  de  la  Loire  au  S.  et  à  l'O.,  de  l'Isère  à  l'E., 
a  2799  kil  carrés,  662  493  h.  et  a  pour  ch.-L  Lyon. 
U  est  formé  d'une  partie  du  Lyonnais  et  du  Beaujo- 
iftis.  Il  est  arrosé  par  le  Rhône  et  la  Saône  et  tra- 
versé à  ro.  par  tme  ramification  des  Cévennes.  Mi- 
nes de  cuivre ,  plomb  sulfuré ,  houille ,  cristal  de 
roche*  marbre ,  mnit ,  porphyres ,  pierre  à  bâtir, 
terre  I  potier;  asbeste,  talc,  améthystes;  beaucoup 
de  fosnles;  eaux  minérales.  Grains,  pommes  de  terre, 
légumes,  fruits,  sorgho,  safran,  gfraines  oléagineu- 


ses, belles  chAtaignes  dites  marrom  âe  Lyon;  vin» 
excellents  (une  des  richesses  du  pays),  charcoterie 
renommée.  Immense  industrie  et  commerce ,  sur- 
tout en  soieries  et  en  mousselines  (  F.  lton  et  ta- 
ràrb).  —  Ce  dép.  a  2  àrr.  (Lyon,  Villefiranche) , 
27  cant. ,  253  comm.  ;  il  appartient  à  la  8*  division 
militaire,  a  une  cour  impér.  et  un  archevêché  à  Lyon. 

BBÔNB-BT-LOIBE  (dép.  de).  Ce  dép.,  formé  en  1790. 
comprenait  tout  l'anc.  gouvernement  du  Lyonnais. 
Après  le  siège  de  Lyon  (1793) ,  la  Convention  le  par- 
Uk%eh  en  deux,  le  Rhône  et  la  Loire. 

RHÔNB-AU-RHiN  (Canal  du) ,  canal  qui  met  en 
communication  les  bassins  du  Rhône  et  du  Rhin, 
part  de  la  Saône,  à  St-Symphorien,  et  aboutit  à  l'IU, 
affluent  du  Rhin,  en  amont  et  près  de  Strasbourg, 
traversant  les  dép.  de  la  Côte-d'Or,  du  Jura,  du  Doube , 
du  Ht-Rhin  et  du  B.-Rhin,  et  passant  par  DÔIe,  Be- 
sançon, Baume-les-Dames,  Montbéliard,  Neuf-Bri- 
sach  :  son  développement  total  est  de  349  kil.  Com- 
mencé en  1784,  interrompu  pendant  la  Révolution, 
repris  sous  le  Consulat ,  il  n'a  été  achevé  qu'en  1833. 
On  l'avait  d'abord  nommé  Canal  fk  Montieur  en  l'hon- 
neur de  Monsieur,  comte  d'Artois,  frère  de  Louis  XVI 

RHYN,  petite  riv.  de  Prusse.  V,  rhoi. 

RUYMDÂCDS  ou  LTCUS,  auj.  (hUauhad  et  Mika- 
lUza,  petite  riv.  de  l'Asie-Mineure,  sort  de  l'Olympe 
de  Mysie  près  de  Miletopolis,  et  se)ette  dans  la  Pro- 
pontide,  après  avoir  séparé  la  Mysie  de  la  Bithynie. 
LucuUus  battit  Mithridate  sur  ses  bords  en  73  av.  J.-O. 

RIAILLË,  ch.-l.  de  cant.  (Loire-Inf.),  sur  l'Brdre, 
à  22  kil.  N.  0.  d'Anoenis;  20tô  hab.  Forges,  souroe 
minérale,  dont  les  eaux  forment  une  belle  cascade. 

RIANS ,  ch.-L  de  cant.  (Var),  à  46  klL  N.  0.  de 
Brignoles;  2603  hab.  Bonneterie,  tuilerie;  huile. 

EIABIO  (Pierre) ,  neveu  du  pape  Sixte  IV,  fut  fiiit 
par  son  oncle  cardmal,  archevêque  de  Florenoe,  lé- 
gat du  St-Siége  pour  toute  l'Italie,  ac<|uit  d'immen- 
ses richesses ,  acheta  la  ville  et  la  principauté  d'I- 
mola,  qu'il  donna  à  son  frère  Jérôme,  et  mourut  en 
1474,  laissant  la  réputation  du  prince  le  plus  fas- 
tueux de  son  siècle.  —  Jérôme  R. ,  investi  par  son 
frère  en  1473  de  la  principauté  d'imola,  fit  la  guerre 
à  Laurent  de  Médicis,  au  duc  de  Ferrare  Hercule  I** 
et  aux  barons  romains,  prit  Forli  en  1480,  et  enleva 
diverses  places  aux  Colonne;  mais  il  se  trouvsjsolé 
à  la  mort  de  son  oncle  (Sixte  IV)  et  périt  assassiné 
en  1488. 

RIAZAV ,  jadis  PereiaHaol  Rtatxaiufcoi,  v.  de  la 
Russie  d'Europe,  ch.-L  dugouvt  de  son  nom,  sur  un 
bras  de  l'Oka,  à  190  kil.  S.  E.  de  Moscou;  20000  h. 
Ëvèché  grec,  cour  civile  et  criminelle.  Nombreuses 
églises.  —  A  49  kil.  S.  E.  est  le  Vieux-Riazan  ^  sur 
l'Oka,  détruit  par  les  Tartares  en  1568,  et  qui  était  au 
moyen  flge  la  capit.  d'un  duché  souverain.  Le  Nouv.- 
Riazan  (ùt  fondé  par  le  grand-duc  de  Vsévolod-Iou- 
riévitch.  Assez  longtemps  florissante  sous  des  ducs 
particuliers,  cette  ville  tomba  ensuite  sous  la  domi- 
nation des  grands-ducs  de  Moscou.  —  Le  gouvt  de 
Riazan,  entre  ceux  de  Vladimir  au  N..  de  Tambov  à 
TE.  et  au  S. ,  de  Moscou  et  de  Toula  à  l'O. ,  a  300  kil. 
sur200,  et  1320000  hab. 

RIBADENEIRA  Qe  P.),  îésuite ,  né  à  Tolède  en 
1527,  m.  en  1611,  lut  un  des  1***  compagnons  de 
S.  Ignace  et  propagea  l'institut  naissant  en  France, 
aux  Pays-Bas,  en  Italie,  en  Espagne.  On  lui  doit  la 
Fleur  des  vies  des  saints  (trad.  par  l'abbé  Daras,  1855 
et  ann.  suiv.),  des  Vies  de  S.  Ignace,  de  latnei, 
de  S.  François  Borgia  et  de  Sameron,  et  la  Biblio- 
thèque des  écrivains  jésuites  (en  latin),  Lyon  1609. 

RIBARGORCB,  contrée  de  l'Araffon,  sur  les  con- 
fins de  la  (^talog^e,  s'étend  depuis  les  Pyrénées  jus- 
qu'à r£3>re,  et  renferme  un  assez  grand  nombre  dt 
bourgs,  mais  est  mal  peuplée;  lieuprincip.,  Bena- 
verre.  Elle  formait  jaais  un  comté  qui,  uni  à  So- 
brarbe,  porta  quelques  années  le  nom  de  royaume. 

RIBAUDS,  sorte  de  milice  irrégulière,  qui  aurait 
été  instituée  par  Philippe-Auguste  vers  1189,  et  am 
depuis  fut  supprimée  à  cause  de  sa  licence  eflTrénèe. 


RICA 


—  1606  — 


RICE 


Le  chef  de  cette  milice,  sous  Philippe-Auguste  et  ses 
9acce«Mtïrs  Jusqu'à  PhiKppe  le  èel,  fat  appelé  Roi 
des  fftcMidf.  Mus  tard,  on  désigna  sou^  ce  titre  un 
offtdei'  th^T^é  de  Ta  poKce  intérieure  de  Phôtel  du 
foi  ei  de  là  siArrelllancé  des  maisons  de  j^u  et  de 
prcstfttrtioY).  Sous  Charles  Y,  les  fonctions'  du  Roi 
det  tibauâs  fufent  absorbées  par  celles  du  Prévôt 
de  Thôtel.  Le  nom  de  rihauds  ne  resta  plus  aue 
coffime  une  injure,  pour  désigner  des  gens  peraus 
de  débauche  et  de  crimes. 

MBfi,  y.  de  Danemark  (Jutland),  ch.-I.  de  diocèse, 
à  230  k.  0.  de  Copenbap^ue;  2500  h,  Ëvéché  luthé- 
rien, école  classique.  Kibe  est  une  des  phis  ancien- 
Bes  filles  du  Danemark  j  longtemps  fforissante,  elle 
a  été  ruinée  par  les  incendies  et  les  inondations.  — 
Le  dioc&se  compte  180  000  h.  et  (Comprend  plusieurs 
encltfves  du  dlesvig. 

iiVBEATryiLLÈ^apvolmoeHet  en  allemand, ch.-l. 
de  c.  (Ht-Rhin).  à  t6  kil.  N.  0.  de  Colmar.  su*  un 
affluent  du  Fecht  et  sur  le  chemin  de  fer  aë  Stras- 
bourg à  Bile j  7l8t  hafo.  Filatures  et  manufactures 
de  coton,  fonderie  de  cloches.  Aux  env.,  vin  blanc 
esthné.  Erigée  en  ville  au  xaï^i.\  assiégée  en  1793 
^r  Pempereur  Adolphe. 

BIBElCOUlrr ,  ch.-l.  de  c.  (Oiser  à  U  kil.  3.  E.  de 
Compiègne;703  hab.  Sta6on  dcT  chemin  de  fër. 

KlttEMONT,  ch.-l.  de  c.  (Aisne),  à  13  Itil.  S.  t.  de 
Saint- Quentin; 3220  hab.  Toiles  claires,  batistes,  li- 
nons. Patrie  de  Condorcet  et  de  T^rchitecte  Blondel. 

RlBEfiA  ou  BiBEiRA  (Joseph) ,  dit  VEspagnolety  un 
des  grands  peintres  de  l'ISspagne,  né  en  1588  à  ^a- 
fiva  (Talencé),  n!i.  à  Naples  en  1659,  étudia  d'abord 
à  Valence,  puis  à  Kome,  où  il  reçut  les  leçons  de  Ca- 
levage,  et  séjourna  t^ntOt  à  Naples,  tantôt  à  Rome, 
tantôt  &  Madrid,  où  il  travailla  pour  Philippe  IV,  Il 
d'est  plu  le  plus  souvent  à  représenter  les  massacres, 
l'es  supplices,  les  tortures,  et  à  réussi  à  rendre  les 
ScMies  tes  plus  horribles  avec  ime  effrayante  vérité. 
n  se  distingue  par  une  maniéré  violente  :  tout  dans 
^s  tableauï,  dessin,  expression,  clair-obscur,  est 
rude,  heurté,  plein  de  fougue.  Ses  principaux  ta- 
bleaux sont  :  lé  Martyre  de  S.  Janvier  et  S.  Jérôme, 
à  Naples,  Jxion  sur  la  roue  et  une  Mqfer  dolorosa^ 
à  U&djia.  et^  dans  le  genre  doux,  VÊchèlle  de  Ja- 
cùVf  i  Mâdnd',  et  une  Adoration  des  bergers^  au 
musée  de  P»ris. 

EIBÊRAC,  ch.-l.  d'arr.  (Dordogne),  sur  la  Dronne, 
à  38  kil.  N.  0.  de  Périgueux;  3658  hab.  Trib,  de  1'* 
inst.  Flanelles,  cadls,  étamines,  vins  de  bas<:e  qua- 
lité, eauX-diB-viQ,  téiiîturôYîes  et  forgés.  Elle  s'est 
beaucoup  agrandie  et  ehibelUe  depuis  trente  ans. 

HlBI^RS,  ch.-l.  de  c.  (Htes-Alpes),  sûr  le  Buech, 
à  40  kil.  S.  Q.  de  Gap;  1266  hab.  Soie,  cadis. 

RTBOUTTE(Fr.  Louis),  auteur  dramatique,  né  à 
Lyon  en  1770,  m.  à  Paris  en  1834,  fut  quelque  temps 
ageut  de  change,  puis  se  voua  aux  lettres.  Il'  a  donné 
au  Thélllre  Français  quelques  comédies,  toutes  en 
5  actes  et  en  vers,  qui  ont  eu  du  succès  en  leur 
temps  :  VÀssemblée  de  famille,  1808;  le  Ministre  an- 
glau,  1812^  la'  Réconeiliation  par  tuse^  1818;  le 
Spéculqteur  ou  V École  de  la  jeunesse,  1826. 

RICABP  (l'abbé Dominique),  traducteur,  né  à  Tou- 
louse, en  1741 ,  m.  en  1803,  fut  professeur  de  rhéto- 
rique au  collège  d'Auxerre.  puis  précepteur  particu- 
lier du  fils  du  président  de  Meslay.  On  lui  doit  une 
traduction  complète  et  fidèle  des  Oeuvres  de  Flutar^ 
que:  les  OEuvres  morales  parurent  de  1783  à  1795, 
ciU  17  vol.  in-12,  les  vies  des  Hommes  illustres  de 
179aàl803,ônl3v.  in-12. 

AICAUDO  (pavidl,  économiste,  ivé  4  Londres  en 
1772,  m.  en  1823,  était  fils  d'un  juif  de  Lisbonna, 
qui  était  venu  s'établir  à  Londres  comme  courtier  de 
change.  David  Ricardo  devint  lui-même  agent  de 
change,  et  amassa  une  fortune  considéicable  qui,  à  sa 
mort,  s  élevait  environ  &  14  millions  de  fr.  Il  quitta 
la  religion  de  ses  ancêtres  pour  le  culte  réformé,  et 
fax  nommé  en  1817  memore  de  la  Chambre  des 
communes.  Ricardo  fut  longtemps  Toracle  des  éco- 


nomistes :  il  recommande  surtout  l'emploi  du  papie^ 
monnaie,  et  fonde  la  valeur  des  marcaandises  sur  le 
travail  nécessaire  pour  les  produire.  Ses  princïpaiK 
ouvrages  sont  :  Le  haut  prix  du  lingot  preùU  de  la 


§ay,  1819);  Influence  du  bas  priai  du  hU  m  Us 
fonds  publics,  1815;  Projet  a^un  papier-monnaie 
économique  et  sûr,  181 6  ;  Sur  les  prohibitions  en  agri- 
culture^  1822  (trad.  par  Constancio  et  Fonteyraud, 
1847)  :  il  y  combat  les  obstacles  mis  à  l'imporUtion. 

RICCI  (le  P.  Matth.),  Jésuite,  né  en  1552,  à  Mace- 
rata,  m.  à  Pékin  en  1610,  fut  missionnaire  àlaCliine, 
ouvrît  un  collège  à  Nankin,  fut  présenté  à  la  cour  de 
Pékin,  ^na  la  faveur  de  Tempereur  par  ses  talents 
et  opéra  oe  nombreuses  conversions.  On  a  de  lui, 
outre  des  écrits  sur  la  religion  et  la  géométrie,  ré- 
digés en  chinois,  des  Mémoires  sur  lesquels  Trigault, 
son  cdnfrêrô,  rédigea  le  De  Christiând  eipeditime 
aptid! ^tna£,  Augsbourg ,  1615. 

RICCI  (Laurent),  général  des  Jésuites,  naquit  a  Flo- 
rence en  1703 ^  professa  la  philosophie  à  Sienne,  fut 
directeur  spirituel  au  sémmaire  de  Home,  puis  au 
Collège  romain,  devint  secrétaire  et  enfin  général 
de  son  ordre  fl758).  C'était  le  moment  où'  des  coups 
réitérés  étaient  portés  aux  Jésuites  :  Ricci  ne  pui 
les  amortir  et  refusa  toute  concession.  Pressé  ue 
changer  les  statuts  de  Tordre  pour  le  sauver,  il  se 
contenta,  dit-on,  de  répondre  :  Sint  ut  sunt,  au* 
non  stnt.  L'ordre  fut  supprimé  (1773),  et  Ricci  en- 
fermé au  château  St-Ange,  où  il  m.  en  1775. 

RICCI  (Scipion),  évoque  de  Pistoie  et  <fe  Prato,  pe- 
tit-neveu du  préc,  né  i  Florence  en  Ï741,  m.  en 
1810,  favorisa  les  réformes  religieuses  du  grand-duc 
Léopold  en  Toscane  et  de  Temp.  Joseph  II  en  Au- 
triche, tint,  en  1786,  à  Pistoie ,  un  synode  cour  les 
faire  sanctionner,  mais  échoua  dans  ce  projet,  fut 
condamné  par  la  bulle  Auetorem  fidei  et  se  vit  oblige 
de  renoncer  à  l'épiscopal  (1790).  En  1799,  il  fut  effi- 
nrisonné  par  le  gouvernement  toscan  comme  lavora- 
We  à  la  Révolution  française.  En  1805,  il  rétracta  ses 
erreurs  théologiques  et  se  réconcilia  avec  le  pape 
Pie  VII.  Potter  a  publié  :  7ie  et  Mémoires  dfi  Scipior. 
Ricci  (BruxeUes,  1824,  et  Paris,  1825,  4  v.  in-8):ct» 
ouvrage  est  condamné  à  Rome. 
.  R1GCI0U  (J.  B.),  Jésuite,  né  à  Ferrareen  ISOJ^. 
\m.  en  1671,  se  fit  quelque  réputation  comme  astn- 
nome,  fut  chargé  par  ses  supérieurs  de  réfuter  .e 
système  de  Copernic,  et  publia  dans  ce  but  :^«'J?"" 
gestum  noium,  Bologne,  1651  ;  Àstronomia  refor- 
mata, 1665.  On  a  aussi  de  lui  ;  Geographiarelof 
mata,  166U  Çhronologia  reformata j  1669- 

RICCOBONÏ  (Louis) ,  comédien,  longtemps  connu 
sous  le  nom  de  Létio^  né  en  167t ,  à  Modène,  m.  a 
Paris  en  1753 ,  tenta  d'établir  en  Italie  le  système  (irJ 
raatique  de  la  comédie  française,  mars  sans  y  réussi., 
vint  à  Paris  avec  le  fameux  Dominique,  et  y  àm!^^ 
la  Comédie  italienne,  qui  obtint  un  rapide  succv> 
Il  se  reUra  i  Parme,  où  il  devint  intendant  ' u^^ 
menus  plaisirs  et  inspecteur  <tes  théâties.  On 'ui 
doit,  entre  autres  ouvrages  :  VÉistoiire  <i«*/^'^*"'* 
Italien,  Paris,  1728-31;  Observations  sur  la  Comédie 
et  le  génie  dé  MoHère,  1736.  Il  a  aussi  composé  d» 
pièces  qui  furent  bien  accueillies  et  qu'il  réunusou* 
le  titre  de  Ifouveau  Thédtre  italien,  Paris,  17  }«;,-■ 
Son  fils,  Ant.  R.,  né  à  Mantoue  en  1707,  m.  w  l/'v 
à  la  fois  acteur  et  auteur,  obtint  surtout  du  suc«t;* 
comme  auteur;  mais  il  eut  le  malheur  de  sadonDt 
à'  l'alchimie  et  se  ruina  en  vaines  expériences  ai» 
recherche  du  grand-<xuvre.  Ses  pièces  euren*  ioûf 
temps  la  vogue  au  Théâtre  Italien;  les  principai^^ 
sont  :  les  Comédiens  esclaves  (1726);  les  Amusenienis 
à  la  mode  (1732)  ;  le  PrÙendu  (1760). 

RICEYS  (LES),  ch.-L  de  c.  (Aube)   sur  a  W^ 
à  15  kil.  S.  de  iar-sur-Seine;  3225  hab.  "  estfor^i^, 
de  trois  bourgs  :  Ht-Ricey,  Îias-Ricey,  R'cey-mf 
Rive.  Vins  très-estimôs,  rematrquables  parleur  wu 


RICH 


—  1607  — 


KICH 


qaet  Ville  trô»:âncieDne,  fondée  par  les  Boii  :  elle 
existait  dès  le  temps  de  César.  Aux  enf . ,  enceinte 
druidique  de  Champlisson. 

UCHABD  (S.),évéque  de  Chichester  en  Angleterre, 
sacré  en  1244,  m.  en  1253,  estffité  le  8  aTril. 

RiCBARB  1,  sans  Peur^  duc  de  Normandie  (94^996), 
fils  de  Guillaume  Longue  Épée,  avait  10  ans  à  la  mort 
de  son  père.  Louis-d'Outremer  se  fit  confier  la  garde 
du  jeune  duc,  mais  il  voulut  l'emprisonner  :  Richard 
Itot  délÎTré  par  un  serviteur  fidèle,  Osmond,  qui  l'em- 
porta caché  dans  une  botte  de  foin.  II  fut  affermi 
«lans  la  possession  de  son  duché  par  Harald ,  roi  de 
Danemark.  Il  eut  part  à  l'élévation  au  trône  de  Hu- 
gues Capet,  dont  il  avait  épousé  la  sœur  Emma. 

RICHARD  II,  le  Bon,  duc  de  Normandie  (996-1027), 
fils  et  successeur  du  précéd.,  eut  à  soutenir  di- 
verses guerres  intérieures  et  extérieures  et  s'en  tira 
heureusement  avecTaide  des  rois  du  Nord,  Lagman 
et  Olof,  et  fut  l'allié  du  roi  de  France  Robert  II.  Il 
eut  pour  successeur  Richard  III,  son  fils  aîné,  qui 
mourut  quelques  mois  après,  empoisonné  par  son 
frère  Robert  le  Magnifique. 

RICHARD  I,  CoBur  de  Lion ,  roi  d'Ang:leterre  (1189* 
99),  fils  et  successeur  de  Henri  II,  était  né  en  11&7 
et  s'était  fait  remarquer  dès  sa  première  jeunesse  par 
une  force  extraordinaire,  une  bravoure  bouillante, 
mais  aussi  par  un  caractère  altier  et  turbulent.  Il 
empoisonna  la  vieillesse  de  son  père  en  prenant  trois 
fois  les  armes  contre  lui    (1173,  83,  89).  Devenu 
roi  en  1189,  il  entreprit  une  nouvelle  croisade  de 
concert  avec  le  roi  de  France  Philippe-Auguste  et 
l'empereur  Frédéric  Barberousse.  Parti  de  Marseille 
en  1190,  il  s'empara  de  l'île  de  Chypre  (1191),  puis 
de  Ptolémals  ou  St- Jean  d'Acre  ;  mais  il  entra  bien- 
tét  en  querelle  avec  Philippe,  et  les  deux  princes  se 
séparèrent.  Resté  seul  en  Palestine,  Richard  se  livra 
à  toute  sa  violence,  et  fit  massacrer  2500  captifs.  11 
remporta  une  brillante  victoire  à  Asor  contre  1 00  000 
Musulmans;  néanmoins,  il  n*osa  attaquer  Jérusalem 
et,  bien  qu'il  eût  accompli  de  merveilleux  faits  d'ar- 
mes, il  fut  forcé  de  remettre  à  la  voile  sans  avoir 
reconquis  la  Palestine  (1192).  Jeté  pai"  la  tempête  sur 
les  côtes  de  la  Dahnatie,  il  crut  pouvoir,  à  la  faveur 
H'an  déguisement,  traverser  les  terres  du  duc  d'Au- 
triche qu'il  avait  outragé  au  siège  de  St-Jean-d'Acre, 
mais  il  fut  découvert  et  retenu  par  ses  ordres  dans 
une  étroite  prison  (à  Durenstem^  près  de  Krems), 
d'où  il  ne  sortit  qu'au  bout  d'un  an  en  payant  une 
rançon  de  250  000  marcs  d'argent.  Pendant  son  ab- 
sence, son  frère  Jean  sans  Terre  avait  cherché  à  le 
supplanter  en  Angleterre  :  Richard,  de  retour  dans 
^es  Etats,  anéantit  la  faction  de  ce  frère  (1 194)  ;  puis 
=^1  vint  faire  la  guerre  à  Philippe- Auguste,  qui  avait 
Venté  de  s'emparer  de  la  Normandie,  et  battit  ses 
loupes  à  Fréteval;  mais  il  se  réconcilia  bientôt  avec 
^  prince  et  vécut  quelques  années  en  paix.  Etant 
^é,sn  1199,  mettre  le  siège  devant  Chalus  en  Li- 
'ifousin ,  par  suite  d'une  querelle  ou'il  avait  avec  le 
^loomte  de  Limoges,  il  fut  blessé  devant  cette  place 
d  un  coup  de  flèche,  dont  il  mourut.  Pendant  que 
^chard  était  en  captivité  chez  le  duc  d'Autriche,  le 
inntvèreBlondel,  qui  lui  éuit  resté  fidèle,  réussit, 
oit-oa,  à  découvrir  sa  prison,  et  hAta  sa  délivrance 
^'  aLONDEL).  On  attribue  à  Richard  quelques  poésies. 
.^U^CHARD  u,  roi  d'Angleterre,  fils  du  Prince  Noir 
jf<«>uard),  et  petit-fils  d'Edouard  IH,  naquit  en  1366 
^t  monta  sur  le  trône  en  1377,  à  U  ans.  Sa  mino- 
V*^>  pendant  laquelle  ses  oncles,  les  ducs  de  Lanças- 
hil  ^^^'^  ^^  "®  Glocester,  eurent  la  régence  fut 
^l^^rageuse  :  elle  fut  signalée  par  la  révolte  de 


Weu- 


J7  y^yler  (1382),  par  les  progrès'  et  la  répression 

J^  Wicléfisme.  Lorsfpi'il  régna  par  lui*>mème,  il  se 

jJ^^n  faible,  inappliqué,  prodigue.  S'étant  rendu  en 

^-  T^cle  pour  T  apaiser  une  insurrection,  il  laissa 

^  ^  le  champ  libre  à  son  cousin ,  le  duc  d'Hereford, 

nn^^  ^^^  ^  Laineastre,  qui  le  déposa  et  se  fit  cou* 

j^^r  sous  le  nom  d'Henri  IV  (1399)  ;  ^lichard,  re- 

^^^  au  chAteau  de  Pomfret  en  Scosse,  périt  bien- 


tôt dans  sa  prison,  assassiné.  dit*on,  par  ordre  de  soa 
cousin.  Il  avait  épousa  Isabelle,  fille.ou  roi  de  France 
Charles  VI.  M.  Wallon  a  écrit  VHût,  de  Richard  iL 
RjGBARn  m,  roi  d'Angleterre,  né  en  1462,  était  le 
4*  fils  de  Richard,  duo  d'York,  et  fut  longtemps  connu 
sous  le  nom  de  duc  de  Glocester.  Frère  d'Edouard  IV, 
le  1*'  prince  de  la  maison  d'York  qui  soit  monté  sur 
le  trône,  11  le  soutint  de  tout  son  pouvoir  contre  les 
partisans  de  Henri  VI ,  et  assassina,  de  concert  avec 
son  autre  frère  le  duc  de  Clarence,  le  jeune  fils  du 
roi  vaincu,  après  la  bataille  de  Tewkesbury.  A  la  mort 
d'Edouard  Ivqu'on  l'accuse  d'avoir  empoisonné(1483), 
il  se  fit  nommer  régent  ou  protecteur  au  nom  du  fils 
de  ce  prince,  le  jeune  Edouard  V,  son  neveu,  et,  par 
une  suite  d'actes  hypocrites  ou  atroces,  réussit  à  s'em- 

f)arer  du  trône  :  A  peine  couronné,  il  fit  égorger  dans 
a  Tour  de  Londres  par  J.  Tyrrel  le  Jeune  roi  et  son 
frère.  Devenu  après  ce  nouveau  meurtre  l'objet  de 
l'horreur  publique,  il  se  vit  presque  abandonné  de 
tous,  quand,  en  1485,  Henri  de  Riohmond  (Henri  VII  ) 
vint  rattaquer;  il  fut  vaincu  et  tué  à  Bosworth. 
Richard  III  fut  le  dernier  roi  de  la  maison  d'York; 
après  sa  mort,  l'avènement  de  Henri  VII  termina  la 
guerre  des  Deux-Roses.  Richard  UI  était  un  monstre 
au  physiaue  comme  au  moral  :  il  était  boiteux,  bossu, 
paralysé  d'un  bras.  V^alpole  et  Rey  {Essai  historique 
et  critique  sur  Richara  îlly  Paris,  1818)  ont  vai- 
nement essayé  de  réhabiliter  sa  mémoire. 

RicHABO  D'YORK,  compétit.  de  Henri  VL  F.  tork. 

RICHARD  DE  GORHOUAiLUSs ,  fils  de  Jean  sans  Terre, 
roi  d'Angleterre ,  né  en  1209,  m.  en  1272,  acheta  fort 
cher  les  voix  de  quatre  électeurs,  et  fut  proclamé  roi 
d'Allemagne  en  12&7 ,  tandis  que  trois  autres  élec- 
teurs nommaient  Alphonse  le  Sage  (de  CasUlle).  Il 
s'était  signalé  en  Palestine,  et  avait  rendu  des  ser- 
vices à  son  frère  Henri  III  dans  ses  guerres  contre 
la  France.  Il  ne  vint  que  deux  fois  en  Afiemagne  (1262 
et  1268):  la  l**,  il  investit  le  roi  de  Bohème  Ottocai 
des  duchés  d'Autriche  et  de  Styrie;  la  2*,  il  abolit 
(1269)  les  péages  établis  sur  le  Rhin.  Du  reste,  il  ne 
lut  jamais  couronné  empereur.  Étant  revenu  en  An- 
gleterre en  1264  pour  défendre  Henri  III  contre  les 
barons  rebelles,  il  y  fut  fait  prisonnier  par  Simon  de 
Montfort  et  subit  une  captivité  de  14  mois. 

RICHARD  I,  comte  d'Averse  en  10&9,  à  la  mort  de 
son  père  Rainolf ,  reçut  du  pape  Nicolas  II  Tinvesti- 
ture  de  la  principauté  de  Capoue,  conquit  cette  ville 
sur  Landoue  VI  (1062) ,  s'empara  également  de  Gafite 
et  aida  Robert  Guiscard  dans  la  conquête  de  Sa- 
leme.  Il  mourut  en  1068,  au  moment  de  soumettre 
Naples.  —  u,  prince  de  Capoue  de  1091  à  1 105,  éUit 
petitrfils  du  précédent  Chassé  par  ses  sujets,  U  fut, 
en  1098,  rétabli  dans  sa  principauté  par  le  grand- 
comte  de  Sicile  Roger,  et  se  reconnut  son  vassal.  A 
sa  mort,  Roger  joignit  Capoue  à  ses  Etats. 

RICHARD  DB  ciRENCBSTBR,  bénédictin  de  Westmins- 
ter, m.  en  1401 ,  est  auteur  de  VÊtat  anàen  de  la 
Grande-Bretagne  f  en  latin  (publié  par  Bertram,  Co- 
penhag'iie,  1737,  dans  le  Britannicdrum  gentium 
historici  antiqui  très).  On  lui  attribue  VUistoria  ab 
Hengista  ad  annum  1348. 

^CHARD  (Claude),  jésuite  français,  né  à  Ornans  en 
1589.  m.  en  1664,  enseigna  40  ans  les  mathémati- 
ques a  Madrid.  On  lui  doit  :  une  édition  des  OEuvres 
d'Arehimèdey  avec  notes,  Paris,  1626  et  1646.  et  des 
Commentaires  sur  Euclidey  1645,  et  sur  Apollonius 
de  Perge ,  1£55.  Il  avait  inventé  une  montre  magné- 
tique, au  moyen  de  laquelle  on  connaissait  l'heure 
qu'il  était  à  la  fois  dans  toutes  les  parties  de  la  terre. 

RICHARD  (Jean),  né  à  Verdun  en  Ifi39,m.enl7]9, 
a  publié  des  Discours  moraux,  des  Éloges  dé  Àattiti 
et  le  Dietionnaire  moral  ou  la  Science  universelle 
de  la  chaire  (Paris.  1700,  6  v.  in-6),  vaste  répertoire 
trè»>préoieux  pour  les  prédicateurs. 

RICHARD  (Ch.  Louis),  dominicain,  docteur  de  Sor- 
bonne,  né  en  1711 ,  à  BlainviUe  (Meurthe) ,  reftisa  le 
serment  constitutionnel,  émiffra  en  Belgique,  et  périt 
à  Mons  en  1794,  fusillé  par  les  Français  pour  avoir 


RICH 


—  1608  — 


RICH 


publié  un  écrit  intitulé  :  Pairàllèle  des  Juifs  qui  uni 
crucifié  Jén»-Chritt  cnee  les  Francis  qui  ont  tué 
Uur  rtn.  On  a  de  lui  un  Dictionnaire  universel  des 
sciences  ecdésiasHques,  Paris,  176Ç  et  suiv. ,  6  vol. 
in-fol.  ;une  bonne  Analyse  des  conciles^  1772-77,6  y. 
in-4.,  et  une  curieuse  JHsseriation  sur  la  possession 
du  corps  et  Vinfestaiion  des  maisons  par  les  démons, 

RiCHABD  (L.  Cl.  Marie),  botaniste,  né  à  Versailles 
en  1754,  m.  en  1821,  était  fils  du  jardinier  du  roi  à 
AuteuiL  II  alla,  de  1781  à  1789,  visiter,  aux  frais  de 
Louis  XYI  et  au  nom  de  TAcad.  des  sciences,  la 
Guyane,  la  Martinique,  etc.,  y  rassembla  de  riches 
et  vastes  collections,  mais  revint  malade,  et  vécut 
longtemps  dans  la  gêne  jusqu'à  ce  qu'il  eût  obtenu 
une  chaire  de  botanique  et  une  place  à  Tlnstitut.  On 
lui  doit  divers  ouvrages  et  des  mémoires  insérés  dans 
les  Annales  du  Muséum  :  on  estime  surtout  ses  tra- 
vaux sur  l'organisation  des  végétaux  et  son  Analyse 
du  fruit  y  1808.  Il  a  donné  une  excellente  édition  du 
Dictionnaire  élémentaire  de  botanique  de  BuUiard, 
1800.  —  Son  fils,  Achille  R.,  1794-1852,  marcha  sur 
ses  traces,  publia  d'excellents  travaux  sur  la  Flore 
de  la  Sénégambie,  de  la  Nouv.-Zéiande,  de  l'Abys- 
sinie  et  de  Cuba,  devint  professeur  à  la  Faculté  de 
médecine  et  fut  admis  à  l'Institut  en  1834.  On  lui 
doit  un  Manuel  de  botanique  ^  devenu  classique. 

RiCHÀRD-LBNOiR  (Franc.  RICHARD,  dit).  Célèbre  in- 
dustriel, né  en  1765  à  Epinay-sur-Odon  (Calvados), 
d'une  famille  de  paysans,  mort  en  1849^  quitta  son 
village  à  17  ans  pour  chercher  fortune,  vint  à  Paris, 
y  fit  le  commerce  des  toiles  de  coton,  et.  après  avoir 
été  simple  porte-balle ,  devint  en  peu  de  temps  un 
des  plus  riches  commerçants  de  répoque.  Voulant 
affranchir  l'industrie  française  du  tribut  qu'elle  payait 
à  l'Angleterre,  il  s'associa  en  1797  avec  un  autre  né- 
gociant, Lenoir,  dont  le  nom  est  resté  lié  au  sien, 
pour  créer  en  France  des  métiers  propres  au  filage 
et  au  tissage  du  coton,  et  ils  obtinrent  un  tel  succès 
qu'ils  eurent  bientôt  plusieurs  manufactures  sur  di- 
vers points  de  la  France.  Richard  reçut  les  encou- 
ragements de  Napoléon ,  qui  le  décora  de  sa  propre 
main  ;  mais  il  se  vit  ruiné  en  1814  par  la  suppression 
des  aroits  d'entrée,  et  passa  ses  dernières  années 
dans  la  gène.  Son  nom  a  été  donné  en  1862  à  un 
des  nouveaux  boulevards  de  Paris. 

RICHARD  SIMON.  7.  SIMON. 

RICHAEDSON  (Samuel) ,  célèbre  romancier  an- 
glais, né  en  1689,  dans  le  comté  de  Derby,  m.  en 
1761 ,  était  fils  d*un  menuisier.  Mis  en  apprentissage 
chez  un  imprimeur,  il  devint  le  gendre  de  son 
maître,  et  finit  par  avoir  lui-môme  un  belle  impri- 
merie. A  52  ans,  il  se  fit  auteur  et  publia  successive- 
ment :  Pam^ta  (1941),  Clarisse Oarlowe  (1748),  ftr 
Charles  Grandison  (1753) ,  romans  qui  obtinrent  le 
plus  grand  succès  :  les  deux  derniers  passent  pour 
des  cnefiMl'œuvre  ;  cependant  on  y  trouve  des  lon- 
gueurs qui  en  rendent  quelquefois  la  lecture  fati- 
gante. Prévôt  et  Letourneur  ont  traduit  en  français 
les  romans  de  Richardson.  Ils  étaient  fort  à  la  mode 
à  la  fin  du  dernier  siècle  :  Diderot  surtout  en  était 
enthousiaste  On  les  litpeu  aujourd'hui.  Jules  Janin 
a  donné  en  1846  une  Clarisse  J^aWotocf  abrégée,  qui 
fait  de  ce  roman  un  livre  presque  nouveau  et  d'une 
lecture  plus  facile.  Mistnss  Barbauld  a  donné  en 
1804  la  Correspondance  de  Richardson  ;  Walter  Scott 
lui  a  consacré  une  intéressante  notice  dans  la  Bio- 
graphie des  romanciers, 

aiCHARDfloif  (Jonathan),  peintre  de  portraits,  né  à 
Londres  en  1665 ,  m.  en  1745  »  se  distingue  par  la 
force  et  le  relief  du  coloris ,  mais  manque  d'élé- 
gance et  de  style.  Il  voyagea  en  Italie ,  où  il  forma 
une  riche  collection  de  tableaux ,  dessins  et  objets 
d'arts.  Il  a  laissé  un  Traité  de  peinture  et  de  sculp- 
ture ^  I^ndres,  1719,  ouvnge  médiocre,  qui  cepen- 
dant a  été  trad.  en  français  par  Rutgers,  1728. 

UCHELET  (Pierre) ,  grammairien .  né  en  1631  à 
Cheminon  (Marne),  m.  en  1698,  fut  d'abord  régent 
au  collège  de  Vitry-le-Français  ,  puis  précepteur  à 


Dijon,  se  fit  recevoir  avocat  à  Paris  et  abandonoa 
enfin  les  affaires  pour  les  lettres.  U  se  fit  beaucoup 
d'ennemis  par  son  humeur  caustique.  Il  est  surtout 
connu  par  son  Dictionnaire  français,  Genève,  1680, 
in-4,  le  premier  dictionnaire  qu  ait  été  rédigé  sur 
un  plan  philosophique  :  souvent  réimprimé,  cet  ou- 
vrage a  été  refondu  et  amélioré  par  de  Wailly.  On 
a  en  outre  de  lui  :  la  Versification  française,  1611; 
les  Commencements  de  la  langue  françaue  ou  Grûm- 
maire  tirée  de  Fusage  et  des  bons  autciiff,  1694,  et 
un  recueil  intitulé  Les  plus  belles  Lettres  françaises, 
sorte  de  manuel  èpistolaire.  Le  Dietionn,  des  rimes, 
qui  lui  est  généralement  attribué,  n'est  qu'un  rema- 
niement de  celui  de  Frémont  d'Ablancourt 

RICHELIEU,  ch.-l.  de  cant.  (Indre-et-Loire),  à  21 
klL  S.  E.  de  Ghinon,  sur  U  Mable;  2601  hab.  Ville 
régulièrement  bâtie.  Sucre  de  betterave,  eau-devie, 
huiles,  etc.  Berceau  de  la  famille  de  Richelieu.  Ce 
n'était  jadis  qu'un  village  ;  il  fut  reconstruit  par  le 
cardinal,  qui  le  fit  ériger  en  duché-pairie.  L'ancien 
chftteau  a  été  détruit  au  début  de  ce  siècle. 

RICHELIEU  (Armand  nu  plessis,  cardinal,  duc 
de),  célèbre  ministre  de  Louis  XIII,  né  à  Paris  eo 
1586,  était  d'une  maison  noble  du  Poitou,  originaire 
du  bourg  de  Richelieu,  et  avait  pour  père  François 
du  Plessis,  capitaine  des  gardes  de  Henri  IV.  U  fut 
d'abord  destiné  aux  armes,  puis  reçut  les  ordres  et 
fut  sacré  en  1607  évèque  de  Luçon,  n'ayant  que  22 
ans.  Député  aux  Etats  généraux  en  1614  par  leclerfé 
de  Poitou,  il  s'y  fit  remarquer,  sut  plaire  au  maré- 
chal d'Ancre ,  qui  disposait  de  tout ,  et  à  Marie  de 
Médicis,  alors  régente,  fut  nommé  aumônier  de  cette 
princesse  (1615),  puis  secrétaire  d'État  pour  l'inté- 
rieur et  la  guerre  (1616).  U  suivit  en  1617  à  Bloisla 
reine  mère,  alors  en  disgrâce,  mais  sans  se  brouiller 
avec  Louis  XIII  :  chargé  de  négocier  un  accommo- 
dement entre  la  mère  et  le  fils,  il  réussit  dans  cette 
mission  délicate  et  fit  conclure  les  traités  d'Angou- 
lème  (1620)  et  d'Angers  (1621)  :  le  chapeau  de  car- 
dinal lui  fut  donné  en  récompense  (1622).  Il  eotit 
en  1623  au  conseil  par  la  protection  de  la  reine  et 
presque  malgré  Louis  XIII,  qui  avait  de  Ui  répu- 
gnance pour  sa  personne,  et  il  y  montra  une  telle 
supériorité  qu'il  fut  bientôt  nommé  premier  ministre. 
Arrivé  au  souverain  pouvoir,  il  forma  trois  sraodes 
entreprises  qu'il  no  perdit  jamais  de  vue  :  détruire 
la  puissance  poUtique  du  protestantisme  en  France, 
abattre  l'orgueil  et  l'esprit  factieux  de  la  noblesse,  et 
abaisser  la  maison  d'Autriche.  Dirigeant  d'abord  ses 
eflbrts  contre  les  Protestants,  il  leur  reprit,  en  1626, 
111e  de  Ré,  leur  enleva,  en  1628,  leur  dernier  bou- 
levard, La  Rochelle,  en  fermant  le  port  par  an  mole 
gigantesque,  et  anéantit  leur  puissance  par  U  paix 
d'Alais  et  l'èdit  de  Ntmes  (1629),  gui  leur  enlefaient 
leurs  privilèges  politiques.  Dans  le  même  temps,  u 
replaçait  sous  la  domination  de  la  Suisse  la  Yalte- 
line,  que  l'Espagne  lui  disputait  (1626),  assurait  au 
duc  de  Nevers  le  duché  de  Mantoue  et  le  Hontferrat 
en  forçant  le  Pas  de  Suze  (1 629),  s'emparait  des  Buu 
du  duc  de  Savoie  (1630),  et  se  préparait  à  combattre 
l'Autriche.  Prenant  part  dans  ce  but  à  la  guerre  de 
Trente  ans,  il  ne  craignit  pas  de  soutenir  le  paru 
protestant  en  Allemagne,  s'unit  à  Gustave-Adol- 
phe, roi  de  Suède,  qui  était  à  la  tète  de  ce  parti 
(1630),  seconda  ce  prince  de  tout  son  pouvoir  dans 
ses  euorts  contre  l'Autriche,  et,  après  sa  mort  (1632), 
solda  les  troupes  de  Bernard  de  Weimar,  qui  l'avait 
remplacé;  puis,  combattant  ouvertement  l'Autncoe 
(1634-41),  il  attaqua  cette  maison  dans  tout»  ses 
possessions  à  la  fois,  dirigea  des  armées  en  Alsace, 
dans  les  Pays-Bas,  en  Italie,  en  Catalogne,  obtint 
partout- des  succès  et  prépara  la  prôpondèrancede  la 
France, qu'assurèrent  après  sa  mort  les  traités  ae 
WestphAlie(1648)etdesPyrônéeB(1659).  Cequi  coûta 
le  plus  de  peine  à  Richelieu^  ce  furent  ses  lutte» 
contre  les  grands  :  il  eut  à  déj  ouer  miUe  cabales,  ci 
compta  parmi  ses  principaux  adversaires  la  reine 
mère,  Marie  de  Médicis,  devemue  jalouse  d»V»sccar 


RICH 


—  1609  — 


RICH 


dant  qu'il  exerçait  sar  le  roi ,  la  reine  régnante ,  Anne 
«fAotriche,  le  frère  du  roi,  Gaston  d'Orléans,  le  duc 
de  Bouillon ,  le  comte  de  Soissons  et  tous  les  faToris  de 
LouisXIII.  Un  jour,  tous  ses  ennemis  conjurés  avaient 
déterminé  le  nûble  roi  à  Téloiener;  mais,  averti  à 
temps,  il  Ta  le  trouver  à  Versailles,  reprend  tout  son 
DouToir  et  fait  subir  à  ses  ennemis  le  sort  quMls  lui 
aestioaient  :  à  la  suite  de  cette  journée  (11  novem- 
bre 1630),  qui  fut  appelée  la  Journée  des  dupes  ^  le 
garde  des  sceaux  Manllac  fut  exilé  ;  son  frère,  le  ma- 
réchal de  Marillac,  condamné  à  mort  comme  cou- 
pable de  péculat,  le  maréchal  de  Bassompierre  en- 
voyé à  la  Bastille.  Ne  pouvant  réussir  auprès  du  roi, 
ks  grands  cherchèrent  un  appui  chez  Tétranger,  et 
excitèrent  plusieurs  révoltes  :  toi^ours  instruit  à  temps 
de  leurs  complots,  Richelieu  sut  les  faire  échouer.  Il 
exila  la  reine  mère  à  Bruxelles  (1631),  réduisit  à  la 
soumission  Gaston  d'Orléans ,  qui  avait  pris  les  ar- 
mes ,  vainquit  à  Casteinaudary  le  duc  de  Montmo- 
rency,  qui  avait  trempé  dans  la  révolte  du  prince, 
le  fit  condamner  à  mort  et  exécuter  à  Toulouse  (163*2)  ; 
livra  quelques  années  après  au  comte  de  Soissons 
et  au  duc  de  Bouillon ,  ligués  avec  rAutriche ,  une 
bataille  où  le  comte  trouva  la  mort  (bat.  de  la  Mar- 
fée,  1641),  fit  trancher  la  tète  à  Cinq-Mars,  favori 
deLouisXin,  qui  traitait  avec  l'Espagne,  et  n'épar- 
gna pas  même  le  jeune  De  Thou,  coupable  de  n'a- 
Toir pas  révélé  le  complot  (1642).  Richelieu  mourut 
peu  ae  temps  après  cette  dernière  exécution,  le  4  dé- 
cembre 1642.  Il  n'avait  pu  terminer  les  guerres  qu'il 
avait  entreprises ,  mab  il  avait  déjà  assuré  partout 
le  succès  des  armes  françaises.  Ce  ministre  est  in- 
contestablement le  plus  grand  qui  ait  gouverné  la 
Flrance;  il  eut  de  grandes  vues  et  en  poursuivit  l'exé- 
cution avec  une  persévérance,  une  fermeté  inébran- 
lables, mais  on  raccuse  de  s'être  montré  implacable 
et  d'avoir  quelquefois  exercé  des  vengeances  per- 
sonnelles sous  le  prétexte  des  intérêts  de  l'État.  Il 
s'occupa  de  l'administration  intérieure  aussi  bien 
que  de  la  direction  politique  ;  rétabUt  l'ordre  dans  les 
nnances,  réforma  u législation  (F.  Code  lacBAnn), 
créa  une  marine,  donna  une  grande  extension  à  nos 
établissements  coloniaux,  fit  occuper  le  Canada,  les 
Petites-Antilles,  St-Domingue,  la  Guyane,  le  Séné- 
gal, etc.;  en  outre,  il  favorisa  les  lettres  et  créa  l'A- 
cadémie française  (1635).  Il  est  fâcheux  qu'il. ait  voulu 
lui-même  être  auteur  (il  ne  fit  que  des  pièces  mé- 
diocres, Mvrams ,  tragi-comédie ,  la  Grande  pasto- 
ToieL  et  qu'il  se  soit  montré  jaloux  du  grand  Cor- 
neille après  avoir  commencé  par  le  protéger.  On  lui 
doit  plusieurs  établissements  utiles  :  il  construisit  le 
collège  du  Plessis  (attenantà  celui  de  Louis  le  Grand), 
répara  la  Sorbonne  et  en  reb&tit  l'église  (où  l'on  voit 
encore  auj.  son  mausolée),  agrandit  la  Bibliothèque 
et  l'imprimerie  royale,  fonda  le  Jardin  du  Roi.  Ri- 
chelieu s'était  fait  construire  au  centre  de  Paris  un 
palais  magnifique  qu'on  nommait  le  Palais-Cardinal 
•auj.  falaiê-Royat);  il  le  légua  à  Louis  XIII.  Il  a 
laiàôé,  outre  quelques  écrits  théologiques,  des  mé- 
moires fort  curieux,  publiés  d'abord  en  partie  sous 
les  titres  de  :  Histoire  de  Ui  Mère  et  du  Fils;  puis, 
d'une  manière  plus  complète ,  dans  les  Mémoires  re- 
latifs d  VhisuAre  de  France ,  de  Petitot ,  1823  ;  un 
Tauiment  politique  ^  dont  la  meili.  édition  est  due 
à  Poncemagne,  1764,  et  qui  renferme  de  précieuses 
leçons  de  politique  :  cette  pièce,  longtemps  contes- 
tée, est  auj.  reconnue  authentique.  On  lui  attribue 
à  tort  le  Journal  de  M.  le  cardinal  de  Richelieu  du- 
tnt  le  grand  orage  de  la  cour  (1630  et  31) ,  Amst., 
1664 ,  écrit  indigne  de  lui.  M.  Avenel  a  publié  ses 
i^ef,  instructions  et  papiers  d'ÉtaL  1853-63  (dans 
les  Vocumenu  inédiu  de  fhist.  de  France),  Sa  Vie 
&  été  écrite  par  Aubery,  J.  Leclerc,  René  Richard; 
A.  Jay  a  donné  VHist.  du  ministère  de  Rid^lieu, 
^ris,  1815,  M.  Capefigue,  Richelieti  et  Mcuarin^ 
18% ,  et  M.  CaiUet  l'Administration  de  Richelieu 
(couronnée  par  l'Institut) ,  1858  et  1861.  —  Le  cardi- 
tlAl  avait  un  frère,  Alpb.  Louis  du  Plessis  Richelieu, 


m.  en  1653  à  71  ans,  qui  occupa  niccessivement  les 
sièges  de  Luçon,  d'Aix,  de  Lyon,  et  devint  aussi  car- 
dinal ;  et  2  sœurs,  dont  l'atnee,  Françoise  du  Plessis- 
Richelieu,  f^t  mariée  à  René  de  Vignerod,  seigneur 
de  Pont-Courlay.  Il  laissa  son  nom  et  ses  armes  à 
son  petit-neveu,  Armand  Jean  du  Plessis,  général 
des  galères,  et  père  du  doc  de  Richelieu  (qui  suit). 
HiCHELisn  (L.  Fr.  Armand  no  plessis,  duc  de),  ma- 
réchal de  France,  petit-neveu  par  les  femmes  du  car- 
dinal, naquit  à  Paris  en  1696,  et  fut  d'abord  connu 
sous  le  nom  de  duc  de  Fronsac.  Marié  et  présenté 
à  la  cour  dès  l'Age  de  14  ans,  il  y  obtint  un  ffrand 
succès  ;  il  fut  peu  après  mis  à  la  Bastille,  sur  Ta  de- 
mande de  son  propre  père,  pour  quelque  fredaine, 
et  n'en  sortit  que  14  mois  après,  pour  se  rendre  au- 

grèsdeVillars,  qui  le  prit  pour  ûaedecamp.  Sous  la 
égence,  il  fut  le  compagnon  de  débauche  et  sou- 
vent'le  rival  du  duc  d'Orléans  ;  il  n'en  fut  pas  moins 
mis  deux  fois  à  la  Bastille  par  ce  prince  :  r  une  pour 
un  duel,  l'autre  pour  avoir  trempé  dans  la  conspi- 
ration de  Cellamare.  Nommé  en  1725  ambassadeur 
à  Vienne  par  le  crédit  de  la  marquise  de  Prie,  mat- 
tresse  du  duc  de  Bourbon ,  qui  gouvernait  alors,  il 
s'acquitta  fort  bien  de  cette  mission,  opéra,  malgré 
l'Espagne,  un  rapprochement  entre  la  France  et  l'Au- 
triche,  et  signa  en  1727  les  préliminaires  d'une  paix 
avantageuse.  Il  servit  avec  distinction  sous  Berwick 
en  1733,  se  signala  aux  siêçes  de  Kehl  et  de  Phi- 
Uppsbourg,  fut  fait  maréclud  de  camp  en  1738,  puis 
lieutenant  général  (1744)  et  gouverneur  du  Lan- 
guedoc. Nommé  premier  gentilhomme  de  la  cham- 
Bre,  il  acquit  bientôt  un  grand  ascendant  sur  l'es- 
prit du  jeune  roi:  on  l'accuse  même  d'avoir  beau- 
coup contribué  à  dépraver  ses  mœurs.  Il  se  signais 
dans  la  campagne  de  Flandre  en  1745 ,  surtout  à  la 
bataille  de  Fontenoy,  où  il  décida  le  gain  de  la  ba- 
taille. Ambassadeur  à  Gènes  en  1748,  il  fut  chargé 
par  les  Génois  du  commandement  de  leurs  troupes, 
et  réussit  à  repousser  les  attaques  des  Autrichiens  et 
des  Anglais  :  il  reçut  à  son  retour  le  bâton  de  ma- 
réchal avec  le  gouvernement  de  Guyenne  et  de  Gas- 
cogne. Dans  les  années  suivantes,  Richelieu  alla  at- 
taquer l'Ile  de  Minorque  et  s'empara  de  Port-Mahon 
(1756),  place  qui  passait  pour  imprenable,  commanda 
l'armée  du  Hanovre ,  battit  le  duc  de  Cumberland , 
et  conquit  tout  le  Hanovre  en  un  mois  ;  mais  il  ne 
sut  pas  profiter  de  la  victoire,  et  fut  rappelé  après  la 
convention  de  Closterseven  (1757)  :  on  attribua  ce 
rappel  à  Mme  de  Pompadour ,  à  la  fiUe  de  laquelle 
il  avait  refusé  d'unir  son  fils,  le  duc  de  Fronsac.  Il 
ne  vécut  depuis  qu'en  homme  privé ,  tout  occupé 
d'intrigues  et  de  plaisirs.  Devenu  le  doyen  des 
maréchaux  ,  il  fut  nommé  en  1781  président  du 
tribunal  du  point  d'hoiioeur.  Il  poussa  sa  carrière 
jusqu'à  l'êge  de  92  ans,  sans  presque  éprouver  d'in- 
firmités, et  mourut  en  1788.  Quoique  fort  peu  let- 
tré, et  sachant  à  peine  l'orthographe ,  il  avait  été 
reçu  à  l'Académie  française  dès  l'âge  de  24  ans.  Il 
fut  Tami  et  le  protecteur  de  Voltaire.  Le  duc  de  Ri- 
chelieu passait  pour  être  l'homme  le  plus  aimable 
et  le  plus  séduisant  de  son  siècle  ;  aussi  eut-il  une 
grande  réputation  de  galanterie.  II  fut  marié  trois 
fois;  la  dernière  à  84  ans.  On  a  sous  son  nom  des 
Mémoires  (1790,  9  vol.  io-8),  qui  ont  été  rédigés 
par  Soulavie  d'après  des  documents  qu'il  avait  four- 
nis lui-même,  mais  qui  ont  été  désavoués  par  sa  fa- 
mille; ils  onf  été  abrégés  par  F.  Barrière,  1858.  Une 
Vie  privée  du  maréchal  de  R,  publiée  en  1791  sans 
nom  d'auteur  est  un  mélange  oe  vrai  et  de  faux. 
RiCHEUBu  (Armand  Emmanuel  nu  plessis,  duc 
de),  ministre  sous  Louis  XVIII,  né  à  Paris  en  1766, 
était  petit-fils  du  maréchal.  Il  émigra  en  1789,  alla 
en  Russie ,  servit  avec  distinction  sous  le  ffénéral 
Souvarov  contre  les  Turcs,  obtint  la  faveur  de  l'im- 

Îiératrice  Catherine,  puis  de  l'empereur  Alexandre, 
ut  nommé  en  1803  gouverneur  d'Odessa ,  colonie 
naissante,  dont  il  fit  bientôt  une  ville  importante,  et 
fut  au  bout  de  18  mois  chargé  du  gcuvernement  de 


RICH 


—  1610  — 


RICH 


toute  la  Nouv.oRussie,  où  il  introduisit  la  dvilisation. 
Rentré  en  France  en  1814,  il  fut  nommé  l'année 
suivante  ministre  des  affaires  étrangères  et  prési- 
dent du  conseiL  Profitant  de  l'affection  c|Jue  lui  por- 
tait l'empereur  de  Russie ,  il  fit  allô^r  les  charges 
qui  pesaient  sur  la  France  et  réduire  la  durée  de 
1  occupation.  Il  se  retira  du  ministère  peu  après  avoir 
obtenu  ce  résultat  (1818)  :  les  chambres  lui  votèrent, 
comme  récompense  nationale,  une  dotation  de  50  000 
fr.  de  rente;  mais  il  ne  l'accepta  que  pour  fonder  un 
hospice  dans  la  ville  de  Bordeaux.  Rappelé  à  la  pré- 
sidence du  conseil  après  l'assassinat  du  duc  de  Berri 
(1820) ,  il  eut  à  réprimer  l'esprit  d'indépendance  et 
de  mécontentement  qui  se  montrait  partout;  il  per- 
dit dans  cette  lutte  une  grande  partie  de  sa  popu- 
larité et  se  vit  bientôt  obligé  à  quitter  de  nouveau  les 
affaires  (1821).  H  mourut  peu  après,  en  1822,  uni- 
versellement estimé.  Le  duc  dé  Ricnelieu  était  de 
l'Académie  française  ;  son  Éloge  y  fut  prononcé  par 
Dacier,  son  successeur. 

RICHEHONT  (Arthur  ns  Bretagne,  comte  de). 
2*  fils  de  Jean  Y,  duc  de  Bretagne,  né  en  1393,  fut 
connétable  de  France  sous  Charles  VII  (1425),  chassa 
les  Anglais  de  Normandie  et  de  Guyenne,  après 


devint  duc  de  Bretagne  en  1457  sous  le  nom  d'Ar- 
thur III;  mais  il  mourut  dès  1458. 

RICHEPANCE  (le  général  Ant.),  né  à  Metz  en  1770, 
m.  en  1802,  fut  fait  générai  de  brigade  dès  1796, 
servit  sous  Moreau  à  l'armée  du  Rhin,  eut  une  part 
importante  à  une  foule  de  combats,  et  décida,  par 
une  manœuvre  intrépide,  le  gain  de  la  bataille  de 
Hohenlinden  (1800).  Nommé  en  1802  commandant 
de  la  Guadeloupe,  il  comprima  l'insurrection  des 
noirs  de  cette  lie ,  mais  il  fut  emporté  par  la  fièvre 
jaune  peu  après.  Une  rue  de  Paris  a  reçu  son  nom. 

RIGHER,  moine  de  St-Remi  de  Reims  aux*  s.,  m. 
en  1010,  fut  chargé  par  Gerbert,  alors  archevêque 
de  Reims,  de  rédiger  une  Chronique  y  qui  s'étend  de 
882  à  998.  Cette  Chronique  y  qui  n'a  été  découverte 
qu'en  1833  par  Pertz  dans  la  biblioth.  de  Bamberg, 
renferme  de  précieux  renseignements  sur  la  chute 
desCarlovingiens  et  l'avènement  des  Capétiens,  ainsi 
que  sur  les  irruptions  normandes  de  885  à  888  et  sur 
la  lutte  de  Louis  d'Outre-mer  et  de  Lotbaire  avec 
Hugues  le  Grand.  Elle  a  été  pubL  avec  une  trad. 
française  par  Guadet,  1845. 

RicHER  (Edmond),  syndic  de  la  faculté  de  théolo- 
gie, né  en  1560  à  Gnaource  (Aube),  m.  en  1631 ,  fit 
paraître  en  1611  un  traité  De  eceiesiasUca  et  politica 
potestatê,  et  en  1616  une  Apolôaie  de  Gerson.  où  il 
professait,  au  sujet  des  droits  politiques  et  des  li- 
bertés gallicanes,  des  doctrines  hardies  qui  le  firent 
condamner  en  France  et  à  Home,  et  qui  lui  firent 
perdre  son  syndicat.  On  a  en  outre  de  lui  un  traité 
d'éducation,  Ohsteirix  animorum,  IGOO,  et  une  bonne 
édition  des  OEuvres  de  Gerson,  1607.  A  la  fin  de  sa 
vie ,  il  rétracta  ses  erreurs. 

RiCHiR  (Henri),  avocat  au  parlement  de  Rouen, 
né  en  1685,  m.  en  1748,  a  traduit  en  vers  les  8  pre- 
mières héroldes  d'Ovide,  a  composé  2  faibles  tragé- 
dies {ÉponineetSabinuSy  Cortoton),  12  livres  de  Fa- 
bles {l  729-44)  qui  sont  estimées ,  et  une  Vie  de  Mécène. 

RICHBR  (Franc.),  jurisconsulte,  né  en  1718  à  Avran- 
chos,  m.  en  1790,  a  donné,  outre  diverses  éditions, 
le  recueil  intitulé  :  les  Causes  célèbres j  1772-88,  22 
toi.  in-12.  —  Son  frère,  Adrien  R. ,  1720-98,  a  laissé, 
entre  autres  compilations  :  Vies  des  hommes  illtatres 
depuis  la  chute  de  f  Empire  romain.  1756,  Vies  des 
plus  célèbres  marins,  1784-89,  13  vol.  in-12. 

RICHBR  n'AUBB.  F.  n'AUBB. 
RICHBR  DB  BBLLBVAL.   F.  BELLÏVAL. 

BICHERAITD  (le  baron  Anthelme),  habile  chirur- 
gien, né  à  Belley  en  1779,  m.  à  Paris  en  1840,  ou- 
▼nt  à  Paris,  dès  Tàge  de  20  ans,  des  cours  parti- 


culiers qui  attirèrent  la  foule,  fit  paraître  en  1802  ses 
Nouveaux  éléments  de  physiologie,  qui  obtinrent  nu 
grand  succès,  fut  de  bonne  heure  nomnfé  chirurgien 
en  chef  de  l'hôpital  St- Louis,  professeur  à  VÈcoM  de 
Médecine,  et  remplit  ces  fonctions  jusqil*à  sa  mort. 
Outre  ses  Éléments  de  physiologie ,  qu'il  améliora 
progressivement,  on  a  de  lui  :  Nosographiê  ehiruf- 
gicale,  1805  et  1821  ;  Des  erreurs  populaires  relatif 
ves  à  la  médecine,  1809:  Bist.  des  proffrèt  récente 
de  la  chirurgie,  1825.  Ricnerand  visa  surtout  au  mé- 
rite de  propagateur  de  la  science;  il  brille  par  la  pu- 
reté 9t  réiégance  du  style,  autant  que  par  la  lucidité. 
Quoique  lié  avec  Cabanis  et  la  société  d'AutêUil^  ce 

Srofond  physiologiste  n'adopta  jamais  leurs  docmnes 
ésolantes  de  matérialisme  et  d'athéisme. 

RIGHIER  (Ligier),  sculpteur  lorrain  du  xvr  s.,  né 
vers  1500  à  St-Mihiel  (Meuse),  fn.  vers  1572,  étudia 
sous  Michel- Ange  et  ne  fut  pas  indigne  d'un  tel  maî- 
tre. Son  œuvre  capitale  est  le  Sépulcre  du  Christ^  dans 
l'église  St-Ëtienne  de  sa  ville  natale  :  la  passion  de 
Sauveur  y  est  représentée  dans  13  figures  de  gran- 
de proportion.  On  cite  aussi  de  lui  un  CrUeiftx,  VÉta- 
nouissêment  de  la  Stê  Vierge,  et  une  Notre-Dame  dp 
pitié,  en  bois,  dans  réglise  St-Micbel  de  St-Mihiel. 
M.  J.  Bonnaire,  de  Nancy,  a  décrit  son  OÊuvre. 

RICHMOND,v.  d'Angleterre  (York),  à  65  kiL  N 
0.  d'York  ;  5000  hab.  Immense  château  fort  en  rui- 
nes, bâti  par  Alain  de  Bretagne,  l*'  comte  de  Rich- 
mond  et  cendre  de  Guillaume  le  Conquérant  Pa- 
trie de  Middleton.—  Le  comté,  dont  Henri  Tudor 
(depuis  Henri  VU)  portait  le,titre,  fut  réuni  i  la  cou- 
ronne par  Henri  VIII,  érigé  en  duché  par  ce  prince 
et  donné  à  son  fils  naturel  Henri,  qui  mourut  skn$ 
héritiers  (1535).  Le  titre  de  duc  de  Richmond  ap- 
partint depuis  4  la  maison  de  Lenox. 

MCHMORD,  autre  v.  d'Angleterre  (Surrey),  à  15  kil. 
0.  S.  0.  de  Londres,  sur  la  Tamise,  r.  dr.,  et  sur  uc 
chemin  de  fer;  8000  h.  Résidence  royale,  beaux 
jardins,  observatoire.  La  beauté  de  sa  situation  l'a 
fait  surnommer  le  Tivoli,  le  Montpellier  de  l'Angle- 
terre. Ce  lieu  portait  d'anord  le  nom  de  Shene  ;  il 
doit  son  nom  actuel  au  roi  Henri  VII  comte  de  Rich- 
mond, qui  l'habita  et  y  mourut  en  1509 . 

RicnnoNn ,  V.  des  États-Unis ,  capit.  de  l'État  ae 
Virginie  ,  sur  la  r.  g.  du  James-River,  vis-à-vis  de 
Manchester,  à  180  kil.  S.  0.  de  Washington;  32000 
hab.  Évéché  catholique,  consulat  firançais.  Bon  port, 
belle  ville  :  capitole  (bâti  sur  le  modèle  de  la  Maison 
Carrée  de  Ntmes) ,  église  épiscopale .  bibliothèque. 
Fonderie  de  canons ,  manufactures  d'armes,  de  ta- 
bac, raffinerie  de  sucre.  Aux  env.,  riches  mines  de 
houille  et  de  fer.  —  Celte  ville  fut  Ibndée  etf  1742 
par  l'Assemblée  de  la  Virginie  et  devînt  capitale  du 
pays  en  1780.  Choisie  pour  capitale  des  Étals  séces- 
sionnistes en  1861,  elle  a  joué  un  grand  rôle  dans  la 
guerre  civile  des  États-Unis.  Le  général  fédéral  Mac- 
Clellan  fut  battu  sous  ses  murs  le  18  juillet  1862. 

RICHMOND  (Ch.  usnoz,  duc  de),  peti^fils  de  Ch. 
Lenox,  fils  naturel  que  Charles  II  avait  eu  de  la  du- 
chesse de  Portsmouth,  né  en  1735,  mort  en  1806, 
fit  une  vive  opposition  à  lord  Bute  et  à  G.  Grenvîile 
(1763),  devint  secrétaire  d'État  dans  le  cabinet  de 
Rockmgham ,  nuis,  éunt  sorti  du  pouvoir,  présida 
les  délégués  des  sociétés  constitutionnelles  de  la 
Grande-Bretagne,  qui  voulaient  la  réforme  parle- 
mentaire ,  et  occupa  enfin  le  poste  de  grand  maître 
de  rartlUerie  (1782-95).  Ce  seigneur  aimait  beau- 
coup les  arts  :  jouissant  d'une  immense  fortune,  il 
l'employait  à  encourager  les  artistes  ;  il  créa  en  leur 
faveur  des  cours  gratuits  et  des  prix  annuels. 

RiCRBlONn  (Henri  todor,  comte  de).  7.  berri  vu. 

RICHOBIUB  (Théod.),  graveur,  1785-1849,  rem- 
porta en  1806  le  grand  prix,  fit  à  Rome  une  étude 
particulière  des  œuvres  de  Raphaël  et  de  iules  Ro- 
main et  les  reproduisit  avec  une  admirable  perfec- 
tion. Il  a  aussi  gravé  d'après  les  grands  peintres  con- 
temporains, Gérard,  Guèrin,  Ingres,  etc.  Il  fut  admis 
.1  l'Institut  en  1826. 


RIÉG 


-  ^6*11  — 


RIEU 


BHarrER  (M&tth!ôu),  hfstorîeA.  F.  70DBX  (Mstth.). 

RiCBTER  (Jérémie  Benjamin),  ohimtste,  né  en  1762 
àHinchberg  tn  Silésrà,  m.  en  1807 ,  fat  edsâyéur 
des  mines  à  Breshu.  puis  attaché  à  la  Aanufacture 
de  porcelaine  de  Beriitt.  On  lai  doit  de  savantes  re^ 
cherches  sor  le  palladium ,  le  nicMel,  le  cobalt,  la 
glucine,  etc.;  mais  il  a  surtout  bien  mérité  de  la 
science  par  la  découverte  de  la  loi  des  proportions 
des  éléments  chimiques ,  loi  formulée  depuis  par 
Berzélius;  ses  recherches  sur  ce  point  important 
sont  consignées  dans  ses  Rudiments  ék  Statchicméttie 
ou  Art  de  mentret  Us  iUmenis  chiffnquèSj  3  y.  in-9, 
BredaU,  1793-94. 

UCHTKR  (J.  P.  Fr.),  dit  communément  Jean  Paul^ 
écrivain  allemand,  né  en  1763  à  Wunsîedel  en  Fran- 
code.  m.  en  t^25 ,  fut  conseiller  aulique  du  duc  d^ 
Saxe-Hildburgha  usen,-  s'établit  à  Weimar,  où  le  prince 
primat  Ch.  de  Dalberg  hti  faisait  nne  pension,  que 
lui  continua  le  roi  de  Bavière,  et  passa  les  dernières 
années  de  sa  tie  à  Bayreùth.  9es  principamc  ouvra- 
ges sont  :  Chovt  fait  parmi  letpapiere  du  dtai>2e,  1 782  ; 
les  Proeès  groinlandais,  IT83;  VHéspérus,  1795; 
QuintHt  riaAein ,  1796  et  1800;  lEntretiens  }nogf<ir 
phwMeset  amusants  éur  le  crâne  éPurie  gëanie;  la 
FaUéedi  Campan,  1797;  Falingénéèie,  1798;  Titan, 
1800-1803;  les  Années  éPun  écolier,  1805;  levàna  ou 
Uçtms  âéducation ,  1807;  Introduction  à  Vèsthéti- 
que,  1814  ftrad.  en  Î862  par  A.  Bûchner  et  L.  Du- 
moDt).  Jean  Paul  se  distingue  par  l'originalité,  la 
déiicatesse  et  une  sentimentalité  rêveuse  ;  maii^  chez 
lai  le  triviiâ  est  souvent  voisin  du  sublime,  et  en 
tisant  sans  ceissé  à  TefTet  ri  manqué  de  naturel.  Du 
reste,  ses  écrits'  offrent  de  grandes  vues  pour  la  ré- 
forme de  l'ordre  social  Se^  Œuvres  ehoisiei  ont  été 
trad.  par  Phiîarète  Chasles,  1834-38,  4  vol.  in-8. 

lUCIMER ,  général  romain  ,  d'origine  suève , 
était  par  sa  mère  petit-fllë  du  roi  goth  Wallîa.  Ad- 
mis au  service  des  empereurs  d'Occident,  il  parvint 
promptement  par  sa  valeur  aux  premiers  grades, 
fut  fait  Consul  en  459  et  disposa  pendant  18  ans  de 
l'empire  à  son  gré  :  il  détrôna  Avitus  (456),  le  rem- 
plaça par  Majorîen  ,  qu'il  fit  bientôt  assassiner  (461). 
puis  donna  la  pourpre  à  Libius  Sévère,  toléra  Vôlé- 
vation  d'Anthemios  au  suprême  pouvoif  (467),  et 
devint  gendre  de  cé  prince;  mais  bientôt  il  le  fit 
égorger  lui-même  et  lie  remplaça  par  Olybrius  (472). 
U  mourut  40  jours  après. 

HIDEAU,  riv.  dé  l'Amérigue  du  Nord  (Bas-Canada), 
sort  du  lac  Rideau  et  tombe  dans  l'Ottawa  par  73* 
ay  long.  0. ,  45*  22'  lat.  N. ,  après  un  cours  de  200 
kil.  Pr«  de  son  embouch.,  chute  de  29*  de  haut. 

KIDING ,  mot  anglais  qui  signifie  en  général  l'es- 
pace qu'on  peut  parcourir  à  cheval,  désij^ne  en  par- 
licalier  les  divisions  territoriales  du  comté  d'York  : 
East'Ridinffy  Wèst-Miding,  North-Riding. 

HIBOLFr  (Chr.),  peintre  et  écrivain,  né  en  1602  à 
Uïnigo,  près  dB  Vicence,  mort  en  1660,  a  peint 
ponr  1^  églises  de  Venise  plusieurs  tableaux  esti- 
més, et  a  donné  :  ViedtJacq.  Bobtwlt  (leTintoret), 
Venise,  1642;' F««  de  Charles  Cagliari  (fils  de  Paul 
Véronèse),  1646;  Ties  des  peintres  téniHens  (1648), 
ouvrage  justement  estimé,  qui  valut  à  l'auteur  de 
la  part  de  la  république  de  Venise  un  chaîne  et 
une  médaille  d'or. 

KlBlJNA.nom  ïatîn  de  VMe&Alâemey, 

B1£G0  (  Raphaël  del),  l'auteur  de  la  r&volutîon  es- 
pagnole de  l^iO,  UBffuit  en  1785.  dans  ies'Asturiee, 
combattit  les  Français  en  1808,  fut  fiiit  prisonnier  et 
s'initia  pendant  es  daptivflé  int  idées  libérales,  re- 
couvra la  liberté  en  1814,  et  fut  nommé  lieutenant- 
colonel  du  régiment  des  Asturies.  Il  fut  un  des  prin- 
cipaux acteurs  de  la  conspiration  dé  Cad\t  en  1819  : 
quand  Quiroga  et  ses  autres  compagnons  eurent  été 
arrêtés,  il  leva  l'étendard  de  l'insurrection  et  pro- 
clama la  Constitution  des  Certes  de  1812  (1"  janv. 
1820).  11  délivra  Quiroga,  parcourut  l'Andalousie, 
contraignit  Ferdinand  VIï  à  accepter  la  Constitution 
fut  nommé  maréchal  de  camp  et  capitaine  général 


de  TAraçon,  élu  dépoté  aux  Certes  en  1832  el  de» 
vint  président  de  cette  assemblée.  Chargé  en  1823 
par  le  parti  constitutionnel  du  commandement  de^ 
troupes  stationnées  à  Halaga,  il  arrêta  Ballesteros; 
mais  il  voulut  en  vain  s'opposer  aux  progprès  de  l'ar- 
mée ff  anoaise  que  Ferdinand  avait  appelée  à  son  se- 
coure, se'  vit  forcé  de  fuir  après  avoir  été  grièvement 
blessé,  fut  pris  et  livré  au  gouvernement  du  roi, 
qui  le  fit  condamner  à  être  pendu  :  il  suÛt  le  5  nov. 
1#23  ce  supplice  ignominieux.  C'est  lui  quia^'ait  com^ 
posé  en  1820  V Hymne  patriotiq.  qui  porte  son  nom. 

RIENZI  (Golà  GÀBRINO,  dit) .  tribun  de  Rome,  né  à 
Rome  en  1310  ou  1313,  était  fils  d'un  cabaretier, 
mais  n'en  reçut  pas  moins  une  éducation  soignée.  Il 
était  notaire  apostolique,  et  avait  fait  partie  d'une  dé- 
putation  chargée  de  prier  Clément  Vide  venir  résider 
a  Rome,  quand,  pour  faire  cesser  Tanarchie  dont 
souffrait  cette  ville,  il  proclama,  le  20  mai  1347,  une 
constitution  nouvelle  :  il  chassa  de  Rome  lés  barons 
qui  l'opprimaient,  fit  exécuter  les  bandits,  et  reçut 
les  titres  de  tribun  et  de  libérateur  avec  un  pouvoir 
dictatoml.  Il  forma  alors  le  plan  gigantesque  de 
réunir  l'Italie  en  une  république  uni(fue,  dont  Home 
serait  le  centre  :  Pérouse,  Arezzo  se  soumirent  à  lui; 
d'autres  villes  y  étaient  aussi  disposées;  mais  les  no- 
bles de  la  campagne  marchèrent  alors  contre  Rome , 
et  le  peuple,  que  le  libérateur  s'étaU  aliéné  par  son 
arrogance  et  sa  tyrannie,  refusa  de  s'armer  pour  le 
défendre.  Rienzi  se  réfugia  au  chftteau  Sr-Ange, 
puis  s'enftiità  Pragueprôsde  l'emp.  Charles  ÎV  (1348). 
Ce  dernier  le  livra  au  pape  Clément  VI,  qui  allait 
le  mettre  â  mort  lorsqu'il  e^^pira  lui-même  (1352).  In- 
nocent VI,  son  successeur,  imagina  de  mettre  à 
profit,  pour  rétablir  son  autorité  dans  PStat  ecclé- 
siastique, l'éloquence  de  l'atlCien  tribun  :  il  le  nomma 
sénateur  de  Rome  et  le  mit  sous  la  direction  de  son 
légat  le  cardinal  Albornoz.  Reçu  à  Roitae  avec  en- 
thousiasme, Rienci  signala  sou  2*gouvemetfientpar 
une  sage  énergie,  et  fit  trancher  la  tête  au  fkmeux 
brigand  Montréal,  qui  parcourait  l'Italie  avec  une 
troupe  de  20  à  30  OOO  hommes;  mais  il  s'aliéna  de 
nouveau  les  esprits  et  fut  massacré  dans  une  insur- 
rection (8  oct.  1354).  Rienzi  était  fort  lettré  pour  l'é- 
poque ;  il  était  lié  <rune  étroite  amitié  avec  Pétrar- 
que. Sa  VieK  été  écrite  par  le  P.  DuCerceau  (1734) 
etparDujardin  B»îspréauxfl743).  Gustave  Drouineau 
a  donné  en  1826  une  tragéaie  de  Itienxi. 

RIESBNOÉBfRGB  (c.-à-d.  Montagne  des  Géants)  j 
Àsciburgitumons,  chaîne  de  montagnes  de  l'Allema- 
gne orientale,  sur  les  frontières  de  la  Bohême  et  de 
laSilésie,  entre  les  bassins  de  l'Elbe  et  de  l'Oder, 
continue  au  N.  0.  les  monts  Sudètes,  et  se  joint  vers 
ro.  aux  montagnes  de  Lusace;  elle  a  une  longueur 
d'env.  80  kil.,  et  donne  naissance  aux  deux  Neisse, 
affluents  de  l'Oder,  à  l'Iser  et  à  la  Méfau,  affluents 
de  l'Elbe,  ainsi  qu'à  l'Elbe  et  à  la  Queiss.  Ses  prin- 
cipaux sommets  sont  le  Schneekoppe(1650"),le  Sturm- 
haube  (1513-),  et  le  Tafelflchte  (1125-). 

RIETI,  Reate^y.  du  roy.  d'Italie,  sur  le  Velino,  à 
65  kil.  N.  E.  de  Rome;  12  000  hab.  Evêché,  fondé  au 
v»  s.  Ville  ancienne;  endommagée  par  le  tremble- 
ment de  terre  de  1785.  Les  Français  y  battirent  les 
Napolitains  en  Ï798.  Ane.  ch.-l.  de  délégation  de  l'É- 
tat ecclésiastique,  réuni  depuis  1860  au  roy.  d'Italie. 

RlEUMES,ch.-I.dec.(Hte-Garonne),àl9k.O.S.O. 

de  Muret;  2302  hab.  Belle  forêt. 

RIEUPEYROUi:.  ch.-l.  de  c.  (Aveyron),  à  25  kil. 
S.  E.  de  Villefranche;  3752  hab. 

RieirX,  flm, ch.-l.  de  c.  (Hte-Garonne),  sur  l'A- 
rize,  à  28  k.  S.  de  Muret;  1994  hab.  Auxenv.,  grotte 
naturelle  très-curieuse.  Draps,  faïence.  Jadis  évôché 
(Créé  par  Jean  XXII  en  1318);  anc.  cathédrale,  clocher 
remarquable  par  sa  hauteur  et  sa  légèreté.  —  Il  y  a 
dans  l'anc.  Bretagne,  aui.  dans  le  dép.  du  MorDi* 
han,  un  autre  Rieux\  à  6  k.  S.  0.  de  Redon. 

RIBUX  (Jean  de),  né  vers  1342,  m.  en  1417,  issu 
des  ducs  de  Bretagne,  servit  d'abord  les  Anglais, 
puis  passa  au  service  de  Charles  VI ,  défit  en  1404  les 


HIGA 


—  1612  — 


RINT 


Anstais  qai  ravageaient  la  Bretagne  et  fut  fait  ma- 
réc&al.  —  Son  fils,  Pierre  de  R. ,  seigneur  de  Roche- 
fort,  1389-1439,  lui  succéda  dans  la  dignité  de  ma- 
réchal, seconda  Jeanne  d'Arc  à  Orléans,  défendit 
St-Deiiis  contre  les  Anglais  (1435),  leur  reprit  Dieppe 
et  les  força  à  lever  le  siège  d'HarQeur.  fitant  tombé 
au  pouvoir  du  commandant  de  Complète,  Guillaume 
de  Flayy,  dévoué  aux  Anglais,  il  fut  jeté  dans  une 

Îrison  où  on  le  laissa  mourir  ae  misère.  —  Un  autre 
ean  de  R.,  petit-neveu  de  Pierre,  1437-1518,  ùit 
maréchal  de  Bretagne  et  lieutenant  général  des  ar- 
mées du  duché,  eut  la  tutelle  d'Anne  de  Bretagne, 
fût  nommé  par  Louis  XII  commandant  du  Roussillon, 
et  chargé  ae  défendre  la  Bretagne  contre  une  des- 
cente des  Anglais.  —  Jean  de  R.,  fameux  ligueur, 
défendit  avec  succès  le  chAteau  de  Pierrefonds  con- 
tre £pernon(l591),puis  contre  Biron,  secourut  Noyon 
assiégé  par  Henn  IV ,  fut  sur  le  point  de  prendre  ce 
prince  par  embuscade  dans  la  forêt  de  Compiègne, 
mais  tomba  lui-même  aux  mains  des  royalistes,  et 
fut  pendu  à  Compiègne  en  1593  :  il  avait  commis 
toutes  sortes  de  brigandages. 

RIEZ ,  Reii  Àlbiœci.  ch.-l.  de  c.  (B.-Alpes,  à  32  k. 
S.  0.  de  Digne;  2386  nab.  Cardes,  tanneries;  huile, 
amandes,  truffes;  bons  vins.  Belles  ruines  (rotonde 
Tomaine).  —  Jadis  capitale  des  Reii  et  èvêché,  dont 
S.  Prosper  fut  le  1*'  évêque.  Deux  conciles  furent 
tenus  à  Riez  en  439  et  1285. 

RIFF  (le) .  de  ripa ,  rive  ?  partie  du  Maroc ,  entre  l'At- 
las et  la  Méditerranée ,  le  Garet  à  l* E.  et  l'Hasbat  à  TO. 
Habitants  à  demi  sauvages,  adonnés  à  la  piraterie. 

RIGA,  V.  forte  et  port  de  la  Russie  d'Europe,  jadis 
capit.  de  duché  de  livonie  et  auj.  du  gouvt  de  Riga 
ou  de  Livonie  propre,  sur  la  Dwma  occid. ,  à  660  kil. 
S.  O.de  StrPétersbourg  et  à  15  kil  du  golfe  de  Riga; 
58  000  hab.  Consistoire  luthérien,  cour  d'appel,  con- 
sulats. Assez  bien  fortifiée  du  cété  de  la  mer;  neUes 
mes ,  quelques  édifices  remarquables  :  hôtel  de  ville, 
bourse,  arsenal,  ancien  château  des  srands  maîtres 
de  l'ordre  Teutonique,  hôpital,  cathédrale,  église  St- 
Pierre,  etc.;  colonne  de  la  victoire,  élevée  en  1817; 
magnifique  pont  de  bateaux  de  870" de  long  ;  chemin 
de  fer.  Commerce  considérable  d'exportation  en  lin, 
chanvre,  bois  de  construction,  peaux,  etc.  Le  port  de 
Riga  dispute  à  Odessa  le  2*  rang  pour  l'importance 
commerciale.  —  Riga  a  été  fondée  en  1200  par  i'évê- 
que  Albert;  elle  eut  longtemps  des  archevêoues  qui 
y  étaient  souverains;  elle  se  rendit  indépenoante  en 
1522,  en  adoptant  la  Réforme.  Elle  passa  ensuite  sous 
la  domination  de  la  Pologne,  1561 ,  et  de  la  Suède, 
1621;  elle  appartient  à  la  Russie  depuis  1710.  Les 
Français  brûlèrent  une  partie  de  ses  faubourgs  en 
1812.  —  Pour  le  gouvt  de  Riga.  F.  livonie. 

aiGA  (Golfe  de)  ou  de  Livonie,  enfoncement  de  la 
mer  Baltique  sur  la  côte  occid.  de  la  Russie,  au  S.  0. 
du  golfe  de  Finlande,  est  entouré  par  les  gouvts  d'Es- 
thonie  au  N.,  de  Courlande  au  S.  E.,  et  fermé  par 
les  îles  d'CEsel  et  de  Mœn  au  N.  0.  :  180  kil.  sur  110. 

RIGAUD  (Hyacinthe),  le  Van  Dyek  français^  pein- 
tre de  portraits,  né  à  Perpignan  en  1659,  m.  en  1743, 
jouit  d'une  réputation  européenne  sous  Louis  XIV 
st  Louis  XV ,  fut  le  portraUuie  de  la  cour  et  devint 
directeur  de  TAcadémie.  Son  OEuvre  se  compose  de 
plusde  200  portraits  historiés,  qui  ont  été  reproduits 
par  leâ  plus  habiles  graveurs. 

RiOAUD  (André),  mulâtre  de  St-Domingue,  né  aux 
Cayes  eA  1761,  avait  été  élevé  en  France.  Rival  de 
Toussaint-Louverture,  il  fut  vaincu  par  lui  et  se  réfu- 
gia en  France.  Laissé  en  liberté  sous  surveillance,  il 
s'évada,  retourna  à  St-Domineue,  8*y  fit  chef  d'une  fac- 
tion opposée  à  Pétion ,  sépara  le  sud  de  l'île  de  l'autorité 
du  président  et  s'y  maintint  jusqu'à  sa  mort  en  1811. 

RIGAULT  (Nie),  en  latin  Rigaliiut,  philologue, 
né  à  Paris  en  1577 ,  m.  en  1654,  fut  successivement 
conseiller  au  parlement  de  Meus,  procureur  général 
à  Nancy,  intendant  de  la  province  de  Toul.  On  lui 
doit  des  éditions  annotées  de  Phèdre,  Martial,  Jti- 
xénal,  TertuUien,  Minutius  Ft:lix,S.  Cyprt>»,ainsi 


que  diverses  collections  :  Bei  aeeipitrarix  seripUreSf 
1612  ;  Eei  agrarix  script, ,  1613. 
•  RIGHI  Ae),  Rigidut  mons,  montagne  isolée  de 
Suisse  (Schwytz),  entre  les  lacs  deGoldau,  deZug,  de 
Lowerz,  et  des  Quatre-Cantons;  1850".  Du  haut  de 
cette  montagne  on  a  une  perspective  très -étendue. 

RIGNAC,  c-L  de  c.  (Aveyroo),  à  23  kiL  N.  O.  de 
Rhodez;  1850  hab.  Étoffes  de  laine. 

RIGNY  (A.  OAUTHiia,  comte  de),  vice-amiral,  né 
à  Toul  en  1783,  m.  en  1835 ,  entra  de  bonne  heure 
dans  la  marine,  devint  capitaine  de  vaisseau  en  1816, 
prit  en  1822  le  commandement  de  l'escadre  du  Le- 
vant, et  reçut  l'ordre  de  soutenir  la  cause  des  Grecs. 
Élevé  en  1825  au  grade  de  contre-amiral,  il  ooounan- 
dait  en  1827  l'escadre  française  à  Navarin,  et  prit 
une  part  importante  è  l'action.  Après  la  victoire,  il 
fut  nommé  vice-amiraL  Depuis  1830,  il  fut  successi- 
vement ministre  de  la  manne,  ministre  des  affaire^} 
étrangères  et  ambassadeur  à  Naples. 

RIGOLEY  DE  JUVIGNY  (Ant.),  littérateur,  né  à 
Dijon,  fut  avocat,  puis  conseiller  au  parlement  de 
Metz,  et  mourut  à  Paris  en  1788- 11  a  laissé,  outre 
queioues  opuscules  et  factums,  une  édition  des  Bi- 
bliothàquee  françaises  de  Lacroix  du  Maine  et  Da« 
verdier,  1772,  une  édition  des  OEuvresdePiron,ni&, 
édition  trop  complète,  et  un  Jf^motre  sur  la  vie  et 
les  ouvrages  de  La  Monnoye.  C'était  un  écrivain  mé- 
diocre, mais  un  homme  sincèrement  pieux, qui  com- 
battit avec  force  les  doctrines  des  philosophes. 

RIGORD,  Rigordus  ou  RigoUus,  religieux  de  St- 
Denis,  m.  vers  1207.  a  laissé  une  Histoire  de  Phi- 
Uppe-Au0uste  (en  latin) ,  continuée  par  Guill.  le  Bre- 
ton, et  insérée  dans  VHistorix  Franeorum  seripto- 
re«aePithou.  dans  les  Historiens  de  France  (t.  XVII) 
et  trad.  en  français  dans  la  Collection  Guizot . 

RIG-VÉDA.  F.  v£da. 

RILLE  (la) ,  riv.  de  France,  sort  de  l'étang  de  St- 
Wandrille  (Orne),  coule  au  N.  E..  arrose  L'Aigle,  puis 
entre  dans  le  dép.  de  l'Eure,  se  dirigeant  au  N.,  puis 
au  N.  0.,  baigne  Beaumont-le-Roger,  Brionne,  F^nt* 
Audemer,  reçoit  la  Charentonne,  et  tombe  dans  la 
Seine ,  par  la  r.  g.^  au-dessous  de  Quilleboeuf ,  après 
un  cours  de  140  lui. 

R]JfINl„  Ariminumy  v.  murée  du  roy.  dltalie 
(Forli).  près  de  l'embouch.  de  la  Marecchia,  à  45  k. 
S.  £.  de  Forli;  18 000  hab.  Archevêché.  Petit  port, 
château, beau  pont  romain  en  marbre.  Cathédrale, 
élevée  sur  l'emplacement  d'un  ancien  temple  de  Cas- 
tor et  Pollux  et  qui  renferme  les  tombeaux  des  Ma- 
latesti ,  bel  arc  de  triomphe  en  l'honneur  d'Auguste, 
bien  conservé,  restes  d'un  pont  antique,  etc.  Soieries, 
exploitation  du  soufre,  fabriques  d'acide  suifurigue  et 
nitrique  et  de  ligueurs,  grand  commerce  de  poisson. 
—  Viûe  très-ancienne  :  son  port,  construit  en  marbre, 
était  renommé.  César  s'en  empara  l'an  49  av.  J.-C., 
après  avoir  passé  le  Rubicon.  Vitigès,  roi  des  Ostro- 
goths,  l'assiégea  en  538  ;  elle  fut  délivrée  par  Béli- 
saire.  Elle  tomba  dans  la  suite  au  pouvoir  des  Lom- 
bards :  elle  faisait  partie  de  la  Pentapcde,  qui  fut 
donnée  aux  papes  par  Pépin.  Les  Malatesti,  auxquels 
l'emp.  Othon  III  en  avait  fait  don,  y  dominèrent  du 
xiii*au  XYi'  s.;  elle  revint  aux  papes  en  1528.  Vu 
tremblement  de  terre  combla  son  port  en  1671. 

RIMUCI  (Françoise  de).  F.  framçoisb. 

RIMNOL,  T.  de  Valachie,  sur  la  Rimnik  (affinent 
du  Sereth),  à  135  k.  N.  £.  de  Doukharest.  Les  Aus- 
tro-Russes V  battirent  les  Turcs  en  1789  :  cette  vic- 
toire valut  à  Souvarov  le  titre  de  Rimniksky. 

RINALDI  (Odoric),oratorien,  néàTréviseen  1595, 
m.  en  1671 ,  devint  supérieur  général  de  sa  compa- 
gnie. Il  continua  les  Annales  eulésiastiques  de  Ba- 
ronius,  et  en  donna  les  volumes  XlU-XXIi,  qui  mè- 
nent jusqu'à  1565  :  ces  volumes  ne  valent  pas  ceui  de 
Baronius.  Rinaldi  a  donné  lui-même  un  Abrégé  des 
AnnaUs  ecclésiastiques.  Rome,  1669,  in-foL 

RINTELN,  V.  murée  de  l'électoral  de  Hesse,  ch.-î. 
de  cercle,  sur  la  r.  g.  du  Weser,  à  100  kil.  N.  0.  de 
Cassel;  4000  bab.  Pont  de  bateaux.  Cour  d'appel. 


RIO-D 


—  i6l3  — 


R[OT 


monaM,  biUiothèque  et  cabinet  de  physique.  Cette 
rme  avait  jadis  une  unÎTersité,  qui  fut  supprimée  en 
1809.  Elle  fut  prise  par  les  Suédois  en  1633  et  dé- 
mantelée en  1  807. 

RI!nJGCINI  (Oct),  poète  florentin,  mort  en  1621, 
avait  suivi  Marie  de  Médicis  en  France,  et  fut  gen- 
tilhomme de  la  chambre  sous  Henri  lY.  On  a  de  lui 
de  charmantes  poésies  Aigitives  et  des  drames  ly- 
riques (Daphni,  Eurydice,  Ariame  à  Naœot) ,  qui  Tont 
fait  regarder  comme  le  restaurateur  de  ce  genre.  Dans 
son  Eurydice^  représentée  à  Paris  en  1600,  on  nota  la 
déclamation  à  la  manière  des  anciens,  et  comme  on 
appelait  réâUUian  la  déclamation  ainsi  notée,  c'est 
de  là  cni'est  venu  le  mot  récitatif,  consacré  depuis. 
'  Ses  OÈuvra  ont  été  imprimées  à  Florence,  162!^. 

UO,  mot  espagnol  et  portugais  qui  entre  dans  la 
composition  de  beaucoup  de  noms  géographiques, 
veut  dire  rivière.  Pour  les  noms  commen^t  ainsi 
quioe  seraielllpas  ici,  cherchez  le  mot  qui  suit  Rio. 

MOBAMBA  y  y.  de  l'Equateur,  ch.-l.  de  la  prov. 
de  Chimboraço,  à  190  kil.  S.  de  Quito;  env.  20000 
hab.  Près  de  là,  mines  d'argent,  volcan  de  Sangal. 
—En  1197  un  terrible  tremblement  de  terre  détruisit 
une  ville  du  même  nom,  qui  était  voisine  de  la  ville 
actuelle:  40000  personnes  y  périrent. 

BIO-BRAYO-DEL-NORTE.  F.  MORtb  (Rio  del). 

RIO  COLORADO  (c.-à-d.  Fleune  coloré),  nom  com- 
mun à  trois  fleuves  de  l'Amérique  :  1"  le  Rio  Colo- 
rado-du-Mexique,  qui  prend  sa  source  par  111"  de 
loDg.O.  et  40"  de  lat.  N. ,  coule  du  N.  E.  au  S.  0. , 
et  se  jette  dans  la  mer  Vermeille ,  après  un  cours 
de]  140  k.:  il  a  pour  principal  affluent  le  Gila  et  forme 
la  limite  orient,  de  la  Californie.  Ce  fleuve  donne 
son  nom  à  un  territoire  des  fitats-Unis  formé  en 
1861  de  parties  du  Kansas ,  de  la  Nébraska  et  de 
fUtah  ;  —  2*  le  Rio  Colorado-de-Texas ,  qpi  coule 
da  N.  an  S.,  et  tombe  dans  le  golfe  du  Mexique  par 
29"  15*  lat.  N.,  après  un  cours  d'env.  750  kil.;  — 
3*  le  Rto  CoUfradO'de'BuenoS'Àyres ,  qui  naît  dans 
les  Andes ,  sur  les  limites  du  Chili ,  coule  du  N.  0. 
au  S.  B.  pendant  1300  kiL,  et  se  jette  dans  l'Océan 
Atlantique  par  39"  43'  lat.  S.  et  64*  45'  long.  O. 

RIO-DE^ANEIRO,  capit.  du  Brésil  et  ch.-l.  de  la 

Erov.  de  Rio-de- Janeiro,  par  46"  5'  long.  0.,  22"  54* 
it  S. ,  sur  une  superbe  naie,  dite  aussi  de  Rio-de- 
Janeiro;  300 000 han. Résidence  de  l'empereur;  évè- 
ché .  université ,  facultés  de  droit  et  de  médecine, 
collées,  séminaires;  institut  historique  et  çéogra- 
phiqu9,  bibliothèque ,  cabinet  de  minéralogie ,  jar- 
din botanique.  Port  spacieux  et  magnifique,  défendu 
Dar  les  forts  Santa-Cruz ,  Villegagnon ,  llha-das-Co- 
bras,  San-Joao.  Rio  est  divisé  en  2  villes,  la  vieille 
et  la  nouvelle ,  séparées  par  une  place  immense,  le 
Campo  de  Sta-Ànna,  On  remarque  dans  la  ville  neuve 
les  pûdais  impérial  et  épiscopal .  la  monnaie ,  les  2 
arsenaux,  la  cathédrale,  le  théâtre  San-Pedro ,  le 
couvent  des  Bénédictins ,  l'aoueduc  da  Carioca  (qui 
A  près  de  2  kil.  de  long.).  Chaleur  très-forte,  tem- 
pérée le  Jour  par  un  vent  de  mer  qui  s'élève  régu- 
lièrement vers  11  heures  du  matin  et  dure  jusqu'au 
soir,  et  la  nuit  nar  une  brise  de  terre.  Orfèvrerie, 
et  en  général  industrie  assez  florissante  :  commerce 
actif,  surtout  en  sucre,  café,  tabac,  bois  de  construc- 
tion et  d'ébénisterie ,  cuirs ,  suifs ,  diamants  bruts. 
Rio  est  le  principal  entrepôt  du  commerce  tant  in- 
térieur qu'extérieur  du  BrteU,  et  on  en  exporte  toutes 
les  denrées  de  ce  pays.  —  Cette  ville  fut  fondée  par 
les  Portugais  en  1556.  Les  Hollandais  s'en  emparè- 
rent pemunt  la  guerre  de  1635-40,  mais  ils  la  rendi- 
rent après  la  révolution  qui  mit  sur  le  trône  de  Por- 
tugal la  maison  de  Bragance.  Duguay-Trouin  la  prit 
et  la  saccagea  en  1711.  Elle  devinten  1763  la  capit. 
du  Brésil.  La  famiUe  royale  de  Portugal  y  a  résidé 
de  1806  à  1820.^  La  prov.  de  Rio-de-Janeiro,  entre 
celles  de  Minas-Geraes  et  d'Espirito-Santo,  au  N. 
St-Paul  au  S.  0.,  rAtlanti(|ue  au  S.,  a  400  kil.  du 
S.  E.  an  S.  O.  et  env.  un  million  d'hab.  Elle  est  sil* 
lonnée  par  la  Sena-de-Orgaos  et  la  Serra-de-San- 


Salvador,  et  arrosée  par  le  Pa/anahyba.  Sol  excel- 
lent, mais  l'agriculture  y  a  longtemps  été  négligée. 
Café ,  cacao,  tabac,  coton,  copal,  sandragon. 

RIO-DE-LA-HAGHA,  v.  de  la  Nouv.-Grenade  (M ag- 
dalena),  ch.-l.  de  la  prov.  de  son  nom,  à  l'embouch 
du  Rio^e-la-Hacha,  à  150  kil.  N.  E.  de  Sta-Maria; 
5000  hab.  Bois  de  teinture,  cuirs.  Cette  viUe,  jadis 
plus  florissante ,  avait  une  pêcherie  de  perles ,  auj. 
abandonnée.  —  L'amiral  Fr.  Drake  prit  cette  ville 
sur  les  Espagnols  en  1596  et  la  saccagea;  elle  fut  en- 
core brûlée  en  1820. 

RIO-DB-LA-PLATA.  F.  platà. 

RIO-ORANDB  OU  HIO-GRANDB-DO-NORTI,  prOV.  du  Bré- 
sil, au  N.  E.,  entre  celles  de  Céara  au  N.  0.,  de  Pa- 
rahyba  à  l'O.  et  au  S.,  l'Atlantique  à  TE.  et  au  N.: 
400  kiL  sur  200;  190  000  hab.,  ch.-l.  Natal.  Elle  doit 
son  nom  à  une  riv.  de  Rio-Grande  ^ui  l'arrose. 

RIO-ORANDE-DO-SUL,  pi^V.  du  Brésil.  F.  8AN-PIDR0. 

RIOJA .  V.  de  la  Confédération  de  la  Plata,  capit. 
de  l'fiut  de  Rioja,  à  1200  k.  N.  0.  de  Buénos-Ayres, 
sur  l'Angualasta,  près  des  Andes;  8000  hab.  Fondée 
en  1 596.— L'fitat  de  R.ne  renferme  guère  que  40  000  h . 
Il  possède  la  célèbre  mine  d'argent  de  Famatina. 

UOJA  (Franc,  de),  poète  espagnol,  né  à  SéviUe, 
vers  1600,  m.  en  1659,  était  prêtre.  Protégée  par  Oli- 
varèS)  il  fut  nommé  par  Philippe  IV  historiographe, 
bibliothécaire  du  roi  et  memnre  du  conseil  suprême 
du  St-Office  ;  mais  il  se  fit  disgracier  pour  quelques 
écrits  satiriques.  On  a  de  lui  des  Ode*  estimées,  des 
Silves,  pastorales  d'une  pureté  exquise,  des  Épitru 
et  des  Satiree,  parmi  lesquelles  on  remarique  le  Tair- 
Çtttfi  espagnol,  attribué  quelquefois,  mais  à  tort,  à 
Quevedo,  son  ami. 

RIOLAN  (Jean),  médecin,  né  à  Amiens  en  1539, 
m.  en  1605,  enseigna  l'anatomie  et  la  médecine  à  la 
Faculté  de  Paris,  et  en  devint  doyen  en  1586.  C'était 
un  des  meilleurs  observateurs  de  son  siècle.  Il  a  laissé 
beaucoup  d'écrits  :  la  plupart  ne  sont  que  des  com- 
mentaires sur  les  doctrines  d'Hippocrate  et  de  Fer- 
nel.  Sa  doctrine  sur  les  fièvres  est  exposée  dans  le 
Tractatui  de  febribue  (1640).  —Son  fils,  nommé  aussi 
Jean  H.,  né  à  Paris  en  1577,  m.  en  1657,  était  pre- 
mier médecin  de  Marie  de  Médicis  :  il  suivit  cette 
princesse  dans  l'exil  et  ne  la  quitta  qu'à  sa  mort.  Il 
sollicita  et  obtint  la  formation  d'un  jardin  de  botani- 
que (auj.  le  Jardin  du  Roi),  qui  fut  établi  par  Louis  XllI 
en  1626.  Fort  opposé  aux  nouveautés ,  il  combattit 
avec  violence  la  médecine  chimique.  Son  principal 
ouvraffe  est  l'im/iropo^^opAte ,  Paris,  1618,  excel- 
lente description  anatomiç[ue  de  l'homme. 

RlOM,  Rxcoimagut  ou  Ricomum^  ch.-l.  d'arr.  (Puy- 
de-Dôme),  sur  une  hauteur,  et  près  de  la  r.  g.  ae 
l'Ambène,  à  14  k.  N.  de  Clermont-Ferrand;  10863 
hab.  Cour  impériale,  trib.  de  1"*  inst.  et  de  commerce; 
collège,  hôpital,  hospices,  salle  de  spectacle.  La  plu- 
part des  maisons  sont  construites  en  lave  de  Yolvic, 
ce  qui  leur  donne  un  aspect  triste.  Colonne  de  De- 
saix,  né  près  de  là.  Toiles ,  tissus  de  coton,  bougie, 
eau-de-vie,  pâtes  d'abricots,  de  coings  et  de  pom- 
mes j  commerce  en  blé,  vin,  chanvre,  huiles,  etc. 
Patne  de  Grégoire  de  Tours  (oue  d'autres  font  naître 
à  Clermont),  de  Danchet,  a'Anne  Dubourg,  des 
deux  Sirmond,  de  Maiouet,  de  Chabrol.  Ane.  capi- 
tale du  duché  d'Auvergne,  depuis  1360. 

rioii-ès-iiontâonbs  ,  ch.-L  ae  cant.  (Cantal),  sur 
la  Véronne,  à  28  kil.  E.  N.  de  Mauriac;  2594  h. 

RIONl,  le  Rhian  et  le  Phate  des  anciens,  riv.  de 
la  Russie  d'Asie,  sort  du  Caucase  dans  riméréthie, 
coule  au  S. ,  puis  à  l'O. ,  sépare  la  Mingrélie  de  la 
Gourie.  et  tombe  dans  la  mer  Noire  à  Poti,  après  un 
cours  ae  250  kil.  Il  reçoit  à  droite  le  Tskenis-Kali , 
et  à  gauche  la  Kouirila. —  Les  anciens  donnaient  le 
nom  de  Phase  à  la  Kouirila  actuelle.  Leur  RMom  ré- 
pondait au  Rioni  supérieur. 

RIO-SECO.  F.  MBOiNÀ. 

R10T-ACT(dertot,  tumulte),  statut  promulgué  en 
Angleterre  à  l'avènement  de  la  maison  de  Hanovre 
pour  la  répression  des  rassemblements  tumultueux. 


RIPO 


—  1614  — 


RITT 


BIODFEE  (Honoré,  baron),  XittânUeur  et  homme 
politique,  né  k  Rome  en  1764,  fut  incarcéré  sous  la 
Terreur  comme  Girondin,  devint  ensuite  membre  et 

S  résident  du  Tribunat ,  fut  nommé  en  1804  préfet 
e  la  C6te-d'0r  et  en  1808  de  la  Meurthe.  Visitant  en 
1813  les  hôpitaux  de  Nancy,  alors  infectés  du  ty- 
phus, pour  prodiguer  aux  malades  des  secours  et  dies 
consolations,  il  fut  atteint  de  la  maladie  et  y  suc- 
comba. On  a  de  lui,  outre  quelques  poésies,  les 
Méuwires  <fun  détmu,  pour  servir  à  l'hutoire  de  la 
tyrannie  de  Robespierre  ^  an  III,  écrit  intéressumt, 
réimprimé  dans  les  Mém.  de  la  Révolufion, 

RIOZ,  ch.-l.  de  cant.  (U&ute-3aônd),  à  27  kil.  S. 
de  Vesoul;  1001  hab. 

RIPAILLE,  célèbre  chAteau  de  Savoie,  à  2  kil.  N. 
E.  de  Thonon.  Amédée  YIIl ,  duc  de  Savoie  (pa(|e 
depuis  sous  le  nom  de  Félix  Y) ,  y  établit  la  prmci- 
pale  commanderie  de  l'ordre  de  St- Maurice  qu'il 
avait  fondé.  11  s'y  retira  après  son  abdication  (1434), 
et  ne  quitta  ce  séjour  que  pendant  la  durée  de  son 
pontificat  (1440-49).  La  vie  commode  et  délicieuse  qu'il 
y  menait  a,  dit-on,  donné  naissance  à  l'expression 
proverbiale  :  faire  npatUe. 

RIFAULT  (l'abbé) «  philologue  et  aaiiauaire,  né  à 
Orléans  en  1776»  mort  en  1823,  se  fit  libraire  à  la 
RévoluLioQ ,  fut  un  des  rédacteurs  de  la  Gazetu  de 
France^  fit  partie  de  l'expédition  scientifique  d'Egypte 
et  fut  au  retour  nommé  bibliothécaire  du  général 
Bonaparte.  On  a  de  lui  une  Description  abrégée  des 
prindpaMX  monuments  de  la  Hte-Égypte ,  et  une 
Histoire  de  Marc-Aurile,  1820,  écrite  du  style  le 
plus  ampoulé. 

RIPERDA  (Jean  Guill. ,  duc  de),  aventurier,  né 
vers  1680  à  Grœningue  d'une  famille  noble,  était 
colonel  d'infanterie  lorsqu'il  fut  nommé  ambassadeur 
de  Hollande  en  Espagne  (1718).  Il  sut  plaire  à  Phi- 
lippe Y  j  qui  le  créa  duc,  et  lui  confia  le  ministère 
des  affaires  étrangères  et  des  finances;  mais,  délesté, 
comme  étranger,  des  nobles  espagnols ,  il  finit  par 
tomber  en  disgrâce  et  fut  détenu  à  la  tour  de  Ségo- 
vie{1726}.  U  révada  en  1728,  et,  après  avoir  erré 
en  Portugal ,  en  Angleterre ,  en  Hollande ,  il  alla 
dans  le  Maroc,  où  U  prit  le  turban;  il  reçut  même 
le  commandement  d'une  armée  contre  les  E^>agnols, 
mais,  ayant  été  battu  devant  Ceula ,  il  fut  mis  en 
prison,  puis  banni  de  la  ville  de  Maroc;  il  mourut 
a  Tétuan  en  1737.  On  a  sa  Fte  en  anglais,  Londres, 
1739,  et  en  français,  Amst.,  même  année. 

RIPERT-HONCLAR  (J.  P.  Fr.,  marquis  de),  ma- 
gistrat, né  à  Aix  en  1711,  m.  en  1773.  Procureur  gé- 
néral au  parlement  de  Provence ,  déploya  dans  une 
foule  de  mémoires  et  de  Réquisitoires  uue  connais- 
sance profonde  du  droit  public,  en  même  temps 
qu'une  remarquable  éloauence,  fut  souvent  consulté 

Sar  le  contrôleur  général  Machault  sur  des  questions 
'administration,  combattit  l'impôt  du  20*,  ^nt  la 
défense  des  Protestants,  surtout  dans  la  question  du 
mariage,  fut  chargé  en  1768,  avec  le  comte  de  Ro- 
checbouart,  de  prendre  possession  du  Comtat  et  sou- 
tint dans  un  mémoire  les  droits  de  la  France  sur  ce 
pays.  Ardent  adversaire  des  Jésuites,  il  publia  con- 
tre eux  en  1762  un  célèbre  Comple  rendu  des  tonsti- 
.  tutions  de  la  Société,  On  a  aussi  de  lui  d'éloquents 
mémoires  judiciaires  et  des  commentaires  sur  l'A'f- 
prit  des  lois  de  Montesquieu. 

RIPHËES  (Monts),  chaîne  de  montagnes  que  les 
Grecs  plaçaient  vaguement  dans  des  parages  septen- 
trionaux, et  qu'ils  éloignaient  de  plus  en  plus  à  me- 
sure qu'ils  acquéraient  des  connaissances  plus  éten- 
dues. Ces  monts,  qui  paraisseot  se  confondre  avec 
lesmontf  Byperboréens  (F.  ce  mot),  étaient  repré- 
sentés comme  très-froids  et  couverts  de  neige.  —  Ils 
ont  pu  correspondre  successivement  au  Tchardaghj 
au  Balkans  aux  Carpathes  ou  à  l'Oural. 

RIPON,  Rhidogonum,  v.  d'Angleterre  (Tork),  sur 
rure,  à  33  kU.  N.  O.  d'York;  6000  h.  Rvèché.  Pont 
de  17  arches,  canal  qui  communique  avec  Tork, 
9uU,  Londres;  église  de  St-Pierre  et  St-Wilfrid 


(très-ancienne);  obélisque  de  30*-  U  y  fut  sign^ 
en  1640  un  armistice  entre  Charles  I  et  les  Ëcossaii 
révoltés. 

RIPUAIRES  (FRÀNCfi).  V.  FRANCS. 

RIQUBT  (Pierre  Paul  de),  créateur  du  canal  du 
Languedoc,  né  vers  1604  àBéziors,  m.^n  1680,  était 
issu  des  Arrhigetti  ou  Riquetti,  bannis  de  Florence 
pendant  ley  guerres  civiles.  Il  conçut  le  premier  le 
projet  d'nnir  par  un  canal  TOcéan  et  la  Méditerra- 
née, fit  goûter  ce  projet  à  Colbertet  la  poussa  pres- 
que à  sa  fin.  Cet  immense  travail ,  commencé  en 
1666  .  fut  exécuté  k  ses  frais,  av^  le  concours  de 
l'ingénieur  Andréossy.  Usé  par  le  travail  et  miné  par 
les  contrariétés,  Riauet  mourut  à  Toulouse  en  1680, 
ê  mois  avant  rach^vement  de  l'entreprise.  —  Ses. 
tieux  fils,  J.  Matthias,  président  à  mortier  au  parle- 
ment de  Toulouse ,  et  P.  Paul,  comte  d«  Caraman 
[V,  cakaman),  achevèrent  les  travaux  en  1681  •  Cest 
en  1724  seuX^ent  que  ce  magnifique  ouvrage,  qui 
avait  coûté  34  millions  de  nos  francs,  commença  à 
produire  un  revenu  aux  héritiers  de  la  famille.  Une 
statue  a  été  élevée  à  P.  Riquet  en  1853  sur  une 
des  places  de  Toulouse. 

RI(}UETTI  PE  MIRABEAU.  F.  MIRABBAJJ. 

RIQUIER  (S.),  abbé  de  Centule  dans  I9  Ponthieu, 
mort  vers  645,  est  fêté  le  26  avril  et  le  9  Ofi^- 

RIS,  bg  du  dép.  de  Seine-et-Oise^  sur  la  ^ine  ci 
le  chemin  de  fer  de  Corbeil,  à  27  kil.  S.  de  Paris  et 
à  8  kil.  N.  0.  de  Corbeil.  Pont  suspendu*  joli  ch&teau, 
avec  jardin  botanique.  Près  de  lÀ  est  Petit-Bourg. 

RISBECK  (Gaspard),  écrivain,  né  en  175U^Hœchst 
près  de  Francfort,  m.  en  1786,  était  fils  d'un  riche 
négociant.  U  quitta  Tétude  du  droit  pour  les  leures. 
dépensa  toute  sa  fortune  en  voyages ,  puis  se  mit 
aux  gaçes  des  libraires.  U  continua  les  Lettres  sur 
les  motnes  (ouvrage  commencé  jpar  Delaroche)  ;  ei 
donna  lui-même  un  Voyage  en  Àllemaçne,  )  783.  et 
une  Histoire  de  V Allemagne ^  Zurich  ,1787. 

RI8CLE,  ch.-l.  de  cant.  (Gers),  sur  l'Adour,  à  46 
kil.  0.  N.  0.  de  Mirande:  2010  hah. 

RITTER  (J.  Guill.),  physiciei^,  né  60  1776  à  Sa- 
mitz  en  Silésie.  m.  en  1810 ,  étudia  la  médecine  à 
léna,  et  fit  de  nelles  expériences  galvaniques,  qui, 
en  1804,  lui  ouvrirent  les  portes  de  l'Académie  de 
Munich.  Ses  ouvrages  «ont  pleins  d'idées  neuves, 
mais  il  se  laisse  trop  entraîner  par  son  imagination. 
Il  croyait  à  la  baguette  divinatoire  et  au  magné- 
tisme animal.  On  a  de  lui  :  Preuve  que  Vattion  de 
la  vie  est  toujours  accompcLonée  de  galvanisme, 
Weimar,  1798;  Contribution  i  la  connaiswue  plus 
particulière  du  galvanisme,  1801-1602;  Mémoires 
physico  chimiques,  1806  j  Fraarnsnts  tirés  et  la  suc- 
cession d'un  ieune  p^ystcten,  lleidelberg,  1810:  c'est 
une  espèce  d^autobiographie. 

iUTTBR  (lUrl),  géographe,  né  en  1779  à  Quedlia- 
bourg  (Saxe  prussienne),  m.  en  18ô9,  fut  d'abord 
précepteur  de  jeunes  gens,  avec  lesquels  il  visita 
une  partie  de  l'£ur(^  ^  puis  remplaça  Schlosser 
comme  professeur  d'histoire  au  collège  dJ9  Francfort* 
sur-le-Mein  et  fut  appelé  peu  après  a  l'Université  de 
Berlin  comme  professeur  de  géographie.  Créateur 
de  la  géographie  scieotifiaue,  il  entreprit,  sous  le 
titre  de  Géographie  générale  doMis  son  rapport  astc 
la  nature  etVhutoire  de  Vhomme,  un  grand  ouvrage 
qui  devait  offrir  la  description  duglobe  envisagé 
sous  toutes  ses  faces.  Il  en  donna  à  Serlin,  de  1817 
à  1818,  une  l'*  édition;  mais,  trouvant  son  oeuvre 
imparfaite,  il  U  refondit  dans  une  2*  édition  qiii| 
commencée  en  1822,  n'était  pas  terminée  k  sa  mort, 
bien  (^ue  comprenant  déjà  18  volumes  :  il  n'avut 
pu  traiter  que  V Afrique  et  VÀsie,  La  1**  partie  de 
cet  ouvrage  a  été  trad.  par  Buret  et  Desor,  1836. 

RITTERSBUVS  (Conrad),  professeur  de  droit  I 
Altdorf ,  né  à  Brunswick  en  1660,  m.  en  1613,  « 
donné  une  bonne  édition  d'Oppien*  ave^  trad.  lit. 
Leyde,  1697.  —  On  a  de  son  fils,  Nicolas  R.,  15d7; 
WOiGeitealogia  imperatorum^  4uçum^  etc.,  orfttr 
totius  ab  answ  1640,  4  v.  fol..  Tubingue,  ]664-84- 


RIVO 


—   1615 


ROB£ 


UYAAOL  (Antoine,  comte  de),  écrivain  français, 
né  à  Bagnols  vers  1754,  mort  en  1801,  se  fit  de 
bonne  heure  une  réputation  dans  les  salons  de  Pa- 
ris par  son  esprit  et  sa  causticité,  partagea  en  1784 
le  }Mrix  proposé  par  l'Académie  de  Berlin  sur  la  ques- 
tion de  l'universalité  de  la  langue  française^  ce  qui 
loi  valut,  avec  les  éloges  du  grand  Frédéric,  un 
fauteuO  à  l'Académie  qui  Favait  couronné  ;  prit  parti 
contre  la  Révolution^  fut  un  des  principaox  auteurs 
des  Actes  des  Apôtres  y  émfgra,  et,  âpres  un  séjour 
i  Hambourg,  alla  mourir  à  Berlin.  Rivarol  est  resté 
par  ses  écrits  fort  au-dessous  de  sa  réputation  :  ou- 
tre son  Discours  sur  l*universaliti  de  la  langue 
française,  il  n'a  laissé  que  des  opuscules  de  circon- 
stance, entre  autres  :  Petit  Almanaeh  de  nos  grands 
hommef  (1788) ,  écrit  ironique  qui  eut  de  la  vogue. 
On  a  aussi  de  lui  une  traduction  de  VEnfer  du  Dante. 
Ses  Œuvres  ont  été  recueillies  à  Paris,  1808,  en  6 
vol.  in-8.  Il  a  laissé  des  Mémoires  (insérés  dans  la 
Collection  des  Mémoires  sur  la  Révolution)  :  c'est  la 
réimpression  du  Tableau  des  travaux  de  V Assemblée 
Cofulituante,  au'il  avait  publié  dès  1798.  Le  Dio- 
Cionnotre  é/s  ta  tangite  française y\ï\i\\é  sous  son  nom 
en  18^  est  un  pur  mensonge  de  librairie  :  cet  au- 
teur n'y  avait  rien  fait.  On  a  publié  en  1802  VEsjprii 
de  Rivarol.  Une  édition  de  ses  QEuvres  choistes  a 
paru  en  1857.  M.  L.  Gamier  a  donné  en  1858  Riva- 
rol ,  sa  Vte  et  ses  ouvrages. 

RIVE-DB-GIER ,  ch.4.  de  c.  (Uâr^ ,  sur  le  Gier,  h 
la  prise  d'eau  du  canal  de  .Givors,  et  sur  le  chemin 
de  fer  de  St-Étienne  à  Lyon .  à  22  kil.  N.  £.  de  St- 
fitienne:  14202  hab.  Magnifique  bessin  dit  du  €ou- 
fofi,  gui  alimente  le  canal  dbe  Givors.  Grande  ex- 
ploitation de  houille,  hauts  foumaux,  forges,  marti- 
nets, Terreries,  manuf.  de  glaces;  filature  de  laines, 
mooiinage  de  soie,  tulles.  Commerce  de  fer,  sel:  bois 
de  chêne,  houille.  Ville  industrielle  qui  prenatous 
les  jours  plus  d'importance. 

RIVES,  ch.4.  de  c.  (Isère),  à  94  kil.  N.  S.  de  St- 
Marcellin;  2506  hab.  Station.  Acier  estimé,  dit  acier 
de  Rives;  toiles  dites  de  Voiron  (parce  ou'on  va  les 
vendre  à  Voiron) ,  papeterie,  crêpes,  foulards. 

RIYBSALTBS,  cn.-l.  de  c.  (Pyrénées-Orient.),  sur 
l'Agly,  à  9  kil.  K.  de  Perpignan;  4821  hab.  Station. 
Lames  d'épées, acier;  vin  muscat  exquis,  distilleries. 
RTWr  DE  LA  GRANGE  (dom  Ant.),  bénédictin, 
né  à  Confdlens  en  1683 ,  m.  en  1749,  fit  de  Topposi- 
tion  à  la  bulle  Unigenitus^  acheva  le  Néarologe  de 
Vort-Royal  des  Cftamp^(Amst.,  1723),  et  fut,  à  cause 
de  son  attachement  au  Jansénisme,  relégué  par  ses 
supérieurs  dans  le  monastère  de  St-Vincent  du  Mans, 
où  il  passa  ses  trente  dernières  années.  Dom  Rivet 
s'est  assuré  la  leconnaissance  de  la  postérité  par  son 
Histoire  littéraire  de  la  France,  admirable  monu- 
ment dont  il  a  exécuté  les  9  premiers  volumes,  1733- 
49,  ^i  a  été  continué  par  Clément,  et  gui  est  pour- 
suivi de  nos  jours  par  l'Académie  des  inscriptions. 
RIYICBE  (Lazare),  médecin,  né  en  1589  à  Mont- 
pellier, m.  en  1655,  devint  professeur  à  la  Faculté 
de  Montpellier  en  1622,  et  acquit  une  grande  répu- 
tation comme  praticien.  Ses  ouvrages,  principale- 
ment ses  Institutionesmedicâs,  Leïps.,  1655,  ont  long- 
temps servi  de  texte  à  l'enseignement;  sa  Fraxis  me- 
dica  (Paris ,  1640)  contient  beaucoup  d'indications 
thérapeutiques  :  on  y  trouve  la  formule  de  la  potion 
anti-émétique  nommée  encore  Potion  de  Rivtère. 

EmËRB-DULBVANT,  RIVIÈRE  DU  PONEMT, 
nom  donné  aux  deux  rives  ou  côtes  du  golfe  de  Gê- 
nes, l'une  à  TE.,  l'autre  à  l'O.  de  Gênes. 

RIVINUS  (Aug.  Quirinus) ,  dont  le  vrai  nom  était 
Bachmann,  médecin  et  botaniste,  né  à  Leipsick  en 
1652,  m.  en  1723,  était  fils  d'André  Rivinus  (1600- 
50),  médecin  et  philologue  distingué.  H  professa  la 
physiologie  et  l'histoire  naturelle  dans  sa  ville  natale 
et  proposa  le  premier,  dans  son  Introdttclio  ad  rem 
^bariam  (Leipsick,  4690),  une  classification  des 
plantes  foi^dée  sur  la  forme  de  la  cort^e. 
RIYOU,  Riffula,  Yénétie,  près  de  l'Adige,  à  22  k. 


I  N.  0.  de  Vérone:  600  hab.  Il  est  célèbre  par  une  vic^ 
toire  du  générai  Bonaparte  sur  les  Autrichiens  (14 
janv.  1797).  Masséna,  qui  s'y  distingua  surtout,  reçut 
en  récompense  le  titre  de  duc  de  Rivoli, 

Biyou,  V.  d\i  roy.  d'Italie  (Turin),  près  de  la  Doire- 
Ripaire,  à  13  kil.  0.  de  Turin;  6000 hab.  Ch&teau 
royal  où  naquit  Charles-Emmanuel  I  (1572),  et  où 
fut  enfermé  Victor-Amédée  U ,  quand  il  eut  tenté  de 
reprendre  la  couronne. 

RI2ZI0  (David) ,  secrétaire  de  Marie  Stuart,  natil 
de  Turin,  fils  d'un  ménétrier, avait  été  amené  en  R- 
cosse  par  l'ambassadeur  de  Savoie.  U  était  laid  et 
bossu,  mais  c'était  un  chanteur  gracieux,  un  spiri- 
tuel courtisan,  et  il  sut  gagner  les  bonnes  grâces  de 
la  reine,  qui  le  prit  pour  secrétaire.  Henri  Damley, 
2*  mari  de  Marie  Stuart,  en  conçut  de  la  jalousie  et 
le  fit  égorger  dans  l'appartement  et  sous  les  yeux 
mêmes  de  sa  femme,  alors  enceinte  (1566).  Marie 
vengea  sa  moit  par  celle  de  plusieurs  des  assassins. 

ROANNE,  Rodstmnaj  ch.-l.  d'arr.  (Loire),  à  80  k. 
N.  N.  0.  de  St-^ennç,  sur  la  r.  g.  de  la  Loire  et  sur 
un  canal:  17  398  h.  Trib.  de  1'*  inst,  collège.  Ville  as- 
sez bien  Dâtie,beau  ^uai,hon  port  sur  la  Loire;  che* 
min  de  fer,  qui  l'unit  à  St-£iienne  et  à  Lyon. Grand 
hôpital,  jolie  salle  de  spectacle;  fabriques  de  draps, 
mousseline^,  calicots,  indiennes,  filatures,  teinture- 
ries et  tanneries  ;  grand  entrepôt  pour  les  marchan- 
dises de  Lyon  et  du  Midi.  Aux  env.,  mines  de  plomb 
et  de  houille  ;  vins  estimés  dits  de  Renaison  et  de 
St-Andri.  Patrie  du  bénédictin  Pemetty  et  de  Gham- 
pagny,  duc  de  Cadore. — Ville  ancienne  qui  était  \» 
capitale  du  RoannBz,mais  dont  l'importance  ne  date 
que  du  XVI*  siècle.  Ane.  duché,  créé  en  1566  en  fa- 
veur de  Claude  Gouffier,  et  qui  passa  depuis  dans  la 
maison  de  La  Feuillade. 

R0A50K.E.  riv.  des  Etals-Unis,  prend  sa  source 
en  Virginie  près  de  Christiansbourg,  coule  à  l'E.S.E., 
arrose  la  Caroline  du  Nord,  et  se  jette  dans  l'AtJanti-* 
que  par  le  golfe  d'Albemarie,  après  un  cours  de  450k. 

ROATAN,  une  des  Iles  de  la  naie  de  Honduras,  vers 
la  côte  du  Guatemala,  à  40  kil.  de  la  côte  N.  du  Hon- 
duras, a  45  k.  sur  13.  Bon  port;  importante  position 
militaire  et  commerciale.  Occupée  dès  1742  par  lea 
Anglais,  cette  lie  a  été  déclarée  en  1856  libre  sous 
\h  souveraineté  de  la  république  de  Honduras. 

R0R8Ê  DE  BBAUVBSET  (P.  Honoré),  poète,  né  à 
Vendôme  en  1714,  m.  en  1794,  n'a  échappé  à  Vojibh 
que  par  le  cynisme  de  ses  écrits.  Protégé  de  Mme 
Dubarry,  il  fut  pensionné  par  Louis  XY.  On  a  de  lui 
le  Débauché  converti,  satire,  un  recueil  d*OEuvres 
badines  (ou  plutôt  ordiirières),  des  Odes,  des  Épitres, 
(les  Satires;  Mon  Odyssée  (en  4  ohanls),  les  Victimes 
du  desffotisme  épiscopal  (en  6  chants).  11  se  convertit 
à  la  fin  de  sa  vie  et  écririt  des  poésies  religieuses. 

RORRLA  (Lucaddla),  sculpteur  ilorentin  du  zy*s., 
né  en  1388.  m.  vers  1450,  seconda  Donatello  et  Ghi- 
berti  dans  le  renouvellement  de  la  sculpture,  et  se 
rendit  surtout  célèbre,  ainsi  qu'Augustin,  son  frère, 
etAndré'son  neveu,  par  l'invention  des  bas-reliefs  en 
terre  cuite  on  en  faïence  émaillée.  Parmi  les  ouvra- 
ges de  ce  genre  qui  leur  sont  dus,  on  cite  un  médail- 
lon représentant  une  Vierge  à  mi-corps  tenant  l'en- 
fant Jésus  (à  San-Minij^to) ,  et  les  figures  d'enCants 
en  demi-relief  qu'on  voit  sous  le  portique  de  l'I^ôpital 
des  Innocents  a  Florence.  M.  Barbet  de  Jouy  a  pu- 
blié :  les  Délia  Robbia^  étude  sur  leurs  travaux^  suivt 
d^un  catalogue  de  leurs  oeuvres,  1865. 

ROBEG  ,  aOBECCO.    ¥.   BBBBC. 

ROBEGK  (/ean),  né  en  1672  à  Calmar  en  Suède. 
Elevé  dans  la  religion  réformée,  il  se  convertit  en 
1704,  entra  chez  les  Jésuites  en  W^estphalie,  eX  se* 
journa  longtemps  à  Rinteln.  Disposée  la  mélancolie, 
il  prit  la  vie  en  dégoût  et  se  donna  la  mort  en  se  je- 
tant dans  le  Weser  à  Brème  (1739);  avant  de  mourir 
il  avait  rédigé  une  apologie  au  suicide  :  EtercUatio 
philosophiea  de  morte  voluntaria. 

ROBERJOT  (Claude),  était  curé  à  Mâcon,  sa  ville 
natale,  quand  la  Révolution  éclata.  Envoyé  à  la  Con^ 


ROBE 


—  1616  — 


ROBE 


yention  après  la  Terreur,  il  fut  nommé  commissaire 
à  l'armée  de  PichegrUf  ambassadeur  près  les  villes 
hanséatiqueSf  puis  ministre  plénipotentiaire  au  con- 
grès de  Rastadt  (1798).  Des  hussards  autrichiens  re- 
gorgèrent, ainsi  que  son  collègue  Bonniet,  au  moment 
où  il  quittait  Rastadt  pour  revenir  en  France  (1799). 

fiOBERT,  dit  le  Fort ,  tige  des  Capétiens,  descen- 
dait, suivant  les  uns,  du  saxon  Witikind,  suivant 
les  autres,  de  Childebrand,  frère  de  Charles-Martel; 
quelques-uns  le  fond  descendre  d'un  simple  boucher. 
Charles  le  Chauve  l'investit  du  comté  de  Paris  en 
£81 ,  puis  de  la  Marche  Angevine  ou  comté  d'Anjou 
(864).Robert  combattit  les  Normands  avec  une  valeur 
qui  lui  valut  son  surnom,  mais  il  finit  par  périr,  ac- 
cablé sous  le  nombre,  à  Brissarthe  (Âi^ou),  en  866. 
Eudes  et  Robert  1,  ses  fils,  devinrent  rois  de  France; 
Emma,  sa  petite-fille,  épousa  Raoul  de  Bourgogne, 
qui  occupa  aussi  le  trône  (923). 

ROBERT  1.  roi  de  France,  2*  fils  de  Robert  le  Fort 
et  frèi«  caaet  d'Eudes,  fut  élu  roi  à  Soissons  en  922, 
en  opposition  à  Charles  le  Siinple,  mais  fut  tué  à  la 
bataille  de  Soissons  en  923.  Hugues  le  Grand  était 
son  fils,  et  Hugues  Gapet  son  peti^fils. 

ROBERT  II,  le  Pieux,  roi  de  France  de  996  à  1031 , 
fils  de  Hugues  Capet,  fut  associé  par  son  père  à  la 
couronne  dès  988.  Excommunié  en  998  par  l&pape 
pour  avoir  épousé  Berthe  de  Bourgogne,  sa  parente, 
il  la  remplaça  par  Constance  d'Arles:  mais  celle-ci  le 
rendit  trea-muheureux  :  ses  deux  fils  se  révoltèrent 
contre  lui  à  Finstigation  de  leur  mère.  Robert  s'op- 
posa, mais  vainement,  aux  prétentions  de  l'empe- 
reur Conrad  II  sur  le  roy.  d'Arles,  mais  il  ajouta  la 
Bourgogne  à  ses  domaines  après  la  mort  du  duc  Henri 
le  Grand,  son  onde  (1015).  Son  règne  fût  signalé 
par  d'horribles  famines  et  par  de  perpétuelles  guer- 
res féodales ,  qui  amenèrent  l'institution  de  la  Trêve 
de  Dieu  (F.  ce  mot).  Ce  prince  était  doux,  pacifique 
et  d'une  très-grande  pieté  :  il  se  plaisait  à  chanter 
au  lutrin  et  composa  lui-même  plusieurs  hymnes. 

ROBERT,  le  Vieux,  duc  de  Bourgogne ,  3*  fils  du  roi 
de  France  Robert  II,  tenta  inutuement,  de  concert 
avec  sa  mère  Constance,  de  supplanter  son  frère 
Henri,  qui  devait  succéder  au  trône,  fut  néanmoins 
investi  par  ce  frère  du  duché  de  Bourgogne  en  1032, 
tua  son  beau-père  dans  un  accès  de  colère  et  mourut 
en  107&,  dans  ub  âge  très-avancé  (d'où  son  surnom) 
et  après  un  règne  souillé  par  des  violences.  C'est  lui 
qui  fonda  la  l'*  maison  capétienne  de  Bourgogne. 

ROBERT  d'artois,  le  VailUuUf  frère  de  S.  Louis, 
suivit  ce  prince  en  Egypte .  livra  contre  ses  ordres 
la  bataille  de  la  Mansouran  (1250),  y  remporta  la 
victoire,  mais  périt  en  poursuivant  les  fuyards. 
S.  Louis  avait  éngé  pour  lui  l'Artois  en  comté-pairie 
(1237).  —  Son  fils,  R.  II  d'Artois, suivit  S.Louis  dans 
sa  seconde  croisade  (1 270) ,  pub  alla  au  secours  de 
Charles  d'Anjou,  roi  de  Naples,  et  défit  les  Arago- 
nais.  Il  battit  les  Flamands  a  Fumes  (1297),  et  périt 


de  se  le  faire  adjuger  par  le  roi  de  France  Philippe 
de  Valois,  se  retira  pour  se  venger  en  Angleterre  au- 
près d'fidouard  III,  excita  ce  prince  à  faire  la  guerre 
a  Philippe  et  à  prendre  le  titre  de  roi  de  France,  et 
reçut  (TEdouard  III  le  titre  de  comte  du  Ricbmond. 
Il  périt  en  1342,  d'une  blessure  qu'il  reçut  à  Van- 
nes, en  combattant  dans  les  rangs  des  Anglais. 

ROBERT  i,  le  Magnifique  et  le  Diable,  duc  de  Nor- 
mandie, 2*  fils  du  duc  Richard  II,rempla^en  1028 
son  frère  Richard  III,  qu'on  l'accuse  d'avoir  empoi- 
sonné^ réprima  plusieurs  révoltes  dans  ses  fitats, 
rétabht  le  comte  de  Flandre  Baudouin  IV,  soutint  le 
roi  de  France  Henri  I  contre  les  rebelles  et  contri- 
bua à  lui  assurer  le  tr6ne^  obtint  en  récompense  le 
Vexin  français,  contraignit  le  duc  de  Bretagne  à  se 
reconnaître  son  vassal,  et  tenta  de  défendre  les  en- 
fants d'Edmond,  Alfrea  et  Edouard,  exclus  du  trône 
d'An&laterre  var  Canut.  Pour  expier  les  fautes  de  sa 


jeunesse,  il  alla  en  pèlerinage  à  Jérusalem  :  il  mou- 
rut à  Nicée  en  1035,  pendant  qu'il  revenait  de  ce  pè- 
lerinage. Il  ne  laissait  qu'un  fils  naturel,  qui  fut  le 
célèbre  Guillaume  le  Conquérant. 

ROBERT  II,  Courte-Beuse  (c-à-d.  courte  cuisse), 
duc  de  Normandie  de  1087  à  1134,  fils  aîné  de  Guil- 
laume le  Conquérant,  s'était  révolté  contre  son  père 
pour  le  forcer  à  lui  céder  la  Normandie  après  la  con> 
quête  de  l'Angleterre.  Il  disputa  la  couronne  d'An- 
gleterre à  Guillaume  le  Roux,  son  frère,  mais  sans 
succès.  En  1096)  il  engagea  son  duché  à  ce  prince 
pour  se  procurer  les  moyens  d'aller  à  la  1'*  croisade: 
il  se  couvrit  de  gloire  dans  cette  expédition ,  notam- 
ment à  la  prise  d'Antioche  et  à  l'assaut  de  Jérusa- 
lem, mais  il  fut,  en  son  absence,  frustré  du  trftne 
d'Angleterre  par  son  jeune  frère  Henri  Beauclerc, 
qui  même  envahit  la  Normandie.  A  son  retour,  Ro- 
bert revendiqua  ses  droits,  mais  il  fut  battu  à  Tin- 
chebray,  1106,  et  enfermé  au  ch&teau  de  Cardiff, 
où  il  resta  jusqu'à  sa  mort. 

ROBERT,  Guiseard  (c.-à-d.  VÀvisi),  duc  de  Fouille, 
un  des  fils  de  Tancrède  de  Hauteville,  gentilhomme 
normand,  alla  en  1046  rejoindre  ses  frères  en  Italie, 
décida  par  sa  valeur  la  victoire  remportée  à  Civitella 
sur  le  pape  Léon  IX  et  fit  ce  pontife  prisonnier  (1053) , 
succéda  a Humf roy  comme  comte  de  Fouille  en  1057. 
concruit  la  Calabre,  se  fit  donner  par  Nicolas  II  le  ti- 
tre de  due  de  Fouille  et  Calabre,  1059 «  enleva  aux 
Grecs  les  principautés  de  Salerne  et  de  Bénévent, 
fut  excommunié  par  Grégoire  VII,  puis  se  récoocilia 
avec  lui  et  lui  fit  hommage  de  ses  États,  passa  la  mer 
pour  attaquer  l'empereur  grec«  prit  Corfou,  Dorazzo, 
Butrinto,  mais  fût  foacé  de  revenir  pourprotéger  ses 
propres  Etats  contre  l'empereur  Henn  IV,  déJivra 
GrégoireVII,  bloqué  par  ce  prince  dans  le  châtaan 
St-Ange,  et  le  mit  en  sûreté  à  Salerne.  II  venait 
d'entreprendrft  une  nouvelle  expédition  contre  les 
Grecs  lorsc[u'il  mourut  à  Céphalonie.  A  la  bravoure, 
ce  prince  joignait  une  habileté  remarquable,  qui  lui 
valut  son  surnom.  Il  aimait  les  lettres  et  eut  pour 
secrétaire  Jean  de  Milan,  un  des  fondateurs  de  l'Ecole 
de  Salerne.  Roger,  le  puîné  de  ses  fils,  lui  succéda. 

ROBERT  DE  GOURTBNAT,  empereur  latin  de  Constan- 
tinople,  succéda  en  1219  à  son  père  Pierre  de  Cour- 
tenay ,  fit  la  guerre  à  Jean  Vatace ,  empereur  de  Ni- 
cée, mais  avec  peu  de  succès.  Ayant  épousé  une 
femme  qui  était  déjà  promise  à  un  chenuier  bour- 
guignon, celui-ci  se  vengea  en  enlevant  cette  femme 
et  en  lui  coupant  le'nez  et  La  bouche.  Robert,  épou- 
vanté de  cette  barbuie,  s'enfuit  :  il  allait  implorer 
le  pape  lorsqu'il  mourut  en  Achaîe  (1228).  Il  laissait 
un  enfant  mineur,  le  Jeune  Baudouin  II. 

ROBERT  d'arjou  ,  le  Soçe,  roi  de  Naples  de  1309  à 
1340, 3*  fils  de  Charles  le  Boiteux,  se  nt  reconnaître 
roi  à  la  mort  de  Charles  par  la  protection  du  pape,  à 
l'exclusion  de  Charobert,  fils  de  son  frère  aîné,  déjà 
roi  de  Hongrie.  Il  défendit  les  papes  contre  l'empereur 
Henri  VII ,  et  fût  ^  après  Ja  mort  de  ce  prince,  nommé 
par  Clément  V  vicaire  de  l'empire  en  Italie,  1313. 
Ce  prince  était  renommé  pour  sa  science  et  aimait  les 
lettres:  il  accueillit  à  sa  cour  Pétrarque  et  Boccace. 

ROBERT,  le  Bref  et  le  Débonnaire,  empereur  d'Al- 
lemagne de  1400  à  1410,  né  en  1352,  était  fils  de 
Robert  le  Tenace,  comte  palatin  de  Bavière,  etappar- 
tenaità  la  branche Rodolphi ne  delà  maison  deWit* 
telsbach.  Elu  en  1400,  après  la  déposition  de  Weo- 
ceslas,  il  essaya  vainement  de  reconquérir  le  Hib- 
nais  sur  les  Visconti.  Pendant  le  Grand  Schisme, 
il  se  déclara  pour  l'anti-pape  Grégoire  XII.  Il  est  te 
fondateur  de  l'Université  de  Heidelberg. 

ROBERT  I  ,  BRUCE,  TOi  d'EcOSSO.  F.  BRUCE  (Rob.).— 

n,  STUÀRT,  roi  d'Ecosse^  né  en  1316,  tint  les  rênes 
de  l'Etat  pendant  que  David  II  (Bruce),  son  onde,  était 
captif,  lui  succéda  en  1370,  consolida  son  autorité 
malgré  l'opposition  de  Wilbam  Douglas,  renouvela 
l'alliance  avec  la  France,  fit  la  guerre  à rAnfcleterre 
et  gap:oa  en  1388  la  bataille  d'Otterburn,  qui  amena 
la  paix.  Il  mourut  en  1390.  —  m,  stuart, ms  de  Ro- 


ROBE 


—  1617  -- 


ROBE 


bert  II,  lui  succéda  en  1390.  Il  eut  à  repousser  Hen- 
ri lY,  roi  d'Angleterre,  qui  vint  à  main  année  ré- 
clamer son  hommage.  Mécontent  de  son  fils  aine  Da- 
vid, il  renferma  :  ce  jeune  prince  ayant  péri  en  prison, 
victime  des  intrigues  de  son  onde  le  auo  d'Albany, 
Robert,  au  désespoir,  se  retira  dans  Tlle  de  Bute.  Il 
envoya  son  2*  fils,  Jacques,  en  France  pour  le  sous- 
traire au  duc;  mais  Jacques  tomba  au  pouvoir  des 
Anglais;  à  cette  nouvelle,  le  malheureux  père  mou- 
rut de  chagrin,  1406. 
aoBSRT,  prince  bavarois.  F.  ropbrt. 

ROBEBT  BB  CLBRMONT.  F.  CLRRMONT. 

aoBiRT  (S.)  y  dit  de  Champagne  parce  qu'il  était 
Champenois,  né  en  1024,  m.  en  1110,  fonda  en  1075 
Fabbaye  de  Molèmes,  et  en  1098  Tordre  de  Cîteauz 
où  il  introduisit  une  régie  sévère.  On  le  fête  le  29  avril. 

ROBERT  d'arbrissel  (S.),  fondateur  de  Tabbaye  de 
Fontevrault,  né  à  Arbrissel  près  de  Rennes^  vers  1050, 
m.  en  1117,  Alt  nommé  par  le  pape  Urbain  II  pré- 


jus^ue  aans  les  déserts  :  c'est  pour 
réunir  ceux  qui  voulaient  Tentendre  qu'il  fonda  vers 
1091  le  monastère  de  Fontevrault.  On  le  fête  le  24fév. 

ROBBKT  d'adxerrb,  chanoino  d'Auxerre,  entra  vers 
1205  dans  l'ordre  des  Prémontrés,  ot  m.  en  1212.  On 
a  de  lui  une  Chronique  estimée  :  Chronologia.,,,  àb 
orbit  origine  ad  annum  Chritti  1212,  cum  Appen- 
diu  ad  annum  1223,  Troyes,  1608. 
,  ROBERT  DB  LINCOLN,  sumommé  Grosse-Tête f  en  la- 
tin Capito^  évèque  anglais,  ami  et  contemporain  de 
Roger  Bacon,  né  vers  1175  dans  le  comté  de  Lin- 
coln, m.  en  1253,  enseigna  avec  éclat  dans  diverses 
oniversités  et  fut  sacré  en  1235  évèque  de  Lincoln  ; 
il  eut  un  démêlé  assez  vif  avec  Innocent  lY  au  sujet 
de  rétendue  de  son  autorité.  Il  a  laissé  des  traduc- 
tions du  grec  et  des  commentaires  sur  Aristote. 

BOBBRT  DE  GBN&VE ,  RUti-pape ,  était  évêquo  de  Thé- 
rouanne  et  cardinal  lorsqu'on  1378  il  fut  élu  pape 
sous  le  nom  de  Clément  VII  par  15  cardinaux  qui 
avaient  nommé  Urbain  VI  quelques  mois  auparavant; 
il  s'établit  à  Avignon  et  fut  reconnu  en  France,  en 
Espagne,  en  £cosse  et  en  Sicile,  tandis  que  le  reste 
de  la  chrétienté  reconnaissait  Urbain  YI.  Cette  dou- 
i>ie  élection  causa  un'  schisme,  qui  se  prolongea 
même  après  sa  mort.  Il  mourut  d'apoplexie  en  1394. 

ROBERT  (Nic.)f  peintre  en  miniature  et  graveur,  né 
^  Langies  vers  1610,  m.  en  1684,  excellait  dans  la 
peinture  des  fleurs,  des  plantes,  des  insectes,  et  fit 
plusieurs  magnifiques  collections  en  ce  genre,  une 
notamment  pour  Gaston,  duc  d'Orléans,  qu'on  admire 
^core  auj.  a  la  Bibliothèque  impériale* 

BOBKRT  DE  VÀUQONDY  (Gilios),  géographe  du  roi^  né 
à  Paris  en  1688;  m.  en  1766,éUitIe  petit-fils  de  Nie. 
^^aoson.  Il  a  laissé  une  Géographie  sacrée  ^  1747.  et 
un  Atlas  universel  de  108  cartes,  1758.  —  Son  nls, 
Didier  R.  (1723-86),  géo^aphe  du  roi  (Louis  XY)  et 
du  duc  de  Lorraine  (Stanislas),  et  censeur  royal,  est 
aateurde  deux  grands  globes,  l'un  cédeste,  l'autre 
l^riestre.  de  Mémoires  lus  à  l'Académie  des  sciences, 
d'une  Géographie  ancienne^  d* Institutions  géogra- 
phitmes,  d'un  Essai  sur  Vhutoire  de  la  géographie  ^ 
et  d  un  grand  nombre  de  bonnes  cartes.  —  Un  autre 
ï^ben,  François,  d'une  famille  différente,  né  en 
1737,  m.  en  1819.  a  aussi  écrit  sur  la  géographie. 

lOBBRT  (Hubert),  peintre  d'architecture  et  de  paysa- 

^^néen  1733,  m.  en  1808,  entra  à  l'Académie  de 

Peinture  en  1767  et  fut  nommé  garde  des  tableaux  du 

't^lipuis  conservateur  du  musée  du  Louvre  (1801).  Il 

^  ^isié  nombre  de  compositions  qui  se  distinguent 

^  la  majesté  etla  variété  des  sites»  et  par  des  grou- 

ç*  de  figures  parfaitement  dessinées,  entre  autres 

^  fombeau  de  Marius,  la  Maison  carrée  de  Nimes. 

{^«cendie  de  V Hôtel-Dieu  de  Paris,  le  Pont  du  Gard, 

^  Catacombes  de  Borne  :  s'étant  égaré  en  visitant 

^Catacombes,  il  avait  failli  y  périr  :  c'est  cette  ter- 

'^^e  situation  qu'il  a  représentée  dans  ce  tableau. 

^BBKT  (Léopold),  peintre,  né  en  1794  à  la  Chaux- 


de-Fond,  près  de  Neufch&tel  en  Suisse,  vUit  en  1810 
à  Paris,  y  reçut  des  leçons  de  Gérard  et  de  David, 
alla  perfectionner  son  talent  en  Italie,  et  y  peignit 
la  plupart  de  ses  plus  beaux  tableaux  :  Vlmprovisc^ 
tewr  napolitain  y  1824  ;  la  Madone  de  VArc  ;  les  Jfots- 
sonneursy  1831  (son  dief-d'œuvre);  les  Pécheurs  de 
l* Adriatique t  son  dernier  tableau,  composé  à  Venise 
(tousces'tableaux  sont  au  Louvre).  Ayant  conçu  dam 
cette  dernière  ville  une  violente  passion  pour  une 
grande  dame  dont  il  ne  pouvait  obtenir  la  main,  il 
se  donna  la  moi^(1835).Leopold  Roberta  mérité  d'être 
sumommé  {«  /Tottoeau  Pou«<tn;  ses  personnages,  et 
en  particulier  ses  bandits  et  ses  paysans  itâiens, 
sont  des  types  de  majesté  et  de  grandeur;  dans 
l'exécution  des  détails,  il  atteint  la  vérité  complète. 
Feuillet  de  Couches  a  publié  en  1848  :  Léopold  Robert, 
sa  vie,  ses  osuvres  et  sa  correspondance. 

ROBJSRTSAU,  hameau  du  dép.  du  Bas-Rhin,  dé- 
pendant de  Strasbourg,  dans  une  lie  formée  par  l'iU 
et  le  Rhin,  est  un  but  de  promenade.  Des  obélisques 
y  ont  été  élevés  en  l'honneur  de  Kléber  et  de  Desaix. 
ROBERTSON  fWilliam),  historien  écossais,  né  à 
Brothwick  en  1721,  m.  en  1793,  était  ministre  pres- 
bytérien, et  se  distingua  d'abord  dans  la  prédication. 
Chargé  d'une  nombreuse  famille,  il  avait  longtemps 
vécu  dans  la  gêne,  mais,  ayant  obtenu  successive- 
ment les  places  de  chapelain  ordinaire  du  roi,  de 
Srincipal  au  collège  d'£aimbourg  et  d'historiographe 
'Ecosse,  il  finit  par  jouir  de  l'aisance.  On  a  de  fui  : 
Histoire- d'Ecosse  sous  Marie  et  Jacques  YI,  Lon- 
dres (1759);  Hist.  de  CharUs-Ouint  (1769);  Hùt. 
de  l'Amérique  (1777);  Recherches  historiques  sur 


l'Introduction,  morceau  étendu  où  l'auteur  trace  le 
tableau  de  la  situation  de  l'Europe  depuis  l'em- 
pire romain  jusqu'au  xvi*  siècle.  Ces  ouvrages  ont 
ètétrad.  en  français,  le  1*'  par  La  Chapelle,  1772,  et 
Campenon,  1821  ;  le  2*  par  Suard  et  Morellet,  1771  ; 
le  3*  par  Suard  et  Jansen.  1778;  le  4*.  en  1792.  Les 
OEuvres  complètes  de  Robertson  ont  été  publiées  à 
Londres,  1794,  8  voLin-4ou  10  v.  in-8.  Cet  écrivain 
fut  un  des  fondateurs  de  la  Revue  d^Édinibourg. 

ROBERTSON  (Gaspard),  physicien,  né  à  Liège  en 
1762,  m.  à  Paris  en  1837,  enseigna  la  physique  à 
Liège,  perfectionna  le  miroir  d'Archimède,  la  fan- 
tasmagorie, le  parachute  et  exécuta  de  nombreuses 
ascensions  aérostatiques,  dans  lesquelles  il  fit  d'uti- 
les observations.  Il  a  publié  des  Mémoires  récréatifs, 
scientifiques,  etc.,  Paris,  1830-34,  2  voL  in-8. 

ROBERYAL  (Gil.  PBRBONEde),  géomètre,  né  en 
18G2àRobervalen  Beauvaisis,  m.  en  1675,  fut  nommé 
en  1632  professeur  de  mathématiques  au  collège  de 
France  et  fut  admis  \  l'Académie  des  sciences.  Il  in- 
venta les  courbes  dites  robervaiiennes ,  et  prépara 
{)ar  ses  travaux  le  calcul  différentiel;  il  avait,  pour 
a  résolution  des  problèmes,  une  méthode  expéditive 
qu'il  j^ardait  secrète  afin  de  s'assurer  la  supériorité  sur 
ses  rivaux  ;  il  eut  de  vives  contestations  avec  Descar- 
tes, envers  lequel  il  se  montra  fort  injuste.  On  a  de  lui 
une  édit.  du  traité  d'Aristarque  de  Samossurle  Sys- 
tème du  monde,  Paris,  1644,  et  nombre  de  savants  mé- 
moires dans  le  recueil  de  l'Académie  des  sciences. 

ROBESPIERRE  (Maximilien),  né  en  1759  &  Arras, 
était  fils  d'un  avocat  au  conseil  supérieur  de  l'Ar- 
tois, et  remplissait  lui-même  ces  fonctions  en  1789. 
Député  d'Arras  aux  Etats  généraux,  il  y  arriva  imbu 
des  idées  démocratiaues  du  Contrat  social  de  J.  J. 
Rousseau,  siégea  à  reztrême  gauche,  et  manifesta 
en  toute  occasion  sa  haine  contre  la  monarchie;  ce- 
pendant il  marqua  peu  dans  cette  assemblée.  Il  bri- 
gua surtout  la  faveur  populaire,  et  devint  l'oracle  de 
la  multitude.  Nommé  en  juin  1791  accusateur  pu- 
blic près  le  tribunal  criminel  de  la  Seine,  il  quitta 
peu  de  mois  après  ces  fonctions  subalternes,  s'af- 
nlia  aux  Jacobins  et  à  la  Commune  et  fut  éhi  en 

H.    102 


ROBl 


—  1618  — 


ROCÂ 


1792  par  les  diecteurs  de  Paris  membre  de  la  Gon- 
TentioD.  Il  dirigea,  concurremment  avec  Danton,  le 

STOchs  de  Louis  XYI,  poussa  avec  violence  à  la  con- 
amnation  à  mort,  paralysa  les  efiforts  faits  par  les 
Girondins  pour  sauver  le  roi,  fit,  après  Texécution, 
décréter  le  tribunal  révolutionnaire,  et  établit  par 
toute  la  France  le  système  de  la  Terreur.  Siégeant 
presque  perpétuellement  au  Comité  de  salut  public, 
qu'il  dominait,  il  fit  sanctionner  les  mesures  les  plus 
sanguinaires  ;  il  acheva  de  ruiner  Iç  fédéralisme  et 
la  Gironde  au  31  mai  (1793),  et  se  défit  bientôt  après 
de  Oànton,  son  rival  de  puissance  (Ifigerminal  ami, 
5  avril  1794).  Devenu  dès  lors  tout-puissant  et  revêtu 
d'une  sorte  de  dictature,  Robespierre  songeait  à  or- 
ganiser un  ç[ouvernement  stable;  il  voulait  môme 
établir  un  simulacre  de  religion  :  dans  ce  but  il  fît 
proclamer  par  la  Convention  rezistence  de  i'£tre  su- 
prême et  r immortalité  de  Tàme  (18  floréal,  7  mai 
1794)  et  fit  décréter  des  fêtes  publiques  en  harmonie 
avec  le  nouvel  ordre  de  choses.  Mais  il  n'eut  le  temps 
de  rien  fonder:  il  avait  fait  peser  sur  la  France  en- 
tière la  plus  odieuse  tyrannie  et  n'avait  p^  épargné 
ses  collègues  :  ceux  qui  survivaient,  irrités  de  ses 
hauteurs  ou  effrayés  par  ses  menaces ,  se  réunirent 
enfin  contre  lui,  et,  sur  la  proposition  de  Tallien, 
la  Convention  le  décréta  d'accusation  avec  ses  prin- 
cipaux adhérents,  St-Just,  Couthon,  Lebas,  etc.  (9 
thermidor).  Robespierre  se  réfugia  à  l'hôtel  de  ville, 
au  milieu  de  ses  partisans;  mais  il  y  fut  aussitôt  ar- 
rêté et,  ayant  voulu  faire  résistance,  reçut  d*un  gen- 
darme un  coup  de  pistolet  qui  lui  fracassa  la  mâ- 
choire; il  fut  le  lenaemain  conduit  à  l'échafaud,  où 
il  périt  en  même  temps  que  22  de  ses  coaccusés  (10 
thermidor,  28  juillbt  1794).  Avec  lui  finit  le  régime 
de  la  Terreur.  Robespierre  était  un  homme  froid, 
caché .  tenace  dans  ses  opinions  et  dominant;  il  aflec- 
tait  le  plus  pur  patriotisme  et  tous  les  dehors  de  la 
vertu.  Ce  qui  l'avait  fait  surnommer  par  ses  partisans 
VIncarruptible.  Son  éiocution  était  claire,  senten- 
cieuse, assez  élégante  et  parfois  animée  d'une  cer- 
taine chaleur.  On  a  de  lui  quelques  éloges  et  discours 
académiques  (prononcés  avant  qu'il  commençât  son 
rôle  politique),  et  un  assez  grand  nombre  de  discours 
de  tribune.  Ses  Œuvres  choisies  ont  été  publ.  par 
Laponneraye,  Par.,  1832,  4  v.  in-8.0n  peut  consul- 
ter sur  ce  personnage,  outre  les  histoires  de  la  Ré- 
volution française  :  la  Vie  et  les  crimes  de  Robes- 
vierre^  par  Desessarts,  et  surtout  le  Rapport  de 
Courtois  sur  les  papiers  trouvés  chez  Robespierre. 

BOBBSPIERRE  (Augustiu).  frère  du  préc.,né  à  Arras 
en  1764,  y  fut  procureur  de  la  Commune ,  puis  député 
â  la  Convention,  siégea  à  côté  de  son  frère,  fut  en- 
voyé par  lui  en  mission  à  l'armée  d'Italie  et  dans 
les  provinces,  puis  revint  à  Paris  pour  seconder  ses 
projets.  Le  voyant  décrété  d'accusation,  il  déclara 
qu'ayant  partagé  ses  vertus  j  il  voulait  partager  son 
sort:  il  périt  en  efl'et  avec  lui  sur  l'écharaud. 

ROBINET  (René),  écrivain,  né  en  1735  à  Rennes, 
m.  en  1820,  entra  chez  les  Jésuites,  puis  les  quitta 
pour  se  livrer  aux  lettres,  passa  quelque  temps  en 
Hollande,  où^  U  se  mit  aux  gages  des  libraires,  se  fit 
un  nom  par  un  ouvrage  d'une  philosophie  hardie, 
iniitalé:  De  la  Nature  (Amst.,  1761-68,  4  v.  in-8), 
rentra  en  France  en  1778  et  fut  peu  après  nommé 
censeur  royal.  A  la  Révolution,  li  se  retira  dans  sa 
ville  natale,  où  il  mourut.  Dans  son  traité  de  la  Na- 
ture, Robinet  soutient  que  tous  les  êtres  sont  ani- 
més, que  tous,  même  les  planètes  et  les  étoiles,  ont 
la  facuJté  de  se  reproduire;  il  veut  aussi  montrer 
qu'il  y  a  partout  équilibre  entre  le  bien  et  le  mal;  cet 
ouvrage  a  été  combattu  par  l'abbé  Ch.  Richard  et  par 
Barruel,  dans  ses  Hehiennes.  On  doit  à  Robinet  de 
nombreuses  traductions  de  l'anglais  et  une  Table  des 
matières  des  Mémoires  de  l'Académie  des  sciences; 
U  a  eu  la  plus  grande  part  au  Dictionnaire  des  Scien- 
ces morales,  en  30  vol  in-4,  1777-83. 

BOBIN  UOOD,  chef  d^outlatosou  proscrits,  vivant 
s.  us  Richard  Cœur  de  Lion ,  répandait  au  loin  û  ter- 


reur et  infestait  surtout  les  forêts  du  Nottingham. 
Il  mourut  en  1247,  par  suite  d'une  saignée  que  lui 
fit  à  l'artère  radiale  une  religieuse  qui  saisit  oe  moyen 
d'en  délivrer  le  pays.  Longtemps  populaire  en  Angle- 
terre, ce  chef  a  inspiré  un  grand  nombre  de  ballades; 
mais  il  doit  surtout  sa  célébrité  à  Vf.  Scott,  qui  lui 
donne  un  rôle  important  dans  son  roman  d'Ivanho^. 
EOBINSON  (Marie  ujirby,  dame),  dite  la  Sapht 
anglaise^  née  à  Bristol  en  1 758,  mûrie  en  1K(X),  fut  ma- 
riée dès  l'âge  de  15  ans  à  un  avocat  qui  la  laissa  saos 
ressources,  entra  abrs  au  théâtre,  s'v  fit  bientôt  une 
réputation  par  son  talent  et  sa  beauté,  devint  la  mai- 
tresse  çn  titre  du  prince  de  Galles  (depuis  Georges  IV), 
forma  plus  tard  une  liaison  intime  avec  Fox,  et  finit 

Ï»ar  se  consacrer  aux  lettres.  On  a  d'elle  des  Poest» 
yriques  estimées  ;  des  pièces  de  théâtre  et  beaucoup 
de  romans  {Vincenxa,  la  Veuve,  Àngelina,  Uubirt 
de  Sevrac,  etc.),  traduits  pour  la  plupart  en  frança  s, 
et  des  Mémoires,  trad.  par  Bertin,  1802. 

BOBIQUET  (Pierre),  chimiste,  né  à  Rennes  en  1780, 
m.  en  1840,  fut  successivement  attaché  au  service  uc 
la  marine  et  des  armées,  devint  professeur  à  l'École 
de  pharmacie,  puis  administrateur  de  cet  établisse- 
ment où  il  introduisit  de  grandes  améliorations,  et 
fut  admis  en  1833  à  l'Institut.  Il  découvrit  plusieurs 

f>rincipes  chimiques  importants  zVcuparagine  (180ô), 
a  cantharidine  (1810),  la  caféine  (1821),  Valvuirine 
et  la  purpurine,  principes  coloiants  de  la  garance 
(1826, 1827),rorctne  et  le  vartolartn (1829),  l'amtrg- 
daline  (1 830) ,  la  codéine  et  Vaeide  méconiaue  (1834), 
et  se  distingua  à  la  fois  par  la  hardiesse  de  l'esprit, 
l'habileté  de  rexpérimentation  et  la  fidélité  des  ob- 
servations. On  lui  doit  de  précieux  mémoires,  dans 
les  Annales  de  physique  et  de  Mmie,  le  Journal  de 
pharmacie,  et  le  Recueil  des  savants  étrangers. 

ROBOAM,  fils  de  Salomon,  fut  reconnu  roi  à  U 
mort  de  son  père  (962  av.  J.-C.);  mais  il  causa  pu 
ses  exactions  une  violente  insurrection  :  dix  tribus  re- 
fusèrent de  lui  obéir  et  prirent  pour  roi  Jéroboam; 
il  ne  conserva  sous  son  pouvoir  que  les  tribus  de  Juda 
et  de  Benjamin.  Il  se  iorma  alors  deux  royaumes, 
celui  de  Juda  et  cehii  d'Israël  composé  des  JO  tribus 
soulevées  :  c'est  ce  qu'on  nomme  le  Schisme  des  in 
tribus.  Sous  son  règne,  souillé  de  débauche  et  d'im- 
piété, Jérusalem  fut  prise  et  pillée  par  le  roi  d'£gypte 
Sésac,  947  av.  J.-C.  Il  mourut  l'année  suivante. 

BOBOBTELLO  (Franc.),  philologue, né  àUdineen 
1516,  m.  en  1567,  professa  les  belles-lettres  à  Luc- 
ques,  à  Venise,  à  Padoue,  à  Bologne,  et  eut  avec  plu- 
sieurs savants,  notamment  avec  Sigonius,  des  démê- 
lés si  vifs  que  le  sénat  de  Venise  se  vit  obligé  de  leur 
imposer  silence  à  tous  deux.  Outre  de  bonnes  édi- 
tions d'£«c^yie ,  de  Longin,  de  la  Tach*çu«  d'Êl  en 
(avec  version  lat.),  on  a  de  lui  :De  hisiorica  (acui- 
ïate,  Florence,  1548;  Devita  et  victu  populi  romani 
sub  imperatoribus,  Bologne,  1559. 

BOB-BOY  (Robert  Mac-Grégor  campsell),  dit). 
c.-à-d.  Robert  le  Roux,  fameux  déprédateur  écos 
sais,  né  vers  1660,  était  de  bonne  famille,  et  nt 
longtemps  le  commerce  de  bestiaux;  mais,  ^^^ 
spéculations  ayant  mal  tourné  ,  il  se  rit  ruine 
par  la  rigueur  du  duc  de  Montrose,  qui  lui  ava>i 
fait  quelques  avances.  Rob-Roy  se  vengea  en  exer- 
çant, à  la  tète  d'une  bande  recrutée  dans  son  clan' 
d'horribles  dévastations  sur  les  domaines  de  ce  sei- 
gneur, et  même  il  les  étendit  sur  beaucoup  d'autres. 
U  finit  par  lever  le  blaken-mail  (tribut  oe  voleur), 
moyennant  le  payement  duquel  il  épargnait  les  tn- 
butaires.  U  mourut  paisible  dans  son  ht,  plos  que 
octogénaire,  vers  1743.  Son  nom  est  populaire  eo 
Ecosse;  il  est  le  héros  d'un  roman  de  Walter  Scott 

BOBUSTI   (Jacq.),  peintre.  F.  TiNTOHKi  (le). 

BOCA  (cap  de),  Magnum  jn-omontorium,  cap  do 
Portugal  (Estramadure),  le  plus  occid.  de  l'Europe, 
à  l'extrémité  des  monts  Cintra  et  au  N.  0.  de  Lis- 
bonne, forme,  avec  le  cap  d'Espichel,  la  vaste  oà:t 
où.  débouche  le  Tage. 

BOCAMADOUB.  bg  de  France  (Lot),  sur  l'Abeon, 


ROCH 


—  1619  — 


aocH 


l 


à  tt  kil.  N.  £.  de  Oourdon,  est  adossé  à  des  rochers  1 
à  pic^  1600  hab.  Ruines  d'une  abbaye  qui,  selon  la 
traditiOD,  contient  les  reliauesde  S.  Amadour,  et  but 
de  pèlerinage;  antique  ôgifee,  où  Ton  conserve,  dit- 
on,  la  fameuse  Durandal,  épée  du  paladin  Roland. 
EOOCASECGA,  ▼.  du  roy.  d'Italie  (Terre-de-La- 
bour),  près  de  la  Melfa,  à  10  klL  N.  0.  d'Aquino; 
2500  bab.  Résidence  de  Févéque  d'Aquino.  Vraie  pa- 
trie de  S.  Thomas,  dit  Th.  d^Aquin. 

ROCH  (S.),  né  à  Montpellier  vers  1296,  d'une  fa- 
mille riche,  donna  son  bien  aux  pauvres,  partit  à 20 
us  en  pèlerin  pour  l'Italie,  alors  en  proie  aux  rava- 
ges de  la  peste,  se  dévoua  au  service  des  pestiférés 
et  guérit  un  grand  nombre  de  malades  sur  sa  route, 
surtout  à  Rome,  mais  fut  lui-même  atteint  à  Plai- 
sance. De  peur  de  communiouer  le  mal,  il  alla  se  ca- 
cherdansune  solitude  où  il  allait  succomber  quand  il 
fut  découvert  par  un  chien  qui  le  signala  à  son  maître, 
gentilhomme  nommé  Gotbard;  cet  homme  le  recueil- 
lit et  le  guérit.  S.  Roch  revint  au  bout  de  plusieurs 
années  dans  sa  patrie,  qui  était  alors  déchiree  par  la 
guerrecivUe  ;  pns  pour  espion ,  il  lût  arrêté  et  jeté  dans 
une  prison  où  il  mourut  en  1 327 .  On  le  fête  le  lOaoût  ; 
Il  est  particulièrement  invoqué  contre  la  peste. 

BOCHAMBBAU  (J.  B.  Donatien  db  vimbub,  comte 
de),  né  à  Vendôme  en  1725,  m.  en  1807 ,  entra  au 
service  dès  1742.  devint  brigadier  d'infanterie  après 
s'être  signalé  à  la  prise  de  Hinorque  (1756) ,  fut  en- 
voyé en  Amérique  en  1780,  avec  6000  hommes,  au 
secours  des  insurgés  et  contribua  aux  succès  qui  for- 
eèrent  Comwallis  à  capituler  dans  Tork-town  (1781). 
De  retour  après  là  paix  de  1783,  Rochambeau  fut 
comblé  de  faveurs  :  il  cumula  les  gouvememenlb  de 
Picardie  et  d'Artois,  et  reçut  en  1791  le  bâton  de  ma- 
réchal. Investi  la  même  année  du  commandement 
de  l'armée  du  Mord ,  il  tenta  vainement  d'y  rétablir 
la  discipline  et  se  démit  (1792).  Condamné  à  mort 
fous  Robespierre,  il  allait  monter  dans  la  charrette 
qui  devait  le  conduire  au  supplice  lorsque  le  bourreau 
le  renvoya  au  lendemain,  trouvant  la  voiture  pleine  : 
la  chute  de  Robespierre  le  sauva.  On  a  de  Rocham- 
beau des  MéiMireM,  1809, 2  vol.  in-8. 

BocHuiBBÀn  (Donatien  Marie  Joseph  m  vnnuit, 
Tioomte  de) ,  fils  du  préc.,  1750-1813,  suivit  son  père 
en  Amérique,  devint  maréchal  de  camp  en  1791,  fut 
«UToyé  à  St-Domingue  en  1792,  puis  à  la  Martini- 
<nie,  1793,  chassa  de  cette  colonie  les  Anglais  et  y  fit 
reconnaître  le  gouvernement  républicain  ;  mais  bien- 
lAt,  assiégé  dans  Fort-Royal  par  des  forces  supérieu- 
res, il  fut  forcé  de  capituler  (1794).  Il  accompagna  le 
général  Leclerc  à  St-Domingue,  battit  Toussamt-Lou- 
^erture  en  1802  et  remplaça  le  général  en  chef  après 
sa  mort-,  mais ,  sa  troupe  étant  décimée  par  la  mala« 
<^ie,  il  se  vit  en  1803  onligé  de  se  rendre  aux  insur- 
gés, oui  le  livrèrent  aux  Anglais;  il  ne  recouvra  la 
liberté  qu'en  1811.  Employé  dès  son  retour  à  l'armée 
«:t  Allemagne,  il  fut  tué  a  Leipsick. 

BOCHDALE ,  v.  d'Angleterre  (Lancastre) ,  à  16  kil. 
^-  de  Manchester,  sur  Ta  Roch,  affluent  de  l'Irwell, 
^  sur  le  canal  de  Rochdale  ;  env.  30  000  hab.  Nom- 
breuses églises  pour  les  différentes  sectes.  Draps  fins 
^\  communs,  fabriques  de  flanelles,  filatures  de  co- 
W)n;  houille,  pierres,  ardoises.  Titre  de  baronnie. 
BOCHECHOUART,  Rupes  Camrdi,  ch.-l.  d'arr. 
(■lite-Vienne) ,  sur  le  versant  d'un  rocher  baigné  par 
la  Grenne,  à  42  k.  0.  de  Limoges;  4194  hab.  Trib. 
d<  !■•  ingt.  Psd)rique  de  porcelaine,  alimentée  par 
l^e  carrière  de  kaolin  et  de  pétunzé,  voisine  de  la 
^^Jle.  La  ville  est  située  sur  la  pente  d'un  roc  qui 
'^mble  suspendu  et  prêt  à  choir  (d'où  quelques-uns 
^*^t  voulu  dériver  son  nom] .  Elle  avait  jadis  un  célèbre 
Prieuré  et  un  chftteau  qui  a  donné  son  nom  à  une 
ustre  maison  du  Poitou,  issue  des  vicomtes  de  Li- 
,  ^^^  et  qui  a  formé  plusieurs  branches,  dont  la  plus 
^lebre  est  ceUe  des  Mortemart.  Le  château  de  Ro- 
^^^ecjioiiart  lût  acquis  par  Mme  de  Pompadour,  dont 
'*^  héritiers  l'ont  possédé  à  titre  de  vicomte.  Une  des 
t^iii  de  l'ancien  château  sert  auj.  de  prison. 


m 


BOGHEGHOUAMT  (Gabriel  de), duo  de  Mortemart. 
F.  MORTEMART.  —  Vlctor  do  R.  F.  vivoimx. 

ROCHECHOUART-MORTBMART  (Adélaïde  de),  abbesse 
de  Fontevrault,  fille  du  duc  Gabriel  de  Mortemart  et 
sœur  de  Mmes  de  Montespan  et  de  Thianges ,  née  en 
1645,  morte  en  1704,  avait  été  nommée  abbesse  en 
1670.  Elle  se  distingua  par  son  esprit  et  son  instruc- 
tion autant  que  par  sa  piété  :  elle  savait  le  grec  et 
traduisit,  avec  Racine,  le  Banquet  de  PUUon. 

ROCHEFOET,  Buvifortium,  port  militaire,  ch.-l. 
d'arr.  (Charente-Inf.),  sur  la  r.  dr.  de  la  Charente, 
à  l&kil.  de  son  embouchure,  à  35  k.  S.  E.  de  La 
Rochelle  et  à  474  de  Paris  par  le  chemin  de  fer; 
30212  b.  Ch.-l.  du  4*  arrondissement  maritime, 
place  de  guerre  de  1**  classe  ;  trib.  de  1**  inst.  et  de 
commerce  et  trib.  maritime,  collège,  écoles  de  navi- 
gation, d'hydrographie,  de  médecine  navale.  Arse- 
nal, chantiers  de  construction,  ffrands  magasins  pour 
la  marine,  casernes,  hôpitaux,  beaux  remparts  plan- 
tés, belle  place  Coloert;  hôtel  de  la  préfecture  ma- 
ritime, sur  de  vastes  jardins,  château  d'eau,  etc. 
Il  y  eut  longtemps  à  Rochefort  un  bagne  :  il  a  été 
supprimé  en  1852.  Commerce  actif  en  grains,  sel, 
eau-de-vie,  vins,  poisson  salé ,  denrées  coloniales; 
armements  pour  la  pèche  de  la  morue.  Patrie  des 
marins  La  Galissonniere  et  Latouohe-Trévîlle. —  Ro- 
chefort n'était  au  xi*  s.  qu'un  fort  bâti  sur  tm  roc 
(d'où  son  nom).  Pris  par  les  Anglais  au  xm*.  il  fut 
repris  sous  Charles  VII.  Louis  XIV  fit  creuser  le  port 
en  1666  et  le  fit  fortifier  par  Vauban.  C'est  à  Rochefort 
que  Napoléon  s^mbarqua  pour  l'Angleterre  en  1815. 
R0CMBF0RT,cb.-l.  de  c.  du  Puy-de-Dôme,  à  30  k.  0. 
S.  0.  de  Clermont;  1499  h.  Ruines  d'un  château  des 
comtes  d'Auvergne.  Ane.  titre  de  comté.-^h.-l.  de  c. 
(Jura),  à  7  k.  N.  E.  de  Dôle;  509  h.  Ane  château. 
Station  de  chemin  de  fer. 

ROGHXFORT-EN-TBRRE ,  ch.-l.  de  C.  (Morbihan),  à 
32  kil.  E.  N.  E.  de  Vannes;  676  hab. 

ROCHEFORT  (Guill.  de),  chancelier  de  Louis  XI  et 
Charles  VIII,  né  en  1433  à  Rochefort  (Jura),  m.  en 
1492,  fut  d'abord  au  service  des  ducs  de  Bourgogne 
Philippe  et  Charles  (le  Téméraire) ,  quitta  ce  service 
peu  aprèe  la  mort  de  ce  dernier,  fut  nommé  chancelier 
en  1483,  présida  les  Etats  généraux  de  Tours  en  1484, 
et  fut  plus  tard  chargé  d'arrêter  les  bases  du  traité  en 
vertu  duquel  Charles  VIII  épousa  Anne  de  Breta^gne. 
—  Guy  de  Rochefort,  son  frère  putné,  remplit  divers 
emplois  en  Bourgogne  sous  Charles  le  Téméraire, 
puis  en  France  sous  Louis  XI  et  Charles  VIII,  fut 
nommé  chancelier  en  1497  et  créa  le  Grand-Con- 
seil. Il  mourut  en  1507. 

ROCHBFORT  (GuiU.  de),  littérateur,  né  à  Lyon  en 
1731 ,  m.  en  1788,  remplit  longtemps  une  place  dans 
les  fermes  à  Cette,  s'en  démit  en  1762  pour  venir  se 
fixer  à  Paris  et  consacra  ses  loisirs  à  l'étude.  Il  en- 
treprit de  traduire  en  vers  français  lespoèmes  d'Ho- 
mère :  il  donna  en  1766  sa  traduction  de  riitad«,  qui 
le  fit  entrer  à  l'Académie  des  inscriptions ,  et  il  la  fit 
bientôt  suivre  de  YOdystée,  1772.  Il  s'essaya  aussi 
dans  le  genre  dramatique  et  donna  des  tragédies  imi- 
tées des  Grecs  {Ulysse^  1781  ;  Electre,  1782).  On  lui 
doit  une  traduction  complète  en  prose  de  Sophocle 
(1788) ,  travail  plus  estimé  que  ses  poésies. 
ROCHEFOUCAULD  (la),  roghbjacqublbin  (la),  RO- 

CHRLLB  (la),  etc. 7.  LÀ  R 

ROCIIEMAURB,ilupemort»,ch.-L  de  c.(Ardëche) , 
sur  la  r.  dr.  du  Rhône,  à  22  kil.  S.  £.  de  Privas; 
1210  hab.  Vieux  château  fort,  élevé  sur  im  rocher 
basaltique  ;  sites  pittoresques.  Aux  env. ,  anc.  volcan 
de  Chenavari  et  colonnade  de  prismes  basaltiques 
dite  Chaussée  des  Géants, 

ROCHESTER,  Durcbrivis  y  Boffa^  V.  d'Angleterre 
(Kent),  à  l'embouch.  de  la  Medway,  à  44  kil.  S.  E. 
ae  Londres;  15  000  hab.  (non  compris  Chatham ,  qui 
est  un  de  ses  faubourgs).  2vèché,  créé  en  604.  Cathé- 
drale, hôtel  de  ville,  beau  pont  de  11  arches;  ruines 
d'un  ancien  château  fort.  Chemin  de  fer.  Pêcheries 
d'huîtres.— Rocbester  existait  avant  U  cunquftte  ro- 


ROCU 


-  1620  — 


RODO 


maine;  mais  son  importaoce  ne  date  que  da  règne 
d'£tbeibert.  Elle  a  beaucoup  souffert  des  guerres, 
des  incendies  et  de  la  peste. 

ROGHBSTKR,  T.  des  Btats-^nls  (New-Tork),  sur  le 
canal  Ërié  et  la  Gennesée,  à  13  kil.  de  son  embou- 
chure et  à  &00  k.  N.  0.  de  New-Tork  :  45  000  h.  Rues 
larges  et  droites:  beaux  édifices  publics.  Grand  en- 
trepôt. —  Cette  Tille  fut  fondée  en  1812  par  Natbaniel 
Rochcster;  elle  n'avait  encore  que  1500  h.  en  1820. 

ROGHESTER  (J.  wiLMOT,  comte  de),  courtisan  et 
poète,  fils  de  H.Wilmot,  célèbre  par  sa  fidélité  aux 
Stuarts,  naquit  en  1648.  Il  parut  à  la  cour  de  Char- 
les II  à  18  ans,  et  y  obtint  les  plus  grands  succès 
par  ses  gr&ces  et  son  esprit;  il  montra  aussi  une  très- 
grande  intrépidité  dans  la  guerre  navale  contre  la 
Hollande  (1665  et  66).  H  déplut  souvent  à  Charles, 
ainsi  qu'aux  courtisans ,  par  son  esprit  caustioue  et  par 
ses  saillies,  qui  ne  respectaient  rien,  et  fut  plus  d'une 
fois  exilé,  mais  il  sut  toujours  rentrer  engrftce.  Ses 
mœurs  étaient  fort  dissolues  et  la  débauche  le  vieillit 
avant  le  temps  :  il  mourut  en  1680,  à  peine  figé  de  33 
ans.  Rochcster  a  laissé  des  poésies  pleines  de  talent 
et  qui  annonçaient  un  grand  poète  :  la  plupart  sont 
des  satires  :  il' avait  pris  pour  modèles  Horace  et  Boi- 
leau.  Ses  poésies,  réunies  à  celles  de  Dorset,  Roscom- 
mon,  etc. ,  forment  2  vol.  in-12,  Londres,  1774. 

ROGHETTE  (Raoul),  archéologue,  né  en  1789  à 
Saint- Amand  (Cher)^  m.  en  1854,  fut  d'abord  pro- 
fesseur au  lycée  Louis-le-Grand,  remporta  en  1813 
un  prix  à  l'Institut  pour  un  Mémoire  sur  les  eoUmies 

reeqtutf  fut  nommé  en  1815  maître  de  conférences 
rficole  normale  et  admis  dès  1816  à  l'Académie 
des  inscriptions^  devint  en  1818  conservateur  du  ca- 
binet'des  médailles,  remplaça  en  1820  Quatremère 
comme  professeur  d'archéologie,  fit  partie  en  1828  de 
la  commission  scientifique  envoyée  en  Morée,futélu 
en  1838  membre  de  l'Académie  des  beaux-arts  et  de- 
vint bientôt  après  secrétaire  perpétuel  de  cette  com- 
pajgnie.  Outre  VHûtoire  des  colonies  grecques»  on  a  de 
lui  :  MonufMnts  inédits  d^ antiquité  figurée  ^  1828; 
Peintures  anHques  inédites  ^  1836  ;  Cours  d^arcMolo- 
giCj  publié  d'après  ses  leçons  par  la  sténographie, 
1828-1835,  de  nombreux  mémoires  et  d'intéressantes 
notices  sur  plusieurs  membres  de  l'Académie  des 
beaux-arts.  Ses  premiers  écrits  n'avaient  pas  été  à 
l'abri  des  objections;  mais,  avec  le  temps  et  le  tra- 
vail, il  était  devenu  un  antiquaire  de  premier  ordre. 

ROCHEUSES  (montagnes),  grande  chaîne  de  l'A- 
mérique du  N.  ,  est  comme  le  prolongement  des 
Andes  du  llexique ,  et  s'étend  dans  la  partie  occid.  des 
Etata-Unis  et  de  la  Nouv. -Bretagne,  entre  42*-69*lat. 
N.,  et  1U*-180*  long.  0.,  depuis  les  sources  du  Mis- 
souri jusqu'à  l'embouchure  de  la  llackensie^  sur  une 
longueur  d'env.  3500  klL  Elles  forment  le  partage 
des  eaux  entre  l'Atlantique  et  le  Pacifique.  Leur  di- 
rection est  généralement  du  N.  0.  au  S.  £.;  le  som- 
met le  plus  élevé  est  le  pic  James  (3836").  Il  sort  de 
ces  montagnes  un  grand  nombre  de  rivières  :  du 
versant  oriental,  le  Missouri,  l'Tellow-Stone,  la  Platte 
et  le  Saskatchawan;  du  versant  occid.,  l'Orégon,  le 
Lewis,  le  Clark  et  le  Frazer. 

ROCHON  (Alexis  Marie),  astronome  et  navigateur, 
né  à  Brest  en  1741 .  m.  en  1817.  Nommé  en  1766  as- 
tronome de  la  manne,  il  alla  reconnaître  les  Ues  et 
les  écueils  qui  se  trouvent  entre  les  côtes  de  l'Inde 
et  les  îles  de  France  et  de  Bourbon  (1768),  fut  à  son 
retour  nommé  garde  du  cabinet  de  physique  et  d'op- 
tique du  roi  (1774),  fit  des  recherches  sur  les  instru- 
ments d'optique,  fut  envoyé  à  Londres  au  sujet  de 
la  réforme  des  poids  et  mesures  (1790) ,  puis  nommé 
membre  de  la  commission  des  monnaies,  et  entra 
à  l'Institut  en  1795.  Il  fit  construire  en  1796,  un 
phare  au  port  de  Brest,  perfectionna  les  lunettes 
^éceuaires  à  1a  marine  et  inventa  le  micromètre  à 
double  image  connu  sous  le  nom  de  Lunette  de  Ro- 
chon, On  a  de  lui  :  Mémoires  sur  la  mécanique  et 
sur  la  physique,  Paris,  1783  ;  Nouveau  voyage  à  la 
mer  du  Sud^  1783  ;  Voyages  aux  Indes  OrienMies  et 


en  Afrique,  1787  ;  Bssai  sur  les  monnaies  anciemus 
et  modernes,  1792;  des  Mémoires  sur  la  constnttwn 
des  verres  lenticulaires  et  achromatiques;  —  nir 
Remploi  du  mica  pour  éclairage,  etc. 

ROCHON  ns  CHABANims,  autour  dramatique  (ITSÛ- 
1800),  fit  représenter  plusieurs  pièces  qui  eurent 
quelque  succès  :  aux  Français,  Heureusement  (1762), 
teJiUous  (1784)  ;  à  l'Opéra-Gomique,  ilI<;tii(ior(1787), 
les  Prétendus  (1789), le  Portrait  (1790). 

ROCKDfGHAM,  vge  d'Angleterre  (NorthamptonJ, 
à  32  k.  N.  0.  de  Northampton,  au  milieu  d'une  vaste 
forêt;  500  h.  Titre  de  marquisat.  Près  de Ik  est  an 
château  fort  construit  par  Guillaume  le  Conquérant, 
qui  servit  quelque  temps  de  résidence  aux  rois  d'An- 

Sleterre  :  il  s'y  tint  en  1094  un  concile  pour  juger  le 
iff'érend  qui  s'était  élevé  entre  Guillaume  le  Rnui 
et  Anselme,  archevêque  de  Cantorbéry,  au  sujet  du 
droit  d'hommage  au  St-Siége. 

ROCKINGHAM  (Ch.  watson-vtentvortb  ,  mar- 
quis de),  ministre  anglais,  né  en  1730,  m.  en  1782, 
était  un  des  chefs  du  parti  whig.  Nommé  en  1765 1* 
lord  de  la  trésorerie  au  commencement  des  troubles 
des  colonies  anglo-américaines,  il  ne  sut  pas  les  apai- 
ser et  fut  obligé  de  donner  sa  démission  dès  1766.u 
s'opposa ,  ainsi  que  lord  Chaiham,  aux  projets  de  lord 
North,  et  rentra  au  ministère  après  la  retraite  de 
celui-ci  (1782)  ;  mais  il  mourut  très-peu  après.  Roc- 
kingham  était  immensément  riche,  mais  il  n'avait 
que  de  médiocres  talents.  Il  a  laissé  des  Mémoires 

ROGOUX  ou  BOGOUR,  vge  de  Belgique  (Iiége).à  6  l 
N.  0.  de  Liège; 600  hab.  Les  Français,  commandes 
par  le  maréchal  de  Saxe,  y  défirent  le  11  oct  1746 
les  Ailles  commandés  par  le  due  Charles  de  Lorraine. 

ROGQUENCOURT,  vge  et  ch&teau  de  Scine-el-Oise, 
à  3  k.  N.  de  VersaiUes,  sur  une  coUine;  250  h.  Exel- 
mans  y  défit  les  Prussiens  «n  1815. 

ROCROY, ch.-L  d'arr.  (Ardennes),  à 30  k.  N.  0. 
de  Mézières,  dans  une  grande  plaine,  à  9  kil.  delà 
r.  g.  de  la  Meuse  età  20  k.  de  la  frontière  belge;  33S3  b* 
Trib.  de  !'•  inst.,  collège,  société  d'agriculture. Fer- 
blanterie. —  François  1  fortifia  Rocroy  en  1537  ;  Hen- 
ri II  l'agrandit.  Les  Espagnols  l'assiégeaient  lorsque 
le  duc  d'Ënghien  (depuisle  Grand  Condé)  leur  fit  le- 
ver le  aiége  et  remporta  sur  le  comte  de  Fuentès. 
leur  général,  une  victoire  édatante,  le  19  mai  1643. 
Le  môme  Condé,  qui  commandait  alors  les  Espagnols, 
prit  cette  ville  pour  eux  en  1653,  mais  eUe  fut  rendue 
a  la  France  en  1659,  par  la  paix  des  Pyrénées. 

RODE  (Pierre),  violoniste,  né  à  Bordeaux  eu  1774, 
m.  en  1830,  élève  de  Yiotti  et  rival  de  Bailiot,  se 
distinguait  parle  jeu  le  plus  pur  et  le  plus  gracieux. 
Il  occupe  aussi  une  place  distinguée  comme  compo- 
siteur oe  concertos  et  de  quatuors.  Dès  la  tondation 
du  Conservatoire  de  musique  de  Paris,  il  y  fut  nomme 
professeur  de  violon  :  il  écrivit  avec  Baulot  une  Me- 
thode  de  violon  pour  cet  étabLissement  En  1803,  u 
alla  occuper  une  piace  de  l**  violon  dans  U  musique 
de  l'empereur  de  Russie  Alexandre  1**.  . 

RODEMAGIL,  bg  de  la  Moselle,  &  13  kiL  N.  E.de 
ThionviUe;  1100  h.  Jadis  vUle  forte,  et  résidence  de 
seigneurs  puissants.  Les  Français  s'en  emparèrent 
en  1552,  1639  et  1667  ;  mais  eUe  ne  fut  réunie  à  U 
France  que  par  le  traité  de  Nimègue,  1618. 

RODERIG.  Vi  ROnRIGUB 

RODEZ,  ville  de  France.  F.  rbodbz. 

RODNET  (George  BBIBGB),  amiral,  né  i  Loudrtf 
en  1717,  m.  en  1792,  enleva  aux  Français  en  1761 
les  lies  St-Pierre,  la  Grenade,  Ste-Lucie,  St-Vioceot, 
se  distingua  de  1779  à  1782  dans  plusieurs  combat* 
contre  les  Espagnols  et  les  Français,  battit  don  Juan 
Langara  en  1 780,  le  comte  de  Grasse  en  1782,  et  re- 
çut à  son  retour^  avec  le  titre  de  baron,  la  pairie  et 
une  pension  de  2000  liv.  sterling  (50  000  fr.)> 

RODOGUNE.  F.  BHODOGUNB. 

RODOLPHE  (S.).  F.  RAOUL  (s.). 

RonoLPHB  I,  fils  du  comte  d'Auxerre  Conrad  H. 
se  fit  couronner  en  888  roi  de  la  Bourgogne  Trao^u- 
rane,  après  la  dépositi^oa  de  l'empereur  Charles  I^ 


RODO 


—  1621  — 


ROED 


Gros,  soutînt  la  guerre  contre  Ârnoul,  roi  de  Germa- 
nie, vit  son  indépendance  reconnue  en  894  et  régna 
depuis  paisiblement  jusqu'2^  sa  mort,  912.— Son  fils, 
R.U,  fit  une  guerre  malheureuse  au  duc  de  Souabe 
Burcbard,  qui  le  Yainquit  à  Winterthûr  (919),  prit 
en  922  le  titre  de  roi  dltalie,  mais  fut  battu  à  Firen- 
zuola  par  Bérenger  I  ;  resta  seul  maître  de  la  Hte- 
Italie  après  la  mort  de  ce  prince  (924) ,  mais  eut  dès 
926.  dans  Hugues  de  Provence,  un  compétiteur  qui 
fut  Bientôt  plus  fort  crue  lui;  alors  il  tourna  ses  vues 
versTAlémannie  helvétique,  dont  Tempereur  Henri  I 
lui  céda  une  partie  (929).  Il  reparut  en  930  au  sud 
des  Alpes,  reçut  de  Hugues,  en  933,  pour  sa  renon- 
ciation à  ritalie,  le  royaume  de  Bourgogne  Cisju- 
rane,  qui  comprenait  la  Provence,  et  fut  ainsi  le 
fondateur  du  Royaume  des  Deui-Bourgogpes  ou  Roy. 
d'Arles.  Il  mourut  en  937.  —  m,  le  Fainéant  ou  le 
Pieux  t  fils  de  Conrad  le  Pacifique,  et  petit-fils  du 
précéd.j  fut  roi  des  Deux-Bourgognes  de  993  à  1032 
et  eut  sans  cesse  des  troubles  et  des  révoltes  à  étouf- 
fer. N'ayant  pas  d'enfants,  il  céda  Texpectative  de 
son  royaume  a  l'empereur  Henri  II,  puis  à  Conrad  II, 
Je  Salique,  qui  lui  succéda. 

RODOLPHE,  anti-empereur,  d'abord  comte  de  Rhein- 
felden,  reçut  en  1058  de  l'impératrice  Agnès  le  du- 
ché de  Souabe,  épousa  Mathilde,  sœur  de  l'empereur 
Henri  IV  et  soutint  quelque  temps  ce  prince  dans  sa 
lutte  contre  les  Saxons  et  les  Tnuringiens,  mais  il 
tomba  en  disgr&ce  pour  avoir  affecté  l'indépendance. 
En  1070,  il  fut  élu  roi  de  Germanie,  en  remplace- 
ment de  Henri,  par  les  seigneurs  qui  avaient  souscrit 
à  l'arrêt  d'excommunication  lancé  par  Grégoire  VU 
contre  Henri:  il  prit  alors  pour  conseil  et  poui^  gé- 
néral Othon  de  Nordheim.  U  n'en  fut  pas  moins  dé- 
fait à  Meirichstadt  en  Bavière  (1078),  a  Fkidenheim 
età  Mœlsen  (1080),  et  périt  à  cette  dernière  bataille 
(dite  aussi  bat.  de  Volasheim).  Il  fut  enterré  dans 
la  cathédrale  de  Mersebourçp,  où  Ton  conserve  em- 
baumée une  main  qu'il  avait  perdue  en  combattant. 

BûDOLPBB  I,  DB  HABSBOURG,  omporour,  était  le  fils 
aîné  d'Albert,  comte  d'Habsbourg  et  landgrave  d'Al- 
sace, auquel  il  succéda  en  1240.  H  suivit  Przémysl- 
Ottokar  II .  roi  de  Bohême  à  la  croisade  contre  les 
païens  de  la  Prusse  (1254),  ajouta  à  ses  possessions  les 
comtés  de  Rybourg,Bade,  Lentzbourg,  et  se  fit  une 
telle  réputation  de  justice  etde  bravoure  que  les  can- 
tons de  Schwitz,  d'Un,  d'Unterwald  et  de  Zurich  le 
prirent  pour  avoué  ou  protecteur.  11  fut  élu  empereur 
en  1273  et  fut  reconnu  parle  pai)e  Grégoire X,  qu'il  se 
concilia  en  loi  cédant,  avec  les  biens  aUodiaux  de  Ma- 
thilde, l'exarchat  de  Ravenne.  Ottokar  ayant  refusé 
de  le  reconnaître ,  il  marcha  contre  lui,  le  réduisit  à 
demander  la  paix  (1276),  et  ne  l'accorda  qu'en  se 
l^ùsant  remettre  par  lui  l'Autriche,  la  Styrie,  la 
Camiole,  au'il  conféra  à  son  propre  fils  Albert  :  c'est 
aiosi  çue  la  maison  de  Habsbourg  devint  maison 
d'Autriche.  Le  même  Ottokar  ayant  renouvelé  la 
guerre  dès  l'année  suivante,  Rodolphe  le  vainquit 
et  lui  fit  perdre  la  vie  à  Marchfekl.  Devenu  maître 
incontesté  de  l'empire,  ce  prince  fit  tout  pour  mettre 
on  terme  à  l'anarchie ,  suite  de  la  chute  des  Ho- 
henstaufen  ,  parcourut  l'AUemagne ,  détruisit  les 
châteaux  d'où  les  nobles  exerçaient  leurs  briganda- 
ges et  mit  ses  soins  à  maintenir  la  paix  publique. 
U soutint  les  droits  de  l'empire  sur  le  roy.  d'Arles, 
soomit  les  comtes  de  Montoéliard,  de  Bourgogne, 
de  Savoie,  mais  ne  put  faire  élire  Albert,  son  fils, 
pour  son  successeur  a  l'empire.  Il  mourut  en  1291, 
1 73  ans.  Cest  lui  qui  introduisit  l'usage  de  l'alle- 
ound  dans  les  actes  publics.  —  ii,  fils  et  successeur 
de  Maximilien  U,  né  à  Vienne  en  1552,  fut  couronné 
roi  de  Hongrie  en  1572,  de  Bohême  en  1575,  roi 
des  Romains  en  1575  et  enipereur  en  1576.  L'AUe- 
magne sous  lui  se  remplit  de  troubles,  qui  amenè- 
^  la  guerre  de  Trente  ans.  Il  exerça  de  grandes 
|i|fQears  contre  les  Protestants  et  fit  une  guerre  mal- 
"Creuse  en  Hongrie  contre  les  Turcs.  Matthias, 
'^G  frère,  conclut  la  paix  malgré  lui  (1606),  le  força 


de  lui  céder  la  Hongrie  ,  la  Moravie ,  TAutriche 
(1608),  et  finit  parle  détrôner (1611)  et  se  faire  élire 
à  sa  place.  Rodolnhe  mourut  peu  après  (1612). 
Inappliqué  aux  affaires  et  incapable  de  porter  la 
couronne  j  ce  prince  avait  du  reste  l'amour  de  la 
science  :  il  était  lui-même  Instruit  en  chimie  et  en 
astronomie;  il  pensionna  richement  Tycho-Brahé, 
fit  rédiger  par  cet  astronome  et  par  Kepler  les  cé- 
lèbres Tablée  rudolpkinee,  et  y  travailla  lui-même. 

RODOSTO .  JRhêBdeetue  et  Btsanîhe ,  v.  murée  de 
la  Turquie  d^Europe  (Roumélie) ,  dans  le  pachalik 
d'Andrinople,  à  97  ail.  N.  E.  de  Gallipoli,  sur  la  mer 
de  Marmara;  40000hab.  Archevêché  grec,  églises 
arméniennes.  Port  vaste  et  commode.  Cette  ville  fut 
occupée  par  les  Russes  en  1829. 

RODRIGUE,  dernier  roi  des  Visigoths  d'Espa- 
gne, était  fils  d'un  duc  de  Cordoue  qui  eut  les  yeux 
crevés  par  ordre  du  roi  visigoth  Vitiza.  Rodrigue 
arma  contre  Vitiza .  le  battit ,  et  lui  enleva  la  cou- 
ronne (710);  mais  les  fils  et  parents  du  prince  dé- 
trôné appelèrent  les  Arabes  à  leur  secours  :  Tarik, 
à  leur  tête,  débarqua  en  Espagne,  et  s'empara  de 
Calpé  (Gibraltar)  ;  aussitôt  Rodrigue  marcha  contre 
lui,  suivi  de  900(X)  hommes.  Les  deux  armées  se 
battirent  neuf  jours,  à  Xérès  de  la  Prontera:  Rodri- 
gue périt  le  3*  jour  (711).  Selon  une  tradition  répan- 
due, les  Arabes  auraient  été  appelés  par  le  comte 
Julien  pour  venger  une  injure  faite  à  sa  fille. 

RODRIGUE  (don),  surnommé  le  Ctd.  F.  an. 

RODRIGUEZ  (lie) ,  une  des  lies  Mascareignès,  à 
rs.  de  111e  Maurice,  dont  elle  dépend,  par  60<»  51' 
long.  E.,  19*  40  lat  S.,  a  30  kil.  sur  6,  et  compte 
à  peine  200  h.  Port  sur  la  côte  N.  Tortues  gigantes- 
ques. -^  Cette  lie,  occupée  par  les  Français  en  même 
temps  que  l'Ile  de  France  (Maurice),  leur  a  été  en- 
levée par  les  Anglais  en  1810. 

RODRIGUEZ  (S.)  DB  arevalo.  F.  arbyalo. 

RODRIGUEZ  (Alph.),  jésuite,  écrivain  ascétique,  né 
à  Valladoliden  1526,  mort  en  1616,  est  auteur  de  la 
Pratique  de  la  perfection  chrétienne  (Séville,  1614), 
en  espagnol ,  ouvrage  qui  a  eu  six  traducteurs  fran- 
çais, entre  autres  Ré^ier-Desmarets^  1688.  dont 
la  traduction  a  été  réimprimée  à  Paris  en  1858. 

RODRIGUEZ  (Jean),  dit  Gtram,  missionnaire  jésuite, 
né  en  1559  à  Aicouche  (près  Lisbonne),  m.  en  1633, 
alla  au  Japon  ,  devint  interprète  près  de  l'empereur 
Taikosama ,  fut  excepté  de  la  nroscription  décrétée 
contre  les  missionnaires ,  se  nxa  à  Nangasaki  et  y 
composa,  entre  autres  ouvrages,  une  Grammaire 
japonaise  (publiée  en  1825,  par  Landresse). 

RODUMNA,  nom  latin  de  roanhe. 

RGEDERER  (P.  Louis,  comte  de),  né  en  1754  à 
Metz,  mort  à  Paris  en  1835,  fut  successivement  avo- 
cat, puis  conseiller  au  parlement  de  Metz,  député 
du  tiers  aux  États  généraux,  où  il  s'occupa  surtout 
de  la  réforme  des  finances,  et  procureur-syndic  du 
département  de  la  Seine.  L'un  des  rédacteurs  du 
Journal  de  Parie,  il  y  défendit  Louis  XVI  après  le 
10  août.  Il  professa  réconomie  politique  aux  Scoles 
centrales  (1796),  devint,  sous  l'Empire,  sénateur  et 
conseiller  d'État,  puis  ministre  des  finances  de  Jo- 
seph Bonaparte,  alors  roi  de  Naples  (1806)>  et  enfin 
administrateur  du  grand-duché  de  Berg  (1810)  Laissé 
sans  emploi  pendant  la  Restauration,  il  fut  nommé 
pair  en  1832.  U  était  de  l'Institut  (classe  des  sciences 
morales).  On  a  de  lui,  outre  plusieurs  écrits  de  cir- 
constance :  Journal  d'économie  politique  (1796  et 
ann.  suiv.)  ;  la  1**  et  la  2*  année  du  ContuUU  de  Bo-- 
naparte  (1802);  Mémoires  pour  une  nouvelle  his- 
toire de  Louis  XII  (1820),  réimprimés  en  1825  sous 
le  titre  de  Louis  III  et  François  I;  Esprit  de  la  Ré- 


coup  de  finesse  ;  des  Opuscules  de  littérature  et  de  phi* 

losophie,  etc.  Ses  écrits  sont  en  général  empremta 

I  d'un  remarquable  esprit  de  sagesse.  Ses  OBuvres  ont 

I  été  réunies  par  son  fils  en  9  vol.  gr.  in-8,  1863-60* 


hOGË 


—  1622  — 


ilOGiN 


ROELAS  (Jean  dk  las)  ,  peintre  d'histoire  e^a- 
gnol,  né  à  Séville  en  156Ô,  m.  en  1620,  élève  de  Ti- 
tien, était  prêtre.  Ses  eheiMl'œuvre.  qu'on  voit  à  Sé- 
ville» sont  VApo^ote  de  S.  Isidore^  S.  Jean-Baptiste ^ 
S.  Jean  VÉvangéliste ,  S.  Ignace  de  toyola ,  V As- 
somption^ etc.  uet  artiste  dessinait  bien,  peignait 
d'une  façon  harmonieuse,  et  donnait  à  ses  person- 
nages nne  ffrande  noblesse  de  formes  ainsi  qu'une 
grande  yérité  d'expression.  Û  forma  Zurbaran. 

ROBMER  (OlaQs)',  astronome  danois,  né  en  1644, 
à  Copenhague,  m.  en  1710^  fut  amené  en  France  en 
1672  par  Picard  qui  l'avait  vu  et  apprécié  à  Ura- 
nienbourg,  fut  placé  près  du  Dauphin  pour  lui  en- 
seigner les  mathématiques,  et  entra  dès  1674  à  l'A- 
cadémie  des  sciences.  On  lui  doit  la  découverte  de 
la  vitesse  de  la  lumière,  qu'il  obtint  par  l'observa- 
tion du  1*'  satellite  de  Jupiter  [1675).  c'est  aussi  lui 
gui  a  imaginé  la  lunette  méridienne,  emplovée  au- 
jourd'hui dans  tous  les  observatoires  sous  le  nom 
dUnstrument  des  passages.  Il  fut  rappelé  en  Dane- 
mark en  1681  pour  professer  les  mathématiques  à 
Copenhague,  devint  directeur  des  monnaies,  inspec- 
teur des  arsenaux  et  des  ports,  et  enfin  conseiller 
d'Ëtat,  en  1707.  Condorcet  a  prononcé  son  Éloge. 

ROER  (la),  Rura ,  riv.  des  Etats  prussiens  (Prov. 
Rhénane) ,  naît  à  10  kil.  N.  E.  de  Malmêdy,  arrose 
cette  ville,  ainsi  que  Dûren  et  Juliens,  entre  dans 
le  Limbourg  et  se  jette  dans  la  Meuse  à  Ruremonde, 
après  un  cours  de  140  kil.  —  De  1801  à  1814,  la  Roér 
donna  son  nom  à  un  dép.  français  qui  avait  pour 
ch.-i.  Aix-la-Chapelle.  Ce  dép.,  qui  comprenait,  avec 
une  partie  de  Télectorat  de  Cologne  ,  du  duché  de 
Clèves  et  de  la  Gueldre  méridionale,  le  duché  de 
Juliers  et  le  comté  de  Mœrs ,  était  l>omê  par  ceux 
de  la  Lippe  au  N.,  de  la  Meuse-Inf.  à  l'O.,  de  Rhin- 
et-MoseUe  et  de  l'Ourthe  au  S.,  par  le  Rhin  à  l'E. 

ROESKILDE.  F.  roskild  et  rotschild. 

ROGATIONS  (Ffite  des),  de  rogare,  prier,  fête  in- 
stituée en  474  par  S.  Mamert,  évêque  de  Vienne  en 
Dauphiné,  dans  le  but  d'attirer  la  protection  de  Dieu 
sur  les  biens  de  la  terre ,  consiste  en  processions 
autour  des  champs,  pendant  lesquelles  le  prêtre  bé- 
nit la  terre  en  appelant  sur  les  moissons  les  béné- 
dictions du  ciel.  On  la  célèbre  pendant  les  3  jours 
qui  précèdent  l'Ascension. 

ROGER  (S.),  évêaue  et  patron  de  Cannes  en  Italie, 
m.  au  X*  s. ,  était  Normand  d'origine.  On  te  fête  le 
15  oct.  et  le  sodée. 

ROGER  I,  grand-comte  de  Sicile,  était  le  12*  fils 
de  Tancrède  de  Hauteville.  Il  se  joignit  en  1052  à 
son  frère  Robert  Guiscard,  l'aida  dans  ses  expédi- 
tions contre  la  Calabre ,  passa  en  1061  dans  la  Si- 
cile, qui  appartenait  alors  aux  Sarrasins,  s'empara 
en  1074  de  leurs  capitales  Catane  et  Palerme  et  finit, 
après  28  ans  de  fatigues ,  de  combats ,  de  courses ,  par 
se  rendre  maître  de  toute  l'île,  sauf  les  montagnes  de 
l'intérieur  (1089).  Il  avait  été  dès  1071  nommé  par 
son  frère  comte  de  Sicile:  il  prit  lui-même,  après 
la  mort  de  Robert  Guiscara,  le  titre  de  grand^omtey 
1096.  Il  rétablit  partout  la  religion  chrétienne,  et 
obtint  d'Urbain  il,  pour  lui  et  ses  successeurs,  le 
titre  de  légat  apostolique ^  avec  tous  les  pouvoirs  at- 
tachés à  cette  haute  fonction ,  1098.  Il  mourut  en 
1101,  laissant  deux  fils  mineurs,  Simon  et  Roger, 
sous  la  tutelle  d'Adélaïde  de  Montierrat,  sa  3*  femme. 
—  u,  d*abord  grand-comte,  puis  roi  de  Sicile,  fils 
du  préc,  né  en  1093 ,  n'avait  oue  8  ans  quand  son 
père  mourut,  et  fut  placé  sous  la  tutelle  d^^délaîde, 
sa  mère.  Dès  qu'il  fut  en  ftge,  il  enleva  la  Calabre  à 
son  cousin  Guillaume  (1120);  il  devint  en  outre  duc 
de  Fouille  après  la  mort  de  ce  prince  (1127),  prit 
en  1130  le  titre  de  rot  des  Deua^ieilà^  et  se  fit 
couronner  à  Palerme.  Peu  après   il  joignit  à   ses 


Innocent  II,  par  lequel  il  fit  reconnaître  son  titre 
do  roi  (1139).  Il  fit  encore  quelques  conquêtes  sur 


les  Grecs,  auxquels  il  enleva  Corfou  (1146),  envoya 
deux  expéditions  en  Afrique  contre  les  corsaires  de 
Tripoli  et  pilla  leur  ville  (1147-52).  U  mottnit  en  1154. 
Ce  prince  encouragea  l'agriculture  et  l'industrie  :  il 
introduisit  en  Sicile  le  mûrier  (qu'il  avait  apporté 
de  Grèce) ,  le  ver  à  soie  et  la  canne  à  sucre. 

ROGER  DBC0LLBRTB,dit  HogcT  Bonfem|>f ,  né  à  Paris 
vers  1470.  m.  en  1540,  était  prêtre  et  secrétaire  de 
l'évêqiie  a*Auxerre.  De  l'humeur  la  plus  joviale,  il 
présidait  à  Auxerre  une  société  facétieuse  dont  le 
chef  prenait  le  titre  d*abhé  des  fous  :  c'est  d'après  lui 
qu'on  a  nommé  depuis  Roger  Bontemps  un  nomme 
qui  est  sans  souci.  Il  a  laissé  quelques  écrits  en  prose 
et  en  vers,  qui  ont  été  réunis  pour  la  1**  fois  en  1536 
et  réimprimés  en  1856  par  Ch.  d'Héricault. 

ROGER ,  papes.  7.  cléiient  vi  et  or&goxrb  xi. 

ROGER  de  flor  ,  chef  de  Catalans.  F.  flor. 

ROGER-nncos,  1  un  des  Directeurs.  7.  nucos. 

ROGER  (François),  littérateur,  né  en  1776  àLan- 

§res,  m.  à  Paris  en  1842,  était  fils  d'un  receveur  des 
tmes.  Après  avoir  donné  quelques  petites  pièces  auj. 
oubliées^  il  fit  représenter  en  1806  l'Àvocai^  comédie 
en  3  actes  et  en  vers,  imitée  de  Goldoni,  qui  eut  un 
grand  succès,  et  en  1809  la  Revanche  (avec  Creuzé 
de  Lesser) ,  qui  fut  aussi  fort  bien  accueillie.  U  fut 
admis  à  l'Académie  française  en  1817  :  il  avait  été 
dès  1809  appelé  par  Fontanes  au  conseil  de  TUniver- 
sité.  Ses  comédies  se  distinguent  par  des  caract&res 
bien  tracés,  un  esprit  fin,  un  style  élégant;  mais 
elles  manquent  de  force  comique.  Ses  Couvres  ont 
été  publiées  en  1834,  2  vol.  in-8.  Dévoué  à  la  cause 
royaliste.  Roger  fut  sous  la  Restauration  un  des  fon- 
dateurs de  la  Société  des  Bonnes-lettres,  destinée  à 
répandre  dans  la  jeunesse  l'esprit  monarchique  et 
religieux.  —  Un  de  ses  fils,  le  D'  Henri  Roger, 
agrégé  à  la  Faculté  de  médecine  de  Paris,  s'est  fait 
avantageusement  connaître  par  un  Traité  â^auscul- 
tation  et  par  la  Revue  scientifique  qu'il  a  long- 
temps rédigée  pour  le  Constitutionnel. 

ROGERS  (Samuel),poëte  anglais,  né  à  Londres  en 
1762,  m.  en  1855,  était  fils  d'un  riche  banquier  de  la 
Cité ,  et  exerça  lui-même  celte  profession.  Il  profita 
des  loisirs  que  lui  assurait  une  grande  fortune  pour 
cultiver  les  lettres,  et  réussit  dans  le  genre  di<ucti- 
que  :  par  l'heureux  choix  des  expressions  et  le  na- 
turel du  sentimental  se  place  auprès  de  Goldsmith. 
On  a  de  lui  les  Plaisirs  de  la  mémoire,  1792  (trad. 
en  vers  par  Albert  de  Montémont)  ;  Columbus,  1818; 
la  Vie  humaine,  1820;r/faît«,  1822,  qui  est  son  chef- 
d'œuvre;  des  odes,  des  épttreset  des  poèmes  divers. 
Aussi  libéral  que  riche,  il  était  le  Bfécène  des  gens 
de  lettres  :  son  salon  fut  pendant  cinquante  ans  le 
rendez-vous  de  la  société  la  plus  brillante. 

R06GEWEEN  (Jac.j,  navigateur  hollandais,  né  en 
1669  en  Zélande,  partit  du  Texd  en  1731  pour  exé- 
cuter un  long  voyage  autour  du  monde,  et  toucha 
chemin  faisant  à  nombre  d'îles  dans  ce  qu'on  ap- 
pelle auj.  Australie  et  Polynésie  ;  mais  on  ne  donna 
Soint  suite  à  ses  découvertes,  si  bien  qu'il  reste 
u  doute  sur  les  lieux  qu'il  visita  ;  il  fut  même  traité 
comme  criminel  en  arrivant  à  Batavia  par  les  offi- 
ciers de  la  Compagnie  des  Indes  orientales  pour 
avoir  navigué  dans  des  parages  qui  faisaient  partie 
de  leur  domaine,  et  ne  rentra  en  Hollande  que  cnargé 
de  fers;  il  se  justifia  avec  éclat,  mais  ne  fat  plus  em- 
ployé. On  ignore  la  date  de  sa  mort.  Son  nom  est 
resté  à  un  archipel  formé  des  îles  Penrhyn .  Père- 
grino,  Pearson,  Humphrey,  etc.,  et  situé  dans  le 
Grand-Océan  Ëquinoxial,  au  N^  0.  de  l'archipel  de 
la  Société  et  au  N.  6.  de  celui  des  Navigateurs,  archi- 
pel qu'il  avait  découvert  en  1722. 

ROGLIANO,  ch.-l.  de  c.  (Corse),  à  28  kil.  N.  de 
Bastia  ;  1869  hab.  Tour  dite  de  Sénèque. 

ROGNIAT  (Joseph,  vicomte  de),  général  du  génie, 
né  en  1767  à  Vienne  en  Dauphiné,  m.  en  1840,  ser- 
vit en  Allemagne  et  en  Espagne,  contribua  au  siéffe 
de  Dantzick-,  à  la  prise  de  Saragosse,  de  Tortose,  à» 
Tarragone  et  de  Valence,  et  fUt  nommé  général  de 


ROHâ 


—  1623  -- 


ROUA 


division  en  1811.  Appelé  ea  1813  à  lagn^ande  armôQ, 
ii  fortifia  Dresde;  il  commandait  en  1814  le  génie  à 
Metz.  Il  fut  nommé  en  1815  membre  du  comité  de 
la  guerre,  puis  inspecteur  général  du  génie,  et  de- 
Tiot  pair  en  1830.  On  a  de  lui  une  Relation  des  sièges 
dt  Saragosse  et  de  Tortose^  1814,  Consifiérations  sur 
Vart  de  la  guerre j  1818,  ouvrage  estimé,  quoique 
combattu  par  Napoléon,  et  quelques  écrits  politiques. 

ROGnET(François),général,né  en  1770  à  Toulouse, 
m.en  1846,  fitayec  gloire  les  campagnes  de  TEmpire; 
emporta  les  hauteursd'Elchingen,1805,se  signala  aux 
bat  d'iéna,  d'Eylau,  fut  laissé  pour  mort  en  1807 
dans  un  combat  livré  aux  Russes  sur  la  Passarge; 
commanda  les  grenadiers  à  pied  de  la  vieille  garde 
à  Wagram,  défit  les  Russes  à  Kiasnol  en  1812  et  par 
là  assura  la  retraite  de  l'armée,  eut  en  1813  une 
grande  part  à  la  victoire  de  Dresde,  disputa  jusqu'au 
dernier  moment  les  Pays-Bas  aux  Prussiens  et  aux 
Anglais  en  1814;  commanda  la  vieille  carde  à  Wa- 
terloo après  la  blessure  du  général  Fnant,  et  com- 
battit avec  vigueur  en  1831  l'insurrection  de  Lyon. 
Déjà  créé  sous  l'Empire  baron,  puis  comte,  il  fut 
nommé  pair  de  France  en  1834.  Ce  général  se  distin- 
gua par  8on  talent  à  organiser  et  à  discipliner  les 
troupes,  non  moins  que  par  sa  bravoure.  ^ Son  fils, 
legéoéral  Michel  R.,  né  en  1800,  également  distin- 
gué comme  soldat  et  comme  écrivain  militaire,  a 
conquis  ses  grades  en  Afrique.  Il  est  auj.  aide  de 
camp  de  l'Empereur  et  sénateur. 

BOHAN,  ch.-l.  de  c.  (Morbihan),  dans  l'ancienne 
Bretagne .  à  33  kil.  N.  0.  de  Ploérmel,  sur  l'Oust; 
567  hab.  Château  ruiné,  domaine  primitif  de  la  mai- 
son de  Rohan.  Jadis  titre  d'une  vicomte  qu'Henri  IV 
érigea  en  duché-pairie  en  1603  en  faveur  de  Henri, 
vicomte  de  Rohan. 

HOHAH-ROHAlf  OU  FRONTENAT.  F.  PRONTBNAT. 

ROHAN,  ancienne  et  illustre  maison  qu'on  fait  re- 
monter aux  premiers  souverains  de  la  Bretagne,  était 
sortie  des  vicomtes  de  Rennes,  par  Alain  I,  4*  fils 
d'Eudon,  comte  de  Porrhoët,  oui  vivait  vers  1 100,  et 
m  reçut  en  partage  la  terre  de  Rohan,  avec  le  titre 
de  vicomte.  Cette  maison  a  formé  plusieurs  branches 
dont  les  principales  sont  celles  de  Guéménée,  Mont- 
bazon,  Soubise,  Gié,  Chabot;  s'est  alliée  à  la  famille 
royale  de  France  par  le  mariage  de  Marguerite,  fille 
d'Alain  IX,  avec  Jean  d'Angoulôme,  grand-père  de 
François  I,  et  a  fourni  un  grand  nombre  de  person- 
nages distingués.  D'abord  vicomtes,  puis  comtes,  les 
Kohan  portèrent  le  titre  de  ducs  depuis  Henri  de 
Rohan,  fait  duc  et  pair  en  1603.  Les  Rohan  avaient 
rang  de  princes,  parce  qu'ils  tiraient  leur  origine 
àes anciens  rois  de  Bretagne  (par  Conan  I).  L'un  d'eux 
ava:t  pris  pour  devise  :  Roi  ne  puis^  duc  ne  daigne, 
Hohcn  suis. 

ROHAN  (Henri,  vicomte,  puis  duc  de),  prince  de 
Uon,  né  en  1579  dans  la  religion  réformée,  obtint 
la  pairie  avec  le  titre  de  duc  en  1603,  épousa  en 
16(6  la  fille  de  Sully,  et  fut  nommé  la  même  annûe 
colottel  des  Suisses  et  Grisons.  Après  la  mort  de  Hen- 
ri IV,  il  se  posa  comme  le  chef  des  Calvinistes  en 
Fraoce,  et  soutint,  au  nom  de  son  parti,  trois  guerres 
wolre  le  gouvernement  de  Louis  XIII  (16'20-22, 1626- 
26,  1627-29)  ;  la  dernière  lui  fut  fatale  :  La  Ro- 
clielle,  qu'il  défendait,  fut  prise  par  Richelieu,  et  il 
nut quitter  la  France.  Il  se  retira  à  Venise:  cette  ré- 
publique l'avait  choisi  pour  général  contre  l'Espa- 
m  (1631),  m^is  le  traité  de  Chérasque  rétablit  la 
paix.  En  1632,  il  fit  la  guerre  de  la  Valteline  comme 
chef  des  Ligues  grises,  mais  pour  le  compte  de  la 
ï'raQce.  Envoyé  de  nouveau  dans  cette  contrée  par 
R::!ielieu  en  1635,  il  la  conquit,  mais  il  dut  l'évacuer 
l'année  suivante.  Il  se  retira  auprès  du  duc  de  Saxe- 
Weimar,  et  reçut  en  combattant  avec  lui  à  Rheinfeld 
tine  blessure  dont  il  mourut  au  bout  de  quelques  jours 
(1638).  Il  ne  laissait  qu'une  fille,  Marguerite,  mariée 
i  Henri  de  Chabot,  qui  jjrit  le  nom  de  Rohan-Cha- 
Dot  II  a  rédigé  des  Jfëmotre»  sur  les  guerres  des  Ré- 
formés en  France  de  1610  à  1629  (publiés  en  1644), 


et  sur  la  guerre  de  la  Valteline  (publiés  en  1758)  :  cet 
Mémoires  sont  très-précieux;  on  les  met  à  côté  des 
Commentaires  de  César.  Ils  ont  été  reproduits  dans 
la  collection  de  Petitot  et  dans  celle  de  Michaud  et 
Poujoulat.  On  a  encore  de  lui  Le  parfait  Capitaine , 
des  Discours  politiques  sur  les  affaires  d^ÉtcU  et  un 
Ttaité  du  gouvernement  des  treize  cantons. 

BOHAN  (Benjamin  de),  seigneur  de  Soubise,  frère 
du  précédent.  F.  soubise. 

ROHAN  (Tancrède  de),  fils  putatif  de  Henri  de 
Rohan,  fut  élevé  secrètement  en  Hollande,  se  vit 
contester  son  titre  par  la  fille  de  Henri,  Marguerite, 
duchesse  de  Rohan-Chabot  ,1e  perdit  par  arrêt  du  par- 
lement de  Paris  (1646) ,  malgré  les  efforts  de  la  du- 
chesse douairière,  sa  mère,  prit  parti  contre  la  cour 
pendant  la  Fronde,  et  fut  tué  en  1649  dans  une  em- 
buscade au  milieu  du  bois  de  Vincennes  au  moment 
où,  atteignant  sa  majorité,  il  allait  se  pourvoir  con- 
tre le  jugement  qui  lui  était  son  nom. 

ROHAN  (Louis,  prince  de) ,  dit  le  Chevalier  de  Ro- 
han, né  vers  1635,  fut  nommé  en  1656  duc  de  Montr 
bazon,  grand  veneur,  puis  colonel  des  gardes  de 
Louis  XIV.  Il  était  très-brave  et  s'était  signalé  sous 
les  yeux  du  roi  dans  les  campagnes  de.  Flandre  et 
Hollande;  mais  il  se  livra  à  des  folies  de  iout  genre  : 
ii  fut  l'amant  de  la  marquise  de  Thianges,  enleva  la 
duchesse  de  Mazarin  (Hortense  Mancini),  et  porta 
même  ses  vues  sur  Mme  de  Montespan.  Privé  de  tou- 
tes ses  charges  à  causo  du  scandale  de  sa  conduite 
et  perdu  de  dettes,  il  ourdit  avec  Latréaumont,  offi- 
cier subalterne,  un  complot  oui  avait  pour  but  de 
livrer  Quillebœuf  aux  HoUanaais  pour  leur  donner 
accès  en  Normandie.  Le  complot  ayant  été  décou- 
vert, il  fut  condamné  à  mort  et  exécuté  en  1674. 

BOHAN  (Armand  Gaston  de),  cardinal  et  évêque  de 
Strasbourg,  né  en  1674,  m.  en  1749,  était  le  5*  fils 
du  premier  prince  de  Soubise  (de  la  branche  de  Ro- 
han-Guéménéej.  D'abord  coadjuteur  du  cardinal  de 
Furstenberg,  il  le  remplaça  en  1704  sur  le  siège  de 
Strasbourg,  fut  créé  cardinal  en  1712  et  grand  au- 
mônier de  France  en  1713.  C'est  lui  qui  sacra  Dubois 
archevêque  de  Cambray;  il  entra  dans  le  conseil  de 
régence  en  1722.  Il  avait  été  admis  dès  1704  à  l'A- 
cadémie française. — Après  lui,  les  titres  de  cardinal 
et  d'évéque  dé  Strasbourg  ne  sortirent  plus  de  sa  fa- 
mille ;  ils  furent  portés  :  i*par  Armand  de  Rohan, 
son  petit-neveu  (1717-56),  plus  connu  sous  le  nom 
de  Cardinal  de  Soubise  ^  qui  lui  succéda  en  1749; 
—  2**  par  Louis-Constantin  de  Rohan,  qui  remplaça 
en  1 756  le  cardinal  de  Soubise  ;  —  3"  par  Louis-René, 
prince  de  Rohan ,  qui  suit. 

ROHAN  (Louis  René,  prince  de),  cardinal,  né  en 
1734,  m.  en  1803.  d'abord  connu  sous  le  nom  de 
l*rince  Louis ^  fut  de  bonne  heure  nommé  coadjuteur 
de  son  oncle,  Louis  Constantin ,  évoque  de  Strasbourg, 
fut  envoyé  en  1772  à  Vienne  comme  ambassadeur 
(Je  France,  ne  s'y  occupa  que  de  plaisirs  et  scanda- 
lisa tellement  la  cour  d'Autriche  que  l'impératrice 
CMarie-Thérèse)  demanda  son  rappel.  Il  n'en  fut  pas 
moins  à  son  retour  (1774)  pourvu  de  riches  bénéfi- 
ces, nommé  grand  aumônier  du  roi,  évêque  de  Stras- 
bourg (1779),  et  enfin  cardinal.  Dupe  des  intrigants 
qui  l'entouraient,  le  cardinal  de  Rohan  se  laissa  per- 
suader qu'il  obtiendrait  les  bonnesgràces  de  la  reine 
Marie-Antoinette  en  achetant  pour  elle  un  magnifi-  , 
que  cotlier  de  diamants  que  cette  princesse  avaitrefusé 
comme  étant  d'un  prix  trop  élevé  :  il  Tacheta  et  le 
remit  à  des  fripons  qui  lui  firent  croire  que  ce  bijou 
avait  été  agréé  par  la  reine  (F.  comtesse  deLAMOTTE); 
mais  comme  il  ne  put  payer  la  somme  énorme  que 
coûtait  le  collier  (l  600  000  liv.),  l'afiatre  fit  du  bruit, 
et  le  roi,  qui  en  fut  instruit,  le  fit  arrêter  et  traduire 
devant  le  })arlement  (1785).  Rohan  fut  absous,  mais 
il  perdit  tout  ce  qu'il  tenait  de  la  cour,  et  fut  exilé 
à  l'abbaye  de  la  Chaise-Dieu.  Il  put  cependant  bien- 
tôt rentrer  dans  son  diocèse,  et  parut  vivre  d'une 
manière  plus  conforme  à  son  état.  Député  par  ie 
clergé  de  Haguenau  aux  Ëtats  généraux,  en  1789» 


ROI 


—  1624  — 


ROLA 


il  refusa  son  assentiment  à  la  constitution  civile  du 
clergé»  se  retira  en  1791  dans  la  partie  de  son  dio- 
cèse située  sur  la  rive  droite  du  Rhin  et  y  leva  des 
troupes  pour  Tannée  de  Condé.  Lors  du  Concordat ,  il 
se  démit  de  son  évêché.  L*abbé  Georgel,  qui  avait  été 
son  grand  vicaire,  a  donné  sur  ce  personnage  de 
curieux  détails  dans  ses  Mémoires. 

ROHAN-GUÉicÉBrÉB  (Julcs  Horcuie  ICÉBIADHC, prince 
de),  /rère  aîné  du  préc.,  né  en  1726,  porta  d'abord 
le  titre  de  Prineê  éh  Monibaxon  et  parvint  au  grade 
de  vice-amiral.  Il  ne  se  signala,  ainsi  que  sa  femme, 
fille  du  duc  de  Bouillon,  et  gouvernante  des  enfonts 
de  France,  que  par  Téclat  de  ses  fêtes,  la  somptuo- 
sité de  sa  maison  et  par  de  folles  prodigalités,  et 


prince  était  tombé  en  disgrâce  et  la  princesse  avait 
été  obligée  de  se  démettre  de  ses  fonctions.  Elle  pé- 
rit en  1793  sur  l'échafaud  révolutionnaire. 

roban-cbàbot  (Louis  François  Auguste,  duc  de), 
prince  de  Léon,  né  à  Paris  en  1788,  m.  en  1833,  fut 
élevé  en  Angleterre,  où  sa  Ikmille  avait  émigré,  ren- 
tra de  bonne  heure  en  France,  s'attacha  à  Napoléon , 
dont  il  devint  chambellan,  et  fût  sous  Louis  XVUI 
officier  de  mouscnietaires.  Ayant  perdu  sa  femme, 
qu'il  chérissait,  il  renonça  au  monde,  embrassa  Té-, 
tat  ecclésiastique  et  devint  en  peu  de  temps  grand 
vicaire  de  Paris,  archevêque  d'Auch,  puis  de  Besan- 
çon (1829),  et  enfin  cardinal  (1830).  Il  quitta  la  France 
aprte  la  révolution  de  juillet  1 830,  mais  il  rentra  dans 
son  diocèse  en  1832,  Ibrs  de  l'invasion  du  choléra. 
et  succomba  peu  après  aux  atteintes  du  fléau.  Il 
effaça  par  ses  vertus  la  tache  imprimée  au  nom  de 
Rohan  par  plusieurs  des  précédents. 

ROHAULT  (Jacques),  physicien,  né  à  Amiens  en 
\620,  m.  en  1675,  adopta  ut  méthode  de  Descartes, 
et  écrivit  un  bon  Traité  de  vhy tique  (1671),  qui  fut 
longtemps  classique.  Accusé  di'hérésie  par  ses  en- 
vieux, il  en  mourut  de  chagrin.  Outre  sti  Physique ^ 
on  lui  doit  des  Entretiens  sur  la  philosophie  (1671), 
et  des  Œuvres  (mathématiques)  posthumes  (1682). 

BOHlfJ.AS^  tribu  afghane  qui  émiRra  du  Caboul 
et  vint  s'étahhr  à  hi  fin  du  zvn*  s.  dans  la  partie 
orientale  du  Delhi ,  entre  le  Gange  et  la  Gogra, 
domina  longtemps  ce  pays,  qui  de  son  nom  s*ap- 
peile  auj.  RohUkandL  Le  nabab  d'Aoude  le  leur  en- 
leva dans  la  dernière  moitié  du  zvm*  siècle.  Les  An- 
glais en  sont  maîtres  depuis  1801. 

ROHEAU,  bg de  l'Autriche  propre,  à28  kil.O.  de 
Presbourg;  600  hab.  Patrier  de  Haydn. 

EOHRBACH,  ch.-L  de  c  (Moselle),  à  18  kU.  S.  £. 
de  SarreguemiDes;1158  hab.  Hauts  fourneaux. 

ROHRBACHER  (l'abbé  René),  historien  ecclésias- 
tique français,  né  en  1789  à  Lansatte  (Meurthe),  m. 
en  1856,  était  fils  d'un  maître  d'école.  Après  avoir 
été  curé  de  Lunôville,  puis  missionnaire  diocésain,  il 
devint  professeur,  puis  supérieur  au  grand  séminaire 
de  Nancy.  On  lui  doit  une  Hist.  universelle  de  VÉglise 
catholique,  en  29  voL  in-8,  Paris,  1842-45 et  1849- 
53,  vaste  et  savante  composition  qui  lui  demanda  30 
ans  de  travail,  mais  dont  le  style  laisse  à  désirer; 
elle  est  écrite  au  point  de  vue  des  doctrines  et  des 
prérogatives  du  St-Siége.  On  a  aussi  de  ïmï:  Motifs 
qui  ont  ramené  à  VÉglise  catholique  un  grand  nom- 
ore  de  protestants;  Tableau  des  principMes  conver- 
sions; rie  des  saints, 

HÛI.  Outre  son  sens  propre  de  chefd^un  État,  ce 
mot  a  été  appliqué  à  divers  personnages  investis  d'une 
sorte  d'autorité  de  tout  autre  nature.  Le  Roi  du  fes- 
tin était,  chez  les  Grecs  et  les  Romains,  un  con- 
yive  qui  avait  autorité  sur  les  autres,  pour  animer 
la  fête.  Cette  royauté  se  tirait  au  sort  avec  des  dés. 
I^s  ordonnances  du  roi  du  festin  consistaient  à  com- 
mander de  boire  plus  ou  moins,  de  chanter,  d'impro- 
viser ou  de  réciter  des  vers,  de  jouer  à  tel  jeu.  —Le 
Roi  des  Sacrifiées  était,  chez  les  Romains,  un  prêtre 
chargé  de  Caire  les  saerifioes  dont  la  royauté  avait 


été  chargée  avant  l'ezpulsion  des  rois.  U  devait  en 
outre  annoncer  au  peuple  les  fériés  du  mois.  Il  était 
élu  à  vie  par  les  collèges  des  augures  et  des  pontifes, 
et  choisi  parmi  les  patriciens. 

Au  moyen  Age,  le  J|ot  des  Hérauts  ou  Roi  d'irmei 
était  le  chef  des  hérauts  d'armes  (F.  HÉaAUT  dans  notre 
IHet,  univ.  des  Sciences)  ;  le  Rot  aes  Ribauds  le  chef  de 
cette  milice.  On  donnait  le  même  titre  aux  chefs  des 
principales  corporations  :  ainsi  il  y  avait  le  Aoi  de  ^ 
Basoche,  le  Roi  des  Merciers,  det  Barbiers,  etc. 

ROI  DES  ROMAINS .  titre  donné ,  dans  l'anc.  empire 
d'Allemagne  :  1*  à  rempereur  nouveliement  élu,  unt 
qu'il  n'avait  pas  été  couronné  par  le  pape;  2*  au 
prince  que  les  électeurs  avaient  désigne  du  vivani 
même  (run  empereur  pour  lui  succéder. 

ROI  01 ROMB,  nom  qui  fut  donné  au  fils  de  l'empe- 
reur Napoléon  I  au  moment  de  sa  naissance. 

ROI  DBS  ROIS,  titre  pompeuz  que  se  donnaient  les 
anciens  rois  de  Perse. 

ROI  (Comté  du),  en  Irlande.  F.  kihg's countt. 

ROIS  Ges  Livres  des).  On  réunit  sous  ce  nom  4  li- 
vres de  la  Bible  qui  contiennent  l'histoire  du  peuple 
hébreu  depuis  Ssimuel  jusqu'au  commencement  du 
règne  de  Sédéeias,  pendant  une  durée  de  cinq  siècles 
environ.  Les  2  premiers  de  ces  livres  ont  été  attribués 
sans  fondement  suffisant  à  Samuel;  les  deux  autres 
paraissent  être  d'£<sdras. 

ROIS  (Fête  des),  festin  donné  la  veille  de  l'Epi- 

ghanie  en  mémoire  de  l'Adoration  des  rois  Mages. 
n  sait  que  dans  ce  jour  on  sert  dans  chaque  famille 
un  gâteau  dans  lequel  est  cachée  une  fève,  que  le 
convive  qui  trouve  la  fève  d^^ns  sa  part  est  proclamé 
rot  et  que  dès  qu'il  porte  le  verre  a  sa  bouche  tous 
les  convives  ,  pour  lui  faire  honneur,  crient  le  rot 
boiti  Vive  le  roi!  Cet  usage  ne  paratt  pas  remonter 
au  delà  du  ziv*  s.  U  tend  à  tomner  en  désuétude. 

ROIS  PASTEURS.  F.  BTCSOS. 

ROISEL,  ch.-l.  de  cant.  (Somme),  à  12  kil.  E.  de 
Péronne;  1768  h.  ËtofTes  de  laine  et  de  coton. 

ROJAS  ou  ROXAS  (Francisco  de) ,  poète  drama- 
tique, né  à  Tolède  en  1601,  ne  manque  pas  de  nerf 
et  de  verve;  mais  c'est  injustement  que  quelques- 
uns  l'ont  opposé  à  Galderon.  Les  auteurs  français 
du  zvu*  s.  lui  ont  emprunté  quelques  drames  :  Ro- 
trou  lui  doit  Venceslas,  et  Th.  Corneille  DoiiBertTon 
de  Cigofral,  —  Un  autre  Rojas ,  Fernando ,  poète 
castillan  du  zvi*  s.,  publia  vers  1510  U  CiUstine, 
tragi-comédie  qui  compte  plus  de  20  actes,  mais  qui 
n'a  jamais  été  représentée.  Ce  n'est  qu'une  longue 
nouvelle  dialoguée.  Elle  a  été  traduite  par  Germoin 
Delà  vigne  en  1842. 

ROKN-ED-DAULAH.  o.-à-d.  Sbtf (»m  d»  Tempire* 
{•'  sultan  bouide  d'Ispahan  (935-976), se  rendit  maî- 
tre de  la  Perse  entière.  Il  unit  auz  talents  d'un  grand 
prince  des  vertus  qui ,  dans  sa  vieillesse ,  le  rendi- 
rent l'arbitre  de  ses  contemporains. 

ROZN-EDDiN-KHOURCHAB»  dernier  cheik  des  Ismaé- 
lites de  Perse  ou  Assassins,  fut  dépossédé  par  Hou- 
lagou,  et  tué  sur  les  bords  du  Diihoun  en  1257. 

ROKOSS.  On  nommait  ainsi  le  privilège  que  pos- 
sédaient les  nobles  de  Pologne  de  prendre  les  armes 
lorsqu'ils  craignaient  quelque  envahissement  de  la 
part  du  roi  ou  du  sénat. 

ROLAND  (le  paladin),  Orlando  en  italien,  héros 
célèbre  dans  les  romans  de  chevalerie ,  et  1  on  des 

f»aladins  de  Charlema^e,  dont  il  est  regardé  comme 
e  neveu.  Les  romanciers  lui  donnent  une  taille  et 
une  force  eztraordinaires,  un  caractère  confiant  et 
loyal  et  lui  attribuent  toutes  sortes  d'aventures,  sur 
lesquelles  l'histoire  se  tait  entièrement  Charlema- 
gne,  oui  déjà  l'avait  nommé  commandant  des  mar 


ches  de  Bretagne,  l'emmena  avec  lui  à  la  conc. 
de  r£spagne.  Au  retour  de  cette  ezpédition,  il  tomba 
dans  une  embuscade  au  col  de  Roncevaux  (dans  les 
Pyrénées)  où  il  avait  été  amené  nar  le  traître  Ga- 
nelon,  et  v  périt  avec  la  fleur  de  la  chevalerie  Dran- 
çaise  (778).  Ses  aventures  sont  relatées  dans  la 
Chronique  de  Turpin  et  dans  la  Chanson  de  BoUm, 


ROLL 


—  1625  — 


ROMA 


attribuée  à  Théroulde  (publ.  en  1851  par  Gtoin,  avec 
traduction  et  notes) .  Il  est  le  héros  du  Roland  amùu- 
fins  de  Bolardo  et  du  R.  furieux  de  TArioste.  L*é- 
pée  de  Roland ,  la  durandal ,  et  son  cor^  Volifamt^ 
Mmt  célèbres  dans  les  romans  de  chevalene.  On  pré- 
tend conserver  son  épée  à  Rocamadour  (Lot).  On 
montre  sa  lance  dans  ta  cathédrale  de  Parie. 

BOLÂND,  un  des  chefs  des  Camisards,  né  près  d*Â- 
lais,  avait  d'abord  servi  dans  les  dragons;  il  sou- 
tint deux  ans  la  guerre  dans  les  Cévennes  avec  une 
rare  intrépidité,  mais  fut  tué  d*un  coup  de  feu  en 
1704.  Il  prenait  les  titres  de  comte  et  de  généralis- 
sime des  Protestants. 

lOLAMD  DE  LA  PLATifiRB  (Jean  Marie),  homme  po- 
litique, né  en  1732  à  Villefranche  près  de  Lvon,  était 
inspecteur  ffénéral  du  commerce  quand  il  rat  porté, 
en  1790,  à  la  municipalité  de  Lyon,  où  il  fonda  un 
club  de  Jacobins.  Il  devint  en  mars  1792  ministre 
de  rintérieur,  mais  il  fut  bientôt  congédié  par  le  roi, 
avec  plusieurs  de  ses  collègues.  Après  l'insurrection 
du  10  août,  il  fut  rappelé  au  ministère  de  Tinté- 
rieur.  Il  condamna  les  massacres  de  septembre  et 
voulut  ^opposer  à  la  domination  de  la  Montagne, 
mais  il  ne  put  réussir  à  maîtriser  ce  parti,  se  fit  nalr 
des  meneurs  les  plus  avancés ,  fut  accusé  de  fédé- 
ralisme, réduit  à  donner  sa  démission ,  puis  enve- 
loppé dans  la  proscription  des  Girondins  ;  il  échappa 
pendants  mois  aux  recherches  :  mais,  instruit  du  sup- 
plice de  sa  femme,  il  se  donna  la  mort,  sur  la  grande 
route,  près  de  Rouen  (15  nov.  1793).  On  a  de luides 
£«l(r«,  des M^inotret,  divers  Traitét  industriels,  et 
on  Dictionnaire  det  Manufaetures.  C'était  un  homme 
probe  et  rigide,  mais  inférieur  à  sa  femme,  à  l'as- 
cendant de  laquelle  il  cédait 

aoLAim  (Manon  Jeanne  phlipon  ,  dame) ,  femme  du 
précéd. ,  née  à  Paris  en  1754,  était  fille  d'un  graveur. 
Elle  fit  presque  seule  son  éducation,  lut  surtout  Plu- 
tarque,  où  elle  puisa  ses  sentiments  républicains, 
épousa  Roland  en  1780,  fût  la  principale  rédactrice 
du  Courrier  de  Lyon,  fondé  par  lui  à  la  Révolution, 
le  suivit  à  Paris,  se  lia  avec  les  Girondins,  et  devint, 

Sar  sa  vivacité  d'esprit  et  son  enthousiasme,  l'ftme 
e  leurs  conseils;  elle  dirigeait  le  ministère  de  l'in- 
térieur sous  le  nom  de  son  mari.  Plus  haie  encore 
que  loi  de  la  Montagne,  elle  tai  arrêtée  après  le  31 
mai;  déjà  une  fois  aie  avait  paru  devant  la  Conven- 
tion, et  s'était  justifiée  avec  êdat  de  l'accusation 
d'intrigues  avec  l'Angleterre;  cette  fois,  elle  ne  put 
échapper  au  supplice;  elle  eut  la  tète  tranchée  le  8 
novembre  1793.  En  prison,  au  tribunal  et  sur  l'écha- 
faud,  elle  déploya  un  courage  stolque.  On  a  de  Mme 
Roland  des  Mi^moiref  intéressants  et  curieux,  1795. 
souvent  réimprimés,  et  divers  ouvrages. On  a  publié 
en  1835  sa  Corretpondance  avec  Rancal  des  Issarts, 
et,  en  1840,  ceUe  qu'elle  entretint,  avant  son  ma- 
riage, avec  les  Dlles  Gannet. 

fiouHD  (Phil.  Laurent),  statuaire,  né  en  1746  à 
Pont-à-Marcq  (Nord),  m.  en  1816,  exécuta  des  statues 
de  Condi,  de  la  lot,  de  BonofKirte,  etc. .  fut  admis 
en  1781  à  l'Académie  de  peinture  et  y  devint  pro- 
fesseur. Ses  chefs-d'œuvre  sont  CaUm,  Sameon  et 
Homère  ehanlant  sur  sa  lyre  :  dans  cette  dernière 
statue ,  qui  est  au  Louvre,  il  a  su  rendre  l'enthou- 
siasme du  génie,  et  la  vigueur  d'une  vieillesse  ro- 
buste et  quasi  divine.  David  d'Angers  fut  son  élève. 

lOLLAND  D'ERCEVILLE  (Barth.),  président  au 
parlement  de  Paris,  né  en  1734,  fut  un  adversaire 
aident  des  Jésuites.  Aprèsleur  expulsion,  il  fut  chargé 
d'administrer  quelques-uns  de  leurs  collèges,  et  pu- 
blia en  1770  un  Plan  d'éfudet,  refondu  depuis  sous 
le  titre  de  Plan  d^ éducation  (1784),  dans  lequel  on 
trouve  la  première  idée  d'une  Université  de  France, 
de  rinspection  générale  des  études  et  de  l'École  nor- 
male. Dénoncé  pendant  la  Terreur,  il  périt  sur  l'é- 
chafaud  en  1794. 

lOLLDf  (Charles),  célèbre  professeur,  né  à  Paris 
n  1661,  m.  en  1741>  était  fils  d'un  pauvre  coutelier. 
S'étant  lait  remarquer  par  ses  dispositions  précoces. 


il  obtint  une  bourse,  suivît  les  cours  du  collège  ds 
Plessis,  et  se  distingua  pendant  ses  études  classiques 
par  ses  vertus  autant  que  par  ses  succès;  il  étudia 
ensuite  en  théologie,  mais  sans  prendre  les  ordres. 
11  remplaça  à  22  ans  Hersan,  son  ancien  firofesaeur, 
dans  la  chaire  de  seconde,  fut  nommé  en  1687  pro- 
fesseur de  rhétoriaue  au  Plessis,  en  1688  professeur 
d'éloquence  au  CoUëge  de  France,  fut  élu  en  1694 
recteur  de  l'Université  de  Paris,  et  prit  en  sortant  de 
charge  (1696)  la  direction  du  collège  de  Beauvais.  Il 
y  fit  fleurir  les  études  et  signala  son  administration 
par  de  bonnes  actions  comme  par  d'utiles  informes; 
mais  au  bout  de  quinze  ans,  il  se  vit  brusquement 
enlevé  à  ses  élèves  comme  suspect  de  jansénisme. 
Forcé  au  repos,  il  consacra  ses  loisirs  à  la  composi- 
tion d'ouvrages  utiles  à  la  jeunesse  et  travailla  jus- 
qu'à ses  derniers  jours^  il  mourut  Agé  de  plus  de  80 
ans,  universellement  aimé  et  estimé.  Dévoué  toute  sa 
vie  au  bien  de  la  jeunesse,  il  mérita  d'être  appelé  le 
bon  Rollin.  Ilavait  été  reçu  en  1701  à  l'Académie  des 
inscri|>tions  ;  l'intrigue  l'empêcha  d'entrer  à  l'Acad. 
française.  On  doit  à  Rollin  :  une  édition  abrégée  de 
QuintUien,  1715,  2  v.  in-12,  dans  laquelle  il  élagua 
tout  ce  oui  ne  se  rapportait  pas  strictement  à  l'élo- 

3uence;le  Traité  des  Études,  1726, 4  v.  in-12,  chef- 
'œuvre  de  raison  et  de  goût,  qui  est  resté  jusqu'à 
nos  jours  le  meilleur  code  de  l'éducation  publique; 
V Histoire  ancienne,  1730-38, 13  voL,  ouvrage  qui  peut 
quelquefois  manquer  de  critique,  mais  qui  offre  une 
lecture  aussi  instructive  qu'attachante;  VHist.  ro- 
maine, dont  il  ne  put  faire  paraître  que  les  5  premiers 
volumes  (1738^1) ,  et  qui  fut  achevée  par  Crevier.  On 
a  en  outre  de  lui  un  recueil  d'opuscules  {Lettres,  Dis- 
cours latins,  vers  latins,  etc.),  1771 , 2  vol.  in-12. Ses 
OEuvres  complètes  ont  été  publiées  par  Letronne, 
1821-25,  et  par  M.  Guizot.  1821-27,  en  30  v.  in-8. 
Berville  a  éôrit  un  Éloge  de  Rollin,  couronné  par 
l'Acad.  française  en  1818.,  Le  Collège  municipal  de 
Paris  a  été  appelé  en  son  honneur  Collège  Rollin. 

EOLLON,  HROLF  ou  RAOUL,  duc  dc  Normandie,  était 
un  des  chefs  norvégiens  bannis  par  Harald  Haar- 
fager  (875).  A  la  tète  de  ses  Nornumds,  il  ravagea 
les  c6tes  de  France  de  876  à  91 1 ,  prit  Rouen,  assiégea 
Paris  (886) ,  s'empara  de  Nantes,  d'Arqués,  du  Mans, 
pénétra  jusque  (uns  l'Orléanais  et  la  Bourgogne  et 
força  Charles  le  Simple  à  acheter  la  paix  :  il  obtint 
en  911 ,  par  le  traité  de  StrClair-sur-Êpte,  la  partie 
de  la  Neustrie  appelée  depuis  Normandie,  ainsi  que 
le  domaine  direct  de  la  Bretagne,  à  la  condition  qu'il 
rendrait  hommage  à  Charles  et  se  ferait  baptiser;  ce 
ou'il  effectua  l'année  suivante  :  il  prit  alors  le  nom 
de  Robert.  On  ajoute  qu'il  reçut  la  main  de  Gisèle, 
fille  de  Charles  le  Simple  (912) ,  mais  l'âge  des  perw 
sonnages  rend  le  fait  douteux.  Son  gouvernement 
fût  équitable  et  pacifique  ;  il  assura  la  sécurité  pu- 
blique, au  point,  dit-on,  que  des  bracelets  d^r, 
abandonnés  au  milieu  des  bois ,  étaient  respectés. 
Son  nom  fut  tellement  vénéré  que  longtemps  après 
sa  mort  les  Normands  en  appelaient  à  lui  pour  in- 
voquer la  justice  (d'où  la  Clameur  de  Haro).  Il 
mourut  en  932,  laissant  un  fils,  Guillaume  I.  à  qui  il 
avait  cédé  son  duché  en  927.  RoUon  est  le  néros  du 

roman  du  Rou. 
ROMAGNANO,  bgd1talie,ch.-L  de  mandement, 

sur  la  r.  g.  de  la  Sésia»  à  25  k.  N.  de  Novare;  2300  h. 
C'est  là  que  Bavard  passa  la  Sésia,  1524. 

ROBIAGNB  (la),  anc.  prov.  de  l'Ëtat  ecclésiasti- 
que, auj.  du  roy.  d'Italie,  entre  les  prov.  de  Ferrare 
et  d'Urbin,  avait  pour  ch.-l.  Ravenne,  et  pour  autres 
villes, Imola,  Faenza,  Forli,  Forlimpopoli,Césène, 
Cervia,  Rimini,  auxquelles  on  ajoute  quelquefois, 
mais  à  tort,  les  villes  et  les  territoires  de  Ferrare  et 
de  Bologne;  on  dit  alors  lesRomagnes.  Sous  l'empire 
romain,  c'était  une  portion  de  la  Flaminie;  au  vi*  s. 
et  après  l'invasion  lombarde,  ce  fut  la  province 
centrale  de  l'exarchat.  Conquise  en  752  par  le  Lom- 
bard Astolfe,  elle  lui  fut  enlevée  bientôt  après  par  Pé- 
pin le  Bref,  qui  la  donna  au  pape  Etienne  II  (754). 


UOMÂ 


—  1626  — 


ROMA 


Cbarlemagne  confirma  et  augmenta  considérable- 
metat  cette  donation  ;  il  ériçea  la  Romagne  en  comté. 
Ce  comté,  en  1221 ,  fut  conféré  par  Frédéric  II  à  deux 
comtes  de  Hohenlohe  ;  la  maison  de  la  Polenta  s'en 
appropria  le  domaine  en  1275  après  la  chutedesHo- 
henstaufen;  Venise  leur  en  ravit  une  partie  en  1441. 
César  Borgia  envahit  la  Romagne  en  1501 ,  et  reçut 
du  pape  Alexandre  VI  le  titre  de  duc  de  Romagne  ; 
mais  Jules  II,  aidé  de  Louis  XII, la  lui  enleva  dès 
1503  et  Tannexa  à  VÈt&%  ecclésiastique,  dans  lequel 
elle  forma  les  légations  de  Ravenne  et  de  Forli.  Perdue 
de  nouveau  pour  les  papes  à  la  suite  de  la  Révolution 
française  (1796),  elle  leur  fut  restituée  en  1804;  mais, 
disposée  sans  cesse  à  se  soulever ,  elle  n'était  contenue 
que  par  la  présence  des  Autrichiens.  Aleur départ,  en 
1859,  elle  s'empressa  de  s'annexer  au  roy.  d'I^talie. 

ROMAQNESI  (Jean  Ant.),  acteur  et  auteur,  né  à 
Namur  en  1690,  d'une  famille  italienne,  m.  en  1742, 
excellait  dans  les  rôles  d'ivrogne,  de  Suisse  et  d'Alle- 
mand. Il  a  écrit. soit  seul,  soit  avec  Riccoboni,  des 
parodies  et  des  pièces  bouffonnes ,  dont  un  choix  fut 
publié  en  1774.  —  Ant.  Joseph  R. ,  son  petit-neveu , 
né  à  Paris  en  1781 ,  m.  en  1850,  compositeur  de  mu- 
sique et  éditeur,  s'est  fait  un  nom  par  des  romances, 
remarquables  par  la  grâce  et  la  mélodie,  qui  eurent 
une  vogue  extraordinaire. — Joseph  Ant.  R.,  cousin - 
germain  du  préc.,  né  en  1776,  fut  un  sculpteur  de 
mérite.  On  a  de  lui  :  la  Paix,  1808;  Minerve  proté- 
geant le  /Us  de  Napoléon  y  1812;  les  bustes  de  louis 
iriïl,  1814;  de  Pothier,  de  FéneUm,  1819;  Orphée 
ehantantf  etc.  On  lui  doit  l'invention  du  carton- 
pierre  ^  dont  il  a  fait  la  plus  heureuse  application  au 
moulage  et  à  la  statuaire. 

BOMAGNOSI  (Dominique),  jurisconsulte,  né  en 
1761  à  Salso,  près  de  Plaisance,  m.  en  1835,  enseigna 
le  droit  pendant  la  domination  firançaise  ,  dans  les 
universités  de  Parme .  de  Pise  et  de  Milan ,  et  perdit  ses 
emplois  en  1814.  On  lui  doit:  Genèse  du  Droit  pénal  j 
Pavie,  1791,  où  il  fonde  le  droit  sur  la  nécessité; 
Introduction  à  l'histoire  du  Droit  public  universel, 
1805;  Projet  de  Code  de  woeédure,  1807;  Jouniai  de 
jurisprudence  « n  iverseUe ,  1812-14. 

ROMAIN  (Empire).  On  désigne  proprement  sous 
ce  nom  l'empire  constitué  sous  Auguste  l'an  29  av. 
J.-G.^  empire  qui ,  continué  sous  les  successeurs  de 
ce  pnnce,  forma  un  seul  et  unique  État  jusqu'à  Dio- 
clétien,  ou  plutôt  jusqu'à  la  mort  de  Théodose  (395 
après  J.-C),  et  qui ,  partagé  depuis  en  empire  d'Occi- 
dent et  en  empire  d'Orient,  se  prolongea  en  Occident 
jusqu'en  476.  (Pour  les  résurrections  modernes  du 
nom  d'Empire,  V.  l'art,  empereur).  —  Nous  donne- 
rons ici  lagéographie  de  V Empire  romain j  renvoyant 


sous  Auguste,  soit  avant  et  après  lui,  des  divisions 
qui  varièrent,  et  qu'on  trouvera  indiquées  à  l'art.  Ita- 
lie. —  Les  provinces  étaient,  avant  Auguste,  la  Si- 
cile (de  toutes  la  plus  anc),  la  Sardaigne,  la  Corse, 
l'Espagne  Citérieure,  l'Espagne  Ultérieure,  la  Gaule 
Cisalpine,  la  Gaule  Transalpine  (dite  d'abord  Pro- 
vince romaine  de  Gaule  et  devenue,  de  58  à  50,  par 
les  exploits  de  César,  la  Gaule  tout  entière),  l'Afri- 
que, laNumidie  (réduite  en  prov.  après  ia  bataille  de 
Thapse,  en  46),  l'Illyrie,  l'Achale.  la  Macédoine,  l'A- 
sie (c.-à-d.  le  roy.  de  Pergame),  la  Cilicie^  la  Syrie, 
Cypre  et  la  Cyrénaîque.  —  Auguste  comprit  la  Cisal- 
pine dans  l'Italie,  partagea  l'Espagne  en  3  prov.  (Tar- 
raconaise,  Lusitanie.  Bétique),  Ta  Gaule  en  4  (Nar- 
bonnaise  ou  anc.  Celtique  diminuée,  Aquitaine  ou 
anc.  Aquitaine  très-agrandie ,  et  Belgique  avec  les 
deuxGermanies) ,  conquit  l'Egypte  (30),  la  Rhétie  et 
la  Vindélicie,  le  Norique,  la  Pannonie  et  la  Mésie, 
qu'il  divisa  en  2  provinces.  De  plus,  il  fit  avec  le  Sé>- 
Hat  le  partage  de  toutes  les  provinces,  se  réservant 
les  prov.  frontières  et  récemment  conquises  ;  de  là  la 
distinction  des  Pror.  sénatoriales  et  des  Prov.  impé- 1 
riales.  Les  prov.  sénatoriales  furent  la  Sardaigne  et  I 


gne, 


Dioc.  des  Gaules, 


la  Corse,  la  Sicile,  la  Narbonaise,  la  Bétique,  la  Us* 
cédolne,  l'Achale,  la  Crète,  l'Asie,  la  Bithynie,  Cypre, 
l'Afrique,  la  Numidie,  la  Cyrénaîque.  Tout  le  reste 
était  prov.  impériale. 

Lors  de  la  constitution  des  deux  Empires  d'Orient 
et  d'Occident,  au  iv«  s.,  tout  l'Empire  forma  4  Pré- 
fectures, divisées  comme  suit  : 

EMPIRE  D*occii>BNT.  —  1**  Préfectufe  des  Gaules. 

(  Bretagne  1"  et  2*. 
Diocèse    de   Ere- !  Grande  Césarienne. 

1  Fiavie  Césarienne. 
\  Valcntie. 

Belgique  \**el  2V 

Germanique  l'*et  2*. 

Lyonnaise  1",  2*,  3*etV. 

Grande-Séquanaise. 

Aquitaine  1*^  et  2*. 

Novempopulante. 

Narbonaise  l"el2*. 

Vieonaise  (plus  tard  subdivise 
en  1"  et  2*). 

Alpes  Grecques. 

Alpes  maritimes. 
/  Tarraconaise. 
/  Gallécie. 
I  Carthaginoise. 
Dioc.  d'Hispanie,/ Lusitanie. 

l  Bétique. 
f  Baléares. 
V  Mauritanie  Tingitane. 

2*  Préfecture  dltaîie. 

Rhétie  l"  et  2* 

Alpes  Cottiennes. 

Vénétie. 

Ligurie. 

Emilie. 

Flaminie. 

/Tuscie  et  Ombrie     ' 
/  Valérie. 

Picenum  Suburbicaire. 

Campanie. 

Samnium. 

Apulie  et  Calabre. 

Lucanie  et  Bnitium. 

Sicile. 

Sardaigne. 

Corse. 

Afrique  et  Byzacène. 

Numidie. 

Mauritanies  Césarienne  et  Su  • 
fienne. 

Tripolitaine. 

iNorique  1"  et  V. 
Pannonie  l"  et  2* 
Valérie. 
Savie. 
Dalmatie. 

EMPiBB  d'orient.  —  3*  Préfecture  d^IUyrie. 

IDacie  l''  et  2'. 
Dwdani'e'. 
Prévalitane. 
/  Macédoine. 
1  Thessalie. 
'  Spire  (anc.  et  nouvelle). 


Diocèse 
d'Italie 
propre, 


.S 


a> 

o 
u 

o 


Diocèse 

de 
Rome, 


Dioc.  d'Afrique, 


Diocèse  de  Macé 
doine, 


/  Achale  ou  Grèce. 
\Ile  de  Crète. 

4*  Préfecture  d^Orient, 

ÎMésie  2*. 
Thrace. 
Hémimont 
Rhodope. 
Europe. 
Petite  SCythie. 


ftOMA  —  i627 


HOMA 


Diocèse  d'Asie, 


Diocèse  de  Pont 


Ptoconsii-  (Asie propre. 

Lydie. 
Carie. 
Lycie. 
Vicariat    J  Pamphylie. 
d'Asie,     l  Pisicue. 
LYcaonie, 
Pnrygie  Pacatiane 
et  Salutaire. 
/Isaurie. 

Cilicie  (plus  tardsubdiv.  en  2). 
i  Phénicie  maritime  et  du  Liban. 
1  Syrie  consulaire,  salutaire,  eu- 
Diocèse  ou  Comté/     phratésienne. 

d*Orient.        \  Palestine  !'•,  î%  3»  et  4«. 
I  Arabie. 
1  Osroène. 
\  Mésopotamie. 
VCypre. 
Bitnynie. 
Honoriade. 
Paphlagonie. 
HeDénopont. 
Pont-Polémoniaque. 
Galatie  l"et2*. 
Cappadoce  l"et2v 
Arménie  l"et  2*. 
Egypte  propre. 
Libye  1"  et  2*. 
Diocèse  d'Bgypte,  { Augustamnique. 

(  Arcadie  ou  Heptanomide. 
^Thébaïde. 
ROMAIN  I,  dit  Lécavène.  empereur  d'Orient,  né 
en  Arménie  d'une  famille  onscure,  s'était  déjà  fait 
un  nom  dans  les  armées  sous  Basile  et  sous  Léon  YI. 
Grand  amiral  sous  Constantin  YII^  aimé  de  l'impéra- 
trice mère  Zoé,  veuve  de  Léon  VI,  il  aspira  à  Tempire. 
11  fut  d'ab#rd  comme  le  tuteur  du  jeune  empereur  :  il 
lui  fit  épouser  sa  fille  Hélène  et  se  fit  nommer  récent 
arec  lui  en  919,  mais  bientôt  il  l'exclut  du  pouvoir  et 
s'as&ocia  successivement  ses  3  fils,  Christophe,  Ë- 
tienme  et  Constantin.  Il  ne  put  chasser  les  Bulgares 
(^u'e-n  donnant  à  Pierre,  leur  roi,  la  main  de  sa  pe- 
tite-fille Marie  (927);  les  Hongrois  et  les  Russes  vin- 
rent aussi  sous  son  règne  ravager  Tempire  :  une  flotte 
russe  fat  détruite  sous  son  règne  par  le  feu  grégeois 
(!^41).  Il  fut  détrôné  en  944  par  ses  propres  fils  Ë- 
tienne  et  Constantin  Y  et  relégué  dans  un  couvent,  où 
il  m.  en  948.  —  ii.  le  Jeune  ^  petit-fils  du  préc,  fils 
de  Constantin  VII  et  d'Hélène,  empoisonna  son  père 
sfin  de  régner  (959) ,  passa  son  temps  dans  les  plai- 
sirs et  m.  en  963  soit  de  ses  eicès,  soit  du  poison 
que  lui  donna  sa  femme  Théophano.  ~  ui,  Argyre^ 
riche  sénateur  de  Constantinople,  fut  choisi  par  Con- 
stantin IX  pour  successeur  et  pour  gendre,  monta 
surle  trône  en  1028  et  justifia  d'abord  le  choix  dont  il 
était  l'objet  ;  mais,  ayant  éprouvé  des  revers  dans  ses 
entreprises  contre  les  Turcs  (1030),  il  s'en  vengea  sur 
K3  sujets  et  les  exaspéra  par  ses  cruautés.  L'impéra- 
trice Zoé,  sa  femme,  le  fit  assassiner  dans  son  bain 
(1034).  —  Vf  ^Diogène^  petit-neveu  de  R.  III,  venait 
d|être  condamné  à  mort  comme  conspirateur  auand 
l'impératrice  Eudoxie,  Payant  vu,  s  éprit  de  lui  et 
l'épousa,  au  mépris  du  serment  qu'avait  exigé  d'elle 
son  éooux  Constantin  XI  en  mourant  (1068).  Romain 
marcoa  contre  les  Turcs  commandés  par  le  Seldjou- 
cide  Alp-Arslan,  les  vainquit  à  Tarse  (1069)  et  péné- 
^en  Perse;  mais  il  y  perdit  une  bat.  décisive  (à 
Manzieert,  1071),  et  tomba  aux  mains  du  prince  turc. 
U fat  relâché  sous  promesse  d'une  énorme  rançon: 
niais,  en  son  absence ,  Constantinople  avait  proclamé 
Michel  VII,  fils  d'Budoxie;  il  tenta  en  vain  de  recou- 
vrer la  couronne,  et  tomba  aux  mains  de  Michel,  qui 
lui  fit  crever  les  yeux.  Il  mourut  quelques  jours  après. 
aoKÀiH  (S.) ,  martyr,  était  soldat  dans  les  armées 
romaines.  Témoin  du  martyre  de  S.  Laurent,  il  se 


convertit  à  la  vue  de  la  constance  héroïque  de  oe 
saint,  et  subit  lui-même  le  martyre  à  Rome  '258). 
.  On  le  fôte  le  9  août. 

ROMAIN  (S.),  fondateur  des  monastères  du  mont 
Jura,  né  vers  390  à  Isernon  dans  l'anc.  Bugey,  m.  en 
4G0,  fonda  vers  425  le  monastère  de  Conaai,  auj. 
St-Claude,  et  peu  après  celui  de  La  Baume,  pour 
les  femmes.  Il  eut  son  frère  Lupicin  pour  second 
dans  ses  pieuses  entreprises.  On  les  bon.  le  28  fév. 

ROMAIN  (S.),  évèque  de  Rouen  en  626,  était  issu 
des  rois  de  France.  On  dit  qu'il  délivra  miraculeuse- 
ment les  environs  de  Rouen  d'un  dragon  monstrueux. 


S.  Romain  m.  en  639,  le  23  oct.,  jour  où  on  le  fête. 

Les  Russes  fêtent,  le  29  juillet,  sous  le  nom  de  S. 
Romain,  un  personnage  qui  subit  le  martyre  en  1001. 

ROMAIN  (gallesin  ,  pape  sous  le  nom  de) ,  n'eut  la 
tiare  que  10  mois  (898).  Il  est  même  quelquefois  omis. 

ROMAIN  (Jules),  peintre.  F.  julbs  romain. 

ROMAINE  (Église),  un  des  noms  donnés  à  TËglise 
catbolique,  parce  que  son  chef  visible  réside  à  Rome. 

ROMAINS  (ÉTATS) ,  dits  aussi  États  de  VÉglise, 
ÉtoLts  du  Pape  y  Étau  Ponti^ux,  Ëtat  de  l'Italie 
centrale,  qui  a  Rome  pour  capitale.  Avant  1860,  cet 
État,  compris  entre  41»  15'-44»  80'  lat.  N.  et  9*  25*- 
!!•  60'  long.  E.,  avait  pour  bornes  au  N.  le  roy.  Lom- 
bard-Vénitien, au  N.  0.  le  grand-duché  de  Toscane  et 
le  duché  de  Modène,  à  l'Ë.  l'Adriatique ,  au  S.  E.  le 
roy.  des  deux-Siciles,  au  S.  O.la  mer  Méditerranée; 
il  avait  du  N.  au  S.  env.  400  kil.,  de  l'O.  à  l'E.  210, 
avec  une  population  de  3  125000  h.  Il  était  partagé 
en  21  prov.,  tirant  leur  nom  de  leur  ch.-l.,  dont  6 
gouvernées  par  des  légats  (Légations)^  14  par  des  vice- 
légats  [Délégations) ^  et  une  comarquct  comme  suit  * 

Légations.  Orvieto, 

Velletri,  Rieti, 

Urbin-et-Pesaro,  Spolète, 

Forli,  Pérouse, 

Ravenne,  CamerinO; 

Bologne,  Macerata, 

Eerrare.  Ferme, 

Délégations.  Ascoli, 

Frosinone ,  Ancône , 

Bénévent,  Lorète. 

Civita-Vecchia,  Comarque. 

Viterbe ,  Rome. 

Depuis  1860,  il  ne  reste  aux  Ëtats  Romains  que 
Rome  et  la  Comarque, Viterbe,  Civita-Vecchia,VelIetri 
et  Frosinone,  avec  une  population  d'env.  690000  h. 

Les  Ëtats  Romains,  tels  qu'ils  sont  auj.  réduits, 
sont  arrosés  par  le  Tibre  et  ses  affluents.  Le  pays  est 
en  partie  couvert  par  les  ramifications  des  Apennins. 
Les  terrains  voisins  de  la  Méditerranée  sont  bas,  hu- 
mides, couverts  de  lagunes  et  de  marais,  surtout  au 
S.  :  c'est  là  que  s'étendent  les  fameux  Marais  Pontins. 
Le  climat  est  extrêmement  doux  et  l'air  générale- 
ment sain  en  hiver;  mais  en  été  et  surtout  sur  les 
côtes  méridionales ,  où  règne  le  sirocco ,  on  est  ex- 
posé à  des  maladies  épidémiques  produites  par  les 
exhalaisons  des  marais.  Le  sol  est  d'une  très-grande 
fertilité  :on  y  cultive  le  blé,  l'orge,  le  maïs  et  le  riz; 
la  vigne  et  rolivier  y  croissent  en  abondance  ;  l'o- 
ranger, le  citronnier,  le  grenadier,  le  pistachier,  le 
figuier,  etc. ,  y  sont  communs.  Les  pâturages  sont 
nombreux  et  nourrissent  des  chevaux,  des  moutons, 
des  bœufs  et  des  buffles  d'une  taille  extraordmaire. 
L'agriculture  est  arriérée  ou  négligée  :  de  vastes  é- 
tendues  sont  presque  à  l'état  de  désert.  L'industrie 
est  peu  active  et  le  commerce  languissant.  Quelques 
chemins  de  fer,  partant  de  Rome,  ont  été  construits 
récemment.  —  Le  gouvernement  des  Ëtats  de  l'É- 
glise est  monarchique  et  électif.  Le  pape  est  le  chef 
de  r£tat;  son  pouvoir  est  absolu.  La  plupart  des 
fonctions  politiques  et  administratives  sont  remplies 
par  des  ecclésiastiques. 

Les  États  romains  se  sont  formés  d'aceroissemeafts 


ROMA 


—  1628  — 


ROHâ 


t 


successifs  et  se  sont  étendus  avec  le  pouToir  tempo- 
rel des  papes.  Jusqa*au  vui*  s. ,  ces  pontifes,  étôques 
de  Rome  en  même  temps  que  chefs  de  toute  la  chré- 
tienté, paraissent  n'avoir  eu  qu'une  autorité  spi- 
rituelle :  la  prétendue  donation  que  Constantin  leur 
aurait  faite  n'est  qu'une  fable.  On  date  le  commen- 
cement de  leur  autorité  temporelle  du  pontificat  de 
Grégoire  II,  qui,  en  730,  se  rendit  indépendant  dans 
Rome  après  l'expulsion  du  duc  grec,  chassé  pour 
avoir  persécuté  le  culte  des  images.  En  754,  Pépin 
le  Btfi,  vainqueur  des  Lombards,  fit  donation  au  pape 
Etienne  II  de  l'exarchat  de  Ravenne  et  de  la  Penta- 
le;  Gharlemagne  en  774  y  ajouta  le  Pérugin  et  le 
uché  de  Spolôte.  L'empereur  Henri  III  céda  au  pape 
en  10&3  le  duché  de  Benévent.Par  une  donation  cé- 
lèbre de  l'an  1077 ,1a  comtesse  Mathilde^  souveraine 
de  la  Toscane,  ajouta  aux  États  de  l'Sglise  les  villes 
de  Bolsena,  Bagnara,  Montefiascone,  Viterbe,  Civita- 
Castellana,  Civita-Vecchia,  Cometo,  Bracciano,etc., 
qui  formèrent  le  Patrimoine  de  St-Pierre,  Toutefois» 
les  papes  ne  jouirent  pas  sans  contestation  de  ces 

Sossessions  :  à  différentes  époques,  les  empereurs 
'Allemagne  prétendirent  exercer  sur  Rome  et  sur 
tous  les  Etats  ecclésiastiques  un  droit  de  suzeraineté  ; 
quelques-uns  même  chassèrent  les  papes  de  Rome 
ou  les  remplacèrent  à  leur  gré,  et  les  réduisirent  à 
une  sorte  de  vasselage  (F.  othobt  i,  henri  m,  etc.). 
Innocent  III  fit  disparaître  les  dernières  traces  de 
dépendance  en  se  faisant  rendre  hommage  par  le 

f»réfet  de  Rome,  qui  jusque-là  avait  été  nommé  par 
'empereur  (1198).  En  1274,  Grégoire  X  obtint  du  roi 
de  France  Philippe  le  Hardi  le  Comtat  Venaissin  : 
Clément  VI  y  joignit  en  1348  la  ville  d'Avignon  qu'il 
avait  achetée  de  la  comtesse  de  Provence,  Jeanne 
de  Sicile.  Pendant  le  séjour  des  papes  à  Avignon 
(1309-77),  Rome  s'érigea  un  instant  en  république  à 
l'instigation  de  Rienzi  (1347),  et  l'autonté  tempo- 
relle du  pape  fut  quelque  temps  nulle  en  Italie.  Le 
légat  Albomozla  rétablit  au  nom  d'Innocent  VI  (1353- 
65),  mais  ce  ne  fut  d'abord  que  nominalementi  pres- 
que toutes  les  villes  étaient  devenues  de  petites  prin- 
cipautés appartenant  chacune  à  une  famille  :  ainsi 
les  Alidosi  régnaient  à  Imola,les  Malateste  à  Rimini, 
les  Montefeltri  à  Urbin;  Bologne  était  restée  répu- 
blique. Ces  divers  pays  ne  furent  réunis  que  succes- 
sivement et  après  diverses  révolutions  :  Citta-di-Gas- 
tello  en  1502,  Imola,  Faenza,  Forli,  Rimini  en  1509, 
Bologne  en  1513,  Pérouse  en  1520,  Camerino  en 
1538,  Ferrare  et  Comacchio  en  1598,1e  duché  d'Ur- 
bin  en  1626,  etc.  Dès  1512,  Jules  II,  profitant  des  dé- 
sastres des  Français  en  Italie,  avait  occupé  les  villes  de 
Parme,  Plaisance  et  Reggio,  auxquelles  son  succes- 
seur ajouta  Modène  en  1514;  mais  ces  villes  ne  res- 
tèrent que  peu  de  temps  en  la  possession  des  papes. 
L'Etat  ecclésiastique  perdit  Avignon  et  le  Comtat  en 
1791.  La  paix  de  Tolentino  lui  enleva,  pour  les  don- 
ner à  la  république  Cisalpine,  Bologne,  Ferrare,  la 
Romagne  (1797).  En  1798,  Rome  et  ce  qui  restait 
de  l'Eiat  pontifical  furent  érigés  en  république,  mais 

dès  1799  le  gouvernement  papal  fut  relevé.  En  1808, 
—      "  -      ^if*-. ■ 


pire  :  Rome  même  fut  occupée  en  1809  et  devint  le 
ch.-l.  d'un  dép.  français.  La  paix  de  Paris  en  1814  et 
celle  de  Vienne  en  1815  rendirent  aux  papes  toutes 
leurs  possessions,  moins  Avignon  et  le  Comtat.  Les 
Ëltats  de  l'Eglise  furent  alors  divisés  en  9  parties  :  1* 
quatre  légations,  Bologne,  Urbin,  la  Romagne,  Fer- 
rare 3  2*  cinq  territoires,  le  Pérugin,  l'Orviétan,  le 
Patnmoine  ae  S. -Pierre,  la  Campagne  de  Rome,  la 
Sabine  ;  3*  pays  titrés  :  le  duché  de  Spolète,  le  duché 
de  Castro  et  comté  de  Ronciglione,  le  duché  de  Bé- 
névent,  la  Marche  d'Ancône;  4*  le  gouvt  de  Citta-di- 
CasteUo.  Cette  div.  a  fait  place  en  1832  à  la  dÎT.  en 
Liaationt  et  Délégationt  exposée  au  début  de  cet  ar- 
ticle. Les  Etats  Romains  suoirenten  1848  le  contre- 
coup de  U  révolution  française  de  février,  et,  malgré 


les  intelligentes  réformes  que  le  nape  Pie  IX  avait 
faites  dès  son  avènement ,  la  Républi^e  y  fut  procla- 
mée le  9  février  1849.  Le  pape,  qui  s'était  réfugié 
dans  le  roy.  de  Naples,  rentra  dans  ses  Etats  l'aimée 
suivante,  sôus  la  protection  d'une  armée  française. 
En  1859  et  1860,  la  Romagne  et  bientôt  aprei  les 
Marches,  s'associent  au  mouvement  d'indépendance 
qui  entraînait  alors  toute  lltalie,  et  profitant  du  dé- 
part des  garnisons  autrichiennes,  rej  etèrent  l'autorité 
du  pape  et  ^annexèrent  au  royaume  de  Sardaigne, 
devenu  dès  lors  royaume  dltalie.  7.  xtàui  etBOMB. 
ROMAINVILLE.  vge  du  dép.  de  la  Seine,  à  5  k. 
N.  E.  de  l'anc.  Pans;  4289  hab.  On  y  voyait  naguère 
un  joli  bois  et  de  nombreux  lilas,  et  c'était  un  but  de 

Sromenade  pour  les  Parisiens.  Fort,  carrières.  Corn- 
ât entre  les  Pranç.  et  les  alliés,  le  29  mars  1814. 

ROMANDIOLE.  7.  romaonr. 

ROMANE  (Langue).  On  donne  ce  nom  au  langage 
qui,  après  la  chute  de  l'empire  romain,  se  forma  du 
mélange  du  latin  avec  les  idiomes  des  peuples  barba- 
res ,  et  que  l*on  parla  surtout  du  x*  au  xm*  s.  ;  on  le 
retrouve  dans  la  langue  provençale.  C'est  de  ce  lan- 
gage que  sont  issues  les  langues  italienne,  française, 
espagnole  et  portugaise.  On  en  retrouve  l'analogue 
dans  le  valaque,  qui  est  encore  auj.  appelé  le  rou- 
man.  On  doit  à  M.Raynouard,en  France.etàM.Fréd. 
Dietz,  en  Allemagne,  de  savantes  recherches  sur  la 
langue  et  la  littérature  romanes. 

ROMANÈCHE,  bg  de  SaAme-et-Loire,  à  17  kil.  S. 
de  M&con;  2400  hab.  Station;  monument  à  BenoU 
Raclet,  destructeur  de  la  p:yrale  de  la  vigne.  Mine 
de  manganèse.  Excelleots  vimis  rouges  du  cru  de  Tko- 
rins,  et  du  clos  dit  Moulin^vent, 

ROMANÉE  (la).  7.  la  rouanéi. 

ROIIANELLI  (Fr.),  peintre,  né  à  Viterbe  en  1617, 
m.  en  1662,  élève  du  Dominl  quin  et  de  Pierre  de  Cor- 
tone,  plut  au  cardinal  Barberini  qui  l'employa,  puis 
le  recommanda  à  Mazarin.  Louis  XIV  paya  ricbe- 
ment  ses  ouvrages  (dont  plusieurs  décorent  les  salles 
du  rez-de-chaussée  du  vieux  Xouvre).  Roiflanelii,que 
sa  santé  avait  forcé  de  retourner  en  Italie,  allait  reve- 
nir en  France  lorsqu'il  mourut.  Il  excelle  par  la grica 
et  l'harmonie,  mais  manqua  de  vigueur. 

ROBIANIE.  F.  ROUMËLiE. 

ROMAND ,  vge  de  la  Hte-Italie  (Tunn;,  à  9  k.  S.  0. 
d'ivrée;  2000  hab.  Bonaparte  y  défit  le  général  au- 
trichien Salfi,  qui  y  fut  tué  (1800). 

ROMANO,  V.  et  chftteau  de  la  Lombardie,  à  24  kil. 
S.  E.  de  Bergame,  sur  la  r.  g.  du  Serio;  3200  bab.— 
Elle  a  donné  son  nom  à  une  puissante  famille  gibe- 
line, qui,  aux  xn*  et  xiu*s.,  domina  à  Trévise,  Vé- 
rone, Padoue,  Brescia,  etc.  F.  bccelin. 

ROMANOV,  V.  de  Russie  (Ifinsk),  à  22kil.0.  de 
Sloutsk,  berceau  de  l'illustre  maison  des  Romanov. 

ROMANOV  (les),  famille  russe  qui  régna  sur  la 
Russie  de  1613  à  1762.  Le  premier  hommo  remar- 

3uablede  cette  maison  fut  Niklta  Romanovitch,  frère 
e  l'impératrice  Anastasie,  1**  femme  divan  IV  et 
mère  du  czar  Fédor  I.  Nikita  eut  cinq  fils  :  FédoTi 
l'aîné,  qui,  dit-on,  s'était  fait  moine  prèsd'Arkangel, 
sous  le  nom  de  Filaret,  pour  échapper  aux  coups  de 
Boris  GodunoT,  et  qui  était  devenu  métropolitain  de 
.Moscou,  parvint,  en  1613.  à  faire  tomber  sur  son  ffls 
Michel  le  choix  des  bolards  qui  voulaient  un  souve- 
rain indigène  (F.  ci-après).  La  dynastie  de  Roma- 
nov  finit  en  la  personne  de  l'impératrice  Elisabetb, 
qui  ne  laissa  pas  d'enfants;  elle  hit  remplacée  par  U 
dynastie  de  Holstein-Gottorp,  qui  lui  était  alliée  par 
mariage  (F.  pierre  m).  . . 

ROMANOV  (Michel) ,  czar  de  Russie,  fils  de  Féttor- 
Nikitich,  fût  élu  en  1613  par  les  Etats  assemblés  à 
Moscou,  et  eut  à  combattre»  en  montant  sur  le  trOoe, 
les  prétentions  rivales  de  la  Suède  et  de  la  Pologne. 
Api^  une  courte  guerre,  il  conclut  en  1617  ^vtott 
Suède  la  paix  de  Stolbova,  par  laquelle  il  <^^.^.' 
Gustove-Adolphe  l'Ingrie  et  la  Garébe  russe.En  1618, 
il  conclut  avec  Yladislas,  fils  du  roi  de  Pologne,  qui 
s'était  avancé  jusqu'à  Moscou,  une  trêve  de  14  *»» 


ROME 


—   1629  - 


HOME 


ptr  «Ile  trtve,  les  Polonais  restèrent  maîtres  des 
duchés  de  Smolensk,  de  Sévéri»  et  de  Tcbemigov, 
dont  la  possession  leur  fût  confirmée  en  1634  par  la 
nûx  deViasma.  Guidé  par  les  conseils  de  son  père, 
Michel  aurait  avancé  la  civilisation  de  la  Russie  s'il 
n'était  mort  prématurément,  en  1645.  Il  laissa  le 
trône  à  son  fils  Alexis. 

lOUANS .  Bomanum ,  ch  .-1.  de  c.  (Drôme) ,  à  18  k. 
N.  E.  de  Valence,  sur  la  r.  dr.  de  l'Isère;  11  257  h. 
Trib.  de  commerce,  collège.  £gUse  Saint-Bamard 
(reste  d'un  monastère  fondé  en  837  par  S.  Bamard, 
arcbev.  de  Vienne)  ;  champ  de  Mars^  joli  pont  sur 
risére.  Huile  de  noix,  filatures  de  soie,  méffisseries; 
culture  du  mûrier,  etc.  Aux  env. ,  on  récolte  le  vin 
de  YErmitaae.  Patrie  de  Servan  et  de  LsJIy-ToUen- 
dal.— Jusqu'au  XYi*  s.,  cette  ville  fut  trôs-florissante  : 
elle  faisait  un  commerce  considérable  de  draperie; 
mais  les  guerres  de  religion  et  la  peste  l'ont  ruinée. 

ROMANZOV  (Pierre  Alexandrovitch ,  comte  de), 
feld-maréchal  russe,  né  à  St-Pétersbourg  vers  1730, 
d'uneano.famille,m.en  1796,  fut  envoyé  en  1769  con- 
tre les  Turcs,  remporta  sur  eux  deux  grandes  victoires 
(1770), prit  IsmauoVfBender,  Kilia,  Akermann,Bra- 
hilov,  Grargevo,  s'avança  versChoumla,  où  le  grand 
vizir  était  campé,  et  le  força  à  demander  la  paix,  qui 
fut  signée  en  1774,  à  Koutchouk-Kainardii.  Cathe- 
rine II  le  combla  de  bienfaits,  lui  donna  le  gouver- 
nement de  1* Ukraine,  puis  elle  Ten  fit  revenir  pour 
suivre  à  Berlin  le  grand-duc  Paul,  et,  en  1787,  le 
nomma  général  de  la  2*  armée  dirigée  contre  les 
Turcs;  mais,  las  des  hauteurs  de  Potemkin,  Roman- 
zov  donna  sa  démission.—  Son  fils,  Nicolas,  comte  de 
B.y  1750-1826,  fut  successivement,  sous  Alexandre  I, 
chambellan,  sénateur,  ministre  du  commerce  et  des 
affaires  étrangères:  dut  quitter  les  afi'aires  lorsque 
Napoléon,  à  qui  il  s'était  toujours  montré  favora- 
ble, eut  envahi  la  Russie  (1812),  consacra  ses  loi- 
sirs aux  sciences  et  aux  arts,  fit  exécuter  à  ses  frais 
le  voyage  de  Krusenstem  autour  du  monde,  acheta 
et  fit  imprimer  le  manuscrit  du  Codex  diplomatieut 
de  Mathias  Dogial,  ainsi  que  plusieurs  autres  ma- 
nuscrits rares  et  utiles  aux  progrès  des  sciences. 

BOMAS  (N.  de), physicien  du  xviii*  s., m.  en  1776, 
était  assesseur  au  présidial  de  Nérac,  sa  ville  natale. 
Il  répéta  en  France  dès  1757  l'expérience  du  cerf- 
volant  imaginée  par  Franklin  |)Our  prouver  l'iden- 
tité de  la  foudre  et  de  l'électricité  :  en  mettant  sur 
toute  la  longueur  de  la  corde  un  fil  métallique,  il 
obtint  des  étincelles  de  plus  de  dix  pieds  de  long. 

ROME.  Aoma,  jadis  capit.  de  l'empire  romain,  auj. 
capit.  de  l'Ëtat  ecclésiastique  et  de  tout  le  monde  ca- 
tholique et  résidepce  du  pape ,  sur  les  deux  rives  du 
Tibre,  mais  principalement  sur  la  r.  g.  ou  orientale, 
par  10-  9'  long.  E.,  41* 53'  lat.  N.  : 200 000  h.  (non 
compris  beaucoup  d'étrangers).  Son  emplacement 
occupe  15  collines, dont  10  naturelles  (Palatin, Capito- 
lin.  Quirinal  ,Viminal,  Esquilin,  Célius,  Aventin^  Jani- 
cule,  Vatican,  Pincio),  et  5  artificielles  (Testaccio,  Gi- 
torio,  Giordano,  SavelU,  Cenci)  ;  elle  a  plus  de  18  k. 
de  tour,  mais  elle  n'est  ]^as  toute  habitée  :  presque 
tout  ce  qui  est  habité  auj.  est  au  N.  de  la  Rome  an- 
cienne. La  partie  à  droite  du  fleuve  se  compense  de  la 
du  Léonine  et  de  la  Ttastevere.  Les  deux  rives  du 
fleuve  communiquent  par  5  ponts  de  pierre  :  2  en 
amont,  les  ponts  St-Ange  et  Sixte  ;  2  à  travers  la  pe- 
tite tle  de  St-Barthélemy.  qui  divise  le  fleuve  en  2 
bras;  le  5*,  au-dessous  de  Itle,  appelé  \ePonte-RottOf 
parce  qu'il  demeura  longtemps  ruiné.  Nulle  ville  au 
monde  n'offre  autant  de  monuments  anciens  et  mo- 
dernes accumulés  sur  un  espace  aussi  étroit  On  y 
enu-e  par  15  portes,  dont  celle  du  Peuple  {del  Popolo), 
>itaée  au  N.,  est  la  plus  belle;  on  distingue  quelques 
mes  fort  belles  (del  Corso,  diRipetta,  di  Bdbutno,  Giu- 
Rai,Ionpara),  mais  la  plupart  des  autres  sont  étroites 
et  tortueuses.  Le  Vatican  et  le  Quirinal  (ou  palais  di 
Mwte  CanaUo)  sont  deux  résidences  magnifiques 
({n'occupe  le  pape;  le  palais  de  Latran  fût  longtemps 
iiusi  la  résidence  des  papes;  mais  il  est  auj.  aban- 


donné. On  remarque  :  le  château  St-Anffe,.citad^e 

?ui  défend  la  ville  au  N.  .le  Nouv-Capitde,  la  Curia 
nnocenzia,\e  palais  de  la  chancellerie  apostolique, 
celui  de  Venise,  la  Douane,  la  Sapienza,  le  coUége 
Romain,  le  Grand-Hôpital,  les  théâtres  Aliberti  et  Ar- 
gentins, une  foule  de  palais  et  de  villat  (Barberini, 
Doria,  Colonna,  Rospigliosi.  Borffhese  ou  vÛla  Pin- 
ciana,  Medici,  Famese,  Aldobrandini,  Albani .  Ludo- 
visi-Piombino,  Casali,  etc.)  ;de  nombreuses  ^Uses  : 
l'église  St-Pierre  (regardée  comme  le  plus  bel  édifice 
du  monde),  la  basilique  de  St-Jean  de  Latran,  Ste- 
Marie-Majeure,St-Paul,St-Laurenthors  des  murs,St- 
Sébastien,  Ste-Marie  des  Anges,  St-Pierre  es  liens,  St- 
Pierre  in  Montorio,  et  plus  de  300  autres;  de  superbes 
fontaines  (Trevi,  Sextine,  de  Paul  V,  de  Termini, 
^de  la  place  Navone,  etc.);  les  places  de  St-Pierre, 
'd'Espafl^e,  de  Monte -Gavallo,  Navone,  Colonna, 
dont  plusieurs  sont  ornées  de  colonnes  (colonne  Tra- 
jane,  col.  Antonine)  et  d'obélisques  antiques.  Sous  la 
ville  s'étendent  d'immenses  catacombes.  —  Rome  a 
2  universités ,  la  Sapienza  et  la  Gregoriana.  Ensuite 
viennent  le  collège  Romain  (fondé  par  les  Jésuites^, 
qui  est  comme  une  seconde  université,  le  collège  de 
la  Propagande,  les  collèges  Nazareno,  Anglais,  Ir- 
landais, Ecossais  et  17  autres, le  séminaire  Romain; 
rinstitut  des  Sourds-Muets,  Ripa-Grande,  l'Académie 
romaine  de  St-Luc.  les  diverses  écoles  des  Beaux - 
Arts  pour  les  élèves  étrangers  qu'y  envoient  la  France, 
l'Autriche,  l'Angleterre,  les  Deux-Siciles.  Parmi  les 
Académies  et  les  Sociétés  savantes,  nous  citerons  les 
Arcades  t  les  Nuovi  Lin  cet,  V Académie  théologique, 
la  Ttberina^  laLatina,  la  Filodrammatica.  Nombreu- 
ses bibliothèques,  dont  plusieurs  extrêmement  riches 
en  manuscrits  (celle  du  Vatican  surtout,  puis  les  bi- 
blioth.  Alessandrina,  Ara-céli,  Minerve,  etc.);  ma- 
gnifiques galeries  et  musées  du  Vatican  et  du  Capi- 
tole,  renfermant  une  foule  de  tableaux,  sculptures, 
gravures,  inscriptions,  médailles,  pierres  gravées; 
observatbires,  cabinet  d'histoire  Naturelle,  jardins 
botaniques,  musées  d'anatomie,  etc.  L'industrie  de 
Rome  n'est  pas  très-active  :  elle  produit  surtout  des 

gazes,  rubans,  satins,  draps  inférieurs,  fleurs  arti- 
cielles.  odeurs,  instruments  de  musique  et  surtout 
de  fort  beaux  ouvrages  en  mosaïque,  en  corail,  des 
camées,  etc.  Nombreuses  imprimeries,  assez  grand 
commerce  de  librairie.  —  Le  climat  de  Rome,  salu- 
bre  l'hiver,  l'est  moins  en  été  :  le  sirocco  et  l'arta 
caitiva  y  causent  de  cruelles  épidémies. 

L'ancienne  Rome  était  beaucoup  plus  grande  et 
plus  peuplée  que  la  Rome  moderne.  B&lie  d'abord 
sur  sept  collines,  elle  en  avait  progressivement  en- 
vahi plusieurs  autres  et  elle  finit  par  comprendre 
dans  son  enceinte  12  montagnes  (monts  Capitolin, 
Palatin ,  Quirinal ,  Aventin,  Vatican,  Viminal ,  Es^i- 
lin,  Janicule.Cœliusou  Lateranus,  Testaceus,  Cito- 
rius,  Pincius).  Elle  avait  37  portes  (parmi  lesquelles 
les  portes  Triomphale,  Carmentale  om  Scélérate,  Es- 
auutns,etc.),  6  ponts,  près  de  500  temples,  une  foule 
ae  palais;  Auguste  l'avait  divisée  en  14  régions.  Parmi 
les  monuments  anciens  qui  sont  encore  debout  ou 
dont  il  reste  des  ruines  importantes,  sont  le  pont  iE- 
lius  (ou  pont  St-Ange),  la  C2oaca  Jfoxtma , superbe 
ouvrage  qui  date  de  plus  de  2300  ans,  les  aqueducs 
Aqua  Martia,  Aqua  Virgo,  Aqua  Patui,  le  Colossée 
(Colysée) ,  le  Cirque ,  le  Panthéon,  les  restes  du  théâ- 
tre Je  Marcellus,ceux  des  Thermes  de  Titus, de  Ca- 
racalla,  de  Dioclétien,  des  arcs  de  triomphe  (deTite, 
Constantin,  Septime-Sévère),  les  colonnes  Antonine, 
Trajane,  DuUlienne,  les  obélisques,  relevés  pour  la 
plupart  par  Sixte-Quint,  le  mausolée  d'Adrien  (auj. 
château  St-Ange),  puis  les  mausolées  d'Auguste,  de 
Metella,  de  C.  Gestius.  On  cherche  en  vain  l'ancien 
Capitole,  qui  est  en  partie  remplacé  par  le  Campi- 
dog:lio  (F.  CAPiTOLB)  ;le  paUis  des  Césars,  le  Forum 
(qui  est  maintenant  désert  et  au'on  nomme  Campo 
Vaeeino),  Rome  a  produit  une  foule  de  grands  hom- 
mes :  les  nommer,  ce  serait  faire  l'histoire  de  cette 
ville  célèbre  (F.  ci-après).  Dans  les  temps  modemefl, 


ROME 


—  1630  — 


ROM 


ell6  a  surtout  brillé  parles  arts  :  elle  a  donné  son  nom 
a  une  grande  école  de  peinture  dont  Raphaël  et  Jules 
Romain  sont  les  plus  illustres  représentants. 

histoire.  Rome  a  été  fondée  en  753  av.  J.-C.  Ce  ne 
fut  d'abord  qu*un  gros  bourg  et  un  asile  pour  les 
bandits  du  Latium  :  sept  rois  8*y  succédèrent  en  ^44 
ans  (Romulus,  Numa,  Tullus  Hostilius,  Ancus  Mar- 
cius,  Tarquin  rAncien.  Servius  TuUius,  Tarquin  le 
Superbe);  dés  le  3*  et  le  4*  règne,  la  ville  prit  une 
importance  remarquable;  pendant  les  trois  suivants, 

?[uon  peut  nommer  période  étrusque,  elle  devint 
orte,  nche,  très-peuplée,  et  déjà  elle  s'était  assujetti 
la  moitié  du  Latium.  une  partie  du  pays  des  Saoins 
et  peut-être  toute  Tétrurie,  lorsaue  la  tyrannie  des 
Tarquins  détermina  l'expulsion  des  rois  (509). 

Rome  alors  s'érigea  en  république  et  fut  gouvernée 
par  deux  ConsulSf  qui  se  renouvelaient  chaque  an- 
née. Cette  révolution  arrêta  pour  quelque  temps  ses 
progrès;  les  perpétuelles  querelles  des  deux  ordres 
(patriciens  et  pléDéiens)  prolongèrent  au  moins  d'un 
siècle  cet  état  de  faiblesse,  pendant  lequel  on  vit 
les  Êques  et  les  Volsques  soutenir  une  lutte  à  mort 
contre  Rome,  et  souvent  la  mettre  dans  un  péril  im- 
minent L'étanlissement  de  la  Dictature  (498),  du  Tri- 
bunat(493) ,  le  Décem virât  (451-449) ,  le  Tribunat  mi- 
litaire, pris  et  abandonné  à  diverses  reprises  pour 
remplacer  le  Consulat  (444-366),  l'admission  des  plé- 
béiens d'abord  au  droit  de  mariage  avec  les  famules 
patriciennes  (444),  puis  au  partage  du  consulat (366), 
lurent  les  principaux  événements  intérieurs  pendant 
oe  temps.  Rome  venait  de  coni^érir  Véies  (395) , 
q[uand  survinrent  les  Gaulois,  qui  la  prirent  et  fail- 
lirent la  ruiner  à  jamais  (3B9)  ;  sauvée  par  Manlius 
et  relevée  par  Camille,  après  le  départ  des  Gaulois, 
elle  résista  à  de  nouvelles  invasions,  défît  ou  vit  s'é- 
loigner les  bandes  gauloises,  et  comprima  les  sédi- 
tions de  tous  ses  sujets.— La  guerre  samnite ,  qui  s'en- 
gagea ensuite  (343)  et  qui,  déplus  en  plus  terrible, 
embrassa  toute  l'Italie,  eut  pour  résultat,  malgré 
les  ligues  du  Samnium,  de  l'Êtrurie  et  de  l'Om- 
brie,  malgré  la  résistance  de  Tarente  et  l'interven- 
tion armée  de  Pyrrhus,  de  donner  à  Rome  la  posses- 
sion de  presque  toute  l'Italie  centrale  et  méridionale 
(264)  :  des  lors  cette  république  devint  une  des  gran- 
des puissances  du  monde.  C'est  dans  cette  période 
que  l'on  voit  briller  de  tout  leur  éclat  les  vertus  guer- 
rières et  civiques  qui  firent  la  force  de  Rome  :  c'est 
le  temps  des  Décius,  des  Fabricius,  etc.  —  Portant 
enfin  ses  armes  hors  de  l'Italie,  Rome  attaqua  Car- 
thage  et  lui  ravit  la  Sicile  occidentale  (r*  guerre  pu- 
nique, 264-242),  puis,  après  lui  avoir  en  pleine  paix 
enlevé  la  Sardaigne,  après  avoir  conquis  moitié  au 
moins  de  la  Gaule  Cisalpine  et  partie  de  l'Illyrie,  elle 
soutint  contre  Annibal  la  2*  guerre  punique,  où  elle 
pensa  périr  sous  les  coups  de  son  redoutable  adver- 
saire (219-202),  mais  aans  laquelle  elle  finit  par 
triompher  et  ajouta  à  ses  possessions  la  Sicile  orien- 
tale et  l'Espagne.  Dans  le  siècle  suivant,  on  voit 
Rome  s'avancer  et  se  consolider  en  Espagne,  as- 
sujettir plus  fortement  la  Cisalpine,  l'IUyrie,  anéan- 
tir la  puissance  de  la  Macéaoine  (148)  et  de  la 
Grèce  (146),  qui  furent  réduites  à  l'état  de  provin- 
ces, aliattre  définitivement  Carthage  (146),  chas- 
ser les  Séleucides  de  l'Asie-Mineure  et  les  refouler 
au  delà  du  Taurus.  De  146  à  133,  Viriathe  et  Nu- 
mance  succombent  et  la  Lusitanie  ainsi  que  les  Cal- 
laïques  subissent  le  joug.  Vers  125  commence  à  se 
former  en  Gaule  la  Province  romaine,  qui,  s'agran- 
dissant  rapidement,  s'étend  bientôt  de  Nice  à  Tou- 
louse ;  de  112  à  101 ,  les  Romains,  après  avoir  abattu 
Jugurtha,  s'emparent  de  la  Mumiaie  et  morcellent 
le  reste  de  ses  États.  Rome  est,  depuis  cette  époque, 
la  première  puissance  du  monde.  Mais  déjà  les  germes 
de  ruine  commencent  à  se  développer  :  les  vertus 
guerrières  et  civiques  qui  avaient  fait  la  force  de  la 
Rome  antique  disparaissent;  les  vices,  le  luxe  ont 
pris  l'essor;  la  constitution  est  viciée.  Les  Gracques 
lont  de  vains  efibrts  pour  la  rétablir  et  améliorer  la 


condition  du  peuple  :  ils  périssent  à  la  t^he  (133* 
121) ,  mais  ils  laissent  derrière  eux  un  parti  démago- 
gique à  qui  tous  les  moyens  sont  bons  pour  réussir. 
De  là  une  lutte  permanente  entre  les  plébéiens  et  lei 

Satriciens.  Plusieurs  événements,  les  deux  guerres 
'esclaves  (en  133  et  104),  la  guerre  des  Cimbres  et 
des  Teutons  (113-101),  les  guerres  contre  Mithridate 
(88-64),  les  demandes  pressantes  des  alliés,  qui  sol- 
licitent le  droit  de  cité  romaine  et  qui,  refusés, cou- 
rent aux  armes  {Guerre  sociale^  90-88) ,  suspendent 
Sour  quelque  temps  la  lutte;  mais  elle  recommeDce 
es  que  le  danger  est  passé.  Marius  et  Sylla  sont  les 
chefs  des  deux  partis,  qui  font  assaut  d'illégalités  et 
de  violences  :  Sylla  fait  enfin  triompher  le  parti  aris- 
tocratique (82);  il  usurpe  la  dictature  et  règne  par 
la  terreur.  Mais  dès  sa  mort  H 8)  la  lutte  recommence, 
soit  ouvertement ,  soit  sourolement  et  sous  forme  de 
conspirations   (C^tilina,  65-62);  ajournée  quelque 
temps  encore,  grâce  au  triumvirat   formé  entre 
Pompée,  César  et  Oassus  (60-53),  elle  éclate  enfin 
entre  César  et  Pompée  (49);  César,  champion  du  parti 
démocratique,  triomphe,  mais  il  est  bientôt  assassiné 
(44).  Les  conjurés  cependant  ne  peuvent  se  saisir 
au  pouvoir;  ils  sont  vaincus  à  Philippes  par  le  2* 
triumvirat  (Octave,  Antoine  et  Lépide),  et  il  ne  s'agit 
bientôt  plus  que  de  savoir  qui  régnera  d'Octave  ou 
d'Antoine.  La  victoire  d'Actium  décide  en  faveur  du 
premier  (31),  auquel  le  sénat  décerne  les  titres  de 
prince,  d'au^r^fe,  et  d'tmp«ralor  ou  empereur  (29). 
Ici  commence  l'empire  :  le  règne  d'Auguste  est 
une  époque  de  réorganisation,  de  tranquillité  pro- 
fonde :  le  temple  de  Janus  est  terme  ;  il  se  fait  pour- 
tant quelques  conquêtes  encore,  mais  seulement  dans 
le  but  de  donner  à  l'empire  des  limites  naturelles 
(Rhin,  Danube,  Pont-Euxin,  Euphrate,  le  désert  en 
Afrique  et  l'Atlantique);  les  provinces  et  le  pouvoir 
sont  partagés  entre  Auguste  et  le  sénat.  On  peut  divi- 
ser l'nistoire  de  l'empire  en  5  périodes.  1*  Le  1**  siècle 
du  Principat  { des  adoptions  successives  donnent  pour 
successeurs  à  Auguste  des  pri  nces  qui  sont  tous  funes- 
tes ou  odieux  (Tibère,  Caligula,  Claude,  Néron);  li 
dynastie  de  César  tombe  avec  Néron,  et  trois  usur- 
pateurs (Galba,  Othon,  Vitellius)  (i-ayent  la  route  auj 
trois  pnnces  de  la  dynastie  fia  vienne  (Vespasien, 
Titus,  Domitien).  L'empire  s'accroît  delaBreUgne. 
— 2*  Le  2«  siècle  du  Principat  (96-193)  :  Q  a  pour  ca- 
ractères principaux  la  sagesse  et  la  bonté  profondes 
des  cinq  premiers  princes,  Nerva,  Trajan,  Adrien, 
Antonin ,  Marc-Aurele ,  qui  tous  se  succèdent  par 
adoption,  suivis  de  l'indigne  Commode  ;  l'homogé- 
néité de  plus  en  plus  grande  que  prennent  les  di- 
verses parties  de  l'empire ,  ennn'  les  brillantes  et 
utiles  conquêtes  de  Trajan  (la  Mésopotamie  conquise 
sur  les  Parthes  ;  la  Dacie  sur  les  Barbares).  -^  3*  D^ 
193  à  284,  anarchie  militaire.  Cette  période  se  sub- 
divise en  trois  phases  :  Syrienne,  jusqu'à  235  (Sep- 


Gallien);  phase  de  restauration,  de  268  à  284  (sous 


empire  s'épi 

siècle  de  la  monarchie  vraie  (284-395),  de  Dioclé- 
tien  à  Théodose.  Diodétien  donne  une  nouvelle  or- 
ganisation à  l'empire  :  afin  de  mieux  résister  aux 
Barbares,  il  crée  deux  augwtes  et  deux  césars.  De 
310  à  325  (sous  Consuntin) ,  le  christianisme  triom- 
phe et  devient  religion  impériale.  Bientôt  après 
(330),  Rome  cesse  d^être  la  capitale  de  l'empire  (ce 
rang  passe  à  Constantinople).  Les  Barbares  sont 
souvent  repoussés,  mais  déjà  l'empire  a  reculé  en 
Mésopotamie,  en  Arménie,  en  Dacie,  et  dès  376  les 


et  sous  les  deux  VaTentinien,  de  364  à  376)*  — 
5»  2*  siècle  de  la  monarchie  vraie  (395^76\  Partage 


UDHE 


—  1631  — 


ROME 


définitif  de  Tempire  romain  en  empire  d'Orient  et 
empire  d'Occident  après  la  mort  de  Théodose  (395)  ; 
invasion  victoneuse  des  Barbares  en  Occident  :  Âla- 
ric en  Italie;  Alains,  Suèves,  Vandales,  Burgundes, 
Francs,  etc.,  en  Afrique,  en  Espagne,  en  Gaule;' 
Saxons  dans  la  Grande-Bretagne  ;  toutes  les  proTin- 
ces,  hors  Tltalie,  sont  successiyement  abandonnées  ; 
eofin  l'Italie  elle-même  est  concjuise  et  devient  un 
royaume  à  part  sous  Odoacre,  roi  des  Hérules  (476). 
Rome,  pendant  ce  temps,  avait  été  prise  plusieurs 
fois  :  par  Alaric  en  410;  par  Genséric,  en  456;  par 
Odoacre  en  476.  Elle  eut  encore  à  souffrir  cruelle- 
ment pendant  la  guerre  que  ^t  Théodoric  aux  Héru- 
les, et  pendant  celle  que  fit  Justinien  aux  Visigoihs 
pour  leur  reprendre  l'Italie;  Théodoric,  Bélisaire, 
Vitigés  l'emportèrent  successivement,  et  sa  dépopu- 
lation, sa  détresse  s'accrurent  de  jour  en  jour. 

Dans  l'Italie  redevenue  grecque ,  Rome,  qui  n'était 
plus  même  la  capitale  de  l'Italie  (Honorius,  en  404, 
avait  transporté  sa  résidence  à  Ravenne),  devint  le 
ch.-l.  (l'un  duché  particulier  (le  duché  ne  Rome), 
qui  n'était  plus  qu'une  des  prov.  de  la  Pentapole,  et 
fut  soumise  aux  exarques^ mais  le  délégué  de  l'exar- 
que y  avait  en  réalité  moins  d'autorité  que  le  pape. 
Sous  Léon  III  l'Iconoclaste,  Rome  et  tout  le  duché 
se  soulevèrent  contre  l'exarque  à  l'occasion,  des  per- 
sécutions dirigées  contre  le  culte  des  images,  et  for- 
mèrent, vers  730,  une  république  indépendante  de 
fait  et  gouvernée  par  les  papes;  menacée  tour  à  tour 

EiT  les  empereurs  de  Constantinople  et  par  les  Lom- 
ards,  elle  demanda  l'appui  des  rois  Francs.  Après 
la  chute  de  l'exarchat  et  du  royaume  des  Lombards, 
Rome,  que  Pépin,  en  755,  et  Charlemagne,  en  774, 
avaient  dotée  de  vastes  domaines  (F.  ci-Uessua  âTATS 
BOMAiNs),  prospéra  quelque  temps,  sous  la  protec- 
tion de  la  France.  Mais  sous  les  faibles  successeurs 
de  Charlemagne,  cette  protection  eût  été  inutilement 
invoquée,  et  l'autorité  des  papes  dans  Rome  fut  plus 
d'une  fois  méconnue  ou  anéantie  par  des  partis  puis- 
sants. Au  X*  s.  domina  la  famille  Marozie,  qui  dis- 
posa scandaleusement  de  la  papauté  ,  jusqu'à  ce 
qu'Othon  1  vint  rétablir  l'ordre  en  comprimant  les 
actions,  962.  Cependant  Rome  ne  cessa  de  s'agiter 
MttsOthonlI  et  III,  et  plus  encoie  sous  Henri  II. 
le  mal  était  au  comble,  quand  Henri  III  le  répara 
violemment  en  faisant  plier  Rome  sous  la  loi  des 
empereurs  et  lui  imposant  des  papes  de  son  choix. 
La  pureté  régna  dès  lors  sur  le  siège  apostolique; 
mais  bientô  t  les  papes  eu  ren  t  à  défendre  contre  les  em- 
pereurs la  liberté  de  l'Eglise  et  celle  de  l'Italie  :  Rome 
fut  avec  Milan  l'âme  des  résistances.  Malheureuse- 
ment les  papes,  tout  en  combattant  la  domination 
de^  empereurs,  virent  souvent  leur  propre  autorité 
ébranlée  dans  Rome  :  tantôt  des  troupes  impéria- 
les, tantôt  des  familles  puissantes  ou  des  démago- 
frues  les  expulsaient  ou  les  réduisaient  à  fuir.  L'emp. 
Henri  IV,  après  trois  sièges  (1081 ,  82  et  83),  prit 
Rome  et  en  chassa  Grégoire  VII  (1084).  Pendant  les 
querelles  d'Innocent  II  et  d'Anaclet  II  (1140,  etc.), 
Arnaud  de  Brescia  établit  à  Rome  la  république  et 
un  sénat,  et  la  ville  ne  se  soumit  qu'en  1149;  Gré- 
goire IX  s'enfuit  devant  Frédéric  II  marchant  sur 
Ilome  (1241)  ;  en  1281 ,  les  nobles,  maîtres  à  Rome, 
refusèrent  d'y  recevoir  le  pape  Martin  IV;  en  1309, 
Clément  V,  pour  s'assurer  la  protection  de  la  France, 
Irausporta  le  siège  pontifical  à  Avignon;  en  1347, 
profiunt  de  l'absence  des  papes,  Rome  rétablit  la 
Bépublique  (1347);  ouiis  cet  état  de  choses  ne  dura 

Su'ttu  instant  (  K.  rikhzi).  Les  papes  pourtant  ne  re- 
evinrent  pas  aussitôt  maîtres  de  Rome  :  ce  n'est 
qu'en  1377  qu'eut  lieu  leur  retour,  préparé  dès  1364 
par  le  lésât  Albornoa.  Même  après  leur  retour,  les 
grandes  uimilles,  notamment  les  Colonne  et  les  Ur- 
sins,  dominèrent  plus  qu'eux  dans  Rome  jusqu'au 
ivi*  siècle.  La  fin  au  grand  schisme  commença  le  ré- 
t^ssement  de  leur  pouvoir  ;  Alexandre  YI,  Jules  II, 
et  les  deux  papes  Médicis  (Léon  X  et  Clément  VU, 
U92-1&3A>  le  consolidèrent.  Dans  l'intervaUe,  Rome 


fut  presque  prise  d'assaut  par  Charles  VII  allant  à 
la  conquête  de  Naples  (1495),  et  elle  le  fut  réelle- 
ment par  le  connétable  de  Bourbon  en  1527.  Quand 
la  domination  des  Espagnols  en  Italie  y  eut  enfin 
rétabli  l'ordre,  Rome  prit  une  autre  face;  Déjà  les 
papes  Jules  II  et  Léon  X  l'avaient  embellie;  leurs 
successeurs ,  et  surtout  Sixte-Quint,  marchèrent  sur 
leurs  traces.  Elle  devint  plus  que  jamais  le  rendez- 
vous  des  pèlerins,  des  voyageurs,  des  artistes  et  des 
savants.  La  Révolution  française  vint  à  la  fin  du 
XVIII*  s.  troubler  cette  tranquillité  :  Berthier  enleva 
Rome  au  pape  et  y  proclama  la  république  (1798); 
la  paix  de  Lunéville  (1801)  la  rendit  à  Pie  YII,  mais 
en  1808  Napoléon  réunit  à  l'empire  français  Rome 
avec  la  plus  grande  partie  de  Fflftat  ecclésiastique  (le 
reste  fût  annexé  au  roy.  d'Italie)  ;  il  la  déclara  se- 
conde ville  de  l'empire,  en  fit  le  ch.-l.  du  dép.  du 
Tibre,  et  lui  donna  un  préfet  français;  quand  un  fils 
lui  fut  né  en  1811,  il  le  proclama  )iot  de  Rome,  Les 
événements  de  1814  ramenèrent  les  papes  à  Rome 
et  leur  rendirent  le  pouvoir,  dont  ils  ont  joui  pai- 
siblement jusqu'en  1848.  Pie  IX  se  vit  alors  forcé 
de  fuir  de  Rome,  qui  l'année  suivante  s'érigea  en 
rénublique  ;  il  fut  rétabli  par  la  France  en  1850  : 
de  1850  à  1866,  un  corps  d'armée  française  a  été 
maintenu  à  Rome  pour  la  défense  du  pape.  Après  les 
événements  de  1860,  les  Italiens  aspirèrent  à  faire 
de  Rome  la  capitale  du  nouveau  royaume;  mais,  par 
la  convention  du  15  sept.  186'i,  la  capitale  fut  fixûo 
à  Florence ,  et  la  France  s'engagea  à  retirer  ses 
troupes  de  Rome  dans  un  délai  de  deux  ans. 

—  Cette  ville ,  depuis  sa  fondation ,  a  été  suc- 
cessivement régie  par  des  rois  (753-509  av.  J.-C), 
par  des  eoneuU  (509-31  av.  J.-€.),  par  des  empereurs 
(31  av.  J.-C.  —  476  ap.  J.-C),  puis,  après  le  passage 
des  Hérules  et  des  Goths,  par  des  diucf  dépendant 
des  exarques  de  Ravenne,  et  enfin  par  les  papes , 

3ui  la  possèdent  encore.  Nous  donnerons  ici  la  liste 
es  rois  et  des  empereurs;  on  trouve  à  l'article  papes 
celle  des  souverains  pontifes. 

Mois. 
Romulus,  av.  J.-C,    753    Tarquin -l'Ancien,      614 
Numa  Pompilius,       714    Servius  TuUius,  578 

Tullus  Hostilius,        671    Tarquin     le     Su- 
Ancus  Marcius,  639      perbe,  534-509 

CansulSy  de  509  a  29  av.  J.-C.  (7.  VAiias  unit.) 

Empereurs. 
Auguste,    av.  J.-C.     29    Maxime   Pupien   et 
Tibère,        ap.J.-C.     14      Balbin  237 

Caligula,  37    Gordien  III  le  Pteuâ;,  238 

Claudel,  41    Philippe  l'iirabe,        244 

Néron,  54    Dèce,  249 

Galba,  68    Gallus ,  Volusien  et 

Othon,  69      Hostilien,  251 

Yitellius,  69    Emiiien,  253 

Vespasien,  69    Yalérien,  253 

Titus,  79    Gallien,  260 

Demi  tien,  81  (Les  30  tyrans). 

Nerva,  96    Claude  II  le  Ùothiq.f  268 

Trajan,  98    Quintillus,  270 

Adrien,  117    Aurélien,  270 

Antonin,  138    Tacite,  275 

Marc-Aurèle  et  Lu-  Florien,  276 

ciusVerus,  161     Probus,  276 

Maro-Aurèle  Mwl,       169    Carus,  282 

Commode,  180    CarinetNumérien,    284 

Pertinax,  193    Dioclélien,  284-305 

Didius  Julianus,        193    Maximien -Hercule, 
Pescennius  Niger,  193-95  286-805 

Alhinus,  193-97    ConsUnce   Chlore  , 

Septime-Sévère,         193      d'abord  C^ar,  292, 
Caracalla  et  Géta,      211      puis  Auguste j    305-306 
CaracaUa  seul,  212    Galère ,  César ,  292 , 

Macrin,  217      Auguste,  305-311 

Héliogabale,  218    Sévère,  César^  305, 

Alexandre  Sévère,     222     Auguste.  306 

Maximin  i,  236    Maximiu  II,  Dala, 

Les  deux  Gordiens,     237      César,  305,  ^tf^.  306-3ia 


ROMH 


-  1632  - 


RONC 


licinius,  Âuç,,    307-324    Théodose ,  en  Oriêni,  379 
Constantin  I,       306-337      teul,  392-95 

Constantin  II,  Coq-  Bmptrê  d'OeeideiU. 

stance  II  et  Gon-  Hononus,  395 

stant,  337    Valentinien  III ,         424 

Constance  II  et  Con-  Pétrone-Maxime,    ,455 

stant,  340    Âvitus,  455 

Constance  II  «0ut,      350    Majorien.  457 

Maffnence,  350-353    Libius  Sévère,  461 

Julien  VApoiiai,        360    Anthémius,  467 

Jovien,  363    Olybrius,  472 

Valentinien  I,  en  Oc-  Glycérius,  473 

cident,  364-75         Julius  Népos,  473 

Valens,  m  Orient^  364-79    Romulus  Augustule, 
Gratien,  en  Occid.  375-83  475-76 

Valentinien  II,  m  Oc-  Powr  Vempire  d^Orient^ 

ddetU,  383-92  F.  l'art,  obibnt. 

Les  principaux  ouvrages  écrits  sur  l'histoire  ro- 
maine sont,  dans  l'antiquité,  ceux  de  Tite-Iiye, 
Suétone,  Florus,  Velleius  Paterculus,  Tacite,  Denys 
d'Halicamasse ,  Dion  Cassius ,  Poijbe ,  Âçpien  ;  en 
France,  VHistoire  ravMLine  de  Rollm,  continuée  par 
Cuvier,  \e$  Révolutions  romaines^  de  Yertot,  VHttt. 
critique  de  la  Bipublique  romaine  ^  de  Ch.  Lévesque, 
l'fftf  totredeTh.Mommsen(Leips.,1854,  trad.  enl863); 
les  abrégés  de  MiUot,Royou,  Poirson,  Michelet.Ouruy. 
On  doit  à  Dezobry  Rome  au  siècle  d^ Auguste,  1835  et 
1846,  et  à  L.  Canina  une  bonne  Tojtoqravhie  de  Rome,^ 
ROME  (Roi  de).  F.  napoléon  n. 
ROUÉ  DE  USLE  (J.  B.  Louis),  physicien  et  mi- 
néralogiste, né  en  1736  à  Gray  (Hte-Saône),  m.  en 
1790^  visita  llnde,  tomba  aux  mains  des  Anglais  à 
la  prise  de  Pondichéry,  revint  en  France  en  1764, 
ouvrit  à  Paris  un  cours  de  minéralogie,  et  compta 
HaQy  au  nombre  de  ses  élèves.  Il  entreprit  de  com- 
parer toutes  les  mesures  à  celles  de  Paris,  immense 
travail  qui  lui  coûta  la  vue,  et  dont  les  résultats  sont 
consi^és  dans  sa  Métrologie,  Paris,  1789,  in-4. 
On  lui  doit  en  outre  une  Crystallogramie,  1783,  un 
Mém.  sur  les  caractères  extérieurs  des  minéraux  ^ 
1785,  et  plusieurs  autres  mémoires  de  physique. 

ROMÉLDS.   F.  ROUMÉLIB. 

ROMILLT-SDR-ÀNDBLLfi,  vge  du  dép.  de  l'Eure,  à 
20  kil.  N.  0.  des  Andelys,  près  de  rAndelle  et  au 

Sied  de  la  Côte  des  Amants;  1000  hab.  Station.  Fon- 
erie  de  cuivre,  la  plus  importante  de  France. 
ROMiLLT-SDR-SBiNK ,  ch.-L  de  caut.  (Aube),  sur  le 
chemin  de  fer  de  Montereau  à  Troyes  et  près  d'un 
bras  de  la  Seine,  près  sa  jonction  avec  l'Aube,  à  20 
Icil.  N.  E.  de  Nogent-sur-Seine  ;  4290  hab.  Station. 
Bonneterie,  corderie,  moulins  à  huile.  A  2  k.  de  là, 
anc. abbaye  de  ScellièTes,où  fut  inhumé  Voltaire. 

ROMILLT  (Samuel),  jurisconsulte  anglais,  né  à 
Londres  vers  1758,  m.  en  1818^  descendait  d'une  fa- 
mille française  protestante.  Ami  de  Fox,  il  fut  nommé 
en  1806  avocat  général,  et  entra  peu  après  à  la  Cham- 


î 


catholiaues,  le  rejet  de  Valien-biU,  l'abolition  de  la 
traite  des  noirs.  Ayant  perdu  sa  femme,  il  se  donna 
la  mort  trois  jours  après.  On  a  de  lui  des  Observations 
sur  les  lois  criminelles,  1810,  et  des  Discours^  1820. 
ROMMB  (Ch.).  géomètre,  né  à  Riom  en  1744,  m. 
en  1805,  était  professeur  de  navigation  à  Rochefort, 
et  fut  nommé  en  1778  correspondant  de  l'Académie 
des  sciences.  On  a  de  lui  :  VArt  de  la  mâture  des  vais- 
seaux, 1778:  VArt  de  la  voilwre,  1781;  VArt  de  la 
marine;  Principes  et  préceptes  généraux  de  Vart  de 
construire  et  alarmer  les  vaisseaux,  1787;  Diction- 
naire de  la  marine  française,  1792;  Dictionnaire 
de  la  marine  anglaue ,  1804.  2  vol  in^.  Il  avait 
proposé  un  nouveau  moyen  de  mesurer  les  longi- 
tildes  en  mer.  —  Son  frère,  Gilbert  R. ,  né  en  1 750, 
d'abord  instituteur  en  Russie,  fut  à  son  retour  élu 
par  le  dép.  de  Puy-de-Dôme  député  à  l'Assemblée 
législative,  puis  à  la  Convention,  et  siégea  au  som- 
met d9  la  ^ntagne.  Membre  de  la  commission  char^ 


ée  d'examiner  la  conduite  de  Carrier,  il  essajra  de 

-é  justifier;  il  se  mit  à  la  tète  des  faubourgs  oui .  au 
1*'  prairial  an  m,  se  portèrent  sur  la  salle  de  la  Con- 
vention ;  son  parti  ayant  succombé,  il  fut  arrêté ,  et 
se  tua  le  18  juin  1795.  C'est  lui  qui  avait  présenté, 
en  1793,  leNouveau  caiendrier,  adopté  à  la  place  du 
calendrier  romain. 

ROMORANTm,  ch.-L  d'arr.  (Loir-et-Cher),  an 
confluent  de  la  Sauldre  et  du  Horantin,  à  41  iii-  S. 
E.  de  Blois:  7642  hab.  Trib.  de  1"*  inst.  et  de  com- 
merce, collège.  Fabriques  de  draps  et  autres  étoffes. 
Anc.  capitale  de  la  Soloffne.  Eue  fut  prise  par  les 
Anglais  en  1356  (ce  fut  alors  que  Ton  vit,  dit-on^  la 
première  pièce  d'artillerie  de  siège).  Après  son  re- 
tour au  roi  de  France,  elle  passa  dans  le  xv*  s.  aux 
ducs  d'Orléans,  puis  aux  ducs  d'Angoulème.  Fran- 
çois I*'  la  réunit  a  la  couronne.  Dans  cette  ville  fut 
rendu ,  en  1560,  sur  la  proposition  du  chancelier 
de  l'Hôpital ,  le  célèbre  Edtt  de  Romorantin,  qm 
sauva  la  France  de  l'établissement  de  l'inquisition. 

ROMUALD  I,  duc  de  Bénévent  (662-77),  fils  de 
Grimoald.  Assiégé  par  les  Grecs  dans  Bénévent,  en 
663 ,  il  résista  vigoureusement ,  et  fut  délivré  pv 
Grimoald,  qui  accourut  de  Lombardie.  En  668,  il 
prit  aux  Grecs  Tarente  et  Brindes.  —  n,  fils  et  suc- 
cesseur de  Gisolfe  I  (702-31),  enleva  dîmes  aux  Grecs, 
mais  ne  tarda  pas  à  perdre  cette  ville. 

ROHUÀLD  (S.),  né  à  Ravenne  vers  956,  m.  en  1027, 
fonda  en  1012  le  monastère  de  Camaldoli  (en  Tos- 
cane), et  en  fut  le  1*'  abbé:  c'est  de  là  que  son  or- 
dre prit  le  nom  de  Camalduies.  Il  est  fêté  le  7  fév. 

ROMULUS ,  fondateur  et  1*'  roi  de  Rome,  passait 

Sour  fils  de  Mars  et  de  la  vestale  Rhéa  Sylvia,  fille 
e  Numitor,  roi  d'Albe ,  et  était  frère  jumeau  de 
Rémus.  Amulius,  oncle  de  Rhéa,  la  fit  enterrer  vive 
comme  ayant  rompu  ses  vœux,  et  fit  exposer  les  deux 
jumeaux  sur  le  Tiore,  mais  le  fleuve  les  laissa  à  sec 
et  une  louve  vint  les  allaiter.  Faustulus,  berger  du 
roi,  les  ayant  trouvés,  les  emporta  et  les  fit  nourrir 
par  Acca  Laurentia,  sa  femme.  Romulus  et  Rémii^ 
grandirent  parmi  les  bergers.  Instruit  du  secret  de 
sa  naissance,  Romulus  tua  Amulius  et  rétablit  Nu- 
mitor,  ^'Amulius  avait  détrôné ,  puis  il  alla  avec 
Rémus  jeter  les  fondements  de  Rome  au  lieu  même 
où  ils  avaient  été  exposés  (753  av.  J.-C.).  Les  deux 
frères  s'étant  pris  de  querelle  pendant  ces  opéra- 
tions, Romulus,  dit-on,  tua  Rémus  au  moment  où 
celui-ci  franchissait  par  dérision  le  fossé  oui  formait 
Tenceinte  de  la  nouvelle  ville.  Resté  seul  maître,  il 
fit  de  sa  ville  un  asile,  et  y  reçut  une  foule  d'esclaves 
fugitifs  et  de  vagabonds.  Voulant  donner  des  épou- 
ses à  ses  sujets,  u  invita  à  des  jeux  publics  les  peu- 
i>lades  voisines  et  principalement  les  Sabins  et  il  en- 
eva  leurs  femmes  pendant  qu'ils  étaient  occupés  à 
regarder  ces  jeux  (749)  :  il  excita  ainsi  de  nom- 
breuses guerres  contre  Rome  naissante.  Il  réussit 
à  vaincre  la  plupart  des  peuples  voisins,  et  tua  de 
sa  main  Acron.  roi  des  Céniniens,  remportant  ainsi 
les  premières  dépouilles  opimes.  N'ayant  pu  réduire 
les  sabins  de  Cures,  il  fit  avec  eux,  en  745,  un  ar- 
rangement en  vertu  duquel  leur  roi  Tatius  et  lui  de- 
vaient régner  conjointement  sur  les  deux  peuples 
réunis;  mais  il  ne  tarda  pas  à  se  débarrasser  de  son 
collègue  (739).  Il  organisa  son  petit  fitat,  divisa  la 
nation  en  patriciens  et  plébéiens ,  distribua  les  ci- 
toyens  en  tribus,  curies  et  décuries,  créa  le  sénat  et 
l'ordre  des  chevaliers,  et  institua  le  triomphe,  ainsi 
que  diverses  cérémonies  religieuses.  Il  disparut  tout 
à  coup  dans  un  orage,  ou  plutôt  il  fût  tué  par  les  sé- 
nateurs qu'avait  aigris  son  despotisme  (715  av.  J.-G.]. 
Tout  ce  qu'on  raconte  de  Romulus  est  fort  incertain; 
l'existence  môme  de  ce  roi  a  été  contestée  (F.  nib- 
bdhb);  cependant  Plutarque  a  écrit  sa  Vie. 

ROMDLUS  AUGUSTULOS.  F.  ÀU0U8T0LUS. 

RONGAGUA ,  vge  d'Italie  ,  dans  l'anc  ducbé  de 
Parme,  sur  le  Pô,  entre  Plaisance  et  Crémone.  Aux 
env.,  plaine  &meuse  aux  xi*  et  xn*  s.  par  le  séjour 
qu'y  faisaient  les  rois  d'Allemagne  avant  leur  cou- 


ilONS 


—   1633  — 


ROQD 


ronnement.  Frédéric  I**  y  réunit  en  1158  une  diète 
où  quatre  jurisconsultes  ae  Bologne  déclarèrent  que 
la  domination  de  l'Italie  appartenait  aux  empereurs. 

KONCEVAUX,  bg  d'Espagne  (Pampelune),  à  31 
kil.  N.  E.  de  Pampelune,  à  1800"  au-dessus  de  la 
mer,  dans  une  vallée  des  Pyrénées,  où,  dit-yon,  Tar- 
ri&re-garde  de  Tannée  de  Cnarlemaffne  fut  taillée  en 
pièces  en  778,  et  où  fut  tué  le  paladin  Roland.  Il 
s*v  livra  en  1814  un  combat  très-vif  entre  les  An- 
glais et  le  maréchal  Soult.  Chapelle  de  la  Vierge,  qui 
est  un  but  de  pèlericaffe. 

EONaGUONE,  y.  des  Ëtats  romains,  près  du  lac 
Vîco,  à  17  kil.  S.  E.  de  Viterbe;  4000  hab.  Ane. 
comté.  Aux  papes  depuis  1649. 

HONDA,  Àrunda.  v.  forte  d'Espagne  (Malaga),  à 
65 kil.  N.  0.  de  Malaga;' 15000  hab.  Situation  pit- 
toresque sur  un  roc  élevé  que  coupe  en  deux  le  Gua- 
diaro;  horrible  précipice  dit  le  Tazo;  beau  pont  jeté 
d'une  des  montagnes  à  l'autre;  réservoir  dans  le- 
quel on  descend  par  un  escalier  de  400  marches.  La 
ville  est  divisée  en  deux,  la  vieille  (presque  toute 
mauresque)  et  la  nouvelle.  Enlevée  aux  Maiires  en 
IM5  par  Ferdinand  le  Catholique. 

RONDELET  (Guill.) ,  médecin  et  naturaliste ,  né 
à  Montpellier  en  1507,  m.  en  f566,  professa  la  mé- 
dedne  à  Montpellier,  suivit  le  cardinal  de  Tournon 
dans  les  Pays-Bas  et  en  Italie,  et  laissa,  outre  des 
ouvrages  de  médecine,  une  Bistoire  des  Poissons 
[Universa  jnseium  historia ,  Lyon.  1554),  qui  lui  a 
mérité  le  titre  de  créateur  de  l'ichtnyologie.  H  était 
lié  avec  Rabelais,  qui,  dans  son  Pantagruel ^  le  dé- 
signe sous  le  nom  plaisant  de  RondibUis. 

BOHDELET  (Jean),  architecte,  né  à  Lyon  en  1743, 
m.àParis  en  1829.  Elève  de  Soufflet,  ii  continuales 
travaux  de  Ste-Geneviève  après  cet  architecte  et  eut 
ta  gloire  d'élever  le  dôme  de  l'édifice.  Il  voyagea  en 


Ifaiti  théorique  et  pratique  de  Vart  de  bâtir,  1802- 
18,  S  y.  in-4,  ouvrage  fort  estimé,  dont  il  a  paru 
plusieurs  éditions  ;  une  bonne  traduction  du  livre  de 
Frontin  Sur  les  aqueducs  de  Bome^  1820,  et  un  sa- 
vant Mémoire  sur  la  marine  des  anciens  et  les  na- 
vires à  plusieurs  rangs  de  rames. 

RONSA&D  (P.  de),  célèbre  po6te  français,  né  en 
1  rj24  au  château  de  la  Poissonnière  près  de'Venddme, 
«l'une  famille  originaire  de  Hongrie,  m.  en  1585, 
fut  psfie  du  duc  d'Orléans  (fils  de  François  I),  puis 
du  pnnce  écossais  Jacques  Stuart  (dep.  Jacques  V), 
rentra  au  service  du  duc  d'Orléans  après  son  retour, 
fui  employé  dans  quelques  missions  diplomatiques, 
en  Irlande,  en  Zélande,  en  Ecosse,  à  la  diète  de 
Spire,  en  Piémont,  fut  forcé  par  une  surdité  de  re- 
noncer aux  affaires  et  se  Toua  aux  lettres.  Après 
avoir  reçu  pendant  5  ans  les  leçons  de  Daurat  et  de 
Tumèbe,  il  conçut,  avec  Balf,  Rémi  Belleau,  J.  Du- 
o^Uay  et  quelques  autres  amis,  le  projet  de  régé- 
nérer la  langue  française,  de  l'enrichir  par  des  tours 
et  des  mots  empruntés  aux  langues  grcc(^ue  et  i«.tiue, 
6t  de  l'appliquer  à  des  genres  de  poésie  nouveaux 
on  néffligés  jusque-là.   Reconnu  pour  chef  de  la 
nouTelTe  école,  il  se  vit  comblé  d^enneurs  :  cou- 
ronné aux  Jeux  Floraux  pour  un  de  ses  pofimes, 
u  reçut  au  lieu  de  l'églantine  d'or  une  minerve  d'ar- 
gent massif  et  un  décret  des  magistrats  de  Toulouse 
qui  le  proclamait  le  Poète  français  par  excellence  • 
Charles  IX  lui  témoignait  une  affection  extrême;  il 
voulait  l'avoir  avec  lui  dans  tous  ses  voyages,  et  le 
combla  de  bienfaits:  il  n'était  pas  moins  apprécié  de 
Diane  de  Poitiers,  d^Blisabeth  d'Angleterre,  de  Marie 
"stuart.  Ronsard  s'était  fait  prêtre  :  devenu  vieux,  il 
se  retira  dans  un  de  ses  prieurés,  près  de  Tours,  ou  il 
PAsaa  ses  dernières  années.  Ses  OEuvres  consistent  en 
'^yhgmnes^  sonnets,  élégies,  épithalames,  et  en 
poëiRtf  (parmi  lesquels  on  remarque  le  Bocage  elVé- 
fopée  de  la  Franciade^  inachevée).  On  trouve  dans 
^n  style  de  l'éclat ,  de  la  richesse,  de  la  variété. 


mais  aussi  une  affectation  pédantesque  d'érudition  et 
un  néologisme  révoltant,  qui  a  fait  dire  à  Boileau  : 

Que  sa  muse  an  fhaçais  parla  grec  et  latia. 

Aussi  ses  poésies,  après  avoir  eu  la  vogue,  tombè- 
rent-elles nientOt  dans  le  discrédit  et  dans  l'oubli.  On 
a  de  nos  jours  cherché  à  le  réhabiliter  :  on  ne  peut 
contester  en  effet  que  ce  ne  fût  une  noble  entreprise 
que  celle  de  réformer  la  langue  et  les  formes  de 
la  poésie;  on  ne  peut  nier  non  plus  que  Ronsard 
ait  rendu  à  la  langue  française  le  service  de  l'ano- 
blir et  de  Tassoupur;  mais'son  œuvre  fut  trop  hâtée 
et  Teiécution  en  fut  souvent  maladroite.  Les  OEu- 
vres  de  Ronsard  ont  été  imprimées  à  Paris  en  1567, 

4  vol.  in-4:  1587,  10  vol.  in -12;  1604.  10  tomes  en 

5  voL  ia-12;  1609-23,  2  vol.  in-fol.  ;  1629-30,  10  to- 
mes ou  5  vol.  in- 12.  Ste-Beuve  en  a  donné  en  1828 
un  choix  (dans  son  Tableau  de  la  poésie  française  au 
XVI*  s.).  Un  nouveau  Choix  de  poésies  de  Ronsard 
a  été  publ.  en  1862,  avec  sa  Vie  et  des  notes,  par 
M.  A.  Noël  (1862J,  2  vol.  in-12.  M.  Prosper  Blan- 
chemain  a  publié  ses  OEuvres  inédites  (1855),  et 
sesOEuvres  complètes  (8  vol.  in-16.  1857-67J 

RONSIN  (Ch.  Philippe),  démagogue,  né  en  1752  k 
Soissons,  fit  jouer  en  1791  une  tragédie  en  3  actes, 
la  Ligue  des  fanatiques  et  des  tyrans ,  qui  eut  du 
succès,  se  signala  au  club  des  Cordeliers  par  son 
exaltation,  fut  choisi  pour  adjoint  par  le  ministre  de 
la  guerre  Bouchotte,  puis  envoyé  en  Vendée  comme 
général  de  l'armée  révolutionnaire  (1793);  mais  y 
commit  de  telles  dévastations  qu'il  fallut  ordonner 
son  arrestation  :  sur  le  rapport  de  Robespierre  lui- 
même,  il  fut  envoyé  à  l'écnafaud,  le  24  mars  1794. 

ROOKE  (Laurent),  astronome  (1623-62),  né  à 
Deptford,  comté  de  Kent,  professa  la  géométrie  et 
l'astronomie  à  Oxford,  et  forma  en  1660  le  noyau  de 
la  Société  royale  de  Londres.  On  a  de  lui  des  Ob- 
servations sur  la  comète  de  1652,  et  une  Méthode 
pour  observer  les  éclipses  de  lune, 

BOÔKE  (sir  George],  amiral,  1650-1708,  eut  sous 
Guillaume  et  sous  la  reine  Anne  le  commandement 
de  plusieurs  expéditions,  se  distingua  aux  batailles 
de  La  Hogue  et  de  Malaga,  força  l'estacade  de  Yigo 
(1702),  et  prit  Gibraltar  (1704). 

ROCS,  famille  d'artistes  allemands  qui  cultiva  avec 
succès  le  genre  du  paysage  et  des  animaux.  J.  Henri, 
né  à  Otterburg  dans  le  Palatinat  en  1631,  m.  à  Franc- 
fort-sur-le-Mein  en  1685,  peintre  officiel  de  Charles- 
Louis,  électeur  palatin,  s'adonna  le  premier  à  ce 
genre;  il  réussit  aussi  dans  le  portrait  et  dans  la 
gravure.  —  Philippe .  son  fils ,  né  à  Francfort  en 
1655,  mort  en  1705  a  Tivoli  où  il  s'était  fixé,  est 
regardé  comme  le  peintre  le  plus  habile  dans  le  genre 
adopté  par  son  père  :  il  peignait  avec  une  merveil- 
leuse promptitude  et  néanmoins  avec  beaucoup  de 
fini.  Les  Italiens  le  nomment  Rosa  di  Tivoli.  —  J. 
Melchiqr,  frère  de  Philippe,  né  à  Francfort  en  1659, 
mort  en  1731,  à  Nuremoerg,  où  il  s'était  établi,  et 
Joseph,  petit-nls  de  Philippe,  né  à  Vienne  en  1728, 
mort  en  1790,  soutinrent  la  réputation  de  la  famille. 
Joseph  dirigeait  la  galerie  impériale  de  Vienne.  Il 
réussit  dans  la  gravure  comme  dans  la  peinture. 

ROQUE-BRUSSANE ,  ch.-l.  de  c.  (Var),  à  13  kil. 
S.  0.  de  Brignoles,  sur  l'Issole;  1312  h. 

ROQUECOCRBE,  ch.-l.  de  c.  (Tarn),  sur  l'Agout, 
à  9  k.  N.  E.  de  Castres;  1193  h.  Bonneterie. 

ROQUEFAYOUR,  vge  des  Bouches-du-Rhône,  à  30 
kil.  0.  d'Âix,  donne  son  nom  à  l'aqueduc  qui  con- 
duit à  Marseille  le»  eaux  de  la  Durance.  On  y  admire 
un  magnifique  pont-aqueduc  sur  l'Arc,  élevé  de  80* 
au-dessus  du  sol.  11  a  été  terminé  en  1848. 

ROQUEFORT .  vge  de  l'Aveyron ,  à  9  kil.  E.  de 
St-Affrique;  750  hab.  Renommé  par  ses  fromages  de 
lait  de  bi-ebis,  qu'on  perrectionne  dans  des  souter- 
rains qui  ont  une  température  constante  d'env.  12*. 

ROQUEFORT,  ch.-l.  de  cant.  (Landes),  sur  la  Douze, 
à  22  kil.  N.  E.  de  Mont-de-Marsan;  1745  h.  Ane. 
château  fort,  bftti  entre  des  rochers.  Poterie. 

r(.    103 


RO&Â 


—  1634  — 


ROSB 


BOQUEFOHT  fJ.  B.),  né  efl  1777,  m.  en  1834,  ser- 
rit  plusieurs  aimées  dans  raftiUerie,  puisse  Uvra  aux 
lettres.  Il  se  lia  avec  Millin  et  Ginguené,  qu'il  aida 
dans  leurs  savantes  recherches  ;  publia  de  1818  à  1820 
le  €ka$a%re  de  la  langue  romane,  fut  couronné  en 
1815  par  l'Institut  pour  un  Mémoire  sur  la  poétie 
franfaite  aux  m*  et  ziu*  s.,  et  donna  en  18^  un  Dic- 
timnaireéîfmologiquedelalanaue  française.  11  avait 
contracté  d&  sa  jeunesse  des  habitudes  de  débauche 
qui  l'obligèrent  à  se  mettre  aux  gages  des  libraires. 

BOQUâ^URB .  bg  du  dép.  du  Gers ,  dans  Tanc. 
Armagnac,  à  8  kii.  N.  d'Aucn;  850  hab.  Il  adonné 
son  nom  à  la  famille  de  Roqucuaure. 

HOQUELAinUB  (Ant.  de),  maréchal  de  France, 
d'une  famille  de  l'Armagnac  connue  dès  le  xni*  s. , 
né  en  1543,  m.  en  1625,  s'attacha  à  Jeanne  d'Al- 
bret,  reine  ae  Navarre,  et  à  Henri ,  son  fils,  qu'il  ser- 
vit avec  courage  pendant  la  guerre  civile.  Henri  lY, 
détenu  roi,  le  nomma  grand  mattre  de  sa  garde-robe 
(1589),  gouverneur  de  la  Guyenne,  et  l'admît  dans 
son  intimité.  U  osa  un  des  premiers  lai  conseiller  de 
se  séparer  de  Gabrielle  d'Estrées.  Il  était  dans  le  car- 
rosse du  roi  quand  ce  prince  flit  assassiné.  Louis  XIII 
le  nomma  maréchal  en  1 615.  —  J.  B.  Gaston^  marquis, 

Suis  duc  de  R.,  son  fils  (1615-83),  se  distingua  aux 
atailles  delà  Marfée  (1641), de  Honnecourt(1642), 
aux  sièges  de  Gravelines,  Bourbourg,  Courtray,  de- 
vint lient  général,  prit  part  pendant  la  Frondfe  au 
siège  de  Bordeaux  ou  il  Tut  blessé,  fut  fait  duc  et 

Êair  en  165*2,  et  gouverneur  de  la  Guyenne  en  1676. 
i  était,  ainsi  que  son  père,  d'un  caractère  très-jo- 
vial :  on  lui  attribue  des  mœurs  fort  peu  sévères  et 
une  foule  de  saillies  et  de  bouffonneries  qui  ne  sont 
pas  toutes  de  bon  goût.  On  a  publié  sous  le  titre  de 
le  Momus  français  on  Aventures  divertissantes  du 
due  de  RoquelaurSy  1727,  une  compilation  des^bons 
mots  et  des  aventures  qu'on  lui  attribue.  — *Ant. 
Gaston  ,  duc  de  R.,  fils  du  préc.,  1656-1 738 ,  gou- 
verneur du  Languedoc,  pacifia  les  Cévennesen  1709, 
repoussa  les  Anglais  à  Cette,  1710,  et  reçut  en  1724 
le  bâton  de  maréchal  de  France.  U  ne  laissa  que 
des  filles  et  sa  maison  s'éteignit  en  sa  personne. 

ROQUEMAURE ,  ch.-l.  de  cant.  (Gard) ,  sur  k  r. 
dr.  du  Rhône,  à  29  klL  N.  E.  d'Uzès;  3649  h.  Toa- 
néllerie,  filatures  de  seie,  huile  d'olive,  eau-de-vie, 
bons  vins.  Clément  V  y  mourut  en  1314. 

EOQUEPLAN  (Camille),  peintre,  né  en  1802,  à 
Uallemort,  prés  d'Arles  (Bouches-du-Rbône),  m.  en 
1855,  a  produit,  dans  les  genres  les  plus  divers^  des 
œuvres  dans  lesquelles  le  dessin  n'est  pas  toujours 
irréprochable,  mais  qui  brillent  par  le  sentiment, 
le  pittoresque  de  l'effet  et  surtout  par  la  couleur;  la 
plupart  de  ses  sujets  sont  empruntés  à  J.  J-  Rousseau 
et  à  Walter  Scott.  Nous  citerons  :  /.  /.  Rousseau  et 
Mlle  Gcdley,  J.  /.  Rousseau  cueillant  des  cerises  ^  la 
Marée  d'équinoxe,  VAntiquaire,  Quentin  Durtcard, 
fan  Hiyck  à  Londres ,  une  Scène  de  la  St-Barthélemy, 
le  Uén  amoureux.  Au  retour  d'un  voyase  aux  Pyré- 
nées, U  adopta  une  manière  nouvelle,  dans  laquelle 
lOB  coloris  est  moins  tif  et  se  rapproche  davantage 
de  la  nature  :  à  cette  seconde  nuiniere  appartiennent 
plusieurs  sijjelts  empruntés  à  la  vie  des  montagnards. 
Ce  peintre  a  su,  par  des  procédés  particuliers,  assu- 
rer à  ses  tableaux  une  durée  dont  il  paraît  avoir  dé- 
robé le  secret  aux  anciens.  —  G.  Roqueplan  était 
trén  de  Nestor  R.,  né  en  1804,homnM  de  lettres 
distingué  et  ancien  directeur  de  l'Opéra. 

MOQUESTERON ,  ch.-l.  de  o.  (Alpes  maritj,  sur 
un  roc,  près  de  l'Ésteron,  à  12  k.  3.  E.  de  Puget- 
Théniers;  4440  h.  Pont  de  pierre. 

EOQUEYAIRE.ch.-L  de  c.  (Bouches^u-Rhéoe), 
à  !^  kiL  N.  S  de  Matseille  ;  3465  h.  Savon,  figues, 
câpres,  raisins  sees.  vin  muieat.  Ai»  env.,  bouille. 

RORARIUS  (Jérdme),  né  «n  1485  à  Pordenone 
dans  le  Frioul ,  mort  en  1556 ,  fut  nonce  de  Clé- 
ment VU  en  Honffrie  et  de  Paul  III  en  Pologne.  On 
a  de  loi  un  traité  intitulé  :  Quod  animalia  bruta 
sape  ratione  utantur  melius  homine,  Paris,  1548, 


qm  a  fourni  à  Bayle  la  matière  d'un  intéressant  ar- 
ticle sur  l'âme  des  bètes  dans  son  Dictionnaire. 

ROSA  (Mont) ,  mont  de  Suisse  (Valais) ,  le  plus 
haut  sommet  des  Alpes  apr^s  le  Mont-Blanc,  a  4636*. 

ROSA  (Salvator)r  peintre  italien,  né  en  1615  à 
l'Arenella,  près  de  Naples,  d'un  pauvre  arpenteur , 
perdit  son  père  de  bonne  heure ,  lutta  longtemps 
contre  la  misère,  se  forma  presque  seul,  alla  se  pex^ 
fectionner  à  Rome  (1635),  où  il  resta  longtemps  in- 
connu ,  et  ne  réussit  à  y  attirer  l'attention  qu'en 
jouant  sur  un  théâtre  de  société  des  pièces  satiri- 
ques pleines  de  malignité  qu'il  composait  lui-mêma  . 
(1639)  :  il  devint  dès  lors  lliomme  a  la  mode  et  vit 
rechercher  9es  tableaux.  En  1647 ,  il  reparut  à  Na- 
ples, où  il  seconda  de  tout  son  pouvoir  la  révolte  de 
Masaniello.  Forcé  de  s'éloigner  après  la  chute  de  oe 
démagogue,  il  se  réfugia  à  Rome,  où  il  établit  sa 
réputation  comme  peintre  par  des  travaux  du  pre- 
mier ordre  ;  mais ,  oomme  en  même  temps  il  écnvait 
de  mordantes  satires,  il  se  fit  de  nombreux  ennemis, 
et  se  vit  obligé,  pour  échapper  à  leurs  coups,  de  se 
retirer  à  Florence,  où  il  obtint  la  protection  des 
Médicis  ;  il  ne  revint  Si  Rome  que  dans  ses  <l«rAières 
années  :  c'est  dans  cette  ville  qu'il  mourut,  à  58  ans. 
Cet  artiste  avait  commencé  sa  réputation  par  des 
paysages,  mais  dans  la  suite  il  ne  s'attacna  plvs 
qu  aux  tableaux  d'histoire.  On  remarque  dans  toutes 
ses  compositions  une  chaleur,  une  hardiesse  extraor- 
dinaires, une  rare  énergie  de  touche  et  une  grande 
habileté  à  disposer  les  groupes;  il  se  plaisait  surtout 
à  représenter  des  sujets  tristes,  des  attaques  de  bri- 
ganas  et  des  scènes  d'horreur.  Il  Composait  avec  une 
extrême  rapidité;  son  coloris  égale  presque  celui  de 
l'école  vénitienne.  Parmi  ses  grands  tableaux  on  re- 
marque :  5.  Thomas  mettant  le  doigt  dans  lesplaies 
de  Jésus  (à  Viterbe),  Jonas  préchant  daiu  A'tntce, 
La  Fortune  distribuant  aveuglément  ses  faveurs, 
VOnibre  de  Pythagore,  V Ombre  de  CatUina;  la  Pu- 
thonisse  âlEndor  évoquant  ^otsibre  de  Sawnuel^  le 
jeune  Tobie  tirant  à  lui  le  poisson  monstruewx  (ces 
deux  derniers  au  Louvre).  Il  a  gravé  lui-môme  à 
l'eau-forte  plusieurs  de  ses  tableaux.  S.  Rose  était 
aussi  un  poète  distingué;  ses  satires,  remarquables 
par  la  véhémence  (surtout  MàbsfUme  et  VEnsne)^  ont 
été  publiées  à  Amsterdam,  1719,  à  Florence,  1770; 
bn  y  trouve  une  rudesse  qui  rappelle  la  touche  de 
son  pinceau.  Lady  Morgan  a  donné  en  1824  :  Fie  et 
siècle  de  5.  Rosa;  ce  n'est  guère  qu'un  roman. 

ROSALIE  (Ste)  .patronne  de  Païenne,  était  ilile 
d'un  seigneur  de  llosas,  du  sang  de  Charlemagae, 
et  vivait  au  ni*  s.  Elle  se  retira  dans  une  grotte  du 
mont  Pelegrino  près  de  Païenne,  y  mena  la  vie  la 
plus  austère,  et  y  m.  en  1 160.  L'Eglise  rhon.le4  sept.; 
on  la  fête  avec  une  grande  pompe  à  Paierme. 

ROSALIE  (sœur).  F.  rendu. 

ROSAMONBE.  F.  aosBMONOB. 

ROSANS,  ch.-I.  de  c.  (Htes-Alpes) ,  à  60  k.  S.  O. 
de  Gap;  803  hab.  Belle  place  publiqve. 

ROSAEIO  DKCucuTÀ,  V.  delaNouv.-Orenade,  «ur 
le  Rio  del  Oro,  à  360  k.  N.  E.  de  SU-Fé-de-Bogota  et 
à  53  k.  N.  de  PampAona.  C'est  là  une  siégea  en  1621 
le  congrès  qui  posa  les  bases  de  la  constitutioii  de 
la  Colombie.— Ville  et  port  de  la  PlaAa,  sur  le  Par%ua; 
15000  hab.  Grand  commerce. 

EOSAS  ou  ROSES,  Bhoda,  v.  forte  d'Espagne  (Bar- 
celone), au  pied  des  Pyrénées,  sur  la  Méditerranée, 
au  fond  du  golfe  de  Rosas,  à  49  k.  N.  E.  de  Girooe; 
2315  hab.  Petit  port.  ^  Fondée,  dit-on,  far  ^ssIUlo- 
diens  dans  le  x*  s.  av.  J.-C.;  très-fiorissante  soas  les 
Romains.  Conquise  par  les  Arabes  en  713,  «Ue  leur 
fut  enlevée  en  797.  Priée  par  les  FreUftis  en  1646» 
1693,  1795,  1808. 

ROSRâiCH,  vge  des  Etats  prussiens ^|ttev.  de  SaiMi)» 
entre  Naumbouirg  et  Merseoourg.  Frédéric  il  y  bat- 
tit en  1757  les  Frao^is^  commaadés  par  le  maréciMl 
de  Soubise  :  il  fit  élever  en  mémoire  de  eette  victoire 
une  colonne,  que  Napoléon,  vainqueur  des  Pi«ssiefis 
à  léna,  renversa  en  1806. 


ROSC 


—  1635  — 


aosE 


BOSBECQUE,  bg  de  Belgique  (Flandre  oocîd.),  à 
14  kil.  N.  N.  £.  de  Courirai,  4500  bab.  Cbarles  YI, 
roi  de  Francb,  y  battit  en  1382  les  Flamands  léTol- 
tés  contre  leur  comte  Louis  de  M&le  et  conduits  par 
Philippe  Arteveld,  qui  y  fut  tué. 

EOSCELIN  (Jean),  Ruscelinut,  pbilosopbe  scolaa- 
tique,  né  en  Bretagne  au  milieu  du  zi*  s.,  était  cba- 
noine  à  Compiègne  et  enseignait  la  théologie  dans 
le  monastère  de  cette  Tille.  11  soutint  le  premier, 
vers  1085,  que  les  unwersaux.  c'est-à-dire  les  idées 
générales,  n'ont  aucune  réalite  hors  de  notre  esprit, 
que  ce  sont  de  purs  noms  auxquels  ne  répond  au- 
cun être  réel ,  et  fut  ainsi  le  fondateur  de  la  secte 
des  Nominaux.  Ayant  appliqué  cette  doctrine  au 
Oiystère  de  la  Trinité,  il  s'attira  de  redoutables  ad- 
versaires, entre  autres  S.  Anselme,  et  fut  condamné 
au  concile  de  Soissons  (1092).  Il  se  ré&igia  momen- 
tanément en  Angleterre,  et  se  fixa  à  son  retour,  soit 
à  Paris,  soit  en  Aquitaine,  où  il  m.  dans  un  âge 
avancé.  Il  compta  le  célèbre  Abélard  au  nombre  de 
ISS  partisans,  mais  il  ne  l'eat  pas  pour  élève,  comme 
OBracru.  M.  Fr.  Saulnier  a  donné  en  IB^Àosulin, 
ta  Vie  et  ses  doctrines, 

UOSauS  (Q.)>  célèbre  acteur  romain,  né  près  de 
LanuTium  vers  129  av.  J.-C.,  m.  vers  G2,  perfectionna 
la  pantomime  et  donna  des  leçons  d'action  oratoire 
1  cicéron,  qui  plaida  pour  lui  contre  C.  Fannius 
Chéréa  (ce  discours  est  conservé).  On  raconte  que 
Boscius  et  Cicéran  luttaient  à  qui  des  deux  réussi- 
rait le  mieux  à  rendre,  la  même  penséo,  le  premier 
par  le  geste  et  la  pantomime,  le  second  par  lapar4)Ie. 
—  Un  autre  Roscius ,  d'Amérie,  fut  proscrit  par  Sylla 
et  accusé  par  Chrysogonus,  affranchi  du  dictateur, 
d'avoir  tué  son  père,  qui  avait  péri  iissassiné.  Cicé- 
ron. qui  débutait  au  barreau,  eut  seul  le  courage  de 
k  défendre  :  il  prononça  en  sa  faveur  un  discours 
que  nous  avons  encore  (le  Pro  Roseio  Amerino). 

&OSCOE  rWiU.),  écrivain,  né  à  Liverpool  en  1752, 
^one  famille  pauvre,  m.  en  1831.  Quoiqu'il  n'eilt 
reçu  presque  aucune  éducation,  il  composa  dès  Page 
de  16  ans  des  poésies  qui  furent  remarqiiées.  Il  de- 
vint successivement  procureur,  avocat,  puis  banquier 
à  Liverpool.  quitta  les  affaires  pour  les  lettses,  fut 
nommé  en  1806  député  de  Liverpool  à  la  Chambre 
des  Communes,  et  y  combattit  avec  force  la  traite 
des  Noirs.  On  a  de  lui ,  outre  ses  poésies  et  des  pam- 
phlets de  circonstance,  quelques  Dons  ouvrages  his- 
toriques :  Vie  de  Laurent  de  MédiciSj  1796  (trad.  par 
l^urot,  1796),  fie  et  pontifiM  de  Léon  X,  1805 
(trad.  par  Henri,  1813,  et  mis  à  V Index  à  Rome). 
On  lui  doit  aussi  une  traduction  des  Poésies  de  Tan- 
tiUOf  1800,  et  une  édition  critique  de  Pope,  1824. 
BOSCOFF,  bourg  et  petit  port  du  Finistère,  sur 
rocéan,  à25  ïiL  N.  0.  deMoïkix,  3917  h.  Cabotage, 
commerce  actif,  surtout  en  rhum,  genièvre,  thé, 
salaisons ,  bob  du  Mord.  C'est  là  que  Marie  âtuart 
débarqua  en  1558,  lorsqu'elle  vint  épouser  le  Dau- 
phin, depuis  François  II. 

BOfiGDlOfON,  V.  d'Irlande  <Connaught).  ch.4.  du 
oomté  de  Roscommon ,  sur  le  chemin  de  fer  de  Du- 
blin à  M ullingar,  à  130  kiL  N.  0.  de  DubUn;  3500  h. 
Château  qui  date  de  1268.  Cette  ville  donne  à  la  fa- 
mille Dillon  Wendworth  le  titre  decomte.^Lecemtéi, 
entre  ceux  deLeitrim,  Longford,  West-Meath,  Sligo, 
Oahray,  llayo,  a  100  kil.  sur  60«  et  env.  300000  h, 
BOSCOMUION  (dillon  wbniworth,  comte  de), 
poète,  né  en  Irlande  en  1633,  m.  en  1684,  était  neveu 
M  wentworth,  comte  de  Strafford,  gouverneur  de 
niiaade.  U  étnidla  en  France  pendant  l'émigratioa 
des  Stuarts,  rentra  en  Angleterre  à  la  Restauration, 
ftit  fort  bien  accueilli  de  Charles  U ,  qui  le  nomma  ca- 
pitaine dans  sa  garde,  occupa  différents  postes,  soit 
aannès  du  duc  d'Ormond  en  Irlande,  soit  auprès  de 
«ûnehesse  d'York,  et  mena,  conune  presgue  tous  les 
Mrtiaans  de  Charles  II,  une  vie  fort  dissipée.  Il  a 
Uasé  un  Essai  sur  la  traduction  en  vers,  des  traduc- 
tioDs  de  VArt  poéti<pu  d^Eorace  et  de  la  6*  ialogue 
<fe  Virgile.  Ses  poésie*  M  font  remarquer  parla  cor- 


rection. On  joint  ordinairemeint  ses  œuvfes  à  celles 
de  Roefaester,  son  ami. 

EOSE  (mont),  en  Suisse.  F.  aoai. 

ROSE  (Ste),  vierge,  née  en  1586  à  UauL,  dons  le 
Pérou  f  morte  en  1617,  se  distingua  par  une  vertu 
singulière  et  par  une  ardente  piété.  £levée  dans  l'ai- 
sance, elle  tomba  dans  la  pauyreté,  et  fut  réduite 
à  être  servante,  ce  qu'elle  supporta  avee  une  admi- 
rable résignation,  aie  entra  ensuite  dans  le  tiers 
ordre  de  St-Dominique.  On  la  fête  le  30  août 

ROSS  (GuillO,  évéquede  SenUs,  liffueur  acharné, 
eut  de  grands  succès  comme  prédicateur,  fit  en 
chaire  l'apologie  de  Jacques  Clément  et  fut  batmi  de 
Paris  lorsque  Henri  IV  y  entra.  Ayant  obtenu  son 
rappel,  il  n'en  recommença  pas  moins  ses  déclama- 
tions et  fut  condamné  par  le  Parlement.  Il  mourut 
en  1602.  On  lui  attribue  :  De  jusia  reipubUcm  chris^ 
tianx  in  reges  impios  auctoritaief  1590. 

ROSE  (J.  B.),  docteur  en  théologie,  membre  de 
l'Académie  de  Besançon,  né  à  Quingey  en  1714,  m. 
en  1805,  embrassa  dans  ses  études,  avec  la  théolo- 
gie, la  philosophie,  l'histoire,  la  minéralogie,  l'as- 
tronomie et  les  mathématiques.  Parmi  ses  écrits  on 
remarque  :  Traité  élésnentaire  de  morale,  1767;  la 
Morale  évanoéUque  eompa/rée  à  celle  des  différmUet 
sectes,  m2,VEsifnt  des  Pères,  1791. 

ROSE  (Salvator)^  peintre.  V.  aosA. 

ROSE  (le  chevalier).  F.  rozb. 

ROSE,  maréchal  de  France.  F.  rosen. 

EOSE  (ordre  impérial  de  la),  ordre  fondé  ea  1639 
au  Brésil  par  Pedro  I  à  Toccasion  de  son  mariage 
avec  Améhe  de  Leuchtenberg,  a  pour  insigne  une 
étoile  à  aix  rayons  d'émail  blanc,  bordée  d'or,  aus-^ 
pendue  à  un  ruban  rose,  bordé  de  blanc ,  et  ayant 
au  milieu  les  initiales  P.  A.  (Pedro  et  Amélie),  a?eo 
l'inscription  Amor  e  fideUos. 

ROSEAU,  capit.  de  l'Ile  anglaise  de  la  Domiaifue, 
sur  la  côte  S.  0.;  5090  bab.  Bon  port.  Evéché. 

ROSEftECQUB.  F.  BOSBECQUE. 

ROSE-CROIX  (Frères  de  la),  société  secrète  d'iUu- 
sûnés  qui  croyaient  pénétrer  les  mystères  de  la  na- 
ture à  Vaide  d'une  lumière  intérieure,  tombaient 
dans  les  erreurs  de  la  magie  et  de  l'alchimie  et 
prétendaient  posséder  la  pierre  philosophale.  Us  se 
donnaient  pour  chef  un  gentilhomme  allemand 
nommé  Rosenkreutz  (c^i-d.  Rose-Croix),  qui  aurait 
vécu  plus  de  cent  ans  (1378-1484),  et  qui ,  au  retour 
de  voyages  en  Turquie  et  en  Arabie ,  aurait  rapporté 
des  secrets  merveilleux.  U  est  plus  probable  qu^us  ne 
remontent  pas  au  delà  du  zvu*  s.,  et  qu'ils  eurent  pour 
véritable  cnef  J.  Valentia  Andréa  (vers  1614).  lisse 
répandirent  surtout  en  Allemagne  au  commence- 
ment du  xvu*  s.  ;  leur  secte  parait  être  éteinte  au- 
jourd'hui. On  trouve  rexposition  de  leurs  doctrines 
dans  la  Confeaeio  Rosex  Cruds,  publiée  en  1615  par 
J.  V.  Andrese  lui-même,  et  dans  quelques  écrits  de 
RobertFludd.— Dans  la  franc-maçonnerie, le  nom  de 
Rose-Croix  désigne  un  des  %nd»B  qui  viennent  au- 
dessus  de  celui  de  mattie. 

ROSELLINI  (Hippolyie),  né  à  Pise  en  1800.  ^. 
en  1843,  prefessa  les  langues  orientales,  puis  Tar* 
chéologie  a  Pise,  se  lia  avec  Cbampollion,  qui  lui 
inspira  le  goût  des  études  hiôroglypni^es.  fut  mis 
par  le  ^rand-duc  de  Toscane,  en  1828,  à  la  tète  d'une 
expédition  scientifique  oui  visita  r%ypte  en  même 
temps  que  l'expédition  nantaise  dingw  par  Chamr 
poUion;  publia,  de  concert  avec  ce  savant,  les  ifonu- 
ments  dTÉgypte  et  de  Nubie  {1833-45,  10  v.  Lori, 
avec  atlas) ,  terminés  après  sa  mort  par  sef  amis» 

ROSBIIONI^E,  fille  de  Cunimond,  roi  des  Gépides» 
fut  &Mrcée  d'épouser  Alboin,  roi  des  Lombards,  qp 
venait  de  battre  ton  père  et  de  le  mettre  à  mort  <fi6t). 
Ce  barbare  l'ayant  contrainte  à  boire  dans  le  crine 
de  son  nropre  père,  dont  il  se  servait  en  niise  de 
coupe ,  elle  se  venjj^  en  le  faisant  tuer  par  Féridée. 
secrétaire  d'fielnuchild,  son  amant  (573),  pois  ette 
donna  sa  main  à  ce  denier,  et  s'enfuit  avec  lui  à 
Ravenne.  Mais  bientôt  elle  voulut  empoisonpor  ce 


KOsfi 


—  I63fi 


tlOSfl 


V  mari  pour  épouser  Texarque  Longin  :  Helmichild,  ftôSKâ  (Guerre  des  deux-),  guerre  civile  qui  dé- 
instruit  à  temps  de  son  dessein,  la  força  de  boire  sola  TànRleterre  pendant  lezv*  s.,  eut  pourcauielt 
elle-même  le  poison  qu'elle  avait  préparé.  Alfieri  a  rivalité  des  maisons  de  Lancastre  et  (rTork  qui  se 
fait  de  Rosemonde  l'héroïne  d'une  de  ses  tragédies.  ^  disputaient  le  trône,  et  prit  son  nom  de  ce  que  les 
KOSBMONDE,  maltresse  de  Henri  II,  roi  d'Angleterre,  '  chefs  des  deux  partis  portaient  chacun  une  rose  dans 
était  fille  de  lord  Walter  Cliffbrd,  d'une  des  plus  il-  ,  son  écu  :  les  ducs  d'Torlc,  une  rote  blanche,  lesLan- 
lustres  maisons  de  l'Angleterre.  Voulant  la  garantir  ,  castre  une  rose  rouge,  La  maison  de  Lancastre,  issu< 


des  jalouses  entreprises  d'Ëléonore  de  Guyenne ,  sa 
fomme  légitime,  Henri  fît  construire  pour  elle  à 
Woodstock  un  asile  mystérieux  avec  une  espèce  de 
labyrinthe  :  elle  y  mit  au  jour  deux  enfants,  Richard 
Longue  Ëpée  et  Geoffroy,  qui  devint  archevêque 
dTork.  Elle  mourut  jeune,  vers  1173;  on  crut  que, 
pendant  une  absence  de  Henri,  Èléonore  s'était  in- 
troduite à  Woodstock  et  avait  donné  la  mort  à  sa 
rivale.  BrifTaut  a  pris  cette  femme  célèbre  pour  hé- 
roïne d'une  poème ,  Addison  d'un  opéra  et  Bonne- 
chose  d'une  tragédie  (1826). 

ROSEN,  famille  originaire  de  Livonie  et  établie  en 
Suède,  a  fourni  deux  nommes  de  guerre  remarqua- 
bles. Reinhold  de  R.,  lieutenant  de  Gustave-Adolphe 
dans  la  guerre  de  Trente  ans,  est  un  de  ceux  qui  pri- 
rent le  commandement  de  l'armée  protestante  après 
la  mort  de  Bernard  de  Saxe-Weimar  (1639).  Passé 
comme  lieutenant  général  au  service  de  la  France , 
il  contribua,  en  1650,  au  gain  de  la  bat.  de  Réthel; 
il  m.  en  1667.  —  Conrad,  marquis  de  R.,  cousin  du 
iréc.  né  en  Alsace  en  1628,  m.  en  1715.  D'abord 
page  de  la  reine  de  Suède  Christine,  il  fut  obligé  de 
s'expatrier  à  la  suite  d'un  duel,  prit  du  service  en 
France,  y  débuta  comme  simple  soldat,  se  distingua 
à  l'attaque  des  lignes  d'Arras,  devint  colonel  d'un  ré- 
giment de  son  nom ,  combattit  vaillamment  à  Senef 
en  1674,  fut  nommé  maréchal  de  camp  en  1678,  défît 
les  troupes  brandehourgeoises  à  Minden  et  au  passage 
du  Weser,  1679,  et  passa  lieutenant  général  en  1688. 
Chargé  de  commander  une  expédition  tentée  en  Ir- 
lande en  faveur  de  Jacques  II,  û  reçut  de  ce  prince  en 
1688  le  titre  de  maréchal  générai  d'Irlanae.  Après 
s'être  encore  signalé  à  la  bataille  de  Nerwinde,  aux 
sièges  de  Charleroi  et  de  Nimègue,  il  fut  fait  maré- 
chal de  France  en  1703.  C'est  de  lui  que  Voltaire, 
parlant  de  l'avenir  du  simple  soldat,  a  dit  : 

Rose  et  Fabert  ont  ainsi  commencé. 

ROSENAU,  V.  de  Hongrie  (Gœmter),  sur  le  Sajo, 
à  35  kiL  N.  E.  de  Goemœr;  6000  hab.  Evéché*  gym- 
nase, séminaire.  Forges,  toiles^  papier,  vin,  hyaro- 
mel,  cire.  Eaux  minérales;  mines  de  fer,  cuivre, 
cinaj)re,  antimoine. 

ROSENMULLER  (J.  Chrétien),  anatomiste ,  né  en 
1771,  près  d'IIildburghausen,  m.  en  1820,  professa 
à  l'Université  de  Leipsick  et  fil,  entre  autres  décou- 
vertes, celle  de  l'appareil  que  l'on  nomme  encote 
Organe  de  RosenmuÙer,  Il  a  publié  :  De  ossibus  fo:- 
gilibus  animalis  cujusdam,  Leipsick,  1794;  Orga- 
norum  lacrymalium  partiumque  exiemarum  oenli 
description  Xl^l  \  Atlas  anatomico^irurgieum,  1805- 
1812;  Compendium  anatomicum^  1819. 

KossNMnLLBB(Jean  Georges),  théologien  luthérien, 
né  en  1736  à  Ummerstadt,  près  d'Hildburghausen, 
m.  en  1815,  professa  la  théologie  à  Erlangen,  à  Gies- 
sen,  à  Leipsick  (1786),  réforma  sur  quelques  poinU 
la  liturgie  protestante,  et  se  fit  un  nom  dans  l'exé- 
gèse par  ses  Scholia  in  Novum  Testamentum,  6  vol. 
in-S,  Nuremberg,  1777-1782,  ouvrage  oui  obtint  plu- 


du  3*  fils  d'Edouard  III,  Jean  de  Gand,  duc  de  Laih 
castre,  occupait  le  trône  depuis  que  Henri  de  Lancas- 
tre (roi  sous  le  nom  de  Henri  IV)  avait  détrôné  Ri- 
chard II,  fils  du  Prince-Noir  et  petit-fils  d'Edouard  IK 
(1399),  et  elle  avait  déjà  fourni  trois  rois  à  l'Angle- 
terre, Henri  IV,  Henri  V  et  Henri  VI,  lorsque,  sous  le 
dernier,  la  maison  d'York  fit  revivre  ses  droits  à  la 
couronne.  La  maison  d'York  descendait  d'Edmond  de 
Langley,  duc  d'York,  oui  n'était  que  le  4*  fils  d'E- 
douard III;  mais  cette  branche  s'était  alliée  à  la  fa- 
mille de  Clarence,  issue  de  Lionel,  2*  fils  du  mêae 
Edouard,  et  avait  hérité  de  ses  droits,  sanctionnés 
par  le  Parlement  en  1385.  Richard  d'York,  qui  était 
petit-fils  d'Edmond,  1"  duc  d'York,  et  qui  avait  pour 
mère  Anne  Mortimer .  héritière  de  la  maison  de  Cla- 
rence, leva  l'étendara  de  la  révolte  en  1450  :  il  pro- 
fita pour  cela  du  mécontentement  qu'excitait  eij 
Angleterre  la  perte  successive  de  toutes  les  provin- 
ces de  France ,  abandonnées  par  Henri  VI.  D'abord 
vainqueur  à  St-Albans  (1455)  et  à  Northamptoo 
n  460) ,  il  fut  battu  et  tué  à  Wakefield  (1460)  ;  mais  son 
fils  Edouard ,  soutenu  par  Warwick  et  par  les  comtés 
du  sud,  ccftitinua  la  lutte ,  marcha  sur  Londres 
et  s'y  fit  proclamer  roi  sous  le  nom  d'Edouard  IV 
(mars  1461);  il  remportai  Towton  une  victoire  dans 
laquelle  Henri  VI  fut  fait  prisonnier  (1461),  et  confina 
ce  prince  à  la  Tour  de  Londres.  Après  une  nouvelle 
lutte,  dans  laquelle  les  deux  compétiteurs  eurent 
successivement  l'avantage,  Edouard  d'York  resta  dé- 
finitivement maître  du  trône.  Il  le  transmit  en  mou- 
rant à  ses  enfants ,  qui  fur  ent  placés  sous  la  tutelle 
de  leur  oncle  Richard,  duc  de  Glocester.  Celui-ci, 
après  avoir  fait  périr  ses  neveux,  se  fit  proclamer 
roi  en  1483,  sous  le  nom  de  Richard  III  ;  mais  ]l  se 
rendit  tellement  odieux  qu'il  excita  un  soulèvement 
général.  Henri  Tudor  de  Richmond,  issu  des  Lan- 
castre par  sa  mère,  vint  l'attaquer,  remporta  sur  lui 
la  victoire  de  Bosworth,  le  tua  de  samamet  se  plaça 
sur  le  trône  (1485).  Ce  priace,  connu  dans  l'histoire 
sous  le  nom  de  Henri  VII,  épousa  après  sa  victoire 
Elisabeth  d'York,  fille  d'Edouard  IV,  et  confondit 
ainsi  les  droits  des  deux  malsons,  ce  qui  mit  fia  A  ^ 
guerre.  F.  henri  vi,  henri  vu,  édouard  iv,  w- 

CHARDm,    MARGUERITE  (d'AnjOU),  WAH WIŒ,  «tC. 

ROSETTE,  Rafhid  en  Arabe,  v.  de  la  B.-^ypt.e; 
ch.-l.  de  province,  sur  la  branche  occid.  du  N" 
(branche  Bolbitine  des  anciens)  et  à  9  kil.  de  son 
embouchure,  à  50  kil.  N.  E.  d'Alexandrie;  de  15 à 
20  000  h.  Une  barre  dangereuse  empêche  les  narines 
de  remonter  jusqu'à  Rosette;  aussi  le  commerce  de 
cette  ville  est-il  très-déchu.— Rosette  fut  fondée  en 
870  par  les  Arabes  près  des  anc.  villes  de  Bolbinne 
et  de  Metelis,  Les  Français  l'occupèrent  en  1798.  !•«* 
Anglais  ont  vainement  essayé  de  la  prendre  en  1807. 
—  On  appelé  Inscription  de  Rosette  une  célèbre  in- 
scription gravée  sur  une  pierre  de  granit,  découverte 
en  1799  à  Rosette  par  les  Français  pendant  l'expédi- 
tion d'Egypte  ;  elle  est  en  3  langues  (hiérogh-phiqu^. 
égyptien  vulgaire  et  grec),  et  date  de  l'an  193 at. 


^ _„ MT^f^' 

Manuels  de  Bibliographie  biblique,  1797,  irÀrchéo-  que,  avec  un  commentaire;  elle  a  été  puWiée  de 
logte  biblique t  1823 ^  de  savants  travaux  sur  l'arabe,  nouveau  en  Allemagne  avec  commentaires,  par"* 
et  prit  une  part  active  à  la  rédaction  de  la  Gazette  Brugsch,  Beriin,  1851,  et  par  Uhemann,  1853.  On 
littéraire  de  Leipsick,  Les  ouvrages  des  deux  Rosen-  en  trouve  aussi  le  texte  dans  les  Fragmenta  histort- 
muller  sont  écrits  au  point  de  vue  du  rationalisme.  '  corum  grœc.  de  la  Collection  Didot. 
ROSES,  viUe  d'Espagne.  F.  rosas,  |     ROSUEIM,  ch.-L  de  cani.  (B.-Khin),  au  pied  des 


ftOSS 


—  1637  — 


ftOsS 


Vosges,  à  24  kiL  S.  0.  de  Strasbourg  et  $  30  k.  N. 
de  Schelestadt;  3010  h?b.  Bonneterie,  forges,  eaux 
saliDes  froides.  Fondée  au  zn*  s.;  jadis  yille  libre  et 
iapériale;  dévastée  par  un  incendie  en  1835. 

ROSIÈRE  (la).  F.  médard  (S.)  et  salenct. 

ROSIÈBBS,  cb.-l.  de  cant.  (Somme),  à  24  kil.  N. 
K.  de  Montdidier;  2390  hab.  Station.  Filatures. 

sosiÊRBs-ADX-ftALiNES ,  bg  de  la  Meurthe,  à  20  kil. 
S.  E.  de  Nancy,  sur  la  r.  g.  de  la  Meurthe  et  le  chemin 
de  fer  de  Pans  à  Strasbourg:  2179  hab.  Haras  fondé 
en  1703;  anc.  salines  abanaonnées  depuis  1760. 

ROSIERS,  vge  du  dép.  de  la  Corrèze,  à  24  kil.  N. 
0.  de  Bri?es.  Patrie  du  pape  Clément  VI. 

R0S15  (J.),  Rosinutt  antiauaire,  né  en  1551  à 
Eisenach,  m.  en  1626.  d'abora  professeur,  puis  pré- 
dicateur à  la  cathédrale  de  Naumbourg,  a  laissé  An- 
liquitatum  ronwnarum  corpus ,  B&le,  1583,  in-f. 
(continué  par  Dempster)^  ouvrage  longtemps  estimé, 
mais  aujourd'hui  fort  arriéré. 

ROSKILD,  Rothschild  en  allemand,  t.  de  Dane- 
mark (Seeland),  à  35  k.  S.  0.  de  Copenhague  ;  2000  h. 
Château  royal,  belle  église.  Anc.  résidence  des  rois 
de  Danemark,  anc.  évéché.  Un  traité  de  paix  y  fut  si- 
gné en  1638  entre  le  Danemark  et  la  Suède,  qui  y 
acquit  la  Scanie,  le  Halland  et  la  Blékingie. 

SOSUN,  T.  d'Ecosse  (Edimbourg)^  à  9  kil.  S.  0. 
d'Edimbourg.  Chapelle  gothique,  bàtie  en  1440  par 
W.  Sinclair,  roi  des  Orcades.  Aux  env.,  les  Ecossais 
battirent  3  fois  les  Anglais  en  un  même  jour,  1302. 

ROSlflNI  (Carlo),  biographe,  né  en  1758  à  Rove- 
redo,  m.  en  1827,  était  membre  des  académies  de 
la  Crusca  et  de  Turin.  On  a  de  lui  les  Vies  d'Ovide, 
de  SMtpte,  de  Victorin  de  Feltre,  de  Philelphe,  de 
Guarint,  de  J.  J,  Trivulce,  et  une  Hist,  de  Milan 
jusqu'en  1735,  publiée  en  1820. 

RosMLNi-sERBATi  (l'abbé  Autouio),  philosophe,  né 
en  1797  à  Roveredo,  m.  en  1855.  sWcrça  de  rame- 
ner les  savants  à  la  religion  et  les  catholiques  à  la 
science,  initia  l'Italie  aux  principaux  systèmes 


con- 


temporains, et  écrivit  lui-même  sur  presque  toutes 
les  parties  de  la  science  des  ouvrages  que  caracté- 
rise un  éclectisme  spiritualiste.  Outre  une  Histoire 
comparée  des  systèmes,  on  a  de  lui  des  traités dMn- 
throjMlogie,  de  Psychologie^  de  Logique^  de  Jf orale, 
de  thioaicie,  qui  forment  plus  de  30  volumes.  11 
fonda  en  1828  à  Domo  d'Ossola  VInstitut  de  charité, 
dont  les  membres  devaient  se  vouer  à  tous  les  gen- 
res de  bonnes  œuvres,  et  qui  admettait  des  laîaues 
comme  des  prêtres.  Il  compléta  cette  œuvre  par  rin- 
stitution  des  Sceurs  de  la  Providence,  Nommé  car- 
dinal, il  refusa  cette  dignité^  néanmoins,  il  entra 
comme  ministre  de  l'instruction  publique  des  Etats 
romains  dans  le  ministère  Rossi.  Il  fut  l'adversaire 
de  Gioberti  et  de  Lamennais  et  l'ami  de  Hanzoni. 

RQSNT,  vge  de  Seine-et-Oise,  sur  la  r.  g.  de  la 
Seine  et  sur  le  chemin  de  fer  de  Paris  à  Rouen ,  à  7 
l^d'  0.  de  Mantes;  800  hab.  Beau  château,  où  na- 
<iuit  SuUy, acquis  sous  la  Restauration  parla  du- 
chesse de  Berry,  qui  y  fonda  un  hospice. 

RosNY-sous-Bois  (le),  bourg  du  dép.  de  la  Seine, 
entre  Montreuil  etBondy,  à  10  k.  E.  de  Paris;  2158  h. 
Station  du  chem.  de  fer  de  l'Est.  Fort  construit  en  1842. 

ROSPIGLIOSI.   F.  CLÉMENT  IX. 

ROSPORDEN,  ch.-l.  de  c  (Finistère),  à  22  k.  S. 
E.  de  Onimper,  sur  le  bord  d'un  étang;  1242  h. 

ROSS,  V.  d'Angleterre  (Hereford),  sur  la  Wye,  à 
20  kil  S.  £.  d'Hereford;  4000  hab.  Belle  église  (d'où 
Ion  a  une  vue  délicieuse);  cidre  renommé.  Pope  a 
célébré  sous  le  nom  de  VHomme  de  Ross  Jean  Kyrie, 
riche  habitant  de  cette  ville,  qui  consacra  sa  fortune 
à  des  actes  de  bienfaisance.  —  Ville  d'Irlande  (Cork), 
>nr  une  baie  dite  baie  de  Ross,  à  40  kil.  S.  0.  de 
Cork;  1800  h.  Port  presque  ensablé.  Anc  évèchô, 
^j.  réuni  à  celui  de  Cork  ;  anc.  collège. 

fio$s  (Comté  de),  comté  d'Scosse,  forme  l'extré- 
mité N.  de  l'Ecosse  'd'une  mer  à  l'autre  ;  il  a  140  kil. 
sur  80  et  80000  hab.;ch.-l.,  Tain.  Hautes  monta- 
gnes, glaciers  Climat  froid,  ipre.  On  y  trouve  quel- 


ques clanâ  (ceux  de  Ross,  Fraser,  Mackenzie,  Ma- 
cky,  Macrac,  Monroe),qui  parlent  encore  le  gaélique. 

ROSS  (John),  capitaine  de  1^  marine  anglaise, 
1777-1856,  fut  chargé  en  1818  de  chercher  un  pas- 
sage au  N.  0.  de  l'Amérique  entre  l'Atlantique  et  le 
Pacifique,  ne  put  le  trouver,  ntais  explora  le  litto- 
ral septentr.  et  occid.  du  Groenland;  entreprit  en 
1829  une  2*  expédition  à  ses  frais,  pénétra  au  S.  0. 
du  Lancaster-Sund  dans  la  passe  du  Prince-Régent, 
découvrit  le  golfe  de  Boothia,  trouva  le  pôle  magné- 
tique boréal  (par  77»7'Iatet49*9'long.O.),  et  passa 
trois  hivers  dans  ces  climats  glacés,  luttant  contre 
des  périls  de  tout  genre.  Il  a  donné  de  ses  deux  voya- 
ges d'intéressantes  relations,  traduites  par  Defaucon- 
pret,  sous  les  titres  de  Voyage  vers  le  pôle  arctique, 
1819,  Voyagé  à  la  recherche  éCun  passage  au  pôle 
N.  p.,  1835.  En  1850,  à  l'ftge  de  73  ans,  il  entreprit, 
mais  sans  succès,  un  nouveau  voyage  dans  les  mers 
polaires,  à  la  recherche  de  sir  John  Franklin.  A  son  re- 
tour, il  fut  fait  contre-amiral.  —  Son  neveu,  sir  James 
Ross,  capitaine  de  vaisseau,  né  en  1800,  l'accompaena 
dans  ses  voyages  au  p61e  arctique  et  commanda  lui- 
même  de  1839  à  1843  une  expéaition  au  pôle  antarc- 
tique, dont  il  publia  la  relation  en  1847. 

ROSSANO,  Rosdanum.  y,  murée  d'Italie,  dans 
l'anc.  roy.  de  Naples  (Calabre  Gitérieure),  à  6  kil.  de 
la  mer  Ionienne,  à  45  kil.  N.  E.  de  Cosenza;  12000  h. 
Archevêché.  Pâme  du  pane  Jean  XVII.  Fondée,  dit- 
on,  par  les  Œnotriens,  elle  fut  restaurée  par  les  Ro- 
mains et  colonisée  par  Totila,  roi  des  Goths. 

ROSSET  (P.  Fulcrand),  poète,  né  à  Montpellier  en 
1712,  m.  en  1788,  était  conseiller  à  la  cour  des  Ai- 
des de  sa  ville  natale.  Il  a  composé  un  poème  de  VA- 
griculture,  en  6  chants,  qui  parut  en  1774,  et  qu'il 
augmenta  de  3  autres  chants  en  1782.  Ce  poème  est 
froid  et  monotone,  mais  la  versification  en  est  assez 
pure  et  l'on  y  trouve  beaucoup  de  beaux  morceaux. 

ROSSI,  illustre  famille  itahenne,  avait  été  long- 
temps à  la  tète  du  parti  guelfe  à  Parme,  lorsque  les 
Sersécutions  du  caniinal  Bertrand  du  Pouget.  légat 
u  pape,  la  forcèrent  à  se  jeter  dans  les  bras  aes  Gi- 
beims.  Chassée  de  Parme,  elle  y  fut  rétablie  par 
Jean^  roi  de  Bohême  (1333);  mais  dès  1335  Pierre 
Rossi,  qui  s'était  mis  à  la  tête  des  siens,  fut  dépos- 
sédé par  Mastino  de  la  Scala.  Il  alla  prendre  du  ser- 
vice chez  les  Florentins,  qui  faisaient  la  guerre  à 
Mastino,  et  prit  Padoue  (1337);  mais  il  périt  au 
siège  de  Monselice  en  1338,  sans  avoir  pu  rentrer 
dans  Parme.  Cependant  sa  famille  y  fut  rétablie 
peu  de  mois  après. 

ROssi  (Fropertia  dé),  artiste,  né  en  1540  à  Bolo- 
gne ^  morte  en  1.S91,  excellait  dans  la  sculpture  en 
miniature.  Elle  sculpta  la  Passion  de  Jésus-Christ 
tout  entière  sur  un  noyau  de  pêche.  Sprise  d'un 
ieune  homme  qui  la  dédaigna,  elle  éternisa  ses  mal- 
heurs dans  un  bas-relief  en  marbre  qui  représenta 
Joseph  rejetant  les  offres  de  la  femme  de  Putipha/r, 

ROSSI  (Jérôme  de) ,  Rubeus  ou  De  Rubeit,  né  à  Ra- 
venne  en  1559,  m.  en  1607,  partagea  son  temps  en- 
tre la  médecine  et  les  travaux  littéraires,  et  fut  cnargé 
par  ses  concitoyens  d'une  mission  auprès  de  Clé- 
ment VIII.  On  a  de  lui  une  Histoire  de  Ravenne,  en 
10  livres  (en  latin),  Venise,  1572,  un  Traité  de  la 
distillation,  1582,  etc. 

ROSSI  (Bastiauo  de),  Florentin,  un  des  fondateurs 
de  l'Académie  de  la  Crusca,  fut  secrétaire  de  cette 
compagnie  et  donna  plusieurs  éditions  du  Diction- 
naire de  la  Crusca;  mais  il  est  surtout  connu  par 
son  animosité  contre  le  Tasse. 

ROSsi  (Jean  Victor),  dit  Janus Niciiu  Erythr^us, 
né  à  Rome  en  1577,  m.  en  1647,  s'attacha  à  difl'é- 
rents  prélats  et  finalement  au  pape  Alexandre  VU, 
et  n'en  dirigea  pas  moins,  sous  le  titre  d'£'udemicS 
(1637) ,  une  satire  contre  la  cour  de  Rome.  On  a  en 
outre  de  lui  Pinacotheca  virorum  illustrium  (Colo- 
gne, 1643),  ouvrage  de  biographie  précieux  pour  'es 
renseignements,  mais  partial  et  entaché  de  flatterie; 
des  Discours  (en  latin),  des  Lettres  et  des  Dictlogues. 


ROSS 


—  i6»Jb 


K(xra 


K08ST  rPellegrino),  économiste  et  diplomate,  né 
en  1787  a  Carrare,  entra  au  barreau  a«  Bologne, 
mais  fut  forcé  de  s*exiler  en  1815  à  cause  de  son 
attachement  au  parti  français,  se  réfugia  à  Genève  et 
fut  appelé  par  cette  ville  en  181 9  à  la  chaire  de  drok 
roBiam;  repréienta  en  1832  le  canton  de  Genève 
dane  la  diète  conatituante  qui  devait  réviser  le  pacte 
fédéral  y  proposa  un  projet  de  pacte  que  la  diète 
adopta,  mais  qui  fut  rejeté  par  les  communes;  vint 
alors  en  France  où  il  se  fit  naturaliser,  fut  pourvu 
de  la  chaire  d'économie  nolitimie  du  CoUége  de 
France .  puifl  appelé  à  rjScole  de  droit  de  Paris  pour 
y  remplir  une  cAaire  de  droit  constitutionnel;  rem- 
plaça en  1636  Sâeyès  à  TÂcadéoiie  des  scienoea  mora- 
les, devint  en  1840membre  du  Conseil  de  rinstruction 
publioue  et  fdt  lait  en  184^ pair  de  Pranoe.  Bnvoyé 
en  1846  à  Rome  oomme  ministre  plénipotentiaire, 
puis  comme  ambassadeur,  il  gagna  la  confiance  du 
pape  Pie  IX  et  accepta  en  1848,  après  quelque  hési- 
tation,  le  poste  de  chef  de  son  ministère.  Il  travaillait 
avec  ardeur  à  donner  anz  fitata  pontificaui  un  gou- 
vexTiement  oonstitutionnel  ainsi  qu'à  préparer  l'unité 
de  ritalie  lorsqu'il  périt  assassiné  par  un  républicain 
fanatique,  le  15  nov.  1848.  «  Rossi,  dit  K.  Mignet, 
a  été  un  théoricien  circonspect,  un  professeur  con- 
sommé,  un  lé^^teur  conciliant  U  a  en  plusieurs 
patries,  mais  u  n'a  sern  qu^Ine  oauae,  la  cause  de 
la  liberté  réglée  par  la  loi.  »  Ses  prinnipauz  ouvrages 
sont  :  Traité  du  droit  pinal^  l&i»,  ou  il  concilie  le 
principe  d'utilité  de  Bentham  avec  celui  de  la  jus- 
tice; Cours  dé  droit  eofialtlic«ionii«2,  recueilli  par  des 
aténognphes,  1835-36;  Cours  dficomomit  foUtiqus^ 
1840-M,  4  vol.  in-8  (dont  les  2  demîers  publiés  par 
ses  fils);  Mélanges  d*éoonomio,  publia  en  1857. 
M.  Mignet  a  lu  à  rAcadémie  des  sciences  morales 
en  1849  une  excellente  NaUcê  historique  sur  Roasi. 
Pie  IX  lui  a  fait  ériger  un  monument  dans  Roodo. 

EOSSOENT,  V.  de  Russie  dTSurope  (Vllna),  à  300 
kil.  N.  0.  de  Viboa;  dOQO  h.  Ane.  capitale  de  la  Sa- 
mogitie,  et  encore  aiy.  réadeoce  de Tévéque  de  Sft» 
mogitie  ;  collège  des  Piaristes* 

ROSSIGNOL,  fameux  maître  d'écriture,  m.  es 
1736;  fut  employé  du  temps  de  la  Régence  à  écrire 
les  biUets  de  banque.  On  a  beaucoup  gravé  d'apfès 
ce  maître,  qui  fut  le  premier  dans  son  art 

ROSfiiaHOL  (J.  Ant.),  démagogue,  né  à  Paris  en 
1759»  Tûm  en  1802,  était  ouvrier  orfèvre  avant  la  Ré- 
volution.  Se  disant  un  des  vmnqueuni  de  la  Bastille, 
il  fut  un  des  principaux  meneors  des  insurrectiona 
des  faubourgs.  Lieutenant-colonel  en  Vendée  sous 
Biron,  puis  ffénérml  en  chef  de  l'armée  des  Côtes 
de  La  Mocheue^  il  ne  montra  oue  de  l'incapacité,  se 
fit  battrai,  et  cemmit  nombre  oe  concussions  et  d'à* 
tcocités.  Destitué  à  diverses  reprisée,  il  se  fit  tou- 
jours replacer  par  Robespierre.  Après  la  chute  de 
ce  protecteur,  il  se  jeta  dane  le  complot  Babeuf  :  il 
s'enfuit  pendant  le  jugement  et  fut  néanmoins  ac- 
quitté. Placé  sur  la  hste  des  suspects  après  le  18  bru- 
maire, il  fut,  à  la  suite  de  l'explosion  de  la  madiine 
infemala,  traniqMirié  à  111e  d'ADJoaan,  où  il  mourut. 

KOSSO  (le),  dit  JfaUreAous,  peintre  de  Florence 
(1496-1541),  se  forma  en  étudiant  Michel-Ange  et 
les  anciens  maîtres,  surtout  le  Parmesan.  Fraeçals  I 
l'appela  en  France,  et  le  nomma  suràitendaat  des 
travaux  de  Fontainebleau^  dont  la  grande  galerie 
fut  construit»  sur  ses  desims  et  embellie  par  lui  de 

S  ceintures,  de  frises  et  de  riches  ornements  en  stuc 
aij.  détruits);  il  reçut  en  récompense  un  caeonicat 
L  la  Ste-Ghapelle.  Le  Rosso  accusa  Pellegrinoi,  qui 
avait  été  son  ami,  de  lui  avoir  volé  une  somme  cod* 
ôdérable  :  IMnnocenoe  de  celui-ci  ayant  été  reconnue, 
il  s'empoisonna  de  désespoir.  Cet  artiste  a  du  graa- 
diose,  de  U  hardiesse  et  de  la  vérité  daBs  la  dispo- 
sîtion  des  groupes,  une  couleur  briUante,  mais  tn>p< 
peu  de  vérité  dans  l'imiteUon  de  la  nature.  Parmi 
ses  meilleures  conomositioiis  on  cite  :  VAseofnpUon 
dsfa  yierge  et  la  vierge  aceompamiée  de  plueieun 
eatnu,  à  Florence;  uae  Deeeenie  de  eroi»^  à  Borgo* 


San-Sepolcro:  la  Vierge  reeetaiM  les  hommages  de 
Ste  ÉiisabetA;  un  Ch^i  au  tomheaUf  au  Louvre. 
Il  était  très-jaloux  du  Priraatice,  qui,  à  son  tour, 
a  fait  détruire  beaucoup  de  ses  fresques. 

ROSTAM  ou  ROSTAR.  F.  BOuSTdJr. 

BÛSTOGK.,  V.  murée  et  port  du  Meeklembouig- 
Schwértn,  sur  la  Wamow,  a  16  kil.  de  son  embcm- 
chura  dans  la  Baltique,  à  65  kil.  N.  E.  de  Schwérfn; 
34000  h.  Citadelle,  château,  église  St-Martin^  ren 
fermant  le  tombeau  de  Grotius.  Université,  qm  date 
de  1419,  bibliothèque,  cahinet  de  médailles,  mu- 
séum, jardin  botanique,  etc.  Industrie  active  (dnp, 
lainages,  soie,  toile,  araidoe,  vinaigre,  eau-de-vie 
de  grains,  bière,  etc.).  -—  Rosiock  ne  fut  longtemps 
ou'un  village  de  pécheurs  :  aua  xiu*  et  xiv*  s.,  eue 
devint  une  seigneurie,  puis  fut  uae  des  villes  de  la 
Hanse  les  i  plus  florissasles.  Blllcher  y  est  né  :  oo 
y  voit  sa  sÉatue  sur  une  place. 

ROSTOPCHIN  (le  comte  Fédor),  général  ruase, 
né  en  1765  près  de  Tw«r,  m-  en  IftK^  était  gouver- 
neur de  Moscou  en  1811.  Selon  l'opinion  commune, 
il  incendia  la  ville  à  l'approche  des  Fiançais  afin  de 
ne  laisser  aucune  ressource  à  l'ennemi.  Il  se  démit 
de  ses  fonctions  en  1914  et  m.  en  disgréee.  H  a  pu- 
blié à  Paris  en  1823  la  réHU  sur  rtfMtndîe  de  Mœ- 
coK,  brochure,  où  il  nie  l'acte  qui  lui  est  imputé. 

R06T0V,  V.  de  la  Russie  d'Europe  (laroslav),  sur 
le  bord  N.  0.  du  lac  Néro,  à  65  kil.  S.  O.  d'Iaros* 
lav;  6000  hab.  Arehevèché  grec.  Toiles,  vermiUoo, 
vitriol,  suif,  tanneries.  —  Ville  ti^s-ancienne;  long- 
temps oapitile  d'un  petit  État  tdioude.  Prise  et  prse- 
que  anéantie  par  les  Tartares  en  1)37 ,  elle  eonsene 
cependant  son  indépendance  juseu'en  1328,  épo» 
que  à  laquelle  elle  fut  réunie  à  la  Russie. 

ROSTRENEN,  ch.-l.  de  cant.  (Cdtes-du-Nord,  à 
45  kil.  S.  0.  de  Guingamp:  1660  iiab.  Miel. 

ROSTRES.  Rofffro,  oélènre  tribune  aux  harangues 
placée  au  milieu  du  Forum  romain ,  et  du  haut  de  la* 
quelle  on  pariait  au  peuple  dans  ses  assemblées.  L» 
nom  de  Rosfvec  lui  fut  éonné  en  S87  av.  J.-C,  paret 
qu'alors  le  consul  Maeniua  l'orna  des  rostres  ou  épe» 
rons  des  navires  qu'il  avait  pris,  sur  les  Antiates 
dans  une  hetaiRe  navale  gagnée  par  lui. 

ROSWnPB  (Héribert).  savant  jésuite,  né  à 
Utrecht  en  1&69,  m.  en  1629,  enseigna  la  philosophie 
et  la'  théologie  à  Douay  et  à  Anvers.  On  a  de  loi, 
entre  autres  écrits,  FasH  «aiicforum,  Anvers,  1607, 
ouvrage  qui  a  donné  Fidéedu  reoneitdeftBcUaodistes. 

ROSWlim.  V,  HKOsvrra.. 

ROTA,  V.  et  port  d'Espagne  (SéviRe),  ser  l'Océan, 
vis'à-vis  de  Cadix  :  SOOO  nan.  Ym  reneauné. 

ROTA  (Bernardin),  poAt»  italien,  né  iNaplea  en 
1609,  m.  en  1575,  ou  regret  que  lui  causa  la  perte 
de  sa  femme,  avait  été  militaire.  H  a  laissé  des  éU- 
giee^  des  euUoee,  des  éfrigrammes,  des  jonnris,  qui 
l'ont  fait  placer  près  de  Pétrarque,  et  des  églogûes 
maeines  qui  lui  ont  valu  le  titre  de  créateur  dv 
genre  pieoatoreeqme,  La  meilleure  édition  de  ses 
OEuvres  est  de  Maaio,  Naples,  1726. 

ROTE  (la),  juridiction  établie  à  Rome,  an  conmee- 
cernent  du  »v*  s.,  parle  pape  Jean  XXil,  et  réer- 
ganisée  par  Siite  IV  ;  connaît  des  matières  bénéi- 
ciales  dans  tous  les  pays  cetholi^ues.  Ce  tribunal 
est  composé  de  13  docteurs  ecolésiastiqaes  nommés 
auditeurs j  pris  entre  les  quatre  nations  d'Italie,  es 
France,  d'Ëspagoe  et  d'AReaaagne.  Sen  nom  de  Heitt 
dérivé  derola,  roue,  vient  soU  de  oe  que  les  juges 
sont  assis  en  cercle,  soit  plutAt,  eelon  Ducange, 
de  ce  que  le  pavé  de  l»eaUa  où  ile  se  réuniasent  eit 
une  mesalqne  eu  forme  de  cercle. 

BOTHAMIS,  duo  de  Breaeia,  puis  rei  dee  Lod- 
baids  (636-62) ,  dut  le  tfôueau  choit  de  Ooudebergs« 
veuve  àû  roi  Arioeld,  qui  l'épouea.  Il  conquit  sur 
les  Grecs  Gênea,  la  Ligurie  et  plusieurs  parties  de 
Frionl,  publia  le  code  lombard  (643),  et  laissa  le 
trône  à  eon  fils  Redoald.  Partisan  de  rAriaaisme.  ir 
étaUit  dans  chaque  diocèie  un  évéque  arien  à  cétr 
deMfY6que«oatbefiquei. . 


$OTR 


1639  — 


auuB 


EOTEIELIN  (rabbé  Ch.  d'oBLÉANS  de),  né  à  Paris 
CD  1691,  m.  en  1744,  descendait  du  brave  Dunoi^. 
Ami  du  cardinal  de  Polignac,  il  le  suivit  h,  Rome  en 
qualité  de  condaviste.  Il  rap|)Orta  d'Italie  une  belle 
collection  de  médailles,  devint  en  172$  membre  de 
l'Académie  française  et  en  1732  de  celle  des  inscrip- 
tions. Polignac,  s'en  fiant  à  son  goût,  lui  avait  laissé 
en  mourant  le  soin  de  publier  VAntirluerèce ;  Rothe- 
lin  révisa  ce  poSme  avec  soin;  mais,  sentant  sa  fin 
approcher,  il  le  transmit  à  I^beau,  qui  le  publia. 
BOTHENBOURG,  v.  de  la  Hesse-Cassel.  cn.-l.  de 
cercle,  sur  la  Fuldc,  à  45  kil.  S.  E.  de  Casse! :  4000  b. 
ioc.  cl.âteau  des  landgraves.  Vins,  sucre  ae  bette- 
raves. Ëcole  d'agriculture  et  d'industrie.  Draps,  pa- 
pier, poudre,  -—ville  du  Wurtemberg  (Fôret-Noire), 
à  11  kil.  S.  a  de  Tûbingue,  sur  leNecker;  6000  b. 
fivècbé  catboliqu^. 

ROTI|£EDITE(  vge  d'Angleterre  (Surrey),  sur  la 
r.  dr.  de  la  Tamise,  tout  près  de  Londres,  a  2  kil. 
du  pont  de  Looidres;  13  000  bab.  (Test  en  face  de  Ro- 
therbite  que  s'ouvre  le  ti^nnel  de  la  T^amise, 

BOTHSAY,  V.  d'Ecosse,  clj.-l.  du  comté  de  Bute, 
sur  la  côte  £.  de  Tlle  dç  Bute,  et  à  45  kil.  0.  de  Glas- 
gow. 6000  bab.  Pécbe  active.  —  Jadis  ville  consi- 
dérable, résidence  des  anc.  rois  d'Ecosse.  En  1398, 
Darid,  comte  de  Carrick  et  fils  aîné  du  roi  d'Ecosse 
Robert  111,  fut  créé  duc  de  Rothsay  :  longtemps  de- 
puis, l'héritier  présomptif  porta  ce  titre. 

BOTHSaiEN-SAUH,  v.  Oe  Ru.«isie  (Finlande),  sur 
une  île  située  à  l'en^^oucti.  de  la  Rymmène  dans  le 
golfe  de  Finlande,  à  15 kil.  S.  0.  de  Friedrichshamn. 
Vaste  port  militaire,  deux  forts,  chantiers,  casernes 
pour   14  000  hompaes.  Victoire  navale  des  Suédois 
sur  \e9  Russes  en  1790. 
ROTHSCHILD,  v.  de  Danemark.  T,  aosULn. 
ROTHSCQIU)  (Mqyer  AnseUne] ,  fondateur  d'une 
célèbre  maison  de  bannue,  né  en  1743  à  Frapcfort- 
sur-le^Hein.  d'une  famille  israélite,  m.  en  1812,  entra 
fort  jeune  cnez  un  banquier  de  Hanovre,  amassa  un 
veut  capital  avec  lequel  il  alla  s'établir  a  Francfort, 
fut  en  18Q1  nommé  par  le  landgrave  de  Hesae  agent 
de  sa  cour,  sj^uva  au  péril  de  sa  fortune  les  biens  de 
ce  prince  lorsqu'il  fut  obligé  de  quitter  ses  États  ^n 
1806,  gagna  paj  cette  conduite  la  confiance  de  tou- 
tes les  têtes  couronnées,  entra  en  r^ation  d'affaires 
avec  presque  toutes  les  cours  de  l'Europe,  et  vit  en  peu 
d'années  sa  maison  prendre  le  plus  grand  essor.  — 
Il  lai|sa  10  enfants,  dont  5  fils,  qui,  continuant  sa 
maioon,  en  firent  le  premier  établissement  de  ban- 
que de  fEuropQ,  et  fondèrent  dans  les  principales 
Tilles  (U  nouveaux  comptoirs.  L'aîné^  Anselme.  1772* 
1865,  fut  le  chef  de  Ja  maison  â[e  Fr^cfort;  Salopaon, 
1T7V18SÔ,  de  l^i  maison  de  Vienne;  Nathan,  1777^ 
1836.  aU^  s'étahlir  à  Manchester,  puis  à  Londres; 
Charles,  né  ei^  178§,  ^'établit  \  Najdes  ;  James, 
1792- lo68,  h  Paris,  Biçn  que  disséminés  ainsi  sur  des 
points  forts  éloignés,  les  frères  Rothschild  forment 
une  seule  m/^ispn.  C'est  surtout  à  leur  uuiofl  et  à 
leur  réputation  de  Iç^iiuté  çfuHls  doivent  la  prospé- 
rité ei;traordinaire  et  toujow^s  croissai^te  de  leur  éta- 
bUsseqaent  :  i^ussi  ont7ils  pour  devise  :  eofi«ordta, 
industria,  integriias.  L'e;(nperevir  4'Autric]>e  qui, 
di^  1815,  avait  ai\ob)i  tous  les  montres  de  oet^  fa- 
pgSiVs,  leur  a  eqiift^  en  1822  le  titre  de  baron. 

B01SWEIL ,  Ara  FlamUe,  RQ^ort|/a,  t.  muré^ 
du  Wurtemberg  (ForêtrNoire) ,  sur  le  Neckar,  A  50  k. 
8.  O.  4^  Tubingiçe.;  MOO  hab.  Bta^lissements  d'in- 
atraotion.  —Jadis  yflle  libre  impériale.  EÛe  tnX  prise 
per  les  Fiançais  en  164?  :  le  maréchal  Guébria^t  fut 
Dfessé  mortelleipent  à  ce  siège. 

BOTOMAGUS,  Roiitfn,  t.  de  U  Gaule,  ohez  Içs 
Té^iotasie^^  était  1^  métropole  de  la  Lyonnaise  2*. 
BOTOKOO  (mont),  la  nlus  haute  mont,  d^  la  Corse, 
à  12  kJl.  3-  0.  (ile  Gorte,  a  2672"  de  haut. 

MOm^OC  (leap,  le},  poçtç  drami^tique,  né  àDre\^x 
en  1609,  çi.  ui  1(^,  sortait  d'une  famille  illustre, 
issue  des  comtes  de  Perche,  dont  le  domaine  se  Toit 
encore  à  Nog^at-l^Retrou.  11  était  lieutenant  civil 


et  criminel  de  Dreux,  et  partageait  son  temps  entre 
Paris  et  cette  vrille;  ayant  appns,  pendant  un  séjour 
qu'il  fadsait  à  Paris,  qu'une  maladie  épidémique  ra- 
vageait la  ville  de  Dreux,  il  y  courut  pour  donner 
ses  soins  aux  habitants,  et  fut  eplevé  en  3  jours.  On 
a  de  lui  23  i)ièces,  tragédies  ou  comédies.  On  j  re- 
marque AnligoM  et  I^igénit^  imitées  de  Sopnocle 
et  d'Euripide,  Us  Captifs,  les  Ménechmes,  les  Sosies , 
imitées  de  Plante,  5.  Genesi^  Hercule,  Bélisairet  enfin 
Venceslas  (1647)  et  Chosroès  (1649),  qui  sontseschefb- 
d'œuvre.  Corneille  appelait  Rotrou  son  père,  parce  que 
ce  poète,  connu  avant  lui,  lui  avait  donné  de  Dons  con- 
seils et  rendu  de  bons  offices.  Cependant  le  Cid ,  Âo- 
rtue,  Cinna.  WeracHus,  Kfiodogune,  avaient  paru 
avant  le  chef-d'œuvre  de  Rotrou.  La  diction  de  Ro- 
trou est  souvent  lourde  et  peu  harmonieuse  ;  sa 
composition  est  faiUe,  ses  situations  en  général 
sentent  plus  le  roman  que  la  tragédie;  cependant 
il  est  plem  d^énergie,  et,  si  on  le  compare  a  Mairet 
et  à  Jodelle,  il  était  en  progrès.  La  meilleure  édi- 
tion des  OÉuvres  de  Rotrou  est  celle  de  Violet- 
Leduc,  Paris,  1820-182$,  5  vol.  in-8. 

ROTTECK  (Charles  de),  historien,  né  en  1779  à 
Fribourg  en  Brisgau,  m.  en  1840,  professa  l'histoire 
à  Fribourg  dés  1798,  puis  voyagea  pour  complé- 
ter ses  connaissances,  plubiia  à  son  retour  des  ouvra-  . 
ges  remarquables  par  leur  tendance  libérale,  fut 
nommé  conseiller  ou  |rand-duc  de  Bade  en  1806. 
puis  professeur  de  droit  et  d'économie  politique  à 
Fribouig,  fut  élu  en  1819  député  de  l'université  à  la 
1'*  chambre  de  Bade,  défendit  avec  ardeur  les  liber- 
tés publiques  (surtout  la  liberté  de  la  prévue)  à  la 
tribune  et  dans  le  journal  le  Libéral  {aer  Freisin- 
nige);  mars  finit  par  alarmer  l'autorité,  et  vit  en 
1831  supprimer  son  journal  et  son  cours.  On  a  de 
lui  :  Histoire  universelle ^  Fribourg,  1613-27, 9  vol, 
ouvrage  oui  a,  en  plusieurs  éditions  et  dont  un  Abrégé 
a  été  traauit  parSim.  Gunzez,  Paris,  1833-6;  Jfti^^e 
hiisloriq%e  pour  tous  Us  Étais,  1Q28;  Manud  du 
droit  naturel  et  deir  sdenees  foiitiques,  1829-3p  ; 
Manuel  d'économie  poltftçue,  1B35. 

BOTTERPAM,  HoUfoiafMim,  grande  v.  du  roY. 
de  Hollande  (HoÔande  mérid.),  ch.-l.  d'arr. ,  sur  la 
r.  dr.  de  la  Meuse  at  sur  la  Rotter  (ruisseau  qui  s'y 
jette  dans  U  Meuse),  à  28  k.  S.  de  La  Haye  ;  90000  h. 
C'est  la  plus  grande  tille  du  royaupne  après  Amster- 
dam. Grand  et  magnifique  port,  nombreux  canaux, 
bassins  superbes  (les  vaisseaux  arrivent  au  milieu  de 
la  ville)  ;  chemins  de  fer.  Cour  royele,  église  wal- 
lonne, société  des  sciences,  école  latine.  Consulats, 
^urse .  amirauté,  palais  de  la  Compagnie  des  Indes, 
églisp  St- Laurent ,  nôpital  des  vieillards.  Grand  com- 
merce, facUité  par  des  oommunieatioiis  régulières 
avqc  le  Blvre,  Londres,  Hambourg  et  les  ports  de 
la  Baltique,  i^xportatkm  de  lia  et  de  garance;  impor- 
ti^tion  devins,  café,  soore,  ceton, tabac,  etc.  Patrie 
d'gn^sme,  de  Tromp.  —  LMmjportai^ce  de  Rotterdam 
date  du  xin*  s.  :  eHe  Ait  érigée  en  viUe  en  lt70. 
Prise  par  ks  Flamai>ds  en  1297 ,  par  Brederode  en 
1488,  pfir  K»  KraBçais  en  1794,  elle  souffrii  encore 
beaucoup  des  maux  <j|e  la  gverte  pendant  la  Révolj- 
tion ,  et  des  inondations  de  k  Meuse  en  17T6  et  169§. 

IIOU^IX,  efa.-l.  de  oant.  (NoriQ,  sur  le  osnal  de 
oenom,àl0k,N.B.deUUe;49274)i.(eUeeBeomp-  . 
^it  moins  4e  80QÛ  en  1890).  Chambre  oeftsultittfe 
des  aris  et  manufactures,  théâtre,  hôpital,  stattoit 
de  chemin  de  fer,  puits  artésiens;  Bienuliaoturos  et 
fabriques  nombreuses,  étoffes  de  laine  dites  ée  Ao«- 
&a«B,  draps,  tapis,  châles,  éloflespour  gilals,  IkM 
de  t^e,  etc.;  filftures  de  oeten  et  de  laine;  febr. 
de  peignes,  oardes;  fonderies  de  cuivre,  teviluf»- 
ries,  tannefles,  correieriess 

ROU^UD  (P.  Jos.  André),  M^étM  d'ivigaoa.  Ad 
en  1730,  mort  «a  1792,  vi&lse  laerâ  Parie,  se  die- 
tiqgua  comme  économiste  et  granunairieB ,  fut  exilé' 
en  1 7  75  pour  avoir  eeasuté  les  abus,  mais  fut  mppeld  i 
l'année  suivante  par  Necker,  et  oMiiH  une  pensioa 
dé  3900  fr.  Il  a  ooopéré  à  la  rédactioa  du  AwfiNi/ 


fiOtiK 


—  1640 


ROUE 


di  r Agriculture,  du  Commerce  et  dei  Finances^  et  a 
publié,  entre  autres  ouvrages,  une  Histoire  de  VAsie, 
de  V Afrique  et  de  V Amérique,  Paris,  1770-75,  15  vol. 
in-12  ou  5  yo\.  in-4,  et  les  Nouveaux  tynonymet 
françau,  1785  et  1796,  ouvrage  estimé,  qui  se  place 
a  côté  de  ceux  de  Girard,  de  Beauzée,  sur  le  môme 
sv^ei,  et  qui  lui  valut  un  prix  de  l'Académie. 

BOUCHER  (J.  Ant),  poète,  né  en  1746  à  Mont- 
pellier, s'était  déjà  fait  connaître  avantageusement 
lorsqu'il  fut  nommé  par  Turgot  receveur  des  gabelles 
à  Montfort-rAmaury,  espèce  de  sinécure  qui  lui 
permettait  de  se  livrer  à  son  goût  pour  les  lettres. 
Ayant  voulu  s'opposer  aux  excès  de  la  Révolution ,  il 
fut  condamné  à  mort  pendant  la  Terreur  ;  il  subit  le 
supplice  avec  courase  le  7  thermidor  (25  juill.  1794). 
On  a  de  Roucher  Jet  Mois,  poëme  en  12  chants, 
1779,  une  traduction  de  la  Richesse  des  nations  de 
Smith,  1790,  et  divers  morceaux  en  vers  et  en  prose. 
Ses  Mois  eurent  beaucoup  de  vogue  dans  l'origine, 
et  tombèrent  depuis  dans  un  injuste  oubli  :  quoique 
l'ouvrage  soit  long  et  inégalement  écrit,  il  offre  de 
très-beaux  morceaux.  Sa  Correspondance  (pendant 
sa  captivité)  a  été  publiée  en  1797. 

ROUDAH,  île  de  la  Basse-Egypte  (Djizeh),  dans 
le  Nil ,  vis-à-vis  de  Postât  A  Teitremilé  S.  0.  de  celte 
lie  était  le  fameux  nilomètre  des  anciens  Egyptiens. 

ROUDBAR.  forteresse  de  Perse  (Ghilan),  sur  le 
Kizil-Ouzen,  a  60  kil.  S.  0.  de  Recht  et  près  de  Kas- 
bin,  était  la  résidence  de  Kya-Buzurk-omid,  l'un  des 
chefs  des  Assassins. 

ROUELLE  (G.  Fr.),  chimiste ,  né  en  ]  703  au  bourg 
de  llathieu,  près  deCaen,  m.  en  1770,  s'établit  phar- 
macien à  Paris,  y  fit  des  cours  de  chimie  qui  furent 
tr  ès-suivis ,  devint  en  1 742  professeur  de  chimie  au  jar- 
din roval  des  Plantes,  en  1744  membre  adjoint  de 
l'Académie  des  sciences.  Rouelle  est  un  des  nommes 
qui  ont  fait  faire  en  France  le  plus  de  progrès  à  la 
•chimie;  malheureusement  il  écrivait  peu,  et  souvent 
ses  auditeurs  s'appropriaient  ses  découvertes.  On  lui 
doit  surtout  de  précieuses  recherches  sur  les  sels  : 
il  distingua  le  premier  des  sels  neutres,  acides  et 
basiques.  C'est  lui  qui  forma  Macquer,  Darcet,  Sage, 
Cadet.  H.  Cap  a  rédigé  son  Éloge,  1845.~HilaireR., 
aon  frère  et  son  élève  (1718-79),  lui  succéda  au  jar- 
din des  Plantes.  On  lui  doit  plusieurs  découvertes, 
entre  autres  celle  de  l'urée.  On  a  de  lui  un  Tableau 
de  V analyse  chimique,  1774. 

ROUEN,  Rotomagus,  R-udomum,  eh.-l.du  dép.  de 
la  Seine-Inférieure,  sur  la  r.  dr.  ae  la  Seine  (avec 
un  faub.  sur  la  r.  g.),  à  126  k.  N.  0.  de  Paris  par  la 
route,  et  137  par  le  chemin  de  fer;  102  649  h.  Ar- 
chevêché, quW  fait  remonter  à  l'an  260,  et  dont  le 
siège  fut  occupé  par  S.  Mellon,  S.  Rûmain,  S.  Ouen, 
le  cardinal  d'Amboise,  le  cardinal  Ch.  de  Bourbon, 
François  de  Joyeuse,  Franc,  de  Harlay,  etc.  (le  ti- 
tulaire a  le  titre  de  Primat  de  Normandie)-^  enlise 
consistoriale  calviniste;  synagogue;  cour  impériale, 
trib.  de  1*  instance  et  de  commerce;  ch.-l.  dedivi- 
•sion  militaire  :  faculté  de  théologie ,  école  secondaire 
de  médecine,  école  préparatoire  aux  facultés: lycée; 
école  d'hydrographie.  Acad.  des  sciences,  belles-let- 
tres et  arts;  sociétés  de  commerce,  d'agriculture, 
d'émulation ,  etc.  Riche  bibliothèque ,  jardin  bota- 
iiique,  musée.  Beau  port  (la  marée  s'y  fait  sentir,  et 
les  petits  navires  peuvent  y  mouiller);  beau  pont  de 
pierre  (remplaçant  un  poot  de  bateaux  qui  s'élevait 
et  s'abaissait  avec  la  marée) ,  pont  suspendu;  cathé- 
drale magnifique,  dont  la  flèche  a  été  aétruite  par  U 
foudre  en  1822  et  depuis  reconstruite  en  fer,  et  où 
•e  vovait  une  cloche  de  20000  kilogr.  dite  George 
d^Amboise^  fondue  en  1501,  par  ordre  du  cardinal 
•d'Amboise,  archev.  de  Rouen,,  brisée  en  1786:  belle 
èglisa  St-Ouen,  attenante  à  l'hôtel  de  ville  :  cette 
églue,  commencée  en  1318,  est  un  admirable  vais- 
seau gothique,  que  domine  une  tour  richement  den- 
telée, et  dont  le  portail,  ouvrage  tout  récent,  a  été 
achevé  en  1852;  tour  du  beffroi  ou  de  la  Grosse  Bor- 
loge,  élevée  en  1389;  halle  aux  toiles,  palais  de  jus- 


tice, hôtel  de  ville,  vaste  Hôtel-Dieu,  bourse,  théi- 
très,  superbes  boulevards.  Plusieurs  faubourgs  :  céni 
de  Bouvreuil  et  de  Beauvoisine  au  N.,  de  S.-Hilaire 
au  N.  E. ,  de  Martin  ville  à  l'E. ,  d'Eauplet  au  S.  E.,  de 
de  St  Sever  au  S.  (sur .la  r.  g.  de  la  Seine).  Beaux 
quais,  deux  belles  rues,  la  rue  Napoléon  ou  Impé- 
riale, et  la  rue  de  Crosne;  mais  la  ville  est  généra- 
lement mal  bâtie,  les  rues  sont  étroites  et  tortueu- 
ses, les  maisons  en  partie  construites  en  bois.  La 
ville  est  encaissée  entre  plusieurs  collines  (Ste-Catbe- 
rine,  mont  Riboudet,  etc.)  et  traversée  par  3  petites 
riv.  (l'Aubec,  le  Robec,  la  Renelle),  ce  qui  la  rend 
fort  humide.  Chemin  de  fer,  allant  de  Rouen  à  Paris 
et  au  Havre.  Grande  industrie  :  nombreuses  ^tu- 
rcs de  cotonj  tissas,  toiles  dites  rouenntries;  tein- 
tureries, raffineries  de  sucre,  confiserie  renommée, 
surtout  pour  le  sucre  de  pomme  et  lagelèe  de  pomme; 
quincaifierie,  tanneries,  brasseries,  fonderies  de  mé- 
taux, orfèvrerie.  Commerce  très-actif  ;  grand  et  petit 
cabotage.  Trois  foires  de  15  jours,  les  20  février, 
20  juin  et  23  octobre  :  cette  dernière  surtout,  dite 
foire  de  la  St- Romain,  est  très -importante.— Rouen, 
l'une  des  villes  les  plus  anciennes  du  pays,  était 
avant  la  conquête  romaine  le  chef-lieu  des  Velio- 
casses;  elle  devint  sous  les  Romains  la  métropole  de 
la  2*  Lyonnaise.  Le  Christianisme  y  fut  introouitdès 
le  III*  siècle.  Mérovée,  fils  de  Chilpéric  I,  y  épousa 
en  576  sa  tante  Brunehaut  :  l'archevêque  Prétextât, 
qui  avait  béni  cette  union,  fut  assassiné  dans  la  ca- 
thédrale même  par  ordre  de  Frédégonde.  Les  Nor- 
mands prirent  Rouen  en  841  et  859  :  ce  fu\  dés  lors 
une  de  leurs  stations.  Les  ducs  de  Normandie  v  fixè- 
rent depuis  leur  résidence  et  en  firent  bientôt  une 
grande  ville.  Elle  obtint  une  commune  en  1 144.  Après 
la  condamnation  de  Jean  sans  Terre,  meurtrier  de 
son  neveu  Arthur,  Phi  lippe -Auguste  enleva  Rouen 
aux  Anglais  en  1204.  Elle  n'a  cessé  depuis  d'appar- 
tenir à  la  France  que  de  1419  (époque  à  laquelle 
Henri  Y,  roi  d'Angleterre,  y  fit  son  entrée,  après 
ége  célèbre)  jusqu'à  1449  (où  elle  revint  i  Cnar- 


un  su 


les  Vil  avec  le  reste  de  la  ICormandie).  Dans  l'inter- 
valle avait  eu  lieu  à  Rouen  le  procès  et  U  mort  de 
Jeanne  d'Arc  (1431).  Le  siège  de  Rouen  en  1562  fut 
un  des  actes  principaux  de  la  1**  guerre  civile  re- 
ligieuse du  Calvinisme  ;  le  roi  de  Navarre,  Ant.  de 
Bourbon,  fut  blessé  à  mort  à  ce  siège;  le  duc  Fran- 
çois de  Guise  prit  la  ville  sur  Montgomery.  Henri  IV 
Passiégea  en  1591,  mais  ne  put  la  prendre;  il  y  tint 
en  1596  une  célèbre  assemmée  de  Notables.  La  ré- 
vocation de  l'édit  de  Nantes  fut  fatale  au  coffloerce 
de  Rouen;  il  ne  se  releva  que  sous  Louis  ZVet  sur- 
tout sous  Napoléon  I.  Depuis  il  a  encore  beaucoup 
souffert  par  suite  des  communications  directes  du 
Havre  avec  Paris  au  moyen  du  chemin  de  fer,  et 
plus  récemment  par  l'effet  de  la  disette  du  coton, 
amenée  par  la  guerre  civile  des  Etats-Unis  (1862-64). 
Rouen  avait  jadis  un  parlement,  établi  par  Louis  Xll 
en  1499.  Lors  de  l'organisation  de  l'université  im- 
périale, elle  fut  le  chef-lieu  d'une  académie,  qui  & 
été  supprimée  en  1854.  Rouen  a  vu  naître  les  deux 
Corneille,  Benserade,  St- Amant,  Fontenelle,  Pn* 
don,  Daniel,  Bochart,  Basnage,  Brumoy,  Sanadon, 
J.  Jouvenet,  Restent,  Géricault,  hi  Cbampméjé, 
Mmes  du  Boccage  et  Leprince  de  Beaumont,  Boiel- 
dieu,  le  général  Duvivier,  etc. 

ROCERGUB ,  Rutenieus  pagus ,  anc.  prov.  de 
France,à  l'extrémité  N.E.  du  grand-gouvt  de  Guyenne 
et  Gascogne,  était  limitée  de  trois  côtés  par  le  I^' 
guedoc ,  et  tenait  par  le  4*  à  l'Auvergne  au  N.  et  au 
Quercy  au  N.  0.  :  au  S.  E.  s'étendaient  les  Cévcnnes. 
Le  Rouergue  était  divisé  en  trois  parties  :  le  CoinW 
de  R.,  la  Hte-Marche,  la  B.-Marche.  Places  pruici- 
pales  :  dans  le  Comté,  Rhodez,  St-Geniez,  Kntrar 
ffues:  dans  la  Hte-Marche,  Milhau,  St-Affrigu S 
dans  la  B.-Marche,  Villefranchc,  St-Antonin,  Naja^;. 
Sauveterrc.  Il  forme  auj.  le  dép.  de  l'Avcyron  ts 
une  petite  partie  de  celui  de  Lot-et-Garonne,  -"j^ 
Rouergue,  habité  d'abord  par  les  Ruteni,  fut  co^' 


ftOUG 


—  1641  -• 


ftOUP 


ftit  ptr  les  Romains  dans  TAquitaine  l**.  Il  suivit  le 
sort  de  cette  contrée  et  forma  après  Gharlemagne 
un  comté  particulier  ;  ce  comté  passa  de  bonne  heure 
à  ane  branche  des  comtes  de  Toulouse  :  celle-ci  s'é- 
teignit en  1066,  et  les  comtes  de  Toulouse  en  héri- 
tèrent. Mais  un  de  ces  comtes,  Alphonse  I,  ayant 
besoin  d'argent  pour  aller  à  la  2*  croisade,  engagea 
d'abord  et  puis  vendit  à  Richard,  comte  de  Cariât  et 
de  Lodève,  le  comté  de  Rhodez^  qui  formait  un  tiers 
da  Rouergue  (1147).  Celui-ci  devint  la  souche 
d'une  maison  qui  s'éteignit  dans  les  mftles  en  1302, 
et  dont  rhéritiere  (Cécile)  épousa  Bernard  VI  d'Ar- 
magnac. Le  Rouergue  fut  réuni  par  Henri  IV  (1589). 
ROUÉS  (les),  nom  donné  pendant  la  minorité  de 
Louis  XV  aux  courtisans  débauchés  du  Régent,  sans 
doute  parce  qu'ils  eussent  été  dignes  de  la  roue. 

ROUFFACH,  Âquœ  RuheXf  ch.-l.  de  cant.  (Haut- 
Rhin),  à  15  kil.  S.  de  Colmar,  sur  la  Lauch  et  l'Om- 
iMch;  3917  hab.  Collège,  station  de  chemin  de  fer. 
Tissus  de  coton ,  bonneterie.  Patrie  du  maréchal 
Lefebvre. — Jadis  ville  impériale.  Prise  et  pillée  vers 
1105  par  l'emp.  Henri  V,  contre  lequel  aie  s'était 
révoltée*,  prise  par  les  Impériaux  en  1635  et  par  Tu- 
renne  en  1675. 

ROUFIA,  l'anc.  Ladon,  riv.  de  Grèce,  descend 
du  plateau  central  de  la  Horée,  arrose  l'Arcadie  et 
rfiiide.  et  tombe  dans  le  golfe  d'Arcadie  après  un 
cours  de  130  kil. 

ROUGE  (mer)  ou  golfe  arabique,  MareJlubrumj 
Àrabiau  sinutf  grand  golfe  situé  entre  l'Egypte  et 
TAbyssinie  à  l'O.  et  l'Arabie  à  l'E.  et  au  N. ,  est  sé- 
paré de  la  Méditerranée  par  l'isthme  de  Suez,  et 
s*unit,  au  S. ,  par  le  détroit  de  Babel-Mandeb,  à  la 
mer  des  Indes.  Vers  l'extrémité  N. ,  il  se  partage  en 
deux  golfes,  celui  de  Suez  à  l'O. ,  celui  d'Akaba  à  TE. 
Longueur,  3600  kil.  ;  largeur  moyenne,  240  k.  Cette 
mer  offre  peu  d'Iles  et  ne  reçoit  aucun  fleuve  im- 
portant. Ses  principaux  ports  sont  Djeddah  et  Moka 
sur  la  côte  d'Arabie,  Suez  et  Cosséir  sur  la  côte  d'A- 
frique. EUe  tire  son  nom  de  la  coloration  de  ses  eaux, 
coloration  qui  s'explique  par  la  présence  d'une  mul- 
titude d'algues  et  de  zoophytes  microscopiques  de 
couleur  rouge.  —  La  mer  Rouge  fut,  selon  la  Bible, 
passée  à  fneâ  par  les  Israélites,  conduits  par  Moïse 
et  poursuivis  par  Pharaon.  Cette  mer  fut,  sous  les 
Ptolémées  et  les  Romains^  la  grande  voie  du  com- 
merce. Fort  déchue  depuis  la  découverte  du  cap  de 
Bonne-Espérance,  elle  a  renris  une  grande  impor- 
tance depuis  qu'il  est  possible  de  traverser,  avec  sé- 
curité l'isthme  de  Suez  ;  cette  importance  s'est  fort 
accrue  par  la  création  du  cbemin  ae  fer  qui  traverse 
l'isthme  et  du  canal  de  jonction-  des  deux  mers. 

BOUGE  (aivitas-),  grande  riv.  de  l'Amérique  du 
Nord,  sort  de  la  Sierra-del-Sacramento,dans  le  Nou- 
veau-Mexique, coule  au  S.  E.,  puis  à  l'E. ,  au  S.  et  au 
S.  E.,  sépare  l'Arkansas  du  Texas,  reçoit  la  False- 
WashitU,  la  Bleue,  la  Petite-Riviëre-du-Sud,  la  Ca- 
gamichiy  entre  dans  la  Louisiane,  passe  à  Natchi- 
toches,  et  tombe  dans  le  Mississipi  au-dessous  de 
Natchez,  non  loin  de  son  embouchure,  après  un 
cours  de  2350  k.  Navigation  difficile. 

BOUGÉ,  ch.-l.  de  cant.  (Loire-Inférieure),  à  9  kil. 
N.  O.  de  Cbàteaubriant  ;  2706  hab.  Mine  de  fer. 

ROUGEMONT,  cb.-l.  de  cant.  (Doubs),  à  13  kil.  de 
Beaumeles-Dames;  2772  hab.  Usine  à  fer. 

ROUGET  DE  L'ISLE  (Joseph),  auteur  de  la  Mar- 
inlZaùe,  né  en  1760à  Lons-le-Saulnier,  m.  en  1836» 
était  officier  du  Renie  en  1789  et  adopta  avec  en- 
thousiasme les  id&s  nouvelles.  Se  trouvant,  en  1792, 
^  garnison  à  Strasbourg ,  il  composa  en  une  seule 
nuit  les  paroles  et  la  musique  de  l'hymne  célèbre 
auquel  il  doit  sa  réputation.  Ce  chant  de  guerre, 
composé  pour  l'armée  du  Rhin  dont  l'auteur  faisait 
f^rlMf  devint  bientôt  un  chant  national  et  fit  le 
leur  de  la  France.  Les  volontaires  marseillais  le  ré- 
pétaient en  marchant  contre  les  Tuileries  à  la  journée 
ott  10  août  :  c'est  ce  qui  Ta  fait  appeler  la  Marteil- 
laiu.  Rouget  de  l'Isle  combattit  sous  Hoche  en  Ven- 


dée, et  fut  blessa  à  Quiberon.  Napoléofi  fi6  fit  T\br. 
pour  lui;  après  la  Révolution  de  juillet,  il  reçut  du 
roi  Louis-Philippe  une  pension.  Outre  la  Marsei'i* 
laigif  on  a  de  Rouget  quelques  pièces  de  vers  {ûdes, 
idylles^  essais) ^  publiées  en  1797,  la  musique  de 
50  Chants  français  (de  divers  auteurs),  1825  et  une 
Relation  au  désastre  de  Quiberon, 

ROUG RAVES.  F.  baugravbs. 

ROUILLAC,  ch.-I.  de  cant.  (Charente) ,  près  de  la 
source  de  la  Nouère,  à  24  kil.  N.  0.  d'Angouléme; 
2327  h.  Vins,  eau-de-vie. 

ROUILLÉ  (Ant.  Louis),  comte  de  Jouy,  né  en 
1689,  m.  en  1761,  fut  conseiller  au  parlement  de 
Paris,  intendant  du  commerce  (1725),  puis  ministre 
de  la  marine  (1749)  et  des  affaires  étrangères  (1754). 

11  se  fit  remarquer  par  ses  vues  patriotiques  et  essaya 
de  relever  la  marine.  Il  était  membre  honoraire  de 
l'Académie  des  sciences.  —  Un  de  ses  parents, 
Rouillé  du  Coudray  (1652-1729),  directeur  des  finan- 
ces, protégea  J.  B.  Rousseau,  qui  lui  adressa  une 
de  ses  odes.  —  Rouillé  du  Meôlay,  conseiller  au 
parlement  de  Paris ^  laissa  en  mourant  (1715)  une 
somme  de  125000  livres  à  l'Académie  des  sciences, 
pour  que  le  revenu  en  fût  employé  à  récompenser  des 
recherches  mathématiques,  notamment  la  recherche 
de  la  quadrature  du  cercle. 

ROUJAN,  ch.-L  de  cant.  (Hérault),  à  19  k.  N.  E. 
de  Béziers;  1900  h.  Houille,  huile  de  pétrole. 

ROUJOUX  (le  baron  Guill.  de) ,  né  en  1779  à  Lan- 
demeau,  m.  à  Paris  en  1836,  servit  d'abord  avec 
distinction,  devint  en  1812  préfet  du  Ter  (Catalo- 
gne), rentra  dans  la  vie  privée  à  la  Restauration  et 
fut  un  instant  préfet  du  Lot  en  1830.  On  lui  doit  la 
traduction  de  V Histoire  d^Analeterre  de  Lingard^ 
17  vol.  in-8, 1825-29,  et  une  Hutoire  des  rois  et  ducs 
de  Bretagne  y  1828,  4  v.  in-8.  On  a  publié  sous  son 
nom  un  Dia.  français-italien  et  ital.-français, 

ROULANS-L'ÊGLISE,  ch.-l.  de  cant.  fDoubs) ,  à 

12  kil.  S.  0.  de  Beaume-les-Dames  ;  554  hab. 
ROULERS,  en  flamand  Rousselaer,  v.  de  Belgi- 

ue  (Flandre-Occid.),  à  32  kiL  S.  S.  0.  de  Bruges; 
1  000  hab.  Fabriques  et  commerce  de  cotonnades, 
dites  de  Courtray^  et  de  toiles  légères,  dites  rollés 
ou  rollettes;  teintureries,  huileries,  savonneries. 

EOUM.  F.  KONiEH  et  siyas. 

ROUMANIE  ou  pays  des  Roumains  (F.  ce  nom) . 
Après  l'expulsion  duprince  Couza,  les  Principautés 
de  Valachie  et  de  Moldavie  ont  proclamé  Charles  1" 
de  Hohenzollem  prince  de  Roumanie  (20  fév.  1866). 

ROUMAINS,  peuples  parlant  un  idiome  dérivé  de 
l'ancienne  laneue  des  Romains  (Valaques,  Molda- 
ves, habitants  de  la  Transylvanie,  de  la  Bessarabie, 
d'une  partie  de  la  Hongrie) . 

ROUM£LIEou  ROMANIE,  URoum-lly  des  Turcs 
(c-à-d.  pays  des  Romains) .  partie  de  la  Turquie  d'Eu- 
rope comprise  entre  la  Bulgarie  et  la  Servie  au  N. , 
l'Albanie  à  TO. ,  laThessalie,  l'Archipel, le  détroit  des 
Dardanelles  et  la  mer  de  Marmara  au  S.,  le  canal  de 
Constantinople  et  la  mer  Noire  à  l'E.  ;  env.  4  millions 
d'habitants.  Elle  correspond  à  la  Thrace  et  à  la  Ma- 
cédoine des  antiens.  Cette  contrée  s'appuie  auN. 
sur  les  Balkans  et  est  arrosée  par  la  Maritza ,  la 


? 


[*£.,  entre  le  golfe  de  Saros  et  les  Dardanelles,  celle 
de  Gallipoli.  La  Roumélie  comprend  lesgouvts  par- 
ticuliers de  Constantinople  et  de  Philippoli,  les  pa- 
chaliks  d'Andrinople,  de  Sérèi).  de  Saloniki ,  de  Mo- 
nastir  et  d'Ou^koup;  on  lui  aonne  pour  capitale, 
après  Constantinople,  Sophia  ou  Monastir. 

ROUMOIS,  Rotomagensiê  ager,  anc.  petit  pays  de 
France  (Normandie) ,  entre  la  Seine  et  la  Rille,  com- 
pris aHJ.  dans  les  dép.  de  la  Seine-Inf.  et  de  TEure, 
tirait  son  nom  de  la  ville  de  Rouen,  qui  pourtant 
n'en  faisait  point  partie,  et  avait  pour  lieux  princi- 
paux Quillebœuf,  Bourgachard,  Routot,  Elbeuf. 

ROUPEN,  ROUPÊNIENS.  F.  RUPEH.  etC. 


ROUS 


—  1642  — 


ROUS 


ROUSSEAU  (J.  B.)»  poët6  lyrique,  né  à  Paris  en 
1671,  était  fils  d'un  cordonmer,  et  eut,  dit-on,  le 
tort  de  rougir  de  cette  bumhle  origine.  Son  père  lui 
lit  donner  une  excellente  éducatioB  littéraire,  et  le 
ieniM  homme  promit  de  bonne  heure  un  çrand  poète  ; 
Boileau  lui-mime  ne  dédaiRua  pas  de  lui  donner  des 
conseils  dans  sa  jeunesse,  U  se  vit  dàs  Tige  de  20  ans 
recherché  par  les  personnes  du  plus  haut  rang,  ac- 
compagna  le  maréchal  de  Tallara  à  Londres  en  qua- 
lité oe  secrétaire,  et  yécut  ensuite  coqmie  ami  chez 
Rouillé  du  Coudray.  directeur  des  finances.  Il  réus- 
sissait é^Udement  dans  Pépigiamshe  et  dans  Tode  ; 
mais  il  Attira  le  mépris  puoMc  en  jouant  un  double 
rôle,  celui  de  poète  religieux  dans  ses  odes,  et  de 
po&tAUcencieuxdans  s«s  épigrammes.  J-B.  Rousseau 
s'essaya  aussi  sur  la  scène  et  donna  ^elques  corné* 
dies  (U  Co/tf  le  Flattewr,  le  Capncieui),  mais  il 
eut  peu  da  succès  en  ce  genre.  Accusant  de  ses  re* 
vers  dramalKiUW  ^usiours  gens  de  lettres  (^ui  se 
réunissaient   au  caié  Laurent  (La  Motte,  Crébillon, 
Saurin»  otc^,^  il  lança  contre  eux  quelques  counleti 
satiriques;  ces  couplets  furent  bientôt  suivis  rune 
foule  d'&utres  remplis  d'inf&mes  calomnies  ;  on  les 
lui  imputa  tous;  de  son  côté,  il  accusa  Saurin  d'en 
être  Tauteuf ,  et,  pour  le  prouver,  il  suborna,  dit-on, 
des  témoins  :  mais  il  fut  déclaré  lui-même  auteur 
des  couplets,  condamné  comme  diffamateui  et  banni 
à  perpétuité  par  arrêt  du  parlement  (1712)  ;  cepen- 
dant, il  n^  cessa  de  protester  de  son  innocence  et  il 
n'est  pas  encore  prouvé  qu'il  fût  coupable.  U  se  retira 
en  Suisse»  qù  if  lecut  ua  bon  accueil  du  comte  di| 
Luo,  ambassadeur  de  France^  il  aocomcMgna  plus 
tard  ce  seigneur  à  Vienne,  où  il  obtint  la  protection 
du  prince  £ugèna,  et  se  fixa  enfin  à  BruxeUes.  11  eut 
dans  cette  dernière  ville  avec  Voltaire  une  entrevu^. 
d'oC^  les  deux  poêtee  sortirent eonecois  jurés.  On  offrit 
à  J.  B.  Rousseau  en  1716  des  lettres  de  rappel;  mais  il 
n'en  voulut  pas  profiter,  parce  qu'os  lui  devait,  di- 
sait-il, non  pas  une  gr&ce,  mais  une  rébabilitaition. 
Cependant  il  fit  en  1 738  un  voyage  secret  à  Pat is  dans 
le  mit  d'obtenir  ces  lettres  de  rapnel  quM  avait  oré^ 
cédemme»t  refHsées)  n'ayant  pu  les  obtenir,  ifrp- 
tooma  è  BrusaUes,  où  U  mourut  en  1741,  ac«abà  de 
regrelf  H  d'in^yrmilés.  J.  B.  Rousseau  n'-eul  point 
d'éeal  dans  son  siècle  pour  Yotiêi  il  eréa  la  c^nî^te^ 
espèce  novveUa  d«i  genre  lyrique,  qu'il  perto  touf 
d'un  coup  i  sa  perfèbion;  o|i-  admire  surtout  d^ms 
ses  enivres  lyriques  l'uwon  4n  sublime  des  idées  afcc 
l'hinnonie  du  style.  U  a  opmposé  de  Booibreusefi 
épigrammê9f  qui  sont  pleipes  o'enrit,  mais,  où  ré-! 
gne  quelquefois  un  cynisne  révoltant  :  ^s»4vàêr$^ 
et  dcs.ali;éyonsff^  oii  l'on  tirouve  des  étinfielles.de  aoq 
talent,  mais  qui  sont  bien  infâneures  à  a^  autres 
poésies,  et  il  a  laissé  une  CerrfipoMfmue,  puUliée  2| 
Genève  eu  1749.  Amar  a  toné  en  1829  uqe  éditiez 
complète  de  ses  OftwfSi,  avec  un  eommentaire  his- 
torique et  littéraire.  &  voU  in-^t,  chez  Lefebvre.  U 
existe  un  très-£[Ttiid  nombre  d'éditions  dasaique^ 
de  ses  0Eu9re$  Aois4es$  la  plus  belle  est  celle  que 
D&dot  publia  pour  W  Dauphin.  1790,  in-é.  M.  llanue] 
a  fait  paraître  en  1662  les  OJuersf  {yrsouei ,  aveq 
des  notes  novr^of . 

KOtJtSBiko  (J.  J.),  célèbre  écrivain,  né  en  t712  ht 
Genève,  était  fils  d'un  hotftoger  (fe  cette  ville.  Sei^ 
éducation  fut  trés*négtigée;  elle  se  borna  pvesq^ie  âj 
h  lecture  des  Vie$  de  PUttmrtme  el  de  Quelque  ro-i 
majoe.  nelammeni  peus  de  Riehardson.  Apres  avoiq 
été  elepe  chez  un  greffie«,  puis  apprenti  chez  uq 
graveur,  il  était  sans' ressources  9uan<i  U  ilit  re-. 
cueilli  à  Annecy  par  Mom  do  Mfarens.  dame  oatho^ 
lique  qui  commença  sa  conversion  et  le  fit  admettra 
à  rho^ioe  des  eaté^uménes  à  Turin,  où  il  al^ursi 
la  religion  protestante.  Sorti  de  cette  maison,  il  f«t 
quelque  tonps  réduit  à  se  CaiiB  laquais,  puis  se  mit 
1  enseigner  la  musique  à  Lausanne,  vint  en  173^  k 
Pttis  où  il  ne  fit  que  végéter,  et  alla  chercher  da 
nouveau  un  refuge  près  de  Mme  de  Warens,  qui  ha- 
bitait alors  Ghambépy  ;  il  passe  auprès  d'elle,  soit  à 


Chambéry,  soit  aux  Charmettas,  quelques  années 
tranquilles,  partageant  son  temps  entre  l'étade  et 
les  soins  dus  a  son  amie.  Placé  en  1740  comme  pré- 
cepteur chez  H.  de  Hably,  grand-prévôt  de  Lyon,  il 
n'y  resta  <)u'un  an.  H  se  rendit  nour  la  3*  fois  à  Piris 
en  1741  :  il  y  apporta'it  une  méthode  de  son  inTen- 
tion  pour  noter  la  musique  en  chiflfrei,  sur  laquelle 
il  fondait  des  espérances,  mais  elle  eut  peu  de  succès  ; 
cependant  il  se  fit  quelques  protecteurs,  et  l'ambu- 
saaeur  de  France  à  Venise,  M.  de  Montaigu,  l'em- 
mena avec  lui  comme  secrétaire.  D^unoigoeîlintni- 
table^  il  ne  tarda  pas  à  se  faire  congédier,  et  remX 
à  Pans  (1 748) ,  où  u  obtint  une  nlace  de  commis  chez 
M.  Dupin,  fermier  général;  à  la  même  époque,  il 
se  liait  avec  Diderot  et  Grimm,  et  s*atUcèaiU  cette 
Thérèse  qu'il  épousa  depuis  et  qui  n'était  qu'une 
servante  d'auberge.  En  1749,  une  quesiUoD  ptfièe  par 
l'Académie  de  Dijon  :  U  pr^grèt  det  seiences  il  4a 
arti  a-'t^U  corurtbué  à  corrompre  ou  à  apurer  let 
nuMurs?  lui  révéla  son  génie;  il  concourut,  et,  bien 
qu'il  eût  pris  parti  conU'e  les  arts,  fruit  de  la  ddi- 
sation,  11  mit  au  service  du  paradoxe  une  éloqueDce 
si  entraînante  que  le  prix  lui  fut  décerné.  Voulint 
dès  lors  vivre  indépendant,  il  abandonna  sa  place 
de  commis  et  se  fit  copiste  ae  musique.  U  consacrait 
aux  travaux  de  son  goût  le  temps  que  lai  laissait  ce 
métier,  et  il  donna  en  très-peu  de  temps  plusieon 
ouvrages  de  genres  très-divers  :  le  Devin  den^loge, 
opéra  dont  U  avait  fait  la  lausique  ainsi  que  les  p^ 
rôles,  et  qui  eut  une  grande  voffue  (17&2);  uoei>t' 
ire  sur  la  musiaue  /raifoùe^  ou  il  donnait  laraime 
à  la  musique  italienne,  et  qui  fit  beaucoup  de  bruit; 
une  comédie  (forcisse) ,  qui  tomba;  un  Dùcom» sur 
une  nouvelle  question  posée  à  l'Académie  d«  Di- 
jon, de  rOrigine  de  Vinég^Uté  frarmi  Ut  hmma 
(1753),  œuvre  des.pl^s  remarquables,  mais  qui  ne  pot 
obtenir  le  prix  à  cause  d'attaques  hardies  contre  le 
despotisme.  Peu  après  la  publication  de  ce  discours, 
il  alla  re;rDir  Genève  :  il  y  trouva  bon  accueil,  et, 
voulant  reoouvrev  le  titre  de  càoy^  de  la  répu- 
blique, il  retourna  au  Calvisôsmoi  qu'il  avait  abjuré. 
Revenu  k  Paris,  J.  h  Rçuseeaase  vit  recbercbépu' 
les  grands  seigneurs  et  Us  femmes  à  la  mode: 
Mme  d'£pinay  fit  cpostruit e  pour  lui  da^s  la  vaU^ 
die  Montmorency  le  célèbre  Em^tage  (1756)  :  il^- 
posa  dans  cette  paisiUe  retraite  la  Htmcilk  Békw 
71759),  le  Contrat  «octoj,  code  d'une  politique  lur- 
die  et  toute  nouvelle,  où  il  proeleme  U  souvsniD«tt 
du  peuple.  etFJfuMie,  rom^n  philooopbiquesar l'é- 
ducation (1762)  :  ces  3  ouvages  obtmrett  bi  pu» 
grande  vogue;  mais  le  dernier,  où  il  alta^ail  teuie 
révélation  et  préohait  le  pur  aéisme,  attira  sur  hu 
les  anathémes  du  clergé  et  ifs  rigueurs  du  pouvoir. 
Décrété  de  prise  de  corps  par  le  parlement  de  Ptfis» 
condamné  également  à  ôenève,  o^  mn  hvra  ftit 
brélé  par  If  main  du  bourreau,  il  se  rnuc^a  ^  ^' 
tiers-Travers,  dans  la  prinoipauté  de  Neutcbâiel,  et 
y  vécut  <{uelque  temps  de  la  manière  la  plus  bizarre, 
travaiHant  h  fh|re  du  lacet  et  affublé  du  oostume 
d'Arménien.  C'est  là  qu'il  rédigea,  en  1764,  pour  la 
défense  de  VÉmilo,  sa  Répomte  au  mandmeni  ai 
Varchenéque  de  Pairie  (M^  de  Beaumont),  el  les 
Lettrée  éeritet  de  la  M&niigna  (oonti«  le  Conseil  de 
Genève).  Foreé  d^ quitter  la  Suiesa,  il  acoeptel'faos' 
piulité  que  Hume  lui  ofllrait  en  Angleterre,  et  va 
s'étabtir  à  Wootton,  dans  le  c*mU  de  Derby  (1766)*, 
mais  au  bout  de  peu  de  mois,  égaré  par  d'injus^ 
défîanees,  il  se  brouille  aveo  Hume,  qu'il  accuse  de 
conspirer  avec  ses  ennemis ,  et  rentre  en  France,  où 
sa  présence  e^  tolérée.  Après  avoir  séjourné  au  cbA; 
teau  de  Trye,  près  de  Gisors,  où  le  prince  de  Conti 
lui  avait  ûoï\pi  ufi  aeile,  puis  à  Lyon,  à  Grenable 
et  dans  plusieurs  autres  villes,  il  revint  en  1770  a 
Pans,  où  il  fut  l'objet  de  l'altestion  publique.  Meis 
sa  santé  dépérissait  à  vue  d'œil  :  il  était  atteint  d'une 
espèce  de  monomanie  mélancolique  qui  lui  faisti' 
voir  partout  des  ennemis  acharnés  ^  sa  perte.  Il  ifi" 
cepta  en  1778  une  retraite  que  lui  offvÀt  Renède 


ROUS 


—  1643 


RODS 


SirarâiD  dans  son  donuiine  d'Ermeno]iTî!l«  :  U  n'y 
avait  pas  deui  mois  qu'il  s'y  était  établi,  lorsqu'il  y 
mourut  presque  subitement  (3  jaillet).  On  supposa, 
mais  à  tort^  qu'il  s'était  empoisonué  ou  s'était  tué 
d'un  coup  de  pistolet  :  des  procé»-Terbauz  authen- 
tiques profUTeat  que  sa  mort  fut  naturelle.  Q  fut  en- 
terré à  Ermenonville  dans  111e  des  Peupliers.  II  lais- 
sai! plvsiews  ouvrages  manuscrits,  entre  autres  ses 
Conf&sùmt,  oà  il  faisait  avec  une  véracité  quel- 
mmiois  cynlique  l'histoire  si  intéressante  de  sa  vie 
(jusqu'en  176&).  Rbusseau  obtint  une  célébrité  pres- 
mie  égale  à  celle  de  Voltaire;  il  la  dut  à  la  fois  au 
charme  de  son  style,  à  la  vive  sensibilité  qui  règne 
dans  ses  écrits,  à  son  enthousiasme  pour  la  nature^ 
et  plos  encore  peut-être  à  ses  opinions  paradoxales. 
Comme  philosophe,  il  avait  adopté  cette  ambitieuse 
dBvi3e  :  Vitam  tmjiendere  vero.  Dés  ses  premiers  ou- 
viageSy  il  a^était  posé  l'adversaire  de  la  civilisation, 
et  upernsta  toute  sa  vie  dans  cette  vote  :  dans  son 
Contrai  social  f  il  fondait  la  sodété  sur  un  pacte 
imaginaire  et  proclamait  l'égalité  absolve,  posant 
ainsi  les  principes  d'où  sortit  la  Révolution;  dans 
VÉmiUj  u  projposait  un  8}[stème  d'éducation  impra- 
ticable, où  râève  n'aurait  eu  d'autre  maître  que  la 
nature;  dans  VHéMse.  il  traita,  il  est  vrai,  quelques- 
unes  des  qttestioDsdela  morale  avec  une  admirable 
éloquence;  mais  il  y  soutint  avec  une  égale  force 
des  opinions  contradictoires.  Toutefois,  if  émit  sur 
l'éducation  et  la  pcriitique  quelques  idées  saines  ^i 
lurent  accueillies  avea  enthousiasme,  et  qui  in^ 
fluèrent  puissamment  sur  son  siéele.  En  religion, 
0  professait  le  pur  déisme,  maie  sa  morale,  fondée  snx 
koonseience,  était  op^éie  aux  doctrines  d'égolsme 
et  d'impiété  qui  dominaient  de  son  temps.  Comme 
homme  pcivéyJl.  J.  Rousseau  montia  toujours  un  dés- 
intéressement et  une  fierté  honorables;  toutefois,  sa 
vie  offre  des  parties  qu'on  ne  saurait  trop  flétrir  : 
telles  sont  sa.  liaison  avec  une  femme  ind%ne  de 
hii.  l'abandon  quH  fit  de  ses  enflants,  son  ingrati- 
tude emvera  se»  biepl^iteurs.  En  1794,  ses  restes 
furent  portés  an.  Panthéon,  et  son  nom  donné  à 
uns  mo  de  Paris  qu'il  avait nabitée.  Genève,  sa  pa- 
trie, oubtiant  ses  anciens  griefs,  lui  a  récemment 
érigé  une  statue.— Outre  les  ouvrages  déjà  cités,  J.  J. 
Bottsaeaualaisséun  DictionMhre  de  musique  ^  un 
IKcttoniuitredeftotantgutf,  de  nombreuses  Lettres^ 
dont  queiaues-unes  sont  de  Trais  ouvrages  (entre  au- 
^     \À  Lsitn  à  â^AUmheri  sur  les  speeîadesy  à 


propos  de  l'article  Genève  de  l'£neyçtopédie).  U 
existe  une  foule  d'éditions  de  ses  Oeuvres;  une  des 
plus  eompldles  est  celle  qu'a  donnée  Musset-Pathay, 
•n2d  ^.  iii-8, 1823-2G,  avec  une  Bist,  desavieetde 
sesouvre^ies,  G.  Uoiilton  api:â)lié  en  1854 des  OEuvres 
et  une  Correspondance  inédites  de  J .  J«  Rousseau. 

Boossvâa  (J.  Fran^ç.  Xavier),,  consul  en  Perse,  né 
en  1738  &  Ispahan ,  m.  en  1808,  était  fils  d^un  joail- 
lier de  Genève  établi  en  Perse  et  cousin  germain  de 
J.  J.  Rousseau.  Il  fut  depuis  1773  chargé  comme 
consul  des  affaires  de  France  en  Perse  et  dans  le 
pacbaHlE  de  Bagdad,  vint  en  1780  visiter  la  France, 
où  see.  services  et  plus  encore  sa  parenté  avec  l'au- 
teur de  rj^nttle  lui  valurent  un  accu^l  empressé, 
et  retoama  en  1782  dans  TOrient  comme  consul  de 
BagdAd  et  de  Bassora.  Il  a  laissé  des  Mêmûiret  sur 
le  commerce  et  Phistoire  de  la  Perse.  ^  Son  fils, 
J.B.  L.,  1781-1831,  successivement  consul  à  Bas- 
sore,  àA!I^,.àBagdad.  àTripoli,  a  publié  :  Descriv- 
Um  du  padUih*  de  Bagdad,  1809,  Notice  sur  la 
Pêne  et  Mém,  sur  trois  sectes  mitsulmanes,  1818. 

AOUSSEL  (Pierre),  médecin  philosophe,  né  en 
1742  à  Ax  (Àriége),  m.  en  1802,  étudia  à  Montpel*. 
lier,  vint  se  fixer  &  Paris,  où  il  se  lia  avec  Boroeu, 
et  publia  en  1775  le  Système  phy«ig;u«  et  moral  de  là 
Femme,  ouvrage  qui  fut  fort  oien.  accueilli.  On  a 
aussi  de  lui  un  Élo$e  de  Bordeu. 

Boosssz,  (Josepl^,  oompilateur,  né  à  Spinal  vers 
1750,  m.  en  1815,  d'abord  avocat,  puis  commis  de 
la  chancellerie  de  la  Légion  d'honneur,  a  publié  : 


Politique  des  cabinets  de  VSurope  pendant  tes  règnes 
de  Louis  IV  et  de  louis  IVS,  1793:  CorresponOanee 
secrète  de  plusieurs  personnages  %llustres  à  la  fin 
du  xvinr  <.,  1802;  Annales  du  crime  et  de  Vinnê- 
tenee,  ou  Choix  des  Causes  ciUbres^  20  v.  in-12, 1818 
et  ann.  suit. 

HOrSSELAEB,  V.  de  Belgique.  V.  aouLERS. 

EOUSSELET  (Gilles),  graveur  de  Paris,  1614-86, 
adopta  la  manière  de  Corneille  Bloemaert,  etlesur^ 
passa  même  quelquefois.  On  remarque  dans  son  oeu- 
vre ,  qui  se  compose  de  334  pièces  :  une.  Ste  Famille 
et  la  Victoire  àt  S.  Michd  sur  Satan,  d'après  Ra- 
phaél  ;  Éliéxer  a})ordant  Rébecea,  et  Moïse  échappé  à 
la  mort,  d'après  Poussin  ;  une  Annonciation,  Quatre 
travawpd^  Hercule  et  David  terrassant  Galîath.^apih 
le  Guide  ;  le  Christ  au  tombeau,  d'après  le  Titiea. 

ROUdSET DE  IQSST  (J.),  compilateur,  né  àLaon 
en  1689,  d'une  famille  protestante  que  la  révocation 
de  l'édit  de  Nantes.avaH'(aK  sortir  de  France ,  mort  en 
1762^  servit  quelque  temps  dans  l'armée  bot  landaise, 
ouvnt  ensuite  à  La  Ifoje  une  écde  pour  la  jeune  n^ 
blesse,  puis  devint  propriétaire  du  Mercure  histo- 
rique et  politique  de  La  Haye,  qui  hinça  tant  de 
traits  contre  Louis  XIY,  et  fut  nommé  historiographe 
du  prince  d'Osange..  On  a  de  hii  plusieurs  ouvrages 
historiques,  mais  il  est  surtout  copnu  par  deux  re- 
cueils importants  :  Recueil  hi^orique  d^ac^s,  négo- 
ciations ^  mémoires  et  traités  de  paix  depuis  la  paUs 
d^Utrecht  jtuqu^au  2*  congrès  de  Cambray ,  I^  Baye,. 
1728-52,  25  vol.  tn-12;  et  Supplément  au  Corps^  di- 
plomatique de  Dumont,  1739,  3  voL  in-foU 

ROUSSILLON,  anc.  province  et  grapd-gouvt  de  la 
France,  avait  pour  bornes  au  N.  le  Languedoc,  à 
l'O.  le  comté  de  Foix,  à  l'E.  la  Méditerranée  et  au 
S.  l'Espagne.  On  le  divisait  en  Roussillon  propre  ou 
comté  de  Roussillon ,  et  Cerdagne  française;  capi- 
tale, Perpignan.  U  forme  aujourd'hui  le  dép.  des 
Pyrénées-Orientales^  —  Le  Roussillon,  qui  doit  son 
nom  à  la  ville  antique  de  Ruseinq ,  était  occupé  avanjt 
la  conquête  romaine  par  les  Sardones,  les  Consorrani 
et  les  Ceretani.  Il  fit  partie  sous  les  Romains  de  la 
1**  Narbonaise,  passa  en  462  sous  la  domination  des 
Visigoths,  et  en  7^0  sous  celle  des  Arabes^  fut  délivré 
par  Pépin  le  Bvef  en  759,  et  eut  dès  lors  des  comtes 
de  race  fk'anque,  qui  se  rendirent  bientdi  hérédit- 
taires.  Le  dernier  d'entre  eux  le  légua,  en  1172,  àiUr 
phonse  II  d'Aragon.  S.  Louis ,  roi  ak  France,  renoiv- 
ça  à  ses  droits  de  suzeraineté  sur  qe  comté.  Eu  1462# 
Jean  II  d'Aragon  l'engagea  à  Louis  XI  pour  300  000 
écus  d'or;  mais  Charles  VIIl  le  re6titua,à  Ferdinand  le 
Catholique  en  1492.  Les  troupes  de  Louis  XIII  le 
conquirent  de  1640  à  1642;  le  traité  des  Pyrénées  en 
garantit  la  possession  k  la  France  en  1659. 

ROUSSILLON.  ch.-l.  de  cant.  (Isère),  sur  la  r.  g.dv 
Rhône,  à  20x11.  S.  de  Vienne;  1507  h.  Charles  IX 
y  rendit  en  1564  l'ordonnance  qui  fit  commencer 
Tannée  au  1**  janvier  :  jusqu'alors  elle  avait  com* 
mencé  àPftques. 

ROU$SIN  (Albin  Reine),  amiral,  né  h  Dijon  en 
1781,  m.  en  1854,  était  fila  d*un  avocat  au  pai^ 
lement  de  Bourgogne.  H  s'engagea  comme  moussa 
à  12  ans  pour  sauver  son  père,  détenu  comme.^u^ 
spect  (1793),  prit  part  en  1810  aju  combat  du  Graod- 
Port  (Ile-de-France) ,  à  l'issue  duquel  il  fut  non^mé 
capitame  de  f^ate,  fit  de  1811  à  1814  de  nombrQu? 
ses  captures  sur  les  Anglais;  explora  de  1817  à  \BZl 
les  odtes  de  l'AfriqujB  et  du  Brésil,  et  rédigea  d^e](- 
cellentes  cartes  de  ces  parages ,  ce  qui  lui  valut  soa 
admission  )i  l'Académie  des  sciences  et  au  Bureau  d»e 
longitudes:  alla  en  1828,  &  h  tête  d'une  escadre^ 
réclamer  au  Brésil  la  réparation  de  préjudices  ca^ 
ses  au  commerce  français  par  le  blocus  de  Buenos- 
Ayres,  et  obtint  une  satisfaclioh  immédiate;  fut  en 
1831  envoyé  en  Portugal  pour  demander  réparaiioii 
d'insultes  faites  à  des  résiaents  français  par  don  Kir 
;guel,  força  l'entrée  du  Tage,  regardée  comme  inex- 
pugnable (1 1  juiUet  1831)  et  obtint  dans  1^  24-  heu- 
res toutes  les  satisfactions  réclamées;  fut  en  ré» 


ROUX 


-  1644  — 


ftOVl 


oompense  élevé  au  grade  de  vice  ami  rai,  et  bientôt 
acres  à  la  pairie,  avec  le  titre  de  baron  *  occupa,  de 
183)  à  1839,  le  poste  d'ambassadeur  à  CoDstantmo- 
ple,  et  fit  tous  ses  efforts  pour  sauver  Tempire  otto- 
man, menacé  à  la  fois  par  les  armes  de  l'Egypte  et 
par  Tambition  de  la  Russie;  fut  nommé  amiral  en 
1840  et  appelé  en  même  temps  au  ministère  de  la 
marine;  mais  il  se  vit.  en  18Û,  obligé  par  le  mau- 
vais état  de  sa  santé  ae  renoncer  aux  affaires. 

BOUSTAM  ou  BOSTAM,  héros  de  la  Perse,  était 
fils  de  Zal,  prince  du  Sedjistan,  et  descendait  de 
Djemchid.  On  le  fait  vivre  sous  plusieurs  règnes,  et 
même  pendant  plusieurs  siècles;  on  lui  attribue, 
comme  à  Hercule,  une  foule  d'exploits,  qui  évidem- 
ment appartiennent  à  plusieurs  personnages  dis- 
tincts. XiO  dernier  des  néros  de  ce  nom  vivait  au 
VI*  s.  av.  J.-G.  n  rendit  des  services  signalés  au  roi 
de  Perse  Kalkaous  n  (Gouchtaps),  délivra  ce  prince, 
prisonnier  des  Arabes,  et  repoussa  les  Touraniens 
qui  désolaient  ses  Etats;  néanmoins  il  tomba  en  dis- 

frftce  pour  avoir  refusé  d'embrasser  la  doctrine  de 
oroastre.  Forcé  par  suite  de  ce  refus  de  combat- 
tre le  fils  du  roi ,  Isfendiar  ou  Asfendiar ,  il  tua  ce 
prince  après  un  combat  singulier  qui  dura  deux 
jours.  Il  périt  plus  tard  dans  une  expi&dition  contre 
1  Inde,  par  la  trahison  de  Scheghad,  un  de  ses  frères. 
RonsTAM,  général  persan,  plaça  sur  le  trdne  Tez- 
dedjerd  III  en  632,  tenta  de  repousser  les  Arabes  qui 
avaient  envahi  la  Perse  pour  y  porter  l'Islamisme, 
et  périt  en  636  à  la  bat.  ae  Kaaésiah,  sans  avoir  pu 
arrêter  leurs  progrès.—  Général  turc.  V.  roxblaiie. 
ROUTCHOUK,  V.  forte  de  la  Turquie  (Bulgarie) , 
ch.-l.  de  livah,  sur  la  r.  dr.  du  Danube,  en  face 
de  la  ville  valaque  de  Giurgevo,  à  88  kil.  E.  de 
Nikopoli  ;  env.  40000  hab.  Ëvêché  çrec.  Ville  sale  et 
mal  Dâtie,  vieux  château.  Cette  ville  sert  d*entre- 

§ôt  pour  les  marchandises  d'Allemagne  et  surtout 
e  Vienne,  qui  y  sont  embarquées  sur  le  Danube. 
Prise  parles  Russes  en  181 2  et  1828,  elle  fut  déman- 
telée la  2*  fois.  ~~  Le  livah  de  Routchouk ,  au  S.  de 
la  Valachie,  a  pour  ch.-l.  Nikopoli. 

EOUnSRS  (les),  du  vieux  mot  route,  bande  de 
soldats  ;  bandes  d'aventuriers  et  de  pillards  qui  se  for- 
mèrent en  France  en  1 147,  après  le  départ  de  Louis  VII 
BDur  la  croisade,  furent  détruites  en  1183  près  de 
un-le-Roi  par  la  confrérie  du  charpentier  Durand 
(du*  Puy) ,  dite  les  Pacifici.  Les  débris  de  ces  ban- 
des se  transformèrent  en  troupes  mercenaires.  —  Ce 
nom  fut  donné  depuis  à  de  nouvelles  bandes  ap- 
pelées aussi  Brabançons  f  Écorcheun,  etc. 

ROUTOT,  ch.-l.  de  cant.  (Eure),  à  20  k.  E.  de  Pont- 
Audemer;  968  h.  Marché  de  bœufs  gras. 

BOUVET  (Jean),  de  Clamecv  (Nièvre),  inventa, 
en  1549,  le  flottage  du  bois  à  nûches  perdues,  qui 
a  fait  la  fortune  du  pays.  On  lui  a  érigé,  en  1828, 
un  buste  dans  sa  ville  natale. 

BOUVBAY,  Roboretum,  vge  d'Eure-et-Loir,  à 
40  kil.  de  Chartres;  790  hab.  Dunois  y  fut  battu  par 
les  Anglais  à  la  Journée  dite  des  harengs. 

ROUVRES,  bourg  de  la  Gôte-d'Or,  près  de  l'Ou- 
che ,  à  12  kil.  S.  E.  de  Dijon,  a  donné  son  nom  à 
Philippe,  dernier  duc  de  la  1'*  maison  de  Bourgogne. 

ROUX  (Maître) ,  peintre  florentin.  F.  bosso. 

Boux  (Philibert),  chirurgien,  né  en  1780  à  Auxerre, 
m.  en  1854i  élève  et  ami  de  Bichat,  j^ut,  à  la  mort  de 
son  maître,  continuer  son  cours,  quoique  à  peine  Agé 
de  22  ans,  et  termina  son  Ànatomie  descriptive;  de- 
vint successivement  chirurgien  de  la  Charité,  chirur- 


sciences,  où  il  remplaça  Boyer,  son  beau-père.  On 
a  de  lui  :  Mélanges  de  chirurgie  et  de  physiologie  ^ 
(1809)  ;  Éléments  de  médecine  opératoire  (1813),  dont 
il  n'a  paru  que  deux  volumes;  Mémoire  sur  la  réti- 
nien immédtaie  des  plaies  après  Vamputation  (1 814), 
où  il  démontra  rinutilité  (Tune  suppuration  prolon- 
gée; Parallèle  de  la  chirurgie  anglaise  avec  la  chi- 


rufote  française  y  1816;  et  des  mémoires  h^f'  kîi^; 
phyloraphie  ou  Suture  du  voile  du  palais  (1825  ei 
1850).  Roux  excella  surtout  dans  la  chirurgie  répara- 
trice et  dans  Part  des  pansements.  Le  D'  Malgaigae 
a  prononcé  son  Éloge  à  la  Faculté  de  médecine  et 
M.  Dubois  (d'Amiens)  à  l'Académie  de  médecine. 

ROVÈRE  (la),  célèbre  maison  italienne,  qui  pa- 
raît issue  de  simples  pécheurs  de  Savone,  a  donni 
deux  papes  à  rEgiise ,  François  de  U  Rovère,  qui  prit 
le  nom  de  Sixte  IV,  et  Julien  de  la  Rovère,  neveu  de 
Sixte  IV,  qui  prit  le  nom  de  Jules  II. 

ROVÈRE  (Jean  db  la),  neveu  de  Sixte  IV  et  fiera 
de  Jules  II,  fut  prince  de  Sinigaglia  et  Mondavio, 
puis  préfet  de  Rome,  épousa  la  fille  du  duc  d'Urbin 
Frédéric,  et  prépara  ainsi  l'avènement  de  sa  famille 
à  ce  duché.  —  Son  fils,  Franc.  Marie  I  de  la  R.,  de- 
vint duc  d'Urbin  à  la  mort  de  Guid'Ubald  I,  soa 
oncle  maternel,  1508,  commanda  les  troupes  que 
Jules  II,  son  oncle  paternel,  envoyait  contre  les  Vé- 
nitiens, éprouva  dans  cette  guerre  des  revers  qm 
le  firent  disgracier,  tua,  dans  un  accès  de  fureur, 
le  cardinal  François  Alidosi,  auquel  il  attribuait  sa 
disgrâce,  rentra  cependant  en  faveur,  et  soumit  au 
pape  en  1512  la  Romagne  et  le  territoire  de  Fer- 
rare.   Privé  de  ses  états  par  Léon  X  (1516),  il 
les  recouvra  à  la  mort  de  ce  çontife  (1522).  11  fut, 
dit-on,  empoisonné  à  l'instigation  de  P.  L.  Famàse, 
Gis  de  Paul  III  (1538).  —  Guid'Ubald  de  la  R.,  fils 
du  préc.,  duc  d^Urbin  de  1538  à  1574,  ne  se  disun- 
gua  que  par  son  amour  effréné  pour  le  plaisir  et 
par  la  sévérité  avec  Uquelle  il  traita  ses  sigets  ré* 
voltés.  Il  perdit  le  ducné  de  Camerino,  dot  de  sa 
femme,  que  le  St-Siége  lui  enleva.—  Franc.  Marie  II 
de  la  R.,  dernier  duc  d'Urbin,  né  vers  1551,  était 
fils  du  préc.  11  devint  duc  en  1574,  protégea  et  cul- 
tiva les  lettres,  composa  lui-même  ^usieurs  ouvra- 
ges, et  donna  au  naturaliste  Aldrovandi  les  moyens 
de  former  son  magnifique  musée.  Il  perdit  en  1623 
son  fils  unique  Frédéric  Ubald,  victime  de  ses  dé- 
bauches, abdiqua  en  faveur  du  St-Siège,  1626,  et 
m.  en  1631.  Il  laissait  une  fille,  qui  épousa  Ferdi- 
nand de  Médicis  et  lui  porta  ses  biens  pardculiers. 

RovÈRi  (Guid'Ubald  bonarblu  delà),  littérateur 
et  diplomate,  né  à  Urbin  en  1563,  fut  chargé  par  les 
ducs  de  Ferrare  et  de  Modène  de  plusieurs  o^ocia- 
tiens,  eut  part  à  la  fondation  de  ^Académie  des  Jn- 
trépidesk  Ferrare,  et  mourut  en  1608.  majordome 
du  cardinal  d'Esté.  II  est  auteur  de  la  Filli  di  Sciro 
(Ferrare,  1607),  pastorale  qui  se  distingue  par  l'é- 
légance et  l'harmonie  du  style ,  et  qu'on  place  pr&i  de 
VAminta  et  du  Pastor  fido.  Elle  a  été  trad.  par  St- 
Gelais,  1707.  —  Son  frère,  Prosper,  1590-1^9.  a 
composé  une  bonne  tragédie  :  U  Solimano^  des  dra- 
mes en  musique,  des  Comédies  et  des  Poésies  dittr' 
ses.  Il  fonda  l'Académie  des  Ca/tyûuwt  (1624). 

ROVÊRB  (Joseph  Stanislas),  démagogue  français, 
né  en  1748  à  Bonnieux,  dans  le  comtat  Venaissin, 
eut  un  commandement  dans  le  dép.  de  Vauclu^e 
sous  Jourdan  Coupe-Tête  (1791),  fit  à  la  barre  de 
l'Assemblée  Législative  l'apologie  du  massacre  de  la 
Glacière  (Avignon),  fut  nommé  député  des  Bouches- 
du-Rhône  à  la  Convention,  et  alla  organiser  la  ré- 
gime de  la  Terreur  dans  le  Midi.  Il  abandonna  la 
cause  de  Robespierre  dès  qu'il  le  vit  renversé,  mais 
il  n'en  fut  pas  moins,  au  18  fructidor,  déporté  a 
Sinnamary,  où  il  mourut  en  1798. 

ROVEREDO.  Roboretum,  v.  des  Stats  autrichiens 
(Tyrol).  ch.-l.  de  cercle,  surTAdige  et  le  Leno,  ï  20 
kil.  S.  de  Trente;  Il  000  h.  Trib. ,  gymnase;  étoffes 
de  soie:  cuirs,  jambons,  etc.  —  Aux  Vénitiens  de 
1416  à  1609;  possédée  ensuite  par  les  Autricniens. 
Prise  par  les  Français  en  1796,  à  la  suite  d'une  victoire 

aue  Bonaparte  y  remporta  le  4  sepi.  Elle  fut  comprise 
ans  le  dép.  du  Ht-Adige.  Tatrie  des  Kosmini. 
HOVIGNO,  Rivonium.  v.  et  port  des  États  autri- 
chiens (Islrie).  sur  l'Adriatique,   à  80  kil.  S.  de 
Tri  este;  10600  nab.  Chantiers  de  construction,  CM' 
derie  navale;  vin  muscat. 


ROXE 


^  1645  — 


ROTA 


HonGO,  Jthodigiutnj  v.  de  Vënëtie,  ch.-I.  de  la 
polésine,  sur  l'Adigetto.  à  62  kil.  S.  0.  de  Venise; 
SOÛO  bab.  Résidence  de  révêque  d'Adria.  Académie 
des  sciences  et  arts,  trib.,  gymnase,  bibliothèque. 
—  Napoléon  donna  le  titre  de  dtic  de  Rovigo  au  gé- 
Itérai  Savary.  F.  ce  nom. 

BOVIGO  (la  POLÉSINE  de).    F.  POLéSINE. 

RO VILLE,  village  du  dép.  de  la  Meurtba,  sur  la 
Moselle,  à  30  kil.  S.  £.  de  Nancy;  500  bab.  Ferme- 
modèle,  créée  en  1822  par  Matthieu  de  Dombasle, 
et  supprimée  en  1842. 

ROWE  (Nie),  poète  dramatique  anglais,  né  en 
1673  à  Little-Bedford  (Bedfordshire) ,  mort  en  1718, 
était  destiné  au  barreau,  mais,  ayant  obtenu  de 
bonne  heure  des  succès  littéraires,  il  renonça  à  cette 
destination.  Il  reçut  le  titre  de  poète  lauréat  à  Ta- 
véoement  de  George  1.  et  devint  secrétaire  du  conseil 
du  prince  de  Galles.  Il  fit  représenter  plusieurs  tra- 
gédies oui  eurent  un  grand  succès  :  Tamerton, 
Ulysse ,  Jeanne  Grey^  Jeanne  Shore ,  etc.  Elles  offrent 
des  scènes  tantôt  fortes,  tantôt  attachantes,  avec  un 
style  correct  et  harmonieux.  Rowe  est  un  des  tra- 
giques anglais  (^ui  se  rapprochent  le  plus  du  genre 
classique.  Plusieurs  de  ses  tragédies  ont  été  imitées 
en  France;  Audrieux  a  traduit  Jane  Shore  (dans  le 
Théâtre  étranger).  Les  œuvres  de  Rowe  ont  été  publ. 
à  Londres,  1733,  3  vol.  in-12.  On  y  trouve,  outre  ses 
tragédies,  des  traductions  de  la  Vnarsale  de  Lucain, 
du  Lutrin  de  Boileau.  On  lui  doit  aussi  une  excellente 
édition  de  Shakespeare. 

ROWE  (Thomas),  biographe  et  poète  (1687-1715), 
entreprit  de  donner  une  suite  aux  Fte?  de  Plutarque, 
et  publia  Énée,  Tullus  HostiîiuSf  Àristomène^  Tar- 
qutn  V Ancien,  Brutus,  Gélon,  Cynu,  Jason.  Ces 
Ftu,  qui  ne  manquent  pas  de  mérite,  ont  été  tra- 
duites par  Tabbé  Bellenger,  et  réunies  à  la  version 
de  Plutarque  par  Dacier.— Sa  femme ,  Elisabeth  Sin- 
ger, née  en  1674  à  Ilchester  (Somerset) ,  m.  en  1737, 
a  laissé  une  Histoire  de  Joseph,  en  vers  anglais,  des 
Lettres  morales  et  amusantes ,  en  prose  et  en  vers,  et 
un  curieux  livre  sur  V Amitié  après  la  mort. 

ROWLEY  (William),  poète  comique  du  temps  de 
Jacques  ] ,  était  en  môme  temps  excellent  comédien. 
On  a  de  lui  :  A  new  Wonder,  a  Woman  never  ««»<, 
(1632);  AlVs  lost  by  lust  (1633)  ;  March  at  Midnight 
(1643),  etc.  —  Cet  auteur  n'a  rien  de  commun  avec 
le  vieux  poète  de  ce  nom  imaginé  par  Chatterton. 

ROXANE,  femme  perse  d'une  grande  beauté,  fille 
du  satrape  Oxyarte,  fut  épousée  par  Alexandre  le 
Grand.  Elle  était  enceinte  ai  a  mort  de  ce  prince,  et, 
trois  mois  après ,  elle  mit  au  monde  un  fils ,  Alexandre 
dit  Aigus.  De  concert  a?ec  Perdiccas,  elle  fit  mourir 
Statira. autre  ve*:vd d'Alexandre, qui  faisait  obstacle  à 
son  ambition ,  fit  reconnaître  son  propre  fils  pour  héri- 
tier du  trône,  et  s'unit  avec  Olympias  contre  Philippe 
Arrhidëe  et  Eurydice,  puis  se  mit  soua  la  protection 
de  Polysperchon.  Elle  s'enferma  dans  Pyona  lors  de 
I^rrivee  de  Ca.ssandre,  Ait,  après  la  prise  de  cette 
ville  et  le  meurtre  d'Olympias,  enfermée  par  ce  |pé- 
néralàAmphipolis,  et  y  fut  bientôt  mise  à  mort,  uns! 
V^eson  fils,  311  av.  J.-C. 

aOXAS.K.  ROJAS. 

ROXBURGH,  bg  d'Ecosse  (Roihurgh),  dans  une 
presqulle  que  forment  la  Tweed  et  le  Teviot,  à  5  kit 
S.  0.  de  Kelso;  1000  hab.  A  3  kil.  de  là  est  l'empla- 
cement d'une  anc.  ville  de  Roxburgh,  jadis  puissante, 
qui  fut  la  résidence  de  plusieurs  rois  d'Ecosse,  et 
Ôii  fut  détruite  en  1550  par  suite  d'un  traité  avec 
«  ^Angleterre  et  l'Ecosse.  —  Le  comté  de  R.,  dit  aussi 
Teviotdale  (vallée du  Teviot),  entre  ceux  de Berwick 
M  N.  et  N.  0.,  de  Dumfries,  de  Selkirk  au  S.  0.  et 
à  ro,  de  Cumberland  au  S. ,  a  de  30  à  60  kil.  sur  35 
^65;  50000  hab.  ;  ch.-l.,  Jedburgh.  Ruines  romaines, 
vestiges  druidiques. 

,HOX£LANE,  femme  d'une  grande  beauté,  favo- 
ijilc,  puis  épouse  du  sultan  Soliman  II ,  était  née 
dans  la  Russie -Rouge  (d'où  son  nom  de  Roxelane), 
ttAâvait  d'abord  été  esclave.  Elle  fut  mère  de  Bajazet, 


de  Sélim  II  et  de  Mirmah,  et  donna  celle-ci  en  ma- 
riage au  général  Roustam.  Dans  le  but  d'assurer  le 
trône  à  son  fils  Bajazet,  elle  fit  périr,  avec  l'aide  de 
Roustam,  le  jeune  Mustapha,  que  Soliman  avait  eu 
d'une  autre  femme.  Elle  mourut  en  1557,  sans  que 
ses  crimes  eussent  été  découverts. 

ROXOLANS,  Roxolani,  peuple  de  la  Sarmatie 
d'Europe,  de  la  tribu  des  Alains,  habitait  les  bords 
du  Palus  Méotide,  entre  le  Borysthène  et  le  Tanals. 
Ils  figurent  dans  l'histoire  comme  ayant  successive- 
ment attaqué  le  Pont  sous  Mithridate,  puis  l'empire 
romain.  Ils  entrèrent  au  service  de  l'Empire  sous 
Adrien  j  mais  ils  le  pillèrent  plus  souvent  qu'ils  ne 
le  servirent.  Ils  semblent  être  les  mêmes  que  les 
Ros  ou  Rossi,  ancêtres  présumés  des  Russes. 

ROT  (Ch.),  poète,  né  à  Paris  en  1683,  m.  en  1764, 
eut  quelque  succès  dans  la  comédie  et  l'opéra,  mais 
se  ferma  les  portes  de  l'Académie  par  ses  satires.  On 
a  de  lui  6  opéras  :  Calliroé,  1712;  Sémiramis,  1718-, 
Philomile,  Bradamante,  Hippodamie.  Creuse, dont 
quelaues-uns  offrent  de  grandes  beautés;  une  comé- 
die, les  Captifs,  imitée  de  Plante,  11  ballets,  parmi 
lesquels  les  Éléments  (1 725)  et  2tf<5en«  (1732),  qui  eu- 
rent une  grande  vogue,  des  Odes^  des  Eglogues,  etc. 
Ses  OEuvree,  publ.  en  1727,  forment  2  v.  grand  in-8. 

ROY (Ant., comte),  anc. ministre,  né  en  1764 à  Savi- 
gny  (Hte- Marne),  m.  en  1847,  fut  reçu  dès  1785  avocat 
au  parlement  de  Paris,  disputa  penaant  la  Révolution 
de  nombreuses  victimes  à  l'échafaud  ou  les  sauva 
d'injustes  spoliations;  s'enrichit  à  la  même  époque 
par  d'importantes  spéculations,  et  acquit,  entre  autres 
grands  oiens,  le  magnifique  domaine  de  Navarre 
(Eure),  que  Napoléon  se  fit  céder  plus  tard;  fut,  pen- 
dant les  Cent  Jours,  membre  de  la  Chambre  des  re- 
présentants, où  il  fit  une  vive  opposition  au  gouver- 
nement impérial,  fit  également  partie  de  la  Chambre 
royaliste  dite  Chambre  introuvable,  où  il  vota  avec 
la  minorité  constitutionnelle  ;  fut  de  1816  à  1818  rap- 
porteur des  lob  de  finances  et  révéla  dans  ses  rapports 
une  haute  capacité  financière;  tint  de  1819  à  1822 
le  portefeuille  des  finances,  signala  son  administra- 
tion par  un  dégrèvement  de  l'impôt  foncier  et  par 
la  libération  des  acquéreurs  de  biens  nationaux  et  re- 
çut en  sortant  du  ministère  le  titre  de  comte  et  la 
pairie.  Il  combattit  à  la  Chambre  des  Pairs  le  ministère 
Villèle,  et  fit  rejeter  le  projet  de  loi  pour  la  conver- 
sion des  rentes;  fut  rappelé  aux  anaires  en  1828, 
dans  le  ministère  Martignac,  mais  se  retira  en  1829  * 
devant  le  prince  de  Polignac.  Ministre,  député,  pair  de 
France,  Roy  se  montra  i>artout  laborieux,  capable, 
ami  du  régime  constitutionnel  et  des  mesures  con- 
ciliatrices. Il  a  laissé  deux  filles,  qu'épousèrent  le 
comte  de  La  Riboisière  et  le  m&rauis  de  Talbouet;  il 
a  légué  ses  titres  à  son  petit-fils,  M.  Aug.  de  Talbouet. 

ROYALE  (Place),  une  des  places  de  Paris,  au  Ma- 
rais ,  entre  la  rue  St-Antoine  et  le  boulevard  Beau- 
marchais, se  compose  de  bâtiments  en  briques  con- 
struits d'une  manière  uniforme  et  régulière  autour 
d'un  jardin  et  supportés  par  des  arcades  en  pierre 
formant  une  paierie  continue  pour  les  promeneurs. 
Au  centre  s'élève  une  statue  équestre  en  marbre  de 
Louis  Xlll.  Commencée  par  Henri  IV  en  1605,  cette 
place  fut  achevée  en  1612  et  fut  longtemps  le  quartier 
à  la  mode;  elle  est  auj.  bien  déchue.  Pendant  la  Ré- 
volution, on  la  nomma  Place  des  Vosges. 

ROYAN,  Novioregum,  ch.-l.  de  cant.  (Charente- 
Inf.),  à  25  Mil.  S.  de  Marennes,  à  l'embouchure  de 
la  Gironde,  r.  dr.;  4005  hab.  Petit  port,  pêche  de 
sardines,  uiins  de  mer.  Prise  par  les  Calvinistes, 
reprise  et  presque  détruite  par  Louis  X1I1  (1622). 

ROYANEZ  ou  ROYANS,  anc.  pays  de  France,  avec 
titre  de  marquisat,  dans  le  Dauphiné,  sur  lar.  g. 
de  l'Isère:  cb.-L,  Pont-en-Royans.  Il  est  auj.  coin* 
prit  dans  les  dép.  de  l'Isère  et  de  la  Drôme. 

ROYAT,  vge  du  Puy-de-Dôme,  sur  la  Tiretainei  à 
4  k.  S.  0.  de  Clermont-Ferrand;  1150  h.  Ea  ix  ther- 
males: anciens  Tliermes  romains;  curieuse  grotte 

ROYAUMONT,  vge  de  Seiae-et-Oise,  à ^ kil.  N.  0. 


ROI'E 


—  1646  — 


RUBE 


ée  LvurclMë.  Ane.  abbaji»  de  Vordre  de  Ctteaux, 
foiid<ée  en  1227  per  S.  Louis;  ks  bâtikneots  ont  été 
transformés  en  une  fllature  de  coton.  —  On  connaît 
sous  ie  nom  de  Bible  de  Aoyoumone  un  recueil  des 
figures  de  fAncien  et  du  Nouveau  Testament,  avec 
explications;  cet  ouvrage,  communément  attribué 
à  Lemaistre  de  Sacy ,  paraît  plnt&t  être  de  Nie.  Fon- 
taine, qui  le  publia  en  1694,  sous  le  pseudonyme  de 
Rovaumont,  prieur  de  Sombrevai. 

ROYBON.  ch.*l.  de  cant. (Isère),  sur  la  Calaure^  à 
18  k.  N.  0.  de  St-MarcelUn;  2128n.  Grosse  drapene. 

ROYB,  ch.-l.  de  c.  (Somme) ,  sur  l'Ayre,  k  18  kil. 
E.  N.  E.  de  Monididier;  3797  h.  Ëglise  St-Pierre, 
a^ec  de  beaux  vitraux.  Bas  de  laine,  filature  de  co- 
ton ,  sucre  de  betterave.  Grand  marché  de  grains  et 
de  farines.  —  Roye,  «utrefots  fortifiée,  était  une  de 
ees  Vilrles  de  la  Somme  qui  fuient  uoi  objet  de  litiffe 
entre  Charles  le  Téméraire  et  Louis  XI.  Celui-ci  la 
céda,  pais  la  reprit  <147S).  Elle  a  subi  onze  sièges, 
trois  peslee  «t  desx  ntcendies. 

BOVE  (ouT  &B),  prélat  français,  d'une  illustre  mai- 
isn  de  Picardie,  s'attacha  aux  papes  Clément  VII  et 
Benoît  XIII,  et  occupa  successivement  les  sièges  de 
Verdun,  Castres,  Dole,  Tours,  Sens,  Reims (1390).  Il' 
se  rendait  au  concile  de  Pise,  en  U09,  lorsqu'il  fut 
tué  d'un  coup  d'arbalôte  à  Voltri ,  près  de  Gènes ,  dans 
une  émeute  subcitée  contre  ses  gens.  11  «vait  (bndé  à 
Paris  le  oottôge  dit  de  Reims  «n  fb.ce  de  Ste*Barbe. 

ROYER-COLLARD  (Pierre  Paul) ,  philosophe  et 
politique,  né  en  1763  à  Sompois,  près  de  Vitry-le- 
mnçais  (Marne),  m.  ea  1846,  étudia  sous  les  Pères 
de  la  Doctrine,  enseigna  quelque  temps  dans  leurs 
ooUéges,  puis  entra  au  barreau  de  Paris;  adopta  en 
1789  les  princij)e8  de  la  Révolation,  fut  même  tm 
instant  secrétaire  de  la  Commune,  mais  s'éloigna 
«près  la  néfaste  journée  du  10  août  179S.  filu  en 
1T97  député  de  la  Marne  au  Conseil  des  Cinq-Cents, 
il  s'en  rit  expulsé  au  1 8  fructidor  :  il  se  lia  dès  lors  avec 
les  roy«liBtes,  et  fit  partie  d'un  conseil  seoreft  formé 
•n  France  par  Louis  XVIII  ;  mars  il  se  retira  de 
U  politique  apr^  le  couronnement  de  l'Empereur 
pour  se  livrer  tout  entier  aux  études  philosopni^es 
et  lyitnonmiè  prciTesseur  d'histdre  de  la  philosophie 
moderne  à  la  Faculté  des  lettres  de  Parie  et  doyen  de 
ta  Faculté.  Slu  de  nen^ieau  en  1815,  api^  le  retour 
des  Bourbons,  député  de  la  Marne,  H  devint sacces- 
sWement  conseiller  d'État,  directeur  de  lalibrai- 
'  rie ,  enfin  président  de  ia  Commissiez  «f  instruc- 
tion publique  <16I6)  ril  signala  son  adminisrtratioa 
par  'n'importantes  améliorations,  notamment  parla 
création  de  chaires  d'histoire.  Il  quitta  ce  poste  «n 
1(B20,  quand  le  parti  uHra^ofaliste  l'eut  emporté, 
eombattit  ënergiquement  à  la  Chambre  des  Députés 
la  loi  d^tne6.se,  la  loi  du  sacrilège,  et  autres  mesu- 
res  Téaclionnaires,  et  obtint  par  là  une  telle  po- 
pi^rité  mi%i  1877  sept  collèges  féhirent  à  lafbis; 
il  fut,  en  1828,  appelé  à  la  présidence  de  la  Chambre, 
0t  remplit  ces  fonctions  avec  autant  de  fermeté  que 
dSmpartialrtè  ;  il s'èdipsa volontairement  api^s  1 830 , 
mais  ne  quitta  la  Chambre  que  peu  d'années  avant 
la  mort.  Il  avait  été  en  1827  admis  à  PAcadémie 
française. 'M.  Royer-OoUard  fut  un  des  fondateurs  du 
t^ime  oonstitiftiennefl  en  France.  On  hii  avait  donné, 
ainsi  qu'à  ses  amis,  le  titre  de  doetr^atre,  soit  par 
allusion  à  la  congrégation  de  la  Doctrine  où  Û  avait 
été  élevé,  soit  parce  qu'il  avait  en  politique  unedoc- 
fn'ise  arrêtée,  doctrine  qui  consistait  à  concilier  par 
la  pondération  des  pouvoirs  la  liberté  et  la  légiti- 
raiié.  Comme  philosophe,  il  a  surtout  attaché  son  nom 
à  la  réaction  sptritàalnte  en  combattant  le  sensva- 
hsme  de  Gondulac  et  en  taisant  connaître  en  France 
la  philosophie  écossaise  :  c'est  à  son  écoïe  que  se  sont 
férmésMM.  Goosiii  et  Joollh>y.  Gomme  orateur,  il  se 
distingua  par  une  ilequenoe  grave  et  nerveaseet  par 
«ne  dialectique  puiiaante.  On  n'a  de  lui ,  outre  ses 
discours  politiques,  qB9âes  fragments  philoeopfiiques 
jtïiwtsà  latradnction  de  Reid  par  JoufTroy.  La  vf  Ile  de 
Vitry,  dont  Royer-GoUard  avait  été  longtemps  le  dé- 


puté, lui  a  élevé  une  statue.  Son  nom  a  été  donné  à 
une  rue  de  Paris.  M.deBarantea  publié  la  Viepoliti' 
9«e  de  Royer-Collard ,  tes  discours  et  sesécriu ,  1861. 

BOY£R-coLLABD  (Athanaso),  mèdeclD,  frèredupréc, 
né  en  1768  à  Sompuis  près  de  Vitry-lé-François,  m. 
en  1825,  devint  en  1806  médecin  en  chef  de  la  mai* 
son  d'aliénés  de  Charenton,  fit  avec  succès  un  coon 
sur  les  maladies  mentales,  devint  en  1809  inspecteur 
général  des  écoles  de  Médecine,  et  en  1816  professeur 
de  médecine  légale  à  la  Faculté  de  Paris.  On  lui  doit,os- 
tre  di  vers  artides  et  rapports,  la  fondation  de  ]ÀBiblifh 
thèque  médicMe  (1803) ,  journal  de  médecine  estimé. 

ROYÈRfi,  ch.-l.  de  cant.  (Creuse),  à  17  kil  E.de 
Bourganeuf:  2330  h.  Bestiaux. 

ROYOU  (l'abbé  Thomas),  ioumaliste,  né  àQuim- 
per en  1741 ,  m.  en  1792,  était  seau-frère  de  Frèroa.  U 
remplit  20  ans  la  chaire  de  philosophie  du  collège 
Leuis-le4ïrand,  eut  part  àlUnn^e  littéraire^  et  fonda 
ra  1790  VAmi  du  Roi,  journal  qui  défendit  avec  cou* 
Tage  lacause  monarehiqoe  et  qui  lui  attira  des  pour- 
suites. Um.  en  1792,  pendant  qu'on  le  recherchait 
On  a  de  lui  :  Le  monde  de  verre  réduit  en  poudrVf 
réfutation  des  Époques  de  la  nature  deBuffon  (1780). 

ROTOD  (Jacq.  Goreatin),  historien,  frère  dupréc., 
né  à  Quimiier  vers  1745,  m.  en  1828,  fut  aussi  iou^ 
naJiste,  puis  se  fit  avocat ,  et  anraoha  à  la  mort  plu- 
sieurs accusés  sous  le  Directoire.  11  fut  sous  la  Res- 
Jtauration  censeur  dramatique  et  pensionné.  On  a  de 
luideurtragédies.  Phodon  (1817) etla  MortdeCàw 
(1825) ,  une  comédie,  le  Froné0vsr  ;  mais  il  est  plus 
connu  par  des  écrits  historiques  :  Précis  de  VHisioire 
anciewie  d'après  RoUin^  1802  ;  Hist.  romaine  jusqu'à 
Àugueêe,  1806;  Hist,  des  -empereur s  romains,  1808; 
Hist.duBaS'Empire^  1813;  Hist,  -de  Pranrs  (kpuu 
Pharamond,  1819  :  ce  sont  d'assez  bons  résumés, 
maison  les  accuse  de  quelque  partialité  ;  l'auteur  s  y 
montre  à  la  fois  le  défenseur  du  pouvoir  royal  et 
Fad  versai re  de  la  puissance  cléricale. 

ROZB  (le  chevalier),  né  à  Marseille  en  1671, 0- 
•en  1733,  servit  Philippe  V  en  Espagne  à  la  tête  de 
deux  compagnies  levées  à  ses  frais,  puis  fut  consul 
à  Modon,  revint  à  Marseille  au  moment  où  se  décla- 
rait la  terrible  peste  de  1720,  y  déploya  le  dévene- 
ment  et  l'intrépidité  les  plus  rares,  recueillant  les 
nudades,  enferrant  lui-mdme  las  morts,  et  réusit 
ainsi  à  rendre  le  courage  aux  Marseillais.  GonuM 
Belzunce,  son  diene  émide,  il  échappa  au  fléau. 

ROZEL,  ch.-l.  de  oant.  (Savoia),  arr.  deUoatieis. 

ROZIER  (l'abbé  Franc.),  agrenome,  né  klj^ 
ao  1734,  fut.  après  Bourgjelat,  professeur  à  i'éoue 
i^térrnatre  de  cette  ville,  puis  directeur  de  la  pé- 
pinière du  Lyonnais.  H  périt  en  1793,  atteiot  dans 
aon  lit  par  une  bombe  peiidant  le  siège  ^^^l^T^^^ 
les  troupes  de  la  Cenventien.  On  a  de  lui  :  Çoan 
tomplet  (fopnwthire,  10  toL  iD-4,  1781-98  (u" 
rédigé  ka-même  qne  les  9  premiers).  U  démontra, 
dès  1774.  que  fkuile  de  pavot  {vidgairement  m» 
d^KtillMte^  est  «n  alittent  sans  ^nger. 

ROEOY,  ch.-l.  de  c.  (Seme-et-Manie),  surTO», 
%  15  kil.  S.  0.  de  Goulommian;  14^  hab.  Ancieos 
remparts  flanqués  de  tourelles  et  plantés  d'arbres, 
église  gothique.  Huile  de  graines.— nwrtOT-8t;fr«KHRi. 
ch.-l.  de  c.  (Aisn^,  à  45  kit.  N.  S.  de  Laon;  17730- 

RU  AD  ou  ROUAD,  Atoàue,  peUte  fie  de  la  Tur- 
quie d'Asie,  dans  la  Méditerranée,  sur  la  eôte  de  Sy- 
rie, au  S.  0. ,  et  près  de  Tortoee. 

RUBEN,  fils  aîné  de  Jaoeb,  empêcha  seffièreide 
taer  Xoseph ,  et  leur  conseilla  de  ae  contenter  de  le 
descendre  dans  une  citerne,  d*Qà  Use  proposait  « 
venir  le  tirer.  —  Ses^eeoeadants  formèrent  la  vcm 
de'  Ruben  et  oocupèrent  dans  la  Terre  Promise  le 
pays  situé  à  TE.  de  la  mer  Morte  et  du  lourdain.  an 
S.  de  la  tribu  de  6ad,  entre  les  torrents  de  >aboket 
d'Amon,  et  gui  formait  la  pointe  S.  E.  de  U  Pales- 
tine. On  y  trouvait  les  monts  Nébo  et  Abarrm  et  13a 
villes  d*Adom,  Sébon,  Orriatbafm,  BoBoretiaKW% 

■miEirjlCH,  vge  desStata  prussiens  (Prov-j**!; 
nazie),  à  3  kil.  N.  de  Goblenti;  700  hab.  Cert  de  lâ 


RDCC 


—  1647  — 


RUW 


^ofl  le  duo  4ê  Brunswick ,  sur  le  point  d'envahir  U 
France,  lança  son  fameux  manifeste  (août  1792). 

£UBENS  (P.  Paul),  le  premier  des  peintres  fla- 
mands, né  en  1577,  à  Cologne  ou  plutôt  à  Siegen 
(Nassau) ,  d'une  famille  noble  et  aisée  d'Anvers,  chas- 
sée de  sa  patrie  par  les  persécutions  religieuses,  fit 
des  étude»  et  fut  d'abord  destiné  à  la  robe,  mais  il 
se  sentit  entraîné  vers  la  peinture ,  étudia  sous  Adam 
Van  Ort  et  Otto  Vsnius,  pais  visita  l'Italie  (1600), 
séjourna  successivement  à  Rome,  à  Florence,  à  Man- 
teue,  à  Gènes,  revint  en  Iilandre  vers  1610,  précédé 
d'une  très^ande  réputation,  fut  appelé  par  l'arehi- 
duc  Albert  à  Bruxelles,  puis  par  Marie  de  Médioisà 
Paris,  où  il  orua  le  palais  au  Luxembourg  de  ses 
poffllures  (1620);  mais  habita  presque  oontinuelle- 
ment  Anvers  et  enrichit  de  ses  ouvraees  la  plupart 
des  églises  de  cette  ville,  il  (ht  anobli  et  comblé 
d'honneurs  par  l'arcfaiduc  Albert,  gouverneur  des 
Pftvs-Bas,  et  par  l'inCante  Isabelle,  son  épouse.  Oelle- 
ci  le  chargea  même  de  missions  diplomatiqmes  près  de 
Jacques  I,  roi  d'Anglerre,  de  Phitippe  Iv ,  roi  d'Es- 
pagne, et  des  Sept  Provinces-Unies.  Rubans  mourat 
en  1640,  jouissant d'nnegrandefortone. La  facilité  de 
cet  altiste  tenait  du  prodige  :  le  nombre  de  -ses  ou^ 
vrages  reproduits  par  laf^vure  s'élève  à  phisde  1300. 
Il  excellait  dans  tous  les  genres  et  peignait  avec  un 
égalsuceès  l'histoire,  le  portrait,  le paysage,les  fleurs, 
les  animaux;  otfpendant  sas principaviouvrages sont 
dans  le  genre  de  ^histoire  etTeprésentent  des  sujets 
religieux.  On  cite  dans  le  nombre  :  la  Dêsc&nte  àe  croix 
de  U  cathédrale  d'Anvers;  les  Quatre  Étanf^ùUêy 
inx  Jacobins  de  ia  même  ville;  le  CrmifUfmmt  de  S. 
Fierre^  à  Cologne  ^  une  Assêm^ion^  U  Ckrigt  morttur 
l9s$enfnufdeui  Vterge^  le  Ckrtstkmâroyant  VhériHe. 
Paris  possède  de  lui ,  outre  21  tableaux ,  la  plupart  al- 
légoriques, faits  pour  Marie  de^Médici»  et  Louis  XHT, 
la  Fuite  ée  Lo9ky  le  firophéte  Élie,  VAdoratton  de 
Mages,  la  Fuite  en  Egypte  y  le  Jhmvrdee  deare,  le 
Triomphe  de  la  feligûm.  On  admire  surtout  imez 
Rubeas  la  vigueur  du  pinceau ,  la  magie  de  la  couleur, 
le  grandiose  de  l'effet  ^  rentkousiasrae  et  la  variéié 
de  la  conpoeitien;  mais  on  lui  reproche  t*u9age  trop 
fréquent  de  l'allégorie  et  le  mélange  peu  judicieux 
du  sacvé  et  du  profane.  Rubans  a  formé  un  grand 
nombre  d'élèves  ilhistrea,  Van  Dyck,  Jacques  Jor- 
daeos,  QaeUya,  Témers,  eto.,  et  a  laissé  un  Troifi 
estimé  de  la  Peinture,  1A22.  Il  était  aussi  un  très> 
habile  graveur.  Anvers  lui  a  élevé  une  statue.  Son 
UisêmTe  a  été  écrite  par  A.  Yanharfelt.  —  Albert  Bu- 
bns,  son  ils  |1 614-67), se  distingaa  par  ses  conna^ 
ABoes  en  histoire  et  en  numismatique.  On  a  de  lui  : 
hdfum  f(  fmpffolMvm  romanoruiii  iwmtsmdlo, 
Anvers,  16S4  ;  De  te  vestiaria  f»f«niin,  1<666. 

MHCON,  Mimo,  «oi.  le  Pisat^Ko,  petHe  riv. 
dltalie,  tributaire  de  l'Adriatique,  •séparait  la  Gaule 
Cisalpise  de  l'Italie  firopre.  Il  était  défendu  i  tout 
général  ronaln  d'entrer  aveo  son  armée  dans  l'Italie 
Prowe  :  le  passade  du  Rubicon  par  César  en  armes 
lat  la  aianiiestation  déciove  de  sa  révolte  et  le  corn- 
meneement  de  la  guerre  dvUe  (49  av.  J.«C.). 

MUMRIGATDS,  riv.  d'fiispanie  (Ilirraconaise),  est 
Mfj.  le  iMrssfal.— Pleuve  de  Mauritaane  SiliUenne, 
^  se  jette  dans  le  Baffradas,  est  a«j.  la  Se^ûuee. 

MCBftUQOIS  (Guill.  os  aUrSBMBCK ,  dit) ,  eoraelier, 
Qédaas  le  Brabant  vers  1380,  m.  vers  1300.  fut  en- 
^Ojfé  par  le  roi  de  Praooe  Louis  IX  en  Taitane  (T233) 
pMr  y  prèeher  l'fivangile  ou  plutôt  peur  nouer  des 
iiktelligencas  avec  les  Mongols,  Tiaftta  l»khan  Batou, 

riis  le  graaid  khan  Mangou  à  Garaceram,  fut  admis 
disputer,  en  ipniseiMe  et  ée  prince,  wnc  des  prè- 
^*is  Mel«fiens  et  des  Imana,  noais  sans  «bteair  de 
'^^Itat,  et  raf)|M»rta  une  taltra  eu  arand  fcb^  au 
1^  de  France  en  Terre^Sainta.  U  se  sxaà  son  Mtour 
^^*^iii  un  couvant  d'Aare,  et  de  là  T«Bdil  eonqrte  de 
JJ^  voftge  à  Louis  par  ubo  iefire  pleine  de  curieux 
PJejiHi  tnr  Thisltoire  et  les  mcevrsdes  Mongols.  Ostte 
^t4n  a  érté  irad.  du  latin  par  Bergeron,  Paris,  1629. 
ItDCGBLLAI  (Bem.),  en  latin  OtiMariu»,  né  à 


Florence  en  1449,  m.  en  1514,  étah  aBlè  des  Médi- 
cis.  11  fut  ambassadeur  à  Gènes,  à  Naples,  en  France, 
prit  une  grande  part  au  rétablissement  des  Mèdicis 
(1512),  se  rendit  célèbre  par  la  protection  qu'il  ac- 
corda aux  savants,  et  par  ses  su]Mrbes  jardms  (dits 
encore  au].  Ont  OriceiULrii),  dans  lesquels  se  réu- 
nissait l'Académie  néoplatonicienne.  On  lui  doit  : 
De  Urbe  Roma  (dans  le  Jleftim  italiearum  seriptoret 
/Zorvnlmt);  De  Belîo  italieo,  histoire  de  l'expédition 
de  Charles  YIII;  De  magiitratibus  romanis,  —  Son 
fils,  JeanR.,  1475-1525,  ami  de  Léon  X,  fut  nonce 
en  France,  nrotonotaire  apostolique  et  gouverneur 
du  château  St-Ange.  On  a  de  lui  un  poème  italien  : 
les  Abeilles,  tiré  du  4*  chant  des  Géorgiques  (trad. 
par  Pingeron,  1770,  et  par  Crignon ,  1786) ,  des  tra- 
gédies de  Jlofmonde  (1525)  et  à'ùreste  (1723),  et 
quelqfues  poésies.  Kostntmde  est  une  des  premières 
tragédies  régulières  du  théfttre  modetr». 

BVMBGK  (Clans),  savant  suédois,  né  à  Westeras 
en  1530,  m.  en  1702,  était  fih  de  Jean  Rudbeck,  évè- 
que  luthérien  de  Westeras  et  aumènier  de  Gustave- 
Adolphe,  è  qui  Ton  doit  la  %xbHe  dite  de  Guttate^ 
Âàeitphe  (1618).  H  exécuta  à  10  ans  une  horloge  en 
bois,  chef-d'osuvre  de  mécanique,  puis  étudia  la  mé- 
decine et  s'appliqua  surtout  à  Panatomie,  découvrit 
les  vaisseaux  lymphatiques  (qu'il  iiomma  conduits 
hépatieû^quemsc),  ainsi  que  le  réservoir  du  chyle 
(1649  et  60),  fut  nommé  en  1657  professeur  de  bota- 
nique et  d'anatomie ,  puis  devint  recteur,  et  enfin  cu- 
rateur perpétuel  de  l'Université  d'Upsal,et  établit  à  ses 
frais  dans  cette  vHle  un  jardin  botanioue.  U  impri- 
mait un  grand  ouvrage  sur  l'origine,  les  antiquités 
et  l'histoire  de  la  Suède,  lorsqu'il  eut  la  douleur  de  le 
voir  détruire  dans  l'incendie  d'Cpsal  en  17<)2.  On  a 
de  lui,  entre  autres  ouvrages  :  mereitatio  es^ibem 
novos  ducttu  hepaîieo-aqHûtos;  Cataloaus  planta* 
non  horti  acaàemiêB  Ûpsalensis;  Atktniica,  teu 
Memheim  vem  Japheti  posterorum  tedes,  1675.  — 
Son  fils,  Olaûs  R. ,  né  à  Upsal  en  1670,  m.  en  1740, 
f\ftt  reçu  docteur  en  médecine  à  19  ans,  visita  la 
Laponie  par  ordre  de  Charles  XI  (1689) ,  et  y  recueil- 
lit 50  nouvelles  espèces  de  plantes ,  puis  parcourut 
la  Hollande,  l'Allemagne,  l'Angleterre,  et  fonda  en 
1720,  avec  firic  Benzeltus,  la  Société  des  science? 
d'Upsal.  Outre  12  vol.  in-fol.  de  dessins  de  plante» 
(conservés  manuscrits  au  musée  de  l'académie  de 
Stockholm),  on  a  de  lui  :  iVota  5amo{and  (Laponie), 
Upsal,  "        -—    - 

trepris 

rorigine 

d^psal  (1702)  anéantit  son  travail. 

BtnOB  (François),  statuaire,  né  à  D^on  en  1784, 
mort  en  1855,  Jtait  fib  dMn  poèlier  et  travailla  d'a- 
bord avec  son  père.  Ayant  rémô  un  rare  talent  iK)ur 
le  desshi.  il  fat  envoyé  ti  Paris  pour  se  perfection- 
ner, et  obtint  en  1812  le  grand  jnix.  Après  le  retour 
des  Bourbons,  i)  accompagna  dans  l'exil  M.  Frémyet, 
son  bienfaiteur,  et  resta  plusieurs  années  à  Bruxel- 
les, où  il  reçut  les  conseils  du  peintre  David.  De  re- 
tour à  Paris  en  1827,  H  exécuta  pour  l'Arc  de  Triom- 
phe de  l'Étoile  le  Départ  des  X'oUmtaires .gtoupe 
plein  de  verve  et  d*6n train,  exposa  en  1833  te  Jeune 
pêi^eur  napolitain,  et  en  1834  un  Mercure  ratta- 
Oumt  ses  talonnières  pow  remonter  dans  tOhmpe, 
chefs-d'oeuvre  qu'on  peut  admirer  au  musée  du 
Luxembourg.  U  traita  aussi  avec  suctès  plusieurs  su- 
jets religieux  pour  les  églises  de  St-Gervais,  de  la 
Madeleine ,  de  St-Vincentde  Paul ,  et  exécuta  en  1846, 
peur  M.  Noisot  (%  Fhrin,  C6te-d^)r),  Napoléon  mort 
a  Sfe^HOène.On  lui  doit  en  outre  des  ^tues  du  Mor 
réiOUd  de  Saxe,  de  Lapevraase,  Monge,  Poiimn, 
GoéUfroy  Cexaignac,  des  bustes  de  jroudofi,  de  Do- 
'viâ,  de  jr.  Dupin,  etc.  Tontes  ses  œuvres  ne  sont 
•pas  également  heureuses  :  on  «stfme  moins  sa /nifin^ 
d^àrc  (jardin  du  Luxembourg)  et  sa  statue  du^JTortf- 
dmifky  (plaeée  en  1853  à  l'endroit  même  où  le  ma- 
réefaal  avait  été  ftisillé.dansl'alièe  de  rObservatolR)* 

VUD1E9,  Rudias,  auj*.  Rotighano,  T.  d^apyste. 


RUFl 


—  164«  — 


RUGI 


th^t  les  Salentins^  entre  Hydronteet  Brundusium, 
était  grecque  d'origine.  Patrie  d'Eanius, 

RliBOLPHI  (Ch.  Âsmond),  naturaliste,  né  en  1770 
à  Stockholm,  m.  en  1832  à  Berlin,  fut  nommé  par 
le  roi  de  Suède  directeur  d'une  école  ?étérinaire  créée 
en  Poméranie  (1803),  puis  par  le  roi  de  Prusse  pro- 
fesseur à  Berlin  (1810).  Il  a  rédigé  sur  les  vers  in- 
testinaux un  ouvrage  devenu  classique  :  Entosoaseu 
Bistcria  vermium  intesUnalium^  Âmst ,  1808,  avec 
un  Supplément  publié  en  1820. 

RUDOLPHINES  (tables).  V.  rodolpbb  II,  emp. 

RUBOLSTADT ,  capit.  de  la  principauté  ae 
Schwartzbourg-Rudolstadt,  sur  la  Saaie,  à  31  kil. 
S.  de  Weimar  ;  5000  hab.  Résidence  du  prince. 

RUE,  ch.-l.  de  c.  (Somme),  sur  laMaye,  à  24  kil. 
N.  0.  d'Âbbeville;  2338  hab.  Station,  anc.  château, 
chapelle  gotliique  du  St-Esprit. 

RUEBA  (lopb  de),  écrivam  espagnol.  F.  lope. 

RUEL  ou  RUEIL ,  le  Rotalgensû  pagus  de  Gré- 
goire de  Tours,  commune  du  dép.  de  Seine-et-Oise, 
sur  le  chemin  de  fer  de  St-Germai  net  près  de  la  Seine, 
à  12  kil.  0.  de  Paris  et  à  10  N.  E.  de  Versailles;  6489  h. 
—  Cliarles  le  Chauve,  vers  870,  donna  ce  domaine  à 
TabLaye  de  St-Denis,  oui  le  posséda  j  usa  n'en  1635; 
il  fut  alors  acheté  par  le  cardinal  de  Ricnelieu,  qui 
y  fit  construire  un  beau  chAteau.  où  la  cour  se  retira 
en  1648  pendant  les  guerres  de  la  Fronde.  Belles  ca 


de  Ruel  renferme  les  tombeaux  de  Joséphine  et  de  la 
reine  Hortense,  sa  fille. 

RUELLE,  vge  du  dép.  de  la  Charente,  à  7  kil. 
N.  £.  d'Àngouléme,  sur  la  Touvre;  1700  hab.  Fon- 
derie de  canons,  créée  en  1750  par  le  marquis  de 
Ifcntalembert,  achetée  par  l'État  en  1776. 

RUFFEG,  ch.-l.  d'arr.  (Charente),  à  42  kil.  N. 
d'Ângoulême;  3235  hab.  Trib.  de  l'*  inst.,  collège. 
Ancien  château,  église  en  style  roman- fleuri.  Com- 
merce de  marrons,  fromages,  truffes,  pftt^is  de  foie 
d*oic  aux  truffes:  les  terrines  de  Ruiïee  ,  faites  avec 
des  perdreaux  truffés,  sont  renommées.  —  Ville  très- 
ancienne;  d'abord  baronnie,  puis  vicomte,  elle  fut 
érigée  en  marquisat  en  1588.  Il  s'y  est  tenu  des 
conciles  en  1258.  1304  ei  1327. 

RUFFI  (Ant.  de),  conseiller  à  la  sénéchaussée  de 
Marseille,  puis  conseiller  d'Ëtat,  né  à  Marseille  en 
1607,  m.  en  1689,  a  rédigé  VHùtoire  de  Marseille, 
1642  et  1696  (avec  augmentations),  et  VHisl.  des  com- 
tes de  Protence  de  934  d  1480,  Aix,  1655.  —  Son  fils, 
Louis  R.,  1657-1724,  a  écrit  sur  VOrigine  des  cojn- 
tes  de  Provence  y  du  Venaissin,  de  ForecUquier  et 
des  vicomtes  de  Marseille,  1712. 

RUFFIEUX,  ch.-l.  de  cant.  (Savoie),  arr.  de  Cham- 
béry,  entre  le  Rhône  et  le  lac  du  Bourget:  1059  h. 

RUFFO  (Denis  Fabrice),  dit  le  Général-cardinal, 
homme  d'état  napolitain,  né  en  1744.  mort  en  1827, 
fut  trésorier  de  Pie  VI ,  qui  le  créa  cardinal ,  quoiqu'il 
ne  fût  que  diacre.  Ayant  perdu  les  bonnes  grâces  du 

Sape,  il  retourna  à  Naples  et  s'y  montra  l'adversaire 
'Acton.  £n  1799,  il  souleva  la  Calabre  contre  les 
Français,  leur  reprit  Naples  à  l'aide  des  Russes,  des 
Anglais  et  même  des  Turcs,  et  exerça  dans  cette 
ville  de  cruelles  vengeances.  Cependant  il  désap- 
prouva en  1805  une  nouvelle  guerre  contre  la  France, 
et  fut  disg.-acié  pour  ce  motif. 

lUFFO  (Don  Fabricio),  comte  de  Castelcicala ,  né 
à  Naples  en  1745,  m.  en  1832,  s'attacha  au  ministre 
napolitain  Acton,  qui  l'envoya  en  mission  en  Angle- 
terre, fut  de  1795  à  1798  chef  du  tribunal  d'inquisi- 
tion politique,  suivit  la  cour  de  Naples  à  Païenne 
en  1799,  y  remplaça  Acton  comme  mm istre  et  fit  dé- 
clarer la  guerre  à  la  France  après  la  bataille  d'A- 
boukir.  Ambassadeur  à  Londres  après  la  paix  d'A- 
miens, il  vint  occuper  le  même  poste  à  Paris  en  1815. 
RUFIX,  Rufinus,  ministre  de  Théodose  I  et  d'Ar- 
eadius^  né  vers  350  à  £Iusa  (Eause)  en  AquiUine, 
i*acquit  un  nom  comme  jurisconsulte,  plut  à  Théo- 


dose qui  l'emmena  à  Constantinople,  y  devint  grand 
maître  du  palais,  puis  consul,  conseilla  à  Tempereurk 
massacre  de  Thessalonique  (390) ,  fit  périr  Tatien,  pré^ 
fet  du  prétoire,  et  s'empara  de  sa  charge  (392)  ;  usur- 

r.  la  tutelle  d'Arcadius,  proclamé  empereur  d'Orient 
la  mort  de  Théodose  (395),  et  se  fit  universelle- 
ment exécrer  par  ses  crimes  et  sa  tyrannie.  Il  eut  de 
vifs  démêlés  avec  Stilicon,  tuteur  d'Honorius,  emp. 
d'Occident,  qui  voulait  régir  l'empire  entier;  pour 
se  venger  de  lui,  il  appela,  dit-on,  les  Goths,  qui  ra- 
vagèrent l'empire.  Il  allait  être  associé  au  trône  par 
Arcadius,  lorsiciue  les  troupes  de  Stilicon  péiïétrèrent 
dans  Constantinople  :  il  y  fut  tué  par  le  goth  Gainas 
(nov.  395).  L'amoition,  l'avarice  et  la  cruauté  de 
Rufin  ont  été  énergiquement  retracées  par  Claudien 
dans  le  poème  intitulé  :  Invectives  contre  Rufin. 

RU  FIN  ^  Toranius  Ru/mus  f  prêtre,  né  vers  360  à 
Concordia  dans  le  Frioul.  yécut  longtemps  dans  un 
couvent  d'Aauilée,  puis  à  Jérusalem,  et  y  fonda  un 
couvent  sur  le  mont  des  Oliviers.  D'abord  lié  étroite- 
ment avec  S.  Jérôme,  il  se  brouilla  avec  lui  pour  des 
dissentiments  théologiques,  revint  en  Occident,  et 
alla  résiaeràRome,  puis  en  Sicile  (408),  où  il  mou- 
rut en  410.'  On  lui  doit  des  traductions  latines  de 
l'Histoire  ecclésiastique  d'Eusèbe  et  des  Homilia 
d'Origène  et  de  S.  Basile. 

RUFDS,  c.-à-d.  rouas,  surnom  de  plusieurs  familles 
romaines,  des  Rutilius,  des  Minucius,  des  Curtius,  etc. 

RUFus,  médecin  d'£phèse,  qui  vivait  probablement 
du  temps  de  Trajan  (vers  110),  avait  eomposé  un 
poème  grec  sur  la  Médecin.  Il  a  aussi  écrit  sur  les 
maladies  des  reins  et  sur  l'anatomie  :  il  reconnaît 
deux  ordres  de  nerfs,  ceux  du  sentinunt  et  ceux  du 
mouvement.  Il  ne  reste  de  lui  que  des  fragments,  qui 
ont  été  publiés  par  J.  Goupil,  Paris,  1554,  avec  la 
traduction  de  Crasso,  et  par  W.  Rinch,  Lona. ,  1726. 
M.  Littré  (1844)  et  M.  Daremberg  (1846)  en  ont  trouvé 
de  nouveaux  fragments. 

HUFUs  FBSTUS  OU  8EXTUS  RUFUS,  historien  latin  qui 
vivait  vers  l'an  370av.  J.-C,  était  un  personnage  con- 
sulaire. On  a  sous  son  nom  il*  De  historia  rcmana  U- 
hellus.  Rreviarium  rerumgestarum  populi  romani, 
qui  n^est  guère  qu'un  dénombrement  des  révolu- 
tions et  des  agrandissements  successifs  de  Rome  : 
2"  De  regionibus  urbis  Romx,  espèce  de  catalogue 
des  monuments  de  cette  ville.  Ils  ont  été  publiés  tous 
deux  par  G.  Munnich.  Hanovre,  1815,  et  trad.  par 
A.  Dubois,  dans  la  collection  Panckoucke,  1843. 

RUGEN,  île  de  la  Prusse,  dans  la  mer  Baltique, 
est  séparée  de  la  côte  de  Poméranie  par  un  canal  de 
2  à  3  kil.  de  large;  elle  a  55  kil.  sur  42,  et  compte 
36  000  h.  ;  ch.-l. ,  Bergen.  Côtes  fort  découpées  (d*oû 
trois  presqu'îles  principales),  mais  pas  de  non  port. 
Nombreuses  antiquités  germaniques.  —  L'Ue  de  Ru- 
gcn  fut  le  berceau  des  Rugiens  et  le  principal  sanc- 
tuaire des  cultes  d'Hertha  et  de  Svantorit.  S^  ha- 
bitants se  rendirent  longtemps  redoutables  par  leuri 
pirateries.  Waidemarl,  roi  de  Danemark,  prit  cette 
lie  en  1 168  et  y  brisa  les  idoles;  elle  passa  aux  ducs 
de  Poméranie  en  1478,  à  la  Suède  en  1648,  fut  prise 
en  1807  par  les  Français,  qui  la  donnèrent  au  Da- 
nemark, lequel  la  céda  à  la  Prusse  en  1814 ,  en 
échange  de  Lauenbourg. 

RUGGIERI  (Côme),  astrologue  de  Florence,  vint 
en  France  sous  Catherine  de  Médicis  qui  fit  de  lui 
son  confident  et  son  conseil,  obtint  de  cette  prin- 
cesse l'abbaye  de  St-Mahé  en  Bretagne,  fut  accusé, 
en  1574  de  conspirer  contre  Charles  IX  avec  La 
Môle  et  Coconas,  fut  condamné  aux  galères,  mais 
obtint  sa  grâce  par  la  protection  de  la  reine  mère. 
Accusé  d'une  nouvelle  conspiration  en  1597  (contrf 
Henri  IV) ,  il  réussit  encore  à  se  soustraire  à  la  con- 
damnation. Il  mourut  en  1615.  Il  avait  publié  depuis 
1604  des  almanachs ,  qui  furent  célèbres.  La  rein« 
Catherine  avait  fait  construire  pour  lui  i;  Paris  par 
Bullant  un  observatoire ,  dont  le  seul  reste  est  la  co- 
lonne astrologique  de  la  Halle  au  blé.->F.  dbaldcii* 

RUGIENS,  Rugii,  peuple  de  race  germasiqu^t 


RULH 


—  1649  — 


RCNL 


semble  avoir  eu  d'abord  pour  demeure  llle  de  Ru- 
gen,  dans  la  mer  Baltique,  et  les  bords  de  l'Oder. 
Chassés  par  les  Golhs,  les  Rugiens  fondèrent  en  450 
dans  la  Germanie  méridionale  un  empire  qui  em- 
brassait la  Moravie  et  PAulriche  au  N.  du  Danube. 
Cet  empire,  appelé  de  leur  nom  R'ugilandf  fut' dé- 
truit par  Odoacre  vers  487.  Après  la  destruction  de 
i'empire  d'Odoacre  (495),  le  Rugiland  devint  l'asile 
des  Hérules.  Vers  500,  les  Lombards  se  fixèrent  à 
!eiir  tour  dans  le  môme  pays,  et  refoulèrent  les  Hé- 
rules vers  la  Scandinavie. 

RUGLES,  ch.-l.  de  c.  (Eure),  sur  la  Rille,  à  54  k. 
S.  0.  d'£vreux;  1853  b.  Épingles  et  pointes  dites  de 
Paris,  aiguilles,  fil  de  fer,  tréfilerie,  etc. 

RUBNK.ENIUS  (David  rurneken,  en  latin),  célè- 
bre philologue,  né  en  1723  à  Stolpe  (Poméranie), 
m.  en  1798,  fut  adjoint  de  Hemsterhuys  à  Leyde 
pour  la  langue  grecque  (1757-61),  puis  professeur 
d'histoire  et  d'éloquence  dans  la  même  université, 
et  enfin  bibliothécaire  de  l'Académie  en  1771.  On  a 
•'e  lui  :  Epistolœ  critieœ  m  Homeridarum  hymnos^ 
Leyde,  1749  et  1781;  Timxi  sophistx Uxicon vocum 
platoniearumy  1754;  Wistoria  criticaoratorumgrx- 
conim,  1768;  VelUius  Paterculus,  cum  notisvario- 
rum ,  1 7 '9yHomeri  hymnus  m  Cererem ,  1 7 82 ;  de Vita 
et  fcriptnlonginiy  1766;  Opuseuîa  oratoria.philolO' 
g<ca^criiica,n91ei  1^23;  Àntiquitates  romana?,1835. 
Son  érudition  était  immense,  son  jugement  sûr,  son 
style  latin  admirable. Wyttenbach  a  écrit  sa  Vie. 

RUHR  (la),  riv.  d'Allemagne  quinatten  Westpha- 
lie  (Arensberg),  coule  auN.  0.,  reçoit  la  Lenne,  la 
Mœne,  la  M^olni,  et  se  jette  dans  le  Rhin  à  Ruhrort, 
après  un  cours  d'environ  200  kil.  —  Riv.  des  £tats 
prussiens,  arfluent  de  la  Meuse,  est  plus  connue  sous 
le  nom  de  Roer.  V.  ce  nom. 

RCHRORT,  V.  des  Etats  prussiens  (prov.  Rhé- 
nane), au  confluent  de  la  Ruhr  et  du  Rhin,  à  24  kil. 
N.  de  Dusseldorf;  4000  hab.  Gonstruct.  de  bateaux. 

RUINART  (Dom),  savant  bénédictin,  né  à  Reims 
en  1657,  m.  en  1709,  fut  longtemps  le  collaborateur 
du  P.  Mabillon.  Il  a  publié  aem  lActa  vrimarum 
martyrum  ûncera,  1689  (il  réfuta  dans  la  préface 
les  paradoxes  de  Dodvrell  sur  le  petit  nombre  des 
martyrs);  Uiitoria  persecutionù  vandalicœ  (1694), 
et  a  donné  une  édition  estimée  de  Grégoire  de  Tours 
(1699) ,  une  Vie  de  Mabillon  (  1 709) ,  un  Voyage  en  Lor- 
raine et  en  Alsace  y  etc. 

RUINES,  ch.-l.  de  c.  (Cantal),  à  11  kil.  S.  E.  de 
St-Flour;  846  hab.  Scieries  de  planches  de  sapin. 

RUISDAEL  (Jacq.),  paysagiste  hollandais  de  Har- 
iem,  1636-81,  avait  d'abord  exercé  la  médecine.  Il 
excella  dans  les  paysages  et  les  marines.  Nul  ne  sut 
mieux  rendre  la  nature  en  général ,  les  chutes  d'eau, 
les  forêts  sauvages,  et  la  mélancolie  de  certains  sites, 
éclairés  par  une  lumière  funèbre.  Ne  dessinant  pas 
aussi  bien  la  figure,  il  empruntait  pour  cette  partie 
le  pinceau  de  Berghem ,  de  Wouwermans  ou  de 
quelque  autre  maître.  On  cite  surtout  de  lui  une  Chaste 
au  cerf  (à  Dresde),  le  Coup  de  soleil,  la  Tempête  ou 
le  Coup  de  vent  (tous  deux  au  Louvre). 

RULHIÈRE  (Claude  Carloman  de),  littérateur,  né 
ea  173.i  à  Bondy  près  de  Paris,  m.  en  1791 ,  fut  aide 
de  camp  du  maréchal  de  Richelieu  en  Guyenne, 
puis  secrétaire  du  baron  de  Breteuil,  qui  l'emmena 
dans  son  ambassade  en  Russie  (1760),  put  observer 
"ians  ce  pays  la  révolution  de  1762,  aont  il  traça  de- 
puis le  tableau,  fut  chargé  d'écrire  l'histoire  des 
iroubles  de  la  Pologne  pour  rinstruction  du  dauphin 
i'iepui:)  Louis  XYl),  reçut  pour  ce  travail  une  pen- 
sion de COOO  fr.,et  parcourut  i' Allemagne,  la  Prusse, 
^  Pologne,  afin  de  rassembler  les  matériaux  de  son 
ouvrage,  qui  ne  parut  qu'après  sa  mort.  Il  avait  été 
reçu  à  l'Académie  française  en  1787.  Les  plus  im- 
portants de  ses  écrits  sont  :  Éclairciuements  sur  les 
causes  de  la  révocation  de  Vidit  de  Nantes  (1788); 
Anecdotes  sur  la  révolution  de  Russie  en  1762  (cet 
ouvrage,  composé  dès  1765,  ne  put  paraître  du  vi- 
▼aot  de  Catherine  II  :  il  ne  fut  publié  qu'en  1797); 


Hist.  de.  V anarchie  de  Pologne^  ouvrage  estimé,  qui 
malheureusement  n'a  pu  être  achevé  par  lui;  elle 
n'a  été  publiée  qu'en  1 807,  par  Daunou  ;  elle  a  été  con- 
tinuée par  A.  F.  C.  Ferrand,  1820,  et  complétée  dans 
une  nouvelle  édition  due  àC.  Ostrowski,  Par.,  1862. 
On  a  aussi  de  Rulhière  des  poésies,  parmi  lesquelles 
on  remarque  le  Discours  sur  les  disputes  et  les  Jeux 
de  main  y  poème  en  3  chants.  Auguis  a  donné  ses 
OEuvres  diverses,  2  vol.  in-8,  1819. 

RULLUS  (P.  SERviLius)^  tribun  du  peuple  en  63 
av.  J.-C. ,  proposa  une  loi  agraire  tendant  à  faire 
vendre  au  profit  du  peuple  toutes  les  terres  apparte- 
nant au  domaine  public  dans  les  provinces,  et  à  faire 
acheter  avec  le  produit  de  la  vente  des  champs  en 
Italie  pour  les  distribuer  aux  pauvres.  Cicéron,  alors 
consul,  parvint,  par  son  éloquence,  à  faire  rejeter  par 
le  peuple  mCme  cette  loi  si  populaire.  Nous  possédons 
3  des  discours  qu'il  prononça  à  cette  occasion. 

RUMFORD  (Benjamin  thompson,  comte  de),  phy- 
sicien et  philanthrope,  né  en  1753  dansTAménque 
anglaise,  à  Rumford,  auj.  Concord  (New-Hamp- 
sbire),  m.  en  1814  à  Auteuil,  prit  parti  pour  la  mé- 
tropole dans  la  guerre  de  l'indépendance,  fut  chargé, 
en  1776,  de  porter  à  Londres  la  nouvelle  de  l'éva- 
cuation de  Boston  par  les  troupes  anglaises,  fut 
nommé  en  1780  sous-secrétaire  d'État  en  Angleterre, 
retourna  en  1782  en  Amérique  avec  le  grade  de  colo- 
nel pour  y  combattre  les  msurçés ,  quitta  ce  pays 
après  la  reconnaissance  de  son  mdépendance,  prit 
du  service  auprès  de  l'électeur  de  Bavière  Charles 
Théodore,  fut  nommé  parce  prince  lieutenant  gé- 
néral de  ses  armées,  puis  chargé  du  département  de 
la  guerre  et  de  la  direction  de  la  police,  signala  son 
administration  par  d'utiles  réformes,  supprima  la 
mendicité,  et  appliqua  la  science  au  soulagement  des 
malheureux  :  c'est  lui  qui  forma  le  1**^  établissement 
deces  soupes  économiques  qui  portent  son  nom.  Char- 
les-Théodore, en  reconnaissance  de  ses  services,  le 
créa  comte  et  le  nomma  ambassadeur  en  Angleterre; 
mais  quelques  défauts  de  forme  l'empêchèrent  d'être 
reconnu  comme  tel  à  Londres.  A  la  mort  de  l'élec- 
teur (1799),  il  quitta  la  Bavière,  vint  se  fixer  en 
France  en  1802.  et  épousa  en  1804  à  Paris  la  veuve  de 
Lavoisier.  On  doit  à  ce  savant  des  recherches  sur  la 
vertu  nutritive  de  différentes  substances  et  sur  la  cha- 
leur, ainsi  qu'un  calorimètre  et  un  thermoscope;  il 
fterfectionna  les  cheminées,  les  lampes,  et  inventa 
es  foyers  qui  portent  son  nom.  Il  était  membre  de 
la  Société  royale  de  Londres  et  associé  étranger  de 
l'Institut  de  France.  Il  a  inséré  plusieurs  mémoires 
dans  les  Transactions  philosophiques  de  Londres  et 
dans  les  Mémoires  de  l'Institut  On  a  publié  à  part 
ses  Mémoires  sur  la  chaleur,  Paris,  1804, et  sur  la  com- 
bustion, 1812.  Ses  Essais  politiques,  économiques  et 
philosophiques  avaient  paru  dès  1798. 

RUMIGNY,  ch.-l.  de  cant.  (Ardennes),  à  25  kil. 
S.  0.  de  Rocroy;  847  hab.  Patrie  de  La  Caille. 

RUMILLY,  ch.-l  de  c.  (HteSavoie),  à  16  k.  S.  0. 
d'Annecy,  dans  une  plaine  fertile  en  grains-,  4446  h. 

RUMMEL  (le) ,  Ampsagas,  riv.  de  l'Algérie  passe  à 
Constantine  et  à  Milan,  et  tombe  dans  la  Méaiterra- 
née  à  TE.  de  Bougie,  après  150  kil.  de  cours. 

RUMP,  c.-à-d.  Croupion^  nom  donné  par  déri- 
sion en  Angleterre  aux  débris  du  long-parlement. 

RUNDJET-SING  (c.à-d.  Rot  victorieux),  roi  de 
Lahore,  né  vers  1782  à  Lahore,  d'une  tribu  obscure, 
mort  en  1839,  se  distingua  dans  plusieurs  combats 
contre  les  Anglais,  fut  élu  pour  cnef  par  les  Seikhs 
vers  1800,  réussit  à  soustraire  son  pays  à  la  domi- 
nation anglaise,  et  fut  en  peu  de  temps  mattre  d'une 
vaste  contrée  embrassant  le  Pendjab,  le  Moultan, 
leKachmir,  le  Peychawer  et  partie  de  l'Afighanis- 
tan.  Il  accueillit  dans  ses  Etats  les  généraux  français 
Allard  et  Ventura,  qui  disciplinèrent  ses  troupes,  les 
organisèrent  à  l'européenne,  et  leur  assurèrent  la 
victoire.  Depuis  sa  mort,  son  empire  est  devenu  le 
thé&tre  de  révolutions  et  de  guerres  intestines. 

RUNES  (du  goth  runa,  secret) ,  caractères  dont  se 

B.     104 


RURI 


—   1650  — 


RUSS 


servaient  jadis  les  ScandinaTes  (ûanemark,  Suède, 
Norvège,  Allemagne  septent)  et  dont  leurs  prêtres 
se  réservaient  la  connaissance.  L'alphabet  runique 
n'a  que  16  lettres;  elles  sont  formées  de  barres  hori- 
zontales et  verticales;  plusieurs  ressemblent  au  plus 
ancien  alphabet  grec.  On  trouve  surtout  en  Suède 
(danslaprov.  d'Upland  et  l'Ile  deGottland),  dans  le 
Schleswiç,  et  môme  dans  l'Amérique  du  Nord,  des 

Sierres  dites  oierres  runi^Sf  qui  sont  couvertes 
e  ces  caraciàres.  On  conjecture  que  les  rune^  déri- 
vent des  canctâres  phéniciens,  et  qu'ils  auront  été 
apportés  par  des  navigateurs  de  Pliénicie,  qui  au- 
raient pénétré  dans  la  Baltioue.  Quelques-uns  pen- 
sent au  contraire  qu'ils  ne  datent  que  du  ix*  s.  de 
J.-C.  En  effet,  les  plus  anciennes  inscriptions  ■»- 
niques  connues  ne  remontent  pas  au  delà. 

£UP£L  (la),  riv.  de  Belgique  (Anvers) ,  se  forme  à 
Rumpst,  à  7  kil.  N.  £.  de  Malmes,  par  la  réunion 
de  la  Dyle  et  de  la  Nèthe,  et  va  se  joindre  à  l'Escaut, 
en  face  de  Rupelmonde,  à  13  kil.  S.  0.  d'Anvers, 
après  un  cours  de  15  kil.  Elle  est  très -large  :  les 
vaisseaux  la  parcourent  à  la  voile. 

RUPELLA,  nom  latiniaé  de  La  RoeheUe, 

RUPELBIOKDE  (c-à-d.  Bouche  de  la  Rupel),  v.  de 
la  Belgique  (Flandre  orient.) ,  sur  l'Escaut,  en  <ace 
de  l'embouch.  de  la  Rupel,  à  15  kil.  N.  E.  de  Den- 
dermonde;  2800  bah.  Quelques-uns  y  font  naître  le 
géographe  Mercator. 

RUPEN  mi  ROUPEN  I>  roi  d'Arménie,  fondateur 
de  la  dynaatie  des  Rupéniens ,  c^ui  récna  sur  l'Armé- 
nie jusqu'au  XIV"  s. ,  fut  souverain  de  la  Petite-Armé- 
nie (Gilicie et  Cappadoce)  de  1080  à  10%.  —  n,  roi 
de  TArménie  Cilicienne  (1 174-85),  abdiqua  en  faveur 
de  Léon,  son  frère,  et  se  retira  dans  un  couvent. — 
Fils  du  comte  de  Tripoli  Raymond  et  d'Alix,  fille  de 
Rupen  II ,  fut  exclu  du  trône  d'Antioche  par  Boé- 
mond,  mais  le  recouvra,  grftce  à  l'intervention  de 
Léon,  son  grand -oncle,  roi  d'Arménie.  Il  ne  paya  oe 
prince  qu'en  tentant  de  le  déposséder,  mais  il  échoua. 
Attaqué  de  rechef  par  Boémond,  puis  par  le  baron 
Constantin,  il  perdit  la  couronne  et  la  vie  en  1221. 

RUPBET  (S.),apôtre  de  laBavière^prôcha  la  fbi  dans 
ce  pays  de  700  à  712,et  devint  en  716  év.  de  Salxlwurg. 

RUPBRT  (Robert  db  baviâbb,  dit  le  prince),  né  en 
1619,  m.  en  1682,  était  fils  de  l'électeur  palatin  Fré- 
déric V  (oui  avait  épousé  la  fille  aînée  de  Jacques  I, 
roi  d'Angleterre)  et  neveu  de  Charles  L  II  fut  un  dfis 
principaux  généraux  de  Charles  dans  la  guerre  ci- 
vile, eut  part  à  la  bataille  d'Edge-hilI,  près  de  War- 
wick  (1642),  fit  lever  le  siège  d'York  (1644),  mais 
perdit  les  batailles  de  ICaraton-Moor  (1644)  et  de  Na- 
seby  (1645),  et  fut  forcé  de  rendre  Bristol  à  Fairfax. 
Comblé  d'i^onneurs  à  la  Restauration ,  il  devint  ami- 
ral avec  Monk  (1666).  Il  quitu  les  affaires  en  1679 
pour  ne  plus  s'occuper  que  de  physique  et  de  chi- 
mie. On  lui  attribue  plusieurs  inventions,  entre  autres 
celle  de  la  gravure  à  Vaquatmla.  Il  a  laissé  des  Mé- 
moires ^  publiés  seulement  en  1^9,  à  Londres. 

RUREMOMDII,  Roermonde  en  flamand,  v.  forte 
de  Hollande  (Limbourg)^  au  confluent  de  la  Bioftr  (ou 
Ruhr)  et  de  la  Meuse,  à  44  kil.  N.  E.  de  Maèstricht; 
8000  n.  Ane.  évôché ,  suffragant  de  Liéjg;e.  Drap ,  autres 
lainages;  commerce  important  Patrie  du  géographe 
Mercator  (que  d'autres  font  naître  à  Rupelmonde).— 
Fortifiée  et  érigée  en  ville  en  1290  par  Othon  III, 
comte  de  Gueldre;  prise  par  lesHollanaais  sur  les  Es- 
pagnols en  1572  et  1632,  maja  rendue  à  l'Espagne; 
roprise  par  les  Hollandais  en  1702;  cédée  en  1716  aux 
Iznpéiinux,  qui  en  firant  la  capitale  de  la  Gueldre  au- 
trichienne. Prise  par  les  Français  en  1792,  elle  fut 
sous  leur  domination  le  ch.4.  d'un  des  arrondisse- 
ments  du  dép.  de  la  Meuse-lnférieure  jusqu'en  1814. 
L'évèché,  éngé  en  1 561  par  Pie  IV,  a  été  réuni  i 
celui  de  Liège  en  1801. 

RUftIK,fiDiidateur  de  lamoMrchie  russe,  avait  été 
chef  do  Varègues  {Y,  ce  met).  Appelé  en  861  par  las 
habitanls  da  Novogorod,  il  leur  (ivèta  secours  contre 
dea  voisina  jiUluile-  maie  dès  l'année  suivante,  U 


s'empara  du  pouvoir,  et  assujettit  ceuxau'il  était  ma 
défendre.  U  étendit  son  autorité  sur  Polotsk,  Rostov, 
Mourom,  etc.,  et  prit  le  titre  de  grand- prince  ou 
grand-duc.  II  mourut  en  879,  laissant  son  fils  Igor 
sous  la  tutelle  d'Oleg,  son  parent.  Sa  dynastie  occupa 
le  trône  de  Russie  jusqu'à  la  fin  du  xvi*  siècle. 

RUSCINO,  auj.  Perpignan,  ou  plutôt  la  Tour  de 
Roussillon  ou  CasteURoussillon^  ch.-L  des  Sardonet^ 
peuple  de  la  Narbonaise  1**,  à  TE.,  près  de  la  Médi- 
terranée et  de  l'embouch.  du  Télù  (auj.  le  Tel),  reçut 
après  la  conquête  romaine  une  colonie  et  les  pri- 
vilèges de  ville  latine.  C'est  de  cette  viUe  que  le  pays 
a  pris  le  nom  de  Roussillon. 
RUSICADA,  v.deNumidie,  aai.Philipvevtlle, 
RCSSELL  (William),  patriote  anglais,  fils  de  Will. 
Russel,  1"  duc  de  Bedford,  qui  avait  pris  parti  dans 
les  guerres  civiles  contre  Charles  1,  naquit  en  1639, 
voyagea  sur  le  continent,  entra  en  1661  à  la  Cham- 
bre des  communes,  se  mit  à  la  tète  de  l'opposition 
qui,  en  1672,  renversa  le  ministère  dit  de  la  Cabal 
(V.  ce  mot),  se  prononça  de  même  contre  lord  Danbj. 
aevenu  l*'  ministre,  sollicita  en  vain  une  accusation 
en  forme  contre  cet  homme  d'Ëtat,  provoqua  des  ri- 
gueurs contre  les  fauteurs  du  prétendu  complot  pa- 
piste, auquel  il  croyait  de  bonne  foi  (F.  oàtbs),  pro* 
posa  d'écarter  des  conseils  du  roi  le  duc  d'Tork, 
depuis  Jacques  U  (1679),  eut  une  grande  part  à 
l'adoption  parles  Communes  du  bill  qui  excluait  ce 

{)rince  du  trône,  et  porta  ee  bill  à  la  Chambre  des 
ords,  qui  le  rejeta  (1680).  Quand  Charles  se  mit  à 
gouverner  sans  le  parlement,  il  entra  dans  la  con- 
spiration de  Monmouth,  et  fut  condamné  à  mort, 
bien  qu'il  n'eût  voulu  qu'une  modification  dans  la 
marche  du  gouvernement  II  subit  son  arrêt  avec 
courage  le  21  juillet  1683.  Sa  mort  fut  générale- 
ment regardée  comme  un  assassinat  juridique,  et  sa 
mémoire  fut  réhabilitée  en  1689.  —  Edwani  R. ,  cou- 
sin du  précéda,  né  en  1651 ,  m.  en  1727,  prit  part  à 
la  révolution  de  1688,  fut  nommé  par  Guillaume  III 
membre  du  conseil  privé,  et  mis  à  la  tète  de  la  flotte 
diargée  de  s'opposer  au  débarquement  de  Jacques  II. 
Secondé  par  la  flotte  hollandaise,  il  gagna  en  1692 
la  bataille  de  La  Hogue  sur  l'amiral  français  de  Tour- 
ville,  mais  il  ne  put  empêcher  la  réunion  des  flottes 
françaises  de  Brest  et  de  Toulon.  Envoyé  comme 
amiral  en  chef  dans  la  Méditerranée,  il  força  Tour- 
ville  à  s'éloigner  de  la  Catalogne,  et  délivra  Barce- 
lone, assiégée  par  les  Français  (1694).  Il  fut  en  ré- 
compense nommé  pair  et  fiait  comte  d'Oxford.  Accasé 
de  concussions  sous  la  reine  Anne  par  la  Chambre 
des  communes ,  il  fut  acquitté  par  la  Chambre  des 
lords  (1698),  et  replacé  à  la  tète  de  l'amiiauté.  U  se 
retira  lors  du  triomphe  des  tories  (17 1 4).  Sa  Fie  a  èlè 
écrite  récemment  par  lord  John  Russel. 

RUSSET.  ch.-L  de  canton  (Doubs) ,  à  49  klL  S.  de 
Montbéliara;  1147  hab.  Marais  et  tourbières. 

RUSSIE  (Empire  d«),  le  plus  vaste  Etat  du  gbbe, 
s'étend  en  Europe,  en  Asie  et  en  Amérique,  de  IQ*  10* 
long.  £.  à  133*  long.  C.  et  de  38"  40'  à  81*  lat.  N.. 
ayant  env.  15  000  lui  de  l'E.  à  l'O.  et  5000  du  N- 
au  S.  Baignée  partout  au  N.  par  l'Océan  glacial  arc- 
tique, la  Russie  a  pour  bornes  ailleurs  :  1*  en  Europe*' 
à  l'O.,  l'empire  d'Autriche,  la  monarchie  prussienne^ 
la  mer  Baltique,  la  Suède j  au  3.,  la  Moldavie  et  1^ 
Turauie  d'Europe;  2*  en  Asie,  au  S.,  la  Turquie  d'A- 
sie,  la  Perse,  le  Tuckestan,  et  lea  vastes  annexes  d^ 
l'empire  chinoia;  3*  en  Amérique,  l'Amérique  an- 
glaise à  l'Ë.  Des  Iffois  Ruaaies,  la  Russie  d'Asie  est 
sans  comparaison  la  plus  gcandej  mais  celle  d'Eu- 
rope^ qui  en  est  à  peine  la  moitié,  est  jnfijiinient 
plus  importante.  La  population  totale  de  Pempire. 
en  y  comprenant  celle  de  la  Pologne  et  de  la  Pin- 
lande,  est  de  pida  de  75  QÛOOÛOd'âmea.  La  capitale 
générale  est  depuis  1703  St^éienbourg  ;  c'était  au- 
paravant Moscou.  Les  divisions  de  Tempire  rass« 
portent  pour  la  plupart  le  nom  de  gouvernements; 
quelques-unes  sont  appelées  provinces  et  districts -, 
une  seule  (l'âne.  Pologne)  aie  tittede  njËrnoe. 


RUSS 


—  1651  — 


ROSS 


RUSSIE  D*EUBOPE. 

.  V  Provinces  Balliquet.  Pultava  ou  Poltava. 

Court  de  St-Pétefsbourg  Slobodes    d'Ukraine    ou 

(capit.,  St-Pétersbourg).  Kharkov. 

Esthonie  (Revel).  5*  Busiie  méridionale. 

LiTonie  (Kiga).  Kherson. 

Courlanae  (Mittau}.  lékatérinoslay. 

Finlande  (Helsingfors).  Tauride  (Simféropol). 

2*  Russie  septentrionale,  Bessarabie  (Ricbenev). 

Ârkhangel.  Pays   des  Cosaques   du 

Olonetz  (Petrozavodsk)  Don  (Noyi-Tcherkask). 

Voiogda.  6*  Russie  occidentale. 

3*  Grande  Russie.  Vilna. 

Voscou.  Grodno. 

SmoleDsk.  Vitepsk. 

PskoT.  Hohiley. 

Tver.  Minsk. 

NoTOgorod.  Yolhyriie  (Jitomir). 

laroslay.  Podolie  (Kaminiec). 

Kostruma.  Prov.  de  Bialystok. 

Vladimir.  7*  Roy.  de  Pologne  (Var- 

Nijnét-No70gorod.  sovie).  F.  Pologne. 

Tambov.  8*  Russie  orientale. 

Riaza.D.  Kazan. 

Toula.  Yiatka. 

Kalooga.  Perm. 

Orel.  Simbirsk. 

Kourak.  Penza. 

YoroDèje.  Astrakhan. 

4"  Petite  Russie.  Saratov. 

Kier.  Samaïu. 

Tchemigo?.  Orenbourg  (Oufa). 

RUSSIE  d'asie. 

9*  Sibérie,  Pays  des  Kirghis. 

Partie  orient,  de  Perm  Pays  des  Tchouktchis. 

et  d'Orenbouig.  10*  Région  Caucasienne. 

Tobolsk.  Stavropol. 

Tomsk.  Géorgie  (Tiflis^. 

lénisséisk  (Krasnolarsk).  2*  Géorgie  (Aknaltsikhé). 

Irkoatsk.  Chlrvan  (Bakou  et  Cha- 

Province  d'Omsk.  maky). 

Province  d'Iakoutsk.  Arménie  russe  (Sri van j. 

District  d'Okhotsk.  Iméréthie  (Khoutals). 

District    Transbaikalien  Yladikavkas  ou  Pays  des 

(Nertschinsk).  montagnes. 

Distr.  de  Kamtchatka  (Pô-  Daghestan  (Kouba) . 

tropavlovsk).  Prov.  du  Caucase  (Der- 

ProT.  de  r  Amour.  bent). 

RUSSIE  ÂMâRICAINB. 

Partie  continentale  et  lies  (Nouv.  ArkhangeD. 

On  appelle  vulgairement  Grande-Russie  la  région 
qui  occupe  le  N.  et  le  milieu  de  la  Kussie  d'Europe; 
on  la  nommait  jadis  Moscovie,  de  sa  capitale  Moscou; 
—  Petite- Runte,  la  région  S.  0.  de  la  Russie  d'Eu- 
rope* —  Nouv. 'Russie,  la  région  méridionale  de  la 
Russie  d'Europe,  comprenant  les  gouvts  de  Kkerson, 
iëkatérinoslav ,  Tauride,  Bessaraoie,  les  territoires 
des  Cosaques  du  Don  et  de  la  mer  Noire,  tous  pavs 
récemment  conquis; — Russie  Baltique ,  la  portion  de 
la  Russie  d'Europe  qui  comprend  les  gouvts  voisins  de 
la  mer  Baltique:  —  Russie  Blanche,  la  partie  de  la  Li- 
thuanie  détachée  de  la  Polo{?ne  en  1772  en  faveur  de 
la  Russie,  et  qui  a  formé  les  gouvts  de  Smolensk, 
Vohilev,  et  Vitebsk  ;—  Russie  Noire,  la  partie  occid. 
de  la  Lithuanie,  qui  a  formé  les  gouvts  de  Minsk 
et  de  Grodno;  —  Russie  Rouge,  la  contrée  qu'occu- 
paient Tes  palatinats  polonais  de  Lemberg,  Chelmet 
Mcz  :  après  avoir  formé  un  duché  indépendant,  ce 
dernier  pays  fut  tour  à  tour  soumis  par  la  Russie, 
^  Hongrie,  la  Pologne,  et  fut  en  fin  attribué  presque 
en  ontier  à  l'Autricne  en  1772,  lors  du  premier  par- 
tige  de  la  Pologne  ;  le  reste  appartient  à  la  Russie. 

la  Russie  renferme  plusieurs  grandes  mers  :  au  N., 
kt  mer  Blanche  ;  à  l'O.,  la  Baltique,  qui  y  forme  les 

rlfes  de  Bothnie,  de  Finlande  et  de  Livonie;  au  S. 
,  mer  Noire  et  la  mer  d'Azov:  au  S.  E.  la  mer  Cas- 
pienne, la  Russie  d'Europe  n  a  point  de  mont,  re- 
oiarquabLeSy  hormis  à  l'E.  où  elfe  est  bornée  pai-  la 


chaîne  des  monts  Ourals  ou  Poyas.  La  Russie  d'Asie 
au  contraire  en  a  beaucoup,  et  de  fort  grandes  :  ce 
sont  d'abord  au  S.  le  Caucase,  au  N.  les  ramifica- 
tions du  système  ouralien,  qui  s'étendent  loin  dans 
l'est,  puis  le  petit  Alta!,les  monts  Sayaniens,  ceux 
du  Ht-Kentéî,  de  Oaourie,  lablonoî,  Aldan,  Stanovol. 
Les  fleuves  de  l'empire  de  Russie  sont  au  nombre  des 

{>lus  ffrands  cours  d'eau  du  globe;  ce  sont  :  en  Europe 
e  Volga,  le  Dnieper,  le  Petchora, les  deux  Dvinas,  le 
Niémen,  le  Dniester,  le  Don,  et  quelques  fleuves 
communs  à  la  Russie  et  à  d'autres  États  (Vistule, 
Kour);  en  Asie,  leKouban,  l'Obi,  l'Iénisséi,  le  Lena, 
et  d'autres  moins  longs,  Oural,  Khatanga,  Indi- 
girka,  Kamtchatka,  ete.  Des  canaux  lient  entre 
elles  tes  diverses  mers  de  la  Russie  d'Europe,  no- 
tamment la  Baltique  et  la  mer  Caspienne,  la  mer 
Caspienne  et  la  mer  Noire.  Des  chemins  de  fer,  en- 
core peu  nombreux  y  font  communiquer  la  capitale 
avec  Moscou,  Riga,  Dunabore,  etc.  —  La  Russie 
comprend  une  foule  de  peuples  difl'érents,  parmi 
lesquels  domine  la  race  slave,  à  laquelle  appartien- 
nent les  Russes,  les  Polonais,  les  Livomens,  les 
Courlandais,  les  Lithuaniens.  La  race  finnoise  ou 
thoude,  très-répandue  dans  la  Russie  septentr., 
comprend  les  Finnois,  Eslhoniens,  Lapons  ou  Sa- 
moyèdes,  Tchérémisses,  Ostiaks.Tchou vaches,  Per- 
miens,  etc.  Viennent  ensuite  des  Allemands,  des 
Grecs ,  des  Juifs  (surtout  en  Pologne) ,  desTartares  ou 
Turcs,  des  Arméniens,  des  Géorgiens,  les  farouches 
tribus  caucasiennes,  enfin  une  multitude  de  hordes 
(Mongols  ,  Kalmouks ,  Eorièkes  ,  Kamtchadades, 
Tchoukotches ,  Aléoutes,  etc.).  On  parle  en  Russie 
au  moins  30  langues;  le  russe  même  n'est  qu'une 
forme  du  slave;  la  langue  et  la  littérature  françaises 
sont  en  grande  faveur.  La  religion  grecque  non  unie 
dite  orthodoxe  domine  en  Russie  :  elle  comnte  plus 
de  5Q  millions  d'âmes  :  le  czar  en  est  le  cher  depuis 
Pierre  le  Grand;  il  est  secondé  dans  l'administration 
des  afiaij-es  ecclésiastiques  par  le  St-Synode.  Il  s'y 
trouve  aussi  des  Grecs-unis  et  des  Catholiques;  mais 
on  fait  tout  pour  en  diminuer  le  nombre.  Le  gouver- 
nement est  absolu;  le  souverain  se  nomme  czar  ou 
empereur  (quelquefois  on  dit  autocrate  pour  indiquer 
la  plénitude  de  sa  souveraineté).  Ses  sujets  sont  di- 
visés en  5  grandes  classes  :  la  noblesse,  le  clergé, 
la  bourgeoisie .  les  paysans  libres  et  les  serfs.  L'aris- 
tocratie, représentée  par  les  bolards,  jouit  d'un 
grand  pouvoir,  surtout  sur  ses  terres;  tout  pay- 
san est  serf  de  la  glèbe,  à  moins  d'avoir  été  afl^ran- 
chi  expressément  Tdu  reste,  les  afi'ranchissements, 
encouragés  aujoura'hui  par  l'empereur,  deviennent 
de  plus  en  plus  fréquents).  L'armée  monte  à  nrès 
d'un  million  d'hommes,  dont  une  partie  cepenoant 
forme  des  colonies  militaires.  La  marme  russe  n'a  pas 
cessé  de  se  développer  depuis  un  siècle  et  demi;  épo- 
que à  laquelle  elle  fut  créée  par  Pierre  le  Grand.  La 
civilisation,  très-inégale,  varie  selon  les  pays,  les 
latitudes  et  les  positions.  Les  sciences ,  les  lettres  et 
les  arts  ne  fleurissent  que  dans  quelques  villes  :  on 
ne  compte  dans  tout  l'empire  que  8  universités  :  St- 
Pétersbourgj  Moscou,  Dorpat,  Kazan,  Kharkov, 
Kiev,  Varsovie,  Hessingfors  :  mais  l'empereur  Alexan- 
dre 11  prépare  une  grande  reorganisation  de  l'instruc- 
tion publique.  —  Le  sud  et  l'ouest  sont  générale- 
ment plus  peuplés,  plus  fertiles  et  plus  riches^  mais 
quand  on  a  dépassé  Moscou  et  le  Volga^  les  villes  et 
villages  deviennent  rares;  plus  d'agriculture^  on 
ne  trouve  plus  guère  que  des  steppes  ou  maigres 
prairies  désertes,  des  neiges,  quelques  mines,  des 
animaux  k  fourrure.  La  Russie  d'Asie  (ou  Sibérie) 
n'a  guère  pour  habitants  que  des  sauvages,  des  exilés 
et  ceux  qui  les  gardent.  Un  froid  horrible  désole  au 
moins  les  trois  quarts  de  l'empiie  pendant  neuf  mob 
de  l'année;  puis  vient  un  été  trôs-cnaud  et  très-court. 
Au  S. ,  le  climat  est  tempéré  :  il  est  doux  et  môme 
chaud  en  Bessarabie,  en  Tauride,  en  Arménie,  moins 
cependant  que  dans  les  Utkudes  semblables  en  Eu- 
rope. Le  sol  varie  beaucoup  et  donne,  selon  las  k>- 


RUSS 


-    1652  — 


ROSS 


calités,  les  productions  les  plus  diverses.  Le  !in  de 
Courlande  et  de  Livonie  est  magnifique;  l'Ukraine 
est  une  des  régions  du  monde  les  plus  fertiles  en 
céréales  :  on  en  exporte  de  grandes  quantités.  D* im- 
menses forôts  couvrent  la  plupart  des  provinces  et 
fournissent  en  abondance  des  résines,  du  brai,  du 
goudron,  de  superbes  boi?(  de  construction;  la  rhu- 
barbe et  autres  plantes  médicinales  croissent  vers  la 
mer  Caspienne  et  à  l'entrée  de  l'Asie;  la  Tauride,  la 
région  Caucasienne,  l'Abtracan.  etc.^  récoltent  des 
fruits  exquis  et  de  bons  vins.  L'hermine  et  la  ma  - 
tre  donnent  des  fourrures  du  plus  grand  prix  et 
en  abondance;  les  loutres,  les  phoques  abondent 
sur  les  côtes.  Lindustrie,  bien  iniérieure  en  général 
à  celle  de  l'Europe  occid.,  est  cependant  très-active 
sur  certains  points.  La  Russie  fabrique  et  exporte  de 
nombreux  articles,  tels  que  cuirs  (remarquables  par 
leur  odeur  aromatique),  savons,  toiles  à  voiles,  cor- 
dages, coutils,  chandelles,  feutre,  caviar,  colle  de 
poisson,  huile,  eau-de-vie  de  grain,  carrosserie,  bi- 
jouterie, orfèvrerie,  armurerie,  serrurerie,  verrerie, 
fonderie,  papeterie,  faïence  et  porcelaine  avec  cri- 
staux, cachemires,  draps^  coton,  etc.  La  Russie 
possède,  surtout  en  Sibérie  et  dans  les  monts  Ou- 
rals  de  nombreuses  mines  d'or,  d'argent,  de  platine, 
de  :er,  d'étain,  qui  occupent  une  foule  d'ouvriers. 
Le  commerce  intérieur  est  très  actif;  le  commerce 
extérieur  est  immense  et  se  fait  soit  par  les  villes 
maritimes  (Odessa,  Riga,  Arkhangel,  etc.),  soit  par 
terre  avec  l'Europe  occid.  ou  avec  l'Inde  et  la  Chine. 
Histoire.  Les  anciens  n'ont  connu  que  le  sud  de 
la  Russie  d^Euronc,  qu'ils  comprenaient  très- vague- 
ment dans  les  régions  dites  Sarmatie  et  Scythie^  et 
où  ils  plaçaient,  outre  les  Sarmates,  les  Roxolans, 
lazyges,  Âgathyrses,  Cimmériens,  Taures,  Méotes, 
etc.  Dès  les  premiers  siècles  de  l'empire  romain ,  les 
Sarmates  ou  Slaves,  habitants  primitifs  de  la  Russie 
septentrionale,  envahirent  tout  le  pays.  Au  m*  s., 
les  Goths,  sortis  de  la  Scandinavie,  soumirent  à  peu 
près  toutes  les  peuplades  comprises  enlro  la  mer 
Baltique  et  la  mer  Noire,  et  fondèrent  entre  le  Nié- 
men, le  Dniepr,  le  Volga  et  le  Don  un  vaste  empire 
qui  comprenait  toute  la  Russie  d'Europe.  Cet  empire 
fut  renversé  en  376  par  les  Huns,  et  la  Russie  méri- 
dionale fut  pendant  quatre  sificles  le  passage  de  tous 
les  barbares  de  Test  et  un  théâtre  de  fluctuations  per- 
pétuelles. Les  Huns,  les  Alains,  les  Bulgares,  le- 
Khazares  s*y  établirent  et  en  furent  chassés  succes- 
sivement. Quelques  villes  cependant  y  furent  fon- 
dées vers  le  vi*  s.,  notamment  Novogorod-la-Grande 
M  Kiev.  Enfin,  en  862,  parurent  des  chefs  Varè- 
gues,  dont  un  seul,  Rurik,  fonda  un  Etat  durable  : 
il  régnait  à  Novogorod  avec  le  titre  de  grand-prince. 
Sa  postérité  s'étendit  rapidement  sur  une  partie  de 
la  Russie  méridionale  et  sur  la  Galicie,  s^établit  à 
Kiev,  fit  trembler  Constanlinople  et  s'éleva  à  un  très- 
haut  noint  de  prospérité  sous  Vladimir  le  Grand,  qui 
introduisit  le  Christianisme  parmi  les  Russes  en 
988,  et  sous  laroslav  I,  qui  fut  leur  législateur  (1019- 
54).  Mais  la  funeste  coutume  des  apanages  vint  sans 
cesse  morceler  le  territoire  et  engendrer  des  guerres 
civiles  :  outre  Kiev,  qui  était  alors  la  résidence  du 
grand-prince  et  la  vraie  capitale  de  l'empire,  exis- 
taient plusieurs  autres  principautés  sous  des  princes 
du  sang  de  Rurick  :  Novogorod,  Polot^^k,  Smolensk, 
Tchernigov,  Péréiaslav.  Tmoutarakan,  Halicz,  Tver, 
Vladimir  ou  Vlodimierz,  Souzdal,  enfin  Moscou,  fon- 
dée en  1147.  En  même  temps  les  invasions  orienta- 
les continuaient,  et  Ton  vit  affluer  les  Petchenëgues, 
les  Polovt.<:es,  enfin  les  Mongols.  En  1224.  ces  der- 
niers, sous  la  conduite  de  Batou  Khan,  (ils  de  Gengis- 
Khan,  franchirent  le  Volga,  conquirent  une  partie 
de  la  Russie  mérid.  et  fondèrent  le  grand  empire  du 
Kaptchak  ou  de  la  Horde  d'Or.  En  1240,  un  autre 
Batou,  fils  de  Touchi,  prit  Kiev  :  bientôt  la  Podolie,  la 
Volhynie,  la  Galicie  orient,  reconnurent  sa  loi,  et  les 
princes  russes  du  nord  devinrent  ses  vassaux.  Celui 
de  Moscou,  resté  indépendant,  eut  seul,  à  partir  de 


1328,  le  titre  de  grand-prince.  L'assujettissement  des 
Russes  aux  Mongols  dura  dans  toute  sa  force  pendant 
cent  cinquante  ans  (1240-1389).  Les  guerres  civiles 
des  Mongols  et  des  Tartares  et  le  contre-coup  des 
conquêtes  de  Tamerlan  allégèrent  le  joug  ;  mais  Mos- 
cou fut  encore  menacée  et  pillée  plus  d'une  Tois.  et 
ce  n'est  qu'en  1481  que  le  grand  Ivan  III  affranchit 
la  Moscovie  du  joug  des  Tartares.  Ce  même  prince 
venait  de  soumettre  Novogorod,  Pskov,  la  Biarmie, 
et  de  réunir  nombre  de  principautés,  entre  autres 
la  Sévérie;  peu  après',  il  y  ajouta  la  partie  occid.  dfl 
la  Sibérie,  vasili  IV  et  Ivan  IV,  ses  «successeurs,  fu- 
rent toujours  en  guerre  avec  la  Pologne,  les  Cbe* 
valiers  Teutoniques,  la  Su&de;  ils  conauirent  Smo- 
lensk ,  Kazan,  Astrakan  et  la  plus  granae  partie  de  la 
Sibérie;  mais  Ivan  fit  de  vains  efforts  pour  avoir  la 
Livonie.  En  1598,  la  dynastie  de  RurîK  s'éteint  et 
Boris  Godounov  usurpe  le  trône  :  de  là  une  période 
de  troubles,  dans  laquelle  la  Russie,  que  se  dispu- 
tent les  Polonais  et  les  Suédois,  semble  à  la  veille  de 
périr  :  l'élection  de  Michel  Ropanov  (1613)  met  ud 
terme  à  tant  de  maux.  I^  Russie  se  relève  peu  à  peu 
SOLS  ce  czar  et  ses  deux  successeurs  :  la  Séyérie.  dont 
les  Polonais  s'étaient  emparés,  est  reconquise.  Pierre 
le  Grand  (1682-1725)  poursuit  cette  œuvre  d'agran- 
dissement, en  même  temps  qu'il  entreprend  de  ré- 
générer son  peuple  :  il  étend  son  empire  jusqu'i  la 
Baltique,  à  la  mer  Caspienne  et  à  la  mer  Noire,  fonde 
St-Pétersbourg,  voit  décliner  la  Pologne,  brise  la 
puissance  de  la  Suède  et  se  mêle  à  la  politique  géné- 
rale de  l'Europe;  à  l'intérieur,  il  augmente  encore 
sa  puissance  en  se  déclarant  le  chef  de  la  religion. 
Sous  ses  successeurs  (lesquels,  à  partir  de  1762| 
sont  des  princes  de  la  maison  de  Holstein-Gottorp  et 
ne  tiennent  plus  à  la  maison  de  Romanov  que  par 
des  alliances),  la  prospérité  de  la  Russie  s'arrête, 
sans  reculer  toutefois;  mais  Catherine  II (1763-1796) 
porte  la  Russie  au  plus  haut  point  de  splendeur,  con- 
quiert la  Petite-Tartarie  (comprenant  la  Crimée),  1? 
Lithuanie,  la  Courlande,  le  Caucase,  et  obtient  la 
moitié  de  la  Pologne  (par  les  partages  de  1772  et 
1795).  Paul  I,  son  fils,  entre  dans  la  coalition  con- 
tre la  France,  et  envoie  jusqu'en  Suisse  ses  armées, 
commandées  par  Souvarov  (1799).  Sous  Alexandre  I, 
malgré  une  lutte  continuelle  ayec  la  France  (inter- 
rompue seulement  par  la  paix  de  Tilsitt,  1807),  mal- 
gré l'expédition  de  1812,  pendant  laquelle  Moscou 
est  livrée  aux  flammes  par  les  Russes  eux-mêmes,  la 
Russie  se  grossit  de  la  Finlande,  de  la  Bothnie  orient., 
de  la  Bessarabie,  de  la  Géorgie  •  en  1815,  elle  s'eai- 
pare  des  deux  tiers  au  moins  de  la  Grande- Pologne 
(dont  la  France  avait  fait  en  1807  le  grand-duché  de 
Varsovie)  et  en  forme  le  Royaume  de  iPo/oj^.  Acelle 
époque,  la  Russie,  à  la  tête  de  la  Ste-Alliance,  était 
la  puissance  prépondérante  en  Europe.  Nicolas  I, 
qui  succéda  à  Alexandre ,  ajoute  à  ses  Etats  la  plus 
grande  partie  de  l'Arménie,  enlevée  au  roi  de  Perse, 
le  pachalik  d'Akhaltsiké  et  les  bouches  du  Danube, 
enlevés  à  la  Turquie.  Ses  armées  victorieuses  allaient 
marcher  sur  Constantinople,  si  Tintervention  des 
puissances  européennes  ne  l'eût  pas  arrêté  (1839); 
néanmoins,  il  avait  encore  réussi  à  afl'aiblir  consi- 
dérablement l'empire  turc  en  aidant  à  l'indépendance 
de  la  Grèce  (1820-27),  et  en  afi'ranchissant'Dresaue 
entièrement  la  Servie,  la  Valachie,  la  Moldavie,  pla- 
cées sous  sa  protection;  il  avait  enfin  vu  cet-empire 
contraint  à  se  mettre  à  sa  merci  par  le  traité  d'Un- 
kiar-Skelessi  (1833).  A  la  même  époque,  la  Pologne, 
soulevée  à  la  suite  de  la  révolution  française  de 
1830,  avait  été  réduite  malgré  des  efl'urts  hèroî^ue^ 
et  incorporée  à  Tempire.  Ainsi  maître  partout,  l'em- 
pereur Nicolas  n'avait  plus  qu'à  consolider  ses  con- 
quêtes, lorsqu'en  1853,  en  voulant  s'imposer  comme 
protecteur  des  fidèles  de  l'figlise  grecque  dans  les 
provinces  turques,  il  fit  naître  une  nouvelle  guerre 
avec  la  Turquie  et  suscita  une  querelle  qui  amena 
une  guerre  européenne  :  après  deux  campagnes 
désastreuses,  dans  lesquelles  Nicolas  eut  à  combat- 


RUSS 


—    1653  — 


RUTB 


tre,  outre  la  Turquie,  la  France  et  S*Ângleterre ,  la 
Russie,  vaiocue  surTAlina  et  à  Sébastopol,  fut  Torcée 
de  signer,  le  30  mars  1856,  une  paix  désavantageuse. 
Alexandre  II,  prince  pacifique,  s'est  appliqué  à  ré- 
parer les  maux  de  la  guerre  et  à  réformer  le  régime 
ntérieur  de  l'empire  :  il  a  entrepris  Taffranchisse- 
mc3t  des  serfs  et  la  réorganisation  de  ISnstruction 
publique  ;  mais  en  1863  la  paix  de  son  règne  fut  trou- 
blée par  un  nouveau  soulèvement  des  Polonais,  qui 
ne  put  être  apaisé  qu'au  bout  de  deux  ans  et  après 
(le  sanglants  combats. 

Grands-princes  et  aars  de  Russie. 
1<>  Dynastie  de  Rurik. 

À  Kiev  (sauf  Rurik  I).  Sviatoslav  H,       1073-76 

Rurik    I,    d'abord  Vsévolod  I.                1078 

avec    Sinéous    et  Sviatopolkn,            1093 

Trouver,  puis  seul,    862  Vladimir  II,             1113 

OIeg,  régent,             879  Mstislav  I,                 1125 

Igor,  fils  de  Rurik,    913  laropoikll,                1132 

Olga,  sa  veuve,           945  Viatchislav,               1137 

Sviatoslav  I,              964  Vsévolod  II,              1138 

laropolkl,                 973  Igor  II,                     1146 

Vladimir  I,                 980  IsiaslavII,            1146-54 

Sviatopolk  I,             1015  lourié  I  Ûolgo- 

laro^lav  I,                 1019  rouki,  duc  de 

Isiaslav  I  (deux  Souzdal,  1125, 

fois  chassé),       1054-78  de  Moscou,   1147, 

Vseslav,                    1067  enfin  de  Kiev,     1149-57 
Schûiine  de  86  ans. 

À  Kiev.  A  Moscou. 

RostislavI,           1154-62  André  I    Bogo- 

Isiaslav  III ,          11 56-67  lioubski ,             1 1 54-75 
Mstislav  II,          1167-70 
Gleb  lourievitcb,  1168-72 

laroslav  II  Isias-  Michel  I,             1175-77 
lavitch,              1172-75 

Romani,                  1179  Vsévolod  III,     1177-1212 
Svialoslav  III ,      11 79-93 
Rurik  II,           1193-1209 
Roman  II.         1193-1206 
Vsévolod  III,        1206-12 

Mstislav  m,         1212-24  lourié  II,             1213-38 

Vladimir III,        1230-39  (Constantin,        1217-18) 

Michel  1  Vsévolo-  laroslav  II  Vsé- 

doviich,              1239-40  volodovitch,       1238-40 
À  Vladimir  jusqu'en  1339  et  ensuite  à  Moscou. 

laroslav  II  Vsé-  Dmitri  II,  de  Tver,  1323 

volodovitch,            1240  Alexand.II,deTver,  1326 

Sviatoslav  III  Vsé-  Ivan  I  Kalita,            1328 

volodovitch,            1247  Siméon,                    1340 

André  laroslavich,     1249  Ivan  II,                     1.353 

S.  Alexandre  I,  Dmit.  III,deSouzdal,1359 

Newski,                  1252  Dmitri    IV    (ou   IIl 

laroslav  III  la-  bis)  Donski,            1362 

roslavitch,               12G3  Vasili  II ,                   1389 

Vasiiil,                     1272  Vasili  III l'Aveugle,  1425 

Dmitri  I,               1276-94  Ivan  III  le  Grand,      1462 

André  II,        1294-1304  Vasili  IV,                  1505 

Daniel,                    1295  Ivan  IV  le  Terrible 

Vasili ,  de  Souzdal.    1304*  (il  prend  le  titre  de 

Michel  II,deTver,1304-19  Har),                     1533 

lourié  III,                 1319  Fédor  I,                    1584 

2'  Transition  aux  Romanov. 

Boris  Godimoff,        1598  Vasili  V  ChouiskI,     l€06 

Fédor  II,                   1G05  Vladilslas  de  Polo- 

Dmilri  V,  Grégoire  gne,                         1610 
Otrepiev   (le  faux 
Dmitri).                    1605 

3*  Dynastie  des  Romanov, 

Xichel  UT,                1GI3  Pierre  I,  seul,          1689 

Ab'xis  I.                    1645  Catherine  I,  veuve 

FéiorlII,                 1676  de  Pierre,               1725 

Ivan  V  et  Pierre  I.  Pierre  II ,                  1 727 

le  Grand,                1082  Anne  Ivanovna,        1730 

Sophie,     co-ré-  Ivan  VI,                    1740 

génie ,                1 686-89  Elisabeth  Pétrovna,  1 74 1 


4"  Dynastie  de  HoUtein-Gottorp, 

Pierre  III  de  Hol-  Paul  I,  leur  fils.  ITftG 

stein-Gottorp,  ne-  Alexandre  I,     '  1801 

veu d'Elisabeth,      1762  Nicolas I,  1825 

Catherine  II ,  d'An-  Alexandre  II,  1855 
hait,  sa  veuve,        1762 

RUSTAUDS  (Guerre  des),  ou  G.  des  Payt^ans, 
guerre  qui  éclata  en  1525  en  Alsace.  Les  Paysans, 
excités  par  les  Anabaptistes,  se  soulevèrent  sous  la 
conduite  d'un  certain  Erasme  Gerbert  de  MoLshe;m, 
s'emparèrent  de  Saveme,  et  s'y  défendirent  quelque 
temps.  Chassés  de  l'Alsace  par  le  duc  de  Lorraine , 
ils  se  répandirent  en  Allemagne ,  où ,  mêlés  aux  Ana- 
baptistes, ils  commirent  de  grands  ravages. 

RUSTICUS  (FABIUS  ARULEMUs) ,  romaiu  courageux 

?[ui  ne  craignit  point,  sous  Néron  et  Domitien,  de 
aire  l'éloge  de  Tnraséas  et  d'Helvidius  Priscus  :  Do- 
mitien lui  envoj^'a  l'ordre  de  se  donner  la  mort.  Rus- 
ticus  était  l'ami  de  Pline  le  jeune  et  de  Tacite.  Il  avait 
composé  une  Histoire  des  empereurs  y  qui  se  faisait 
remarquer  par  l'esprit  d'indépendance. 

RUSTIQUE  (S.),  compagnon  de  S.  Denis,subit  avec 
lui  le  martyre  à  la  fin  au  m*  s.  On  le  fête  le  9  oct. 

RUSUCURRU,  V.  de  la  Mauritanie  Césarienne,  à 
1*0.  d'Iolou  Césarée,  est  auj.  Dellys. 

RUTEREUF,  trouvère  du  xiii*  s.,  né  à  Paris  sous 
le  règne  de  S.  L  uis,  composa  des  poésies  fugitives, 
des  complaintes,  des  mystères  et  un  grand  nombre 
de  satires.  Il  vécut  dans  une  profonde  misi're  et  ac- 
cablé de  dettes.  Ses  poésies,  encore  empreintes  de  la 
rudesse  delà  langue  naissante,  sont  remarquables 
par  la  franchise  des  pensées  et  l'énergie  de  l'expres- 
sion. A.  Jubinal  a  publié  ses  OEuvres  complètes,  Pa- 
ris, 1840,2  vol.  in-8. 

RUTENI,  peuple  de  l'Aquitaine  1'*,  entre  les  Àr- 
vemij  les  Cadurciy  les  Àrecomici^  occupaient  le 
pays  appelé  depuis  Rouergue  (Aveyron) ,  et  avaient 
pourch.-l.  Segodunum,  depuis  Ruteni  (auj.  Rhodez). 


joint  à  la  Province  romaine. 

RUTGERS  (Jean), /anuA  Rutgersius ,  né  k  Dot- 
drechten  1589,  d'une  famille  noble,  m.  en  1625,  était 
oncle  de  Nie.  Heinsius.  Il  fut  l'élève  de  Vossius, 
acheva  ses  études  en  France,  visita  la  Suède,  laLi- 
vonie,  fut  nommé  par  Gustave-Adolphe  conseiller 
d'Etat  et  ambassadeur  près  des  Etats  généraux.  On 
lui  doit,  outre  des  notes  sur  plusieurs  classiques  la- 
tins, Far/arum  Uctionum  libri  seXj  Leyde,  1.618, 
des  Lectioncs  Venusince  (remarques  sur  Horace,  na- 
tif, comme  on  sait,  de  Venusium),  des  Poemata^ 
Leyde,  1653,  et  un  Glossarium gracum,  1729. 

RUTII,  femme  moabite,  avait  épousé  en  première 
noces  un  jeune  israélite  nommé  Malialon,  fils  de 
Noémi.  Devenue  veuve,  elle  suivit  Noémi,  sa  belle- 
mère,  à  Beliiléem,  se  mit,  pour  subsister,  à  glaner 
dans  les  champs  de  Booz,  riche  agriculteur,  parent 
de  son  premier  mari,  réussit,  en  suivant  les  avis  de 
Noémi ,  à  se  faire  épouser  par  lui ,  et  devint  mère 
d'Obed ,  un  des  ancêtres  de  David.  L'histoire  de  Ruth, 
contemporaine  de  Jepîité,  est  consignée  dans  un  livre 
de  l'Ancien  Testament  dit  le  Livre  de  Ruth;  elle  a 
élé  mise  en  vers  par  Florian. 

RUTIIÉNIENS,  peuple  de  race  slave,  répandu  par- 
tie en  Autriche  (Galicie).  partie  en  Pologne,  habite 
ce  qu'on  appelle  vulgt  Russie  rouge  et  R.  blanche. 

RUTHVEN  (W.),  seigneur  écossais,  comte  de  Gow; 
rie,  eut  part  au  meurtre  de  Rizzio  et  à  la  ligue  qui 
força  Marie  Sluart  d'abdiquer,  forma  en  1582  le  pro- 
jet de  s'emparer  de  la  personne  de  Jacques  VI  et 
commença  même  l'exécution  de  ce  complot,  mais  fut 
vaincu,  pris  et  mis  à  mort.  —  Jean  et  Alexandre 
Ruthven,  ses  deux  fils,  tramèrent  aussi ,  dit-on,  en 
1600,  un  complot  contre  Jacques  VI,  mais  le  roi  vint 
inopinément  les  surprendre  à  Gowrie-House ,  déjoua 
ainsi  leurs  trames  et  les  fit  mettre  à  mort. 


RDYS 


—  1654  — 


RTSW 


RCTILIUS  (P.)  BUFUS,  né  vers  150  av.  J.-C,  sui- 
vit Mv'tellus  comme  lieutenant  à  la  guerre  de  Numi- 
dJe,  devint  consul  Tan  105  av.  J.-C,  répara  les  fautes 
de  son  collègue  Mallius,  qui  s*était  laissé  battre 
par  les  Cimbres,  et  forma  une  armée  toute  prête  pour 
Marius.  En  98,  il  accompagna  en  Asie  comme  lieu- 
tenant le  Droconsul  0-  Mucius  Scsvola  :  ayant  voulu 
réprimer  les  exactions  des  chevaliers,  qui  remplis- 
saient l'office  de  publicains,  il  fut  lui-même  à  son 
retour  accusé  de  concussion  et  condamné  à  l'exil  par 
l'efTel  de  l'intrigue.  Sylla,  maître  de  Rome,  lui  offrit 
de  rentrer  dans  sa  patrie;  mais  Rutilius  refusa, 
ne  voulant  point  être  ramené  contrairement  aux  lois, 
et  mourut  dans  l'exil.  Il  s'était  retiré  à  Smyrne. 

RUTiLiL'S  LUPUS  (P.),  grammairien  latin  que  Ton 
fait  vivre  au  temps  de  Tibère,  est  auteur  d'un  traité 
De  figuris  scntenliarvm ,  écrit  avec  une  élégance  ci- 
céronienne,  et  édité  en  1768  par  Ruhnkenius,  et  en 
1841,  à  Leipsick,  par  Frotscher. 

RUTILIUS  NUMATiANUs  (Claudius),  mattre  des  offices 
et  préfet  de  Rome  sous  Honorius  en  417,  était  natif 
de  Toulouse  ou  de  Poitiers.  II  a  laissé  un  ïtinera- 
rt'um,  en  vers  élégiaques,  où  il  décrit  un  voyage  fait 
de  Rome  en  Gaule  de  417  à  420.  On  n'a  que  le  I*' li- 
vre et  68  vers  du  !!•  livre  de  ce  poème,  écrit  en  la- 
tin assez  pur  et  qui  offre  de  gracieuses  descriptions. 
Publié  pour  la  l'*  fois  à  Bologne  en  15*20,  il  a  été 
reproduit  dans  les  Poetx  laîini  minores  de  Werns- 
dorf ,  et  donné  à  part  par  Zumpt,  Berlin,  1840.  11  a 
été  paraphrasé  en  français  par  Lefranc  de  Pompi- 
gnan,  et  trad.  par  Collombet,  1842,  et  par  E.  Despois, 
1843,  dans  la  collection  Panckouckc. 

RCTLAND  (comté  de),  le  plus  petit  des  comtés 
d'Angleterre,  entre  ceux  de  Lincoln,  de  Northamp- 
ton  et  de  Leicester,  a  31  kil.  sur  25,  et  22  000  hab.; 
ch.-l.  Oakham.  La  famille  Manners  porte  le  titre  de 
duc  de  Rutland. 

RUXn.ES,  flMfuZi,  petit  peuple  du  Lalium,  du 
temps  d'finée,  était  au  S.  de  Rome  et  avait  pour 
capit.  Ardée.  Conduits  parTurnus,  leurroi,  ils  firent 
la  guerre  à  Enée.  Tarquin  le  Superbe  allait  leur  en- 
lever Ardée  lorsqu'il  fut  chassé  du  trône. 

RUVIGNY  (H.  de),  gentilhomme  protestant,  né  en 
1647,  m.  en  1720,  était  député  des  Églises  reformées 
de  France  quand  la  révocation  de  Tédit  de  Nantes  le 
força  de  passer  en  Angleterre.  Il  s'y  fit  naturaliser, 
fut  nommé  comte  de  Gallway,  prit  du  service  dans 
l'armée  anglaise,  se  battit  à  Nei^^'inde  contre  ses  an- 
ciens compatriotes  à  la  tôle  d'un  régiment  de  réfugiés 
français  et  devint  général  en  chef  des  troupes  britanni- 

3ue8  en  Piémont, puis  en  Portugal,  pendant  la  guerre 
e  la  succession  d'Esp.igne.  Ayant  perdu  la  bataille 
d'Almanza  (1707),  il  fut  rappelé.  11  publia  pour  se 
justifier  des  If f'moirw  qui  reportaient  toute  la  faute 
sur  le  ministre  Sunderland,  gendre  de  Marlboronph. 
Bir\'0,  Rubi,  Rubia,  v.  d'Italie  (Terre  de  Bari), 
à  29  k.  S.  E.  de  Barletta;  6000  hab.  ÉvCché. 

RUYSBROCK  (Jean  de  ),  mystique,  né  en  1294 
à  Buysbrock  près  de  Bruxelles,  m.  en  1381 ,  fut  long- 
temps vicaire  de  l'église  Ste-Gudule  à  Bruxelles,  puis 
prieur  d'un  monastère  de  chanoines  réguliers  à 
Groendal.  Ses  ouvrages,  où  il  ne  fait  gutTe  que  re- 
produire les  doctrines  de  S.  Denis  l'Aréopagite,  sont 
écrits  en  allemand  ;  une  collection  en  a  été  donnée 
en  latin  par  Surius,  Cologne,  1552,  et  a  été  réimpri- 
mée en  1609  et  1692.  On  y  remarque  le  traité  De 
nuptiis  spiritualibus, 

RDYSCn  (Fréd.),  médecin  anatomiste,  né  à  I^ 
Haye  en  1638,  m.  en  1731 ,  professa  l'anatomie  et  la 
botanique  à  l'Université  d'Amsterdam,  fut  en  même 
temps  médecin  légiste  près  des  tribunaux,  et  eut 
une  grande  clicntelle.  Il* est  surtout  célèbre  par  la 
perfection  à  laquelle  il  porta  l'art  des  injections 
avec  des  cires  colorées,  aont  il  se  servit,  soit  pour 
conserver  les  corps,  soit  pour  suivre  les  derniè- 
res ramifications  des  vaisseaux  dans  les  tissus  :  il 
fil  à  l'aille  de  ce  procédé  de  nombreuses  découvertes 
anatcmiques,  notamment  celle  des  valvules  des  vais- 


seaux lymphatiques  et  d'une  membrane  iptérieure 
de  l'œil,  qui  a  conservé  son  nom.  Malheureusement/U 
n'a  pas  laissé  en  mourant  le  secret  de  son  procédé. 
Il  a  aussi  fait  connaître  le  premier  beaucoup  de 
plantes  exotiques.  Son  superbe  cabinet  de  prépara- 
tions anatomiques  fut  visité  et  acheté  par  Piemr  le 
Grand  (1717).  lia  laissé  de  nombreux  ouvrages,  qui 
furent  réunis  à  Amsterdam  en  1737,  5  vol.  in-4. 

RUYSDAEL,  peintre.  F.  ruisdael. 

RUYTER  (Michel),  célèbre  marin  hollandais,  né 
en  1607  à  Flessingue,  commença  par  être  mousse, 
fit  huit  campagnes  aux  Indes  comme  capitaine  de 
vaisseau,  commanda  comme  contre-amiral  en  1645 
l'escadre  opposée  aux  Espagnols,  et  en  1652  ceUe 
que  la  Hollande  envoyait  contre  l'Angleterre;  soutint 
glorieusement  Tromp  dans  ses  trois  combats  contre 
Blake  (1653),  fit  éprouver  de  grandes  pertes  au 
corsaires  barbarcsques  (1655),  puis,  courant  au  se- 
cours du  DanemarK,  battit  2  fois  la  flotte  suédoise 
(1659),  fut  nommé  vice-amiral  à  son  retour  en  Hol- 
lande, et  fit  en  1664  une  nouvelle  expédition  contre 
les  Barba resqu es.  Il  mit  le  comble  à  sa  gloire  dans 
la  guerre  de  1665-67  contre  l'Angleterre,  et  dans 
celle  de  1672-76  contre  la  France  :  pendant  la  l**,  il 
prit  le  port  de  Sheemess,  remonta  la  Tamise,  et  jeta 
l'eiïroi  dans  Londres;  dans  la  2*,  il  livra  combat  aux 
Anglais  et  aux  Français  réunis  à  Soults-Bay ,  sur  la 
côte  d'Angleterre  (1672);  dans  la  campagne  navale 
de  1673  il  montra  autant  de  prudence  que  de  bra- 
voure. Cependant  il  tenta  en  vain  de  s'emparer  de  la 
Martinique  (1674).  Envoyé  en  1675  pour  débloquer 
Messine,  Ruyter  livra  baUiille  à  Duquesne  deTant 
Catane  :  il  y  fut  vaincu  et  blessé  mortellement,  mais 
après  avoir  fait  un  mal  immense  aux  Français;  il  alb 
mourir  de  ses  blessures  à  Syracuse  (26  avril  1676). 
Les  Ëtats  généraux  lui  élevèrent  un  magnifique  mau- 
solée dans  Amsterdam.  Sa  Vie  a  été  écrite  par  G. 
Brandt,  et  trad.  en  français  par  Aubin,  Amsl.,  1690. 

RYE,  V.  et  port  d'Angleterre  (Sussex) ,  une  dei 
Cinq  Ports,  sur  la  Manche,  à  l'emboucnure  de  la 
Rother,  à  13  k\\.  N.  E.  de  Winchelsea;  3000  h.  Pè- 
che du  hareng.  Ville  jadis  très- fortifiée. 

RYEGATE,  bp  d'Angleterre  (Surrey),  à  26  kil.  E. 
de  Guilford  et  à  34  S.  Ë.  de  Londres;  .5000  h.  Station 
de  chemin  de  fer.  Église  antique,  dite  ïePrieuréy 
ruines  d'un  ch<1teau  fort.  Titre  de  baronnie. 

RYE-HOUSE  (Complot  de),  complot  formé  en  An« 
gleterre  en  1683,  sous  le  règne  de  Charles  II,  avait, 
dit-on,  pour  but  de  tuer  le  roi  et  son  frère  Je  duc 
d'York  (Jacques  II)  ;  un  colonel  Rumsay  en  était  le 
chef  ostensible.  L'attentat  devait  s'accomplir  à  Rye- 
House,  maison  de  campagne  d'un  des  conjurés  (d  où 
son  nom);  mais  le  complot  fut  découvert  avant  d*a- 
voir  reçu  aucune  exécution. 

RYES,  ch.-l.  de  cant.  (Calvados),  à  9  k.  N.  E.  de 
Bayeux;  .506  hab. 

RYMER  (Thomas),  historien  anglais,  né  vers  1600 
dans  le  comté  d'York,  m.  en  1713,  fut  nommé  his- 
toriographe de  la  couronne,  fit  d'immenses  recber- 
ches  dans  les  archives  de  la  Tour  de  Londres,  cl  pu- 
blia un  précieux  recueil  de  pièces  continuées  dans 
ce  dépôt.  Ce  recueil,  connu  vulgairement  sous  le 
nom  a* Actes  de  Hymer^  est  intitulé  :  Fadera,  con- 
ventiones,  litlerx  et  cujuscumque  genêris  acta  pv. 
bîica  in  ter  rcges  Angliœ  et  altos  imperatores,  reges, 
pontificesy  ab  a nno  1006  adnostra  usque  tempera^ 
Londres,  1704-36,  20  vol.  in-fol.  11  mourut  pendant 
l'impression  du  XV*  vol.,  mais  il  avait  préparé  les  2  sui- 
vants; le  XVII*  contient  la  table  générale;  les 3 der- 
niers (1726-35),  rédigés  par  Sanderson,  conduisent 
les  Actes  jusqu'à  16à4.  Il  a  été  donné  3  autres  édi« 
tions  des  Actts  de  Uymer  :  l'une  à  Londres,  1727-:i5, 
2  v.  in-f.  ;  l'autre  à  La  Haye,  1739-45, 20  v.  in-4oa  10 
in  fol.;  la  3*  à  Londres  en  1816,  par  ordre  du  Parle- 
ment. On  doit  à  Lcclerc  et  à  Rapin*Tho}Tas  un 
Abrégé  des  Actes  de  Rymer. 

RYSWICK,  vpe  de  HoUinde  (Holl.  mérîd.),  près 
du  canal  de  La  Haye  à  Delft,  à  3  k.  S.  E.  de  Lallaye, 


SAÀD 


—  1655  — 


SAAN 


3000  bab.  Château  où  se  tint  nn  congrès  dans  lequel 
fut  signé,  le  20  septembre  1C97,  entre  la  France 
d'une  part,  et  PEmpereur,  TEspagne,  rAngleterre  et 
la  Hollande  de  l'autre ,  le  célèbre  traité  de  Ryswick, 

3ui  mit  fin  à  la  guerre  du  Palatinat  :  Louis  XIV  ren- 
aît à  l'Espagne  ce  qu'il  lui  avait  enlevé  vers  les  Py- 
rénées, et,  en  Flandre,  Luxembourg,  Mons,  Ath, 
Courtrai  ;  il  reconnaissait  Guillaume  III  pour  roi 
d'Angleterre;  il  rendait  à  TEmpire  Fri bourg,  Bri- 
nch,  Philippsbourg,  Kehl,  mais  il  conservait  Stras- 
bourg; il  restituait  au  duc  de  Lorraine  ses  Etats.  Le 
staihouder  Guillaume  Y  fit  élever  en  1792  un  obé- 
lisque sur  le  lieu  où  se  tinrent  les  conférences. 

RZESZOW,  V.  des  Étatsautrichiens(Galicie),ch.-l. 
de  cercle,  sur  la  Wisloka,  à  165  k.  0.  de  Lemberg; 
10000  hab., dont  moitié  Juifs.  Orfèvrerie,  bijouterie. 
^  Le  cercle,  entre  la  Pologne  au  N.,  les  cercles  de 
Bochnia  à  l'O.,  de  Sandec,  de  Jaslo  et  de  Sanok  au 
S.,  de  Przémysl  à  l'E.,  a  300  000  hab. 

BZEUruSKI  'Wenceslas) ,  grand-général  de  Polo- 


gne, né  en  1705,  m.  en  1779.  prit  alternativement 
parti  pour  Stanislas  Leczinski  et  pour  Auguste  III,' 
repoussa  en  1739  une  invasion  de  Tartares,  combat- 
tit de  tout  son  pouvoir,  à  la  diète  de  Varsovie,  l'élec- 
tion de  Stan.  Poniatowsky  et  les  projets  de  laUussie 
sur  la  Pologne,  fut  pour  ce  fait  enlevé  avec  son  fils 
(1767)  et  retenu  six  ans  prisonnier  en  Russie.  11  resta 
aepuis  étranger  aux  affaires,  et  cultiva  les  lettres 
avec  succès.  On  a  de  lui  deux  tragédies ,  tirées  de 
l'histoire  de  la  Pologne,  diverses  autres  poésies  et 
un  Nouvel  Art  poétique.  —  Son  fils,  Séverin  R.,  né 
vers  1745,  était  vice-grand  général  de  Pologne  lors- 
qu'il fut  enlevé.  De  retour  en  1773,  il  fit  d'abord  cause 
commune  avec  les  patriotes;  mais  en  1792,  il  fut 
un  des  premiers  àsigner  l'acte  funeste  de  Targovice. 
Cependant,  après  le  2*  démembrement  de  la  Pologne, 
il  protesta,  mais  inutilement.  En  1794,  les  Polonais 
insurgés  confisquèrent  ses  biens  et  le  pendirent  en 
effigie.  Le  triomphe  des  Russes  lui  permit  de  revenir 
dans  sa  patrie,  où  il  vieillit  méprisé. 


S.  Dans  les  abréviations,  signifiait  chez  les  Romains 
Segtus;  Sp. ,  Spurius;  S.  G.,  senatus  consultunij 
décret  du  sénat;  S.  P.  Q.  R.,  senatus  populusque 
romojtus,  le  sénat  et  le  peuple  romain. — S.,  Si  ou 
Ste  s'emploient  souvent  pour 5a t'nl,  Sainte^  et  quel- 
quefois, dans  les  abréviations  de  prénoms,  pour5J- 
hoitien^  Simoriy  Sylvestre  ^  Sophie  ^  etc. 

SA  A  DE  inRANDA,  poëte  portugais,  né  à  Co!m- 
bre  en  1495,  d'une  famille  noble  et  riche,  m.  en 
1558,  étudia  d'abord  le  droit,  puis  se  livra  exclusi- 
vement à  son  goût  pour  les  lettres,  visita  l'Espagne 
et  l'Italie,  fut  à  son  retour  accueilli  à  la  cour  du  roi 
de  Portugal  Jean  111,  et  excita  par  ses  talents  l'admi- 
Talion  de  ses  compatriotes.  Il  a  laissé  des  Sonnets j 
^es Pastorales j  des  tpîires  fort  estimées,  des  chan- 
sons populaires,  ainsi  que  deux  comédies  imitées 
des  anciens,  les  Étrangers  y  et  les  Villalpandios.  Ses 
OEuvres  ont  été  réunies  à  Lisbonne,  1595.  Cet  écri- 
vain a  joué  en  Portugal  le  même  rôle  que  Garcilaso 
de  la  Vega  et  Boscan  en  Espagne  :  chef  de  l'école 
classique,  il  perfectionna  la  langue  et  le  rhythme. 
et  donna  à  la  poésie  un  caractère  d  élévation  inconnu 
jusqu'à  lui.— Son  neveu.  Franc.  Saa  de  Ménézès, 
m.  en  166 '4,  a  composé  à  la  gloire  d'Albuquerque  un 
poème  intitulé  ;  la  Conquête  de  Malacca,  que  quel- 
ques-uns placent  près  de  celui  de  Camoëns. 

S\Al)Kï>J)YJi'M0n2\MME\),(l\i  Khodjah-Effendi, 
historien  turc  du  xvi's.,  mort  en  1600, est  auteur  du 
Tadj-al-Tawarikh  (Couronne  des  histoires),  qui 
comprend  le  règne  des  12  premiers  sultans  turcs. 
V.  Battuli  l'a  traduit  en  italien  sous  le  titre  de 
Chroni(fue  deVorigine  et  des  progrès  des  Ottomans, 
Impartie,  Vienne,   1646;  2"  patrie,  Madrid,  1652. 

SAADI,  le  plus  grand  des  poètes  persans,  né  à 
Chyraz  vers  1184  ou  selon  d'autres  en  1193,  mort 
centenaire,  reçut  le  nom  de  Saadi  parce  que  son  père 
avait  été  attaché  au  prince  Saad,  père  de  l'Atabek 
Aboubekr.  Il  passa  un  tiers  de  sa  vie  dans  les  étu- 
('■es,  un  tiers  en  voyages  et  dans  les  armées,  et  le 
dernier  tiers  dans  îa  retraite.  Il  avait  fait  14  fois  le 
pèlerinage  de  I>a  .Mecque,  avait  combattu  les  secia- 
t«nrs  de  Brahma  dans  l'Inde  et  les  Chrétiens  dans 
l'Asie-Mineure,  et  avait  été  pris  en  Syrie  par  les 
francs,  qui  le  forcèrent  à  travailler  aux  fortifications 
de  Tripoli.  Il  fut  racheté  par  un  marchand  d'Alep, 
<lai  loi  donna  sa  fille  en  mariage.  A  la  fin  de  sa  vie, 
il  se  retira  dans  un  monastère  près  de  Chyraz.  Il 
avait  embrassé  la  doctrine  des  Sofis.  Saadi  fut  com- 
blé de  gloire  dès  son  vivant.  On  a  de  lui  :  le  Guli- 
''ûH  (Jardin  des  roses),  recue'l  en  prose  et  en  vers 


de  préceptes  moraux  et  politiques,  d'apologues,  d*a« 
necdotes,  d'épigrammes,  etc.;  le  Bostan  (Jardin  des 
fruits) ,  tout  en  vers,  comprenant  dix  livres  ou  chants; 
c'est  un  recueil  du  même  genre  que  le  précédent, 
mais  plus  sévère  quant  aux  principes  religieux:  l'au- 
teur s'y  livre  à  son  penchant  pour  le  mysticisme;  le 
Pend-Nameh  ou  Livre  des  Conseils j  poème  moral; 
les  Conseils  atuc  rois,  ouvrage  en  prose.  Le  style 
de  Saadi  est  clair,  plein  de  grâce  et  d'éclat.  Le  Gu- 
listan  a  été  traduit  en  latin  parGentius,  et  en  fran- 
çais par  Duryer,  1634,  par  Gaudin,  1791,  par Semelet, 
1834,  et  par  DeFrémery,  1859:  le  Bostan  l'a  été*en 
allemand,  Hambourg,  1696  (M.  de  Frémery  en  prépare 
une  traduction  française)  ;  le  Pend-Nameh  en  anglais, 
1788,  et  en  français  par  Garcin  de  Tassy,  1822. 

SAALE,  nom  commun  à  plusieurs  riv.  d'Allema- 
gne :  1*  La  Saale  saxonne  ou  Thuringienne^  sort 
du  Fichtelberg  en  Bavière  (Ilaut-Mein),  traverse  les 
principautés  ou  duchés  de  Reuss,  Saxe-Altenbourg, 
Saxe-Weimar,  Anhalt-Bernbourg,  Saxe-Meiningen, 
Schwartzbourg-Rudolstadt,  et  la  Saxe  prussienne 
(  régence  de  Mersebourg  )  ,  baigne  les  villes  de 
Hof,  Saalfeld,  léna.  Naumbourg,  Mersebourg.  Halle, 
Bernbourg,  reçoit  l'Elster.  l'Unslrutt,  l'Ilm,  la  Wip- 
per,  l'Orla.  la  Roda,  et  tombe  dans  l'Elbe  à  ît 
kil.  S.  0.  de  Zerbst,  après  380  kil.  de  cours.  Elle 
donne  son  nom  à  un  cercle  de  la  réi^'ence  prussienne 
de  Mersebourg  qui  a  pourch.-L  Weilin.;  sous  le  1* 
empire  français,  elle  donna  son  nom  à  undép.  de  la 
Westphalie*  qui  avait  pour  ch.-l.  Halberstadt.— 2''La 
Saale  franconienne  naît  en  Bavière  (Bas-Mein),  et 
se  jette  dans  le  Muin  près  de  Gemûnden,  après  110 
kil.  de  cours.  —  3"  La  Saale  autrichienne  se  jette 
dans  la  Salza  à  Salzburghausen ,  après  un  cours  de 
100  kil.— On  a  aussi  donné  le  nom  de  Saale  kVTsseL 

SAALES,  ch.-I.  de  c.  (Vosges),  à  13  kil.  N.  B.  de 
St-Dié;  1245  hab. 

SAALFELD,  v.  murée  do  duché  de  Saxe-Meinin- 
gen-Hildburghausen ,  sur  la  Saale  saxonne,  à  9  kiL 
S.  E.deRudolstadl;  5000  hab.  Ecole  d'arts  et  métiers. 
Drap  et  autres  étoffes,  tabac,  produits  chimic^ues,  etc. 
Fer  exploité  aux  environs.  Le  prince  Louis-Ferdi- 
nand de  Prusse  y  fut  battu  par  les  Français  en  oct 
1806,  et  y  périt.— Cette  ville  rut  jusqu'en  1749  le  ch.-L 
d'une  principauté  indépendante;  elle  fut  ensuite  réu- 
nie au  duché  de  Saxe-Cobourg;  elle  passa  en  1826  à 
la  maison  de  Saxe-Meiningen. 

SAANE  ouSARlKE  (la),  riv.  de  Suisse,  sort  du  gla- 
cier de  Sanetsch  dans  le  canton  de  Berne,  arrose  en 
pnrtie  ceux  de  Vaud  et  de  Fribourg,  baigne  Gesseaal, 


SâBA 


—  1656  — 


SABE 


Gruyère,  Fribocrg,  reçoit  lu  Sanse,  la  Glane,  et  se 
jette  dansTAar  par  la  r!  g.  après  un  cours  de  150  kil. 

SAAR«.«   K •  SARRE».. 

SAARDAM,  en  hollandais  Zaandam^  y.  du  roy. 
de  Hollande  (Holl.  sept.),  sur  le  Zaan,  à  13  kil.N.E. 
de  Harlem;  12 000  hab.  Aspect  pittoresque,  maisons 
de  bois  peintes  en  vert.  Commerce  de  bois,  naviga- 
tion et  pêche  actives.  Chantiers,  fabriques  de  voiles, 
goudron.  Près  de  700  moulins  à  vent  (il  y  en  avait 
jadis2800).-Enl697  Pierre  le  Grand  vint  apprendre 
dans  les  chantiers  de  cette  ville  la  construction  des 
vaisseaux  sous  le  déguisement  d'ouvrier  charpentier 
et  sous  le  nom  de  Pierre  Mikhaîlov;  on  y  montre  en- 
core sa  demeure,  dite  Vostenborg. 

SAARLOUIS,  etc.   F.   sarrelouis,  etc. 

SAATZ,  V.  de  Bohême,  ch.-l.  de  cercle,  sur  TEger, 
à  75  kil.  0.  N.  0.  de  Prague;  4500  hab.  Trib.  crimi- 
nel, gymnase  de  Prémontrés.  Houblon,  vins.  Fondée 
au  viir  s.— Le  cercle,  entre  ceux  d'Ellnbogen  à  l'O., 
de  Leitmeritz  au  S.,  de  Rakonitz  à  TE.,  et  le  roy. 
de  Saxe  au  N.,  a 2354 k.  carrés  et  150000  hab. 

SAATZIG,  cercle  des  États  prussiens  (Poméranie), 
dans  la  régence  de  Stettin ,   a  pour  ch.-l.  Stargard. 

SAAVEDRA-FAXARDO  (Diego  de),  écrivain  et 
homme  d'État  espagnol,  né  en  1584  au  bourg  d*Al- 
gézarès  (Murcie) ,  m.  en  1648.,  était  prêtre.  Il  fut  char- 
gé de  plus,  missions  (à  Rome,  en  Suisse,  en  AUema- 
f^ne),  ngura  à  Munster  comme  plénipotentiaire  de 
'Espagne  et  devint  membre  du  grand  conseil  des  In- 
des. Il  a  composé  plusieurs  écrits  remarquables:  le 
Prince  politique  ehré  lien.  Munster,  1640  (trad.  en  la- 
tin par  l'auteur  et  en  français  par  Rou,  1668);  la  Ré- 
publique des  lettres^  critique  spirituelle  d'écrivains 
anciens  et  modernes,  surtout  espagnols  (trad.  en  fr. , 
1770);  la  Couronne gotJiique  ou  Histoire  duroyaume 
Goih  en  Espagne^  ouvrage  incomplet  et  peu  estimé. 
Saavedra  est  un  des  bons  écrivains  de  l'Espagne  ; 
mais  ses  compatriotes  ont  beaucoup  exagéré  son  mé- 
rite en  le  surnommant  le  Tacite  espagnol.  Ses  OEu- 
crM  complètes  ont  été  imprimées  à  Anvers,  1677-78, 
1  vol.  in-foL,  et  à  Madrid,  1789-90,  10  vol.  in-8. 

SAAVEDRA  (CERVANTES).  V.  CERVANTES. 

SABA,  dite  aussi  Mara^  Mariaha.  auj.  Mareh  ou 
Sahbiah.  anc.  v.  d'Arabie,  entre  Mascate  et  l'Arabie 
Heureuse  ou  Yémeu,  près  de  la  côte  0.,  était  habi- 
tée par  les  Sabéens,  et  était  le  ch.-l.  d'un  État  dont 
la  reine  alla  en  Judée  pour  voir  Salomon.  C'était  en- 
core du  temps  des  Ptolémées  et  de  l'empire  romain 
une  place  de  commerce  importante  comme  inter- 
médiaire entre  TÉthiophie  et  la  Syrie.  Les  Sabéens 
étaient  le  peuple  le  plus  riche  de  l'Arabie  :  le  com- 
merce delà  myrrhe,  de  l'encens,  de  lacinnamome, 
du  baume,  du  vin  de  palmier,, avait  accumulé  chez 
eux  une  prodigieuse  quantité  d^or  et  d'argent;  Dio- 
dore  et  Strabon  en  donnent  une  description  qui  peut 

f)arattre  fabuleuse.  M.  Jos.  Arnaud  a  exploré  en  1844 
es  ruines  de  Saba  (Jfar^b).— Il  existe  en  Arabie^  sur 
la  côte  E. ,  une  autre  ville  du  nom  de  Saba  ou  mieux 
Chébak  où  Ton  place  aussi  la  résidence  de  la  reine  de 
Saba.  Quelques-uns  enfin  la  font  régner  sur  une  ville 
de  Saba,  qui  est  en  Ethiopie,  sur  la  mer  Rouge, 
par  18"  env.  de  lat.  N.,  à  rembouchure  du  Mareb. 

SA6AC0 ,  prince  éthiopien ,  conquit  l'Egypte  vers 
'737  av.  J.-C.  fonda  la  25' dynastie  (qui  n'adonné 
que  3  rois  à  l'Egypte,  737-698),  et  mourut  en  726. 

CABAOTH,  c.-àAl.  en  hébreu  des  armées  ^  mot 
que  l'on  trouve  quelquefois  ajouté  au  nom  de  Dieu 
dans  les  livres  saints,  pour  dire  :  Dieu  des  armées. 

SABARA  (viLLA-REAL-DO-) ,  V.  du  Brésil  (Minas- 
Géraès),  ch.-l.  de  la  comarque  de  Rio-das-Velhas, 
au  confluent  du  Sahara  et  du  Rio-das-Velhas,  à  90  k. 
N.  de  Villa- Rica;  9000  h.  Lavage  d'or. 

SABAS(S.),  fondateur  de  plusieurs  monastères  en 
Palestine,  né  en  439,  m.  vers  532,  est  fêté  le  5  déc. 

SABATHAl-SÉVI,  faux  Messie  des  Juifs,  né  à 
Smyme  en  1625,  m.  en  1676,  était  fils  d'un  cour- 
tier de  commerce.  Après  avoir  voyagé  en  Turquie  et 
en  Europe,  il  vint  en  1665  à  Jérusalem,  s'y  lia  avec 


un  Juif  nommé  Nathan,  qui  le  reconnut  publique- 
ment pour  le  Messie,  se  donnant  lui-même  pour  le 
Précurseur,  séduisit  un  grand  nombre  de  ses  core- 
ligionnaires, et  fut  sur  le  point  d'opérer  une  révolu- 
tion en  Orient  ;  mais  il  fut  arrêté  au  milieu  de  ses 
triomphes  et  jeté  en  prison  par  ordre  de  Kiu'perli, 
ministre  de  Mahomet  IV.  Amené  devant  le  sultan, 
il  avoua  la  fraude,  embrassa  l'Islamisme  pour  ëtïhap- 
per  au  supplice,  et  devint  un  objet  de  risée. 

SABATIER  (Raphaël),  chirurgien,  né  à  Paris  en 
1732,  m.  en  181 1,  fut  professeur  et  démonstrateur  aux 
écoles  de  chirurgie  et  au  Collège  de  France,  chirur- 
gien-majordes  Invalides,chirurgien-consultant  de  Na- 
poléon et  membre  de  l'Académie  des  sciences  (1773). 
On  a  de  lui  :  Traité  complet  d'anatomte,  1791;  D( 
la  Médecine  expectative,  1796  ;  De  la  Médecine  opé- 
ratoire, 1796,  traité  complet  de  chirurgie,  refondu 
en  1810.  Son  Eloge  îiii  prononcé  en  1812  par  Percy. 

SABATIER  (l'abbé  Ant.),  dit  de  Castres^  compila- 
teur, né  à  Castres  en  1742,  m.  en  1817,  était  clerc 
tonsuré.  Il  écrivit  tour  à  tour  pour  et  contre  les  phi- 
losophes, é migra,  trafiqua  de  sa  plume  en  Angle- 
terre et  en  Allemagne,  tenta  en  vain  de  se  faire  pen- 
sionner par  Napoléun ,  obtint  en  1814  des  Bourbons 
une  pension  de  3500  fr.,  et  n'en  dénigra  pas  moins 
ses  protecteurs.  On  a  de  lui  :  les  Trois  siècles  de  la 
littérature  française,  1779;  Dictionnaire  des  pas- 
sions, des  vertus  et  des  vices ^  1769;  Dictionn,  de  lit- 
térature y  1770;  les  Sièclea  païens  ou  Dietionn.  my- 
Û^ologiquey  héraldique^  politique,  lit tt'raire  €tgéi>- 
graphique  de  Vantiquité  païenne,  1784,  9  vol., 
m-12.  Il  ne  manque  ni  desprit,  ni  d'instruclioc, 
mais  ses  jugements  sont  entacliés  d'une  grande  par- 
tialité. —  F.  SABDATIIIER. 

SABAUDIA,  nom  latin  de  la  Savoie  au  moyen  â^e. 

SABBAT,  de  Thébreu  sahbaih,  repos.  G'état. 
chez  les  Juifs,  le  7*  jour  de  la  semaine,  jour  pendant 
lequel  ils  gardaient  un  repos  absolu  en  mémoire  du 
repos  de  Dieu  après  la  création,  lis  le  plaçaient  le 
samedi.  Les  Juifs  modernes  observent  encore  le  sab- 
bat avec  rigueur.  —  On  nommait  Année  sabbatique 
toute  7*  année.  Cette  année-là,  les  terres  restaient 
sans  culture  et  les  esclaves  redevenaient  libres. 

SABBATHIER (Franc.),  compilateur,  néàCondom 
en  1732,  m.  en  1807,  professa  pendant  16  ans  la  3*  à 
ChAlons-sur-Marne  (1762-78)  et  fut  en  même  temps 
secrétaire  perpétuel  de  l'Académie  de  cette  ville.  Il 
fut  en  1763  couronné  par  l'Académie  de  Berlin  pour 
un  mémoire  sur  la  Puissance  temporelle  des  papes. 
On  lui  doit  un  Dictionnaire  pour  V  intelligence  des  au- 
teurs classiques  grecs  et  lattns,  en  36  vol.  in-S,  1766- 
90,  espèce  d'encyclopédie  de  l'antiquité;  malheu- 
reusement cet  important  ouvrage  s'arrête  à  la  lettre  S. 
Sérieys  a  publié  en  181.'),  d'après  les  matériaux 
laissés  par  l'auteur,  un  37*  vol.  qui  achève  ce  dic- 
tionnaire, mais  qui  est  fort  incomplet.  M.  Bouilleta 
donné  un  abrège  de  tout  l'ouvrage  dans  son  Dic- 
tionnaire classique  de  V Antiquité  sacrée  et  profane, 
2  vol.  in-8,  1824.  —  F.  sabatier. 

SABÉENS,  anc.  peuple  de  l'Arabie  Heureuse,  était 
divisé  en  Sabéens  proprement  dits,  Homérites,  Adra- 
mites  et  Panchéens.  V.  saba  ou  sabéisue. 

SABÊISME,  culte  rendu  aux  corps  célestes,  au 
soleil,  à  la  lune  et  aux  étoiles,  étaitainsi  nommé  des 
Sabéens,  peuple  chez  lequel  il  a  pris  naissance.  Cette 
religion  était  répandue  longtemps  avant  le  Christia- 
nisme, non- seulement  en  Arabie  et  en  Egypte,  ma:< 
dans  toute  l'Asie  antérieure,  et  surtout  chez  Ls  Chal- 
déens  et  les  Perses  Confondu  aujourd'hui  avec  uu 
grand  nombre  d'autres  religions,  je  Sabéisme  n'txisle 
plus  sans  mélange  que  chez  quelques  tribus  isolées. 

SABELLIANISHË.  F.  sabeluds. 

SABELLICCJS  (M.  Ant.),  historien,  né  à  Rome  en 
1436,  m.  en  1508,  enseigna  Téloquence  à  Udine, 
puis  à  Venise,  rédigea  une  histoire  de  Venise,  er 
latin,  U87,  in-fol.,  commenta  Tite-Liie,  Florus. 
Justin,  Pline,  etc.,  et  composa  un  po^me  De  re- 
ruminnntçrihus,\en,,  1502. 


SABI 


—    1C.=>7  — 


SACC 


SABELLIENS,  SabeZft,  nom  générique  par  lequel 
UD  trouve  quelquefois  désignée  cette  famille  de  peu- 
ples montagnards  qui  dominaient  en  Italie  sur  tout 
PApennin  central  et  méridional.  Outre  les  SabinSy 
souche  commune  de  la  nation,  on  y  comprenait  les 
PicminSf  les  Vestins^  les  MarrucinSj  les  Marses^ 
IcsHirpint^  Ips  Picenfins,  les  Lucaniens. 

SABELLIUS,  hérésiarque  du  ui*s.,  de  Ptolémalde, 
disciple  de  Noet ,  ne  voyait  dans  la  Trinité  que 
trois  actions  diverses  d*un  même  principe,  lequel 
crée,  saute  et  donne  la  grâce.  Le  SabeUianlsme 
compta  beaucoup  de  partisans  en  Italie  et  jusqu'en 
Mésopotamie  et  rut  anathématisé  en  261  par  le  con- 
cile d'Alexandrie. 

SABI  ANS,  peuple  et  secte  de  la  Turquie ,  les  mêmes 
que  les  anciens  Nabathéens.  F.  chrétiens  de  st-jean. 
SABINE  (la),  partie  des  prov.  àeRieti  et  de  VA- 
brvxxe  Ult.  2*;  contrée  de  1  Italie  anc,  vers  le  cen- 
tre, entre  TApennin.  TAnio,  le  Tibre  et  r£trurie, 
avait  pour  ch.-I.  Cures  et  pour  autres  villes  Réate, 
Crustumérie,  CoUatie ,  Spolete,  Phalacrîne. — Ce  nom 
est  resté  à  une  anc.  prov.  des  États  de  l'Ëglise, 
entre  VOinbrie  au  N. ,  le  Patrimoine  de  St- Pierre  à 
ro. ,  la  Campagne  de  Rome  au  S.  et  le  roy.  de  Naples 
U'E.;  ch.-l.,  Rieti.  Elle  comprenait  la  plus  grande 
partie  de  l'ancienne  Sabine,  et  a  formé  )es  délégations 
^e  Spolète  et  de  Rieti  et  la  comarque  de  Rome.  Elle 
icône  encore  auj.  son  nom  à  un  évêché  romain. 

SABINE  (Ste),  dame  de  l'Ombrie,  fut  convertie  par 
$a  servante  et  subit  le  martyre  à  Rome  eu  125.  On 
Ihon.  le  9  août. 
SABINES  (Enlèvement  des).  F.  romulus. 
SABINIEN,  pape  de  604  à  606,  succéda  à  Grégoire 
le  Grand.  C'est  lui,  dit-on,  qui  ordonna  qu'on  appe- 
lai le  peuple  à  Téglise  par  le  son  des  cloches. 
SABINIENS,  école  de  jurisconsultes.  F.  sabinus. 
SABINS,  anc.  peujple  de  Tltalie,  voisin  de  Rome, 
habitait  le  pays  qui  prit  de  lui  le  nom  de  Sabine 
(F.  ce  mot).    Ils  passaient  pour  autochthones  et 
Mûient  la  souche  de  toutes  les  populations  sabellien- 
nes.  Les  Sabins  eurent  des  guerres  fréquentes  avec 
Koiae.  La  r*  éclata  après  l'enlèvement  des  Sabines 
par  les  Romains,  Tan  4  de  R.  (749  av.  J.-C.)  :  après 
la  réconciliation  des  deux  peuples,  les  Sabins  habi- 
tèrent la  ville  conjointement  avec  les  Romains,  mais 
en  gardant  leur  roi  Tatius  et  leur  sénat  particulier. 
La  dernière  eut  lieu  peu  après  la  prise  de  Rome  par 
les  Gaulois  :  vaincus,  les  Sabins  furent  définitive- 
ment incorporés  aux  Romains.  Ils  se  soulevèrent 
pendant  les  guerres  des  Samnites,  mais  furent  bien- 
tôt soumis  (290  av.  J.-C).  Les  Sabins,  h.ibitants  des 
Apennins,  avaient  les  mœurs  agrestes,  simples  etsé- 
'•ëres  des  peuples  montagnards.  Leurs  dieux  diiïé- 
raient  de  ceux  de  Rome;  le  principal  était  Ifeditix  Ft- 
dius  ou  Sancus,  fils  de  Mars,  qu'ils  adoraient  sous 
la  forme  d'une  lance  (quir)  plantée  en  terre. 

SABINUS  (Auhis),  poète  latin,  contemporain  et 
émule  d'Ovide.  On  n'a  de  lui  auj.  que  3  Épilres:  on 
les  trouve  dans  l'Ovide  des  Classiq.  lat,  de  Lemaire. 
SAfiiNus  (Hasurius),  jurisconsulte  du  temps  de  Ti- 
bère,  disciple  d'Ateius  Capito,  donna  le  premier  des 
^cnsultatlons  écrites  et  fut  le  chef  de  l'école  des  Sa- 
'•mïcns,  rivale  des  Proculéiens.  Les  fragments  de 
^:iUnus  ont  été  publiés  à  Venise,  1568,  in-8. 

SABiNus  (Julius), «Gaulois  du  pays  des  Lingones 
'(  ays  de  Laugres),  s'unit  à  Civilis  contre  les  Romains 
^\i  commencement  du  règne  de  Vespasien,  prit  le 
titre  de  césar  et  marcha  contre  les  Séquanais,  qui 
refusaient  de  prendre  part  à  l'insurrection;  mais  il 
fut  vaincu.  Pour  se  dérober  à  la  poursuite  du  vain- 
':ueur,  il  se  retira  dans  un  souterrain  d'une  maison 
t:e  campagne  et  répandit  le  bruit  de  sa  mort.  £po- 
orne,  sa  femme,  (lui  n'avait  pas  été  mise  dans  le 
secret,  fut  inconsolable,  jusqu'à  ce  que  son  mari^ 
>jistruit  de  son  dOsespoir,  lui  fit  connaître  le  lieu  ou 
u  était  caché;  elle  alla  Ty  trouver  et  mit  au  monde 
^lans  cette  retraite  2  fils  jumeaux.  Sabinus  échappa 
a  toutes  les  poursuites  pendant  9  ans;  mais  enfin  les 


fréquentes  visites  de  sa  femme  firent  découvrir  sa 
retraite.  II  fut  saisi  et  conduit  à  Rome,  avec  sa 
femme  et  ses  deux  enfants.  En  vain  fiponine  tenta  d'at- 
tendrir Vespasien  en  se  jetant  à  ses  pieds  et  lui  pré- 
sentant ses  jeunes  enfants  :  l'empereur  eut  la  crt^uté 
de  les  faire  mourir  avec  Sabinus  (78  de  J.-C). 

SABIONCELLO,  presaulle  de  laDalmatie,  sur  l'A- 
driatique, vis-à-vis  des  lies  de  Heleda  et  de  Curzola: 
80  kil.  sur  12;  ch.-L,  Stagne.  Sur  la  côte  S.  0.  est 
un  village  de  Sabioi\cello,  à  90  kil.  N.  0.  de  Raguse. 
SABIONETl^A,  v.  de  Lombardie,  entre  Crémone 
et  Mantoue;  6500  h.  Citadelle;  anc.  principauté.  Pa- 
trie de  Gérard  dit  de  Crémone. 

SABIRES,  Sahiriy  peuple  de  la  Sarmatie  mérid., 
habitait,  dans  les  v*  et  vi*  s. ,  entre  le  Kouban  et  le 
Caucase,  et  vint,  vers  le  milieu  du  vi*  s.,  s'établir  sur 
laDesna  et  aux  environs  du  Dnieper,  dans  le  pays 
qui  prit  d'eux  le  nom  de  Sc'bérie  ou  Sévérie. 

SABLÉ,  ch.-l.  de  cant.  (Sarthe),  au  confluent  de 
la  Sarthe  et  de  l'Erve,  à  28  kil.  N.  0.  de  La  Flèche; 
5675  h.  Beau  pont  de  marbre  noir;  château  qui  do- 
mine la  ville,  helles  promenades,  chem.  de  fer  pour 
le  Mans.  Fabrique  de  gants  ;  grand  commerce  avec 
le  Mans,  Mayenne,  Angers.  Auxenv.,  houille,  mar- 
bre. Patrie  d'Urbain  Grandier.  —  Ville  jadis  très- 
forte  :  prise  par  les  Normands  en  869.  Elle  se  rendit  à 
Henri  IV  en  1589  et  fut  érigée. en  marquisat  en  1602. 
On  nomme  paix  de  Sablé  un  traité  conclu  en  1488 
entre  Charles  VIII  et  François  II,  duc  de  Bretagne. 

SABLÉ  (Madeleine  de  souvré,  marquise  de),  une 
des  femmes  les  plus  spirituelles  du  zvii*  s.,  fille  du 
maréchal  de  Souvré ,  née  en  159^,  m.  en  1678, 
était  l'amie  de  Mme  de  Longueville.  Son  salon  était 
le  rendez-vous  des  beaux-esprits  du  temps  :  c'est  là 
que  furent  élaborées  les  Maximes  de  La  Rochefou- 
cauld. On  a  d'elle  des  Maximes  ^  1678.  M.  V.  Cousin 
a  publié  un  livre  intéressant  sur  Mme  deSablé^  1855. 

SABLES  DOLONNE  (les).  ch.-L  d'arr.  (Vendée) , 
à  5  kil.  0.  dOlonne,  à  37  kil.  S.  0.  de  Napoléon- 
Vendée,  sur  une  presqu'île  qui  s'avance  dans  l'Océan  ; 
6996  h.  Petit  port  de  mer,  chemin  de  fer.  Trib.,  col- 
lége^  école  d'hydrographie.  Bains  de  mer,  pèche  de 
sardines  et  expéditions  pour  Terre-Neuve.  —  Cette 
ville,  bâtie  sur  un  sol  sablonneux  (d'où  son  nom),  fut 
fondée  vers  le  x*  s.  par  des  pécheurs  espagnols.  Phi- 
lippe de  Comines,  cocnte  d'Olonne,  fit  accoMer  plu- 
sieurs privilèges  à  son  port.  Elle  fut  prise  par  les 
Réformée  en  1570  et  1578 ^  ruinée  et  démantelée  par 
une  flotte  anglo-hollandaise  en  1696,  mais  relevée 
depuis  et  fortiAée.  Les  Vendéens  tentèrent  vainement 
delà  prendre  en  1793. 

SABLONVILLE,  village  du  dép.  de  la  Seine,  con- 
tigu  à  l'enceinte  de  Pans,  à  l'O.,  en  face  du  bois  de 
Boulogne  ;  1000  h.  Il  occupe  l'emplacement  de  l'an- 
cien parc  des  Sablons. 

SABOUREUX  DE  LA  BONNETERIE  (Ch.  Fr.), 
avocat,  né  à  Paris  en  1725,  m.  en  1781,  est  connu 
par  une  Traduction  des  anciens  ouvrages  latins  re- 
latifs à  Vagriculture  et  à  la  médecine  vétérinaire, 
Pans,  1771-75,  6  voL  in-8. 

SABRAO  (île),  une  des  lies  de  la  Sonde,  à  l'E.  de 
celle  de  Flores,  par  121"  5'  long.  E.,  8"  15'  lat.  S.  : 
50  kil.  sur  20;  ch.-l.,  Adenara.  Les  missionnaires 
portugais  ont  converti  presque  toute  la  population. 

SABRÉS,  ch.-l.  de  cant.  (Landes),  à33kiL  N.  0. 
de  Mont -de-Marsan  ;  2525  liab.  Fabriq.  d'essences. 

SACCHl  (André) ,  peintre,  né  à  Rome  en  1598,  m. 
en  1661 ,  fut  le  dernier  élève  de  l'Albaue.  Il  était  bon 
coloriste  et  excellait  dans  le  genre  grave  et  gran- 
diose :  on  admire  de  lui  S.  Bomuald  (à  Rome),  S. 
Grégoire  y  la  Sagesse  divine,  V Ivresse  de  Soé, 

SACCHl  (Juvénal),  barnabite,  né  à  Milan  en  1726, 
m.  en  1789,  est  auteur  des  Vies  de  Farinelli  et  de 
Marcello  j  et  de  plusieurs  ouvrages  estimés  sur  l'his- 
toire et  la  théorie  de  la  musique  des  anciens. 

SACCUINI  (Marie  Gasp.) ,  compositeur ,  élève  , 
de  Durante,  né  k  Naples  en  1735,  mort  en  1786, 
commença  sa  réputation  à  Rome,  parcourut  l'Aile- 


SACR 


—  1658  — 


SACT 


magne,  la  Hollande,  l'Angle lerre,  avec  un  succès 
croissant,  et  y  mit  le  comble  en  France,  où  il  arriva 
en  1782.  Grâce  à  la  protection  de  la  cour,  à  laquelle 
l'avait  recommandé  l'empereur  Joseph  II,  il  put, 
malgré  l'opposition  de  PÂcadémie  royale  de  musique, 
faire  jouer  plusieurs  opéras  dont  les  meilleurs  sont  : 
Renaud  y  Cntméne,  Dardanus^  OEdipe  à  Coîone; 
toutefois,  l'attention  publique ^  absorbée  par  la  dis^ 
pute  des  Gluckistes  et  des  Piccinistes,  n'apprécia 
pas  ces  chefs-d'œuvre  à  leur  juste  valeur.  Sacchini 
sut,  dans  l'instrumentation,  produire  de  beaux  effets 
par  des  moyens  fort  simples;  il  fut  peut-être  le  plus 
grand  maître  de  son  époque  ;  il  réunissait  les  méri- 
tes de  Gluck  et  de  Piccini.  Il  brille  surtout  par  le 
charme  :  on  Ta  surnommé  le  Racine  de  la  musique. 

SAGES,  SactVj  peuple  de  laScythie  asiatique,  au  N. 
de  la  Sogdiane,  et  à  l'O.  derinde,dansle  pays  ac- 
tuel des  Kirghix.  Ils  firent  des  invasions  dans  laBac- 
trtane,  et  jusqu'en  Asie-Mineure  et  en  Arménie,  où 
une  province  fut  appelée  de  leur  nom  la  Sacasène. 
Cyrus  remporta  sur  eux  une  victoire  en  mémoire  de  la- 
quelle il  institua  des  fêtes  appelées  5acâra.  Ils  furent 
subjugués  par  Darius  I".— On  appelle  dansTIndefre 
dêsSaceSy  une  ère  qui  commence  l'an  78  de  J.-C.  et 
qui  est  la  même  que  l'ère  de  Saiivahna. 

SA€HEV£RELL  (H.),  recteur  ou  curé  anglican 
d'une  paroisse  de  Southwark  (faubourg de  Londres), 
né  vers  1672,  m.  en  1724,  acquit  une  grande  célé- 
brité en  1709  par  des  sermons  politiques  où  il  ridicu- 
lisait le  parti  whig,  oui  était  alors  au  pouvoir,  et 
s'élevait  contre  la  tolérance  accordée  aux  non* con- 
formistes. Traduit  devant  la  Chambre  haute  (1710), 
il  fut  suspendu  pour  trois  ans;  mais  la  reine  Anne, 
<]ui  avait  suivi  le  procès  secrètement,  trouvant  ses 
(ioctrinesde  son  goût,  lui  donna  de  l'avancement. 

SACHS  (Hans),  poôie  allemand.  V.  hans  sachse. 

SACILK,  V.  murée  de  Vénétie,  pKs  de  la  Livenza, 
à  65  kil.  S.  0.  d'Udine;  4000  hab.  Eug.  Beanharuais 
y  fut  repoussé  par  rarchiduc  Jean  en  1809. 

SACILEN  (le  baron  osten),  général  russe,  né  en 
1750,  m.  en  1837,  combattit  d'abord  les  Turcs  et  les 
Polonais,  fut  envoyé,  avec  le  litre  de  général,  con- 
Cre  Masséna  en  Suisse,  fut  défait  et  pris  à  la  bataille 
de  Zurich.  Rendu  à  la  liberté,  il  fut  constamment 
employé  dans  les  guerres  contre  la  Turquie  et  contre 
la  France.  Nommé  en  1814  gouverneur  de  Paris,  il 
se  fît  estimer  par  sa  modération  et  sa  justice. 

SACKVILLE  (Thomas  et  Edouard).  Y.  dorset. 

SACRAMENTAIRES,  secte  de  Réformés  qui,  s'é- 
loignant  de  l'opinion  de  Luther  sur  le  sacrement  de 
l'Eucharistie,  rejetèrent  la  présence  réelle  de  J.-C.  : 
tels  furent  Zwin{;le,  Carlo-ladt,  Œcolampade,  Mun- 
cer,  Stprck,  Martin  Bucer.  Celte  différence  d'opinion 
donna  lieu  à  une  séparation  qui  éclata  des  le  22  août 
1524  entre  Luther  et  plusieurs  de  ses  principaux  ad- 
hérents, et  qu'on  nomma  Guerre  des  Sacramentaires, 

SACRAMENTO  (rio-).  riv.  de  la  Hte  Californie, 
prend  sa  source  au  pic  de  Shaste,  vers  40"  lat.  N., 
coule  du  N.  au  S.  entre  la  Sierra-Nevada  et  la  Cor- 
dillère de  la  côte ,  passe  à  Sacramento ,  et  se  joint  au 
San-Joaquim  dans  la  baie  de  San-Francisco.  Il  roule 
du  sable  aurifère.— Sur  sa  r.  dr..  au  confluent  du 
fleuve  avec  le  Fealher,  s'élève  la  ville  de  Sacramento, 
la  2*  ville  en  importance  de  la  Californie  ;  40  000  hab. 
Orand  entrepôt  commercial. 

SACRAMENTO  (colonia  del).  F.  st-sacremsnt. 

SACRÉ  (Cap),  Sacrum  promontorium^  nom  com- 
mun dans  l'antiquité  à  divers  caps,  entre  autres  au 
cap  Si 'Vincent  et  au  cap  Corse. 

SACRÉ  (Mont-),  auj.  Coitel-san-Silvestri,  à  5  kil. 
N.  0.  de  Rome,  près  de  la  voie  Nomentane,  est  cé- 
lèore  parla  retraite  des  plébéiens  en  493  av.  J.-C, 
retraite  qui  amena  l'institution  des  tribuns  du  peu- 
ple. En  449,  une  partie  de  l'armée  et  du  peuple  se 
retira  aussi  sur  le  Mont-Sacré,  après  l'attentat  com- 
mis par  le  décemvir  Appius  Claudius  sur  Virginie. 

8ACR£-C0EUR,  nom  de  deux  fôies  dans  l'Eglise 
catholique  :!•  celle  du  Sacré-Cœur  de  Jésus  ^  instituée 


vers  1698,  à  la  suite  des  révélations  de  Marie  Âla- 
coquc  (K  ce  nom  et  gallifet)  :  célébrée  d'abord  le 
3*  dimanche  après  la  Pentecôte,  elle  a  été  transférée 
en  1822  au  2'  dimanche  de  juillet;  2*  celle  du  5ocre- 
Cœur  de  Marier  connue  dès  1661,  approuvée  pir 
Clément  Xen  1676,  et  qui  se  célèbre  le  8  février. 

SACRÉE  (Voie),  Via  sacra ^  rue  de  Rome  qui,  se 
dirigeant  du  N.  E.  à  l'O. ,  allait  du  mont  Palaiin  au 
mont  Capitolin  et  conduisait  au  Capitole.  Cest  par  là 
que  les  triomphateurs  se  rendaient  au  temple. 

sacrées  (Guerres) ,  nom  donné  dans  l'histoire  delà 
Grèce  à  trois  guerres  qui  eurent  pour  but  de  défen- 
dre le  temple  de  Delpnes.  La  1"  eut  lieu  de  600  i 
595  av.  J.-C.  contre  les  Crisséens,  qui  pillaient  les  fi- 
dèles qui  se  rendaient  à  Delphes.  Crissa  et  Cirrha, 
leurs  villes  principales ,  furent  prises  d'assaut  et  leur 
territoire  ravagé,  595.->La  2*,  vers  448,  eut  pour 
cause  le  pillage  de  Delphes  par  les  Pbocidiens;  mais 
ceux-ci  n'y  jouèrent  qu'un  rôle  secondaire:  la  lutte 
s'engagea  entre  Sparte  et  Athènes,  déjà  rivales.  Les 
Athéniens  furent  vaincus  à  Chéronée  (447).  — La 3* 
eut  lieu  de  354  à  345  avant  J.-C.  Ce  furent  également 
les  Phocidiens  qui  l'excitèrent  en  faisant  une  irrup- 
tion sur  le  territoire  de  Delphes  et  ravissant  les  iré 
sorsda  temple.  Cette  guerre  ouvrit  à  Philippe,  roi 
de  Macédoine,  qui  se  porta  défenseur  du  territoire 
sacré,  un  accès  dans  les  affaires  de  la  Grèce,  et  fut 
terminée  par  la  dévastation  de  la  Phocide.  Us  Pho- 
cidiens eurent  pour  généraux  dans  cette  guerre 
trois  frères,  Philomèle,  Onomarque  et  PhajUus, 
qui  tous  trois  succombèrent  dans  la  lutte. 

SACREMENT  (Fête  du  St-).  F.  fête-weu. 

SACRIFICATEUR  (GRAND).    F.  GRAND  PRÊTRE. 

SACRIPORTUS,  lieu  du  Uatium,  chez  les  Voir 
ques,  près  de  Signia,  célèbre  par  une  victoire  que 
Sylla  remporta  sur  le  parti  de  Marius.  82  av.  J.-C. 

SACROBOSGO  (J.  d'HOLYWODD ,  dit  de) ,  astronome 
du  xiir  s.,  né  dans  le  comté  d'York,  acheva  ses  étu- 
des à  Oxford,  vint  habiter  Paris  et  y  mourut  en  I2o6. 
Il  a  laissé  :  De  Sphxra  mund-i,  abrégé  de  Ptolémée 
longtemps  classique,  Ferrarc,  1472;  De  annira- 
tione  seu  decomputo  ecdesiaastico ^  Wittemb.,1588. 

SACROVIR  (JULiL's),  Êduem,  d'une  illustre  nais- 
sance, souleva  la  partie  occid.  et  mérid.  de  la  Gaulfi 
contre  i'emp.  Tibère  pendant  ave  J.  Fiorus  sou- 
levait le  nord,  fut  battu  par  O.Silius  près  Autun,  en 
21 ,  et  se  tua.  Rosny  a  publié  Julius  Sacrovir  ou  le 
Dernier  des  Éduens^  poôme  en  prose ,  1803. 

SACY  (L.  Isaac  lemaistre,  dit  de),  ué à  Paris  en 
1612,  était  frère  du  célèbre  avocat  Antoine  Lemais- 
tre, et  parent  par  sa  mère  du  grand  Arnauld.  Il  em- 
brassa l'état  ecclésiastique,  partagea  les  doctrines 
jansénistes d'Arnauld  et  de  St-Cyran,  eulladlrectior. 
des  religieuses  de  Port-Royal,  et  s'établit  dans  ce 
monastère,  auquel  il  donna  tout  son  bien.  Lors  ue> 
persécutions  dirigées  contre  les  Jansénistes  (1661;< 
il  se  vit  obligé  de  se  cacher;  découvert  en  1666.  |j 
fut  enfermé  à  la  Bastille  et  y  resta  trois  ans  :  c  e*t 
dans  cette  prison  qu'il  entreprit  la  traduction  deia 
Bible.  Il  retourna  en  1675  à  Port-Royal,  mais  fut  de 
nouveau  forcé  d'en  sortir,  et  se  retira  auprès  du  mar- 
quis de  Pomponne,  son  cousin,  chez  lequel  il  mou- 
rut en  1684.  On  a  de  lui  VHisL  de  VAne.  et  du  Aon- 
veau  Testament,  des  traductions  de  VAne.  Testû^ 
ment,  lat.-fr.,  avec  des  explications  (Paris,  l^^';^ 
vol.  in -8,  souvent  réimpr.j  :  du  Nouveau  Testame»i 
Mons,  1667, 2v.  in-8.  (cette  traduction, connue sou« 
le  nom  de  Nouveau  Testament  de  Jfofw,  fut  condam- 
née par  le  pape  en  1668);  de  Vlmitation  d€  J-^-* 
1662.  Il  a  aussi  trad.  le  Poëme  de  S.  Prosver  co^ 
les  Ingrats  (en  vers  et  en  prose),  les  Fables  de  PM* 
drey  et  quelques  comédies  de  Térence  (rA»dn<n«^ 
les  Adelphes,  le  Phormion),  etc.  Le  nom  deSacy 
ou  plutôt  Sact,  qu'il  portait,  n'était  que  l'anagramB» 

(ï Isaac  y  un  de  ses  prénoms.  . 

SACY  (Louis  de),  avocat  au  parlement  de  Pans,  ne 

à  Paris  en  1654,  m.  en  1727,  cuhivales  lettres  jc«j 

en  suivant  le  barreau,  et  fut  reçu  en  1701  à  lACfr 


SADE 


—   1659  — 


SAGA 


demie  française.  On  a  dalui  une  tra'duction  de  Pli- 
De  le  Jeune*  plus  élégante  qu'exacte  {Lettres^  1699- 
1701;  Panégyrique  de  Trajan^  1709);  un  Traité  de 
\' Amitié,  1703,  dédié  à  Mme  Lambert;  un  Traité 
de  la  Gloire,  1714;  des  Mémoires  et  Factums,  1724. 

SACT  (Silvestre  de),  savant  orientaliste,  né  à  Paris 
en  1758.  m.  en  1838,  était  fils  d'un  notaire.  Il  ap- 
prit les  langues  orientales  presque  sans  maître,  tout 
en  étudiant  le  droit;  fut  pourvu  dès  1781  d'une 
charge  de  conseiller  à  la  cour  des  monnaies,  et  de- 
vint en  1 791  un  des  commissaires  généraux  des  mon- 
naies. £lu  en  1785  associé  libre  de  l'Académie  des 
Inscriptions,  il  en  devint  en  1792  membre  ordinaire, 
et  en  1833  secrétaire  perpétuel.  Il  fut  appelé,  en 
1795  àlachaife  d'arabe  de  l'école  de»  langues  orien- 
tales, qu'on  venait  de  créer,  et  y  joignit  en  1806 
celle  de  persan  au  Collège  de  France.  À  la  Restau- 
ration, il  fut  nommé  censeur  royal,  puis  membre 
du  conseil  de  l'Université  (1814)  ;  mais  il  quitta  ce 
haut  poste  au  bout  de  peu  d'années,  ne  pouvant  ap- 
prouver les  tendances  anti-libérales  de  ses  collègues. 
11  devint  en  1822  administrateur  du  Collège  de  France 
et  de  VÉcole  des  langues  orientales;  fonda,  la  même 
année,  la  Société  asiatique  dont  il  eut  la  présidence, 
fut  nommé  en  1832  conservateur  des  manuscrits  de 
la  Dibiiolhéque  royale  et  élevé  à  la  pairie.  M.  deSacy 
saisit  plus  de  20  langues,  principalement  l'arabe, 
le  persan,  le  turc,  l'hébreu,  le  syriaque.  Il  joignait 
à  la  science  une  grande  piété,  mais  il  était  attaché 
aux  doctrines  jansénistes.  Ses  principaux  ouvrages 
sent  :  Principes  de  Grammaire  universelle  (1799), 
arj  des  meilleurs  manuels  de  grammaire  philoso- 
phique qu'on  possède;  Grammaire  arabe  (1810  et 
1831),  devenue  classique  ;  Chrestomathie  arabe;  Be~ 
ktion  de  l'Egypte,  traduite  de  l'arabe  d'Abdallatif; 
des  trad.  de  Calila  et  Dimna  (original  des  fables  de 
Bidpay),  du  PendSameh  ou  Litre  des  conseils  de 
Fénd-eddvn-Atlar,  de  VHist.  des  Arabes  d'Aboul- 
féda,  de  r//»>I.  cfes.SaMamdwdeMirkhond,  etlTx- 
roîé  de  la  religion  des  Druses,  publié  l'année  même 
:ie  sa  mort  (1838).  Des  Mélanges  de  la  littérature 
orientale,  tirés  de  ses  écrits  et  précédés  de  son  Éloge 
;ar  M.  le  duc  de  Broglie,  ont  été  publiés  en  1861. 
—  Son  fils,  M.  Ustazade  de  Sacy,  né  en  1801, 
s'est  voué  à  la  critique  littéraire  et  a  été  élu  en  1854 
nicnibre  de  l'Académie  Trancaise. 

SADDIXÉENS.  V.  saducéens. 

SADE  (Hugues  de),  dit  le  Vieux,  d'une  famille 
noble  de  Provence,  qui  exerça  pendant  plusieurs  siè- 
cles de  père  en  fils  les  premières  charges  municipales 
dans  Avignon,  vivait  au  xiv*  s.  et  était  le  mari  de 
la  célèbre  Laure  de  Noves,  qui  fut  aimée  de  Pétrar- 
que. Il  répara  à  ses  frais  en  1355  le  célèbre  porit  d'A- 
Vignon.  Après  lui ,  la  maison  de  Sade  forma  3  bran- 
ches, celles  de  Mazan,  d'Eyguières  et  de  Tarascon, 
issues  toutes  les  trois  de  son  3*  fils. 

SADE  (l'abbé  Jacq.  de) ,  de  la  même  famille  que  le 
précédent,  né  en  1705,  m.  en  1778,  vicaire  géné- 
f^i  des  archevêques  de  Toulouse  et  de  Narbonne ,  a 
donné  :  Remarques  sur  les  premiers  poètes  français 
^  sur  les  troubadours  ;  Œuvres  chotsies  de  Pétrar- 
9«e,  trad.  de  l'italien,  avec  des  Mémoires  sur  ce 
poète,  1764,  ouvrage  estimé. 

SADE  (Alph.  Franc,  marauis  de),  homme  fameux 

Pir  ses  vices,  neveu  du  préc. ,  né  à  Paris  en  1740, 

*®rvit  Quelques  années,  se  retira  en  1766  avec  le 

yide  ae  capitaine  de  cavalerie,  et  épousa  Mlle  de 

■ontreuil,  femme  distinguée  par  ses  vertus.  Il  ne 

^da  pas  néanmoins  à  se  livrer  au  libertinage  le  plus 

"ïréné,  qu'il  accompagnait  d'atroces  violences,  fut 

^^réié  à  Paris  en  1768,  et  condamné  à  mort  à  Mar- 

5^,illeen  1772  pour  un  crime  commis  dans  une  scène  de 

j^^auche,  fut  par  commutation  de  peine  enfermé  à 

*'  'icennes,  puis  à  la  Bastille,  enfin  à  Charenton,  et  ne 

^^ciouvra  sa  liberté  qu'à  la  Révolution  (1790).  Il  se 

{^^  dans  le  parti  des  démocrates,  et  se  mit  en  même 

!**^ps  à  publier  des  livres  horribles,  où  il  justifiait 

^  les  vices  et  tous  les  crimes.  Bonaparte,  de- 


venu consul,  le  fit  reconduire  &  Charenton  (1803)  et 
saisit  ses  papiers ,  qui  furent  détruits  pour  la  plupart. 

11  mourut  à  Charenton  en  1814,  dans  sa  75*  anné^). 
Outre  des  romans  inf&mes  qui  doivent  être  ensevelis 
dans  l'oubli,  il  a  laissé  quelques  pièces  de  thé&tre, 
restées  manuscrites. 

SADELER  (Hans),  graveur  au  burin,  né  à  Bruxel- 
les en  1550,  m.  à  Venise  en  1610,  fut  le  chef  d'une 
famille  de  graveurs  très-distinguée.  Le  plus  célèbre, 
Gilles  Sadeler,  son  neveu,  né  en  1570  à  Anvers,  m. 
en  1629,  traitait  avec  un  égal  talent  le  portrait  et  le 
paysage  :  on  l'a  surnommé  le  Phénix  de  la  gravure, 

SADI,  poète  persan.  F.  saadi. 

SADOC,  Juif  célèbre  qui  vivait  au  in*  s.  av.  J.-C, 
est  le  chef  des  Saducéens.  F.  ce  mot. 

SADOLET  (Jacq,)>  cardinal  et  érudit  italien,  né 
en  1477  à  Modëne,  m.  en  1547  ;  fut  avec  Bembo  se- 
crétaire de  Léon  X  et  de  Clément  VII,  et  fut  créé 
cardinal  par  Paul  III  (1536).  Il  tenta  vainement 
d'empêcher  Clément  VU  d'accéder  à  la  ligue  con- 
tre Cnarles-Quint,  eut  une  grande  part  à  la  trêve 
conclue  à  Nice  en  1538  entre  ce  prince  et  François  I, 
fut  député  en  1542  vers  François  pour  l'engager  à 
la  paix,  et  refusa  les  offres  de  ce  prince,  qui  vou- 
lait le  retenir  en  France.  Sadolet  avait  pris  Cicé- 
ron  pour  modèle  et  excellait,  ainsi  que  Bembo,  son 
ami,  à  écrire  le  latin  avec  une  remarquable  pureté. 
D'un  caractère  conciliant,  il  sui  se  faire  aimer  des 
Réformés  eux-mêmes.  On  a  de  lui  :  Philosophiœ 
consolationes ,  1502;  De  liberis  recte  instituendis , 
1533  (trad.  en  franc,  par  P,  Charpenne,  1855); 
Phœdrus  sive  de  laudibus  philosophix,  1538  (trad. 
par  Charpenne,  1864)  ;  des  poésies  latines  estimées; 
des  Lettres  latines  pleines  d'intérêt.  Ses  œuvres  ont 
été  recueillies  à  Vérone,  1737,  4  vol.  in-4.  M.  A. 
Joly  a  publié  une  Étude  sur  Sadolet,  Caen,  1857. 

SADOWA,  V.  de  Bohème,  près  Koenigin-graîtz 
(F.  ce  nom).  Le  3  juillet  1866,  les  Prussiens  y  ont 
remporté  sur  les  Autrichiens  une  victoire  décisive. 

SADUCÉENS,  secte  juive,  ainsi  nommée  de  Sa- 
doc,  son  fondateur,  se  forma  vers  248  av.  J.-C.  Les 
Saducéens  s'en  tenaient  au  texte  de  la  loi,  sans  ad- 
mettre les  explications,  repoussaient  les  traditions, 
la  croyance  aux  bons  et  aux  mauvais  anges,  et 
niaient  l'immortalité  de  l'âme  ainsi  que  la  résur- 
rection des  morts;  ils  n'en  croyaient  nas  moins  au  li- 
bre arbitre  et  à  la  providence,  mais  ils  ne  servaient 
Dieu  qu'en  vue  de  récomjienses  terrestres.  Ils 
pétaient  peu  nombreux,  mais  comptaient  dans  \ears 
rangs  beaucoup  d'importants  personnages.  Au  ii*  s. 
av.  J.-C,  ils  formèrent  un  parti  politique,  opposé  à 
celui  des  Pharisiens  ;  les  règnes  a'Hyrcan  1  et  d'A- 
ristobule  I  furent  l'apogée  de  leur  puissance. 

SADYATTE,  roi  de  Lydie  (621-610  av.  J.  C),  père 
d'Alyatte  et  grand-père  de  Crésus,  fit  aux  Milésiens 
une  guerre  qui  fut  terminée  sous  son  fils. 

S^TABIS,  auj.  lativa  ou  Jattva.  v.  d'Hispanie 
(Béiique) ,  à  40  kil.  S.  0.  de  Sucro ,  était  renommée 
par  son  lin  et  ses  toiles. 

SAFFI,  nusupis,  V.  murée  et  port  de  Maroc,  sur 
l'Océan   Atlantique,   à   150    kil.  N.  de  Mogador; 

12  000  hab.  Rade  bonne  en  été.  Commerce  floris- 
sant avant  que  les  marchands  européens  eussent  été 
forcés  de.  résider  à  Mogador.  Prise  par  les  Portugais 
en  1508,  abandonnée  en  1641. 

SAGAN,  V.  murée  des  États  prussiens  (Silésie), 
ch.  de  cercle,  sur  la  Bober,  à  75  kil.  N.  0.  de  Lieg- 
nitz  :  5000  h.  Ane.  principauté,  qui  appartint  à  la 
famille  de  Biren;  beau  ch&teau.  Les  Russes  y  bat- 
tirent les  Prussiens  en  1769. 

SAGAS,  récits  poétiques  composés  par  les  Scaldes 
ou  Bardes  Scandinaves,  du  xi«  au  xvi*  siècle,  et  où 
sont  consignées  les  traditions  mythologiaues  et  his- 
toriques du  Danemark,  de  la  Suède,  de  la  Norvège 
et  de  l'Islande.  Les  plus  remarquables  des  Sagas,  re- 
cueillies pour  la  plupart  par  Sœmund-Sigfusson,  sont 
celles  de  Lodbrok,  de  nefvara,ée  Vilkina,  de  Vol- 
sunga,  de  Blomsturvalla,  d'Ynglinga,  àVlaf  Tryp- 


SAHA 


—  1660  — 


S^-AGR 


qva  Sonar,  de  Jomsvikîngia,  de  KnytUnga  (qu>  ren- 
ferment l'histoire  de  la  Norvège  et  du  Danemark), 
celles  de  Sturlunqa,  Eryrhiggia  (relatives  à  l'Is- 
lande)'; enfin  V Hetmskringla  et  la  Nouvelle  Edda, 
dues  à  Snorro  Sturleson.  On  en  a  publié  divers  re- 
cueils, soit  dans  la  langue  originale,  à  Copentiague, 
de  1825  à  18i9,  soit  en  latin,  sous  le  titre  de  Scripta 
historica  Islandorum  de  gesiis  veterum  Dorealiurrij 
Copenhague,  1828-33. 

SAGE  (George),  savant  français,  né  à  Paris  en 
1740.  m.  en  1824,  suivit  les  cours  de  Nollet  et  de 
Rouelle,  devint  membre  de  TAcadémie  des  sciences 
en  1770,  professeur  de  minéralogie  expérimentale 
en  1778  à  la  Monnaie,  et  directeur  de  r£cole  des 
mines  en  1783.  Il  eut  le  tort  de  se  prononcer  contre 
les  découvertes  de  Lavoisier  et  de  Haûy.  Ses  princi- 
paux ouvrages  sont  :  Examen  chim^ique  des  diffé- 
rentes substances  minérales  y  1169  ^Éléments  dechimie 
doeimastique,  m2fExposédes  principales  découver- 
tes faites  dans  V espace  de  50  années,  1813;  Décou- 
vertes minérales  faites  dans  t'espace  de  60  ans,  1819. 

SAGES  (les  Sept)  de  la  Grv:ce,  nom  donné  à  sept 
Grecs  illustres  du  vi"  s.  av.  J.-C,  savoir  :  Thaïes, 
Solou,  Bias,  Chilon,  Cléobule,  Pittacus,  Périandre. 
Quelquefois  à  Périandre  on  substituait  Myson  de 
Chen  ou  Anacharsis,  bien  que  ce  dernier  fût  Scythe. 
Ils  s'occupaient  surtout  de  morale  et  de  politique. 
Chacun  d'eux  avait  adopté  une  sentence  qui  était 
comme  sa  devise.  F.  leurs  noms. 

SAGESSE  (le  livre  de  la) ,  un  des  livres  de  la  Bi- 
ble, se  compose  de  deux  parties  :  l'une  est  un  éloge 
de  la  sagesse,  l'autre  renferme  des  réflexions  sur  les 
effets  de  cette  sagesse  dans  le  monde  et  sur  l'idolâ- 
trie. L'auteur  en  est  inconnu;  quelques-uns  l'ont  at- 
tribué à  Salomon  :  mais  il  paraît  être  beaucoup  plus 
récent.  Ce  livre  n  existe  plus  qu'en  grec. 

SAGHALA,  sandjalsat  de  la  Turquie  d'Asie,  entre 
ceux  de  Saroukhan  au  N.  E.,  d'Aïdin  au  S.  E.,  et 
la  Méditerranée:  130  kil.  sur  110;  ch.-l. ,  Smyrne. 

SAGHALIEN,  grand  fleuve  d'Asie.  F.  amour. 

SAGITTAIRE  (Te),  unedesconstellations  du  zodia- 
que, est,  selon  la  Fable,  le  centaure  Chiron  divinisé. 

SAGONTE,  Saguntus  ou  Saguntum,  v.  d'Uispa- 
nie  (Tarraconaise) ,  chez  les  Edetani,  sur  la  côte  £. , 
près  de  l'emplacement  actuel  de  Uurviedro,  passait 
pour  avoir  été  fondée  par  des  Zacynthiens  ynis  à 
des  Rutules  d'Ardée.  Rome  fit  alliance  avec  cette 
ville  entre  les  deux  premières  guerres  puniques.  An- 
nibal  l'assjégea  en  pleine  paix,  et  la  prit  en  219  av. 
J.  C ,  malgré  l'héroïque  résistance  des  habitants,  qui 
se  brûlèrent  plutôt  que  de  se  rendre;  les  Romams 
La  reprirent  en  210.  Suchet  gagna  près  de  là  en 
1811  une  bataille  qui  fut  nommée  la  bat.  de  Sagonte. 

SAGRA,  petite  riv.  du  Brutium ,  entre  le  pays  des 
Locriens  et  celui  des  Crotoniates,  se  jette  dans  la 
mer  Ionienne.  Sur  ses  bords,  15000  Locriens  défi- 
rent 130000  Crotoxiiates. 

SAGRES,  V.  forte  de  Portugal  (Algarve),  sur  l'O- 
céan, à  35  kil.  S.  0.  de  Lagos.  Fondée  en  1416  par 
l'infant  don  Alphonse  Henri,  qui  y  établit  une  école 
de  navigation  :  c'est  de  là  que  partirent  les  expédi- 
tions qui  allaient  chercher  le  passage  aux  Indes  par 
le  Sud  de  l'Afrique  septentrionale. 

SAHARA  ,  région  de  l'Afriaue  qui  s'étend  entre 
leTeU  et  le  vrai  désert,  au  S.  au  Maroc,  de  l'Algé- 
rie et  de  la  Tunisie.  On  lui  donne  5000  kil.  de  rO. 
à  TE. ,  et  2000  du  N.  au  S.  C'est  comme  un  vaste 
axchipel  d'oasis,  peuplées  d'Arabes,  de  Maures,  de 
Touaregs,  de  Touats  et  de  Tibbous.  Les  endroits 
principaux  sont  :  sur  la  côte  deTAtlantique,  Arguin, 
Portendik,  St-Cyprien,  Rio-de-Ouro;  dans  l'intérieur, 
Agably,  Ghat.  Aghadès,  Bilma,Gonda,  etc.  On  ne 
traverse  le  Sanara  qu'en  caravanes.  De  hardis  Eu- 
ropéens, Lyon,  Oudney,  Denham,Clappertou,  Laing, 
CaiUié,  s'y  sont  aventurés  et  nous  ont  donné  quel- 
ques connaissances  sur  ce  pays.  L'eau  y  est  très>rare 
et  la  chaleur  insupportable.  Des  vents  brûlants  (no- 
tamment Us  Stmoufi)  y  soufflent  et  ensevelissent  des 


I  caravanes  entières  sous  les  nuées  de  sable  qu'elles 
soulèvent;  le  phénomène  du  mirage  y  est  fréquent. 
Le  sel  y  abonde  ;  la  végétation  est  pauvre,  saui  dans 
les  oasis.  On  y  rencontre  le  lion,  la  panthère ,  rau* 
truche,  les  singes,  d'énormes  serpents  boas.  -Oc 
croit  que  le  Sahara  n'est  que  le  bassin  desséché  d'une 
mer  qu'une  grande  convulsion  de  la  nature  aura  fait 
disparaître.  —On  doit  à  M.  le  général  Daumas de  sa- 
vantes études  sur  le  Sahara  algérien. 

SAHEL ,  c.-à-d.  côie^  rivage  ^  mot  arabe  appli- 
qué depuis  la  conquête  de  l'Algérie  à  des  collmes 
oui  s'étendent  à  l'O.  et  à  l'E.  d'Alger,  sur  le  boni 
de  la  mer  et  au  N.  de  la  plaine  de  la  Mitidja. 

SAÏD,  nom  arabe  de  la  Hte-Égypte.  V.  Egypte. 

SAÏD-PACHA,  vice-roi  d'Egypte ,  fils  de  Méhémel- 
Ali,  né  en  1822,  d'une  mère  circassienne,  m.  en 
ISèiS,  fut  élevé  à  l'européenne.  Appelé  au  trône  en 
1854,  il  fit  d'utiles  réformes,  seconda  detoutsoo 

{)oiivoir  l'entreprise  du  canal  de  Suez  et  fit  ouvrîrsur 
a  Méditerranée,  à  l'extrémité  N.  du  canal  projeté,  un 
port  qui  reçut  en  son  honneur  le  nom  de  Port-Said 


SAÏDE  ou  SAÏDA,  l'anc.  Sidon,  v.  et  port  de  Sy- 
rie (Acre),  sur  la  Méditerranée,  à  32  t. S.  0.  ae 
Beyrouth;  env.  12  000  hab.  Consulat  français.  Vjlle 

f grande,  mais  sale  et  mal  bâtie:  jadis  commerçante  et 
brt  ricne  (F.  sidon).  L'émir  Fakhr-ed-Dyn  ût  com- 
bler son  port  vers  1630.  La  ville  aciuelle  a  été  sou- 
vent ravagée  par  des  tremblements  de  terre  et  par 
la  peste.  On  y  trouve  beaucoup  de  ruines  et  des  sé- 
pultures des  anciens  rois  de  Syrie. 

SAIGNES,  ch.-l.  de  c.  (Cantal),  sur  une  roche  ba- 
saltique, à  17  kiL  N.  E.  de  Mauriac:  525  hab.  Eau 
ferrugineuse.  Ruines  d'un  ch&teau  fort. 

SAIGON,  V.  et  port  de  la  Basse-Cochinchine,  sur 
le  fleuve  Saigon,  par  104°  22'  long.  E.,  10*  50'  iai. 
N.;  env.  10000  hab.  (jadis  beaucoup  plus  peuplée). 
Rues  régulières,  pagodes  nombreuses,  palais  du  vice- 
roi,  forte  citadelle,  construite  en  1790  par  le  colonei 
français  Olivier;  beaux  et  vastes  maga.sins  à  riz,  ca- 
sernes, chantiers  de  marine,  arsenal  ;  canal  qui  joint 
le  fleuve  Saigon  au  Meî-kong  et  communique  avec 
la  ville  de  Cambodje.  Port  libre.  Grand  commerce. 
—  Cette  ville  fut  prise  le  17  fév.  1859  par  la  flotte 
franco-espagnole  et  devint  dès  lors  le  chef-lieu  de 
nos  possessions  en  Cochinchine.  Il  y  fut  -signé  en 
1862  un  traité  qui  nous  assurait  la  possession  de  la 
filus  grande  partie  de  la  Cochinchine  (prov.  de  Gia- 
dinh,  Bienhoa,  Mytho,  Poulo-Condor). 

SAU,  peuple  oe  la  Gaule  (Lyonnaise  f),  entre 
les  Carnutes  à  TE.  et  les  Viducasses  à  l'O,  avait  pour 
ch.-l.  Saiif  auj.  Séef  (Orne). 

SAILLAGOUSE,  ch.-l.  de  c.  (Pyr.  orient.K  sur  la 
Sègre,  à  35  kil.  S.  0.  de  Prades,  près  delaironiiùre 
d'Espagne;  549  hab. 

SAILLANS,  ch.-l.  de  c.  (Drôme),  sur  la  DrÔme,  à 
25  kil.  S.  0.  de  Oié;  1745  hab.  Filatures  de  coton  et 
de  soie,  briqueteries,  fours  à  chaux. 

SAINS,  ch.-l.  dec.  (Aisne),  à  13  kil.  0.  deVervins; 
2445  hab.  Batiste,  linon  ;  forges. —  Autre  ch.-l.  de  c. 
(Somme),  à  9 kil.  S.  d'Amiens;  779  hab. 

SAINT-ACHEUL,  anc.  abbaye  de  moines  Àugus- 
tins,  en  Picardie  (Somme),  aux  portes  d'Amiens, 
fonaée  au  w  s.  par  S.  Firmin,  1"' évoque  d'Amiens. 
Sous  la  Restauration,  les  Jésuites,  appelés  alors 
Pères  de  la  Foi^  y  tinrent  un  collège  florissant. 

SAINT- AFFRIQUE,  ch.-l.  d'arr.  (Aveyron),  sur  la 
Sorgue,  à44  kil.  S.  E.  de  Rhodez;  6807  tiab.Trib.  de 
1'*  inst.  et  de  commerce,  collège,  dirigé  depuis  1851 
parles  Jésuites;  église  calviniste.  Draps  communs, 
molletons,  fromages.  Cette  ville  joua  un  rôle  dans  les 
guerres  de  la  Réforme  :  c'était  une  des  principales 
places  des  Calvinistes.  Elle  fut  assiégée  et  prise  par 
Louis  XIII  en  1629. 

SAINT- AGNANT,  ch.-l.  de  c.  (Charente-Inf.),  à 
15  kil.  de  Marennes;  1205  hab. 

SAINT-AGRËVE,  ch.-l.  de  c.  (Ardèche),  à  40  kiL 
0.  de  Tournon;  3133  hab.  Vins,  fhiits,  châtaigno^i 
grains,  bestiaux.  Ruines  d'un  château  fort. 


ST-A:.ÎA 


1661  — 


S'^-AND 


SAlJIT-AIGNAN^ch.-l.  de  c.  (Loir-el  Cher),  sur  le 
Cher,à  38Icil. S. deBlois;  3600  hab.  Bois, vins,  cuirs, 
dnps  blancs;  pierres  à  fusil,  jadis  titre  de  duché. 

SAiNT-AiGNAN-suR-ROÉ,  ch.-l.  de  C.  (MayenDs),  à 
35  kil.  N.  de  Chàteaugontier;  883  hab. 
SAINT-AIGNAN  (le  duc  de).  F.  beaovilliers. 
SAINT- ALBAN,  v.  d'Angleterre  (Herlford),  à  19 
kil.  0.  d'Herlford,  à 30 kil.  N.  0.  de  Londres,  sur  la 
route  de  Londres  à  Birmingham;  6000  hab.  Monas- 
tère fameux,  bâti  par  Offa  en  792,  détruit  en  1539, 
et  auquel  la  ville  moderne  doit  son  origine.  Tombeau 
de  Fr.  Bacon ,  qui  avait  été  créé  par  Jacques  I  vi- 
comte de  St-Alban. — César  défit  en  ce  lieu  Cassivel- 
launus,  chef  des  Bretons;  la  reine  Boadicée  y  fit 
massacrer  70000  Romains.  Il  s'y  livra  en  1455  une 
bataille  dans  laquelle  le  duc  d'York,  Richard,  battit 
le  roi  Henri  VI  et  s'empara  de  sa  personne  ;  en  1461 
Varguerite  y  battit  Warwick  et  reprit  Henri. 

SAINT- ALBIN  (Alex.  Rousselir  de),  publiciste, 
ûè  en  1773,  m.  en  1847.  Il  embrassa  avec  ardeur 
les  doctrines  de  la  Révolution,  s'attacha  à  Danton  et 
à  Camille  Desmoulins,  fut  en  l'an  ii  (1794)  commis- 
saire national  à  Troyea,  puis  commissaire  aux  ar- 
mées, remplit  plusieurs  missions  avec  zèle  et  avec 
intégrité,  devint  en  1799  secrétaire  général  de  la 
guerre  sous  Bernadotte,  et  fut  pendant  les  Cent- 
Jours  secrétaire  de  l'intérieur  sous  Camot.  Il  fut  en 
1815  un  des  fondateurs  de  V Indépendant,  qui  peu 
après  5e  fit  appeler  le  Constitutionnel ,  et  resta  jus- 
qu'en 1838  un  des  principaux  rédacteurs  de  cette 
'ejille.  On  lui  doit  une  Vie  de  Hoche,  une  Vie  de 
Championnet  et  quelques  autres  biographies  mili- 
tzires;  il  a  laissé  sur  la  Révolution  et  sur  l'Empire 
des  ouvrages  qui  pour  la  plupart  sont  restés  ma- 
nuscrits (Fie  de  Danton,   Vie  de  Dugommier,  Mé- 
moires  de  Barras,  Conjuration  de  Malet,  etc.). 

SAINT- ALLAIS  (YiTON  de),  généalogiste,  né  à  Lan- 
8:resen  1773,  d'une  famille  bourgeoise,  m.  en  1842, 
recueillit  de  précieux  renseignements  sur  l'origine 
d'un  grand  nombre  de  familles,  et  fonda  un  cabinet 
de  généalogiste  qui  attira  bientôt  une  nombreuse 
•  cltentèle,  grâce  à  la  facilité  avec  laquelle  il  admet- 
uit  certaines  généalogies.  Ses  principaux  ouvrages 
sont  :  Histoire  générale  des  ordres  de  chevalerie, 
1811;  Tablettes  chronologiques  de  l'Europe,  1812; 
Hist.  généalogique  des  maisons  souveraines  de  l'Eu- 
rope, 1812;  Sobiliaire  universel  de  France,  1814- 
:820;  Dictionnaire  de  la  noblesse,  1^9;  Armoriai 
àe  France,  1817.  Il  commença  en  1819  une  nouvelle 
édition  de  VArt  de  vérifier  les  dates,  qui  fut  couti- 
auée  par  Fortia  d'Urban. 

SAINT- AL VËRE,  ch.-l.  de  cant.  (Dordogne) ,  à  31 
til.  ?(.  B.  de  Bergerac;  1766  h.  Château  en  ruine. 
SAINT- AMAND,  ch.-l.  de  cant.  (Loir-et-Cher),  à 
14  kil.  S.  de  Vendôme;  673  h. 

siiNT-ÀM AND-DB-BoixB,  ch.-l.  de  caut.  (Charente), 
àlSkiL  N.  0.  d'Angoulême;  1689  hab. 

SiutT-ÀiCAND-EN-puisAYE,  ch.-l.  de  cant.  (Nièvre), 
à  29  kiL  N.  E.  de  Cosne;  2331  hab.  Poteries. 

SAi!iT-ÀMAND-LES-EAux,C]^pidum5.  Amondi^  ch.-l. 
de  cant.  (Nord),  sur  la  r.  g.  de  la  Scarpe,  à  13  kil. 
N.  0.  de  Valenciennes;  10210  h.  Collège.  Ville  in- 
dustrielle et  commerçante  :  chanvre,  lin  de  fil,  ba- 
tiste. A4  kiL  de  là,  eaux  minérales  et  boues  sulfu- 
reuses, célèbres  surtout  depuis  Ixuis  XIV.  Ane.  mo- 
nastère fondé  par  S.  Amana  :  antiauités. 

SAiNT'AMAïf D-HONTROND,  cii.-l.  d^arr.  (Cher), à 44  k. 
S.  K.  de  Bourges:  8607  n.  Trib.  de  1^*  inst.;  col- 
lège. Ruines  du  château  de  Hont-Rond,  qui  domine 
U  ville.  Commerce  actif  (laines,  merrain,  fer,  vin). 
SAINT- AMANS,  ch.-l.  de  cant.  (Lozère),  à  32  k. 
^-  de  Xende;  358  hab.  Serges. 

SAiRT-AMAïfs-DES-coPTS,  ch.-l.  de  caut.  (Aveyron), 
à  40  kil.  N.  0.  d'Espalion  ;  1321  hab. 

8AIHT-AMANS-LA-BASTIDE  OU  SOULT,   ch.-l.  de  Cant. 

Tarn),  à  27  kil.  S.  E.  de  Castres;  2374  hab. 
SAINT-AMANT,  dit  Roche- Satine ,  ch.-l.  de  cant. 
'Puy-de-Dôme),  à  13  kil.  0.  d'Ambert;  1956  h. 


ST-AMANT-TALLENDE,  ch.-l.  de  C.  (Puy-de-D6me\ 
à  21  kil.  S.  de  Clermont;  1531  h.  Chevaux,  abeil.e^.• 

SAINT- AMANT  (Marc  Ant.  Gérard  de),  poëte, 
né  à  Rouen  en  1594,  m.  en  .661,  s'attacha  au  comio 
d'I^arcourt  qu'il  suivit  dans  ses  campagnes,  par- 
courut l'Europe  comme  soldat  et  comme  voyageur, 
apprit  plusieurs  langues  vivantes ,  et  fut  un  des  pre- 
miers membres  de  l'Académie  française,  qui  le  char- 
gea de  rédiger  dans  son  Dictionnaire  les  mots  Uir 
langage  burlesque.  On  a  de  lui  un  poSme  épiqi;;: 
(Moïse  sauvé)  et  des  OEuvres  dtterie5, satires,  odes. 
sonnets,  où  il  y  a  beaucoup  de  verve  et  même  de 
grandeur,  mais  oQ  souvent  il  viole  les  règles  du  goût. 
Son  poème  de  Moïse  lui  attira  les  sarcasmes  de  Boi- 
leau.  Ch.  Livet  a  publ.  ses  OEuvres ,  (2  v.  in- 16, 1856. 

SAINT-AMARIN,  ch.-l.  de  cant.  (Haut-Rhin),  1. 
43  kil.  N.  de  Béfort,  près  de  la  Thur,  dans  unebeUc 
vallée;  2296  hab.  Toiles  de  coton;  usines  à  fer. 

SAINT-AMBROIIC ,  ch.-l.  de  cant.  (Gard),  sui  b 
Cèse,  à  19  kil.  N.  Ë.  d'Alais;  4060  h.  Ëglise  calvi- 
niste. Filoselle,  houille. 

SAINT-AMOUR,  ch.-L  de  cant.  (Jura),  à  33  kil. 
S.  0.  de  Lons-le-Saulnier:  2343  h.  Collège.  Tanne- 
ries, marbreries;  mines  de  fer,  forges.  Patrie  de 
Guillaume  de  St-Amour. 

SAINT-AMOUH  (Guillaume  de),  docteur  de  Sor- 
bonne  et  chanoine  de  Beau  vais,  né  vers  1200  à  St^ 
Amour,  m.  en  1272,  combattit  l'institution  des  Frères 
mendiants,  et  publia  en  1256  les  Périls  des  derniers 
temps,  livre  hardi  qui  fut  condamné  par  le  pape. 

SAINT- ANDRÉ,  ch.-l.  de  cant.  (B.- Alpes),  sur  le 
Verdon,  à  16  kiL  N.  de  Castellane;  894  n.  Fruits. 

SAINT-ANDRÉ,  V.  de  Hongrie,  dans  le  comitat  de 
Pesth,  sur  le  Danube,  à  15  k.  N.  de  Bude  ;  8000  h.  Ex- 
cellents vins,  dits  vins  de  Bude. 

SAINT- ANDRÉ,  V.  d'ÊCOSSO.  F.  SAINT- ANDREWS. 

saint-andré-d'apchon,  bg  de  la  Loire,  à  11  kil.  0. 
de  Roanne;  1810  hab.  Enux  minérales. 

SAiNT-ANDRé-DB-cuBZAC,  ch.-l.  de  cant.  (Gironde), 
sur  la  Dordogne,  à  21  kil.  N.  E.  de  Bordeaux,  au  N. 
de  Cubzac  ;  3690  hab.  Vins. 

SAiNT-ANDRÂ-DE-vALBORGNE,'ch.-l.  de  cant.  (Gard), 
à  30  kil.  N.  E.  du  Vigan;  1812  hab.  Filatures. 

SAINT-ANDRÉ-LA-MARCIIE  ,    ch.-l.    de  C    (Eurc)  ,    à 

17  kiL  S.  E.  d'Êvreux;  1492  hab.  Toiles,  coton. 

SAINT-ANDRÉ  (Jacques  d'ALBON  de),  vaillant  ca- 
pitaine, servit  sous  Henri  II  et  ses  successeurs,  se  fit 
remarquer  par  son  courage  dans  les  guerres  contre 
les  Calvinistes,  fut  fait  maréchal  en  1547,  fut  pris 
parles  Espagnols  à  la  bat.  de  Si- Quentin,  1557,  et 
pressa,  pour  obtenir  sa  liberté,  la  conclusion  du  traité 
de  Cateau-Cambrésis  (1559);  forma  en  1561,  avec  le 
connétable  de  Montmorency  et  le  duc  de  Guise ,  la 
fameuse  ligue  connue  sous  le  nom  de  Triumvirat, 
combattit  avec  eux  contre  les  Calvinistes  à  Dreux, 
et  fut  tué  dans  la  bataille  (1562). 

SAINT-ANDRÉ  (J.  Bon),  ué  éu  1749  à  Montauhan, 
de  parents  calvinistes,  m.  en  1813,  fut  député  du 
Lot  à  la  Convention,  vota  la  mort  de  Louis  XVI,  fit 
entrer  Robespierre  au  Comité  de  salut  public,  créa 
en  peu  de  temps  une  armée  navale  assez  forte ,  as- 
sista au  combat  naval  livré  aux  Anglais  devant  Btos\ 
le  1"  juin  1794  et  y  fit  preuve  de  courage  ;  devint 
consul  général  à  Smyrne  sous  le  Directoire,  organisa 
en  1801  les  nouveaux  départements  des  rives  du 
Rhin ,  et  fut  nommé  préfet  du  Mont-Tonnerre.  On  a 
de  lui  des  Discours,  des  Rapports,  et  un  Journal 
de  la  croisière  de  la  flotte  commandée  par  Vamiral 
ViUaret  :  c'est  la  relation  du  combat  du  1»'  juin.  Cet 
homme,  qui  avait  été  un  des  plus  violents  monta- 
gnards ,  ne  mérita  dans  la  suite  aue  des  éloges 
comme  administrateur.  Michel  Nicolas  a  publié  en 
1848:  Jean  Bon  de  St- André,  sa  vie  et  set  écrits, 

SAINT-ANDREWS,  v.  et  port  d'Ecosse  (Fife).  à 
59  kil.  N.d  Edimbourg;  4000  hab.  Archevêché,  uni- 
versité, fondée  en  1411,  et  longtemps  florissante;  col- 
lège dit  de  Madras,  fondé  par  A.  Bell,  inventeur  de 
l'enseignement  mutuel  »  natif  de  St-Andrew«. 


S'^-ASA 


—  1662 


S^-BER 


SAINT- ANGE  (le  chJIteau-))  célèbre  forteresse  de 
Rome,  sur  la  r.  dr.  du  Tibre,  au  bout  du  pont  St- 
Ange,  a  souvent  servi  d'asile  aux  papes  :  c  est  auj. 
une  prison.  C'était  autrefois  le  mausolée  d'Âdrieu. 
Il  reçut  son  nom  actud  d'une  petite  église  du  voisi- 
nage qui  était  dédiée  à  Farcbange  St-Michel. 

sahit-amge  (Cap),  l'ancien  cap.  Malée^  prom.  de 
Morée,  au  S.  E. ,  par  36*  2^  lat.  N.;  20'  52^  long.  E. 

SAIBTT-AKGE  (Ange  fariau,  dit  de),  pofite,  ué  à 
Blois  en  1747,  m.  en  1810,  fût  protégé  par  Turgot, 
qui  lui  doDua  un  emploi  dans  les  finances,  et  fut 
nommé,  lors  de  la  réorganisation  de  Tinstruction 
pubijque,  professeur  de  grammaire  et  de  belles-let- 
tres dans  une  des  écoles  centrales  de  Paris.  Il  venait 
d'être  reçu  membre  de  l'Académie  Française  lors- 
qu'il mourut.  On  lui  doit,  outre  des  poésies  diver- 
ses, une  traduction  presque  complète  d'Ovide  en  vers 
{Métamorphoses  y  Fastes,  Art  ^ aimer  ^  Remède  d'a- 
mour ^  quelques  Élégies  et  JET^oides).  Il  avait  un 
talent  réel  pour  la  versification,  mais  ses  traduc- 
tions sont  peu  fidèlesj  d'ailleurs  l'auteur  se  nuisait 
par  une  vanité  excessive.  Ses  OEw^res  eomplèiee  ont 
paru  en  1823,  9  vol.  in-12. 

SAINT-ANTHËME,  ch.-L  de  c.  (Puy-de-Dôme), 
sur  l'Ance,  à  25  kil.  E.  d'Ambert;  3206  hab. 

SAINT- ANTOINE,  bg  du  dép.  de  l'Isère,  sur  le 
Furant,  à  15  kil.  N.  0.  de  St-Marcellin:  2035  hab. 
Célèbre  abbaye  de  St- Antoine,  qui  était  cnef  d*ordre. 

SAINT-ANTOINE  (Religieux  de).  F.  aktoinb  (S.). 

SAINT-ANTONIN,  ch.-l.  de  c.  (Tarn-et-Garonne), 
à  54  k.  N.  E.  de  Montouban;  5152  h.  Station.  Tan- 
neries, étoffes  de  laine.  Ane.  couvent. 

SAINT-ARNACD  (Achille  lebot  de),  maréchal  de 
France,  né  à  Paris  en  1798,  m.  en  1854,  était  fils  d'un 
avocat  au  parlement,  qui  devint  menibre  du  Tribu - 
nat  et  préfet  de  l'Auae.  Il  entra  en  1815  aux  gardes 
du  corps,  alla  en  1822  combattre  pour  la  cause  des 
Hellènes,  et  ne  rentra  au  service  qu'en  1831  ;  fut  at- 
taché en  qualité  d'officier  d'ordonnance  au  j[énéral 
Bugeaudy  aont  il  se  concilia  promptement  l'afiection, 
fbt  chargé  d'accompagner  la  duchesse  de  Berry  à  Pa- 
ïenne (1832).  passa  en  1837  en  Afrique,  prit  une  part 
active  à  l'assaut  de  Constantine  (1837),  à  la  prise  de 
Djigelli  (1839),  à  l'attaque  du  cd  de  Mouzaia,  où  il 
reçut  une  blessure  grave  (1840),  à  la  prise  de  Teke- 
dempt  et  de  Mascara  (1841);  fut  investi  en  1842  du 
conmiandement  de  MiUanah,  et  en  1 844  de  celui  d'Oi^ 
léansville;  comprima  l'insurrection  du  Dahra  (1845^ 
47) , suscitée  par  Bou-Haza  \f\it  élevé  en  1850  au  com- 
mandement supérieur  de  la  province  de  Constantine, 
et  fit  Tannée  suivante,  contre  les  tribus  insoumises 
de  la  Kabylie,  une  expédition  hardie,  qui  fut  cou- 
ronnée d^un  plein  succès  :  fut  bientôt  après  appelé 
au  commandement  d'une  oivision  de  Tarmée  de  Pa- 
ris, puis  au  ministère  de  la  ffuerre  (ocL  1851).  U  s'atr 
tacna  surtout  à  réorganiser  l'armée  et  à  v  rétablir  la 
discipline;  fut  chargé,  au  2  décembre,  des  mesures 
militaires  qui  devaient  assurer  le  succès  du  coup 
d'État;  reçut,  en  1852,  le  bâton  de  maréchal;  fut,  en 
1854,  mis  à  la  tête  de  l'armée  dirigée  contre  la  Rus- 
sie, opéra  le  14  septembre,  de  concert  avec  Tannée 
anglaise,  une  heureuse  descente  en  Crimée,  et  rem- 
porta le  20  sur  les  bords  de  TAima  une  victoire  écla- 
tante. Il  marchait  sur  Sébastopol  lorsque,  vaincu 
par  une  maladie  <)ui  le  minait  depuis  longtemps,  il 
se  vit  Ibrcé  de  résigner  son  commandement  :  il  suc- 
comba en  mer  trois  jours  après.  Aux  qualités  du 
guerrier,  St-Anftud  unissait  les  agréments  de  la  per- 
sonne, un  esprit  vif  et  tout  français.  Il  a  été  publié 
en  1855  un  recueil  de  ses  Uttres,  où  il  se  peint  tout 
entier  :  ceslettres,  écrites  dans  Tintimité,  sont  adres- 
sées pour  la  plupart  à  ses  frères,  MM.  Ad.  de  St-Ar- 
naud  et  Ad.  de  Forcade.  Son  nom  a  été  donné  à  une 
r  ue  de  Paris;  son  buate  a  été  placé  dans  la  cour  d'hon- 
neur du  lycée  Napoléon ,  où  il  avait  été  tievé. 

SAINT-ASAFU,  v.  du  Pays  de  Galles  ^lint),  à 
20  kU.  N.  0.  de  Flint;  3500  hab.  £v6ché.  -  Fondée 
en  560  par  Senligem  (S.  Muagp)«  évoque  de  Glas- 


gow, qui  y  b&tit  le  célèbre  monastère  Uan-ElTy.  La 
ville  doit  son  nom  à  S.  Asapb,  2*  abbédamoDtstère. 

SAINT-ASTIER.  ch.-l.  de  cant.  (Dordogne) ,  sur 
Tlsle,  à  17  k.  S.  ô.  de  Périgueuz;  2879  h.SUiion.    ! 

SAINT-AUBAN,  ch.-l.  de  cant.  (A^pts-Mantimes), 
i  40  kil.  N.  0.  de  Grasse;  615  hab^ 

SAINT-AUBIN-D'ACBIGNÉ,  ch.-l.  de  cant.  (Ille- 
et-Yilaine),  à  16  kil.  N   E.  de  Rennes;  1448  h. 

SAiiiT-^UBUi-ou-coRMiER,  ch.-l.  de  cant.  (lUe-ei- 
Tilaine),  i20  kil.  S.  0.  de  Fougères;  2098  h.  Toai 
trës-élevée,  reste  d'anciennes  fortifications.  U  t.J« 
fut  fondée  1222  par  Pierre  de  Dreux.  Il  yfutsigM 
en  1231  un  traité  entre  la  reine  Blanche  et  les  no- 
bles révoltés.  Victoire  de  La  Trémoille  sur  les  fin- 
tons  et  le  duc  d'Orléans  (depuis,  Louis  Iil),alun 
révolté,  1488.—  F.  adbin. 

SAINT- AUBIN  (legehdre,  marq.de).f.LEOEifORi. 

SAINT-AUGUSTIN,  v.  et  port  des  Étots-Unis,  dans 
la  Floride,  à  Tentrée  de  cette  péninsule,  sur  l'Océan 
Atlantique,  à  240  k.  S.  E .  de  Tallabassée;  3000  bA 
Jadis  plus  peuplée.  Beau  pont  en  pierre.  —Foodee 
par  les  Espagnols,  elle  fut  la  capit.  de  la  Floride  og- 
cid.  sous  leur  domination.  Elle  lut  brûlée  par  Drake 
en  1586,  par  Davis  en  1785.  Le  traité  de  la  cessioo 
de  la  Flonde  aux  £uts-Unis  y  ftit  signé  eu  1821. 

8A1NT-A0GUSTIN  (Cap),  le  csp  le  plus  orient,  de  l'A- 
mérique, au  Brésil  (Pemambouc) ,  par  8*  20*  laL  S.  ! 

SAINT-AULAYE,  ch.-l.  de  cant.  (DoniogM),  sur 
la  Dronne,  à  33  kil.  S.  0.  de  Riberac;  1524  bab. 

SAINT- AVOLD,  ch.-L  de  cant  (Moselle) , à  3îbL 
0.  de  Sarreguemines  et  à  47  klL  E.  de  Mett;3286t 
Station,  foire  très-fiéouentée.  U  ville  doit  loo  ori- 
gine à  un  monastère  de  S.  Nabor. 

SAINT-BAETHÊLEMY,  une  des  AntiUet  (à Ji 
Suède),  par  65-  12'  long.  0.,  IT  58* lat.  N.  :  ttW- 
de  tour,  10000  hab.;  clà.-l.,  Gustavia.  Abord  FJ- 
leux,  mais  bon  port.  Peu  d'eau;  arbres  à  wns pré- 
cieux. —  Aux  Français  depuis  1648,  elle  futcMé« 
à' la  Suède  en  1784.  . 

SAlNT-BÀRTH£LBMT-DB-aRODIN,  bOUrg    dU  Ûép.  « 

Tlsère,  à  22  kil.  S.  0.  de  Grenoble.  Fontaine  doiit 
Teau  bout  constamment  et  s'enflamme  facilemenl 

SAINT-BAETHÉLBlfY  (la).  F.  barthélext. 

SAINT-BËAT,  ch.-l.  de   cant  (Hie-Garonoe),  i 

32  kil.  de  St-Gaudens,  au  confluent  de  la  Garooa* 
et  de  la  Pique  ;  1408  h.  Beau  marbre  blanc,  ardoises. 

SAINT-BBAUZELY,  ch.-l.  de  cant.  (AveyTon),»^ 
la  MuM,  à  16  kil.  N.  0.  de  Milhau;  949  h. 

SAINT-EENIN-D'AZY,  ch.-l.  de  cant.  (NiéTT^,* 
19  kil.  K.  de  Neve»;  1859  bah.  Forges. 

SAINT-BENOÎT,  v.  et  port  de  niedtto  waJkm, 
dans  Tarr.  du  Vent,  à  40  kiL  S.  E.  df  Sl-Deiis  *lâ 
Tembouch.  de  la  riv.  des  Marsouins  ;12000  bab.,  dwi 
les  deux  tiers  noirs  ou  mulâtres.  Sucreties. 

SAINT-BENOÎT-OD-SAULT,   Ch.-l.  dO'Cant  (IbW»  * 

33  kil.  S.  E.  du  BUnc:  1072  hab.  Forges. 
SAINT-BENOtT  (ordre  de).  F.  BiKÉMCTWS. 
SAINT  BERNAAD  (GRAND-),  Penninusmens,^ 

Jovù,  MoniJou,  haute  mont,  et  col  des  Alpe*^* 
nines,  entre  le  VaUis  et  la  vaUée  d'Aoste,  ptf  ^ 
long.  E.,  46»6nai.  N.,a  3470-  de  hauteur.  On  pj 
au-dessous  du  sommet  est  un  hospice  célèbre,  ioo|» 
en  962  par  Bernard  dB  Menthon  et  desseni  pir  ^ 
religieux  ausustins  qui  se  dévouent  au  ^^^ 
ment  des  malheureux  surpris  par  le  Iroid  ou  i^^ 
dans  les  nciaei  :  ils  se  font  aider  dans  leun  leça»' 


rope.  Uans  Téglii 

Thonneur  du  général  Desaix.  Le  passage  duDOo 
St-Bemard  offre  de  grandes  difficultés;  cepen*°^ 
il  fut  effectué  par  les  années  romaines  au  m^f 
d'Auguste,  parles  Lombards  en  547,  ^<^^}!rl 
gne  en  773,  enfin  par  les  Français  en  1798,  nw  • 
1800  :  ce  dernier  passage,  exécuté  par  Bonapww 
est  surtout  remarquable  en  ce  que  ce  générai  w^ 
nait  a?ec  lui  de  la  cavalerie  et  de  l'ariiUene.j; 
chexain^oi  travene  le  Grand-Saint-Beioacd  m  Y" 


SFCHA 


•  1663  — 


S^-CLO 


dus  un  TaUon  étroit  et  bondé  de  rocbers.  — 
ÛOB  a  été  dépouillé  en  1850  de  ses  biens  im- 
les  par  le  gouvernemeKit  du  Valais. 

SAuiT-BSRHÀRD  (PBTiT-) ,  Gratut  VMru ,  mont.  de 
France,  dans  les  Alpes  Greoques  {Graiae)y  entre  la 
Savoie  et  la  vallée  d'Aoste,  au  S.  0.  du  &rand-St- 
Bemard,  sur  le  chemin  qui  mène  de  la  vallée  de  TI- 
sère  à  eelle  de  la  Doire.  C'est  le  passage  le  plus 
commode  de  toute  la  chatne  des  Alpes.  A  2200"  de 
hauteur  est  un  hospice  semblable  à  celui  du  Grand- 
St-Bernard  et  qui  a  le  même  fondateur. 

SAUrr-BERTRANP  I>B  COMaiIKGES,  Iti^dvniim 
ConcmunTum,  eh.-L  de  cant  (Hte-Garonne).  à  21  k. 
S.  G.  de  St-Gaudens;  745  hab.  Musée  pyrénéen.  Aux 
env.,  cristal  de  roche,  beau  marbre  dit  balvacairt^ 
mines  de  cuivre,  vaste  grotte  de  Gorgas. — Jadis  ch.-L 
dn  Convena  et  plus  tard  du  comté  de  Comminges. 
Dernier  asile  de  Gundovald,  qui  y  périt;  détruite 
par  Contran  en  585  ;  rebâtie  en  1 100  par  S.  Bertraind, 
évèque  de  Comminges  (dont  la  ville  prit  le  nom).  Ce 
fut  on  évêdié  jusqu'en  1790. 

SAUTT-BLI»,  ch.-l.  de  c.  (Hte-Uame),  à  31  k.  N. 
S.  de  Chaumont;  597  h.  Ane  prieuné  de  Bénédictins. 

SAINT-IONNET,  cfa.-L  de  canL  <Htas-A.lpes),  sur 
le  Drac.  à  14  kil.  N.  de  Gap;  1700  hab.  Patrie  du 
eonnécaole  de  tesdiguiéres.  £au  sulfureuse. 

SAnf  T-BONNBT-DE-Joux,  oh.-l.  de  c.  (Saône-et-Loire), 
à  15  i.  N.  E.  de  CharoUes;  1632  h.  Pierre  de  laille. 

SAUfT-fiOMVET-^LE-GHÂTEAn,  ch.-l.  de  C.  (Loire),  à 
20  i.  S.  de  Montbrison,  sur  l'emplacement  de  la 
forteresse  romaine  de  Castrvm  Yar%  :  2230  h.  £glise 
gothique.  Dentelles. 

SAINT-DQimET  (Jean  Togmia  deâ.F.  toiras. 

SADîT-BElCE-EN-GOGLES,  ch.-l.  de  c.  (Ille-et- 
Vibine) ,  à  15  kil.  M.  0.  de  Fougères;  1859  hab. 

SAIIiT-BAIEUG,  Brioeum,  ch.-l.  des  Céles^hi- 
Nonl,  sur  W  Gouet,  à  3  lui.  de  la  mer.  à  446  kiL  0. 
de  Paris  ;  15  341  h.  Bon  port  (au  Lègue) ,  etttouré  de 
quais;  chemin  de  fer.  £vêché.  trib.  de  1**  insL  et  de 
commerce; lycée,  écoie  d'hydrographie.  Cathédrale 
dt  ziu*  s.^  pont  en  granit,  plusieurs  places,  belles 
piomeitades,  statue  de  Du  Gkieiclin:  bibliothèque, 
société  d'agriculture.  Toiles,  étoffes  oe  laine.  Grand 
commerce  maritime»  armements  pour  la  pèche  de 
la  baleine  et  de  la  morue;  importation  ae  fers  et 
de  bois  du  Nord.  —  La  ville  eut  pour  origine  un 
monastère  fondé  par  8.  Brieuc  à  la  fin  du  v*  s. ,  et 
Irigé  en  évècbé  en  844.  Elle  faisait  jadis  partie  de 
.a  Hte«Brelagne, 

SAUrr-CALAU,  ÀniUa,  Anisola,  puis  Carilesi 
t^idum,  ch.-l.  d'arr.  (Sartbe),  à  44  kil.  S.  E.  du 
Mans,  sur  la  riv.  d'ijiille;  3739  hab.  Trib.  de  1**  inst. 
Jolie  place  ;  restes  d'un  château  féodal.  Lainages, 
grûis.  Ane.  abbaye  de  Bénédictins  fondée  au  vi*  s. 
par  S.  Carilef ,  dit  par  corruption  S.  Calais. 

SAUrr-CAST,  vge  des  Cûies-du-Nord,  sur  la  o6te, 
à  32  kiL  de  Dinao;  1000  hab.  Les  Anglais,  y  ayant 
teaté  unte  descente  en  1 7â8«  furent  délaits  par  le  duc 
d'AiguiUon  et  le  eocnte  d'Aubigny  :  une  colonne ,  éri- 
gée en  1858,  consacre  le  souvenir  de  cette  défaite. 

SAINT-CÊRÊ,  efa.-l.  de  c.  (Lot) ,  à  23  k.  N.  0.  de 
I^igeac;  4302  ludi.  Commerce  de  fil  et  de  chanvre. 
Aux  env.,  beau  marbre.  Ruines  d'un  château  fort. 

SAUrr-CEBIlIN,  ch.-l.  de  c.  (Cantal),  sur  la  Doire, 
à  23  kil.  N.  £.  d'Auriliac,  2795 hab^  Bestiaux. 

SAIST-CBAMAS,  v.  et  port  du  dép.  des  Bouches- 
du-Rhdne,  sur  la  côte  N.  oe  Fétang  oe  Berte,  et  sur 
le  chemin  de  fèr  d'Avignon  k  IKarseiUe,  à  46  kil.  0. 
d'Aix  ;  2692  hall.  Port  sur  l'étang;  poudrière^  olives, 
huiles.  Restes  d'un  pont  romain  appelé  le  ^jK  Flm^ 
oten«  sur  la  TouSouore,  et  de  2  aros  de  triomphe. 

SAIST-GHAMOND,  ch.-l.  de  e.  (Loire),  mit  le 
Gier^à  10  kU.  N.  £.  de  St-fitienne;  1 1  626  baè.  Che< 
min  de  fer.  Fonderies,  quinoaiUarie;  veloun^  ru- 
bans, lacets^  Aux  env.,  houille. 

SAIIVT-CHAPTES,  cb.4.  de  c.  (Gacd>,  à  13  kiL 
S.  E.  dtJsès;  868  h.  Église  consisteria^  calviniste. 

SAJSnr-GBAALBS,  V.  des  États-Unis  (Missouii), 


sur  la  r.  ff.  de  Missouri,  à  80  kil.  N.  O.  de  St-Luuk; 
4000  h.  fioole  méthodiste.  Grand  commerce  de  pel^ 
leleries.  -^Fondée  par  les  Français  en  1780.  Elle  (ut 
jusqu'en  1826  le  ch.4.  du  Missouri. 

SAINTCHÊLY-D'APC^R,  ch.l.  de  c  (Loaère), 
à  34  kil.  N.  de  Marvejols;  1872  hab.  Draps  fins. 

saint-cbélt-d'adbrac,  ch.-L  de  c.  (Aveyron),  à 
24  kil.  dEspalioD ;  1697  hab.  Pâturages. 

SAUnrCHINLAN,  ch.-Lde  c.  (Hérault),  à  23 kil 
S.  E.  de  St-Pons;4339  h.  Drap,  bonneterie. 

SAINT-CHRISTOPHE,  une  des  Antilles  anglaises, 
au  N.  0.  de  la  Guadeloupe  et  au  S.  E.  de  St-Bus- 
tâcbe;  26  kU.  sur  7;  25  000  hab.;  ch.-l.,  la  Basse- 
Terre.  Au  centre,  mont  Misery  (volcan  éteint),  haut 
de  1128*.  Sol  trèa^fertile  :  canne  à  suere,  cafô,  oran- 
ges, coton,  etc.  —Découverte  en  1493  par  Christophe 
Colomb  (d'où  son  nom),  elle  fut  colooisée  par  les 
Anglais  en  1623;  possédée  en  commun  par  les  An- 
glais et  par  les  Français  de  1627  à  1713,  elle  fut 
cédée  en  entier  à  TAngleterre  par  le  traité  d'U- 
trecht.  Bile  forme,  avec  Antigoa,  Mootserrat  et  les 
Vierges,  ungouvt  de  l'Amérique  anglaise. 

SAiNT-CHBiSTOPHK,  ch.-l.  de  C.  (Inérc) ,  à  34  kiL 
N.  0.  d'Essoudun;  694  hab. 

SAINT-CKERS-LA-LANOB,  ch.-i:  de  C.  (Gironde), 
à  21  kil.  N.  de  BUye;  2889  hab.  Vins. 

SAINT-CLAIR,  ch.-l.  de  c.  (Manche),  à  11  kil.  N. 
E.  de  Saiot-Lô;  638  hab. 

8AINT-GLAIB-8UR-EPTK,  bourg  de  Seino-et-Oise,  à 
9  k.  N.  0.  de  Magny;  600  hab.  Ermitage  qu'habita 
S.  Clair,  martyrisé  en  881.  Par  un  traité  signé  à  St- 
Clair-aur-£pte  en  911,  Charles  le  Simple  céda  la 
Neustrie  au  chef  normand  Rollon. 

SAiNT-CLÀiR  nn  LOMAORE,  ch.-l.  do  C  (Gers).  à  15 
kil.  S.  £.  de  Lectoure;  1695  hab.  Rubans  de  ni. 

SÀZNT-CLAIR  (lac),  Iscde  l'Amérique  du  Nord,  dans 
la  région  des  grands  lacs,  à  80  kil.  S.  du  lac  Huron,  à 
20  k.  dulac  Êrié;  il  a  150  kiL  de  tour,  et  communi- 
que avec  le  lac  Huron  parla  rivière  St-Clatr,  avec  le 
lac  £rié  par  le  Detroit-River.  ~  La  riv.  St-CIair  sé- 
pare le  territ  de  Michigan  du  Ht-Canada,  et  a  env. 
80  kil.  de  cours  du  N.au  S.,  et  400*  de  large,  ce  qui 
la  rend  navigable  pour  de  gros  bâtiments. 

SAINT^GLAUD,  eh.-l.  de  c.  (Charente),  à  22  kil. 
S.  0.  de  Cottfolens;  1681  hab.  Bestiaux. 

SAUiT- CLAUDE,  le  Candate  des  anciens,  ch.-l. 
d'arr.  (Jura),  au  fond  d'une  vallée,  au  confluent  de 
la  Sienne  et  du  Tacon,  à  54  kil.  S.  E.  de  Lons-1^ 
Saunier;  6316  hab.  Êvôché,  trib.,  collège.  Industrie 
et  commerce  considérables  :  horlogerie,  tabletterie 
et  ouvrages  au  tour.  Célèbre  abbaye,  fondée  vers 
430  par  S.  Romain,  réformée  au  vu*  s.  par  S.  Clau- 
de; elle  s'enrichit  de  donations  immenses  pendant 
le  moyen  âge  et  fut  un  des  premiers  chapitres  no- 
bles de  France  :  l'abbé  pouvait  anoblir  et  faire  grâce 
aux  criminels.  Il  avait  aussi  droit  de  main-morte  : 
quiconque  habitait  un  an  sur  ses  terres  devenait  son 
serf.  Cet  us  féodal  fut  aboli  en  partie  à  la  voix  de  Vol- 
taire, mais  ne  disparut  complètement  au'â  la  Révo- 
lution. L*abbaye  avait  été  sécularisée  dès  1742. 

SAUrr-CLOST  (pbrros  de)  ou  pierrc  db  ST-CLOtrD, 
écrivain  du  commencement  duxiii*s.,  est  le  fau- 
teur du  Roman  du  Renard  j  célèbre  poème  allégorU 
que  et  satirique  de  2000  vers.  Ce  poème  a  été  con- 
tinué par  Jacquemart  Gielée,  et  depuis  tnduit 
dans  les  langues  principales  de  l^urope  et  augmenté 
d'un  grand  nombre  d'épisodes  ou  branches.  La  der- 
nière traduction  (en  français  vulgaire)  a  été  publiée 
k  Bruxelles  (1739);  elle  a  été  réimprimée  à  Paris  en 
1786  sous  le  titre  d*Intriguêt  du  cabinet  des  rats, 
et  en  1825  par  Méon« 

SAINT-CLOUD,  bourg  de  8eineet-<Mse.  à  14  kil. 
0.  de  Paris  et  9kiL  £.  de  Versailles,  sur  la  r.  g.  de 
la  Seine,  o^  il  s'élève  en  amphithéâtre,  et  sur  le  che- 
min de  fer  de  Paris  &  Versailles;  561>6  heb.  Cbaf- 
mant  château  impérial;  beau  parc,  avec  jets  d'eau 
et  une  belle  cascade;  haras,  casernes;  nombreuses 
maisons  de  campagne.  Feice  oélèbredii  7  au  22  sept. 


S^-DEN 


—  1664  — 


y-DiZ 


Ce  bourg  se  Dommait  d'abord  Nogent  ;  il  reçut  son 
nouveau  nom  d'un  fii's  de  Clodomir,  Clodoald  ou 
Cloud,  qui  s*y  retira  en  538  après  le  meurtre  de  ses 
frères.  Ce  prince  y  bâtit  un  monastère  et  donna  ce 
domaineà  l'église  de  Paris,  qui  Ta  conservé  jusqu'au 
dernier  siècle.  Le  château  fut  bâti  au  xvi*  s.  par 
Pierre  de  Gondi ,  archevêque  de  Paris.  Acquis  en  1658 
par  Philippe  d'Orléans,  frère  de  Louis  XIV,  il  fut  re- 
'  bâti  pour  ce  prince  par  Mansart  et  I.epautre.  Henri  III 
fut  assassiné  au  château  de  St-Cloud  en  !  589  par  Jacq. 
Clément.  C'est  dans  l'orangerie  de  St-Cloud  que  sié- 
geaient les  Cinq-Cents  lors  du  coup  d'État  du  18  bru- 
maire. C'est  du  château  de  St-Cloud  que  Charles  X  si- 
gna les  fameuses  ordonnances  de  juillet  1830. 

SAINT-CYPRIEN,  ch.-l.  de  c.  (Dordogne),  à  17 
kil.  0.  de  Sarlat;  2415  hab.  Briqueteries,  chapelle- 
rie, quincaillerie,  objets  en  buis  faits  au  tour. 

SAINT-GYR,  bourg  de  Seine-et-Oise,  à  22  kil.  0. 
de  Paris,  et  à  4  kil.  0.  de  Versailles;  2000 hab.  A  la 
sollicitation  de  Mtne  de  Maintenon,  Louis  XIV  y 
fonda,  en  1680,  sous  le  nom  d'Institut  de  S.  Louis, 
une  maison  pour  l'éducation  gratuite  de  250  demoi- 
selles nobles  et  pauvres  :  l'éducation ,  d'abord  con- 
fiée à  une  communauté  de  dames  de  la  maison,  fut 
à  partir  de  1692  remise  à  des  religieuses  Augustines. 
Depuis  la  Révolution,  on  a  établi  dans  les  mêmes 
bâtiments  d'abord  le  Prytanée,  puis  l'École  spéciale 
militaire,  qui  l'occupe  encore  aujourd'hui.  Lavallèe 
a  écrit  VHist.  de  la  maison  royale  de  St-Cyr,  1853. 

SAINT-CYR  (oouviON  de).  V.  golvion. 

SAINT-CYRAlf ,  abbaye  du  Berry,  danslaBrenne, 
eut  pour  abbé  Jean  Duvergier  de  Hauranne,  dit 
VAhoé  de  St-Cyran,  V.  duvergier. 

SAINT- DAVID'S,  Menetia,  Fanum  Davidis,  v. 
d'Angleterre,  dans  la  principauté  de  Galles  fPem- 
broke),  &  26  kil.  N.  0.  de  Pembroke,  sur  l'Allan,  à 
3  k.  de  son  embouch.  dans  la  mer  d'Irlande;  2.)00 
hab.  Ëvêché;  cathédrale,  qui  contient  un  monument 
de  S.  David,  et  dont  le  clocher  a  102".  —  Ville  dé- 
chue. Ce  fut  d'abord  un  couvent,  fondé  par  S.  Pa- 
trick, auquel  succéda  S.  David  :  ce  couvent  était  nu 
moyen  âge  un  but  de  pèlerinage  célèbre.  Auj.  l'évê- 
que  anglican  de  St-David's  réside  à  Abergwelly. 

SAUrr-DENISouSAlNT-DENYS,  Dionysiopolis , 
S.  Dionysii  fanum,  v.  du  dép.  de  la  Seine,  ch.-l. 
d'arr.y  près  de  la  Seine,  sur  le  Crouldet  le  RouiUon, 
et  sur  le  chemin  de  fer  du  Nord  dont  c'est  la  r* 
station,  à  8  kil.  N.  de  Paris;  22052  hab.  Jolie  ville, 
bien  percée,  bien  bâtie;  canal  qui  joint  la  Seine  au 
canal  del'Ourcq;  belle  église  gothique,  dont  les  ca- 
veaux ont  servi  de  sépulture  aux  rois  de  France 
depuis  Dagobert  I.  Maison  impériale  d'éducation  pour 
les  filles  des  membres  de  la  Légion-d'Honneur  (dans 
les  bâtiments  de  l'ancienne  abbaye) ,  fondée  en  1809. 
Fortifications,  casernes,  dépôt  de  mendicité.  Indus- 
trie active  :  toiles  peintes,  soude,  minoterie,  fécule- 
ries,  acides  minéraux,  blanchisseries,  manufactures 
de  plomb  laminé,  etc.  Foires  nomoreuses  et  fré- 
auentées  ;  les  plus  célèbres  sont  la  foire  aux  moutons, 
dite  du  landy,  qui. s'ouvre  le  !•' lundi  après  le  11 
juin,  et  celle  du  9  oct.  —  C'était  jadis  une  abbaye 
de  Bénédictins,  fondée  en  630  par  Dagobert,  où  l'on 
transporU  en  636  les  restes  de  S.  Denis;  Téglise, 
une  des  plus  belles  basiliques  de  France,  fut  recon- 
struite sous  Louis  Vil  par  Suger.  L'abbé  était  un  des 
principaux  seigneurs  du  royaume  :  Hugues  Capet  fut 
abbé  de  St-Denis;  Vori flamme,  qui  après  i^véne- 
mentdes  Capétiens  devint  Tétendard  de  France,  était 
l'étendard  particulier  de  Tabbaye  de  St-Denis;  Mont- 
ioie  et  St-Denys  éi&xt  jadis  le  cri  deguerre  des  Kran- 
çais.  St-Denis  fut  pris  et  repris  dans  les  guerres 
civiles  sous  Charles  VI  et  sous  les  derniers  Valois.  Il 
s'y  livra  en  1567  entre  les  Catholiques  et  les  Calvinis- 
tes une  célèbre  bataille  dans  laquelle  les  (>aiholiques 
furent  vainaueurs,  mais  où  ils  perdirent  le  connéta- 
ble Anne  de  Montmorency.  Les  tombeaux  de  St- 
Denis  (tirent  ouverts  en  1793  et  profanés  :  Napoléon 
entreprit  en  1806  de  les  resUurer ,  ainsi  que  l'église  : 


1 

'  les  travaux  de  réparation  de  l'église  se  sont  poursui- 
vis pendant  30  ans.  Avant  1846,  la  tour  au  nonl 
était  surmontée  d'une  flèche  en  pierre  qui  s'élevo.i 
à  100"*;  mais  on  a  dû  la  démolir,  la  tour  qui  la  sup- 
portait menaçant  ruine.  L'hist.  de  Tabbaye  de  St- 
Denis  a  été  écrite  par  .Mme  F.  d'Ayzac,  1861. 

SAiNT-DEKis  (Chapitre  impérial  de),  chapitre  t' 
chanoines  résidant  à  St-Denis  et  ayant  pour  che'. 
au  lieu  d'un  évoque,  le  grand  aumônier  de  Franc^ 
fut  établi  par  Napoléon  I*^  après  le  rétablissement '!>. 
culte,  pour  remplacer  les  Bénédictins  préposés  jai..: 
à  la  garde  des  tombes  royales.  Les  chanoines  de- 
vaient être  choisis  parmi  les  évoques  âsés  de  pl'j^' 
de  60  ans  et  hors  d'état  de  ^continuer  leurs  fonc- 
tions; leur  nombre  était  fixé  à  10-  Sous  la  Restau 
ration,  ce  nombre  fut  augmenté,  et  un  2*  ordre  de 
chanoines,  composé  de  simples  prêtres,  fut  intro- 
duit ;  le  chef  du  chapitre  reçut  le  titre  de  Primicicr. 
Le  chapitre  de  St-Denis  n'est  pas  soumis  à  la  juri- 
diction de  l'archevêque  de  Paris  :  cette  exception, 
qui  avait  donné  lieu  à  quelaues  conflits,  a  été  régu- 
larisée en '1846  par  une  bulle  du  pape. 

SAINT-DENIS  (les  Chroniques  de) ,  les  Grandes  chro- 
niques de  France,  chroniques  rédigées,  dès  les  temps 
les  plus  anciens  de  la  monarchie,  par  les  religieux 
de  St-Denis,  et  conservées  dans  le  trésor  de  i'ab- 
baye.'  Un  religieux  de  St-Denis  suivait  la  cour  afin 
de  consigner  les  faits  à  mesure  qu'ils  se  passaient; 
à  la  mort  d'un  roi,  on  rédigeait,  d'après  ces  notes, 
une  histoire  du  règne,  qui,  après  avoir  été  soumise 
au  chapitre,  était  incorporée  aux  Grandes  chroni- 
ques. Suger,  abbé  de  St-Denis  au  xn*  s. .  avait  re- 
cueilli toutes  les  chroniques  depuis  l'origine  de  la 
monarchie,  et  avait  lui-môme  rédigé  celle  de  sr^n 
temps.  Apres  la  découverte  de  l'imprimerie,  les  Gran- 
des chroniques,  mises  en  ordre  pardon  Jean  Cbar- 
tier,  furent  publiées  en  1476  sous  ce  titre  :  Chroni- 
ques de  France  depuis  les  Trolens  jusqu'à  la  mwri  d< 
Charles  VU,  3  v.  in-fol.  :  c'est  le  1*'  livre  français 
connu  qui  ait  été  imprimé  à  Paris.  EUes  ont  étî 
réimprimées  en  1514,  avec  une  continuation  jus - 

a  n'en  1513,  et  ont  reparu  de  1836  à  1841parles  soia« 
eM.  Paulin  Paris,  6  vol.  in-8. —  Il  ne  faut  pas  con- 
fondre les  Chroniques  de  St-Denys  avec  \a.Chroni 
que  du  ïïeligieux  de  St-Denys ,  qui  faisait  sans  douu 
partie  des  matériaux  d'après  lesquels  devaient  étri> 
rédigées  plus  tard  les  Grandes  chroniques.  Celte  chro- 
nique, qui  n'est  que  l'histoire  du  règne  de  Char- 
les VI  (1380-1432),  a  été  publiée  par  &1M.  Beli.iguet 
et  Magin,  dans  les  Documents  inédits  sur  VhisUnrc 
de  France,  1839-49,  6  v.  in-4. 

SAINT -DENTS,  Capitale  de  l'Ile  de  la  Réunion, 
ch.-I.  de  l'arr.  du  Vent,  sur  la  côte  N.;  ÎOOOO  hab. 
Résidence  du  gouverneur,  cour  impériale,  trib.  de 
l'''  inst.;  lycée,  séminaire  diocésain,  bibliothèque: 
beau  jardin  botanique;  banque,  chambre  de  com- 
merce. Ville  assez  bien  •b&tie;  elle  n'a  pas  de  port, 
mais  une  rade  foraine.  Commerce  assez  actif. 

saint-denys-le-gAt,  bg  de  la  Manche,  à  17  k.  S. 
de  Coutances;  2000  h.  Patrie  de  St-Evremond. 

ST-DENis-DU-siG,  bg  de  l'Algérie  (Oran),  sur  la  r.  dr. 
du  Sig  et  sur  la  route  d'Oran  \  Mascara,  à  5*2  k.  d  0- 
ran^  3963  h.  Créé  en  1845.  Chemin  de  fer  pour  Oran; 
pépinière, céréales,  coton,  tabac,  mûriers,  cochetiille. 

SA1XT-DIDI6R-LA  SÉAUVE,  ch.-l.  de  c.  (Hte- 
Loire),  à  28  kil.  N.  £.  d'Yssingeaux;  5220  hab.  Ru- 
bans, filature  de  soie,  papeterie. 

SAINT-DIË,  S.  Deodatum,  ch.-l.  d'arr.  (Vosges^ 
sur  la  Meurthe,  à  45  kil.  N.  E.  d'Ëpinal;  9554  hab. 
Ëvêché,  église  calviniste,  trib.,  collège.  Calicot,  mou- 
choirs^ potasse,  papeteries,  quincaillerie.  Commerce 
engrams,  bétail,  fer,  lin,  etc.  La  ville  doit  son  nom  à 
S.  Déodat  ou  S.  Dié,  évéque  de  Ne  vers  au  vii*  s.,  qui  y 
fonda  un  monastère  vers  666  (on  le  fête  le  8  juillet). 

SAINT-DIER,  cb.-L  de  c.  (Puy-de-Dôme;,  à  38  k. 
S.  E.  de  Clermont;  1586  hab. 

SAINT-DIZIER ,5.  Desiderium, ch.-\.  de  c.  (Hte- 
Marne) ,  à  16  kiL  de  Vassy ,  sur  la  r.  dr.  de  la  Mante; 


S^-ÊTI 


—  1665  — 


S^-FÉL 


6077  hab.  Chemin  de  fer.  Trib.  de  U"  inst. ,  collège, 
petit  séminaire,  hospice  d'aliénés.  Boissellerie,  con- 
struction de  bateaux,  commerce  de  toile  de  coton, 
de  bois,  de  fer  et  d'objets  de  fonte.  Aux  en v.,  forges, 
hauts  fourneaux,  fonderies  de  fer.  —  La  ville  doit  son 
oom  à  un  évêque  de  Langres,  martyrisé  au  m*  s. 
Jadis  TîUe  forte,  elle  fut  prise  en  1544  par  Charles- 
Quint  après  un  siège  mémorable,  mais  rendue  par 
la  paix  de  Crespy.  Napoléon  battit  les  Alliés  aux 
environs  les  37  janv.  et  26  mars  1814. 

SAINT-DOMINGUE.  F.  raïti  et  santo- Domingo. 

SAINT-DONAT,  ch.-l.  de  c.  (Drôme),  à  26  kil.  N. 
de  Valence;  2512  h.  Filature  et  organsinage  de  soie. 

SAINTE-....,  Pour  les  mots  commençant  ainsi, 
F.  après  la  série  des  mots  commençant  par  saint. 

SAINT-ELME(Ida),  la  Contemporaine,  aventurière 
qui,  après  avoir  mené  une  vie  oésordonnée  et  avoir 
plusieurs  fois  changé  de  nom,  publia  en  1827,  sous 
le  titre  de  Mémoires  (Vune  Contemporaine,  un  tissu  de 
contes  scandaleux  sur  la  Révolution  et  l'Empire. 
Ces  Mémoires,  arrangés  par  quelcjues  hommes  de 
lettres,  eurent  une  vogue  prodigieuse  et  firent  la 
fortune  de  Téditeur  (Ladvocat).  Quant  à  la  Contem- 
poraine, elle  mourut  dans  la  misère,  à  Thospice  des 
Ursulines  de  Bruxelles,  en  1845,  à  67  ans. 

SAINT-ÉMILION,  bg  du  dép.  de  la  Gironde,  près 
du  confluent  de  Tlsle  et  de  la  Dordogne,  à  9  k.  £.  de 
Libourne;  3014  hab.  Excellents  vins  rouges.  Patrie 
de  Guadet.  —  Ce  bourg  se  forma  vers  le  viii*  s.  au- 
tour d'un  ermitage,  et  fut  fortifié  au  xi*  :  on  voit 
encore  les  ruines  de  ses  fortifications.  11  occupe  à  peu 
près  l'emplacement  de  l'ancien  Lucaniacum,  villa 
'I  Ausone.  On  y  remarqué  l'église  paroissiale,  l'ermi- 
U$»cde  St-Èmïlion,  la  rotonde  et  un  temple  mono- 
lithe qu'on  suppose  avoir  été  dédié  au  dieu  Teutatès. 

SAINT-ESPRIT  (le) ,  la  3"  personne  de  la  sainte 
Trinité,  est  fêté  le  jour  de  la  Pentecôte.  V.  saint-es- 
prit dans  notre  Diet.  univ,  des  Sciences. 

SAINT-ESPRIT,  anc.  ch.-l.  de  c.  du  dép.  des  Lan- 
des, en  face  de  la  ville  de  Bayonne,  à  laquelle  il  est 
réuni  depuis  1868,  et  dont  il  forme  un  faubourg.  Con- 
sistoire Israélite,  synagogue.  —  V.  quibos  et  espi- 

UTO-SANTO. 

SAINT-ESPRIT  (Ordre  du),  ordre  de  chevalerie 
ÏDStitué  le  31  déc.  1578  par  le  roi  de  France  Henri  III, 
en  mémoire  de  ce  qu'il  avait  été  élu  roi  de  Pologne 
et  était  parvenu  à  la  couronne  de  France  le  jour  de 
la  Pentecôte,  jour  où  le  St-Esprit  descendit  sur  les 
apôtres.  Le  nombre  des  chevaliers  fut  limité  à  cent, 
dont  neuf  ecclésiastiaues  ;  ils  portaient  une  croix 
d'or  à  4  branches,  omee  d'une  image  du  St-Esprit  et 
suspendue  à  un  larffe  cordon  bleu.  Pour  être  admis 
dans  cet  ordre,  il  fallait  être  catholique  et  avoir  déjà 
reçu  l'ordre  de  St-Michel,  qui  exigeait  la  noblesse. 
Supprimé  en  1789,  cet  ordre  fut  rétabli  à  la  Restau- 
ration: il  a  été  de  nouveau  supprimé  en  1830. 

SAIXT-ESTÈPHE,  bg  du  dép.  de  la  Gironde,  dans 
Taac.  Médoc,  sur  la  Gironde,  à  16  k.  S.  E.  de  Les- 
piirrc  ;  24ôo  hab.  Vins  excellents. 

SAINT-ÉFIENNE,  ch.-l.  du  dép.  de  la  Loire,  sur 
ie  Kurens,  à  465  kil.  S.  E.  de  Paris  par  la  route  et 
469  parle  chemin  de  fer;  92  250  h.  Trib.  de  !'•  inst. 
et  de  commerce,  lycée,  école  de  mineurs,  église  cal- 
VI nisîe,  chambre  consultative  des  manufactures,  ban- 
que; société  d'agriculture ,  bibliothèque,  musée.  Im- 
inense  industrie  métallurgique  :  manufacture  impér. 
•i'iirmes,  serrurerie,  quincaillerie,  coutellerie,  ou- 
tils, enclumes, grosses  pièces  de  forces,  etc.;  rubans 
de  soie,  padou,  velours,  lacets,  tulles,  galons.  Aux 
env.,  Torges,  aciéries,  martinets,  etc.  Les  eaux  du 
Furens  sont  excellentes  pour  la  trempe  du  fer  et  de 
Tacier.  Le  commerce  de  St-£tienne  est  immense;  il 
est  alimenté  par  les  riches  houillères  des  environs, 
et  favorisé  par  plusieurs  canaux  ainsi  que  par  un 
chemin  de  rer.  —  St-£tienne  ne  fut  d'abord  qu'un 
cb^t«au,  bftti  au  x*  s.  par  les  comtes  du  Forez;  elle 
P'it  de  l'importance  au  xv*  s.;  mais  elle  eut  à  souf- 
Hr  delà  peste  en  1585  et  1628.  Elle  s'est  fort  agran- 


die depuis  30  ans  par  suite  de  l'application  de  la  va- 
peur à  l'industrie.  Patrie  de  Jean  et  Nie.  Bouillet,  ha- 
biles armuriers,  de  J.  Fauriel,  Jules  Janin,  etc.  La 
Eréfecture  du  dép.,  qui  était  précédemment  à  Mont- 
rison,a  été  transféree  à  St- Etienne  en  1856. 
ST-ÉTiENNE,  ch.-L  de  c.  (Alpes  marit.),  arrond 
de  Puget-Théniers;  2106  h.  Anc.  ville  forte. 

SAINT-fiTIENRE-DB-BAIGORET,  ch.-l.  de  C   (B.-Pyré- 

nées).  dans  la  vallée  de  Baigorry ,  à  40  k.  0.  de  Mau- 
léon;  2600  hab.  Forges,  fer,  cuivre,  plomb,  marbre. 

sXiNT-ÉTiENNE-nE-Lt'GDARÈs,  ch.-l.  dec.  (Ardècho), 
à  32  kil.  N.  0.  de  l'Argentière  ;  1522  hab. 

SAiNT-ÉTiENNB-DE-MONTLDC,  ch.-l.  dec.  (Lôire-Inf.), 
à  16  kil.  S.  E.  de  Savenay;  4783  hab.  Porcelaine. 

SAINT-ÉTIENNE-DE-ST-GEOIRE,  ch.-l.  de  C.  (Isèro),  à 

28  kil.  N.  de  St-Marcellin;  1857  hab. 

SAiNT-ÉTiENNE-EN-DEVOLUY,  ch.-l.  de  C.  (H4es- Al- 
pes),  à  40  k.  N.  0.de  Gap;  790  h.  Caverne. 

SAINT-ÉTIENNE-LES-ORGUES,  ch.-l.  de  C.  (B.-Alpes), 

à  15k.  N.  de  Forcalquier;  11 15  h.  Draperie, essences. 

SAINT-EUSTACHE,  une  des  Antilles  hollandaises, 
à  12  kil.  N.O.  de  St-Christophe,  par  65*20'  long.  0., 
IV  30'  lat.  N.;  14000  hab., dont  env.  10000  noirs; 
ch.-l.,  St-Eustache  (petit  port  sur  la  côte  0.).  Llle est 
fertile  et  bien  cultivée  ;  volcan  éteint.  —  Les  Hollan- 
dais occupèrent  cette  lie  en  1635.  Plusieurs  fois  prise 
par  les  Anglais  et  les  Français,  elle  fut  restituée 
aux  Hollandais  en  1814. 

SAINT-ÉVREMOND  (Ch.  marguetel  ns  st-dents, 
seigneur  de),  écrivain  du  xvn*  s.,  né  en  1613  à  St- 
Denys-le-Guast,  près  de  Coutances,  m.  en  1703,  ser- 
vit sous  le  duc  a'Enghien  (prince  de  Condé),  se  dis- 
tingua à  Rocroy,  à  Nordlingue,  mais  se  brouilla  avec 
le  prince  pour  auelques  railleries.  Pendant  la  Fron- 
de, il  défendit  la  cause  royale  de  son  épée  et  de  sa 
plume;  il  obtint  quelque  temps  par  là  les  bonnes 
grâces  de  Mazarin  et  fut  fait  maréchal  de  camp  ;  mais , 
ayant  plaisanté  sur  la  paix  des  Pyrénées  dans  ime 
lettre  qui  tomba  entre  les  mains  du  roi ,  il  sévit  obligé . 
pour  éviter  la  Bastille,  de  sortir  de  France  (1661)  :  il 
se  retira  en  Angleterre.  Louis  XIV  refusa  pendant  28 
ans  de  le  laisser  rentrer  dans  sa  patrie  ;  u  ne  lui  ac- 
corda cette  permission  qu'en  1689,  lorsque  St-Évre- 
mond,  accablé  par  l'âge  (il  avait  76  ans),  ne  pouvait 

{dus  en  profiter.  Avant  son  exil,  il  avait  été  hé  avec 
es  hon'^mes  les  plus  distingués  en  France,  entre  au- 
tres avec  le  maréchal  de  Créqui;  en  Angleterre,  il 
vécut  à  la  cour  de  Charles  II  et  de  Guillaume  III,  qui 
lui  firent  une  pension.  St-Ëvremond  était  un  homme 
d'esprit  et  un'pnilosophe  épicurien.  Il  a  beaucoup 
écrit,  mais  n'a  rien  publié  lui-même.  Cependant  on 
imprima  furtivement  de  son  vivant  plusieurs  de  ses 
écrits;  ils  Furent  avidement  recherches.  La  !•■•  édition 
de  ses  OEuvres  parut  en  1705  à  Londres,  3  vol.  in-4, 
par  les  soins  de  Desmaizeaux  et  Silvestre.  On  n'y 
trouve  guère  que  des  morceaux  détachés,  parmi  les- 
quels on  dislingue  :  les  Observations  sur  Salluste 
et  TaeitCt  les  Réflexions  sur  la  tragédie  et  la  comédie, 
les  Discours  sur  les  belles-lettres,  les  Réflexions  sur 
V usage  de  la  vie.  Sur  le  génie  du  pextple  romain,  le 
Parallèle  de  Turcnne  et  de  Condé,  et  ses  Lettres j 
qui  sont  de  petits  chefs-d'œuvre  de  finesse  et  d'ai- 
mable causerie.  On  trouve  dans  ses  écrits  de  l'élé- 
ganoe,  de  l'originalité,  des  vues  profondes  et  une 
grande  liberté  de  pensée.  Deleyre  a  donné  VEsprtt 
de  St'Evremond  (1761);  M.  Hippeau  (1852);  M.  Gi- 
raud  (1866),  et  Gidel  (1867),  des  Choix  de  sez  OEu- 
vres; M.  Gilbert  et  M.  Gidel  ont  donné  chacun  un  Disc, 
surSt-Evremond,  couronné  par  l'Acad.  franc.  (1866). 

SAINT -ÉVROUL,  Uticeme  monasterium,  mo- 
nastère de  Normandie,  dans  l'ancien  pays  d'Ouche 
(Orne), près  d'Argentan, fondé  par  S.  Évroul  (vi«  s.). 

SAINT-FARGEAC,  ch.-l.  de  c.  (Yonne),  sur  ie 
Loing,à50kil.  S.O.  de  Joiçny;2587  hab.  Beau  châ- 
teau du  X"  s.,  parc  superbe.  Tanneries,  commerce 
de  bois.  Domaine  des  Lepelletier  de  St-Fargeau, 

SAINT-FÉLICIEN,  ch.-l.  de  c.  (Ardèche),  à  33  kiL 
0.  de  Tournon;  2109  hab. 

H.     105 


S^-«AL 


—  1666  -- 


S'^-GIO 


pAPiT»WMmr,  ch.4.  dec.  (HtM-Aipes),  à  3dk. 
N.  de  Gap;  U76  bab.  Stainm  i'uavicui  «bfttMui. 
Souree  minérale  froide. 

aàlNT-FLORENT,  oà.«l.  de  c.  (Cône),  à  tS  kil. 
S.  0.  de  Bastia,  aur  la  mer;  728  hab.  Boa  port 

aAiHT-FLoaBNT-LB-viEU,  «h.-L  de  o.  (ilame-et' 
Loire),  aur  ia  r.  g.  de  la  Loire»  à  U  kil.  M.  de  Beau- 
préau;  2308  bab.  Ane.  saoBaslère fo&dé  par  Gbarie- 
magne.  C'est  là  que  eomiDenjBèrieftt  les  troubles  de  la 
Yendée  :  le  tombeau  de  Boncbamp  est  dans  l'église. 

SAllIT-FLOBENTIN,  autrefois  ChàUaudun,  et 
peDdant  la  Rérolution  Ifonf-irmanaa,  vh.4.  de  c. 
nfoiiiie),  à  30  kil.  N.  E.  d'Auxerre,  sur  le  canal  de 
Bourgogne,  au  confluent  de  l'Armance  et  de  l'Ar- 
mançon:2689  hab.  Belle  église,  beau  pont,  station 
de  cnemm  de  fer.  Tannerie,  Ué,  chanvre,  bois  à 
biûler.— En  888,  le  duc  de  Bourgogne  Richard  le 
Justicier  y  défit  80000  Normands  ;  les  Impériaux  as- 
siégèrent Taioement  cette  ville  en  1633. 

SAINT-FLORENTIN  (L.  phéltpbàuz^  comte  de), 
ministre,  né  en  1705,  m.  en  1777,  était  fils  du  mi- 
nistre Pnélypeauz  de  La  Vrilliére,  et  occuiJb  lui- 
même  pendant  62  ans  divers  ministères,  notamment 
celui  de  la  maison  du  roi  et  oeiui  de  rintaheur  (1744); 
Louis  XV  le  créa  duc  en  1770.  On  Taocuse  de  s'ôt/e 
montré  prodigue,  d'avoir  été  trop  complaisant  pour 
le  monarque  et  d'avoir  abusé  des  lettres  de  cachet.  11 
a  laissé  son  nom  à  une  rue  de  Paris,  où  il  av&it  un 
superbe  hôtel.  Il  était  membre  taeDoraise  de  TAca- 
demie  des  sciences  et  de  celle  des  inscriptions. 

SAINT-FLOUR,  Florwpolit,  S.  Flort  fanum,  et 

S  lus  anciennement  Indiacwn  ou  Indiciacum,  cb.-l. 
'arr.  (Cantal),  sur  une  roche  basaltique,  près  du 
Dauzon,  à 77  kil.  E.  d'AuriUao;  6288  bab.  Évéché, 
trib.,  cour  d'aesises ,  collège,  bibliothèque,  Oâbinet 
de  physique.  Cathédrale,  antique  égUse  de  la  Re- 
obise.  —  Fabriques  de  ooUe  forte ,  tanneries,  chau- 
dronnerie; grand  ooaimeroe  de  mulets.  Patrie  du 
poète  De  Belioy.  Aux  env. ,  riohe  mine  d'émeri  ;  on  y 
trouve  aussi  des  pyrites,  de  petites  topaaes  et  môme, 
dit-on ,  quelques  émeraudes. 

SAIKT-FOIX  (Germ.  Franc  poullaih  de),  né  à 
Rennes  en  1699,  m.  en  1776,  fut  mousquetaire  et 
lieutenant  de  eaiwlerie,  puis  alla  en  Turquie  et  y  ap- 

Eit  l'arabe.  De  retour  à  Parie,  il  se  fiA  homme  oe 
ttres,  ce  qui  ne  i'empéoha  pas  d'être  le  ^lus  fameux 
bretteur  de  son  temps.  St-Foix  est  un  écrivain  facile, 
fécond  et  spiritueL  Ses  OEvivrês  complètes  (6  vol. 
in~8,  1778)  comprennent  :  LeUret  de  ffedim  Koggta 
ou  Lettres  turques,  1732;  Uist,  de  l'ordre  du  St-ES' 
prit,  1767  (il  était  historiographe  de  cet  ordre)  :  Es- 
sais sur  Paris,  1764,  qu'on  lit  encore  ;  des  comeoMs, 
parmi  lesquelles  on  remarque  VOracle,  1740. 

AAINT-FULOENT,  ch.-L  de  o.  (Vendée),  à 33  kil. 
N>.  E.  de  Napoléon-Vendée  ;  1948  nab. 

SAIBir-OALL,  V.  de  Suisse,  ch.-l.  du  canton  de 
3t-Gall,  sur  la  Steinach,  affluent  du  lac  de  Con- 
staiiee,  à  65  kiL  B.  de  Zurich;  Il 000 hab.  Ëvéché, 
érigé  en  1846.  Rues  régulières,  beaux  b&timentsde 
l'ana.  abbave  de  Si^all  (où  réside  aui.  le  gouverne- 
ment); belle  église;  arsenal;  bibliotnèque  riche  en 
•manuscrits.  Fabriques  de  mousselines,  bonneterie. 
'—L'abbaye  de  8t-Ûall  fut  fondée  vers  700.  Dés  le 
X*  s.  elleea  trouva  entourée  d'une  ville.  Les  habitants 
entrèrent  en  hitte  avec  les  abbés  ponr  conquérir  leur 
indépendsnoe;  elle  no  fut  toutefois  solidement  étâr 
hlie  qu'au  xvu*  s.  L'abbaye  fut  évacuée  en  1805. 

aaiirT-«AU.,  canton  suisse,  borné  au  N.  par  oelui 
de  Thuigone  et  le  lae  de  Constanoe,  à  l'E.  par  le 
Rhin,  au  S.  par  les  cent,  des  Grisons  et  de  Glaria,  à 
ro.  p«r  «eux  de  SchwtU  et  de  Zurich.  Son  terri- 
iDire.  qui  eusiranoe  de  tous  câtés  caltti  d'AppcBzell, 
a  6ft  kit  de  long  sur  45  ;  170000  hab.  (dont  tes  deux 
tiers  catholiques);  cb.-L,  SMïali.  Le  pays  de  Sl- 
Mi  s'allia  en  1464  avec  les  eantona  suisses  et  fut  dès 
lors  reçu  dans  la  ligue.  L»  canton  actuel  fut  formé  «b 
1748  du  pays  de  St-GaU,  auquel  on  joignit  le  Toc- 
kcmbourg,  le  Rheintbal  et  le  pays  de  Sargona. 


ftliNT<GALL  (le  Unne  de>,  auteur  aoonyti»  dis 
Osstes  de  Charkmoifne,  était  moine  de  l^tiiwrndfl 
Saint^alL  n  écrivit  son  livre  verBM44t  te  dédia  à 
l'empereur  Charles  le  Gros.  Son  histoire,  reiaptie  de 
fables  et  d'inexactitudes,  jouit  de  psu  d^uaiii^. 
Néanmoins,  elle  a  été  tiid.  dans  la  cellectioii  éts 
Mémoires  sur  V Histoire  ée  Frcmeede  M.  Oeieot. 

SAINT-GALMIBE,  ch.4.  de  e.  (Loire),  à  21  kil. 
E.  de  Mootbrison,  sur  le  chemin  de  fer  de  ftsuat 
à  St-£tienne;  3954  h.  Belte  église  du  xvi*  s.  Itinife- 
ries,  ehameiseries,  dentelles.  Am  SDfv.,  sêtnGemi- 
Bérue  de  Fontforte,  dent  Tsau  contient  de  l'acide 
carbonique  et  a  un  goftt  analogue  à  celai  de  Teai 
de  Seltz.  On  en  exporte  de  grandes  quantltlL 

SAINT-GAUDEMS,  ch.-l.d'arr.  (Hte-Garonm).8ti 
la  Garonne,  à  88  kil.  S.  0.  de  Toutousc;  &18B  bab 
Chemin  de  fer  pour  Toulouse.  Trib.  de  t**  insl^  et  de 
commerce;  collège.  R^ban6  de  fil,  tissas  de  bim, 
draps  communs.  Greins,  huile,  bonneterie,  papcMiie. 
Ane.  capitale  du  Nébouean.  Patrie  de  Rayaonl,  In- 
dateur  de  l'ordre  de  Calatrava. 

SAINT-^AOLTIBR,  cb.4.  de  c  (Indre),  tm^ 
Creuse,  à  %  kU.  B.  du  Blanc  ;  1912  h.  Abeillei. 

SAlfPT-GHLAlS  (Octavien  de),  pofite,  Dévenl4t5 
à  Cognac^  m-  an  1502,  entra  dans  rétat  ecclésiastiqafc. 
ce  qui  ne  l'empêcha  pas  de  se  livrer  vu  ptai(H>  et 
aux  lettres.  Cependant,  a^'ant  étô  nomoie  lo  1404 
évêoue  d'Angoul^pe ,  il  renonça  au  mODde.0n  ide 
lui  aes  traductions  en  vers  de  VÉnixde  etdeslp^' 
d'Ootde  (1509),  et  divers  poëmes  :  la  Chatte  fis- 
mottri ,  le  Séjour  ^honneur ,  le  Trésor  dB  la  neblj». 
etc.  --Son  frère,  Jean  de  St-Gelais,  est  auteur  dwe 
Histoire  de  France  estimée  en  son  temps  (1633). 

SAINT -GBLÂI8  (sELUN  de  ),  poSts,  nevett  ou  nls 
d'Octevien,  né  &  Angoulême  en  1491,  m.  an  1558. 
fut  pourvu  par  François  I  de  l'abbaye  de  Rsdsi  (oip- 
cèse  de  Troyes),  devint  eneuite  aumônier  du  dauphin 
et  bibliothécaire  du  roi  à  Fonteinebleau.  PoSteet 
musicien,  il  fut  l'Ame  des  fôtes  qui  se  donoaliatila 
cour,  et  vécut  dans  l'intimité  de  Clément  Harot  On 
a  de  lui  dee  contes  pleins  de  grâce  et  de  ntfveté,  d^ 
épigmmmea,  des  sonnets,  des  BiadrigattistdeB)M|e- 
sies  latines.  On  lui  attribue  l'introduction  en  Fran»« 
sonnet  et  du  madrigal,  empruntés  aui  tlalietis.  Oo  ii 
surnommé,  sans  motif  sufnaant,  VOfndefrûnfaU^^ 
OEuvres  ont  été  réuniesk Lyon,  1574,etàParis,nn' 

SAUfT-OBLAjB  (dobois  de),  1670-1737,  a  publie 
BUtoire  journalière  de  Paris,  1717;  îflW««f*':?; 
lais-Royal,  avec  la  vie  des  peintres  tunue»  tom 
dus  ces  tableaux,  1727,  et  a  tiaduk  de  M'» '^ 
Phillit  de  la  Rovère.  ,,  .^. 

SAINT'GEN EST-HALIFAUX,  ch.-L  de*  lW«)- 
à  15  kil.  S.  de  St-i^tienne;  3517  hab.        ^  .  ^^ 

ST-GENGOUX-I£-KOYAL,  eh  A.  de  e.  (S»|^ 
Loire),  k  36  kil.  N.  0.  de  Ifâoon;  1766  h-.**?"f^ 
de  chapeaux,  tanneries;  grand  commeroede  viD>^' 
timés.  Fontaine  célèbre,  qu'on  a  nomoiée  la foa!5^^ 
de  /otiuen«s,  par  allusion  à  la  nympbs  de  ".'*^ 
que  Jupiter  métamorphosa  en  une  Kmuipequi  aw 
la  vertu  de  rajeunir  ceux  qui  s'y  baignti«oj' 

SAINT-GBNIEZ-DS-RIVE-D'OLT,  ch.4.de^» 
(Aveyron),  à  21  kil.  K.  d'EspaUon;  8893  hab.  Cafl»i 
obapeaux,  meubles,  tonnellerie.  Patrie  de-Rayoej- 

8AINT-GBNI8,  ch.4.  de  cent.  (Chareats-"»'' ' 
12  ka.  N.  0.  de  Jonaao:  1210  hab.  .  ^ 

SAERT-WMis-LAVAL,  co.4.de  eant  (Rbwe),  «  '  - 
S.  de  Lyon;  2724  h.  Papiere  pei»ts,  «»tow,  "F; 

SAIZCresifiX,  ch.-l.  dec  (Savoie),  art.  deta^* 
béry;  1811  h.  Antiquités  romaines.     ^^  xîgkii. 


aur  »;  1^000  hab.  ^«gj. 

atfMt-'OaoïiGB,  une  des  Bennudes,  atsN.  ^71^ 
muda;  ch.-!.,  St-Geovge  (3000  hab.).  **s  *)«•■ 
s'y  sont  établis  dès  1612.  ,_,    ^,-  ,^ç 

SAiNT^oMB  (Cercle  de),  oerole  négûWDW  • 


s^efiii 


—  1*07  — 


p^m 


§t\é,  VE^Wtoaih  et  fo  di«MM  de  'Kl«ùU  :  dO  kU. 
sur  M;  10600  hab.;  cb.-L,  Belovar. 

la  Grenade  (Petites-ÂntiUeB),  sar  ai  eÔtdO.  ;  lOOOO'h. 
Port  eteoolleiit  CeMe  tiUe  fut  foiidèB  pe^  les'Pi^attçais, 
et€édéoaii«Afii(^f»afO&l*iled»laOrenade  par  la  pait 
de  1768.  felle  fat  brûlée  an  $771  et  1776.  ^  ecpil.  dd 
la  euy&M  im^UlM.  r.  o«»«vmWN. 

SAiNT-oBORGi*DBiyii&ni,  pon  dé  OuNkétt,  dans  le 
pajtt  dflB  Acbautit,  fttr  4*  60'  lOnf .  0. ,  &•  10*  )at  N., 
est  le  oh.'U  àm  4t»liliiiM«ieBts  hollandais  ëa  Ou^- 
née:  lfre00h.PrimUiUlliMit4nitPoitUgttif;  àlaHoU 
landa  dëpttia  t68i^ 

sxn(i»«Mi6B-DiMn»Mft»y  oh.-L  dt  iiatii  (Rfi^)',  à 
M  kil.  S.  £.  de  Pont-Audetner;  1M2  h. 

sAiifMMRo&^iMxttjZAav.  eb.<»l.  d»  oMt.  (Lohr»), 
MIT  le  LiffaoB,  A  3(7  N.  0.  de  1irontttiM>tt(  l'I^l  hab. 

nu]if-o«iRoi-Li»«MiLAAoaAOK,  (AM.  de  eant. 
(Vienne),  à  H  Mil.  K  B.  de  PntJ)èM(  IdtS  b. 

SAINT  0B0Mi-etJB«L0iRB,  oh.4«  de  0.  (Hflltia'et- 
Loire),  à  n  til.  &  0.  d^Jliigèrs;3.1ôrr  b.  ChapetDix. 

sAiNT-entiaB  (Canal),  bna  damer  qii  unit  v«ra 
le  S.  la  mer  d'Irlande  à  l'Atlantique  et  s6pare  l'An- 
gleterre de  l'Irlande,  a  env.  140  bfl.  de  long  snr  une 
Ui^ur  ({ui  varie  de  60  à  80k.  Navigation  dangereuse. 

SABIT'GKORGB  (le  CbertaUor  de),  malAtre,  né  en 
1746  à  la  Guadeloupe,  du  commerce  d'un  riche  edoo 
«tec  JHie  nteesse,  m.  en  TS01*  Son  père,  detonu  fer- 
mier général,  l'amena  jeune  en  Pranoe  ette  fit  en- 
trer dftis  les  mousquelaireB;  il  deWnt  ensuite  eapt- 
Uine  des  gardes  du  duo  de  Chartres  (duc  d'Orléans). 
Il  se  montra  favorable  à  la  Révolution  et  servit  avec 
âîstinotion  sous  Dumouilei;  il  n'en  fut  pas  moins 
arrêté  comme  suspeot  es  1794;  le  9  thermidor  lui 
readit  la  liberté.  Le  ehevaiier  de  St^GeOrge ,  d'utie 
taille  et  d'iioe  figure  avantageuses,  d'une  force  peu 
ooiamune,  brillait  en  outre  par  la  vivsei^é  de  son 
«prit  et  MOellait  dans  tous  les  artsd'agréasent  :  bon 
musicien,  gracieux  danseur,  U  s'était  surtout  fait  de 
la  réputation  par  son  talent  pour  l'cwrime. 

lAiNT-osoBOB  (J.  Edouard.  chevalier  de)^r.stu  AT. 

SAiMT-oBOBOB  (Ordre  cm),  f.  oborob» 

SAÎBn*  GfiRAn  (le  oomte  de).  F.  la  odicbi» 

SAlNT-GBRAfAIN  ou  saint-6BRMaiN'-«n-latb,  S, 
Germani  fanum  in  Ledia^  t.  du  dép.  de  Seine-et- 
Oise,  k  11  kil.  "S.  0.  de  Paris,  à  U  kil.  N.  de  Ver- 
sailles, sur  une  colline  élevée  et  sur  la  lisière  E.  de 
la  forêt  de  son  nom,  prés  de  la  r.  g.  de  la  Seine;  ch.-I. 
de  cant.  et  résidence  d'un  conservateur  des  forêts; 
16  708  bah.  Jolie  ville,  célèbre  pour  la  salubrité  de 
de  Vair;  ancien  chftteau  royal,  oftti  en  briques,  ré- 
cemment restauré,  qui  depuis  la  Révolution  a  servi 
successivement  de  caserne,  de  prison,  de  péniten- 
cier militaire  et  est  auj.  un  musée  d'antiquités  na- 
tionales; beau  parc,  longue  terrasse  (de  3  kil.),  d'où 
Tob  a  une  vue  magnifique;  chemin  de  fer  pour  Paris, 
jolie  église  moderne:  plusieurs  beaux  nôtels;  ca- 
sernes de  cavalerie,  nalle  au  blé.  Bonneterie,  tan- 
neries, cuirs  vernis.  étoRes  de  crin:  commerce  en 
grains,  etc.  —  La  ville  doit  son  nom  a  un  monastère 


<7ue  le  roi  Robert  fit  bâtir  vers  Tan  1000  dans  la  forêt 

de  Laje. 

Paris.  Elle  fut  prise  par  les  Anglais  sous  le  règne  de 


Laje,  en  Thooneur  de  S.  Germain,  évêque  de 


Cbarlei  VI.  Le  chftteau,  fondé  en  1370  par  Char- 
les V,  fut  contibué  et  agrandi  par  François!,  flenri  IV, 
LoQisXlII  et  Louis  XIV.  Henri  II,  Charles  IX,  Har- 
gu<-'i1(e,  reine  de  Navarre,  Louis  XÎV  y  sont  nés; 
Jacques  II,  renversé  du  trOne  d'Angleterre,  y  sé- 
journa :  on  7  voit  Son  tombeau.  Il  y  fut  sltfDé  en  1562 
u&  (AH  qui  défendait  aux  Calvinistes  de  lever  des 
tnMipts  6t  de  prdcher  contre  la  religion  eatholique, 
ws  qui  autorisait  leur  culte  dans  les  campagnes. 
C^ue  paix  y  fut  signée  en  1570  entre  lés  catholiques 
«t  ÏH  protestants  :  cette  paix,  qui  ne  ftit  ni  sincère, 
ni  darabre,  fut  appelée  la  pai»  hoimue  et  mai  ar- 
M*e  (F.  j.  de  msMBS).  -^  La  fot8t.  une  des  mieux 
«uftètenues  tie  la  France,  a  «av.  nMObtectat^s  et 


iist  blMè^  div WUft.  (hi  y  XWèM  l«l>Èdi«s',  «MMMMè 
de  la  maison  tmpériti}i9'deSamt-9H!flij«;  Il  se  UttllVIiUk 
Log«sune  (bire  trèy^Aréquimtée.  f.  tooltt. 

SAlMt^ËBMKm-M-VttL-AfB,  cb.-l.  dé  C.  fMI),1Ht 

le  Céon,  à  16 kil.  S.  B.  d^eoowdon:  IfatThab. 

SAIlIT^feRIfaiN'^B-^Mfe.mRTB,  db.-*).  d«  t.  fLoMNlK 
à  27  k.  S.  E.  de  Vlbfiie;  16^7  h.  ËglIM  «MlfliaM*». 

8aiMT''omifAm<-t)ta-'L«»Bffoit,  eb>l.  db  dftdt.  (^tfy« 
de-Ddme),  &  13  kil.  S.  dlssôifé^;  2217  hab. 

Loire),  à  18  kil.  N.  dé  Lôubanv;  281^1f«fb. 

SAiNT^BRirxiif-ttv-FLAii?,  lib.-L  d^  «âiYt.  fSa'Aà^-< 
Ot-Loire),  k  12  kll.S.Ë.  d6ai«r»tt«,  l<5râ  hMb. 

sAiNf-Gmifiat^LAvaL,  <5h.«l.  de  caM.  (Loltt)),  I 
36  kil.  S.  de  Roanhe;  1989  hab. 

SAlNT-G8RMAIN-L'HERIf ,  Ch.-l.  dëls.  fPuyMib'Mttld), 

à  20  k.  s.  0.  d'A4tfbe#t:  2t05  h.  tï^Bfëltttr. 

SAINT-GBRMAIN-LBS'BËLLifS-FItttiB,  dh.^l.  de  «lOAt. 

(H.-Vienne),  ft  80%H.  If.  E.  de  St-YrtëfX;  2128  lAb, 

8AiifiH>feRiCAm4.Ba-<yo9Stts.  botii*  de  rAUfer,  K  !§ 
k.  S.  0.  de  La  PàKssè  ;  1200  h.  9Catieft  db  Ch8ttib  d« 
fer,  tête  de  ligne  dti Orand^éMi^l. 

SAimr'GÊRttAlN  MB  PIIËS'(Abbs^*dè),  Mlèbre 
monastère  de  Pam,  qui  ecoirpaft'jadis  Une  partie  dd 
faubourff  St-6ei*Bdalfi  atfttrel,  ftft  fcmdée  vérs  fAt  to 
le  roi  Childebert,  et  eut  pour  v^  abbé  9.  Germam, 
évêaue  de  Paris*  L'églftte  8t-G«rma4n  des  Prés,  qui 
en  aépendaft,  fat  bàtvs,  comme  Is  clottfe,  tu  vi*9. 
et  porta  d'abord  lenooi  de  at-Vinicèni'tt^SU'-Cfoiii} 
brûlée  par  les  Notdlàlids  Bta  ti^  b.,  elle  lût  rebfttle 
au  xii«;  elle  contenait  les  tombeaux  de  Ghtldeb^n, 
Ghilpéric  I,  Childéfrte  II;  on  y  déposa  pluê fard  les 
restes  de  DesoartêB,  de  BoUe&U;  de  Moatfaaeofi,  de 
Mabillon,  et  autros  savants  Bénédietins.  -^  J^tt^ 
quentes  réformes  furent  introduian  dane  hibboya; 
en  1513,  on  loi  imposa  la  règle  de  dt^^nelt:  en  HAÏ, 
les  Bénédictins  de  dt-6erfna1n  des  Préstragg^égè» 
rent  à  la  congrégatloa  de  dt-Maur.  Ba  r68é ,  »  eot^ 
dinal  de  Bourbon,  alors  abbé  de  St-'Oeftnalii  d« 
Prés,  fit  construire  un  palais  abbatial,  quete  oafdtaïai 
de  Furstenberg  fit  répaT>ar  va  xvia*  s.  <M  qui  eobte 
encore  auj.  En  16S6,  on  bfllit  la  prison  db  T Abbaye 
(K.  ce  mot),  adossée  aomonaeiére  et  aUj.  démolie 
L'abbaye  possédait  une  bibliothèque  oéidbre,  n 
surtout  en  manuscrits:  elle  fut  en  partie  détroke 
1794  par  l'explosion  d'une  poudrière;  mais  les 
nusorits  forent  sauvés;  ils  sont  auj.  à  la  Bibliotb^ 
que  impériale.  VHitt,  de  ro^hoys  de  S^GfrmÊfin  a 
été  écrite  par  dom  Bouillart,  177%^ 

^urrOfiRMAIN  (Claude  Louia,  eemte  de),  mi- 
nistre de  la  guerre,  né  en  1707  près  de  Loa»4e'9au- 
nier,  m.  en  1178,  servit  d'abord  en  Froaee  dans  un 
régiment  dont  son  père  était  colonel,  vuis  alla  pfea-* 
dre  du  service  à  Tétranger  (en  Autrione,  eo  Prusse 
et  en  Danemark  ^  revint  en  Prance  avec  le  grade  de 
feld -maréchal,  se  distingua  dans  les  guerres<de  PIooh 
dres  et  de  Prusse  (1746-60) ,  rallia  l'armée  française 
après  la  défaite  de  Rosbach,  protégea  la  retraite  à 
Minden  et  eut  une  grande  part  à  la  victoire  de  Gof> 
bach.  11  fut  appelé  en  1775  au  ministère  de  la  guerre 
par  Louis  XVI,  fit  d'utiles  réformes,  mais  déplut  & 
l'armée  pour  avoir  voulu  introduire  les  corrections 
corporelles  et  se  retira  dès  1777.  U  a  laissé  des  Mé- 
moires, Amst,  1^79.  et  une  Corresiiofidaacs  avee 
Pftris-Duverney,  publiée  à  Londres,  1789. 

SAmT'OBRMAiii  (le  comte  de),  aventurier  dont  on 
ne  connaît  ni  le  vrai  nom,  ai  la  famille  :  selon  Us 
uns,  il  avait  pour  père  un  Juif  portugais;  selon  d'au- 
tres, il  était  fils  naturel  du  roi  de  PortugaL  II  fut 
rencontré  eti  Aileihagne  par  le  maréchal  de  Ëéllo> 
Isle.  qui  Tamena  en  France  vers  1)40,  et  le  pfésenia 
à  la  cour;  il  plut  à  ICme  de  Pompadour  et  à  Louis  XV, 
oui  l'admirent  dans  leur  intimité.  U  jouissait  S'usa 


grande  fortune  et  vivait  avec  splendeur.  Api^  un 
long  séjour  en  France,  il  visita  rABgletérre,rIlBlle, 
et  «  retira  k  lËatnbourg,  puis  auprès  du  priate  da 
Hesse-Cassel ,  dt  mourut  en  1784  à  Slesvig.  Cet 
homme  mystérieux  prétendait  avoir  vééu  |»uàiears 


S^-HIP 


-  it)68  — 


S^JAM 


centûnes  d'années  :il  parlait  de  Charles-Quint,  de 
François  I,  et  môme  de  Jésus-Christ,  comme  ayant 
vécu  de  leur  temps  et  dans  leur  familiarité;  il  disait 
aussi  posséder  toutes  sortes  de  secrets.  On  croit  ^ue 
le  comte  de  St-Germain  fut  employé  comme  espion 
par  différents  ministres,  ce  qui  expliquerait  et  sa  ri- 
chesse et  les  ténèbres  dont  il  s'enveloppait. 

SAINT-GERYAIS,  ch.a.  de  c.  (Puy-de-Dôme),  à35  k. 
de  Riom;  2471  h.  Eaux  thermales.  —  Bg  de  l'Isère,  à 
40  k.  E.  de  Grenoble,  à  13  k.  N.  E.  de  St-Marcellin  :  700 
h.  Fonderie  de  canons,  pont  suspendu.— Ch.-l.  de  c. 
(Hte- Savoie),  à  37  kil.E.  de  Bonneville,  à  l'entrée 
de  la  vallée  de  Chamouni;  1650  hab.  Eau  minérale, 
marbre  rouge.  —  st-oervàis-la- ville,  ch.-l.  de  c. 
(Hérault),  à  40  k.  N.  N.  0.  de  Béziers;  7VoÇ>  hab. 
Houille,  marbre,  granit. 

SAINT-GÊRY,  ch.-l.  de  c.  (Lot),  sur  le  Lot,  k  13 
fcîL  N.  £.  de  Cabors;  908  hab. 

SAINT-GILDâS-DE-RUYS,  vge  du  dép.  du  Mor- 
bihan ,  à  18  kiL  S.  0.  de  Vannes  ;  1200  h.  Ane.  abbaye 
de  Bénédictins,  fondée  dans  le  vi*  s.  par  S.  Gildat 
et  dont  Abélard  fut  abbé.  Monuments  druidiques. 

SAiNT-oiLnAS-nES-BOis,  ch.-l.  de  c.  (Loire~lnf.), 
à  19  kil.  N.  0.  de  Savenay;  1888  hab. 

SAINT-GILLES-I^S-BOUCHERIES ,  Fanum  S, 
^gidii  ou  Palatium  Gothorum,  ch.-l.  de  c.  (Gard), 
à  20  kil.  S.  de  Ntmes,  sur  le  canal  de  Beaucaire  à 
Aigues-Hortes ;  6365  hab.  Eau-de-vie,  vins  rouges, 
etc.  Patrie  du  pape  Clément  IV. — Cette  ville  doit  son 
nom  &  S.  iÇgidius  ou  Gilles,  qui  y  vivait  au  vi*  s.  ; 
le%  rois  visigoths  y  eurent  un  palais. 

SAiNT-GiLLBs-suB-viB,  ch.-L  de  C.  (Vendée),  à 30 
kil.  N.  0.  des  Sables  d'Olonne;  1140  hab.  Port,  con- 
struction de  bateaux,  pêche  de  la  sardine.  Commerce 
de  grains  et  de  sel. 

SAINT-GIRONS,  ch.-l.  d'arr.  (Ariége) ,  sur  le  Sa- 
lât, à  48  kiL  0.deFoix;4576  hab.  Trib.  de  l'Mnst., 
collège.  Gros  draps,  papiers.  Aux  env.,  beaucoup  de 
métiers  de  tissage  de  fil  et  de  laine.  Grand  com- 
merce avec  rEsi)agne. 

SAINT-GOBAIN,  bourff  du  dép.  de  l'Aisne,  kV. 
kil.  0.  de  Laon;  2261  hab.  Granae  manufacture  de 
glaces  (la  l'*de  l'Europe),  établie  en  1691,  dans  un 
ancien  ch&teau  des  sires  de  Coucy.  Chemin  de  fer 
pour  Chauny. 

SAINT-GOTHARD,  Adula,  mont,  de  Suisse,  sur 
les  confins  des  cantons  du  Tessin  et  d'Uri ,  forme 
comme  le  centre  de  tous  les  rameaux  des  Alpes.  Ses 
sommets  les  plus  élevés  ont  3226*  et  sont  couverts 
de  neiffes  perpétuelles.  Le  col  du  St-Gothard,  placé 
à  une  hauteur  de  2075* ^  est  le  passage  le  plus  fré- 
quenté de  Suisse  en  Italie  :  belle  route;  achevée  en 
1830,  entre  le  lac  de  Luceme  et  le  lac  Majeur.  Le 
St-G.  donne  naissance  à  la  Reuss  au  N. ,  au  Tessin 
au  S.  On  y  }>lace  aussi  vulgairement  les  sources  du 
Rhône  et  du  Rhin,  qui  en  effet  en  sont  voisines. 

SAiNT-GOTHARD,  bourg  de  Hongrie  (comitat  d'Ei- 
senbourg),  à  40  k.  S.  0.  de  Stein-am-Anger;  900  h. 
Montecuculii ,  soutenu  par  6000  Français,  y  rem- 
porta en  1664  une  grande  victoire  sur  les  Turcs. 

SAINT-HAON-LE-CHATEL,  ch.-l.  de  c.  (Loire), 
k  17  kil.  N.  0.  de  Roanne;  704  hab. 

SAINT-HEAND,  S.  Eugendi  vicus,  ch.l.  de  c. 
(Loire) j  à  U  k.  N.  deSt-ËUenne;  5612  h.  Fabriques 
de  platines  de  fusil. 

SAINT-HÊLIER.  capit.  de  Hlede  Jersey,  sur  la 
côte  S.  ;75000  h.  Siège  au  gouverneur  et  d'une  cour  de 
justice.  Port  commerçant ,  belle  église,  forts,  arsenal. 

SAINT-HILAIRE,  ch.-Ldec.  (Aude),  k  15  k.  N. 
E.  de  Limoux;  934  h.^Autre  ch.-i.  de  c.  (Ch.-Inf.), 
à  10  kiL  S.  deSt-Jean  d'Angély;  1321  hab. 

8AiNT-HiLAiR»-DB&-L0GES,  ch.-L  de  C.  (Vendée),  à 
11  kiL  de  Fontenay;  2728  hab. 

SAiirr-HiLAiRB>Du-HÀRCOUBT .  ch.-l.  de  C.  (Manche): 
à  14  k.  S.  0.  de  Mortain;  4080  n.  Collège.  Fabriques 
de  draps  et  de  toiles.  Bestiaux,  cire,  miel. 

SAlNT-HlLAIRE  'gboffrot).  F.  oboffrot. 

SAlNT-mPPOLYTE,  ch.-L  de  c.  (Gard),  à  28  k 


E.  du  Vigan,  près  des  sources  de  la  Vidourle;  4764 
hab.  Trib.  de  commerce,  église  calviniste.  Tanne- 
ries, mégisseries,  fabriques  de  gants  et  de  bas  de 
soie.  Fortifiée  en  1687  et  pourvue  d'une  garnison 
pour  contenir  les  Protestants. 

SAINT-HIPPOLTTE,  ch.-l.  de  C  du  dép.  du  Doubs, 
au  confluent  du  Doubs  et  de  la  Dessoubre,  à  30  kil. 
S.  deMontbéliard;  1126  hab.  Fabriques  d'outils,  da 
toiles  de  coton,  tanneries;  fromages.  Jadis  abbaye 
d'UrsuIines  et  chapitre  de  chanoines. 

SAIN1V-BIPP0LTTE,  bourg  du  Ht-Rhin,  à  18  kiL  N. 
de  Colmar;  2241  hab.  Ch&teau  fort.  Bonneterie,  pier- 
res de  taille,  tuileries;  mines  de  bouille  aux  envi- 
rons. Ane.  abbaye,  fondée  par  Fulrad  vers  760. 

SAINT-HUBERT,  primitivement  Andaùiy  v.  du 
Luxembourg  belge,  ch.-l.  de  c,  à  60  kil.  d'Arlon, 
dans  la  forj&t  des  Ardennes;  2400  hab.  Belle  église, 
restaurée  de  1840  à  1850  et  ornée  de  la  slatue  de  S. 
Hubert  par  G.  Geefs;  anc.  abbaye,  fondée  en  698, 
où  l'on  conservait  le  corps  de  S.  Hubert.  On  y  va  eo 
pèlerinage  pour  être  préservé  de  la  rage. 

SAINT-HUBERTI  (Cécile  clavbl,  dite),  célèbre 
cantatrice  française,  née  à  Tout  vers  1756,  m.  en 
1812,  débuta  à  l'Opéra  en  1777,  et  fit  le  succès  de 
plusieurs  des  opéras  de  Gluck,  de  Piccini  et  de 
Sacchini.  On  lui  doit  en  outre  la  réforme  des  cos- 
tumes de  l'Opéra,  qu'elle  rendit  conformes  à  la 
vérité  historique. 

SAINT-HYACINTHE  (Hyacinthe  cordoîwiek,  dit 
rHÉMiSEUiL de],  littérateur,  né  à  Orléans  en  1684,  m. 
en  1746,  servit  comme  officier  de  cavalerie,  fut  pris 
à  Hochstaedt  (1704)  et,  conduit  eu  Hollande,  passa  la 

f)lus  grande  partie  de  sa  vie  dans  ce  pays,  y  fonda 
e  Journal  littéraire  (La  Haye,  1713  et  années  sui- 
vantes, 24  vol.) .  Il  y  coopéra  à  VEurope  savante 
(1 7 1 8-20) .  De  ses  opuscules  assez  nombreux ,  le  plus 
rameux  est  le  Chef-d'œuvre  d'un  inconnUj  poème 
heureusement  découvert  et  mis  au  jour  par  le  doc- 
teur Mathanasiusj  La  Haye,  1714,  et  Paris,  1807, 
satire  du  pédantisme  des  commentateurs. 

SAINT-ILDEFONSE,  v.d  Espagne  (Séeovie),à6k. 
S.  E.  de  Ségovie  et  84  kil.  N.  0.  de  Madrid,  sur  le 
versant  nord  de  la  Sierra  de  Guadarrama;  5000  hab. 
Verrerie  royale  et  manuf.  de  glaces  ;  fabrique  d'acier. 
Près  de  St-lldefonse  est  le  superbe  palais  d'éié  de  lu 
Gra^fja  (F.  ce  nom).  —  A  St-Ildefonse  fut  signé  en 
1778  un  traité  entre  l'Espagne  et  le  Portugal,  et  en 
1800  lin  traité  qui  cédait  la  Louisiane  à  la  France. 
SAINTINE  (Joseph  Xavier  Boniface,  dit),  Httérâ- 
teur  français,  né  à  Paris  en  1798,  m.  en  1865  ;  se 
fil  connaître  dès  1823  par  des  Poèmes^  odes  et  épi- 
tres,  travailla  pour  le  tnéâtre,  et  donna  en  collabo-y 
ration  avec  M.  Scribe  plusieurs  vaudevilles,  parmi 
lesquels  V  Ours  et  le  Pacha  (1823);  a  donné  plusieurs 
romans  agréablement  écrits,  el  s'est  surtout  fait  un 
nom  par  Piccioïa  (1836,  souvent  réimprimé). 

SAINT- JACQUES,  hameau  de  Suisse,  à  la  porto 
de  Bàle,  où  1600  Suisses  résistèrent,  en  1444,  à 
22  000  Français,  commandés  parle  dauphin  de  France 
(depuis  Louis  XI)  :  ils  se  firent  tous  tuer,  àl'exwp' 
tion  de  10.  On  appelle  encore  Sang  des  Suisses  le  ^\ti 
récolté  sur  les  coteaux  oCi  se  livra  la  bataille. 

SAINT-JACQUES  DB-COMPOSTELLE.  F.  SANTIAGO. 

SAINT-JACQUES  (Ordre  de).  V.  Jacques. 

SAiNT-JACQOES-nE-LA-BOucHtRiE  (Tourde),  tourd?* 
54-  de  hauteur  qui  s'élève  au  milieu  de  Paris,  àl^ 
rencontre  du  boulevard  de  Sébastopol  et  de  la  rue  de 
Rivoli,  fut  bftlie  de  1508  à  1522  pour  orner  le  por - 
tail  d'une  église  de  St-Jacques,  auj.  démolie.  P»?^ 
cal  fit  du  haut  de  cette  tour  ses  premières  expériea  ^ 
ces  sur  la  pesanteur  de  l'air.  Après  la  Révolution  -^ 
elle  servit  longtemps  de  fabrique  de  plomb  de  ch*«f^5 
Rachetée  en  1836  par  la  viUe  de  Paris,  eîl«»*!S 
complètement  restaurée  ;  elle  est  surmontée  a  ud^ 
statue  colossale  de  S.  Jacques  et  offre  au  rex'<i«  -- 
chaussée  une  slatue  de  Pascal. 

SAINT-JAHES,  ch.-l.  de  cant.  (Manche),  àl8lr. 
S.  d'Àvranches;  3270  hab.  Jadis  vicomte. 


S^-JEA 


—  1669  — 


S^-JUS 


SAINT-JEAN,  T.  et  port  de  rÂmérique  sept.(Nouv.- 
Brunswick) ,  à  Pembouch.  d'une  riv.  de  même  nom  ; 
15  000  h.  Port  franc  ;  commerce  actir. 

SAINT-JEAN,  ch.-l.  de  rHe  d'Antigoa  (Petites-An- 
tilles anglaises) ,  sur  la  côte  N.  (X  )  de  10  à  15  000  h. 
Bon  port;  3  forts.  Commerce  considérable. 

SAINT-JEAN,  ch.-l.  de  rtle  de  Terre-Neuve,  sur  lar 
côte  au  S.  E.;  12000  h.  Bon  port.  Brûlée  en  1846. 

SAiNT-JBAN,  une  des  îles  Vierges  (Antilles  danoi- 
ses), à4  k.  E.  de  St-Thomas,  par  67'  0*  long.  0.  ;  12  k. 
sur  5  ;  6000  hab.  Port  vaste.  Établissement  de  frères 
Voraves.  Occupée  en  1671  par  les  Danois,  TUe  a  été 
ouverte  en  1834  au  commerce  de  toutes  les  nations. 

SAiNT-JBAN-n'ACRE,  V.  de  Syrie.  F.  acre. 

saint-jban-d'anoélt,  ch.-l.  d'arr.  (Charente-Inf.), 
sur  la  Boutonne,  à  60  k.  S.  E.  de  La  Rochelle  ;  6392  h. 
Trib.  de  1**  instance  et  de  commerce,  collège,  société 
d'agriculture.  Fabrique  de  poudre  et  de  gros  souliers 
dits  de  Niort f  dépôt  d^étalons,  grand  commerce  d'eau- 
de-vie  dite  de  Cognac  j  et  de  bois  de  coostruction. 
Cette  ville  envoya  en  1789  aux  Ëtats  généraux  Re- 
gnauld,  dit  de  Saint-Jean-d'Ànaélyy  à  qui  elle  a 
érigé  une  statue  eif  1863.  —  La  viUe  se  forma  autour 
d'un  monastère  fondé  par  Pépin,  roi  d'Aquitaine. 
£Ue  obtint  une  charte  de  commune  en  1204.  Char- 
les V  étendit  ses  franchises,  pour  récompenser  sa 
fidélité  pendant  les  guerres  avec  les  Anglais.  Elle 
adopta  le  Protestantisme  au  xvi*  s.,  fut  prise  en 
1569  par  le  duc  d'Anjou  (Henri  III),  et  en  1621  par 
Lonis  XIII,  qui  rasa  ses  fortifications. 

SAiNT-JEAN-nE-BouRNAT,  ch.-l.  de  caut.  (Isère),  sur 
laVéronne,  à  18kiL  E.  de  Vienne;  3501  h.  Toile  à 
voiles,  draps  croisés;  grains,  bestiaux,  volailles. 

SAiNT-JBAN-DB-BRÉVELAT,  ch.-l.  de  cant.  (Morbi- 
han), à  28  kil.  S.  0.  de  Ploêrmel;  2509  h. 

sjUNT-JBAN-nB-DATE,  ch.-l.  de  caut.  (Manche),  près 
da  la  Vire,  à  15  kil.  N.  de  St-LÔ;  283  h. 

sjanT-JBAN-DE-LOSNE,  ch.-l.  de  cant.  (Côte-d'Or), 
sur  la  r.  dr.  de  la  Saône,  à  sa  jonction  avec  le  canal 
de  Bourgogne,  et  près  de  Tembouch.  du  canal  de 
Monsieur,  à  43  kil.  N.  E.  de  Beaune;  1860 h.  Trib. 
de  commerce.  Grand  commerce  des  produits  du  pays  : 
nns,  fers,  bois,  charbon,  briques.  Patrie  de  dom 
Martène.  Cette  ville  a  soutenu  deux  sièges  célèbres, 
l'an  en  1273,  l'autre  en  1636  :  dans  ce  dernier, 
4000  citoyens  et  50  soldats  tinrent  contre  50  000  Es- 
pagnols et  Allemands,  et  les  forcèrent  de  se  retirer: 
a*où  le  surnom  de  Belle  Défense  donné  à  la  ville. 

SAIAT-JEAN-DB-Luz,  ch.-l.  de  caut.  fBasses-Pyré- 
aées),  à  18  kil.  S.  0.  de  Rayonne,  au  lond  du  golfe 
de  Gascogne;  2793  hab.  Port  vaste,  mais  qui  s'en- 
sable; fort,  batteries.  Ëcole  de  navigation.  Poche  de 
de  la  sardine  et  du  thon.— C'est  dans  cette  ville  que 
fut  célébré  le  mariage  de  Louis  XIV,  en  1660.  Il  y  eut 
près  de  U  plusieurs  engagements  entre  les  Français 
et  les  Espagnols  en  1793  et  1813. 

SAINT-JEAN-DB-MAURIBNNE,  ch.-l.  d'arr.  (Savolo) , 
à  50  kil.  S.  de  Ghambéry ,  sur  l'Arc  ;  3254  h.  Evêché. 
Station  de  chemin  de  fer,  jardin  botanique.  Fabriques 
de  fromages;  commerce  de  transit.  Cette  ville,  anc. 
capit.  du  comté  de  Maurienne.  fut  prise  par  les 
français  au  commencement  de  la  Révolution  et  de- 
vint ch.-l.  d'arr.  dans  le  dép.  du  Mont-Blanc. 

SAIXT-JBAN-DB-MONTS,  ch.l.  de  c.  (Vendée),  près 
de  l'Océan ,  à  54  k.  N.  0.  des  Sables  d'Olonne  ;  402 1  h. 

SAiirr-ijBAN-DE-soLBTMiEux,  ch.-l.  de  c.  (Loire), 
à  12 kil.  S.  de  Montbrison;  1325  hab. 

SAiNT-jBAN-DiHGARD,  ch.-l.  de  cant.  (Gard),  dans 
les  Cévennes,  à  22  kil.  0.  d'AUis;  4240  hab.  JSIglise 
calvinbte.  Filatures  de  soie,  bonneterie  de  soie.  Aux 
•QT.,  mines  de  houille  (àSénéchas  et  Portes). 

8AmT-jKAN-EN-R0YANS,  ch.-l.  de  ca^t.  (Drôme), 
surlaUonne,  &35  kil.  E.  de  Valence;  2563  h. 

SAmT-^EAN-piBD-DE-poRT,  Jifiuï  Pjtrenœiu,  ch.-l. 
Je  cant.  (B.-Pyrènées) ,  au  pied  des  Pyrénées,  sur  la 
^.^▼e,  à  41  kil.  0.  de  Mauléon;  1999  hab.  Place  forte, 
otadelle  (bâtie  en  1680).  Commerce  de  laines  et  d'a- 
garic. —  Fondée  en  716,  cette  ville  appartint  long- 


temps à  l'Espagne  et  fut  la  capitale  de  la  Basse-Ka- 
varre,  dont  elle  suivit  le  sort;  elle  a  été  cédée  à  la 
France  par  le  traité  des  Pyrénées  (1659). 

SAINT-JKAN-DB-NICARAGOA.  F.  NICARAGUA. 
SAINT-JEAN-n'ULLOA.  F.  VERA-CRUZ. 

SAINT-JEAN,  noble  famille  anglaise,  d'où  sortit  le 
fameux  Bolingbroke,  a  pour  chef  Olivier  St-Jean,  de 
Bletsho,  dans  le  comté  d'Oxford,  qui  fut  fait  baron 
par  Elisabeth.  F.  boungbrokb. 

SAINT-JEAN  (CHRâTIENS  de).  F.  CHRÉTIENS. 
SAINT-JEAN-DB-JËRUSÀLBM  (Ordre  de).  F.  H08PITA-* 
LIER5  et  MALTE. 

SAINT-JEOIRE,  ch.-I.  de  c.  (Hte-Savoie) ,  dans 
l'anc.  Faucigny,à  8  k.  N.  E.  de  Bonneville;  1765  h. 
Clouteries,  marché  de  mulets  et  bestiaux. 

SAINT-JOUAN,  ch.-l.  de  c.  (Côtes-du-Nord) ,  à 
22  kil.  S.  0.  de  Dinan;  722  hab. 

SAINT- JULIEN,  ch.-l.  de  c.  (Jura),  à  34  kiL  S. 
dé  Lons-le-Saulnier:  773  h.  Élève  de  mulets. 

SAiNT-JUUEN,  bg  de  la  Gironde,  à  4  k.  S.  de  Pauillac, 
sur  la  r.  g.  de  la  Gironde;  1400  h.  Vins  renommés. 
Maisons  de  campagne  élégantes.  Château  de  Beyche- 
velle  (corruption  de  Baisse-voile)  ^  qui  percevait  jadis 
un  péage  sur  tout  navire  remontant  à  Bordeaux. 

SAINT-JUUEN,  ch.-l.  d'arr.  (Hte-Savoio),  à  30  k.  N. 
d'Annecy;  1482  h.  Anc.  ch.-l.  de  l'intendance  sarde 
de  Carouge.  Il  y  fut  signé  plusieurs  traités  entre 
le  duc  de  Savoie  et  la  république  de  Genève. 

SAINT-JUUEN-DB-CHAPTBOIL,  ch.-l.  doc.  (Hte-Loire), 
à  13  kil.  E.  du  Puy;2678  h.  Vieux  château. 

SAiNT-juuEN-DB-YOUVANTES,ch.  -l.do  0.  (Loire-thf.), 
à  14  kil.  S.  E.  de  Chateaubriand;  2007  h.  Étang. 

SAiNT-JUUEN-Du-SAULT,  ch.-l.  de  C.  (Yonne) ,  à  1 1  k. 
N,  0.  de  Joigny;  2331  hab.  Acier  poli,  draps  com- 
muns, tanneries,  moulins  à  tan. 

SAINT-JDUEN-EN-JARRBST.  bg  du  dép.  de  la  Loire, 
sur  le  Gier,  à  15  kiL  N.  £.  de  St-£tienne;4058  hab. 
Forges,  armurerie. 

saint-juuen-l'ars,  ch.-l.  de  c.  (Vienne),  à  14  kil. 
E.  de  Poitiers;  1106  hab.  Tuileries,  briqueteries. 

SAINT-JUNIEN,cb.-l.dec.(Hte-Vienne).à  11  kiL 
N.  E.  deRochechouart,  sur  la  Vienne  et  la  Glane; 
6795  h.  Collège.  Belle  église,  renfermant  le  tom- 
beau du  saint  et  une  chapelle  de  la  Vierge,  que  Louis 
XI  vint  visiter  en  pèlerinage  en  1464  et  1465.  Gants, 
chapeaux,  couvertures  de  laine  et  coton,  porcelaine, 
poterie.  Mulets,  chevaux. 

SAINT-JUST  ouTUSTB,  monastère  d'Hiéronymites, 
en  Espagne  (Estramadure) ,  à  40  kil.  env.  de  Placen- 
cia.  C'est  là  que  se  retira  Charles-Quint  après  son 
abdication  (1556). 

SAiNT-JDST-BN-CHAUssÉB,  ch.-l.  de  C.  (Oiso),  sur  lo 
chemin  de  fer  du  Nord,  à  16  kiL  N.  de  Glermont- 
en-Beau vaisis;  1745  hab.  Il  tire  son  nom  d'une  de 
ces  anciennes  chaussées  dites  de  BmnàunU. 

SAiNT-JusT-BN-CHBVALBT,  ch.-L  de  C.  (Loiro) ,  à  27 
kiL  S.  0.  de  Roanne;  2536 h.  Aux  env., plomb,  beau 
marbre.  —  On  trouve  dans  le  même  département 
deux  autres  villes  de  même  nom  :  St-Jwt-tck-Pendue 
(3082  h.) ,  et  St-Just-sur-Loire  (2237  h.). 

SAINT-JUST  (Antoine),  fameux  conventionnel»  né 
en  1768  ou  1769,  àDecize,  était  fils  d'un  ancien  offi- 
cier. Apeine  sorti  du  collège  et  plein  des  souvenirs  des 
républiques  anciennes,  il  adopta  avec  enthousiasme 
les  principes  de  la  Révolution ,  fut  député  en  1792  à 
•la  Convention  par  le  dép.  de  l'Aisne,  s'y  fit  remar- 
quer par  l'exaltation  de  ses  opinions,  surtout  dans 
le  procès  de  Louis  XVI,  contribua  puissamment  à  la 
mort  de  ce  prince,  à  l'établissement  de  la  républi- 
que et  à  la  concentration  de  tous  les  pouvoirs  dans 
la  Convention;  se  lia  étroitement  avec  Robespierre, 
eut  part  au  mouvement  du  31  mai  contre  les  Giron- 
dins, entra  au  Comité  de  Salut  Public,  et  fut  un  de 
ceux  c[ul  organisècent  le  régime  de  la  Terreur;  alla 
en  mission  avec  Lebas  à  l'armée  du  Rhin,  où  il  or- 
donna une  foule  d'exécutions,  mais  où.  en  môme 
temps  il  exalta  les  courages  ;  devint  président  de  la 
Convention  au  19  février  1794,  se  chargea  des  rap- 


S^-t/tfi 


—  1«^?0 


S^^IlOfi 


porto  opAtre  see  eollèguet  Danton,  Sémult  de  Sé^ 
ohellM  et  Camille  Desmouline,  qm  turent  eniFoyés  i 
la  mort,  dérenditpresque  seul  Robespierre  au  9  ther- 
midor, fui  ORYetoppé  dene  sa  oondamnation  et  périt 
avec  lui  sur  réchafaud.  St-Just  euJtivait  la  poésie;  il 
avait  publié  dès  nS9  un  poSme  en  20  obants,  Or- 
gant.  Ob  a  de  lui  :  Esprit  dé  ta.  RévoUitton,  \J9\ , 
nombre  de  Ravporti  et  d^OpwÛMM,  des  Leitres  et 
autres  écrits  (aans  \e  Rewm  éê»papiert  smsis  €h»M 
Robespierre).  Ses  OEuvr^  poUUques  ont  été  réunies 
en  16B4.  E.  Fleury  a  donné  sa  JHe,  1^1. 

SAINT' JUST  (GODARD  d'aucourt,  dit  de),  littérateur^ 
Bé  en  }TTO  à  Paris,  fei.  en  18t6,  IHe  d'un  fermier 

Îrénéral  qui  lui-même  cultivait  les  lettres,  a  oooipogé 
e  poème  de  plusieora  opéras  comiques  qui  ont  eu 
beaucoup  de  succës  :  le  Calife  de  Bagdad.  Jean  de 
PariSy  etc.  Le  recueil  de  ses  OBuwres  a  été  donué  par 
lui-môme,  Paris,  1826,  2  vol.  in-8. 

SAINT-&ILDA,  la  plus  oocid.  dee  tles  Hébpidel, 
par  W  40*  long.  0.  57-  SO*  lat.  N.,  au  S.  0.  de  !11e 
Lewis,  ^éi^ile  et  presque  iu habitée.  Ruines enti(}ue&. 
SAiffT'LAMBfiltT  (Ch.  François,  marquis  de), 
poète,  né  en  1717  à  Vézeliseen  Lorraine,  m.  en  1803, 
servi!  d'abord  dans  les  gardes  lorraines,  s'attacha  au 
roî  Stanislas  retiréen Lorraine,  connut  à  Nancy  Mme 
Ou  Chârtfilet,  à  laquelle  il  inspira  une  vive  passion, 
M  la  campagne  de  Haooviie  en  1756.,  venonca  l'an- 
née suivante  à  l'état  militaire  pour  se  vouer  aua  let- 
t^MS,  vini  à  Paris,  où  il  se  lia  bientôt  avec  les  philo- 
sophes, travailla  à  VBneyelopédie^  fit  en  môme  temps 
des  varsqui-eupentdu  succès,  publia  en  1765  le  poftme 
des  Saisons,  îvA  reçu  à  l'Académie  en  1770,  se  vêtira 
pendant  les  tfoubles  de  la  Révolution  à  Eaubenne, 
près  de  Montmorencv,  et  y  passa  se$  deroièfes  an« 
nées  dans  la  société  de  Mme  d'Houdetot,  son  amie. 
Ift  poème  des  ^^ons,  beaucoup  loué  lorsqu'il  parut, 
seoférme  en  effiat  de  grandes  beautés  et  se  place 
parmi  nos  meilleurs  poèmes  descriptifs;  mais  ce  n'en 
est  pas  mains  un  ouvrage  froid  et  monotone.  On  a  en 
outre  de  St^-Lambert  des  Poésies  fugitfivts ,  un  petit 

Sofcne,  le  Jfwu'ii  st  le  Soir,  des  CoMm  en  prose,  des 
'a6lcf  onentaieê ,  des  MémoÎTes  sur  BoUngbroke 
(4  T96) ,  en fifn  le  Ctuéchisme  universel  ou  Pûncipe»  des 
mmwrs  ekex  toutes  les  futtions  (1798-1^1  )«  ouvrage 
ptiilosephique  trop  vanté  nmbu  dee  doctrines  d'Hel* 
"VÔtMie,  St-Lambert  y  proche  une  moraJeioutn  égoïste, 
fondée  uniquement  sur  Tintérôt  bien  entendu. 

SAflfT-LAUHBNTOe),  grand  fleuve  <ie  TAménque 
sept.,  sort  de  Textrémité  N.  £.  du  lac  OntM^o,  sé- 
pare le  Ht-Canada  de  l'fitat  de  New-York,  traverse  le 
Bas-Canada,  et  se  jette  dans  le  goUe  3t-Laureat  à 
YO.  de  IMle  Antioostâ,  entre  le  eap  du  Chat  et  celui 
des  monts  Pelés,  après  un  cours  d'env.  1000  kil. 
8en  lit,  extrêmement  large,  varie  de  800  à  3000*,  et 
forme  comme  un  lac  en  quelque»  etidroits;  le  volume 
d^eau  qu'il  pone  à  la  mer  est  immense  :  car  il  réu- 
nit les  eaux  des  cinq  grands  lacs  (Supérieur,  Huron, 
Hiohigao,  l&rié,  Ontario),  dont  il  n'eet  réellement 
ouela  continuation.  Ses  affluents  pnncipauK  sont  : 
a  droite,  le  Richelieu,  le  SlrPranoois  et  la  Chaudière, 
à  ga4ieiie,  le  Rideau,  l'Gttawa,  le  Seguanay,  la  8t- 
Mauriae.  Johnstown,  OUawa,  Montréal  et  Québec 
aoat  les  aeules  villes  importantes  qu'il  arrose.  Il  est 
Iraveraé  à  Québec  par  un  pont  gigantesque,  le  poni 
yiclonta,  œuvre  de  Robert  Stephenson.  JaoquesQaiv 
tior  MDMnta  le  premier  ce  fleuve  jusqu'à  Montréal 
(1&%) ,  et  lui  donna  le  nom  qu'il  porte  encove  auj. 

aam&j^URBNT  (Golfe),  golfe  formé  par  l'Ooéan 
Atlantique,  sur  la  cote  E.  de  la  Nouv. -Bretagne,  entre 
k  Canada  à  l'O.,  le  Nouv-Brunswick  au  S.,  111e  de 
Tem-Neuve  à  l'E.et  le  Labrador  au  N.  0.,  doit  son 
Bom  au  fleuve  St-Laurent ,  qui  s'y  jette  par  un  large 
eatuaire.  :il  renferme  les  Iles  d'Aniicosti,  de  St-Jeaa 
0t  de  la  Madeleine. 

SAiîfi^LAnREiiT*nB<CBROAn«,  bg  des  PyrénéesnOr., 
à  29  k.  8.  0.  de  Côret,  à  la  source  du  Tech  ;  2173  h. 
Qlottleinet,  forges.  Exportation  de  velours-d' Amiens, 
de  rouenntiiea.  Abeilles,  beetiauz. 


8AmT^i4mmiT*]n*cHAiM«seBT,cb.-l.  éei>.(MAM), 
i  39  k.  0.  4e  Lyon;  }7Dd  h.^FiiaAttras. 

SAiNT-LAURENT><euR-eoiwB.oh.-l.diB>ci  ^o- Vienne), 
sur  la  Gorre,  à  1 1  k.  S.  1.  de  Rooheebouartv  2irtOh. 

SAiMT-LAi(mENT-D«'iiÉDoc.  cli.'-L  de  oast.  (OÎMode), 
à  lôk.S.E.deLesparre;  Sl^n.Bon  via^,  poik,  goudron. 

SAiNT'-tAVMiNT-JW-FONT,  ch.-'l.  de  ofvnti  ^sènel.  à 
5  kil.  N.  B.  de  Voiron.  surleGmer^Mont,  dans  une 
contrée  sauvage ,  à  33  k.  N.  de  Grenoble ,  176*1  bab. 
Près  de  là,  au  S.  B.,  est  la  Gvanderehartreufia. 

SAJNT'-LAURBNVHBN'^ftAMMrAuc,  oh.-tL  ùo  0.  (iura), 
à  24  k.  N.  E.  de8t-<^ttde;  lS58'h.  Hourbiàrea.  Sofw 
logerie,  quincaiilterie:  miel  et  froMages  renoatmés. 

SAINT-LAZARE,  hvisafo^deg^lrmêni,  pntite 
Ile  de  l'Adriatique  j  d^ns  les  lagunes  de  Venise, k  4 
k.  3.  B.  de  cette  ville.  Jusqu'en  1694,  oeftte  tic  eut 
un  hôpital  pour  les  lèpfeuic  :  d'où  son  aom.  Cédée 
en  1717  à  la  CongrégMion  des  MekfaiiafTialea,  aile 
est  devenue  un  centre  de  propagation  aposiolique 
ponr  l'Asie  et  dMnslvuotion  pour  la  iMtiea  aané^ 
nienoe.  Imprimerie  aetiw,  d'oA  sortent  un  graad 
nombre  d'ouvrages  destinés  à  répandre  en  Orient  la 
civilisation  moderneetla  loi  oathblique;  ma^iftque 
bibliothèque,  où  se  tnoufwent  plus  de  liOO  aana-i 
scrits  arméniens,  la  plupart  inédits  el  du  plue  haut 
intérêt  pour  l'histoire, 

SAINT- LAZÀRB  (Ordrt  de).  F.  lacarb  <8.); 

SAIffT-LfiGER  (uBRCiBR  de).  Y.  iiBMaEi. 

8AWT-LÊQ8BtS0llS.BBUV«A(Y,  ch.-l.  de  caot 
(Saône-et-Loire),  à  Id  k.  0.  d'Aulun;  1366  b.  Bois. 

SAIfrr*tfiOI9rARD*IJtpiyOilfJl£,  ck.-l.  den.  (Hle- 
Vienne,  à  23  kil.  B.  de  Limoges;  ÔIOÔ  hab.  eadis, 
couvertures  de  laine,  mai^ineto  àouivre,  ahaudrou' 
nerie,  poroelaine.  CeUe  «ville  tire-aan  nom  de  &  Léo- 
nard, qui  y  fonda  un  monaetàre  au  vj^  fi.  Pairie  de 
Gay-Lussac  —  PKee  par  lesCalviaistaeen  1&7^,  mais 
bientôt  reprise  par  ses  habitants. 

SAfNT-LBU,  ST-LBa-myBRHT  ou  BAfOIitolf^-STfSKJ. 

vge  de  8eino-ot-J(Mse,  k  ê  kil.  N.  0.  de  Montmorency; 
IBOO  h.  On  y  voyait  avant  1830  un  beau  ohètaiu, 
avec  parc  magnifique,  qui  appartint  à  la  maisof 
d'Oriénne,  ;)uis  au  roi  Louis  Bonaparte,  le«ir*inl  après 
aon  abdication  prit  le  nom  de  Comte  de  SP-liou ,  eor 
fin  au  prinoe  ae  Coodé  (depuis  duc  de  Bourboa), 
qui  le  ligua  à  Mtne  de  Feuehèœsi.  Vnndu  par  lois 
en  1842.  L'église  contient  les  restas  ée  Louis  BqaA" 
parte,  roi  de  Hollande,  et  ceuix.de  Gharleafiso^ 
parte,  ehef  de  la  famille. 

SAjaT-LBO-D'EssiiBËiit,  Vga  du  dép.  dePOise,  à  12 
k.  0.  de  Senlis;  1200  b.  Antique  égbse,  marquant  la 
transition  du  style  roman  au  gotfaiqiie.  PieireA  bâtir. 

SAIWT'LIBICR,  oh.-l.  de  cant.  (Ariége),  euT  leSai> 
lat,  à  2  kil.  N.  0.  de  8t^Girxme;  1166  n.  Bépftt  de 
mendicité,  «r*  Cette  ville,  appelée  jadis  Àustrta,  fut 
la  capit.  des  Ccneorrani.  BUe  eut  kngteaaps  desivè» 
ques,  qui  jusqu'au  xii* ti.  portèrent  le nomd'évêqnes 
a*Àustria  :  le  plus  célèbre  toi  &  U;ûer  <m.  eo  7^1). 

SAIf^TrLÔ,  JKrtodiirum  ou  Briovetra,  puis 5.  Itoeidi 
fanum,  ch.-l.  d'arr.  (Manche^,  sur  la  Vire,  à  2B7  k. 
0.  de  Paris;  9810  hab.  Trib.  de  l**  ioal.  et  de  oom* 
merce,  collège,  école  normale  primaire,  bibiiolii., 
musée.  Chemin  de  fer,  bea«  pont,  beUes  planes, 
église  ogivale  de  N«.-Dame>  du  xv*  6.,  égtieeromane 
de  Ste-Croii,  du  xi*.  Haras;  drapa,  serges,  basiv, 
coutils.  Patrie  du  card.  Dunerron ,  de  l'astronome  lA 
Verrier.  Cette  ville  porta  d'abend  le  nom  de  Bauafio- 
VAhbé,  Elle  reçut  son  nom  actuel  an  souvenir  oa 
S.  Lô,  évoque  de  Coutances  awiiv*a.,  qui  y  avait 
une  égliee.  Footîfiée  par  Cbarlemagna,  elle  fut  rasée 
par  RoUon,  rétablie  en  1096  paf  Henri,  ftls  de  Gnil' 
laume  le  Conquérant,  prise  par  Pbili{)pe'ADgu5te  en 
1203,  par  las  Anglais  en  1346,  et  nepnse  par  leoon- 
nêtable  de  Riobemont  en  1449.  Bile  eut  encore  beaU" 
coup  à  souffinr  pendant  les  gueeree  de  Religion. 

SA1NT»^L(N71£,  vtillage  du  dép.  éà  la  Ifoidle,  oant. 
de  Bitoba,  à  30  k.  S.  S.  B.  de  Saereguemmes;  809^ 
Imnorlante  cristaUeria,  qui  dAta  de  1767;  ' 
ateliara  et  usines  à  viepsui. 


S^-MA» 


—  ie7i  — 


S'^-^MAR 


gaflibie.  eh.-L'dtsétafaliflteoMBlt  mnçaiB  au  3éii6<- 
g^  «1  i%  Vmnooà.  d%  St^LauU,  daa»  une  tle  de 
Aom  foncée  per  le  Sénégal,  à  16  kO.  de  l'em^ 
■ra  d«  fleuTpe  ;  9662  hah.  Réaidence  du  gouiver* 
'général,  d*on  préfet  aiXMtolique  ;  ecur  impériale, 
civil  et  crimmel.  Bntaefidt  da  œaiaieroe  de  la 
cotanie  :  le  eommeroe  y  ooaaiateeiirlouteftgbxDiBeB 
et  en  aracbidee.  Climat  mal^a. 

mLXKT^unnSy  v.  de»  Stat»«Unii  (IfiMouti)  ^  sur  le 
IHaaisaipi,  à  rembottchure  de  l'Ohio,  à  190  kii.  0. 
de  JellènoD,  dans  use  situation  admirable  peur  Je 
coaaaerw:  100000  b.,  la  plupart  Français  d*ongtne. 
Etècbé  oaïUioliqcie,  covr  aaprème,  irniversité,  dirigée 
iMH»  lea  Jésoitefl;  écele  de  médeeine;  musée  et  bi» 
nlkitlÏAqiie.  Oommeree  considérable,  chantiers  de 
cooetraotieii  ponr  la  marine  à  vapeer.  Oatte TiUe,  fon- 
dée es  1164  par  des  Français  «  grandit  chaque  jour. 

8AIHT-L0DIS,  rîv.  dwÂtata^ms,  se  ferme  danale 
territoire  du  Nord-Ouest,  non  loin  des  sources  du 
Miasâsaipi,  coule  au  S. ,  puis  à  l'B. ,  et  se  jelie  dans  le 
lao  Supérieur,  perla  baie  la  plus  occid. ,  appèa^oa  cours 
d%wireo  3S0  le.  Cest  le  commencement  de  cet  im- 
manee  œore  d'eao  qui  ,traversant  les  lacs  Supérieur, 
fluron,  firiéfOntar  io,  forme  enfin  le  fleu  veSIrLattrent. 

fiADÎT-LOBlfr  (le  P.  Pierre  de),  peMe>  né  en  1626 
an  Yalréas  (Yauduse),  m.  en  1664,  quitta  le  monde 
après  aroir  vu  enlever  par  la  petite-féeola  «ne  de- 
moieelle  qu'il  aimait  et  quHl  allait  épouser,  entra 
dans  OB  eouvent  de  Carmes  près  de  Marseille  et  com- 
posera  Tbonneur  de  Ste  Madeleine,  patronne  de  la 
femme  qiiil  avsit  aimée,  un  poème  en  12  livres  :  la 
Jfoydolndeou  Madeleine  au  désert  de  la  SU^Ba^ime 
(en  Fvovenoe),  qui  parut  à  Lyon  en  1668.  Il  entreprit 
pKistard  un  autre  poème  du  même  genre,  VÉliade, 
dent  lehérosétait  le  prophète  Eiie,  fondateur  présumé 
de  Tordre  des  Carmes:  ce  second  ouvrage  n'a  pas  été 
imprHiié.  Ces  dedx'  poèmes  sont  des  cbefs^'oeuvre 
de  riéJoule;  on  y  trouve  les  métaphores  les  plus  bor» 
lea^^es,  le  style  le  plus  ampoulé.  Le  P.  de  St^Louis 
étati  ausei  un  grand  faiseur  d'anagrammes. 

SAOCT-LOVIg  (Ordre  de).F.Louis  (Ordre  de  sr-^. 

»4iirp~L0Uis  (Institut  de).  V.  sainikiya. 

f^KT-LOUP,  oh.-l.  de  cant.  (Deux-Sèvree),  è  17 
kil.  N.  B.  de  Parthenay;  1547  h.  Vins,  laines,  mou- 
tons. TiÛe  bien  située,  au  confluent  du  Thoué  et  du 
CébroQ.  Jadis  on  y  voyait  un  superbe  château,  con- 
struit sotts  Louis  Alll  par  le  cardinal  de  Sourdls. 

SAiirr-LOCP-suR-eBMousB,  ch.-4.  dec.  (Hte-SaOne), 
sur  la  Sémouse,  au  pied  des  Vosges,  à  29  kil.  N.  0. 
de  Lure;  2533  h.  Kirsoh,  chapeaux  de  paille. 

ft41iir-i.UC  (  Franc,  d'sspiiiay  de),  gentilbonmie 
normand,  avait  été  un  des  mignons  oe  Henri  III,  qui 
le  nomma  gouverneur  de  la  Saintonge.  Tombé  en  dis- 
grèoe  pour  avoir  rév^é  une  intrigue  amoureuse  du 
loi,  il  suivit  le  duc  d'Anjou  dans  les  Pays-Bas.  Ren- 
tré en  Praoce^  il  défendit  Brouage  en  Samtonge con- 
tre les  Calvinistes  et  fut  pris  à  Coutras.  U  servit  de^ 
puis  Henri  IV,  qui  le  fit  grand  mattre  de  Tartillerie; 
il  fut  tué  en  1S97 ,  devant  Amiens. -^Timoléon  de  St- 
LoQ,  son  fils  (1580-1 644).  hérita  du  gouvt  de  Brouage, 
suivit  SuUy  dans  son  ambassade  en  AngLeterpe,  se 
siga^  contre  les  Rochellois,  ftit  vice-amiral,  lieu- 
tenant général  de  Guyenne  et  maréchal  de  France. 

SAINT-LCC  (Académie  de),  école  de  peinture  fon- 
dée à  Rome  au  zvi*  a.  par  le  Mtusiano,  et  ainsi  nom- 
mée en  l'honneur  de  S.  Luc,  auquel  on  attribuait  le 
talent  de  la  peinture,  fut  réunie  en  1676  à  l'école  de 
peinture  fondée  par  Louis  XIV. 

8AfNT-|.YS,  ch.-l.  dec.  (Hie-Garonne).  à  16 kil. 
N.  0.  de  Muret;  1533  h.  Chanvre,  lin,  toile. 

SAINT-MACAIRfi,  ch.-l.  de  cant.  (CHrende),  sur 
la  r.  dr.  de  la  Garonne ,  à  16  k.  0.  de  la  Réole;  1381  b. 
Station.  Vin  rouge.  Ane.  viUa  gallo-romaine  du  nom 
de  Ligena^  puis  abbave  de  Bénédietine.  La  ville  fut 
saccagée  par  les  Calvinistes  en  1662. 

SAINT-MAIXENT,  ch.-l.  de  cent.  (Deux-Sèvres), 
àiakU.  N.  E.  de  Niort^  3927  hab.  Vffle  murée;  on 


y  Bemaeque  2  églises  supraoaéea.  Serses,  fsutiw 
vernis,  eXa,  Commeroe  de  Mé,  mulets:  ano.  àépèt 
d'étalons  (supprimé  en  1868).  ^  Cette  ville  ae  forma 
autour  d'une  abbaye  que  S.  MaïBeiit  gouvernait  au 
v«  a.  ;  elle  obtint  une  oharta  de  commune  en  1448. 
Au  ivif  s.,  elle  embrassa  la  Réforme  aiveo  anteup* 

SABIT-lfALOt  ÂlUcù,  puis  Jfooiovtopo/ts^  ob.-L 
d^arr.  (Ille-et- Vilaine),  à  70  kiL  N.  0.  de  RaDnea; 
10886  nab.  Trib.  de  l'«  inat.  et  de  oorameite;  eol« 
lége,  école- de  navigation.  Cette  ville  est  eur  on  ve^ 
char,  dans  k  pnssqu'lle  d'Aron,  qui  est  liée  au  ces» 
tineot  par  une  digue  superbe  de  800^.  dliele  A'Hus. 
Port  gùiod,  sûr,  mats  de  dii^oika  aooea;  le  flux  y  at* 
teint  une  des  plus  fortes  bauteure  connues  (15*  aa- 
dasflis  de  la  hasiemec).  Marine  mardiande  trôe^dé- 
veloppée:  pèche  de  la  morue,  expéditiens.pauPl^neo 
Neuve.  Clûntiera  de  aoQstruotion,  amaDal;  baina  de 
mer.  Bntvepén  de  données  oolMiiaieset  de  sel.  IKurail- 
lee:  tours  <Vv4SK'en»frv9iiaet£ojtdor;beiles.prome- 
nades,  envixonadéliaiBMDU  Patrie  de.Jae9ifeB.Gartier, 
de  Duçpuayi>TreusB^qui  y  a  une  statue,  del.a  Bour- 
donnau,  Maupertuis,  Lataetdria,  Sunsouf ,  ChAtaau- 
briaad,  dont  on  voit  le  tombeau  sur  le  rocber  du 

Grand-Béf  Breuseaia,  La  Mennais -  Fondée  au  viu^a. 

par  lesbabitantade<%iia)^^l«e(li«^m),  deat  lea  rui- 
nes se  voient  encore  au  S.  de  St-Mâlo,  ealte  ville  fut 
ainsi  nommée  de  son  1*'  éeèque  (Maolou^.  Kilo  Ait 
bombardée  par  les  Anglais  en  VCSS^,  1695  «t  1758- 
1 759.  Cest  à  St-M aie  que  ae  fonne  lâx>>mpagaie  fran- 
çaise des  làdes  :  oette  ville  était  si  prospère  que 
l'es  hahitanu  offrirent  e&  1711  à  Louis  XIV  se  mil- 
lions pour  soutenir  la  guerre.  On  oonnaH  la  singu- 
lière patrouille  que  lea  Ifalouins  faisaient  Aiire  au- 
trefois autour  de  la  ville  par  uq  oertsta  nombre  de 
dogues  qu'on  lâcbait  à  l'entrée  de  obaque  nuit. 

SAiiiT*MâL0*f)i^i4A-LAjiiHi,  ch.*L  de  c.  (Mandie), 
à  10  kil  N.  0.  de  Coatances:  4M  bab. 

SAINT-HAIHBHT ,  ch.4.  de  c.  (Gard),  à  1«  Ml.  N. 
de  Nimes;  634  bab.  Sau-de*-vie,  serges. 

SAINT-M AMKT,  cii.-L  de  o.  (Cantal),  à  leëiL  S.  0. 
d'AuriUae;  1S76  hab.  Beauobtteau. 

SAINT^AMAÊ,  joli  village  du  déo.  de  la  Seiae, 
(Seine) ,  à  3  kil.  E.  S.  E.  de  Paris,  à  renti^  du  bois 
de  Vinoennes;  3883  hab.  Hôpital.  Jardins  maraîchers, 
fabr.  de  carton-pâte,  couleurs,  ouirs  vernis,  papiers 
peints,  émaux.  Nombreuses  maisons  de  campagne. 

SAINT-MARC  (Ch.  Hugues  lbpbbvrb  de),  littéra- 
teur, né  à  Paris  en  1808,  m.  en  1769,  servit  d'abord 
comme  sous«-Ueutenant,  embrassa  ensuite  l'état  ee- 
clésiasUque,  et  finit  par  se  charger  de  quelques  édu- 
cationspaptieulières.On  lui  doitdes  éditions  estinsées, 
avec  notes,  des  Mémoires  de  Feuquières,  1736;  de 
la  Médeeîme  des  pauvres,  de  Hecquet,  1746;  de  VMisî. 
d* Angleterre ,  de  Rapin-Thoyras ,  1 745-1 749  ;  desOBu- 
vres  de  Boileau,  1747;  de  Pavillon,  1750;  de  Cha^ 
lieu,  1750;  de  Malherbe^  llbl^des  Poésies  de  Lalanne^ 
JfontpJotatr,  St-Pavin  et  CharUval,  1759,  et  un 
Abrégé  chronologique  de  l'histoire  d^itaHe  dtfmis 
la  chute  de  Vemnire  éPOcoidtnt ,  1761-70,  6  vel.  m-8. 

SAINT-MARC  (le  Lion  de) .  lion  ailé ,  symbole  de  la 
république  de  Venise,  laquelle  a  S.  Marc  ponr  patron 
(on  sait  que  ce  saint  est.  ordinairement  représenté 
avec  un  lion).  L'effigie  de  ce  lion  est  placée  sur  une 
colonne  au  milieu  de  la  place  princ^aie  de  Teniee. 

SAINT-MABŒLLIN ,  oh.-l.  tfarr.  (Isère),  à  50 klL 
O.  de  Grenoble,  sur  l'Isère  ;  S288  hab.  Trib.,  collège. 
Halle ,  belle  place,  fontaines  d'eau  vive,  cours  planté 
d'arbres,  dehors  charmants;  4  portes.  Toile;  oom- 
meree de  vins  et  de  soie  éorue. 

SAINT^MARIN  (Républioue  dé),  petit  «tait  d'Italie, 
entre  les  prov.  de  Forli  etd^rbin-etPesaro.a  62  k. 
carrés  de  superficie  et  8000  hab.  ;  ch.-l.,  Si-Marin  (à 
225  kil.  N.  de  Rome  et  à  85  k.  B.  N.  E.  de  Florence, 
sur  une  mont,  aride  ;  5000  bab.).  La  r^blique  est 
gouvernée  par  un  sénat  de  60  membres  que  président 
deux  gonfalottiers,  éhis  pour  trois  mois.  —  St-Marin 
doit  son  origine  à  un  tailleur  de  pierre  dahnats, 
nommé  Marin,  qui,  au  vi*  s.,  se  retira  dans  cot  ea» 


S'^-MAR 


—  1672  — 


S^-MIC 


droit  pour  se  consacrer  à  la  prière  et  y  construisit  un 
ermitage;  un  grand  nombre  de  personnes,  attirées 
par  sa  réputation  de  sainteté»  Tinrent  s'établir  aux 
eavironSf  et  leur  nombre  s^accrut  bientôt  au  point  de 
former  une  ville.  L'indépendance  des  habitants  fut 
respectée  de  tous ,  si  ce  n^est  de  César  Borgia  qui  leur 
imposa  un  gouverneur,  et  d'Aiberoni  cftii  envahit  leur 
territoire  (1739);  mais  leur  soumission  ne  fut  ja- 
mais que  passagère.  Bonaparte,  en  1797.  leur  pro- 
posa un  agrandissement  de  territoire  :  ils  le  refusè- 
rent Sous  l'Empire  français,  St- Marin  resta  nomi- 
nalement indépendante;  cependant  elle  fut  enclavée 
dans  le  dép.  duMétaure  (appartenant au  roy.  d'Italie). 

SAINT-HÀRS,  gardien  du  Masque  de  fer.  V.  ce  mot. 

SAINT-MARS-LA-JAILLE.  ch.-l.  dec.  (Loire-Inf.), 
à  18  kil.  d'Ancenis;  1755  hab. 

SAINT-MARTIN,  une  des  petites  Antilles,  au  N.O. 
de  la  Guadeloupe,  a  env.  80  kil.  de  tour  et  6000  h. 
Depuis  1646  elle  appartient  en  commun  à  la  France 
et  à  la  Hollande.  La  partie  française,  au  N. ,  comprend 
les  deu^  tiers  de  Ttle;  elle  compte  2279  h.  et  a  pour 
ch.-l.,  le  Marigot.  La  partie  hollandaise,  au  S.,  a 
env.  3680  hab.;  ch.-l.  Philisbourg.  Le  commerce 
consiste  surtout  en  tabac,  sucre,  rhum  et  sel. 

SAiNT-MARTm-D'àuxiGNT,  ch.-l.dec.  (Cher),  à  16k. 
N.  de  Bourges;  2717  h.  Commerce  de  fruits. 

SAINT-MARTIN-DE-LAIITOSQUB,  ch.-l.  deC.  (AlpCS  ma- 

rit.),  à  28  k.  N.de  Nice;  2084  h. 

SAINT -MARTiN-DE-LONDRBs,  ch.-l.  de  c.  (Hérault), 
à  23  kil.  N.  0.  de  Montpellier;  1047  h.  Bas  de  soie. 

SAiNT-MARTiif -DE-RÉ,  ch.-l.  de  C.  (Charente- luf.), 
dans  111e  de  Ré,  à  20  k.  N.  0.  de  la  Rochelle;  21 60 h. 
Bon  port,  bonne  citadelle.  Commerce  d'eau-de-vie; 
armements  pour  la  pêche  de  la  morue.  La  ville  se 
forma  autour  d'un  monastère  fondé  en  735  par  Eudes 
d'Aquitaine.  Vainement  assiégée  par  les  Anglais  en 
1628;  fortifiée  par  Vauban  en  1681. 

SAiNT-MARTiN-DE-SBiGNAUX,  ch.>l.  de  C  (Laudes), 
à  38  kil.  S.  0.  de  Daz;  2627  hab.  Houille. 

SAINT-MARTIN-D'URIAQB.  F.  URIAGE. 
SAIMT-MARTIN-DE-VALAMAS.  ch.-l.  do  C  (Ârdèche),à 

45  k.  s.  0.  de  Toumon;  2047  hab.  Houille. 

SAiNT-MARTiN-EN-BRESSE,  ch.-l.  de  C.  (Saône-ct- 
Loire),  à  17  k.  £.  de  Chàlon;  1691  h.  Magnanerie. 

SAiNT-MARTiN-LE-BEAU,  vgo  d'f udre-ot-Loire ,  sur 
le  Cher,  à  9  kil.  S.  0.  d'Amboise;  1350  hab.  Acier. 
Charles-Martel  y  battit  les  Sarrasins. 

SAINT-HARTIN  (L.  Claude  de),  dit  le  Philosophe 
inconnu  j  théosophe,  né  en  1743  à  Amboise,  d'une 
famille  noble,  m.  en  1803,  embrassa  d'abord  lu  pro- 
fession des  armes,  se  lia  avec  quelques  mystiques 
pendant  qu'il  était  en  garnison  à  Bordeaux,  quitta  le 
service  pour  se  livrer  tout  entier  à  ses  nouvelles 
idées,  s'attacha  aux  doctrines  de  Martinez  Pasaua- 
lisetde  Swedenborg,  puis  se  créa  un  système  à  lui, 
ou'il  appelait  \e  Spiritualisme  pur.  Il  se  fixa  à  Paris, 
s^y  vit  recherché  par  les  plus  grands  personnages  et 
partagea  son  temps  entre  la  propagation  de  ses  doctri- 
nes et  l'exercice  de  la  bienfaisance.  Ses  principaux 
écrits,  qui  tous  parurent  sous  le  voile  de  l^nonyme, 
sont:  Des  erreurs  et  de  la  vérité  (1775),  Rapports 
entre  Dieu,  Vhomme  et  l'univers  {\1S2) y  l'Homme  de 
désir  (1780),  leNouwl  homme  (1796),leirtnû(èr«  de 
V Homme-Esprit  (1 802) ,  des  Nombres,  ouvrage  posthu- 
me,-1861.  Il  a  en  outre  traduit  plusieurs  écrits  de 
Bœhme.  On  a  publié  en  1807  ses  (ouvres  posthumes , 
et  en  1862  sa  Correspondance  inédite.  Le  but  constant 
de  StpMartin  est  d'élever  Vàme  de  la  contemplation  de 
l'hom  me  et  de  la  nature  à  leur  principe  commun,  Dieu; 
malheureusement,  la  plupart  de  ses  ouvrages  sont 
écrits  dans  un  style  énigmatique  qui  les  rend  inin- 
telligibles pour  le  vulgaire.  On  doit  a  M.  Caroun  Essai 
iurla  Vie  et  la  doctrine  de  St-Martin,  1852,  et  à 
M.  Matter  ;  S^Martin,  sa  Vie  et  ses  écriU,  1862. 

SAINT-MARTIN  (J.  Aut.),  orientaliste,  né  à  Paris 
on  1791,  m.  en  1832,  publia  dès  1818  des  Mémoires 
tur  VArménie,  qui  le  firent  admettre  à  l'Académie 
des  Inscriptions  en  1820,  et  fut  nommé  bibliothécaire 


de  TArsenal  et  inspecteur  de  la  typographie  Ofi«D* 
taie  à  l'imprimerie  royale.  En  1822,  il  fut  chargé  de 
la  rédaction  du  journal  mensuel  de  la  Société  asiati- 
que, société  qu'il  avait  contribué  à  fonder.  Ardent 
royaliste ,  il  se  mit  en  1827  à  la  tête  d'un  journal  quo- 
tidien, V Universel,  rédigé  dans  un  sens  absolutiste. 
La  révolution  de  1830  lui  fit  perdre  ses  places  et  ses 

f>ensions.  Outre  ses  Mémoires  sur  VArminie,  on  a  de 
ui  des  Recherches  sur  V époque  de  la  VMyri  d'Alexan- 
dre et  la  Chronologie  des  PtoUméeSy  VHistoire  des 
Arsacides,  un  Choix  des  Fables  de  Vartan,  une 
Hist,  de  Palmyre;  de  nombreuses  notes  sur  les  12 
premiers  volumes  d'une  nouvelle  édition  de  VHis- 
toire du  Bas-Empire  de  Lebeau,  et  beaucoup  de  sa- 
vants articles  dans  la  Biographie  universelle  de  Mi- 
chaud.  Lajard  a  publié  ses  OEuvr,  posthumes,  1847. 

SAINT-MARTORY,  ch.-l.  de  cant.  (Haute-Ga- 
ronne), à  17  kil.  N.  E.  de  St-Gaudens,  sur  la  Ga- 
ronne; 1166  h.  Draps  communs. 

SAINT-MATTHIEU,  ch.-l.  de  cant.  (Hte-Vienne), 
à  12  kil.  S.  0.  de  Rochechouart;  2280  hab.  Forges. 

SAINT-MATTHIEU  ,  île  de  l'Océau  Atlantique ,  pai 
6»  10'  long.  0.,  !•  25'  lat.  N.,  à  800  kil.  du  cap  des 
Palmes  en  Afrique.  Ane  établissement  portugais. 

SAINT-MAUR  ou  saint-maur-les-possés,  riliage 
du  dép.  de  la  Seine,  sur  la  r.  dr.  de  la  Marne,  à  8  k. 
E.  de  Paris  ;  3944  h.  Pont  de  pierre.  La  partie  voisine 
du  pont  forme  depuis  1792  une  commune  à.  part, 
nommée  d'abord  la  Branche- du-Pont,  puis  JoinviUe- 
le-Pont.  Beau  canal,  en  partie  souterrain,  qui  abrège 
la  navigation  de  la  Marne.  Culture  de  la  betterave  et 
du  mûrier;  grands  moulins  à  vapeur;  clouterie, fon- 
derie, scierie  mécaniaue.  —  Ce  lieu  était  à  la  fin  du 
III"  s.  un  camp  retrancné  des  Bagaudes,  d'où  son  nom 
de  Fossés,  Une  abbaye  de  Bénédictins  y  fut  fondée 
en  638  sous  le  nom  de  St-Pierre  ;  elle  prit  celui  de 
St-Maur  au  xii*  s.  quand  on  y  eut  transféré  les  reli- 
ques de  ce  saint.  C  est  là  qu'eurent  lieu  en  1465  les 
conférences  qui  complétèrent  le  traité  de  Con flans, 
signé  entre  Louis  XI  et  les  princes  ligués  dans  là 
guerre  du  Bien  public.  Charles  IX  y  rendit  en  1569 
un  édit  qui  défendait  l'exercice  du  culte  réformé. 

SAINT-MAURICE,  Agaunum,  v.  de  Suisse  (Va- 
lais), sur  le  Rhône,  à  26  k.  0.  de  Sion;  1200  hab. 
Beau  pont  d'une  seule  arche  de  22".  Tout  près,  dé- 
filé très-étroit  qui  ferme  le  Valais.  —  Cette  ville,  fort 
ancienne,  doit  son  nom  moderne  à  une  abbaye  fon- 
dée en  515  parSigismond,  roi  de  Bourgogne,  en  Fhon- 
neurde  S.Maurice, qui  périt, dit-on, aux environsavec 
la  légion  thébéenne  qu'il  commandait  (286). 

SAINT-MAURICE   (SOino).  V.  CHARBNT0N. 

SAINT-MAXIHIN,  ch.-L  de  cant.  (Var),  à  16  kil. 
N.  0.  de  Brignoles.  près  de  la  source  de  l'Argens; 
3562  h.  Eglise  gothique,  bâtie  par  Charles  II,  comte 
de  Provence  ;  reliques  de  Ste  Madeleine.  Ane.  cou- 
vent de  Dominicains. 

SAlNT-BfÉEN,  ch.-L  de  cant.  (Ule-et-Vilaine),  à 
20  kil.  0.  N.  0.  de  Montfort;  2057  h.  Ane  abbaye. 
Duguesclin  battit  en  ce  lieu  un  parti  d'Anglais. 

SAINT-HICHEL,  San-Miguel  en  portugais ,  la  plus 
grande  des  lies  Açores,  par  27**  42'  lonff.  0.  ,  37* 
48'  lat.  N.,  a  70  kil.  sur  20  et  80000  hab.:  ch.-l., 
Ponta-Delgada.  Sol  volcanique ,  très-fertile ,  mais 

Eeu  cultivé  (grains,  vin,  fruits,  etc.).  Yelhode  Ga- 
rai prit  cette  lie  en  1444,  au  nom  du  Portugal. 
SAiNT-MiCHUL,  gouvt  de  la  Russie  d'Europe  (Fin- 
lande), entre  ceux  de  Kuopio  et  de  Wasa  au  N. ,  de 
Tawastehus  et  de  Nyland  à  l'O. ,  de  Nyland  au  S.  et 
de  Viborg  à  l'E:;  135000  hab.:  ch.-l.,  Heinola.  Il 
est  arrosé  par  la  Kymmène,  d'où  il  tirait  son  ancien 
nom  de  Xymmenegaard. 

SAINT-MICHEL,  ch.-l.  de  C.  (Savoic),  sur  la  route  de 
St-Jean de  Maurienne,  à  9  k.  £.  S.  £.  de  cette  ville- 
1831  h.  Grosse  tour.  Taillanderie. 

SAINT-MICHEL  (MONT-).    V.  MONTSAINT-MICHEL. 

saint-michbl-en-l'berm,  petit  port  du  dép.  de  la 
Vendée,  dans  le  golfe  d'Aiguillon,  à  40  kil.  0.  de 
Fontenay  ;  3139  h.  Grains. 


S^-OME 


—  1673  — 


S^.PAD 


SiiiRT-aacBK>Eii-TBiéRACHE,bg  de  l'Âisne,  du  dép. 
à  l'entrée  d'une  forêt  de  même  nom,  à  20  kil.  N.  Ë. 
de  Yerrins;  3277  h.  Brasseries,  briqueteries,  filatures 
de  laine  et  de  coton,  laminoir  pour  fer. 

SAINT-MICHEL  (Ordre  de).  F.  michel  (s.). 

SAINT-MIHIEL,  5.  Michaelis  /aniim,  ch.-l.  de  c. 
(Meuse),  à  15  kil.  N.  de  Gommercy,  sur  la  r.  dr.  de 
la  Meuse;  5467  hab.  Trib.  de  l**  mst.  et  siège  de  la 
cour  d'assises;  collège,  bibliothèque.  DansPéglise 
St- Etienne,  beau  groupe  du  Si  Sépulcre  ou  du  Christ 
au  tombeau ,  d'un  seul  bloc,  chef-d'œuvre  de  Ligier 
Richier.  Draps,  cotonnades,  dentelles;  huiles,  truites. 
—Cette  TÎlle  se  forma  autour  d'une  anc.  abbaye  de 
St-Michel.  Jadis  forte,  prise  en  1635  sur  le  duc  de 
Lorraine  par  Louis  XIII,  qui  faillit  y  être  tuè  et 
qui  la  démantela.  Près  de  là,  anc.  camp  de  César. 

SADIT-HIKLOS,  bgde  Hongrie,  ch.-l.  du  comi- 
at  de  Liptau,  sur  la  r.  dr.  de  la  Waag  ;  4000  h. 

SAINT-NAZAIRE,  ch.-l.  de  c.  (Loire-Inf.),  à  l'en- 
trée  de  la  Loire  dans  l'Océan,  à  21  kil.  S.  0.  de  Sa- 
Tenay;  10845  h.  Port  qui  a  pris  récemment  de  l'im- 
portance. Beaux  bassins,  creusés  de  1845  à  1857. 

SAINT-NECTAIRE,  vulgairement  Senneterre  ou 
Seneeterre,  v.  du  Puy-de-Dôme,  à25  k.  N.  0.  d'Issoire  ; 
1400  hab.  Source  incrustante,  bains  thermaux;  bons 
fromages.  Ce  lieu  a  donné  son  nom  à  une  illustre 
maison,  qui  s'unit  en  1522  à  celle  de  la  Ferté-Nabert. 

SAINT-NECTAIRE  (H. ,  duc  de).  F.  la  fertE. 

SAINT-NICOLAS,  une  des  lies  du  Cap  Vert,  par 
26*  50'  long.  0.,  16*  38'  lat.  N.,  a  65  kil.  sur  20  et 
6000 hab.  ;  ch.-l.,  StpNicolas.Baies et  anses  peu  sûres; 
sol  fertile: vin,  sucre,  maïs,  bananes,  dattes. 

SAmT-NicoLAs,  V.  de  Belgique  (Flandre  orient), 
Gh.-1.  d'arr. ,  à  35  kil.  E.  N.  E.  de  Gand  ;  22  000  hab. 
Lainages,  tissus  de  coton,  brasseries,  vinaigreries, 
fabriques  de  carton,  de  cartes,  etc.  Marché  coosidé-- 
nble  de  grains,  chanvre,  fil  et  bestiaux. 

SAiNT-NicoLAS-DE-LA-ORAVB,  ch.-l.  de  C.  (Tam-et- 
Garonne),  à  6  kil.  N.  0.  de  Castel-Sarrasin  ;  2984  hab. 
Briqueteries,  quincailleries;  melons  estimés. 

SAiNT-NicoLAS-DE-REDON,  ch.-l.  de  C.  (Loiro-Iuf.) , 
à  32  kU.  N.  de  Savenay  ;  1919  hab. 

SAlNT-NlCOLAS-DU-PELElf ,    Ch.-l.    de  C    (CôtOS-du- 

Nord),  à  38  kîL  S.  de  Guingamp;  2748  hab. 

SAurr-NicoLAs-Du-poRT ,  ch.-l.  de  c  (Meurthe) ,  sur 
laMeurthejà  13  kil.  S.  E.de  Nancy;  3904 hab.  Belle 
église  gothique.  Filatures  de  coton,  broderies. 

SAINT-NON  (J.  Claude  Richard, abbé  de),  célèbre 
amateur,  né  à  Paris  en  1727,  m.  en  1791 ,  était  con- 
seiller-clerc au  parlement  de  Paris.  Disgracié  avec 
ses  collègues  à  propos  de  la  bulle  UnigenituSj  il  donna 
sa  démission,  et  alla  voyager  en  Italie  avec  Robert 
et  Fragonard.  11  dessina  et  grava  les  principales  Vues 
de  Borne  et  les  publia  en  60  planches.  Encouragé  par 
le  succès,  il  fit  un  nouveau  voyage,  et  publia  à  son 
retour  son  beau  Voyage  pittoresque  de  Naples  et  de 
Sicile,  1781,  5  vol.  in-fol.,  avec  417  pi.,  dont  une 
2*édition  augmentée  a  été  donnée  en  1828  par  Charria. 

SAINT-OFFICE.  V.  inquisition. 

SAINT-OMER,  Àudomari  fanum^  cb.-I.  d'arr.(Pas- 
dfr<]alais),  partie  sur  l'Aa ,  partie  sur  le  Mont-Sithiu 
et  sur  le  chemin  de  fer  d'Hazebrouk  à  Calais,  à  64  k. 
K.  N.  0.  d'Arras,  à  241  k.  N.  E.  de  Paris  par  la 
route,  à  330  par  le  chemin  de  fer;  22  01 1  hab.  Place 
de  guerre  de  2*  classe  et  fortifications  importantes  ; 
siège  d'une  direction  d'artillerie;  cour  d'assises;  trib. 
de  ['•  inst.  et  de  commerce,  lycée,  bibliothèque,  mu- 
sée. Archevêché.  Belle  cathédrale  gothique  du  xiv*  s., 
contenant  un  remarquable  buffet  d'orgues,  le  tom- 
i>eau  de  S.  Orner  par  Girardon,  et  une  statue  colos- 
sale, dite  le  grand  Dieu  de  Thérouanne}  nombreux 
canaux.  Fabr.  de  lainages,  papier,  cuirs,  broderies, 
chapeaux:  brasseries,  distilleries,  huileries,  raffine- 
ries de  sel,  amidonneries,  sucre  indigène  j  grande 
manuf.  de  pipes  en  terre.  Commerce  de  grains,  vins, 
uuiles,  eaux-de-vie.  houille,  etc.  Patrie  de  l'abbé 
Spffer.  -—  St--Omer  aoit  son  origine  au  couvent  de 
o^thiu  (appelé  depuis  abbaye  de  St-Bertin,  dQ  nom 


de  son  2*  abbé).  Fondée  vers  648  par  S.  Omer,  îavilJd 
ne  prit  d'importance  qu'au  z"  s. ,  époque  de  laquelle 
date  son  nom  moderne.  Elle  reçut  une  charte  de 
commune  en  1127.  Elle  a  été  souvent  assiégée  et 
prise  (par  Louis  XI  en  1477,  par  les  Impériaux  en 
1489,  par  Louis  XIV  en  1687).  Un  évèché  y  fut  érigé 
en  1^0.  Cette  ville  possédait  jadis  un  célèbre  col- 
lège de  Jésuites  anglais,  où  les  familles  catholiques  de 
la  Grande-  Bretagne  envoyaient  leurs  enfants. 

SAINT-OUEN.  5.  Àudoeni  fanum,  vge  du  dép. 
de  la  Seine,  sur  la  r.  dr.  de  la  Seine,  entre  Paris  et 
St-Denis,  ainsi  nommé  du  saint  qui  y  mourut  :  3294  h. 
Anc.  chftteau  royal,  où  Louis  XYIIl  donna,  le  2  mai 
1814,  la  Déclaration  dite  de  Saint-Ouen^  qui  posa 
les  bases  de  la  Charte.  Ce  chftteau  fut  peu  eprès  dé- 
moli et  remplacé  par  un  pavillon  d'un  goût  moderne, 
bâti  par  Louis  XVIII  pour  Mme  Du  Cayla  ;  après  la 
mort  de  cette  dame,  ce  domaine  échut  à  la  ville  de 
Paris.  Glacière;  fabrique  de  chftles,  d'encre,  de  caout- 
chouc, de  savon;  teinturerie,  impression  sur  tissus, 
construction  de  machines;  bnergeries.  Commerce  de 
légumes,  porcs  et  bestiaux.  —  A  1*0.  est  la  gare  St- 
Ouen^  vaste  bassin  alimenté  i>ar  des  puits  artésiens, 
et  qm  communique  avec  la  Seine:  on  y  voit  aussi  une 
machine  à  vapeur,  de  la  force  ae  40  chevaux,  qui 
conduit  l'eau  ae  la  Seine  à  Montmartre. 

SAiNTH)i]EN-L'Anic6NB.  Vge  de  Soine-ot-Oise,  sur 
la  r.  g.  de  TOise,  à  4  kil.  S.  de  Pontoise;  2022  hab. 
Beau  château.  Tannerie,  corroierie,  hongroirie;  fa- 
brique de  sucre  indigène. 

Pour  l'église  St-Ouen,  F.  bousn. 

SAINT-PALAIS,  Fanum  S.  Palatii,  ch.-l.  de  c. 
(B.-Pyrénées),  sur  la  Bidouze,  à  24  k.  N.  0.  deMau- 
léon;  1445  hab.  Tannerie,  quincaillerie. 

SAINT-PAPOUL,  Fanum  S.  Papuli,  vge  du  dép. 
de  l'Aude,  à  7  kil.  E.  de  Casteinaudary;  1579  haU. 
Commerce  de  blé.  Anc.  abbaye,  fondée  aua*s.,anc 
évèché,  suffragant  de  Toulouse. 

SAINT-PARDOUX,  ch.-l.  de  cant.  (Doidogne),  sur. 
la  Dronne,  à  8  kil.  S.  E.  de  Nontron;  1650  hab. 

SAINT-PATER,  ch,-l.  de  cant.  (Sar(he),  à  24  kil. 
N.  0.  de  Mamers;  578  hab. 

SAINT-PAUL.  V.  du  Brésil,  ch.-l.  de  la  prov.  de 
St-Paul,  à  812  kiL  0.  de  Rio-Janeiro,  sur  un  pla- 
teau fort  élevé  au-dessus  de  la  mer;  22000  h.  Évè- 
ché, université,  école  de  droit.  Trois  ports,  cathé- 
drale, palais  épiscopal,  palais  du  gouvernement, 
cirque  pour  les  combats  de  taureaux.  La  ville  fut  fon- 
dée en  1552  par  une  colonie  d'Indiens  dirigée  par 
des  Jésuites  portugais.  —  La  prov.  de  St*P.,  entre 
celles  de  Goyaz  et  de  Mato-Grosso  au  N. ,  de  Minas 
Géraès  et  de  Rio-Janeiro  au  N.  B.,  la  mer  à  l'E.  et 
la  prov.  de  Rio-Grande  au  S. ,  a  1 100  kil.  sur  700  et 
500000  hab.  Climat  salubre,  sol  fertile  :  culture  du 
thé,  de  la  canne  à  sucre,  du  calé,  du  riz,  du  manioc, 
du  tabac;  élève  de  chevaux,  bœufs  et  porcs;  mines 
de  diamant,  rubis,  or.  argent  et  fer. 

SAiKT-PAUL,  V.  de  l'île  de  la  Réunion,  ch.-l.  de 
l'arr.  Sous-le-Vent,  sur  la  côte  0. ,  à  28  kil.  S.  0.  de 
St-Denis;  17000  hab.  Belle  rade.  Patrie  de  Pamy. 

SAINT-PAUL,  ch.-l.  de  cant.  (B.-Alpes),  prèsdeTU- 
baye,  à  18  k.  N.  E.  de  Barcelonette;  1512  h.  Marbre. 

SAiNT-PAUL-CAP-DE-Joux,  ch.-L  de  C.  (Tarn),  sur 
l'Agout,  à  13  kil.  S.  E.  de  Lavaur;  1195  h.  Patne 
du  médecin  philanthrope  Pinel. 

SAiKT-PAUL-DK-FENOuiLHBT,  ch.-l.  de  C.  (Pyrénéos- 
Or.) ,  à  40  kiL  N.  0.  de  Perpignan;  2186  hab.  Eau 
minérale;  fabrication  d'objets  en  buis;  eau-de-yie. 

SAiNT-PAUL-EW-JARRBST.Dg  du  dép.  de  la  Loire, 
sur  le  Couzon,  à  7  k.  N.  E.  de  Saint-Chamond;  8111  h. 
Grains,  vins,  houille;  moulins  â  soie. 

sairt-paul-trois-chIteaox  ,  V.  du  dép.  de  la 
Drôme,  à  7  k.  de  PierreUtte,  sur  une  colline;  2516  h. 
Anc.  évèché.  Ville  fort  ancienne.  Restes  de  3  châ- 
teaux, qui  lui  ont  valu  son  nom.  —  On  y  place  Au- 
gtuta  Trieastinorum,  que  d'autres  voient  dans  Aoust« 

SAINT-PAUL-DE-LOANDA.  F.  SAH-PAOLO. 

SAINT-PAULIEN,  Revemo,  ch.-l.  de  c.  (H.-Loire). 


ST.pfil 


—  1W4.— 


S^4HIS 


à  H  kil.  N«  0.  du  Puy;:  2332  h.  Ane,  èvOohé.  La 

ville,  qui  ôtail  jadis  lo  CI1.-.I,  àes^Vellwi^  tice  «on 
nom  aciuol  de  son  6«  évoque.  Antiquité-  romainoA. 

SAINT-PAVIN  (ûeoii  sAUQom  de)  I  poète  aimable, 
Dé  4  Paxia ▼«»  1600,  m.  en  1/510. étftUâis  d'w) pré- 
sideat'au  parlonenit.  Eptré  daq#  l'état  ecolèsiastique 
sans  avoir  auciuM  vocation^  U  obtint  Vabbaya  da  U- 
Try  et  s'y  retira  ^ur  a'y  livrer  sanaoontraÂnle  à  son 
goût  pour  1(9  plaisir  et  pour  lea  lettrée.  Aprôa  a^rotr 
affiché  une  incrédulité  acaodaleuae,  il  finit  per  se 
convertir.  On  &  de  lui  des  poésies^  UeencieuMs  pour 
la  plupart  {$ûnn»U,  épigranuMi,  4pitve$  et  nm- 
deam.  Elles  ont  été  imprimées  dans  le  R^meii  des 
phu  (>eUsf  pisfiM  des^(«c/r««faû,deBaibin,16^, 
rééditées  par  St-Marc  en  1759.  avec  oeUes  de  Cbarle* 
val,  et  de  nos  jours  par  M.  Paulin  P&ris.  Bolleau  raille 
souvent  St-Pavin  sur  son  incrédulité  :  U  le  désigne 
dan^  une  de  ses  épigrammes  sous  le  nom  d'^A^tdor. 

SAIJNT-Pfi,  ch.-l,  de  <l  (Htes^y renées),  sur  la  gave 
de  Pau,  è  n  Jùl.  N.  0.  d'Ai^gelés;  276S  bab.  Petit 
séminaire.  Moucboiis,  outils  aratoires,  olous^  pei^ 
gnes,  etc.  Un  monastère  bénédictin,  dédié  h  & 
Pierre,  y  ayant  été  fondé  en  1030  par  un  duc  de  GaaoO' 
gne,  la  ville,  appelée  jusqu'alons^St-flilaîrB^al^asawD, 
prit  le  nom  de  St-Pierre,  et,  par  syneope,  6v>Pé« 

SAINT-PÊRAY,  ob.4.  deoant.  (AfOècbe),  aupied 
oes  Cévfinnes,  à  30  kil.  S,  de  T<HiriiQn;  2680  bab. 
Tiè»-bon  vin  blano  mousseui;,.  Xn%  eov. .  ntines  du 
cb&teau  de  Beauregard,  anc  prison  d'État,  «t  du 
cbMeau  de  Crussol,  berceau  des  dues  d'Uaâe, 

SAINT-PÈRE-EN>B£TZ,  cb.-*l.  d»  c,  (U^in^rlnf^, 
à  10  kil.  S.  de  Paimbœuf ;  3086  b. 

SAINT-PÊXEBSBOUBG,  Pelropolii  e&  latîit  mor« 
derne,  caoitale  de  l'empiie  russe,  sur  la  Neva,  prés 
de  son  emdKMicb.  dans  le  golfe  de  Finlande ,  par  69* 
56'  lat  N.  et  tr  58'  long.  B.,  à  3000  kil  N.  £.  de 
Paru  (par  Bruxelles  et  Berlin);  env.  545000  bab. 
Résidence  habituelle  de  l'empereur,  du  Sénat  et 
d(i  toutes  les  administrations  oentraîes  :  awbevÊché 
grec. Port  vaste,  mais  peu  profond;  aueiques  fortifi- 
cations; plusieurs  chemina  de  fer,  dEont  le  principal 
relie  St-Pétersbourg  à  Moscou.  La  viUe  est  remar- 
quable par  la  largeur  et  la  régularité  dess»  ruea,  ]& 
beauté  de  ses  édinoes,  la  longueur  et  la  magnifioence 
de  ses  quais,  le  nombre  de  ses  canaux;  la  Neva  la 
partage  en  5  parties  (tledeStnPéitersbourg,  lie  de  Va- 
sili-Ostffov,  quartiers  de  l'Amirauté,  de  la  Fonderie. 
de  Viborg^  On  v  compte  environ  130  ponts,  500  ruée, 
un  grand  nomîbre  de  belles  places  (celles  du  Palais 
d'biiwr,  de  l'Amirauté,  ornée  de  la  colonne  d'AIexan* 
dre,  d^saac,  de  Pietire  le  Ot^md.  onnée  d'une  stalue 
é(^uesire  deoe prince,  dv  Sénat,  du  Tbé&ti« ,  du  Pre^. 
nsier  corps  des  Cadeta,  la  Nouvelle  pUoe.,  le  Champ 
de  Mars  ou  Pré  de  la  Czarjne).  On  remarque  :  parmi 
les  églises  la  catbédraie  ou  Notre-Dame  de  Ka^^an 
(imitation  de  St-Pierre  de  Home  et  du  Pantiiéosi  de 
Pans),  la  basilique  de  Str-Isaac  (terminée  en  IMl), 
le»  égliaes  de  SUPierro-et-St-rPaul ,  sépuliure  des 
souverains  depuis  Pierre  I,  de  St-NiooUifi,  de  St-S*- 
méwi,  de  la  Transfiguretion,  de  Sl-Alexnndre  Nev^ki 
(aux  portes  de  la  ville);  parmi  les  autres  édifices,  le 
Palais  d'hiver,  l'Eruàtage  (qu'une  gdlerie  lie  au  pré- 
cédent)^ les  palais  d'Anitohkov,  de  la  Tauride,  du 
fraod-^uc  Miqheh  l'Académie  des  bcaux-4rts  (le  plus 
eau  monument  de  St-Pétcrebourg),  l'Apadémiedes 
sQieaaes,  l'Amirauté,  la  Bourse,  la  Banque  des  as- 
signats, l'Hôtel  de  Ville,  l'Êtat-major,  la  biblioUiè- 
que  impériale,  le  monument  d'Alexandre,  le  Qo^ 
tinoi^vor  (grand  bazar  à  deui  étages),  les  manettes, 
Jes  casernee,  le  nouvel  Arsenal,  le  corps  des  mi nea. 
le  couvent  Smolnoî,  l'insiitsut  de  Ste-Catberine,  l'hô- 
PiUl  des  Pauvres  Malades,  U  matfon  des  Knlants- 
^rouvés,  les  Orphelins-Militaires.  St-Pétersbourg 
possède  quatre  Académies  (beaux-arU,  scienoes,  mé- 
oecme  et  chirurgie,  Académie  russe),  et  pluaieura 
autressQoiétés  savantes;  une  univereiié  (depuis  18isi, 
et  un  grand  nombre  d'établissements  spéciaux  :  in- 
stitut pédagogique  oanml,  écolp  de  rA&i-lénia  de 


médecine  et  «bîQvgjp,  hm^  éeole  (^'^ta^major, 
écoles  pour  le&  C^d^ts  de  Iwre^pour  le»  Cadets  de  la 
mar^ne^,  écolesd^artilieàe,.  d«s  minfi, des  beana*> 
arts,  académie  ecclésiastique ,  ioMituI  des  vi8^ 
nieurs,  institut  technologique,  école  d^agriciiHurs, 
écol«  vétérinaira»  éeole  de  marine  murehaiide,  éta- 
blissement orie^ital  ;  plusieurs gf«Lndes.bibbothèqui^ 
observatAim,  cabinet  d'histoîM  naturelle  de  l'Aea^ 
demie  des  aoienfle^  galerie  impériale  de  tableaux 
(rBrmitsge)»  Jiausée  de  sculpture  et  d'axchitec« 
ture  de  rA^adémie  des  beaiuh-arta,  myqsée  aaîatiqui 
de  l'Académie  des  sciences,  médaàUer  de riSmùtago, 
coliectiûii  jnlnéralogique,  collection  de  modèles, 
machines  et  ornemeuits  {h  l'Aminiutô),  coUectioa 
d'a^m^s  anoiennes  et  modernep  (à  l'ancien  arsenal}, 
jardin  botanique,  avec  des  serres  superbes»  Plusieurs 
thé^ktres  :  I9  âf«n<^-TM<tlre,  pour  rop^  italieu  et 
les  ballet»;  le  tbéAtce  i2««aiiar4  (iMàtre  national), 
où  sont  représentés  des  ouvrages  ru^ses^  le  t)ii^tre 
Michel,  consacré  à  la  repiésentaxion  despièeesirân- 
çaûes:  le  tM4iire  d^  Cyrque^  pour  l'opéra  russe  et  la 
coméoie  allemaside.  U  y  a  trois  promenades  publi- 
ques :  Ar«xtrâaiitéO..  de  la  ville,  a«  bord  de  la  Nova, 
le  Jwdin  d'éié^  el  h  l'exxrémité  K  0.,  deux  tle&ap- 
pelée»  KammmtMii  et  Tsio^utae,  L'industrie^  long- 
teiopa  ségligée,  oommence  à  se  déselopi^sr  :  on  re- 
marque  les  wbriques  d'instruments  de  obiDargie,  de 
tapis ,.dA  poocelame«  la  verrerie  impériale,  «  loa- 
derie  de  canons^  des  manut  de  eotûos,  sovenes, 
toile  à  voiles,  cuirs^  lainages,  papier,  tabao,  savont, 
bijoiuu  horlogerie,  in^vments  de  nréoision.  Is  wat' 
merce  a  une  grande  iisotflortajuce  ;  il  oonsiste  aurtout, 
pour  l'importation  ea  denrées  coloniales,  oseuble», 
objets  de  tiulette  et  luxe,  métaux  travaillést  'vin^  st 
liqueurs,  huiles;  pour  l'exportation^  en  cuivre,  fer, 
8ui£,  grains,  potasse,  chanvre,  lin,  goudron,  peaux, 
crins,  bois  de  coostruetioa.  Le  climat  de  St-Pét^ci' 
bourg estitr^fnoid  :  la  mov/enne  delà  températum  en 
biverectdelO^'au-dAssou&aeO:  Ciathenne  put  y  faite 
élever  un  palais  de  glâoe  qui  dura  jusqu'au  mois  ^ 
mai;  l'été  arrii^e  subitement  :  la  moyenne  de  la 
température  est  alors  de  16*  au^d^fisus  oe  0, 1«a  ville 
est  trée^ujette  aux  inondations  (oellds  de  1726, 
1777  et  surtout  de  ISMt  furent  terribles).  —  St^P^ 
tersbouAg  fut  fondée  en  1703,  sur  l'empla^sem^t  d*/- 
t'on^rod,  par  Pierre  le  Grand,  qui  lui  dopna  le  nom 
de  son  patron  :  elle  fut  dte  lors  déularée  capit^i»  d» 
l'empipe  k  la  place  do  Mosoou.  Le  choix  de  oettf  ca- 
pitale a  contribué  pour  beaucoup  à  faire  de  ia  B-HSM 
ua  empire  maritime  et  européen» 

au}iT»iPJiT&ftfii|OUfiG  (Gouvt  de),  gouvtde  la  Russie 
d^Ëurepe^  formé  de  l'ann.  lugne.  est  situé  sur  la 
Baltique  et  a  pour  bornes  au  S.  0.  le  gouvt  de  Hevel, 
au  M  0«  le  grand^ucbié  de  Finlaude,  au  S.  le 
gouJTt  de  Pskov,  à  VBi  celui  de  Novoçorod,  H  9  410 
kiL  sur  2i^6et  piue  d'un  million  d'habitants. 

SAIiXT-iPUIi.BfiRX'na£-GEANl>L|EU,  ch-l.  dec 
(Loire^anf.),  à  n  kil.  S.  0,  de  VanWe^  près  dit  Uc 
Grand-Lieu;  3672  hab. 

MaNT^M&UPP&  F.  JPOGO  et&4!^<^aui«. 

&AUiT'^PIËBfi£,v.  et  portdela  Martiuiaue,  cb.4. 
del'aiTond^  de  son  nom.  sur  la  cOte  0.,  A  30k,N.  0.  dv 
Fort  de  Fcaooe  ;  30  OÛO  n.  E^sidence  de  l'évêque  de  1« 
Martinique,  trib,  de  P*  inst. ,  cour  d  aasisos^  collège . 
jardiu  botanique,  Daiedemi-circulaiiie  oui  forme  uo<i 
rada.  Peu  d'industrie,  mau  beaucoup  de  cemnoree. 
Cette  ville  a  été  fondée  en  1635. 

«AUiT-iPiaiuiB,  v.  de  llle  de  la  Réuniou»  sur  lac^U 
S.  0.^  à  45  k.  S,  B.  de  St-Paul;  15  000  b,  PortarU- 
fioiel,  focmé  par  t  jetées  oonaUruites  ea  1862^ 
Trih.  de  1**  instance.  Coaunerae  de  blé. 

aAiMflp<^NERRK,  petite  Ile  de  rooéan  Aitodiiquat  a 
l'entrée  du  golfe  ât-Laumnt,  au  S.  ^.nrtedfiTerce^ 
Neuve,  forme,  avec  les  deujL  petil^  ues  de  Mique^ 
Ion,  une  colonie  française  soumise  A  un  seul  com- 
mandant Elle  a  26  k.  de  tour  et  1570  bab.  neroar 
nenu  (éûÛO  pendant  la  saiaondelap^kib^  £ue  r«^ 
I  ferme  un^  talle  de  St^Fierca;  8QÛ  hab.  Feu  fertiiei 


S^^iW 


—  16f^  — 


s^-rot 


mais  ^9Mtim»  eemne  «Mod  |iMir  lu  ^Ma*  d».l« 
le»  AQ^isl?on|-oo«u|)é«  à4ivenM«:reprifle»i(ilel778 

20 k.  8.  &  e.<leCb$mbéryi;  3142  Jb*  StAtiûo.CbMii 
hydraaiiqvt,  Itriqu^*;  Hlllft  4»  ocMoQ. 

8AiN-r-N»MM>pH$n(»i»^  flih.4.  d«a(IV>rdogD4, 
à  12  iLtl.  S.  £.  de  Péiy^^t^»)^  ao&hab. 

&Ajiiiwpiciu«f-D'.oLâiu»,  4b«4,  à»  Q,  (CliaiieBie» 
Jnf.)  au  centra  do  IMla  d'Oléfton,  à  28  ÛK  N.  0.  de 
Mer9«n«»;  4fttjl  1|.  ViWi  MUr^W-vie^  mX- 

sAiNT-piBRRE-ËGLisE,  ch.-l.  de  Q,  (Ifanc^e),  à  1^ 
itU.  N.  E,  de  Gberboiritt  mh  hah,  Tmim,  fil,  Un, 
tanneriee,  mâgis«erie& 

iémf^nwtR^^UMiQsmMKf  0I1.-I.  de  c.  (Ni^ype), 
prés  d'un  «reod  éteng,  h  20  kH.  N»  de  Newre;  2^9 
heb.  Au  emr.y  sabie  eseeUenl  pour  fabriquer  la 
fQïeaQe,  Ano.  ttooeat^re  de  Bénéaiotins,  d'o4,  par 
cerraption^  le  dqiq  deJIbitItaf;  belle  Ôgli0e4u  m*  s. 
Jeanne  d'Aw  enleva  cetle  wlle  auK  Anglaie  en  1430. 

»ai]i^niBnnB*'UM«ear,  eh*4.  de  l'Ile  (puameeey, 
sv  la  côte  S.  &;  13  900  bab.  Deux  châteaux  forte. 

8Ai]nw«BiiB»-i4Â9^iiUJa,  bourg  du  Paa-4e«Galai^ 
attenant  k  Calais,  doat  il  n'esC  s6paré  que  par  les 
fortification»,  sur  le  oaaal  de  Calais;  16008  b.  Fili^ 
turesde  lin«  tuUee,  dealellee,  faïence,  suore  de 
betterastts,  obapeaux;  mffiDanes  de  ael,  braseeries, 
distilleries,  tuilenea. 

SAnfr-^itfABrevB-rniwBS»  chr-l,  de  o,  (Calvadoe),  à 
36 Itil.  S.  0. deLisieux;  19i0 h. Dentelle, bonneUrie. 

SAHiV-FimAB  (Eustaebe  de),  bourgeois  de  Ca^ 
lus,  fut ,  ait  rapport  du  ohroniqueur  Froissart,  un 
ds  «eus  qui  se  dévuuii*eni  pour  le  salut  de  leurs  eem- 
patriotes^  lorsque  Calais  uit  ppis  par  le  rei  d'Aagle-p 
terre  Sdouard  IIJ  (1347)«  et  que  oe  piinoe,  irrité 
d'une  loofBTue  véoialance^  exigea  que  six  noiaUes  de 
la  Tille  vinssent^  pieds  nus  ei  la  oorde  au  oou.  se 
mettre  ào»  discrétion.  Ils  ne  durent  leur  salut  qiraux 
pnères  de  la  reine  Philippine  de  Hainaut.  Ces  faite, 
csDtestâa  parqualquds  nistorieos  moderfiea,  Bolam« 
msnt  ptr  Bréquieny,  ont  été  mis  hors  de  doule  par 
M.  Aog.  Idobcau  dane  aa  i>i'a«arki(ttMi  rur  U  tiégê  d< 
Céloâi,  Il  parait  du  reete  qu'Eustaobe  fut  bien  ao** 
cueiUi,  au*il  devint  sujet  fidèle  des  Anglais  et  (ut 
cenUé  ne  faneurs  par  Edouard,  il  mourut  en  1371. 

aïon^mRS  (Ch.CASTai.de),  dit  Vabbé  ée  Su» 
Pierre  f  publioiste  eA  pbiUntbrope,  né  en  16&8  au 
château  do  St^lHerre  près,  de  Barfleur,  m.  en  1743, 
était  fils  du  gouirarneur  de  Valogne  et  parent  de  Vil- 
les. Il  definton  17ÛZ  auDkéworde  la  duchesse  d'Or- 
léan»,  suivit  le  cardinal  de  PoUgnac  au  congrès 
dXuieefat  (1112),  où  il  s'initia  è  la  politique,  puisse 
mit  à  écrire  aur  des  objets  d'utilité^publique.  Il  avait 
été  reço  à  l' Académie  fran^aiae  dès  169&,  mais  il  en 
fat  eiclu  en  1 7 18  pour  avoir  jugé  avec  trop  de  liberté 
Is  gouvernement  de  Louis  XI Y.  Il  passa  toute  sa  vie 
^  iaire  desprejetsde  réforme,  et  essaya  en  vain  de  les 
faire  adopter  par  les  ministres  :  le  cardinal  Dubois, 
appelait  oee  projets  les  rii:e$  d'un  hoÊUiêU  homme. 
I>u  reste  il  pratiqua  constamment  la  bimfaisanee; 
c'est  môme  à  lui  qu'on  doit  le  mot.  Ses  piineipaux 
ouvrages  sont  :1e  FrojeidifaixpeifpAtielUf  Utracht, 
1713  (il  vouiaii  fenmor  un  tribunal  suprême  des  nat- 
tions); Diseoun  êur  la  jtoUiê^nodid  (o*'*i-d«  aur  la 
pluraûté  des  oonseils  qii  oeuaiant  être  attachés  à 
chaque  ministère),  1718;  des  JTt^moiffws  eor  i'iiced^ 
ane  p^nçaUt^  sur  les  DuêU,  mt  las  Paiin9«s.  wm^ 
^onu,  sur  un  vrojei  de  H<Ue$  iariféeif,  sur  le  pei»« 
rcftonnCTnenfae  i'eduoilton^  et  même  eur  la  réiorme. 
de  Voffàooropbe;  un  Trosie  du  eéHbat  desprélMs; 
des  AfftniUfie  pêHUqMêi,  Le  recueil  enn  paru  sous  le 
titre  d'Oum-a^e  de  polUique  et  de  moreîLe,  W  ▼; 
m-ll,  1738-41.  h  }.  RoiMseau  en  a  donné  des^eic- 
traiu  On  doit  à  M.  Goumy  et  à  M.  MoHniari  dMnté- 
ressanten  Èi%ndet  tur  Cabbé  de  SuPierm, 

BAinr-ptsanB  (Bernardin  d%}  oélèbre  éorfrain,  né 
ai  Havre  en  m?,  m.  on  m^,  dune  liimiiloqui 


prétendait  desaandre  d^usiaahe  de«St-^erre.  Ilect 
uoeenfimee  dut  romffiasque»  voulut  se  faire  marin, 
puis  missionnaipe;  enlr»  en  llhl  k  l'étole  des  pont», 
et  chaussées,  obtint  en  17^0<ud  brevnt  d'officier  iu-^ 
géftieuc,  fit  quelques  Qampagnes.  perdit  son  grade 

nr  insuberoinatian,  vint  à  Pane  où  il  vécut  dans 
^ène,  donnant  deslegonsde  mathématiques,  puis 
passa  en  BoUande  et.de  là  en  Russie,  où  il  fut  em-» 
ployé  dans  le  génie,  et  où  il  tentt  vainement  de 
faire  exéouter  aes  projets  philanthropiques;  quitta 
la  Russie  pour  aller  en  Pologne  défendre  la  cause 
de  l'indépendance  et  inspira  une  vive  passion  à  une 
prinGesse  polonaise;  revint  en  France  en  1766,  fut 
envoyé  eomme  ingépmr  k  rile  de  France,  où  il  se  • 
jousaa.  troie  ans,  et.  après  son  retour,  se  consacra 
aux  lettres.  Il  vécut  dans  la  retraite  et  se  lia  étroito«« 
ment  avec  J.  J.  Bousseau  (1773),  dont  il  adopta  les 
dootriaee,  et  auMl  lAeha  d'imiter  dans  ses  écrits.  U 
publia  d'abord  (1773)  un  Voupge  à  Vile  de  France, 
qui  eut  quelaue  suocès  ;  les  Btudee  de  la  nature ,  où 
il  mooMt  1  action  delà  Providence  sur  toute  lao^ 
ture,  et  qui  parurent  en  1784,  lui  firent  prendre  rang 
parmi  nos  grands  écrivains;  il  mit  le  sceau  à  sa  ré- 
putation en  donnant  Fat«/  et  Virginie  (1788),  coi^ 
ception  neuve^  des  plus  pures  et  des  plus  touchan- 
tes.  Il  fit  pamitre  ensuite  les  Fon4x  d'un  robiatue 
(1789),  où  il  saluait  l'aurore  de  la  Révolution  et 
propesait  ses  vues,  la  Chaumière  it^itnne  (179l)« 
charmant  conta  moral,  enfin  les /formonter  delà 
nature  (1796),  qui  cocnplétent  les  ÉtudeSy  mais  où 
l'on  regrette  que  le  savant  ne  soit  pas  à  la  bai;^ 
leur  du  moraliste.  Louie  X^î  Tavatt  nommé  en  Ï792 
intendant  du  Jardin  des  Plantes;  il  fut  chargé  en 
1794  de  faire  le  cours  de  morele  aux  £ooles  norma»* 
les,  mais  il  y  eut  peu  de  succès.  Il  entra  en  179$  à 
rinstitut,  et  fut  riobement  pensiooné  sous  l'Empire; 
B.  de  St^-Pierre  est  peut -être  l'ècrivaio  qui  a  le 
mieux  peint  la  nature  ;  il  a  su  ausai  dans  ses  écrits 
faire  aimer  la  «enUi  ;  cependant  son  caiaotère  pefw 
sonnel  et  sa  eenduile  étaient  loin  d  être  irréprocim*' 
blés.  Son  style  ti^int  à  la  fois  de  celui  de  Fénelon  et 
de  celui  de  J.  J.  Rousseau,  quoiqu'il  n'ait  la  per- 
fection ni  de  l'un  ni  de  l'autre.  Aimé  Martin,  qui  avait 
épousé  sa  veuve  et  adopté  sa  fille  Virginie,  a  ctoné 
une  édition  de  sesOfuerei-oomi^fat,  12  vol  in^, 
1818-1820^  a«ecm)tiQe  sur  sa  vie;  on  y  trouve,  outre 
les  ourrages  d^jà  citÂs,  VMcadie.  esnèoe  d'utopie 
politique  et  morale,  qu'il  n'a  paaacnevée  ;  des  lliisafi- 
de  voyages,  et  un  intérassant  Beeaisi^J.  i.  HoeuseuM» 
Sa  CorreiiMmdaiifie  e  paru  en  lâ26«  4  vol.  iiw8.  On 
doit  &  M.  Patin  et  ê  M.  PiévostrrParadoI  d'éloqiients . 
Élû§f»  de  femaffdifi  de  Si-^ierre, 
&AUfT^IBBRB^|.ie,  ch.4.  de  0.  (Ardècdie),  à 

23  kil.  N.  0.  do  Privas;  18S1  h.  Mouline  A  aeie. 
&AIlllT^»aBI.TE]i  {ftOJit  St'iUftpolyteU  v.  d'A<utO- 

obe  (Basae-Adutràobe) ,  sur  la  Traiaen,  à  55  kil.  0.  de 
Vienne;  M90  bah.  àvêohé.  Cotonnades,  imprimerie 
sur  toiles,  potene  de  gnéa,  glaoea;  papiers. 

&AINT-POtt,  cb.4.  de  e.  (Mmobe) ,  à  14k.  N.  0. 
de  MoHaia;  840  iMb.  Fabriques  de  soufflets. 

SAIfiT-POL  ou  »^9Qif^n-*TaKmsis ,  oh.^L  d'air. 
(Pae-de-Calaie),  sur  la  Tomoia».  près  4a  aa  source ,  à 
33  k.  N.  0.  d'Arrasi  3440  b.  Tr^.,  QoUége.  Eaux  mi- 
nérains.  Bains,  laine,  huile,  tabae.  Patrie  de  Bâcler 
d'Albe.  m.  St-Pol  ki  érigé  dès  918  en  un  oomté-i^ 
appartiDésuoceseineœeDtauji  comtes  de  Boulogne, 
aux  eomlM  de  Peitbieu ,  A  une  braacbe  de  U  mai* 
son  de  Luxemi^ourg  (ifiM^  tt  aux  Bourbon-Vei^ 
dêmft(14fi9).  Gelto  place  fut  prise  en  lâS7  par  las 
FnuBfais»  puis  par  les  iMéciâttK,  et  eédée  à  la 
PeanM  ta  1669,  poFle  traité  dee  Pyrénées. 

a&mvw«oii-^»*UteBi,  CiMtos  OassoMenfift,  ZaoM»- 
tiepmgui  au.  meye»  êge^  ok.4.  de  c.  (Finistàw),  à 

24  kil.  M.  0.  de  MûiMa,  pièa  de  TOoéan;  dSOê  bab. 
Petit  pont,  beau  eioober.  Cbaniire.Uo,  fil,  toile;  bes- 
tiaux, Ole.  Atno.  baronnie,  anc.  évfiobé,  créé  au  Ti^a., 
supprimé  en  1790.  La  villo  doit  son  nom  A  9.  Psiil 
ou  Pol,  son  1"*^^  évêque,  m.  on  &70. 


S^-PRI 


—  1676  — 


S^-RÊA 


SAINT-POL  (Waleran  de  LUXEMBOUBG-UGNY,comte 
de)  f  d*une  branche  cadette  de  la  maison  de  Luxem- 
bourg, né  en  1355,  entra  d^abord  au  service  du  roi 
de  France  Charles  V,  fut  fait  prisonnier  parles  An- 
glais, se  fit  aimer  pendant  sa  captivité  d'une  sœur 
du  roi  Richard  II,  Matbilde  de  Courtenay,  et  répousa. 
Charles  YI  le  nomma  ambassadeur  en  Angleterre,  où 
il  négocia  la  paix  de  1396,  puis  gouverneur  de  Gè- 
nes (1397).  Pendant  la  démence  du  roi,  il  prit  parti 
pour  le  duc  de  Bourgogne,  devint  gouverneur  de  Pa- 
ris (1410),  et  fut  fait  connétable  en  1412. 11  établit  à 
Pans  rhorrible  milice  dite  des  Écorcheurs^  et  rem- 
porta quelques  avantages  sur  les  Armagnacs,  mais 
il  se  vit  contraint  de  s'éloigner  en  1413,  avec  les 
Bourguignons,  et  mourut  en  1415.  —  Son  neveu, 
Jean ,  comte  de  Luxembourg-Ligny ,  se  montra  éga- 
lement très-attaché  aux  ducs  de  Bourgogne  et  aux 
Anglais,  gouverna  Paris  au  nom  du  roi  anglais  Henri  Y 
de  1418  à  1420,  fit  Jeanne  d'Arc  prisonnière  à  Com- 
piégne,  1430,  etlalivra  aux  Anglais  moyennant  10000 
livres.  Il  refusa  de  signer  le  traité  d'Arras  (1435),  qui, 
en  réconciliant  le  duc  de  Bourgogne  avec  le  roi,  met- 
tait fin  à  la  guerre  civile.  Il  allait  être  attaqué  par 
Charles  YII  quand  il  mourut,  1440. 

SAiNT-poL  (Louis  de  LUXEMBOURG,  comtede).  neveu 
du  préc,  né  en  1418,  s'attacha  d'abord  au  Dauphin 
(depuis  Louis  XI),  puis  cassa  du  côté  du  duc  de  Bour- 
gogne, entra  dans  la  Ligue  du  bien  public ,  et  fît  la 
guerre  à  Louis  XI,  devenu  roi.  Ce  prince,  pour  le  ra- 
mener, le  nomma  connétable  (1465),  etlui  fit  épouser 
Louise  de  Savoie,  sœur  de  la  reine^  malgré  cette  fa- 
veur, St-Pol  entretint  à  la  fois  des  intelligences  avec 
le  duc  de  Bourgogne  et  avec  les  Anglais.  Le  roi,  ayant 
eu  connaissance  de  sa  correspondance,  se  le  fit  livrer 
par  le  duc  de  Bourgogne,  &  la  cour  duquel  ce  traître 
s'était  réfugié,  et  le  fit  juger.  Il  fut  condamné  à  mort 
par  le  parlement,  et  eut  la  tète  tranchée  en  1475. 

SAINT-PONS-DE-TOMMIÈRES,  ch.-l.  d'arr.  (Hé- 
rault), sur  le  Jaur,  à  126  kil.  S.  0.  de  Montpellier; 
6497  il.  Trib.,  collège,  petit  séminaire.  £glise  en 
marbre.  Draps  pour  le  Levant:  filature  de  laine.  Ane. 
abbaye  de  l'ordre  de  St-Beno!t  fondée  en  936;  anc. 
évôché,  depuis  1318  jusqu'en  1611. 

SAINT-PORGHAIBE,  ch.-l.  dec.  (Charente-Inf,), 
à  16  kil.  N.  0.  de  Saintes;  1240  hab.  Beau  château 
gothique.  Curieuses  grottes  aux  environs, 

SAINT-POCROAIN,  ch.-l.  de  c.  (AUier),  sur  la 
Sioule ,  à  32  kil.  N.  de  Gannat;  5006  h.  Anc.  monas- 
tère. L^èglise  renferme  un  remarquable  groupe  de 
VEcce-homo.  Yios  estimés.  Patrie  ae  Durand  de  St- 
Pourçain,  et  berceau  de  la  famille  Séguier. 

SâINT-PREST  (J.  YVES  de),  directeur  des  archives 
aux  Afiairei  étrangères,  m.  en  1720,  fut  un  des  fon- 
dateurs de  l'académie  politique  créée  dans  ce  minis- 
tère en  1710.  Il  a  laissé  une  Uitt.  des  traitée  faits 
entre  les  diverses  fmissances  de  VEurope  depuis  le 
règne  de  Henri  IV jusqu'à  lapaix  de  Nimigue,  1726. 

S  AINT-PRIEST(Franç.  Emmanuel  ouiQiiARD,comte 
de),  ministre  de  Louis  XYI,  né  à  Grenoble  en  1735, 
m.  en  1821 ,  servit  en  Allemagne  et  en  Espagne,  fut 
ambassadeur  à  Lisbonne,  puis  à  Constantinople  (1768- 
83),  où  il  conçut  le  plan  d'une  expédition  en  Egypte, 
devint  ministre  de  rintérieur  en  1789,  après  la  prise 
de  la  Bastille,  donna  au  roi,  les  5  et  6  octobre,  le 
conseil  de  repousser  la  force  par  la  force,  émisra  en 
1790,  sollicita  dans  toutes  les  cours  un  appui  pour 
les  Bourbons,  revint  avec  eux  en  1814,  et  fut  nommé 
pair  en  1815.  Sa  Correspondance  avec  Louis  XYI II 
a  paru  en  1 845.  —  Un  de  ses  fils ,  G.  Emmanuel  de  St- 
Priest,  né  à  Gonstantinople  en  1776,  prit  du  service 
en  Russie,  fit  contre  la  France  les  campagnes  de 
1806  et  années  suivantes,  entra  en  France  avec  l'ar- 
mée ennemie,  emportade  vive  force  la  ville  de  Reims, 
mais  mourut  peu  après  de  ses  blessures  (1814). 

SAiNT-PRiEST  (Alexis,  comte  de),  né  en  1805  à  St- 
Pélersbourg.  m.  en  1851,  était  petit-fils  du  ministre 
de  Louis  XYI,  et  fils  d'Armand  de  St-Pricst,  qui  avait 
épousé  en  Russie  une  princesse  Galitzin  et  était  de- 


venu gouverneur  de  Kherson  et  de  la  Podolie.  Ra- 
mené en  France  après  la  Restauration,  il  s'attacha 
au  roi  Louis-Philippe,  et  se  montra  partisan  zélé 
du  gouvernement  constitutionnel  et  des  idées  libé- 
rales; il  remplit  pendant  dix  ans  (1832-1842)  di- 
verses missions  au  Brésil,  en  Portugal,  en  Dane- 
mark, et  fut  à  son  retour  nommé  pair  de  France.  On 
a  de  lui  :  Histoire  de  la  Royauté  (1842),  revue  des 
transformations  du  gouvernement  monarchique; 
Hist.  delà  suppression  des  Jésuites  (1844);  Hist.  de 
la  conquête  de  Naples  par  Charles  d'Anjou  (4  vol. 
in-8 ,  1847) ,  ouvrage  qui  lui  ouvrit  en  1849  les  portes 
de  l'Académie  française. 

SAINT-QUENTIN,  VAugtula  Veromanduorum  dt^ 
anciens?  QuintinopoUs  ou  Quintinianum  en  latio 
mod.,  ch.-l.  d'arr.  (Aisne),  à  139  kil.  N.  de  Paris  par 
la  route,  à  171  par  le  chemin  de  fer,  et  à  51  k.  N.  0. 
de  Laon, sur  la  r.  dr.  de  la  Somme;  30  790  hab.  fdont 
beaucoup  de  Protestants).  Ëglise  calviniste,  trio,  de 
U*inst.  et  de  commerce,  lycée,  écoles  de  commerr? 
et  de  dessin,  chambre  des  arts  et  métiers,  conseil 
de  prud'hommes  ;  société  des  sciences  et  belles-let- 
tres. Hôtel  de  ville  d'architecture  gothique,  belle 
église.  Rues  larges  et  bien  bftties ,  grande  place  pu- 
blique carrée j  vaste  bassin  qui  sert  déport,  canal 
souterrain  qui  fait  communiquer  la  Somme  et  l'Es- 
caut,  belles  promenades.  Nombreuses  filatures  de  lin 
et  de  coton,  calicot,  linge  de  table,  batiste ,  linon,  ba- 
sin, tulle,  gaze,  etc.;  huileries, fabriques  de  sucre  in- 
digène.Commercede  blés  etdevins.PatriededomLuc 
d'Achéry,  Omer  Talon,  Ramus,  Charlevoix,  Babeuf, 
du  peintre  Latour,  qui  y  a  une  statue,  du  naturaliste 
Poiret,  etc.  —  St-Q.  remplace  probablement  Àugusta 
Feromanduorum,  capitale  desKeromofidut,  qued'au- 
très  placent  à  Yermand.  à  8  kiL  0.  de  St^)uentiD. 
La  foi  V  fut  prèchée  dès  le  ui*  siècle  par  S.  Quentin, 
dont  elle  reçut  nom  au  ix*  s.  (F.qdektiii).  Êvèché  jus- 
qu'au VI*  s. ,  elle  devint  au  ne*  la  capitale  du  comté 
de  Yermandois.  Elle  fut  réunie  à  la  couronne  eu 
121 5,  et  fortifiée.  Cédée  au  duc  de  Bourgogne  parmi 
les  villesde  la  Somme  par  le  traité  d'Arras  (1435),  ^He 
revint  à  la  couronne  en  1477.  Elle  fut  prise  par  les 
Impériaux  en  1557 ,  après  la  défaite  du  connétable  de 
Montmorency  à  la  célèore  bataille  diie  de  Saint-Quen- 
tin; mais  rendue  à  la  France  par  le  traité  de  Cateau- 
Cambrésis  (1559).  La  culture  du  lin  et  les  premières 
fabriques  de  linon  y  furent  introduites  en  1579  par 
Crommelin.  Ses  fortifications  ont  été  rasées  en  1630, 
M.  Gomarta  donné  V Histoire  de  StrQuentin,  1857. 

SAiNT-QDENTiN  (Canal  de),  canal  qui  unit  VOise  à 
TEscaut,  et  fait  communiquer  Paris  avec  le  N.  delà 
France  et  la  Belgique,  commence  k  Chauny  (Aisne), 
reçoit  le  cantJ  de  la  Somme,  traverse,  puis  longe  la 
Somme,  baigne  les  murs  de  St-Quentin  (qui  lui  donne 
son  nom),  arrose  Lesdins,  Riqueval,  et  se  termine 
à  Cambray.  Longueur,  près  de  100  kil.  —  La  partie 
entre  l'Oise  et  St-Quentmest  connue  sous  le  nom  de 
Canal  de  Croxat.  Cette  partie  était  achevée  dès  1738; 
le  reste  fut  exécuté  de  1768  à  1810. 
.  SAINT-QUIRIN,  bourg  du  dép.  de  la  Meurthe,  à 
17  kil.  S.  de  Sarrebourg  ;  2000  hab.  Célèbre  manu- 
facture de  glaces  et  de  verres  à  vitres  et  à  table. 

SAINT-BAMBERT,  ch.-l.  de  c.  (Ain),  sur  l'Alba- 
rine,  à  32  kil.N.  0.  deBelley;  2597  h.  Station.  Toile 
commune  dite  de  St-Rambert,  filatures  de  laine  et 
de  soie,  velours.  Grotte  curieuse  aux  environs. 

saznt-rambbrt-d'albon,  bg  du  dép.  de  la  Drdme, 
à  40  k.  N.  de  Yalence.  Station  du  chemin  de  fer  de 
Lyon  à  la  Méditerranée  et  point  de  départ  de  rem* 
branchement  de  Grenoble. 

sAiNT-aAMBERTHSUR-LoiRE,  ch.-l.  de  C.  (Loire),  i 
12  kil.  S.  E.  de  Montbrison;  2545  h.  Construction  de 
bateaux.  Station  de  chemin  de  fer.  Aux  en v.,  forges. 

SAINT-RAPHAEL,  bourg  du  dép.  du  Yar,  à  33 
kil.  S.  £.  de  Draguignan;  1500  hab.  Petit  port  de 
pèche.  Bonaparte  y  débarqua  à  son  retour  d'£gypt<; 
(1799),  et  s'y  embarqua  pour  l'Ile  d'Elbe  en  1814. 

SAINT-BEAL  (César  yichâ&d,  abbé  de),  historien» 


S^-SAU 


^  1677  — 


S^-SIM 


né  en  1639  àChambéry,  m.  en  1692,  suivit  la  belle 
duchesse  de  Hazarin  à  Londres,  puis  se  fit  prêtre,  fut 
nommé  historiographe  de  Savoie,  conduisit  quel- 
9(ues  négociations  pour  le  duc,  soutint  plusieurs 
coDtTOvenes  théologiques,  notamment  contre  Ar- 
nauld,  et  fut  accusé  de  Socinianisme.  H  a  écrit 
V Histoire  de  la  conjuration  des  Espagnols  contre  Ve- 
nise :  cet  ouvrage,  qui  lui  fit  un  nom  comme  écri- 
vain ,  n'est  guère  qu  un  roman  historique.  On  a  en- 
core de  lui  :  la  Conjuration  des  Graeques^  une  tra- 
duction des  Lettres  de  Cieéron  à  Àtticus,  des  Traités 
de  la  critique  et  de  V Usage  de  Vhistoire,  SesOEuvres 
complètes  ont  été  réunies  à  Paris ,  1757 ,  8  vol.  in-1 2  ; 
ses  OSuvres  choisies  en  1819,  1  vol.  in-8. 

SAINT-REMI,  ch.-l.  dec.  (Bouches-du-Mône) , 
à  15  kil.  N.  E.  d'Arles,  6348  h.  Maison  d'aliénés. 
Ouvrages  en  marbre  ;  filatures  de  soie.  Restes  d'un 
arc  de  triomphe  de  Marius  et  superbe  mausolée  ro- 
main. St-Remi  est  la  patrie  de  Nostradamus  etd'Ex- 
piUy. — Bâtie  sur  l'emplacement  de  Tanc.  Glanumy 
cette  ville  prit  le  nom  de  St^Remi ,  parce  que  Clo- 
vis  en  fit  présent  au  célèbre  archevêque  de  ce  nom. 

sxim-RBMi,  ch.-l.  de  c.  (Puy-de-Dôme) ,  à  5  k.  N. 
E.  deîhiers;  5070h.— sairt-remi-er-bouzemont, 
ch.-I.  de  c.  (Marne),  à  12  kil.  S.  de  Vitry;  767  hab. 

SAINT-REMY  (Jean  lbfèvrb,  sieur  de),  chroni- 
queur et  héraut  d'armes,  né  près  d'Âbbeville  vers 
1394,  m.  à  Bruges  en  1468,  était  au  service  des  ducs 
de  Bourgogne  et  porta  successivement  dans  l'exer- 
cice de  ses  fonctions  les  noms  de  Héraut  Charolais  et 
de  Toison  d^or,  11  remplit  plusieurs  missions  de  con- 
fiance, accompagna  comme  juge  d'armes  et  histo- 
riographe le  chevalier  Jacq.  de  Lalain,  et  rédigea, 
sous  le  titre  de  Chronique  de  Lalainy  le  récit  de  ses 
actions.  Il  laissa  des  Mémoires,  qui  vont  de  1407  à 
1436^  et  qui  ont  été  publiés  par  J.  Le  Laboureur  (1 668)et 
par  Buchon  (1 826  et  1 838 .  dans  le  Panthéon  littéraire) . 

SAINT-RENAN,  ch.-l.  de  c.  (Finistère),  à  12  k. 
N.  O.  de  Brest;  1233  h.  Chevaux,  bestiaux. 

SAINT-R1QUIER,  bg  du  dép.  de  la  Somme,  à  10 
kil.N.  E.  d'Abbeville;  1513  h.  Belle  église  du  xv*s., 
dont  le  ma!tre-4iutel  est  orné  d'un  christ  de  Girar- 
don.  --  S.  Riquier  y  fonda,  en  640,  une  abbaye  de 
Bénédictins,  ce  qui  fit  donner  son  nom  à  la  ville,  qui 
s'appelait  d'abord  Centula. 

SAINT-ROMAIN-DEGOLBOSC,  ch.-l.  de  c.  (Seine- 
Inf.),  k  18  kil.  B.  du  Havre;  1762  h.  Station.  Toiles. 

SAINT-ROME,  ch.-l.  de  c.  (Aveyron),  à  10  k.  N. 
de  St-Affrique,  près  du  Tarn;  1567  hab.  Patrie  de 
Mgr  Affre,  à  qui  une  statue  a  été  élevée  en  ce  lieu. 

SAINT-SACREMENT  (Fête  du).  F.  pètb-dibu. 

SAINT-SACREMENT  (Colonie  du),  Colonia  del 
Sacramento^  v.  forte  de  rUruguav,  ch.-l.  de  dép., 
sur  le  Rlo-de-la-Plata,  vis-à-vis  de  Buénos-Ayres , 
à  150  kil.  N.  a  de  Montevideo;  env.  2000  h.  Port 
ouvert.— Fondée  par  les  Portugais  en  1678,  cédée  à 
l'Espagne  en  1750,  avec  le  reste  de  l'Uruguay,  en 
échange  du  Paraguay;  enlevée  en  1845  par  les  flot- 
tes française  et  anglaise  aux  troupes  de  Rosas,  pré- 
sident de  la  Plata,  qui  s'en  était  emparé. 

SAINT-SAENS,  ch.-l.  de  cant.  (Seine-Inf .) ,  sur 
VArques,  à  15  kil.  S.  0.  de  Neufchfttel;  2568  hab. 
Filatures,  toiles,  tanneries.  Ane.  seigneurie,  anc. 
prieuré  de  Bénédictins. 

SAINT-SAULGE,  ch.-l.  de  cant.  (Nièvre),  à40kiL 
N.  E.  deNevers;  2252  h.  Patrie  de  Ravisius  Textor 
et  de  Marchangy.  Cette  ville  doit  son  nom  à  S.  Sal- 
vius,  évèque  d  AIbi,  dont  elle  garde  les  reliques. 

SAINT-SAUYECR,  bg  des  H. -Pyrénées,  sur  la  r. 
g.  du  gave  de  Gavamie,  à  2  kil.  S.  E.  de  Luz-en-Ba- 
^es.  Magnifique  pont  d'une  seule  arche.  Eauxsul- 
furouises  recommandées  contre  les  maladies  de  nerfs. 

SAnrr-sKovEUR, ch.-l.  de  c.  (Alpes- Marit.),  sur  la  r. 
g.  delà  Tinée,dans  Tarr.  de  Puget-Théniers ;  618  h. 

SAiNT-SAUVBUR-BM-poisATiï,  ch.-l.  de  caut.  (Yonne), 
près  du  Loing,  à  40  kil.  S.  0.  d'Auxerre  ;  1846  h. 
Anc.  seigneurie.  Tour  en  ruines. 

«AiifT-sAovBUR-LENOiLiN,  ch.-l.  de  caut.  (Mancho), 


près  de  la  Taute,  à  10  kil.  N.  de  Coutances;tT91  h. 
Patrie  du  consul  Lebrun. 

SAiNT-SAUVEOH-LE-vicoMTE,  ch.-L  de  C  (Mauche), 
sur  la  Douve,  à  16  kil.  S.  0.  de  Yalogne;  2722  hab. 
Anc.  abbave  de  Bénédictins,  fondée  en  1048,  et  ser- 
vant auj.  a'hôpital;  restes  d'un  château  fort. 

SAINT-SAUVEUR,  écrivain.  F.  Grasset. 

SAINT-SAVIN,  ch.-l.  de  cant.  (Gironde),  à  20  k. 
E.  de  Blaye;  2034  hab.  —  Ch.-l.  de  cant.  (Vienne), 
à  16  kil.  N.  de  Montmorillon;  1495  hab.  Eglise  du 
vu*  siècle^  ornée  de  remarquables  fresques,  dont 
la  description  a  été  publiée  aux  frais  de  l'État  (1850). 

SAINT-SAVINIEN,  ch.-L  de  cant.  (Charente-InO., 
sur  la  Charente,  à  16  klL  S.  0.  de  St-Jean-d'Angély; 
3306  hab.  Petit. port.  Ruines  d'un  couvent  d'Augus- 
tins.  Grains,  vin,  eau-de-vie. 

SAINT-SEBASTIEN,  v.  forte  d'Espagne,  ch.-l.  de 
l'intendance  de  St-Sébastien  et  de  la  capitainerie  gé- 
nérale du  Guipuscoa,  sur  un  Ilot  du  golfe  de  Gasco- 
gne qui  communique  au  continent  par  un  pont  de 
Dois,  à  62  kiL  N.  0  de  Pampelune;  10000  hab.  Port 
petit,  assez  sûr,  mais  d'entrée  dirficiïe  ;  fortifications 
importantes;  deux  faubourgs  (Ste-Catherine  et  St- 
Martin).  Tanneries,  fabriques  de  toiles  et  de  liqueurs 
estimées.  Commerce  considérable,  mais  déchu  de- 
puis la  révolution  qui  a  séparé  l'Amérique  espagnole 
de  sa  métropole.  Importation  de  denrées  coloniales, 
d'objets  de  manufacture  anglaise  et  française;  expor- 
tation des  fers  du  Guipuscoa.  —  Avant  le  ix*  s. , cette 
ville  portait  le  nom  d'ixurun.  Elle  souffrit  beaucoup 
dans  les  suerres  entre  l'Espagne  et  la  France:  les 
Français  la  prirent  en  17 19  et  1808  ;  ils  y  soutinrent, 
en  1813,  un  siège  célèbre  contre  les  Anglo- Espagnols. 

SAINT-SÉBASTIEN,  ch.-l.  de  l'tlc  Gomera,  une  des 
Canaries,  sur  la  c6te  E.  ;  2000  hab. 

SAINT-SEINE-L'ABBAYE,  ch.-l.  de  cant.  (Côte- 
d'Or),  à  27  kil.  N.  0.  de  Dijon,  près  de  la  source  de 
la  Seine  ;  734  hab.  Restes  d'une  antique  abbaye  de 
Bénédictins,  dans  les  bfttiments  de  laquelle  a  été 
formé  depuis  un  établissement  hydrothérapique. 

SAINT-SERNIN,  ch.-l.  de  c.  (Aveyron),  à  28  kil. 
de  St-AiTrique;  1827  hab. 

SAINT-SERYAN ,  ch.-l.  de  c.  (Ille^t-Vilaine) ,  à 
Tembouch.  de  la  Rance ,  à  2  kil.  S.  de  St-Malo  ; 
12  709  hab.  Deux  ports,  l'un  militaire,  l'autre  mar- 
chand; collège.  Biscuits  de  mer,  corderies,  brasse- 
ries, chantiers  de  construction;  armements  pour  la 
pèche  de  la  morue,  construction  de  navires. 

SAINT-SEVER,  ch.-l.  de  cant.  (Calvados),  à  18  k. 
0-  de  Vire;  1507  hab.  Auges  en  granit  pour  pres- 
soirs. Il  doit  son  nom  &  une  abbaye  de  Bénédictins 
fondée  en  560  par  S.  Sever,  évèque  d'Avranches. 

8A1NT-8BVEH,  ch.-l.  d'arr.  (Landes) ,  sur  l'Adour, 
r.  g.,  à  18  kil.  S.  de  Mont-de-Marsan  ; 48 18  hab.  Trib., 
ooilége.  Grains,  vins,  eau-de- vie,  jambons,  oiesgras- 
ses;  marbre;  grandes  tanneries.  — St -Sever  doit  son 
origine  à  une  abbaye  de  Bénédictins,  fondée  à  la  fin 
du  X*  s.  Ce  fut  jadis  le  ch.-l.  du  pays  de  Chalosse  et 
du  comté  de  Gascogne  propre,  (Tou  le  nom  de  Cap 
de  Gascogne  qui  lui  est  aonné  souvent.  Patrie  du  gé- 
néral Lamarque,  à  qui  une  colonne  y  a  été  élevée. 

SAiNT-sEVEB,  faubourg  de  Rouen.  Y.  booer. 

SAINT-  SIMON,  ch.-l.  de  c.  (Aisne),  sur  la  Somme, 
à  l'emb.  du  canal  Crozat,  à  16  k.  S.  0.  de  Sl-Quen- 
tin;  600  h.  Tourbe.  Ce  bourç,  qui  faisait  partie  du 
Vermandois,  avait  titre  de  duché,  et  a  donné  son  nom 
à  l'antique  maison  des  St-Simon,  issue  des  comtes 
de  Vermandois,  qui  faisaient  remonter  leur  oriçine 
à  Gharlemagne.  On  donne  pour  chef  à  celte  maison 
Jean  de  Vermandois,  seigneur  de  St-Simon,  né  en 
1144,  qui  vers  1215  céda  ses  prétentions  sur  le 
Vermandois  et  le  Valois  au  roi  Philippe-Auguste. 

SAINT-SIMON  (L.  de  bouvrot,  duc  de),  né  «i 
1675  d'une  famille  noble  et  ancienne  (K.  ci-dessus;, 
m.  en  1755,  était  un  des  seigneurs  de  la  oour  les  plus 
accomplis.  Il  se  distingua  d'abord  dans  les  armes  aux 
batailles  de  Fleurus  et  de  Nerwinde,  quitta  le  ser- 
vice avec  le  grade  de  maître  de  camp,  succéda  à  son 


:St.SUI 


—  1678  — 


y-ViAt 


pdT»  dêBftle  gocnr«vn«ient  à»  Biayt  «t  àsoM  as»  ti^ 
très  de  duc  et  pair,  et  se  Yeua  à  la  diplomatie,  fl  en*- 
tra  à  la  cour  à  la  In  du  nteae  de  Louis  XIV,  s'atta- 
cha  att  duc  d*OrMana,  qui  l'appela  au  conaeil  de  rè« 
^ence,  devint  râiae  du  parti  de  la  cour  oootro  les 
parlemeotsi  et  AK  ea?oyé  en  Espagne  (1721)  pour  y 
négocier  le  maptage  de  Louis  aV  affee  l'infenta,  et 
d'une  fille  du  régeiH  avec  un  prince  eapagnoL  II  par* 
dit  son  crédit  après  la  mort  du  réftnt,  at  se  retira 
dans  eea  terres,  où  il  s'ooou^  de  mettre  la  dernière 
main  à  des  MéfMêP4$^  dont  il  avak  depuis^longtemps 
commencé  la  rédaction.  Ces  Jf^motref  renferment  les 
renseignements  lee  plus  intéreesanleet  les  plus  dé- 
taillés sur  la  cour  de  Louis  XIV,  la  régence  ot  le  rè* 
gne  de  Louis  XV;  ils  sont  rédigés  avec  une  aisance 
et  une  originalité  qui  placent  Tauteur  au  premier 
rang  des  écrivains  de  ce  genr»;  mais  les  jugements 

2ui  y  sont  portés  ne  doivent  être  acceptés  qu'avec  dé- 
an3e  :  outre  que  le  duc  a  des  préférences  et  des  an- 
tipathies marquées,  il  est  infatué  de  préjugés  nobi- 
liairee  qui  souvent  urnssent  son  jugement.  On  n'a  eu 
longtemps  que  des  éditions  tronquées  de  ces  Mé- 
moiret  :  le  marauia  de  St-Simon,  petiwflls  de  l'au- 
teur, en  a  donné  la  l**  édition  autnentique,  Paris, 
1829-31 ,  21  V.  in-8;  elle  a  été  reproduite  et  complétée 
d'après  le  texte  original ,  par  M.  Chèruel,  lgô6-68, 
30  V.  in-8.  MM.  Poitou  et  Lefebre  <de  Pontalia  ont 
écrit  l'I^/o^  de  5l-^«moA,  1854. 

SAiK T-8IM0N  fHenri ,  comte  âe>,  ébonomiete  et  chef 
de  secte,  issu  de  la  même  famille  que  le  précédent, 
né  à  Paria  en  1760,  m.  en  1825,  servit  en  Amérique 
dans  la  guerre  de  l'indépendance  (1770),  Ait  à  son  te* 
tour  nommé  colonel  à  23  ans;  quitta  le  aervice  dès 
1785  pour  se  livrer  à  des  projets  d'utilité  publique, 
applaudit  à  la  Révolution,  dane  laquelle  il  voyait  une 
œnvre  de  régénération;  fit,  de  1790  à  1707,  avec  le 
comte  de  Redera,  des  spéculations  sur  ht  vente  des 
biens  nationaux,  mais,  feustré  de  ses  bénéfices  aar 
ion  associé,  il  aDaadonna  de  bonne  heure  les  opem- 
fions  financières.  Il  oonout  alors  le  projet  de  recon- 
stituer l'ardre  social  et  de  réorganiser  la  -seieaee  et 
l'industrie ,  se  lia  dans  ce  butaveoles  savants  les  plus 
distingués,  voyagea  en  Angleterre,  en- Allemagne,  en 
Italie,  publia  diters  ouvrages  q«i  forent  peu  remar* 
eues  lors  de  leur  sppariiian,  et  fit  mille  eipérienees 
bizarres  et  coûteuse».  Bientôt  ruiné,  il  tomba  dafts 
une  telle  misère  qu'il  prltle  parti  de  sesuicideir  (1 823)  : 
le  coup  qu'il  se  porta  n'ayant  pas  été  Boortel,  il 
renonça  à  ses  sinistres  pfojetset  reprit  ses  «iQMraux. 
Il  avait  réussi  à  s'attacher  quelques  disciples  distin- 

5 nés  (Augustin  Thietry,  Auguste  Comte,  Olinde  Ro- 
rigues,  Bacavd,  En/^ntin .  etc«)  :  il  mourut  entre 
leure  braa.  St-Simon  est  le rondateur  de l'écoie-in^iU' 
Urtaliatê  :  il  voulait  aiiiéliorea,«u<maEyen-delaecienee 
et  de  l'industrie,  le  sort  de  lîiumani^té,  surtout  des 
classes  les  plus  non^euses  et  les  plus  pauvrea;  il 
CDDsidéreit  les  savanl»,  ks  industriels,  les  artistes, 
les  producteurs  de  toute  esoèoe  comme  la  seulearia- 
tocratie  légitime,  leur  ceaflait  la  direction  de  la  so- 
ciété nouvelle,  proscrivait  les  oïsi/^,  prêchait  l^asso- 
eiation  et  l'organiaotion  des  travailleurs,  et  voulait 
que  tous  les  eflortefuseent  dirigés d'epréaunedoctriôe 
générale  et  vers  un  but  cMnmun;  en  autre,  il  con- 
stituait sur  daneuvelles  bases  la  propriété,  la  relt- 
Ê'on,  et  même  la  famille.  Ses  disciple»,  cennua  sous 
nom  de  Smin^  Simonimu^  fermèrent  uae  sede' 
qui  développa  «vee  talent  ses  doctrines  sur  l'écono- 
mie  sociale  et  qui  obtint  un  succès  momentané;  maie 
ils  peniiNnt  tout  arédit  lorsque,  aasaaat  de  la  théo- 
rie à  la  pratique.  Us  voaktfent  créer  «ne  biéramhie 
nouvelle»  étsblir  l'égalité  absolae  de  l'homme  et  de 
la  femme,  modifier  k  mariage»  abolir  rbérédité, 
aubatituer  4  la  filiation  natureUa  oneflliAtieo 4cute 
aonvontienneUe^  enfin  instituer  un  culte  noufuuu. 
Couverts  4e  ridieuie,  leaSt^imeniens  furetit  en  ou- 
4fe  accusée devuat  lea  tribuneuic d'attentat  à lamo- 
nu  pubbque,  ajt  leur «asociation  fut dtcseuteana  1838 
farseatanca  judieiaire.  Lesipriocipaux  écrits  de  St- 


Simoa  sout  :  riiUPoducfien  oMémtnmfmêÊniiitÊn 

mÊinpéênne  (  18U),avec  Auguatin  Thierry;  l' jndartrie 
(]817>;  rorvonirafeur.  Journal  social ()gS0^;  lete- 
lèm$  U^àuiiriêi  (lOai)  ;  le<Sa<tfcM^iM<d«rJfidM«a4 
0^24);  OpMofic  UMArtfit«s,pMfoM]pAt^es  it  w 
4u«lfteJ^as  (lOfiô);  le^ysueeuu'gfcriswiniijmc  (l«S). 
Une  édition  complète  de  Mb  OJBeercs,  œnmsnoee 
par  Olinde  Rodrigueeen  t889,'a<été^rei)9i6efii  \m, 
en  exécution  4es  dernières  vetonCés  a'Eafaiitiik  f . 
SaiHSim^n,  tQ  vie^P^ei  êrmc<mt^,  par  HuUsnL 

«AiIirr-SIlieingHB.  r.  at^iima  (Henri  4a). 

SiAINT-gOKLiN  (OBeVAnnvs  de).  V,  otsuAtt». 

SAINT-smJPiGE,  égUse.  V.  Svapica  (&>. 

SABfr-^ofcPicn-Laa-CHaApa,  ck>-l.de€aDt.fQmse), 
à  13  kil.  N.  0.  d'Aobussoo;  IM  hab. 

e*iirT-8i7LPici-M8-niimiAs,  cb.4.  de  saat  jHCe- 
Vienne),  à  36  kil.  N.  B.  4e  Bell»*,  179»  h. 

SADfT-SYLVESTRE  (Ordre  de).  F.  ipanoR  &'«. 

«AINT-8YMPflOllUBN ,  oh^'l.  de  aaU  (Gironde , 
à  21  kil  0.  de  Bazaa;  4800  hv 

aAiiiT-«yMFBoaiBiM)n-La(T,  cb.-i,  decant.  (loin), 
A  17  kil.  S.  B.  de  Roanne;  4651  b.  Toiles  de  ooton, 
mousselines,  broderieo,  teintureries. 

aAiirr-srapBoaiBir-D'ozoKy  ch.4.  de  a  (Isère),  a 
36  k.  N.  0.  devienne;  1768  b.  GoovertarssdekiDe 
et  de  cbamoifl,  Uancbisseriee.  ^trie  d«  fienehoux. 

SaniT-8TllPH0aiBN'>Bni-0OU»,   ou  6^S«•LB-Cli■< 

TBAO ,  ob.-l.  de  a.  (fthAne)^  30  ni.  $.  0.  4s  Ly<«; 
1^0  b.  Ane.  ebateau.  Mousneline,  draps,  «wUsn. 

8A>INT-TiflgG0NMEG.  ob.*l.  de  cent.  (FiiMieM). 
A  12  kil.  S.  0.  de  MorlMX  ;  alS57  bab.  Toiles. 

gAINT-THOMAS,  une  des  lies  Vieiges  (As|ilM)i 
13000  bab.  Hautes  montagnes,  aucre^  cetoo  etrhuou 
Commerce  actif.  Aui  âta(#-lf  nts.  —  f.  suv-nM^ 

SAINT-TBOMAS  (Chrétiens  de).  F.  CBSiViusss. 

SAOrr-TRTVIKI-DSS^XMHttE»,  «b.-i.  4»  Mst. 
(Ain),  à  80  kil.  N.  0.  de  Boui^;  147^  btb. 

SÀiRT-raiYiBa-EM-DoifeEs  eu  eca-MOiairAiis,  cn.*L 
decaot.  (Àin>,  à  20  kil..N.&  de Trévo«i<«oi»lKQ 
de  marais  ;  1 702  béb. 

âAUrr-TROM»)  FcMum  s,  Arudeiié»,v.deBil- 
gique  (Limbomg),  à  15  k.  S.  0.  d'Hamlt:  lOOOei- 
Chemin  de  fer.  Ane.  abbafe,  fondée  ea  dB7  fv  °* 
Trudon.  Armes  à  feu,  dentoUest  tanneriss,  mib- 
meree  de  grains.-*-  Cette  ano.  capilsle  de  u  fies- 
baye  fut  acquise  par  les  éWk^uesde  Uégeflan^it 
prise  par  Charles  le  Téméraire  en  -M67,  et  par  les 
Français  en  1794.  C'est  ASt-Trond  queiiégsarr«»JJ»- 
biée  qui  déclare  l'indépendance  des  Pays«Btf(IwO- 

num  S.  fwrpeidi,  ob.-«l.  de  cant.  (Vai^^ <«r  legoLie 
de  Grimaad,  A  50  kil.  S.  ^  de  Dreguioaia;^*^. 
Trib.  de  commerce,  école  d'bydregrapais.  Ciw^*i 
petit  port)  chantier  de  eenetniotion  njsvaie;  bsucdos» 
de  liège.  Gommeioe  (vins  de  l'"  quaSté,  buile,  onfi- 
ges,  miel,  liège,  etc.);  pèche  de  thon  etds  loiwit 
grand  et  petit  cabotage;  Wna  <le  mer.  ï^stris  sa  ^ 
néral  Allard.  —  Ruinée  «ux  tiuV  ix«  et  iiv*  s. ,  «^ 
fut  repeuplée  en  1470  par  une  celeniegénous;  «u 
1492,  elle  résista  A  une  attaque  du  duc  de  8twie. 

SAINT-yAURY-BN-CA0X  (9«me-Inr.),  *W  i* 
Manche,  cb.-l.de  c,  à  30  kO.  d'Yvetot;  4710  0a^ 
Trb.  de  commerce.  Petit  port,  armements  pou'» 
pAobe  de  la  morue^  hareng  saur.Baiaada  ■■•'•. 

8AiMT-VALBanr-eua-«ein»,  ch.4.  de  ^v»»?"?^ 
sur  lar.  g.  de  la  Somma,  prés  de  son  embouop.  w 
la  Manche,  A26  kil.  N.  0.  d'AbbevtlIe;  4â6  h.Wi 
de  mer,  atation.  Trib.  de  cemmeree,  coasutats  o« 
Suède^de  Prusae.ile  Danemark-et-d'Angleterre,  iov>- 
oommissariat  de  manne,  école  «te-naiîgation,  «^' 
liera,  entrepôu^  pèche;  grand  oommeiee.  T<^f  r! 
rold?  Au  M  DPinM  fut  «RferAié  au  Xi*  s.  G'«t  de  c6 


w  K.  de  tirasse,  ôw  il  «ssance  ^?.n.r\sM.\Mne£ 
deo.  tMmh  w  le  ÏÏhône,.la»  W.  N*  ^  W«»«' 


s^-vra 


—  1-6?»  — 


s*-Am 


M46  l»li»ileM«MlMu«dlMfiM«^*ttti  fon»  M^*- 
Mti«id»ODâeniDd,Moaiikschiiiii^tt«s.  Verdit «dift. 

tiqua  abbaye  dt  BéhédiolinB  4b  )&  Wùgtég6.\kfii  de 
Stiiaur,  était  «a  NotMaiidto,  à  4  Ml.  S.  ^  OftiN^ 
teo.  ptès  de  la^8«lnè.^F«ndé(»  ^646  {nO'  "S.  Vtm^ 
driliBy  Me>ottâ  d'abord  le  nom  de  PonteneUê.  Bé- 
tniftb  pàt  hs^ommàs  vtfn  660,  aie  f^  télttblfe 
«a  1085«t  «n  parti»  reoomiMîte |)ar  les BéAédicttns 
ott  xvii*s.  ClMttitvDdes  phis  bUMtx  édifices  reli^dt 
de  Vluioe;  il  n'en  raetd  oae  de»  mines.^^Atitotrr  de 
l'abbvgsw  fSordié  un  vilki||e  ^i  (xmfpte  9^4iab. 
ft4D9t-^iA!frai  (CéiigfégiitKm  de),  réforme  èe 
Votdt^  de  St-^Benolt,  éfeblfe  en  t^ùQ  pht  Dma  IM- 
dier  de  Laeour,  àl*ahbaye  d6  St^Vantie  ^  Vbt-dtm. 

SMNT-TirKSMt,  eb.-!.  de  te.  (bMrx-Sëtre^,  à 

%  k.  K.  de  Breasoire;  1717  h.  Vins  roug«s  eftî>Mn«e. 

S^ntT-JTMTLaT.  eb.-l.  de  o.  (CraiK) ,  à  10  Itil. 

N.  O.  de  Guéret  ;  2633  h.  Dmpefîe,  vhie  en  -^os. 

Auxev?.,  mines  d'étal!!. 

SÂUfT-VEIT,  nom  de  pliMledlli  honf^  des  'RtAts 
aulrMIena  ;  la  principal  est  dans  le  gouvt  de  Lay- 
faacb,  à  18  kû.  N.  de  Klagénfurt;  l&QO  ba(b.  Tille 
ÎMtiagraade,  eaplt.dalaCarinthieJusqu^n  ISl'S. 

SjMlPr>^>ElfAllT,  T.  du  dép.  du  Pas-de-Calais, 
sor  k  Lys,  à  14  ktl.  K.  0.  de  Bétbune;  2756  h&b. 
Plaee  de  guerre  de  4*  ctasse.  Prise  par  François  I 
9k  1687,  mais  reprise  la  même  année  par  les  Impè- 
Ha«i;  prise  de  nouveau  par  les  ^ançvis  an  1645; 
occupée  par  les  BspaigmMS  en  1659,  par  les  Au  tri- 
ohieiis  en  1710,  mais  restitnée  à  la  mn«eén  1713. 
ftàlfPr-VlCTOR  (ConfTrégation  de^.  V.  VlcrOR(S.). 
^DnvVlcrM  {J.  B.  BiNS,  comtiB  de),  littéra- 
teur, né  en  1772  au  G«|>«PVatrçaiis  ^^Domingue), 
A.  en  1868,  vint  de  bonne  heure  à  ParfSj^  fit  re- 
narqtter  par  detii  poèmes  d^seiriptiTs,  VÉ^péranee 
(Im),  le  Taya^  a%  poéPs  (1806),  traduisit  âwi^ 
er4Mi  en  v«rs  (1811),  et  publia,  de  1808  à  1812,  un 
Mleott  Mitorique  et  jriît&retque  de  fïiWf ,  qui  eut 
^Q  succès  et  obtint  une  2*  éd.  (1822'27}.  Ses  ÙBnr 
Vfnfoêtiquêt  ont  été  réimprimées  dans  la  collection 
^tfOtet  au  M*  f.  (182^.—  M.  Paul  de  Sl-ViCtor, 
on  de  noserittques  les  oins  distingués,  est  son  fils. 
SAUrr-'VllfCEirr  (Ue) ,  une  des  Antilles  anglaises , 
ptt  ÔSrSO'lcfng.  0.,  13*  \T  lat.  N.,  à  40  kil.  S.  Ê. 
ée  Ste-Lucie  :  100  toi.  de  tour.  30  000  bab.  :  cb.-I. , 
Kingston.  Sol  très-feftile  (suere.  Indigo,  café,  mci), 
nais  dont  12  ou  13  000  taeetav«ds  seulement  sont  en 
Mlture;  le  reste  est  couvert  de  fbféts  (caxnplire, 
gommes,  arbreà  suif,  etc.)— Découverte  par  Cbrist. 
Colomb  le  jour  de  la  flte  dis  8.  Vincent  (d*où  son 
wm),  elle  éiait  habitée  par  des  Caraïbes,  qui  Voc- 
eupèretot  jusqu'au  milieu  du  tvu*  s.  À  la  suite  du 
oaofiage  dtin  bâtiment  négrier,  des  uègr^  s'y  éta- 
Mirent  et  refoulèrent  les  indigènes  dans  le  Vf.  0.  de 
nie;  ceux-ci  implorèrent  l'appui  des  ÏYaaçaîs,  qui 
Tinrent  à  leur  secours,  mais  sans  pouvoir  expulser 
les  ntores:  en  1763,  la  France  céda  \  rA;ngieterre 
9esorêteiit(on9-sur  St'-Tincent.  Bn  prenant  possession 
(fe  Pilé,  TAngleterre  a  laissé  leurs  propriétés  aux 
aègres,  qui  avaient  pris  le  tiom  de  Caraibeinoirt, 


lit  en  16931a  flotte  anfflo-hoUaadaise;Sufih'6ti.y  cap- 
tura en  1780  un  convoi  de  64  navires  anglais.  L'ami- 
ral a&glato  Jerrts  y  remporta  en  1797  sur  les  Espa- 
gnols une  ti<n.  qui  lui  valut  le  titre  de  lord  St-Ttncent. 

sAncT-tmcsNT-DZ-TTROssâ,  ch.-l.  do  c.  (Laudes}, 
à  21  kil.  ^.  0.  de  Dît;  1071  h.  SUtiou  de  chemin 
de  fer.  Goudron  .bras ,  essences. 

'SA1lrr-*viii€Eirr  (Orégoire  de) ,  géomStre,  né  en 
1584  à  Blniges.  m.  eu  1667,  entm  chez  les  Jésuites 
à  Rome,  remplaça  dans  cette  ville  Clavius,  son  maî- 
tre, comme  professeur  de  mathématiques,  fUt  ap- 
pelé par  Ferdinand  II  &  PlUgue,  Ait  biesisé .pendant 
le  sMce  de  cette  ville  par  les  Suédois,  puis  alla  en 


ikpagttOiÉla  Uémanié'detf^bilipiMk  a,^yd<NiM  d«s 
leçons  de  fflatbdiiMtiqiiee  à  don  JMud^Avmcbe.  U 
aouYttt  à  6«id.  bibRoibéiMiire  de  la  tille.  OU  a  de 
lui:  I^CmMM^  1(^19;  ff^eef^MtiAftt  moUktfMHM 
-wciiMiêB  ttaHOom,  1624;  Opae  mmeÊHmm  ^Mdm- 
mNB  ti^nmii  et  tetM&mim  wm,  (647;  Ojm<  urai^« 
fricumadinêmlab^mp^pgitionuinj  prêp&rît<malH' 
lac«m^iie  novM  ptùp^Mtée,  1668.  On  lui  doit  plu- 
sieurs déeouTertes  impoiiantes  en  géométrie. 

SAiKT-VTtfCKNt  (J.  jBHvis,  lord) ,  amiml  anglais ,  uc 
en  1734,  m.  en  1823 ,  se  distingua  au  combat  d'Oues-- 
sant  (171!)),  devint  en  1787  amiral,  entra  au  parte- 
méat  eu  1790  et  llgum  dans  ^opposition ,  s'empara 
de  la  Kartlnique  en  1798,  remporta  en  1797  sur  les 
SstÂgnoh  unie  graude  victoire  au  e^p  St-VînceAt  (en 
mémoire  de  quoi  il  reçut  le  titre  de  lord  St^Vincent), 
puis  Ait  nommé  premierlord  de  l'amirauté,  1805,  et 
devint  en  18?1  amiral  de  là  flotte. 

ÏÏAlsnvirreS ,  ch.-l.  de  cant.  (Gironde),  à  20  k. 
K.  0.  de  Lesparre;  1228  hab.  Marais  saints. 

:î»îmt-YftAïtS,  bff  du  dép.  de  l'Ariége,  à  16  k. 
0.  de  Saverdun \7SQ&h.  Vieille  tour.  Auxenv.  houille. 

SAIW-ITOH,  auc.  abbaye  voisine  de  Rouen  et  at- 
tenant au  f^is bourg  ^t-Sever,  où  Lasalle  établit  en 
1705  le  chA.  des  Frères  quMl  avait  institués  à  Reîms 
dès  1680;  d'où  te  tfom  de  Préfet  Sceint-Yon,  souvent 
dtonné  à  ces  religieux. 

SAfNt-THrEIlL-LA-FVtlCfm,  ch.-l.  d^rr.  (Kte- 
Vîenne),  à  41  k.  S.  de  Limoges;  7618  h.  trib.  de  !*• 
tnst.^  collège,  conservation  d'hypothéqués.  Église 
gothique  du  xu*  s.  Porcelaines,  toiles  et  étoffes  de 
laine,  tanneries,  usines  à  fer,  coutellerie,  exploita- 
tion d'antimoine.  —  S.  Yriefx  fonda  en  ce  lieu,  a  la  fib 
du  vj*  s.,  le  monastère  dUtanie,  autour  duquel  se 
forma  la  ville  actuelle.  On  y  découvrit  en  1770  de  ri- 
ches mines  de  Kaolin,  qui  ont  depuis  alimenté  pres- 
que toutes  les  manufactures  de  porcelaine  en  France. 

SAINTE-AFFRIQUE.  F.  saint-a^priqUK. 

SAIfrrÊ-ALDÊGONBB  (Philippe  de  MAamx,  sei- 
gneur de),  l^in  des  auteun  de  la  révolution  hoilau- 
daise,  né  à  Bruxelles  en  1538,  m.  en  1598,  encou- 
ragea la  révolte  des  Pays-Bas  dés  1565 ,  et  fut  l'un 
des  premiers  rédacteurs  du  compromis  de  Bréda,  qui 
garantissait  kses  concitoyens  la  liberté  de  conscîenoe, 
mais  qui  ftit  rejeté  par  marguerite  de  Parme  ;  se  re- 
tira en  Allemagne  après  l'arrivée  du  duc  d'Albe,  1567, 
mais  reparut  en  1572  et  seconda  de  tout  son  pouvoir 
Guilhume  d'Orange,  qui  l'envoya  aux  États  de  Dor- 
drecht,  et  le  chargea  de  négociations  avec  Paris, 
Londres  et  la  diète  d'Augsbourg.  11  coUfrîbua  beai>- 
coup  à  Térection  de  l'Université  de  Levde  et  à  la 
pacification  de  Gaod ,  1576.  Bouilgmestre  d'Anvers  en 
1^84,  il  défendit  ta  ville  pendant  13  mois  contre  le 
prince  de  Parme,  mais  a  la  ^a  H  dut  se  rendre. 
Il  passa  Ses  dernières  années  à  Leyde ,  où  il  tra- 
duisit la  Bible  en  hollandais.  Ph.  de  Ste-Aldôgonde 
a  laissé  Un  grand  nombre  d'ouvrages  de  genres  di*- 
vers,  politiques,  historiques,  théologiques  et  poéti-  * 
ques,  qui  ont  été  traduits  et  publié»  à  Paris  en  1860 
etann.  sulv.  Ses  poésies,  toutes  nationales^  «l'oat (ait 
surnommer  le  Turtée  hollandais. 

^AlNtE-AlXIAlNCB.  V.  aluanGb. 

SAINTE-ANl^  d'àUIiaY.  F.  auray. 

SAINTE-AULAtRB  (Fr.  ïds.  be  beaopoil,  manquis 
de),  né  dans  le  Linioiisin  en  1643,  m.  en  \Và  à 
99  ans,  servit  quelque  temps  et  quUla  le  service  avec 
ïe  gradje  de  lieutenant  généNiI.  On  a  de  lui  quelques 

Soésies  dans  le  genre  anacréontique.EUessofitépaFses 
ans  les  recueîu  d  u  temps,  et  n'ont  jamais  étérassem* 
blées.  Ses  vers,  qulparurent  sous  le  voile  de  Tanony- 
me,  furent  d'abord  attribués  au  marquis  de  La  Fars  : 
il  avait  plus  de  60 ans quandil  composa  les  pi^miers, 
Ste-Aulaire  fut  admis  kl^Académie  française  en  1706. 
Il  était  lié  avec  la  marquise  de  Lambert,  «t  était 
assidu  auprès  de  la  duchesse  du  Haiu«  4  S'c«aux. 

«AiNïfrAUUAiHH  (I*  BEADPOiL,  Gomle-de),  diplo- 
mate, né  en  n78,  m.  en  1854.  fut  élevé  eu  Fianoi 
quoique  sa  famille  eût  émigré;  fut  reçu  en  1794  eleve 


S"-CRO 


—  1680  — 


S«-MÀR 


deTÉcole  des  ponts  et  chaussées,  plut,  par  ses  qua- 
lités d'homme  au  monde,  à  Napoléon,  qui  le  nomma 
chambellan  en  1811  et  lui  confia  en  1812  la  préfec- 
ture delà  Meuse;  fut  sous  Louis  XVIII,  en  1814,  pré- 
fet de  la  Hte-Oaronne,  fut  élu  député  en  1815,  se 
rangea  parmi  les  amis  de  la  monarchie  constitution- 
nelle, devint,  après  la  révolution  de  Juillet  1830,  un 
des  plus  habiles  appuis  du  gouvernement  de  Juillet, 
occupa  successivement  les  postes  d'ambassadeur  à 
Rome,  à  Vienne  et  à  Londres,  et  fut  élevé  à  la  pai- 
rie. On  a  de  lui  une  Histoire  de  la  Fronde  (1827), 
qui  lui  valut  un  fauteuil  à  l'Académie  française.  11  a 
laissé  des  Jf^oire^  sur  tes  amhassckdes^  qui  sont  en- 
core inédits.  Il  était  beau-père  de  M.  Decazes. 

SAINTE-BARBE,  collège  célèbre,  fondé  à  Paris  sur 
la  montagne  Ste-Geneviève  (rue  de  Reims) ,  en  1460, 
par  Geoffroy  Lenorœant,  professeur  au  collège  de 
Navarre  (et  non,  comme  on  l'avait  cru,  par  Jean  Hu- 
bert), était  dirigé  par  une  communauté  religieuse. 
Ce  collège,  fermé  à  la  Révolution,  fut  rouvert  en 
1798  par  Victor  de  Lanneau,  sous  l'administration 
duquel  il  devint  plus  florissant  que  jamais.  Après  sa 
mort,  l'établissement  a  été  soutenu  et  agrandi  par 
une  association  de  ses  anciens  élèves  et  placé  sous 
l'habile  direction  d'Alexandre  Labrouste.  M.  J.  Qui- 
cherat  a  écrit  VHist.  de  Sie-Barhey  1860.  2  vol.  in-8. 

SAINTE-BAUME  (  la  ) ,  du  provençal  haoumo  , 
grotte,  caverne;  montagne  du dép.  du  Var,  à  24  \i. 
S.  0.  de  Brignoles,  a  1728*.  Au  sommet  est  une 
grotte  profonde,  où,  suivant  la  tradition,  Ste  Made- 
leine passa  ses  30  dernières  années. 

SAINTE-BEUVE  (J.  de) ,  professeur  de  théologie 
à  laSorbonne,  né  en  1613  à  Paris,  m.  en  1677, Tut 

{)nvé  de  sa  chaire  pour  avoir  refusé  de  souscrire  à 
a  condamnation  d'Amauld.  Ayant  dans  la  suite  con- 
senti à  signer  le  formulaire  a' Alexandre  VIII,  il  fut 
nommé  théologien  du  clergé  de  France.  Il  jouissait 
comme  casuiste  d'une  grande  autorité.  Ses  Déci- 
sions ont  paru  de  1689  à  1704.  en  3  vol.  in-8. 

SAINTE-CATHERINE,  lie  de  rOcéan,  sur  la  côte 
du  Brésil,  par  51*  long.  0. ,  27»  32'  lat.  N.  Climat  dé- 
licieux.— £lle  a  donné  son  nom  à  une  prov.  du  Brésil 
sftuée  entre  celles  de  St-Paul,  Rio-Grande-do-Sul 
et  l'Océan,  qui  a  400  k.  sur  150  et  env.llOOOO  h.; 
ch.-L,  Nossa-Senhora-de-Desterro,  v.  de  6000  âmes, 
fUr  la  côte  0.  L'tle  est  fertile  en  café,  canne  à  sucre, 
tabac,  etc.  ;  elle  est  couverte  de  riches  colonies. 

SAINTE-CROIX,  une  des  Antilles  danoises,  par 
66*  56'  long.  0. ,  17*  45  lat.  N.  :  40  kil.  sur  16  ;  env. 
24000  hab.;  ch.-l.,  Christianstad.  Climat  sain;  sol 
fertile  :  ce  qui  a  fait  surnommer  cette  île  le  Jardin 
des  Antilles,  Coton,  sucre;  un  peu  de  café  et  d'in- 
digo; rhum.  —  Découverte  par  Colomb  dans  son  2* 
voyage,  elle  appartint  aux  Anglais  et  aux  Hollandais 
conjointement,  puis  aux  Anglais  seuls,  aux  Espa- 
gnols, à  la  France,  à  l'ordre  de  Malte,  à  la  Compa- 
gnie ft'ançai  se  des  Indes  occid.,et,depuisl733,au 
Danemark.  L'Angleterre  la  posséda  de  1807  à  1814. 

sAiNTB-cROix-ADX-ifiNES,  Dg  du  dép.  du  Ht-Rbiu,  à 
23  kil.  N.  de  Colmar;  3651  h.  Mines  de  cuivre  et  de 
plomb.  Filatures,  cotonnades. 

8AiRTB-CBoix-ns-voLVBSTRB,  ch.-l.  de  c.  (Ariége) , 
à  14  kil.  N.  de  St-Girons;  1702  h.  Grotte. 

SAiNTB-CROix,  V.  d'Espaguo,  etc.   F.  santa-cruz. 

SAINTE-CROIX,  V.  du  MarOC.  r.  AOAniR. 

SAINTE-CROIX  (Guilhem  de  CLERMONT-LODàvB , 
baron  de),  érudit,  né  en  1746  à  Mormoiron  près  de 
Carnentras,  d'une  famille  illustre,  m.  en  1809,  servit 
quelque  temps  comme  capitaine  de  grenadiers,  mais 
quitta  de  bonne  heure  la  carrière  militaire  afin  de 
se  livrer  à  son  goût  pour  l'étude ,  et  se  retira  dans 
son  pays  natal.  II  remporta  plusieurs  prix  dans  les 
concours  ouverts  par  l'Académie  des  inscriptions, 
devint  en  1777  associé  de  cette  compagnie,  se  fixa 
à  Pans  après  la  Révolution,  et  fut  élu  en  1802  mem- 
bre de  IMnstitui.  On  lui  doit  :  Examen  critique  des 
anciens  hutoriens  d^ Alexandre  le  Grand,  1775  et  1804 
(mémoire  couronné  en  1772,  et  précieux  pour  l'exac- 


titude des  recherches);  VEsour-Yédam,  ancien  corn 
montai  re  du  Védam,  1778  ;  De  Vétat  etdutortéti 
colonies  des  anciens  peuples,  1779:  Hist.  des  progrès 
de  la  puissance  navale  de  V Angleterre  ^  1803;Jfc'- 
moires  pour  servir  à  Vhistoire  de  la  religion  seerèk 
des  anciens  peuples  ou  Recherches  sur  les  mystères  dm 
paganisme  y  1784  et  1817  ;  Des  anciens  aouttrne- 
ments  fidératifs  et  de  la  législatipnde  Crète,  1798; 
Réfutation  (f  un  paradoxe  de  Wolf  sur  les  poésies 
d^ Homère,  1798,  et  un  assez  grand  nombre  de  Ife- 
motresdans  le  recueil  de  l'Académie  des  inscriptioQS. 

SAINTE-ÉNIMIE ,  ch.-L  de  c.  (Lozère),  sur  la  r. 
dr.  du  Tarn,  à  16 kil.  N.O.de  Florac;1151  h.  11  doit 
son  nom  à  une  abbaye  de  Bèdédictins  fondée,  dit-on, 
par  une  fille  de  Clotaire  II  du  nom  d'£nimie. 

SAINTE-EUPUÉMIE,  Lametia,  v.  d'Italie,  dans 
l'anc.  roy.  de  Naples  (Calabre- Ultérieure),  sur  un 
golfe  qui  prend  de  là  le  nom  de  golfe  de  Ste-EufiU- 
mie  (l'anc.  Sinus  Hipponiates  ou  Lamettctu). -;^  On 
connaît  aussi  sous  ce  nom  un  bourg  voisin  d'Athènes 
(l'anc.  bourg  de  Colones) ,  où  se  trouve  une  belle 
église  de  Ste-Euphémie. 

SAINTE- FOIX  (POOLLAIN  de).  F.  saint-poix. 

SAINTE- FOY,  bg  du  dép.  du  Rhône,  à  4  kil.  de 
Lyon,  sur  la  r.  dr.  du  Rhône  ;  4462  h.  Vins  esumés. 

SAINTE-FOT-LA-ORANDE ,  ch.-l.  de  C  (Gironde),  J 
40  kil.  E.  de  Libourne  ;  3856  hab.  Eglise  et  école  cal- 
vinistes. Bons  vins  blancs  et  eau-de-vie.  Cette  ville 
était  au  xvi«  s.  une  des  places  fortes  des  Prolestants. 

SAINTE-GENEVlÊVE,  ch.-l.  de  c.  (Aveïron),  à 
46  kil.  d'Ëspalion;  1543  hab.  Bestiaux. 

SAINTE-HÉLÈNE,  ile  de  l'Océan  Atlantique,  par 
6»  9'  long.  0.,  15-  55'  lat.  S.,. à  1550  k.  O.delacôie 
d'Afrique  et 3300  E.  de  celle  du  Brésil:  17  k.  de  long 
sur  10  de  large;  45  kil.  de  tour;  population,  5000 n., 
dont  env.  la  moitié  se  compose  de  noirs;ch.-l.,^2' 
mes-tovirn,  sur  la  côte  N.  Rochers  escarpés  et  ina-  , 
bordablês,  sauf  en  un  seul  point,  qui  est  hien  forti- 
fié; montagnes,  dont  la  plus  haute,  le  pic  de  Diane, 
a  855",  sites  pittoresques  et  agréables,  peu  de  plaj- 
nes  (la  principale  est  celle  de  Longwood,  dans  l» 

f)artie  onentale ,  où  se  trouvait  la  résidence  de  Nap<^ 
éon).  —  Découverte  par  le  Portugais  Jean  d«  J"oya 
en  1501  .le  18  août,  jour  de  la  Sle-Hélène  (doù  wn 
nom)  ;  elle  appartint  aux  Hollandais  de  1610  i  1^> 
et  est  aux  Anglais  depuis  ce  temps.  Napoléon  y  lui 
retenu  prisonnier  par  le  çouvernement  anglais  depuis 
le  mois  de  nov.  1815  jusqu'à  sa  mort,  en  1821;  se* 
restes  en  ont  été  rapportés  en  France  en  ïm  « 
déposés  à  r  Hôtel  des  Invalides.  Son  habiUtioo  (Long 
wood)  fut  achetée  en  1858  par  l'emp.  Napoléon  m. 

SAINTE-HERMANDAD.  F.  hermandad. 

SAINTE-HERMINE,  ch.-l.  de  c.  (Vendée),  iTUU. 
N.  0.  de  Fontenay;  2069  hab.  Huilerie,  tsûntrie. 

SAINTE-LIVRADE,  ch.-l.  de  c.  (Lot-et-Garonne), 
à  10  kil.  0.  de  VUleneuve  d'Agen;  3018  hab.  Prunes 
confites  dites  prunes  d'Agen,  „ 

SAINTE-LUCIE,  une  des  Antilles  anglaises,  au  N. 
de  celle  de  St-Vincent,  par  63»  22'  long.  0.,  14' 7  l»i- 
N.  :4&  kil.  sur  16;  24  000  hab.;  ch.-l.,  Port-Castnes 


besterre.  Elie  appartmt  tour  à  tour  à  la  rrance  ci  • 
l'Angleterre,  à  qui  les  traités  de  1814  l'ont  laissée- 

SAINTE-MARGUERITE  (île),  la  plus  grande  ûes 
îles  de  Lérins.  F.  lêhins.  ,  , 

SAINTE-MARIE  (Ile)  ou  nossi-ibrahim,  île  de  u 
mer  des  Indes,  sur  la  côte  E.  de  Madagascar,  doni 
elle  n'est  séparée 
sur  10;  6000  hab. 

Pranoe  dès  I750.i:'€si  auj.  ..w»*«  »».« . 

sur  la  côte  E.  de  Madagascar.  Après  avoir  dépenau 
de  l'île  de  la  Réunion,  cette  île  forme  depuis  Iwl  »" 
gouvt  particulier  avec  Mayotte  et  N^^*'^**ni,„\ 

SAINTE-MARIB-AUX-MJNES,    ch.-l.  de  C.  (H^'"^*"!' 

dans  une  belle  vallée,  sur  la  Liep vreite,  à  35  kiL  w.  u. 
de  Colmar:  12332  hab.  Église  calviniste.  Minesue 
p^omb  ^t  aç  cuivre  dans  les  montagnes  vOihk»- 


Sn-MEN 


—  1681  — 


SAIN 


Teintureries  en  rouge,  fabriques  de  toiles  peintes, 
d'indiennes  et  de  mousselines;  commerce  de  kirsch 
et  autres  articles.  —  Cette  ville,  toute  récente,  doit 
fOQ  rapide  développement  à  Reber,  de  Mulhouse  » 
qui  y  importa,  en  1768,  le  tissage  de  coton. 

SAnfTB-MABiB-D'oLOROif,  commuue  des  B.-PyTé- 
Dées,  anc.  ch.-l.  dec,  est  jointe  par  un  pont  à 
Jloron,  et  est  depuis  1858  réunie  à  cette  ville. 

SAIN tb-marib-d'oignies  ,  bg  de  Belgique  (Hainaut), 
sur  le  canal  de  Cbarleroi ,  à  2  kil.  S.  E.  de  Philippé- 
Tille.  Grande  manufacture  de  glaces,  qui  rivalise 
arec  celles  de  France. 

SAIHTE-MABIB  (Honoré  de).  F.  honora. 

SAINTE-lIARTifE,  en  Colombie.  Y,  santa-varta. 

SAINTE-MARTHE,  famille  du  Poitou  qui  a  fourni 
i  la  France  un  grand  nombre  d'hommes  distingués 
dans  les  lettres  et  dans  les  emplois  publics  aux  xvi* 
et  ivii*  s.  —  Scévole  de  Ste-M.,  dont  le  véritable  nom 
était  (ïaiichtfr,qu'îl  échangea  contre  celui  de  Scévole, 
5e<rto/a,  qui  en  est  la  traduction  latine,  né  en  1.S36 
à  Loodnn,  m.  en  1623,  fut  contrôleur  général  des 
finances  en  Poitou,  puis  président  des  trésoriers  de 
France.  Dévoué  à  Henri  HT  et  Henri  IV,  il  résista 
aux  Ligueurs  et  assista  aux  £tats  de  Blois  ainsi  qu'à 
l'Assemblée  des  Notables  de  1597.  Maire  de  Loudun, 
il  y  fut  surnommé  U  Fère  de  la  patrie.  On  a  de  lui 
G<ulorum  doeirina  Ulmtrium  etogia  (1598),  quel- 
ques poésies  françaises  et  des  poésies  latines  esti- 
mées, parmi  lesqueUes  la  Padotrophiay  poème  sur 
U  manière  d'élever  les  enfants.^  Scévole  II  et  Louis, 
frères  jumeaux,  fils  du  préc,  nés  àLoudun  en  1571, 
aorts,  le  l*'en  165Q,  ie2*  en  1656.  s'appliquèrent 
tous  deux  à  l'histoire  par  les  conseils  du  président 
deTbou,  furent  créés  en  1620  conseillers  et  histo- 
riographes du  roi,  rédigèrent r^tffotrtf  généalogique 
dehmaiion  d^France^  Paris,  1619et  1647, 2  v.  in-f.< 
et  entreprirent  le  Gallia  ehristiana  (1656) ,  4  vol.  in- 
fol  Scévole  s'associa  dans  ce  dernier  travail  ses  trois 
fiU:  Pierre  Scévole,  Nicolas  Charles  et  Abel  Louis. 
-  Ce  dernier  (1621-97)  entra  chez  les  Oratoriens 
et  devint  général  de  l'ordre.  Il  fut  censuré  par  Tar- 
chevéque  de  Paris  Harlay  comme  suspect  de  jansé- 
nisme et  se  vit  forcé  de  se  démettre.  Il  recueillit  de 
riches  matériaux  pour  le  GalHa  ehristiana  et  pour 
»n  recueil  plus  vaste  encore,  VOrîfis  ehristianus.  — 
Denis.  1650-1725,  entra  chez  les  Bénédictins  de  St- 
Maur  et  en  fut  élu  général  en  1720.  Il  refondit,  avec 
le  secours  de  ses  confrères,  le  Gallia  ehristiana,  au- 
quel ses  ancêtres  avaient  attaché  leur  nom,  et  publia 
sous  le  même  titre  un  ouvrage  entièrement  neuf 
lTlS-28,  continué  de  nos  jours  par  M.  Hauréau.  On 
loi  doit  aussi  une  Fie  de  Cassiodore  (1()94)  et  une 
•fist.  de  Grégaire  le  Grand  (1697). 

SAINTE-MAURE,  ch.-l.  de  c.  (Indre- et-Loi re) ,  à 
SOkilE.  S.  B.  de  Chinon;  2595  h.  Toiles  peintes, 
mouchoirs.  Vieux  château,  belle  église  du  xiz*  s. 
Cette  ville  a  donné  son  nom  à  une  maison  qui  a 
fourni  plusieurs  branches,  dont  les  principales  sont 
celles  aes  marquis  de  Nesie,  des  comtes  de  Joigny, 
et  des  seigneurs,  puis  ducs  de  Montausier. 

SAncTE-MAURE,  Leucade,  une  des  lies  Ioniennes, 
^r  la  côte  de  l'Albanie,  au  N.de  Céphalonie;  80k. 
détour;  21 500  h.;  ch.-l.,  Amaxichi.  Climat  très- 
chaud,  tremblements  de  terre  fréquents. 

SALYTE-MENEHOULD,  ch.-l.  d'arr.  (Marne),  à 
^  kil.  N.  E.  de  Châlons,  sur  l'Aisne,  entre  deux  ro- 
chers, près  de  l'Argonne  ;  4300  bah.  Trib.  de  l'*  inst. , 
collège.  Fabr.  de  serges,  touroeries,  faïenceries, 
verreries,  tanneries;  asperges,  andouilles  et  pieds 
^  cochon  renommés.— Cette  ville,  anc.  capit.  de 
iArgonne,  eut  des  seigneurs  particuliers  dès  le  xii* 
S- Située  sur  la  frontière  de  La  Lorraine,  elle  subit 
on  grand  nombre  de  sièges.  Le  prince  de  Condé  s'en 
empara  en  1652;  Louis  XIV  la  reprit  l'année  sui- 
l^nie.  Elle  fut  presque  détruite  par  un  incendie  en 
1719.  Concini  y  signa  en  1614  un  traivé  avec  les  no- 
D-es révoltés.  Louis XVI,  dans  sa  fuite,  y  futreconnu 
P^Brouetf  qui  le  fit  arrêtera  Varennes  (21  juin  1791), 


I     SAINTE-MËRE-ÉGLISB,  ch.-Lde  c.  (Manche),  à 
17  k.  S.  E.  de  Valognes:  1575  hab.  Beurre,  bestiaux. 

SAINTE-PALAYE  (J.  B.  de  LA  CURITB  de) ,  érudit, 
né  i  Auxerre  en  1697,  m.  en  1781,  fut  élu  membre 
de  l'Académie  des  inscriptions  en  1724  et  de  l'Aca- 
démie française  en  1758.  Il  travailla  surtout  sur  nos 
vieux  romanciers,  et  recueillit  4000  notices  de  ma- 
nuscrits français.  Il  a  publié  des  Mémoires  sur  Van- 
eienne  ehevalerief  1759-81 .  a  inséré  un  grand  nom- 
bre de  dissertations  dans  le  reeueii  de  l'Académie 
des  inscriptions,  et  a  laissé  100  vol.  in-fol.  de  ma- 
nuscrits, conservés  à  la  Bibliothèque  impériale  et  A 
la  Bibl.  de  l'Arsenal  :  on  y  trouve  un  Dictionnaire 
des  antiquités  ftancaises^  mis  à  profit  par  M.  Chè- 
ruel  dans  son  Diet,  des  Institutions  de  la  France,  1 855. 

SAINTE-REINE ,  v.de  France.  F.  alise  et  reinb(s^*). 

SAINTES  ,  Santones  ,  Mediolanum  Sair\tonum^ 
ch.-l.  d*arr.(Char.-lnf.) ,  sur  la  r.  g.  de  la  Charente ,  à 
69  k.  S.  E.  de  la  Rochelle  ;  10  963  h.Plusieurs  chemins 
de  fer.  Siège  d'une  cour  d'assises,  trib.  de  ]'*inst. 
et  de  commerce,  bourse;  église  calviniste,  collège, 
bibliothèque,  musée,  pépinière;  dépôt  d'étalons.  Anc. 
évèché.  Eglise  St-Pierre  (qui  est  1  anc.  cathédrale), 
avec  un  beau  portail,  St-Eutrope,  Ste-Marie;  restes 
d'antiquités  (naumachie.  arc  de  triomphe,  aque- 
duc, etc.).  Vins,  eau -ae- vie  dite  de  Co^iac. — 
Cette  ville,  anc.  capitale  des  Saniones,  puis  de  la 
Saintonge,  fut  détruite  en  850  par  les  Normands.  S. 
Louis  battit  les  Anglais  à  Saintes  en  1242.  Aux  xvi' 
et  xvn*  s. ,  la  ville  souffrit  beaucoup  des  guerres  de 
religion  ;  il  s'y  tint  plusieurs  synodes.  Saintes  fut 
de  1790à  1810  le  ch.-l.  de  la  Cbarente-Inrèrieure. 

SAINTES  (les) ,  groupe  de  l'archipel  des  Antilles,  à 
12  kil.  S.  de  la  Guadeloupe  dont  il  dépend:  deux 
îlots  principaux,  la  Terre  d^en  haut  ou  du  Vent  et 
la  Terre  d^en  bas  ou  de  dessow  le  Vetit;  1304  h. 
Bons  mouillages  ;  sol  aride ,  qui  cependant  produit 
un  café  renommé.  —  Découvertes  en  1493,  à  la  Tous- 
saint, par  Colomb,  qui,  pour  ce  motif,  les  nomma  los 
SantoSf  elles  furent  occupées  par  les  Français  en 
1648,  et  pourvues  par  eux  de  fortifications  formida- 
bles, qui  les  firent  nommer  le  Gibraltar  des  Indes 
Occidentales.  Prises  en  1 794  par  les  Anglais,  elles  fu- 
rent rendues  à  la  France  en  1814;  mais  les*  fortifi- 
cations avaient  été  détruites.  Le  comte  de  Grasse  fut 
battu  par  Rodney  à  la  hauteur  des  Saintes  en  1782. 

SAINTE-SABB  (Duché  de).  F.  herzâgovine. 

SAINTE-SEVÈRE,  ch.-L  de  cant.  (Indre),  près  de 
l'Indre,  à  12  kil.  S.  E.  de  la  Ch&tre  1006  h. 

SAINTES-MARIES  (les),  ch.-l.  de  cant.  (Bouches- 
du-Rhône) ,  à  27  kil.  S.  0.  d'Arles  et  tout  près  de  la 
mer;  1000  hab.  Remparts  en  partie  démolis. 

SAINTE  SUZANNE,  ch.-l.  de  c. (Mayenne),  surVEr- 
ve,  à  37  k.  E.  de  Laval;  1793  h.  Vieux  remparts  (dont 
une  partie  fut,  à  ce  qu'on  croit,  vitrifiée  par  la  foudre). 

SAINTONGE,  Santones^  Santoniensis  traetus,  anc. 
prov.  de  France  faisant  partie  du  grand  gouvt  de  Sain- 
tonge-et-Angoumois,  entre  l'Océan  et  l'A  unis,  l'An- 
goumois,  la  Guyenne,  le  Poitou,  se  divisait  en  Haute 
et  Basse-Saintonge  :  la  1^ au  S.,  la  2*  au  N.:  chefs- 
lieux.  Saintes,  pour  la  Hte-Saintonge  et  pour  la  Sain- 
tonge  tout  entière,  St-Jean-d'Angély  pour  la  Baisse. 
C'est  auj.  la  partie  S.  du  dép.  de  la  Charente-Infé- 
rieure. —  Ce  pays ,  occupé  primitivement  par  les  5an- 
f  onec,  fut  d'abord  compris  dans  la  Gaule  Celtique ,  puis 
dans  la  2*  Aquitaine.  Les  Yisigoths  s'en  emparèrent 
en  419  et  les  Francs  l'occupèrent  en  507 ,  sous  Clo- 


mariage  d'Eièonore  oe  Guyenne 

Gueslin  reconquit  la  Saintonge  en  1371  et  Charies  V 

la  réunit  à  la  couronne  qn  1375. 

SAINTONGE- et- ANGODMois  (grand  gouvt  de),  anc. 
division  de  la  France,  bornée  à  l'O.  par  l'Océan,  à 
l'E.  par  le  Berry,  au  N.  par  le  Poitou  et  au  S.  par  la 
Guyenne,  avait  pour  ch.-l.  général,  Saintes.  Divi- 
sion :  Saintonge,  Angoumois,  Aunis. 

SAINTRAILLES.  V.  xaintraillks. 

H.    106 


SALA 


—  vm2  — 


SALA 


SiàOinfi  (Jehan  ou  Sèim  ëe^,  dhaiobéOiaii  de 
QharteB  YI,  se  diciiiiguapar  éefaoiÙK&ui  faits  d*ar- 
iMt,  surtout  en  Hongrie  contre  le&  T\ires.  H  est  le 
hérai  ^  VHistoir9  du  petit  Jêhtm  de  Swim»é  êl  du 
Im  damé  det  BeUet^^BUMUt  y  toomb  ebcrPHtaresqwe 
aUribné  à  Ant.  La  Saie. 

SADm  (les)  -m  DBRmm  jotm.  f.  iroawms. 

iAlS,  ▼.  de  rjfigyple  uieienBe,  dans  le  Delta,  tm 
N.,  près  du  lac  de  Butus,  ^tait  le  ch.-I.  du  'noneSUTte 
et  de  toute  la  'Bwuê  Egypte.  Elle  «ossMaiit  i»  tem- 
ple célèbre  de  Neiih-Isis,  dâcoré  d'^bétisqiies  et  de 
epbinx,  et  dang  lequel  on  Itsaàt  cette  insoript^eB  : 
•c  l«  suis  ce  qui  a  éfié,  oe  qui  est,  «e  q«i  sera,  et  nul 
11^  encore  tovAmé  le'vellequiine  couvre.  i*Oiicélé^ 
brait  à  Sais  la  grande  Féie  des  lamvei.  Où  croit  re- 
trouver les  Tuioes  de  cette  viUe  près  du  vinage  de 
Sék-H-Iktggar.  — On  appelait  Branche  9akique<iu 
Nil  un  canal  qui  allait  de  la  branche  AgaâkodasoioB 
au  lac  de  Butus  en  passant  par  Sais. 

SAI9SAC,  ch.4.  de  oant.  (Aude),  à  2S 151.  N.  0. 
de  Carcaesonne;  1590  h,  Fabriques  de  drap,  forgea. 

8AiSSCT  (Emile),  pbftosophe  français,  néàMont^ 
pellier  en  1814,  m.  en  1869;  Ait  élèye  de  l^cole 
normaloi  professa  avec  un  grand  succès  dans  les 
collégeB  royaux ,  I  l'aède  normale,  au  Collège  de 
France  et  à  la  Faculté  des  lettres  de  Paris ,  et  devint 
en  1862  membre  de  PAcad.  des  sciences  morales  et 
politiques.  On  a  de  lui  des  Mélanges  î'htstmre,  de 
morafe  et  de  critiqtte  (1859,  in-«");  Précuneitrs  et 
dUciples  de  Desearter.  (1 861 ,  in-S")  ;  Spiruma  ei  le  spi" 
noxisme  (1862,  în-8"),  Le  scepticisme  :JSnmdêmef 
Paecaly  Kant  (1863,  rn-8i. 

SAKARIA,  SangarinSj  riv.  de  la  Turquie  d'Asie 
(AnatoHe),  natt  dans  le  sandjakat  d'Angora,  traverse 
celui  de  Sultan-Euni,  sépare  ceux  de  Boli  et  de  Kod- 
jah-iH,  et  tombe  dans  la  mer  Noire,  par  28*'  Ifi^loDg. 
£.,  41*  9*  N.,  après  un  cours  d'env.  50  kil. 

SAKATOU,  V.  de  Nigritie  centrale  ou  Soudan,  dans 
le  roy.  dllaoussa,  par  13*  6'  lat,  N.^  3*  52'  long.  E., 
à  225  kil.  0.  de  Kachena,  près  d'un  affluent  du  Ni- 
ger ;  env.  30  000  h.  Ane.  résidence  du  souverain  des 
Fellatahs.  Ville  assez  régulière,  avec  murailles;  deux 
grandes  mosquées,  marché  spacieux;  le  palais  du 
sultan  forme  comme  une  petite  ville.  Grand  com- 
merce avec  Tintérieur  de  l'Afrique.— Sakatou  fut  bâ- 
tie en  1805  par  le  cheik  fellatari  Othman  Danfodio, 
Sour  être  la  capitale  de  l'empire  qu'il  venait  de  fon- 
er;  son  nom  signifie  h<Ute,  Glappertou  visita  cette 
ville  en  1828  et  1826  et  y  mourut  en  1827. 

SAKKARAH.  v.  de  la  Basse-Bgypte  (Djizehl,  &  13 
kil.  S.  de  Djizeli,  sur  remplacement  de  Tanc.  Mem- 
phis.  On  y  voit  de  nombreuses  antiquités  :  des  ca- 
veaux renfermant  des  mondes,  11  pyramides,  anté- 
rieures à  celles  de  D^izeb,  et  un  fameux  sphinx, 
dont  la  tète  est,  dit-on,  celle  du  rei  TboutmosisXVIl  I. 

SAKTI  ou  PAAASAKTi,  divinité  indienne,  épouse 
de  Brahma,  est  la  môme  que  Maya.  F.  «ata. 

SALA,  nom  ancien  de  VYssetj  qui,  à  ce  qu'on 
crdH,  a  donné  son  nom  aux  Francs  Scàiens. 

SALA  (Ange),  médecin  de  Vicence,  m.  en  1<M(0, 
quitta  sa  patrie  pour  cause  de  religion,  et  pratiqua 
son  art  à  Zurich,  La  Haye,  Hambourg,  etc.  Ses  écrits 
ont  été  recueils  sous  le  titre  d'Opéra  medico-chy* 
micaj  Francfort,  1647,  et  Rouen,  1650. 

SALA  (Nicolas) ,  compositeur  italien,  né  en  1701 
près  de  Bénévent,m.  en  1800,  est  auteur  d'un  Trente 
du  contrepoint  pratique,  publié  à  Naples  en  1794, 
et  fort  estimé. 

SALADW  (Salab-Eddyn,  vulgt),  !•'  sultan  arou- 
bite  d'Egypte,  né  en  1137  à  Takcit  en  Mésopotamie. 
éUit  fils  du  kourde  Ayoub.  n  se  signala  dès  sa  jeu- 
nesse par  ses  exploits  contre  les  Cairétiens,  servit  en 
Egypte  pour  le  compte  de  Tatabek  Noureddin  (1164- 
69),  devint  vizir  du  dernier  calife  fatimite  Adhed- 
LediniUah.  mit  fin  au  califat  d'Egypte  (1171),  puis 
profita  de  la  mort  de  Noureddin  (1173)  et  de  la  mi- 
nonié  de  Saleb-Ismaïl,  fils  de  œ  prince,  pour  s'em- 
parer db  la  régence,  de  fatabékiat  de  9yne  (11T5), 


se  rendit  indépendMt  en  tgj*^,  et  joignît  ï  ces 
provinoes  la  pms  graiide  partie  de  la  Mèiopotnnis. 
Attaqoép&r  les  Chrétiens,  il  fut  vaincu  iBan  ta  (1 179. 
msis  H  vainquit  I  Panéade,  battit  Ooy  de  Lusi^a 
en  plusieurs  rencontrée,  notasûraent  à  Tîbériaiîe  ot 
ri  le  fit  prisonnier  (1 167),  ^  là  Hvemeanaèe  nUfin 
au  TD^nume  de  Jérusalem  par  la  prise  de  sa  oapitik 
La  chute  de  ^ftrnsalen  détermina  la  V  creisade  : 
Saladin  éprmiva  d*BbeHi  quelques  mven:  il  têvit 
enlever St-4eaBHdr Aéra.  Césai^ée,  Jaflk^  némoMim. 
•t  BNÛgré  ta  bravoure  aes  Chrétiens,  svrtMt  de  flî- 
chard  Cœur  de  Lion*,  il  put  msi&ttmrr  sa  «snqutie. 
Il  mourut  en  IISS,  laissant  un  frère,  Vriek-Adel, 
et  17  flb,  qui  f e  partagèrent  son  empin.  Actif,  yy 
litiqne  et  généreux  autant  que  brave,  SelafliD  était 
apprécié  m^me  par  les-Chréâens. 

sinLADiir  n.  eultan  a^udrite  d'AlepfT2t7-n),  «^ 
rière-petit-4is  du  pnéa.,  tenta  <en  vain  ce  reecnquirir 
l'figj^;  il  fiut  aasasBiBé  par  des  officiers  itrtaits. 

-SALA]N)'(feum-4,  riv.  de  r Amérique da  S.,  dansii 
Plata,  natt  dans  la  partie  N.  0.  du  rou^  de  Beéeos- 
Ayres,  eoide  au  S.  E.,  et tombedanele  Rio^e-la-Plau 
par  la  baie  ite  Sam9K)romboB  après  un  cours  de  556  k- 
—  Autre  riv.  de  la  Plata,  feroEtée,  dans  la  prev.  de 
Salta,  de  la  rôunioB  d«  Guachipas-et  de  l'Arias,  coule 
au  S.  E. ,  sépare  les  prov.  de  Tu  cuman  et  de  Santiago, 
ett%re  dans  celle  de  Santa-Fé,  et  tombe  dans  le  F»* 
rana  sous  le  nom  de  San-Tbomé,  par  63*  KTloog- 
0. ,  32"  88*  lat.  S.  après  un  oouts  de  Î200k. 

SALADO  (rao-),  nv.  d''A<»daloqsfe  qui  coule  ppMt 
TuciU,  fin  ÎS46les  Maures  forest  battassar  «s^ 
près  de  Tarifa  parles  rois  de  Castflie «t  de  Portugal. 

SALAGNAC  (enAND-nooHS  ni^.  f.  GBAWHwnae. 

^LAMANDHe.  F.  notre  Dict.  umv.detxieMa. 

Sia.AmAKQfïJEj  Salmantie»  ehec  les  s&ctflnS|;r. 
d"Espiigne  dans  l'anc.  roy.  de  Léon,'Ch.4.  de  ria- 
tendance  de  scm  nom,  sur  ie  Tonnes,  à  VA  kil-  ^• 
N.  0.  de  BiKfridv  15000  bab.  ÊvÔcbé,  anifersitéoé- 
lébFe,fondéeen.l239,  et  longtemps  très41orissaDla, 
mais  aai.  fort  déchue.  Cette  viHe  renferme  de  ««" 
breux  édifices  de  tous  les  âg«B,  oe  qw  ra  feit  Mm- 
mer  la  petite  Ihme  :  cadiédralle  antique,  t  s^tres 
églises  superbes,  beaui  couvents  (celui  des  CinDW 
rappelle  rEscurial)  ;  beau  pont  de  27  arches. -"ijle 
très-ancienne.  Importante  sons  les  Carthaginois  j^ 
Romains  et  les  Gotha,  elle  fut  minée  pendant  la  do- 
mination arabe,  maisftit  relevée  au  xn'  s.  les  A»- 
glo-Espagnols,  commandés  par  Wellingten,  g»^*" 
rent  aur  Mann  ont  à  Salamanque,  le  21  pil  ISTh 
une  bataille  qu'on  nomme  aussi  baratfledtfinipi»^* 
—L'intendance  de  S.,  entre  celles  de  Zaaioraw  î^"  oe 
Valladolid  au  N.  B.,  d'Avila  à  ITE.,  de  Tolède  au  5. 
E.,  l'Estramadure  au  S.  et  le  Portugal  à  IX),  a  zlo 
kil.  (de  l'E.  k  VO.)  sur  150.  et  290000  1»^  , 

SALAMINC,  Setlemis, auj. CouUmri, île «J^JJ^f 
Egée,  dinsle  golfe  Saronique,  à4k.  K.  des  cotes  « 
l'Attique,  avait  2  villes  principales,  Salam^\^^ 
(sur la  côte  0.) ,  Salamis  nova  (sur  la  côte  B)- ^ 
ïbnna  anciennement  un  Etat  particulier,  dont  T*»^ 
mon  et  Ajax  sont  les  rois  les  plus  céltSbres.  Patrie  fl 
Selon  «  d'Enripide.  —  Salamine  fut  longtemps  u^i 
sttiet  de  guerre  entre  Hégar-e  et  Athènes  :  oej^  ^ 
njére  finit  par  en  rester  maîtresse,  grâce  au  déroii^ 
ment  de  Solon.  Bn  480  av.  J.-C,  Thémistode  o^ 
truisit  près  de  Salamine  k  flotte  pecw.  <^etiew  J 
suivi  toutes  les  vicissitudes  d'Athènes;  sou^^i^^ 
Turcs  en  H65,  elle  fait  auj.  partie  de  roy.  de^rw 
et  est  comprise  dans  le  nome  d'Attique-et-Bôoae. 

SALAMINE,  auj.  Pofto-Co«lon*a  ou  Baî-^r9*[^ 
V.  de  nie  de  Cypre,  sur  la  côte  orient.,  Ibndee  p» 
Tancer,  fils  de  Télamon,  fot  pendant  un  temps» 
ch.-l.  d'un  petit  Etat  gui  resta  indépendant,  mjw 
sous  la  dominaition  des  Perses  et  dent  les  ow 
fivagoiM  et  Nicoclès  sont  les  rois  les  pla*  «mn^_ 
Après  avoir  passé  sous  la  domination  des  rois  a*- 
gypte,  elle  ftet  réunie  au  territoire  româJO  sutm 
prdpeihion  du  tribun  Clodius.  Détruit»  par  iffl^ 
kement  4b  terre  sous  Constantin,  «Hé  fiit  te»^f 


SilE 


—  1683  — 


SALE 


Ml  peu  phis  Ml  S.,  pSTM  prinoe,  «fui  I^pfiU  Om- 
jtoMlM.  Ruinée  ptr  1«8  Arabes  sovs  le  Tà^D^  (f  Hém- 
«ttn»,  elle  n^  pas  6t4  nle^ée  depn». 

RAI  JbUilNgBIlWBfSftlère) ,  an-aeedtfiKTtisseaiit  sa- 
crés des  Athéniens  (l'autre  était  la  Pû/raliennê).  La 
MamifHinneétftHchargée  de  iranspefte? t  leurdes- 
liDACioii  les  offioMis  de  la  république.  Cette  galère, 
«Ds  cesse  téparé»,  dvra^bpais  Thésée  jusquà  Pto- 
Mmée  PtkMadelphe.  Bile  lirait  son  nom,  à  ee  qu'on 
croit,  de  la  bat.  de  Salamine,  où  elle  avait  figuré. 
SALAN6A  y  Ile  de  TOcéan  indien.  F.  jaowLStiLojx. 
ftALAKCEMElf,  Ànmineum^,  SakMcefu^^  hoMg 
d'EsclayoBÏe  (Confins  militaire^ ,  près  du  confluent 
de  la  Theias  et  du  Danube,  424  kii.  S.  B.  de  Garlo- 
witz.  Le  prince  Louis  de  Bade  y  défit  oompléteaMnt 
iesTofos  en  1691. 

SMAPIB.  SaUtpia,  ai^.  Torrt  dette  SàHme^  t. 
d'ApuHe,  près  de  i'emboiicb,  de  VAuflde,  servait  de 
pert  à  la  ville  d'Arpi.  Marais  salants,  aotouels  la 
ville  devait  son  nom.  Annibal  la  prit  et  y  résioa  long- 
temps après  la  bataille  de  Cannes;  MaroeUus la  reprit. 
RAAiAAIA  (Voie),  grande  voie  romaine  gui  par- 
taivde  la  porte  Colline,  à  Rosae,  tnzversait  le  La- 
«HMa,  la  Sabine,  et  s*é(âidaît  au  N.  E.  jusqu'à  Adria. 
C'est  par  ostte  voie  que  les  Sabine  apportaient  à  Aome 
J4»  êH  quMle  tiraient  de  T Adriatique. 

SAâJkS  DB  LOSiifFAMTie,  bg  d'Bspa^M  (Vieille 
eutiUe),  sur  l'Artsasa,  à  44  kil.  S.  £.  de  Burgos; 
léOO  hab.  C'est  là  qu'habiUit,  dit-on,  Oenaaiès 
tescios,  le  père  des  sept  infants  de  Lara. 

SALASSES,  peuple  de  la  Ganie  Cisalpine,  à  Tan- 
aieX.  0.,  dans  le'paysqui  forme  aui.  Tintendanee 
ÀltféB  et  le  Val  àrAoeêê,  exploitait  des  mines  d'or 
ealrala  Sesia  et  la  Deire.  Ils  furent  soumis  en  143  av. 
l.  -C  par  les  Romains,  qui  fondèrent  sur  leur  territoire 
keoionie  d'^poredia  (Ivrée).  En  26  av.  J.-C.,  ils 
leniàrent  une  révolte,  qui  fut  bientét  comprimée 
far  Tereutius  Varro:  on  en  vendit  un  grand  nombre 
o»B!ime  esclaves,  et  l'on  fonda  dans  leur  pays  la  co- 
lonie de  P^âPtoria  Àttgwta  (Aost^. 

5ALAT.  riv.  de  la  France,  sortaes  Pyrénéea,  dans 
le  dép.  derAriége,  coule  au  N.  0. ,  entre  dans  lédép. 
de  la  Hte-Gaponne,  baigne  Oust,  St-Giroia  et  St- 
Lixier,  et  tombe  dans  la  Garonne  par  la  r.  dr. ,  entre 
Maftres  etSt-Martery,  après  un  cours  de  Mkb 

SALBBIS.  ck.-L  da  c  (Loii^et-Cher) ,  sur  laSaul- 
dns  à  2«  kA.  N.  E.  de  Romorantin;  ni»3  'h.  Station 
du  chemin  de  fer  de  Paris  à  Bordeaui. 

SAI^SS^  SqUuUb^,  hg  des  Pyrénées-Orient.,  à  15 
kîL  N.  de  Perpignan;  1200  h.  Source  saline  froide. 
Vin  Uana  excellent,  dit  de  Jraca5ee  et  de  Gitnaehe. 
iadis  ville  forte,  prise  par  les  Pracncais  sur  Ws  Espa- 
gDcls  en  1639  et  1642.  Restes  du  onftteafu  fort. 
&ALII1S,  V.  de  Mauritanie,  auj.  Bûugie. 
AAJLDANA,  Eldana,  bg  d'Espagne  (Vietile-Gas- 
tiils>,  à  60  k.  N.  N.  a  de  Paleacia^  sar  le  Carrion. 
4'«at  de  33  arches,  église  San -Miguel,  dont  la  cloche 
a  plus  de  1000  ans  d'ancienneté,  Tiire  de  comté. 

«AUÎ  ou  VIEUX-SAL£,  Sala,  v.  et  poK  du  Ma- 
roe  (¥9x)f  à  Temb.  du  Bouregreb  «kans  r  Atlantique, 
à  léé  àil.  0.  de  Fes  ;  env.  24  000  hab.  Son  port,  jadis 
«portant,  aiA>.  presque  ensal^  éiait naguère  un  re- 
paire de  pirates. — nouveau-salé.  F.  aABAiv 
s*U  (lac),  lac  de  l'Amériaue  du  Nord  (Utab),  au 
<.  du  lac  Utah ,  avec  lequel  il  communique.  Les 
lionaeBs  se  sont  étabhs  sur  ses  bords  et  y  efti  «on- 
stiHit  une  grande  viUe,  SaU-Lake-Cky, 
•tALBM ,  ancien  nom  de  Jérusalem. 
SALBM  au  TG1IK.A1I,  v.  de  l'Inde  angMae  (Ma* 
diasK  ch.4w  de  district,  à  165  k.  S.  0.  de  Pondichéry  ; 
IMXK)  hab.  Coton,  salpêtre.  —  Prise  par  les  Anglais 
dis  1768,  alla  ne  leur  appartient  que  depifis  1792. 

SiLm,  V.  et  port  des  Etats-Unis  (Maesaohusseï^, 
•or  rAtlamiaua,  à23  kU.  N.  E.  de  Boston^  24000  h. 
Vnséaa,  athénée;  ehaatien  de  eeustructien^  nom- 
bnutes  manufactures,  produits  ebimiques.  Fondée 
Hi  1626w— Ville  de  la  Canine  du  Nord,  à  ISO  k.  N.  0. 
deitaietgh,  est  peuplée  de  Frères  Moraves;  2900  h. 


SALElflIRIA,  nom  taaodeime  de  i»én««. 

SALfilffCY,  ^llag«  du  dép.  de  POise,  sw  rofse, 
à  5  kîl.  B.  de  Noyon  et  à  3&  k.  N.  0.  de  Compiègne; 
960  hall.  La  fête  âê  la  RotiêrVf  Sans  IbqueUe  un  cou- 
ronne chaque  siraé^la  flnetà^tos  vê>rtQeu9e  du  pays, 
y  fut  institiiée  en  &85  par  Têveque  delfoyoft,  S.  Mé- 
dant  ;  elle  ^  célèbre  le  t  juin. 

SALENCOKB,  ?.  dh  mdè  TAtngangêtf^,  à 
Tembouch.  du  SaleigoYe,  à  no-k.N.  O.  de  Imicca, 
estiaeapitw  d'un  petit  filât  de  même  nom.ëîtuë  entre 
'Ceux  ^e  Pénik  «n  H. ,  #d  tf afticda  au  S. ,  de  Pahang  à 
VIL  et  la  mer  à  1^0.  On  en  retire  &e  là  tooudr^  d'or, 
de  rétflta,  dalfwm,idtt  camphre,  du  Àng-dragon. 

SAUBMTR,  nom  donné  à  la  capit.  supposée  des 
Sakntfns,  qm  aurait  été  Tond^ée  Mir  fdoménée.  On 
la  phice  sur  Ut  «6te  de  la  Càlabre.  r.  solbto. 

SALBRTINS,  peuple  de  lIMie  ftiérid.,  dans  Tlk- 
pygie,  sur  les  côtes,  avaient  VuêroMB  et  Brtaidti- 
sium  pour  places  principales,  os  prirent  part  aux 
guerres  des  Samnites  contre  lès  Rownâos  et  furent 
complètement  soumis  en  267  av.  J.^. 

SALERNE.  Sahmwnen  latiti,  SttZ^fHo  en  Ha- 
Hen,  V.  dltane^  dans  l'âne,  my.  deNapIes,  oh.-l.  de 
la  Principauté  Citértenre,  sur  le  golfe  de  Sarerne,  à 
55  kil.  S.  E.  de  Naptesj  12000  hat».  ArohevCché,  cour 
crimineUe  et  trih.  dvd,  lycée.  Port  sur  la  mer  Tyr- 
rhénienne,  jadis  florissant,  au}.  ensaMé;  ch&teau 
fort;  cathédrale  gothique,  qui  renferme  le  tomhefau 
de  Grégoire  VII  et  qui  est  orné  d'un  grand  nombre  de 
colonnes,  tirées  des  ruines  de  Ptestum.  Saleme  pos- 
sédait jadis  une  université,  fondée  par  Robert  Guis- 
card  à  la  fia  du  II*  s.,  on  «réme  antèrieiire  à  ce  prihce, 
et  célèbre  surtout  par^soa  éc6\>&  de  nïédeci^.  OVi  con- 
naît sous  le  titre  Médecine  4èV école  âè  ^leme  {Me- 
dicina  SalerHna  teu  1^ff(mên  tanùatis)  «n  recueil 
d'aphorismes  de  médecine,  en  vers  latins,  oempo- 
sé,  A  ce  mi*on  (croit,  vers  Pan  1160  par  Jeattde  Mi- 
lan ,  pour  Robert,  dtw5  de  Nttwnandie  ;  ce  peftne ,  dont 
il  ne  restait  guère  qaele  tiers,  a  été  publié  avec  notes 
par  René  Moreau,  Paris,  1625;  pfrts  travesti  an  vers 
burlesques  par  1.  Martin,  1T$&S^,  0t  paffaphratfé  en 
vers  fhmçais  par  Brazan  de  ta  Maitlnière,  1743,  et 
par  te  D*  Levacher  de  ht  Feuverie,  1782.  M.  Gh. 
Meam-St-Marc  en  a  donné  une  édition  plus  complète 
(3520  vers),  avec  traduction  en  vers  françats,  1861. 
—  Saleme,  fondée  par  les  Grecs  ou  par  les  Tyrrhé- 
niens,  reçut  oïie  eofenie  ronifaine  m  TSS^t.  J.-C.  et 
devint  importante  soasî*BiQm>e.  Prise  par  les  Goths, 
puis  par  ks  Lombards,  elle  fut  quelque  teimps  la 
résidence  des  ducs  lombards  de  Bénévent.  Sn  846,  ces 
ducs  en  furent  chassés  et  Salerne  s^éHgea  en  prmci- 
pauté  indépendante.  Bn  1016,  des  dievaliers  nor- 
mands, revenant  de  la  Terre-SSinie,  gagnèrent  près 
de  Saleme  une  victoire  sur  tes  Sarrasins,  fen  1075 ,  le 
Normand  Robert  Ouiscard  s^empara  de  cwtte  princS- 
pauté  et  la  réunit  au  duché  de  Fouille.  U  ville  Alt 
prise  etptiesque  détruite  en  1096  par  l*emp.  HennlY. 
Dans  la  snte,  elle  échut  à  la  couronne  de  Naples, 
et,  depuis,  les  premier»4iés  des  rois  de  ce  pays  por- 
tèrent le  titre  «a  prvneet  de  Sakme  jusquli  Robert 
(1369).  Le  ti«e  de  prince  de  Sateme  fat  depuis  donné 
par  le  roi  Ferdinand  I  à  la  maiaon  de  San-9sverino 
(1463^.  Saleme  estia  patrie  de  Jean  de  Procida. 

SAUaiNBg.  ch.4.  decant.  (Var),  sur  la  Bresqûe, 
à  24kfil.  O.  de  Bragingnaa;  1096  hah.  Moulms  i 
huile;  vins,  f  gnes,  etc. 

BAUSR»,  ch.-l.  de  c.  (Gantai^,  près  éela  Mhrorfe, 
à  17  kil.  S.  C.  de  Mauriac;  986  k  Salers  donne  son 
nom  à  «ne  race  de  bœufs  estimés. 

SALES,  anc.  chéteau  de  la  irte-Saveîe,  duns  le 
ChaUaîB,  prèa  d'Annecy,  a  donné  Mn  noA  à  «Ae 
temiUe  noMe  qui  a  produit  S.  PVançeis  de  Mes  et 
plusiewB  autres  personnages  illustres.  Louis,  comte 
de  Sales,  ffère  de  Francis  (1577-1664).  Mt«4t  en 
Italie  le  jurisconsulte  Ant  Favre ,  chargé  d'une  mî»- 
sionprèe  du  St-Siége.  Louisde  Sales  garantit  là  Sav|^ 
des  attaques  des  Espagnols  stationnés  en  Tranoiê- 
G<»ité,  négocia  le  tiaM  de  Dôle,  et  -"'—^  *"- 


An- 


SALA 

SàBOaÉ  (Jebw  ou  (su  l  „   

û)wrlHTl,Mdiitiiieui;ar  deoMÔbretix  bitid'ar- 
iMi,  aurlout  (■  SaagTïa  eoatre  Iw  IVrM.  K  M  le 
blrca  de  l'HùUtrt  du  pMit  JiAwt  de  StéM^  A  itt 
!•  ibn*  (1«  feU««-CMi*H»n,  tcpw  etwMlaraaqac 
UtoibD*  i  im.  lA  Stta, 

■aUNTS  (Ibi)  n  Dinmra  nrl  f.  •wnmwimi. 

MM,  T.  da  l'SgTPt*  utieDB*,  dav  l«  DAts,  n 
N.iPritdnUcdaBÛtii*,  M&itle  cb.-t.danoRi«Ssn« 
•t  M  KMIB  la  ■Mt»-É^pu.  Ella  «iMMtit  ua  tem- 
pk  cMU>ra  ia  N«4lb-liis,  Meort  d'obétisqvB*  et  4e 
•phioK,  et  dam  (cqBet  on  tisall  cette  tnBmiptten 
*  l«*uU  M  qui  t*i4,  oequiaat,ee  qvi  sara.  «t  nt 
n%  «DOOM  Kialevé  le  Tcile  ({ui  me  coinre.  •  On  célé- 
brait 1  Sda  la  grasde  f'ii  du  lamoM.  On  croit  re- 
trouver les  ndnae  de  oelw  \\tie  pm  èa  vilUge  de 
Safc-rf-Bofloar.  —On  anpelaH  Brmteht  wakimu  ' 
Jiil  un  eauàl  qui  allail  tte  la  branche  AgulbodKii 
BU  lac  de  Butiu  es  passant  par  Sali. 

SAISSaC,  eh.-l.  de  oanL  (And^,  à  !B  Ml.  N.  0. 
de  CarcaBHonne  ;  1^90  h.  Fabriques  de  drap,  torges. 

SAISSET  (Smilej,  pbthMopbfl  francaii,  né  i  Ttoni- 
pellier  m  1SI4,  m.  en  IBSS;  rtit  élhn  de  l'école 
nonnale,  professa  avec  un  grand  auocëa  dans  les 
eollégoi  Toyaai,  1  l^Boole  nermale,  an  Collège  de 
France  rt  i  ta  Facolt*  des  lettres  d«  Paru,  et  der^-- 
ea  IBflJ  membre  de  llkcad.  d«6  sciences  morale! 


(Kfcrpks  de  Betearler,  (1 881 ,'  in-8")  ;  hpinaia  el  U  spi- 
moiisme  (1861,  iii-8°),  Le  treptiàtm*  :  £iiëriiiirHe, 
Panai,  Kant  (196!,  in-B^. 

SAKASIA,  5artgartui,  riy.  de  la  Turquie  d'Asie 
(Analolre),  natt  dans  le  sandjakat  d'An^n,  traverse 
celui  de  Sultan-Enni,  stpareceuide  Boli  et  de  Sixl- 
jah-iH,  el  tombe  dans  la  mer  Moire,  par  î8"  IS'ton». 
E.,  «•  S*  N.,  aprts  un  cours  d'enr.  50  kil. 

SAKATOC,  V.  de  Nigritie centrale  auSoudan,  dan» 
le  roy.  d'Haoussa,  par  13"  6'  lat.  N.,  3*  52'  Ion».  B., 
l  Î2S  kil.  0.  de  Kachena,  près  d'un  affluent  du  Ni- 
BBTi  BUT.  30  000  h.  Ane.  risidencedu  souverain  des 
Fellitabs.  Ville  asKz  régulière,  avec  muraiBes;deiii 
grandes  mo^piées,  mirchè  spacieui;  le  palsia  du 
(uJUn  forme  comme  une  petite  tille.  Grarwl  com- 
merce aree  l'intérieur  de  l'Atrlirae.— Sakïlou  fui  bi- 
tia  en  1805  par  le  cbeik  fellatah  Olhman  Danfodio, 
pour  ttrela  capitale  do  l'empire  qui!  venait  de  fon- 
der; son  nom  signifie  halte.  Glapperton  visita  celU 
Tille  en  18î8  et  18Î6  el  y  mourut  en  18î7. 

SAKSAHAB.t.  de  U  Basse-Egypte  [BilTelil,  à  13 
kil,  S.  de  pjiteh,  sur  l'eraplacemeut  de  l'mc.  Mem- 
pbis.  On  y  volt  de  nombreuses  antiquités  :  des  ca- 
veaux renfermant  des  momies,  Il  pyramides, anté- 
rieures ï  celles  de  Diiieti,  et  un  âmeui  sphini, 
dont  la  lèle  est,  dit-on,  celle  du  rei  TlioutinosisXTIl!. 

SAK.T1  ou  FAaisAiTl,  diviniié  indienne,  ipousa 
de  Bïahma,  fat  la  mftme  que  Maya.  V,  nata. 

SALA,   nom  ancien  de  l'Yuel,  qui,   i  es  i 
ertSt,  a  donné  son  aom  auï  Francs  StUieni. 

SALA  (Ange),  médecin  de  Vicenco,  m.  en  ItW, 
quitta  sapalne  pour  causa  de  reHgion,  etprWimu 
sonarli  Zurlcli,  LtHave,  Hambourg,  etc. Ses  écrits 
ont  été  recueillis  sous  le  tilre  à'Oprra  mtàito-ehn- 
mica,  Francfort,  1847,  et  Rouen,  IBM. 

SALA  (Nicolas),  composiiemr  Italien,  né  en 
prtï  de  Bénévent,  m.  en  1800,  est  auteur  d'un  Tram 
au  eontrevoint  jrratiqn*,  publié  i  Naplea  en  179*. 
et  fort  estimé. 

SAI-ADW  (Satah-Eddyn,  Tulgl},  I"  lultan  ainu- 
fcla  d'Egypte,  ne  en  [137  i  Tatciten  «ÉsopoUmie. 
ettlt  Bis  du  kourde  Ajoub.  tl  se  signala  dès  sajeu- 
newe  par  ses  eiploil»  contre  les  Chrétiens,  sœril  eo 
Egypte  pour  le  compte  de  l'aiabek  Nouredrlin  [1164- 
89).  devint  tliir  du  dernier  calife  faiimiie  Adhal- 
LediEilUh  mil  On  au  califat  d'Egypte  (ini),  puis 
proflUda(imort  de  Houreddin  (1173)  et  de  laml- 
wrilé  de  Saleb-lsmaj]  flU  deœ  prince,  pour  s'em- 
parer de  la  légence,  de  Tatabékist  de  Syrie  (IITS), 


mclMt  ea  Egypte,  el  joigaH  1  a 


leStprîMnnlw  ni<7),«tla  ■ 


waBBi«Hiltt 


La  chute  de  MTBstl««  détermina  11  1*  n 
Ëaladin  éprouva  d'ubeHl  quelques  reven  :  il  tant 
enlewr SHean-d'Aef^  Céeaeée,  JaW-;  némmoim, 
ecnalgré  la  bnvoure  des  ChrétiOTis,  sortetf  de  Ri- 
chard Cœut  de  LioD',  il  put  mammiiT  «a  «anquéle. 
Il  mourut  en  n9«,  Uissntl  ira  hém,  IMik-Mil, 
et  17  Hli,  qui  ce  purta^èreal  -son  ompii«,  iLctiT,  fo- 
litkjve  et  gàatmin  autant  qna  tmn«,  Setadin  «aii 
a^réelé  mttne  par  tes  Cbrétieaa. 

Sftuwii  n,  enlten  ajeutoe  d'Atop'fntT-II),  «^ 
rière-petil-4ls du  pt^.,H«ta«f)v«fBdere«oiiqsfri[ 
l'fgjpte:  il  hil  aasaieiné  par  des  ofScientariaiti 

SALABO-fue-),  rlT.  de  t'Améri^iuedi  S.,  dimii 
Plata,  natt  dnilapsnian.  0.  du  RUuHdeBaéi»- 
Ayres.  eotâêaufi.  E.,  Bt(ombedaD«TeRioHlG-l>-titu 
par  la  baie  de  SaraitoromboBapréBUnMursdïSMt 
—  Autre  riv.  de  la  PImb,  formée ,  dans  la  pre".  di 
Satta,  de  la  réunion  daGeech'p(s«iderinis,a>iii! 
•o  S.  8.. sépare  les  prov.  deTucaunn  eideSiai^'in'. 
entre  dans  celle  de  S»B«-Fé,  et  loœfce  dm  le  P»- 
rana  soias  le  nom  de  San-Tlramé,  par  ST  irleng. 
0..  n*  SrUt.S.apiéaunoours  de  llOil. 

ïAïADO  (loo-),  nr.  d'Aiod^omte  qaicoidc  pKBitt 
Ttarfa.  En  DM  les  Haures  foreirtbntaisgr  testetis 
pr^t  de  Tïrira  parles  rois  de  CastHle  et  de  Portapl. 

SALACNAC  (OBAjtn->e>rjiio  de),  f.  caiira-wiM. 

EALABtAKMte.  F.  notre  DUt.  uitiv.  éa  tàtK». 

8AE.AMAIIQUÏ,  SalmaMiem  chec  les  ancien,  T. 
d'Espagae  daas  l'aac.  roy.  de  Léon,  eh.-l.  éi  fi>- 
(endnice  de  son  nom,  vur  le  Tonnés,  1  m  kil.  0- 
N.  0.  de  Madrid  i  I5  0OO  bab.  Rvéclié,  enitenitt»' 
lébre,  tbDdéeen.1739,  et  langtaïajntrès-tlorisunli, 
mais  asi.  fort  déchue.  Celte  ville  ranfèrmede  ■*"■ 
hreut  édiSemde  lousleilgea,  oc  fui  Fa  bit  moi- 
mer  Ux  petite  Home  :  BattiédrMe  antique,  *  «o"" 
églises  superbes,  baaui  couvent»  (celui  «■  O™" 
rappelle  rEscurial);  beau  pent  de  37  arches.-™ 
trÈB-anclenne.  Imporlaole  sous  les  CATttiagnio!».  » 
Romains  el  les  Gotha,  elle  fut  niioô»  pendini  H  à(t- 
n>inalien  arabe,  maisflit  relevée  au  m's.Us-*^ 
glo-Espegnols,  oommandés  par  ■Wellingwin,  ^J°°" 
rem  BUT  HaTTDant  i  Salamanque,  le  11  j>d-  '»'*' 
une  bataille  qu'on  noatme  aussi  baVaiUedw^'"?'™' 
—L'intendanoedeS.,  entre  celles  de  Z»a«i"N..a« 
Valladolid  au  N.  B. ,  d'Avila  à  l'E. ,  de  Teléde  au  b. 
E.,  l'EstramadureauS.  et  le  Portugil  *TOi  ^ '" 
kil.  (de  l'E.  i  l'O.)  sur  150,  et  390009  bab. 

SALAUnn:,  Sttltuni»,  tui.CoMltmri,  île  wj*  °r 
Egée,  diusle  golfe  Saronique,  44k.  B.  <lw™f  ** 
l'Attique,  avait  î  villes  principales,  SoioMM  "J" 
(sarlaoCleO.),  Soiow»*  noto  (sur  la  eWe^.)._^w| 


~_J«rt,,„,.,P„„,^_  ..,,, ""  -  SALE 

unU)  en  157  „  5^""  «  durent 
pies;  Iî«ioV,l^>    ..*  Sateraa,  i 

B  mines  de  F^^^^'^^'^  <•« 

fcwié  une  Milion  nluV;«!LS.  ' 

L^    £  3»fra3ins.  En  jots*^  (g 

.m  1  1      P""'  '^™P'  HennIV. 
^*  ?"'"«>niie  de  Nap)*,, 

?  ?"  s»^™  r«i  (tepu*  *)o(ié 

Jî  ?';*^  "^  Stn-SwarfDo 

'CMi.  (vtr),ii,riaBr«qM. 
ï^M;  «OM  ktb.  UouGu  i 

■0;  S*fi  b.  Silen  dCD*e  son 
«MriDâ*. 

'a  Ja  IhB-SanfB.  *ns  le 
■  àoaM  WD  Don  ■  <iMa 
rt  &  nwdiri  d»  Mw  et. 
m  iBuMnaTloul».  tomta 
■  rffiTr^rCMj.  ariwi  en 


SALI 


—  1684  — . 


SALI 


necy  ccmtre  Louis  XIII.  —  Charles  de  S.,  chevalier 
de  Malte,  flls  de  Louis,  1625-66,  se  signala  contre 
les  Turcs,  eut  part  à  la  défense  de  Candie  (1650)  ; 
fut  gouyemeur  pour  son  ordre  de  la  partie  française 
de  nie  de  St-Christophe ,  qu'il  gouverna  ensuite  pour 
Louis  XIV  avec  le  titre  de  vice-roî,  et  périt  en  re- 
poussant les  Anglais  qui  assiégeaient  St-Christophe. 

BALSS  (DSLTSLB  DE).   F.  DBLISLE  DB  SALBS. 

SALFI  (François),  littérateur,  né  en  1759  à  Co- 
senza,  m.  en  1833,  se  montra  grand  partisan  de  la 
Révolution  ft^ncaise  et  devint  secrétaire  général  du 

J gouvernement  établi  parles  Français  à  Naples;  pro- 
iessaàMilan  Thistoire  et  la  philosophie,  puis  la  di- 
plomatie et  le  droit  public,  et  vécut  en  France  de- 
puis 181 5.  On  a  de  lui,  en  italien  des  tragédies  (Con- 
radin  f  Médie^  SaûQ,  et  des  Discours  mr  Vhistoire 
des  Grecs,  1817;  et  en  français  :  Continuation  de  V  his- 
toire littéraire  de  Gingtiené,  1823  et  ann.  suiv..  Ré- 
suméde  Phistaire  de  la  littérature  italienney  1826.  et 
de  nombreux  articles  dans  la  Biographie  universelle. 

SAL6AR  (HodhafTer-Eddyn),  chef  turcoman  , 
enleva  aux  Seidjoucîdes  le  Farsistan  vers  1148,  prit 
le  titre  d'atabek  et  mourut  en  1161.  Il  fonda  la  dynas- 
tie des  Salearides  ou  Salgouriens,  à  laquelle  Tuva- 
sion  d'Houlagou  mit  fin  en  1264. 

SAL6HIB,  riv.  de  Crimée,  prend  sa  source  près 
du  Tchatyr-Dagh ,  traverse  Simféropol ,  fait  sa  jonc- 
tion avec  le  grand  Kara-sou  et  tombe  dans  la  mer 
Putride,  après  avoir  arrosé  des  contrées  fertiles. 

SALUIEU,  V.  de  la  Basse-Egypte,  à  56  kil.  N.  E. 
de  Belbeys;  6000  h.  EUe  est  la  clef  de  TËgypte  du 
côté  de  la  Syrie.  —  Salhieh  fut  bfttie  par  Saladin. 
Bonaparte  défit  aux  environs  Ibrahim-bey  en  1798; 
Kléber  s'en  empara  en  1800. 

SALIBABO  (lies),  groupe  de  la  Malaisie,  entre  les 
Philippines  et  les  Hoiuques,  au  N.  0.  de  Pile  Gilolo. 
Salibabo,  la  principale,  a  27  k.  sur  10  et  env.  3000  h. 

SAUCE,  ch.-I.  decant. (Corse), à  25  kil.  N.  E.  d'A- 
jaccio;  397  hab.  Abeilles,  tabac. 

SALICETI  (Guill.),  en  latin  De  Saliceto  et  Placen- 
tinuSf  médecin  italien,  né  à  Plaisance  vers  1200, 
unit  la  pratique  de  son  art  aux  fonctions  sacerdota- 
les, exerça  à  Bologne  et  à  Vérone,  et  laissa  des  ou- 
vrages qui  jouirent  d'une  grande  autorité,  entre  au- 
tres une  Somme  de  médecine,  Summa  conservatio- 
m»,  Plais.,  1476,  et  un  traité  de  Chirurgie  (IklS) ^ 
encore  plus  eslimé^  trad.  par  N.  Prévôt.  Lyon,  1472. 
11  fut  un  des  premiers  parmi  les  moaernes  i  em- 
ployer le  fer  et  le  feu  pour  guérir  les  plaies  qu'on 
ne  guérissait  auparavant  qu'avec  des  topiques. 

SAUCF.Ti  (Christophe),  né  en  1757  à  Bastia,  d'une 
famille  originaire  de  Plaisance,  m.  en  1809,  était 
avocat  en  Corse  au  moment  de  la  Révolution.  Député 
à  l'Assemblée  Constituante,  il  y  fit  décréter  Tad- 
mission  des  Corses  au  titre  de  citoyens  français.  Il 
fut  aussi  membre  de  la  Convention  et  du  Conseil  des 
Cinq-Cents.  Un  moment  écarté  par  Bonaparte, 
après  le  18  brumaire,  pour  s'être  opposé  à  ce  coup 
d  État,  il  rentra  bientôt  en  faveur  et  fut  chargé  de 
plusieurs  missions  en  Italie.  Ministre  de  la  police  et 
de  la  guerre  à  Naples  sous  Joseph  et  Murât,  il  mon- 
tra dans  son  administration  beaucoup  d'énergie  et 
d'habileté,  mais  il  se  fit  beaucoup  d'ennemis  :  des 
conjurés  tentèrent  de  le  tuer  en  faisant  sauter  son 
hôtel  et  il  n'échappa  que  par  hasard  à  la  mort 

8ALIENS,  prêtres  de  Mars  chez  les  Romains,  char- 
gés de  garder  les  ancileSj  étaient  au  nombre  de  12 
et  étuent  ainsi,  nommés  parce  que,  lorsqu'ils  par- 
couraient la  ville  en  portant  les  boucliers  sacrés ,  ils 
exécutaient  des  danses  guerrières  en  sautant  d'un 
mouvement  vif  et  prompt  (saliendo).  On  nommait 
Chants  saliens\9s  hymnes  qu'ils  chantaient  :  c'étaient 
de  vieux  poSûies  qu'eux-mêmes  n'entendaient  plus. 

BàUBNS  (FRANCS),  peuplc  franc  qui  occupa  à  di- 
verses époGues  les  bords  de  TYssei  (Isala  ou  Sala), 
et  ceux  de  la  Saale.  Ils  avaient  un  code  particulier 
eonou  sous  le  nom  de  Lot  siUique.  F.  ce  mot.  ' 

fiA.v<IERI  (Antoine),  compositeur,  né  t  Legnano 


en  1750,  m.  à  Vienne  en  1825,  a  donné,  soit  à  Paris. 
soit  à  Vienne,  un  grand  nombre  d'opéras,  dont  les 
plus  connus  sont  :  les  l>anaides  (1784),  Tarart 
(1787),  dont  le  poème  fut  écrit  par  Beaumarchais, 
et  Assur,  roi  drOrmus  (en  italien),  1788. 

SALIES,  ch.-l,  de  c.  (Hte-Garonne).  sur  le  Salât. 
à  26  kil.  S.  E.  de  St-Gaudens;  789  hab.  Sources  sa- 
lées.—Ch.-l.  dec.  (B .-Pyrénées),  à  16  k.  0.  d'Or- 
thez;  5298  hab.  Sel  estimé,  jambons  excellent»,  dits 
de  Bayonne. 

SALIGNAG,  ch.-l.  de  e.  (Dordogne),  à  16  kil.  N. 
de  Sarlat;  1462  hab.  Berceau  de  la  famille  de  Féne* 
Ion.  Mines  de  houille  et  de  lignite,  trufTes. 

SAL1NAS,  nom  de  plusieurs  lieux  de  TEspagne, 
ainsi  appelés  des  salines  qui  s'y  trouvent.  Le  pi  os 
connu  est  un  bourg  du  Guipuscoa,  sur  la  Debaet  sur 
la  route  qui  conduit  d'Espagne  en  France,  et  à  ta  k. 
N.  E.  de  Vittoria,  près  auquel  se  trouve  un  défilé 
où  les  Espagnols  massacrèrent  un  convoi  de  Frao- 
çais  malades  dans  la  guerre  de  1810. 

SALINATOR  (uvius).  F.  uvius, 

SALINS,  Salinse,  ch.-l.  de  c.  (Jura),  au  pied  da 
mont  Poupet,  sur  la  Furieuse  (affluent  de  la  Loae), 
à  24  kil.  N.  E.  de  Poligny;  7361  hab.  Placede  guerre, 
chemin  de  fer.  Trib.  de  commerce,  collège,  biblio- 
thèque, théâtre.  Forges,  hauts  fourneaux,  martinets, 
tanneries;  commerce  en  bois,  vins  (trés-esCimés) , 
eaux-de-vie.  Sources  salées,  qui  constituent  la  prin- 
cipale richesse  de  la  ville  et  lui  ont  valu  son  nom  : 
ce  sont  des  eaux  bromo-iodurées.  Patrie  de  l'abbé 
d'Olivet.  —Cette  ville  s'est  formée  au  vi*  s.,  autoui 
d'une  abbaye  de  St-Maurice,  à  laquelle  le  roi  des  Bur- 
gundes  Sigismond  avait  donné  la  propriété  des  sali- 
nes des  environs.  Elle  était  autrefois  divisée  en  2 
bourgs,  Bourg-le-Sire  et  Bourg-le-Comte,  qui  ont  été 
réunis  en  1497.  Elle  appartint  longtemps  aux  rois. 
puis  aux  ducs  de  Bourgogne.  Souvent  assiégée  par 
les  Français,  prise  en  1668  et  1674,  elle  fut  enfin 
cédée  à  là  France  par  le  traité  de  Nimègue  (1678); elle 
fit  partie  jusqu'en  I790de  la  Franche-Comté.  En  l82o, 
un  incendie  terrible  dévora  la  plus  grande  partie  de  la 
ville;  elle  a  été  rebâtie  sur  un  plan  plus  régulier. 

SALIQUB  (Loi),  code  des  Francs  Saliens,  rédigé, 
suivant  les  uns,  avant  Clovis  (dès  420),  selon  d'au- 
tres, sous  ce  prince,  mais  remanié  à  diverses  repri- 
ses, notamment  sous  Dagobert  I.  Nous  n'en  possé- 
dons que  des  textes  latins,  et  l'on  ignore  s'il  a  ja- 
mais existé  en  une  autre  langue.  La  loi  salique  fut 
lue  aux  Saliens  dans  trois  champs  de  mai  consécu- 
tifs, et  sanctionnée  de  leur  approbation.  Sous  sa  der- 
nière forme  elle  contient  400  articles^  presque  tout 
y  roule  sur  des  délits,  tels  que  vols,  violences,  blesr 
sures  et  meurtres,  sur  les  peines  applicables  à  ces 
délits  et  sur  la  quotité  des  amendes  ou  indemnités 
(wehrgeld)  qui  constituent  la  plus  grande  partie  de 
ces  peines.  L'article  le  plus  fameux  de  la  loi  salique 
est  le  6*  du  titre  62,  selon  lequel  les  mâles  seuls  pour- 
ront succéder  à  ]&  terre  salique  ou  lod,  fief  donné  au 
guerrier  en  vue  du  service  militaire.  En  1317,  après 
la  mort  de  Louis  le  Hutin,  et  sur  la  proposition  de 
Philippe  le  Long,  cet  article,  qui  n'avait  été  appli- 
qué jusque-là  qu'aux  propriétés  particulières,  fat 
pour  la  1'*  fois  appliqué  à  la  succession  à  la  cou- 
ronne^ il  a  depuis  été  reçu  en  ce  sens  comme  une 
des  lois  fondamentales  de  la  monarchie.  Le  nom  de 
I/H  saUque  dérive  du  nom  même  des  Francs  SalitM, 
La  Loi  saliquez  été  publiée  et  commentée  en  1843 par 
M.  Pardessus,  qui  en  a  recueilli  5  textes  différents. 

SALIS  (Ulysse,  baron  de),  d'une  anc.  familiecu 
pays  des  Grisons,  1694-1674,  se  mit  au  service  de  k 
France,  fut  employé  sous  le  duc  de  Rohan  dans  U 
guerre  de  la  Vaiteline,  et  devint  maréchal  de  camp, 
puis  gouverneur  de  Coni.— Charles  Ulysse  de  S.,  17î8- 
1800,  remplit  d'importants  emplois  dans  la  répu- 
bliaue  des  Grisons.  Il  fit  arrêter  en  1792  Sémonville. 
ambassadeur  de  France,  et  le  livra  aux  Autrichiens. 
Quand  la  France  fut  maltresse  de  la  Suisse,  il  V^ 
la  fuite  et  fut  condamné  à  mort  par  contumace.  I' 


SâLL 


-^  1685  -^ 


SâLU 


se  retira  à  Vienne.  On  a  de  lui,  entre  autres  ouvra- 
ges :  Fragments  de  Vhùtoire  politique  de  la  Valte- 
linêy  1793;  Archives  hisiorico^tatisiiques  pour  les 
Grisons,  1799.  —  J.  Gaudenzde  S.,  1762-1834,  anc. 
capit.  de  la  garde  suisse  au  service  de  la  France, 
s'est  distingué  comme  pofite  élégiaque  et  lyrique. 

SAUSBURT  ou  NEw-SARUH,  Sarisheria,  v.  d'An- 
gleterre, ch.-I.  du  comté  de  Wilts,  sur  l'Avon  et  le 
canal  de  Salisbury  à  Southampton,  à  140  kil.  S.  0. 
de  Londres;  12  000hab.  Ëvéché; magnifique  cathé- 
drale eothîque,  datant  de  1283;  collège  ou  école  de 
uges-femmes.  Coutellerie,  lainages,  dentelles.  Â 12  k. 
delà,  fameux  monument  druidique,  dit  Stone-Henge, 
—  L'importance  de  Salisbury  ne  date  que  du  mo- 
ment où  révêché  d'Old-Sarum  y  fut  transféré  {1217). 

SAUSBURT.  F.  jban  ob  salisbury  et  cbgil. 

SALnrAHNA,roi  de  Pratisthana,  dans  le  Décan, 
régnait  au  1*'  s.  de  J.-C.  Il  vainquit  et  tua  Vicramadi- 
lya,  qui  avait  envahi  ses  Stats.  Son  nom  a  été  donné  à 
une  ère,  dite  aussi  Ère  des  Saces,  qui  commence  en  78. 

SALLâNGHES  ,  V.  de  France  (Hte-Savoie) ,  dans 
Tanc.  Fftueigny,  à  4S  kil.  N.  0.  d'Annecy;  1943  hab. 
Belle  vue.  Brûlée  en  1519, 1768  et  1840. 

SALLENGRE  (A.Henri  de),  littérateur,  né  à  U- 
haye  en  1694,  d'une  famille  de  réfugiés  français,  m. 
en  J733,  fut  avocat  de  la  cour  de  Hollande,  conseil- 
ler du  prince  d'Orange,  commissaire  de  finances  des 
ÎXàis  généraux.  Il  a  laissé,  entre  autres  ouvrages, 
UD  tlogede  Vivresse  (1715),  spirituel  badinage ,  des 
Mémoires  de  littérature ,  1715  (continués  par  Desmo- 
iets);  Novus  thésaurus  antiquitatum  romanarum, 
1716  (faisant  suite  à  celui  de  Grœvius);  Essai  sur 
Vhistoire des  Provinces-Unies,  1728,  et  a  eu  part  au 
Journal  de  La  Haye,  1713-22,  et  au  Chef^OEuvre 
d'un  inconnu  de  St-Hyacinthe. 

SALLES,  ch.-L  de  c.  (Aude),  à  22  kil.  0.  de  Cas- 
telnaudary;  1216  hab.  Cascades,  grotte. 

SÀLLES-GURAii,  ch.-L  dec.  (Aveyron),à34kil.  N.O. 
de  Milhau;  2495  hab. 

SALLIER  (l'abbé  Claude) ,  né  en  1685  à  Saulieu  en 
Bourgogne,  m.  en  1761,  étudia  la  théologie  à  Dijon, 
puis  vint  à  Paris,  où  il  fit  l'éducation  du  fils  de  la 
comtesse  de  Rupelmonde,  fut  admis  à  l'Académie 
des  inscriptions  en  1715,  et  à  l'Académie  française 
en  1739,  fut  nommé  professeur  d'hébreu  au  Collège 
de  France  (1719) ,  et  garde  des  manuscrits  de  la  Bi- 
bliothèque du  roi  (1721).  Il  a  donné  à  l'Académie  des 
iûscriptions  un  grand  nombre  de  savants  Mémoires 
sur  des  objets  trantiquité,  de  philologie  et  de  lit- 
térature, notamment  des  Remarques  et  corrections 
surliischyle,  Sophocle,  Euripide,  Platon,  Longin, 
Gicéron,  a  traduit  plusieurs  écrits  de  Cicéron,  et  a 
rédigé  avec  Boudot  le  catalogue  des  livres  imprimés 
de  la  Bibliothèque  du  roi. 

SALLO  ou  SALO  (Denis  de) ,  conseiller  au  parle- 
ment de  Paris,  né  en  1626,  m.  en  1669,  fonda  en 
166S  le  Journal  des  Savants.  La  liberté  avec  laquelle 
il  jugeait  les  auteurs  lui  fit  bientôt  des  ennemis,  et 
au  oout  de  quelques  mois  le  privilège  du  journal  lui 
fit  retiré;  cependant  Colbert  lui  donna  en  dédomma- 
gement un  emploi  dans  les  finances.  On  cite  de  Sallo 
des  traits  de  bienfaisance  qui  honorent  sa  mémoire. 

SALLUSTE,  C.  Sallustius  Crispus,  célèbre  histo- 
rien latin,  né  en  86  av.  J.-C,  d^une  bonne  famille 
plébéienne  d'Ami  terne,  passa  sa  première  jeunesse 
a  Rome  dans  la  licence.  Surpris  par  Milon  en  adul- 
tère dvec  Fausta,  femme  de  celui-ci ,  il  entra  de  dé- 
pit dans  le  parti  démocratique,  que  Milon  combat- 
tait. Il  obtint  la  questure,  puis  le  tribunat,  seconda 
les  fureurs  de  ClodiiLs,  eut  grande  part  aux  troubles 
doDt  Rome  fut  le  théâtre  à  la  mort  de  ce  factieux, 
el  fut  exclu  du  sénat  par  le  censeur  pour  immoralité. 
11  V  fit  alors  ragent  secret  de  César  à  Rome,  alla  le 
trouver  dan§  son  camp  en  50,  devint  de  nouveau ,  par 
son  tppui,queste(lr  (48),  puis  fut  fait  préteur  (46),  et, 
en  cette  qualité,  eut  part  à  la  guerre  d*  Afrique.  Nommé 
P<'ocûnsul  de  Numidie  (45),  il  pilla  sa  province,  et 
revint  à  Rome  chargé  de  riohesa^  (44{  :  accusé  de 


concussion  par  ses  anciens  administrés,  il  réussit, 
par  l'influence  de  César,  à  se  faire  acquitter,  mais  il 
quitta  dés  lors  la  carrière  politiq\ie.  Il  éleva  sur  û 
montOuirinal  un  palais  magnifique,  avec  des  jardins 
délicieux  et  consacra  ses  loisirs  à  écrire  l'histoire  ro- 
maine. 11  mourut  vers  l'an  36  av.  J.-C.  L'ouvrage  ca- 
pital de  Salluste  était  la  Grande  Histoire,  en  5  livres, 
comprenant  tous  les  événements  depuis  la  mort  de 
Syllajusgu'à  la  conspiration  de  Catilina  :  il  n'en  reste 
que  des  fragments  :  cette  perte  est  irréparable.  Nous 
avons  de  lui  la  Guerre  de  Catilina  et  la  Guerre  de 
Jugurtha,  ainsi  que  deux  Lettres  à  César,  écrites  la  * 
1'*  ayant  rentrée  de  ce  général  à  Rome,  la  2*  après  la 
bataille  de  Pharsale,.et  qu'il  faut  regarder  comme 
des  brochures  politiques  suggérées  par  César  lui- 
même.  Les  ouvrages  de  Salluste  sont  remarquables 
par  la  vigueur  et  hi  précision  du  style,  la  perspica- 
cité, la  science  pratique  qui  décèle  rhomme  d'Etat; 
les  discours  dont  il  les  parsème  sont  des  modèles  d'é- 
loquence serrée  et  concise;  mais  ou  y  trouve  de  la 
partialité,  des  lacunes  ou  des  omissions  calculées, 
des  digressions,  et  une  certaine  afl'ectation d'expres- 
sions etde  tournures  vieillies.  Les  principales  éditions 
de  Salluste  sont  celles  de  Rome,  1 470;  d'Elzevir,  Amst. , 
1634,  in-12;  Variorum,  Amst.,  1674  et  1690,  in-8; 
d'Havercamp,  Amst.  1742;  deBumouf  (dans  la  collec- 
tion de  Lemaire) ,  Paris,  1821 .  in-8  ;  de  F.  D.  Gerlach, 
B&le,  1823-31,  3  V.  in -4.  Traduit  dans  toutes  les  lan; 
gués  de  l'Europe,  cet  auteur  l'a  été  en  français  par 
DotteviUe,  Beauzée,  Mollevaut,  Biilecocq,  Dureau 
De  la  Malle,  Durozoir  (dans  la  collection  Panckoucke) , 
Gomont,  Moncourt,  1855,  Dévelay,  1862,  etc.  Le 
président  Brosses  a  écrit  la  Vie  de  Sallitste. 

SALLUSTE,  Secundus  Sallustius  Promotus,  philo- 
sophe et  homme  d'État  du  iv*  s.,  né  dans  les  Gau- 
les, fut  préfet  des  Gaules  sous  Constance  et  chargé 
par  ce  prince  de  surveiller  la  conduite  de  Julien, 
alors  relégué  à  Lutèce.  Il  obtint  l'amitié  du  Jeune 
prince,  qui,  lorsqu'il  fut  empereur,  lui  confia  les 
emplois  les  plus  importants,  le  nomma  préfet  de  l'O- 
rient, et  releva  au  consulat  (363).  11  suivit  Julien 
dans  son  expédition  contre  les  Perses  et  mourut  vers 
370.  On  lui  attribue  un  traité  grec  De  Diis  etMundo, 
opuscule  aussi  remarquable  par  le  style  que  par  les 
pensées,  publié  à  Rome  par  Naudée,  1638,  à  Zurich 
par  OreUi,  1821 ,  et  trad.  en  français  par  Formey, 
Berlin,  1748.— Un  autre  Salluste,  d'Emèse,  qui  vivait 
au  V*  s.,  suivit  les  leçons  de  Proclus,  et  partagea 
d'abord  les  doctrines  des  Néoplatoniciens,  mais  illes 
abandonna  pour  celles  des  Cyniques.  On  lui  attribue 
aussi,  mais  avec  moins  de  raison,  le  traité  de  jXif. 

SALLUVU.  V.  SALVES. 

SALH,  nom  de  deux  petits  comtés  jadis  indépen- 
dants :  l'un,  le  Ht-Salm  {Ober-Salm),  était  dans  les 
Vosges,  sur  les  frontières  de  TAlsace  et  de  la  Lor- 
raine, et  avait  pourch.-i.  Sénones;  l'autre,  leBas- 
Salm  {Nieder-Salm) ,  èUiit  dans  les  Pays-Bas,  sur  les 
frontières  des  prov.  de  Liège  et  du  Luxembourg,  et 
avait  pour  ch.-l.  Salm,  qui  se  trouve  auj.  dans  la  prov. 
du  Luxembourg,  à  40  k.  S.  E.  de  Liège,  sur  une  pe- 
tite riv.  de  Salm,  affluent  de  TAmblève. 

SALM  (maison  de),  maison  princiôre  d'Allemagne 
qui  posséaait  les  comtés  de  Salm  ainsi  que  plusieurs 
autres  domaines  sur  la  r.  g.  du  Rhin,  remonte  au  iz*  s. 
A  la  mort  de  Théodoric,  comte  de  Salm,  en  1040, 
ses  Etats  furent  partagés  entre  ses  deux  fils,  Jean- 
Henri  et  Charles,  qui  formèrent  deux  lignes.  La  li* 
gne  aînée,  dite  de  Ht-Salm,  se  divisa  elle-même  en 
plusieurs  branches,  dont  la  branche  directe  s'étei* 
enit  au  zvu*  s.,  et  dont  une  branche  collatérale 
forma  les  maisons  de  Salm-Salm,  Salm-Kyrbourg  et 
Salm-Horstmar  (depuis  1816).  Dans  la  ligne  cadette, 
dite  de  Bas-Salm,  la  branche  directe  s'éteignit  dès 
1413,  mais  la  branche  collatérale  de  Reiflerscheid 
forma,  à  partir  de  1629,  les  maisons  de  Salm-Reif* 
ferscheid,  Salm-Krautheim,  Salm-Hainspach,  Salm- 
Raitz,  et  Salm-Dyck.  Tous  les  princes  de  Salm  ont 
été  médiatisés  en  1802  et  en  1810  :  ceux  de  Salm- 


SUH 


—  11)86  — 


SAiO 


Salm,   S^lm-S^yrbourg  et  Saisi -Horabnv  d^peiHl 
dent  de  la  Prusse;  ceux  d«  Salm-ReiffeKcJieid,  i 
Salm-Êrautheim  et  Salm-Dyck  relèvezU  du  Wur-, 
teoàberg  et  du  srand-^uché  de  Bade. 
Les  persoBuages  conauB  de  cotte  maison  soat  : 
Ch.  Théod.  Othoa.  Diince  de  Salm-Eyrbourg.,  gé- 
néral au  semce  de  r  Allemagne.  L'empereur  L6opold 
lui  coafia  l'ôducaiioi^  de  son  fils  Josepb  et  l'ileva  au 
poste  de  premier  ministre.  U  rendit  de  grands  ser^ 
Tices  à  TEmpire  par  la  sagesse  de  ses  cooseilsY  mais 
il  se  retira  de  bonne  heure  pour  aepl^s  s'occuper  que 
de  sou  salut.  U  mourut  ea  17iO«  -^  Frédéric  de  Saun*- 
Kyrbourg,  i>é  à  Limbouxg  en  1746.  U  se  fixa  à  Paris, 
y  fit  bâtir  le  bel  httel  (ffà  estaui.  le  palais  de  la  Lé- 

Son  d*bonneur,  prit  part  eu  1787  ausouJèvementde 
HoUande ,  et  se  présenta  dans  ce  pays  comm/s  un 
agent  de  la  France  ;  mais  il  y  mena  une  conduite  équi- 
voque et  laissa  prendre  Utrecht  par  le  roi  dj»  Prusse. 
Pendant  la  Révolution^  il  embrassa  la  cause  popu- 
laire, ce  qui.  ne  l'empêcna  pas  de  périr  sur  Téchafaud 
en  1794.  —  Joseph ,  prince  de  Salni-Dycl(,  né  en.  1773 
au  château  de  Dyck,  près  de  Neuss,  se  vit  enlever 
en  1802,  par  le  traité  de  Lunéville,  ses  ^tats  hérédi- 
taires, qui  furent  réunis  à  la  France ,  puis  a  la  Prusse 
(1814).  Ami  de»  sciences,  il  fonda  à  Dyck  un  jardin 
botanique.  Il  épousa  en  1803  Constance  de  Théîs. 

8AL1C  (Constance  de  THâ£s,  princesse  de),  pé  à  Nan- 
tes en  1767 ,  m.  à  Pans  en  1845,  était  fiUe  d'un  maî- 
tre des  eaui  et  forêts.  Elle  composa  dés  l'âge  dd  IS 
ans  de  charmantes  poésies,  ^itre  autres  la  chanson 
de  Bouton  de  Rose  y  oui  fut  chantée  par  touite  la  France, 
donna  en  1794  Sapho^  tragédie  lyrique  qui  obtint  un 
brillant  succès,  mais  vit  échouer  au  Théâtre-Français 
son  drame  de  Canit/2e,l  796.  Depuis,ellese  vouadepré- 
fér^ce  à  la  poésie  didactique  et  lyrique  :  sescantates^ 
ses  dithyrambes»  ses  discours  eu  vers,  ses  épîtres,  lui 
firent  une  grande  réputation  sousl'Ëmpire.  Poète  pen- 
seur, elle  se  distinguepar  la  justesse  oes  idées  :  aussi 
Tavait-on  surnommée  la  Jfus a  de  laraison^  le  Boileau 
des  femmes.  Elle  a  écrit  en  prose  des  Pensées,  des  Élo- 
ges, et  un  roman,  Ving^4piatre  heures  dhme  femme 
sensible  (lg24j[,  qui  eut  une  foufe  à»  lecteurs.  Ses 
OJSuwes  complètes  forment  4  vol.  i^*^!  18^7  et  1842. 
Mariée  fort  jeune  à  Pipelet,  da  Leury,  médecin  du 
roi^elle  n'avait  pas  troui%  le  bonheurdans  cette  union; 
elle  contracta  en  1803  un  second  mariage  avec  le 
eomte  (depuis  prince).  daSakok-li^Gic»  qu'avaient 
charmé  son  esprit  et  sa  beauté. 

SALW^CiS  y  naïade  de  Cane^  éprise  d*Herma- 
phrodite,  obtint  des  dieu^K  de  ne  laire  qu'un,  seul  corps 
avec  lui.  F.  hernaphbodits. 

SALBIANASAR,  roi  de  Ninive  de  724  à  712-av.  J.-C., 
prit  Samarie  et  envoya  nombre  d'Israélite»  oeptifs 
sur  les  bords  du  Tigre,  tandis  que  des  colonies  assy- 
riennes venaient  habiter  la  Judée:  il  porta  ensuite 
ses  armes  en  Syrie  et  soumit  la  Phénicie,  mais  sans 
pouvoir  s'emparer  de   Tyr. 

SALMEaON  (Alnh.),  un  des  fondateura  de  la  So- 
ciété de  Jésus,  né  à  Tolède  en  1515,  m.  en  1585,  étu- 
dia dans  les  universités  d'Altala  et  de  Paris,  se  lia 
avec  Ignace  de  Loyola,  oui  le  choisit  pour  un  de  ses 
coopérateurs,  parcourut  Pltalie,  l'Allemagne,  la  Po- 
logne, les  Pays-Bas,  ta  France,  combattant  partout 
les  novateurs,  fut  nonce  du  pape  en  Irlande  et  Tun 
des  orateurs  du  St-Si^ge  au  concile  de  Trente,  et  de- 
vint supérieur  de  son  ordre.  Il  a  laissé,  des  Commen- 
taires estimés  sur  le  Nou^eaU'TetUHMtU,  Madrid, 
1547-1602.  8  voL  in-fol. 

SALSIOKÊC,  fils  d'fiole,  régna  en  ThessaUe,.puis 
dans  le  Péloponèse,  en  Élide,  où  il  bâtit  une  ville  de 
son  nom.  Fier  de  sa  puissance  il  voulut  livaliser  avac 
Jupiter  :  dans  le  but  d'i  m jter  le  tonnerre  et  les  éclairs, 
il  taisait  rouler  avec  fracas,  sur  un  pont  d'airain,  un 
obar,  du  haut  duquel  U  huiçait  des  torches,  images 
de  la  foudre.  Jupiter,  pour  punir  sa  téa)éri^é«  le 
précipita  dans  le  TarUre, 

SAUfYDESSB,  auj.  Midiak^Y,  de  Thraoe,  yg.. 
Bur  l0  Pont-EuiiUi  avaU  un  beau  port. 


$MO,  fh. 4'9ittani^ estaui kMan. 

SALO,  V.  de  Lowbajpdie.  sur  la  rive  occid.  du  lac 
de  Garda,  à,  2ô.  mU  H.  S.  de  Brescia;  5000  h.  Société 
d'agriculture,  qui  remont»  attXV*s.;taoQ<rieB.  m* 
rerie;  grand  eoB)f»eree d»  fruits.  VesUgeadlaiitiqitt- 
tte.  —  Prise  par  \»b  l^rsjii^ais  m  1796» 

SALODUimM,  V.  desHelvéUeBs,est'«iji5elQMrt 

SALQM£.  fiXle  dlii^Qde-AnitiDaÈer  etaceur^Iié- 
rode  le  Grand,  eut  t^rob  maris-,  dont  elle  Qi  1b  v/H- 
heur  :  son.  oncl^  Josoph^.  Costobure  et  him*>  tk 
aecufia  I^  1**  d^  Uaisonj^  QrimiQeUee  avecMansoi», 
femmie  d'Blérode  eti  fit.  livrer  au  supplice  les  pritoi^ 
dusoou^ai^  (^  av^  J.-C,);  eUe  répudia  Costoosn^st 
le  fit  oendamner  cojBune  tml:tre'(26);  eUedéstmon 
Aleioas  par  s^ljaisons  soaiidalouses  avec  1|Anl)t8ilr 
lée.  ^u.  outre,  eU^  mit  la  division  dans  la  mwon 
du  roi  son  frère,  et  l'excita  même  â.  mettre  iswrt 
ses  deux  fils»  AieaiMftdre  et  Aristobule  {9  av.  J.-C). 

9àkQU^,  la.  JPonwiwa,  fille  d'Hérod^-Philippe  et 
d'Hérodiade^.  était  nièce.  d'^érode-AnUpas  et  p«tiie- 
nièce  de  lal^'Salpmé*  et  épousa  le  fils  d'un  autre  Hé- 
rod0,.roi  de  Cbalois.  Ayaet  eaéeutéavesgrAcçqi^- 
ques  pas  devftat  son  oncle  Hérode-Antipaâ,.âUe  de^ 
maioda  ep  ré^^mpense  la  tête  de  S.  JeanrÔaQ}<istetqu> 
lui  fut  aussitôt  livi^ée  (32)  :  c'est  à  l'iastigsUoade  sa 
mère  Hérodiade  q«^eUe  fit  cette  demaods  bsrta», 

SALONS  i^nm),  fémxae  de  Zébédée.et  mdre  as 
S.  Jacqu^  le  Maiew  et  de  S.  Jiean  TÊvaBiEéliste^T  ac- 
compagna Jésua  m  Calvaiiîe^  et  fut  du  opab»  Q« 
saintes  is^meA.qui  achetèrent, des  parfums pfwrl»»- 
baumer,  mais  qui  trvouvéï^efit  le  sépulcre  vide. 

SALOMON,  3*  roi  des  Juifs,  fils  et  sufioesseur  de 
David.,  avait  pour  m^e  Betbsabée.  A  la  mort  oa  son 
père  (en  Van  H)01.  as.  J.-C.  ou,  selon  uneautrecwo- 
nologie,  1016),  il  eut  ^  lutter  Qontre  les préiwtjODS 
d'A^onias,  sonfrère,  qtt'il.fijt  n^oufir,  ainsi qw  Jw  ? 
Séméï,  partisans  de  ce^  pdiioe,  Sn  MÎi  aveftseftWt- 
sins,  il  fit  bAtir  le  magnifique  temple  de  lés^sm, 
dont  la  construction  dura  sept  ans,  en1oMrasa«liM« 
de  fprtea  murailles,  fonda  di  vocsas  vito,  e»»«  «^ 
Tadmor  (Palmyre),  éleva  des  palais,  acheva  d»»»' 
mettre  les  nations  voist^iee ,  étendit  sa  dowiiauoD 
iusqu'àrEuphra.ieet  h  l'Egypte»  fit  fleurir  lft.J«<ice 
et  l'ordre,  protégea  le  commerce,,  équi^  <J«s  "O»» 
puissantes,  aoquit  le  pect  d'Asiougaber  surlaÇ" 
Bjouge,  et  dirigea  vers  les  oontréeslesriusioiiOjuïw 
des  expéditions  qui  lui  rapportaient  desi)ei«piwi«o<f 
des.  parfums,  de  l'ivoiw  et  l'or  d'Ophii:.  11.  «to|t  par- 
tout renommé  pour  sa  magniflcanoe,  «Ji^sW*»  fj 
surtout  pour  sa  science  et  sa  sagesse  :  ofi  ^^.  {! 
moyen  ingénieiiz  qu'il  employa  pour  reoosa»"*.  * 
véritable  mère  d'un  enfant  que  deux  fisoimes  as  ûis- 
putaient.  La  reine  de  Saha.  en  Arabie,  attiréa][)ftr  sa  ré- 
putation, quitta  son  pays,  afin  devenir  le  wtf  ^  ^^°' 
tendre.  Enivré  par  la  prospérité,  Saloinoa  terfl« » 
fin  de  sa  vie  par  d'inexcusables  faiblesses  :  u  ^ 
dit-on,  jusqu'à  1000  femmes;  pour  plaire^ <^J*  7°, 
mes,  il  toléra  souvent  le  culte  des  idoles-.  ^^^^ 
punir,  Dieu  divisa  son  royaume  après  uulr.^' 
BOAM).  Il  mourut  en  962  ou  976,  après  uo  ^l,; 
40  ans.  Suivant  les  Orientaux,  Saîomoa  «a'?'^/*^ 
sur  toutes  les  sciences.  La  Bible  contient  trois <i«»° 
écrits ,  les  Proverbes,  le  Cantique  des  cantiau»f^^^' 
cle'siaste.  Quelques  auteurs  lui  attribuent  le  hvïe  û« 
Sagesse  et  les  psaumes  lxzij  et  czxvu, 

SALOuoN,  roi  de  Hongrie,  fiils  d'Andifé  l;f»^ 
1045,  fut  couronné  en  1050,  mais  ne  put  selaij»f^ 
connaître  à  la  mort  de  son  pèr»  (1061 J.  Ilmw»** 
le  trône  en  1063  A  la  mort  de  son  oncle  Bêla,  9"^  ^^, 
usurpé^  mais  il  fut  renversé  en  1074-  U  m.  en  IW^ 

SALOMON  I,  ducde  Bretagne  qu'on  fait  ï^»^ iJJS 
Conan,  son  aïeul,  vers  421 ,  périt  daaa  w»e  en»»" 
(434^.— ^.4•filsetsucce«seur<fcHoôl^ii(612'3•4l«^ 
le  trône  ducal  A  Judicaêl,  son  frère  aîné.  —  u}i  "^' 
quelque  temps  écarté  du  trône  par  un  ««fP**.,^; 
parvint  à  s'y  étabUr  en  8W,  s'unit  à  ChariesleCaatt^^ 
contre  les  Normands  et  leur  reprit  Angers  C*''^» . 
qui  lui  valut  le  titre  d«  roi,  UiuJt  assas&wéea»'*» 


SàlT 


—  IW7  — 


SULV 


ttoiial,  à  l'S.  d«  Ift  NMWF..6iihié»,  pw  V-fô*  laL  S. 
it  t6r-161«  bMir.  E.  —  Déoe«i«ites  n  166»  pM^  Msib 
dana.,  qui  1«8  ap^k  âM  de  SaiMBoa  à  Man  de»  ri- 
ehoaaca  qu'il  tour  attritoail;  mplortoa  en  1369' par 
Surriâe,  quS«  à  Muee  del&fteecilà  dM  kafaitaiLte,  m 
BODDDa  ifea  eu  Anûddeê^  bi«I  qu'il  ororait  a^n»- 
njufttt  d'ikaofftna,,  etesb  I18!l  ^ar  Shoetlaua^  «ai  leur 
iMisa  le  ooaiL  d«  iVaiiv.>(7éoryM.  Sumoat  drlliwire 
CDapléta  en  M3S  la  McoanaissaaM-  ée  cet  archipeh 
&4hkOlf ,  Sa<ev  ab.4^  4a  a.  (Boudia»du-B2Lftii«), 
iar  le-aanalid»CB9paDej»  k  F€tttBéa4a  la.  validée 
P^aaam,  à  32  kU.  N.  0.  d*Aâ;6533  kakw  Saliae S«- 
IficML,  l)â4î»pAr  les  Tîaiii(iiSers.  FiJaluns  dAseia, 
aanoA,  eiKi,  ebaDdatta^  tanoeries,  mou*- 


lin»  À  bnilak  Vifl»  tBèa*«]iaieiiBe  ^  qui  HDpartJAt  Ioim^ 
tanaps  aiu  areliavêquaa  d'Axles»  Palna  dJi^am  de 
CrapûOA,  kalMle  iQ9^ieur;r4sidaDaAdeJto8tradamaiw 

SALQTWt^Sfttonfl^oapitalfl  da  Ia.DalaMtieAaciaBOft, 
lar  kfr  Jader  ^au  li.,  CMZ  ka  Autariatea,,  esfc  funause 
oamBia  pairie  «t  Uau  da  rataaita  de  Bioclétiaa  ;.  odi  y 
w^t  eKdie  attzvr  s.  daa  raatea  dQ  palaia  d»  L*eiB- 
pveui.  Onieatoauro  laa  BaioasauR  m.,  de^paimna. 

sauMn,  Aflip/itaaa,  t.  da  Grâce..  F.  AiiraisaA» 

&AI4lll0nLP.  Lmiua,JtUiafGomeUmSaloninA, 
impératrice,  femma  da  GaUieo:,  qui  rdpouaa  vers 
243,  se  rendit  célèbre  par  saa- vertus  ataea  talents, 
ei  tBK>rtfla  laa  aaaanta»  notammant  ?latia>.  EUe  ac^ 
fampaçBatt  aoa  maai  daa«  aea>  eipéditionsi^  eUe  fut 
miw  à  mort  aiao  Lui  sous  les  niuni«de  Uilafl  (066}» 

SALOMIQIIE^  ThermayptmThemUanioê'^su»  les 
nciensf  3,  et  port  de  la  Tuiiquia  d'Europe  (  Raumé- 
M,  clw4.  de  sawUaàat^  sur  le  goUe  de  Sabnique 
(Tfcaraakua  ntiuaû  à.560  kÂL  0».  da  GoDstaoUno^- 
ple;  env.  35  OÛO  liab.  Bdsideuca  d'un  ancftavâque 
Kfec^d'un.gnuui  moUabi,  d'un  grand  bakeai  iaraé^ 
ute.  Salooiqne  est  bfttia:  ea  aaapbitbéAtia  au  piad 
da  moBi  Sunialà;  am  portr  oonteni  300-vai8seauic.; 
«Ue  a  d'^paiesea  oauraiHaa  flanquéas  de  toum^  Biais 
^oini  da  fortifioations  pooppemaat  dites.  On  y  m- 
marque  de  liellea  églises  (3ta-âophie»  StrDéBaétisufl , 
la  Kotoada^  imitée  du  Panthéon  de  Borne*  etc.),  plu- 
àmn  sMequée»  (qui  poor  la  plu^aist  étaieui  jadis 
daaégtaea^  daciakaspalais,  le  chftieau  font  des  59p(- 
Zouffa^inaué  daeelui  de  CoaAtantinaple:  tes  Propy- 
iéei  d»  ranaian  Jttppednme^.  daa  aras  ne  tnomphe 
d'Augualret  de  Constantin,  etc.  C'est  la  villela  plus 
oammeacama  da  la  Turquie  d'Europe  aprè»CohsUMir 
Unopie;  il  y  céaide  des  ooasuis  de  toutes  les  DatioA& 
U  pfrpuiatiOD  y  esteacsssiTamentraèlôe  :  outre  les 
Tofcs  on  y  oompte  un  grand  nombce  de  Greosi,  de 
inilset  d'Européens»  -^  Cette  ville  fut  oonnue  sous 
la  aem  de  Xbeama.  jusqu'au  règne  de  Cassaodre,  qpii 
lui  donna,  la  nom  da  sa  feoune  ThastaÎBmquûj  sœur 
^àisxaaàn  la  Grand  (F.  tbbbsaloniqub).  Au  moyen 
âge,  elle  fiit  eolevéeaux  Gseea  parGuiUaiime,  roi  de 
Sicile;  alla  mvint  en  1313  au  pouvoir  d'Andnaic  II 
l'aléologiie,  et  fut  ensuite  cédée  aux  Vénitiens;  mais 
<ttoi-cian  furent  chasaés  par  les  Tuneasous  Amunt  II. 

SdUâPyCamté  d'Angletanre.  K.SBaoK. 

SALOUBN,  XJi&AJf-i.OUBN  ou  THALBam,  fleuve 
(k  rioda  Traoagangétiqua,  natt  dans  les  mont.. du 
îbibet,  traverse  la  pn»T.  chinoise  d'Yuurnan  sous  le 
oûi&de  laukiemgt  prend  en  sortant  da  Chine  celui 
<^  Acaa-ttoitffi,  coule  du  N.  au  S.  eaiM  l'empire 
touneila  cay.  de  Siam,  traverse  la  roy.  de  liliff- 
taban,  arrosa  Marlabaii  et  Moulmein^  et  se  jette 
ddarocéan  indien  par  la.baia  de  ]fartateo,.apiihs< 
un  cours  d'env.  1600  kil. 

SALSEVIE,  DihalUken  hindou^  tiède  l'Inda  an- 

g  lise  (Bombay),  aur  la  côte  0.,  pnàs  de  111e  de  Bom- 
y,  à  laquelle  elle  eat  jointe  par  unachausaée  :  3Sik. 
«■!&;  iO  080  h.  ;  du-l^  Tannaix.  Sol  fisrtil»^  maiS'in- 
«iUe;  aakaa;  immenses  eieaaatioaSk  —  I.ea-Forlu- 

K'  oaviiirant  aaaitrea  de  oatta  Ue  au  zvi*  s..;,  ils  >  en 
nk  ahataés^ar  les  Mahiattes  en.  1750  \  las  Anglais 
h  mârentauBveadamien  an  1774^ 
^^T  (&),  myagauB  aogiaisv  n&  à  LiohfteldCStaf- 


JMè,  nn  llM,.mi.an  1887,  foUeèiMÉea  Mfr  par 
le  geuwimament  anglaa»  de  poster  dbe  préMuta  à 
Tenipereur  d'Ab^sakuav  a^aoqpûtta  dacetta  miaeîoa 
awec  auocea,  ei  Ait  namnaé  aaaaul  ea  £i»la.  H 

fia  parattre  à  LooArea  en  1 814  son  FofH^  «a  ioytM- 
iiM,  ouvrage  iapenlaat^ui  settvit  à  ooatréler  celui 
de  Anieu),  eftea  L8a&  un  iTasat  sur  Ut  hiéroglf^aL 

SALTA  eu8AM*nuaB¥aE-cDGUMJHi,.v.de  m  Plata, 
ah-.4^  de  ¥iut  de  Saita^à  lâOOi kiU  N.  N.  0«  de  Bué- 
aas^wes^.paa^e* 5ft!  laae;.a,tt*  20'  ku.  S.  ;j9000  h. 
Cesl  la  résidanae  da  VéaSqua  da  Tucumao.— -  L'Staf 
da^Salta^  entra'  oeua  de  laiuyau  Pk  ^da  Bic^ja  à»  VO»,  de 
TuattBua.att.Sk  eldesdéaartakibakité»àL'E.,a700h. 
sur  4fiO  ei  naeamfMe  gaèaaciaa  60080  kab.  Cliauit 
tr^B-ianÀ;.  superbes  pàtuBagea.  Oe,  cuivre»  atgeat, 
fer,  eio.  ;  eommefoa  aitil  avec  la  Bat^vieu 

S4LV€BS,  Salmuô  en  itaiiea^  vw  dlteilia,  daaa  1m 
ano^fitataseades  {Cad^  ck.-l.  da^la  bbov.  de-  Saluaea, 
«BtTAla  PAathiViBilavàM  k.Ni.Oida«Gani.;1200Bk. 
EKèefaé^  ooUége:.  BaUa  catkédrala»  aac.  palaia  des 
maniuia.d»  Saiuoaa.  Chapaatir»  élaftade  aoéaveain, 
ooulêUariai  Pairie  de  Bodeoi.  Auc  eftvinaaaa  tooi»- 
vaiti*aBOtej&H0ti(sla  Fa9MiineriiaiivqMe;4|ttel<iuafr-un 
pcenoant  nous  Saluée»  saéme«—  Ia  vûilie  Baaemalu  i 
de  boaae  heure  efa.-L  d'un  BMMqmaat^d'âkoid  vaaMl 
de  Pampine^  puiadas  duca  de  Savoie^  qui  campiienait 
laav^llfls  da  CanaagnalevBavena^  Geatalla,  le  aant 
Viso .  etc.  Lea  marquis  de  Saluoea^  sorti»  de  la  mai- 
son oa  Moatferrat^rtenèreat  sur  cette  ville  duxn*  s. 
au  zvi*  ;  ils  eurent  ^sieues  démêlés  avec  les  dues 
daSavoie  etda  Milan,  implaièrentrapipui^da  laPcaace, 
et  aeifvirent  avao  distinction  dans  las  armées  de 
Chaidea  YHl»  Louis  XII  et  Françaia  I.  Ce  damier 
s'eaipara  du»  manfuieat  en  I628i,  a^ès  avoir  enlavé 
le  dernier  hériliedo,.  Gabaiel  de  Saluoes^  Heori  IV  le 
remit  en  1€01  ^  par  le>  tmité  de  Lyoo,  au>daade  Sa- 
voieen  échanoiB  du  lasBMBsafdu^Bagayrde  Gea^aïa. 

SALVCES  (jâiueBU»A,.  omrqiutee  é^  F.OBUHLaa. 

SALDcns  DB.iiBHuaiaLiD  (Joe.  Aag»,  comla  de),  sn- 
vant  piémootaiSi  isstt<  des  marquis  de  Saluons,  nd  à 
Salucea  en.  llAk^  m.  en  1820,  était éouyer  du  prince 
héréditaire  ds  Savoie,  et  servit  aveo  diatination 
oommeigéaéral  d'autillerie  dans  les  gueivea  d»la  Ré- 
w)lutioiwIl emplowûi tous aes loieiosà  la  cultuca des 
scieaees:  il  eoatntbua.  luiHnémo'à  I-a^iaacament  da  la 
physique  et  da-  la  obimie  :  on  luitdoU  plusieurs» déooi* 
vertes  sur  las  propniéiés  dee  gaaet  sur  la  tarutuNu 
ainsi  que  l'inveotion  d'une  machina  à  filer  la  aoie 
11  fut  un  des  fituidateuiB  de  l'Académie  de  Turin. 

SAsL¥AGfiA€,  oh.-L  da  c  (Tam^  sur  una  éml- 
nenaa,.à  20  kiL  0^  de  GaiUacv  1890  bab. 

SAr&ATANUY  (iNaHsiase,  comte  de^,  bomma  de 
lettres  et  bomine:d'fitat,  d'origine  inlaadaise,  né  en 
179S  à  Condom^  m.  ea  1867,  a'earOila  sous  TBAipire 
dans  ifisr  gardas  d'banneur,  se  signaîa  dans  leacaor 
pagnes  de  Saxaet  da  Feaaca,  quiAta.  le  service  apràs 
l'atxiicatioQ  de^  Napoléon,  avec  le.  grade  de  capitaine  ; 
pubUaj  en  lAiû  ia  CftaUUojiLm  laFfatm^  brochure 
kardiev  où  il  pooteeUiit  contcarocoupalion;  fut^en 
1819«  nommé  par  la  d no  de  Biuheiieu  maître  des  re* 
quâtess^oéaignaoet  empkû  tons  delà  réaction  dB.182i, 
oonaaoea  sea  loisirs,  aua.  lalftreaet  fil  paraitre  en  1633 
DùikMonMo,  Eonum  de  mœu os- espagnoles;  s'attacha 
vers  la  mâmejépQqueàjChalaaubniand,  et  soutint,  de 
Qoneart.aveo.liU,  dans  le  Journal  dm  Débait.  unepo- 
Ijâmiquavjaoureusa  contre  la  politique  daVilièle;  fut 
oensaillerd'licaisousle  miniatiira  .réparateur  de  Marti- 
gnaû.(liS23)  :  se  retioakX'avénemant  du  prince  da  Po- 
Hgpiifl ot  fit  oanshLpresaB de  vains  efforte pour  prévenir 
una  oatastrophe;.  fiut.éhi.  député  de  l'Eure  en  1832, 
ia(ut  enlisa?  le  portefisuille  oa  rinstruction  luihlique 
dans  la  ministàfe  oonciliataur  de  IL  Mole,  wi  nomr 
mé  en  asDlant  du  pouvoir  ambassadeur  à  Madrid, 
puia  i  Hurin,  et  Ait  appelé  de  nouveau  en  1846  au 
ministère- de  hnstruetion  puhUqua.  où  il  resta  jua- 
qu/à  la  Révolution  da  1848.  Rentré  depuis  dans  la  vfe 
privée,  il  n'en  fut  pas  moine  undes  plus  actifii  pronao- 
teur&  du  projet  da  /Mon.  entra  las  deuj  branohee  de 


SALV 


—  1688  — 


SâHâ 


la  maison  de  Bourbon.  D'un  caractère  loyal,  géné- 
reux, chevaleresque,  Salvandy  eut  beaucoup  d'amis  et 
sut  se  faire  estimer  de  ses  adversaires  mêmes.  Gomme 
ministre,  il  a  laissé  les  meilleurs souTenirs  dans  TUni- 
versité.  Comme  écrivain,  il  a  publié,  outre  Alonxo, 
une  Histoire  de  la  Pologne  a/vant  et  tous  J.  Sobieski 
(]  829).  11  fut  reçu  à  l'Académie  française  en  1835. 
SALVATOR  ROSA.  F.  ROSA  (salvator). 
SALVERTE  (Eusèbe  BACONifiRE  de),  littérateur  et 
homme  public,  né  à  Paris  en  1771,  m.  en  1839,  fut 
successivement  avocat  au  Ch&telet,  attaché  au  minis- 
tère des  relations  extérieures,  employé  du  cadastre, 
présida  en  vendémiaire  an  iii  une  des  sections  ré- 
voltées contre  la  Convention,  fut  pour  ce  fait  con- 
damné à  mort  par  contumace,  se  fit  acquitter  Tan- 
née suivante/nit  élu  en  1828  député  de  Paris,  fut 
depuis  presque  constamment  réélu,  et  se  fit  remar- 
ier i)ar  ses  sentiments  libéraux  et  patriotiques  :  il 
siégeait  dans  les  rangs  extrêmes  de  ropposition.  En 
1830^  il  fut  nommé  membre  libre  de  l'Académie  des 
inscriptions.  Salverte  a  laissé  quelques  poésies  (1798) 
et  un  çrand  nombre  d'écrits  politiques  et  littéraires. 
Nous  citerons  parmi  ces  derniers  :  Éloge  de  Diderot, 
1801;  Bcmportt  de  la  médecine  avec  la  politique, 
1806;  Tableau  littéraire  de  la  France  au  xvui*  i., 
1819;  Essai  historique  sur  les  noms  ^hommes,  de 
peuples  et  de  iteux,  1824;  Des  scieftces  occulteSj 
1829  et  1856  (avec  introduction  de  Littré). 

SALVIAC,  ch.-l.  de  cant.  (Lot),  sur  la  Granges, 
à  14  kil.  S.  0.  de  Gourdon;  2222  h.  Vins. 

SALYIATI  (Jean),  évoque  de  Ferrare  et  cardinal, 
1490-15&3,  était  petit-fils  de  Laurent  le  Magnifique 
et  neveu  de  Léon  X;  il  remplit  diverses  missions  di- 
plomatiques pour  le  St- Siège  et  négocia  près  de 
Charles-Quint  la  délivrance  de  François  I.  Il  proté- 
gea les  lettres  et  les  arts. —  Son  frère,  Bernard  S.,  fut 
général  des  galères  de  l'ordre  de  Malte,  suivit  en 
France  Catherine  de  Médicis,  sa  parente,  dont  il  fut 
le  premier  auiii6uier,  devint  évéque  de  Clermont  et 
parut  comme  député  du  clergé  aux  Etats  généraux 
de  1557.  Il  mourut  en  15S8.  —  Léonard  S. ,  de  la  fa- 
mille des  préc.,  né  en  1540  à  Florence,  m.  en  1589, 
un  des  principaux  membres  de  l'Académie  de  la 
Crusca,  fut  un  des  grands  adversaires  du  Tasse,  cen- 
sura son  chef-d'œuvre  avec  aigreur  et  ne  se  montra 
pas  plus  indulgent  pour  Boccace.  Il  a  beaucoup  écrit; 
ses  Discours  ont  été  imprimés  à  Florence,  1575. 

SALYIATI  (Cecco  R06SI  Ds') ,  peintre ,  né  à  Florence 
en  1510,  mort  en  1563,  fut  protégé  par  le  cardinal 
Jean  Salviati,  dont  il  prit  le  nom  par  reconnaissance, 
travailla  pour  les  palais  de  Florence,  de  Rome,  de 
Venise,  et  vint  en  France,  où  le  cardinal  de  Lorraine 
le  chargea  de  décorer  son  château  de  Dampierre. 
Il  brille  par  la  richesse  de  la  composition  et  la  har- 
diesse du  dessin,  mais  son  coloris  laisse  à  désirer. 
Le  Louvre  a  de  lui  VlncriduUté  de  S,  Thomas. 
SALVIATI,  le  Jeune,  peintre.  F.  porta. 
SALYIEN,  5aktaniM,  prêtre  de  Marseille,  né  vers 
390  à  Cologne  ou  à  Trêves,  d'une  famille  distinguée 
des  Gaules,  m.  en  484,  éuit  marié  et  avait  même 
un  enfant,  lorsque,  de  concert  avec  sa  femme,  il  se 
décida  à  renoncer  au  monde;  il  distribua  ses  biens 
aux  pauvres,  embrassa  la  vie  religieuse,  se  retira  au 
monastère  de  Lérins  (420),  puis  à  Marseille,  où  il 
fut  ordonné  prêtre  en  430.  Salvien  se  fit  remarquer 
par  son  éloquence  :  il  dépeignit  avec  une  telle  énersie 
les  yices  et  les  malheurs  de  son  temp»  qu'il  mérita 
d'être  appelé  le  Nouveau  Jérémie.  Des  nombreux  ou- 
vrages qu'il  avait  écrits,  on  n'a  plus  qu'un  traité  de 
la  Providence  (De  Gubematione  Dei),  où  il  avance 
que  les  Barbares  ont  été  chargés  par  Dieu  de  ch&tier 
le  monde  romain  ;  un  livre  de  VAvarice  (Adversus 
avarttiam),  ainsi  que  des  Lettres,  Ses  œuvres  ont  été 
publiées  par  Baluze,  Paris,  1684,  et  réimprimées 
dans  la  collection  Migne.  Elles  ont  été  trad.  par  le 
P.  Bonnet,  1700.  par  le  P.  Mareuil,  1734,  par  MM. 
Grégoire  et  CoUombet,  1834. 
SALVINO,  inventeur  des  lunettes.  F.  spina. 


SALVIUS  TRTPBON^  chef  d^sclaves.  K.  trtphon. 

SALVius  JULiANUS,  jurisconsulto  romain,  bisaleul 
de  l'emp.  Didius  Juiianus,  fut  préteur,  préfet  de 
Rome,  deux  fois  consul;  mais  il  est  surtout  connu 
pour  avoir,  sur  l'ordre  de  Temp.  Adrien,  mis  en  or- 
dre la  collection  des  édits  des  préteurs,  travail  qui 
fut  sanctionné  par  un  sénatus-consulte  de  l'an  131  et 
qui  acquit  force  de  loi  sous  le  nom  d'j^dtt  perpétuel 

SALTES  ou  SALLuvii,  peuple  ligure  de  la  Gaule 
Narbonaise,  habitait  au  N.  ae  Marseille,  entre  le 
Rhône,  la  Durance,  les  Alpes  et  leVar.  Ils  englo- 
baient dans  leur  territoire  les  Albiad,  les  Memini^ 
les  Yulgientes,  et  avaient  pour  villes  principales: 
Taraseo  (Tarascon) ,  Glanum  (St-Remv) ,  Ardak 
(Arles),  Aquœ  Sextix  (Aix).  Ce  peuple  rut  puissant 
jusqu'au  ii*  s.  av.  J.-C.  Ses  démêlés  avec  Marseille 
donnèrent  lieu  aux  Romains,  alliés  de  cette  ville, 
d'intervenir  en  Gaule.  Lë8  Romains  donnèrent  une 
partie  des  terres  des  Salyes  aux  Marseillais. 

SALZA,  Juvavus,  Salsa,  riv.  des  États  autrichiens 
(Autriche),  naît  dans  les  montagnes  qui  séparent 
l'Autriche  du  Tyrol,  coule  à  TE.,  puis  auN.,  arrose 
Salzbourg,  reçoit  ensuite  la  Saale  autrichienne,  sé« 
pare  l'Autriche  de  la  Bavière,  et  tombe  dans  rinn 
par  la  r.  dr.,  un  peu  au-dessus  de  Braunau^  après 
un  cours  de  200  kil.  Eaux  salées. 

SALZBACH.  F.  SASBACH. 

SALZBOURG,  Juvavum,  et  au  moyen  ftge  SaHs- 
burgium,  v.  de  la  Hte-Autriche,  ch.-l.  de  cercle, 
sur  la  Salza.  à  280  kil.  0.  S.  0.  de  Vienne;  18ÛQ0 h. 
Très-forte  place;  plusieurs  chemins  de  fer.  Arche- 
vêché, lycée,  gymnase.  Belle  cathédrale,  dans  le 
style  de  St-Pierre  de  Rome,  ch&teau  Neulnu,  hôtel 
de  ville,  muséum,  galerie  de  Mœnchberg,  théâtre, 
deux  bioliothèques  publiques,  etc.  Industrie  active 
(ûl  de  fer,  poterie,  cuirs,  tresses)  ;  grand  commerce 
de  transit  Patrie  de  Mozart.  —  Salzbourg  occupe 
l'emplacement  de  Juvavum,  ville  de  l'auc.  Norique, 
détruite  par  Attila  en  448  ;  elle  fut  bâtie  par  les 
ducs  Agilolfinges  de  Bavière,  à  la  prière  de  S.  Ra- 
pert,  qui  en  devint  évéque  (716).  En  803,  il  s'y  tint 
des  conférences  entre  Charlemagne  et  les  ambas* 
sadeurs  de  Nicéphore  I.  Dès  798,  l'éTéché  était 
devenu  un  archevêché,  qui  embrassait  la  Bavière, 
la  Bohême,  la  Moravie  et  l'Autriche  actuelle,  et 
dont  le  titulaire  était  Prtmol  de  Germanie  et  prince 
d'Empire  (depuis  1278).  Pendant  la  guerre  des  in- 
vestitures, les  archevêques  de  Salzbourg  furent  lé- 
gats du  pape  en  Allemagne.  —  Comme  £tat  souve- 
rain, l'archevêché  de  Salzbourg  était  borDéàr£.par 
l'Autriche  et  la  Styrie,  au  S.  par  la  Carinthie  et  le 
Tyrol ,  à  l'O.  par  la  Haute-Bavière  ;  il  avait  18b  k.  (de 
TE.  à  ro.)  sur  1 10,  et  faisait  partie  du  cercle  de  Ba- 
vière. L'archevêché  de  Salzbourg  devint  indépendant 
au  XII*  s.;  il  fut  sécularisé  en  1803;  cetËiat  passa 
en  1809  à  la  Bavière  et  en  1814  à  l'Autriche. 

SALZMANN. (Chrétien  GotlhilQ.  minisure  protes- 
tant (1744-181 1) ,  né  aux  environs  d'Erfurt,  professa 
au  Philanthropinum  deDessau,  fonda  la  célèbre  mai- 
son d'éducation  de  Schneepfenthal,  et  y  appliqua 
plusieurs  des  idées  de  J.  J.  Rousseau  et  de  Basedow. 
On  a  de  lui  :  Cari  deCarlsberg,  roman  moral,  1781, 
et  divers  ouvrages  d'éducation. 

SAMAH  (Ben-Mélik-Al-Khaulany  AL-),émir  arabe 
d'Espagne  depuis  718,  envahit  le  midi  de  la  Gaule, 
subjugua  le  pays  depuis  Carcasscnne  jusqu'à  Tou- 
louse, assiégea  cette  dernière  villo.  mais  fut  déiait 
et  tué  sous  ses  murs  par  Eudes,  duc  d'Aquitaine, 
en  721.  Il  protégeait  les  lettres  et  les  arts. 

SAMALHOCT,  l'anc.  Co,  bourg  delà  Moy. -Egypte, 
sur  la  r.  g.  du  Nil,  à  95  kil.  S.  de  Benysoueif.  De- 
saix  y  battit  les  Arabes  en  1799. 

SAM ANA,  lie  de  l'archipel  des  Antaies  (Grandai- 
AntiUes),  prèsdela  côte  N.  E.  d'Haïti, dont  ellen'^t 
séparée  que  par  un  étroit  canal  et  dont  elle  dépend; 
50  kil.  sur  12;  ch.-l.  Samana,  port  sur  la  côte  S. 

SAHANAKODOM  (c.-à-d.  le  dieu  Samaméen),}^ 
grand  dieu  de  l'Indo-Chine  et  surtout  des  Siamois. 


SâMâ 


—  1689  — 


SâMB 


ii*est  autre  que  Bouddha  lui-môme,  l'une  des  incar- 
oations  de  Vichnou. 

SAMAMÉENSt  Samatuei.  C'étaient,  suivant  les 
Grecs,  des  philosophes  hindous,  distincts  des  brah- 
manes ou  gymnosophistes,  mais  qui,  comme  ceux- 
ci,  se  faisaient  remarquer  par  une  vie  austère;  ils 
▼iraient  solitaires  et  inspiraient  laTénëration  la  plus 
Five  par  leur  réputation  de  sainteté.  Ces  Samanéens 
ne  sont  autres  sans  doute  que  les  solitaires  ou  prê- 
tres bouddhistes. —On  nomme  aussi  Samanéens  tous 
les  adorateurs  du  Dalal-Lama.  V,  chailaiiisiib. 

SAMANHOCD,  HeracUeopolit  ou  Sebennytut  ?  y, 
de  la  Basse-Egypte,  ^ur  le  bras  orient,  du  Nil,  r.  g., 
^  4  k.  E.  de  Mehallet-el-Kebir;  4500  hab. 

SAMANI  (Isma!l-al),  chef  persan,  né  en  S47,  sor- 
tit yers  892  de  la  Transoxiane,  dont  il  était  gouver- 
neur, conquit  le  Taberistan,  leKhoraçan  et  une  por- 
tion de  la  Perse  occid.  (902),  et  mourut  en  907, 
laissant  une  erande  réputation  de  justice  et  de  sa- 
gesse. U  foncla  la  dynastie  jles  Samanides.  Cette  dy- 
nastie fut  dès  932  obligée  de  céder  le  Fars  et  Tlrak- 
Adjèmi  aux  Bouides  et  ne  se  maintint  dans  le  reste 
de  ses  possessions  que  jusqu'en  999.  De  Frémery  a 
publié  Tffût.  desSamanidet  de  Mirkhond,  1845. 

SAMABAj  nom  latin  de  la  Somme. 

SAMABA,  ny.  de  la  Russie  d'Europe,  dite  Sviataûi- 
Reka  (c.-à-d.la  rivière  sainte),  parcourt  legouvt  d'Ié- 
icaterinoslav  et  se  jette  dans  le  Dnieper  vis-à-vis  de  la  v. 
d'Iékaterinoslav  après  un  cours  de  250  k.— Autre  riv. 
de  Russie,  traverse  les  gouvts  d'Orenbourg  et  de 
Simbirsk  et  tombe  dans  le  Volga  à  Samara,  après  un 
cours  de  500  k.— La  ▼.  de  Samara,  au  confluent  de 
la  Samara  et  du  Volga,  est  le  ch.-l.  d'un  gouvt  de 
même  nom,  formé  sur  la  r.  g.  du  Volga  en  1856, 
entre  ce  fleuve  et  la  Samara .  et  précédemment  com- 
pris dans  les  gouvts  de  Simoirsk  et  d'Orenbourg.  La 
ville  compte  env.  10000  hab.  et  le  eouvtl30000. 

SAMAEANG,  v.  forte  et  port  de  l'Ile  de  Java  (aux 
Boilandais),  ch.-l.  de  la  prov.  de  Saramang,  àl'em- 
bouch.  delà  riv.  de  même  nom,  à420  kiLE.de  Ba- 
tavia; 40  000  hab.  C'est  un  des  principaux  centres  du 
commerce  hollandais. — La  province  de  Samarang 
compte  env.  550000  hab.  Climat  salubre,  sol  fertile. 

SAMABCAND,  Maraeanda,  v.  de  laTartarie  indé- 
pendante, la  2'aukhanat  de  Bouhkara,  sur  le  mont 
Kohsk,  près  des  rives  du  Sogd  ou  Zer-Âfchan.  à 
200  k.  £.  de  Boukhara,  compte  env.  12000  h.  Ville 
vaste  et  assez  belle,  mais  qui  ne  renferme  plus  guère 
que  des  ruines  :  quelques  mosquées  et  collèges,  anc. 
palais  et  tombeau  de  Tamerlan  j  on  y  voyait  jadis  l'ob- 
servatoire d'Oulougbeg.  Papier  de  soie,  soieries, 
tissus  de  coton.  Commerce  assez  actif.— On  croit  que 
Maracanda  fut  fondée,  non  loin  del'anc.  Soffd,  par 
an  chef  arabe,  vers  465  av.  J.-C;  elle  devint  Bientôt 
la  capitale  de  la  Sogdiane.  Alexandre  la  prit;  elle  fut 
depuis  comprise  dans  l'empire  grec  de  la  Bactriane, 
puis  dans  celui  des  califes.  Gengis-Khan  s'en  em- 
para en  1220.  Elle  acquit  la  plus  haute  splendeur 
sousTamerlan,  qui  la  cnoisit  pour  capit.  de  son  vaste 
empire  et  voulut  en  faire  la  première  ville  du  monde; 
»  population  atteignait  alors  150000  âmes;  elle  pos- 
sédait300  mosquées;  mais  dès  le  xvi*  s.,  elle  déclina. 

SAHARIE,  Samaria^  puis  Sébaste,  v.  de  Pales- 
tine, dans  la  demi-tribu  occid.  de  Manassé.  sur  la 
limite  de  celle  d'Ëphraîm,  fut.  après  Sichem,  lacapit 
du  roy.  d'IsraSl,  et  plus  tara  le  ch.-l.  delà  Samari- 
tide.— Cette  ville,  fondée  par  Amri  vers  912  av.  J.-C. , 
fut  prise  en  718  par  Salmanazar,  qui  en  transporta 
les  habitants  au  oelà  de  l'Euphrate,  et  les  remplaça 
par  des  Kuthéens,  peuple  assyrien.  Repeuplée  par 
Asiar-Haddon  en  672,  Samarie  fut  encore  prise  par 
Antiochus  le  Grand  en  203 ,  puis  détruite  par  Jean 
Hyroan  (129).  Gabinius  la  releva;  Hérode  lui  rendit 
son  ancienne  splendeur,  et,  pour  flatter  Auguste, 
lui  donna  le  nom  de  Sébaste  (traduction  grecque 
t^Aunusia).  Elle  fut  prise  une  dernière  fois  et  dé- 
truite définitivement  lors  de  la  révolte  des  Juifs  sous 
Vespasien.— Les  Samaritains  étaient,  depuis  l'inva- 


sion des  Assyriens,  mélangés  d'étranger»  et  d'idol&- 


commerce  entre  eux.  Pour  n'avoir  point  à  venir  à 
Jérusalem  à  l'époçiue  des  cérémonies  religieuses,  les 
Samaritains  s'étaient  construit  un  sanctuaire  à  part 
sur  le  mont  Garizim.  Les  Samaritains  n'admettent  que 
le  Pentateuque;  leurs  livres  sacrés  sont  rédigés  dans 
l'ancienne  langue  hébraïque  pure  et  écrits  en  carac- 
tères particubers,  que  l'on  appelle  Caractères  sa- 
VMritains  et  qui  sont  de  la  plus  haute  antiquité.  On 
trouve  encore  auj.  quelques  Samaritains  à  Naplouse 
et  à  JafiiBi  ;  mais  leur  nombre  va  toujours  diminuant 
et  ils  ne  tarderont  pas  à  disparaître.  Us  se  distin- 
guent par  des  turbans  blancs  et  ne  contractent  d'aï- 
uance  qu'entre  eux. 

SAMARIE  (la)  ou  SAMARiTiDB.  Ou  uomma  ainsi  pen- 
dant les  deux  premiers  siècles  de  Tempire  une  des 
4  parties  de  la  Palestine,  entre  la  Galilée  au  N.  etla 
Judée  au  S.  ^  le  Jourdain  à  l'E.  et  la  mer  à  l'O.  Elle 
correspondait  aux  territoires  de  la  tribu  d'Ephralm 
et  de  la  demi-tribu  occid.  de  Manassé. 

SAMARITAINS.  V,  samarie. 

SAMAROBRIVA  (c.à-d.  pont  sur  la  Samara) ,  ▼. 
de  Gaule,  nom  mée  plus  tard  Ambiani,  est  auj .  À  miens. 

SAMATAN,  ch.-l.  de  c.  (Gers),  sur  la  Save,  à  2 
k.  N.  E.  de  Lombes;  2135  h.  La  ville  se  forma  au  xii  *s. 
autour  d'un  ch&teau  des  comtes  de  Comminges. 

SABIBA  (lie),  dans  l'archipel  delà  Sonde,  à80  k. 
S.  de  l'Ile  Flores,  par  117*  13'-11- long.  E.,  9-  35'- 
10*  15'  lat.  S. ,  a  125  kil.  sur  50.  On  en  tire  en  quan- 
tité du  bois  de  sandal.  L'Ile  est  partagée  entre  plu- 
sieurs chefs  vassaux  des  Hollandais. 

SAMBAS,  V.  de  l'île  de  Bornéo,  capit.  du  rov.  de 
Sambas,  sur  une  rivière  du  même  nom,  à  40  e.  de 
son  embouchure,  par  107*  long.  E.,  1*22'  lat.  N. 
Brûlée  par  les  Anglais  vers  1815.— La  ville  et  le  roy. 
de  Samnas  sont  vassaux  des  Hollandais ,  qui  en  ti- 
rent des  diamants,  de  l'or,  de  l'antimoine,  du  bé- 
zoar,  du  camphre,  de  l'ébène. 

SAMBLAMÇAY,  bg  du  dép.  d'Indre-et-Loire,  à 
14  kil.  N.  0.  de  Tours;  1200  hab.  Anc.  baronnie. 
Chftteau  bAti  par  Foulques  Nerra  et  reconstruit  par 
le  surintendant  de  Samblancay. 

SAMBLANÇAY  (Jacques  ae  beaunb,  baron  de), 
né  à  Tours  en  1445,  était  fils  d'un  argentier  du  roi 
et  fut  surintendant  des  finances  sous  Charles  YIII, 
Louis  Xll  et  François  I.  Il  montra  un  grand  esprit 
d'ordre;  néanmoins  la  reinemère,  Louise  de  Savoie, 
qui  s'était  approprié  l'argent  destiné  à  solder  les 
troupes  de  Lautrec  dans  le  Milanais,  l'accusa  auprès 
de  son  fils  de  malversation  0523).  11  se  disculpa; 
mais,  bientôt  après,  il  perdit  ses  fonctions  pour 
avoir  refusé,  en  1525,  d'avancer  à  François  I  l'ar- 
gent nécessaire  à  une  nouvelle  expédition  dans  le 
Milanais.  Pendant  la  captivité  du  roi,  la  vindicative 
Louise  le  fit  traduire  devant  une  commission  comme 
coupable  de  péculat;  des  témoins  furent  subornés, 
et  Samblancay  fut  condamné  et  pendu  au  gibet  de 
Montfaucon  (1527).  Son  innocence  fut  bientôt  re- 
connue, et  son  fils  fut  rétabli  dans  tous  ses  biens. 

SAMBOANGAN,  v.  de  l'île  de  Mindanao,  à  l'ex- 
trémité S.  0.;  1200  hab.  Principal  établissement  des 
Espagnols  à  Mindanao. 

SAMBOR,  v.  de  Galicie,  ch.-l.  de  cercle,  sur  le 
Dniester,  à  70  k.  S.  0.  de  Lemberg;  12000  h.  SeL— 
Le  cercle  de  S.  compte  env.  320000  h. 

SAMBRE  (la),  Sabis,  riv.  de  France  et  de  Belgique, 
naît  à  4  kil.  N.  E.  de  Nouvion  (Aisne),  coule  au  IH.  et 
au  N.  E.,  baigne  Landrecies,  Maubeuge,  Marchien- 
nés,  puis  entre  en  Belgique  où  elle  arrose  Charleroy, 
et  se  jette  dans  la  Meuse  par  la  r.  g.  à  Namur,  après 
un  cours  d'env.  2û0  kil.  Elle  reçoit,  en  France,  les 
deux  Helpe;  en  Belgique,  l'Heure,  le  Piéton  et  TOr- 
neau.  Un  canal  l'unit  au  canal  de  St-Quentin. 

SAMBRE-BT-MEUSE  (dép.  de),  ancien  dép.  français 
sous  la  République  et  l'Empire,  fut  formé  en  1795  du 


SAMN 


—  IWO  — 


SèMO 


ttmt4d«Nimttr  eUiilLO.  diLgrandHinchédaLuxam- 
boarg;  il  avait  pour  ch.-L  Namui.  U  fui  donné  en 
1814  au  roT.  diBsPays-Baa. 

SAMBCiXS  (J^,  savant  lionçroU,  nâ  en  1531  à 
Tyrnau,  m.  en  1584,  6tait  hiatono^rapha  de  Xaûni- 
lien  II.  u  a  rendu  d'éndaents  serrusea  aurlettres-par 
ses  édîtions.»  notos^  oommentaiies^  traductions,  et 
par  lè  granxl  nomîre  de  manuscrûs  quH  a  dôcbu- 
Terts,  &  médailles^  portraits  et  autres  monuments 
antiques  qu'ila  recueuBs  pendant  22  ans  de  vo^'agee. 
n  dëcooTiit  lés  Dionysiaques  de  Kouitt&^les  Kiar 
«fEunapei.  un  ffa^meot  importaiït  de  Pétcanei,  elc. 
Outre  des  traductions  latines  de  divers  ouvca^es  de 
TtUitm^Iinûphon,  Thuqididey  lUtiods^  Qn>  a  de  lui 
dl^sTi^  c&x  emp«reun  rematfu  et  une  IFidotre  de  Bonr 
g^ie  (ïenuss.muhias  Cort^tajtuqtt'àJtoAtmiZtmil. 

SAHE,  anc.  nom  de  Plie  de  Céghalénie  et  de  la 
principale  da  ses  villes  ^qui  était  située  sur  U  côte^., 
en  ftce  (flthaque.  Cette  yille  lut  prise  et  détcuite  par 
Dta  Romains  en  189  av.  J.-C. 

SASIEA,  cbu-L  de  oant  (Paarda-Calais),  à  LS  kil. 
S:  £.  d» Boulogne;  1979  l)ak.ibnc.  abbaye,,  loodée 
en  668  par  S.  Walmer. 

SAMISAT,  Tanc.  Samosate.  V.  samosais. 

SAMIflTiS^  habitants  du  Sarnukua..  F.  sAwnxni. 

SuUOfRTK,  aiU*  le  StinniOf  la  PrtnapatOtf  Ulté- 
riiewre  et  partie  de  VAbruxxe;  région  de  l'Uafie  an- 
cienne, au  N.  de  la  Campanie,  à  rE.  du  Laliuo^  au 
S.  des  Ftentans,  était  hérissée  de  montagnes  appar- 
tenant à  b  chaîne  des  Apennins,  etn^avait  qu^un  petit 
nombre  db  villes  :  AufdauL^  A'erenfum,  JSsernicL, 
Bcftianum,  Squus  ZUXunu,  JfaZtfMnfum  ^ej^isfiéné- 
vent),  Oiudium^  etc. — LesSaoïaites  se  divisaient  ea 
Cltraeeni{chA.,jMfidena)^  auN.«J9ftrpint<ch.-l^i{o- 
viani<m)»au  S.  IHb  étaient  de  race  sahine,  ieui»  mœurs 
éGii^t  simples  et  grossières;  ils  se  livraient  suclout 
à.  la  Yie  pastorale  et  à  la  guerre.  On  connaît  leurs  ma- 
riages :  les  filles  les^Ius  belles,  les  plus  vartuouses 
et  les  plus  riches  étaient  le  prix  des  services  rendjis 
\.Ia  patrie,  Leur  gouvernement  était  déniiocratique; 
leurs  petites  peuplades  fbcmaiént  ensemble  une  es^ 
pèce  de  fédération,  mais  sans  lien  solid»  et  sans  ville 
centrale.  Aux  y*  et  vj*  a.  av.  J.-C.»  les  Samnites four- 
ttiâsaient  nombre  de  mercenaires  aux  villes  grecques 
d%  la  Grande-Grèce  et  de  la  Sicile.  De  424  à  421,  ils 
conquirent  Gapoue  et  Cumjes  ;,  la  Lucania  tomba 
aussi  en  leur  pouvoir.  Rome  eut  à.  soutenir  avec  les 
Samnttes^  soit  seuls,,  soit  unis  à  divers  autres  peu.- 
pfes,  une  lutte  longue  et  acharnée  :  c'est  l'époque 
héroïque  de  la  république.  Les  Samnites  avaient  pour 
auxiliaires  :  1*  tous  les  peuples  d'origine  sabine  :  Sa- 
hiba,  Péltgnes,  IBarsee,  Marrucins,  Yeslins,  Fren- 
tau9,  Prétutiens,  Sassinates,  Picôniens;  2'  la  coo- 
ASdération  étrusque,  les  Ombriens,  lee  Sénonais; 
ar  las  divers  Etats,  die  la  Grande-^àrdce  (Apulie,  Salen- 
tina,  Tarente,  Vessapie^  Picentins,  Lucanians,  Bcu- 
tSens,  etc.).  Tous  Airent  successivement  soumis  par 
tes  Romains  de  343  A  290  av.  J.-C.  Les  guerres  de 
Rome  avec  les  Samnites  proprement  dits  sont  au  nom- 
bre de  cinq.  La  V*  eut  lieu  de  343  à  341  et  fut  com- 
pliquée de  la  grande  insurrection  du  Latium  (342-340). 
ce  qui  y  donna  naissance,  ce  furent  les  attaques  des 
Samnites  contre  les  habitants  de  Teanum.  Sialoinum 
et  de  Capoue,  qui  s'étaient  mis  sous  la  protection  de 
Rome.  Elle  fut  terminée  par  la  victoire  du  consul  Vale- 
rius  Corvus  au  pied  du  mont  Gaurus.^  La  2*  (<nii  éclata 
après  Vk  ans  de  paix  plus  ou  moins  sincère)  dura 
de  327  à  324  :  on  j  remarque  la  querelle  du  dictateur 
Papirius  Cursor  et  de  son  maître  de  la  cayaleria  Fa- 
bius Rullianus.  —  La  3%  qui  commenta  en  324  même, 
{)ar  une  rupture  subite,  et  à  laquelle  participa  TApu- 
ie,lUt suspendue  en  318  par  uue  trêve  de  deux  ans 
ajjr^s  laquelle  la  guerre  continua  contre  PApuiie  seule 
(c'est  dans  cette  guerre  que  les  Romains  passèrent 
sous  les  Fowjc/m»  Cott(ûh^a,.321  av.  L-C.).  Elle  fut 
terminée  par  la  victoire  que  Papirius  Cursor  et  Pu- 
bmius  Philo  remportèreut  à  Lucérie,  319.  —  La  4*, 
de  316  à  304,  fut  de  toutes  la  plus  sérieuse;  vinrent 


j  preodre  pari  eikZkl  tes,  fimmm»  et  JoOakiiBa; 
les  Marses  et  Pélignes  en  308,  les  Salentios  en  301, 
les  Hecniques  en  306.  £lie  fut  signalée  par  les  vie* 
UÂTBs  de  Fabius  RuUiaims  sur  las  fitrusqiifis  i  Sa- 
trium  et  dans  la  forêt  Cimiaieone,  siirksOmb«iei» 
à  Pérouse ,  par  celias  de  Papicius  Cursor  suc  les  £tni9- 
ques  près  du  lac  Vadimoa»et  de  Bubukus  sur  les^AS- 
nites  a  Longula. —  La  5*  eoounença  en  299  par  une 
levée  de.boualiers.généraUeafiulurie^dBJisle  Sam- 
nium  et  dans  las  contrées  voisines;  elle  finji  en  2fiû  : 
les  Sasmites  et  leurs  principaux  alliés  fuiwU  oom- 
plétement  soumis.  Leur  souaùssion  ealoalBa  bientôt 
celle  de  toute  fltalie  méridionale.PeadanlGasc^rw 
on  remarque  du  côté  dae  Romains  Iss  Fabiua,  las 
Paj)iriua,  les  Deciua,  les  Curius  Dentatiia»  les  Fa- 
bncius;  du  oété  des  Samnitea  on  cita  sustouLSoft- 
tius  Herenniusy  le  vaitiqueur  de  Caudium. 

SAMOËNS,  ch.-L  de  oant.  (£Ue-Savoie),  A29 1  S. 
dé  Bonneviile^  à  Peatrée  de  la  vallée  de  CléiUfltt; 
3008  h.  Source  ferrugineuse» 

SAlUOGITI£,  anc.  poôiL  da  la  Liâhuenie,  eïïU»b 
Baltique  et  la  Courlanda  an  fiL,  la  Prusse  à  i'0.«  la 
Lithuanie  propre  au.  S.  et  à  UB.,.  avait  pour  cuit. 
RossienaJBDeest  auj.  comprise  dans  le  gouvt  de  Vuna. 
—  Là  Samogitie  avait  longtemps  été  bore,  quaoiiles 
Liliuianiens  L'assiùetlirenl.  Elle  garda  néanmoins  son 
duc  et  sa  diàte.  £n  1404>eUe  fut  cédée  à  l'Ordre  leu- 
tonique;  msûs  en  L411  elle  revint  A  la  Pologne,  de  la- 
quelle dépendait  alors  la  lithuanie.  Le  Christianisme 
n'^  fut  établi  qu'en  1431.  La.Sam0gitie  donne  encore 
auj.  son  nom.à  unévéché»  dont  la  siège  esta  Bossieoa. 

SAM6S,.  SoiRO^  roi  des  Ësclavons,  était  un  mat" 
cfaand  franc»  natii  de  Sens.  Se  trouvant  vecs  630  chez 
les  Esdavons  pour  son  commerce,  il  combattît  sfsc 
eux  les  Avares,,  contribua  à  la  victoire  etJjatéljtfiu- 
11  gouverna  avec  gloire  pendant  3d  ans,. 

SAMONICUS.  On  connaît  soua  ce  nom  deux  oé- 
decins  latins,  père  et  fils,,  qui  vivaient  Ala  fin  éiha*  s. 
de  J.-C.  et  au  commencement  duux*.  Le  père,  (2-  3e- 
renus  Stmonious.  ajrait  formé  une  bibliothèque  de 
62000  volumes;  u  fut  tué  dan» un  feslin  par  ordfe 
de  Ouracalla  pour  avoir  défendu  Géta. — Le  fiis  jouit 
de  la  faveur  d'Alexandre  Sévère  et  des  Goxdiea&  II 
légua  la.bibliothàque  de  son  père  à  Gordien  UL  On 
a  sous  le  nom  de  Stimonicus  un  poème  De  Medi- 
fiina;  mais- on  ne  sait  s? il  est  du  père  oadufila.G'«si 
une  compilation  de  préceptes  curaiifis  pour  teuiss 
les  maladie:»,. dans  laquelle  on  trouve,  axe&da  ssgas 
conseils,  des  fables  absurdes.  La  meilleure  éàU^ 
celle  du  D'  Ackermann,  Leipsick,  17Â6. 

SAMOS,  en  turc  Sousanir-SdMsij  îletumoe  ds  la 
mer  ^ée,  Tune  des  Sporades^  près  de  la  dm  Û.  de 
l'Asie-Mineure,  an  S.  £.  de  Chios  et  en  iaei  du  mooi 
Uycale,  a  4£  kil.  sur  20 .  et  env.  50  000  hak  l^on 
ou  Chora,  auS.,  en  eâllech.4.,mais  Yaiiù,auli. 
est  la  ville  principale.  Elle  fait  auj.  partie  dupacba- 
lîk  des  Iles.  Montagnes,  dont  U  principale,  le  Iwarki 
(l'ancCercettuj),  a  1480*.  Mines  d^r  et  (rargent^bsui 
marbre  blanc  (à  Castro).  Sol  fertile  :  fruUs,  focéte; 
gibier.  Culture  d'oliviers,  de  grenadiers;  excellents 
vins  muscats,  dits  de  Malvoisie,  —  Samos  a  été  plus 
célèbre  chez  les  anciens  que  de  nos  jours.  SacapUsle 
se  nommait  aussi  Samos;  on  en  voit  les  raines  aux 
environs  de  Kora.  C'était  la  patrie  de  Pjtnagore,  de 
Prodicus,  du  peintre  Timanthe,  du  poète  Chorile, 
de  l'historien  Uucis^  etc.  Junon  y  recevait  un  culte 
particulier  et  y  avait  un  temple  célèbre,  VHfz^san. 
L'Ile  de  Samos,  après  avoir  été  habilée  par  les  Pé- 
laj^es,  fut  colonisée  par  des  Léléges  etdes  Carieos, 

Suis  reçut  une  colonie  venue  de  l'Attimie  et  fitparlie 
e  la  ligue  ionienne^ dont  elle  fut  un  des  principaui 
£tat6.  Royaume  d'anord,  puis  république,  elle  eut 
quelquefois  des  tyrans,  notamment  le  célèbre  Pelf- 
crate  (au  vi*  s.  av.  J.-C.) ,  et  finit  par  tomber  sousli 
domination  des  Perses.  ÉUa  prit  part  à  la  cévolte  de 
l'ionie  et  fut  déclarée  libre  à  la  paix  de  Citium,  449. 
Périclàs  la  soumit  à  Athènes  en  441.  £Ile  resta  fldâle 
aux  Athéniens  pendant  la  guerre  du.Péloponàee«'ut 


SAHS 


—  1691  — 


SAN-A 


f. 


R9B  par  LysandM  «r  40^  et  livrie  aux  Petses  par 
e  traité  d*AiiÉalcid&ô,  38T;  ibaw  elle  lût  rendu&am 
athéniens  par  Tinothée.  Plus  tard ,  eHe  fit  partie  <iU' 
roy.  d»  Pe^aïae  et  passa  avee  oe  royaume  enice  les 
mains  des  Romains ,  129..  Depuis  Auguste  jusqu'à 
Vespeeie»,  elle  ledevMit  indraesdante.  ^spasteu 
l'aniiexa  à  la  proT,  des  Iles.  £Ue  fit  partie  de  l'em- 
pire fpsoet  Citt  le  clk-U  du  1& thème de> IfOneut ; 
elle  appaztifit  eusuit»  aus  Amtaes,  aux  YSéuitien», 
aux  GABois.,  et  tomba.  euSo.  au  pouitoir  des  Tuves^ 
1650^  E»  IMl  et  1824h  les  Samâeas  prirent  uae  part 
aptivS'à  ku  guerre  de  l'todépendtuice,  mais,  trop  voi- 
sins de  la  Turcpiie  d'Asie^  ils  ne  purent  se*  «oustraire- 
camplétf  nient  au  joug  ottomai^  cepeadaiitl'tt»aob- 
tenu  nse»  d^Boi-licert^:  eUe  a  eiiaooiistlttttioD,  un- 
steai^  uns  Àamhr»  des-  dép«tte>  uoeadministratiOB 
propee:  son  gouverneur  est  nommé,  par  la  Popte^ 
mais  enoisi  parmi  les Gceca.  OSr  delà  |  V.  V.  QuAria 
la  Description  de  Ttiads  Samoa,  }8&6. 

S^BÊ06A'SMy  auji  SamiêU^  anc.  -capUale  db  la 
Comagène,  sur  l*S)uphtete,  a»  N.  £.  d'anliocbe,  est 
ctiièbre  pour  aroir  denné  le  jbur  à  Lucien. 

SAMOnSACB^  tuL  SÉmmOtoài,,  «a^  de  la  mer 
Sgée,  sur  lea  odtes  deTkniee,att  If.  0.  d^imbros'el  en 
faee  de  rembouah.  de4'Hèl}re^  a  20  kil«  daloog,  de- 
ro.  àr£:,  sur  i!tdeiaif;«.  Site  n'avait  point  de>boa» 
ports;  sa  seule  ville,  nommée  aussi  Samotàracet  était 
sur  la  côte  N.  0.  Elle  eut  successivement  pour  ha- 
bitanla  ûe%  Pélasges,  dsa  tf  héaiciens,  enfin  des  Hettè- 
nos  venus  de  Samofv  se  qui  lui  valut  son  nom.  Elle  est 
oélèfare  surtoutpar  le  eulle  mystérieua  des  (ilabires, 
qui  semble  avoir  été  un  reetedes  religions  primiti- 
vea des Pélasaes^ Loradela céii^iation  deam^st^s 
cafatrkiiies,  l'île  était  somme  le  vendea^ons  de  tout 
ce  qui  pcéteadait  &  une  origine  pélasgique-en  Grèce, 
en  Itaha  et  enAaie.  Indépendants- jusqu^uaguerres' 
médiqnes,  les  Samo^raoieas  Âirent  assu^ttispar 
Darius  en  508- av.  1.-C,  Us  devinrent  ensuite  sujets 
das  Athéniens.  Philippe ,  père  d'Aleasndre^  enleva 
111e  àces  derniers,  eteUe  vssta  b  InJÉSoédoinajusqu'à 
la  défaite  de  PeiMe,  t6S.  Les  Romaius  lalaiBsdrent 
se  gouverner  elle-mêma  jusqu'à  Vespasien,  qui  la 
rènmt  à  la  province  desJteSi,  70  de  J^-SL  Klle-fit  par- 
tie, de  l'Empire  grec  jusqu'en  Vftiik^,  puis  passa  aux 
>f4nxlieDs,  et  aua  pnnoeagénoia  de  Lesbos,  sur  les- 

rsls  Mahomet  II  la  conquit  en  1462.  £lle  prit  part 
la  gnsTM  de  ITladépendanoe  et  ftiè  impitoyaale- 
mant  dévastés  par  les  Turcs,  qui  l'ontgardéa  :  on  y 
compta  k  peina  auj^  1500  hak 

&AMOYtlHiAy  peuple septsntaionalcte  k.Russia, 
de  mee  tchoude  ou  fianoisev  est  surtout  sépandu 
dans  leagottsts.  dfArokhangel:  etda  'Vologda,  ea  Eu- 
Europe,  etdansaeusde-Tooolsketde  Tomsk^enAsie. 
Us  sont  petite  et  très4aids,  habitent  sous  des  tentes 
ditss  yourlcf  :,  et  payent  le  tribut  en  peaua  d'isatis  et 
autres  fourcnresi  ils  sont  idolfttrss.  Leur  aombre  ne 
Relève  guèm  qufk  1000  familiea  Les  Russes  lesoon- 
fondeni  avee  les  Lapons. 

SAMPieSBÛLSîonNANOs  célfibie.ohef  oome».aé^en 
1501  h  Bflstelioa,  m.  en>  lià67,  seiml  ea  9Kance  sous 
Fiançais.  l'et  Henri  II  avec  la  plusigranda  bravoure) 
et  alla  avec  le  maréchal  de  Thermes  arvaahsrlaCopse 
aui  Génois  (1552).  Après  la  paix  de  165^  qui.  rendit 
llis  à  ces  derniers,  u  se  réfugia  en  Turquia,  y  re- 
cruta quelques  soldais  d^erminéaet  vint)  débarquer 
en  Corse  avec  25  hommes;  il  voyait  déjlt  grossir  sa 
troupe  quand  untcaUre,  gagné  par  leaGénois^  le  poi- 
gBatda,.en  1567.  Il  venait  lui-même  deluersafemme, 
Vsainn  d^Qnmao,  parce  qu/ella  asvaii  xiemaadé  sa 
gEâse  au  sénat  de  Gènes. 

SABiVlGIIY,  village  du  dérp.  da  la  Meuse,  à  9  kil. 
N.  0.  de  Commenev.;  1000  bah.  Erigé  en  comté  en 
iUO  en  faveur  du  nnancier  Pftrisuie  Montmastel. 

$éJI6CR£C.  F.  sanecMT. 

8AMS0EE,  fia  du  DenemarJ^  dans-le  Gattégat, 
antre  le  lutland  et  râa  da  Seeland;  26  lui.  sur  10-,. 
&ÛÛOh.;  ch.-l.,  Itorbye.  Agrieulture,  pteba. 

SAMâOK,  ]2«  juge  d'Israfll,  na<^.  pendant  la 


0*  servitude  desMtwemBr,  ftet  ooasaevé  à  IMeiiparsa 
mère,  s'abstint  de  vin  et  de  toute  lâqueur  férmen- 
tée  pendant  sa  jeunesse^  et  acquit  néanmoins  une 
force  prodigieuse.  Il  terrassa  un  lion,  étant  encore 
fort  jeune;  puis  il  fit  contre  les-  Philistins  diverses 
expéditions,  dont  il  revint  sans  oesse  vietoriena.  Il 
fut  élu  juge  en  Î172  av.  J.^.  Pendant  jvinga  ans 
que  dura  son  pouvoir^  il  combattit  toujouin  avec 
succès  les  emiemis  de  sa  patrie:  enfin  pourtant  lêa 
Philtstias,  aidéapar  la  toahison  de  sa  aialtressaJDe^ 
lila,  réussirent  à ^smpuper  de  sa  personne;  U  lo'oea- 
(i^sirentàGaaa  et  lui  crevèrent  les  veux.  Dans-eet 
état,  ils  ss  servaient  de  lut  comme  ne  bouflba-;  un 
jour,  dans  une  de  leurs  fêtes,  Samson  ébrania  une 
des  colonnes  qni  soutenaient  le  temple  de  Begen 
oà  étaient  rassemblés  les  principaux  de  la  nation, 
et  en  fit  ainsi*  périr  un  grand  nombre-;  mais  il  périt 
lui^mtaie,  écrasé  sous  les  mines.  La  force  de  Sam- 
son tenait  à  ses  cheveux  :  Dalila,  gagnée  par  tes  Phi- 
listins, loahii  avaitrasés  pendant  sonaomraeil;  mai» 
il»  avaient  rspoussé  lorscpi^  ébranla  la  colonne.  L^S- 
crituse  rapporta  de  Samson  plusieurs  faits  tort  mer* 
veiUeaa;  il  assomma  1000-  Philistins  avec  une  mft- 
chotr  d'ana  et  fit  ensuite  sortir  d'une  des  dente  de 
cette  mâchoire  une  eau  abondante  qui  étancka  sa- 
soif.  Enfermé  un  jour  dans  Gaza  par  les  Philistins, 
qui  voulaient  le  tuer,  il  leur  échappa  en  emportant 
sur  son  dos  les  portes  de  la  ville.  — V.  SAnsoif . 

SAMSOXJH',  Amisu»^  v.  murée  et  port  de  la  T^nr- 
quie  d'Asie  ^ivas) ,  sur  la  mer  Noire^  à  65  kil.  N.  B'. 
d'Amesiehv  env.  2000  hab«  Prise  par  Mahomet  II. 

SAMUEIL,  14*  et  deonier  jnge  d^srafil,  né  à  Ra- 
mathn  (tribu d'fiphvaïm).ven  llSS-av.  J;-C.,  était  de 
la  tribu  de  Lévi  et  se  fit  de  bonne  heure  remarquer 
par  ses  vertus  et  par  le  do»  de  prophétie^  fut  pro- 
clamé juge  en  1092,  détt^n-  les  Israélites  du  rang* 
des  Philistins,  et  fit  pendant  plusieurs anaées' le  sou* 
heur  de  la  nation;  mata,  ayant  dans- la  suite  laissé 
à  ses  fils  le  soin  de  fadministratioa,  eeuxHâ'méeen- 
tentèrent  le  peuple-,  qui  alors  demanda  un  roi.  S«b> 
muel,  après  avoir  vainement  tenté  de  détoumer  les 
Isméotes  dnoe  projet^  sacra  Saâl  (1080),  tout  en-eon- 
servant  pour  luiHBsdme  les  fonctions  sacerdotales. 
Saûl  avant  en- plusieurs  circonstances  désobéi  à  Die» 
et  voulu  empiéter  sur  les  droits  du  grand  prêtre, 
Samuel  sacra  David  à  sa  place;  toutefois,  sotte- nou- 
velle nomination  resta  secrète,  et  Samuel  meura^ 
a  ans  avant  la  chute  daSailll^  Tan  1043^  La  veiilade* 
la  bataille  de  G^bo4,  l'ombre  de  Samuel,  évoqué» 
par  la  pythonlsse-d'Endor,  apparut  à  Sadl  et  luian- 
nonça  son  funeste  sort.  Qn  attribue  à  Sunuel  le  li- 
vre desJ^rsf.  celui  de  iliUh^  et  les  24premiem  ehe^ 
pitres  du  T' livre  des  Rois, 

SAïKA,  V.  fbrte  de  l'Arabie  (Témenf ,  oapit.  dto  Vi- 
mamat  de  Sanaetde  toutrYémen,  par  41*  39*  lon^. 
S.,  15*  21'  lat.  N.,  à  245  kil.  M.  B.  de  Moka;  env. 
40000  hab.  (dont  2000  Juifs).  C'est  une  des  plus  bel- 
les villes  de  l'Orisnt.  Citadelle ,  murs  en  nriques; 
nombreuses  mosquées^  bains  publics,  caravanséraiis. 
Aux  env.,  fruits  délicieux  (surtout  les  raisins).  — 
Sana  joua  un  grand  r61e  avant  Mahomet  ;  elle  avait 
un  temple  rival  de  la  Kaaba;  l'année  même  oà  na- 
quit Mahomet,  les  habitants  de  Sana  marohdrent^ur 
la  Mecque  pour  la  détruire.  Cette  ville  devint  sujette- 
des  Turcs  sous  Soliman  II. 

SANADON  (le  P.  Nodl Etienne),  jésuite,  né  à  Rouen 
en  1676,  m.  à  Paris  en  1733,  professa  la  rhétorique 
dans  différents  collèges,  fit  l'éducation  du  prince  dt» 
Conti,  et  devint  en  1728  bibliothécaire  du  coUége- 
Louis-le-Ckand.  On  a  de  lui  une  traduction  d'ffof  ose, 
1-728  (2  voL  in  4,  ou  8  vol. in- 12),  quia  été  longtemp» 
estimée  ;  les  pièces  du  poète  latin  y  sont  disposées 
dansl'oKLrs  chronologique;  il  y  a  joint  des  notes  aussi 
ingénieuses  que  savantes.  En  outre,  Sanadon  a  com- 
posé lui-mémequatre  livres  depoésies  latines  (17 15), 
remarquables  par  leur  élégance  et  leur  pureté. 

SAN-AGOSTINO  DE  LAS  CUEVAS.  F.  n.ALFAII. 

SAN-AKTONIODfi-BEJAR,  V.  du  Texas,  anc.  CS' 


SâNC 


—  1692  — 


SANC 


piUle  de  cet  fitat,  sur  le  Rio-San-Antonio,  par  29* 
3ô'  lat.  N.,  et  101*  20' long.  O.;3000  bab. 

SAN-CARLOS,  T.  du  Venezuela,  à  200  Vil.  S.  0. 
de  Caracas,  par  9*  20'  lat.  N.  ;  8000  hab.  £vècbé.  Aux 
envr,  indigo,  café,  oranges  exquises.  Commerce  de 
bétail.  —  Fondée  par  les  premiers  missionnaires  du 
Venezuela;  jadis  û^s-prospère,  aui.  en  décadence. 

SAN-CARLOS-DB-MONTERBT,  auc.  ch.-I.  de  la  Nouv. 
Californie,  par  36*  36'  lat.  N.,  124*  21' long.  0.,  sur 
la  baie  de  llonterey  ;  1000  bab.  Fondée  en  1770,  sous 
Cbarles  III ,  par  le  vice-roi  Monterey. 

SAMGEBGUES,  cb.-l.  de  c.  (Cber),  à  22  kil.  S.  de 
Sancerre;  1 131  bab.  Aux  enyirons ,  exploitation  et  la- 
vage de  minerai  de  fer. 

SANCERRE,  Sacrum  Canaris^  Gordonicum  ecu- 
erum, ch.-l.  d'arr.  (Cher),  à  48  kil.  N.  E.  de  Bourges, 
sur  un  plateau  élevé ,  à  2  kil.  et  sur  la  r.  g.  de  la 
Loire;  3758  bab.  Trib.  de  1~  inst.,  collège,  société 
d'agriculture.  Chanvre,  grains,  noix,  vins,  laines, 
bestiaux.  La  ville  est  irrégulièrement  b&tie,  mais  en- 
tourée de  campagnes  magnifiques.  Patrie  du  maré- 
chal Macdonald.  —  Fondée  vers  le  ix*  s.,  elle  fut  en 
1152  érigée  en  comté  dépendant  de  la  Champagne; 
Louis  IX  en  acheta  la  suzeraineté  de  Thibaut  de  Cham- 

Î>agne  en  1226.  Ses  habitants  embrassèrent  la  Ré- 
orme  et  Sancerre  devint  une  des  places  fortes  des  Cal- 


furent  rasées;  il  reste  une  tour  du  château. 

SANCERRE  (Louis,  comte  de) ,  connétable  de 
France,  né  vers  1342,  m.  en  1402,  perdit  son  père  à 
Crécy  en  1346,  fut  élevé  avec  les  eniants  de  Philippe 
de  Valois  et  fut  le  frère  d'armes  de  Duguesclin  et  de 
Ciisson,  devint  maréchal  en  1369,  reconquit  sur  les 
Anglais  le  Poitou,  la  Saintonge  et  partie  de  la  Guyenne 
et  fut  fait  connétable  en  1397. 

8ANCKRRE  (J.  DB  BUBIL,  COmte  de).    F.  BUEIL. 

SANCIIE,  dit  Sanciofiy  comte  de  Navarre  (837-57), 
succéda  à  Aznar,  dont  on  a  dit  à  tort  qu'il  était  le 
frère,  et  fut  père  de  Garsimine. 

SAMCBB I,  ou  SANCHB-GARaB,  roi  de  Navarre,  2*  fils 
de  Garsimine,  fut  d'abord  comte  de  Gascogne  (872)- 
U  devint  roi  de  Navarre  en  905  et  céda  la  Gascogne  à 
un  de  ses  fils,  Garcie-Sanche  le  Courbé,  qui  prit  le 
titre  de  duc  et  fut  la  tige  des  maisons  d'Armagnac  de 
Fezensacetd'Astarac.  Sanche  b%^tit  les  Arabes  devant 
Pampelune  en  907,  signala  chaque  année  de  son  règne 
par  une  expédition  contre  les  Infidèles  et  se  retira  en 


dérame  III  lorsqu'elles  revinrent  de  France,  et  mou- 
rut en  926  plus  que  nonagénaire.  —  Garcie-Sanche, 
son  fils  aîné ,  lui  succéda  en  Navarre  sous  le  nom  de 
Garcie  II,  et  fut  la  tige  de  la  maison  de  Navarre,  qu'on 
lait  à  tort  descendre  d'Aznar.  —  H,  roi  de  Navarre  de 
970  à  994,  fils  et  successeur  de  Garcie  II,  battit  plu- 
sieurs fois  les  Arabes.  Il  épousa  Urraque,  héritière 
d'Aragon,  dont  il  eut  Garcie  III.  —m,  dit  le  Grande 
roi  de  Navarre  de  1001  à  1035,  fils  et  successeur  de 
Garcie  III,  conquit  en  1028  le  comté  de  Castille,  ma- 
ria son  2*  fils  Ferdinand  à  Sancie,  héritière  de  Léon, 
et  prépara  ainsi  l'instant  où  le  royaume  de  Léon  pas- 
serait à  sa  maison,  ce  qui  eut  lieu  en  1037 ,  deux  ans 
après  sa  mort.  Les  £tats  de  Sanche  furent  à  sa  mort 
divisés  en  4  royaumes  :  Aragon ,  Ribagorce,  Navarre, 
Castille.  —  iv,  roi  de  Navarre  de  1054  à  1076,  fils  de 
Garcie  IV,  périt  assassiné,  et  ne  laissa  qu'un  frère. 
Sanche  Ramirez  d'Aragon  envahit  ses  Etats  et  y  ré- 
gna sous  le  nom  de  Sanche  V,  de  1076  à  1094.  — 
V,  roi  de  Navarre  en  1076,  d'abord  roi  d'Aragon. 
F.  ciHlessous  sanchb-ramirez.  —  vietvu,  derniers 
rcis  de  Navarre  de  la  maison  mérovingienne,  régnè- 
rent l'un  de  1150  à  1194,  l'autre  de  1194  à  1234  (ce 
dernier  se  distingua  à  la  bataille  de  Tolosa,  1212). 
Blanche,  sœur  de  Sanche  VII,  porta  la  couronna  de 
Navarre  à  Thibaut,  comte  de  Coampagne. 


SANCHE,  le  Grost  roi  de  Léon  et  des  A^rturiesde 
955  à  967,  frère  et  successeur  d'Ordogno  III,  roi  de 
Léon ,  et  fils  de  Ramire  II ,  s'empara  de  la  couroniie 
au  détriment  de  son  neveu,  le  fils  d'Ordogno  III, 
mais  fut  chassé  par  Ordogno  IV,  fils  d'Alphonse  lY 
(956).  Il  se  retira  en  Navarre,  puis  chez  Abdérame  III, 
calife  de  Cordoue,  qui  le  rétablit  sur  le  trône  en  960. 

SAMCHB I,  roi  de  Castille,  le  même  que  Sanche  III, 
roi  de  Navarre.  F.  ci-dessus  SANCHBUi.—n,  le  Fort, 
roi  de  Castille  de  1065  à  1073 ,  éUit  un  des  trois  fils  de 
Ferdinand  I  (roi  de  Léon,  Galice  et  Castille).  A  û 
mort  de  son  père  (1065) ,  il  eut  pour  lot  la  Castille; 
mais  il  dépouilla  ses  deux  frères.  Voulant  aussi  ravir 
à  ses  sœurs  leur  apanage,  il  prit  à  Tune  la  ville  de 
Toro,  puis  il  alla  assiéger  Zamora,  qui  appartenait  à 
la  2*,  mais  il  fut  pendant  le  siège  tué  par  un  traître 
(1072):  on  soupçonna  du  meurtre  sa  sœur  et  son  frère 
Alphonse  (VI),  qui  régna  après  lui.  C'est  au  service  de 
ce  prince  que  le  Cid  accomplit  ses  premiers  exploits. 
—  ui.  un  des  fils  d'Alphonse  VIII,  roi  de  Léon  et  de 
Castille,  n'eut  en  partage  que  la  Castille  (1157).  Au 
bout  d'un  an  il  la  laissa  à  son  fils  Alphonse  IX.  —  it, 
roi  de  Castille  et  de  Léon,  2*  fils  d'Alphonse  X,  se  ré- 
volta contre  son  père  et  lui  enleva  le  trône.  Il  régna 
de  1284  à  1295  et  fut  continuellement  en  guerre, 
soit  avec  les  factieux,  soit  avec  les  Maures.  H  eiiJe?a 
à  ceux-ci  l'importantis  place  de  Tarifa. 

SANCHE-RAUiBEZ,  roi  d'Aragon,  fils  de  Ramirez  I, 
régna  sur  l'Aragon  dès  1063,  conquit  Barbastro 
(1064),  usurpa  en  1076  la  couronne  de  Navarre  et 
régna  sur  ce  pays  sous  le  nom  de  Sanche  V.  Il  mou- 
rut en  1094  au  siège  de  Huesca. 

SANCHEZ  (François),  en  latin  Sanetiut,  Rram- 
mairien,  né  en  1523,  à  Las  Brozas  (Estramadure), 
m.  en  1601 ,  obtint  en  1554  la  chaire  de  grecà  Tuni- 
versité  de  Salamanque,  y  joignit. ensuite  celle  de 
rhétorique,  les  remplit  toutes  deux  avec  la  plus 
grande  distinction ,  et  fut  un  des  restaurateurs  des 
lettres  en  Espagne.  On  lui  doit  plusieurs  ouvrages 
classiques  qui  jouissent* d'une  juste  réputation,  entre 
autres:  Grammatical  latinœ  truftfuCifrnef,  Lyon,  1562; 
Grammatica  grxca,  Anvers,  1581;  Minena  seu 
de  causis  lingux  latinaSy  Salamanque,  1587,  sou- 
vent réimprimé  (notamment  par  Bauer,  Leips. ,  1801): 
c'est  le  plus  important  de  ses  ouvrages;  il  a  servi  de 
guide  aux  auteurs  de  la  Grammaire  de  Port-Ro^- 

SANCHEZ  (Thomas),  jésuite,  né  à  Cordoue eo  1550, 
m.  en  1610,  était  chargé  de  la  direction  dunoTÏciat 
de  Grenade.  Il  s'est  fait  une  réputation  comme  car 
suiste,  et  a  laissé  un  traité  De  matrimoniOf  Genève, 
1602,  dans  lequel  il  traite  les  matières  les  plus  sca- 
breuses, et  entre  dans  des  détails  qui  souvent  bles- 
sent la  pudeur  :  aussi  fut-il  condamné  à  Rome. 

SANCHEZ  (François),  savant  Portugais,  néàTay 
vers  1562,  m.  à  Toulouse  en  1632.  fut  élevé  en  France 
et  enseigna  la  philosophie,  puis  la  médecine  ï  Tou- 
louse. Il  a  laissé  des  ouvrages  de  philosophie  et  de 
médecine  qni  ont  été  réunis  par  R.  Delassus,  son 
disciple,  Toulouse,  1636;  on  y  remarque  un  trai^ 
célèbre,  De  multum  nobili  et  prima  itntvem» 
scientia  :  Quod  nxt  scitur;  il  y  professe  un  scepti- 
cisme dont  le  but  principal  est  de  renverser  l'aristo- 
télisme.  U  fut  réfuté  par  Ukic  Wildius  dans  son  trai- 
té: Quodaliquid  «ciW,  Leips.,  1661,  et  par  Dan. 
Hartnach,  ^ui  réimprima  son  livre  sous  ce  uire- 
Sanckex  aliquid  sciens,  Stettin,  1665. 

SANCHEZ  DE  AREVALO.  F.  R0DBI6UBZ. 

SANCHOMIATHON,  anc.  hUtoriendeUPnénicie, 
natif  de  Tyr  ou  de  Béryte,  était  hiérophante  dans» 
patrie.  Les  uns  le  font  contemporain  de  Séminm» 
(XX-  s.  av.  J.-C),  les  autres,  de  Moïse  (au  xvn«s.j, 
d'autres  le  placent  1200  av.  J.-C.  ou  môme  *of  „» 
Séleucides,  vers  le  iV  s.  av.  J.-C.  U  awt  écnt  ww 
Histoire  ou  Théologie  phénidenM,  une  ]^^^ 
^pypn'enne,  et  un  traité  de  la  Physique  <^^^A 
qui  sont  perdus.  Le  1*  de  ces  ouvrages  avait  e 
traduit  en  grec  au  n*  &  de  notre  ère  par  l**5îîv,iifl 
l  Philon  de  Byblosj  U  ne  reste  de  cette  tradûcuonq"» 


SAND 


—  1693  - 


SÂND 


qoelqaeB  frac^ents  conservés  par  Eusèbe  dans  sa 
PtiparatUm  évangilique  et  publiés  à  Leipsick,  en 
1826,  par  Orelli.  Courtae Gibelin  en  adonne  une  tra- 
duction française  avec  commentaires,  en  1773.  En 
1835,  un  philologue  de  Hanovre,  'Wagenfeld,  pré- 
tendit avoir  découvert  le  texte  grec  de  Sancbonia- 
thon,  mais  la  fraude  fut  bientôt  découverte. 

SANCOINS,  ch.-l.  de  c.  (Cher),  sur  le  canal  du 
Berry,  à  29  kil.  N.  E.  de  St-Amand;  3188  hab. 

SA9CR0FT  (Guillaume),  prélat  anglais,  né  en 
1616,  m.  en  1693,  fut  nommé  en  1677  archevêque 
de  Cantorbéry,  et  perdit  cette  place  en  1688  pour 
avoir  refusé  ae  prêter  serment  à  Guillaume  III.  On 
a  de  lui  :  Politique  moderne  éPaprèt  McLchiavel^  Bor- 
9ta,  etc.,  1652;  Traitée  divers  eur  Vhistoire  et  les 
Qnuiquitée  ^Angleterre  et  d'Irlande,  1781. 

SANCTIUS.  F.  SANCREZ. 

8ANCT0RIUS,  médecin  italien,  né  en  1561  à  Ca- 
po-d'lstria,  m.  en  1626,  fut  professeur  de  médecine 
à  l'université  de  Padoue.  11  prétendait  trouver  la 
cause  de  la  santé  et  des  maladies  dans  la  manière 
dont  se  fait  la  transpiration,  et  se  pesait  chaque  jour 
afin  de  calculer  les  déperditions  que  subit  le  corps 
humain.  On  a  de  lui  :  Medieina  ftaftca,  Venise,  1614 
(trad.  par  Lebreton,  1722).  Ses  ouv.  ont  été  réunis  à 
Venise,  1660,  en  4  vol.  in-4.  Le  collège  de  médecine 
de  Venise  fait  tous  les  ans  prononcer  reloge  de  Sanc- 
torius,  en  reconnaissance  d'un  riche  legs.  Ce  savant 
est  un  de  ceux  auxquels  on  attribue  le  thermomètre. 

SAIVCUS  ou  SBMO,  puissant  dieu  sabin,  père  de  Sa- 
bas,  présidait  au  serment.  Il  a  été  assimilé  par  les  Ro- 
mains à  leur  diue  fidius. 

SANCT  (le  Puy  de),  un  des  pics  les  plus  élevés 
du  Mont  Dore.  F.  dorb  mont. 

SANCT(Nic.  HABLAT  de),  ministre  de  France  sous 
Henri  III  et  Henri  IV,  né  en  1546,  m.  en  1629,  fut 
successivement  conseiller  au  parlement ,  maître  des 
requêtes,  capitaine  des  Cent-Suisses,  ambassadeur  en 
Angleterre  et  en  Allemagne,  surintendant  des  finan- 
ces, et  se  distin^a  par  tout  11  était  possesseur  d'un 
des  plus  beaux  diamants  que  l'on  connût  (ce  diamant, 
qu'on  appelle  de  son  nom  le  Sancy,  fut  depuis  acheté 
par  le  auc  d'Orléans ,  régent ,  et  fait  aui.  partie 
des  diamants  de  la  couronne).  D'une  condamnable 
légèreté  en  fait  de  religion.  Nie.  de  Sancy  changea 

Ïilusieurs  fois  de  culte  selon  ses  intérêts;  ce  qui  donna 
ieu  \  la  sanglante  satire  que  composa  (rAubigné 
sous  le  titre  de  Confession  catholique  de  Sancu. 

BASCJ  (Achille  DB  HARLAT,  barou  de) ,  2*  nls  du 
préc.,  1581-1646,  fut  évêque  de  Uvaur  à  20  ans, 
quitta  rSglise  pour  les  armes  et  la  diplomatie,  fut 
ambassadeur  à  Constantinople  (1610-19)  et  y  défen- 
dit les  Jésuites  accusés  de  complot  contre  le  sultan. 
A  son  retour,  il  rentra  dans  l'Eglise  et  se  fit  orato- 
rien.  Il  suivit  la  reine  Henriette  en  Angleterre  comme 
son  confesseur  (1625),  revint  en  1626  sur  le  conti- 
nent, devint  évêque  de  St*Malo  (1631),  fut  chargé 
par  Hichelieu  de  procéder  contre  les  évêques  de  Lan- 
guedoc qui  avaient  trempé  dans  la  conspiration  de 
Montmorency  et  remplit  plusieurs  autres  missions 
délicates.  Il  tfrait  formé  une  riche  collection  de  ma- 
nuscrits qu'il  lé^a  à  la  Bibliothèque  de  l'Oratoire- 
StrHonoré  à  Pans. 

SAND  (Christophe),  socinien,  né  à  Kœnigsberg 
^  1644.  m.  en  1680  en  Hollande,  à  36  ans,  fut  exilé 
sprès  s'être  séparé  avec  éclat  du  culte  reçu  et  se  fit 
correcteur  d'imprimerie.  Il  a  laissé,  entre  autres  ou- 
^^ges,  Nucleus  historié  eceksiasticœ,  Cosmopolis 
(Amster.),  1668,  et  un  traité l>«onoine  afiifn«,  1671. 
.  8A5D  (Ch.  L.),  fanatique,  fils  drun  conseiller  de 
iustice  prussien ,  né  en  1795  à  Wunsiedel  près  de 
Bayreuth,  étudia  dans  les  universités  de  Tuoingue 
^t  d'Erlangen,  adopta  les  principes  les  plus  exagérés 
^u  Tugendlmnd,  et,  soit  de  lui-même,  soit  qu'il  eût 
«té  désigné  parle  sort  pour  cette  atroce  mission,  re- 
joint de  poignarder  Kotzebue,  qu'il  regardait  comme 
vendu  à  l'étranger  et  aux  fauteurs  du  despotisme.  Il 
Tint  tout  exprès  d'Iéna  à  Manheim,  y  accomplit  le 


l: 


meurtre  (1819),  puis  se  frappa  lui-même  avec  Tarme 
encore  fumante,  mais  il  ne  put  se  tuer;  il  fut  pris 
et  subit  le  dernier  supplice  avec  fermeté  (1820). 

SA]!a)jrAK  (mot  turc  qui  signifie  étendard).  On 
nomme  ainsi  en  Tunjuie  des  fonctionnaires  chargé.» 
d'administrer  de  petites  divisions  territoriales  dites 
sandjakats,q\xQ  l'on  connaît  aussi  sous  le  nom  de  li- 
vaht.  Ils  ne  peuvent  faire  porter  devant  eux  comme 
marque  d'honneur  qu'une  seule  queue  de  cheval 
tandis  que  les  pachas  en  portent  plusieurs. 

SANDJAR,  le  dernier  sultan  sedjoucide  de  Perse, 
fils  de  Mélik-Chah,  né  en  1086  à  Sandjar.  Il  régna 
dès  1095  sur  le  Koraçan,  puis  sur  touteîa  Perse  (1115- 
57),  livra  19  batailles  et  n'en  perdit  que  2;  pris  dans 
la  2*,  il  fut  délivré  par  un  de  ses  émirs.  Sa  valeur 
le  fit  surnommer  le  second  Alexandre. 

SANDOmR,  V.  murée  de  la  Pologne  russe,  au  con- 
fluent de  la  Vistule  et  de  la  San,  à  220  kil.  S.  E.  de 
Varsovie  ;  6000  h.  Evêché.  —  Cette  ville  donnait  son 
nom  à  une  des  huit  voivodies  du  roy.  de  Pologne, 
qui  était  située  entre  la  Galicie  (dont  la  Vistule  la 
séparait),  et  les  voivodies  de  Cracovie,  Kaltcz,  Ma- 
zova,  Siedlec,  Lublin,  et  qui  avait  pour  ch.-l.  Radom. 

SANDOyAL,bg  d'Espagne,  à  35  kil.  N.  0.  de  Dur- 
es; 500  hab.  Il  donnait  son  nom  à  la  maison  de  San- 
oval,  à  laquelle  appartient  le  duc  de  Lerme. 

SANDOVAL  (Prudence  de),  historien  espagnol; 
évêque  de  Pampelune,  né  en  1560  à  Valladolid,  m. 
en  1621,  a  laissé,  entre  autres  ouvrages,  une  Hist. 
de  Charles-Quint,  Valladolid,  1604,  et  une  Hùt.  des 
rois  de  CastiUe  et  de  Léon,  qui  va  de  1037  à  2134 
(continuation  de  la  Chronique  de  Morales),  1634. 

SANDRARX  (Joachim),  peintre  et  biographe,  né 
en  1606  à  Francfort-sur-le-Mein,  m.  en  1688,  a  laissé 
divers  ouvrages  estimés  sur  les  arts  :  Académie  aU 
Umande,  Nuremberg,  1675-79,  recueil  de  biogra- 
phies, d'appréciations  et  de  portraits,  qui  donnent 
une  idée  concise  des  peintres  allemands,  flamands 
et  hollandais  desxv*,  xvi'  et  xvii*  siècles;  Iconologia 
Deorum,  {6S0;  Admiranda  sctUptura  veteris,  16B0; 
Romte  antiques  et  novss  theatrum,  1684 ,  etc.  Le  tout 
a  été  réédité  par  Volkman,  Nuremberg,  1769-73, 
8  parties,  in-fol. 

SANDRAS.  F.  courtilz  be  sandras. 

SANDROGOTTUS,  Indien ,  de  naissance  obscure, 
qui,  après  la  mort  d'Alexandre,  souleva  les  provinces 
indiennes  échues  à  Séleucus,  et  se  fit  couronner  à 
Palibothra.  Il  étendif^  puissance  sur  les  deux  rives 
du  Gange  et  sur  presque  tout  le  Pendjab  actuel  et 
fit  reconnaître  ses  droits  par  Séleucus  dans  un  traité 
célèbre  qu'il  conclut  à  Palibothra  avec  les  ambas- 
sadeurs du  monarque  macédonien,  305  av.  J.-C. 

SANDWICH,  peut-être  Rutupiœ,  v.  et  port  d'An- 
gleterre (Kent),  l'un  des  Cinq-Ports,  à  17  kil.  E.  de 
Cantorbéry,  sur  la  Stour,  à  3  k.  de  la  mer;  3500  h. 
Chemin  de  fer,  construction  de  navires,  lainages; 
grains,  houblon,  drèche.  Titre  d'un  comté  créé  en 
1660  par  Charles  II  pour  Edouard  Montague ,  et  pos- 
sédé depuis  par  ses  descendants.  Sandwich  était  jadis 
plus  importante  qu'aujourd'hui. 

SANOwicH  (Archipel) ,  dit  aussi  Archipel  d^Hawaî 
ou  d'Owhyhee,  l'un  des  principaux  archipels  de  i'O- 
céanie,  par  157M61*  long.  0.,  et  17*-23*  lat.  N.,  se 
compose  de  11  Iles,  dont  les  principales  sont  Havaiî, 
Ouoahou,lloouî,  Atoui,llorotoI,Onihou,  Ranal.  Elles 
comptent  env.  400  000  h.  selon  les  uns,  ou  100  000 seu- 
lement selon  d'autres,  et  ont  pour  capit.  Honolulu.  Ces 
lies  offrent  le  climat  des  Antilles  avec  moins  d'oura*- 
gans  ;  on  y  trouve  de  hautes  montagnes,  dont  plusieurs 
volcaniques.  Sol  très-fertile  :  bananier,  cocotier,  arbre 
à  pain,  canne  à  sucre, patate, igname, taro^  mûrier; 
sandal  et  autres  bois  d'ébénisterie.  Les  mdigènee 
sont  de  race  polynésienne;  bien  qu'étant  encore  à 
l'état  sauvage,  ifs  avaient  déjà  quelque  industrie 
quand  les  Européens  les  connurent. —  vues  dès  1542» 
ces  lies  furent  retrouvées  en  1778  par  Cook,  qui  leur 
donna  le  nom  de  lord  Sandwich,  I*'  lord  de  l'ami- 
rauté. Des  missionnaires  protestants  et  catholiques  y 


SAN-F 


—  1694  ^ 


SàKH 


ODt opéré,  mtont  defrois  1820,  de  nombfreiraes  eon^ 
versiont.  Lt  eiyUisation  européenne  y  a  fait  dte  pto- 

$rèt  narauéB  :  on  y  trouve  même  des  imprimeries. 
..'eut  l'arctiipel  obéit  à  un  mtaae  prince; le  roi  réside 
à  Honokihi,  dans  lUe  d'Ouoihou.  Kametiamelia  I, 
qm  régna  de  1784  à  1819,  soumit  toutes  les  lies  \oi- 
sises  et  favorisa  la  civilisation.  En  1820,  Samelba- 
meiia  II  fut  coorerti  par  les  Méthodistes,  pn>bit)a 
l'idolâtrie  et  le  tàbtm  ;  mars  il  fut  bientôt  expulsé  par 
son  peuple,  et  alla  mourir  à  Londres,  1824.  L'île  pmi- 
ctpale  fut  occupée  en  1 843  par  on  officier  de  la  marine 
anglaise,  mais  ilf  ut  désavoué.  Les  îles  Sandwich  jouis- 
•ent  auj.  du  goavemement  représentatif.  Les  Etats- 
•Unis,  la  France  et  l'Angleterre  y  ont  des  consuls. 

SANOWICB  (Edouard  mortague,  1**  comte  de). 
F.  MONTAGUE  (Édouaiti).  ^  Lord  John  llontague , 
comte  de  S.,  homme  d'fitat,  1718-1793,  voyage  en 
Italie, en  Turquie,  enÊorypte,  rerueillK de  précieuses 
antiquités,  publia  à  son  reioirr  un  Voyage  intéres- 
sant, assista  comme  ministre  plénipotentiaire  aux 
congrès  de  I^réda  (1746)  et  d'Aix4a-Chapene  (174^, 
et  fut  plusieurs  fois  nommé  premiier  lord  de  Tami- 
rauté.  11  favorisa  les  voyages  ne  déoon verte  :  c*est  en 
son  honneur  que  Gook  donna  le  nom  d'îles  Sandwich 
à  un  groupe  ailes  qnil  venait  de  découvrir. 

SANÉ  (le  baron) ,  oonstruetenr  de  misseaux,  né  à 
Brest  en  1740,  m.  en  1832,  se  lia  avec  'Borda,  tra- 
vailla de  concert  avec  lui  à  peifectionner  Ift  construc- 
tion navale  et  mérita  d'être  snmommé  le  Vauban  de 
la  marine.  Après  avoir  exercé  longtemps  comme  in- 
génieur, il  fût  nommé  directeur  du  port  de  Brest, 
puis  inspecteur  général  du  génie  maritime  (1800), 
et  fut  éhi,  sar  ta  proposition  de  Napoléon^  membre  de 
f Institut  (section  de  mécanique).  Parmi  les  navires 
oenstniits  par  lui.  on  admire  surtout  le  vaisseau  la 
ViUe  de  Parte  et  V Océan  ^  qui  était  le  meilleur  voilier 
de  l'Europe.  Une  frégate  à  vapeur  a  reçu  son  nom. 

SAH-FEUPE  ou  JktiYk^Sxtàbis  chez  les  anciens, 
V.  d'EsiMffne  (Valence) ,  à  55  kil.  S.  0.  de  Valence  : 
16000  nab.  Grand  faubourg,  château  fort  et  autres 
fortifications  en  ruines;  22  fontaines  publiques  ;  pape- 
teries; belle  toile  de  lin,  oéièbre  des  l'antiquité,  fil 
de  soie.  Aux  env.,  beaux  marbres.  —  S'étant  opposée 
à  la  cause  de  Philippe  V,  cette  ville,  nommée  alors 
Jativa,  fut  prise  et  rasée  par  ses  troupes  en  1707, 
puis  rebâtie  sous  le  nom  de  San-Felipe.  Patrie  des 
papes  Calixte  III  et  Alexandre  VI  et  du  peintre  Ribeira. 

saN-reupE-wB-AUSTni  (Texas).  V.  aitstin. 

SaN-VELTPB-ra-BENOTJELA.   F.  BENGUELA. 
«àN-PBLlPB-WI-TCCCBIAN.  V.  SALTA. 

6AW-FEUPB-EL-REAL,  V.  du  Chili ,  ch.-I.  de  la  pTOV. 
d'Aconcagua,  sur  l'Aconcagua,  à  155  kil.  N.  de  San- 
tiago ;  8000  hab.  Rues  plantées  d'arbres  et  entrecou- 
pées de  petits  canaux  d^rrigation.  Fondée  en  1754. 

SAK-FERNANDO,  v.  d'Espagne  (Cadix),  au  S.  E.  et 
près  de  celte  ville,  dans  l'île  de  Léon;  env.  10000  h. 
Fortifications  remarquables,  aqueduc,  ob^rvatoire, 
école  de  marine.  Cette  ville  se  nommait  d'abord  Isia 
de  i^on:  elle  re^tde  Ferdinand  VII  le  nom  de  San- 
Fernando  pour  ^voir  résisté  à  l'invasion  française. 

SAN-FBRWANDo,  V.  d'Espagne,à  15  kil.  de  kadrid. 
Résidence  royale  :  le  château,  élevé  par  Ferdinand  VI, 
a  été  donné,  en  1829,  pour  servir  à  l'établissement 
d*«ne  manufacture  de  toiles  et  tissus  imprimés,  atg. 
très-florissante.  Un  pavillon  attenant  aux  jardins  a 
seul  été  réservé  pour  Hiabitation  royale* 

SAai-nanvAMno,  v.  du  Chili,  ch.-l.  de  la  prov.  de  Col- 
chagua,  sur  le  Tingoaririca,  à  120  kiL  S.  de  Santiago; 
lèOO  familles.  Fondée  en  1741. 

fiAN-FEimANDO-nE-CATAiiARCA,v.  de  laPlxta,  capit. 
de  l'Stat  deCatamarca,  sur  une  riv.  de  même  nom, 
efttre  Rioia  et  Tucuman.  Excellent  coton. 

SAH-FRANCISCO ,  v.  de  Calitemie,  à  l'embouch. 
du  Sacramento  et  du  San-Joaquim  dans  le  grand 
Océan ,  par  37*  48'  30"  lat.  N. ,  et  124*  48*  26" long. 
0.  Cette  vitte,  oui  n'avait  guère  que  1 500  h.  en  1845,  en 
compte  anj.  plus  de  60  000.  Elle  a  un  arehevéché,  20 
égiTws  im  temples,  plusieurs  théâtres,  des  imprime- 


ries, divers  jouraftut,  des  compagnies  de  h&teiui  à 
va|ienir  pour  le  transpoit  à  Tétianger  et  pom-  h  naïi- 

fation  intérieare,  plusieurs  chemins  de  ter  ,30  maisons 
e  banque  j  des  chaiftfers de  construction,  desof^ies, 
des  fonderies,  un  magnifique  "HàpitA,  25  consqltts. 
CIbM  à  la  découverte  et  à  Texploilation  des  mruî 
d'or  de  la  Californie  q«>Ue  a  dn  son  prodigieox  ac- 
croissement, en  ïfftfrant  de  Vmtesiâ  parties  du 
monde  d^innoml^raMes  chercheurs  d^ot.^.  CAUfomiiB. 

SAî(<PBAiiâBoo,  gj&nd  fleuve  du  Brésil,  nattdam 
le  S.  de  la  prov.  Se  Vinas-Oeraes ,  où  11  sort  de  la 
Siemi'^e-Cian&^tfa ,  inverse  la  prov,  de  Hmas-Ge- 
raës,  ah  il  arrose  fat  oomaT<iue  de  Vtîo-San-Fraocisco, 
puis  conlïtttt  de  VO.  A  1*E.,  sépare  les  prov.  de  Ba- 
Kia  et  de  Pemambonc  et  celles  de  ^lîgfipe  et  d'A- 
lagoas,  et  se  perd  dans  Vocéan  Ailamique,  apr^  avoii 
reçu  le  Rio-Verde  à  droite  et  le  'Rio-Graxidfii^aucbe. 
—  Autre  riv.  <lu  Brésil,  traverse  la  prov.  de  Sle-Ca- 
therine  eft  se  jette  dans  TOcêan  vis-à-vis  dHine  !Ie 
dite  aussi  ISan-fIrsnciseo,  xjoâ  elle-même  a  pour  ch.-l. 
une  ville  de  San-Ï^nctsco,  sur  la  côte  0.  Bon  port. 

SAI?€  (Conseil  de).  V.  consBri  et  pats-bas. 

S  ATl-^vALlO  (Tulien  gumbemi,  dit  De),  architecte, 
né  à  Florenoe  «n  1443,  m.  en  1517,  exécuta  beau- 
coup d'édifices,  dont  quelques-uns  sont  des  chefs- 
d'œnvre  (palïtis  ^ggioî  Carano,  fortifications  d'Os' 
tie,  dôme  de  Notre-Dame  de  Lorette  à  Rome  ;  coareot 
de  San-GaBo,  d*où  ïe  surnom  donné  irartisle).— 
Son  frhre  Antonio  fut  aussi  xm  habile  aiclûtacte  : 
c'est  lui  qui  fit  du  n»insoiée  d'Adrien  à  Rome  le  châ> 
teau  St>Ange.  »  Le  fils  de  celui -xn,  nomme  aassi 
Antonio,  né  vers  1482  à  MogéSo  en  Toscane,  m.  ea 
1546,  seconda  Bramante  dans  ses  travaux,  et  fut  ad- 
joint à  Raphaël  pour  la  basilique  de  Sl-Pierre,  oi 
il  se  montra  très-nabile  constructeur.  Il  âeiaà  Boae 
les  palais  SacchcfCti  et  Farnèse,  restanra  l'êf^ise  àa 
Notre-Dame  de  Lorette,  bâtit  les  fortifications  de  G- 
vita-Vecchia,  de  Pérouse,  d'Ascoïi,  la  cstadelle  d'Ail- 
cône,  et  constmisit  le  puits  colosssd  d^viéto- 

SAN^ARICS  (le),  am.  Sakaria,  ffeuve  de  l'Asie- 
Mineure,  sortait  de  ta  Galatie,  traversait  la  Bithj nie 
et  tombait  dans  le  Pont-Enxin,  ^rés  avoir  leçale 
Thymbris,  leBat2ijs  et  le  Galhis.  . 

SAN-GËEHAN10,  v.  d'Italie,  dans  l'âne  rof.  de 
Naples  (Terre-de- Labour),  au  pied  du  Kont- Cassa, 
â  52  ka.  N.  N.  0.  de  Capoue  ;  5000  h.  Port.  Aux  en?., 
ruines  de  Casinum  et  d'igvtnum.  —  Le  pape  Gw- 
goire  IX  et  l*emp.  Frédéric  II  y  signèrent  la  paix  «a 
1230.  Les  Espagnoles  la  prireoct  en  1730;  ItuiU  y  lUt 
défait  par  les  Autrichiens  en  1815.  ^  . 

SAN-GIOKGIO,  bg  de  Ténétie,  A  30  M.  N.  î- f 
Mantoue,  sur  la  droite  de  l'Adige.  Wonnscrî  lox 
battu  en  1796  et  1787  par  les  Français.  ^., 

SAN-oioRGio-MAOCiDRKjtle  de  rAdrirtique,  ^4«J- 
S.  £.  de  Venise^  habitée  par  des  Bénédictins  dont  le 
monastère  est  un  des  plus  riches  de  Tlialie. 

SAM-GIOVAimi  (J.  MANOza  di),  peintre,  né  en 
1590  près  de  Ptorence,  m.  en  1638,  produisit  plusieurs 
chefs-d'œuvre,  surtout  de  belles  fresques,  entre  auir«»i 
les  Sciences  et  les  Arts  chassés  de  Grèce  et  reeuem 
par  Laurent  de  Bédieis  (au  palais  Pitti  A  Florence]. 

SANGLIER  (le),  des  Ardennes.  F.  mark  (G.  d»  W- 

SANGUIN,  V.  de  la  Guinée  Sun.,  sur  la  côte  des 
Graines,  à  200  Hl.  S.  0.  dn  cap  &s  Palmes.  Les  An- 
glais et  les  Hollandais  y  ont  eu  des  établisseisenii 

SANGIHE  ,  île  de  la  Hahiisie,  près  des  Célèbes, 
an  N.  E.,  par  3*  43*  20  lai.  N.  et  123'6'lon«'  ^ 
Volcan ,  aflreoi  tremblement  de  ten»  en  1856., 

SANHfiMllN  ^mot  corrompu  du  grecwwdrw» 
conseil  suprême  des  Xuil^,  était  composé  des  70  pno- 
cipaux  de  la  nation,  et  présidé  par  3  digmiwr». 
le  mince  ^  le  vice^^anl,  le  sage.  Ses  séances  «»| 
naient  dans  une  salle  sphérique,  moitié  compnie 
dans  le  temple,  moitié  en  dehors  de  cet  édifice,  ^o 
y  jugeait  les  grandes  cau«s,  on  y  interprétait  la  wi, 
on  y  délibérant  sur  les  affaires  religieuses  ou  poli- 
tiques. Le  nom  de  Sanhidtrin  a  aussi  été  donné  a 
l'assemblée  d^  notables  Juife  convoquée  par  ftap»- 


SAIU. 


—  î«95  — 


SAN-N 


léoD  en  1806  ffsm  dëlibSrer  sur  les  ftilèMts  de  leurs 
eersKgiGniiaires.  Les  Raffabins  attribuent  %  lldbenii- 
stitafion  dn  Sanhédrin;  mais  il  ne  peraHpas  remon- 
ter au  de&  du  temps  des  VaccbaMes. 

Saïf  <IA€niTO ,  TÎT.  du  Texas ,  se  jette  dam  b  Me 
de  ^adreston.  les  Texiens  battirent  sur  -ses  bords  les 
■SDoeins  en  1836,  ee  qui  assura  leur  iudSpendanee. 

<8âll-iQAQIJni,  fleure  delaCalîlbnrie,  cooledu 
S.  n  N.  et  s'unit  au  Saenunento  daxts  là  bnedeSan- 
nwwisce.  SMes  aurifères. 

SAH-JOSfi,  T.  da  Guatemala,  cavft.  de  ffitat^B 
GDstft-Rica,  dans  une  belle  Tsllée;  30000  b,  Svècbé. 
Itaifersée  en  1631  par  un  tremUemeitt  de  terre. 

8i]i*f osé  ns  cucuTà.  T.  iosajuo. 

SàS-JCÀJX,  urne  des  Ites  Harîaanes.  F.  ouak. 

fi&ic-xoAif,  une  des  Proy«~0nies  delà  Plata,  entre 
odles  de  Catamarca  au  N.  et  de  San-Luis  au  S.^ 
490  kA.  SUT  400  ;  di.-l.  San-luan-de-h-Frontera. 
Dette  ^IBe,  située  sur  le  limari,  à  HXX)  1. 0.  N.  0.  de 
Buenes-A7res,non  loin  des  frontières  dtt€bilr,tnQmpte 
tt  000  fa.  KTèdié.  Hlnes  d^  et  d'areeot. 

sm-nuuf-xiE-LOs-LLAifos,  c.-à-d.  de  S^-Jeun^tes- 
Platiset,  T.  de  la  Nouy.>Grenade,  cli.-L  deiaprov. 
de  son  nom,  à  110  kil.S.E.de  Santa-Fé-de-Bogota, 
sur  la  Cunimiu  (affluent  du  Gusmre).  Aux  eny.,  mi- 
nes d*or  gu*on  n^ezpioite  plus.  —  La  proy.  est  une 
immense  plaine  de  650  kil.  de  long  sur  2^0  de  hrge 
comprise  dans  la  partie  E.  de  la  Ifouy.-Grenade. 

suf-jUÀH-DB- NICARAGUA,  dite aussi  Son-^/ttUfiHlfl- 
fl^^  et  GreyUnony  y.  et  part  de  rÂmëriqpe  centrale 
(Nicaragua),  dans  le  golfe  de  Mexique^  à Tembouch. 
d'un  fieuye  de  San-Juan.  Placée  sur  Tistiime  de  Pa- 
nama, au  lieu  oA  Pou  a  projeté  d'ouyrir  un  canal  de 
ioDCtion  des  deux  océans,  cette  rille  a  été  longtemps 
conyoitée  par  TAngleterre  qui  l'occupa  en  1847  et  par 
hsStata-Unis  qui  la  bombardèrent  en  l'8&4. 

SiN-YnAN-DB-PORTO-Bico,  capit.  de  nie  Porto-Hico 
(AatiSes  espagnoles),  sur  la  cote  T^. ,  dans  une  près- 
(]n1le  qui  communique  à  ta  terre  ferme  par  nn  long 
isthme:  30000  hab.  environ.  Résidence  du  capitaine 
général  et  deréyèoue.  Port  sûr  et  spacieux;  Tortifl- 
cations  considérables.  —  Fondée  en  1514;  pillée  par 
I*aminl  Drake  en  1594  et  par  le  comte  de  Cumber> 
land  en  1597. 

SAITKHYA  (c-à-d.  ration ^  raisonnement),  nom 
donné  cbez  les  Hindous  à  deux  systèmes  de  pbilo- 


toute  action  de  la  diyinité;  le  S.  de  PatanditUÛ  qui 
reconnaît  une  intelligence  suprême,  créatrice  et  con- 
servatrice, et  admet  une  sorte  de  magie. 

SAJOJECQDE  (Louis  de),  poète,  né  à  Paris  en 
lfi52»  m.  en  1714,  était  fils  et  petit-fils  dixabilesty- 
pographes,  célèbres  surtout  comme  graveurs  en  ca- 
lactéres.  11  fut  chanoine  de  Ste-Geneviève  à  Paris, 
enseigna  quelque  tempe  dans  les  collèges  de  cetordre^ 
puis  devint  prieur  de  Garnay  près  de  Dreux.  Il  a 
composé  des  poésies  latines,  parmi  lesquelles  on  re- 
marque la  pièce  In  ohUian  Lallemannt,  et  des  poé- 
sies françaises,  ioiires,  épUrei,  tonnets ,  madri- 
gaux, etc.  Ses  satires  ont  quelque  mérite;  elles  sont 
surtout  dirigées  contre  les  ridicules  des  gens  d^é- 
Rlise  :  on  estime  celles  où.  il  critique  Us  Directeurs  et 
tes  Bimoais  gestes  des  Prédicateurs,  Cependant  Boi- 
leau,  son  contemporain,  ne  Ta  pas  épargné.  Les 
poésies  de  Sanlecque  n*ont  été  imprimées  qu'après 
sa  mort  (notamment  en  1726  et  1742)« 

&4ll-IifiO,  y.  forte  d*Italie  (Urbin),  sur  le  mont 
San-Ue,  à  38  k.  0.  de  Pesaro  et  à  9  k.  S.  0.  de 
Saint-Jlarin;  12000  h.  £vèché,  maison  de  détention. 

SAV-lXON  DE  NICABAOUA.  V,  NICAAAGUA. 

SAA-LOiŒNZO,  ch.4.  de  cant.  (Corse),  à  18  kil. 
N.  £.  de  Corte;  526  bah.  Blé,  iiuile,  vin. 

AUULI7CAR-DE-BARBAMEDA,  Fanum  5.  luct- 
/feri,  V.  et  port  d'Espagne  (Cadix) ,  &  30  klL  K.  0.  de 
Cadix,  eur  la  r.  g.  et  à  remboucK  du  Guadalauivir 
dans  l'Océan;  17  000  hab.  Elle  sert  de  port  a  Sé- 


vifle.  Coton^  seîeries,  cinn.SKyens; 

—  Prisesor  les  Keuresen  Î264p»  AlpIwnseleSage. 

-8aif-i.TH:Aa-xjk-iiàT0R ,  T.  ffl»MgBe  (S&rlUe),  à 
11  kil.  0.  de  Séville;  asOO-fa.  iHle  avatt  titre  de^sh 
cbé  et  de  ffrandesse  et  appartenait  &  la  rnâsee  Ae 
GrUKnsn:GeznMm  dHHîwèa  fut  due  de  'San-Lucar. 

6AS>LUiS,  undes8Ms-de^  Piaia,  dans  le  S.  0., 
entre  eeux  «SaB-Juan,  de  Gbpdeym,  la^atageme 
et  leChiH;  866  kil.  eur  5^  eny.  40060  hab.;  dk.A., 
S&n-Luis-^lft-Punta,  yilie  de  3000  h.  VenUigitci 
au  TV.  et  k  ro.  Sel  très-fertile:  gros  bétail. 

eAV-LU19-BB-HARARHA0  (BfêsH).  T.  VAItAllSID. 

SAN-^TRES-M-Fovosi,  v.  dtt  Hexiquo,  ch^A.  de  l'S- 
tat  de  son  nom,  par  103»  IS*  kmg.  O. ,  fT  2Tat  N.: 
12000  hhh,  (et  eny.  60000  avec  les  fkubourg^.  Col- 
lège. Yifie  bien  peroèe  et  décorée  de  moBuments. 
C'est  là  que  se  réfugia  le  président  Juarez  en  1863. 
— L*Ëtat  de  San-Luie-de-Potosi,  àPE.  et  très-pr^  de 
la  mer,  est  ntué  entre  les  mts  de  Zaoatecas  et  de 
Guaiiaxuateàl'O.ydeQuerefaroauS.,  de  Vera-Crua 
au  S.  E. ,  de  Tamaulipas  à  TE.,  et  de  Nonv.-LèoQ  au 
N. ,  et  compte  env.  776000  li.  Mines  d^rgent,  jadis 
immensément  riches  :  cdDes  du  N.  le  sont  encore. 

SAK-MAncO,  Argen^na,  y.  d^tarie  (Calabre-Cit.), 
à 32 kil. N. deGosensa;  2500 hab. Svèctié. 

SAN-HASTO  (Don-/uan),  «n  des  héros  de  l'Jb 
mérique  du  Sud,  né  vers  17^  dans  la  Ptata,  m.  ea 
1851 ,  combattit  d*aberd  en  Espagne-contre  lesTYan^ 
çais,  quitta  oe  pays  après  le  retour  de  Ferdinand  VU 
et  la  dissolution  des  Certes,  fut  élu  général  par  les 
insurgés  de  Buéoos-Ayres,  entrudans  le  Chifî,  dont 
H  assura  l^affraneliissemesit  par  tes  Tietoires  de  €ha- 
eabuco  etde  Vaypo,  I8fl8,  puis  pénétra  dans  le  Pé- 
rou et  prh  Lima,  T821.  Pour  prt venir  une  dange- 
rense  rivalité,  il  céda  avec  désintéressement  leeon»- 
mandement  à  Boliyar,  et  vint  «n  1822  se  fixer  en 
France,  oA  il  passa  le  reste  de  ses  town. 

$AH-lU«TlNO,  ch.4.  decast..(Oorae),  dusParr. 
deBastia;  BJ9  hah. 

SAN-MICHELI,  arehltecte  et  Ingénieur,  emule'de 
Bramante  etde  San-^allo,  né  k  Vérone  en  1484,  m. 
en  1549,  embellit  et  fortifia  Venise,  ainsi  que  Parme, 
Plaisance  et  Vérone,  bfltit  plusieurs  palais  à  Venise 
et  à  Vérone,  éleva  les  magrnifiqnes  tombeaux  du 
Bemboet  de  Contarini  à  Pedoue,  et  inventa  en  1527 
les  bastSons  penfogofier.  adoptés  après  lui  par  tous 
les  ingénieurs  et  perfectionnés  par  Vauban. 

SAlV-HIOmSL,  V.  de  rAmérique  centrale,  dans 
rfitatdeSan^Salyador,  ch.>l.  dedép.,  à  144  kil.  B. 
de  San-Salvador  et  à35  0.  dn  goVe  de  Fonseca,  dans  le 
Grand-Océan;  6000  h.  Clunat  malsain-Pondéeen  1530. 

SAN-vonBL,  une  des  Atores.  f.  saint-idcbel. 

SAR-MIGUBL-nB-IBlRRA.   f.  IBARRA. 
SAN-HrGUEL-ni-TCCDllAN.  F.  TOCtJMAH. 

SAN-BflNIATO,  v.  de  Toscane,  à  30  ka.  0.  S.  0. 
de  Florence;  2500  hab.  Ëvèchè,  lycée.  Berceau  des 
Borromées  et  de  la  fkmille  Bonaparte. 

SAMNAZAR  (Jacq.),  poète,  né  à  Naples  en  1458, 
mort  en  1 530,  Ait  protégé  par  les  princes  aragonais. 
Après  la  chute  de  Frédéric  d'Aragon,  il  accompagna 
ce  prince  en  France  et  résista  aux  avances  de  Gonsalve 
de  Cordoue,  général  de  Ferdinand  le  Catholique .  ^ui 
voulait  rattner  dans  son  parti.  On  a  de  lui  des  poesia 
latines  fort  estimées,  qui  l'ont  fait  surnommer  m 
VirgUe  chrétien  :  De  partu  Virmnis,  en  3  chants  ;  lor 
mentatio  de  morte  Chritti  ;  5  ègloffues  marines  ou  pi» 
catoresques,  et  des  OEygores  italiennes  fTArcudia, 
roman  mêlé  de  prose  etde  vers,  1504;  des  sonnets , 
des  oufixofit,  1530,  des  lettres^  etc.) ,  qui  ont  été  réu- 
nies à  Padoue,  1723.  H  pul*a  la  plus  çrande  partSi 
de  ses  œuvres  sous  le  nom  d*Actxus  Sineems,  nom 
qu'il  portait  comme  membre  de  l'Académie  de  Pon- 
tanus.  Le  De  partu  Yirginis  a  été  traduit  en  prose 
par  CoUetet,  1646,  et  en  vers  par  Valory,  1838.  On 
reproche  à  Sannazar  d'avoir,  fflins  ses  poésies  chré- 
tiennes, sans  cesse  mélangé  le  sacré  et  le  profane. 

SAN-NICOLAO,  ch.-l.  de  cant  (Corse),k  56  k.  S. 
de  Bastia;  631  hab.  Vins,  châtaignes. 


SAN-S 


—  1696  -- 


SAN-S 


SAK^SnCOLO,  Tenos,  ch.-l.de  Tlle  de  Tine,  sur 


d«  Labour4  l'O.,  la  Principauté  Ult.  au  S.,  laCapi- 
Uuate  au  S.  E.  et  l'Adriatique  au  N.  £.  :  7110  kil. 
carrés;  380000  h.;  ch.-l.  Campo-Basso.  Cette  prov. 
renferme  au  N.  et  à  VO.  les  plus  hautes  montagnes 
de  l'Apennin.  Sol  fertile  en  grains,  vins,  fruits. 
ËlèTe  de  bétail  et  d'abeilles;  exploitation  de  pierres, 
marbre,  soufre.  —  LeSannio  reçut  le  nom  de  comté 
de  Molise  quand  le  duc  de  Bénévent,  Grimoald,  in- 
vestit le  chef  bulgare  Alzech,  un  des  cinq  fils  d'As- 
parouch,  des yilles de  Molise,  d*Isernia,  Bojano,  etc. 
En  1329,  Frédéric  11  conféra  ce  comté  aux  deux  frè- 
res Godefroi  et  Conrad  de  Hohenlohe. 

SAN-PAOLO  DE  LOANDA,  V.  de  la  Guinée  mérid., 
vis-à-vis  d'une  tlede  même  nom,  par  12*  2'  long.  E., 
8*  &5'  lat.  S.;  7000  hab.  Ch.-l.  des  établissements 
portugais  sur  la  côte  occid.  d'Afrique.  £vèché.  Deux 
torts  :  c'est  un  lieu  d'exil.  Assez  grand  commerce 
(surtout  avec  Bahia  et  Rio-Janeiro). 
Pour  les  autres  villes  de  ce  nom ,  F.  st-padl. 
SAN-PEDRO,  V.  et  port  du  Brésil,  dans  la  prov. 
de  même  nom,  sur  le  Rio- Grande  do-Sul,  à  225  k. 
S.  de  Portalégre  ;  6000  hab.  Climat  fort  chaud.  Cette 
ville  fut  le  ch.-l.  de  la  prov.  jusqu'en  1763.— La  prov. 
de  San-Pedro,  la  plus  mérid.  du  Brésil,  est  entre 
celles  de  St-Paul  au  N.,  de  Ste-Catherine  au  N.Ë., 
l'Atlantique  à  l'E.  et  au  S.,  l'Uruguay  au  S.  0.  et  TEn- 
treriosàro.  :  720 kil.  sur400;  env.  280 000  h.;  ch.-l., 
Portalégre.  Mines  d'or  et  d'argent,  houille,  soufre. 
SAN-PIETRO,  Àeeipitrum  ttuula,  tie  de  la  Médi- 
terranée, sur  la  côte  S.  0.  de  la  Sardaigne  ;  11  k.  sur 
7  ;  3000  nab.  ;  ch.-I.,  Carloforte.  Corail,  sardines. 

siNPiETRO-iN-CALATiNA,  V.  d'Italie,  daus  l'anc. 
roy.  de  Naples  (Terre  d'Otrante) ,  à  26  kil.  N.  0.  d'O- 
trante;  8000  h.  firigée  en  duché  par  Ferdinand  d'A- 
ragon en  faveur  de  Scanderbeg. 

SAN-REMO^/anum  S, Remuli^v,  forte  de  l'Italie 
sept.,  sur  le  polfe  de  Gènes,  à  22  k.  S.  0.  d'Oneille; 
8O(i0h.VermiceUe,  citrons,  oranges,  huiles,  palmiers 
nains.  Bombardée  par  les  Anglais  en  1745. 

SAMSAC  (UpRévÔT  de),  vaillant  capitaine,  né  à 
Cognac  en  i486,  m.  en  1566,  commanda  un  corps  de 
IQOOO  hommes  dans  le  Milanais,  se  couvrit  de  gloire 
dans  les  campagnes  de  1524  à  1525,  fut  pris  à  Pavie, 
mais  parvint  à  s'échapper,  devint  gouverneur  des  en- 
fants de  France  sous  François  I  et  sous  Henri  II ,  dé- 
fendit vaillamment  la  Mirandole,  1554,  et  fut  blessé 
pour  la  1'*  fois  à  la  bataille  de  Dreux,  en  1562. 

SAN-SALVADOR,  v.  de  l'Amérique  centrale,  capit. 
de  r£tat  de  son  nom,  sur  le  Jiquilisco,  au  pied  d  un 
volcan,  à  230  kil.  S.  E.  de  Guatemala;  40000  hab. 
Evêché.  Belle  ville,  fort  commerçante  et  assez  indus- 
trieuse. Dépôt  de  tout  l'indigo  et' de  tout  letabacdu 
pays.  Alvarado  fonda  cette  ville  en  1528.  Elle  fut 
nimée  en  1854  par  un  tremblement  de  terre.—t'E- 
tat  de  San-S.,  borné  au  N.  par  le  Grand-Océan,  au 
N.  0.  par  le  Guatemala,  a  18 750  k.  carr.  et  400000 
h.  Annexé  d'abord  au  Guatemala,  il  est  indépendant 
depuis  1837.  Il  forme  8  dép.  :  San-Miguel,  San-Vin- 
cente,  La  Paz,  Cuscatlan,  San-Salvador,  Sanso- 
nate,  Sta-Anna,  Chalantenago,  et  compte  environ 
600000  hab.  Gimat  très-chaud,  sol  très-fertile  (en 
indigo  su*iout)  :  mines  d'argent,  de  fer  et  de  plomb. 
Fréquents  tremblements  de  terre. 

SAN-SALVADOR,  le  Cot-IsUind  des  Anglais,  le  Gua- 
nàhani  des  anciens  indigènes,  une  des  Lucayes,  par 
78»  long.  0.,  24*  20'  lat.  N.,  est  la  1"  terre  où  Co- 
lomb aborda  en  Amérique  (1792)  :  d'où  son  nom. 

SAN-SALVADOR,  V.  d'Afrique,  capit.  du  Congo,  près 
du  Lelunde  (afûuent  du  Zaïre),  à  508  kil.  N.  E.  de 
Loando,  par  13*  30Ionff.  E.,  5*2'  lat.  S.;  25000  h. 
Evècbé  portugais.  Sauf  le  palais  du  roi,  cette  ville  ne 
renferme  que  des  chaumi'^res  rondes.  Habitée  en 
partie  par  des  Portugais. 


SAN-SALVADOR,  V.  OU  Brésil.  V,  BAniA. 

SANSANDCfG,  v.  de  Nigritie,  dans  le  Dambarra, 
sur  la  r.  g.  du  Niger,  à  45  kil.  N.  E.  de  Ségo; 
env.  12000  h.  Poudre  d'or,  toiles  de  coton. 

SANSCRIT  (c.-à-d.  perfectionné),  langue  sacrée 
de  l'Hindoustan  septentrional,  est  aui.  une  langue 
morte.  Elle  est  remarquable  par  sa  flexibilité,  son 
harmonie,  son  abondance,  et  par  la  perfection  de  son 
système  grammatical  (d'où  son  nom).  Elle  offre  de 
singulières  analogies  avec  les  idiomes  des  peuple* 
indo-germaniques  (zend,  parsi,  slavon,  latin  et  grec, 
gothique,  tudesque,  islanoais),  qui  paraissent  eu  dé- 
river. On  oppose  au  fOfuerîl  le  pracnf,  qui  en  est  une 
corruption  ;  c'est  la  langue  vulgaire.  Plus  facile  que  le 
sanscrit,  le  pracrit  détrôna  peu  à  peu  la-langue  sa- 
vante :  c'est  probablement  du  m*  au  vu*  s.  de  notre 
ère  que  le  sanscrit  cessa  d'être  langue  usuelle.  C&x 
dans  cette  langue  qu'ont  été  écrits  les  Védcu^  les  Po» 
ranas,  les  lois  de  Manou,  le  Mamayanaf  le  JfaAo- 
Marato,  les  sankhyas.  Longtemps  on  ignora  en  Eu- 
rope jusqu'au  nom  du  sanscrit:  ce  furent  les  Anglais, 
notamment  W.  Jones,  qui,  à  la  fin  du  xvm*  s.,  fi- 
rent connaître  Timnortance  de  cette  langue,  auj. 
cultivée  chez  toutes  les  nations  savantes. 

SANS-CULOTTES,  nom  donné  par  mépris,  dans  le 
commencement  de  la  Révolution,  aux  meneurs  de  la 
populace,  à  cause  de  la  négligence  qu'ils  affectaient 
dans  leur  costume.  Les  démagogues  prirent  ensuite 
hautement  ce  nom  eux-mêmes.  Les  Sans-culottes  por- 
taient une  carmagnole,  des  sabots  et  un  bonnet  rouge. 
—Le  parti  montagnard  fit  appeler tans-cutotideMies 
fêtes  qui  se  célébraient  penaant  les  cinq  jours  corn- 
plémenULires  de  l'année  républicaine. 

SAN-SEYERINO,  v. d'Italie  (Aucune),  à  40  k.  S. 
0.  d'Ancêne;  20C0  h.  Ëvêché,   plusieurs  couvents. 

SAN-SËVERINO  (Robert  de),  comte  de  Cajazzo, 
fut  successivement  général  au  service  de  Milan,  de 
Gênes,  du  pape,  de  Venise.  A  la  tête  des  troupes 
génoises,  if  remporta  sur  Sforzino  (fils  naturel  de  Fr. 
Sforce)  la  bataille  de  Due  Gemelle  (1478).  Mort  en 
1487.— Son  fils,  Galéas  de  San-S.,  général  des  troupes 
de  Ludovic-le-More,  bloqua  le  duc  d'Orléans  dans 
Novare  (1496),  après  la  bataille  de  Fomoue,  mais  ne 

Eut  s'emparer  de  sa  personne.  Lors  de  l'expédition  de 
ouis  XII  en  Italie,  U  trahit  soq  maître,  après  avoir 
fait  une  vaine  apparence  de  défense. 

SAN-SBVERiNo  (Antonello  de),  comte  de  Marsico, 
prince  de  Saleme  et  grand  amiral,  fut  le  chef  de  la 
confédération  des  barons  de  Naples  contre  Ferdinand  l 
(1485).  Après  le  triomphe  du  roi,  il  s'enfuit  et  excita 
Charles  VIII  à  envahir  le  royaume  de  Naples.— Fer- 
rante de  San-S.,  prince  de  Saleme  (1507-6S),  né  à  Na- 
ples, se  distingua  au  service  de  Charles-Quint  eu- 
Allemagne,  en  Flandre,  en  Afrique,  et  commandarm- 
fanterie  italienne  à  Cérisoles:  mais ,  à  la  suite  des  dé- 
mêlés avec  le  vice-roi  de  Naples, don  Pèdre  de  Tolède, 
il  se  retira  à  Venise,  puis  en  France,  auprès  de  Hen- 
ri II,  et  obtint  de  ce  prince  qu'il  équipât  une  flotte  qui 
devait  attaquer  Naples  de  concen  avec  les  TUrcs.  Ce 
projet  n'ayant  pu  s'exécuter,  il  alla  en  Toscane  ourdir 
un  complot  dans  le  but  d'expulser  les  Espagnols  de 
sa  patrie;  mais  il  ne  réussit  pas  mieux  dans  cette 
nouvelle  tentative  et  revint  en  France. 

SAN-SEVERO,  v.  d'Italie  dans  l'anc.  roy.  de  Na- 
ples (Capitanate),  à  27  kil.  N.  0.  de  Foggia;  19000  h. 
Evêché. — Bfttie  au  moyen  âge  et  détruite  par  Frédé- 
ric II.  Robert  Guiscard  défit  et  prit  aux  enrirons  de 
cette  ville  le  pape  Léon  IX  (1053). 

SAN-SEVERO  (Raimond  db  sanoro,  prince  de) , 
savant  napolitain,  né  en  1710,  m.  en  1771,  suivit 
d'abord  la  carrière  militaire  et  se  distingua  à  Velie- 
tri  (1744),  mais  quitta  de  bonne  heure  les  armes 
pour  les  sciences,  qu'il  cultiva  jusqu'à  sa  mort.  On 
lui  doit  une  foule  de  découvertes  et  d'inventions 
utiles  ou  curieuses  dans  l'art  de  la  guerre,  dans  la 
mécanique,  la  teinture,  la  peinture,  etc.  U  imagina 
une  nouvelle  tactique  pour  l'infanterie,  quifntadop- 
tée  par  le  maréchal  de  Saxe  et  le  grand  Frédéric,  et 


SANT 


—  1697  — 


SANT 


dont  la  description  a  été  publié  en  1760;  il  fabriqua 
des  canons  et  des  fusils  d'une  étonnante  légèreté, 
fit  marcher  sur  mer  une  voiture  à  4  roues,  trouva 
une  lampe  perpétuelle,  perfectionna  l'imprimerie, 
l'impression  sur  étoffes,  etc. 

SANSON  (Nicolas),  géographe,  né  en  1600  à  Ab- 
beviUe,  m.  en  1667,  doit  être  réputé  le  père  delà 
géographie  et  de  la  cartographie  en  France.ll  enseigna 
la  géographie  au  jeune  roi  Louis  XIII  et  fut  nommé 
par  lui  ingénieur  militaire  pour  la  Picardie,  puis 
géographe  ordinaire  du  roi  et  conseiller  d'Ëtat.  On  a 
ae  lui  plusieurs  morceaux  sur  la  géographie  ancienne 
et  moderne,  et  un  grand  nombre  de  cartes  (Empire 
romain,  Grèce  ancienne ^  Gaule  ancienne ^  Géogra- 
phie sacrée  y  V  Angleterre ,  V  Allemagne,  etc.).  Bien 
que  supérieures  à  celles  d'Ortelius  et  de  Mercator, 
ses  cartes  laissent  encore  à  désirer,  surtout  sous  le 
rapport  des  dimensions  :  il  y  suit  aveuglément  les 
longitudes  de  Ptolémée,  donnant  ainsi,  par  exemple, 
300  lieues  de  trop  en  longitude  à  la  Méiditerranée.— 
Ses  fils,  Adrien  et  Guillaume,  marchèrent  sur  ses  tra- 
ces-, ils  héritèrent  du  titre  de  géographe  du  rof ,  et  le 
transmirent  à  leur  petit-neveu  Robert  de  Yaugondy. 

SANS-SOUCI,  chftteau  royal  de  Prusse,  oans  le 
Brandebourg ,  à  2  kil.  N.  0.  de  Potsdam,  sur  une 
hauteur  d'où  l'on  jouit  d'une  belle  vue,  possède  un 
vaste  parc  et  une  nche  galerie  de  tableaux.  Il  fut  con- 
struit en  1745  par  Frédéric II,  qui,  dans  ses  écrits^ 
prenait  souvent  le  nom  de  philosophe  de  5an«-5ouet. 
On  connaît  l'histoire  du  Meunier  de  SawHSouci  aui 
refusa  de  céder  son  moulin  au  roi  et  dont  le  moulin 
resta  enclavé  dans  le  parc  du  ch&teau. 

SAHSOYINO  (Jacq.  TATTi,dit),  sculpteur  et  archi- 
tecte, né  à  Florence  en  1479,  m.  en  1570,  n'a  guère 
été  surpassé  dans  la  sculpture  que  par  Michel-Ange. 
On  a  de  lui  en  ce  genre  à  Venise  les  4  Ëvangélistes, 
le  Tombeau  de  l'archevêque  de  Chypre,  les  statues 
colossales  de  Mars  et  de  Neptune ,  les  portes  de  bronze 
de  la  sacristie  de  St-Marc,  et,  à  Rome,  dans  l'église 
St-Âugustin,  un  groupe  représentant  Ste  Anne,  la 
Yierge  et  Venfant  Jésus.  Comme  architecte,  il  éleva  à 
Venise  la  Monnaie ,  la  bibliothèque  St-Marc,  les  palais 
&)Tnaro  et  Delfino.  Ses  constructions  unissent  à  la  fé- 
condité la  correction ,  la  noblesse  et  la  gr&ce  du  style. 

SANTA- AGATA ,  v.  d'Italie,  dansl'anc.roy.  de  Na- 
plesCrerre-de-Labour),à  2  k.S.de  Sessa.Ruinesde  Min- 
tumes;  restes  magnifiques  d'amphithéâtre.  — Autre 
V.  de  la  Terre*de-Labour,  à  21  k.  E.  de  Capoue  (cathé- 
drale, abbaye)  ;  on  nomme  celle-ci  Sta-Agata  de'  Goli, 

SAifTA-CATABINA  (Brésil).  F.  Catherine  (Ste). 

SAlfTA-CBUZ,  c-à-d.  Sainte-Croix^  v.  et  port  de 
nie  de  Ténériffe ,  sur  la  côte  E. ,  par  18*33'  long.  0. , 
38*  28*  lat.  N.',  9000  hab.  Résidence  du  gouverneur 
général  des  Canaries.  Belle  ville,  2  châteaux  forts, 
plusieurs  batteries ,  quelques  monuments.  Grand 
commerce  de  vin  des  Canaries. 

SÀlfTA-CanZ  (ÎLES)  ou  DE  LA  BEmS  CHARLOTTE ,  ar- 

chinel  du  Grand-Océan  Squinoxial,  entre  8*  30'-12* 
15' lat.  S.  et  163*  20'-167*  40'  long.  E.,  se  compose 
d'un  grand  nombre  d'tles.  dont  les  principales  sont  : 
Sta-Cruz  ou  Egmont,  Vanikoro,  Swalow,  DufT,  Ourry, 
Cherry,  Mytre  et  Brawell.  —  Découvertes  en  1595 
par  Mendana;  revues  en  1767  par  l'Anglais  Carteret, 
V^îf  ignorant  la  découverte  déjà  faite  par  Mendana, 
leur  donna  le  nom  d'Iles  de  la  Reine  Charlotte. 

SAiTTA-cRUZ-DE-LA-siEBRA,  dép.  de  laBoUvie,  entre 
ceux  de  la  Paz  au  N.  0.,  de  Gochabamba  au  S.  0.,  de 
Chttçuisaca  au  S.,  le  pays  de  Chiquitos au  S.  E.,  et 
celui  des  Moxos  à  l'E.  et  au  N.;  env.  70  000  h.  ;  ch.-l., 
Santa-Cruz.  Mont,  et  for£ts  nombreuses;  climat  chaud 
et  humide,  beaucoup  de  riv.  (Guapey,  Mamorè,  Pa- 
npiti,  Sara);  habitants  :  indigènes  sauvages.  Pro- 
ductions :  riz,  maïs,  sucre,  bois  de  construction,  gi- 
bier, abeilles,  etc.  —  La  ville  de  Santa-Crux-de-kir- 
Swrra,  dite  aussi  San-Lorento-de-lonFrontera.  est 
^T  le  Guapey,  à  450  kil.  E.  de  la  Paz;  10000  nab. 
tFêché.  Fondée  en  ,1560  par  C baves. 

SAIfTA-GRUZ  (Alvarez  de  bassano,  marquis  de), 


amiral  espagnol  sous  Chailes-Quint,  pritOran  sur  les 
Barbaresques,  enleva  Tunis  à  Barberousse,  1535,  et 
s'empara  de  Penon- de- Vêlez,  1564,  combattit  à  Lé- 
pante,  remporta  en  1582  une  victoire  navale  près  de 
St-Michel,  une  des  Açores,  sur  Strozzi,  qui  comman- 
dait la  flotte  française  destinée  à  soutenir  les  droits 
du  prieur  de  Crato,  et  anéantit  ainsi  le  parti  de  ce  pré- 
tendant; mais  ternit  sa  gloire  en  traitant  comme  pi- 
rates tous  ceux  qui  tombèrent  en  son  pouvoir.  Il 
mourut  en  1587 ,  au  moment  de  prendre  le  comman- 
dement de  la  célèbre  Arvnada. 

SANTA-CRUZ-DB-MARZENADO  (dou  Alvar,  marquIs  de), 
d'une  illustre  maison  des  Asturics,  né  vers  1687.  sou- 
tint bravement  la  cause  de  Philippe  Y  en  Espagne 
et  en  Sicile,  fut  ambassadeur  à  Turin,  puis  en  France, 
fut  envoyé  en  Afrique  comme  gouverneur  de  la  ville 
d'Oran,  et  fut  tué  dans  une  sortie  par  les  Arabes 
(1732).  Il  a  laissé  des  Réflexions  mth'totref,  ouvrage 
estimé,  trad.  en  franc,  par  Vergy,  1735. 

SANTA-FÉ,  V.  des  Stats-Unis  (Nouv.-Hexique), 
par  107»  13'  long.  0.,  36»  42'  lat.  N.3  8000  h.  Aspect 
misérable.  Entrepôt  de  toute  la  province.  Aux  env. , 
mines  d'or  et  d'argent.  Cette  ville  fut  prise  par  les 
Ëtat^Unis  en  1846. 

SANTA-FÉ,  V.  de  la  Plata,  ch.-I.  de  l'État  de  Sta-Fé, 
au  confluent  du  Parana  et  du  Rio-Salado;  6000  h. 
Fondée  en  1573  par  Garay.elle  fut  longtemps  la  ca- 

Sit.  de  l'Entreri os.— L'État  de  Santa-FÔ,  entre  ceux 
'Entrerios  (dont  le  sépare  le  Parana)  à  l'E.,  de  Bue- 
nos-Ayres  au  S.  E.,  de  San-Luis  au  S.  0.,  de  Cordova 
au  N. ,  compte  env.  60  000  hab. 

SANTA-FË  D'ANTIOQUIA,  —  DE  BOGOTA,  —  DE  GUA- 
NAZATO,  etc.  F.  ANTIOQUIA,  BOGOTA,  OtC.     . 

SANTA-LUCIA,  ch.-l.  de  cant.  (Corse),  à  19  kil. 
N.  E.  de  Sartène;  930  h.  Eaux  sulfureuses. 

SANTA-MAKIA,  une  des  Açores,  au  S.  de  111e  St- 
Michel  :  20  k.  sur  12;  5000  h.;  ch.-l.,  Sta-Maria. 

SANTA-MARU-DB-BBTHANCUBU,    Ch.-I.    de    l'Ile  de 

Forlaventura  ;  650  hab.  Ainsi  nommée  en  Thonneui 
de  Béthencourt,  qui  le  l"*  occupa  les  Canaries. 

SANTA-MARU-Di-CAPUA,  V.  d'Italie,  dans  l'anc.  roy. 
de  Naples  (Terre  de  Labour),  à  4  kil.  S.  £.  de  Capoue 
et  à  7  k.  0.  N.  0.  de  Caserti;  9000  h.  Palais  del'ar-  ' 
chevêque  de  Capoue.  Cour  criminelle  et  trib.  civil. 

SANTA-MARIA-Di-LEUCA ,  OU  lat.  Lcuca^  V.  d'Italie 
(Terre  d'Otrante),  à  16  kil.  S.  d'Alessano,  sur  le  cap 
de  Santa-Maria-di-Leuca,  qui  forme  l'extrémité  S.  de 
l'Italie;  3000  hab.  Palais  de  l'ôvêque  d'Alessano. 

SANTA-MARiA-siCHÉ ,  ch.-l.  de  cRut.  (Corso),  dans 
l'arr.  d'Ajaccio  ;  574  h. 

SAITTA-HABTA,  V.  de  la  Nouv.-Grenade  (Magda- 
lena),  ch.-l.  de  la  prov.  de  Sta-Marta.  par  76*  29* 
long.  0,  11*  19'  lat.  N.  ;  6000  h.  Êvêché.  Portfninc; 
trois  forts.  —  Fondée  en  1554,  brûlée  en  1596  par 
Drake  ;  dévastée  pendant  la  guerre  de  l'Indépendance, 
et  presque  détruite  par  un  tremblement  de  terre  en 
1834.  —  La  prov.,  sur  la  mer  des  Antilles,  entre  le 
dép.  de  Zulia  (au  Venezuela)  à  l'E.  et  la  prov.  de  Car- 
thagène  à  l'O.,  a  500  kiL  sur  100,  et  65000  hab. 

SANTANDER.c-à  d.  St-André,  Portus  Blendium, 
V.  forte  et  port  d'Espagne  (Vieille-Castille) ,  ch.-l.  de 
l'intendance  de  Santander,  à  400  kil.  N.  de  Madrid , 
sur  le  golfe  de  Biscaye  ;  20000  hab.  ËvèchA.  Port 
militaire  et  de  commerce;  2  châteaux  forts;  école 
de  navigation.  Fonderie  royale  d'ancres,  canons, 
bombes,  etc.  Manuf.  de  tabacs,  raffineries  de  sucre; 
fabriques  de  chapeaux,  papier,  toile  à  voile,  liqueurs. 
Commerce  actif,  mais  déchu  depuis  la  déclaratioi: 
d'indépendance  de  l'Amérique  méridionale.  Cabotage 
(avec  Bilbao,  Bayonne,  etc.).  Aux  env.,  mines  de 
fer.  Les  Français  prirent  cette  ville  en  1808.  — 
L'intend.  de  S.  a  pour  bornes  le  golfe  de  Biscaye  au 
N.,  les  Asturies  à  l'O.,  la  Biscaye  à  l'E.,  les  intend, 
de  Burgos  et  de  Palencia  au  S.;  5000  kil.  carrés; 
200000  hab.;  elle  comprend  une  partie  des  Asturies 
de  Sanlillane.  Sol  peu  fertile;  pèctie  abondante. 

SANTANDER,  Ëtat  de  la  Nouv.-Grenade,  renferme 
5000000  d'hect.,  avec  une  popul.  d'env.  460000  h.» 

B.    lOT 


SANT 


—  16«8  — 


SANT 


et  a  pour  ch.-l.  Pamplona.  Il  tire  son  nom  du  gé- 
Déraf  Santander,  qui  fut  président  en  1832. 

SANTANDER  (Ch.  Ant.  db  la  serna),  sarant  es- 
pagnol, correspondant  de  Tlnstitut,  né  en  1 752  à  Colin- 
ares  (Biscaye) .  m.  en  1813,  fut  longtemps  conserra- 
teur  de  la  bibliothèque  de  Bruxelles,  dont  il  fit  une 
des  plus  importantes  de  l'Europe,  n  a  publié  le  Co^ 
tàlogve  de  la  bibliothiaue  de  dom  Simon  de  Santan- 
der  (son  oncle),  avec  ae  précieuses  notes  bibliogra- 
phiques et  littéraires,  Bruxelles.  1792  et  1803;  et  un 
Dictionnaire  bibliographique  du  xv*  f.,  160i-7. 

SAVTAREH,  c.-à-d.  Ste-Irèhe,  jadis  Scalabis, 

S  vis  Prxtidium  Julium,  y.  de  Portugal  (Estrama- 
ure).  à  100  k!L  N.  £.  de  Lisbonne,  sur  une  éminence 
Srès  de  la  r.  dr.  du  Ta^e;  8000  h.  Séminaire,  école 
e  théologie. Vue  magnifique  qui  s'étend  jusqu'à  Lis- 
bonne. Ane.  château  dit  VAlcaX€Lba. — Cette  ville  était 
florissante  sous  les  Romains.  Après  diverses  vioissitu> 
des,elle  fut  enlevée  aux  Maures  par  Alphonse  I  en  ]  147; 
Alphonse  III  Tap^randit  en  1254,  et  depuis,  les  rois 
de  Portupral  y  firent  leur  résidence  jusqu'à  Jean  I. 
SANTAREH  (Emmanuel  de  barrqs  t  sodza.,  vi- 
comte de) ,  né  à  Lisbonne  en  1790,  m.  à  Paris  en  1856, 
prit  parti  en  1828  pour  don  Higuel  contre  dona  Ma- 
ria ,  nlle  de  don  Pedro,  fut  ministre  desaflaires  étran- 
gères sous  le  règne  éphémère  de  ce  prince,  quitta  le 
Portugal  avec  lui  en  1834,  vint  se  fixera  Pans,  où  il 
l'occupa  d^histoire  et  de  géographie,  et  y  publia, 
entre  autres  savants  écrits  :  Relations  du  Portugci 
avec  les  différentes  puissances  du  monde  (en  portu- 
gais), 1836;  Recherches  sur  la  découverte  des  pays 
situés  sur  lia  côte  oceidenlaîe  d'Afrique  au  delà  du 
eap  Bojddor^  1842,  avec  un  Atlas  de  mappemondes 
et  de  cartes  hydroçraphiques  et  historiques  depuis  le 
XI*  t.  jusqu'au  xvn*,  ouvrage  tiré  des  archives  de 
Portugal.  L'auteur,  égaré  par  l'esprit  de  patriotisme, 
y  exagère  souvent  l'importance  aes  découvertes  de 
ses  compatriotes.  Memnro  de  la  Société  de  géogra- 

Shie  de  Paris,  Santarem  a  publié  dans  le  Bulletin 
e  cette  société  de  précieux  mémoires,  relatifs  pour 
la  plupart  aux  navigateurs  portugais. 

SANTA-ROSA  (santorbe, comte  de),  patriote  sarde, 
né  à  Savigliano  en  1783,  fut  un  des  chefs  de  Tinsur- 
rection  populaire  de  1821,  et  devint  ministre  de  la 
guerre  quand  Victor-Emmanuel  eut  abdiqué.  Il  mon- 
tra du  talent  et  de  Ténergie  ;  mais,  mal  secondé  par 
les  siens  etpressé  par  les  troupes  Autrichiennes,  il  fut 
obligé  de  fuir,  se  réfugia  en  France,  où  il  ne  trouva 
que  persécutions,  et  finit  par  aller  combattre  en 
Grèce.  Il  périt  en  18.25  dans Vtle  de  Sphactérie,  les 
armes  à  la  main.  Il  avait  publié  à  Paris  en  1821  :  De 
la  révolution  piémontaise, 

SANTA-SEVERINA,  Siberena,  v.  dUulie  ,  dans 
l'anc.  roy.  de  Naples  (Calabre  Ult.  2*),  à  41  klL  N.  E. 
de  Catanzaro;  1000  hab.  Archevêché.  Ville  d'origine 
énotrienne  suivant  les  uns,  grecque  selon  les  au- 
tres. Titre  de  duché  au  moyen  âge.  Elle  fut  détruite 
en  grande  partie  par  le  tremolemeiit  de  terre  de  1783. 

SA5TEN,  ville  des  Etats  prussiens.  F.  xanten. 

SANTENAY,  village  delà  Cdte-d'Or,  à  lak.  S.E. 
de  Beaune;  1600  h.  Vins  rouges  estimés;  bourgogne 
mousseux;  tonnellerie.  Aux  environs,  eaux  salines 
froides. 

SANTERHE,  Saneteriensis  pagus,  petit  pays  de 
l'anc.  Picardie,  se  divisait  en  Haut  et  Bas-S.,  et 
comprenait,  dans  le  Ht-Santerre,  Péronne  (ch.-L 
général),  Bray  etC^aulnes^  dans  le  Bas,  Montdidier 
et  Roye.  Ce  pays  forme  auj.  la  partie  S.  E.  du  dép. 
de  la  Somme  et  quelques  fractions  de  celui  de  l'Oise. 

SANTERRE  (J.  B.),  peintre  d'histoire,  né  à  Ma- 
Kny  en  1651,  m.  en  1717,  était  élève  de  Bon  Boul- 
longne ,  mais  prit  surtout  la  nature  pour  guide.  On 
estime  son  tableau  de  Susanne  .qui  lui  ouvrit  les  portes 
del'Académie  (1704),  etceuxdUda»«(£ve,deIa  Jfa- 
àeleine ,  de  Ste  Thérèse  en  extau.  Bon  coloriste,  dessi- 
nateur correct,  il  excelle  dans  les  éludes  de  femmes. 

SÀNTEKRB  (Claude),  démagogue ,  né  à  Paris  en 
1743,  nuen  1808,  était  un  riche  nrasseur  du  faubourg 


St -Antoine.  Il  fut  un  des  principaux  instigatears  àt 
l'émeute  du  Champ  de  Mars,  de  celles  du  20  juin  et  du 
10  août  1792,  auxquelles  il  conduisit  le  peuple  du  faa 
bourg  St-Antoine,  et  fut,  après  l'assassinat  ae  Mandat, 
nommé  par  la  Commune  général  de  la  garde  natio- 
nale pansienne,  puis  commandant  de  la  prison  du 
Temple  pendant  que  Louis  XVI  et  sa  famille  y  étaient 
renfermés.  Lorsque  Louis  XVI,  sur  Téchafaud,  vou- 
lut parler  au  peuple,  il  fit  couvrir  sa  voix  par  on  rou- 
lement de  tambours.  Nommé  général  en  Vendée,  il 
ne  montra  que  de  l'incapacité ,  et  fut  honteusement 
battu  à  Coron,  près  de  Cnollet.  Arrêté  à  son  retour, 
il  ne  dut  son  salut  qu'au  9  thermidor.  Partisan  du 
Di  rectoire ,  il  tenta  vainement  de  s'opposer  au  1 8  bru- 
maire. Depuis,  il  n*a  plus  joué  aucun  rftle.  Sonfib 
a  écrit  sa  vie  et  défenau  sa  mémoire. 

SANTERRE  (lOORDBT  de),    RUteur.  F.  LOURDET. 

SANTECIL  ou  santeul  (J.  B.),  SantoHus,  poète 
latin  moderne ,  né  à  Paris  en  1 630,  mort  en  1697,  était 
chanoine  de  St- Victor.  II  s'acquit  autant  de  célébrité 
par  sa  gaieté  et  ses  bizarreries  que  par  son  talent  poé- 
tique.  Son  latin,  plein  de  verve^  n'a  cependant  pas  1? 
couleur,  la  physionomie  antiques.  Santeuil  s'était. 
d'abord  exerce  dans  la  poésie  profane,  mais,  à  la 
sollicitation  deBossuet,  il  se  consacra  tout  entier  aux 
sujets  religieux.  Lié  avec  les  Jansénistes,  il  se  fit  des 
affaires  avec  les  Jésuites  pour  une  épitaphelaudatiTe 
d'Amauld.  On  a  prétendu  à  tqrt  qu'û  fut  einooi- 
sonné  par  du  tabac  d'Espagne  qu'on  avait  mêlé  À 
son  vin  dans  un  repas  pour  animer  sa  vene;  La 
Monnoye  assure  qu'if  Tut  tué  par  l'émélique.  Ses  poé- 
sies consistent  en  hymnes,  inscriptions,  épigraphes 
(dont  plusieurs  pour  les  fontaines'  de  Paris),  etc.  Ses 
OEuvres  profanes  forment  3  vol.  in- 12,  Paris,  1729, 
édition  Barbon;  ses  hymnes  remplissent  un  4'  vo- 
lume. Les  Hymnes  ont  été  Irad.  en  vers  franc.  p« 
l'abbé  Saurin ,  1842.  On  a  publié  sous  le  titre  de  &» 
toliana  un  recueil  de  bons  mots  de  SanteuiL 

SAN-TBOMÉ  ou  mbuapour,  v.  de  l'Inde  anglai» 
(Madras),  à  9  kiU  S.  de  Madras.  £vêché  catholiqus. 
Elle  appartint  aux  Portugais  de  1545  à  1672  et  fut  le 
ch.-l.  de  leurs  établissements  sur  la  côte  de  M- 
mandel;  puis  passa  aux  Français  (1672),  aux  HoUaD^ 
dais  (1674),  enfin  aux  Anglais  (l  749,.— F.  thoiiàs(s.) 

SAN-THOMô,  île  de  l'Afrique  portugaise,  dans  le 
golfe  de  Guinée,  &  200  kiU  N.  0,  du  cap  Lopei,  p» 
0"  25'  lat.  N.,  4*  24'  long.  E.  ;  20000  hab.;  ch.-l. 
San-Thomé,  qui  a  environ  2000  hab.  (résidence  d  un 
évoque).  Pic  Ste-Anne  (240O-).  CUmat  chaud  et  mai- 
sain,  mais  sol  fertile.  —  Cette  île  fut  découvert*  ^ 
1471  par  Vasconcellos  le  jour  de  la  St-Thonas- 

SANTIAGO  ou  ST-JACQUES-DE-C0MP0STBXE,  (-0^,- 

pus  Stellœ  au  moyen  âge,  v.  d'Espagne  («»^i^ 

anc.  capit.  de  la  Galice,  dans  l'intend.  delaCo»- 

gne,  sur  le  Sar,  au  pied  du  mont  Pedroso,  à  W  *• 

S.  de  la  Corogne  et  à  508  N.  0.  de  Madrid;  Î^^OO  * 
Archevêché  (très-riche jadis), université, anc. ch.-l. je 

l'ordre  de  St-Jacques,  Belle  cathédrale,  composée  ae 
2  églises  bâties  Tune  sur  l'autre  et  qui  renferme  w 
le  tombeau  de  S.  Jacques  le  Majeur,  avec  un  ncw 
Trésor.  Fabriques  de  dentelles,  tanneries;  commerw 
d'images  saintes  et  de  chapelets.—  L'archevêché,  qa| 
étaU  d'abord  à  Iriense,  fut  transfe»^  en  ce  lieu  \^ 
840,  sous  Alphonse  11,  lorsqu'on  y  transporta  le  corps 
de  S.  Jacques,  patron  de  l'Espagne  (trouvé en  a»  Ff' 
révoque  Théodomir).  Sou  nom  latin  de  CaiBf«*f':^ 
lui  vient  d'une  éloUe  miraculeuse  qui,  selon  la  lé- 
gende, indiqua  le  tombeau  de  l'apôtre.  On  conte  qu^ 
peu  après  (sous  Bamirc  1),  à  la  bataUle  de  Logro^o, 
S.  Jacques  lui-môme,  monté  sur  un  cheval  want, 
décida  la  victoire  qui  fut  remportée  sur]f,s^^S 
d'Abderrahman  II.  Quoi  qu'il  ru  soit,  la  ville  deviw 
bientôt  un  lieu  de  pèlerinage  des  plus  céi^^^'J^ 


en  1520.  Les  i^Tançais  roccupereni  uc  iwj^  rowwi  t 

SARTiAfio,  capit.  duChili.sur  la  Maypocha,à2SW^- 

S.  de  Lima,  par  72- SMoiig .  0. ,  33*  le'laU  S.  ; 80Û00D. 


SANT 


—  1699  — 


SANV 


Siège  du  gouyerDement,  ch.-l.  du  dép.  de  son  n  om 
évôehéf  iifiWersité,  lycées,  bibliothèque,  monnaie, 
basque;  con5;ulats.  Chem.  de  ter.  Située  sur  un  plateau 
élavé,  la  ville  ofTre  un  climat  sain  etdéUcieux.  Elle 
est  belle  et  régulière,  mais  inacheyée  :  très-belle 
place  au  centre,  église  St-Dominique  remarquable, 
belle  promenade  de  r^2am«(ia,  beau  pont,  monnaie, 
palais  du  gouverneur  |  chemin  de  fer.  Poterie,  ébé- 
nisterie,  sellerie.  Saatiago  est  l'entrepdt  de  tout  le 
commerce  du  Chili.  Tremblements  do  terre  fré- 
quents :  ceux  de  1822  et  1829  surtout  ont  fait  le  plus 
grand  mal.  La  ville  fut  fondée  en  1541  par  Pedro  de 
Valdivia.  —  Le  dép.  de  Santiago  a  pour  nomes  celui 
d'Aconcagua au  N.,  les  Andes  à  TE.,  et  pour  villes 
principales  (outre  Santiago)  Yalparaiso,  Sta-Cruz, 
Roucagua,  Tiltil;  env.  280000  hab. 

SANTIAGO  (tle) ,  la  plus  grande  des  îles  du  cap  Vert 
(55  k.  sur  22);  20  000  h.  ;  ch.-l.,  Villa-da-Praya. 

SANTiAGO-DE-ALANHi,  T.  de  la  Nouvelle-Greuade 
(Isthme),  ch.-l.  de  la  prov.  de  Yeragua:  5000  h. 

SANTiAGO-DB-cuBA,  en.  du  dép.  Oriental  de Cuba,  à 
Tembouch.  du  Santiago,  à  800  k.  S.  E.  de  la  Havane; 
30  000  h.  Archevêché.  Port  excellent,  défendu  par  le 
chSiteau  fort  del  Morro.  L*air  y  est  malsain  et  l'on  y 
manque  d*eau. —Cette  ville,  fondée  en  1514  par  Diego 
Veiasques,  a  été  jusqu'à  1 589  la  capit.  de  Itle  de  Cuba. 
Dévastée  par  un  tremblement  de  terre  en  1852. 

SANTiAGO-DE-nAîTi,ou5.d«  losCaballeros,y,  d'Haïti, 
ch.-L  du  dép.  du  Nord-Est,  à  170  kil.  N.  0.  de  St- 
Domingue,  a  un  petit  port  à  24  kil.  de  là;  10000  h. 

SAHTiAGo-DEL-ESTERO,  V.  de  la  Plata,  anc.  ch.-l.  de 
TËtat  de  son  nom ,  sur  le  Rio  Dulce ,  à  880  k.  N.  0. 
deBuéaos-Ayres;  env.  3000  h.  Fondi^e  en  1562.— 
L'Btat  de  Santiago  est  situé  entre  ceux  de  Tucuman 
au  N. ,  de  Catamarca  à  TO. ,  de  Cordova  au  S. 

SMinAOe-DB-LA-viOA.  V.  SPANISfi-TOWM. 
SANnA«O.DB-L0S-€ABALLER0S.r.GUATEMALA(VIEILLB) 
et  SANTUGO-DB-HAÎn. 

SANTILLANB,  Concana,  v.  de  la  VieilIe-CastiUe 
(Santander) ,  sur  quatre  petits  ruisseaux  ;  2300  hab. 
Ancien  château.  Patrie  de  l'architecte  J.  de  Herrera, 
qui  termina  l'Escurial.  —  Jadis  capit.  de  la  partie 
orientale  des  Asturies,  qui  prenait  de  là  le  nom  d*Ai- 
turit  de  SantilUiney  par  opposition  à  VAst.d'Oviedo, 

SANTILLANE  (Don  Inigo  Lopez  de  mendoza,  mar- 
quis de),  un  des  premiers  seigneurs  et  des  plus  grands 
pr  tètes  de  la  cour  du  roi  de  Castille  Jean  II,  né  àCar- 
rion  delos  Condes  en  1398.  m.  à  Guadalaxara  en  14^8, 
était  fils  d^in  grand  amiral  de  Castille.  Disciple  et 
uni  du  marquis  de  Villena,  il  acquit  Hii-même  en 
Eurone  la  réputation  de  chevalier  accompli.  On  a  de 
lui  r  le  Centilo<pÂio  j  recueil  de  cent  maximes  de  mo- 
rale et  de  politique,  qu'il  composa  pour  Tinstruction 
du  prince  royal  (depms  Henri  IV  de  Castille)  ;  le  Proe- 
mto,  notice  curieuse  sur  l'origine  de  la  poésie  et  sur 
les  anciens  poètes*^ 2a  Comediata  de  Ponsa,  essai  de 
drame,  où  il  décrit  la  bataille  que  le  roi  d'Aragon 
Alphonse  Y  livra  aux  Génois  en  1435:  le  Manuel  des 
faf>9rit ,  poëme  sur  la  mort  du  connétable  Alvaro  de 
l-una.  Ses  poésies,  d'un  style  élégant,  sont  gâtées 
par  l*a(rectation  de  Térudition. 

SANTO-ANTONIO-DE-TIJUCO,  V.  du  Brésil  (Minas- 
GeraCs),  dans  les  monts  Espinhaço  et  le  district  Dia- 
mantin,  à  550  kil.  N.  deRio-de-Janeiro;  6000  h. 

SAirrO-DOMINGO,  V.  de  Ftle  de  Haïti,  capit.  de 

la  partie  espagnole,  sur  la  côte  S.  E.,  à  320  kiL  E.du 

Port-au-Prince,  à  Tembouchure  de  l'Ozama;  7000 h. 

Jolie  ville  ;  belle  cathédrale  gothique.  Commerce  peu 

important. —  Fondée  sur  la  rive  gauche  de  l'Ozama 

par  Barth.  Colomb  en  1496,  sous  le  nom  de  Nouv.- 

hàbelle,  elle  fut  presque  détruite  par  un  ouragan  en 

1504, et  rebâtie  sur  la  rive  droite  aans  le  lieu  qu'elle 

occupe  à  présent  :  ellafut  alors  appelée  Sto-Domingo 

<lu  prénom  du  père  de  Colomb,  qui  avait  S.  Dominique 

pour  patron.  Elle  fut  surtout  florissante  au  xvi*  s.  Pr. 

I>rake  la  prit  en  1586,  et  les  Français  en  1795.  Après 

avilir  fait  partie  de  la  rép.  d'Haïti^  elle  s'est  consti- 

laée  (I843j  en  républi-juc  indépendante.  F.  haItl 


SAinrO-ESPIRITO  (Brésil).  K  bspimto-santo. 


parles  Français  en  1809 et  1823. 

SANTONES,  peuple  de  Gaula,  au  S.  des  Pictonea^ 
avait  pour  ch.-l.  SantoneSj  d'abord  Mediolanum  (a^i. 
Saintes),  et  pour  autres  villes  principales  Santonum 
portus  (la  Rochelle)  et  InciUisma  (Ângoulôme).  Ce 
peuple,  qui  faisait  d'abord  partie  de  la  Celtique,  en 
fut  sépare  par  Auguste  pour  être  joint  &  l'Aquitaine. 
Il  occupait  la  Saintonge,  VAngoumois  et  l'iusw. 

SANTONS,  espèce  de  moines  musulmans, analogues 
aux  CalenderSy  mènent  une  vie  vagabonde;  ili  si- 
mulent la  folie  (parce  qu'elle  passe  pour  inspiration 
chez  les  Musulmans) ,  querellent  ceux  qu'ils  rencon- 
trent, ou  demandent  l'aumône  tout  armés,  et  sou- 
vent même  détroussent  les  voyageurs. 

SANTO-PIETRO,  ch.-l.  doc  (Corse),  dans  l'arrond. 
deBastia;  1547  hab. 

SANTORIN  (tle),  l'anc.  Thera,  île  de  Grèce  (Cy- 
clades),  au  S.  de  celle  d'Ios,  par  !6"8'long.  E.,36»22' 
lat.  N.f  a  15  kil.  sur  7  et  env.  13  000  h.  Terrain  da 
formation  volcani(^ue  :  la  côte  occid.  ,en  forme  de  crois- 
sant, est  une  portion  de  la  circonférence  d'un  ancien 
cratère.  Vins  estimés,  grains,  coton,  etc. — Devenue 
chrétienne  à  la  fin  au  m*  s.,  111e  de  Théra  (F.  ce 
nom)  prit  le  nom  de  Ste  Irène,  qui  y  fut  martyrisée 
en 304  :  c^est  ce  nom  qui,  en  se  corrompant,  a  formé 
Santorin.  Après  la  4*  croisade,  elle  fit  partie  du  du- 
ché de  Maxos.  Elle  fut  conquise  par  les  Turcs  en  1537, 
et  prit  part  à  l'insurrection  grecque.  Elle  fait  auj.  par- 
tie, dans  le  royaume  de  Grèce,  du  nome  des  Cy- 
clades:  elle  forme,avecNio,Amorffoset  Anaphéune 
éparchie  ou  diocose.  dont  Phira,  la  ville  principale 
de  rile,  est  le  chef-lieu. 

SANTOS,  V.  et  port  du  Brésil  (St-Paul),  dans  lUe 
St- Vincent,  côte  N.,  à  50  kil.  S.  E.  de  Sl-Paul,  7000 h. 
Bon  port;  riz  et  café  renommé. —  Fondée  en  1545. 

SANTO-TIIOMAS,  port  de  Guatemala,  au  fond  de 
la  baie  de  Honduras,  donne  son  nom  à  un  établis- 
sement belge  fondé  en  1843,  entre  lea  fleuves  Poto- 
chic  au  N.  et  Montagna  au  S. 

SANUDO  (Marc),  général  vénitien,  né  en  1153,  m. 
en  1220,  fit  partie  de  la  4*  croisade,  aida  les  Francs 
à  renverser  l'empire  de  Constantinople  et  à  fonder 
l'empire  latin,  s'empara,  pour  les  Vénitiens,  desSpo- 
rades  et  des  Cyclades,  notamment  de  Naxos  (1207). 
fut  créé  duc  de  VArchipel  par  Temp.  latin  Henri,  et 
transmit  ce  titre  à  ses  descendants.  Favorisé  par  les 
Génois,  il  se  rendit  indépendant,  enleva  Candie  à 
SCS  compatriotes,  et  se  fit  proclamer  roi  de  cette  lie, 
mais  il  la  perdit  bientôt.  Néanmoins,  il  conserva 
Naxos  et  s'y  maintint  jusqu'à  sa  mort.  Ses  succes- 
seurs portèrent  le  titre  de  ducs  de  F  Archipel  jusau'à 
Jean  Sanudo,  6*  duc,  qui,  à  la  fin  du  jrr  s.,  donna 
la  main  de  sa  fille  et  la  souveraineté  de  Naxos  au 
prince  de  Négrepont. 

SANUTO  (Marine),  dit  VAneien  ou  Tor*^Mo,  noble 
Vénitien,  fil  cinq  voyages  en  Palestine,  s'efforça,  mais 
sans  succès,  de  susciter  une  croisade,  convoitant  l'fi- 
gypte  pour  Venise,  et  composa  dans  ce  but  son  Liber 
secretorum  Fidelium  erucis  super  Terrœ  sanctœ  rsci*- 
p<Ta(ton«(1306),  ainsi  que  des  Caries  delà  Méditer- 
ranée ^qv^'A  présenta  en  1321  au  pape  Jean  XXII.  Son 
ouvrage  a  été  publié  par  J.  Bongars,  dans  les  Gesta 
Dei  per  FrancoSy  t.  II.  On  doit  à  M.  Postansque  une 
dissertation  De  Marini  Sanuti  vita  et  seriptis^  1855. 

SAJNUTO  (Marine),  le  Jeune f  né  à  Venise  en  1466, 
m.  en  1531,  était  historiographe  de  la  république. 
Il  a  laissé,  entre  autres  ouvrages  :  De  adventu  Ca- 
rali  (Charles  VIII)  in  Italiam  adversus  reanum  nea- 
politanum  (resté  manuscrit,  et  dont  la  Bibliothèque 
impériale  de  Paris  possède  un  exemplaire);  De  ori- 
gine urhis  YeneXx  et  viia  omnium  ducum^  ouvrage 
publié  par  Muratori,  Milan,  1733,  în-f. ,  et  qu'on  ap- 
pelle la  Chronique  de  Sanuio, 

SANvrc,  bg  de  la  Seine-Inf.,  attenant  au  BAvre 


3APH 


—   1700  — 


SARA 


et  auj.  réuni  en  partie  à  cette  ville;  2529  h.  Chaux 
hydraulique    noir  animal,  épuration  de  goudron. 

SANZIO  (Raphaël)  f  peintre.  F.  raphael. 

8AÔNE,  VAraris  des  anciens,  Segona  ou  Saucona 
au  moyen  âge,  riv.  de  France,  naît  à  Vioménil  (arr. 
de  Mirecourt) ,  dans  le  S.  0.  du  dép.  des  Vosges,  coule 
au  S.,  traverse  les  dép.  de  Hte-Saône,  CÔte-d'Or, 
Sadne-et-Loire,  sépare  ceux  du  Rhône  et  de  TAin, 
et  tombe  dans  le  Rhône,  à  Lyon,  parla  r. dr.,  après 
un  cours  de  450  kil.  Elle  arrose  Chfttillon-sur-Saône, 
Port-sur-Saône,  Gray,  Pontailler,  Àuxonne,  St-Jean- 
de-Losne,  Verdun-sur-Saône,  Châlon,  Tournus,  Ma- 
çon et  Trévoux. Ses  principaux  affluents  sont  :  adroite, 
l'Ârmance,  le  Salon,  la  Tille,  TOuche;  à  gauche,  TOi- 
gnon,le  Doubs,Ia  Seille,  la  Reyssouse,  la  Veyle.  Elle 
reçoit  en  outre  les  canaux  de  Bourgogne,  du  Centre 
et  du  Rbôoe-au-Rhin.  Sujette  à  des  crues  désordon- 
nées, cette  riv.  a  causé  de  fréquentes  inondations 
dont  la  ville  de  Lyon  a  eu  surtout  à  souffrir,  notam- 
ment en  580,  1570,  1602,  1709,  1840. 

SAÔNE  (dép.  de  la  haute-),  entre  ceux  des  Vosges 
au  N. ,  du  Doubs  et  du  Jura  au  S. ,  du  Ht-Rhin  à  TE., 
de  la  Hte-Marne  et  de  la  Côte-d'Or  à  TO.  :  4340  kiL 
carr.  et  317183  bab.;  ch.-L,  Vesoul.  Il  est  formé 
d'une  partie  de  la  Franche-Comté.  Pays  montagneux, 
couvert  au  N.  et  à  TE.  par  une  ramification  des  Vos- 
ges; climat  humide,  mais  sain.  Manganèse,  plomb 
argentifère,  cuivre  pyriteux  et  argentifère;  houille, 
tourbe;  marbre,  granit,  jaspe, albâtre^  plâtre;  pierres 
à  aiguiser  et  meulières;  terres  alummeuses,  vitrio- 
liques  et  à  potier,  sable  à  verre;  eaux  minérales.  Sol 
fertile  (grains ,  légumes,  colza,  navette,  lin,  chan- 
vre, vins  ordinaire  en  abondance).  Gros  bétail,  che- 
vaux, porcs.  Grande  industrie  (hauts  fourneaux,  for- 
ges, tréfilerics;  quincaillerie,  pièces  d'horloRerie ; 
tissus  de  coton;  verre,  faïence,  poterie;  moulios  à 
huile,  kirsch).  Commerce  actif.  Beaucoup  d'antiqui- 
tés et  de  médailles.  —  Ce  dép.  a  3  arr.  (Vesoul,  Grav, 
Lure),  28  cant.,  651  communes  :  il  appartient  à  la 
7*  division  militaire,  ressortit  à  la  cour  impériale  et 
fait  partie  de  rarchevéché  de  Besançon. 

SAÔNE-BT-LOIRE  (dép.  de),  entre  ceux  de  la  Côte- 
d'Or  au  N.,  de  la  Loire,  du  Rhône,  de  l'Ain  au  S., 
du  Jura  à  TE.,  de  l'Allier  à  l'O.  :  8436  kiL  carr.; 
582 137  hab.  ;  ch.-L,  Mftcon.Tl  est  formé  d'une  partie 
de  l'anc.  Bourgogne.  Mont,  du  Charolais,  nomnreux 
coteaux.  Outre  la  Saône  et  la  Loire,  ce  dép.  est  ar- 
rosé par  plusieurs  petites  rivières  qui  se  partagent 
entre  la  Loire  et  le  Rhône  (l'Àrroux,  la  Seille,  etc.). 
Fer,  houille,  cristal  de  roche,  albâtre,  marbre,  pierre 
lithographique,  pierre  de  taille  ;  eaux  minérales.  Prai- 
ries, forêts;  froment,  pommes  de  terre,  chanvre, 
fruits;  nombreux  vignobles,  bons  vins.  Gros  et  menu 
bétail,  chevaux,  porcs,  etc.  Forges  et  usines  à  fer; 
tissus  de  coton,  de  fil,  de  laine;  horlogerie;  eau- 
de-vie  de  marc,  etc.  Gomz^erce  actif,  surtout  en 
vins  de  Mâcon.  —  Ce  dép.  a  5  arr.  (Mâcon ,  Lou- 
hans,  CharoUes,  Châlon,  Autun),  48  cantons,  592 
communes^  il  appartient  à  la  8'  div.  militaire,  dépend 
tie  la  cour  impér.  de  Dijon  et  forme  révèché  d'Autun. 

SAORGK  ou  8A0RGI0,  ch.-L  de  c.  (Alpes  marit.), 
â  37  kiL  N.  E.  de  Nice;  33:)6  h.  Château  fort  qui  com- 
mande le  col  de  Tende;  pris  par  Mas^iéna  en  1794. 

SAOSDUCHÉE.  V.  rabucuodonosor  i. 

SAPAUDIA,  nom  latin  de  la  sa  voie. 

SAPUADIN.  F.  MÉUK-EL-ADEL. 
SAPHIRA.  F.  ANANLAS. 

SAPDO,  SapphOf  célèbre  femme  poète,  né  àMi- 
tylène  (Lesbos),  vers  612  av.  J.-C. ,  resta  veuve  de 
bonne  heure ,  conspira  avec  Alcée  contre  Pittacus,  ty- 
ran de  sa  patrie,  fut  bannie  et  alla  mourir  en  Sicile.  On 
raconte  que,  méprisée  de  Phaon  dont  elle  était  éprise, 
elle  mit  fin  à  ses  jours  en  risquant  le  saut  de  Leu- 
cade  :  ces  faits  paraissent  appartenir  à  une  autre  Sa- 
pho,  Lesbienne  aussi ,  mais  a'£résos,  courtisane  fa- 
meuse en  son  temps,  et  qui  vécut  plus  tard.  Les  an- 
ciens sont  unanimes  pour  admirer  la  verve  et  le  feu 
ijui  brillaient  dans  les  vers  de  Sapho  :  on  la  surnom- 


mait la  Dixième  muse;  son  nom  a  été  depuis  ^»pU* 
que  aux  femmes  qui  se  livraient  avec  le  plus  de  succès 
à  la  poésie  lyrique.  Sapho  inventa  le  vers  saphique 
(un  trochée,  un  spondée,  un  dactyle  et  deux  troch^  : 
Vidimus  flavum  Tiberim,  retortis).  Il  ne  dous  resta 
de  ses  poésies  que  quelques  fragments,  parmi  les- 

auels  on  remarque  V Hymne  à  Vénus ^  et  4  strophes 
'une  belle  ode  d  VAimée^  traduite  en  latin  par  Ca- 
tulle, en  français  par  Boileau  et  Delille.  Le  tout  a  été 
recueilli  par  'Wolr,  Hambourg,  1733^  par  Vogler, 
Leips.,  1810,  et  se  trouve  dans  les  recueils  de  Gaisford 
(1823),  de  Schneidewin  (1839)  et  de  Bergk  (1843). 

SAPOR  ou  mieux  chahpour,  nom  commun  à  plu- 
sieursnrois  sassanides  de  Perse  et  d'Arménie. 

SAPOR  I,  roi  de  Perse  de  238  â  27 1 .  fils  d'Artaxerce  I 
et  d'une  esclave  du  sang  des  Arsacides,  envahit  la  Mé- 
sopotamie (242) ,  alors  au  pouvoir  des  Roaiains, 
mais  recula  devant  Tempereur  Gordien,  qui  lui  im- 
posa une  paix  désavantageuse;  s'empara  de  l'Ar- 
ménie après  en  avoir  tué  le  roi  Chrosroès,  reprit  les 
armes  contre  Rome  sous  Valérien,  pénétra  en  Sy- 
rie, et,  s'étant  concerté  avec  le  traître  Macrien,  fit 
prisonnier  l'emp.  Valérien  (260),  qu'il  traita  avec 
barbarie  (F.  valérien);  put  alors  ravager  sans  obs- 
tacle la  Syrie,  la  Cappadoce,la  Cilicie  (260);  mais  fut 
forcé  à  la  retraite  et  battu  au  passage  de  TEuphrate 
par  Odénat  qui  le  poursuivit  jusqu'à  Ctésiphoo  (261).  U 
venait  de  s'allier  avec  Zénobie  contre  Aurélien,  lors- 
qu'il mourut,  laissant  le  trdne  à  son  fils  HormisdasI. 
—  n,  fils  posthume  d'Hormidas  II,  fut  proclamé  roi 
avant  sa  naissance  (310),  marcha  à  16  ans  contre 
les  Arabes  qui  infestaient  ses  Ëtats,  persécuta  les  Chré- 
tiens, protégea  en  Arménie  la  faction  idolfttre  qui 
chassa  Chosroèsde  ce  royaume  (338),  imposa  tribut 
à  ce  prince ,  qui  avait  été  rétabli  par  Constance  II, 
puis  fit  directement  la  guerre  aux  Romains,  leur  li- 
vra neuf  batailles ,  entre  autres  celle  de  Singare,  où 
il  resta  vainqueur  (348),  tenta  en  vain  de  prendre 
Nisibis  (350),  mais  réussit  en  359,  après  un  siège 
meurtrier,  à  s'emparer  d'Amide,  puis  fit  la  guerre  à 
Julien,  devenu  empereur  :  après  plusieurs  revers, 
il  gagna,  siu*  les  bords  du  Tigre,  une  bataille  dans 
laquelle  ce  prince  fut  blessé  mortellement  (363).  II 
se  fit  céder  par  Jovien,  son  successeur,  les  provinces 
que  les  Romains  possédaient  au  delà  du  Tigre,  avec 
la  suprématie  sur  l'Arménie  et  sur  l'Ibérie.  Il  mou- 
rut en  380.  —  m  régna  de  384  à  389,  après  Arta- 
xerce  II,  et  acheta  la  paix  de  Théodose  le  Grand. 

8AP0R,  roi  d'Arménie,  fils  d'Iezdedjerd  I,  roi  de 
Perse,  fut  fait  roi  d'Arménie  à  la  mort  de  Chosroés  I/I, 
en  415.  Il  tenta  en  vain  de  détacher  ses  sujets  du 
Christianisme  et  de  l'alliance  des  Romains  :  une  in- 
surrection lui  enleva  la  couronne  d'Arménie  pendant 
un  voyage  qu'il  fit  à  Ctésiphon  (420). 

SARA,  fille  de  Tharé  et  nièce  d'Abraham,  devint 
sa  femme.  Abraham,  la  donnant  pour  sa  sœur,  l'em- 
mena en  Egypte,  où  le  pharaon  Apophis  voulut  at- 
tenter à  sa  chasteté,  puis  la  conduisit  dans  les  Ëtats 
d'Abimélech,  qui  conçut  aussi  de  la  passion  pour  elle; 
mais,  protégée  de  Diêu^  eUe  réussit  à  se  soustraire  à 
leurs  coupables  entre{)nse8.  Longtemps  stérile  et  se 
voyant  âgée,  elle  avait  engagé  son  époux  à  épouser 
Agar,  sa  servante;  peu  d'années  âpres,  elle  devint 
elle-même  enceinte,  quoique  Agée  de  90  ans,  et  mit 
au  monde  un  fils,  Isaac.  Dans  la  suite,  ayant  eu 
sujet  de  se  plaindre  d'Agar,  elle  la  fit  chasser  par 
Abraham,  ainsi  que  son  fils  Ismaèl.  Elle  m. à  127  ans. 

SARABAT  ou  kedous,  HermuSj  riv.  d'Anatolie, 
nattdans  le  Hourad-Dagh,  coule  au  S.  0.,  à  l'O.,  et 
tombe  dans  le  golfe  de  Smyrne,  à  18  kil.  N.  0.  de 
Smyrne,  après  un  cours  de  280  kiL 

SARAC,  roi  de  Ninive.  F.  chinàladan. 

SARACÉNES,  Saraceni  tribu  nomade  de  l'Ara- 
bie déserte,  vers  le  N.,  résista  longtemps  aux  forces 
de  l'empire  d'Orient  et  fut  des  premières  à  embras- 
ser rislamisme.  Les  Saracënes  paraissent  avoir iionné 
leur  nom  aux  Sarrasins  du  moyen  âge. 

SARAGOSSE,  Salduha,  puis  Cxsarea  Augusta, 


SARB 


—  1701  — 


SâRD 


eo  espagnol  Zara^ojra,  anc.  capit.  de  l'Aragon,  aui. 
eh.-l.  de  IMntend.  de  Saragosse,  sur  l'Ëbre,  à  28  kil. 
N.  E.  de  Madrid;  50000  hab.  ArcheTèché,  cour  d'ap- 
pel, université,  plusieurs  collèges,  séminaire,  aca- 
démie des  beaux-arts,  bibliothè(^ue.  Belle  cathédrale, 
fameuse  église  Notre-Dame  deiPilar,  renfermant  une 
image  de  la  Vierge  qui  attire  beaucoup  de  pèlerins; 
tour  penchée,  dite  iWeiVueva/beau  pont,  chemin 
de  fer.  Scieries,  draps  fins,  uns  et  eaui-de-vie. 
Beaux  environs;  pftturages  renommés.  — Saragosse 
fat,  dit-on,  fondée  parles  Phéniciens;  les  Romains 
l'agrandirent  et  l'embellirent;  Auguste  y  établit  une 
coionie  de  vétérans,  lui  donna  le  nom  de  Cxsarea 
àuf/usta  (dont  Saragosse  n'est  qu'une  corruption), 
et  en  fit  une  des  premières  villes  de  la  Tarraconaise. 
Les  Suèves  s'en  emparèrent  en  452,  les  Goths  en 
470  et  les  Sarrasins  en  712.  En  1014,  elle  devint  la 
capitale  d'un  petit  Ëtat  maure;  en  1118,  Alphonse, 
roi  d'Araffon,  la  reprit  après  un  long  siège.  Après 
la  mort  du  roi  d'Espagne  Charles  II ,  Saragosse 
prit  parti  pour  l'archiduc  Charles,  qui  battit  Phi- 
lippe V  sous  ses  murs  en  1710.  Cette  ville  soutint 
contre  les  Français  en  1808  et  1809  deux  sièges  fa- 
meux par  l'héroïque  défense  des  habitants  (F.  pa- 
LAFOx}.  —  L'intend.  de  S. ,  entre  celles  de  Huesca  au 
N.  E.,  de  Tarragone  à  l'E.,  de  Castellon  au  S.  B., 
de  Téruel  au  S. ,  de  Soria  et  de  Logrono  à  l'O.  et  de 
Pampelune  auN.  0.,  a 225  kil.  sur  90,  et  350000  h. 
SARAJEVO,  V.  de  Turquie.  F.  bosna-séraÎ. 
SARAMON,  ch.-I.  de  cant.  (Gers), sur  la  Gimone, 
à  22  kil.  S.  E.  d'Auch;  1299  hal).  Ville  fort  ancienne. 
8ARA0UAN ,  prov.  du  Béloutchistan ,  entre  le  Ka- 
boul au  N.j  le  Éatch-Gandava  à  l'E.,  le  Djalaouan 
au  S.,  le  Mékran  au  S.  0.  :  380  kil.  sur  150;  ch.-L, 
Kélat.  £lëve  de  chameaux,  moutons  et  chèvres. 

SARATOGA.v.  des£taU-Unis(New-Tork),  à260k. 
N.  de  Nev-Tork  ;  4000  hab.  Eaux  minérales  en  grande 
vogue,  efficaces  surtout  dans  les  maladies  du  foie  et 
des  intestins.  Le  général  anglais  Burgoyne  fut  battu 
près  delà, le  17  oct.  1777, par  le  gên.  américain  Gates. 
SARATOY,  V.  delà  Russie  d'Europe,  ch.-l.  du 
gouvt  de  Saratov,  sur  la  r.  dr.  du  Volea,  à  1590  k. 
S.E.deSt-Pétersbourg;  44000  h.£véchégrec,  cour 
civile  et  criminelle.  Gymnase  et  jardin  botanique. 
Ville  très-commerçante,  centre  des  échanges  entre 
Moscou  et  Astrakan;  foire  de  chevaux.  Aux  en v., mi- 
nes d'alon,  culture  du  mûrier.  —  Bâtie  en  1594  sur 
la  r.  g.  du  Volga,  elle  fut  presque  détruite  en  1774 
par  un  incendie  et  reconstruite  sur  la  r.  dr.  du  fleuve. 
—  Le  gouvt  de  Saratov,  entre  ceux  de  Penza  et  de 
Simbirsk  au  N. ,  d'Orenbourg  à  l'E. ,  d'Astrakhan 
au  S. ,  des  Cosaques  du  Don,  de  Voronéje  et  de  Tam- 
bov  à  1*0. ,  a  env.  600  kil.  en  long  et  en  large  et 
1 500000  hab.  Le  sol  est  très-fertile  au  N.  E.;  dans 
la  partie  du  S.  E.  sont  des  steppes  immenses.  Outre 
le  Volga,  fleuve  principal,  on  y  remarque  les  deux 
Oocen,  l'Irgiz,  leKhoper  et  le  lac  Altan,  qui  fournit 
par  an  180  000000  de  kilogr.  de  seL 

SARAZIN  (Jacq.),  sculpteur,  né  à  Noyon  en  1590, 
Q;  en  1660,  passa  18  ans  à  Rome  où  il  reçut  les  con- 
seils du  Dominiquin  et  gagna  la  protection  du  cardi- 
nal Aldobrandini,  obtint  à  son  retour  la  faveur  de 
Richelieu  qui  l'employa,  devint  gendre  de  Vouet, 
^  eut  grande  part  à  rétablissement  de  l'Académie 
de  peinture,  où  il  entra  dès  la  fondation  (1655)  et 
dont  il  fut  le  premier  recteur.  On  remarque  parmi 
^  oeuvres  Atlas  et  Polyphèmef  à  Rome  ;  S,  Jean  et 
S.  Bruno ,  à  Lyon  ;  les  Quatre  anges  de  VÉgliseh  St-Ni- 
coias-des-Champs,  à  Paris;  le  Mausolée  du  cardinal 
^  BéruUey  à  l'Oratoire  de  Paris.  Son  chef-d'œuvre 
citle  monument  de  H. de  Bourbon,  qui  représentait 
n  Religion,  la  Justice  ^  la  Piété,  ta  Force ,  avec  14 
^t-rehefsen  bronze,  et  qui  se  trouvait  dans  l'église 
^Jésuites  de  la  rue  St- Antoine.  Ce  maître  unissait 
le  naturel  au  grandiose,  l'élégance  à  la  sévérité. 
SAtAznf,  poète.  F.  sarrasin. 
SARBIEVIUS  (Casimir  sarbiewski  ,  en  latin) , 
poète  Ittin  moderne,  né  en  1595  dans  le  duché  de 


Masovie  (Pologne) ,  entra  chez  les  Jésuites  et  fut  pro- 
fesseur au  collège  de  Wilna.  Il  réussit  surtout  uans 
le  genre  lyrique  et  composa  4  livres  d'Odes  qui  l'ont 
fait  surnommer  par  ses  compatriotes  VHorace  |»o- 
lonais.  Pendant  un  voyage  à  Rome,  sous  le  pontifi- 
cat d'Urbain  VIII,  il  fut  chargé  de  revoir  les  hymnes 
du  Bréviaire.  La  meilleure  édition  de  ses  poésies  est 
celle  de  Barbou,  Paris,  1791,  in-12. 

SARDAIGNE,  Ichnusaf  puis  Sardinia  chez  les 
anciens,  grande  lie  de  la  Méditerranée,  au  S.  de 
la  Corse,  dont  elle  est  séparée  par  le  détroit  de 
Bonifacio,  fait  partie  des  anciens  États  sardes,  qui 
avaient  tiré  de  laie  nom  de  Royaume  de  Sardaigne; 
elle  a  env.  270  kil.  du  N.  au  S.,  sur  115  de  moyenne 
largeur,  et  550000  hab.;  capit.,  Cagliari  (Pour  la  di- 
vision administrative,  F.  ci-après  états  sarues).  La 
Sardaigne  est  hérissée  de  hautes  montagnes,  dont 
les  principales  sont  le  Gennargentu  [Janua  Àrgenti\y 
au  centre,  et  le  Limbosa,  au  N.  ;  le  Tirsi  ou  riv.  d'ô- 
ristano  est  le  principal  cours  d'eau.  Le  climat  de 
l'Ile ,  sain  dans  les  montagnes ,  est  moins  salubre  dans 
les  parties  basses  et  humides;  le  sol  est  très-fertile, 
surtout  en  céréales,  ce  qui  faisait  jadis  nommer  cette  lie 
la  nourrice  de  Rome,  mais  l'agriculture  est  arriérée; 
la  pèche  y  est  trôs-anondante.  On  trouve  dans  lUe 
beaucoup  de  mines  (fer,  plomb,  houille,  anthracite, 
cuivre ,  marbres ,  basalte ,  améthystes,sardotnef ,  etc.). 
L'industrie  est  faible,  le  commerce  très-borné.  En 
général ,  le  Sarde  est  très-pauvre.  —  La  Sardaigne 
était  appelée  par  les  Grecs  Sandaliotis  ou  Idïnusa, 
d'après  sa  forme  assez  semblable  à  celle  d'une  fandoltf 
ou  d'un  pied.  Elle  semble  avoir  été  peuplée,  partie 
par  les  Inères,  partie  parles  Pélasçes,  les  Etrusques 
et  les  Phéniciens;  elle  reçut  ensuite  quelques  colo- 
nies grecques.  Les  Carthaginois  s'y  introduisirent  en 
512  av.  J.-C.  et  y  dominèrent  jusqu'au  milieu  du 
m'  s.  av.  notie  ère  ;  Rome  y  mit  le  pied  dès  259  av. 
J.-C. ,  et  finit  par  l'enlever  aux  Carthaginois  (en  238, 
après  la  guerre  des  Mercenaires).  Genséricen  devint 
maître  vers  436  de  J.-C.  Les  Grecs,  qui  la  reprirent 
sur  les  Vandales,  ne  purent  la  défendre  contre  les  Ara- 
bes d'Espagne,  qui  s'y  établirent  de  bonne  heure. 
Aidés  de  Pise  et  de  Gènes,  les  indigènes  se  débarras- 
sèrent des  infidèles  en  1022.  L'Ue  fut  alors  partagée 
en  quatre  judicatures  indépendantes  :  Arborée  ou  Oris- 
tanoàro.,01éastro  à  l'E.,  Gallura  auN.  E.,etTorrè8 
au  N.  0.  ;  mais  bientôt  la  Sardaigne  toml»  sous  le 
joug  des  deux  républiques  de  Pise  et  de  Gènes,  qui, 
en  1 175,  se  la  partagèrent  sous  la  médiation  du  pape. 
Frédéric  II  en  investit  son  fils  Enzio  (1239),  mais, 
après  la  chute  des  Hohenstauren,  Pise  en  redevint 
maîtresse  (1258).  Jacques  II  le  Juste,  roi  d'Aragon,  la 
conquit  sur  Pise  en  1297,  et  depuis  ce  temps  jusqu'à 
1714  elle  fit  partie  de  la  couronne  d'Aragon,  puis  de 
l'Espagne.  Le  traité  de  Rastadt  la  donna  en  1714  & 
r  Autriche,  mais  celle-<:i  la  céda  dès  1720  au  duc  de 
Savoie,  Victor-Amèdée  II.  qui  prit  alors  le  titre  de 
rot  de  Sardaigne.  Dépouilles  de  leurs  Etats  de  terre 
ferme  par  U  France,  les  rois  de  Sardaigne  Charles- 
Emmanuel  et  Victor-Emmanuel  se  réfugièrent  dans 
cette  île  et  y  résidèrent  de  1798  à  1814. 
sardaione  (Royaume  de).  F.  saroes  (ëtats), 
SARDANAPALE,  dit  aussi  Tonof-Concoterof, der- 
nier souverain  du  1*'  empire  d'Assyrie,  régna  de 
797  &  759  av.  J.-C,  ou,  selon  quelaues-uns,  de  836 
à  817,  et  vécut  dans  le  luxe  et  la  mollesse,  négligeant 
les  soins  du  gouvernement.  Arbacès,  prince  mède, 
et  Bélésis,  prince  chaldéen,  soulevèrent  contre  lui 
les  Mèdes,  les  Perses  et  les  Babyloniens.  Alors  Sar- 
danapale  quitta  sa  vie  voluptueuse  et  prit  les  armes: 
il  gagna  d'abord  une  bataille  sur  les  rèbeUes,  mais 
il  fut  vaincu  dans  une  seconde  rencontre,  et  se  retira 
dans  Ninive  où  il  se  défendit  pendant  plus  de  deux 
ans.  Un  débordement  du  Tigre  ayant  ouvert  aux  as- 
siégeants une  large  brèche  dans  les  murs  de  la  ville, 
il  reconnut  l'impossibilité  de  résister  plus  longtemps. 
Toutefois,  ne  voulant  pas  tomber  vivant  entre  les  mains 
de  ses  ennemis,  il  fit  élever  dans  une  des  cours  de  son 


SARD 


—  1702  — 


SâRD 


palais  un  immense  bilcher  où  il  p!aça  ses  trésors  et 
il  s'y  jeta  lui  et  ses  femmes  (759).  Du  reste ,  rien  de 
plus  incertain  que  tout  ce  que  l'on  raconte  de  Sarda- 
napale.  Après  sa  mort,  l'empire  d'AssjTie  fut  démem- 
bré :  il  se  forma  3  nouyeaux  royaumes  :  ceux  de  Mé- 
dia, de  Babylone,  de  Ninive.  Phul,  son  fils,  régna  sur 
le  dernier  sous  le  nom  de  Sardanapale  II.  F.  phul. 

SABDES,  auj.  Sart^  capit.  du  roy.  de  Lydie,  sur  le 
Pactole,  près  de  son  confluent  avec  THermus,  dans 
une  plaine  délicieuse  et  fertile,  au  pied  du  mont 
Tmolus.  Vainqueur  de  Crésus,  Cyrus  prit  Sardes  en 
547  av.  J.-C.,  et  mit  ainsi  fin  au  rov.  de  Lydie.  Sous  les 
Perses  cette  ville  fut  le  ch.-l.  de  la  2*  satrapie.  Sa  ri- 
chesse, longtemps  proverbiale,  baissa  pendant  la  pé- 
riode persane,  bien  que  Sardes  fût  comme  le  point 
de  contact  des  Grecs  et  des  Perses .  et  le  centre  d'un 
grand  commerce  de  terre,  surtout  au  commerce  d'es- 
dares.  Lors  de  la  révolte  de  Tlonie  contre  la  Perse , 
Sardes  fut  brûlée  par  les  Athéniens  (499).  En  262, 
Eumène,  roi  de  Pergame,  battit  Antiochus  I  aux 
environs  de  Sardes  et  s'empara  de  la  tille.  Sous  les 
Romains,  héritiers  des  rois  de  Perftame,  elle  redevint 
très-florissante  :  Florus  l'appelle  7a  Seconde  Borne. 
Renversée  par  un  tremblement  de  terre  sous  Tibère, 
elle  tut  relevée  par  ce  prince  ;  Adrien  l'embellit  en- 
core.On  y  célébrait  de4  en  4  ans  des  jeux  magnifiques. 
Sardes  embrassa  de  bonne  heure  le  Christianisme  : 
S.  Jean  y  établit  un  des  1***  évéchés.  Elle  fut  détruite 
parTamerlan  en  1402.  Onn*y  voit  plus  que  des  ruines. 

SUIDES  (états)  ouaoYAnuB  DE  SARDAI6NB,  auc.  Etat 
•d^uit>pe^se  compose  de  deux  parties  distinctes^  Ttle 
de  Saniaigne  (V.  ci-dessus)  et  les  États  de  terre- 
ferme.  Ceux-ci|  situés  au  N.  de  Tltalie,  partie  à  l'E. 
des  Alpes,  partie  à  TO.  de  ces  montagnes,  entre  la 
Suisse  au  N. ,  la  France  à  TO.,  la  Yénitie  à  1^.  et  la 
Méditerranée  au  S. .  comprenaient  le  duché  de  Sa- 
voie, le  Prémont,  le  Uontfbrrat,  le  comté  de  Nice, 
ie  marquisat  de  Saluées,  le  duché  de  Gènes  et  une 
partie  de  Tanc.  Milanais.  En  y  ajoutant  la  Sardaigne, 
le  tout  ensemble  montait  à  76  268  k.  carrés  et  à 
5000000  d'hab.  environ;  capitale,  Turin. 

En  1860,  avant  la  formation  du  Royaume  dritalie, 
les  Etats  sardes  étaient  partagés  en  14  divisions,  sub- 
divisées elles-mêmes  en  ôO  provinces  ou  intendances  : 

Pr^vmces,  Dtvicisnc     Pv^wuêt, 

•Savons. 
Aequi. 
•Albenga. 
Nhoe. 

Nice }  Oiieilie. 

Sm-Renio. 
VrAnn««y. 
Anateey . . .  |  Faucigny. 
(Che^ats. 

iGham4i6ry. 
H.-Savo4e. 
Maurie  Allie. 


1  Turin. 
Pignerol. 
Stise. 
Goni. 


Sivoiio*  •  « . 


CoDi..t... 


Mondovi. 

Alba. 
Salnoes. 
Novare. 
LomeUfiie. 
Novàrt .  *  •  « .  {  Pallansa. 
Ossoia. 
^-^al-Sèsia. 

!Alexaiidfie. 
>Asti. 
Voghttra. 
TOrtone. 
BoMrio. 
ÎVeroeiL 
Bielle. 
CtsaL 

Ivréi.....^}^^^ 

IGdxxes. 
Chiavari. 
Novi. 
Levante. 


Oânes.! 


Sdfàai§nê, 

f  Gaifliari. , 

Cagliari...    î^^?f«*»- 

\  Oristano. 

Nuere. 

Goglièri. 

Lainisei. 

Sassari. 

A%heio. 

Ozveri. 

Teitfpio. 


ifoiFe 


Sassari 


••«•  • 


Les  IStats  de  terre  ferme,  sUlonnés  par  les  ramifi- 
cations des  Alpes,  sont  très-montagneux: cependant 
on  trouve  au  N.  £.,  dans  le  Piémont-,  ae  vastes  et 
riches  plaines.  Ce  pays  est  arrosé  par  le  Rhône,  PI- 
sère,  le  Var ,  et  la  Magra,  affluents  de  la  Méditerra- 
née i  par  le  Pô  et  ses  affluents^  Tanaro,  Stura,  Doire- 


Baltée,  Doire-Rinaire,  Sesia,  Tessin,  dont  Les  eaux 
se  rendent  à  TAclriatique.  Les  produits  les  plus  im- 
portants du  sol  sont  le  riz.  le  maïs,  le  froment,  les 
vins,  les  huiles,  les  figues,  les  citrons, les  oranges, le 
miel.  On  y  élève  principalement  des  mulets  et  des 
abeilles.  Les  richesses  minérales  consistent  en  fer, 
argent,  plomb,  cuivre,  soufre,  manganèse,  cobalt, 
albfttre,  marbres,  sel;  on  y  trouve  un  a^sez  grand 
nombre  de  sources  minérales,  la  plupart  sulfureuses. 
L'agriculture,  l'industrie,  le  commerce,  les  sciences 
fleurissent  dans  les  anciens  Etats  sardes.  On  y  compte 
4  universités  :  Turin,  Gènes,  Cagliari,  Sassari,  et  6 
archevêchésiTurin,  Gênes,  Ver ceîl,  Cagliari,  Oris- 
tano,  Sassari.  Le  gouvernement  est  une  moEarchie 
héréditaire  représentative. 

Le  royaume  de  Sardaigne  a  eu  pour  point  de  -dé- 
part le  comté  de  Maurienne,  dont  les  possesseurs, 
vassaux  des  rois  d'Arles  dès  991),  devinrent  en  1027 
comtes  de  toute  la  Savoie  .  Ils  y  réunirent  le  comté 
deSuze,  puis  Turin  (1091),  et  eurent  de  plus  le  vi- 
cariat de  Temçire  ea  Piémont  et  en  Lom hardie.  A 
la  mort  de  Philippe,  comte  de  Savoie  (1285),  qui 
ne  laissa  pas  d'enfants,  la  maison  de  Sardaigne  se 
trouva  partagée  en  3  branches,  dites -de  Vaud,  de 
Piémont  et  de  Savoie,  qui  furent  formées  par  ses3  ne- 
veux. Les  deux  premières  cessèrent  de  régner  en 
1359  et  en  1418;  la  3*,  qui  eut  pour  tke  AmédéeV, 
avait  dans  Tintervalle  réunf  la  Bresse /le  Bugey,  les 
baronnies  de  Vaud,  de  Gex  et  de  VaIromev.  Amé- 
dée  VIII,  premier  duc  de  Savoie  (1416),  qui  futquel- 
que  temps  pape  sous  le  nom  de  Félix  V  (1439-1447), 
y  ajouta  le  Genevois,  le  Valais  et  le  comté  de  Nice;  en 
outre,  il  hérita  en  1418  du  Piémont.  A  sa  mort,  la  Sa- 
voie, déchirée  par  des  troubles,  tomba  sous  Hn- 
fluence  de  la  France.  S'étant  plus  tard  déclarée  pour 
Charles-Quint  contre  François  I,  elle  fut  occupée  par 
les  Français  et  resta  province  française  pendant  là 
ans  (1532-59).  La  paix  de  Cateau-Câmbrésis  lui  ren- 
dit son  duc  Emmanuel-Philibert  (le  vainqueur  de  St- 
Quentin).  Charles-Emmanuel  conquit  en  1588  le  mar- 
quisat de  Saluées;  mais,  par  la  paix  de  Lyon  (1601), 
il  céda  la  Bresse  et  le  Bugey  à  Henri  IV.  Allié 
tantôt  à  la  France,  tantôt  à  P Autriche.  Victor- Amè- 
dée  I  obtint  de  celle-ci  en  1708  le  Moutferrat  et  quel- 
ques districts  du  Milanais,  notamment  Alexandrie. 
Kn  1714,  à  la  paix  de  Rastadt,  il  reçut  la  Sicile, 
mais  il  fut  foFcé  de  Téchanger  en  1720  contre  la  Sar- 
daigne. A  dater  de  ce  moment,  les  ducs  de  Savoie 
prirent  le^itie  de  rois  de  ^ardot^e.  L'Autriche  céda 
encore  à  la  Savoie,  en  1735,  Novare  et  Tortone, 
en  1745,  Vigevano.  Le  roi  de  Sardaiffne,  Charles- 
Emmanuel  II,  s'ôtant  déclaré  pendant  la  Révolulion 
contre  la  France,  fut  ea  1798,  après  la  prise  de  Turin 
par  Joubert,  dépouillé  de  tous  ses  États  de  tevre 
ierme«  qui  furent  réunis  à  la  Képubliqfie;  il  seiettra 
en  Sardaigne  où  il  continua  de  régner  ;  mais  il  abdi- 
qua en  1802  en  faveur  de  Victor-EmsBanuél,  son 
u'ère,  qui  pendant  plusieurs  années  ne  régna  que 
sur  la  Sardaigne.  Les  événements  de  ISUrendinnt 
à  Victor-Emmanuel  la  Savoie  et  le  Piémont;  on  y  joi- 
gnit Tancienne  république  de  Gènes  et  le  comté  de 
Nice.  En  1821  eut  lieu  en  Piémont  une  révolution 
constitutionnelle  à  rimitailon  de  celle  de  NaplesfT. 
SARTA-ROSA),  msis  l'Autriche  étouffa  ce  mouvemiat 
dans  Tannée  même.  En  1848,  le  roi  Ch.-Albert, 
échappant  à  Tinfluence  autrichienne,  donna  à  las 
Etats  une  constitution  libérale  et  seconda  de  tout 
son  pouvoir  raffranchissementde  l'Italie;  mais.tiu> 
à  Milan,  puis  vaincu  à  Novare,  il  abdiqua  (i849)f 
et  alla  mourir  en  Portugal.  Son  fils,  Victor-Emo»- 
nuel  II,  n'en  poursuivit  pas  moins  raocomplisseoseQt 
de  son  prqjet.  Pour  en  préparer  le  succès,  il/alM 


a  France  à  repousser  l'agression,  aida  Vlltiît  A  ^ 
délivrer  de  la  domination  autrichienne  et  foi  pi^ 
clamé  en  1860  rot  d'Italie,  V,  itaub. 


SARM 

1.  Comtes  de  Maurienne^  Philibert  I, 

puis  de  Savoie.  Charles  I, 

Bertoîd ,  comte  de  Charles  II, 

Maurieone,  999  Philippe  n, 

Hombert  l,auxBlaf^  Philibert  II, 

ehesMaine,!** comlB  Charles  III, 


—  1703  — 


SABP 


1472 

1482 

1489 

1496 

1497 

1504 

1027    Emmanuel  -  Phili- 

1048      bert,  1553 

1060    Ch.-Emmanuel  I,     1580 

1072    Victor-Amédée  I,      1630 

1118    Franç.-Hyaciiithe,    1637 

1118    Ch.-Emmanuel  II,    1638 

1188      3.  Rois  de  Sar daigne. 

1333    Victor-Amôdée, 

1253      II   (comme   due),  1675 

1263      I    {comme    rot),  1720 

1268    Ch.  -  Emmanuel  I 


de  Savoie, 
Amédée  I, 
Amédée  II, 
Humbert  II, 
Amédée  III, 
Hombert  lu, 
Thomas  I, 
Amédée  IV, 
Bonifaoe, 
Pierre, 
Philippe  I, 

Amédée  y,  Itf^anci,  1285      (III  comme  duc),  1730 
Edouard,  1323    Victor-Amôdée   II,  1773 

Aymon,  1329    Ch.-Emmanuel  II,  1796 

Amédée  VI,  Z^r«-f,  1343      en  5ardat^fi«,  1798-1802 
Am6déeVII,Z«JloM^e,I383    Victor-Emm.  I  : 

2.  Ducs  de  Savoie,  en  Sardaigne,        1802 

Amédée  VIII  {d'à-  sur  totu  les  États 

bord  comte;  duc  à  Sardes.  1814 

jMiritr  de  1416} ,    1391    Charles-Fôlix,  1831 

Loma,  1459    Charles- Albert,         1831 

Amédée  IX,  1465    Victor-Emman.  II ,  1849 

&ABDIQ17S,  (Tlpia  Sardica,  Bui.Sophia.y,  de  la 
Saeie  Inf.,  devint  au  iv*  s.  la  capitale  du  diocèse 
(rlUyrie  orientale.  Patrie  de  l'empereur  Galère.  Il  s'y 
tint  en  347  un  concile  qui  condamna  les  Ariens. 

SAHBONES,  peuple  de  la Narbonaise  l'*,  au  S.,  sar 
la  Méditerranée,  était  limitrophe  de  THispanie,  et 
avait  pour  villes  principales  Ruseino  et  lUiberis. 
Leur  pavs  a  formé  le  RoussiUon  ;  c'est  aui.  le  dép. 
des  Pyrénéea  orientales.  On  suppose»  d'après  leur  nom, 
que  les  Sardanes  étaient  sortis  de  la  Sardaigne. 

SABJEFSA,  auj.  Sarfend^  v.  de  Phénicie.  sur  la 
Méditerranée,  entre  Tyr  et  Sidon.  Le.prQpheiaïUe 
lessuscita  le  fils  d'une  veuve  de  Sarepta, 

SABEPTA,  V.  de  Russie,  sur  la  Sarpa,  à  13201e.  S.  0. 
de  Saratov;  5000  hab.  £au-de-vie,  tabac  excellent 
Fondée  par  des  Frères  Moraves  en  1765. 

SAAGOïr.  roi  d'Assyrie.  F.  SENRACHésiB. 

SAja,  ZadroAartay  v.  de  Perse,  ch.-l.  dulfazan- 
deran,  sur  le  Mazanderan,  à  I6Û  kil.  N.  £.  de  Té- 
héran, 15000  h.  Grand  commerce  avec  Astrakhan. 

SABX  n'oRciso,  ch.-i.  Jie  c.  (Corse), à  2Û  Jdl.  d'A- 
jaccio;  918  hab. 

Sabine  (la),  rîv.  de  suisse.  F.saake. 

SABK  ou  SEKCQ ,  petite  lie  anglaise  de  la  Manche, 
entre  Jersey  et  Guernesey ,  à  ^0  k.  de  la  c6le  de  Nor- 
mandie ;  elle  a  4  k.  sur  2  et  600  h.  Mines  d'argent  et 
de  cuivre. 

SABLAT,  ch.4.  d'arr.  (Dordogne),  à  72  k.  S.  E. 
de  Périgueuz,  au  fond  d'un  vallon;  6586  .hab.Trib. , 
collège,  maison  de  Jésuites.  Huile  de  noix,  bestiaux, 
pierre  meulière,  lignite;  truffes,  etc.  Patrie  de  La 
Boétie.  Cette  viUe  doit  son  origine  à  un  monastère  de 
Bénédictinsibndé  au  vin*  s.  ;  un  évêché  y  fut  créé  par 
le  pape  Jean  XXII,  il  subsista  jusqu'à  la  Révolution. 

SAMMATIB,  SarmeÀia,  nom  vague  donné  par  les 
anciens  à  une  vaste  contrée  qu'on  place  A  l'O.  de  la 
Seythie  et(][ui  s'étendait  en  Europe  et  en  Asie,  entre 
la  mer  Balticjue  et  la  mer  Caspienne,  au  N.  duPont- 
Euxîn.  On  distinguait  la  Sarmotte  eurpp^enn«,  .entre 
ia  Yistule  et  le  Tanals,  comprenant  tous  les  pays  qui 
forment  auJ.  la  Russie  et  lia  Pologne;  la  5arm«Ctc 
^maJtique^  s'étendant  à  TE.  du  Tanals  jusqu'à  la  mer 
Caspîezme.— Les  Sanmates  ou  Sauromates  étaient  jine 
nation  distincte  des  Scythes.  Ils  paraissent  ètra  sortis 
du  Tnrkestan  actuel,  et  avoir  s^ourné  longtemps  au 
N.  du  Caucase  ;  ils  conquirent  sur  les  Scythes  les  con- 
trées auxquelles  leur  nom  est  resté,  et  dominèrent 
longtemps  sur  ce  peuple.  Us  furent  à  leur  tour  sub- 
juguai par  les  Golhs  (aux  m*  et  iv«  s.  de  J.-C.) .  Ils  se 
joignirent  aux  Hunspour  détruire  l'empire  des  Goths 


(376)  «  et  prirent  part  aux  invasions  des  Huns  dans 
l'Europe  occid.  au  v*  s.  —  On  distinguait  parmi  les 
Sarmates  plusieurs  peuplades,  dont  les  principales 
étaient  ceÛes  des  Sarmates  laxyges  et  des  Sarmates 
royaux  (c.-à-d.  gouvernés  par  des  rois). 

SARMIGCTHUSE,  v.  de  Dacie.  V.  zarmgéthusb. 

SARNEN,  V.  de  Suisse  (Unterwald),  ch.-l.  du  Ht. 
Unterwald,  sur  l'Aa  et  le  lac  de  Sarnen,  à  80  kil.  B, 
de  Berne;  3600  hab.,  catholiques.  Ecole  latine,  aise« 
nal.  Ane.  abbaye  de  Bénédictins. 

SARIflA ,  nom  latin  de  l'île  de  guerkeset. 

SARNO,  5amtts,  v.  d'Italie,  dans  l'anc.  roy.  de 
Naples  (Principauté  Citer.),  sur  le  Samo,  à  17  kil. 
N.  0.  de  Saleme- 12000  hab.  Evêché.  Fabriques  de 
panier,  soieries.  Eaux  ferrugineuses  et  sulfureuses. 
ViQe  très-ancienne,  dont  on  attribue  la  fondation 
aux  Pélasges.  Ferdinand  I  (d'Aragon),  roi  de  Naples , 
y  fut  vaincu  par  Jean  de  Calabre  (1460). 

SARON  (J.  R.  BOCHART  de),  I"  président  au  Par- 
lement de  Paris,  né  en  1730,  mort  sur  l'échafaud ré- 
volutionnaire en  1794,  était  de  la  même  famille  que 
l'orientaliste  Bochart.  H  s'occupa  avec  succès  de  ma- 
thématiques et  d'astronomie,  se  fit  remarquer  par 
son  habileté  à  exécuter  les  calculs  les  plus  compliqué), 
et  fut  admis  en  1779  à  l'Académie  des  sciences.  Il 
favorisa  Laplace,  et  fit  imprimer  à  ses  frais  le  1"  ou- 
vrage de  ce  savant. 

SARONIQUE  (Golfe),  auj.  Golfe d: Athènes aa  d'É- 
gine,  partie  de  la  mer  £gée  qui  s'enfonce  entre  l'At- 
tique  et  l'Argolide,  fut  ainsi  nommée,  dit-on ,  de  Sa- 
ron,  roi  de  Trézène ,  qui  s'y  serait  noyé.  Elle  conte- 
nait les  lies  de  Salamine  et  o'Ëgine. 

SAROSouSAROSCH,  v.  de  Hongrie,  à  5 111.  N. 
0.  d'Ëperies  ;  2000  hab.  Elle  donne  son  nom  à  un 
comitat  qui  a  pour  ch.-I.  Eperies.  Ce  comitat,  sttué 
dans  le  cercle  en  deçà  de  la  Theiss ,  entre  ceux  d'A- 
bafljvar  au  S.,  de  Zips  à  TO.,  de  Zcmplin  à  !*£.,  et  la 
Galicie  au  N. ,  a  90  kil.  sur  80  et  240500  hab.  Mines 
de  sel,  opales  (à  Czervitz);  sources  minérales. 

SARos  (Golié  de).  Sinus  Jfelos,  golfe  formé  par 
rArchipel,  sur  la  côte  S.  de  la  Roumèlie,  est  séparé, 
au  B.  E. .  de  la  mer  de  Marmara  et  du  détroit  des 
Dardanelles  par  la  presqutle  de  Gallipoli. 

SAROUDJ,  V.  de  la  Turquie  d'Asie  (Rakka),  ch.-l.  - 
de  sandjakat,  à45kiL  S.  0.  de  Réha.  Prise  parBau' 
douinen  1100,  elle  devint  le  titre  d'un  comté,  qui 
appartint  aux  princes  dtEdesse. 

SAROHKHAIT,  sandjakat  de  laTurquie  d'Asie» dans 
l'Anatolie  (eyalet  d'AIdin),  a  pour  ch.-l.  Ak-Hissar 
f  l'anc.  Thuatire),  11  est  traversa  par  le  Sarabat.  IL  est 
formé  de  la  partie  N.  0.  de  l'anc..  Lydie  et  doit  son 
nom  à  l'émir  Saroukhan,  qui,  lors  de  la  dissolution 
de  l'empire  de  Roum,s'appropna cette  provinee(  1307). 
Le  Saroukhan  fut  réuni  aux  possessions  ottomanes 
sous  Bajazet  I,  de  1389  à  1392. 

SARPEDON,  fils  de  Jupiter  et  d^urope^  disputa  le 
tréne  de  Crèteà  Minos,  son  frère,  fut vainou,  quitta 
llle  et  alla  fonder  en  Lycie  avec  ses  partisans  un  petit 
Etat  Suivant  Homère,  Sarpédon  fut  un  des  princes 
qui  vinrent  au  secours  de  Troie  :  il  fut  tué  par  Pa- 
trocle  ;  mais  Apollon  enleva  son  corps  du  champ  de 
bataille,  et  l'envoya  en  Lycie,  lavé ,  parfumé  d'am- 
broisie et  revêtu  d'habits  rmmortels. 

SARSl  (Pierre Paol),  dit  FraP^elo,  historien,  né 
à  Venise  en  1552,  m.  en  1623,entra  chez  lesServites, 
où  il  prit  le  nom  de  Frère  Paul  (Paoto),  étudia  toutes 
les  sciences*  devint  en  1585  procureur  général  deson 
ordue,  et,  à  partir  de  1597,  se  porU  dé£enseur  de 
Venise  dans  ses  démêlés  avec  le  pape  Paul  V.  La  ré- 
publique l»aomma  son  théolo^en  consultant,  «lis 
membre  du  Tribunal  des  Dix.  Avant  été,  -en  loOT, 
blessé  par  desassasàns,  il  fut  traité  aux  frais  de  VSr 
tat.  C'était,  a-t-on  dit,  un  pietestant  travesti  en 
moine  :  il  ne  tint  pas  à  lui  que  la  réforme  ne  s'éta- 
blit à  Venise.  Sarpi  a  écrit  l'ifMfotre  de  VinterdU,  ^ 
Venise,  1606,  i'Hùt.  du  eomeile  de  Trente,  Londres, 
1619,  un  Traité  des  Bénéfices ,  fort  estimé ,  et  unpe- 
tit  écrit  sur  le  Gouvernement  de  la  Républiqtu  de 


SâRR 


—  1704  — 


SART 


r^nùe  (trad.  par  Amelot  de  La  Hoassaye,  sous  le  ti- 
tre de  le  Prince  de  Fra  Paolo).  Ses  OJÎurrc*  com- 
plètes ont  été  publiées  à  Naples.  1790,  24  v.  in-S. 
Elles  sont  à  V index  à  Rome.  VHist.  du  concile  de 
Trente  a  été  traduite  en  français  par  Le  Courayer, 
1736,  et  réfutée  parle  cardinal  Pailavicino. 

SARRALBE,  ch.-l.  de  c.  (Moselle),  au  confluent 
delaSarra  etdePAlb,  à  16  k.  S.  de  Sarreguemines; 
3119  hab.  Usines  de  fer,  scieries,  fabriques  d*acier  ; 
toiles,  fleurs  artificielles.  Sources  salées. 

SAJtRASIN  (J.  Fr.),  pofite,  né  en  1604  à  Herman- 
fille,  près  de  Caen,  m.  en  1654,  fut  secrétaire  des  com- 
mandements du  prince  de  Conti.  On  a  de  lui,  en  vers  : 
Dulot  vaincu  ou  la  Défaite  des  bouts  rimes,  poème 
badin  en  4  chants,  la  Pompe  funèbre  de  Voiture ^  en 
prose  et  en  vers  et  des  Poésies  diverses;  en  prose,  une 
Hist.  du  siège  de  Dunkerqueei  la  Conspirationde  Wal- 
lenstein.  Ses  écrits  se  font  remarquerparun  badinage 
ingénieux  :  il  était  en  ce  genre  le  rival  de  Voiture.  Ses 
opuscules  ont  été  recueillis  à  Paris  en  1656,  et  à  Caen, 
en  1824.  Ses  OEuvres  choisies,  avec  notice  oar  Ch. 
Nodier,  ont  paru  à  Paris  en  1826.—  F.sarazin. 

SARRASINS,  nom  employé  au  moyen  âge  comme 
synonyme  de  Jftou^mans, -désignait  d'abord  une  tribu 
particulière  de  l'Arabie  déserte,  les  Saracènes,  qui 
taisaient  la  force  principale  des  armées  arabes. —  On 
dérive  aussi  le  mot  de  Sarrasins  de  l'arabe  Charqin 
(c.-à-d.  Oriental),  nom  que  se  donnent  les  Arabes,  et 
on  Toppose  à  celui  de  Maures  y  qui  vient  de  Maghreb 
{Couchant),  —  On  doit  à  M.  Reinaud,  de  l'Institut, 
r  histoire  des  Invcuionsdes  Sarrasins  en  France,  1 836. 

SARRE,  Saravus  et  Sara  en  latin,  Saar  en  alle- 
mand, riv.  oui  prend  sa  source  dans  le  dép.  des  Vos- 
ges, passe  dans  ceux  de  la  Heurthe  (à  Sarrebourff) 
et  de  la  Moselle  (à  Sarreguemines),  puis  entre  dans  la 
Prusse  Rhénane,  et,  après  avoir  baigné  Sarrebruck 
et  Sarrelouis,  se  jette  dans  la  Moselle,  par  la  r.  dr.. 
&  ConsarbrQck ,  après  un  cours  de  220  k.  Elle  a  donné 
son  nom  au  dép.  français  de  la  Sarre,  formé  en  1795, 
aux  dépens  de  révêchô  de  Trêves  ;  ch.-l. ,  Trêves.  Ce 
dép.  a  été  attribué  à  la  Prusse  en  1815. 

SARREBOURG,  Caranusea  et  Sarœ  castrum  en 
latin,  Saarburg  en  ali.,  ch.-l.  d'arr.(Meurthe),  sur  la 
Sarre  et  le  chemin  de  fer  de  l'Est,  à  72  k.  E.  de  Nancy 

Ear  le  chemin  de  fer;  3073  h.  Trib.,  magasins  et  bou- 
ingeries  immenses  pour  la  troupe.  Société  d'agri- 
culture; manufactures  de  cotonnades,  siamoises, 
bière,  etc.  —  Jadis  ville  de  l'Empire,  elle  appartint 
aux  évéques  de  Metz  depuis  le  milieu  du  x*  s. ,  puis 
aux  ducs  de  Lorraine  (1464),  et  fut  cédée  à  la  France 
en  1661.  Elle  souffrit  de  la  peste  en  1635. 

8ARREB0UR6.  T.  dos  Ëtatsprusslons  (Prov.  Rhénane), 
au  confluent  de  la  Sarre  et  de  la  Leuk,  à  18  kil.  S. 
de  Trêves;  2000  hab.  Faïence,  alun,  sel  ammoniac, 
bleu  de  Prusse,  aciéries,  forges:  vins. 

SARREBRUCK,  Augusti  murt,  SarxponSy  v.  des 
Etats  prussiens  (Prov.  Rhénane),  ch.-l.  de  cercle,  sur 
la  r.  g.  de  la  Sarre,  qu'on  y  passe  sur  un  assez  beau 
pont  (&rucA),  à  82  k.  de  Trêves  et  près  de  la  frontière 
française;  7000  hab.  Chemin  de  fer.  Porcelaines,  car- 
tes i  jouer;  usines  à  fer  et  acier,  quincaillerie.  — 
Fondée  au  milieu  du  x*  s. ,  possédée  par  les  évéques 
de  Metz,  puis  par  des  comtes  particuliers  (1237),  elle 
appartint  à  la  maison  de  Nassau  à  partir  de  1380. 
Pnse  par  les  Français  en  1676  et  bientôt  reprise  par 
les  Impériaux,  qui  la  brûlèrent;  elle  fut  réunie  à  la 
France  en  1794  et  fut  l'un  des  ch.-l.  d'arr.  du  dép. 
de  la  Sarre  jusqu'en  1814.  Donnée  à  la  Prusse  en  18 1 5. 

SARREGUEMINES,  Saargemûndj  v.  de  France, 
di.-l.  d'arr.  (Moselle),  à  75  xil.  E.  de  Metz,  au  con- 
fluent (gemûnd)  de  la  Sarre  et  de  la  Elise;  6075  hab. 
Jadis  fortifiée.  Siamoises,  velours,  cravates  de  soie, 
tabatières  en  carton  vernissé,  poterie  fine,  façon  an- 
glaise. Patrie  de  Montalivet.  —  Ane.  place  forte  de 
Lorraine.  Assiégée  par  les  Prussiens  en  1794;  occupée 
par  les  Alliés  en  1814  et  1816. 

SARRELOUIS,  Saar-Luis  en  aUem. ,  Àrs Ludovid 
ad  Saram  en  latin,  v.  des  fitats  prussiens  (prov. 


Rhénane),  ch.-l.  de  cercle,  sur  la  Sarre,  à  65  k.  S.  B.  de 
Trêves; 7000  h. Fabr. d'armes,  tréfilerie,  tannerie.  Pa- 
trie de  Ney.— Fondée  par  Louis  XIV  en  1680  et  fortifiée 
par  Vauban,  elle  a  été  enlevée  à  la  France  en  181S. 

SARRE-UNION,  ch.-l.  de  cant.  (Bas-Rhin),  surit 
Sarre,  à  34  kil.  N.  0.  de  Saverne,  est  formé  de  deux 
villages,  Saarwerden  et  Saar-Bockenheim,  vulgt 
dit  Bouquenon;  3449  hab.  Brasseries,  briqueterie, 
tuileries,  tanneries;  étofles  en  soieetnaille,  fleurs  en 
paille,  chapeaux  de  palmier  dits  Brésiliens,  chapeaux 
de  paille  a'Italie,  fonderie  de  métaux. 

SARROLACARCOPINO,  ch.4.  de  c.  (Corse),  à  10 
kil.  N.  E.  d'Ajaccio  ;  930  hab. 

SARSINA,  Sarsina  et  Bobium,  v.  d'Italie,  autre» 
fois  dans  l'Ombrie,  auj.  dans  la  prov.  de  Forli,  à  26  k. 
S.  E.  de  Césène;  1200  h.  Ëvèché.  Patrie  de  Plaute. 

SART.  l'ancienne  Sardes.  F.  sardes. 

SARTÈNE,  V.  de  Corse,  ch.4.  d'arr..  à  50 kil. S. 
E.  d'Ajaccio;  4406  hab.  B&tie  en  amphithéâtre.  Trib. 
de  1**  inst.  Bestiaux,  abeilles;  cuirs  de  bœuf,  peaux 
de  chèvre  et  de  mouton;  cire,  miel. 

SARTHE,  riv.  de  France,  natt  dans  le  dép.  del'Orne, 
à  Somme-Sarthe  près  de  La  Trappe ,  coule  du  N.  au  S., 
puis  se  dirige  à  10.,  arrOse  les  dép.  de  l'Orne,  de  la 
Sarthe,  de  Maine-et-Loire,  baigne  Beaumont-Ie- Vi- 
comte, Alençon,  Le  Mans,  Sablé,  et  tombe  dans  la 
Mayenne  à  6  k.  au-dessus  d'Angers,  après  un  cours 
de  275  k.  (dont  120  navigables).  Elle  a  pour  affluent» 
principaux  THuisne,  la  Vègrc,  le  Loir,  la  Braye. 

SARTHE  (dép.  de  la),  entre  ceux  de  TOmeauN., 
de  la  Mayenne  à  l'O.,  de  Loir-et-Cher  à  !*£.:  6216  k. 
carrés;  466 155  hab.;  ch.-l.,  le  Mans.  Il  est  formé  do 
Bas-Maine  et  du  Ht- Anjou.  Fer,  houille,  marbre,  gra- 
nit, pierres  meulières  et  de  taille,  ardoise,  grâ  à 
paver,  ambre  jaune,  terre  à  foulon  ;  eaux  minérales. 
Sol  varié  (argileux  à  VO. ,  meilleur  à  l'E.  et  surtout 
au  N.  E.)  ;  blé  noir  et  autres  céréales,  légumes,  fruits, 
pommes  à  cidre  j  chanvre,  assez  bons  vins.  Volaille 
renommée,  abeilles,  beaucoup  d'industrie  (toiles, 
siamoises,  étoffes  communes,  gants,  bougies  célè- 
bres, papeteries,  verreries,  conserves  de  Tiandes  et 
de  l^mes.)  —  Ce  dép.  a  4  arrond.  (Le  Mans,  Ma- 
mers,  St- Calais,  La  Flèche),  33  cant.  et  389  com- 
munes ;  il  appartient  à  la  1 6'  ai  vision  militaire;  a  uoe 
cour  impénale  à  Angers  et  un  évêché  au  Vans. 

SARTI  (Jos.)^  compositeur,  né  en  1730  à  Faenza, 
m.  en  1802  à  St-Pétersbourg.  composa  plusieurs  opé- 
ras qui  obtinrent  un  succès  éclatant  à  Milan  et  à  Ve- 
nise (entre  autres  Giulio  Sàbino),  et  fut  appelé  à  St- 
Pétersbourç,  où  il  fit  représenter  Xrmtda  f  JlûM/do, 
ainsi  que  divers  autres  ouvrages  de  mustaue  sacrée 
ou  profane  qui  furent  fort  admirés;  il  reçut  la  noblesse 
russe,  n  avait  été  maître  de  Cherubini. 

SARTIGES  (Bertrand  de),  Templier,  né  vers  1260 
au  château  de  Sartiges,  près  de  Mauriac,  était  com- 
mandeur de  Cariât  au  moment  du  procès  des  Tem- 
pliers. Il  soutint  énergiquement  Tinnocence  de  son 
ordre,  tant  devant  l'évéque  de  Clermont  qu'à  Paris 
(1309-10).  On  ne  trouva  aucune  charge  contre  lui; 
néanmoins  après  la  condamnation  des  Chevaliers,  il 
se  retira  en  Allemagne,  où  il  entra  dans  Tordre  Teu- 
tonique.  — Un  descendant  de  la  famille  de  Sartiges, 
Ch.  Gabriel  Eugène,  vicomte  de  S. ,  né  en  1772,  m. 
en  1827,  fut  préfet  de  la  Hte-Loire  sous  la  Restaura- 
Uon  (1815-1819). 

SARTILLY,  ch.-l  de  cant.  (Manche),  à  11  kil.  S. 
d'Avranches;  1284  hab.  A  6  kiL  N.  E.,  ruines  de  l'ab- 
baye de  lA  Luzerne,  qui  datait  du  xu*  s. 

SARTINE  (Gabriel  de),  magistrat,  né  à  Barcelone 
en  1729,  m.  en  1801 .  fut  successivement  conseiller 
au  Chfttelet  de  Paris,  lieutenant  criminel,  maître  des 
requêtes,  lieutenant  général  de  la  police  (17 59)  >  et  ac- 
quit dans  ces  dernières  fonctions  une  réputation  mè* 
ritée  par  Phabileté  avec  laquelle  la  police  se  fit  alors 
et  par  diverses  mesures  utiles  qu'u  fit  adopter  (as- 
sainissement de  la  ville,  éclairage  des  rues,  con- 
struction de  la  Halle  au  Blé.  fondation  d'une  école 
gratuite  de  dessin,  etc.).  Appelé  en  1774  au  ministère 


SATA 


—  1705  — 


SATD 


de  la  marine,  il  y  fit  d'utiles  réformes:  son  nom  est 
resté  à  un  règlement  de  1780  sur  la  salubrité  des 
Taisseaux.  A  Ta  Révolution ,  il  émigra  en  Espagne  : 
c'est  là  qu'il  mourut. 

SARUM.  F.  OLD-SARUU  et  SÀLISBDRT. 

SARZAMB,  Y.  murée  d'Italie,  dans  les  anc.  Ëtats 
sardes  (Gênes) ,  près  de  la  Hagra,  à  12  k.  E.  S.  E.  de 
Spezzîa;  8000  h.  ËYêché.  Patrie  du  pape  Nicolas  V. 

SARZJSAU,  ch.-l  de  c.  (Morbihan) ,  a  22  kil.  S.  de 
Vannes,  dans  la  presau'lle  de  Ruys  ;  6788  hab.  Petit 
port,  salines,  bains  ae  mer.  Anc.  résid.  des  ducs  de 
Bretagne;  anc.  couvent  des  Pèresde  la  Merci,  occupé 
auj.  parles  missionnaires  de  Picpus.  Patrie  de  Lesage. 

SASBAGH  ou  SALZBACH,  bg  du  grand-duché  de 
Bade  (Rhin  moyen) ,  à  25  kil.  N.  E.  de  Strasbourg; 
1400nab.  C'est  là  que  Turenne  fut  atteint  par  un 
boulet,  le  27  juillet  1675  :  une  pyramide  élevée  en 
1829  sur  le  lieu  où  il  tomba  rappelle  cet  événement. 

SA5-DE-GAND  (lb),  Agger  Gandavensis,  v.  de 
Hollande  (Zélande),  à  11  kil.  S.  0.  d'Axel,  près  de 
Tembouch.  du  canal  de  Gand  dans  le  Swemmershœk 
(bras  de  l'Escaut);  2000  hab.  BAti  par  les  Espagnols 
en  1570;  fortifié  par  Alexandre  Famèse  en  1583,  pris 
par  les  Hollandais  en  1644,  et  parles  Françaisen  1747. 

SASSANIDES,  dynastie  de  rois  de  Perse  qui  suc- 
céda k  celle  des  Arsacidesou  rois  parthes,  a  eu  426 
ans  d'existence,  depuis  Tavénement  d'Ardechir  ou 
Artaxerce  I  jusqu'à  la  mort  d'Tezdedjerd  III  (226- 
652).  EUe  doit  son  nom  à  Sassan,  père  d'Ardechir. 

SASSARI,  V.  deSardaigne,  cb.-L  deprov.,  vers  la 
efite  N.,  à  157  kil.  N.  0.  de  Cagliari,  et  à  16  kiL  de 
Porto-Torrès;  25000  hab.  Archevêché  (depuis  1441), 
irib.  civil  et  criminel,  université,  fondée  en  1765, 
collège,  bibliothèque.  Vieux  château  fort,  élevé  par 
les  Espagnols  en  1330  cathédrale  remarquable,  par  sa 
façade,  nalais  du  gouverneur,  palais  du  duc  d'Asi- 
naira,  jolie  fontaiae  de  Rosello,  Aux  env.,  belles 
promenades,  superbes  vergers.  Commerce  d'huile  et 
de  tabac  Cette  viUe  fut  fondée  par  les  Romains.  Elle 
fat  saccagée  par  les  Génois  en  1166  et  par  les  Fran- 
çais en  1527.— La  prov.  de  Sassan,  dite  aussi  Logu- 
dorOf  au  N.  de  l'Ile,  compte  env.  70  000  h. 

SASSBACH.  F.  sasbach. 

SASSENAGB,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  à  10  kil.  0.  de 
3renoble,  près  du  lieu  où  le  Drac  tombe  dans  l'Isère; 
1505  hab.  Fromages  renommés.  Aux  env.,  grottes 
auxquelles  on  attribue  des  propriétés  merveilleuses  : 
la  tradition  en  faisait  le  séjour  delà  fée  M^usine. 

SASSl  (J.  Ant.),  dît  Saxius y  savant  italien,  recteur 
iu  collège  Ambrosien  de  Milan  et  gardien  de  la  biblio- 
thèque Borromée,  né  en  1675  à  Milan,  m.  en  1751, 
eut  une  part  activeau  recueil  intitule  :  Berum  ita- 
licarum  fcriptores,  et  publia,  entre  autres  ouvrages  : 
1k  studiis  litterariis  Mediolanentium  antiquis  et 
aor{t,1729;  Àrcfiiepiscoporum  mediolanensium  sé- 
ries historico-chronologteaf  1755,  3v.  in-4. 

SASSO  FERRATO,  Julicum,  v.  d'Italie  (Urbin),  à 
20  kil.  S.  de  Pergola;  3300  hab.  Château.  Elève  de 
ven  à  soie,  filatures  de  soie.  Patrie  de  Barthole,  de 
Nie  PeroUi  et  de  J.  B.  Salvi,  dit  Sasso-Ferrato, 

SASSO- FERRATO  (J.  B.  salvi,  dit  il),  peintre, 
né  en  1605  à  Sasso-Ferrato,  m.  en  1685,  fut  élève  du 
Bominiquin,  et  imita  heureusement  Raphaèl.  Ses 
tableaux  sont  pleins  d'énergie  et  de  sentiment  ;  il  des- 
sine correctement,  et  drape  avec  élégance.  Le  Lou- 
vre a  de  lui  :  la  Vierge  et  V enfant  Jésus  endormi , 
t' Assomption  de  la  Vierge^  la  Vierge  en  prière, 

8ASSU0L0.  bg  d'Italie  (Modène),  près  de  la  Sec- 
chia,  à  17  kil.  S.  0.  de  Modène;  2000  hab.  Anc. 
château  ducal,  grande  fonderie  de  cuivre.  Huile  de 
pétrole;  volcans  boueux. 

^SATALŒH  ouADALLA,  Àttalia,  v.  de  la  Turquie 
d'Asie  (Anatolie),  ch.-l.  de  sandjakat,  sur  un  golfe 
<ie  la  Méditerranée  qui  porte  le  même  nom,  à  410  k. 
S.  E.  de  Smyrne;  18000  hab.  Bâtie  en  amphithéâtre  ; 
double  mur  flanqué  de  tours,  superbe  arc  de  triom- 

Îhe  en  l'honneur  d'Adrien.  Laine,  coton,  opium, 
'anc.  Àttaliaf  dans  la  Pamphylie,  fut  fondée  par 


Attale  II,  roi  de  Pergame.  la  flotte  byzantine  fut  dé- 
truite dans  le  golfe  d'Attalie  en  790  nar  les  Arabes. 

SATAN  (mot  hébreu  qui  veut  dire  retelle),  le  prince 
des  démons,  était  d'abord  un  ange  et  fut  précipité 
dans  l'enfer  pour  s'être  mis  à  la  tête  des  anges  reoel- 
les.  Il  est  sans  cesse  occupé  à  tenter  les  humains. 

SATARAH,  V.  del'lnae  anglaise  (Bedjapour),  à 
100  kiL  S.  S.  £.  de  Pounah.  Citadelle  sur  un  rocher 
de  l'accès  le  plus  difficile.  Anc.  résidence  du  maha- 
radjah des  Mahrattes.  Prise  en  1818  par  les  Anelais, 
qui  détrônèrent  en  1839  le  dernier  de  ses  radjahs. 

SATHMAR,  comitat  de  Hongrie.  F.  szathuar. 

SATl,  déesse  égyptienne  du  2*  ordre,  émanation 
de  Neith,  est  la  maltresse  de  la  région  inférieure.  On 
voit  souvent  son  image  sur  les  monuments  dans  les 
scènes  funéraires  :  elle  esta  genoux  et  semble  prendre 
ou  protéger  Tépervier,  symbole  de  Tàme  du  défunt. 

sati,  femme  de  Siva,  d'après  la  mythologie  in- 
dienne, se  jeta  dans  le  feu  lorsqu'elle  vit  son  époux 
insulté  par  son  beau-père.  Son  nom.  qui  signifie 
verttietuef  pieuse,  fut  depuis  appliqué  a  toutes  les 
veuves  qui  se  brûlaient  sur  le  bûcher  de  leur  mari. 

SATILUEU,  ch.-l.  de  c.  (Ardèche),  à  26  kU.  N. 
0.  de  Tournon;  2358  h.  Fabriçiues  de  drap  grossier. 

SATRAPES.  On  nommait  ainsi  dans  l'empire  des 
Perses  les  gouverneurs  des  provinces  chargés  de  l'ad- 
ministration et  du  recouvrement  des  impôts.  Ils  n'a- 
vaient point  d'abord  l'autorité  militaire;  on  la  leur 
donna  plus  tard.  Les  satrapies  étant  en  petit  nombre 
(20  sous  Darius  1)  et  par  conséquent  très-considéra- 
bles, les  satrapes  amassaient  d'énormes  richesses  et 
déployaient  un  luxe  qui  devint  proverbial.— Pour  les 
noms  des  satrapies,  T.  perse. 

SATRIAMO,  nom  de  deux  v.  d'Italie  mérid.,  Tune 
dans  la  Calabre  Ult.  2*,  à  15  kil.  S.  de  Squillace; 
2200  hab.;— l'autre  dans  la  Basilicate,  à  12  kil.  S. 
0.  d'Acerenza.  Celle-ci  possédait  jadis  un  évèché, 
auj.  réuni  à  celui  de  Campagna. 

SATURNALES  (les)  j  Satumalia  ^  fête  de  Saturne 
chez  les  Romains,  était  célébrée  le  16  descalendes- 
de  janvier  (17  décembre).  Sa  durée,  d'abord  d'un 
jour,  fut  portée  à  3  après  la  réforme  de  l'année  par 
Jules  César,  puis  à  4  sous  Auguste  et  à  5  sous  Cali- 
guia.  Pendant  les  Saturnales  les  affaires  étaient  sus- 
pendues; tout  le  monde  se  visitait;  on  s'envoûtait  réci- 
pro€[uement  des  présents  ;  on  se  livrait  à  la  joie  et  aux 
festins;  les  esclaves,  rendus  pour  un  moment  à  la 
liberté,  couraient  dans  la  ville  par  bandes,  en  criant, 
chantant  et  buvant,  et  vivaient  avec  leurs  maîtres 
sur  un  pied  d'égalité.  —  On  attribue  Tinslitution  des 
Saturnales  à  Numa,  à  Tarquin  le  Superbe,  aux  con- 
suls A.  Sempronius  et  M.  Minucius  (497);  une  tradi- 
tion les  faisait  remonter  au  règne  de  Janus,  époque 
de  l'Age  d'or,  temps  d'égalité,  que  la  fête  avait  pour 
but  de  rappeler.  Les  Saturnales  furent  abolies,  ou  du 
moins  interdites  aux  Chrétiens,  en  362,  par  le  con- 
cile de  Laodicée.  —  Macrobe  adonné  le  titre  de  Sa- 
turnales à  un  de  ses  ouvrages,  qui  se  compose  d'en- 
tretiens tenus  dans  un  festin  des  Saturnales. 

SATURNE,  5afurnta,  en  grec  Kronos.  dieu  latin 
et  grec,  était  le  fils  puîné  d'Uranus  (le  Ciel)  etépouâa 
Cybèle  (la  Terre).  Titan,  son  frère  aine,  lui  céda  le 
trône,  mais  en  le  réservant  après  lui  à  ses  fils,  les  Ti- 
tans, et  en  exigeant  que  Saturne  dévorât  ses  enfanta 
m&les  dès  leur  naissance.  Saturne,  exécutant  fidèle- 
ment le  traité,  dévora  Pluton  et  Neptune;  mais  Cybèle 
le  trompa  lors  de  la  naissance  de  Jupiter,  en  substi- 
tuant au  nouveau-né  une  pierre,  que  Saturne  englou- 
tit aussitôt;  elle  sut  même,  à  l'aide  d'un  puissant  breu- 
vage, tirer  de  ses  entrailles  et  rendre  à  la  vie  Nep- 
tune et  Pluton.  Titan,  instruit  de  l'existence  des  trois 
enfants,  détrôna  Saturne  et  le  jeta  dans  une  prison. 
Jupiter,  resté  libre,  vengea  son  père ,  battit  les  Ti- 
tans, et  remit  le  captif  sur  le  trône.  Mais  bientôt  Sa- 
turne devint  jaloux  de  son  propre  fils,  et  lui  tendit  des 
pièges.  Alors  Jupiter  prit  les  armes  contre  lui  et  le 
chassa  du  ciel.  Réduit  a  descendre  sur  terre,  Saturne 
alla  se  cacher  dans  le  Latium,  qui,  dit-on,  prit  de  là 


9AUC 


-  1706  — 


SAUL 


son  nom  (de  laterCf  se  cacher);  il  y  fut  accueilli  par 
le  dieu  Janus,  épousa  Vénilie,  fille  de  ce  dieu,  et 
devint  son  successeur.  Il  enseigna  aux  Latins  Tagri- 
eulture  et  fit  fleurir  parmi  eux  la  paix,  l'abondance  et 
U  justice:  son  règne  fut  Vàge  d'or  pour  l'Italie.  Pen- 
dant son  séjour  sur  la  terre,  Saturne  prit  la  forme 
d'un  cheval  pour  plaire  à  la  nymphe  Philyre,  qui 
eut  de  lui  le  centaure  Chiron,  moitié  homme,  moitié 
ehefal.  —  Saturne  et  Kronos,  quoique  identifiés  plus 
tard,  étaient  des  dieux  différents  :  le  premier  était 
Italien,  et  le  second  Grec;  le  1"  était  le  dieu  de  Ta- 
ffricultnre,  le  2*  la  personnification  du  temps.  La  fa- 
ble de  Saturne  dévçrant  ses  enfants  semble  n'être 
qu'âne  aJlégorie  du  temps  qui  détruit  tout  ce  qu'il  a 
lui-même  édifié.  En  tant  que  dieu  du  temps.  Saturne 
est  représenté  sous  les  traits  d'un  vieillara  nu  jus- 
qu'à mi-corps,  maigre,  barbu,  avec  de  grandes  aues, 
la  tète  couverte  d'un  voile;  on  lui  met  une  faux  dans 
une  main,  un  sablier  dans  l'autre.  On  a  souvent  assi- 
milé à  Saturne  le  JToZoeft  phénicien  ou  carthaginois, 
auquel  on  sacrifiait  des  enfants. — Saturne  étaii  sur- 
tout honoré  en  Italie  :  à  Rome,  il  avait  un  temple  cé- 
lèbre, situé  au  pied  du  Capitole  et  où  était  gardé  le 
trésor  public.  On  célébrait  en  son  honneur  les  Sattir- 
nalet  (F.  ce  mot].— Les  astronomes  ont  donné  le  nom 
de  Saturne  à  ime  planète  (celle  qui.  dans  l'ordre  des 
distances,  vient  avant  Uranus) ,  à  laquelle  ils  attri- 
Iwaient  une  influence  funeste. 

SATUBMfi,  Satumia  tellut,  nom  donné  par  les 
poètes  à  l'Italie,  qui  servit  de  retraite  à  Saturne. 

SATiniNIN  (S.)  ou  s.  SERNiN,  prêcha  l'Évangile 
dans  les  Gaules  au  m*  s.,  fut  le  1"  évêqne  de  Tou- 
louse, et  subit  le  martyre  vers  250.  Selon  la  légende, 
les  prêtres  des  idoles  rattachèrent  par  les  pieds  à  un 
taureau  furieux,  qui  l'emporta  et  lui  brisa  la  tête  sur 
les  marches  du  Capitole  de  sa  ville  épiscopale.  On  le 
fête  le  29  nov. 

SATURNINUS  (L.  apuleius)  ,  Romain  turbulent, 
•créature  de  Marius,  fut  questeur  à  Ostie,  puis  tri- 
bun du  peuple  à  Rome  (102  av.  J.-C),  eut  grande 
part  aux  élections  qui  conférèrent  à  Marius  le  4*  et  le 
6'  consulat,  mit  tout  en  œuvre  pour  se  faire  proroger 
dans  le  tribunat  et  n'y  parvint  que  par  le  meurtre 
de  son  compétiteur  (Nonms),  força  HéteUus  à  s'exi- 
ler, fit  tuer  Memmius,  afin  d^assurer  le  consulat  à 
Glaucia,  compétiteur  de  ce  dernier,  puis  s'empara 
nuitamment  du  Capitole  pour  s'y  réfugier.  Il  s'y  vit 
bloqué  par  Blarius  lui-même,  fut  contraint  de  se  ren- 
dre à  discrétion  et  fut  aussitôt  lapidé  (99). 

SATUBHUins  (Sext.  JULTCS),  Gaulois  d'origine,  se 
distingua  d'abord  comme  orateur,  puis  embrassa  la 
profession  des  armes,  se  signala  par  ses  exploits  en 
Gaole,  en  Espagne,  en  Afrique,  parvint  aux  pre- 
miers grades  sous  Aurélien  et  sous  Probus,  pacifia 
les  Gaules  et  l'Espagne  et  chassa  les  Maures  de  l'A- 
frique romaine.  Salué  empereur  dans  Alexandrie  en 
Î80,  il  neprit  la  pourpre  qu'à  contre-cœur.  Au  boxit 
•de  quelques  mois,  il  se  vit  abandonné  de  ses  troupes 
et  fut  massacré  dans  Apamée  par  les  soldats  de  Pro- 
pos. —  Deux  autres  Satuminus  prirent  la  pourpre  : 
Tnn,  Q.  Sempromos  S. ,  général  de  Gallien  et  gou- 
verneur de  l'Egypte,  fut  proclaQQé  par  son  armée  en 
263 ,  se  maintmt  en  Sgypte  4  ans ,  et  fut  tué  par  ses 
•soldats  pour  aïoir  voulu  faire  respecter  la  discipline; 
l'autre  usurpa  dans  les  Gaules  sous  Constance  11  et 
Julien  et  se  maintint  de  350  à  363. 

SATYRES,  Saiyri,  dieux  champêtres  qu'on  repré- 
sente le  nez  camus  et  épaté,  avec  les  oreilles,  les 
«orn«s,  les  jambes  et  la  queue  du  bouc,  étaient  les 
compagnons  de  Bacchus,  qu'ils  suivirent  à  la  xon- 
■qaête 'des  Indes.  Adorateurs  du  dieu  du  vin,  ils  me- 
nait joveuse  vie,  chantant  ou  jouant  de  la  flûte, 
frappant  sur  des  cymbales  ou  portant  la  coupe  en 
mam  et  agitant  le  thyrse.  Tantôt  ils  forment  des 
danses  avec  las  Dr^rades  ou  les  Nymphes,  tantôt,  dans 
leurs  jeux  lascifs,  ils  poursuivent  oes  déesses.  On  les 
'«attfoad  souvent  avec  les  Faunes  et  les  Sylvains. 

SA€COURT-E»r.TI]fEUX,vge  du  dép.  de  la  Som- 


Ç 


me,  près  d'Ai>beville.  Louis  III  y  remporta,  en  881, 
une  victoire  sur  les  Normands  :  des  cnants  qui  célé- 
braient cette  victoire  restèrent  longtemps  populairei 
dans  le  pays.  L'un  d'eux,  en  langue  franque,  a  èié 
retrouve  en  1837  à  Yalenciennes. 

SAUDBE  (la),  Sedera^  riv.de  France,  naît  dans  le 
dép.  de  Loir-et-Cher,  baigne  Salbris,  Romoiantia, 
et  tombe  dans  le  Cher  au-dessus  de  Selles,  dans  Tarr. 
de  Blois,  après  un  cours  d'env.  125  kil. 

SAUGUES,  ch.-l.  de  c.  (Haute-Loire),  àaSkiLO. 
du  Puy;  3839  hab.  Dentelles,  fromages. 

SAUJON,  ch.-l.  de  c.  (Charente -inf.),  sur  la  Ssa- 
dre,  à 25  kil  S.  0.  de  Saintes;  2889  hab.  Sel,  vins, 
eanx-de-vie.  Ane.  seigneurie,  qui  appartint  au  car- 
dinal de  Richelieu. 

SAUL,  SauluSf  l"  nom  de  S.  Paul.  F.  paul  (S.). 

SAt)L,  l"'  roidesisraélites»  était  fils  d'un  homme 
uissant  de  Gabaa ,  et  se  faisait  remarquer  par  sa 
laute  taille  et  sa  beauté.  Samuel,  pressa  4e  choisir 
un  roi,  le  sacra  en  1080  av.  J.-G.  SatU  battit  les  Am- 
monites près  de  Gabaa,  les  Philistins  à  Jabès-Galaad, 
les  Amalécites  k  Siceleg;  mais,  ayant  irrité  Samuel 
par  plusieurs  désobéissances,  notamment  en  oflrant 
un  sacrifice  à  sa  place  et  en  épargnant  Agag,  roi  des 
Amalécites ,  il  fut  réprouvé,  et  tomba  dans  une  noirs 
mélancolie  :  David  dissipait  ses  accès  en  jouant  de- 
vant lui  de  la  harpe.  Lorsque  David  eut  tué  Goliath. 
Saûl  refusa  de  lui  donner  Michel,  sa  fille,  comme  il 
en  était  convenu,  et  il  ne  la  lui  accorda  que  quand 
il  s'y  vit  contraint.  Il  tenta  plusieurs  fois,  mais  sans 
succès,  de  faite  périr  le  jeune  héros,  qui  avait  été 
sacré  secrètement  par  Samuel ,  et  contre  lequel  0 
avait  conçu  une  sombre  jalousie.  Saûl.  abandonné 
de  Dieu,  fut  battu  à  Gelboé  parles  FhilisUns  (1040) 
et  se  perça  de  son  épée,  après  avoir  vu  périr  ses  trois 
fils. La  veille  de  la  bataille  il  avait  fait  évoquer, pu 
lapythonissed^Endor,  l'ombre  de  Samuel,  gui  lui 

{)réait  son  funeste  sort.  Alex.  Soumet  a  pris  Saul  pour 
e  héros  d'une  de  ses  plus  bdles  tragédies. 

SAULI  (Alexandre) ,  l'apôtre  de  la  Corse,  né  à  li- 
lan  en  1535,  d'une  umille  génoise,  mort  en  1593, 
entra  dans  la  congrégation  des  Clercs  réguliers  de 
St-Paul,  dont  il  fut  élu  supérieur  en  1567,  se  distin* 
gua  comme  théologien  et  prédicateur,  fut  fait^  en 
1570,  évèaue  d'Aleria  en  Corse,  convertit  et  civilisa 
les  peuplades  demi  sauvages  de  Itle.etderinten  1591 
évoque  de  Parie.  L*Ëglise  Thonore  leld  amL 

SAUUEU,  Sidilocum  ouSêdelaueum^  ch.-L  deo. 
(Côte-d'Or),  à  28  kil.  S.  0.  de  Semur ;  4783  h.  Trib., 
collège,  bibliothèque.  Blé,  chanvre, navets estim^ 
bois.  On  y  remarque  Pantxque  église  de  St:^aturnin 
et  celle  do  St- Anuoche,  avec  une  tour  dont  le  cou- 
ronnement imite  la  couronne  de  Chaiiemagne.  Rui- 
nes d'un  temple  druidique.  Patrie  de  CL  Sallieret 
de  Courtépée.  —  Ville  très-ancienne.  Les  Anglais  la 
brûlèrent  en  1359;  elle  souffrit  beaucoup  pendant  les 
guerres  de  Religion. 

SAULHIER  (L.  Séb.},  fondateur  de  la  Eetue  hri- 
tannique,  né  à  Nancy  en  1790,  m.  en  1835,  était 
fils  d'un  secrétaire  général  de  la  police  et  fut  préfet 
dans  les  CnU-Joicrr.  Révoqué  par  les  Bourbons,  il 
fonda  la  Bévue  Miannique  en  1825.  Après  la  révo- 
lution de  1830,  il  derint  préfet  de  la  Mayenne,  puis 
du  Loiret.  U  fot  nommé  en  1832  membre  de  TAcar 
demie  des  sciences  morales  et  politiques. 

SAULT,  ch.-l.  de  c.  (Vauduse),  dans  une  belle 
vailée ,  à  35  kil.  £.  de  Carpentras  ;  2o74  h-Anc  comté, 
dont  le  dernier  titulaire  fut  le  maréchal  de  Yilierox. 

-'sÀOLT  (le),anc.  petit  pays  du  Ht-Languedoe,  aoj. 
dans  le  dép.  de  l'Aude,  avait  pour  lieu  principal  E^ 
couloubre,  et  formait  un  duché  dont  Isa  aînés  de  la 
maison  de  Lesdiguières  portaient  le  titre. 

8AULX  (la),  petite  riv.  de  France,  naît  près  de 
Yassy  (Hte-Marne),  r^it  l'Ornain»  et  se  jette  daosU 
Marne  sous  Vitry-ie-Prançais  ;  couvs.  100  kii. 

8AC1X,  ch.-L  de  c.  (Bte-Saône).  à  19  kiL  0.  de 
Lure;  1045  hab.  Eglise  du  xu*  siècle. 

SÀULx-LB-Doc,  château  et  bourg  du  dép.  de  » 


SAUM 


—  1707  — 


SACS 


Cdt«-dX>r,à  !16  kil.  N.  de  Dijon,  a  donné  son  nom 
à  une  illustre  niaison  de  Bourgogne,  connue  dès  le 
zi*  8.  Le  châteaa  et  la  terre* de  Saulx  furent  cédés  en 
1254  à-S.  Louis  par  les  seigneurs  de  Saulx,  qui  néan- 
moins en  retinrent  toujours  le  nom.  Philippe  le  Bel 
donna  cette  terre  en  1 303  à  Robert , duc  de  Bourgogne, 
d'où  le  nom  de  SaulE-2«-ZH«(.  La  maison  de  Saulx,  dont 
la  ligne  directe  8*éteignïl  dès  1320,  a  formé  plu- 
sieurs branches,  dont  les  plus  connues  sont  celles 
de  Saulx-Tavannes  et  de  SauIi-yentouz.F.TAVAifRES. 

SAULXUfi£,  ch.-I.  de  c.  (Vosges),  à  25  kiL  S.  B. 
de  Remiremont;  40?4  hab.  Filature  ae  coton. 

SAULZAIS-LE-POTIER,  ch.-l.  de  cant  (Cher),  à 
17  kil.  S.  de  St-Amand;  923  hab. 

SAUMAISE  (Claude),  Salmatiut,  savant  célèbre, 
né  en  1588  à  Semur-eo-Auxois,  m.  en  1658»  eut  pour 
premier  maître  son  père,  Bénigae  Saumaiee,  ma- 
gistrat et  savant  distingué  (1560^1640),  à  qui  Ton  doit 
«ne  traduction  en  vers  français  de  Denys  le  Périé- 
ffète.  Il  se  lia  jeune  avec  Casaubon  et  Gruter,  mena  de 
front  toutes  les  sciences  (médecine,,  jurisprudence, 
thèoV>gie,  histoire,  antiquité),  apprit  seul  le  persan, 
le  chaldéen,  l'arabe,  le  copte,  etc.,  et  voyagea  beau- 
coup. Ayant  embrassé  de  nonne  heure  la  religion  ré- 
formée, il  alla  se  fixer  en  Hollande  afin  de  la  pro- 
fesser librement;  il  séjourna  assez  longtemps  à  Leyde, 
acquit  une  réputation  universelle,  et  vit  les  rois  se 
disputer  l'honneur  de  le  posséder.  Richelieu  et  Ma- 
xarin  tAchèrent  en  vain  de  l'attirer  en  France  ;  Chris- 
tine voulait  le  fixer  en  Suède;  Charles  II  le  chargea 
de  rédiger  une  Apologie  de  son  père  Charles  I,  apo- 
logie qui  l'engagea  dans  une  vive  polémique  avec 
HUton.  On  a  ae  lui  des  éditions,  avec  d'excellents 
commentaires,  de  Florus  (1609),  de  V Histoire  Au- 
muie  (1620) ,  du  livre  de  Tertullien  de  Pallio  (1622), 
de  I.  Ampelitu  (l&iè),  d'Achille  Tatiut  (1640),  de 
SûUn.  avec  des  Èsercitûtiones ,  commentaires  pleins 
d'érudition  (1629);  des  traités  DeRe  miliUtri  Homa- 
nofnm,  De  Usuris^  De  Cstsarie,  De  Primatu  papWy 
etc.  Il  a  laissé  80  ouvrages  imprimés  et  60  ouvrages 
manuscrits.  Saumaise  a  été  prodigieusement  loué  de 
son  vivant  :  on  le  surnommait  le  Prtncs  des  commen- 
CcMsun;  les  habitants  de  Leyde,  le  rappelant  après 
une  absence ,  écrivaient  que  V Académie  de  Leyae  ne 
pevKoit  peu  plus  se  passer  de  Satanaise  que  le  monde 
éusokii.  On  regrette  que  les  injures,  le  mauvais 

Soût  et  des  opinions  hasardées  déparent  plusieurs 
es  écrits  de  ce  savant. 

SACMUR.  chez  les  ano.  Segowk?  Sahnurium  en 
lat.  mod.,  cn.-l.  d'arr.  (Maine-et-Loire) ,  sur  la  r.  g. 
de  la  Loire,  à  47  kil.  S.  E.  d'Angers  par  la  roule,  à 
44  kil.  par  le  chemin  de  fer:  14  079  h.  Trib.  de  1'*  inst. 
et  de  commerce,  collège,  bibliothèque,  musée.  Châ- 
teau fort,  qui  sert  d'hôtel  de  ville;  célèbre  école  mi- 
litaire de  cavalerie,  qui  date  de  17^^  haras.  On  y 
nmarque  les  antiques  églises  de  Sl-Nicolas  et  de  6t- 
Pierre,  celle  de  Nantilly,  où  Louis  XI  avait  un  ora- 
toire, le  château  de  la  reine  de  Sicile,  rhospîcede  la 
Providence,  dont  les  salles  sont  creusées  dans  le  roc, 
et  doux  beaux  ponts  sur  la  Loire.  Commerce  actif  de 
fins  rouges  et  surtout  de  vins  blancs  du  j)ay8,tré&-ca- 
piteaz,eauz-de-vie,vinaigres,chanvre,  hn ,  pruneaux, 
poires  tapées.  Fabr.  d'émaux,  de  chapelets  en  coco  et 
en  verroterie.  Courses  annuelles  de  chevaux.  Patrie  de 
Mise  Dacier.  —  Sanmur  était  Jadis  une  place  forte 
et  la  capitale  du  Saumurois,  qui  formait  avant  1789 
im  des  8  petits  gouvernements.  Elle  fit  partie  de  l' An- 
jou depuis  1026.  fut  engagée  en  1M9  A  François  de 
LoniHie.  duc  de^  Guise,  et  ne  fut  dégagée  que  par 
Charles  IX  en  1570.  Elle  fut  donnée  aux  Calvinistes 
oomme  place  de  sûreté  par  Henri  III  ;  ils  y  eurent 
ans  Académie  et  unefacmiéde  théologie  eélèbres, 
fondées  en  1600  par  Duplessis^lomay,  mais  suppri- 
mées en  1685,  après  la  révocatkxi  deVéditde  Nantes 
<leD' J.  Dumont  a  écrit  rhisloére<le  citt»  Académie 

1863).  Les  Vendéens  prirent  Sanmur  le  9Juin  1793, 
mais  l'évacuérent  dès  le  34.  On  nonme  Complot  de 
Saumur  Tinsurrection  du  général  Berton  en  1822. 


SAUNDERSON  (Nie),  aveugle  célèbre,  né«n  1683 
à  Thuriston  (Yorkshire),  m.  en  1739,  n'avait  qu'un 
an  quand  la  petite  vérole  lui  fit  perdre  la  vue.  Il  n'en 
cultiva  pas  moins  les  sciences  avec  ardeur  et  devint 
un  des  plus  célèbres  professeurs  de  mathématiques 
et  de  physique  de  Tuniversité  de  Cambridge.  On  ad- 
mirait les  leçons  d'un  aveugle  sur  la  lumière  et  les 
couleurs,  sur  Tarc^en-^iel ,  sur  la  combinaison  des 
verres,  etc.  il  a  laissé  des  ÉUmenU  d'algèbre ,  Ctun- 
bridge,  1740;  un  Traité  des  fluxions ,  1766  (avec  des 
Commentaires  estimés  sur  les  Prineijf>ia  de  Newton). 

6AURIN  (Jaoq.),  ministre  protestant,  né  à  Nîmes 
en  1677,  m.  en  1730,  avait  9  ans  quand  son  père, 
secrétaire  de  TAcadémie  de  Ntmes,  rut  forcé  de  s'ex- 
patrier par  suite  de  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes; 
il  étudia  à  Genève,  devint  pasteur  de  l'église  wallonne 
de  Londres,  puis  ministre  extraordinaire  des  nobles 
à  La  Haye.  On  a  de  lui  des  Sermons  (La  Haye ,  1749, 
12  vol.  in-8K  gui  abondent  en  traits  d'éloquence  et 
que  ses  coreugionnaires  égalent  à  ceux  de  Bossuet,  et 
un  recueil  de  Dieeours  hutoriqueSf  théologiques  et 
morenuc,  1720,  2  vol.  in-fol.,  vulgairement  appelé  la 
Bible  de  Saurin  (augmenté  de  4  vol.  par  Roques  et 
Beausobre  fils).  J.  J.  Chêne vière  a  publié  les  Chefs- 
d'œuvre  ou  Serm^enschoiiis  de  Sauriny  Gen.,  1824; 
ils  ont  été  réédités  en  1864  par  Ch.  Weiss.  J.  Saurin 
est  le  premier  des  orateurs  protestants  :  son  èlo- 

?[uence,  pittoresque  et  saisissante,  s'élève  quelquo^ 
ois  jusqirau  sublime  ;  ses  défauts  sont  l'abus  de  Té* 
rudition  et  une  forme  trop  didactique. 

SAORiN  (£lie),  théologien  protestant,  ministre  à  Em- 
brun, puis  à  Utrecht,  né  en  1639,  m.  en  1703,  cé« 
lèbre  par  ses  démêlés  avec  son  coreligionnaire  Ju- 
rîeu,  a  écrit,  entre  autres  ouvrages  :  Défense  de  la 
véritable  doctrine  de  V Église  réformée  j  1697,  et  des 
traités  des  Droits  de  la  conscience  ^  de  V Amour  de 
Dieu  y  de  V Amour  du  prochain, 

SAURIN  (Joseph) ,  géomètre  français,  né  en  1659  à 
Courthéson  (prmcvpanté  d'Or&nge),  m.  en  1737,  était 
frère  du  précédent.  D'abord  ministre  protestant  en 
Suisse  ,  if  quitta  ce  pays  par  suite  de  querelles  reli- 
gieuses ou  plutôt  a&n  d^éviter  une  condamnation  pour 
vol,  rentra  en  France ,  fut  converti  par  Bossuet  (1690), 
et  reçut -de  Louis  XIV  une  pension  de  1500  livres.  Cul- 
tivant avec  succès  les  mathématiques,  il  s'ouvrit 
les  portes  de  l'Académie  des  sciences  (1707)  :  il  rédi- 
gea pour  le  recueil  de  cette  compagnie  de  savants 
mémoires  sur  les  courbes  et  la  pesanteur.  En  outre, 
il  concourut  de  1702  à  1708  à  la  rédaction  du/ottr- 
nal  des  Savants,  Accusé  par  J.  B.  Rousseau,  dont  il 
était  l'ennemi,  d'être  Fauteur  des  fameux  couplets 
qui  firent  son  malheur,  il  fut  pour  ce  fait  retenu  six 
mois  en  prison^  mais  il  9e  justifia  facilement.  Pour 
se  venger ,  il  prit  une  grande  part  à  Pintrigue  qui  per- 
dit J.  B.  Rousseau.— Son  fils,  Bero.  Joseph  S.,  poète 
dramatique,  né  à  Paris  en  1706,  m.  en  1781,  avait 
près  de  40  ans  lorsqu'il  donna  sa  première  pièce.  Son 
chef-d'œuvre  est  Spartueus^  une  de  nos  bonnes  tra- 

gédies  du  second  ordre  ;  viennent  ensuite  le  drame 
e  BeverleUf  en  6  aotes  et  en  vert  libres,  qui  offre  le 
sombre  tadeau  de  la  vie  d'un  joueur ,  et  3  comédies(les 
Moeurs  du  Temps,  X^Anglomane,  les  Trois  Rivau^i,  Il 
fut  élu  en  1761  membre  de  l'Aoadémie  française.  Ses 
OSutfres  ont  été  recueillies  à  Paris,  1783,  2  v.  in'8; 
on  a  donné  en  1812  ses  (VfuvfSfshoûtès,  1  v.  in-18. 

SAUBOMATBS  ou  saamatbs.  F.  sami atze. 

SAUSS17BB,  V.  de  France.  F.  saulxuab. 

SAOSSUIIE  (Horace  Bénédict  de) ,  grand  natura- 
liste, »é  à  Genève  en  1740,  m.  en  1799,  était  flbde 
Nie.  de  Saussure»  agronome  distingué  (1709- 98), à  qui 
on  doitd'excettentsouTrages  d'agriculture,  et  neveu 
de  Ch.  Bonnet.  Il  professa  la  philosophie  naturelle  a 
Genève ,  ftit  le'  compagnon  et  rami  de  flaller.  voyagea 
longtemps  en  Angleterre,  en  France,  en  Allemagne, 
en  Itàëe  ^  pacoourat  plusieurs  fois  les  AipeS'danstoute 
leur  étencke,  parvint  à  ladme  du  M on^Blano  (1788), 
et,  par  ses  explorations  sur  les  bautes  montagnes, 
renaît  d'immenses  services  à  la  minéralogie  et  à  la 


SAUV 


—  1708  — 


SÀVA 


géologie,  dont  il  est  un  des  fondateurs,  ainsi  qu*à 
la  botaniçfue  et  à  la  météorologie.  II  inventa  ou  rec- 
tifia plusieurs  instruments  précieux,  Télectromètre, 
l'hygromètre,  le  thermomètre,  Tanémomètre,  Teu- 
diomètre.  II  a  laissé  beaucoup  de  Mémoires  dans  les 
recueils  savants  de  l'époque.  Son  principal  ouvrage 
est  son  Voyage  dans  lisAlpety  4  vol.  (1779-96).  On 
estime  aussi  son  Traité  d* hygrométrie.  —  Son  fils, 
Théodore  de  Saussure,  1767-1845,  s'est  fait  un  nom 
par  ses  beaux  travaux  sur  la  physique  et  la  chimie  vé- 
gétales :  ses  Reeherehet  chimiques  sur  la  végétation 
(1804)  sont  un  des  plus  curieux  monuments  de  la 
science  au  xviii*  s.  On  lui  doit  d'intéressantes  obser- 
vations sur  l'air  atmosphérique,  sur  les  variations  de 
l'acide  carbonique ,  sur  les  effets  que  les  feuilles  et  les 
fleurs  exercent  sur  la  composition  de  Pair.  II  fut  ad- 
mis en  1810  à  l'Institut.  —  La  sœur  de  ce  dernier, 
Mme  Necker  de  Saussure,  1765-1841 ,  est  connue  par 
un  excellent  ouvrage,  VÉdueation  processive,  étude 
du  cours  de  la  vie  (1836-1838;  3  vol.  m^),  ouvrage 
qui  fut  couronné  par  l'Académie  française. 

SAUTERNES,  bg  du  dép.  de  la  Gironde,  à  20  kil. 
N.  0.  de  Bazas;  1000  h.  Vins  blancs  très-estimés. 

SAUVAGE  (Pierre),  mécanicien,  né  en  1785  à 
Boulogne-sur-Mer,  m.  en  1857,  était  en  1811  con- 
structeur de  navires.  Il  reprit, en  les  perfectionnant, 
les  essais  faits  jusque-là  sans  succès  pour  l'applica- 
tion de  Vhéliee  à  la  navigation  (F.  dallert),  réussit 
en  petit,  mais  ne  put,  faute  de  fonds,  réaliser  son 
invention  en  grand,  et  eut  le  chagrin  de  la  voir  exé- 
cuter par  d'autres.  C'est  lui  qui  inventa  le  physioru}- 
type{v.  ce  mot  dans  notre  Diet.  univ.  des  Sciences) , 
et  la  machine  à  réduction,  qui  permet  au  sculpteur 
de  réduire  tout  modèle  donné. 

SAUVAGES  (Franc,  boissibr  de) ,  médecin  et  bota- 
niste , natif  d'Alais,  1 706-67 ,  professa  la  médecine ,  puis 
la  botanique  à  Montpellier,  et  se  signala  par  son  zèle 
et  son  humanité,  non  moins  que  par  son  savoir.  Ou- 
tre un  grand  nombre  de  Mémoires  et  Dissertations 
(dans  le  recueil  de  la  Société  des  sciences  de  Mont- 
pellier), on  lui  doit  une  savante  Nosologie  (en  latin), 
1759  et  1763  (trad.  par  Gouvion,Lyon,1772, 10  vol. 
in-12),  ouvrage  qui  a  été  longtemps  classique.  Par- 
tisan des  idées  de  Stahl,  Sauvages  combattit  les  mé- 
canistes.  —  Son  frère,  P.  Augustin  S.,  1710-95,  a 
publié  un  beau  traité  sur  VArt  d*élever  les  vers  à  soie, 
et  un  Dictionnaire  languedocien- français,  1750. 

SAUVAL(H.),  historien,  né  à  Paris  en  1620,  m. 
en  1670,  abandonna  le  barreau  pour  se  livrer  à  des 
recherches  d'érudition,  obtint  l'entrée  des  Archives 
et  du  Trésor  des  chartes  pour  exécuter  un  vaste  tra- 
vail qu'il  méditait  sur  Paris,  mais  fut  interrompu  par 
la  mort.  Il  a  laissé  9  vol.  in-fol.  manuscrits,  d'où 
l'on  a  tiré  Histoire  et  recherches  sur  les  antiquités  de 
Paris,  publié  longtemps  après  sa  mortj  1724,  3  vol. 
in-f.,  avec  des  dissertations  de  Launoy ,  A.  Galland, 
etc.  C'est  un  ouvrage  fort  savant,  mais  diffus. 

SAUVE,  ch.-l.  dec.  (Gard),  sur  le  penchant  du 
mont  Coûta  et  sur  la  Vidourle,  à  37  kil.  E.  du  Vigan; 
2552  hab.  Eglise  calviniste.  Bonneterie,  teintureries. 
Patrie  d'Astruc.  Florian  nac^uitaux  environs.— Cette 
ville  eut  des  seigneurs  particuliers  jusqu'à  la  fin  du 
xm*  s.  ;  elle  fut  donnée  par  Philippe  le  Bel  à  l'évoque 
de  Maguelone  en  1294.  En  1562,  elle  se  déclara  pour 
le  prince  de  Condé,  et,  en  1620,  pour  le  duc  Henri 
de  Rohan,  chefs  des  Calvinistes.  Les  Camisards  la 
prirent  en  1702,  mais  elle  fut  bientôt  reprise. 

SAUVES  (Charlotte  de  beaunk-saiiblançat,  ba- 
ronne de) ,  dame  d'atours  de  Catherine  de  Médicis, 
née  en  1551,  m.  en  1617,  était  également  remar- 

fuable  par  son  esprit  et  par  sa  beauté.  Elle  fut  aimée 
u  roi  de  Navarre  (depuis  Henri  IV) ,  lui  resta  tou- 
jours dévouée  et  le  tint  souvent  au  courant  des  tra- 
mes qui  s'ourdissaient  contre  lui  ou  les  siens.  Elle  se 
maria  en  secondes  noces  au  marquis  de  Noirmoutiers. 
SAUVETERRE,  ch.-I.  de  c.  (Aveyron),  à  32  k.  S.  0. 
de  Rhodez;  1000  hab.  —  Ch.-l.  de  c.  (B-Pyrénées) , 
•urle  gave  d'01oron,à  21  kil.  S.  0.  d'Orthez;  1544h.  I 


Vins  rouges.  —  Ch.-l.  de  c.  (Gironde),  à  14  kil.19.0. 
de  La  Réole  ;  850  hab. —Ce  nom ,  commun  à  beaucoup 
d'autres  villes,  rappelle  un  lieu  de  refuge. 

SAUVEUR  (Jos.),  géomètre,  né  en  1653  à  La  Flè- 
che, m.  en  1716,  eut  pour  maître  RohauH,  donna 
des  leçons  particulières  à  Paris,  compta  parmi  ses 
élèves  le  pnnce  Eugène,  devint  maître  de  mathéma- 
tiques des  pages  de  la  Dauphine,  puis  professeur  de 
mathématiaues  du  Collège  de  France  (1686)  et  fut  ad- 
mis à  l'Académie  des  Sciences  en  1696-  Il  était  un  des 
commensaux  de  la  maison  de  Condé  à  Chantilly.  Ses 
recherches  ont  fait  faire  des  proj?rès  à  l'acoustique 
musicale,  et  pourtant  il  était  presque  sourd  et  avait 
la  voix  fausse  :  on  lui  doit  le  monocorde^  l'expli cation 
du  phénomène  des  battements  et  la  découverte  des 
nœuds  de  vibration  des  cordes.  Il  s'occupa  aussi 
beaucoup  de  fortifications  et  fit  sur  ce  sujet  un  tra- 
vail qui  lui  valut  l'amitié  de  Vauban;  il  se  rendit  au 
siège  de  Mons,  et  visita  les  places  de  la  Flandre.  On 
a  de  lui  de  nombreux  Mémoires  et  de  savantes  Dis- 
sertations, dans  le  Recueil  de  V Académie  des  Sciencei 
(1700-13).  Fontenelle  a  écrit  son  Éloge. 

SAUVEUR  (le),  nom  par  lequel  on  désigne  fré- 
quemment Jésus-Christ. — Le  nom  du  Sauveur  a  été 
porté  par  plusieurs  ordres  religieux ,  militaires  ou  ho- 
norifiques :  on  connaît  surtout  VOrdre  du  St-Sau- 
veur,congrégation  de  religieuses  fondée  en  1344  par 
Ste  Brigitte;  l'Ordre  de  StSauveur-de-Monlésa,  un 
des  ordres  militaires  de  l'Espagne ,  fondé  en  1317, 
après  la  destruction  de  l'ordre  des  Temptieis,  dont 
on  lui  donna  les  biens. 

SAUVEUR  f Ordre  du),  ordre  honorifique  institué  en 
1834  par  Otnon ,  roi  de  Grèce ,  en  mémoire  de  l'heu- 
reuse délivrance  du  pays. 

SAUXILLATfGES,  ch.-l.  de  C.  (Puy-de-Ddme),  sur 
la  Couze,  à  U  kil.  E.  d'Issoire;  2037  hab.  Aux  en v., 
houille  et  fer.  Faux,  faucilles,  scies;  poterie.  Ane. 
abbaye  de  Bénédictins,  fondée  vers  91 6  pvir  Guillaume 
le  Pieux,  duc  d'Aquitaine. 

SAUZÉ-VAUSSAY,  ch.-I.  de  c.  (Deux-Sèvres),  à 
23  kil.  S.  E.  de  Melle;  ia'>8  hab.  Tuilerie. 

SAVAGE  (Richard) ,  poète  anglais,  né  à  Londres 
en  1698,  m.  en  1743,  était  fils  adultérin  de  lord  Ri- 
vers  et  de  la  comtesse  de  Macclesfîeld.  Il  ne  trouva 
dans  sa  mère  qu'une  marâtre,  et  passa  la  plus  grande 
partie  de  sa  vie  dans  une  profonde  misère.  Elevé  en 
secret  par  des  artisans,  il  connut  par  hasard  le  secret 
de  sa  naissance,  mais  il  tenta  vainement  de  se  faire 
reconnaître  ou  seulement  d'obtenir  des  secours  de 
la  noble  comtesse.  Il  se  fit  alors  auteur  et  se  mit  à 
travailler  pour  le  théâtre.  Ses  malheurs  et  son  talent 
lui  valurent  la  protection  de  quelques  personnages, 
entre  autres  ceUe  de  Steele  et  de  Pope-,  mais  il  perdit 
bientôt  leur  amitié  par  son  inconduite  et  son  ingra- 
titude. Il  mourut  à  45  ans,  dans  une  prison  où  il  était 
détenu  pour  dettes.  Savage  a  composé  des  comédies, 
des  tragédies,  des  satires,  et  des  poèmes  de  divers 
genres.  On  remarque  ceux  qu'il  intitula  le  Vagabcnd 
et  le  Bdtard,  qui  renferment  sa  propre  histoire.  Tous 
ses  écrits  brillent  par  la  verve  et  l'originalité.  Ses 
OEuvres  ont  été  réunies  en  2  vol.  in-8.  Londres;  1777. 

SAVANNAH  (la),riv.  des  Étals-Unis,  seforme,sur 
la  limite  de  la  Géorgie  et  de  la  Caroline  du  Sud,  par 
la  réunion  du  Tugaloo  et  du  Keowee,  coule  au  S.E-. 
passe  à  Augusta  et  à  Savannah ,  et  tombe  dans  l'At- 
lantique par  plusieurs  embouchures,  à  25  k.  au-des- 
sous de  cette  dernière  ville,  après  un  cours  de  440  k. 

SAVANNAH,  V.  dos  fitats-Unis  (Géorgie),  sur  la  r. 
dr.  de  la  Savannah,  à  25  kil.  de  son  embouchure,  4 
220  S.  E.  de  Milledgeville;  25  000  hab.  Port  très-com- 
merçant, forteresse;  point  de  jonction  de  plusieurs 
chemins  de  fer  ;  grand  entrepôt  de  commerce.  Quel- 
ques jolis  édifices  :  académie,  bibliothèque»  etc.  is> 
Anglais  prirent  cette  ville  en  1778  sur  les  insurgés 
et  y  repoussèrent  l'année  suivante  l'assaut  des  Afnè- 
ricains  et  des  Français. 

SAVARIN  (BULLAT-).  F.  BRILLAT-SAVARIN. 

SAVART  (Félix),  physicien,  né  à  Mézières  en  1791» 


SAVE 


—  1709  — 


SAVl 


m.  en  1841,  embrassa  la  profession  de  médecin,  qu'il 
quitta  de  bonne  beure  pour  se  livrer  à  Tétude  de  la 
physique  et  de  la  chimie,  publia,  à  partir  de  1817, 
divers  travaux  sur  racousti(^ue.aui  attirèrent  Pat- 
tention  des  savants,  fut  admis  à  l'Institut  en  1827 , 
fut  peu  après  nommé  conservateur  du  cabinet  de 
physique  au  collège  de  France,  et  succéda  en  1838 
a  Ampère  dans  la  chaire  de  physique  de  cet  établis- 
sement. On  lui  doit  d'intéressantes  recherches  tur 
ia  eonstrvction  des  instruments  à  cordes  et  à  archet, 
sur  la  voix  humaine  t  sur  Vorgane  de  rouûf.naaussi 
inventé  divers  instruments,  un  entre  autres  pour 
mesurer  les  vibrations  dont  se  compose  un  son.  Ses 
iravaux  ont  paru  dans  les  Annales  de  physique  et  de 
chimie  et  dans  les  Mémoires  de  l'Acad.  des  sciences. 
SATARY  (Jacq.),  négociant,  né  à  Douai  en  1623, 
m.  en  1690»  reçut  de  Fouquet  la  ferme  des  domaines 
de  la  couronne,  prit  une  grande  part  à  la  révision 
des  règlements  de  commerce  et  à  la  rédaction  de 
Tordonnance  de  1673,  qu'on  appela  le  Code  Savary, 
On  a  de  lui  le  Parfait  négociant  (1675).— Savary  des 
Brûlons ,  un  de  ses  fils,  eut  la  première  idée  du  Dic- 
tionnairt  de  commerce  y  qui  fut  publié  en  1723  par 
son  frère,  Tabbè  Philémon  Savary  (2  vol.  in-fol). 

SA VART  (Claude),  voyageur,  né  en  1750  à  Vitré  en 
Bretagne,  m.  en  1788,  passa  5  ans  en  £gypte,  par- 
courut TArchipeU  et,  de  retour  en  France,  écrivit 
des  Lettrée  sur  (^Egypte  (1785)  et  sur  la  Grèce,  (1788), 
ouvrages  aussi  remarquables  pour  le  style  qu'inté- 
ressants par  les  détails.  On  lui  doit  en  outre  une  tra- 
duction du  Coran,  avec  la  Vie  de  Mahomet,  1783;  la 
Morale  de  Mahomet,  1784;  une  Grammaire  arabe, 
1813.— Son  frère,  Julien  S. ,  d'abord  juge  au  tribunal 
de  Chollet,  fut  forcé  de  fuir  devant  les  Vendéens  in- 
surgés, prit  du  service  dans  l'armée  républicaine, 
sous  Kléber,  devint  dans  la  suite  membre  du  Corps- 
Législatif,  et  se  retirades  affaires  siprès  le  coup  d'Ë- 
tat  du  18  brumaire.  On  a  de  lui  :  éuerres  des  Ven- 
déens et  des  Chouans  contre  la  République,  1824. 

SAVART  (René),  duc  de  Rovigo,  général  de  l'Em- 
pire, né  en  1774  k  Marc  près  de  Vouziers  (Ardennes), 
m-  en  1833,  était  fils  d^un  ancien  major  du  château 
de  Sedan.  Il  prit  du  service  sous  Custine  à  l'armée  du 
Nord  et  fut  fait  capitaine  de  cavalerie  dès  l'ftge  de  19 
3QS.  n  fit  partie  de  l'expédition  d'Egypte,  mt  à  son 
retour  nommé  par  lel"  consul  colonel  de  la  gendar- 
merie d'élite,  et  se  vit,  en  cette  qualité,  chargé  de 
jbire  exécuter  la  sentence  prononcée  contre  le  duc 
d'Eogbien  (1804).  11  s'éleva  rapidement  aux  grades 
de  général  de  brigade  et  de  général  de  division,  et, 
iprès  8'être  distingué  àÂusterlitz,  Eylau,  Ostrolenka 
^  Friedland,  fut  nommé  duc  de  Rovigo,  gouverneur 
delà  Prusse,  puis  ambassadeur  à  St-Pétersbourg 
(1807).  Il  reçut  en  1808  le  commandement  en  chef 
de  l'armée  d^Espagne,  et  le  conserva  jusqu'à  l'arrivée 
du  loi  Joaepb.  Ministre  de  la  police  en  1810,  il  ne 
IJit  point  prévenir  le  complot  de  Mallet  (1812).  Il  suivit 
l'empereur  en  181 5  à  Rocnefort,  et  voulut  s'embarquer 
&vec  lui  sur  le  Bellérophon,  mais  cette  faveur  lui  fut 
(tfusée  par  les  Anglais  :  il  fut  même  retenu  par  eux 
et  envoyé  comme  [prisonnier  à  Naples  ;  s'étant  évadé 
^u  bout  de  sept  mois,  il  revint  en  France  et  fit  casser 
^  lugemeot  qui ,  en  son  absence ,  l'avait  condamné 
«mort  par  contumace.  Une  brochure  qu'il  écrivit  en 
1823  an  sujet  de  la  mort  du  duc  d'Enghien,  et  dans 
laquelle  il  accusait  le  prince  de  Talleyrand,  le  força 
^  se  retirer  k  Rome.  De  retour  en  1830,  il  obtint  en 
1^1  le  commandement  en  chef  de  l'armée  d'Afrique, 
^'il  conserva  jusqu'à  sa  mort.  Il  a  laissé  des  Mé- 
J^ei  pour  servir  à  V histoire  de  Vempereur  Napo- 
'^.  qui  parurent  en  1828,  8  v.  in-8,  et  qui  sont  au 
''t^ore  des  sources  les  plus  importantes. 
savaet  de  brèves,  diplomate.  V,  brèves. 
&AYE  (la),  Savus,  riv.  qui  sort  des  Alpes  Cami- 
^,  en  Illyrie,  nait  à  19  kil.  S.  de  Villacb,  coule  à 
JJ-  S.  E. ,  sépare  la  Styrie  de  l'Illyrie,  traverse  la 
^lie,  forme  la  limite  entre  l'Escfavonie  (à  l'An- 
^ba)  tt  la  Turquie,  et  tombe  dans  le  Danuoe,  par 


la  r.  dr.,  à  Belgrade,  après  un  cours  de  900  klL  Af- 
fluents, la  Laybach,  la  Drina,  la  Bosna,  la  Kulpa, 
l'Unna.  Plusieurs  cataractes. 

SAVENAY,  ch.-l.  d'arr.  (Loire-Inf.) ,  à  40  k.  N.  E 
de  Nantes,  sur  la  r.  dr.  de  la  Loire ,  près  de  l'emb.  du 
fleuve;  2803  h.  Trib.  de  1**  inst.  Chemin  de  fer,  im- 

{)ortante  foire  de  bestiaux.  Les  Vendéens  furent  dé- 
àits  à  Savenay  en  1793  par  les  Républicains,  que 
commandaient  Kléber  et  Marceau. 

SAYERDUN,  ch.-l.  de  c.  (Ariôge),  sur  lar.  g.  de 
l'Ariége,  à  13  k.  N.  O.de  Pamiers;  4205  h.  Hôpital. 
Fabriques  d'acier,  faux,  limes.  Patrie  du  pape  Be- 
noît XII.  Jadis  ville  forte  du  pays  de  Foix. 

SAYÉRIEN  (Alexandre),  né  a  Arles  vers  1720,  m. 
à  Paris  en  1805,  fut  nommé  à  20  ans  ingénieur  de  la 
marine,  consacra  toute  sa  vie  à  des  travaux  utiles, 
et  fonda  l'Académie  de  Marine  établie  à  Brest  en 
1752. 11  a  publié  :  Nouvelle  théorie  de  la  manœuvre 
des  vaisseaux,  1745;  Nouvelle  théorie  de  la  mâture^ 
1747  j  Y  Art  de  mesurer  le  sillage  du  vaisseau,  1750; 
Dictionnaire  de  mathématiques  et  de  physique,  1753; 
Dictionn.  de  marine,  1781,  tous  ouvrages  estimés  ; 
Histoire  des  philosophes  anciens,  1771;  Hist.  des 
philosophes  modernes,  1762-69;  Hist.  des  progrès  de 
Fesprit  humain,  1766-7&,  ouvrages  médiocres. 

SAyERNE,7absnue  en  latin,  Zooem  en  allemand, 
ch.-L  d'arr.  (Bas-Rbin) ,  sur  la  Zorn,  à  38  kil.  N.  0. 
de  Strasbourg  par  la  route  et  44  par  le  chemin  de 
fer.  près  d'un  défilé  qui  conduit  de  la  Lorraine  dans 
l'Alsace,  et  où  Louis  JLV  a  fait  construire  un  magni- 
fique chemin;  5331  hab.  Trib.  de  1'*  inst.,  collège. 
Beau  château,  construit  au  xviii*  s.  par  le  cardinal  de 
Rohan,  restauré  par  Napoléon  III  et  aflectô  aux 
veuves  de  hauts  fonctionnaires.  Drap,  bonneterie; 
afflnerie  d'acier,  quincaillerie.— L'anc.  Tàbernee  fut, 
dit  on,  détruite  par  Attila  ;  la  ville  moderne  appartint 
successivement  auxévèquesde  Metz  et  de  StrasDourg. 
Elle  était  très-forte,  mais  fut  cependant  plusieurs 
fois  prise,  notamment  en  1525  par  les  Rustauds, 
parti  d'Anabaptistes ,  et  en  1636  par  les  Français. 
EUle  resta  à  la  France  avec  l'Alsace;  elle  fut  déman- 
telée en  1696. 

SAVBRNB  (la) ,  riv.  d'Angleterre.  F.  sevbrn. 

SAVIGLLANO,  v.  d'Italie.  F.  savillian. 

SAVIGNAC-LES-ÊGUSES,  ch.-l.  de  c.  (Dordogne), 
à  22  kil.  N.  E.  de  Périgueux;  1057  h. 

SAVIGNANO,  petite  v.  d'itolie  (Forli),  sur  le  Fiu- 
mesino  (l'anc.  Rubicon),  à  15  k.  S.  B.  de  Côsène; 
4000  hab.  Académie  dite  Rubiconia. 

SAYIGNY,  Iw  du  dôp.  du  Rhône,  à  21  k.  N.  0.  de 
Lyon;  1600  hab.  Célônre  abbaye  de  Bénédictins, 
dite  Str-Martin-de-Sa/vigny. 

8AVIOHY-S0R-BRAYE,  cfî.-L  de  c.  (Loir-et-Cher) , 
sur  la  Braye,  à  27  k.  N.  0.  de  Vendôme  ;  2966  hab. 

SAYIGNY  (Christophe  de) ,  savant  du  xvi*  s. ,  né 
en  1530  au  château  de  Savigny,  dans  le  Rhételois, 
est  auteur  de  Tableaux  accomplis  de  tous  les  arts  lir 
béraux,  in-fol.  de  37  planch.  (2-  éd.,  Paris,  1619), 
auxquels  on  prétend  que  Fr.  Bacon  emprunta  l'idée 
de  son  arbre  encyclopédique.  Il  avait  composé,  sous 
le  titre  d'Onomasticon  des  mots  et  dictions  de  chacune 
chose,  un  ouvrage  qui  n'a  pas  été  publié. 

SA  VIGNY  (Fréd.  Ch.  de),  savant  juriste ,  né  en  1779 
à  Francfort-sur-le-Mein ,  m.  en  1861 ,  était  issu  d'une 
famille  française  de  Metz.  Il  professa  successivement 
le  droit  à  Marbourg,  à  Landshut,  à  Berlin  (depuis 
1810),  fut  admis  en  1811  à  l'Académie  de  cette  der- 
nière ville,  devint  en  1816  conseiller  intime,  reçut 
en  1842  le  portefeuille  de  la  justice  et  se  retira  lor» 
des  troubles  de  1848.  L'un  des  chefs  de  l'école  bis- 
torique,  Savigny  approfondit  l'étude  du  droit  ancien 
et  de  ses  rapports  avec  le  droit  moderne.  On  trouve 
dans  ses  écrits  l'alliance  trop  rare  de  l'érudition  et  de 
l'élégance  du  style.  On  a  de  lui  des  traités  du  Droit 
de  possfssion,  du  Droit  de  succession,  une  Histoire 
du  Droit  romain  au  moyen  dge,  1815  ftrad.  par  Cb. 
Guenoux,  1839-52),  et  U  Système  du  Droit  nmatn 
actuel  (1840|  trad.  par  Guenoux,  1840-49). 


SA\0 


—  1710  — 


SAVO 


SATILE  (H.  de),  savant  anglais,  procureur  de 
runiversité  d'Oxford  et  prévôt  du  collège  d'Ëton,  né 
en  1549,  m.  en  1622,  donna  des  leçoni  de  grec  et 
de  mathématiques  à  la  reine  Elisabeth ,  fonda  une 
chaire  de  géométrie  et  d'astronomie  à  l'Académie 
d'Oxford,  et  fit  imprimer  à  ses  frais  une  magnifique 
édition  oes  OBuvret  de  S,  Jean  Chrufogîôme  (en 
grec).  On  lui  doit  de  plus  :  RentmAngiitmwnscrnh 
toru  pofff  Beâam  prxdpuif  Londres,  1596,  in-i.; 
des  commentaires  sur  les  Èisioim  de  Tacite  et  la 
Ft>  éPAgricoln,  un  Traité  sur  lamiHce  desRomaint. 

SATILE,  marquis  d'Halifax.  V.  balifaz. 

SAYILUAN,  en  italien  Savigliano,j.  forte  dltalie, 
dans  les anc.  États  sardes  (Saluées),  entre  la  Maira  et 
la  Grana,  à  25  kil.  N.  0.  de  Coni  et  à  52  S.  de  Turin; 
18000  hab.  GoUé^*  Chemin  de  fer,  belle  porte  en 
forme  d'arc  de  triomphe,  place  ornée  d'arcades.  Fi- 
latures de  soie,  toiles,  draps. — Prise  par  François  I, 
rendue  par  Henri  III  en  1574.  Les  Français  y  batti- 
rent les  Autrichiens  en  sept.  1799.  Sous  l'Empire,  cette 
Tille  fut  le  eh.-L  d'un  arr.  du  dép.  de  la  Stura. 

SATINES,  ch.-l.  de  c.  (Htes-AJpes} ,  près  de  la  Du- 
ranoe,  à  10  kil  0.  d'Embrun;  1128  nai). 

SAVOIE,  Sàbantdia  ou  Sapaudia,  contrée  de  la 
France,  située  entre  45»  4'-4e*  24*  lat.  N.  et  3*  16'- 4* 
48'  long  E. ,  est  bornée  au  N.  par  le  lac  Léman  et  le 
canton  suisse  do  Genève,  à  VÈ.  par  le  Valais,  au  S*. 
E.  par  le  Piémont,  au  S.  par  les  dép.  des  Htes-AIpes 
et  de  risëre,à  ro.  par  le  Rnône  qui  la  sépare  du  d6p. 
de  PAin;  146  k.  du  N.  au  S.  sur  119  de  l'E.  à  lU; 
enT.  550000  hab.*  ville  principale,  Chambéry.  Pays 
trés-montagneuz  (Mont-Blanc ,  Mont-Genis ,  petit  St- 
Benard.  Mont-Buet,  Thabor,  etc.),  sites  pittores- 

anes;  plusieurs  lacs  (ceux  du  Boun?et,  d'Annecy, 
'Aiguebelle)  ;  eaux  minérales,  dont  les  principales 
sont  celles  a'Aix;  mines  de  plomb,  de  fer,  d'étain, 
de  enivre;  houille,  marbre,  gypse;  miel,  vers  à  soie, 
bétail,  etc.  Les  habitants,  appelés  Savoyards  ou  Sa- 
voisiens,  sont  en  général  très-pauvres  :  ils  émigrent 
en  partie,  et  vont  dans  les  pays  voisms  exercer  les 
professions  de  commissionnaires,  de  colporteurs,  de 
ramoneurs,  de  domestiques;  leur  probité  est  pro- 
verbiale. Très-attachés  à  leur  patrie,  ils  y  retournent 
dès  qu'ils  ont  amassé  un  petit  pécule.  La  Savoie  a 
produit  plusieurs  hommes  remarquables  :  les  papes 
Nicolas  II  et  Innocent  V,  S.  Bernard  de  Heothon  et 
8.  François  de  Sales ,  le  cardinal  Gerdil ,  Vaugelas. 
St-Réal,  les  deux  De  Maistre,  BerthoUet,  le  général 
de  Boigne,  les  frères  Hichaud,  etc.  —  La  Savoie 
correspond  aux  provinces  que  les  Latins  nommaient 
Alpes  Croix  et  Penwina?;  on  y  trouvait  les  Allohroges, 
les  Cenfronef ,  les  Nantuates^  les  Veragri.  Le  nom  de 
Sapaudia^  d'où  dérive  le  nom  actuel,  ne  date  guère 
Que  de  la  fin  du  iv«  siècle.  Après  avoir  fait  partie  de 
1  empire  romain  et  de  celui  de  Charlemagne,  la  Sa- 


voie passa,  en  888,  sous  la  domination  de  Rodolphe, 


aux  Blanches  Mains,  tige  des  comtes  de  Savoie;  elle 
devint  dtjché  en  1416.  Après  de  nombreuses  Ticissi- 
tudes  (dont  on  trouvera  le  détail  aux  art.  États  Sar- 
des et  Maison  de  Savoie) ,  elle  a  été  cédée  à  la  France 
en  1860  par  le  roi  de  Sardaigne,  et  cette  cession  a 
été  aussitôt  confirmée  par  le  sufiVage  universel  des 
habitants.  —  Sous  le  !•'  Empire  français ,  la  Savoie, 
alors  réunie  à  la  France ,  forma  le  dép.  du  Mont-Blanc 
et  une  partie  de  celui  du  Léman.  Sous  l'administra*- 
tion  sarde,  elle  forma  une  intendance  générale, qui 
se  divisait  en  8  prov.  :  Savoie  propre  (Chambéry), 
Hi'j-Savoie  (Albert- Ville), Carouge  (St-Jullen),Cha- 
blais  (Thonon) ,  Faucigny  (Bonneville) ,  Genevois 
(Annecy) ,  Maurienne  (St-Jean-de-Mauriennej  ,Taran- 
toise  (Moutiers).  Depuis  1860,  elle  forme  les  deux 
dép.  français  de  Savoie  et  de  Hte-Savoi«.  Le  1»,  au  S., 
compte 275039  h.,  apourch.-l.  Chambéry,  et  se  di- 
vise en  4  arr.,  Albert-Ville,  Chambéry ,  Moutiers,  St- 
Jean-de-Maurienne;  ila  un  archevôché  et  une  cour 


impériale  à  Chambéry.  Le  2*,  au  N. ,  compte  267496 
h.,  a  pour  ch.-l.  Annecy,  se  divise  en  4 arr. ,  Anne- 
cey,  Bonneville,  St-Julien,  Thonon,  et  a  un  évèché 
à  Annecy.  Les  deux  dép.  réunis  forment  une  Acadé- 
mie universitaire,  qui4  son  ch.-l.  à  Chambér][. 

SAVOIE  (Maison  de),  maison  souveraine  qui  ptsse 
pour  la  plus  ancienne  des  maisons  régnantes  de  l'Eu- 
rope, a  pour  chef  Humbert  aux  Blanches  Mains,  qui 
vivait  à  la  fin  du  x*  s.  Le  plus  grand  nombre  des  au- 
teurs lui  donnent  pour  père  un  certain  Béraud,  Bé- 
rold  ou  Berthold,  delà  maison  de  Saxe,  vice -roi 
d'Arles  et  comte  de  Maurienne,  fils  lui-même  de  Ha* 
gués,  marquis  d'Italie;  d'autres  le  supposent  issu 
des  Qucs  de  Bourgogne,  des  comtes  de  k&con,  des 
comtes  de  Milan  ou  des  marquis  d'ivrée.  Un  système 
récent,  et  fort  plausible,  le  fait  naître  d'un  premief 
mariage  d'Hermengarda,  princesse  que  le  roi  ae  Bour- 
gogne Rodolphe  III  épousa  en  secondes  noces.  Quoi 
au  il  en  soit,  les  princes  de  cette  maison  portèrent 
d'abord  le  titre  de  comtes  de  Savoie  de  1027  à  1416;  Us 
prirent  celui  de  ducs  à  partir  de  1416  j  et  reçurent  en 
1720  celui  de  rois  de  Sardaigne.  Ils  s'intitulaient  rotf 
de  Cfcypredepuis  queleducde  Savoie  Charlesl  le  Guer- 
rier eut  hérité  de  ce  titre  à  la  mort  de  sa  parente 
Charlotte  de  Lusignan  (1487).  Cette  maison  a  donné 
naissance  à  de  nombreuses  oranches  :  1*  les  comtes 
de  Maurienne,  issus  au  xii*8.  de  Thomas  I,  comte  de 
Savoie ,  qui  devinrent  comtes  du  Piémont  (par  la  ces- 
sion qu'Amédée  IV  fit  de  ce  comté  à  son  frère  Tho- 
mas II  en  1244)  et  princes  d'Achale  et  de  Morëe  (par 
le  mariage  de  Philippe  de  Savoie  avec  Isabelle  de 
Villehardouin,  héritière  de  ces  principautés,  1301); 
2*  les  princes  de  Garignan ,  qui  ont  pour  tige  Tho* 
mas-François  de  Savoie,  5*  fils  du  duc  Charles  Emma- 
nuel I  (1596-I6SQ;— 3*les  comtes  de  Soissons,  issus 
de  la  branche  de  Garignan  par  Eugène-Maurice  de 
Savoie,  3*  fils  de  Thomas-François,  et  né  en  1633;-* 
4*  les  ducs  de  Nemours ,  issus  d'un  2*  Philippe  de  Sa- 
voie, qui  lui-même  était  le  3*  fils  du  duc  Philippe  n 
(1490-1533);— 6* les  barons  de  Vaud  (seigneurs de Bu- 
gey,  de  Valromey),  issus  au  xrn*  s.  des  comtes  de  Pié- 
mont ;  et  plusieurs  branches  bâtardes  (les  seigneun 
de  Tende  et  de  Villars,  de  Raconis,  de  Cavour ,  etc.) 

Humbert  I,  aux  Blanches  Mains ,  ]*' comte  de  Sa 
voie,  né  vers  985,  m.  vers  1048.  rendit  des  services  I 
Hodophe  III ,  roi  de  Bourgogne ,  à  Hennengarde,  veuve 
de  ce  prince,  et  à  l'empereur  Conrad  le  Salique,  qui 
avait  nérité  de  Rodolphe  ;  reçut  du  premier  de  ces 
princes  la  Savoie  et  la  Maurienne,  avec  le  titre  de 
comte  (1027);  du  second,  une  partie  de  Faucigny, 
le  Bas-Chablais,  le  val  d'Aoste,  et  fonda  ainsi  la  mai- 
son de  Savoie  (1034).  —  Amédée  I ,  fils  ou  petit-fils 
d'Humbert.  Les  uns  le  font  mourir  en  1647 ,  avant 
son  père  ;  les  autres  prolongent  son  existence  iusqu'en 
1060,  ou  plus  tard.  Du  reste,  on  ne  sait  rien  de  lui. 
•*  Amédée  II,  neveu  d' Amédée  I,  était  fils  d'Odon, 
qui  avait  épousé  Adélaïde,  héritière  des  marquis  de 
Suze.  Il  augmenta  considérablement  les  possessioas 
des  comtes  de  Savoie ,  en  y  joignant  l'hénuge  de  sa 
mère,  qui  comprenait  presque  tout  le  Piémont.  On  le 
fait  régner  de  1060  à  1072  ou  1080.  —  Humbert  II, 
dit  le  Renforcé,  fils  d'Amédée  II,  régna  de  1072  ou 
1080  à  1103:  il  ajouta  à  ses  £uts  la  Tarentuse,  qui 
se  soumit  volontairement  à  lui,  et  étendit  sa  souve- 
raineté  sur  le  pays  de  Vaud ,  le  Ht-Chablais,  le  ma^ 
quisat  de  Suze.  —  Amédée  III ,  fils  d'Humbert  II,  ré- 
gna de  1 103  à  1148.  L'empereur  Henri  V  érigea  son 
comté  en  État  d'empire.  Il  battit  en  1141,  à  Mont- 
mélian,  le  dauphin  oe  Viennois,  Guignes  VI,  prit  la 
croix  avec  Louis  le  Jeune  en  1147,  et  mourut  à  son 
retour,  en  Chypre.—  Humbert  III,  le  Satnf,  fils 
d'Amédée  III  (1 149-1 188),  passa  la  plus  grande  partie 
de  sa  vie  dans  les  cloîtres,  enrichit  les  églises,  prit 
parti  pour  le  pape  Alexandre  III  contre  l'empereur 
Frédéric  Barberousse,  qui  envahit  ses  Etats  et  brûla 
Suze  en  1174  (les  archives  de  la  maison  de  Saroie 
périrent  dans  cet  incendie):  il  prit  en  compensatioD 
la  viUe  de  Turin  (1 175)  ;  mais  il  vit  ses  fitats  dévastés 


SAVO 


-   1711  — 


SAVO 


de  nouveau  en  1187  et  en  mourut  de  chagrin.  —  Tho- 
mas I,  fils  d*Humbert  III  (1188-1233),  n'ayait  que 
11  ans  à  la  mort  de  son  père ,  et  eut  pour  tuteur  Boni- 
face  f  marquis  de  Montferrat.  Devenu  majeur ,  il  soutint 
contre  le  st-Siége  l*emp.  FrédéricII,  qui  en  récom- 
pense le  créa  vicaire  impérial  en  Piémont  II  étendit 
sa  domination  sur  le  pays  de  Yaud,  le  Bugev  et  le 
Valais  et  fit  de  Chambery  sa  capitale.  ^  Améaée  lY, 
fils  du  préc,  régna  de  1233  à  1253,  ajouta  définiti- 
vement Turin  et  le  Piémont  à  ses  États  (1235),  et  sou- 
tint Frédéric  U  contre  le  St-Siéçe.  Il  céda  en  1244  le 
comté  de  Piémont  à  son  frère  Tnomas  II ,  déjà  comte 
de  Haurienne.~Boniface,  fils  du  préc.  (1253-^3),  n'a- 
vait que  9  ans  à  son  avènement,  et  eut  pour  tuteur  son 
oncle  Thomas  de  Savoie.  Ayant  voulu  réduire  Turin 
qui  s'était  révolté,  il  fut  pris  par  les  rebelles ,  et  mou- 
rut en  prison, sans  laisser  d'enfants.  — Pierre,  d\tle 
PeUt  Charlemagne,  frère  d*Amédée  IV,  né  en  I2U3, 
régna  de  1263  à  1268.  Il  s'était,  avant  son  avènement, 
mis  au  service  du  roi  d'Angleterre  Henri  III,  qui  Tavait 
créé  comte  de  Richmond  et  d'Essez.  Il  punit  Turin  de 
sarévolte,et  ajouta  à  ses  Ëtats  leGénevois  par  héritage. 
—Philippe,  frère  du  préc,  régna  de  1 268  a  1 285.  Entré 
dans  l'Eglise,  il  avait  été  élevé  à  l'évôché  de  Valence, 
puis  à  1  archevêché  de  Lyon;  mais, voyant  sor<  frère 
sans  en/ants^  il  obtint  de  rentrer  dans  la  vie  séculière 
et  épousa  Alix,  héritière  du  comté  de  Bourgogne. — 
Àmédée  V,  U  Grand  (1285-1323),  fils  de  Thomas  et 
neveu  du  préc. ,  fit  la  guerre  avec  suocès  au  comte  de 
Genevois,  au  dauphin  de  Viennois,  au  marquis  de 
Montferrat  (qu'il  prit  et  fit  mourir  diaos  une  cage  de 
fer),  au  marquis  de  Saluces,  seconda  Philippe  le  Bel 
dans  sa  guerre  contrôles  Flamands,  fut  le  médiateur 
de  la  paix  entre  la  France  et  l'Angleterre ,  suivit  l'em- 
pereur Henri  VU  en  Italie,  obtint  de  ce  prince  les 
seigneuries  d'Asti  et  d'Ivrée,  et  réunit  à  ses  Etats  le 
Bas-Faucîgny  et  une  partie  de  la  ville  de  Genève.  A 
soQ  avènement,  il  avait  été  obligé  de  céder  à  Phi- 
lippe de  Savoie,  son  neveu,  dont  il  n'était  que  le  tuteur, 
Is principauté  de  Piémont,  qui  resta  détachée  de  la 
Savoie  msqu'en  1429.  —  Edouard ,  le  Libéral,  fils 
d'Amédée  V  (1323-29),  eut  à  combattre  les  mômes 
ennemis  que  son  père  et  fut  battu  en  1325  par  Gui- 
?ues  VIII,  dauphin  de  Viennois.  Il  accompagna  le 
roi  de  France  Philippe  VI  à  la  bat.  de  Cassel  et  s'y 
distingua.— Aimon ,  te  Paeifiaue,  frère  du  préc.  (1 329- 
43),  fit  la  paix  avec  le  dauphin  de  Viennois  (1334), 
combattit  en  1340  pour  Philippe  VI  contre  l'Angle- 
terre, réforma  l'administration  de  la  justice,  et  fit 
des  fondations  pieuses.  —  Amédée  VI ,  fils  d'Aimon 
(1343-83) ,  fut  surnommé  le  Comte  Vert  pour  s'être 
présenté,  dans  on  tournoi  qu'il  donnait  à  Chambery, 
tvec  une  armure  et  une  livrée  i^erfe^ .  Le  Dauphiné 
aérant  été  légué  à  la  France  (1349),  il  conclut  en  1355, 
iTec  le  nouveau  dauphin  (Charies,  fils  du  roi  Jean) , 
on  traité  qui  fixait  les  limites  des  deux  Ëtats,  et 
épousa,  comme  gage  de  paix,  Bonne  de  Bourhon , 
cousine  du  roi.  II  eut  des  démêlés  avec  son  cousin 
lacques  de  Savoie,  prince  de  Piémont,  son  vassal, 
auquel  il  enleva  momentanément  ses  Etats,  puis, 
avec  le  marquis  de  Saluces  et  de  Montferrat;  alla  en 
Grèce  porter  des  secours  A  Jean  Paléologue,  allié  à 
SI  famille;  se  prononça  pendant  le  schisme  d'Occi- 
lent  pour  Rooert  de  Genève,  son  parent;  accompa- 
gna Louis  d'Anjou  dans  son  expédition  contre  Na- 
ples,  et  mourut  de  la  peste  dans  cette  expédition.  11 
&Tait  réuni  à  ses  Ëtats  les  seigneuries  de  Vaud,  Gex, 
Jaucigny,  Valromey,   Quiers,   Coni,   Querasco  et 
Verrue.— Amédée  Vll,  le  Comte  Rouge,  fils  du  pré- 
^  (1383-91),  accompagna  le  roi  de  France  Cnar- 
■esVI  en  Flandre,  contribua  à  la  prise  d'Tpres,  et 
Profita  des  embarras  du  comte  de  Provence  pour  lui 
élever  Nice  et  Vintimille.  Il  avait  épousé  une  prin- 
cesse française,  Bonne  de  Berry.— Amédée  VIII,  fils, 
auprécéd..  n'avait  que  8  ans  à  la  mort  de  son  père 
(1391),  et  fut  mis  sous  la  tutelle  de  sa  mère.  Bonne 
l'c  Berrj.  U  agrandit  ses  Ëtats  par  l'acquisition  du 
^coevoit  (1401),  puis  du  Bugey  et  de  Verceil,  et  y 


réunit  en  1429  le  Piémont,  qui  en  éUit  détaché  de- 
puis plus  d'un  siècle.  U  avait  été,  en  14t6,  créé  due 
de  Savoie  par  l'empereur  Sigismond.  Ayant  perdu  sa 
femme  Marie  de  Bourgogne,  qu'il  aimait  tenorement, 
il  entra  dans  l'Ëglise,  remit  le  gouvernement  à  son 
fils  Louis,  et  se  retira  avec  quelques  chevaliers  au 
couvent  de  Ripaille,  près  de  Tbqmon,  où  il  prit  l'ha- 
bit d'ermite.  Au  bout  de  quelques  années  u  fut  tiré 
de  sa  retraite  par  les  prélats  du  concile  de  Baie,  qni,. 
lors  de  la  déposition  d  Eugène  IV ,  le  nommèrent  pape 
sous  le  nom  de  Félix  V  (1439),  et  l'opposèrent  à  Ni- 
colas V.  Il  abdiqua  définitivement  alors  la  couronne 
de  Savoie,  se  rendit  à  Bêle,  où  le  concile  était  as- 
semblé, et  y  résida  près  de  dix  ans.  En  1449,  il  re- 
nonça volontairement  à  la  tiare,  afin  de  faire  cesser  un 
schisme  scandaleux;  il  obtint  encompensation,avec  le 
chapeau  de  cardinal,  diverses  prérogatives,  sur  l'é- 
tendue desquelles  les  historiens  ne  sont  pas  d'accord. 
Il  retourna  au  couvent  de  Ripaille,  et  y  mourut  en 
1451.  Amédée  VIII  avait  institué  l'ordre  de  St-Mau- 
rice  et  donné  un  Code  à  ses  Ëtats.— Louis  I,  fils  du 
précéd. ,  duc  de  1440  à  1465,  né  à  Genève,  avait  dès 
1434  administré  le  duché  avec  le  titre  de  prince  de 
Piémont  (P.  ci-dessus);  mais  ne  prit  le  titre  de  duc 
qu'après  que  son  père  eut  accepté  la  tiare  (U40). 
Lors  de  la  guerre  qui  éclata  au  sujet  de*  la  succession 
de  Philippe  Marie  Visconti  (1447),  Louis  aurait  pu 
s'emparer  du  Milanais,  dont  les  habitants  redoutaient 
la  domination  de  François  Sforza;  mais  il  manqua 
d'énergie.  Craignant  ses  enfants  eux-mêmes,  qui  se 
révoltaient  contre  lui  (F.  ci-après  Philippe  n) ,  il  se 
réfugia  en  France  auprès  de  Louis  XI,  qui  avait 
épousé  sa  fille  ;  il  y  tomba  malade  et  mourut  peu 
après  son  arrivée. —  Amédée  IX,  fils  de  Louis,  ne  en 
1435,  duc  de  1465  à  1472,  devint  peu  après  son  avè- 
nement incapable  de  gouverner,  ta  régence  fut  dis- 
Sutée  entre  ses  frères  et  sa  femme  Yolande,  soeur 
e  Louis  XI^  et  finit  par  être  partagée  entre  eux. 
Prince  charitable,  il  fut  béatifié  après  sa  mort.  — 
Philibert  I,  le  Chiuseur.  né  en  1465,  duc  de  1472  à 
1482,  filsd'Amédé  IX  et  d'Yolande,  sœur  de  Louis  XI, 
n'avait  que  8  ans  à  son  avènement.  Sa  minorité  fiit 
remplie  par  les  auerelles  de  Louis  XI  et  du  duc  de 
Bourgogne  Charles  le  Téméraire,  oui  se  di^putaient 
la  régence.  Il  mourut  à  peine  âgé  de  17  ans,  de  la 
fatigue  qu'il  s'était  donnée  dans  une  partie  de  chasse. 
—  Charies  I ,  le  Guerrier,  frère  de  Pnilibert,  n'avait 
que  14  ans  à  la  mort  de  celui-ci  (1482),  et  fut  quel- 
ques mois  sous  la  tutelle  de  Louis  XI.  Il  fit  la  çuerre 
avec  succès  au  marquis  de  Saluces,  ce  qui  lui  valut 
son  surnom.  U  mourut  en  1489,  pendant  im  voyag[e 
en  Piémont  :  on  le  crut  empoisonné  par  le  marquis 
de  Saluces.  Il  avait  épousé  Blanche  ne  Montferrat, 
et  avait,  à  la  mort  de  Charlotte  de  Lusignau,  hérité 
du  titre  de  roi  de  Chypre  (1487).— Charles  II,  fils  du 
précéd.,  n'avait  que  9  mois  à  la  mort  de  son  père, 
et  mourut  en  1496,  à  8  ans. — Philippe  II,  fils  du  duc 
Louis  I  ,ne  régna  qu'un  an  et  demi  (149&^7).  Fils  re- 
belle, il  avait  été,  sur  la  demande  de  son  j>ère,  dé< 
tenu  deux  ans  par  Louis  XI  au  château  de  Loches 
(1464-66)  :  aussi  prit-il  parti  pour  le  duc  de  Bourgogne 
contre  le  roi  de  France.  11  fut  le  père  de  Louise  de 
Savoie,  qui  épousa  Charles  de  France,  duc  d'Angou- 
lême,  et  devint  mère  de  François  I.~Fhilibert  II,  U 
Beau,  fils  du  préc.  (1497-1504),  épousa  Marguerite 
d'Autriche,  fille  de  l'empereur  Maximilien,  célèbre 
depuis  comme  gouvernante  des  Pays-Bas,  et  refusa  de 
laisser  passer  Louis  XII  par  ses  Ëtats  poii^  entrer  en 
Italie.  11  consuma  son  temps  en  fêtes  et  en  tournois  et 
fut  enlevé  à  24  ans  par  la  fièvre  après  une  partie  de 
chasse.  C'était  un  prmce  d'une  beauté  remarquable  : 
sa  veuve  lui  éleva  un  magnifique  mausolée  dans  l'é- 
glise de  Brou,  aux  portes  de  Bourg.  Il  ne  laissait 
pas  d'enfants.^Charles  111,  frère  du  précéd.,  régna 
de  1504  à  1553.  Prince  versatile,  flottant  sans  cesse 
entre  François  I,  son  neveu,  et  Charles-Quint,  son 
beau-frère,  il  fut  maltraité  par  tous  les  deux,  et  se 
vit  dépouiller  de  presque  tous  ses  Ëtats  —Emmanuel- 


SAVO 


—  1712  — 


SâXE 


Philibert,  duc  de  1553  à  1580,  fils  du  précéd.,  fut 
UD  des  meilleurs  généraux  de  Charles-Quint.  F.  em- 
H ANUEL-PHiuBERT.— Charles-Emmanuel,  le  Grand, 
fils  du  préc.,  duc  de  1580  à  1630.  Profitant  des  trou- 
bles de  la  France,  il  s'empara  du  marquisat  de  Sa- 
luées, et  se  fit  nommer  par  les  Ligueurs  comte  de 
Provence  en  1590.  Henri  lY,  pour  se  venger  de  lui, 
envahit  la  Savoie  et  le  Piémont,  et  se  fit  céder,  par 
le  traité  de  Lyon  (1601),  le  Bugey,  le  Valromey  et  le 
pays  de  Gex.  D*une  ambition  sans  bornes,  Charles- 
Emmanuel  eut  des  prétentions  sur  le  trône  impérial 
après  la  mort  de  l'empereur  Mathias,  puis  sur  le 
royaume  de  Chypre  et  sur  la  principauté  de  Macé- 
dome.  Il  mourut  de  chagrin  parce  qu'il  ne  pouvait 
accomplir  ses  projets. —Victor  Amê  ou  Amédéel,  fils 
du  précéd.,  duc  de  1630  à  1637  (F.yictor-ahédée). 
^  Ce  prince  laissa  2  fils,  François-Hyacinthe,  ftgé 
de  5  ans,  qui  fut  mis  sous  la  tutelle  de  sa  mère, 
Christine  de  France,  fille  de  Henri  IV  et  sœur  de 
Louis  XIII,  mais  qui  mourut  dès  Tannée  suivante; 
et  Charles -Emmanuel  III,  né  en  1634,  qui  fut  pro- 
clamé duc  en  1638  et  qui  fut  également  placé  sous 
la  tutelle  de  sa  mère.  Il  ne  prit  le  gouvernement  de 
ses  Etats  qu'en  1648  et  régna  jusqu'en  1675.  Recon- 
naissant envers  les  Français,  qui  l'avaient  protégé 
pendant  sa  minorité,  Charles- Emmanuel  resta  fidèle 
à  leur  alliance  et  leur  dut  un  règne  naisible.  Il  pro- 
tégea le  commerce  et  les  arts,  et  nt  construire  le 
palais  royal  de  Turin,  ainsi  aue  le  Chemin  de  la 
Grotte  sur  la  montagne  des  Écnelles,  pour  faciliter 
le  transport  des  marchandises  de  France  en  Italie. 
—  Le  fils  de  ce  dernier,  Victor-Amédée  II,  d'abord 
duc  de  Savoie,  reçut  en  1713  le  titre  de  roi  de  Sicile 
et  en  1720  celui  de  roi  de  Sardaigne.  —  Pour  ce 
yrince  et  pour  ses  successeurs ,  V.  le  nom  sous  lequel 
ils  ont  régné.  Pour  les  autres  princes  célèbres  de 
cette  maison,  V.  nemours,  EDGÈr^E,  carignan,  etc. 
*—  VHist.  de  la  Savoie  a  été  écrite  par  CI.  Genoux, 
1854,  et  par  Le  Gallais,  1860.  La  princesse  de  Bel- 
giojoso  a  donné  VHist.  de  la  maison  de  Savoiêy  1860. 
SAVONAROLE  (Frère  Jérôme),  célèbre  prédica- 
teur dominicain,  né  à  Ferrare  en  1452,  était  le  petit- 
fils  de  J.  Michel  Savonarole,  médecin  distingué  de 
Ferrare.  Nommé  en  1488  prieur  du  couvent  de  St- 
Marc  à  Florence,  il  se  distmgua  dans  la  chaire  par 
son  éloquence ,  mais  il  se  livra  bientôt  à  de  violentes 
déclamations  contre  le  clergé  et  le  St-Siége,  excita  le 
peuple  à  se  révolter  contre  les  Médicis,et,  prétendant 
avoir  reçu  le  don  de  prophétie ,  prédit  avec  assurance 
unç  révolution  prochaine.  Peu  après  en  effet  (1494), 
Charles  VIII  étant  venu  en  Italie  ^  les  Florentins  pro- 
fitèrent de  la  présence  de  ce  pnnce  pour  recouvrer 
leur  liberté.  Savonarole,  devenu  l'iaole  du  peuple, 
fut  le  véritable  chef  de  la  nouvelle  république.  Il  se 
soutint  pendant  trois  ans,  et  fit  mettre  à  mort  plu- 
sieurs citoyens  qui  avaient  conspiré  pour  le  rétablis- 
sement des  Médicis  ;  mais,  attaqué  par  les  partisans 
de  cette  puissante  maison,  accusé  d'hérésie  par  les 
religieux  franciscains  pour  avoir  soutenu  des  propo- 
sitions suspectes,  anathématisé  par  le  pape  Alexan- 
dre VI,  dont  il  avait  signalé  les  désordres,  enfin  privé 
de  Tappui  de  Charles  VIII.  qui  avait  été  forcé  de  re- 
tourner précipitamment  en  France,  il  perdit  tout 
crédit,  fut  conduit  en  prison  par  ordre  delà  seigneu- 
rie qui  administrait  Florence,  appliqué  à  la  ques- 
tion, condamné  comme  hérétique  et  périt  sur  le  bû- 
cher le  33  mai  1498.  Savonarole  n'était  pas  moins 
remarauable  par  son  exaltation  (^ue  par  son  éloquence: 
il  eut  des  visions,  se  crut  inspiré  et  fit  plusieurs  pré- 
dictions dont  quelques-unes  parurentextraordinaires, 
mais  que  Ton  a  beaucoup  exagérées.  Poussant  le  zèle 
religieux  jusqu'au  fanatisme,  Savonarole  fit  brûler  les 
écrits  de  Dante,  de  Boccace  et  de  Pétrarque.  Il  a 
laissé  plusieurs ouvragesascétiques ou  apologétiques: 
le  Triomphe  de  la  croia;,1492  (en latin):  c'est  une  dé- 
monstration de  la  vérité  de  la  religion  catholi(}ue; 
Du  gouvernement  de  Florence ,  violente  philippique 
contre  la  tyrannie;  Abrégé  des  révélations  ^  histoire 


de  ses  visions;  Traité  de  la  vérité  prophétique.  Une 
édition  de  ses  Œuvres^  été  publiée  a  Lyon,  1633- 
40,  6  V.  in-8*.  On  doit  à  M.  Perrens  une  savante 
étude  sur  Savonarole,  sa  ne,  ses  prédications,  ses 
écrits,  Paris,  1853  et  1856. 

SAVOXE,  Savo  ou  Sàbata^  v.  murée  de  l'Italie  sep- 
tentr. ,  dans  les  anc.  Ëtats  sardes  (Gênes),  ch.-l.  d'in- 
tendance, sur  le  golfe  de  Gènes,  à  Tembouch.  de 
rEgabona,  à  38  k.  S.  0.  de  Gênes;  20000  h.  Ëvêché. 
trib.  de  commerce,  école  navale,  musée  d'histoire 
naturelle.  Port, citadelle, arsenal.  Fabriques  d'armes , 
soieries,  vitriol,  faïence,  savon  (c'est  a  Savone  que 
le  savon  fut  inventé).  Patrie  du  poète  Chiabrera  ;  le 
pape  Jules  II  naquit  auprès. — Cette  ville  .fort  ancienne, 
appartenait  à  la  Ligurie,  Elle  eut  des  évêques  dès  le 
VII*  s  ,  et  devint  bientôt  florissante  par  son  commerce. 
Les  Génois,  qui  en  étaient  jaloux,  s'en  emfiarèrent 
et  détruisirent  son  port  en  1525.  Les  Anglais  la  bom- 
bardèrent en  1745;  le  roi  de  Sardaigne  la  prit  aux 
Génois  en  1 746.  Les  Français  s'en  emparèrent  en  1809 
et  en  firent  le  ch.-l.  du  dép.  de  Montenotte.  Napoléon 

Î  retint  Pie  VII  prisonnier  de  1809  à  I8I2.  —  La  prov. 
e  Savone,  dans  la  division  de  Gênes,  a  52  kil.  sur 
30,  et  79COO  h.  Elle  est  traversée  par  les  Apennins. 
SAVONNERIE  (la),  anc.  munufacture  royale  de  ta- 
pis, fut  créée  au  Louvre  en  1604,  et  transférée  en  1631 
a  CnaiUot,  dans  une  maison  qui  fut  appelée  de  là  La 
Savonnerie.  Réorganisée  par  Col  bert,  elle  fut  plus  tard 
réunie  à  la  manufacture  des  Gobelins. 
SAX  (Christophe),  Saxius,  savant  compilateur  et 


savants  ouvrages,  entre  autres  VOnomasticon  litte- 
rarium  (d'abord  en  1  vol.  in-8,  1759,  porté  depuis  à 
8  vol.,  Utrecht,  1775-1803),  vaste  répertoire  «Tindi- 
cations  littéraires  et  de  sources  à  consulter  sur  les 
personnes,  depuis  les  premiers  temps  jusqu'en  1796. 
Il  a  rédigé  lui-même  un  abrégé  des  eeux  premiers  vo- 
lumes {Onomasticilitterariiepitomé),  Utrecht,  1792. 

SAXE,  Sachsen  en  allemand,  nom  commun  i  di- 
vers Ëtats  ou  pays  de  l'Allemagne,  tant  anciens  que 
modernes,  places  entre  l'Emset  l'Oder,  le  basindu 
Danube  et  la  Baltique.  Nous  distinguerons  d'abord 
ces  divers  Etats,  puis  nous  ferons  connaître  les  di- 
verses maisons  de  Saxe  qui  les  ont  possédés. 

I.  Saxe  ancienne, 

1*  La  Saxe  primitive,  à  l'époque  des  Mérovingiens, 
commençait  àl'E.  du  Rnin,  vers  les  rives  de  l'Ems  et 
au  N.  de  la  Lippe,  et  s'étendait  ,au  N..  jusqu'à U  Bai- 
tique  et  à  l'Eyder  (en  Danemark),  à  rE..un  peu  au 
delà  de  rElbe,ayant  pour  bornes  laThuriDge,la  France 
rhénane,  la  Frise,  le  pays  des  Danois  et  les  peupla- 
des slaves  établies  à  PO.  de  TOder.  Elle  se  composait 
de  trois  grandes  masses,  TEngerland  (pays  des  An- 
gres),  la  Westphalie  et  l'Ostphalie  (dont  fa  partie  b 
plus  orientale  était  le  pays  desNordalbingiens).  Tout 
ce  pays  était  coupé  en  gaus  ou  cantons,  et  avait  au 
plus  quelques  grosses  bourgades,  entre  autres  Eh- 
resbourg.  Les  Saxons,  ses  habitants,  étaient  peu  ci- 
vilisés et  grands  pirates,  comme  leurs  voisinsles  Da- 
nois. Dès  la  fin  du  iv*  s.  ils  ravageaient  les  côtes  de 
la  Gaule  et  celles  de  la  Grande-Bretagne.  En  449,  ils 
commencèrent  à  passer  dans  cette  Ile,  et  quatre  cher? 
saxons  y  fondèrent  quatre  des  Etats  de  1  Heptarchie 
(F.  ce  nom).  A  partir  de  Clotaire  II,  ceux  qui  étaient 
restés  en  Allemagne  durent  payer  tribut  aux  Francs; 
mais  ils  so  révoltèrent  souvent  :  idolâtres,  adorateurs 
d'Odin  et  d'Irminsul.  ils  répugnaient  à  l'idée  de  de- 
venir Chrétiens.  Charlemagne,  après  neuf  expéditions 
célèbres  (771-795),  finit  par  les  soumettre, ma Ijgré  les 
efforts  opiniâtres  de  leur  chefWitikind  :  il  leur  imposa 
le  baptême  (785),  leur  donna  un  code  sévère  (la  loi 
saxonne),  et  fonda  chez  eux  huit  évêchés  (entre  au- 
tres,Osnabruck  ,  Brème ,  Paderborn ,  M  unster).  Cet  étal 
de  choses  dura  jusqu'au  traité  de  Verdun  (843). 

2*  Premier  duché  de  Saxe  (84^-1180).  Sous  Louis 
h  Germanique  et  ses  successeurs,  la  Saxe,  grossie  de 


SAXIi: 


—  1713  — 


S\XE 


la  Thurihge,  devint  un  des  six  duchés  de  Tempire. 
Ce  duché,  qui  eut  successivement  pour  souverains  des 
descendants  de  Witikind  et  des  princes  de  la  mai- 
son de  Billung  (K.  ci-après  maison  de  saxe),  répon- 
dait d*alx>rd  à  cequi  forma  depuis  les  cercles  de  Basse- 
Saxe  et  de  Westphalie;  de  920  à  929,  il  s'accrut  des 
deux  Uarches  de  Misnie  et  de  Branibor  ou  Brande- 
bourg; il  fut  encore  groi^si  par  Othon  I  et  ses  succes- 
seurs, principalement  par  les  princes  de  la  maison 
gueifo,  Henri  le  Superbe  et  Henri  le  Lion,  qui  assu- 
jettirent presque  toutes  les  contrées  comprises  depuis 
dans  le  cercle  de  Hte-Saxe,  et  étendirent  leur  demi- 
Dation  sur  le  Mecklembourg  et  la  Poméranie.  On  sait 
qu'outre  la  Saxe ,  les  deux  Henri  possédaient  la  Ba- 
vit-re.  De  1137  à  1154,  la  politique  impériale  tint  ces 
deux  duchés  séparés,  mais  Frédéric  I  les  rendit  à 
Henri  le  Lion;  seulement,  le  margraviat  de  Branibor, 
indépendant  depuis  1142,  fut  confirmé  dans  son  in- 
dépendance ;  mais,  après  la  félonie  de  Henri,  lors  de 
la  campa^e  de  Legnano  (1177),  l'empereur  Frédéric 
mit  ce  prmce  au  ban  de  l'empire  (1180),  et  l'énorme 
duché  ue  Saxe  fut  dépecé  en  une  foule  de  fiefs  :  les 
archevêchés  de  Magdebourg  et  de  Brème,  les  évéchés 
de  Minden,  Verden,  Paderborn,  Munster,  HilJes- 
heim,  Halberstadt,  Hersebourg[,  Naumbourg  s'en 
détachèrent  et  devinrent  £tats  immédiats-  il  en  fut 
de  môme  pour  le  comté  palatin  de  Saxe,  la  Misnie, 
la  Tburinge,  le  pays  de  Mecklembourg  (que  cepen- 
■iant  Henri  le  Lion  regardait  comme  sa  propriété  par- 
tic  iV.ère),  le  duché  de  Poméranie,  le  duché  de  West- 
phalie (qui  passa  à  l'archevêque  ae  Cologne),  l'Eichs- 
i>!:j  (dont  s'empara  celui  de  Mayence)  ;  LuiHSck.  anc. 
'^fitale  de  la  Saxe,  devint  ville  impériale.  Les  alleux, 
;ii:  ne  se  composaient  guère  que  du  pays  héréditaire 
ie  Brunswick,  restèrent  seuls  au  duc  déchu.  Un  nou- 
veau duché  de  Saxe  fut  alors  constitué,  mais  il  diffé- 
rait entièrement  du  premier.  F.  le  %  suivant 

3*  //*  duché  de  Saxe.  Ce  duché,  formé  en  1180  aax 
•lépens  du  précédent  en  faveur  de  Bernard  d'Ascanie 
MU  d'Anhalt,  ne  comprenait  plus  que  les  territoires 
•le  Wittembcrg  et  de  Lauenboura,  plus,  la  suzerai- 
'ieié  sur  le  Holstein.  Il  s'affaiblit  encore  quand  la 
':.a:5ou  ascanienne,  investie  de  ce  duché,  se  fut  scin- 
^^'ie  (1260)  en  deux  lignes  :  celles  de  Saxe-Lauen- 
l-ourg  et  (le  Saxe-Wittemberg.  En  1355,  l'emp.  Char- 
les IV  attacha  Tôlectorat  de  Saxe  à  la  possession  de 
A'iUcmberg,  qui  ne  le  garda  que  jusqu'en  1422. 

4"  ///*  duché  de  Saxe  ou  Duché  électoral.  Ce  duché, 
:-:i  forme  le  fond  du  roy.  actuel  de  Saxe,  fut  consti- 
tué en  1422,  le  titre  de  duc  de  Saxe  et  d'électeur 
ayant  été  transféré,  api  es  l'extinction  de  la  branche 
lucale  de  Saxe-Wittemberg,  à  la  maison  de  Wettin 
•  u  de  Misnie.  Le  duché  s'accrut  alors  de  la  Misnie. 
ie  U  Tburinge  et  du  palatinat  de  Saxe.  Mais  la  mai- 
son de  Misnie  se  subdivisa  plus  encore  que  la  précé- 
-'-iite;  finalement,  toutes  les  branches  furent  com- 
fr.^es  dans  les  deux  lignes  Ernestine  eiAlbertiney 
ôsu:sdes  deux  frères  Ernest  et  Albert,  qui,  en  1485, 
se  partagèrent  toutes  les  possessions  de  la  Saxe  (  F. 
plus  bas,  maison  de  saxe). 

^*  Comté  palatin  de  Saxe,  Il  comprenait  la  ville 
d'Allstett  avec  son  territoire;  il  remontait  aux  temps 
des  Carlovingiens ,  et  devint  important  au  x*  s.  ;  au  xi* 
ia  famille  de  Goseck  le  possédait  à  titre  héréditaire  ;  il 
passa  en  1088  à  celle  de  Sommersenbourg.  Réuni  en 
1180  au  landgraviat  de  Thuringe,  il  échut  en  1248 
comme  ce  landgraviat  à  la  maison  de  Misnie. 

6*  Marche  de  Saxe.  F.  misnie  et  BRANnEBOURG. 

IL  Saxe  depuis  la  division  de  V empire  en  cercles. 

!•  Cercle  de  Basse-Saxe ,  un  des  10  cercles  de  l'em- 
pire établis  en  1512,  était  borné  au  N.par  la  Baltique 
<We  Slesvig,  au  S.  et  à  l'E.  par  le  cercle  de  Basse-Saxe. 
Il  reiifermaît,  entre  autres  États, les  deux  duchés  de 
^eckJemboug,  les  deux  duchés  de  Holstein,  celui  de 
Sue-Lauenbourg,  les  villes  de  Lubeck  et  Brème.  . 

2""  CereU  de  Hte-Saxe^  entre  ceux  du  Ht- Rhin,  de 
Piranconie,  de  Basse-Saxe,  la  mer  Baltique,  la  Po- 
j  çoe,  comprenait  22  États,  entre  autres  l'électorat 


de  Saxe  et  tous  les  duchés  de  Saxe  (moins  Saxe-Lauen- 
bourg)  ;  Schwarzbourg,  An  hait,  le  Brandebourg,  la. 
Poméranie  :  Leipsick  en  était  le  ch.-l. 

3"  Électorat  de  Saxe.  Beaucoup  plus  vaste  que  le 
royaume  actuel  de  Saxe,  il  confinait  à  la  Hesse,  au 
Brandebourg,  aux  duchés  de  Saxe.  U  avait  pourch.-L 
Dresde  et  se  divisait  en  cercle  électoral  (cn.-L,Wit- 
temberg)  ;  cercle  de  la  Thuringe  saxonne  (cii.-L, Lan- 
gensalta);  et  margraviat  de  Misnie  (chefs-lieux,  Meis- 
sen  et  Dresde). 

4*  Duché  de  Saxe-Lauenhourg,  entre  ceux  de  Meck- 
lembourç,Lunebouiig,Ratzebourg  et  le  Holstein, avait 
pour  capit.  Lauenbourg.  Formé  en  1620,  il  appartint 
jusqu'en  1689  à  la  branche  aînée  de  la  ligne  ascanienne 
de  Saxe,  puis  échut  après  diverses  vicissitudes  au  Ha- 
novre, et  enfin  au  Danemark  (181. S).  F.  lalenbouro. 

ni.  Saxe  actuelle. 

saxe  (Royaume  de),  un  des  États  de  la  Con- 
fédération au  Nord  de  l'Allemagne,  entre  9*-13* 
long.  E.,  et  50''-51"  30'  lat.  N.,  a  pour  bornes  au 
N.  et  au  N.  E.  les  prov.  prussiennes  de  Saxe  et  de 
Brandebourg ,  à  l'E.  la  Silôsie,  au  S.  la  Bohême  et  la 
Bavière,  à  l'O.  les  duchés  de  Saxe-Altenbourg  et  de 
Saxe-Weimar;  225  k.  de  l'E.  à  l'O.,  sur  une  largeur 
moyenne  de  140;  2226000  hab.;  capitale,  Dresde. 
Longtemps  divisé  en  5  cercles  (Misnie,  ch.-l.,  Dresde, 
Leipsick,  ch.-L,  Leipsick,  Erzgebirge,  ch.-l.,  Frey- 
berg,  Voigtlaud,  ch.-L,  Plauen,  Lusace,  ch.-L,  Bau- 
tzen),  il  a  été  réduit  en  1835  à 4  cercles,  désignés  par 
les  noms  de  leurs  chefs-lieux  :  Dresde,  Leipsick,  Zwi- 
ckau^Budissin  ou  Bautzen.  L'Elbe  arrose  ce  royaume 
à  TE.;  ses  autres  rivières  sont  la  Saale,  l'Elster,  1& 
Pleisse,  les  deux  Mulde.  Sol  fertile,  surtout  en  grains; 
beaucoup  de  montagnes  (Erzgebirge,  monts  de  Lu- 
sace). où.  l'on  exploite  des  mines  très-riches  en  fer, 
plomb,  éiain,  cuivre,  argent  (env.  17000  kilogr.par 
an);  cobalt,  arsenic,  houille.  Industrie  et  commerce 
immenses,  consistant  surtout  en  toiles,  cotonnades, 
laines,  draps,  dentelles,  porcelaine,  verrerie,  pa- 
pier et  livres.  Plusieurs  chemins  de  fer.  Célèbre  uni* 
versité,  à  Leipsick.  L'instruction  est  très-répandue  en. 
Saxe  :  c'est  dans  ce  pays  que  se  parle  rallemand  le 
plus  pur.  Le  gouvernement  est  une  monarchie  con- 
stitutionnelle. La  religion  dominante  est  le  Luthérar 
nisme;  mais  la  famille  royale  est  catholique.  La  Sax& 
a  14  voix  dans  le  Conseil  fédéral  de  r Allemagne 
du  Nord. 

L'État,  qui  porte  aujourd'hui  le  nom  de  royaume 
de  Saxe  date  de  l'an  1422,  époque  à  laquelle  Tempe- 
reur  Sigismond  transféra  le  titre  de  duc  de  Saxe  et  la 
dignité  électorale  à  la  maison  de  Wettin  ou  de  Mis- 
nie (F.  ci-dessus  3*  duchE  de  saxe).  Frédéric  le  Bel- 
liqueux, l*'  duc  de  Saxe  de  celte  nouvelle  maison^ 
fut  un  des  plus  puissants  princes  de  l'Allemagne.  Et-  # 
nest  et  Albert,  ses  petits- nls,  s'affaiblirent  en  partar 
géant  leurs  États  (1485).  Ernest,  l'aîné,  conserva,, 
avec  les  titres  de  duc  et  d'électeur,  le  cercle  électo- 
ral, la  Thuringe  et  les  pays  orientaux  de  la  Saxe. 
Frédéric  le  Sage,  son  successeur,  exerça  une  grande 
influence  sur  les  affaires  de  l'Allemagne ,  et  fut  vicaire 
de  l'empereur  en  son  absence.  U  favorisa  de  tout  son 
pouvoir  la  Réforme,  et  eut  une  grande  part  à  la  li- 
gue de  Smalkalde.  Son  2*  successeur,  Jean-Frédérir 
le  Magnanime,  se  vit  enlever  «  après  la  défaite  df 
Mûhlberg  (1547),  la  plus  grande  partie  du  duché  de 
Saxe,  ainsi  que  fa  dignité  électorale,  qui  furent  trans 
férés  par  Charles-Quint  de  la  ligne  aînée  à  la  iignr 
cadette  ou  alberiine  (1547).  Maurice  de  Saxe  fut  Ir 
]*'  duc  de  cette  2*  ligne.  Quoiqu'il  fût  la  créature  de 
Charles-Quint,  il  resta  luthérien,  et  même  maintint 
constamment  la  liberté  protestante.  Pendant  la  guerre 
de  Trente  ans,  les  électeurs  de  Saxe  se  déclarèrent 
alternativement  pour  la  Suède  et  pour  l'Autriche.  £o 
1697,  l'électeur  Frédéric-Auguste  1  abjura  le  luthé- 
ranisme; la  même  année,  il  joignit  à  la  Saxe  la  cou- 
ronne de  Pologne ,  ce  qui  l'engagea  dans  des  guerres 
perpétuelles  avec  le  roi  de  Suèds  Charles  XII.  Soo 
Ûls,  Frédéric- Auguste  II,  réunit  aussi  les  deux  cou- 

B.    108 


SâXE 


—  1714  — 


SAXE 


ronnes,  et  eut  sans  cesse  à  combattre  le  rci  de  Prusse, 
q\i\  deux  fois  lui  enleva  la  Saxe.  Frédéric- Auguste  III 
refusa  en  1791  la  couronne  que  lui  offraient  les  pa- 
triotes polonais.  Dans  les  guerres  de  la  Révolution , 
il  resta  neutre  autant  qu'il  le  put  ;  après  la  bat.  d'Iéna, 
il  entra  dans  la  Confédération  du  Rhin,  et  fournit  à 
Napoléon  des  troupes  auxiliaires  :  en  retour, il  en  re- 
çut, en  1806,1e  titre  de  roi  de  Saxe, Tannée  suivante, 
il  fut  en  outre  créé  grand-duc  de  Varsovie.  Seul  de  tous 
les  alliés,  il  resta  fidèle  à  la  cause  de  Napoléon;  il  en 
fut  puni  par  la  perte  d'un  tiers  de  ses  Ëtats  (Lusace, 
Thuringe,  partie  de  la  Misnie,  Mansfeld,  Querfurt, 
etc.).  En  1S31.  à  la  suite  d'insurrections  qui  avaient 
éclaté  à  Dresae  et  à  Leipsick,  le  roi  Antoine  se  vit 
obligé  de  donner  une  constitution  à  la  Saxe.  Cette 
constitution  n'ayant  pas  été  fidèlement  exécutée,  une 
nouvelle  insurrection  éclata  en  1848  et  amena  de  nou- 
velles concessions.  La  Saxe  est  auj.  régie  par  la  consti- 
tution de  1831  .modifiée  par  les  lois  du  31  mars  1849, 
5  mai  1851  et  19  octobre  1861. 
Électeurs  et  rois  de  Saxe  de  la  maison  de  Wettin, 

L  Avant  le  partage.        Jean-George  II,         1656 
Frédéric  I,  1422    Jean-George  III,        1680 

Frédéric  II,  le  Bon,  1428    Jean-George  IV,        1691 
Ernest  et  Albert,       1464    Frédéric-Auguste  I,  1695 

II.  Ligne  ernestine.  (Aug.  II  en  Pologne), 

Ernest,  seul,  1484    Frédéric-Auguste  II,  1733 

Frédéric  III,  Ce  Sage,  1486      (Aug.  III  en  Pologne), 
JeAU  l,  le  Constant,  \b2S    Frédéric-Christian,    1763 
Jean-Frédéric,  1532    Fréd.-Aug.  III,  1763-1806 

m.  Ligne  alhertine,  IV.  Rois, 

Maurice,  1547    Frédéric -Auguste  I 

Auguste,  1553      (le  même) ,  1806 

Christian  I,  1586    Antoine  I,  1827 

Christian  II,  1591    Frédéric-Auguste  H,  1836 

Jean-George  I,  1611    Jean,  1854 

8AXE-ALTENB0UR6  (Duché  de) ,  UB  des  Ëtats  de  la 
Confédération  de  TAllemagne  du  Nord  se  compose  de 
deux  parties,  séparées  par  la  princip.  de  Reus8,etqui 
ont  pour  bornes :1a  partie  orientale,  la  Saxe  prus- 
sienne au  N.  0. ,  la  Saxe-Weimar  au  S.  0,  partout 
ailleurs  le  roy.  de  Saxe;  la  partie  occid.,  la  Saxe 
prussienne  auN.E,  la  Saxe  Weimar  au  N.,  la  prin- 
cipauté de  Scharwzbourg-Rudolstadl  à  l'O.  et  la  Saxe- 
MeiningenauS.:1375  kil.  carrés;  133000  h.;  capi- 
Ule,  Altenbourg.  Pays  agricole  et  florissant.  Il  est 
traversé  par  le  chemin  de  fer  de  Saxe  en  Bavière.— 
Ce  pays  rut ,  dès  1602,  l'apanaee  d'une  branche  de  la 
ligne  ernestine  de  la  maison  de  Saxe,  puis  il  fit  par- 
tie du  duché  de  Saxe-Gotha  et  appartint  à  Ernest  le 
Pieux,  né  en  1601.  m.  en  1675,  qui  laissa  7  fils, 
d'où  sont  sortis  les  branches  de  Gotha,  de  Meinin- 
ffen ,  de  Saalfeld.  A  la  mort  du  dernier  duc  de  Gotha 
(Frédéric  IV) ,  en  1826,  le  duc  de  Saxe-Hildburghau- 
sen  échangea  son  duché  contre  celui  d'Altenbourg, 
dont  il  prit  le  titre,  et  ses  anciens  États  passèrent  au 
duc  de  Saxe-Meiningen.  Le  duché  de  Saxe-Alten- 
bours  forma  dès  lors  un  des  États  immédiats  de  la 
Confédération  germanique.  Il  y  occupa  le  12*  rang; 
il  a  1  voix  au  Conseil  fédéral  de  1  Allemagne  du 
Nord.  Il  reçut  une  constitution  en  1831. 

SAXB-GOBOUBO-GOTHA.  (Duché  de),  Etat  de  la  Con- 
fédération de  l'Allemagne  du  Nord,  se  compose 
de  deux  parties  séparées  :  la  principauté  de 
Cobourg  (entre  la  Saxe-Meiningen  et  la  Bavière), 
et  la  principauté  de  Gotha  (entre  la  Saxe  prus- 
sienne, la  Saxe-Weimar.  la  Saxe-Meiniugen  et  la 
principauté  de  Sch^arzbourg);  151000  h.;  ca- 
pitale Cobourg.  Avant  1834,  ce  duché  possé- 
dait en  outre  la  principauté  de  lîcbtemberg,  mais 
celle-ci  a  été  vendue  en  cette  année  à  la  Prusse. 
Paya  fertile,  arrosé  par  la  Werra,  l'Unatrutt,  la  Géra 
jt  traversé  par  le  Thuringerwald.  Mittea  de  fer  et  de 
houille.-*Le8  duca  de  Saxe^obourg,  d'abord  ducs  de 
Saalfeld,  puis  de  Saxe-Cobours-Saalfeld,  sont  une 
des  branches  de  la  maison  ducale  de  Saxe-Gotha,  qui 
elle-même,  issue  de  la  branche  ernestine ,  prit  nais- 
sance en  1680,  quand  les  7  fils  d'Einest  le  pieux  se 


partagèrent  ses  Ëtats.  Leur  pays  fît  partie  delaCon« 
rédérationdu  Rhin  (1806).  En  1814,  les  ducs  deSaxe- 
Cobourg  et  de  Saxe-Gotha  se  déclarèrent  contre  Na- 
poléon; ilsreçurent  en  1816  la  principauté  de  Lich- 
tenberg.  En  18'25,  à  la  mort  de  Frédéric  H,  dernier 
duc  de  Saxe-Gotha,  ils  reçurent  en  partage  la  prin- 
cipauté de  Gotha,  mais  cédèrent  Saalfeld  au  duc 
de  Saxe-Meiningen.  En  1852,  les  deux  duchés  ob- 
tinrent une  constitution  :  cette  constitution  était 
la  même  pour  les  deux  États;  mais  il  y  avait  deux 
assemblées  distinctes,  l'une  à  Cobourg,  l'autre  à 
Gotha.  En  1857,  les  deux  duchés  et  les  deux  assem- 
blées ont  été  définitivement  réunis. —  La  maison  de 
Saxe-Cobourg-Gotha  a  récemment  contracté  les  plus 
illustres  alliances:  Ernest  III ,  Tun  de  ses  derniers  ducs 
(1784-1844),  maria  sa  sœur  au  duc  de  Kent,  prince 
anglais,  qui  la  rendit  mère  de  la  reine  Victoria:  le 
plus  jeune  frère  d'Ernest,  Léopold,  épousa  d'abord  la 
)rincesse  de  Galles,  puis  une  fille  du  roi  Louis-Phi- 
ippe  et  devint  roi  des  Belges;  son  neveu,  Ferdinand, 
épousa  dona  Maria,  reine  de  Portugal,  et  reçut  le 
titre  de  roi.  Des  deux  fils  d'Ernest  Ill,run  lui  succéda 
sous  le  nom  d'Ernest  IV,  l'autre,  le  prince  Albert, 
épousa  la  reine  d'Angleterre,  Victoria,  sa  cousine. 

SAXE-GOTHÀ  (Duché  de),  ancien  duché  de  la  Con- 
fédération du  Rhin,  puis  delà  Conféd. germanique, 
comprenant  les  principautés  de  Gotha  et  d'Alten- 
bourg, a  été  partagé  en  1825,  à  la  mort  du  dernier 
duc,  Frédéric  IV,  entreleducdeSaxe-Gobourg.  qui 
a  eu  Gotha,  le  duc  de  Saxe-Hildburghausen,quiaeu 
Altenbourg,  et  le  duc  de  Saxe-Meiningen,  qui  a  eu 
les  bailliages  de  Rœmhild,  Kranichfeld  etKambourg. 

SAXE-HiLOBURGHACSEN  (Duché  de) ,  anc.  duché  de 
la  Couféd.  du  Rhin  et  de  la  Conféd.  germanique.  V. 

SAXE-ÂLTENBOURG    et  CÏ-après  SAXR-MEINIXGEM. 

SAXE-MBININGEN-HILDBURGHAUSEN    (Duché  de)      UB 

des  États  de  la  Conféd.  de  l'Allemagne  du  N. .  entre 
la  Saxe- Altenbourg  et  la  princip.  de  Schwarzbourg  au 
N.,laBavière  à  l'O.  et  au  S.  0.,  la  Saxe-Cobour(.'  au 
S.,  la  principauté  de  Reuss,  la  Saxe-Weimar  à  TE; 
165418  hab.;  ch.-l.,  Meiningen.- L'origine  de  ce 
duché  remonte  à  1680,  époque  à  laquelle  les  7  fiL» 
d'Ernest  le  Pieux  se  partagèrent  ses  Etats.  Le  duché  . 
de  Meiningen  ne  comprenait  que  trois  bailliages 
(Schalkau,  Sonneberg,  Neuhaus),  tandis  que  celui 
d'Hildburghausen  en  contenait  6  (Hildburghauseo, 
Veilsdorf,  Eisfeld,  Heldburg,  Kœnigsberg,  Sonnen- 
feld).  Après  la  mort  du  duc  Frédéric  de  Saxe-Gotha, 
en  1825,  le  duc  de  Saxe-Meiningen  ne  reçut  de  l'hé- 
ritage de  Gotha  que  les  bailliages  de  Roemhild,  de 
Kranichfeld  et  de  Kambourg,  mais  il  eut  déplus  les  6 
bailliages  d'Hildburghausen  (d'où  son  nom  actuel  de 
Saxe-Meiningen-Hildburghausen),  et  3  bailliages  de 
la  Saxe -Cobourg  (Saalfeld,  Themar  et  Grsfenthai;. 
Le  duché  a  une  constitution,  qui  date  de  182d. 

SÀXB'WEiHAB  (Grand-duché  de),  un  des  États  de  la 
Conféd.  de  l'Allemagne  du  N.,  contient,  avec  Tanc. 
duché  de  ce  nom ,  celui  de  Saxe-Eisenach  et  parties 
du  comté  d'Henneberg,  deTÉvèché  de  Fulde,  du  cer- 
cle de  Neustadt,  Blankenheim,  Cranach,  etc.  ;  il  se 
compose  de  3  morceaux:  1*  le  cercle  de  Weimar-Iéna 
à  l'E.  ;  2"  le  cercle  d'Eisenach  à  l'O.  ;  3"  celui  de  Neus- 
tadt  au  S.  E.  Il  faut  y  ajouter  plusieurs  enclaves, dont 
les  principales  sont  :  1**  pour  le  cercle  de  Weimar,  cel- 
les d'Umenau  au  S.O.,d'Allstett  au  N.;  2' pour  le  cercle 
d'Eisenach,  celles  d'Ostheim  au  S.  et  Zulbacb  à  TE.; 
263755  hab. ;  capit.  générale,  Weimar.  La  v.  d'iéna, 
qui  se  trouve  dans  ce  duché,  renferme  une  univer- 
sité et  une  cour  d'appel,  qui  sont  communes  k  toutes 
les  Saxes  ducales.  Mines,  industrie,  commerce.  La 
littérature  est  fort  cultivée  dans  ce  duché,  et  la  cour 
de  Saxe-Weimar  jouit,  sous  ce  rapport,  d'un  grand 
renom  (F.  weimab).  Le  prince  est  luthérien.  —  Le 
grand-duché  de  Saxe-Weimar,  dont  les  titulaires 
sont  chefs  de  la  branche  ernestine  de  Saxe,  com- 
mença en  1484,  lors  du  partage  que  firent  Ernest  et 
Albert  des  États  de  leur  père  Frédéric  le  Boa.  U  fit 
partie  delà  Conféd.  du  Rhin  de  1806,  mais  sca  duc. 


SAXE 


—  ]715  — 


SAXE 


frétant  associé  en  1813  aux  Alliés  contre  la  France, 
reçut  en  récompense  en  1815  un  grand  accroissement 
de  territoire,  avec  lé  titre  de  grand-duc.  Dès  1809, 
le  duc  de  Saxe-Weimar  avait  donné  une  constitu- 
tion. Le  pays  est  encore  régi  par  cette  constitution, 
dont  les  bases  ont  été  élargies  en  1816, 1850  et  1852. 
SAXE-PRUSSIENNE,  prov.  des  £tats  prussiens,  entre 
Brandebourg  auN.  £.  et  à  TE.,  le  roy.  et  les  aucbés 
de  Saxe  au  S.,  la  Hesse-Ëiectorale,  le  duché  de 
Brunswick  et  le  roy.  de  Hanovre  à  TO.  :  250  k.  sur 
320;  180000  hab.  ;  ch.-l. ,  Magdebourg.  Elle  est  divi- 
sée en  3  régences:  Magdebourg,  Mersebourg  et  Er- 
furt.  Montagnes  à  TO.  (le  Harz  et  la  forêt  de  Thu- 
rioge)  ;  plusieurs  riv. ,  qui  appartiennent  toutes  aux 
ba^ns  de  FElbe  et  du  Weser.  Climat  doux  et  salu- 
bre;  sol  varié;  céréales,  forêts;  mines  d'argent,  de 
cuivre,  de  fer,  de  bouille;  sel  en  immense  quantité. 
Cette  prov.  a  été  formée  en  1815,  de  la  plus  grande 
partie  de  l'anc.  duché  de  Saxe,  de  Tanc.  cercle  de 
Thuringe,  de  la  partie  prussienne  des  principautés 
de  Mersebourg,  Naum bourg  et  Zeitz.  d'une  partie 
des  cercles  de  Leipsick,  de  Misnie,  ae  Neustadt  et 
de  Voigtland,  de  la  plus  grande  portion  de  laprincip. 
■d'Erfurt,  du  S.  de  l'Eichsfeld,  d'une  portion  duHen- 
neberg  et  de  la  princip.  de  Querfurt,  de  tout  le 
comté  de  Mansfeld,  de  la  principauté  d'Halberstadt, 
du  duché  de  Magdebourg  et  de  la  Vieille-Marche , 
presque  tous  pays  enlevés  au  roi  de  Saxe. 
Maisons  de  Saxe.  On  en  peut  con)pter  six  : 
1*  La  1**  maison  de  Saxe,  dite  aussi  maison  im- 
virialey  parce  qu'elle  fournit  plusieurs  empereurs  à 
rAUemagne.  Elle  commence,  après  le  traité  de  Ver- 
don  (843),  par  Ludolf ,  duc  de  Saxe ,  qu'on  croit  neveu 
de  Witikind.  Il  fut  investi  du  duché  de  Saxe  par 
Louia  le  Germanique.  Après  lui  viennent  :  Brunon 
(859),  son  fils,  qui  bâtit  Brunswick  et  lui  donna  son 
nom  (861);  Othon  l'Illustre  (880),  frère  de  Brunon, 
qui  refusa  la  couronne  d'Allemagne  à  la  mort  de 
liMiis  l'Enfant  (911),  et  fit  élire  Conrad  de  Franco- 
nie;  Henri  V Oiseleur  ^  fils  d'Othon,  élu  roi  de  Ger- 
manie en  919,  et  chef  de  la  maison  impériale  de  Saxe, 
qii  donna  5  empereurs  à  l'Allemagne  (919-1024); 
Othon  le  Grand  (936),  fils  de  Henri  TOiscleurice 

S  rince,  parvenue  Teoipire,  renonça  à  la  possession 
e  la  Saxe  et  la  céda  à  Hermann  Billung,  son  parent. 
2*  La  maison  de  Billung.  Hermann  Billung,  parent 
d'Otb.on  I,  en  fut  le  premier  duc  :  Othon  l'investit  du 
duché  en  962.  Sa  famille  s'éteignit  en  1106.  Ses  biens 
passèrent  alors  à  Lothaire  de  Sufplinbourg. 

3"  La  maison  de  SuppUnboura.  Lothaire  de  Sup- 
plinbourg,  époux  de  Kichenza,  héritière  des  comtes 
ae  Nordheim  et  des  ducs  de  Biunswick,  fut  fait  duc 
de  Sa.zeen  1106,  et  devint  empereur  en  1125.  N'avant 
point   de  fils,  il  donna  sa  fille  Gertrude  (1127)  et 
tt  Saxe  (1128)  au  duc  de  Bavière,  Henri  le  Superbe. 
4*  La  maison  des  Guelfes.  Henri  le  Superbe  (1 128- 
1139)  et  Henri  le  Lion  (1139-1180),  déjà  ducs  deBa- 
^ère  y  possédèrent  réellement,  mais  non  sans  contes- 
tation et  sans  interruption,  le  duché  de  Saxe.  De 
1180  à.  1235,  les  3  frères  Henri  le  Long,  Othon  de 
Brunswick  (quifutemp.)  et  Guillaume  Longue  Êpée, 
puis  Othon  l'Enfant,  fils  de  ce  dernier,  prétendirent 
^  duché,  qui  fut  morcelé  par  Frédéric  I,  et  donné 
en  grande  partie  aux  princes  de  la  maison  d'Ascanie. 
^*  Le.  maison  d*Àscanie.  Dès  1137,  Albert  l'Ours 
avait  eu  un  démembrement  de  la  Saxe  (la  Marche  de 
Aouadebourg).  En  1180,  son  ptit-fils  puîné,  Ber- 
nard, obtint  le  duché,  mais  tres-amoindri. En  1212, 
ceUefjamiUe  se  partagea  en  deux  branches,  Anhalt 
et  Saxe,  et  celle-ci,  en  1260,  se  subdivisa  on  Saxe- 
Lawabourg  et  Saxe- Wittemberg  :  cette  dernière  sub- 
diviàoD,  qui  portait  seule  le  titre  d'électeur,  s'étei- 
gnit en  l(àl«  dans  la  personne  d'Albert  III. 

6*  Maison  de  Wettin  ou  de  Misnie.  Après  l'exlinc- 
tioQ  de  la  branche  de  Saxe-Wittemberg,  l'investi- 
ture de  l'électorat  de  Saxe  fut  donnée  en  1422  par 
l'empereur  Sigismond  (à  l'exclusion  de  la  ligne  de 
Sue-I^jUMsahott^g  qui  subsistait  encore)  au  margrave 


de  Misnie,  landgrave  de  Thuringe, Frédéric  le  Bel- 
liqueux, qui  cumula  le  margraviat  et  l'électorat,  plus 
Cobourg,  patrimoine  de  sa  mère.  Il  descendait  de 
Witikind,  ainsi  que  le  chef  de  la  1'*  maison,  et  ses 
aïeux  possédaientla  Misnie  depuis  1127,  la  Thuringe 
depuis  1148.  Sa  postérité  règne  encore,  partagée  en 
deux  lignes,  nommées  (d'après  les  noms  de  ses  pe- 
tits-fils, Ernest  et  Albert)  Emestine  et  Àlherttne. 
Celle-ci,  qui  est  la  ligne  cadette,  fut,  après  la  ba- 
taille de  Mûhlberg  (1547),  investie  de  l'électorat  et 
de  presque  tous  les  biens  des  Wettin,  dans  la  per- 
sonne de  Maurice,  par  Charles-Quint  (V.  ci-apres 
MAURICE  de  Saxe).  Elle  est  devenue  maison  royale  en 
1806.  La  ligne  aînée  ou  emestine  ^  dite  aussi  lignif 
ducale  y  fut  réduite  à  Quelques  districts,  qu'elle  di- 
minua encore  en  se  suodivisant  comme  suit  : 

1.  Branche  sdnée,  dite  anc.  maison  de  Weimar,  puis 
(1572)  branche  de  Cobourg-Eisenach  :  subdiv.  en 
2  rameaux  (Cobourg.  Eisenach),  éteinte  en  1638; 

2.  Branche  cadette  ou  ae  Weimar  (auj.  subsistante): 

a.  Rameau  d'Altenbourç  (1602-1669); 

b.  Rameau  dit  nouv.-maison  de  Weimar,  subd.  en  : 
1*  Ligne  erand-ducale  de  Weimar  (1606)  ; 

2*  Ligne  ducajfi  ou  de  Gotha,  qui  en  1681  rorma 
7  branches, dont 4  éteintes  (Gotha,  1825;  Co* 
bourg,  1699;  Rœmhild,  1710;  Eisenberg, 
1707)  :  et  trois  subsistantes  :  Meiningen,  Hild- 
burgnausen ,  Saalfeld,auj  .Cobourg-et-Gotha. 
SAXE  (Maurice,  électeur  de),  de  la  branche  Alber- 
tme,  né  en  1521.  servit  l'empereur  Charles-Quint 
en  1544,  contre  la  France,  et  en  1545  contre  la  ligue 
de  Smalkalde,  gagna  la  bataille  de  Mûhlberg  sur  le 
parti  protestant  (1547), -et  obtint  en  1548  l'électorat 
de  Saxe,  dont  Jean -Frédéric,  son  cousin  (de  la  bran- 
che Ernestine),  fut  dépouillé  pour  avoir  combattu  dans 
l'armée  opposée.  En  1551 ,  il  venait  de  s'emparer  do 
Magdebourg  au  nom  de  Charles -Quint,  lorsqu'il 
quitta  brusquementle  parti  de  l'empereur  et  s'unit  con- 
tre lui  avec  l'électeur  de  Brandebourg,  le  comte  Pa« 
latin,  le  duc  de  Wurtemberg,  pour  délivrer  le  land- 
grave de  Hesse,  que  Charles-Quint  retenait  prison- 
nier :  il  contraignit  l'empereur  à  traiter  et  à  accorder, 
par  la  transaction  de  Passau  (1562),  une  amnistie 
générale  et  le  libre  exercice  du  culte  réformé.  Chargé 
l'année  suivante  par  la  Chambre  impériale  de  réduire 
le  margrave  de  Brandebourg,  qui  troublait  la  paix, 
il  le  battit  à  Steverihausen,  mais  il  mourut  deux  jours 
après,  des  suites  de  ses  blessures. 

SAXE  (Maurice,  comte  de),  maréchal  de  France,  né 
à  Dresde  en  1696,  m.  en  1750,  était  fils  naturel  d« 
l'électeur  de  Saxe  Auguste  II ,  et  de  la  comtesse  Au- 
rore de  Kœnigsmark.  Il  se  forma  sous  le  prince  Eu- 
gène, et  assista  au  siège  de  Belgrade  (1717).  Il  vint 
prendre  du  service  en  France  en  1720,  et  y  fut  nomm^ 
maréchal  de  camp  ;  puis  tout  à  coup  il  passa  en  Courts 
lande,  où  il  .ut  élu  eue  par  la  protection  de  la  du- 
chesse douairière  Anne  Ivanovna  (depuis  impératrice); 
mais, n'ayant  pu  se  faire  reconnaître  par  l'impératrice 
de  Russie,  Catherine  I,  il  revint  en  France.  Fixé  dé- 
sormais dans  ce  pays,  il  fit  avec  honneur  les  trois 
campagnes  de  1733,  34,  35,  devint  lieutenant  gé- 
néral en  1736,  se  couvrit  de  gloire  pendant  la  guerre 
de  la  Succession  d'Autriche,  s'empara  de  Prague  et 
d'Egra.  défendit  l'Alsace,  et  fut  nommé  mirécnalen 
1743.  Il  tint  les  alliés  en  échec  en  Flamlre  (1744),  les 
battit  à  Fontenoy  (1745),  prit  Ath  et  Bruxelles,  rem- 
porta encore  deux  victoires  à  Rocoux  (1746),  à  Lau- 
reld  (1747).  prit  Berg-op-Zo9m,  et  eut  ainsi  une  part 
décisive  à  1\  paix  d'Aix-la-<:hapelle  (1748).  Après  la 
ffuerre,  il  reçut  de  Louis  XV  le  domaine  de  Cham- 
bord  avec  40Ô00  livres  de  revenu  et  le  titre  de  ma- 
réchal général.  Un  mausolée,  chef-d'œuvre  de  Pi - 
galle .  lui  fut  élevé  dans  le  temple  de  St-Thomas  à 
StrasDourg.  On  a  de  lui  :  Jfe;  rêveries ^  1757,  5  voL 
in-4.  LeUres  et  Mémoires,  1 794.  5  vol.  in-8  ;  et  sur  lui 
une  Etude  hixtor,  de  St-René  Taillandier,  1865.  H 
était  d'une  force  prodigieuse  :  il  brisait  en  deux 
avec  ses  doigts  un  écu  de  6  francs. 


Sc^v 


—  I7l6  — 


scâl 


SAXE-TESCHEN  (Albert  de),  fils  d'Auguste  III,  élec- 
teur de  Saxe  et  roi  de  Pologne,  né  à  Dresde  en  1738, 
m.  en  1822,  épousa  en  1766  Christine,  fille  de  l'em- 
pcreur  François  II,  fut  nommé  par  ce  prince  gou-t 
verneur  des  Pays-Bas  autrichiens,  mais  ne  sut  pas 
prévenir  l'insurrection  de  1789.  Il  fit  en  1792,  mais 
en  vain,  le  siège  de  Lille,  et  ne  put  empêcher  la 
conquête  delà  Belgique  par  les  Français:  il  se  retira 
à  Vienne,  où  il  cultiva  les  arts  :  c'est  lui  qui  dessina 
(6  château  de  Laeken,  près  de  Bruxelles. 

SAXE-WEiHAR  (Bernard,  duc  de).  F.  bernard. 

SAXE-co BOURG  (Frédéric,  prince  dej.  F.  cobourg. 

SAXE-coBOURG  (Albert  de),  dit  le  Prince  Albert^  2* 
lUsduducdeSaxe-CobourgErnest,  né  en  1819  au  châ- 
teau de  Roscnau,  m.  en  1861 ,  épousa  en  1839  la  reine 
(i^Angleterre,  Victoria,  sa  cousine,  dont  il  eut  neuf 
enfants.  Conformément  à  la  constitution  anglaise,  il 
resta  en  dehors  de  la  vie  politique,  mais  il  honora 
par  son  caractère  son  rôle  de  prince-époux  etse  ren- 
(iit  populaire  par  la  protection  libérale  qu'il  accorda 
ai:x  arts,  aux  lettres,  à  l'industrie  :  c'est  à  son  ini- 
tiative qu'est  due  TExposition  universelle  de  1851. 

SAXO  GRAidMATICUS,  historien  danois  du  xii*  s., 
m.  vers  1204,  était  prévôt  de  Roskild  et  secrétaire  de 
Tarchevéque  de  Lund,  Axel  ou  Absalon.  Il  a  laissé 
une  Histoire  du  Danemark,  depuis  la  fondation  de 
la  monarchie,  qu'il  fait  remonter  à  Tan  1038  av.  J.-C. 
Composée  en  grande  partie  sur  des  traditions  popu- 
laires, des  chants  de  Scaldes,  des  Sagas  islandaises, 
cette  histoire  ofi're  l'attrait  d'un  roman  et  cependant 
elle  contient  indubitablement  beaucoup  de  vrai.  Elle 
est  rûdigée  en  latin,  et  a  été.publiée  pour  la  1^  fois 
à  Paris  sous  ce  titre  :  Danorum  regum  heroumquc 
historia,  1514,in-ful;  une  nouv.  édition  en  a  été 
donnée  à  Copenhague  en  1839  par  D.  P.  M.  Muller. 
Elle  a  fourni  matière  à  de  nombreux  commentaires. 

SAXONS,  peuple  germain.  F.  saxe  ancienne. 

SAXONS  (pays  des).  Ou  uommc  vulgairement  ainsi 
une  des  trois  grandes  divisions  de  la  Transylvanie, 
celle  qui  est  au  centre  et  qui  porte  auj.  le  nom  de 
district  d'Hermanstadt.  Les  habitants  tirent  leur  ori- 
gine d'un  corps  de  Saxons  appelés  en  Hongrie  en  1 143 
par  le  roi  Gcysa  II  ad  custodiam  regni.  Ces  colons, 
dont  le  nombre  s'élève  auj.  à  450000,  ont  conservé 
jusqu'à  nos  jours  leur  langue,  leurs  mœurs  et  leurs 
coutumes  ;  ils  sont  principalement  agriculteurs. 

SAY  (J.  B.),  économiste,  né  à  Lyon  en  1767,  m. 
à  Paris  en  1832,  fut  d'abord  destiné  au  commerce  et 
passa  quelque  temps  dans  une  maison  de  banque.  Em- 
ployé par  Mirabeau  à  la  rédaction  du  Courrier  de 
Provence  y  il  devint  ensuite  secrétaire  du  ministre  des 
finances  Clavière,  fonda  en  1794  avec  Champfort  et 
Giuguoné  \b. Décade  philosophique^  littéraire  et  po- 
litique, fut  de  1800  à  1804  membre  du  Iribunat,  en 
fut  éliminé  pour  avoir  voté  contre  l'établissement  de 
l'Empire,  dirigea  pendant  quelques  années  une  fila- 
turc  de  coton,  qu'il  quilU  en  I8i2,  fut  alors  nommé 
receveur  des  droits  réunis  de  l'Allier,  et  finit  par  se 
livrer  uniquement  aux  travaux  de  cabinet.  Il  adopta 
le  système  de  Smith,  dont  il  perfectionna  etéclaircit 
certaines  parties;  il  combattit  constamment  les  pro- 
hibitions, les  impôts  de  consommation  et  toutes  les 
entraves  opposéej>au  commerce  et  à  l'industrie.Chargé 
des  1821  d'enseigner  l'économie  politique  au  Conser- 
vatoire des  Arts  et  Métiers,  il  exposa  cette  science 
avec  une  supéiicrité  de  méthode  inconnue  jusque-là, 
et  fut  appelé  en  1830  à  enseigner  la  même  science  au 
Collège  de  France.  Ses  ouvrages  principaux  sont  : 
Traité  d*économie  politique,  1803:  Catéchisme  d'é- 
conomie politique,  1815;  Lettres  à  Malthut,  1820; 
Cours  complet  d'économie  politique  pratique,  1828- 
30,  6  vol.  m-8.  Ces  écrits  ont  beaucoup  contribué  à 
p'ipuLiriser  une  science  toute  nouvelle  en  France. 

SAYN.  V.  de  la  Prusse  Rhénane.  K.  wittgenstein. 

SCAER .  ch.-l.  de  c.  (Finistère),  à  20  k.  N  de  Quim- 
terlé;  4278  hab.  Belle  fontaine,  vue  superbe. 

SCiEVOr^  (C.  Mucius),  juune  Roxnain  qui,  lors  du 
tiege  de  Rome  par  Porsvnua  (507  av.  J.-C),  pénétra 


dailâ  lo  6amp  et  jusque  sous  la  tente  du  roi  des  ÊirôS' 
ques ,  dans  le  but  de  le  poignarder  ;  mais  il  frappa  par 
méprise  le  secrétaire  du  prince.  Arrêté  et  interrogé 
sur-le-champ,  au  lieu  de  répondre,  il  plaça  sa  maio 
droite  sur  un  brasier  ardent,  comme  pour  la  punir  de 
sa  maladresse ,  et  la  laissa  brûler  :  puis  il  dit  au  roi  que 
300  ieunes  Romains  déterminés  comme  lui  devai«^nt 
pénétrer  dans  son  carnp,  décidés  à  imiter  son  dé- 
vouement. Porsenna,  eflrayé,  le  laissa  libre  et  se  h&ta 
de  conclure  la  paix.  C'est  à  la  suite  de  cet  événement 
qu'il  reçut  le  surnom  de  Scœvola,  qui  veut  dire  yau- 
eher.  L'action  extraordinaire  attrinuée  à  Scae\ola  9 
été  révoquée  en  doute  par  la  critique  moderne. 

sCiEVOLA  (0.  Mucius) .  préteur  en  Sardaigne  en  217 
av.  J.-C,  était  le  plus  habile  jurisconsulte  de  son 
temps.  Ouintuset  Publius,  ses  fils,  succédèrent  à  sa 
réputation  de  science,  qui  fut  longtemps  comme 
héréditaire  dans  cette  famille.—  Q.  Mucius  Scaevola 
Augur,  petit- fils  du  précéd. ,  était  habile  orateur  et 
excellent  jurisconsulte.  Consul  en  116  av.  J.-C,  iî 
vainquit  les  Dalmateset  obtint  le  triomphe.  Il  rendit 
aussi  de  très-grands  services  dans  la  guerre  des  Mar- 
ses.  Cicéron,  qui  avait  reçu  ses  leçons,  a  fait  de  lui 
un  des  interlocuteurs  de  ses  traités  De  V Amitié,  De 
VOrateur  et  de  la  République,— Un  autre  Q.  Mucus 
Ses  vola,  beau-père  de  Pompée,  et  cousin  du  pré- 
céd., fur  consul  l'an  95  av.  J.-C,  puis  proconsul 
d'Asie,  et  se  fit  universellement  chérir  dans  sa  pro- 
vince par  son  désintéressement  et  son  équité.  Il  n'en 
fut  pas  moins  massacré  par  ordre  du  jeune  Marius  (86). 

SCALA,  V.  d'Italie,  dans  l'anc.  roy.  de  Naples 
(Principauté  Citérieure),  près  de  la  mer  Tyrrhé- 
nienne,  à  5  kil.  0.  d'Amalh;  1800  hab.  Ane.  évèché 
(réuni  à  celui  de  Ravello). —  scala-nova,  Seapolis, 
v.  et  port  de  la  Turquie  d'Asie  (Anatolie) ,  sur  le  golfe 
de  Scala-Nova,  àôOk.S.  deSmyrne;  20000  h.  Grand 
commerce  de  riz,  café,  lin,  chanvre,  etc. 

SC.\LA  (les  della),  famille  gibeline  de  Vérone. 
Ses  principaux  membres  furent  :  Mastînol,  pode^ta* 
de  Vérone  aprùs  la  chute  d'Eccelin  le  Féroce  (r2.)9). 
Implacable  ennemi  des  Guelfes,  illes  chassa  tous  de 
Vérone  :  ils  le  firent  assassiner  (1277).  —  Albert  I, 
son  frère,    poieslat  de   1277  à  1301,  s'appliqua  i 
le  venger.— Barthélemî  1  et  Alboin  I,  filsa'Albertl 
furent  podestats  le  !•»  jusqu'en  1304,  le  2*  en  1311. 
—Cane  I,  le  Grand,  3'  fils  d'Albert  I,  né  en  1291, 
podestat  en  1312.  Grand  guerrier,  il  conquit  Viceoce, 
PaJoue,  Felire  etTrévise,  devint  capitaine  général 
des  Gibelins  en  Lombardie,  lieutenant  et  con.'cii'er 
des  empereurs  Henri  VII  et  Louis  IV  (de  Bavière), 
et  futl'ami  de  Dante ,  auquel  il  donna  asÙe.  Il  mourut 
en  1329.— Son  neveu  Maslino  II,  1298-1351,  accrut 
beaucoup  ses  États  et  organisa  une  ligue  en  Lom- 
bardie contre  Jean  de  Bohème,  mais  fut  attaqué  par 
Florence  et  Venise  coalisées,  et  réduit  à  Vérone,  Vi- 
cence,  Parme  et  Lucqucs  (l  338) .—  Cane  II,  fils  et  suc- 
cesseur de  Mastino  II  (1351-59),  fut  un  tyran  odieux 
et  avide,  et  fut  tué  par  son  propre  frère,  —  Ce  frèn». 
Cane  III,  aussi  vicieux  que  lui,  fut  le  dernier  priuce 
mâle  légitime  de  sa  race  (1359-75). — .\ntoineet  Bar- 
tbélemi  II,  fils  naturels  de  Cane  III,  régnèrent  en- 
semble de  1375  à  1381 ,  mais  au  bout  de  ce  temps  Mi- 
taine fit  tuer  son  frère.  Bientôt  dépouillé  lui-même  de 
ses  Ëtats  par  ses  voisins,  il  alla  mourir  dans  les  mcD- 
tagnes  de  Forli,  empoisonné  par  ses  ennemis  (13S8). 

SCALDES,  anciens  poètes  Scandinaves  qui  chan- 
taient les  dieux,  les  rois  et  les  héros.  Chaque  prince 
avait  des  scaldcs  à  sa  cour  et  s'en  faisait  suivre  à  la 
guerre,  afin  qu'ils  vissent  de  leurs  yeux  les  exploits 
qu'ils  devaient  célébrer  ensuite.  Leurs  chants  étaient 
richement  récompensés.  Plusieurs  de  ces  chan» 
étaient  gravés  en  caractères  ru  niques,  mais  le  plus 
souvent  ils  passaient  de  bouche  et  n'étaient  conservés 
que  par  la  tradition  orale.  Ils  furent  recueillis  plus, 
tard,  et  formèrent  l'Jîiida  et  les  Sagas  que  nous  pos- 
sédons aujourd'hui    V,  ce^  mots. 

SCALDIS,  nom  lalln  de  V Escaut. 

SCALIGER  (Jules-César),  cél&breérudit,  né  en  ïm 


SCAN 


1717  — 


SCAR 


k  Véione^m.  en  1558,  était  fils  de  Beuott  BordODi, 
pointre  en  miniature,  mais  prétendait  descendre  de 
la  noble  maison  délia  Scala  (d'où  le  nom  qu'il  prit). 
Après  avoir  beaucoup  voyagé,  il  suivit  en  France 
Ant.  de  La  Rovère,  évéque  d'Agcn  (1535),  se  fixa 
auprès  de  lui  comme  médecin,  et  obtint  des  lettres  ; 
de  naturalisation.  Il  écrivit  d'abord  contre  les  savants 
les  plus  illustres  de  son  siècle,  et  commença  ainsi  à 
se  faire  une  réputation  que  sa  science  réelle  et  ses 
nombreux  travaux  classiques  augmentèrent  bientôt, 
n  visait  au  renom  d*liomme  universel ,  et  eflective- 
ment  il  savait  de  tout,  mais  c'est  principalement 
eomme  grammairien  qu'il  mérite  sa  célébrité.  On  lui 
doit,  entre  autres  ouvrages  :  De  causù  lingtue  lati- 
9«,  Lyon,  1540, traité  de  grammaire  conçu  dans  un 
esprit  Trai ment  philosophique:  Poetices  libri  VII y 
Lyon,  1561,  ouvrage  plein  d'érudition,  où  il  traite 
de  l'origine  et  du  but  de  la  poésie  et  passe  en  revue 
les  portes  les  plus  célèbres,  mais  qui  laisse  à  désirer 
pour  le  goût;  De  suhtiîitate y  ad  Cardanum,  Paris, 
1557  ;  des  Traductions  latines  d'ouvrages  grecs,  no- 
tamment de  VBistoire  des  animaux  d'Aristote,  du 
Traité  des  plantes  deThéophraste,  des iV^ot^^,  desDû- 
sertationSy  des  Discours.  On  a  aussi  de  lui  des  Poésies 
2atines^ma]s  elles  sont  très-médiocres,  Genève,  1674. 
La  vanité  de  ce  savant  était  excessive,  et  il  n'épar- 
gnait pas  les  injures  à  ses  adversaires;  il  eut  de  vives 
disputes  avec  Érasme  au  sujet  de  la  latinité  de  Cicé- 
ron.— Son  fils,  Joseph  Juste Sc.,né  en  1540  à  Agen,  m. 
en  1609,  le  surpassa  encore  comme  philologue,  et 
se  fit  en  outre  un  nom  comme  chronologiste  et  his- 
torien. Il  fut  quelque  temps  précepteur  dans  une  fa- 
mille noble  près  de  Tours,  parcourut  la  France, 
TAllemagne,  l'Italie,  l'Ecosse,  embrassa  la  religion 
réformée  (1562),  et  fut  appelé  à  l'Académie  de  Leyde 
en  1593,  comme  successeur  de  Juste-Lipse.  On  le 
regarde  comme  le  véritable  créateur  delà  science 
chronologique.  Outre  des  Commentaires  sur  Yarron, 
Verrîus  FÎaccus,  Festus,  Catulle,  Tibulle,  Properce, 
Perse,  Ausone,  Nonnus,  César ,  Maniai,  Agathias, 
Publius  Syrus,  etc.,  on  lui  doit  :  Opus  de  emenda- 
tiofietemporum,  Paris,  1583,  etGen&ve,  1629,  in-f.; 
Thetaurus  temporum,  complectens  Eusehii  Pam- 
phili  Chronicon,  Leyde,  1609,  et  Amsterd.,  1658,  2 
V.  in-f.;  des  Lettres  latines^  Leyde,  1627;  des  Poè- 
mes latins  j  Leyde,  1615.  Il  traduisit  en  vers  grecs 
an  choix  des  Êpigrammes  de  Martial,  et  en  iambes 
latins  la  Cassandre  de  Lycophron  et  les  Hymnes 
d'Orphée  (il  y  imite  le  vieux  latin).  Plein  de  vanité 
ccoome  son  père,  il  prétendit,  dans  une  lettre  in- 
titulée; De  vetustate  gentisScaligerœ,  faire  remon- 
ter sa  noblesse  jusqu'aux  rois  alains.  Il  eut  aussi, 
comme  son  père,  de  vives  querelles  avec  plusieurs 
de  ses  contemporains,  notamment  avec  Scioppius. 

SCAMANDRE,  riv.  de  Troade,  à  l'O.  de  Troie, 
sortait  de  l'Ida  près  d'Ilion  par  2  sources,  l'une 
chaude,  l'autre  froide,  et,  après  s'être  unie  au  Si- 
ffloïs.  tombait  dans  l'Hellespont  au  N.  E.  du  cap  Si- 
gée.  On  le  nommait  aussi  lanihe  (c.-à-d.  en  grec 
Jaune)  y  k  cause  de  la  couleur  jaun&tre  de  ses  eaux. 
crestai](j.  le  Kirke'Keu;[1er. 

SCAMOZZI  (Vicenzo),  architecte,  né  à  Vicence  en 
1552,  m.  en  1616,  se  fixa  à  Venise  en  1583.  Ses  con- 
structions les  plus  remarquables  sont,  à  Venise,  le 
rIaisComaroetTrtmno  et  les  Procuraties  neuves; 
Florence,  le  palais  Strozxt;  àBergame,  le  palais 
du  go?:vemement;  enfin  la  cathédrale  de  Salzbourg, 
son  chef-d'œuvre,  il  a  laissé  un  grand  traité  d'ar- 
chitecture qui  a  été  publié  après  sa  mort,  quoiqu'il 
n'eût  pas  eu  le  temps  de  le  terminer  :  Idea  delV  ar- 
thiieetura  universale,  Venise,  1615  et  1697,  2  vol. 
in-L,  trad.  en  frar.ç.  sous  le  titre  d'OEuvres  d'ar-- 
ehitteturede  Scamoxgiy  Leyde,  1713,  in-foL  :  c'est 
«n  livre  sans  méthode,  mais  précieux  pour  l'art  de 
bdtjr.  D'Aviler  eo  a  donné  un  bon  abrégé. 

SCANDERBEG  (George  castriot,  dit),  héros  al- 
banais, ne  en  1404  ou  1414.  était  fils  de  Jean  Cas- 
tr:t>t,  prince  d'Albanie,  tributaire  d'Amurat  II.  Il 


fut  livré  en  otage  à  ce  sultan,  qui  le  fit  élever  dans 
la  reliffion  musulmane,  reçut  d'Anmrat  le  titre  de 
sandjak  et  le  commandement  de  5000  hommes,  ser- 
vit ce  prince  avec  succès  contre  le  despote  de  Servie . 
et  déploya  dans  plusieurs  combats  une  telle  valeur 
qu'on  lui  donna  le  nom  de  Skander  (Alexandre), 
sous  lequel  il  est  surtout  connu.  Résolu  à  relever  le 
trône  d'Albanie,  il  abandonna  les  Turcs  pendant  la 
bataille  de  la  Morava  (1443),  enleva  par  surprise 
Crola,  capitale  de  ses  anciens  £tats  héréditaires,  se 
déclara  ouvertement  catholique,  se  fit  proclamer 
chef  par  la  confédération  des  seigneurs  albanais  et 
épirotes,  battit  les  Turcs  près  de  Basse- Dibra  (sur  le 
Drin  noir),  envahit  la  Macédoine,  fit  alliance  avuc 
Ladislas  V,  roi  de  Hongrie,  et  avecHuniade,  rejeia 
les  propositions  de  paix  d'Amurat,  et  le  char<8%  de 
devantCroIa  (1450).  11  n'eut  pas  moins  de  succès  con- 
tre les  soldats  de  Mahomet  II,  même  après  la  prise 
de  Constantinople,  et  obtint  en  1461  une  paix  hono- 
rable. Il  profita  de  ce  loisir  pour  aller  défendre  con- 
tre Jean  d'Anjou  (1462)  le  roi  de  Sicile,  Ferdinand  I, 
qui  en  récompense  le  créa  duc  de  San-Pietro.  De  re- 
tour dans  ses  Etats,  il  rompit  la  paix  des  1463,  à 
l'instigation  du  pape  Pie  II,  commença  seul  la  croi- 
sade annoncée  contre  les  Turcs  et  remporta  de  nou- 
velles victoires.  Mahomet  II  préparait  contre  Scan- 
derbeg  un  armement  formidable,  lorsque  ce  héros 
fut  emporté  par  la  fièvre  en  1467,  à  Lissa,  chez  les 
Vénitiens,  avec  lesquels  il  allait  former  une  ligue 
contre  la  Porte.  Les  Albanais  le  chantent  encore 
dans  leurs  chants  nationaux.  L'histoire  de  Scan- 
derbeg  a  été  écrite  par  un  de  ses  contemporains, 
Barlesio ,  sous  le  titre  de  De  vita  e\  moribus  G.  Cas- 
triotiy  Strasbour;^,  1537  (trad.  par  J.  de  Lavardl:., 
1597),  et  de  nos  jours  par  C.  Paganel,  Paris,  1655. 

SCANDERIEH,  v.  d'Egypte.  V,  alexandrij:. 

SCANDEROUN,  v.  de  Turquie  F.  alexaitorette. 

SGANDIANO,  bg  dltalie  (Modène),  à  15  kil.  E.  S. 
E.  de  Modène.  Carrière  de  soufre.  Ane.  comté.  Patrie 
de  Boîardo  et  de  Spallanzani. 

SCANDIE,  Seandia.  Les  anciens  nommaient  ainsi 
la  région  méridionale  de  la  Suède  actuelle  ;  ils  y  pla- 
çaient les  Suiones,  les  Hilleviones.  les  Gutes,  noms 
qui  rappellent  ceux  de  Suède,  Hailand,  Gothie;  du 
reste  elle  leur  était  peu  connue.  F.  scArtniNAViE. 

SCANDINAVES,  peuple  ancien.  V.  Scandinavie. 

SCANDINAVIE.  On  nomme  vulgairement  ainsi 
toute  la  péninsule  qui  comprend  la  Norvège  et  la 
Suède  :  on  étend  même  quelquefois  ce  nom  au  Da- 
nemark, et  l'on  réunit  sous  le  nom  d* États  Scandi- 
naves ces  trois  États  qui  ont  été  en  effet  quelque  temps 
réunis  (F.  Union  de  colmar).  Ce  nom  vient  de  la 
Scandie,  anc.prov.  méridionale  de  la  Suède.  On  croit 
que  les  Scandinaves  sont  un  peuple  venu  d'Asie  sous 
la  conduite  d'Odin  vers  le  !•'  s.  av.  J.-C.  (F.  odin). 
Les  Scandinaves  reconnaissaient  pour  dieux  Odin, 
Thor,  Freya,  etc.  Ils  avaient  des  pofites  (scaldes) , 
posséidaient  une  littérature  assez  riche  (F.  edda, 
SAOAS),  et  employaient  les  caractères  runique.<i. 

SCANIE,  anc.  division  de  la  Suède  mérid.,  aformé 
les  prérect.  de  Malmœhus  et  de  Christianstad.  Le  fils 
aîné  du  roi  de  Suède  prend  le  titre  de  duc  de  Scanie. 

SCAPTÉ-HYLÉ,  lieu  de  la  Thrace,  au  N.  E.,  près 
d'Abdère.  C'est  là  qu'étaient  les  mines  d'or  et  d'ar- 
gent que  possédait  la  famille  de  Thucydide. 

SCAPULA  (OSTORIDS).  F.  OSTORIUS. 

SCAPULA  (J.),  lexicographe,  né  en  Allemagne  ver» 
1540,  m.  à  Paris  vers  1610,  fut  employé  dans  l'im- 
primerie cre  H.  Etienne,  et  composa,  d'après  le  Thé- 
saurus linguœ  grœcœ  de  ce  savant,  un  Lexicon  grec- 
latin  abrégé,  Bâle,1579,  in-4  (souvent  réimprimé, 
notamment  à  Londres,  1820),  qui  nuisit  beaucoup  ^ 
l'ouvrage  original. On  a  encore  de  Scapula  :  Primo- 
geniœvoces,  seu  Radices  linguœgrxcâs,  Paris,  1612. 

SCARAMOUCHE^en  ital.  ScaramuedOy  personnage 
comique  de  la  scène  italienne,  était  un  mélange  de 
fanfaronnade  et  de  poltionnerie.  11  portait  d'épaisses 
moustaches,  était  tout  habillé  de  noir,  et,  malgré 


scâr 


—  1718  — 


SCEE 


tesfbrfaDteries,  finissait  toiijoni's  par  être  battu.  On 
connaît  principalement  sous  ce  nom  Tiberio  Fio- 
relli,  acteur  napolitain,  né  en  1608,  m.  en  1696, qui 
fit  partie  de  Tune  des  premières  troupes  italiennes 
établies  en  France  sous  Louis  XIII.  Il  venait  tous  les 
■oirs  à  la  cour  pour  amuser  le  dauphin  (Louis  XIV}. 
11  resta  au  théfttre  jusqu  à  T&ge  de  83  ans.  On  a  pu- 
blié sous  le  titre  de  Scaromucciana  un  recueil  de 
ses  B(ms  mots.  —  Le  rôle  de  Scaramouche  fut  depuis 
continué  avec  succès  sur  le  théâtre  de  la  Foire  par 
Rauaini,  Napolitain  (1716-31),  par  Benozzi ,  Vénitien 
(1731-39),  et  par  Gandini  (1745  80),  qui  fit  presque 
oublier  Fiorelfi  et  après  qui  ce  rôle  disparut. 

SGARBOROUGH,  ?.  d'Angleterre  (York),  sut  une 
belle  baie  de  la  mer  du  Nord ,  à  66  kil.  N.  £.  d  Tork; 
10000  h.  Bon  port.  Chemin  de  fer.  Ruines  d'un  vieux 
château,  construit  en  1136  par  William,  comte  d  Ai- 
Lemarle;  anc.  abbaye  de  Cisterciens.  Commerce  de 
houille  (de  NewcAstle  et  de  Sunderland),  eaude-vie, 

genièvre,  vin  de  Portugal.  Pêche  du  hareng.  Bains 
e  mer;  sources  minérales. 

SCARDONA,  anj.  Uola  Grossa  on  Arh,  tle  de  PA- 
driatique,surlac6te  de  la  Liburnie. — Ville  des  Stats 
autrichiens  (Dalmatie),  à  40  kil.  S.  £.  de  Zara,  à  9  k. 
N.  K  de  Spaiatro;  6000  hab.  Êvêché.  Port,  sur  la 
Kerkah.  Anc.  capitale  de  la  Liburnie. 

SCARDUS  MONS,  auj.  Tehardaah  ou  Glioubotin, 
chaîne  de  montagnesd*Êpire,  est  liée  à  rOrbelusàTE. 

SCARLArn  (Alexanare),  compositeur,  né  à  Na- 
pies  en  1660.  m.  en  1725,  a  donne  beaucoup  de  mu- 
sique de  thôAtre  (en?.  100  opéras) ,  de  chambre  et 
d*eglise.  Parmi  ses  compositions  dramatiques,  on  cite 
Teodoray  1693;  H  Figlto  délie  seU>e,  1702;  Il  «edo, 
1708;  Il  Tigrane,  1715.  Il  a  combattu  l'abus  des  fu- 
gues, contre-fugues,  canons  et  autres  tours  de  force 
musicaux. —Dominique  Se,  son  fils,  1683-1757,  mat- 
tre  de  musique  de  la  rein'e  d'Espagne,  est  renommé 
comme  harpiste.  —  Jos.  Se. ,  fils  de  Dominique,  né  à 
Naples  en  1718}  m.  à  Vienne  en  1776,  renommé 
comme  compositeur  et  comme  maitre  de  clavecin,  a 
laissé,  entre  autres  œuvres,  12  opéras,  dont  un,  il 
Uercato  di  Maknamîik,  eut  un  succès  prodigieux. 

SCARPA  (Ant.),  chirurgien  et  anatomiste,  né  en 
1747  dans  le  Frioul,  m.  en  1832,  étudia  à  Padoue 
sous  Morgagni,  fonda  sa  réputation  par  les  coarê  de 
clinique  et  d'opérations  chirurgicales  qu'il  fit  à  Mo - 
dène,  fut  appelé  en  1783  à  Pavie,  i)our  y  remplir 
une  chaire  d'anatomie  et  de  chirurgie,  et  finit  par 
6tre  directeur  de  la  Faculté  de  médecine  de  cette 
ville.  Il  était  associé  de  l'Aoaxiémie  des  sciences. 
Searpa  remit  en  honneur  l'opération  ifi  la  cataracte 

{»ar  abaissement j  accrédita  la  méthode  de  Hunterponr 
08  anévrismes,  imagina  le  procédé  de  la  ligatore  par 
PeplatissemoDt ,  et  exécuta  des  travaux  fort  esti- 
aaés  sur  les  organes  de  Toule  et  de  l'odorat,  but  les 
oçhthalmles,  les  hernies,  etc.  On  a  de  lui  :  De  pe- 
rMori  ossUtm  structura^  1779 ,  trad. par  Léveillé  sous 
le  titre  de  :  Mémoire  de  phyeiologie  et  de  chirurgie 
pratique  ,1804;  7a6ii/a?n«t?ro}o9fc«,  1794  ;  Bâfiexisns 
et  observations  anatomieo^kirwgieales  swr  Vané- 
vrisme  (en  italien),  1604,  trad.  par  Delpech ,  1809  ;  Des 
maladies  des  yewDf  trad.  par  Bégin  et  Fournier,1821 . 

SCARPANTO,  Carpathos,  Sle  turque  de  lamer  Egée, 
entre  Rhodes  et  Candie,  a  48  kil.  sur  13  et  8000  h.  ; 
ch.-L,  Avdemo.  Sol iSssez  «fertile.  Fer,  merbve. 

SCARPE  (la),  riv.  de  France,  naît  dans  le  dép.  du 
Pas-de-Calais  (arr.  de  St-Pol) ,  passeà  Arras,  entiedans 
le  dép.  du  Nord,  arrose  Douay,  Marchiennes,  5t- 
Amand,  et  tombe  dans  rEsoaat,  après  un  cours  de 
100  kil.,  dont  80  navigables  au  moyen  d'éelases. 

SCARPHÉ,  V.  de  Locride  à  TE.,  près  des  Thermo- 
pyles  et  du  golfe  Maliaque,  fut  renversée  par  un 
tiemblement  de  terre.  Les  Achéens  y  furent  défaits 
par  Q.  Cecilius  Mètellus.  147  av.  J.-C. 

SGARPONNE,  jadis  Serpagne,  vge  du  dép.  de  la 
Meurthe,  sur  la  Moselle,  à  17  kil.  N.  0.  de  Nancy. 
Jadis  important  et  fortifié  :  c'était  la  capit.  du  Pays 
SoMnois,  Ravagé  par  les  Hongrois  au  ix*  s. 


5CARR0K  (Paul],  écrivain,  né  à  Paris  en  1610,  tn- 
en  1660,  était  fils  d'un  conseiller  au  parlement.  Il  fat 
destiné  à  l'Ëelise  et  même  obtint  un  canonicat  su 
Mans;  mais  il  passa  sa  jeunesse  dans  la  dissipation 
et  se  livra  à  des  extravagances  qui  ruinèrent  sa  santé  : 
à  l'Age  de  27  ans,  à  la  suite  d'une  mascarade,  il  con- 
tracta une  infirmité  oui  le  priva  de  l'usage  de  ses  jam- 
bes et  le  réduisit  à  1  état  de  cuUde-jatte.  En  outre, 
il  se  vit  presque  entièrement  dépouillé  de  sa  fortune 
par  un  procès  qu'il  eut  à  soutenir  contre  la  2*  femme 
de  son  père.  Il  se  mit  alors  à  travailler  pour  le  thé&- 
tre,  et  y  gagna  de  quoi  tenir  un  état  de  maison  assez 
honoraole.  La  reine  Anne  d'Autriche  lui  fit  quelque 
temps  une  pension  de  500  écus,  mais  elle  la  lui  re- 
tira lorsqu'il  eut  fait  la  Mazarinade.  En  1652,  Il 
épousa,  par  pur  sentiment  de  générosi té j  Mlle  d'Âu- 
bigné  (depuis  Mme  de  Maintenon) ,  qui  alors  était 
orpheline  et  sans  fortune;  il  la  laissa  veuve  au  bout 
de  8  ans.  Scarron  réussit  surtout  dans  le  genre  bur- 
lesque, et  eut  pendant  quelque  temps  une  grande 
vogue;  mais  il  tombe  dans  le  trivial  et  finit  par  fa- 
tiguer. On  a  de  lui.  outre  des  pamphlets,  les  8  pre- 
miers chants  de  VÉnéide  travestie,  en  vers  burles- 
ques ,  le  Roman  comique  (le  meilleur  de  ses  ouvrages), 
3  comédies (Jodeîet,  aonJaphet  d* Arménie jV Écolier 
de  Salamanqué)j  et  des^o^^te;  diverses.  Ses  OEuvres 
complètes  ont  été  publiées  par  La  Martinière,  Paris, 
1737, 10  vol.in-12  (réimpr.  en  1786,  7  vd.  în-8); 
M.  V.  Fournel  a  réédité  en  1857  le  Homan  comique  et 
VÉnéide.  Quoique  perclus,  contrefait  et  réduit  k  être, 
oomme  il  le  disait  lui-même,  un  raccourci  des  mi- 
sères humaines,  Scarron  avait  l'humeur  la  plus  joviale, 
et  il  garda  sa  gaieté  jusqu'au  moment  de  mourir. 

SCAURUS  (M.  iEmilius)^  Romain  célèbre,  d'une 
famille  iUustre,  mais  depuis  longtemps  déchue,  ser- 
vit en  Espagne  et  en  Sicile,  fut  successivement  édile, 
préteur,  gouverneur  d'Achaïe,  consul  (122-114  av. 
J.-C),  fit  une  loi  somptuaire,  creusa  un  canal  navi- 
gable  de  Parme  à  Plaisance  pour  dessécher  les  ma- 
rais environnants,  vainquit  les  Carnes,  peuple  gau- 
lois, et  obtint  le  triomphe,  fut  nommé  prince  du  sé- 
nat (114),  et  dirigea  quelque  temps  toutes  les  affaires 
de  Rome.  Envoyé  contre  Jugurtha  comme  lieutenant 
du  consul  Calpumius,  il  ne  fit  rien  contre  lui,  et 
fut  soupçonné  deVètre  laissé  gagner  par  Tordu  Nu- 
mide; il  brava  néanmoins  les  nombreuses  accusa- 
tions des  tribuns,  et  devint  censeur  en  89.  Il  mourut 
2  ans  après,  au  comble  des  honneurs  et  du  crédit. 
Cicéron  et  Tacite  prononcent  son  nom  avec  admira- 
tion ;  Sallusteau  contraire  le  peint  sousdes  couleurs 
odieuses.  Il  parait  bien  que  la  vénalité  de  Seaurus 
égalait  ses  talents.— Son  fils,  nommé  aussi  M.  JEm;- 
lius  Seaurus,  n'est  guère  connu  que  par  son  hixe  et 
ses  prodigalités  :  il  fit  bfttirpoar  le  seul  temps  de  snn 
édilité  (78  ans  av.  J.-C.)  un  théâtre  msgninqvequi 
pouvait  contenir  80000  spectateurs.  Il  avait  à  Rome 
un  riche  palais,  dont  Pline  a  donné  une  pompeuse 
description;  son  récita  inspiré  à  l'architecte  Maxols 
l'ouvrage  intitulé  :  Le  paiais  àe  Seaurus. 

SCEAUX,  CeUap,  jolie  nlle,  ch.-l.  d'arr.  un  dép. 
de  la  Seine,  près  la  Bièvre,  à  12  kil.  S.  de  Paris; 
2267  h.  Grand  marché  de  bestiaux  pourrapprorision- 
nemeat  de  Paris  ;  chemin  de  fer  construit  d'après  un 
système  qui  permet  de  décrire  les  plus  ferles  eoor- 
bes.-— Cette  v.  fut  érigée  en  baronnre  en  1624.  On  y 
voyait  jadis  un  château  superbe,  bâti  par  Colbert,  et 

2U1,  en  1700,  passa  au  duc  du  Maine,  fils  naturel 
e  Louis  XIV.  La  duchesse,  sa  feonne,  y  tint  une 
cour  brillante,  rivale  de  celle  du  Régent,  et  qui  était 
l'école  du  bon  goût  et  du  bon  ton.  Ce  château  fut  ac- 
quis ensuite  par  le  duc  de  Penthièvre.  11  fut  vendu 
et  détruit  lors  de  la  Révolution  :  il  n'en  est  resté  qfue 
l'orangerie,  qui  fut  rachetée  par  la  ville,  et  qui, 
avec  une  partie  du  parc,  est  devenu  un  lieu  pomic 
SCÉE,  porte  de  Troie,  près  de  laquelle  était  le 
tombeau  de  Laomédon,  et  où  eut  lieu  la  oélèore  ein- 
trevue  d'Andromaque  et  d'Hector.  C'est  par  cette 
porte  que  fut  introduit  dans  la  viUe  le  chevw  de  hois. 


SCMA 


—  1719  — 


SCHl 


SCÉLÉRATS  (Porte\  Tune  des  portes  de  Rome,  à 
rextrémité  S.  du  Gapitole,  était  ainsi  nommée  parce 
que  c'est  par  là  que  sortirent  les  306  Fabiens  qui 
périrent  à  Cremera  (  T.  fabiens).  Ella  s'appelait  au- 
paravant Carmeniale.  —  Rue  de  Home  où  Tullie  fit 
passer  son  char  sur  le  corps  de  son  père  Servius 
Tullius.  Elle  était  au  bas  du  mont  Esquuin. 

SCELLIÈBES,  anc.  abbaye  de  Tordre  de  Cîteaux. 
à  2  kil.  0.  N.  0.  de  Romilly  (Aube) ,  dans  laquelle 
VoUaire  pat  être  inhumé,  parce  que  l'abbé  Mignot, 
son  neveu,  en  était  abbé  commendataire.  Le  corps 
de  Voltaire  y  resta  jusqu'en  1791,  époque  où  il  fut 
transporté  au  Panthéon.  L'abbaye  a  été  détruite  dans 
la  Révolution.  —F.  beluêaes. 

SCÉNITES  (Arabes) ,  du  greo  Skiné,  tente,  nom 
donné  par  les  Romains  et  les  Grecs  aux  hordes  d'Ara- 
bes nomades,  surtout  à  celles  quierraient  entre  la  Sy- 
rie et  l'Euphrate. 

SCEPSIS,  V.  de  Mysie.  au  S.  0.,  est  connue  parla 
naissance  de  Nélée  dit  de  Scepsis  et  parce  que  c'est 
là  que  furent,  dit-on,  retrouvés  les  ouvrages  d'Aris- 
tote  longtemps  perdus.  F.  rélAe. 

SCEPTIQUES,  du  grec  Skepsù,  examen.  On  nom- 
mait proprement  ainsi  les  disciples  de  Pyrrhon,  mais 
on  a  depuis  étendu  ce  nom  à  tous  ceux  qui  ont  fait 
profession  du  doute  :  leur  nom  vient  de  ce  qu'ils  pro- 
longeaient indéûniment  l'examen  ^  ne  se  décidant  ja- 
mais. Les  plus  célèbres  sceptiques  sont,  chez  les  an- 
deos,  Protagoras,  Gorgias,  Pyrrhon  et  les  défen- 
seurs de  sa  doctrine,  Timon,  Énésidème,  Sextus 
Empiricue;  les  Nouveaux-Académiciens  (Arcésilas, 
Carnéade)  ;  chez  les  modernes,  Montaigne,  Lamothe- 
Levayer;  Bayle,Sanchez,  Huet,  Berkeley,  Hume, 
Kant,  Schulze. 

SCÈTÉ.  désert  de  TËgypte  inférieure,  à  TO.  du 
Delta,  près  des  monts Nitria.  Beaucoup  d'ermites  s'y 
retirèrent  dans  les  premiers  siècles  du  christianisme. 

SCËVOLA,   SCÉVOLB.  .    F.  SCAVOLÀ  et  STE-MARTHE. 

SCEY-SUR-SAONE,  ch.-l.  de  c.  (Hte -Saône),  à 
17  kil.  N.  0.  de  Vesoul;  1712  h.  Beau  château,  dont 
il  ne  reste  que  les  caves.  Haut  fourneau,  source  salée. 

SCHADOW  (J.  Godefroy),  sculpteur,  né  en  1764 
k  Berlin,  m»  en  18ô0,  était  fils  d'un  pauvre  tailleur. 
Son  talent  pour  le  dessin  s'étant  manifesté  de  bonne 
heure,  les  premiers  artistes  de  Berlin  s'intéressèrent 
à  son  sort  et  lui  procurèrent  les  moyens  d'étudier. 
Après  deux  années  de  séjour  à  Rome,  il  fut  nommé 
en  1788 sculpteur  du  roi,  puis  professeur  de  T Aca- 
démie des  BeauZ'Arts  de  Berlin;  il  devint  en  1822 
directeur  en  chef  de  cet  établissement.  Voici  les  plus 
célèbres  de  ses  ouvrages  :  le  monument  funèbre  du 
Comte  de  La  Marck,  dans  l'église  de  Ste-Dorothée, 
à  Berlin  j  les  statues  équestres  de  Frédéric  le  Crand, 
àStettin,  du  feld  maréchal  BZûcher,  à  Rostock,  du 
duc  Léopoldde  DessaUy  à  Berlin;  une  statue  de  Lu- 
iWr,  à  Wittesïbepg;  un  groupe  colossal  en  marbre 
représentant  la  reine  Louise  de  Pnuu  et  sa  somr,  la 
ÛMikuse  de  Cumberlandy  à  Londres  ;  les  bustes  de 
Miomtoekf  Kant^  HaUer,  Jean  de  Muller,  pour  le 

WaJhalla Son  fils,  RidolfoSch.,  né  en  1786,  m. 

en  1822,  avait  débuté  par  un  chef-d'œuvre,  Paris 
réfUehissatit  avant  de  prononcer  son  jugemetit.  Parmi 
ses  autres  ouvrages,  on  remarque  une  Jeune  fille 
QUochant  ses  sandales,  la  Fikuse,  AchiUe  jproli- 
ycéMl  le  corps  de  Penthésilée, 

SdUEITER  (Henri),  philologue,  né  à  Leipsick 
en  1764,  m.  en  1840,  était  professeur  de  littérature 
grecque  et  bibliothécaire  à  l'Université  de  Leipsick. 
Il  est  surtout  connu  pour  une  jolie  collection  d'au- 
teurs grecs  stéréotypés;  on  lui  doit  en  outre  de 
bonaes  éditions  d'If  érodete,  de  Ditnosthène,  dUthé- 
■née,  d'ÀffolUmius  de  Rhodes,  de  Tryphiodore,  etc. 

—  F.  aCBEFFBB  et  SCBaFFER. 

8CnAFFIiOUSB,enall.  Schaffhausen,  en  latin  Sca- 
phutia,  v.de  Suisse,  ch.-l.  du  canton  de  SchafThouse, 
sur  la  r.  dr.  du  Rhin,  au-dessous  de  la  cataracte  de 
Uufen ;  8000  hab.  Collège,  gymnase.  Coutellerie, 
Mriet,  cotons,  etc.  Patrie  deThistorien  Jean  de  Mill- 


ier.—D'alwrd  simple  hameau  de  pècneun  (viir  s.), 
Schaffhouse  devint  ville  impériale  au  xin*  s. ,  tombià, 
en  1330,  au  pouvoir  de  l'Autriche,  redevint  libre  en 
1415,  et  fut  admise  en  1501  parmi  les  cantons.  —  Le 
canton  de  Sch. ,  le  plus  septentrional  de  la  Suisse,  cet 
presque  tout  entier  enclavé  dans  le  sud  du  grand- 
duché  de  Bade  et  est  séparé  par  le  Rhin  des  cantons 
de  Zurich  et  deThurgovie  :  24  kil.  sur  22;  36000hab, 
(oresque  tous  Réformés  et  parlant  allemand).  Climat 
aoux,  sol  fertile.  Ambre,  fer,  excellent  acier,  etc. 
Gouvernement  démocratique,  organisé  par  la  consti- 
tution de  1831,  révisée  en  1834;  ^rand  conseil  de  74 
membres,  petit  conseil  de  24,  investi  du  pouvoir 
exécutif.  Ce  canton  occupe  le  12*  rang  par  ordre 
d'admission» 

SCHAH.  r.  CHAH.— SGHAHPOUR.  F.  SAPOB. 

SCHALILEN  (Godefroy),  peintre,  élève  et  rival  de 
Gérard  Dow,  né  à  Dordrecht  en  1643,  m.  en  1706 
à  La  Haye,  réussit  parfaitement  dans  les  effets  de 
lumière.  Ses  petits  tableaux  sont  très-finis  et  ont  con- 
servé une  assez  grande  valeur.  Le  Louvre  possède  de 
lui  4  tableaux,  la  Sainte  Famille ,  Cirés  cherchant 
Proserpine.  Deux  femmes  éclairées  par  une  bougie, 
et  un  vieillard  répondant  à  une  lettre. 

SCHAMMAI,  docteur  juif,  contemporain  et  ad- 
versaire d'Hillel  l'Ancien.  F.  HiLLEt. 

SCHAMS-EDDYN,  roi  de  Delhy,  tartare  de  nais- 
sance, fut  d'abord  esclave,  devint  gendre  et  flis 
adoptif  de  Gothb-eddyn-Aîbek,  usurpa  le  trOne  en 
1210,  eut  à  étouifer  aiverses  révoltes,  fit  la  guerre 
au  roi  de  Pendjab,  le  vainquit  et  ioignit  son  royaume 
à  ses  Ëtats,  ainsi  que  le  Béhar.  le  Bengale,  le  Hal- 
wa,  Oudjein.  Il  régna  jusau'en  1236  et  fonda  une  dy- 
nastie qui  subsista  près  d  un  siècle. 

SCHARD  (Simon),  assesseur  à  la  Chambre  impé- 
riale, né  vers  1535,  m.  en  1573  à  Spire,  est  célèbre 
par  son  Germanicarum  renim  ([uatuor  retustinres 
chronographifFnnctoTif  1566,  in-fol.,le  l*  recueil 
qu'on  ait  publié  des  anciens  historiens  de  l'Alle- 
magne; les  quatre  auteurs  que  contient  ce  recueil 
sont  :  Turpin,  Réginon  de  Prum,  Sigebert  de  Gem- 
blours,  Lambert  d'Aschaffenbourg.  On  lui  doit  aussi 
Opus  historicum  de  rébus  germanicis,  Bâle,  1574. 

SCHAUMBOCRG  ou  SCHAUEIiBOURG,  Castrum 
speculationis  et  Theoroshurgum,  château  situé  sur 
les  bords  du  Weser,  entre  Rinteln  et  Oldenbourg, 
bâti,  dit-on,  par  Drusus,  frère  de  Tibère,  et  relevé 
en  1033  par  Adolphe!  de  Sandersleben  (  f.  1  art.  suiv). 

SCEAU MBOURG  (Comté  de) ,  ancien  État  de  l'empire 
d'Allemagne,  sur  le  Weser,  entre  les  comtés  de  la 
Lippe  et  de  Ravensberg  et  les  principautés  de  Kalen- 
berg  et  de  Minden.  Il  prit  naissance  en  1033  quand 
Adolphe  I  de  Sanderslenen  eut  relevé  ou  bâti  le  châ- 
teau de  Schauenbourg,  et  forma  un  petit  Ëtat  qui 
fut  immédiat  sur-le-champ.  Un  des  descendants  de  cet 
Adolphe,  Adolphe  III,  fut  pourvu  en  1106  du  comté 
de  Holstein,  mais,  en  1247,  sa  postérité  se  partagea 
en  deux  lignes,  Kiel  et  Rendsbourg;  puis  celle-ci, 
qui,  entre  autres  possessions,  avait  Schaumbourg,  se 
subdivisa  en  trois  branches  :  c'est  la  3*  (issue  du  3* 
fils  de  Gérard  I),  qui  reçut  Schaumbourg,  avec  Pinne- 
berg  (1281).  Cette  branche,  dite  l**  maison  de  Schaum- 
bourg, ne  s'éteignit  qu'en  1640,  dans  la  personne 
d'Othon  VI.  Elisabeth,  mère  de  ce  dernier,  lui  suc- 
céda, puis  elle  léffua  son  héritage  à  son  firère  Phi- 
lippe de  Lippe  (de  Ta  branche  cadette),  quicoBomenca 
une  2*  mauon»  Hais  Pinneberg  avait  été  pris  par  le 
Danemark;  les  ducs  de  Brunswick  s'étaient  saisis  de 
trois  bailliages;  les  trois  cinquièmes  du  reste  passè- 
rent à  Hesse-Cassel;  de  sorte  que  la  2*  maison  d€ 
Schaumbourg  (ou  Schaumbourg-Lippe)  ne  gardr 
que  Bûckebourg  et  Stadtbagen  avec  leurs  districts 
Le  comte  reçut  le  titre  de  prince  en  1807,  quand  il 
eut  adhéré  a  la  Confédération  du  Rhin. 

scHAUMBouBO-LippR  (Principauté  de),  fitat  de  la 
Gonfédér.  de  l'Allemagne  du  N..  borné  au  N.  et  au 
N.  E.  par  le  Hanovre,  à  1-0.  par  la  Prusse  rhénane  : 
560  k.  carr.  ;  31 000 h.;  capit,  Bûckebourg.  Gralas, 


SCHE 


-  1720  — 


SCHK 


tiouillo.  Ce  pays  fut  constitué  en  1648  par  le  traité  de 
Westphar.e  :  ce  n*est  qu'un  démembrement  de  l'an- 
cien comté  de  Schaumbourg. 

SCHÂUMBOURG  (Cercle  de) ,  une  des  divisions  de  la 
Hesse-Cassel,  formant  enclave  entre  la  Lippe -Det- 
mold,  le  Schaumbourg  et  les  Ëtats  prussiens,  est 
séparé  par  plus  de  60  kil.  des  autres  Etats  hessois; 
44  000  nect.  ;  35  000  hab.  ;  ch.-l. ,  Rinteln. 

SGHEDONE  (Barthél.),  cél.  peintre  de  Modène,  né 
Ters  1570,  m.  t.  1615,  eut  pour  Mécène  leducde 
Parme .  orna  de  ses  tableaux  et  de  ses  fresques  les  pa- 
lais de  Parme,  de  Modène.  de  Naples,  ainsi  que  No- 
tre-Dame de  Lorette  et  plusieurs  autres  églises,  et 
réussit  également  dans  le  portrait  :  il  a  peint  pres- 
que tous  les  princes  de  Parme  et  de  Modène.  Son  style 
est  de  la  plus  grande  élégance,  sa  touche  légère  et 
délicate;  ses  personnages  sont  pleins  de  grâce  et  sa 
peinture  est  terminée  avec  un  soin  exquis;  il  se  rap- 
proche tellement  du  Corrëge  et  du  Parmesan  que  Ton 
confond  souvent  leurs  ouvrages.  Le  Louvre  possède 
3  de  ses  tableaux;  on  admire  surtout  Jésus  morty 
posé  par  Mcuicleine  sur  le  bord  du  tombeau^  son  chef- 
d'œuvre.  Schedone  avait  la  fureur  du  jeu  :  cette  fu- 
neste passion  le  ruina  et  h&ta  sa  mort. 

SCHEFFER  (Ary),  peintre  d'histoire  et  de  genre, 
né  à  Dcrdrecht  en  1795,  m.  à  Paris  en  1858,  avait 
pour  père  un  amateur  plein  de  goût.  Il  fut  amené  en 
France  dès  1809  par  sa  mère,  entra  dans  l'atelier 
de  Guérin ,  exposa  en  1819  le  Dévouement  des  Bour- 
a^ois  de  Calau,  et  en  1824  Gaston  de  Foix  mort  à  la 
oataille  de  Ravenne  et  les  Femmes  souliotes,  œuvres 
historigues  qui  fixèrent  l'attention,  mais  s'attacha 
de  préiérence  depuis  aux  sujets  romantiques,  qu'il 
empruntait  à  Dante,  à  Gœthe,  à  Byron  :  il  réussit 
surtout  dans  sa- Françoise  de  Riminij  l'un  des  chefs- 
d'œuvre  de  l'école  moderne,  et  dans  les  tableaux  où 
figurent  Faust  et  Marguerite.  Il  traita  également  avec 
succès  des  sujets  religieux  {le  Christ  consolateur  y 
le  Christ  rémunérateur ,  Jésus  au  mont  des  Oliviers^ 
,5.  Augustin  et  sa  mère),  et  ne  réussit  pas  moins  dans 
le  portrait.  A.  Scheffer  est  plutôt  l'interprète  du  senti- 
ment que  le  peintre  de  l'action:  tout  entier  h  l'idée 
dominante,  il  néglige  les  détails  de  l'exécution.— Son 
frère,  Henri  Sch.  (1798-1862),  a  cultivé  divers  gen- 
res, maissurtoutle  portrait.  Parmi  ses  tableaux  d^his- 
toire,  on  remarque  Jeanne  dÂrc  faisant  son  entrée 
dans  Orléans j  JeaiDie  d*Arc  marchant  au  supplice, 
Charlotte  Cordau  protégée  par  les  membres  de  la 
section  contre  la  fureur  au  peuple,  son  chef-d'œuvre. 

SCHEELE  rCh.  Guill.).  célèbre  chimiste,  né  à  Stral- 
sund  en  1742  a'une  Camille  pauvre,  m.  en  1786,  parvint 
avec  beaucoup  de  peine  à  devenir  propriétaire  d'une 

Sharmacie  à  Kœping,et  fut  nommé  membre  de  l'Aca- 
émie  royale  de  Stockholm.  On  lui  doit  la  découverte 
de  plusieurs  principes  chimiques  (oxygène,  chlore, 
manganèse,  molybdène,  hydrogène  arsenigué,  hy- 
drure  de  soufre  acides  lactique  gaIlique,hydrocyani- 
que,etc.),  et  il  figure,  avec  Bergmann,  son  ami,  parmi 
les  créateurs  de  la  chimie  organique.  Ses  Traités  et 
Mémoires  (insérés  d'abord  dans  le  recueil  de  l'Aca- 
démie de  Stockholm)  ont  été  oubliés  sous  le  titre  de 
Collection  des  recherches  de  C.  G.  Scheele  sur  la  phy- 
sique et  la  chimie,  Berlin.  J793.  Diétrich  a  trad.  en 
français  son  Traité  de  Vatret  du  feu,  Upsal,  1777, 
qui  passe  pour  son  chef-d'œuvre.  On  doit  à  M.  Cap 
une  Etude  biographique  sur  Scheele,  1863. 

SCHEID  (Êverard),  Scheidius,  savant  hollandais, 
ne  en  1742  à  Arnheim,  m.  en  1795,  professeur  à  l'U- 
niversité de  Leyde,  émit  des  idées  neuves  en  philo- 
logie et  popularisa  celles  de  Lennep.  On  lui  doit, 
entre  autres  écrits  :  Glossarium  arabtco-latinum  ma- 
•ualg  (en  partie  extrait  de Golius),  Leyde,  1769;  Opus- 
tula  de  ralionestudii,  1786-92. 

SCHEINER  (Christophe),  Jésuite  et  astronome,  né 
en  1575  à  Mundelheim  (Souabe),  m.  en  1650,  fut 
professeur  de  mathématiques  à  Ingolstadt,  perfec- 
tionna l'hélioscope,  disputa  à  Galilée  l'honneur  d'a- 
▼oir  vu  le  1"  (1610)  les  taches  du  soleil,  écrivit 


'  contre  ce  savant  et  soutint  l'immobilité  de  la  torr?- 
Il  devint  recteur  àNeiss,  en  Silésie,  et  fut  le  maltr« 
de  mathématiques  de  l'archiduc  Mazimilien,  puis)^ 
directeur  du  prince  Charles,  son  frère.  Ses  principaux 
ouvrages  sont  Disquisitiones  mcUhematico!,  Ingol- 
stadt, 1614,  Oeuhis,  site  Fundamentum  opticum^ 
1619;  Pantographice  seu  Ars  delineandi,  1631. 

SCUELESTADT,  ch.-Ld'arr.  (Bas-Rhin),  sur  l'iU; 
à  44  k.  S.  0.  de  Strasbourg,  10 184  h.  Fort  jolie  ville. 
Trib. ,  collège  ;  station  de  chemin  de  fer.  Industrie 
(fabrique  de  potasse,  savon,  armes,  tissus  métalli- 
ques, bonneterie);  grand  commerce.  C'est  dans  cette 
ville  que  fut  inventé  le  vernis  à  poterie  (à  la  fin  du 
xiu*  s.).  Schelestadt  occupe  l'emplacement  de  l'anc. 
Elsebus,  détruite  par  Attila.  Repeuplée  au  xm*  s., 
eUe  devint  une  des  dix  villes  impénales  de  l'Alsace, 
fut  prise  parles  Suédois  en  1632  et  cédée  à  la  France 
en  1648:  Louis  XIV  la  fit  fortifier  par  Vauban. 
Patrie  de  Martin  Bucer. 

SCHELHORN  (J.  George),  bibliographe,  né  en  mk 
à  Memmingen,  m.  en  1773,  prédicateur,  bibliothé- 
caire et  corecteur  de  l'Académie  de  sa  ville  natale. 
a  publié  Amœnitates  litterarisp,  Francfort  et  Leips  ck 
(Ulm),  1724-31,  14tom.  en  7  vol..  petit  in-8;  Ama- 
nitates  histori»  eccksiasticae  et  litterariêf^  Francf. 
etLeip.  (Ulm),  1737, 2  vol.  in-8;  Actahistorica,  1738. 

SGHELLENBERG,  mont,  de  Bavière,  près  de  Do- 
nawert,  où  Marlborough  défit  les  Bavarois  en  1704. 

SCHELLER  (J.  Gérard),  savant,  né  en  1735  à 
Ihlow  (Saxe),  m.  en  1803,  fut  recteur  du  lycée  de 
LQbben  (Basse-Lusace)  et  du  gynlnase  de  Bneg  (Si 
lésie).  II  a  laissé,  entre  autres  ouvrages,  deux  die- 
I  tionnaires  qui  furent  longtemps  classiques  en  Alle- 
magne :  le  Petit  dictionnaire  latin-allemand  et  al 
'  lemand-latin,  Leips.,  1779;  le  Grand  dictionnain 
latin~allemand  et  allemand-latin,  1783. 

SCHELLING  (Fréd.  GuiU.  Joseph  de),  philosophe 
allemand,  né  en  1775  à  Leonbera  (Wurtemberg),  m. 
en  1854,  fit  de  fortes  études  ofe  philosophie  et  de 
théologie  à  Tubingue,  oii  il  eut  Hegel  pour  condis- 
ciple, puis  à  léna,  où  enseignait  Fichte,  s'attacha 
d'abord  à  ce  maître  et  publia  de  1794  à  1796  quel- 
ques écrits  conçus  dans  l'esprit  de  sa  doctrine  {Du 
Moi  comme  principe  de  la  philosophie;  Lettres  phi- 
losophiques sur  le  dogmatisme  et  le  critieisme);  mais 
ne  tarda  pas  à  se  séparer  de  lui  et  commença,  à 
partir  de  1798,  à  f;iire  à  léna  même  des  cours  ot) 
'  il  enseignait  une  doctrine  nouvelle  et  qui  furent  écou- 
lés avec  faveur.  Reconnaissant  néanmoins  l'insuf/i- 
sance  de  son  instructiori  scia^itifique,  il  quitta  sa 
chaire  pour  redescendre  sur  les  bancs,  suivit  assidû- 
ment des  cours  de  sciences  physiques  eC  de  médecine, 
et  se  fit  recevoir  docteur  en  médecine  en  1802.  Ap- 
pelé en  1804  à  l'Université  de  Wurtzbourg,  il  y  pro- 
fessa quatre  ans  avec  un  grand  succès  les  diverses 
branches  de  la  philosophie.  Nommé  en  1808  parle  roi 
de  Bavière  secrétaire  de  l'Académie  des  beaui-arts, 
ses  nouvelles  fonctions  l'obligèrent  à  interrompre  son 
enseignement;  mais  en  1820,  ayant  qtutté  Munich 
par  suite  de  collisions  avec  Jacobi ,  président  de  TA- 
cadémie ,  il  se  rendit  à  Erlangen,  où  il  reprit  le  cours 
de  ses  leçons.  Une  université  ayant  été  établie  à  M'> 
nich  en  1827,  il  y  transporta  sa  chaire  et  y  obtint  les 
plus  brillants  succès;  il  devint  bientôt  apr^s  présideot 
de  l'Académie  des  sciences,  conservateur  des  collec- 
tions scientifiques,  et  conseiller  intime  du  roi  de  Ba- 
vière. Il  consentit  cependant  en  1841  k  quitter  Mu- 
nich pour  se  rendre  à  Berlin,  où  il  occupa  la  chaire 
de  philosophie  qu'avait  illustrée  Heçel.  Schelliog  es'. 
l'auteur  d'un  système  qui  égale  la  célébrité  de  ceux  (!•> 
Kant  et  de  Fiente.  L'idée  fondamentale  de  ce  système 
est  que  l'on  doit  cesser  d'opposer,  comme  on  Tavaù 
fait  jusque-là,  le  monde  idéal  et  le  monde  réel,  ^i 
de  chercher  comment  l'esprit  passe  de  l'un  à  l'autre^ 
mais  qu'il  y  a  identité  entre  les  idées  et  les  chose::, 
entre  la  pensée  et  Vétre,  le  sujet  et  Vobjet,  le  moi  et 
le  non  moi,  Vhomme  et  la  nature,  que  ce  ne  sont  li 
que  deux  faces  d'un  seul  el  môme  être,  VVn,  lA''- 


SCUE 


—  1721  — 


SGHl 


solu  j  Dieu  •  c*est  ce  gui  fait  nommer  ce  système  Phi- 
h  Sophie  de  Videntiti;  on  le  nomme  aussi  Philoso- 
phie de  la  nature j  parce  que  Tauteur  s*est  surtout 
attaché  à  expliquer  les  lois  de  la  nature  physique, 
en  montrant  leur  identité  avec  celles  de  la' nature 
intellectuelle  et  morale.  Du  sein  de  l'Absolu,  par  une 
étolution  nécessaire  appelée  procès ^  sortent  la  Na- 
ture et  TEsprit,  les  choses  et  les  idées,  qui  coexis- 
tent et  se  développent  parallèlement,  mais  dans  une 
parraite  identité  :  Vélectrieité ^  par  exemple,  se  con- 
fond avec  Virritabilité ,  le  magnétisme  avec  la  sen- 
tibiîiié.  L'univers  est  l'expression  de  la  pensée  divine 
et  lui  est  identique^  la  raison  humaine  est  virtuel- 
lement l'image  de  l'intelligence  absolue,  ainsi  que  de 
l'univers;  elle  conçoit  l'Absolu  par  une  intuition  in- 
telleetueÙe.  La  philosophie  a  pour  objet  de  connaître 
toutes  choses  par  les  idées  de  la  raison  ;  l'art  en  est 
la  représentation  sensible.  Le  but  de  la  triple  activité 
de  la  nature,  de  la  philosophie  et  de  l'art  est  de  don- 
ner à  Dieu  conscience  de  lui-même.  Ce  système  pré- 
tend concilier  l'idéalisme  et  le  réalisme,  la  nécessité 
et  la  liberté,  le  matérialisme  et  le  spiritualisme,  et 
veut  reproduire,  dans  ses  conceptions,  l'ordre  même 
des  choses ,  aspirant  à  une  science  telle  c[u'elle  peut 
se  concevoir  en  Dieu  môme.  La  Philosophie  de  la  na- 
ture n'est  au  fond  qu'un  panthéisme,  et  il  est  facile 
d'y  reconnaître  les  idées  de  Plotin,  de  J.  Bruno  ou  de 
Spinosa;  mais  c'est  le  panthéisme  le  plus  savant,  s'ai- 
dànt  de  toutes  les  découvertes  de  la  science  moderne. 
Néanmoins  il  reste  en  butte  à  toutes  les  obiect«ons 
qui  ont  de  tout  temps  été  faites  contre  le  panthéisme. 
Sa  outre,  ce  système  pèche  par  la  méthode  :  dé- 
daignant la  marche  lente  et  patiente  de  l'observation, 
l'auteur  procède  par  voie  de  construction ,  c'est-à- 
dire  par  hypothèse,  au  risque  d'être  dupe  de  sa 
propre  imagmation. 

Les  principaux  ouvrages  de  Schelling  sont  :  Idées 
sur  la  philosophie  delà  nature,  1797:  De  VAme  du 
monde  1 1798  ;  Esquisse  du  système  de  la  philosophie 
de  la  nature,  1799;  Système  de  Vidéalisme  transcen- 
dantal,  1800  (trad.  par  Grimblot,  1842);  Bruno, 
dialogue  sur  le  principe  divin  et  le  principe  naturel 
des  choses,  1801  (trad.  par  Husson,  1845}  :  De  la 
néthode  des  études  académiques,  1803  (trad.  par 
H.  Bénard,  1847);  Philosophie  et  religion,  1804; 
Du  rapport  des  arts  plastiques  à  la  nature  ^  1807; 
ïitcherches  philosophiques  sur  la  liberté  humaine, 
1809.  Ses  OEuvre*  complètes,  pubi.  à  Stuttgard  par 
ses  fils,  forment  12  vol.  in-8,1860  et  ann.  suiv.  En 
1834,  dans  un  écrit  intitulé  Jugement  sur  la  philo- 
sophie de  M.  Cousin  (trad.  par  Wilm,  1835),  Schel- 
ling annonça  une  pbilosopnie  nouvelle,  la  philoso- 
phie poti/n*e,  qui  devait  réconcilier  la  spéculation 
idéaliste  avec  les  grands  intérêts  de  la  religion  et  de 
la  vie  pratique;  mais  cette  philosophie  nouvelle,  qui 
fît  l'objet  des  leçons  de  Berlin,  n'a  pas  vu  le  jour. 

Schelling  a  eu  de  chauds  partisans  et  de  violents 
adversaires  :  parmi  les  premiers,  Oken,  qui  fit  l'ap- 
plication de  son  svstème  aux  sciences  naturelles; 
Baader,  Kieser,  Scnubert,  Burdach,  Gœrres,  Krause; 
parmi  les  seconds,  Fichte,  son  ancien  maître,  Ja- 
cobi,  Bouterweck,  Krug,  en6n  Hegel,  qui  avait 
d'abord  été  l'un  de  ses  plus  fermes  appuis.  On  peut 
consulter  sur  ce  philosophe  V Histoire  de  la  philoso- 
phie allemande  de  Wilm,  Paris,  1846-1849,  Schel- 
ling et  la  Philosophie  de  la  Nature,  parMatter,  1842 
et  1845,  et  surtout  la  Notice  historique  lue  en  1858 
par  M.  Mignet  à  l'Institut,  dont  Schelling  était  as- 
socié. Un  monument  lui  a  été  élevé  à  Munich. 

SCHEMNITZ,  V.  de  Hongrie  (Houlh),  sur  la  Schem- 
nitz,  a  110  kil.  N.  de  Bude;  19000  hab.  Ecole  des 
miDcs,  collège  de  Piaristes.  Fabrique  de  faïence, 
P'pes,  vitriol.  Patrie  de  l'astronome  Hell.  Aux  env., 
mines  d'or  et  d'argent,  les  plus  riches  de  la  Hongrie 
(de  l'Europe  peut-être),  et  qui  occupent  12000  ou- 
vriers. —  11  ne  faut  pas  confondre  cette  ville  avec 
Chemnitz ,  en  Saxe.  F.  schemnitz. 
SCBBMCKEL  (Thomas),  mnémoniste,  né  en  1547, 


à  Bois  le- Duc.  m.  en  1630,  inventa  des  procédés  de 
mémoire  artificielle,  parcourut  l'Europe,  vantant 
son  art  avec  emphase,  obtint  quelques  succès  dans 
les  universités  de  Lou vain,  Douay,  Wurtzbourg,  Pa- 
ris; mais  finit  par  perdre  ses  disciples,  et  mourut 
obscur  en  Allemagne.  On  a  de  lui  :  De  Memoria  li- 


SGHENECTADY,  Y.  des  États-Unis  (New- York), 
sur  le  canal  d'Ërié  et  la  Mokawk ,  à  20  kil.  N.  0.  d'Al- 


bany;  10000  h.  Beau  pont.  Collège  dit  de  l'Union. 
La  ville  fut  fondée  par  les  Hollandais  vers  1620. 

SCHÊRÊMÉTOV  (Boris PétroTitch,  comte  de),  un 
des  généraux  de  Pierre  le  Grand,  conseilla  au  czar 
d'éviter  tout  ensagement  général  avec  Charles  XII 
(1708),  eut  grande  part  à  la  victoire  de  Pultava  (1 709), 
suivit  Pierre  dans  la  campagne  du  Pruth,  après  la- 
quelle il  fut  envoyé  comme  otage  à  Constantinonle , 
conquit  Riga  et  la  Livonie  sur  les  Suédois  et  dent  le 
rebelle  Stenko  sur  les  bords  de  la  mer  Caspienne.  Il 
m.  en  1719.  On  a  publié  en  177  4  les  lettres  de  Pierre 
le  Grand  à  Schérémétov. 

SCHÊRER  (Barth.  L.  Jos.),  général  français,  né 
vers  1745  à  Delle,  près  de  Béfort,  m.  en  1804 ,  était 
fik  d'un  boucher.  Il  servît  d'abord  en  Autriche,  dé- 
serta, et,  après  avoir  mené  àParisune  vie  dissipée,  en- 
tra dans  l'armée  française ,  où  il  était  major  en  1 789. 
11  se  distingua  comme  général  de  division  à  l'armée 
de  Sambre-et-Meuse  (1794),  passa  l'année  suivante 
comme  général  en  chef  à  l'armée  d'Italie  et  remporta 
la  victoire  de  Loano,  mais  ne  sut  pas  profiter  de  sa  vic- 
toire. Il  devint  ministre  de  la  guerre  en  1797;  mais 
sa  rapacité  souleva  d'unanimes  accusations  et  il  se 
vit  promptement  obligé  de  sortir  du  ministère.  Il 
retourna  en  Italie,  ou  il  n'éprouva  que  des  revers, 
et  donna  sa  démission  (1799).  Nommé  cependant 
inspecteur  des  troupes  en  Belgique,  il  fut  accusé  de 
nouveau,  et  se  vit  obligé  de  prendre  la  fuite.  Après  le 
18  brumaire,  il  rentra  dans  l'obscurité.  11  avait 
publié  en  1798  un  Précis  de  ses  opérations  en  Italie. 
SCHEUCHZER  (J.  J.),  médecin  et  naturaliste,  né 
en  1672  à  Zurich,  m.  en  1733.  parcourut  l'Allema- 
gne, fut  nommé  en  1696  médecin  de  la  ville  de 
Zurich,  puis  professeur  de  physique  et  d'histoire  na- 
turelle, et  forma  des  collections  scientifiques  oui  ont 
rendu  d'éminents  services  à  l'histoire  naturelle.  On 
cite  surtout  son  Jrufetim  difuvtanum,  Zurich,  1716; 
Homo  diluvii  testis,  1726;  Physique  sacrée,  Ulm  (en 
all.)et  Amst.  (en  franc.),  8v.  in-f.,  1732-37.—  Son 
frère,  Jean  Sch.  (1684-1738),  est  connu  comme  bo- 
taniste. Il  servit  en  Hongrie,  fut  secrétaire  du  comte 
de  Marsigli,  devint  ingénieur  du  canton  de  Zurich 
(1712),  secrétaire  des  États  du  comté  de  Bade  (1 732), 
professeur  d'histoire  naturelle  à  Zurich  (1733).  On 
estime  son  Agrostographia,  Zurich.  1774. 

SCHEYB  (Fr.  Christophe  de),  né  en  Souabe  en 
1704,  m.  en  1777,  fut  secrétaire  du  comte  de  Har- 
rach,  vice-roi  de  Naples,  et  mourut  conseiller  auli- 
que.  On  lui  doit,  entre  autres  publications,  une  su- 
perbe édition  de  la  Table  de  Peutinger,  Vienne,  1753, 
m-fol.,  reproduite  à  Leipsick,  1824«  in-fol. 

SCHLAVONE  (André  medula,  dit  le),  c-à-d.  le 
Slavon,  peintre,  né  en  1522  à  Sebenico  en  Dalma- 
tie,  m.  à  Vicence  en  1582,  fut  protégé  et  employé 
par  le  Titien  et  le  Tintoret.Son  aessin  est  incorrect , 
mais  le  mouvement,  le  coloris,  la  composition  décè- 
lent partout  en  lui  un  grand  peintre.  Le  musée  du 
Louvre  a  de  cet  artiste  une  Tête  de  S,  Jean  Baptiste, 
qu'on  a  souvent  attribuée  à  Raphaël. 

SCHEIDAH,  V.  du  roy.  de  Hollande  (HoU.  mérid.' . 
sur  la  Schie,  près  de  son  embouch.  dans  la  Meuse. 
à  7  kil.  0. de  Rotterdam;  15  000 hab. Petit  port,  bourse 
hôtel  de  ville  et  autres  édifices.  Eau-de-vie  de  grain&. 
D'épais  brouillards  couvrent  toujours  cette  ville. 

SCHILLER  (J.  Christophe  Frédéric),  célèbre  pofito 
allemand,  né  à  Marbach (Wurtemberg)  en  1759,  m. 
en  1805,  était  fils  d'un  capitaine.  £levé  d'abord  par 


SCHi 


—  1722  — 


SCBL 


un  pasteur,  il  fut  «nsuite  plac6  à  l'école  militaire  de 
Ludwigsbourg,  puis  étudia  le  droit,  ctentin  la  mé- 
decine, entra  comme  chirurgieu  dans  un  régiment,  se 
livra  en  même  temps  au  goût  qui  l'entraînait  vers  les 
lettres,  et  commença  dès  lors  à  écrire  des  poésies  et  des 

Sièces  de  théâtre.  Après  avoir  fait  jouer  sa  pièce  des 
rigandSj  qui  avait  obtenu  un  grand  succès  (1781), 
il  voulut  quitter  le  service;  n'ayant  pu  obtenir  l'agré- 
ment du  duc  de  Wurtembei^,  il  s'enfuit.  Après  diverses 
aventures,  il  fut  nommé  conseiller  du  duc  de  Saxe- 
Weimar,  et  professeur  d'histoire  à  lëna  (1 789).  Gran- 
dissant sans  cesse  en  talent  comme  en  réputation,  il 
entra  en  liaison  avec  toutes  les  notabilités  littéraires 
de  l'Allemagne,  et  fui  cfassé  parmi  les  premiers  écri- 
vains de  son  pays.  Sympathique  à  notre  Révelution , 
il  fut  nommé  par  la  Convention  citoyen  français; 
néanmoins,  en  1793,  il  adressa  à  cette  assemblée  une 
apologie  de  Louis  XVI.  Il  vint  en  1797  se  fixer  à  Wei- 
mar,  où  il  fut  comblé  des  bontés  du  duc  régnant. 
Schiller  est  un  des  coryphées  du  genre  romantique. 
Il  est  connu  surtout  par  ses  tragédies,  qui  sont  au 
nombre  de  neuf:  les  Brigands ^  Fiêsque,  Cabale  et 
Amour j  Don  Carlos  (en  vers),  Waliensteifiy  Marie 
Stuartj  Jeanne  d^ArCj  la  Fiancée  de  Mmaiwt^  Guil- 
laumt  Tell  (envers).  Les  trois  premières,  sans  man- 
quer de  beautés,  sont  des  ouvrages  défectueux  et 
offrent  tous  les  caractères  d'une  pério^le  d'indécision  ; 
les  dernières,  plus  vraies,  plus  morales,  d'un  genre 
plus  élevé,  sontd'un ordre  toutdifférent;  ellesont  valu 
à  leur  auteur  le  titre  de  régénérateur  du  théâtre  al- 
lemand. On  aBncore  de  Schiller  beancoup  de  poésies 
diverses,  où  brillent  la  verv^e,  l'inagination,  l'origi- 
nalité, la  grâoe;  des  ouvrages  historiques,  qui  le 
placent  aussi  à  un  des  premiers  raags  en  ce  genre  : 
V Histoire  de  la  défection  des  Pays^as^  V  Histoire 
de  la  guerre  de  Trente  cas  ;  enfin  des  articles  de 
critiques ,  entre  autres  un  TreÀté  sur  la  poésie  na\i  e 
et  sentimentale,  dans  les  Heures  (journal  littéraire). 
Schiller  était  intime  ami   de  Goethe,    auquel   sans 
doute  il  dut  une  partie  de  ses  idées  et  de  ses  progrès. 
U  rédigeait  en  commun  avec  lui  VAlmanaeh  des  Mu- 
ses, Les  Œuvres  de  Schiller  (en  allemand)  ont  été 
publiées  à  Tubingue,  1812-15,  12  voLin-8.  Sa  corres- 
pondance a  paru  à  Berlin  en  1847, 4  v.  in-8.  Ses  OSu- 
vres  avaient  déjà  été  traduites  partielleiiranten  fran- 
çais par  MM.  X.  Marmier,  4^  Barante,  de  Château- 
Giran,  Malher  de  Chassât,  et  par  Utam  Karlowitz, 
lorsque  11.  Ad.  Régnier  en  a  donné  unetrad.  complète, 
qui  effare  toutes  les-autres,  8  vol.  in>8,  \%êO  et  suiv. 
SCHHkLlNG  (Fréd.  Aug.),  romancier  allemand,  né 
en  1766  à  Dresde,  m.  en  18i9)0ervit  longtemps  dans 
TartUlerie,  devint  capitaine  en  1807,  mais  donna  sa 
démission  bientôt  après,  et  vint  se  fixer  k  Freyberg 
d'abord,  ensuite  à  Dresde.  Ses  nombreux  romans  ont 
eu  beaucoup  de  lecteurs;  l'auttur  y  montre  de  Ti- 
magination  ;  set  tableavx  sont  vifs  et  vrais;  il  réussit 
surtout  dans  le  cooiique;  mais  il  ne  respecta  pas  tou* 
jours  la  décence.  Il  a  aussi  donné  un  draBe^  Élise 
Colmar,  1783.  Ses  Œuvres  tamplélee  ont  paru  à 
Dresde,  en  52  vol.,  1828. 

6CHILTER  (Jean) ,  j  uriscoDSuUe ,  né  en  16S2  à  Pe- 
gau  (Saxe),  m.  en  1 705,  professa  tour  à  tour  à  lésa,  à 
Francfort-sur-le-Mein  et  à  Strasbourg.  P^mi  ses  ou- 
Trages,  on  distingue  :  Institutiones  juris  cmiofitct, 
M81;  de  UJbertate  Eceètsiarum  Oermar^se,  1683; 
Juriiprudentite  kgitima  elementa^  1696^  Ad  ju^ 
fmiâale  Oemmnicumet  Longobardicum  tntreduc' 
tt'o,  1693;  Codes  juris  feudalie  Alkmemiee,  1697; 
ThesauruM  aniiquitatum  cetftontcdmm,  1727. 

SCHIMMELMCNlflNCK  (Rutger  Jean)  .  homme 
d'fiut  boUandais,  né  en  1761,  m.  en  1825,  fut  d'a- 
bord avocat,  eut  part  aux  efforts  des  Provinces-Unies 
en  1785  et  86  pour  accomplir  une  révolution  sage  et 
asoéérée,  se  distingua  en  1795  à  la  Convention  na- 
tionale bùtBve  par  sa  modération  comme  par  son  élo- 
quence, fût  ambassadeur  à  Paris  en  1798,  plénipo- 
tentiaire au  congrès  d'Amiens  en  1802,  puis  ambas- 
tadoar  à  Londres;  gouverna  la  Hollande  pendant  15 


mois  (  1805*  1806),  sousle titre  de  grand-pensionnaiT«, 
et  signala  sou  passage  par  le  rétablissement  du  cré- 
dit;  vécut  daDsla  retraite  pendant  le  règne  de  Louis 
Bonaparte,  qui  cependant  le  consulta  souvent,  fut 
comblé  d'honneurs  par  Napoléon  après  rincorpora- 
tion  de  la  Hollande  à  l'Empire,  et  devint  membre  du 
sénat  conservateur  de  France.  Il  fut  nommé  membre 
de  la  1'*  chambre  des  Ëtats  généraux  lors  de  réta- 
blissement du  royaume  des  Pays-Bas. 

SaiINNeRou  SKINNER  (Matth.),  dit  te  Cordtnal 
de  Sien  y  né  dans  le  Valais  près  de  Sien  vers  1470, 
d'une  famille  pauvre,  devint  curé,  chanoine,  puis 
évêque  de  Sion  (1.^00),  se  fit  rasent  zélé  du  pape 
Jules  II,  et  détacha  les  Suisses  de Talliance  française 
(1510),  reçut,  avec  le  chapeau  de  cardinal,  le  Vitre 
de  ié^at  apostolique  et  le  commandement  généra!  de 
l'Italie  pour  le  pape,  fut  l'Ame  de  toutes  les  intrigues 
qui  eurent  lieu  en  Suisse  contre  la  France,  marcha 
à  la  tête  des  Suisses  qui  vinrent  combattre  François I 
en  Italie  (1515),  et,  après  la  bataille  de  Marigaan, 
leva  encore  un  corps  de  6000  hommes  qui  firent  du 
mal  aux  Français.  Ses  biens  dans  le  Valais  furent 
confisqués  par  le  parti  favorable  à  la  France.  Il  s'en 
vengea  en  décidant  Charles-Quint  à  mettre  au  ban 
de  l'empire  George  Supersax,  son  principal  adver- 
saire dans  le  Valais,  et  en  faisant  mettre  tout  ce 
pays  en  interdit  par  Léon  X.  Il  mourut  en  1522. 

SCBIRACH  (Adam  Théophile),  agronome  du  xvrii* 
s.,  m.  en  1773,  était  pasteur  en  Lu^ace;  il  fomla 
dans  ce  {«ys  une  des  premières  sociétés  d*agnci:l- 
ture,  et  fit  de  curieuses  découvertes  sur  les  abeilles 
et  les  moyens  de  les  multiplier.  On  a  de  lui  :  rmt't; 
desaheille^,  Leipsick,  1768;  Culture  des  Aheilli 
des  bois  y  1774;  HiMt.  naturelle  de  la  reine  des  Abeil- 
les^ trad.  en  franc.,  1787.— Un  autre  Théophile Sclii- 
rach,  natif  aussi  de  Lusace  (1743-1804),  fut  professeur 
de  philosophie  àHelmstaedt,  et  fonda  en  1780  à  Al- 
iéna un  Journal  politique  qui  subsiste  encore.  On 
lui  doit  :  Clavispoetarum  elassieorum,  Halle,  1768; 
Biographie  des  Allemands,  1770;  Histoire  de  Char- 
les 17,  1776;  une  trad.  des  Vies  de  Piutarqufy  e\c. 

SCHUtMECK,  ch^l.  de  c.  (Vosges) ,  sur  la  Bruche, 
à  40  kil.  N.  E.  de  Saint-Diey,  1415  hab.  Filatures  de 
coton.  £oole  fondée  par  Fenlinand  duc  d*OrIéans. 

SCmSlIB,  nom  donné  en  générai  à  toute  sépara- 
tion religieuse  d'hommes  précédemment  unis  dans 
une  même  foi.  Les  schismes  les  plus  fkmeux  sont: 
1"  celui  qui  se  forma  chez  les  Juifs  en  962  av.  J.-C., 
sous  Roboam  fils  de  Salomon,  etd*où  naquJreot  les 
deux  royaumes d'Israél  et  de  Juda  (F.  ces  noms);— 
2*  celui  qui  sépara  TËglise  grecque  de  la  commu- 
nion avec  TËglise  romaine,  et  qui,  provoqué  par 
Photius  (862) ,  fut  consommé  par  le  patriarche  Ce- 
rulariusen  1053  :  on  le  connaît  sous  le  nom  de  schis- 
me d*Orient  ;*^3*  celui  qui  eut  lieu  après  la  double 
élection  d'Urbain  VI  et  de  Clément  VII,  en  1378  (il 
dura  39  ans  et  fut  terminé  en  1417  par  IVlection  de 
Martin  V;  quelques«-uns  retendent  jusqu'à  iVbdica- 
tion  de  Félix  V  en  1449  et  lui  donnent  71  ans)  :  on  le 
nomme  le  grand  fcHinna  d'Occident  ;  — 4*  le  schisme 
d'Angleterre,  qui  sépara  les  Anglais  de  la  commu- 
nion romaine  sous  Henri  VIII  en  1534,  et  constitua 
l'Ëglise  anglicane; ^5*  celui  qui  partagea  les  Musul- 
mans en  Sunnites  et  Chyites  (V.  ces  noms).  Ce  der- 
nier schisme,  qui  commença  dès  la  mort  de  Mahomet 
(632),  subsiste  encere. 

SCULEGEL  (J.  Ëlie),  poète  allemand,  né  en  1718 
à  tfeissen  (Saxe) ,  m.  en  1749,  se  fit  connaître  de  bon  oe 


Spener  en  Dunomark  comme  secrétaire  d'ambas- 
sade, devint  professeur  à  Funiversité  de  Soroé.  et 
mounit  à  31  ans,  épuisé  par  le  travail.  Ses  tragédtes, 
célèbres  jadis,  ne  se  lisent  plus;  la  meilleure  est 
Hermann.  On  lui  doit  de  plus  un  poème  sur  Benn 
le  Lion^  duc  de  Saxe  et  de  Bavière.  Ses  OSutrts 
ont  été  recueillies  (Copenhague  et  Leipsick,  17b6- 


SCHL 


—  1723  — 


SCHM 


70,  5  ▼.  in-8),  par  son  frère  J.  H!  Schlegel  (1724- 
80),  professeur  d'histoire  à  Copenhague,  auteur 
d'une  Histoire  des  rois  de  Danemark  de  la  maison 
d'Oldenbourg,  1771-76.— Un  autre  frère,  Jean  Adol- 
phe (1721-93),  pasteur  à  Hanovre,  a  composé  des 
Cantiques  sacrés ^  Leips. ,  1766.  Ce  dernier  fut  père 
des  deux  célèbres  écrÎTalns  qui  suivent. 

scKLECEL  (Auguste),  cfiliquo  et  poëte,  fils  de  J. 
Adolphe,  né  en  1*67  à  Hanovre,  m.  à  Bonn  en  1845, 
étadia  à  Gœttingae  sous  la  direction  de  Heyne,  se 
fit  connaître  par  une  traduction  de  Shakspeare,  tra- 
duisit aussi  avec  succès  plusieurs  pièces  de  Calderon, 
fonda  avec  Frédéric  VAthenxum,  journal  littéraire, 
qui  eut  une  grande  vogue;  fit  à  Berlin  (1801),  puis  à 
Vienne  (1808),  des  cours  de  littérature  où  il  s'occu- 
pait surtout  du  théâtre  ancien,  et  qui  le  placèrent 
la  premier  rang  des  critiques,  mais  excita  en  France 

rsique  scandale  par  sa  Comparaison  de  la  Phèdre 
Racine  et  de  celle  d'Euripide^  où  il  sacrifiait  Ra- 
tine; exhuma  le  poème  national  des  Niebelungen^ 
tôt  nommé  en  1818  professeur  de  littérature  à  Bonn, 
donna  la  même  année  un  Essai  sur  la  littérature 
provençale ,  s'occupa  surtout  dans  ses  dernières 
années  de  littérature  indienne,  et  traduisit  en  latin 
deux  grandes  épopées  indiennes,  le  Ramayana  1823, 
etVHitopadesaj  1832.  Auguste  était  étroitement  lié 
avec  Mme  de  Stafil,  dont  il  éleva  les  enfants,  et  fut 
l'ami  de  Goethe  et  de  Schiller.  Son  Cours  de  litté- 
rature dramatique,  remarquable  par  Tindépendance 
de  la  critique,  a  été  traduit  en  français  par  Mme  Ne- 
cker  de  Saussure,  Paris,  1809  et  1814. 

SCHLEGKL  (Frédéric),  frère  du  préc,  né  en  1772, 
m.  en  1829,  pnbKa  en  1797  un  roman  d'un  genre 
original,  Lucinde  ou  la  Maudite^  passa  ensuite  cruel- 
nues  années  à  Paris  pour  y  faire  des  recherches. 
Donna  à  son  retour  en  Allemagne  un  Traité  sur  la 
langue  et  la  sagesse  des  Indiens;  et  imprimer  en 
1811  un  Cours  de  littérature  j  devenu  célèbre  (on  y 
trouve  pour  la  première  fois  peut-être  une  théorie  du 
genre  romantique),  et  professa  à  Vienne  en  1827  et 
1828  des  cours  sur  la  Philosophie  de  la  vie  et  sur  la 
Philosophie  de  Vhistoirey  où  dominait  l'idée  catho- 
lique (né  dans  le  protestantisme ,  il  s'était  converti 
au  catholicisme  en  1805).  Pendant  l'invasion  des 
Français  en  Allemagne,  il  composa  des  poésies  pa> 
triotiques  qui  lui  méritèrent  le  surnom  de  Tyrtée  de 
T Allemagne.  ïi  passa  une  grande  partie  de  sa  vie  à 
Vienne,  fut  nommé  par  Mcttemich  secrétaire  au- 
ligue,  rédigea  des  proclamations  et  des  pamphlets 
contre  la  France,  et  se  montra  grand  partisan  des  doc- 
trines absolutistes  et  théocratiaues,  surtout  dans  son 
dernier  ouvrage  la  Philosophie  de  Vhietoire  (traduit 
par  Tabbé  Lechat).  Duckett  a  traduit  de  l'allemand 
ion  Jlist.  de  la  littérature  ancienne  et  moderne  y  Pa- 
ris, 18^  Les  deux  frères  Schlegel  ont  été  longtemps 
regardés  dans  leur  pays  comme  les  arbitres  du  goût  ; 
0  est  à  regretter  que  leurs  écrits  soient  entachés 
d'une  partialité  systématique  contre  la  France. 

SCHLEIDE5,  bg  des  Etats  prussiens  (Prov.  Rhé- 
nane), à  4  kil.  S.  de  Gemûnd;  1500  h.  Patrie  de 
Fhistorien  SIeidanus. 

SCHLEIERMACHER  (Frédéric), philologue  et  théo- 
logien, né  à  Breslau  en  1768,  m.  à  Berlin  en  1834, 
étudia  la  théologie  à  Halle  et  à  Berlin ,  traduisit  de 
l'anglais  les  sermons  de  Blair  et  de  Fawcett  (1798). 
et  se  distingua  lui-même  comme  prédicateur.  Lié 
avec  les  frères  Schlegel,  il  prit  part  à  la  rédaction 
àtVAthemnnn  auMls  publiaient,  et  conçut  avec  Fré- 
déric le  proiet  a'une  traduction  de  Platon  ;  mais  il 
exécuta  seul  ce  grand  travail,  et  en  fit  paraître  6  vo- 
lumes (Berlin,  1804-1828)  :  c'est  le  plus  bel  ouvrage 
QU6  l'Allemagne  possède  en  ce  genre;  il  est  fort  à 
regretter  que  Tauteur  n'ait  pu  l'achever.  11  fut  en 
1802  appelé  à  Halle  comme  professeur  extraordi- 
naire de  théologie  et  de  philosophie,  et  prédicateur 
de  l'université;  il  revint  en  1807  à  Berlin,  y  fut 
nommé  en  1809  pasteur  de  Téglise  de  la  Trinité,  de- 
vint Tannée  suivante  professeur  ordinaire,   et  fut 


reçu  en  1811  à  l'Académie  de  Berlin.  Outre  sa  tra- 
duction de  Platon,  Schleiermacher  a  publié  des 
Sermons  y  et  plusieurs  écrits  sur  des  questions 
d'histoire,  de  philosophie  et  de  théologie. 

SCHLEIZ ,  V.  murée  d'Allemagne ,  ch.-l.  de  la 
principauté  de  Heuss-Schleiz,  dans  le  Voigtland,  à 
6  kil.  N.  E.  de  Saalburg:  6000  hab.  Beau  chfiteau, 
résidence  du  prince,  lycée,  bibliothèque.  Patrie  de 
J.  Fréd.  Boettcher.  —  r.  reuss-schleiz. 

9CHLESWIG.  V.  slesvio. 

SCHLtUSINGEXjV.  des  États prusàîcns  (Saxe),  ch.-l. 
du  cercle  d'Henneberg,  à  58  k.  S.  0.  d'Erfurt  ;  3500  h. 
Gymnase.  Forges,  fabriques  d'armes  et  de  poudre. 

SCHLICHTEGROLL  (Ad.  Fréd.  deh  bioffraphe,  né 
à  Gotha  en  1764,  m.  en'  1822,  fut  bibliotnécaire  du 
duc  Ernest  de  Saxe-Gotha,  conservateur  du  sabioet 
des  médailles,  et  président  de  l'Académie  de  Munich. 
Entre  autres  ouvrages,  il  a  donné  le  'Nécrologe  des 
Allemands  y  ^k  voL  in-8,  1790-1806,  recueil  indis- 
pensable à  tous  ceux  qui  s'occupent  de  biographie. 

SCHLOEZER  (Aug.  L.  de),  historien,  né  en  1735 
àlaxtstadt  (Hohenlone),  d*un  pasteur  protestant,  m. 
en  1809,  lit  sa  théologie  à  Wittembeiig,  passa  trois 
ans  en  Suède  comme  instituteur,  se  plaça  auprès  de 
Fréd.  Mtlller  en  Russie  pour  l'aiaer  aans  ses  travaux 
historiques,  apprit  en  peu  de  temps  le  russe,  le  po- 
lonais, le  slavon,  ac(^uit  d'immenses  connaissances 
historiques,  fut  adjoint  à  l'Académie  de  St-Péters- 
bourg  (1762)  et  reçut  de  Catherine  II,  avec  une  chaire 
de  professeur,  la  mission  d'écrire  l'histoire  de  la 
Russie;  mais  il  excita  l'envie  et  éprouva  des  dé- 
goûts gui  le  déterminèrent  à  s'éloigner.  Il  se  retira 
à  Gœttingue,  où  il  devint  professeur  de  philosophie  et 
de  politique  (1767).  Schlœzer  a  créé  l'histoire  vraie  de 
la  Russie,  tant  en  découvrant  des  sources  inconnues 
avant  lui,  qu'en  bannissant  à  jamais  par  une  critique 
sévère  les  fables  admises  jusque-là.  Ses  principaux 
écrits  sont  :  Tableau  de  V Histoire  de  Russie,  1768; 
Histoire  de  la  Lithuanie  jusqu'en  1569  (dans  VHist, 
universelle  anglaise)  J  1776;  Recherches  sur  les  lois 
fondamentales  de  la  Russie,  1777.  On  lui  doit  des  édi- 
tions de  Nicon,  de  Nestor  et  des  Lois  d*laroslav  I. 

SCHLOSSER  (Frédéric  Christophe),  historien, 
né  en  1776  à  lever  (Oldenbourg),  m.  en  1861,  fut 
quelque  temps  pasteur  protestant,  puis  se  voua  à 
renseignement  et  obtint  en  1817  à  l'Université  de 
Heidelberg  une  chaire  d'histoire,  qu'il  occupa  pres- 
que jusqu  à  sa  mort.  Ses  ouvrages  les  plus  importants 
sont  :  Histoire  universelle  (1817-41,  inachevée),  His- 
toire du  ITllP  siècle  (1823);  Histoire  universelle 
de  V Antiquité  (1826-34),  ouvrage  qui  présente  la  mar- 
che de  la  civilisation,  non-seulement  chez  les  nations 
connues  des  Grecs  et  des  Romains,  mais  aussi  dans 
rinde  et  la  Chine.  Les  deux  derniers  ouvrages  ont  été 
traduits  par  Golbéry.  Schlosser  se  distingue  par  ime 
érudition  profonde  et  un  jugement  sûr. 

SCHLUSSïXBOCRG,  v.  et  forteresse  de  Russie 
(gouvt  de  St-Pétersbourg) ,  ch.l-.  de  cercle,  sur  le 
lac  Ladoga  et  la  Neva,  à  32  kil.  E.  de  St-Péters- 
bourg. Prison  d'Etat,  où  fat  détenu  le  czar  Ivan  VI. 

SCHMALKALDEN.  V.  sxALKAine. 

SCHMID  (Christophe),  dit  le  Chanoine  Sehmid, 
né  en  1768  à  DinkelsbOhl  (Bavière),  m.  en  1854, 
suivit  d*abord  la  carrière  de  l'enseignement,  reçut 
les  ordres  en  1791,  fut  curé  à  Stadion,  et  obtînt  en 
1827  un  canonicat  à  Augsbourg.  Son  nom  est  popu- 
laire en  Allemagne  et  en  France,  grâce  à  un  cnar- 
mant  recueil  de  Contes  composés  pour  l'enlace.  On 
y  remarque  surtout  les  OEufs  de  Pâques  et  Com- 
ment le.jeune  Henri  apprit  à  connaître  Dieu.  Le 
style  de  ces  contes,  parfaitement  adaptés  à  l'ftge  des 
jeunes  lecteurs,  est  plein  de  naturel  et  de  grâce.  Il 
en  a  été  publié  plusieurs  traductions  françaises;  la 
seule  avouée  de  l'auteur  est  celle  de  l'abbé  Macker, 
Slrasbourç,  1832  etsuiv.,  22  vol.  in-18.  On  a  encore 
de  Schmid  une  Histoire  de  la  Bible  pour  les  enfants^ 
trad.  en  1828,  et  des  Souvenirs.  Un  moDame!ïtlui 
a  été  érigé  dans  sa  Yille  natale. 


SCUN 


—  1724  — 


SCHOË 


SCHilIDT  (Benoît),  publiciste,  né  en  1726  à  Vorch- 
heim  (Bamberg),  m.  en  1778,  était  catholique.  Il  fut 
successivement  professeur  de  droit  à  l'Université  de 
Bamberg,  conseiller  aulique  du  prince- évoque  de 
Bamberg ,  professeur  de  droit  public  et  féodal  à  In- 
^'olstadt  (1761),  et  laissa,  entre  autres  ouvrages: 
l'rincipia  juris  germanici  antiquissifnx^  antiquiy 
medii  atqu€  hodiemiy  Nuremberg^  17S6. 

scnmDT  (Michel  Ignace),  bistonen,  né  en  1736  à 
Amstem,  dans  l'évéché  de  Wurtzbourg.  m.  en  1794, 
remplit  diverses  fonctions  publiques  dans  sa  patrie, 
et  mourut  à  Vienne,  conseiller  aulique,  après  avoir 
donné  des  leçons  d'histoire  à  l'archiduc  François  (de- 
puis empereur).  On  a  de  lui  uub  Histoire  des  Alle- 
mands (1778-1793),  qui  jouit  d'une  grande  autorité; 
mais  il  n'a  pu  en  donner  que  les  1 1  premiers  volu- 
mes, qui  vont  jusqu'en  1626;  11  autres  volumes,  ré- 
digés sur  ses  matériaux  par  Milbiller,  conduisent 
cette  histoire  jusqu'en  1806.  Thibault  de  Laveauz  en 
a  trad.  en  français  une  partie,  9v.  in-8,  1784,  etc. 

SCHMIDT  (Christophe),  dit  Phiseldeckj  historien, 
né  en  1740  à  Noraheim  (Gœttingue),  m.  en  1801, 
enseigna  l'histoire  et  le  droit  public  à  Brunswick, 
fut  mis  à  la  tête  des  archives  de  Wolfenbuttel,  passa 
plusieurs  années  en  Russie,  et  laissa  de  bons  ouvra- 
ges sur  l'histoire  de  ce  pays  :  Hisî.  de  Bussie^  Riga, 
1773;  Matériaux  pour  Vhistoire  de  Russie  depuis 
Pierre  1 , 1 777  .—Son  fils,  Conrad-Fréd.  Schmidt-Phi- 
«eldeck,  1770-1832,  professeur  de  théologie  à  Co- 
penhague (1794),  a  laissé  des  écrits  sur  la  théologie,  la 
philosophie  et  l'histoire,  notamment  une  Exposition, 
de  la  pnilosophie  critique  (de  Kant),  en  latin,  1796 

SCUMOELNITZ.  ▼.  de  Hongrie  (Zips) ,  à  28  k.  S.  0. 
d'Einsiedel;  6000  n.  Usines  à  cuivre,  nôtel  des  mon- 
naies. Aux  env.,  riches  mines  de  cuivre,  argent,  fer. 

SCHKEEBIfIRG,  c.-à-d.  Mont  de  neige ^  nom  de 
plusieurs  montagnes  d'Allemagne,  dont  la  plus  haute 
est  en  Autriche,  dans  le  Wienerwald ,  par  47*  46'  lat. 
N.,  13*  27'  long.  E.  :  elle  a  2164"  de  hauteur. 

scBNEEBERG,  V.  du  Toy.  de  Saxe  (Krzgebir^e) ,  sur 
une  haute  montagne,  à  17  k.  S.  S.  E.  de  Zwickauet 
à  40k.  S.  0.  de  Chemnitz;  7400  h.  Direction  des  mines, 
écoles  d'arts  et  métiers  :  usines  pour  l'exploitation  des 
mines  d'argent,  fer,  plomb,  cobalt,  bismuth  et  de 
la  terre  à  porcelaine,  qu'on  trouve  aux  environs. 

SCHNEEKOPP  (Mont) ,  c.-à-d.  Tête  de  Neiae,  mont, 
de  la  chaîne  des  Sudètes,  sur  la  limite  delà  Siiésie 
et  delà  Bohême;  1686";  c'est  le  point  culminant 
de  l'Allemagne  au  N.  du  Danube. 

SCHNEIDER  (Conrad  Victor) ,  médecin ,  né  vers 
1610  à  Bitterfeld  en  Misnie,  m.  en  1680,  était  pro- 
fesseur à  Wittemberg  et  médecin  de  l'électeur  de 
Saxe.  Il  fit  connaître  la  vraie  texture  de  la  membrane 
pituitaire,  qui  a  gardé  son  nom,  et  laissa  sur  l'ana- 
tomie  beaucoup  d'écrits  dignes  d'être  lus. 

SCHNEIDER  (Eulogeou  J.  George) ,  démagogue,  né  en 
1756à  Wipfeld  dans  l'évêché  de  Wûrtzbourg,  était 
prêtre  catholique.  Il  venait  d'être  nommé  prédica- 
teur de  la  cour  de  Stuttgard  lorsque  la  Révolution 
commença.  Il  se  rendit  en  France,  fut  nommé  vi- 
caire général  do  l'évêque  constitutionnel  de  Stras- 
bourg, devint  ensuite  maire  deHaguenau,  accusa- 
teur public  près  le  tribunal  criminel,  et  fut  en  Al- 
sace l'agent  le  plus  actif  des  fureurs  démagogiques  : 
il  allait  de  ville  en  ville,  tramant  à  sa  suite  des  juges, 
le  bourreau  ella  guillotine.  St-Just  et  Lebas,  révoltés 
eux-mêmes  de  ses  excès,  le  firent  condamner  à  mort 
(1794).  Assez  bon  helléniste,  Schneider  avait  traduit 
eu  allemand  les  Homélies  de  S,  Jean  Chrysostôme 
sur  S.  Matthieu  et  S.  Jean^  AuRsbourg,  1786  et  87. 

SCHNEIDER  (J.  Gottlob) ,  philologue  et  naturaliste 
(1750-1822),  né  près  de  Hubertsbourg,  en  Saxe,  vé- 
cut plusieurs  années  à  Gœttingue  dans  la  détresse, 
aidaBrunck  à  Strasbourg  dans  ses  travaux  (1777-80), 
put  en  même  temps  étudier  à  fond  l'histoire  natu- 
relle, occupa  34  ans  la  chaire  de  philologie,  tant  à 
Francfort-sur- l'Oder  qu'à  Breslau,  et  finit  par  être 
nommé  premier  bibliothécaire  de  cette  dernière  ville. 


On  a  de  lui  un  excellent  Dictionnaire  grec^îemand, 
une  admirable  édition  de  V Histoire  des  animaux 
d'Aristote,  Leipsick,  1811,  4  v.  in-8,  ainsi  que  des 
éditions  estimées  des  OEuvres  de'  Thiophraste, 
1818-21 ,  des  Scriptores  rei  rustie/e  veteres  latini, 
1794;  d'J^Iten,  de  Vitruve^  etc.  On  lui  doit  aussi  de 
nombreux  ouvrages  d'histoire  naturelle  :  il  s'est  sur- 
tout proposé  d'expliquer  les  passages  des  anciens 
qui  avaient  rapport  à  cette  science. 

SCHNEIDER  (Ch.  Ern.  Christophe),  philologue,  né 
en  1786  à  Wiche  (Saxe  prussienne),  m.  en  1856, 
professeur  de  littérature  à  Leipsick,  puis  à  Breslau, 
a  donné  des  éditions  estimées  de  la  République  die 
Platon  (Leips.,  1830-33),  de  César  (Halle,  1840-45), 
du  Commentaire  du  Timée  par  Proclus  (1851),  et 
a  publié  des  Leçons  de  grammaire  grecque,  1837. 

SGHNEIDEWHC  (Fr.  G.),  philologue,  lié  en  1810, 
m.  en  1 856,  était  professeur  à  Gœttingue  et  membre 
de  l'Académie  de  cette  ville.  Parmi  ses  nombreuses 
publications,  on  remarque  :  Deleetus  poesis  Grxco- 
rumelegiacœ  et  iambicaB^  Gœtt.,  1839;  Corpus  p^ 
rœmiographorum  grxcorum;  Simonidis  retliquue; 
Pindari  carmina,  ainsi  que  des  éditions  d'Ovide^ 
de  Martial  y  de  discours  choisûnde  Cicéron,  e4c. 

SGHNEPFENTIIAL,  vge  du  duché  de  Saxe-Co- 
bourg-Gotha,  à  8  kil.  de  Gotha.  Salzmann  y  établit 
en  1784  une  célèbre  maison  d'éducation. 

SGHQEFFER  (Pierre),  en  latin  Petrus  Opilio,  un 
des  inventeurs  de  l'imprimerie ,  né  k  Gemsbeim 
(Darmstadt) ,  était  copiste  à  Paris  en  1449.  Initié  par 
Fust  à  l'invention  de  Gutenberg,  il  devint  son  asso- 
cié, puisson  gendre,  et,  à  la  mort  de  Fust,  son  beau- 
père  (1466),  resta  seul  maître  de  l'in^primerie.  11 
mourut  en  1 502.  Schœffer  semble  avoir ,  pour  sa  part . 
imaginé  les  poinçons,  qu'il  substitua  aux  matrices 
fondues  qu'on  emplovait  d'abord. 

SCHOELL  (Maximii.  Fréd.},  historien  français,  né 
en  1766  près  de  Sarrebrûck,  m.  en  1833,  fut  élève 
de  Koch,  entra  comme  précepteur  dans  une  famille 
russe,  visita  avec  ses  élèves  l'Italie,  la  Suisse,  St- 
Pétersbourg,  Berlin,  dirigea  à  BAle,  puisa  Paris 
(1802),  une  maison  de  librairie  qui  pro^^péra  peu,en> 
tra  en  1814  au  cabinet  diplomatique  du  roi  de  Prusse, 
et  remplit  diverses  missions  avec  les  titres  de  con- 
seiller de  légation  et  de  conseiller  de  régence.  Ses 
principaux  ouvrages  sont  :  Cours  d'histoire  mo- 
derne des  ÉtaU  européens,  Paris,  1830-1834,  46  vol. 
in-8,  ouvrage  capital  et  plein  de  faits,  mais  îné^l; 
Histoire  abrégée  des  traités  de  paix  (depuis  celui  de 
Westphalie),  15  vol.  in-8, 1816-18  (reproduit  en  par- 
tie dans  les  22  derniers  vol.  de  son  Cours  d'hiS' 
toiré)',  Hist.  abrégée  de  la  littérature  romaine  ^  4 
vol.  in-8,  1815;  Hist.  abrégée  de  la  litlénitnTe  grec- 
que, 1813,  2  vol.  in-8,  et  1823-25,  8  vol.  in-8.  Con- 
grès de  Vienne  J 181 6  ;  Éléments  de  chronologie ,  1812. 

SGHQEN  (Martin),  c.-à-d.  le  Beau  Martin,  orfèvre, 
peintre  et  graveur  au  burin,  né  en  1420  à  Culmbach, 
m.  en  1486,  résidait  à  Colmar.  II  est,  suivant  les 
Allemands,  l'inventeur  de  la  gravure  en  taille-douce, 
attribuée  vulgairement  à  Finiguerra.  Son  OEunt 
consiste  en  150  pièces  originales  d'une  grande  ra- 
reté. Comme  peintre,  il  imita  Van  Eyck. 

SCHOENAU,  vge  d'Autriche,  à  6  kil.  S.  E.  de  Knim- 
bach.  Beau  château,  qui  appartint  au.  prince  de 
Hontfurt  (Jérôme  Bona^uirtc). 

SCHOENBOURG  (Maison  de),  famille  noble  d'Alle- 
magne, répandue  en  Saxe,  en  Hesse  et  en  Bavière,  est 
issue  d'Alban,  comte  de  Zwickau  (936).  Ernest,  mort 
en  1534,  donna  naissance  à  deux  lignes,  chacune 
subdivisée  en  2  branches  :  l^Schœnbourg-Stein-Wal- 
denbourg  et  Schœnbourg-Stein-Hartenstein  ;  2* 
Schœnbourg-Penigk  et  Scnœnbourg-Rochsburg.  U 
ligne  aînée  possédait  4  seigneuries  :  Waldenbourg, 
Hartenstein,  Lichlenstein,  Stein  (304  kil.  carrés; 
45000hab.);  la  ligne  putnêe.  5  :  Penigk.  Glaucbau, 
Remissau,  RochsburgetWecnselburg  (315  k.  carrJ. 
Le  chef  de  la  branche  de  Waldenbourg  a  le  titre  de 
prince  depuis  '790. 


\ 


SCHO 


—  1725   — 


SCHO 


$Cl!ÙBÎfBlltN!f ,  c-à-d.  ÈeUê  source,  ha  d'Autri- 
che^ à  5  kil.  S.  0.  de  Vienne;  500  hab.  Château  im- 
pénal ,  avec  magnifique  jardin  botanique  :  ce  châ- 
teau, commence  par  Joseph  I ,  fut  achevé  par  Marie- 
Thérèse.  Napoléon  y  étabut  son  quartier  général  en 
]8(fô  et  1809  et  y  signala  paix  avec  l'Autriche  le  14  oct 
1909.  C'est  là  que  mourut  le  duc  de  Reichstadt. 

SCHOBPFLIN  (J.  Dan.),  publiciste  et  historien,  né 
en  1694  à  Sulzbourg  (Bade),  m.  en  1771 ,  fut  nommé 
en  1720  professeur  d'éloquence  et  d'histoire  à  Stras- 
bourg, emploi  qu'il  remplit  51  ans,  devint  en  outre 
conseiller  et  historiographe  de  France  et  membre 
correspondant  de  l'Académie  des  inscriptions.  11  est  un 
de  ceux  qui  fondèrent  la  science  de  rliistoire  politi- 

Î[ae.  On  lui  doit,  entre  autres  ouvrages  :  AUatiail- 
ustrata,  Colmar,  1751-62,  2  vol.  in-f.;  HislMiaZœ- 
ringo-BadensiSf  1763-66;  AUatia  œvi  merovingici, 
earolingicit  saxonici,  salici  et  suevii  diplomaticaf 
1772;  Vindiciœ  typographieœ,  1760. 

SCHOLARIUS  (George).  F.  gennadb. 

SGHOLASTIQUE  (h).  On  nomme  ainsi  la  philoso- 
phie qui  fut  enseignée  dans  les  Écoles  du  moyen  âge 
(du  IX*  au  XVI*  s.);  elle  a  pour  caractère  essentiel  l'u- 
nion intime  de  la  philosophie,  surtout  de  la  dialec- 
tique, avec  la  théologie.  On  peut  y  distinguer  trois 
époques  :  1*  l'enfance  (du  ix*  s.  à  la  fin  du  xii*),  dans 
laquelle  la  philosophie  est  entièrement  surbordonnée 
à  la  théologie  (ancilla  theologiœ)  :  la  science  se  con- 
stitue par  les  travaux  d'Alcuin,  J.  Scot  Erigène,  Lan- 
franc,  S.  Anselme  de  Cantorbéry,  Abélard,  Pierre 
Lombard,  Jean  de  Salisbury  ;  le  réalisme  platonique 
domine  à  cette  époque:  on  y  voit  pourtant  naître  le 
nominalisme,  enseigné  par  Roscelin  (1089),  mais  il 
est  bientôt  étouffé;  2*  Tâffe  mûr  (aux  xiji*etxiv*  s.): 
la  philosophie,  incorporée  à  la  théologie,  devient 
presque  son  égale;  la  science,  étendue  et  complétée 
par  la  connaissance  des  ouvrages  d'Aristote  et  les  le- 
çons des  Arabes,  reprend  une  existence  à  elle;  elle 
requit  des  formes  arrêtées  par  les  travaux  des  plus 
célèbres  docteurs  :  Alexandre  de  Haies,  Albert  le 
Grand,  S.  Thomas  d'Aquin,  Duns  Scot  remplissent 
cette  période;  Técole  se  partage  entre  les  Scotisies 
et  les  Thomistes  ;  Tart  de  l'argumentation  est  poussé 
2u  plus  haut  degré;  3**  la  vieillesse  ou  la  décadence 
aux  XIV*  et  XV*  s.)  :  la  philosophie  se  sépare  peu  à 
peu  de  la  théologie;  le  nominafisme renaît,  professé 
t\ar<UmeDt  par  Occam,  Buridan,  P.  d'Ailly,  et  fai- 
bltQeut  combattu  parW.  Burleigh ,  Thomas  de  Brad- 
wardioe,  etc.  ;  on  sent  de  plus  en  plus  le  vide  de  la 
philosophie  régnante;  enfin  (aux  xvl*  et  xvii*  s.)  la 
Scbûlastiuue  disparait  devant  la  connaissance  plus 
approfondie  des  systèmes  antiques  et  les  enseigne- 
ments de  Bacon  et  de  Dcscaries.  L'Université  de 
Paris  fut,  surtout  dans  les  deux  premiers  âges,  le 
principal  siège  de  la  Scholastique.  V.  la  Philoso- 
phie schoîastique  pas  B.  Uauréau. 

,SCUOLASTlQUE(Ste),  vierge,  scDur  de  S.  Benoît, 
Tirait  auprès  dumont  Cassin,  où  demeurait  son  frère, 
et  fonda  l'ordre  des  Bénédictines.  Elle  mourut  vers 
543.  On  la  fête  le  10  février. 

SaiOMBERG  (Henri,  comte  de),  maréchal  de 
France,  comtedeNanteuil^  né  à  Paris  en  1583  d^une 
feailUe  originaire  de  Misnie,  servit  d'abord  l'empe- 
reur Rodolphe  II,  fut  ensuite  ambassadeur  de  France 
tant  en  Angleterre  qu'en  Allemagne,  devint  en  1619 
surintendant  des  finances,  puis  chef  du  ministère 
(1C21),  fut  éloigné  en  1624  par  l'influence  de  Riche- 
lieu, mais  rentra  bientôt  en  grftce  et  obtint  en  1625 
le  bâton  de  maréchal.  Il  chassa  les  Anglais  de  Tile 
de  Ré,  .<;e  signala  en  Piémont,  et  vainquit  les  re- 
belles du  Languedoc  à  Caslelnaudary,  où  fut  pris 
Hontmorency  (1632).  II  mourut  la  même  annûe,  gou- 
verneur du  Languedoc.  Il  a  laissé  une  RelaUon  de  la 
Buerrt d'Italie,  IGL^O.  fa  fille,  Jeanne  deSchomberg, 
^pousa  un  duc  de  Lia n cou 1 1.—  Son  fils,  Charles,  duc 
deScn.,  connu  d'abord  sous  le  nom  de  duc  d'Halluyn, 
i^é  en  ICOl ,  m.  en  1656,  lui  succéda  dans  le  gouvcr- 
iii::::eat  du  Languedoc,  vainquit  les  Espagnols  à  Leu- 


cAte  (1636),  devint  peu  après  maréchal  dé  France, 
et  prit  Perpignan  en  1642.  Il  perdit  sa  faveur  à  la 
mort  de  Louis  XIII,  fut  privé  du  gouvt.  du  Langue- 
doc, et  ne  reçut  en  échange  que  celui  de  Metz.  Il 
commanda  avec  assez  de  succès  l'armée  de  Catalo- 
^e  et  prit  Tortose  en  1648;  néanmoins  il  ne  fut 
jamais  en  faveur  auprès  d'Anne  d'Antriche  et  de 
Mazarin.  11  avait  épousé  en  secondes  noces  (1640) 
MUedeHautefort,  que  Louis  XIII  avait  aimée,  mais 
sans  qu'elle  eût  souffert  en  rien  dans  sa  réputation. 

scHOUBERG  (Armand  Fréd.  de),  maréchal  ne  France, 
d'une  autre- famille  que  les  précédents,  né  en  1619 
dans  le  pays  de  Clèves,  perdit  son  père  quelques 
mois  après  sa  naissance,  lut  privé  de  sa  fortune  tant 
par  l'influence  de  ses  tuteurs  que  par  des  confisca- 
tioné ,  servit  sous  Rantzau ,  sous  le  prince  Henri 
Frédéric  d'Orange;  puis  passa  en  France  (1650),  y 
devint  lieutenant  général,  se  signala  par  des  faits 
d'armes  éclatants,  eut  grande  part  à  la  victoire  des 
Dunes  (1658) ,  prit  Bergues,  gagna  la  bataille  de  Vil- 
laviciosa  (1665),  qui  affermit  l'indépendance  du  Por- 
tugal, fut  chargé  du  commandement  de  l'armée  de 
Catalogne,  prit  Figueira  et  d'autres  forteresses  aux 
Espagnols,  reçut  le  bâton  de  maréchal  en  1675,  et 
rendit  les  plu^^  grands  services  à  Tarmée  des  Pays-Bas. 
Professant  le  culte  protestant,  il  se  vit  forcé  de  quit- 
ter la  France  lors  de  la  révocation  de  l'édit  de  Nan- 
tes :  après  avoir  cherché  fortune  en  Portugal,  puis 
dans  le  Brandebourg,  il  s'attacha  à  Guillaume  de 
Nassau,  suivit  ce  prince  lors  de  son  expédition  en 
Angleterre  (1688)  »  et  périt  à  la  bataiÛe  de  la  Boy  ne 
(1690),  en  combattant  contre  Jacques  II. 

SCHON.SUS  (Cornélius),  poète  latin  du  xvi*  s., 
né  à  Gouda,  m.  en  ICI  1 ,  avait  été  25  ans  recteur  de 
l'école  latine  de  Harlem.  Il  est  auteur  de  comédies  lati- 
nes tirées  de  TËcriture  sainte,  dans  lesquelles  il  a 
imité  avec  assez  de  bonheur  le  style  de  Térencc  et 
qui  furent  publiées  sous  le  titre  de  Terentius  Chris- 
tianus,  Anvers,  1570,  et  Amsterdam,  1629. 

SCHOTT  (André),  savant  Jésuite,  né  à  Anvers  en 
1552,  vint  de  bonne  heure  en  Espagne ,  fut  professeur 
de  langue  grecque  et  de  rhétorique  à  Tolède,  puris  à 
Saragosse,et  enfin  à  Rome, où  il  mourut  en  1629.  Il  a 
laissé,  entre  autres  ouvrages  :  Hispania  iUustrata^ 
1603-8,  4  V.  in-f.;  Hispanix  hibliothcca,  1G08  in-4; 
Adagia  Grœcorum,  1612;  Tabulœ  rei  nummarix 
Romanorum  Grxcorumquet  1616.  On  lui  doit  de  nom- 
breuses éditions  d'auteurs  anciens,  ainsi  que  des 
Notes  surCicéron,  Sénèque ,  Cornélius  Népos,  etc. 

SCHOTT  (Gaspar),  physicien,  de  l'ordre  des  Jésuite»?, 
né  en  1608  à  Kœnigshofen  (Wurtzbourg) ,  m.  en  1660, 
enseigna  la  théologie  et  les  mathématiques  à  Pa- 
lerme,  puis  vint  étudier  à  Rome  sous  le  P.  Kircher, 
avec  lequel  il  se  lia  étroitement,  et  se  fixa  vers  1658 
à  >^urtzbourç,  où  il  se  livra  à  l'enseignement  des 
sciences  physiques.  On  a  de  lui  :  Magia  universalis 
na(tirj;ctar(tf ,  4  vol.in-4, 1657-59;  Physicacuriosa, 
166*2;  Technica  curiosa,  1664,  etc. 

SCIIOUTEN  (Guill.  cornelissen)  ,  navigateur  hol- 
landais, de  Horn,  commanda  la  Concorde  dans  l'ex- 
pédition deLemaire  au  S.  de  l'Amérique  (161.")),  eut 
la  principale  part  à  la  découverte  du  détroit  dit  de 
Lemaire,  et  exécuta  depuis  plusieurs  grands  voyages. 
Il  m.  en  1625  dans  la  baie  d'Antongilà  Madagascar, 
en  revenant  en  Europe.  On  a  donné  son  nom  k  un 
groupe  d'îles  qu'il  découvrit  en  1616  au  N.  E.  de  la 
Nouv.-Guinée.  Son  voyage  au  S.  de  l'Amérique  a  été 
publié  à  Amsterdam  en  lUl  1  par  A  ris  Classen ,  et  trad. 
en  français  dès  1618.  —  Gauthier  Sch.,  de  Harlem» 
voyagea  comme  chirurgien  sur  un  vaisseau  de  la  Com- 
pagnie des  Indes,  revint  à  Amsterdam  en  1665«  au  bout 
de  sept  années ,  pendant  lesquelles  il  avait  visitK^  Java, 
les  Célèbes,  le  roy.  d'Aracan,  et  publia  un  Voyage 
aux  Indes-Orientales,  Amst.,  1676,  trad.  en  1708. 

SCHOUVALOV,  noble  famille  russe,  qu'on  croit 
originaire  de  Suisse,  contribua  à  placer  sur  le  trône 
l'iDip.  Elisabeth,  rous  laquelle  elle  jouit  d'un  grand 
crédi;.  —  Pierre  Ivan,  favori  d'Elisabeth,  fut  ftil 


suiu 


—  1726  — 


SCMC 


comte  en  1746,  puis  feld-maréchal;  il  inventa  dans 
la  guerre  de  Sept  ans  un  nouveau  genre  de  canons 
et  d'obus  qui  reçut  son  nom.  M.  en  17G2.  —  Ivan, 
fils  de  Pierre  (1727-98),  fut  chambellan  d'Elisabeth, 
qui  le  chargea  de  diriger  les  progrès  des  arts  dans 
ses  états,  et  mérita  d'être  surnommé  le  Mécène  de  la 
Russie.  Il  voyagea  par  toute  TEurope,  resta  longtemps 
à  Paris,  visita  Voluiire  à  Ferney,  lui  remit  de  riches 

Srésente  de  la  part  de  Catherme  II  et  lui  fournit 
es  matériaux  pour  son  Hist.  de  Riusie  sous  Pierre 
le  Grand.  Il  pensionna  La  Harpe  en  le  chargeant  de 
le  tenir  au  courant  de  toutes  les  nouvelles  littéraires 
de  France  (ce  qui  donna  naissance  à  la  célèbre  Cor- 
respondance littéraire  de  ce  critique).  Il  tournait  fort 
bien  le  vers  français,  et  publia,  entre  autres  pièces, 
une  Êpttre  à  Ninon  et  une  Épitre  à  Voltaire, 

SCHOrWEN  (île),  en  Hollande  (Zélande),  au  N.  de 
Ilie  Nord-Beveland .  n'est  séparée  du  Duyveland  que 
par  un  étroit  canal  :  24  k.  sur  8;  ch.-l.,  Ziericzée. 

SCHRECKUORX,  Tun  des  sommets  des  Alpes  Ber- 
noises, en  Suisse  (Berne),  à  60  kil.  S.  £.  de  Berne, 
près  de  la  source  de  l'Aar:  il  a  4097*  de  hauteur. 

SCUREVELIUS  (Cornélms),  philologue  de  Harlem, 
né  vers  1615,  m.  en  1667,  dirigea  longtemps  le  col- 
lège de  Leyde.  H  a  composé,  entre  autres  ouvrages, 
le  célèbre  lexicon  manuale  grîeco-latinum,  gui,  oien 
que  médiocre ,  a  été  longtemps  classique  (réimprimé 
par  FI.  Lécluse,  Paris,  1820,  traduit  en  franc,  par 
Quénon,18Û9),  et  a  donné  à  la  collection  dite  Yario- 
rufn:Juvénalf  Hésiode ^  Térence,  Virgile^  Horace,  etc. 

SCHROECILU  (J.  Mathias),  professeur  d'éloquence, 
puis  d'histoire  à  Wittemberg,  né  à  Vienne  en  1733, 
m.  en  1808,  a  laissé,  parmi  divers  travaux  remar- 

Suables  :  Histoire  de  t Église  chrétienne  (jusqu'à  la 
léforme),  Leips..  1768  1803,  35  vol.;  Hist.  del'É- 
olise  chrétienne  (depuis  la  Réforme),  1804-19, 10  v.; 
Hist.  universelle,  6  vol.,  1779-84  (trad.  en  français, 
1784-90).  Ce  dernier  ouvrage  est  fort  estimé. 

SCHROEDER  (Jean  Joachim),  orientaliste,  né  en 
1630  à  Neukirchen  (Hesse-Cassel)  m.  en  1756;  en- 
seigna les  langues  orientales  et  l'histoire  ecclésiasti- 
que .à  Marbourg,  parvint  avec  des  peines  infinies  à 
obtenir  une  connaissance  approfondie  de  l'arménien, 
et  publia  la  meilleure  grammaire  qu'on  ait  de  cette 
langue  :  Thésaurus  lingua  armeniras, 

scHRŒDEa  (Fréd.  Louis),  acteur  et  auteur  drama- 
tique, né  à  Schv«rerin  en  1744,  m.  en  1816,  était  le 
Sremier  tragédien  de  l'Allemagne.  Il  prit  en  1771  la 
irection  du  théâtre  de  Hambourg,  pour  lequel  il  écri- 
vit plusieurs  pièces  et  traduisit  une  partie  de  Shake- 
speare. Ses  œuvres  dramatiques  ont  été  puoiiées,  avec 
une  oréface  de  Tieck,  à  Berlin,  1831 ,  4  vol.  in-8*'.— 
Sa  fille,  Mme  Schrœder-Devrient,  née  à  Hambourg 
en  1805,  m.  en  18C0,  excella  comme  cantatrice. 

SCaUBART  (Chréuen  Fréd.  Daniel),  écrivain  et 
compositeur,  né  en  1739  dans  le  comté  de  Lune- 
bourg,  m.  en  1791 ,  mena  longtemps  une  vie  errante 
et  désordonnée,  fut  nommé  en  1768  directeur  de 
musique  à  Ludwigsbourg,  entreprit  en  1774 à  Augs- 
bourg  la  Chronique  allemande,  journal  populaire 
qui  traitait  de  tout  ^politique,  littérature,  neaux- 
arts),  et. qui  était  rédigé  avec  une  verve,  une  gaieté 
et  une  indépendance  rares  en  Allemagne;  fut  jeté 
dans  une  forteresse  en  1777  pour  avoir  annoncé 
faussement  la  mort  de  Marie -Thérèse,  et  ne  sortit 
de  prison  qu'au  bout  de  10  ans,  à  la  demande  de 
Frédéric  le  Grand.  On  a  de  lui  les  Chants  de  la  pri- 
ion,  et  diverses  autres  poésies,  parmi  lesquelles  on 
remarque  VHymne  à  Frédéric  le  Grand  et  le  Juif 
errant;  une  Histoire  de  sa  vie.  qu'acheva  et  publia 
Bon  fils,  Louis  Schubart,  conseiller  de  légation  prus- 
sien ,  et  des  Idées  sur  Vesthétique  de  la  musique,  pu- 
bliées par  le  même,  1806. 

SCHUBERT  (Franz),  compositeur  de  musique, né 
\  Vienne  en  1797,  m.  en  1828,  est  surtout  connu  par 
des  liederoM  mélodies  du  genre  mélancolique,  parmi 
lesquelles  on  cite  les  Astres,  V Ave  Maria,  la  Sérénade, 
le  Mot  des  Aulnes,  la  UcUgieuse,  U  Départ,  l'Attente, 


V Adieu.  Il  s'est  aussi  essayé,  mais  avec  moins  de 
succès,  dans  la  symphonie,  et  a  laissé  Quelques  qua- 
tuors. Sa  manière  se  rapproche  de  celle  de  Beethoven. 

SCHIXEMBERG  (J.  montdejbux  de),  maréchal  de 
France,  se  trouva  à  la  bataille  de  Prague  (1620),  dé- 
fendit les  places  de  Coblentz  (1632),  Arras(1654), 
fut  fait  maréchal  en  1658  et  mourut  en  1671. 

SCHULEMBOURG  (J.  Mathieu,  comte  de),  général 
allemand,  né  en  1661' près  de  Magdebourg,  m.  en 
1747,  servit  d'abord  le  Danemark,  puis  la  Polo^e, 
et  fit  les  campagnes  de  Sobieski,  sauva  les  débris  de 
l'armée  saxonne  battue  en  1700  par  Charles  XII,  opéra 
devant  le  roi  de  Suède  une  belle  retraite  derrière 
roder  (1704);  entra  en  1708  au  service  de  la  Hol- 
lande et  prit  part  à  la  guerre  contre  Louis  XIV  (1708), 
s'empara  de  Tournay  et  fut  un  des  vainqueurs  de  Mal- 
plaquet;  alla  en  1715  commander  l'armée  vénitienne 
contre  les  Turcs  (1715) ,  soutint  un  siège  dans  Corfou, 

f)oursuivit  les  assiégeants  jusqu'en  Albanie,  où  il  mit 
e  siège  devant  Scutari,  et  ne  fut  arrêté  dans  ses  suc- 
cès que  par  la  paix  de  Passarovitz  (1718). 
SCHULPFORTA.  V.  naumbol'RG. 
SCUULTENS  (Albert),  orientaliste,  né  en  1686  & 
Grœningue,  m.  en  1750,  fût  pasteur  de  Wassenaar, 
puis  professeur  de  langues  orientales  à  Franeker  et 
ensuite  à  Leyde.  On  remarque  parmi  ses  nombreux 
ouvrages  :  Origines  hebrxx,  Franeker,  1724-38,  J 
vol.  in-4  ;  Institutiones  ad  fundamenta  lingux  ne- 
braicae,  Leyde,  1737;  Monumenta  restustiora  Ara- 
biœ.,.,  1740;  Proverhia  Salomonis,  cum  xersione 
intégra  ft  commentario,  1748. 

SCHULZE  (J.  H.),  médecin  né  à  Colbitz  (Magde- 
bourg) en  1687,  m.  en  1744,  lut  successivement  in- 
stituteur au  pxdagogium  de  Halle,  professeur  d'a- 
natomie  à  l'université  d'Altdorf,  professeur  d'élo- 
quence et  d'antiquités  à  l'université  de  Halle.  \\ 
savait  également  la  médecine,  les  antiquités,  la  phi- 
lologie et  les  langues  arabe,  syriaque,  chaldéenoe, 
éthiopienne,  samaritaine.  Son  principal  ouvrage 
est  VHistoria  medicinœ  a  rerum  initia  ad  annum 


résida  dans  l'Inde  jusqu'en  1743,  et  mourut  en  1760. 
Il  possédait  la  connaissance  des  langues  hindous- 
tane,  malabare,  telinga,  etc.  lia  laissé,  entre  autres 
ouvrages  :  le  Maître  de  langues  occideniafes  ei  orien- 
tales (en  allem.),  contenant  100  alphabets,  des  tables 
poly fillettes,  les  noms  de  nombre  et  l'oraison  domi- 
nicale en  200  langues  ou  dialectes,  Leips.,  1738. 

SCHULZE  (Gottlob  Ernest),  philosophe,  né  en  1761 
àHeldrungen  (Thuringe),  m.  en  1833,  professa  la 
philosophie  à  Helmst^dt  (1788),  puis  à  Gœttingue 
(1810),  commença  à  se  faire  connaître  par  des  tra- 
vaux sur  rhistoire  de  la  philosophie  piatooicienne 
(de  Ideis  Platonis,  1786),  puis  publia,  sous  le  titre 
d*jEnesidemus  (Helmst.,  1792),  un  ouvrage  scep- 
tique, dans  lequel  il  attaquait  les  nouvelles  dociriaea 
de  Kant  et  de  Reinhold,  et  qui  fit  grande  sensation  : 
le  surnom  à*jEnésidème  lui  en  est  resté.  U  a  laissé 
une  Encyclopédie  des  sciences  philosophiques,  1814. 

SCUCMEG  ouSCUlHEG,  comitat  de  Hongrie,  da« 
le  cercle  d'Œdenburg,  entre  ceux  de  Szalad  au  N.  et  à 
ro. ,  de  Veszprim  au  N.  E. ,  de  Tolna  et  de  Raranya 
à  TE., la  Croatie  et  l'Esclavonie  au  S.  :  130  k.  sur  90; 
220  000  hab.;  ch.-I.,  Kaposvar. 

SCUURMANN  (Anne  Marié  de),  femme  céleoie 
par  sa  science,  née  à  Cologne  en  1607  dans  la  reli- 
gion protestante,  savait  le  latin,  le  grec,  l'hébreu, 
réthiopien,  était  bonne  musicienne^  peignait,  sculp- 
tait et  gravait  avec  talent,  et  ménta  le  surnom  de 
Sapho.  Elle  quitta  tout  d'un  coup  le  monde ,  où  elle 
brillait,  pour  se  retirer  dans  la  solitude  de  Lexmund, 
près  de  Vianen  (1653),  tomba  bientôt  dans  les  er- 
reurs du  piéiisme,  suivit  dans  ses  courses  Labadie. 
qui  même,  dit-on,  devint  son  époux,  continua  sa 
prétendue  mission  après  la  mort  de  cet  eDthous:a«v3. 
distribua  ses  biens  à  ses  partisans  et  mourut  dans  'e 


SCHW 


—  1727  ^ 


SCBW 


déaâmeDt(1679;.  On  a  d'elle  un  recueil  d'Opuscula 
^r3ca,  grœeay  laiina,  gaUica.  protaica  et  me- 
\rica,  Leyde,  1648,  parmi  lesquels  on  remarque  une 
dissertaijoii  De  ingenii  muUebris  apiitudine. 

SCHUTT  (île),  île  de  Hongrie,  dans  les  comitats 
dcPresbourg  et  de  Kœmœ/n,  est  formée  par  un  bras 
dtt Danube  et  le  Yatg  :  80  k. sur  16;  ch.-L,  Koemcem. 

SCHUTZ  (Christ.  Gottfried),  philologue,  né  enl747 
à  Dederstœdt  (Mansfeld),  m.  en  1832,  fut  inspecteur 
du  séminaire  théologique  de  Halle,  professeur  de 
poésie  et  d'éloquence  à  léna  (1779),  puis  à  Halle,  où 
il  resta  jusqu'à  sa  mort.  On  lui  doit  la  publication 
d*un  Jour  util  général  de  litUraturey  des  éditions  es- 
timées de  Cictiran,  Leips.,  1814-20.  20  v.  in-12; 
à'SschyU,  llaUe,  1809-21,  5  v.;  d^AriitaphoMy 
1821;  et  un  traité  Depi^ticulis  latinis,  1784. 

SCHUTZ  ou  scHUTZB  (Gaspa.rd).  F.  sàgittabius. 

SCHUYLKUX,  riv.  des  États  Unis  (Pensylvanie), 
naît  dans  les  mont.  Bleues,  arrose  Reading,  Phila- 
delphie, ets'uoit  à  laDel&ware,  à  8kU.  au-dessous 
de  cette  dernière  ville ^  et  après  unoaur»  de  225  kil. 
Tarribies  débordements. 

SOIWAB  (J.  CbHstophe),  saTant  allemand,  né  en 
1743  à  llsfeld  (Wurtemberg),  m.  en  1821,  passa  plus 
de  50  ans  à  Stuttgard,  soit  comme  professeur,  soit 
comme  secrétaire  intime  du  duc  de  Wurtemberg  et 
chef  du  bureau  des  ezpédi  lions  françaises.  Il  culti- 
vait avec  un  égal  succès  la  littérature,  rhistoine,  la 
philosophie  et  les  mathématiques  et  découTrit  une 
DouTelle  théorie  des  parallèles.  U  eut  ô  mémoires 
couronnés  par  diverses  académies  :  on  reourquesui^ 
tout  celui  qui  roule  Sur  les  emuaeê  de  VunkersalUé 
de  la  langue  française  et  sur  les  chomses  de  durée 
de  eeUê  wgue  (  1 785 ,  en  allem.),  et  qui  partagea  avec 
Hirarol  le  prix  proposé  par  PAcadémiede  Berlin  sur 
cette  question  (il  a  été  trad.  en  franc,  par  Aobclot, 
1803).  Frédéric  II  lui  fit  offrir,  à  l'occasion  de  ce 
raoeès,  une  chaire  à  l'Ëcole  militaire  de  Berlin, 
mais  il  ne  put  Faccepter.  J.  G.  Schwab  combattit  ue 
des  premiers  la  philosophie  de  Kant.  -^  Son  fils, 
Gustave ,  1 792- 1^7 ,  pvotesseur  de  littérature  à  Stut- 
tgard, a  traduit  en  vers  latins  plusieurs  des  chants 
d  Uhland  et  en  allemand  plusieurs  po&nes français , 
notamment  les  poésies  de  Lamartine. 

SGHWABACH,  v.  de  Bavière  (Franconie  moyenne) , 
sur  une  rivière  de  même  nom,  affluent  de  la  Red- 
mti,  à  15  k.  S.  0.  de  Nuremberg;  9000  hab.  Indus- 
trie active  (tissus  de  coton,  drap,  tabac,  épingles, 
fils  de  fer,  papier,  etc.);  l'industrie  de  cette  ville  doit 
•on  origine  à  des  Français  expulsés  par  la  révooa- 
tioD  de  l'édit  de  Nantes. 

SCHWJSCUAT,  brff  d'Autriche,  à  12  kil.  S.  E.  de 
Tienne,  sur  une  riv.  de  même  nom,  qui  afflue  au  Da- 
nube; 2500  h.  Aux  env. ,  coloene  qui  indique  l'em- 
placeoMnt  du  camp  de  Sobieskien  1683. 

SCHWANTHALBR  (Gh.),  sculpteur,  né  à  Munich 
en  1802,  m.  en  1848,  fit  un  séjour  de  trois  ans  en 
Italie,  grâoe  k  la  munificence  au  roi  de  Bavière,  et 
fut  après  son  retour  nommé  professeur  de  sculpture 
à  TAcadémie.  Ses  œuvres  révèlent  une  imagination 
abottdaoto  et  facile  et  une  grande  soupèsf-se  de  ta- 
lent. On  cite  de  lui  la  Victoire  (tHermann  sur  les 
Roetoàu,  bas- relief  d'un  fronton  du  Walhalia  ger~ 
maaiqae;  les  peintres  anciens,  à  la  PinMothèque  de 
Munich;  la  statue  syabolMpie  de  la  Bavière,  en 
bioiitt,  qui  a  près  de  20**  de  hauteur;  la  stMue 
colosnla  en  bronze  du  graDd->duc  Louis  l*',  k  Darm- 
stadt,  et  de  beaux  dessins  pour  l'/Koite  d'Homère,  la 
Théogonie  d  Hésiode  et  les  potmes  d'Orphée. 

SCIffWAATZ  (Berthold),  moioe  bénédictin  oit  oor* 
delier  de  Fhbourg,  en  Brisgau,  ou,  selon  d^evtres, 
de  Cologne,  qui  vivait  au  commencement  du  xiv«  a. , 
passe  vulgairement  pour  être  l'inventeur  de  la  pen- 
dre, que  d'autres  font  renaonter  à  Ro^er  Bacon  ou 
mène  k  une  épooee  beanceup  plus  ancienne.  On  ra- 
conte qu'ayant  mis  dans  un  moi^ier  du  salpêtre ,  du 
sœfoe  et  du  charbon  pour  une  expérience  onimique, 
il  y  laissa  par  hasard  tpmher  une  étincelle  qui  pro- 


d  uisit  uneeiplttaioa  terrible  :  il  n'eut  plus  qu'à  naou- 
vêler  ce  que  le  hasard  lui  avait  appns.  On  croit  que 
Schwartz  inventa,  non  la  poudre,  mais  l'usage  de 
rartUlerie,  dont  il  aurait  enseigné  l'itsage  aux  Véni- 
tiens en  1378.  Une  statue  lui  a  été  élevée  à  Fribourg. 

SGHWARZA,  riv.  d'Autriche  (Wienerwald) ,  se 
joint  au  Pitten  pour  former  la  Leitha;—  Riv.  dfe  Mo- 
ravie, affluent  de  la  Taya;  ^  Affluent  de  la  Saale, 
donne  son  nom  aux  principautés  de  St^warabourg 
qu'elle  arrose;— Affluent  delà  Werr&en  Saxe,  etc. 

SCHWABZBOU&G.  pays  d'Allemagne,  faisant  par- 
tie de  la  Conféd.  de  l'AUemagne  du  N.,  était  jadis 
compris  dans  le  cercle  de  Hte-Saxe ,  et  divisé  en  2 
parties  distinctes  :  le  Comté  supérieur^  enclavé  aU 
milieu  des  duchés  de  Saie  et  du  gouvt  prawieu 
d'Erfurt,  et  le  Coml^  infêriowr,  enclave  de  la  Saxe 
prussienne.  Ce  pays  est  actuellement  paurtagé  entre 
deux  branches  ne  la  maison  de  Schwaraboarg,  dont 
les  possessions,  qui  ont  titre  de  principattkés,  font 
partie  des  Ëtats  de  la  Gonfédération  germanique: 
celle  de  Schajo.'Rudoktadt  et  oeUe  de  S^tt^-Son- 
dershauaen.  La  K'  pœsède  la  plus  graiide  partie  du 
Comté  supérieur  avec  l'extrémité  orientale  du  Comté 
inférieur;  70000  hab.;  villes  :  Rudoistadt,  Schwan- 
bourg,  Frankenhauxen.  Les  possessions  de  la  2*  sont 
surtout  dans  le  Comté  inférieur;  62  000  hab.  ;  villes  : 
Sondershausen,  Arnstadt,  Breltenbach.  La  Saala  et 
ses  affluents,  laSchwarxa,  la  Géra,  l'Ilm,  l'Unstrutt, 
sont  les  rivières  principales  du  Sohwarzbourg.  Le 
commerce  et  l'industrie  y  sont  assez  prospères.  Le 
gonvernement  est  dans  Les  deux  principautés  mo- 
narchique constitutionnel.  Les  deux  princes  ^nt 
luthériens  ;  ils  ont  chacun  vae  voix  au  Conseil 
fédéral  de  la  Confédération  de  PAliemagne  du  Nord. 
—  La  maison  de  Schwarzbovrg ,  une  des  plus 
anciennes  de  l'Allemagne,  remonte  an  moins  au 
XI*  s.  En  1 184,  à  la  mort  de  Henri  do  Scbwarzboorg, 
elle  eut  pour  chef  Gonihier,  dont  le  fils  atné  continua 
les  Scbwarzbourg,  tandis  que  le  cadet  fut  la  souche 
des  JLaefernburg ,  branche  éteinte  en  1383.  En  1349, 
un  Gofithier  de  Schwarabourg  fut  élu  empereur  par 
le  parti  oppesé  k  Charles  IV.  En  1&S2,  la  maison  se 
partagea  en  3  lignes,  Arnstadt  (auj.  Sondershau- 
sen), et  Hudolstadt.  Elles  obtim-ent,  la  l**  en  1697 
et  la  2*  en  1710,  le  raiie  de  princes. 

scBWÀReBOUBG,  vgooc  la  principauté  de  Schv^rz- 
bourg-Rudoletadt,  k  8bil.  S.  E.deKcenigsee;  500  h. 
Berceau  de  la  famille  régnante  de  Schwarzbourg. 

SCHWAitSKOtERG,  chkteau  de  Bavière,  entre 
WOrtabourg  et  Anspach.  sur  une  haute  montagne, 
est  le  beroeeu  de  la  fntmille  de  Schwarzenberg. 

SCflWAlUEBMVBRG  (Ch.  Phil.,  prince  de),  feld- 
maréchal  autrichien ,  d'une  des  plus  anciennes  et 
des  plos  illustres  maisons  de  l'Allemagne,  né  k  Vienne 
en  1771,  m.  en  1819,  se  distingua  k  Hohenlinden 
(1800)  et  dans  la  campagne  de  180S;  fut  envoyé 
comme  ambassadeur  k  St-Pêtersbourg,  puis  k  Paris 
où  il  négocia  le  mariage  de  Napoléon  et  de  If  aile- 
Louise  (1809).  Dans  un  bal  qu'if  donnait  k  Paris  k 
Toccasion  de  ce  mariage  (1810),  un  incendie  terrible 
éclata  et  fit  périr  une  foule-de  personnes  distioffuées  : 
sa  propre  belle-seaur  fut  une  des  victimes  11  cora« 
manda  les  Autrichiens  auxiliaires  de  la  France  pen- 
dant la  campagne  de  Russie  (1812);  puis  il  devint. 
Lors  de  la  défection  de  l'Autridie,  le  général  en  chef 
des  troupes  coalisées.  II  ménagea  d'abord  Napoléon, 
ne  voulant  que  le  mettre  dans  la  nécessité  de  tran- 
siger gens  la  médiation  de  l'Autriche,  mais,  après 
la  rupture  des  négociations,  il  marcha  franchement 
sur  Paris,  entra  dans  oette  ville  par  suite  de  la  con- 
vention signée  avec  Marmont,  et  mit  ainsi  fin  k  la 
lutèe.  De  retour  k  Vienne,  il  présida  le  conseil  au* 
lique  de  gutfie.  —  Un  de  ses  fils,  FéHi  de  Schw., 
1800-1852,  suivit  aussi  avec  dietineticB  la  cemère 
diplomatique  et  devint  premier  minisire  après  les 
.événements  de  1848.  Il  réussit,  k  forée  d'^énergie, 
k  rétablir  l'autorité  de  Fempereur,  fmés-  poussa  à 
Texcès  la  politique  de  compression. 


SCHW 


—  1728  — 


SCIP 


SCHWfilDIItTZ,  y.  forte  des  États  prussiens  (Si- 
lésie) ,  ch.4.  de  cercle,  sur  la  Weistritz,  à  5S  kil.  S. 
0.  de  Bre&lau;  10000  h.  Trib.,  gymnase.  Éslise  ca- 
thorqut3  remarquable  par  son  clocher,  le  plus  haut 
de  il  Silésie.  Drap,  chapellerie,  bonneterie,  rubans, 
toiles,  imprimerie  sur  toile,  lainages.  Cetteville,  jadis 
ch.-L  d'un  duché  souverain,  est  célèbre  par  de  nom- 
breux sièges,  surtout  par  celui  que  Gribeauval  y  sou- 
tint pour  Marie-Thérèse,  pendant  plus  de  deux  mois, 
contre  toutes  les  forces  de  Frédénc  II  (1761-62).  Les 
Français  s*en  emparèrent  en  1807  et  la  démantelèrent. 

SCHWtlGBLfiUSEE  (Jean),  philologue,  né  en 
1742  à  Strasbourg,  m.  en  1830,  était  fils  d'un  pas- 


Sieterre,  la  Hollande,  fut  nommé  en  1770  professeur 
e  philosophie. puis  de  langues  grecque  et  orientales 
à  Strasbourg,  nt  un  cours  de  littérature  à  P£cole 
centrale  du  Bas-Rhin,  devint  enfin  professeur  de  grec 
et  doyen  de  la  faculté  de  Strasbourg,  et  fut  élu  cor- 
respondant de  l'Institut.  On  lui  doit  des  éditions  très- 
estimées  (VAppien,  I782-178&,  Sv.  in-8;  dePo/y5e,  de 
1789  à  1795,  9  vol.  in-8;  des  EpieteUx  philosophias 
inonumenta,  1799,  5  v.  in-8;  d^Athénée,  1801-1807, 
14  vol.  in-8:  de  Cehès,  Strasbourg,  1806;  des  I«(- 
tret  de  Sénèque,  1808-1809,  2  vol.  in-8  ;  d'Hérodote, 
1816-24,  8  V.  in-8,  y  compris  un  excellent  Lexicon 
herodoteum.^Son  nls,  Jean  Geofl'roy,  17761844, 
lui  succéda  dans  la  chaire  de  Strasbourg,  rédigea  le 
texte  du  Miuée- Napoléon  de  Visconti  et  coopéra  aux 
AntiauUés  d' Alsace  de  Golbéry. 

SŒWEINFURT,  Détona,  Trajectum  Suevorum, 
V.  murée  de  Bavière  (Basse-Franconie) ,  sur  le  Mein, 
à  40  kil.  N.  0.  de  Wûrtzbourg  ;  7000  bab.  »  Jadis 
ville  impériale.  Cédée  à  la  Bavière  en  1802. 

SCHWËNCKFELD  (Gaspard  de),  sectaire,  né  en 
Silésie  en  1490,  m.  à  Ulm  en  1561,  était  chanoine 
du  chapitre  de  Liegnitz.  11  fut  un  des  premiers  dis- 
ciples de  Luther,  mais  il  se  brouilla  bientôt  aveclui, 
et  forma  une  secte  nouvelle  qui  compte  encore  quel- 
ques adhérents  en  Silésie.  Il  n'admettait  pas  que  ré- 
criture Sainte  eût  été  inspirée,  voulait  que  les  hom- 
mes attendissent  sans  discussion  et  en  silence  que 
Dieu  leur  révélât  les  dogmes  vrais,  et  tendait  à  réu- 
nir les  Catholiques  et  les  Réformés.  Il  a  laissé  plus  de 
80  ouv. ,  entre  autres  Novissima  Schwenckfeldiano- 
rum  confesno^  Wittemberg,  1726. 

SCin^'ÊRIN,  5quirma,capit.  du  grand-duché  de 
Mecklembourg-Schwérin,  sur  le  bord  0.  du  lac  de 
Schw6rin,  à  60  kil.  S.  E.  de  Lubcck;  20000  h.  Châ- 
teau fortifié  dans  une  fie  qui  communique  à  la  ville 
par  un  pont,  et  qui  est  la  résidence  du  grand-duc.  Jolie 
église  gothique,  galerie  de  tableaux,  cabinet  d'his- 
toire natureUe.  Collège  militaire,  société  biblique. 
Drap,  ch.'ipeaux  de  paille,  blanc  de  baleine,  brasse- 
ries, distilleries.— Prise  par  les  Prussiens  en  1769; 
occupée  par  les  Français  en  1806.— Kmecklembourg. 

SCHWÉRIN  (Christophe,  comte  de),  général  prus- 
sien, né  en  Poméranie  en  1684,  fit  ses  premièies 
armes  en  1704  dans  les  Pays-Bas  contre  la  France, 
passa  au  service  du  duc  de  Mecklembourg,  puis  du 
roi  de  Prusse  Frédéric  II  (1720),  qui, en  1740,  le  mit 
à  la  tète  de  son  armée,  remporta  sur  les  Autrichiens 
la  victoire  de  Molwitz  (1741),  qui  donna  la  Silésie  à 
la  Prusse,  fut  nommé  gouverneur  de  Neiss  et  de 
Brieg,  commanda  un  corps  en  Bohème  (1744),  reprit 
lesarmes  dans  la  guerre  de  Sept  ans  (1756).  et  fut  tué 
à  l'attaque  de  Prague,  1757. 

SCUWILGUÉ  (J.  B.),  savant  mécanicien  de  Stras- 
bourg, 1776-1856,  professa  les  mathématiques  au 
collège  de  Schelestadt,  puis  dirigea  un  établissement 
industriel  dans  sa  ville  natale.  11  restaura  l'horloge 
astronomique  de  la  cathédrale  de  Strasbourg,  arrêtée 
depuis  1790,  et  la  remit  en  mouvement.  1842. 

2^W1TZ,  gros  bourg  de  Suisse,  ch.-l.  du  canton 
deSchwitz,  au  pied  des  rochers  de  Haken  et  de  My- 
then,  à  105  k.  E.  de  Berne;  5600  h.  Bn)lé  en  1642,  il 


a  été  assez  bien  rebâti.  On  y  conserve  la  grande  ban< 
nière  donnée  aux  Suisses  par  le  pape  Jules  II.—  Le 
canton  de  Schwitz,  un  des  4  cantons  forestiers  ou 
Waldstœttes,  entre  ceux  d'il  ri,  Unterwald,  Zurich, 
Lucarne,  Claris  et  St-Gall,  &  50  kil.  sur  30  (du  N. 
au  S.)  et  45000  h.;  ch.-L,  Schwitz.  Pays  très-mon- 
tagneux, lacs,  pâturages;  climat  assez  doux.  Le 
gouvt  est  démocratique.  C'est  un  des  trois  cantons  où 
naquit  la  liberté  suisse,  et  qui  se  confédérèrent  à 
Brunnen(1315);iladonné8on  nom  à  la  Suisse  entière. 
SCIACCA,  Thermœ  Selinunlinœ ,  v.  et  port  de 
Sicile  (Girgenti),  sur  la  cÔte  S.,  à  64  kiL  N.  O.  de 
Girgenti;  12000  h.  Commerce  de  grains,  huile, 
soude,  soufre.  Aux  env.,  mines  de  soufre,  salines, 
sources  minérales  renommées.  Il  s'est  formé  au  S.  E. 
de  cette  ville  unie  lie  volcanique  dont  les  éruptions 
.  et  les  exhalaisons  ont  chassé  Deaucoup  d'habitants. 
'  — L*anc.  Thermx  était  la  patrie  d'Agaihode. 

SCLARRA  (Marc),  chef  de  bandits,  dévasta  long- 
temps rStat  romain,  ne  put  être  dompté  par  Sixte- 
Quint,  fut  poursuivi  de  si  près  par  Clément  VIII  qu'il 
fut  forcé  de  quitter  le  pays,  passa  au  service  de  Ve- 
nise, et  fut  envoyé  en  Dalmatie  avec  500  des  siens 
guerroyer  contre  les  Uscoques.  Clément  VIII  ayant 
exigé  son  extradition ,  le  gouvt  vénitien  le  fit  as- 
sassiner plutôt  que  de  le  livrer. —  F.  colonna. 

SCLATHOS,  auj.  SkiathOy  lie  delamerËgôe,  au 
N.  de  l'Eubée,  n'est  guère  qu'un  rocher  stérile;  ce- 
pendant elle  avait  autrefois  une  ville  du  même  nom. 
Habitée  primitivement  par  des  Tb races- Pèlaszes,  elle 
tomba  ensuite  sous  la  dépendance  d'Athènes.  Sou- 
mise plus  tard  aux  rois  de  Macédoine,  elle  >it  sa  ville 
détruite,  en  200,  par  le  dernier  Philippe,  qui  ne  vou- 
laitpas  qu'elle  put  servir  de  relâche  à  la  flotte  d'Attale 
et  aes  Rhodiens,  alliés  de  Rome.  Pendant  la  guerre 
de  Mithridate,  elle  devint  un  repaire  de  pirates. 
Antoine  la  rendit  aux  Athéniens. 

SGICLl,  Catmenay  v.  de  Sicile  (Syracuse),  sur  des 
rochers,  â  12  kiL  S.  0.  de  Modica;  9700  h.  Tombeau 
de  S.  Guillaume  dans  la  cathédrale. 
SCIGLIO,  cap  et  ville  d'Italie.  K.  sctlla. 
SGILLONTE,  SciUus,  v.  d'Élide  enTriphylie,  près 
do  Pi  se.  C'est  là  que  Xénophon  écrivit  son  histoire. 
SCILLY,  Iles  de  l'Atlantique.  V,  sorlingiœs. 
SQNDE  ou  siNDY,  contrée  de  l'Inde.  F.  SLSut. 
SCIO,  Chios.  île  de  l'Archipel.  F.  CHios. 
SCIONE,  V.  de  la  Chalcidique,  dans  la  presqu'île  de 
Pallène,  sur  la  mer  £gée,  avait  été  fondée  par  des 
Grecs,  sujets  de  Protésilas.  Elle  tomba  sous  la  domi« 
nation  d'Athènes,  devint  libre  pendant  la  guerre  du 
Péloponèse,  obéit  plus  tard  àofynthe,  puis  fit  partie 
du  royaume  de  Macédoine.  • 

SaOPPlUS  (Gasp.  scuopp,  dit  en  latio),  philoiu- 
gue,  né  en  1576  à  Neumarkt,  dans  le  Palatinat,  m. 
en  1649,  voyagea  en  Italie,  en  Espagne,  en  Allema- 
gne, abjura  le  Protestantisme,  dans  lequel  il  était 
né,  se  fixa  à  Rome,  où  le  pape  Clément  YIU  Télera 
aux  honneurs,  fut  nommé  conseiller  aulique  et  comte 
palatin  par  l'empereur,  et  finit,  après  diverses  aven- 
tures, où  toujours  éclatèrent  son  humeur  inquiète, 
son  inconstance,  son  orgueil,  par  chercher  un  asile 
à  Padoue,  où  il  mourut  également  haï  de  tous.  Ca- 
tholiques et  Protestants.  Sa  vie  avait  été  une  palino- 
die perpétuelle  :  d'abord  admirateur  passionné  de 
Scaliger,  il  écrivis  ensuite  contre  lui;  il  poursuivit 
de  ses  attaques  les  Jésuites,  qu'il  avait  longtemps 
vantés.  Il  a  laissé  104  ouvrages,  dont  beaucoup  ne 
sont  que  des  libelles  :  Ftfrûtmi7tum  libri  IV;  De  carte 
critica;  De  ratione  Scholarum;  De  sua  ad  catholi-- 
cos  migratione;  Classicum  belli  sacri;  Grammaiica 
philosophica;  De  slratagematibus  societatis  Jesu; 
Elementa  philosophix  moralis  stoîcx,  1606  :  c'est 
le  plus  estimé  de  ses  ouvrages.  On  lui  doit  en  outre 
des  Notes  sur  Phèdre,  sur  Apulée,  sur  la  Minerez 
de  Sanchez,  dont  il  donna  une  édition  améliorée; 
des  éditions  de  Vairon,  de  Symmaqne,  etc. 

SCIPIONS,  célèbre  famille  romaine,  faisait  partie 
de  la  maison  des  Cornélius  {Gens  Gornelia).  Le.mot 


SCIP 


—  1729  — 


scrp 


scipio  veut  dire  hdton:  Macrpbe  croit  que  ce  sumom 
fut  donné  à  celle  famille  parce  que  son  chef  servit  de 
hdton  de  vieillesse  à  son  père  a veugle.—L.  Cornélius 
Scipio  Barliatus,  consul  en  298  av.  J.-C,  prit  plusieurs 
places  dans  le  Sainni um  et  conqui  t  la  Lucanie.  Soc  tom- 
ùeiu.  trouvé  en  1780,  et  conservé  à  Rome  au  mu- 
sée Pio-Clémentin ,  est  le  plus  ancien  monument 
sépulcral  dont  on  ait  la  date  et  offre  l'inscription  la 
plus  ancienne  qui  existe  en  langue  latine.  —  L.  Coro. 
Scipio,  fils  du  préc,  consul  en  259,  conquit  sur  les 
Carthaginois  la  Corse  et  la  Sardaigne ,  obtint  le  triom- 
phe et  fut  élevé  à  la  censure  en  258.  Son  tombeau  a 
été  découvert  avec  celui  de  son  père.  — Cn.  Corn.  Sci- 
pio Asina,  deux  fois  consul  (260  et  254),  se  signala 
dans  son  2*  consulat  par  ses  succès  en  Sicile  contre 
les  Carthaginois  :  il  les  défit  devant  Panorme,  et  leur 
prit  cette  ville  avec  200  vaisseaux.  —  P.  Corn.  Scipio, 
consul  en  218,  perdit  la  bataille  du  Tésin  contre  An- 
oibai,  y  fut  blessé  et  ne  dut  la  vie  qu'au  dévouement 
de  son  fils  (Scîpioo  l'Africain).  L'année  suivante,  il 
fut  envoyé,  avec  le  titre  de  proconsul,  en  Espagne, 
où  il  prit  le  commandement  de  l'armée  navale  et  agit 
de  concert  avec  son  frère  Cnéus;  il  battit  d'abord  les 
Carthaginois,  prit  Castulpn  et  Sagonte;  mais,  s'é- 
tant  séparé  de  Cnéus,  il  fut  défait  et  périt  dans  un 
combat  contre  Asdrubîal  (fils  de  Giscon) ,  212.  —  Cn. 
Corn.  Scipio  Calvus,  frère  du  préc,  joua  aussi  un 
rôle  important  dans  la  2«  guerre  punique.  Consul  en 
222,  il  fit  avec  succès  la  guerre  aux  Gaulois  de  la 
Cisalpine  :  puis  il  passa  en  Espagne  avec  le  titre  de 
proconsul,  et  soumit  une  grande  partie  du  pays.  Se- 
condé par  Publius,  son  frère,  qui  était  venu  le  re- 
joindre, il  battit  les  Carthaginois  en  plusieurs  ren- 
contres; mais  en  212,  s'ëtant  séparé  de  Publius,  il 
fut  comme  lui  vaincu  et  tué  par  Asdrubal  :  il  périt 

Srèsd'Ânitorgis,  29  jours  après  la  défaite  et  la  mort 
e  son  frère.  —  P.  Corn.  Scipio,  dit  Scipion  V Afri- 
cain et  le  premier  Africain,  fils  de  Publius,  né  en  235 
3T.  J.-C,  sauva  la  vie  à  son  père  blessé  au  combat 
du  Tésin  et  servit  ensuite  en  Espagne  sous  ses  ordres 
et  sous  ceux  de  son  oncle.  Brûlant  de  venger  la  mort 
ie  son  père  et  de  son  oncle,  qui  venaient  de  périr 
^ns  ce  pays,  il  se  fit  nommer  proconsul  pour  la 
prov.  d'Espagne  en  21 1 .  bien  qu'il  n'eût  que  24  ans  : 
il  débuta  parla  prise  de  Carthaeène  (210),  gagna  en 
2C9  la  victoire  décisive  de  Bétule,  où  Asdrubal  perdit 
54000  hommes,  et  reconquit  toute  l'Espagne  en  qua- 
tre aoÀ  (210-206).  Il  se  rendit  ensuite  secrètement  en 
Afrique  pour  y  négocier,  et  s'y  fit  des  alliés  de  Sy- 
pbax  et  de  Massinlssa,  rois  des  Numides.  De  retour 
en  Espagne,  il  eut  à  réprimer  une  sédition  de  ses 
troupes  et  le  soulèvement  des  deux  chefs  indigènes, 
H^indonius  et  Indibilis  (F.  ces  noms).  Rappelé  en 
Italie  pour  combattre  Annibal,  il  fit  adopter  au  sé- 
nat, malgré  l'opposition  de  Fabius,  le  plan  qu'il  avait 
cjjnçu  de  transporter  le  théâtre  de  la  guerre  aux  por- 
tes de  Carthage,  fut  nommé  consul  pour  exécuter 
ce  projet  (205) ,  et  fit  en  peu  de  temps  des  progrès  si 
rapides  en  Afrique  que  les  Carthaginois  alarmés  rap- 
pelèrent Annibal  de  l'Italie.  Scipion  remporta  sur  ce 
grand  général  une  victoire  complète  à  Zama,  con- 
traignit Carthage  à  demander  la  paix,  et  mit  ainsi  fin 
à  la  guerre,    202.  Tant  d'exploits  lui  valurent  les 
honneurs   du  triomphe  et  le  surnom  d'Africain  f 
mais  sa  hauteur  et  sa  partialité  pour  les  patriciens  le 
rendirent  odieux  au  peuple.  Cependant  il  fut  encore 
consul  en  194,  puis  censeur  et  enfin  prince  du  sénat. 
L'an  190,  il  accompagna  son  frère  Lucius  en  Asie  en 
qualité  de  lieutenant,  et  dirigea  dans  la  réalité  toute 
cette  guerre.  A  son  retour  il  fut,  ainsi  que  son  frère, 
accusé  par  le  tribun  Pétilius,  à  l'instigation  de  Ca- 
tuQ,  de  s'être  laissé  corrompre  par  Antiochus,  et  se 
vit  cité  devant  le  peuple  (187)  :  au  lieu  d'entreprendre 
une  apologie,  il  se  contenta  de  rappeler  ses  exploits, 
et  l'on  ne  prononça  aucune  peine  contre  lui.  Cité  de 


iiouveau  quelque  temps  après,  il  s'écria  :  «  Romains  ! 
c'eut  à  pareil  ^our  que  j^ai  vaincu  Annibal  à  Zama; 
alloDs  au  Capitolo  en  rendre  grâces  aux  dieux.  «  La 


foule  le  suivit,  et  les  tribuns  ses  accusateurs  restèreJit 
seuls  au  milieu  de  la  place  publique.  Cependant,  forcé 
de  comparaître  une  3*  fois,  il  fut  conoamné  à  l'exil. 
Il  se  retira  dans  sa  villa  de  Li terne,  en  Campanie, 
et  n'y  vécut  plus  que  pour  les  lettres  et  l'amitié  :  i) 
admettait  le  poète  Ënnius  dans  son  intimité.  11  moiH 
rut  à  Liteme  en  184  :  on  dit  qu'il  voulut  que  l'on 
gravât  sur  son  tombeau  :  Ingrate  patrie,  tu  n'auras 
pas  mes  cendres.  Ce  grand  homme  réunissait  au  gé- 
nie militaire  tous  les  genres  de  vertus  :  l'humanité, 
la  tempérance,  le  désintéressement.  11  soumit  l'Es- 
pagne autant  par  l'estime  qu'il  inspirait  que  par  la 
rorce  de  ses  armes.  Après  la  prise  de  Carthagène,  uoe 
femme  d'une  grande  beauté  lui  fut  amenée  pur  ses 
soldats;  il  fit  rechercher  un  jeune  prmce  nommé 
Allutius,  qui  était  son  fiancé,  et  la  remit  intacte 
entre  ses  mains.  Cette  noble  conduite  frappa  telle- 
ment le  jeune  Espagnol  qu'il  s'allia  aussitôt  avec  les 
Romains  et  fit  déclarer  ses  compatriotes  en  leur  fa- 
veur. — L.  Corn.  Scipio,  surnommé  VAsicUiquej  frère 
du  préc,  le  suivit  en  Espagne  et  en  Afrique,  fut 
nommé  consul  en  190,  et  battit  Antiochus  le  Grand 
à  Magnésie,  avec  l'aide  de  son  frère  qui  lui  servait 
de  lieutenant.  L'année  suivante,  il  continua  la  guerre 
avec  non  moins  de  bonheur,  et  força  enfin  Antio-, 
chus  à  signer  une  paix  avantageuse  aux  Romains  : 
ses  victoires  lui  méritèrent  le  surnom  d'Asiatiqu*. 
Cependant,  à  son  retour,  il  fut  accusé  avec  son  frère 
de  s'être  laissé  corrompre  par  Antiochus,  et  se  vit 
condamné  â  une  grosse  amende  (4  millions  de  ses- 
terces, env.  800000  fr.).  Ses  biens,  qui  furent  confis- 
qués, ne  purent  suffire  à  la  payer,  et  il  fut  mis  en  pri- 
son. Dans  la  suite,  on  lui  rendit  la  liberté,  et  les  Ro- 
mains, honteux  de  leur  injustice,  le  comblèrent  de 
tant  de  biens  ou'il  devint  un  des  plus  riches  ci- 
toyensdelarépuolique.— P.Corn.Scipio  Nasica,  fils  de 
Cn.  Corn. 'Scipio  Calvus  (consul  l'an  222  av.  J.-C), 
et  cousin  des  deux  préc,  fit  avec  succès  la  guerre 
aux  Lusitaniens,  192.  L'année  suivante,  il  fut  nommé 
consul  et  vainquit  les  Boîens  de  la  Cisalpine.  Scipion 
Nasica  était  l'un  des  plus  habiles  jurisconsultes  de 
son  temps.  Il  devint  dans  sa  vieillesse  prince  du  sé- 
nat. —  P.  Corn.  Scipio  Nasica  Corculum,  son  fils,  se 
distingua  à  la  balajlle  de  Pydna,  168,  fut  nommé 
consul  en  155,  et  vainquit  les  balmales.  Celui-ci  fut 
père  de  P.  Corn.  Scip.  Nasica  Sérapion,  un  des 
plus  implacables  ennemis  des  Gracques,  qui  fit  tuer 
Tib.  Gracchus  au  milieu  de  la  place  publique,  133. 
—  Un  petit- fils  de  ce  dernier  fut  adopté  par  un  mem- 
bre de  la  famille  Métellus;  il  est  connu  dans  l'histoire 
sous  le  nom  de  Métellus  Scipio.  —  P.  Corn.  Scipio 
iSmilianus,  surnommé  le  Second  Africain,  le  iVu- 
mantin,  était  fils  de  Paul-Ëmile,  et  fut  adopté  par 
un  fils  du  grand  Scipion.  11  eut  pour  maître  l'histo- 
rien Polybe,  et  se  distingua  dès  sa  première  jeu- 
nesse par  sa  valeur,  soit  en  Espagne,  où  il  tua  ud 
soldat  d'une  taille  gigantesque,  soii  en  Afrique,  où 
il  combattit  comme  auxiliaire  de  Massinissa.  Le  prince 
numide  faisait  si  grand  cas  de  lui  qu'en  mourant  il 
le  chargea  de  partager  ses  États  entre  ses  enfants.  Re- 
venu à  Rome,  Scipion  Ëmilien  fut  nommé  édile  en 
151 ,  et  consul  en  147 ,  quoiqu'il  n*eût  pas  encore  l'âge 
voulu.  Envoyé  aussitôt  en  Afrique,  pour  consommer 
la  ruine  de  Carthage,  il  pressa  le  siège  de  cette  place, 
la  prit  d'assaut  et  la  rasa  après  un  long  siège,  et  mal- 
gré la  plus  vigoureuse  défense,  146.  Il  reçut  à  son 
retour  un  triomphe,  qui  dépassa  en  magnificence 
tous  les  précédents.  Consul  de  nouveau  en  134.  il  fut 
chargé  ue  faire  le  siège  de  Numance,  que  jusque-là 
les  Romains  avaient  attaquée  sans  succès  :  après  un 
an  de  la  résistance  la  plus  opiniâtre,  la  ville  fut  prise 
(133);  mais  Scipion  n'y  trouva  que  des  ruines.  C'est 
après  ces  exploits  (ju'il  reçut  les  surnoms  d'Afri- 
cain et  de  Nmnanttn.  Mais  il  fut  bientôt,  comme  le 
premier  Africain,  en  butte  à  la  haine  du  peuple  par 
suite  de  son  attachement  à  la  cause  des  patriciens; 
il  augmenta  encore  ces  sentiments  en  comluitlant  les 
loisagraires  et  approuvant  publiquement  le  meurtre 

B.    109 


SCOR 


—  1730  — 


SCOT 


d«  Tib.  Graechos.  Dégoûté  du  séjour  de  Rome ,  il  se 
•retira  à  Calète.  U  ne  revint  à  Rome  que  Tan  129  a?. 
J.-C,  iors  des  troubles  excités  par  G.  Gracchus,  et  se 
vit  attaqué  violemment  par  le  tribun  Fulvius.  Le  sénat 
avait  résolu,  dit-on,  de  le  créer  dictateur  pour  faire 
oester  ces  troubles,  lorsque,  au  grand  étonnement 
de  tous,  il  fut  trouvé  mort  dans  son  lit.  On  soup- 
çonna un  crime  et  l'opinion  accusa  Sempronie,  sa 
femme,  sœur  des  Gracques,  et  G.  Gracchus  lui-même. 
Scipion  Ëmilien  avait  autant  de  vertus  que  lel*'  Afri- 
eaJD.  11  entretint  avec  Lélius  une  amitié  célèbre.  Il 
aimait  aussi  beaucoup  les  lettres,  et  admettait  Té- 
rence  dans  son  intimité;  on  a  même  prétendu  qu'il 
■avait  eu  quelque  part  aux  comédies  de  ce  poète. 

SCIRON  brigand  de  la  Grèce ,  fils  d'Ëaque  et  beau- 
frère  de  Télamon,  désolait  la  route  qui  conduit  de 
Corinthe  à  Mégare,  dépouillait  les  voyageurs,  les 
précipitait  dans  la  mer  ou  les  faisait  dévorer  par  des 
tortues  au 'il  engraissait  ainsi  pour  en  faire  sa  nour- 
riture. Thésée  purgea  la  terre  de  ce  monstre. 

S€lROPUORION,le  IS'moisdel'annéeatbénienne, 
répond  à  oeu  prés  à  juin.  Pendant  ce  mois,  on  célé- 
brait en  rnoniieur  de  Minerve  les  Scirophories ^  fêtes 
où  l'on  portait  par  la  ville  les  statues  de  la  déesse,  sous 
une  espèce  de  dais  appelé  en  grec  skirtm.  ' 

SCLATOCUOIII,  AmyclâSf  v.  du  roy.  de  Grèce  (la- 
coiiie),  à  9  kil.  Ë.  de  Misitm.  Ëvéché. 

SCODRA^  Seutariy  anc.  V.  d*Illyrie,  chez  les  La- 
béates,  était  la  place  forte  du  roi  Gentius.  Prise  par 
les  Romains,  elle  devint  dans  les  derniers  temps  de 
lïmpire  le  cb.-l.  de  la  Prévalitane. 

SCOLASTIQUE.  F.  scholastiqub. 

SCOMBL  r.  TOBI. 

8C0NE,  bg  d'Rcosse  (Perth),  sur  la  Tay,  à  3  kil. 
N.  de  Perth  ;  2500  bab.  Ane.  résidence  des  rois  d'E- 
cosse, qui  s'y  faisaient  couronner. 

SGOPAS,  sculpteur  grec,  né  à  Paros  vers  460  av. 
J.-C.,  remplit  l'Ionie,  lAttique,  ki  Béotie  et  le  Pélo- 
pOBèse  de  ses  ouvrages,  f^aya  la  route  à  Lysippe,  à 
Praxitèle,  et  mériu  d'être  surnommé  VArtute  de  la 
mérité.  Ses  chefs-d'œuvre  étaient  un  Mercure  et  une 
Bacchante  wre  et  les  sculptures  d'une  des  faces  du 
tombeau  de  Mausole.  Il  eut  aussi  du  talent  pour  l'ar- 
Ohiteeture;  on  cite  de  lui  un  temple  de  Minenre  Aléa, 
4  Tégée,  en  Arcadie.  Quelques-uns  lui  attribuent, 
Biais  sans  preuve ,  le  groupe  de  Ninhé  et  ses  enfants, 
qu'on  voit  à  Florence. 

6COPELOS,  c.-à-d.  Rodttr.  Ile  de  Pane.  Grèce  et 
4u  roy.  actuel  de  Grèce,  dans  les  Sporades  septentr. , 
entre  Seiathes  à  l'O.  et  Ualonèse  à  l' E. ,  a  env. 
12  000  h.;  ch.-l.,  Scopelo,  qui  compte  5000  h.  Sol 
peu  fertile,  mais  bien  cultivé  :  vignes,  olives,  fruits. 

SCOPI,  anc.  v.  de  la  Mésie  super.,  auj.  Ouskoub. 

SCOPPA  (l'abbé  Ant.),  né  à  Messine  en  1762,  m. 
«n  ]gl7,  vint  en  France  en  1801,  fut  chargé  avec 
Cuvier  et  Delambre  en  1810  d'examiner  l'état  des 
-écoles  en  Italie,  revint  à  Naples après  la  chute  de  Bo- 
naparte et  y  établit  des  écoles  à  la  Lancastre.  On  lui 
doit  quelques  écrits  où  se  trouvent  des  itiées  ingé- 
nieuses, mais  souvent  paradoxales.  Le  principal,  ré- 
digé en  français,  a  pour  titre  :  Les  trais  principes 
de  la  vemification^  déveUjppés  par  un  examen  compa- 
futif  mire  la  langue  italienne  et  la  langue  (rançaue^ 
Pins,  181 1  -14,  3  vol.  in*8  :  il  y  soutient  que  le  fran- 
ftis  est  aussi  harmonieux  et  aussi  musical  que  l'italien. 

SGORBISQUES,  Scordùsci,  peuple  qui,  aprèsavoir 
formé  quelques  établissements  en  Pannonie,  au  S. 
de  la  Save  et  du  Danube,  et  en  Thrace.  se  fixa  sur  le 
revers  des  monts  qui  bornent  au  N.  la  Macédoine. 
Le  Romain  Asoonius  les  battit  en  135  av.  J.-G..  En 
114,  ils  égorgèrent  le  consul  Gaton  et  toute  son  ar> 
née  et  envahirent  la  Dalmatie  ;  mais  les  Romains  les 
refoulèrent  bientôt  au  dàà  du  Danube,  et  dès  lors 
ils  n'eurent  plus  d'impof tance. 

SCORFF,  riv.duMorbflMin,  naît  dtos  l'arr.  de  Na- 
poiéonville,  à  5  kil.  deSuéménée,  coule  au  S.  0., 
ievient  navigable  à  Pont-Seorff,  et  se  jette  avec  le  Bla- 
vet  dans  la  rade  de  Lorient,  après  un  cours  de  63  k. 


SCOT  (Jean),  surnommé  Érighie^  en  latin, Sc9(u 
Brigena^  e.-k-d.  natif  d'Érin  (anc.  nom  de  l'Irlande), 
savant  moine  irlandais  du  ix*  s.,  l'un  des  foodateon 
de  Uscolastique,  fut  appelé  en  France  par  Charks 
le  Chauve,  et  vécut  longtemps  à  la  cour  de  ce  prince. 
Forcé  de  quitter  Fa  France  à  la  demande  du  pape  Ni- 
colas, qui  l'accusait  d'hérésie,  il|)assa,  en  877,  sur 
l'inviUition  d'Alfred  le  Grand,  à  Oxford,  où  il  mou- 
rut vers  886.  On  a  de  lui  un  traité  de  la  Pridistina- 
tion,  qu'il  composa  contre  Gotescalc  à  la  prière  d'Hio^ 
mar,  une  trad.  latine  de  S.  Denys  firéopagite,  et 
quelques  traités  philosophiques,  un  entre  autres 
be  divisiône  naturas,  où  il  expose  un  système  voi- 
sin du  néoplatonisme  et  du  panthéisme.  M.St-René 
Taillandier  a  composé  une  savante  thèse  sur  Scci 
Érigène  et  la  philosophie  scoïastique,  1843. 

SCOT  (Michel),  écrivain  du  xiu"  s.,  né  vers  UIO 
dans  le  comté  de  Fifeen  Ecosse,  sous  le  règne  d'A- 
lexandre II,  m.  en  1291 ,  étudia  toutes  les  sciences 
connues  de  son  temps  (philosophie,  médecine,  eiii* 
mie,  a:;trolo^ie  et  autres  sciences  occultes),  et  passa 
pour  magicien.  Il  habita  successivement  la  France, 
l'Allemagne,  où  il  jouit  de  la  faveur  de  l'empereur 
Frédéric  II,  et  l'Angleterre,  où  Edouard  1  lui  confi» 
diverses  missions.  On  a  de  lui  :  Phy«ognomw,  Rome, 
1477;  Mensa  philosophiea,  Francfort,  1602;  Thea- 
trum  chimicumy  Sirasb.,  1622.  On  lui  attribue  une 
des  plus  anciennes  traductions  latines d'Aristote. 

SCOT  (Jean  duns-),  philosophe  scolastique,  sur- 
nommé le  Docteur  subtil,  né  vers  lîlb  àDur.« 
près  de  Bèrwick  en  Ecosse  (d'où  ses  noms  de  Dwwet 
de  Scoi) ,  ou,  selon  d'autres,  à  Dunston  près  d'Aln- 
wich  dans  le  Northumberland,  pays  qui  portailau^< 
le  nom  de  Seotia,  étudia  à  Oxford ,  entra  dansl'oniri 
des Cordeliers  (Franciscains),  enseigna  avec  éciîi 
à  Paris  et  à  Cologne,  et  mourut  dans  celte  dernier. 
ville,  en  1308,  k  peine  âgé  de  33  ans.  Quel ^oe«-"°- 
le  font  naître  en  1266  et  lui  donnent  42  ans.  Dun^ 
Scbt  fut  un  des  plus  habiles  disputeurs  deson  tempS; 
ce  qui  lui  mérita  le  surnom  sous  lequel  il  est  connu. 
Quoique  mort  jeune,  il  laissa  une  étonnante  quantité 
d'écrits,  qui  ont  été  réunis  par  L.  Wadding  en  m 
in-foL,  Lyon,  1639  :  ce  ne  sont  guère  quedw  com- 
mentaires sur  Aristote  et  sur  Pierre  Lomhard.  Dubs 
Scot  fut  en  théologie  et  en  philosophie  Tadvers^re 
de  S.  Thomas,  et  toute  l'École,  aUenûve  à  leurs  dé- 
bats, se  partagea  en  Thomistes  et  Scoiistes.  il  m- 
metUit  le  réalisme  et  disait  que  les  universaui,  sco^ 
êtres  réels^  forment  les  individus  par  finlciventioa 
d'un  principe  particulier  qu'il  nommait f^rw^J.r*' 
dividuation  ou  hxccéiié  ;  il  soutenait  la  literté  ain- 
diflTérence  et  faisait  dépendre  les  dislincuons  mora- 
les de  la  volonté  arbitraire  de  Dieu.  On  Im  aen  oom 
reproché,  ainsi  qu'à  son  école,  r  abus  des  disunciions. 
Sa  Vie  a  été  écrite  par  Wadcling,  1644.  . 

SCOTIE,  Scotia,  nom  que  les  anciens  donnerai 
d'abord  à  THiliemie,  puis  à  la  région  septOTtnonaie 
de  111e  de  Bretagne,  venait  des  Scots  qui  m\^^^ 
successivement  les  aeux  pays. 

SCOTISTES.  F.  scOT  (DUNs-)  et  thomistes- 

SCOTS,  Scott,  nation  sorue  de  l'Hibenue,  w 
habiter  de  bonne  heure  le  nord  de  nie  d'-Ubion  ou 
la  Calédonie,  et  en  disputa  longtemps  la  pos^esio^ 
aux  Pietés,  jusqu'à  ce  que  ces  deux  peuples  «  ^ 
fondissent  en  un  seul,  vers  le  iv*  s.  (r.  pictes).  o 
tefois  les  Scots  seuls  eurent  l'honneur  de  donner  iti- 
nom  à  l'Ecosse  (Scotia).  .     .*m 

SCOTT  (Waltor),  poète  et  romancier,  né  en  il  h» 
à  Edimbourg,  m.  en  1832,  suivit  d'abord  la  cajjï^'' 
du  droit  devint  shérif  du  comté  de  Selkirkjnw 
puis  greffier  de.s  sessions  à  Edimbourg  (?^K-jg 
emploi,  en  assurant  son  existence,  le  mit  iffi* 
de  se  livrera  ses  goûts  d'antiquaire  et*^e.TI:S 
n  DMt  en  vers  de  vieilles  légendes,  et  pr^'^Z. 
une  place  honorable  parmi  les  poètes  de  la  ^^°^ 
Bretagne,  mais  il  ne  tarda  pas  à  abandonneriez*^ 
pour  la  prose,  et  c'est  surtout  alors  que  «n  gw 
prit  un  libre  essor.  Waxerley,  son  premier  romwi 


SGttl 


—  1781  - 


SCDD 


réussit  :  encouragifi  par  le  succès,  il  en  fit  paraUre 
successivemeDt  un  grand  nombre  d'autres,  la  plu- 
part sous  le  voile  du  pseudonyme  ou  de  Tanonyme, 
et  les  Tit  obtenir  une  vogue  européenne.  On  trouve 
dans  ces  ouvrages  un  art  admiranle  pour  tracer  les 
caracières  et  faire  parler  les  pereoflnages,  un  talent 
maRîque  pour  peindre  les  lieux,  les'costumes,  un 
mélange  a' idéal  héroïque  et  de  détails  familiers  et 
comiques  fondus  avec  habileté,  des  incidents  drama- 
tiques, des  scènes  sublimes:  mais  souvent  aussi  des 
loogueurs,  des  redites,  de  rembarras  dans  la  mise 
en  scène,  de  la  trivialité.  Enrichi  par  le  succès  de 
,  l'auteur  put  acheter  le  domaine  d'Ab- 


ouvrages 
botsford  sur  la  Tweed,  dont  il  fit  un  séjour  délicieux; 
mais,  en  1826,  une  banqueroute  le  ruina  presque  com- 
plètement. 11  se  remit  alors  courageusement  au  tra- 
Tail,  et  fit  paraître  dès  1827  une  Vie  de  Napoléon  ^ 
en  10  vol.  in-I2:  bien  que  rédigé  sur  des  matériaux 
officiels  et  dont  quelques-uns  étaient  inconnus,  cet 
écrit,  fort  partial  et  rédigé  à  la  hâte,  n'eut  que  peu  de 
succès,  et  Scott  reviut  au  roman:  mais  au  bout  de 
peu  "d^années  il  succomba  à  Texces  du  travail  qu'il 
s'était  imposé  pour  payer  ses  créanciers.  Parmi  ses 
poômes,  les  principaux  sont  :  le  Lai  du  dernier  mé- 
nestrel (180Ô),  Marmian,  la  Dame  du  lac,  le  Lard 
des  {les  (1808-10).  Parmi  ses  romans,  on  vante  sur- 
tout :^  Prison  d' Edimbourg j  les  Puritains^  Ivan- 
hûê,  Aob-ftoy,  Peveril  du  Ptc,  une  Légende  de  Mont- 
rose,  la  Fiancée  de  Lammerm$ory  Hichard  en  Pa- 
ûstimi,  les  Eaus  de  Si-linnan,  Quentin  Durward, 
FAntiquaire.  Ses  ouvrag'is  ont  été  trad.  plusieurs 
fois  en  français.  La  meilleure  version  est  celle  de 
Defauconpret,  dont  il  a  paru  plusieurs  éditions  : 
réd.  la  plus  complète,  publiée  en  1837  etann.  suiv., 
se  compose  de  30  v.  in-8.  M.  Lockhart  a  donné  des 
Mémoires  sur  W.  Scott,  avec  sa  correspondance, 
1S36,  et  M.  Am.  Pichot  un  Essai  sur  la  vie  et  les  ou- 
vrages de  W.  Scott,  eu  tète  de  la  trad.  de  ses  poésies. 
SCOTTl  (Jul.  Clém.),  jésuite,  né  en  1602  à  Plai- 
sance, m.  en  1669,  avait  été  professeur  de  philoso- 
phie à  Parme,  àFerrare,  puis  recteur  à  la  maison 
des  Jésuites  à  Carpi.  Méconient  de  ses  chefs,  qui  ne 
lui  avaient  pas  accordé  un  poste  qu'il  sollicitait,  il 
quitta  la  robe  et  écrivit  contra  l'ordre  la  Monarchie 
desSoiipses  {Monarckia  Solipsorum,  Venise,  164S), 
bctum  viotent,  qui  fut  attribué  à  tort  à  Inchofer. 
SCaiBK(Kugéne),  auteur  dramatique,  né  à  Paris 
a  1791,  m.  en  1861,  fit  de  brillantes  études  à  Ste- 
Barbe  et  fut  destiné  au  barreau;^  mais,  devenu  libre 
4  20  ans  par  la  mort  de  ses  parents  et  jouissant  de 
quelque  aisance,  il  quitta  le  droit  pour  le  tikéàtre, 
NrsMquelil  se  sentait  irrésistiblement  entralné.Après 
quelques  échecs,  il  réussit  à  gagner  la  faveur  du  pu- 
Uic  :  de  1815  à  1830,  il  fit  représenter  sur  les  scènes 
dfts  Variétés,  du  Vaudeville  et  surtout  duG^nmase 
m  nombre  prodigieux  de  petites  pièces,  qui  furent 
prasque  autant  de  succès.  Parmi  ces  pièces»  compo- 
sées le  plus  souvent  avec  quelque  collaborateur  (De- 
itttre-Poirson.  Germain  Delavigne,  Mélesville,  Bra- 
«er,  Cannouche,  Varner,  Bayard),  on  remarque  le 
fommeau  Pourceaugnac,   le  Solliciteur  ^  Us  Deux 
?réc€ifUwrs,  une  VisiU  àBedlam,  VOurs  et  le  Pa- 
4&a,  le  Mariage  enfantin^  le  Secrétaire  et  le  Cui$i~ 
•     utier,  Michel  et  Christine,  Avant,  pendant  et  après, 
'     k  Vieux  garçon,  Bodolphe,  le  plus  Beau  jour  de  la 
vie,  la  Haine  d'une  Femme,  le  Mariage  d'inclina- 
y    lion,  le  Mariage  de  Raison,  le  Diplomate^  une  Faute, 
U  Dswmselle  d*  marier,  le  Charlatanisme,  Gène- 
t    nèee,  il  fit  en  peu  d'années  la  fortune  du  Gym- 
'.■    am,   en  ntaie  temps  qu'il  s'assurait  à  lui-même 
/    (Di  Téf  1  table  opulence.  S'essayant  alors  dans  un  genre 
y\  fkàë  élevé,  il  donna  au  rhéltre-Kraaçais  plusieurs 
'imAifiTg  qui  lui  valurent  de  oeuveaux  triompihes  : 
^mlériÊf  IMS,  le  Meuriaged'ofgent,  1901 ,  Berurmnd 
U  iMofi  ou  i'iri  de  conspirer^  1A33,  la  Camarade- 
rie, iS37,  une  Chaine,  1841,  le  Verre  dieau,  1842; 
Aérienne  i4saumreur ,  1841),  les  Contes  de  la  reine 
^  Sécarre,  Bataille  de  Datnes ,  1861  »  les  Doigts  de 


Fée,  !8&8  (ces  4  dernières  avec  Legouvé).  Scribe 
a  en  outre  composé  les  paroles  d'un  grana  nombre 
de  drames  lyriques,  mis  en  musique  par  Auber, 
Adam,  Meyerbeer  ou  Halévy,  et  dans  lesquels  l'in- 
térêt du  poème  le  dispute  au  mérite  de  la  compo- 
sition musicale.  L'Opéra  lui  doit  :  la  Muette  de  Por- 
tici,  le  comte  Ory  (1828),  le  Dieu  et  la  Bayadère,  le 
Philtre  ilS'SO) ,  Robert  le  jDtoWc  (1831),  Gustave  III, 
(1833),  la  Juive  (1835),  les  Huguenots  (1836),  le 
Prophète  (1849);  il  donna  à  l'Opéra-^omique  :  2a 
Dame  blanche  (1825),  FraDtavolo  (1830),  le  Chdkt 
(ISIik).  l'Ambassadrice  (1837),  ^«Domtnonotr (1841), 
la  Sirène  (1844),  V Étoile  du  Nord  (1854).  Pendant 
plus  de  40  ans,  cet  écrivain  jouit  d'une  popularité  im- 
mense :  ses  pièces  ont  été  jouées  8ur*tous  les  théâ- 
tres de  France  et  de  l'étranger.  11  fut  reçu  en  1834  à 
l'Académie  francaisek  Doué  d'une  imagination  inépui- 
sable, infatigable  au  travail,  Scribe  a  produit  plus 
de  350  pièces.  Si  tiop  souvent  ses  productions  tranis^ 
sent  un  travail  précipité,  on  remarque  dans  toutes 
une  parfaite  entente  de  la  scène,  l'art  de  nouer  une 
intrigue,  de  varier  les  incidents,  le  talent  de  capti- 
ver les  spectateurs;  ses  pluspetits  drames  sont  écrits 
d'un  style  vif  et  facile:  tous  pétillent  d'esprit;  tous 
en  outre  réunissent  à  la  peinture  fidèle  des  mœurs 
contemporaines  la  décence,  la  grftce  et  le  bon  goût 
Scribe  a  donné  lui-môme  plusieurs  éditions  de  ses 
OEuvres  dramatiques  :  les  principales  sont  celles  de 
1827,  10  V.  in-8;  de  1833-37,20  y.  iii-8;  de  1840,5  v. 
gr.  in-8  à  2  col.  ;  de  1855  et  ann.  suiv..  17  v.  in-18. 

6CB1B0N1E,  femme  d'Auguste  et  mère  de  Julie, 
fut  répudiée  pour  être  remplacée  par  Livie. 

SGRlB0NIËN,Furtt4«  Camillus  Scribonianus,  con- 
sul l'an  32  de  J.-C. ,  commandait  un  corps  d'armée 
en  Dalmat.e  quand  Claude  parvint  à  l'empire.  Dans 
une  lettre  outrageante,  il  somma  ce  prince  d'abdi- 
quer, et  en  même  temps  il  se  fit  proclamer  lui- même; 
mais  ses  troupes  l'abandonnèreni  presque  aussitôt, 
et  il  fut  assassiné  dans  l'Ile  de  Lissa,  en  42. 

8CR1B0N1US  LABGUS.  médecin  romain,  exerça 
sous  Tibère,  Caligula,  Claude,  et  suivit  ce  dernier 
dans  la  Grande- Breta^e,  en  43.  On  n'a  de  lui  qu'un 
opuscule  :  De  compositionemedieamentorum^  Paris, 

1629,  dont  une  meilleure  édition  est  due  à  Bem- 
hold,  Strasbourg,  1786. 

SCRIVSRiUS  (P.  8GHBTYBB,  en  latin),  érudit.  né 
en  1576  à  Harlem,  m.  en  1660,  vécut  à  Leyde,  rao- 
ceptant  aucuu  emploi,  mais  se  faisant  un  plaisir  de 
suppléer  les  professeurs  de  TUniversité.  Il  s'est  si- 
gnalé comme  historien ,  comme  poète  et  comme  phi- 
lologue. Ses  principaux  ouvrages  sont  :  Antiquitatum 
batavicarum  tabuiarium,  1609;  Chroniques  deHol» 
lande,  de  Zélande,  Frise,  Vtrecht  (enhoU.),  1663. 
Ses  OEuores  inédites  {opuseula  anecdota,  philoUn 
gica  et  metrica)  ont  été  publiées  par  Westerhuis, 
Utrecht,  1738.  On  lui  doit  des  édit.  de  Véaèce,  Uyde, 
1607;  de  Jforltoi,  1619;  de  Sénèque  le  tragique, 
1620;  d'Apulée,  1629;  des  Scriptoree  rei  militaris, 
1664,  et  un  recueil  de  Lettres  choisi  d'Érasme,  1649. 

SCRIVIA,  riv.  de  l'iulie  septentrionale,  sort  des 
Àpennius  dans  la  prov.  de  Gènes,  arrose  les  prov.  de 
Novi,  Tortone,  Alexandrie,  Voghera,  et  se  jette  dans 
le  Pô  après  un  cours  de  80  kil. 

SCDDÉRI  (Georges  de),  poète  et  romancier,  cé- 
lébra par  sa  fécondité  et  par  le  ridicule  de  ses  écrits, 
né  au  Havre  en  1601,  m.  en  1667,  avait  d'abord  servi 
dans  les  gardes  françaises;  il  quitta  le  service  vers 

1630,  et  se  mit  à  travailler  pour  le  théAtre.  11  sut 
plaire  à  Richelieu  par  les  atuques  qu'il  dirigea  con- 
tre Coraeille  dans  ses  Observations  sur  le  Cid,  et 
fut  reçu  M'Académie  française  en  1650.  On  a  de  lui 
16  tragédies  ou  tragi-comédies  {['Amour  tyranniquef 
le  Prinu  déguisé,  Arminius,  la  Mort  de  César,  etc.), 
dont  i^uaieurs  eurent  du  succès,  divers  écrits  en 
prose,  et  un  poème  épique  :  Alarie  ou  Roms  vaincue 
(1654), connu  surtout  par  ce  début  emphatique  : 

Js  chants  le  vainquenr  des  vaiaqisori  de  la  teivt 


SCYL 


—  173i 


SCÎT 


En  outre,  il  prêta  son  nom  à  plusieurs  romans  de  sa 
sœur.  Ses  ouvrages  sont  pleins  d'invraisemblance  et 
de  mauvais  goût;  et  à  ces  défauts  de  composition 
l'auteur  joignait  une  suffisance  qui  passait  toutes 
les  bornes.  Boileau  a  fait  justice  de  ce  ridicule 
auteur,  qui  eut  quelque  vogue  en  son  temps;  on 
connaît  ces  vers  de  la  2*  satire  : 

Bienheureux  ScudérI,  dont  la  fertile  plume 

Peut  tous  les  mois  sans  peine  enfanter  un  volame. 

—  La  femme  de  Scudéri,  qui   mourut  à  81  ans, 
>:'*  1712,  est  connue  par  son  talent  pour  le  style 
LTustoiaire;  on  a  d'elle  des  Lettres  à  Bussy-Rabutin 
oubliées  avec  celles  de  cet  écrivain). 

scuDÊRi  (Madeleine  de) ,  sœur  du  préc. ,  née  au  Ha- 
vre en  1607,  m.  en  1701,  fut  de  bonne  heure  ame- 
::6c  à  Paris,et  s'y  vit  recherchée  à  cause  des  agréments 
«le  son  esprit  ;  elle  était  un  des  ornements  de  l'hôtel 
Kambouillet.  Elle  publia  de  volumineux  romans,  dont 
les  premiers  parurent  sous  le  nom  de  son  frère,  et 
qui  eurent  une  vogue  extraordinaire,  gr&ce  surtout 
Il  de  nombreuses  allusions  aux  personnages  et  aux 
événements  contemporains.  Elle  fit  aussi  des  vers, 
dont  plusieurs  ne  manauaientpasde  mérite,  et  reçut 
de  ses  contemporains  les  surnoms  de  Sapho  et'de 
Dixième  Muse.  Quoique  fort  laide,  elle  sut  attacher 
plusieurs  hommes  distingués,  entre  autres  Pélisson 
et  Conrart.  On  a  d'elle  :  Ibrahim  ou  Vlllustre  Bassa^ 
1641,  I  vol.;  Artamène  ou  le  grand  Cyruf,  1650, 
10  vol.;  Clélie^  histoire  romaine,  1656, 10  v.;  Con- 
versations sur  divers  sujets,  1680-94,  4  vol.;  Con- 
versations de  morale,  1688-12,  4  vol.  Parmi  ses  vers, 
on  a  surtout  retenu  ceux  qu'elle  fit  sur  les  œillets  que 
cultivait  le  grand  Condé,  alors  détenu  à  Vincennes  : 

En  voyant  ces  œillets  qu'un  illustre  guerrier 
Arrosa  d'une  main  qui  gagna  des  batailles, 
Souviens-toi  qu'Apollon  bâtissait  des  murailles^ 
Et  ne  félonne  pas  si  Mars  est  jardinier. 

Ses  romans,  d'une  prolixité  fatigante ,  sont  en  outre 
écrits  dans  un  genre  faux,  avec  un  style  précieux  et 
ridicule.  Ils  peignent  l'amour  de  la  manière  la  plus 
fade,  et  convertissent  en  Céladons  les  héros  les  plus 
illustres.  Ses  Conversations  ûe  morale  étaient  esti- 
mées de  Mascaron  et  de  Fléchier. 

SCULTET  (Jean),  chirurgien,  né  en  1595  à  Ulm , 
m.  en  1645,  était  fils  d'un  simple  batelier.  Il  étudia  à 
Padoue  et  pratiqua  la  chirurgie  dans  sa  ville  natale.  Il 
a  perfectionné  les  instruments  de  chirurgie  :  son  nom 
est  resté  attaché  à  un  appareil  employé  encore  au- 
jourd'hui pour  les  fractures.  On  a  de  Scultet  un  ou- 
vrage dans  lequel  il  décrit  les  instruments  de  chi- 
rurgie employés  de  son  temps  :  Armamentarium 
ciiirurgicum,  Ulm,  1653,  in-fol.,  trad.  par  Deboze 
sous  le  titre  à." Arsenal  de  chirurgie,  Lyon,  1675. 

SCUTARI,  Chrysopolis,  v.  de  la  Turquie  d'Asie, 
sur  le  Bosphore,  vis-à-vis  de  Constantinople,  dont 
elle  est  regardée  comme  un  faubourg;  env.  40000  h. 
Ville  b&ticen  amphithéâtre  et  d'un  aspect  trôs-pitto- 
resque:  séjour  de  plaisance  du  sultan,  qui  y  a  un  châ- 
teau; belles  maisons,  belles  mosquées;  superbes 
cimetières  (c'est  laque  sont  inhumés  tous  les  Turcs 
de  distinction).  Commerce  assez  actif;  nombreuses 
caravanes,  la  plupart  pour  la  Mecque. 

SCUTARI,  Seodra^  v.  forte  de  la  Turquie  d'Europe 
(Albanie) ,  ch.-l.  de  livah,  à  l'extrémité  S.  du  lac  de 
Scutari  ou  de  Zenta  {Labeatis  laeus).  à  710  kil. 
0.  N.  0.  de  Cçnstantinople  ;  20  000  iiab.  Ëvôché. 
Château  fort,  fabrique  d'armes.  Environs trùs-fertiles. 
— Cette  ville,  fondée,  dit-on,  par  Alexandre,  a  suivi  le 
sort  de  l'Albanie  :  elle  a  successivement  appartenu 
&UK  Serbes,  à  des  chefs  indépendants,  à  Venise,  et  a 
été  cédée  aux  Turcs  en  1479.  —  Le  livah  de  Scutari. 
limitrophe  de  la  Oalmatie,  est  le  plus  septentrional 
des  cinq  qu'on  trouve  en  Albanie;  il  a  25Q  kil.  sur 
200  ei  env.  600000  hab. 

SCYLACIUM,  auj.  Squillace,  v.  du  Brutium,  à 
l'R,  aur  le  golfe  Sculaciaue,  Patrie  de  Cassiodoro. 


SGVLAX,  navigateur  et  géographe  greciuleurd  nii 
Périple  de  la  méTinr^*eîxre(Méditerranét;)  quipxus 
est  parvenu,  vécut  à  une  époque  incertaine.  Les  an- 
ciens mentionnent  plusieurs  personnages  de  ce  nom  : 
Scylax  l'ancien,  de  Caryande  en  Carie,  qui  fut  chargé 
par  Darius  I  d'explorer  les  côtes  de  TOcéan  Indi  n; 
un  autre ,  qui  vivait  du  temps  d^Alexandre;  et  un  3*, 
contemporain  de  Polybeetde  Panétius,  vivant  ïq 
ii*s.  av.  J.-C.  Les  uns  donnent  le  Périple  au  l*',  le< 
autres,  avec  plus  de  vraisemblance,  au  dernier.  Csr 
ouvrage  a  été  publié  dans  les  Geogr.  grûfci  rnindru 
d'Hudson  (1698)  et  dans  la  Bibliothèque  grecque  di 
Didot,  par  Ch.  MûUer,  1855;  il  en  a  été  (J::.>: 
une  édition  séparée  par  B.  FaDricius.,  Leips.,  l^iî;. 
Outre  les  côtes  de  la  Méditerranée,  il  compremi  j 
description  de  la  côte  de  la  Propontide,  du  Pont- 
Euxin,  et  même  des  côtes  libyques  au  delà  du  dût-oit 
de  Gadès  jusqu'à  Plie  de  Cerné;  mais  ce  n'est  qu'un? 
énumération  sèche  de  noms  de  peuples  et  de  pays. 

SCYLITZÈS  (Jean),  historien  byzantin  du  xi's.. 
était  à  Constantinople  curopaUue  ou  gouverneur  du  pa- 
lais. Il  a  continué  V Histoire  de  Théophane  de  811 1 
1081.  Cédrenus  l*a  copié  presque  mot  pour  mot  dans 
sa  Chronique.  Son  ouvrage  a  été  imprimé  en  grec, 
avec  traduction  latine  (danslaBysanltn^,  tome  IX}. 

SCYLLA,  nymphe  sicilienne,  fut  aimée  du  dieu 
marin  Glaucus.  Circé,  sa  rivale,  la  changea  en  un 
rocher  qui  avait  la  forme  d'une  femme,  dont  le  bu^ie 
et  la  tête  s'élevaient  au-dessus  des  eaux,  et  dont  in 
hanches  étaient  couvertes  par  les  têtes  de  sii  chiens 
horribles  ouvrant  de  larges  gueules  et  aboyant  san< 
cesse.  L'onde,  tourbillonaant  autour  du  rocher,  for- 
mait un  gouffre  plus  redoutable  que  celui  de  '  hi- 
rybde,  qui  en  était  voisin  ;  d'où  le  proverbe  :  T'^- 
berde  Charybde  en  Scylla  (V.  ci-après  l'art,  g^  V"; 
phique).  —  Une  autre  Scîylla,  filiede  Nisus.  r:!'"- 
Mégarc,  s'éprit  d'un  fol  amour  pour  Minos,  Qi:  3' 
siégeait  sa  ville  natale,  coupa  sur  la  tête  ce  5^ 
père  le  fatal  cheveu  de  pourpre  auquel  tenait  le  s^i'^J' 
de  Mégare,  puis  le  fit  porter  à  Mines;  celiiC;  T,i 
l'ayant  payée  que  de  mépris,  elle  se  jeta  de  ilc^e^- 
poir  dans  la  mer,  où  elle  fut  changée  enaloueite. 

SCYLLA,  cap  célèbre  d'Italie,  sur  la  mer Tyrrb^ 
nienne,  à  la  pointe  S.  du  roy.  de  Napies.  Les  njffl- 
breux  écueils  et  les  gouffres' qui  entourent  ce  ca?. 
situé  à  l'entrée  du  détroit  de  Messine  et  en  f  et ;>'« 
recueil  de  Charybde,  qui  était  aussi  fortredoaa:lt.', 
faisaient  jadis  1  effroi  des  navigateurs.  Des  comm- 
uons volcaniques  ont,  à  ce  qu'il  paraît,  cban{:é  i mî»- 
pect  des  lieux,  et  fe  passage  s'opère  auj.  i^^  "^^'"^ 
de  difficulté,  (K.  l'art,  mythologique  ci-dessus). 

scYLL.^,  auj.  Seiglio,  aiic.  v.  du  Rnilium.^^an- 
tenant  dans  le  roy.  de  Naples  (Calabre  l't. l^Mji^ 
un  rocher  élevé,  près  du  cap  de  Scvlla,  elà. IPl^i'-.- 
de  Keggio;  7000  hab.— Fondée,  d"it-on.  F^*"".'* 
las,  tyran  de  Rhegium.  Elle  a  beaucoup  souffert  no 
tremblement  de  terre  de  1783.  Ell&aété  priseea| 
1806  par  les  Français.  .      ;ii 

SCYMNUS,  de  Chio,  géographe  grec  qui  ^l^**l 
en^t  80  ans  av.  J.-C.  à  la  cour  de  Nicomède,  roi  « 
Bithynie ,  est  auteur  d'une  Périégèse  (ou  P^""^'^! 
tion  du  monde),  en  vers  ïambiques;  il  nj  ^'^^'..'^ 
reste  que  les  741  premiers  vers,  plus  des  ^^^^^L 
de  236  autres.  Ces  fragments  se  trouvent  dari>^ 
Gcngraphi  qrœci  minores  de  Hudson^  I698,e* 
la  Bibliothèque  grecque  de  Didot,  1855< 

SCYRON,  brigand  de  la  Fable.  V.  sciROX. 

SCYROS,  auj.  Skiro,  île  de  la  Grèce,  dan<^ia^» 
Egée,  au  N.  E.  de  l'Eubée,  a  65  k.  carrés  et  2M  J] 
Elle  est  célèbre  dans  la  Fable  comme  ayant  eie.  ^^ 
traite  d'Achille,  que  sa  mère  y  avait  cache  paj^* 


filles  de  Lycomède,  et  comme  étant  je  heu  où  œ«_  ^ 

j  aux  A! 
auï  ducs 


Thésée.  Cimon  rapporta  de  celte  Ue  à 


inesee.  uimon  rapporta  ae  ceue  ue  •  ,  l'béi 
restes  du  héros.  —  Après  avoir  apP^r^^^^.f^Hucsii 
niens,  aux  Macédoniens,  aux  Romains 


mens,  aux  maceaoniens,  aux  rvuui«i"»i        j^r^j 
Naxos,  aux  Ottomans  ,  Scyros  faiiauj.  V^'^      ^ 
de  Grèce  et  est  annexée  au  nome  d'Eubée. 
SCYTIllE,Scyt/iia,  vasie  rôgirn  qu:  ciiez  le» 


SÊBÀ 


—  1733  — 


SËBà 


ciens  comprenait  tout  le  N.  E.  de  rEurop3  el  le  N. 
O.  de  TAsie,  n'avait  pas  de  limites  bien  fixes  :  les  uns  la 
font  commencer  h.  I'e.  de  la  Vistule  et  au  N.  du  Da- 
nube, et  la  prolongent  indéfiniment  vers  TOrientet 
le  Nord,  y  comprenant  par  conséquent  toute  la  Sar- 
matie;  les  autres  la  placent  soit  au  N.  de  celle-ci, 
soit  entre  le  Borysthône  et  le  Tanaîs,  et  détendent  à 
TE.  du  Tanals  jusque  dans  les  profondeurs  de  l'Asie 
intérieure.  Dans  cette  dernière  nvpothèse,  laScythie 
d'Europe  ou  occid.  serait  entre  le  Borysthène  et  le 
Tanals,  la  Scythie  d'Asie    commencerait  à  TE.  du 
Tanaîs.  Cette  dernière  était  elle-même  divisée  en 
deux  grandes  portions  :  Scythie  au  delà  de  l'ImaQs 
{Scifîhia  extra  Imaum) ,  au  N.,  et  Scythie  en  deçà  de 
rimaOs  {Seythia  intra  Imaum)^  au  S.  E.  Si  le  nom  de 
Scythie  a  des  sens  différents,  c'est  que  les  Scythes, 
peuple  nomade,  changèrent  souvent  de  place.  Ils 
étaient  divisés  en  une  foule  de  peuplades,  parmi  les- 
quelles les  Gètes,  les  Massagètes,  les  Pennes  >  les  JEA- 
tyens,  les  Taures,  les  lazyges,  les  Bastarnes,  les  Roxo- 
lan3,les  Agathyrses,  les  Hérules,  les  Scythes  royaux, 
ainsi  appelés  par  Hérodote  à  cause  de  la  forme  de 
leur  gouvernement,  et  les  Scythes  gynécocratumô- 
nes,  c.-à  d.  régis  par  une  femme  :  en  effet,  i>  y  eut  en 
Scvthiedes  hordes  qui,  temporairement,  obéissaient 
à  des  femmes,  ce  oui  adonné  lieu  au  mythe  des  A- 
mazones.  —  La  Bible  fait  descendre  les  Scythes  de 
Hagog,  fib  de  Japhet.  Etablis  d'abord  sur  rAraxe  et 
riaxarte,  ils  étendirent  au  loin  leurs  conquêtes,  sou- 
mirent une  partie  de  l'Europe  et  de  l'Asie,  tinrent 
18  ans  l'Asie-Mineure  sous  le  joug  (624-596),  et  pé- 
nétrèrent jusqu'en  £gypte.  Les  plus  grands  conqué- 
rants,  Cyrus,  Darius'  I,  Alexandre,  tentèrent  en 
Tain  de  les  dompter.  Plus  tard  cepenoant,  la  Scythie 
fut  successivement  envahie  par  diverses  nations, 
dont  la  principale  est  celle  des  Sarmates,  qui  donnè- 
rent leur  nom  à  une  partie  du  pays;  puis,  les  Goths  fon- 
dèrent leur  vaste  empire  dans  la  Scythie  occidentale; 
enfin,  grossis  par  des  hordes  fugitives  de  l'Asie,  les 
Scythes  d'Orient  assaillirent  sous  le  nom  de  Huns 
l'empire  des  Goths  (376),  et   préparèrent  ainsi  la 
grande  invasion  barbare.  Le  nom  de  Scythie  dispa- 
raît de  l'histoire  au  vu*  s.,  où  les  races  slave,  avare 
et  bulgare  se  pailagèrent  le  pays.  Les  Scythes  pa- 
raissent être  la  même  race  que  les  Tchoudes  ou  Fin- 
nois ;  on  y  comprenait  aussi  des  Turcs  et  des  Tartares. 

SCYTHIE  (PBTITB-),  uom  douné  :  ]*  à  une  partie  de 
la  Chersonèse  Taurique  et  au  pays  situé  plus  au  N. 
josqu'au  Borysthène  (gouvt  russe  de  Tauride)  :  2*  à 
ane  partie  de  la  Thrace  entre  le  Pont-Euxin  à  l'E., 
le  Danube  au  N.  et  à  l'O. ,  et  l'Hémus  au  S.  (auj.  la 
Do6roiidcAa);,  elle  forma,  sous  l'empire  romain,  une 
province  de  Scythie,  qui  était  comprise  dans  la  pré- 
fecture d'Orient  et  le  diocèse  de  Thrace ,  et  qui  avait 
pour  ch.-l.  Tomes. 

SCTTHOPOUS,  d'abord  Bethsan^  auj.  Bùan,  v. 
^ela  Samarie,  au  S.  E.,  devait,  disait-on,  sa  fon- 
dation à  des  Scythes  qui  envahirent  la  Syrie. 

SEAFORD,  port  d'Angleterre  (Sussex),  un  des  Cinq-> 
Ports,  sur  la  Manche,  à  18  kil.  S.  E.  de  Brighton. 

SËBA  (Albert),  oé  en  1665  dans  TOst- Frise,  m.  en 
1736,  fut  pharmacien  à  Amsterdam,  voyagea  dans 
les  Indes  Orientales  et  Occidentales  et  forma  deux 
magnifiques  collections  d'histoire  naturelle,  dont 
l'une  fut  achetée  par  Pierre  le  Grand  et  l'autre  dis- 
persée après  sa  mort .  Séba  avait  fait  graver  son  2'  ca- 
binet sous  le  litre  de  Rerum  naturalium  thesauri 
^coArata  detcrtptio  et  iconilms  artificiosittimis  ex- 
pressio,  Amst.,  1734-61 , 4  vol.  gr.  in-fol.  Cet  ouvrage, 
longtemps  capital  pour  l'étude  de  l'histoire  naturelle, 
est  encore  à  consulter,  du  moins  pour  les  planches  : 
or  le  texte  est  plein  d'erreurs.  Le  Muséum  d'histoire 
naturelle  de  Paris,  qui  possède  les  planches,  en  a 
fait  faire  un  nouveau  tirage  en  1827  et  ann.  suiv. 

<;ÉBASTB,  auj.  Sivat^  v.  de  l'Asie-Mineure,  près 

leVHalys,   appartint   au  Pont,  puis   à   laCappa- 

4oce.  et  finit  parètrelech.-L  de  l'Arménie  1'*  »or- 

n^e  aux  dépens  de  la  (^.appadoce).  C'était  d'abord  un 


I  fort  du  nom  de  Cahira;  elle  fut  agrandie  par  Pompée, 
qui  l'appela  Diospolit^  et  enfin  reçut  de  la  reine  de 
Font,  Pythodoris,  le  nom  de  Séhaste,  c.-à-d.  Au- 
gusta^  en  l'honneur  d'Auguste.— Le  nom  de  Séb€ut0 
fut  aussi  donné  à  la  rillede  Samarie. 

SÊBASTIANI  (le  comte  Horace),  maréchal  de 
France,  né  en  1775  à  la  Porta,  près  de  Bastia,  en 
Corse,  m.  en  1851,  dut  à  sa  valeur  un  avancement 
rapide,  fut  nommé  chef  de  bataillon  pour  sa  belle 
conduite  au  combat  d'Arcole,  fut  fait  colonel  sur  le 
champ  de  bataille  de  Vérone,  seconda  vigoureuse- 
ment, avec  son  régiment,  Bonaparte  au  18  brumaire 
et  décida  le  succès  de  cette  journée;  combattit  à 
Marengo,  et  fut  chargé,  après  la  victoire,  de  poser, 
de  concert  avec  Marmont,  lesbases  de  l'armistice  de 
Trévise;  fut, après  la  paix  d'Amiens,  envoyé  à  Con- 
stantinople  pour  y  faire  des  propositions  de  paix,  et 
réussit  dans  cette  négociation  difficile^  remplit  avec 
non  moins  de  bonheur  une  mission  près  de  Djezzar, 
pacha  de  St-Jean-d'Acre^  ainsi  qu'auprès  des  puis- 
sances barbaresques;  prit  une  part  active  à  la  cam- 
pagne d'Autriche,  se  distingua  surtout  à  HoUabrunn 
et  à  Austerlitz,  ce  qui  lui  valut  le  grade  de  général 
de  division;  fût  appelé  en  1806  à  l'ambassade  de 
Constanlinople,  décida  Sélim.  dont  il  s'était  fait  un 
ami,  à  déclarer  la  guerre  à  la  Russie,  empêcha  le 
faible  sultan  de  céder  aux  menaces  de  l'amiral  an- 
glais Duckworth,  dirigea  la  défense  de  Constanlino- 
ple contre  les  Anglais  et  força  ceux-ci  à  repasser  les 
Dardanelles  (1807);  quitta  Constant! nople  après  la 
chute  de  Sélim,  fut  bientôt  après  dirigé  vers  l'Es- 
pagne et  mis  à  la  tête  du  4*  corps  (1809),  força  le 
passage  delà  Guadiana,  gagna  les  batailles  de  Ciu- 
dad-Realetd'Almonacid,  enleva  les  retranchements 
d'Ocana,  entra  en  vainqueur  dans  Grenade,  s'empara 
de  Malaga  et  battit  de  nouveau  l'ennemi  à  Baza  (1810); 
mais,  ne  pouvant  s'accorder  avec  le  roi  Joseph,  il  de- 
manda son  rappel  en  France  ngll).  11  fit  partie  en  1812 
de  l'expédition  de  Russie,  ou  il  tintl'avant-garde,  se 
signala  à  Smolensk,  à  la  Moskowa,  entra  des  premiers 
à  Moscou;  fut  l'année  suiv.  blessé  à  Leipsick,  n'en 
combattit  pas  moins  dès  le  lendemain  à  Hanau,  et 
s'empara  d'un  défilé  qui  assurait  la  retraite;  com- 
manda^ pendant  la  campagne  de  France,  la  cavalerie 
delà  garde,  se  signala  surtout  à  Reims,  dans  le  com- 
bat où  fut  tué  le  général  St-Pricst,  émigré,  et  à  Arcis- 
sur-Aube,  où  il  résista  àtoute  la  cavalerie  des  alliés;  fit 
partie  aux  Cent-Jours  de  la  Chambre  des  représen* 
tants,  et  fut,  après  Waterloo,  un  des  commissaires 
désignés  pour  traiter  de  la  paix  avec  les  alliés,  mais 
ne  put  rien  obtenir  en  faveur  de  Napoléon;  resta 
sans  emploi  sous  la  Restauration,  fut  élu  député  en 
1819  par  la  Cor»",  en  1826  par  Vervins,  en  rempla- 
cement du  général  Foy,  et  prit  place  à  l'extrême 
gauche;  eut,  après  les  événements  de  juillet  1830, 
une  grande -part  à  l'érection  du  nouveau  trône,  fit 
partie  de  la  commission  chargée  de  reviser  la  Charte, 
reçut  le  7  novembre  1830  le  portefeuille  des  affaires 
étrangères,  qu'il  garda  près  ae  trois  ans,  et5e  mon- 
tra partisan  du  système  de  la  paix;  résigna  le  pou- 
voir en  1833  pour  des  motifs  de  santé,  accepta  bien- 
tôt après  l'ambassade  de  Naples,  puis  celle  de  Lon- 
dres, où  il  suivit  avec  succès  les  négociations  rela- 
tives à  la  constitution  du  royaume  de  la  Belgique, 
au  droit  de  visite,  à  la  pacification  de  l'Orient,  mais 
fut  rappelé  après  la  chute  du  ministère  Molô,  auquel 
il  s'était  attaché.  11  n'en  conserva  pas  moins  la  con- 
fiance personnelle  du  roi,  qui  lui  donna  en  1840  le  bâ- 
ton de  maréchal.  11  passa  ses  dernières  années  dans 
la  retraite,  accablé  par  la  perte  de  sa  fiUe,  la  du- 
chesse de  Praslin,  enlevée  par  une  mort  tragique. 

SÉBASTIEN  (S.),  né  à  Narbonne  vers  250,  était  of- 
ficier dans  l'armée  romaine  sous  Dioclétien  et  cachait 
sa  religion  afin  de  mieux  servir  ses  coreligionnaires; 
reconnu  pour  chrétien,  il  fut  livré  au  supplice,  et 
tué  dans  le  cirque  à  coups  de  bâton,  en  288.  On 
i'hon.  le  20  janv.  11  est  le  patron  des  prisonniers. 

stoASTiEN,  roi  de  Portugal,  fils  posthume  del  in- 


StBO 


—  1J8*  — 


SEGO 


faot  Jean,  né  à  Lisbonne  en  1554,  sucera  en  1&57 
à  Jean  III,  son  aïeul.  Animé  d'un  grand  zèle  contre  les 
Infidèles,  il  rorma,dès  qu'il  put  régner  par  lui-même, 
U  hardi  projet  de  leur  enlever  TAfrique  :  il  fit  contre 
eux  en  1574  une  P"  expédition,  mais  sans  résultat; 
il  y  retourna  en  1&7S,  appelé  par  Mnley-lktoham- 
med-cl-Montaser,  roi  de  Maroc,  qui  avait  été  dépouillé 
par  Huley-abd-el-Méiik,  son  oncle.  A  peine  débar- 
qué à  Tanger,  il  fut  complètement  défait  par  ce  der- 
nier à  la  bataille  d'Alcaçar-Quivir,  le 4  août  1578,  et 
ne  reparut  plus  ;  il  avait  péri  dans  la  mêlée  :  son  ca- 
davre fut  reconnu  par  un  page;  néanmoins  on  con- 
testa sa  mort  et  plusieurs  faux  Sébastien  se  montrè- 
rent en  Portugal  sous  Philippe  II  et  Pbilippe  111. 

SÉBASTIEN  OEL  pioHBO  (Luciaoo,  dît),  peiotTO  de 
Venise  (1485-1547),  embrassa  la  vie  religieuse,  se 
fixa  à  Rome,  et  fut  chargé  de  aceller  les  brefs  de  la 
chancellerie  pontificale  (d'où  son  nom,  del  Piombù, 
du  plomb,  rappelant  la  matière  du  sceau).  Il  excella 
dans  le  portrait,  et  dessina  surtout  avec  perfection 
les  têtes  et  les  mains;  son  coloris  est  magnifique.  Il 
eut  souvent  pour  collaborateur  Michel-Ange  :  c'est  ce 
maître  qui  lit  le  dessin  de  la  Résurwetion  de  Lazare, 
comoiAndée  par  Clément  VII  à  Sébastien  del  Piombo. 
A  la  faveur  d'un  si  puissaiH  secours,  il  put  lutter 
avec  avantage  contre  Raphaël.  Le  Louvre  possède  «de 
00  maître  une  Yisiialion  de  la  fierga. 

sAbasttbn  (le  Père),  mécanicien.  V.  Taccan. 

SÉBAiSTOPOL  ou  sévastopol,  c.-^-d.  en  grec  VUle 
Âvgustêf  Ville  impériale  y  v.  et  port  militaire  de  Gri- 
mée (Simféropoi)/au  S.  0.,  sur  la  rive  mértd.  d'un 
bras  de  la  mer  Noire;  env.  50000  h.  avant  1856 ,  à 
peine  lOOOO  auj.  Port  excellent  où  siAtionnait  la  flotte 
mne  de  la  mer  Noire;  fortifications  formidables  : 
tour  Malakof,  forts  Alexandre,  Constantin,  Nicolas,' 
Paul,  etc.  Belle  cathédrale  Sl-Micfael,  église  St-Pierre 
(reproduction  de  la  Madeleine  de  Paria),  théâtre.  — 
Fondée  en  1786  par  l'impératrice  Catherine  II ,  près 
et  à  TE.  des  ruines  de  1  antique  Cherson  et  près  du 
village  tartare  é!Aktiarj  elle  fut  agrandie  et  fortifiée 
par  Nicoiaa  1  qui  en  fit  une  forteresse  redoutable  et  un 
poste  arancé  contre  Gonstantinople.  Elle  fut  prise 
a!asaaut  le  8  sept.  1855  par  l'armée  anglo  française 
«Recommandait  le  marécnal  Pélissier, après  un  an4e 
siège  et  après  une  défense  désespérée,  dirigée  auptout 
par  le  généraldu  génie  Todtkbea.  Le  nom  dei^èaalo- 
poiaétlé  donné  à  Tun  des  gnandaboulevanis de  Paris. 

SEBiXTBK.IN,  fondateur  de  Terapiro  des  Turcs 
Gaznévides,  avait  d'abord  été  esehivo.  Devenu  gen- 
dre d'Alp-Tekin,  général  des  armées  de  Noun  le 
Samanide,  il  le  remplaça 'Oommegoueerneur  de Gaft- 
nah-,  se  rendit  iadépeadant  en  97â^  et  oonqait  use 
grande  partie  du  Turkeataa,  ainsi  que  le  Peyobaver 
dans  l'Hindouatan.  Il  mouruià  Balkh  en  997.  lleul 
pour  fils  le  fameux  Mahmoud  le  Gacnévide. 

SHHBKICX),  Simmf  v.  dee  ÊUts  antrichieis^al- 
matie),  à  Tembouch.  du  Kerkafa,  qim  forme  là  un 
Tra  lac  (avec  un  grand  port),  à 60  ail. S^  E.  de  Zava; 
1000  hab.  Quatre  forts.  Bvêché  catholique  et  évêiohé 
grec  ;  oatliédrale  gothique.  Fabnque  de  rof^oglio,  ar- 
AemenlB  pour  la  pêche  du  corail.  Patrie  du  peintre 
Sohiavene.  ^  RôpubUqu&indépeiidaBie  avant  le  x*  s. , 
Sebenico  se  se«mit  en  991  aux  Vénitiens,  qui* la  gar- 
dèrent depuis  (excepté  pendant  le  xv*  s.,  qu'elle  fut 
loumise  aux  Hongrois)*  Les  Turcs  Paasiégérent  vai^ 
nament  en  I&8a  et  1648.  Elle  passa  entre  le»  mains 
de  l'Autriche  en  1797  avec  le  reste  de  la  Dalmatie. 

SEBBIfKYTB,  SetemiyCuf,  auj.  DjemnouM  ou 
Sememhoudj  an«.  v.  d'Sgypte  <C>eka),  sur  ïehïï,  van 
Tendroit  où  il  se  sépare  en  {uusieura  branohes.  ^^ 
Ondonn^lenom  de  In'anêkê^t^ennyÉiquek  lapoiv 
tien  septentrionale  de  la  branehe  aîarbéchvfm, 

ShOIM,  une  des  ville»  de  Paleatiae  siluées  sur  le 
bord  du  tae  Asphaltite,  qm  périrent  avecSodamo. 

SfiBONDB  (Raymond  de),  savant  du  iv*  st,  né  à 
Barcelone,  professait  la  médecine,  la  théologie  et  la 
philosophie  à  TUniveraité  de  Toulouse  vers  1430, 
et  mourut  en  1437.  On  lui  doit  :  Theologia  «loMira- 


lis ,  Deventer ,  1 487 , 1  yon ,  1 536 ,  etc.  (trad.  par  Iknr 
taigne ,  Paris ,  1569 ,  et  abrégée  par  Comenius,  Astsl, 
1661)  ;  De  natura  homittis  dialogi,  Cologne,  1^1, 
in-4  (trad.  par  Martin,  1666;  par  Bleudecq,  16(4 
Montaigne  a  consacré  un  long  chapitre  de  ses  £ma 
(liv.  Il,  c  xii)  à  l'apologie  de  Raymond  deSéboode, 
dont  on  suspectait  l'orthodoxie. 

SEBSYAR,  Byrcania,  v.  de  Perse  (KhoraçaDJ,  \ 
100  kil.  S.  0.  de  Nichabour.  Jadis  importante.  Ta- 
merlan  la  prit  en  1381  :  la  ville  s'étant  révoltée  poi 
après,  il  fit  enterrer  vils  10  000  de  ses  habitaou. 

SECCHI  (Giaa-Pietro),  savant  jésuite,  oorrespon- 
daat  de  l'Institut  de  France ,  né  en  1798,  m.  en  IBai» 
était  professeur  de  langue  grecque  et  biUioth^ave 
au  Collège  romain.  Profondément  versédaDsTarcbéçk 
logie  païenne  et  chrétienne,  rhermènautiqus,  Ihii- 
toire  de  l'Sglise  et  la  philologie,  il  a  laissé  de  doS' 
breux  ouvrages,  dent  les  plus  connus  sont  :  CaUién 
di  S.  Marco  di  Venesia  et  Àfiaiisi  dêW  edaimiÀ 
Nuovo  Teaiameula  ffr4eo. 

SÉCHELLEft.  F.  sbtchblles  et  BtRAiB.1. 

SECKAU ,  Secwium .  bg  des  États  autrichïME  (Stjf- 
rie),  à  bS  kil.  N.  0.  <ie  GraeU;  400  hab.  Eaiaoi' 
nénâles.-Évêehé  dont  le  titulaire  réside  à  Grcu. 

SKG&EMDOftF  (Gui  Louis  dej,  historieD,  né  «B 
1626  en  Franconie,  m.  en  1692,  fut  chambellan,  puis 
ministre  etchanoelierd'Ërnest  le  Pieux, doc ^lebotha, 
et  enfin  chancelier  de  PUnivérsité  de  UaUa,  nouvel- 
lement créée  par  le  roi  de  Prusse.  On  ade  l«i«  en- 
tre autres  ouvrages  :  D#  I«lMra»iimo,  Franclort, 
1686-92  (il  y  réfute  Vmst.  du-  LuttUnnime  de 
Maim bourg);  Compeudium  historim  êcdesiûOica, 
1666,  et  nombre  d^ailieles  dans  les  AdatrudiUfnm 
(1683-82). 

SECEJBMDOiiF  <Fréd.  Hitiioif.  comte  de),  feliiœ^w- 
chai,  neveu  du  pnéc.,  né^en  16î3  à  Koenigsherg  «o 
Franconie,  m.  en  1763,  se  mit  suGcessivemaot  M 
service  de  la  Prusae,  du  roi  de  Pologne  Augwlet 
des  empereurs  Chanles  VI  et  Charles  VU.  11  serFtf 
avec  distinctioa  sous  le  prince  E«g«nfl  dao»  h 
guerre  de  la  succession  d'iispagne.  tNâtmaé  par 
Charle»  VI  ambassadeur  à  Berlin,  il  obUat  ua  gr&M 
ascendant eur  le  roi  fVédéric-Guillauoe,  et  paMBtt 
détacher  oe  prince  de  l'alliance  de  i'AB^let^f^- 
Chargé,  à  La  mort  du  prince  Eugène,  de  <^"^^ 
pkoe  la  guerre  contiv  les  Turcs,  il  éprouva  desécw» 
et  tomba  en  di8gMce<1737^  Mécontent  de  i'Aa(ncli«. 
il  alla,  aprèe  la  mnit  de  oe  Charles  VI,  oShTsee^ 
vices  au  compétiteur  de  sa  fille  Marie-Tbér^r'l  ^^ 
lecteur  de  «Bavière,  élu-  sous  le  nom  deCbarl»  *^*  • 
il  recenqjsit  peur  ce  piince  la  Ba*?ièïC,elkBtrea- 
trer  dan»  Munich  (1744).  Aprèe  la,isortda<»t6iap^ 
reur,  il  ooiM:kit,  en  faveur  du* jeune  éleoteur  w» 
vière.  son  fila,  le  tnvité  de  Fûssen  (n4b)»  f^^^ 
conciliait  ce  prince  avec  l'Autriche*  U  ^^^  *^'*^ 
i^wg .  i«|  to  traite 

SjEOmiGSIl,'  Scmoliê,  V.  forte  da  gnnd-4acbé4e 
Bade,  daueune  UeduJ^hin.à24k.  NJi.deB&^.>^ 
eait  jadis  partie  de- la.  Souahe.  Prise  par  fiera*»  «^^ 
Saxe-Weimar  en  163&  ^,    .  ^, 

SACLAVES.ott  sa&JiL4VEe,  peuple  <i«nte*»J" 
dagaaoar,  habile  au-  N.  0.,  depuis  le  eap  dAStfe 
jusqu'à  la  Mansifttre.  Féroces  et  pirales.  . 

^GLDf ,  ch.-l.  de  c.  (^^ord),  sur  la  Nanettt,  »  w 
kil.  &  de  lilles  3098  hak  Bel  hépitaL  F^^^? 
coton,  de  lin;  mttuiittsà  huila,  raffinerie  de  set,  ir 
bsique  de  euore  indigène^  Ucnories.  Statioa^luc^ 
min  de^fardtt  Nord.  -^  CeUe  ville,  fondée  au  vi  ^ 
était  la  ctt)it.  dui  Mékmeis,  petit  pays  de  la  FJaa«« 
wallooa.  Lee  AaMehMM  y  furent  battas  par  » 
Ffiançaàs<eBL'  n94*  ,,,^ 

SBOOMB  (leaa) ,  /oflwaaa  Setumâm,  P^J^ 
modenie,  né  à  U  Hay»  en  ISll,  ^'  ^°  '^^^ 
reçu  daoleur>ea  droi^  à  Bourges,  a'attacba,  eeiam 
aeoréttdpe  imiaM,  à  Tarohevâque  de  Tolède,  su^^ 
Chartea^uint  en  Afrique  (1634).  mais  «n  «PPO^f 
germe  d'un»  maladie  mooleUe  à  laquaUe  il  suc;^ 
à  Tounay.  Sm  Po^Mèa^Utiae^,  puUiées  A  UtnsBir 


mj>A 


ITdib  — 


SEFF 


1541 ,  in^t,  QBt  aouTent  été  réimprimées  ^  notamment 
à  Leyd««  1821 , par  Bochssa  ûls.  On  y  distingue,  ou- 
tre des  Élégies ^  les  19  pièces  connues  sous  le  nom  de 
Baisers  de  Jean  Second;  elles  ont  été  trad.  en  prose 
par  le  célèbre  Mirabeau  et  mises  en  vers  par  Simon 
deTroyes,  1786,  etparTissot,  1806. 

SECONDAT.  F.  Montesquieu. 

SECONDIGNY,  ch.-l.  de  c.  (Ûeux-Sèvres) ,  à  16  k. 
S.  0.  de  Parthenay;  1973  b.  Haras  de  baudets. 

SECOCSSE  (Denis  Franc.) ,  ùistorien,  né  à  Paria 
Ml  1691,  m.  en  1754,  était  avooat  au  parlement, 
mais  se  livra  de  pi  éférence  à  des  rechercnes  biatori- 
ques  et  fut  reçu  en  1722  membre  de  l'Académie  des  in- 
scriptions. Dans  ses  dernières  année»,  Tezcès  du  tra- 
vail lui  fit  perdre  la  vue.  11  fut  cbargé  par  d'Agues- 
seau  de  co&tinuer  la  coUectioin  des  Orâorniaucis  des 
roù  de  la  3*  race  (commeticôe  paf  taurière),  termina 
le  2*  f  ol. ,  et  en  fît  paraître  6  autres  (de  1729  à  17ôO), 
mais  sans  pouvoir  la  terminer.  On  lui  doit  une  bonne 
1iisi.de  Charles  le  Mauvais  ^  17&o^ô3,  et  de  savants 
Mémoires,  dans  le  recueil  de  l'Acad.  des  inscriptions. 

SfiCULAUt£S  (Jeui),  fêtes  qui  se  célébraient  à 
Rome  avec  beaucoup  de  pompe  pour  soleonlser  Tou- 
verture  de  chaque  siècle.  La  célébration  n'en  fut  pas 
régulière  :  tantôt  on  la  retarda,  tantôt  on  l'avax^a. 
On  connaît  12  célébrations  de  >eux  séculaires  (en  509» 
W9,  249,  149,  17  av.  J.-C;  en  47,  87,  147,  204, 
347,  263,  404  de  J.-C).  La  fête  durait  3  jouis;  des 
supplications,  des  chants,  des  distributions  au  peuple 
de  graines,  de  fèves,  de  soufre ,  comme  choses 
lustnlee,  un  lectisterne,  en  étaient  les  principales 
oéfénonias.  Horace  fît,  à  la  demande  d'Auguste, 
pour  U  f6te  de  Tan  17  av.  J.-C,  un  cbant  séculaire 
que  nous  possédons  encore. — Ces  jeux  avaient  été  in- 
stitués Tan  455  av.  J.-C. ,  par  ordre  d'un  OknacU  Sibyl- 
lin, à  l'occasion  de  nrooigea  effrayants.  Ils  étaient 
eensacrés  à  Jupiter,  a  Junon,  à  Latone,  à  Diane, 
aoz  Piarques,  à  Pluton  et  à  Proserpine. 

fiEDAINB  (Michel  Jean) ,  auteur  dramatique,  né  à 
Pans  en  1719,  m.  en  1797.  était  fils  d'un  pauvre ar* 
cbitaete.  Ayant  perdu  de  bonne  heure  aes  parents, 
il  se  fit  tailleur  de  pierres  pour  vivre;  mais  il  Usait 
•t  étudiait  tout  en  faisant  ce  métier  et  bientôt  il  le 
Ottitia  pour  se  livrer  aui  lettres,  et  travailla  pour  le 
toéàtm^  11  réussÂt  surtout  dass  ropéra* comique,  et 
fut  le  véritable  créateur  de  ce  genre.  Il  donna  au 
Tkàéitre  Italien  :  le  lHable  à  qm^rt  (1756),  Hiose  et 
Calas  (1764),  Ânaaréon,  VMuUre  ei  lu  Plaideurs,  le 
JasiUnùr,  le  Rn  et  le  Fermier,  le  Déserteur,  le  Fau^ 
co«,  Félim,  enfin  Bichard  CiJBUw  de  iM«(]784),  qui 
eot  unsuccèeextraoxdiaaire;  aufinmd  Opéra  :  Aline ^ 
HBiif  de  ^kofuie,  imp/ittryen,  Guillaume  leU; 
a«  Théâire  Français  :'le  Pfciioropfce  sasu  le  savoir, 
lOB  ch^M'ouvfe  (1766),  et  ia  Gageure  imprévue. 
On  a  auBsi  de  lui  qualques  jolies  pièces  de  ven,  entre 
aalres  VÉyitte  d  mon  hatnt.  11  fut  reçu  à  l'Académie 
française  en  1786.  On  reproche  à  Sedaine  des  négli^ 
gencae  4le  style;  mais  ses  piè«e»  sont  pleines  de  na* 
tonl,  d'eapnt  et  d'intérêt.  Auger  a  donné  en  1813 
aci  OEuartÊ  choisies,  3  voUn-A.  La  musique  de  sw 
opéaa  est  de  Pbilidor,  de  Monsigny  et  de  Grétry. 

S£OAM,  ch.-l.  d'arr.  du  dép.  d«B  Ardennes,  sur 
la  r.  dr.  de  la  Meuse,  à 22  kil.  S.  £.  de  Mésières,  à 
276  N.  B.  de  Paria  par  le  chemin  de  Cer  ;  15536  hab« 
Place  de  guerre,  arsenal;  trib.  de  1"  inat.  et  de  com- 
merce, coilég»,  oibliotikèque,  église  calviniste.  Vieux 
chftiaau  (ou  naquit  Turenae)  :  c'est  auj.  un  arsenal, 
riobe  en  armes  curieuses;  statue  en  bronze  de  Tu- 
Maoufact.  de  drape  renommés,  dont  la  l'*fttt 
1646  par  un  certain  Codeau  :  dripa  noirs  fins. 
Uinagea;  teintureries;  hauts  fourneaux, 
commerce  de  fer  et  de  quincaillerie  ;  armes  de  chasse. 
—  Sedan  n'était  guère  qu'un  hameau  lonqu'elle  fut 
tthetée  en  1424  par  Evrard  111  de  la  Mardi  qui  Téri- 
ijM  en  pnncipauté  et  l'agrandit  considérablement, 
nann  fiohertde  La  Marck ,  ayant  embrassé  la  Réforma, 
ea  fit  us  des  foyers  du  l^rotesiantisme.  Charlotte, 
et  iiérttière  du  fantcux  Robert  de  La  Marck,  la 


porta  en  dot  à  Henri  de  la  Tour  d'Auvergne,  comte 
de  Turenne  (1591).  Richelieu  força  en  1642  Fréd«« 
Maurice,  duc  de  Bouillon,  complice  de  Cinq-Man, 
à  s'en  dessaisir  en  faveur  de  la  France,  et  la  réunit 
à  la  couronne:  elle  fut  annexée  k  la  Champagne.  Cette 
viile  avait  jadis  uoe  université  protestauto,  qui  fut 
supprimée  à  la  révocation  de  l'éuit  de  Nantes.  Patrie 
de  Cappel,  Turenne,  Macdonald,  Ternaux. 

SÉDECIAS,  roi  de  Juda  (597-587),  fut  mis  par  Nar 
buchdonosor  sur  le  trône,  à  la  place  de  Jéohoniaa, 
son  neveu;  mais,  s*étant  révolté,  il  fut  assiégé  dans 
Jérusalem  par  le  roi  d'Assyrie.  Il  se  défendit  deui 
ans,  fut  enfin  pris  et  eut  les  yeux  crevés.  11  mourut 
dans  l'exil  en  Chaldée. 

SÉDERON,  ch.-l.  de  c.  (Drôme) ,  à  63  kil.  S.  E.  d« 
Nyons,  dans  une  gorge  fort  étroite;  710  hab. 

SEDGEMOOR,  plaine  d'Angleterre,  dans  le  comté 
de  Somerset,  entre  Kinesverlon  et  Bridgewater.  La 
duc  de  Monmouth,  rebelle,  y  fut  battu  et  pris  par  lea 
troupes  de  Jacques  II,  en  1685. 

SEDUXOT  (J.  J.  Emmanuel),  orientaliste  etastro^ 
nome,  né  en  1777  à  En^hien- Montmorency,  m.  en 
\^'62,  fut  professeur-adjoint  de  turc  à  rËcoIe  des 
langues  orient^des,  nuis  secrétaire  de  l'école  attaobéa 
&  la  Bibliothèque  au  roi,  et  astronome-adjoint  au 
Bureau  des  Longitudes.  Il  seconda  Delambre  et  La* 
place  dans  leurs  reoberehes,  traduisit  de  l'arabe  plu- 
sieurs livres  précieux,  notamment  le  traité  d'Abou/r 
Hassaj^Ali  sur  la  construction  des  instruments  asjtro*' 
nomiques,  et  rédigea  d'intéressantes  dissertations  sui 
divers  points  d'histoire  et  de  critique  orientales. 

SEblMAN,  vge  de  la  Moyenne-Egypte,  dans  le 
Fajoum.  Oesaix  y  défit  les  Mamelouks  le  7  oct.  1798. 

SKDJELMESSB,  V.  du  Maroc  (Tafilet),  à  60  kil.  E. 
de  Tafilet,  sur  laZiz.  Jadis  florissante,  eJie  fut  laci^ 
pi  taie  d'un  vaste  empire  fondé  par  las  Almoravidm 
entre  l'Atlas  et  le  Saliara,  et  ^ui  fut  puissant  4u 
vui*  au  XII*  s.  Cette  vlUe  est  auj.  en  ruines* 

SEDJESTAN  ou  seiuistan.  F.  saiSTAM. 

SEDLITZ,  vge  de  Bohême  (SaaU),  à  30  kil.  S.  0. 
de  Tœplitz;  1300  h.  Manufacture  de  tabac.  EausaUoa 
froide  purgative,  fort  renommée. 

SBDULIUS  (C.  Caslius  Ou  Caacilius) ,  prêtre  du  ▼•  s», 
est  auteur  d'un  poème  latin  en  hexamètres  sur  la  via 
de  J.-C.,  intitulé  Pasehale  Carmen  ou  De  Christé 
miracuÙs,  en  5  livres  (Leips.,  1^499,  et  Rome.  1704), 
qu'il  mit  ensuite  lui*méme  en  prose  sous  le  titra 
d'Opus  pasehale  iPmu,  1585). 

SEDUNI,  peuple  gaulois  des  Alpes,  habitait  la  vallée 
supérieure  du  Rhône  (le  Valais),  etfitpartie  souarei»- 
pire  romain  de  la  prov.  des  Alpes  Gréas-et-PenDinest 
capit. ,  Sedusn^m  ou  Ci9itat  &dtiAorum,  auj.  Siem, 

SKELiUCD,  dans  la  Baltique,  la  plusgraade  des  lies 
du  Danemark,  à  l'extrémité  S.  K.  de  laSuède  :  7000  k. 
carr.;  350  000  hab.;  capit,,  Copenhague,  <^ui  eal 
aussi  la  capitale  de  tout  le  Danemark.  Diviaion  z 
5  bailliages,  Copenhague,  Frederikaborg,  Holbek, 
Sorœ,  PrestQB.  Benne  agriculture  ;  nombreux  bétail. 

S£ETZ£N  (Ulrich),  voyageur,  né  en  1767  près  à$ 
lever  (Oldenbouig) ,  m.  en  1811,  viaiu  de  18021 
1804  Constaotiaople,  Alep,  Damas,  et  les  pays  à  r&. 
du  Jourdain,  apprit  à  fond  l'arabe  et  se  fitmusul* 
man  afin  de  pouvoir  explorer  l'Arabie,  fit  an  1809  le 
pèlerinage  de  la  Mecque ,  et  parcourut  de  1810  A 1811 
tout  l'Yémen.  11  ae  rendait  de  Moka  à  Sana  lorsqu'il 
fut  assassiné  ou  empoisonné  par  ses  guides.  Ses  K^oyst 
gu,  qui  offrent  un  grand  intérêt,  ont  été  puhUéa-en 
1854  à  Berlin  par  Kruse. 

SÉEZ  ou  &£bs,  SaH,  Sagium,  ch.-l.  de  c  (Onu), 
sur  rdrne,  Ji  21  kil,  N.  E.  d'Alençon;  5045  hab.  Sv«^ 
ché,  suffragantde  Rouen;  séminaire,  collège.  BeUa 
cathédrale  gothique,  palais  épiscopal.  Toiles  et  cali- 
cots^ bonneterie,  gants  de  peau.  — Jadis  plus  grandi 
et  ville  forte,  tdle  fut  prisa  et  ravagée  par  lea  Ne»* 
mands,  par  les  Anglais  et  pendant  les  guerres  da 
religion.  Patrie  de  Conté,  qui  y  a  une  statue. 

SEFFIN,  V.  de  la  Turquie  d'Asie  (Diarbékir),  sur 
l'Euphrate,  k  130  kil  S.  £.  d'Orfa.  Dans  la  plaine 


SËG 


GO 


—  1736  — 


SËGC 


voisine  eut  lieu  en  €57  la  bataille  dite  des  Cent 
âix  jours f  entre  les  partisans  d'Âlî  et  ceux  de  Moa- 
▼iah  !  c'est  le  dernier  qui  remporta. 

SÉFI  (chah),  le  Néron  de  la  Perse ^  de  la  d^'nastie 
des  Sophis  (1628-1642),  succéda  à  son  aïeul  aWs  le 
Grand.  Il  fit  exécuter  ou  priver  de  la  yue  tous  les 

f>rinces  He  son  sans,  ainsi  que  les  grands,  alliés  à  sa 
àmillei  la  plupart  de  ses  ministres  et  de  ses  généraux. 
Malgré  tant  de  forfaits,  il  ne  vit  aucune  révolte 
éclater  contre  lui,  et  mourut  paisiblement  à  Kachan. 

SÇGALAUNI,  peuple  de  Gaule,  dans  la  Viennaise, 
à  TE.  et  le  long  au  Rhône,  qui  la  séparait  des  Hel- 
viens;  au  N.,  ils  avaient  les  Allobroges,  à  l'E.  les  Vo- 
concesj  et  au  S.  les  Tricastins.  Leur  capitale  était 
Valentta  (auj.  Valenee.'j 

SEGED,  V.  de  Hongrie.  F.  s2eged. 

SCGESTE,  dite  aussi  Acesta  et  J^esta^  y.  de  Si- 
cile ,  au  N.  0. ,  à  quelque  distance  de  la  mer,  et  près 
de  la  ville  actuelle  de  Qdatafimi,  possédait  des  eaux 
thermales  renommées.  Elle  fut,  ait -on,  fondée  par 
des  Troyens  (soit  par  Crinisus,  soit  par  Suée,  qui  lui 
donna  le  nom  du  roi  Aceste,  en  reconnaissance  du 
bon  accueil  qu*il  avait  reçu  de  ce  prince),  etdeviut 
florissante  aux  vu*  et  vi«  s.  av.  J.-G.  Souvent  en 
guerre  avec  les  villes  voisines,  elle  implora  successi- 
vement Pappui  d'Athènes  (417),  puis  de  Carthage 
(410),  ce  qui  donna  lieu  d'abord  a  Texpédition  des 
Athéniens  en  Sicile,  puis  à  la  conquête  d'une  partie 
de  la  Sicile  par  les  Carthaginois.  En  317,  Ségestc 
tomba  au  pouvoir  d'Agathocie  ;  dans  les  guerres  entre 
Agathocle  et  les  Carthaginois,  ceux-ci  la  détruisirent. 
Les  Romains  la  relevèrent  et  la  traitèrent  avec  dou- 
ceur en  raison  de  son  origine  troyenne. 

SEGESVAR,  V.  (brte  de  Transylvanie,  anc  ch.-l. 
d*un  comitat  de  son  nom,  sur  laKockel,  à 60  kil.  N.  E. 
d'Hermanstadt  ;  6500  h.  Toiles,  drap,  étoffes  de  co- 
ton, etc.  Elle  fut  fondée  en  1178.  On  y  trouve  de 
nombreuses  médailles  qui  font  croire  qu'elle  fut  b&iie 
sur  l'emplacement  d'une  colonie  romaine. 

SEGUERS  (Gérard),  peintre  flamand,  né  à  Anvers 
en  1589,  m.  en  1651,  se  perfectionna  en  Halle,  où 
il  étudia  surtout  les  productions  de  Caravage,  puis 
visita  Madrid,  où  il  fut  comblé  de  présents  par  le 
roi.  Il  peignit  des  sujets  sacrés,  des  scènes  fami- 
HiTes,  des  joueurs,  des  musiciens.  La  vogue  de  ses 
tableaux,  en  l'enrichissant,  lui  permit  de  vivre  en 
grand  seigneur.  Le  musée  du  Louvre  possède  de  cet 
artiste  un  très- beau  S.  François  en  extase  soutenu  par 
éts anges.  On  admire  son  Adoration  des  Magis,  dans 
Téglise  Notre-Dame  à  Bruges. —  Son  frère  Daniel,  m. 
en  1660,  excella  dans  le  paysage  historique  et  la  pein- 
ture des  fleurs.  Il  était  entré  dans  l'ordre  des  Jésuites. 

SEGNI,  Signia,  v.  de  l'État  ecclésiastique,  à  26k. 
G.  de  Frosinone;  3600  h.  Evôché.  Cathédrale  re- 
marquable. C'est,  dit-on,  dans  cette  \iiie  que  les 
orgues  furent  inventées.  Restes  de  murs  cyclopéens. 

SEGNI  (Lothaire  de) ,  pape.  F.  innocent  m. 

SEGO,  V.  de  la  Nigritie  centrale,  capit.  du  Ht- 
Bambarra,  sur  le  Niger,  par  7*35'  long.  0,  13" 5' 
lat.  N.  ;  env.  30000  hab.  Murs  en  terre.  Entrepôt  de 
commerce  de  l'Afrique  centrale.  Connu  seulement  à 
la  (indu  xviii«s.,  par  le  voyage  de  Mungo-Park. 

SEGODUNUM,  v.  d'Aquitaine),  auj.  Wiodez, 

SEGONTLA,  auj.  Siguenza^  v.  d'Hispanie  (Tarra- 
oonaise) ,  chez  les  Arevaei.  Sertorius  y  livra  à  Métel- 
lus  et  à  Pompée  une  bataille  indécise  (75  av.  J.-C). 

SEGONZAG,  ch.-l.  de  c.  (Charente,  à  12  kil.  S.E. 
de  Cognac  ;2ii05  h.  Eau-de-vie. 

SÊGOR,  primit.  Bala^  auj.  Ghor-Zafteh,  une  des 
4  villes  de  Palestine  destinées  à  périr  avec  Sodome, 
fut  sauvée  par  Tintercession  de  Loth. 

SÉGORBE,  Segobriaaj  y.  murée  d'Espagne  (Va- 
lencej,  sur  le  Murviearo,  à  53  kil.  N.  de  Valence; 
6500  hab.  Ëvêché,  château  fort. — Enlevée  aux  Mau- 
res par  Jacques  I,  roi  d'Aragon,  en  1245;  prise  par 
les  Français  en  1812.  Titre  d'un  duché  appartenant 
à  la  maison  Medina-Céli. 

5r.GOVIE,   Scgubia  ou  Sfgovia,   ▼.  d'Espagne, 


(Vieille-Castille),  ch.-l.  dePintend.  de  Sésovie,  sur 
un  roc,  près  de  TEresma,  à  78  kil.  N.  0.  ae Madrid; 
13000  h.  Ëvéché  ;  grande  école  d'jfrtillerle.  Murail- 
les, tours,  4  faubourgs;  cathédrale,  Alcazar  ou  pa- 
lais royal,  aqueduc  (attribué à  Trajan).  Draps  autre- 
fois renommés,  lainages,  toiles,  orfèvrerie,  verrerie. 
Aux  env.,  or,  plomb,  pierres  calcaires,  marbre,  gra 
nit,  jaspe.  Patrie  de  Dominique  Soto. — Jadis  cap.i. 
des  Arevaei.  L'armée  française  a  occupé  SégoMo  de 
1808  à  1814.  —  L'intendance  de  Ségovie,  au  centre 
de  l'Espagne,  est  bornée  par  celles  de  Burgos  et  de 
Valladoiid  au  N.,  de  Soria  au  N.  £.,  de  Guadalaxara 
à  l'E. ,  de  Madrid  et  de  Tolède  au  S. ,  d'Avila  à  TO.  ; 
elle  a  env.  150  kil.  du  N.  au  S.  sur  une  largeur  r.u\ 
varie  de  12  à  80;  160000  h.  Sol  fertile,  pâturages 

SEGRAIS  (J.  REGNA DLD  de),  poète  français,  né  en 
1625  à  Caen,  m.  en  1701,  fut  longtemps  secrétaire, 
puis  gentilhomme  ordinaire  de  Mademoiselle  (fille  de 
Gaston  d'Orléans);  mais,  ayant  désapprouvé  le  pro- 
jet de  mariage  de  cette  princesse  avec  Lauzun,  il  fut 
forcé  de  la  quitter  (1672).  Il  passa  quatre  ans  chez 
Mme  de  La  Fayette,  eut  part  à  la  composition  de  2  ro- 
mans de  cette  dame  (Zatde  et  la  Princesse  de  Clêres), 
2ui  parurent  même  sous  son  nom,  puis  se  retira  i 
aen  (1676),  où  Use  maria  richement.  Il  faisait  par 
le  charme  de  sa  conversation  les  délices  de  la  soc/été. 
Serrais  avait  été  reçu  membre  de  l'Académie  fran- 
çaise dès  1662.  On  a  de  lui  des  Idylles,  ûoni  les  vers 
se  font  quelquefois  remarquer  par  la  douceur  et  le 
naturel,  et  qui  le  placent  parmi  nos  meilleurs  poètes 
bucoliques;  une  traduction  en  vers  de  YÉnêide  et 
des  ,Géor gigues;  des  Nouvelles  françaises,  écrites 
pour  distraire  Mademoiselle  et  qui  se  lisent  encore 
avec  plaisir,  une  collection  de  Pcriraitsei  un  ptvëme 
pastoral  d'Athis.  Ses  OEuvres  diverses  ont  paru  à  Paris 
en  1755,  2  voL  iQ-12,  et  à  Caen  en  1823.  A.  Gallaod 
a  publié  en  1722  un  Segraisiana.  On  doit  à  M.  Bredif 
une  étude  sur  SegraiSj  sa  vie,  ses  œuvres,  1863. 

SÈGRE(la),  Sicoris,  riv.  d'Espagne  (CaUlogne), 
sort  des  Pyrénées,  coule  au  S.  0.,  reçoit  les  deuï 
Noguera  et  la  Cinca,  arrose  Puycenla,  Urgel,  Bala- 
guer,  Lérida,  Mequinenza,  et  joint  l'Ëbre  un  peu  au- 
dessous  de  cette  dernière  ville.  Cours,  240  kil. 

SEGRÉ.  ch.-l. d'arr.  (Maine-et-Loire),  surrOudon, 
à  35  kil.  au  N.  0.  d'Angers;  2721  hab.  Commercé  de 
toiles,  fil,  chanvre,  grains.  Jadis  ville  forte.  Elle  a 
joué  un  rôle  dans  les  guerres  de  la  Vendée. 

SÊGUIER  (Pierre),  magistrat,  né  àParisenlS04, 
d'une  famille  originaire  de  Languedoc,  o.  en  1580. 
fut  successivement  avocat,  avocat  général,  président 
à  mortier,  rendit  des  services  importants  sous  plu- 
sieurs rois,  combattit  les  prétentions  delà  cour  de 
Rome  lors  des  différends  du  pape  Jules  111  et  de  Hen- 
ri II,  fit  au  nom  du  parlement  des  remontrances  qui 
empêchèrent  rétablissement  de  l'Inquisition  en 
France,  et  fut  sous  François  II  chargé  de  fixer  les 
limites  entre  la  France  et  la  Savoie.  —  Antoine  S., 
fils  du  précéd.,  1552-1626,  conseiller  au  parlement, 
puis  avocat  général  sous  Henri  III ,  refusa  d'entrer 
dans  la  Ligue,  défendit  les  libertés  gallicanes,  et  fit 
condamner  par  le  parlement  en  1591  une  bulle  de 
Grégoire  XIV  contraire  à  ces  libertés.  Henri  IV  l'en- 
voya en  ambassade  à  Venise. — Pierre,  chancelier, 
né  en  1588  à  Paris,  m.  en  1672,  était  petit-fils  du 
premier  Pierre.  Il  remplit  diverses  charges  au  parle- 
ment, fut  intendant  de  Guyenne,  puis  devint,  sous  Ri- 
chelieu, garde  des  sceaux  (1633),  et  chancelier  (I63â)i  i 
s'opposa  parfois  au  cardinal,  et  plus  tard  à  la  régente 
Anned'Autriche.maissansjamaisadhéreràlaFronde; 

fut  par  suite  privé  quelque  temps  des  sceaux,  lesrep:» 
en  1656,  et  les  gardajusquàsa  mort.  Il  présida  lacoQH 
mission  chargée  de  juger  Fouquet,  ainsi  que  le  con- 
seil qui  rendit  les  belles  ordonnances  de  1669  et  1670. 
connues  sous .  le  nom  de  Code  Louis.  Il  est  uo  de 
ceux  qui  eurent  les  premiers  l'idée  de  rAcadéoits 
française,  et  il  en  fut  le  protecteur  après  la  mort  de 
Richelieu.— Ant.  Louis,  1726-91,  fut  avocat  généiu 
au  grand-conseil,  puis  au  parlement  (1755-90)«  com- 


SËGU 


—  1737  — 


SEIG 


battit  de  tout  son  pouvoir  les  doctrines  philosophi- 
ques, donna  sa  démission  lors  de  Tinstitution  du 
parlenaent  Maupeou,  reparut  avec  l'ancienne  com- 
pagnie (1774),  émigra  au  commencement  de  la  Ré- 
solution et  mourut  à  Toumay.  Il  était  de  l'Acadé- 
mie française  depuis  1757. 

SÉGUIER  (J.  Fr.),  savant,  né  à  Nîmes  en  1703,  m. 
en  1784,  d'une  famille  de  magistrats  qui  avait  une 
origine  commune  avec  celle  de  Paris,  s'occupa  de 
numismatique  et  de  botanique,  suivit  Scipion  Maffei 
en  Italie  (1732),  parcourut  avec  lui  une  partie  de 
l'Europe,  revint  au  bout  de  23  ans  se  fixer  à  Nîmes 
avec  de  riches  collections,  et  fut  nommé  correspon- 
dant de  l'Académie  des  inscriptions  et  belles-lettres 
(1772).  On  a  de  lui,  entre  autres  ouvrages  :  Bihlith- 
theca  botanica^  La  Haye,  1740,  une  dissertation  sur 
la  Maison  carrée  de  Nimes,  1759,  et  une  trad.  des 
Mémoiret  de  Maffei.  Il  a  laissé  en  manuscrit  un  riche 
recueil  d'inscriptions  (conservé  à  la  bibl.  de  Nîmes). 

SEGUIN  (Armand),  économiste,  né  à  Paris  en  1768, 
m.  en  1835,  se  fit  d'abord  connaître  par  ses  travaux 
sur  la  chimie  appliquée  aux  arts,  et  découvrit  un 
procédé  pour  le  tannage  (1794).  Il  abandonna  la 
science  pour  les  spéculations  financières,  s'enrichit 
comme  fournisseur,  et  eut  de  fréquents  démêlés 
avec  le  gouvernement  impérial  et  avec  Ouvrard,  son 
rival  comme  fournisseur.  Il  a  publié  plusieurs  bro- 
chures de  circonstance  sur  des  questions  de  finances. 

SÉGCR,  bg  du  dép.  de  TAveyron,  dans  l'anc.  Houer- 
gue,  sur  le  Viaur,  à  49  kil.  N.  de  Brives;  1200  hab. 
Berceau  de  la  famille  des  Ségur. 

SÊGITK,  famille  noble  et  ancienne  de  Guyenne,  a 
produit,  surtout  depuis  deux  siècles,  plusieurs  hom- 
mes également  distingués  par  leur  courage,  leur  cour- 
toisie et  leur  esprit;  les  plus  connus  sont  : 

Henri  François,  comte  de  Ségur,  surnommé  le 
Beau  Ségur,  lieutenant  général,  né  en  1689,  m.  en 
1751 ,  était  fils  du  marquis  de  Ségur,  colonel  d'un 
régiment  qui  portait  son  nom.  Il  débuta  dans  ce  ré- 
giment ,  se  signala  dans  la  guerre  de  la  succession 
d'Autriche,  capitula  dans  Lintz,  défendit  Prague,  et 
lit  une  belle  retraite  à  Pfaiïenhofen  (1745).  Il  avait 
épousé  une  fille  naturelle  du  duc  d'Orléans.  —  Phil. 
Henri,  marquis  de  S.,  maréchal  de  France,  fils  du 
préc.,  1724-1801.  Il  se  signala  dès  sa  1'"  jeunesse  à 
Rocoux,  À  Laufeld  (1747),  fut  blessé  et  pris  à  Klo- 
stercamp ,  après  avoir  imité  le  dévouement  de  d'As- 
sas;  fut  fait,  à  la  paix,  inspecteur  de  l'infanterie, 
puis  commandant  de  la  Franche -Comté,  devint  sous 
Louis  XVI  ministre  de  la  guerre  (1780),  et  fut  nommé 
maréchal  en  1783.  Il  remit  son  portefeuille  à  l'avé- 
nementde  Brienne  (1787),  et  vécut  depuis  dans  la 
retraite.  Pendant  son  ministère,  il  s'était  montré  ri- 
gide observateur  de  la  justice  et  avait  créé  le  corps 
d'état-major,  mais  on  lui  reproche  d'avoir  rendu  une 
onloonance  (jui  réservait  aux  seuls  nobles  toutes  les 
places  d'officier.  Ruiné  et  emprisonné  pendant  la 
Révolution,  il  reçut  une  pension  du  premier  consul. 
—  Louis  Philippe*,  comte  de  S. ,  lieutenant  général, 
fils  aîné  du  préc.,  1753-1830,  fit  la  guerre  d'Amé- 
rique avec  Lafayette,  puis  fut,  quoique  bien  jeune 
encore,  envoyé  comme  ambassadeur  en  Russie,  sut 
plaire  à  l'impératrice  Catherine  II  et  jouit  d'un  grand 
crédit  auprès  d'elle.  Il  revint  en  France  à  la  Révolu- 
tion, vécut  quelque  temps  de  sa  plume  et  fut  admis 
à  TAcadémie  française  en  1803.  Rappelé  aux  affaires 
par  le  premier  consul ,  il  fut  nommé  conseiller  d'Etat, 
puis  grand  maître  des  cérémonies  et  sénateur.  C'était 
un  homme  de  beaucoup  d'esprit.  On  a  de  lui  un  grand 
nombre  d'ouvrages,  parmi  lesquels  on  remarque  :  la 
Déccdt  historique,  ïb.  Galerie  morale  et  politique 
(1817),  des  Pensées,  de»  Contes  et  Fables,  des  Mé- 
moires pleins  d'intérêt,  une  Histoire  du  règne  de 
Frédérie-Cuillaume  //,  roi  de  Prusse,  et  une  His- 
toire universelle  à  l'usage  delà  jeunesse,  ouvrage 
qui  a  eu  de  la  vogue,  mais  qui  est  peu  scientifique  et 
quelquefois  peu  orthodoxe.  Ses  OEuvres  eompl.  ont 
«té  publiées  en  33  vol.  in-8,  1821-30  —  Son  fils  aîné. 


le  général  comte  Philippe  de  Ségur,  né  en  1780,  «'flst 
fait  connaître  comme  militaire  et  comme  homme  de 
lettres.  Après  avoir  été  un  des  plus  brillants  officiers 
de  l'Empire  et  avoir  pris  une  part  glorieuse  à  la  cam- 
pagne de  Russie,  il  raconta  lui-même  cette  campa- 
gne dans  son  Histoire  de  Napoléon  et  de  la  grandi 
armée,  qui  parut  en  1824etqui  eut  un  immense  suc- 
cès. Il  fut  admis  à  l'Académie  française  en  1830. 
—  Jos.  Alexandre,  vicomte  de  S.,  homme  d'esprit, 
mais  frivole,  2*  fils  du  maréchal,  et  frère  de  Louis- 
Philippe  de  S.  (1756-1805),  éUit  maréchal  de  camp 
en  1790;  depuis  cette  époque,  il  se  consacra  exclusi- 
vement aux  lettres  :  il  composa  plusieurs  romans 
(Correspondance  secrète  entre  Ninon  et  Villarceaux, 
la  Femme  jalouse,  etc.),  donna  diverses  pièces  aux 
Français,  à  l'Opéra  Comique,  au  grand  Opéra,  et 
composa  nombre  de  chansons  spirituelles.  U  fit  pa- 
raître en  1802  les  Femmes ,  l'ouvrage  auquel  il  atta- 
chait le  plus  d'importance,  mais  qui  réussit  le  moins. 
On  lui  doit  la  publication  des  Mémoires  de  Besencal. 

SEGURA  (la),  Tader,  riv.  d'Espagne,  naît  dans  la 
province  de  Chinchilla  (Murcie),  où  elle  sort  de  la 
Sierra  Segura,  coule  à  TE.,  au  S.  E.,  reçoit  le 
Mundo,  le  Sangonero,  le  Quipar,  etc.,  arrose  Mur- 
cie. Orihuela,  et  tombe  dans  la  Méditerranée  à 
28  kil.  S.  0.  d'Alicante,  après  un  cours  de  250  kil. 

SEGUSIAVI,  peuple  de  la  Gaule  Lyonnaise,  s'éten- 
dait sur  la  r.  dr.  du  Rhône  entre  les  Bduens  au  N., 
les  Arvemes  à  l'O,  les  Vel  laves  au  S. .  les  Séquanes 
à  rs.,  et  avait  pour  villes  principales  Lugaunum 
(Lyon)  et  Segustavorum  forum  (Feurs);  il  fut  sou- 
mis successivement  aux  Ârvemi  et  aux  J?dttt,  prit 
part  à  la  1'*  invasion  des  Gaulois  en  Italie,  et  fonda 
dans  la  Gaule  Cisalpine  la  ville  de  Segusio  (Suse). 

SEGUSIO,  V.  de  la  Gaule  cisalpine,  auj.  Suse, 

SEGUSTERO,  V.  de  la  Narbonaise  2*,  auj.  Sisteron, 

SEIBOOSE  (la),  Bubrieatus,  riy.  de  l'Algérie, naît 
au  S.  E.  de  Constantine,  sous  le  nom  de  Oued-el- 
Serf ,  passe  à  Guelma  et  tombe  dans  la  Méditerranée 
près  et  à  l'E.  de  Bone,  après  un  cours  de  130  k. 

SEICHES  ou  SBYCHBS,  Aqux  Siceœ,  ch.-l.  de  cant. 
(Lot-et-Garonne),  à  12k.  N. E. de Marmande;  1397  h. 
Eaux  minérales. — Autre  ch.-l.  de  c.  (Maine-et-Loire), 
sur  la  Loire,  à  20  kil.  N.  0.  de  Baugé;  1590  h. 

SEID  ou  sioi,  mot  arabe  qui  veut  dire  seigneur,  titre 
d'honneur  que  prennent  ceux  qui  prétendent  descen- 
dre de  Mahomet,  est  aussi  porté  par  les  Ismaéliens 

SBin,  esclave  de  Mahomet,  fut  avec  Ali  le  1"  à 
croire  à  la  mission  du  prophète,  et  obtint  la  liberté 
en  récompense.  U  se  distingua  en  toute  occasion  par 
un  dévouement  aveugle,  et  fut  tué  en  629  à  Moutah 
(près  de  Bosra) ,  en  combattant  contre  une  armée  de 
Grecs  bien  supérieure  en  nombre.  Son  nom  est  de- 
venu synonyme  de  fanatique  dévoué. 

SEIDE .  l'anc.  Sidon.  F.  sàio. 

SEIDSCHUTZ,  vge  de  Bohême  (Leitmeritz),  à  7  k. 
S.  0.  de  Bilin  et  à  6  kiL  S.  de  Sedlitz.  Source  saline 
froide,  analogue  à  celle  de  Sedlitz. 

SEIF-ED-DAULAH  (Abou-Djafar-Ahmed  III),  émir 
de  Saragosse  en  1 130,  fut  dépouillé  de  la  plus  grande 
partie  de  ses  £tats  par  le  roi  d'Aragon  Alphonse  I  et 
par  le  roi  de  Castille  Alphonse-Raimond,  fut  pro- 
clamé roi  de  Cordoue  en  11 45,  mais  ne  garda  cette 
royauté  que  14  jours,  fut  néanmoins,  après  cette 
chute,  proclamé  roi  à  Murcie  et  joignit  à  cet  État 
Valence  et  Dénia;  mais,  ayant  voulu  délivrer  Xativa. 
qu'assiégeait  Alphonse-Raimond,  il  fut  vaincu  et 
périt  à  la  bauille  d'Albacète  (1146). 

SEIGNE(Col  delà),  passage  des  Alpes  Grecques, 
entre  la  prov.  d'Aoste  et  la  Savoie,  à  6  kil.  N.  O.  du 
Petit-St-Bernard  et  à  13  kil.  S.  0.  du  Mont-Blanc. 

SEIGNELAY,  ch.-l.  de  c.  (Yonne),  à  13  k.  N.d'Au- 
xerre;1556  h.  Ane.  marquisat,  qui  appartint  àColbert 

SEIGNELAT  (J.  B.  coLBERr,  marquis  de),  fils 
aîné  de  Coibert,  né  en  1651,  m.  en  1690,  remplaça 
sonpèro  au  ministère  de  la  marine  dès  ]67é,  nt 
fleurir  la  marine,  fit  bombarder  Alger  et  Tripoli» 
força  les  Génois,  qui  voulaient  porter  secours  à  l'Es- 


SELN 


—  1738  — 


S61S 


pagne,  de  yms  s'humilier  devant  Louis  XIV  (1684) 
et  dirigea,  avec  succès  les  armements  de  16S9  et  1690 
contre  les  Anglais  et  les  Hollandais.  Il  mourut  pré- 
maturément à  30  ans,  d'une  maladie  de  langueur. 
C'était  un  homme  d'un  esprit  cultivé,  ami  des  gens 
de  lettres  :  Boileau  lui  a  adressé  sa  «ii*  épltre. 

SfiJAMETTB  (Pierre),  pharmacien  de  La  Rochelle, 
m.  en  1719,  découvrit  le  tartre  double  de  potasse  et 
de  soude,  qui  a  longtemps  porté  son  nom.  F.seldb 
SBIGNBTTE  dsus  notro  IhcL  ufuv.  des  ScittiùPt. 

SEIKfiS  ou  SYKHS,  peuple  belliqueux  de  l'Indous- 
tan  septentrional,  établi  sûr  les  deux  rives  de  Set- 
ledg6f  formait  jadis  une  confédération  puissante, 
en  même  temps  qu'une  secte  religieuse  particulière, 
dont  la  croyance  est  un  déisme  mêlé  de  quelques 
superstitions  (F.  nanékjsme).  Au  commencement  de 
ce  siècle,  surtout  de  1805  à  1837.  les  Seikhs  s'éle- 
vèrent aune  haute  puissance  sous  le  fameux Runjet- 
Sing ,  qui  avec  leur  secours  constitua  le  Romaumt  de 
Lahore.  Depuis  la  mort  de  ce  chef,  ranarchie  régna 
parmi  les  Seikhs,  et  ils  finirent,  en  1849,  par  toauber 
sous  la  domination  des  Anglais,  t.  labore. 

SEIUIAC,  ch.-Lde  c.  (Corrèze),  à  13  k.  N.  0.  de 
l^ie;  1833  hab. 

6E1LLE  (la),  riv.  de  France,  naît  dans  le  dép.  du 
Jura,  au  mont  de  La  Roohe,  au  N.  E.  de  Lons-le- 
Saunier,  court  au  S.  0.,  baigne  Louhans  et  tombe 
dftns  la  Saône  au-dessus  de  Touams,  après  un  cours 
de  110  k.— Autre  riv.  de  Franee,  naît  dans  le  dép. 
6e  la  Meurtbe  au  S.  E.  de  Dieuze,  coule  au  N.  0.,  ar- 
nose  Dieuzej  ICarsal,  Moyenvic,  Vie,  ou  elle  reçoit 
la  peHU  SetUêy  entre  dans  le  dép.  de  la  Moselle  et 
tombe  à  Metz  dans  la  Moselle  après  106  kiL  de  cours. 

SEUff,  SenUf  île  de  l'Atlantique,  surlacdte  0.  du 
dép.  du  Finistère,  à  4  kiL  de  cette  côte,  vis-à^vie  de 
Douanienez.  Elleest  trè»-petiteet  ne  compte  pas  plus 
de  bûO  hab.  (Umis  pêcheurs).  Beau  phare.  Cette  île 
était  jadis  un  suicluaire  mystérieux  des  Druideeses. 

SBlNfi  (la),  Se<fma»ay  nv.  de  France,  naU  à  St* 
Germain-ia-Feuille  (Cête-d'Or),  à  9  kil.  N.  0.  de  St* 
Seine,  couie  d'abord  dans  ladireatïQnduN.  0.,puis 
vers  ro.  S.  0.,  et  oifînau  N.  0.,  à  travers  les  dép. 
de  la  Côte^'Or,  de  l'Aube,  de  Seine-«t-Marae,  de 
Seine-^t-Oise,  delà  Seine,  de  l'Eure,  de  la  Seine-In- 
féneure;  arrose,  entre  autres  villes,  ChÂtilkn-sur- 
Saine,  Bar-sur-Seine,  Troyes,  Méry,  où  elledevient 
navigaUe,  Ilomilly-sur*Same,  Pontr«ir-Seine,  No- 
gent-siir-Seine,  Montereaa,  Melun,  Gorbeil,  Paris. 
St-Benis,  St«<}ermain,  Poiss^,  Meulan.  Mantes,  Ver- 
non,  Pont- de-l' Arche,  Roven,  Gauaebeo  ,  Lille* 
bonne,  Quillebœuf,  Honfleur,  et  se  jette  dans  la 
Hasohe  au  Havre,  par  une  emboMchure  de  12  kil.  de 
larga.  Son  cours,  très-sinueux,  surtout  au-dessous 


Bièffra^  l'Eure,  la  RUle.  Parmi  les  canaux  qui  s'y 
rattachent,  nous  citenma:  le.oanal  du  Loing  (qui  la 
met  en  coramunioation  aiec  la  Loire)  :  le  c«nal  de 
Boufgûgne  (qui  l'unii  au  Rhône  par  l'Yonne);  le  ca- 
sai do  St-Quentin  (qui,  par  TOise,  l'unit  à  la  Somme 
«t  à  Ffiscaut),  enfin  leoanal  de  TOureq.  L'altitude  de 
Ift  fteiae  au-dessus  delà  mer  est  de  43&*  à  saisouree, 
B(  seulement  de  34"  à  Paris  et  de  ^  à  Rouan.  La 
snrée  s'y  fait  aentir  jusqu'à  Pont*de-l'Arcfae  :  on  y 
lenaïque,  surtout  à  rôpoque  des  équÎQOzes,  le  piié- 
nomène  de  la  barre,  vague  puiaasAl^  offram  unUrAe 
front  perpendiculaire,  qui  semonte  la  fieuve  jusqirà 
Juaîéges  et  même  Jusqu'à  Rouen,  avec  une  rapidité 
Qiii  entraîne  tout,  en  faisant  entendre  un  bruit  très- 
Icrtqui  l'annonce  de  loin.  Dans  la  Basse-âeine,  sun- 
^Bt  aux  env.  de  Quillebœuf  et  de  Villequier ,  des 
bancs  de  sable  mobiles  gênent  la  navigation  :  d'im- 
portants travaux  d'endiguement  et  de  canattaation 
ont  été  récemment  exécutés  pour  y  porter  remède. 
auHNK  (dép.  de  la),  le  plus  petit,  nuii»  le  plus  peu- 
plé des  dép.  de  la  France,  ne  se  compose  que  de 
Pads  «t  de  sa  banbeue^  et  est  enclavé  dans  le  dép. 


de  Seioe-et-Oiee  :  il  a  4758  hectares  et  1  953  660  h.  ; 
ch.-l. ,  Paris.  Ce  dép.  est  formé  d'une  partie  de  rUe- 
de-France.  U  est  arrosé  par  la  Seine  et  la  Mam& 
Beaucoup  de  carrières  de  plâtre  et  de  pierre  à  bitir; 
culture  bien  entendue  :  terres  améliorées  par  les  en- 
grais et'  amendements;  nombreux  jarriins  maraî- 
chers, pépinières.  Gros  bétail,  vaches  laitières,  etc. 
Industrie  et  commerce  immenses  (F.  paris).  —  Ce 
dép.  a  3  arr.  (Paris,  Sceaux,  St-Oenis);  il  estcoQ- 
pris  dans  la  l'*' division  militaire,  forme  un  arche- 
vêché et  dépend  de  la  Cour  impériale  de  Paria. 

SEINE- BT-MAaMK  (dép.  de),  à  l'E.  du  dép.  de  Seins- 
et-Oise,  àl'O.  de  ceux  de  la  Marne  et  de  l'Aube,  au 
N.  de  ceux  du  Loiret  et  de  l'Yonne,  au  S.  de  ceux  de 
roise  et  de  l'Alane;  9û;383  hect.;  352312  hah.;ch.- 
1. ,  Melun.  11  est  formé  de  parties  de  l'Ile-de  France, 
de  la  Champagne,  du  Gàtinais  et  de  la  Brie.  Moa- 
tueux,  bien  boisé;  arrosé  par  la  Seine,  la  Marae, 
r Yonne,  TOurcq,  le  Loing,  et  traversé  par  lesci- 
naux  del'Ourcq,  du  Loing,  de  Provins.  Beaux  grès, 
pierre  m'^liàre,  albâjLregris,  tourbe,  pierre  de  uille 
et  à  plfttre,  terre  à  faïence  et  à  potier,  etc.  Sol  tr^ 
fertile  :  céréales,  légumes,  bons  fruits,  entre  autm 
le  chasselas  de  Fontainebleau  ;  vin  mêdiocire. 
Quelques  vastes  forêts  (celles  de  Fontainebleau,  de 
Crécy,  de  Valence).  Beaucoup  de  bétail,  vacaes, 
moutons,  chevaux.  Lainagea,  chapeaux,  porcelaine, 
faïence f  verre,  poterie,  tuiles,  papier;  tissus  de  co- 
ton, toiles  peintes:  moulins  à  huile,  à  tan,  à  scie; 
fromages  de  Brie.  Commerce  actif. --Ce  dép.  a  a  arr. 
(Melun^'Meaux,  Foutainebleau,  Couiommiers,  Pnh 
vins);  il  appartient  à  la  l'*  division  militaire,  res- 
sortit à  la  Cour  imp.  de  Paris,  et  a  un  évêcbéà  Meaux. 

ssaNfi^ET-oiSB  (dép.  de) ,  entre  ceux  de  TOise  au 
N.,  du  Loiret  au  S.,  de  l'Eure,  d'Eure-et-Loir  à  TO., 
de  Seine-et-Marne  à  TB. ,  du  Loiret  au  S.  (il  eore- 
loppe  celui  de  la  Seine)  :  559 bô5  hect.;  513 073 hab.; 
ch.4.,  Versailles.  Formé  d'une  partie  de  rUe-ds' 
France.  11  est  arrosé  par  la  Seine,  l'Oise,  la  Marne  et 
l'Ëssoiine,  et  traversé  par  le  canal  de  TOurcq.  Solmoa- 
tueux  et  bien  boisé  (forêts  de  St-Germain,  de  Str 
nart.  etc.);  87  éta&gs.  Grès,  craie,  tourbe,  pierres 
meulières,  à  plAire,  à  bâtir  ;  pierres  lithographiques; 
eaux  minérales  \i.  Ënghien).  Céréales  de  toute  es« 
pèce,  légumes,  fruits  (entre  autres  cerises  et  fraises;, 
ohanvre,  foins.  Beaucoup  de  chevaux  et  de  moutons. 
Toiles  peintes,  c&liools,  dentelles,  blondes,  bonne- 
terie,  filatures;  pomslâine,  poterie,  verre,  tuiles; 
chandelles,  savon,  produits  chimiques;  moulins  à 
tan,  à  foulon,  à  farina;  raffineries  d'huile;  fabriques 
de  sucre  de  beUerave;  parfumerie,  m<^>gisserie,  etc. 
Trèsnfori  coaunaree.  —  Ce  dép.  a  6  arr.  (VenaiUes^ 
RambouiUei,  Corbeil,  Mantes,  £tampes,  Poauûse); 
il  appariieel  à  1a  T'  division  militaire  et  à  la  ont 
impér.  de  Paris  ;  il  foirme  l'évéché  de  YersailiOÊi. 

sEiNBT^wttRisowt  (dép.  de  la) ,  dép.  maritime,  sur 
la  Maoche,  à  l'O.  de  celui  de  la  Somme,  au  N.  de 
celui  del'Ëuro  :  610748  hect;  789988  bab.;  ch.-L, 
Rouen.  Formède  la  Normandie  proprement  dite.  Quel- 
ques hauteurs  à  l'R.  et  au  S,,  beaucoup  de  riv.  c6' 
tières  dans  la  moitié  septenlr.  Fer,  marbre,  grès, 
pierresoalfiairea,  marne,  tourbe;  eaux  minérales.  Sol 
tràs-fertile  :  céréales  de  toutes  sortes:  légumes, fruits 
à  cidre  eA  autres,  lin,  chanvre,  hounlon,  fourrages, 
jono,  vanech,  etc.  Gros  bétail  :  vaches  laitières,  porcs, 
moulons.,  chevaux;  volaille  en  quantité.  Pèche  irès^ 
antivû.  Industrie  et  commerce  immenses  :  beurre,  tto- 
mages,  drapa,  lainages,  toiles,  colonnades,  rouen^ 
neries.  calicots;  usines  à  fer,  produits  chimiques» 
—  C^o^.  a  5  arr.  (Rouen,  le  Havre,  Dieppe,  Yve^ 
tôt,  Neuichâtel);  il  dépend  de  la  2*  division  miliL,  s 
une  cour  iui|>tLriaje  et  un  archevêché  à  Rouen. 

SÊISTAN  ou  seoiestàn,  partie  de  l'anc.  Àrie,  ré- 
gion d'Asie  bornée  au  N.  piar  rÂfghanistan,  au  S.  par 
le  Béloutchist&n,  à  l'O.  par  la  Perse  :  96000  k.  carr.; 
ch.-l. ,  Djelalabad.  Sol  presoue  partout  sablonneux, 
très-vastes  déserts.  L'Elmend  est  i«  rivière  principa^le 
,  du  pays;  on  y  trouve  le  lac  ^erreh.  —  Jadis  promu» 


SELD 


—  173»  — 


SBLE 


dv  roy.  de  Kabool,  le  Séistan  n'en  fait  pnrtieauj.  que 
nominalement,  et  est  divisé  entre  une  fouk  de  chefs 
indépendants,  dont  les  2  principaux  sont  :  le  sultan 
de  DfeUlabad  et  le  kban  d'illoumdar.  Le  Séistan  est 
la  patrie  de  Djemohid  et  de  Roustam ,  les  deux  héros 
mythiques  des  anciens  Perses. 

SEIZE  Gea),  comité  insurrectionnel  formé  à  Paris 
pendant  la  Ligue,  se  composait  d'un  grand  nombre 
dIndividuS)  tous  fougueux  ligueurs,  et  fut  ainsi  nom- 
mé parce  qu'on  y  choisit  16  membres  principaux  dont 
chacuc  fut  chargé  d'un  des  mxA  quartiers  de  Paris  , 
Bussy-Leclerc  exerçait  parmi  eux  la  principale  in- 
fluence. Ils  se  substituèrent  violemment  au  conseil 
municipal  que  présidaient  Je  prévét  des  marchands 
et  les  echevins.  Les'  Guisee  n'avaient  point  eu  de 
part  à  l'institution  des  Seize,  mais  ils  s'empresse- 
nnt  de  s'unir  à  eux,  et  dès  lors  Paris  devint  Le 
centre  de  la  Ligue.  Les  Seize  tentèrent,  en  1587 
et  1S88,  d'enlever  Henri  III,  préparèrent  en  1588  la 
jearaéee  des  Barricades,  bouleversèrent  en  1689 
par  des  arrestations  arbituaires  le  parlement  de  Pa- 
ris, et  en  formèrent  un  nouveau,  à  leur  dévotion; 
ils  furent  aussi  pour  beaucoup  dans  la  résistance  de 
Perij  à  Henri  IV  (1500).  Mais  dès  ce  temps  ils 
anUeot  cessé  de  marcher  avec  Mayenne,  nouveau 
ohef  des  Guises.  En  1581,  ils  se  déâarèrent  pour  le 
îenne  Charles,  duc  de  Guise  (fils  du  Balafré),  espérant 
le  gouverner  plus  aisément,  et  demandèrent  pour 
reine  à  Philippe  II  sa  fille  Glaire-Isabelle-Eugénie, 
dont  ils  comptaient  faire  l'épouse  du  jeune  prince,  lis 
venaient  de  mettre  à  mort  trois  membres  du  parlement 
[V.  bmsson),  lorsque  Mayenne,  marchant  à  l'impro^ 
▼tête  sur  Paris,  força  Bussy-Leclerc  h  lui  rendre  la 
Bastille,  et  anéantit  le  pouvoir  des- Se»»  (IdM). 

SÊJAN,  jBUiu  SejanuM^  fameux  ministre  de  Ti- 
bère, était  un  simple  cbevaiier  romain,  natif  de  Vui- 
sinies.  Il  nécissit,  avec  Drusus,  à  apaiser  la  révolte 
des  légions  de  Pannonie,  fut  nommé  par  Tibère 
ehef  des  prétoriens,  accrut  de  jour  en  jour  son  ascen- 
dant sur  Pempereur,  qui  avait  mis  en  lui  toute  sa 
fonfianoe,  ftit  chargé  de  tous  les  soina  du  gouverne- 
ment  lorsque  le  vieux  prince  se  retira  à  Gaprée,  et  se 
rendit  odieux  par  sa  tyrannieet  son  aiparice.  D'une  am- 
bition insatiable,  il  finit  par  aspirer  à  l'empire  :  il  sol- 
Ifeiia  pour  y  mieux  réussir  la  main  de  Uvie,,  belle- 
fille  de  Tibère  et  venve  de  Druens,  qu'il  avait  déjà 
sèÉQÎÉB  et  décidée  à  empoisonner  son  époux.  N'ayant 
pn  obtenir  sa  main,  ii  forma  un  complot contm  l'em- 
pereer  ;  mais  Tibère  devina  et  déjoua  tout.  Sur  une 
lettre  venue  de  Caprée,  le  favori  fut  arrêté  en  plein 
sénat,  conduit  à  la  prison  et  aussitôt  étranglé,  Tan  31. 
S^an  laissa  une  mémoire  abhorrée  :  la  populace  traîna 
aoncorps  par  les  rues  de  Rome  et  le  jeta  dans  le  Tibre. 

8EL.  (lu) ,  ch.-L  de  cant.  (lUe^elrVilaine^^  è  50  kiL 
IL  I.  de  Redon;  6S8  hab. 

SELD»  (J.),  homme  d'État,  né  en  1&84  à  Sal- 
"^ington  (Sussex),  m.  en  1654,  paset  aux  sessions  de 
la  Chambre  des  Communes  de  1624,  26,  28,  où  il  se 
montra  Itantagoniste  de  la  cour,  fit  partie  du  comité 
changé  de  dresser  l'acte  d'aceusation  de  Bnokiag- 
ham,  I6t6;  fut  emprisonné  (16128).  et  longtemps 
penéottté  pendant  la  périQdfrOù.QhflDries  I  régna  sans 
Chambres;  reparut  en  1640  dans  le LongvParleaMnt, 
•I  e*y  montra  fort  modéré.  N'obéissant  qu'à  sa  coo- 
selecœ,  il  paraissait  factieux  aux  royalistes  et  faible 
an  indépendants.  11  signa  le  Coveaant  en  1644; 
néanmoins,  il  refusa,  sous  Cromwetl.  de  eombaltia 
les  apologies  pnbliées  en  faveur  de  Charles  1.  C'est 
va  née  beaux  caractères-  de  la  révolution  anglaise. 
I!  a  laissé  beaucoup  d'écrits,  les  uns  d'éruditioa, 
les  autres  de  politique,  qui  ont  été  réunis  en  3  vol. 
in-foL,  Londres,  1726;  on  y  remarque  le  Mare  ciau- 
mm,  traité  contre  la  liberté  des  mers,  qu'il  opposa 
an  JTnre  liberum  de  Grotius,  et  des  Commuuairu 
nar  les  marbres  ^AtundA  (1639). 

flELDJOUCIDfiS  (Turcs),  dynastie  orientale,  a  ponr 
chef  Togronl'Beg,  petit-fils  de  Seldjouk,  oui,  sorti 
des  steppes  du  Turkeifan,  s'empara,  à  la  tète  d'une 


horde  turcomane,  de  Nichapour,  1037 ,  conquit  l'em- 
pire des  Gaznévides^  mit  fin  au  règi^  des  Bouidee 
d'Ispaban,  1055,  et  se  rendit  maître  de  Bagdad,  1û60l 
A  sa  mort,  en  1063^  AlpArslan,  son  neveu,  soumit 
la  Géorgie,  l'ArménJâ  et  une  partie  de  l'Asio-Mineure. 
Mélik-Chah,  fils  d'Aip-ArsIan,  rangea  sous  ses  lois 
presque  toute  la  Syrie  et  diverses  régions  de  l'Asie 
centrale  (1072*92):  mais  dès  1074  Soliman,  son  cou- 
sin, fonda  un  V  £tat  seldjoucide  à  Konieh,  Ëiat  qui 
comprit  l'Asie-Mioeure  presque  entière,  la  Cilicie  el 
l'Arménie.  Après  la  mort  de  Mélik ,  Alep,  Damas,  han 
tioche,  Moussoul  formèrent  aussi  de  petites  prinfii* 
pautés  seldioucides,  mais  très-inférieures  en  puisi 
sanoe  aux  deux  empires  oi-dessus  nommés.  La  phir 
part  de  ces  principautés  furent  renversées  pendanft 
les  Croisades  par  les  Chrétiens  ou  par  les  sultans  dn 
Kharism.  Les  Seldjouoides  de  Perse  finirent  en  1 IH 
dans  la  personne  de  Togroul  II.  F.  pkrsb,  konub,  etc. 

SELRF,  riv.  d'AnaUuie.  F.  calygadnus. 

SELBPK£H,  SeUuoiuTraekeam^,  CUmst^y» 
de  la  Turquie  d'Asie,  ch.-l.  de  livah,  dans  le  paoW 
likd'Adana,  sur  le  Selef  (Ca^sfcadnttf) ,  à  16  kU.  dei 
son  embouchure  et  à  98  kil.  S.  0.  de  Tarsous,  ne  ait 
compose  guère  que  de  cabanes  en  terre  ou  en  boie. 
Superbes  ruines  (théâtre,  temple,  portiques,  né- 
cropole, citadelle,  immenses  cuernes). 

SCLÈNE,  nom  grec  de  la  Lune  ou  Diane. 

séLàNB  (Cléopâtve) ,  princesse  égyptienne,  fiUedn 
Ptolémée  Èvergète  11,  épousa  son  frère  PtoléméeLa* 
thyre  (117  av.  J.-C.),  puis  Antiochus  Grypus,  ml 
d'Antioche,  et  enfin  Antiochus  Eusèbe,  neveu  dt 
Grypua,  et  roi  de  Damaa,  eut  de  ce  dernier  Antiodina 
l'Asiatique  etSeleucus  Gybiosactès,  et  gouverna  pen^i 
daoLla  minorité  de  ses- enfants,  de  80  à  70  av.  l.-C^ 
Elle  fnt  mise  à  mort  par  Tigrane,  roi  d'Arménie, 
qui  avait  envahi  la  Syrie. 

SfiLENGA,  jecAordiif,  riv.  d'Asie,  naît  en  llQn>* 
golie,  dans  le  pays  des  Kalkhas,  coule  à  l'E.,  puis  an 
N.,  entre  en  Sibérie,  baigne  Sélenginsk  et  Verkftéi- 
Oudinsk,  et  tombe  dans  le  Uc  Baïkal,  par  &2*  îàT 
Ut.  N.,  après  un  cours  d'en  v.  lOOOkiL 

SfiLEUCIUB,  contrée  de  la  Syrie,  aioai  nommée 
de  Séleucus  Niostor,  s'étendait  le  Long  de  la  Nédtteri 
ranée  depuis  le  golfe  d'iuuaau  N.  juaqu'àrerabouch. 
de  l'Oronte  au  S.  On  l'aaonvent  nommée  Tétrapole> 
à  cause  de  ses  4  riUes  principale»  :  Séleucie  (5M«ià- 
(ta  FieHa) ,  Antiocbe,  Laedioée  et  Apamée. 

SfiUBDCiDES,  dynastie  macédonienne  qui  rte&a 
sur  la  Syrie  et  la-Hte- Asie  après  lamortd'Atexanare, 
tirait  son  nom  de  Séleuous  I,  un  des  généraux  deee 
prio oe .  Sa  domination  f uLde  34 7  ans (3 1 1 -64  a V.  J . -C). 
On  appelle  Ère  4ês  Séieuciiesune  ère  qui  commence 
à  leur  avènement-  Pour  leur  sucoesaion,  F.  svais. 

SltLBUa^  Sskufiia,  !*•  capiL  du  roy.  de  Syrie 
sous  les  Séleuoides,  était  en  Bahylonie,  au  N.,  snria 
ri vedroite  du  Tigea,  et  fut  fondée  f>ar  Séleucus  Nieator 
vers  307  av.  J.-C;  ellh  passa  en  140eous  le  pouvoir 
des  rois  partlie»  aveo  les  proT.  à  l'E.  de  l'Euphriie^ 
et  fut  alors  remplacée  comme  capitale  des  Séleuoides 
par  Afitioche.  La  fondation  de  Ctésiphon  sur  l'autie 
rive  du  Tigre  porta  un  coup  fatal  à  Séleueie»  qui  der* 
puis  ne  fit  que  déoUner*.  Auj.  il  n'existe  de  ces  deni 
viUea  que  des  ruinea,  dites  ili-Jfndam,  aux  en  v.  de 
BagdacL  —  On  ccainatt  S  autres  $éleueies:5a2en- 
crâ  PiePia,  dansla  Séleucide,  près  du  mont  Piéma 
et  à  l'emboHcà.  de  roronle;— 5e/eitfta  ad  Taurum^ 
eo  Piaidie,  au  pied  duTaunis;— Sa^uctn  Cilieùsùû 
Trmehsa,  am.  S$lefkeh^  en  Cilioie,  sur  le  Galyond-* 
nus  et  près  de  son  embouohure. 

SÊLBDCDS  I,  dit  Hitator  (vainqueur),  rei  de  Sy- 
rie, chef  de  la  dynastie  des  Séleuoides.  né  en  3S4 
av.  J.-G..  fut  im  des  meilleurs  officiers  d'Alexandre^ 
il  était,  lors  de  la  mort  de  ce  prince,  gouverneur  de 
la  Médie  et  de  la  Bahylonie,  et  avait  le  commande* 
ment  de  la  cavalerie  (323).  Il  eut  part  à  la  ligue  tbr^ 
mée  par  Antigène  contre  Perdiccas  (331),  reçut  après 
la  victmre  la  prorince  de  Babylonie,  accéda  à  la  li- 
gue contre  Polysperchon  et  Rumène,  se  vil,  en  31  à. 


SSLI 


—  1740  - 


SELK 


chassé  de  sa  province  et  proscrit  par  Antigone,  qui 
tendait  à  engloutir  seul  la  monarchie  d'Alexandre, 
te  sauva  en  Egypte  près  de  Ptolémée,  jeta  avec  lui 
les  bases  d'une  ligue  contre  Antigone,  et,  après  la 
victoire  de  Gaza  ÇiV2)y  rentra  dans  la  Babylonie,  qui 
l'accueillit  avec  ivresse,  y  joignit  l'Assyrie,  la  Médie 
resta  possesseur  de  ces3  provinces  par  la  paix  de  311 , 
acquit  ou  soumit  ensuite  la  Perse,  l'Hyrcanie,  la 
Bactriane  et  toute  la  Hte-Asie  jusqu'à  l'indus,  en- 
tra dans  la  lig^ue  qui  détrôna  Antigone,  et,  apr^s  la 
victoire  décisive  d'Ipsus  (301),  réunit  à  ses  vastes 
fitats  la  Svrie,  la  Phrygie.  l'Arménie,  la  Mésopotamie. 
Il  ne  taroa  pas  à  se  brouiller  avec  Ptolémée  et  Lysi- 
maque,  et  s'unit  contre  eux  à  Démétri us  Poliorcète, 
fils  d'Antigone,  dont  il  épousa  la  fille;  mai  s 'il  eut 
bientôt  à  combattre  aussi  son  beau-pére  qui  voulait 
s'établir  en  Asie  (286)  :  il  le  fit  prisonnier  et  le  tint 
deux  ans  captif  (2S4-83);  puis  il  marcha  contre  Ly- 
«imaque,  roi  de  Thrace  et  de  Macédoine,  le  battit  à 
Cyropédion  (382)^  ce  qui  lui  valut  le  surnom  de  ratn- 
queur  dei  vainqueurs,  et  se  fît  proclamer  lui-même 
roi  de  Macédoine,  de  Thrace  et  de  l'Asie-Mineure.  Il 
fut  tué,  au  bout  de  7  mois,  par  Ptolémée  Céraune 
(281),  qui  l'avait  inutilement  sommé  de  l'aider  à  se 
placer  sur  le  trône  d'Êgyp te.— n,  Caîlmtqtt^  pe  vic- 
torieux), 247-25,  vit  tout  son  royaume  envahi  et  ra- 
vagé par  Ptolémée  III,  qui  lui  enleva  plusieurs  pro- 
vinces et  emporta  un  immense  butin  (242).  Pendant 
ce  temps,  l'empire  parthe,  formé  aux  dépens  des 
Séleucides,  se  consolidait  par  des  victoires;  te  rebelle 
AntiochuE  Hiérax  se  déclarait  roi  des  provinces  de 
l'Asie -Mineure;  Eumène  et  Théodote  s'agrandis- 
saient, l'un  à  Pergame  (242) ,  l'autre  en  Bactriane 
(241).  Séleucus  marcha  contre  les  Parthes,  mais  il 
fut  vaincu  et  pris,  et  mourut  dans  les  fers.  Malgré 
son  surnom,  il  fut  toujours  vaincu.— m  (22S-222), 
fils  du  précéd.,  d'un  caractère  faible,  ne  nt  rien  de 
remarquable,  et  périt  assassiné  par  deux  de  ses  offi- 
ciers, en  marchant  contre  des  rebelles  dans  l'Asie- 
Mineure.— IV,  P/iî7opator(  186 -174),  fils  d'An tiochus 
le  Grand,  vexa  les  Juifs,  tenta  vainement  de  défen- 
dre Pharnace,  roi  de  Pont,  contre  Eumène,  roi  de 
Pergame,  et  accorda  toute  sa  faveur  à  Héliodore, 
qui  cependant  l'empoisonna  et  prit  lui-même  la  cou- 
ronne.—v,  fils  de  Démétrius  II  Nicator  et  de  Cléo- 
pâtre.  fut  proclamé  roi  à  la  mort  de  son  père,  124, 
mais  lut  bientôt  aprè5 assassiné  par  ordre  de  sa  propre 
mère,  qui  mit  à  sa  place  son  2*  fils,  An  tiochus  Gry- 
pus.  123.  C'est  le  Séleucus  de  la  Rodogune  de  Cor- 
neille (r.  CLéoPATRE).  —  VI,  J?pip/iofW  (l'illustre), 
fils  aîné  d'Antiochus  Grypus,  ne  régna  d'abord 
(97  av.  J.-C.)  que  sur  une  portion  de  la  Syrie  dont 
Antioche  était  la  capitale,  tandis  qu'Antiochus  de 
Gyzique,  son  oncle,  régnait  sur  Damas;  il  parvint  à 
reprendre  sur  celui-ci  tout  le  royaume;  mais  il 
trouva  un  nouveau  compétiteur  dans  Antiochus-£u- 
sèbe,  fils  d'Antiochus  oe  Cyzique,  fut  obligé  de  se 
retirer  devant  lui^  et  périt  à  Mopsueste  (93). 

SEL6E,  V.  de  Pisidie,  vers  le  S.,  au  pied  du  Taurus 
et  sur  le  Cestros,  était  très-populeuse.  Fondée  par 
une  colonie  lacédémonienne,  elle  conserva  longtemps 
son  indépendance,  et  ne  fut  sdumise  que  parles  Ro- 
mains. Belles  ruines  au  N.  E.  du  village  de  Boujak. 

SELIGENSTADT,  ville  forte  du  graud-duché  de 
Hesse-Darmstadt,  sur  la  r.  g.  du  Mein,  à  28  kil.  N. 
E.  de  Darmstadt;  2600  hab.  Ane.  abbaye  de  Béné- 
dictins, fondée  par  Ëginhard  et  par  Emma,  fille  de 
Gharlemagne  (l'église  contint  jusqu'en  1810  leurs 
tombeaux,  qui  ont  été  transférés  à  Erbach). 

SÉLIM  I,  le  Féroce,  sultan  ottoman,  fils  de  Baja- 
zetll,  né  en  1467,  régna  de  1512  à  1520.  Plein  de 
courage  et  de  fermeté ,  mais  ambitieux ,  perfide  et 
cruel,  il  détrôna  et  fit  périr  son  père,  ordonna  la 
mort  de  plusieurs  de  ses  frères,  déclara  la  guerre  au 
chah  de  Perse  Ismafil ,  prince  Chyite  qui  persécu- 
tait les  Sunnites,  le  battit  à  Tchalclir  (1514),  soumit 
la  Syrie  (1516),  et  conquit  l'Egypte,  où  il  mit  fin  à 
la  puissance  des  Mamelouks  (1517).  De  plus,  il  se  fit 


céder  par  le  dernier  des  califes  abbassides  le  titca 
d'iman  avec  le  pouvoir  de  calife,  ce  qui  le  mit  an* 
dessus  de  tous  les  princes  musulmans. —n,  Vlvro- 
gne,  fils  de  Soliman  II,  devint  sultan  en  1566,  fit  la 
guerre  au  pape„  à  Philippe  II,  roi  d'Espagne,  aux 
Vénitiens,  auxquels  il  enleva  Chypre  en  1570,  per- 
dit en  1571  la  (grande  bataille  de  Lépante,  mais  n'en 
réussit  pas  moins  à  reprendre  Tunis  aux  Espagnols 
dès  1573.  Il  mourut  de  débauche.— III,  né  vers  1761. 
monta  sur  le  trône  à  la  mort  de  son  oncle  Abdoul- 
Hamid  (1789),  eut  à  soutenir  contre  la  Russie  et 
l'Autriche  une  guerre  désastreuse  que  'termina  la 
paix  d'Iassi  (1792) ,  fit  cause  commune  avec  l'Angle- 
terre quand  Bonaparte  envahit  l'Egypte,  conclut  ce- 
pendant la  paix  avec  la  France  en  1802,  et  depuis 
lors  ne  s'occupa  plus  que  de  réaliser  son  plan  favori, 
l'introduction  de  la  civilisation  européenne  dans  ses 
Etats;  mais  ses  mesures,  trop  brusques  etsouTeot 
violentes,  mécontentèrent  le  peuple  et  les  janissaires  : 
il  fut,  par  une  révolution  suoite,  détrôné  et  relégué 
dans  le  sérail  H  807).  Mustapha  Béiraktar  ayant  tenté 
de  le  rétablir,  le  nouveau  sultan,  Mustapha  IV,  le  fit 
étrangler  dans  sa  prison  (1808). 

SELUINO,  Selymnia,  Vhlimnia  des  Turcs,  t.  de 
la  Turquie  d'Europe  (Bulgarie),  ch.-l.  de  sandjakat, 
sur  un  affluent  de  la  Tondja  et  sur  le  versant  S.  des 
Balkans,  à  130  kil.  N.  d'Andrinople;  20000  h.  Lai- 
nages, canons  de  fusils*  aux  env. ,  rosiers  en  quan- 
tité, d'où  l'on  tire  l'huile  essentielle  de  roses.  Très- 
grande  foire.  Selimno  commande  le  Demir-Kapou 
ouPorte-de-Fer,\in  des  passages  les  plus  importants 
des  Balkhans.  Elle  fut  prise  par  les  Russes  en  1829-' 
Le  sandjakatde  S.  ne  compte  pas  moinsde  200000  h. 

SËLINONTE,  Scïtnitf,auj.  rorredtPoHuce^T.de 
Sicile ,  sur  la  côte  S.  0. ,  était  une  colonie  des  Mè- 
gariens  d'Hybla  et  fut  fondée  en  628  av.  J.-C.  Elle 
formait  un  État  particulier  fort  riche,  mais  souTcnt 
en  guerre  avec  Ségeste,  et  par  suite  avec  Cartbage. 
Détruite  par  les  Carthaginois  en  409  av.  J.-C.,  elle 
fut  relevée  par  Hermocrate  (l)eau-^rère  de  Denysle 
Jeune) ,  puis  de  nouveau  saccagée  en  249  av.  J.-C; 
les  Sarrasins  la  ruinèrent  en  &27 ,  et  les  tremblements 
de  terre  renversèrent  ce  qui  restait  de  ses  monu- 
ments. On  en  voit  cependant  des  ruines  magnifiques 
au  S.  (le  Pilieri.  —  Près  de  Sélinonte,  au  S.  0.,  était 
Thermx  SelmunHtuey  auj.  Seiacca, 

SÉLINONTE,  SelinuSj  auj.  Selintif  v.  deTAsie-Mi- 
neure  (Cilicie),  au  N.  0.  d'Antioche,  à  l'embouchors 
du  fleuve  Selinus.  Trajan  mourut  dans  cette  me, 
ce  qui  lui  fit  donner  le  nom  de  TrajanùpoUf- 

SÉLIS  (Nie.  Jos.),  homme  de  lettres,  néà  P"» 
en  1737,  m.  en  1802,  fut  professeur  d'ôloqoenoe  aji 
collège  de  Louis  le  Grand,  de  belles-lettres kVfcoie 
centrale  du  Panthéon  ,  puis  remplaça  Delille  dai» 
sa  chaire  de  poésie  latine  au  Collège  de  Fnnce.  U 
a  laissé,  entre  autres  ouvrages,  une  bonne  traduction 
en  prose  de  Perse  (Paris,  1776  et  1812,  in-8)j  «^ 
des  Épttresen  vers  (1776),  d'une  touche  facile  ei 
spirituelle.  Il  fut  de  l'Institut  dès  la  création. 

SELKIRK,  V.  d'Ecosse,  ch.-l.  ducomtédcSelkirk, 
à55  k.  S.  S.  E.  d'Edimbourg;  3000  h.  Hôtel  de  ville, 
bibliothèque,  monuments  élevés  à  W.  Scott  et  * 
Mungo-Park.  Cordonnerie,  bonneterie,  rubans  de  fiu 
A  6  k.  de  la  ville  est  Abbotsford ,  la  célèbre  résidence 
de  W.  Scott.  Il  se  livra  en  1045  à  Selkirk  une  bataille 
dans  laquelle  le  général  des  troupes  parlementaires, 
Lesly,  défit  le  comte  de  Montrose.  Après  la  bataille 
de  Flodden  les  Anglais  brûlèrent  Selkirk  (1513);  .** 
Le  comté ,  entre  ceux  de  Roxburg  à  l'E. .  de  Dumfnes 
au  S. ,  de  Peebles  à  l'O. ,  a  45  k.  sur  22 ,  et  900  hab. 

SELKIRK  (Alexandre),  marin  écossais,  né  verslbW, 
à  Lasgo  (Fiie),  était  maître  *ur  un  bâtiment  com- 
mandé par  le  capitaine  Pradling  qui,  mécontentae 
lui,  l'abandonna  dans  l'île  déserte  de  Juan-Fernan- 
dez  :  il  y  vécut  seul  quatre  ans  et  demi  à  force  a  m* 
dustrie.  Au  bout  de  ce  temps,  il  fut  trouvé  et  ramené 
en  Angleterre  par  Woods  Rogers.  1709.Son  aventure 
a  fourni  à  Daniel  de  Foë  le  suj^tdu  Robinson  Crutoe- 


SEMI 


«-  1741  — 


SëML 


SELLASIK,  Selîasiaf  v.  deLaCûtiîe,  àuN.  de  Sparte, 
fameuse  par  la  TÎctoire  qu*Antigone  Doson  et  les 
Aohéens  jy  rempori&rent  sur  Cléomène  III  et  les  La- 
cédémomens  en  221  av.  J.-C.  Cette  victoire  assujêtit 
Sparte  à  la  Macédoine.  Ruines  près  de  Kravata. 

SELLES-SUR -CHER,  ch.-l.  de  cant.  ^Loir-et-Cher), 
à  18  kil.  S.  0.  de  Romorantin:  4672  h.  Ane.  abbaye 
de  Feuillants,  fondée  par  Childebert:  château,  bâti 
VBT  Philippe  de  Béthune,  frère  de  Sully. 

SELLIËRES.  ch.-l.  de  c.  (Jura) ,  sur  la  Bienne ,  à 
19  kll.  N.  de  Lons-le- Saunier;  1867  h.  Chevaux  de 
trait,  ustensiles  en  sapin.  —  F.  scelliêres. 

SELLVM,  officier  juir,  tua  Zacharie,  roi  d'IsraSl 
(766),  et  se  plaça  sur  le  trône;  mais  il  fut  lui-même 
mis  à  mort  un  mois  après  par  Manahem. 

SÉLOMMES,  ch.-I.  de  cant.  (Loir-et-Cher),  à  11  k. 
B.  de  Vendôme;  8'i6  hab. 

SÉLONGEY.  ch.-l.  de  cant.  (Côte-d'Or),  sur  la  Ve- 
nelle, à  34  kiL  N.  Ë.  de  Dijon:  1530  h.  Chapeaux, 
serges  et  droguets,  étauz  en  fonte ,  eau-de-vie  de 
pommes  de  terre,  mégisserie. 

SELTZ  ou  NiEDER-SELTERs,  EUxatium ,  igQ  du  du- 
ché de  Nassau,  à  41  kil.  N.  de  Mayence;  1000  hab. 
Eaux  ga2euscs  aci^lulées  froides  recherchées  pour 
leurs  vertus  dige^tives  ;  elles  s'expédient  et  sMmilent 
par  toute  l'Europe. 

SW.T2,  ch.-l.  de  cant.  (Bas-Rhin),  sur  le  Rhin,  r. 
(T.,  au  confluent  de  ce  fleuve  avec  la  Selzbach,  à 24 
kiL  S.  E.  de  Wissem bourg;  1991  hab.  Il  s'y  trouve 
aussi  ôei  eaux  minérales  mousseuses  et  salées. 

SÉLUNE  (la),  riv.  de  France  (Manche),  naît  près  de 
Barenton  (arr.  de  MortainJ,  coule  à  1*0.  N.  0.,  reçoit 
le  Beuvron  et  la  Sée  et  se  jette  dans  la  baie  du  munt 
St-Michel,  après  80  kil.  tle  cours. 

SELYMBRIE,  auj.  5t7tm,  v.  de  Thrace,  au  S.  E., 
sur  la  Propontide,  entre  Héraclée  et  Byzance,  était 
une  colonie  de  Mégare.  Souvent  en  guerre  avec  les 
Thraces,  puis  avec  les  Macédoniens,  elle  tomba  enfin 
au  pouvoir  de  Philippe.  Sous  l'Empire  grec,  elle  re- 
çut le  nom  d'Eudoxiopolis  en  Thonneur  d'Eudoxie, 
femme  d'Arcadius.  C'est  à  Sélymbrie  que  commençait 
la  muraille  qu^Anastase  fit  construire  de  la  Propon- 
tide  au  Pont-Euxin,  pour  couvrir  Constantinople. 

SEH,  fils  aîné  de  Noé,  est  le  chef  de  la  race  qui  a 
peuplé  l'Asie.  Il  eut  5  fils,  Ëlam,  Assur,  Arpbaxad, 
Lud,  Aram,  qui  furent  pères  de  grands  peuples  ;  le 
3*.  Arpbaxad ,  compte  Abraham  dans  sa  descendance. 
Sem  vécut  600  ans,  de  3408  à  2808  av.  J.-C. 

SEMBLANÇAY.  V.  samblançat. 

SÉMÉI,  parent  de  Saûl,  insultaDavid  pendant  qu'il 
fuyait  devant  Absalon  révolté.  Saiomon ,  que  David 
avait  chargé  de  sa  vengeance,,  le  fit  décapiter. 

SÊMÊLB,  une  des  filles  de  Cadmus  et  d^Harmonie, 
fat  aimée  de  Jupiter,  qui  la  rendit  enceinte  de  Bac- 
chus.  JunoD,  jalouse,  s'introduisit  auprès  de  Sémélé 
sous  les  traits  de  Béroë,  sa  nourrice,  et  lui  conseilla 
perfidement  d'exiger  du  dieu  qu'il  vint  la  visiter  dans 
tout  l'éclat  de  sa  gloire.  Sémélé  se  laissa  persuader, 
et  détermina  Jupiter  à  lui  accorder  sa  demande  ;  mais 
&  peine  le  Dieu  fut-il  entré  que  l'édifice  s'embrasa 
et  Sémélé  périt  dans  l'incendie  :  néanmoins  Bacchus, 
qu'elle  portait  dans  son  sein ,  fut  miraculeusement 
conservé  (F.  bacchus).  Selon  quelques  traditions, 
elle  fut  transportée  au  ciel  sous  le  nom  de  Thyonée. 

SEMEfifDRAKI,  l'anc.  Samothracêf  lie  de  l'Archi- 
pel, à  37  k.  S.  de  la  côte  de  la  Roumélie,  au  N.  0. 
de  nie  d*Imbros,  appartient  aux  Turcs  et  est  com- 
prise dans  le  sandjakat  de  Gallipoli.  V.  samothracb. 

SÉMENDRIE,  c.-à-d.  St-Àndré^  anc.  capitale  de 
la  Servie,  au  confluent  du  Danube  et  de  la  Jessowa, 
à  44  kil.  S.  E.  de  Belgrade;  12000  h.  Siège  d'un  ar- 
chevêche,  château  fort.  —  Jadis  résidence  des  rois 
de  Servie.  Prise  et  reprise  par  les  Hongrois  et  les  Turcs, 
elle  resta  définitivement  aux  derniers  (1718). 

S^MIGALLE,  petit  pays  compris  jadis  dans  le  du- 
ché de  Courlande,  et  auj.  dans  le  gouvt  russe  de 
Courlandc,  avait  pour  ch.-l.  Mittau. 

SKMLNARÂ ,  Tauriana ,  v.  d'Italie,  dans  l'aDC.  roy. 


de  Naples  (Calabre-Ult.  1"),  à  4  kil.de  la  mer  Tyr- 
rhénienne,  à  38  kil.  N.  N.  £.  de  Reggio;  5000  hab. 
Détruite  par  les  Sarrasins  au  xi*  s. ,  renversée  en  1638 
et  1783  par  des  tremblements  de  terré,  mais  mieux 
rebâtie  depuis.  —  Les  Français  y  battirent  Gonzalve 
de  Cordoue  en  1495;  celui-ci  y  prit  sa  revanche  en 
1503.  Les  Français  y  défirent  en  1807  les  troupes  de 
la  reine  de  Naples  Caroline. 

SÊ&IINOLES,  peuple  de  l'Amérique.  T.  criks. 

SEMIPALATINSK  (c.  -  à-d.  les  sept  Tàlats) ,  y.  forte 
de  la  Russie  d'Asie  (Tomsk),  ch.-L  du  district  de  sod 
nom,  sur  la  r.  dr.  de  l'Irtych,  au  S.  E.  d'Omsk; 
3000  hab.  Grand  commerce  par  caravanes  (avec  la 
Boukharie  et  la  Chine.  —  Le  district  est  formé  de 
parties  de  la  Sibérie  et  du  Turkestan  russe  situées 
au  N.  de  Tlrtych.  Il  est  habité  par  des  Rirghis. 

SEMIPÉLAGLANISME,  hérésie  professée  au  v*  s. 
par  Fausle  et  Cassien,  prétendait  concilier  les  opi- 
nions des  Pélagiens  avec  celles  des  orthodoxes  sur  la 
grAce  et  le  péché  originel. 

SÊHIRAMIS,  reine  d* Assyrie,  célèbre  par  son  gé- 
nie et  sa  beauté,  avait  d'abord  été  esclave.  Ménonès, 
général  au  service  de  Ninus,  ayant  reconnu  ses  hau- 
tes qualités,  la  prit  pour  épouse;  Ninus  lui-même 
en  devint  épris,  et  se  la  fit  céder  par  Ménonès.  Sémi- 
ramis  acquit  bientôt  sur  ce  prince  un  pouvoir  sans 
bornes;  elle  le  suivit  en  Bactriahe,  et  la  prise  de 
Bactres  fut  le  fruit  de  ses  conseils.  Ninus  alors  l'é- 
pousa. Selon  une  tradition ,  elle  demanda  un  jour 
à  son  époux  de  lui  céder  pour  un  moment  tout  le 

{)ouvoir  :  celui-ci  y  ayant  con.'^enti ,  elle  en  usa  pour 
e  faire  massacrer  par  ses  gardes.  Quoi  qu'il  en  soit, 
elle  lui  succéda  (1916).  Elle  agrandit,  embellit,  for- 
tifia Babylone,  l'entoura  de  murs  si  larges  que  deux 
chariots  pouvaient  y  passer  de  front,  construisit  de 
larges  quais  couverts  de  jardins  magnifiques,  ainsi 

au'un  pont  sur  l'Euphrate,  une  galerie  sous  le  lit  du 
euve  et  un  lac  pour  la  décharge  des  eaux  surabon- 
dantes. Devenue  maîtresse  de  l'Arménie,  elle  y  fit  con- 
struire ArtemiUi  (Van),  et  y  exécuta  des  travaux  non 
moins  magnifiques  qu'à  Babylone.  Elle  soumit  l'A- 
rabie, l'Egypte,  une  partie  de  l'Ethiopie  et  de  la  Li- 
bye, et  toute  l'Asie  jusqu'à  l'indus;  mais,  ayant 
éprouvé  une  défaite  sur  les  bords  de  ce  fleuve,  elle 
ne  poussa  pas  plus  loin  ses  conquêtes.  Valère  Maxime 
raconte  que,  de  retour  dans  sa  capitale,  elle  eut  à  com- 
primer une  sédition ,  qui  éclata  pendant  qu'elle  était 
a  sa  toilette  :  elle  sortit  aussitôt  de  son  palais  à  demi 
parée,  la  chevelure  en  désordre,  et  à  sa  vue  tout 
rentra  dans  l'ordre.  Peu  après  elle  expira,  laissant 
|,e  trône  à  son  fils  Ninyas ,  qui  peut-être  abrégea  ses 
jours  (1874).  Sémiramis  avait  fait  fleurir  dans 
son  vaste  royaume  le  commerce  et  la  civilisation. 
Les  Assyriens  l'adorèrent  sous  la  forme  d'une  co- 
lombe (on  racontait  qu'elle  avait  été  élevée  par  des 
colombes;  son  nom  même  voulait  dire  colombe).  Il 
rè^ne  la  plus  grande  incertitude  sur  l'époque  et  l'his- 
toire de  Sémiramis.  Certaines  traditions  l'accusent 
d'avoir  mené  la  vie  la  plus  dissolue  et  d'avoir  fait  pé- 
rir, non-seulement  son  époux ,  mais  tous  ses  enfants, 
à  l'exception  de  Ninyas,  parce  qu'ils  la  pressaient 
d'abdiquer.  Quelques  savants  placent  son  règne  au 
XII*  ou  même  au  viu*  s.  av.  J.-C.  Il  est  croyable  que 
les  actions  attribuées  à  Sémiramis  appartiennent  à 
plusieurs  princesses  difllérentes. 

SÉMITES,  peuples  issus  de  Sem.  V.  seu. 

SÉMITIQUES  (Langues),  famille  de  langues  jqui 
étaient  pariées  surtout  par  les  peuples  de  l'Asie  occi- 
dentale, issus  de  Sem.  L'arabe  ancien  en  est  le  type  ; 
l'hébreu,  le  syriaque,  le  phénicien,  le  chaldéen,  et 
peut-être  l'ancien  égyptien  et  le  copte  en  sont  les 
idiomes  principaux.  M.  Renan  a  donné  VHist.  des 
langues  iémihques^  1856. 

SEMLER  (Jean  Saiomon),  théologien  protestant, 
né  à  Saalfed  en  1725,  m.  en  1791»  élève  et  succes- 
seur de  Baumgarten,  professa  l'éloquence  à  Altdorf. 
puis  la  théologie  à  Halle,  et  adopta  un  système  hardi 
d'exégèse,  qui  réduit  le  Christianisme  à  une  doo- 


SCMU 


—  1742  — 


S£NA 


trme  purement  humaine.  On  a  de  lui,  entre  autres 
écrits  :  Introduction  à  C exégèse  théologique  (en  al- 
Aem.),  Halle,  1760-69 :  !nstiiutio  ad  doctrinam  ehris- 
tianam,  1774;  Philosnpkiaj  Scripturx  interprète 
177Ô;  un  J^Mat d'une  Démonoîo^ie  ot'Miçu^,  1776. 

SEULIN,  V.  des  Etats  autrichiens  (Esclavouie), 
sur  Le  Danube,  près  de  Tembouch.  de  la  Save,  à  80 
kil.  S.  E.  de  Petervaradin  et  vis-à-vis  de  Belgrade; 
10000  hab.  Résidence  d'un  protopape;  écoje  juive, 
iaaaret.  Commerce  actif,  surtout  avec  l' Autriche  et  la 
Turquie.  —  Cette  ville  fut  fondée  en  1739,  sur  l'em- 
placement d'un  château  de  Jean  Hunyade. 

SfiMOI^VlLLE  (Ch.  Louis  huguet,  marquis  de), 
yair  de  France,  fils  d'un  secrétaire  du  roi,  né  en  1754, 
m.  en  1839,  entra  au  parlement  de  Paris  comme  con- 
seiller aux  enquêtes  en  1777,  fut  chargé  sous  la  Répu- 
blique de  plusieurs  missions  à  l'étranger,  fut  arrête  en 
1793  par  ordre  du  gouvernement  autrichien  pendant 

Su'il  se  rendait  à  Constantinople  comme  ambassa- 
eur,  et  fut  échangé  en  17tô.  ainsi  que  plusieurs 
autres  conventionnels,  contre  la  fille  de  Louis  XVI; 
aida  au  18  brumaire,  fut  nommé  conseiller  d'État, 
ambassadeur  en  Hollande,  et  sénateur  (1805).  Pair 
4e  France  en  1814,  il  reçut  le  premier  le  titre  de 
^and  référendaire  de  la  Chambre  des  pairs.  Le  29 
juillet  1830  il  se  rendit  aux  Tuileries  et  essaya  vai- 
. Bernent  d'engager  les  ministres  à  se  retirer;  Char- 
les X,  voyaot  sa  cause  perdue,  le  chargea,  mais  trop 
'tard,  de  négocier  avec  les  vainqueurs.  Continué  dans 
«es  fonctions  de  grand  jéférendaire  par  le  nouveau 
loi,  Sémon ville  s'en  démit  en  1834. 

SEMOY,  riv.aui  naît  près  d'Arlon  (Luxembourg), 
fOr  les  limites  ae  la  France,  coule  à  l'O.,  arrose 
'BoaiUon ,  et  se  jette  dans  la  Meuse  par  la  r.  dr.  près 
'4e  lioBthermé  (Ârdennes);  cours,  160  kil. 

SEMPACH,  bourg  de  Suisse  (Luceme),  sur  la  rive 
«rientale  du  lac  de  Sempach,  à  13  kil.  N.  0.  de  Lu- 
Mrne;  1 100  h.  Les  Suisses  y  remportèrent  sur  les  Au- 
trichiens, le  9  juillet  1336,  une  victoire  mémorable, 
illustrée  par  le  dévouement  d'Arnold  de  Winkelried. 
€n  nomme  Convention  de  Sempach  l'acte  de  confé- 
dération conclu  entre  eux  en  1393. 

ftEMPAD.  le  Confesseur  ou  le  Marier  ^  prince  ar- 
ménien, de  la  race  des  Pagratides,  régna  sur  l'Armé- 
nie de  880  à  914,  résista  vaillamment  aux  Musul- 
mans, leur  disputa  pied  à  pied  toutes  ses  places  for- 
tes, mais  finit  par  tomber  entre  leuvs  mains  :  ayant 
tefusé  d'abjurer,  il  fut  écorché  vif  et  mis  en  croix. 

SEMPRONIE,  Sempronia,  femme  de  Scipion  £mi- 
tico  et  sœur  des  Gracques,  était  haïe  de  son  mari 
à  cause  de  sa  laideur  et  de  sa  stérilité.  On  soupçonne 
qu'elle  trempa  dans  la  mort  de  ce  grand  homme.  ^ 
F«mme  d'un  certain  Junius  qui  fut  consul  Tan  77 
av.  J.-C. ,  était  une  des  femmes  les  plus  spirituelles, 
nais  aussi  une  des  plus  vicieuses  de  son  temps  ;  elle 
prit  une  part  active  à  la  conjuration  de  Catilina. 

•§EMPRONII  PORuii  (Ombrie),  auj.  Foisombrone. 

«SeUPRONIUS,  nom  de  2  familles  romaines,  l'une 

^tricienne,  l'auire  plébéienne  :  à  eelLe-ci  apparie^ 

Datent  les  Gracehusj  les  iMtguSy  les  Tuditamut.^ 

Tiè.SeroproniuS'-Gra^chus,  cooeal  en  %\b  et  213  av. 

J.-C,  battit,  à  la  tête, des  escUves  volontaires,  le 

igénéral  carthaginois  Hannon  à  Bénévent,  214;  il 

Apérit  dans  une  embuscade  en  212.  Il  était  l'aieûl  des 

Gracques.—  Tib.  S.  Longus.  coftsuL  en  218  #r.i.^C., 

perdit  la  bataille  de  la  Tréhie  contre  A2initel,'mais 

'Obtint  plus  tard  quelques  avantages  an  Uicanie,.  315. 

«*  P.  S.  Tuditanus,  tribun  légionnaire  à  la  halaUie 

-ie  (lannes,  échappa  au  désastre  de  eeite  jouraée  et 

iiamaaa  ses  soldats  à  Rom«).  Consul  en  âo:^,  il  «on- 

^ui  la  paix  avec  Phdippe  V,  et  vwiaquit  Aoaiibai  à 

•Crotoae.  —  Tih.  et  Calus  S.  Graaohus.  V.  gkaachus. 

SEMURou  SBMUR-EN-Auxois,  ^tmMrÎMm,  ah.-l. 
éf^m.  (C6te-d'0r),  sur  un  raoher  do  granit  ftu  f^ied 
dvquol  coule  l'Armançon,  à  70  kil.  N.  0.  de  ûijoa. 
8ë75  h.  Jolie  ville,  divisée  ea  tro^s  pasties,  le  Bourg, 
ffo-Donion,  le  Château.  Trib.,  aoltégiB.  hiiïlioUièque, 
musée.  BoaupoiU  d'une  seule  arche,  églisa^tbique 


de  Notre-Dame,  élevée  en  1065  par  le  duc  Robert 
de  Bourgogne,  pour  expier  un  meurtre;  restes  d'an- 
ciennes tours.  Tanneries,  commerce  de  grains,  vins, 
bestiaux,  chevaux.  Patrie  de  Saumaise,  de  Gueneaude 
Montbéliard,  du  chevalier  Bonnard,  de  Ch.Févret. Fon- 
dée, après  la^ destruction  d'Alise,  par  ceux  qui  échap- 
purent  au  sac  de  la  ville,  elle  devint  la  capitale  de 
î'Auxois;  elle  obtint  une  charte  de  commune  en  1216. 
Henri  IV  y  transféra  le  parlement  de  Dijon  en  1S90. 

SEMUR-BN-BEUONNijs,  Costrum  Sinemurum ,  ch.-l. 
de  c.  (Saôr.e-et-Loire) ,  à  38  kil.  S.  0.  de  Cbarolles, 
1638  h.  Ane.  baronnie  et  capit.  du  Brionnais. 

SENA  ousEMAGALLiCA,  auj.  SinigagUa^  t.  de  11- 
talie  ancienne,  chez  les  Senones.  bâtie  vers  358s?. 
J.-C.  par  les  Gaulois  Sénonais,  à  l'embouch.  delà 
5ena(auj.  Cesano).  Les  Romains  y  conduisirent,  en 
283  av.  J.-C,  leur  première  colonie  au  delà  de  l'Apen- 
nin. Asdrubal,  frère  d'Annibal,  y  fut  défait  et  tué  par 
Cl.  Néron  et  Liv.  Salinator  (207).  —  sbna  joua» 
Sienne  y  v.d'Ëtrurie,  au  S.  0.  de  VUmbro  et  au  N.  £. 
de  )Colaterray  devint  colonie  romaine  sous  Auguste. 

SP.NA,  V.  delà  capitainerie  générale  portugaise  de 
Mozambique,  sur  lar.  dr.  du  Zembèze,  par  32*  10 
long.  E  ,  17'  12'  lat.  S.  Commerce  avec  l'intérieur. 
—  On  nomme  Rivières  deSena  un  gouvt  de  la  capi- 
tainerie générale  de  Mozambique,  entre  le  pa^'s  do 
d'Yambara,  le  Sofala  et  le  Monomotapa;  650  kiLsur 
212  ;  villes  principales  ;  Seoa  et  Tette  (ch.-l.).  Soi  irôS' 
fertile,  superbes  forêts,  café,  indigo,  plantes  médi- 
cinales; or,  argent  et  autres  métaux.  Ce  n'est  guéie 
pour  les  Portugais  qu'une  possession  nominale. 

SÉNAC(J.  B.),  médecin,  né  en  1693  prèsdeLom- 
bez,  m.  en  1770,  avait  été  protestant  ;  il  se  conver- 
tit et  même  se  6t  jésuite.  Il  guérit  le  maréchal  de 
Saxe  d'une  maladie  dangereuse,  devint  premier  mé- 
decin de  Louis  XV  (1752),  et  jouit  d'un  grand  crédit. 
On  a  de  lui,  entre  autres  écrits,  un  Traité  de  la 
structure  du  cœur  (1748).  réimprimé  en  1777  et  1783 
avec  notes  et  additions  de  Portai,  et  des  Métnoires^ 
dans  le  recueil  de  l'Académie  des  sciences. — Son  fil», 
Gabriel  Sénac  de  Meilhan  (1 736-1803) ,  fut  maître  des 
requêtes,  intendant  d'Aunis,  de  Provence,  de  Hainaut, 
puis  intendant  de  la  guerre  (177S),émigraen  Russie, 
et  fut  admis  dans  la  Société  intime  de  Catherine  II, 
qui  lui  fit  une  pension.  On  a  de  lui  :  Prinsipts  et 
causes  de  la  Révolution  française j  Paris,  1790;  VÉ- 
miaréj  roman  historique^  Considérations  sur  ie» 
richesses,  1 787  ;  Sur  Vesprtt  et  les  moeurs,  1 7S8  ;  For- 
traits  des  personnages  distingués  delà  fin  du  xvm's., 
1813  (posthume);  Mém,  d^Anne  de  Gonxaçuey  etc. 

SÊNAJNCOUR  (Et.  P.  de),  écrivain,  né  à  Paris  en 
1770,  m.  en  1846^  perdit  une  grande  fortune  à  la 
Révolution,  se  retira  sur  les  bords  du  lac  de  Genève, 
et  y  vécut  solitaire,  livré  à  la  méditation  et  atteint 
d'une  mélancolie  qu'augmentèrent  des  infirmités 
précoces.  Imbu  des  idées  de  J.  J.  Rousseau,  il  avait 
rêvé  la  réforme  de  la  société  et  de  la  religion.  Ces 
sentiments  lui  ont  inspiré  des  écrits  remarquables 

Sar  l'originalité  du  style  et  la  hardiesse  du  paradoxe: 
léveriessur  la  nature  primitive  de  l'homme  (1798); 
Obermann  (1804);  De  Vamour  selon  les  lois  primor- 
diales et  êelmi' les  convenances  des  sociétés  (làob);  Li- 
bres méditaiiom  d*un  solitaire  inconnu  (181i));  Isa- 
belle^ roaan  an  forme  de  lettres* (1833).  —  Sa  fille, 
Virginie  de  Sônancour,  a  composé  des  nouvelles  et 
des  romans  {Pauline  deSombreusey  la  Veuve,  etc.)qui 
efi'rent  des  peintures  de  caractères  vraiment  Deuvos. 
ÔSNAUT  (Ftorétde) ,  grande  forêt  dudép.  de  Seine- 
et-Oise  (oant.  de  Boissy -Si- Léger) ,  à  3  k.  N.de  Cor- 
beil,  a  9  k.  sur  6  :  ei.'e  est  traversée  par  la  route 
de  Melun.  Les  rois  de  France  j  fai'jùeoi  î^ia  de 
grandes  parties  de  chasse  :  c'était  aAiâSi  la  ntoites- 
vous  d'un  grand  nombre  de  voleurs. 

SÉNAT,  Senaius  (de  senes,  vieillard),  DomdoDDé 
dana  di^iers  £iats  à  un  corps  délibérant  investi  de 
plusieurs  de» attributions  de  la  souveraineté;  lopins 
sou  vent  il  repréaexUe  l'élément  aristocratique  etiorme 
le  fioflytra-peida  de  l'élémem  démociiitiiiiM.  Les  aéaats 


SSMA 


—  1743  — 


s£ne 


les  plus  célèbres  sont  :  chez  les  anciens ,  celui  des 
Juifs,  connu  sous  le  nom  de  Sanhédrin  (F.  ce  nom)  : 
—celui  de  Sparte,  institué  par Lycurgue et  composé 
de  28  membres,  qui  devaient  être  âgés  de  60  ans  au 
moins;  il  partageait  le  pouvoir  avec  les  deux  rois; 
les  sénateurs  étainnt  élus  par  le  peuple  et  devaient 
avoir  au  moins  60  ans;  —celui  a*Âtnènes,  institué 
par  Solon;  il  se  composa  d'abord  de  400  membres, 
qu'où  nommait  les  Quatre-Cents  :  Ciisthène  en  porta 
le  nombre  à  500 en  610  av.  J.-G.  ;  ils  étaient  désignés 
par  le  sort  et  divisés  en  commissions  nommées  Pry- 
tanies  (F.  ce  mot). — celui  de  Carthage,  qui  parta- 
geait le  pouvoir  avec  les  Suffètes;  —enfin  celui  de 
Rome,  le  plus  important  de  tous  (F.  ci-après).  -- 
Chez  les  modernes,  on  connaît  le  sénat  de  Venise, 
qui  représentait  l'aristocratie;  ses  membres  s'appe- 
laient Pregadi;  ils  devaient  être  nobles  et  âgés  Je  25 
ans  au  moins.  Ce  sénat  se  composa  d'abord  de  60  sé- 
nateurs; on  en  porta  depuis  le  nombre  à  100; — ce- 
lui de  Suède,  constitué  au  xiv*  s.,  aboli  en  1772  par 
Gustave  III,  et  rétabli  en  1809;  —  celui  des  Ëtats-Unts, 
qui  est  composé  d'en?.  70  membres  (2  membres  par 
Étal) ,  élus  pour  6  années,  et  qui,  réuni  aux  Représen- 
tants, forme  le  Conçûtes  :  il  a, comme  la  Chamore  des 
représentants,  Tinitiative  des  lois  et  juge  les  fonc- 
tionnaires publics  ;  —  enfln  le  sénat  de  France  (F.  ci- 
après).  —  On  doit  aussi  considérer  comme  autant  de 
sénats  les  diverses  Chambres  de  pairs. 'V.  pairs. 

SÉNAT  DE  ROME.  Ce  corps,  Institué  par  Romulus, 
partagea  le  souverain  pouvoir  avec  les  rois ,  puis  avec 
les  consuls  et  le  peuple;  il  délibérait  sur  la  paix  et  la 
guerre,  rédigeait  les  lois,  réglait  les  impôts,  dis- 
tribuait les  provinces,  rendait  la  justice;  longtemps 
il  fournit  seul  tous  les  grands  dignitaires.  L'institu- 
tion des  tribuns  (493  av.  J.-C),  radmission  des  plé- 
béiens au  consulat  et  à  toutes  les  grandes  charges 
(444-254)  avaient  déjà  diminué  son  autorité,  lorsque 
C.  Gracchus  lui.  fit  enlever  les  fonctions  judiciaires, 
4111  furent  données  aux  Chevaliers  (12^.  Sous  les  em- 
pereurs, le  sénat  vit  de  plus  en  plus  diminuer  son 
pouvoir  et  perdit  toute  mdépenoance;  il  ne  se  si- 
gnala guère  que  par  son  empressement  servile  à  ap- 
prouver toutes  les  volontés  des  plus  cruels  tyrans. 
Depuis  le  partage  de  l'Empire,  il  y  eut  deux  sénats, 
Pan  àConstaniiiiople,  l'autre  à  Rome.  Après  lacon- 

Îiuète  de  l'Italie  par  les  Barbares,  le  sénat  de  Rome 
vt  maintenu  par  Odoacre  et  par  Théodoric;  il  dis- 
parut après  l'an  552 ,  la  plupart  de  see  membres  ayant 
été  massacrés  par  les  soldats  du  roi  goth  Téias,  pen- 
dant quMs  retournaient  à  Rome,  que  Narsès  venait 
de  reprendre  aux  Barbares.  —  Les  sénateurs  furent 
d'abord  au  nombre  de  100;  on  les  appelait  Pa^re^ 
jWret).  Tullus  Hostilius  en  porta  le  nombre  à  200; 
tarquin  T Ancien  en  créa  100  autres.  Après  l'expul- 
rion  des  rois,  Brutus  en  adjoignit  de  nouveaux,  qui 
ftirent  appelés  Conscripti  (ajoutés),  d'où,  pour  le 
nouveau  sénat,  le  nom  de  Patres  et  Conscripti ^  puis 
Paires  Conscripti,  Sous  la  République,  les  sénateurs 
trrivèrent  progressivement  au  nombre  de  600.  A  la 
mort  de  César,  on  comptait  plus  de  1000  sénateurs; 
■lis  Auguste  les  réduisit  à  600,  et  depuis  ils  restè- 
rent à  peu  près  à  ce  nombre.  Ils  se  réunissaient  or- 
dinairement dans  la  curie  Hostilia,  —  Les  premiers 
téBateurs  furent,  dit-on ,  choisis  par  les  curies  et  les 
tribus.  On  ne  sait  pas  bien  comment  se  firent  les  trois 
«dj«nctlons  subséquentes.  Les  consuls  faisaient,  dit- 
on,  les  choix.  Les  grandes  charges,  y  coii^>ri8  le  tri- 
bnnntet  l'édilitécurule,  donnaient  droit  de  siéger  au 
sénat  Lorsque  la  censure  fut  établie,  c'est  aux  cen- 
seun  qu'il  appartint  d'admettre  ou  cPinecnre  les  sé- 
naieurs  ;  les  censeurs  avaient  auaii  le  droit  de  ra^^er 
Jai  membres  indignes.  Le  sénateur  porté  le  premier 
sur  la  lista  des  sénateurs  était  appelé  Prime  dm  Se- 
mai {prinups  senatus).  —  Les  sâMteura  portaient  la 
legn  avec  une  large  bande  de  peurpie  semée  de  dous 
4*«r(lalie2aw}  ;  ils  avaient  une  place  réservée  dans  les 
•^e^aelee.  La  fortune  d'un  sénateur  denrait  être  d'au 
8Û0 000  letteNes  (env.  163  000  fir.)  an  dernier 


siècle  de  la  république,  et  de  1 200000  sous  Femnire 
(244000  fr.).  Le  sénat  était  convoqué  par  le  chef  de 
l'État  ou  son  représentant  (consul,  maître  de  la  ca- 
valerie, décemvir,  etc.)^  ou  par  un  tribun  du  peuple. 
Les  assemblées  ordinaires  étaient  au  nombre  de  trois 
par  mois  (aux  calendes,  aux  nones,  aux  ides).  Les 
votes  se  donnaient,  soit  de  vive  voix,  soit  en  allant 
se  ranger  du  côté  de  celui  dont  on  adoptait  l'avis  (de 
là  l'expression  :  tre  pcdibus  in  sententîam  alicujtts). 
Les  décrets  rendus  par  le  sénat  se  nommaient  séna- 
tus'consultes,—  Au  xii*  s. ,  Rome,  qui  s^élait  de  nou- 
veau érigée  en  république,  eut  momentanément  un 
sénat  (1140);  ce  corps  fut  bientôt  remplacé  par  un 
seul  magistrat,  oui  prit  le  nom  de  sénateur.  Ce  titre 
fut  conféré,  tantôt  à  des  princes  étrangers,  tantôt  au 
pape  même.  Rome  a  encore  auj.  un  sénateur,  qui  est 
à  la  fois  le  magistrat  et  le  juge  suprême  dç  la  ville. 

SÉNAT  CONSERVATEUR, corps  politique  créé  eu  France 
par   la  constitution  de  Tan  VIII  (24  déc.  1799), 
avait  pour  mission  de  veiller  à  la  conservation  de 
la  constitution  et  à  l'observation  des  lois  et  d'abolir 
tous  les  actes  inconstitutionnels;  il  élisait,  d'après 
les  listes  dressées  dans  les  départements,  les  mem- 
bres du  Corps  législatif,  les  consuls,  les  tribuns,  les 
membres  du  tribunal  de  cassation  ;  il  pouvait  dissou- 
dre le  Corps  législatif.  Les  sénateurs  étaient  élus  par 
le  sénat  même,  entre  les  candidats  présentés  par  le 
Corps  législatif,  le  Tribunat  et  le  1"  Consul  ;  ils  étaient 
à  vie.  Leur  nombre,  d'abord  de  60,  s'éleva  jusqu'à 
137.  Ils  jouissaient  d'une  dotation  qui  varia  de  26000 
à  36000  fr.  Sous  l'Empire,  le  Sénat  perdit  toute  in- 
dépendance, et  sanctionna  complaisamment  tous  les 
décrets  impériaux;  il  ne  fit  rien  en  1814  pour  sauver 
l'Empereur  :  aussi  ne  tarda-t-il  pas  à  devenir  fort 
impopulaire.  Au  retour  des  Bourbons,  il  fut  rem- 
placé par  la  Chambre  des  Pairs.  —  Un  nouveau  Sé- 
nat a  été  établi  par  la  constitution  du  14  janvier  1852 
sous  le  nom  de  sénat  Français.  11  se  compose  :  1*  des 
cardinaux,  maréchaux  et  amiraux;  2*  des  princes 
Français  âgés  de  18  ans;  3**  des  sénateurs  nommés 
par  le  chef  de  TËtat;  le  nombre  de  ses  membres  ne 
peut  excéder  150.  Tous  sont  inamovibles  et  à  vie. 
Chaque  sénateur  reçoit  une  dotation  de  30000  fr.; 
le  traitement  du  président  est  de  120000  fr.  L'Empe- 
reur convoque  et  proroge  le  Sénat,  et  fixe  par  un  dé- 
cret la  durée  des  sessions.  Le  Sénat ,  gardien  du  pacte 
fondamental  et  des  libertés  publiques,  homologue 
les  lois,  reçoit  et  apprécie  les  pétitions  des  citoyens, 
règle  par  oes  sénattis- consultes  la  constitution  des 
colonies,    interprète  les  articles  de  la  constitution 
susceptibles  de  difficulté,  et  peut  môme  proposer  des 
modiacations  à  la  constitution. 
SÉNATUS-CONSULTE.  F.  SÂNAT. 
SGNAULT  (J.  Fr.) ,  supérieur  général  de  l'Oratoire, 
né  à  Anvers  vers  1600,  m.  en  1672,  vint  de  bonne 
heure  en  France,  et  fut  un  des  bons  prédicateurs  dn 
temps.  Modeste  et  désintéressé,  il  refusa  plusieurs 
bénéfices,  et  même  l'épiscopat  On  a  de  lui  des  Pa- 
négyriques des  saints  j  16^-58;  des  Oraisons  funè- 
bres ^  et  un  bon  Traiié  de  f usage  des  cassions.  1641. 
SBNEBIXR  (Jean),  naturaliste,  né  à  Genève  en 
1742,  m.  en  1809,  pasteur  et  bibliothécaire  à  Ge- 
nève, se  fil  un  nom  eemme  botaniste  et  bibliographe, 
et  fut  membre  de  preeque  toutes  les  Académies  de 
i'Eun^.  11  a  publié)  ontre  autres  ouvrages  :  un  Ms- 
sai  sur  Vart  dobseriÊer,  Genève,  1775^  l'Histoire  Ut- 
téraire  de  Genève;  un  Catalogue  rauonné  des  ma- 
nuêêrits  de  la  biblioikèq^  de  Genève  ^  des  Jf^motrej 
phusie^-ekimiquee,  une  PhyeioUgie  végétale  ^  une 
Météorolégie  pratique. 

9BNECA,  lac  des  fitale-Unia  de  l'Amérique  du 
Nord,  dans  l'fitat  deNew-Tork,  eommunique  avoc 
les  laos  Gayuga  et  £rié^  ^nr  le  canal  de  Seneca.  Ce 
nom  lui  vient  d'une  peuphde  indigène  répandue 
sur  ses  borda  daAs  tes  £tain  de  New-ïork  et  de  TOhio. 
SÊBIEÔt  iâoiL  BAunenoN  de),  poète  fitangais,  né 
an  1643  à  llàcoo,  m.  en  17^7 ,  quitte  la  France  à  la 
suite  d'un  duel,  visita  la  Savoie  et  l'Espagne,  devint 


SENE 


—  1744  — 


S£NË 


à  son  retour  I  *'  valet  de  chambre  de  la  reine  Marie- 
Tbérèse,  puis  s'attacha  à  Mme  d'Anpoulême,etsut 
plaire  à  tout  le  monde  par  son  caractère  aimable  et 
enjoué.  On  a  de  lui  des  Nouvelles  en  vers,  1695; 
des  Satires,  1695,  parmi  lesquelles  on  remarque 
les  Travaux  d'Apollon;  des  Épigrammes ,  et  une 
Critique  des  Mémoires  du  card.  de  Retz.  Ses  OEuvres 
ont  été  réunies  par  Au^er  (1805).  MM.  E.  Chasles 
et  Cap  ont  donne  en  1856  ses  OEuvres  posthumes. 

SÉXÊCHAL  (Grand),  ancien  grand  ofncier  de  la 
couronne  de  France,  réunissait  des  attributions  fort 
diverses  :  il  avait  la  surintendance  de  la  maison  du 
roi  et  des  finances,  la  conduite  des  troupes,  portait 
à  Tarmée  la  bannière  royale,  et  rendait  la  justice 
au  nom  du  roi.  Cette  dignité  était  la  première  du 
royaume,  et  paraît  avoir  remplacé,  sous  la  2*  race, 
celle  de  maire  du  pdais.  Elle  devint  aux* s.  hérédi- 
taire dans  la  maison  d'Anjou.  Elle  fut  supprimée  en 
1191  par  Philippe-Auguste;  Thibaut  le  Bon,  comte 
de  Blois,  en  fut  revêtu  le  dernier.  Les  fonctions  et 
Tautorité  du  ffrand-sénéchal  furent  alors  partagées 
entre  le  connétable  et  le  ^rand  maître  de  la  maison 
du  roi.  Le  sénéchal  n'était  dans  Torigine  qu'un  des 
domestiques  de  la  maison  du  prince  :  son  emploi  con- 
sistait à  placer  les  plats  sur  la  table  du  roi,  et  c'est 
de  là,  à  ce  qu'on  croit,  que  lui  vient  son  nom  :  sinis- 
calco  (qu'on  dérive  du  germanique  sennes  cabane, 
maison,  et  schalk^  serviteur),  voulant  dire,  dans  la 
vieille  langue  franque,  prœpositus  mensx ,  dapifpr. 
—  Les  grands  feudataires  avaient  chacun  leur  séné- 
chal :  on  connaît  surtout  le  grand  sénéchal  de  Bre- 
tagne, et  celui  de  Guyenne,  qui  avait  sous  lui  trois 
sénécnaux  (ceux  de  Saintonge,  de  Quercv,  de  Li- 
mousin). —  Après  la  suppression  de  la  cnarge  de 
ffrand  sénéchal ,  les  sénécnaux  ne  furent  plus  que  des 
officiers  subalternes,  qui  rendaient  la  justice,  soit  au 
nom  du  roi.  soit  au  nom  des  seigneurs.  On  appelait 
sénéchaussée  tout  le  pays  compris  dans  le  ressort  de 
la  juridiction  d'un  sénéchal.  Le  nom  de  sénéchaussée 
prévalait  surtout  dans  le  midi,  comme  celui  de  bat7- 
liage  dans  le  nord.  Au  moment  de  la  révolution  de 
1789,  toute  la  France  était  encore  divisée  en  séné- 
chaussées et  bailliages.  — En  Angleterre,  la  dignité 
de  grand  sénéchal  [Lord  high  stewart)  était  aussi  la 
première  du  royaume;  clic  ne  fut  abolie  que  fort 
tard,  par  Henri  lY.  Aujourd'hui  encore  le  monarque 
d'Angleterre  crée  temporairement  un  grand  sénéchal: 
î^  pour  la  cérémonie  du  couronnement;  2*  lorsqu'il 
s'agit  de  juf^er  un  pair  accusé  de  crime  capital. 

SEXKCrERRE.  V.  saint-nectaire. 

SËNEF,  V.  de  Belgique  (Hainaut),  à  20  kiL  N.  0. 
de  Charleroi;  3000  h.  En  1674,  Condé  y  vainquit  le 
prince  d'Orange  après  une  bataille  sanglante;  en 
1794,  les  Autrichiens  y  furent  battus  par  les  Français. 

SENEFELDER  (àlots),  inventeur  de  la  lithogra- 
phie, né  à  Prague  en  1771,  m.  en  1834,  était  fils  d'un 
comédien.  Il  s'engagea  lui-même  dans  une  troupe 
dramatique  en  1791  :  se  voyant  mal  accueilli, 
il  voulut  se  faire  auteur  :  il  donna  en  1792  et  1793,  à 
Munich,  deux  pièces  qui  eurent  peu  de  succès,  et 
finit  par  se  mettre  à  copier  de  la  musique.  En  cher- 
chant le  moyen  le  plus  économique  de  graver  la  mu- 
sique, il  fut  conduit  à  employer  la  pierre  au  lieu  du 
cuivre,  et  eut  ainsi  la  première  idée  delà  lithogra- 
phie (1793)  ;  iprès  avoir  lutté  longtemps  contre  des 
obstacles  de  tout  genre,  il  forma  en  1796  à  Munich 
une  association  avec  Gleisner,  directeur  de  la  mu- 
sique de  la  cour,  et  put  dès  lors  appliquer  en  grand 
le  nouvel  art.  Il  alla  lui-même  le  faire  connaître  dans 
les  principales  villes  de  l'Europe,  et  fut  en  1810 
nommé  par  le  roi  de  Bavière  directeur  de  la  litho- 
graphie royale  de  Munich,  fonctions  qu'il  conserva 
jusqu'à  sa  mort.  Senefelder  a  publié  à  Munich  en 
mdVArt  de  la  lithogravhie. 

SÉNÉGAL  (le),  grand  fleuve  d'Afrique,  naît  dans 
le  Pouta-Djalo  par  13»  37'  long.  0.  et  10»  40'  lat.  N. , 
est  d'abord  connu  sous  le  nom  de  Bafing  {fleuve 
noir),  arros4  le  Fouta-Djalo,  le  Djallonkadou ,  le  Bam- 


bouk ,  le  Kadjaaga ,  le  Rasson ,  le  Foutt  -Toro ,  l'Oualo, 
passe  à  Fort-St-Joseph,  Bakel,  Podor ,  Daghana .  St- 
Louis,  forme  nombre  d'Iles,  dont  quel  |ues-unes  très^ 
grandes,  et  tombe  dans  l'Océan,  après  un  cours d'env. 
,  1700  kil. ,  par  une  large  embouchure,  obstruée  de 
.  sables ,  ce  qui  rend  ses  eaux  stagnantes  et  gêne  la 
navigation.  Ses  principaux  affiuents  sont  le  Kokoro 
et  la  Falémé.  Ce  fleuve  roule  des  paillettes  d'or.  — 
Quelques  savants  croient  que  le  Séné;?al  fut  décou- 
vert par  Euthymème,  navigateur  marseillais,  etcu'il 
était  connu  des  anciens  sous  le  nom  de  Daradus. 
Quoi  qu'il  en  soit,  il  n'est  connu  des  modernes  que 
depuis  le  xiv*  s.  :  des  navigateurs  dieppois  fondèrent 
des  comptoirs  à  son  embouchure  vers  1360.  La  France 
est  auj.  maltresse  d'une  grande  partie  du  cours  du 
Sénégal.  —  La  colonie  du  Sénégal,  établie  sur  les 
bords  du  fleuve,  a  été  longtemps  divisée  en  2  arron- 
dissements, St-Louis  et  Corée.  Lp  l**"  comprenait  Tlle 
de  St-Louis,  les  établissements  de  Richard-Tol,  Lamp* 
sar,  Marinaghem,  Sedhiou,  Daghana,  Bakel,  Podor, 
et  la  partie  de  la  côte  qui  s'étend  depaisle  caj)  Blanc 
jusqu^à  la  baie  d'Iof;  le  2*,  la  cête  depuis  la  baîed'Iof 
jusqu'à  l'île  de  Gorée,  et  au  comptoir  de  Séghiou.  Ce 
nombre  a  été  porté  à  7  en  1862  :  St-Louis,  Richard- 
Tol,  Daghana,  Podor,  Bakel,  Gorée  et  Sedhiou.  On  j 
rattache  comme  dépendances  1rs  comptoirs  d'Assini", 
de  Gabon,  de  Grand  Bassam.  On  y  compte  à  peine 3000 
Européens;  la  population  indigène  est  d'env.  62000 
âmes.  La  colonie  a  pour  ch.-L  St  Louis  et  est  régie 
par  un  gouverneur.  Climat  très-chaud  :  le  thermo- 
mètre marque  presque  toujours  28*  centigrades,  et 
monte  jusqu'à  40.  Les  éta'olissements  du  Sénôjral 
fournissent  en  grande  quantité  de  la  gomme  et  des 
arachides,  et,  en  outre,  de  la  poudre  d'or,  de  la  cire, 
des  dents  d'éléphant.  —  Les  côtes  du  Sénégal  furent 
dès  le  XIV*  s.  visitées  par  des  marchands  de  Dieppe  et  de 
Rouen,  qui  y  formèrent  plusieurs  comptoirs.  Ces  éta- 
blissements furent  cédés  en  1664  à  la  Compagnie  des 
Indes  occidentales  j  puis  aux  diverses  Compagnies  du 
Sénégal^  enfin  à  la  Compagnie  des  Indes  orientales, 
sous  laquelle  ils  prospérèrent.  Pris  par  les  Anglais 
en  1763,  rendus  en  1783,  pepris  en  1809,  ils  flirent 
restitués  en  1814  à  la  France,  qui  n'en  reprit  p>5- 
session  qu'en  1817.  Depuis  ISôS,  la  colonie  du  Sé- 
négal a  reçu  une  grande  extension,  grâce  à  l'ad- 
ministration du  gén.  Faidherbe,  dont  les  travaux 
scientifiques  ont  mieux  fait  connaître  ce  pays. 

SÊNÉGAHBIE,  contrée  de  l'Afrique  occidentale, 
s'étend  du  N.  au  S.  depuis  le  Sahara  jusqu'à  la  côte 
de  Sierra-Leone,  et  de  l'O.  à  l'E.  depuis  TOcéan  at- 
lantique jusqu'à  la  Nigritie  centrale,  ae20'à  lO'iong. 
0.,  et  de  16"  à  10*  lat.  N.  :  1060  k.  de  l'O. àl'E. sur 
650  de  largeur  moyenne:  env.  12000000  d'hab.  RUe 
doit  son  nom  au  Sénégal  et  à  la  Gambie  qui  l'arro- 
sent Elle  est  habitée  par  des  nègres,  et  forme  la  Aï- 
grilie  occid.  du  Nord.  Elle  comprend  nombre  de  pe- 
tits Etats  qui ,  à  l'exception  du  Galam  et  du  Djallon- 
kadou, habités  par  dos  peuplades   indépendantes, 
peu  vont  être  répartis  en  trois  groupes  :  Etats  Peuls^ 
États  Mandingues  et  États  Ghiolofs.  V.  ces  noms. 
La  Sénéçauibie  est  excessivement  chaude,  mal- 
ine  et  sujette  à  d'efl"royables  ouragans,  mais  tri^- 


same 


fertile,  sauf  dans  quelques  déserts;  il  y  croît  d'é- 
normes baobabs  et  un  grand  nombre  de  gommiers. 
SÉNÈQUE  le  Rhéteur,  M.  Annxus  Seneca,  père  du 
philosophe  de  ce  nom,  naquit  à  Cordoue  vers  58  av. 
J.-C,  vint  de  bonne  heure  à  Rome,  y  tint  longtemps 
école  de  rhétorique,  et  y  mourut  l'an  32  de  J.-C.  Il 
avait  une  mémoire  proaigieuse  et  pouvait  retenir 
jusqu'à  deux  mille  noms  sans  suite,  prononcés  une 
seule  fois  en  sa  présence.  On  a  de  lui,  sous  le  titre 
de  Déclamations,  deux  recueils  intitulés,  l'un.  Sua- 
soriœ  (1  seul  livre);  l'autre,  Controtersix  (il  v  en 
avait  10  livres,  mais  on  n'en  a  qu'une  partie)  ;  us  se 
composent  de  passages  choisis  des  compositions  de 
ses  élèves,  ou  de  discours  prononcés  en  sa  présence 
dans  les  écoles  par  les  rhéteurs  les  plus  célèbres,  et 
I  que,  grâce  à  sa  prodigieuse  mémoire,  il  avait  re^e- 


SÉNÉ 


-  1745  - 


SEiNL 


«us.  Ces  deux  recueils,  qui  ne  contiennent  le  plus 
louTentque  des  sujets  bizarres,  traités  dans  un  style 
plein  d'affectation,  n'ont  guère  d'intérêt  que  par  les 
détails  qu'ils  nous  donnent  sur  les  mœurs  du  temps. 
Il  se  trouvent  ordinairement  à  la  suite  des  Œuvres 
di  Sénèque  U  Philosophe;  ils  ont  été  trad.  en  franc, 
par  Lesfargues ,  1 639.  Sénèque  le  Rhéteur  laissa  trois 
fils,  M.  Annsus  §.  Novatus  Gallio,  proconsul  en 
Âchaîe  (F.  gàllion),  L.  Annaeus  S.,  le  philosophe 
(qui  suit),  et  Annaeus  S.    Mêla,  père  de  Lucain. 

sËNËQUB  le  Philosophé  y  Lue,  Annsetu  Seneca^  fils 
du  précéd.,  né  à  Cordoue  Tan  3  de  J.-G..  étudia 
l'éloquence  sous  son  père  et  suivit  d'abora  le  bar- 
reau: son  talent  oratoire  ayant  donné  de  l'ombrage 
à  Caligula,  il  quitta  cette  carrière  pour  s'adonner  à 
la  philosophie.  Il  embrassa  la  secte  du  Portique  et 
ouvrit  lui-même  une  école  qui  fut  bientôt  tres-fré- 
quentée.  Cependant,  après  la  mort  de  Caligula,  il 
courut  la  carrière  des  honneurs  et  arriva  à  la  ques- 
ture. Sous  Claude,  il  fut  accusé  par  Messaline  d'in- 
trigues criminelles  avec  Julie,  fille  de  Germanicus 
et  nièce  de  l'empereur,  et  fut  exilé  en  Corse  (41  de 
J.-C.)  ;  c'est  en  vain  aue  pour  obtenir  son  rappel  il 
adressa  les  plus  humnles  supplications  à  l'affranchi 
Polybe,  favori  de  Claude  :  il  resta  huit  ans  dans  cet 
exil,  et  ne  fut  rappelé  qu'à  la  mort  de  Messaline  (48) .  La 
nouvelle  impératrice,  Agrippine,  obtint  son  rappel, 
le  fit  élever  a  la  préture  et  lui  confia  l'éducation  de 
«on  fils  Néron  (50)  :  il  réussit  mieux  à  orner  l'esprit 
de  son  élève  qu'à  former  son  cœur.  Quand  Néron  fut 
monté  sur  le  tréne,  Sénèque  resta  auprès  de  lui 
comme  un  de  ses  principaux  ministres,  et  réussit 
q^jelque  temps,  avec  le  concours  de  Burrhus,  à  con- 
tenir ce  naturel  féroce  :  mais  bientôt  l'empereur,  se 
livrant  à  toutes  sortes  de  crimes  et  de  désordres,  ne 
vit  plus  en  lui  qu'un  censeur  incommode.  Sénèque 
voulut  alors  se  retirer  et  rendre  à  l'empereur* tous 
ses  dons  :  Néron  s'^  opposa  par  hypocrisie  et  le  com- 
bla de  caresses  ;  mais  il  ne  tarda  pas  à  se  défaire  de 
lui  en  l'enveloppant  dans  la  conspiration  de  Pison  :  il 
lui  envoya  l'orare  de  se  donner  la  mort  (65)  ;  le  philo- 
sophe se  fit  ou  vrir  les  veines  et  subit  son  sort  avec  une 
fermeté  stoIque.On  reproBhe  à  Sénèque  d'avoir  amassé 
des  richesses  immenses  pendant  qu'il  était  en  cré- 
dit, et  d'avoir  écrit  en  faveur  de  la  pauvreté  au  mi- 
lieu des  jouissances  du  luxe.  Tacite  et  surtout  Dion 
Cassius  ont  rapporté  plusieurs  imputations  peu  ho- 
norables pour  sa  mémoire  :  c'est  ainsi  qu'on  Vaccuse 
d'avoir  approuvé  l'empoisonnement  de  Britannicus, 
et  d'avoir  fait  l'apologie  du  meurtre  d'Agrippine; 
mab  ces  accusations  ne  paraissent  pas  suffisamment 
fondées.  Nous  avons  un  grand  nombre  d'écrits  phi- 
losophiques de  Sénèaue  :  les  traités  des  Bienfaits  ^ 
de  la  Colèrey  de  la  cUmence,  de  la  Tranquillité  de 
Pdmej  de  la  Brièveté  de  la  vie,  de  la  Constance  du 
M^,  de  la  Providence;  les  Consolations  à  Hekna 
(sa  mère),  à  Mareia,  à  Polybe,  les  Questions  na- 
turelles (en  7  livres),  et  124  Lettres  morales,  adres- 
sées à  Lucilius.  Partout  il  prêche  la  morale  la  plus 
austère,  et  enseigne  surtout  le  mépris  de  la  mort; 
presque  tous  ses  écrits,  les  Lettres  surtout,  sont  re- 
mari^uables  par  la  connaissance  du  cœur  humain  et 
contiennent  d'excellents  conseils  pratiques;  on  y 
trouve  en  outre  des  paroles  généreuses  en  faveur  des 
slaves  et  des  idées  de  fraternité  universelle  qui 
ont  fait  supposer,  mais  sans  fondement,  qu'il  avait 
correspondu   avec  S.  Paul.  Son  style  est  brillant 
«télégant,  mais  souvent  affecté,  rempli  d'antithè- 
ses et  gâté  par  la  recherche  du  trait;  il  vise  trop 
à  l'effet.   Quintilien  l'accuse  d'avoir  corrompu  le 
KoQi  de  son  siècle.  Outre  les  traités  philosophiques, 
on  a  encore  sous  le  nom  de  Sénèque  dix  tragédies 
ijfédie,  Uippolyle ,  les   Troyennes,  Àgamemnon, 
OEdipe,  Thyeste,  Hercule  furieux,  Hercule  sur  l'OEta, 
ja  Jhépaxde,  Octavie).  Les  savants  sont  incertains  sur 
'^  véritable  auteur  de  ces  tragédies  :  la  plupart  don- 
^«Qt  k  Sénèque  la  Médée,  peut-être  aussi  Hippolyte, 
'^gf^memnon  et  les  TroyenneSf  mais  plusieurs  pen- 


sent que  les  autres  pièces  sont  de  divers  auteurs  et 
ont  été  annexées  par  les  copistes  aux  précédentes. 
Du  reste,  ces  pièces,  faites  plutôt  pour  être  lues  que 
pour  être  représentées,  n'ont  aucune  valeur  drama- 
tique; elles  ne  sont  remarquables  que  par  l'éclat  et 
l'él^ance  du  style:  malheureusement  l'auteur  y 
tombe  souvent  dans  l  affectation  et  l'enflure.  Les  OEu- 
vrer  philosophiaues  ont  été  éditées  et  commentées 
par  Érasme,  Bàle,  1515  et  1529,  in-f.;  Muret,  1593; 
J.Gruter,  1594;  Juste-Lipse,  Anvers,  1605;  D.  Gode- 
froy,  Paris,  1607;  Gronovius,  Leyde,  1649;  eum 
notis  Variorum,  3  vol.  in-8,  Amst.,  1672;  aux  Deux- 
Ponts,  1782.  Les  éditions  les  plus  récentes  sont  celles 
de  Ruhkopf,  Leipsick,  1797-1812,  5  voL  in-8;  de 
M.  N.  Bouiliet,  avec  un  choix  des  commentaires,  dans 
la  collection  des  Classiques  latins  de  Lemaire,  5  v. 
in-8,  1827-32,  et  de  Fickert,  6  v.  in-8,  Leips.,  1842- 
47.  Elles  ont  été  trad.  par  Lagrange,  1778,  7  vol. 
in-12  (sans  texte),  et  1819,  14  vol.  in-12  (avec  le 
texte  en  regard  et  des  notes  de  Nalgeon).  lien  a  éga- 
lement  paru  des  traductions  complètes  dans  les  col- 
lections Panckoucke  et  Nisard.  —  Les  tragédies  ont 
eu  aussi  de  nombreux  éditeurs  :  Ascensius,  Paris, 
1514;  Delrio,  Anvers,  1576  et  1593;  J. F.  Gronovius, 
Leyde,  1661  ;  Schrœder,  I^elft,  1728;  enfin  M. Pier- 
rot, dans  la  collection  Lemaire,  3  vol.  in-8,  1829- 
1832.  Elles  ont  été  traduites  en  franc,  par  Coupé 
(1795),  Levée  (1822),  Greslou  (dans  la  coUect.  Panc- 
koucke), 1834,  Savalète  et  Desforges  (dans  la  coW 
lection  Nisard),  1844.  On  peut  consulter  sur  cet  au- 
teur Y  Essai  sur  la  vie  et  les  ouvrages  de  Sénèque,  de 
Diderot,  écrit  enthousiaste,  mais  déclamatoire  ; 
VAbrégé  analytique  de  la  vie  et  des  œuvres  de  Sénè- 
que, de  Vernier ,  1812 ,  la  Vie  deSétièque^  de  Rosmini, 
en  italien:  Reinbardt,  De  L  A.  Senecœ  vita  atque 
scriptis,  léna,  1817;  Brink,  De  L.  A,  Senecâs  ejus- 

Sue  in  philosophiam  meriiis,  Groningue,  1829.  On 
oit  à  M.  A.  Fieury  de  curieuses  Recherches  sur  les 
rapports  du  philosophe  avec  S.  Paul,  Paris,  1853. 

SENEZ,  Sanieium,  ch.-l.  de  c.  (Basses-Alpes),  à 
12  kil.  N.  0.  de  Castellane;  1800  hab.  Filatures  de 
soie.  Ane.  évêché,  érigé  dès  450.  (K.  soanen.) 

SENKENBERG  (H.  Chrétien,  baron  de),  juriscon- 
sulte, né  en  1704  à  Francfort- surle-Mein,  m.  en 
1768,  fut  professeur  à  l'Université  de  Giessen,  con- 
seiller de  l'électeur  de  Hanovre ,  jurisconsulte  du 
margrave  de  Brandebourg- Anspach  et  du  prioce  de 
Nassau-Orange,  enfin  conseiller  aulique  de  l'empe- 
reur, qui  le  fit  baron  (1745).  On  a  de  lui  :  Corjttu 
juris  feudàlis  germanid,  1740;  De  la  juridiction 
suprême  de  Vempereur  en  Allemagne,  1760;  Corpus 
juris  germanici  publici  ac  privati  ineditum,  Franc- 
fort, 1760-66,  2  voLin-f.—  Charles  S.,  filsdupréc, 
trouva  en  1777  dans  les  papiers  de  son  père  une 
copie  authentique  de  la  renonciation  faite  en  1129 
par  Albert  d'Autriche  au  duché  bavarois  de  Strau- 
bingen,  et  força  par  là  l'Autriche  à  se  désister  de  ses 
prétentions  à  la  succession  de  la  Bavière. 

SENLIS,  Atigustomagus,  puis  Sulvanectes,  ch.-L 
d'arr.  (Oise),  sur  la  Nonette,  à  52  k.  S.  £.  de  Beau- 
vais  et  à  50  k.  N.  E.  de  Paris;  5831  hab.  Trib.  de  !'• 
inst,  institution  St-Vincent;  cathédrale  gothique, 
bibliothèque,  théâtre.  Chemin  de  fer  pour  Paris  et 
Soissons.  Aux  env. ,  jolis  bois  de  Senlis,  d'Ermenon- 
ville, de  Chantilly,  etc.  Carrières  de  pierre,  sable  qui 
sert  à  faire  les  glaces  de  St-Gobain;  filatures,  fa- 
briques de  toiles  et  de  dentelles.  Patrie  de  Simon 
Goulart.  de  Baume;  résidence  du  poète  Linière.  — 
Senlis,  la  capitale  des  Silvanectes,  fit  sous  les  Ro- 
mains partie  de  la  2*  Belgique.  Sous  les  deux  pre- 
mières races,  elle  fut  une  résidence  royale  :  elle 
était  fortifiée,  avait  un  évêché  et  un  présidial.  Com- 
prise par  sa  position  géographique  dans  le  Valois, 
qui  faisait  partie  de  la  Hte- Picardie,  elle  dépendait 
cependant  du  gouvt  de  TUe-de-France.  Elle  tomba , 
au  pouvoir  du  duc  de  Bourgogne  en  1414  ;  Charles  YII  ' 
la  reprit  en  1429;  les  Ligueurs  y  entrèrent  en  1589, 
mais  en  furent  bientôt  chassés.  Deux  traités  Turent 

H.      110 


SENO 


1746  — 


SËPH 


rendus  à  Senlis:  l'un,  en  1473,  entre  LouisXI  et  le 
duc  de  Bretagne  ;  l'autre ,  en  1493 ,  entre  Charles  VII, 
et  llaximilien  d'Autriche  :  par  ce  dernier,  Charles 
restituait  à  Mazimilien  la  Franche-Comté  et  l'Artois. 
SENNAAR,  nom  donné  dans  la  Bible  au  pays 
compris  entre  le  Tiçre  et  l'Euphrate,  près  de  leur 
jonction,  pays  où,  ait-on,  séjournèrent  les  enfants 
de  Noé  jusqu'à  la  construction  de  la  tour  de  Babel.  Il 
comprenait  la  Mésopotamie  et  partie  de  la  Babyionie. 
SSBNAAR,  V.  de  Nubie,  capit.  de  Kanc.  roy.  de 
Setxnaar,  snr  le  Bahr-el-Azfek,  par31*2V  long.  E., 
13*  36*  lat.  N.;  10 000  hab.  Mosquée  assez  lielle.  Da- 
tais du  roi  à  4  étages  ;  du  reste ,  ce  ne  sont  que  des 
cabanes  couvertes  de  chaume  (sauf  quelques  mai- 
sons de  négociants  européens).— Le  Sennaar,  situé 
entre  le  Bahr-el-Azrek  et  le  Bahr-el-AWad ,  est  borné 
au  N.  par  le  Dou^'oIh  ,  à  i'O.  par  le  Kordofan ,  au  S.  Ë. 
par  l'Abyssinie.  Il  fait  avec  l'Egypte  un  ooramerce 
actif  qui  consiste  sirrtout  en  esclaves,  ivoire,  en- 
cens, gommes,  baumes,  parfums,  plantes  médici- 
nales ,  plumes  d'autruche.  —  Le  Sennaar  a  long- 
temps formé  un  royaume  puissant.  La  dernière  dy- 
nastie, celle  desFoûngis,  venue  du  Soudan,  a  duré 
236  ans  (t484-I820)  ;  elle  domina  jusqu'en  1770  sur 
la  Nubie  méridionale  tout  entière.  Ismaîl-Pacba, 
fila  de  Méhémet-Ali,  en  fit  la  conquête  de  1820  à 
1822  :  c'est  encore  auj.  une  province  de  l'Egypte. 

:SE1VNACI1P.R1B,  roid'AssjTie  012-707),  Dis  et 
successeur  de  Salrnanasar,  prit  quelques  jxiaces  aux 
Juifs,  battit  les  rois  d'Kgypte  et  d'Ethiopie  qui  ve- 
naient les  secourir,  ravagea  3  ans  l'Egypte,  où  il  fit 
on  énorme  bntin,  puis  mit  le  siège  devant  Jérusa- 
lem ,  où  régnait  le  pieux  Ëzéchias  ;  mais  il  perdit  en 
one  nuit  185000  hommes,  qui  furent  tués  par  l'Ange 
exterminateur.  Pour  se  venger,  il  fit  périr  un  grand 
nombre  d'Israélites,  captifs  à  Ninive,  et  défendit 
qu'on  leurdonn&t  la  sépulture,  défense  q'ie  Tobiene 
craignit  pas  «l'enfreindre  (T.  toeie).  H  péritdansses 
États,  assassiné  pardeux  de  ses  fils.  On  croit  que  c'est 
lui  qui  est  appelé  Sargon  dans  le  livre  disaîe.  On  lui 
attribue  le  palais  de  Koyoundjek^  découvert  en  1851. 
D'après  les  inscriptions  cunéiformes  récemment  ex- 
pliquées, ce  prince  aurait  régné  au  moins  22  ans. 

SENNE  (la),  riv.  de  Belgique,  naît  dais  le  Hai- 
naut.  au  S.  E.  de  Soignies,  arrose  le  Brabant  mérid. 
(où  elle  baigne  Bruxelles) ,  et  la  prov.  d'Anvers  et  se 
jette  dans  la  Dyle,  par  la  rive  droite,  près  de  Malines, 
après  un  cours  de  100  kil. 

SENNECEY-LE-GRAND,  ch.-l.  de  C.  (Saône-et- 
Loire),  à  16  kil.  S.  de  Chalon-sur-Saône;  2641  hab. 
Ane.  Château.  Station  de  chemin  de  fer. 
SENNETERRE.  F.  SAIWt-nectaire. 
SENONAIS  (le) ,  Senanes^  partie  du  grand  gouvt  de 
Champagne  et  Brie,  à  l'angle  S.  0.,  aux  confins  de 
rile-de- France,  de  l'Orléanais,  du  Nivernais  et  de 
la  Bourgogne,  renfermait  Sens,  Joigny,  Montereau, 
Tonnerre,  St-Florentin,  VlUeneuve-le-Roi,  Ville- 
neuve-l'Archevôque  ,  Chablis  ,  Nogent-sur'-Seine. 
Auj.  compris  dans  le  dép.  de  l'Yonne  et  dans  une  pe- 
tite partie  de  celui  de  l'Aube.  —  Pour  les  Sénonais, 
peuple  gaulois,  F.  senones. 

SENONCUES,  ch.-l.  de  c.  (Eure-et-Loir),  à  34  k. 
S.  0.  de  Dreux  ;  1035  h.  Chaux  hydrauliq.  estimée. 
SENONES,  peuplede  la  Gaule,  dans  la  Lyonnaise  4*, 
entre  les  Aurelianij  les  CarmUeSj  les  Lingnnes^  les 
Tricassesei  les  y£duï,  occupait  à  peu  près  le  Sénonais 
moderne  et  avait  pour  ch.-I.  Joeaincum  ou  Senones, 
auj.  Sens.  Une  grande  partie  de  ce  peuple  passa' en 
Italie,  et  vint  s'établir  d'abord  dans  FE.  de  la  Gaule 
Cisalpine,  puis  dans  la  partie  de  l'Italie  qui  prit  leur 
nom.  Conduits  par  Brennus,  les  Setiones  prirent  Rome 
en  389  av.  J.-C;  ils  firent  depuis  3  invasions  contre 
elle  (368,  361-59,  350).  Vers  358,  ils  se  fixèrent  défi- 
nitivement dans  la  partie  de  l'Italie  qui  prit  leur 
nom,  et  qu'ils  enlevèrent  aux  Ombriens.  Ce  pays, 
situé  entre  le  Picenum  à  l'E.,  l'Ombrie  au  S.,  la 
Gaule  Cisalpine  à  I'O.,  et  l'Adriatique  au  N.,  avait 
pour  villes  principales  Seoa-GalHca,  Pisaurum  Ari- 


minum.  En  308  et  en  283,  les  Senones  firent  de 
nouveau  la  guerre  aux  Romains,  mais  ils  fuiest 
vaincus  la  l**  fois  à  Mévanie,  la  2*  près  du  lac  Vadi- 
mon ,  et  furent  dès  lors  soumis  à  Rome.  Ils  tentèreal 
en  vain  de  reprendre  leur  indépendance  en  237 .  en 
224,  et  lors  de  la  2*  guerre  punique.  —  Dans  la  (Bri- 
sion  romaine  de  la  Gaule,  les  Senones  restés  eo 
Gaule  furent  compris  dans  la  Lyonnaise  IV*.  F.  se!is. 
SÊNONBS,  ch.-l.  de  c.  (Vosges),  à  20  kil.  N  de 
St-Dié  ;  2503  h.  Ane.  eh.-l.  de  la  principauté  de  Sahn. 
Senones  possédait  jadis  une  célèbre  abiiaye  de  Béné- 
dictins, fondée  en  661  par  l'archevêque  de  Sens  ^- 
nones) ,  d'où  son  nom,  et  dont  Calmet  fut  abbé. 

SENS,  Agedinevm^  pms  Senones,  ch.-l.  d'air. 
(Yonne),  sur  le  chemin  cie  fer  de  Paris  à  Lyon  etcvr 
la  r.  dr.  de  l'Yonne,  près  de  son  confluent  avec  la 
Vannes,  dont  les  dérivations  arrosent  la  ville,  à  «8k. 
N.  O.  d'Auxerre  par  la  route  et  62  par  le  chenain  de 
fer;  1)  098  hab.  Archevêché,  trib.  de  l**  inst.  et  de 
commerce;  lycée,  séminaire,  bibliothèque,  tkéilre. 
Belle  cathédrale  de  St- Etienne  (où  sont  les  tombeaux 
du  Dauplrin,  fils  de  Louis  XV,  et  du  chancelier 
Duprit);  statue  de  Théoard,  né  aux  environs. 
Moulins  à  tanneries,  filatures.  Commerce  de  vins, 
grains,  foins,  bois  flotté,  charbon.  —  Ane.  capitale 
des  Gaulois  Sénonais,  dont  une  partie  émigra  eu 
Italie,  cette  ville  devint  au  iv*  s.  le  cb.-l.  de  la 
Lyonnaise  4*.  Clovjs  s'en  empara  vers  486.  Depuis  le 
IX*  s.,  elle  fut  gouvernée  par  des  comtes,  qui  devin- 
rent héréditaires  au  x*.  Une  commune  y  fut  èiablie 
par  Louis  VII.  Sens  entra  avec  ardeur  dans  la  Ligvie, 
résista  à  Henri  IV  en  1590,  et  ne  se  soumit  au'en 
1594.  En  1814,  cette  ville  soutint  un  siège  ne  15 
jours  contre  les  alliés.  Sens  fut  longtemps  la  métro- 
pole de  Paris  :  son  archevêque  prenait  le  titre  de 
Primai  des  Gaules.  11  s'y  tint  plusieurs  conciles, 
entre  autres  celui  où  fut  condamné  Abélard  (1140). 
Avafttla  Révolution  de  1789,  elle  était  le  ch.-l.  du 
Sénonais,  partie  du  gouvt  de  Champagne -et*Bfie. 

SRNSËE  (la),  riv.  de  France  (Pas-de-Calais),  naît 
près  de  Bapaume,  passe  près  d'Arleux  et  tombe  dans 
l'Escaut  à  Boucbain,  après  un  cours  de  ôOkil.  — 
Elle  fournit  ses  eaux  au  canal  de  la  Sensée,  qui  va 
d'.\ricux  à  Doua  y ,  et  met  en^ommunication  la  Scarpe 
et  l'Escaut.  Ce  canal  a  24  kil.  de  lonff.  Commencé 
par  Vauban  en  1690,  il  ne  fut  acheté  qu'en  1820. 
SENSUALISME,  doctrine  philosophique  opposée 
à  ri<iéalisme,  fait  dériver  toutes  nos  idées  des  sens, 
et  donne  pour  unique  but  à  notre  existence  les  joBS- 
sances  sensuelles;  elle  s'allie  le  plus  souvent  au  ma- 
térialisme et  à  l'athéisme.  Les  sensuahstes  les  plus 
célèbres  sont,  chez  les  anciens,  Démocrite,  Leu- 
cippe,  Aristippe,  Ëpicure,  Lucrèce,  auteur  du  poème 
De  la  nature;  chez  les  modernes,  Hubbes,  Gas- 
sendi, Condiliac,  Helvétius,  Cabanis,  de  Tracy» 
Broussais,  Hariley, 'Prieslley.  On  luet  sonvcnt, 
mais  à  tort,  au  nombre  des  sensualistes  Aristote, 
Bacon,  Locke,  qui,  tout  en  accordant  le  principal 
rôle  à  reipérience,  ont  reconnu  que  la  sensation  ne 
peut  suffire  pour  expliquer  toutes  nos  idées 

SBNTINUM,  V.  d'Ombrie,  dans  l'A penn m,  près  des 
sources  de  TiEsis,  est  célèbre  par  la  victoire  de 
Fabius  Rullianus  sur  l'armée  confédérée  des  Sam- 
nites,  des  Ombriens  et  des  Étrusques^  et  jpar  le  dé- 
vouement du  second  Décius  (295  av.  J.-C). 
SËOGOUN,  chef  temporel  du  Japon.  V.  koobo. 
SÉPABATISTES.Ou  applique  spécialement  ce  nom, 
1*  en  Angleterre  à  ceux  qui  s  élevèrent  contre  Tifig^lise 
anglicane  sous  Edouard  VI  et  Elisabeth  ;  ils  avaiecl 
pour  chef  Robert  Brown;  2"  en  Allemagne,  aux  Pié- 
tistes,  disciples  de  Spéner;  3*aux£tais-Unisàceux 
des  États  qui  se  séparèrent  de  l'Union  en  1861. 
SÉPHOIIA,  femme  de  Moïse.  F.  moïse. 
SÊPIIORIS,  V.  de  Palestine,  anc.  ca^ùt.  de  U  Q»- 
lilée,  entre  Naaareth  et  Cana,  est  la  patrie  de  Joa- 
chim  et  d'Anne,  le  père  et  la  mèie  de  la  Sie  Vierge. 
Hérode  Antipas  donna  à  cette  ville,  par  flatterie.  Je 
nom  de  Diocesarée.  En  353,  les  Romains   contre 


SEPI 


—  1747  — 


SEPT 


qui  elle  s'était  révoltée,  la  saccagèrent.  Relevée  au 
temps  des  Croisades,  elle  fut  de  nouveau  dévastée 

1)ar  Saladin  après  la  bataille  de  Tibér^ade.  C*esl  auj. 
e  vge  de  Sefouri^  qui  compte  à  peine  600  h. 

SEPT  ANS  (Guerre  de),  guerre  européenne  qui 
commença  en  1756  et  finit  en  1763,  eut  pour  cause 
la  jalousie  de  l'Âutricbe,  qui  voyait  avec  regret  s'é- 
lever au  N.  de  l'Allemagne  une  puissance  rivale  de 
la  sienne,  et  qui  voulait  reprendre  la  Siléâe  dont  la 
Prusse  s'était  emparée  dès  1 740.  Cette  guerre  se  di- 
vise en  deux  parties:  1*  lutte  du  roi  de  Prusse  Fré- 
déric II  (appuyé  par  l'Angleterre)  contre  l'Autriche , 
la  Saxe,  la  France  et  la  Russie;  2**  lutte  de  TAngle- 
terre  contre  la  France  et  l'Espagne  (principalement 
sur  mer  et  aux  Indes).  Maigre  son  génie  et  d'éton- 
nantes victoires,  Fréuéric  y  fut  souvent  battu  et  réduit 
aux  abois,  et  en  1 762  rien  ne  pouvait  l'empêcher  de 
périr  si  rimpératrice  Elisabeth,  son  ennemie,  n'eût 
été  remplacée  sur  le  trône  de  Russie  par  Pierre  III, 

Jui  soudain  se  déclara  pour  la  Prusse.  Les  traités 
e  Paris  et  de  Hubertsoourç  (1763)  mirent  fin  à  la 
guerre. Frédéric  garda  la  Silesie;  l'Espagne,  obligée 
de  céder  aux  Anglais  la  Floride  et  la  baie  de  Pen- 
sacola,  ne  recouvra  en  échange  que  Minorque.  Les 
résultats  de  cette  guerre  furent  surtout  désastreux 
pour  la  France  :  elle  perdit^  avec  sa  marine,  sa  su- 
prématie et  les  dix- neuf  vingtièmes  de  ses  posses- 
sions aux  Indes,  ainsi  que  le  Canada;  elle  laissa  TAn- 
glcterre  commencer  sur  les  ruines  de  la  puissance 
du  Grand  Mogol  ce  vaste  empire  que  Dupfeix  et  La 
Bourdonnais  avaient  voulu  aonner  à  la  France. 

On  donne  aussi  quelquefois  le  nom  de  Guarre 
ie  Sept  ans  à  la  guerre  de  la  Succession  d'Autriche. 
SEPTANTE  (Version  des),  traduction  grecque  de 
l'Ancien  Testament  faite  sous  les  auspices  du  san- 
hédFin  juif  d  Egypte,  qui  se  composait  de  72  mem- 
bres (en  nombre  rona ,  10 ,  septante).  On  a  longtemps 
cru,  sur  l'autorité  d'Arislée,  qu'elle  était  l'ouvrage 
de  70  ou  72  traducteurs,  et  qu  elle  fut  faite  par  Tor- 
dre de  Ptolémée  II  (Philadelphc)  :  il  est  à  peu  près 
certain  au  contraire  que  la  traduction  du  Pentateu- 
que  existait  antérieurement,  au  plus  tard  sous  Pto- 
lémée I  (Soter),  que  les  autres  livres  furent  traduits 
successivement,  et  les  derniers  sans  doute  très-tard; 
qu'enfin  les  Lagides  ne  furent  pour  rien  dans  cette 
traduction,  qui   n'eut  d'autre  cause  que  le  besoin 
qu  éprouvaient  les  Juifs  hellénistes  d'avoir  un  texte 
grec  authentique  du  Pentateuque  pour  le  lire  dans 
leur  synagogue.  La  version  des  Septante  existe  en- 
core, mais  te  texte  en  est  extrêmement  fautif;  on 
ïD  a  plusieurs  éditions  remarquables  :  celle  d'Alcala, 
dans  la  Bible  pjolyglotte  de  Xi  menez  (1514-17);  celle 
d'Aide,  1518,  in-fol.;  celle  de  Rome  ou  de  Vatican, 
1590,  in-fol.  (faite  par  ordre  de  Sixte-Quint);  celle 
de  Paris,  publiée  en  Ui2S  par  ordre  de  l'Assemblée 
générale  du  clergé  de  France.  Elle  a  été  reproduite 
p&rrabbé  Jager dansla Bibliothèque grecqueae  Didot. 
SEPT-CAPS  (les)  ou  blgaroni,  cap  de  l'Algérie, 
par37Mat.  N.,  4°  8*  long.  E. 

SEPT  CHEFS  (les) ,  nom  donné  aux  sept  princes 
i)ui  prirent  part  à  la  1'*  guerre  contre  Thèbes ,  guerre 
entreprise  pour  rétablir  Polynice  sur  le  trône  de  Thè- 
^,  usurpé  par  Étéocle  (K.  étéocle).  Les  sept  chefs 
étaient  Polynice,  Adraste,  Tydée^  Amphiaraûs,  Hip- 

rmédon,  Parthénopée,  Capanée;  ils  périrent  tous 
Texception  d'Adraste;  mais  ils  laissèrent  des  fils 
Jii,  pour  les  venger,  firent  à  Thèbes  une  2*  guerre, 
dite  Guerre  des  Epigones  {V,  ce  mot).  On  nkce  ces 
guerres  au  xiii*  s.  av.  J.-C.  Nous  avons  a'r:^chyle 
Que  tragédie  intitulée  :  Les  Sept  chefs  devant  Thèbes, 
5EPTCHÈNES  (LECLERC  de) ,  littérateur,  fils  du  1*' 
commis  des  finances,  était  devenu,  après  des  voya- 
ges en  Angleterre,  Hollande,  Italie,  Suisse,  secré- 
!^re  du  cabinet  de  Louis  XVI.  Il  m.  en  1788,  encore 
l^une.  On  a  de  lui  un  Essai  sur  la  religion  des  anciens 
^ray  et  la  traduction  des  3  premiers  «oL  de  V Histoire 
^^  la  décadence  et  de  la  chute  de  l'empire  romain 
de  Gibbon,  iniduction  attribuée  aoissi  à  Louis  XVI. 


SEPT-COMMUNES  (lesj  Sette-Communi.  On  nom- 
mait ainsi  jadis  une  petite  républic[ue  d'Italie,  dont 
le  territoire,  situé  au  milieu  des  États  vénitiens  de 
Terre  Ferme,  s'étendait  depuis  la  Brenta  et  l'Astico 

i'usqu'aux  monts  de  Marosticaet  deSt-^Michel ,  40000 
lab.*  ch.-I.,  Asiago.  Les  habitants  se  croient  issus 
des  Gimbres  taillés  en  pièces  à  la  bataille  de  Verceil; 
c'est  bien  plutôt  une  colonie  allemande  vernie  dans 
ce  pays  au  moyen  âge  à  la  suite  des  empereurs.  Ils 
occupent  la  partie  septentr.  de  la  province  de  Vieence. 

SEPT-DORMANTS  (les).  F.  dormants. 

SEPTEMBRE  (Massacres  de).  Dans  les  funestes 
journées  des  2,  3,  4  et  5  septembre  1792,  une  poi- 
gnée d'assassins  (300  env.K  inspirés  par  Marat  et 
dirigés  par  le  ministre  de  la  justice,  se  transportè- 
rent dans  les  prisons  de  Paris,  principalement  à  l'Ab- 
baye, à  la  Force,  aux  Bernardins,  à  Bic6tre,  et-y 
massacrèrent  tous  les  prisonniers  suspects  d'être  op- 
posés à  la  Révolution  ;  on  évalue  le  nombre  des 
victimes  à  8  ou  10000;  la  plupart  étaient  des  nobles 
et  des  prêtres;  la  princesse  de  Lamballe  fut  du  nom- 
bre :  sa  tête  fut  promienôe  dans  les  rues  au  bout 
d'une  pique.  Ces  massacres  eurent  pour  prétexte  le 
bruit  d'une  vaste  conspiration  ourdie  dansles  prisoBS 
dans  le  but  de  massacrer  les  femmes  et  les  enfants 
des  patriotes  partis 'pour  la  frontière  et  de  livrer  la 
France  aux  Prussiens,  déjà  maîtres  de  Longwy.  — 
On  nomme  Septembriseurs  ceux  qui  accomplirent 
les  massacres  :  après  l'exécution  ils  reçurent  un  sa- 
laire sur  les  caisses  publiques.  M.  Mortimer  Ternaux 
a  écrit  VHist.  des  journées  de  Septembre  y  1862-3. 

SEPTEUIL,  vge  du  dép.  de  Seine-ct-Oise,  à  12  k. 
S.  de  Manies,  au  confluent  des  rivières  de  Septeuil 
et  de  Vaucouleurs;  1300  hab.  Beau  ch&teau;  anc 
abbaye  de  Bt>nédictines. 

SEPT- FONTAINES,  nom  de  2  anciennes  abbayes, 
l'une  dans  le  diocèse  de  Langres,  à  16k.  N.  de  Ghau- 
mont  ;  Tautre  dans  le  diocèse  de  Reims,  en  Thiérache. 

SEPT- FONTS,  monastère  de  l'ordre  de  Clteaux, 
dans  l'ancien  Bourbonnais,  à  25  k.  S.  de  Moulins, 
fut  ainsi  nommé  parce  qu'on  y  trouva  sept  fontaines 
lorsqu'il  fut  établi.  L'abbaye  fut  réformée  en  1663. 

SEPT-ILES  (République  des).  F.  ioniennes  (îles). 

SEPTIMANIE,  partie  delà  Gaule  méridionale  que 
gardèrent  les  Visigoths  après  la  bataille  de  Vouillé 
(507),  varia  plusieurs  fois  d'étendue  :  dans  sa  plus 
grande  extension,  elle  était  bornée  par  les  Pyrénées, 
les  Cévennes.  la  Méditerranée,  TArdèche  et  le  Rhdne, 
et  correspondait  aux  dép.  du  Gard,  de  l'Hérault,  de 
l'Aude  et  des  Pyrénées-Orientales.  On  dérive  son  nom 
des  sept  villes  principales  qui  y  étaient  comprises  : 
Narbonne.  Agde,  Béziers,  Maguelonne,  Carcassonnc, 
Elne,  Lodeve;  d'autres  le  tirent  du  mot  latin  Septi- 
moni,  soldats  de  la  7*  légion,  et  pensent  que  ces 
soldats  y  avaient  formé  une  colonie  au  commence- 
ment de  l'Empire.  Quoi  qu'il  en  soit,  la  Septimanie 
prit  le  nom  de  Marche  de  Gol/jte  quand  les  Visigoths 
s'en  furent  emparés,  au  W  s.  Elle  fut  envahie  dès  7 19 
par  les  Sarrasins;  ceux-ci  en  furent  chassés  par  Char- 
les Martel  en  732.  et  définitivement,  en  759,  par  Pé- 
pin qui  la  réunit  a  l'empire  franc.  Ce  pays  forma  de- 
puis, sous  le  nom  de  Ifarch^  ou  Duché  de  Septima- 
nie ou  de  Gothie,  un  fief  qui  relevait  directement 
de  la  couronne  de  France  :  Bernard  fut  investi  de  ce 
duché  en  820  par  Louis  le  Débonnaire.  Charles 
le  Chauve,  auquel  le  traité  de  Verdun  en  donna  la 
suzeraineté,  partagea  en  864  le  duché  en  deai 
marquisats,  la  Marche  d'Espagne  ou  comté  de  Bar- 
celone, et  le  Marquisat  de  Septimanie  proprement  dit, 
qui  eut  Narbonne  pour  capitale.  Devenu  héréditaire 
en  878  clans  la  maison  d'Auvergne,  il  passa  en  918  à 
celle  de  Toulouse,  à  qui  il  resta  sous  le  nom  de  duché 
de  Narbonne,  jusqi/au  traité  de  Meaux  (1229),  qui 
en  abandonna  la  plus  grande  partie  à  la  couronne. 

SEPTIME^ÉVËRE,  L  Septimius  Sevenu,  empe- 
reur romain,  natif  de  Leptis  en  Afrique,  avait  éiO 
successivemeot  a\ocatdufisc,  sénateur,  questeur, 
consul,  et  commandait  les  légions  d'Illyrie  à  la  mort 


SEPU 


—  1748  — 


SERA. 


de  Pertinax  (193).  Proclamé  par  ses  soldats  en  même 
temps  que  Didius  Julianus,  Albinus  et  Pescennius 
Niger,  u  réduisît  le  premier  de  ses  compétiteurs  à  re- 
noncer au  trône ,  reconnut  le  second  pour  collègue , 
Ruis  marcha  contre  le  troisième,  le  vainquit  à  Issus,  à 
licée,  et  acheva  de  ruiner  son  partr  par  la  prise  de 
Byzance  (196).  Cessant  alors  de  ménager  Âlbinus,  il 
le  força  de  prendre  les  armes,  l'atteignit  en  Gaule, 
le  tMttit  et  le  fil  périr  près  de  Lyon  (197),  et  détruisit 
cette  ri  lie  qui  lui  avait  résisté.  Appelé  en  Mésopota- 
mie par  les  incursions  des  Parthes,  il  les  défit  à  plu- 
sieurs reprises  et  prit  Babyloiie,  Séleucie,  Ctésipnon 
n99-20'2).  Son  retour  à  Rome  (203)  fut  Toccasion 
de  Térection  d'un  arc-de-triomphe  que  l'on  y  voit 
encore  et  qui  porte  son  nom.  Il  y  fit  reconnaître  pour 
son  successeur  son  fils  Caracalla,  et  confia  le  gou- 
Temement  à  Plautien,  qui  ne  tarda  pas  à  conspirer 
contre  lui  et  fut  mis  à  mort  ^204).  Il  fil  en  208  une 
expédition  en  Bretagne  dans  le  but  de  repousser  les 
peuplades  calédoniennes  du  Nord,  et  ferma  par  un 
mur  l'isthme  qui  s'étend  entre  le  golfe  de  Fortn  (/?o- 
dotria  cutuarium)  et  l'embouch.  de  la  Clyde  {Glota)  ; 
ce  mur,  beaucoup  plus  auN.  que  celui  d^Adrien,  est 
connu  sous  le  nom  de  Mur  de  Sévère,  Il  mourut  3 
ans  après,  en  21 1 ,  à  Eboracum  (York) ,  laissant  l'em- 
pire indivis  à  ses  deux  fils  Caracalla  et  Géta.  Sep- 
time-Sévère  était  un  habile  militaire,  mais  c'était 
un  prince  dur  et  cruel  :  après  la  défaite  d'Albin  us, 
il  poursuivit  avec  acharnement  les  partisans  de 
ce  prince,  et  remplit  de  proscriptions  l'Italie  et  la 
Gaule;  il  ordonna  en  201  une  persécution  contre 
les  chrétiens.  Cependant,  il  favorisa  les  lettres  et  les 
sciences  :  c'est  sous  son  règne  que  fleurirent  les 
célèbres  jurisconsultes  Papinien,  Paul  et  L'ipien. 
SEPTIMIUS  SERENUS  (A.),  poète  latin,  contem- 

EoraindeDumitien,  naquit  à  Leptis,  et  vint  de  bonne 
eure  à  Rome.  U  a  décrit  les  travaux  et  les  plaisirs 
de  la  campagne  dans  ses  Ovuscula  ruralia^  dont  il 
ne  reste  que  quelques  vers(aans  les  Poetx  latini  mi- 
noret  de  Wernsdorf  et  dans  la  collection  Lemaire). 
On  lui  attribue  la  Copael  Jforetum,  qui  sont  le  plus 
souvent  compris  dans  les  œuvres  de  Virgile. 

SGPTIHULEIUS  (L.),  d'abord  partisan  fougueux 
de  G.  Gracchus,  se  laissa  gagner  par  le  consul  Opi- 
mius,  prit  part  au  meurtre  de  son  ancien  ami,  pro- 
mena sa  tête  dans  les  rues  de  Rome  au  haut  d  une 
pique,  puis  la  remplit  de  plomb  fondu  pour  en  aug- 
menter le  poids,  parce  qu'elle  devait  être  payée  au 
meurtrier  son  poids  d'or. 

SEFrMONCEL,  bourg  du  dép.  du  Jura,  àlSkil. 
E.  deSt-Gaude;  1500  hab.  Tabletterie,  ouvrages  au 
tour,  pierres  fines  fausses;  bons  fromages.  Près  de 
lA  est  un  écho  remarquable. 

SEPULCRE  (Eglise  du  st-),  église  de  Jérusalem 
bâtie  sur  remnlacement  même  où  fut  enseveli  Jésus- 
Christ  etdans  laouelle  on  conserve  son  sépulcre. 

SÉPULCRE  (chanoines  du  st-),  chanoines  régu- 
liers institués  par  Godefrcyde  Bouillon  en  1099  pour 
desservir  à  Jérusalem  l'église  du  Saint-Sépulcre  ;  ils 
se  répandirent  dans  la  suite  par  toute  l'Europe. 
Innocent  YIII  les  supprima  en  1484.  En  1492,  Alexan- 
dre VI  les  remplaça  par  l'ordre  militaire  des  Cfieva- 
liers  du  St-Sépulcre,  ordre  que  Paul  V  réunit  à  ce- 
lui de  St-Jean  de  Jérusalem. 

SEPULVEDA,  Confluentes.Y.  d'Espagne  (Caslille) , 
sur  le  Duranlon,  à44  kil.  N.  E.  de  Ségovie;  1800 h. 
Antiquités  romaines. — Ville  très-ancienne.  Fernand 
Gonzalès  l'enleva  aux  Maures  en  913.  Ils  la  reprirent 
en  984;  mais  don  Sanche  de  Casiille  la  reprit  en  1013. 

SEPULVEDA  (J.  GiNEzde),  le  Tite-Live  espagnol, 
né  vers  1490  près  de  Cordoue,  m.  en  1572,  alla  com- 
pléter ses  études  à  Bologne,  s'attacha  successivement 
aux  cardinaux  Cajetan  et  Ouinonez,  devint  chapelain 
et  historiographe  de  Charics-Quint  (1530),  puis  in- 
stituteur de  rinfant  don  Philippe.  Ses  OEuvres  (dont 
la  meilleure  édition  est  celle  de  Madrid,  1780,  4  vol. 
in-4,  donnée  par  l'Académie  espagnole)  comprennent 
V Histoire  de  Ckarlet-Quint ,  le  commencement  de 


VHist  de  Philippe  II,  VExsU  delà  guerre  des  înàes, 
des  Lettres,  des  Opuscules,  des  traductions  de  di- 
vers traités  d'Aristote.  Sépulveda  eut  avec  Vévêaue 
deChiapa,  Barth.  de  Las  Casas,  une  dispute  célèore 
dans  laquelle  il  soutint  contre  l'apôtre  de  la  philan- 
thropie le  droit  qu'avaient  les  Espagnols  de  porterU 
guerre  et  la  dévastation  en  Amérique.  Ses  arguments 
sont  développés  dans  le  dialogue  :  Démocrates secun- 
dus,  seu  De  justis  belli  causis  (resté  manuscrit). 

SEQUANA,  nom  latin  de  la  Seine. 

SÊQUANAIS,  SÉQUANES  ou  SÉQUANIKNS,  5e- 
quani,  peuple  de  la  Gaule  Celtique,  habitak  sur  la 
r.  dr.  de  la  Saône,  entre  les  sources  de  la  Seine  (5e- 
quana),  d'où  il  tiraitsonnom,  et  les  £dueQs  àTO.,  le 
Jura  àl'E.,  la  Province  romaine  au  S.,  les  Lingonsau 
N.,  occupant  la  Franche-Comté,  la  partie  de  la  Suisse 
à  ro.  du  Rhin  et  TE.  de  la  Bourgogne.  Leur  pays, 
arrosé  par  la  Saône  et  le  Doubs,  était  Tun  des  plus 
fertiles  de  la  Gaule.  Leurs  villes  principales  étaient 
Vesontio  (Besançon) ,  Magetobria  (Mogitebroie) ,  5^- 
gobodium  (Seveûx),  Luxovium  (Luxeuil).  Ennemis 
mortels  des  Ëduens,  les  Séquanes  appelèrent  contre 
eux  Arioviste,  roi  des  Suèves,  puis  contre  celui-ci. 
César,  à  qui  ils  donnèrent  ainsi  prétexte  de  se  mêler 
des  affaires  de  la  Gaule.  Après  la  conquête,  ils  fu- 
rent rangés  par  les  Romains  dans  la  province  appe- 
lée de  leur  nom  Maxima  Sequanorum, 

SÉQUANAISE  (grande-),  Maxima  Sequancfum, 
prov.  de  la  Gaule  romaine,  à  TE.,  entre  la  Germa- 
nie 1"  et  la  Êelglque  l"  au  N. ,  la  Lyonnaise  l"  à 
ro.,  la  Lyonnaise  l'*,  la  Viennoise  et  les  Alpes  Grées 
au  S.,  laRhétieet  la  Vindélicieàl'E.;  ch.-I.  Yeson 
tio.  Limitée  au  N.  par  les  Vosges,  à  TO.  parla  Saône, 
au  N.  £.  par  le  Rhin ,  elle  était  sillonnée  par  le  Jura 
et  renfermait  le  lac  Léman.  Elle  répond  à  la  Franche- 
Comté  et  à  la  plus  grande  partie  de  la  Suisse  actuelle. 

SERADJ-ED-DAULAH  (Mirz-Hahmoud-Khan) , 
fils  adoptifd'Allah-Werdy-Khan,  prince  du  Bengale, 
succéda  à  son  père  en  1756,  se  montra  lAche,  fé- 
roce et  débauché  pendant  la  cou  rie  durée  de  son 
règne,  prit  Calcutta  aux  Anglais,  mais  perdit  bien- 
tôt cette  ville  (1757),  et  signa  la  paix.  Attaqué  de 
nouveau  la  même  année,  il  fut  vaincu  à  la  bat.  de 
Plassey,  et  périt  à  22  ans.  Avec  lui  finit  l'indépen- 
dance du  Bengale. 

SERAI,  c.-à-d.  palais,  F.  le  nom  qui  accompagne. 

SERAIN  (le),  riv.  de  France,  naît  près  de  JUont- 
bard  (Côte-d'Ur),  coule  au  N.O.,  baigne Précy-sous- 
Thil,  entre  dans  le  dép.  de  l'Yonne,  arrose  ïtie-sur- 
Serain,  Chablis,  Ligny-le-Château,  et  tombe  dans 
l'Yonne  à  Bonnard,  près  de  Joigny.  Cours,  120  k. 

SERAING,  bg  de  Belgique,  sur  la  Meuse,  à  6  k. 
S.  0.  de  Liège;  6000  hab.  Ane.  ch&teau  desèvèques 
de  Liège.  Forges,  fonderies,  lamineries,  affineries: 
c'est  un  des  plus  grands  établissements  métallurgi- 
ques de  l'Europe.  Aux  env. ,  riches  houillères. 

SERAMPOUR,  V.  de  l'Inde  anglaise  (Bengale), 
surl'Hougly,  à 22  kiL  N.  de  Calcula;  12000  b.  Jolie 
église  chrétienne;  collège  de  missionnaires,  impri- 
merie :  il  s'y  publie  un  journal  intitulé  ;  VAmt  de 
l'Inde.  Commerce  avec  la  Chine  et  l'Europe.  —  Se- 
rampour  fut  occupée  par  les  Danois  dès  1676.  Elle 
fut  vendue  aux  Anglais  en  1845  avec  Tranquebar. 

SERAN  DE  LA  TOUR  (l'abbé),  littéi-ateur  du  xviji* 
s.,  est  auteur  de  plusieurs  compilations  historiques 
estimées  :^û{ot're  de  Scipion  V Africain,  avec  les 
observations  de  Folard  sur  la  bataille  de  Zama,  Paris, 
1738;— f/ùl.  d'Épaminondas,  1739;— de  Philippe, 
roi  de  Macédoine,  1740;— de  Catilina,  1449;— de 
Mouley-Mahamel,  fiU  die  Mouley-lsmaêl,  roi  de  Ma- 
roc, 1749;—  du  Tribunal  de  Rome,  1774.  On  a  en 
outre  de  lui  :  les  Amusements  de  la  raison,  1747, 
l'Art  de  sentir  ei  de  juger  en  moltère  de  goût,  1762. 
.  SÉRAPÊUM ,  temple  de  Sér^pis.  On  connaît  surtout 
sous  ce  nom  un  temple  d* Alexandrie,  situé  dans  le 
Bruchium,  près  du  Muséum,  et  construit  par  Ptolé- 
mée  I.  Il  renfermait  une  célèbre  bibliothèque  que  les 
Lagides  se  plurent  à  enrichir,  mais  que  dfis  Chiiâtiens 


S£RE 


-   1749  — 


SERG 


ranatîques,  excités  par  le  patriarche  Théophile  et 
encouragés  par  un  édit  de  Tbéodose,  pillèrent  en  391. 
Omar  en  acheva  la  destruction  en  642- —  La  plupart 
des  grandes  villes  avaient  leur  Sérapéum.  11  y  en' avait 
à  Memphis,  à  Athènes,  à  Rome,  a  Pouzzûies,etc.  : 
il  reste  de  belles  ruines  de  ce  dernier,  sur  le  bord 
de  la  mer.  M.  Mariette  a  retrouvé  en  1850  celui  de 
Memphis  et  y  a  découvert  des  trésors  archéologi- 
ques, notamment  les  tombes  des  Apis;  il  a  donné 
la  description  de  cet  admirable  monument  en  1857. 
SÉRAPHINS  (de  Thébreu  xaraph^  enflammer), 
anges  du  1*'  ordre,  sont  représentés  par  Isaïe  avec 
6  ailes,  et  placés  autour  du  trône  de  1  Eternel. 

SÉRAPHINS  (Ordre  des) ,  ordre  de  chevalerie  établi 
en  Suède   en  1334,  par   Magnus  II,  renouvelé  en 
1748.  C'est  Tordre  le  plus  élevé  de  la  Suède.  L'insi- 
gne porte  au  milieu  les  lettres  I  H  S  {Jesiu  hominum 
Salvator),  avec  uue  croix,  et  entre  les  branches  de 
la  croix  des  tètes  de  séraphins  avec  leurs  ailes. 
SÉRAPHIQUE  (Ordre)  :  ce  sont  les  Franciscains. 
SÉRAPION,  temple  de  Sérapis.  F.  serapbum. 
SÉRAPION  (S.),  évèque  de  Themnis  en  Egypte, 
fut  un  des  plus  zélés  adversaires  des  Ariens,  assista 
au  concile  de  Sardique  (347),  et  fut  exilé  par  l'em- 
pereur Constance  avec  les  autres  prélats  catholiques. 
On  a  de  lui.  outre  quelaues  Lettres j  un  traité  contre 
les  Manichéens.  On  le  rète  le  21  mars. 

SÉRAPIS,  dieu  égyptien,  célèbre  surtout  sous  la 
domination  des  Lagides,  et  dont  le  culte  passa  à 
Rome  au  i*'  s.  àv.  J.-C,  était  le  dieu  principal  de 
VAmenti  (ou  enfer) ,  et  probablement  n'était  qu'Osi- 
ris  aux  enfers.  Du  reste,  ses  attributions  sont  peu  dé- 
terminées :  ses  adorateurs  voyaient  en  lui  le  Dieu  su- 
prême, celui  qui  ressuscite,  qui  donne  la  vie  et  la 
sa:ité.  Sérapis  était  le  dieu  égyptien  le  plus  connu  en 
Grèce  et  à  Rome:  on  l'identifiait  à  Pluton,  à  £scu- 
iape,  à  Jupiter  :  il  avait  des  prêtres,  des  temples  (F. 
seaapeum)  ,  des  sacrifices.  On  faisait  des  pèlerinages 
en  son  honneur;  on  racontait  d'innombrables  mira- 
cles qu'il  avait  opérés.  Presque  toutes  ses  statues  ap- 
partiennent à  l'art  grec  :  elles  le  représentent  enve- 
loppé de  longs  tissus,  entouré  de  serpents,  avec  le 
rnvaitu  (ou  boisseau)  sur  la  tète,  Tair  grave,  noble 
et  pensif;  il  est  accompagné  d'Esculape  ou  d'Hygie. 
Il  a  souvent  des  étoiles  à  sa  droite  ou  à  sa  gauche. 

SÉRASKIER,  officier  militaire  turc  cnargé  du 
commandement  en  chef  de  l'armée  pour  une  cam- 
pagne. Ce  même  titre  est  donné  aux  pachas  qui  com- 
mandent les  troupes  d'une  province. 

SERASSI  (P.  Ant.),  né  à  Bergame  en  1701.  m.  en 
1791 ,  professa  les  belles-lettres  dans  sa  ville  natale, 
puis  fut  secrétaire  de  plusieurs  cardinaux  à  Rome, 
réunit  de  vastes  matériaux  pour  une  histoire  litté- 
nire,  et  laissa  (en  italien)  ie&  Vies  du  Tasse  et  de 
^fardo  Tasso,  père  du  poète,  à' Ange  Folitien^ 
deDanfe,  de  Bembo^  de  Pétrarque  j  elc. 

SERAVEZZA,  bg  de  Toscane  (Pise),  à  80  k.  0.  N. 
0.  de  Florence.  Carrières  de  marbre  blanc  pour  la 
sUtuaire;  riche  mine  de  mercure  découv.  en  1841. 
SERBELLONI  (Gab.),  général  italien,  né  en  1508 
àXilan,  d'une  famille  originaire  de  France,  m.  en 
1680,  entra  dans  Tordre  de  Malte,  où  il  fut  nommé 
prieur  de  Hongrie,  défendit  héroïquement  Strigonie 
contre  les  Turcs  (1543),  passaau  service  de  Charles- 
Quint  (1546),  puis  du  pape  Pie  IV  (1560),  prit  As- 
r^Ii  (1560),  reb&tit  Civita-Vecchia  et  fortifia  la  cité 
'XéoDine  pour  mettre  Rome  à  couvert  des  insultes 
^es  Turcs;  reprit  du  service  en  Espagne  en  1565,  en- 
«-'ira  diverses  villes  du  roy.  de  Naples  (1565).  soumit 
^"^  Brabançons  révoltés  (1567),  eut  part  à  i'expédi- 
WoQ  maritime  contre  les  Turcs  que  couronna  la  vic- 
L-«irede  Lépante  (1571),   fut  nommé  vice-roi  de  Si- 
S^ile,  défendit  Tunis  avec  intrépidité,  fut  pris  parles 
^urcs,  n'ai»  bientôt  racheté,  et  fit,  lorsqu'il  fut  re- 
*%venu  libre,  les  campagnes  de  1577  et  78  en  Flandre. 
SERBES  ou  SORABES,  peuple  slave,  qui  a  donné 
*-<ïo  nom  à  la  Serrie.  V.  servis. 

SEREIN  (le),  riv.  de  France.  F.  seràin 


SERENUS.  F.  SAMONicus  et  septimius. 

SÈRES,  SereSf  nom  donné  par  les  Romains  et  les 
Grecs  aux  peuples  les  plus  éloignés  à  l'E.  qu'ils  con- 
nussent :  on  a  pris  leur  pays  tantôt  pour  le  Népal 
(dans  l'Inde  septentr.) ,  tantôt  pour  le  roy.  de  Siam 
ou  pour  la  Chine.  C'est  de  leur  nom  que  dérive 
le  nom  latin  de  la  soie,  serieum. 

SÉRÈS,  SerrXf  Sintieej  v.  de  la  Turquie  d'Eu- 
rope (Roumélie),  dans  une  plaine  de  même  nom 
qu  arrose  le  Kara-Sou,  à  70kil.  N.  E.  de  Salonique. 
On  y  comptait  jadis  30000  hab.:  mais  l'insalubiité 
de  l'air  en  a  chassé  la  moitié.  Résidence  d'un  pacha» 
archevêché  grec.  Belles  mosquées.  Culture  et  grand 
commerce  de  coton  et  de  tabac. 

SÊRETH,  Ordessus  on  AraruSy  riv.  qui  naît  en 
Galicie,  arrose  dans  ce  pays  une  ville  de  Séreth 
(20  000  h.),  puis  entre  en  Moldavie,  coule  au  S.  "E.. 
reçoit  la  Soutchava,  la  Moldava,  le  Bistritz,  le  Tro- 
tus,  et  tombe  dans  le  Danube,  par  la  rive  g. ,  entre 
Brahilov  et  Galatz,  après  un  cours  d'env.  500  kil. 

SERFO,  île  de  la  Méditerranée.  F.  scriphe. 

SERFS  [de  servuSy  esclave)^  nom  donné  pendant 
le  moyen  âge  aux  hommes  qui ,  sans  être  complète- 
ment en  état  d'esclavage,  étaient  astreints  à  cultiver 
une  terre  déterminée  sans  pouvoir  la  quitter  et  sous 
condition  d'une  redevance.  Ils  étaient  dits  attachés 
à  la  glèbe  {addictij  adscripti  glebœ) ,  et  on  les  ven- 
dait avec  la  terre.  L'émancipation  des  serfs  fut  favo- 
risée par  l'affranchissement  des  communes  et  par  les 
croisades,  qui  obligèrent  les  seigneurs  à  vendre  la 
liberté  à  leurs  vassaux  pour  fournir  aux  frais  de 
leurs  pieuses  expéditions.  Cependant,  il  y  avait  en- 
core quelques  serfs  en  France  sous  Louis  XVI,  no- 
tamment dans  les  fiefs  ecclésiastiques  (F.  st-clauoe). 
Ce  prince  ordonna  dès  1779  la  suppression  du  ser- 
vage dans  tous  les  domaines  royaux 3  enfin  un  décret 
de  l'Assemblée  constituante  du  27  juin  1792  l'aboUt 
définitivement. — L'état  de  servage  existe  encore  en 
Pologne  et  en  Russie  sur  une  erande  partie  des  ter  ' 
res;  mais  il  tend  de  plus  en  plus  à  disparaître. 

SERGE  (S.)^  Sergitu^  anachorète  russe,  né  en 
1315  à  Rostov,  m.  en  1393,  est  un  des  protecteurs 
de  la  Russie.—L'Ëglise  catholique  honore  le  7  octo* 
bre  un  autre  S.  Serge,  martyr  en  Syrie  au  m*  oui  v«  s 

SERGENT,  officier  militaire  ou  civil.   F.  ce  mo 
dans  notre  Diction,  universel  des  Sciences, 

SERGINES,  ch.-L  de  c.  (Yonne),  à  20  kil.  N.  de 
Sens;  1317  hab.  Vins,  serges. 

SERGIPE-DO-REY ,  dite  aussi  Cidade-de-San- 
CristoiaOy^,  du  Brésil,  ch.-l.  de  la  prov.  de  mèmenom, 
sur  une  hauteur,  à  12  kiL  de  l'Atlantique;  10000  h. 
Commerce  en  sucre,  rhum,  coton. —  La  prov.  deSer- 
gipe,  entre  celles  de  Pernambouc,  de  Bahia  et  l'At- 
lantique, a  368  kil.  sur  136,  et  env.  200000  hab.  Sa 
surface  est  montueuse;  à  l'E.  sont  de  vastes  forêts^ 
à  ro.  des  terres  ingrates.  Elle  n'a  point  de  port  :  aussi 
le  commerce  et  la  civilisation  y  sont-ils  encore  dans 
l'enfance.  La  conquête  de  ce  pays  date  de  1590,  mais 
il  ne  fut  colonisé  qu'un  siècle  après. 

SERGIUS  (les) ,  famille  de  Tanc.  Rome  qui  préten- 
dait descendre  de  Sergeste,  compagnon  d'Ênée, 
forma  deux  branches  illustres  :  les  Fidénas  et  les  Si* 
lus.  De  la  1'*  sortirent  un  grand  nombre  de  tribuns 
militaires;  à  la  2*  appartenait  Catilina. 

SEROius  PAULUS,  procousul  romain  et  gouverneur 
de  l'île  de  Cypre,  fut  converti  par  -S.  Paul.  En  mé- 
moire de  cette  conversion,  l'apôtre,  qui  s'appelait  au- 
paravant Saul,  prit  le  nom  ne  Paul. 

SERGIUS  I ,  pape  de  687  à  701,  natifde  Palerme,  resta 
7  ans  absent  de  Rome  à  cause  des  persécutions  diri- 
gées contre  lui ,  ramena  le  patriarche  d'Arménie  à 
ia  foi  catholique,  répara  plusieurs  églises,  éleva 
un  tombeau  à  S.  Léon  dans  la  basilique  de  S.  Pierre 
et  institua  les  processions  de  l'Assomption  et  de  la 
Présentation.  — 11,  pape  de  844  à  847,  natifde  Rome^ 
fut  élu  sans  l'autorisation  de  Temp.  Lothaire  I,  qui 
contesta  son  élection;  mais  elle  fut  confirmée  dans 
une  assemblée  d'évêques.  Pour  apaiser  l'empereur. 


SERM 


..  1750  — 


SERR 


Sergius  consentit  à  sacrer  roi  des  liOmbards  Louis,  fils 
de  ce  prince.  Sous  son  règne ,  les  Arabes  pillèrent  les 
environs  de  Rome.—  m,  pape  de  904  à  911,  Romain 
de  naissance ,  fut  porté  sur  le  trône  pontifical  par  les 
intrigues  de  Marozie  :  élu  une  l'*  fois  en  898  en  con- 
currence avec  ^ean  IX,  il  eut  le  dessous  dans  la  lutte 
provoquée  par  cette  élection  et  s'enfuit  en  Toscane; 
mais,  en  904,  sajaciion  le  ramena  en  triomphe.  Il 
-se  prononça  contre  l.i  mémoire  fie  Formose.  Selon 
Luitprand,  Sergius  III  aurait  déshonoré  la  papauté 
par  ses  vices  et  aurait  eu  un  commerce  criminel  avec 
Théodora;  Flodoard  fait  au  contraire  Téloge  de  ce 
]<ape.  —  IV,  pape  de  1009  à  1012,  se  nommait  d*a- 
Lord  Pietro  Bocca  di  Porco  {groin  de  porc) ,  et  chan- 
gea son  nom  en  arrivant  au  St-Siége. 

SERIEYS  (Anl.),  compilateur,  né  en  1755  à  Pont- 
de-Cyran  (Aveyron),  m.  en  1819,  remplit  plusieurs 
eApIois  dans  l'enseignement  et  fut  censeur  des  études 
aux  lycée  de  Douai  et  de  Cabors.  On  a  de  lui  :  les 
Décades  républicaines  ou  Histoire  de  la  République 
,françaisey  1795;  Mémoires  pour  serxir  à  Ihistoire 
secrète  de  la  Révolution,  1798;  Anecdotes  inédites  de 
la  fin  du  xviii*  siècle,  1801  ;  Dictionnaire  de  VÉcri- 
tureSaintey  1804;  Bibliothèque  académique  ou  Choix 
■ide  mémoires  des  académies  françaises  et  étrangères, 
1810-1811;  Vie  de  Joaehim  Murât  ;  —  de  Fouché, 
—  de  Carnot,  1816;  Uist.  de  Marie-Charlotte  Louise  y 
reine  des  Deux-Siciles,  1816.  Il  a  en  outre  publié 
des  Lettres  inédites  de  la  marauise  DuchdteUtf  et 
là' Correspondance  de  Vabbé  Gatiani. 

SEBINAGOR.  F.  sirinagor. 

SËRINGAPATAM  ou  sri-ranga-patana  (c.-à-d. 
Tille  de  Vichnou)^  v.  forte  de  l'Inde  anglaise  (Ma- 
dras), dans  le  Malssour,  à  430  k.  0.  S.  0.  de  Madras, 
dans  une  lie  du  Kavery:  env.  30000  h.  Beau  palais 
d*Hajder-Ali  (auj.  en  ruines),  temple  de  Sri-Ranga 
ou  Vichnou,  plusieurs  mosquées,  dont  une  remar- 
quable; arsenal,  fonderie  de  canons.  Aux  env.,  su- 
perbe mausolée  d'Haîder.  —  Seringapatam  était  la 
capitale  de  l'empire  de  Malssoar  depuis  1610:  sous 
flalder  et  Tippou-Saïb,  son  fils,  elle  jouit  d'une  naute 
nrospérité.  On  y  comptait  alors  150000  bab.  Tippou- 
Salb,  assiégé  dans  cette  ville  par  les  Anglais  en  1792, 
fut  contraint  d^^.  signer  une  paix  qui  lui  enlevait  la 
moitié  de  ses  États.  La  guerre  ayant  éclaté  de  nou- 
Teau,  Seringapatam  fut  prise  en  1799  par  le  général 
ilarns ,  et  Tippou  périt  en  la  défendant. 

SÉRIO  (le) ,  riv.  de  Lombardie,  nall  dans  les  Alpes, 
passe  près  de  Bergame  et  à  Crema,  tombe  dans  l'Adda, 
r.  g.,  a  Montodine  :  cours,  1 10  k.  Elle  donna  son  nom  à 
-uùdèp.  du  roy.  d'Italie,  qui  avait  pour  ch.-l.  Bergame. 

SERIPUOS,  auj.  Serfo,  tle  de  TArchipel,  une  des 
Cyclades,  entre  Siphnos  et  Cythnos,  a  50  k.  de  tour. 
G  est  là,  suivant  la  Fable,  que  s'arrfita  le  coffre  où 
«étaient  renfermés  Danaé  et  sop  fils  Persée.  C'est  une 
Ue  couverte  de  rochers  et  stérile  :  la  pauvreté  de  ses 
habitants  était  passée  en  proverbe.  Seriphos  fut, 
&vec  Mélos  et  Siphnos,  la  seule  Ile  de  ces  parages  qui 
refusa  le  tribut  lors  de  l'invasion  des  Perses.  Sous  les 
Rbmains,  elle  devint  un  lieu  d'exil.  Après  avoir  ap- 
partenu aux  Grecs,  aux  Francs  et  aux  Turcs,  elle  fait 
aoj.  partie  du  roy.  de  Grèce,  et  est  comprise  dans  le 
nôme  des  Cyclades;  on  n'y  compte  guère  que  1000  h. 

SËRIQCE,  c.-à-d.  pays  des  Sères,  V.  sèrbs. 

SERLIO  (Séb.)^  architecte,  né  en  1475  à  Bologne, 
m. en  1552,  voyagea  dans  les  États  de  Venise,  puis  en 
D'almaiie,  et  fut  attiré  en  France  par  François  I,  qui 
le  nomma  architecte  de  Fontainebleau  et 'surinten- 
dant des  bâtiments  de  la  couronne.  On  cite  comme 
étant  de  lui,  au  palais  de  Fontainebleau,  la  grande 
cour  sur  la  pièce  d'eau.  Ses  OEuvres  complètes  ont 
été  publiées  à  Venise,  1584  (en  ital.,  avec  trad.  lat.). 

SERMAIZE,  bg  du  dép.  de  la  Marne,  sur  laSaulx 
et  le  chemin  de  fer  de  Strasbourg,  à  26  kll.  N.  E.  de 
Yitry-b-François,  2800  hab.  Sourde  ferrugineuse. 

SfcRMANO^  ch.-Lde  cant.  (Corse),à  10  k.  de  Corte; 
286  hab. 

SERAlENRAT»v.de  la  Turquie  d'Asie  (Irak-Araby), 


sur  le  Tigre,  à  50  k.  de  Bagdad,  paf  72**  30'  long.  E. 
et  34''  lat.  N.,  fut  bâtie  en  842  par  le  calife  Motassem. 
C'est  là  Que  naquirent  les  derniers  imams.  C'est  aussi 
de  là,  selon  les  Chyites,  que  doit  sortir  le  Mahdi. 

SERMENT  DU  JEU  DE  PAUME.  F.  JKU  DE  PACjra. 

SERMIONE,  Strmto,  bg  de  Lombardie,  sur  uq« 
presqulle  du  lac  dé  Garda,  à  10  kil.  N.  £.  de  ha- 
nato.  Port,  château  fort.  Patrie  de  Catulle. 

SERMONETTA,  Sulmo,  bgdes  ÉUts  de  l'Éguse, 
sur  un  rocher  escarpé,  à  30  kil.  £.  S.  E.  de  Frosi- 
none;  2000  h.  Titre  de  duché. 

SERNIN  (S.}.  F.  SATURNIN. 

SEROUX  D^iGINXOURT.  F.  AOmcouRT. 

SERPENTAIRE  (le) ,  constellation  boréale.  F.  cet 
art.  dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

SERPENTS  (les),  tribu  indigène  des  Ëtats-Unis 
(Missouri),  fait  partie  des  Indiens  que  les  Anglais 
appellent  Têtes-Plates.  Ils  sont  surtout  ichthyophages. 

SERPENTS  (Ile  des)  ou  fidonisi,  l'anc.  Leuce^  Ile  de 
la  mer  Noire,  en  face  des  bouches  du  Danube,  n'est 
qu'-jn  rocher  aride,  qu'habitent  ^elques  pêcheurs; 
mais  a  quelque  importance  au  point  de  vue  militaire. 
Phare.  Le  traité  de  Paris ,  de  1 856 ,  en  a  assuré  la  pro- 
priété  à  la  Turquie.  F.  leoce. 

SERRA ,  ch.-l.  de  c.  (Corse) ,  dans  Parr.  de  Sar- 
tène;  629  b. —  serra  capriola,  v.  d'Italie,  dans  l'anc 
roy.  de  Naples  (Capitanate),  à  22  k.  N.  0.  de  San* 
Severo,  5000  h.  —  Fondée  en  1090.  Titre  de  duché. 

SERRA  CAPRIOLA  (Ant.  maresca  donhorso,  duc 
de),  diplomate,  né  à  Naples  en  1750,  m.  en  ISÎl,  fut 
ambassadeur  du  roi  des  Deux-Siciles  en  Russie  (1782' 
1806),  obtint  la  confiance  de  Catherine  II,  de  P&oll 
et  d'Alexandre  I,  agit  de  tout  son  pouvoir  contre  la 
France,  fut,  tant  que  Murât  régna  sur  Naples,  le  chef 
d'un  cabinet  occulte  qui  épiait  toutes  les  occasions 
de  lui  nuire,  parla  un  des  premiers,  au  congrès  de 
Vienne,  en  faveur  de  la  restauration  des  Bourbons 
à  Naples,  et  fut.  après  leur  rétablissement,  nommé 
de  nouveau  ambassadeur  à  St-Pétersbourg. 

SERRAGGIO,  ch.-l.  de  cant.  (Corse),  à  SkiLde 
Corle;  1099  hab. 

SERRANUS.  F.  cmcmNATns  et  serres  (J.  de). 

SERRA VALLE^  v.  de  Vénétie,  à  46  kil.  N.  de  Tré- 
vise;  5600  h.  Palais,  collège  militaire  (étabU  en  1865). 
Draps,  soieries,  lainages,  vin,  miel,  etc. 

SERRE  (Hercule,  comte  de),  homme  d'fitat,  né  en 
1777  à  Pagny  pr^s  de  Pont  à- Mousson  (Ifeurtte)^ 
m.  en  1822,  servit  dans  l'armée  de  Condé,  rencra 
en  1802,  se  fit  avocat  à  Metz,  devint  sons  l'Empire 
procureur  impérial  à  Hambourg,  se  prononça  contre 
Napoléon  aux  Cent-Jours  et  alla  rejoindre  Louis  Z7in 
à  Gand,  fit  partie  ide  la  Chambre  de  1815,  s'y  opposa 
aux  réactions,  en  fut  élu  président  en  1817, fut nû- 
nistre  de  la  justice  dans  les  ministères  Decaze  et  Bi- 
chelieu,  puis  ambassadeur  à  Nazies.  De  Serre  se  fit 
remarquer  aux  afifaires  par  ses  idées  libènles  et  à 
la  tribune  par  son  éloquence. 

SERRES,  ch.-L  de  c.  (Htes-AIpes) ,  snrleBuech, 
à  36  k.  S.  0.  de  Gap;  1025  h.  Pépinière  de  mûriers. 

SERRES  (Jean  de),  Serranus,  savant  calviniste, 
né  en  1540àYilleneave-de-Berg,  était  pasteur  éran- 
gôlique.  Échappé  au  massacre  de  la  St-Barthélem^r,  il 
se  retira  à  Lausanne,  où  il  traduisit  Platon  en  latin; 
cette  traduction,  justement  estimée,  parut  àl^aris 
en  1578,  in-foî.  Rentré  en  France  peu  après,  il  de- 
vint ministre  à  Ntmes  en  1582,  jouit  de  la  confiance 
de  Henri  lY,  qui  le  nomma  historiographe  de  France 
et  fut  employé  par  ceprince.  soit  en  France,  soit  à 
l'étranger,  pour  les  aflaires  aes  Protestants.  Il  tenta, 
mais  inutilement,  de  rapprocher  les  diffîérentes  com- 
munions. Il  mourut  empoisonné,  à  ce  qu'on  croit, 
en  1598.  On  a  de  lui  :  De  fidecathbiica;  De  statu  re- 
ligionis  et  reipublicx  in  Francia  ;  Mémoires  deUs^ 
guerre  civile  et  des  derniers  troubles  de  France  waus 
Charles  II;  Recueil  des  choses  mémorables  adve- 
nues sous  Henri  II,  François  II,  Chartes  IX  et 
Henri  III,  et  un  Inventaire  de  l'Histoire  deFramte, 
1597,  souvent  réimprimé  avec  des  continuaticns. 


SÉRU 


—  1751  - 


SERT 


SERRES  {Olivier de) ,  agronome,  frère  a! né  du  préc, 
06  en  1639  à  VilleneuTe-de-Berg,  m.  en  1619,  peut 
être  considéré  comme  le  Père  de  Vagricidture  en 
France.  Appelé  par  Henri  IV  à  Paris»  il  introduisit 
diverses  améliorations  dans  les  domaines  du  roi, 
planta  ISOOO  mûriers  blancs  dans  le  jardin  des  Tui- 
leries et  naturalisa  en  France  l'industrie  de  la  soie. 
On  lui  doit  :  Truilé  de  la.  eueilieite  de  la  soie^  1599; 
Seconde  richesse  dumûrier  blanct  1603  ;  enfin  le  Théd- 
ire  d^agric^Uttâre  et  ménage  des  champs ,  1604,  2  y. 
în-4,  ouvrage  précieux,  (^ui  contient  le  fruit  de  40 
asnées  d'études  et  d'expénenoe,  et  oui  obtint  un  suc- 
cès universel.  Il  en  a  été  fait  de  nombreuses  éditions  : 
OB  remaïque^eUe  de  Bosc,  1804.  En'\S$X,  Villeneuve- 
dt-fierg  a  élevé  un  monument  à.  .OUvierde  8erresi 

SBRRBS  (Marcel  de),  professeur  de  minéralogie'  à 
la  Faculté  de  Montpellier,  né  en  1783,  m.  en  1862, 
s'est  attaché  à  concilier  les  découvertes  de  la  science 
avec  la  révélation  et  dans  ce  but  a  publié  :  Cosmogo- 
nie de  Méise  comvarée  aux  faUs  géologiques  ^  1838. 
On  a  en  outre  de  lui  un  Voyage  dans  le  Tyrol,  1811, 
ua  Youage  en  Aut^he,  1814,  un  Xaniiel  de  Pa- 
léontologie (dans  la  collection  Roret),  1846,  et  uo 
Traité  des  roches  simples  et  composées  y  1863. 

SERRIÈRËS,  ch.-l.  de  c.  (Ardèche),  sur  la  r.  dr. 
<lu  Ràôoe,  à  32  kU.  N.  de  Tournon;  1739  h.  Pont 
svspecida  sur  le  Rhône.  Bois  de  charpente,  vins. 

SE&T,  y.  de  la  Turquie  d'Asie  (Bagdad),  à  100  k. 
N«  E.  de  Nisibin  ;  3000  hab.  On  croit  qu*eUe  occupe 
l'emplaoement  deTanc  Tigranocerte* 

SEETOUCS  (0.) ,  géuéral  romain,  né  vens  121  av. 
J.-C.  à  Nursie  dans  la  Sabine,  pamt  d'abord  aa  bar- 
reau,  pttis  fut  questeur  de  Marins  dans  lee-Gau-lss, 
et  perdit  un  œil  dans  un  combat  livré  aax  Cîmbi^. 
Lors  des  guerres  civiles,  il  se  déclara  pour  Marius 
(B7  ay.  J.-C),  et  rentra  dstus  Rome  avec  lui.  Il  fut  le 
seul  des  raiaqueurs  qui  n'ensafiglanta  paseon  triom-' 

«;  il  quitta  l'Italie  quand  Sylla  en  fut  resté  maHfee 
I,  gagna  l'Espagne,  profince  qui  lui  avait  ^é  as- 
âgaée  au  sortir  de  sa  préture,  s'y  rendit  indépenSdeait, 
leuait  à  son  parti  les  peuples  de  la  Péninaule,  surtout 
lee  Lusitaniens  (80) ,  y  joignit  la  Gaule  Romaine,  sou- 
tint la  guerre  avec  succès  contre  Mételius  et  Pompée, 
battit  le  ]•'  à  IUlica  (76),  le  2*  à  Uurone  (77)  et  à 
Sucro  (76) ,  mais  éprouva  un  échec  à  Ségontie  (75), 
traita  alors  avec  Mithridate,  qui  lui  envoya  del'ar- 

Se«t  et'des  vaisseaux,  mais  fut  assassiné  au  milieu 
e  ses  succès  par  Perpenna ,  un  de  ses  lieuteasiitH 
(73).  Ce  général  avait  établi  dans  son  acmée  «■  simu- 
lacre de  La  république  romaine  (sértat,  consuls,  etc^, 
sa  qui  lui  fait  dire,  daas  is  Inagédle  deiComeiUe  : 

EteoM  n'est  plus  dansilome  .  eHeest  tonte  où  je  vafs, 

h  inapirait  à  ses  soldats  une  cockfianœ  aveugle  :  il 
leur  avait  persuadé  qu'il  était  en  coBUDeroe  avec  les 
dieux,  qMi  lui  donnaient  des  avis  par  l'entremise 
d'un»  bHshe  blanche ,  dont  il  se  faisait  suivre  partout. 
Sa  Vie  a  été  écrite  par  Plutarqua.  (Corneille  a  mtsaur 
la  scène  la  mort  de  Sertortus, 

flSftULLAS  (Georffe) ,  ohimiata,  né  an  1774  à  Poa^ 
^o  (Ain),  m.  en  1 833>  était  à  22  ans  phannaolen-BBa- 
jer  dans  les  armées  de  la  République.  Nomméen  1814 
pbaimacien  en  cbefetprotesseur  de  cMn^ia  A  l'hô- 
pital militaire  de  Metz,  il  fut  btentdl  appelé  au  Val- 
de-Oféee.  Il  fut  admisen  1823  à  l'Acadénne  des  8<ûen- 
ees.  Sérullas  a  rendu  de  grands  services  à  la  chimie  : 
Ua  créé  les  iodures  de  carbone  et  de  cyanogène,  les 
bconmesel  chlorures  de-cyanogène  et  l 'et  her  brom- 
It^drique;  a  isolé  l'acide  cyaniqne,  montré  que  Ta- 
^  lodique  fait  reeonnattre  dans  un  liquide  les  pi  «s 
IMitaa  quantités  de  morphine;  signalé  l'acide  per- 
«hlorique  comme  un  agent  précieux  pour  séparer  la 
{Haasa  de  la  soude;  fait  connaître  le  nromuie  de  si- 
aeiiUQ,  le  bromhydrate  d'hydrogène  phosphore,  etc. 

SteURIEII  (Jaume  Matthieu  Philibert),  maréchal 
4  France,  né  en  1742  à  Laon,  d'une  famille  bour- 
faoiaa,  m.  en  1819,  était  fils  dW  ancien  ofâcier  du 
^L  11  reçut  à  12  ans  un  brevet  de  lieutenant,  fit 


sous  Lauis  XV  les  campagnes  de  Hanovre,  de  Por- 
tugal, de  Corse,  et  se  trouvait  major  en  1789.  Ayant 
adopté  les  idées  nouvelles,  il  obtint  sous  la  Républi- 
que un  avancement  rapide,  devint  général  de  divi- 
sion en  1795,  se  signala  à  l'armée  des  Alpes  sous  Kel- 
lermana  et  à  l'armée  d'Italie  sous  Bonaparte  (1796), 
contribua  surtout  à  la  victoire  de  Mondovi ,  dirigea 
en  1797  le 'blocus  de  Mantoue  et  força  bientôt  la  place 
à  se  rendre.  Moins  heureux  sous  Schérer,  il  fut  fait 
prisonnier  après  la  défaite  de  Cassano  (1799).  Rede- 
venu libre,  il  seconda  Bonaparte  au  18  brumaire;  il 
reçut  le  bâton  de  maréchal  dès  la  création  de  Vàn- 
pire  (1804);  il  fut  en  outre  nommé  comte;  sénateur 
et  gouverneur  des  Invalides.  En  1814,  voulant  épftr- 

§ner  à  la  France  Thumiliation  de  se  voir  enlever  les 
ramaux  conquis,  il  les  fit  brûler  dans  la  oour  de 
l'Hoiel.  Louis  XVIII  l'avait  maintenu  dans  ses  fonc- 
tions et  l'avait  fait  pair  de  France  ;  mais,  s'étant  ral- 
lié à  l'Empereur  pendant  les  Cent-Jours,  il  perdit 
le  gouvernement  des  Invaliiles  et  la  pairie.  Il  passa 
ses  dernières  années  dans  la  retraite.  La  ville  de  Laon 
lui  a  élevé  une  statue  (1863). 

SCRVAIS  (S.),  évoque  de  Tongres  auiv*  s.,  m. 
en  384,  assista  en  346  au  concile  de  Cologne,  en 347 
à  celui  de  Sardique,  et'  soutint  la  foi  de  Nicée  au 
concile  de  Rimini  (359).  On  Thon,  le  13  mai. 

SKRVAN  (Jos.  Mich.  An  t.),  magistrat,  né  en  1727 
à  Romans,  m.  en  1807,  étudia  à  Paris,  où  il  se  lia 
avec  les  philosophes;,  devint  à  27  ans  avocat  général 
à  Grenoble^  publia  en  1 766»  un  Discours  sur  la 
JMxtice  criminelef  où  il  proposait,  dans  un  langage 
élofjuent,  d'utiies  réformes,  et  excita  pendant  quel- 
que temps  un  cuihousiasme  universel.  Il  augmenta 
sa  réputation  en  portant  la  parole,  en  1767 ,  pour  une 
femme  protestante  dont  on  voulait  déclarer  le  ma- 
riage nul  A  cause  de  sa  religion.  N'ayant  pu  faire 
adopter,  dans  une  autre  anraire,des  conclusions  oui 
lui  semblaient  dictées  par  la  justice,  il  donna  sa  oé- 
mission.  II  consacra  le  reste  de  sa  vie  à  des  écrits  d'u- 
tilité publique.  Nommé  par  deux  bailliages  aux  Etats 
généraux  de-4  789,  il  s'excusa  sur  l'état  de  sa  santé. 
Il  a  publié  des  Èâ flexions  svx  les  Confessions  de 
J.  J.  RousseoMj  et  un  E:^sai  sur  la  formation  des 
assemblées  nationales ^  provinciales  et  municipaios  j 
17^.  Portets  a  publié  ses  OEuvres choisies,  1824-35, 
3  vol.  in-8,  et  un  Choix  d*œuvres  inédites ,  1825.  *- 
Joseph  Servan,  son  frère,  1741-1808,  suivit  la  car- 
rière militaire,  adopta  les  principes  de  la  Révolution, 
fut  miuistre  de  la  guerre  aans  le  ministère  girondin, 
en  1792,  déplut  par  son  exagération  à  Louis  XVI,  qui 
le  révoqua,  fut  rétabi^i  après  le  10  août,  mais  se  vit 
bientôt  forcé  dese  démettre  parce  qpe  le  parti  révo- 
lutionnaire le  trouvait  trop  modôvé.  U  passa  au  com- 
mandement de'  l'armée  des  Pyrénées  occidentales, 
qu'il  fut  obligé  de  quitter  pour  se  défendre  contre 
les  accusations  de  R<i)be6pierre.  On  -a  de  lui  une  Hist, 
des  guerres  des  ^Haulois  et  des  Français  eti  Italie  de- 
puis Bellooèee  jusqu'à  la  mort  de  Lomis  III,  1806. 

SSaVANSOm  (J .  Jêrôme),peintredécorateuretar- 
chitecte,  né  AFlereoeeeii  1695^  m.  en  1 766,  a  travaillé 
dans  prM(|ue  toute  TEurope.  U  vint  en  France  en  1724, 
Y  fut  nommé  peintre  décorateur  du  roi ,  ordonnatear 
ùoa  fêtes  de  la  ville,  et  fut  élu  en  1737  membre  de 
l'Académie  de  peinture.  U  avait  pour  la  décoration, 
les  fêtes  et  les  bâtiments  un  génie  particulier,  plein 
d'éléiralion  et  denoUesse  :  on  ne  saurait  croire  q^peHe 
quantité  <de  plans,  de  dessins,  de  décorations,  aeta* 
âeaux,  de  ruinée  sortirent  de  sa  main.  On  cite  sur- 
tout de  lui  la  Façade  de  SiSulpice.  Son  nem  est  resté 
à  uae  des  rues  voisines  de  cette  églisew 

SEEVfiilETTE,  cb.-l.  de  c.  (Lozér^,  à  24  ki.  N- 
fi.  de  Marvéio^*  ^b'  1&  Truyère:  787  nab. 

SERVET  (Miehel),  fameux  hérétique,  né  en  1509 
A  YiUanuaiFa  en  Aragon.  Imbu  des  idées  des  Réfor- 
matemis,  il  vint  de  bonne  heure  en  France,  se  fit 
recevoir  docteur  en  médecine  à  Paris,  quitta  cette 
ville  en  1536,  à  la  suite  d'une  querelle  avec  ses  con- 
frères, et  alla  exercer  son  art  à  Lyon,  puis  h  Vienne 


SERY 


—    1752  - 


SERV 


en  Dauphiné,  où  il  Tut  bien  accueilli  de  Tarchevêque, 

2ui  ignorait  ses  dispositions.  Adversaire  prononcé 
u  dogme  de  la  Triniié,  il  l'attaqua  dans  deux  écrits 
publiés  clandestinement  :  De  Ttinitatis  erroribvs, 
1&31  f  Dialogi  de  Trinitate,  1532.  Il  rédigea  en  1553 
un  livre  De  Christianitmi  restitutione  y  ou  il  contes- 
tait même  la  divinité  de  J.-C.  Calvin,  qu'il  avait  con- 
sulté ,  condamna  ses  opinions  et  le  dénonça  à  Tar- 
cbevèque  de  Vienne.  Arrêté  aussitôt,  il  réussit  à 
s'évader,  et  chercha  un  refuge  à  Genève.  Loin  de  le 
protéger,  Calvin  Taccusa  d'hérésie,  et  le  fit  condam- 
ner au  feu  :  il  fut  brûlé  vif,  le  26  octobre  1555.  Ser- 
▼et  était  un  savant  distingué  :  on  lui  attribue  la  pre- 
mière idée  de  la  circulation  du  sang;  on  lui  doit  une 
édition  estimée  de  la  Géographie  de  Ptolémie  ^  Lyon, 
1535,  et  une  Bible  latine j  avec  commentaires,  1542. 
SEHVIAN,  ch.-l.  de  c.  (Hérault),  à  11  kil^N.  E. 
de  Béziers;  2285  hab.  Vieux  château.  Eau-de-vie. 

SERVIE.  VAncMésie-Supérieurey  principauté  tri- 
butaire de  l'empire  ottoman,  a  pour  bornes  au  N.  la 
Hongrie,  à  10.  la  Bosnie,  à  TE.  la  Bulgarie  et  la  Va- 
lachie,  au  S.  l'Albanie  et  la  Roumêlie:  55000  k.  c; 
env.  1  000  OOOd'hab.  ;  capit. ,  Belgrade;  autres  villes  : 
Kragoujevatch ,  résidence  du  prince,  Sémendrie, 
Nissa,  Usicza,  Novi-Bazar.  Hautes  mont. ,  surtout 
au  S.  Riv.  principales  :  le  Danube  et  la  Save  au  N., 
la  Horava  (qui  coupe  le  pays  en  deux),  la  Drina,  le 
îimok.  Fortes  chaleurs,  grands  vents,  grandes 
pluies  en  septembre.  Sol  fertile,  mais  négligé,  fri- 
ches en  grand  nombre;  peu  d'industrie.  Beau  pays; 
belles  forêts;  mines  de  fer,  sel.  Le  gouvernement  est 
monarchique  héréditaire  ;  le  chef  porte  le  titre  de 
prince  f  gouverne  avec  le  concours  d'une  assemblée 
nationale  dite  Skuptchina.  La  Porte  n'a  d'autre  droit 
que  de  donner  l'investiture  au  souverain,  d'entrete- 
nir à  Belgrade  une  garnison  de  2000  hommes,  et  de 
percevoir  un  tribut.  —  La  Servie  a  pris  son  nom 
des  Serbes  ou  Serviens,  peuffle  de  race  slave  qui 
habitait  d'abord  auprès  des  monts  Krapaks,  et 
auquel  l'empereur  Héraclius  permit  vers  l'an  630  de 
s'établir  dans  ces  contrées ,  dépeuplées  par  les  Ava- 
res. Jusqu'en  9'23,  elle  forma  un  petit  État  qui  eut  ses 
rois,  mais  dont  l'histoire  est  peu  connue.  A  cette 
époque,  elle  fut  soumise  par  les  Bulgares;  en  949, 
elle  passa  avec  les  Bulgares  eux-mêmes  sous  la  do~ 
mination  des  Grec.  En  1039,  la  partie  occidentale 
recouvra  son  indépendance,  et  eut  de  nouveau  des 
rois,  mais  elle  retomba  sous  le  joug  des  Grecs  en 
1105.  Enfin  en  1151,  Tchoudomil,  profilant  de  la 
faiblesse  de  l'empire  grec,  rendit  l'inclépendance  à  la 
Servie,  et  fonda  un  puissant  empire  qui,  au  xiv"  s., 
sous  Etienne  Doucnan,  le  plus  grand  de  ses  rois, 
conc^^uit  une  partie  de  la  Thrace,  presque  toute  la  Ma- 
cédoine et  diverses  villes  de  Thessalie  et  d'Albanie. 
Mais  avec  le  règne  d'Ouroch  V  commence  une  époque 
de  décadence,  de  crimes  et  d'anarchie,  qui  amena 
la  conquête  du  pays  :  défaits  par  Amurat  1  à  la  bat. 
de  Cassovie  (1389),  les  Serbes  furent  entièrement 
soumis  par  les  Turcs  en  1459  :  Belgrade,  qui  avait 
seule  échappé  à  la  conquête ,  fut  prise  elle-même  en 
1521.  La  Servie  fut  alors  divisée  par  les  Turcs  en  4 
livahs  (Belgrade,  Sémendrie,  Krouchevatch,  Novi- 
Bazar).  Au  xviu*  s. .  elle  fut  conquise  en  partie  par 
l'Autriche:  le  traité  de  Passarovitz  (1718)  en  avait 
cédé  la  portion  N.  0.  à  l'empereur  Charles  VI,  mais 
la  paix  de  Belgrade  (1739)  rendit  le  tout  à  la  Porte. 
Depuis ,  la  Servie  tenta  plusieurs  fois  de  secouer  le 
joug  ottoman.  Le  célèbre  Czerni-George  y  parvint  en 
1804,  et  se  fit  reconnaître  par  la  Porte  prince  de  Ser- 
vie; use  maintint  jusqu'en  1812,  époque  à  laquelle 
la  paix  de  Bucharest,  entre  la  Turquie  et  la  Russie, 
restitua  la  Servie  aux  Turcs.  En  1816,  une  nouvelle 
révolte  éclata  sous  Miloch  Obrenovitch  :1a  Turquie 
ne  put  soumettre  ce  dernier ,  et  le  traité  d'AndrinôpIe 
(1829),  entre  la  Russie  et  la  Turquie,  laissa  la  Servie 
daasune  indépendance  presque  complète.  En  1835,1e 
prince  Miloch  se  vit  forcé  de  donner  une  constitution 
libérale  à  ses  sujets.  Renversé  du  trône  en  1839, 


il  fut  remplacé  par  son  second  fils  Micnel,  qui  loi- 
même  fut  chassé  en  1842  par  Alexandre,  petit-(Us 
de  Czerni  George.  Mais,  en  1858,  le  vieux  Milocb  fut 
rappelé,  et  à  sa  mort  (1860)  le  gouvernement  fu(d«- 
claré  héréditaire  dans  sa  famille.  —  Les  Serbes  sui- 
vent pour  la  plupart  le  rit  grec  non  uni.  Leur  langue, 
qui  appartient  à  la  famille  slave,  est  fort  expressive-, 
elle  se  parle  en  Servie,  en  Esclavonie,  dans  une  par- 
tie de  la  Dalmatie  et  de  la  Croatie  et  dans  quelques 
districts  delà  Hongrie.  U  existe  de  forts  beaux  chants 
serbes  (épiques  et  lyriques)  :  ils  ont  été  recueillis  par 
Vouk-Stéfanovitch  et  depuis  traduits  en  français. 
l"  royaume  de  Servie,       roch  IV,  1321 

Chronologie    incertaine    Etienne  VIII  Dou- 

(630-^23).  chan  le  Grand,       1333 

2*  royaume  de  Servie.      Ourocb  V,  1356 

Etienne  Boislav,       1039  IL  Anarchie. 

Dabroslav,  1042    Voukachin,  1367 

Bodin,  1085    Ougiicha,  1371 

Bolcan,  1090-1105    III.  Dynastie  des  Btan- 

3*  royaume  de  Servie.  koviîch. 

l.  Dynastie  des  Neemans.    Lazare   I    Branko- 
Tchoudomil,  1151      vitch,  1371 

Êlienne  I  iV^eman,  1165    Etienne  IX,  1390 

Etienne     II    Ven-  George,  1427 

tchan,  1195    Lazare  II,  Ubè 

Etienne    III    Née-  Hélène,  1458-14.Î9 

manja,  1224      Principauté  de  Sertie. 

Ladislas,  1230    Czerni  George,  1804-1812 

Etienne  IVOuroch  I.  1237    Miloch  Obrenovitch,  1816 
Etienne  V  Dragon-  Michel  Obrenovitch,  18^9 

tin  Ourocb  II,         1272    Alexandre  George- 
Etienne   VI  Milon-  vitch,  184! 
tin  Ourocb  m,        1275    Miloch,  de  nouveau,  I8ô8 
Etienne    VII    Ou-            Michel,  de  nouveau,  18^0 

SERVIEN  (Abel),  diplomate,  né  à  Grenoble  en 
1593,  d'une  famille  noble  et  ancienne,  m.  en  1664. 
fut  successivement  conseiller  d'fitat  (1618),  maître 
des  requêtes  (1624),  intendant  de  iustice,  de  police 
et  de  finances  (1627),  ministre  de  la  guerre,  surin- 
tendant des  finances ,  se  distingua  dans  des  affaires 
importantes  et  négocia  avecl'emp.  Ferdinand  II  le  ré- 
tablissement de  la  paix  en  Italie,  mais,  contrarié 
dans  ses  vues  par  Richelieu,  il  se  retira  dans  sa  terre 
de  Sablé.  Rappelé  par  Mazarin,  il  eut  part,  avec  le 
comte  d'Avaux,  à  la  paix  de  Westphalie  (1648).  H 
était,  dans  les  négociations,  hautain  et  violent  :1e 
nonce  Chigi  l'appelait  VAnge  exterminateur  de  la 
paix.  Servien  était  membre  de  l'Académie  française. 

SERVIÈRES, ch.-l.  dec.  (Corrèze),  à  42  kil.  S.  E. 
de  Tulle;  1293  hab. 

SERVILIE,  fille  de  Q.  Servilius  Ccpio  et  sœur 
utérine  de  Caton  d'Utique,  épousa  Junius  Brutus, 
et  fut  mère  du  fameux  Marcus  Brutus.  Elle  inspira 
une  vive  passion  à  César,  ce  qui  fit  croire  que  Brutus 
était  le  fils  de  celui-ci. 

SERVILIUS.  nom  de  2  familles  romaines,  l'une 
patricienne,  à  laquelle  appartiennent  les  Priscos,  les 
Caepio,  les  Ahala;  l'autre  plébéienne,  d'où  sortirent 
les  Casca,  les  RuUus  et  les  Vatia.  Le  surnom  d'ihala 
ou  Axilla  (c.-à-d.  aisselle)  fut  donné  à  quelqoesmetc- 
bres  de  la  première ,  à  cause  d'un  défaut  naturel. 
—  C.  Servilius  Structus  Ahala,  général  de  la  cava- 
lerie sous  le  dictateur  Cincinnatus  (438  av.  J.-C.), 
tua  dans  le  forum  Sp.  Melius  qui  soulevait  le  peuple 
et  aspirait  à  la  tyrannie.  U  fut  exilé  pour  ce  meur- 
tre, mais  bientôt  rappelé  et  même  élu  consul  (4!7).'- 
Cn.  Servilius  Cspio,  consul  en  203  av.  J.-C.,  vain- 
quit Annibal  près  de  Crotone.  Il  voulait  le  poursuivre 
en  Afrique,  mais  fut  forcé  par  ordre  du  sénat  de  res- 
ter en  Italie. — Son  petit-fils,  Q.  ServiliusCepio,  con- 
sul l'an  140  av.  J.-C,  rompit  la  paix  faite  en  Lusita- 
nie  avec  Viriathe  par  Fabius  Maximus,  et,  dése^pé* 
rant  de  vaincre  cet  ennemi,  le  fit  assassiner  pendant 
son  sommeil.  Il  n'en  demanda  pas  moins  le  triomphe, 
mais  cet  honneur  lui  fut  refusé.— Un  autre  Q.ServiliiB 
Cœpiq,  consul  en  106  av.  J.-C,  fut  envoyé  an  Gaule 
contre  les  Cimbres  et  leur  reprit  Toulouse,  mais  sd 


SESO 


-  1753  — 


SÉTI 


déshonora  par  le  pillage  d*un  temple  de  celte  ville. 
doDt  il  s'ap])ropria  les  trésors.  Battu  bientôt  après 
par  l'ennemi,  il  fut  destitué,  jeté  en  prison,  puis  exilé. 
—P.  Servilius  Vatia  Isauricus,  préteur  l'an  83  av. 
J.-C.,  fut  envoyé  en  Cilicie  contre  les  pirates,  força 
les  passages  du  Taurus,  pénétra  jusqu'en  Isaurie,  et 
prit  la  ville  dVsaura,  d*ouson  surnom. 

SERVIN  (Louis) ,  avocat  général  au  parlement  de 
Paris  et  conseiller  d*Êtat  sous  Henri  III,  Henri  IV  et 
Louis  XIII  y  montra  dans  ses  fonctions  autant  de 
fermeté  que  d'attachement  au  roi  et  se  retira  à 
Tours  avec  les  membres  royalistes  du  parlement 
lors  du  triomphe  des  Seize  à  Paris.  En  1626,  lorsque 
Louis  XIII  fit  enregistrer  des  édits  bursauz  dans  un 
lit  de  justice,  il  fit  d'énergiques  remontrances  qui 
excitèrent  chez  le  prince  une  violente  colère  :  cet  as- 
pect l'émut  au  point  qu'il  se  trouva  mal  et  mourut 
aossitdt.  On  a  de  lui  des  Plaidoyers ^  1631;  Vindi- 
ciae  secundum  Ubertatem  eeclesiae  gallicanœ  et  De- 
fensio  regii  status  {en  faveur  de  Henri  IV),  1590; 
Pro  libertate  status  et  reipublicx  Venetùrum,  1606. 

SERVITES,  dits  aussi  Serviteurs  de  la  Vierge ^  or- 
dre de  religieux  qui  professent  une  dévotion  toute 
particulière  pour  la  mère  de  Dieu.  Getordre  fut  fondé 
à  Florence  vers  1232,  et  reçut  en  1239  la  règle  de 
5t-Âugustin.  H  fut  surtout  propagé  par  Philippe  Be- 
oizzi,  qui  en  fut  élu  général  en  1267.  Il  fut  aboli  en 
France  dès  1274.  L'ordre  subsiste  encore  en  Italie  : 
DoDÎ  et  Sarpi  en  faisaient  partie.  Les  Servîtes  portent 
des  manteaux  blancs ,  ce  qui  les  faisait  désigner  en 
France  sous  le  nom  de  Blancs-Manteaux, 

SERVITUDES  des  hébreux.  On  en  compte  6  princi  - 
pales  :  1*  SousChusan,  roi  de  Mésopotamie;  elle  dura 
de  1562  à  15S4av.  J.-C.  et  fut  terminée  par  Othoniel; 
—2*  sous  Églon,  roi  des  Moabites,  de  1514  à  1496; 
terminée  par  Âhod; — 3"  sous  Jabin,  roi  chananéen, 
de  1416  à  1396;  terminée  par  Débora:  —  4*  sous  les 
Madianîtes,  de  1356  à  1349;  terminée  par  Gédéon; 
—5*  sous  les  Ammonites,  de  1261  à  1243;  terminée 
par  Jephté;— 6"  sous  les  Philistins,  de  1212  à  1172; 
terminée  par  Samson. 

SERVIUS  TULLICS,  6«  roi  de  Rome,  fils  d'une 
captive  (d'où  son  nom  de  Servius)^  plut  à  Tanaquil, 
femme  de  Tarçuin  l'Ancien,  et.  grâce  à  elle,  devint 
le  gendre,  puis  le  successeur  de  ce  prince  (578  av. 
J.-C.).  Il  fit  20  ans  la  guerre  aux  Étrusques,  les  bat- 
tit fréquemment,  et  rentra  trois  fois  dans  Rome  en 
triomphe.  Il  donna  une  organisation  au  peuple  (plehs). 
Je  divisa  en  30  tribus;  et  accorda  à  chacune  un  tri- 
l>un,  une  juridiction  particulière  et  une  existence 
]>olitique  distincte  de  celle  des  curies  ;  il  créa  égale- 
ment la  division  par  centuries  (basée  en  grande  partie 
sur  la  richesse),  institua  le  cens,  battit  monnaie,  as^ 
signa  des  terres  aux  pauvres,  agrandit  la  ville  et  fixa 
son  enceinte  en  l'entourant  d'une  forte  muraille  ;  il  se 
préparait,  dit-on,  à  établir  la  république  lorsqu'il  fut 
assassiné  à  l'instigation  de  sa  fille  Tullie  et  de  son 
gendre  Tarquin  le  superbe  (534). 

SEaviosMAUBus  HONORATus,  grammairien  du  Y*  S. , 
est  connu  surtout  par  un  Commentaire  sur  Virgile 
(Venise,  1475,  in-fol.;  Paris,  Rob.  Estienne,  1532, 
in-foL;  6<Bttingue,  1826,  éditiondue  à  Albert  Lion), 
n  a  en  outre  laissé  quelques  autres  ouvrages  de  gram- 
maire, entre  autres  Ars  de  centum  metris,  publié 
par  Klein,  Coblentz,  1824. 

SÊSAC  ou  SËSONCUIS,  roi  d'fiçypte  qui  régna  env. 
de  980  à  950  av.  J.-C,  donna  asile  à  Jéroboam,  que 
Salomon  voulait  tuer,  parce  qu'il  lui  avait  été  prédit 
qu'il  serait  roi.  Après  la  mort  de  Salomon,  il  envahit 
le  roy.  de  Juda  où  régnait  Roboam  et  pilla  Jérusalem. 

SESIA  (la),  Sessitesy  riv.  de  l'Italie  septentr. ,  sort 
du  mont  Rosa,  au  S.  E. ,  passe  à  Varasso  et  à  Verceil,  et 
joint  le  Pô  par  deux  branches,  dont  la  plusoccid.  est 
à  1 1  k.  E.  de  Casai  :  cours  150  k.  Affluents,  le  Cervo , 
la  Sessera.— De  1801  à  1814  cette  riv.  a  donné  son 
nom  à  l'un  des  dép.  de  l'emp.  français,  formé  de  la 
partie  orient,  du  Piémont;  ch.-l.,  VerceiL 

SESONCHIS.  F.  SÉSAC. 


die,  la  Bactriane,  les  régions  caucasiennes  jusqu'au 
Tanaïs,  l'Asie- Mineure,  lesCyclades,  et  ne  revint  en 
Ëgynte  qu'après  neuf  ans  d'absence,  rappelé  parla 
révolte  de  son  frère  Armais.  Il  mit  le  comble  à  sa 
gloire  par  des  institutions  politiques,  des  lois,  des 
travaux  d'utilité  générale,  divisa  l'Egypte  en  36  no- 
mes et  la  couvrit  de  superbes  monuments,  dont  un 
grand  nombre  subsistent  encore.  C'est  sous  Sésostris 
que  l'Egypte  atteignit  son  plus  haut  point  de  prospé- 
rité matérielle,  et  que  lart  égyptien  fit  les  plus 
grands  pas  vers  la  perfection.  Ce  roi  devint  aveugle 
dans  sa  vieillesse  et  se  donna  la  mort  après  un  long 
règne  (66  ans  selon  les  uns,  50  ou  seulement  33  ans 
selon  les  autres).  Diodoreet  Manéthon,  auquels  nous 
devons  le  plus  de  renseignements  sur  Sésostris ,  sont 
loin  d'être  d'accord  sur  la  plupart  des  faits  :  aussi 
l'histoire  de  ce  règne  est-elle  fort  incertaine.  On  a 
même  nié  les  vastes  conquêtes  de  Sésostris  :  mais  les 
monuments  égyptiens,  où  son  nom  se  lit  cent  fois  en 
toutes  lettres,  réfutent  ces  doutes;  toutefois,  il  est 
croyable  qu'on  a  beaucoup  enflé  ses  conquêtes;  pres- 
que toutes  ces  grandes  expéditions  se  réduisent  à  des 
invasions  passagères.  Quelques  savants  placent  Ta- 
vénement  de  Sésostris  au  xvii'  s.  av.  J.-C.  (1643), 
d'auires  auzv*  (1491),  ou  même  plus  tardjVolney  : 
(1365)-  Il  paraît  qu'il  y  eut  plusieurs  Sésostris  Ja  plu- 
part conauérants,  et  c'est  sans  doute  là  qu'il  faut 
chercher  la  cause  de  tant  de  contradictions.  Ainsi  Ma- 
néthon donne  ce  nom  à  un  prince  de  la  xii"  dynas- 
tie, fîlsd'Aménophis,  tandis  qu'Hérodote  l'applique  à 
un  roi  de  la  xix"  dynastie,  fils  de  Séti  ouSéihos,  et 
dont  le  véritable  nom  est  Ramsès  II  :  ce  dernier,  qui 
est  celui  dont  nous  avons  résumé  l'histoire,  régnait 
à  la  fin  du  xv*  s.  et  au  commencement  du  xiv*. 

SESSA,  Suessa  Àurunca.  v.  d'Italie,  dans  l'anc. 
roy.  de  Naples  (Terre-de  Laoour) ,  à  38  kiL  N.  0.  de 
Capoue;  4000  hab.  Êvêché.  Cathédrale  qui  remplace 
un  temple  de  Mercure  ;  ruines  diverses.  Ane.  capit. 
des  Àurunci;  détruite  par  lesSidicinsen  337,  rele- 
vée et  colonisée  par  les  Romains  en  314,  elle  fut  très- 
florissante  sous  la  domination  romaine.  C'est  la  pa- 
trie du  poète  Lucilius.  Sessa  fut  érigée  en  duché 
au  moyen  âge:  le  titre  en  fut  donné  par  Ferdinand 
le  Catholiaue  a  Gonzalve  de  Cordoue,  dont  les  des- 
cendants ront  toujoura  porté  depuis. 

SESTERCE,  monnaie  romaine.  F.  ce  mot  dans  no- 
tre Dictionn.  unir,  des  Sciences. 

SESTOS,  Bovalli-Kalessiy  v.  deThrace,  sur  l'Hel- 
lespont  et  vis-à-vis  d'Abydos.  Elle  fut  assiégée  par 
les  Grecs  après  la  victoire  de  Mycale,  478  av.  J.-C. 

SETH,  3*  fils  d'Adam  et  d'Eve,  né  l'an  du  monde 
130  (4834  av.  J.-C.),  vécut  912  ans.  Il  remplaça 
Abel,  dont  il  eut  toutes  les  vertus;  aussi  ses  descen- 
dants sont- Us  appelés  les  enfants  de  Dieu,  par  op- 
position smj.  enfants  des  hommes ,  descendants  de  Caln. 

SÉTHOS  ou  séTiy  roi  d'Egypte,  chef  de  la  xix*  dy- 
nastie, père  de  Sésostris,  r^nait  au  xv*  s.  av.  J.-C. 
et  fit  de  grandes  conquêtes ,  qui  préparèrent  celle  de 
son  fils.  —  Autre  roi  d'Sgypte,  était  d'abord  grand- 
prêtre  de  Pta  à  Memphis.  11  occupa  le  trône  des  Pha- 
raons vers  l'an  713  av.  J.-C,  pendant  la  période  éthio- 
pienne. Il  eut  pour  adversaire  la  classe  des  guer- 
riers qui  refusèrent  de  le  défendre  contre  Sennaché- 
rib,  roi  d'Assyrie.  Déjà  le  conquérant  était  à  Péluse 
lorsque,  au  rapport  d'Hérodote,  Séthos  invoqua  le 
dieu  dont  il  était  le  ministre  :  aussitôt  une  foule  de 
rats,  s'introduisant  de  nuit  dans  le  camp  des  Assy- 
riens, rongèrent  toutes  les  cordes  des  arcs,  et  Sen- 
nachérib  dut  se  retirer.  Une  statue  de  Séthos  le  le- 
présentait  tenant  un  rat  à  la  main,  avec  cette  in- 
scription :  «  Apprenez  par  mon  exemple  à  respecter 
les  Dieux.  ••— Terrasson  a  fait  sous  le  nom  de  séthos 
une  espèce  de  roman  politique  et  moral. 

SËTIF,  jadis  Sta'/ff,  v.  de  l'Algérie  (ConsUntine), 
ch.-l.  de  subdivision  militaire  à  130  k.  S.  O.de  Con- 


SËVE 


—  1754  — 


SEVI 


standne  «t  &  8t  S.  E.  de  Boagîé;  3813  h.  Vastes  forêts 
dé  cèdres  aux  environs;  nombreuses  ruines.  Sitifis 
édmt  fOtts  les  Romains  une  Tille  considérable  :  elle 
donna  son  nom  à  la  Mauritanie  SitiferuiSf  dont  rlle 
était  la  métropole.  Elle  Tut  détruite  par  les  Vandales. 
Occupée  par  les  Français  en  1839,  elle  a  été  érigée 
en  commune  en  I8S4. 

l^TLEDJE  ou  suTLinJE,  Hytudnu,  riv.  de  Tlnde 
p^end  sa  .^ource  dans  le  Thit>et,  aux  lacs  de  Raouan 
6(  de  Mana-Sarovara  (situés  à  d'énormes  hauteurs), 
p«is,  coulant  au  S.  0.,  sépare  Tempire  anglo-indien 
de  Tanc.  royaume  de  Lahore,  reçoit  la  Deyah  (Hy- 
phasis),  et  se  joint  au  Djelem  pour  aller  se  jeter  dans 
Te  sind,  après  un  cours  qui  dépasse  12Û0  kil. 

SfiTuBAL  (pour  St-Ubes),  Cetobriga,  v.  du  Portu- 
Rtl  (Estranianure),  sur  la  r.  dr.  et  àfemb.  du  Sadao, 
î  35 kil.  S.  E.  de  Lisbonne;  15000  hab.  Port  vaste. 
fort  San-Felipe  ;  église  ornée  de  beaux  tableaux.  Grand 
commerce  en  vins,  oranges,  sel.  Aux  env.,  riches 
salines  et  ruines  antiques.  Sétubal  fut  détruite  en 
partie  y  tir  le  tremblement  de  terre  de  1755. 

SBCDItE  (la),  riv.  de  France  (Charente-lof.),  natt 
près  de  Plassac,  dans  Tarr.  de  Jonzac,  coule  auN.  0. 
et  se  jette  dans  l'Atlantique  vis-A-yis  de  l'Ile  d'O- 
léron ,  après  un  cours  de  80  kil. 

SEP  (la)  D'CRGEL.  F.  urgel. 

SEURRB,  ch.-l.  de  c.  (Cdte-d*Or) ,  sur  la  Saône,  à 
27  kil.  E.  de  Beaune;  2847  hab.  Château  avec  pare. 
Vinaigre,  moutarde;  construction  de  bateaux;  c>m« 
merce  de  blé,  fourrage,  etc.  Ville  ancienne  et  jadis 
forte,  mais  démantelée  par  Louis  XIV  à  la  suite  <ies 
troubles  de  la  Fronde.  Titre  de  duché- pairie., 

SEVANGA,  siVÀN  ouGOL'KTCHA,  lac  d'Arménie,  à 
45  k.  N.  0.  d'Ërivan.  Il  a  05  k.  sur  22  de  large,  et 
s*écoule,  au  N.  0.,  dans  TAras  par  leZenghL 

SÉH'ASTOPOL.  F.  sébastopol. 

SEVELIXGES  (Ch.  d^'.),  littérateur,  né  en  1767  à 
Amiens,  m.  en  1832,  émigra,  fit  partie  de  l'armée 
de  Cond*,  rentra  en  France  un  1802»  et  ne  s'occupa 
plus  que  de  travaux  littéraires,  n  a  traduit  de  Taile- 
maftd  le  Werther  de  Gœthe,  Alfred  et  les  Soirées 
ûHtmûndet;  de  l'italien,  VHistoire  de  la  guerre  de 
Vinâépendance  américaine,  de  Botta,  et  a  publié 
les  Uémoiret  et  la  Correspondamee  eecrèie  du  car- 
ifrfiat  DvboiSf  IS^^i  ^^^^  <iuc  ^  iUm.  de  la  maison 
4e  Condéy  1820.  11  a  donné  lui-même  quel(]ues 
contes  et  nouvellesj  et  a  fourni  de  nombreux  articles 
à  la  Bioffraphie  universelle  de  Klcbaud. 

SEVEA  (S.),  évêque  d'Avrancbes  au  vi*  s.,  fonda 
oi  560  une  abbaye  de  Bénédictins,  qui  reçut  son 
nbm  (K  ST-SBVBR,  Calvados)  ^  Il  est  bon.  le  29  février. 

SfivfiRAC-LB-CHÂTEAlJ,  ch.-l.  de  c.  (Avevron)« 
4  82  kil.  X.  de  Milhau,  près  des  sources  de  rAvey- 
ron;  2772  hab.  Vieux  château  fort.  Aux  env.,  bouillie. 

SëvEHE  .  emp.  F.  septimb  et  Alexandre  sêvêr& 

SÉVÈRE,  Flavius  Valeriui  S<fverus,  lilvrien,  fut 
DOmmé  césar  par  Dioclétieo  au  znoment  de  son  ab- 
dication, puis  auguste  par  Oaiftre,  eo306,  et  reçut  le 
gouvernement  de  lltafie  et  de  l'Afrique.  Il  marcha 
contre  Maxence,  mais  il  se  laissa  prendre  dans  Ra- 
venne  et  .-e  fit  ouvrir  les  veines  (307). 

aftvÈ&E,  VtbiuêOM  Ubius  Swerus.  un  des  derniers 
etnpereurs  d'Oooide&t.  fut  proclamt  en  461  par  les 
légions  dUlyrie,  avec  ragrément  de  Ricimer;  vécat 
quatre  ans  obscur,  eafenaé  dans  sou  palais  de  Robm» 
se  livrant  à  la  mollesse  et  laissa  'ravager  l'Italie  par  les 
Barbares.  Il  mourut  en  466.  On  le  crut  empoisonné 
|Mur  Ricimer,  qui  à  sa  mort  resta  seul  maître. 

âitVJEnlC,  nom  donné  dans  le>  moyen  A^  à  une 
rê^ou  de  la  Russie  centrale  «crosôe  pa»  le  Desua, 
la  Sema  et  la  Souk,  et  qui,  entre  autres  villes, 
comprenait  Péreiaslav ,  Tchernig€W,  Novogorod- 
Sèverskol  (la  Sévérienne) .  Elle  devait  son  nom  à  une 
tribu  dite  Sabires  ou  Sévères*  Elle  forma  un  duché 
qui  dépendit  longxemps  de  la  Pologne.  Elle  fait  auj. 
partie  des  gowts  russes  de  Tchermgov  et  de  Poltava. 

SÊV^RIN  (S:),  abbé  d'Agaune  ea  Valais,  m.  en 
506,  vint  à  la  cour  de  Clovis  et  guérit  ce  prince  d'une 


maladie  grave.  Il  est  fêté  le  11  février.  —  Pieux  sc« 
lilaire,  mort  à  Paris  en  555,  est  fêté  le  24  novembre. 

sévERiN,  pape  en  640,  negourema  que  2  mois. 

SEVERINO  (MarcAurèle),  médecin,  né  en  lS80à 
Tarsia  en  Calabre,  m.  en  1656,  substitua  aux  lenteurs 
de  la  médecine  expectante  l'emploi  du  fer  et  du  feu, 
fut  persécuté,  destitué,  emprisonné  par  suite  de  la 
jalousie  et  des  intrigues  de  ses  confrères,  et  n'en  finit 
pas  moins  par  être  nommé  profe.^seur  de  médecine 
et  d'anatomie  à  l'Université  de  Naples  et  chirurgien 
en  chef  de  l'hôpital  de  cette  ville.  Il  mourut  de  la 
pe<te,  laissant  le  renom  d'un  des  r^taurateurs  de  la 
science  médicale.  On  a  de  lui  :  ZooV/mia  dimocriUa, 
Naples.  1645;  De  e/jfiMCtfMdictfu.,  1646. 

SEVERN  ou  SÂVERm,  Sabrina,  le  plus  sraad  fleuve 
de  l'Angleterre,  naît  dans  le  pays  de  Gslles,  sur  les 
limites  des  comtés  de  Cardigan  et  de  Montgomery, 
et,  après  avoir  décrit  une  courbe,  coule  au  S.,  puis 
au  S.  0. ,  baigne  Shrevirsbury ,  Worcester,  Glooesler, 
reçoit  le  Liddon  à  droite,  la  Stour,  l'Avon  à  gaacbe, 
et  entre  par  un  large  estuaire  dans  la  casai  de 
Bristol,  après  un  cours  d'en.v.  330  kîL 

SEVERUS.  F.  SÉVÈRE  et  CORNÊUUS  8BVCR08. 

SËVIGNÊ  (liane  de  RABOTm-CHiiNTAL,  marquise 
de),  si  connue  par  ses  Lsttres,  née  à  Pans  en  1626, 
P'-rdit  dès  sa  première  année  son  père,  qui  périt  ea 
défendant  l'île  de  Ré  contre  les  Anglais^  et  5  ansajuràs 
sa  mère,  Marie  de  Coulantes;  fut  élevée  avec  soia 
par  un  oncle  maternel,  Christian  de  Goulaages,  abbé 
de  Livry,  auouel  elle  voua  une  affection  fiUate  di 
qu'elle  n'a{>peile  dansées  lettres  queielNeMMMm; re- 
çut les  leçons  de  Ménage  et  de  Cnapelain;  fut,  à  1% 
ans,  mariée  au  marquis  de  Sévigné,  maréchal  de 
camp,  homme  fastueux  et  dissipé,  qui  fut  tué  dani 
un  duel  au  bout  de  sept  ans  de  mariage;  resta  veuve 
à  25  ans  avec  un  fils  et  uae  fille,  repomsa  les  no» 
breuses  propositions  de  mariage  que  lui  attiraiealM 
beauté,  sa  fortune  et  son  espnt,  et  se  consacra  tout 
entière  à  l'éducation  de  ses  enfants,  babi tant  tanlAI 
son  hôtel  du  Carnavalet,  à  Paris  {rue- Guitare  Ste* 
Catherine) ,  tantôt  sa  terre  des  Rochers  (pvès  de  Vi- 
tré, en  Bretagne),  etreoev|int  la  société  la  plus  di^ 
'tingiiée;  elle  frécpientait  l'hôtel  de  RamliouiUet  et 
était  particulièrement  liée  avec  Mmes  de  Lon^uevilk 
et  de  Chevreuse.  Elle  maria  sa  fille  en  1669  à  M.  dt 
Grignan,  qui  remplissait  un  empbi  à  la  cour,  etq«i« 
deux  ans  après,  futnommégouverDeurda  la  Provoait. 
Ce  fut  pour  Mme  de  Sévigné  une  vive  douleur  de  soir 
s'éloigner  cette  fille  <}u'eue  idolitrait:  eU«cbarchaoi 
dédommagement  à  son  absence  dans  uaeaoiiveeo^' 
respondance,  et  éerivit  aioai,  comme  en  sejoeaBl, 
ces  Lettres  si  pleines  à  la  fois  de  sensibilitè»4e<oaliird» 
degrAce  etd'enioueiaent,<|ui  sont  iustementaAmifées 
comme  le  modâe  du  genre.  Outre  la  valeur  ^pae^ant 
à  toules  l'affection  aaatemeUe,  elles  sont  préoieasef 
pour  lliistoire  des  mœurs  et  desévénaeaetttâ  du  teapr 
on  cite  surtout  en  ce^onre  ses  lettres  sur  leprscAsdt 
Fouquet,sttrla<m<itPt  de  Turenne,  sur  le ■masiege de 
JfodêmoùeUe,  sur  la  douleur  de  Mme^le  LongHeriie 
après  la  mort  du  ocNBte'de'St-Paul.  EUe  mourut  «n 
1696  ea  PTovenoe,  de  la  petite  vérole,  auprès  de  sa 
fille,  qa^eUe  venait  de  tirer «Ue-mèfne  d'une  maladie 
dangereuse.  Mme  ée  Grignan  lui  avait  donné  une  pe 
tite-fille,  célèbre  aussi  par  son  esprit  et  sa  beauté, 
Mme  de  Simiana^  Le-fils  de  Mme  deSévtgné,  le- mar- 
quis de  Sévigné,  homoM  d'esprit  et  brava  offioier, 
eut  une  jeunesse- lort  oragcine,  et  fit  beaucoup  pir- 
1er  de  lui  par  ses  liaisons  avec  Ninon  et  la  Chsâ»> 
mêlé.  11  ne  laissa  pat  d'enfants.  —  Lee  Uttns  as 
Mme  de  Sévigné^  réuiées-pouriaprettièra  fois  an 
1726,  ont  été  cent  fois  imprimées  ;  les  éditions  les 
plus  complètes  sont  Celles  de  Grouvella,  8  vol.  in-S, 
Paris,  1806;  de  Monmerqué,  11  v.  in-8,  1816  (édi- 
tion reproduite  en  1862-67,  avec  des  am^oraCioos 
qui  avaient  été  préparées  par  Monmerqué  lui-même, 
12  vol.  in-8,  plus  2  vol.  de  Lexique,  et  celle  de 
Gauiide  St  Germain,  12  vol.  in-8  l823-24t  Mme  Tastu 
a  fait  un  Éloge  de  Mme  de  Sévtgnéf  qui  a  été  cou- 


SEVI 


—  1755  — 


SEXA 


ronné  par  TAcad.  franc,  en  1840;  et  adonné  un  bon 
choix  de  ses  Lettres,  1841 .  M.  Aubenas  a  écrit  Vllist, 
de  Urne  de  Sëtigné,  1842,  in-«  ;  Walckenaer  a  piib'iô 
QesUémotres touehani  sa  vie  et  tesécTitt,  5  v.  in-18. 
SÉVILLE,  Sevilla  en  e>pagnol,  Hispaîis  et  Julia 
Homula  chez  les  anciens,  v.  et  port  d'Espagne,  ch.-l. 
de  l'intendance  de  Séville  ei  de  tonte  l'Andalousie, 
snr  la  r.  g.  du  Guadalquivir,  à  76  kil.  de  son  embou- 
chure, à  380  kil.  S.  S.  0.  de  Madrid;  120000  hab.  : 
c'est  la  2*  ville  du  royaume.  Nombreux  et  admira- 
bles monuments  qui  ont  donné  lieu  au  proverbe 
espagnol  :  «  Qui  n'a  pas  vu  Séville  n'a  rien  vu  »  : 
superLe  catbédrale  ornée  des  tableaux  des  plus 

Srands  maîtres  et  surmontée  d'une  floche  de  85*, 
ite  la  Giralda^  couvent  de  Buena-Vista,  Alcazar 
faneien  palais  des  roismnures),  hOtel  de  ville,  hôtel 
oes  monnaies,  palais  de  rarchevéque,  hôpital  des 
Cinq-Plaies, aqueduc  romain  de  410arche<^;  chemin 
de  fer  pour  Madrid.  Archevêché,  cour  d'appel;  uni- 
versité, fondée  en  1502,  neuf  collèges,  écoles  de 
pharmacie,  demathémati  |ues,  d'artillerie,  de  navi- 
gation, de  tauromachie;  Académie  des  bonnes  let- 
tres, société  économique j  société  de  médecine: 
ridies  bibli  ihèques,  archives  de  l'Amérique  espa- 
gnole depuis  la  découverte  de  Colomb,  musée  de 
peinture  et  de  sculpture;  fonderie  de  canons,  ma- 
nufactures royales  d  armes  et  de  labac;  faLriaues  de 
Bfaroquln;  grande  fabrique  de  porcelaine.  Séville  a 
été  beaucoup  plus  floriss  nte  et  a  compté  plus  de 
4ÛO00O  h.  Cette  ville  a  vu  naître  un  grand  nombre  de 
célébrités  :  plusieurs  rois  de  Castille,  Barthélémy  de 
Las  Casas,  les  poètes  Lope  de  Rueda  et  Ferd.  Herrera, 
les  peintres  Franc.  Herrera,  Louis  de  Varias,  Rodri- 
gue de  Velasquez,  Esteban  Murillo  oui  y  fondè- 
rent la  célèbre  École  de  Séville.  Près  ae  Séville,  au 
N.  E.,  est  le  village  de  Sévillé-la^Vieitle ,  l'anc. 
ïtalieuj  où  namiirentTraian,  Adrien,  et  probable- 
ment Siliu<î  Ifûlicus.  —  L'origine  de  Séville  est  in- 
connue :  on  en  attrib^ie  la  fondation  à  Hercule.  Les 
Carthaginois  l'appelaient  Hispaîis,  les  Romains  la 
surnommèrent  Romula  (la pente  Rome)  ;  Jales  César, 
qui  la  prit  dans  sa  guerre  contre  les  fils  de  Pompée, 
Fembeilit  et  .jouta  à  son  nom  le  surnom  de  Jnlia. 
On  i^ore  d'où  vient  son  nom  actuel.  Les  Vandales 
U  prirent  en  41 1  ;  les  Goths  leur  su^^cédèrent  bientôt  ; 
In  Arabes  s'en  emparèrent  en  712  :  sous  leur  domi- 
ntlion,  Séville  devint,  à  partir  de  1015,  la  capitale 
d*uD  petit  royaume  indépendant  (F.abab).  En  1091, 
4e8e  tomba  au  pouvoir  des  Bilaures  d'Afri  jue.  En  1248, 
ZFsrdinand  III  de  CastiUe  l'enleva  aux  Maures  et  en 
"^t  sa  capitale  :  elle  fut  presque  constamment  depuis 
3a  résidence  des  rois  d'Espagne  jusqu'&  Philippe  U. 
HewL  vers,  qu'on  lit  sur  la  porte  de  Camé,  résument 
l'histohe  de  cette  ville  : 

Càndidit  AleideSy  nn&vaioH  Jnliw  titfetom* 
Rèêtitmii  Chriito  F0mMuU»  tdrHu9  kerot. 

Séville  fut  longtemps  un  centre  de  lumières  :  les 
•dences,  les  lettres,  les  arts,  l'industrie  y  jetaient  le 
plus  vif  éclat.  Elle  déclina  sous  la  domination  e^a- 
gnole  :  30()000  de  ses  habitants  musulmans,  occu- 
pés pour  la  plupart  dans  les  manufactures,  s'exilè- 
rent, dit-on,  dès  qu'elle  fiit  tombée  au  pouvoir  de 
Ferdinand;  en  outre,  elle  fut  plusieurs  fols  dé'^olée 
pat  la  peste,  notamment  en  1649  el  en  1800.  C'est  à 
Séville  que  fut  décrété,  en  1480,  rétablissement  de 
l'inquisition  dans  tout  le  royaume,  et  c'est  dans  cette 
▼ille  que  fut  institué  le  Grand  tribunal  de  VTruiui- 
skion.  Après  la  conquête  de  l'Améhque,  Séville  eut 
longtemps  le  monopole  du  commeroe  avee  les  nou^ 
velles colonies;  Cad'x  le  lui  enleva  au  commencement 
du  xvni*  s.  Un  traité  de  paix  entre  PAngleterre  et 
l'Espagne  fut  signé  à  Séville  en  1729.  En  1803,  cette 
viDe  s'insurgea  contre  la  domination  française;  les 
Français  y  entrèrent  le  1*^  février  1810;  ils  en  sor- 
tirent en  1812.  En  1823,  les  Certes,  emmenant  le 
rot  Ferdinand  VII  et  fuyant  devant  rinvasion  fran- 
çaiie/se  retirèrent  à  Sévale,  avant  de  se  fixer  à  Cadix. 


par  la  Guadalquivir  et  le  Xeniî.  Qimat  délicieux  et 
d'une  grande  fertilité,  comme  toute  l'Andalousie  ;  ce- 
pendant l'agriculture  y  est  négligée. 

SEVÏN  (l'abbé  Franc.),  philologue,  de  l'Académie 
des  inscriptions,  né  en  1682  à  ViUeneuve-le-Roi,  m. 
en  1741 ,  fut  envoyé  à  Constant! nople  avec  Fourmont 
pour  y  faire  des  recherches,  en  rapporta  plus  de  600 
manuscrits  grecs,  fut  nommé  garde  des  Mss  de  la 
Bibliothèque  du  roi ,  rédigea  les  deux  l"'  vol.  du  ca- 
talogue des  Mss,  et  fit  insérer  dafis  le  Reciieil  de 
V Académie  des  inscriptions  nombre  de  mémoires  et 
de  dissertations  sur  des  points  de  philologie  et  d'an- 
tiquité, notamment  sur  Ànacréon,  Hésiode,  Evhé- 
mère,  Callisthène,  Tyrtée,  Juba,  Pline;  sur  Vhis- 
toire  d'Assyrie,  d»'  Lydie,  de  Bithynie,  de  Pergame, 

SEVRE,  nom  commun  à  2  rivières  de  France  :  1*  la 
Sèvre-Nantaise,  Suavedria,  qui  natt  dans  le  dép.  des 
Deux- Sèvres,  traverse  celui  de  la  Vendée,  de  la  Loire- 
Inférieure,  arrose  Mortagneet  Clisson  et  tombe  dans 
la  Loire,  à  Nantes,  après  un  cours  de  120 kil.:  — 
2"  la  Sèvre-Siortaise,  Sépara,  qui  naît  dans  le  oép. 
des  Deux- Sèvres,  puis  coule  dans  ceux  de  la  Vendée 
et  de  la  Charente-Inf. ,  arrosant  La  Mothe-St-Hérav, 
St-Maixect,  Niort,  et  se  jette  dans  l'Atlantique  à  6  k. 
de  Marans ,  après  un  cours  d'env.  160  kil. 

SÈVRES  (dép.  des  DRt'x-),  dép.  borné  par  ceux  de 
Maine-et-Loire  au  Ni ,  de  la  Charentelnf.  au  S.,  de 
la  Vendée  à  l'O.,  de  la  Vienne  à  l'E.  :  6073  k.  carr.; 
328817  hab.*  ch.-l.,  Niort.  Il  est  formé  de  parties 
du  Poitou  et  de  l'Angoumois.  Il  est  arrosé  par  les  deux 
Sèvres  (d'où  son  nom)  et  par  le  Thouet,  l'Argenton, 
l'Autise  et  le  Mignon.  Petite  montagnes  et  collines 
se  dirigeant  du  S.  E.  au  N.  0.:  étangs  poissonneux. 
Fer,  antimoine,  marbre,  granit,  pierres  meulières 
et  à  fusil,  marne,  terres  nitreuses,  etc.  Grains  de 
toutes  sortes,  vins  (médiocres),  beaucoup  de  légu* 
mes;  fruits,  (in,  chanvre,  houblon,  genêt,  mûriers, 
quelques  forêts  au  N.  et  au  S.  Chevaux,  mules  et  mu- 
lets; bêtes  à  cornes,  beaux  moutons,  porcs,  volaille. 
Beaucoup  d'étoffes  de  laine,  de  coton;  toiles,  gants; 
chamoiseries,  oapeteries;  distilleries  d'eau-de-vie, 
foui-s  à  chaux,  forges.  —  Ce  dép.  a  4  arr.  (Niort,  Bret- 
suire,  Farthenay,  Mette),  31  cant.,  355  comm.;  il 
appartient  à  la  14*  division  militaire  et  dépend  de  la 
cour  impériale  et  de  l'évêché  de  Poitiers. 

SEVRES,  ch.-L  de  c.  (Seine-et-Oise) ,  sur  la  r.  g.  de 
la  Seine,  entre  Paris  et  Versailles,  à  10  kil.  S.  0.  de 
Paris  et  à  10  k.  E.  N.  E.  de  Versailles;  6328  hab. 
Louis  XV  y  fonda  en  1759  une  manuf.  de  porce- 
laine, qui  est  auj.  la  première  de  l'Europe;  les  porce- 
laines qui  y  furent  peintes  sous  Louis  XV  et  Louis  XVI, 
dites  vieux  Sèvres,  sont  très-recherchées.  Curieux 
musée  de  l'art  céramique,  exposition  constante  des 
admirables  produits  de  la  manufacture,  atelier  de 
peinture  sur  verre.  Sèvres  a  en  outre  des  fabriques 
de  cristaux,  de  produits  chimiques,  de  châles,  etc. 

SEWA-DJY,  fondateur  de  l'empire  des  Mahrattes, 
né  en  1628  à  Baçaim  (Bombay),  m.  en  1680, profita 
des  troubles  qui  déchiraient  rempire  mongol  et  en 
particulier  le  roy.  de  Bediapour  pour  occuper  près- 
que  toute  la  prov.  de  Baglanaet  le  Konkan,  soumit 
ensuite  divers  petits  Etats  du  Malabar  et  se  fit  céder 
par  Au reng-Zen  une  partie  des  revenus  du  Déean, 
ainsi  que  la  souveraineté  des  montagnes  depuis  la 
Baglana  jusqu'à  Goa. 

SEWUlX,  auteur  dramatique,  né  à  Metz  en  1771, 
m.  en  18ô3,  écrivit  te  poème  de  quelques  opéras-co- 
miques qui  eurent  du  succès,  notamment  la  FéU  du 
village  voisin,  mais  réussit  surtout  dans  le  vaude* 
ville.  C'est  lui  qui  donna  les  Anglaises  pour  rire,  la 
Famitle  des  Innocents,  les  Habitants  des  Landes ,  Jo- 
crisse mattre,  Jocrisse  valet,  Jocrisse  corrigé^  U 
Comédien  d^Étampes,  etc.,  excellentes  bouflônnenes, 
qui  firent  courir  tout  Paris. 

SEXAGLSIHE  (la),  du  latin  sexagesivMU,  60*,  le 


SETN 


—  1756  — 


SFOR 


dimanche  qui  tombe  60  jours  avant  Piques;  il  suit 
la  Septuagésime  et  précède  la  Quinquagésime. 

SEXTL£  (AQUiC).  ÀiXy  T.  de  la  Gaule  Cisalpine,  à 
30  kil.  N.  de  MatsUia,  fut  fondée  par  C.  Sextius  Cal- 
vinus  en  123  av.  J.-C.  et  devint  la  métropole  de  la 
Province  romaine.  Eaux  thermales,  célèbres  dès  Tan- 
tiquité.  Mari  us  y  battit  les  Teutons  Tan  102  av.  J.-C. 

SEXTIUS,  pythagoricien  oui  vivait  sous  Auguste, 
écrivit  en  grec  un  recueil  de  Pensées j  dont  la  lecture 
enthousiasmait-  Sénèque,  et  qui  furent  traduites  en 
btin  par  Rufin  sous  le  nom  du  pape  Xystus  ou  Sixte  II. 
Cette  traduction,  qui  seule  a  été  conservée,  a  été 
mise  en  français  par  le  comte  de  Lasteyrie  en  1843. 

SEXTIUS  LATEHANUS  (L.),  le  premier  consul  plé- 
béien, entra  en  charge  l'an  366  av.  J.-C.  avec  un 
collègue  patricien.  Tribun  avec  Licinius  Stolon,  il 
avait  secondé  ses  efforts  pour  faire  admettre  les  Plé- 
béiens au  consulat  —  C.  sextius  calvinus,  consul 
en  124  av.  J.-C,  puis  proconsul  en  Gaule,  123, 
vainquit  les  Salyes ,  porta  loin  les  armes  romaines 
dans  la  Gaule  Transalpine,  et  fonda  la  ville  qui  prit 
de  lui  le  nom  û'Âqux  Sextûe.  —  P.  sextius,  ques- 
teur du  consul  C.  Antonius  en  62  av.  J.-C. ,  ^ut  part 
à  la  victoire  de  Pistoie  sur  Catilina.  Ayant  suivi  An- 
tonius en  Macédoine,  il  fut  impliqué  dans  l'accusa- 
tion de  concussion  portée  contre  ce  consul;  mais  il 
fut  sauvé  par  Téloquence  de  Cicéron.  Il  se  vit  plus 
tard  accuse  de  violences  par  Clodius,  et  Cicéron  le 
défendit  encore  :  nous  avons  le  discours  prononcé 
en  cette  dernière  occasion  (le  Pro  Sextio). 

SEXTUS  TAAQUINIUS.  F.  TARQUIN. 

sextus  EMPiRicus,  médeclu  et  philosophe  grec, 
était,  à  ce  qu'on  croit,  de  Mitylène,  et  vivait  à  Ta  fin 
du  II*  s.  de  notre  ère.  Il  appartenait  à  la  secte  de  mé- 
decins dits  empiriques  y  d'où  son  surnom.  Il  embrassa 
en  philosophie  ladoctrinedessceptiques.eidonnaune 
exposition  de  ce  système,  la  plus  complète  et  la  plus 
savante  que  l'on  possède,  dans  deux  grands  ouvrages  : 
les  Hypotyposes  j^yrrhoniennes ^  en  3  livres,  et  Con- 
tre les  Mathématiciens f  les  Logiciens ^  etc..  en  11  li- 
vres. Les  Hypotyposes  ont  été  trad.  en  latin  par  H. 
Etienne  en  1562  (le  texte  grec  ne  parut  qu'en  1626)  ; 
les  livres  Contre  les  Mathématicieiis  ont  paru,  avec 
avec  trad.  lat.  de  G.  Hervet,  en  1569.  Ces  deux  ou- 
vrages ont  été  réunis,  avec  la  traduction  latine  d'Her- 
vet^par  J.  Alb.  Fabricius,  Leipsick,  I7I8,  in-fol. , 
édition  reproduite  avec  amélioration  àLeips.,  1842, 
2  V.  in-8.  Les  Hypotyposes  ont  été  trad.  en  franc, 
par  un  anonyme  (Huart),  Amsterd.,  1725,  in-j2. 

SEYB<)USSE,  nv.  d'Algérie.  V.  seibouse. 

SEYCHELLES  (tles) ,  groupe  d'Iles  de  la  mèr  des 
iLdes,  au  N.  E.  de  Madagascar,  par  52*  55'-o3*  50* 
lung.  E.,  3"  58'-5*'  45'  lat.  S.  :  elles  sont  au  nombre 
de  30  (la  principale  est  Mahé):  9000  hab.;  ch.-L, 
Mahé.  Climat  chaud  et  peu  salubre  ;  sol  fertile  (épi- 
ceries des  Moluques,  etc.).  —  Les  Portugais  les  vi- 
sitèrent les  premiers  ;  les  Français  les  occupèrent  en- 
suite. Depuis  1814.  elles  sont  aux  Anglais  :  elles  dé- 
pendent du  gouvt  de  111e  Maurice. 

SEYCHES,  V.  de  France.  V.  seiches. 

SEYKS,  nation  de  l'Inde.  F.  seikhs. 

SEYMOUR  (Jeanne),  3*  femme  de  Henri  VIII,  était 
dame  d'honneur  d'Anne  Boleyn,  qu'elle  supplanta 
(1536).  Henri  l'épousa  le  lendemain  même  du  sup- 
plice d'Anne.  Elle  mourut  Tannée  suivante  en  cou- 
ches, 12jours  après  avoir  donné  naissance  à  un  fils  qui 
fut  Edouard  VI.— Son  frère,  Thomas  Seymour,  lord 
Dudley,  fut  nommé  par  Henri  VllI  membre  du  con- 
seil de  régence  pour  le  temps  de  la  minorité  d'E- 
douard YI.  Il  s'empara  de  presque  tout  le  pouvoir, 
mais  fit  preuve  de  peu  de  talent  et  d'adresse  et  com- 
promit i  diverses  reprises  la  sûreté  du  royaume  et 
celle  du  prince.  Il  fut  envoyé  à  la  Tour  de  Londres 
par  ordre  d'Edouard  VI  lui-même,  puis  décapité 
(1549).  Seymour  avait  aspiré  à  la  main  d'Elisabeth; 
il  épousa  Catherine  Parr,  veuve  de  Henri  VIII. 

SEYNE,  ch.-L  de  cant  (B.-Alpes),  à  50  IciL  N.  de 
Digne;  2508  hab.  Place  forte. 


ï 


SETNE  (la),  port  de  mer  du  dép.  du  Yar ,  sur  la  M^ 
diterranée,  à  7  k.  S.  0.  de  Toulon  ;  6400  h.  Portsùr; 
chantier  de  construction,  huileries;  pèche  active. 

SEYSSEL.  ch.-l.  de  cant.  (Ain),  à  29  kil.  N.  E.de 
Belley,  sur  la  r.  dr.  du  Rhône;  1235  hab.  Aux  env., 
bitume  ou  asphalte  exploité;  vins  blancs  estimés.^ 
Seyssel  fut  fondée  par  un  général  romain  du  nom  de 
Sexiiliut;  c'était  au  moyen  âge  une  ville  fortifiée  et 
un  titre  de  marquisat;  elle  faisait  partie  du  Bugey 
et  appartint  longtemps  à  la  Savoie. 

SEYSSEL,  ch.-L  de  c  (Hte-Savoie),  dans  l'arr.  de 
St-Julien,  sur  le  Rhône;  1410  h.  Pont  suspendu. 

SEYSSEL  (Claude  de) ,  historien,  né  en  1450  à  Aiz 
en  Savoie^  m.  en  1520,  fut  professeur  d'éloquence  à 
Turin,  puis  conseiller  du  roi  de  France  Louis  XII, 
évêgue  de  Marseille  (1510),  et  enfin  archevêque  de 
Turin  (1517).  ïl  représenta  la  France  à  la  diète  de 
Trêves  (1512)  et  au  concile  de  Latran  (1514).  Il  a  écrit 
V Histoire  de  Louis  XII,  Paris,  1508.  et  la  Grande 
monarchie  de  France.  1519,  espèce  de  traité  de  la 
puissance  nationale,  il  a  traduit  en  français  Justin^ 
ainsi  que  Thucydide,  Àppien,  Diodore,  lénophon, 
Eusèhe,  mais  ses  traductions  d'auteurs  grecs  sont  fai- 
tes sur  des  versions  latines,  etc.  Il  est  un  des  pre- 
miers qui  écrivirent  le  français  avec  netteté.  On  a 
aussi  de  lui  des  écrits  latins,  notamment  Spéculum 
feudorum  et  un  traité  de  la  Loi  salique. 

SËZANNE,  ch.-l.  de  c.  (Marne) ,  à  43  kiL  S.  0.  d'E- 
pemay;  4450  h.  Collège,  bibliothèque;  belle  église 
St- Denis.  Commerce  de  vins,  crains,  chaux.— Ville 
jadis  grande  et  fortifiée;  assiégée  plusieurs  fois, 
prise  par  les  Anglais  en  1423,  par  les  Huguenots  en 
1566;  incendiée  en  1632. 

SËZE  (Raymond,  comte  de).  F.  de  sèzb. 

SEZZA,  Suessa  Pometia,  v.  de  l'Etat  ecclésiasti- 
ue  (Frosinone),  à  32  k.  S.  0.  de  Frosinone  ;  5000  h. 
Ivêché  (érigé  en  1727).  Ruines  d'un  temple  de  Sa- 
turne. Vins  renommés  jadis ,  médiocres  aujourd'hui 

SFAKIA,  V.  de  l'Ile  de  Candie,  sur  la  côte  S.,  à 
35  kil.  S.  0.  de  la  Canée;  1800  hab.  (à  peu  près  in- 
dépendants), dans  un  pays  montagneux  et  stérile. 

SFOXDRATE  (Franc.),  cardinal,  né  à  Crémooe 
en  1493,  m.  en  1550,  professa  le  droit  à  Padoue, 
Pavie,  Bologne,  Rome,  Turin,  remplit  diverses  mis- 
sions diplomaliaues  pour  François  Marie  Sforce  et 
Charles -Quint,  lut  nommé  gouverneur  de  Sienne ,  et 
mérita  le  titre  de  Père  de  la  patrie,  que  lui  d^r- 
nùrent  les  habitants.  Devenu  veuf,  il  embrassa  TéUit 
ecclésiastique  :  il  reçut  de  Paul  III  révêché  de  Cré- 
mone et  le  chapeau  de  cardinal.  Il  est  auteur  de  di- 
vers ouvrages  ae  politique  ou  de  jurisprudence,  et 
d'un  poème  latin  :  De  Raptu  Helefix,  en  trois  livres 
(dans  les  Delicix  poeiarum  italorum). 

SFONDRATE  (Célestiu) ,  cardinal,  de  la  même  Tamille 
que  le  préc,  né  en  1649  à  Milan,  m.  en  1696,  dé- 
fendit le  St-Siége  contre  la  déclaration  du  clergé  de 
France  en  1682,  et  devint  cardinal  sous  Alexandre  VIH. 
Il  a  publié  :  Tractatus  regaliœ,  1682;  Régale  sacerdih 
tium  romano  pontifici  assertum,  1684  (contre  le  clergé 
de  France),  sous  le  pseudonyme  d'Eug.  Lombajdus; 
Galliavindicata,  1687;  Nodus  prœdestinationis  sth 
lutus,  1696,  oii  il  propose  des  solutions  qui  ont  été 
yivement  attaquées  par  Bossuet. 

SFONDRATE  (Nicolas).  F.  GRÉGOIRE  XIV. 

SFORCE,  en  italien  S  for  sa,  c.-à-d.  Le  Fort,  célè- 
bre famille  italienne  qui  régna  sur  le  duché  de  Milan 
aux  XV*  et  xvi*  siècles,  tire  son  origine  du  condot- 
iere  Giacomuzzo  Attendolo. 

Giacomuzzo  Attendolo,  dit  Sforxa  à  cause  de  sa 
grande  vigueur,  né  en  1369,  m.  en  1424,  était  fils 
d'un  paysan  de  Cotignoia  (Romagne).  Il  devint  chef 
d'un  petit  corps  de  partisans,  combattit  comme  con- 
dottiere pour  les  Florentins,  puis  pour  divers  Ëtats 
italiens,  s'attacha  au  roi  de  Naples,  Ladislas,  puis 
à  sa  veuve,  Jeanne  II,  reçut  de  celle-ci  plusieurs 
fiefs  et  le  titre  de  grand  connétable,  et  mourut  au 
passage  de  la  Pescara  en  marchant  contre  le  célèbre 
condottiere  Braccio^  sou  rival.  —  François  Alexandre, 


S6RI 


—  1757  - 


SHA(C 


uls  naturel  du  préc.,  1401-66 ,  suivit  son  père  dans 
toutes  ses  campagnes,  maintint  son  armée  autour 
de  lui  à  sa  mort,  combattit  Carmagnole  en  Lom- 
bardie  (1436) ,  enleva  la  Marche  d'Ancône  au  pape 
Eugène  IV  (1434)  et  s'en  fit  un  Ëtat  indépendant, 
devint  le  gendre  de  Philippe  Marie  Yisconti,  duc  de 
Milan,  parvint,  après  la  mort  de  son  beau-père,  à 
se  faire  reconnaître  duc  de  Milan  (1450) ,  malgré 
ropposition  des  habitants,  exerça  une  médiation 
éclairée  entre  diverses  puissances  belligérantes  de 
ntalie,  eut  la  plus  grande  part  à  l'union  des  petits 
fitats  de  ce  pays  qui  eut  lieu  à  Lodi,  et  devint  ainsi 
l'arbitre derltalie.—  Galéas Marie,  filsdupréc.,  1444- 
76,  servait  sous  Louis  XI  à  la  tète  d'un  corps  auxi- 
liaire au  moment  de  la  mort  de  son  père;  il  lui  suc- 
céda sans  obstacle:  mais,  gouvernant  en  tyran  ;  il 
périt  assassiné.  —  Jean  Galéas  Marie,  fils  du  préc, 
avait  3  ans  lorsqu'il  succéda  à  son  père  sous  la  tu- 
telle de  sa  mère  Bonne  de  Savoie  et  du  sage  ministre 
Simonetta,  mais  bientôt  (1479)  il  tomba  au  pouvoir 
du  perfide  Ludovic  le  More,  son  oncle,  qui  en  1489 
le  relégua  au  château  de  Pavie,  et  probablement  l'em- 
poisonna (1494).  Jean  Galéas  Marie  laissait*un  fils, 
que  Louis  XII  emmena  en  France  0499) ,  et  oui  mou- 
rut abbé  de  Marmoutiers.  —  Ludovic,  dit  )e  Jfore. 
.  à  cause  de  son  teint  basané  ou  d*un  mûrier  figuré 
dans  ses  armes,  frère  de  Galéas  Marie  et  oncle  du 
préc.,  se  mit  par  force  en  possession  du  gouverne- 
ment pendant  la  minorité  de  son  neveu,  qu'il  écarta 
des  anaires,  et  mit  à  mort  le  sage  Simonetta.  Il  mon- 
tra du  reste  quelque  habileté ,  se  posa  en  Italie  comme 
le  chef  du  système  anti-aragonais,  et  appela  Char- 
les VIII  pour  appuyer  son  système  (1494).  Â  la  mort 
de  son  neveu,  dont  la  mort  lui  est  imputée,  il  prit  le 
titre  de  duc  de  Milan;  craignant  les  attaques  des 
Français ,  il  se  h&ta  de  les  trahir  et  devint  l'âme  de 
la  ligue  de  Venise  formée  contre  eux.  Attaqué  en 
1499  par  Louis  XII,  il  se  vit  à  son  tour  trahi  par  tous 
les  siens,  et  perdit  ses  États  en  quinze  jours;  il  les 
reprit  un  instant  en  1500,  pour  les  reperdre  aussitôt. 
Livré  par  les  Suisses  aux  Français,  il  fut  enfermé  à 
Loches  et  y  mourut  au  bout  de  dix  ans  (1510).—  Maxi- 
miUen,  son  fils  atnë,  fut  mis  sur  le  trône  «lucal  en 
1512  parla  ligue  de  Rome,  fut  assiégé  dans  Novare 
par  les  Français  en  1513,  rentra  dans  Milan  la  môme 
année  et  régna  jusqu'à  la  bataille  de  Marignan,  qui 
lui  fit  définitivement  perdre  la  couronneducale  (151 5). 
Il  céda  son  duché  à  François  I  et  reçut  en  échange 
aoe  pension.  Il  mourut  à  Paris  en  1530.  —  François 
Marie,  V  fils  de  Ludovic,  reçut  en  1522  le  duché  de 
Hilan  de  Léon  X  et  de  Charles  Quint,  après  la  fuite 
de  Lautrec,  etfutafl'ermi  par  la  défaite  de  François  I 
à  Pavie  (1525).  Obligé  par  Charles-Quiut  de  p'ayer 
400000  ducats  en  un  an,  plus  50000  pendant  dix  ans, 
il  pressura  son  peuple  et  se  rendit  odieux.  Il  mourut 
en  1.S35.  Il  est  le  dernier  de  sa  famille  qui  ait  régné  sur 
le  duché  de  Milan.— Catherine,  fille  naturelle  de  Ga- 
léas Marie,  épousa  en  1 484  Jérôme  Riario,  seigneur  d'I- 
mola  et  de  Forli ,  tomba,  ainsi  que  son  fils  Octavien,  au 
pouvoir  des  meurtriers  de  son  mari ,  qui  venait  d'être 
||ssassiné  à  Forli  (1 488),  montra  beaucoup  de  présence 
d'esprit  et  d'énergie  dans  cette  occasion,  et  assura  ainsi 
à  son  fils  son  héritage.  Elle  soutint  dans  Forli  un  siège 
contre  César  Borgia,  et  fut  prise  sur  la  brèche  même, 
louis  XII  lui  fit  rendre  la  liberté.  Elle  avait  épousé 
en  secondes  noces  un  Médicis  et  mourut  à  Florence. 
Hatti  a  donné  La  famiglia  S  for  sa  ^  Rome,  1794. 

S'GRAVESANDE.  F.  gravesandb. 

SGRICCI  (Thomas),  improvisateur,  né  en  1788  â 
Castiglione-Fiorentino  (Toscane),  m.  en  1836,  par- 
courut les  grandes  villes  de  l'Italie,  improvisant  sur 
tous  les  sujets  dramatiques  qu'on  lui  donnait,  vint  à 
^ris  en  1824,  s'y  fit  entendre  devant  une  société 
choisie  et  y  traita  surtout  avec  succès  les  sujets  de 
Bianea-Capello  et  la  lfor(  de  Charlei  /,  tragédies 
en  5  actes.  Il  improvisa  en  1825  devant  le  grand-duc 
(ie  Toscane  une  trugédie  sur  la  Mort  de  Marie  Stuart 
et  réussit  si  bien  que,  dans  Télan  de  son  admiration, 


le  prince  lui  assura  une  pension  de  2400  livres.  Sur 
une  vingtaine  de  tragédies  qu'il  avait  ainsi  compo- 
sées, on  n'en  a  recueilli  que  trois  :  Hector ,  la  Mort  de 
Charles  T  et  la  Chute  de  Mis^oîonghi, 

SHADWELL  (Thomas),  poète  anglais,  né  en  1640 
à  Stanion-Hall  (Norfolk),  m.  à  Londres  en  1692,  fut 
nommé,  par  la  protection  du  comte  de  Dorset,  nis- 
toriograpne  du  roi  Guillaume  III,  et  remplaça  en 
qualité  de  poète  lauréat  le  célèbre  Dryden,  qui  dès 
lors  devint  son  ennemi.  Il  mourut  prématurément, 
pour  avoir  pris  par  erreur  une  trop  forte  dose  d'o- 
pium. Il  a  surtout  travaillé  pour  le  théâtre.  Ses  prin- 
cipales pièces  sont  :  les  Amants  chagrins  ou  les  Im^ 
pertinents,  1668,  imitée  des  Fâcheux  de  Molière;  les 
Capricieuses;  le  Virtuoso  (1676):  Psyché ^  tragédie, 
1675,  son  meilleur  ouvrage;  le  Libertin,  imité  du 
Festin  de  Pierre;  les  Eaux  d^Epsom  (1676);  Timon 
le  misanthrope  (1678);  la  Véritable  veuve  (1679); 
The  Miser,  imité  de  VAvare,  de  Molière;  les  Sor- 
ciers de  Lancastre  (1682).  Plusieurs  de  ses  comédies 
sont  imitées  de  Molière,  que  Shadwell,  dans  son  or- 
gueil, prétendait  surpasser.  La  meiUeure  édition  de 
ses  OEuvres  est  celle  de  Londres,  1724,  4  voL  in- 12. 

SHAFrESBURY,  v.  d'Angleterre  (Dorset) ,  à  40  k. 
N.  E.  de  Dorcbester;  9500  hab.  Ville  très-ancienne  : 
elle  possédait  jadis  une  célèbre  abbaye  fondée  par  Al- 
fred le  Grand.  Titre  de  comté,  qui  appartient  a  la  fa- 
mille Ashley-Cooper. 

SHAFTESBURY  (Ant.  ashlet-cooper ,  comte  de), 
homme  d'ËUt,  né  en  1621  à  Winborne  (Dorset),  fut 
membre  du  parlement  dès  l'âge  de  19  ans  (1640),  et 
se  montra  d  abord  dévoué  â  la  cause  ro);ale;  mais, 
voyant  aue  son  zèle  était  suspect,  il  se  jeta  dans  le 

Earti  parlementaire  (1644),  sans  cependant  anprouver 
i  mort  de  Charles  I.  Il  correspondit  avec  Charles  U 
exilé,  et  eut  part  à  la  restauration  (1660).  Au  retour 
du  roi ,  il  fit  partie  du  ministère  dit  de  la  Cabal 
comme  lord  grand  chancelier  et  fut  créé  comte  de 
Shaftesbury  (1672)  :  pendant  son  administration,  il 
fit  rendre  le  fameux  biil  de  VHabeax  corpus.  Obligé  en 
1674  de  quitter  le  pouvoir,  il  fit  depuis  une  opposition 
si  violente  qu'il  fut  envoyé  à  la  Tour  (1677).  Il  n'en 
devint  pas  moins  président  du  nouveau  ministère  qui 
fut  formé  en  1679  :  il  se  déclara  ouvertement  contre 
le  duc  d'York  (Jacques  II),  et  fit  passer  à  la  Chambre 
des  Communes  un  bill  d  exclusion  contre  ce  prince; 
mais,  n'ayant  pu  le  faire  adopter  par  les  lords,  il  se  vit 
de  nouveau  exclu  du  ministère  et  enfermé  à  la  Tour 
(1681).  Accusé  de  haute  trahison,  il  fut  acquitté  par 
le  jury.  Il  entra  plus  tard  dans  la  conspiration  de  Mon- 
mouth,  et.  lorsqu'elle  eut  été  découverte,  s'enfuit 
en  Hollande,  où  il  mourut  peu  après  (1683).  Shaftes- 
bury possédait  des  talents  supérieurs  comme  homme 
d'État  et  orateur  :  il  avait  l'activité  et  la  hardiesse 
d'un  chef  de  parti ,  mais  c'était  un  des  hommes  les 
plus  corrompus  de  son  siècle. 

SHAFTESBURY  (Aut.  asAlet-cooper,  comto  de),  écri- 
vain, petit-fils  du  préc,  né  à  Londres  en  1671 ,  m.  à 
Naples  en  1713,  prit  peu  de  part  aux  aflaires  à  cause 
de  la  faiblesse  de  sa  santé,  fut  néanmoins  membre 
de  la  Chambre  des  Communes  (1694),  où  il  défendit 
les  idées  libérales,  entra  à  la  Chambre  des  lords  après 
la  mort  de  son  père  (1699),  et  jouit  de  la  confiance 
du  roi  Guillaume  III.  Disgracié  par  la  reine  Aune  â 
cause  de  son  incrédulité  en  matière  de  religion,  il 
vécut  dans  la  retraite,  et  se  livra  tout  entier  aux  let- 
tres. Ses  principaux  écrits  sont  des  Recherches  sur  la 
vertu  y  une  Lettre  sur  Venthovsiasme ,  écrite  ^V^^ 
pos  des  prétendus  prophètes  des  Cévennes  ;  Us  Mora- 
listes; Soliloque  ou  Avis  à  un  auteur.  Il  les  a  tous 
réunis  sous  le  titre  de  Charaeteristiks  ofmen,  man- 
nerSf  opinions  and  times,  3  v.  in-8,  1713  (trad.  en 
franc.,  Genève,  1769).  On  y  retrouve  les  doctrines 
philosophiques  étant!  chrétiennes  du  siècle. 

SHAKESPEARE  (William),  le  premier  des  poêtea 
dramatiques  anglais,  né  eu  1^64  à  Stratford-sur- Avoa 
(Warwick),  était,  à  ce  qu'on  croit,  fils  d'un  boucher 
ou  d'un  marchand  de  lames.  U  reçut  une  éducatic.i 


SBâK 


—  1758  — 


SHËF 


fort  imparfaite,  se  maria  k  18  ans  avec  une  femme 
qui  avait  huit  ans  de  plus  que  lui ,  mena  une  vie  assez 
vagabonde,  fut  forcé  à  22  ans  de  quitter  son  pays  parce 
3U  il  était  poursuivi  comme  braconnier,  vmt  à  Lon- 
dres, où  il  se  trouva,  dit-on,  réduit  pendant  quelque 
temps  à  garder  les  chevaux  à  la  porte  d'un  théMre 
ou  à  faire  le  métier  de  souffleur,  puis  monta  sur  la 
•cène,  où  il  ne  joua  d'abord  que  des  rôles  secondai- 
res, et  enfin  se  fit  auteur.  Il  commença  par  retoucher 
et  arranger  pour  la  scène  de  vieilles  pièces .  puis  il  se 
mit  à  en  composer  d'originales.  Ses  premières  pro- 
ductions de  ce  genre  paraissent  dater  de  1589.  Il  ac- 
quit bientôt  une  réputation  immense  comme  auteur 
et  comme  acteur  (il  réussissait  surtout  en  jouant  ses 
propres  pièces),  attira  l'attention  de  la  reine  Ëlisa- 
netn  et  oe  Jacques  I,  et  reçut  les  libéralités  de  plu- 
sieurs grands  seiRneurs,  entre  autres  du  comte  de 
Southampton.  Il  finit  par  devenir  propriétaire  direc- 
teur du  théâtre  du  Globe  dans  Southwark  (faubourg 
de  Londres),  fit  une  assez  belle  fortune,  et  put  quit- 
ter la  scène  de  bonne  heure.  Il  se  retira  Vers  l'an  1610 
dans  sa  ville  natale,  et  y  acheta,  pour  y  passer  le 
reste  de  ses  jours,  la  maison  où  il  était  né;  c'est  là 
qu'il  mourut  en  1616,  n'étant  âgé  que  de  52  ans. 
Shakespeare  a  laissé  35  pièces,  dont  voici,  selon  Ma- 
lone,  la  liste  dans  Tordre  présumé  de  leur  composi- 
tion :  Henri  F/,  en  3  parties  (1589-91);  le  Songe  œune 
nuit  dété  (1592)  :  Comédie  d erreurs  ou  plutôt  les  Mé- 
prises (1593);  M  Grondeuse  mise  à  la  raison  (1594)  ; 
Peine  a  amour  perdue  (1594);  les  Deux  seigneurs  de 
Vérone(lh9b);noméoet  Juliette  {\;)9h);Hamleti\h96)\ 
le  Roi  Jean  (1596);  Richard  II  et  Richard  lU  (1597)  ; 
Henri  lY,  en  2  parties  (1597-98);  le  Marchand  de 
Venise  (1598);  Tout  est  bien  qui  finit  bien  (1598); 
Henri  Y  (1.599)  ;  Beaucoup  de  bruit  pour  rien  (1600); 
Comme  vous  voudrez  (1600)  ;  les  Commères  de  Wind- 
tor  (1601);  Henri  Ylll  (1601);  Troxlus  et  Cressida 
(1602)  ;  Ruse  contre  Ruse  { 1 603);  ConU  d^hiver  (1 604)  ; 
le  roi  Lear  (1 604)  ;  Cymbeline  (1 605)  ;  Macbeth  (1 606)  ; 
Jules  César  (1607);  Antoine  et  Cléopdtre  (1608);  Tt- 

mond^Athènes{\60d);Coriolan{\6\0)\Othello{mih 
la  Tempête  {]G\2)\  le  Jour  des  Rois  (enangl.  Tweifth 

night,  la  12*iYui(,  1614).  On  lui  attribue  encore  Ti- 
tus Àndronicus  et  Périclès;  mais  les  meilleurs  criti- 
ques s'accordent  à  penser  que  ces  deux  pièces  ne  sont 
pas  de  lui.  Ses  chefs  d'œuvre  sont  :  Henri  IV.  Ro- 
méo et  Juliette^  le  roi  Léar, Macbeth^  Hamlct,  Othello. 
On  a  en  outre  de  lui  deux  petits  poèmes,  Vénus  et 
Adonis f  V Enlèvement  de  Lucrèce^  et  des  sonnets.  La 
plupart  de  ses  pièces  de  théâtre  sont  mclùes  de  prose 
et  de  vers.  ShalLespeare  possède  toutes  les  qualités  de 
l'homme  de  génie  :  il  peint  avec  énergie  et  vérité,  et 
soutient  admirablement  ses  caracti:res;  ses  tableaux 
sont  tour  à  tour  terribles  et  gracieux;  souvent  il  s'é- 
lève au  sublime  :  il  excelle  surtout  à  exciter  la  ter- 
reur; mais  on  trouve  dans  ses  pièces  de  choquantes 
disparates,  des  plaisanteries  grossières  ou  ridicules 
au  milieu  des  mofcenux  les  plus  pathétiques,  des  ex- 
pressions tantôt  triviales,  tantôt  enflées  et  guindées, 
partout  enfin  les  unités  de  temps  et  de  lieu  sont  vio- 
lées. Â  tous  ces  titres,  Shakespeare  est  regardé  comme 
le  père  de  l'école  romantique.  La  plupart  de  ses  pièces 
n'ont  été  imprimées  qu'après  sa  mort,  et  elles  parais- 
sent avoir  subi  entre  les  mains  des  comédiens  et  des 
copistes  de  graves  altérations.  La  1**  édit.  en  fut  pu- 
bliée en  1623.  in  fol.,  par  deux  comédiens,  Hem- 
minge  et  Condeli,  On  doit  à  Rowe,  1709,  à  Pope, 
1725,  à  Warburton,  1744,  à  Johnson  1765,  à  Stee- 
vens,  1773,  àMalone,  1790,  à  Is.  Reed,  1803,  à  Col- 
lier, 1843,  à  Knight,  1844,  des  éditions  de  plus  en 
plus  perfectionnées.  Shakespeare  a  en  outre  été  l'ob- 
jet  d'une  fouie  de  commentaires,  de  notices,  de  ju- 
gements. Ses  OEuvres  ont  été  traduites  en  français 
par  Letourneur,  qui  se  fit  aider  de  Catuelan  et  Fon- 
tame-Malherbe,  177C-82,  20  vol.  in-8;  par  MM.  Oui- 
zot,  de  Baranle  et  Pichot  (1821,  13  vol.  in-8,  et 
1861-».2,  8  vol.  in-8^;  par  M.  Franci9<îue  M*t«hel,  1840 
et  1860,  3  ^ol.  in-8,  avec  la/  Vie  de  Shakespeare  ;kt- 


Woodsworth,  et  des  remarques  sur  sa  vie  et  ses  ou- 
vrages, par  Th.  Campbell.  M.  Franc.  Vict.  Hugo  en 
adonné  une  nouvelle  traduction,  1860-64,  15  vol. 
in-8.  Ducis  a  reproduit  sur  notre  scène  les  princi* 
pilles  tragédies  du  poète  anglais.  De  nos  jours, 
M.  Lacroix  en  a  traduit  quelques-unes  en  vers  aa5$i 
littéralement  que  possible.  On  doit  à  Âog  Guill. 
Schlegel  une  traduction  allemande  fort  estimée  de 
plusieurs  de  ses  pièces;  d'autres  ont  été  traduites 
par  L.  Tieck,  H.  et  Abraham  Yoss,  J.  B.  bendaet 
Wolf  de  Budissln.  M.  Villemain  a  donné  un  Rssm 
sur  Shakespeare;  J.  Halliwell  une  Vie  de  Shaiut- 
pearCf  1847;  M.  Mézières,  Shakespeare,  ses  cnscra 
et  ses  critiques,  1860. 

SHANGHAÏ,  forme  anglaise  de  changhaI. 

SHANNON,  Senus,  riv.  dMriande,  naît  dans  k 
comté  de  Cavan ,  coule  au  S.  et  au  S.  0. ,  sépare  II 
province  de  Connaught  de  celles  de  Leinster  et  de 
Munster,  entre  dans  celle-ci,  se  dirige  à  l'O.  S.  0., et 
tombe  dans  l'Océan  Atlantique  par  la  côte  occid.  de 
l'Irlande  entre  le  cap  Kerry  et  le  cap  Loop;  cours. 
390  kil.  Ce  fleuve  arrose  Carrick,  Jam^-stown ,  lime- 
rick,  forme  plusieurs  lacs  et  reçoit  de  nombreux  af- 
fluents'(la  Boyle,  le  Fergus,  la  Brosna,  rAskeatoo, 
etc.).  11  communique  par  le  grand  canal  avec  la  mer 
d'Irlande.  Pèche  aboncjante,  gros  brochets,  etc. — 
La  famille  Boyle  porte  le  titre  de  comtes  de  Shanooo. 

SUARP  (James),  prélat  écossais,  né  en  1618  dans 
le  comté  de  Banff,  avait  été  longtemps  rélé  presby- 
térien; il  se  rallia  ensuite  à  l'église  anglicane, et  rat 
nommé  archevêque  de  St-André.  Chargé  avec  le  comte 
de  Middleton  d'or^'aniser  legouvemementderBoosse, 
il  s'acquitta  de  ses  fonctions  avec  une  extrême  n- 
eueur,  et  causa  ainsi  la  révolte  de  1666.  Consigné 
dans  son  diocèse  en  1667,  quand  le  gouvernement 
prit  une  marche  impartiale,  il  n'en  fut  pas  moins  Urne 
du  parti  violent  qui  s'opposait  à  toute  transacUoo ; 
il  finit  par  être  égorgé  en  1679  par  des  fanatiques. 

SBABP  (W.),  un  des  plus  habiles  graveurs  anglais 
(1 749- 1 824} ,  grava  d'après  les  grands  maîtres  italieai 
et  anglais.  11  avait  adopté  1rs  rêveries  de  Svedenborg, 
et  fut  dupe  de  plusieurs  fanatiques.  On  vante  surtout 
sa  Pythonisse  d'Endor^  sa  Ste  Cécile  ^  s^n  Uarau 
milieu  de  la  Tempête,  son  Diogène,  etc. 

SHARP  (GRANVILLE).  V.  GRAN VILLE-SHARP. 

SUAW  (Thomas),  voyageur  anglais,  néverslfiW, 
à  Kendal  (Westmoreland) ,  m.  en  1751 ,  était  ministre 
anglican.  Nommé  chapelain  du  comptoir  d'Aider, 
il  visita  pendant  12  ans  l'Afrique  seplentrionaJe,  Ja 
Syrie,  l'Egypte,  et  en  rapporui  des  médailles,  des 
antiquités  et  des  objets  d'histoir«î  naturelle.  On  a  de 
lui  un  ouvrage  instructif  et  intéressant  :  Voyages  et 
observations  relatives  à  pltisieurs  parties  de  lo 
Barbarie  et  du  Levant,  Oxford,  1738  (trad.en franc ■ 
UHaye,  1743). 

SHAW  (Pierre^,  médecin  anglais,  né  vers  t59n,  m. 
en  1763,  publia  en  1725  iesOEuvrcs  de  Robert Boy'.e 
disposées  méthodiquement,  3  \oL  in-4,  et  fil  en  1733 
un  travail  semblable  sur  Franc.  Bacon,  3  vol.  in-4. 
11  ouvrit  des  cours  de  physique  et  de  chimie  \  Ixn- 
dres,  et  devint  médecin  du  roi  George  II.  Sa  Leçons 
de  Chimie  ont  été  trad.  par  M—  d*ArconviUe,  17Ô9. 


toire  naturelle  au  Musée  briumnique  (1791) ,  puis  cod- 
servateur  de  ce  musée.  On  a  de  lui  une  Zoologie  gé- 
nérale en  10  voL  (1800-19)  et  un  Abrégé  des  Trans- 
actions philosophiques  (1809),  18  vol. 

SHEERNESS.  v.  et  port  militaire  d*AngIetene 
(Kent),  dans  liie  de  Sheppey,  sur  la  cdte  N.  0.  bt> 
de  nie,  à  17  kil.  N.  E.  de  Rochester,  env.  8OO0  K. 
Citadelle;  chantiers  de  construction;  arsenal  (t 
grands  magasins  maritimes.  —  Cette  ville,  fondée 
par  Charles  Uï,  fut  prise  par  Ruyter  en  1667. 

SHEFFIELD,  v.  d^Angleterre  (York\  au  confluent 
du  Don  et  de  la  Sheaf ,  à  67  k.  S.  0.  d'York;  60ûw)h 
(on  n'en  comptait  que  35000  en  18J I).  Aux  en?.,  o:  - 


SHER 


—  nsA  — 


SBBR 


069  de  fer  et  de  houille.  Dans  la  ville,  usines  où  Von 
traTaiUe  le  fer  et  Tacier.  La  ville  est  très-sombre. 
mais  assez  belle,  et  a  quelques  beaux  édifices  (hôtel 
de  Tille,  théâtre,  Music-Hallj  fondée  en  1823,  etc.). 
Coutellerie  renommée,  quincaillerie,  plaqué.—  Jadis 
place  forte,  où  Marie  Siuart  fut  détenue  14  ans.  Ayant 
pris  parti  pour  Charles  1,  cette  place  fut  démantelée 
par  les  troupes  du  Parlement.  Son  importance  ma- 
cafacturière  date  de  17S0. 

SHEFFIELD  (John),  fils  d'Edmond,  comte  de  Mul- 
grave,  ducdeBuckingham,  né  en  1649,  m.  en  1721, 
servit  sous  Charles  H  dans  la  guerre  de  Hollande,  fut 
nommé  membre  du  conseil  privé  et  grand  chambel- 
lan par  Jacques  II,  demeura  fîd&Ie  à  ce  prince  après 
sa  déchéance,  n'en  fut  pas  moins  créé  marquis  de 
Normanby  par  Guillaume  III,  et  fut  nommé  par 
la  reine  Anne  duc  de  Buckingham  (1703) ,  garde  du 
sceau  privé  et  président  du  conseil.  Il  se  retirade  la 
cour  à  Tavénement  de  George  I,  et  ne  s'occupa  plus 
que  de  littérature.  Il  a  laissé  des  poésies,  un  Esiai 
tur  la  satire  et  des  Essais  divers.  On  a  publié  à  Lon- 
dres (1729,  2  vol.  in-8)  ses  OEuvres  poétiques  et  ses 
Mémoires  sur  la  révolution  de  1688. 

SHELBUBNE  fW.  tbtty,  marquis  de  LlNSnowN, 
comte  de),  né  en  1737,  m.  en  1805,  descendait  du 
mécanicien  G.  Petty.  Il  servit  dans  la  guerre  de  Sept 
ans,  dérendit  la  cour  à  la  Chambre  haute  (1761  et 
62).  fut  nommé  en  1763  membre  du  conseil  privé  et 
1**  lord  commissaire  du  commerce  et  des  colonies, 
s'attacha  à  lord  Chatham ,  sous  le  ministère  duquel 
il  fut  secrétaire  d'£tat  pour  le  Midi^  se  retira  avec 
lui  (1768),  devint  le  chef  de  Topposition  à  la  mort  de 
Chatham,  rentra  cependant  aux  affaires  avec  Fox 
(178i',  et  conclût  le  paix  de  Versailles  (1783).  Rem- 
placé au  bout  de  9  mois,  il  reprit  son  rôle  d'oppo- 
sant, et  porta  le  jeune  Pitt  au  ministère.  Pendant  la 
Révolution  française,  il  bl&ma  la  lutte  engagée  entre 
l'Angleterre  et  la  France 

SIIELLEY  fPERCT  BYssHE),  j)o6te  anglais,  né  en 
1792  à  Wamham  (Sussex),  m.  en  1822,  s'exila  en 
1817  par  suite  des  désagréments  auelui  attirait  son 
caractère  difficile  et  opiniâtre,  nabita  successive- 
ment Genéie,  Venise,  Florence,  Pise,  Livoume,  et 
périt  au  milieu  d'une  tempête  dans  la  baie  de  Spez- 
zia.  Lord  Byron  et  un  autre  de  ses  amis  recueillirent 
son  corps  et  le  brûlèrent  sur  le  rivage.  Mécontent  des 
croyances  et  des  institutions  de  son  temps,  Shelley 
aspirait  ardemment  vers  une  ère  nouvelle.  Ses  ou- 
vrages sont  pleins  de  vigueur  et  d'originalité,  mais 
aussi  de  scepticisme  et  d'impiété  :  il  inclinait  au 
tpinosisme.  On  a  de  lui  2  tragédies  :  Béatrix  Cenciy 
Frométhée  déchaîné;  divers  poèmes  :  la  Reine  Jfa&, 
condamnée  en  Angleterre  comme  immorale,  la  Ré' 
volte  d^ islam.  Hetlas,  Hélène  et  Roseelinde,  l'élégie 
d'Âdonais;  des  Imitations  de  Gœthe,  de  Calde- 
ron,  etc.  —  Sa  femme,  fille  du  célèbre  écrivain  Go- 
dwin,  née  en  1797,  m.  en  1851,  a  publié  elle-même, 
outre  diverses  biographies,  plusieurs  romans  remar- 
quables :  Vaperga,  Lodore,  Le  dernier  Homme,  Fran- 
kenstein.  Cette  dernière  œuvre,  composée  pendant 
son  séjour  en  Italie  avec  Shelley,  est  une  des  plus 
dramatiques  productions  delà  littérature  romantique. 

SHENSTONE  (William),  poète  anglais ,  né  en  1714 
à  Haies- Owen  (Shrop),  m.  en  1763,  était  né  dans 
l'aisance,  mais  se  ruina  à  embellir  son  domaine  de 
Leasowes.  Il  est  auteur  de  divers  ouvrages  estimés, 
parmi  lesqijels  on  distingue  :  The  Judgment  pf  Her- 
cules (Hercule  entre  le  vice  et  la  vertu),  poème,  la 
Maîtresse  d^ école,  des  Élégies,  des  Ballades  (sa  Bal- 
lads  pastorale  est  un  des  morceaux  les  plus  élégants 
de  ce  genre)  ;  des  Lettres  à  ses  amis;  des  Essais  sur 
les  hommes  et  les  moeurs.  Ses  OEuvres  ont  été  réunies 
par  Dodsley,  Londres,  1764,  3  vol.  in-8.  Ce  poète  se 
distingue  par  l'éléffance  et  le  sentiment. 

SHEPVEY,  tfe  d^Angleterre  (Kent),  à  l'embouchure 
de  la  Medway  et  de  la  Tamise,  a  17  k.  sur  9;  ch.-L, 
Sheemêâ.  Marais  et  pft  tu  rages. 

spEMOMfi,  bg  d'Angleterre  porset),  à  27  kil. 


N.  0.  de  Dorcbester;  5000  hab.  Ane.  évêché,  trans- 
féré à  Salisbury  dès  1075.  Belle  église  avec  de  super- 
bes tombeaux;  beau  château  des  comtes  de  Dig^y. 
•SIIEBIDAN  (Rich.  Bai;<SLET),  écrivain  et  oatèur 
irlandais,  né  en  1751  à  Dubhn,  m.  en  1816,  était 
fils  de  Thomas  Sheridan,  acteur  de  talent.  Il  épousa 
par  amour  la  cantatrice  miss  Linley ,  publia  quelques 
pièces  de  théâtre  et  des  brochures  qvi  le  firent  con- 
naître, acqiiit  la  co-propriété  du  théâtre  de  Drury- 
Lane,  fut  député  à  ui  Chambre  des  Communes  en 
1780  par  le  bour^  de  Strafford,  prit  rang  parmi  les 
whigs,et  combattit  avec  force  l'administration  deJoAl 
Nortn ,  devint,  à  Tavénement  du  narti  de  Rocking- 
ham  (1782),  sous-secrétaire  d'Etat ae  la  guerre,  puis 
secrétaire  de  la  trésorerie  (1783),  mais  n'occupa  oes 
postes  que  peu  de  temps;  rentra  bientôt  dans  l'op- 
position et  combattit  vivement  le  ministère,  .soit 
dans  des  pamphlets  et  des  feuilles  périodiques ,  soit  à 
la  tribune.  Il  entama  en  1 787  le  fameux  procès  contre 
Warren  Hastings,  dans  lequel  il  prononça  des  dis- 
cours qui  i*ont  placé  au  premier  rang  dfes  orateurs 
anglais,  se  déclara  pour  la  Révolution  française, 
qu'il  dérendit  de  toutes  ses  forces,  et  fut  un  moment^ 

Ear  le  crédit  de  Fox.  trésorier  ae  la  marine,  1806. 
ivre  au  jeu  etau  plaisir ,  il  était  sans  cesse  aux  expé- 
dients, bien  que  le  succès  de  son  théâtre  de  Drury- 
Lane  eût  dû  le  rendre  riche;  il  finit  par  tomber  dans 
la  misère,  fut  emprisonné  pour  dettes  et  mourut  aban- 
donné des  grands  seigneurs  qui  avaient  été  ses  compa- 
gnons de  débauche.  Néanmoins,  on  lui  fit  des  obsèques 
magnifiques  et  il  fut  inhumé  à  Westminster.  On  a  de 
Sheridan  :  les  Rivaux,  1775;  la  Duègne,  1775;  VÉ- 
colede  la  médisance  (The  scbool  for  Scandai),  1777, 

Sièce  pétillante  d'esprit  et  le  principal  fondement 
e  sa  réputation;  le  Critique,  1779;  et  un  grand 
nombre  de  discours  et  de  pamphlets  politiques.  She- 
ridan était  un  des  orateurs  les  plus  éloquents  du  Par- 
lement; son  discours  contre  Hastings  est  un  chef- 
d'œuvre.  Son  théâtre  manque  d'originalité  :  il  em- 
pruntait le  plus  souvent  le  plan  de  ses  pièces  et  ic 
caractère  de  ses  personnages  :  VÉcole  ae  la  médi- 
sance elle-même  est  en  partie  empruntée  au  Misan- 
thrope ei  au  Tartufe,  Thom.  Moore  a  donné  en  1821 
une  édition  de  ses  OEuvres,  en  2  vol.  in-8,  et  a  pu- 
blié en  1826  des  Mémoires  sur  sa  vie  (trad.  par  Th. 
Parisot).  Son  Thédtre  a  été  traduit  en  franc,  par  F. 
Bonnet,  Paris,  1838 , 2  vol.  in-8,  et  ses  OEuvres  com- 
plètes par  Benj.  Laroche,  1841.  Merville  a  trad.  à  part 
V École  de  la  médisance,  avec  une  préface  de  M.  Vil- 
lemain.—  Thomas  Sheridan,  son  père (172 1-88),  fut 
successivement  acteur,  directeur  de  théâtre  à  Dublin 
et  à  Londres,  puis  professeur  de  déclamation,  et 
laissa  des  ouvrages  estimés  sur  la  langue  anglaise, 
notamment  un  Orthoèpical  Dictionary ,  1788,  in-4, 
qui,  avec  celui  de  Walker,  fait  loi  pour  la  pronon- 
ciation. —  Sa  mftre,  Françoise  Sheridan  (1724-66), 
a  donné  deux  romans  {Sidney  Bidulph,  Nourjahad), 
et  deux  comédies  (la  Découverte,  la  Dupe). 

SHERiDAN-KNOWLES  (James),  auteur  et  acteur  irlan- 
dais, né  à  Cork  en  1784,  m.  en  1862,  était  filsd'un 
professeur  de  grammaire.  Après  avoir  longtemp? 
végété,  il  attira  l'attention  en  1815  par  sa  tragédie 
de  Calut  Gracchus.  Celle  de  Virginius,  représentée 
en  1820  à  Covent-Garden ,  assura  sa  réputation.  11  ae 
cessa  depuis,  jusqu'en  1843,  de  donner  au  théâtre 
des  pièces  de  genres  très-divers,  tragédies,  comé- 
dies, drames,  dont  il  exécutait  lui-même  les  prin- 
cipaux rôles  :  mais  chez  lui  l'acteur  était  au-dessous 
de  l'auteur.  Enthousiaste  de  Shakespeare,  Sheridan- 
Knowles  a  continué,  sans  manquer  d'originalité,  les 
traditions  de  ce  grand  maître.  Dans  ses  dernières 
années,  il  obtint  une  pension  de  5000  fr.  et  la  sieé- 
cure  de  conservateur  de  la  maison  de  Shakespeare. 
SHÊRIFF,  nom  donné  en  Angleterre  au  principal 
juge  d'un  comté.  Il  choisit  les  jurés  et  préside  la 
County-court  ou  cour  du  comté,  composée  des  te- 
neurs de  francs- fiefs  et  connaissant  des  affaires  ci- 
viles au-dessous  de  40  shillings,  ainsi  que  le  •Sh^ri/ff 


SHIR 


—  1760  — 


SlÂH 


hiffit  espèce  de  cour  d'assises  qui  se  tient  deui  fois  1 
i*an  et  où  se  jugent  la  plupart  des  délits  et  des  crimes  ; 
enfin,  il  fait  exécuter  les  jugements.  Londres  a  deux 
shérifls,  celui  de  Londres  proprement  dit  et  celui  de 
Middlesex.  Les  shériflTs  sont  nommés  par  le  roi  sur 
la  présentation  de  six  candidats  faite  par  les  juges 
d'un  comté.  —  K.  chérif. 
SHERIFMOOR,  plaine  d'Ecosse  (Perthshire) ,  au 

Sied  des  monts  Grampians,  où  les  troupes  du  Préten- 
ant (Jacq .  Edouard  Stuart),  commandées  par  le  comte 
de  Mar,  furent  défaites  par  celle  de  George  I,  1715. 
SHERLOCK  (W.),  théologien  anglais  (1641-1707), 
occupa  diverses  cures  à  Londres,  et  devint  en  1691 
doyen  de  St-Paul.  On  a  de  lui  des  ouyrages  estimés: 
Sermons  sur  la  Mort  et  le  Jugement,  Traité deVïm- 
mortoliti  aie  Vàme^  Traité  de  la  Providence  (trad. 
en  1721).  —  Sou  fils,  Thomas  Sh.,  né  à  Londres  en 
1678,  m.  en  1761,  s'est  fait  un  nom  comme  prédica- 
teur. 11  fut  successivement  évéquede  Bangor,  1728, 
deSalisbury,  1734,  etenfin  de  Londres,  1748.  Il  com- 
battit Tanti-trinitaire  Hoadly  et  l'incrédule  CoUins, 
et  laissa,  outre  des  Sermons  ^  plusieurs  ouvrages  de 
polémique  remarquables  :  les  Témoins  de  la  résur- 
rection de  J.-C.  examinés  et  jugés  selon  les  règles 
du  barreau  (trad.  par  Lemoine,  1732);  Traité  de 
Vusaqèet  des  fins  des  prophéties  (trad.  en  1733). 

SHETLAND  (îles),  archipel  de  TÂtlantique,  au  N. 
de  TÊcosse  et  des  Orcades,  fait  partie  du  comté  des 
Orcades.  On  y  compte  90  Iles,  dont  58  habitées. 
Mainland  ou  Shetland  est  la  plus  grande;  viennent 
ensuite  Tell,  Unst,  Walsay,  Noss,  Foula,  etc.  On  y 
compte  env.  30  600  h.  Lerwik  est  la  ville  principale. 
Climat  très-pluvieux,  été  très^ourt,  sol  marécaffeux  ; 
beaucoup  de  tourbe;  pèche  abondante;  excellents 
petits  chevaux  appelés  Shetland-poneys.  Ports  nom- 
breux, mais  inaccessibles  l'hiver. — Certains  auteurs 
ont  prétendu  reconnaître  dans  ces  tles  la  Thule  des 
anciens  ou  du  moins  les  Insulœ  JEmodx.  Elles  ont, 
comme  les  Orcades,  appartenu  à  la  Norvège  jusqu'en 

1368  (K.  OBCADES). 

SHBTLANi)  (Nouv.-),  archipel  de  l'Atlantique  austral, 
au  N.  0.  de  la  Terre  de  la  Trinité,  par  61*-63*  lat. 
S.  et  55*-53*  long.  0. ,  se  compose  de  12  tles  princi- 
pales (Levingston,  Cornwallis,  King-George,  Robert, 
etc.).  Découvert  en  1819  par  Will.  Smith,  exploré  en 
1838  par  Dumont  d'Urville. 

SHIELD  (Will.),  compositeur,  né  en  1754  dans  le 
comté  de  Durham,  m.  en  1828,  était  fils  d'un  maître 
de  chant.  II  fut  dix-huit  ans  chef  d'orchestre  à  Scar- 
borough,  fit  représenter  à  Hay-Market  et  à  Covent- 
Garden  un  grand  nombre  d'opéras  qui  eurent  du  suc- 
cès, devint  directeur  de  Covent-Garden,  et  chef  des 
musiciens  du  roi.  Les  meilleurs  de  ses  opéras  soat  : 
The  fi  itch  of  bacon,  Rosina,  Robin  Hood,  marian^  The 
enchanted  CastUy  Oscar  and  Malvina.  Il  fit  aussi  l'air 
d'un  grand  nombre  de  chansons  devenues  populaires. 
On  a  de  lui  une  Introduction  à  Vharmonte,  1800. 

SHIRLEY  (Ant.),  voyageur  anglais,  né  en  1565, 
m.  en  1631,  visita  les  Antilles,  l'Italie,  la  Perse 
(d'où  il  revint  chargé  de  présents  de  Chah-Abbas  pour 
diverses  puissances  européennes),  puis  la  Russie,  et 
enfin  riLspagnefet  fut  nommé  par  le  roi  d'Espagne, 
Philippe  IV,  amiral  des  mers  du  Levant  et  membre 
du  conseil  de  Naptes.  On  a  de  lui  :  Voyage  aux  An- 
HUes  (dans  le  recueil  d'Hakluyt);  Voyage  en  Perse, 
1613;  Voyage  par  la  mer  CcLspienne  et  à  travers  la 
Russie,  publié  par  W.  Parry,  1601. 

SHiRLET  (Jacques) ,  poète  dramatiaue ,  né  à  Londres 
en  1594,  m.  en  1656,  se  consacra  d'abord  à  l'ensei- 
gnement, puis  composa  des  pièces  de  théâtre  qui  lui 
valurent  la  faveur  de  la  reine  Marie.  Fidèle  à  la 
cause  royale,  il  servit  pendant  la  guerre  civile  sous 
les  ordres  du  duc  de  Newcastle.  On  a  de  lui  37  pièces 
de  théâtre,  dont  la  meilleure  est  les  Joueurs,  des 
Poèmes,  publiés  à  Londres,  1649,  et  deux  grammaires 
latines  estimées.  Gomme  auteur  dramatique,  il  se 
place  auprès  de  Beaumont  et  de  Fletcher.  Ses  OEu- 
vres  ont  été  publ.  en  1833  par  Gifi'ord,  6.  v.  in-8. 


SHTVA,  dieu  indien.  V.  sivjl. 

SHORE  (  Jane)  ,  maîtresse  d'fidooard  lY ,  roi 
d'Angleterre,  était  la  femme  d'un  orfèvre  de  Lon- 
dres. Après  la  mort  du  roi ,  elle  s'attacha  à  lord  Has- 
tings.  Richard  III  ^encore  duc  de  Glocestei^  la  fit 
condamner  pour  adultère  et  débauche  à  faire  amende 
honorable  devant  l'église  de  St-Paul,  et  confisqua 
les  grands  biens  qu'elle  possédait  (1483).  Une  tradi- 
tion ajoute  qu'elle  fut  réduite  à  une  telle  misère 
(ju'elle  mourut  de  faim,  mais  il  paraît  qu'elle  vécut 
jusqu'au  règne  de  Henri  VIII.  Ses  malheurs  ont  été 
mis  sur  la  scène  anglaise  par  Rowe,  et  sur  la  scène 
française  par  MM.  Liadières  et  Nép.  Lemercier. 

SHOREHAH  (NEW-),  bg  d'Angleterre  (Susseï). 
sur  la  Manche,  à  26  k.  N.  0.  de  New-Haven:  1500  h. 
Port  peu  commode.  C'est  là  que  débarqua  le  Saxon 
Ella  lorsqu'il  vint  s'établir  en  Angleterre.  —  Près  de 
New-Shoreham ,  à  2  kil.  de  la  Manche,  est  Old- 
Shoreham,  jadis  ville  importante ,  auj.  pauvre  village. 

SHREWSRUBY,  Uriconium,  v.  d'Angleterre,  ch.-l. 
du  comté  de  Shrop,  qu'on  nomme  aussi  comté  de 
Shrewsbury,  sur  la  Severn,  i  245  kil.  N.  0.  de  Lon- 
dres; 22000  hab.  Plusieurs  édifices  remarquables  : 
théâtre,  collégiale  de  St-Alkmund,  monument  dit 
Quarries;  marché,  filature  de  fil,  fonderie  de  fer; 
manufacture  pour  donner  la  dernière  façon  aux  fla- 
nelles de  Galles,  brasseries;  lard  et  gâteaux  renom- 
més. Entrepôt  de  commerce  avec  le  pays  de  Galles. 
-^  Ville  ancienne,  fondée  par  les  Bretons  au  v*  s., 
et  d'abord  capit.  des  princes  de  Powis  ;  prise  ensuite 
par  les  Saxons  et  longtemps  importante  comme  poste 
militaire.  Aux  env.  se  livra  la  bataille  de  Shrews- 
bury (1403),  où  se  signala  Henri  V,  encore  prince 
de  Galles,  et  où  périt  le  brave  Hotspear.  Les  troupes 
du  Parlement  la  prirent  en  1645. 

SHREWSBURY  (talbot,  duc  de).  F.  talbot. 

SHROP  (Comté  de),  comté  d'Angleterre,  entre 
ceux  de  Chester  au  N. ,  de  Staffbrd  à  l'E. ,  de  Wor- 
cester  et  d'Hereford  au  S. ,  et  le  pays  de  Galles  à  l'O. 
et  au  N.  0.  :  72  kiL  du  N.  au  S.  sur  48;  260000h.; 
ch.-l. ,  Shrewsbury.  Le  comté  est  traveréé  par  la  Se- 
vern. On  en  extrait  d'immenses  quantitâi  de  bouille, 
ainsi  que  du  fer,  du  plomb.  —  Le  nom  de  Shrof 
n'est  qu'une  corruption  de  Shrewsbury,  On  nomme 
aussi  ce  comté  Salop.' 

SIAK,  V.  de  111e  de  Sumatra,  capit  d'un  Etat  de 
même  nom,  sur  le  Siak,  à  260  kil.  de  son  embou- 
chure ;  résidence  du  radjah. —  L'État  «le  Siak.  borné 
au  N.  E.  parle  détroit  de  Sumatra,  était  jadis  beau- 
coup plus  étendu  :  il  avait  600  k.  sur  1  .SO,  et  faisait  un 
commerce  important  ;  il  est  auj.  désolé  par  l'anarchie. 

SIAM  ou  THAl  (Roy.  de),  un  des  trois  grands 
États  de  l'Indo-Chine,  a  pour  bornes  au  N.  k  Yun- 
nan  (en  Chine),  â  l'E.  le  Laos  et  Je  Cambodje  anoa- 
mitiques,  à  l'O.  le  golfe  de  Bengale,  au  S.  le^  États 
indépendants  de  Malacca,  le  golfe  de  Siam  et  !a  mer 
de  la  Chine;  il  s'étend  de  96*  à  102*  long.  E.,  de  12* 
à  21*  lai.  N.,  et  a  1400  kil.  du  S.  au  N.  sur  300  de 
largeur  moyenne  ;  près  de  6000000  d'hab.  \  capitale, 
Bankok  (c'était  jadis  Siam).  Le  pays  est  divisé  en  4 
régions  :  le  roy.  de  Siam  proprement  dit,  le  Laos 
siamois,  le  Cambodje  siamois,  le  Malacca  siamois. 
Il  faut  y  joindre  l'Ile  de  Djonkseylon.  Le  royaume 
de  Siam  a  de  longues  et  hautes  chaînes  de  monta- 

f^nes.  entre  lesquelles  coulent  deux  grands  fleuves, 
e  Salouen  et  le  Meinam-Kong.  Les  rives  de  ce  der- 
nier sont  bien  cultivées,  le  reste  est  presque  tout  en 
friche;  le  sol  pourtant  est  très-fertile.  D'immenses 
furets  hériasent  le  pays  et  servent  ^'asile  aux  tigres, 
aux  lynx,  aux  singes,  aux  éléphants  (parmi  lesquels 
il  s'en  trouve  de  blancs,  que  les  Siamois  vénèrent 
comme  des  dieux).  Les  produits  du  sol  consistent ejn 
riz,  sucre,  coton,  poivre,  tabac,  bétel,  laque,  bois 
précieux,  pelleteries,  dents  d'élépbant,  nids  d'hi- 
rondelles (mets  rocherché  en  Chine),  etc.  L'industrie 
est  très-bornée;  lecommerce  est  aux  mains  des  Chi- 
nois et  des  Européens,  surtout  des  Anglais.  L'Curol^e 
y  importe  des  draps,  acs  armes  à  feu,  de  la  Tenrerie 


SIBË 


—  1761  — 


SIBl 


etc.  Le  c^Temement  est  le  despotisme  le  plus  com- 

filet;  le  pouroir  est  partagé  entre  deux  rois,  dont 
'uo  est  supérieur  à  Tautre  ;  la  garde  particulière  du 
roi  se  compose  d'uD  bataillon  ae  femmes;  l'armée 
renferme  un  grand  nombre  d*éléphants.  La  religion 
dominante  est  le  Bouddhisme  :  Bouddha  y  est  re- 
prfeenté  par  un  éléphant  blanc.  Le  Christianisme  y 
a  quelques  partisans,  mais  il  est  vu  avec  défiance  et 
fMrsécuté.  —  Le  roy.de  Stam,  longtemps  indépen- 
dant ,  devint  en  1759  tributaire  des  Birmans;  mais  en 
1768  il  recouvra  son  indépendance  sous  Piatak,  qui 
conquit  le  Youngama,  le  Cambodge  siamois  et  la  par- 
tie de  Malacca  qui  est  encore  auj.  sujette  de  Siam. 
les  successeurs  de  ce  prince  ont  marché  sur  ses  tra- 
ces. Dans  le  xvu*  s. ,  des  relations  avaient  commencé 
entre  la  France  et  le  roy.  de  Siam  :  des  ambassa- 
deurs siamois  avaient  mérae  été  envoyés  à  la  cour 
de  Louis  XI Y  en  1680,  à  l'instigation  d'un  aventu- 
rier grec,  nommé  Constantin  Phalcon,.aui  était  de- 
venu le  favori  du  roi  de  Siam,  mais  ces  relations  n'eu- 
rent pas  de  suite;  elles  ont  été  renouées  en  1856  et 
ont  abouti  à  un  traité  de  commerce.  On  doit  à  Mgr 
PaUegoix  une  Description  du  roy.  de  Siam,  1864. 

SIAM,  dite  aussi  Youdra,  Juthia^  Sv^o^lhy-i/a  et 
Douaraouaddij  v.  du  roy.  de  Siam,  jadis  capitale, 
dans  une  Sle  de  Meïnam,  par  98*'  9*  long.  E.,  14^  45' 
lat.  N. ,  à  70  kil.  N.  de  Bankok  (la  capitale  actuelle)  ; 
eov.  50000  hab.  Murs  en  briques,  flanqués  de  tours, 
canaux;  ruines  nombreuses.  —  Dévastée  en  1766 
par  les  Birmans  ;  très-grande  et  très-belle  avant  ce 
désastre  :  on  y  compta,  dit-on,  jusqu'à  600000  h. 

siAM  (Golfe  de),  golfe  formé  par  la  mer  de  Chine, 

entre  le  roy.  de  Siam  au  N. ,  la  presqu'île  de  Malacca 

à  ro.  et  l'empire  d'Annam  àl'E.  Il  reçoit  le  Meïnam. 

SIBÉRIE,  vaste  région  de  l'Asie,  qui  en  occupe 

toute  la  partie  septeotr.  et  qui  compose  à  elle  seule 

Eresque  toute  la  Russie  d'Asie,  a  pour  bornes  à  l'O. 
i  Russie  d'Europe,  au  N.  TOcëan  Glacial  arctique, 
à  l'E.  le  Grand  Océan,  au  S.  le  Turkestan  et  l'Empire 
chinois,  s'étendant  de  62*  long.  E.  à  173*  long.  0., 
fi  de  44*  à  76*  lat.  N.  ;  elle  peut  avoir  7000  kiL  de 
l'E.  àl'O.  sur  1750  du  N.  au  S.;  env.  2500000  hab.  ; 
villes  principales '.Tobolsk,  Tomsk,  Irkoutsk  (Pour 
les  divisions,  F.  russib  d'asie).  Très-vastes  systèmes 
de  montagnes,  surtout  au  S.  (grand  et  petit  Altaï, 
monts  Daouriens,  Stanovol,  etc.);  gnrands  fleuves  : 
l'Obi  (avec  l'Irtyche,  son  affluent),  la  Lena,  l'Iénis- 
sei.  la  Kolima,  la  Katanga,  etc.;  grands  lacs  (Baî- 
kal,  Altanhoor,  Palkacha,  Alaktougoul,  etc.).  Froid 
extrême,  insupportable  dans  les  régions  polaires,  oil 
l'on  ne  trouve  que  des  mousses  et  des  lichens;  climat 
moÎDS  rigoureux  dans  les  contrées  du  S.,  où  la  culture 
est  développée  ;  cie)  serein,  air  pur  et  salubre.  Riches 
mines  d'or,  cuivre,  fer,  pierres  précieuses,  platine,  etc. 
Steppes  immenses  et  inhabitées;  le  pays  abonde  ce- 
penaant  en  animaux  à  fourrure  (hermine,  marte,  zi> 
Deline,  renard  noir,  etc.)  ;  on  y  trouve  aussi  le  renne, 
le  chien  de  Sibérie.  Les  nabilants  sont  de  races  diver- 
ses: Tatars  et  lakoutes,  possesseurs  du  sol,  Finnois,  Sa- 
moïédes,  Tongouses,  Tchoutchis,  Kalmouks,  Kasaks, 
etc.  Ils  professent  les  uns  le  Chamanisme,  les  autres 
l'islamisme  ou  la  religion  grecque.  La  Sibérie  sert  au 
gouvernement  russe  de  lieu  d'exil;  on  y  envoie  tous 
iesans  3  ou  4  mille  criminels,  surtout  des  condam- 
nés politiques.  —  La  Sibérie,  dont  le  nom  rappelle 
les  Sabire^  ou  Sévériens  (F.  sévébib),  forma  dès  le 
xiu«  s.  un  khanat,  fondé  yers  1242  par  les  Tatars,  et 
qui  eut  pour  capit.  Sibir  sur  l'Irtyche.  Les  Russes  ne 
connurent  guère  cette  contrée  qu'en  1580,  époque 
à  laquelle  le  cosaque  lermak  en  commença  la  con- 
qaéte  pour  Ivan  IV,  et  s'empara  de  Sibir,  capitale 
du  principal  khan  du  pays,  dont  le  nom,  aurait  été, 
dit- on,  étendu  dans  la  suite  à  tout  le  pays. 

siBËRiB  (Nonv.),  ou  lies  UAiXHOv,  groupe  dllesde 
rocéan  Glacial  arctique,  par  71*-74*  lat.  N.  et  131* 
—  153*  long.  E.,  près  de  la  céte  N.  delà  Sibérie; 
on  y  distingue  3  Iles  principales,  Kotelnoi,  Fadev- 
ï,  Atrîkanskol.  Froid  glacial  :  souvent  toute  la  mer, 


entre  la  cdte  et  les  tles,  est  prise.  Os  de  cétacés, 
mammouths,  etc.;  vastes  couches  de  bois  pétrifié. 
Pas  d'habitants.  —  Ces  îles  n'ont  été  découvertes 
qu'au  commencement  du  xvin*  s. 

SIBERT  (Gautier  de).  F.  oadtibr. 

SIBIR  ou  isKER,  anc.  v.  de  Sibérie,  sur  llrtycne, 
à  24  kil.  N.  du  lieu  où  fut  bâtie  depuis  la  ville  dfe  To- 
bolsk, était  la  capit.  du  khanat  de  Touran;  elle  fut 
prise  en  1581  par  le  cosaoue  lermak  pour  les  Russes. 
On  croit  que  cette  ville  a  donné  son  nom  à  la  Sibérie. 

SIBOUR  (Aug.),  archevêque  de  Paris,  né  en  1792 
à  St-Paul-Trois-Châteaux  (Dr6me),  était  en  1848évè- 


justifia  ce  choix  par  ses  vertus  évangéliques,  par  ses 
efl'orts  constants  pour  pacifier  les  esprits  et  par  sa 
sollicitude  pour  les  cUuises  pauvres,  en  faveur  des- 
quelles il  fonda  plusieurs  œuvres  charitables;  il  tint 
à  Paris  en  1849  un  concile  où  furent  rendus  d'impor- 
tants décrets,  augmenta  le  nombre  des  paroisses, 
encouragea  de  tout  son  pouvoir  les  études  ecdésias- 
tiaues,  et  institua,  comme  gage  de  conciliation,  la 
Fête  du  ÉcoUs,  Malgré  ses  généreuses  intentions ,  ce 
vertueux  prélat  rencontra ,  surtout  dans  une  partie  de 
la  presse  religieuse,  une  vidente  opposition,  et  finit 
par  devenir  victime  d'un  abominable  attentat  :  le  3 
janvier  1857,  un  prêtre  interdit  le  frappa  d'un  coup 
mortel  dans  l'église  St-fitienne  du  Mont  au  moment 
où  il  venait  d'y  officier.  Mgr  Sibour  a  rédigé  des  in- 
stitiUions  diocésaines,  recueil  de  règlements  ecdé- 
siastiques  remarquables  par  leur  sagesse,  et  des 
Mandements  qui  attestent,  avec  une  véritable  do- 
quence ,  un  esprit  versé  dans  la  philosophie  aussi 
bien  que  dans  la  religion.  On  remarqua  surtout  ses 
Mandements  sur  la  Justice  et  sur  la  Charité  (1851- 
1852).  Poujoulat  a  écrit  sa  Fte,  1857. 

SIBTHORP  (Joseph),  botaniste,  né  en  17S8  à  Ox- 
ford, m.  en  1796,  professa  la  botanique  à  l'Univer- 
sité d'Oxford  (1784),  parcourut,  dans  un  premier 
voyage^  l'Archipel,  Candie,  Chypre,  la  Livadie,  la 
Thessahe,  la  Macédoine,  les  côtes  de  l' Asie-Mineure 
(1787,  etc.),  et,  dans  un  2*,  la  Morée,  Céphalonie. 
Zante,  l'Albanie,  etc.  (1794),  et  revint  avec  de  riches 
collections  en  Angleterre.  Il  publia  lui-même  en  1794 
la  Flora  oxoniensis  et  légua  des  fonds  à  l'Université 
d'Oxford  pour  publier  sa  Flora  grxca,  qui  parut  en 
10  vol.  in-foL ,  avec  1000  figures. 

SIBYLLE,  fiUe  d'Amauri  1,  roi  de  Jérusalem, 
épousa  d'abord  Guillaume  Lonaue-Épée,  marquis  de 
Montferrat,  dont  elle  eut  un  fils,  qui  fut  reconnu  roi 
de  Jérusalem  en  1185  sous  le  nom  de  Baudouin  V; 
cet  enfant  étant  mort  au  bout  d'un  an ,  elle  épousa 
Guy  de  Lusignan,  et  le  fit  monter  avec  elle  sur  le 
trône  de  Jérusalem  (1 186). 

SIBYLLES,  SOfullâB,  nom  donné  parles  Grecs  et 
les  Romains  à  des  femmes  auxquelles  ils  attribuaient 
l'inspiration  divine.  On  venait  en  foule  les  consulter; 
elles  rendaient  leurs  oracles  en  termes  ambigus,  ou 
les  écrivaient  sur  des  feuilles  volantes,  qui  souvent 
devenaient  le  jouet  des  vents.  Les  anciens  ne  sont 
pas  d'accord  sur  leur  nombre;  on  en  compte  jusqu'à 
10  :  les  plus  célèbres  étaient  celles  d'Ërythres  et  de 
Cumes.  On  contait  que  cette  dernière,  à  laquelle  on 
donne  les  différents  noms  de  Démophile,  Hérophile, 


prince  déposa  ces  livres  au  Capitole,  et  en  confia  la 
garde  à  deux  prêtres  nommes  duummrs,  dont  le 
nombre  fut  depuis  porté  à  15  {quindécemnirs).  On 
consultait  ces  livres  dans  les  occasions  importantes, 
et  on  y  trouvait  toujours,  disait-on,  d'utiles  révéla- 
tions. Las  livres  sibyllins  furent  brûlés  dans  un  in- 
cendie du  Capitole,  qui  eut  lieu  un  an  avant  la  dic- 
tature de  Sylla  (83  av.  J.-C).  Le  sénat  envoya  aus* 
I  sitêt  dans  t»  villes  de  l'Italie  et  de  la  Grèoe  pour 
*  recueillir  les  prédictions  des  sibylles  qu'on  pourrait 

w.     111 


SICl 


—  1762   - 


SICl 


Y  troufer»  et  on  «n  fit  un  nouveau  recueil.  Ce  recueil 
fut  livré  aux  flammes  en  399  p&rStilicon,  par  ordre 
d'HonoriuB.— Nous  avons,  sous  le  titre  à'Oradet  si- 
byllins, un  recueil  de  vers  greos  où  sont  prédits, 
non-seulement  les  destins  de  Rome,  mais  même  les 

Srincipaux  événements  de  la  vie  du  Christ  :  c'est  évi- 
emment  un  livre  supposé.  Ces  Oracles  sibyllins  ont 
été  publiés,  d*abord  par  Betuleius  (Birken)  en  1545; 
puis  par  Seb.  Castaiio  (Cbateillon)  en  1 555,  par  Dp- 
aoptftts,  Paris,  1599;  par  Servatius  Gallasus,  Amst., 
1689.  Angelo  Hai  en  a  publié  de  nouveaux  fragments 
êD  1817  et  en  1828;  M.  Alexandre  a  donné  le  texte 
grec  complet  avec  traduct.  en  vers  latins  et  eommen- 
Uire,  Paris,  1841-57,  2  vol.  io-S.  M.  Friedlieb  Ta 
publié  en  1 863  à  Leipsick.  avec  traduction  allemande. 

SICAMIIttES,  sicambri,  peuple  belliqueux  de 
t^erminie,  habitait  près  de  la  r.  dr.  du  Rhio ,  au  N.  de 
la  Lippe;  il  s'étendit  ensuite  jusqu'au  Visufgis  (We- 
&er).  lirusus  les  battit,  puis  en  établit  des  corps  entiers 
dans  la  Gaule  belgique.  Au  ui*  s. ,  ils  se  mêlèrent  aux 
îtancs,  avec  lesquels  on  les  confond  quelquefois. 

SICANIE,  nom  primitif  de  la  Sicile,  lut  venait  des 
HtcaneSf  peuple  Ibérien,  qui  émigra  de  THispanie 
Tarra^ooaiae,  passa  en  Italie  et  de  là  en  Sicile. 

SiCARD  0«  r.)»  nûssioooaire  jésuite,  né  en  1677 
à  Aubaine,  parcourut  U  Syrie,  1706,  puis  l'Egypte, 
apprit  l'arabe  et  visita  les  monuments  des  peuples 
cnez  lei«queb  il  exerçait  son  ministère,  mais  mourut 
de  la  peste  au  milieu  de  ses  travaux  (1726).  On  lui 
doit  d'intéressantes  observations  sur  l'Egypte  (dans 
les  Lettres  édifiantes). 

SICARD  (l'abbé) ,  instituteur  des  sourds-muets,  né  en 
1 742  A  Fousseret,  prés  de  Toulouse,  m .  en  1 822,  fut  en- 
voyé à  Paris  par  l'archevêaue  de  Bordeaux  pour  étu- 
dier la  méthode  de  rabbédeiËpée,  dirigea  à  son  retour 
(1786)  une  école  de  sourds-muets  àBordeaux^  rem- 
plaça en  1790  l'abbé  de  r£pée  à  Paris,  fut  incarcéré 
en  1792  comme  royaliste,  malgré  les  efforts  de  ses 
élèves  qui  vinrent  présenter  à  l'Assemblée  nationale 
une  pétition  en  sa  faveur,  et  faillit  être  massacré 
aux  journées  de  septembre  ;  fut  nommé  en  1 795  pro- 
fesseur de  grammaire  générale  à  l'École  normale  et 
fit  ce  cours  avec  succès,  fut  proscrit  par  le  Directoire 
an  18  fructidor  comme  rédacteur  des  Annales  eaiho- 
éiques.  reprit  ses  fonctions  auprès  des  sourds- muets 
après  le  18  brumaire,  et  fut  admis  à  l'Institut  en  1799. 
D^un  caractère  s  impie  et  facile,  l'abbé  Sicard  fut  dans 
sa  vieillesse  dupe  d'intrigants  qui  le  dépouillèrent. 
On  a  de  lui,  entre  autres  écrits  :  If émoirtf  «ur  l*art 
<rimstruire  les  sourds  de  naissance  (1 7  8»)  ;  Ccuéchisme 
à  Vusaye  des  sourds-muets  l\  796)  :  Éléments  de  gram- 
maire générale  appliquésà  la  langue  française  (1 799); 
Cours  d'instruction  a  un  sourd-^muet  (1800)  ;  Théorie 
du  signes  pour  l*insiruction  des  sourcbMnuets  (1808). 
Ses  ouvrages  sont  écrits  avec  quelque  diffusion  ;  ce- 
pendant ses  livres  sur  Téducation  des  soards-muets 
serveot  encore  de  guides  à  tous  tes  instituteurs. 

SlCGA-VENERIùA,  auj.  el  Kef,  v.  de  Numidie,  à 
VIL ,  près  du  Bagradas,  entre  Zamaau  S.  et  Madaare 
à  ro.  Marins  y  battit  Jurgurtha,  en  109  av.  J.-C. 

SlGËLtG,  V.  de  Palestine,  dans  le  pays  des  Phi- 
listins, fut  donnée  par  le  roi  de  Getb  à  David  pour 
asile  pendant  qu'il  fuyait  la  persécution  de  SatlI. 

SICUÉË,  mari  de  Didon.  F.  didon. 

SICURM,  ensuite  nââpous,  auj.  Naplouse^  v.  de 
Palestine,  dans  la  tribu  d'£phraîm,  puis  dans  la  Sa- 
maritide,au  S.  de  Samarie  et  près  du  montGarizim. 
Les  fils  de  Jacob  tuèrent  tous  les  habitants  de  cette 
ville  parce  qu'ils  avaient  insulté  leur  sœur  Dina.  Abi- 
mèlach,  fils  de  Gédéon,  la  dévasta;  mais  elle  fut  re- 
bAtie  par  Jéroboam.  C'est  à  Sichem  que  les  dix  tribus 
•e  révoltèrent  contre  Roboam,  et  cette  ville  fut  la 
l**  capiule  du  roy.  d'Iraêl.  £lle  est  la  patrie  de  S.  Jus- 
tin. Vespasien  en  fit  une  colonie  romaine  aous  le  nom 
de  Flatia  Neapolis  (d'où  par  corruption  Maplouse). 

filCILE,  Siciliat  Sicawia^  TrinaeriOf  la  pins  granoé 
He  (te  la  Méditerranée,  à  la  pointe  de  l'Italie,  dont 
eUe  B'est  éépaxée  que  par  un  détMit  d'env.  30kil.  (le 


détroit  de  Messine).  £Ue  a  300  k.  de  l'E.  à  TO.  sur  ne 
lar^pur  qui  varie  de  50  à  190,  et  env.  2 240000 h.; 
capit. ,  Palerme-  Elle  se  divisait  autrefois  en  trois  paN 
ties  (val  di  Demona,  val  di  Mazzara,  val  di  Noto); 
elle  est  divisée  auj.  en  sept  provinces  (Païenne, 
Messine,  Catane, Syracuse  ou  Noto,  Caltanisetta,  Gir- 
genti,  Trapani).  Cette  tle,  remarquable  par  sa  forme 
triangulaire,  est  terminée  à  chaque  angle  par  un  pnh 
montoire  (les  oaps  Passaro,  Faro,  Boeo  des  m(xiË^ 
nés,  Pachynum,  Pelorum^  Lilybarum  des  anciens), 
d'où  son  nom  de  Trinacria^  qui  veut  dire  111e  aux 
trois  caps.  Hautes  montagnes,  dont  la  principale  est 
l'Etna,  si  célèbre  par  ses  éruptions  volcaniques;  su- 
perbes vallées.  Rivières  nomnreuses,  mais  petites  : 
Giaretta ,  Salso ,  Piatani ,  Caiatabellota,  Termini, 
Fiume-Grande,  etc.  Chaleurs  extrêmes,  sauf  dansiez 
montagnes  :  le  climat  est  cependant  pur  et  sain;  lesoi 
est  très- fertile  (on  appelait  la  Sicile  le  grenier  du  peu- 
ple romain) ,  mais  la  culture  est  négligée.  Palmiers, 
cannes  à  sucre  et  autres  plantes  tropicales  ;  abeilles 
qui  donnent  un  miel  exquis  (surtout  au  mont  Bybla); 
soie,  coton,  sucre,  safran.  Fer,  cuivre,  soufre  (es 
abondance),  plomb,  alun,  porphyre;  sources  miné- 
rales et  thermales.  Industrie  peu  active.  Le  commerce 
intérieures!  faible  ;  le  comm.  extérieur  est  aux  mains 
des  étrangers.  —  La  Sicile  parait  avoir  fait  originai- 
rement partie  de  l'Italie;  ses  montagnes  semblent 
un  prolongement  des  Apennms.  £lle  eut  pour  pre- 
miers habitants  des  Pélasges,  dits  Sicuùs^  venus 
d'Italie,  et  des  Sicanes^  venus  de  l'Hispanie;  U  m^f- 
thologie  y  place  les  Cyelopes  ?t  les  Lestrygoos.  Â 
partir  du  xi*  s.  ay.  J.-C,  mais  surtout  depuis  le  vm«, 
il  y  vint  de  nombreuses  colonies  grecques,  tant  do- 
riennea  qu'ioniennes  :  Syracuse,  Agrigente,  Séli- 
nonte,  Catane  sont  les  plus  célèbres:  les  indigènes 
furent  refoulés  vers  les  montagnes  de  rintérieur.  Les 
villes  grecques  parvinrent  bientôt  à  une  grande  pro- 
spérité, mais  elles  furent  en  proie  à  beaucoup  de  ré- 
volutions intérieures;  pour  échapper  aux  excès  de  la 
démagogie,  la  plupart  acceptèrent  le  joug  de  tyrans. 
Les  tyrans  les  plus  fameux  furent  Phalaris  et  Thé- 
ron  dans  Agrigente;  Gélon,  Hiéron,  les  deux  De- 
nys,  Agathode,  à  Syracuse.  En  41S,  Athènes  en- 
trepnt  la  conquête  de  la  Sicile,  mais  elle  échoua 
honteusement  devant  Syracuse  (413).  Les  Cartbagi- 
nois  ensuite  envahirent  ce  pavs  :  Denys  le  Tvrao, 
Agathocle,  et  plus  tard  Pyrrltus ,  ne  reiaiilëreot 
qu'un  instant  leurs  progrès  :  ils  possédaient  déji  is 
partie  occidentale  et  allaient  faire  la  cooquéie  de 
toute  rUe,  quand  Rome  vint  la  leur  disputer  (266). 
La  1*^*  guerre  punique  valut  è  cette  dernière  puis- 
sance toute  la  partie  que  possédaient  les  Cartbaginoii> 
(241);  la  2*  guerre  punique  lui  donna  le  reste  \^Vl): 
toute  la  Sicile  fut  réduite  en  province  romaine.  Kilc 
eut  souvent  à  souririr  des  exactions  des  préteurs:  de 
73  à  71  av.  J.-C,  Verres  y  exerça  un  véritable  bri- 
gandage. De  44  A  36,  elle  fut  le  siège  de  la  puissance 
deSextus  Pompée  :  la  victoire  navale  de  Nauloquela 
livra  À  Octave.  Après  cinq  siècles  de  paix,  elle  fut  en- 
vahie parles  Vandales,  440,  puis  par  les  Goths,  493.  Bt- 
lisaireia  reprit  en  ô3ô pour  les  empereurs  grecs  eiec  fit 
la  base  de  ses  opérations  contre  l'Italie.  Dés  le  vu*  & . 
les  Musulmans  commencèrent  à  envahir  la  Sicile  :  ea 
827,  les  Aglabites  en  ravirent  la  plus  grande  partie 
aux  Grecs;  les  Falimites  leur  succédèrent  en  917  et 
en  restèrent  maîtres  jusqu'au  xi*  s.  De  10S8  à  1090, 
Roger  le  Normand  chassa  les  Grecs  et  les  Anbes,  et 
prit  le  titre  de  çrand-comte  de  Sicile.  Au  siècle  sui- 
vant, en  1 130,  nie  devint  une  partie  du  roy.  normand 
des  Deux-Siciles,  mais  elle  en  fut  détachée  à  diverses 
reprises,  notamment  en  1282,  à  la  suite  des  Vépies 
siciliennes  et  de  l'expulsion  de  la  maison  d'Anjou. 
Elle  forma  alors  un  État  à  part  sous  le  titre  ue  Jioy- 
de  Sicile  (F.  ci- après).  Quand  Maples  eut  été  occupé 
par  les  armes  françaises,  le  roi  Ferdinand  IV  se  re> 
fugia  en  Sicile.  C'est  cette  île  qui,  en  1848  et  1859, 
commença  le  mouvement  insur^ctionnei  qui  alvti- 
tit  en  18£f  à  l'expulsion  des  Boorl  ot». 


alCl 


—  17ti3 


SICl 


f; 


SICILES  (Roy.  des  deux-),  ua  des  ancieus  £tats  md 
ridionaux  de  l^uropey  borné  au  N.  parles  Ëtats  de 
TËglise,  partout  ailleurs  par  la  Méditerrànôe.  était 
formé  de  deux  parties  distinctes  :  le  Roy.  de  Naples 
et  la  Sicile  y  qui  sont  séparées  par  le  détroit  de  Mes- 
sine, il  comptait  env.  8000000  d'hah.  et  avait  pour 
capit.  Napies.  Tout  le  roy.  était  divisé  en  22  prov., 
dont  15  pour  le  roy.  de  Naples  et  7  pour  la  Sicile  (  V. 
les  articles  naples  e.t  Sicile).  —  Naples  et  la  Sicile  ont 
été  alternativement  séparés  et  réunis.  Une  1**  réunion 
eut  lieu  en  1 130  sous  les  prijaces  normands^ quand  Ko- 
Ker  11,  fils  de  Roger  I ,  eut  joint  au  grand-comté  de  Si- 
cile le  duché  de  Fouille,  le  comté  d'Averse  et  Gaéte, 
Naples,  Amalfî.  Ces  divers  États  reçurent  dés  lors  en 
commun  le  nom  de  tioyaume  d^  Deux  Siciles.  La 
postérité  de  Roger  s'éteignit  dans  les  mâles  en  1J94. 
et  la  couronne  passa,  par  suite  du  mariage  de  Thé- 
riti^re  Constance  avec Tempereur  Henri  VI,  dans  la 
maison  des  Hohenstaufen.  Après  une  longue  lutte 
contre  les  papes  et  contre  les  princes  de  la  maison 
d'Anjou,  les  princes  allemands  finirent  par  succom- 
ber :  Conradin ,  le  dernier  d'entre  eux,  périt  sur  Té- 
chafaud  en  1268.  Des  1266,  la  maison  d'Anjou  occu- 
)aît  le  trône;  mais  en  1282,  les  Vêpres  Siciliennes 
tirent  le  signal  d*un  soulèvement  en  Sicile,  et  les 
deux  royaumes  furent  séparés.  Les  princes  d'Anjou 
gardèrent  Naples;  la  maison  d'Aragon  obtint  la  Si- 
cile. Après  diverses  révolutions,  Alphonse  V  d'Ara- 
Kon  réussit,  en  dépit  de  la  2*  maison  d^ Anjou,  qui 
lui  disputait  Naples,  à  opérer  la  réunion  des  2  cou- 
ronnes et  ressuscita  le  roy.  des  Deux-Siciles  (1435). 
lUais  dés  sa  mort  il  y  eut  de  nouveau  séparation 
(I4.5S),  et  une  ligne  Mtarde  de  la  maison  d'Ara- 
gon prit  possession  de  Naples,  tandis  ^ue  la  ligne 
légitime  gardait  la  Sicile.  En  1504,  Ferdinand  le  Ca- 
tholique réunit  encore  les  deux  royaumes,  et  cette 
fois  Funion  dura  jusqu'à  l'extinction  de  la  maison 
d'Autriche-Espagoe.  La  paix  d'Utrecht  (1713)  donna 
la  Sicile  à  Yictor-Amédée,  duc  de  Savoie,  en  même 
temps  qu'elle  donnait  à  l'Autriche  Naples  avec  la  Sar- 
daiffue.  Mais  dès  1720  Victor- Amédée  échangeait  la 
Sicile  contre  la  Sardaigné,  et  le  Royaume  des  Deux- 
Siciles  fut  de  nouveau  reconstitué  d'abord  en  faveur 
de  TAutHche  (1721),  ensuite  en  faveur  de  la  branche 
puînée  de  la  ligne  de  la  maison  de  Bourbon  régnant 
en  Espagne  (  1 735).  Cette  branche  ayant  été  appelée  aa 
trdne  d^Ispagne  en  1759  dans  l'aîné  de  ses  représen- 
tants, le  royaume  fut  dévolu  à  unprince  du  rameau  ca- 
det :  cette  maison  l'a  gardé  jusqu'à  la  conquête  fran- 
çaise (1806-1815).  Pendant  cette  période,  le  frère  de 
Napoléon  y  Joseph  (1806-8),  puis  Jbachim  Mural,  son 
beau-frère,  régnèrent  a  Naples,  tandis  que  la  Sicile 
i:ar>Jait  son  roi  Ferdinand  IV.  Des  troubleii  ayant 
éclaté  en  Sicile  en  1810,  ce  dernier  prince  ne  con- 
M^rva  sa  couronne  que  grâce  à  Pintervention  anglaise, 
ei  en  accordant  aux  Siciliens  une  constitution  libé- 
rale (11^121.  Redevenu  maître  des  Deux-Siciles  en 
1815,  Ferdinand  abolit  la  constitution  de  1812,  et 
retira  à  la  Sicile  tous  ses  privilèges  *  par  suite,  une 
louble  révolution  éclata  à  la  fois  à  Palerme  et  à  Na- 
ples (1820);  mais  les  eflbrts  des  libéraux  furent  bien- 
tôt comprimés  avec  le  secours  de  l'Autriche.  Forts  de 
3ette  protection  .les  rois  François  I  et  Ferdinand  11 
gouvernèrent  d  une  manière  de  plus  en  plus  despo- 
tique et  violente;  ils  se  rendirent  tellement  odieux  que 
François  H,  leur  successeur,  se  vit  expulser  de  Na- 

5 les  en  I860'.*^an8  trouver  personne  pour  l'y  défen- 
re  :  son  départ  mit  fin  au  royaume  des  Deux-Siciles, 
quiXutannexé  en  1861  au  royaume  d'Italie.  F.  itaub. 
Souverains  des  Deux-SiaUs, 
I.  Avant  le  nom  de  Deux-Siciles. 


Grand-comté  (ensuite  du- 

dié)  de  Fouille. 
Ouillaumfi  I,  10^3 

l>ro^on,  104$ 

Humfroi,  IQÔl 

Robertpiûscard         ^Obi 
iàuc  a  partir  de  1069] , 


Grand-comté  de  SiciU, 


BpgjBr  I  (frère  de 
Kobert  Guisc^rd) ,    1058 


Roger,  2*  fils  de  Ro- 
bert, 1085    Simon,  1101 
Guillaumell,   1111-1127     Roger  H.          llOâ-1130 
II.  Royaujue  des  Deux-Siciles. 
Dynastie  normande. 
Ro^er  I  (le  même  que  Roger  II,  comte  de  Sicile),  1130 
ÔuilLaume  I.                                                    1154 
Guillaume  11,                                                      1166 
Constance,                                                          1189 
Tancrède  et  Guillaume  III.  usurpateurs,  1 189-1194 
Dynastie  des  Hohenstaufen. 
Henri  VI  (époux  de  Constance),  1194 
Frédéric  I  (II  comme  empereur),  1197 
Conrad.  '                                                              1250 
Coiiradm,                                                      1254-1268 
kainfroi,  v^rpa<eiir,                              1258-1266 
Commencement  de  la  U*  maison  d* Anjou. 
Charles  j  (frère  dé  S.  Louis),                      I26i)-1282 

III.  Séparation  des  deuj:  royaumes. 
If aples  {maison  d'Anjou) .    Sicile  {inçisond^Arayoti). 
Charles  1.  1282    Pierre  1  (III  comme 

Charles  11 ,  ]  285      roi  d'Aragon) ,         1 V82 

Robert,  1309    Jacques,  1285 

Jeanne  1 ,  1 34a-82    Frédéric  1 ,  1 296 

Avec  André   de  Pierre  11,  1337 

Hongrie,  ]34a-4d    Louis,  1342 

Avec  Louis  de  Ta-  t^rédéricll,  13.55 

rente,  1349-62    ^arie',  1377-1402 

Charles  III,  1382    Fierre  le  Cérémo- 

Ladislas,  1386      ntcua5(r.d'Ara^'on, 

Jeanne  IL  1414-3d      aïeul  de  lîanejî,  1377-82 

2*  mais,  a  Anjou  (préten-    Martin  1  :   comme 
dant  seukm.à  Naples).      époux  de  Marie,      139i 
Louis  I,  1382      comme  roi,  1402 

Louis  II,  1385    Martin  II,  l^Oi) 

Louis  m,  1417    Ferdinand  1,  1410 

Héné,  1435-80    Alphonse  1,       1416-1435 

IV.  Deuxième  réunion* 
Alphonse  Z  (dêA  rbi  de  Sicile),  1435-1468 

V.  Deuxième  séparation. 
A  Naples.  En  Si  die. 

Ferdinand  I,  1458    Jean,  d^ Aragon.       1458 

Alphonse  II ,  1494    Ferdinand IIJ »  le  Ca- 

Ferdinand  II,  1495      {Aoh'ytte,  roi  d'Ara- 

Frédéric  II,      14961501      b'on,  1479-1504 

yi.  Troisième  réunion. 
Ferdinand  III  (d'Aragon),  le  Catholique,  Ia04 

Dyfiastte  à' Autriche- Espaîf ne. 
Charles  1  (Charles- Quint) ,  1516 

Philippe  I  (II  en  Espagne),  1556 

Philippe  II  (III),  1598 

Philippe  lïl  (m,  1623 

Charles  II,  1665-)  700 

Après  la  fin  de  la  dv^fsstie. 

Philippe  jV  de  Bourbon  (V  eii  Espagne),  1700 

Charles  d'Autriche  (depuis  empereur),  1707-13 

VIL  Troisième  séparation. 

4  Naples.  En  Sicile. 

Chaj:leslll(^m^in0)  1713    Victor- Amédèe,  1713-21 

YIIL  Quatrième  réunion. 
Charles  IV  ou  don  Carlos  (III  en  Espagne),       1735 
Ferdinand  IV  (de  Bourbon),  1759-1806 

IX.  Quatrihne  séparation. 
A  NapUs.  Mn  !^ieile. 

Joseph  Napoléon,     1806    Ferdinand  IV  (con- 
Joachixn  Murât,  1808-15      tinue),  18û$-15 

X.  Cinquième  réunion. 
Ferdinand  I  (ou  IV) ,  de  nouveau,  roi  despeux- 

Siciles,  1815 

^nçois  I,  1825 

Ferdinand  II,  1830 

François  U ,  lfiâ9-60 

Réunion  au  Royaume  d^ Italie ,  1861 

SICUilUS  BEIXUTUS  (fi.).  plAbéÎM,  80  mit  à  la 
télé  du  peuple  romain  lonqu'il  se  retira  eur  ie  mont 
Sacré,  en  493  •▼•  h-C.,  et  Hi  un  des  einq  premiers 
tribuns  élus  lors  de  la  traosâotioa  qui  remena  le  peu- 
ple à  Rome.  —  Son  fils,  C.  Sicinius,  (ut  le  diel  de 


SIDI 


—    1764  — 


SIDN 


la  retnitfl  de  449  sur  rAventin  après  le  meurtre  de 
Virginie  et  la  chute  des  Décemvirs. 

siaNiDS  DKNTATUS  (L.  )y  brave  centurion  qui  avait 
servi  40  ans,  pris  part  à  120  combats,  et  était  cou- 
vert de  glorieuses  blessures.  Nommé  tribun ,  il 
fit  revivre  la  loi  agraire  d'Ici lius  et  condamner  deux 
consuls  à  l'amende.  Le  décemvir  Àppius  Claudius, 
craignant  son  influence  sur  le  peuple,  le  fit  assassi- 
ner par  ses  satellites,  449  av.  J.-C. 

siciNins.  tribun  du  peuple  après  la  mort  de  Sylla, 
tenta  de  rendre  au  tribunal  les  attributions  dont  l'a- 
vait privé  le  dictateur  :  il  fut  combattu  par  les  con- 
buls  et  assassiné  par  Curion,  l'un  d'eux  (76  av.  J.-C). 

SlCiUNGEN  (Frantz  de),  un  des  héros  de  la  Hé- 
forme,  né  en  1481  *  au  château  de  Sickingen  (dans 
le  grand-duché  actuel  de  Bade,  sur  la  r.  dr.  du  Rhin, 
prâ  de  Bretten),m.  en  1533,  donna  asile  dans  sa  for- 
teresse d'Ëbernbourg  aux  réformateurs  proscrits,  no- 
tamment à  Ulric  de  Hutten,  avec  qui  il  fut  lié  étroi- 
tement, défendit  la  Réforme  de  son  épée  et  de  sa 
plume,  et  installa  dans  son  château  une  imprimerie 
d'où  sortirent  un  grand  nombre  de  pamphlets  rédigés 
par  ses  coreligionnaires  ou  par  lui-même.  Forcé  dans 
le  château  de  Landstuhl  par  le  landgrave  de  Hesse,  il 
fut  mortellement  blessé  dans  le  combat.  E.  de  Bou- 
teiller  a  écrit  VHist,  de  Fr.  de  Sickingen,  MeU,  1860. 

SIGORIS,  riv.  de  la  Tarraconaise,  affluent  de  Vl- 
berus  (l'Êbre) ,  est  auj.  la  Sègre. 

SICULBS,  Siculif  peuple  d'origine  pélasgique  ^i 
passa  de  la  Dalmatie  dans  l'Italie,  et  que  l'invasion 
dçs  Rasines  ou  Phostililé  des  Aborigènes  poussa  dans 
l'île  qui  prit  d'eux  le  nom  de  Sicile, 

SICULCM  7RBTDK,  nom  ancien  du  détroit  qui  sé- 
pare la  Sicile  de  l'Italie  :  c'est  aui.  le  Phare  de  Messine. 

SICYONE,  Siqfon,  auj.  Vofiltca,  v.  du  Pélop>onèse, 
sur  la  côte  N..  à  l'embouch.  de  l'Asopus,  était  la  v. 

{principale  de  la  Sicyonie,  petite  contrée  située  entre 
'Achale  à  l'O.  et  la  Corinthie  à  l'E.  L'existence  de  Si- 
cyone  remontait,  disait-on,  à  21  siècles  av.  J.-C.  Ses 
premiers  habitants  furent  les  Telchines;  32  rois  y 
régnèrent  du  xix*  s.  à  1190  av.  J.-C.  ;  les  Héraclides, 
devenus  maîtres  du  Péloponèse,  s'y  établirent  sous 
la  conduite  de  Phalcès,  ms  de  Témenus,  et  v  fondè- 
rent une  répubUque  aristocratique,  qui  quelquefois 
eut  des  tyrans.  Dans  la  guerre  médique,  les  Sicyo- 
niens  fournirent  leur  contingent  aux  Grecs  j  dans  la 
guerre  du  Péloponèse,  ils  prirent  parti  pour  Sparte. 
S'ètant  déclarée,  dans  la  guerre  Lamiaque,  contre  la 
Macédoine,  la  ville  fut  soumise  par  Cassandre;  elle 
tomba  en  303  av.  J.-C.  au  pouvoir  oe  Démétrius  Polior- 
cète, qui  la  transféra^  de  la  plaine  où  elle  était  assise, 
sur  une  hauteur  voisine.  En  252,  Aratus,  le  héros  de 
Sicyone,  fit  entrer  sa  patrie  dans  la  Ligue  achéenne, 
dont  elle  devint  comme  la  capitale  et  dont  elle  a  de- 
puis suivi  le  sort.  Cette  ville  aimait  les  arts  et  le 
luxe;  elle  avait  de  célèbres  écoles  de  peinture  et  de 
sculpture  et  a  produit  Polyclète,  Lysippe,  Timanthe, 
Pausias,  etc.  On  y  voit  encore  des  ruines  remarqua- 
bles (restes d'un  théâtre,  d'un  petit  temple,  d'un  stade 
et  d'aqueducs).  —  La  Sicyonie,  comprise  auj.  dans 
le  roy.  de  Grèce,  fait  partie  du  nome  d'Ai^olide  et  de 
l'éparchie  de  Corinthe. 

SIDDONS  (Sarah  kbkblb^  mrss),  actrice  anglaise, 
née  en  1755,  morte  en  1831 ,  fille  de  Roger  Kemble, 
directeur  d'une  troupe  ambulante,  et  sœur  du  fa- 
meux acteur  J.  Kemble,  épousa  Sidaons,  acteur  de  la 
troupe  de  son  père,  joua  longtemps  en  province  avant 
d'être  appréciée  à  sa  valeur,  parut  en  1782  â  Drury- 
Lane,  et  obtint  de  si  grands  succès  qu'on  la  sur* 
nomma  la  Reine  de  la  tragédie:  le  rôle  de  lady  llac- 
beth  éuit  son  triomphe.  Elle  quitta  le  théâtre  dès 
1799  pour  se  livrer  aux  lettres  et  â  l'éducation  de 
ses  enfants. 

SIDE,  am.  Eski'Adalia,  v.  de  la  Pamphylie,  dont 
elle  fut  quelque  temps  la  capitale,  sur  la  mer,  entre 
les  embouchures  du  Mêlas  et  de  l'Eurymédon,  était 
jadis  un  refuge  de  pirates.  Patrie  de  Tribonien. 

SIDI  ou  SEiD,  mot  arabe,  veut  dire  seigneur. 


SIDI-BEL-ABBÈS,  poste  militaire  d'Algérie  (Oran), 
ch.-L  de  cercle,  à  80  kil.  S.  d'Oran,  entre  Tlemcen 
et  Mascara.  Colonie  française  établie  en  1849  :  c'est 
une  des  plus  florissantes  de  l'Algérie  :  &S83  h. 

SIDI-BRAHIM,  marabout  situé  â  15  k.  S.deDjem- 
ma-Ghazouat;  4ô0  Français,  commandés  par  le  co- 
lonel Montagnac,  y  furent  attirés  par  trahison  et 
surpris  par  3000  Arabes  :  ils  s'y  firent  massacrer  tous 
plutôt  que  de  se  rendre,  le  22  sept.  1845.  Un  monu- 
ment leur  a  été  élevé  â  Djemma-Ghazouai. 

SIDI-FERRUCH ,  en  espagnol  Torre-Chiea,  petite 
baie  et  presqu'île  sur  la  côte  de  l'Algérie,  à  25  k.  0. 
d'Alger.  C'est  là  que  débarqua  l'armée  française  et 
qu'elle  gagna  sa  l'*  victoire,  le  14  juin  1830.  Un  mo- 
nument élevé  sur  le  lieu  en  consacre  le  souvenir. 

SIDI-HESGHAM  (Etat  de) ,  ËUt  de  l'Afrique,  com- 

Srend  partie  du  pays  de  Sous  et  quelaues  pays  à  i'O. 
e  cette  contrée,  et  a  pour  capit  Taient.  C'est  l'en- 
trepôt du  commerce  entre  Tombouctou  et  Maroc.— 
Cet  Etat  fut  formé  en  1810  aux  dépens  du  Maroc 
par  Hescham,  fils  du  chérif  Ahmed-eba-Mousay. 

SIDI-MOHAMMED,  empereur  de  Maroc,  de  la  d^f- 
nastiedes  Chéri fs,  succéda  en  1757  à  son  père  Muléi- 
Abdallah,  tenta  de  civiliser  le  Maroc,  établît  des  re- 
lations commerciales  avec  plusieurs  Etats  de  l'Eu- 
rope, fonda  Mogador,  enleva  Mazagan  aux  Portugal 
(1769),  mais  échoua  devant  Melilla(1774)  qu'il  vou- 
lait reprendre  sur  les  Espagnols.  Lors  du  siège  de 
Gibraltar  (1782),  il  mit  le  port  de  Tanger  à  la  dis- 
position des  flottes  française  et  espagnole ,  et  ferma 
ses  ports  aux  Anglais.  Il  mourut  en  1783,  à  80  ans. 
SIDIGINS,  petit  peuple  de  la  Campanie,  au  N., 
sur  les  confins  du  Samnium,  avait  pour  ch.-L  7eo- 
num  Sididnum.  Attaqués  par  les  Samnites  en  343 
av.  J.-C.,  ils  implorèrent  l'aide  de  Capoue^  et  celle-ci, 
menacée  à  son  tour,  réclama  le  secours  de  Rome: 
ce  fut  l'occasion  de  la  1**  guerre  des  Samnites.  Li 
paix  se  fit  (341)  aux  dépens  des  Sidicins,  qui  furent 
abandonnés  aux  Samnites.  En  337,  ils  prirent  1» 
armes  contre  Rome,  mais  furent  réduits  ea  334. 
SIDNEY,  V.  de  la  Nouv.- Hollande.  F.  sydret. 
SIDNEY  (H.),  homme  d'Etat  et  diplomate  anglais, 
1513-86,  obtint  la  confiance  d'Edouard  VI,  de  Man« 
et  d'Elisabeth,  gouverna  le  pays  de  Galles  et  fut  dé- 
puté d'Irlande.  —  Son  fils,  Phil.  S. ,  1564-86.  montn 
de  bonne  heure  un  vrai  talent  pour  les  afitaires,  plut 
à  Elisabeth,  qui  le  nomma,  à  22  ans,  ambassadeur 
auprès  de  l'empereur,  forma  une  ligue  des  prince; 

{>rote8taDts  contre  le  pape  et  l'Espagne,  à  la  tête  de 
aquelle  fut  l'Angleterre,  et  improuva  le  projet  de 
mariage  entre  Elisabeth  et  le  duc  d'Anjou.  Forcé 
de  quitter  la  cour  à  la  suite  d'une  rixe ,  il  se  pré- 
parait à  partir  avec  Fr.  Drake  pour  l'Aménque 
ôuand  il  fut  élu  roi  de  Pologne  :  Elisabeth  Vempècha 
oe  se  rendre  dans  ce  royaume,  et  l'envoya  en 
Flandre  comme  général  de  cavalerie  et  gouverneur 
de  Flessingue.  Sidney  surprit  Ajcel  (1586),  et  se  si- 
gnala à  la  bataille  de  Gravelines,  mais  il  y  fut  blessé 
mortellement.  On  a  de  lui  :  VAreadie  de  la  comtesse 
de  Pemhrokef  roman  pastoral  qui  eut  une  vogue 
prodigieuse  (1591),  Astrophel  et  Stella^  recueil  de 
chants  et  de  sonnets,  et  la  Défense  de  la  poésie.  Pb. 
Sidney  est  le  premier  bon  prosateur  de  l'Angleterre. 
sinNBY  (AJgemon),  un  aes  martyrs  de  la  liberté 
anglaise,  né  à  Londres  vers  1617,  était  le  2*  fils  de 
Robert,  comte  de  Leicester.  Il  passa  du  service  de 
Charies  I  à  celui  du  Parlement,  devint  colonel,  puis 
lieutenant  général  dans  l'armée  parlementaire  sous 
Fairfax,  fut  membre  de  la  haute  cour  chargée  de 
juger  le  roi,  mais  refusa  de  siéger  le  jour  où  l'arrêt 
fut  prononcé.  Républicain  sincère,  il  ne  voulut  point 
servir  sous  le  protectorat  d'Olivier  Cromweli,  mais  M 
reparut  après  l'abdication  de  Richard  Cromweli,  et 
négocia  en  1659  la  paix  entre  le  Danemark  e%k 
Suède.  11  refusa,  lors  de  la  Restauration,  le  bénéfice 
de  l'acte  d'oubli  (1660).  et  resu  17  ans  en  exil.  Nom- 
mé en  1678  membre  de  la  Chambre  des  CommuDOs, 
il  soutint  avec  vigueur  le  bill  d'exclusion  du  duc 


SIEN 


—  1765  — 


SIET 


d'York  :aocii«é  par  suite  d'avoir  pris  part  avec  Mon- 
raouth  au  complot  de  Rye-House  (1683),  il  fut  con- 
damné à  mort.  11  périt  avec  un  courage  stolque  :  sa 
mort  est  une  tache  pour  le  règne  de  Charles  II  ;  il 
fut  réhabilité  aussitôt  après  la  révolution  de  1688.  On 
a  de  lui  des  DUeourt  sur  le  gouvernement  y  1698 
(trad.  par  Samson,  La  Haye,  1702). 

siDNBT-SMiTH,  amiral.  V.  sboth  (sidney). 

SIDOINE  APOLLINAIRE,  C.  Solliut  Sidoniut 
ApollinariMf  poète  latin,  né  à  Lyon  vers  430,  m.  en 
489  «  sortait  d'une  grande  famille  des  Gaules.  11  fut 
en  faveur  à  Rome  sous  Àvitus,  dont  il  était  gendre, 
sous  Majorien  et  Anthémius,  fut  préfet  du  prétoire, 
patrice,  sénateur,  et  remplit  diverses  ambassades. 
De  retour  en  Gaule,  il  fut,  quoique  laïque  et  marié, 
choisi  pour  évoque deClermont  parles  Arvernes  (472): 
il  reçut  alors  les  ordres  sacrés.  Il  eut  \&  douleur  de 
voir  sa  ville  épiscopale,  après  un  long  siège,  prise 
par  les  Goths  et  d'en  être  chassé  par  ces  barbares; 
mais  il  y  fut  rétabli  dans  la  suite.  Il  a  été  canonisé  : 
rfifflise  l'honore  le  21  août.  On  a  de  lui  24  poèmes 
{vanégyriqueiy  épithalameSy  etc.),  et  9  livres  de 
Lettres  en  vers.  Son  style  est  obscur  et  souvent  bar- 
bare :  cependant  ses  écrits  sont  très-importants  pour 
/histoire  du  temps.  Ses  OEuvres  ont  été  publiées  à 
Utrecht  en  1473,  et  rééditées  par  Sirmond,  Paris, 
1614,  et  par  Labbe,  1652.  Elles  ont  été  trad.  en 
franc,  par  Sauvigny  en  1787,  mais  d'une  manière 
incomplète  et  peu  satisfaisante;  MM.  Grégoire  et 
Collombet  en  ont  donné  en  1836  une  traduction  bien 
préférable,  avec  le  texte,  3  vol.  in-8.  On  doit  & 
X.  Germain  un  Essai  historique  et  littéraire  sur 
Sidoine,  1840.— Les  Polignac  prétendaient  descen- 
dre de  la  famille  de  Sidoine  Apollinaire. 

SIDON,  auj.  5atde,  v.  et  port  de  Phénicle,  un 
peu  au  N.  de  Tyr ,  formait  un  petit  État  oui  fut  long- 
temps richeet  puissant  parla  navigation,  le  commerce 
et  l'industrie,  mais  qui  finit  par  être  éclipsé  par  Tyr. 
Sa  pourpre  était  fameuse  comme  celle  de  Tyr.  Gyrus 
U  soumit  ;  en  351)  elle  se  révolta  contre  le  grand  roi, 
mais  elle  fut  prise  et  brûlée  et  perdit  40000  de  ses 
habitants.  Elle  ouvrit  ses  portes  à  Alexandre  le  Grand 
et  lui  fournit  des  vaisseaux  pour  le  siège  de  Tyr.  De- 
puis, elle  appartint  tantôt  à  la  Syrie,  tantôt  à  TË- 
gypte  ;  finalement  elle  tomba  au  pouvoir  des  Ro- 
mains quand  Pompée  réduisit  la  Syrie  et  la  Phéni- 
cie.  Les  Français  la  prirent  à  l'époque  des  croisades. 

SIDRS  (Golfe  de  la) ,  la  Grande  Syrte  des  anciens, 
Syrtis  major,  golfe  de  la  Méditerranée,  sur  la  cète 
sept  d'Afrique  (Tripoli),  s'étend  du  cap  Mesurata 
aa  cap  Bengazi  :  560  kil.  sur  280.  U  renferme  des 
bancs  de  sable.  Si  son  nom  n'est  pas  une  corruption 
àt  Syrte,  il  peut  venir  da  Taraoe  5t<ir,  jujubier, 
parce  qu'en  effet  ses  côtes  abondent  en  jujubiers. 

SIÈCLE  de  Péridès,  d'Auguste,  de  Léon  X,  de 
Louis  XIV,  etc.  F.  les  personnages  qui  ont  donné 
lejr  nom  à  chacun  de  ces  siècles. 

SIEDLBG,  V.  de  Russie  (Pologne),  ch.-l.  de  toI- 
vodie,  surlaMuchowice,  à  105  kil.  E.  de  Varsovie; 
3000  hab.  ChAteau.  Prise  et  reprise  par  les  Russes  et 
les  Polonab  en  1831 .  —  La  volvodie  de  Sledlec  est  la 
même  que  la  Podlaquie.  V.  ce  nom. 

SIEG,  riv.  des  Stats  prussiens,  natt  en  Westpha- 
lie,  dans  la  régence  d'Arensberg,  arrose  le  cercle  de 
Sie^en ,  puis  la  Prov.  Rhénane,  et  tombe  dans  le 
Rhin  vis  à  vis  de  Bonn,  après  un  cours,  de  145  kil. 

snSGEir,  V.  murée  des  Etats  prussiens  (Westpha- 
Ue),  ch.-L  de  cercle,  sur  la  Sieg,  à  70  k.  S.  d'Arens» 
berg;  7500  hab.  Toiles,  lainages,  cotonnades;  quin- 
caillerie. Aux  env.,  fer,  pierres  à  ardoises.  —  Elle 
appartint  longtemps  à  la  maison  de  Nassau,  et  a 
donné  son  nom  à  une  branche  de  cette  maison. 

StEGFEIED.  F.  mBBBLUlIGBN. 

SIENNE,  5€fia  Julia  en  latin,  Siena  en  italien,  t. 
forte  de  Toscane,  ch.-L  de  la  prov.  de  Sienne,  à  60k. 
S.  de  Florence;  22  000  hab.  Archevêché,  université 
(foodée  en  1540  et  jadis  célèbre),  collège  des  nobles, 
«cole  de  beaux-arts,  bibliothèque,  académie  des  scien- 


ces. Citadelle,  belle  cathédrale,  dite  Duomo  (très- 
ornée),  palais  public  (avec  haute  tour),  paUis  du 
grand-duc;  fontaine  Branda,  thé&tre;  superbe  place 
del  Campo,  en  forme  de  coquille.  Peu  d'industrie  et 
de  commerce.  Environs  délicieux.  On  parle  à  Sienne 
l'idiome  le  plus  pur  de  l'Italie;  les  femmes  y  sont 
très-belles.  Le  pape  Alexandre  III,  Ste  Catherine  de 
Sienne,  les  deux  Socins  étaient  de  cette  ville.  —  Fon- 
dée par  les  Étrusques,  Sienne  reçut  une  colonie  ro- 
maine sous  Auguste.  Au  moyen  âge,  ce  fut  une  ré- 
publique puissante,  longtemps  rivale  de  Florence  et 
de  Pise  :  elle  compta  plus  de  100  000  hab.  Charles- 
Quint,  profitant  des  dissensions  intestines  de  cette 
république,  Tassujettit  en  1540,  et  la  transmit  à  son 
fils  Philippe  II,  qui  la  céda  au  grand-duc  de  Toscane 
Cosme  I  (1557).  Réunie  à  la  France  en  1808,  elle  fut 
jusqu'en  18141e  ch.-l.  du  dép.  de  l'Ombrone. 

SIERGK,  ch.-l.  de  c.  f Moselle),  sur  la  r.  dr.  de  la 
Moselle,  à  2  kiL  de  la  frontière  du  Luxembourg,  à 
27 kil.  N.  E.  de  Thionville;  2238  hab.  Vieux  château , 
anc. couvent  de  Franciscains.  Chapeaux  feutrés,  eau 
de  Cologne,  colle  forte.  Commerce  de  vins  blancs, 
cuirs,  bois  de  construction,  etc.  Important  bureau 
de  douanes.  —  Ville  ancienne.  Elle  eut  d'abord  des 
seigneurs  particuliers,  puis  passa  aux  ducs  de  Lor- 
raine. Occupée  parles  Français  en  1631, 1635,  elle  fut 
prise  par  Condé  en  1643,  et  laissée  alors  à  la  France. 

SIERRA,  c.-à-d.  Scie,  mot  espagnol  employé  pour 
désigner  une  chaîne  de  montagnes.  Les  noms  des 
montagnes  doivent  être  cherchés  au  mot  qui  suit. 

SIERRA -LEONE ,  c-à-d.  Uonts-aux-Lions .  nom 
donné  à  la  partie  de  la  côte  de  Guinée  qui  s'étend  de  6* 
30'  à  UMat.  N.  et  de  16*45*  à  l2*55'long.  0.,auS.  de 
iaSénégambie,  lui  vient  d'une  longue  chaîne  de  mon- 
tagnes qui  suit  cette  côte  :  elle  a  env.  640  k.  de  long.— 
Les  Anglais  nomment  Colonie  de  Sierra-Leone  un  dis- 
trict qu'ils  possèdent  entre  7*  et  8*  50'  tat.  N. .  et  qui  a 
pour  ch.-l.  Freetown.  Elle  fut  fondée  en  1787  par  le 
philanthrope  Granville-Sharp,  dans  le  but  de  détruire 
la  traite  des  nègres  et  de  propager  la  civilisation  parmi 
les  Noirs.  On  y  établit  des  nègres  devenus  libres  : 
leur  nombre  est  auj.  d'env.  70  OOO.  Le  sol  est  très-fer- 
tile, mais  le  climat  malsain.  —  On  donne  le  nom  de 
Rivière  de  Sierra-Leone  à  une  rivière  qui  arrose  ce 
pays,  et  qui  est  plus  connue  sous  le  nom  de  Rokelle. 

SIETÈS  (l'abbé),  homme  d'fitat,  né  en  1748  à  FVé- 
jus,  m.  à  Paris  en  1836,  était  vicaire  général  de  Char- 
tres, lorsque  la  convocation  des  Ëtats  généraux  fut 
discutée;  il  fit  paraître  à  cette  occasion  plusieurs 
brochures  favorables  aux  idées  nouvelles,  qui  exer- 
cèrent une  puissante  influence  sur  Topinion,  et  fut 
envoyé  aux  Etats  généraux  par  les  électeurs  de  Pa- 
ris. La  noblesse  et  le  clergé  refusant  de  se  joindre  au 
Tiers  état,  il  proposa  aux  représentants  du  peuple 
de  passer  outre  et  de  se  constituer  en  assemblée  na- 
tionale. Quoiqu'il  joutt  de  beaucoup  de  considération 
dans  cette  assemblée,  son  peu  de  facilité  à  parler  en 
public  et  le  nuage  mëtapnysique  qui  obscurcissait 
ses  pensées  l'empêchèrent  d'y  exercer  un  çrand  as- 
cendant :  un  projet  de  constitution  ouMl  avait  élaboré 
ne  fut  pas  même  discuté.  Lors  de  rétablissement  de 
la  constitution  civile  du  clergé^  les  électeurs  vou- 
laient le  nommer  évoque  de  Patib,  mais  il  n'accepta 
pointée  titre.  Il  vota  la  suppression  de  la  dlme,  mais 
à  la  condition  qu'elle  serait  rachetable;  cette  condi- 
tion ayant  été  rejetée,  il  prononça  ce  mot  (kmeux  : 
«  Ils  veulent  être  libres,  et  ne  savent  pas  être  justes.» 
Appelé  à  la  Convention,  il  vota  la  mort  de  Louis  XVI 
(mais  sans  prononcer  ce  mot  qu'on  a  tant  répété  :  la 
mort,  tans  phrase);  présenta  un  projet  sur  l'instruction 
publique,  qui  fut  rejeté  par  l'Assemblée,  bien  qu'adopté 
par  le  comité;  devint,  après  le  9  thermidor,  membre 
du  comité  de  Salut  Public,  et  eut  part  aux  négocia- 
tions oui  amenèrent  le  traité  de  Bâle  (1795).  Adver- 
saire déclaré  de  U  constitution  de  l'an  III,  il  refusa 
une  place  dans  le  Directoire  lors  de  sa  création,  mais 
il  entra  au  conseil  des  Cinq-Cents,  où  il  fut  très-in- 
fluent: il  se  déclara  au  18  fructidor  contre  les  diren- 


SIUE 


-   1766  - 


SIGI 


l 


leur»  Carnot  et  Barthélémy;  il  devint  lui-même,  au 
IÇ  mi^i  1799,  membfe,  ei  bientôt  apr^s  pr^ident 
du  Directoire ,  et  y  fut  r&ntagoniste  de  Barras.  Cher- 
chant alors  le  salut  de  la  France  dans  une  dictature 
militaire,  il  pressa  le  retour  de  Bonaparte  qui  était 
alors  en  Egypte,  s'unit  à  lui  à  son  arrivée ,  eut  une 
part  essentielle  au  18  brumaire  (9  nov.  1799),  ainsi 
<|u*à  la  constitution  adoptée  après  cette  ioumêe,  et  fut 
nommé  un  des  consuls  provisoires.  Il  partagea  un 
moment  le  pouvoir  avec  Bonaparte ,  mais  il  ne  tarda 
pas  à  être  annulé  par  son  tout-puissant  collègue,  et 
se  retira.  Il  reçut  en  dédommagement  le  titre  de  sé- 
nateur avec  la  belle  terre  de  Crosne,  et  plus  tard  fut 
fait  comte  de  l'Empire.  Exilé  à  la  Restauration  comme 
régicide,  il  alla  s'établir  à  Bruxelles  (1815),  et  n'en 
revint  qu'en  1830.  Lors  de  rétablissement  de  TAca- 
d(^mie  aes  sciences  morales,  il  y  reprit  la  place  qu'il 
r  avait  occupée  dès  la  création  de  l'Institut,  ^eyès 
ut  peut-être  le  plus  grand  i)olitique  de  son  époque  : 
il  fli  comprendre  toute  la  puissance  du  Tiers  état,  pré- 
para ou  amena  plusieurs  des  mesures  les  plus  impor- 
tantes de  la  Révolution,  telles  que  la  formation  de 
l'Assemblée  nationale,  la  Déclaration  des  droits  de 
fhomme.  la  nouvelle  division  territoriale  qui  fit  dis- 
paraître la  distinction  des  provinces  et  leurs  privi- 
lèges. On  a  de  lui  un  grand  nombre  d'écrits  politi- 
ques, qui  pour  la  plupart  sont  des  écrits  de  circon- 
stance; le  plus  célèbre  est  la  brochure  qu'il  publia 
au  commencement  de  1789  sous  ce  titre  :  Qu  est-ce 
que  le  Tiert  étal  ?  Tout.—  Qu*a-  t-il  étéjutqtfici  ?  Rien. 
—  Que  demande-t^l?  Devenir  auelque  cKose.  M.  Ùi- 
gnet  a  lu  à  l'Institut  une  Notice  historique  sur  Sieyès. 

SIPANTO,  lie  de  la  Grèce.  T.  sipbnos. 

SIGALON  (Xavier),  peintre,  né  à  Uzès  en  1790, 
de  parents  pauvres,  mort  du  choléra  àRome  en  1837, 
ne  nt  connaître  en  1822  par  son  tableau  de  la  Cour- 
tisane ^  donna  ensuite  Locuste  (1824),  Àthaiip  fai- 
sant égorger  les  enfants  du  sang  royal ^  mie  Vision 
de  S.  Jérôme,  le  Calvaire ^  tous  ouvrages  oui  prou- 
vent un  talent  original  et  hardi ,  et  fut  chargé  en  1833 
par  le  gouvernement  d'aller  à  Rome  copier  le  Juge- 
ment dernier  de  Michel-Ange  :  il  venait  d'achever 
avec  un  plein  succès  cette  grande  œuvre  quand  il 
mourut.  On  voit  sa  copie  à  rEcole  des  beaux-arts. 

SIGAUD  DE  LAF09D  (J.  René),  physicien  et  chi- 
rurgien, né  à  Dijon  en  1740,  m.  en  1810,  professa 
la  physique  avec  succès,  et  fut  élu  en  1795  associa 
de  l'Institut.  On  a  de  lui  :  Leçons  de  physique  expé- 
rimentale,  1767  iDescription  et  utage  îun  cabinet 
de  physique  expérimentale,  1775;  Dictionnaire  de 
ykysiqne^  1780;  Éléments  de  physique  théorique  et 
expérimentale  y  1787.  Non  moins  habile  dans  l'art 
des  accouchements,  il  substitua  la  section  de  la  sym- 
phise  des  os  du  pubis  à  Tûpération  césarienne. 

SIGÉAN.  çh.-l.  de  c.  (Aude),  près  de  l'étang  de  Si- 
gean,  à21  Kil.  S.  de  Narbonne;  3348  hab.  Riches  sa- 
lines fournissant  annuellement  50  (XK)  quintaux  mé- 
triques; vins,  eaux-de-vie;  miel,  Charles-Martel  bat- 
tit les  Sarrasins  près  de  Sigean.  en  737.  —  L'étang 
de  Sigean  débouche  dans  la  Méditerran^. 

SIGEBERTI,  3«  (ils  de  CloUire  1,  devint  en  561 
roi  de  Metz  ou  d'Austrasie,  épousa  Bninehaut,  Ait 
attaqué  et  fait  prisonnier  parles  Avares  (566),  mais 
se  racheta;  déclara  la  guerre  à  Cbilpérlc,  rof  de  Neu&- 
trie.qui  avait  envahi  ses  États  en  son  absence,  se 
renaitmaitrede  la  plus  grande  partie  de  sonroyaumo 
et  le  rédMisU  à  s'enfermer  dans  Xournay;  il  allait  lui 
ravir  encore  Soissons,  quand  Prédégonde,  femme 
àe  Chiipéric,  le  fit  assassmer  à  Vitry  (575). 

siGKBERT  II,  fils  de  Dagobort  I,  fut  roi  d'Austrasie 
de  638  à  656,  abandonna  la  direction  des  affaires  à 
^Tévèquè  Cunibert,  puis  au  duc  Adalgise,  enfin  au 
mairç  Grimoald,  et  ne  s'occupa  guère  que  de  fon- 
der des  couvents.  Sous  son  règne,  les  Austrasiens 
furent  battus  par  Radulf,  Thuringien  révolté.  Il  laissa 
un  flis  en  bas  Age,  Dagobert  11,  que  Grimoald  rem- 
uiaça  bientôt  par  son  propre  fils,  Childebert  11.  Sige- 
bert  fût  canonisé  :  on  l'honore  le  1"  février. 


SI6EBSRT  OT  GEMBLODRS,  bênédîcliB  flTabancon 
(1030-1112),  entra  jeune  à  l'abbaye  dé  (Jembloun, 
près  de  Liéffe,  et  professa  plusieurs  années  à  l*abbave 
de  StrMartui  de  Metz.  On  a  de  lui  une  Chronique  (k- 
tine),  qui  va  de  Tan  3£fl  à  Tan  1112,  imprimée  à  Paris, 
1513,  in-4;  la  Vie  de  5.  Thierry  (dans  les  Scriptom 
rerum  Brùmsvicensium  de  Leihnitz);  celles  de  S.Si- 
gehert  d'Austrasie  (dans  les  Francorum  scripUrn 
de  Duchesne),de  S.  Gutberi,  de  S.  Madou,  etc. 

SlGfiB  ((^p),  Sigeum,  promontoire  de  la  Troadd, 
sur  la  mer  Egée,  à  rentrée  de  THellespont,  servit  aux 
Grecs  de  station  navale  pendant  la  guerre  de  Troie. 
C^est  lÀ  qu'était  le  tombeau  d'Achille  et  Patrocle.  Il 
se  nomme  aussi  léni-Cheher  ou  Kum-Khalé. 

SIGÉE  (Louise),  Aloisia  Sigea,  femme  espagnol? 
du  XVI*  s.,  née  à  Tolède,  morte  en  1560,  éuii  appe- 
lée la  Minerve  de  son  temps,  et  fut  une  des  institu- 
trices de  Marie  de  Portugal,  fille  du  roi  Jean  III.  Eli*' 
doit  auj.  sa  plus  grande  célébrité  à  un  ouvrage  ob- 
scène qui  fut  mis  sous  son  nom  par  Nie.  Cborier. 
quoiqu'elle  y  fût  complètement  étrangère.  SesTéri- 
tables  écrits  sont  des  Épitres  IcUines,  des  po^^i*^ 
et  un  dialogue  De  di^erentia  vitœ  rustiex  et  wr- 
banx.  Aucun  n'a  été  imprimé. 

SIGETB,  comilatde  Hongrie.  F.  SfiORTH. 

SfGISMOND  (S.),  roi  deBourgogne  de  51 6  à  524,  fil^ 
et  successeur  de  Gondebaud,  quitta  l'Ariaoïsme  peur 
la  foi  catholique  et  promulgua  de  nouveau,en  Faup- 
mentant,  la  loi  Gombette.  Ayant  fait  étrangler  son 
fils  Sigéric  sur  une  accusation  dont  fl  reconnut  ert- 


"on- 


suite  l'injustice,  il  alla  pour  faire  pénitence  s'< 
fermer  dans  l'abnaye  d'Âgaune  (522),  qu'il  avait  f< 
dée.  n  en  sortit  pour  repousser  une  invasion  de^- 
Francs,  mais  fut  battu  et  livré  à  Clodomîr,  roi  d'Or- 
léans, qui  le  mit  à  mort.  Il  fut  canonisé  à  cause  d<> 
son  zèle  pour  la  religion.  On  Pbon   le  l*'  mai. 

siGisifom),  empereur  d'Allemagne,  né  en  1366. 
était  fils  de  l'emp.  Charles  IV  et  d  Anne  de  Silés.e. 
Il  hérita  du  Brandeboug  en  1378,  épousa  Marie  ds 
Hongrie,  fille  du  roi  Louis,  dit  le  Gratid  (1382),  eut 
beaucoup  de  peine,  après  Ta  mort  de  son  oeau-pére, 
à  se  mettre  en  possession  de  la  Hongrie  (1386),  sou- 
mit la  Moldavie,  la  Valachie  (1390),  la  Bosnie  (1391. 
mais  fut  vaincu  par  les  Ottomans  à  N ieo polis  (1396i. 
et  ne  reparut  que  six  mois  après;  eut  alors  à  com- 
battre deux  compétiteurs  au  trdrie  de  Honffne  (LaJis- 
las  IV  et  Albert  d'Autriche),  qui  avaient  eié  nommés 
pendant  son  absence,  mais  réussit  à  regagner  lacon- 
nance  des  Hongrois  et  remonta  sur  son  trdne.  Il  fut 
élu  empereur  en  1410,  en  concurrence  avec  iosse  de 
Moravie  qui  mourut  dès  1411:  il  rétablit  le  calme  dans 
l'empire,  fit  d'utiles  réformes,  et  décida  la  tenue  du 
concile  de  Constance  (1414),  dans  l'espoir  de  termi- 
ner le  grand  schisme  d'OCcident.  11  avait  donné  un 
sauf-conduit  à  l'hérésiarque  Jean  Huss  pour  qu'il 
vint  se  défendre  devant  le  ooncile.  mais  il  ne  le  fît 
pas  moins  brûler  vif  après  sa  condamnation,  1415  : 
ce  manque  de  foi  excita  la  révolte  des  Âusntesen 
Bohème.  Peu  après,  s'étant  ofl*ert  pour  pécoocilier  le 
roi  de  France  Charles  VI  avec  le  roi  d' Angleterre 
Henri  V,  il  trahit  la  confiance  de  Charles  et  s'allia 
contre  la  France  avec  Henri  dans  l'espoir  de  recou- 
vrer l'ancien  royaume  d'Arles  \  mais  il  échoua  daa< 
ce  projet.  Devenu  en  1419,  parla  mort  de  son  frèrs 
Venceslas,  roi  de  Bohème,  il  eut  sans  cesse  à  y  com 
battre  les  Hussites  :  il  leur  fit  en  1435  d^  grand?^ 
concessions,  mais  il  se  rétracta  aussitôt,  ce  qui  ex- 
cita de  nouveaux  troubles.  Il  prit  ausisi  part  à  la 
querelle  entre  la  Pologne  et  l'Ordre  Tèatonique.  puis 
combattit  les  Tores  en  Bosnie  (1427-3^),  mais  «Tec 
peu  de  Succès;  il  acquit  pourtant  Belgrade.  Si9<$- 
mond  mourut  en  1437,  ne  laissant  qu'une  fiU^* 
Elisabeth,  qu'il  avait  mariée  à Àl])ert  d'Autriche,  qu| 
lui  succéda.  Il  avait  épousé  ei)  secondes  noces  Barbe 
de  Cilley,  surnommée  la  fessai  ne  de  rAllevuune. 

siGisiioND  I,  le  Grande  roi  de  Pologne  de  1506 
à  1548.  frère  et  successeur  d'Alexandre  L  avait  39  ans 
lorsqu'il  monu  sur  le  trône.  II  força  l'Ordre  Truto- 


SIGO 


—  1767  — 


SI  LA 


nique  à  aondur*  là  trlre  de  Thorn  (1631),  ftit  atttqvé 
par  les  RofSes  «t  loar  céda  SinôleoA  (153t)  «  walnt  an 
vain  empèeb«r  ia  propagation  du  Psotestai^tismo  en 
Pologne,  et  surtout  à  Dantzick,  réunit  ia  Ifuovie  à 
la  couronne  après  Textinction  des  ducs  de  ce  pays; 
soutint  des  guerres  presque  continuelles  avec  les 
Tftftares  de  la  Crimée,  les  Moldaves,  les  Russes, 
refoula  ces  derniers  jusqu'à  Moscon  et  leur  imposa 
en  1514  un  traité  onéreux.  Il  inspira  aux  Polonais  le 
goût  des  arts  et  des  sciences  et  embellit  beaucoup 
Ue  Tilles. —  u,  Àuguste^son  fils  et  successeur, né  en 
1520,  au  mois  d'août  (d'où  son  surnom),  devint  roi 
en  154S,  proclama  aussitôt  un  mariage  secret  qu'il 
avait  contracté  avec  Barbe  Radxivil  et  résista  à  la 
diète  qui  voulait  casser  cette  union.  11  acquit  la  plus 
grande  partie  de  la  Livonie  (1&60),  entra  à  ce  sujet 
en  guerre  avec  Ivan  IV  et  firicXIY  (lô63),  battit  les 
misses  à  Czasniki  (1664),  et  conclut  une  trêve  avec 
les  deux  rois.  Il  força  les  ducs  de  Courlande  et 
de  Sémigalle  à  se  reconnaître  ses  feudat^ires  et 
réunit  définitivement  la  Lithuanie  à  la  Pologne 
(1569).  Mécontent  du  St-Siége,  qui  avait  refusé  d'au- 
toriser son  divorce  avec  sa  2*  femme,  Catherine  d'Au- 
triche ^  il  favorisa  la  Réforme,  et  toléra  même  le  So- 
cinianisme,  qui  fit  sous  lui  de  grands  progrès.  Il 
mourut  en  1572,  sans  enfants.  Avec  lui  s'éteignit  la 
dynastie  des  Jagellons.  ^-  m,  fils  du  roi  de  Suède 
Jean  III,  et  neveu  par  sa  soeur  du  préc.,  fut  élu  roi 
de  Pologne  en  lô87,  remporta  la  victoire  de  Pits- 
chen  (en  Silésie)  sur  Tarchiduc  d'Autriche,  son  com- 

Eétiteur;  devint  roi  de  Suède  en  1592,  mais  perdit 
ientôt  ce  tr6ne  par  les  intrigues  de  son  oncle  Char- 
les IX,  qui  fut  élu  parles  Etats  de  Suède  en  1604; 
se  rendit  maître  de  toute  la  Uvonie  (1600*1604),  in- 
tervint dans  les  troubles  de  la  Russie  (1607-1609), 
L soutint  un  faux  Démétrius  (1609)  et  nt  élire  czar 
idislas  son  fils  (1610),  mais  ne  put  le  maintenir; 
cependant  il  enleva  aux  Russes  Smolensk,  la  Sévérie 
et  Tchernigov  (1618).  Dans  les  années  suivantes,  il 
eut  à  soutenir  des  guerres  désastreuses  contre  les 
Turcs  (1620  et  21),  puis  contre  Gustave-Adolphe, 
qui  de  1621  à  163&  ne  cessa  de  vaincre  ses  armées, 
et  il  se  vit  forcé  de  signer  la  trêve  d'Altmarlc,  toute 
à  Havantage  des  Suédois.  11  mourut  en  1637 ,  lais- 
sant deux  fils,  Ladislas  et  Jean-Casimir,  qui  furent 
tous  deux  rois  de  Pologne. 

SIGBiARINGBN,  c^ipit.  de  Tanc.  principauté  de 
Hohenzollern-Sigmaringen  (auj.  à  la  Prusse),  sur  le 
Danube,  à  90kil.  S.  de  Stuttgard;  1600  hab. 

SIGinA,auj.  Se§ni,  v.  du  Latium,  chez  les  Vois- 
ines, entre  Suessa  Pometia  et  Frusino,  à  50  k.  S.  £. 
(le  Rome.  Vin  aigre,  employé  surtout  en  médecine.  On 
appelait  Signinum  opus  une  sorte  de  ciment  fait  à 
"«ignia  et  composé  de  petits  cailloux,  de  chaux,  et 
(Je  sable  mastiquèi  ensemble;  il  servait  comme  car- 
relage et  comme  enduit 

SIGNORELU  (Luca) ,  dit  Luca  de  Cartons^  peintre 
de  l'École  florentine,  né  h  Cortone  vers  1441 ,  m.  vers 
1S2.S,  déploya  un  talent  supérieur  dans  les  nus,  les 
raccourcis  et  le  groupement  des  figures ,  et  exécuta  à 
fresque  dans  N"-0"  d'Orviéto  un  Jugement  dernier 
auquel  Michel-Ange  ne  dédaigna  pas  de  faire  des 
vpprunts.  On  cite  aussi  de  lui  une  Cènet  à  Cortone, 
lé  Voyage  dé  M&ise  avec  Séphora  et  la  Promulga- 
tion de  ta  Loi^  dans  la  chapelle  Sixtine,  et  la  Aais- 
tanee  de  /a  Vierge ^  au  musée  du  Louvre. 

SIGNY-LE-GEAND  ou  l'abbays,  ch.-l.  de  C  (Ar- 
dennes),  à  23  kU.  S.  0.  de  Mézières;  3023  bah.  For- 
ges. Ane.  abbaye  de  Cisterciens,  fondée  en  1134  par 
^  bernard.  Filatures,  fabriques  de  châles,  usines  à 
fâf.  —  aiONT*LB-PETiT,  ch.-l.  de  c.  (Ardennes)  à20  k. 
0.  de  Rocroy;  2110  hab.  Forges,   briqueteries. 

SIGONIUS  (Carolo  siGomo,  en  lat.)«  savant  italien, 
Dé  à  Modènevers  1620,  m.  en  1584,  professa  les  bélier- 
lettres  à  Modène  et  à  Venise,  l'éloquence  à  Padoue 
et  à  Bologne,  et  laissa  de  nombreux  écrits  sur  les 
antiouitéa  romaines  et  Thisloire  du  mo^en  Age,  qui 
ont  été  rénnisà  Milan,  1732-37,6  vol.  m-fol.^  avec 


notes.  On  le  regarde  comme  le  créateur  de  la  Ptpio- 
wwtique  (art  de  déohiffrer  les  vieilles  écritures).  Ou 
lui  doit  de  savants  commentaires  sur  Tite-Live  Ot  sur 
Cicéron;  il  recueillit  les  fragments  de  ce  dernier,  et 
fabriqua ,  à  l'aide  des  fragments  de  son  traité  De  eon- 
solattone,  un  pastiche  qu'il  donna  comme  l'œuvre 
de  Cicéron  lui-môme,  mais  la  fraude  ne  t^rda  pas  & 
être  découverte.  Il  publia  en  lâ5Û  des  Fatti  Con- 
tulares,  dont  il  donna  en  1559  une  éditiop  améliorée. 

SIGOULÈS,  ch.-l.  de  o.  (Dordogne),  k  16  k.  S.  O. 
de  Bergerac;  7 19  hab. 

SIGOVÊSE,  chef  gaulois,  frère  de  Bellovèse,  et 
neveu  d'Ambigat,  roi  des  Bituriges,  alla  se  fixer  vers 
587  aveo  J.-C.  en  Germanie,  dans  la  région  hercy- 
nienne, à  la  tête  d'une  partie  des  Volées  Tectosages, 
tandis  que  Bellovèse  se  dirigeait  vers  l'Italie. 

SlOGENZAtSegonfm,  v.  d'Espagne  (Guadalaxara) , 
sur  le  Hénarés,  à  70  k.  N.  f).  de  Guadalaxara;  5000  n. 
fivéché,  ano.  université,  fondée  en  1470,  supprimée 
en  1809.— Prise  aux  Maures  par  Alphonse  VI  en  1 106. 

SIGC7RD  I,  roi  de  Norvège,  fils  et  successeur  de 
MagnualU,  régna  d'abord  avec  ses  deux  frères  (1 103), 
mais  finit  par  rester  seul,  et  mourut  en  1130.  11  fit 
une  expédition  en  Syrie  en  1110,  peu  après  la  l'* 
croisade,  et  eut  une  part  décisive  4  la  prise  de  Sidon 
par  le  roi  de  Jérusalem  Baudouin  I.  Il  envoya  un 
évêque  dans  le  Groenland.  —  ii,  fils  d'Harald  IV, ré- 
gna apràs  lui  à  partir  de  1 136  conjointement  avec  ses 
frères  Ingo  et  Ëystein,  et  m.  en  1155.  ~ni,  ré^na 
en  Norvège  de  1162  à  1163,  fut  déposé  et  décapité. 

SI-HOUN,  fleuve  d'Asie.  F.  sir-daria. 

Sl-KIAUG,  fleuv^deChinetnattdans  les  monts Naq- 
ling,  coule  à  l'E.  S.  E.,  arrosa  les  prov.  4e  Kouet- 
tchéou,  Kouang-si  et  Kooang-tong,  reçoit  le  Pé-kiang, 
le  Ngo-you-kiang,  le  Liéou-kiang,  et  sç  jette  dans 
le  golfe  de  Canton  sous  le  nom  de  Tigre,  &  Canton 
môme,  en  face  de  Macao;  cours,  900  kil. 

SIKJLAKH,  riv.  d'Algérie  (Oran),  passe  à  TE.  de 
Tlemcen,  et  se  jette  dans  la  Tafna.  Le  général  Bu- 
geaud  battit  les  Arabes  sur  ses  bords  en  1836. 

SIKKIM,  V.  de  l'Inde  septentr.,  capiU  de  la  prin- 
cipauté de  Sikkim.  Cette  principauté,  située  sur  le 
versant  S.  de  l'Himalaya,  entre  le  Thibet  au  N.,  le 
Népal  à  ro.  et  au  S.,  le  RouUn  à  TE.,  a  env. 
150  000  hab.,  bouddhistes.  Vassale  de  l'Angleterre 
depuis  1816,  elle  fut  annexée  complètement  en  1850. 

SIKOlLFon  sikoko,  une  des  quatre  grandes  lies  du 
Japon  et  la  moins  grande,  est  au  S.  qe  Niphonet  a 
env.  250  kil.  sur  125;  v.  princip.,  Ava  et  Tosa. 

SILA (la),  du  latin  Sylva^ forêt;  plateau  boisé  des 
Apennins,  occupe  le  N.  de  la  Calabre  Ultérieure  U* 
et  le  S.  de  la  Calabre  Citérieure.  aimât  très-froid. 
Grandes  forêts  de  pins  et  sapins,  d*où  l'on  tire  des 
bois  de  construction  et  de  la  résine. 

SILANUS  (Th.  Junius),  propréteur  en  Espagne  en 
210  av.  J.-C,  fut  chargé  par  P.  Scipion  de  ganler  le 
pays  en  deçà  de  TÊbre,  remporta  en  206  une  victoire 
sur  Hannon  et  Magon,  contribua  k  celle  de  Bétule, 
205,  et  attira  Massinissa  dans  l'alliance  romaine.^ 
M.  i.  SiUnus,  son  arrière-petit-fils,  consul  en  109  av. 
J.-C.,  fut  défait  par  les  Cimhres  dans  la  Narlionnaise. 

8ILANU8  (Deo.  Junius), 2*  mari  de  cette  Servilie  qui 
passe  pour  avoir  été  la  maîtresse  de  César,  fut  chargé 
comme  préteur  de  réduire  U  Bithynie  en  province 
romaine,  74  av.  J.-C,  devint  consul  en  62,puispro- 
consul  en  lUyrie.  et  après  des  succès  insignifiants 
brigua  le  triompoe  sans  l'obtenir.  Consul  désigné 
lors  du  procès  de  Catilina,  il  opina  d'abord  pour  la 
mort,  mais,  ébranlé  par  le  discours  de  César,  il  re- 
vint sur  son  prt;mier  avis. 

BILAN  us  (Appius  Junius),  consul  Tap  26  de  l.-C., 
avait  épousé  la  mère  de  Messaline.  Il  inspira  à  celle- 
ci  une  passion  criminelle  qu'il  refusa  de  satisfaire  : 
pour  se  venger,  Messaline  le  rendit  suspect  à  Claude, 
qui  le  fit  poignarder,  Tan  40.—  Son  fils,  L.  Jun.  Si- 
lanus,  avait  été  fiancé  à  OcUvie.  Agrippipe,  craignant 
que  Claude  ne  le  destinât  au  trône,  fit  rompre  le 
mariage  ;  Silanus  au  désespoi  c  se  donna  lamort.  en  53. 


SILH 


—  1768  — 


SILL 


8ILABB  (le),  SHanUy  auj.  le  Sele ,  riv.  de  Lucanie , 
au  N. ,  sortait  de  rApennin  et  tombait  dans  la  mer 
TyrrhénieDoe  par  le  golfe  de  Pestum.  Sur  ses  bords, 
Crassusanéuitit  les  troupes  de  Spartacus  (71  av.J.-C.)> 

SILÈNE,  demindieu,  qu'on  fait  naître  de  Mercure 
ou  de  Pan  et  d'une  Nymphe,  fut  le  père  nourricier 
de  Bacchus»  et  accompagna  ce  dieu,  avec  les  Satyres, 
lors  de  son  expédition  dans  Tlnde.  On  le  représente 
ordinairement  comme  un  TieiUard  à  moitié  ivre, 
monté  sur  un  âne  ou  appuyé  sur  un  thyrse.  Il  était 
honoré  particulièrement  à  Ëiis  et  en  Arcadie. 

SILKNTIAIRE,  titre  donné  dansTempire  byzantin 
à  des  officiers  chargés  de  maintenir  dans  le  palais 
Tordre  et  le  iilenee,  II  y  en  avaitSO. — On  donna  aussi 
ce  nom  au  secrétaire  du  cabinet  de  l'empereur  et 
aux  personnes  destinées  aux  négociations  secrètes. 

SILÊSIE,  Schletien  en  allemand,  prov.  des  Stats 
prussiens,  au  S.  E.  du  Brandebourg,  a  350  kil.  de  long 
sur  1 15  env.  de  large  ou  4025  k.  carr.  et  3  300000  h.; 
ch.-I.,  Breslau.  On  la  divise  en  trois  gouvts  (Breslau, 
Liegnitz,  Oppeln).  L'Oder  l'arrose  d'un  bout  à  l'au- 
tre; la  partie  S.  0.  et  la  frontière  occid.  sont  très- 
montueuses  (Riesengebirge  et  Car|>atbes)  ;  ailleurs 
s'étendent  de  yastes  plaines.  Sol  fertile,  industrie  ac- 
tive. Les  Silésiens  sont  pour  la  plupart  de  race  slave  : 
ils  parient  un  dialecte  iMirticulier  du  polonais. — Ha- 
bitée par  des  Lygii  et  des  Quades  au  temps  des  Ro- 
mains, la  Siiésie  fut  plus  tard  envahie  par  des  Slaves  et 
fit  partie  du  roy.  de  Pologne.  Miécislas  I  y  introduisit 
le  Christianisme  en  965.  En  1168,  les  fils  de  Vladis- 
las  II,  roi  dépossédé  de  Pologne,  reçurent  la  Siiésie 
de  Boleslaa  IV  (cette  Siiésie,  plus  grande  oue  la  prov. 
actuelle,  contenait  le  Brandeoourg  iusqu't  la  Warta). 
Sous  les  descendants  de  VlaAslas,  la  Siiésie  se  mor- 
cela en  plusieurs  duchés,  tous  nommés  d'après  leurs 
villes  principales  (Schweidnitz,  Glogau,  Œls,  Jauer, 
Jsgemdorf,  etc.).  Les  discordes  intestines,  suite  na- 
turelle de  ces  partages,  aidèrent  Jean,  roi  de  Bohême, 
à  joindre  la  Siiésie  à  ses  Etats:  dés  1327,  les  posses- 
seurs de  ces  petits  duchés  (sauf  2)  se  reconnurent  ses 
vassaux,  et  en  1357  la  Siiésie  fut  définitivement  réu- 
nie à  la  Bohême.  Elle  éprouva  le  contre-coup  des 
guerres  contre  les  Hussites, prospéra  néanmoins  par 
l'industrie  et  le  commerce  (grâce  à  l'introduction  de 
nombreuses  familles  allemandes),  compta  de  bonne 
heure  beaucoup  de  Protestants,  et  fut  pendant  la 
guerre  de  Trente  ans  le  théâtre  de  plusieurs  des  opé- 
rations de  Wallenstein.  En  1740  et  42  (guerre  de  la 
succession  d'Autriche),  Frédéric  II  fit  la  conquête  de  la 
Siiésie,  alléguant  d'anciens  droits  sur  cette  province  ; 
il  se  fit  confirmer  dans  sa  conquête  par  Marie-Thérèse 
en  1748.  Cette  prov.  fut  plusieurs  fois  prise  et  re- 
prise dans  la  guerre  de  Sept  ans;  l'impératrice  en 
céda  définitivement  la  plus  grande  partie  à  la  Prusse 
en  1763,  et  ne  s'en  réserva  que  la  moindre  portion 
sous  le  nom  de  Siiésie  autrichienne,  —  Celle-ci ,  au 
S.  de  la  préc,  forme  avec  la  Moravie  le  gouvt  autri- 
chien de  Mormrie-el-Silé$ie\  elle  se  divise  en  2  cer- 
cles :  Troppau  et  Teschen.  F.  Moravie. 

SILHOUETTE  (fit.  de),  né  à  Limoges  en  1709,  m. 
en  1767,  fut  successivement  conseiller  au  parlement 
de  Metz,  maître  des  requêtes,  commissaire  pour  la 
fixation  des  limites  en  Acadie  (1748),  commissaire 
du  roi  près  la  Compagnie  des  Indes,  enfin  contrôleur 
des  finances  (1757).  Il  commença  quelques  réformes 
et  fit  rentrer  72  millions  dans  le  trésor:  mais,  a^ant 
voulu  diminuer  les  dépenses  personnelles  du  roi  et 
établir  de  nouveaux  impôts,  il  perdit  tout  crédit  et 
fut  forcé  de  quitter  le  ministère  au  bout  de  huit  mois. 
On  a  de  lui  divers  ouvrages  :  Idée  générale  du  gou- 
vernement chinoiê,  V^;  Uttrei  sur  les  transactions 
politiques  du  règne  d^Èlisabethy  1736;  Mémoires  sur 
Um  possessions  et  les  droits  de  la  France  et  de  VAn- 
yieterre  en  Amérique  y  1755;  Voyage  de  France,  fPEs- 
paçnë  et  dC Italie ,  1776;  et  destraouctions  des  Jfffatt 
sur  VHomme  et  sur  la  Critique  de  Pope.  Silhouette 
occupa  beaucoup  le  public  pendant  son  court  minis- 
tère: après  sa  chute,  tout  ce  qu'ordonnait  la  mode 


éttàX  à  la  Silhouette;  le  jjiom  àB Silhmteîte  eai  rmlé 
à  une  manière  de  faire  les  portraits  avec  l'ombre  de 
la  figure,  qui  était  en  vogue  à  cette  époqve. 

SILISTRI,  Durostorum,  Dorostena,  v.  forte  de  la 
Turquie  d'Europe,  en  Bulgarie,  ch.-l.  d'an  eyaletqb: 
embrasse  toute  la  Bulgarie  orientale,  au  confluent 
de  la  Distra  ou  Missovo  et  du  I>anube,  à  100  kil.  N.  E. 
de  Routchouk;  20  000  h.  Siège  d'un  métropoUtaio. 
Belles  mosquées.  Lainages,  tanneries.  Les  enii- 
rons  de  cette  ville  furent  le  théâtre  de  plusieun 
combats  entre  les  Turcs  et  les  Russes  en  1773;  elie 
fut  prise  en  1829  par  le  général  russe  Diébitsch; 
mais  ne  put  être  prise  en  1854  par  Paskiéwitch.  — 
L'eyalet  de  S.  est  divisé  en  41ivalis  :  Silistri,  Rout- 
chouk, Varna  et  Babadagh. 

SILIUS  (P.),  Romain  d'une  haute  naissance  ei 
d'une  grande  neauté,  inspira  une  folle  passion  à  Mes- 
saline,  qui  lui  fit  répudier  Silana  sa  femme,  et  se  fit 
publiquement  épouser  par  lui  pendant  une  absence 
de  Claude.  L'empereur,  averti  par  Narcisse,  revint 
en  hâte  à  Rome  :  Silius,  surpris,  se  donna  la  mort. 
et  Messaline  fut  mise  à  mort  ie  soir  même. 

SILIUS  ITALICOS  (C),   pOètB  épiqUS   latÎQ,   né  VMS 

Tan  25  de  J.-C.,  soit  en  Italie  (à  Rome  ou  à  Corfi- 
nium),  soit  en  Espagne,  à  Italica  (Sé^iUe-la- Vieille), 
d'où  son  nom,  fut  consul  sous  Néron  (68),  puis  gou- 
verneur de  l'Asie-Mineure.  Il  avait  pour  Cîcéroa  et 
Virgile  une  sorte  de  culte  :  il  acquit  à  grands  frais 
la  maison  de  l'orateur  à  Tusculum  et  celle  du  poète 
à  Naples.  Il  quitta  de  bonne  heure  les  afTaires  pour 
se  livrer  aux  lettres.  Ne  pouvant  supporter  les  dou- 
leurs d'un  ulcère,  il  se  laissa  mourir  de  faim,  à  75  ans. 
On  a  de  Silius  un  poème  épique:  la  Deuxième guerrt 
ffunique,  en  17  chants.  Son  style  est  généralement 
correct  et  sans  enflure;  mais  sa  poésie  est  ssns 
éclat,  sans  vigueur,  sans  mouvement  :  on  lui  reproche 
aussi  de  se  montrer  partout  servile  imitateur  de  l'au- 
teur de  VÉnéide,  ce  qui  l'a  fait  surnommer  le  Singe 
de  Virgile.  Son  poème,  longtemps  perdu,  fut  retrouvn 
par  le  Pogge  àrabbaye  de  St-Gall  en  1414.  Les  meil- 
leures éditions, après  l'édition  Princeps(RoTae\lkl). 
sont  celles  de  Drakenborch,  Utrecht,  1717,  de  Ru* 
perti,  Leipsick,  1795  (reproduite  dans  la  coUectioQ 
des  Classiques  latins  ae  Lemaire,  1823).  Ilaété  trad. 
par  Lefèvre  de  Villebrune,  1781 ,  par  Corpet  et  Du- 
bois, dans  la  collection  Panckoucke,  1837,  et  par 
Kermoysan,  dans  la  collect  Nisard. 

SILIYRI,  Selynibria,  v.  et  port  de  Turquie  fRoo- 
mélie),  sur  la  mer  de  Marmara,  à  70  kil.  0.  de  Cou- 
stantinople;  8000  h.  Pont  de  32  arches  sur  des  ma- 
rais; belle  église  grecque. 

S1LLÊ-LE-6UILLAUME.  ch.-l.  de  e.  (Sarthe).  â 
32  kil.  N.  0.  du  Mans  par  la  route,  à  45  par  le  che- 
min de  fer;  3309  h.  Ane.  place  forte;  château  fort 
du  xiv«  s.  Toile  fine  et  toile  d'emballage  ;  laînagfs. 

SILLERY,  bg  du  dép.  de  la  Marne,  à  10  k.  S.  E. 
de  Reims;  600  hab.  On  y  récolte  un  des  meilleurs 
vins  blancs  mousseux  de  Champagne. 

SILLERY  (Nie.  bruslart  de),  maçistrat,  né  en 
1544  à  Sillery ,  m.  en  1624,  fut  charge  par  Henri  iV 
de  plusieurs  missions  importantes, nit ambassadeur 
eu  Suisse,  plénipotentiaire  â  Vervins,  obtint  du  St- 
Siége  la  déclaration  de  nullité  du  mariage  de  Hen- 
ri IV  avec  Marguerite  et  fit  conclure  un  2*  mariage 
avec  Marie  de  Médicis,  devint  chancelier  de  France 
en  1607 ,  perdit  de  son  crédit  à  la  mort  de  Henri  IV 
et  se  retira,  mais  conserva  néanmoins  les  sceaux  jus- 
qu'en 1616.  —  Son  fils ,  P.  Bruslart,  marquis  de 
Puizieux,  puis  de  Sillery,  1583-1640,  fut  aussi 
chargé  de  plusieurs  missions,  conclut  le  mariage  de 
Louis  XIII  avec  Anne  d'Autriche,  et  partagea  la  dis- 
grâce de  son  père.  La  terre  de  SiUery  avait  été  érigée 
Sour  lui  en  marquisat  en  1613.—  Un  de  ses  descen- 
ants,  Ch.-Alexis  Bruslart,  comte  de  Genlis,  puis  ffla^ 
ouisde  Sillery,  épousa  la  célèbre  Mme  de  Genlis.  Il 
était  capitaine  des  gardes  du  duc  d'Oriéans,  et  fut 
député  par  la  noblesse  de  Reims  aux  États  généraux, 
puis  à  la  Convention.  Dans  le  procès  de  Louis  XVI, 


SIMA 


—  1769  — 


SUIE 


il  vota  pour  l'appel  an  peuple.  Arrdté  comme  com- 
plice de  Dumouriex  et  agent  delà  faction  d'Orléans, 
il  fut  condamné  à  mort  le  30  octobre  1 793. 

SILO,  V.  de  Palestine  (Ephralm),  au  S.  de  Sichem 
et  au  N.  de  Béthel,  fut  la  capitale  des  Hébreux  lors 
de  leur  entrée  dans  la  Terre  Promise.  L'arche  et  le 
ubemade  y  furent  longtemps  conservés;  c'est  là 
aussi  que  Josué  fit  le  partage  de  la  Terre  Promise. 

SILOÉ,  fontaine  de  Jérusalem,  sort  du  mont  Sion, 
coule  entre  les  vallées  de  Josaphatel  d'Hennon,  et 
va  se  jeter  dans  le  torrent  de  Cédron.  Elle  formait 

Sràs  de  sa  source  une  piscine,  célèbre  par  le  miracle 
e  l'aveugle-né  auquel  Jésus  rendit  la  vue. 

SILSIUS,  DjebeUSekeleh,  mont  d'Bgypte  (Thé- 
baIde),où  se  trouvaient  les  vastes  carrières  qui  four- 
nirent les  matériaux  des  constructions  de  Thèbes. 

SILURES,  peuple  de  la  Grande-Bretagne, au  S.O., 
vers  Tembouch.  de  la  Sabrina  (Sevem),  fut  soumis 
en  75  par  J.  Frontinus. 

SILVA  (J.  B.),  médecin,  né  à  Bordeaux  en  1682, 
m.  en  1748,  fut  nommé  en  1724  médecin  consultant 
du  roi  (Louis  XV),  se  vit  recherché  par  l'empereur 
Charles  VI  et  par  l'impératrice  de  Russie,  et  inspira 
de  beaux  vers  à  Voltaire.  Il  a  laissé  un  TVatf^  des  dif- 
finntes  torteâ  de  saignées^  1729,  des  Consultations, 
et  quelques  opuscules. 

SILVANBGTES,  peuple  de  la  Gaule,  dans  la  Bel- 
gique 2%  entre  les  Parisii.  les  Metdi,  les  BeUovaei, 
les  Ftducaiferj  avait  pour  ch.-L  Àuftustomagus  (Sen- 
iis).  Ils  habitaient  la  partie  S.  0.  au  dép.  de  l'Oise. 

SILVËRK(S.),  pape  de  536  à538,  refusa  de  replacer 
sur  le  siège  de  Constantinople  l'eutychéen  An- 
thime,  entaché  d'hérésie,  et  s'attira  le  courroux  de 
Timpératrice  Théodora,  qui  favorisait  les  Eutychéens. 
A  l'instigation  de  cette  princesse,  il  fut  accusé  in- 
justement d'intelligence  avec  les  Goths,  remplacé 
par  Vigile,  et  relégué  dans  111e  Palmaria,  où  il  mou* 
rot  de  faim.  On  le  fête  le  20  juin. 

SILVESTRS  (S.),  pape.  F.  stlybstrb. 

sn.vK8TRB  (Israâ),  dessinateur  et  graveur,  rival 
de  Callot,  né  à  Nancy  en  1621 ,  m.  en  1691 ,  vint  se 
âier  à  Paris,  s'y  fit  bientôt  remarquer  par  le  goût  et 
l'intelligence  de  ses  dessins,  fut  chargé  par  Louis  XIV 
de  dessiner  et  de  graver  les  Vues  des  Pares  et  Mai- 
sons royales  et  les  Villes  conquises ,  ainsi  que  les 
Fêtes  données  par  le  roi ,  et  réussit  si  bien  qu'il  ob- 
tint, avec  le  titre  de  maître  de  dessin  du  Dauphin, 
une  jMDsion  et  un  logement  au  Louvre.  Son  œuvre 
M  compose  de  plus  de  1000  pièces,  parmi  lesquelles 
on  remarque,outre  les  vues  ci-dessus  mentionnées,  les 
Plaisirs  de  Vile  enchantée  et  une  Vue  de  Rome, 
—Son  fils,  Louis  S.,  1675-1760,  réussit  dans  la  pein- 
ture, devint  membre  de  l'Académie  de  peinture,  et 
fut  appelé  à  Dresde  par  le  roi  Auguste  II,  qui  le 
nomma  directeur  de  l'Académie  de  Dresde  etl'anoblit. 

SIMAUCAS,  Septimaneaf  v.  d'Espagne,  dans  la 
Vieille-Castille  (Valladolid),  sur  U  Pisuerga,àl2kil. 
S.  O.  de  Valladolid;  1200  h.  Pont  de  17  arches.  ChA- 
teau  fort  où  l'on  conserve  depuis  1563  les  archives 
de  la  Castille.  Près  de  cette  ville,  en  939,  Ramire  11, 
roi  de  Léon,  etFernand  Gonzalez,  comte  de  CastiUe, 
livrèrent  aux  Maures,  commandés  par  Abdérame,  une 
grande  bataille  qui  resta  indécise. 

SI]lAET(Ch.),  sculpteur,  né  à  Troyes  en  1807, 
m.  en  1857,  était  fils  d'un  menuisier.  Son  goût  précoce 
pour  la  sculpture  l'ayant  fait  remarquer,  il  fut  en- 
voyé à  Paris  aux  frais  de  sa  ville  natale.  11  obtint  le 
grand  prix  de  Rome  en  1833  et  fut  envoyé  en  Italie, 
où  il  puisa  U  passion  de  l'antique.  11  traita  surtout  avec 
succès  les  sujets  allégoriques,  et  fit  en  ce  genre  de 
belles  statues  de  la  Poésie  épique  et  de  la  Philoso- 
p/Mip(pourla  bibliothèque  du  Sénat);  il  exécuta  pour 
le  duc  de  Luynes  une  admirable  reproduction  de  la 
M^erve  de  Phidias,  en  or  et  en  ivoire  (1855).  On  lui 
doit  en  outre  la  belle  statue  d9Na/poléon  qui  orne  le 
tombeau  dee  Invalides,  les  bas-reliefs  qui  rappellent 
les  grandes  institutions  impériales,  et  de  magnifi- 
quen  caryatides  pour  la  nouvelle  façade  du  Louvre. 


n  avait  remplacé  Pradier  à  l'Institut  en  1852  et  éuit 
professeur  à  l'Ëcole  des  beaux-arts.  Haiévy  a  lu  son* 
Éloge  k  l'Académie  des  beaux-arts  en  1861. 

SDIBIRSIL,  v.de  la  Russie  d'Europe,  ch.-l.  du  gouvt 
de  Simbirsk,  au  confluent  du  Volga  et  de  la  Sviaga, 
à  1450 k.  S.  E. de  St-Pétersbourg,  par  46"  2'  long.  E.. 
54*24'lat.  N.;  18000  hab.  Svécbé,  cour  criminelle, 
gymnase.  Clochers  et  jardins  nombreux,  qui  rendent 
de  loin  son  aspect  pittoresque;  statue  élevée  à  1  his- 
torien Karamsin,  né  dans  les  environs.  Grand  com- 
merce de  ç^rains.  La  ville  fut  fondée  en  1648.  — Le 
gouvt  de  Simbirsk,  entre  ceux  de  Kazan  au  N.,  d'O- 
renbourg  à  TE. ,  de  Saratov  au  S. ,  de  Penza  et  de 
Nijnéi-Novoçorod  à  l'O.,  a  env.  430  kil.  sur  215  el 
1 200000  hab.  Montagneux  à  TE.  et  au  centre,  il  est 
traversé  du  N.  au  S.  par  le  Volga.  Sol  fertile  et  bien 
cultivé;  vastes  forêts;  fer.  sel,  soufre,  gypse. 

SOfÉON,  2*  fils  de  Jacob  et  de  Lia,  né  vers  2110 
av.  J.-G. ,  fut  celui  que  Joseph  retint  en  otage  quand 
ses  frères  vinrent  acheter  au* blé  en  Egypte.  11  prit 
part,  avec  Lévi,  au  massacre  des  Sichémites.  Il  donna 
son  nom  à  une  des  12  tribus.  C'était  la  plus  méri- 
dionale :  elle  avait  au  N.  la  tribu  de  Juda,  A  l'O.  les 
Philistins,  àl'E.  le  lac  Asphaltite. 

siMâON,  pieux  vieillard  juif,  fut  averti  miraculeu- 
sement qu'il  ne  mourrait  pas  sans  avoir  vu  le  Messie  : 
en  eflet,  se  trouvant  dans  le  temple  lorsque  la 
Vierge  y  apporta  l'Enfant  Jésus,  il  le  reçut  dans  ses 
bras;  c'est  alors  que,  reconnaissant  en  lui  le  Messie, 
il  chanta,  pour  rendre  grftce  à  Dieu,  le  fameux  can- 
tique :  i^une  dimittis  servum  fuicm.  Domine. 

siMÉON  (S.) ,  neveu  de  la  Ste  Vierge  et  cousin  de 
Jésus,  est  quelquefois  appelé  frère  du  Seigneur.  Il  fut 
évèque  de  Jérusalem  après  la  mort  de  Jacques,  en  67 , 
et  subit  le  martyre  en  107  ;  il  avait  alors  t*iO  ans. 
L'Eglise  Thon,  le  18  février. 

siMËON  8TTUTB  (S.),  pioux  anachorèto,  né  vers  390 
àSisan  en  Cilicie^m.  en  459,  se  voua  jeune  à  la  vie 
solitaire,  et  se  fit  remarquer  par  ses  austérités  exces- 
sives: il  ne  faisait  qu'un  repas  par  semaine,  et  ne 
prenait  rien  tout  le  carême.  Il  habita  quelques  an- 
nées un  ermitage  au  pied  du  mont  Télénisse,  mais 
il  le  quitta  en  Û3,  et  se  retira,  pour  mieux  s'isoler, 
sur  une  haute  colonne  (ifylot ,  en  grec,  d'où  son  sur- 
nom), du  haut  de  laquelle  il  haranguait  les  fidMes. 
Il  vécct  ainsi  36  ans,  et  changea  dans  cet  espace  trois 
fois  de  colonne  (il  était  resté  22  ans  sur  la  aernière)  : 
on  Ty  trouva  mort.  L'Eglise  le  fête  le  5  janvier.  Sa 
Fte  a  été  écrite  par  Théodoret. 

SIMBON  LE  MËTAPHRASTE.  F.  MATAPHRASTE. 

smâoN  DE  mjRHAM,  historien  du  xu*  s. ,  enseigna 
les  mathématiques  à  Oxford,  et  fut  grand  chantre  de 
Téglise  de  Durnam.  Il  a  composé  une  Hist,  des  rois 
d*ÀngUterrej  qui  va  de  616  à  1130,  et  oui  a  été  con- 
tinuée jusqu'en  1 156  par  Jean ,  prieur  a'Exham  (im- 
primée dans  les  Decem  seriptores  de  Twisden). 

siMÉOR  (Joseph  Jérôme,  comte} ,  né  à  Aix  en  1749. 
m.  en  1842,  fils  d'un  avocat,  bnUa  de  bonne  heure 
au  barreau  d'Aix,  fut  succesèivement  professeur  de 
droit  à  runiversiié  d'Aix,  procureur-syîidic  du  dép. 
des  Bouches-du-Rhûne,  député  au  oonseil  des  Cinq 
cents,  où  il  siégea  panni  les  modérés,  fut  proscrit 
au  18  fructidor,  reparut  après  le  18  brumaire,  eut 
part,  comme  membre  du  Tribunat,  au  projet  de  loi 
sur  le  Concordat  et  à  U  rédaction  du  Code  civil, 
devint,  sous  le  Consulat  et  l'Empire,  préfet,  conseil* 
1er  d'Etat,  et  reçut  de  Napoléon  le  titre  de  comte  ;  ftit 
envoyé  en  Westphalie  en  1807  pour  organiser  Tad- 
ministrationde  la  justice  pendant  le  règne  de  Jérôme 
Bonaparte  et  fit  bénir  dans  ce  pays  le  nom  français  ; 
fut  sous  la  Restauration  ministre  de  la  justice,  puis 
de  rintérieur  (1819-21),  mais  se  retira  quand  le 
parti  ultra-royaJiste  l'eut  défiMtivement  emporté ,  fut 
nommé  pair  en  1821  et  derint  en  1833  1**  président 
de  la  Cour  des  comptes.  Il  avait  été  élu  en  1 832  membre 
de  l'Académie  des  sciences  morales.  Homme  sage, 
orateur  clair  et  solide,  Siméon  se  montra  en  toute  oc- 
casion ami  de  l'ordre  et  des  libertés  constitutionnelles. 


SIMO 


—    1770  — 


SIMO 


HjnifeniB,  Stmjrtliw.aYij.  GiareUa^  petite  nr.  de 
Mcïit^  sortait  desmoots  Nébrodes,  et  se  jetait  dans 
la  mer  Ionienne,  non  loin  de  Catane.' 

SIMFÊROPOL,  en  tartace  Àk-Metched  {musquée 
hlanehe)^^.  de  la  Russie  d'Europe,  cli.>l.  du  gnuvt 
•le  Tauride,  en  Crimée,  sur  le  Salghir  et  dans  un  beau 
vallon;  10 000  h.  (sans  la  garnisun).  On  y  distingue 
la  Ville  vieille i  fort  irrègulière,  et  la  Ville  neuve, 
bien  percée  et  bieu  bàiie.  Belle  cathédrale,  palais 
du  gouverneur.  —  Fondée  par  les  Turcs  en  1500, 
cédée  aui  Russes  avec  le  reste  de  la  Crimée  en  1791. 

SIM I ANE,  CoUum  longum,  vge  du  dép.  des  Bou- 
ches-du-Rhônej  à  12  kil.  8.  d'Aix;  1000  bab.  Jadis 
titre  de  marquisat. 

SIMIANB  (Pauline  deoRiONAN,  marquise  de),  fille 
de  Mme  de  Grignan  et  petite-fille  de  Mme  de  Sé?i- 
gné,née  en  1674,  morte  en  1737 ,  fut  comme  sa  mère 
et  sa  grand-mère  célèbre  par  son  esprit  et  sa  beauté. 
EUe  épousa  en  t69&  Louis  de  Simiane, d'une  illustre 
maison  de  ProTence,  nUiée  à  la  maison  de  Savoie, 
qui  succéda  à  son  beiau-pére  en  1716  comme  lieute- 
nant générai  dd  Provence,  et  resta  Teinre  en  1718. 
un  a  d'elle  quelques  poésies  et  des  lettres,  qui  furent 
publiées  par  La  Harpe  en  1775,  et  qui  depuis  ont  été 
jointes  à  celles  de  Mme  de  Sévigné  :  elles  offrent, 
selon  Texpression  de  La  Harpe,  tm  atr  de  famille, 

SIHLAH,  poste  militaire  anglais  dans  l'Himalaya, 
entre  le  Sutledge  et  In  Djomna,  à  2000*  au-dessus 
de  la  mer.  est  la  résidence  d'un  gouverneur  militaire. 

SIMMBRlf ,  ▼.  des  Ëiuts prussiens,  ch.-l.  de  cercle, 
à  42  kil.  S.  de  Cobleni/.;  'ithù  h.  Elle  était  jadis  capi- 
tale d'une  principauii;  palatine. 

SIMMIAS,  poète  grec,  de  Rfaodes,  qui  vivait  proba- 
blement au  IV*  s.  av.  i.-C.  (vers  824),  passe  pour 
l'inventeur  de  ces  jeux  bizarfes  qu'on  appelle  Vers 
figurés:  on  a  de  lui  en  ce  genre  trois  pièces,  les 
Ailes,  YOEuf,  la  Hache ,  dont  les  vers,  par  leur  dis- 
position, figurent  en  efl'et  l'objet  décrit.  Saumaise  et 
Fortunio  Liceti  {EncycUipxdxa  ad  Seciinm,  Paris, 
I6H5)  ont  pris  la  peine  de  les  commenter. 

SIMNEL  (L,ambert),  aventurier,  fils  d'un  boulan- 
ger d'Oxford,  se  fit  passer,  àTinstigation  d'un  prêtre 
nommé  6imon,poarle  ducd*Yorli,2*  fils  d'Edouard  iV, 
dont  la  mort  n'avait  pas  été  bien  constatée,  puis 
pour  le  ducde  Warwtck,  héritier  de  la  maison  d'York, 
et  osa,  avec  l'aide  d'un  parti  de  mécontents,  mar- 
cher contre  l'armée  de  Henri  VII  ;  mais  il  fut  vaincu 
à  Stoke  (1487),  et  tomba  aux  mains  du  roi,  qui  le 
relégua  comme  marmiton  dans  ses  cuisines.  Cette 
aventure  a  fourni  le  suiet  d'un  opéra-comique. 

SIMODA.  port  et  rivière  du  Japon  (Niphon),  sur  la 
sôte  K.  de  Hle,  à  50  kil.  £.  d'f  édo.  Ouvert  aux  Eu- 
ropéens depuis  1853. 

SIMOYS  (le) ,  auj.  le  Mendiré-sou  ?  Hv.  de  la  Troade, 
sortait  d'un  des  sommets  de  l'Ida,  baignait  la  cam- 
pagne de  Troie  et  s'unissait  au  Scamandre  pour  se 
jeter  dans  i'Hellespont.  Le  cours  du  Scamandre  ayant 
ulus  tard  changé  de  direction,  on  prit  par  erreur  le 
Simols  pour  le  Scamandre. 

SIMON  HACCUABÉB.  K.  VACCHABÉB. 

SIMON  (S.)^  le  Cananéen,  som.  le  2élé^  un  des  19 
apôtres,  natif  de  Oana  en  Galilée,  subit,  dit-on,  le 
martyre  en  Perse.  On  le  fête  le  28  oct.  avec  S.  Jude. 

SIMON  le  Magicien  y  du  bourg  de  Gitton,  en  Sama- 
rie,  avait  été  disciple  du  thaumaturge  Dosithée.  Il 
opérait  lui-même  des  prodiges,  et  s'intitulait  la  Vertu 
de  Difu.  II  se  fit  baptiser  par  le  diacre  Philippe,  puis 
dosa  demander  à  S.  Pierre  de  lui  transmettre,  moyen- 
nant argent,  le  pouvoir  d'opérer  des  miracles  sem- 
blables aux  siens  (d'où  le  nom  de  ttmonte,  pour  dé- 
signer le  trafic  des  cnoses  saintes)  ;  mais  il  fut  re- 
poussé et  maudit  par  le  chef  des  apôtres.  Simon  alors 
se  sépara  des  disciples  de  Jésus  et  voulut  ri  valiser  avec 
eux  :  il  visita  diverses  provinces  de  l'Orient,  alla  jus- 
qu'en Italie,  et  fit  des  oupes  et  des  prosélytes  à  Rome 
même.  Il  avait  k  sa  suite  une  Tyrientie  qu'il  nom- 
mait Hélène  y  la  donnant  Untôt  pour  l'Hélène  de  la 
guerre  de  Troie,  tantôt  pour  Minerve,  tantôt  pour  une 


incarnation  de  l'iatelligenee  suprême  ou  du  Nous, 
Use  disait  lui-même  fils  de  Bieu  et  se  fit  même  adorer 
comme  Dieu.  On  râoonte  qu'il  lutta  devant  Héron  avec 
S.  Pierre,  s'éleva  uo  momeot  dans  lès  airs  par  la 
magie,  puis  tomba  e^  se  cassa  lés  jiunbes.  On  donne 
Simon  comme  le  premier  hérétique  :  son  hérésie 
était  une  forme  de  Gnosticisme. 

SIMON  ben-jokaI,  rabbin  du  n*  s.,  dheiple  d'Akiba, 
est  regardé  comme  l'auteur  du  Xohar  (c.-à-d.  Lu- 
mière) j  obscur  commentaire  du  Pentateuque,  et 
comme  le  chef  des  cabalistes. 

SIMON  (Richard),  savant  hébralsant,  né  à  Dieppe 
en  1638,  m.  en  1712,  était  oratorien  et  professa  la 
philosophie  à  Juilly  et  k  Paris.  Il  fut  exclu  de  $on 
ordre  pour  avoirsoutenu,  dans  son  Histoire  critiqve 
du  Vieux  Testament  (1678),  des  opinions  paradoxales, 
qui  suscitèrent  les  critiques  de  fiossuet  et  des  son- 
taires  de  Port-Royal  et  le  firent  condamner  par  le 
St-Siége.  Outre  VHist.  critique  du  Vieux  Testament, 
on  a  de  lui  Hist,  du  Nouv.  Testament  (1689).  Ifùf. 
crtltque  de  la  créance  et  des  coutumes  des  nations  du 
Levant  (sous  le  pseudonyme  de  Moni),  1684;  Hist.  df 
l'origine  et  des  progrès'des  revenus  ecclésiastiques  y 
1684;  Créance  de  l'Eglise  orientale  sitr  la  transsul>- 
stanliation,  1687,  et  des  Lettres,  publ.  par  Lamarti- 
nière,  son  neveu,  1730.  —  Un  autre  Hicnard  Simoa. 
du  Dauphiné,  prêtre,  a  composé  un  grand  Dict,  de  la 
Bible,  Lyon,  I69:i  et  1703,  2  voL  tn-fol..  ouvrage 
utile  et  estimé  avant  que  celui  de  dom  Caimet  parût. 

SIMON  (Ed.  Thomas),  littérateur,  né  à  Troyes  en 
1740,  m.  en  1818,  exerça  d'abord  la  médecine,  fut 
bibliothécaire  du  Tribunal,  puis  devint  censeur  des 
études  à  Nancy  et  professeur  d'éloquence  latine  à  Be- 
sançon. Il  a  puDlié  un  Choix  de  poésies  (irad.  du  grec 
du  latin,  de  l'italien,  1786);  les  Muses  prooineialss, 
recueil  des  meilleures  productions  des  portes  de  pro- 
vince, a  traduit  Martial  /publ.  par  son  fils  en  1819), 
et  abrégé  le  poème  de  S,  Louis,  au  P.  Lemoine  (1816). 

SIMON  DE  siEWNK,  peintre.  F.  memih» 

8IM0NETTA,  hameau  et  château  de  Lombardie. 
situés  à  5  ou  6  k.  N.  0.  de  Milan, remarquables  par 
un  écho  qui  répète  les  sons  jusqu'à  36  fois. 

SIMONETTA,  famille  originaire  de  CaUbre,  s'at- 
tacha aux  Sforze,  ducs  de  Milan,  et  leur  rendit  de 
grands  services.  Ange  S.,  né  vers  1400,  m.  en  1472, 
contribua  puissamment  à  la  fortune  d«  Franc.  Sforxe. 
~  Son  neveu,  Pr.  S. ,  né  en  1410,  eut  lacouftance  de 
Franc.  Sforze  et  de  GaléAS-Marie  et  «siista  Bonne  de 
Savoi'e  au  commencement  de  la  minorité  de  Jean- 
Galéas-Harie  ;  mais,  ayant  voulu  déioumer  cette  prin- 
cesse d'une  passion  indigne  d'elle,  Il  fiit  mis  en  pri- 
son ,  appliqué  à  la  torture  et  décapité  (1480).—  Jean 
Simonetta,  frère  de  François,  parugea  la  fortune, 
les  honneurs,  la  disgrâce  de  son  frère,  mais  fut  épar> 
gné  après  avoir  subi  la  torture,  et  ne  mounit  qu'en 
'1491.  On  lui  doit  :  Dé  rébus  gestis  Franc,  Sfortia  . 
Mediolanensis  ducis,  Milan,  1480-86,  in-fol  :  c'est  la 
principale  source  pour  l'histoire  de  oe  prince. 

SIMONIDB.  poète  et  philosophe  grec,  de  Iulis(daDs 
l'Ile  de  Céos),  né  en  658  av.  J.-C,  m.  en  468.  jouii 
de  la  faveur  de  plusieurs  princes,  entre  autres  au  Pi- 
sistratide  Hipparque  etd'Hiéroa,  tyraii  de  Syracuse. 
Diverses  traditions  le  montrent  vendant  ses  vers  aux 
athlètes  et  aux  grands,  chantant  souvent  la  palinodie, 
honoré  de  la  protection  spéciale  de  Castor  et  PoUux 
pour  avoir  introduit  leur  éloge  dans  une  ode  composée 
en  l'honneur  d'un  athlète,  perdant  la  vue  pour  avoir 
adressé  des  injures  poétiques  à  Junon,  et  la  recoo- 
vranl  après  avoir  fait  l'éloge  de  cette  divinité.  On  dit 
aussi  qu'il  ajouta  une  8*  corde  à  la  lyre  et  4  lettres 
à  l'alphabet  grec  (tj,  ca,  (,  ^) ,  et  qu'il  inventa  la  If  oé- 
monique.  il  excellait  dans  les  genres  éléglaque  si 
lyrique  et  fut  le  rival  de  Pindare  :  ses  Thrènes  ou  £a* 
meniations  étaient  surtout  retiomméei.  Nous  ne  pœ- 
sédons  de  tout  cela  qu'une  touchante  élégie  sur  Dor 
naé,  quelques  épigrammes  (dans  le  sens  d'inscrip- 
tions) et  autres  fragments  recueillis  par  Brunck 
(tome  1  des  Analecta),  et  par  Schneidewin,  1836 


—   1771  — 


SLND 


Pannî  lef  fragments  ^  lui  sont  ittlribués,  on  fe- 
mtrqtie  iin«  satire  mcnrctanté  contre  tes  femines,  mâif 
cette  pièeé  jsaratt  être  d^tm  aatre  poète  da  fifènie 
nom,  natif  dr Amorges,  oui  ftonssatt  vers  660 av.  J.-Q. 
smONNÊAU.  famille  de  grateura,  a  produit  : 
Charles,  natif  d'Orléans  (1639-17^8),  grayear  èi  la 
pointe  et  au  burin,  qni  réussit  également  dans  le  por- 
trait, Phistjire  et  la  vignette  (on  cité  de  lui  Jésus  eê  la 
Samaritaine ,  d'après  Garrache ,  la  Conquête  de  la 
Franche-Comté f  diaprés  Lehfun);  — Leurs,  frère  de 
Charles,  mort  en  1738,  auteur  d'une  ilXMmpIton  delà 
Vierge^  d'après  I^brun  ;  de  Suxannê  au  bain,  de  J^suè 
insîrufganl  Marthe  et  lfaft>, d'après Coypeli  —Phi- 
lippe ,  fils  de  Charles ,  qui  grava  P Enlèvement  des  Sa- 
btneâ  et  la  Paix  entré  lés  Romaint  et  les  Sdbins,  d*a- 

Sfès  J.  Romain  1  les  Trois  déesses  jugées  par  Paris ^ 
'après  Perl  no  <fel  Vaga;  Vénus  et  Adonis^  d'après 
TAlbane.  Il  est  fort  inférieur  à  son  père  et  à  son  oncle. 

SlMPH£ROPOt,  T.  de  Hnssie.  F.  stmfëropoi.. 

SIMFLICB  ou  siiiPLicftid  (S.),  pape  de  468  &  483, 
né  à  Tusculum  (Tivoli) ,  établit  en  Orient  l'autorité  du 
concile  de  Chalcédoine,  replaça  sur  les  sièges  d'An- 
tioche  et  d'Alexandrie  les  évèqnes  légitimes,  qui  en 
avaient  été  chassés  par  les  Euty6héens,  mais  ne 
réussit  pas  si  promotement  à  étouffer  les  troubles  en 
Occident.  L'Église  l'hon.  le  2  mars.  —  Un  autre  S. 
Simplice,évèque  d'Autun  au  tv*s..  est  fêté  le  24  juin. 

SIMPLICIUS,  philosophe  grec  du  !▼•  s.,  natif  de  Ci- 
licie  ou  de  Phrygie,  reçut  les  leçons  d'Ammonius,  fils 
d'Hermias,  enseigna  quelque  temps  à  Athènes,  quitta 
cette  ville  après  Fa  défense  que  fit  Justinien  o'ensei- 
gner  la  philosophie  (529),  et  se  réfugia  en  Perse  au- 
prèsde  Chosroès;  ce  prince  obtint  son  retour  en  Grèce, 
vers  533  selon  les  uns,  bUb  selon  d'autres.  On  a  de 
Sirnplicius  des  commentaires  sur  plusieurs  traités 
d'Anstote  {Catégories,  Bàle,  1541;  Traité  de  Vdme y 
Venise,  1527;  Physique,  Venise,  Aide,  15261,  et  sur 
le  Manuel  d'Épicteie  (publies  à  Venise,  1528,  a  Leyde, 
1640,  et  à  Deux-Ponts,  par  Schweighœuser,  1800)  : 
ce  dernier  ouvrage  a  été  traduit  en  français  par  Da- 
cier,  avec  le  Manuel  d'Épiciète,  1715.  Sirnplicius  est 
un  éclectique  néoplatonicien^  qui  incline  au  péripa- 
tétîsme.  Sescommentaires  sont,  avec  ceux  d'Alexan- 
dre d'Aphrodisie,  les  meilleurs  de  cette  école. 

SlMPLON  (mont),  Sempeln  en  allemand,  mons  Cœ- 
pionisy  Scipionis  ou  Sempronii  en  latin,  mont  des 
Alpes  Lépontiennes,  en  Suisse,  sur  la  limite  du  Va- 
lais et  dif  Piémont,  à  105  kil.  N.  E.  du  i^ont  Blanc  et 
k  53  kll.  S.  0.  du  St-Golhard.  Son  sommet  s'élève  à 
.ntO*.  Superbe  route  militaire  de  plus  de  60  kil.  de 
long  (de  Briggà  Domod'Ossola),  ouverte  par  Napo- 
léon I  de  1800  à  1807  :  on  y  compte  6  galeries  taillées 
dans  le  roc  et  plus  de  50  ponis  jetés  sur  des  préci- 
pices.—  Le  Simplon  donna  son  nom  à  un  dép.  fran- 
çais formé  du  Valais  et  qui  avait  pour  ch.-l.  Sion. 

SIMPSON  (Thom.),  mathématicien,  né  en  1710,  à 
Bosworth  (Letcester) ,  m.  en  1761^  était  fils  d'un  tis- 
serand. Après  avoir  lutté  longtemps  contre  (a  misère, 
i!  devint  enfin  professeur  de  mathématiques  h  l'Aca- 
démie de  Woofwich  et  membre  de  la  Société  rovale. 
H  a  laissé  ;  Snuteau  traité  des  pUAions,  17^7;  pe  la 
nature  et  des  lois  de  la  probabilité,  1740  :  Des  an- 
nuités et  des  tontines.  1742,  et  des  traités  d'algèbre, 
de  géométrie  et  de  trigonométrie.  Son  nom  est  resté 
aune  méthode  approchée  de  quadrature. 

SIHSON  (Robert),  mathématicien  écossais,  né  en 
1682,  m.  en  1766,  fui  50  ans  professeur  de  mathé- 
matiques au  collège  de  Glasgow,  et  laissa:  Traité  des 
sections  coniques,  \l%b\  Traité  sur  ^extraction  des 
racines  approximatives  des  nombres  par  séries  ïn/î- 
nies  (daas  les  Transactions  pMlpsophiques,  année. 
1753),  et  divers  travaux  sur  Euelide  (qu'il  a  traduit 
en  anglais,  1756),  sur  Apollonius  et  sur  Papous, 

SîN,  désert  au  N.  Ë.  oe  l'Egypte.  Lés  Héb/eui  le 

sor- 


manne. 
mont. 
ifArabuî.  au  N.  O',  dans  la  péninsule  qui  s^'avance 


ail  milieu  de  la  mer  Rouge,  entre  les  gotfés  dé  Suez 
et  d'Akaba,  au  N.  E.  du  Aent  Horeb.  H  a  deux  som- 
mets, dont  le  plut  éleré,  aiij.  Ste-eatherinej  a  en- 
viron 2814^.  Les  rochers  vtoisins  sont  coaferts  d'in- 
scriptions qu'on  attribue  ainc]8raélites.«-t)ied  appa- 
rut a  Moïse  sur  le  raoni  Sina  pendant  40  jours  et  lui 
donna  sa  loi.  Sur  la  oente  de  la  montagne,  à  une 
hauteur  de  18(X)*,  se  voient  une  église  et  une  mos- 
quée, ainsi  qu'un  couvent  fortifié.  Gè  eeuvent  fondé 
par  Justinien  en  627,  est  te  titre  d'un  archevêché 
dont  le  titulaire  réside  au  Caire. 

SINALOA.  F.  CIHAIOA. 

SINAMARI.  F.  smNxMARY. 

SINAN-PACHA.  surnommé  Kodjah  fte  maître), 
général  ottoman  j  4ta(t  un  renégat  italien.  Vizir  sous 
Soliman  I.  Séiim  II,  Amarat  in  et  Mahomet  lU,  il 
prit  Tripoli  en  1^1,  soumit  FYémen  révolté,  ré- 
duisit là  régence  de  Tunis,  d'où  il  ehassa  les  Espa- 
gnols n574Jf,  et  se  distingua  également  en  Hongrie. 
Trois  fois  disgracié,  il  fut  trois  fois  rappelé  et  mourut 
vizir,  en  1596.  Sinan-t^eha  n'était  pas  noins  habile 
administrateur  que  grand  gaerrier  :  Tâgypte,  la  Sy- 
rie, l'Aoatolie,  mi  doivent  nn  grand  nombre  d'édi- 
fices utiles,  mosquées,  hdpitaux,  bains,  marchés,  etc. 

SINCLAIR  (sir  John),agroiioVk6Aeosnisdurrjii' s., 
membre  dtt  Parlement  bntanmqae,  fonda  la  Société 
d'agricnltnrtf  d'Sdimbonrg  et  pablia  entre  autres 
ouvrages  utiles  :  V Agriculture  pratique  eSratMohnéPj 
trad.  par  Mathieu  de  Bombasle,  182$. 

SINDi  ou  siNDB,  V Indus  des  anciens,  un  des 
deux  grands  fleuves  de  l'Inde,  te  plus  à  l'O.,  naît 
dans  le  S.  B.  do  petit  Thibet,  aans  des  lienx  incon- 
nus, vers  30"  lat.  N.,  forme  une  courbe,  remontant 
jusqu'à  36*  au  N.  0.,  puis  redeseendant  au  S.  0., 
continue  ensuite  sa  course  jusqu'à  24*,  laissant  à  sa 
droite  le  Kaboul  et  le  Beloutehistan .  à  sa  gauche  le 
Pendjab  et  le  Monltatf,  arrose  Attok,  Tehikarpoor, 
Haïdérabad ,  Tatta,  se  oivise  un  peu  au^dessUs  d'Hat- 
dar-Abad  en  plusieurs  bouches  qui  forment  un  vaste 
delta  et  se  jette  par  !  1  branches  dans  le  golfe  d'O- 
man. Vers  l'embouch.  est  le  grand  marais  de  Rtn. 
Ses  affluents  principaux  sont  le  Ladak  en  Thibet, 
l'Attok  et  la  Leiaqui  viennent  de  l'Afghanistan,  le 
Kaboul,  et  les  rivières  qui  forment  le  Pendjnad  (F.  ce 
nom).  Son  cours  total  est  d'env.  2550  kil.  F.  in  dos. 

SINDHT  (Principauté du),  £tat  de  l'Inde  en  deçà 
du  Gange,  borné  att  N.  O.  par  le  Beloutehisian,  au 
N.  par  le  roy.  de  Lahore,  à  l'B.  par  l'Adjmir  et  le 
Katch,  a  env.  137  000  kil,  carr.,  compte  un  million 
d'habitants  et  a  pour  capitale  Roratchi.  11  tire  son 
nom  du  Sfnd ,  qni  l'arrose.  ~  Le  Stndhy  eut  jadis  des 
princes  particuliers.  Les  Arabes  occupèrent  le  paya 
dès  712,  mais  ad  X*  s.  il  se  rendit  indépendant; 
depnis  le  xiv*  s. ,  il  passa  successivement  sous  la  do- 
mination des  Afghans,  des  Mongols,  dn  Rabonl  (à  la 
fin  du  dernier  siècle),  puis  se  partagea  en  4  princi- 
pautés (Haïdérabad,  Mirpour,  Kbirpour,  Bawal- 
pour),  qui  depuis  1843  ont  toutes  été  soumises  aux 
Anglais  par  le  général  Napier.  F.  napibr  (sir  Ch.) 

SINDUYAH  (Madhadji),  dit  Béhadour  ou  le  Vic- 
torieux, prince  mahraite,  né  vers  1743,  m.  en  1794, 
profita  de  la  décadence  de  l'empire  mongol  pour  se 
former  un  roy.  indépendant  entre  le  Lahore,  le  Kan- 
deich,  le  golfe  deCambaye  et  le  Gange,  attira  à  son 
service  des  officiers  européens,  entre  autres  le  comte 
de  Boigne,  et  eut  une  armée  de  100  000  hommes, 
en  partie  disciplinés  à  l'européenne.  11  tint  tète  au 
Anglais  et  se  maintint  indépendant;  mats  son  fils, 
Dowlui  Sindyah,  fut,  après  ane  longue  lutte,  vaincu 
par  WelleSley  à  là  bat.d'Assye  (  1803).  et  se  vit  forcé 
de  signer  un  traité  qui  le  mettait  &  ta  nerct  de  la 
Compagnie  des  Indes.  —  Lé  rov.  de  Sindbyah  a  env. 
f02(i00  kiL  carr.  et  4  taillions  d^hab.  ;  il  a  poorcapit. 
Goualior.  II  se  composé  de  parties  des  trots  anciennes 
provinces  d' Agra  (capit. ,  Agra),  de  Kandeich  (capit., 
fihouranpour}etdeHalwà(capit.,  Oudjein)  Le  sou- 
verain est  encore  auj.  un  prince  mabratie  j  Q  prend 
le  titre  de  maharadjah  ou  grand-radjak 


SINO 


—  1772 


SIPH 


fiINDJAR,  Singaray  t.  de  la  Turquie  d'Asie  (Bag- 
dad), à  150  kil.  0.  de  Mosaoui,  sur  le  Sindjar  (af- 
fluent du  Khabour),  au  pied  des  monts  Sindjar 
(qu'habitent  les  Yézidis,  peuple  pillard). 

SINES,  SiruSy  peuples  orientaux  que  les  anc.  ne  con- 
nBÎssaientquede  nom^sont  les  Chinoisoules  Siamois. 

siNKS  ou  8TN18,  bg  du  Portugal  (Alemtéjo),  sur 
l'Atlantique,  à  100  kU.  S.  0.  de  Béja;  1650  hab. 
Château  et  ancrage.  Patrie  de  Vasco  de  Gama. 

Sl-NGAN,  T.  forte  de  Chine,  cb.-l.  de  la  prov.  de 
Cben-si,  et  l'une  des  plus  belles  villes  de  l'empire , 
a  été  longtemps  résidence  de  la  dynastie  des  Han  (au 
n*  s.  ay.  J.-C.).  On  lui  donne  SOOOOObab. 

SINGAPOUR,  c-à-d.  la  Ville  du  lÂon,  v.  de  l'Inde 
transgangétique,  sur  la  cAte  S.  d'une  île  de  môme 
nom .  entre  la  pointe  de  la  presqu'île  de  Malaoca  et 
rtlede  Sumatra;  env.  90000  hab.  Port  franc  très- 
commerçant;  vastes  chantiers  de  construction;  jar- 
din botanique;  collège  malais.  De  grandes  maisons 
de  commerce  pour  exploiter  les  produits  de  l'Asie  et 
de  l'Océanie  y  ont  été  établies  par  des  Européens 
(des  Anglais  surtout),  des  Chinois,  des  Arabes,  des 
Hindous  et  des  Arméniens.  ^-  Cette  ville  a  été  fon- 
dée en  1819  par  sir  Thomas  Raffles,  et  appartient 
aux  Anglais.  Be  son  gouvernement  dépendent  ceux 
de  Malacca  et  de  Georgetown  (Ile  du  prince  de  Galles). 
—  L'tle  de  Singapour  a  40  kil.  sur  20^  et  est  séparée 
du  continent  par  un  détroit  qui  porte  le  même  nom. 

SIMGARA,  Sindjar  y  v.  de  Mésopotamie,  au  cen- 
tre, sur  le  Mygdonius.  Le  roi  de  Pêne  Sapor  II  y  vain- 
quît les  Romains  en  348. 

SINGIDUNUM ,  auj.  Belgrade?  v.  de  la  Dacie,  au 
confluent  de  l'ister  et  du  Savus.  Patrie  de  Jovien. 

SINGITIQUE  (Golfe),  golfe  de  la  mer  Egée,  sur  la 
côte  de  Macédoine,  entre  les  presqulles  de  Sithonie 
et  du  mont»  Athos,  est  auj.  le  G,  de  Monte-Santo. 

SINGLIN  (l'abbé),  pieux  ecclésiastique,  né  à  Paris 
vers  1600,  m.  en  1664.  s'attacha  successivement  à 
8.  Vincent  de  Paul  et  à  l'abbé  de  St-Cyran,  et  fut 
Bommé  par  Tarchevéque  de  Paris  confesseur  des  re- 
ligieuses de  Port-Royal,  puis  supérieur  des  deux 
maisons  de  Port-Royal  des  Champs  et  de  Paris.  Il 
tenait  un  rang  honorable  parmi  les  prédicateurs  de 
son  temps.  Ardent  janséniste,  il  se  vit  interdire  la 
chaire,  et  fut  même,  dans  ses  deraières  années, 
obligé  de  se  cacher.  On  a  de  lui  des  Instntetions  sur 
les  mysièret  et  sur  les  dimanches  et  fêtes.  1671. 

SINIGAGLIA,  Sena  Galliea,  v.  d'Italie  (Urbin) , 
sur  l'Adriatique,  à  l'embouchure  de  la  Misa;  8000  h. 
Ëvèché  ,  cathéd.,  anc.  remparts.  Patrie  du  pape 
Pie  IX  et  de  la  cantatrice  Catalani.—  Cette  ville  rut 
donnée  par  Sixte  IV  à  Jean  de  la  Rovère  en  1475. 

SlNNAMARl,  riv.  de  la  Guyane  française,  des- 
cend des  montagnes  qui  sont  au  centre  de  la  colo- 
nie, coule  au  N.,  reçoit  la  Couriége.  et  se  jette 
dans  l'Atlantique  à  90  kil.  N.  0.  de  C&^yenne,  après 
un  cours  d'environ  250  kil.  Ses  bords  sont  couverts 
de  marais  qui  en  rendent  le  séjour  très-malsain.  Cette 
rivière  donne  son  nom  au  pays  qu'elle  arrose,  ainsi 
qu'à  un  bourg  situé  sur  sa  r.  dr. ,  près  de  son  em- 
bouchure. Après  le  18  fructidor  an  v  (4  septembre 
1797),  beaucoup  de  condamnés  politiques  furent  dé- 
portés dans  les  déserts  de  Sinnaman  par  ordre  du 
Directoire  :  la  plupart  y  périrent  miséraolement. 

SINNIS,  fameux  brigand  des  premiers  temps  de 
la  Grèce.  JPosté  à  l'isthme  de  Corinthe,  il  dépouillait 
les  voyageurs,  puis  les  jetait  à  la  mer,  les  assommait 
de  sa  massue,  ou  les  écartelait  à  l'aide  de  deux  pins 
dont  il  abaissait  les  cimes  jusqu'à  terre  et  qu'il  lais- 
sait se  redresser  après  y  avoir  attaché  les  membres 
de  ses  victimes.  Thésée  délivra  la  terre  de  ce  monstre. 

SINON,  Grec  fameux  par  sa  perfidie.  Lorsoue  ses 
compatriotes  feignirent  de  renoncer  au  siège  de 
Troie,  il  se  laissa  prendre  par  les  Troyens,  se  pré- 
senta devant  eux  comme  abandonné  par  les  Grecs, 
et  les  décida  par  ses  mensonges  à  introduire  dans 
leurs  murs  le  cheval  gigantesque,  dont  les  flancs  re- 
celaient les  soldats  grecs  {tnéidey  II). 


SDfOPE ,  v.  et  port  de  Paphlagonie ,  sur  le  Pont- 
Ettxin,  <à  l'embouchure  d'une  petite  riv.  qui  prenait 
son  nom,  était  bâtie  sur  un  isthme  et  avait  un  douUa 
port.  Elle  possédait  une  marine  puissante  qui  lui  as- 
sura l'empire  de  la  mer,  à  l'O.  jusqu'au  Bosphore  de 
Thrace,  à  l'E.  jusqu'à  THalys.  On  en  tirait  la  Terre 
de  Sinope  (cinabre)  et  beaucoup  de  poisson.  Diogène 
le  cynique  y  était  né.  —  Sinope  était  une  colonie  de 
Milet.  Périciès,  après  l'avoir  délivrée  de  son  tyran 
Timésiléon,  y  conduisit  600  Athéniens.  Asservie  par 
les  rois  de  Pont,  elle  devint  leur  capitale.  Elle  sou- 
tint contre  Lucullus  un  sii^e  célèbre  et  fut  prise. 
70  av.  J.-C.  PrèsdeTanc.  Sinope  est  encore  auj.  une 
ville  de  Sinope  ou  Sinoub,  qui  fut  aux  xiii*  et  xiv«  s. 
la  capit.  d'une  principauté  turque,  puis  devint  le 
ch.-l.  d'un  livah  particulier  indépendant  du  pacba 
d'Anatolie;  elle  fait  actuellement  partie  du  livah  de 
Kastamouni ,  et  compte  8000  hab.  Château  fort  ; 
2  ports.  Une  flotte  turque  fut  attaquée  à  l'improviste 
et  détruite  en  vue  de  Smope  par  les  Russes  en  1853. 

SINTDÏSADB,  religion  primitive  du  Japon,  se  par- 
tage avec  le  Bouddhisme  les  habitants  de  ce  pays. 
Elle  reconnaît  le  dieu  suprême  Tien  (le  Ciel  ou  le 
Soleil)  et  une  foule  d'esprits  ou  de  dieux  inférieurs, 
rend  un  culte  à  la  vertu  et  divinise  les  grands  hom- 
mes. Les  prêtres  de  cette  religion  s'abstiennent  de 
toute  nourriture  animale.  Le  Sintolsme  est  professé 
par  l'empereur  et  toute  sa  famille.  On  dérive  son  nom 
soit  d'un  ouvrage  de  Confucius  appelé  Sinio,  soit 
plutôt  du  mot  japonais  5tn,  héros,  demi-dieu. 

SINTZBEIM,  V.  du  grand  duché  de  Bade,  anc. 
capitale  du  Rraichgau,  dans  l'anc.  Souabe,  à  20  kil. 
S.  d'Heidelberç;  3000  nab.  Turenne  y  battit  les  Im- 
périaux le  14  juin  1674. 

SINUESSB,  Sinuessaj  v.  de  l'Italie  ancienne,  au 
N. ,  sur  la  mer  Tyrrhénienne  et  près  des  frontières 
de  la  Campanie  et  du  Latium,  entre  le  Vultume  et 
Mintumes.  Eaux  minérales  et  bains  chauds  jadis 
célèbres.  —  Cette  ville  appartint  d'abord  à  la  Cam- 
panie, puis  fit  partie  du  Latium;  elle  reçut  une  colo- 
nie romaine  Tan  296  av.  J.-a  Elle  fut  détruite  au  x'  s. 
par  les  Sarrasins  ;  on  en  voit  les  ruines  près  de 
Rocea  di  Mondragone, 

SION,  une  des  quatre  collines  sur  lesquelles  Jéru- 
salem était  bâtie.  On  donne  souvent,  surtout  en  poé- 
sie, le  nom  de  Sion  à  Jérusalem  même. 

siON,  Sitten  en  allemand,  Sedunum  en  latin,  t. 
de  Suisse,  ch.-].  du  Valais,  au  confluent  de  la  Sionne 
et  dtt  Rhône,  à  80  kil.  S.  de  Berne;  360O  hab.  (dont 
beaucoup  de  goitreux).  Ëvèché,  jadis  souverain. 
Deux  châteaux  ruinés,  dits  Sion  et  Majorie,  sur  deux 
collines  voisines;  cathédrale  gothique,  bel  hôtel  de 
ville.  Fer ,  quincaillerie  ;  commerce  de  transit.  Envi- 
rons agréables. —  Jadis  capit.  des  Seduni;  gouvernée 
par  ses  évoques  au  moyen  âge.  Prise  par  les  Fiançais 
en  1798,  et  ch.-l.  du  dép.  du  Simplon  sous  l'Empire. 

SION  (le  cardinal  de).  F.  scmvNER. 

SIONOB  ou  siouNiE,  une  des  prov.  de  rArménie 
aux  IV*  et  v*  s.f  au  S.  E.  du  lac  Sri  van,  forma  de- 
puis une  principauté  dont  le  souverain  était  trés- 
Euissant  ;  les  princes  résidaient  à  Khalkhai  et  à  Ga- 
al.  C'est  encore  auj.  un  évèché  in  partibus. 

SIONITE  (Gabriel).  V,  oabriel. 

SIOUAH,  SIOUT.  F.  stouah,  stodt. 

SIOUX  (les),  nation  indigène  de  l'Amérique  du 
Nord,  divisée  en  un  grand  nombre  de  peuplades  dont 
les  principales  sont  les  Dakotcu  et  les  Assintbovis. 
Les  premiers  habitent  le  lonç  du  Missouri  moyen, 
du  St^Pierre,  du  Ht^Mississipi,  du  Ht-Fleuve-Rou^, 
du  lac  Ouinipeg ,  depuis  le  33*  parallèle  jusqu  au 
49*.  Les  Assiniboins  ou  lowas  habitent  au  N.  des  Da- 
kotaset  à  l'O.  du  lac  Ouinipeg,  entre  le  Missouri  et 
le  Saskatchavan.  Les  uns  et  les  autres  sont  très- 
belliqueux  et  vivent  sans  cesse  en  guerre  entre  eux. 

SIOUX  (District  des)  ou  des  iowas.  F.  iowa. 

SIPHNOS,  auj.  Sifanto,  une  des  Cyclades,  à  FO. 
de  Paros  et  au  S.  E.  de  Sériphe,  a  13  k.  sur  8.  EUe 
était  fameuse  dans  l'antiquité  par  ses  mines  d'or  et 


SIHE 


—   1773  — 


SIUM 


d'argent  et  par  la  salubrité  de  l'air  qu*on  y  respirait. 
Sipnnof  fut  colonisée  par  des  Ioniens  sortis  d'Athè- 
nes. Ses  habitants  coinbattirent  à  Salamine  pour  la 
cause  grecque,,  puis  entrèrent  dans  Talliance  d'A- 
thènes. Après  avoir  appartenu  aux  Romains  et  à 
l'empire  grec,  Siphnos  fit  partie  du  duché  de  Naxos, 

{mis  devint  le  domaine  de  deux  familles  italiennes, 
es  Coronia  et  les  Gozadini.  Barberousse  leur  enleva 
cette  tle,  et  elle  resta  aux  Turcs  jusqu'à  la  guerre  de 
rindépendance.  Elle  fait  auj.  partie  au  roy.  de  Grèce; 
est  comprise  dans  le  Nome  des  Cyclades,  et  compte 
env.  7000  h.  Sa  principale  ville,  Kastro^  sur  la  côte 
N.  E.,  occupe  remplacement  de  Tanc.  ÀpoUonia, 

SIPONTE,  Siput,  auj.  Siponto  ou  Manfredonia  ^ 
V.  d'Apulie,  près  du  golfe  llrias,  au  pied  du  mont 
Gai^anus.  Fondée  par  Diomède,  après  son  retour  de 
Troie  ;  elle  fut  ruinée  par  les  Turcs  en  1620. 

SIPYLE,  StpyiiM,  V.  de  Lydie,  au  N.  0.,  sur  une 
haute  montagne  de  môme  nom,  près  du  Méandre, 
était  la  capitale  des  Etats  de  Tantale.  Elle  fut  dé- 
truite sous  Tibère  par  un  tremblement  de  terre.  Le 
mont  Sipyle ,  prolongement  du  Tmolus,  s'avance 
vers  le  golfe  de  Smyme  en  bordant  la  rive  gauche 
de  l'Hermus.  C'est  là  que  la  Fable  place  la  méta- 
morphose de  Niobé  en  rocher.  Près  du  mont  Sipyle 
était  Jfapn«na  ad  Stpyium,  auj.  Manika, 

SIBAMPOUH  ou  SKRAMPOOR,  V.  de  Tlnde  anglaise, 
dans  la  présid.  de  Bengale,  sur  THougly,  à  22  k.  N. 
de  Calcutta  et  vis-à-vis  de  Barrakpour;  12000  hab. 
Ane.  résidence  du  gouverneur  général  des  posses- 
sions danoises,  elle  est  encore  auj.  le  siège  prin- 
cipal des  missionnaires  Baptistes.  Le  séjour  en  est 
délicieux.  —  Les  Danois  s'y  étaient  établis  en  1676; 
il  l'ont  vendue  à  l'Angleterre  en  1845. 

SIEBONIS  Làcus,  aui.  Sebakel  Bardouil^  lagune 
de  la  Basse-Egypte,  à  lE.,  voisine  de  la  Méditerra- 
née, entre  Ostracine  et  le  mont  Casius.  Les  Egyptiens 
croyaient  que  Typhon  y  était  enseveli.  Ce  lac  est 
auj.  desséché  en  partie. 

SIB-DARLA  ou  si-HOun,  laxartes,  riv.  d'Asie,  sort 
de  l'Ala-tagh,  sur  les  frontières  delà  Chine  et  du 
Turkestan.  traverse  le  Turkestan,  en  passant  par  Kho- 
kand,  Tacnkend,  Tounkat,  etc.,  coule  généralement 
à  ro.,  et  tombe  dans  la  mer  d'Aral  par  deux  bras, 
«iprès  un  cours  de  1600  kil.  11  est  presque  partout 
navigable,.—  Du  bras  septentrional  sortait  un  3*  bras, 
jadis  considérable ,  qui  parait  même  avoir  été  le 
principal;  il  est  auj.  desséché. 

SIRE  (pour  seigneur) ,  titre  de  dignité.  F.  ce  mot 
dans  notre  Dictionnaire  univ.  des  Sciences, 

SIRÈNES,  Sirènes,  déesses  marines,  filles  d'Aché- 
loQs  et  de  Calliope,  étaient  les  compagnes  de  Pro- 
serpine;  elles  furent  métamorphosées  en  monstres 
marins  par  Cérès,  irritée  de  ce  qu'elles  ne  s'étaient 
pas  opposées  à  l'enlèvement  de  sa  nlie.  Selon  la  Fable, 
les  Sirènes  avaient  une  voix  ravissante  :  par  la 
douceur  de  leurs  chants  elles  attiraient  les  passa- 
gers, pour  qui  elles  restaient  invisibles,  et  les  en- 
trainaient  à  se  précipiter  dans  la  mer,  où  ils  se 
noyaient.  On  en  compte  deux,  et  même  huit:  Aglao- 
phone, Thelxiépie ou  Tbelxinoé,  Molpé,  Ligée^etc; 
on  plaçait  aussi  au  nombre  des  Sirènes  Parthénope 
(K.  ce  nom).  Les  Sirènes  se  tenaient  sur  les  bords  de 
la  mer  Tyrrhénienne,  entre  l'Ile  Caprée  et  la  c/^te 
d'Italie.  Elles  avaient  le  corps  d'une  femme  jusqu'à 
la  ceinture,  et,  au-dessous,  la  forme  d'un  oiseau. 

SIRET  (L.  Pierre),  grammairien,  né  en  1745  à 
Evreux,  m.  en  1798,  voyagea  longtemps  comme 
charité  de  missions  secrètes  par  le  gouvernement  et 
publia  à  son  retour  divers  ouvrages  de  lingvistique  : 
Éléments  de  la  langue  anglaise,  Paris,  1773;  Gram- 
maire  italienne,  1797  j  Gramm,  française  et  portt^ 
gaise,  1799.  U  se  fit  imprimeur  eh  1794.  —  Siret 
(Charies),  né  à  Reims  en  1760,  m.  en  1838,  succes- 
tiivement  maître  de  pension,  professeur  et  censeur  au 
lycée  de  Reims,  est  auteur  de  VEpilome  historiae 
grsecje,  Paris,  1798.  ouvrage  devenu  classique. 
SmEY(J.B.).  jurisconsulte  et  arrétiste,  né  àSarlat 


en  1762,  m.  en  1845,  quitta  la  carrière  ecclésiasti* 

aue  lors  de  la  Révolution  et  se  maria  avec  une  nièce 
e  Mirabeau,  mais  n'en  fut  pas  moins  emprisonné 
sous  la  Terreur  comme  suspect.  Depuis  1799,  il  exerça 
comme  avocat  à  la  Cour  de  cassation.  lia  publié  men- 
suellement, avecDenevers,  un  Recueil  général  des  Uns 
et  arrêts  en  matière  civile,  criminelle .  commerciale, 
et  de  droit  public  depuis  1800,  Paris,  1802-30,  30  vol. 
in-4*,  a.yecdesTàblesanalytiques{\%n,  1828,1838), 
répertoire  indispensable  à^ut  homme  de  loi,  et  qui 
a  été  continué  depuis  1830  par  L.  M.  Villeneuve,  son 
gendre.  Sirey  a  aussi  donné  les  Codesannotés,  1 813-19. 
—  Sa  femme,  née  lastbtuk  du  saillant,  1776-18439 
a  écrit  pour  la  jeunesse  plusieurs  jolis  ouvrages  mo- 
raux, entre  autres  :  la  Mère  de  famille  et  Conseils 
d'une  grand*mère  avs  jeunes  femmes ,  1838. 

SIRHIND,  Serinda.  v.  de  l'Inde  anglaise  (Delhi}, 
dans  le  pays  des  Séikns,  à  225  kil.  N.  0.  de  Delhi, 
avait  jadis  des  mosquées  et  des  jardins  magnifiques; 
elle  est  auj.  en  ruines.  B&tie  par  Firouz  III  en  1357, 
et  longtemps  florissante. 

SIRI  (Vittorio),  bénédictin,  né  en  1608  à  Parme, 
m.  en  1685,  s'acquit  la  protection  de  Richelieu  et  de 
Mazarin  en  se  montrant  dans  ses  écrits  partisan  de 
la  France,  et  fut  fait  aumônier  et  historiographe  de 
Louis  XIV.  Il  a  publié  il  Mercurio  (histoire  contem- 
poraine) en  15  vol.  in-4,  1644-82,  qui  parurent  suc- 
cessivement à  Venise,  à  Lyon,  à  Casai,  a  Paris,  à  Flo- 
rence, et  des  Mémoires  secrets  {Memorie  reconditi) 
de  1601  à  1640,  8  voL  in-4,  Rome  et  Paris,  1676-79, 
d'où  ont  été  tirées  les  Anecdotes  du  ministère  du 
cardinal  de  Richelieu  et  les  Anecdotes  du  ministère 
du  comte  d*Olivarés,  La  découverte  des  Mémoires 
de  P.  Joseph  a  confirmé  la  véracité  de  cet  historien. 
SIRICE  (S.),  pape  de  385  à  398,  était  Romain.  Il 
combattit  les  Novatiens,  les  Donations,  et  aida  Théo- 
dose à  réprimer  les  Manichéens.  On  l'hon.  le  25  nov. 
SIRINAGOR,  c-à-d.  la  ViUe  du  Bonheur,  v.  de 
l'Inde  anglaise  (Agra),  dans  l'anc.  Ghé rouai,  dont 
elle  était  la  capitale,  sur  la  r.  g.  de  TAlacananda,  à 
200  k.  N.  E.  de  Delhi.  Palais  en  granit.  Commerce 
d'argent  brut  et  de  denrées  du  Thibet  et  du  Lahore. 
Ville  jadis  grande  et  puissante,  mais  bien  déchue  : 
en  1821 ,  elle  ne  comptait  que  600  maisons  habitées. 
SIRINAGOR,  V.  du  Cachemire.  V,  cachbhirb. 
SIRIUS.  constellation  du  Chien  ou  canicule.  F. 
CAmcuLE  dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

SIRMIUM,  â>trmtc/i  ou  ITitroun'U,  capit.de  la  Pan - 
nonie  et  plus  tard  de  la  Pannonie  2*,  près  de  la  r.  g. 
de  la  Save.  Aurélien .  Probus  et  Gratien  y  naquirent. 
Claude  II,  Marc  Aurèle  y  moururent.  -~  Fondée  par 
lesTaurisques,  cette  ville  devint,  sous  l'Empire,  l'ar- 
senal des  Romains  pour  leurs  guerres  contre  les  peu- 
ples du  Danube.  Au  vi*  s. ,  elle  tomba  au  pouvoir  des 
Avares  qui  sans  doute  la  détruisirent,  car  dès  lors 
elle  disparaît  de  l'histoire.  On  en  trouve  d'impor- 
tantes ruines  près  de  Mitrowitx,  dans  les  Confins  mi- 
litaires d'Ësdavonie  (généralat  de  Péterwaradin). 

SIRMONB  (Jacq.),  savant  jésuite^  né  à  Riom  en 
1559,  m.  en  1651,  professa  la  rhétorique  à  Paris, 
fut  appelé  à  Rome  en  1590  en  qualité  de  secrétaire 
d'Acquaviva,  général  des  Jésuites,  occupa  ce  poste 
16  ans,  rentra  en  France  en  1608  et  fut  nommé  en 
1637  confesseur  de  Louis  Xlll.  On  lui  doit  la  publi- 
cation d'un  grand  nombre  d'opuscules  de  Pères  et 
d'auteurs  ecclésiastiques  {Ennodius,  les  Chroni- 
ques  dldaee  et  Marcellin,  Anastase  le  Bibliothécaire, 
Théodoret,  etc.):  de  VBistoire  de  Reims ^  par  Flo- 
doard;  les  Concilia  antiqua  Gallise,  1629.  Ecrivain 
exact,  le  P.  Sirmond  débrouilla  la  chronologie,  fit 
revivre  plusieurs  auteurs  ignorés,  commenta  les  plus 
obscurs,  et  rendit  par  là  de  grands  services  à  l'nis- 
toire  de  l'Eglise.  Ses  OEuvres  ont  été  recueillies  par 
le  P.  Labaume,  Paris,  1696. 5  vol.  in-f.— Son  neveu 
Jean  S.,  1589-1649,  jouit  de  la  faveur  de  Richelieu, 
fut  nommé  historiographe  et  entra  àl'Aead.  en  1634. 
Outre  des  écrits  de  polémique,  on  a  de  lui  une  Vie 
du  car d,  d^Amboise,  1631 ,  éloge  détoimé  de  Riche- 


^ISM 


—  17741 


SIVA 


1  ieu  f  el  des  vers  IftliDs  estimés  (Camninutn  libri  dite, 
1664).'—  Un  autre  neveu  de  Jacques ,  Ant  S. ,  jésuite , 
écrivit  sur  la  théologie  et  sur  m  morale  et  s'attira 
les  critiqut-s  de  Pascal  (ilaiis  sa  10*  Fnmneiak). 

SlBOtiS  (Kabad  II  ou  Kabad-Ohireuieh,  vulgt),  roi 
sassanide  de  Pêne,  fils  de  Ghosroès  (fthosrou)  II,  se 
révolta  contre  son  père  (6-38), fut  forcé  par  la  bction 
qui  le  soutenait  de  fiire  périr  ee  prinpe .  ainsi  que 
14  ou  15  de  ses  frères,  tenu  de  Compenser  ces  atro- 
cités en  faisant  fleurir  la  justioedans  ees  fiteis;  mais 
mourut  après  neuf  mois  de  règne  (629).  Cest  lui 
qui  restitua  la  Traie  croix  à  l'empereur  Héraclius. 

6IEVRN,  commissaire  terrier  a  Castres,  professait 
le  Calvinisme.  £n  1164,  il  futaccusé  d'avoir  fait  périr 
sa  fille  pour  rempêcber  d'embrasser  la  foi  catholique, 
et,  après  un  proisès  où  toutes  les  formes  furent  vio- 
lées, se  vit  condamner  à  mort  par  le  parlement  de 
Toulouse.  Ayant  réussi  às'échapîper,  il  se  réfugia  en 
Suisse,  et  implora  l'appui  de  Vottaire,  alors  à  Ferney. 
Le  philosophe  prit  en  main  sa  défense,  et,  avec 
Taide  du  célèbre  avocat  Elie  de  Beaumont,  réussit  à 
prouver  son  innocence  et  à  le  faire  acquitter  (1775)  : 
ce  nouvieau  procès  n'avftit  pas  duré  moins  de  9  ans. 

SIS,  V.  delà  Turquie  d'Asie, dans  le  pachalikd'A- 
dana,  à  6^  kiL  N.  £.  d^Adana.  Importante  au  moyen 
âge  et  capitale  alors  de  la  Petite-Arménie.  C'est  auj. 
*  la  résidence  d'un  patriarche  arménien. 

SISARA,  général  de  iabin,  roi  d'Asor,  (ùt  défait 
par  Barac  et  Défaora,  et  mis  à  mort  pendant  son 
sommeil  par  Jâfael,  femme  ismélite,  qui  l'avait  reçu 
dans  sa  tente. 

SISGBDT,  roi  des  Vis}gotli8(61t-«2l),  soumit  les 
Astures  et  les  vasoons,  refoula  œs  derniers  dans  les 
Pyrénées  (d'où  leur  étaldissement  en  France) ,  en- 
leva aux  Grecs  presque  toutes  leurs  possessions  en 
Espagne,  fit  fleurir  le  commerce  et  les  lettres,  et 
força  nombre  de  Juifeà  se  convertir.  On  lui  attribue 
un  petit  poème  latin  sur  les  Éclipses. 

SISENHA  (L.  Comel.),ami  de  Varron,  de  Cicéron 
et  d'Atticus,  questeur  en  Sicile  <77  av.  J.-C.),  puis 
préteur  et  gouverneur  d'Achale,  avait  composé  une 
Histoire  romaine,  depuis  la  prise  de  Rome  paf  Bren- 
nus  jusqu'aux  guerres  de  S^Ua,  des  Commentaires 
sur  Plaute,  une  traduction  des  Contes  milésiatiues; 
il  ne  reste  que  Quelques  fhigments  de  son  Histoire. 

8ISBNNA,  nls  d^Arcnélaûs,  prince  de  Comana,  fit 
périr  Ariobarzane  II,  roi  de  Cappadoce  (69  av.  J.-C.), 
et  tenta  des  lors  de  lui  succéder,  mais  il  n'y  réussit 
oue  beaucoup  plus  tard,  l'an  42,  aidé  par  Antoine. 

SISMONDI  (Ugolin),  dit  0ujrj(acfcmno,  amiral  de 
Pise  (1241),  gagna  sur  tes  Génois  la  bataille  navale 
de  la  lleiroria,  près  des  côtes  de  Toscane,  et  reçut  en 
récompense  de  Pempereur  Frédéric  le  titre  de  comte. 

sisMONDi  (Charies  simondk  de),  historien  et  écono- 
miste, né  à  Genève  en  1773, d'une  fismille  riche,  ori- 
ginntre  de  Pise,  m.  en  1842,  était  calviniste.  Il  passa 
plusieurs  années  en  Angleterre  et  en  Toscane  pen- 
dant les  troubles  de  sa  patrie,  rentra  dans  sa  ville 
natale  en  1600,  et  s'y  fit  connaître  par  des  écrits  sur 
l'économie  politique;  fàt  secrétaire  de  la  Chambre 
de  commerce  du  dép.  du  Léman  sous  l'Empire,  puis 
membre  du  Conseil  représentatif,  où  il  combattit  les 
tendances  ultra-démocratiques.  Il  consacra  la  ma- 
jeure partie  de  sa  vie  à  la  rédaction  des  grands  ou- 
vrages historiques  et  littéraires  qui  lui  ont  valu  une 
réputation  européenne  et  le  titre  d*as80cié  de  l'Aca- 
démie des  sciences  morales.  Les  principaux  sont  : 
De  la  Richesse  commerdak^  1803,  où  il  adopte  le 
système  de  liberté  d'Adam  Smith;  Nouveaux  prtn^ 
etpes  ePéconomie  politique,  1819,  et  Études  sur  les 
sciences  moraiet,  18:t6,  où,  se  séparant  de  Smith, 
il  combat  la  concurrence  illimitée:  Histoire  des  rè- 
publiques  italier.nes ,  1807-1818, 16vol.  in-8  (ouvrage 
<iue  complète  VVist.  de  la  renaissance  de  lo  liberté 
en  ItaHe,  1832)  ;  De  la  Littérature  du  midide  VEu- 
rope,  1818  et  1829,4  vol.  în-«, ouvragé  plein  tfihté- 
rêt,  mais  où  la  partie  qui  tegarde  l'Espagne  \Bt  le 
Portugal  laisse  à  désirer;  Sist.  des  FnMçais,  l«2t- 


1844,  31  vol.  in-8,oA  il  s'attacha  à  rédiger  les  an- 
nales de  la  nation  plutôt  que  la  biographie  des  i  oit  : 
cette  grande  histoire,  noU  moins  reolanniable  parU 
haute  moralilé  que  par  l'érudition,  pèene  malhea- 
reusement  par  le  etyie ,  et  peut  être  aciBusée  de  quel- 
que partialité  contre  les  souveraine  et  contre  le  clf  rgi 
(elle  a  été  achevée,  à  partir  du  Règne  de  Louis Xfl, 
par  M.  Am.  Renée,  gendre  de  l'auteur);  Précis  de 
l'histoire  des  Français,  résumé  du  livi^  précédeat, 
1839,  2  vol.  in-8.  Des  Lettres  de  Sismondi  à  ta  com- 
tesse d'AWany  ont  été  publiées  à  Genève  en  1867 
avec  des  fragments  du  Journal  de  sa  vie.  II.  Ilîgneta 
lu  à  l'Institut  une  Notite  historique  sur  Sismondi. 

filfiSOIfNB,  ch.-l.  de  c.  (Aisne),  à  22  kil.  E.  de 
Laon,  \bO%  hab.  Toiles  de  chanvre,  épuration  d'hude. 
Ane.  titre  de  comté. 

SISTAM.  F.  sfiîSTAif. 

SISTERON,  Segustero^  thA,  d'arr.  (Basses- Alp«x> 
sur  la  Durance  et  le  Grand-fiuech,  à  40  kil.  N.  0.  de 
Digue  ;  4d38  hab.  Trib.  de  1^  inst. ,  collège.  Site  pit- 
toresque; citadelle  sur  un  rocher  voisin,  où  Casimir, 
roi  de  Pologne,  fut  détenu  ;  pont  d'une  seule  arche. 
Métiers  à  ftoie.—  Ville  ancienne,  qui  existait  dès  le 
temps  des  Romains,  et  qui  avait  son  régime  munici- 
pal et  ses  consuls;  elle  devint  vers  500  le  siège  d'un 
évèchô,  sttffragant  d'Aix,  qui  fut  supprimé  efa  1801. 
Dans  le  zvi«  s. ,  elle  se  déclara  pour  les  Protestants, 
et  fut  plusieurs  fois  assiégée.  On  doit  à  M.  E.  de  La- 
plane  une  Hist.  deSùsteron  (1840-43),  couronnée  par 
rAcadémie  des  inscriptions. 

SISTOYA,  V.  forte  de  Turquie  d'Europe  <Roume- 
lie),  sur  la  r.  dr.  du  Danube,  k  40  kil.  S.  R.  de  Ni- 
kopoli;  25  600  h.  Préparation  du  coton,  tanneries. 
Assez  de  commerce.  Un  traité  de  paix  entre  les  Turcs 
et  les  Autrichiens  fut  conchi  à  SIstova  en  1791. 

ftiSY^AMBlS,  mère  de  Darius,  dernier  roi  de 
Perse,  fut  prise  à  la  itaitaille  dlssus  par  Alexandre, 
et  traitée  par  le  vainqueur  avec  beaucoup  de  gé- 
nérosité. Elle  en  fut  tellement  reconnaissante  qiiiin 
nouvelle  de  sa  mort  elle  se  laissa  mourir  de  faim. 

SISYPHE,  Sisyphus,  fils  d'Êole  et  petit-fils  d'Hel- 
len,  est  célèbre  dans  la  mythologie  par  sa  malice  et 
ses  fourberies.  Il  eut  pour  femme  l'Afiantide  Mérope. 
et  pour  maîtresse  Anticlée,  qu'il  laissa,  dit-on.  en- 
ceinte d'Ulysse;  il  séduisit  en  outre  sa  propre  nièce, 
Tyro,  fille  de  Salmonée.  Il  bâtit  Êphyre  (Corinthe), 
et  ferma  l'isthme  par  des  murailles,  ce  qui  lui  permit 
de  rançonner  impunément  ceux  qui  demandaient  le 
passage.  Enfin  il  fut  tué  par  Thésée  et  laissé  sans  sé- 
pulture. Pluton  lui  ayant  accordé  de  revenir  un  seol 
]our  sur  la  terre  pour  se  faire  inhumer,  il  ne  voulut 
plus  redescendre  aux  enfers;  il  fallut  que  Mercure, 
après  bien  des  années,  l'y  trafnftt  de  force.  %n  pu- 
nition de  ses  crimes,  il  fut  condamné  à  rouler  sans 
cesse  un  bloc  énorme  au  haut  d'un  rocher  escat^ 
d'où  il  retombait  aussitôt.  C'est  à  Sisyphe  qu'on  at- 
tribuait l'institution  des  jeux  isthmiques. 

SIX,  riv.  de  la  Russie  a'Europe,  naft  dans  le  gouvt 
de  Tver,  coule  à  l'E. ,  entre  le  dans  gouvt  d'iaro- 
slav,  et  se  jene  dans  la  Mologa,  après  un  cours  d'en^ . 
50  kil.  Les  Russes,  commandés  par  louri  Vladimir. 
furent  battus  sur  ses  bords  en  1327  par  les  Tartare:». 

SITA,  épouse  de  Rama.  V.  RAtfà. 

6ITACE,  V.  d'Assyrie,  sur  le  Tigre,  au  N.  de  Cte- 
siphon,  donnait  son  nom  à  une  province,  la  À^tfocènr. 

SITHIEU  ou  siTBiu,  nom  primitif  de  St-Omer. 

8ITHON1E,  une  des  8  péninsule?  de  la  Chalcidigue, 
au  milieu,  entre  celles  de  Patlèueetdu  mont  Athos. 

SITIPI,  auj.  Sétif.  ch.-l.  de  la  Mauriunie,  à  TE., 
était  lacapit.  de  la  Mauritania  Sitifensis,  àlaqualle 
elle  donnait  son  nom.  V.  sftTip. 

6ITKA,  tle  de  l'Amérique  russe,  dans  l'Océan  pa- 
cifique, par  58*  lat.  N.  et  138*  long.  0.,  dorme  ton 
nom  a  un  gouvt  qui  comprend  toutes  les  Iles  du  dé- 
troit de  Behring;  ch.-l.,  Nouvel  le- Arkhangel. 

MVA,  dieu  hindou  ^  la  3*  personne  dé  h  Trinité 
indienne,  pa»se  vdl]^diremént  pbùr  le  destructeur  ; 
tàaîft  o^est  plutèt  le  dieu  qui  modifie,  (|ui  crv^e  k 


V 


SUT 


—  1775  — 


SLAN 


r«ide  d«  la  mort,  ^m  dissout  ou  tue  pour  créer  et 
renouveler.  On  lui  donne  pour  femme  Bbavani  et 
pour  enfante  Gané^  et  Skanda.  Ses  adorateurs, 
nommés  Sivaltes,  le  regardent  pomme  le  plus  grand 
des  dieux;  il  y  eut  môme  un  {emps  o^,  oans  le  sud 
de  l'Hindoustan  et  à  Ceyian,  il  était  le  dieu  unique 
ou  Ui  dieu  suprême.  On  lui  donne  pour  demeure  le 
mont  KailaçH.  On  le  représente  tantôt  monté  sur  le 
taureau  Nandi,  ou  bien  Tayant  à  ses  pieds,  le  corps 
ooiffé  de  cinq  têtes  et  tenant  dans  ses  quatre  mains 
le  trident,  le  padma  (le  lotus  des  Indes),  le  cerf-nain, 
le  tchakra  (roue  symbolique);  tantôt  montant  un  ti- 
gre énorme,  la  bouche  armée  de  dents  aigufts  et  vo- 
missant le  feu;  les  bras  et  la  taiUe  entourés  de  ser- 
pents, avec  un  collier  de  crânes  humains.  ParAii  ses 
noms  on  lui  donne  celdi  de  Gangadhara  (qui  porte 
le  Gange  sur  la  tête) ,  parce  mie  le  (»ange  descend 
des  flancs  du  mont  Kanaça ,  demeure  du  dieu. 

SlVACii  (Golfe  de),  f.  putridk  (Mer). 

SI  VAS,  Ca6tfo,  puis  SéboiU  (d'où  le  nom  mo- 
derne), V.  forte  de  la  Turquie  d'Asie,  ch.-l.  du  pa- 
ebalik  de  Siyas,  à  760  k.  E.  S.  fi.  de  Constantlnopie  : 
16000  hab.  Peu  d'induatri»  et  de  commerce.  Mmes 
de  cuivre.  ~  L*anc.  Cabyra  était  la  capitale  de  l'Ar- 
ménie 1'*.  Lucullus  remporta  aux  environs  une  vic- 
toire sur  Mithridaie;  sOus  Auguste,  elle  reçut  le 
nom  de  Sébaste  de  Pythodoris,  reine  du  Pont,  oui 
l'habitait  sous  la  protection  romaine.  Elle  fut  dé- 
truite par  Tamerlan,  en  1400.  —  Le  pachalik  ou 
eyaletae  Sivas,  ditaussi  de  Roum,  situé  dans  la  partie 
septentrionale  de  l'anc.  Asie-Mineure,  entre  la  mer 
Noire  au  N.,  les  pachaliks  de  Trébizonde  et  d'Er- 
zeroum  à  l'E. ,  de  Diarbekir,  de  Maracb  et  de  Kara- 
manie  au  S.,  et  TAnatolie  à  l'O. ,  a  580 kil.  sur  270 
et  env.  800000  hab.  MonUgnes  boisées,  sol  très-fer- 
tile dans  les  plaines  et  les  vallées;  céréales:  p|ltu- 
rages;  soie;  miel.  Mines  et  carrières.  Ce  pachalik  cor- 
respond à  une  grande  partie  de  la  Galutie  et  du 
Pont  et  à  une  partie  de  ranc.  Arménie. 

SIXTE  J(S.)^  pape  délie  ou  119  à  126  ou  127,était 
Romain  de  naissance.  On  Thon,  comme  mailyr  le 
6  avril.  —  u  (S.) ,  d'Athènes,  pape  de  2&7  à  269,  souf- 
frit le  martyre  sous  Valérien.  On  Thon:  le  6  août.^ 
m,  pape  de  432  k  440,  travailla,  aidé  de  S.  Cyrille, 
à  la  réunion  des  églises  d*Orient,  et  légua  5000  marcs 
d'argent  pour  orner  les  églises.  ~  iv,  F.  AU)etcola 
de  ia  Ratière,  pape  de  1471  à  1484,  né  en  1414,  éuit 
fils  d*un  pécheur  de  Savone,  et  avait  été  d'abord  gé- 
néral des  FYéres  mineurs.  Il  donna  d'abord  ses  soins 
à  d'utiles  réformes,  envoya  contre  les  Turcs  le  car- 
dinal Caraffa,  qui  s*empara  d'Attalie  en  Pamphylie, 
prit  part  aux  événements  qui  suivirent  à  Florence  la 
conspiration  des  Pazzi  et  y  rétablit  la  paix  après  2 
ans  de  négociations.  Trop  faible  envers  ses  neveux,  il 
fit  cardinaux  deux  d'entre  eux,  Pierre  Riario  et  Ju- 
lien de  la  Rovère  (depuis  le  pape  Jules  11),  procura  à 
un  3*,  Jérôme  Riario,  la  possession  d'imola  et  de 
Forli,  et  à  un  4*,  Jean  de  U  Rovère .  celle  de  Sora  et 
Sinigaglia.  En  1476,  il  rendit  une  bulle  en  faveur  de 
ia  fête  de  l'Immaculée  Conception  de  ia  Vierge. 

8IXTS  v  ou  sixTS-QUiiiT,  FéiixPtrettXy  pape,  né  en 
1.S21  à  Montalte,  près  d'Ascoli,  m.  en  1590.  avait 
dans  son  enfance, selon  une  tra<lition  contestable,  fait 
le  métier  de  porcher  (ce  qui  l'a  fait  souvent  nommer 
ie  pdire  de  Montalte).  U  entra  chez  les  Cordelière  dès 
1537,  devint  successivement  proresseur  de  droit  ca- 
non à  Rimini  et  à  Sienne ,  grand  inquisiteur  à  Ve- 
nise, où  il  se  brouilla  avec  le  sénat,  consulteur  de 
la  congrégation,  procureur  général  de  son  ordre, 
théologien  du  légat  buoncompagno  (depuis  Gré- 
goire XIII)  en  Espagne,  consulteur  du  St-Office, 
vicaire  général  des  Cordeliers  (1566),  évéque  de 
$aota-Agau-de'*Goii ,  cardinal  (1568),  arcbevéquede 
Permo,  et  fut  élu  pape  en  1585.  k  la  mort  de  Gré- 
goire Xlll.  On  raconie  qu'il  ne  réussit  à  s^  faire  élire 
qu'en  feignant  de  graves  infirmités  et  une  caducité 
précoce;  mais  qu'une  fois  élu,  il  se  redressa  fière- 
ment, jeu  setf  béquilles  et  enV>nD«  le  Te  Oeûm  d'une 


voix  puissante;  mais  ces  faits  merveilleux,  rapportés 
par  le  seul  Qregorio  Leti,  ont  été  contestés.  Quoi  qu'il 
en  soit,  il  déploya  de  vrais  talents  pour  le  gouverne- 
ment; il  purgea  rÉtat  ecclésiastique  des  vagabonds 
et  des  bngands  qui  l'infestaient,  eisnïellit  Rome  de 
monuments  utiles  ou  magnifiques,  fit  construire , 
pour  amener  l'eau  à  Rome,  un  aaueduc  de  22  milles, 
releva,  sur  la  place  St- Pierre,  1  obélisque  que  Cali- 
guia  avait  fait  amener  d'Ê^ynte,  fit  construire  U  cou- 
pole de  St-Pierre.  agrandit  la  bibliothèque  du  Vati- 
can, réorganisa  l'administration  publique,  qui  fut 
confiée  à  15  comités,  dits  €angré§ation9  ;  fixa  à  70 
le  nombre  des  cardinaux,  prit  part  h  presque  tout  ce 
qui  se  passait  d'important  en  Europe,  et  laissa  en 
mourant  un  trésor  de  5000000  d'écus.  Au  dehors, 
il  excommunia  Elisabeth  et  soutint  VArmada  dirig/§e 
contre  elle  par  Philippe  U;  il  excommunia  égale- 
ment Henri  de  Navarre  (1585),  et,  après  la  mort  de 
Henri  III,  prit  parti  contre  lui  pour  la  Ligue  et  l'Es- 
pagne* On  a  de  lui  des  Sern\ont9i  quelques  ouvra- 
ges. Le  P.  Tempesti ,  oordelier,  a  donné  une  Vie 
de  Sixte-Quint,  Rome,  1754.  M.  J.  Lorenz  a  publié 
en  1852  :  Sixte-i^int  et  son  ten^ps. 

SIZEBOU,  ApoUonia?  v.  et  port  de  Turquie  (Rou- 
mélie),  sur  la  mer  Noire,  à  22  kil.  S.  0.  de  Bourgab. 
Sa  rade  est  une  des  meilleures  de  la  mer  Noire.  La 
flotte  russe  s'empara  de  cette  ville  en  1829. 

SIZDN,  ch.-L  de  c  (Finistère) ,  sur  i'Elorn,  è 30  a. 
S.  0.  de  Moriaix:  3960  hab.  Toiles. 

SKAGEN.  V.  an  Danemark,  à  la  pointe  N.  du  Jut- 
land;  1000  hab.  Elle  donne  son  nom  au  cap  qui  s'a- 
vance dans  la  mer  entre  le  Skager-Rak  et  le  Caué- 
gat  (Cimhrùrum  promoni.),  cap  dangereux. 

SKAGER-RAK.  bras  de  la  mer  du  Nord,  entre  le 
Jotland  (Danemark)  et  la  Norvège,  se  lie  au  S.  E. 
avec  le  Cattégat.  U  a  310  kil.  sur  1 10. 

SKAUIOLT  ou  aBiHiURiK,  V.  d'Islande,  au  S.,  a 
66  kil.  E.  de  Reikîavik ,  était  autrefois  la  capitale  de 
rile  et  la  résidence  de  l'évéque.  Aux  env.,  volcans 
d'eau  bouillante  appelés  Geysers. 

SKANDA,  fils  de  Siva  et  de  Bhavani,  est  le  frère 
et  le  rival  de  Ganéça. 

SKARABORG  (Lan  ou  GoUvt  de),  division  de  la 
Suède  (Gothie),  entre  les  gouvts  de  Jœnkœping  au 
S.  B.,  d'Blfeborff  au  S.  O.,  d'Œrebro  au  N.  Ë.,  de 
Gaiistad  au  N.,  le  lac  Wetter  à  l'E.  et  le  lac  Weoer 
à  ro. ,  a  140  k.  sur  100 et  env.  200000  b.  ;  ch.-l. ,  Ma- 
hestad.  Lacs,  forêts;  fer.  alun,  pierre,  terre  à  potier. 

SKBLTON  (Jean),  poète  satirique  anglais,  né  vers 
1460  dans  le  Cumberland.  mort  en  1529,  était  curé 
de  Dyss  (Norwicb).  il  se  fit  de  bonne  heure  remaN 
quer  et  fut  nommé  poète  lauréat  en  1489.  Quoique 
prêtre,  il  attaqua  hardiment,  dans  des  vers  mor- 
dants, les  abus  du  clergé  et  l'ambition  du  cardinal 
WOlsey.  Suspendu  pour  ces  attaques,  il  trouva  un 
refuge  à  l'abbaye  de  Westminster.  Ses  poésies  (Lon- 
dres, 1512  et  1843)  furent  longtemps  populaires. 

SKLATOS(lle),  Sdathos^  une  desCyclades  sept., 
au  N.  E.  de  Négrepont,  a  65  kil.  carr.  et  env.  7000h. 
Son  ch.-L  porte  le  même  nom  (1000  h.).  Elle  appar- 
tient an  roy.  de  Grèce  et  dépend  de  Négrepont. 

SKIOLDUNGIENS.  dynastie  du  Danemark,  d'ori- 
gine fabuleuse,  tire  son  nom  deSkiold,  fils  d'Odin; 
elle  fut  remplacée  en  1047  par  celle  des  Esthrithides. 

SKIPETARS.  nom  indigène  des  Albanais. 

SKYE  (lie),  Ehméa  onenioiw ,  une  des  Hébrides, 
par  8»  13V  long.  0.,  b6*-b7»  38'  lat.  N.  :  65  kîL  sur 
35;  22000  hab.;  ch.-l.,  Portree  Côtes  très-échan- 
crées,  bons  ports.  Ùimat  assex  chaud,  malgré  sa  la- 
titude et  la  hauteur  des  montagnes.  Grottes  curieuses 
et  monumenta  druidiques.  On  trouve  sur  quelques 
points  de  llle  des  agates,  des  topazes  et  du  corail. 

SLANE,  bg  d'Irlande  (East-Meath),  sur  la  boyoe. 
à  12  kil.  0.  de  Drogheda;  18 (XX)  bab.  Jadis  impor- 
tant et  siège  d'un  évèché.  Beau  château  des  mar- 
quis de  Gonyngham  ;  ruines  d'une  belle  abbaye.  C'est 
Ul  que  Degobert,  roi  d'Austrasie,  fat  relégué  pai  \e 
maire  Xïrtmoeld.  Saccagé  par  les  Anglais  en  1 1 10. 


SLAV 


—  1776  — 


SLOÂ 


SLAVES,  grande  famille  ethnoprapûique^la  plusj 
orientale  de  TEurope.  EUe  appartient  incontesiaole- 
ment  à  la  race  indo-germani(|ue,  mais  se  distingue 
très-nettement  et  des  Germains  et  des  Finnois  ou 
Tchoades  (Scythes  des  anciens).  L'établissement  des 
Slaves  à  l'O.  du  Volga  précède  au  moins  de  15  siè- 
cles rère  de  J.-€.,  mais  leur  nom  ne  parait  dans 
l'histoire  qu'après  cette  ère.  La  famille  slave  se  divise 
en  deux  grandes  sections  :  les  Vendes  et  les  Slaves 
proprement  dits.  Les  premiers  s'avancèrent  beau- 
coup au  sud  et  à  Touest  :  les  Henètes,  les  Vénètes 
furent  certainement  des  Vendes;  les  Vindlles  et 
Vandales,  connus  depuis  le  n*  siècle;  les  Antes,  cé- 
lèbres au  V*,  étaienl  lâes  Vendes  restés  au  nord.  Les 
i»econdSf  les  Slaves  purs»  qui  commencèrent  à  être 
connus  du  ii*  au  v*  s.  sous  le  nom  de  Sdani^  se  dis- 
séminèrent des  bouches  du  Volga  à  celles  du  Pô,  et 
s'y  mêlèrent  à  des  tribus  germaines  et  finnoises  (ou 
Scythes)  :  de  là  une  confusion  extrême  dans  tout  ce 
que  les  anciens  nous  en  ont  dit;  de  là  aussi  le  nom  de 
Scythes  donné  par  eux  indistinctement  à  tous  les 
peuples  septentrionaux.  La  plupart  des  tribus  slaves 
furent,  aux  m*  et  nr*  s.,  subjuguées  par  les  Goths: 
la  révolte  des  Scythes  du  sud-est  ou  Huns  mit  fin  à 
cette  domination  (376).  Les  Slaves  restèrent  libres 

Jusqu'au  règne  d'Attila  et  c'est  alors  que  leur  celé- 
>rité  commença.  Les  Vandales,  dès  407,  parurent 
en  Gaule  ;  les  Antes,  après  la  mort  d'Attila  (453),  se 
fixèrent  entre  le  Danube  et  les  Carpathes,  tandis  que 
les  Serbes  et  les  Croates  (sous  Héraclius,  de  631  à 
641)  s'établirent  au  S. ,  dans  la  Dacie.  D'autres  Sla- 
ves enfin  s'avancèrent  jusqu'à  l'Elbe,  mais  ils  furent 
réduits  en  servitude  par  Charlemagne  puis  par 
Othon  I  :  d'où  le  nom  ae  Slave  ou  d^Eselave  pris  de- 
puis pour  désigner  les  hommes  privés  de  leur  liberté. 
Les  Slaves  ont  formé  en  Europe  2  grands  royaumes, 
celui  des  Lèques  (en  Pologne)  vers  500}  celui  de 
Russie  en  862,  et  plusieurs  Etats  secondaires,  celui 
des  Tchèqua  en  Bohème,  des  Slovaques  en  Hon- 
grie ^  des  Serbes  en  Servie,  des  Lettes  ou  Lettons 
en  Lithuanie,  des  Slavons  en  Slavonie  (F.  ces  noms). 
La  Prusse,  la  Poméranie,  la  Lusace,  la  Bohème,  la 
Silésie,  la  Moravie,  la  Bosnie,  la  Valachie,  sont  aussi 
des  pays  où  le  fond  de  la  population  est  slave.  Celle 
du  Mecklembourg,  celle  du  Brandebourg  est  moitié 
germaine  et  moitié  slave.  Les  Slaves  n'ont  adopté  le 
Christianisme  que  du  ix*  au  xin*  s.  lis  étaient  ido- 
lâtres et  avaient  un  culte  particulier,  moins  barbare 
que  celui  d'Odin,  mais  moins  élégant  que  la  mytholo- 
gie grecque.  L'ancienne  langue  des  Slaves  se  nomme 
leslamm:  c'est  auj.  une  langue  morte,  mais  on  en 
possède  des  monuments^  le  russe,  le  polonais,  le 
Dohôme,  le  serbe,  lestynen,  en  découlent.  On  éva- 
lue à  84  millions  le  nombre  des  individus  apparte- 
nant à  la  race  slave.  On  a  eu  de  nos  jours  Tiaée  de 
réunir  soit  par  une  féd(Smtion,  soft  sous  un  c&ef 
commun,  tous  les  peuples  d'origine  slave:  c'est  ce 
qu'on  a  nommé  le  Panslavisvfie  ;  mais  cette  union 
paraît  être  loin  de  pouvoir  se  réidiser. 

SLAVOIOE  (Roy.  de),  anc.  État  de  l'Europe,  situé 
au  S.  de  la  mer  Baltique  et  le  long  de  cette  mer,  avait 

rmr  bornes  à  l'O.  l'Elbe ,  la  mer  du  Nord  et  l'Eyder , 
l'E.  la  Peene  et  au  S.  l'Elde,  comprenant  la  plus 
grande  partie  du  Mecklembourg;  villes  principiues, 
Lubeck,  Plœn,  Wolgast,  Mecklembourg,  Kissin.  Ce 
roy.  fut  fondé  vers  1047  par  Gottschalk  (petit-fils  de 
Mistewol),  qui.  aidé  des  Danob  et  d'Orduif,  duc  de 
Saxe,  soumit  les  Obotrites  et  autres  Slaves  de  ce 
pays,  mais  en  restant  vassal  de  la  Saxe.  Le  Christia- 
nisme y  fut  introduit  par  l'es  conquérants;  mais  vers 
1080  eut  lieu  une  terrible  réaction  païenne  sous 
Kruko,  prince  de  Rugen,  gui  rendit  à  la  Slavonie 
son  inoépendance.  Henri ,  fils  de  Gottschalk,  la  re- 
conquit en  1105.  Il  mourut  en  1126  et  eut  pour  suc- 
cesseur le  prince  danois  Canut  Laward.  Ce  dernier 
ayant  été  assassiné  en  1131,  la  Slavonie  fut  démem- 
brée. En  1 161 ,  Henri  le  Lion  conquit  la  plus  grande 
partie  des  débris  du  roy.  de  Slavenie  et  l  annexa  j»< 


son  duché  de  Saxe,  tandis  que  les  Obotrites,  qni 
avaient  formé  une  principauté  indépendante,  devin- 
rent vassaux  du  Danemark. 

siAvoms,  province  autrichienne.  F.  bsclavonie. 

SLEIDANUS  (Jean  PHiupsoir,  dit),  historien  «  né 
en  1506  à  Schleide.  dans  l'électorat  de  Cologne  (d'oo 
son  nom  latinisé  oe  Sleidanus)^  m*  on  1556,  fit  son 
droit  à  Orléans,  s'attacha  au  cardinal  du  Bellay, 
quitta  la  France  en  1542  à  cause  de  la  rigueur  des 
édits  de  François  I  contre  le  Protestantisme,  se  fixa 
à  Strasbourg»  et  fut  député  par  cette  ville  au  concile 
de  Trente.  Il  a  laissé,  entre  autres  ouvrages:  !•  De 
quatuor  summis  imperiiSy  babylonico  , .  persieo  . 
graeeo  et  romanOf  Strasb.,  1556  (trad.  par  Ant. 
Teissier,  Berlin,  1710,  et  par  Homot,  1757);  2*  une 
histoire  contemporaine,  intitulée  :  De  statu  reUgio- 
nis  et  reipubliesB,  Carolo  quinto  Cxsare^  Strasb., 
1555  (trad.  par  Lecourayer  sous  le  titre  d'Bistoirt 
de  la  reformations  1767-69).  Les  ProtesUnts  le  ci- 
tent comme  un  de  leurs  plus  grands  historiens  et 
Tappi^ent  leur  Tite-Live;  néanmoins,  il  n'est  pa:> 
exempt  des  préventions  de  sa  secte  :  aussi  ses  ou- 
vrages furent-ils  condamnés  par  le  concile  de  Trente. 

SLESVIG  ou  SCHLBSWIG,  V.  d'Allemagne,  capitale 
du  duché  de  Slesvig  jusqu'en  1850,  à  225  k.  S.  0. 
de  Copenhague  et  à  12  k.  N.  de  Kiel  ;  12000  h. 
Ville  irréguliére;  on  y  distingue  4  parties  (le  châ- 
teau de  Gottorp,  la  Vieille-Ville,  le  LoUfuss  et  Fri- 
drichsberg)  *  belle  cathédrale,  renfermant  le  tom- 
beau de  Frédéric  1.  Batistes,  lainages,  raffineries  de 
sucre,  tanneries.  Tout  auprès  de  la  ville  est  le  châ- 
teau ae  Gottorp,  berceau  de  la  branche  de  la  maison 
de  Hclstein  qui  occupe  auj.  le  trône  de  Russie  et  de 
celle  qui  a  régné  en  Suède.  —Détruite aux*  s.. elle 
fut  rebâtie  au  xv* .  Jadis  ville  impériale  et  hanséatique. 

Le  duohé  de  Slesvig  occupe  la  partie  mérid.  dn 
Jutland  et  a  pour  bornes  au  S.  le  Holstein  :  C050  k. 
carr.;  400000  hab.;  capit.  Flensborg  (depuis  1850). 
On  le  divise  en  7  duchés  (Gottorp,  Haûdersieben, 
Apenrade,  Tondern,  Flensborg,  Hytten,  Husum). 
Tout  le  pays  est  tres-humide  et  médiocrement  fer- 
tile; lar6te  E.  est  bien  boisée. — Le  Slesvig,  qui  a  long- 
temps fait  partie  du  roy.  de  Danemark,  en  fut  sou- 
vent détaché  pour  former  apanage,  notamment  en 
1085,  en  faveur  d'Olof,  frère  du  roi  Canut  IV  le 
Saint;  en  lio:^,  en  faveur  de  Canut,  neveu  du  roi 
Nicolas  ;  en  1386,  en  faveur  de  Gérard  VI,  comte  de 
Holstein  et  de  Schaumbourg.  Il  fit  retour  à  la  cou- 
ronne en  1460  par  la  mort  a' Adolphe  VI fj,  duc  de 
Slesvig-Holstein  ;  mais  en  1490,  le  roi  Jean  encon 
fera  une  partie  à  son  trhre.  En  1544,  nouveau  par- 
tage entre  le  roi  Christian  III  et  ses  deux  frères, 
partage  qui  causa  des  querelles  et  des  changements 
sans  fin.  En  1658,  unepartie.du  Slesvig  de\int  vas- 
sale de  la  Suède;  en  1714,  Frédéric  IV.  roi  de  Dane- 
mark, le  ressaisit,  et  le  traité  de  Stockholm  de  1720 
le  confirma  dans  cette  possession.  En  1848,  le  Sles- 
vig, dont  radministralion  était  réunie  à  celle  du  Da- 
nemark depuis  1740,  tenta,  de  concert  avec  le  Hol- 
stein, de  se  rendre  indépendant,  et  inyo<|ua  dans  ce 
but  l'appui  de  la  Confédération  germanique  ;  il  fut 
réduit  en  1850,  après  de  sanglants  combats  (F.  fri- 
DBRiciA  etinsTEDT).  Mais  de  nouvoaux  mouvements 
pour  une  séparation  eurent  lieu  en  1863,  la  Confé- 
dération germanique  réclama  l'indépendance  du 
Slesvig  et  du  Holstein,  et,  après  une  guerre  désas- 
treuse (1865),  le  Danemark  dut  céder  ses  droits  sur 
le  Slesvig  à  l'Autriche  et  à  la  Prusse  :  l'administra- 
tion du  Slesvig  fut  dévolue  à  la  Prusse ,  qui  s*incor 
pora  ce  duché  après  la  bataille  de  Sadowa  (3  juil- 
let 1866). 

SLIGO,  V.  d'Irlande  (Connaught),  ch.-l.  du  comte 
de  Sligo,  à  158  kil.  N.  O.  de  Dublin,  sur  la  baie  de 
Sligo;  2500  hab.  Ancien  château.  —  Le  comté ,  situe 
sur  rOoéan,  entre  les  comtés  de  Leitrim,  Roscom- 
mon,  Mayo,  a  65  kil.  sur  52,  et  181 000  habitants. 
Argent,  cuivre,  plomb. 

SLOANE  (Hans),  médecin    botaniste  irlandais, 


SB!  IN 


—    1777   — 


SMIT 


né  en  1660  dans  le  comté  de  Down,  mort  en  1752, 
était  grand  ami  de  Sy^nham.  Il  suivit  comme  mé- 
decin le  dnc  d'Albemarle  à  la  Jamaïque  (1688) ,  et 
devint  médecin  en  chef  de  Tannée  britannique.  Il 
était  membre  de  la  Société  royale  de  Londres  et  as- 
socié de  notre  Académie  des  sienoes.  Outre  des  ar- 
ticles dans  les  Trantaetiont  philoÊophiquêi,  on  a  de 
lui  :  CauUogus  pkuUarum  qvug  in  int%Ua  Jamaiea 
prooemiml,  Londrss,  1696;  Voyoffê  au»  tlet  de  Ma- 
dère j  la  Barbadef  St^ChrittopKe,  la  Jamoiçue, 
oMe  ^hitiaire  naturelle  des  ptantee,  des  quaénh 
pides,  etc.,  1706-25.  Ila?ait  un  magnifique  cabinet 
d'histoire  naturelle,  dont  il  fit  don  au  Musée  bri- 
tannique. Londres  lui  doit  son  premier  dispensaire. 

SLOBODE-PAVLOySKAU,  v.  de  Russie  (St-Pé- 
tersbourg),  sur  la  route.de  Tzarskoé-Sélo,  près  de 
Gatchina.  Fondée  par  NioblasI  en  1831  pourservîrd'a- 
lileauz  sous^fficiers  et  soldats  invalides  de  la  garde. 

SLOBODES  DE  L'UKHAINE.  F^  UXRAINK  et 
KHARKOv  (gouvtde). 

SLORIMB,  t;  de  Russie  (Grodno),  dans  Tanc.  Li- 
tbuanie,  à  130  kil.  S.  E.  de  Grodno.  anc.  ch.-l.  du 
gouvt  de  Grodno  (jusqu'en  1797)  ;  50Ô0  hab.  La  diète 
générale  de  Lithuanie  s'y  tenait  parfois. 

SLOUGU,  Tge  d'Angleterre  (Buckingbam),  à  3  k. 
N.  de  Windsor;  résidence  de  rastronome  Herschell. 

SLODTZK,  V.  de  Russie  (Minsk),  sur  la  Sloutch ,  à 
lôO  kil.  S.  de  Minsk;  5000  hab.  Anc.  cb.-l.  de  princi- 
pauté. Les  Polonais  défirent  trois  fois  les  Tartares  aux 
environs  sous  le  régne  de  Sigismond  I. 

SLOVAQUES,  peuple  de  race  slave  j  fonda  à  la  fin 
du  a*  s.  dans  la  Moravie  et  la  Hongrie  un  royaume 
que  les  Allemands  ne  purent  détruire  qu'en  le  livrant 
aux  dévastations  des  Madgyars.  Depuis  907,  ils  font 
partie  du  roy.  de  Honffrîe. 

SJLinrS,  TiUe  de  Hollande.  F.  écluse  (l*). 

SMALA,  réunion  de  tentes  arabes.  F.  ce  mot  dans 
notre  Dût»  umiv.  des  Scienees. 

SHALAHD,  province  de  Suéde.  F.  smœlamd. 

SMALKALDE,  en  aliem.  Schmalkalden,  v.  murée 
de  réleetorat  de  Hesse.  ch.-l.  de  district,  dans  la 
prov.  et  à  60  kU.N.  E.  de  Pulde;  5000  hab.  Saline; 
Diane  de  plomb,  fonderie  de  cauons,  fabrique  d'ar^ 
mes  et  d^utils.  —  Le  31  déc.  1530,  les  États  pro- 
testants d'Allemagne,  pour  s'opposer  aux  empiéta 
ments  de  Gharles^^ttint,  formèrent  à  Smalkalde  une 
ligue  qui  devint  bientÀt  puissante,  mais  qui  fut 
presque  dissoute  en  1547  par  la  victoire  des  Impé- 
riaux à  M&blberg.  On  connaît  sous  le  nom  d*Artieles 
de  Smalkalde  les  articles  de  défense  adoptés  dans 
cette  villa  en  1537>  sur  la  proposition  de  Luther,  par 
les  théologiens  protestants. 

SMSATON  (John),  ingénieur  anglais,  membre  de 
la  Société  royale  de  Londres,  né  en  1724  à  Ansthorp 
dans  le  comté  d'York,  m.  en  1792,  construisit  le 
beau  phare  d'Eddystone  à  l'entrée  du  canal  de  la 
Hanche,  et  dirigea  les  travaux  du  ]>ont  de  Londres. 
11  a  laissé  des  Mémoires  sur  la  physique,  la  mécani- 
que et  l'astronomie,  entre  autres  des  Beeherehes  e*- 
périmentales  sur  la  fmissance  mécanique  de  Veau^ 
Londres,  1794.  qui  obtinrent  une  médaille  d*or  de 
la  Société  royale  et  furent  trad.  par  Girard  en  1810. 

SMBRDIS,  mage  de  la  Perse,  profitade  l'absence 
du  roJCambyse,  qui  était  en  figypte,  pour  usurper 
la  couronne,  522  av.  J.-G.^  en  se  donnant  pour  le 
frère  de  ce  prince,  qui  avait  été  secrètement  mis  à 
mon,  et  conserva  le  irAne  pendant  8  mois  après  la 
mort  de  Gambyse.  qui  avait  péri  en  Egypte.  Ce  mage 
arait  eu  les  oreilles  coupées  pour  un  délit;  une  de 
ses  femmes  le  reconnut  A  cette  marque,  et  publia  la 
supercherie.  Il  se  forma  alors  un  complot  de  sept 
Rrands  qui  mit  fin  au  règne  et  k  la  vie  de  Smerdis. 
on  a  TU  dans  le  règne  du  mage  Smerdis  une  tenta- 
tive des  mages  pour  prendre  en  main  le  pouvoir,  et 
dans  sa  chute  une  réaction  des  guerriers  contre  la 
tbéocratie.  Son  renversement  fut  suivi  d'un  massacre 
générai  desjnages  (dit  Magophonie). 

SMMSTBÈE  (du  grée  smwt^  tmtnthoff  ,rat),  surnom 


3ue  les  Phryffi^ns  donnèrent  k  Apollon  pour  avoir, 
i sait-on,  délivré  leur  pays  d'une  multitude  de  rats. 

SMITH  (John),  navigateur  anglais  (1579-1631), 
fit  trois  vorages  en  Virginie,  de  1606  à  1614,  pré- 
sida à  la  fondation  de  James-Town(1608)  et  eut  à 
repousser  les  attaques  des  sauvages.  Etant  tombé 
entre  les  mains  des  Indiens,  il  allait  être  égorgé  et 
dévoré  par  ces  anthropophages,  lorsque  la  fille  du 
chef  de  la  tribu,  la  beUe  Pocahontas,  lui  sauva  la 
vie  au  péril  de  la  sienne  propre.  Il  a  publié  une  Des- 
cription de  la  Nouvelle-Angleterre  f  Londireè,  1616. 

SMITH  (Robert),  phvsicien  (1686-1768),  cousine! 
ami  de  Cotes,  lui  succéda  dans  sa  chaire  de  physique 
à  Cambridge,  publia  les  œuvres  de  ce  savant  et  con- 
tribua comme  lui  à  répandre  les  découvertes  de 
Newton.  Il  publia  lui-même  en  1728  un  Système 
complet  d^optique  (en  anglais),  qui  a  été  longtemps 
l'ouvrage  le  plus  complet  sur  cette  matière  (trad.  par 
le  P.  Pezenas,!  767,  et  psr  Du  val-Leroy ,  même  année). 

SMITH  (Adam),  célèbre  écrivain  écossais,  né  en 
1723  à  Kirkaldy,  m.  en  1790,  étudia  à  l'Université  de 
Glasgow,  où  il  eut  pour  maître  Hutcheson,  donna 
dès  1748  des  leçons  de  rhétorique  à  Edimbourg,  fut 
nommé  en  1752  professeur  de  philosophie  morale  à 
Glasgow,  se  fit  connaître  en  1759  par  sa  Théorie  des 
Sentiments  moroiM,  accompagna  en  1763  le  duc  de 
Buccleugh  dans  ses  voyages  sur  le  continent,  se  lia 
à  Paris  avec  Turgot,  (}uesnay  et  autres  chefs  de  l'é- 
cole physiocrate ,  pubfia  en  1776,  après  10  ans  de  re- 
traite, ses  Recherches  sur  la  nature  et  les  causes  de  la 
ridhêsse  des  nations  et  se  fit  par  cet  ouvrage  une  répu- 
tation européenne;  fût  nommé  en  1778  commissaire 
des  douanes  en  Ecosse,  place  lucrative  qu'il  conserva 
jusqu'à  sa  mort,  et  en  1787  recteur  de  l'Université 
de  Glasgow.  Adam  Smith  est  également  estimé  comme 
philosophe  et  comme  économiste  :  dans  sa  théorie 
des  SentirMnts  morau».  il  explique  toute  la  moralité 
humaine  par  la  sympathie,  c*es^4.-dîre  par  cette  pro- 
priété qui  fait  que  nous  nous  mettons  à  la  place  de  nos 
semblables  et  que  nous  sentons  et  iugeons  comme 
eux:  dans  sa  Uxehesse  des  notions^  il  fonde  la  richesse 
sur  le  travaU,  démontre  la  nécessité  de  l'union  du 
travail  et  du  capital,  recommande  la  division  du  tra- 
vail, et  proclame  la  liberté  entière  du  commerce  et 
de  r industrie;  c'est  à  son  école  qu'appartient  cette 
formule  libérale  :  Laissex  (aire,  taissex  passer.  Les 
OEuvres  complèUs  de  Smith  ont  été  publiées  par 
Dugald  Stewart,  Edimb.,  1817,5  vol.  in-8.  La  Théorie 
des  sentiments  moratus  a  été  plusieurs  fois  traduite, 
notamment  par  Blavet,  1794,  et  par  Mme  Condorcet, 
1798;  la  Riâiesse  des  nations  a  été  trad.  par  Blavet, 
1788;  par  Boucher,  1790;  et  par  Germain  Gamier, 
1800  et  1822.  Les  doctrines  économiques  d'Adam 
Smith,  adoptées  et  commentées  par  MaccuUoch, 
Malthus,  Sismondi,  ont  été  popularisées  en  France 
par  J.  B.  Say.  MaccuUoch  a  donné  en  1828  une  nou- 
velle édition  des  écrits  d'A.  Smith,  et  en  1854  une 
excellente  biographie  de  cet  auteur. 

SMITH  (sir  W.  aiDNBT),  marin  anglais,  né  à  West- 
minster en  1764,  m.  en  1840,  fut  chargé  en  1793 
par  l'amiral  Hood,  alors  maître  de  Toulon,  d'incen- 
dier la  flotte  française  dans  le  port,  fut  fait  prison- 
nier en  1795,  et  détenu  deux  ans  au  Temple,  d'où  il 
Sarvint  à  s'échapper,  dirigea  la  défense  de  SUJean- 
'Acre  contre  les  Français  et  força  Bonaparte  à  s'é- 
loiffner  de  cette  place  (1799),  signa  en  1800  aveo 
Kléoer  la  convention  d'El-Arich,  protégea  la  Sicile 
pendant  que  le  royaume  de  Naples  était  occupé  par 
les  Français  et  accompagna  au  Bréseil  le  roi  de  Portu- 
gal, qui  y  cherchait  un  refuge  (1807).  Contre-amiral 
depuis  1805,  il  fut  fait  amiral  en  1821.  Il  s'occupa 
surtout,  dans  ses  dernières  années,  d'œuvres  phi- 
lanthropiques, et  fonda  une  société  qui  avait  pour 
but  l'abolition  de  la  piraterie  dans  la  Méditerranée. 
SBflTHFIELD ,  v.  des  Euts-Unis  (Bhode-Island) , 
à  15  kil.  N.  0.  de  Providence;  12000  hab.  Carrières 
de  pierre  k  chaux.  —  il  y  a  dans  Londres  une  célèbre 
pbyce  de  Smiihfeld,  qui  sert  aui.  de  marché. 

H.  112 


SMOL 


1778 


SNKL 


SMITHSON  (James),  fiU  naturel  du  Uuc  de  Nor- 
tbumberland,  né  Ters^l770,XD.  en  1829,  s'est  illustré 
par  le  noble  emploi  qu'il  a  fait  de  sa  fortune.  En 
1826,  il  légua  aux  Euis-Unis  100  000  liv.  sterl.  pour 
fonder  à  Washington  VIrutituîùm  Swtthsoniennê^  as- 
sociation reoommandaUle  par  les  immenses  travaux 
qu'elle  édite  sur  les  sciences  mathématiques,  physi- 
(lues,  historiques  et  économiques.  Cosmopolite  par 
Kodtp  Smithson  vivait  tantôt  à  Londres,  tantôt  à  Pa- 
ris, à  Berlin,  à  Florence  ou  à  Gènes.  Ué  avec  les 
savants  les  plus  distingués  del'époaue,  Cavendish, 
Wollaston,  etc.,  il  rivalisait  avec  les  plus  habiles 
;  our  les  manipulations  et  Tanalyiie.  On  lui  doit  de 
s.i  vantes  reclierches  sur  le  Minium  natif,  la  ZéO' 
iithe^  VUlmini^  et  plusieurs  procédés  utiles  pour 
fiire  reconnaître  les  poisons,  notamment  l'arsenic  et 
le  mercure,  ^s Mémoires  ont  paru  dans  lee  AnnaUt 
de  philosophie  de  Thomson,  les  Annales  de  chimie 
et  de  physique  et  le  Jcuntal  de  ûiimie  médicale. 

SMŒLAND,  anc.  division  de  la  Suède,  forme  ai^. 
les  gouvts  de  Calmar,  Joenkœping  et  Kronoberg. 

SMOLENSK,  ▼.  de  Russie,  ch.-l.  du  gouvt  de  Smo- 
lensk,  sur  le  Dnieper  (r.  g.)  et  trois  petites  rivières, 
à  700  kil.  E.  S.  E.  de  St^Pétersbourg  et  à  415  k.O. 
S.  0.  de  Mofcou  ;  env.  16  000  h.  Villa  sainte.  Evèché 
grec,  cour  d'appel,  école  militaire,  gymnase,  école 
de  commerce,  séminaire.  Palais  épiscopal,  deux  ca- 
thédrale»,  plusieurs  couvents.  Soieries,  toiles,  cha- 
peaux, bas,  papiers,  etc.  Commerce  actif  avec  Riga, 
Oantzick,  l'Ukraine  (pelleteries,  mftts,  planches, 
grains).  Potemkin  est  né  aux  env.  de  cette  ville.  — 
Smolenak,  viUe  très-ancienne,  fut  longtemps  une  ré- 
publique indépendante.  Elle  fut  soumise  par  Novo- 
gorod  en  881.  Depuis  le  règne  de  Vladimir  I,  et  à 
plusieurs  reprises,  elle  fut  donnée  en  apanage  à  di- 
vers princes  de  la  maison  de  Rurik,  et  eut  titre  de 
principauté.  Dans  le  désordre  ^ui  suivit  l'invasion 
mongole  et  la  chute  du  grand  principal  de  Kiev,  les 
Lithuaniens  s'en  emparèrent;  ils  la  conservèrent 
jusqu'en  1514.  Les  Russes  et  les  Polonais  se  la  dis- 
putèrent ensuite  pendant  longtemps  :  les  derniers 
entrèrent  à  Smolensk  en  1611,  et  la  gardèrent  par 
le  traité  de  Déoulina  (1618);  mais  Alexis  Romanov 
la  reprit  en  1654  et  l'annexa  définitivement  à  l'em* 
pire  russe.  Cette  ville  a  eu,  dit-on, jusqu'à 000 000  h.  : 
elle  fut  dépeuplée  par  les  pestes  oe  1130  et  1388,  et 
par  les  guerres  continuelles.  Le  17  aoât  1812,  les 
Français  y  remportèrent  sur  les  Russes  une  sanglante 
victoire,  a  la  suite  de  iaquelie  elle  fut  brûlée.—  Le 
gouvt  de  Smolensk,  entre  ceux  de  Tver  au  N.,  de 
Moscou  et  de  Kalouga  à  rE.,d'Orel  au  S.  E.,  de  Tchei^ 
nigov  au  S.,  de  Mohilev,  de  Vitebsk  et  de  Pskov  à 
l'û.,  a  360  kiL  sur  300  et  1 400000  hab.  Sol  plat  et 
fertile,  arrosé  par  plusieurs  rivières  :  Duna,  Dniepr, 
Desna,  Soja,  Gjat.  Grains,  lin,  chanvre  ;  pâturages. 

SMOLLETT  (Tobie) ,  historien  et  romancier  écos- 
sais, né  en  1720  à  Dalquhum  (Dumbarton),  m.  en 
1771,  fut  quelque  temps  chirurgien  de  marine,  puis 
exerça  son  art  à  Londres,  mais  avec  peu  de  succès, 
et  le  quitta  pour  les  lettres.  Il  composa  quelques 
pièces  de  théâtre  qu'on  ne  voulut  pas  jouer,  et  se 
tourna  vers  le  roman.  Il  fit  paraître  en  1748  les 
Aventures  de  Rodertc  Random,  le  meilleur  de  ses 
ouvrages,  qui  lui  fit  bientôt  une  grande  réputation; 
en  1751,  les  Aventures  de  Peregrine  Pickie,  roman 
licencieux,  dont  il  donna  lui-même  dans  la  suite  une 
édition  châtiée;  en  1753,  les  Aventurés  du  comte 
Fathom,  De  1755  à  1763,  il  rédigea  le  Critiral  Ke- 
View,  recueil  politique,  anglican  et  tory  :  il  se  fit  de 
nombreux  ennemis  par  les  sarcasmes  qu'il  y  lan- 
çait contre  ses  adversaires,  et  fut  mis  trois  mois  en 
prison  comme  diffamateur.  En  1758,  il  fit  paraître 
une  Histoire  d* Angleterre,  qu'il contmua  depuis ju$- 
ou'en  1760,  et(}ui  eut  un  grand  succès.  A  la  même 
époque  il  se  mit  aux  gages  du  ministère  de  lord 
.Bute,  et  soutint  cette  administration  dans  une  feuille 
hebdomadaire,  The  Mriton:  mal  récompensé  de  son 
zèle,  il  se  vengea  par  des  satires.  Il  passa  ses  der- 


nières Aonéee  en  Italie  pour  réparer  sa  santé,  et 
mourut  à  Livourne.  SmoUett  est  un  des  iMms  écri- 
vains de  l'Anffleterre  :  c'est  tin  prooitevi  éléganl, 
un  peintre  habile  et  vrai  ;  mais  il  a  terni  soq  talent 
par  son  manque  de  conscience  et  son  immorahiè. 
Son  Uistoiire  est  loin  d'égaler  en  profondeur  celle  de 
Hume;  cependant  elle  est  remarquable  par  la  clarté 
et  l'intérêt;  00  lui  emprunte  ordinairement  la  partie 
postérieure  à  Tannée  1688  afin  de  compléter  Tbis- 
toire  de  Hume,  qui  s'arrête  à  cette  époque.  Cette 
Histoire  a  été  trad.  par  Targe,  1159  et  aim.  suiv., 
19  vol.  in-12.  Les  romans  de  Smolett  ont  aussi  été 
traduits  pour  la  plupart.  Outre  ses  écrits  en  prose,  on 
a  de  lui  quelques  poésiee  :  il  publia  en  1746  Let 
Larmes  de  l* Ecosse,  |)odmeen  fkveur  des  vaincus  de 
CuUuden,  et  une  Ode  d  l^indépetidanee^  qui  le  pla- 
cent parmi  les  bons  poètes  de  son  pays. 

SMVRNE,à»iiiyrfi«,  appelée  Ismir  par  les  Turcs, 
v.  de  la  Turquie  d'A«ie,  en  Anatolie,  cn.-l.  de  gouvt, 
au  fond  d'un  golfe  de  l'Archipel  oui  porte  son  nom, 
à  4^  kil.  S.  S.  0.  de  Constantinople;  env.  laoOOOlL, 
dont  65  000  Turos,  40000  Grecs,  de  2  à  3000  Kraocs 
(Européens),  et  le  reste  Arméniens  et  JuiH  Arche- 
vêché grec  et  arménien,  mollah  de  l'^  classe.  Quel- 
ques monuments  (le  grand  bazar,  le  vizir-khan),  su- 
perbes maisons  le  long  du  rivage;  la  ville,  longtemps 
sale,  laide,  éiroite,  est  maintenant  percée  de  rues 
propres  et  spacieuses  et  offre  de  magnifiques  quar- 
tiers. Le  commerce  y  est  immensn  '.les  soies  et  soie- 
ries, les  poils  de  chèvre  et  de  diameau,  les  mousse- 
lines brodées,  l'opium,  la  noix  de  galie  et  la  ▼alon- 
née,  la  scammonée.lee  fruits  secs  en  sont  les  articles 
principaux.  Toutes  les  nations  commerçantes  de  l'Ko- 
rope  ont  des  consuls  à  Smyme;  les  Francs  y  fo^ 
ment  comme  une  république  à  part,  ayant  son  qua^ 
tier  et  sa  juridiction  particulière.  —  SmyrDe  fiit 
fondée  par  une  colonie  d'P.olienSf  vert  Taa  1015 
av.  J.-C.;  mais  des  Colophoniens,  qui  y  araient  reca 
asile,  s'emparèrent  delà  ville  par  surprise,  et  la 
firent  entrer  dans  la  confédération  ionienne,  dont 
elle  ne  cessa  depuis  de  faire  partie.  C'est  une  des 
villes  qui  prétendaient  avoir  été  le  berceau  d'Ho- 
mère :  ses  murs  étaient  baignés  par  une  petite  ri- 
vière appelée  Melès  :  c'est  de  là,  dit-on,  qu'Homèrs 
tirait  son  surnom  de  Mélésigène.  Prise  et  détruite  ptr 
les  Lydiens,  elle  fut  relevée  après  la  mort  d'Aleiaa- 
dre  par  Antigone,  qui  la  rebâtit  à  20  stades  de  l'an- 
cienne ville;  elle  fut  ensuite  agrandie  par  Lysimaque, 
et  devint  la  plus  belle  ville  de  l' Asie-Mineurs.  Parta- 
geant le  sort  de  Tlonie.  elle  passa  depuis  sous  is  do- 
mination  des  rois  de  Pergame,  puis  sous  celle  des 
Romains.  Sous  Tibère,  elle  fut  renversée  par  un 
tremblement  de  terre  (oe  fléau  s'y  renomveW  fré- 
quemment dans  la  suite,  ainsi  que  u  peste).  Kestau- 
rée  par  Marc^-Âiiréle,  Smyme  fut  célèbre  sous  rem* 
pire  par  son  commerce,  par  ses  écoles  d'éloquence 
et  M)n  goût  pour  les  lettres  :  c'est  là  que  naquirent 
Bion  et  Quintus  (dit  de  Smyme).  £n  1084,  le  Turc 
seldjoucide  Txachas  l'enleva  aux  empereurs  grecs 
et  en  fit  la  capitale  d'un  petit  fitat;  mais  le  Grec  Jean 
Ducas  la  reprit  en  1097.  Les  Turcs  s'en  emparèrent 
de  nouveau  en  1332;  elle  leur  fut  enlevée  par  les 
Chrétiens  en  1344,  mai&  tomba  en  1402  au  pouvoir 
de  Tamerlan  qui  la  saccagea.  Amurat  U  s'en  rendit 
maître  en  1424,  et  depuis  elle  est  restée  au  pou  toit 
de  la  Poite.  Smyme  ne  dé(>end  point  du  livah  d  Ai- 
din,  dans  lequel  elle  est  comprise  géographique- 
ment;  elle  est  administrée  par  un  gouverneur  \^t- 
ticùlter.  En  1841  et  1845  cette  ville  a  éprouvé  des 
incendies  qui  l'ont  presque  à  moitié  détruite;  mais 
elle  a  promptement  réparé  ses  perles.—  Le  golfe  de 
Smyrne,  long  de  50  kil.  et  large  en  moyenne  de  20. 
forme  une  magnifique  rade,  presque  abritée  de 
tous  lesoétés  :  au  S.  par  le  mont  Jfimai,  àl'E.  par  le 
Pagus,  au  N.  par  le  Sipyle. 

SNBLL1U8  (Willebiod  SHBLL,  en  lat.),  géomètre, 
né  en  1591  à  Leyde,  m.  en  |g26,  à  3&  ans^  proltes 
les  mathématiques  à  Leyde,  trouva  le  premier,  selon 


SOBl 


—  1779  — 


SOCI 


Vossius  etHuyghens,  la  véritable  loi  (i«  U  réfractioa, 
attribuée  coiiimuuéiQent  à  Deficartes,  et  détermina  le 
{jramier  la  grandeur  de  la  terre  par  la  mesure  gèo- 
BJHtriquti  et  astronomique  d'un  are  du  méridien.  On 
a  de  lui:  Eratoslkenet  hauivus  de  terrœ  ambitUy 
Leyde,  1617  ;  Cyciomelrtcia,  Leyde,  1621. 

SNOEUATTAN  (le),  c.-àd.  Bonnet  de  neige  , 
mont,  de  Norvège,  dans  les  Dofrines,  à  160  lui.  S.  0. 
de  Drontheim,  2500"  de  hauteur. 

SNOBRlousNORRO-sTURLESoN,  bistorien  islandais, 
Qéen  1178  au  Oale-Syssel,  m.  en  r241,  remplit  di- 
verses Tonctions  dans  sa  patrie., visita  la  Norvège  et 
la  Suède,  où  il  recueillit  les  anciennes  traditions  et 
iesio0a«,6t  périt  assassiné  peu  après  son  retour, 
par  suite  de  dissensions  civiles.  On  a  de  lui  le 
Snorro-Edda  ou  système  de  la  mythologie  Scandi- 
nave, publié  avec  une  trad.  latine,  d'alx>rd  par  Re- 
senius,  Copenhague,  1666,  puis  par  Hask,  1818, 
trad.  en  franc,  et  commenté  parBergmann,  1M62, 
et  un  recueil  de  Sagcks  dit  Heimskringla^  publié  à 
Stockholm  en  1697,  édité  de  nouveau,  de  1771  à 
1826,  par  Périnskiold,  en  islandais,  latin  et  suédois. 

SNOWDON,  montagDC  du  pays  de  Galles,  sur  la 
Umiie  des  comtés  de  Caernarvon  et  de  Mérioneth,  a 
1180*"  de  hauteur.  Vue  magnifique. 

SNYDEBS  (FranzU  peintre  d'animaux,  né  en  1579 
à  Anvers,  m.  en  1667,  étudia  sous  Peter  Breughel, 
Henri  Van  Balen  et  Rubens.  Ses  tableaux  de  com- 
bats d*animaiix  ont  toutes  les  qualités  des  tableaux 
d'histoire  :  composition,  dessin,  couleur.  Rubens  et 
Jordaens,  ses  amis,  mêlèrent  souvent  des  person- 
nages à  ses  chasses.  Outre  les  chasses,  Snyden  a 
peint  des  batailles,  du  gibier  mort,  de  grandes  cui- 
sines pourvues  de  leurs  ustensiles  et  encombrées  de 
poisson,  de  viandes,  de  légumes  et  de  pâtisserie.  Le 
Louvre  p^^ssède  7  toiles  de  cet  artiste. 

SOANEN  (Jean) ,  prélat  français ,  né  à  Riom  en 
1647,  m.  en  1740,  entra  à  l'Oratoire,  où  il  eut  pour 
confesseur  le  janséniste  Quesnel,  dont  il  adopta  les 
opinions,  prêcha  avec  succès  et  devint  évéque  de 
Senez  en  1696.  Attaché  aux  erreurs  de  Quesnel,  il 
refusa  d'accéder  k  la  bulle  Unigenitut  (1714)  et  fut 
exilé  dans  son  diocèse.  Il  donna  le  signal  de  l'appel 
(1717),  réappela  (1720),  fut  suspendu  de  sa  juri- 
diction par  le  concile  provincial  d'Embrun  (1727) , 
et  exilé  à  LaChaise-Dieu,  où  il  mourut,  à  94  ans. 
Lei  Jansénistes  le  regardaient  comme  un  de  leurs 
martyrs,  et  la  plupart  se  faisaient  un  devoir  d'ao* 
complir  un  pèlerinage  à  La  Chaise-Dieu.  La  Vie  et 
les  Lettres  de  Soanen  ont  été  publiées  en  1760. 

SOAVE  (le  P.  Franc.),  écrivain  italien,  né  en  1743 
à  Lugano,  m.  en  1816,  professa  la  poésie  et  Télo- 
{uence  à  Parme,  puis  la  philosophie  à  Milan  et  à 
Havie  en  1816  Outre  plusieurs  ouvrages  estimés  sur 
l'éducation  et  la  philosophie,  on  a  de  lui  des  Novelle 
morali.  qui  eurent  du  succès,  et  qui  ont  été  trad. 
par  Simon,  179U  et  1803. 

SOBIESU  (Jean) ,  un  des  héros  de  la  Pologne , 
'1  une  famille  ancienne  et  qui  avait  déjft  fourni  de 
kfrands  citoyens,  naquit  en  1629,  et  eut  pour  père 
Jacques  Sobieski,  surnommé  le  Bouclier  de  la  H" 
berié  polonaise.  Nommé  par  Casimir  V  porle-ensei- 
jne  de  la  couronne,  il  se  distingua  par  sa  belle  con- 
duitedans  la  guerre  désastreuse  de  la  Pologne  contre 
la  Suède  (16.i3-60),  battit  ou  refoula  les  alliés  de 
c^Ue-ci  après  la  paix  d'Oliva,  conquit  en  une  seule 
campagne  la  plus  Krande  partie  de  la  Kiovie  (1664)  et 
reçut  en  1665  le  titre  de  grand  maréchal  de  la  cou- 
ronne. 11  sauva  l'armée  royale  compromise  par  Jean- 
Casimir  dans  sa  lutte  contre  le  rebelle  Lubomirski  ; 
marcha  contre  le  Cosaque  rebelle  Dorozenko  et  lui 

grit  toutes  ses  places  (1671);  forma,  après  la  paix 
onteuse  signée  à  Buczaz  en  1672  par  là  roi  Michel 
Koribul  avec  la  Porte,  une  confédération  contre  ce 
monaraud,  ne  posa  les  aittes  qu'après  la  convention 
d'Uiaxdow  qui  le  rendit  maître  ou  gouvernement, 
fit  rejeter  la  paix  de  Buczax,  battit  las  Turcs  k  Choc- 
zim  (1673),  et  fat  élu  à  l'unanimité  roi  de  Pulugne 


à  la  moit  du  roi  Michel,  sous  le  nom  de  Jeun  Ilf 
(1674).  Continuant  la  guerre  contre  les  Turcs ,  il 
leur  enleva  Choozim,  qu'ils  avaient  repris,  et  re- 
conquit l'Ukraine  (1674);  mais,  cerné  à  Lovncz  par 
200000  Turcs  et  Tartares,  il  fut  heureux  de  s'en  ti- 
rer en  cédant  Kamenetx  et  un  tiers  de  l'Ukraine 
(tfaité  de  Zuravno,  1676).  Appelé  en  1683  au  se- 
cours de  l'Autriche,  il  délivra  Vienne  assiégée  par 
Kara-Moustapha,  et  sauva  ainsi  l'empereur  Léopold; 
puis  il  porta  la  guerre  en  Moldavie  (1684-85),  et 
envahit  plusieurs  fois  la  Bessarabie  ;  mils ,  mal 
secondé  par  l'Autriche,  il  fut  obligé  de  signer,  en 
1686,  la  paix  de  Moscou,  qui  acheva  de  faire  des- 
cendre la  Pologne  du  haut  rang  qu'elle  avait  occupé 
dans  le  Nord  ;  cependant,  dans  une  dernière  campa- 
gne, il  conquit  la  Moldavie  sur  les  Turcs,  1691.  les 
dernières  années  de  son  règne  furent  troublées  par 
des  diètes  tumultueuses  qui,  déchirées  par  l'effet  ()lu 
Liberum  vetOf  l'empêchèrent  de  réaliser  les  projets 
les  plus  utiles;  il  mourut  en  1696,  désespérant  de 
l'avenir  de  son  pays.  Il  avait  épousé  une  Française, 
Marie  Casimire  d'Arquien,  qui  exerça  snr  lui  un  em- 
pire absolu,  mais  souvent  funeste.  Il  essaya  en  vain 
de  rendre  le  trône  héréditaire  dans  sa  famiUe.  VHist. 
de  Sobieski  a  été  écrite  par  l'abbé  Coyer,  1761,  et 
par  Sa!  van dy,  1829. 

SOBRAON,  V.  de  l'Hindoustan  (Pendjab),  près  ou 
Setledge.  Près  de  là,  au  pont  deHerriklh,  le  géné- 
ral Houg  Gough  et  H.  Hardinge,  gouverneur  géné- 
ral des  Indes,  remportèrent  sur  les  Sykhs  le  10  fé- 
vrier 1846  une  victoiie  décisive. 

SOBHARBE  ou  soBRAavB  (Roy.  de),  petit  pavs  de 
l'Espagne  septentr. ,  au  S.  ded  Pyrénées,  à  l'O.  de 
Kit)agorce ,  était  situé  en  grande  partie  sur  le  mont 
Arbe  (d'où  son  nom).  Il  reçut  le  titre  de  royaume  parce 
qu'il  fut  donné  avec  Ribâçorce  à  Gonzalès,  4*  nls  de 
âanchelll  de  Navarre,  qui,  comme  ses  trois  frères, 
s'intitula  roi  dans  ses  possessions  (1035)  ;  mais  ce 
prince  ne  survécut  que  trois  ans,  et  son  État  se  perdit 
dansle  roy.  d'Aragon  (1038).  Il  avait  pour  capit.  Ainsa. 

SOCaA  (la),  ch.-l.  decant.  (Corse),  à  30kil.  N.  R. 
d'Ajaccio,  sur  le  penchant  d'une  montagne;  723  h. 

SOCIALE  (gubrrb).  Dans  l'histoire  grecque,  on 
nomme  ainsi  une  guerre  que  Chios,  Rhodes  et  By- 
zance  soutinrent  contre  Athènes,  de  359  à  356  av. 
J.-C. ,  pour  se  soustraire  au  joug  ae  cette  république. 
Elle  se  temina  au  désavantage  des  Athéniens  :  Cha- 
brias,  leur  meilleur  général,  périt  devant  Chios;  Ti- 
moihée  et  Iphicrate,  accusés  par  leur  collègue  Cha- 
rés,  furent  rappelés:  Charès  compromit  tout  par  son 
incapacité,  et  les  colonies  rebelles  demeurèrent  in- 
dépendantes. —  Dans  l'histoire  romaine,  on  nomme 
Guerre  sociale  ou  Italique  la  lutte  que  les  Italiens 
alliés  de  la  république  romaine  entreprirent  l'an  90 
av.  J.-C.  contre  Rome,  qui  leur  refusait  le  droit  de 
cité,  réclamé  pour  eux  par  le  tribun  Livius  Drusus. 
LesMarses  et  les  antres  tribus  du  Samnium  voulaient 
constituer  une  Béfmblique  italique,  dont  Corflnium 
eût  été  la  capitale!  Judacilius  et  Pompédius  Silo  fu- 
rent leurs  principaux  chefs.  Rome  leur  opposa  ses 
meilleurs  généraux,  Marins,  Svlla,  Sertorius,  Mu- 
réna,  Pompeius  Strabo.  Après  aeux  années  de  com- 
bats opinifttres,  les  aUiés  vaincus  demandèrent  la 
paix,  et  Rome  leur  accorda,  avec  de  légères  restric  • 
lions,  ce  qu'ils  avaient  demandé  (88). 

SOCIÉTÉ  (Archipel  de  la),  groupe  dlles  de  la  Po- 
lynésie, àro.  de  rarchipel  Dangereux,  entre  150*- 
156»  30*  long.  O.  et  16*-18*  lat.  S.  :  env.  2200  kil. 
carr.,  et  4000U  hab.  Les  principales  lies  sont  Talti, 
dont  le  nom  est  quelquefois  donné  à  tout  le  groupe, 
Eimeo,  Raiatea,  Huahine.  Barabora ,  Tethuroa. 
Climat  chaud,  mais  tempéré;  sol  très-fertile;  sur 
quelques  côtes  on  trouve  des  bancs  d'huttresà  perles. 
Les  habitants  sont  grands  et  bien  faits;  ils  étaient  re- 
nommés Jadis  pour  l'extrême  licence  de  leurs  mosurs 
(F.  TAlTi).  Convertie  par  des  mis^nnaires  anglais, 
ils  ont  fait  des  pas  marqués  dans  la  civilisation.  — 
Cesile»,   vues  prol>ablHment  nar  Quiros  dès  1606, 


SOGR 


—    1780  — 


SOCR 


furent  ensuite  visitées  par  Bougainville,  puis  par 
Cook  (1769),  qui  Tes  nomma  Àrchipd  de  la  Soetété 
en  rhonneur  deJa  Société  royale  de  Londres. 
SOCifiTfi  EOYALE  DE  LONDRES.  F.  académibs. 
50Cnf(Lélio),  hérésiarque,  né  à  Sienne  en  1525, 
fils  de  Marianus  Socin^  savant  jurisconsulte,  étudia  le 
droit,  puis  la  théologie,  commença  dès  1546,  à  Vi- 
neoce,  à  s'élever  contre  la  Trinité  et  la  divinité  du 
I  christ,  fut  forcé  de  s'enfuir  (1547) ,  parcourut  la 
Suisse  et  l'Allemagne,  se  liant  avec  les  ^us  fameux 
réformateurs,  passa  trois  ans  (i548-51)à  wittemberg 
auprte  de  MÂanchthon,  alla  ensuite  (1557)  en  Po- 
logne, y  fit  goûter  ses  idées  au  confesseur  de  la 
reine,  et  y  forma  de  nombreux  prosélytes,  revint  en 
Suisse,  et  mourut  à  Zurich  en  1562.  Ses  manuscrits 
passèrent  à  son  neveu  Fauste,  qui  propagea  sa  doc- 
trine.— Fauste  S.,  1539-1604,  reçut  sa  première  édu- 
cation de  son  oncle,  étudia  le  droit,  les  sciences, 
remplit  pendant  douze  ans  (1562-74)  divers  emplois 
k  la  cour  de  Toscane ,  puis  «fuitta  l'Italie  afin  de 
professer  plus  librement  ses  opinions  religieuses , 
QabitaBâle  et  y  publia  plusieurs  écrits  anonymes, 
passa  en  Transylvanie  (1578),  puis  se  fixa  en  Pologne 
(i579).  Il  ne  put  d'abord  se  faire  admettre  parmi  les 
Unitaires  de  AaiLow  parce  que  ses  opinions  différaient 
des  leurs  sur  des  points  essentiels,  mais  il  finit  par 
attirer  à  lui  presque  tous  ces  sectaires,  au  point 
qu'au  nom  &  Unitaires  fut  substitué  celui  de  Soei- 
nicns.  Ses  écrits  sont  insérés  dans  la  Bibliotheca 
fratrum  polonorumj  Amst.  1656,  6  vol.  in-fol.,  pu- 
bliée par  André  Wissowatius,  son  petit-fils. 

SOCINIENS,  secte  qui  nie  la  Trinité  et  la  divinité 
de  J.-C.,  le  péché  originel,  la  prédestination,  la 
grâce,  prit  naissance  au  milieu  du  xvi«  s.,  et  eut 
pour  chefs  les  2  Socin.  Après  avoir  inbtilement  tenté 
de  propager  leur  doctrine  en  Italie,  ils  se  répandirent 
en  Pologne  et  eurent  leur  principal  établissement  à 
Rakow.  Traités  avec  rigueur  en  Pologne,  les  Soci- 
niens  se  révoltèrent  plusieurs  fois  et  cherchèrent  l'ap- 
pui de  l'étranger.  Chassés  de  Pologne  en  1658,  ils  se 
retirèrent  en  Transylvanie,  puis  en  Autriche,  en 
Hollande,  en  Angleterre,  où  ils  comptèrent  de  nom- 
breux partisans.  De  nos  jours,  il  y  a  encore  beau- 
coup de  Sociniens  aux  États-Unis.  La  doctrine  soci- 
nienne  est  surtout  consignée  dans  les  deux  Catiehis-' 
mes  de  Rakow ^  rédigés,  l'un  par  Schoman  en  1574, 
l'autre  par  Paùste  Socin,  et  publié  après  sa  mort,  en 
1608.  Leur  Histoire  a  été  écrite  par  Fock,  Kiel,  1847. 
SOGOREO,  V.  de  la  Nouv.-Grenade  (Boyaca), 
ch.-l.  de  la  prov.  de  Socorro,  sur  le  flanc  d'une 
montagne,  à  120 kil.  N.  N.  E.  de  Tunja;  12000  hab. 
(en  partie  goitreux).  Etoffes  de  coton,  chapeaux  de 
paille.  —  La  prov. ,  bornée  par  celles  de  Pamplona 
au  N.,  de  Tunja  au  S.,  a  env.  18  000  kiLcarr.,  et 
1 60000  hab.  Sol  très-fertile  et  bien  cultivé  ;  mines  d'or 
(à  Vêlez).  Elle  fait  partie  de  l'État  de  Santander. 

SOGOTOEA  (lie) ,  Dioscoridis  tMuIa,  lie  de  la  mer 
iles  Indes,  entre  50°  45'-52»  10*  long.  E.  et  11»50*-12» 
30  lat.  N.,  sur  la  c6te  E.  de  l'Afrique  et  à  170  kil.  E. 
du  cap  Gardafui  :  115  kil.  sur  40;  env.  6000  hab.; 
ch.-l.  ,Tamarida  (sur  la  côte  N.  E.).  Aloès  (le  meilleur 
connu),  encens, melons,  sang-dragon;  corail  sur  les 
côtes.  Les  habitants  sont  tributaires  de  l'imam  de 
Maskate;  quelques-uns  sont  chrétiens  (Nestoriens). 
—  Connue  des  anciens  et  mentionnée  par  Pline , cette 
île  était  depuis  longtemps  oubliée  lorsque  les  Portu- 
gais s'y  établirent  en  1509.  En  1835,  les  Anglais  l'ont 
achetée  du  sultan  d'Adramaut  :  ils  y  ont  établi  une 
station  de  la  navigation  entre  Suez  et  Bombay. 

SOCRATE ,  célèbre  philosophe  grec ,  né  à  Athènes 
l'an  470  av.  J.-C. ,  fils  d'un  sciupteur  nommé  Sophro- 
nisque  et  d'une  sage-femme  nommée  Phénarète , 
exerça  d'abord  la  profession  de  sculpteur,  mais  la 
quitta  de  bonne  heure  pour  se  livrer  aux  sciences.  Il 
crut  avoir  reçu  la*  mission  spéciale  de  réformer  ses 
comnatriotes,  et  se  vit  bientôt  entouré  d'un  grand 
nombre  de  jeunes  gens  qu'il  formait  par  ses  leçons. 
Remplissant  tous  ses  devoirs  de  citoyen,  à  la  guerre 


comme  à  la  paix,  il  se  distingua  par  son  courage 
en  plus  d'une  occasion,  notamment  à  Tanagre,  à 
Potidée,  où  il  sauva  la  vie  à  Alcibiade,  à  Délîum, 
où  il  sauva  également  la  vie  à  Xénophon;  il  donna 
l'eiemple  de  toutes  les  vertus,  soit  publiques,  soit 
privées,  et  se  signala  par  son  désintéressement,  sa 
générosité,  son  ^alité  d'ftme  :  on  sait  que  sa  femme 
Xantippe  mit  plus  d'une  fois  sa  patience  à  Tépreuve: 
il  mérita  enfin  d'être  proclamé  par  l'oracle  de  Del- 
phes le  plus  sage  des  nommes.  Néanmoins,  il  se  fit 
par  la  hardiesse  de  ses  censures  de  nombreux  enne- 
mis, à  la  tête  desquels  étaient  les  souhistes  et  les  par- 
tisans des  vieilles  croyances  :  dès  l'année  424,  Aris- 
tophane l'avait  traduit  sur  la  scène  dans  sa  comédie 
des  Nuées;  enfin  trois  de  ses  ennemis,  Anytus, 
homme  puissant  et  populaire,  Mélitus,  poète  obscur, 
et  Lycon,  orateur  pohtique,  se  réunirent  contre  lui 
et  l'accusèrent  de  corrompre  la  jeunesse  et  d'intro- 
duire des  divinités  nouvelles.  Il  refusa  de  se  défen- 
dre, et  fut,  malgré  son  innocence,  condamné  à  boire 
la  ciguë.  Pendant  qu'il  était  en  prison,  ses  amis  lui 
offrirent  les  moyens  de  s'évader,  mais  il  repoussa 
leurs  offres,  ne  voulant  pas  désobéir  aux  lois.  Il  su- 
bit la  mort  avec  une  résignation  admirable  (400).  Ce 
philosophe  disait  avoir  un  génie  particulier  qui  le 
dirigeait  dans  sa  conduite  :  on  ne  sait  si  c'était  li 
une  ruse  employée  pour  donner  plus  de  poids  à  ses 
conseils,  ou  si  ce  n'était  pas  plutôt  une  illusion  qui  lui 
faisait  prendre  pour  une  inspiration  divine  lesaiierçus 
rapides  et  sûrs  de  sa  conscience  ou  de  sa  haute  raison. 
Socrate  marque  dans  l'histoire  de  la  philosophie  une 
époque  nouvelle  :  il  détourna  les  philosophes  des 
spéculations  oiseuses  ou  trop  élevées  auxquelles  ib  s'é- 
taient livrés  jusqu'àlui,et  les  engagea  à  ne  s'occuper 
que  de  l'homme  et  de  la  morale,  répétant  sans  cesse 
cette  maxime  :  Connais-toi  toi-même;  il  combattit 
les  sophistes  qui  discouraient  sur  toutes  choses  et 
prétendaient  ne  rien  ignorer  :  il  disait  que,  pour  lui, 
tout  ce  qu'il  savait ,  €^est  ^'il  ne  sacait  rttn.  Il  créi 
la  science  de  la  morale,  distingua  les  différentes  sor- 
tes de  vertus  (prudence,  tempérance,  force,  justice' . 
recommanda  la  pratiaue  du  oien  comme  le  plus  sûr 
moyen  d'arriver  au  nonheur,  et  démontra  par  de 
nouveaux  arguments  l'existence  d'un  Dieu,  d'une 
Providence  et  l'immortalité  de  l'âme.  Il  emplo^aii 
dans  ses  entretiens  une  méthode  d'interrogation  con- 
nue sous  le  nom  d'trome  socratique,  qui  lui  sertait 
tantôt  à  confondre  ses  adversaires  en  les  cooduisaat 
de  réponses  en  réponses  é  de  ridicules  absurdités, 
tantôt  à  instruire  ses  disciples  en  leur  faisant  décou- 
vrir par  eux-mêmes  des  vérités  c^ui  étaient  cachées 
dans  leur  intelligence  :  il  se  disait  en  cela  Vaecow 
cheur  des  esprits,  par  allusion  à  la  profession  de  sa 
mère.  Du  reste,  il  ne  tenait  point  d*écoIe  proprement 
dite  et  ne  recevait  aucun  salaire.  Socrate  compu 
parmi  ses  disciples  Xénophon,  qui  se  borna  à  repro- 
duire fidèlement  ses  doctrines;  Platon,  qui  créa  un 
système  entier  de  philosophie;  Antisthéne,  pi^re  des 
Cvniques;  Aristippe,  qui  prêcha  une  morale  rél&chée; 
Pnédon,  Euclide.Criton  et  une  foule  d'autres.  Xéno 
phon  nous  a  conservé  dans  ses  Memorabilia  de  pré- 
cieux détails  sur  Socrate;  Platon  le  met  en  scène 
dans  tous  ses  dialogues,  mais  il  lui  prête  le  plus  sou- 
vent ses  propres  idées;  V Apologie,  le  Criton  et  le 
Phédon  nous  font  bien  connaître  les  derniers  mo- 
ments du  philosophe.  Diogène  Laêroe  dans  l'anti- 
quité, Franc.  Charpentier  au  xvu*  s.  (AmsL,  16d9),  ont 
donné  la  Vte  de  Socrate.  Plutarque  a  laissé  un  petit 
traité  Du  démon  de  S. ,  sujet  traité  de  nos  jours  par 
Lélut ,  1856.  La  mort  de  Socrate  a  fourni  le  sujet  d'une 
traffédie  à  Sauvigny,  d'un  poème  à  Lamartine  (1823), 
et  de  beaux  tableaux  à  David  et  à  West. 

socEATE,  le  Scholatîiquef  écrivain  ecclésiastique, 
né  à  Constantinople  à  la  fin  du  iv*  s. ,  continua  i'Uit- 
toire  eeclésiaitique  d'Eusébe,  et  y  aiouU  7  livres,  qui 
conduisent  de  Tan  306  à  Tan  439.  Bien  que  l'auteur 
soit  impartial,  il  n'a  pas  porté  dans  cet  ouvrage  toute 
r  xaotitude  désirable.  On  le  trouve  à  la  suite  d'£u- 


SOGD 


1781  — 


SOIS 


lèbe;  il  a  en  outre  etô  publié  à  part,  avec  trad.  lat., 
par  Hussey ,  Oxford ,  1853,  et  en  partie  trad.  en  fran- 
çais par  le  président  Cousin. 

SODERINI  (Pietro),  gonfalonier  de  Florence  de 
1502  à  1512,  après  Texpulsion  des  Médicis  et  la  chute 
de  SaTonarole,  signala  son  passage  au  pouvoir  par 
la  protection  qu'il  accorda  aux  arts,  par  la  prise  de 
Pise  (1509)  et  se  montra  dévoué  à  la  France.  Quand 
les  troupes  de  Louis  XII  eurent  évacué  le  Milanais 
(1512),  le  pape  favorisa  le  rappel  des  Médicis,  et 
Soderini  fut  relégué  à  Raguse. 

SODOME,  V.  de  la  Palestine,  près  et  au  N.  du  lac 
Asp&altite,  dans  la  vallée  de  Siddim,  fut,  au  temps 
f  Abraham,  détruite  par  le  feu  du  ciel  avec  Gomor- 
rbe,  Adama,  Seboîm  et  Ségor,  à  cause  de  Timpu- 
dicité  de  ses  habitants. 

SOEMIAS  ou  ssMis  (Julie),  fille  de  Julie  Mœsaet 
mère  d'Hélîogabale,  eut  ce  prince  d*un  commerce 
adultère  avec  Caracalla.  Sous  Je  règne  d'Héliogabaie, 
elle  partagea  le  pouvoir  avec  J.  Mœsa,  et  présida  un 
sénat  de  femmes  qui  décidait  tout  ce  qui  a  rapport  à 
la  toilette.  Elle  fut  tuée  avec  son  fils  en  222. 

SOEMMERING  (Monts),  chaîne  qui  sépare  l'Autri- 
che de  la  Styrie,  continue  au  S.  B.  les  Alpes  de  Styrie. 

SOEMMERING  (Samuel  Thomas),  anatomiste,  né 
à  Thom  en  1755 .  m.  en  1830,  étudia  sous  Boerhaave 
et  exerça  la  médecine  à  Mayence,  puis  à  Francfort. 
Il  est  un  des  créateurs  de  Tanatomie  chirurgicale.  Il 
a  en  outre  éclairé  par  ses  recherches  la  question  des 
races  humaines.  On  a  de  lui  :  De  eorporis  humant  fa- 
hrica,  Francfort,  1794;  Icônes  oculi  humani,  1804, 
trad.  par  Demours,  1818;  lame*  humant  auditusj 
1806,  trad.  par  Rivallié,  1825. 

SOBMUNBSIGFUSSON,  ancien  historien  islandais. 
Dé  en  1056,  était  prêtre.  Il  étudia  dans  les  universités 
d'Allemagne  et  de  France;  de  retour  dans  sa  patrie, 
il  rassembla  les  chants  relatifs  à  la  mythologie  et  à 
rhistoire  primitive  du  Nord  et  en  forma  un  recueil 
connu  sous  le  nom  d'Edda  poétique  ou  d^ Ancienne 
Bdda.  n  n'y  ajouta  de  sa  composition  que  le  Solar- 
Ljod  (le  chant  du  soleil),  qui  respire  une  moralité 
toute  chrétienne.  Le  texte  original  de  VEdda  de 
Sœmund,  avec  notes,  glossaire,  etc.,  fut  publié  à 
Copenhague  de  17  87  à  1831.  Une  autre  édition  en  a 
été  donnée  par  Rask  et  Afzelius  à  Stockholm  en  1818. 

SOEITDENPIBLDS,  partie  la  plus  méridionale  de 
la  Norvège,  au  S.  E. ,  entre  le  Nordenfields  au  N.  et 
la  Skager-Rack  au  S.,  comprend  les  diocèses  de 
Ohristiaosand  et  d'Aggerhuus. 

SOBST»  V.  des  Etats  prussiens  (Westphalie),  ch.-l. 
de  cercle,  à  24  kil.  N.  d'Arensberg;  10  000  h.  Hautes 
murailles,  anc.  cathédrale.  Lainages,  cuirs;  orge, 
bière,  eau-de-vie  de  grains.  — Jadis  ville  hanséatique, 
puis  ville  impériale,  et  beaucoup  plus  peuplée. 

SOBCRS  DE  LA  CHARITÉ.  F.  CHAR1T6. 

SOFALA,  riv.  d'Afrique, dans  la  capitainerie  gé- 
nérale de  Mozambique,  sort  des  monts  Beth,  coule 
à  TE.,  et  tombe  dans  le  canal  de  Mozambique,  au- 
dessous  de  Sofala,  après  un  cours  de  400  kii. 

sopALA,  ch.-l.  du  gouvt  portugais  de  Sofala,  sur  le 
Sofala, par  Z^''  6'  long.  B..  20*  11' Ut.  S.,  à  900  kil. 
S.  O.  de  Mozambique,  weaX  qu'un  assemblage  de 
huttes  défendues  par  un  fort  portugais.  —  Le  gouvt 
de  Sofala,  entre  ceux  des  Rivières-de-Sena,  d'Inham- 
bane,  les  monts  Lupata  et  le  canal  de  Mozambique, 
a  360  kil.  de  l'Ë.  à  Vo.  sur  200.  Commerce  de  pou- 
dre d'or  et  de  dents  d'éléphants. 

SOFFARIDES,  dynastie  persane  qui  remplaça  celle 
des  Tahérides  dans  plusieurs  de  leurs  possessions, 
notamment  dans  le  Séistan,  le  Khoraçan,  Balkh  et 
J«9  Tabaristan,  eut  pour  fondateur  un  chef  de  bri- 
gands, nommé  Yacoub,  fils  d'un  chaudronnier  {Sof- 
far).  Elle  régna  de  872  à  902,  et  fut  remplacée  par 
celle  des  Samanides. 

sons.  F.  lOPHis. 

SOGD  ou  ZEB-APCRAH,  flOUVe.  F.  ZBR-AFCBAN. 

SOGDIANB,  région  de  la  Haute-Asie,  située  au  N. 
de  la  Bactriane  dont  elle  était  séparée  par  POius.  Sas 


limites  ne  sont  pas  bien  connues  :  elle  semble  avoir 
répondu  à  la  partie  du  Turkestan  comprise  entre  le 
Sinoun,  les  monts  Kondouz  et  le  Djinoun,  et  qui 
forme  les  khanats  actuels  de  Boukhara,  de  Samar- 
kand, de  Khokand  et  de  Khodjend;  elle  avait  pour 
capit.  Maracanda  (Samarkand).  Elle  était  arrosée  par 
des  affluents  du  Haut-Oxus  et  de  l'iaxarte,  notam- 
ment par  le  Polytimetus  (auj.  le  Sogd).  Les  villes 
y  étaient  rares,  la  population  farouche  et  guerrière. 
Elle  fut  pourtant  subjuguée  par  les  Perses  dès  Je 
temps  de  Cyrus,  qui  y  fonda  la  ville  de  Cyreschaia 
{Khodjend).  Alexandre  y  pénétra,  la  soumit  en  deux 
ans  (329-28).  garnit  les  frontières  de  colonies,  et 
bAtit ,  sur  l'emplacement  de  l'anc.  Cyreechata^  la  vil  ie 
d^Alexandresehata.  Après  sa  mort,  la  Sogdiane  fit 
partie  du  royaume  de  Syrie,  jusqu'à  ce  qu'elle  ftit 
enlevée  aux  Séleucides  par  les  rois  grecs  de  la  Bar- 
triane.  Elle  passa  ensuite  aux  Parthes,  au  second 
empire  des  Perses,  aux  Arabes,  et  fut  enlevée  à  cps 
derniers,  .dans  le  xi*  s.,  par  les  peuplades  turqu<s 

3ui  l'ont  conservée  depuis,  et  qui  y  ont  fondé  les 
ivers  khanats  Indépendants  que  nous  avons  nom- 
més plus  haut. 

80GDIEN,  roi  de  Perse,  2*  fils  d'Artaxerce-Lon- 
Ruemain,  se  plaça  sur  le  trône  en  425  av.  J.-C,  en 
faisant  périr  son  frère  aîné  Xerzès  II;  il  fut  lui- 
même  mis  à  mort  par  un  autre  de  ses  fibres,  Darius 
Nothus  ou  Ochus,  qui  le  fit  étouffer  dans  la  cendre. 

SOHL,  comitat  de  la  Hongrie,  au  N. ,  dans  le  cercle 
en  deçà  du  Danube ,  entre  Tes  comitats  de  Lyptau  au 
N.,  de  Gœmœr  et  de  Neograd  à  l'E.,  de  Honth  au 
S.,  de  Bars  etdeGran  à  ro.,  a  90  k.  sur  53 et  106  OOOh.; 
ch.-l. ,  Neusohl.  Mines  d'ai^ent,  de  cuivre  et  de  fer. 

SOHO.  hameau  d'Angleterre  (Staflbrd),  à  2  k.  N.  0. 
de  Birmingham.  Grandes  usines  métallurgiques,  fon- 
dées par  Watt  et  Boulton. 

SOIGNIES,  V.  de  Belgique  (Hainaut),  sur  la  Senne, 
à  15  kil.  N.  E.  de  Mons ; 7000  n.  Fabriquesde  fil, den- 
telles, toiles.  Anc.  monastère,  bâti  vers  660;  mais  la 
ville  ne  date  que  du  xii*  ou  xiii*  s.  Aux  env.,  carrières 
de  pierre  bleue  et  de  pierre  à  digue. 

SOISSONNAlS,paysde  l'Ile-de-France,  sur  les  con- 
trées de  la  Picardie  et  de  la  Champagne,  entre  le  Va- 
lois et  le  Laonnais,  avait  pour  ch.-l.  Soissons,  et  pour 
autres  places  Vailly,  Fère-en-Tardenois,  CœuvTes,etc. 
Il  fait  auj.  partie  du  dép.  de  l'Aisne. 

SOISSONS,  Noviodunum,  puis  Swssio  ou  Civitcth 
Suessionum^  Sexonûe  en  latin  moderne;  ch.-I.  d'an*. 
(Aisne) ,  à  32  kil.  S.  0.  de  Laoo ,  sur  la  r.  g.  de  l'Aisne , 
dans  un  vallon  fertile;  10208  hab.  Ëvéché,  trib.  du 
1**  inst.  et  de  commerce,  collège,  in.«>titut  de  sourds- 
muets,  bibliothèque.  Ville  régulière  et  bien  bâtie,  en- 
ceinte bafstionnée,  remparts  plantés  d'arbres;  chemin 
de  fer  pour  Reims,  Villers-Cotterets,  etc.  Vieux  chA- 
teau,  construit  sur  l'emplacement  d'un  palais  di^s 
Mérovingiens;  cathédrale  deszu*  et  xiii*s.,  églises 
de  St- Pierre,  église  abbatiale  de  St-Léger  (ven'Iue 
en  1790,  rendue  au  culte  en  1852),  anc.  abbayes  de 
St-Jean  des  Vignes  et  de  St-Médard  (dans  cette  der- 
nière, fondée  par  Clotaire  en  557,  Pépin  le  Bref  fut 
couronné  et  Louis  le  Débonnaire  fut  enfermé  par  se.s 
fils).  Grand  commerce  de  haricots  renommés  et  de 
très-bon  blé:  tapisseries  fines,  étoffes  rases,  merce- 
rie, c[uincaillerie,  poterie,  jouets.  Patrie  de  Louis 
d'Héricourt,  Konsin,  (^linette. — S.  éuiit  puissante 
au  temps  de  César,  et  était  le  ch.-L  des  Sueuionvs, 
Près  de  cette  ville  se  livra,  en  486,  la  bataille  où  Clo- 
vis  vainquit  le  général  romain  Syagrius.  Charies- 
Martel  y  battit  en  719  Ghilpéric,  roi  de  Neustrie.  En 
923.  Charles  le  Simple  y  combattit  Robert  qui  y  per- 
dit, la  vie.  Soissons,  après  la  mort  de  Clovis,  aevint 
la  capitale  d'un  des  quatre  royaumes  francs  (F.  ci- 
après).  Depuis  le  Tin*  s.  elle  a  toujours  porté  le 
titre  de  comté.  Elle  obtint  une  charte  de  commune 
en  1131.  Cette  ville  a  soutenu  plusieurs  sièges,  no- 
tamment en  948,  1414,  1617  et  1814  :  ce  dernier 
surtout  est  mémorable.  Un  grand  nombre  de  cun- 
ciles  y  furent  tenus,  entre  autres  ceux  de  1122«  où 


SOIS 


—  1782  — 


SOLE 


fut  condamnée  L'opinion  d'Abélard  sur  la  Trinité,  et 
de  1201 ,  à  l'occasion  du  divorce  de  Philippe-Au- 
guste avec  Ingelburge.  Soissons  possédait  jadis  une 
académie  célèbre,  qui  avait  été  fondée  en  1674. 

SOISSONS  (Roy.  de) ,  un  des  4  royaumes  formés  du 
démembrement  de  1  empire  de  Clovis  en  511 ,  devint 
le  partage  de  son  3*  fils  Clotaire  1.  Il  s'étendait  d'a- 
bord depuis  Soissons  et  Amiens  à  VO.  jusqu'au  Rhin 
et  aux  frontières  des  Frisons  à  l'E.  Clotaire  y  réunit 
successivement  les  3  autres  royaumes  francs ,  et  de- 
vint seul  roi  en  558;  mais  après  sa  mort  (561),  le 
Voy.  de  Soissons  se  reforma,  et  fut  possédé  par  Chil- 
péric  1,  un  des  fils  de  Clotaire.  Celui  ci  y  ajouta,  mais 
nominalement,  la  Normandie  et  la  Bretagne,  et  con- 
quit de  569  à  573  une  partie  de  l'Aquiume  (Limou- 
sin, Périgord.  Gascogne).  Sous  Clotaire  II,  son  fils, 
le  roy.  de  Soissons  se  trouva  de  nouveau  réuni  au 
reste  de  la  France  occid.  (613),  et  ce  nom  disparut 
pour  Taire  place  à  celui  de  Neustrie. 

SOISSONS  (Comtes  de).  Ce  titre  fut  porté  dès  le 
\nii*  s.  par  des  seigneurs  particuliers^  vassaux  des 
ducs  de  France.  Au  zm*,  il  appartenait  à  la  maison 
de  Chimay;  il  sortit  de  cette  maison  par  mariage,  et 
passa  successivement  dans  les  maisons  de  Hainaut  et 
de  Chfttillon.  Guy  de  ChfttiUon,  comte  de  Soissons. 
vendit  son  comté  à  Louis,  duc  d'Orléans  (1391);  il 
fut  ensuite  transmis  par  le  bAtard  d'Orléans,  comte  de 
Dunois,  i  la  branche  d'Orléans-Longueville.  Le  ma- 
riage de  Françoise  d'Orléans-Longuevilleavec  Louis  1, 
prince  de  Condé  (1555),  fit  entrer  ce  comté  dans  la 
maison  de  Bourbon.  Charles  de  Bourbon,  fils  de 
Louis  I,  et  Louis  y  fils  de  Charles  (F.  ci-après),  sont 
surtout  connus  sous  le  titre  de  comtes  de  Soissons; 
Je  dernier  ne  laissa  qu'un  fils  naturel,  Louis-Henri, 
mort  en  1703,  connu  d'abord  sous  le  nom  de  che- 
valier de  Soissons,  abbé  de  Cout^ires,  qui,  ayant 
quitté  ses  bénéfices,  prit  le  titre  de  prince  de  Neu- 
châiel,  et  épousa  une  princesse  de  Montmorency- 
Luxeoibourg.  Enfin,  Marie,  fille  de  Ch.  de  Bourbon 
et  sœur  de  Louis,  porta  ce  comté  dans  la  maison  de 
Savoie-Carignan,  en  épousant  (1635)  Thomas-Fran- 
çois, prince  de  Savoie-Carignan.  V.  cariohan. 

soissoHS  (Ch.  DB  BOURBON,  comte  de),  prince  du 
sang,  le  plus  jeune  des  fils  de  Louis  I,  prince  de 
Condé,  né  en  1566,  m.  en  1612,  fut  élevé  par  sa  mère 
Françoise  d'Oriéans-Longuevilledans  la  religion  ca- 
tholique, et  prit  part  à  toutes  les  intrigues  du  temps. 
Il  se  déclara  successivement  pour  la  Ligue,  pour 
Henri  de  Navarre  (Henri  IV),  pour  Henri  111,  se  rallia 
enfin  de  bonne  foi  à  Henri  IV,  à  qui  il  rendit  des 
services  par  sa  bravoure,  surtout  à  Coutras  et  au  siège 
de  Paris,  et  reçut  la  charge  de  grand  maître  de 
tYance.  Pendant  la  minorité  de  LouisXllI,  il  se  ligua 
contre  la  régente  avec  Henri,  prince  de  Condé,  son 
neveu.  —  Son  fils,  Louis  de  Bourbon,  comte  de  Sois- 
sons, né  en  1604,  entra  dans  plusieurs  intrigues 
contre  Richelieu,  conspira  avec  Chalais,  projeta,  de 
concert  avec  Gaston  d  Orléans,  de  faire  assassiner 
ie  cardinal  à  Amiens,  finit  par  prendre  les  armes 
contre  sa  patrie  avec  les  ducs  de  Bouillon  et  de 
Guise,  et,  avec  Taide  des  Espagnols,  gagna  sur  le 
marécnal  de  Chfttillon  la  bataille  de  la  Marfée  (1641); 
mais  il  périt  après  sa  victoire ,  frappé  d'un  coup  cle 
pistolet,  dont  on  ne  connut  pas  l'origine. 

SOISSONS  (Eugène  Maurice  ne  savoir,  comte  de), 
fils  de  Thomas-François  de  Savoie  et  de  Marie  de 
Bourbon,  héritière  de  la  maison  de  Soissons,  né  à 
Chambéry  en  1633,  m.  en  1673,  entra  au  servioe  de 
la  France,  fut  nommé  colonel-général  des  Suisses  et 
gouverneur  de  Champagne,  se  distingua  à  la  bal. 
des  Dunes,  suivit  Louis  XIV  dans  ses  campagnes  de 
Franche-Comté  et  de  Hollande  et  fut  fait  lieutenant 
général  en  1672.  H  avait  épousé  en  1657  la  belle 
Olympe  Manci  ni,  nièoede  Maxarin,  et  fut  père  du  cé- 
lèbre prince  Kugène.— Olympe,  née  en  1637,  était 
la  2*  des  nièces  ou  cardinal  Maxarin.  Amenée  à  Paris 
afec  ses  sœurs  en  1647,  elle  plut  dans  aa  l'^  jeunesse 
à  Louis  XIV.  Elle  devint,  en  épousant  ie  comte  de 


Soissons  (1657),  surintendante  de  la  maison  de  li 
reine;  mais  elle  ne  tarda  pas  à  avoir  avec  laducbesM 
de  Na vailles,  dame  d'honneur,  des  disputes  trés- 
vives  sur  leurs  attributions  respectives,  qui  la  firsat 
éloigner  de  la  cour.  Rentrée  bientôt  après  en  f4veur, 
rintrigante  comtesse  tenta  de  remplacer  la  duchesse 
de  La  Vallière  par  une  favorite  de  son  choix,  dans  le 
but  de  gouverner  ainsi  le  monarque  :  elle  échoua, 
fut  exilée,  et  nerdit  sa  charge  de  surintendante.  Com- 
promise par  les  déclarations  de  la  fameuse  empoi- 
sonneuse Voisin,  elle  partit  Drusquement  pour  !a 
Flandre,  laissant  courir  sur  son  compte  l^s  bruits  les 
plus  injurieux.  De  li  elle  se  rendit  à  Madrid, et  p^r 
vint  à  gagner  la  confiance  de  la  jeune  reine  d'Espa- 
gne, que  St-Simon  Taccuse  d'avoir  empoisonnée.  Élit: 
mourut  à  Bruxelles  en  1708,  délaissée  de  tout  le 
monde,  même  de  son  fils,  le  prince  Eugène. 

SOLANDER  (Uan.),  naturaliste  suédois,  élève  dp 
Linné,  né  en  1736  à  Upsal,  m.  en  1781 ,  visita  la  La- 
ponie,  Arkhangel,  St-Pétersbourg ,  Londres,  les  Ca- 
naries, le  Cap,  accompagna  avec  Banks  le  capiuii  • 
Cook  cans  son  voyage  de  1768  à  1771,  et  futi^oi. 
retour  nommé  sous-bibliothécaire  du  Musée  briun 
nique  et  membre  de  la  Société  royale  de  Londres  il 
a  peu  écrit.  On  a  donné  son  nom  à  plusieurs  plaotes, 
ainsi  qu'à  une  lie  du  grand  Océan  Austral,  située  au 
S.  0.  de  la  Nouv.-Zélande,  par  46"  32'  iat.  S.,  16*M9' 
long.  E. ,  et  qui  fut  découverte  par  Cook  pendant  l'ex- 
pédition dont  Solander  faisait  partie. 

SOLBAY  ou  SODTHBAY.  V.  SOUTHWOLD. 

SOLEDAD  (lie) ,  une  des  Maloaines.  la  plus  grande 
après  Falkland,  par  50"  30'  lai.  S.,6P  long.  0..  « 
150  kil.  sur  110.  Plusieurs  bons  ports,  dont  le  plus 
important  (appelé  aussi  Soledad)  a  été  créé  par  Bou 
gain  ville  en  1764. 

SOLEIL.  Cet  astre  brillant  fut  adoré  chejL  presqite 
tous  les  peuples  sous  des  noms  divers  :  chez  les  Eg}  ^ 
tiens,  c'était  Osiris  et  Fré;  chez  les  Ghaldéens.  i«* 
ou  Baal  ;  chez  les  Phéniciens  et  les  Syriens,  Tham- 
mouzou  Adonis;  chez  les  Perses,  Mithra»;  chef  les 
Grecs  et  les  Romains,  Titan,  Phébus  et  Apollon  ;  ck-/ 
les  Péruviens,  Patcbakamac,  qu'on%2onnait  ponrpi'^^ 
aux  Incas.  — 11  existe  en  Perse  un  ordre  honoriliqu- 
du  Soleil,  créé  en  1808  par  Feth-Ali-Chah  :  ï^i^- 
signe  représente  le  soleil  se  levant  sur  le  dos  d'un  lio 

SOLES,  Soli,  jadis  /Epeia,  auj.  Solia,  v.  de  \"i> 
de  Cypre,  sur  la  côte  N.,  était  de  fondation  atht - 
nienne.  On  fait  venir  son  nom  de  Solon,  par  les  con- 
seils de  qui  le  roi  du  pays  Taurait  bâtie.  — Ville  de 
Cilicie,  auj.  Meniu,  sur  fa  mer,  fondée  par  les  Riio- 
diens.  Patrie  des  philosophes  Crantoret  Chrysippe 
des  poètes  Philémon  et  Aratus.  Le  peuple  parlait 
fort  mal  à  Soies  et  faisait  de  nombreuses  fautes  con 
trc  la  grammaire,  fautes  qu'on  appela  de  là  soUci^- 
mes.  Pompée,  après  sa  victoire  sur  les  pirates,  éia- 
blit  à  Soles  ceux  des  pirates  auxquels  il  avait  lais^</^ 
la  \ie  :  la  ville  prit  alors  le  nom  de  Pompéif^olis. 

SOLESMES,  cb.-l.  de  c.  (Nord),  sur  la  Selle,  à  2 1  k. 
E.deCambray;  6000  h.  Batiste,  mouchoirs,  mérinos. 

S0LESMB9,  vge  du  dép.  de  la  Sarthe,  à  29  kil.  N.  0. 
de  La  Flècho,  800  h.  Il  y  eut  en  ce  lieu  dès  le  xi'  > 
un  prieuré  de  Bénédictins.  L'ordre  de  Sl-Benott  s  e- 
tant  reconstitué  en  France  en  1833,  le  pape  Gré- 
goire XVI  aérifféen  1835  TanQ.  prieuré  de  Sulesme^ 
en  titre  abbatial,  et  Ta  déclaré  chef  de  la  nouveUe 
congrégation  française.  La  nouvelle  oongrégaiion, 
dirigée  par  dom  Pitra,  publie  sous  le  titre  de  Spn 
cilfgium  tolemenêi  un  reoueil  prèoieux  pour  Thi^ 
toire  ecolôsiastique.  Les  bâtiments  actuels  ont  été 
édifiés  en  172)  par  J.  B.  Colbert,  marquis  de  Toicv. 
L'église,  du  xu*ou  xni*  s.^  renferme  beaucoup  de 
statues  et  de  sculptures  précieuses. 

SOLETO,  bg  d  Italie,  dans  l'anc  roy.  de  ixaplea 
(Terre-d'Otrante),à  2ok.  N..E.  de  Gallippli;  îOOOh- 
On  a  cru  y  reconnaître  fane.  Saltrue  d'I«toœênée. 

SOLBimE,  Salodurum  en  Utin ,  S^lothwm  en  alle- 
mand, V.  de  Suisse,  oh.4.  du  canton  de  Soleure,  sut 
l'Aar ,  à  40  k.  S.  de  Bâle;  55(JÛ  hab.  Résideace  de  1  <s 


SOLl 


—  1783  — 


SOLl 


▼ôqae  de  Bâle  depuis  1792;  lycée,  biblioth.,  cabinet 
de  fossiles.  Église  de  St-Ours,  la  plus  belle  de  la 
Suisse,  bâtie  de  1762  à  1773.  hOtel  de  Yille,  tour  de 
l*Horioge.  Commerce  de  blé,  de  fromages ,  de  chevaux 
et  de  htestiaux.  Etivirons  très-pittoresques.  Soleure  a 
été  ville  impériale;  en  1475,  elle  s'unit  aux  villes 
suisses  qui  tirent  la  guerre  à  Charles  le  Téméraire. 
—  Le  canton  de  Soleure,  le  10*  canton  suisse,  est 
)re5que  entièrement  enclavé  dans  celui  de  Berne; 
1  a  env.  670  kil.  carr.  et  70  000  h.  (dont  62  000  catho- 
iques)  Ce  canton  est  un  des  plus  fertiles  de  la  Suisse  : 
beaux  p&tnrages,  riche  bétail;  mines  de  fer  et  de 
houille.  —  Ce  canton  n'entra  dans  la  Confédération 
suisse  qu'en  1481,  avec  Fribourg.  Son  gouverne- 
ment, jadis  aristocratique,  a  été  modifié  en  1841  : 
c'est  maintenant  une  démocratie  représentative. 

SOLFATARE  0»),  c.-à-d.  la  Soufrière,  Forum 
Vutcanij  Camp  p/iip^ran  des  anciens,  petite  mont. 
d'Italie,  dans  1  anc.  roy.  de  Naples.  prés  de  Pouzzo- 
les,  offre  à  son  sommet  le  cratère  a'un  volcan  éteint 
et  est  toujours  environnée  de  vapeurs  sulfureuses. 
On  en  retire  beaucoup  de  soufre  et  de  vitriol. 

SOLFÉRINO,  bourg  de  Loofhardie,  prèsdela  r.  dr. 
du  Mincio,  entre  Peschiera  au  N.  et  Manloue  au  S., 
à  4  kil.  E.  S.  E.  deCastiglione.  L'armée  franco- sarde, 
commandée  par  l'empereur  Napoléon  III ,  y  remporta, 
le  24  juin  1859,  une  victoire  décisive  sur  l'armée 
autrichienne,  commandée  par  l'empereur  Prançois- 
Jospph.  Le  général  Niel,  qui  avait  eu  la  principale 
part  à  la  victoire,  fut  fait  maréchal  de  France.  Le 
nom  de  Solférino  a  été  donné  à  un  des  ponts  de  Paris. 

SOLIGNAC.  Solemr^iacum  j  ch.-l.  de  cant.  (Hte- 
Loire) ,  prés  de  la  r.  g.  de  la  Loire,  à  12  kiL  S.  du 
Puy  ;  1 168  hab.  —  Bourg  du  dép.  de  la  Hte-Vienne, 
\  12  kiL  S.  de  Limoges;  2856  hab.  Ane.  abbaye, 
fondée  en  631.  Fabriques  de  porcelaine. 

SOMMAN,  chef  de  la  dynastie  des  sultans  seld- 
joucidcs  de  Konieh,  fîls  de  Koutoulmich,  fut  chargé 
par  son  cousin  Mélik-chah  de  soumettre  l'Asie-Mi- 
r.eure  et  la  Syrie,  fît  bientôt  des  conquêtes  pour  son 
propre  compte,  et  fonda  ainsi  l'empire  de  Konieh 
(1074).  Après  avoir  pris  Antioche  (1084),  ilfut  vaincu 
à  Alep  en  Syrie  par  Toutouch,  prince  de  Damas, 
et  $fi  perça  de  son  épée  (1085);  néanmoins,  Kitidj- 
Arslan,  son  fils  aîné,  lui  succéda.  —  soliman  ii 
'Rokn-Eddin),  7*  sultan   seldjoucide   de  Honieh. 

V.  ROKN-EUDIN. 

SOLIMAN,  sultan  ottoman,  dit  Tch/léhi,  fils  atné 
(le  Bajazet  I,  passa  en  Europe  après  la  bataille  d'An- 
ryre,  se  fît  proclamer  sultan  aAndrinople  (1402), 
tandis  que  son  frère  Mouça  était  proclamé  en  Asie, 
marcha  contre  celui-ci  et  eut  d'abord  des  succès; 
mais,  ayant  irrité  ses  sujets  par  ses  violences  et  s  é- 
lant  fait  mépriser  par  son  ivrognerie,  il  perdit  bien- 
tôt ses  conquêtes,  se  vit  assiégé  dans  Andrinople 
ra^me,  fut  pris  en  se  rendant  à  Constantinople  où  il 
allait  chercher  un  asile,  et  livré  à  son  frère  Mouca, 
qui  le  fît  étrangler  (1410). 

SOLIMAN  11,  le  Grand,  le  Conauérant^  le  Magni- 
fique^ le  Législateur j  le  plus  célèbre  des  sultans  ot- 
tomans, né  en  1494,  succéda  à  son  père  Sélin  I  en 
!  '^20.  Il  fît  une  première  campagne  en  Hongrie  en 
1'j21,  prit  Belgrade,  Salankémen,  Petervaradin  et 
autres  villes;  ravit  aux  Hospitaliers  Rbodes  et  les 
îles  voisines,  malgré  les  efforts  du  grand  maître, 
Viihers  de  l'Ile-Adam  (1622);  envahit  de  nouveau  la 
Hongrie  en  1526,  remporta  la  grande  victoire  de  Mo- 
bacz  (29  ao(^t),  entra  dans  Bude,  et,  profitant  des 
dissensions  de  Ferdinand  d'Autriche  et  Jean  Za- 
polski.  reconnut  pour  roi  de  Hongrie  ce  dernier,  oui 
M  déclara  son  va.<isal;  puis  alla  mettre  le  siège  ae- 
vant  Vienne  avec  120000  hommes  (1529),  mais  ne 
put  s'en  emparer;  attaqua  alors  par  mer  Venise  et 
Charles-Ouiut  (1530  et  1531),  et  finit,  après  desbuc- 
eès  divers  par  faire  sa  paix  avec  l'Empire  en  1538 
(à  Grtnd-Varadin).  U  avait  eu  pendant  la  même  pé- 
riode à  combattre  les  Perses  :  il  leur  prit  Van  (15*23), 
Taiiris  et  une  partie  de  la  Géorgie  (1536);  en  même 


temps  il  s'emparait  de  Bagdad  (1534)  et  faisait  la 
conquête  de  Intéiben.  Aidé  du  fameux  Khalreddio- 
Barberousse,  qu'il  avait  nommé  premier  capitan- 
pacha  (1534),  Il  réunit  Tunis  et  Alger  à  son  empire 
et  dépouilla  les  Vénitiens  de  leurs  dernières  posses- 
sions en  Morée  et  dans  l'Archipel;  puis,  rompant  la 
paix  avec  la  Hongrie  après  la  mort  de  Jean  Zapolski 
(1540),  il  enleva  au  nouveau  roi,  Ferdinand,  la  Tran- 
sylvanie et  quelques  comtés  qu'il  donna  à  J.  Sigis- 
mond  ZapolsKi  et  prit  pour  lui  le  reste  de  la  Hongrie 
(1541).  Peu-  après,  François  1  lui  ayant  offert  une 
ligue  offensive  et  défensive  contre  Charles-Ouint,  il 
l'accepta  et  fit  partir  de  Constantinople,  sous  la  con- 
duite de  Barb'Tousse,  une  flotte  qui  vint  joindre  à 
Toulon  la  flotte  française  pour  aller  assiéger  Nice 
(1543J.  Dans  une  2*  expédition  contre  les  Perses 
(1547),  il  conquit  le  Chirvan  avec  le  reste  de  la  Géor- 
gie (1549  et  50).  Recommençant  ensuite  ta  guerre 
en  Hongrie  (1552-62),  il  prit  Lippa,  Temeswar,Vesz- 
prim,  mais  il  échoua  devant  Agria,  et  finit  par  ac- 
corder de  nouveau  la  paix.  Il  envoya  en  1565  uâe 
flotte  immense  pour  assiéger  Malte ,  mais  sans  suc- 
cès. Il  mourut  en  1566,  (Tune  attaque  d'apoplexie, 
devant  Szigeth,  au  début  d'une  nouvelle  campagne 
en  Hongrie.  Ce  prince  fut  aussi  remarquable  par  sa 
justice  et  son  instruction  que  par  sa  bravoure;  il 
fonda  un  grand  nombre  d'établissements  utiles  et  fit 
de  sages  règlements  pour  organiser  l'administration, 
les  finances  et  l'armée.  Son  règne  fut  l'apogée  de  la 
grandeur  ottomane.  Il  eut  pour  successeur  Sélim  II, 
qu'il  avait  eu  de  la  célèbre  Roxelane.  On  lui  reproche 
Ml  mort  de  son  ministre  Ibrahim  et  celle  de  son 
propre  lUs,  Mustapha.  F.  ce  nom. 

souMAN  m,  frère  et  successeur  de  Mahomet  IV 
(1687-91),  fut  tiré  du  vieux  sérail,  où  il  languissait 
depuis  40  ans,  pour  être  mis  sur  le  trône,  eut  à  com- 

Ênmer  des  révoltes  à  l'intérieur,  subit  des  revers  en 
iongrie,  puis  nomma  vizir  Kiuperli-Mustapha,  qui 
rétablit  un  peu  les  affaires  musulmanes. 

SOLIHENA  (Francesco),  peintre  napolitain,  né  (^n 
1657  à  Nocera  de'  Pagani,  m.  en  1747,  imita  tour  à 
tour  Lanfranc,  Pierre  de  Cortone,  le  Calabrèse  et 
Carie  Maratte,  vit  ses  taMeaux  recherchés  de  pres- 
que tous  les  souverains  de  Tblurope,  fut  anobli  par 
rem  p.  Charles  VI  et  amassa  une  grande  fortune. 
Cet  artiste  a  beaucoup  d'imagination;  son  dessin  est 
correct,  et  son  colons  de  la  plus  grande  fraîcheur. 
Parmi  ses  œuvres,  on  remarque  la  Vision  de  S. 
Benoît,  à  Naples,  V Arrivée  de  Christ.  Colomb  dans 
le  Nouveau-Monde  y  à  Gôues,  VAurore^k  Mavence. 
Le  Musée  du  Louvre  a  de  lui  Adam  et  Eve  dans  le 
Paradn  terrestre  et  un  Uéliod(tre  chassé  du  Temple. 

SOLlMOl^NS,  nom  que  porte  le  fleuve  Amazone 
avant  sa  jonction  avec  le  Madeira. 

SOLIN,  C.  Julius  Solinus,  écrivain  latin,  rédigea 
vers  230,  à  ce  quVn  présume,  une  compilation  con- 
nue sous  le  titre  de  Polyhistor  seu  De  Mirabtlibus 
orbis.  Ce  sont  des  extraits  de  divers  auteurs,  surtout 
de  Pline  l'Ancien,  que  tantôt  il  se  borne  à  copier  et 
que  tantôt  il  défigure  par  un  style  dur  et  lourd  :  on 
ra  surnommé  ïe^Singe  de  Pline,  La  meilleure  édition 
de  l'ouvrage  de  Solin  est  celle  de  Deux-Ponts,  1794. 
Il  a  été  traduit  par  Agnant,  dans  la  Collection  Pane- 
koucke ,  1847.  Saumaise  a  publié  un  savant  com- 
mentaire sous  le  titre  iïËxereitatûmes  Plinianje  in 
Solinum,  Paris,  1629,  2  voL  in-foL 

SOLIS  (J.  nuzde),  navigateur  espagnol,  décou- 
vrit le  Yucatan  avec  Pinto  en  1507,  remonU  la  PUta 
(qui  primitivement  reçut  son  nom),  explora  la  baie 
de  Janeiro  vers  1512,  et  se  fit  charger  par  Ferdi- 
nand de  la  conquête  du  pays  :  mais,  à  peine  débar- 
qué, ii  fut  fait  prisonnier  par  les  Inoiena ,  qui  le  mi- 
rent à  mort  et  le  dé^'orèrent  (1515). 

sous  (Antonio  de),  littérateur,  né  en  1610  à  Al- 
cak  (Vieiile-Castilie),  m.  en  1686,  mena  de  front 
le  droit,  l'histoire,  la  politique,  le  théAtre,  fut  se- 
crétaire du  comte  d'Oropesa,  vice-roi  de  Navarre, 
puis  de  la  reine  douairiire.  et  fui  nommé  en  1661 


SOLO 


—  1784 


SOMâ 


historiographe  des  Indes.  Il  embitSM  Tétat  ecdé- 
liastiqiie  en  1666.  On  a  de  lui  neuf  comédies  (entre 
autres  la  BohémiefiM,  le  Château  éumygtère)^  où 
Ton  trouve  de  Timagination  et  de  l'esprit  et  qui  ri- 
▼alisent  avec  les  meilleures  pièces  de  Caideron;  des 
Foéties  dioenes f  Madrid,  1692,  et  des  Lettres.  1737; 
mais  il  est  surtout  connu  par  son  Hittoire  de  la  con- 
quête du  Mesnque,  qui  parut  à  Madrid  en  1684,  in- 
fol.,  et  qui  fut  traduite  en  français  dès  1691  par  Ci- 
tri  ae  La  Guette.  C'est  sous  le  rapport  de  Tart  de  la 
composition  et  de  la  pureté  du  goût  un  des  bons  ou- 
TTSges  qu'ait  produits  l'Espagne;  malheureusement, 
l'auteur  remonte  rarement  aux  sources  et  n'indique 
pas  ses  autorités:  en  outre,  il  a  ajouté  au  récit  des 
discours,  qui  la  plupart  du  temps  sont  hors  de  saison. 

sous  (don  Franc,  de),  peintre  de  l'école  de  Ma- 
drid, né  en  1629,  m.  en  1684,  se  fit  remarquer  par 
sa  précocité,  obtint  les  encouragements  de  Phi- 
lippe IV  et  vit  ses  ouvrages  recherchés  de  toutes  parts. 
Parmi  ses  tableaux  j  on  admirait  une  Conception  oit 
un  dragon  se  tordait  aux  pieds  de  la  Vierge.  Sa  cou- 
leur, très-brillante  de  son  vivant,  a  beaucoup  perdu. 

SOLUËS-POIIT,  ch.-l.  de  cant.  (Var),  à  15  k.  N. 
E.  de  Toulon,  2961  h.  Soie,  figues,  olives,  etc. 

S0LM09A,  Sulmo^  v.  altalie,  dans  Tanc.  roy. 
de  Naples  (Abrozze  Ultér.  2<),  à  65  kil.  S.  E.  d'A- 

auila;  8500  h.  fivèché.  BeUe  cathédrale,  belle  éfflise 
e  l'hospice,  couvent  de  Célestins  (transformé  en 
maison  de  travail  pour  les  indigents).  Confitures  re- 
nommées, teintureries,  objets  en  écaille.  Patrie  d'O- 
vide et  d'Innocent  Vn.  —  Fondée  par  des  Illyriens. 
Elle  souffrit  beaucoup  pendant  les  guerres  civiles  de 
Rome,  et  plus  tard  fut  ravagée  par  les  Sarrasins. 
Elle  redevint  florissante  sous  les  Normands.  Au 
XVI*  s.  ;  elle  fut  érigée  en  principauté  par  Charles- 
Quint  en  faveur  du  vice-roi  de  Naples,  Lannoy. 

SOLMS  (Maison  de),  maison  allemande  fort  an- 
cienne, qu'on  fait  remonter  à  Othon,  fTère  du  roi 
de  Germanie  Conrad  I  (912-918).  En  1409,  elle  se  di- 
visa en  deux  lignes  :  celles  de  Solm§-Braunfels  et  de 
Solm»-IÀeh,  mii  se  subdivisèrent  en  de  nombreuses 
branches.  De  la  1**  sont  issues  les  branches  de  Solms- 
Braunfels-Hungen  et  de  S.-Braunfels-Greiffenstein; 
de  la  2*,  celle  de  S.-Laubach,  qui  a  formé  celles  de 
S.-Laubach-Sqnnewalde,  S.-Laubacb-Baruth,  etc. 

De  toutes  ces  branches,  la  principale  est  celle  de 
Solms-Braonfels-Greiffenstein.  dont  le  chef  est  qua- 
lifié prince  depuis  1742  ;  celle  de  Lich-Hohensolms 
porte  aussi  le  titre  de  prince  depuis  1792;  les  autres 
sont  comtes. — Les  possessions  de  la  maison  de  Solms 
avaient  jadis  environ  40  kil.  sur  24,  et  étaient  si- 
tuées sur  les  deux  rives  de  la  Lahn ,  près  des  terres  de 
Nassau,  de  la  Hesse  et  de  Wetzlar.  Ces  possessions 
ont  été  médiatisées  en  1806.  Elles  sont  auj.  réparties 
dans  les  Etats  de  Hesse ,  de  Wurtemberg  et  de  Prusse. 


avait  pour  ch.-l.  Romorantin  et  pour  autres  places 
Aubigny ,  Sully,  La  Ferté-Aurain ,  Pi^rrefitte.  Ce  pays, 
qui  n'a  pas  moins  de  500000  hectares,  est  traversé 
par  3  rivières,  la  Sauldre,  le  Beuvron  et  le  Cosson, 
et  est  couvert  de  marais  (on  en  compte  env.  1200,  oc- 
cupant 17  000  hecUres),  de  landes,  de  bruyères,  de 
terres  incultes;  les  fièvres  y  sont  fréquentes  etlapo- 

Sulation  rare.  Le  pin  maritime  ▼  réussit;  on  y  élève 
es  volailles  renommées.  —  La  Sologne  était  au- 
trefois un  pays  prospère  :  il  a  été  ruiné  aux  xvi*  et 
xvir  s.  par  les  guerres  de  religion  et  par  la  révoca- 
tion de  l'édit  de  Nantes,  qui,  en  chassant  les  Pro- 
testants, a  laissé  la  terre  sans  culture.  On  a  entrepris 
de  nos  jours  d'assainir  cette  contrée  et  de  lui  rendre 
son  ancienne  prospérité  :  deux  canaux,  commen- 
cés en  1852.  loumisseni  un  écoulement  aux  eaux 
stagnantes  ;  de  nombreuses  routes  ont  été  ouvertes 

Sour  faciliter  le  transport  des  produits;  en  outre, 
es  fermes  modèles  ont  été  créées  à  grands  frais 
par  nsmperour  Napoléon  III. 


80L0N,  législateur  d'Athènes  et  un  des  sept  sages 
de  la  Grèce,  né  vers  640  av.  J.-C.  à  Salamine,  était 
issu  de  Codrus,  le  dernier  roi  d'Athènes.  Il  saivit 
d'abord  la  carrière  du  commerce,  rétablit  ainsi  sa 
fortune ,  aue  son  père  avait  compromise ,  puis  vint  se 
fixer  à  Athènes  et  servit  sa  patne  dans  les  conseils  et 
dans  les  armées.  Les  Athéniens,  après  plusieun  en- 
treprises infructueuses  contre  111e  de  Salamiue,  que 
les  Mégariens  leur  avaient  enlevée,  avaient  décrété 
la  peine  de  mort  contre  tout  citoyen  qui  proposerait 
une  nouvelle  expédition  :  Solon ,  contrefaisant  l'in- 
sensé, vint  lire  sur  la  place  publique  des  vers  qui 
ranimèrent  le  courage  de  ses  compatriotes  et  fit  aina 
rapporter  le  décret  ;  il  reçut  le  commandement  d'une 
nouvelle  expédition  et  réussit  à  reprendre  Salamine. 
Nommé  sem  archonte  en  593,  il  reçut  l'importante 
mission  de  donner  des  lois  nouvelles  à  la  république. 
Il  abolit  celles  de  Dracon  et  y  substitua  un  code  sage 
et  humain  ;  il  établit  en  même  temps  une  constitutioD 
qui  était  un  habile  mélange  de  dttnocratie  et  d'aris- 
tocratie, et  calma  ainsi  les  troubles  violents  auxqueli 
r£tat  était  en  proie  depuis  30  ans  :  les  dtovens,  dis- 
tribués en  4  classes  d'après  leur  revenu,  formèrent 
YAieemblée  dupeuple  dans  laquelle  résidait  la  sonve- 
raineté;  il  donna  pour  contre^wids  à  cette  assemblée 
un  sénat  eUVaréopage  reconstitué.  II  quitta  Athènes 
après  avoir  fiiit  prêter  serment  aux  lois  nouvelles, 
et  alla  visiter  l'Asie-Mineure .  Chypre ,  l'Egynte  ;  dans 
ses  voyages,  il  fit,  dit-on,  à  Crésua  roi  de  Lydie, 
une  visite  célèbre,  racontée  par  Hérodote .  mais  qui 
s'accorde  peu  avec  la  chronologie.  Il  ne  revint  d&ns 
sa  patrie  qu'au  bout  de  dix  ans;  mais  il  trouva  ses 
lois  en  oubli,  les  factions  aux  prises,  et  ne  put  ni 
désarmer  les  partis,  ni  empêcher  les  Athéniens  de 
se  donner  pour  maître  Piststrate  ;  il  finit  par  s'exiler 
et  mourut  en  Chypre ,  vers  559.  Solon  était  bon  poète 
et  grand  orateur  :  on  a  de  lui  quelques  fragments  (im- 
primés  avec  les  Gnomiques,  et  puÛiès  séparément 
par  Bach,  Bonn.  1825).  Sa  maxhne  favonte  éuit  : 
«  En  tout  considérez  la  fin.  >  Plutarque  a  écrit  sa  Vie. 

SOLORJtle),  une  des  Iles  de  la  Sonde.  F.  sovde. 

SOLOTHURN,  nom  allemand  de  Soleure. 

SOLRE-LE-CHÂTEAC,  ch.4.  de  c.  (Nord),  sur  la 
Sare,  à  14  kil.  N.  Ej.  d'Avesnes;  3001  hab.  Lainages. 
Château  fort,  pris  par  Turenne,  et  détruit  en  1793. 

SOLSONA,  Celfa,  v.  forte  d'Espagne  (Catalogne), 
sur  le  Negro ,  dans  la  prov.  et  à  90  x.  N.  E.  de  Lerida; 
2500  hab.  Ëvèché. 

SOLTIKOV  (P.  Simon,  comte) ,  général  russe. 
d'une  famille  alliée  à  la  famille  impériale,  fut  en 

f grande  faveur  sous  Elisabeth,  commanda  en  1759 
'armée  opposée  à  Frédéric  II,  battit  ce  prince  k  Cu- 
nersdorf  et  fut  en  récompense  fait  maréchal  et  gou- 
verneur de  Moscou.  Il  mourut  en  1772.  --  Son  fils. 
Ivan  S., administrateur  et  général  habile,  fit  deux 
belles  campagnes  contre  les  Suédois,  fut  nommé 
maréchal  par  Paul  I  en  1796,  puis  gouverneur  de 
Moscou;  il  mourut  dans  cette  ville  en  I80S.  —  Ser- 
ffius,  comte  S.,  amant  de  (^therine  II  quand  elle 
était  encore  grande-duchesse,  fut  éloigné  de  la  cour 
par  Elisabeth  et  envoyé  en  Suède,  où  il  mourut 

SOLTWEDEL,  v.  murée  des  Etats  prussiens  (Saxe), 
sur  la  Jetze,  à  90 kil  N.O.  de  Magdabourg^CCOO  h. 
Sources  salées  qu'on  n'exploite  plus.  Jadis  ville  han- 
séatique.  Les  margraves  y  résiaèrent  de  978  à  I06O. 

SOLWAY  (Golfe  de),  Ituna  xstuarium,  golfe  de 
la  mer  d'Irlande,  entre  l'Angleterre  au  S.  etrEcosse 
au  N. ,  forme  la  limite  des  deiu  pays.  Il  a  65  kiL  de 
long.  C'est  là  que  commençait  le  mur  d'Adrien. 

soLWAT-MOss,  nutrals  d'Angleterre  (Cumberlaod), 
à  l'extrémité  N.  E.  du  golfe  de  Solwaj,  enu-e  Tem- 
bouchure  du  Sark  et  celle  de  l'Esk.  Les  Ecossais  i 
furent  défaits  par  les  Anglais  en  1542. 

SOLYME,  Soljfma,  nom  poétique  de  Jérusalem. 

SOMAIN,  bg.  du  dép.  du  Nord,  à  17  kil  K.  de 
Douai;  3650  hab.  Brasseries,  forges.  Stetion  du  che- 
min de  fer  du  Nord  (ligne  de  Douai  à  Valeocienoes) 
et  embranchement  sur  Busigny. 


SOMB 


—  178»  — 


SOMM 


SOMAIZE  (Ant.  BAUDiAU  de) ,  littérateur  du  milieu 
flu  XVII*  s.  ^  a  laissé  un  ouvrage  intéressant  pour  l'his- 
toire  de  la  littérature  à  cette  époque  (DicHonnaire 
des  précieiuesy  1660,  in-12,  réimprimé  avec  divers 
Opuscules  par  Livet,  1856, 2  vol.  in-16). 

SOMASQUE,  Somasca  en  italien,  bourg  Lombard- 
Vénitien,  à  13  kil.  N.  0.  de  Bergame,  a  donné  son 
nom  à  la  congrégation  des  Somasques,  qui  s'y  établit. 

SOMASQCES,  ou  Clercs  réoulien  de  S.  Maieul, 
congrégation  fondée  en  1531  par  S.  Jérôme  Ëmilien. 
de  Venise,  confirmée  en  1540  par  Paul  III,  et  sou- 
mise i  la  règle  de  St-Augustin  en  1568,  a  pour  but 
réducation,  particulièrement  celle  des  orpbelios,  et 
tire  sou  nom  de  la  ville  de  Somasque. 

SOMBERNON,  ch.-l.  de  c.  (Céte-d'Or),  à  35  kil.  0. 
de  Dijon;  877  hab.  Houille,  plâtre. 

SOMBREUIL  (Mlle  de),  fille  du  gouverneur  des 
Invalides.  Son  père  avant  été  incarcéré  en  1792,  elle 
i^enferma  avec  lui  à  l'Abbaye.  Lors  du  massacre  des 
prisonniers  (3  sept.),  elle  le  couvrit  de  son  coq»  et 
par  ses  supplications  arrêta  le  bras  des  assassins  ; 
mais,  pour  obtenir  la  grftce  de  son  père,  il  lui  fallut, 
•elon  une  tradition  fort  contestée,  consentir  à  boire 
un  verre  de  tang.  Elle  quitta  la  France  en  1794, 
épousa  à  l'étranger  le  comte  de  Villelume,  rentra  en 
1816  et  mourut  à  Avignon  en  1823. 

SOKERS  (J.),  homme  d'Ëtat,  né  à  Worcester  en 
1650.  m.  en  1716,  débuta  comme  homme  de  loi,  et 
se  fit  une  riche  clientèle.  Il  publia  plusieurs  pam- 
phlets contre  Charles  II  et  prit  une  part  active  aux 
événements  qui  amenèrent  la  chute  de  Jacques  II. 
A  la  révolution  de  1688,  il  fut  fait  baron  d'Eveshamet 
nommé  chancelier;  il  remit  les  sceaux  lors  de  la  réac- 
tion tory  ^  il  fut  même  alors  accusé  devant  les  Cham- 
bres, mais  fut  ac^itté.  11  rentra  depuis  au  Conseil 
et  en  eut  .la  présidence  (de  1708  à  1710);  renversé 
de  nouveau  avec  les  whigs,  il  ne  sortit  plus  de  sa  re- 
traite. 11  protégea  Addison  et  fut  un  des  premiers  à 
reconnaître  la  valeur  du  Paradis  perdu  de  Milton. 
Outre  de  nombreux  ouvrages  imprimés.  Somers  avait 
laiaeé  60  vol.  in-fol.  manuscrits,  d'où  ron  a  tiré  les 
précieux  Papien  d'État^  publiés  par  lord  Hardwike 
en  1778.  Cogan  a  donné  en  4  vol.  in-4  une  collection  de 
ScmerV  Tracts  (ce  ne  sont  guère  que  des  pamohlets  de 
Somers).  W.  Scott  a  dirigé  une  édition  de  ses  OEuvres. 

SOMEBSET  (Comté  de),  un  des  comtés  de  l'An- 
gleterre, au  S.  0.,  sur  le  canal  de  Bristol,  entre  les 
comtés  de  Cornouailles  à  TO.,  de  Wilts  a  TE.,  de 
Glocester  au  N. ,  de  Dorset  au  S.  Ë.  et  de  Devon  au 
S.  0.:  105  kiL  sur  65:  450  000  hab.;  ch.-l.  Wells. 
Montagnes  au  centre;  ailleurs,  sol  plat,  marais;  cli- 
mat tempéré.  Jadis  beaucoup  de  forêts,  converties 
depuis  en  terres  labourables  et  pâturages.  Mines  de 
plomb,  cuivre,  houille,  terres  diverses, etc.;  sources 
minérales  renommées.  —  Ce  pays,  jadis  habité  par 
les  Belges,  fit  partie  de  la  Bretagne  1**  sous  les  Ko- 
mains,  puis  du  roy.  de  Weasex  sous  les  Saxons. 

SOMERSET  (Ed.  setmodr,  duc  de)^  était  frère  de 
Jeanne  Seymour,  3*  femme  de  Henn  VIll,  et  oncle 
d'fidouard  VI.  Il  fut  créé  par  Henri  VIII  vicomte  de 
Beauchamp  et  d'Hertford.  et  nommé  un  des  16  exé- 
cuteurs testamentaires  du  roi  (1547);  le  jeune  roi 
(Edouard  VI),  son  neveu,  le  nomma  lord-trésorier, 
duc  de  Somerset,  enfin  protecteur  du  royaume.  Il  ac- 
capara toute  Tautorité,  et  mit  le  comble  à  sa  gran- 
deur par  une  campagne  brillante  en  Ecosse  :  mais  il 
excita  un  mécontentement  universel  par  sa  nauteur, 
sa  partialité  pour  les  Communes,  sa  violence  à  l'é- 
ganldu  cierge  catholique,  et  par  l'acquiescement  qu'il 
donna  à  la  mort  de  son  propre  frère ,  arand  amiral 
d'Angleterre  :  il  fut  disgracié,  et  condamné  à  une 
amende  annuelle  de  2000  liv.  sterling  (1549).  Gracié 


pie  et  d'avoir  voulu  l'empoisonner  lui-même,  le  fit 
uger  et  condamner  comme  coupable  de  félonie.  Il 
ùt  décapité  à  Tower-Hill  (1552). 


\ 


soioiRSRT  (Robert  carr,  vicomte,  de  Rochester, 
puis  comte  de),  favori  de  Jacques  I,  dut  sa  haute 
fortune  à  sa  beauté,  et  se  maintint  quelque  temps  à 
la  cour^  grftce  aux  bons  conseils  du  poète  Overbury , 
son  ami.  Ce  sage  conseiller  l'ayant  dissuadé  d'épou- 
ser la  jeune  comtesse  d'Ëssex,  qui  venait  de  divor- 
cer, tous  deux  be  vengèrent  en  le  faisant  enfermer  k 
la  Tour  de  Londres,  où  ils  l'empoisonnèrent  (1613). 
Depuis  ce  moment  «  Somerset,  en  proie  aux  re- 
mords, à  la  mélancolie,  perdit  ses  agréments  et  cessa 
de  plaire  au  roi ,  qui  le  remplaça  par  le  jeune  George 
Villiers  (BuckinJ^nam).  Dénoncé  comme  empoison- 
neur, il  eut  peine  à  échapper  au  supplice,  quitta 
l'Angleterre  et  mourut  misérablement  vers  1638. 

S01fSRTX)ir,  V.  d'Angleterre  (Somerset),  à  25  kil. 
S.  0.  de  Wells  ;  2000  h.  Ane  résidence  de  rois  saxons. 
Prise  et  pillée  par  les  Danois  en  877.  Restes  d'un 
vieux  château  ou  le  roi  de  France  Jean  fut  détenu. 

SOMILHETH,  province  de  la  Géorgie ,  bornée  au  N. 
par  le  Karthli  propre,  au  S.  par  le  district  d'Akhalt- 
sikhé,  a  pour  ville  principale- Durgtchetaka.  Le  Kour 
en  arrose  la  partie, orientale.  A  la  Russie. 

SOMUAjV.  d'Italie,  dans  l'anc.  roy.deNaples(Terre- 
de-Labour),  è  15  kil.  E.  de  Naples;  7200  hab.  Châ- 
teau. Vin  estimé.—Ville  de  Lombardie,  à  35  kil.  N.  0. 
de  Milan,  à  l'endroit  où  le  Tessin  sort  du  lac  Majeur; 
3200  h.  Scipion  y  fut  vaincu  par  Annibal,  218  av.  J.-C. 

SOMMARIVA  (J.  B.  de),  homme  politique,  né  à 
Milan  vers  1760,  m.  en  1826,  était  avocat  lors  de  l'in- 
vasion (les  Français  en  Lombardie.  Il  adopta  les  idées 
nouvelles,  fut  secrétaire  général  du  Directoire  de  la 
république  Cisalpine,  et  en  devint  lui-même  directeur 
en  1799.  Après  l'occupation  autrichienne,  il  vint  se 
fixer  à  Paris.  Amateur  des  beaux -ar^,  il  consacra 
son  immense  fortune  à  former  de  magnifiques  collec« 
tiens,  qui  depuis  ont  été  transportées  dans  sa  belle 
villa  de  Sommariva  sur  les  bords  du  lac  de  Côme. 

SOMME,  Samaraj  riv.  de  France,  natt  à  Font- 
Somme  dans  le  dép.  de  l'Aisne,  coule  à  l'O.,  passe 
près  de  St-Quentin,  puis  entre  dans  le  dép.  de  la 
Somme,  arrose  Ham,  Péronne.  Bray,Corbie,  Amiens, 
Picquignv,  Abbeville,  et  tombe  dans  la  Manche  en- 
tre St- Valéry  et  le  Crotoy,  après  un  cours  de  200  kil. 
Beaucoup  de  marais  sur  ses  bords  ;  navigation  dif- 
ficile ,  ce  qui  a  nécessité  l'ouverture  d'un  canal  la- 
téral connu  sous  le  nom  de  Canal  de  la  Somme.  Le 
canal  de  St-Quentin,  gui  suit  le  cours  supérieur  de 
cette  rivière,  la  réunit  à  l'Oise  et  à  l'Escaut. 

soMMB  (dép.  de  la),  dép.  maritime  de  la  France, 
sur  la  Manche,  entre  ceux  du  Pas-de-Calais  au  N., 
dé  la  Seine-Inf.  à  l'O. ,  de  l'Oise  au  S. ,  de  l'Aisne  à 
l'E.  ;  6045  kil.  carr.  ;  572  646  hab.  ;  ch-L,  Amiens.  Il 
est  formé  d'une  grande  partie  de  la  Picardie  (Amie- 
nois,  Ponthieu ,  Santerre)  et  d'i^ie  petite  portion  de 
l'Artois.  Sol  plat,  traversé  par  la  Somme,  arrosé  en 
outre  par  la  Celle  et  la  Noyé.  Grès  à  paver;  pierre 
de  taille,  craie,  argile  à  potier,  beaucoup  de  tourbe. 
Peu  de  pâturages  naturels,  nombreuses  prairies  artifi- 
cielles; céréales,  houblon,  plantes  oléagineuses,  lin, 
chanvre,  pommes  à  cidre,  (yros  et  menu  bétail,  che- 
vaux, abeilles;  pêche  abondante.  Beaucoup  d'indus- 
trie :  toile,  tissus  de  coton  et  de  poil  de  chèvre;  ve- 
lours, escot,  alépines,  satins  turcs,  piqués  de  Lune; 
sucre  de  betterave,  savon,  acides  minéraux;  blan- 
chisseries, teintureries,  tanneries,  etc.;  pâtés  et  au- 
tres comestibles.  Commerce  de  cabotage,  armements 
pour  l'Amérique  (surtout  par  le  port  de  St- Valéry) .— 
Ce  dép.  a  S  arr.  (Amiens,  Péronne,  Abbeville,  Dou- 
lens,  Montdidier),  41  cant,  832  comm.;  il  appartient 
à  la  3*  division  militaire,  a  une  cour  impér.  et  un 
évêché  à  Amiens. 

SOMMB  (les  Villes  de  la).  On  nomma  ainsi  au  zv*  s. 
certaines  places  qui  défendaient  le  cours  de  la  Somme 
et  que.  par  le  traité d'Arras(  1435),  Charles vn  engagea 
au  duc  de  Bourgogne ,  Philippe  le  Bon;  ces  villes 
étaient  Péronne,  Corbie,  Amiens,  Abbeville,  Roye. 
Louis  XI  les  recouvra  en  1477,  après  la  mort  de 
Charles  le  Téméraire. 


—  1786  — 


SONG 

SOMMEIL  (le),  divinité  allégorique.  F.  morphée.  I 

90MMEPUIS,  ch.-l.  de  &  (Marne),  iil6  kil.  S.  0. 
de  Vitry-le-François;  480  h.  Patrie  de  Royer-CoUard. 

SOMMERSHACSEN,  bourg  de  Bavière,  surlar.  dr. 
du  Mein,  à  9  k.  S  E.  de  Wurtzbourg;  1000  h.  Tu- 
renne  et  Wrangel  y  battirent  les  Impériaux  en  1648. 

SOMMIÈRES,  cn.-l.  de  c.  (Gard),  sur  la  r.  g.  de  lâ 
Vidourle,  à  24  k.  S.  0.  de  Nîmes;  4010  h.  Couvertures 
de  laine, molletons,  tricota,  feutres,  chapeaux;  peaux 
de  qualité  supérieure.  Vin  muscat,  eau-de-vie,  nuile. 
Ane.  place  des  Calvinistes,  démantelée  en  16*22. 

SOMNATH,  V.  forte  et  port  de  Tlnde,  sur  la  côte 
S.  0.  du  Guxzerat,  par  20*  bV  lat.  N.,  70**  long.  E., 
était  consacrée  à  Siva  et  avait  un  temple  célèbre. 
Prise  et  détruite  en  1025  par  Mahmoud  le  Gazné- 
vide,  qui  en  transporta  les  dépouilles  à  Gazna. 

SOMOROSTRO,  bg  d'Espagne  (Bilbao),  à  9  k.  N.  0. 
de  Portugalète,  possède  un  port  sur  le  golfe  de  Bis- 
caje.  Aux  env.  est  le  mont  Triano,  qui  renferme  une 
mine  de  fer,  Tune  des  plus  riches  du  monde. 

SOMO-SIERRA,  chaîne  de  montagnes  escarpées  de 
l'E.spagne  (Vieille-Castille),  qui  sépare  les  prov.  de 
Ségovie  et  de  Soria  de  celles  de  Madrid  et  de  Gua- 
dalaxara.  On  y  trouve  un  bourg  de  même  nom,  sur  la 
route  de  Burgos  à  Madrid,  à  16  kil.  N.  de  Buytrago. 
Près  de  ce  bourg  est  undéfllé  où  les  Espagnols  furent 
défaits,  en  1809,  par  les  Français,  après  plusieurs 
combats  sanglants. 

SOMPTUAIRES  (Lois),  lois  destinées  à  réprimer  le 
luxe.  V.  ce  mot  dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

SONCINO,  V.  de  Lombardie  (Crémone),  sur  l'Oglio, 
à  40  kil.  N.  0.  de  Crémone;  4200  bab.  Une  paix  y 
fut  conclue  en  1317  entre  les  Guelfes  et  les  Gibelins 
de  Toscane.  Robert  Sforze  y  battit  les  Milanais  en 
1440.  Cette  place  fut  prise  en  1720  par  le  prince  Eu- 
gène, puis  reprise  par  le  duc  de  Vendôme. 

SONDE  (Archipel  de  la),  vaste  archipel  de  TO- 
céan  indien,  embrasse  toutes  les  Iles  qui  s'étendent 
de  Sumatra  à  Timor,  entre  6"  4'  lat.  N.-!!"  5'  lat.  S. 
et  92*  48'-13i*  long.  R.  Outre  les  3  grandes  lies 
de  Java,  Sumatra  et  Bornéo,  les  principales  sont  : 
Bali,  Lombok,  Sumbava,  Sumba,  Solor,  Sabrao,  Ti- 
mor. On  en  évalue  la  population  à  18  000000  d'hab. 
Elles  appartiennent  en  grande  partie  aux  Hollandais. 
—  On  nomme  Détroit  de  la  Sonde  celui  qui  sépare 
Sumatra  d'avec  Java  :  il  a  de  30  à  100  kil.  de  large 
sur  120  de  long;  —  Mer  de  la  Sonde j  celle  qui  enve- 
loppe tontes  les  tles  de  ce  nom. 

SONDER  BOURG,  V.  du  Danemark  (Slesvig),  ch.-l. 
de  bailliage,  dans  l'île  d'Alsen,  à  l'O.,  sur  un  déiroit, 
à  45  k.  N.  Ë.  de  Slesvig;  3800  h.  Ancien  château, 
port  sûr.  —  Elle  donne  son  nom  &  2  branches  de  la 
maison  de  Holstein  :  S.-Àugustenbourg  et  S.-Glucks- 
bourg  (héritière  désignée  du  trône  de  Danemark). 

SONDERBUND,c.-à-d.  Ligue  séparative,  associa- 
tion formée, en  1846  par  7  cantons  catholiques  de  la 
Suisse  (Fribourg,  Lucerne,  Schwytz,  Unterwald,  Uri, 
Valais,  Zug),  pour  résister  à  la  Diète  fédérale,  qui 
avait  prescrit  l'expulsion  des  Jésuites,  des  Liguo- 
riens,  et  autres  congrégations  religieuses.  Le  géné- 
ral Dufour  réussit,  presque  sans  effusion  de  sang,  à 
réduire  cette  ligue  à  se  dissoudre.  Crétineau-Joly  a 
écrit  V Histoire  du  Sonder bund,  1850. 

SONDERSHAUSEN.  capit.  de  la  principauté  de 
Schwarzbourg-Sondershausen,  au  confluent  de  la 
Wipper  et  de  la  Bebra  ;  5500  hab.  Aux  env.,  château 
du  prince  souverain.  Le  maréchal  de  Soubise  v  battit 
en  1758  les  Anglais,  les  Hanovriens  et  les  Hessois. 

SONDRIO,  V.  de  Lombardie,  ch.-l.  d^une  prov.  de 
même  nom  et  de  l'anc.  Valieline,  à  150  k.  N.  N.  E. 
de  Milan  ;  3500  hab.  Château  fort  sur  une  hauteur,  ca- 
thédrale. Commerce  actif.  Aux  env.,  eaux  minérales 
de  Masino. —  La  prov.  de  Sondrio,  entre  la  Suisse  au 
N.  et  la  prov.  de  Bergame  au  S. ,  se  compose  de  la 
Valteline  et  des  vais  de  San-Giacomo  et  de  Bregaglia  ; 
85000  h.  Elle  forma  sous  Napoléon  le  dép.  de  T'Adda. 

SONGEONS,  ch.-L  dec.  (Oise),  surleThéraln,  à 
22  kU.  M.  0  de  Beauvais;  1240  h.  Miroirs,  lunettes. 


S4>NT 


SONGES  (les)  enfants  du  Sommeil  et  de  la  Nuit, 
selon  la  Fable.  Ils  se  divisaient  en  vrais  et  faux:lfs 
premiers  sortent  des  Enfers  par  une  porte  de  corne,  les 
Seconds  par  une  porte  d'ivoire. —  Les  anciens  voyaient 
dans  les  songes  un  moyen  de  connaître  l'avenir  :  à 
cet  effet  le  consultant  venait  dormir  dans  le  temple 
du  dieu  qu'il  voulait  consulter.  Les  plus  ftimeux  (les 
oracles  rendus  par  les  songes  sontceux  deTrophonius, 
d'AmphiaraOs  et  de  Sérapis. 

SONNERAT  (Pierre),  voyageur,  né  à  Lyon  vers  1 745, 
m.  â  Paris  en  1814.  alla  en  1768  rejoindre  à  ITe-de- 
France  Tintendant  Poivre,  son  parent,  et  passa  depuis 
la  plus  grande  partie  de  sa  vie  en  voyages  et  en  ob- 
servations. Les  lies  de  France  et  de  Bourbon  lui  doi- 
vent l'introduction  de  l'arbre  à"pin,  du  cacaotier,  du 
mangoustan  et  de  beaucoup  d'autres  arbres  à  fruit  ou 
à  résine.  On  a  de  lui  :  Voyage  à  la  Nouv, -Guinée,  Paris 
1776;  Voyage  aux  Indes  orientales  et  à  la  Chine, 
1782  et  1806,  avec  des  additions  de  Sonnini. 

SONNETHAL,  c.  à  d.  vallée  du  Soleil,  vallée  de 
Pane.  Saxe,  auj.  dans  le  Brunswick,  entre  les souroes 
de  l'Aller  et  de  POcker.  Les  lieutenants  de  Charle- 
magne  y  furent  défaits  en  782  par  Witikind. 

SONNINI  (Ch.  Nie.)  de  manoncourt,  naturalMe, 
né  en  1751  à  Luné  ville,  m.  en  1812,  venait  d'Ôtre 
reçu  avocat  à  Nancy  lorsquMl  se  mit  à  voyager;  de 
1772  à  1780,  il  visita  Cayenne,  où  il  rendit  les  plus 
grands  services,  puis  l'Afrique  occidentale,  du  cap 
Blanc  à  Portudal,  enfin  l'Egypte  et  la  Grèce.  Reulré 
en  France,  il  rédigea  pour  y  Histoire  naturelle  de 
Buffon  les  articles  d'ornithologie  étrangère,  et  pu- 
blia en  1802  et  1812  la  Bibliothèque  physico-i'conù- 
mique.  Recommençant  en  1810  le  cours  de  ses 
voyages,  il  visita  la  Valachl^  et  la  Moldavie.  On  lui 
doit  une  édition  de  Buffon,  avec  continuation,  1799- 
1808,  127  vol.  in-8;  un  Vogage  dans  la  H  te  et  la 
B.- Egypte,  1799,  un  Voyage  en  Grèce  et  en  Tur- 
quie, 1801. 

SONNITES.  V.  SUNNITKS. 

SONOKA,  V.  du  Mexique,  dans  l'État  auquel  elle 
donne  son  nom  sans  en  être  la  capitale,  à  70  k.  S. 
d'Arispe;  a500  hab.  Évêché.  —  L'État  de  Sonora  est 
situé  entre  le  golfe  de  Californie  à  l'O.,  les  di^p.  de 
Cinaloa  au  S.,  de  Chihuahua  et  du  Nouveau-Mexi- 
que à  PE;  il  a  eu  successivement  pour  chefs-l:eut 
Urès,  Arispe,  et  depuis  1862  Hermosillo;  140000  h. 

soNORA-ET-ciNALOA  (Etat  de) ,  anc.  État  de  la  Con- 
fédération mexicaine,  a  été  subdivbé  en  deux  en 
1830.  V.  chacun  des  deux  noms. 

SONSONATE,  Zezontlatl  en  mexicain,  f.  du  Gua- 
temala (San-Salvador),  à  85  k.  0.  de  San-Sa^ador; 
4000  bah.  Mosaïques  formés  de  petitt  s  coquilles.  Son 
port,  qui  est  sur  le  Grand-Océan,  est  un  de? 'prin- 
cipaux entrepôts  de  PAmérique  centrale. 

SONTAG  (Henrieile),  cantatrice,  née  en  1803  à 
Coblentz,  m.  en  1854,  était  fille  de  comédiens  no- 
mades et  parut  sur  la  scî^ne  dès  l'âge  de  6  ans.  AprC's 
s'être  perfectionnée  à  Vienne  par  les  conseils  d" 
Mme  Mainvielle-Fodor,  elle  fut  engafrée  à  Leipzig, 
où  elle  créa  le  Freyschùtz  et  VlSunjanthe  de  Wclkt. 
puis  vînt  au  Théâtre- Italien  de  Paris  (1826),  où  elie 
excita  le  plus  vif  enthousiasme  dans  le  Barbier  de 
Sévillej  D(jn  Juan,  la  Donna  del  Laço,  Sémiramis, 
Tancrède,  et  remporta  à  Londres  d  aussi  éclatai^t'i 
triomphes;  mais  elle  renonça  au  théâtre  dés  183u. 
par  suite  de  son  mariage  avec  le  comte  de  Rossi  et 
se  fixa  à  Berlin.  En  18'48,  des  revers  de  fortune  la 
déterminèrent  à  reparaître  sur  les  .scènes  de  Lonîf'?^ 
et  de  Paris,  puis  à  passer  en  Amérique;  elle  mourut 
du  choléra  k  Mexico.  Mlle  Sontag  possédait  un  so- 
prano très-étendu,  d'un  timbre  charmant,  d'une 
égalité  parfaite  et  d'une  rare  tlexibilité.  Joignant  au 
talent  une  grande  dignité  dans  sa  conduite,  eile 
mérita  d'être  anoblie  par  le  roi  de  Prusse  ei  récria 
pendant  plusieurs  années  sur  les  salons  de  B»'rliD. 

SONTUONAX  (Léger  Félicité),  né  en  l763*Oyon- 
nax,  m.  en  1811,  était  avocat  au  parlement  de  P>* 
ris  au  moment  où  la  Révolution  éclata.  H  écrivit  eu 


SOPH 


1787 


SOPH 


fhveiir  d«  la  liberté  des  hommes  de  couieur,  et  ftit 
un  des  commissaires  entoyés  en  1792  à  6t-Domin- 
gue  par  l'Asseniblée  Léffislatfre  avec  des  pouvoirs 
sans  bornes.  Il  trouva  en  délarquant  au  Cap  les  Uaocs 
et  les  hommes  de  couleur  en  ruerre,  t)roclama  li- 
bres les  derniers,  et  bientôt  après  émancipa  les  noirs 
eux-mêmes.  Attaqué  dans  Port-au-Prince  par  un 
rorps  de  colons  insurgés  et  par  les  Anglais,  il  op- 
posa une  héroïque  ré^tistance ,  mais  la  vule  fut  prise 
par  trahison,  et  il  revint  en  France  (n93).  Renvoyé 
à  St-DominKue  par  le  Directoire  (1796),  il  se  fit  élire 
député  de  la  colonie  au  Conse  l  des  Cin<{-Cents  : 
agissant  dès  lors  en  dictateur,  il  donna  le  comman- 
dement en  chef  des  troupes  ft  Toussaint-Louverture, 
qui  bientôt  te  réduisit  à  repaitir.  Il  ne  reparut  plus 
sur  la  scène  politiqiie  apr6.<«  le  18  brumaire. 

SOPHËins  (ta),  région  de  TArménie,  au  S.  0.,  ftit 
«ne  des  cinq  provinces  acquises  en  Orient  par  les  Ro- 
mains au  m*  s  ;  Arsamosate  en  était  le  chef-lieu. 

SOPHIA,  friaditta  en  bulgare,  l'Ulpia  Sardica 
des  anc,  V.  de  la  Turquie  d'Europe  (Bulgarie),  ch.-l. 
de  Hvah,  sur  le  Bogana  et  près  des  Balkans,  entre 
lisker  et  le  Nissava,  à  560  Itil.  0.  N.  O.  de  Constan- 
tinoplc;  env.  46000  h.  Archevêché  grec,  évéché  ca- 
tholique; 23  mosuuées,  etc.  Lainaftes,  soiefies,  tabac, 
tanneries;  eaux  tnermales.  Grand  commerce.  •—  Le 
livah  de  Sophia,  entre  ceux  de  Widdin ,  Routchouck, 
Tchirmcn,  Gallipoll,  Ohiustendil  et  Krouchevatch , 
répond  à  une  partie  die  Tanc.  fhrace  et  deTanc.  Mésie. 

SOPHIE  (Ste).  Ce  nom  désigna  d'abord,  non  une 
&^inte,  mais  un  attribut  de  Dieu,  la  Sagesse  divine, 
Bagia  Sophia,  —  L'Eglise  honore  une  sainte  veuve  de 
c«  nom,  mère  de  3  vierges  aux(}uelles  elle  donna  les 
noms  des  vertus  théologales  (Ste  Foi,  Ste  Espérance, 
Ste  Charité) ,  et  qui  subit  le  martyre  à  Rome,  avec  ses 
filles,  sous  Adrien.  On  les  fête  le  1**  août.  Les  emp. 
Justin  I  et  Justin ien  consacrèrent  à  Ste  Sophie  une 
tnngnifique  basilique,  qui  était  le  plus  bel  édifice  de 
Consiantinople.  Celte  église,  inaugurée  en  537 ,  sub- 
siste encore  :  les  Turcs  en  ont  fait  une  mosquée. 

SOPHIE,  femme  de  l'empereur  Justin  II  et  nièce 
de  Thêodora  (femme  de  Justinien),  eut  beaucoup  de 

f>art  aux  affaires  sous  le  règne  du  faible  Justin  II  et 
es  dirigea  fort  mal.  A  la  mort  de  ce  prince,  elle  fil 
placer  sur  le  trône  Tibère  Constantin  dans  l'espoir 
de  Tépouser,  puis  elle  conspira  contre  lui  guand  elle 
vit  son  espoir  trompé;  mais  elle  ne  put  réussir  à  le 
rcnrerser,  et  f\it  reléguée  dans  son  palais. 

SOPHIE,  czarine  de  Russie,  fille  d'Alexis  Mikhallo- 
vitch,néeen  1656,  organisa  en  1682,  à  la  mort  de 
son  frère  Fédor  III,  la  fameuse  révolte  des  Strélitz 
qui  abattit  le  parti  des  Narichkin  et  associa  à  Pierre 
le  Grand  son  frère  Ivan  V,  gouverna  7  ans  au  nom 
de  SCS  deux  ieunes  frères  de  concert  avec  Galitzin, 
son  faron,  fit  vainement  la  guerre  aux  Turcs,  mais 
Tut  plus  heureuse  contre  les  Polonais,  auxquels  elle 
imposa  le  traité  de  Moscou  (1686).  Voyant  grandir 
son  frère  Pierre  et  se  défiant  de  son  ambition,  elle 
excita  contre  lui  une  nouvelle  révolte  des  Strélitz 
(1683)  »  mais  Pierre  vint  à  bout  de  la  comprimer.  Dès 
ce  moment,  Sophie  fut  dépouillée  de  toute  autorité 
r.t  confinée  dans  une  étroite  prison;  elle  y  mourut  en 
1704;  on  la  crut  empoisonnée. 

SOPHIE-CHARLOTTE,  feinc  de  Prusse,  né  en  1668, 
m.  en  1705,  épousa  Frédéric  1  en  1684,  protégeâtes 
lettres  «t  les  sciences,  et  détermina  le  roi  à  fonder 
TAcadémie  de  Berlin.  —  Sophie-Dorothée,  reiue  de 
Prusse,  femme  de  Frédéric-Guillaume  I  et  mère  du 
grand  Frédéric,  était  fille  de  George  I,  roi  d*Angle- 
terre.  C'était  une  princesse  accomplie;  néanmoins 
elle  fut  fort  malheureuse  avec  son  grossier  époux. 

soPHiF-DoaoTH2B  de  Zell.  femme  de  l'électeur 
Oeorge  Louis  de  Hanovre  (depuis  roi  d'Angleterre 
MUS  le  nom  de  George  I)  et  mère  du  roi  George  II, 
fat  accusée  en  1694  d  avoir  commis  un  adultère  avec 
b  comte  de  Roenigsmark  et  Ait  enfermée  dans  un  fort 
où  elle  mourut  en  1726,  après  32  ans  de  captivité, 
i.'ayant  cessé  de  protester  de  son  innocence. 


SOPHIE- WJLRRLMINR.     V.    BA^REUTH     (Is    OlBrgn* 

vine  de). 

SOPHIS  OU  soFis,  c.-à-d.  Mystique§j  secte  râusot» 
mane,  professe  une  sorte  de  déisme  ou  de  panthéisme, 
n'accepte  le  Coran  que  comme  lirre  de  morale,  re- 
poussant le  dogme  musulman,  et  se  distingue  par 
une  vie  ascétique.  Elle  fut  fondée  au  ym*  s.  de  notre  ' 
ère  dans  la  province  persane  de  Rerman  par  un  oer 
tain  Abou  Saîd-Aboul-Chéir  ;  elle  est  auj.  très-répan- 
due dans  la  Perse  et  dans  Tlnde.  Un  des  plus  célèorea 
adeptes  de  cette  secte,  Azzeddin,  né  à  Jérusalem 
au  XII*  Si ,  a  exposé  le  systèz^e  des  Sophie  dans  un 
ouvrage  intitulé  :  Fruits  et  Fleurs,  trad.  en  français 
par  H.  Garcin  de  Tassy  Paris,  1821.  Djami  a  donné 
la  Vie  de  611  Sophis  (trad.  en  angl.  par  Lees,  Cal- 
cutta, 1859).  On  doitàTholuck  une  savante  expo- 
sition de  leur  doctrine  -  Ssufismus^  site  Theologia 
Persarum  pantheisîieaf  Berbn,  1821. 

BO^Bis,  dynastie  persane  qui  remplaça  .celle  des 
Turconàans  du  Mouton-Blanc,  commence  en  1499, 
en  la  personne  d'Ismaêl.  et  finit  en  1736,  en  la  per- 
sonne d'Abbas  III,  renversé  du  trône  par  Nadir.  kUe 
a  fDumi  13  souverains  à  la  Pense  (V.  perse).  Son  nom 
lui  vient  de  ce  qu'elle  descendait  d'un  Sophi  célèbre, 
Ismall,  qui  avait  la  réputation  d'un  saint  et  à  qui, 
pour  ce  motif,  Tamerlan  accorda  la  vie  et  la  liberté 
d'un  ^and  nombre  de  prisonniers.  Cet  Ismall  pré- 
tendait descendis  d'Ali  par  Mouça ,  le  dernier  des 
imans  légitimes. 

SOPHI.STES.  On  nommait  ainsi  chez  les  Gfecs 
certains  rhéteurs  et  dialecticiens  qui  enseignaient 
à  prix  d'argent  l'art  de  parler  et  de  disputer  sur 
tout,  et  qui  faisaient  eux-mêmes  profession  de  sou- 
tenir indifféremment  sur  toute  question  le  pour  et  le 
contre.  Ils  fleurirent  pour  la  plupart  dans  le  v*  siè- 
cle av.  J.-C.  Les  plus  célèbres  sont  Gorgias  de  Léon- 
tium.  Protagorasd'Abdère,  Prodicusde  Céos,  Hip- 
pies d'EIis,  Thrasymaque,  Polus,  Euthydème.  Apres 
avoir  joui  d'une  grande  vogue  en  Grèce  et  oana 
l'Italie  grecque ,  les  Sophistes  furent  confondus  par 
Socrate,  qui  détourna  ses  compatriotes  des  disputes 
frivoles  pour  les  ramener  à  la  recherche  sincère 
de  la  vérité.  Platon,  dans  plusieurs  de  ses  t)ial<h 
guesj  reproduit  la  polémique  de  Socrate  contre  ces 
corrupteurs  de  la  jeunesse.  ~  Le  nom  de  sophiste, 
qui,  d'après  l'étymologie,  veut  dire  ami  delasagpsse, 
s  employa  d'abord  en  bonne  part;  il  ne  tomba  dans 
le  discrédit  que  lorsque  ceux  qui  le  portaient  se  Tu- 
rent déshonorés  en  attaquant  les  vérités  les  plus 
claires  ou  les  plus  sacrées.  Le  nom  de  sophisme  est 
resté  depuis  à  tout  raisonnement  captieux. 

SOPHOCLE,  célèbre  poète  trafique  grec,  naquit 
vers  495  av.  J.-C.  au  bourg  de  Colone,  près  d'Athè- 
nes, donna  sa  l'*  pièce  en  468,  en  concurrence  avec 
Eschyle,  sur  lequel  il  l'emporta,  ne  cessa  depuis  de 
tra\ ailler  pour  la  scène,  et  fut  20  fois  proclamé  vain- 
queur. Il  remplit  aussi  quelques  fonctions  publiques . 
fut  ambassadeur  et  même  stratège  :  il  commanda  en 
cette  qualité  une  expédition  contre  Samos.  11  vécut 
jusqu'à  près  de  90  ans.  Devenu  vieux,  il  vit,  dit-on, 
un  de  ses  fils  provoquer  son  interdiction  :  il  n'eut 
pour  se  défendre  qu'à  lire  à  ses  juges  un  superbe 
morceau  de  son  OEdipe^A  Colone,  qu'il  venait  d'a- 
chever: ce  flaiitest  loin  d'être  prouvé.  L'influence  de 
Sophocle  sur  l'art  dramatique  fut  immense  :  il  mit  jus- 
qu  à  trois  ou  quatre  interlocuteurs  sur  la  scène  et 
régularisa  la  disposition,  la  conduite,  le  style  de  U 
tragédie:  l'épopée,  les  morceaux  lyriques  tinrent 
moins  de  place,  le  drame  vrai  en  obtint  davantage; 
en  outre,  il  fit  une  part  bien  moins  grande  à  la  fata- 
lité et  augmenta  ainsi  l'intéréu  Les  anciens  attri- 
buaient à  Sophocle  123  pièces,  mais  quelques-unes 
semblent  avoir  été  de  ses  disciples.  De  ces  123,  sept 
seulement  nous  sont  parvenues  en  entier;  toutes  sont 
des  tragédies  ;  ce  sont  :  Philoctète,  Ântigonêf  OEdtpe 
roi  y  OEdipe  à  Colone,  AJast,  Electre,  les  Trachi- 
niennes.  Nous  n'avons  que  les  titres  et  des  firagmcnts 
des  antres;  20  ou  22  de  ces  dernières  sont  des  dra^ 


SORB 


—  4788  — 


SORB 


taiyriques,  dans  le  sens  ancien  du  mot.  Sopho- 
ele  est  de  tous  les  tragiques  anciens  celui  gui  res- 
semble le  plus  à  Racine:  souplesse,  harmonie,  cor- 
rection, noblesse,  il  réunit  toutes  les  qualités  du 
foéte  improchable.  Les  meilleures  éditions  de  ses 
OEuvres  sont  celles  d  Hermann  (1809-2o),  de  Wun- 
*  der  (1836),  de  Benloew  (Coll.  Didot,  1842),  de 
Dindorf  (1850),  de  Tournier  (1867).  Ellendt  a  donné 
ua  Lexicon  Sophocleum  ^  Kœnigsb.,  183&.  Parmi  les 
traductions  françaises,  on  estime  la  trad.  en  prose  de 
Rochefort .  1788,'  et  celle  d'ArUud ,  1827,  et  les  trad. 
en  vers  de  Paguet  (1849) ,  de  Francis  Robin,  18S0,de 
Guiard,  1853,  et  les  imitations  de  H.  Halévy,  dans 
sa  Gréée  tragique^  1861.  Plusieurs  des  tragédies  de 
Sophocle  ont  été  imitées  :  VOEdipe  roi ,  Àntigonê 
et  les  TraehmiêmuSf  par  Sénèque;  OBdipe  rot,  par 
Corneille  et  Voltaire;  OBdipe  à  Colone,  par  Duels 
et  Chénier  (qui  a  traduit  les  deux  OEdipes);Éleclref 
par  Voltaire  et  Crébillon;  Philoetèu,  par  La  Harpe; 
îftnitfloiM,  par  Rotrou  et  Alfieri.  Le  mérite  de  So- 

Sbode  a  été  parfaitement  apprécié  par  M.  Patin 
ans  ses  Études  sur  les  fraotquef  grecs» 
SOPHONIE,  le  9*  des  pettU  prophètes,  vivait  sous 
Josias  (vers  624).  Sa  prophétie  renferme  3  chapitres  ; 
il  y  adresse  aux  Juifs  aes  reproches  touchants,  les 
exnorte  à  la  pénitence,  prédit  la  ruine  de  Ninive, 
le  retour  de  la  captivité  de  Babylone  et  l'établisse- 
ment de  la  loi  nouvelle. 

SOPHOIflSBB,  fille  d'Asdrubal,  née  vers  235  av. 
J.-C.,  fut  élevée  dans  la  haine  de  Rome.  Bien  que 
fiaDoée  à  Massinissa,  elle  épousa  néanmoins  Syphax, 

S  d'elle  entraîna  dans  l'alliance  contre  les  Romains. 
Ue  tomba  en  203,  entre  les  mains  de  Lélius  et  de 
Massinissa,  et,  pour  éviter  la  vengeance  des  Ro- 
mains, donna  sa  main  à  ce  même  prince  numide 
aHié  ae  Rome  qu'elle  avait  précédemment  repoussé. 
Mais  Scipion  ne  reconnut  pointée  mariage,  et  Mas- 
sinissa, pour  soustraire  sa  nouvelle  épouse  à  l'igno- 
minie du  triomphe,  lui  envoya  du  poison.  Ce  sujet 
tragique  a  été  mis  sur  la  scène  italienne  parle  Tris- 
sin  (1514),  et  sur  la  scône  française  par  Mairet,  P.  Cor- 
neille, Lagrange-Chancel  et  Voltaire. 

SOPRONY,  v.  et  comitatde  Hongrie.  F.  œdenboro. 

SORA,  Sora,  v.  d'iuiie,  dans  l'anc.  roy.  de  Na- 
ples  (Terre- de-Labour) .  sur  la  r.  dr.  du  Liris.  à  146  k. 
N.  0.  deNapIes;8000nab.  Evéché,  école  de  belles- 
lettres.  Restes  de  murs  cyclopéens.  Ane.  ville  des 
Volsques.Elle  se  joignit  aux  Samnites  dans  leur  guerre 
contre  les  Romains,  fût  prise  et  reçut  une  colonie  que 
les  habitants  massacrèrent  en  313  av.  J.-€. 

soRA  ou  OERMANicoPOUS,  auî.  KcLstamouni  ?  Y .  de 
Paphlagonie,  sur  l'Euph rate.  Célèbre  académie  juive. 

SORABES  ou  Serbes.  F.  servir  et  lusâcr. 

80RACTE  (le),  auj.  MofU  St-Oreste,  mont,  de  l'Ë- 
trurie  mérid.,  sur  la  r.  dr.  du  Tibre,  à  50  kil.  N.  de 
Rome:  elle  a  1737*  de  hauteur  et  est  souvent  cou- 
verte de  neige.  On  y  remarquait  un  temple  consacré 
à  Apollon.  Carloman,  frère  aîné  de  Pépin  le  Bref,  y 
fonda,  sur  le  cdté  oriental,  le  cloître  de  St-Sylvestre, 
ce  qui  fait  donner  quelquefois;  à  cette  montagne  le 
nom  de  Monte  SanrSilvestro, 

SORATA  (NEVADA  de),  haute  montagne  du  Ht-Pé- 
rou,  dans  la  chaîne  des  Andes,  vers  15*  30'lat  S., 
à  70  kil.  N.  O.  de  la  Paz.  Hauteur,  7696". 

SORAU,  V.  du  Brandebourg,  à  90  kil.  S.  £.  de 
Francfort;  8000 hab.  Gymnase,  bibliothèque.  —Ville 
de  Silésie,  à  15  kil.  S.  E.  de  Hybnik;  4000  hab. 

SORBIERE  (Samuel),  écrivain  du  xvii*  s.,  né  en 
1615  à  St-Ambroix  (diocèse  d'Uzès),  mort  à  Paris  en 
1670.  était  neveu  de  Samuel  Petit,  et  fut  élevé  dans 
la  religion  protestante.  11  étudia  la  médecine, exerça 
quelque  temps  en  Hollande,  puis  revint  en  France, 
dirigea  le  collège  d'Orange,  se  convertit  au  catho- 
licisme dans  l'espoir  de  quelque  bénéfice  qu'il  n'ob- 
tint jamais,  se  ua  avec  plusieurs  savants  (tels  que 
Patin,  Hobbes,  Baluze,  Gassendi),  dont  il  éUit  rin- 
termédiaire,  et  fût  nommé  en  1660  historiographe 
du  roi.  11  avait  adopté  la  philosophie  de  Gassendi  et 


de  Hobbes.  H  publia  les  œuvres  du  premier  avec  sa 
vie  (Lyon,  1636,  6  voL  in-fol.),  et  traduisit  plu- 
sieurs ouvrages  du  second  {Du  citoyen ,  AmsL ,  1649  ; 
le  Corps  poUtique  ou  les  Éléments  de  la  Un  im- 
rale  et  cioUe,  Leyde,  1653),  ainsi  que  T Utopie  de 
Morus.  Son  style,  quoique  vieilli,  est  encore  estimé. 

SORBON  (Robert  de),  savant  docteur  du  zm*  s., 
né  en  1201  à  Sorbon  près  de  Réthel,  m.  enl274,  se 
fit  une  réputation  par  ses  sermons  et  ses  conférences, 
fût  chapelain  de  Louis  IX,  devint  chanoine  de  Cam- 
bray,  puis  de  Paris,  et  fonda  en  1252  la  Sorbonne, 
«  société  d'ecclésiastiques  séculiers,  qui,  vivant  en 
commun  et  pourvus  des  choses  nécessaires  à  la  vie. 
devaient  ne  i^us  être  occupés  que  de  l'étude  et  en- 
seiffner  gratuitement.  »  11  fut  proviseyr  de  la  nou- 
vdle  congrégation.  Outre  les  Statuts  de  la  wmison 
de  Sorbonne,  qui  ont  été  en  vigueur  iusqu'à  la  Ré- 
volution, on  a  de  lui  des  Sermons  et  des  traités  /> 
consdefitia  ;  De  eonfessione;  Iter  Paradisi.  etc. 

SORBONNB,  nom  donné  à  la  faculté  de  tnéologte 
de  Paris  et  aux  bâtiments  dans  lesquels  ellcr  était  éta- 
blie. C'était  d'abord  un  simple  établissement  d'édu- 
cation à  Tusage  des  ecclésiastiques,  qui  avait  été  Ibodé 
en  1252  par  Robert  de  Sorbon  (F.  rart.  précéd.).  Ses 
agrandissements  successifo,  la  célébrité  des  cours 
qui  s'y  faisaient,  l'affluencedes  élèves  qui  venaient 
y  prendre  leurs  degrés  relevèrent  au  rang  de  fiiculté. 
La  Sorbonne  jouit  d'un  renom  européen  pendant  les 
zr?*,  zv* ,  zvi*  et  zvii*  s.  ;  ses  décisions  faisaient  au- 
torité. EUe  se  prononça  pendant  le  grand  schisme 
pour  les  moyens  les  plus  propres  à  ramener  runiië, 
combattit  énergiquement  la  Réforme,  défendit  les 
libertés  gallicanes  et  mérita  d'être  appelée  le  Concile 

Eermanent  des  Gaules  ;  mais  au  xvu*  s. ,  elle  fut  trou- 
lée  par  les  querelles  du  Jansénisme  et  vit  plusieun 
de  ses  membres  se  déclarer  contre  la  bulle  XJnigen^ 
tus.  Elle  avait  déjà  commencé  à  décliuer,  lorsque  la 
révolution  de  1789  la  frappa  comme  tous  les  établis- 
sements ecclésiastiques.  La  Sorbonne  était  régie  par 
un  provifeur,  aidé  d'un  prieur.  —  Les  bâtiments  de  la 
Sorbonne  furent  restaurés  au  commencement  du 
xvu*  s.  oar  Richelieu,  dont  on  voit  le  mausolée  dan^ 
la  chapelle.  Ils  furent  donnés  à  l'Université  en  1808 
Depuis  1821 ,  ces  bâtiments  sont  le  siège  de  l'Aca- 
démie universitaire  de  Paris,  et  sont  consacrés  aux 
cours  des  Facultés  des  lettres,  des  sciences  et  d-s 
théologie.  L'édifice  actuel  a  été  bâti  sur  les  plans  de  J. 
Lemercier  et  commencé  en  1629;  la  chapelle,  qui  est 
le  plus  bel  ornement ,  a  été  construite  de  1635  à  16>>. 
Devenue  insuffisante  pour  les  besoins  du  service,  li 
Sorbonne  doit  être  prochainement  agrandie.  L'abUe 
Duvernet  a  écrit  une  Hist.  de  la  Sorbonne,  1790. 

SORDBLLO,  troubadour  du  xm*  s.,  né  à  Gotto,  des- 
cendait des  Visconti.  Il  parcourut  l'Italie  en  chan- 
tant ses  poésies  à  la  cour  des  princes,  s'attacha  à 
Charles  d\ilnjou,  comte  de  Provence,  et  le  suivit  dans 
son  expédition  à  Naples.  On  a  de  lui  env.  30sxrveDtes 
et  canzones  en  langue  provençale,  et  un  curieux  li- 
vre en  prose  intitulé  Trésor  des  Trésors  (recueil  de 
biograpnies  d'honmies  politiques). 

SORE,  ch.-L  de  o.  (Landes),  à  48  kiU  N.  de  Moni 
de-Marsan;  2006  hab.  Verrerie. 

SOREL  ou  SORBAU  (Agnès).  F.  aoiiés. 

soB£L  (Charles) ,  sieur  de  Souvigny ,  littérateur,  né 
vers  1599,  m.  en  1674,  devint  en  1635  historiographe 
de  France,  mais  perdit  plus  tarçî  cet  emploi.  Ses 
principaux  ouvrages  sont  :  la  Vraie  histoire  comique 
de  Froiictoii,  Paris,  1622,  et  une  Hist.  de  France  de 
puis  Pharamond  jusqu'en  840,  Par.,  1636. 

SORÈZE,  Sordiliacum,  v.  du  dép.  du  Tarn,  à  28k. 
S.  0.  de  Castres,  sur  ie  ruisseau  de  Sor  qui  lai  donnr^ 
son  nom  ;  2856  h.  Patrie  d' Axais.  Sorèze  nossédait 
jadis  une  célèbre  abbaye  de  Bénédictins,  fondée  au 
IX*  s.  par  Pépin,  roi  d'Aquitaine,  et  nommée  d'abonl 
V Abbaye  de  ta  Paix;  on  y  faisait  gratuitement  l'édu- 
cation de  12  nobles.  Depuis  1789»  l'abbaye  a  été  con- 
vertie en  un  établissement  d'éducation  privée,  qui 
fut  longtemps  florissant,  mais  oui  eut  beaucoup  à 


SOST 


—    1789  — 


SOU\ 


boulTnr  sous  la  Restauration.  Depuis  1854,  il  appar- 
tient aux  Dominicains,  qui  l'ont  relevé. 

80R6UES  (la),  affluent  du  Rhône,  sort  de  la  Fon- 
taine de  Vauduse,  et  s'unit  à  l'OUYèze  et  à  la  Nesque 
à  3  kil.  de  Sortes  pour  grossir  le  Rhône;  35  kil. 

SORGUBS,  T.  murée  du  dép.  de  Vaucluse»  au  confluent 
.le  la  Sorgues et  derOuvèze, à 9  kil.  N.  E.  d'Avignon; 
4775  h.  Aux  env.,  ancien  monastère  de  Gentilly. 

SORIA,  Numantia  nova,  y.  d'Espagne  (Yieille- 
Castille),  ch.-l.  de  l'intendance  de  Soria,  sur  le  Douro, 
à  23  kil.  N.  0.  de  Madrid;  6000  hab.  Beau  pont  en 

Eierre,  palais  des  comtes  de  Gomara.  Commerce  de 
lioes.  C'est  aux  environs  qu'était  Numance.  Soria 
fut  fondée  en  1122  par  Alphonse  le  Batailleur,  roi 
d'Aragon,  et  cédée  en  1136  au  roi  de  Castille  Al- 
phonse VIII.  Elle  avait  le  titre  de  comté.—  L'inten- 
'iance  de  Soria,  entre  celles  de  Burgos  au  N.  0.,  de 
Saragosse  à  rE.jde  Cuença  au  S.  E.,de  Guadalaxara 
au  S. ,  de  Ségovie  au  S.  0.,  et  de  Navarre  au  N.  0., 
aeov.  120  kil.  sur  130,  et  est  fort  montagneuse, sauf 
sur  les  bords  du  Douro  :  elle  a  145  000  hab. 

SORIANO,  v.  de  l'État  ecclésiastique  (Viterbe),  au 
pied  d'une  montagne,  à 9  kil.  E.  de  Viterbe;  5500  h. 
Titre  de  principauté.  Carlo  Orsini  y  vainquit  en  1497 
les  troupes  du  pape  Alexandre  VI. 

SORLINGUES  (tles),  Seillyen  anglais,  Camtéri- 
des  chez  les  anciens,  groupe  d'Iles  de  la  Manche,  sur 
la  côte  du  comté  de  Cornouailles  :  145  îlots,  dont  6 
habités;  2700  hab.,  presque  tous  pécheurs;  ch.-l., 
Newton  (dans  Ttle  Ste-Marie,  qui  est  la  plus  {[rande). 
Antiquités  druidiques.  Ces  lies  possédaient  jadis  ae 
riches  mines  d'étain,  qui  furent  exploitées  par  les 
Phéniciens  et  les  Grecs,  et  qui  leur  valurent  le  nom 
de  Cassiîérides  (du  gt'ec  kcusitérof,  étain). 

SORNAC,  ch.-l.  de  c.  (Corrèze),  à  23  kil.  N.  0. 
d'Ussel;  1652  hab. 

SOROE,  V.  du  Danemark,  dans  l'Ile  de  Seeland,  à 
80  kil.  S.  0.  de  Copenhague;  1000  hab.  Académie 
(école)  jadis  célèbre,  pour  les  sciences  politiques, 
juridiques,  mathématiques;  bibliothèque,  cabinet  de 
physique;  ferme-modèle. 

SORR,  vge  de  Bohême  (cercle  de  Rœnigingraetz). 
Les  Prussiens  y  battirent  les  Autrichiens  en  1745. 

SORRENTO,  Surrentumy  v.  d'italie,  dans  Tanc. 
roy.  de  Naples  (Naples),  sur  la  côte  S.  du  golfe  de 
Naî>les,  à  25  k.  S.  de  cette  ville;  6000  hab.  Archevê- 
ché, belle  cathédrale,  ruines  antiques,  grottes  cu- 
rieuses. Patrie  du  Tasse. — Surrentum,  fondée  par 
les  habitants  de  Cumes,  fut  longtemps  une  républi- 
que indépendante;  elle  devint  sous  Auguste  colonie 
militaire.  Elle  souffrit  beaucoup  de  l'éruption 
du  VésuTO  en  79  de  J.-G.,  et  fut  depuis  saccagée  par 
Odoacre  et  par  Mustapha-Pacha.  Chez  les  anciens, 
elle  avait  des  fabriques  renommées  de  vases  d'argile. 

SORTS.  F.  ORACLES. 

SOSIGËNB,  philosophe  péripatéticien  et  astronome 
d'Alexandrie,  s^étaitfait  connaître  par  divers  ouvrages 
de  philosophie  et  de  physique,  notamment  par  un 
traité  sur  la  Longueur  de  Vannée,  lorsqu'il  fut  ap- 
pelé par  J.  César  pour  réformer  le  calendrier  romain  : 
il  fut  le  principal  membre  de  la  commission  qui  opéra 
cette  réforme  et  introduisit  le  calendrier  Julien  (46 
av.  J.-C.).  Il  se  contenta  de  mettre  en  vigueur  le  cycle 
de  4  ans  trouré  par  Eudoxe  en  Egypte  :  il  paraît  qu'il 
saisit  l'erreur  qui  avait  été  commise  dans  ce  système 
en  négligeant  quelques  minutes  de  reste  et  qu'il 
comprit  que  quelque  jour  il  serait  nécessaire  de  la 
«corriger;  mais  il  le  préféra  à  cause  de  sa  simplicité. 

SOSPEL  ou  sospBLLO,  Hospitellum,  ch.-l.  de  c. 
(Alpes  marit.),  surlaBevera,  à26kil.  N.  E.  de  Nice; 
3936  h.  Les  Français  la  prirent  sur  le  duc  de  Savoie 
en  1692,  et  y  vainquirent  les  Piémontais  en  17i)3. 

SOSTHÊVE,  général  macédonien,  repoussa  une 
tuyasion  des  Gaulois,  fut  en  récompense  proclamé 
rai  de  Macédoine  après  la  mort  de  Méléagre,  fils  de 
inoléméeCéraune,  279  av.  J.-C.,  mais  fut  tué  peu 
après  dans  un  nouveau  combat  contre  les  Gaulois  que 
commandait  le  second  Brennus. 


SOSTRATE,  architecte  grec,  de  Cnide,  qui  floiis* 
sait  au  m*  s.  av.  J.-C.,  embellit  Cnide  de  promenades 
et  de  terrasses  soutenues  par  des  arcades,  fut  appelé 
en  Sgypte  par  Ptolémée  Philadelphe,  et  construisit 
le  fameux  phare  d'Alexandrie. 

SOTADÈS,  poète  grec,  natif  de  Maronée  en  Thrace, 
vivait  dans  le  ni*  s.  av.  J.-C.  à  la  cour  de  Ptolémée 
Philadelphe^  roi  d'Egypte;  il  ne  se  fit  connaître  que 
par  ses  poésies  licencieuses  ou  frivoles  et  par  ses  sar- 
casmes. Ptolémée,  irrité  de  ses  satires,  le  fit  jeter 
à  la  mer,  enfermé  dans  un  sac  de  plomb.  Sotadès 
avait  inventé  ce  genre  de  yers  qu'on  nomma  d'apr&s 
lui  vers  sotadique ,  et  qu'on  peut  lire  également  de 
droite  à  gauche  ou  de  gauche  à  droite,  en  y  retrou- 
vant les  mêmes  mots.  En  voici  un  exemple  : 

Rotna  iibi  subito  motibus  U)U  amor, 

SOTER.  F.  ptolAméb  i  et  viii  et  DéMÉTRius. 

SOTHIS,  nom  que  les  Egyptiens  donnaient  à  l'é- 
toile appelée  Sirius  ou  Canicule.  On  nommait  Période 
sotMcuiue  une  période  de  1460  ans,  au  bout  de  la- 
quelle Vannée  coïncidait  avec  Tanuée  religieuse  chez 
les  %yptiens  :  on  l'appelait  ainsi  parce  que  la  période 
commençait  et  finissait  avec  le  lever  héiiaque  de  so^ 
this.  On  fait  commencer  le  premier  cycle  sothiaque 
en  l'an  2782  av.  J.-C.  et  le  second  en  1322. 

SOTIES,  farces  satiriques  du  vieux  théâtre  fran- 
çais. V.  ce  mot  dans  notre  Dict,  univ.  de*  Sciences. 

SOTO  (Dominique),  théologien  espagnol,  né  à  Sé- 
govie en  1494,  m.  en  1560,  était  fila  d'un  jardinier. 
11  étudia  sans  maître,  entra  chez  les  Dominicains  en 
1524,  professa  avec  succès  à  Salamanque,  fut  envoyé 
par  Charles-Quint  au  concile  de  Trente  (1545),  puis 
devint  confesseur  de  l'empereur.  Pris  pour  arbitre 
dans  le  différend  élevé  entre  Las  Casas  et  Sépulvéda 
au  sujet  des  Indiens  réduits  en  esclavage,  iltlécida 
en  faveur  du  premier.  Il  a  laissé  des  traités  de  théo- 
logie estimés  (De  Justitia  et  Jure^  de  Natura  et  Gra* 
tia,de  Tegendis  secretis),  et  des  Commentaires  sur 
Aristote  et  Pierre  Lombard. 

soTO  (Femand  de),  de Villanueva  en  Estramadure, 
suiyit  Pizarre  à  la  conquête  du  Pérou, fut  nommé 
gouverneur  de  Santiago  de  Cuba  et  des  pays  qu'il 
soumettrait,  releva  La  Havane,  ruinée  par  des  cor- 
saires français  (1528),  entreprit  en  1539  la  conquête 
de  la  Floride,  soumit  une  partie  du  pays,  mais  pé- 
rit dans  une  de  ses  expéditions,  en  1542. 

SOTO  (L.  BARAHONA  de) ,  pOêtO  espSgUol  du  XVI*  s.. 

né  à  Lucena  (Grenade),  exerçait  la  médecine.  Il  fut 
rémule  de  Garcilaso  dans  ses  odes,  ses  chansons  et 
ses  églogues  :  son  poème  Las  Lagrimas  de  Àngeliea 
est  un  des  meilleurs  de  la  langue  espagnole. 

SOTO-BfAYOR  (san-salvador  de),  v.  d'Espagne 
(SanUago),  à  22  kÙ.  N.  E.  de  Yigo;  2500  h.  Titre  de 
comté.  Vieux  château  des  comtes  de  Soto-Mayor. 

SOTTEVILLE,  Vge  du  dép.  de  la  Seine-Inf.,  sur 
la  Seine,  à  2  kil.  S.  de  Rouen;  8990  hab.  Filatures 
de  coton,  raffinerie  de  salpêtre;  crème  renommée. 

SOU,  c.-à-d.  rivière,  V.  le  mot  qui  accompagne. 

SOU  ARE,  en  allem.  Schtoaben,  en  lat.  Suevia, 
région  de  Tanc.  Allemagne,  dans  le  S.  0.,  n'avait 
pas  de  limites  bien  fixes.  On  lui  donnait  pour  bor- 
nes au  N.  la  Thuringe ,  à  1*0.  la  Forêt-Noire,  à  l'E.  la 
Bavière;  au  S. ,  elle  s'ayançait  au  delà  du  Rhin  et 
jusqu'en  Suisse  :  Zurich  en  était  la  ville  principale; 
on  y  trouyait  aussi  Augsbours,  Ulm,  Constance.  Tu- 
bingue,  Bade,  Hall,  Rhinfeld,  Nordlingue,  Essiing. 
Le  pays  était  divisé  en  nombreux  gaus  ou  cantons  . 
Nagoldgau,  au  N.  du  Necker;  Rraichgau,  laxtgau, 
Kochergau,  Brenzgau  (ainsi  nommés  des  riv.  de 
Kraich,  laxt,  Kocher,  Brenz,  qui  les  arrosaient);  plus 
tard  il  fut  divisé  en  comtés  et  seigneuries  diverses.  — 
Le  nom  de  Souabe,  dérivé  de  Suèves  (F.  suÈvss), 
ne  devint  trto^usité  qu'au  x*  s.  :  auparavant,  ce  pays 
se  nommait  Alémannie.  Il  forma  sous  ce  premier 
nom  un  duché  de  l'empire  mérovingien  jusqu'ien  746, 
puis  fut  administré  par  des  nonces  et  redevint  duché 
après  843.  En  9U,  Brchanger  en  usurpa  la  souve- 


SJUA 


—  1790  — 


SOUD 


raineté  et  prit  alors  le  titre  de  duc  de  Souabe.  Le  du- 
ché passa  ensuite  à  divers  ducs  non  héréditaires  ;  en- 
fin il  fut  possédé  de  1080  à  1268  par  la  maison  de 
Hohenstaufen,  originaire  de  ce  pays,  qui  a  fourni 
plusieurs  empereurs  (f.  {iohbnstaufbn).  De  843  à 
lOKO,  la  Souabe  comprenait  tout  le  pays  entre  la 
Forét-Noire  et  le  Khiri,  et  même  TAlsace.  De  1080 
à  1268,  le  duché  fut  très-diminué,  surtout  entre  1198 
et  1212,  par  les  cessions  que  fut  obligé  de  faire  Phi- 
lippe de  aouabe,  soit  pour  maintenir  la  dignité  de  la 
couronne  impériale,  soit  pour  doter  ses  filles.  Réta- 
bli à  peu  près  dans  son  intégrité  par  Tempereur  Fré- 
déric 11,  neveu  de  Philippe,  il  fut  démembré  encore 
en  1250.  quand  Conrad  IV  lui  succéda  à  l'empire.  A 
la  mort  de  ce  dernier  (12ô4),  Richard  de  Comouailles 
réunit  le  duché  à  la  couronne  impériale  et  n*en  in- 
vestit plus  personne.  Le  nom  de  Souabe  ne  désigna 
plus  qu'un  des  cercles  de  l'empire. 

Vties  de  Souabe  depuis  912. 
I.  Ducs  non  héréditaires. 
Erchanger,  912 

Burkhard  I  (comte  de  la  Baar) ,  926 

Hermann  I  (2*  mari  de  la  veuve  de  Bur- 
khard I),  926 
Ludoir  (fils  d'Othon  I  et  Rendre  d'Hermann  I},  948 
Burkhard  II  (fils  de  Burkhard  I),  954 
Othon  I,  fils  de  Ludoif  etduc  de  Bavière  en  976,  973 
Conrad  I  (neveu  d'Hermann  I),  982 
Hermann  II  (neveu  de  Conrad  I) ,  997 
Hermann  III  (fils  d'Hermann  II) ,  1004 
Ernest  I.  d'Âutriche-Babenberg  (mari  d'une 

soeur  a'Hermann  III) ,  101 2 

Ernest  II  (fils  d'brnest  I),  1015 

Hermann  IV  (frère  d'Ernest  H).  1015 

Henri,  fils  de  l'empereur  Conrad  H,  et  empereur 

lui-^ême  sous  le  nom  d'Henri  III,  1038 

Othon  II  (petit-fils  d'Othoc  II,  l'empereur),  1043 
Othon  III,  margrave  de  Schweinfurt,  1044 

Rodolphe  de  Rheinreld  (anti-empereur),   1057-1080 

II.  Ducs  héréditaires  (maison  de  Hohenstaufen). 
Frédéric  I,  gendre  de  l'empereur  Henri  IV,       1080 
Frédéric  II,  le  Louche  (son  fils),  llûo 

Frédéric  III,  fils  de  Frédéric  II  (le  même  que 

l'empereur  Frédéric  1,  dit  Barberousse) ,       1147 
Frédéric  IV,  de  Rolhenbourg  (cousin  de  Frédé- 
ric III  et  fils  de  l'empereur  Conrad  III),  1155 
Frédéric  V  (2*  fils  de  Frédéric  III) ,  1167 
Conrad  IV,  4*  fils  de  Frédéric  III  (en  même 

temps  duc  de  Franconie),  1191 

Philippe  (empereur  de  1198 à  1208,  dernier  fils 

de  Frédéric  III),  1196 

Frédéric  VI  (fils  de  l'empereur  Henri  VI, et  le 

même  que  l'empereur  Frédéric  II),  1208  ou  1213 
Henri  II,  son  fils,  1219 

Frédéric  VI,  de  nouveau,  1235 

Conrad  V,  fiU  de  Frédéric  VI  et  lemèœe  que 

l'empereur  Conrad  IV,  12.S0 

Conrad  VI  ou  Conradin,  duc  titulaire,        1254-1268 

souABK  (Comté  palatin  de),  partie  du  duché  de 
Souabe  qui  appartenait  ^  la  maison  de  Caiw,  avait 
Tubingue  pour  chef-lieu.  Ce  comté  cessa  d'exister 
vers  la  fin  du  xiii*  s. 

souABB  (Cercle  de),  un  des  4  grands  cercles  de 
l'empire  d'Allemagne  créés  dès  1387  par  Wenceslas, 
et  un  des  10  formés  au  xvi*  s.  par  Uaximilieo,  était 
situé  entre  ceux  du  Haut  et  du  Bas-Rhin,  de  Ba- 
vière, d'Autriche,  de  Pranconie  et  la  Suisse,  et  com- 
prenait le  duché  de  Wurteml>erg,  les  margraviats  de 
Bade,  les  principautés  de  Hohenzollern,  les  4  prin- 
cipautés ecclésiasti(]ues  de  Constance,  Augsbourg, 
ElwHngen,  Kempien,  et  31  villes  impériales  (Ulm, 
Augsbourg,  Hall,  Heillironn,  Uemmingen,  etc.), 
qui  formaient  ce  que  l'on  appelait  la  Ligue  de  Souabe. 

80DABB-BT-NEUB0URG  (Cercle  de) ,  cercle  du  roy. 
actuel  de  Bavière,  au  S.  0.,  entre  ceux  de  Hte-Ba- 
vière  à  l'E.,  de  Moy.-Franconie  au  N.,  le  Wurtem- 
berg à  ro.,  le  lac  de  Constance  et  le  Tyrol  au  S., 
a  une  supei-ficio  de  953  414  hect  et  une  population 


de  570  492  Ames;  ch.-l.  Augsbourg.  Il  est  forms 
d'un  ancien  pays  bavarois  (Neubourg),  et  des  pi;»- 
sessions  de  Souabe  que  la  Bavière  acquit  au  mez 
de  Ratisbonne  en  1803. 

SOUAKIM,  V.  de  Nubie,  partie  dans  un  tlotdi: 
goITe  Arabique  et  partie  sur  le  continent,  à  3i0t<i<' 
Djeddah;  10  000  iiab.  Bon  port.  Tréquenté  par  it 
marchands  de  café  d'Arabie  et  par  les  trafiquants  d'es- 
claves. Pêcheries  de  perles.  Télégraphe  sous-mahn, 
communiquant  avec  Aden  sur  la  côte  d'Arabie. 

SOUBAB.  Dans  l'anc.  empire  mogol  de  l'Inde,  on 
nommait  ainsi  des  espèces  de  vice-rois  qui  gouver- 
naient au  nom  du  grand  mogol  de  vastes  ûi\'hmi 
de  Tempire  appelées  de  Là  Soubabiês;  telle  éiaii  la  ^uu- 
babie  ou  Décan.  Les  soubabs  avaient  £Ous  leur  dé- 
pendance les  nababs  ou  gouverneursdeproviuces. 

SOCBISE,  vge  de  la  Charente-lnf.,  à  4  kil.  S.  0. 
de  Rochefort;  1000  hab.  Château.  Sources  minérale 
renommées.  Il  se  livra  en  1372  à  Soubise  un  coou^t 
où  fut  pris  le  fameux  captai  de  Buch.  Ane.  seigneurie. 

3ui  appartint  à  la  maison  de  Parthenay,  puisàciU 
e  Ronan  (branche  des  Rohan-Guéménûe),  pour  la- 
quelle elle  fut  érigée  en  principauté. 

SOUBISE  (Benj.  de  rohan,  seigneur  de),  général 
protestant,  2*  fils  de  René  de  Rohan  et  de  Catherine 
de  Parthenay ,  héritière  de  Soubise,  etlrèredeHerm 
de  Rohan,  chef  du  parti,  fut  nommé  parTasseaiWée 
protestante  de  1621  commandant  général  des  prov. 
de  Poitou,  BreUgne,  Anjou,  soutint  unsiège  d'uQ 
mois  dans  St-Jean-d'Angéîy ,  s'empara  du  Baa-Poitou, 
menaça  Nantes,  mais  s^ediuit  devant  Louis XIHsaos 
combattre,  et  passa  en  Angleterre  après  1&  pnse o^ 
Montpellier  (1622).  En  1625,  il  se  jett  sur  la  Hotte 
royale  de  BUvet,  l'emmena  à  rîledeHé.etdemeun 
maitre  de  la  mer  entre  Nantes  et  Bordeaux,  mai.'  li 
perdit  la  même  année  une  bataille  navale  contre 
Montmorency.  Lors  du  siège  de  La  Rochelle,  il  amena 
devant  ce  port  une  flotte  anglaise  avec  le  duc  deBu- 
ckingham,  mais  ne  put  réussir  à  secourir  la  ville. 
Bien  aue  compris  dans  La  pacification  de  1629.  i' 
ne  voulut  point  en  profiter  et  retourna  en  Aogi^ 
terre,  où  il  mourut  en  1641.  sans  posurité. 

SOUBISE  (Ch.  de  rohàm,  prince  ne),  né  en  Iilo. 
m.  en  1787,  fut  aide  de  camp  de  Louis  XV(n4V48, 
gouverneur  de  Flandre  et  Hainaut  (1761),  comiDaJid<, 
aans  la  guerre  de  Sept  ana,  un  corps  de  24000  o^ 
mes  (1757),  et  se  fit  battre  honteusement  k  Ro^^^ 
par  le  grand  Frédéric.  Mis  en  1758  à  1»  »«»«  ""J" 
nouvelle  armée,  il  obtint  cette  fois  qoe«I"« *^*?; 
tages  (à  Sondershausen,  à  Luuelberg),occui>«  ' 
landgraviat  de  Hesse  et  fut  nommé  oarôcuai  ut 
France.  11  gagna  en  1762  la  bat  de  Johannisberv. 


des  premiers  à  rendre  bommase  k  Mme  ^^{^^vv 
éuit  initiéaux  secrets  du  ministère  occulte  de  wuJSj^ 

et  fut  mêlé  à  mutes  les  intrigues  de  la  cour,  u  esi 
seul  des  courtisans  qui  ait  accompagné  ^^^^r,' 
Louis  XV  à  St-Denis.  —  Son  frère,  Armand  de  kw- 
han,  dit  U  Cardinal  de  Soubise,  né  à  ^f^^trll 
m.  en  1756,  poru  d'abord  les  noms  de  prm«  ' 
Tûumon  et  d'abbé  de  Venudour.  Coadjuteur  oe ji'- 
grand-oncle,  le  cardinal  Armand  Gaston  de  hod»". 
évoque  de  Strasbourg,  il  lui  succéda  en  H*?^?":  jj , 
peu  après  grand  aumônier  du  roi.  Il  avait  ew 
cardinal  dès  1747.  U  était  de  TAcadémie  françu* 
SOUCHAY  (l'abbé  J.  B  ),  chanoine  de  Roûw. 

dans  le  Yendomois  en  1688,  m.  en  1^*5 •„7'iiinie 
ris  où  il  fut  précepteur,  entra  en  1726  ■^A^*^». 
des  inscriptions,  et  obtint  en  1732  une  ^^y^M- 
quence  au  collège  Royal.  On  lui  ^^\'^^J^^^Z' 
tions  fort  soignées,  qui  parurent  pour  U  P*''f*JL  les 
nymes,  notamment  des  éditions  ^"^^^^rvZtfét 
Commentaires  de  Julien  Fleury  [l'im^.^^*^ 
de  d'Urfé,  et  des  OISuvru  Oe  3oii«*«j^^^Viur 
SOUOAK«  altération  du  mot  «vilon.  Cf  »*"'l,ifrç 
tout  appliqué  aux  lieulenantsSeldioucidw»»'* 


SOUL 


—  1791  — 


SODL 


et  aux  Atabtiks.  Saladin  est  par  excellence  appelé  pur 
les  écrivains  des  Croisades  te  Soudan  éCÉgypte. 

SOUDAN  (le) ,  contrée  de  l'Afrique.  V.  nigritie. 

SOUDRAS.U  4*  caste danslMnde. F. BRAHMANISME. 

SOUFPLOT  (Jacq.  Germain),  architecte,  né  en 
I7U  à  Irancy  près  d'Auzerre,  m.  en  1781,  visita  Tl- 
:aiie  et  TAsie-Uineure,  construisit  à  Lvon  plusieurs 
édifices  remarquables ,  entre  autres  iHôiei-Dieu^ 
puis  vint  se  fixer  à  Paris,  où  il  fut  élu  membre  des 
Académies  d'architecture  et  de  peinture,  et  devint 
contrôleur,  puis  intendant  général  des  bl^tin^ents  de 
la  couronne.  Il  fit  construire  VÉcole  de  Droit  de  Pa- 
ns, donna  en  1757  le  plan  de  Ste  Geneviève  (Pan- 
théon) et  dirigea  jusqu'à  sa  mort  la  construction  de 
ce  magnitiaue  édifice  où,  par  la  grandeur  de  la  con- 
ception et  la  pureté  des  ordonnances,  il  remit  en 
honneur  le  style  de  l'antiquité,  mais  il  ne  put  l'éle- 
ver que  jusuu  &  la  naissance  au  dôme.  Il  essuya  au 
sujet  de  ce  nôme  de  vives  contradictions,  qui  empoi- 
sonnèrent ses  derniers  jours.  Ses  ouvrages  et  ses  aes- 
sins  ont  ét(^  piibl.  par  G.  M.  Dumont  (1767  et  1781). 

SOUFRl  £RE(la),monL  de  la  Guadeloupe.  F.ce  nom. 

SOCILLAC,  ch.-l.-  de  c.  (Lot),  sur  la  r.  dr.  de  la 
Bordogne,  à  24  kil.  N.  de  Gourdon;  3128  hab.  Trib. 
de  commerce  ;  anc.  abbaye  de  Bénédictins.  Fabrica- 
tion d'outils  aratoires  ;  commerce  de  vins,  truffes, 
cuirs,  sel,  etc.  Fontaines  jaillissantes. 

SOCIJLLY,  ch.-l.  de  c.  (Meuse),  à  17  kil.  S.  0.  de 
Verdun;  904  h.  Fabrication  de  bois  pour  brosses. 

SOU&OUM-KALIÎ ,  V.  et  forteresse  russe  de  la 
Circ-tssie,  dans  l'Abasie,  sur  la  côte  B.  de  la  mer 
Noire,  par  43'  lOMat.  N.  Occupée  par  les  Russes  de- 
pui:>  1812.  momentanément  évacuée  en  1854. 

SOrLAINES,  ch.-l.  de  c.  (Aube),  à  la  source  de  la 
Laine,  à28k.  N.  de Bar-sur-Aube;  1600  h.  Bonneterie. 

SOnLAVlE  (J.  L.  GiRAUD),  littérateur,  né  à  l'Ar- 
gentiëre  (Ardéche),  en  1752,  m.  en  1813.  était  au  mo- 
ment de  la  Révolution  vicaire  général  du  diocèse  de 
ChâloDS.  11  prêta  serment  à  la  constitution  civile  du 
clergé,  se  maria,  fut  nommé  en  1793  résident  de  la 
République  à  Genève  ,  fut  incarcéré  en  1794  comme 
partisan  de  Robespierre,  rentra  dans  l'obscurité  après 
te  18  brumaire,  et  finit  par  se  réconcilier  avec  TÉ- 
glise.  Il  a  édile  les  Mémoires  de  St-Simon^  du  duc 
W Aiguillon  (écrits  par  Mirabeau),  de  Duclos^  du  duc 
de  Cnoiseul^  de  Mawrepas  (rédigés  par  Salé),  a  pu- 
blié des  Pièces  inédites  sur  les  règnes  de  Louis  II V, 
Louis  XF,  Louis  IVI,  et  a  écrit  lui-môme  :  Histoire 
naturelle  de  la  France  méridionale,  1782;  Hist.  des 
Ùats  Généraux^  1789,  in-8;  Mémoires  du  maréchal 
de  Hicnelieu,  1790-93  (d'après  des  matériaux  fournis 
[lar  le  maréchal)  j  Mémoires  historiques  et  politiques 
du  règne  de  Louis  IVI,  1801;  Hist.  de  la  bécadence 
tk  la  monarchie  française,  1805. 

SOULE  (la),  SuDola,  anc.  petit  pays  de  la  Gascogne , 
eiiire  le  Béarn  à  l'E. ,  la  Navarre  française  à  l'O.  et  la 
N<ivarre  espagnole  au  S.;  ch.-l.  Maûléon.  Ce  pays 
fait  auj.  partie  du  dép.  des  B.-Pyrénëes.  Jadis  titre 
d'une  vicomte,  que  Philippe  le  Bel  réunit  à  la 
couronne  en  1306. 

SOULÈS^Franç.),  néàBoulogne-sur-Mervers  1750, 
m.  en  1809,  a  traduit  de  l'anglais  les  Aomaiu  d'Anne 
Hadclifle,  les  Votfages  en  France  et  en  Italie  d'Ar- 
thur Young,  las  Droits  de l' Homme ûq  Th.  Payne,  etc. 

SOUU,  petite  ville  de  la  Turquie  (Albanie),  à  45  k. 
S.  S.  O.  da  Jaaina,  au  milieu  des  montagnes.  Le  ter- 
ritoire environnant,  correspondant  à  une  partie  de 
Tanc.  Étolie^  a  longtemps  servi  de  refuge  à  quelques 
familleade  l'Êpire,  dont  les  descendants  conservaient 
la  tiame  de  la  domination  turque.  Les  Souliotes  se  sont 
immortalisés  par  la  victoire  qu'ils  remportèrent  en 
1790  sur  Ali-Pacha,  et  par  la  résistance  désespérée 
qu'ils  lui  opposèrent  en  1792  et  de  1800  à  1803.  Sa 
voyant  enfib  hors  d'état  de  résister,  ils  émigrèrant 
en  mtasa  dans  U  vallée  de  Parga,  qu'ils  furent  en- 
core tocete  da  quitter  à  causa  des  nouvelles  attaquas 
d'Ali  et  de  la  trahison  des  Anglais  (1804).  lissa  ra- 
tirèrent  alors  dans  l'Ile  (*c  Corfou.  La  Porte  les  laissa 


revenir  dans  leur  pays  après  la  mort  d'Ali,  en  1S22. 
Ary  SchefTer  a  immortalisé  la  piitriotisme  des  Soih* 
liotes  dans  une  toile  célèbre. 

SOULIÊ  (Frédéric),  poète  dramatique  et  roman- 
cier, né  à  Foix  en  1800,  m.  en  1847,  était  fils  d'un 
employé  des  finances  et  occupa  lui-même  pendant 
quelques  années  un  emploi  dans  cette  administra- 
tion. 11  débuta  dans  les  lettres  par  un  volume  da 
poésies.  Amours  françaises,  qui  fut  assez  bien  ao- 
cueilli,  puis  donna  au tnéâtre,  avec  beaucoup  de  suc- 
cès, Bornéo  et  Juliette,  tragédie  en  5  actes  et  en 
vers,  1828,  imitée  de  Shakespeare;  Christine  à  Fon- 
tainebleau, pièce  romantique,  1829;  la  Famille  de 
Lusigny:  Clotilde,  1832  ;  la  Closerie  des  genêts,  1846, 
drame  qui  fit  courir  tout  Paris.  Ses  pnncipaux  ro- 
mans sont  :  les  Deux  cadavres,  1832;  te  Magnétiseur, 
1834;  Romans  historiques  du  Languedoc,  1834-36; 
r  Homme  de  lettres,  1838;  enfin  Uj  Mémoires  du 
diable,  1837-38:  c'est  une  imitation  du  Diable  boi- 
teux de  Lesage,  mais  où  il  s'est  plu  à  représenter  la 
société  dans  ce  qu'elle  a  de  plus  nideux. 

SOULINA,  un  des  bras  du  Danube  à  son  emnou- 
chure  dans  la  mer  Noire,  entre  ceux  de  Kilia  au  N. 
et  de  St-George  au  S.  Soulina  donne  son  nom  à  un 
petit  port,  qui  a  pris  de  l'importance  depuis  le  traité 
de  1856,  qui  établit  la  libre  navigation  du  Danube. 

SOULOU  (Archipel  de) ,  entre  nie  de  Bornéo  et 
celle  de  Mindanao, par  in^-UO" long.  E.,  et 5**  45'-6* 
45'  lat.  S.,  se  compose  d'env.  160  lies.  L'île  princi- 
pale est  Souiou  (capit.  Soulou,  sur  la  côte  N.  0.). 
La  mer  qui  environne  ces  tles  est  parsemée  de  récifs 
de  corail  et  de  madrépores.  Beau  climat  ;  fruits  des 
tropiques.  Tout  Tarchipel,  plus  un  vaste  territoire 
dans  le  N.  E.de  Bornéo,  compose  un  £tat  que  régit 
le  sultan  de  Soulou.  La  population  est  musulmane 
et  peut  monter  à  200000  haï),,  presque  tous  pirates. 

SOCLT  (Nie.  Jean  de  Dieu) ,  maréchal  de  France, 
né  en  1769  à  St-Amans-la- Bastide  (Tarn),  m.  en  1852, 
s'enrôla  à  16  ans,  passa  par  tous  les  grades  inférieurs, 
fut  nommé  capitaine  en  1793  à  la  suite  d'une  action 
d'éclat,  obtint  en  une  seule  année  (1794)  les  grades 
de  chef  de  bataillon,  de  colonel,  de  général  de  bri* 

Sade,  après  avoir  puissamment  coopéré  à  la  conquête 
e  la  Belgique;  assura  par  ses  haïmes  manœuvres  le 
succès  d(^  la  journée  d'Altenkirchen,  fut  fait  général 
de  division  en  1799  après  l'action  de  Liebtengen,  où 
il  avait  repoussé  avec  5000  hommes  30  (XJO  Autri- 
chiens ;  seconda  Masséna  en  Suisse,  prit  part  à  la  ba- 
taille de  Zurich  et  poursuivit  les  débris  de  l'armée  de 
Souvarow;  suivit  Masséna  en  Italie  (1800),  se  couvrit 
de  gloire  par  les  opérations  qu'il  exécuta  «mtour  de 
Gènes  pour  délivrer  cette  place  qu'assiégeaient  les 
Autrichiens,  mais  eut  la  jambe  fracassée  par  un 
biscaïen  au  moment  où  il  allait  enlever  le  Monte- 
Creto,  qui  domine  la  ville,  et  tomba  entre  les  mains 
de  Tennemi;  fut  compris  dans  la  première  promo- 
tion de  maréchaux  (1804),  et  mis  en  1805  à  la  tète 
du  4*  corps  de  la  srande  armée  ;  fit  capituler  Mem- 
mingen,  commanua  le  centre  à  la  bat.  d'Austerlitz 
et  décida  la  victoire;  prit  une  part  non  moins  glo- 
rieuse, dans  la  campagne  de  Prusse,  aux  victoires 
d'iénaet  d'Ëylau  et  enleva  Kœnigsberg,  succès  après 
lesquels  il  fut  fait  duc  de  Dolmatie;  passa  en  1803 
en  Espagne,  où  il  fut  opposé  à  Wellington,  signala 
son  arrivée  par  la  victoire  de  Burgos,  prit  la  Coro- 
gne,  le  Ferrol,  enleva  le  camp  d'Oporto,  tailla  l'en- 
nemi en  pièces  à  Ocana  (1809),  priiSévill»>  et  invesUt 
Cadix  (1810);  se  vit  en  1812.  après  le  désastre  de 
Russie,  obligé  de  se  rapprocher  de  la  France,  et  fit 
à  travers  l'Espagne  une  retraite  qui  est  un  chef- 
d'œuvre  da  stratégie;  parut  quelques  instants  en  Al- 
lemagne en  1813  et  concourut  à  la  victoire  de  Baufr- 
zan;  retourna  précipitamment  en  Espagne  la  même 
année  pour  y  réparer  nos  désastres,  disputa  pied  à 
pied  la  terrain  à  Tarméa  anglo-aspagnofe  qm  mai^ 
çhait  sur  la  France ,  combattit  à  Payrahorâda,  â«- 
PaJais,  Orthez,  Aira:  livra  à  Wellington  suus  las 
murs  de  Toulouse,   la  10  avril  181*4,   un  derLJer 


JOUM 


—  1792  — 


SOUR 


combat  fA  il  tint  tdte  avec  32  000  hommes  à  plus 
do  80000  Anglais  et  Portogais,  et  ne  posa  les  armes 
que  quand  les  Bourbons  eurent  été  assis  sur  le  trône; 
se  rallia,  après  une  courte  disgrâce,  au  nouveau 
ifouvemement  et  accepta  dès  1814  le  portefeuille  de 
la  guerre,  mais  se  le  vit  retirer  peu  de  jours  avant  le 
30  mars  \Klb  :  occupa  pendant  les  Cent  jours  le  poste 
de  major  général  de  Parmée,  et  combattit  avec  sa 
valeur  ordmaire  à  Fleuruset  à  Waterloo;  fut  exilé  au 
retour  des  Bourbons  et  ne  put  rentrer  en  France 
qu'en  1819;  se  dévoua  au  gouvernement  de  Louis- 
Philippe  après  la  révolution  de  ISSO,  remplaça  cette 
même  année  le  marécbal  Gérard  au  ministère  de  la 
guerre  et  devint  bientôt  après  président  du  conseil; 
réorganisa  l'armée^  prépara  et  fit  exécuter  en  1832 
la  glorieuse  expédition  d'Anvers  ;  représenta  la  France 
en  1838  au  couronnement  de  la  reine  d'Angleterre, 
et  fut  dans  la  Grande-Bretagne  l'objet  d'une  véri- 
table ovation;  reprit  en  1839  le  portefeuille  de  la 
guerre,  avec  la  présidence  du  conseil;  se  vit  forcé  en 
1847,  par  l'état  de  sa  santé,  de  résigner  ses  fonctions, 
et  reçut  du  roi  Louis-Philippe  en  quittant  le  pou- 
voir le  titre  exceptionnel  de  maréekal-çinéral^  titre 
que  n'avaient  porté  avant  lui  que  Turenne,  ViUars 
et  le  maréchal  de  Saxe.  Soult  était  surtout  un  grand 
tacticien  :  après  la  victoire  d'Austerlitz,  Napolâ)n  le 
proclama  le  premier  maruBuvrier  de  VEuroj^e. 
Comme  ministre ,  il  déploya  des  capacités  adminis- 
tratives égales  à  celles  de  l'homme  de  guerre.  Il  a 
laissé  de  précieux  Mémoiret  sur  ses  campagnes,  qui 
ont  été  publiés  par  son  fils,  en  1854  et  ann.suiv.  Il 
avait  formé  une  magnifique  collection  de  tableaux, 
qui  a  été  dispersée  après  sa  mort.  —  Hector  Soult, 
son  fils,  1807-57,  d'abord  officier  d'état-major,  entra 
après  1830  dans  la  carrière  diplomatique,  remplit 
successivement  les  fonctions  de  ministre  plénipoten- 
tiaire à  La  Haye,  à  Turin,  à  Berlin,  fut  longtemps 
député  du  Tarn^  et  appuya  la  politique  conservatrice. 

SOULTZ,  ch.-l.  de  c.  (Ht-Rhin),à  22  kil.  S.  0.  de 
Colmar;  3988  h.  Rubans  de  soie,  blanchisseries. 

S0ULTZ-LES-BAIN8,  bg  du  dép.  OU  Bas-Rhin,sur  la 
Bruche,  à  20  kil.  0.  de  Strasbourg;  1000  h.  Bois  de 
chauffage.  Eaux  thermales. 

soDLTz-soas-FORÊTs  .  ch.-l.  de  c.  (B.-Rhin) ,  à 
16  kil.  S.  de  Weissenbourg:  1740  h.  Houille,  as- 
phalte et  pétrole,  source  salée;  vins  estimés. 

S0UL12MATr,  bg  du  Ht^Rhin,  à  22  kiL  S.  0.  de 
Colmar;  2718  h.  Eaux  minérales  aciduléef»,  bains. 

SOCMABOKOV  (Alexandre  Pétrovitch)  ,  poète 
russe,  né  en  1718,  m.  en  1778,  était  fils  d'un  général. 
Il  fut  conseiller  d'État^  directeur  des  théfttres  de  la 
cour,  membre  de  plusieurs  sociétés  savantes,  et  fut 
comblé  d'honneurs  et  de  richesses  par  Catherine  II.  Il 
a  laissé  des  tragédies  [Zémiro ,  Korev,  Sinav  et  Trm^- 
vor,  etc.),  des  comédies,  des  poèmes  didaeti^fues^  des 
poésies  diverses  (odes,  épîtres,  satires,  élégies,  etc.), 
des  Dialogues  des  Morts,  etc.  Ses  (ouvres  complètes 
ont  paru  à  Moscou,  1787,  10  voL  in-8. 11  est  le  pre- 
mier de  sa  nation  qui  ait  écrit  des  drames  réguliers 
sur  le  plan  de  ceux  de  Corneille,  de  Racine  et  de 
Voltaire;  mais  il  choisit  presque  tous  ses  sujets  dans 
l'histoire  de  Russie. 

SOUBIET  (Alexandre),  poète,  né  en  1786  à  Gastel- 
naudar)(,  m.  en  1845,  obtint  dès  sa  première  jeunesse 
de  nomnreuses  palmes  aux  jeux  Floraux ,  vint  à  Pa- 
ris en  1808,  y  disputa  les  couronnes  de  l'Académ le 
française,  et  remporta  plusieurs  fois  sur  Millevoye  et 
Casimir  Delavigne^fit  paraître  en  1810  VIncrédulite\ 

{)oëme  didactique  inspiré  par  une  foi  vive,  et  publia 
a  même  année  une  Ode  à  Napoléon  le  Grand,  qui  le 
fit  nommer  auditeur  au  Conseil  d'Etat;  se  rallia  aux 
Bourbons  en  1815,  et  fut  nommé  bibliothécaire  du 
roi  à  St-CIoud  :  se  prépara  pendant  plusieurs  années 
à  paraître  sur  la  scène  et  fit  représenter  successive- 
ment plusieurs  tragédies  qui  eurent  presque  toutes 
un  brillant  succès:  Clytemnestre,  1820; 5aû2,  1821; 
Cléopatre,  Jeanne  S  Arc,  1825  ;  Elisabeth  de  France, 
1828:«fieFé(edeJYA'on(aveoBelmontet),  1830;iVorma,  | 


1831.  Après  cette  dernière  œuvre,  il  s'éloigna  de  la 
scène  afin  de  se  consacrer  à  la  poésie  épique,  et  ne 
reparut  au  théâtre  ^'au  bout  de  dix  ans,  pour  don- 
ner quelques  tragédies  nouvelles,  faites  en  commun 
avec  sa  fille  Gabrielle  :  le  Gladiatewr  (1841) ,  Jeanne 
Grey  (1844).  Dans  l'intervalle,  il  avait  composé  deux 
grands  j>oèmes,  JeanM  d'Arc  et  la  Divine  épopée, 
conception  hardie  où  le  poète  chante  la  rédemption, 
et  qui  est  comme  la  contre- partie  du  Pairadis  perdu. 
Soumet  s'est  aussi  exercé  avec  succès  dans  le  dithy 
rambe,  l'épltre  et  l'élégie  :  tout  le  monde  a  retenu 
sa  touchante  élégie  de  la  Pauvre  fiUe.  Il  avait  été 
reçu  à  l'Académie  française  dès  1824.  Ce  pofite  appar- 
tient à  une  école  qui  voulait  plus  d'indépendance 
aue  les  classiques,  mais  sans  tomber  dans  les  écarts 
u  romantisme;  ses  productions,  souvent  neuves  et 
hardies,  brillent  surtout  par  la  oeauté  de  la  forme, 
par  l'harmonie  et  le  coloris  du  style.  Smule  de 
C.  Delavigne,  il  est  avec  lui  le  plus  grand  tragique 
de  son  temp.— Sa  fille,  Gabrielle  S.,  auj.  Mme  d'Aï- 
tenheim,  née  en  1814,  s'est  montrée  la  digne  héritière 
de  son  talent  :  outre  sa  coopération  aux  tragédies 
déjà  mentionnées,  elle  a  donné  les  Filiaies,  1836; 
les  Nouvelles  Filiales,  \^iB\  Berthe  Bertha,  1843, 
poème  où  domine  l'élément  chrétien,  et  gui  l'a  fait 
proclamer  la  Muse  des  larmes  et  de  la  miséricorde. 
Elle  a  publié  en  1846  les  ouvrages  inédits  de  Soumet 

SOUR.  l'anc.  2^r,  rille  de  Syrie  (Acre),  daos  une 
presqulle,  à  36  kil.  N.  d'Acre;  7000  hab.  Son  port, 
autrefois  si  célèbre,  est  presque  comblé;  sa  nde, 
qui  est  assez  sûre,  est  trés-frequentée.  F.  ttr. 

SOURA,  riv.  de  la  Russie  d'Europe  ^  naît  dans  le 
gouvt  de  Simbirsk,  arrose  ce  gouvt,  ainsi  gue  ceux 
de  Penza,  Simbirsk,  Nijoéi-Novogorod,  reçoit  l'Oua, 
l'Alatyr  et  la  Plana,  et  tombe  dans  le  Volga  à  Yaril, 
après  un  cours  de  750  kiL 

SOUBABATA,  v.  forte  et  port  de  IHe  de  Java,  sur 
lacdteN.E.,ch.-L  de  prov.  ; env.80 000 h.Rade  d'accès 
difficile;  arsenal,  fonderie  de  canons,  vastes  chan- 
tiers de  construction,  culture  de  plantes  rares. 

SOURAKAETA  ou  soLO,  v.  de  Ttle  de  Java,  sur  la 
riv.  de  son  nom,  au  S.  E.  de  Samarang,  à  500 kil- 
E.  S.  £.  de  Batavia;  env.  100000  hab.  Capitale  de 
l'anc.  £tat  de  Matarem.  Cette  ville  est  formée  par  la 
réunion  de  plusieurs  gros  villages.  C'est  un  des  oen* 
très  du  commerce  hollandais. 

SOURDEVAL-DE  LA-BARRE,  ch.-L  de  c.  (Han- 
che), sur  la  Sée,  à  10  kiL  N.  de  Mortain;  4056  hab. 

SOURDIS  (Franc.  d'ESCOuBLEAU  de),  cardinal,  né 
vers  1570,  m.  en  1628,  était  parent  de  Gabrielle  d'En- 
trées, et  dut  sa  fortune  à  cette  parenté.  Après  avoir 
quelque  temps  vécu  dans  le  monde  sous  le  nom  de 
La  Chapelle-Bertrand ,  il  reçut  les  ordres  et  fut  fait 
archevêque  de  Bordeaux  (1 591  ) ,  puis  cardinal  (1599). 
Violent  de  caractère,  il  eut  de  graves  démêlés  avec 
son  chapitre  et  avec  le  parlement  de  Bordeaux,  et 
subit  un  court  exil.  Néanmoins  il  rentra  en  grâce 
et  fut  même  chargé  de  célébrer  le  mariage  de 
Louis  XIII  et  d'Anne  d'Autriche  (1615).  Il  tint  le  con- 
cile provincial  de  1 624 ,  d'où  sortirent  de  bonnes 
ordonnances  sur  la  discipline  ecclésiastique.  Il  mou- 
rut en  1628.  —Son  frère,  H.  d'Escoubleau  de  Sour- 


générale 
vres  au  siège  de  La  Rochelle  (1628),  prit  part  à  Vei- 
pédition  navale  d'Italie  de  1633  et  à  ia  r^rise  des 
fies  Ste-Marffuerite.  Il  eut  avec  d'fipemon,  gouver- 
neur de  Bordeaux,  homme  hautain  et  brutal,  un  dé- 
mêlé violent,  dans  lequel  tous  les  torts  n'étaient  pas 
de  son  côté,  et  fut  soutenu  en  cette  occasion  par 
Richelieu.  Il  présida  l'assemblée  du  clergé  en  1634, 
et  mourut  à  Auteuil  en  1645.  E.  Sue  a  publié  ses 
Mémoires  (dans  les  Documents  inédits) ,  1839. 

SOURGOUT,  V.  de  la  Russie  d'Asie  (Tobolsk  K 
sur  l'Obi,  par  70' 45'  long.  E.,  61«  26'  lat.N.;1500  Ji. 
Fondée  en  1593.  Résidence  au  commissaire  russe 
chargé  de  la  perception  du  tribut  des  Ostiaks. 


SOUT 


—  1793  — 


souv 


SOURlflA,  ch.-l.  de  cant.  (PyréDée^-Orient.) ,  à 
13  kil.  N.  de  Prades;  957  hab. 

SOUROUOA,  grande  v.  du  Japon,  ch.-l.  de  prov., 
dans  Itle  deNipnon,  sur  la  côte  S.,  à  155  kil.  S.  0. 
d'Tédo.  On  lui  a  donné  600000  hab. 

SOUS,  ruines  qu'on  trouve  en  Perse  (Khousistan), 
fit  qui  contiennent  un  espace  de  15  à  16  kil. ,  près  de 
Deafoul.  On  croit  qu'elles  occupent  l'emplacement 
de  Pane.  Sute  on  bien  d'Elymait. 

sous,  T.  et  pays  d'Afriaue.  F.  sus. 

SOUSA  on  soussi,  Âdrumetum^  v.  de  l'État  de 
Tunis,  sur  la  Méditerranée,  à  110  k.  S.  E.  de  Tunis; 
Rade,  mais  pas  de  port.  Trois  châteaux  forts,  vaste 
mosquée  ;chemin  de  fer,  télégraphe  électrique.  Huile, 
savon  ;  commerce  important,  fait  surtout  par  navires 
français.  Consulat  français. 

SOUSAM-ADASSI,  nom  turc  de  Samoi. 

SOUSTONS,  ch.-l.  de  c.  (Landes),  à  27  kil.  N.  0. 
de  Dax;  3285  hab.  Commerce  de  bois  et  de  résines. 

SOCTCHAVA,  ville  de  Galicie  (Czernovicz)  ,à  45  k. 
S.  S.  E.  de  Czernovicz,  sur  la  Soutchava  (affluent 
du  Séreth)  ;  6000  hab.  Beaucoup  de  ruines.  Commerce 
avec  la  Transylvanie  et  la  Moldavie.  —  Jadis  plus 
grande  et  séjour  des  princes  de  Moldavie. 

SOU-TCHEOU-FOIJ,  ffrande  v.  de  Chine,  ch.-l.  de 
dép.  deKiang-sou,  sur  Te  Canal  impérial,  par  31*23* 
lat.  N.,  118*  8' long.  E.,  au  S.  E.  de  Nan-king  ; 
210  000  hab.  Elle  est  coupée  par  un  grand  nombre  de 
canaux,  ce  qui  l'a  fait  nommer  la  Venise  chinoise. 
Beaux  temples  ;  tour  à  7  étages;  arcs  de  triomphe, 
brocarts,  broderies,  imprimeries,  etc.  Grand  entre- 
pôt du  commerce  avec  Vétranger.  Cette  ville  a  été 
prise  et  pillée  en  I858;[)ar  lesTaépings,  repriseenl864 
par  les  troupes  impériales.  Environs  délicieux,  qui 
ont  fait  surnommer  ce  pays  le  Paradis  terrestre  f 
c'est  le  séjour  habituel  d'une  foule  de  riches. 

SOUTERRAINB  (la).  F.  la  souterrains. 

SOUTHAMPTOIToadis  Hanton^  en  latin  Cîausen- 
(um,  T.  et  port  d'Angleterre  (Hampshire),  à  17  kil. 
S.  G.  de  Winchester,  dans  une  pre^qu11e,  à  l'embou- 
chure de  ritchin  et  du  Test  dans  la  Manche^  35  000  h. 
anciens  monuments;  belles  églises;  chemm  de  fer 
pour  Londres.  Chantiers  de  construction,  peu  d'in- 
dustrie ;  commerce  maritime  actif;  bateaux  à  vapeur 
pour  le  Havre;  bains  de  mer.  —  BÂtie  par  les  Ro- 
mains, elle  devint  importante  sous  les  Saxons;  elle 
fut  envahie  et  pillée  en  1339  par  une  flotte  française. 
Cetteyillea  donné  son  nom  au  comté  de  Southampton 
ou  Hampshire,  quoiqu'elle  n'en  soit  pas  le  chef-lieu. 

sauTHAMPTON  (Comté  de).  F.  hampshire. 

SOinUBRN  (Thomas^,  poëte  anglais,  né  en  1660 
à  Dublin,  m.  à  Westminster  en  1746,  étudia  un  peu 
les  lois,  puis  servit  comme  enseigne , revint  à  Londres 
après  la  paix  et  fit  des  pièces  de  théâtre  qui  lui  valu- 
rent réputation  et  fortune.  Ses  OEuvres  (recueillies 
en  1735. 2  vol.  in-12)  se  composent  surtout  de  comé- 
dies et  cfe  drames  :  on  y  remaraue  VEmcuse  des  fem- 
mes ;le  Fatal  mariage;  Orootioko  ou  VEsdaveroyal,, 
pièces  où  l'on  trouve,  avec  un  style  élégant,  le  ta- 
lent de  créer  et  de  développer  les  caractères. 

SODTHEY  (Robert),  poète  anglais  de  l'école  des 
Lakistes,  né  en  1774  à  Bristol,  mort  en  1843,  pro- 
fessa d'abord  des  opinions  démocratiques,  et  débuta 
par  un  drame  révolutionnaire,  ITat  Tyler;  obtint  en 
1801  une  place  de  secrétaire  du  chancelier  de  l'échi- 
quier dirlande  et  devint  dès  lors  ardent  tory;  fut 
proclamé  en  1813  poète  lauréat,  et  put  depuis  se 
livrer  tout  entier  à  ses  goûts  littéraires.  Use  retira  à 
Kcswick,  dans  le  Cumberland,  près  des  beaux  lacs 
de  ce  pays  qu'il  célébra  dans  ses  poésies;  dans  ses 
dernières  années ,  il  tomba  en  démence.  Soutbey  a 
écrit  avec  un  égal  succès  en  vers  et  en  prose.  Ses 
oeuvres  en  vers  se  composent  de  poèmes  :  Jeanne 
d^Are,  1796;  Thalabaj  1803;  Madœ,  fondé  sur  une 
légende  gaUoise.  1806  ;  ki  Malédiction  de  Ke- 
hama,  1811;  Roderie,  le  dernier  des  Goths.  1814, 
œuvre  remarquable  par  la  couleur  locale  ;  de  con- 
tes, enfin  de  ballades,  genre  dans  lequel  il  excellait  : 


on  connaît  surtout  la  Jeune  fille  d'Auberge,  la  Sor^ 
cière  de  Berkeley,  S^GuatberL  Ses  poésies  se  re- 
commandent par  le  goût  et  l'élégance  plus  que  par 
l'imagination.  Parmi  ses  écrits  en  prose,  on  cite  le < 
Histoires  du  Brésil  ,^de  la  Guerre  de  la  Pénin- 
sule, —  des  Indes  occidentales,  —  delà  Marine  an- 
glaise; les  biographies  de  Nelson,  de  Wesley,  etc. 
On  lui  reproche  «ravoir  plus  d'une  fois  fait  de  l'his- 
toire un  roman.  Plusieurs  de  ses  écrits  ont  été  tra- 
duits: Roderie,  ^r  Bruguières  de  Sorsum,  1820; 
VHist.  de  la  Péninsule,  par  Lardier,  1828.  Son  fils 
a  publié  ses  Mémoires  et  sa  Correspondance,  1848-50. 

SOUTHWAEK,  faubourg  de  Londres,  dans  la  par- 
tie S.  de  cette  ville ,  sur  la  r.  dr.  de  la  Tamise; 
80000  hab.  Grand  commerce  maritime;  beaucoup 
d'usines  et  de  fabriques.  Southwark  formait  d'abord 
une  ville  à  part  :  quoique  jointe  à  Londres  auj.,  ^e 
appartient  au  comté  de  Surrey  (tandis  que  Londres 
est  dans  le  comté  de  MiddlesexJ. 

SOUTHWOLD,  V.  et  port  d'Angleterre  (Suffblk), 
à  l'embouch.  de  la  Blythe,  à  23  kil.  S.  de  Yarmoutb; 
2000  hab.  Bains  de  mer,  marais  salants.  Dans  la 
baie  de  Southwold  eurent  lieu  deux  rencontres  na- 
vales entre  les  Anglais  et  les  Hollandais  (1666  et  1672). 

SOUV AROV.( Alexis  Vaslliévitch,  comte),  général 
russe,  né  en  1729 ou  1730  en  Finlande  selon  les  uns, 
dans  l'Ukraine  selon  les  autres,  entra  au  service 
comme  simple  soldat,  se  distingua  dans  la  guerre  do 
Sept  ans  et  fut  après  cette  guerre  nommé  colonel , 
commanda  l'assaut  de  Cracovie  en  1768,  vainquit  l'ar- 
mée polonaise  à  Stralovitz  et  sur  plusieurs  autres 
rnnts(1768-72),  battit  les  Turcs  en  1773,  eut  part 
la  victoire  de  Koaludje  (1774),  soumit  les  Tartares 
Nogals  de  la  Grimée  (1782),  reçut  les  titres  dégéné- 
rai en  chef  et  de  gouverneur  de  Grimée,  commanda 
un  corps  dans  la  guerre  commencée  en  1788  contre 
la  Porte,  se  distingua  à  Kinboum,  à  Otchakov,  ga- 

Sa,  avec  le  concours  du  prince  de  Cobourg  (1789), 
;  bat.  de  Fokchani  et  de  Marti nestié  sur  le  Rimnik, 
et  prit  Ismallov  (1790) ,  dont  il  massacra  les  habitants. 
Envoyé  contre  les  Polonais,  il  battit  Kosciusko  à 
MaciéjoTice,  fit  un  carnage  effroyable  des  habitants 
de  Praga,  faubourg  de  Varsovie,  puis  entra  dans  Var- 
sovie môme  (1794),  et  reçut  en  récompense  de  Ca- 
therine II  le  titre  de  feld-maréchal,  avec  des  terres 
considérables  Après  trois  années  de  repos,  il  fut  en- 
voyé comme  généralissime  en  Italie  avec  30  000 Rus- 
ses, obtint  un  avantage  sur  les  Français  à  Cassano 
(avril  1799),  força  Macdonald  à  la  retraite  après  un 
combat  de  3  jours  sur  la  Trébie  (juin),  et  remporta 
la  rictoire  de  Novi  sur  Joubert  (août) ,  mais  il  fut 
enfin  refoulé  par  Masséna.  Rappelé  en  Russie  par 
Paul  I,  il  ne  trouva  point  à  Si-Pétersbourg  l'accueil 
triomphal  sur  lequel  il  comptait;  il  mourut  peu  après 
mécontent  et  en  disgrâce  (1800).  Les  Russes  lui  don- 
nent les  surnoms  de  Rimnikski  (à  cause  de  sa  vic- 
toire à  Martinestié  sur  le  Rimnik)  et  d*ltaliski  (en 
mémoire  de  sa  campagne  d'Italie).  Une  statue  lui  a 
été  élevée  sur  le  Champ  de  Mars  de  St-Pétersbourg. 
Une  Vie  de  Souvarov  tracée  par  lui-même,  d'après 
ses  lettres  et  ses  écrits,  a  été  publiée  par  Serge 
Glinka,  Moscou,  1819. 

SOUVESTRB  (Emile) ,  littérateur,  né  à  Morlaix  en 
1806,  m.  en  1854,  était  d'une  famille  de  marins  bre- 
tons. Après  avoir  été  commis  de  librairie ,  maître  de 
pension  à  Nantes,  régent  de  rhétorique  à  Mulhouse, 
professeur  à  l'Ecole  d'administration  en  1848,  il  se 
consacra  tout  entier  aux  lettres.  11  s'est  surtout  exercé 
dans  le  roman  :  la  plupart  de  ses  compositions  ont  été 
inspirées  par  le  souvenir  et  l'amour  de  la  Bretagne. 
On  peut  citer  le  Foyer  Breton,  les  Seines  de  la 
Ch<mannerie ,  et  surtout  tes  Derniers  Bretons,  où 
s'entremêlent  les  paysages,  les  traditions  oopulai- 
res  et  les  poésies  nationales.  Il  a  aussi  travaule  pour 
le  théâtre  ;  son  œuvre  principale  en  ce  genre  est 
Riche  et  pauvre,  drame  en  5  actes,  1837.  Souvestra 
manque  parfois  d'invention  et  d'oriffinalité;  mais 
entre  ses  mains  le  roman  et  la  nouvelle  ont  tc^ours 

II.    113 


sozo 


-    1794  — 


SFAL 


un  caractère  moral  :  son  Fhilosofihê  tous  les  toits  a 
mérité  Ki'dtt^  couronné  pBt  l'Académie  francise. 
sopvnurr^  eh.-l.  d»  e.  (Mhep);  t  id  kil.  s.o. 

de  Mimlin^t  tm»  IUlt>.  Igllsb  fotbi^tl«  m  Mttl  1ë$ 
tosfabei\jtdesttlciertssire%  de  Dbuttdtt).  lhéj)\ietiH& 
de  Béât^dl^ijtis,  TOnd'é  pir  :)lymar,  1^  kir^  de'Bout- 
boii.  G*»t  en  ée  lien  <]i)6  T%Arlemifch«  tl\  ses  pt«- 
mières  arm^  é'A  ootti^ttarti  le  di)t  d*AdÛitft1ne. 

SOUVlOIfY  (Ch.  éORkL-,  iie\ltde).  r.^oftÊL. 

80UVHÊ  (Gilles  de) ,  man^uis  de  Gônrlàtlvèni.  tttft 
eA  1540,  tti.  ^  10i4;  sdint  eh  Pôlojgn^  lé  dtic  d'An- 
jou (Hefari  l!l),  Tûi  \  soà  rètobr  nomizlé  ^and  ttiàl- 
trè  de  l'a^Ardiè^rdl]»,  ptiik  6a\)itamë  dii  cliAteatt  de 
vintennèa.  Il  r^1\i!là  de  paltieiper  i  Ta^âbbihat  du  dbc 
de  IConimi^rency  \irojbté  par  Cathetin^  de  l^édicid: 
reconnut  un  deé  pt^lttiei^  lëis  droite  dl$  Hei^ri  I V ,  cjtii 
le  choisit  plus  tkrd  bout  (oUvetn^Ur  du  Dadpliln,  et 
obtint  ed  IBIS  fe  bitbd  de  «Utéchal  dte  mhcé. 

SbCEA;  V.  db  Portugal  j[Hihho),  ft  !!0  kll.  K.  Û% 
Porto;  4000  hab.  Titre  db  comté. 

SOfTZA  (Hanoel  bk  ^aria  y).  F.  pXma. 

sôùïA-ftOTELHô  (Jos.  Marie,  baron)  »  littérateur  por- 
tugais, né  fen  iT58  à  Oporto,  motteh  18Î5,  ët'aitflls 
d'un  ^uTenieur  de  la  prov.  de  St-Pavd  aU  Brésil.  Il 
fui  envoyé  comme  plénipotentiaire  en  Suède  (1791), 
en  Danemark  (1795),  en  France  1(1802),  et  Quitta 
les  aflki^éè  en  1805  pour  se  livrer  etclusivemènt  a'dk 
lettres.  On  lui  doit  une  magnifique  édition  des  lu- 
tiadis,  Fàris,  1817,  in-4  (avec  fig.  dé  Girard),  et  une 
trad.  en  ^Hif^i^d%s  J>ltr^  portugaùtes,  Hiiis,  1 814. 
Il  aVàlt  é))ot)Aéèn  1B02  M*^*  deFlafaaut,  qui  suit. 

èooKA  (Adèle  pilLëul,  baronne  de) ,  née  A  Paris  éà 
ITW,  Ib.  en  183B,  Tut  mariée  forl  je\iué  au  comte 
de  Plahaut,  qui  périt  sur  Téchafaud  ed  1793.  lui 
laisssint  un  nia  tle  cbmte  de  Fia  haut,  depuis  pair  dé 
Frabcé  et  aénateui-),  se  réfugia  à  l'étranger  et  y  publia 
qUblauei  romànàpleinsde  chàriiie;  revint  en  France 
sous  le  Consulat,  y  épousa  en  secondes  hocés  lé  bàroti 
de  Sbuta-Bbtelho  (1802) ,  et  se  rattacha  1  la  nouvelle 
cour.  Ses  romans  )>anireht  presque  mu^  k)ua  soh 
pre'mier  nbm  de  comtesse  de  Flahaut.  Les  pnbcipAui 
■ont:  Àâêlè  de  iSinanges  {MH),  É^iïte  M  Adolphe 
h79d) ,  Vharî^vt  Marié  (1801) ,  Eugène  êè  1to(hem 
(1808),  la  Comiesse  de  Fàrgif  (1823).  lia  ae  fobi  re- 
marquer par  une  simplicité  élégante  et  pleine  de 
grftce,  par  là  délicatesse  du  sentiment  et  la  connais- 
sance dès  narties  les  plus  idti nies  du  c(£u1*  humain; 
l'auteur  y  peiht  Surtout  les  classes  élevées  de  la  So- 
ciété. Ses  ÛKuwes  obt  été  réunies  ed  1822,  6  vol. 
in-S;  îl  fen  k^Artt  Un  choit  en  1R40,  1  vol.  in-ll 

SOUKIDaL,  V.  4e  Hùssie  (Vladimir) .  sur  là  Ka- 
manl^a,  A  d6  kil.  N.  de  Vladimir;  ZOOO  n.  Citadelle, 
vieux  palais  des  archevêques  de  Vladimit*,  etc.  Jadis 
titre  d'une  principauté,  qui  formait  Un  des  apanai^es 
des  princes  russes  de  la  maison  dé  Kurick,  et  qui 
comprenait  les  goiivts  Actuels  dé  Vladimir,  Nîjnéi- 
Novogbrod,  Moscou  et  qiielques  autres  vers  l'Ë.  Il 
en  eJit  fait  mention  dès  la  mort  d'iaroslav  1  (1054). 
Méconnaissant  la  suzeraineté  de  Kiev,  André  )  Bogo- 
lioubskl,  l>nncé  de  Souzdal ,  érigea  cette  principauté 
ed  grand -principal  en  11^7;  ^ar  suite  de  nnva- 
sien  des  Mongols  et  de  la  ruine  de  Kiev,  «e  grand- 
principat  devint  en  fait  l'État  prédominant  de  &  Rus- 
sie, soùs  le  nom  de  grand-duché  de  Moscou.  Mais 
plusieurs  fois  les  grands-ducs  détachèrent  la  princi- 
pAuté  broprement  dite  comme  nouvel  apanage.  Elle 
fut  Kihcorporée  pour  toujours  ku  grand-duché  en 
1392  tikr  Vasili  il. 

SOyAHA  ou  ^AiTA,  Suanum,  v.  de  Toscane,  A 94 
k.  S.  de  Sienne.  Evéché.  Patrie  du  pApe  Grégoire  Vil. 
Bèictea  d'une  nécropole  étrusque. 

S6K01IÈilte  (Hermias),  historien  grec,  né  en  Pa- 
lestine ku  commencement  dU  v*  s.,  fut  avocat  ACon- 
stantitk6plé.  Il  isomposa  une  Histoire  ecclésiastique 
en  9  Qt.,  qui  Va  de  3l4  A  439,  et  im  Abrégé  d*hxs' 
Urired»puUV^cefisitf^dki:-C.jusqu*à  la  mort  de  Lici- 
nii&en  353.  tUfaa  la'a'vohs  pîuà  ^ue  le  prem.ier  de  ces 
ouvragés  (dans  Ik  HistoHci  ffrèeci  de  Rob.  Estlenne, 


Paris,  164 '4,  et  ()ans  la  Byzantine;  il  a  été  mibliÀà 
part  ed  1860,  à  Londres,  îiar  ^;  HUsaejr);  l'auteur 
s'y  montre  assez  bon  é^riVaid ,  nikis  inaUvAis  cnti- 


gu6.  Vnisi.  iettléKasiiquè  t.  «%  %)î  piftlé  tbd.  en 
franéats  pai-  le  prèsidéht  touâin.  Céit  t  tôH  l^u'oD 
attribue  A  Sozomène  ViMsio  ^éHtiltttVK,  qui  porte 
le  nom  d'tfehniak. 

^OKdPOLkS,  T.  de  l'anc.  Ttirfibe.  âdj.  Sck<?^oK. 

SPA,  Aquœ  Spaàaruè,  bj^  dé  Bélglqub  (Li§Re),à 
24  kil.  S.  E.  de  Lié^è,  dans  une  vallée  'd%  la  Wésè; 
3600  hab.  Très-bien  bAtie  (dèbuis  iTdcéhdie  de.lSOij. 
Cheniin  de  fbr.  EAuk  Ifërrbglbeuliès  tVbidès  éélèbres, 


quantités  A  l'ôtrangBr  ^ 

ges  ed  bois  riéhiissé  et  en  flej^b^^^  bèiht dits  6ofre 
de  Spa,  ^  Le  boui^  a  été  bAti  en  l$2^. 

SPJLDA  tteonéllo) ,  pelntiia.  né  a  Botôpi»  èh  1576, 
ni.  en  1 6^2 ,  élève  des  Càirracnës,  se  distingUe  par  ud 
côlûH's  vrai ,  par  ^n  originalité,  ka  hArdi'ëSise  bt  par 
le  relief  dans  lé  clAir-obscur.  ^es  pVitlcipalèS  tpuvre» 
sont  un  ^.  Jérôme^  A  Parme,  SYtahfie  Au  bain  et 
V Enfant  prodigue,  l  tf  odène,  fè  MàYtyre  de  S.  Chrù- 
tophe  tXie  Retour  de  VEnfafà  prodigue,  au  Louvre. 

SPAGNUOLÏ  (BATTÏSTÀ) ,  poète.  V.  feArxiSTA. 

$PÀfalS  bu  siPAinb,  corps  de  cavalerie  légère  In- 
stitué orginalremcnt  en  Turquie  par  Amurai  I.  Cn  a 
donné  ce  nom  dans  notre  armée  d'Afrulue  A  des  ca- 
vAliers  ibdi^èhes  orgaiiisés  A  la  tVànçalsé. 

SPAlAThO,  SpalatMm  et  Salone]  v.  et  port  des 
Ëlats  Autrichiens  (Dalmatie),  ch.-lj,  de  Cercle,  sur 
un  golfe  dp  l'Adriatique,  A  165  kil.  E.  S.  E.  deZara; 
i'SOOOh.  Archevêché,  fondé  en  $5d.  et  dont  lé  titu- 
Ë^ire  est  primat  de  Dalmatie  et  Croatie;  sémlnare. 
gymnase,  ècdle  normale,  tfombreui  édifices  quifai- 
salent  partie  du  palais  de  Dioclétien  A  Salone;  ca- 
thédrale, qui  était  jadis  un  temple  de  I^lane;  ba^i:s 
tère  (ancien  teinple  d*£<^;ulape).  Lainages,  soierie;;, 
rosoglio.  Pêche  active,  grand  icomme^ce  éd  vîn,  blé. 
figues,  laines,  suif,  cire,  rosoglio.  Eaux  the'rmalei 
shlfureuses.  —  Spalati^  doit  son  origine  au  paU.s 
construit  en  3Ô3  à  Salone  par  Dioclétien;  elle  n'oc- 
cupe qu'Une  partie  de,  remplacement  de  l'ancienne 
Salone.  dont  on  voit  les  ruinés  aux  environs., 

SPALDiNG  (Joachim),  prédicateur,  hé  en  171 4  à 
Tnebsess  dans  la  Poméranié  suédôi?^,  id.  en  181H, 
fut  d'àboi|d  précepteur  particulier,  devint  en  1746 se- 
crétaire de  légation  de  l'envoyé  de  Suè<le  A  Berito, 
puis  remplit  les  fonctions  de  pasteur  A  Lassabn  (Po- 
méranié), et  finit  par  être  membre  du  consistoire  et 
1*'  pasteur  de  l'église  de  St-Nicolas  db  BerIiaU764). 
On  a  de  lui  des  Sermons  (Berlin,  li65  et  1^84),  qui 
sont  classiques  to  Allemagne;   U  J)€stinàtion   de 
Vhom'me,  1748,  qui  est  le  principal  fondement  de  sa 
réputation,  et  quelques  autres  ouvrages.  -^  Gwrge 
Spaldiiig,  son  fils,  philologue,  176^-1811  »  fut  iu>ti- 
tuteur  deS  ieiifa'nts  du  prince  Ferdinand  de  Prusse, 
professeur  Au  gymhasë  de  Berlîn,  concilier  au  mi- 
nistèr\9  dé  l'instfuctioo  publique,  et  membre  de  VA- 
cadémie  de  Berlin  pour  la  classe  historique.  11  ^st 
connu  par  une  excellente  édition  de  Quintilienf  Leip- 
sick,  1798-1^I6«  4  vol.  in-8. 

SPALLA5ZA51  (Lazare),  naturaliste,  né  en  17*29 
A  Scandlano,  m.  en  1799,  étudia  successivement  ]e> 
langues  savantes,  lé  droit,  les  mathématiaues  et  le> 
sciences  physique^,  devint  professeur  de  logique  e'^ 
de  littérature  grecque  A  Reggio  (17&4).  puis  A  Vc- 
dène  (1760),  obtint  en  1770  la  chaire  d^histoire  dj- 
turdle  de  Pavie,  avec  la  direction  du  musée,  eiplcra 
de  1779  A  1788  la  Méditerranée,  l'iuJie,  lés  monts 
EuganéenS,  l'Adriatique ,  l'Archipel ,  Corfou ,  Cérifo, 
Cofastantinople,  la  Roumélie,  le  Vésuve,  l'Etna,  les 
lies  Ëoliennes,  et  rassembla  ainVi  gi-and  nombre  d'ol>> 
jets  d'histoire  naturelle,  qui  donnèrent  une  face  noa- 
velle  au  musée  de  JPavlé.  On  lui  doit  une  Infinité  de 
découvertes,  de  recherchés  Aussi  originales  que  ié- 
côddes;  elles  roulent  prlncipdémèht  sur  là  circula- 
tioh  du  sang,  la  digèrtioû,  là  génération  (il  adme! 


SPAN 


—  1795  — 


SPAR 


des  germes  préexistants),  les  anijnaux .microscopi- 
que^. !&  rej^roductibti  (Torgàûes  amputes,  la  fécoa- 
dation  àninûieUe.  Ses  principàùi  ôUVragés  sont  :  0(- 
setToHohs  mierofcopiques  s^r  lé  iyf temè  àe  la  gé- 
fiératioA  de  Needhatfi  et  d?  Buffoh.  Mod&ne,  1767; 
t>es  Âhimalcuhs  tnfU^otre*,  1767;  J)ptfscules  de 
physique  animale  èl  vé(f(ftalè,  îV69;  Ves  Pnërif me- 
nés de  lâtitculatioh,  1777;  Delai'espiraïionpl^G^: 
Voyages  à  Nap'cSf  en  Sicile,  dans  les  iles  de  Ixpari, 
et  «fan*  pîuSieui'i  parltei  de  iUpèHhtn.  La  plupart 
de  ses  ouvrage,!^  ont  été  uad.  eâ  frani^ais.  Spallnnzaai 
était  lié  avec  Bonnet,  dont  Us  t^va'ux  Un  suggérè- 
rent qil«lqUes-uileâ  de  ses  p\\is  belles  recherches. 

SPANDAÙ.  V.  Tôrtè  des  Ëtals  btussiehs  (Brande- 
bourg), à  U  kiU  O.  de  bèrlih  J-.lOobO  h.  Fphe  cita- 
delle, qui  serl  dé  prisort  d'Etat;  maison  de  force, 
établie  dans  un  ànc.  palais  des  électeurs  dé  bran- 
debourg: fabrique  toyale  d*artaes;  lainages,  soie- 
ries, toiles:  eaux-de-Viô,  etc.  Prise  par  les  Suédois 
en  1631 ,  pat  les  Françdfs  eb  léOG. 

SPAmiE!<hSBttià  (Aûg.  théoph.),  ét'êgue  ihoravè, 
né  en  1704  a  Klëttenbùrg,  dans  le  cointé  de  Hohen- 
heim,  m.  en  l7u2,  étudia  la  théologie,  se  lia  avec  le 
comte  de  Zinzendorf,  se  fit  recevoir  membre  de  1'^ 
tablissement  moravè  d'Henmhpt,  alla  plusieurs  Ifois 
prêcher  en  Amérique  (1735,  1746,  l75I).,  y  fonda 
plusieurs  maisons  §ur  le  modèle  de  celle  d'Herrnhut, 
rat  élu  évèque  par  ses  coreligionnaires,  et  devint, 
apn*'s  la  inolrl  de  îinzendorf,  membre  duconsed  su- 
prême d'Het-rnhul  (1^60) ,  inspecteur  ijénéral  des 
établissements  de  Hte-Lusace  (1764). enfin  président 
de  la  direction  générale  0789).  Il  a  laissé:  la  Vie  du 
comte  rie  Ziniendorf,  carby,  1 7 72-75,  et  un  Ré- 
sumé de  la  doc&ine  des  Frères ^  177 Ô  (en  latin). 

SPANHEIM  ou  SPONHEIM,  bg  des  États  prussiens 
(Prov.  Khénane),  à  llk.  N.  0.  de  Kreutznach.  Ane. 
titre  de  comté,  anc.  abbaye  de  Bénédictins.  —  Le 
comté  de  Spanheim.  forme  vers  le  x*  s.,  est  resté 
dans  la  même  famille  lusqu'en  143^.  té  1*'  comte, 
connu,  Éverard  de  Neuboûrg,  vivait  vers  1064.  Un 
de  ses  descendants,  )ean  1,  eut.  entre  autres  Bis, 
Jean,  tige  des  ëomtes  de  Sayû-mtge'nstein  (F.  wit- 
GENSTEi)«),  et  Simon  II,  qui  continua  lès  comtes  de 
Spanheim.  Âpr^s  Texti  notion  delà  maison  de  Neu- 
bourg  Spàhheim,  \e  comté  hit  divisé  entre  la  maison 
de  Bade  e\  un  comte  de  Veldenz,  q*où  il  passa  à  la 
branche  jpalatine  dé  ^immer'n,  qui  bientôt  devint 
électorale;  mais,  par  l'effet  dé  sous- partages ^  la  par- 
tie palatine  tle  St)anheitD  fut  tantôt  un  apanage  in- 
dépendant, tantôt  la  propriété  commune  de  plusieurs 
(X)seigneQrs  (il  y  en  avait  3  en  1673).  —  té  oomté 
de  Spanheim  se  divisait  en  Comté  AMérieur  (ch.4. 
Kreutznach),  et  Comïé  Ultérieur ^  partagé  lui-même 
en  5  bailliages  (BirkenJTeld,  Ca.^tellaun,  Trafirbach, 
Allenbach  et  Vinteberg).  Les  margraves  de  Biide  pos- 
sédaient la  plus  grande  partie  du  1**  et  moitié  du  2*; 
le  reste  était  partagé  entre  les  princes  de  là  maison 
palatine.  Auj.  le  comté  de  Spanheim  est  compris 
r^resque  tout  entier  dans  la  Prusse  Rhénane  et  dans 
la  principauté  oldenbourgeoise  de  6irkenfeM. 

SPANUEIM  (Ëzéchiel) ,  numismate,  né  en  1629  à 
G'înève,  m.  en  1710,  d'une  fkmille  ancienne  duBas- 
Palati'nat  du  Bhin,  était  fils  d'un  théologien  estimé. 
D'une  rare  précocité,  il  devint  de  bonne  heure  un  sa- 
vant du  premier  orar^.  fut  professeur  d^éloquence 
à  Genève  (1650),  t)uis  gouverneur  du  fib  de  l'élec- 
teur palatin  Charles-Louis,  remplit  pour  ce  prince 
plusieurs  missions  politiques  en  Italie,  visita  dans 
ce  but  Florence,  Mantoue,  ï^anne,  Modène,  Iftome, 
Nftples,  la  Sicile,  Malte,  et  Ait  envoyé  aux  confé- 
rences d'Oppenbeim  et  de  Spire,  ainsi  qu'au  con- 
gres de  Brëda.  U  passa  ensuite  aU  servi  ée  de  Télec- 
teur  de  Brandebourg,  qui  le  nomma  son  ambassadeur 
à  Londres  (l70i-05).  Son  );>rincipal  ouvrage  est  le 
traité  De  usu  et  pràestantia  numismatuin  antiquo- 
Tvin  (Home,  1664,  in-4;  Londres  et  Amst.,  1706-17, 
2  Vol.  io-fol.),  chef-d'œuvre  d'érudition.  Il  à  en  outl^ 
é6té  les  OÉuvfes  dejTu/tm,  ltl36.  et  a  laissé  des  notes 


sur  CallimMue,  ^oêéphe^  nbveydté»,  «tOk  <» 

frère,  Frôdéris  Sp.»  1663-1701,  ftftfewA  k  théolo- 
gie à  Heidelberg|  p«i8  à  Le,yde^  el  éevint  dans  éette 
seconde  ville  professeur  d'histoire  sàerèe,  biMiolhé- 
caire  et  recteur  de  ruuiversité.  ëes  Œuvtet  (en  iâ- 
tin,  Le^de,  1701-03,  3  vol.  in-foh)  foulent  swr  U 
géographie  ,  l'histoire  saerée  et  la  thédlogie^ 
.  SPAN  ISH-TOWN  t  d  i  te  Santiago  de  ia  Vvga  oar  les 
EâpagDols,  capit.  de  l'île  <le  k  Jamlque,  sur  n  €t»- 
bre,  près  de  son  embouch.,  par  79*  4'  long»  0.^  16* 
i'  iat.  N.;  6000  hab.  fivéc-hé  angUan«  Pont  de  fe^, 
beau  palais  4u  gouverneur»  w.  F>Ondée  en  4520  ptv 
piegO)  fils  àfi  Christopfie  Ookmibi,  LongtemfJB  atlx 
Espagnols,  elle  appariieni  eui.  aux  Ailflaiis. 

SPARRE  (Eric)^  sénateur  suédois^  nî6  en  1t>50, 
m.  en  1600,  ebt  grande  part  ATéieCiion  du  réi  de 
SuMe  Sigismond  lil  eomme  roi  de  Pologne,  resta 
fidùle  à  ce. prince  quand  Giiaries,  duc  de  Sudermanie 
(Charles  IX.)t  voulut  lui  enlever  la  ooaronne  de  Suéde, 
et  se  vit  par  suite  obligé  de  <|uitter  la  fc^uède  et  de  se 
réfugier  en  Polognf.  Sigisdlond,  vaincu  »  le  livra  à 
Charles  iX,  qui  I^  fit  décapiter  à  Linkœpiag  (1600). 
àPARTACUS,  fameux  ohef  d'esolaves,  né  en  Thrace, 
mais  de  race  numide  et,  à  se  qu'on  présume,  d^ 
sang  noble  ^  servit  d'abord  dans  un  corps  aukiiiaire 
annexé  aux  armées  romaines,  déserta-,  fut  repris,  ré- 
duit en  esclavag:e,  et  conduit  à  Capoue.  où  on  en  fit 
un  gladiateur.  U  s'échappa  de  sa  prison  avec  f  lu- 
sieurs  de  ses  compagnons  l'an  13  Iv»  Ji-G^,  se  mit 
a  ravager  la  Campanie,  battit  le  préteur  Claudius, 
les  deux  consuls  Gelltus  et  Lentuliis  (12),  et  vit  ra- 
pidement grossir  son  armée ,  qui  un  moment  compta 
{)lus  de  70000  hommes.  Reconnaissant  néanmoins 
'impossibilité  de  lutter  contre  la  puissance  romaine, 
il  ne  voulait  eue  sortir  de  l'Itaiie  et  retourner  en 
Thrace  :  déjà  il  était  arrivé  dans  la  Gaule  Cisalpttaé, 
quand  il  se  vit  forcé,  par  l'inondation  du  Pô  et  par 
les  cris  de  son  armée ,  de  rebrousser  chemin  et  de  se 
porter  sur  RomOi  Hors  d'éut  de  pi^ndre  cette  vitle, 
il  fut  hiei^tôt  serré  de  près  par  des  forces  imposanteè, 
refoulé  dans  lé  Brutium  par  Crassns,  et  cerné  aux 
environs  de  Rhégium.  U  tenta  en  vain  ée  passer  en 
Sicile^  et,  après  avoir  obtenu  quelques  nouveanc 
avantages^  fut  écrasé  par  Crassus  à  la  bataille  du 
Silare  (71)  :  il  périt  en  brave.  Spartacùs  n'eut  jamais 
qu'une  autorité  préeaire  sur  les  nordes  indisciplinée 
qui  le  suivaient;  c'est  ice  qui  l'empêcha  d'exécutée 


ses  vastes  projets.  U  était,  du  reste,  aussi  humain 

Su'intrépide.  Saurin  a  choisi  Spartace»  pour  héros 
'une  tragédie  estimée. 

SPARTE,  Sparta,  ou  lagédémonv,  Laeedtemon^ 
V.  du  Péloponëse,  capit.  de  la  Laoonie  et  de  tout  l'â- 
tat  lacédémonien,  à  peu  prés  au  centre  delà  Lace^ 
nie,  dans  une  région  ftpre  et  montueuse,  près  du  Tat- 
gète  et  sur  l'Enrôlas,  comptait  env.  S2000  hao. 
Ville  pauvre 'et  sans  (ortificattons;  neo  de  nion»> 
ments  (temples  de  Junon  argienne,  de  Diane  Cha^ 
ciœcosy  de  Neptune,  théfttre,  portique  dit  des  Perses). 
Aux  portes  de  la  ville  éuient  la  Promenade  dite  Pla- 
taniste^  le  Cirque  dit  DroMoi ,  le  Gouffre  dit  Baro' 
thre  (où  l'on  Jetait  les  nouveau-nés  contrefaits  ou 
infirmes  ).  11  n'existe  plus  auj.  de  Sparte  que  quelques 
ruines^  Mislra^  à  4  kil.  0.  de  Una.  Spélrte.  a  été 
en  partie  construite  avec  ses  déliris.  -*  On  place  la 
fondation  de  Sparte  vers  1880  av.  I.-O.;  on  l'attri*> 
bue  à  Sparton,  frère  ou  fils  de  Phoronée.  Après 
Sparton,  on  cite  parmi  ses  rois  Léiex,  Eamtas^  La* 
cédémon,  qui,  vers  1571,  agrandit  Sparte  ou  bèttt 
auprès  une  ville  Bouvella  i  laquelle  il  donna  son 
nom  (car  fiomére  distingue  Sparte  et  Lacédénone)» 
Du  XV*  au  XII*  s.,  Sparte  «t  la  Laconie  forent  oo* 
cupées  par  la  tribu  hellénique  des  AcMeiis.  Pendant 
cette  période  régnèrent  Tyndars,  Castor  et  PoUux, 
le  pélopide  Ménélas,  gendre  de  Tyndare,  Oreste  et 
son  fils  Tisamène.  Ce  éfl^nier  fut  enveloppé  dans  ht 
ruine  des  Pélo^idee  lors  de  la  rantrée  dans  le  Pélo« 
ponèse  des  Héraelides  «aisawt  Dorions  (1190-118Î0. 
Arisîodéme,  un  4es  ichefs  néradidès,  eut  la  Làoonia 


SPAR 


—   1796  — 


SPâR 


en  partage;  oe prinoe  étant  mort  pendant  l'expédi- 
tion, ses  deux  fils,  Burysthène  et  Proelès,  lui  suc- 
cédèrent conjointement,  et  doTinrent  ainsi  la  tige 
des  deux  familles  qui  depuis  possédèrent  simulta- 
nément le  tréne,  les  Prociides  et  les  Eurysthénides. 
Aussitôt  après  la  conquête,  les  Tainqueurs  (Héra- 
elides  et  Dorions)  retirèrent  à  la  population  laoo- 
nienne,  qni  était  achéenne  d'origine ,  Pégalité  des 
droits,  et  lui  imposèrent  un  tribut,  ainsi  que  le  ser- 
TÎce  militaire.  Ceux  qui  Toulureiit  résister  (tels  que 
les  habitanU  d'Hélos,  les  Hilotes)  furent  réduits  à 
l'état  d'eselaves.  De  là  trois  classes  d'habitants  :  1*  les 
Spartiates,  conquérants;  Tles  Laconiens,  tributai- 
res: 3*  les  Hilotes.  Au  commencement  du  iz*  s.  (898- 
S7(n ,  les  Spartiates  roj^rent  de  Lycurgue  une  lé- 
giuation  célèbre,  destinée  à  en  faire  un  peuple  aus- 
tère et  éminemment  guerrier  (  F.  ltcuroub).  Sparte, 
sous  cette  constitution,  conserra  ses  deux  rois,  qui 
furent  appelés  mrehagetet;  mais  leur  puissance  était 
limitée  par  cinq  épharet  et  par  un  sénat  de  28  mem- 
bres :  aussi  Sparte  fut-elle  plutôt  une  république  mi- 
litaire ou'un  tot  monarchique.  De  744  à  734^  puis 
de  682  à  668,  Sparte  soutint  contre  la  Messénie  une 
lutte  terrible,  qni  se  termina  par  l'assenrissement 
complet  de  sa  nvale  (F.  mbssénik],  et  par  la  réduc- 
tion des  Messéniens  en  esclavage.  Les  guerres  de 
Messénie  furent  suivies  de  la  soumission  des  Arca- 
diens  Tégéates  (566-546) ,  ainsi  que  de  la  conquête  de 
Thyrée  et  de  laCynurie,  enlevées  aux  Argiens  (544). 
Déjà  Gorinthe  en  582  et  Sicyone  en  580  avaient  subi 
l'influence  de  Sparte;  peu  à  peu  tout  le  reste  du 
Péloponèse,  qui  se  trouvait  partagé  en  petits  États 
faibles,  tomba  (sauf  Argos  et  Quelques  cités)  sous  sa 
domination;  elle  finit  par  se  faire  donner  la  prési- 
dence et  le  généralat  de  la  ligue  péloponésienne. 
Athènes,  alors  puissante  par  sa  manne,  ses  riches- 
ses, ses  nombreux  alliés  ou  sujets,  lui  disputait 
seule  la  prééminence.  Pendant  les  guerres  méoiques 
(480459),   Sparte  ioue  le  rôle  le  moins  brillant  :  à 
l'exception  du  combat  des  Thermopyles,  des  victoi- 
res de  Platée  et  de  Mycale,  oA  se  signalèrent  les 
Spartiates  Léonidas,  Pausanias,  Léotychide ,  Athè- 
nes eut  la  part  la  plus  glorieuse  dans  les  grandes  vic- 
toires remportées  surles  Perses;  la  rivalité  des  deux 
républiques  s'en  accrut.  En  4ft6,  un  tremblement  de 
terre  détruisit  une  partie  de  la  ville  et  amena  le  sou- 
lèvement des  Ilotes  et  des  Messéniens,  ce  qui  donna 
lieu  à  la  3*  guerre  de  Messénie  :  les  Spartiates  aux 
abois  demandèrent  des  secours  aux  Athéniens,  mais, 
ayant' réussi  avec  leurs  seules  forces  à  comprimer 
le  soulèvement,  ils  renvoyèrent  avec  dérision  les 
troupes  auxiliaires  d'Athènes.  A  la  fin  du  v*  s.  éclate 
la  guerre  du  Péloponèse,  qui  dure  27  ans  (431-404). 
Athènes  est  vaincue  à  iSgos-Potamos ,  la  ville  prise 
par  Lysandre;  son  port  détruit  et  ses  fortifications 
rasées.  Sparte,  au  contraire,  s'étend'  et  consolide 
sa  puissance;  elle  porte  même  ses  armes  en  Asie 
(F.  AGisiLJis),  et  favorise  l'expédition  du  jeune  Cy- 
nis  (401);  mais  à  la  même  époque  les  institutions 
auxquelles  elle  avait  dû  sa  supériorité  s'altèrent; 
l'argent,  le  luxe  s'introduisent  chez  elle  et  amènent 
l'injustice,  la  corruption  et  la  cupidité.  Le»  Ëtats op- 
primés, TnèbM,  Arffos,  Gorinthe,  les  Thessaliens, 
Athènes,  exdtés parla  Perse,  se  liguent  alors  contre 
Sparte;  mab  celle-ci,  trahissant  la  patrie  commune, 
signe  avec  le  grand  roi  le  traité  d*Antalcidas  (387), 
qui  à  la  fois  livre  les  Grecs  d'Asie  à  la  Perse  et  as- 
sujettit les  Grecs  d'Europe  à  Sparte.  Cette  république 
domine  alors  sur  une  partie  de  la  Hellade,  de  la  Thes- 
salie  et  sur  les  cités  sujettes  d'Olynthe.  Mais  bien- 
tôt Thébes,  dont  elle  a  occupé  par  surprise  la  forte- 
resse (la  Cadmée^,  se  révolte  et  lui  échappe,  et, 
dans  la  guerre  qm  en  résulte,  fipaminondas,  vain- 
queur à  Leuctres  (371),  envahit  le  Péloponèse,  ré- 
tablit la  Messénie  comme  £tat,  et  donne  un  centre 
à  la  fédération  arcadienne  en  bâtissant  Mégalopolis 
(369).  Sparte  ne  se  releva  jamais  de  ce  double  coup; 
mais  la  mort  d'£paminondas  à  Mantinée  (363)  fui 


permit  de  garder  son  indépendance.  Lors  deli  for- 
mation de  la  Ligue  achéenne,  destinée  à  lutter  eontn 
la  Macédoine ,  Sparte  refusa  d'y  accéder  :  elle  d'y  a- 
tra  que  beaucoup  plus  tard,  contrainte  par  rm- 
pémen.  Rajeunie  un  moment  (225-223)  par  Qte- 
mène,  qui  venait  de  rétablir  les  lois  de  Ljcurgue, 
elle  fut  à  la  veille  de  devenir  la  cité  dominsDie  de 
la  ligue  achéenne .  et  dès  lors  de  reprendre  son  ancien 
rôle;  mais  Antigène  Doson^  dévoué  aux  Achèens, 
anéantit  cet  espoir  par  la  victoire  qu'il  remporta  à 
Sellasie  sur'  Clèomène  (222).  Sparte  retomba,  et, 
après  avoir  tenté  les  derniers  eflbrts  sous  les  tyr&Qi 
Machanidas  et  Nabis,  elle  subit  le  joug  romain  en 
146  av.  J.-G.  et  fit  .partie  de  la  province  d'Actiaie. 
Sous  les  empereurs,   Sparte  jouit  d'une  profonde 
tranquillité.  Après  le  partage  de  l'empire  sous  les  fils 
de  Théodose,  elle  devint  le  cheMieu  d'un  despout 
dont  toute  la  Morée  dépendait.  Lors  de  la  fondation 
de  l'Empire  latin,  1204,  elle  fut  comprise  dans  la 
principauté  de  Morée  ou  d'Achaie;  eUe  forma  en- 
suite, sous  un  prince  de  la  famille  des  Psléologues. 
le  Detpotat  de  Sparte,   Mahomet  II  s'en  empan 
en  1460,  et  en  chassa  le  dernier  despote,  Démétrius. 
Trois  ans  après,  Sigismond  MaUtesta.  prinoe  de  Ri- 
mini,  allié  ne  Démétrius,  asaiégea  la  ville,  et,  n'ayant 
pu  la  prendre,  y  mit  le  feu  :  ainsi  périt  Sparte.  33  aè- 
des après  sa  fondation.  Les  Turcs  firent  de  Mistrt. 
qui  s'était  élevée  sur  ses  ruines,  le  chef-lieu  d'un  li- 
vah.  Depuis  l'indépendance  de  la  Grèce,  le  nom  de 
Sparte  a  reparu  et  a  remplacé  celui  de  Mistra.  Sparte. 
rebâtie  par  ordre  du  rot  Othon,  estauj  lecbef-lieu 
de  la  nomarchie  de  Laconie  et  de  l'éparchie  de  Lacé- 
démone;  mais  la  population  ne  s'élève  guère  encûre 
qu'à  deux  miUe  habiunts.  —  U  Spartiate  était  ro- 
buste, brave,  sobre,  de  moBurs  pures,  habitué  aux 
privations  et  aux  fatigues,  dévoué  à  sa  patrie;  mais 
dur,  opiniâtre,  ignorant  L'iducation  éUit  donnée 
en  commun,  et  tendait  plutôt  à  inspirer  le  patr:o 
tisme  et  à  fortifier  le  corps  qu'à  développer  les^ 
prit.  Le  commerce,  l'industrie  étaient  nuls  :  la  mon- 
naie d'or  et  d'argent  fut  interdite  jusqu'à  la  ^nsf 
d'Athènes.  U  brièveté  lacôdémonieone,  dite  Uuf^- 
fiûma,  est  devenue  proverbiale.  Les  femmes  Spar- 
tiates (formées  aussi  par  une  éducation  oublique 
trés-mAle)  passaient  pour  les  plus  belles  de  b  Grèce 
Sparte  est  la  patrie  d^un  grand  nombre  d'hommes  il- 
lustres :  Lycurgue,  Léonidas,  Pausanias,  Àgésiia», 
Lysandre,  Agis,  Cléombrote,  CléomôDe,  etc. 

Aotff  de  Sparte, 
{N.  B.  La  chronologie  de  ces  rois  est  fort  inoertaifl«îJ- 

1*  Avant  les  Héraelidet. 
Sparton,  vers  1880    Œbalus, 

Lélei,  vers  1742    Hippocoon, 

MylèsouMélès, vers  1680    Tyndare,         «rs  lo» 
Eurotas.  vers  1631     Ménélas  (y*»"'"  "^  ,,,„ 

Ucédémon,      vers  1577      Tyndare),      vers  1. su 
Amyclas,  vers  1480    Oreste    (  déjà  roi 

Argalus,  d'Argos),    Jf^  \rZ 

Cynortas,         vers  1415    Tisamène,  IMOoa  u^- 

2*  Dynastie  des  Uiraclides, 
Aristodôme,  père  de  Proelès  et  d'Evrytthint,  \v^ 
Proclid.  ou  jfiiryponftd.    Eurysthénides  on  AguiH' 
Proelès  1186    Eurysthène,  \ 

Soûs,         )  Agis,  (        1186 

Eurypon,  \        1142-986    £chestrate,    | 
Prytanis,  \  Labotas,        /         ^ 

Euuome,  986    Doryssus,  ^ 

Polydecte,  907    Agésilas,  ^ 

CharilaQs,  mineur,   898    Archelaûs,  ^ 

(Lycurgue ,  onde  de  Chch    Télècle,  ^ 

nTaw^r^enf,  898-879).    Aloimène,  il. 

Nicandre,  809    Polydore,  ';" 

Théopompe,  770    Eurycrate  I,  il 

Zeuxidame,  723    Anaxandre,  ^^ 

Anaxidame,  690    Eurycrate  II,  ^ 

{Quelqws  ehronologistes    Léon,  ^ 

placent  iH  un  Archida-    Anaxandride,  ^q 

mus ,  de  651  d  605).  Cléomèoe  If 


SPEN 


—   1797  — 


SMU 


Âgasiclb,  645    Lêonidasl,  491 

Ariston,  597    Plistarque  (Gléombrote  1 

Démarate,  '  520      et  Pausaoias,  rég.),  480 

Léotychide,  492    Plistoaaax,  466 

Archidaiiius  loull,  469    Pausanias,  409 

AgisI,  427     Agésipolbl,  397 

Agésilas,  400    Gléombrote  II,  380 

Archidamus  II  ou  III,  361    Agésipolis  II ,  37 1 

Agis  II,  338    Cléomônell,  370 

Eadamidas  I,  330    Aréus  ou  Ârétas  I,     309 

Archidamus  III  ou  I Y ,  296    Âcrotatus ,  265 

Budamidas  II,  261     Aréus  ou  Arétas  U ,    264 

Agis  III,  244    LéonidasII,  257 

Eurvdamîdas ,  239    Gléombrote  III,  uiurp,2^ 

Euclidas    ou    Spididas,     Léoiiidas  II,  rétabli,  239 

prtAce     Eurytthénide  ,    Cléoméne  lU,  238 

frère  de  Cléom,  [II,  234    Agésipolis  UI,  219 

Lycurgue.  de  la  race  des  Proclidet,  tyran,    219 

Machanidas  fXynn.  210 

fiabù,  tyran,  205-192 

SPARTEL  (Gap),  iimpelufta,  cap  du  Maroc,  en 

face  du  cap  Trafalgar  (en  Espagne),  par  8*  13'  long.  0., 

35*  40'  lat.  N..  à  Tentrée  S.  du  détroit  de  Gibialtar 

du  cÂté  de  TAtiântique.  Beau  phare. 

SPARTIEN,  /Eliux  Spartianutf  un  des  auteurs 
lie  V Histoire  Augxiste,  vécut  au  iv*  s.,  sous  Dioclé- 
tien  et  Constantin.  Il  a  été  trad.  en  français  par 
Moulines,  1806;  par  FI.  Legay  (coll.  Panckoucke), 
1844  ;  et  par  Baudement  (coll.  Nisard),  1847. 

SPARTIVENTO  (Cap),  Herculis  promontùrium, 
cap  qui  fonne  Textrcmité  S.  de  ritalie. 

SPEKE  (John  Hanning),  célèbre  voyageur  anglais, 
Dé  en  1827  à  Jordans  (Somerset)  m.  en  1864;  entra 
au  service  à  17  ans,  et  devint  capitaine  dans  Tarmée 
de  riode  ;  seconda  en  1854  le  capitaine  Burton  dans 
un  essai  de  reconnaissance  de  l'Afrique  orientale  par 
le  golie  d'Aden,  et  de  1857  à  1863  fitlui-mème  avec 
succès  une  expédition  aux  grands  lacs:  parti  de  Zan- 
zibar, il  arriva  à  Khartoum  après  avoir  reconnu  le 
Nyanzaet  suivi  la  rivière  qui  s'en  épanche.  Il  a  écrit 
le  journal  de  son  voyage,  trad.  en  fr.  par  Forgues 
{les  Sources  du  Nil,  1863,  in-8*). 

SPELLO,  Hispdlum,  v.  d'iUlie  (Pérouse),  à  5  k. 
N.  O.  de  Foligno;  6000  hab.  Ancien  évêché,  trans- 
féré à  Spolète  dès  le  vi*  s.  Ane.  place  forte,  prise  par 
Charies-Ouint  en  1529,  et  démantelée  par  Paul  III. 
I»P£LMAN  (H.),  philologue  et  antiquaire  anglais, 
né  en  1562  près  de  Lynn-Regis  (Nor  folk),m.  en  1641, 
a  laissé  :  Glossarium  archesologicum,  Londres, 
1664  ;  Collectiùn  des  conciles  d* Angleterre,  1639-64: 
CA>dtac  legum  et  veterum  statutorum  AnglÀeSy  inséré 
par  Wilktns  dans  ses  Leges  anglo-saaconicée, 

SPENCEB.  V.  SPENCER  et  SUNOERLAND. 

SPENPIUS,  esclave  romain,  déserta,  prit  du  sei^ 
vire  parmi  les  Carthaginois,  et  fut  un  des  chefs  de 
la  révolte  des  mercenaires,  oui,  en  420  av.  J.-C., 
mit  Carthage  à  deux  doigts  ae  sa  perte.  Amilcar  le 
défît  en  239  et  le  fit  mettre  en  croix. 

SPEICEE  (Phil.  Jacques),  fondateur  de  la  secte 
(les  Fiétistes,  né  en  1635  À  Ribeauviller  (Alsace),  m. 
en  1705,  fut  prédicateur  à  Strasbourg,  puis  à  Ber- 
i/n.  Il  publia  un  grand  nombre  d'ouvrages  théologi- 
ques  empreints  d*une  çiété mystique,  parmi  lesquels 
on  remarque  les  Devoirs  de  la  vie  évangéliauef  ei 
introduisit  sa  réforme  à  TUniversité  de  Halle,  qui 
devint  le  foyer  du  Piétisme.  Spener  est  de  plus  un 
des  fondateurs  de  la  science  héraldique  en  Allema- 
gne :  son  principal  ouvrage  en  ce  genre  est  le  THm- 
truwi  ntibilitatis  EuropêBf  Francfort,  1668-78,  4  vol. 

ÎD-foI. 

SPEIf  SER  (c.-à-d.  dépensier),  thmille  illustred'An- 
gleterre  qui  a  formé  deux  branches  :  Tune  éteinte  en 
1414,  Tautre  qui  subsiste  encore  et  dont  les  membres 
portent  depuis  1643  le  titre  de  comtes  de  SunderUnd 
(T.  stmoBRuiND).  —  A  la  première  appartiennent 
les  deuic  Hugues  Spenser,  père  et  fils,  tous  deux  fa- 
voris d'fidouard  II,  roi  d'Angleterre.  Jaloux  de  leur 
crédit,  les  barons  réussirent  par  leurs  menaces  à  les 


faire  exiler  (1320)  ;  mais  tous  deux  revinrent  en  An- 
gleterre l'année  suivante,  reprirent  leur  ascendant 
sur  le  roi ,  firent  périr  sur  Téchafaud  un  grand  nom- 
bre  de  barons,  et  forcèrent  même  la  reine  Isabelle, 

3ui  leur  était  contraire,  à  se  retirer  en  France  auprès 
e  son  frère  Charles  le  Bel.  En  1326,  Isabelle  re- 
vint à  son  tour  avec  une  armée  qu'avait  fournie  le 
comte  de  Hainaut  et  que  commandait  Roger,  comte 
de  Mortimer,  assiégea  et  prit  les  deux  Spenser  et  le 
roi  dans  Bristol  :  les  deux  favoris  furent  mis  à  mort; 
le  roi  fut  assassiné  dans  sa  prison  (1327). 

SPENSER  (Edmond),  poe le  anglais ,  né  à  Londres 
vers  1650,  m.  en  1599,  fit  paraître  en  1579  le  Ca- 
lendrier du  Berger,  poème  qui  lui  valut  la  protection 
de  Philippe  Sidney,  le  Mécène  du  temps,  devint  se- 
crétaire de  lord  Grey  de  Wilton,  lieutenant  général 
de  l'Irlande,  obtint  dans  ce  pays  une  concession  de 
terres  de  plus  de  3000  acres,  et  s'y  fixa.  11  fit  paraître 
en  1590  les  trois  premiers  chants  ae  la  Beine  des  fées 
{The  fairy  queen) ,  poème  qui  lui  procura  une  grande 
célébrité  et  lui  valut  la  faveur  d'Elisabeth,  dont  il 
reçut  une  pension;  en  15%  il  ajouta  à  son  œuvre 
trois  autres  chants.  L'ouvrage  devait  en  avoirl2;  on 
croit  que  les  six  derniers  furent  détruits  dans  le  pillage 
de  la  maison  de  l'auteur,  lors  de  la  révolte  de  Tyrone, 
en  Irlande,  et  que  le  chagrin  que  lui  causa  cette 
perte  abrégea  ses  jours.  Ce  poème  est  une  allégorie 
qui  représente  la  cour  d'Elisabeth  :  la  Reine  des  fées 
n'est  autre  qu'Elisabeth  elle-même.  La  lecture  en  est 
fatigante ,  surtout  à  cause  des  allusions  perpétuelles 
et  des  fréquents  archaïsmes.  L'auteur  a  adopté  la 
stance  de  8  vers,  usitée  en  Italie.  La  meilleure 
édition  de  ce  poème  est  celle  de  Londres,  1751 ,  3  t. 
in-8.  On  a  encore  de  Spenser  quelques  autres  ouvra- 
ges, le  Conte  de  la  mère  Hubberd,  satire;  les  Larmes 
des  Muses  ;  mais  on  a  perdu  une  grande  partie  de  ses 
productions,  notamment  9  comédies. 

SPÉRANSKI  (Michel  gramatinb,  comte),  homme 
d'État  russe,  né  en  1772  àTcherkoutina(Wladimir), 
m.  en  1839,  occupa  les  plus  hauts  emplois  sous  les 
empereurs  Paul,  Alexandre  et  Nicolas,  proposa,  une 
législation  uniforme  pour  toute  la  Russie,  et  fut  créé 
en  1%\Q  secrétaire  d^Èmpire,  avec  mission  de  rema- 
nier tout  le  système  administratif.  Disgracié  en  1812 
pour  s'être  montré  favorable  à  l'alliance  française, 
il  fut  rappelé  en  1822,  reprit  son  rang  dans  le  Con- 
seil de  rEmpire  et  fut  chargé  en  1825  par  l'emp.  Ni- 
colas de  coordonner  les  lois  et  les  coutumes  des  Sla- 
ves :  après  7  années  d'un  travail  assidu,  il  fit  paraître 
en  1833  l'immense  recueil  du  Svod  sakonov  {Corpus 
iuris  russici) ,  eh  15  v.  in-4.  et  reçut  en  récompense 
le  titre  de  comte.  Il  travaillait  depuis  6  ans  à  tirer 
de  ce  premier  travail  un  code  plus  simple  et  plus 
régulier,  lorsqu'il  fut  emporté  parla  mort. 

SPERCHIUS,  ax^.Hellada,  Oeuve  de  laThessalie 
(Phthiotide) ,  prenait  sa  source  dans  le  Pinde,  cou- 
lait de  l'O.  à  i'E.  et  tombait  dans  le  golfe  Maliaque 
près  d'Anticyre. 

SPBRLINGA,  petite  v.  de  SicOe  (prov.de  Catane), 
à  32  kil.  S.  de  Cefalu,  offrit  en  l282  un  asile  aux 
Français  fuyant  le  massacre  des  Vêpres  siciliennes. 

SPEBONI  (sPERONi)  DBOU  ALVAROTTi,  écrivain, 
né  en  1500  à  Padoue^  mort  en  1588,  obtint  l'estime 
de  Pie  lY  et  de  Grégoire  ZIII,  mais  eut  avec  l'Inquisi- 
tion des  démêlés  (pii  finirent  par  l'éloigner  du  monde 
(1578).  On  a  de  lui  une  tragéaie,  la  oSuiee,  tirée  des 
Héroides d'Ovide,  qui  a  longtemps  passé  pour  le  chef- 
d'œuvre  du  théêtre  moderne ,  etaesouvrages  en  prose 
{Dialogues,  Lettres,  Observations  sur  Virgile,  etc.). 
Ses  OBuvres  ont  para  à  Venise  en  1740,  5  vol.  in-4. 

SPETZIA.  Twarenus,  lie  de  TArehipel.  sttr  la 
côte  E.  de  la  Morée,  à  l'entrée  du  golfe  ae  Nau- 
plie  :  9  kil.  sur  5 ;  15  000  hab.,  la  plupart  marins  et 
pêcheurs.  Commerce  important.  Cette  Ile  Ait  une  des 
premières  à  lever  l'étenaaid  de  l'indépendance. 

SPBUSIPPE,  philosophe  d'Athènes,  neveu  el  dis« 
ciple  de  Platon,  lui  succéda  dans  la  chaire  de  l'A- 
cailémie  en  347  av.  J.-C.  et  mourut  en  339.  Selon 


SPIN 


—  1798  — 


SPIN 


DUjgène  Laèroe,  il  déikonora  ton  Ulent  par  son  ava- 
rice, ses  emportements  et  ses  débauches.  On  oon- 
naJt  peu  les  doctrines  qui  lui  sont  propres;  on  sait 
seulement  qu'il  se  lapproobail  du  Pythagorisme. 
M.  Ravaissen  a  donné  en  1838,  sous  le  titre  de  Speu- 
xtpjn  de  primiff  fninsifii»  plaeiia,  un  exposé  des 
doctrines  qui  lui  sont  attribuées.  Pischer  a  écrit  sur 
sa  VU  et  tu  doe9¥inêt,  Heidelb.,  1845. 

SPBSZIA.  iiMu»  pofiiif,  t.  Ibniflée  dMialie  (OênesK 
ch.-l.  de  la  pi>0T.  de  Levante ,  sur  le  petit  golfe  de  la 
Speiaia,  à  eO  kii.  8.  E.  de  OêBes  et  près  de  Luna; 

10  000  hab.  Port  militaire  et  de  commerce;  lazaret. 
Le  golfe  de  la  SpeMXim  est  un  des  plus  beaux  bassins 
du  globe  :  il  forme  sept  ports, est  bien  abrité  des 
vents  et  tr軫isé  à  défendre.  Napoléon  voulait  en 
faire  le  premier  port  de  son  empire. 

8FHACTÉRlB»auj.  Spkagim,  petite  tle  de  la  mer 
Ionienne,  sur  la  c6te  0.  de  la  Messénie,  en  face  de 
Pyies.  En  416  av.  J.-C.,  420  Spartiates  y  soutinrenf 
un  siège  célèbre  contre  une  armée  d'Athéniens. 

SPOSRI A ,  Ile  de  la  mer  figée.  V,  porcs. 

SPBINU  (le),  monstre  fél)uleux  oue  Ton  trouve 
en  Egypte  et  en  Grèce.  Rn  Sgypte  le  Sphinx  éuit 
une  statue  colossale  représentant  généralement  une 
lionne  accroupie,  à  poitrine  et  à  tête  de  femme: 
c'était,  à  ce  qu^on  croit,  le  symbole  de  Neith,  déesse 
de  la  sagesse.  Les  ruines  des  temples  égyptiens  en 
Tiiébaide  offrent  encore  de  longues  avenues  de  sphinx 
monolithes.  On  remarque  surtout  le  grand  spninXj 
monument  colossal  situé  à  l'B.  de  la  I«  pyramide 
de  Giaèh,  et  qui  est  en  partie  enseveli  sous  les  sa- 
bles; la  tète  et  le  cou,  que  l*on  voit  encore,  ont  21" 
de  hauteur.  C'est  un  rocher  brut,  à  qui  la  nature 
avait  donné  les  vagues  contours  d'un  animal  ac- 
croupi, et  dont  les  Egyptiens  complétèrent  les  formes. 

11  a  été  exploré  en  1864 par  M.  Mariette.—  La  mytho- 
logie grecque  a  placé  le  Sphinx  aux  environs  de  la 
Thèbes  de  Béotle,  et  en  a  Ikit  un  être  vivant:  mai|, 
au  corps  de  lion  et  à  la  tête  de  jeune  fille  des  Egyp- 
tiens, elle  a  ajouté  des  ailes  d'aigle.  Le  Sphinx,  di- 
sent les  poètes  greos,  né  de  TyehoQ  et  d'Behidna, 
avait  été  envoyé  pariflars,  Irrité  du  meurtre  du  dra- 
gon oue  Cad  mus  avait  tué  ;  il  ^  tenait  sur  la  route  c  : 
Belphes  à  Thèbes,  et  proposait  aux  passants  des  én.g- 
mes  à  résoudre  :  oeux  qui  ne  les  devinaient  pas  étaient 
ietés  à  la  mer;  enfin  Oidipe  vint  et  trouva  le  sens  de 
l'énigme;  alose  la  Sphinx,  vaincu,  se  précipita  lui- 
même  dans  les  flots,  et  Tbèbes,  dout  les  habitants 
avaient  eu  tant  à  souffrir  de  ee  monstre,  plaça  sur 
le  trône  son  libérateur  et  lui  fit  épouser  la  veuve 
du  dernier  roi.  f,  omips. 

SPIGBEL  ou  BSfiCHBL,  Barharium  |mmienl.,cap 
du  Portugal,  par  38«  25'lat.  N.,  11^  35'  long.  0.,  à 
39  k.  S.  0  de  Lisbonne  et  de  rembouchuredu  Tage. 

SPUSLBBRd,  ciUdelle  autrichienne  qui  liéfend  la 
ville  de  Brunn  du  côté  de  TO.,  a  se r?i  jusqu'en  1857 
de  prison  d*Etat  pour  les  personnages  condamnés  au 
carcere  dnro:  c'est  là  que  fut  enfermé  Silvio  Pellico. 

SPIBLMANN  (Jacques),  chimiste,  né è Strasbourg 
en  1722,  m.  en  1783,  fut  quelque  temps  pharma- 
cien, et  obtint  ep  17èd  une  chaire  de  médecine, 
de  chimie  et  de  botanique  dans  ea  viUe  natale.  On  lui 
doit  l'analyse  des  différentes  espèces  de  lait,  ainsi 
que  la  connaissance  des  végétaux  vénéneux  de  1*  Al- 
sace. Il  a  laissé  :  SnêtiH^imw  cèsniiar,  Straibourg, 
1763;  ImtUuiiùMB  materim  iMdicêB^  1T74;  Phar- 
moêopma  g«fiar«lff,  1783.  On  doit  à  M.  Cap  une 
Étude  hioffraphique  sur  Spielraann. 

SPlir^  ,  anè.  v.  de  la  Gaule  flisalpine,  àrembouch. 
la  plus  mériclipnale  du  P6  (Spinetioum  osîium^  aui. 
Pô  di  Priuu^re^,  éuit  une  colenie  pèlasgique;  eue 
fut  détruite  de  bonne  heure. 

SPIITA  (Alex.  niLLA),  DomlDioaln  du  xin*  s.,  né 
à  Piae,  mort  en  1313,  passe  pour  aveii  inventé  les 
lunettef ,  inventien  que  d'autres  attribuent  avec  plus 
de  fondement  à  Salvino  degli  Armaii,  de  Ploreace, 
qui  vivait  à  la  même  époque  et  qui  mourut  en  1317 
(Salvino  aurait  ftdt  cette  découverte  vers  1286).  Il 


paraît  du  moins  que  Spina  tit>uva  par  lui-même  le 
secret  de  ftiiro  les  lunettes,  secret  que  le  1*'  invea- 
teur  tenait  caché,  et  qu'il  le  fit  connaître  au  pulpfio. 

8PINC0ITRT,  okA.  de  c.  (Meuse),  à  33  kiL  S.  I. 
de  Hontmédy;  585  hab. 

SPlIfELU  (Matteo) ,  vieux  chroniqueur  italien,  aé 
près  de  Bari  vers  1230,  m.  en  1268  à  la  baL  de  fa- 
gliacozxo,  a  laissé  une  espèce  de  journal  oA  sont 
Odnsignés  les  événements  die  son  temps.  Cet  écrit,  m 
des  plus  anciens  monuments  de  la  prose  italiemie, 
fournit  des  anecdotes  curieuses,  mais  manoue  d'exac- 
titude chronologique.  Il  se  trouve  dans  lee  Rerum 
italicarum  scriptoret  de  Muratori. 

SPIIfOLA  (Ambroise,  marq.  de),  général  célèbre, 
né  à  Gênes  en  1571,  m.  en  1630,  soruit  d'une  h- 
mille  noble  et  riche  qui  joua  un  rôle  dans  les  tnrih 
blés  civils  de  Gênes  aux  xiv«  et  xv*  siècles.  11  leta 
des  troupes  à  ses  dépens  pour  le  roi  d'Espagne 
Philippe  III,  soutint  longtemps  la  cause  espagnole 
des  Pays-Bas,  s'empara  d'Ostende  après  3  ans  de 
siège  (I6Cf4),  fut  nommé  commandant  général  des 
troupes  espagnoles  des  Pays-Bas  (1631)  et  prit  Bréda, 

{)uis  marcha  au  secours  du  due  de  Savoie  coatre 
es  Français  et  prit  Casai  (1630);  mais,  après  la  mort 
de  Philippe  III,  il  se  vit  desservi  près  du  nouveau 
roi  Philippe  IV,  et  fut  sans  cesse  contrarié  dans  ses 
opérations  ;  il  ei^  mourut  de  chagrin. 

SPINOZA  (Bénédict) ,  célèbre  phlloeophe  hoUao- 
dais .  né  en  1632  à  Amsterdam,  d'une  famille  de  luib 
portugais,  fut  élevé  dans  la  religion  de  ses  pères, 
mais  conçut  de  bonne  lieure  des  doutes  qui  lui  firent 
déserter  la  synagogue,  et  se  rit  bientôt  proscrit  par 
ses  coreligionnaires.  Il  s'éloigna  d'eux,  changea  soa 
prénom  de  Baruch  en  celui  de  Benoît  ou  Bénédid 
{Benedicttu)  f  et  alla  rivre  dans  une  retrmte  obscure, 
aux  environs  d'Amsterdam,  suffisant  à  sea  besoins 
avec  le  produit  de  verres  d^optique  quHl  fidiiiquait. 
et  consacrant  la  plus  grande  partie  de  son  temps  i 
la  méditation;  plus  tard  il  se  retira  |i  LevdCy  et  en- 
fin à  La  Haye,  pu  il  mourut  en  1677  d'une  phthisie 
Eulmonaire,  à  peine  âgé  de  45  ans.  Il  avait  refijsé 
L  chaire  de  philosophie  de  Heidelberg  pour  conser- 
ver toute  son  indépendance.  Spinoxa  avait  été  initiée 
'  |a  philosophie  par  l'étude  de  Descartes»  mais  bientét 
il  pensa  par  lui-même,  et  imagina  un  système  qui 
|ui  est  propre.  U  n'admet  qu'une  substance  unique^ 
infinie,  Dieuj  il  lui  donne  deux  attributs  essentiels, 
l'étendue  et  la  pensée;  tous  les  êtres  finis  ne  sont 
que  des  parties  ou  des  manifestations  de  cetiç  seule 
substance,  les  corps  n'étant  que  des  modes  de  Té- 
tendue  infinie,  et  les  esprits  des  modes  de  la  pensée 
divine;  tout  est  l'effet  d'une  nécessité  absolue;  il  n'y 
a  de  liberté  ni  dans  l'homme,  ni  même  dans  Dieu. 
Spinoza  expose  ce  système  avec  tout  l'appareil  géo- 
métrique, commençant  par  définir  la  supstance^  la 
cause,  termes  vagues  et  abstraits,  sur  lesquels  tout 
repose,  puis  avançant  ses  axiomes,  proposant  ses 
pottulata,  et  donnant  enfin  ses  démOnstraiions.  Les 
OEuwee  de  Sptnoxasont  :  1*  une  Eispcfition  d«  lys- 
fème  de  Deseartes  démontré  géométriquemeta  {Be- 
nati  Deeeartet  principia  phiwsophûe  more  geome- 
trieo  demonetrata,  Amst.,  1663);  2"  TraeêatuM  theo- 
lotftcQ-poltItcuf ,  Amst.,  1670  (il  y  éUblit  U  liberté 
(|e  pensée);  3^  Opéra  posthuma ^'  J^k.,  1677.  Ib 
contiennent:  Mthiea,  traité  de  morale,  ou  se  trouve 
aussi  eiposéson  système  de  panthéisme^  Traetotus 

{}olitieut  ;  De  mtéUeetus  emendatiene  ;  BpiMoiM  :  ces 
ettres  sont  adressées  à  L.  Ifayer,  à  LeiDnlt^,  A  Ffr* 
l)ricius,  etc.  De  nouvelles  édit  de  ses  CKwnris  com- 
plètes ont  été  données  par  H.  £.  G.  Paulua  (léna, 
18U2-3),  et  par  GfVœrer  (Stattgard,  18^.  M.  &. 
Saisset  a  donné  une  traduetlen  estimée  des  oeuvres 
philosophiques,  1843  et  186|  {  M.  Prat  a  trad.  le 
traité  de  politique ,  1860.  La  doctrine  de  em  philo- 
sophe, aui  n^t  qu'un  panthéisoie  destmeteur  de 
toute  personnalité  et  dt  toute  ttherii,  a  é0  r^tae 
par  tm  grand  aombn  diéarivains,  notammept  par 
Pénelon,  le  P.  Lami,  Béukfhvfniert   Leibnits  |diuia 


SPOH 


—  1799  — 


SPON 


1731.  Cette  doctrÎDe'a  été,  41}  coipinencémQnt  ^e;  ce 
siècle,  ressqscitée  po'uf  qn  moment  par  Schilling. 
Àmand  Saintes  a  doDQé  Qq  184^  \1M.  de  la  vie  e(  àeg 
ouvrages  de  Spinoza^  4  vol.  in-^. 

S|>IRE.  Nemetesj  Aug^s^^  Nevfiemm  et  MAViov^Or- 
0uf  chez  les  anciens,  Speycr  en  allemand,  y.  de  Ba- 
vière, fili.-l.  dy  cerçlfi  du  Rbln  ou  palatinat,  à  2Q4k. 
N.  O.  de  Munich,. $^r  la  petite  riv.  de  Spire,  près 
de  U  r.  g.  du  Rhin;  U  000  ha|).  Êyêclté.  C^tH4arale 
céVèbfe  fqtii  cop tenait  les  t9mliea\iz  de  huit  ^mp^ 
reurs).  Gymnase,  écol^  d'agriçulturp  et  af|  commerce, 
^colç  forestière,  jardin  bot§niqi)ç.  ^^briqiies  de  ta-: 
bac,  blanchisseries  de  cire;  copamerc^ assez  actif. — 
Spire  était  d'a)^ord  un  simple  village,  voisin  ()'4u- 
gusta  Nemeîum,  papjtale  qesi|^einet^;ce  village  fut 
joint  en  1084  à  la  ville  par  )'éy4que  Hugîer,  et  fini| 
par  donner  son  nooi  ^  la  viUp  i^éme.  Spire  devint 
sous  Henri  ly  TiHé  impériale,  et  fut  la  résidence 
des  évoques  de  Spire,  qui  possédaient  en  outre 
Bruchsal,  Phi^ippsbourg,  Hothenbourg,  etc.  En  1247 
elle  fut  placée  k,  la  tétq  de  la  ligue  des  villes  du  Bhin 
formée  contre  les  nobles.  1|  se  tint  k  Spjre  plusieurs 
diètes,  notamment  celle  de  152$,  qui  se  montra  fa- 
vorable aux  Lutnériens,  et  celle  de  1529,  où  Charles- 
Quint  fît  proscrire  les  adhérents  de  Luther  et  contre 
laquelle  iU  proteitèrent  énergiqueotent  :  d*oû  le  noiq 
de  profefki/iu,  qui  le^ir  est  resté.  Spire  a  été  le 
siège  de  la  pb^mpre  impériale  de  1530  ^  1688.  Les 
Français  s*en  emparèrent  e^  1688,  et  la  détruisi- 
rent eq  partie  :  Iqs  tombeaux  d^  I4  catnédrale  fu- 
rent alors  ouvert^,  pillés  et  nétruits.  Spif«  ne  sp  re- 
leva (jue  |Ô  ans  après.  Jailart  batUt  Usi  Impériam 
près  du  Spire  en  nOâ.  Cette  ville  a  encqre  ét^  oc- 
cupée par  les  Pr%nça|s  en  1734,  92,  ^3,  et  enfin  ep 
1796;  réunie  alors  i  la  France,  elle  devint  qne  des 
sous-pféfectures  du  dép.  du  l|oq ^-Tonnerre. 

SPIEIDIOOr  (S.)^  évôauede  Trémithonte  en  Chy- 
pre, au  (V*  9.,  avait  été  perger.  11  défendit  S.  Atha- 
nase  ^14  concile  de  Sardique  en  3^7.  Pendant  la  per- 
sécution de  Galériuft,  il  fut  condamné  aux  mines  et 
à  la  perte  d'up  «il.  On  le  fête  Ip  H  décembre. 

SPimpAn,  belle  rade  d'Aqgleterre  (Soutbamp- 
ton),  dans  la  Manche,  ei^tre  Porismoutn  et  llle  de 
Wight;  elle  §!^  Vil-  fur  5,  et  peut  contenir  jusqu'à 
1000  vaisseaux.  C'est  la  rendez-fpus  de  guerre  4^9 
flottes  anglaises. 

SPITIGVEW I  et  n,  ducs  de  Bohême.  F.  BOHfiMB. 

SP|TZPERG,c.-M.  Montagnes  pointues,  archi- 
el  de  l'Océan  Glacial  Arctique,  de  5*  4  9^"  long. 
;.,  et  de  74*  h  80*  30'  lat.  M.,  se  compose  de  3  Des 
principales:  le  Spitittma  proprement  dit,  Ule  du 
Sud-Est  et  nie  du  Nosdpst.  Cet  archipel  est  désert. 
Il  appartient  géographiauement  à  la  Norvège,  mais 
il  y  vient  des  vaisseaux  ae  plusieurs  nations  (danoia, 
anglais,  russes^  ppur  pécher  la  haleine.  U  y  fait  un 
froii|  excessif;  la  grande  nuit  y  est  de  près  de  froia 
mois  et  n'est  interrompue  que  par  les  aurores  bo- 
réales; l'été  est  tcès-coupt  et  chaud,  te^  cétacés  et 
les  phoques  aliemfaient  jadia  dans  les  mers  voisines, 
maii)  la  guerre  acharnée  qu'on  leur  a  faite  en  a  beau- 
coup aiminué  le  nombr«.  *  Le  SpitzberK,  décoiib- 
vert  en  1553  par  l'AnfflaisWilloughby, qui  le  nomma 
Groenland  oriental,  iiit  revu  en  1595  par  les  Hollan- 
dais Barentz  et  Cornélius,  qui  s^en  attribuépent  la 
découverte  :  ce  sont  eux  qui  lui  donnèrent  le  non  de 
Spitzberg  à  cause  de  ses  rochers  pointus  et  escarpés. 

&PLDGEN,  Spelug^y  bg  de  Suisse  (Grisous),  à 
28  Kil.  8.  Q.  de  Tusis,  donne  son  nom  a  une  mon- 
Ugne  et  i  un  col  situé  è  1925^  de  hauteur  et  qui 
est  traversé  depuis  1818  par  une  des  plus  belles 
routes  des  Alpes. 

gpOHN  (Fréd.  Aug.  Cuill.),  érudit,  née  Dortr 
mund  en  1182,  m.  en  1884,  p/jofessa  la  philosophie, 
puis  la  littérature  ancienne  à  TUniversité  de  Leip- 


l 


PÇ|-  fl*l^?»4?9Ç.^rÇiîouyraf;e^4e  çym. 
t?^^»  aç  geqgrapbi^,  4^PNWV^,  Çt  &  -., 
classique  fngtaqfiîïiçqt  çur  lfoitii^|.  |r6i(i^       ,  ^ 
Çn«f »  Çtc),  wn^i  que  b^ucoup  tfô4i|iQR3  Utiles 
Q\i  grecques.  ll^aus§)  pqblie  :  Z^^  }%n^\^  etl%t\fTii 

veierum  S^W^^O^^f  ^tps.,  ]$2Si-H- 

SPÛLÈTB ,  5poJeU(n>  ^n  latin,  &oMfl  eu  i^V, 
Y.  d  Italie,  ch.-l.  de  l^  prpy»  ^e  Sp(>le^,  sur  }a  Ma- 
roggia,  ^  120  kjl.  N.  4e  Homq;  70Ç0  k^\>.  Archevêché, 
dont  q^  Cai^  reoionter  la  fondatiou  4  l'an  50.  Ville 
grande,  quoique  peu  peuplée»  rue^  escarpées:  belle 
catnédrale,  cn(^teau  fort,  pon),  sur  uu  côté  duquel 
se  trpuve  un  aqueducl  Non^braux  et  beaux  restes 
d'antiquités  (temple  da  la  Cqncurdo,  palais  de  théo- 
doric,  ^fc.).  peu  d'indqstrie.  ->  Spplète  était  jadis 
une  des  principales  villes  de  l'Qmîbhe;  en  217  av. 
|.-C.,  ^pré9  là  bal.  duTrasimène.  elle  résista  coura- 
geusement au^  aitaaues  d'Annibal-  Sous  l'empire  ro- 
main, elle  devint  ricne  et  flçrissante  ;  en  572,  elle  fut 
érigée  par  l'exarque  de  Ravenne  en  un  duclié,  qui 
ne  tarda  pas  à  tomber  au  pouvoir  des  Loml^aras. 
Enlevée  aux  Lpmbards  par  Charlemagne,  elle  fut 
donnée  aux  p^pe^,  qui  y  maintinrent  des  auc^.  Après 
fluffues  II,  41*  duc  (1012-1030),  |es  ducs  de  Spolôte 
ne  furent  plus  que  des  gouverneurs  amovibles  au  gré 
des  empereurs  allemands,  rois  d'Italie-  Au  moyen 
Age,  Spolète  fut  spuvent  en  lutte  avec  les  villes  voi- 
sines, aurtopt  avep  Pérouse  ;  les  Pérugjna  la  sac- 
cagèrent en  U24.  Sous  Tempi^  français,  elle  fut 
le  ch.-l.  du  dép.  du  Trasiroine.  —  ta  proY.  de  Sp. 
est  divisée  en  3  districts,  Spoléte,  Noroa  et  Terni, 
et  compte  eny.  130  aOQ  b4t>-  £n  IQQO,  elifi  a'«8régea 
au  Hoyaume  4'UaUe. 

SPûor  (Jacques),  médecin  et  aqtiquaire,  né  à  Lyon 
en  1647,  d*uae  famille  prqtestantei  m. en  1885,  voya- 
gea  en  Italie,  en  Grtsce,  daqs  le  Levant,  revint  dans 
sa  patrie  vers  1676,  chargé  de  trésors  scientifiques, 
mais  se  vit  forcé  de  sortir  de  France  lors  de  la  révo- 
cation del'Édit  de  Nantes,  et  m.  à  l'hôpital  de  Yevey, 
dénué  de  tout.  On  a  de  \]^\:Mitcellafiea  pitiditm  o»- 
tiquitatis,  in  quthu  marmora  Grùt$rQ  «i  Ursino 


SPOVDB  (Jean  de),  SpondanuSj  né  à  Mauléon  en 
1557,  m.  en  1595,  était  fils  d'un  conseiller-secrétaire 
de  Jeanne  d'Albret.  U  abjura  le  Calvinisme  et  fut 
nommé  lieutenant  général  de  la  sénéchaussée  de  La 
Rochelle,  et  maître  des  requêtes.  On  lui  doit  des 
versions  latines  d'Homme,  BAle,  1583,  et  d'Hésiode, 
La  Rochelle.  1592.  —  H.  4e  Sp.,  son  frère  (1568f 
1643),  filleul  de  Henri  IV,  abjura  aussi  et  devint 
évéque  de  Ramiers,  pn  a  de  lui  :  £ptlome  Anna- 
lium  eccieiiatticomm  Baroaii,  PAns,  1612;  ^luia* 
lium  Baronii  çontinuatio,  1636|.  Ses  0£u«rciont  été 
réunies  en  163Q,  6  vol.  in-r>. 

SPONTINl  (Gaspard),  compositeur,  né  en  1778,  à 
Majolati,  près  dUési,  m.  en  1851,  étu4ia  au  Con-^ 
sçrvatoire  de  Naplee,  composa  un  opéra  pendant 
qu'il  était  encors  sur  les  bancs,  s'enfuit  de  Naples 
pour  se  produire  à  Rome,  donna,  soit  danà  cette  ville, 
soit  à  Veniie  et  à  Florence,  une  douzaine  de  pièces, 
mais  sans  pouvoir  percer,  vint  ohercber  fortune  à 
Paris  en  1803  et  y  nt  représenter  sur  le  Théâtre  Ita- 
lien la  Fintafflosofa,  o^éra  bouRe,  qui  fut  accueilli 
favorablement,  commença  à  révéler  son  talent  dans 
Hilton  (1804),  fut  nommé  peu  après  mettre  de  chant 
et  directeur  de  la  musique  de  l'impératrice  Joséphine, 
et  réussit  à  faire  représentef .  malgré  mille  obstacles, 
un  grand  opéra,  la  Vestale^  dont  ie  poëme  éuit  l'œu- 
vre de  Jouy  (1807)  :  ce  chel-d'œuvre,  d  un  genre  tout 
nouveau,  obtint  un  succès  éclatant,  et  valut  à  son 
auteur  un  desgraods  prix  décennaux  .F<mtand  Cori»; 
autre  opéra,  dont  le  sujet  ava  jt  été  suggéré  par  Napo- 
léon lui-même»  et  dont  Jouy  fournit  aussi  les  paro- 
les, fut  représenté  en  1809  et  augmenta  sa  réputa- 
tion. Nommé  en  1810  directeur  du  ThéAtre  italien, 
il  quitta  au  bout  de  deux  ans  rette  administration,  qui 


SPUR 


—  1800  — 


STAC 


n'avait  pis  M  heureuse  pour  lui.  Il  donna  en  1819 
(Nympitfy  opéra  sur  lequel  il  comptait  beaucoup,  mais 

SOI  fût  fh>iaement  reçu.  Mécontent  aloirs  de  la  France, 
la  quitta  en  1820  pour  aller  occuper  la  place  de  di- 
recteur de  ropéra  de  Berlin  que  lui  offrait  le  roi  de 
Prusse.  Il  fit  représenter  sur  ce  théAtre,  entre  autres 
ouvrages  nouveaux,  Agnè$  de  Hchenstaufm  (1837), 
qui  offre  de  grandes  beautés.  Après  la  mort  ae  son 
protecteur  Frédéric-GuUlaume,  il  revint  en  1842  se 
fixer  à  Paris,  où  il  avait  été  élu  à  Tunan imité  mem- 
bre de  rinstitut  dès  1839.  Il  passa  ses  dernières  an- 
nées dans  son  pays  natal  et  dota  la  ville  d'Iési  d'é- 
tablissements utiles  (hospice,  mont-de-piété,  écoles). 
La  musique  de  Spoatini,  éminemment  expressive,  for- 
mait une  heureuse  transition  entre  le  système  pure- 
ment déclamé  de  Gluck  etle  système  plus  musical  des 
compositeurs  modernes  :  elle  donna  beaucoup  plus 
d'importance  à  Taocompagnement  et  sous  ce  rapport 
fit  révolution  dans  l'orchestration.  Raoul-Rochette  a 
prononcé  son  Éloge  à  l'Académie  des  beaux-arts. 

SPORADES  (les),  c-à-d.  dispersées^  groupe  d'Iles 
de  l'Archipel ,  à  l'E.  des  Gydades  et  le  long  de  la  côte 
S.  0.  de  l'Asie-Mineure, entre  Samos  au  N.  et  Rhodes 
au  S.,  tirent  leur  nom  de  ce  qu'elles  sont  disséminées 
sans  ordre,  par  opposition  aux  Gydades,  qui  sont 
rangées  en  cercle  autour  de  Délos.  On  y  remarquait 
Icarie,  Pathmos,  Léros,  Calymne,  Cos,  Carpathos, 
Nisyros,  Télos.  Ces  lies,  florissantes  dans  l'antiquité, 
furent  ravagées  par  les  Sarrasins,  puis  par  les  Turcs 
qui  les  possèdent  auj.  Elles  sont  comprises  dans  le 
pacfuUikdes  Iles.  —  Dans  le  roy.  actuel  de  Grèce, 
on  a  donné  le  nom  de  Sporades  occidentales  aux  lies 
d'Hydra^Spetzia,  Poro8,£gine,Colouri,  etc.,  qui  sont 
disséminées  sur  les  côtes  de  la  Morée  et  de  la  Grèce. 

SPRAT  (Thomas),  prélat  anglais,  1636-1713,  fut 
successivement  chapelain  du  duc  de  Buckingham,  du 
roi  Charles  I,  puis  évéquede  Rochester,  et  montra 
de  rattachement  aux  Stuarts,  même  sous  Cromwell. 
Il  est  un  des  fondateurs  de  la  Société  royale  de  Lon- 
dres. On  a  de  lui  :  Histoire  de  la  Société  royale  de 
Londres  y  1667  (trad.  en  fr.,  Genève,  1669);  Vie  de 
Cowle»  (en  tète  de  l'édition  de  1688  de  cet  auteur)  ; 
Hist.  deJa  conspiration  de  Hye-House^  1684. 

dPRÉE  (U),  riv.  d'Allemagne,  naît  dans  le  roy.  de 
Saxe  (en  Lusace),  puis  entre  en  Prusse,  arrose  Ber- 
lin et  tombe  dans  le  Havel  à  Spandau;  cours  300  kil. 
On  canal  la  fait  communiquer  avec  l'Elbe  et  l'Oder. 

SPEENGBL  (Matth.  Chrétien),  historien,  né  àRos- 
tock  en  1746,  m.  en  1803,  professa  la  philosophie  à 
l'Université  de  Gœtlingue,  puis  l'histoire  à  celle  de 
Halle.  Il  a  laissé  entre  autres  ouvrages  :  Histoire  des 
principaks  découvertes  géographiques  jusqu'à  celle 
du  Japon  en  1542,  Halle,  1783;  HisU  des  rAolutions 
des  Indes  de  1766  à  1783,  ibid.,  1788;  Hist  des  Mah- 
malfef,  1785;  Manuel  de  la  statistique  des  princir- 
paux  ÉtaU  de  VEurope^  1793  :  Géographie  des  Indes 
orientales  j  1802;  tous  ouvrages  estimes. 

SPRBMOEL  (kurt),  savaut  médecin,  né  en  1766  à 
Voldekow,  près  d'Anklam,  en  Prusse,  m.  en  1833, 
fut  dès  1789  professeur  à  l'Université  de  Halle,  y 
occupa  la  chaire  de  botanique  à  partir  de  1797,  et 
fut  nommé  en  1825  associé  ae  l'Académie  des 
sciences.  Ses  principaux  écrits  sont  un  Essai  d!une 
Histoire  pragmatiq}ie  de  la  médecine.  Halle,  1792- 
1803  (trad.  par  Jourdan)  :  c'est  le  meilleur  ouvrage 
de  ce  genre;  et  VHist.  de  la  Botanique  y  1817-18. 

SPRINGFIELD,  v.  des  £tats-UQis(Massachus8ets), 
sur  le  Gonnecticut,  à  180  k.  à  l'O.  de  Boston  ;  20  000  h. 
Chemin  de  fer;  arsenal,  fabriques  d'armes.  En  face 
est^est-Sprinigfield.  —  Ville  de  riUinois.  capit  de 
l'Eut  dép.  1840,  est  située  ao  centre,  près  du  San- 
gamon,  a  l'intersection  des  chemins  de  fer  du  Mis- 
sissipi  et  de  Chicago;  7000  h.  Fondée  en  1822.  — 
Vge  du  Missouri,  à  150  kiL  S.  0.  de  Jefferaon  ; 
1600  h.  Les  Fédéraux  y  furent  défaits  en  1861  par 
les  Confédérés. 

SPUBINNA  (VestriUus),  général  et  poète  latin, 
né  vers  l'an  23  de  J.-C  ,  prit  parti  pour  Othon  con- 


tre Yitellius,  soutint  dans  Plaisance  un  siège  contre 
Cécina,  lieutenant  de  Yitellius,  occupa  les  p':a3 
hauts  emplois  sous  Vespasien  et  vécut  jusque  sous 
Domitien.  Il  reste  de  lui  queloues  poésies  :  Adieus 
aux  honneurs  y  Éloge  de  la  médiocrité,  Sur  la  force 
d^dmCf  etc. ,  qui  se  trouvent  dans  les  recueils  de  frag- 
ments. Ils  ont  été  publiés  séparément  par  M.  Axtius, 
Francfort-sur-le-Mein,  1840,  et  trad.  dans  la  colleci. 
Panckoucke  par  Cabaret-Dupaty. 

SPURIUS ,  pour  impurus ,  enfant  naturel,  prénom 
commun  à  plusieurs  Romains.  F. le  nom  qui  le  suit 

SPURZHEIM  (Gaspard),  physiologiste,  né  en  1766 
à  Longueil,  près  de  Trêves ,  m.  en  1833,  s'attacha  de 
bonne  heure  au  D' Gall,  fut  le  plus  fervent  propaga- 
teur de  sa  doctrine ,  parcourut  pour  la  répandre  l'Al- 
lemagne, la  France,  l'Angleterre,  les  Etats-Unis, 
et  mourut  du  typhus  à  Boston.  Il  avait  concouru  au 
grand  ouvrage  de  Gall  (VAnatomie  du  cerveau)\  il 
publia  lui-même  des  traités  sur  la  Folie  (1817);  sur 
les  Principes  de  Véducation  (1821);  sur  la  Sature 
morale  et  intellectuelle  de  l'homme  (1832).  11  fit  subir 
au  système  de  Gall  Quelques  modifications,  soit  eo 
y  ajoutant  des  facultés  nouvelles,  soit  en  assignant 
une  autre  place  aux  facultés  déjà  admises.  C'est  lui 
qui  a  donné  à  ce  système  le  nom  de  Phréneiogie. 

SQVARCIONE  (Franc.) ,  peintre  de  l'Ecole  Véni- 
tienne, né  à  Padoue  en  1394,  m.  en  1474,  parcou 
rut  l'Italie  et  la  Grèce,  dessinant  tout  ce  qu^il  ren- 
contrait de  remarquable,  forma  à  son  retour  une 
riche  collection  de  statues  et  de  bas-reliefs  de  l'an- 
tiquité, et  compta  un  grand  nombre  d'élèves,  dont 
le  plus  illustre  est  Mantegna.  Son  chef-d'œuvre  esX 
un  S.  Jérôme  (dans  la  galerie  des  comtes  de  Lazara). 

SQUILLACE,  Scylaceum,  v.  d'Italie,  anc.  prin- 
cipauté (Calabre  Ult.  2*),  à  8  kil.  O.  du  goÛede 
Squillace,  à  24  kil.  S.  0.  de  Catanzaro;  4000  hab. 
Ëvéché,  belle  cathédrale.  Aux  env.  est  une  riche  mine 
de  plombagine.  Squillace  fut  détruite  en  partie  par 
un  tremblement  de  terre  en  1783.  F.  sctlacsuh. 

SQUILLACE  (BORGiA,  prince  de).  F.  borgia. 

SRI,  un  des  noms  de  Lackmi ,  femme  de  VichnoQ. 
—  Ce  mot  s'emploie  adjectivement  devant  les  noms 
de  personnes  sacrées,  SrirKrichna,  Sn-Aaiioa,  etc. 

STAAL  (Mlle  cordier  ob  lâunât,  baronne  di^, née 
à  Paris  vers  1684,  m.  en  1750,  était  fille  d'un  peintrs 
français  mort  en  Angleterre.  Elle  reçut  une  éducation 
brillante  dans  un  couvent  de  Rouen ,  eut  pour  pro- 
tectrice la  duchesse  de  La  Ferté,  qui  lia  plaça  comme 
femme  de  chambre  près  de  la  duchesse  du  Maine, 
gagna  bientôt  la  (U)nnance  de  cette  princesse,  et  fu( 
l'âme  des  fêtes  de  Sceaux.  Elle  joua  un  rfile  très-ac- 
tif dans  la  conspiration  de  Cellamare  et  fut  par  suite 
mise  à  la  Bastille  :  après  sa  sortie  de  prison,  eue  rentra 
auprès  de  la  duchesse,  qui  ne  la  paya  que  d'ingra- 
titude. Ayant  épousé  le  baron  de  Siaal,  vieil  officier 
suisse  à  qui  le  duc  du  Maine  avait  donné  une  com- 
pagnie dans  ses  gardes  avec  le  titre  de  maréchal  de 
camp,  elle  vit  son  sort  s'amùliorer,  et  jouit  dès  lors 
de  toutes  les  prérogatives  des  dames  attachées  à  la 
princesse.  Outre  des  Lettres,  elle  a  laissé  des  Ifémotrei 
de  sq  vie,  très-spirituels  et  très-curieux,  Paris,  HSo 
et  1821  (réimprimés  en  1846  par  Barrière). 

STABIES,  StabisB.  auj.  CasteUii^Mare  diSiabia, 
V.  de  Campanie ,  sur  le  golfe  de  Naples,  au  S.  du  Vé- 
suve,  entre  Pompéies  et  Surrentum,  fut  engloutie 

{)ar  l'éruption  du  Vésuve  en  79.  On  en  a  retrouvé 
es  restes  dans  le  siècle  dernier. 
STABROEK  (Guyane  anglaise).  F.  gborgstovv. 
STACE,  P.  Papinius  Statius,  poète  latin,  né  à 
Naples  l'an  61  de  J.-C.,  m.  en  96,  avait  pour  père 
un  homme  qui  lui-môme  était  distingué  comme  poète 
et  comme  orateur  et  qui  fut  précepteur  de' Domitien. 
11  remporta  plusieurs  couronnes  aux  fêtes  lustrales 
de  Naples  et  oanà  d'autres  solennités,  jouit  d'une  im- 
mense réputation  de  son  vivant,  fit  de  ses  poésies  des 
lectures  publiques  qui  furent  très^uivies  et  reçut 
les  bienfaits  die  Domitien,  qu'en  revanche  il  a  trop 
bué.  On  a  de  lui  :  la  Théhaèief  poème  épique  en  12 


STAE 


—  18C1  — 


STiEU 


ehantSy  qui  offre,  avec  les  défauts  de  la  littérature 
du  temps,  des  beautés  supérieures  ;  VÀchilléide,  autre 
|jofime  épique,  qu'il  n'a  conduit  que  jusqu^au  milieu 
du  n*  chant,  et  5  livres  de  poésies  diverses  ou  Sylves 
(c-à-d.  Mélanges)  :  la  plupart  pe  composent  de  pe- 
tites pièces  aaressées  à  ses  amis  pour  célébrer  leur 
habitation,  leurs  travaux  ou  leur  fortune.  On  trouve 
dans  Stace  une  facilité,  une  abondance  extraordinai- 
res, mais  aussi  beaucoup  d'exagération.  Les  meil- 
leures éditions  de  ce  poète  sont  celles  de  Gronovius, 
Âmst.,  1653;  de  Markland,  Londres.  1728;  de  Ferd. 
Hand,  Leips.,  1817  ;  de  DQbner,  Paris,  1837,  et  d'im- 
hof.  Halle,  1860.  Cormiliolle  Ta  traduit  en  français, 
1778  et  1802  (réimp.  en  1820),  5  voL  in-12.  Il  en  a 
paru  deux  traauc tiens  nouvelles,  l*une  dans  lacollec- 
tien  Panckoucke,  par  MM.  Rinn,  Achaintre ,  et  Boute- 
ville,  l'autre  dans  lacollect.  N  isard,  par  MM.Guiard, 
Amould  et  Wartel.  Luce  de  Lancival  a  imité  VÀchil- 
léide en  vers. 

STADE,  mesure  itinéraire  des  anciens.  V,  ce  mot 
dans  notre  Dict,  univ,  des  Sciences, 

STADE,  v.  forte  et  port  du  Hanovre,  ch.-L  du 
gouvt  de  Stade,  sur  la  Schwinge,  près  de  la  r.  g.  de 
l'Elbe,  à  10  kii.  N.  de  Hanovre,  à  32  k.  0.  de  Ham- 
bourg; 6000  h.  Siège  des  Ëtats  provinciaux,  consis- 
toire lathérien,  cour  d'appel,  gymnase,  école  nor- 
male, école  de  cavalerie,  arsenal,  bagne.  Armements 
pour  la  pèche  de  la  morue.  —  Ane.  ville  libre  impé- 
riale et  hanséatique,  puis  ch.-l.  du  comté  de  Stade. 
Elle  fût  cédée  aux  Suédois  par  la  paix  de  Munster, 
fut  prise  par  le  duc  de  Brunswick  (1676),  par  le  roi 
de  Danemark  (1712),  et  reprise  par  le  duc  de  Bruns- 
wick. Sous  l'empire  français ,  Stade  fut  le  ch.-l. 
d'une  sous-préfecture  du  d6p.  des  Bouches- de-l'Ëlbe. 
Le  gouvernement  hanovrien  a  longtempsperçu  à  Stade 
un  droit  de  navigation,  qui  a  été  aboli  en  1861.  — 
Le  gouvt  de  Stade  est  borné  au  N.  et  à  TE.'  par  l'Elbe, 
à  ro.  et  au  S.  0.  par  le  Weser,  au  S.  par  l'Aller,  au 
N.  0.  par  la  mer  du  Nord  ;  270000  hab.  Il  est  divisé 
ea  3  parties,  duché  de  Brème,  duché  de  Verden, 
pavs  de  Hadeln. 

Il  V  a  eu  un  Comté  de  Stade ^  qui  relevait  du  du- 
ché de  Saxe  au  moyen  âge.  Son  1*"  comte  connu  fut 
Luther  I,  qui  périt  en  931.  Sa  postérité  subsista 
jasqu'au  XII*  s.;  Hartwig,  le  dernier  de  cette  race, 
ayant  testé  en  faveur  de  l'archevêque  de  Brème,  le 
duc  de  Saxe  Henri  le  Lion  s'empara  du  comté  par 
force.  L'empereur  Frédéric  11  confirma  dans  cette 
possession  le  petit-fils  de  ce  prince  (Othon  l'Enfant) 
en  1236.  Cependant  les  archevêques  de  Brème  par- 
vinrent à  se  mettre  en  possession  du  comté  de 
Stade,  qui  depuis  ce  temps  a  suivi  le  sort  de  ce  grand 
fief  ecclésiastique.  —  On  a  nommé  parfois  Marche  de 
Stade  l'ancienne  marche  de  Brandebourg,  parce 
que  Luther  0<io  I,  comte  do  Stade,  avait  été  nommé 
eu  1056  margrave  de  Brandebourg. 

STADION  (Phil.,  comte  de),  diplomate,  né  à 
Mayence  en  1763,  m.  en  1824,  avait  été  ambassa- 
deur de  l'Empereur  d'Allemagne  en  Suède  et  à  Lon- 
dres, quand  il  se  brouilla  avec  l'Autriche,  et  entra 
comme  grand  trésorier  au  service  de  l'évèque  de 
Wurtzboure.  S'étant  ensuite  réconcilié  avec  l'Au- 
triche, il  obtint  les  ambassades  de  Berlin  et  de  Si- 
Pêtersbourg,  négocia  la  3*  coalition  contre  la  France, 
devint  ministre  des  affaires  étrangères  en  1806,  et  ex- 
cita l'Autriche  à  combattre  la  France  en  1809.  Napo- 
léon, après  'Wagram,  exigea  son  renvoi  ;  mais  il  re- 
parut comme  plénipotentiaire  au  traité  de  Tœplitz 
(1813),  aux  conférences  de  Francfort  et  de  ChfttiUon 
(1813  et  1814),  au  congrès  de  Vienne (1814et  1815), 
et  se  montra  partout  l'adversaire  violent  de  la  France. 

STADT-Ali-HOF,  Riparia,  ▼.  murée  de  Bavière 
CHte-Baviére) ,  sur  la  r.  g.  du  Danube,  vis-à-vis  de 
PatLsbonne,  à  laquelle  elle  est  unie  par  un  pont; 
12000  hab.  Hôpital.  Brûlée  en  1809  par  les  Français. 

ffTAËL-HOLSTBIN  (Anne  Louise  Germaine  mec- 
KBR,  baronne  de),  née  à  Paris  en  1766,  m.  en  1817, 
était  fille  de  Necker,  et  conserva  toujours  pour  son 


p^re  une  admiration  qui  allait  jusqu'à  Tidol&trie. 
Elle  épousa  en  1785  le  baron  de  Staèl-Holstein,  am- 
bassadeur de  Suède  en  France  (qui  résida  à  Paris  jus- 
qu'en 1799  et  m.  en  1802);  mais  cette  union  ne  fut 
pas  heureuse  et  fut  bientôt  suivie  d'une  séparation. 
Elle  débuta  comme  écrivain,  en  1788,  par  des  Lettres 
sur  J.  J.  Rousseau  j  qui  sont  pleines  d  enthousiasme. 
Lors  de  la  Révolution,  elle  s  associa  aux  idées  nou- 
velles, mais  en  condamnant  les  excès.  En  1792,  après 
l'arrestation  de  Louis  XVI,  elle  rédigea  un  plan  d'é- 
vasion pour  ce  prince;  en  1793,  elle  ne  craignit  pas 
d'adresser  au  gouvernement  révolutionnaire  une  dé- 
fense de  la  reine.  Sous  le  Directoire,  elle  exerça  par 
son  salon  et  par  ses  écrits  une  grande  influence  :  elle 
soutint  les  Directeurs,  et  fit  rentrer  Talleyrand  aux 
affaires  (1796)-  Sous  le  Consulat,  elle  fit  de  l'oppo- 
sition, et  fut  exilée  à  40  lieues  de  Paris  (1802).  Elle 
préféra  se  retirer  en  Allemagne,  se  rendit  à  Weimar, 
où  elle  étudia  la  littérature  allemande  avec  Gœthe, 
Wieland  et  Schiller,  passa  un  an  (1805)  à  Genève  et 
dans  sa  terre  de  Coppet  (canton  de  Vaud),  puis  re- 
vint en  France^  ou  sa  présence  fut  tolérée;  mais 
elle  déplut  de  nouveau  à  la  police  impériale  par  les 
allusions  dont  fourmillait  son  Allemagne  ^  alors  sous 
presse  (181C0  :  l'édition  fut  saisie  et  mise  au  pilon, 
et  il  fut  enjoint  à  l'auteur  de  ne  plus  s'écarter  de  Cop- 
pet. Elle  s  évada  en  1812  de  ce  séjour,  devenu  pour 
elle  une  prison,  habita  successivement  Vienne,  Mos- 
cou. St-Pétersbourg,  la  Suède,  enfin  Londres,  tra- 
vaillant partout  à  la  coalition  contre  Napoléon,  et  ne 
revint  à  Paris  qu'après  la  chute  définitive  de  l'Empe- 
reur, en  1815.  Elle  obtint  de  Louis  XVni  deux  mil- 
lions de  firancs  à  titre  de  restitution  de  sommes  dues 
à  son  père.  Elle  mourut  deux  ans  après,  au  retour 
d'un  voyage  en  Italie.  Elle  s'était  remariée  eu  1810, 
mais  secrètement,  avec  un  officier  distingué,  M.  de 
Hocca,  auteur  de  mémoires  sur  la  Guerre  des  Fran- 
çais en  Espagne  et  sur  la  Campagne  de  Walcheren  en 
1809.  Mme  de  Staël  est  la  plus  célèbre  des  femmes 
auteurs  :  ses  admirateurs  n'ont  pas  craint  de  dire 
qu'elle  fut  profonde  comme  Montesquieu  et  passion- 
née comme  J.  J.  Rousseau.  On  trouve  en  effet  dans 
la  plupart  de  ses  écrits  une  hauteur  de  génie  et  une 
profondeur  bien  rares  chez  les  personnes  de  son  sexe, 
une  érudition  variée,  unies  à  une  extrême  finesse  et 
a  une  grande  connaissance  du  monde;  mais  sa  prose 
est  trop  souvent  lyrique,  son  style  ffuindé  et  fati- 
gant. Elle  parlait  encore  mieux  qu'elle  n'écrivait  : 
son  salon  était  rempli  des  hommes  les  plus  illustres 
dans  les  lettres,  les  arts,  les  sciences,  l'industrie  et 
la  politique  ;  elle  embrassait  dans  ses  entretiens  tous 
les  genres  de  questions  et  les  traitait  avec  supériorité. 
Elle  a  beaucoup  contribué  à  l'introduction  des  nou- 
velles idées  littéraires  en  France.  Ses  principaux 
écrits  sont  :  Delphine  (1802),  Corinne  (1807),  deux 
romans  célèbres,  surtout  le  second,  dans  lequel 
on  pense  qu'elle  a  voulu  se  peindre  elle-même  ; 
VAltemagne,  1814  :  elle  y  décnt  l'esprit,  les  mœurs, 
la  littérature  et  la  philosophie  d'un  pays  alors  très- 
mai  apprécié  en  France  ;  Cùryfidérations  sur  la  Révo- 
lution française ,  ouvrage  posthume ,  qui  parut  en 
1818.  et  dans  le  quel  elle  préconise  les  principes  de  la 
Révolution.  Ses  OEuvres  complètes  ont  été  publiées  en 
1821,  17  vol.  in-8.Son  Éloge,  par  H.  BaudriUar*.,  a 
été  couronné  par  l'Académie  française  en  1850. — Son 
fils ,  le  baron  Auguste  de  Suèl ,  né  à  Coppet  en  1 7  90, 
mort  en  1827,  s'est  surtout  occupé  d'agronomie  et 
d'œuvres  philanthropiques.  On  lui  doit  des  édit.  des 
OEuvres  de  sa  mère  et  de  celles  de  Necker.  —  Une 
fille  de  Mme  de  Staël  épousa  le  duc  de  Broglie. 

STiEUDLIN  (Ch.  Fréd.),  théologien  protestant, 
né  en  1761  à  Stuttgard,  m.  en  1826  à  Gœttingue,  fut 
professeur  de  théologie  et  conseiller  du  Consistoire 
a  Gcettiogue.  On  a  de  lui  d'importants  travaux  sur 
la  théologie,  la  philosophie,  et  l'histoire  de  ces  deux 
sciences,  notamment  :  Histoire  et  esprit  du  Scepti- 
cisme, Leips.,  1794;  Manuel  de  la  morale  et  du 
dogme,  1798;  Hist.  universelle  de  VÉfflise  chrétienne. 


STAH 


—    1802   — 


STAN 


1806;  Uiêt,  générale  de  V Église  tiP Angleterre,  I9I6; 
JOst.  de  la  vnilofophie morale .  \H2'i;  Bibliogravhie 
eî  histoire  ie  V Histoire  de  VÉgtise ,  ÏBTI  (posthume)'. 

STAFFA  (Yle).  une  des  Hébrides,  ^  8  k.  0.  de  celle 
de  HuU,  (jépeDd  du  comté  d'Argyle.  Elle  est  ^ès> 
petite  (160(r  mr  800)  et  toute  basaltiaue.  On  y  trouve 
des  colonnes  basaltiaues  naturelles,  les  unes  droites, 
les  autres  çoucbêes;  on  admire  surtout  les  grottea 
de  P^nfnl  et  de  Mackinaon,  le  fauteuil  d'Ossian,  etc. 

STAFFARDE,  vge  du  Piémont,  à  6  k^.  N.  de  Sa- 
iuces,  prés  du  Pô.  Catinat  y  battit  le  duc  de  Savoie 
le  IBadiU  1690. 

STAFFORD,  y.  d'Angleter|«,  oh.-l.  du  comté  de 
StafTord,à  200  kil.  N.  0.  de  Londres;  10000  b.  Mai- 
son de  Torçe;  tanneries,  fabriques  de  botter  et  sou- 
liers. Fondée  au  x'  s.  et  jadis  furte.  Titre  de  baronr 
nie,  puis  de  comté  au  moyen  Age;  érigée  en  mar- 
quisat en  1786,  en  faveur  du  comté  Gower.  — ^  Lp 
comté  de  St. ,  au  centre  de  l'Angleterre,  eptre  ceu^ 
de  CHester  au  N.  p. ,  de  Derby  au  N.  É. ,  de  War- 
wick  au  S.  E. ,  de  Worccster  au  S. ,  de  Shrop  à  l'O., 
a  100  kil.  sur  75  et  510000  h.'  Presque  tout  en  plai- 
nes :  agriculture  développée:  beaux  Romaines,  no- 
tamment ceux  d^  duc  de  Sutherland.  Cuivre .  fer , 
pierre  calcaire,  tnarbre,  albâtre;  immenses  houil- 
lères. Forge^,  hauts  fourneaux,  qujncaiUene  ;  poterie 
renommée.  —  (je  pays, autrefois  babité  par  les  Cor- 
tiavti,  fit  partie  sous  les  Homains  de  la  Klane  Césa- 
rienne, et,  sous  les  Saxons,  du  roy.  de  Mercie. 

STAFFORp,  anfi.  famille  <f Angleterre,  4'ongi^e 
normande.  ^  popr  cbef  Rpbert  tœnel , contemporain 
et  allié  dé  Guillauqf^e  le  Conquérant,  qui  fut  fait  par 
ce  prince  gouverneur  ()u  château  de  StaQbrd.  Plu- 
sieurs de  ses  mem|)res  ont  joué  un  rôle  historique, 
notamment  :  HumphreVi  général  de  Henri  VI,  qui 
coipbaitit  le  ()uc  Q'Yorl,  et  fut  en  récompense  créé 
duc  de  Bucl^ingham  (H6&);  —  Hep  ri.  petit- fi  la  du 
préc,  qui  eut  longtemps  If  f^yeîif  dç  Krcbard  HI  ^t 
le  seconda  dans  ses  criminelles  entreprises,  mais  qui 
finit  par sç  révolter:  il  fu|  pris  et  décapité  ei|  1483. 
—  Son  fils  Edouard,  accusé  de  trahison  envers  Heq- 
ri  VllI,  périt  aussi  sur  l'éc^iafaud  (15^1).  —  Cette 
maison  s  éteignit  dans  les'mâlesen  f^37,  mais  elle 
fpt  continqée  P^r  >Vilir  Howard  »  fils  d'un  4uc  4p 
Norfolk,  qui,  ayant  épousé  rhéritière  llarie,  reçut 
en  164Q  le  titre  de  comte  de  Stafford.  Ce  W.  Howân} 
suivit  Charles  11  en  exil,  et4evint  41a  Restauration 
i^n  des  principaux  personnages  de  l'Etat.  Il  fut  impli- 
qué par  le  parti  wnig  dans  là  conspiration  des  pou- 
dres et  dans  celle  des  farines,  et  enfermé  à  là  Tour, 
puis  condamné  à  mdrt  par  la  Chambre  des  Iprds, 

2\j\  poignant  fe  recommanda  à  la  clémence  cfu'roi. 
harles  U,  quqique  convaincu  de  son  innocence,  n'osa 
lui  faire  grâce,  et  Slafl'or4  subit  ie  supplice,  168Q. 

ST4GIBE:  Stagirq^  âuj.  ppr(  Libesi^de ûa  Stràvro, 
T.  de  Macédpinej  ()àns  !a  CMcidiquè,  au  N.,  près 
du  golfe  Strympniqiie,  fut  fondée  vers  6(î5  ay.  (.-C. 
Elle  est  célèbre  comme  patrie  d*Aristote. 

ST4GNP,  ▼.  des  Etats  autrichien!  (palxq^tie),  s^r 
Tisthme  de  Sabioncello,  k  30  kil.  N.  0.  ()e  Hagusé; 
0000  hftb.  Ëvécbé.  —  A  ^  kil*.  est  Stagho  hçcqlp, 
un  des_plu8  |)eaux  pprts  de  l'Adriatique.  ' 

STAHL  (George  Ernest),  célëhre 'médecin  ^t  chi- 
miste, né  en  1660  à  Anspach,  deyjnt  en  l^à]  1*'  mé- 
decin du  dqp  4^  ^O'^^^mar,  en  1694  professeur 
de  médecine  à  palle  et  bientôt  api'&s  doyep  dfe  la  Fa- 
culté, en  ni^  médecin  du  rbi'dp~ Prusse,  et  'mou- 
rut à  Derlip  ep  1734.  U  i  beaqçoun  écrit  tan't  sqr  la 
chimie  quQ  sur  i4  p^îlospptiie  et  1^' médecine.  Ses 
prncipaui(  ouvr#g«i  sont  :  $^  moftf  (oiftcp'  pitali^ 
1692  ;  De  aulocratià  nat^r^  se^  fpontanea  morbo- 
nime%çussione,\6W\  De  vena^pdrta,  por^a  maïo- 
fttm,  1698;  Theoria  medica  rera,  1707:  ce'stsqn 
ouvrage capit^-  expérimenta  çhmjx,  1697;  Piego- 
îium  Qltpfum,  ui^  Sçiqmdchia.  çtc.,  1720  (gn  ré- 
ponse aui(  objpciion^  de  Leibnitz)  :  Fundamenta  chy 
miœ  dogmaticse  et  experimentalts ^  1723.  Sta^l  pst 
^surtout  célèbre  cooima  auteur  d'un  syétèmè  connu 


sous  le  nom  d^À^imisme:  il  expliquait  toi^s  les  phé- 
nomènes de  ^économie  animale  par  un  principe  Im- 
matériel identique  au  principe  de  (a  pensée,  rime; 
mais  i)  reconnaissait  quej  aah§  ce  nouvel  ^zercic^ 
de  ses  facultés  merveilleuses/  i'&me  n'a  pas  con- 
science d'elle-même.  En  médecine^'  HcopibatVu  cev\ 
qui  rapportaient  tout  à  des  causes  chimiques  ou  m^ 
caniques.  En  chimie,  il  imagina,  pour  expliquer  i.; 
comoustion,  un  principe  nouveau,  le  phlogistiqu>* 
(  c.-à-d.  principe  4«  la  flamme  ,  du  grec  phlou  . 
hhlàgos,  flamme]:  il  supj^osait  que  les  corps  col 
LustiDles  sont  pfpç  oi)  moins  chargés  de  phlogisti 
que  et  aue  dans  la  combustion  ce  principe  se  dégagt. 
Cette  doctrine  régna  près  d^un  siècle  sur  la  science  et, 
quoiqqe  fkusse,  prépara  celle  de  Lavoisier.  Ses  Fun- 
damenta chimiœ  oni  été  trad.  par  de  Machy,  1757. 
et  ses  traités  de^  SeU,  du  Soufre  j  par  d^Holbach. 
Le  D'Blondin  a  publié  la  traduction  complète  des*-:» 
Œuvres  médico-vhQofophiques  et  pratiquas.  lKr>i< 
et  ann.  sulv.  On  doit  à  M.  À.  Letpoine  un  intéres^an; 
mémoire  sur  Stahl  et  l* Animisme ^  1858. 

STAHKENBERG.  V.  starf.|(bbr'g. 

STAINS,  vge  du  dép.  de  la  Seine^  à  4  ki(.  N-  E.  d.> 
St-Ûenis.  Château  et  parc  superbes  qui  ont  appartenu 
aux  familles  de  Thou  et  de  Harl^^y;  puits  arté»ien>. 

STAIR  (John  DALRYMPLB,  comle  de) ,  général  et 
homme  d'Etat,  né  à  Edimbourg  en  1673,  m.  en  1747. 
travailla  lès  esprits  en  Ecosse  contre  Jacques  11.  fui 
fait  colonel  par  GuiHaume  Itl,  servit  sous  Marlbo- 
rough  (i7p2),  fuf  ambassadeur  en  Pologne  de  TOB 
à  17 Û,  et  en  France  pendant  la  Régence,  obtint  du 
Régent  rexpuision  au  Prétendant,  devint,  sous 
George  II,  krand  amiral  d'Ecosse  (|730)  et  fêld-ma- 
réchs^  (1741)  t  commanda  l'armée  anglaise  en  Alle- 
magne au  début  de  la  guerre  de  la  succession  d'Au- 
triche, gagna  sur  le  maréchal  de  Noailles  là  bataille 
de  Dettingen  (1743),  mais  sans  savoir  profiter  de  &a 
victoire,  et  fit  échouer  la  tentative  du  prétendant 
Charles-Edouard  sur  l'Angleterre  (1745-46). 

STALIMÈNË,nom  turc  de  i'anc.  Lemnos.  t.  ce  nom. 

STAMBOUL,  nom  turc  de  Constantinople .  n'est 
qu'une  corruption  des  mots  grecs  eis  tén  po/tn,à  la  ville 
que  les  Turcs  prirent  pour  le  nom  de  la  ville  même. 

STA¥FORD,  V.  d'Angleterre  (Lincoln) ,  sur  le 
Welland,  à  60  kil.  de  Lincoln;  8000  Hab.  Houille, 
drèche,  etc.  Jadis  importaifte:  elle  eut  une  univer- 
sité qui  a  été  réunie  a  celle  d  Oxford. 

STÀMFORO-BRiOGE  (wEST-) ,  Vge  d'Angleterre  (Torkj, 
à  12  kil.  N.  E,  ({'York.  Harold  y  battit  les  Danois  eu 
1066,  dix  jours  avant  l'invasion  de  Guillaume. 

STAMpALlE,  pom  turc  d'Astypalée.  F.  ce  nom. 

STANCAB}  (Fr.),  fameux  unitaire,  né  àHantoue 
en  1601 ,  fut  chassé  4'l^alie  et  d'AUem<|gne  pour  ses 
opinions,  se  réfugia  en  l'olognq.  où  it  répandit  ses 
doctrines;  professa  l'hébreu  à  t^œnisgberg,  où  il 
eut  de  graves  querelles  avec  Osiandér,  vil  condam* 
ner  ses  idées  dans  divers  synode^',  et  mourut  4  Slob* 
nitz  en  1574.  Op  a  de  lui,  entre  autres  écrits,  des 
traités  De  frinitate  et  mediatore  Domino  et  fk  Ae- 
fbrmàtione  doctrinx  christianae.  Baie,  lq47. 

STANCQ,  nom  turc  del'fle  de  cfos.  r.  ce  nom. 

$T4NUÔPE,  famille  noble  d'Angletem,  dti  comté 
de  Notlingham,  a  pour  chef  Philippe  Staahope,  qui 
fax  fait  par  Jacques  ï  barop  de  sVUprd  (1616),  et 
par  Charles  I  fipmte  deChesterfieH  (16^8).  I^  bran- 
che principale  portait  le  titre  dé  comtç  ()e  Stânbope 
de  Snelford.  Une  branche  particulière,  auj.  éteinte, 
avait  |e  titre  de  comte  de  Ifarring^Qn.' 

STaNHopB  (Jacq.,  comte  de),  général  et  If^m^e 
d'Etat,  né  en  1673,  ii;^.  en  )72|,'voy|^a*  par  toute 
l'Europe,  (ît  la  guerre  d^  la  «ucce^ioQ  d^spagp^ 
avec  le  titre  de  major  général,  eut  part  \  l^  pri>eue 
Barcelone  et  s'empara  de  Port-Mahon  et  de  MM>orqii3 
(1709);  (9)1  même  temps  i|  n^j^ociaii  coq^me  ambas- 
sadeur ^vec  j'archiduc  Charles,  cppqpél>teur<{e^hi- 
iipp9  V.  Il  fut  pria  à'Qriliueff§  (l7Jp)  et  resta  dcui 
ans  captif.  Secrétaire  d'fitat  sous  Pe6rg^  ï,  0  coc- 
clut  avec  le  darainarbu'bois'à  La  Hâve  lè  traité  de  h 


STAN 


—  1803  — 


STAO 


Tiiple-AlUaiwe  (1717);  il  fut  ensuite  nommé  pre- 
mier lofd  de  1a  trésorerie  y  chanoelier  de  réchiauier, 
enfin  l**  secrétaire  d'£ut,  1718,  et  it  alors  signer 
le  traité  de  la  Quadruple-Alliance.  Il  était  frère  aîné 
du  ftimeux  comte  de  Chesterfield.  On  ^  paiilié  d'a- 
près ses  papiers  une  histoire  de  la  Guerre  ds  ia  suc^ 
cession  d^ Espagne.  —  Son  petit- fils,  Charles,  comte 
de  Stanhope,  pair  d'Angleterre,  1759-1816/  fut 
sans  cesse  en  opposition  avec  le  ministre  Pitt,  quoi» 
qu'il  Mt  son  beau-frère,  défendit  les  idées  libérales, 
se  montra  fisrovabte  à  la  Révolution  française,  vou- 
lut la  paix  arec  les  Btats-Unis,  ^abolition  de  la  traite, 
la  rédaction  d'un  ooJe  unique  ppur  les  trois  royau- 
mes unis.  Il  possédait  à  fond  les  sciences  physiques  et 
mathématiques;  il  inventa  deux  machines  arithmé- 
tiques très-ingénieuses,  un  nouveau  procédé  pour  brû- 
ler la  chaux,  diverses  machines  utiles  à  Tindustrie, 
notamment  une  presse  qui  a  gardé  son  nom  (Is  pres&e 
à  la  Stanhope)^  et  voulut  appliquer  la  vapeur  à  la 
navigation.  Outre  beaucoup  ck  Mémoiret  (  dans  les 
TranMoetùnu  philot.),  il  a  publié  un  TraiU  de  ViLtc- 
trUiêé  et  un  Traité  de  la  musique.  H  avait  été  créé 
vicomte  de  Mahon  en  mémoire  des  exploits  de  son 
grand-père.  ~  Sa  fille,  lady  ICstherSunhope,  femme 
excentrique.  1789-1839,  alla  visiter  POrient ,  s'éta- 
blit en  Syrie,  aux  environs  de  Palmyre  ,  où  elle 
exerça  une  sorte  de  royauté ,  puis  se  retira  dans 
un  vieux  couvent  près  de  Saide,  où  elle  était  vêtue 
ea  homme  et  portait  le  costume  musulman. 

STANBOPB  (Philippe  dormer).  F.  chbstkrfibld. 

STANISLAS  (8.),  martyr,  élu  évéque  de  Craoovie 
en  107t,  reprocha  courageusement  au  roi  Boles- 
las  II  sa  tyrannie  et  ses  débauches,  et  fut  tué  par 
ce  prince  ifrité  (1079).  On  le  fôte  le  7  mai. 

STANISLAS  KOTSKA  (S.) ,  né  en  1560,  fils  d'un  séna- 
teur polonais,  étudia  ehez  les  Jésuites  À  Vienne,  en- 
tra lui-même  dans  leur  ordre  en  1567 ,  malgré  rop- 
positionde  son  p^re,  et,  après  9  mois  passés  dans 
rexercice  de  la  plus  haute  piété,  mourut  Agé  de 
moins  de  18  ans,  en  1568.  Sa  Vie,  écrite  par  Cepari, 
«st  un  des  livres  que  les  Jésuites  recommandent  à 
leurs  élèves.  On  Thon,  le  13  nov. 

STANISLAS  I ,  LECZINSKl ,  TOi  dO  PologUC,  né  OU  1682 

à  Lemberg  (Gallicie) ,  d'une  famille  ancienne  et  il- 
lustre, m.  à  Lunévilleen  1766,  avait  pour  père  Ra- 
phaël Leezinsici,  palatin  de  Posnanie,  et  grand-tré- 
sorier du  royaume.  Il  était  déjà  lui-même  palatin  de 
Posnanie  et  grand  échanson  de  la  couronne,  lorsque 
la  guerre  éclata  entre  Auçuste  II,  roi  de  Pologne, 
et  Charles  XII,  roi  de  Suède.  Chargé  parsescom- 

rtriotesde  négocier  auprès  de  Charles  XII,  il  plut 
ce  prince,  et  en  obtint  ce  quSl  demandait.  Peu 
après,  le  tréne  de  Pologne  ayant  été  déclaré  vacant, 
îl  fut  élu  roi  par  l'influence  de  la  Suède  (1704).  Char- 
les XII  l'affermit  sur  le  trône  par  une  suite  de  vic- 
toires qui  détermin^rent  Auguste  H  à  renoncer  à  la 
couronne.  Mais  après  le  désastre  de  Pultava,  Sta- 
nislas se  vit  obligé  à  son  tour  de  quitter  la  Pologne 
(1712).  Il  alla  rejoindre  Charles  en  Bessarabie  (1714), 
sortit  de  Turquie  avec  ce  prince,  et  reçut  de  lui  le 
gouvernement  du  duché  des  Dçux- Ponts  ;  mais  il  fut 
encore  obligé,  à  la  mort  du  roi,  d'abandonner  ce 
duché  au  comte  palatin  Gustave,  1719.  II  trouva  un 
asiie  en  Krance,  et  vint  se  fixer  à  Weissembourg  en 
Alsace.  Quelques  années  après  (en  172.Ô),  Louis  XV 
épousa  sa  fille,  îfarie  Leczinska.  En  1733 ,  à  la  mort 
d'Auguste  II,  un  parti  polonais,  appuyé  par  la  France; 
réélut  Stanislas:  mais  U  Russie  s^opposa  à  son  élec- 
tion et  fit  marcher  une  armée  contre  Varsovie  :  Sta- 
nislas ne  put,  malgré  tous  ses  efforts,  se  mettre  en 
possession  du  trône  et,  après  avoir  soutenu  un  long 
siège  dans  là  place  ae  Dantzick,  il  se  vit  encore  con- 
txaint  de  se  retirer.  Le  traité  de  Vienne  de  1738  lui 
accorda  en  dédommagement  la  souveraineté  de  la 
Lorraine  et  du  duché  de  Bar  sa  vie  durant.  Stanislas 
légna  28  ans  sur  la  Lorraine,  dont  il  fit  le  bonheur, 
et  où  il  mérita  le  surnom  de  Bienfaisaf^t.  Il  favorisa 
les  lettres  et  les  sciences^,  fonda  Vies  collèges,  une 


Académie,  une  bibliothèque,  éleva  dea  mânumfiQta, 
^t  tint  une  cour  brillante  et  polie,  où  il  eotieteoi^il 
un  grand  nombre  de  gens  de  Uttrea;  U  suffisait  à 
toutes  ces  dépenses  avec  une  pension  de  20QÛQÛÛ. 
U  habitait  alternativement  LunéviUe  et  Nancy,  «t 
fît  de  cette  dernière  ville  une  des  plus  agréables  ré- 
sidences. Il  a  laissé  quelques  opuscules  de  pî&ilosa- 
phie,  de  politique  et  de  morale,  qui  ont  été  réunii 
tous  le  titre  d*OB>tvres  du  Pkilosopt^  ^ien/çkinain, 
Nancy,  1765,  4  v.  in-8^.  On  y  remarquera  Vimd^uH 
citoyen  f  on  il  prédit  (a  partage  de  la  Pologne. 

STAifisLAS  II,  POHiATowsKi,  dernier  roi  de  Bologne, 
pé  en  1732;  m.  en  1798,  était  fils  du  comte  Stan. 
Poniatowski,  castellan  de  Cracovie.  Doué  des  quaH- 
tés  les  plus  briili^ites  de  Tesprif  et  du  corps,  il  plut, 
clans  un  voyage  en  Russie,  à  la  grande -duchesse 
Catherine  ,  qui  le  fit  pommer  ambassadeur  de  Po- 
logne à  St-Pétershourg.  A  la  mort  du  roi  Auguste  III, 
Catherine,  devenue  impératrice,  le  fit  élire  roi  de 
Pologne  fI764).   L'insubordination  des  nobles,  les 

auerelles  religieuses,  les  efforts  des  sectes  dissi- 
en tes  pour  obtenir  les  mêmes  droits  que  les  Ca- 
tholiques firent  de  son  règne  un  temps  d'anarchie. 
Les  dissidents,  s'appuy^nt  sur  Pétranger,  venaient 
d'obtenir  ia  liberté  de  conscience  et  T'admissibili|é 
aux  charges  (1768),  lorsque  se  forma  la  ligue  ca- 
tholiaue  et  nationale  dite  ConfidéraHoa  de  Bar,  qui 
annula  la  liberté  concédée  et  déclaia  le  trône  vacant  : 
alors  commença  U  guerre  civile.  Les  confédérés 
ayant  été  vaiiicus,  la  Russie,  l'Autriche  et  la  Prusse 

{mrent,  en  1772,  exécuter  un  1"  partage  delaPo- 
ogne  (F.  polognb).  Stanislas,  enlevé  par  les  patriotes 
de  Bar,  n'échappa  que  par  hasard  à  là  mort.  De  1774 
à  1791,  il  fit  de  vains  efforts  pour  rendre  un  peu  de 
vie  à  ce  qui  restait  de  la  Pologne  et  poor  réiormer 
la  constitution,  mais  ce  fut  inutilement  :  ia  confé- 
dération de  Targovice  et  la  diète  de  Grodno  (1793), 
ouverte  sous  l'influence  russe,  empêchèrent  toute 
réforme  et  rétablirent  l'ancien  ordre  de  choses.  De 
là  une  2*  guerre  civile,  et  par  suite  un  2*  démem- 
brement, qui  réduisit  des  sept  huitièmes  le  royaume 
déjà  si  réduit  de  Stanislas;  ce  prince  n'eut  plus  dès 
lors  que  le  vain  nom  de  roi.  Après  l'échec  de  Kos- 
ciusko  et  le  triomphe  des  Russes  que  commandait 
Souvaroy,  il  se  détermina  à  signer  son  abdication 
(n9&),  qui  fut  suivie  d'un  3?  et  dernier  partage.  Il 
se  retira  à  Grodno  j  oA  les  puissances  copartageantes 
lui  firent  une  pension,  et  mourut  2  ans  après  à  St- 
Pétersbourg.  Il  avait  créé  en  1765  un  ordre  de  St- 
Stanislas,  qui  disparut  avec  lui,  mais  que  l'emp. 
Alexandre  tenta  de  faire  revivre  en  1816. 

STANISLAVOV,  v.  murée  de  Gallicie,  ch.-l.  de 
cercle,  sur  la  Bistriça,  à  1 10  kil.  S.  0.  de  Lemberg; 
6200  hab.  Grand  commerce  de  grains  et  de  tabac. 

STANLEY  (Thom.l ,  écrivain  anglais,  né  vers  1620 
à  Cumberlow,  dans  le  comté  d'Herefora,  m.  à  Lon- 
dres en  1678,  a  laissé,  entre  ai|tres  ouvrages,  une 
Histoire  de  la  philosophie ^  en  anglais,  Londres, 
165Ô-I662,  et  1743,  3  vol.  in-4,  trad.  en  latin  par 
G.  Olearius,  Leips. ,  1711.  Il  a  aussi  donné  une  bonne 
édition  d' Eschyle,  avee  trad.  latine,  1663. 

STANÛVOI  (Monts)  ouiablonox.  chaîne  de  mon- 
tagnes de  la  Sibérie,  s'étend  depuis  les  monts  Kiakhta 
jusqu'au  cap  Oriental  sur  une  longueurd'en  v.  6000  k.; 
la  partie  8.  B. ,  les  monts  de  Daourie,  sépare  la  Sibé- 
rie ()e  la  Chine;  le  reste  parcourt  la  prov.  d'Okhotsk, 
et  projette  les  monta  du  Kamtchatka.  Sommets  peu 
élevés  (env.  2o00*  au  plus).  Riches  mines,  surtout 
au  S.  B.,  en  Daourie  (or,  fer,  cuivre,  zinc,  etc.). 

STAlfl,  v.  de  Suisse  (Untervrald),  ch.-l.  du  Bas- 
Unterwald,  près  de  TAa,  à  1*2  kil.  N.  K.  deSarnen; 
2000  h.  PatriQ  d'Arnold  de  Winkelrfed.  à  qui  une 
polonoe  y  a  été  érigée.  Il  se  tint  à  rhôiel  de  ville  de 
^tanz  en  1481  une  assemblée  célèbre  où  Nicolas  de 
Plue  opér|  la  pacification  des  confédérés,  et  où  la 
convention  de  Sempach  fût  ratifiée.  Brune  défit  à 
Stanz  les  petits  cantons  insurgés,  9  sept  1798. 

STAOUÉLI,  fieu  de  PAlgèrie ,  à  24  lil.  O.  <r.\lgor. 


STAT 


—  1804  — 


SÏAY 


Les  Français  y  battirent  les  Algériens  le  19  juin  1830. 
Magnifique  établis5ement  agricole  des  Trappistes. 

STARBMBERG  (Guido,  comte  de),  général  au- 
trichien, né  en  165',  m.  en  1737,  prit  part  à  la  dé- 
fense de  Vienne  en  1683,  àTassautde  Budeenl686, 
au  siège  de  Belgrade  en  1688,  servit  sous  Eugène 
en  Hongrie  et  en  Italie,  commanda  en  chef  dans 
cette  dernière  contrée  en  1701 ,  fut  nommé  feld-ma- 
réchal  en  1704,  réprima  la  révolte  de  la  Hongrie, 
combattit  comme  général  en  chef  Tannée  de  Phi- 
lippe V  en  Espagne,  fut  vainqueur  à  Almenara,  à 
Saragosse,  mais  fut  à  son  tour  vaincu  à  Villaviciosa 
(1710),  et  fit  une  belle  retraite. 

STARGA&D,  nom  de  2  villes  d'Allemagne  :  AU^ 
Stargard  {Vieux-Stargard) ,  dans  le  grand  duché  de 
MecUembourg,  à  20  kil.  N.  E.  de  StréliU;  1200  h.; 
"^  Neu-Stargard  (Nouv.-Stargard),  dans  les  Ëtats 
prussiens  (Poméranie) ,  à  3'2  kil.  E.  de  Stettin  ; 
12  000  hab.  École  d'arts  et  métiers,  gymnase.  Fa- 
briques de  poteries,  draps,  cuirs;  grains;  foire  im- 
portante. —  Stargard  était  jadis  le  ch.-l.  de  la  Basse- 
Poméranie.  Les  Russes  s'en  emparèrent  en  1758. 

STARK  (J.  Aug.),  savant  luthérien,  né  à  Schwé- 
rin  en  1741,  mort  en  1816,  professeur  de  théologie 
et  prédicateur  à  Kosnigsberg,  à  Mittau.  à  Darmstadt, 
a  laissé:  Histoire  du  l"  siècle  de  VÉgliMS^  Berlin, 
1779;  Euai  dune  histoire  de  VArianisme,  1783; 
Hisi.  du  Baptême  et  des  Afiabaptistes,  1789.  Il  fit  de 
louables  efiorts  pour  réunir  les  différentes  commu- 
nions chrétiennes;  on  prétendit  môme  qu'il  avait  ab- 
juré le  Luthéranisme  pour  le  Catholiciitme. 

STARKENBOURG ,  prov.  du  gra  ad-duché  de  Hesse- 
Darmstadt,  entre  Francfort  et  l'électorat  de  Hesse  au 
N.  >  le  duché  de  Nassau  au  N.  0. ,  la  prov.  du  Rhin  à 
1*0 .,  le  grand-duché  de  Bade  au  S.  et  la  Bavière  à  l'E.  ; 
80  kil.  sur  60;  250000  h.;  ch.-l.,  Darmstadt. 

STAROSTES,  dignitaires  polonais  qui  possédaient 
au  nom  du  roi  un  fort,  une  terre  ou  toute  autre  par- 
tie du  domaine  royal.  Ils  y  faisaient  la  police ,  et  per- 
cevaient les  revenus  pour  eux-mêmes,  à  la  charge 
d'en  payer  le  quart  au  roi. 

STASSART  (Augustin,  baron  de),  homme  d'£tat 
et  littérateur  beige,  né  à  Malines  en  1780,  m.  en 
1854,  vint  jeune  a  Paris  pour  y  compléter  son  édu- 
cation, et  remplit  avec  honneur  sous  l'Empire  di- 
verses fonctions  administratives:  il  était  en  1814 
préfet  des  Bouches-de-la-Meuse.  Après  la  chute  de 
Napoléon,  il  fut  élu  député  aux  Ëtits  généraux  des 
Pays-Bas,  et,  depuis  l'indépendance  de  la  Belgique, 
devint  président  du  sénat  et  gouverneur  de  la  pro- 
vince du  Brabant.  Il  était  en  outre  directeur  de  l'A- 
cadémie de  Bruxelles.  Stassart  a  publié  des  ouvrages 
originaux  et  piquants,  parmi  lesquels  on  remarque 
les  Pensées  de  Circé^  chienne  oiUbre  (1814),  clés 
Idylles,  et  surtout  des  Fables  (1818),  qui  ont  eu  de 
nombreuses  éditions.  On  a  encore  de  lui  de  savants 
travaux  d'histoire,  qui  lui  ont  mérité  le  titre  de  cor- 
respondant de  l'Académie  des  sciences  morales.  Il  a 
légué  ai  cette  académie  20  000  francs  pour  fonder  un 
prix  de  morale.  Grand  amateur  d'autographes,  il  en 
avait  formé  une  des  collections  les  plus  précieuses. 
Dupont-Deiporte  a  pubUé  ses  Œuvres  complètes  (Pa- 
ris, 1855 ,  gr.  in-8) ,  et  les  a  faitprécêder  d'une  Notice. 

STATUOUDER,c.-à-d.  {tettl«nanl,nom  donné  dans 
Taiic.  république  des  Prov.-Unies  à  un  haut  fonction- 
naire qui  comqiandait  les  forces  militaires  et  exerçait 
plusieurs  des  pouvoirs  du  souverain;  ce  titre  ne  dé- 
signait d'abord  que  des  lieutenants  ou  gouverneurs 
uommés  dans  chaque  province  par  les  princes  de  la 
maison  de  Bourgogne  ou  de  la  maison  d'Autriche, 
auxquels  appartenaient  les  Pa^s-Bas;  il  fut  con- 
servé après  la  déclaration  de  Tindépendance ,  mais 
en  changeant  de  nature.  Chacun  des  États  qui  com- 
posaient la  république  avait  son  stathouder  ;  cepen- 
dant le  même  personnage  pouvait  être  élu  stathou- 
der dans  plusieurs  États  à  la  fois.  On  connaît  surtout 
les  stathouders  de  la  province  de  Hollande,  qui,  le 
plus  souvent,  réunirent  le  stathoudérat  de  plusieurs 


autres  provinces  :  ils  appartinrent  tous  à  la  maison 
de  Nassau  (F.  nassau  et  hollande).  Plusieurs  des 
stathouders  affectant  la  tyrannie,  les  États  abolirent 
le  stathoudérat  à  la  mort  de  Guillaume  II  de  Nas- 
sau, en  1650;  mais  il  fut  rétabli  dès  1672,  en  faveur 
de  Guillaume  III  (depuis  roi  d'Angleterre).  Aboli 
de  nouveau  à  la  mort  de  celur-ci  (1702),  il  fut  re- 
constitué en  1747  en  faveur  de  Guillaume  IV  de  Nas- 
sau, qui  fut  créé  stathouder  général  et  héréditaire. 
Le  stathoudérat  fut  dès  lors  une  véritable  royauté. 
Il  subsista  sous  cette  forme  jusqu'au  moment  où  les 
Français  firent  la  conquête  de  la  Hollande  (1795). 

STATIELLATES,  peuple  de  Ligurie,  entre  les  Va- 
gienni  à  l'O.  et  les  Apuani  à  TE.,  avait  pour  cbA 
Aquse  Statiellês  (Aix);  les  autres  villes  étaient  il  «ta, 
Dertona,  AlbaPompeia.  Les  Statiellates  furent  sou- 
mis par  M.  Popilius  Laenas  en  173  av.  J.-C. 

STATIRA,  sœur  et  femme  de  Darius  Codoman, 
tomba,  après  la  bataille  d'Issus,  entre  les  mains 
d'Alexandre,  qui  la  traita  avec  les  plus  grands  ^ards. 
Elle  avait  une  fille  nommée  aussi  Statira ,  qu'Alexao- 
dre  épousa  à  son  retour  des  Indes.  Il  n'en  eut  point 
d'enfants;  néanmoins  la  jalouse  Roxane  lui  fit  ôter 
la  vie  après  la  mort  du  roi. 

STATUTS  (CiECiuus),  poète  comique  latin,  éuit 
un  affranchi  d'origine  gauioise.n  vécut  entre  le  temps 
dePlaute  et  celui  de  Térence,  qu'il  encouragea  dans 
sesdébuts.ll  imita Ménandre, mais  lui  resta  bien  infé- 
rieur :  aux  traits  naturels  et  fins  du  poète  grec,  il 
substitua  des  bouffonneries  mimiques.  On  cite  de 
Suitius  40  pièces,  dont  il  reste  quelques  fragments 
recueillis  par  Bothe  et  par  Maituire,  et  publiés  sé- 
parément par  Spengel,  Munich,  1826. —  V.  stâcb. 

STATUTS  d'oxford.  V.  provisions  d'oxford. 

STAUFFACHER.  V.  melchthal  (Arnold  de). 

STACNTON  (G.  Léonard),  médecin  et  voyageur, 
né  vers  1740  à  Galway,  m.  en  1801 ,  exerça  son  art 
tant  à  la  Grenade  et  aux  Antilles  qu'à  Londres,  puis 
s'attacha  à  lord  Macartney  et  le  suivit  à  Londres,  à 
Madras,  en  Chine,  avec  le  titre  de  secrétaire  de  lé- 
gation (1792).  11  a  laissé  un  Récit  authentique  de 
f  ambassade  du  comte  de  Macartney  en  Chine,  Lon- 
dres, 1797  (trad.  en  franc,  par  Castéra,  sous  le  titre 
de  Voyekge  dans  Vintérieûr  de  la  Chine  et  de  la  Tar- 
tarie),  —Son  fils,  Thomas  St.,  né  en  1780,  accom- 
pagna lord  Amherst  à  Pékin  en  1816  et  publia  eo 
1821  un  récit  de  cette  ambassade. 

STAUPITZ  (Jean) ,  doyen  de  la  Faculté  de  théo- 
logie à  l'Université  de  Wittemberg  et  vicaire  géné- 
raldes  Augustins  en  Allemagne,  chargea  Luther  de 
défendre  son  ordre  contre  les  Dominicains,  mais  ne 
le  suivit  pas  dans  ses  attaques  contre  le  St-Siége  et 
se  retira  à  Salzbourg,  où  il  mourut  en  1527. 

STAURAGE,  emp.  grec,  succéda  en  811  à  son 
père  Nicéphore  I ,  fut  renversé  au  bout  de  2  mois 
par  son  beau-frère  Michel  Rhangabé,  et  m..peu  après. 

STAVANGER,  v.  de  Norvège  (Sœndenfield),  ch.-l. 
de  bailliage,  sur  le  golfe  de  Bukke  (mer  du  Nord), 
à  160  kil.  N.  0.  de  Christiansand;  12  000  h.  Uarald  y 
battit  en  874  les  rois  de  Norvège.  Ane.  évèché ,  tran.s- 
féré  k  Christiania  en  1686. 

STAVELOT,  Stabulum,  v.  de  Belgique  (Liège), 
surTAmblève,  à  36  kil.  S.  E.  de  Liège:  4600  hab. 
Cuirs,  ardoises,  crayons.  Charles-Martel  battit  les 
Neustriens  en  ce  lieu  (719).  Stavelot  doit  son  origine 
à  un  monastère  fondé  en  651  par  Sigebert,  roi  d'Aus- 
trasie,  et  qui  eut  pour  chef  S.  Remacle. 

STAVOREN,  V.  de  Hollande  (Frise),  sur  le  Zuy- 
derzée,  à  24  k.  S.  0  de  Sneek  ;  1200  hab.  Jadis  boa 
port  (auj.  comblé).  Ane.  résidence  de  rois  frisons. 

STAVROPOL,  V.  de  Russie,  cli.-l.  de  la  prov.  du 
Caucase  depuis  1825,  sur  .la  r.  g.  de  la  Taschela,  à 
180  kil.  N.  0.  de  Georgievsk;  8000  hab.  Commerce 
de  cuirs  et  de  suif.  —  La  ville  fut  fondée  en  1780. 

STAY  (Benott),  poète  latin,  né  à  Raguse  en  1714, 
m.  à  Rome  en  1801 ,  se  fit  connaître  de  bonne  heure 
par  un  beau  poème  où  il  chantait  la  philosophie  de 
Descartes ,  et  fut  nommé  successivement  professeur 


STEl 


—  1805  — 


STEN 


d'éloquence  et  d*histoire  au  collège  de  la  Sapience, 
k  Rome,  puis  secrétaire  du  pape  Clément  XIII  pour 
les  lettres  latines.  Outre  son  Poème  sur  Descartes 
(Philosophùe  venibut  traditx  KM  VI,  Venise, 
1774),  on  a  de  lui  un  poème  sur  la  philosophie  de 
Newton  {Philosophùereeentiorùversilms  traditx  U- 
bril),  Rome,  1.75&-92  :  ces  deux  ouvrages  Tont  fait 
placer  par  ses  admirateurs  à  cdté  de  Lucrèce. 

STEBLB  (Richard),  écrivain  anglais,  né  à  Dublin 
en  1671,  m.  en  1729,  reçut  une  bonn«  éducation , 
8*enréla  malgré  sa  famille,  qui  était  à  Taise,  fut  quel- 
que temps  simple  ^rde  à  cheyal,  devint  capitaine, 
mais  finit  par  se  faire  auteur  et  journaliste.  Il  eut  la 
principale  part,  avec  Addison,  son  ancien  condisci- 
ple, à  la  rédaction  de  feuilles  périodiques  célèbres, 
qui,  par  la  saç^esse  des  doctrines  littéraires  et  politi- 
ques qui  y  étaient  professées,  exercèrent  une  grande 
influence  sur  Tesprit  public  :  telles  furent  le  Babil- 
lard {The  Tattler),  1709;  le  Speeiateur,  1711;  le 
Mentor  (Guardian),  1713;  Tesprit  piquant  et  incisif 
de  ses  articles  leur  valut  une  vogue  extraordinaire. 
L'auteur  fut  élu  membre  de  la  Chambre  des  com- 
munes; il  prit  parti  pour  les  whigs  et  leur  rendit 
de  grands  services.  Sous  le  ministère  tory  de  la  reine 
Anne,  il  fut  poursuivi  comme  libelliste  et  expulsé  de 
la  Chambre;  sous  George  1  ^  au  contraire,  il  obtint  la 
faveur  des  ministres  Halifax  et  Sunderland,  qu*ii 
soutenait  dans  les  journaux,  et  fut  nommé  commis- 
saire du  timbre  et  gouverneur  de  la  Compagnie  royale 
des  comédiens:  mais,  comme  il  menait  une  vie  fort 
irrégulière,  cela  ne  rempêcba  pas  d*être  sans  cesse 
aux  expédients  :  il  mourut  paralytique,  accablé  de 
dettes  et  n'ayant  plus  qu'une  pension  alimentaire 
que  lui  faisaient  ses  créanciers.  On  a  de  Steele  plu- 
sieurs jolies  comédies ,  entre  autres  les  Amants  gé- 
néreux {Contdous  lover  s), 

STEBNVOORDB,  ch.-L  de  cant.  (Nord),  à  11  kil. 
N.  B.  d'Hazebrouck,  sur  la  frontière  de  Belgique; 
3996  h.  Houblon,  abeilles;  commerce  de  bestiaux. 

STEEVBNS  (George)  j  critique  anglais,  1736-1800, 
avait  beaucoup  d'esprit  et  remplit  longtemps  les 
feuilles  périodiques  a'artides élégants; mais,  s'étant 
permis  des  attaques  anonymes,  il  devint  Pobjet  du 
mépris  public  et  mourut  dans  rabandon.  Il  a  donné 
avec  Johnson  une  grande  édition  de  Shakspearef 
1713,  10  vol.  in-8  (réimpr.  avec  des  améliorations 
en  1785  et  1793),  Tune  des  meilleures  éditions  que 
Ton  ait  du  célèbre  poète  anglais. 

STEIBBLT  (Daniel),  pianiste  et  compositeur,  né  à 
Berlin  en  1765,  m.  k  St-Pétersbourg  en  1823,  vint 
en  1790  à  Paris,  où  il  balança  le  succès  de  Pleyel, 
donna  en  1793  au  théâtre  FeyÂeau  Roméo  et  Juliette^ 
une  des  meilleures  productions  de  l'époque ,  et  com- 
posa des  ballets  pour  les  théâtres  de  Londres  et  de  Pa- 
ris. Il  est  le  premier  qui  ait  écrit  des  fantaisies  avec 
variations.  Ses  œuvres  instrumentales  pèchent  par 
le  plan  ;  on  y  trouve  des  longueurs  et  des  répétitions 
fastidieuses;  mais  on  v  sent  l'homme  inspiré  :  son 
morceau  de  VOrage  a  été  joué  sur  tous  les  pianos. 

STEflf,  c-à-d.  pierre,  nom  de  plusieurs  villes 
il'Ailemagne.  La  plus  importante  est  Stein-am-Anger, 
la  Sabaria  ou  Claudia  Augusta  des  anciens,  v.  de 
Hongrie,  ch.-l.  du  comitat  d'Eisenbourg;  4000  h. 
Evêché.  Antiquités  romaines. 

STEIN  (H.,  baron  de),  homme  politique,  né  en 
1757  à  Nassau,  m.  en  1831,  se  mit  au  service  de  la 
Prusse,  devint  ministre  des  finances, puis  président 
du  Conseil  (1808) ,  contribua  à  la  réforme  de  Tad- 
miuistration  prussienne  et  à  l'affranchissement  des 
paysans,  mais  usa  surtout  de  son  influence  contre  la 
France  et  seconda  de  tout  son  pouvoir  Tessor  natio- 
nal en  Allemagne.  Napoléon .  vainqueur,  ayant  exigé 
son  renvoi,  il  se  retira  en  Autriche,  puis  en  Russie, 
•è  il  anima  l'empereur  Alexandre  contre  Napoléon. 
Après  le  congrès  de  Vienne,  déçu  dans  les  espé- 
iBoces  de  régénération  qu'il  avait  conçues  pour  la 
Prusse,  il  le  retira  des  affaires,  11  fouaa  en  1819  à 
Francfort  «ne  Société  des  antiquités  allemandes. 


STBINBACH  (sRWUi  de),  arohitecte.  F.  krwih. 

STEINKERQUB  ou  STEBNKBRKE,  bg  de  Belgi- 
que (Hainaut),  sur  la  Senne,  à  26  k.  N.  de  Mons; 
1000  hab.  Le  maréchal  de  Luxembourg  y  battit  le 
prince  d'Orange  et  les  slliès,  le  4  août  1692. 

STELLA,  famille  d'artistes  distingués,  originaire 
de  Flandre,  a  pour  chef  Pr.  Stella,  né  en  1563  à  Ma- 
lines,  m.  en  1605,  qui  vint  de  bonne  heure  s'établira 
Lyon. — Son  fils,  Jacques,  né  à  Lyon  en  1596 ,  séjourna 
longtemps  en  Italie,  où  il  se  lia  avec  Poussin,  fut 
emprisonné  à  Rome  sur  de  fausses  imputations,  et 
couvrit  les  murs  de  sa  prison  de  dessins  au  charbon 
qui  attirèrent  tous  les  curieux  de  la  ville.  Rendu  à  la 
liberté,  il  quitta  Rome,  vint  se  fixer  à  Paris,  et  y  fut 
accueilli  par  Richelieu,  qui  le  fit  nommer  premier 
peintre  du  roi.  Il  était  aussi  fort  habile  graveur.  Ses 
ouvrages  révèlent  une  imagination  heureuse  et  fa- 
cile :  ce  sont  presque  toujours  des  sujets  enjoués,  des 
pastorales,  des  jeux  d'enfants.  Parmi  ses  tableaux 
d'histoire,  on  cite  Minerve  au  milieu  des  Muses , 
Jésus  discuUmt  avec  les  docteurs  de  la  loi,  le  Bap- 
tême de  J.'C,  le  Miracle  des  cinq  pains,  la  Sama- 
ritaine. Son  coloris  est  un  peu  cru  et  pousse  au  rouge. 
—  Sa  nièce,  Claudine  Boussonel-Stella  (1634-97), 
excella  dans  la  gravura  :  personne  n'a  saisi  comme 
elle  le  caractère  du  Poussin.  On  admire  surtout  son 
Moise  exposé  et  son  Frappement  du  rocher, 

STEL  VIO,  mont,  et  col  des  Alpes,  sur  les  confins 
du  Tyrol,  de  l'Italie  et  de  la  Suisse,  au  N.  0.  du 
mont  Ortler.  Le  col,  bien  que  placé  à  une  hauteur 
d'env.  3000",  est  traversé  par  une  belle  route  pos- 
tale et  militaire,  qui  conduit  de  Vienne  à  Milan  : 
cette  route  est  l'œuvre  de  l'Autriche. 

STENAY,  Astenidum,  ch.-l.  de  c.  (Meuse),  sur  la 
r.  dr.  de  la  Meuse,  à  15  kil.  S.  0.  de  Montmêdy; 
2817  hab.  Belles  casernes.  Tonnellerie  hydraulique, 
haut  fourneau,  forges,  briqueteries,  tuileries,  tan- 
neries; biscuits  et  mascarons  renommés.  —  Jadis 
place  forte,  qui  appartint  dès  le  xir  s.  aux  comtes 
de  Bar  et  que  Charles-(}uint  se  fit  céder  par  François  I 
au  traité  de  Crécy.  Prise  par  le  vicomte  H.  de  Tu- 
renne  sous  Henn  IV  en  1591  ;  prise  de  nouveau  et 
démantelée  par  Fabert  en  1654  (elle  était  alors  dé- 
fendue par  Condé  et  les  Espagpiols). 

STENDAL,  V.  des  Etats  prussiens  (Saxe),  ch.-l. 
de  cercle,  à  60  k.  N.  N.  E.  de  Magdebourg  ;  6000  h. 
Lainages,  cotonnades.  Patrie  de  'Winckelmann.  Ja- 
dis ch.-l.  de  la  Vieille-Marche  de  Brandebourg. 

STENDHAL  (de),  pseudonyme  de  H.  Beyle,  ro- 
mancier, né  en  1783  k  Grenoble,  m.  à  Paris  en  1842, 
était  fils  d'un  riche  avocat  au  parlement  de  Grenoble 
et  parent  du  comte  Daru.  Il  essaya  les  carrières  les 
plus  différentes,  la  peinture,  l'état  militaire,  lecoo^- 
merce,  l'administration;  fit  en  amateur  la  campagne 
de  Russie  (1812),  se  mit  à  voyager  après  les  événe- 
ments de  1814,  entra  dans  la  diplomatie  après  1830, 
et  fut  jusqu'à  sa  mort  consul  à  Civita-Vecchia.  Il  dé- 
buta dans  les  lettres  par  quelques  études  sur  les 
arts  :  Vies  de  Haydn,  Moxart  et  Métastase;  Hist.  de 
la  peinture  en  Italie;  Rome,  Navles  et  Florence 
(1817);  Vie  de  Rossini  (1823) ,  puis  il  s'essaya  dans  la 
peinture  du  sentiment  en  composant  son  hvre  De  VA- 
mour  (1822),  et  publia,  soos  le  titre  de  Promenades 
dans  Roiii«(1829)et  de  Mémoires  d^un  touriste (IBâH), 
d'intéressants  souvenirs  de  voyage;  mais  il  se  fit  par- 
ticulièrement remarquer  par  une  suite  de  romans  : 
Armanee ,  scènes  d^un  salon  de  Paris,  1827  ;  le  Rouge 
et  le  Noir,  1831;  la  Chartreuse  de  Parme,  1839, 
amusante  peinture  des  intrigues  d'une  petite  cour 
italienne.  Stendhal  est  un  écrivain  spirituel  et  ori- 
ginal, mais  capricieux  et  paradoxal:  c'est  un  ob- 
servateur fin  et  délicat,  mais  dont  l'ironie  perpé- 
tuelle atteste  un  esprit  blasé.  Ses  (ouvres  ont  été 
publ.  en  18  v.  gr.  in-18,  avec  une  Notice,  parProe- 
per  Mérimée,  1855-56. 

STÉNON  (Nie.)»  anatomiste,  né  en  1638  à  Copen- 
hague, m.  en  1687,  était  fils  de  l'orfèvre  du  roi 
Christian  IV.  Il  se  fit  connaître  de  bonne  heure  p»r 


STER 


—  1806  — 


SIEV 


d'importantes  découvertes^ ▼ovagea  en  Holiaude,  en 
France  y  mi  Italie  j^ur  conlpleter  ses  ôôtinaissàDCes, 
M  llii  à  Flotëncfr,  y  ahjuri  1A  feli^ioh  hêron&ée  M  6^7), 
embrassa  l'éiat  leceléMastlqué  (1676) ,  fut  hoâimé  par 
Innocent  XIl  éréque  in  pdrtftmi  dâ  TitiDpolis  et  TÎ- 
c&ire  apostolique  danft  le  Nord  et  travailla  active- 
talent  dans  ia  dernière  j)artié  de  éa  Vie  à  ta  ëonver- 
Bion  des  Luthériens.  Ses  trivàuk  anatoiDiques  eurent 
principalement  poUr  objet  Télude  des  muscles,  du 
cerveau  et  des  vaià&eaûx  du  borpà  hum&in:  le  notn 
de  Cùnal  âe  Sténon  est  resté  au  canal  excrèteuf*  de 
la  parotide  ou  coudtlit  âàli taire  sùt)érieur.  On  lUi 
doit  un  grand  nombre  'd*ouvI*ages ;  les  principaux 
sont  :  ÈUmenta  ¥^yologiSJ  Flor.,  I66t,  et  uh  Dis- 
eoun  tur  Vanatomie  du  cerveau  y  &ti  fbftn^ais,  ra- 
ris,  16B9.  Sténon  eM. aussi  un  des  première  qui  aient 
fait  des  recherchée  pàîéonlôlogic^ues.  —  V.  sturb. 

STEITtX)R,  un  dés  gufeîtiers  grecs  qui  àll^eut  au 
siège  de  Troie,  célèbre  par  l'éclat  de  sa  voit,  qui,  selon 
Homère,  était  aussi  forte  que  celles  de  50  nommes. 

STENlrCLÀROS,  t.  de  Messémé,  sur  le  Pimlsiis, 
et  au  N.  E.  de  Messéné,  était  là  résidence  des  rois 
Messéuiens,  et  fut  détruite  dans  la  )>remitijre  guerre 
de  Messénie,  après  un  combat  terrible  livré  sous  ses 
murs.  On  croit  la  retrouver  dans  iVtn  ou  Éeligala. 

STÉft^HANE,  Stephanu^.  V.  btibknb. 

STEPI1£NS  (Alexandre),  biographe»  hé  à  t.Igin 
en  1757,  m.  en  1821,  a  laissé,  outre  des  pamphlets 
et  deux  poèmes,  9  volumes  de  Public  enaracters; 
VBittotre  des  guerres  faites  à  la  France  à  l^occasion 
de  la  Hévùtution  tl8Û3),  les  Mémoires  de  Horne- 
Tooke  (1813),  et  les  4  premiers  tomes  de  VOhituary. 

STEPHENSÔN  (George),  Inventeur  des  locomoli- 
ves^  né  en  178!  à  Wylam-sur-Tvn  (Newcastle).  m. 
en  1848,  était  fils  d'un  ouvrier  bouilleur.  U  s^eleva 
du  rang  de  simple  ouvi'ier  à  celui  d'ingénieur,  se 
signala  par  d'utiles  inventions,  notamment  par  cell'e 
de  la  lampe  de  sûreté,  qu*U  découvrit  eii  même  temps 
que  Davy.  et  parvint  en  1824,  après  dix  années 
d'essais, a  fabriquer  et  \  faire  marcher  une  locomotive 
telle  que  celle  qu'on  emploie  aujourd'hui.  Il  fonda 
pour  la  fabrication  de  ces  machines  un  vaste  établis- 
sement qui  assura  sa  fortune.  —  Son  fils,  Robert 
Stephensod,  1803-1859,  ingénieur  en  chef  de  plu- 
sieurs chemins  de  feir  et  membre  du  parlement,  a 
exécuté  des  travaux  gigantesques^  entre  autres  le 
pont  tritanniaj  chemin  de  fer  suspendu  qui  tra- 
ve^se  1^  détroit  de  Menay  et  joint  l'Ile  d'Anglesey  k 
la  teirre  Terme  (1850),  et  le  pont  de  Montréal  sur  le 
St-Laurent,  au  Canada.  ïl  a  publié  une  î^escripHon 
de  la  locomotive,  trad.  par  Meilet,  1839. 

STEPPES ,  plaines  immenses  et  désertes  de  la  Rus- 
sie d'Europe  et  de  la  Sibérie.  Les  principales  sont 
les  steppes  de  la  Petcbôra,  du  bnieper,  du  Don,  dn 
Volga,  de  rOural,  de  llrtyche,  de  la  Lena,  etc. 

STERKÉ  (Lawrence) ,  écrivain,  né  en  J 7 13  à  Clon- 
mel  en  Irlande,  m.  en  1768.  Resté  orphelin  à  17  ans, 
il  fut  recueilli  par  un  oncle^  ecclésiastique  anglican 
et  membre  du  chapitre  de  la  cathédrale  d'York,  qui 
lui  fit  auivî>é  les  cours  de  l'Universilé  de  Cambridge 
et  le  Qt  entrer  dans  l'Ëglise  anglicane.  Après  avoir 
succédé  à  cet  ouclè  dans  la  cure  de  Sutton,  il  vint 
en  1741  se  fixer  danb  le  comte  d^Vork  où  il  avait 
une  prébende  et  obtint  enfin  là  cure  d6  Coxwold.  Il 
n'était  connu  que  par  un  recueil  de  graves  sermons 
lorsqu'il  fit  paraître^  de  1)59  à  1767,  la  Vie  et  les 
Opinions  de  frtstram  S%anày  (en  9  vol.),  ouvrage 
singulier  et  d^un  genre  neuf,  qui  fit  scandale  et  fut 
recherché  avec  tireur.  On  cria  quô  Tau^eur  d'un  pa- 
reil livre  Ae  pouvait  élre  qu'un  fou,  et  il  se  plut  lui- 
même  à  prenare  dans  ses  écrits  subséquents  le  nom 
d' Fortk.  le  bouffon  d'Hamiet.  Prémattirément  épuisé, 
Sterne  fit  un  voyage  en^  France  pci^r  se  rétablir 
(1767).  À  son  Vètouir,  Il  m\\  &u  jour  le  Voyage  senti- 
mental (1768).  te  plus  populaire,  sfooii  le  meilleul' 
de  aes  écrits,  il  mourut  sans  avoir'pu  jbuir  du  succès 
de  ce  dernier  ôUvràgè.  §eâ  ÛÈuvres  ont  été  souvent 
rd'imprimées  en  Angleterre  (nOtamtnent  àtondt^ës, 


1823»  4  YOl-  ÏA'U)  1  et  plusieurs  fois  trad.  en  fr&BfBii 

ien  1787,  par  Trenais.  en  1840,  par  ^ncisque 
lichel.  et,  dàiis  la  Bimioth.  Charpentier,  par  L.  de 


^alUy).  Sterne  attira  Tattentlon  par  une  originalité 
iquan^e,  par  un  tour  d'esprit  à  la  fois  sentimental 


Wa 

piqi     .    ,  ^ „^ 

et  bouffon,  inàis  trop  souvent  sa  plume  se  ressent  de 
sa  vie  licencieuse.  U  avait  pris  pour  modèle  notre 
Rabelais  et  il  le  copie  souvent. 

STÉSiCHOttte,  poète  lyrique  grçc,  qu'on  fait  vivre 
de  63b  à  hbè  av.  J.-'Ù. ,  était  d'Himère  en  Sic. le. 
On  le  regarde  comme  l'inventeur  de  réppde  et 
de  là  poésie  chorique  (strophe  et  aHiistrophe),  ce 
qu'indique  ^n  nom  même  qui  veut  dire  0ui  a  tréé 
te  chœur.  On  conte  c^u'^yant,  dans  une  de  ses  odes, 
mal  piv:lé  d'tiél^ne^  il  fut  frappé  de  cécité  par  Cas- 
tor et  Pollux,  et  que,  s'étant  rétracté  dans  une  se- 
condé ode,  il  recouvra  la  vue.  On  dit  aussi  que.  pouf 
détouiner  sçs  compatriotes  de  s'allier  avec  le  tyraa 
Phalaris,  il  imagina  le  célèbre  apologue  de  VHommt 
et  du  ^evalj  qu'Horace, l'hèdre  et  La  Ppntaine  ont 
versifié  apr^s  lui.  Ses  puésies^  écrites  en  dialecte  do- 
rique, formaient  26  livres,  il  n'en  reste  que  quel- 
?|ues  fragments,  qui  ont  été  recueillis  par  A.  Such- 
ort,  Gœitingue,  1771 , et  par  Kleine,  Berlin^  1828,  et 
qui  se  trouvent  dans  les  divers  recueils  des  lyriques. 

STETTIN,.  Sedinum^  v.  forte  de  Prusse  (Poméra- 
nie),  ch.-l.  de  la  régence  de  Stettin,  et  jadis  de  la 
Poméranie  eutière^  sur  l'Oder,  qui  s'y  divise  en  trois 
bras,  à  60  kil.  de  la  mer  Baltique  et  a  IGO  kil.  M.  IL 
de  Berlin;  48  000  h.  Bon  port  sur  l'Oder.  Êvèché 
évangélique,  tribunaux,  gymnase,  observatoire,  sé- 
minaires de  maîtres  d'école,  école  supérieure,  école 
de  navigation,  etc.  Château  construit  en  lb03>  ar- 
senal, hôtel  nu  gouverneur,  place  royale^  chemin 
de  fer.  Industrie  active  et  grand  commerce  exié- 
rieur:  c'est  après  Hambourg  la  1'*  place  pour  le 
commerce  maritime  de  l'AUemaoïe  du  N.  Les  gros 
vaisseaux  s'arrêtent  à  Swinemtinde.  —  Cette  ville  est 
fort  ancienne  ;  elle  fut  fondée  par  les  Venèdesou  Wen- 
des.  £n  1121,  Boleslas.  roi  de  Pologne*  s'en  em- 
para: en  1226,  elle  devint  la  résidence  des  dues  de 
Poméranie  et  entra  dans  la  ligue  hanséatique.  U 
paix  de  Westphalie  (1648)  en  transporta  lafx>S!»essioB 
des  Danois  aux  Suédois;  les  Prussiens  Toccupèreat 
en  1672  et  s'en  ftrent  confirmer  la  possession  ea 
1720.  Les  Français  la  prirent  en  1606  et  iaganlèrent 
jusqu'en  1813,  époque  à  laquelle  elle  reiouma  à  ia 
Prusse.  — La  régence  de  Stettin,  une  des  trois  deJi 
Poméranie,  a  celle  de  Cœslin  à  l'K. ,  les  4eux  giaodi 
duchés  de  Mecklembourg  àl'O.,  la  mer  Baittfueav 
N. ,  et  le  Brandebourg  au  S.  Avec  les  lies  d'Usedom 
et  wollin,  qui  en  dépendent ,  elle  a  13  OOO  kil.  car- 
rés et  624  000  hab. 

StEUBEN  (le  baron  de),  peintre  d'histoire,  né  ^n 
1788  dans  le  duché  de  Bade,  m.  en  1856,  était  ti^ 
d'un  officier  au  service  de  Russie.  Il  étudia  à  Pana 
sous  Gérard,  débuta  en  1812  par  un  ubieau  de  Piem 
le  Grand  sur  le  lac  Ladctga  pendant  une  tempête , 
traita  dans  les  années  suivantes,  entre  autres  sujets: 
Guillaume  TeU  s'élançant  de  la  barauc  de  Sente*, 
le  Serment  des  trois  Suisses,  Pierre  le  GroMd  savvi 
par  sa  mère  de  la  fureur  des  Sirélits,  tiapoUonà 
Waterloo,  le  Aatoiir  de  Vile  d'Elbe,  Napoléon  dictant 
ses  Mémoires,  la  IforI  de  Napoléon ^  etc.)  ouvrages 

3ui  pour  la  plupart  sont  au  Luxembouif .  11  déploie 
ans  ces  grands  sujets  te  sentiment  des  ntuatioia 
dramatiaues,  avec  une  oonception  franche  et  vi- 
goureuse; mais  il  pèche  par  quelque  exagérauoi 
et  par  la  lourdeur  du  dessin.  Dans  ses  dernières  aa- 
nées,  il  retourna  en  Russie  où  il  exèeuta  e^icore quel- 

Îues  œuvres  remarquables,  notamment  la  Mort  àe 
Weau  et  une  partie  de  la  rie  du  ChriH  pour  lact- 
thédrale  de  St-Isaac  à  St-Péterebourg. 

StEVBRSUÀUSEN  ou  suvbrbhauscIi»  vgedu  Ha* 
novre  (Luneboursi,  dans  le  bailliage  de  Meineneo 
et  près  de  cette  viUe;  300  hab.  Maurice,  électeur  d« 
Saxe ,  y  battit  Henri  Je  JeunCi,  margrave  de  Braa* 
debourg,  en  1553;  mais  il  ^  fut  blessé  mertelleiDeot. 


STH£ 


—    1807  - 


wSTIL 


STEVIN  <SixDon),  maUiéœaticiQn  du  xvi*8.,  natif 
de  Bruges,  jdq..  en  16i35,  enseigna  les  iqat^éiaaatiques 
à  Maurice  de  Nassau,  statnouder  de  Hollande^  ^ui 
le  nomina  ingénieur  des  digues.,  il  résnlui  d'une  ma- 
nière neuve  une  foule  .ae  questions  de  mécanique, 
et  eut  ayant  Descartes  Tidée  de  i^ter  les  puissances 
par  des  exposants  numériques.  Il  connaissait  aussi 
la  conversion  aes  quantités  radicales  en  .puissance^ 
fractionnaires,  dont  on  fait  honneur  |l  Newton.  Jl 
inventa  des  chariots  à  voiles;  on  lui  attribue  la  dé- 
couverte de  la  pesanteur  de  Tair.  Ses  ouvrage^  écrite 
en  flamand,  ont  été  recueillis  et  publiés  à  Leyde^ 
1605,  U  vol.  in-fol.f  et  trad.  en  latin  par  Sneliius,  et 
en  français  par  Alb.  i&irai:d.  Leyde,  1634i. 

STEWART  (dugald),  philosophe  écossais,  né  en 
17^3  à  Edimbourg,  mort  en  \Sï%\  avait  pour  père 
Mathieu  Stewi^rt,  professeur  distingué  de  mathéma- 
tiques à  Edimbourg.  Il  étudia  dans  l'université  de 
»a  ville  natale  et  à  celle  dç  Glascow.  où  il  eut  nôur 
maître  le  dçcteur  heid  (1771),  fut  chargé  des  race 
de  19  ans  de  suppléer  son  père  dans  sa  chaire  de 
mathématiques,  suppléa  en  1778  Kerguson,  prof,  de 
philosophie  morale  à  TUniv.  d'Edimbourg,  et  obtint 
lui-même  cette  chaire  en  1785.  11  la  remplit  avec  le 
plus  grand  succès  et  U  conserva  jusqu'en. 1810;  il  se 
lit  alors  suppléer  par  Thomas  Brown ,  et  vécut  depuis 
dans  la  retraite,  occu|iè  de  la  rédaction  de  ses  ou- 
vrages. On  â  de  lui  :  bléments  de  la  Philosopkie  de 
i  esprit  humain  j  en  trois  parties,  8  vol.  in-4,  1792, 
;8:4  et  1827  (la  l'*  à  été  trad.  par  Prévost  àe  Ge- 
nève ,  1818;  ja  2»  par  Farcy ,  1825;  la  3*  par  L.  Peisse, 
!842);des  Esquisses  de  philosophie  morale  (I793)i 
irad.  par  Jouitro^,  avec  une  préface  remarquable 
(I82(i);  des  Èssats  philosophiquQs  (1810),  trad.  en 
partie  par  Ch.  Huret  (182S),  un  Discount  sur  Vhis- 
toire  aes  sciences  métaohysiques  et  morales  y  trad. 
par  Buchon  (1820-23),  la  Philosophie  des  facultés 
actives  et  morales  (1828),  trad.  par  L.  Simon,  1834, 
et  d'intéressantes  notices  sur  Adam  Smith ^  W.  Ro- 
be rtson  et  Th.  Reid.  Ses  OEuvre^  complètes  ont  été 
puhl.  après  sa  mort  par  W«  Hamilton  en  11  vol.  in-8. 
StewarifSans  i-oulpir  bâtir  de  système,  a  fait  faire  des 
progrès  à  la  philosophie,  surtout  à  la  ^psychologie, 
en  appliquant  aux  sciences  métaphysic^ues  les  mé- 
thodes d'observation  et  d'induction  qui  avaient  si 
bien  réussi  dans  les  sciences  naturelles.  Plusieurs  de 
ses  ouvrages  sont  devenus  classiques. 

STKWART-DENk^M  (sir  Jameç),  économiste,  né  à 
Ëilimbourg  en  1713.  m.  en  1780,  étudia  la  juris- 
prudence ,  parcourut  le  continent,  s'attacha  au  ptince 
Charles- Edouard,  le  prétendant,  fut  obligé  par  suite 
de  s'exiler  (1745),  vint  en  France  et  ne  put  rentrer 
en  Angleterre  qu'en  1767. 11  publia  cette  même  an- 
née des  Recherches  d  économie  politique ^  qui  le  pla- 
çant auprès  d'Adam  Smith. 

STEYER,  V.  de  T Autriche  propre,  jadis  càpit.  de 
la  Styrie,  au  confluent  de  TEns  et  de  la  Steyer^  à 
lUU  kil.  S.  0.  de  Vienne;  12000h.  Manufact.  impé- 
riale d'armes;  faux,  faucilles,  rasoirs^  draps,  co- 
tonnades; grand  commerce  d'exportation.  Ano.  ré- 
sidence des  margraves  de  Styrie;  vieux  çh&teau  bâti 
au  z*  s.  par  le  margrave  Ottokar.  Moreau  y  signa, 
aprt'S  la  victoire  d'Hobenlinden,  un  armistice  avec 
l'Autriche  ("25  déc.  1800). 

STIIÉNËLKJS,  un  des  fils  de  Persèe  et  d'Andromède, 
eut  pour  lot  Mycènes  à  la  mort  de  son  père,  vain- 
quit et  fit  priitoimier  Amphitryon,  son  neveu,  sous 
prétexte  de  venger  la  mort  d'Électryon^  qu'Amphi- 
tryon avait  tué  par  mégarde,  et  fut  tué  par  Hyllus,  fils 
d*Hercule.  11  eut  pour  fils  Eurysthée.  —  Un  autre 
Sihéuélus,  fils  de  Ciipanéc,  l'un  des  sept  diefs  qui 
assiégèrent  thèl>e8  avec  Polynice,  fut  un  des  Épi- 
fones  qui  prirent  et  assiégèrent  cette  ville.  .11  alla 
aussi  au  aiége  de  Troie  à  la  suite  de  Diomède.  A 
100  retour  en  ôrèce,  il  fit  avec  ce  prince  la  guerre 
au  roi  d^Êtolie,  Agrius,  et  le  cha89a  du  peys. 
^  STilÉ^03ÊR ,  fille  d'Ipbale  »  roi  de  Lycte ,  et 
icmme  de  Prœtus.  roi  d'Arpos.  conçut  pour  Bellé- 


rophon  une  pasMhn  ctimineUe,  qui  fut  in0{>Hsée, 
et  poussa  son  mari  à  fairCl  périr  ce  héros. 

STIUCeif ,  Fla/viiÊê  Stiliais  génétul  et  favori  de 
Tbèodose^  Vandale  d'origine,  épousa  Sérlna,  hièce 
4e  rempêfturt.  devint  à  laetort  de  ee  prince^  en 
395^  tuteur  du  jeune  Honorius,  sen  fil»,. et  règeiat  dé 
l'empire  d'Oecident,  prétendit  &!f$st  à 4a  r^nce  dé 
l'empire  d'Orient,  et  onit  y  pahvenir  en  bisant 
égofger  Rufia,  tuteur  d'Areadius^  qui  régnait  &€on- 
^ntinople,  mais  se  vit  déçu  dans  cet  espoir  par 
l'astuce  d'Eutnme.  Il  exer^  du  Dàoina  tout  pouvdS> 
en  Décident,  et  fit  épouser  sa  fille  par  Henôrius.  Sti- 
licoii  fit  quelque  tempe  respecter  les  frontières  d% 
l'empire  par  léÀ  Bal*bares,  contihl  ies-Frahcs,  enleva 
un  del^uja  rois,  Marcomir>  eîi  fit  tuét  UA  autre, 
Suénon  ;rQf)ouflsa  les  Goths  &  plusieurs  reprises,  battit 
leur  roi  Alarie  à  Pbllentie  (403)  et  anèahtit  devant 
Florence  RadagaisO)  chef  dé^  Germains  (406);  mais 
il  laissa  envahir  ia  Gaule  pér  nue  armée  mrbare  qui 
mit  tout  à  feu  et  à  sang.  Il  song<^ait  à  faire  pasi^er  la 
couronne  dans  sa  famille,  lorsqu'flonorius,  instruit 
de  ses  intrigues,  donna  l'ordre  de  le  mettre  à  mort  : 
un  de  ses  lieutenants)  Oiympius,  le  fit  érorger  à 
Revenue  en  408.  Btilicon  avait  été,  au  temps  de  .sa 
toute-puissance,  ehenté  par  CUudien,  dans  un  poème 
intitulé  :  De  latàlibus  Stuiconis.  Th.  Corneille  l'a  pris 
pour  héros  d'une  de  ses  tragédies  (1660). 

STILL1NG(  J.Henri  JU!ro,dit),  mystique  allemand, 
né  en  1740à  Gmnd  <ducbé  de  Nassau),  m.  en  1817, 
lutta  longtemps  contre  la  misère, fut  successivement 
tailleur-,  mettre  d*éodle^  instituteur  privé ,  professeur 
d'économie  politique  à  Lautern  (IT78),  à  Marbourg, 
fleidelberg,  enfin  conseiller  auliqiie  du  grand-duc  de 
Bade.  D'une  piété  eialtée,  il  tomtia  dans  un  mysti- 
cisme superstitieux  et  fit  partager  ses  erreurs  a  un 
certain  nombre  d'adeptes,  notamment  à  la  célèbre 
Mme  Krudner.  Il  croyait  au  comnierce  des  esprits 
avec  le  monde  sublunaire,  et  publia  dans  ce  sens  : 
Scènes  du  rè^nedes  Esprits,  Francfort,  1603;  Théorie 
de  la  connausanee  des  Esprits  (1808);  Apofogie  ék 
la  Théorie  des  fipntt  (1809)  ;  Théobaid  leré^eur,  etc. 
On  lui  doit  aussi  des  ouvrs%es  sur  l'économie  politi- 
que, et  une  Méthode  d'opérer  la  cataracte,  Mârbouiig, 
1781  (il  opérait  avec  succès  la  cataracte  par  extrac- 
tion,  d'après  la  méthode  de  Lobstein).  Il  à  lafosé  d'in- 
téressants mémoires,  Berlirl,  1777-79. 

STlLLfNGFLËET  (Edouard),  controversiste  an- 
glais H  63&-99),  se  fit  connaître  par  de  savants  ouvra- 
ges, rut  nommé  en  1689  par  Guillaume  III  évèque 
de  Worcester,  et  fut  chargé  de  réviser  la  liturgie 
anglicane.  11  attaqua  dans  ses  écrits  et  dans  ses  ser- 
mons les  Catholiques,  les  Presbytériens,  les  Soci- 
niens,  les  Déistes,  les  pnilosophes.  notamment  Locke, 
et  finit,  au  dire  de  Locke,  par  tomber  lùi-ménie 
dans  une  sorte  de  sceptici.sme,  fruit  de  l'abus  de  la 
controverse.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  Origines 
sacrœ  (1662),  où  il  expose  les  fondements  de  la  reli- 
gion naturelle  et  révélée  ;  Origines  brifannicét[  1 68.5), 
ouvrage  plein  de  recherches  sur  la  fondation  des 
églises  de  son  pays.  Ses  OEuvrei,  publiées  à  Londres 
en  1710,  forment  6  v.  in-f. 

STllOf  Consulinumf  v.  d'Italie  (Galabre  Ultérieure 
l'*) ,  à  35  kil.  S.  de  Sauillace  ;  1800  h.  Fonderie  pour 
l'armée.  Patrie  du  philosophe  Campanelia.—  Fondée 
par  les  Àusoni.  Jadis  évèché.  Longtemps  grande  et 
riche,  cette  ville  fut  saccadée  par  les  SerrasiiiS:  elle 
a  été  dévastée  par  le  tremblement  de  terr^  de  17B3. 

STILPON)  philosophe  de  Mégare,  disciple  de  Uio 
gène  et  mattiH»  de  2énon  le  Stoïcien ,  fiértssait  veb 
310  av.  J.-C.  Modèle  de  venu, il  s'attire  tant  d'estinic 
que  Démétriua  Poliorcète,  en  ordobiianl  !è  pfne|i 
de  Mégare;  voulut  qu'on  respectât  sa  mà1sot\.  Stilpo:i 
vécut  aussi  en  JBgypte,  et  fut  très-kimé  du  roi  Plo- 
lémée  Soter.  Ce  philosophe,  ainsi  que  tous  cetz  de 
l'école  de  Mégère,  s'occupait  prinisipaletaient  de  la 
logique  et  du  raisonnement,  il  nMt  la  t^lité  des 
Idées  abstraites^  et  faisait  consister  la  Sagesse  lié  i)> 
rapaf/iteou  impassibilité. 


STOC 


—  1808 


STOl 


■ 


,1 


STUUJNG  ousTRiTKLiNG.  V.  d'Ecosse ,  ch.-l.  du 
comté  de  ce  com,  sur  le  Forth,  à  55  kil.  N.  0.  d'fi- 
dimbourg:  10  000  h.  Site  ma^ifique.  Château  royal, 
qui  était  u  résidence  favonte  de  Jacques  V  et  qui 
estauj.  une  caserne;  chemin  de  fer  pour  Edimbourg. 
Stiriing  remonte  au  moins  au  a*  s.  Wallace  y  défit 
les  Anglais  en  1297.  Jacques  II  y  poignarda  de  sa 
main  le  comte  de  Douglas ,  son  parent.  Stiriing  a 
souvent  été  prise  et  reprise  dans  les  guerres  civiles 
d'Ecosse.— Le  comté, entre  ceux  de  Perth  au  N.,  de 
Clackmannan  au  N.  B.,  de  Liniithgow  à  TE.,  de  La- 
nark  au  S.  et  de  Dumbarton  à  i'O., a  env.  56  kil.  de 
inL  à  ro. ,  sur  25  du  N.  au  S.  et  83  000  hab.  Sol  mé- 
diocre, mais  assez  bien  cultivé;  houille. 

STERLING  (W.  Alexandre,  comte  de),  Écossais, 
1580-1 640 1  fut  en  grande  faveur  près  ae  Jacques  I 
et  de  Charles  I ,  alla  fonder  dans  TAmérique  septentr. 
la  colonie  de  la  Nouv.-£co.sse(i621),  puis  fut  nommé 
secrétaire  d'ËUt  pour  l'Ecosse  (1626)  et  pair  (1630). 
Il  écrivit,  sous  le  titre  de  Tragédies  monarchiques, 
des  pièces  qui  furent  goûtées  de  son  temps,  mais 
qui  sont  peu  lues  aujourd'hui. 

STOA ,  poète  latin  moderne.  F.  quinzàno. 

STOBÉB,  Joannes  Stobxus,  compilateur  grec  du 
V*  s.  de  J.-C. ,  qui  sans  doute  était  de  Stobij  v.  de 
Macédoine,  a  laissé  un  prècieui  recueil  en  deux 
parties ,  qui  sont  vulgairement  intitulées,  la  1",  Eclo- 
gx  phystcœ  et  ethicœ  ;  la  2* ,  Sermones  ou  Àntholo- 
gicon  (en  lat.  Florilegium)  :  c'est  une  espèce  d'en- 
cyclopédie où  l'auteur  a  rassemblé  une  foule  de  pas- 
siages  d'écrivains  anciens  sur  la  philosophie  natu- 
relle et  sur  la  morale.  La  T'  édition  complète  de  ce 
recueil  a  paru  à  Lyon  sous  ce  titre  {SententifT  ex 
thesauris  grœeorum  deleetœ),  1608,  in-foL  Lesfc^o- 
Qêg  ont  été  publiées  séparément  par  Heeren,  Gœttin- 
gue,  1792-1801,  4  vol.  in-«,  et  le  Florilegium,  par 
Gaisford,  Oxford,  1822;  ce  dernier  y  a  ajouté  les 
EgloffX  en  1850.  Il  en  a  été  donné  une  édition  po- 
pulaire dans  la  collection  Teubner,  par  MeineclÈe, 
1855-59.  Hug.  Grotius  a  mis  en  vers  latins  les  vers 
grecs  qui  se  trouvent  dans  Stobée,  1623,  in-4. 

STOBES,Sto&t,auj.  Isiih.v.  de  Macédoine,  capit. 
de  la  Péonie,  chez  les  Agrianes,  devint  sous  les  Ro- 
mains la  métropole  de  la  Macédoine  Salutaire. 

STOCKACH,  vge  du  grand-duché  de  Bade,  à  25  k. 
N.  N.  0.  de  Constance;  15U0  hab.  L'archiduc  Charles 
y  obtint  un  avantage  sur  Jourdan  le  25  mars  1799,  et 
Moreaii  y  battit  le  général  Kray  le  3  mai  1800. 

STOCKHOLM,  Uolmia,  capit.  de  la  Suède  elch.-l. 
de  la  prov.'  de  Stockholm ,  entre  le  lac  Mœlar  et  !a 
Baltique.  i)ar  15"  43'  long.  E.  et  59*  20'  lat.  N.,  à  1922  k. 
N.  £.  de  Paris;  env.  100000  hab.  Cette  ville  est  bâ- 
tie sur  huit  lies  et  deux  presqu'îles;  sa  situation  au 
milieu  des  eaux  l'a  fait  surnommerla  Venise  du  A'ord. 
Port  vaste  et  sûr»  mais  de  diffîcile  accès;  10  quartiers, 
14  ponts,  superbe  palais  royal,  qui  domine  toute  la 
ville,  superbe  église  St-Nicolas,  opéra,  monnaie,  ban- 
que, hôtel  de  ville,  beaux  quais.  Du  reste,  la  ville  est 
irrégulière,  escarpée  et  médiocrement  bâtie  f beau- 
coup de  maisons  sont  en  briques  ou  en  bois,  et  bAtics 
sur  pilotis); sites  pittoresques.  Académie  des  sciences, 
avec  observatoire,  cabinet  d^histoire  naturelle,  biblio- 
thèque, académie  des  belles-lettres,  histoire  et  anti- 
quités, académie  suédoise  des  Dix-Huit,  et  autres 
sociétés  savantes;  collège  des  mines  (avec  un  beau 
cabinet),  institut  caroiinien  de  médecine,  écoles 
d'arpentage,  de  navigation,  de  dessin,  de  sourds- 
muets,  etc.  ;  riche  galerie  de  tableaux,  bibliothèque 
royale,  collection  Hermelin,  musée  des  antiques, 
cabinet  de  modèles.  Industrie  active  :  horlogerie,  in- 
struments de  mathématiques  et  de  physique,  orfè- 
vrerie, armes;  fonderies,  raffineries  dé  sucre;  chan- 
tiers de  construction  navale.  Commerce  immense  : 
tous  les  produits  de  la  Suède  s'y  rendent  pour  être 
exportés.  Aux  env.,  magnifiques  promenades  :  le 
Parc  (Thiergarten)y  le  Djurgaerd,  les  châteaux  de 
Bi>sendal  et  de  Baga.—  Fondée  dès  le  xin*  s.  par  le 
comte  Birger,  dans  des  lies  boisées  (son  nom  est  dérivé 


àB  stock,  bois,  morceau  de  bois,  et  de  holm,  tle).  elle 
ne  devint  capitale  qu'au  xvu*  s.  (c'est  Upsal  qui  1  était 
auparavant).  En  cette  ville  eut  lieu  en  1520  le  fa- 
meux Massacre  de  Stockholm^^t  lequel  Christiemll 
crut  consolider  la  domination  du  Danemark  sur  la 
Suède,  et  qui  n'eut  pour  effet  que  la  chute  de  ce 

{)rince,  la  rupture  définitive  de  l'union  de  Calmar  et 
'avènement  des  Vasa  (1523).  Il  a  été  conclu  à  Stock- 
holm plusieurs  traités  de  paix  sous  la  médiation  de 
la  France,  notamment  en  1719  entre  la  Suède  et 
l'Angleterre,  et  en  1720  entre  la  Suède,  la  Prusse 
et  le  Danemark.  —  La  prov.  de  Stockholm  se  com- 
pose de  parties  des  anc.  provinces  d'Upland  et  Suder- 
manie;  elle  a  pour  villes  principales  (outre  Stock- 
holm) Carlberg,  Marieberg,  Nortelge,  Drottningholm, 
et  compte  216  000  hab. 

STOCKPORT,  V.  d'Angleterre  (Cheiiter),  sur  la  Mer- 
sey,  à  55  kil.  E.  N.  E.  de  Chester  et  à  12  kil.  S.  E. 
de  Manchester;  52 000 hab.  Grand  commerce:  draps, 
chapeaux,  tissus  de  coton,  mousselines,  lainages, 
soieries.  Canal  par  lequel  la  ville  communique  avec 
Manchester;  chemin  de  fer.  Jadis  ville  forte  et  ba- 
ronnie  (appartenant  aux  comtes  de  Chester). 

STÇGKTON ,  V.  d'Angleterre  (Durham) ,  sur  la 
Tees,  à  17  kil.  de  son  embouch.  dans  la  mer  du 
Nord,  à  32  JcU.  S.  E.  de  Durham  ;  55  000  h.  Bel  hô- 
tel de  ville.  Toile  à  voile,  damas,  drap,  linge  da- 
massé ,  corderies ,  chantiers  de  construction  mari- 
times, fonderies  de  fer,  etc.  Grand  commerce. 

STOECHADESinsuLiE,  auj.  les  Iles  d'i7y«rei,Dom 
donné  par  les  anciens  à  un  groupe  dlles  de  la  Médi- 
terranée, sur  les  côtes  de  la  Narbonaise.  On  distin- 
guait les  Petites  Stœchades,  sur  la  cèle  du  départe- 
ment des  Bouches-du-Rhène,  en  face  de  Marseille  : 
c'étaient  Proté  ou  Themista  (auj.  Ratoneauj,  Mae 
ou  Pompeiana  (Pomègue),  et  Hypea  {If);  et  les 
Grandes  Stœchades .  c.-à-d.  Sturium ,  PhentUy 
Phila  (auj.  Porquerolles,  Portcros  et  Itle  du  Levant 
ou  du  Titan),  qui  sont  les  trois  principales  do 
groupe  de.s  tles  d'Hyères  sur  les  côtes  au  dép.  du  Var. 

STOFFLET  (Nie),  général  vendéen,  né  à  Luoé- 
ville  en  1751,  m.  en  1796,  était  fils  d'un  meunier  et 
avait  servi  15  ans  comme  simple  soldat,  puis  était 
entré  comme  garde-chasse  chez  le  comte  de  Colbert^ 
Maulevrier.  En  1793,  il  se  joignit  aux  insurgés  de  la 
Vendée,  se  signala  à  la  prise  de  ChoUet,  de  Fonte* 
nay ,  de  Saumur,  et  finit  par  être  nommé  major  gé- 
néral de  Tarmée  royale.  A  la  mort  de  La'  Rochejac- 
quelein  (1794),  il  s'empara  du  com mandement.  H 
eut  d'abord  quelque  succès  et  .s'unit  à  Charette;  mais, 
s'étant  bientôt  brouillé  avec  celui-ci.  il  fit  sa  paix 
avec  la  Convention  (1795).  Cependant,  peu  de  mois 
après,  il  reprit  les  armes  à  l'instigation  dTes  agents  du 
comte  d'Artois,  avec  le  titre  de  lieutenant  général. 
Cette  fois,  il  fut  pris  et  fusillé  à  Angers  (1796). 

STOÏCIENS,  Stoici,  secte  de  philosophes  fondée  à 
Athènes  vers  l'an  300  av.  J.-C. ,  avait  pour  chef  Zenon 
de  Citium  et  tirait  son  nom  d'un  portique  (en  grec 
stoa),  où  se  réunissaient  les  disciples  de  Zenon, pour 
recevoir  les  leçons  de  leur  maître.  Les  Stoïciens  di- 
visaient  la  philosophie  en  3  parties:  Logique,  Phy 
sique  ou  Physiologie  et  Morale  :  ils  la  comparaienrà 
un  jardin:  la  logique  en  était  l'enclos,  la  physiolo- 
gie la  terre  et  les  plantes,  la  morale  le  fruit.  En  Uo- 
rale,  ib  professaient  une  doctrine  austère,  regar- 
daient la  vertu  comme  le  souverain  bien,  niaient  que 
la  douleur  fût  un  mal,  croyaient  à  la  Providenc' 
et  insistaient  sur  les  causes  finales.  Ils  résumaient 
toute  leur  morale  dans  ces  deux  préceptes  :  Abstim , 
sustine.  Ils  soutenaient  sur  le  bonheur  du  sage  des 
varadoxes  qui  ont  prêté  au  ridicule.  Les  Stoïciens 
les  plus  célèbres,  après  Zenon,  furent,  chez  les  Grecs , 
Chrysippe,  Cléantne,  Panétius,  Posidonius,  Atlic- 
nodore  de  Tarse ,  Ëpictète ,  Arrien  ;  à  Rome,  Ca- 
ton,  Sénèque,  Thrasèas,  Musonius  Rufus,  Comutus. 
Perse  et  remp.  Marc-Aurèle.  Juste-Lipse  et  Sciop- 

Eius,  chez  les  modernes,  ont  cherché  à  faire  revivra 
i  Stoïcisme.  On  doit  à  M.  Ravaisson  un  profond  J/e  ' 


STOK 


—   1809  — 


STRA 


moire  sur  les  Stoieiens  (dans  le  recueil  de  l'Acadé- 
mie des  inscriptions),  1850. 

STOKE,  bg  d'Angleterre  (Nottingham) ,  au  N.  de 
Nottingham.  Henri  Vil  y  défit  Simnei  en  1487. 

8T0KB-UP0N-TBENT,  Y.  d'Angleterre  (Stafford),  sur 
le  Trent ,  à  3  kil.  E.  de  Newcastle-under-Iine  ; 
46  000  h.  Grande  manufacture  de  porcelaine ,  créée 
par  Wedgwood,  faïences,  poteries. 

8TOLBERG,  Y.  des  États  prussiens  (Prov.  Rhé- 
nane), à  12  kil.  E.  d'Aix-la-Chapelle;  5000  h.  Nom- 
breuses manufactures  établies  par  des  réfugiés  fran- 
çais :  fabriques  de  laiton,  les  premières  del'Europe, 
aiguilles,  rails.  Aux  env.,  mines  de  cuivre  et  de  zinc. 

STOLBBRO-Âif-HÂRZ,  ▼.  dos  Stats  prussîens  (Saxe), 
à  80  kil.  N.  0.  de  Mersebourg  :  4500  h.  Patrie  de  l'Ana- 
baptiste Storch.  Résidence  des  comtes  de  Stolberg. 

STOLBER6  (Préd.Léopold,  comte  de),  né  en  1750 
à  Bramstedt  (Holstein) ,  où  son  père  était  grand  bailli, 
m.  en  1819,  se  livra  jeune  à  la  littérature,  voyagea 
en  Suisse  et  en  Italie  avec  Gœtbe  et  Lavater  ;  fut  mi- 
nistre plénipotentiaire  du  duc  d'Oldenbourg  à  Copen- 
hague, puis  remplit  diverses  missions  à  St-Péters- 
bourg,  à  Berlin,  et  fut  chargé  parle  prince-évéque 
de  Lubeck  de  la  direction  du  consistoire  et  des  finan- 
ces de  ses  États.  Né  luthérien,  il  ^juraen  IflibO.  Ses 
{)rincipaux  ouvrages  sont  des  traductions  en  vers  al- 
emands  de  V  Iliade  d'Homère,  d*  Eschyle  y  et  d'Os- 
sian ,  une  Relation  de  son  voyage,  et  une  savante  Hist, 
de  la  Religion  chrétienne  (Hambourg,  1806-18,  15  v. 
in -8).,  écrite  au  point  de  vue  catholique,  et  que  la 
Propagande  de  Rome  fit  traduire  en  italien. 

STOLBERG  (la  comtesso  de).  F.  jLLBAirr. 

STOLBOVA ,  vge  de  Russie,  près  de  St-Péters- 
bourg,  auj.  en  ruines.  Il  y  fut  conclu  en  1617  entre 
la  Russie  et  la  Suède  un  traité  qui  déterminait  les 
frontières  des  deux  États. 

STOIX(Maximilien),  médecin,  né  en  1742  à  Er- 
zingen  (Souabe),  mort  en  1788,  était  d'abord  entré 
dans  Tordre  des  Jésuites.  Il  en  sortit  en  1767  pour  se 
livrer  à  la  médecine,  et  devint  professeur  à  Vienne 
en  1776.  Il  fut  un  des  propagateurs  de  l'inoculation. 
On  a  de  lui:  Ratio  medendij  1777-80,  4  vol.,  trad. 
par  Mahon,  \80/9  \  Aphorismi  de  cognoseendis  et  eu- 
randis  febribus,  1787,  trad.  parMahon  et  Corvisart. 

STOLON  (Cn.  uaNius).  F.  uamus. 

STOLPE,  V.  murée  des  États  prussiens  (Prusse], 
ch.-l.  de  cercle,  à  60  kil.  N.  E.  de  Cœslin,  sur  la 
Stolpe  (qui  se  jette  dans  la  Baltique  à  Stolpemûnde); 
10  000  hab.  Toiles,  lainages:  ambre  jaune  et  ouvra- 
ges en  ambre.  Patrie  de  Runnkenius. 

STONEHATEN,  v.  et  port  d'Ecosse,  capit.  du  comté 
de  Kiucaidine,  sur  la  mer  Germanique,  à  172  k.  N. 
d'Edimbourg;  3500  hab. 

STONBHENGE,  curieux  monument  du  culte  des 
anciens  Bretons,  qui  se  trouve  en  Angleterre  (comté 
de  Wilts),  dans  la  plaine  de  Salisbury,  à  12  ui.  de 
cette  viÛe  :  il  se  compose  de  4  rangées  d'énormes 
pierres  brutes  fquelques-unes  ont  10"  de  long  et  3 
de  large),  placées  debout  et  circulairement  :  on  croit 
que  ce  sont  les  restes  d'un  temple  druidique. 

STORA,  bg  et  port  de  l'Algérie,  sur  une  baie  de  la 
Méditerranée,  à  85  kil.  N.  E.  de  Constantine  et  à  4  k. 
G.  de  Philippeville,  dont  il  est  le  port,  fut  occupé  le 
7  oct.  1838  par  les  Français. 

STORA -BT-KOPPARBERO  (gouvt  do) ,  uu  des  gouvts  de 
la  Suède,  dans  la  Suède  propre,  au  N. ,  entre  ceux  de 
Jaemtland  au  N. ,  d'Œrebro  au  S.  et  la  Norvège  à  l'O.  ; 
36000  kil.  carrés;  155000  hab.;  ch.-l.  Falun.  Il  est 
formé  de  l'anc.  DalécarUe.  Lacs;  mont,  à  l'O.  Sol  as- 
sez fertile.  Cuivre  en  abondance,  d'où  le  2'  nom  donné 
à  ce  pays  (Ko^pparberg  veut  dire  mont  de  cuivre). 

STORCH  ou  STORCK  (Nie),  dit  aussi  Pelargtu 
(c.-à-d.  cigogne  y  traduction  grecque  de  l'allemand 
stoTck) ,  enefdes  Anabaptistes ,  né  a  Stolberg  en  Saxe, 
m.  en  1530  à  Munich,  exagéra  les  principes  de  Lu- 
ther, prescrivit  un  2*  baptême,  condamna  Tétude 
des  Pères,  des  conciles,  et  même  des  belles-lettres, 
TDais  admit  la  liberté  de  conscience  et  donna  ainsi 


des  bases  ni  us  larges  à  l'Anabaptisme  qui,  remanié 

Sar  lui,  s  est  perpétué  jusqu'à  nos  jours.  Luther  le 
t  bannir  de  Saxe  i>ar  l'électeur:  mais  la  ville  de 
Zwickau,  la  Franconie,  la  Souabe,  la  Silésie,  la  Po- 
logne, se  remplirent  de  ses  adhérents. 

8T0RCH  (H.  Fréd.  de),  économiste,  né  à  Riga  en 
1766,  m.  en  1835,  alla  se  fixer  à  St-Pétersbourg,  y 
devint  professeur  dans  le  corps  des  Cadets,  précepteur 
des  filles  de  Paul  I***,  conseiller  de  cour,  lecteur  de 
l'impératrice  et  entra  à  l'Académie  des  sciences  de 
cette  ville,  dont  il  fut  élu  vice-président  en  1828.  On 
a  de  lui,  entre  autres  ouvrages  :  Principes  généraux 
des  Belles-lettres j  St-Pétersb.,  1789;  Tableau  histo- 
rique et  statistique  de  Vempire  de  Russie  à  la  fin  du 
XVII*  s.,  en  allemand,  1797-1803 ,  ouvrage  en  partie 
trad.  en  français  dès  1801  ;  dmu  d'économie  politi- 
que, en  français,  1815  et  1823,  avec  notes  deJ.B.  Say. 

STOROB ,  lie  de  la  mer  du  Nord ,  sur  la  c6te  0. 
de  la  Norvège,  à  45  kil.  S.  de  Bergen;  2600  hab.; 
26  kil.  sur  15.  Harald-Haarfager  y  tenait  sa  cour. 

STORTHING,  diète  de  la  Norv&e:  c'est  un  corps 
représentatif  et  électif,  composé  oe  2  chambres,  la 
Ch.  haute  et  la  Ch.  basse.  Il  s'assemble  tous  les  trois 
ans  à  Christiania,  vote  rimp6t,  discute  les  lois,  et  peut 
dans  certains  cas  se  passer  de  la  sanction  royale. 

STOURBRIDGB,  v.  d'Angleterre  (Worcester) ,  sur 
la  Stour,  à  28  kil.  N.  de  Worcester,  6500  hab.  Lai- 
nages, poterie,  verreries,  tanneries,  briqueteries- 
Usines  à  fer,  houille,  sable  à  verre. 

STRABON,  StrahOy  célèbre  géographe  grec,  d'A- 
masée  en  Cappadoce,  né  vers  50  av.  J.-C,  apparte- 
nait à  une  famille  qui  avait  joué  un  rôle  sous  les  an- 
ciens rois  de  Pont.  Après  avoir  reçu  une  éducation 
distinguée,  U  voyagea  dans  l'Asie- Mineure,  la  Syrie, 
l'Egypte,  la  Grèce,  l'Italie,  vécut  longtemps  à  Rome, 
et  mourut  dans  les  dernières  années  de  Tibère.  11 
avait  composé  des  Mémoires  historiques  (qui  sont 
perdus),  et  une  Géographie  en  17  livres,  dont  la  ma- 
jeure partie  nous  est  parvenue.  Malgré  quelques  er- 
reurs (notamment  sur  la  direction  des  Pyrénées), 
c'est,  avec  celui  de  Ptolémée ,  le  meilleur  ouvrage  de 
ce  genre  que  nous  ait  laissé  l'antiquité  :  l'histoire . 
la  religion,  les  mœurs,  les  institutions  des  diflérentf: 
peuples  y  sont  mêlées  aux  descriptions  géographi- 
ques; l'histoire  doit  à  ce  livre  une  foule  de  rensei- 
gnements précieux.  Strabon  a  joui  au  moyen  flge 
d'une  telle  autorité  qu'on  ne  l'appelait  que  le  Géo- 
graphe. Les  meilleures  éditions  de  Strabon  sont  celles 
de  Siebenkees  et  Tzschuke,  Leipsick,  1796-1818. 
7  vol.  in-8;  de Falconer,  Oxford ,  1807,  2  vol.  in-fol.; 
deCorai,  Par.,  1815-19  .de  G.  Eramer,  Berl.,  1844-52  : 
de  DUbner  et  Ch.  Muller,  dans  la  collection  Didot. 
1853-58.  On  en  a  des  trad.  latines  par  Phavorinus  et 
Tifernas,  Rome,  1469,  et  par  Xylander,  BAle,  1571 . 
et  une  excellente  tn&duction  française,  publiée  avec 
le  texte  et  accompagnée  d'éclaircissements,  pa' 
MM.  Laporte  du  Theil,  Gosselin,  Corel  et  Letronne. 
Paris,  1805-1819,  5  voL  grand  in-4.  Une  traductio.' 
française  compacte,  en  un  seul  volume,  a  été  donnée' 
en  1861,  par  M.  Tardieu. 

STRADA  (Famien),  Jésuite,  né  à  Rome  en  1572. 
m.  en  1649,  professa  15ans  la  rhétorique  au  coUégo 
romain.  Il  a  laissé,  entre  autres  écrits  :  De  belloBel- 
gico  décades  duo,  Rome,  1632-47,2  vol.  in-fol.,  ren- 
fermant l'histoire  des  Pavs-Bas  de  1555  à  1590.  i: 
avait  composé  une  3*  décade,  mais  l'Espagne  en  em- 

{ lécha,  dit-on,  la  publication  :  Strada  est  pourtant 
àvoraole  à  la  cause  de  l'Espagne  et  du  catholicisme. 
Il  se  fait  en  outre  remarquer  par  une  latinité  pure. 
Son  ouvrage  est  un  des  plus  importants  pour  l'his- 
toire des  Pajs-Bas.  H  a  été  traduit  en  français  par 
Duryer,  Pans.  1644. 

STRADAN  (ïean),  peintre  flamand,  né  à  Bruge^: 
en  1536,  m.  vers  1606,  passa  la  plus  grande  partie 
de  sa  vie  en  Italie,  se  fixa  à  Florence  où  il  travailla 
avec  Vasari,  fut  appelé  à  Naples  par  Juan  d'Autriche 
pour  peindre  les  hauts  faits  de  ce  prince,  et  revint 
passer  ses  dernières  années  à  Bruges.  Parmi  ses 

H.     114 


STRA 


— ' iblo  — 


STRA 


tableaux,  on  remannie  surtout  un  Chrùt  sur  la 
€rû4a,  aimiêl  le  bMifrMu  vrésente  V éponge  ^  à  Brur 
giÉ,  kn.i€  par  Ph.  Galle,  sa  manière  est  sarante  et 
granoioae,  fnais  eon  dessin  un  peu  lourd. 

snAMILLA  (Alexandre),  eompositeur  et  chan- 
teur, né  à  Naples  vers  164Ô,  possédait  une  voix  ra- 
?i  séante,  ti  avait  enlevé  une  jeune  Vénitienne  de 
famille  noble  et  l'avait  emmenée  à  Rome  :  la  famille 
outragée  aposia  des  assassins  pour  le  tuer  lorsqu'il 
sortirait  de  8t-iean  de  Latran,  où  il  devait  chanter 
na  dt  ses  plus  beaux  oratorios  ;  mais  les  assassins  se 
laissèrent  émouvoir  par  son  chant  et  épargnèrent  sa 
vie  (ee  triomphe  de  U  musique  a  fourni  à  Nieder- 
meyer  le  sujet  d'un  intéressant  opéra-comique).  Deux 
ans  après  ,11  succomba  sous  les  coups  de  nouveaux 
meutriers,  soudoyés  nar  le  père  de  la  jeuoe  femme. 

snADIYABIUS  (Ant),  habile  fkctêur  d'instru- 
ments à  cordes  et  à  archet,  né  vers  1670  à  Crémone, 
m.  vers  1 746,  était  élève  des  Amati,  et  eut  pour  élève 
Joseph  Guamerius.  qui  pourtant  resta  au-dessous 
de  lui.  Ses  violons  jeiiissent  d'une  si  Rraqde  réputa* 
tien  qu'ils  se  sont  vend  os  Jusqu'à  10000  fr. 

snUkPFOEB.  V.  d'Angletem  (Warwick) ,  surl'A- 
voB.  à  15  kil.  S.  0.  de  Warwick;  5S00  hab.  Patrie 
de  shakspeare.dont  on  y  voit  la  maison  natale. 

8TEAFFORD  (Thomas  urtNTWORTH,  comte  de), 
homme  d'État,  né  à  Londres  en  1693,  d'une  famiUe 
alliée  au  sang  royal,  entra  en  1621  au  Parlement,  y 
débuta  avec  éclat  en  se  posant  comme  l'antago- 
niste de  Buckingham,  ministre  et  (kvori  du  roi,  et 
comme  le  défenseur  des  franchises  nationales,  fut 

Sour  ee  motif  privé  de  la  place  de  garde  des  archives 
'York  qu'il  occupait,  donna  l'exemple  de  refuser  le 
payement  d'un  impôt  Olégal  et  subtt  pour  ce  bit  la 


Buekinçhi 

les  I ,  qui  le  créa  pair  soiis  le  nom  Hé  Strafford,  et  le 
nemmi  président  de  la  cour  du  nord,  nuis  gouver- 
BPiir  d'Irlande  (1632-39).  L'opposition  le  considéra 
dès  lors  comme  s  postât.  Strafford  rendit  des  services 
essentiels  à  Charles  tout  le  temps  que  ce  prince  gou- 
verna sans  parlement  :  il  obtint  quelques  succès  sur 
les  rebelles  a'Ëcosse,  mais  Charles  l'empêcha  d'ache- 
ver sa  victoire.  Quand  le  roi  entêté  contraint  de  réunir 
le  Parlement,  le  puritain  Pym ,  un  des  membres  de 
cette  assemblée,  l'accusa  de  trahison,  provoqua  une 
enquête  contre  lui,  et  la  soutint  devant  les  lords; 
ceux-ci,  cédant  à  la  crainte  d'un  mouvement  popu- 
laire, le  condamnèrent  à  mort.  Le  roi,  dont  il  n  avait 
été  que  llnstrument  et  qui  avait  promis  de  le  sauver, 
eut  la  lAeheté  de  signer  l'arrêt,  qui  l^t  exécuté  le 
12  mai  1641  :  Strafford  subit  le  supplice  avec  fermeté. 
Cette  mort  fut  le  prélude  de  celle  de  (Charles  lui- 
même.  Sous  Charles  11,  la  mémoire  de  Strafford  fut 
réhabilitée.  On  doit  à  Lally-Tolendal  un  Essai  sur 
Strafford,  Londres,  1795. 

STftALSUND,  V.  du  roy.  de  Prusse  (Poméranie), 
oh.-i.  de  la  régence  de  Stralsund  et  Jadis  de  la  Po- 
méranie suédoise,  à  240  k.  N.  de  Berlin,  sur  la  Bal- 
tique, vis-à-vis  de  l'Ile  de  Rugen;  20000  hab.  Bon 
Kori.  Cathédrale  St-Nicolas,  église  Ste-Marie,  bel 
êtel  de  ville,  surmonté  de  7  tours,  monnaie,  ar- 
seaaL  Oymnase,  école  de  navigation,  bibliothèque, 
oahinet  de  médailles.  Lainages,  distilleries,  rafAne- 
riee  de  suere,  manuf.  de  tabac,  fabriques  de  cartes  à 
jouer,  chantiers.  Commerce  maritime  actif.^-Fondée 
en  12()9  par  le  prince  de  Rugen,  cette  ville  entra  en  1242 
dans  la  ligue  hanséatique.  Elle  fut  longtemps  une 
des  plus  fortes  places  de  l'Europe  :  Wailenstem  Paa- 
siégea  vainement  en  1628:  Frédéric-Guillaume  l'en- 
leva en  1678  à  la  Suède,  à  laquelle  ^  avait  été  at- 
'tribuée  par  le  traité  de  Westphalie  (1648)  ;  les  armées 
eombinees  de  Russie,  de  Prusse  et  de  Danemark  s'en 
emparèrent  en  1713.  Rendue  à  la  Prusse  en  1720, 
•Ue  fut  prise  en  1807  par  les  Français,  que  com- 
mandait le  maréchal  Brune  ;  elle  retourna  à  la  Prusse 
en  1815.  —  La  régenoe  de  Stnlsund  a  pour  bornes 


au  N.  et  à  l'E.  la  Baltique,  au  S.  S.  et  au  S.  la  ré- 
gence de  Stettin ,  au  S.  0.  et  à  l'O.  le  grand-du- 
ché de  MecklembQurg-Schwérin  :  125  kil.  fur  40  de 
l&rgeor  moyenne;  ^nv,  185000  h. 

STRAlIGt  (Robert) .  graveur  écossais,  né  aux  Or- 
cad^s  en  1725,  m.  en  1795.  On  a  de  lui,  entre  autres 
ouvrages  :  Charles  I,  de  Van  Dyck  ;  CUopâtre,  Vénus, 
l'Annonciation,  Cujndon  endormt,  du  Guide;  BéU- 
saire,  deSalvator  Rosa;  Ste  Agnès,  du  Dominiquin; 
SU  Céeik,  de  Carie  Maratte;  la  madeleine  et  S.  U- 
r&me,  duCorrége-  la  Mort  deDidon,  Abraham  ren- 
voyant Agar,  Estker  devant  Assuénu ,  du  Guerchin; 
Danaé,  Vénus  et  Adonis ,  duTitien;  S,  Jean  enfant, 
de  Murillo.  Son  burin  est  fort  doux  et  son  desbiu 
correct. 

STRAPAROLA  (Gian  Francesco) ,  conteur  iUdion 
du  commencement  du  xvi'  s.,  auteur  des  Piaeeiolt 
notte  (1550;  souvent  réimprimé).  La  trad.  fr.  {Us 
Facétieuses  nuits),  par  Lou veau  et  Larivey  (1560-73) 
a  été  réimprimée  dans  la  Bibl.  Elxevir..  2  voL  in-16. 

STRASBOURG ,  Argentoratum ,  ch.-I.  du  dép.  du 
Bas-Rhin,  sur  IMU,  à3  kil.  de  son  embouchure  dans 
le  Rhin,  à  458  kil.  B.  de  Paris  par  la  route  et  507  par 
le  cbemm  de  fer:  82014  hab.  Place  de  guerre  de  l'* 
classe;  évèché  catholique,  consistoire  luthérien,  sy- 
naffogue;  trib.  de  l'*  inst.  et  de  commerce;  académie 
universitaire,  facultés  de  théologie  protestante,  de 
droit,  de  méclecine.  des  sciences  et  des  lettres  ;  lycée, 
école  normale,  séminaire,  hôpital  militaire  d'in- 
struction, cours  de  clinique  et  d'anatomie,  école  d'ar- 
tillerie, Sociétés  des  sciences  naturelles,  Soc.  afjii- 
cole,  Soc.  des  arts,  bibliothèaue,  cabinet  d'histoire 
naturelle,  jardin  des  plantes,  observatoire, orangerie. 
Cathédr.  magnifique,  dont  la  tour  a  142*  de  haut. 
et  qui  renferme  une  fameuse  horloge  astronomique 
(exécutée  en  1352,  arrêtée  pendant  fort  longtemps, 
rétablie  par  Scbwilgué  en  1842),  beau  temple  pro- 
testant oe  St-Thomas,  qui  renferme  le  tombeau  du 
maréchal  de  Saxe  par  Pi^alle:  palais  impér.  (où  loge 
l'évêque),  palais  de  justice,  tnéêtre,  arsenal,  caser- 
nes, fonderie  de  canons;  oelles  promenades  (doot 
deux  ont  des  obélisques,  en  l'honneur  de  Rléber  et 
de  Desaix);  statue  deGutenberg,  par  David  d'An- 
gers (1840).  Grande  industrie  :  filatures,  bonneterie, 
travail  des  peaux,  chaussons  et  gants  fourrés,  quii>- 
caillerie,  coutellerie,  horlogerie ,  orfèvrerie,  pro- 
duits chimiques,  fabriques  de  tabac,  brasseries;  prî- 
tes de  foie  gras  et  jambons  renomm&s.  Banque,  com- 
merce immense  entre  l'Allemagne  d'une  part,  Pariiei 
Lyon  de  l'autre.  Plus,  chemins  de  fer.  A  2  k  ae  Stras- 
bourg, est  le  pont  de  Kehl,  sur  le  Rhin,  Qui  mhe 
de  France  dans  le  grand-duché  de  Bade.  Une  foule 
d'hommes  remarquables  sont  nés  dans  celle  ville 
ou  y  ont  résidé  :  Gutenberg,  Bucer,  Scbo^nin, 
Brunck,  Oberlin,  Schweigbaeuser,  Kléber,  Keller- 
mann,  Andrieux. —  Argentoratum  fut,  dit-on,  fon- 
dée par  Drusus,  frfere  de  Tibère ,  vers  l'an  lô  av. 
J.-C.,  sur  le  territoire  des  Triboct,  et  comprise  dans 
la  l'*  Germanique.  Julien  y  battit  les  Allemands  et  les 
Francs  en  357.  Brûlée  par  Attila,  elle  fut  relevée 
sous  le  nom  de  Strasbourg  (c.-à-<i.  bourg  sur  la  route), 
parce  qu'elle  était  sur  U  route  qui  conduisait  de  Gaulf 
en  Germanie.  Réunie  au  roy.  de  Lorraine  dans  le 
XX*  s.,  elle  devint  en  1205,  après  plusieurs  révolutions, 
ville  impériale,  et  entra  dans  diverses  ligues  avec  les 
villes  souabes.  fille  fut  des  premières  k  embrasser  le 
Protestantisme.  L'emp.  Ferdinand  II  y  établit  en 
1621  une  université  protestante.  Louis  xIV  a'empan 
de  Strasbourg  (1681)  en  pleine  paix,  d'après  une  dé 
cision  des  Chambres  de  réductipn  :  ce  fut  une  des 
causes  de  la  guerre  du  Palatinat;  elle  lui  fut  assurée 

Sar  la  paix  de  Ryswick  (1697),  et  devint  la  capital 
e  l'Alsace.  Tout  en  peraant  son  indépendance  po- 
litique, elle  garda  de  grands  privilèges  :  elle  eutuo 
gouvernement  municipal,  un  grand  et  un  petit  séoat, 
et  conserva  un  pouvoir  judiciaire  sans  appel;  mais  le 
roi  y  nommait,  pour  le  représenter,  un  mréteurroyv. 
STRATÈGE,  c.-à-d.  général,  nom  donné  chez  le> 


STRO 


—  1811  — 


STRO 


aoc  Gpms  à  tout  oh«f  d'innée ,  désîfpna  spéciale- 
ment dans  les  damiers  temps  de  leur  ind^eadanee 
las  ebelii  des  deui  ligues  acnéemie  et  étoUenne. 

STRATOlff  de  Lampsaque ,  pliilosophe  péripatéti- 
Qi«B,di8cipie de  Théopnrasta, lui  suecécia  dans  la  di rec- 
tioD  du  Lycée  ?ers  ?89av.  J.-C  ,et  mourut  vers  370.  Il 
avait  passé  une  partie  de  sa  vie  en  Egypte,  et  avait 
élevé  Ptolémée  Philadelpbe,  qui  se  montra  fort  re- 
connaissant envers  luL  Ce  philojophe  expliquait  tout 
par  la  force  productrice  de  la  nature  (phytit^  en 
grec)  et  par  les  lois  de  la  physique  et  de  la  mécani- 

3ue,  ce  qui  le  fit  surnommer  le  Physicien,  N*aceor- 
ant  ftla  nature  ni  intelligence,  ni  conscience  d'elle- 
même,  11  fut  regardé  comme  athée. 

SIHATONICE,  princesse  greooue  d'une  grande 
beauté,  fille  de  Démétrius  Poliorcète,  épousa  Séleu- 
cus  Nicator,  roi  de  Syrie  (vers  390).  Antiocbus  Soter, 
fils  de  ce  prince ,  devint  amoureux  de  sa  belle-mère 
au  point  d^en  tomber  gravement  malade:  le  médecin 
Êrasi strate,  qui  avait  deviné  la  cause  de  son  mal. 
quoiqu'il  la  cachât  avec  soin,  ayant  déclaré  que  le 
seul  moyen  de  le  sauver  était  de  l'unir  à  la  prin- 
cesse ,  Séleucus  consentit  à  rompre  son  propre  ma- 
riage pour  la  lui  céder. 

STRATONICÉE,  auj.  Eski-hisiêr ^y.  de  Carie, au 
centre,  à  110  k.  S.  E.  deSmyrne ,  fut  ainsi  nommée  en 
j'honneur  de  Stratonice.  C'est  dans  cette  ville  qu'on 
a  trouvé  l'original  latin  de  la  loi  de  Maaimum  pu- 
bliée en  301  par  Dioolétlen. 

STRATOS.  anc.  v.  d'Âcamanîe,  prés  de  TAché- 
loQs  etde  la  frontière  d'fitolie, était  un  poste  militaire 
important;  aussi  futpelleoccupée  parlesÉtoliens  dans 
leurs  guerres  contre  les  rois  de  Macédoine  et  les 
Homaîns.  On  en  troure  des  ruines  près  du  village 
actuel  de  LépéUm, 

STEACBINGEN ,  Cattra  Àuaustanaf  v.  de  Bavière 
(Bas-Danube),  sur  le  Danube,  à  86  kil.  N.  0.  dePas- 
sau;  8000  bab.  Tribunaux,  école  latine,  école  nor- 
male, figlise  St-Jacques,  avec  une  tour  de  91".^ 
Jadis  capit.  de  la  Basse-Bavière  et  titre  de  duché. 
Plusieurs  fois  assiégée.  Prise  en  1743  par  les  Autri- 
chiens qui  la  rendirent  en  1745,  mais  démantelée. 

STRËLITZ,  nom  de  2  villes  du  duché  de  Mecklem- 
bourg-Strélitz,  qui  ont  donné  leur  nom  au  duché  : 
Neu'Stréiitx  {Nituv^StréUix) ,  capit.  du  grand  duché, 
à  140  kil.  S.  E.  de  Schwérin;  6500  bab.  Chftteau 
ducal,  gymnase  dit  Carohnum,  bibliothèque,  cabi- 
net de  médailles.  —  ÀlP-Strélits  {  Vieu^-StréUtg) ,  à 
6  kil.  S.  E.  de  Neu-Strélitz;  4000  h.  Pabn(|ue8  de  ta- 
bac, Unneries.  —  La  Nouv.  Strélitz  fût  bfttie  en  1733. 

STRÊLITZ,  c.-à-d.  en  russe,  chasseurs ^  tireurs, 
corps  d'infanterie  russe  institué  vers  1545  par  lecrar 
Ivan  IV,  montait  à  40000  hommes  et  fournissait  la 
garde  impériale.  C'étaient  des  troupes  permanentes, 
célèbres  par  leur  bravoure;  elles  formaient  la  garde 
du  czar,  et  avaient  beaucoup  de  privilèges;  mais  elles 
en  abusèrent  et  s'insurgèrent  souvent,  surtout  au 
commencement  du  règne  de  Pierre  le  Grand,  à  l'in- 
stigdtion  de  sa  soeur  Sophie.  Pierre,  pour  les  pu- 
nir, les  décima  en  1698,  et  bannit  le  reste  :  ils  fu- 
rent relégués  à  Astrakan.  Une  nouvelle  tentative  de 
révolte  des  Strélits  contre  Pierre  le  Grand  amena 
la  destruction  complète  du  corps  en  1705. 

STR£NGN.£S,  v.  de  Suède  (Nykœping),  sur  le  lac 
Maelar.  à 65  kil.  N.  de  Nykœping;  1300  bab.  Êvèché 
luthérien  ;  gymnase.  Lycée  ou  l\it  élevé  Gustave  Vasa. 

STBIDO,  Stridmia,  bg  de  Hongrie  (Szalad),  à 
25  kiL  N.  N.  0.  de  Warasdin.  Patrie  de  S.  Jérôme. 

STRIEGAU,  y.  des  États  prussiens  (Silésie),  ch.-l. 
de  cercle,  à  57  kil.  0.  S.  0.  de  Breslau.  Tribunaux. 
Le  grand  Frédéric  y  battit  les  Austro-Saxons  en  1745. 

STRlGOmB,  ville  de  Hongrie.  F.  cran. 

8TBIVAL1 ,  nom  moderne  des  Strofhades. 

STBOEMOB  (tle),  la  principale  des  Iles  Féroé,  par 
9-  SO'  long.  0.,  62'  10'  lai.  N.  :  60  kil.  sur  22;  2600 h.j 
eb.-l.,Thorsbaven.Trè8-montueuse;oôteséchancrées. 

STROGONOP  ou  stbooànop,  anc.  famille  russe, 
connue  dès  le  xvi*  s.,  a  fourni  plusieurs  personnages 


distingués  :  le  oomte  Alexandre,  né  vers  1T50,  m.  en 
181 1  :  il  habiu  longtemps  Paris,  fUt  à  son  retour 
nommé  président  de  l'Académie  dés  beaut-arts  de 
de  8t-Pétersbourg,  ci  fut  le  Mécène  des  artistes  et 
des  gens  de  léttrM;  --  le  comte  Paul,  neveu  d'A- 
lexandre, qui  fit  avec  éclat  les  campagnes  d'Autriche 
n  805),  de  Prusse  (1 807) ,  de  Moldavie  contre  les  Turcs 
(1809) ,  de  France  (1813-14) ,  M  fût  tué  sous  les  murs 
ae  Laon  (1814);  —  le  comte  Grégoire,  1T70-1857, 
successivement  ambassadeur  à  Madrid ,  à  Stockholm , 
à  Constantinople  (1822):  dans  ce  dernier  poste^  il 
défendit  avec  ftrmeté  les  intérêts  religieux  et  politi- 
ques des  Grecs;  ^  le  oomte  Serge,  gouverneur  de 
Riga  où  il  se  fit  remarouer  par  sa  bienfhisanoe,  puis 
curateur  de  l'Université  de  Moscou,  à  qui  on  doit  la 
publication  de  travaux  archéologiques  importants. 

STROMBOLt  (tle),  Stféngylêy  une  des  Iles  Lipari, 
la  plus  septentr.  du  groupe,  par  12"  52'  long.  E., 
88"  43'  lat.  N.  :  6  kil.  sur  3;  lieu  principal,  Inostra 
(1000  h.).  Ile  volcanique  :  on  y  remarque  un  cratère 
haut  de  700",  qui  vomit  sans  cesse  une  fumée  rou- 
geétre.  Sol  très-fertile;  pèche  active;  soufre,  pierre 
ponce.  Duquesne  et  Ruyter  se  livrèrent  nn  combat 
naval  près  de  Stromboli,  1676. 

STRONGOU ,  Pétilles,  v.  dltalie  (Galabre  Dltér. , 
2«),  à  60  kil.  N.  E.  de  Catanzaro;  2000 bab.  Ëvèché. 
Aux  en V.,  mines  d'or,  d'argent,  de  mercure,  de  soufire. 

STRONGYLE.   F.  STROHBOU  et  NAXOS. 

STROMTIAN,  vge  d'Ecosse  (Argyle),  à  50  kil.  S. 
0.  du  Fort-William.  Aux  env. ,  mines  de  plomb  dans 
lesquelles  Kirwan  et  Hope  ont  découvert,  en  1790, 
le  minéral  qui  a  reçu  de  là  le  nom  de  strontiane, 

STROra  ADES,au}.  Sfrtva  2t\groupe  de  4  peti  tes  tles 
de  la  mer  Ionienne,  près  de  la  côte  O.  de  la  Messénie  et 
au  S.  de  Zacynthe,  étaient  censées  la  demeure  des 
Harpyies  depuis aue  Calais  et  Eéthôs,  fils  de  Borée, 
les  avaient  chassées  de  la  Thrace. 

STROUD,  V.  d'Angleterre  (Glocester),  à  14  k.  8.  de 
Glocester,surla  Frome  etlaStroud-Water;45000h. 
Importantes  fabriques  de  draps  et  de  lainages,  fou- 
leries,  teintureries  renommées  :  les  eaux  de  la  Stroud 
sont  excellentes  pour  la  teinture.  Commerce  actif 
que  favorise  un  canal. 

STROZZI,  anc  fkmille  de  Florence,  qui  eut  long- 
temps la  régence  de  cette  république,  s'est  distinguée 
dans  les  sciences  et  les  lettres  aussi  bien  que  dans  la 
politique  et  les  armes.  EUe  avait  des  possessions  en 
Toscane,  dans  les  Ctetsde  rSglise,  et  à  Napies.  Alliés 
aux  Valois,  les  Strozxi  recevaient  des  rois  de  France 
le  titre  de  cousins. 

STUOZZi  (Pallas),  savant  et  homme  d'Stet,  né  à  Flo- 
rence en  1372^  m.  en  1462,  consacra  sa  grande  for- 
tune à  recueillir  et  faire  copier  des  manuscrite  grecs 
qu'il  tirsit  à  grands  frais  de  la  Grèce  même  :  c'est  à 
lui  qu'on  doit  VAlmageste  de  Ptolémée,  les  Ftes  de 
Plutarque,  les  Œuvres  de  Platon,  la  Politique  éPA- 
tistote.  Placé  en  1428  à  la  tète  de  l'Université  de  Flo- 
rence, Il  réleva  au  plus  haut  degré  de  splendeur. 
Ennemi  déclaré  des  Hédicis,  il  fut  contraint,  quand 
ils  eurent  usurpé  le  pouvoir,  de  se  réfVigier  à  Padoue, 
où  il  mourut. —  Son  petit-fils,  Philippe,  né  en  1488, 
épousa  une  parente  des  Médicis  (Clarioe,  fille  de 
Pierre  et  sœur  de  Laurent  11),  mais  n'en  fût  pas 
moins  le  défenseur  des  libertés  publiques  contre  cette 
fsmille  :  il  refusa  une  prineipaute  que  lui  ofl'rait 
Léon  X  (qui  éteit  un  Médicis),  et  eut  la  principale 
part  à  la  révolution  de  1527 ,  qui  enlevait  Florence  à 
l'influence  des  Médicis  et  y  réublissait  l'ancienne 
forme  du  gouvernement;  cependant,  fatigué  de  l'anar- 
chie, il  aida  au  triomphe  au  duc  Alexandre  de  Mé- 
dicis (1530),  qui  le  créa  sénateur;  mab  il  se  brouilla 
bientôt  avec  ce  mauvais  prince  et  s'éloigna.  Rèftiffié 
à  Venise,  il  tente  en  1537,  à  la  tète  d'émigrés  flo- 
rentins, de  rentrer  dans  sa  patrie,  mais  fut  surpris 
à  Moniemurlo  par  Vitelli ,  et  enfermé  dans  la  cite- 
delle  de  Pistoie  :  il  s'y  coupa  la  gorge  (1538),  en  ap- 
prenant qu'on  allait  remettre  la  place  à  Cosme  I,  suc- 
cesseur d'Alexandre.--  Pierre,  fils  atnédu  préc,  et 


STRO 


—   1812  — 


STLA 


eoutiii  germain  de  U  reme  Catherine  de  Médicis, 
entra  au  aenrioe  de  U  France,  bit  nommé  général 
dea  galèrea ,  puis  maréchal  de  FfDioe,  conduisit  en 
1564  et  65  une  eipédition  an  secours  de  Sienne,  as- 
siégée par  Côme  I,  mais  fnt  hattn  à  Marciano  et  à 
Lucignano.  Il  commanda  deoz  ans  plus  tard,  mais 
sans  grands  succès,  Tannée  du  jpape  Paul  IV ,  et  fut 
tué  en  1558  au  siège  de  Thionnlle. —Léon,  frère  du 
urée ,  1515-54,  entra  dans  l'ordre  de  Malte,  fàt  chef 
d'escadre  au  serrice  de  la  France,  fut  enipoyé  en 
Scoese  avec  30  galères  pour  secourir  la  reine  Marie  de 
Lorraine,  dirigea  des  expéditions  sur  les  cdtes  d'Espa- 
gne et  en  Italie,  investit  le  fort  de  Scarlino  (princi- 
pauté de  Piombino),  et  y  fut  bleseé  mortellement. — 
Philippe,  (Ils  de  Pierre,  né  à  Yoiise  en  1541,  fût  en- 
fant a'nooneur  du  Dauphin  (depuis  François  II) ,  de- 
vint colonel  des  gardes-françaises  (1563),  lit  des  pro- 
diges de  valeur  aux  batailles  de  La  Roche-Âbeille,  de 
Moncontour  et  au  siège  de  Ia  Rochelle,  commanda 
les  secours  fournis  par  Catherine  de  Médicis  au  prieur 
de  Crato,  reconnu  roi  de  Portugal,  mais  fut  pris  à  la 
bat  navale  des  Açores  par  Tamiral  espagnol  Santa- 
Gniz,  qui  eut  la  barbarie  de  le  jeter  à  la  mer  (1582). 

8TB0ZZI  (Titus  Vespasien),  poète  latin  moderne,  né 
en  1432  à  Ferrare.m.  en  1501,  fut  chargé  de  diverses 
missions  par  les  ducs  de  Ferrare ,  et  présida  le  conseil 
des  Douzot  mais  se  rendit  odieux  au  peuple.  Il  a  laissé 
des  poésies  erotiques,  des  satires,  aes  épigrammes: 
ces  poésies  se  font  remarquer  par  leur  élégance.  — 
Sonfiis,  Hercule,  1471-1508,  partagea  avec  lui  la  pré- 
sidence du  conseil  des  Douze  à  Ferrare  et  encourut 
aussi  la  haine  du  peuple.  Au  moment  de  se  marier, 
il  périt  assassiné  :  on  soupçonna  le  duc  Alphonse  I 
^  aimait  sa  fiancée.  Il  alaisBé  des  poésies  latines 
(imprimées  avec  celles  de  son  père,  Venise,  1513). 

STRUENSÉE  (Jean  Fréd.),  homme  d*Stat,  né  en 
1737,  à  Halle,  en  Prusse,  était  fils  d'un  théologien 
danois.  Il  se  fit  recevoir  médecin ,  puis  tenta  la  profes- 
sion d'écrivain,  mais  sans  grand  succès,  et  ne  se  dis- 
tingua longtemps  que  comme  homme  de  plaisir.  Cou- 
vert de  dettes,  il  songeait  à  quitter  son  pays  et  à 
passer  aux  Inoes  quand  il  fut  jirésenté  à  la  cour  de 
Danemark  (1768).  Il  plut  au  roi  Christian  VII,  qui  le 
nomma  son  médecin  particulier,  devint  bientôt  son 
favori,  l'accompagna  dans  ses  voyages,  ftit  chargé 
de  l'éducation  du  prince  royal,  acquit  un  pouvoir 
sans  bornes  sur  la  jeune  reine  Caroline-Mathilde, 
réussit  par  elle  à  renverser  le  ministre  Bemstoif 
(1770),  fut  nommé  en  1771  premier  ministre  et  ac- 
complit une  révolution  complète  dans  l'fitat  en  abo- 
lissant le  conseil  privé  et  rendant  à  la  royauté  le 
pouvoir  qu'avait  urârpé  l'aristocratie,  en  donnant  la 
liberté  de  la  presse,  en  faisant  d'utiles  réformes  dans 
les  finances, l'industrie,  les  lois  pénales,  et  en  dimi- 
nuant l'influence  de  la  Russie.  Mais  ces  changements 
ne  furent  point  opérés  avec  assez  de  prudence  :  la 
reine  douairière  Julie  et  le  comte  de  Rantzau-Ascfa- 
berg  se  mirent  à  la  tète  de  ses  ennemis,  l'accusèrent 
de  conspirer,  et  obtinrent  du  roi  son  arrestation,  ainsi 
que  celle  de  la  reine  Caroline,  avec  la(|uelle  on  l'ac- 
cusait d'entretenir  un  commerce  criminel.  Mis  aus- 
sitôt en  jugement,  il  fut  promptement  condamné  par 
des  j  uges  passionnés  et  eut  la  tète  tranchée  en  1 7  72.Son 
ami  Brandt,  qui  avait  partagé  son  étonnante  fortune, 
périt  avec  lui. —  Son  frère.  Ch.  Auguste,  partagea 
sa  disgrâce,  mais  échappa  à  la  mort  et  retourna  en 
Prusse,  où.  le  roi  lui  confia  le  ministère  des  finances 
(1791);  il  mourut  en  1804.  U  avait  écrit  sur  Tart  mi- 
litaire et  Tarchitecture  militaire. 

STRUVE  (Georffe  Adam),  Struvttu,  jurisconsulte, 
né  en  1619àMagdebourg,m.en  1692.  Ses  principaux 
ouvrages  sont  le  Juris  feudalis  tyntaqmaj  et  le  Ju- 
risprudenii^Bcivilii  syntagma.  —Son  fils,  Burckhard 
Gotthelf  Slruve.  1672-1738,  archéologue  et  biblio- 
papbe,  a  donné  :  ÀrUiquitaies  romafue,  1701;  Bi- 
oliotheea  juris  selecta,  1703  ;  Bibl.  librorum  rario- 
tum,  il  11,  et  le  Corpus  fcûtorùr  Germanicx^  1730. 

STRUVE  (F.  G.  Wilhelm),  astronome  russe,  né 


â  Altona  (Holstein)  en  1793,  m.  en  1864;  dirigea 
pendant  vingt-six  ans  l'Observatoire  de  Dorpat,  éta- 
blit celui  de  Poulkova;  présida  au  levé  topogra- 
phique de  la  Russie,  auquel  se  rattache  une  des 
grandes  opérations  geodésiques  de  ce  siècle,  la  me- 
sure d'un  arc  de  26*  entre  le  Danube  et  la  mer 
Glaciale;  enfin  s'entendit  avec  les  principaux  astro- 
nomes die  l'Europe  pour  la  mesure  d'un  arc  qui  tra- 
verse le  continent  deonis  l'Oural  jusqu'à  VO.  de 
rirlande.  U  a  publié  ae  nombreux  travaux  insérés 
pour  la  plupart  dans  les  Mémoires  de  C Académie  de 
Sûint  Pëtcrthourp. 

STRY,  V.  murée  de  Galicie,  ch.-L  de  cercle,  sar 
le'Strv  (affluent  du  Dniester),  à  65  kil.  S.  de  Lemberg; 
6000  nab.—  Le  cercle  a  pour  bornes  ceux  de  Braecany 
au  N. ,  de  Stanislavov  à  l'B. ,  de  Sambor  à  TO.,  et  h 
Hongrie  au  S.  ;  220  000  hab. 

STRTMON,  aui.  Stroyma  ou  Xara-fo»,  fleuve  de 
Thrace  et  de  Macédoine,  sortait  de  THémus,  coulait 
au  S.  et  tombait,  un  peu  au-dessous  d'Amphipolis. 
dans  un  golfe  de  la  mer  Egée,  appelé  de  là  Sfrymo- 
fiici»  stniif  (auj.  G.  dPOrfano  ou  de  Conleita).  Son 
cours  était  jadis  compris  tout  entier  dans  la  Thraoe  : 

filus  tard,  fa  partie  inférieure  de  ce  fleuve  forma  la 
imite  entre  la  Thrace  et  la  Macédoine. 

STUART,  famille  royale  qui  régna  d'abord  sur 
l'Ecosse,  puis  sur  toute  la  Grande-Bretagne,  amt 
pour  chef  un  certain  Walter,  issu,  dit-on,  de  Ban- 
^0,  thane  ou  chef  de  Lochaber,  qui  avait  été  asas- 
siné  par  Macbeth.  Accueilli  vers  1060  à  la  cour  de 
Malcolm  UI.  roi  d'Ecosse,  Walter  y  devint  »ènéàio\ 
du  prince  (en  écossais,  stiMNrf);  ses  descendants 
conservèrent  depuis  ce  nom.  Un  d'entre  eux,  Wal- 
ter IV,  ayant  épousé  Marjaria,  fille  du  roi  d'S- 
cosse  Robert  I,  derint  père  d'un  prince  qui  régni 
sur  l'Ecosse  sous  le  nom  de  Robert  II  (1370-90):  li 
fut  ainsi  le  chef  de  la  dynastie  des  Stoarts.  Les  des- 
cendants de  Robert  régnèrent  sur  l'Ecosse  jusqu'à 
Jacques  VI  qui,  en  1603,  fut  appelé  au  trône  d'An- 
gleterre sous  le  nom  de  Jacques  I ,  et  réunit  ainsi  les 
deux  couronnes.  Ses  droits  sur  la  couronne  d'Angle- 
terre étaient  fondés  sur  le  mariage  de  Jacques  IT, 
son  grand-père  maternel,  avec  Marguerite,  fille  de 
Henri  VII.  Le  règne  de  cette  dynastie  finit  dans  les 
mâles  en  la  personne  de  Jacques  II ,  exclu  du  trdne 
par  la  révolution  de  1688.  Toutefois  Marie,  épouse 
de  Guillaume  d'Orange  qui  venait  d'être  appelé  au 
trône  d'Angleterre  par  cette  révolution,  était  fille  de 
Jacques  II,  et  Anne,  qui  succéda  à  Guillaume  (1703- 
1714),  était  sœur  de  Marie.  Après  cette  dernière,  et 
pendant  que  la  maison  de  Hanovre  occupait  le  trftne, 
plusieurs  prétendants  issus  de  Jacques  II  firent  de 
vains  eflbrts  pour  ressaisir  la  couronne;  enfin  la  fa- 
mille s'étei^iten  1807  enlapersonnede  Henri-Benott 
Stuart  (F.  ci-après).—  Pour  les  princes  de  cette  mai- 
son qui  ont  régné,  F.  jacqubs,cbarlss.  mabib,  Ama. 
STUART  (Jacques  Edouard),  dit  le  Chevalier  de  St- 
George^  fils  de  Jacques  II,  né  en  1688,  m.  à  Rome 
en  1766,  fat  reconnu,  en  1701 ,  à  la  mort  de  son  père, 
roi  d'Angleterre,  sous  le  nom  de  Jacques  III,  par 
Louis  XIV,  et  espéra  longtemps  que  U  reine  Anne, 
sa  sœur,  le  nommerait  son  successeur.  En  1715  eut 
lieu  une  tentative  en  sa  faveur;  le  duc  d'Aigyle  U 
rendit  inutile  en  battant  à  Sherifmoor  le  comte  de 
Mar,  qui  était  à  la  tète  de  ses  partisans;  Jacques- 
Edouard  parut  lui-même  en  EcSuse  en  1716,  mais 
sans  plus  de  succès;  Albéroni  songeait  à  le  rétablir, 
mais  les  plans  de  ce  ministre  échouèrent  (1719). 
Enfin,  son  fils  Charles- Edouard  tenu  de  nouveau  la 
fortune  en  174S,  pendant  la  guerre  de  lasucoessioa 
d'Autriche,  et  le  fit  proclamer  en  Ecosse;  mais  cette 
fois  encore,  Jacques  vit  son  espoir  déçu.  Il  passa  1: 
reste  de  sa  vie  en  Italie.  C'était  un  prince  pieux,  pa- 
cifiipie.  mais  sans  talents.  U  avait  épousé  en  1719  la 
petite-fille  du  grand  Sobieski,  dont  il  eut  S  fils. 

STUART  (Ch.  Edouard),  dit  le  Prétendant  et  le  Cornu 
d'iélbany,  fils  a!né  du  préc.,  né  à  Rome  en  1720.  viat 
en  France  en  1744,  comptant  y  trouver  des  sesours 


STUR 


—  1813  — 


STUT 


afin  de  reconquérir  pour  son  père  la  couronne  d*An- 
^'le terre,  alla  dôbai^uer  en  Ecosse  en  1745,  réunit 
autour  de  lui  beaucoup  de  chefs  des  highlandtf  en- 
tra dans  fidimbourg,  battit  Tennemi  à  Preston-pans 
et  pénétra  jusqu'à  Derby,  à  deux  journées  de  Lon- 
dres; mais  rindiscipiine  et  l'irrésolution  des  cbefs 
écossais  le  forcèrent  à  la  retraite.  De  retour  en 
Ecosse,  il  gagna  la  bataille  de  Falkirk,  mais  fut 
vaincu  à  Gulloden  (1746)  ;  il  se  vit  obligé  dt^  se  cacher, 
•t  ne  réussit  qu'avec  des  peines  inouïes  à  s'échap- 
per et  à  regagner  la  France.  Forcé  de  sortir  de 
France  après  la  paix  d'Aix-la-Chapelle  (1748),  il  alla 
chercher  un  asile  en  Italie,  où  il  vécut  sous  le  nom 
de  Comté  (TÀlbany.  U  reparut  en  Angleterre  en  1753 
et  1761,  mais  furtivement  et  sans  réussir  à  rien;  il 
mourut  à  Florence  en  1788,  sanspostérité.  Gharles- 
fidouard  avait  dans  sa  jeunesse  du  feu,  de  l'audace 
et  des  manières  chevaleresques;  dans  ses  dernières 
années,  il  s'abandonna  honteusement  à  l'ivrognerie. 
U  avait  épousé  en  1772  la  belle  comtesse  de  Stoiberg. 
avec  laquelle  il  ne  vécut  pas  longtemps  d'accora 
(V.  àlbant).  Amédée  Pichot  a  donné  en  1829  son 
Histoire;  Klose  a  publié  ses  Mémoireg,  Lond.,  1845. 

STUART  (H.  Benoit),  2*  fils  de  Jacq.* Edouard,  né 
en  1725,  m.  en  1807,  porta  d'abord  le  titre  de  duc 
d'York.  11  entra  dans  l'Ëglise,  vécut  à  Rome  et  fut 
créé  cardinal  d'York;  à  la  mort  de  son  frère  (1788), 
se  regardant  comme  roi  légitime,  il  se  fit  nommer 
Henri  IX.  En  lui  finit  la  race  masculine  des  Stuarts. 

STUART  (lady  Arabella),  fille  de  Charles  Stuart, 
comte  de  Lennox,  frère  cadet  de  Henri  Damley  (le 
2*  époux  de  Marie  Stuart) ,  descendait  de  Henn  VII 
par  une  fille  de  ce  prince,  Marffuerite,  et  pouvait 
avoir  des  prétentions  sur  le  trône  d'Angleterre.  Après 
la  mort  d'Elisabeth,  quelques  nobles  avant  conçu  à 
son  insu  le  projet  de  la  placer  sur  le  trône  àTexclu- 
iion  de  Jacques,  roi  d'Ecosse,  ce  prince  bt  fit  jeter 
dans  une  prison  o&  elle  resta  jusqu'à  sa  mort,  qui 
edClieu  «n  1615.  Elle  avait  alors  38  ans. 

8T0ART  (James),  architecte  et  antiquaire,  né  en 
1713  à  Londres,  m.  en  1788,  visita  avec  Revett  l'I- 
talie et  la  Grèce  de  1750  à  1755,  dessina  les  princi- 
paux monuments  d'Athènes,  et  publia  à  son  retour 
les  ÀnHguités  ^Athènes ^  ouvrage  magnifique,  en  4 
vol.  in-fbi.,  1762-1815,  traduit  par  Feuillet,  1808- 
1815,  et  complété  depuis  par  un  Suftplément  (1830). 

STUART  (JJ,  comte  de  Bute.  F.  butb. 

STUHLWEISSEBfBOU&G,  AWa  Iteffia  en  latin 
moderne,  SxekeS'Fejenar  en  madgjar,  v.  de  Hon- 
grie, ch.-l.  de  comitat,  à  58  kil.  S.  0.  de  Bude; 
20000  hab.  Evéché.  Belle  cathédrale  et  quelques  au- 
tres édifices.  Ruines  qui  prouvent  son  ancienne  im- 
portance (elle  a  été  500  ans  la  résid.  et  le  lieu  de  sé- 
pulture dee  rois  de  Hongrie).  Eaux  thermales.  Fon- 
dée par  S.  Etienne  au  commencement  du  zi*  s., 
elle  fut  prise  par  Soliman  en  1543  ;  reprise  sur  les 
Turcs  en  1601,  par  le  duc  de  Mercœur;  occupée  de 
nouveau  par  les  Turcs  en  1602;  elle  ne  fut  définitive- 
ment reprise  qu'en  1688  par  Léopold.  Elle  fut  dé- 
mantelée en  1702.^ Le  comitat  de  St.,  dans  le  cer- 
cle au  delà  du  Danube,  entre  les  comitats  de  Pesth. 
Toba,  Veszprim,  Rœmœrn,  compte  182  000  hab.  Soi 
montagneux  au  n.,  plat  et  marécageux  ailleurs. 

STUHM,  b^  des  Etats  prussiens  (Prusse),  à  20  k. 
N.  E.  de  Manenwerder;  1200  hab.  Gustave-Adolphe^ 
wi  de  Suède,  y  battit  les  Polonais  en  1628. 

STUBA,  nom  de  2  riv.  des  Etats  sardes  :  l'une  af- 
fluent du  Pô,  où  elle  tombe  à  4  k.  N.  N.  £.  de  Turin, 
&  60  kil.  de  cours,  —  l'autre ^  dont  le  cours  est  de 
155  k  ,  arrose  la  proT.  de  Corn  et  tombe  dans  le  Ta- 
aaro  à  Cherasco.  De  1801  à  1814.  cette  dernière  a 
donné  son  nom  au  dép.  franc,  de  la  Stura,  formé  de 
^A  partie  S.  0.  du  Piémont,  qui  avait  pour  ch.-L  Coni. 

STJJKE{etrkok),  l* Ancien f  administrateur  du  roy. 
de  Suède  ^rès  la  mort  de  Charles  VIII,  son  onde 
U47O-1503),  soutint  avec  succès  la  Ruerre  contre 
Caristian  I  de  Danemark  et  repoussa  les  Russes  de 
la  Finlande»  mais  eut  à  lutter  contre  lee  ennemis 


intérieurs,  qui  le  renversèrent  en  1497.  Rétabli  en 
1501,  il  chassa  les  Danois  de  la  Suède,  et  garda  le 
pouvoir  jusqu'à  sa  mort,  en  1503.  Stenon-Sture  fit 
entrer  les  laboureurs  dans  les  diètes  de  l'Etat,  fonda 
l'Université  d'Upsal.  et  introduisit  l'imprimerie  en 
Suède.—  Svante  Nilson  Sture,  maréchu  de  Suède, 
remplaça  Stenon  Sture  comme  administrateur,  gou- 
verna la  Suède  de  1503  à  1512,  et  laissa  en  mourant 
le  pouvoir  à  son  fils  Stenon  Sture.  —  Stenon  Sture, 
le  Jeune,  administrateur  de  Suède  de  1512  à  1520, 
combattit  à  main  armée  Gustave  Troll,  archevêque 
d'Upsal  (1517) ,  qu'un  parti  lui  opposait,  etlerédmsit 
à  se  réfugier  en  Danemark,  mais  fut  bientôt  en 
guerre  avec  Christian  11^  roi  de  ce  pays  :  d'abord 
vainqueur  des  Danois  (1518),  il  fut  en  1520  vaincu 
lui-même  à  Bogesund  et  mourut  de  ses  blessures.  Sa 
veuve  défendit  héroïquement  Stockholm ,  mais  fut 
enfin  forcée  de  se  rendre  :  elle  eut  la  douleur  de  voir 
le  corps  de  son  époux  déterré  et  brûlé  publiquement. 
—  La  famille  Sture  s'éteignit  en  1716. 

8TUBLES0N.  F.  bnorro-sturlbson. 

STUBM  (Jean),  Sturmius,  humaniste,  né  en  1507 
à  Schleiden  (srand-duché  du  Bas-Rhin) ,  m.  en  1589, 
enseigna  quelque  temps  les  lettres  à  Paris,  puis 
derint  recteur  du  gymnase  de  Strasbourg,  poste  qui 
lui  fut  enlevé  en  1582  parce  qu'il  avait  emorassé  le 
Protestantisme.  Il  a  beaucoup  écrit  sur  la  rhétorique, 
entre  autres:  De  amiua  dieendi  ratione,  Strasb., 
1538;  De  imitatione  oratoriay  1574;  De  ehcutûme 
oratoria.  1 576 ,  et  a  laissé  des  notes  sur  les  écrits  d'A- 
ristote,  a'Hermogène,  de  Cicéron,  relatifs  à  cet  art. 

STURM  (Jean  Christophe),  savant,  né  en  1635  à 
Hilpolstein  (principauté  de  NeubourgX,  m.  en  1703, 
ministre  évangélique  et  professeur  de  physique  et  de 
mathématiaues  à  l'Académie  d'Altdon,  restaura  et 
popularisa  les  sciences  physiques  en  Allemagne  :  s'il 
n'a  pas  fait  de  découvertes,  il  a  répandu  le  goût  des 
études  scientifiques  et  les  a  facilitées  par  de  bonnes 
compilations.  Son  meilleur  ouvrage  est  son  Collegium 
expérimentale  curiotum,  Nuremb.,  1676-85,  2  voL 
in-4. —  Son  fils,  Léonard  Christophe,  architecte, 
1669-1719,  intendant  des  bâtiments  du  duc  de  Mec- 
klembourg,  a  laissé,  entre  autres  ouvrages:  ParcU- 
léle  des  systèmes  de  fortification  de  Vauhan ,  Co- 
hom  et  Kimpler,  Augsbourg ,  1718  ;  Idée  et  abrégé  de 
V architecture  civile  et  miUiaire,  1718-20.  —  Chris- 
tophe Chrétien ,  prédicateur ,  parent  des  précé- 
dent»,  né  en  1740  à  Augsbourg,  m.  en  1786,  fut  d'a- 
bord instituteur,  puis  pasteur  à  Magdebourg  et  à 
Naumbourg.  On  a  de  lui  :  Anecdotes  tirées  des  ctu- 
teurs  grecs  et  romains^  Halle,  1767  :  Entretiens  avec 
Dieu  aux  hewru  du  matin ,  1 7  68  ;  Méditations  sur  les 
OBUvres  de  Dieu  dans  l'ordre  de  la  nature  et  de  la 
Providence,  1775,  ouvrage  populaire,  traduit  en 
français  par  la  reine  de  Prusse  Elisabeth-Christine. 

STDRM  (Ch.) ,  mathématicien ,  né  à  Genève  en 
1804,  m.  en  1855,  professa  les  mathématiques  au 
coUéée  Rollin,  puis  l'analyse  et  la  mécanique  à  la 
Faculté  des  sciences  de  Paris  et  à  l'Ecole  polytech- 
nique. On  lui  doit  le  beau  théorème  d'algèbre  connu 
sous  le  nom  de  Théorème  de  Sturm,  qui  facilite  sin- 
gulièrement la  résolution  des  éouations  numériques 
et  qui  lui  fit  décerner  par  la  Société  royale  de  Londres 
la  médaille  de  Copley.  Il  fut  admis  à  l'Acad.  des  scien- 
ces en  1836.  Son  Cours  d^analyse  a  été  publié  par 
E.  Proubet,  1857-60,  avec  une  Notice  sur  l'auteur. 

STUTTGABD  ,  capit  du  roy.  de  Wurtemberg 
(Neckar),  sur  le  Nesenbach,  à  6  kil.  du  Neckar  et  à 
580  kil.  E.  de  Paris  ;  52  000  h.  Château  royal  et  vieux 
château ,  palais  du  prince  royal ,  hôtel  des  Etats , 
église  Ste-Croix  (anc.  collégiale),  musée,  riche  bi- 
bliothèque, théâtre, archives,  bâtiments  du  Gymnase 
illustre;  place  du  château,  avec  la  statue  de  Schiller 
^né  aux  environs).  Chemin  de  fer,  belles  promena- 
des, environs  délicieux.  Gymnase  (espèce  d'aniver- 
sitéi,  école  royale  des  arts,  institut  de  Catherine, 
école  vétérinaire,  école  des  forêts.  Hanuf.  de  pia- 
nos, fabriques  d'inairuments  de  mathématiques,  de 


SUAR 


—  1814  — 


suce 


pbrsiquê  «t  ds  ehimrgto;  liijoaterie,  orfévrorie; 
tâpu,  passementarie.  Patrie  de  Hegel  et  du  scul^ 
iteur  bumecker.^Stuttgard  deviot  en  1330  la  rési- 
dence des  comtes,  ensuite  duos,  puis  rois  de  Wur- 
temberg. Elle  eut  beaucoup  à  souffrir  pendant  la 
guerre  de  Trente  sus  et  les  guerres  de  Louis  XIV. 
Elle  s'est  fort  embellie  depuis  un  siècle. 

8TYMPHALE,  Stymphalus^  auj.  JTTiiofitd,  petite 
▼iUe  d'Arcadie,  au  N.  K. ,  sur  les  confins  de  la  Phiia- 
sie  et  de  l'ArRolide,  près  d'un  lao  de  même  nom 
(aiy.  lac  Zaraka),  avait  été  ainsi  appelée  du  nom 
d'un  ancien  roi  d'Arcadie.  Des  oiseaux  de  proie  d'un 
asp<;ct  terrible  habitaient,  suivant  la  Fable,  les  bords 
du  lao  Stymphale  :  ils  attaquaient  les  habitants  ou 
les  perçaient  de  leurs  propres  plumes,  qui  étaient 
d'airain,  comme  avec  des  traite  acérés,  puis  les  dévo- 
raient. Hercule  délivra  la  contrée  de  ces  monstres. 

8TYB  (le)*  natten  Galicie,  près  de  Brody,  puis 
entre  en  Russie,  arrose  les  gouvts  de  Volhynie  et  de 
Minsk,  et  se  perd  dans  le  Pripets  à  a&  kil.  de  Pinsk, 
après  un  cours  d'env.  300  kil. 

STYHIE,  Sieyer  en  allemand,  partie  du  NcHoue 
et  de  la  I^annonU  ;  un  des  gouvts  de  la  monarchie 
autrichienne,  borné  au  N.  par  l'Autriche  propre^  à 
l'E.  par  la  Hongrie,  au  8.  par  l'IUyrie  et  la  Croatie, 
àl'O.  par  le  Tyrol;  22  000  ku.  carrés;  998  000  h.,  dont 
deux  tiers  d'Allemands  et  un  tiers  oe  Slaves;  ch.-l., 
&rœtz.  Elle  est  divisée  en  5  cercles:  Grastz,  Brûck, 
Judenburg,  Marburgj  Cillev.  Hautes  mont,  (les  Al- 
pes Noriques).  Riv.  principales,  la  Steyer,  qui  donne 
son  nom  au  pays,  le  Traun,  l'Eas,  le  Raab.  Sol  fer- 
tile dans  les  vallées,  agriculture  développée.  Mines 
d'argent,  fer,  cuivre,  cobalt,  alun.  -—  La  Styrie, 
après  avoir  appartenu  aux  Romains,  am  Ostrogoths 
d^ltalie,  aux  Avares,  aux  Wendes,  passa  sous  la  do- 
mination de  Gharlemagne,  puis  fit  partie  du  roy.  de 
Germanie  et  Ait  comprise  dans  la  Carinthie.  Quand 
celle-ci  devint  duché,  elle  fut  elle-même  ,  en  1030 
ou  1032,  élevée  au  rang  de  marché  et  dite  Marche  de 
Steyer,  parce  que  la  vule  de  Steyer,  qui  est  auj.  en 
Autriche,  était  alors  sa  capitale.  Elle  fut  élevée  en 
1180  à  la  dignité  ducale.  La  maison  de  Steyer  s'étei* 

Sniten  1192,  et  la  Styrie  passa  sous  la  domination 
e  Léopold,  de  la  maison  d'Autriche-Babenberg.  Mais 
bientôt  Ottocar  11,  roi  de  Bohème,  s'étant  emparé  des 
possessions  de  cette  maison,  la  Styrie  se  révolta  et  se 
donna  à  la  Hongrie.  L'empereur  Rodolphe  la  joi- 

Snit  de  nouveau  à  l'Autriche,  et  depuis  elle  n>  cessé 
'êtte  à  la  maison  d'Autriche-Habsboura. 
STYX,  marais  et  fleuve  des  enfers  selon  la  Fable, 
tirait  son  nom  d'une  rivière  du  Péloponèse,  auj.  le 
Mavrtmero^  qui,  sortie  du  mont  Nonacrisen  Aroadie, 
disparaissait  sous  terre  près  de  sasouree,  puis  repa- 
raissait et  tombait  dan|  le  Oathis.  On  dérive  son  nom 
du  grec  stygeo^  détester.  Ses  eaux,  disait-on,  étaient 
im  poison  mortCi  ei  ne  pouvaient  être  conservées 
dans  les  vases  de  métal  ou  même  de  cristal.  Les 
eaux  du  Styx  étaient  réputées  sacrées  :  on  raconte 
que  Styx,  une  des  Océanides,  ayant  rendu  de  grands 
.services  à  Jupiter  dans  la  guerre  contre  les  Géants, 
reçut  de  lui  ce  privilège  gue  les  Dieux  jureraient  par 
elle  et  que.  s'ils  enfreignaient  ce  serment,  lisseraient 
9  ans  privés  de  la  divinité. 
SUAKEM .  F.  souAUir. 

SUARD  (i.  B.  Antoine),  homme  de  lettres,  né  à 
Besançon  en  1734,  m.  en  1817,  vlnten  1760  à  Paris, 
rechercha  l'appui  desphilosophes,  et  publia  plusieurs 
travaux  littéraires  qui  lui  valurent  un  fauteuil  à  TA- 
cadémie  (1772),  et  une  place  de  censeur  (1774). 
I^ommé  membre  de  la  2*  classe  de  IMnstitut  lors  de 
la  formation  de  ce  corps  savant,  il  en  devint  en  1803 
le  secrétaire  perpétuel.  Outre  des  articles  de  jour- 
naux, des  notices  et  des  Hoges,  réunis  dans  ses  Mé- 
langes  de  liuérature  (5  vol.  in-8,  1303-6),  Suard  a 
donné  des  traductions  des  Voyages  de  Cooh,  de 
YHist.  de  CharleS'Quint  (1771)  et  de  VHist,  d*Àné^ 
riqus,  de  Robertson  (1778) ,  traductions  remarquables 
par  leur  fidélité  et  leur  élégance,  et  a  p«blié,  sous 


le  titre  de  Lettres  de  Vanonyme  de  Vaugiwrd  sur 
Gluck  et  Pieeini,  de  spirituels  pamphlets  où,  pre- 
nant parti  pour  Gluck,  il  accabla  ses  adversaires  de 
railleries  fines  etmordanus.  Garât  a  publié  des  JTt^ 
moires  historiques  sur  Susrd,  1820. 

SUARËS  (François),  savant  jésuite,  né  en  1548  à 
Grenade,  m.  en  lfil7,  professa  la  philosophie  à  Se- 
govie,  la  théologie  à  Valladolid,  Alcala,  Salamanque, 
Coimbre,  prit  part  aux  querelles  qu'engendra  la  sys^ 
tème  de  Molioa  sur  la  grftce,  et  imagina  pour  tout 
concilier  le  son^ruitms,  qui  n'est  qu'une  légère  me* 
dification  de  oe  système.  Ses  ouvrages  ont  été  re- 
cueillis à  Mayenee  et  à  Lyon,  en  23  vol.  in-foL,  1630, 
etc.,  et  rétmpr.  à  Paris  en  1868  et  ann.  suiv.  par  C. 
Berton,  en  26  vol.  in-8  à  2  col.  La  plupart  roulent 
sur  les  cas  de  conscience  ou  sur  des  matières  théolo- 
giques; ils  font  encore  autorité.  Un  des  principaux  est 
sa  Defensio  eatholicm  fidei  contra  anglicanœ  sea» 
autwres  (Coimbre,  1613),  ouvrage  dirigé  contre  )e 
serment  d'allégeance  exigé  en  Angleterre  par  Jao 
ques  1,  et  qui  fut  brûlé  à  Paris  et  à  Londres  comme 
attentatoire  à  l'autorité  des  souverains. 

SUBERVIB  (George,  baron),  général,  nô  à  Lec- 
toure  en  1776,  m.  en  1856,  fit  la  campagne  d%ypte, 
devint  général  de  brigade  en  1811 ,  général  de  (iivi> 
sion  en  1813,  au  retour  de  la  campagne  de  Russie, 
commanda  une  division  de  cavalerie  à  Waterioo  et  fut 
mis  à  ta  retraite  en  1825.  Rappelé  à  l'activité  après  la 
Révolution  de  1830,  il  commanda  la  l^  divisioD  mili- 
taire, puis  devint  inspecteur  général  de  la  cavalerie 
et  président  du  comité  de  cette  arme.  En  1846,  il  fut 
ministre  de  la  guerre  et  en  1849  grand  chancelier 
de  la  Légion  d'honneur.  Député  sous  la  Reetauration 
et  BOUS  Louis- Philippe,  membre  des  assemblées  con- 
stituante et  législative  en  1848  et  49,  il  profe:^ 
constamment  les  opinions  les  plus  avancées. 

SUBiACO,  Sublaqueum,  v.  de  l'fîut  eeclésiastiqce 
(Civita-vecchia),  près  duTeverone,  à  50  ki).  E.  de 
Rome  et  à  25  kil.  E.  S.  E.  de  Tivoli  ;  6000  hab. 
Belle  église  St-André:  palais  papal,  chancellerie; 
arc  de  triomphe  en  l'honneur  de  Pie  VU.  ForgM. 
papeterie.  C'est  à  Subiaco  que  3.  Benott  fonda  <on 
ordre:  il  y  bâtit  un  couvent  célèbre,  d*où  sortirppî 
une  foule  d'hommes  savants.  Cest  aussi  là  que  furent 
établies  les  premières  pres.ses  en  Italie. 

SUBLEYRAS  (Pierre),  peintre,  né  à  Uzès  en  1699. 
m.  en  1749,  obtint  le  grand  prix  de  Rome  tm  1T26. 
et  alla  deux  ans  après  en  Italie,  où  il  resta  jusqah 
la  fin  de  ses  jours.  Ce  fut  un  des  plus  habiief  artis- 
tes de  son  temps.  Son  tableau  de  la  Mesu  de  S.  Ba- 
sile ftat  placé  à  St-Pierre  et  jugé  diçne  d'être  repro- 
duit en  mosaïque.  Le  Louvre  a  de  lui  le  Serpent  d'aï- 
rotn,  Jésus  à  table  chex  Simon  le  Pharisien ,  etc. 

SUBUauS  (poNS),  pont  de  bois  de  Fane.  Rome  : 
c'est  là  qu'Horatius  Codés  arrêta  l'armée  de  Por- 
senna.  Construit  par  Ancus,  ce  pont  unissait  Rome 
au  Janicule.  Ayant  été  renversé  par  une  crue  du 
Tibre,  il  fut  reconstruit  en  pierre  et  reçut  le  nom 
de  Pons  JEmiHus, 

SUCCESSION  (Acte  de),  décision  prise  en  lîOt  par 
le  parlement  d'Angleterre,  par  laquelle  les  pnnas 
catholiques  furent  exclus  au  trène,  et  la  maison  du 
Hanovre  appelée  à  succéder. 

succBssioif  (Guerres  de).  On  connah  spécialement 
sous  oe  nom  les  deux  guerres  qui  suivent  : 

1*  La  (?.  de  la  succession  â^Sspagnê^  170M7I3' 
suscitée  par  les  prétentions  de  la  maison  d'Autriche 
sur  la  couronne  d'Espagne.  Philippe  d*Anjou .  petit- 
fils  de  Louis  XIV,  que  le  dernier  roi  d'Espagne  Cbir- 
les  II  avait  institué  son  héritier,  se  vit  disputer  Je 
trône  par  l'archiduc  Charles  (depuis  Charles  VI). 
L'Autriche,  l'Angleterre,  la  Hollande,  la  Prusse,  le 
Portugal  et  la  Savoie  se  réunirent  contre  la  France^ 
Les  Français,  d'abord  vainqueurs  à  Kriedlingue  ej  à 
Hochstaedt  (1102-1703), n'éprouvèrent  bientôt quedes 
revers  et  furent  vaincus  partout,  en  Italie,  en  Alle- 
magne, en  Flandre  (bataille  de  Turin,  2*  bat.  de  Hocfl- 
ttadt.  Mt.  de  Ramillies,  d'Oudenarde);  mais  fis  ^e 


SUDB 


—  1815  - 


SUËD 


relev^VBDt  par  1«  victoires  â'AImanza  et  de  Villavi- 
ciosa  m  Espagne  «  et  par  celle  de  Deoain  en  Flandre. 
Après  ravénement  ati  trône  Impérial  de  Farchiduc 
Charles,  les  traités  d'Utrecht  et  dé  Rastadt  (1 7 1 3-1 4K 
bien  qu'onéreux  pour  la  France,  terminèrent  la 
ffuerre  à  Thonnèur  de  Louis  XIV,  dont  le  petit-flls 
fut  reconnu  roi  d'Espagne  sous  le  nom  de  Philippe  Y. 

TThuCde  la  iueeetsion  d^ Autriche,  1740-1748, 
qui  édata  à  la  mort  de  Peoipereur  Charies  VI.  Ce 
prince  avait,  par  une  célèbre  Pragmatique  sanaion, 
assuré  sa  succession  à  sa  fille  atnée  Marie-Thérèse, 
épouse  de  François  de  Lorraine.  Charles-Albert,  élec- 
teur de  Bavière,  et  Auffuste  II  de  Saxe,  qui  avaient 
épousé  les  deux  filles  de  Pemp.  Joseph  I,  frère  atné 
de  Chartes  VI,  firent  valoir,  ainsi  aue  plusieurs  au- 
tres prétendants,  leurs  droits  â  rempire.  Charles- 
Albert,  soutenu  par  la  France,  fut  élu  empereur  sous 
!e  nom  de  Charles  VU  (1742).  MaHe-Thérese,  presque 
seule  oootre  tant  d'ennemis,  avait  vu  envahir  même 
ses  £t;)t8  héréditaires;  la  Silésie  lui  avait  été  enlevée 
par  Frédéric  II,  roi  dé  Prusse,  qui  la  réclamait  comme 
injustement  enlevée  à  la  maison  de  Brandebourg  par 
les  empereurs  pendant  la  Guerre  de  Trente  ans;  mal- 
gré le  dévouement  des  Hongrois,  cette  princesse  était 
perdue,  si  la  mort  de  Charles  VII  (1745)  ne  fût  venue 
la  sauver:  François ,  son  époux ,  fut  alors  reconnu  empe- 
reur. La  euerre  se  termina  en  1748,  par  le  traité  d'Aix- 
la-Chapelie:  Marie-Thérèse  conserva  ses  ÈUts,  sauf 
la  Siléaie,  que  la  Prusse  garda,  Ce  qui  plus  tard 
donna  naissance  à  la  guerre  de  Sept  ans  C175&-63). 
8CCHET  (L.  Gabriel),  duc  d'Albuféra.  né  à  Lyon 
en  1772,  m.  en  18!26,  était  fils  d'un  fabricant  de 
soieries.  Il  s'enrôla  à  20  ans,  se  distingua  en  Italie 
sous  Schérer.  Augereau,  Masséna,  eut  part  en  1797 
aux  négociations  avec  la  Suisse,  suivit  Brune  en 
Italie  comme  major  général,  rendit  des  services 
essentieb  pendant  la  campagne  de  Marengo,  fut 
chargé  de  diverses  missions  après  la  |>aix  de  Luné- 
ville,  contribua  puissamment  aux  victoires  d'Auater- 
litz  et  d'Iéna,  ainsi  qu'au  succès  de  la  campagne  de 
Pologne,  fut  mis  en  1808  à  la  tète  du  5*  corps  de 
l'armée  d'Espagne  et  mit  le  comble  à  sa  gloire  dans 
ce  commandement  :  la  victoire  de  Mar^alef,  la  prise 
de  Lérida  et  de  Tarragone,  l'occupation  du  Mont- 
Serrât  lui  valurent  le  bâton  de  maréchal.  Il  prit  en- 
suite Oropeza,  Murviedro  G'&no.  Sagonte) ,  Valence 
{1812),  et  reçut  en  récompense  le  titre  de  duc  d'Al- 
ouféra.  Dans  toute  cette  campagne,  il  se  signala  par 
sa  justice  et  sa  modération  autant  que  par  sa  valeur 
et  se  concilia  l'affection  des  Espagnols  eux-mêmes. 
Il  ne  fit  retraite  vers  les  Pyrénées  que  quand  les  ar- 
mées françaises  eurent  été  refoulées  sur  tous  les 
points.  Louis  XVlIi  le  fit  pair  en  1814.  U  aooompa- 
gna  en  1823  le  duc  d'AngouIéme  dans  l'expédition 
d'Espagne.  Il  a  laissé  de  précieux  Mémoires  t%w  la 
guerre  <r Espagne  (1808-14).  publ.  en  1829, 2  v.  in-8. 
Lyon  hii  a  élevé  une  statue  (1858). 

SUCRE  (José),  un  des  généraux  qui  assurèrent 
l'indépendance  de  T Amérique  espagnole,  né  à  Gu- 
mana  en  1793,  commanda,  sous  tes  ordres  de  Boli- 
var, un  corps  d'armée  avec  lequel  il  vainquit  les  fit- 
pagnols  a  la  Plata,  1820.  à  Guyaauil  et  à  Picbincha, 
1821,  remporta  le  9  dec.  1824  la  victoire  déetsive 
d'Ayacucho,  et  fut  élu  en  1826  présidente  vie  du 
Ht-Pérou  (Bolivie).  Dégoéié  du  pouvoir  par  les  dis- 
sensions intestines,  U  abdiqua  aéa  1828.  Il  périt  en 
1830,  traîtreusement  assassiné  au  moment  o4  il 
faisait  tous  ses  efforts  pour  concilier  les  partis. 

SUCRO,  auj.  Xuear,  fleuve  d'Hispanie  (Tarraeo* 
naise) ,  naissait  près  des  sources  du  Tage  et  se  jetait 
dans  la  Méditerranée,  près  d'une  ville  appelée  aussi 
Sucro  ou  Sucrone  (auj.  CuUera),  Sertorius  battit  Ponip* 
pée  devant  cette  ville,  76  av.  i.-C. 

9UD  (dép.  du),  dép.  de  l'Ile  d'Ha!ti ,  formé  de  VeSf 
trémité  S.  0.  de  l'Ile;  215000  h.:oh.-l.,  les  Gayés. 

SCDERMAliIIE,  anc.  prov.  delà  Suéde,  au  B.  de 
rUpland,  se  dirisait  en  3  parties  :  Sudermanie  pro* 
pre ,  Soedertœm,  Kekarna,  et  avait  pour  villes  pric- 


cipales  Nykœping  et  StrenfD«a.  Bile  iDrMait  un  du- 
ché que  le  roi  Charies  2111  fMséda  avilit  iéll  t¥ê- 
nement  au  trône.  £Ue  est  oomprise  airi.  dans  lé  Ha 
de  Nykœping  et  dans  une  partie  dé  oelui  ut  Stockholm. 

SUDfiTES  (Monta),  SudeMi  ou  Sudêleû  en  alle- 
mand, chaîne  de  montaffnea  dé  rAlleaaa^e,  s'é- 
tend des  Carpathes  oooid.  (It*  long.  S.)  jusqu'aux 
sources  de  l'Elster,  se  dirigwint  en  général  de  Vi.  à 
ro.;  sa  longueur  approohe  de  fiOOkii.  et  sa  largeur 
mo venue  de  32)  elle  sépare  la  SMsie  do  la  Moravie 
et  ae  la  Bohême,  et  la  Bohême  dtf  li  LuMcé.  On 
y  distingue:  l' les  5it(Uc«s proprement  dttês  éd  ^dA- 
aes  Sudète^i  des  seurees  de  la  Marsh  au  défilé  iitué 
entre  Pœliu  et  Braonau;  2*  les  Manu  des  Géemts  (Bie- 
sengebirge)^  qui  vont  jusqu'à  Pentré*  dé  H  Ltotéè; 
8«  les  Monts  ée  iMsoce  eu  FêiiUi^SuéiUè  ;  ¥  VÈfgOe- 
birge  iV*  ce  mol).  JLm  fiudétes  ué  sent  pas  très-«t6- 
vées  i  le  Bieeenkoppe,  qui  eneal  le  peint  eulttihant, 
ne  dépasse  pas  1030*9  vient  ettsuNé  le  Séhneéberg, 
1 400".  Il  y  a  beaucoup  de  rainée  sur  les  dftttx  versants 
de  ces  montaanea,  prineiptlement  aur  le  Versant  noi^. 

SV9,  famule  de  eliirurgiens  distingués  dé  Piri^. 
On  connaît  :  Jean^  1710^,  prof,  d'anatomfe  au  Cdi- 
lége  de  France,  ohmirgien  en  ebef  de  la  Charité,  mem- 
bre de  l'Académie  de  ehirurgie^*  auteur  dtm  Àbréoé 
d'ÀnéUmiSt  d*ÈUmênt$  de  Chifur^é  et  d^ti  Ttaiié 
dAnthropotomie  ou  Art  ^smbaumet;-^  Pierre,  ne- 
veu du  préo.«  1 739-18lé,  prof,  à  Ptcole  pratique,  nuis 
bibliothécaire  de  l'École  de  santé,  auteur  d'un  l>té- 
h'omiatra  de  Chirurgie^  1771,  et  d'une  Hist,  du  GaU- 
ttafiûme.  1801;  *-  leân  Joseph,  fils  de  Jean.  1760- 
1830,  ehirurgian  dans  lee armées  de  la  République, 

Suis  médecin  en  chef  de  te  garde  impériale,  auteur 
'i^l^msnfa  d'anatmiiê  à  Vusage  des  peintre^  17^' 
d'un  Essai  swr  ta  physionomie  des  eorps  ttvanrrl 
1797 ,  de  Rediênhes  sur  la  guillotine  et  tilt  la  tita^^ 
lité,  1798.  U  est  père  du  eéiébre  Eugène  Sue. 

SUB  (Eugène),  ramanoier,  né  à  Paris  en  1804.  th. 
en  1857,  éuit  fils  de  Jean  Joseph  Sue,  habile  chirur- 
gien, et  exerça  luî-méme  quel€[aé  temps  la  chi- 
rurgie à  l'armée  et  dans  la  manne.  En  possession 
d'une  belle  fortune,  il  ooîtta  lé  sertfée  nnlltaire  en 
1830  pour  se  livrer  a  la  littérature.  Il  débuta  par  des 
romans  maritimes  (PHek  et  Piock,  Atar^uU^  ta 
SalamtÊndre,  la  Coucarateha,  la  Vigie  de  Knatvêkj 
1831-33);  qui  le  placèrent  à  cétéde  Paméricain  F. 
Coeper;  il  couronna  ses  travaux  en  ce  genre  par  deux 
ouvrages  plus  sérieux,  r^iffotre  de  là  manne  fYan- 
çaisê  sous  LsfUii  tïV,  1838-37,  et  Vnisi.  detdma- 
rinê  militaire  de  tous  lespeujdes,  1841.  Il  s'adonna 
ensuite  à  la  oomposltion  oe  romans  de  moeurs  et  de 
romans  historiques ,  qui  n^Urent  pas  moins  de  suc- 
cès :  Cédlê.  Atihur,  Je  Mérpiis  âe  Létùtiêre,  Jean 
CavaHef^y  Thérèse  Pimoyef, Ltitféaùmotit,  Êathilde^ 
regardé  oovme  eon  ohef-d*e6uvre,  1835-42.  EnQn. 
changeant  enooTé  une  foto  de  linaâière,  il  se  mit  à 
composer  des  romans  sooiaHste»,  qui  achevèrent  de 
reuam  mué  nom  populaire  :  Ue  Mystères  de  Paris, 
1842-4»;  loJuifêtranl,  1844-43;  Martin  otL  Vertfani 
tfowoé,  iwi;  lis  Sept  PéMs  capitaux,  \%kl -^9;  Us 
Mystères  du  pekplê,  1849.  Su  en  1849  membre  de 
l'Assemblée  législative,  fl  siégea  sur  tes  bancs  de  la 
lloDiagtt««  n  <mttta  la  Prance  après  lé  i  décembre 
18&1 ,  e»  ae  retira  près  d'Annecy,  où  il  mourut  d*un 
anévrisiM.  Otttré  les  éuvrages  déjà  meù tiennes.  E. 
sue  avait  donné  quelques  pièces  (Ma</i<Mé,  LairiaU' 
mont ,  le  Juif  errant,  etc.) ,  qui  ne  sont  auère  que  la 
mise  en  seène  de  ses  romans.  Ce  fécond  romancier 
se  distingue  par  llnvention.  l*art  du  tédt,  le  talent 
de  préparer  et  de  produire  oe  grands  effets  j  mais  on 
regrette  quil  ait  écrit  avec  trop  de  négligence  et 
d'incérreetlon,  qu'il  ait  démesurément  allon^  plu- 
sieurs  de  ses  compositions,  et  surtout  mie,  daqi  ses 
demiérea  «nuvres,  il  ait  trop  souvent  inis  son  talent 
au  servioé  de  la  passion  politique  ou  antireligieuse, 
et  se  soft  attaché  à  dénigrer  la  société.  Ses  (MSwtre^ 
rassemblées  par  Paulin,  forment  plus  de  80  volumes. 
SrÊDE,  Sveriye  en  suédois.  Sue^  en  latin,  con- 


SUED 


—  1816  -- 


SUED 


Irée  Mptentr.  de  l'Europe  aui  occupe  toute  la  par- 
tie orientale  d'«  b  praïquile  fcandinave,  a  pour 
bornes:  à  l'O.  la  Nonréce,  dont  elle  est  séparée  par 
les  Dofrines,  au  S.  le  Slager-Rack  et  le  Sund,  à  1*E. 
la  Russie,  le  golfe  de  Botnie  et  la  mer  Baltique,  et 
?a  de  8*  à  tl*  pour  la  long.  E.,  de  &S*  à  70*  pour  la 
lat.  N.  :  1560  lil.  du  N.  au  S.  sur  330  de  moyenne 
largeur;  3860000  hab.;  capitale,  Stockholm.  Avec 
la  Norrégtt,  à  laquelle  eUe  est  unie  sous  un  môme 
roi  pour  former  le  Royaume  de  Suède  et  Norvège, 
elle  possède  un  total  de  6460000  hab.  On  divise  la 
Suède  en  3  régions  :  la  Suède  propre,  la  Gothie  et  le 
Norrland,  comprenant  la  Laponie.  La  Suède  propre 
se  subdivise  en 9  Uns  ou  préfectures  :  Stockholm,  Up- 
sal,  Scodermanland,  Westmanland,  QSrebro,  Warm- 
land,  Stora-et-Kopparberg,  lac  Maelar,  lac  Hielmar 
(Pour  les  subdivis.  de  la  Gothie  et  du  Norrland ,  F.  ce^ 
noms).  Outre  ses  fitats  européens,  ce  royaume  pos- 
sède une  colonie,  Itie  St-Baîihélemy,  aux  Antilles. 

La  Suède  est  un  pays  très-montagneux,  surtout 
vers  ro. ,  où  s'étendent  les  Dofrines.  Les  lacs  et  les 
marais  y  sont  nombreux.  Nul  cours  d'eau  considé- 
rable :  su  N.  pourtant,  plusieurs  rivières  de  200  à 
300  kil.  Climat  très-froid,  surtout  au  N.  Sol  peu  fer- 
tile (à  peine  peutron  en  cultiver  la  24*  partie).  Ri- 
ches mines  de  fer,  cuivre,  plomb,  etc.  (le  fer  de 
Snède  est  sans  ri?al  au  monde).  Pèche  considérable  ; 
industrie  et  commerce  assez  actifs.  Nombreux  ca- 
naux, plusieurs  lignes  de  chemin  de  fer.  Le  suédois  est 
une  langue  teutonique  voisine  de  l'ancien  norvégien. 
La  religion  dominante  est  le  Luthéranisme  (1  arche- 
vêché à  Upsal;  11  évèchés);  2  universités  (Upsal, 
Lund).  Le  gouvernement  est  une  monarchie  néré- 
difaire  dans  la  descendance  mâle,  tempérée  par 
une  diète.  La  population  forme  4  ordres  :  noblesse, 
clergé,  bourgeoisie,  paysans,  dont  chacun  a  ses  re- 
présentants à  la  diète.  La  Suède  a  produit  un  grand 
nombre  d'hommes  illustres  ,  entre  autres  Gustave 
Vasa,  Gustave-Adolphe,  Charles  XII,  Gustave  III, 
les  naturalistes  Linné, Celsius.  Bergmann  et  Hassel- 
quist,  le  chimiste  Berzélius,  l'historien  Geyer. 

Hùtoire,  La  Suède,  dont  on  fait  dériver  le  nom 
des  ^«tofief ,  peuple  Scandinave  d'origine  germaine, 
fut  primitivement  habitée  par  des  Finnois,  puis  con- 
quise par  les  Goths,  qui  en  occupèrent  surtout  la 
partie  méridionale,  à  laquelle  leur  nom  est  resté.  EUe 
fut  longtemps  partagée  en  plusieurs  fitats  indépen- 
dants ,  qui  au  x*  s.  se  réduisirent  à  deux  :  Suède  pro- 
pre et  Gothie.  Ces  deux  Etats  n'en  firent  plus  qu'un 
au  commencement  du  zn*  s.  :  c'est  Olaus  Siotkonung 
qui  opéra  cette  réunion  et  qui  le  1*'  prit  le  titre  de 
roi  de  Suède.  Le  pays  était  alors  souvemé  par  des 
rois  de  la  race  de  Lodbrog,  dont  l'origine  est  peu 
connue,  et  c^i  prétendaient  remonter  jusqu'à  Oain. 
Le  Christiamsme  avait  été  dès  le  iz*  a.  introduit  en 
Suède  ^r  des  missionnaires  de  divers  paysi  dont 
le  principal  Ait  Anschaire  :  le  roi  Eric  le  Saint  as- 
sura son  triomphe  (1155-60).  En  1389,  l'élection  au 
trOne  de  Suède  de  Marguerite  de  Waldemar,  déjà 
reine  de  Danemark  et  de  Norvège,  amena  la  réunion 
des  trois  royaumes  Scandinaves,  qui  fut  confirmée 
par  le  traité  de  Calmar,  dit  Union  de  Calmar  (1397); 
mais  plusieurs  fois  la  Suède,  impatiente  du  joug  da- 
nois, se  souleva  et  elle  fut  de  lait  indépendante  sous 
des  administrateurs  particuliers  (Charles  Canutson 
et  les  Sture,  1448-1520)  ;  enfin  Gustave  Vasa  chassa  le 
roi  de  Danemark  Christian,  et  délivra  complètement 
la  Suède  de  la  domination  danoise  (1523).  Avec  les 
Vasa,  la  Réforme  s'établit  dans  la  Suède,  qui  depuis 
a  toujours  été  luthérienne.  Sous  ces  princes  (1623- 
1654) .  la  Suède  prit  rang  parmi  les  puissances  pré- 
pondérantes de  rEurope  :  elle  donna  3  rois  à  la  Po- 
logne, intervint  en  Allemagne  avec  éclat  pendant  la 
guerre  de  Trente  ans  (F.  ousTAVB-AnoLPHB) ,  et  fut 
dans  le  Nord  l'aUiée  de  la  France.  A  la  Knlande , 
eonouise  dès  le  xn*  s.  par  Eric  le  Saint,  aux  provin- 
ces de  Livonie,  d'Ingrie  et  de  Carélie,  conquises  par 
Gusuve-Adolphe,  Christine,  fille  de  ce  dernier,  joi- 


gnit une  partie  de  la  Poméranie ,  les  duchés  de  Brème 
et  de  Terden,  ainsi  que  les  embouchures  de  TOder. 
Après  le  règne  de  cette  princesse,  qui  abdiqua  vo- 
lontairement en  faveur  de  son  cousin  Charles  X,  de 
la  maison  de  Deux-Ponts,  la  nouvelle  dynastie  (qui 
régna  de  1654  à  1720)  soutint  pendant  quelque  temps 
l'honneur  de  la  Suède  :  Charles  XI  conclut  avec  la 
Pologne  le  glorieux  traité  d'Oliva  (1660),  qui  assu- 
rait à  la  Suède  la  Livonie  et  l'Esthonie  ;  la  même  an- 
née, le  Danemark  lui  cédait  la  Scanie,  avec  les 
provinces  de  Halland,  Blekinge  et  Bohus;  mais  l'a- 
ventureux Charles  Xll,  après  avoir  obtenu  contre 
les  Russes  des  succès  inouïs,  fut  vaincu  à  Pultswa 
par  le  czar  Pierre  le  Grand,  ne  put  rentrer  dans  ses 
Etats,  et  ruina  pour  jamais  sa  patrie,  qui  bientAt 
après  fut ,  par  le  traité  de  Nystad  (1721),  dépouillée 
de  presque  toutes  ses  conquêtes.  Après  le  règne  de 
Frédéric  de  Hesse,  époux  dinrique-Sléonore  (1721- 
1751),  Adolphe-Frédéric  commence  une   nouvelle 
dynastie,  celle  de  Holstein-Gottorp.  Les  querelles  des 
Bonnets  et  des  Chapeaux  et  les  empiétements  de  la 
diète  sur  l'autorité  royale,  l'assassinat  de  Gustave  III 
par  Ank^rrtrœm  (1792),  une  folle  guerre  entreprise 
par  Gustave  IV  contre  la  Russie  et  Ta  France,  et  qui 
amène  la  perte  de  la  Finlande,  de  la  Botnie  orientale 
et  d'une  partie  de  la  Poméranie  suédoise,  enfin  la 
déposition  de  ce  roi  (1809) ,  affaiblissent  de  ^usen  plus 
la  Suède.  Charles  XIII,  oncle  de  GusUve  IV,  est  élu 
à  la  place  de  ce  prince  ;  il  se  fait  remarquer  par  sa 
sagesse,  signe  la  paix  avec  la  France,  et  choisit  pour 
son  successeur  le  général  français  Bemadotte  (1811). 
Dès  1813.  la  Suède  se  joint  aux  AUiis  pour  agir  con- 
tre Napoléon,  et  en  récompense  elle  reçoit  la  Nor- 
vège, dont  le  Danemark  est  dépouillé.  En  1818, 
Charies  XIII  étant  mort,  Bemadotte  lui  succéda san» 
difficulté  sous  le  nom  de  Charles  XIV.  Sous  œ  prince 
et  ses  successeurs,  la  Suède  a  beaucoup  gagné,  sur' 
tout  sous  le  rapport  de  l'instruction,  de  la  législaf 
tion,  de  l'agriculture  et  de  l'industrie. 

Souveraine  de  la  Suède  depuie  le  xi*  eièeU. 
Temps  mythologiques  :      Birger,  1390 

Race  d^TngUnga,  Magnus  II,  U  Nor- 

Temps  historiques  :  vége,  1319^ 

I.  Race  d^Ivaret  Sigurd.    Eric  xn,  1350-S9 

SiguitiRing,  717    Haquinll,  1361-63 

Ragnard  Lodbrog,      779    Albert,  1363-89 

Biôm,  CÔU  de  fer,    794     V.  Période  de  Vumon 
Eric BiômssonetRefil 802  de  Calmar. 

Eric  Refilsson,  814    Marguerite  de  Wal- 

Emund  et  Biôm,       829     demar,  1389 

Eric  Emundsson ,  m.,  885    Eric  XIII ,  1412 

BiôraEriksson,  935    Christophe,  1440 

EricSegersfiU,  993    Charles  VIII,   Ca- 

Olaûs   III    Skotko-  nutson,  1448 

nung,  1001    Christian  I,  1456 

Anund  Jacques,        1026      Sténon  I  Sture,  od- 
Emundlll,  1051-56       ministrateur .       1471 

IL  Race  de  StenkiU.        Jean  n,  1497 

StenkiU,  1056      ~ 

Eric  VII  et  VIII,     1066 


HaquinI, 
Ingel, 

Halstan, 
Philippe, 
Inge  II, 
III.  Races 


1067 

1080-1112 

1080-90 

1112 

1118-29 

de  Sverker  et 


Sténon  I,  denow.,  lôOl 
Svante-Sture,  od- 
ministraleur,        1504 
Sténon   II  Sture, 
administrateur,    1512 
Christian,  roidelkt- 
nemark,  1520^% 

VI.  Dynastie  des   Vasa, 


d^Brie  altemativement.    GusUve  I,  Vasa,       1513 


Sverker  I.  1129    Eric  XIV, 

Eric  IX,  Ze  5aml,    1155    Jean  lU, 

Charles  VII, 

Canut, 

Sverker  II, 

EricX, 

JeanI, 

Eric  XI, 


1560 
1568 
1161    Sigismond,  rot*  de 
1168     Pologne,  1592 

1199    Charies  IX,  1604 

1210    Gustave  II,  ou  Gua- 
1216      Uve-Adolphe,         1611 
1222-50    Christine,  1632-54 

IV.  Folkungiens.  VII.  Dynastie  de  Deux- 

V^aldemar,  1250  PoiKr. 

Magnus  I,  1275    Charles  X,  Gustave.  1654 


SUÉT 


—  1817  — 


SlIKZ 


Charles  XI,  1660 

Charles  XII,  1697 

Ulrique  -  Ëléonore , 
9(»ur  du  prée.j       1719 
et  Frédéric  de  Hesse, 


Gustave  III,  1771 

Gustave  lY,  1792 

Charles  XIll,  1809-18 

IX.  Dynastie  française. 


épùux  d*Ubriquê,    1720    Gharl.-Jean  ou  Ch. 
seul,  1721-51      XIV  (Bemadotte),    1818 

VIII.  DunasUe  de  EoU      Oscar  1 ,  1844 

ftetn-(;6ftorp.  Charles  XV,  1859 

Adolphe-Frédéric,    1751 

SUÊNON  I  f  dit  Tyfve-skeg  (barbe  fourchue)  ^  roi 
de  Danemark  de  985  à  1014,  se  réTolta  plusieurs 
fois  contre  son  père  Harald  et  finit  par  le  détrôner. 
Il  avait  été  baptisé  dans  son  enfance,  mais  il 
s'empressa  de  rétablir  le  culte  des  idoles.  Il  ra^ 
vagea  la  9axe,  puis  TAn^leterre,  quMl  assujettit  à 
un  tribut  considérable  dit  Danegeld,  et  entra  en 
1013  à  Londres  où,  dit-on,  il  fût  couronné  roi  d'An- 
kieterre;  il  soumit  aussi  une  partie  de  la  Norvège. 
Son  fils  Canut  lui  succéda.  —  n,  petit-fils  du  préc. , 
avait  pour  mère  Estrith,  sœur  de  Canut,  ce  qui  le 
fit  nommer  Estrithson,  Il  fut  d*abord  yice-roi  du  Da- 
nemark (mur  MagDus  I,  roi  de  Danemark  et  de  Nor- 
T^ge,  qui  ensuite  lui  céda  la  première  de  ces  deux 
couronnes  (1047).  Le  roi  de  Norvège  Harald  lui  fit 
en  vain  la  guerre  pour  le  déposséder.  Suénon  en- 
voya sans  succès  une  flotte  en  Angleterre  contre 
Gmllaume  le  Conquérant,  puis  il  marcha  contre  les 
Saxons,  mais  ses  troupes  refusèrent  de  le  suivre.  Il  eut 
aussi  à  lutter  contre  son  clergé  :  il  avait  épousé  Gv- 
iha,  fille  du  roi  de  Suède,  sa  parente  :  rarchevègue  ae 
Brème,  Adalbert,  le  força  de  rompre  cette  union.  Il 
mourut  en  1074.  —m,  fils  d'Eric  Emund  f  1147-57), 
usurpa  le  trône  de  Danemark  sur  Canut  V,  quMi  fit  as- 
sassiner. Ayant  voulu  se  débarrasser  de  même  de  Val- 
demar,  il  fut  attaqué  par  ce  prince ,  perdit  la  bataille 
de  Grathe  près  de  Viborg ,  et  fut  tué  dans  sa  fuite. 

SUERKER.  F.  svbrkbr. 

SUESSA  AURUNCA,  Y.  de  l'Italie  anc,  capit.  des 
Aurunci ,  est  auj.  Sessa,  F.  ce  nom. 

SUB88A  POMBTU,  auj.  Sexse,  capit.  d'un  £tat  vols- 
que,  fut  prise  par  les  Romains  sous  Tarquin  le  Su- 
perbe, puis  sous  le  consul  C.  Servilius,  qui  ladétruisit 

SUESSIONES,  peuple  de  la  Gaule  ^  dans  la  Belgi- 
que 2*,  entre  les  Ttfromandttt,  les  Èsmi  et  les  Car 
tolaunt,  etc.,  habitait  le  Soissonnais  et  avait  pour 
ch.-l.  Augusia  Suessionum  ,  auj.  Soissons, 

SUBSSULA,  auj.  Maddàloni,  t.  de  Campanie,  à 
16  kil.  S.  E.  de  Capoue.  Cornélius  Cossus  Arvina  y 
battitles  Samnites Van  343  av.  J.-C. 

SUfiTONE,  C.  Suetonius  TranquilluSj  biographe 
latin,  né  Tersran70de  J.-C,  fils  d'un  tribun  mili- 
taire, paraît  ayoir  été  ayocat,  puis  tribun  d'une  lè- 
§ion,  et  devint  secrétaire  (magistêr  epistolarum) 
'Adrien;  mais,  s'étant  conduit  trop  familièrement 
avec  l'impératrice  Sabine,  il  fut  disffracié,  vers  121. 
On  présume  qu'il  avait  donné  des  leçons  de  gram- 
maire et  de  rhétorique  à  Rome.  Il  était  lié  avec  Pline 
le  Jeune,  qui  lui  a  adressé  plusieurs  de  ses  lettres. 
Il  avait  écrit  sur  les  jeux  des  Grecs,  sur  les  specta- 
cles, les  lois  et  coutumes  de  Rome.  Il  ne  nous  reste 
<le  lui  que  les  Vies  des  Douxe  Césars  y  et  de  courtes 
notices  sur  quelques  hommes  de  lettres,  connus 
alors  sous  le  nom  de  Grammairiens.  Le  premier  de 
ces  ouvra^  est  célèbre  :  il  contient  nombre  de  dé- 
tails précieux  et  d'anecdotes  curieuses;  on  peut  se 
fier  en  général  à  la  véracité  de  l'auteur;  seulement, 
il  ne  ménage  pas  toujours  la  décence  et  montre  dans 
ses  récits  une  impassibilité  qui  va  jusqu'à  l'insensi- 
bilité. Les  meilleures  éditions  de  Suétone,  après  l'é- 
dition prineeps  (Rome,  1470.  in-f.),  sont  celles  de 
Psris,  1684,  ad  usum  Delpkini;  de  Duker,  Leyde, 
1751;  deWolf,  Letps.,1802;  de  Baumgarten-Cru- 
sius,  Leips.,  181M8;  de  Hase,  dans  les  Classiques 
latins  de  Lemaire,  Paris.  1828;  d'E.  Gros,  dans  la 
collect.  Panckoncke,  1836.  A.  Reiffiersclieid  a  donné 
a  part  les  Froeineiite,  Leips.,  1860 (collect.  Teubner). 
Suétone  a  été  trad.  par  La  Harpe  (1770),  Delisle  de 


Sales,  sous  le  pseudonyme  d'Ophellot  de  La  Panse 
0771),  Maurice  Lévesque  (1807),  Golbéry,  1832-33, 
dans  la  collection  Panckoucke,  Tn.Baudement,  dans 
la  coll.  Nisard,  et  par  E.  Pessonneaux,  1856  (collect. 
Charpentier).  On  doit  à  Krause  des  recherches  De 
Suelonii  fontibuset  auetoritate,  Berl.,  1831. 

SUETONIUS  PAULINUS,  général  romain,  pré- 
teur sous  Claude  en  37 ,  soumit  les  Maures  rêvâtes 
et  pénétra  jusqu'au  Tafilet  actuel.  Il  fut  nommé  en  5p 
consul  subroge,  puis  envoyé  en  Bretagne  (.59)  .poussa 
très-loin  la  conquête  de  nie.  prit  Mona  (Anfflesey), 
et  comprima  l'insurrection  de  Boadicée;  mais,  des- 
servi auprès  de  l'empereur,  il  fut  rappelé  à  Rome 
au  milieu  de  ses  succès,  61.  Il  commanda  l'armée 
d'Othon  contre  Vitellius  en  69,  et  perdit  la  bataille 
de  Bédriac;  il  osa  se  vanter  à  ViteUius  d'avoir  suivi 
à  desseinun  plan  propre  à  ruiner  la  cause  d'Othon. 

SUÈVES,  SueWj  nom  donné  par  les  Romains  de- 

{mis  César  à  des  peuples  de  Ut  Grande-Germanie  qui 
eur  étaient  fort  peu  connus;  ils  en  faisaient  un  peu- 
ple nomade.  Ce  n'était  réellement  ni  un  peuple  ni 
une  nation;  c'était  la  masse  des  aventuriers,  des 
bannis  et  des  braves  allant  aux  rapines  ou  à  la  con- 
quête :  c'était  la  hande  de  la  grande  nation  germaine. 
Le  nom  d*Allmen  ou  Alemanni  (c.-àd.  hommes  de 
toute  espèce)  qu'on  leur  donne  aussi  indique  bien  l'i- 
dentité de  la  bande  et  de  cette  ligue.  Le  siège  prin- 
cipal de  la  ligue  suéTi(|ue,  qui  se  forma  au  in*  s.,  fut 
le  S.  0.  de  la  Germanie,  depuis  le  Rhin  (vers  BAle) 
jusqu'au  Mein,  à  la  Saale  et  au  Danube:  c'est  à  peu 
près  ce  qu'on  a  nommé  depuis  la  Souaoe,  nom  dé- 
rivé de  celui  deSuèyes.  Au  v*  siècle,  lors  de  la  grande 
invasion  des  Gaules  (407)  et  de  l'Espagne  (409),  les 
Suèves  étaient,  ayec  les  Burgondes,  les  Alains  et  les 
Vandales,  une  des  nations  envahissantes.  En  409, 
ils  s'établirent  en  Espagne,  conduits  parleur  roi  Her- 
manaric,  et  fondèrent  au  N.  0.  de  la  Péninsule, dans 
la  Gallécie  ou  Galice,  un  royaume  qui  fut  un  instant 
très-puissant  (surtout  de  438  à  455,  sous  les  rois  Ré- 
chila  et  Réchiaire)  :  il  comprit  la  Lusitanie,  s'étendit 
jusqu'à  la  Bétique,  et  fût  sur  le  point  d'engloutir 
toute  l'Espagne;  mais,  dés  456,  le  roi  visi^th  Théo- 
doric  II  les  refoula  dans  leurs  anciennes  Imiites  ;  en 
585,  Léovigilde  mit  fin  à  leur  empire,  et  réunit  leurs 
Etats  au  royaume  des  Visigoths. 

SUEZ,  VArsinoi  ou  Cleopatris  des  anciens, 5oii^r 
en  arabe,  v.  de  la  Basse-Egypte,  sur  la  côte  S.  de 
l'isthme  de  Suez  et  à  l'extrémité  N.  du  golfe  de  môme 
nom,  à  135  kil.  E.  du  Caire;  env.  12000  hab.  Murs 
en  ruines;  port  presque  ensablé,  eau  rare.  C'est  un 
des  entrepôts  entre  le  Caire  d'une  part,  la  S^rie  et 
l'Inde  de  l'autre;  des  bateaux  à  yspeur  anglais  font 
un  service  régulier  de  cette  ville  à  Bombay  et  à  Cal- 
cutta. Suez  fut  occupée  par  les  Français  de  1798  à 
1800.  —  Le  golfe  de  Suez ,  Heroopolites  sinus , 
forme  la  pointe  N.  0.  delà  mer  Rouge. 

SUEZ  (Isthme  de),  isthme  qui  unit  l'Asie  et  l'Afri- 
que, est  situé  entre  la  pointe  N.  du  golfe  de  Suez  et 
la  Méditerranée;  il  a  116  klL  de  Urgeur.  Il  est  de- 
puis peu  d'années  traversé  par  un  chemin  de  fer. 

SUEZ  (Canal  de).  On  a  dès  les  temps  les  plus  anciens 
compris  l'utilité  d'un  canal  qui,  traversant  l'isthme , 
permettrait  de  passer  de  la  Méditerranée  dans  la  mer 
Rouge  sans  faire  le  tour  de  l'Afrique  et  abrégerait 
de  plus  de  moitié  la  route  d'Europe  en  Asie.  Sésostris 
eut  le  1**  l'idée  d'un  tel  canal,  mais  il  se  servit  de 
l'intermédiaire  du  Nil.  Les  travaux  commencés  par 
lui  furent  poursuivis  par  Néehao,  Darius  I,  Ptolé* 
mée  Philadelphe,  et  terminés  sous  les  premiers  La- 
gides.  Le  canal  partait  de  la  branche  orientale  ou  Pé- 
lusiaque  du  Nil,  aux  environs  de  Bubaste,  et  débou- 
chait à  Arsinoé  (Suez),  à  la  pointe  du  golfe  Arabi- 
que. Sa  longueur  était  d'env.  200  kiL  ;  sa  largeur 
était  calculé»  pour  donner  passage  à  deux  trirèmes 
de  front.  Pendant  les  révolutions  que  subit  l'Egypte 
à  l'époque  romaine ,  le  canal  fut  anandonné  et  aob- 
strua  :  Trajan  et  Adrien  le  rendirent  de  noayeau  na- 
I  vigable  et  leurs  successeurs  l'entretinrent  jusqu'au 


SUFF 


—  1818  — 


snis 


eommeneement  du  vr  s.  H  s'était  oibsinié  de  nouyeau 
lorsqu'au  vu*  s.  les  Arabes  conquirent  PSgypte.  Am- 
rou,  lieutenant  d'Omar,  le  fit  recreuser,  et  porta  la 
prise  d'eau  vers  le  Vieux-Caire,  ce  qui  lui  donna  un 
cours  total  de  320  kil.  Ce  canal  fut  encore  abandonné 
quand  les  califes  allèrent  résider  à  Damas  :  le  calife 
Al-liansour  en  fit  môme  fermer  Temboucbure  en 
775^  pour  arrêter  les  incursions  des  Égyptiens.  Tou- 
tefois, il  en  reste  encore  des  traces  visibles.  —  En 
1854,  un  Français,  M.  Ferdinand  de  Lesse]M,  con- 
çut le  projet  d  un  canal  entièrement  maritime.  Ce 
projet,  tracé  en  1855  par  deux  ingénieurs  au  ser- 
vice du  vice-roi  d'Êffypte  (Linant-beyet  Mougel-ber), 
adopté  en  1856  parie  vice-roi  Mobammed-Saïd,  a  été 
beureusement  mis  à  exécution,  malgré  des  obstacles 
de  tout  genre,  suscités  moins  par  la  nature  que  par 
le  mauvais  vouloir  de  la  Turquie  et  la  jalousie  de 
l'Angleterre.  Le  nouveau  canal .  partant  de  Port-Saïd , 
port  nouvellement  creusé  sur  la  Méditerranée,  près 
de  i'anc.  Péluse ,  se  rend  directement  à  Sucs  en 
traversant  plusieurs  lacs,  notamment  le  laoTimsah, 
transformé  en  un  grand  port  intérieur.  Il  a  env.  160 
kil.  de  long  et  75"  de  large. 

SCFFÈTES,  magistrats  annuels  à  Carthage,  ana- 
logues aux  consuls  de  Rome,  assemblaient  Te  sénat, 
proposaient  les  affaires,  rendaient  la  justice  et  com- 
mandaient quelquefois  lés  armées. 

SUFFirriUS  (mbtids).  F.  mbtius. 

su FFISAI Endoctrine  répandue  en  Orient.  F.  sopbis. 

SUFFOLK.  (Comté de),  un  des  comtés  de  l'Angle- 
terre, à  l'E.,  sur  la  mer  du  Nord,  au  N.  du  comté 
d'Bssex.  au  S.  de  celui  de  Nurfolk,  à  l'E.  de  celui 
de  Cambridge ,  a  90  kd.  sur  45  et  320000  bab.; 
cb.-l«,  Ipswich.  Agriculture  florissante. 

SUFFOLK  (Comtes  de).  Ce  titre  a  été  porté  suc* 
cessivement  par  les  familles  de  la  Pôle  ou  de  Poil 
(depuis  1388) ,  de  Brandon  (depuis  1513)^  de  Howard 
(depuis  1603).  Ces  derniers  comtes  eurent  pour  cbef 
Tbomas  Howard,  fils  de  Thomas  IH  de  Norfolk, 
qui  fut  fait  comte  de  Suffolk  en  1603  et  devint  grand 
trésorier  d'Angleterre.  —  W.  poll,  comte,  puis  mar- 
quis et  enfin  duo  de  S.,  général  anglais,  petit-fils 
de  Micbel  de  Poll,  1*'  comte  de  Suffolk,  servit  sous 
Henri  V  dans  la  guerre  contre  la  France,  se  distingua 
au  siège  de  Kouen  (1419),  et  fut,  en  1429,  nommé 
U^r  le  duc  de  Bedford  général  en  chef  des  trou- 
pes qui  assiégeaient  Orléans.  Il  fut  forcé  par  Jeanne 
d'Arc  de  lever  le  siège,  se  laissa  battre  et  prendre 
dans  Jargeau,  mais  s'empara  peu  après  de  la  ville 
d'Aumale.  Après  avoir  longtemps  joui  d'une  grande 
faveur,  il  fut  accusé  de  trahison  et  de  concussion, 
et  eut  la  tète  tranchée  en  1451.  — Charles  brandon, 
duc  de  S.,  ami  d'enfance  de  Henri  VIII,  fut  créé  par 
lui  duc  de  Suffolk  en  1513.  Chargé  de  ramener  en 
Angleterre  la  sœur  du  roi,  Marie,  veuve  de  Louis  XII, 
il  plut  à  cette  princesse  et  obtint  sa  main  (1515).  Il 
seconda  Henri  Vlli  dans  sa  demande  en  divorce  avec 
Catherine  d'Aragon. 

S JFFREN-SAINT-TROPEZ  (  Pierre  André  de) , 
vulgt  appelé  le  bailli  de  Su/fren^  marin  français,  né 
en  1729  à  St-Cannat, près  de  Lambesc,en  Provence, 
m.  en  1788.  Après  s'être  signalé  dans  plusieurs  oam^ 
pagines,  il  entra  en  1749  dans  l'ordre  de  Malte,  où  il 
obtint  le  titre  de  bailli,  fit  partie  de  l'escadre  de  La 
Gaiissonnière,  contribua  à  la  défaite  de  Byng  et  à  la 
prise  de  Mahon  (1756),  se  distingua  dans  les  mers 
des  Indes,  ruina,  à  la  Praya  (Cap-Vert),  l'escadre 
du  Commodore  Johnstoo ,  fut  fait  chef  a'escadre  en 
1781  et  envoyé  dans  les  Indes,  défitramiral  anglais 
Hughes  devant  Madras,  fit  alliance  avec  Halder- Ali , 
battit  les  Anglais  sur  terre  et  sur  mer,  prit  Négapa- 
tam,  Trinquemale,  subit  à  son  tour  un  échec  devant 
Gondelour  (1782),  mais  parvint,  à  force  d'activité, 
de  bravoure  et  d'habiles  manoeuvres,  à  sauver  cette 
ville  ainsi  que  la  flotte,  et  ne  se  reposa  qu'à  la  paix 
de  Versailles  (1783).  On  créa  pour  le  fécompenser 
une  4*  place  de  vice-amiral,  qui  fut  supprima  à  sa 
nort  Oh.  Conat  à  écrit  son  Hi$toir$,  1863.  M.  J.  S. 


Roux  a  publié  le  BaiUi  de  Suff^ren  dans  Vindê,  1662. 
—  Son  frère,  L.  Jérôme  Suffren,  évêquede  Sisteron. 
fit  creuser  à  ses  frais  en  1780  un  canal  aux  environs 
de  Sisteron,  canal  qui  a  gardé  son  nom. 

SUGER  O'abbé),  ministre,  né  à  8t-0mer  vers  1081 
d'une  famille  pauvre,  fut  élevé  dans  l'abbaye  deSt- 
Denis,  et  en  devint  abbé  en  \vn.  Louis  VI,  avec 
lequel  il  avait  été  élevé  dans  l'abbaye  de  St-Denb . 
fit  de  lui  son  conseil  et  son  guide.  Suger  améliora  h 
justice,  les  lois,  les  relations  extérieures,  protégea 
ragriculture,  le  commerce,  find usine,  et  favorin 
l'affranchissement  des  Communes.  Non  moins  puis- 
sant sous  Louis  VII ,  il  désanprouva  le  départ  de  ce 
prince  pour  la  erofsade,  et  plus  encore  son  divorce. 
Pendant  l'absence  du  roi  (1147-49),  il  fut  régeot  de 
France,  et,  par  la  sagesse  de  son  administration, 
mérita  le  titre  de  Père  de  la  pairie,  que  lui  dëcemi 
Loiûs  VIL  A  la  fin  de  sa  vie ,  on  le  vit  avec  étonne- 
ment,  démentant  sa  conduite  antérieure,  prêcher 
lui-même  une  nouvelle  croisade;  il  réunit  plus  de 
10000  hommes,  et  il  allait  conduire  cette  expéditiori 
en  Asie  à  ses  frais,  lorsqu'il  mourut,  en  1 152.  Suger 
a  écrit  la  Vie  de  Louit  Yl^  en  latin,  et  a  laissé  des 
LettrtM  ainsi  que  des  Mémoires  sur  sa  propre  admi- 
nistration (dans  les  collections  Duchesne  et  Guizot). 
Il  fit  le  1*'  recueillir  des  Grandes  Cfironiquet,  et  com- 
mença la  réédification  de  la  cathédrale  de  St-Deai5. 
On  a  la  Vie  de  Suger.  par  Duchesne,  164S,  et  par 
Nettement,  1842,une  Hisi.  de  Suger  pardomGervaise, 
1721,  et  par  Huçuenin,  1859,  son  Éloge  par  Garât, 
1779,  et  VHist.  de  son  ministère  par  Combes,  1853. 

«UUH  (P.  Préd.),  historien,  né  à  Copenhague  en 
1728,  m.  en  1798,  fut  assesseur  au  tribunal  de  la 
cour,  gentilhomme  delà  chambre,  chambellan,  et 
enfin  historiographe;  H  eut  part  au  complet  de  cour 
qui  renversa  Struensée,  fit  en  1751  un  voyage  dans 
la  Norvège,  et  fut  membre  de  presque  toutes  les  aca- 
démies du  Nord.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  f  n- 
Irodiicftofi  à  Vhistoire  critique  du  Danemafifc,  1*69; 
HisL  eritiqt^  du  Danemark  pendan  t  les  siècles  paiens^ 
1774-8  (ouvrage  qui  jette  le  plus  grand  jour  sur  Tori- 
gine  des  peuples  barbares  et  le  culte  d'Odin):  H  in- 
du Danemark  y  1782  et  ann.  suiv.Ses  Opuscuiet  ont 
été  réunis  en  15  vol.,  Copenhague,  1788-98.  H  s  eri 
outre  publié  atec  Langebeck  les  Seriptores  rf^» 
Danicarum ,  8  vol.  in-iT,  1776. 

SUIDAS,  lexicographe  grec,  qu*on  croit  avoir  vécu 
vers  le  z*  s. ,  n'est  connu  que  par  son  Lexique  hinto- 
rique^  compilation  sans  jugement,  mais  à  laquelle 
nous  devons  beaucoup  de  fragments  d'auteurs  ao* 
ciens  et  d'intéressants  détails  sur  l'hiritoire  littéraire. 
Les  meiUeures  éditions  de  Suidas  sont  ceQes  de  Lu- 
dolf  Kuster, Cambridge,  1705,  3  vol.  in-fol..  avec tra- 
duot.  lat.  de  Jér.  Wolf ,  corrigée  par  Portus;  de  (?ais- 
ford,  Oxf. ,  1884:  de  Bemhardy,  Halle,  1834,  etteips-. 
1853;  d'Emm.  Bekker,  Berl. ,  1854. 

SUINDINCM,  capit.  du  Cénomans.  T.  ceîîomahs. 

StJlNTILA,  roi  des  Visigolhs  d'Espagne  de  62U 
631,  réforma  les  lois,  protégea  le  peuple  contre  la 
pression  des  grands,  battit  les  Vascons,  qui  désolaient 
ses  Stats,  et  acheva  de  chasser  les  Grecs  de  l'Espagne 
(624).  Mais  il  tnécontenta  la  nation  en  associant  au 
trône  son  fils  Kicimer,  encore  en  bas  âge,  et  fut  dé- 
trôné par  Sisenand,  gouverneur  de  la  Septimanie 
(631).  il  mourut  4  ans  après. 

SUIPPES.  ch.-l.  de  c.  (Marne),  sur  la  Suippe,  af- 
fluent de  r Aisne,  à  23  kil.  N.  E.  de  Chdlons-su:- 
Marne;  2204  h.  Filatures,  lainages,  mérinos,  Oaoelles. 

SlTISSfi  ou  CONFÉDÉRATION    HELVéTIQUB,  SchwH 

en  allemand,  VMelvétie  et  partie  de  la  Rhétie  des  an- 
ciens; un  des  fitats  de  TEurope  centrale,  a  pour  bor- 
nes à  ro.  la  France,  an  N.  le  grand-duChéde  Badi:, 
à  TE.  le  Tyrol.  au  S.  les  Etais  italiens,  s'étendant 
entre  3*  44'-8*  5' long.  Ê.,et45»50*-47'48'  Ut.  N.; 
348  kil.  de  TO.  à  l'E.  sur  212  du  N.  au  S.  j  38000  ï. 
carr.;  2600000  h.;  caplt.  fédérale,  Berne  (jusau'efl 
1848,  Zurich ,  Berne  et  Lucerne  étaient  capitales  i 
tour  de  rôle).  Le  pays  tii-e  son  nom  de  la  ville  et  du 


SUIS 


—  1819  — 


SUIS 


canton  de  Schwitz,  (jui  furent  le  noyau  de  la  fédéra- 
tion. lA  Suisse  se  diTise  en  t2  oantonfi,  qui  pour  la 
Elu  part  prennent  le  nom  de  leur  capitale.  En  roici 
L  liste,  d'après  le  rauR  qu'ils  occupent  dans  la  Con- 
fédération :  1.  Zurich,  2.  Berne,  8.  Luceme,  4.  Uri, 
B.  Schwiti,  6b  Unterwald,  7.  Giaris,  8.  Zug,  9.  Fri- 
bourg,  10.  Soleure,  11.  BâlOi  12.  Schaffhouse,  13.  Ap- 
penzell,  14.  Saint-Gall,  15.  Grisons,  16.  Argovie, 
17.  Thurgovie,  18.  Tessin,  19.  Vaud,  20.  Valais, 
21.  Neufchâtel,  22.  Génère.  Plusieurs  cantons  ont 
des  subdivisions  :  BAle  se  divise  en  Bftle- Ville  et 
Bftle-Campagne;  Unterwald  en  Obwalden  et  Nid- 
walden;  Appenzell  en  Rhodes  intérieures  et  exté- 
rieures; les  Grisons  en  trois  ligues  :  Ligue  Supérieure^ 
L  Cadée  et  L.  des  Di»-juridietiont,  —  Des  22  can- 
tons, 8  sont  an  N  :  Bftle,  Soleure,  Argovie,  Zurich, 
SchafTbouse,  Thurgovle,  St-Gall,  Appenzell;  12  au 
centre  :  Zug,  Schviitz,  Giaris,  Grisons,  Uri,  Unter- 
wald, Lucerne,  Berne,  Fribourg,  Neuchfttel,  Vaud, 
Genève;  2  au  S.  :  Valais,  Tessin.  Les  plus  vastes  sont 
les  Grisons,  Berne,  le  Valais,  Vaud,  Tessin  ;  les  plus 
petits  SchafThouse,  Genève  et  Zug. 

Pendant  longtemps,  de  1513  à  1798,  la  Suisse  ne 
compta  que  13  cent.  :  Berne,  Zurich,  Lucerne,  Fri- 
bourg, Uri ,  Schwitz.  Unterwald,  Zug, Giaris,  Bâle, 
Soleure,  SchafThouse  et  Appenzell.  On  y  distinguait 
en  outre  des  pays  tujtU  et  des  alliét.  Les  Pays  su- 
jets ou  vassaux  des  13  cantons  étaient  :  au  N.  et  àl'E. 
le  comté  de  Bade  avec  Bade,  les  Bailliages  libres 
avec  Bremgarten  et  Mûri,  laTburgovie  avec  Frauen- 
feld,  le  Rheinthal  avec  Reineck,  le  comté  de  Sar- 
gans,  le  Gaster  avec  Utznach,  et  la  ville  de  Rapper- 
scbwyl;à  TO.  les  bailliages  de  Morat,  Granson,  Orbe, 
Schwartzen bourg;  au  S.,  les  gouvts  de  Lugano,  Lo- 
camo,  Mendrisio,  Valmaggia,  les  hailliages  de  Bel- 
linzona,  Val  Blegno,  Rlvlera.  Les  Alliés  des  13  can- 
tons étaient  l'abDaye  et  la  ville  de  St-Galt,  la  ville 
de  Sienne,  les  trois  Ligues  grises  fia  république  du 
Valais,  li*s  villes  de  Muliiouse  et  de  Genève,  la  prin- 
cipauté de  Neurchfttel^  févéque  de  Bâle.  De  1798  à 
1815,  la  division  territoriale  de  la  Suisse  subit  di- 
verses modifications  qui  portèrent  le  nombre  des 
cantons  à  19;  il  fut  enfin  élevé  à  22  en  1815. 

La  Suisse  est  le  pays  le  plus  élevé  de  l'Europe.  On 
y  trouve  les  principaux  sommets  des  Alpes,  qui  de 
là  projettent  leurs  ramifications  en  Italie,  en  Alle- 
magne, eu  France.  Le  pays  est  célèbre  pour  la  beauté 
et  la  variété  des  sites  (glaciera,  pics  de  toutes  formes, 
lacs,  sources,  vallées,  etc.),  ainsi  que  pour  la  salu- 
brité de  l'air;  il  a  des  mines  très-variées  (fer.  cuivre, 
plomb,  cristal,  soufre),  de  beaux  marbres,  des  eaux 
minérales  renommées.  Mais  le  climat  est  générale- 
ment froid  ou  humide,  et  le  sol  stérile  ou  peu  fertile. 
Cependant,  les  plateaux  de  médiocre  hauteur  et  les 
vallées  produisent  des  grains  et  offrent  d'admirables 
pAturages.  Des  montagnes  de  la  Suisse  sortent  le 
Rhin ,  le  Rhône ,  PAdige ,  plusieurs  affluents  de  ces 
fleuves,  ainsi  que  du  Pô.  On  y  compte  beaucoup  de 
lacs,  notamment  ceux  de  Genève  ou  lac  Léman,  de 
Constance,  de  Lucerne  ou  des  Quatre-Cantons.  de  Zu- 
ricb,  de  Neufchfttel,  de  Bienne,  de  Brienz,  ae  'Wal- 
lenstadt,  de  Sempach,  de  Morat.  Parmi  les  eaux  mî- 
néraïaa  et  thermales ,  on  cite  celles  de  Baden  (Argo- 
vie), Blumenstein,  Gumigel  (Berne),  l'Alliax,  Bex 
(Vand),  Louèche  (Valais),  St-Moriz  (Grisons),  etc. 
Les  cantons  d'Uri,  de  Schwitz,  d'Unterwald,  le  Va- 
lais et  les  Grisons  sont  très-pauvres:  les  autres  au 
contraire,  notamment  Berne,  Bftle,  Vaud,  Genève, 
Zurich,  sont  industrieux  et  fort  riches.  En  général,  le 
Suisse  est  actif,  économe,  probe  et  loyal,  très-attaché 
à  son  pays  (on  connaît  reffet  que  produisaient  sur 
les  Suisses  qui  servaient  à  Tétranger  les  airs  natio- 
naux, notamment  le  fameux  Rans  des  vaefws).  Les 
Suisses  ont  été  longtemps  réputés  par  toute  l'Europe 
pour  leur  bravoure  :  longtemps  ce  peuple  a  gardé  la 
coutume  de  prendre  service  dans  les  armées  étran- 
gères (notamment  en  France  et  en  Espagne),  usage 
«lui  a  presque  cessé  à  la  révolution  ae  1830;  ils  se 


sont  rendus  célèbres,  surtout  en  France^  par  leur 
fidélité  et  leur  dévouement.  Les  principales  mdustries 
en  Suisse  sont  l'horlogerie  et  la  joaillerie,  les  stne- 
ries  et  la  fabrication  des  Aromages.  Il  s'y  fait  un 
grand  commerce  de  transit.  —  Le  gouvernement, 
partout  républicain,  varie  dans  ses  formes  pour  cha- 
que Ëiat.  Des  13  cantons  primitifs,  trois  étaient  aris- 
tocratiques (Berne,  Lucerne,  Fribourg),  six  étaient 
démocratiques  (Uri,  Schwitz,  UnterwaJden.  Zug, 
Claris.  Appenzell),  les  quatre  autres  mi-partis.  De- 
puis rétablissement  des  22  cantons,  les  formes  du 
gouvernement  se  sont  simplifiées  :  ^aristocratie  a 
perdu  ;  le  gouvernement  est  devenu  de  plus  en  plus 
démocratique.  L'autorité  fédérale  est  exercée  par  3 
pouvoin  :  \*V Assemblée  fédérale^  composée  du  Con- 
seil naiUmal  et  du  Conseil  des  États;  2*  le  Con- 
seil fédéral  j  qui  a  le  pouvoir  exécutif;  3*  le  Tribu- 
nal fédéral ,  cnargé  de  juger  les  différbnds  entre  les 
cantons  et  les  cas»  de  haute  trahison.  Les  assemblées 
fédérales  ou  diètes  se  tinrent  longtemps  à  Bade  en 
Arffovieou  à  Frauenfeld;  puis,  alternativement  à  Zu- 
rich, à  Berne  et  à  Lucerne  ;  depuis  1848,  les  autorités 
fédérales  siègent  Constamment  à  Berne.  —  Pour  la 
religion,  le  pay&  est  partagé  entre  le  Catholicisme  et 
le  Calvinisme  :  on  compte  9  cantons  catholiques  (Lu- 
cerne, Uri,  Schvritz,  Unterwald,  Zug,  Fribourg,  le 
Tessin,  le  Valais,  Soleure),  7  cantons  réformés  (Zu^ 
rich,  Berne, Bftle,  Schaffhouse,  Vaud,  Genève,  Neuf- 
chfttel), 6  cantons  mixtes  (Argovie,  Giaris,  Thurgo- 
vie,  Saint-Gall,  Appenzell,  les  Grisons);  hi  liberté  des 
cultes  est  garantie.  —L'instruction  est  très-répandue 
en  Suisse  :  Tinstructlon  primaire  est  obligatoire  pour 
tous  et  gratuite  pour  les  pauvres.  Il  y  a  trois  univer- 
sités :  Bftle,  Zurich  et  Berne  ;  Genève  et  Lausanne  ont 
sous  le  titre  d* Académies  des  établissements  de  haute 
instruction  analogues  à  nos  facultés.  La  Suisse  pos- 
sède 4  évèchés  catholiques,  dont  les  sièges  sont  éta^ 
biis  à  Fribourg,  à  Coire;  à  Sion  et  à  Soleure  (ce  der- 
nier sous  l'anc.  titre  d'évèché  de  Bftle).  L'ordre  des 
Jésuites  est  depuis  1847  exclu  de  toute  la  Confédéra- 
tion.—  On  parle  en  Suisse  deux  langues  surtout  :  le 
français  (dans  les  cantons  de  Neuchfttel,  de  Genève, 
de  Vaud,  du  Valais,  Soleure,  etc.).  l'allemand  (à 
Herne,  Bftle,  Zurich  et  dans  tout  l^E.)  :  dans  le  Tes- 
sin domine  l'italien;  parmi  les  Grisons  le  roman, 
sorte  de  latin  corrompu;  de  plus,  il  existe  un  patois 
dit  tcelche^  en  usage  dans  le  oas  peuple  des  cantons 
français.  Parmi  le  grand  nombre  d'hommes  illustres 
qu'a' produits  la  Suisse,  outre  les  patriotes  comme 
Stauffacher,  Melchthal  et  Guillaume  Tell,  briKent 
surtout  les  frères  Bernouilli,  Euler,  J.  J.  Rousseau, 
Gessner,  Lavater,  Jean  de  MuUer,  Bonnet,  Necker. 
les  de  Saussure,  Tronchin. 

Histoire.  La  Suisse,  VHelvétie  des  Romains,  était 
comprise  par  eux  presaue  tout  entière  dans  la  grande 
Séquaoaise  (prov.  de  la  Gaule);  le  reste,  la  partie  ft 
TE.  du  Rhin,  faisait  partie  de  la  Rhétie.  Les  Helvé- 
tiens  avaient  quitté  leur  pays  en  ma<ise  pour  venir 
s'établir  dans  la  Gaule  (61  av.  J.-C),  quand  César, 
en  58,  extermina  les  uns,  refoula  les  autres.  Sous  la 
domination  romaine,  les  Helvétlens  furent  tranquilles. 
A  partir  du  v*  s. ,  leur  pays  appartint  tour  à  tour  (pour 
la  plus  grande  part)  au  roy.  de  Bourgogne,  au  roy.  de 
Bourgogne  Transjurane  et  au  roy.  des  Deux-Bour- 

f cognes  ou  roy.  d'Arles.  Lorsque  Rodolphe  111  légua 
es  deux  Bourgognes  à  Conrad  le  Sallque  sous  le  nom 
de  Royaume  d^rles  (930) ,  la  Suisse  fut  comprise 
dans  ce  legs  et  dès  lors  elle  devint  province  immédiate 
de  l'Empire  :  l'administration  en  fut  confiée  aux  ducs 
de  Zaeringhen.  Pendant  la  période  féodale,  le  pays 
se  trouva  divisé  en  une  foule  de  fiefs  de  tout  ordre, 
presque  indépendants,  dont  bon  nombre  étaient  pos- 
sédés par  la  maison  de  Habsbourg  lors  de  Favéne- 
ment  a  l'empire  de  Rodolphe  de  Habsbourg  (1273). 
Ce  prince,  qui  avait  été  choisi  pour  avoué  par  les 
cantons  d'Un,  Schwitz  et  Unterwald,  respecta  leure 
franchises  et  même  les  augmenu;.  mais  Albert,  son 
fils,  tendit  à  convertir  en  souveraineté  les  droits 


suis 


—  1820  — 


SULL 


de  simple  patronage  que  sa  famille  exerçait  et  en- 
treprit de  soumettre  toute  THelvétie  (1304).  L'op- 
pression de  ses  agents,  surtout  de  rimpitoyable 
Gessler,  fit  soulever  les  trois  cantons  d'Uri,  Scnwitz 
et  Unterwald  :  c'est  alors  qu'eurent  lieu  et  la  conspi- 
ration de  Grutli,  qui  eut  pour  chefs  Stauflacher, 
Walter  Furst  et  Arnold  de  Melchthal,  et  l'aventure 
de  Guillaume  Tell  :  un  soulèvement  général  éclata 
le  1**  janvier  1308.  Les  3  cantons  primitifs,  après  de 
longs  combats,  battirent  à  Morgarten  le  duc  Léo- 
pold  I.  fils  d'Albert  (1315),  et  formèrent  la  ligue  per- 
pétuelle de  Brunnen.  Ils  s'adjoignirent  successive- 
ment Lucerne  (1332),  Zurich  (1351),  Zug  et  Glaris 
(1352),  Berne  (1353).  Deux  autres  victoires  rempor- 
tées sur  les  ducs  d'Autriche  (à  Sempach  et  à  Naefels, 
1386  et  88),  diverses  conquêtes  faites  sur  les  domaines 
de  ces  ducs  (1415  etann.  suiv.),  rendirent  bientôt 
les  Suisses  respectables  à  leurs  voisins.  En  1422  com- 
mencèrent à  se  former  les  Ligues  grises  (ou  des  Gri- 
sons). Mais  de  1439  à  1450  la  guerre  de  Tockenbourg 
mit  les  Suisses  aux  prises  les  uns  avec  les  autres  : 
Zurich  se  sépara,  et  la  dissolution  de  la  ligue  sem- 
blait imminente^  à  la  même  époque,  ils  furent  atta- 
aués  à  l'improviste  par  la  France,  que  l'emp.  Fer- 
inand  III  avait  appelée  à  son  secours  (1444) ,  et  seize 
cents  d'entre  eux  furent  exterminés,  après  une  hé- 
roïque résistance,  à  la  bataille  de  St-Jacques,  par  le 
dauphin  Mepuis  Louis  XI).  Cependant,  tout  rentra 
dans  Tordre  en  1450;  la  paix  fut  conclue  en  1453 
avec  la  France,  qui  n'avait  eu  qu'à  se  plaindre  de 
l'empereur.  En  14^  eut  lieu  la  conquête  de  la  Thur- 

g)vie.  Mais  bientôt  les  Suisses  virent  de  nouveau 
ur  indépendance  menacée  par  l'ambition  de  Charles 
le  Téméraire,  duc  de  Bourgogne  (1475)  :  malgré 
l'infériorité  du  nombre ,  ils  repoussèrent  cet  ennemi 
redoutable  et  portèrent  un  coup  mortel  à  sa  puissance 
dans  les  batailles  de  Granson  et  de  Morat  (1476) ,  et 
le  renom  de  leur  bravoure  devint  européen.  De  là 
leur  alliance  (dite  Union  héréditaire)  avec  la  France 
et  l'Autriche,  puis  le  traité  de  BAle  avec  l'Empire, 
qui  dut  renoncer  à  toute  prétention  sur  la  Suisse , 
1499.  L'accession  de  5  cantons  nouveaux,  Fribourg 
et  Soleure  (1481)^  BAle  et  Schafihouse  (1501),  Ap- 

Seozell  (1513),  vint  compléter  les  13  cantons.  Pen- 
ant  la  même  période  s'effectuaient  raûiance  du  Va- 
lais (1475)  et  des  Grisons  (1497),  la  conquête  de  Lo- 
earno,  de  Lugano(1513),  etc.  C'est  surtout  alors  que 
les  Suisses  furent  recherchés  comme  troupes  merce- 
naires. Après  la  bat  de  Marignan,  où  ils  avaient  com- 
battu pour  le  duc  de  Milan ,  et  où  ils  avaient  été 
battus,  malgré  une  héroïque  résistance,  par  Fran- 
çois I,  ils  conclurent  avec  la  France  une  Alliance 
perpétuelle  (1516),  qu'ils  ont  toujours  respectée  de- 
puis. De  1512  à  1530,  les  Grisons  avaient  soumis  ou 
obtenu  la  Valteline  :  pendant  la  guerre  de  Trente 
ans,  l'Espagne  leur  fit  en  vain  la  guerre  pour  la  leur 
reprendre  (1618-1638);  enfin,  en  1648,  à  la  paix  de 
Westphalie,  le  corps  helvétique  fut  définitivement 
reconnu  par  l'Autricne  et  par  l'Europe  entière  comme 
une  puissance  indépendante  de  l'empire.  Le  Pro- 
testantisme avait  été  introduit  en  Suisse  dès  1519  par 
Zwinele  (à  Zurich),  puis  par  Calvin  (à  Genève),  et 
bientôt  la  majeure  partie  de  la  Suisse  quitta  le  Ca- 
tholicisme pour  embrasser  la  Réforme  ;  de  là  nombre 
de  petites  guerres  locales  jusqu'à  1712,  époque  qui 
fixa  l'Etat  respectif  des  deux  religions  dans  les  13 
cantons.  La  Suisse  fut  tranquille  diepuis,  jusqu'à  la 
Révolution  française.  Alors  surgit  un  parti  qui  vou- 
kdt  l'égalité  de  droits  pour  tous,  l'unité  de  la  Suisse, 
l'abolition  de  la  distinction  de  cantons  souverains  et 
de  sujets,  et  qui,  pour  en  venir  là.  appela  l'interven- 
tion française.  Bonaparte,  après  le  traité  de  Campo- 
Formio  (1797),  envoya  Brune  en  Suisse  pour  y  opé- 
rer la  révolution  désirée  :  elle  eut  lieu  en  effet,  elle 
12  avril  1798  fut  proclamée  la  Bépublique  helvétique 
une  et  indivisible,  qui  fut  confirmée  par  la  victoire 
de  Stanz  (9  sept.).  Lors  de  la  2*  coalition  contre  la 
France  (1799),  la  Suisse  devint  le  théâtre  de  la  guerre 


et  fut  sur  le  poiiit  d'échapper  à  Tinfluenoe  libèr&^e 
de  la  France  :  la  victoire  de  Masséna  à  Zurich  réta- 
blit cette  influence.  Après  plusieurs  changements 
successifs,  et  l'établissement  provisoire  de  plusieurs 
constitutions  éphémères,  Bonaparte  donna  aux  Suis- 
ses, le  19  février  1803,  une  organisation  nouvelle,  fé- 
dérative,  sans  inégalités  :  ce  fut  celle  en  19  cantons. 
Après  la  chute  de  Napoléon,  1814^  l'ancienne  Con- 
fédération fut  rétablie  sous  la  présidence  de  Zurich. 
Une  nouvelle  constitution,  élaborée  par  la  diète  réunie 
à  Zurich,  fut  signée  le  7  août  1815,  sous  le  nom  de 
Pacte  fédéral:  l'admission  du  Valais,  de  Neufchâtel 
et  de  Genève,  demandée  par  le  Congrès  de  Vienne, 
porta  alors  le  nombre  des  cantons  à  22.  Le  traité  de 
Paris  de  la  même  année  (1815)  reconnut  la  neutralité 
perpétuelle  de  la  Suisse,  et  lui  garantit  l'intégralité 
et  nnriolabilité  de  son  territoire  dans  ses  nouvelles 
limites.  La  révolution  française  de  1830  eut  son  con- 
tre-coup en  Suisse  :  BAle  se  morcela  en  B&le-Ville 
et  Bàle-Campagne,  1833;  le  parti  démocratique 
opéra  une  révolution  dans  le  Valais  en  1840  ;  des 
troubles  éclatèrent  dans  le  Tésin  en  1841,  et  à  Ge- 
nève en  1846.  La  courte  guerre  du  Sonderbund  (F. 
ce  mot),  heureusement  terminée  en  1847,  amena  la 
rérision  du  pacte  fédéral  de  1815,  et  l'adoption  de  la 
constitution  fédérale  démocratique  du  12  septembre 
1848,  qui  régit  encore  le  pays. 

SULINA,  une  des  bouches  du  Danube.  F.  soouna. 

SULLY  ou  snLLT-suR-LOiRB,  StUliacum,  ch.-L  de 
c.  (Loiret),  sur  la  r.  g.  de  la  Loire,  à  23  kiL  N.  0. 
de  Gien;  2527  hab.  Patrie  de  Maurice  de  Sully,  évê- 
que  de  Paris.  Titre  du  duché  de  Sully,  érigé  en  1606 
par  Henri  IV  en  faveur  de  Maximilien  de  Bëthune. 

SULLY  (Maurice  de),  évêque  de  Paris  de  1160 
à  1196,  né  de  parents  tres-pauvres  à  Sully-eur-Loire, 
avait  d^abord  été  réduit  à  mendier.  Ayant  reçu  les 
ordres,  il  se  distingua  par  son  talent  pour  la  prédi- 
cation, fut  nommé  chanoine  de  Bourges  et  finît  par 
être  élevé  sur  le  siège  épiscopal  de  Paris.  Il  prit  une 
grande  part  à  la  construction  de  la  cathédrale  de 
Paris,  mais  il  mourut  sans  avoir  vu  achever  cet  édi- 
fice, qui  fut  terminé  par  son  successeur  Odon  de 
Sully  (lequel,  malgré  la  ressemblance  du  nom,  n'a- 
vait rien  de  commun  avec  sa  famille). 

soLLT  (Maximilien  de  béthume,  duc  de),  ministre, 
né  en  1560  à  Rosny,  près  de  Nantes  (d'où  il  porta 
longtemps  le  titre  de  baron  de  Rosny) ,  m.  en  1641 , 
fut  de  bonne  heure  le  compagnon  de  Henri  de  Na- 
varre, qu'il  suivit  dans  toutes  ses  guerres  et  aux  cô- 
tés duquel  il  se  distingua  par  son  intrépidité.  Uo 
beau  mariage,  beaucoup  d'ordre,  des  spécttUtions 
commerciales  très-heureuses  le  rendirent  fort  riche 
en  peu  de  temps  :  Henri  IV  crut  ne  pouvoir  mieux 
confier  les  finances  du  royaume  qu'à  l'homme  qui 
administrait  si  bien  ses  propres  affaires,  et  il  le 
nomma  en  1597  surintenoant  des  finances.  Sully  se 
montra  en  effet  financier  parfait  :  il  remit  de  rorare 
dans  les  comptes,  fit  rentrer  un  arriéré  considéra- 
ble, paya  des  dettes  écrasantes,  suffit  aux  dépenses 
des  guerres  avec  l'Espagne  et  la  Savoie,  et  à  rachat 
des  places  qui  restaient  encore  aux  chefs  ligueurs, 
créa  de  grands  approvisionnements  de  guerre,  pour- 
suivit partout  les  abus  et  les  prodigalités,  et,  tout  en 
diminuant  les  impôts,  amassa  un  trésor  de  42  mil- 
lions. U  encouragea  surtout  l'agriculture,  répétant 
ces  sages  paroles  :  ■  Labourage  et  pastourage  sont 
les  deux  mamelles  dont  la  France  est  alimentée.  » 
Dans  ce  but,  il  proclama  la  liberté  du  commerce  des 
grains,  abolit  un  grand  nombre  de  péages,  qui  éle- 
vaient comme  autant  de  barrières  entre  les  provin- 
ces, ouvrit  de  grandes  voies  de  communication,  et  fit 
creuser  plusieurs  canaux,  notamment  celui  de  Briare. 
Au  titre  de  surintendant  des  finances,  Sully  Joignait 
ceux  de  gouverneur  de  la  Bastille,  de  grana  maître 
de  l'artillerie  et  des  fortifications,  de  grand  voyer 
de  France,  de  surintendant  dea  b&timenta,  de  capn 
taine  héréditaire  des  eaux  et  rfvîères ,  et  le  gouver- 
nement du  Poitou.  Peu  de  temps  après  la  mort  de 


SULP 


—  1821  — 


SULZ 


Henri,  il  fut  amené  par  des  intrigues  à  se  démettre 
de  ses  charges  de  surintendant  des  finances  et  de 
^cuTemeur  de  la  Bastille  ;  cependant  il  conserva  le 
gouvernement  du  Poitou  avec  la  grande  maîtrise  de 
ra^nillerie  et  des  forêts.  11  se  retira  dans  sa  terre  de 
Sully.  Bien  aue  mécontent  de  la  reine  mère,  il  n'eut 
({u'une  très-iaible  p:.rt  aux  troubles  de  la  régence, 
et  refusa  de  prendre  les  armes  avec  les  Protestants. 
Louis  XIII  le  fit  maréchal  en  1634.  Né  calviniste, 
Sully  ne  voulut  jamais  abjurer,  bien  qu'il  eût  lui- 
même  donné  à  Henri  IV  le  conseil  d  embrasser  le  Ca- 
tholicisme. Il  avait  été  faitduc  par  Henri  IV  (1606) .  et 
avait  pris  à  cette  occasion  le  nom  de  la  terre  de  Sully, 
qu'il  venait  d'acheter.  On  connaît  l'étroite  amitié  qui 
unissait  Henri  IV  et  Sully  :  en  plus  d'une  occasion,  ce 
ministre  dévoué  ne  craignit  pas  de  heurter  le  roi ,  au 
risque  de  se  brouiller  avec  lui,  en  lui  faisant  de  sé- 
vères reproches  sur  ses  égarements  et  en  s'opposant 
H-;ec  énergie  à  ses  prodigalités.  Du  reste,  Sully  n'était 
rien  moins  que  désintéressé,  et  il  ne  s'était  pas  mon- 
tré fort  scrupuleux  sur  les  moyens  de  faire  fortune. 
On  a  de  Sully  des  mémoires  très- précieux,  mais  ré- 
digés sous  une  forme  bizarre  (il  suppose  que  ses  se- 
crétaires lui  racontent  sa  propre  vie).  lu  parurent 
pour  la  l**  fois  de  1634  à  1662,  en  4  vol.  Ils  ont  été 
réimprimés  dans  les  collections  des  Mémoires  rela- 
tifs à  Vhistoirê  de  France  de  Pelitot,  et  de  Michaud 
et  Poujoulat  L'abbé  de  L'Ecluse  en  a  donné  en  1745 
une  édition  remaniée,  refondue,  mais  trop  aHérôe 
pour  qu'on  y  attache  du  prix. 

suLLT  (H.),  horloger  anglais,  mort  en  1728  à  Pa- 
ris, où  il  était  venu  se  fixer,  a  fait  d'excellentes  re- 
cherches sur  les  longitudes.  Il  exécuta  une  pendule 
à  levier  pour  mesurer  le  temps  en  mer,  et  contribua 
au  progrès  de  l'horlogerie.  On  a  de  lui  :  Description 
d'une  horloge  pour  mesurer  le  temps  sur  mer  ^  1726. 

SULMO,  auj.  Solmonat  v.  d'Italie,  chez  les  Pelir- 
gni^  dans  les  montagnes,  à  16  kil.  S.  £.  de  Corfi- 
nium»  fut  détruite  par  les  troupes  de  Sylla^  mais  se 
releva  dans  la  suite.  C'est  laque  naquit  Ovide. 

SULPICE  (S.),  évêque  de  Bourges,  fut  sacré  en 
.S84  et  mourut  en  591.  11  joignait  à  la  piété  l'esprit, 
1  érudition  et  culiivaitla  poésie.  Onlefôte  le  29  janv. — 
Autre  évêque  de  Bourges  (624-644),  fut  aumônier  de 
Clotaire  II  et  supérieur  d'une  communauté  de  clercs 
qui  étaient  à  la  cour  du  roi.  On  le  fête  le  17  janv. 
C'est  k  celui-ci  au'est  dédiée  l'église  St-Sulpice  de 
^aris.  —  Cette  église,  une  des  plus  vastes  et  des  plus 
belles  de  la  capitale,  a  été  élevée  sur  les  ruines  d  une 
chapelle  du  xn*  s.  dédiée  à  S.  Pierre.  Elle  s'annonce 
par  un  superbe  portail  de  deux  ordres  d'architecture 
différents  :  le  bas  est  dorique  et  le  haut  ionique.  On 
y  remarque  deux  tours  de  structure  différente,  celle 
du  nord  a  68"  21  de  haut  ;  celle  du  sud  est  un  peu 
moins  haute.  L'intérieur  de  l'église  se  compose  d'une 
triple  nef  en  arcades  et  offre,  outre  l'autel  du  chœur, 
une  série  de  chapelles  latérales:  derrière  le  choeur  est 
une  très-belle  chapelle  de  la  Vierge.  Commencée  en 
1665 ,  sur  les  dessins  de  Levau ,  cette  église  n'a  été  ter- 
minée que  dans  le  siècle  suivant  :  le  portail,  achevé  en 
1745,  est  de  Servandoni.  C'est  à  l'initiative  du  curé 
Olier  qu'on  doit  l'idée  de  l'édifice  et  aux  persévénmts 
efforts  de  Languet  qu'on  en  doit  l'achèvement. 

SULPICE-SÉVÈRB,  Sulpieius  Severus,  historien 
ecclésiastique,  né  vers  363  en  Aquitaine,  d'une  fa- 
mille noble  et  riche,  suivit  d'abord  la  carrière  du 
barreau  et  fut  avocat  à  Toulouse.  La  mort  de  sa  femme 
le  détermina  à  quitter  le  monde,  vers  392  :  il  se  re- 
tira, pour  vivre  dans  la  prière,  à  PrimuUac,  près  de 
Biierrse  (Béziers),  et  de  là,  vers  409,  dans  un  mo- 
nastère de  Marseille.  On  présume  qu'il  s'était  fait 
prêtre  ;  il  fut  le  disciple  de  S.  Martin.  Il  mourut  en 
410  selon  les  uns,  en  429  suivant  les  autres.  On  a  de 
lui  une  histoire  sacrée,  en  2  livres,  qui  s'étend  de  la 
création  du  monde  à  l'an  410,  et  dont  le  style  élé- 
gant et  concis  lui  a  valu  le  nom  de  Salluste  chré- 
lien;  une  Vie  de  saint  Martin  (trad.  par  Duryer), 
et  des  Lettres»  Ses  Œuvres  ont  été  ^ouveni  impri- 


mées, notamment  à  Leyde,  1635  et  1643,  et  à  Vé- 
rone, 1741-55.  VHist.  sacrées  été  trad.  en  franc, 
par  J.  Filleau,  L.  Giry,  l'abbé  Paul,  et  par  Herbert 
et  Riton,  dans  la  collection  Panckoucke,  1848. 

SULPICIENS,  congrégation  de  prêtres  destinés 
à  l'instruction  de  jeunes  ecclésiastiques,  fondée  en 
1641  par  Olier,  curé  de  St-Sulpice.  F.  olibr. 

SULPITIA,  Romaine  qui  cultivait  avec  sutxès  la 
poésie,  était  femme  d'un  certain  Calanus,  et  vivait 
vers  l'an  90  de  J.-C,  sous  Domitien.  Il  ne  nous 
reste  d'elle  qu'une  satire  intitulée  :  De  edieto  Domi-- 
liant,  qui  roule  sur  l'exil  des  philosophes  ordonné 
par  ce  prince.  Elle  est  ordinairement  imprimée,  à  la 
suite  de  Juvénal  ou  de  Pétrone,  et  se  trouve  (lans 
le  Corpus  poetarum  de  Maittaire  et  dans  les  Poetêe 
latini  minores  de  Wernsdorf.  Elle  a  été  trad.  en 
vers  par  Ch.  Monnard,  1816,  et  en  prose  (dans  la 
coUect.  Panckoucke),  par  Perreau,  à  la  suite  du  Perje. 

SULPITIUS  GALLCS  (C),  préteur  l'an  173  av. 
J.-C.,  tribun  militaire  sous  Paul- Emile,  dans  la  cam- 
pagne de  Macédoine,  consul  en  166,  était  un  orateur 
distingué  et  un  savant  astronome.  Il  prédit  une 
éclipse  de  lune  pour  la  veille  du  jour  où  Von  devait 
livrer  bataille  à  Persée,  et  prévint  ainsi  la  frayeur 
qu'auraient  pu  éprouver  les  soldats. 

suLPinus  RUFU8  (P.),  fouguoux  partisan  deMarius, 
tribun  du  peuple  l'an  88  av.  J.-C,  fit  rendre,  perdes 
moyens  illégaux,  la  loi  oui  chargeait  Marins  de  la 
guerre  contre  Mithridate  à  l'exclusion  de  Sylla,  ga- 
gna les  Alliés  à  son  parti  en  leur  faisant  des  con- 
cessions dangereuses,  et  attaqua  plusieurs  fois  les 
consuls  eux-mêmes  dans  le  Forum  à  la  tête  de  ses 
partisans.  Proscrit  par  Sylla,  il  fut  décapité,  et  sa 
tête  attachée  à  la  tribune  aux  harangues.  —  Serv. 
Sulpitius  Rufus,  orateur  distingué,  contemporain  et 
rival  d'Horten.sius  et  de  Gicéron,  mérita  d'être  sur- 
nommé le  Prince  des  jurisconsultes.  Cicéron,  ad- 
mirateur de  son  talent,  lui  fit  élever  une  statue. 

SULTAN  (de  l'arabe  selatat^  puissant,  ou  sala- 
tha,  dominer),  titre  que  portaient  au  x*,  xi*,  xn*  et 
xm"  s.  les  lieutenants  gfénérauxdes  califes,  et  en  gé- 
néral ceux  qui  affectaient  l'indépendance,  comme 
par  exemple  les  chefs  gaznévides  et  les  princes  seld- 
joucides  de  Bagdad,  de  Konieh,  d'Alep,  de  Damas; 
c'est  auj.  la  principale  dénomination  dli  monarque  des 
Ottomans.  —  Les  femmes,  les  sœurs  et  les  filles  du 
sultan  sont  diiessuUanes ;  la  mère  du  Grand  Seigneur 
régnant  est  appelée  stUtane^validé, 

SULTAN-EUNI,  sandjakat  de  la  Turquie  d'Asie, 
dans  le  N.  de  i'Anatolie,  entre  ceux  de  Boli  au  N., 
d'Angora  à  l'B.,  de  Kara-hissar  et  de  Rutaîeh  au  S., 
de  Kodavenkiar  et  de  Kodjah-ili  auN.  0.;  ch.-l., 
Eski-chehr.  Il  répond  à  la  Galatie  et  à  une  partie  de 
la  Phrygie-fipictete  des  anciens. 

SULTANIEH,  V.  de  Perse  (Irak-Adjémi),  à  105  k. 
N.  0.  de  Kazbin.  Fondée  par  le  chah  Khoda-Bend, 
cette  ville  fut  longtemps  la  résidence  des  rois  de  Perse, 
et  était  alors  très-étendue  et  très-florissante;  elle  fut 
ruinée  par  Tamerlan;  auj.  ce  ne  sont  que  des  ruines. 

SULTANIEH-HISSAROUSULTAlfIBH-KALESSIB,  V.  delà 

Turquie  d'Asie  (Anatolie) ,  à  l'entrée  des  Dardanelles, 
à  60  k.  S.  0.  de  Gallipoli;  13000  h.  Château  fort, 
dit  Chdteau  d*Àsie,  situé  vis-à-ris  du  Chdteaud^Eu- 
ropCy  et  qui  commande  l'entrée  du  détroit. 

SULZ,  V.  du  Wurtemberg  (Forêt-Noire),  sur  le 
Neckar,  à  56  k.  S.  0.  de  Stuttgard;  2400  hah.  Riche 
saline.  C'est,  dit-on,  près  de  cette  ville,  qu'en  368 
l'emp.  Valentinien  battit  les  Allemands.  —  K.  soultz. 

SULZBAGH,  V.  de  Barière  (Regen),  à  45  k.  E.  N.  E. 
de  Nuremberg  ;  3000  hab.  Jourdan  y  battit  les  Autri- 
chiens en  1796.  Titre  d'une  principauté  palatine. 

SULZMATT,  bourg  du  Ht-Rhin .  F.  soultsmatt. 

SULZEB  (J.  George),  né  en  1720  à  Wintherthur, 
en  Suisse,  m.  à  Berlin  en  1779,  embrassa  l'état  ec- 
clésiastique, fut  pendant  quelques  années  vicaire 
d'un  pasteur  de  campagne  et  instituteur,  obtint  en 
1747  une  chaire  de  mathématiques  à  Berlin,  entra 
en  1750  à  l'Académie  de  cette  ville,  et  fut  nommé 


SUND 


—  1822 


SUPE 


en  1764  professeur  de  philosophie  à  l'Âcadéffiie  des 
nobles  de  Berlin.  On  lui  doit  des  travaux  estimés  sur 
la  psychologie,  mais  il  est  surtout  célèbre  comme  au- 
teur d'une  Thiori9  universelle  dee  beausHirts^  en  al- 
lemand, 177),  qu'on  regarda  longtemps  comme  le 
plus  bel  ouvrage  de  ce  genre.  On  a  aussi  de  lui  des 
Considérationg morales  sur  lesœuvres  de  Dieu.  1741. 

SCMATfiA,  grande  Ile  de  l'Océanie,  dans  la  Ma- 
taisie,  la  plus  occidentale  des  grandes  tles  de  cette 
partie  du  monde,  au  S.  0.  de  la  péninsule  de  Ma- 
acoa ,  dont  elle  est  séparée  par  le  détroit  de  Ma- 
acca,  est  située  entre  5*  lat.  N.  -&«  lat.  S.  et  92*- 103* 
long.  E.;  elle  a  env.  700  kil.  sur  390  dans  sa  plus 
grande  largeur:  6  OGO  000  d'hab.  On  y  distingue  la 
partie  indépendante  (Où  se  trouvent  les  roy.  d'A- 
cliem,  de  Siak  et  le  pays  des  Battas),  et  la  partie 
liol landaise,  au  S.  0.,  ou  Gouvt  de  Padang  (avec  le 
ci-devant  empire  de  Menangkabau,  le  roy.  de  Palem- 
bang ,  le  [xays  des  Lampongs).  Longue  chaîne  de 
monuignes  (Gounong-Api  ou  Ophir,  45(X)");  quatre 
volcans.  Climat  varié,  très-chaud  sur  les  côtes,  mais 
tempéré  par  les  vents  de  mer,  pluies  continues  six 
mois  de  l'année;  vastes  marécages  pestilentiels  sur 
la  côte  0.,  qui  ont  valu  à  cette  contrée  le  nom  de 
Côte  de  la  peste.  On  y  trouve  les  productions  et  les 
animaux  de  l'Inde,  de  Tlndo-Chine  et  de  FOcéanie. 
Or,  cuivre,  fer,  étain,  en  abondance.  Commerce 
très-actif.  Les  indigènes  sont  de  race  malaise  et 
presque  tous  Musulmans;  ils  sont  remarquables  par 
leur  férocité.  —  La  prospérité  de  Sumatra  est  très- 
ancienne;  les  empires  d'Achem  et  de  Menangkabau 
ont  été  longtemps  florissants,  surtout  aux  xvi*  et 
xvn*  s.  Cette  île  rut  découverte  en  1508  par  le  portu- 
gais Figueira.  Les  Hollandais  s*y  établirent  vers  1626, 
mais  ils  n'y  ont  eu  longtemps  que  peu  de  puissance; 
ils  en  ont  même  été  presque  expulsés  en  1823. 

SUMBÂ.  une  des  lies  de  la  Sonde.  V.  sauba.     * 

SUMBAVâ  (île),  une  des  lies  de  la  Sonde,  la  plus 
occidenUile  de  Tarchipel  Sumba va-Timor,  par  il4* 
22'-116*o0'  long.  E.,  8*  10'-9*  7*  lat.  S.;  280  kil.  sur 
100;  env.  60000  hab.  :  villes  principales,  Sumbava, 
sur  la  côte  N.,  et  fiima.  L'Ile  est  coupée  en  trois  pé- 
ninsules; dans  celle  du  centre  est  le  terrible  volcan 
de  Tomboro,.  don  tune  éruption  fit  périr  12000  per- 
sonnes en  1816.  Sol  très- fertile;  poudre  d'or;  nids 
d'oiseaux,  huftres  à  perles.  Habitants  :  Malais,  Ma- 
cassars,  'Ouadjous.  L'tie  est  divisée  entre  plusieurs 
radjahs;  le  plus  puissant  est  celui  de  Bima- 

SUMBA vA-TiMOR  (Archipel  de),  suite  d'îles  de  la 
Malaisie,  à  l'E.  de  Java  et  sur  une  ligne' qui  va  de 
l'ouesr  à  l'est:  la  principale  à  TO.  est  Sumbava,  la 
principale  à  l'Ë.  est  Timor;  entre  elles  deux  sont 
Florès,  Solor,  Sabrao. 

SUMÈNE,  ch.-L  de  c.  (Gard),  à  13  kil.  E.du  Vi- 
gan;  %92U  hab.  Bonneterie,  filatures  de  soie. 

SUNAMITB.  c.-à-d.  habitant  de  Sunam  (v.  de  la 
Palestine ,  tribu  d'issachar^.  On  connaît  spéciale- 
ment sous  cette  dénomination  :  1*  Abtsag,  qui  fut 
unie  à  David  dans  la  vieillesse  de  ce  roi  ;  2*  l'épouse 
mystérieuse  de  Salomon  dans  le  Cantique  des  can- 
tiques; 3*  la  femme  chez  laauelle  logeait  le  prophète 
Elisée  et  dont  il  ressuscita  le  fils  {Rois  II,  ch.  iv). 

SUND  (le),  c.-à-d.  le  Détroit^  se  dit  spécialement 
d'un  détroit  du  Danemark  situé  entre  l  lie  Seeland 
et  la  côte  suédoise  de  Malmœhus,  et  qui  joint  la  mer 
Baltique  au  Cattégat.  11  a  100  kil.  de  long;  sa  lar- 
geur varie  de  4  à  25  kil.  On  y  trouve ,  à  plusieurs 
Brasses  de  prorondeur,  un  courant  contraire  i  celui 
qui  règne  a  la  surface.  —  Les  vaisseaux  qui  traver- 
saient le  Sund  ont  longtemps  payé  au  Danemark  un 
droit  qui  se  percevait  à  Elseneur  et  qui  figurait  pour 
des  sommes  importantes  dans  les  revenus  de  TÉtat.  Ce 
droit  a  été  racheté  en  1857  pai  les  nations  maritimes. 

SUNDERLAND,  v.  d'Angleterre  (Durham) ,  à  l'em- 
bouch.  de  la  Wear,  à  20  kiL  N.  Ë.  de  Durham; 
700ÛO  hab.  Port  excellent,  chemin  de  fer,  beau  pont 
de  fer  d'une  seule  arche  (qui  a  76"  d'ouverture  et 
33  de  hauteur);  chantiers  ^le  construction,  crisUux, 


bouteilles,  goudron,  etc.  Immense  commerce  (bob, 
eau-nde-vie,  fer,  planches,  houille).  Cette  ville  donne 
le  titre  de  comte  au  duc  de  Marlborough. 

SUNDERLAND  (H.  spEifCER,  1**  comte  de),  néen 
1620,  se  montra  fort  dévoué  à  Charles  I  dans  i^ 
guerre  civile,  fut  créé  comte  de  Sunderland  en  ItAâ, 
et  périt  la  même  année  à  la  bataille  deNewbury.-> 
Robert  spencer,  2*  comte  de  S. .  son  fils,  nô  en  1641, 
fut  sous  Charles  II  ambassadeur  en  Espagne,  en 
France,  au  congrès  de  Cologne,  ministre  (1678), 
vota  en  1679  contre  le  biil  d'exclusion  du  duc  d'York, 
mais  se  prononça  en  1680  dans  un  sens  contraire,  ce 
qui  le  fit  sortir  du  conseil,  y  rentra  en  1682,  etdevïDt 
chef  du  cabinet,  se  maintint  dans  ce  poste  sous  Jac- 
ques II,  embrassa  le  Catholicisme  en  1688,  flotta  long- 
temps entre  Jacques  et  son  gend reGuillaume  d'Orange, 
les  trompant  tous  deux^  finit  pourtant  par  agir  eo  fa- 
veur de  Guillaume .  mais  en  simulant  toujours  du  zèls 
pour  Jacques,  et  n'en  jouit  pas  moins  de  toute  la  cod- 
flance  de  Guillaume,  qui,  à  son  avènement,  le  nomma 
lord-chambellan ,  membre  du  conseil  privé .  lord-ju>- 
ticier.  Las  enfin  des  intrigues  politiques,  il  se  dânit 
de  ses  emplois  et  alla  mourir  à  sa  résidence  d'Altbor;'. 
en  1702.  —  Son  fils,  Ch.  Spencer.  3*  comte  de  S.,  fut 
aussi  ambassadeur  et  ministre,  a'abord  sous  la  reine 
Anne,  qui  le  renvoya ,  ainsi  que  tout  le  cabinet  whig. 
après  l'afl'aire  de  Sache verell,  et  ensuite  sous  George  I 
(1714-1722).  Il  montra  une  grande  intégrité. 

SUNDGAU,  petite  contrée  annexée  à  la  Hte- Al- 
sace, avait  pour  ch.-L  Béfort,  et  pour  autres  vlUes Fer- 
rette,  Thann  et  Huningue.  —  Elle  forme  au],  la  partie 
S.  du  dép.  du  Ht*Rhin.  Ce  pays  appartenait  ancieu- 
nement  aux  archiducs  d'Autriche,  et  relevait  de  Té- 
vêque  de  Bâle.  Louis  XIII  s'en  empara. 

SUNIUM  (Cap),  auj.  ea^p  Colonne ,  cap  qui  forme 
l'extrémité  S.  de  l'Atiique.  Minerve  y  avait  un  hean 
temple,  dont  la  mer  baignait  le  pied  et  dont  il  res^e 
15  superbes  colonnes.  Platon  discourait  souvent  a\ec 
ses  disciples  sur  le  cap  Sunium. 

SUNNITES,  secte  musulmane,  ainsi  appelée  du 
mot  arabe  sunnak  (tradition),  parce  que  ses  adrâ- 
rents  prétendent  conserver  la  vraie  tradition.  Ib  re- 
connaissent comme  véritables  successeurs  de  Uiho- 
met  les  califes  Aboubekr,  Omar,  Othman,  qui  ré- 
gnèrent après  lui,  et  ib  défèrent  à  leurs  explicatioos 
théologiques;  ils  sont  opposés  aux  Chyites.  qui,  con- 
testant la  légitimité  des  trois  premiers  califes,  n'ac- 
cordent d'autorité  qu'à  Ali  ,4*  calife,et  aux  descendants 
directs  de  Mahomet.  Les  Sunnitea  dominent  aujour- 
d'hui dans  l'empire  ottoman,  en  Arabie,  en  Egypte, 
dans  les  États  barbaresques,  tandis  que  les  Cbyiies 
dominent  en  Perse.  Ils  se  sont  subdivisés  en  quatre 
rites,  les  Hanbalites,  les  Chaféiics.  les  Malêkites  et  les 
Hanefites,  ainsi  appelés  du  nom  de  leurs  fondateurs. 
Ces  sectes  n'ont  entre  elles  que  de  légères  diiTérence» , 
et  sont  également  regardées  comme  orthodoxes. 

SCJPËHGA  (la),  montagne  et  abbaye  du  Piémont, 
à  7  kil.  N.  E.  de  Turin.  L'abbaye  fut  fondée  par  Vic- 
tor-Amédée  III  en  souvenir  de  la  levée  du  siège  de 
Turin  par  les  Français,  en  1706.  L^Êghsede  i'abba\e 
sert  de  sépulture  aux  princes  de  Saniaigne. 

SUPÉRIEUR  (Lac),  le  plus  occidental  et  le  plu^ 
vaste  des  cinq  grands  lacs  de  TAmériquedu  Noru. 
par  BV  6'-94«  50'  long.  0.,  46»  20'-42*  10'  Ut.N., 
est  situé  partie  dans  les  États-Unis ,  partie  dans  le  Bi>- 
Canada,  qu'il  sépare  l'un  de  lautre  : &bO  k.  sur  ihù. 
Ses  eaux  sont  douces  et  très-poissonneuses.  Il  coid- 
munique  avec  le  lac  Huron  par  le  Canal  Sie-Mam. 
Il  s'élève  parfois  sur  ce  lac  des  tempêtes  aussi  vio- 
lentes oue  sur  l'Océan.  On  y  trouve  plusieurs  lio- 

SUPERIEURE  (Mer),  Superum  tnare,  aui.  mer 
Adriatique,  mer  qui  s'étend  entre  lacôteE.  de  l'IuUe 
et  rillyrle,  est  ainsi  nommée  par  opposition  i  la  mer 
Inférieure  ou  Tyrrhénienne. située  a  l'O.  de  riialif^. 

SUPËRSAX  (George  aui  der  pluhb,  plus  connu 
sous  le  nom  de),  personnage  influent  du  Valais,  sof^ 
posa  aux  intrigues  du  cardinal  de  Sion  (Schiniur) 
qui  voulait    détacher  les  Suisses  de  Taliiance  de 


SURE 


—   1823  — 


SURV 


Louii  XII  (1510),  fut  jeU  par  m  prélai  dans  un  e«- 
obot,  parvint  à  s'échapper,  releva  son  parti  et  (brça 
U  cardinal  à  s'enfuir  a  Romei  mais  il  fut  mis  par 
Charles-Ouint  aq  ban  de  l'empire  et  finit  par  sue- 
bomlter  :  il  mourut  en  exil,  à  Verey  en  1&29; 

SUPPLENBOURGf  anc.  chftteau  de  la  Saxe,  jadis 
résidence  des  comtes  de  Supplenbourg.  entre  les 
somtés  de  Brunswick  et  de  SommerseoiMurg,  aux 
environs  de  Scheningen,  se  trouva  compris  (après  le 
morcellement  du  duché  de  Saxe  et  après  divers  par- 
tages entre  les  princes  de  Brunswica)  dans  la  prin- 
cipauté de  Wolfenbuttel.  Le  plus  connu  des  comtes 
de  Supplenbourg  est  Lothaire,  qui  régna  sur  l'Alle- 
magne de  1125  à  1138,  et  eut  pour  gendre  Henri  le 
Superbe.  Il  céda  en  1130  le  château  de  Supplenbourg 
et  quelques  villages  aux  Templiers,  oui  en  firent  une 
commanderie.  Celle-ci,  lors  de  l'abolition  de  l'ordrOj 
pass^a  aux  Hospitaliers  de  St-Jean  de  Jérusalem. 

SUPRALAPSAIBKS,  CalYinistes  qui  faisaient  re- 
monter la  prédestination  de  l'homme  au  delà  même 
de  la  chute  d'Adam  («upra  laptum),  eteul  préten- 
daient que  Dieu  avait  rendu  la  chute  du  premier 
homme  mévitable,  afin  de  pouvoir  manifester  sa 
justice  et  sa  miséricorde  à  l'égard  de  la  race  hu- 
maine. Cette  secte  se  forma  en  Hollande  au  xvii*  s., 
à  la  suite  du  synode  de  Dordrecht. 

SUPRÊME  (la).  F.  INQUISITION. 

6URA .  anc.  v.  de  la  Babylonie .  sur  l'Suphrate ,  en- 
tre Babylone  et  Apamée,  Les  Juifs  y  eurent  une  école 
célèbre.  Titre  d'évèché  in  ffartibut, 

SURATE,  v.de  l'Inde  anglaise  (Bombay) ,  dans  le 
iiUueràXj  sur  la  r.  u.  du  Tapti,  à  31  kil.  de  son 
embouch.,  à  370  N.  de  Bombay;  200000  hab.  (dont 
beaucoup  de  Guèbres).  Résidencede  lacoursuprème 
de  justice  de  la  présidence  de  Bombay.  Petit  châ- 
teau fort  et  petit  port;  rues  étroites,  tortueuses,  mai- 
sons hautes,  dont  les  étages  supérieurs  avancent  sur 
les  inférieurs;  hôpital  pour  les  animaux,  entretenu 
par  la  piété  des  Hindous.  Commerce  actif,  mais  le 
voisinage  de  Bombay  lui  a  fait  beaucoup  de  tort.  — - 
Surate  est  une  ville  très-ancienne.  Les  Musulmans 
l'appellent  la  Porfe  d$  la  Mecque ,  parce  qu'on  s'y 
embarque  en  foule  pour  le  pèlerinage.  Elle  prit  un 
développement  énorme  après  la  découverte  du  cap 
de  Bonne -Espérance,  et  son  port  fut  fréquenté  par 
tous  les  peuples  européens;  mais  elle  est  auj.  bien 
déchue.  Les  Mongols  s'en  emparèrent  en  1572.  En 
1612,  la  compagnie  anglaise  des  Indes  y  éublit  son 
premier  comptoir  dans l'Hindoustan  ;  les  Français  et 
les  Hollandais  obtinrent  ensuite  le  même  privilège. 
Les  Mahrattes  Tatiaquèrent  souvent  de  1664  à  1707, 
mais  ne  purent  la  prendre.  Les  Anglais  se  la  firent 
céder  en  1800.  Les  Français  y  ont  une  factorerie. 

SURCOUF  (Robert),  fameux  corsaire,  né  eu  1773 
à  St-Malo,  m.  en  1827,  descendait,  diton,  par  sa 
mère  de  Duguay-Trouin.  Capitaine  a  20  ans,  il  dé- 
ploya dans  toutes  les  mers,  et  surtout  dans  l'Inde, 
une  intrépidité  qui  le  rendit  la  terreur  du  commerce 
anglais  :  quelques-uns  de  ses  exploits  sont  vraiment 
fabuleux*  Pendant  la  paix,  il  se  livra  à  des  spécula- 
tions commerciales  qui  l'enrichirent*  (Ui<  Cunat  a 
écrit  son  UUtoiu^  18^2. 

SURÊNA.  Ce  nom,  qui  n'était  d'abord  qu'un  titre 
de  dignité  désignant  le  commandant  en  chef  des 
armées  nersanes,  a  été  dans  la  suite  pris  pour  nom 
propre.  On  connaît  spéeialement  sous  ce  nom  un  gé- 
néral d*Orode,  roi  des  Parthes,  qui  remporta  sur  (^ras- 
sus,  en  Mésopotamie*  la  victoire  décisive  deCarrhee, 
Tan  53  av.  J.-C.  U  ternit  sa  gloire  en  faisant  assassiner 
par  trahison  le  général  romain,  qui  était  venu  dans 
son  camp  pour  traiter  delà  paix.  Peu  après,  son  or- 
gueil et  son  despotisme  le  rendirent  suspect  à  Orode, 
qui  le  fit  mettre  à  mort,  52.  Suréna  a  fourni  à  P. 
Corneille  le  sujet  de  sa  dernière  tragédie. 

SURESNES,  vge  du  dép.  de  la  Seine,  sur  la  r.  g. 
de  la  Seine,  à  10  kil.  0.  de  Paris,  au  pied  du  mont 
Vaiérien  (Calvaire);  4556  h.  Vignoble  renommé  au 
XVI*  s.  et  qui  ne  donne  plus  que  du  vin  de  qualité  in- 


férieure. Jolies  maisons  de  campagne.  On  eoutonne 
tous  les  ansà  Suresnes  une  rosière ,  à  l'instar  de  celle 
de  Salency.  — r  C'était  jadis  une  terre  seigneuriale* 

3ue  Charles  le  Simple  donna  à  l'abbé  de  St-Germain 
es  Pré».  C'est  à  Suresnes  qu'eut  lieu  la  conférence 
à  la  suite  de  h^uelle  Henri  IV  abjura  (1593).  Patrie 
de  Ch.  Perronet. 

SURGËRES,  ch.-l.  de  c.  (Charente-Inf.),  sur  la 
Qère,  à  27  kil.  N.  E.  de  Rochefort,  3289  h.  Vieux 
cMteaudu  temps  de  Charles  VUI,  belle  halle,  con- 
struite en   1840.  Vins ,  eaux-de-vie,  distilleries. 

SURIN  (le  P.),  jésuite,  né  à  Bordeaux  en  1600. 
m.  en  1665,  fut  chargé  en  1634,  après  l'exécution 
d'Urbain  Grandier,  de  diriger  les  Ursulines  de  Lou- 
dun,  que  l'on  croyait  possédées,  et  tomba  lui-même 
dans  un  état  fort  analogue  qui  le  fit  croire  ensorcelé. 

SURINAM  (le),  riv.  de  Guyane,  traverse  le  S.  0. 
de  la  Guyane  française,  puis  la  Guyane  hollandaise, 
passe  à  Paramarilx),  et  se  jette  dans  l'Atlantique, 
après  un  cours  de  400  kiL,  dirigé  généralement  du 
S.  au  N.  —  On  nomme  Gouvt  de  Surinam  la  Guyane 
hollandaise. 

SURINTENDANT,  titre  donné  dans  l'ancienne 
monarchie  française  à  plusieurs  charges  difl'érentes. 
Le  titre  de  Surintendant  det  financée  fut  créé  par 
Philippe  le  Bel  pour  Ënguerrand  de  Marigny  versl  300* 
et  supprimé  après  la  disgrâce  de  Fouquet,  en  1661. 
—  Celui  de  SurinJttndant  général  de  la  navigation, 
créé  par  Louis  XllI  pour  le  cardinal  de  Richelieu,  fut 
conféré  plus  tard  à  César ,  due  de  Vendôme ,  et  au  duc 
de  Beaufort,  son  fils  :  il  disparut  à  la  mort  du  dernier, 
1669.  —  Sous  Louis  XV,  le  marquis  de  Marigny,  frère 
de  Mme  de  Pompadour,  reçut  le  titre  de  Surinten- 
dant des  hdtimenti  de  la  couronne.  —  La  dame  qui 
occupait  la  1"  charge  auprès  de  la  reine  avait  le 
titre  de  Suriniendante  de  la  maison  de  la  reine.— 
Auj.  encore  il  y  a  une  Surintendante  de  la  maison 
impériale  de\a.  Légion  d'hunneur(maison  deSt-Denis) 

SURIUS  (Laurent)  ^  chartreux  ,  né  à  Lubeck  en 
1522,  m.  en  1578,  a  donné  une  collection  des  con- 
ciles, Cologne,  1567,  mais  il  est  surtout  connu  par 
SGB  Vies  des  saints,  Col.,  1570.  6  vol.  in-f.  (réimp.  en 
1618).  U  manque  quelquefois  ae  critique^  néanmoins 
il  peut  servir  à  rectifier  Sleidan  sur  plusieurs  points. 

SURRENTUM,  auj.  Sorrento,  v.  de  Campanie, 
chez  les  Pteeniim,  à  l'O.  de  Saleme  et  vis-à-vis  de 
111e  de  Caprée,  était  renommée  pour  ses  vins. 

SURREY  (Comté  de) ,  un  des  comtés  de  l'Angle- 
terre, entre  ceux  de  Kent  àl'E.,  de  Berks  et  de  South- 
ampton  à  l'O.,  de  Susses  au  S.,  est  séparé  au  N. 
par  la  Tamise  de  ceux  de  Middlesex  et  de  Bucking- 
nam  et  renferme  deux  des  faubourgs  de  Londres, 
Southwark  et  Lambeth:  60  kiL  sur  45;  590000  hab.  ; 
ch.-l.  Guiiford.  Beaucoup  de  jardins  maraîchers.  An- 
tiquités romaines  et  druidiques.  —  Ce  comté,  habité 
jadis  par  les  Segmuiaeiy  fit  partie  du  roy.  de  Sussex 
dans  THeptarchie:  son  nom,  corruption  de  South' 
riee,  voulait  dire  en  saxon  Royaume  du  Sud. 

SURREY  (Ch.  HOWARD,  comte  de).  K.  howard. 

SUR  VILLE  (Glotilde  de),  née  vers  1405  au  châ- 
teau de  Vallon-sur-Ardèche.  de  la  famille  noble  de 
Vallon-Chalis ,  leçut  une  nrillante  éducation  à  la 
cour  de  Gaston  Phœbus,  comte  de  Foix,  épousa  en 
1421  le  jeune  Bérenger  de  Surville  qu'elle  aimait 
tendrement,  le  perdit  en  1428  au  siège  d'Orléans,  où 
il  aocompagnait  Charles  VII,  et  consola  son  veuvage 
par  la  culture  de  la  poésie  et  par  l'éducation  d'un 
fils,  né  de  son  union.  Elle  mourut  ftgée  de  plus  de 
90  ans.  Qotilde  de  Surville  était  restée  inconnue  jus- 
qu'à l'époque  où  Ch.  de  Vanderbourg  publia,  sous 
le  nom  de  cette  femme,  un  recueil  de  poésies  char- 
mantes, composé  d'élégies,  d'épltres,  de  contes  et 
de  morceaux  lyriques  du  genre  le  plus  élevé.  Cette 
publication  a  excité  parmi  les  gens  de  letties  une 
vive  controverse  ;  la  plupart  en  ont  contesté  l'authen- 
ticité :  les  uns  attribuaient  ces  poésies  au  marquis  de 
Surville,  émigré,  descendant  dedotilde,  qui  rut  mis 
à  mort  en  1798  pour  être  rentré  en  France  avec  une 


SUSl 


—  1824  — 


SDZA. 


miuioQ  de  Louis  XVIII  ;  les  autres  en  faisaient  hon- 
neur à  l'éditeur  même,  Vanderbourg.  Les  recher- 
ches fiutes  récemment  (1863),  par  M.  )e  professeur 
A  Macé,  dans  les  papiers  de  la  fkmille  dis  SurviUe 
ne  permettent  plus  de  suspecter  Vanderbour]g  et  éta- 
blissent que  le  manuscrit  qu'il  a  pubhé  est  bien  celui 
qu'avait  préparé  le  marquis  de  Sunrille.  Ce  manu- 
scrit renfermait  incontestablement  des  poésies  de  Clo- 
tilde,  mais  la  plupart  avaient  été  retouchées  et  in- 
terpolées par  le  marquis.  Les  Poésies  de  CloHlde, 
publiées  pour  la  première  fois  en  1803,  ont  été  de- 
puis réimprimées  bien  des  fois,  notamment  en  1825. 

suRviLLE  (J.  Franc.  Marie  de),  marin  distingué, 
né  en  1717  au  PortF-Louis  en  Bretagne,  se  signala 
dans  les  campagnes  de  l'Inde,  parcourut  en  1769  les 
mers  du  Sud,  y  décourrit  ou  reconnut  plusieurs  Iles, 
notamment  111e  Salomon  (F.  ce  nûm)  et  la  Nouv.- 
Zélande,  et  périt  en  mer  prés  de  Lima  en  1770. 

SU&VILLIEBS,  Tge  du  dép.  de  Seine-et-Oise,  à 
40  kil.  £.  N.  E.  de  Pontoise,  près  du  domaine  de 
Morfontaine;  600  hab.  Joseph  Bonaparte  prit  le  nom 
de  Comte  de  Survilliers  après  la  chute  de  Napoléon. 

SUS  ou  sous  (Roy.  de),  partie  de  l'empire  de  Ma- 
roc, jadis  roy.  indépendant,  ainsi  nommée  de  la  riv. 
de  Sus,  affluent  de  l'Atlantique,  qui  l'arrose,  est  si- 
tué sur  les  deux  versants  de  l'Atlas  et  est  borné  au 
N.  par  le  Maroc  proprement  dit,  à  l'O.  par  l'Océan, 
au  S.  par  le  pays  des  Mosselmines,  et  à  l'E.  par  la 
proY.  de  Darah;  env.  200  kil.  sur  279;  600000  hab.; 
capit.  Tarodant;  autres  villes,  Agadir,  Talent.  Cli- 
mat chaud  et  agréable,  sol  fertUe  (canne  à  sucre, 
coton,  indigo,  olives,  dattes,  etc.),  mais  en  grande 
partie  inculte,  yne  partie  du  pays  de  Sus  est  de- 
puis 1810  comprise  dans  l'Etat  de  Sidi-Hescham. 

SUSAUnCE,  femme  célèbre  par  sa  chasteté,  fille 
d'Helcias et  épouse  de  Joakim,  de  la  tribu  de  Juda, 
avait  suivi  son  époux  à  Babylone  lors  de  la  captivité. 
Deux  vieillards  impudiques,  juges  d'Israël,  voulant 
la  séduire,  la  surprirent  au  l)ain,etla  menacèrent, 
si  elle  ne  cédait  à  leurs  coupables  désirs,  de  l'accu- 
ser d'adultère  ;  sur  son  refus,  ils  l'accusèrent  en  effet, 
et  la  chaste  Susanne  fut  condamnée  à  mort.  Mais 
Daniel ,  encore  jeune,  obtint  la  révision  du  jugement 
et,  en  mettant  les  accusateurs  de  Susanne  en  con- 
tradiction entre  eux,  fit  reconnaître  son  innocence. 
On  place  cet  événement  vers  600  av.  J.-C. 

SUSANNE  (Ste),  vierge  et  martyre,  fut,  à  ce  qu^on 
croit ,  mise  à  mort  à  Home  en  295.  On  la  fête  le  1 1  août. 

SUSE,  anc.  v.  de  Perse,  résidence  d'hiver  des  rois 
Achéménides,  était  en  Susiane,  au  N.,  sur  TEulcus. 
On  en  attribuait  la  fondation  à  Memnon.  Les  grands 
rois  y  avaient  un  palais  magnifique  et  y  gardaient  une 
partie  de  leurs  trésors.  Il  n'en  reste  que  des  ruines, 
avec  des  inscriptions  cunéiformes,  près  de  Chouster. 

SUSE,  Susa  en  italien,  Seguiio  en  latin,  v.  du  Pié- 
mont, ch.-l.  de  prov.,  à  53  kil.  0.  de  Turin;  3200  h. 
Evèché,  collège,  séminaire.  Station  du  chemin  de 
fer;  arc  de  triomphe  de  marbre  blanc  en  l'honneur 
d'Auguste.  Aux  env.  marbre  vert  dit  Marbre  de  Stue. 
Située  à  la  réunion  des  deux  grandes  routes  du  mont 
Genis  et  du  mont  Genèvre,  Suse  est  de  ce  côté  la  clef 
de  l'Italie.  Souvent  prise  et  reprise;  brûlée  par  Temp. 
Frédéric  Barberoussé;  prise  par  les  Français  en  1690, 
1704, 1796,  démantelée  en  1798,  et  comprise  dans  le 
dép.  du  Pô  comme  ch.-l.  d'arr.  Suse  forma  au  moyen 
ftge  un  marquisat,  longtemps  important^  vers  1060, 
ce  marquisat  fut  réuni  au  duché  de  Savoie  par  Amé- 
dée  II,  fils  d'Adélaïde,  héritière  de  la  maison  de  Suse. 
—  On  appelle  Pat  de  S%ue  le  passage  des  Alpes  à 
l'entrée  duquel  se  trouve  Suse.  Ce  passage  fut  plu- 
sieurs fois  forcé  par  les  Français,  notamment  en  1629, 
par  le  duc  de  La  Meilleraie. — La  prov.  de  Suse,  con- 
tiguë  au  dép.  français  des  Htes-Alpes,  a  82  000  h. 

SUSIANE,  auj.  Khouxùtan,  contrée  de  l'empire 
médo-persan,  entre  la  Perside  à  l'E.,  l'Assyrie  et  la 
Babylonie  à  l'O.,  le  golfe  Persique  au  S.,  avait  pour 
ch.-l.  Suse,  Elle  renfermait,  entre  autres  provinces, 
l'EUymaiide,  la  Characène et  la  Mélitène.—  On  y  fait 


régner  dans  les  temps  les  plus  anciens  Teutame  et 
Memnon.  Après  la  mort  d'Alexandre,  elle  fit  part;e 
du  royaume  de  Syrie  ^  elle  fut  enlevée  aux  rois  Syriens 

Sar  les  Parthes,  puis  comprise  dans  le  2*  empin> 
es  Perses,  enfin  conquise  par  les  Arabes.  Elle  reçit 
d'eux  le  nom  qu'elle  porte  aujourd'hui  ;  c'est  une  des 
provinces  du  royaume  moderne  de  Perse. 

SnSO  ou  SD60N  (H.),  dit  Frère  Henri  Âmand,  mvs- 
tique  allemand,  né  à  Constance  vers  1300,  d*une  n- 
mille  noble,  m.  à  Ulm  en  1366,  était  dominicain  et 
disciple  de  maître  Eckart.  Au  panthéisme  de  ud 
mattre  il  mêle  des  sentiments  romanesques,  des  ima- 
ges poétiques  ;  souvent  il  emprunte  le  langage  d« 
l'amour  humain  pour  exprimer  les  extases  deî'im' 
unie  à  Dieu.  Il  a  laissé  des  Miditcttiont  sur  la  Poi 
non,  des  Sermons,  et  VHorlooe  de  la  sageste,  en 
latin.  Ses  OEuvres  ont  été  publiées  à  Cologne,  ISôd. 
1588,  1615,  et  traduites  par  Lecerf,  1586  et  1614 
Chavin  de  Malan  a  donné  sa  Vie,  1842. 

SUSQUEHANNAH,  riv.  des  États-Unis,  se  fom* 
dans  l'Etat  de  Pensylvanie  de  la  réunion  de  deus 
branches,  l'une  venant  de  l'E.  et  de  l'Etat  de  Nev- 
Tork  (cours  500  kil.) ,  l'autre  descendant  des  AUe- 

Sfaany  (300  kil.);  elle  coule  ensuite  au  S.  E..  entre 
ans  l'Etat  de  Maryland  et  tombe  dans  la  haie  de 
Chesapeak,  après  un  cours  de  200  k.  depuis  la  jonc 
tion.  Un  cansil  l'unit  au  Schuylkill. 

SUSPECTS,  LOI  DES  SUSPECTS.  F.  ces  articles  dao<^ 
notre  Dict.  untv.  des  Sdenees, 

SUSSEX  (Comté  de),  comté  de  l'Angleterre,  au  S. « 
sur  la  Mancne,  entre  ceux  de  Surrey  au  N..de&eDt 
àrE.,deSouthamptonàro.  :  13Ok.sur45;3O00û0li.. 
ch.-i.,Chichester.Fer,  marbre,  ocre  rouge, manie,^c. 
—  Ce  comté,  habité  jadis  par  plusieurs  peuplade^ 
belges,  forma  avec  le  comté  de  Surrey  un  des  sept 
royaumes  de  l'Heptarohie;  il  devint  ensuite  comté; 
les  comtes  s'éunt  éteints  en  1801 ,  il  fut  éri^  en 
duché  en  faveur  du  6*  fils  du  roi  George  III. 

SDSSEx  (Roy.  de) .  SouU^-SeaxmHrice,  un  des  Etats 
saxons  de  l'Heptarcnie,  fut  formé , de  477  à  491 .  par 
i^lla  qui  débarqua  dans  111e  de  Wight  Situé  lu 
bord  de  la  Manche,  entre  ceux  de  Wessex  à  l'O.  ei 
d'Essex  à  l'E.,  ce  royaume  comprenait  les  comtés 
actuels  de  Surrey,  Sussex  et  Southampton.  Chicbes- 
ter  en  était  la  capitale,  n  ne  subsista  guère  qu'us 
siècle  et  se  fondit  dans  le  roy.  de  Wessex. 

SUTHERJLAND  (Comté  de),  comté  d'Ecosse,  borné 
au  S.  par  celui  de  Ross,  à  l'E.  par  celui  de  Caithoess, 
partout  ailleurs  par  la  mer  :  110  kil«  sur  10D;26000h., 
ch.-L,  Domoch.Montagnes  arides,  côtes  ëchancrées; 
sol  stérile  ou  peu  fertile;  houille,  marbre,  pierre  cal- 
caire, cristal  de  roche,  très-beau  grenat;  pèche  de 
harengs  et  cabillauds.  Douze  propriétaires  seule- 
ment possèdent  tout  le  pays;  la  famille  Gower,  qu. 
en  possède  la  plus  grande  partie,  porte  le  titre  de 
duc  de  Suthertand. 

SUTLEDJE,  fleuve  de  llnde.  V.  setlbdje. 

SCTRI,  Sutrium,  v.  de  l'Etat  ecclésiastique  (Vi- 
terbe).  à  25  kil.  E.  S.  E.  de  Viterbe;  1500  hab.  Ëvê 
ché  (érigé  en  487).  Un  coucile  y  fut  tenu  en  1046. 
Amphithéâtre  antioue,  creusé  dans  le  roc. 

SUTTIES,  nom  donné  dans  l'Inde  aux  cérémonies 
dans  lesquelles  les  femmes  se  brûlent  sur  le  corp$ 
de  leurs  époux.  Les  Anglais  ont  fait,  mais  en  vain, 
tous  leurs  efforts  pour  extirper  cette  pratique  barlnre 

SCTTON  (Thomas),  riche  marohand  anglais,  né  e;i 
1532,  m.  en  1611,  nt  une  grande  fortune  sous  le 
règne  d'Elisabeth,  en  employa  une  grande  partie  au 
service  de  son  pays,  et  consacra  en  mourant  tous 
ses  biens  à  la  fondation  d'un  magnifique  hospice 
avec  école:  cet  établissement,  situé  à  Knaith,  dans 
le  comté  de  Cork,  est  connu  sous  le  nom  de  Ckarter- 
house  (maison  des  Chartreux,  parce  qu'il  était  l^ti 
sur  l'emplacement  d'un  ancien  couvent  de  Chartreux). 

SUVALKI,  V.  de  Russie  (Pologne),  cfa.-l.  de  la 
voïvodie  d'Augustowo,  sur  le  Hancza,  à  320  kil. 
N.  E.  de  Varsovie;  3000  hab. 

SITANΌ.  SrZE.  SC20.  F.  susanwe,  sctse,  sr  - 


SYER 


—  1825  — 


SWED 


SYABITOVIT,  dieu  des  Yénèdes,  avait  un  temple 
dans  nie  de  Ruisren  à  Arkoua,  où  Ton  venait  en  pè- 
lerinage lui  offrir  des  dons.  On  entretenait  en  son 
honneur  un  beau  cheval  hlanc,  que  le  grand  prêtre 
seul  montait  une  Tois  Tan.  Sa  fête  avait  lieu  vers  le 
temps  de  la  moisson.  Stantovit  était  représenté  sous 
la  forme  d*un  colosse  à  quatre  têtes,  sans  barbe,  ayant 
les  cheveux  frisés,  revêtu  d'un  habit  court,  tenant 
un  arc  de  la  main  gauche  et  une  corne  de  métal  de 
la  main  droite.  On  le  consultait  sur  la  guerre  et  sur 
la  récolte.  On  brûlait  souvent  des  captifs  en  son  hon- 
neur. —  Le  culte  de  cette  idole  fut  aboli  en  1168 
par  Valdemar,  roi  de  Danemark. 

SVEABORG,  place  forte  et  port  militaire  de  la  Rus- 
sie (Finlande),  bâtie  sur  7  îles  du  golfe  de  Finlande, 
à  6  kil.  S.  E.  de  la  v.  d'Helsingfors,  à  laquelle  elle 
est  reliée  par  une  digue  armée  de  batteries  ;  6000  h. 
Fortifications  redoutables,  qui  ont  fait  appeler  ce  port 
le  Gibraltar  delà  Baltique;  arsenaux,  magasins- creu- 
sés dans  le  roc;  gn«ndes  casernes.  —  Sveaborg,  con- 
struit en  1749  par  le  roi  de  Suède  Frédéric,  était  le 
boulevard  de  la  Suède.  Il  fut  livré  à  la  Russie  en  1808 
et  bombardé  par  la  flotte  anglo-française  en  1855. 
SVEDËNBORG  (Emmanuel),  théosophe,  né  en  1688 
à  Stockholm,  m.  en  1772,  était  fils  d  un  évêque  lu- 
thérien. Il  se  distingua  d'abord  dans  les  lettres  et 
les  sciences,  fut  assesseur  des  mines  (1716),  acquit 
sur  toutes  les  branches  des  sciences  naturelles,  par- 
culièrement  sur  la  métallurgie,  des  connaissances 
profondes,  qu'il  consigna  dans  plusieurs  écrits  {Opéra 
philosophica  et  metallurgica,  1734;  OEconomia  re- 
gni  antmalii,  1738),  et  devint  membre  de  la  Société 
des  Sciences  de  Stockholm.  Tout  à  coup,  il  prétendit 
avoir  des  révélations  et  converser  avec  les  imes  des 
morts;  bientôt  on  le  vit  résigner  ses  fonctions  pour  se 
livrer  tout  entier  à  la  mission  qu'il  croyait  avoir  re- 
çue de  régénérer  le  Christianisme.  C'e»ten  1743,  à  S5 
ans,  qu'il  eut  sa  première  vision,  et  depuis  il  ne  s'oc- 
cupa plus  que  de  propager  sa  doctrine,  soit  par  ses 
discours,  soit  par  ses  écrits.  Ses  principaux  ouvrages 
mystiques  sont  lÀrcana  cœlestiaj  Lona.,  8  vol.  in-4, 
1749-57  ;  De  cœlo  etinferno  ex  auditis  e( vins  (1758)  : 
U  y  raconte  ses  entretiens  avec  les  anges  et  les  dé- 
mons; De  nova  Hicrosolyma  (1758)  :  Vera  ehrittiana 
religiOj  seu  Theologia  novx  ecclesiœ  (1771).  Svéden- 
borg  dbtingue  un  monde  matériel  et  un  monde  spi- 
rituel :  dans  celui-ci  se  trouve ,  mais  sous  une  autre 
forme,  tout  ce  qui  existe  dans  le  premier.  Il  admet 
dans  les  Écritures  3  sens  :  le  1",  naturel  j  le  2%  spi- 
rituel; le  3*,  céleste;  le  sens  spirituel  était  resté  in- 
connu jusqu'àlui  :  il  est  venu  le  révéler  aux  hommes. 
Il  trouva  de  nombreux  partisans  et  fonda  une  Église 
quil  appela  la  Nouvelle  Jérusalem.  Les  Svédenbor- 
9ûtes,  fort  nombreux  en  Suède  et  en  Angleterre, 
%  sont  répandus  jusque  dans  les  États-Unis ,  aux 
Iodes  et  dans  l'Afrique  méridionale.  •  Les  OEuvres 
mystiques  de  Svédenborg  ont  été  tiad.  par  J.  P 
Moêt,  Par..  1819-24,  et  par  Le  Boys  des  Guays, 
1842-55.  Dallant  de  Latoucne  en  adonné  un  abrégé, 
Stockholm,  1788.  Sa  Vie  a  été  écrite  par  Tafel,  Tu- 
^Dgue,  1843,  et  par  Matter,  Paris,  1863. 

SVENKSUND,  partie  orient,  du  golfe  de  Finlande, 

resserrée  entre  Yiborg  et  Frédérickshamn,  a  sur  ses 

bords  une  ville  de  môme  nom  qui  compte  2000  hab. 

Le  roi  de  Suède  Gustave  III  y  fut  battu  par  le  prince 

de  Nassau-Siegen  en  1789,  et  l'y  battit  à  son  tour 

l'année  suivante. 

^      SYERKEB 1 .  roi  de  Suède ,  régna  de  U  29  à  1 1 55 , 

{  et  fut  la  tige  d'une  nouvelle  dynastie  qui  remplaça 

!  celle  de  Lodbrog  et  occupa  le  trône  de  la  Suède  1Î7 

^ns(n33-I250).~svERKERu,  régna  de  1199  à  1210, 

et  eut  pour  successeur  Éric  X  Canutson. 

SVERBER.  roi  de  Norvège  de  1185  à  1202,  frère 
de  Sigurd  III,  fut  élevé  eu  secret  après  le  massacre 
de  sa  famille.  Avant  connu  sa  naissance  en  1176, 
d  vint  disputer  le  trône  à  l'usurpateur  MagnusVI, 
!•  battit  à  Drontheim  (1177),  lui  proposa,  mais  en 
vain,  ua  partage  du  royaume,  et,  après  8  ans  de 


guerre,  remporta,  en  1185,  une  victoire  décisive 
où  Magnus  perdit  la  vie.  Cependant  il  ne  jouit  pas 
sans  troul/fes  du  trône;  il  se  brouilla  avec  le  clergé, 
et  le  pape  Innocent  III  lança  l'interdit  sur  ses  États 
(1198).  On  a  de  ce  prince  lé  Jftrotr  des  rois  (publié 
en  nonégien  et  latin.  Soroe,  1768),  et  un  Traité  de 
droit  public,  en  islandais  (publié  en  islandais  et  latin 
par  Werlauf,  Copenhague,  1815). 

SVIATOPOLK  1,  le  Scélérat ,  grand-prince  de 
Kiev,  fils  d'Uropolk  I  et  neveu  de  Vladimir  I,  usurpa 
la  couronne  à  la  mort  de  son  oncle  sur  ses  12  cou- 
sins (1015),  en  fit  tuer  3,  fut  attaqué  par  leur  frère 
laroslav,  se  fit  battre  à  Lioubitch  (1017),  s'enfuit 
en  Pologne,  près  de  Boleslas  I,  son  beau-père,  et  fut 
ramené  par  lui  en  triomphe  (1018);  mais  il  ne  le 
récompensa  qu'en  tentant  d'égorger  tous  les  Polo- 
nais qui  étaient  dans  ses  États,  sans  excepter  Bo- 
leslas lui-même;  heureusement,  il  ne  put  y  réussir. 
Attaqué  de  nouveau  par  laroslav,  il  fut  vaincu  à  la 
bataille  de  l'Alta  (1019),  et  alla  mourir  en  Bohême. 
—  II,  grand-prince  de  Russie  de  1093  à  1112,  fils 
d'isiaslav  I,  tenta  d'établir  un  congrès  périodique 
entre  les  nombreux  princes  de  la  maison  de  Rurik 
(deux  seulement  eurent  lieu  :  en  1097  et  1116).  Son 
règne  ne  fut  signalé  que  par  l'invasion  des  Polovstes, 
peuple  nomade,  et  parles  revers  des  Russes. 

SVLATOSLAV  I,  grand-prince  de  Russie  de  945  à 
973,  fils  et  successeur  d'Igor,  fut  jusc^u'en  964  placé 
sous  la  tutelle  de  sa  mère  Olga,  soumit  les  pays  en- 
tre les  embouchures  du  Danube  et  du  Don,  fit,  à 
l'invitation  de  Nicéphore  Phocas,  deux  expéditions 
contre  les  Bulgares  (967  et  968),  s'empara  de  leur 
capitale,  menaça  ensuite  l'empire  d'Orient,  et  rava- 
gea la  Thrace  jusqu'à  Andrinople  (970);  mais  fut 
vaincu  l'année  suivante  par  Jean  I  Zimiscès,  à  Dures- 
toi  (ou  Silistri),  perdit  bientôt  toute  la  Bulgarie  (972), 
et  périt  dans  un  combat  contre  les  Petchénègues,  en 
revenant  à  Kiev.  —  ii,  grand-prince  de  Russie,  fils 
d'iaroslav  I ,  fut  d'abord  prince  de  Tchernigov,  chassa 
du  trône  son  frère  Isioslav  en  1073 ,  et  régna  jusqu'en 
1076,  époque  à  laquelle  son  frère  remonta  sur  le 
trône.  —  ni,  grand-prince  de  Kiev,  fils  de  Vsévo- 
lodll,  régna  de  1179  à  1193. 

SWAMMERDAM  (Jean),  analomiste  hollandais, 
né  en  1637  à  Amsterdam,  m.  en  1680.  Son  principal 
ouvrage  est  VHûit.  génér.  des  insectes  (1669),  trad. 
en  français  (1682). 

SWAN-RIVER.  c.-à-d.  Rivière  des  Cygnes,  riv. 
de  l'Australie  occid..  sort  des  monts  Darhng,  coule 
au  S.  C,  et  tombe  aans  la  mer  des  Indes  après  un 
cours  de  108  kil.  Elle  donne  son  nom  à  la  colonie 
anglaise  de  Stcan-River,  formée  en  1829  dans  l'an» 
cienne  terre  de  Leeuwin. 

8WANSEA,  v.  et  port  d'Angleterre  dans  le  pays 
de  (yalles  (Glamorgan),  près  du  canal  de  Bristol,  à 
65  kil.  O.dc  Cardiff;  47  000  hab.  Aspect  pittoresque, 
bains  de  mer,  chantiers  de  construction,  poterie, 
usines  à  fer,  houille. 

SWEDENBORG.    V.  SVEDENBORG. 

SWËDLAUR  (Franc.  Xavier) ,  médecin .  né  en  1748 
à  Steyer  en  Autriche,  m.  en  1824  à  Paris,  où  il 
était  venu  se  fixer  en  1789;  a  laissé  un  Traité  des 
maladies  syphilitiques  (Paris,  1798). 

SWENKSUND,  SWEBKER,SWIATOI'OLE,etC.  F.SV.... 

SWETCHINE  (Sophie  Soymonof,  dame),  née  à 
Moscou  en  1782,  m.  à  Paris  en  1857  :  épousa  à  17  ans 
le  gén.  Sv^etchine  et  occupa  longtemps  un  des  pre* 
miers  rangs  dans  la  haute  société  de  St-Pétersbourg. 
Attirée  à  la  foi  catholique  par  les  conversations  de 
J.  de  11 aistre  et  la  lecture  de  YHistoire  eeclésiastin 
que  de  Fleury,  elle  yint  en  1818  se  fixer  à  Paris,  et, 
pendant  près  de  40  ans,  y  tint  un  salon  où  se  réu- 
nissaient des  hommes  de  lettres,  des  artistes,  des 
hommes  politiques  et  surtout  les  notabilités  du  parti 
catholique.  Ses  (Etitref,  composées  de  Pensées 
chrétiennes  et  de  Lettres,  ont  été  après  sa  mort  pu- 
bliées par  M.  de  Palloux,  avec  une  fie  de  Mme  Sfoet- 
chine  (7  vol.  in-8, 1858-64).  Son  talent  a  été  appré- 

B.    115 


S¥BA 


—  1826  — 


STLL 


Clé  p»f  Sainto-Bcuvedanslet  Nouveau*  Lundis, t  T. 
SWIFT  (Jonathan),  écrivain  anglais,  né  en  1667 
à  Cashel  en  Irlande  de  parents  pauTres,  passa  de 
bonne  heure  en  Angleterre,  eut  pour  protecteur  sir 
W.  Temple,  dont  on  Ta  cm  à  tort  le  fils  adultérin, 
entra  dans  la  carrière  ecclésiastique  et  obtint  la  pré- 
bend»de  Kilroot,  puis  le  doyenné  de  St-Patrick  en* 
Irlande,  qui  lui  rapportait  plus  de  1000  Ut.  sterling. 
Tory  par  principes  ou  par  ses  relations  avec  la  cour, 
11  écrivit  plusieurs  brochures  en  ce  sens,  et  s'acquit 
ainsi  la  nveur  du  conseil  privé  de  la  reine  Anne. 
A  r^oque  de  la  chute  de  la  duchesse  de  Marlborough 
(1711),  son  crédit  s'éleva  au  plus  haut  degré.  La 
mort  de  la  reine  mit  fin  à  son  rOle  politique,  et  il 
revint  en  Irlande,  où  il  mourut  en  1 745  ,  presque 
en  enfance.  Swift  eut  des  rapports  fort  bizarres  avec 
deux  femmes  qu'il  a  rendues  célèbres  et  qui  toutes 
deux  l'aimaient  vivement:  l'une,  la  befle  Stella, 
qu'il  épousa,  mais  pour  ne  la  traiter  que  comme 
une  sœur;  l'autre,  Esther  van  Homrigh,  qu'il  nomme 
Vanessa  dans  ses  écrits,  et  qui  mourut  du  regret 
de  voir  sa  rivale  préférée.  On  a  de  Swift,  outre  un 
grand  nombre  d'articles  politiques  dans  VExami- 
ner:  les  Voyages  de  Gulliver  (MTÈ),  le  Conte  du 
TanuêOM  ou  Conte  de  la  mère  VOie,  la  Prophétie 
de  Bickevitoffj  la  Batfiille  des  Bouquins  y  les  Lettres 
de  Nafrier.  Les  Voyages  de  Gulliver  ne  sont  qu'une 
espèce  d'allégorie  remplie  d'allusions  aux  circon- 
stances et  aux  personnages  politiques  de  l'époque  ;  le 
Conte  du  Totmeau  est  un  pamphlet  où  le  pape ,  Lu- 
ther et  Calvin  sont  attaqués  tour  à  tour.  Les  écrits 
de  Swift,  satiriques  ou  buriesoucs  pour  la  plupart, 
l'ont  fait  surnommer  le  Rabelais  de  l*Àngleierre, 
Il  a  au  suprême  degré  le  çenre  de  gaieté  que  les  An- 

Êlais appellent  humour:  il  igarde  un  rare  sérieux  en 
inçant  les  traits  les  plus  risibles,  et  il  excelle  à  re- 
vêtir de  vraisemblance  ses  fictions  les  plus  folles. 
Son  style  est  classique,  surtout  en  prose.  Ses  OEu- 
vres  ont  été  publiées  par  Hawkesworih  A  Londres, 
1755,  14  vol.  in- 4.  Les  Voyages  de  GuUieer  ont  été 
trad.  parDesfOQtaines.  et  le  Conte  du  Tonneau  par 
Van  Efi'en.  L.  de  Wailly  a  publié  en  1860  une  tra^ 
duction  des  Ofmseules  humoristiaues  de  Swift.  Sa 
Vie  a  été  écrite  par  Orrery,  Th.  Sheridan.  W.  Scott 
et  Deane  SwiTt,  son  petit-neveu.  On  doit  à  Prévost- 
Paradol  :  Swipy  sa  vie  et  ses  ceuvreSy  1856,  et  à  H. 
Raynald  une  Biographie  de  Swift,  1857.  —Th.  Swift, 
fils  de  Deane  S.,  m.  en  1815,  cultiva  la  poésie  :  on  a 
de  lui  les  Escrocs ,  le  Temple  de  la  folie  j  etc. 
SWIIfE,  une  des  trois  grandes  branches  par  lee- 

auelles  l'Oder  se  rend  dans  la  Baltique,  sépare  l'ile 
'Usedom  de  celle  de  WoUin,  et  a  15  ciL  de  lar^. 
SWINEMUNDE,  v.  et  port  des  ÉUts  prussiens  (Po- 
méranie),  sur  la  o6te  B.  de  111e  d'Usedom,  àl'em- 
bouch.  de  la  Swiae,  à  55  kil.  N.  0.  de  Stettin  ;4500  h. 
Chantiers  de  construction,  eau-de-vie  de  grains, 
pèche  de  harengs,  etc.  Assez  de  commerce. 

SYAGRIUS,  patrice  romain,  fils  du  comte  JBgi- 
dius  ou  Gilles,  qui  avait  détrôné  le  roi  des  Francs 
Childéric  I ,  retint  sous  la  domination  romaine  , 
après  la  mort  de  son  père  (464)  ,  le  territoire  de 
Soissons.  Clovis  vint  l'y  attaquer  et  le  défit  (486). 
Syagrius  alla  chercher  un  asile  auprès  d'Alaric,  roi 
des  Wisigoths ,  aui  eut  la  lâcheté  de  le  livrer  à 
Clovis.  Ce  prince  le  fit  mettre  à  mort,  et  resu  ainsi 
maître  de  toutes  les  places  que  les  Romains  possé- 
daient dans  les  Gaules.  —  Un  autcè  Syagrius,  bis- 
aïeul de  celui-ci,  avait  été  secrétaire  dfe  l'empereur 
Valeatinien  (369),  puis  préfet  de  Home  et  consul 
sous  Gratien  (382).  Il  était  lié  avec  Ausone,  qui  lui 
dédia  ses  poésaes;  il  fut  lui-même  assez  bon  poète. 
SYBARIS,  V.  de  l'Italie  méridionale,  sur  les  bords 
du  Craihis ,  près  de  son  embouch.  dans  le  golfe  de 
Tarente,  et  sur  la  frontière  de  la  Lucanie  et  du 
Bratiom,  fut  fondée  par  les  Locriens  vers  7Î6  av. 
/.«^.,  s^enrichit  par  le  oommeroe,  devint  pendant 
un  temps  la  première  ville  de  la  Grande-Grèce,  et 
rangM  sons  im  lois  7  peuples  et  16  viUei ;  mais  elle 


fut  perdue  par  le  luxe  et  la  mollesse  de  ses  habi- 
tants, les  Sybarites,  dont  le  nom  est  devenu  syno- 
nyme d'efféminé,  et  elle  fut  conquise  et  détrattepar 
les  Crotoniates  en  510.  Des  colons  athéniens  la  re- 
construisirent  à  quelque  distance,  en  446,  sous  If 
nom  de  Thurium,  Les  Romains  prirent  cette  ville 
en  194  av.  J.-C. ,  et  la  nommèrent  Copiœ.  Les  miner 
de  Sybaris  occupent  une  étendue  de  8  kil.  sur  lei 
bords  du  Grathis,  près  de  Tonne  8rodo(^iialo. 

SYCOPHANTE,  épithète  injurieuse  que  les  Athé- 
niens appliquèrent  aux  délateurs  et  aui  calomnia- 
teurs. V.  ce  mot  dans  notre  Dtcl.  untr.  des  Sciences, 

SYDENHAM,  vge  situé  à  9  k.  de  Londres,  où  Von  a 
reconstruit,  pour  une  exposition  permanente,  le  Fa- 
lais  de  CristiUy  qui  avait  servi  à  l'exposition  un iver- 
selle  de  Londres  en  1851 .  Ce  palais ,  dont  la  reconstruc- 
tion coûta  des  sommes  énormes,  fut  ouvert  en  18S4. 

SYDENHAM  (Thomas),  célèbre  médecin,  VHip- 
poerate  anglais ,  né  en  1624  à  Windford-Eagle  (Dor- 
set),  m.  en  1689,  exerça  son  art  avec  le  plus  grand 
succès  à  Westminster,  faubourg  de  Londres.  Il  ra- 
mena les  esprits  à  l'observation  de  la  nature  etA  Tex- 
périence,  étudia  avec  soin  les  constitutions  atmo- 
sphériques afin  de  mieux  traiter  les  épidémies,  sp- 
pliauaà  la  guérison  de  ces  maladies,  surtout  à  ceÛe 
de  la  petite  vérole,  le  traitement  anti-çblogistigue 
avec  un  grand  succès,  découvrit  la  meilleure  ma- 
nière d'administrer  le  quinquina,  fit  grtnd  usage  de 
l'opium,  et  inventa  la  composition  de  laudanum  qui 
porte  son  nom.  Ses  OEuvres  complètes  (en  latin)  ont 
été  imprimées  à  Genève,  1716,  et  à  Londres,  1734, 
et  traa.  en  français  par  Jault,  Paris,  1774,  et  Mont- 
pellier, 18 16.  On  estime  surtout  son  Traité  de  lagoutte. 

SYDNEY,  V.  de  l'Austrasie,  capit.  de  la  Nouvelle- 
Galles  du  Sud,  sur  la  côte  E.,  et  sur  la  baie  de  Syd- 
ney, par  148* 30' long.  E. ,33*5riat.  S.;  env.  80 000 b. 
(on  en  comptait  seulement  30000  en  1841).  Vaste  port 
dit  Port-Jaekson  (un  des  plus  beaux  du  globe),  fort 
Macquarie.  Le  climat  est  très-salubre,  mais  i'eaa  rare. 
Ëvècné,  sociétés  savantes,  école  de  commerce,  ju^ 
din  botaniçpie,  observatoire ,  théâtres,  chemios  de 
fer  :  chantiers  de  construction.  Commerce  actif  arec 
la  Chine,  llnde,  l'Océanie:  on  exporte  de  rrsDdes 
quantités  de  laine,  de  l'huile  de  baleine,  des  bois  de 
construction.  —  Sydney  a  été  fondée  en  1788:  c'est 
le  1**  établissement  anglais  en  Australie.  Sa  popu- 
lation se  composa  longtemps  de  Comncu  (coodûn- 
nés);  mais  cette  ville   a  cessé  en  1841  d'être  un  lieu 
de  déportation. 

SYElfE,  auj.  Àssouan,  ▼.  de  l'Egypte  ancienne 
(Tbébalde) ,  sur  la  r.  dr.  du  Nil,  près  de  la  frontière 
d'Ethiopie  et  presque  sous  le  tropique  (par  24*  b'  Ut- 
N.):  les  anciens  la  croyaient  sous  le  trcmique  même. 
Juvénal  fut  exilé  à  Syène.  Cette  ville  fut  florissante 
jusqu'en  1403,  qu'elle  fut  dépeuplée  par  ia  fsniine  et 
la  peste.  Les  environs  fournissaient  un  granit  de  cou-  ' 
leur  rose,  appelé  Syénite,  dont  les  anciens  Eg^'ptiens  > 
se  sont  surtout  servis  pour  leurs  sculptures,  leurs  i 
statues  et  leun  obélisques.  Les  rochers  voisins  sont  I 
couverts  d'hiéroglyphes.  F.  assooam.  j 

SYKS.  F.  SKIKH8. 

SYLBURO  (Fi^.),  helléniste,  né  en  1536  à  Wei- 
ter,  près  de  Marburg,  m.  en  1596,  fut  longtemps  at* 
taché  à  l'imprimerie  de  Wechel  à  Francfort,  pui^^ 
celle  de  Jér.  Commelin  è  Heidelberg,  et  travaillai 
tivement  au  Thesau/rus  d'H.  Etienne.  Par  les  correc- 
tions pleines  de  goût  qu'il  fit  aux  textes^  par  ses  notes 
et  ses  tables,  il  a  rendu  de  vrvs  services  à  la  cn^ 
que.  On  estime  encore  ses  éditions  d*Ârittote,friiiC' 
fort,  1584-87;  de  Pausanias,  1583^  de  Dettys(fSe- 
licamasse,  1586;  des  Scriptores  htstoriae  roms^i 
1588;  de  VEt^mologieum  mmgwum,  1594  ;  de  5.^"" 
(m,  Climeni  d^ Alexandrie,  Thucydide,  Dion  Cu- 
sius.  On  a  de  lui  une  grammaire  grecque  d*spres 
la  méthode  de  Ramus  (Aiidtmeitto  linguse  grrc^r, 
Francf.,  1600)^  et  un  Àlphabetmm  graxum,  à^l**' 
terarum  formts  ,  petesuaoy  etc.,  1591.  .^ 

SYLLA  (GoniiKUus),  romain  célèbre,  né  Fto  13< 


SYLV 


—   1827  — 


STHE 


av.  J.-C,  était  issuderantiqm  maison  des  Cornélius, 
mais  d'une  branche  obscure.  Noauné  questeur  Tan 
107,  il  alla  serriren  AfriquesousMarius.sutgagpnerla 
confiaaee  de  ce  générai,  fut  chargé  de  négocier  avec 
Boccbus,  roi  numide,  et  réussit  à  se  faire  livrer 
nar  lui  Jugurlha;  mais  dés  ce  moment  il  devint  pour 
Mari  us  un  objet  de  jalousie.  Préteur  en  92,  il  alla  en 
91,  en  qualité  de  propréteur,  rétablir  Ariobarzane 
sur  le  tréne  de  Cappadoce,  d*où  M^hridate  l'avait 
renversé,  et  fit  alliance  avec  le  roi  des  Parthes.  De 
retour  en  Italie,  il  eut  part  à  la-  guerre  sociale,  prit 
Stables,  Pompéies  (89),  réduisit  le  Samnium  et  mit 
ainsi  fin  à  la  lutte.  Nommé  consul  en  88,  il  obtint  du 
sénat  la  conduite  de  la  guerre  contre  Mithridate  ; 
mais  Marins,  qui  convoitait  cette  mission,  fit  annu- 
ler le  sénatus-consulte  par  un  plébiscite  emporté  tu- 
ffluUtteusement.  A  cette  nouvelle ,  Sylla.  qui  était  déjà 
parti  de  Rome,  revient  brusquement  à  la  tête  de  son 
armée,  entre  en  vainqueur  dans  la  viUe,  fait  annuler 
le  plébiscite,  force  ses  adversaires  à  fuir,  et  met  à 
prix  la  tête  de  Marins.  Marchant  ensuite  contre  Mi- 
thridate, il  commence  par  lui  disputer  la  Grèce, 
s'empare  d'Athènes  (87),  remporte  tes  victoires  dé- 
cisives de  Cbéronée  et  d'Orehomène  en  Béotie  (86) , 
et  porte  la  guerre  en  Asie.  Bientôt  Mithridate  vaincu 
est  contraint  de  demander  la  paix  :  impatient  de  re- 
tourner à  Rome,  où  Marius  était  rentré  en  son  ab- 
sence (81)  et  répandait  le  sang  doses  partisans,  Sylla 
consent  à  traiter  avec  le  roi  de  Pont  (85),  et,  après 
avoir  replacé  sur  lenrs  trônes  Ariobanane,  roi  de 
Cappadoce,  efNicomède,  roi  de  Bithvnie,  il  débar- 
que  en  Italie-  (84).  Il  s'y  voit  bientôt  suivi  d'une 
loule  de  partisans,  re^it  de  Pompée  le  secours  de 
trois  légiona,  bat  le  jeune  Marius  à  Sacriport  et 
à  Préne^te,  ^uis  Carbon  en  Êtrune,  remporte' une 
victoire  décisive  sous  les  murs  de  Rome,  et  entre  en 
triomphe  dans  cette  ville  (82).  11  s'y  baigne  dans  le 
sang,  fait  mettre  à  mort  treize  généraux  du  parti 
de  Marius,  égorge  dans  le  cirque  sept  mille  soldats 
Drisonniers,  dresse  des  tables  de  proscription,  met 
a  mort  cinq  mille  citoyens  pour  distribuer  leurs  biens 
à  ses  partisans,  et  se  fait  noomier  par  le  aénat  dic- 
tateur perpétuel  Devenu  maître  absolu,  il  change 
la  constitution  de  La  république,  relève  l'aristocra^ 
tie,  augmente  la  puissance  du  sénat  dont  il  porte  le 
nombre  à  400,  lui  rend  l'autorité  judiciaire»  et  af- 
faiblit la  démocratie  par  toua  les  moyens.  Sylla  exerça 
ainsi  pendant  deux  ans  un  pouvoir  sans  bomes,puis 
il  abdiqua  (79) .  et  rentra  dans  la  vie  privée, sans  que 
personne  osÂt  lui  demander  compte  de  tout  le  sang 
qu'il  avait  versé.  Il  se  retira  près  de  Putéoles,  où  u 
vécut  encore  un  an.  Il  mourut  l'an  78  av.  J.-C,  à 
h9  ans,  de  la  maladie  pédiculaire,  fruit  des  intimes 
débauches  auxquelles  il  s'était  livré  toute  sa  vie.  Ses 
restes,  rapportés  à  Rome  en  grande  pompe,  furent 
inhumés  au  Champ-de-Mara.  On  plaça  sur  son  tom- 
beau cette  épitaphe  :  «  Nul  n'a  fait  plus  de  bien  à  ses 
amis  et  plus  de  mal  à  ses  ennemis.  »  Sylla  réussit 
dans  toutes  ses  entreprises  :  aussi  mérita- t-il  le  sur- 
nom de  Félix  (heureux),  qu'il  avait  pris  lui-même. 
Plutarque  a  écrit  sa  Vie»  Ce  général  avait  lui-même 
rédigé  dea  Mémoires ,  qui  sont  perdus.  On  doit  à  Jouy 
une  nelle  tragédie  de  Sylla. 

SYLPHES,  SYLPHIDES,  génies  qui»  dans  la  my- 
thologie poétique  du  moyen  âge,  peuplaient  l'air, 
comme  les  Ondines  peuplaient  l'eau.  On  les  repré- 
sentait aoua  une  forme  svelte  et  légère,  avec  des  ailes 
tranaparentes  aux  épaules.  Cee  inventions  paraissent 
ducs  a  la  tbéosophie  juive  ;  c'est  dans  les  livres  ca- 
balistiques qu'on  en  trouve  les  premières  traoes. 

SYXT,  De  du  Danemark  (Slesvig),  dans  la  mer 
•lu  Nord,  sur  la  côte  0.  du  Slesvig,  a 964  k.  de  su- 
perficie et  3000  hab.,' presque  tous  marins  eu  pê- 
cheurs. Cette  tle  appartenait  jadis  à  la  Frise. 

SYLVAIN,  Sylvanus^  dieu  des  forêts  (syK'c^  chez 
les  Latins,  était  le  père  ou  le  chef  d'une  foule  de  gé- 
nies semblablesà  lui,  nommé  SyWains,  tous  représen- 
'jés  p.vec  des  jambes  et  des  oreilles  de  bouc.  On  Ta 


parfois  confondu  aveo  F'aune  ou  avec  le  dieu  Terme. 
Comme  Pan,  Sylvain  passait  pour  apparaître  brus- 
quement au  coin  des  bois  et  sur  les  routes;  la  nuit, 
il  épouvantait  les  voyageurs  ùe  sa  voix  rauque. 

SYLVESTREI  (S.),  papede314  à  .^36,  néàRome, 
jouit  de  la  faveur  de  Constantin.  Son  pontificat  est 
•remarquable  par  la  fin  des  persécutions,  par  la  tenue 
du  1  *'  concile  œcuméniûue ,  oui  eut  lieu  à  Nicée  (325),  ' 
et  par  la  naissance  de  l'hérésie  des  Donatistes. qu'il 
condamna.  C'est  sous  son  (jontifioat  qu'on  place  la  do* 
nation  oui  aurait  été  faite  au  St-Siége  par  Constantin 
et  sur  uquelle  on  a  longtemps  fondé  la  puissance 
temporelle  dea  papes.  L'Eglise  l'honore  le  31  déc. 

STLVESTBB  U,  ôerbert,  né  vers  930  à  ÂuriUao  en 
Auvergne,  d'une  famille  obscure,  m.  en  1003,  re- 
çut une  éducation  solide  à  l'abbaye  d'AuriUac,  alla 
se  perfectionner  en  Espagne  près  du  savant  Hat- 
ton,  évêque  de  Vich,  puis  entra  dans  Tordre  des 
Bénédictins.  Il  s'attacha  à  l'empereur  Othon  I,  qui 
lui  confia  l'éducation  de  son  fQs  (Othon  II)  et  lui 
donna  l'abbaye  de  fiobbio  ;  il  revint  plus  tard  en 
France,  où  Hugues  Capet  le  nomma  précepteur  de  son 
Bis  Robert  et  Télexa  à  l'arohev.  de  Reims  (992;.  Cette 
nomination  ayant  déplu  au  pape  Jean  XV,  Gerbert 
retourna  en  Allemagne.  Othon  111,  maître  de  l'Ita- 
lie, lui  donna  l'arehev.  de  Ravennea  (997),  et  le  fit 
élire  pape  en  Sr99  :  c'était  le  premier  pape  français. 
Il  administra  fort  sagement.  Gerbert  possédait  des 
connaissances  prodigieuses  pour  son  âècle,  ce  qui 
le  fit  accuser  ae  magie;  û  savait  la  géométrie,  la 
mécanique,  l'astronomie,  et  même  la  musique;  on 
lui  doit  l'introduction  en  Europe  des  chiffres  djts 
arabes  et  l'invention  de  Thorioge  à  balancier.  Ses 
Lettres  et  Discours^  publiés  par  Duchesne  (1 636),  ont 
été  traduits  en  latin  par  Barse  (1849,  Riom).  M.  01- 
lérisa  donné  une  excellente  édition  de  ses  Œuvres, 
d'après  les  manuscrits,  avec  biographie  et  notes 
(1867,  in-4)  et  une  Vie  de  Gerbert  (1867 ,  in-12)  : 
G.  F.  Hock  une  Histoire, de  Siivestre  II,  trad.  de 
l'allenuuidpar  J.  M.  Axinger  (1859).  Une  statue  lui 
a  été  élevée  en  1851  par  la  ville  d'Aurillac. 

STLVBaTRi  m,  anil-pape,  était  d'abord  évêque  de 
la  Sabine.  11  fut  éîu  pape  en  1043,  après  l'expulsion 
de  Benoit  IX;  mais  il  fut  lui-même  chassé  du  pa- 
Bûs  de  Latran  par  son  rival  trois  mois  après. 

siLVESTRB  (Ordre  de  S.-).  F.  ÉpsaoN  d'or.  * 

SYLVIUS,  fils  posthume  d'£née  et  de  Lavinie, 
régna  sur  Lavinium,  mais  seulement  après  la  mort 
d'Ascagne;  Iule,  fils  de  ce  dernier,  lui  disputait  la 
couronne,  mais  le  peuple  pronon^  pour  Svlvlus. 
Dana  la  suite,  Sylvius  lui  céda  Lavinium,  et  alla  fon- 
der Albe.  On  lui  donne  29  ana  de  règne(de  I210àll81 
av.  J.  C).  De  lui  descendirent  les  rois  d'Albe,  qui 
ajoutent  A  leur  nom  q)écial  le  nom  générique  de 
Sylvius,  et  qui,  d'après  une  liste  du  reste  peu  au» 
tllentique,  sont  au  nombre  de  douze.      , 

sTLvius  (Franc,  m  lb  bob  ou  du  bois,  en  latin), 
savant  médecin,  né  en  1614  à  Hanau  (Hease),  m.  en 
1672,  pratiqua  son  art  avec  succès  à  Leydej  à  Amster- 
dam, et  devint  en  1658  professeur  à  rUmversité  de 
Leyde.  On  lui  doit  quelques  découvertes  anatomi- 
ques,  mais  il  est  surtout  connu  pour  avoir  introduit 
dans  la  médecine  des  hypothèses  chimiques,  qui 
pendant  longtemps  eurent  une  grande  vogue  :  son 
système  était  fondé  sur  les  propriétés  acides  ou  al- 
calines des  humeurs,  dont  l'ocrst^  engendrait  la  plu* 
part  des  maladies.  Sa  doctrine  a  été  nommée  CAt- 
miatriq^e»  On  a  imprimé  à  Amsterdam  ses  Opéra 
omtiia,  1679;  on  y  remarque  le  traité  intit.  Praxeoi 


ninsuJe  de  Cnide,  n'est  éloignée  de  la  côte  que  de 
5  kiL  eta  env.  8lùl.  de  long.  Dana  l'antiquité,  elle 
fut  occupée  aueceasivement  par  des  colonies  de  Ca^ 
riens,  de  Lacédémoniens  et  d'Argiens.  Elle  avait 
pour  roi,  au  temps  de  la  guerre  de  Troie,  Nirée,  le 
plus  beau  des  Grecs  après  Achille.  Elle  fut  conquise 


SYNE 


—  1828  — 


SYOO 


en  1309  par  les  chevaliers  de  Rhodes,  auxquels  les 
Turcs  renlevèrent  en  1523.  Elle  fait  maintenant 
partie  de  l'eyalet  des  Iles.  Autrefois  fertile  en  blé  et 
en  vins  et  bien  cultivée,  elle  est  auj.  pauvre  et  mi- 
sérable :  ses  habitants  vivent  de  la  pêche  des  épon- 
ges, qui  se  trouvent  en  abondance  sur  ses  cdtes. 

SYMMAQUB,  Q,  Aurelius  Anicius  SummachiUy» 
orateur  et  homme  d'État  romain ,  était  fils  de  L.  Au- 
rêlius  Avianus  Symmachus,  préfet  de  Rome  en  364, 
et  fut  lui-même,  sous  Valentinien  I  et  ses  succes- 
seurs, questeur,  préteur,  pontife,  intendant  de  la 
Lucanie,  proconsul  d'Afrique,  et  préfet  de  Rome 
(384-86).  Païen  zélé,  il  réclama  de  Gratien,  puis  de 
Valentinien  II,  le  maintien  du  paganisme,  ou  au 
moins  le  rétablissement  de  la  statue  et  de  l'autel  de 
la  Victoire,  enlevés  du  Capitole,  mais  il  ne  put  l'ob- 
tenir. Sous  Théodose  I,  il  fut  banni  de  l'Italie,  soit 
pour  avoir  renouvelé  ses  instances  au  sujet  de  Tautel 
delà  Victoire,  soit  pour  avoir  fait  le  panégyrique  de 
l'usurpateur  Maxime,  mais  il  rentra  en  grâce  et  fut 
même  nommé  consul  en  391.  On  sait  qu'il  fut  encore 
employé  sous  Honorius,  mais  on  ignore  l'époque 
précise  de  sa  mort  (vers  409  ou  410).  Symmaque  jouit 
dans  son  temps  de  la  plus  haute,  réputation  comme 
orateur:  on  le  comparait  à. Cicéron.  Ses  harangues 
(parmi  lesquelles  on  remarquait  les  panégyriques  de 
Maxime  et  de  Théodosej  n'existent  point  en  entier, 
mais  l'abbé  Mai  en  a  découvert  et  publié  des  frag- 
ments (Milan,  1816).  On  a  de  lui  965  Lettres,  adres- 
sées à  130  corjespondanls ,  parmi  lesquels  Con- 
stance II,  Gratien,  Valentinien  II,  Théodose  I,  Ar- 
ca()lius,  Honorius,  et  qui  jettent  un  grand  jour  sur 
l'histoire  du  temps.  On  doit  à  M.  E.  Morin  une  Étude 
tur  la  Vie  et  les  écrits  de  SymmaqWy  1847.  -^  Un 
autre  Symmaque ,  descendant  du  précéd.,  était  sé- 
nateur, et  fut  consul  désigné  en  485.  Il  était  étroi- 
tement uni  avec  Boêce,  à  qui  il  donna  sa  fille  en 
mariage,  et  fut  consul  avec  lui  en  522.  Ayant  ex- 
primé son  indignation  apcc's  l'exécution  de  Boëce,  il 
fut  mandé  à  Ravenne  par  Théodoric,  et  mis  à  mort  à 
Rome ,  en  525  ou  526.  On  dit  que  Théodoric,  en  proie 
aux  remords  après  ce  nouveau  meurtre ,  croyait  voir 
sans  cesse  l'ombre  menaçante  de  sa  victime. 

SYHMAQUB  (S.),  Cœlius  SymmadiuSj  pape  de  498  à 
514,  Sarde  de  naissance,  triompha  de  l'anti-papê 
Laurent  par  Tappui  du  roi  goth  Théodoric.  Accusé 
de  crimes  horrimes  par  les  adhérents  de  son  rival, 
il  Alt  absous  par  le  concile  de  Palma.  Il  déploya  beau- 
coup de  zèle-  contre  l'Eutychianisme  et  le  l>4estoria- 
nisme,  et  combattit  VHénoticon  de  Zenon.  C'est  lui , 
dit-on,  qui-ordonoa  de  chanter  le  Gloria  in  exceUis  à 
la  messe  des  dimanches.  L'Église  Thon,  le  19  juillet. 

SYMPHËROPOL.  Y,  simféropol. 

SYMPHORIEN  (S.),  né  à  Autun  au  n«  s.,  souffrit 
le  martyre  dans  sa  ville  natale  en  178,  pour  avoir 
refusé  d'adorer  Cybèle.  L'Église  l'honore  le  22  août. 

SYMPLËGADES  (îles}.  F.  cyanêvs. 

SYNAGOGUE,  lieu  ou  les  Juifs  se  réunissent  pour 
pratiquer  leur  culte.  F.  le  Dict,  univ,  des  Sciences. 

SYNCELLE,  officier  de  l'Église  grecque  aui  de- 
meurait constamment  auprès  du  patriarche  de  Con- 
stantinople  pour  témoigner  de  ses  actions.  Cet  office 
finit  par  n'être  plus  qu'un  titre  de  dignité. 

SYNCELLE  (Goorge  le),  historien.  F.  geobgb. 

SYNCRÊTISTES.  En  Philosophie,  on  nomme  ainsi 
ceux  qui  admettent  plusieurs  opinions  contradictoi- 
res et  inconciliables,  et  qui  font  un  système  de  ce 
mélange  confus.  On  a  appliqué  à  tort  ce  nom  aux 
alexandrins,  qui  se  disaient  Éclectiques,  —  En  Tbéo- 
logie  on  donne  ce  nom  à  des  hérétiques  plus  connus 
bous  le  nom  de  Calixtins.  F.  calixtb  (George). 

SYNERGISTES,  nom  donné  à  des  théologiens  pro- 
testants qui ,  contrairement  à  la  doctrine  de  Luther 
et  de  Calvin,  regardent  l'homme  comme  coopérant 
r.  la  grâce  et  comme  ayant  en  conséquence  quelque 
mérite  dan«  la  justification.  Cette  opinion ,  que  Mélan-: 
ehlhon  avait  aéjà  laissée  percer,  fut  mise  en  avant 
par  Pfeffinger  en  1555 ,  a  soutenue  par  Strigel  ; 


mais  elle  fut  violemment  combattue  par  Placius,  ce 
qui  causa  une  scission  dans  le  Luthéranisme. 

SYNÉSIUS,  écrivain  grec,  né  vers  370  à  Cyrène, 
fréquenta  les  écoles  d'Alexatidrie  et  d'Athènes,  sui- 
vit les  leçons  de  la  célèbre  Hypatie,  fut  envoyé  par 
ses  compatriotes  à  Constantinople  pour  y  présenter  à 
l'empereur  Arcadius  leurs  doléances  et  solliciter  du 
secours  contre  les  incursions  des  tribus  de  la  Libye, 
se  maria  vers  .403,  et  finit,  après  une  longue  ré- 
sistance, par  accepter  en  410,  f'évêché  de  Ptolémais 
(auj.  .Tolometa) ,  près  de  sa  ville  natale.  On  croit  qu'il 
mourut  vers  431.  Il  chercha  à  concilier  le  Platonisme 
et  le  Christianisme.  On  a  de  lui  un  Discours  à  Arca- 
dius sur  les  devoirs  de  la  royauté  j' Dion  ou  De  Vln- 
stitution  de  soi-même ,  V Égyptien 'Ou  De  la  Provi- 
dencey  un  traité  des  Songes^  un  curieux  Éloge  de  la 
Calvitie,  de  belles  Hymnes  religieuses,  des  Homé- 
lies et  un  assez  grand  nombre  de  Lettres ,  fort  iih 
tëressantes.  Son  style  est  généralement  pur,  mais 
pompeux.  Ses  Œuvres  ont  été  publ.  parle  P.  Pétaa, 
Paris,  1612-33,  in-f.  (grec-latin);. par  Krabinger, 
Leips.,  1852,  2  vol.  in-8,  et  reproduites  dans  la  col- 
lection Migne,  1859.  Les  Hymnes  ont  été  mises  eo 
vers  français  par  J.  Courtin ,  Paris,  1581,  et  tradui- 
tes en  prose,  avec  le  texte  grec,  par  Grégoire  et  Col- 
lombet,  Lyon ,  1839.  On  doit  à  M.  Druon  une  savante 
Étude  sur  Synésius^  1860. 

SYNNADE,  Synnada,  v.  de  Phygie,  vers  le  cen- 
tre,.dans  une  plaine,  était  célèbre  par  ses  marbres 
blancs  tachetés  de  pourpre.  Elle  devint  au  iv*  s.  le 
ch.-rl.  de  la  Phrygie  Salutaire.  Il  s'y  tint  en  235  uo 
concile  qui  déclara  que  le  baptême  conféré  par  des 
hérétiques  n'était  pas  valable.  On  en  voit  les  raines 
à  Eski-kara-hissar  près  d'Afîoum-kara-hissar. 

SYNODE,  du  grec  Synodos,  réunion,  nom  donoé 
r  dans  l'Église  catholique  aux  assemblées  de  curés 
d'un  même  diocèse,  et  plus  anciennement  aux  con- 
ciles nationaux  et  provinciaux;  —  2*  chez  les  Calvi- 
nistes aux  réunions  de  ministres  de  leur  culte  ou 
sont  mis  en  délibération  les  points  litigieux.  On  con- 
naît surtout  le  Synode  de  Dordrecht  (F.  dordrecht). 
En  Russie  on  appelle  le  S.  Synode  un  conseil  mi- 
parti  d'ecclésiastiques  et  de  laïcs  qui  préside  à  loutes 
les  aflîaires  religieuses,  sous  l'inspection  d'un  Krand 
procureur  représentant  l'empereur.  Ce  conseil,  qui 
remplace  l'ancien  patriarche  de  Russie,  dont  la  puis- 
sance rivalisait  avec  celle  des  czars,  fut  institué  en 
1723  par  Pierre  le  Grand. 

SYNTIPAS  ou  SENDEBAD ,  auteur  de  fables,  était 
selon  les  uns  Indien,  et  du  1*'  s.  av.  J.-C,  selon  les 
autres  Persan  et  postérieur  au  vin*  s.  de  J.-C  Quoi 
qu'il  en  soit,  nous  avons  sous  son  nom  62  fables 
traduites  en  grec ,  dont  le  recueil  fut  publié  la  1**  lois 
en  1781,  à  Moscou,  par  Matthaei ,  et  réédité  en 
France  en  1828,  par  Boissonade. 

SYOUAH,  Ammon,  ^mmonttfnv,  oasis  d'Egypte, 
dans  le  N.  Ë.  du  désert  de  Libye,  est  formée  par  une 
longue  vallée  qui  a  de2  à  3  kiL  de  large  et  près  de 
200  de  long.:  env.  8000  h.,  professant  l'Islamisme; 
ch.-l.,  Syouah,  par  23°  46'  long.  E.,  29*  12'  lat,  N., 
à  500  k.  S.  0.  du  Caire;  2000  hab.  (la  ville  est  bâtia 
sur  un  rocher  de  forme  conique;  la  plupart  des  rues 
sont  des  galeries  couvertes).  '  Dans  l'oasis,  vingt 
sources  d'eau  douce,  plusieurs  lacs  sialés,  sol  très- 
fertile  bien  que  sablonneux  :  dattes  et  olives  renom' 
mées. — ^Alexandre  le  Grand  visita  cette  oasis  (F  av- 
mon).  Ses  habitants,  qui  avaient  reçu  le  ChrIstianl«OB 
dè^le  u*  8.  s.,  embrassèrent  l'Islamisme  au  vu*.  Ils 
étaient  en  quelque  sorte  indépendants  lorsqu'en  1810, 
Méhémet-Ali  les  soumit  au  tribut.  A  2  kil.  de  Syouah 
était  le  fameux  temple  de  Jupiter- Ammon,  dont  les 
ruines  se  nomment  Oummr-Beidah. 

SYOUT,  Lycopolis,  v.  de  la  Hte-É^ypte,  capit  «le 
la  prov.  de  Syout,  sur  la  r.  g.  du  Nil  et  sur  un  ca- 
nal, à  300  k.  S.  du  Caire,  par  28"*  53'  long.  E<« 
27»  13'  lat.  N.; env.  25  000  hab.  Résidence  d'un  p«- 
cha  et  d'un  évèque  copte.  Très-peu  de  maisons, 
dont  la  pluoùrt  ne  sont  que  des  huttes;  ruines  d'ur. 


STRA 


—  1829  — 


STRI 


amphitbé&tre  romain.  Syout  est  un  des  entrepôts 
principaux  du  commerce  de  la  Hte- Egypte  et  le  ren- 
dez-vous des  caravanes  du  Darfour.  —  Xa  prov.  de 
Syout,  au  S.  E.  de  celle  de  Minyeh,  auN.  0.  de  celle 
de  Djirdjeh,  a  150  k.  sur  25,  et  env.  200000  h.  — 

¥.  LYCOPOLIS. 

SYPHAX,  roi  des  Massessyles,  peuple  de  la  Numi- 
die  occid.,  prit  parti  pour  les  Romains  pendant  la 
2*  guerre  punique,  fut  vaincu  deux  fois  par  Biasinissa 
et  obligé  ae  se  réfugier  en  Espagne;  cependant  il 
recouvra  ses  Ëtats  dans  la.  suite.  A  la  persuasion 
d'Asdrubal,  dont  il  avait  épousé  la  fille  Sophonisbe, 
il  fit  alliance  avec  Carthage  (204)  et  se  déclara  con- 
tre les  Romains  peu  après  que  Masinissa  se  fut  dé- 
claré pour  eux.  11  fut  battu  etjpris  près  de  Cirta  par 
Masinissa  qui  s'empara  de  ses  États,  le  fit  prisonnier 
ainsi  que  sa  femme,  et  le  livra  à  Scipion.  Il  fut  con- 
duit à  Rome  pour  orner,  le  triomphe  du  vainqueur; 
mais  il  mourut  avant  la  cérémonie  (203). 

SYRA  (Ile  de),Syrof,  lie  de  TËtat  de  Grèce,  une 
des  Cyclades,  presque  au  centre, au  S.  0.  de  Tinos; 
env.  40  000  h.  (la  plupart  catholiques  romains)  :  ville 
princip.,  Syra  ou  liermopolis.  Ulle  entière  n'avait 

Suère  que  5000.  hab.  avant  la  guerre  de  Tindépen- 
aace  ;  sa  population  s'accrut  alors  considérable- 
ment parce  qu'elle  garda  la  neutralité.  Climat  très- 
doux,  sol  renommé  dans  Tantiquité  par  sa  fertilité, 
mais  moins  productirauiourd'hui  ;  miel  estimé.  Patrie 
de  Phérécyde. —  Peuplée  par  des  Ioniens,  l'antique 
Syros  passa  successivement,  comme  les  autres  Cycla- 
des, aux  Carions,  aux  Cretois,  aux  Athéniens,  aux 
successeurs  d'Alexandre,  aux  Romains,  à  l'empire 
byzantin,  puis  aux  Vénitiens,- en  1204;  elle  tomba 
en  1566  au  pouvoir  des  Turcs,  mais  elle  fut  dès  lors 
placée  sous  la  protection  de  la  France.  En  1 830  elle  fut 
comprise  dans  le  nouveau  royaume  de  Grèce.  —  La 
V.  de  Syra  ou  Hermopolis,  ch.-l.  de  l'île,  sur  la  côte 
£. ,  est  en  même  temps  la  capit.  de  tout  le  nome 
des  Cyclades.  Elle  a  un  bon  port  et  compte  env. 
20000  h.  Ëvéché  catholique.  Station  postale  pitur 
les  vaisseaux  allant  de  France  à  Constantinople. 

SYBACUSE,  SyracusâB  en  latin,  Siragosa  en  ita- 
lien, v.  de  Sicile,  ch.-l.  de  province,  sur  la  côte  orient, 
de  nie,  dans  un  Ilot  (jadis  nommé  Ortygie),  à2o2  k. 
S.  E.  de  Palerme;  17  000  hab.  Êvêché,  cour  crimi- 
nelle, trib.  civil,  collège;  séminaires,  musée,  biblio- 
thèque* Port  presque  ensablé:  arsenal,  poudrière. 
La  ville  est  régulière  et  assez  nien  bfttie.  Les  anti- 

Siités  y  abondent  :  on  remarque  surtout,  l'amphi- 
éàtre,  le  théâtre,  taillé  dans  le  roc,  l'Oreille  de 
Denys  (voûte  de  la  grande  Latomie  de  Paradiso)^  le 
temple  de  Minerve,  devenu  la  cathédrale,  les  lato- 
mies  ou  carrières ,  qui  sont  immenses.  Commerce  de 
thon,  vins  fins,  liqueurs,  soufre,  grains.  L'anc.  Sy- 
racuse était  beaucoup  plus  grande  que  la  ville  mo- 
derne ;  ses  débris  couvrent  une  circonférence  de 
35  kil.  Elle  contenait  5  quartiers  :  Ortygie  ou  l'Ile 
(le  seul  subsistant  auj.),  Achradine,  Èpipoles,  Tychét 
Néapolis;  elle  eut  en  un  temps  au  moins  500  000  hab. 
(on  a  même  dit  1  000  000);  son  port  était  superbe; 
il  se  composait  de  deux  bassins,  le  Grand  port  et  le 
Trogyle.  Patrie  ou  séjour  des  Denys,  d'Ëpicharme, 
d'Arcbimède,  de  Théocrite  et  de  Moschus.  —  Fondée 
en  735  par  le  Corinthien  Archias,  Syracuse  devint 
bientôt  la  première  de  toutes  les  cités  delà  Sicile,  et 
acquit  d'immenses  richesses  qu'elle  dut  tant  au  com- 
merce qu'à  l'admirable  fertilité  de  son  territoire. 
Fréquemment  déchirée  par  les  factions  aristocrati- 
ques et  démocratiques  qui  s'y  disputaient  le  pouvoir, 
elle  chercha  dans  la  rovauté  un  remède  contre  l'a- 
narchie (484).  Elle  tint  le  plus  souvent  sous  sa  dé- 
pendance la  plus  grande  partie  de  la  Sicile.  Athènes 
voulut  s  en  emparer  (416-413),  mais  l'entreprise 
échoua  complètement.  Un  peu  plus  tard,  les  Cartha- 
ginois mirent  Syracuse  aux  abois  :  Denys  1  la  sauva 
(405),  mais  il  usurpa  le  souverain  pouvoir;  il  le  trans- 
mît à  son  fils,  Denys  le  Jeune,  qui  ne  sut  pas  le 
garder.  Une  affreuse  anarchie  suivit  l'expulsion  de 


ce  prince  :  Diqn,  Timoléon,  Agathocle,  Hiéron  II  eu- 
rent tour  à  tour  le  pouvoir  à  Syracuse,  et  réussirent 
à  la  relever.  Après  une  longue  lutte  contre  Carthage, 
Syracuse  reâta  maîtresse  de  toute  la  partie  orient. . 
de  nie,  tandis  que  les  Carthaginois  dominaient  dans 
la  partie  occidentale.  Sous  Hiéron  II,  Syracuse,  qui 
d'aoord  s'était  déclarée  pour  l'alliance  des  Cartha- 
ginois, consentit  à  rester  neutre  entre  Rome  et  Car- 
thage, mais  Hiéronyme  prit  parti  pour  Carthage  (215 
av.  J.-C),  et  s'attira  ainsi  le  courroux  des  Romains; 
après  trois  ans  d'un  siège  que  prolongea  le  génie 
d'Arcbimède,  la  ville  fut  prise  en  212  par  Marcellus. 
Depuis  ce  temps,  l'histoire  de  Syracuse  se  confond 
avec  celle  de  la  Sicile,  dont  elle  fut  la  capitale  jus* 
qu'en  878.  A  cette  époque ,  elle  fut  prise  et  ruinée 
par  les  Sarrasins.  De  terribles  tremblements  de  terre', 
en  1693  et  1757,  achevèrent  sa  ruine. 

7?oû,  tyrans  et  chefs  de  Syracuse. 
Gouvernement  aristoera-    Hipparinus,  353 

•  figue,  735-484.  Nypsius,  351 

Gélon,  roi  ou  fyran,    484    Denys  II  (de nouveau), 347 
Hiéron  I,  478    Timoléon,  348-337 

Thrasybule,         467-466    Sosistrate,  320 

ZP^mocratitf,  466-405.       Agathocle,  317-289 

Denys  I,  r.inct en,      405       Z>^mocra/i«,  289-266. 
Denys  II,  le  Jeune,    368    Hiéron  II,  269 

Dion,  357    Hiéronyme,  215 

Callippe,  354      Démocratie,  214-212. 

SYRACUSE,  ▼.  des  Ëtats-Unis  (New-York),  à  l'extré- 
mité S.  du  lac  d'Onondaga,  à  180  k.  N.  0.  d'Albany, 
à  l'intersection  des  canaux  d'Erié  et  d'Oswego;  env. 
30000  h.  (elle  en  avait  seulement  250  en  1820).  Belle 
ville,  rues  larges,  se  coupant  à  angle  droit:  plusieurs 
chemins  de  fer.  Grande  exploitation  du  sel. 

STBIAM,  V.  et  port  du  Pégu,  à  32  k.  E.  de  Ran- 
goun ,  sur  la  riv.  de  Pégu .  un  peu  au-dessous  de  son 
confluent  avec  la  brancne  orient,  de  l'Iraouaddy. 
Beau  temple.  Ancienne  factorerie  française,  fondée 
par  Louis  XIV,  et  auj.  abandonnée. 

SYBIANUS,philosophe  néoplatonicien  ,né  à  Alexan- 
drie vers  380  ae  J.-C,  m.  en  450,  étudia  à  Athènes 
sous  le  platonicien  Plutarque,  remplaça  son  maître 
dans  la  direction  de  l'école  d'Athènes,  et  compta 
parmi  ses  disciples  Proolus,  qu'il  désigna  pour  son 
successeur.  Il  reste  de  lui  des  Commentaires  sur  la 
Métaphysique  d'Aristote  (dont  3  livres  ont  été  publiés 
et  trad.  en  latin  par  Bagolini,  Venise,- 1558) .  et  sur 
laAA^tortoued'Hermogène.On  aperdu  ses  Commen- 
taires sur  la  République  de  Platon  et  sur  Homère. 

SYRIE,  Âram  dans  l'Ecriture^  Bar-el-Cham  en 
arabe,  région  de  la  Turquie  d'Asie,  entre  la  Médi- 
terranée à  ro.,  l'Asie-Mineure  au  N.,  l'Euphrate  à 
TE.,  l'Arabie  au  S.  et  l'isthme  de  Suez  au  S.  0.; 
600  kil.  (du  N.  au  S.)  sur  280  :  env.  2  400  000  hab. 
Longtemps  divisée  en  5  pachaliks  (Alep,  Tripoli, 
Salda  (transf.  depuis  à  Acre),  Damaset  Palestine  (dont 
la  capit.  fut  tantôt  Gaza,  tantôt  Jérusalem)  la  Syrie 
ne  forme  plus  auj.  que  2  eyalets:  celui  de  Salda. 
comprenant  toute  la  côte  jusqu'à  l' Anti-Liban  et  au 
Jourdain,  et  divisé  en  5  livahs  (Latakièh,  Tripoli, 
Beyrouth,  Acre,  Jérusalem);  et  celui  de  Damas, 
comprenant  tout  l'intérieur,  et  divisé  en  4  livahs 
(Alep,  Hamah,  Homs.  Damas).  La  Syrie  est  couverte 
d'un  grand  nombre  ae  montagnes  :  les  principales 
sont  celles  du  Liban,  qui  forment  deux  chaînes  paraU 
lôles,  voisines  de  la  côte,  la  chaîne  occidentale,  le 
Liban  proprement  dit,  et  la  chaîne  orientale, ou  Ânti' 
Liban,  dont  la  cime  la  plus  élevée,  le  DjébeM-Scheik 
(l'anc.  Hermon) ,  atteint  3000*.  Entre  ces  deux  chaî- 
nes s'étend  une  vallée  de  70  à  80  kil.  de  long  sur  15 
à  20  :  c'est  Pane.  Calé-Syrie  ou  Syrie^Creuse,  auj. 
BecÂra.  Les  fleuves  principaux  sont  l'Aasi  (anc. Oronle), 
le  Sitani  (anc.  ^onte),  le  Jourdain,  le  Barada  ou  Far- 
far  de  la  Bible.  Climat  brûlant  dans  les  plaines,  tem- 
péré dans  les  montagnes  ;  sol  très-fertile  (sauf  vers 
le  désert  de  Syrie  au  S.  £.  et  dans  toute  la  lisière 
orientale)  :  palmiers,  coton,  indigo,  canne  à  sucre, 
tabac;  vignes,  oliviers,  mûrier  blanc,  limons,  pon- 


SYRI 


—  1830  — 


SYU 


cires,  pastèques,  dattes,  pisUcfaes,  baDanes,  etc.  i 
Tremblements  de  terre  fréquents,  et  nombreuses 
traces  d'éruptioDs  Tolcaniques  (vers  la  mer  Morte)  ; 
grande  quantité  de  bitume  et  de  soufre  danaranc. 
Judée.  Peu  d'industrie:  les  célèbres  manufactures 
d'armes  de  Damas,  les  fabriques  d'étoffes  d'or  et  de 
soie  d'Alep  sont  en  décadence;  mais  le  commerce 
est  assez  actif  sur  les  c6tes  et  dans  quelques  villes 
(Alep.  Damas,  Latakièb,  Tripoli,  Beyrouth).  Le  com- 
merce est  pour  la  plus  grande  partie  aux  mains  des 
Juifo  et  des  Européen'^  (ceux-ci  ont  des  consuls  dans 
les  grands  ports  delà  Syrie,  que  Ton  comprend  au 
nombre  des  Échelles  du  Levant).  Le  gouvernement, 
le  plus  souvent  exercé  très-arbitrairement  par  des 
pachas,  est  vexatoire  et  insuffisant.  La  majorité  des 
nabitants  se  compose  de  Turcs  et  d'Arabes;  dans  cer- 
tains districts  vivent  des  peuplades  indépendantes, 
qui  sont  souvent  en  guerre  les  unes  avec  les  autres  : 
les  Ismaéliens  et  lesDruses  (qui  sont  en  même  temps 
un  peuple  et  une  secte  religieuse),  les  Métualb,  les 
Maronites  (petite  société  chrétienne)  ;  on  trouve  en- 
core des  Samaritains  à  Naplouse.  La  langue  usuelle 
est  l'arabe  :  vient  ensuite  le  turc.  L'italien  et  lefran- 

gis,  ou  plutôt  la  langue  franque,  se  parlent  dans 
(  villes  et  sur  la  cdte. 

STRIE  ANCiENMB.  Elle  sc  divisait  en  trois  parties  : 
1*  Syrie  vraie  auN.;  2*  Phénicie,  sur  la  côte,  vers  le  mi- 
lieu ;  3*  Palestine,  au  S.,  renfermant  le  pays  des  Philis- 
tins (ce  dernier  n'était  qu'une  côte  étroite  comme  la 
Phénicie).  Dans  la  Syrie  vraie,  on  distinguait  encore 
la  Célésyrieou S^rrie  creuse,  entre  le  Liban  et  TAnti- 
Uban,  ut  (Ihalcidiaue,  la  Cyrrhestique,  l'Euphra- 
tésienne.  la  Comagene.  Les  villes  principales  étaient 
Damas,  Antioche ,  Tyr,  Sidon,  Béryte,  Acco  (St-Jean- 
d'Acre).  Depuis  le  iv*  s. ,  la  Syrie  fut  comprise  par 
les  Romains  dans  le  diocèse  d'Orient,  dontetlle  forma 
la  plus  grande  partie.  On  nommait  Leueotyrte  ou  Sy- 
rie-Blaneke  une  partie  de  la  Cilicie  (  F.  lbucostrib), 

£Eir  opposition  à  la  Syrie  propre,  qu'on  nommait 
'élano-Syrie  ou  Syrie-Noire.  Les  Syriens  adoraient 
des  divinités  à  la  fois  sanglantes  et  volnptueuses  : 
Baal,  Moloch,  Astarté,  Atargatis  ou  Dercélo,  etc. 

Histoire  de  la  Syrie.  Les  anciens  habitants  de  la 
Syrie  donnaient  à  leur  pm  le  nom  &Aram;  la  Bi- 
ble les  fait  descendre  en  effet  d'Aram,  un  des  fils  de 
Sem.  Le  pays  forma  longtemps  une  foule  de  petits 
£tats  à  peu  près  indépendants,  parmi  lesquels  on  re> 
marquait  des  les  temps  les  plus  anciens  les  quatre 
royaumes  de  Damas,  Hamah,  Gessur  et  Sobah.  Pen- 
dant plusieurs  siècles,  ces  petite  États  furent  sans 
cesse  en  guerre  entre  eux  et  avec  les  Juifs  :  David 
et  Salomon  les  assujétirent  au  tribut.  Tout  le  pays  fut 
soumis  par  les  rois  d'Assyrie  et  de  Babylone  de  738 
à  670  av.  J.-G. ,  puis  il  passa  sous  la  domination  des 
Perses^  sous  celle  d'Alexandre,  et,  après  celui-ci, 
appartint  successivement  à  plusieurs  de  ses  lieute- 
nante,  Laomédon,  Antigone,  Ptolémée,  Séleucus; 
ce  dernier  en  resta  définitivement  possesseur  après 
la  bataille  d'Ipsus  (301  av.  J.-C.).  Maîtres  de  presque 
toute  la  monarchie  de  Darius^  les  Séleucides  firent 
de  la  Syrie  leur  province  pnncipale;  leur  empire 
prit  de  là  le  nom  de  Royaume  de  Syrie  (V.  ci-après}: 
Antioehe,  fondée  au  cœur  de  la  Syrie  par  Séleucus, 
devint  leur  capitale.  U  rivalité  de  la  Syrie  avec  VE- 
gypte,  les  attaques  des  Parthes,  qui  enlevèrent  aux 
Séieuoides  leurs  provinces  orientales,  la  guerre  que 
leur  firent  les  Romains  de  193  à  190,  le  soulèvement 
de  la  Judée  et  son  indépendance  proclamée  par  les 
Macchabées  (169),  enfin  les  discordes  de  la  famille 
royale  amenèrent  la  ruine  totale  de  l'empire  des  Sé- 
leucides. La  Syrie  fut  soumise  par  les  Romains  l'an 
64  av.  J.-G. ,  et  réduite  en  province  romaine.  Ce  pays 
redevint  florissant  sous  la  domination  des  Romains, 
sauf  quelques  instante  où  il  fut  ravagé  par  les  Par- 
thes (53-41  av.  J.-C),  puis  par  les  rois  Sassanides 
de  Perse  (257-261  de  J.-C).  U  donna  même  des 
empereurs  et  des  impératrices  à  Rome,  et  l'on 
nomme  Période  syrienne  celle  qui  va  de  Septime- 


Sévère  à  Philippe  l'AraJ»  (198-^.  La  ftyrie  aak 
été,  après  la  Judée,  la  1'*  province  où  eût  pénétré 
le  Cbnstiailisme  :  depuis  le  triomphe  de  cette  rsii- 
gion,  le  siège  d' Antioche  devint  un  patriarcat.  La 
Syrie  tomba  une  des  premières  au  pouvoir  des  Ara> 
bes  (634-638)  ;  elle  devint  leur  prov.  principale  sons 
les  Ommiades,  gui  siégeaient  à  Damas  (689-750);  de- 
puis die  appartint  tour  à  tour,  en  tout  ou  en  partie, 
aux  Abbassides,  aux  Thouknmides  (883  905),  an 
Fatimites  (968-1078),  aux  Seldjoucides  (1018-1154). 
Après  la  1**  croiaSde,  elle  fut  partagée  entre  tel 
Chrétiens,  qui  y  fermèrent  divers  petite  Stats  (Jéru- 
salem, Antioche,  Tripoli),  et  les  princes  musulmans 
de  Damas  et  d'Alop,  dont  les  Ktate  ftvent  finate- 
ment  réunis  en  un  seul  sous  les  Atabeks  de  Syrie 
(i  154).  Ceux-ei  à  lear  tour  furent  remplaoés  par  les 
Ayoubites  d'Egypte,  qui  prirent  Jérusalao  en  1187. 
Après  diverses  révmutions,  les  Chrétiens  furent  dé- 
finitivement chassés  de  la  Palestine  (1291)  par  Ké- 
laoun.  sultan  baharite  d'Egypte*  et  la  Syrie  resU 
près  de  trois  siècles  unie  À  l'Egypte,  jusqu'à  ce  ^ 
le  sultan  ottoman  Sélim  I  mit  fin  à  la  dominatioo 
des  Mamelouks  Baharites  et  joignit  la  Syrie  à  ses 
ËUte  (1517).  Depuis  ce  temps,  la  Syrie  a  toojoors 
été  province  ottomane ,  à  quelques  révoltes  près  (tia- 
t6t  sous  l'émir  druze  Fakhreddin,  1635,  tantôt  soas 
quelques  pachas,  entre  autxes  le  fameox  Ahmed - 
Djezzar,  à  la  fin  du  xvnr  s.).  En  1799,  lesPrançais, 
déjà  maîtres  de  l'Egypte,  tentèrent  la  oonoaèie  de 
la  Syrie,  mais  sans  pouvoir  y  réussir  compkmemtBt 
En  1833,  après  la  bataille  de  Konieh,  la  Syrie  avtil 
été  cédée  par  le  sultan  à  Méhémet-Ali;  mats  l'inter- 
vention armée  des  Anglais  l'a  fait  restituer  as  sol- 
tan  (1840).  Depuis  peu,  les  Maronites  et  les  Dnues 
ont  obtenu  des  chefs  indigènes  (1842).  En  IMO,  il 
éclate  entre  ces  tribus  une  ^erre  acharnée,  qui  ne 
put  être  terminée  que  par  l'intervention  année  de  b 
France,  agissant  au  nom  despuissances  eupopëennes. 
STRn  (Roy.  de),  vaste  empire  fondé  par  lesSél«u 
cides  et  beaucoup  plus  étendu  que  la  Syrie  propre, 
dura  237  ans,  de  301  à  64  av.  J.-C.  Séleocos  I  Nies- 
ter,  qui  dès  311  régnait  à  Babylone  et  sur  toitc  1^ 
haute  Asie,  le  fonda  après  la  victoire  d'tpsos  (301), 
qui  fit  perdre  la  Syrie  à  Antigone.  Ce  royvoiat  Tsri» 
sans  cesse  de  limites,  mais  presque  toofours  il  alb 
décroissant.  On  doit  y  distinguer  5  moments  princi- 
paux :  1*  de 301  à  240 environ,  l'empire emtnsie^ 
peu  près  toutes  les  possessions  des  Achéménides  eo 
Asie  :  Syrie,  Asie-Mineure  (sauf  quelques  districts), 
Pcrside,  Susia,pe,  Babylonie,  Assyrie,  Médje,  Bac- 
triane,  etc.  (Pergame  et  la  Palestine  s'en  détachè- 
rent dès  270  et  275  ;  la  Parthiène  et  la  Baclriine  se 
révoltèrent  en  255);  —  f  de  2k0  à  189  :  l'empire 
s'accroît  de  la  Palestine  en  203 ,  mais  il  perd  ce  qu'il 
avait  en  Asie-Mineure  (190)  ainsi  que  plusteurs  pro- 
vinces de  l'extrême  Orient;  —  3**  de  189 à  144  :p«rte 
de  la  Palestine  affranchie  par  les  Haecbabéës  (168, 
etc.) ,  perle  de  presque  toutes  les  provinces  de  l'ouest 
(144);  —  4"  de  144  à  135  :  le  roy.  de  Syrie  est  ré- 
duit à  la  Syrie  vraie,  à  la  Cilicie  et  à  la  Pamphylie, 
mais  il  conserve  encore  son  unité;  — 5* de  125  à  64: 
le  royaume  est  divisé  en  2  Ëtats  jusqu'à  la  conquèle 
par  'ligrane  (83-69) ,  et  est  enfin  réunit  en  proviaee 
romaine  par  Pompée  (64).  Antioche  fut,  dès  sa  fon- 
dation, la  capitale  de  tout  l'empire. 

ilote  Séleucides  de  Syrie. 
V*  période  [Succession  régulière). 
Séleucus!, ^ïcalor,  311      Grand,  ^ 

Antiochusl,  Soeer,    279    Séleucus  IV,  Phito- 
Antiochus  II,  Th^oj 7,260      pator,  1^ 

Séleucus  II ,   Calli-  Héliodore,  1'^ 

ntcM*,  247    Antiochus   IV    J^- 

Séleucus  III,  C^rav^  phantf  ^'^ 

nus  y  225    Antiochus  V,  Eupa-  _ 

Antiochus    III  ,    te  tor,  164-16Î 

?•  Période  (cinq  usurpaîew^A . 
Démélrius  I,  Soter,  I62'1W 

Alexandre  1  (Bala),  .  1ÔO-144 


TàM 


—  1831  — 


7ABA 


DéméIrfiMiT,  Nicator,  149-143,  140-139,  180-125 
AfUioehw  ri  {Dionysiut),  dit  Thiot  H,  143-140 
Tryphon  ou  Diodote,  140-133 

Antiochus  VU,  Sidétis,  139-130 

Aiexandre  II  [Zétnna),  125-121 

SéleucusV,  124-123 

3*  Période  (la  Syrie  partigie  mire  2  sowDerains). 
Antiochus  VIU,  ait  Antiochus  IX,deCy- 

Grypus,  123-97      xique,  '  114 

SéleucusVl,  97-93    Antiochus X^^Pieuo!,  94 

Philippe r   seul  ou  Sèlène ,  veuve  (fA/i- 

avec  ses  3  frères  :  93-80      tiochusX,  80 

JjitiochusXI,     93-90    Tigrane,  roi  d^Àr- 
Démétrius  III ,     87-85      ménie,  83-69 

Antiochus  XII,  Antiochus  XIII, /Uf 

BaeehuSf  83     d^ Antiochus  X^      69-64 

STEIE  BLANCHE,  STBIE  NOIRE.  F.  STBIB  ANCIEnirE. 
STRIE  DES  RIVIÈRES.  Y.  MésOPOTAlflE. 

STRIirx,  nymphe  d*Arcadie,  fille  du  fleuTe  La- 
don,  et  Tune  des  plus  fidèles  compagnes  de  Diane. 
PonrsuiTie  sur  les  oords  duLadon  par  le  dieu  Pan^ 
elle  disparut  tout  à  coup  au  moment  où  elle  allait 
être  atteinte,  et  Pan,  au  lieu  d'une  nymphe,  À^em- 
brassa  que  des  roseaux,  dont  il  fit  cette  flûte  à  sept 
tuyaux  qui  porte  le  nom  de  Syrinx, 

SYEMIE,  comitat  de  Hongrie  (Esdavonie),  entre 
ceux  de  Werowitz  et  de  Bacs  au  N.,  le  district  rè- 
gimentaire  de  Pétervaradin  à  TE.  et  au  S. ,  celui  de 
Brod  au  S.  et  à  l'O.  :  100  kil.  sur  25  ;  125000  hab.  ; 
eh.-l.  y  Vukovar.  Vins  renommés.  —  Ce  comitat  porta 
le  titre  de  duché  jusqu'en  1525. 

SYR06,  auj.  Syra^  une  des  Cyclades.  Y.  stra. 

SYIKTES,  nom  ancien  de  deux  golfes  que  forme 
la  Méditerranée  sur  la  côte  septentr.  de  rAfrique, 
entre  la  Gyrénalque  et  le  cap  Hernueum  dans  TAft'i- 
que  propre.  Le  1«»,  la  Grande-Syrte  ^  est  arn.  le  golfe 
de  Éidre;  le  2*,  la  Petite- Syrte,  est  le  golfe  de  Ca- 
bit.  Remplis  de  bas-fonds,  ces  golfes  étaient  très- 
redoutés  des  navigateurs  aans  l'antiquité. 

SYRCS  (PUBLinS).  r.  PUBUUS  STRDS. 

SZABOLCS,  comitat  de  Hongrie^  entre  ceux  de 
Zemplin  au  N.,  d'Unghvar  et  de  Beregh  au  N.  £., 
de  Szathmar  à  TE.,  de  Bihar  et  de  Békès  au  S., 
d'Hevesch  et  de  Borsod  à  l'O.,  et  la  Grande-Cumanie 
au  S.  0.;  160  k. sur  80;  170000  hab.:  ch.-l.,  Nagy- 
Xailo.  Il  doit  son  nom  au  château  de  Szabolcs,  situé 
à  9  kil.  de  Tokay.  Sol  plat  et  marécageux. 

8ZALAD,  comitat  de  Hongrie,  entre  ceux  de  Vesz- 

Srim  au  N.  E. ,  Schumeg  au  S.  E. ,  Eisenburg  au 
i.  0.,  la  Styrie  à  l'O.,  la  Croatie  civile  au  S.  :  150  k. 
sur  20;  280  000  hab.;  ch.-L,  Szala-Egerszeg,  ville 
située  sur  la  Szala,  à  188  kil.  S.  0.  de  I^sth. 


SZAMOS,  SamvtiuSf  riv.  des  £tats  autHchtens, 
se  forme  en  Transylvanie,  par  la  réunion  du  grand 
et  du  petit  Szamos,  entre  en  Hongrie  et  tombe  dans 
la  Theisf ,  par  la  r.  g. ,  après  un  cours  d'enr.  380  Ul. 

SZAMOS-I77VAR  ou  ARMEiOERSTADT,  V.  de  Transyl- 
vanie, cfa.-l.  du  comitat  du  Ssolnok  intérieur,  sur 
le  Szamos,  à  35  kil.  N.  0.  de  Klausenbouig;  3600 
habv,  la  plupart  d'orig'me  arménieime. 

SZATHMAB,  v.  de  Hongrie,  dans  le  comitat  mii 

S  rend  son  nom,  sur  le  Szamos,  à  380  k.  E.  de  Buda, 
35  kil.  ;E.  n.  e.  de  Nagy-Karoly;  12  000  hab.  Ëvé- 
ché  catholimie ,  lycée ,  séminaire.  -^  Le  comitat^ 
entre  ceux  de  Beregh  et  Ugotsch  an  N.,  de  Iffarma- 
rosch  à  l'E.,  de  Bihar  au  S.  0. ,  de  Szabolcs  à  1*0.  et 
la  Transylvanie  au  S. ,  a  140  kfl.  sur  100  et  225  000  b.; 
ch.-l.,  Nagy-Karoly.  Beaucoup  de  rivières  (Théiss, 
Tur,  Szamos);  grand  marais  ae  Leap'  mont,  à  PE. 
et  au  S.  E.  Vins ,  grains  et  fruits.  Mines  d'or ,  d'argent, 
de  fer,  d'antimoine,  de  zinc.  Forges,  verreries. 

SZE6EDHV,  SEGED  on  segboir,  v.  forte  de  Hon- 
grie, ch.-l.  du  comitat  de  Csongrad,  sur  la  r.  dr.  de 
la  Théiss,  près  de  son  confluent  avec  la  Maros,  è 
160  kil.  S.  E.  de  Bude;  40000  hab.  Résidence  d'un 
protopape  grec.  Institut  philosophique ,  collège,  gjrm- 
nase  de  Piaristes.  Belle  église  grecaue.  Navigation 
etcommeroB  actifs  :  vins,  tabac,  sel,  bois,  grains, 
bétail,  sangsues,  savon,  salpêtre.  Ce  pays  appartint 
aux  Turcs  du  xvi*  s.  à  1680. 

SZEK,  bg.  de  Transylvanie,  ch.-l.  du  comitat  de 
Doboka,  à  28  k.  N.  E.  ae  Klauseitbourg.  Sel  gemme. 

SEEXXERS,  peuplade  qui  occupe  la  partie  la  plus 
haute  de  la  Transylvanie,  au  S.  E.  On  les  donne  pour 
Madgyars  ou  Hongrois;  ils  sont  au  nombre  de  plus 
de  350  000  (tous  nobles  et  libres)  ;  les  uns  unitaires 
ou  réformés,  les  autres  catholiques.  Us  sont  répartis 
en  5  tiéges  ou  districts,  qui  portent  les  noms  de 
leurs  chefs-lieux  :  Udvarheiy,  Haromszek,  Csik,  Ma- 
ros et  Aran  yos.  —  Cesont  destinssards  Szeklers  qui  as- 
sassinèrent les  plénipotentiaires  français  à  Rastadt. 

SZEKSZARD,  V.  de  Hongrie,  ch.-L*  du  comitat  de 
Toina,  à  11  kil.  S.  0.  deTolna;  8000hab.  Bons  vins. 

SZIOETH  ou  8IGETR,  V.  de  Hongrie,  ch.-l.  du  ce- 
mitatde  Marmarosch,  à  100  kil.  S.  G.  de  Kolomea; 
6500  hab.  Gymnase  de  Piaristes.  Grandes  salines. 

SZOLNOK-nnÉRIEUR,  anc.  comitat  de  Transyl- 
vanie, borné  au  N.  E.  par  la  Hongrie,  à  FE.  parle 
pays  des  Saxons,  au  S.  et  S.  0.  par  le  comitat  de 
Doboka;  100  kil.  sur  90;  35000  bab.;  ch.-l.,  Szft- 
mos'Ujvar.  —  szoLNOK-iioirEN,  comitat  de  Transyl- 
vanie, borné  an  S.  0.  par  la  Hongrie  et  le  comitat  de 
ILraszna,  au  S.  E.  par  celui  de  Doboka,  etc.  ;  80  kil. 
sur  30;   130000  fa.;  ch.-L,  ZiUah.  Céréales,  vins» 


T  se  prend  dans  les  abréviations  pour  Titus,  TuU 
Hus^  TuUus,  TiheriutçTïi.iioiir Théodore,  ThwphUe, 
Théodose  y  Thomas,  Thérèse ^  etc. 

TAASINGE  ouTHORSENOE,  lie  du  Danemark, entre 
Fyen  etLangeland;  14  kil.  sur  7;  ch.-l.  Troenses; 
3800  h.  Elève  de  bestiaux;  assez  de  commerce. 

TABAGO  (Ile) ,  une  des  Petites  Antilles  anglaises, 
à25kiL  N.Ë.  delà  Trinité;  50  kiL  sur  19;  16000  h. 
(dont  plus  de  13000  noirs);  ch.-L,  Scarborough. Végé- 
tation superbe  :  lïle  est  surtout  fertile  en  tabac  (cette 
plante,  qui  y  fut  découverte  en  1560,  en  a  pris  nom), 
canne  à  sucre,  yams,  ananas,  sassafras,  bananes, 
cocotiers.  Commerce  de  sucre  et  de  rhum.— Décou- 
verte par  Christophe  Colomb  en  1498,  cette  lie  de- 
vint colonie  hollandaise  en  1632;  appartint  alterna- 
tivement aux  Anglais  et  aux  Hollandais  de  1666  à 
1781;  aux  Français  de  1781  à  1793,  et  enfin  aux  An- 
giaisdepuis  1793.  ^  Sursa  côte  E.  est  la  Petite-Tabago. 


TABIARAUD  (Math.),  oratorien,  né  à  Limoges  en 
1744,  m.  en  1832,  enseigna  la  théologie  dans  divers 
séminaires,  fut  supérieur  des  collèges  de  Pézenas  et 
de  Limoges,  émigra  en  Angleterre,  revint  en  1801, 
refusa  un  évèché,  et  fut  nommé  en  1811  censeur  de 
la  librairie.  11  a  laissé  plusieurs  écrits  fort  savants, 
mais  presque  tous  empreints  de  jansénisme  :  TratM 
historique  de  V élection  desivêques,  Paris  1792;  Hi^ 
toire  critique  du  philosophisme  anglais  (  1806)  ; 
Principes  sur  la  distinction  du  contrat  et  du  sacre- 
ment ae  mariage  (1816);  Hist.  de  Pierre  de  BéruUe, 
fondateur  de  VOratoire  (1817);  De  la  réunion  des 
communions  chrétiennes,  etc. 

TABARCA,  lie  de  la  Méditerranée,  sur  la  côte  N. 
E.  de  r  Algérie,  près  de  la  Celle,  appartint  ans  Gé- 
nois jusqu'en  1798,  fut  acquise  alors  nar  la  Compa- 
gnie française  dela.Calle,  qui  la  perdit  en  1814,  et 
fut  rendue  aux  Français  par  le  bey  de  Tunis  en  1830. 


TABL 


—  1832  — 


TACH 


On  y  exploite  le  corail.  »  En  face  de  Tile,  on  voit 
fur  M  continent  les  ruines  d'une  ville  de  Tabarca, 
autrefois  évôché. 

TABARIEH,  Tibériade,  ▼.  de  Syrie  (Acre),  sur  le 
bord  occid.  du  lac  de  même  nom,  à  65  kil.  S.  E. 
d*Âcre  ;  4000  bab.  Arcbevêché  grec;  mur  flanqué  de 
tours;  quelques  édifices  (deux  mosquées,  palais  du 
moseÛim,  etc.)  ;  eaux  thermales. ^Cette  ville  fui  prise 
par  les  Français  en  1798.  Elle  a  été  presque  détruite 
an  1837  par  un  tremblement  de  terre.  F.  tibériade. 

TABARINf  charlatan  et  farceur  dans  le  genre  de 
nos  paillasses,  venu  de  Milan,  courait  la  ville  et  la 
provmce  avec  Mondor  et  fut  fort  en  vogue  à  Paris 
au  commencement  du  xvii*  s.  (de  1620  à  1630)  :  il 
débita  longtemps  ses  quolibets  sur  le  Pont-Neuf.  On 
a  V Inventaire  univenel  det  œutres  de  Taharinj  con- 
tenant Mes  fantaisies  y  dialogues,  paradoxes  j  farces  ^ 
Paris,  1622,  et  nombre  d^utres  écrits  burlesques 
sous  son  nom,  entre  autres  la  Descente  de  Taharin 
aux  Enfers.  Ses  Œuvres  ont  été  réimprimées  par 
G.  Aven  tin  (1858,  2  vol.  in-16V 

TABARISTAN,  prov.  de  la  Perse,  entre  le  Ha- 
zendéran  au  N.,  le  Rhoraçan  à  l'E. ,  Tlrak-Adjémi 
au  S. ,  le  Khousistan  au  S.  E.  :  400  kil.  sur  100  ; 
env.  130000  bab.;  cb.-l.,  Demavend.  Sol  assez  fer- 
tile à  l'E.  Dans  Tantiquité,  une  grande  partie  de  ce 
pays  était  occupée  par  un  peuple  appelé  Tapuriens 
ou  Tapyres,  Il  ne  fut  conauis  par  les  Arabes qu^en  7  73. 

TABARY  (Mohammea),  écrivain  arabe,  né  dans 
le  Tabaristan  en  839,  m.  à  Bagdad  en  923.  rédigea 
une  Chronique  universelle  (de  la  création  à  Tan  914), 
qui  est  le  plus  ancien  monument  historique  des  Mu- 
sulmans. Elle  a  été  trad.  en  français,  d'après  une 
tersion  persane,  par  L.  Dubeux,  1836. 

TABASGO,  dite  aussi  Villa  Hermosade  TahascOf 
v.  du  Mexique,  ch.-l.  de  l'Etat  de  Tabasco.à  l'embouch. 
du  Tabasco  dans  le  golfe  du  Mexique,  à  400  k.  E.  S.  E. 
de  Vera-Cruz;  7000  h.  Commerce  assez  actif.  Contez 
battit  les  Mexicains  aux  env.,  au  lieu  où  fut  bât  ieàepuis 
Notre-Dame-de-la-  Ptctotrc.— L'Etat  de  Tabasco ,  à  l'ex- 
trémité S.  E.  du  Mexique,  a  au  N.  la  mer  du  Mexi- 
que, à  l'E.  l'Yucatan,  à  l'O.  l'Etat  de  Vera-Cruz,  au 
s.  E.  et  au  S.  le  Guatemala;  env.  32  600  k.  carr.  et 
70  000  bab.  Climat  peu  salubre,  à  cause  des  marais. 
Cacao  et  coton  superbes;  du  reste,  sol  peu  fertile. 

TABERNACLE,  temple  portatif  érigé  par  les  Israé- 
lites dans  le  désert,  avait  30  coudées  de  long  sur 
sur  10  de  large  et  10  de  haut  j  l'entrée  regardait  l'o- 
rient. Un  voile  précieux  le  divisait  en  deux  parties. 
Tune  longue  de  20  coudées,  dite  le  Saint  y  l'autre  de 
10,  nommée  le  Saint  des  Saints  ou  le  Sanctuaire. 
Dans  celle-ci  était  l'arche  d'alliance:  le  grand  prê- 
tre seul  pouvait  y  entrer  :  encore  n  était-ce  qu  une 
fois  par  an.  Moïse  avait  reçu  de  Dieu  même  le  mo- 
dèle du  tabernacle.  —  La  fête  des  Tabernacles  était 
une  des  fêtes  principales  des  Juifs;  ils  la  célébraient 
sous  des  tentes,  pour  rappeler  le  séjour  de  leurs  an- 
cêtres dans  le  désert:  elle  durait  7  jours. 

TABERN^  (c.-à-o.  Cahanes)^  nom  de  plusieurs 
villes  chez  les  anciens  :  !•  Tabernœ  Bhenanœ,  auj. 
Bhein-Zàbemy  dans  la  Germanie  l«,chez  lesNémèles, 
—  2*  Tabernœ  Riguœ  ou  Moseîîanùue ySim.  Berncas- 
l<i,  dans  la  Belgique  1'^;— 2*  Tabernœ  Trtboccorumj 
a!]g.  SavernCy  chez  les  Tribocci  (Germanie  l*^). 

TABLE  (Mont  de  la),  mont,  de  la  colonie  du  Cap  de 
Bonne-Espérance,  près  et  au  S.  de  la  ville  du  Cap, 
a  1163"  de  haut.  Vaste  surface  plane  au  sommet,  d  où 
le  nom  donné  à  la  montagne  ;  vue  superbe.  C'est 
sur  un  des  versants  de  cette  montagne  qu'on  récolte 
le  célèbre  vin  de  Constance. 

Table  (Baie  de  la) ,  baie  qui  se  trouve  sur  la  côte  0. 
de  la  colonie  du  Cap,  au  S.  delà  haie  de  Saldanha,  au 
pied  du  mont  de  la  Table,  est  très-dangereuse. 

TABLE  ISIAQUE.  F.  isiaqce  (table). 

TABLE  RONDE  (Chevaliers  de  la) ,  ordre  de  che- 
yalerie  fabuleux,  fut,  suivant  les  légendes  de  la 
«rande^Bretaçne,  institué  à  la  fin  du  v«  s. 'à  York, 
par  le  roi  chretion  Uther  ou  par  son  fils  Artus  ou  Ar- 


thur,  sur  les  conseils  de  l'enchanteur  Merlin.  L'ordrr 
se  composa  d'abord  de  24  chevaliers,  puis  fut  porté 
à  SO ,  qui  délibéraient  assis  autour  d'une  table  ronde. 
Leurs  noms  sont  gravés  sur  une  table  de  marbre  de 
forme  ronde,  qui  est  conservée  à  Winchester  dep'i: 
1480.  Les  plus  connus,  après  Arthur,  sontAmadis, 
Gauvain,  Galaor,  Tristan,  Lancelot,  Palamède.  Le 
poète  anglo-normand  Wace,  qui  vivait  au  xi*  s.,  pa- 
raît avoir  le  premier  inventé  cette  fable ,  qui  a  m- 
spiré  un  grand  nombre  de  romanciers  au  moyen  âçe: 
elle  fait  le  sujet  des  romans  de  Tristan  de  Léon- 
nais^  Lancelot  du  Lac,  Perceforest,  Saint-Graal,  Mer- 
lin y  Flore  et  Blanchefleur  y  etc.  On  doit  à  M.  de  La 
Villemarqué  d'intéressantes  recherches  sur  ces  Ao- 
mans  (1861).  Creuzé  de  Lesser  a  fait  un  poème  du 
Chevaliers  de  la  Table  Bonde  (1813). 

TABLE  THÊODOSIENXE.  F.  PEUTiircER. 

TABLES  (Loi  des  douze)  ,  code  publié  à  Rome  par 
les  Décemvirs  en  451  et  450  av.  J.-C,  et  ainsi 
nommé  parce  qu'il  était  gravé  sur  douze  tables  d ai- 
rain. On  n'en  publia  d'abord  que  dix;  mais,  comme 
elles  étaient  incomplètes,  on  en  ajouta  deux  autres 
Tannée  suivante.  Ce  code  régit  les  Romains  ju^^qu'au 
temps  d'Auguste.  Les  fragments  de  ces  lois  odi  été 
recueillis  dans  les  Tabulœ  chronologicœ  de  Ifauk>ld. 
Paris,  1823,  et  savamment  commentées  par  Bon- 
chaud,  1787  et  1803.  F.  décemvirs. 

TABLES  ALPHONSINES.  F.  alphosse  r,  roi  de 
Castille.  —  tables  rudolphines.  F.  rodolpe'e. 

TABOR, HradUtie  en  tchèque,  v.  de  Bohème, cb.-l. 
de  cercle,  à  77  kil.  S.  E.  de  Prague;  4000  bab.  Châ- 
teau fort,  tribunaux.  La  ville  doit  son  origioe  à  un 
fort  bâti  en  1419  par  J.  Ziska,  chef  d'une  secte  de 
Hussites,  qui  a  reçu  de  là  le  nom  de  TahoTiiet.  Elit' 
fut  prise  en  1544  par  les  troupes  de  l'empereur.  — 
Le  cercle  de  Tabor,  entre  ceux  de  Czaslau,  Kaurzim, 
Beraun,  Prachin,  Budweis  et  la  Moravie,  a  100  kd. 
sur  3â,  et  200000  h.  Son  ch.-l.  était,  avant  T&bor, 
Béchin,  qui  est  à  17  kil.  S.  0.  de  Tabor. 

TABoa.mont.  des  Alpes  cottiennes,  au  N.  du  mont 
Genèvre,  a  3300"  de  haut.  La  Durance  prend  sa 
source  entre  ces  deux  montagnes.  —  F.  thabob. 

TABORITES,  secte  de  Hussites  qui  reconoai^vût 
J.  Ziska  pour  chef,  tirait  son  nom  du  château  de 
Tabor.  Ils  rejetaient  le  purgatoire,  la  confession  au- 
riculaire, la  confirmation,  la  présence  réelle,  etc. 

TABOU,  coutume  superstitieuse  répandue  dans 
toutes  les  lies  de  la  Polynésie,  consiste  en  une  es- 
pèce  d'interdiction  sacrée  prononcée  sur  une  pen>onne 
ou  sur  un  objet  par  les  prêtres  ou  les  chefs.  Presque 
partout  le  souverain  est  tabou  y  c'est-à-dire  qu'on  ne 
peut  ni  le  toucher  ni  même  lever  les  yeui  sur  lui. 
La  violation  du  tabou  entraîne  les  peines  les  plus  sé- 
vères et  souvent  la  mort.  Le  tabou  a  été  aboli  e:> 
plusieurs  lieux  depuis  la  venue  des  Européens. 

TABOUROT  (Etienne) ,  sieur  des  Accords,  procu- 
reur du  roi  à  Dijon,  né  en  1547,  m,  en  1590,  a  pu- 
blié plusieurs  ouvrages  facétieux  et  birarres,  entre 
autres  les  Bigarrures  et  les  Touches  du  seigneur  des 
ÀccordSy  imprimé  à  Paris  en  1582,  1685ell662.U  4" 
traite  des  rébus,  des  équi%oques ,  des  antûtropfew. 
des  acrostiches ,  des  rer*  rétrogrades  et  léoniM,  eic  ; 
le  2*  est  un  recueil  de  poésies  gaies  et  spirituelles, 
mais  souvent  licencieuses. 

TABRIS,  ville  de  Perse.  F.  tàuris. 

TACAZZfi,  riv.  d'Abyssinie.  F.  atbarah. 

TACFARINAS,  chef  numide  ou  maure,  servit  dans 
l'armée  romaine  sous  Tibère,  puis  se  mit  en  Afrique 
à  la  tète  de  bandes  indépendantes,  l'an  17  de  J.-^  « 
et  résista  huit  ans  aux  Romains;  enfin  il  fut  tué  daiis 
un  combat  contre  le  proconsul  Dolabella,  Tau  25- 

TACUAU,  V.  de  Bohôme(Pilsen),à52  kil,  N.O.dc 
Pilsen  ;  3000  h.  André  Procope,  chef  hussite,  y  bamt 
les  Impériaux  en  1431.  Aux  environs,  eaux  minéraica 
acidulées,  et  manufacture  de  glaces  de  Strœbl. 

TACUFIN  (abou'l  moezx  aboo-omar).  dernier  roi 
almoravide  de  Maroc  (1143-46),  avait  luUé  12  anne^^ 
en  Espagne  contre  les  Chrétiens  et  remporté  P^>^' 


TACO 


—  1833  — 


TAGE 


sieun  Yictoires,  quand  son  père  le  rappela  en  Afrique 
pour  l'opposer  aux  Âlmohades.  II  fut  malheureux 
dans  cette  guerre,  et  vit  mourir  son  pore  de  chagrin. 
Il  lui  succéda  en  1146.  Après  3  ans  de  règne,  il  pé- 
rit noyé  dans  la  mer  en  courant  au  secours  d'Oran. 

TAGHKEND,  T.  du  Turkestan,  dans  le  khanat  de 
Khokand,  près  de  Sihoun,  à  200  k.  N.  0.  de  Khokand; 
en  V.  80000  h .  Nombreuses  fontaines  ;  climat  charmant, 
été  perpétuel.  Citadelle  (a?ec  garnison  de  10  000  h.). 
— Jadis  capitale  de  l'Ëtat  de  Tachkend,  auj.  absorbé 
dans  le  khanat  de  Khokand. 

TACHOS.  roi  d'Egypte  de  363  à  362  av.  J.-C,  fils 
de  Nectanéous  I,  rég^fia  après  son  père,  se  soutint 
contre  Artaxerce  Ochus  avec  le  secours  des  Grecs; 
mais  fut  forcé  de  prendre  la  fuite  devant  le  rebelle 
Nectanébo,  que  soutenait  le  roi  lacédémonien  Agé- 
silas.  Il  s'était  attiré  la  haine  de  ce  dernier  par  des 
railleries  sur  sa  difformité. 

TACITE,  C.  Cornélius  Tacitus,  célèbre  historien 
latin,  né  à  Intéramneen  Ombrie,  vers  l'an  54  de  J.-C, 
d'une  famille  équestre,  fut  d'abord  avocat  et  se  dis- 
tingua au  barreau  par  son  éloquence,  entra  dans  la 
carrière  des  honneurs  sous  Vespasien,  épousa  en  79 
«ia  fille  d'Agricola,  passa  environ  quatre  ans  dans  un 
gouvernement  de  province  (89*93),  et  fut  consul  su- 
brogé en  97.  On  croit  qu'il  mourut  octogénaire,  vers 
Tan  130  ou  134.  Il  était  intime  ami  de  Pline  le  Jeune. 
Tacite  ne  commença  à  écrire  l'histoire  que  dans  un 
Age  assez  avancé.  Nous  avons  perdu  une  grande  par- 
tie de  ses  ouvrages  (un  Panégtfriquê  de  Virginiui^ 
un  Discours  contre  le  proconsul  Marius  Priseus  et 
ses  autres  plaidoyer;,  ses  po^ite;,  etc.);  mais  nous 

Sossédbns  en  partie  ses  Annales  (liv.  I-IV,  2*  moitié 
uV,VI-,XI-XV,  etpartieduXVI-),  sesflt*«otrc«(liv. 
I-IY  et  commencement  du  V«),  et  en  totalité  la  Vie 
d^Agricola  et  les  Mœurs  des  Germains.  Nous  avons 
en  outre  sous  son  nom  un  Dialoaue  sur  les  causes  de 
la  corruption  de  Véloquence,  dialogue  qu'on  attribue 
aussi,  mais  avec  moins  de  vraisemblance,  à  Quintilien 
ou  à  Pline  le  Jeune.  Les  Histoires  commencent  à  l'a- 
vénement  de  Galba  et  vont  jusqu'à  Nerva;  les  Anna- 
les allaient  de  la  mort  d'Auguste  à  celle  de  Néron. 
Tacite  est  universellement  regardé  comme  le  plus 
grand  des  historiens  :  il  est  grave,  profond,  énergi- 
que, concis,  sans  manquer  d'à bonaance;  il  peint  ses 
portraits  des  plus  vives  couleurs;  ses  jugements  sé- 
vères flétrissent  le  crime  et  la  tyrannie;  il  est  d'ail- 
leurs exact,  ami  de  la  vérité,  bien  informé,  n'écri- 
vant que  sur  ce  qu'il  a  vu  ou  ce  que  des  contempo- 
rains lui  ont  raconté.  Malgré  ces  mérites,  il  a  été 
violemment  critiqué,  surtout  par  Linguet  :  on  lui  a 
reproché  quelque  obscurité  dans  le  style  et  une  cer- 
taine misanthropie;  on  l'a  accusé  de  calomnier  Ti- 
bère. La  1*^'  édition  de  Tacite  est  de  Venise,  1469  ;  les 
meilleures  sont  celles  d'Ërnesti,  Leips.,  1752;  de 
firottier,  1772,  avec  des  Suppléments  estimés;  de 
Leips.,  ISOlfdueàOberlin,  et  reproduite, avec  Notes 
de  M.  Naudet,  dans  les  Classiques  latins  de  Lemaire; 
de  Dœderlin.  Halle,  1841-47;  d'OrelU,  Zurich,  1848. 
Cet  auteur  a  été  traduit  dans  toutes  les  langues;  les 
principaux  traducteurs  français  sont  :  Perrot  d'Ablan- 
court.  Amelot  de  la  Houssaye,  avec  notes  historiques 
et  politiques,  La  Bletterie,  Dotteville,  Dureau  de  la 
Malle,  1790,  Burnouf  (1827  et  ann.  suiv.,  6  vol.  in-8, 
avec  le  texte  et  de  savantes  notes);  Panckoucke  (1830- 
38, 7  vol.  in-8)  ;  Ch.  Louandre  (dansla  collection  Char- 
pentier): la  trad.  la  plus  estimée  est  celle  de  Burnouf. 
TAaTB,  If.  Claïuiius  Tacitvuy  empereur  romain, 
fut  élu  en  275  par  le  sénat  à  cause  de  ses  vertus  :  il 
avait  alors  plus  de  70  ans.  Il  abandonna  à  l'Ëtat  ses. 
revenus,  repoussa  les  Goths  et  les  Alains,  combattit 
les  Perses,  et  tenta  de  réorganiser  Tannée;  mais  il 
mourut  assassiné,  dit-on,  après  6  mois  de  régne.  Il 
prétendait  descendre  de  l'historien  Tacite  :  il  mul- 
tiplia les  copies  des  ouvrages  de  cet  écrivain  et  fit 
placer  sa  statue  dans  les  bibliothèques.  Ce  prince 
avait  pour  frère  Florien ,  qui  voulut  lui  succéder. 
TACONNET,  acteur  comique,  né  à  Paris  en  1730, 


m.  en  1774,  jouait  dans  la  troupe  deNicoUet,  doot  il 
fit  la  fortune  :  pour  lui,  il  mourut  à  l'hdpital.  Il  excel- 
lait dans  la  parade,  surtout  dans  les  rôles  d'ivrogne 
et  de  savetier.  Il  avait  composé  un  grand  nombre  de 
farces,  dont  plusieurs  ont  été  imprimées,  entre  au- 
tres la  Mort  du  Bauf  gras,  tragédie  pour  rire  [V^). 

TACUBA,  jadis  Talcopan,  v.  du  Mexique,  à  U  k. 
N.  0.  de  Mexico:  2500  hab.  Jadis  capit.  d'un  petit 
royaume.  Belle  chaussée  conduisant  à  Mexico  et  par 
laquelle  F.  Cortez  se  rendit  dans  cette  ville. 

TADER,  fleuve  d'Hispanie,  auj.  la  Ségura. 

TADJIKS,  nation  nombreuse  et  civilisée  qui  forme 
le  fond  de  la  population  de  la  Perse.  U  y  a  aussi  beau- 
coup de  Tadjiks  dans  le  Kaboul  et  la  Boukharie. 

TADMOR,  nom  oriental  de  PaImyre.  F.  palmybe. 
.  TAÉPINGS  ou  TAlPiNGs,  insurgés  chinois  qui  de- 
puis 1  850  désolent  les  parties  méridionales  de  la  Chine, 
sont  ainsi  appelés  du  nom  de  leur  chef.  Ils  se  sont 
rendus  maîtres  de  plusieurs  des  villes  les  plus  im- 
portantes. Nankin,  Sou-tchéou,  Hang-tchéou,  etc. ,  et 
y  ont  exercé  d'horribles  dévastations.  L'empereur 
de  la  Chine  s'est  vu  obligé,  pour  les  combattre,  d'in- 
voquer le  secours  des  Européens. 

TAFILET,  V.  de  Maroc,  ch.-l.  de  la  prov.  deTa- 
filet,  près  du  Ziz,  à  500  kil.  E.  S.  E.  de  Maroc: 
3000  hab.  Château  fort.  —  La  prov.  (jadis  royaume) 
de  Tafilet,  l'une  des  divisions  de  l'empire  du  Maroc, 
a  pour  bornes  au  N.  le  roy.  de  Fez,  à  l'O.  le  Maroc 
proprement  dit,  à  l'E.  l'Algérie  :  env.  500  kil.  du  N. 
au  S.  sur  425;  près  de  IQOOOO  hab.  Sol  très-fertile 
et  passablement  arrosé;  au  nord  s'élève  l'Atlas.  On  y 
fabrique  des  cuirs,  de  beau  maroquin,  des  couver- 
tures de  laine,  des  rondaches,  etc.,  et  il  s'y  fait 
quelque  commerce  avec  la  Nigritie,  notamment  avec 
Tombouctou.  C'est  du  roy.  de  Tafilet  qu'est  origi- 
naire la  dynastie  de  chérifs  qui  gouverne  le  Maroc, 
ce  qui  a  valu  à  ce  pays  le  nom  de  Pays  des  Chérifs» 

TAFNA,  Siga,  petite  riv.  de  l'Algérie  (Oran),  se 
jette*dans  la  Mé/literranée  au  golfe  de  Rachgoun,  par 
3*  40'  long.  0. ,  après  un  cours  d'env.  50  kil.  Elle  est 
renommée  par  le  traité  de  la  Tarna,  conclu  sur  ses 
bords  en  1837  entre  le  général  Bugeaud  et  l'émir 
Abd-el-Kader ,  et  dont  l'objet  était  de  fixer  les  limites 
de  l'Afrique  française  et  des  États  concédés  k  l'émir. 
Ce  traité/qui  fut  vivement  blimé,  fut  rompu  en  1839 
par  Abd-el-Kader  lui-même. 

TAGANROG,  v.  forte  de  la  Russie  d'Eurooe  (lé- 
katérinoslav) ,  sur  la  mer  d'Azov,  près  deTemnouch. 
du  Don,  à  400  k.  S.  E.  d'Iékatérinoslav  ;  20000  hab. 
Port  de  commerce,  le  2'  de  la  Russie  mérid.,  cita- 
delle. Ëcole  de  commerce,  biblioth.,  musée;  bourse, 
banque;  chantiers  de  construction,  forges,  poterie, 
corderies,  etc.  Poche  active.  Grand  commerce ,  fa- 
vorisé par  le  canal  du  Don  au  Volga  :  c'est  par  Ta- 
ganrog  que  la  Russie  se  fournit  de  presque  tous  les 
objets  nécessaires  aux  flotte^  (bois  divers,  ferj  chan- 
vre, goudron,  cuivre,  potasse,  salpêtre,  blés,  viande). 
—  La  ville  se  forma  autour  d'une  forteresse  bâtie  en 
1706  par  Pierre  le  Grand;  démolie  en  vertu  du  traité 
du  Pruth  en  1711,  elle  fut  rebâtie  en  1769.  Aleian- 
dre  I  y  mourut  en  1825  :  un  monument  y  a  été  érigé  ft 
sa  mémoire.  Elle  fut  bombardée  en  1855  par  la  flotte 
anglo-française. 

TAGASTE,  auj.  Tagilt  ou  Souk-arras,  v.  ruinée 
de  Numidie,  à  l'E.,  entre  Hippo  {Bone)  et  Sicca- 
Venerea.  Patrie  de  S.  Augustin:  ' 

TAGE,  Tagus,  fleuve  de  la^ péninsule  hispanique, 
naît  au  mont  San-Felipe  (Sîêrra-de-Albaracin)^  par 
4"  18' long.  0.,  40«38'.làt.'N.Ç  traverse  les  provinces 
espagnoles  de  Cuença.'Guadalaxara,  Tolède,  Bada- 
joz,  entre  en  Portugal  après  avoir  un  instant  formé 
la  limite  des  deux  royaumes,  sépare  le  Beiradel'A- 
lentéjo,  puis  traverse  TEstramadure  portugaise,  et 
se  jette  dans  l'Atlantique  au-dessous  de  Lisbonne, 
après  un  cours  de  760  kil.  dont  560  en  Espagne.  Il 
baigne  Aranjuez^  Tolède,  Talaveyra-de-la-Reyna, 
Puente-del-Arzobispo  ,  Alcanlara,  Abrantès,  Pun- 
hete,  Santarem,  Lisbonne,  et  reçoit  le  Jarama^  le 


TAIL 


—  1834  — 


TALB 


Gmdmrnma,  rifterdw,  la  Tiélar,  TÂlagon  en  E»- 
pAgne  ;  TElja,  le  Poosnl.  le  Zezer,  en  Portagal.  Bords 
arides,  Taatés  &  tort  Le  fleuve  rouie  un  peu  d'or. — 
L'entrée  du  Tage  fat  reraèe  es  1881  par  i'am.  RoussiiL 

TAGB .  ToMt ,  nom  que  portaient  les  chefs  de 
cités  et  de  iéaérattone  dans  Panoienne  Tfaeasalie. 

TAGÊS.  gtoie  étrusque,  le  plus  grand  des  devins, 
sortit  un  jour  d'une  motte  de  terre,  sous  la  charrue 
d'an  laboureur,  atu  eiTirons  de  Tarquintes.  Sa  taille 
était  celle  d'un  nain ,  mais  dès  sa  naissance  il  fit  enten- 
dre des  paroles  d'une  profonde  sagesse  :  c'est  hii  qui 
enseigna  aux  Etrusques  la  divination  et  Ia  adenoe  des 
aruspices.  On  lui  attribuait  des  livres  prophétiques. 

TAGINE,  auj.  ienlo^to,  petite  ville  du  Pieenum, 
sur  la  liéuure,  où  Narsés  gagna  sur  Totila  en  552 
la  hatailie  dite  aussi  bat.  de  Busta  Galkfum. 

TAGLLAGOZZI  (Gasp.),  chirurgien  d9  Bologne, 
1&46'99,  enseigna  i'anatomie  à  l'Université  de  sa 
ville  naUle.  On  lui  doit  Touvrage  le  plus  complet  sur 
l'art  de  remettre  certaines  parties  du  corps  :  De  eur- 
forum  ehirurgiaper  insitionem,  Venise ,  1597 ,  in-f., 
réi  mprimé  sous  le  titre  de  Chirurjfia  nova  de  nartum , 
auriunif  labiorunique  defectu.  Francfort,  1598.  Il 
pratiqua  lui-même  avec  succès  la  rhinoplastte. 

TAGLIACOZZO,  v.  de  l'Italie  mérid.  (Abruzze  Ult. 
2*),  à  17  kil.  0.  d'Alba;  3000  hab.  Beau  palais.  — 
Fondée  au  v*  s.  par  les  Ostrogoths.  Charles  I  d'An- 
)on  y  remporta  en  1268  sur  Conradin,  roi  de  Sicile, 
nne  victoire  décisive. 

TAGLIAMENTO,  fOoeemptui,  riv.  del'Italie  sep- 
tentr.,  sort  du  mont  Mauro,  dans  les  Alpes  Julien* 
nés,  coule  dans  la  prov.  d'Udine  au  S. ,  naigne  Spi- 
Umbergo,  liendrisio,  Latisana,  et  tomhe  dans  le 
golfe  de  Venise,  à  15  kil.  S.  de  Harano,  après  un 
cours  de  180  kiL  Bonaparte  le  franchit  en  1797; 
Hasséna  battit  les  Autricniens  sur  ses  bords  en  1806. 
-*  Le  Tagliamento  a  donné  son  nom  à  un  dép.  du 
roy.  français  d'Italie,  situé  entre  ceux  du  Passehano, 
de  la  Piave,  du  Baccbiglione,  de  l'Adriatique, -et  le 
Tyrol;  il  fut  formé  en  1806  du  territoire  de  Trévise 
et  d'une  partie  du  Frioul  vénitien  ;  ch»-l.  Tcévise.  Il 
revint  à  l'Autriche  en  1814. 

TAGUIN,  cours  d*eau  de  l'Algérie,  sert  du  Djebel- 
Amour,  traverse  le  petit  désert,  coulant  du  S.  au  N., 
et  s'unit  au  ChéUf.  —  ain-taocin,  c-à^i.  Souru  de 
Taguinj  lieu  du  petit  désert,  situé  dans  la  prov. 
d'Alger,  à  la  source  du  Taguin,  à  800  kil.  S.  d'Al- 
ger. Le  duc  d'Aumale  y  surprit  et  dbpersa,  le  16  mai 
1843,  laSmoZaiid'Abd-el-Kader. 

TAHER  CAl-Khouzai-Ben-Hocein-Ben-Masar),  gé- 
néral arabe,  tige  des  Tahérides,  avait  servi  le  calife 
Haroun-al-Raschid.  Il  fit  périr  Amyn,  successeur  de 
ce  calife,  et  assura  le  trône  à  Al-Mamoun,  frère  de 
ce  prince  (813)  ;  il  reçut  à  titre  de  récompense  le  gou- 
vernement du  Khoraçao ,  mais  il  ne  tarda  pas  à  s'y 
rendre  indépendant.  11  mourut  empoisonné,  en  822. 
Ses  successeurs,  connus  sous  le  nom  de  Tahérides , 
possédèrent  le  Khoraçan  jusqu'en  872. 

TAHÊRIBES.  F.  taher  et  homammbd-bbn-tabbr. 

TADLO-SAMA,  1**  souverain  séculier  du  Japon, 
avait  été  esclave:  il  devint  ensuite  favori  et  lieute- 
nant d'un  général  qui  s'était  rendu  maître  de  quel- 
ques provinces:  il  lui  succéda  en  1583.  En  1585  il 
rédubit  le  Dairi  à  la  souveraineté  spirituelle  et  le 
tint  enfermé  dans  un  palais  magnifique,  sous  pré- 
texte de  rendre  sa  personne  plus  sacrée.  On  a  depuis 
nommé  Taikoun  le  souveram  temporel,  qu'on  ap- 
pelle aussi  KoUbo.  C'est  Taiko-Sama  qui  le  premier 
persécuta  les  Chrétiens  au  Japon. 

TAIKOUPr  ou  TAIGOUN.   F.  TAIKO-SAMA. 

TAILHIÉ  (rabbé),  né  vers  1700  à  Viileneuve-d'A- 
gen,  m.  vers  1778,  fut  élève  de  Rollin,  et  rédigea, 
entre  autres  ouvrages,  un  Abrégé  de  V Histoire  an- 
cienne àc  son  maître,  1744,  5  vol  ,  et  un  Abr^f^^ 
de  l'Histoire  romaine  du  même,  1755,  ouvrages  qui 
eurent  du  succès.  On  lui  doit  en  outre  une  Histoire 
de  Louis XiL  1755,  et  un  Abrégé  chronologique  de  ! 
l  histoire  de  la  Société  de  Jésus,  1 700.  i 


TAILLE,  anc.  impôt  payé  par  les  stub  roturien. 
F.  TAILLE  dans  notre  Dtet.  univ.  des  Sdentes, 

TAILLBBODRG,  bff  du  dép.  de  la  Chareate-lnf., 
sur  la  r.  dr.  de  la  Charente,  à  15  kil.  S.  0.  de  St- 
Jean-d'Angély,  1200  baè.  S.  Lo»is  y  battit  les  Aa. 
glais  et  Hugues  de  la  Marche  en  1242. 

TAIN,  ch.-l.  de  c.  (Drôme),  sur  le  Rhône,  vis^k- 
vis  de  Tonmon,  au  pied  du  coteau  de  l'Ermitage, 
k  18  k.  N.  de  Valence  ;  2782  hab.  Beau  pont  en  chaî- 
nes de  fer  entre  Tain  et  Toumon ,  le  ]*'  de  ce  genre 
qui  ait  été  construit  en  France  (1615^.  Amx  enr., 
vignobles  de  rErmitage  et  de  Céte-Rotie;  trufliBs; 
granit  gris  (le  plus  beau  de  France). 

TAIN,  V.  d^cosse,  cb.-l«  dooomté  de  Ross,  àfem- 
bovch.  du  Tain,  k  510  k.  N.  d'Edimbourg;  3800  h. 

TAlPINGS.  F.  TAÈpniGS. 

TAITl  ou  OTAlTi  j  hà  SagitUgria  de  Quiros.  laA'ovr.- 
Cyihère  de  Bougain ville,  laphis  grande  éem  lies  de 
U  Société,  par  152"  long.  0.  et  17*  29'  lat.  S.,  est 
formée  de  deux  presqu'îles  ayant  Tune  136  k.  de  tour, 
l'autre  47  ;  env.  10000  h.  :  ch.-l.,  Papéiti.  Bonnes 
rades,  notamment  k  Pa^fieiti  ;  montagnes  boiséei 
au  centre  :  VOrohéna  a  2237*  de  haut.  Climat  dé> 
licieuz,  sol  trfre-fertile  (coco,  pisangs,  poivre,  canne 
à  sucre,  arbre  à  pain,  bois  de  construction);  vo- 
laille, gibier,  poissons  et  espèces  nuuines  m  sboa- 
ilance;  belle  nacre.  Commerce  en  feogrm.  Cette 
île  semble  être  une  production  volcanique  :  elle  est 
entourée  de  récifs  de  corail.  L'eepéce  humaine  y  est 
fort  belle,  mais  de  couleur  clive.  — Visitée  dès  1CÛ6 
l>ar  Quiros,  revue  ensuite  par  Wallis  (1767),  Boa- 
gainviUe  (1768),  et  Cook  (1768  et  1776),  au  temfi 
où  elle  obéissait  k  la  reine  Obérée ,  cette  lie  a  leog- 
temps  été  le  lieu  de  la  Pc^ynésie  le  plus  fréqoenté 
par  les  Européens  :  les  habitudes  vuuptoeuies  àet 
indigènes  l'avaient  rendue  fameuse.  Des  miasioiBai- 
res  anglicans,  en  s'y  établissant  (1816),  ontdooaé 
k  riie  un  autre  aspect,  et  fait  adopter  à  prasqus  toute 
la  population  le  vêtement,  la  rehgion  et  les  maniè- 
res aes  Européens.  Vers  1822,  l'Angleterre  Touhit 
imposer  k  Talti  son  pavillon  et  y  placer  une  garoisoD 
anglaise,  mais  cette  offre  fut  déclinée.  En  1842,  l'Hc 
accepta  le  protectorat  de  la  France  :  l'amiral  Dup 
tit-Thouars  voulut  y  substituer  en  1843  l'oecupaiioo 
complète,  mais  il  fut  fiiéaa.rwLé.  Cependaet  notBo 
autorité  s'y  est  établie  depuis  :  cette  Ile  est  aiq.  le 
ch.-L  de  nos  établissements  dans  l'Océanie.  F.  ?omàML 

TAl-TSOU,  empereur  chinois,  chassa  les  Ho^oh 
de  la  Chine  en  1368  et  fonda  la  dynastie  iod/gèot 
des  Mings,  qui  régna  jusqu'en  1644. 

TAKOC,  fort  chinois,  situé  k  l'embouofa.  daPey- 
Ho,  sur  la  r.  dr.,  fut  emporté  d'assaut  le  21  loAt 
1860  par  l'armée  anglo-française. 

TAKROUR,  nom  du  Soudan  chez  les  indigènes. 

TALANTI  ou  axalauti  ,  Oponte,  v.  de  l'£tttde 
Grèce  (Hellade  orient.),  ch.-l.  de  Téparchie  delo* 
cride,  sur  le  canal  de  Talanti,  qui  la  sépare  de  Négre^ 
pont,  k  100  k.  N.  N.  0.  d'Athènes  ;  6000  h.  Mché. 

TALAPOINS,  nom  que  portent  le  prêtres  de  Boud- 
dha dans  le  pays  de  Siam,  danslePégonetleLaos. 

TALASICS.  V.  TBALASins. 

TALAVEHA  DE  LA  REYNA,  Etbara,  TaUbnm, 
V.  d'Espaffne  (Tolède),  sur  la  r.  dr.  du  Tage,  k  65  k. 
0.  de  Tolède;  6000  hab.  Murs  en  ruine;  bbriques 
de  soieries.  —  Ville  ancienne  ;  conquise  sur  les  Mao- 
res  en  1082.  File  fut  longtemps  l'apanage  des  reines 
d'Espagne  (d'où  son  nom  de  la  Beyna)  ;  elle  fut  cé- 
dée par  Jeanne,  épouse  de  Henri  II,  aux  archeiê- 
?[ues  de  Tolède.  Les  Français  la  prirent  en  1806,  7 
urent  défaits  par  les  Angio-Espaijgnols  en  1809,  et 
l'occupèrent  de  nouveau  en  1823.  Patrie  du  Jésuite 
Mariana.  —  A  59  kil.  S.  E.  se  trouve  raleeera-le- 
Vieja  (jadis  Svandria);  500  hab.  Ruines  romaiotf. 

TALBERT  (Fr.  Xavier),  grand  vicaire  deLescar, 
né  k  Besançon  en  1728,  m.  en  1803,  eut  de  la  ré- 
putation comme  prédicateur,  émigra  et  mourut  i 
Lemberg.  Il  avait  traité,  concurremment  arec  J.J* 
Rousseau,  la  question  proposée  par  l'Aeedémie  de 


TALL 


—  18S5  — 


TibLL 


DQmi  rar  TOrigine  ^  finé§àUié  panai  Ut  hemmit  1 
(1754),  et  avait  remporté  le  prix.  On  a  de  lui,  outre 
ses  Sermons f  des  Éloaes  de  Louit  XV,  MonUtigne, 
Bosmet,  Mauillon,  d'Amboisej  VH&jnialf  couron- 
nés par  diverses  académies. 

TALBOT  (Jean),  1"  comte  de  Shrewsbury,  gé- 
néral anglais ,  IMcMIle  de  V Angleterre ,  né  vers  1373 
à  Blechmore  (Shropshire) ,  était  issu  d'une  famille 
normande  originaire  de  Caux.  Envoyé  dés  1417  en 
France,  sous  Te  rèffne  de  Charles  VI ,  il  se  signala 
dans  plusieurs  com  oats  par  un  courage  indomptable, 
mais  ne  put  contre-balancer  la  bonne  fortune  de 
Charles  YII  aidé  de  Jeanne  d'Arc.  11  assista  au  siège 
d'Orléans  et  devint  commandant  en  chef  d«s  troupes 
anglaises  après  l'affaire  de  Jargeau ,  où  Suffblk  s'é- 
tait laissé  prendre  (1429).  H  perdit  la  bataille  de  Pa- 
tay,  et  y  fût  cris  par  Xaintrailles,  qui  le  renToya 
sans  rançon  ;  il  eut  bientôt  occasion  d*user  de  la 
raëme  courtoisie  à  l'égard  de  son  libérateur.  11  re- 
çut successivement  les  titres  de  comte  de  Sbrews- 
Sury,  de  Wexford,  de  Walerford  en  récompense  de 
ses  faits  d'armes.  Il  reparut  eh  Guyenne  en  1452,  et 
occupa  rapidement  toute  la  province,  mais  il  perdit 
la  victoire  et  la  vie  à  la  bataille  de  Castillon.  près 
de  Bordeaux  (1453).  Il  avait  reçu  en  1441  du  roi 
d'Angleterre  Henri  VI,  alors  maître  de  la  France, 
le  titre  purement  factice  de  maréchal  de  France.  — 
Un  de  ses  descendants,  Ch.  Talbot,  comte,  purs  duc 
de  Shrewsbury,  1660-1717 ,  était  chambellan  de  Jac- 
ques II.  Désapprouvant  la  politique  de  ce  prince,  il 
onittason  service,  et  fàvonsa  l'entreprise  au  prince 
a*Orange  (Guillaume  III),  qui,  appelé  au  trône,  le 
nomma  dès  1689  son  principal  ministre,  puis  le  créa 
due  (1694).  Il  fut  sous  la  reine  Anne  membre  du  con- 
seil privé,  ambassadeur  en  France ,  puis  lord  trésorier. 

TALBOT  (Richard),  comte,  puis  due  de  Tyrconnel, 
gentilhomme  irlandais,  zélé  catholique,  jouit  de  toute 
ut  confiance  de  Jacques  II,  qui  le  nomma  vice-roi 
d'Irlande.  Il  défendit  Jacques  contre  son  gendre  Guil- 
laume, prince  d*Orange,  et  reçut  le  roi  à  Dublin 
lorsqu'il  eut  été  chassé  d'Angleterre.  Après  la  révo- 
lution de  1688 ,  il  tenta  de  rendre  l'Irlande  indépen- 
dante, mais  sans  pouvoir  y  réussir.  Il  mourut  en  1 691 . 

TALCA  ou  SAINT-ADGUSTIN ,  V.  du  Chili,  ch.-l. 
d'une  prov.  de  son  nom,  à  190  kil.  S.  de  Santiago; 
2000  bab.  Aux  env. ,  mines  d'or  et  améthystes. 

TAUSMT,  poids  monétaire  des  anciens.  V.  ce  mot 
dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

TALENT,  V.  d'Afrique,  capit.  de  l'État  de  Sidi- 
Hescham,  à  1 10  kil.  S.  0.  de  Tarodant. 

TALLAHASSEE,  v.  des  Etats-unis,  capit.  de  la 
Floride,  sur  TAppalachicola,  par  86*  56'  Ipng.  0., 
30^28  lat.  N.;  4500  hab.  Gourde  justice,  église  de 
Presbytériens.  Chemin  de  fer. 

TALLARD,  ch.-l.  de  c.  (Htes-Alpes) ,  sur  la  r.  dr. 
de  laDurance,  à  10  kil.  S.  de  Gap;  1105  hab. 

TALLART  (Camille  n'HOSTUN,  duc  de),  général 
français,  1652-1728,  servit  sous  Gondé  et  Turenne, 
devint  lieutenant  général  en  1693,  maréchal  en  1703, 
gagna  la  bataille  de  Spire  sur  les  Impériaux,  mais  fut 

Sar  sa  faute  défait,  avec  Marsin  ,  à  Hochstaedt  par 
larlborottgh  et  le  prince  Eugène  (1704) ,  fait  prison- 
nier et  conduit  à  Londres,  où  il  resta  sept  ans  en  cap- 
tivité. Il  eut  part,  dit-on,  par  ses  intrigues  près  de 
la  reine  Anne,  au  rappel  de  Mariborough.  Il  fut,  à  son 
retour,  nommé  duc  et  pair,  puis  membre  du  conseil 
de  régence,  et  fut  ministre  d'État  sous  Louis  XV. 
Il  était  membre  honoraire  de  l'Académie  française. 
TALLEMANTDESRÉAUX  (François),  littérateur, 
né  à  la  Rochelle  en  1620,  m.  en  1693,  fut  24  ans 
aumônier  de  Louis  XIV,  entra  à  l'Académie  fran- 
çaise en  1651,  donna  une  traduction  de  Plutarque 
(1663-65,  8  vol.),  que Boileau accus© de  sécheresse, 
et  traduisit  Y  Histoire  de  la  république  de  Venise  de 
Nani,  1679.  —  Son  frère,  Gédéon  Tallomant  des 
Beaux,  né  vers  1619,  mort  à  la  fin  du  xvn*  s.,  fut 
maître  des  requêtes,  puis  intendant  de  province.  Né 
protestant,  il  adjura  dans  ses  dernières  années.  Il  a  | 


laissé  des  Mêm^irtsim  n'outétfr fniUiéa  qu'en  1834, 
par  MH.  Monmeraue  et  Taschereca ,  sous  le  tTtre 
&  Historiettes  de  Tallemant  des'  Réamx  (6  vt>l.  in^) , 
et  dont  une  éd.  plus  complète  et  été  donnée  en  9  voL 
in-8  par  H.  Paulin  Paris,  1854-61;  on  y  trouve  une 
foule  d'anecdotes  curieuses  et  d'histoires  plaisantes, 
mais  racontées  le  plus  souvent  avec  trop  de  cynisme. 

TALLBMANT  (l'aobé  Paul),  cousin  des  prée.  (1642- 
1712) ,  membre  de  TAcadémie  française  et  de  l'Aca- 
démie des  inscriptions,  fut  longtemps  l'orateur  de  % 
l'*de  ces  compagnies  et  le  secrétaire  de  la  2*.  Il  a 
publié  en  1698  les  Remarques  et  décisions  gramma- 
ticales de  V Académie ,  et  en  1702  une  Histoire  de 
Louis  TIV  par  les  médailles, 

TALLEYRAND,  branche  cadette  de  la  fkmilledes 
comtes  souverains  de  Périgord,  tire  son  nom  d'une 
terre  du  Périgord,  que  possédaient  ces  comtes,  el 
remonte  jusqu'à  BosonI,  comte  delà  Marche  au  x*s. 
Le  1**^  qui  ait  porté  ce  nom  est  Héliede  Talleyrand, 
qui  vivait  vers  1100. 

TALLEYRANz>-PÉRiGORD  (Hélfe  de),  Cardinal ,  né  en 
1301 ,  mort  en  1364 ,  était  fils  d'Hélie  VIT,  comte  de 
Périgord.  II  fut  nommé  évéquede  Limoges  dès  1314 
et  cardinal  peu  d'années  après.  Il  eut  grande  part  à 
l'élection  de  quatre  papes  :  Benoit  XII,  Clément  VI, 
Innocent  VI,  Urbain  V,  ce  qui  fit  dire  qu'il  avait 
mieux  aimé  faire  des  papes  que  de  l'être  ;  fut  chargé 
de  négociations  importantes  parle  Sl-Siége,  fit  élire 
empereur  Charles  IV  à  la  place  de  Louis  V  encore  vi* 
vant  (1346) ,  alla  à  Londres  solliciter  la  liberté  du  roi 
Jean  et  fit  conclure  entre  la  France  et  l'Angleterre 
une  trêve  de  deux  ans.  Il  protégea  les  lettres  et  fut 
l'ami  de  Pétrarque.  —  Henri  de  T.,  comte  de  Cha- 
lais,  né  en  1599,  favori  de  Louis  XIII,  et  amant  de 
la  duchesse  de  Chevreuse,  montra  delà  bravoure  aux 
sièges  de  MontpeUier  et  de  Montauban.  Il  eut  le  mal- 
heur de  tremper  avec  la  duchesse  de  Chevreuse  dans 
une  conspiialion  contre  Richelieu  :  celui-ci  l'accusa 
d'avoir  conspiré  contre  le  roi  même,  le  fit  arrêtera 
Nantes,  juger  et  décapiter  (1826);  il  n'avait  que  26 
ans. — Alexandre  Angélique  de  T. ,  cardinal ,  né  à  Paris 
en  1736,  mort  en  1821,  fut  à  30  ans  coadjuteur  de 
l'archevêque  de  Reims  «  obtint  lui-même  cet  arche- 
vêché en  1777,  flit  député  aux  Stats  généraux  où  il 
protesta  contre  les  Innovations,  émigra  de  bonne 
heure  et  se  lia  dans  l'exil  avec  le  comte  de  Provence 
(Louis  XVIII),  qui  à  son  retour  l'inscrivit  le  !•'  sur 
la  liste  des  pairs  de  France.  II  fut  nommé  en  1817 
cardinal  et  archevêque  de  Paris.  U  était  oncle  du  fa- 
meux diplomate,  qui  suit. 

TALLETRAND-péaiGORD  (Ch.  Haurice  de) ,  prince  de 
Bénévent,  diplomate,  né  à  Paris  en  1754,  m.  en  1838, 
était  boiteux,  et  fut  pour  ce  motif  destiné  à  l'Ëglise 

3uoique  amé  de  femille.  Il  fut  fait  évêque  d'Autun 
es  l'&ge  de  25  ans,  adopta  les  principes  de  la  Révo- 
lution ,  se  lia  avec  Mirabeau,  fut  élu  membre  de  l'As- 
semblée constituante,  où  il  provoqua  Tabolition  des 
dîmes  ecclésiastiques,  célébra  la  messe  au  Champ- 
de-Mars  le  jour  de  la  fédération  (14  juillet  1790)  et 
bénit  les  drapeaux,  admit  la  nouvelle  constitution  du 
clergé  et  sacra  les  évêques  assermentés,  ce  qui  le 
fit  excommunier  par  le  pape;  fut  envoyé  à  Londres 
par  Louis  XVI  en  1792  pour  assister  l'ambassadeur 
Chauvelîn,  reçut  en  1794  du  cabinet  de  St-James 
l'ordre  de  s'éloigner,  en  même  temps  qu'il  était  dé- 
crété d'accusation  en  France  par  le  parti  de  Robes- 
pierre, se  rendit  alors  en  Amérique,  où  il  refit  sa 
fortune  par  le  négoce,  ne  revint  en  France  qu'en 
1796,  obtint  du  Directoire,  avec  l'appui  de  Mme  de 
Staël,  le  ministère  des  relations  extérieures,  mais 
fut  bientôt  écarté;  s'entendit  avec  Bonaparte  à  son 
retour  d'Egypte  pour  préparer  le  18  brumaire;  fut 
rappelé  aux  affaires  par  le  nouveau  gouvernement  ; 
négocia  les  traités  de  Lunéville,  d'Amiens,  de  Pres- 
bourg,  de  Tilsitt,  prit,  assure-t-on.  une  grande  part 
àl'enhvement  du  duc  d'Enghien,rut  nommé  grand 
chambellan  à  Tavénement  de  l'empereur,  et  reçut  on 
1806  la  principauté  de  Bénévent.  Ayant  couseillé  Tal- 


TALL 


—  1836  — 


TAMA 


Utnce  anglaise  et  désapprouvé  la  guerre  d'Bspagne, 
II  fut  privé  du  portefeuille  des  relations  extérieures 
(1807).  Mécontent,  bien  qu'il  eût  reçu  en  compen- 
sation le  titre  de  vice-erand  électeur,  avec  500 000  fr. 
de  traitement,  il  prit  dès  cette  époque  une  part  active 
aux  intrigues  qui  avaient  pour  but  de  renverser  Na- 
poléon et  de  ramener  les  Bourbons  en  France.  Mem- 
bre du  gouvernement  provisoire  en  1814,  il  sut  ren- 
dre Tempereur  Alexandre  favorable  aux  Bourbons, 
fut  nonolmë  par  Louis  XVIII  ministre  des  affaires 
étrangères,  et  assista  au  congrès  de  Vienne;  mais, 
après  les  Cent  Jours,  il  devint  suspect  aux  ultra-roya- 
listes et  se  retira.  Resté  simple  pair,  il  prit  place  dans 
l'opposition,  et  ne  fut  pas  étranger  à  la  révolution  de 
1830.  Louis-Pbilippe  le  nomma  dès  son  avènement 
plénipotentiaire  en  Angleterre  :  Talleyrand  réussit 
alors  à  réaliser  cette  alliance  de  l'Angleterre  et  de  la 
France  qui  avait  été  la  pensée  dominante  de  sa  vie. 
Il  signa  en  1834  le  traité  de  la  Quadruple-Alliance, et 
assista  aux  conférences  qui  terminèrent  les  querelles 
de  la  Belgiaue  et  de  la  Hollande;  puis  il  se  retira  des 
aflfaires.  Talleyrand  est  sans  contredit  le  premier 
diplomate  de  son  temps  :  à  une  grande  habitude  des 
affaires  et  à. une  extrême  finesse,  il  joignait  un  très- 
grand  empire  sur  lui-même;  il  avait  en  outre  beau- 
coup d'esprit  et  on  lui  prête  une  foule  de  mots  heu- 
reux. On  l'accuse  de  versatilité,  parce  qu'il  servit 
plusieurs  gouvernements  :  il  prétendait  en  cela  ne 
servir  que  son  pays.  11  a  laissé  des  Mémoires,  qui  n'ont 
pas  encore  vu  le  jour.  M.  Migneta  lu  son  Éloge  à  l'A- 
cadémie des  sciences  morales,  dont  il  était  membre. 
TALLIEN  (J.  Lambert) ,  -  homme  politique ,  '  né  à 
Paris  en  1769,  m.  en  1820 ,  était  fils  d'un  maître 
d'hôtel  du  marquis  de  Bercy,  et  avait  été  clerc  de 
procureur,  commis,  prote  d imprimerie,  quand  les 
Ëtats  généraux  s'ouvrirent.  Il  entra  au  cluo  des  Ja- 
cobins, eut  part  au  10  août  (1792),  devint  secrétaire 
greffier  de  la  Commune  de  Paris,  fut  député  par  le 
dép.  de  Seine-et-Oise  à  la  Convention,  se  signsila  par 
sa  violence  contre  Louis  XVI  et  les  Girondins,  et 
soutint  Marat  et  Rossignol.  Envoyé  à  Bordeaux  pour 

L établir  le  régime  de  la  Terreur  (1794),  il  connut 
ns  cette  ville  la  belle  Mme  de  Fonteoay,  depuis 
Mme  Tallien,  qui  exerça  sur  lui  une  heureuse  in- 
iluence  et  le  rendit  plus  modéré;  mais  il  se  vît  alors 
rappelé  à  Paris  par  le  parti  terroriste,  et  n'eut  bien- 
tôt d'autre  moyen  d'échapper  au  supplice  que  d'y 
pousser  Robespierre.  Il  s'unit  contre  lui  avec  ceux  qui 
couraient  les  mêmes  dangers,  l'accusa  au  9  thermi- 
dor,le  fit  décréter  d'accusation  etcondamner.  Nommé 
membre  du  Comité  du  salut  public^  il  apfiuya  de 
toutes  ses  forces  la  réaction  contre  les  Terroristes,  et 
fit  condamner  Fouquier-Tinville,  Carrier  et  Lebon. 
Commissaire  de  la  Convention  en  Bretagne,  il  fit  fu^ 
siller  les  prisonniers  de  Quiberon.  Après  la  dissolu- 
lion  de  la  Convention,  il  fut  du  Conseil  des  Cinq- 
Cents,  et  prit  part  au  18  fructidor.  Il  suivit  Bonaparte 
en  £gypte  comme  administrateur  des  domaines, fut 
pris  par  les  Anglaisa  son  retour,  futensuite  nommé 
consul  à  Alicante,  mais  ne  fit  que  toucher  les  ap- 
pointements de  cette  place  sans  en  remplir  les  fonc- 
tions. Dépouillé  de  cette  ressource  par  les  Bourbons, 
il  mourut  dans  la  gêne  et  dans  Toubli.  —  Mme  Tal- 
lien, née  Thérèse  cababrus,  femme  célèbre  par  sa 
beauté,  son  esprit  et  sa  générosité,  était  tille  du  ban- 
quier espagnol  Cabarrus.  Née  vers  1775  à  Saragosse, 
elle  fut  de  bonne  heure  amenée  k  Bordeaux  et  ma- 
riée dès  l'âge  de  14  ans  à  M.  Davis  de  Fontenay,  con- 
seiller au  parlement  de  Bordeaux,  mariage  qui  fut 
rompu  par  un  divorce.  Effrayée  des  excès  de  la  Ré- 
volution, elle  voulut  passer  en  Espagne,  mais  elle  fut 
arrêtée  et  conduite  devant  Tallien,  alors  commissaire 
de  la  Convention  à  Bordeaux,  qui  la  fit  mettre  en  li- 
berté, et  qui  bientôt  conçut  pour  elle  une  violente  pas- 
sion. Elle  n'usa  de  l'ascenaant  qu'elle  avait  pris  sur 
lui  que  pour  arracher  à  la  mort  une  foule  ae  victi- 
mes. Quand  Tallien  eut  été  rappelé,  elle  fut  jetée  en 
lirison;  le  9  thermidor  la  sauva:  il  est  probable  que 


le  danger  oi!i  elle  se  trouvait  h&ta  cette  journée  :  c'est 
après  cet  événement  qu'elle  épousa  Tallien.  Cett» 
union  ne  fut  pourtant  pas  heureuse,  et  peu  d'années 
après  un  nouveau  divorce  vint  la  rompre.  En  1805, 
Mme  Tallien  épousa  le  comte  de  Caraman,  depuis 
prince  de  Chimay.  Elle  mourut  en  1835,  au  château  de 
Méoars,  près  de  filois.  Pendant  longtemps  cette  dame 
jouit  d'une  grande  vogue  à  Paris  :  elle  donnait  le  ton 
et  exerça  sur  le  public  une  grande  influence  ;  cepen- 
dant Napoléon  ne  voulut  jamais  Tadmettre  à  sa  cour. 

TALMA  (Franc.  Jos.),  grand  tragédien,  né  à  Paris 
en  1763,  m.  en  1826,  était  fils  d'un  dentiste,  et  pra- 
tiqua lui-même  pendant  18  mois  la  profession  de  son 
père  ;  mais  bientôt  il  se  voua  au  théâtre.  Il  débuta 
aux  Français  en  1787,  par  le  rôle  de  Séïde,  dans  Jfo- 
homety  et  fut  reçu  sociétaire  deux  ans  après.  Il  com- 
mença dès  lors  la  réforme  du  costume,  qu'il  rendit 
conforme  aux  temps  et  aux  lieux  ;  en  outre,  il  créa 
plusieurs  rôles  (Manliiu,  Othello,  flamiet,  Sylla, 
RéguluSy  etc.).  Talma  est  regardé  comme  le  premier 
tragédien  de  son  temps  et  comme  le  régénérateur 
de  l'art  théâtral.  Parlant  l'anglais  avec  perfection, 
il  donna  parfois  à  Londres  des  représentations  en 
cette  langue.  Napoléon  l'aimait  beaucoup  et  l'admet- 
tait dans  son  intimité;  il  paya  au  moins  deux  fois  ses 
dettes.  On  a  de  cet  artiste  d'intéressantes  Réflexitnu 
sur  Lekain  et  sur  l'art  théâtral ,  1825.  Moreau  a 
donné  des  Mémoires  sur  Talma  y  1827. 

TALMONT,  ch.-I.  de  c.  (Vendée),  à  13  W.  E.des 
Sables  d'Olonne;  980  hab.  Ane.  abbaye.  Ce  lui  au- 
trefois une  principauté,  oui  appartint  successivement 
aux  maisons  de  Thouars,  d'Amboise  etdeLaTrémoille. 

TALMUD,  c.-à-d.  discipline  y  code  civil  et  reli- 
gieux des  Juifs,  est  pour  eux  la  suite  et  le  complé- 
ment de  la  Bible.  On  distingue  deux  Talmud:  1*  celui 
de  Jérusalem,  qui  fut  achevé  dans  le  iv*  s.  :il  est  de- 
venu inintelligime  pour  les  Juifs  eux-mêmes,  et  n'est 
plus  en  usage;  —  2**  celui  de  Babylonej  rédigé  au v*  s. 
et  qui  est  le  plus  important.  Celui-ci  se  divise  en 
deux  parties  :  la  Miscnna  (ou  2*  loi),  qui  contient  le 
texte,  et  oui  fut  écrite  vers  190  par  le  rabbin  Judas  le 
Saint;  et  la  Gémara  (ou  le  Complément)j  qui  est  une 
sorte  de  glose  ou  de  commentaire.  Cette  2*  partie  fut 
commencée  au  v*  s.  par  le  rabbin  Asser  et  achevée 
au  VI' .  La  Mischna  est  écrite  en  hébreu  rabbinique 
assez  pur  :  la  Gémara,  en  hébreu  mêlé  de  cbaldéen. 
Le  style  du  Talmud  est  fort  obscur;  on  trouve  daoj 
ce  livre  une  foule  de  fables  invraisemblables.  Il  a  été 
publié  en  entier  pour  la  1"  fois  par  Bombeng,  Venise, 
1520,  12  fol.,  in-fol.,  et  réimprimé  à  AmstenUm en 
1744  etâ  Paris,  1859  et  ann.  suiv.  ;  il  a  été  trad.  en 
franc,  par  l'abbé  Chiarini,  1831.  —  On  donne  le  nom 
de  2'almudistes  aux  Isralites  qui  reconnaissent  les 
doctrines  du  Talmud.  Ils  sont  opposés  aux  CaraUeit 
qui  s'en  tiennent  à  la  lettre  de  la  Bible. 

TALON  (oubh).  avocat  général  au  parlement  de 
Paris,  d'une  famille  originaire  d'Irlande,  né  vers  1595 
à  St-()uentin,m.  en  1652,  montra  pendant  la  Fronde 
du  dévouement  au  roi  et  aux  lois,  ainsi  que  delà 
prudence,  et  déploya  le  plus  noble  caractère.  11  fui 
aussi  un  des  premiers  à  faire  entendre  au  ban^eau 
un  langage  sain  et  de  bon  goût.  11  a  laissé  des  Mé- 
moires estimés.  — Denis  Talon,  son  fils,  1628  98, fut 
comme  lui  avocat  général,  et  mourut  président  à 
mortier.  Il  eut  grande  part  à  la  rédaction  des  Or- 
donnances de  Louis  XIV.  On  a  publié  les  Plaidoyers 
et  Discours  d'Omer  et  Denis  Talon,  Paris,  1 821. 

TALTUYBICS,  héraut  d'Agamemnon  au  sié^ede 
Troie.  Ses  descendants  eurent  longtemps  le  privilège 
de  fournir  des  hérauts  à  Sparte. 

TAMAN,  lie  de  la  Russie  d'Europe  (Tauride),  entre 
la  mer  Noire  et  la  mer  d'Azov,  à  l'entrée  du  détroii 
d'Iénikaleh  (d'oil  le  nom  de  détroit  de  Taman  donDt- 
souvent  à  ce  détroit)  :  80  kil.  sur  40.  Sources  de  pé- 
trole et  plusieurs  volcans  de  boue.  Elle  est  habitée 
par  des  Cosaques.  On  y  remarque  Taman,  ville  forte 
qui  a  une  grande  importance  militaire,  Tmoutaratan 
et  les  ruines  de  Tanc.  Pikafvagoria, 


TÀHl 


—  1837  — 


TANC 


TAMATAVE,  v.  et  port  de  Madagascar,  capi t.  des 
Bétaniménes,  sur  la  cdte  £.  de  111e;  de  15  à  20000b. 
Principal  marché  de  la  câite,  fréquenté  par  les  habi- 
tants (les  tles  Maurice  et  de  la  Réunion.  Les  Français 
en  ont  renversé  les  forts  en  1829  et  en  1845. 

TAMAULIPAS,  un  des  États  du  Mexique ,  entre 
ceux  de  San-Luisde  Potosi,de  Nouv.-Léon,  de  Coha- 
huila,  et  la  mer  du  Mexique  :  740  kil.  de  long  sur  une 
largeur  t]ui  varie  de  64  à  172;  81  000  kil.  carrés ;env. 
lOOOOO  hab.;  capit.,  Victoria.  Autres  villes  :  Tampico 
de  TamaulipaSf  Nouv.-Santander,  .El-Refugio,  etc. 
Climat  salubre  et  chaud,  sol  fertile,  arrosé  par  le  Rio 
dei  Norte,  mais  mal  cultivé.  Belles  forêts,  vastes  sa- 
vanes. Beaucoup  de  chevaux  et  de  porcs  sauvages. 
Mines  d'or,  d'argent,  de  fer,  de  sel.  Nulle  industrie. 

TAMBOVy  V.  de  la  Russie  d'Europe,  ch.-l.  du  gouvt 
de  Tambov,  sur  la  Tzna,  à508  kil.  S.  E.  de  Moscou; 
25000  hab.  Ëvêché,  cour  d'appel,  école  de  cadets  et 
de  filles  nobles  ;  manufacture  impériale  d'alun  et  de 
vitriol:  corderies.  Commerce  assez  actif: cuirs,  lai- 
nes, suifs,  viandes.  Tambov  fut  fondé  par  le  czar  Mi- 
chel Romanov  en  1636. — Le  gouvt  de  Tambov,  entre 
ceux  de  Vladimir,  de  Nijnéi-Novogorod,  de  Penza,  de 
Saratov  et  de  Riazan ,  a  420  kil.  sur  312  (de  l'E.  à  ro.)'- 
70000  kil.  carrés;  1 670000  hab.  Beaucoup  de  grains, 
cochenille  polonaise,  cantharides;  bons  chevaux. 

TAMBRLAN,  dont  le  vrai  nom  est  Timour-Ung^ 
célèbre  conquérant  tartare,  né  en  1336  à  Kech,  près 
de  Samarcand,  dans  le  Djaggathal,  descendait  de 
Gengitkhan  par  les  femmes.  Il  succéda  en  1360  à  son 
oncle  Séif-Eddyn  comme  prince  de  Kech  et  chef  de 
tribu,  sous  la  suzeraineté  de  Toglouk-Timour,  khan 
du  Diag^athal.  Ce  dernier  étant  mort <I 363),  Tamer- 
lan  s^unità  son  beau-frére  Hussein,  vainquit  et  tua 
le  fils  de  Toglouk  (1363) ,  donna  le  vain  titre  de  khan 
à  un  homme  sans  puissance,  Khaboul-Aglen,  et  parta- 
gea avec  Hussein  le  pouvoir  réel.  Bientôt  il  se  brouilla 
avec  Hussein  lui-même,  l'assiégea  dans  Balkh,  le 
força  à  se  rendre,  le  fit  périr  (1365),  et  se  fit  procla- 
mer seul  khan  (1370).  Il  soumit  la  Khowaresmie,  le 
Kachgar,  toute  l'Asie  à  l'E.  de  la  mer  Caspienne,  puis 
envahit  la  Perse  ^  la  conquit  en  quelques  années 
ainsi  que  les  provinces  au  N.  de  ce  pays  (1389),  dé- 
vasta toute  la  contrée  entre  les  fleuves  lli  et  Irtyche, 
s'avança  jusqu'à  la  steppe  des  Kirghiz  (1390),  puis 
tourna  ses  armes  vers  le  S.  de  la  Russie,  pilla  et 
ruina  Azov,  courut  de  là  vers  l'Inde  (1397),  passa  le 
Sind  (1398),  livra  bataille  à  Mahomet. IV  sous  les 
murs  de  Delhi,  se  rendit  maître  de  cette  ville,  puis 
de  tout  rindoustan,  qu'il  remplit  de  sang  et  de  rui- 
nes, revint  ensuite  vers  TC,  enleva  la  Syrie  au  sul- 
tan d'Egypte  (1400),  se  dirigea  de  là  sur  Bagdad 
qu'il  détruisit  (1401),  puis  entra  en  lutte  avec  les 
Ottomans,  remporta  surBajazet  la  sanglante  victoire 
d'Ancyre  (1402),  le  fit  prisonnier  et  lui  enleva  toute 
l'Asie-mineure;  de  là,  sans  se  donner  le  temps  d'af- 
fermir sa  nouvelle  conquête  (1403),  il  se  tourna  vers 
l'Orient  et  marcha  contre  la  Chine  (1404),  à  la  tête 
de  plus  de  200000  hommes;  mais  il  mourut  en  route, 
à  Otrar,  sur  le  Sihoun,  dans  le  khanat  de  Khokand 
(140&).  ChahRokh,  le  plus  jeune  de  ses  fils,  qui  seul 
lui  survivait,  et  ses  35  petits-fils  ou  arrière-petit-fils 
se  partagèrent  ses  fitets.  Tamerlan  était  fanatique 
et  sanguinaire:  plusieurs  villes  furent  incendiées  par 
ses  ordres;  devant  Delhi,  il  fit  éçorger  100000  cap- 
tifs; à  Bagdad,  il  érixea.  un  obélisque  avec  90000 
tèlos  coupées.  11  aimait  pourtant: les  sciences;  il 
fonda  une  école  à  Kech,  et  rédigea  le  Tufukatt  rè- 
glement sur  l'organisation  de  l'armée  et  sur  l'admi- 
nistration, trad.  par  Langlès,  avec  sa  Vie  (1787,  in-8). 
Ce  grand  conquérant  était  manchot  et  boiteux. 

TAMIATHIS,  nom  latin  de  Damiette, 

TAMISE,  Tameiis  en  latin,  Thames  en  anglais, 
riv.  d'Angleterre,  se  forme  à  Lechlade ,  dans  le  comté 
de  Berks,  de  la  réunion  de  plusieurs  ruisseaux,  et 
porto  d'abord  le  nom  d'/f  is;  sépare  les  comtés  d'Oi- 
ford,  Buckingham,  Middlesex,  Essex,  de  ceux  de 
Berks  Surrey,  XLent,  reçoit  à  Oxford  la  (^harweil,  à 


Dorchester  la  Thames  ou  Tamise,  dont  elle  conserve 
le  nom,  baigne Reading,  Windsor, Kingston, Brend- 
ford,  RIchmond,  sépare  Londres  en  deux  parties, 
arrose  encore  Greenwich  ,  Deptford  ,  Woolwiçh  , 
Sheemess,  Margate,  et  va  tomoer  dans  la  mer  du 
Nord  par  un  large  estuaire,  après  un  cours  d'env. 
400  k.,  qui  se  dirige  généralement  de  l'O.  à  l'E.  Ses 
eaux  sont  d'excellente  qualité  et  ses  rives  fort  belles. 
Elle  est  navigable  presque  jusqu'à  sa  source.  Les 
grands  vaisseaux  de  guerre  la  remontent  jusqu'à 
Deptford,  un  peu  au-dessous  de  Londres;  les  vais- 
seaux marchands  vont  jusqu'à  Londres  même.  La 
Tamise  est  unie  par  la  Severn  par  le  canal  de  Stroud. 

TAMOULS,  peuple  de  la  famille  malabare,  habite 
le  Kamate  et  parle  une  langue  particulière ,  dont 
l'alphabet  sert  quelquefois  à  écrire  le  sanscrit. 

TAMPICO,  V.  et  port  du  Mexique  (Tamaulipas) , 
sur  le  golfe  du  Mexique,  à  l'embouchure  du  Tampico, 
à  400  kil.  N.  de  la  Vera-Cruz,  n'existe  que  depuis 
1824  et  est  déjà  très-florissante;  10000  hab.  Le  port 
est  formé  par  un  lac  intérieur,  qui  communique 
avec  la  mer  :  c'est  le  principal  port  du  Mexique  sur 
laxdte  orientale.  Consulats  de  diverses  nations.  Cette 
ville  fut  souvent  prise  et  reprise  dans  la  guerre  de 
l'indépendance.  Sta-Anna,  à  la  tète  des  Mexicains,  y 
remporta  en  1820,  sur  les  troupes  royales  espagnoles, 
une  victoire  décisive.  '  Occupée  par  les  Américains 
en  1846  et  par  les  Français  en  1862  et  1863. 

TAMWORTH,  v.  d'Angleterre ,  à  13  kil.  S.  E.  de 
Lichfield,  au  confluent  de  la  Tame  et  de  l'Anker, 
est  divisée  par  la  Tame  en  deux  parties,  dont  l'une 
est  dans  le  comté  de  Warwick ,  et  l'autre  dans  celui 
de  Staflbrd;  8000  hab.  Lainages  fins^  impressions  sur 
toile,  etc.  —  Ane.  résidence  des  rois  de  Mercie. 

TANA*,  riv.  de  Norvège;  sépare  le  Finmark  de  la 
Laponie  russe,  arrose  une  ville  de  Tana,  et  se  jette 
dans  rocéan  Glacial  par  un  golfe  qui  prend  aussi  le 
nom  de  Tana  ;  cours,  350  kil.  Beaucoup  de  saumons. 

TANAGRE,  Tanagraj  anc.  v.  de  Béotie ,  sur  la 
r.  g.  de  l'Asopus,  à  l'E.  de  Thèbes.  Les  Athéniens  unis 
aux  Argiens  y  furent  battus  en 457  av.  J.-C.  parles 
Lacédémoniens  et  les  Béotiens.  Deux  ans  après,  ils 
prirent  la  ville  et  vengèrent  l'affront  de  leur  défaite 
en  rasant  ses  murs.  On  voyait  àTanagre  le  tombeau 
de  Corinne.  On  y  dressait  des  coqs  renommés  pour 
le  combat.  Ruines  à  3  k.  au  N.  du  village  de  Liatani, 

TANAÏS,  fleuve  de  la  Sarmatie,  est  auj.  le  Don. 
—  A  l'embouch.  du  fleuve  et  à  l'O.  de  la  v.  actuelle 
d'Azov,,  était  une  v.  de  Tanaîs,  importante  sous  les 
rois  du  Bosphore  et  sous  les  Génois,  auj.  détruite. 

TANANARIVE,  v.  de  l'Ile  de  Madagascar,  vers  le 
centre,  capit.  du  royaume  des  Ovas;  50000  hab.  La 
ville  se  compose  de  cases  disséminées  au  milieu  d'ar- 
bres et  offre  un  aspect  pittoresque.  Résidence  royale, 
temple  de  Jankar  (le  bon  génie) ,  mausolée  de  Ra- 
dama.  Imprimerie  madécasse  pour  les  missionnaires. 

TANAQUIL,  femme  de  Tarquin  TAncien,  de  la 
ville  de  Tarquinies,  était  habile  dans  l'art  des  augu- 
res. Elle  engagea  son  époux  à  quitter  l'Ëtrurie  pour 
s'établira  Rome,  lui  promettant  qu*il  régnerait  dan» 
cette  ville,  ce  oui  en  effet  eut  lieu  après  lamortd'An- 
eus  Martius;  elle  fit  ensuite  proclamer  roi  Serviua 
Tullius,  son  gendre,  et  le  fit  reconnaître  par  le  peuple. 

TANARO  (le),  TanariLS,  riv.  de  Tltalie  septeotr., 
sort  des  Apennins  à  l'extrémité  S.  0.  de  la  prov.  de 
Mondovi,  traverse  cette  province,  ainsi  aue  celles 
d'Alba.  d'Asti,  d'Alexandrie,  baigne  les  villes  d'Or- 
mea,de  Cherasco,  d'Asti  et  a'Alexandrie,  et  se  jette 
dans  le  Pô,  par  la  r.  dr..  à  15  kil.  N.  £.  de  cette  der- 
nière, après  un  cours  ae  230  kil.  Il  reçoit  la  Stura 
à  gauche  et  la  Bormida  à  droite.  Don  Pnilippe^  à  la 
tète  des  Français  et  des  Espagnols  réunis,  oattit  les 
Austro-Piémontais  sur  les  oords  de  cette  rivière  en 
1745.  —  Sous  l'Empire  français,  le  Tanaro  donna 
son  nom  à  undép.  qui  avait  pour  ch.-l.  Asti. 

TANASSBEIM,  T.  de  Tlnde.  F.  TBHASSEaiM. 

TANGARVILLE,  Tge  du  dép.  de  la  Seine-Inf.^  à 
28  kil.  £.  du  Havre,  sur  une  hauteur  qui  doaune 


TANG 


—  1838  — 


TAND 


la  r.  dr.  de  la  Seine;  500  hab.  Aspect  pittoresque; 
2  châteaux  en  ruines,  Tua  qui  fut  jadis  la  résidence 
des  comtes  de  Tancarville,  l'autre  b&li  au  xvm*  s. 
par  le  floancier  Law. 

TANCAR VILLE  (Jean,  Ticomte  de  mblun,  comte 
de),  prit  part  h  la  conquête  de  la  Prusse  par  les  Cbe- 
▼aiiersTeu  toniques,  combattit  les  Maures  en  Espagne, 
(es  Anglais  dans  TAngoumois  et  la  Normandie,  fut 
ikommé  par  le  roi  Jean  grand  chambellan  et  grand  maî- 
tre de  France,  négocia  le  mariage  de  Philippe  (plus 
tard  duc  de  Bourgogne)  avec  rhéritière  de  Flandre, 
fut  prisa  la  bataille  de  Poitiers  (1356),  recouvra  la  li- 
berté en  1358,  contint  par  sa  présence  à  Paris  le  parti 
de  Marcel  et  de  Charles  le  Mauvais  et  eut  grande  part 
i  la  paix  de  Brétigny  (1360).  Il  conserva  son  crédit 
sous  Charles  V,  et  mourut  en  1382,  gouverneur  de 
Champagne,  de  Bourgogne  et  de  Languedoc. 

TANCRÈDE,  prince  sicilien,  célèbre  dans  les  croi- 
sades, petit-fils  par  sa  mère  de  Tancréde  de  Haute- 
ville,  était  neveu  de  Robert  Guiscard  et  cousin  de 
Boémood  de  Tarente.  11  partit  avec  ce  dernier  pour 
la  l'*  croisade  (1096),  à  la  tète  des  Normands  de  la 
Sicile,  battit  les  Grecs  au  passage  du  Yard^ri,  eut 
grande  part  à  la  prise  de  Tarse,  et  disputa  la  posses- 
sion de  cette  ville  à  Baudoin,  avec  lequel  il  en  vint 
aux  mains;  se  signala  aux  sièges  d*Antioche  et  de 
Jérusalem,  planta  le  premier  son  étendard  sur  les 
murs  de  la  ville  sainte,  fonda  la  principauté  de  Ga- 
lilée ou  de  Tibériade  (1099),  la  resigna  en  1100,  lors 
de  Tavénement  de  Baudouin  I ,  son  ennemi .  au  trône 
de  Jérusalem,  et  ne  la  reprit  qu'en  ]  109;  aaministra 
la  principauté  d'Antioche  pendant  Tabsence  de  Boé- 
mond  (1104*1111).  fut  également  chargé  d'adminis- 
trer le  comté  d'Élesse  pendant  la  captivité  de  Bau- 
douin du  Bourg  (1104-1110),  mais  ne  le  rendit  que 
par  force.  11  mourut  à  An  tiocne  en  1112.  Tancréde  est 
un  des  héros  les  plus  brillants  de  la  Jérusalem  dé- 
livrée; mais  le  poète  a  beaucoup  embelli  son  carac- 
tère. Sa  VieiGesta  Tancredi)^  écrite  par  Raoul  de 
Gaen,  a  été  traduite  dans  la  collection  Guizot. 

TAKCRÈDB,  comtc  de  Lecce,  fils  naturel  du  duc  de 
Pouille  Roger,  et  petitrfiLs  du  roi  Roger  I,  fut  mis 
en  prison  par  Guillaume  I ,  son  oncle ,  qui  craignait 
qu'il  ne  lui  disputât  le  tiône,  mab  s'échappa  et 
s'enfuit  à  ConsUntinople.  A  la  mort  de  Guil- 
laume II,  qui  l'avait  traité  en  bon  parent,  il  se  fit 
proclamer  roi  par  les  Siciliens  (1189),  mais  le  trône 
lui  fut  disputé  par  sa  tante  Constance,  fille  de  Ro- 
ger II,  et  il  se  Tit  bientôt  attacnié  par  Henri  VI  (époux 
de  Constance).  Après  des  succès  variés,  il  mourut  en 
1194,  laissant  le  trône  à  un  fils  en  bas  âge,  Guil- 
laume m,  qui  le  perdit  la  même  année. 

TANDJAOUR  ou  TAMJORB,  V.  forte  de  Tlnde  an- 
glaise (Madras),  près  de  Kaveri,  à  360  kil.  S.  0.  de 
Madras;  30000  h.  Très-forte  ville  :  deux  citadelles  ; 
collège  jadis  célèbre;  beau  temple  hindou ,  beau 
palais  d'un  radjah,  tributaire  des  Anglais.  —  Jadis 
ch.-l.  d'un  petit  £tat  soumis  au  nabab  du.&arnatic, 
que  les  Anglais  dépouillèrent  dès  1773;  toutefois  cet 
Etat  ne  fut  définitivement  réuni  qu'en  1855,  à  la 
mort  du  dernier  radjah. 

TANGANIKA,  lac  récemment  découvert  en  Afri- 
que, à  600"  au-dessus  de  la  mer,  par  27*  long.  E. 
et  3''8*  lat.  S.,  a  env.  400  k.  de  long  sur  50  de  large. 

TANGER,  Txngiiy  v.  et  port  de  l'empire  de  Maroc 
(roy.  de  Fez),  sur  une  hauteur  près  de  la  baie  de 
Tanger  (entrée  occid.  du  détroit  de  GibralUr),  à  200 
kil.  N.  de  Fex;  10000  hab.  Fort,  batterie;  grand 
château  délabré;  bel  extérieur,  mais  rues  étroites 
et  salei.  Commerce  assez  important.  Consulats  eu- 
ropéens. —  Tingis,  ville  antérieure  à  la  domination 
romaine,  avait  été,  disait-on,  fondée  par  Antée,  ou 
plutôt  par  les  Carthaginois.  Devenue  importanta  sous 
les  Romaina,  elle  fut  nommée  par  Claude  Traducta 
Julia  et  devint  alors  le  ch.l.  de  la  tfaunUnie  Tin- 
gitane.  Elle  passa  ensuite  aux  Visigothi  d'EiqMLgne, 
aux  Arabes,  à  diverses  dynasties  maures  et  enfin 
aiisJ^ortu^s  (14n).  Alphonse  VI  Ja  céda  comme 


dot  de  Catherine,  sa  soeur,  au  roi  d^ângletem  Char- 
les II  (1662);  mais  les  Anglais  l'abandonnèrent  en 
1684,  après  avoir  fait  sauter  le  môle  qui  abritait  le 
porL  Les  Marocains  s*en  emparèrent  alors.  Tanger  a 
été  bombardée  par  les  Français  le  6  août  1S44. 

TANINGES,  ch.-I.  de  c.  (Hte-Savoie) ,  à  13  k.  N. 
E.  de  Bonneville  ;  2825  h.  Ane.  couvent  de  MdUL 

TANIS  ou  AVABis,  auj.  Samnûh  ou  Sdn,  v.  très* 
ancienne  de  TÉgypte-Inf.,  dans  le  petit  DÎielta,  as 
N.  E. ,  donna  son  nom  au  nome  Tanite  et  à  la  farsncbc 
Tanitiquedu  Nil,  qui  était  le  6*  bras  du  Nil  en  par- 
tant de  ro.  Otte  ville 'était  au  temps  de  Uàis%  la  xési* 
dence  d'une  dynastie  de  Pharaons.  Plus  tard,  eUe 
devint  ch.-l.  de  nome,  puis  fit  partie  de  TAi^iis- 
tamnique  et  eut  titre  d'évèché. 

TANLAY,  be  du  dép.  de  l'Yonne,  à  8  kil.  £.  de 
Tonnerre;  650  hab.  Ane.  titre  de  marquisat.  Château 
du  zvi*  s.,  construit  par  le  surintendant  d'£mery, 
et  dans  lequel  les  Coliçny  et  le  prince  de  Condé  se 
liguèrent  contre  Catherme  de  Médicis.  Station. 

TANNA  Y,  ch.-l.  de  cent.  (Nièvre),  sur  la  r.  g.  de 
l'Yonne,  à  là  k.  S.  S.  £.  de  Clamecy;  1394 h.  Foiige& 

TANNEGUl  DU  CHÂTEL,  vaillant  capitaine  de 
xv°  s.,  d'unefamille  de  Bretagne  connue  dès  le im*  s., 
suivit  Louis  d'Anjou  lorsqu'il  tenta  de  reconquérir  le 
roy.  de  Naples,  prit  parti,  à  son  retour,  pour  les  Ar- 
magnaes  contre  les  Bourguignons ,  fut  nomoié  par  le 
Dauphin  (Charles  Vil)  maréchal  de  Guyenne  et  prè< 
vôt  de  Paris  (1413),  et  sauva  ce  princo  desmaiasdes 
Bourguignons,  lors  de  leur  entrée  k  Paris  (U16V  ^ 
l'accuse  d'avoir  eu  la  plus  grande  part  au  neartie 
de  Jean  sans  Peur  dans  l'entrevue  de  MoBtereao 
(1419).  Comblé  de  biens  et  de  dignités  par  Charles  YH 
devenu  roi,  il  excita  la  jalousie  et  se  retira  en  Pro- 
vence, où  il  mourut  en  1449,  âgé  d'env.  80  ans. 

TANNENBERG,  vge  de  Prusse  (Brandefaoaig), 
dans  le  cercle  de  Potsdam.près  de  Tellow.  Vliffls* 
las  V,  roi  de  Pologne,  y  dent  les  Chevaliers  Teiâo- 
niques  en  1410  :  le  grand  mettre  périt  dans  ce  combiL 

TANSILLO  (Louis),  poète  iulien,  né  vers  1510  à 
Venosa,  m.  en  1S68,  s'attacha  au  duc  de  Tolède, 
gouverneur  de  Naples,  et  à  son  fils,  don  Garda,  ao- 
compagna  ce  jeune  prince  dans  l'expédition  dirige 

Ear  Charles-Quint  contre  Tunis,  et  se  signak  par  sa 
ravoure  en  même  temps  qu'il  savait  oistraire  ses 
compagnons  d'armes  par  (J'ingènieusescomposttioos. 
Ses  œuvres  se  distinguent  par  la  pureté  et  l'harmo* 
nie  du  style.  On  y  remarque  :  it  VetuUmttmtan, 
Naples,  1Ô34,  allégorie  licencieuse  (trad.  par  Mercier 
sous  le  titre  Jardin  d*Amour  ou  U  Y^ftdtafur, 
1798);  It  Lagrime  di  san  FùtrOj  œuvre  d'édifica- 
tion entreprise  pour  effacer  le  tort  de  la  pièce  précé» 
dente,  1585;  ta  Balia  (la  Nourrice);  iiP«Ufe(U 
Ferme) ,  poèmes  qui  ne  furent  publiés  que  longtemps 
après  sa  mort,  et  un  recueil  oe  SonneU  ctdeCon- 
xoni.  Les  admirateurs  de  TansiUo  l'égalent  à  Pétrar- 
que et  à  Bembo.  MaUierbe  l'a  quelquefois  imité. 

TANTAH ,  v.  de  la  Basse-Êgy  ptc ,  à  90  k.  N.  N.O.  du 
Caire  et  è  36  k.  N.de  Menouf;  4000  h.  Superbemos- 
quée  de  Seid-Ahmed-el-Bedaoui.  but  de  pèlerinage. 
TANTALE,  roi  de  Sipyle  en  Méonie  (Lydie),  fils 
de  Tmole,  fut  père  de  Brontée,  de  Pélops  et  de  Nîobé. 
U  se  rendit  oaieux  k  Jupiter  par  le  rapt  de  Ganv* 
mède,  par  l'audace  qu'il  eut  de  voler  du  nectar  et  ae 
l'ambrosie  pour  en  faire  goûter  aux  mortels,  enfin 
par  rhorrible  épreuve  qu'il  osa  faire  de  la  science  ém 
dieux,  invités  à  sa  taue,  en  leur  servant  les  mem- 
bres de  son  propre  fils  Pélops,  couper  en  morceaux. 
Jupiter  le  précipita  dans  le  Tartareetlecondanmsà 
être  sans  cesse  en  proie  à  un  e  faim  et  à  une  soif  dévorsa- 
tes  :  on  le  représente  au  milieu  d'un  fleuve  dont  Teas 
échappe  à  ses  lèvres  sitôt  qu'il  veut  l'y  porter  et  sous 
des  arbres  fruitiers  dont  les  branohes  se  soiMvent  si- 
tôt qu'il  veut  en  to«cher  les  fruits.  Onelquee>uDs  peo* 
sent  (|ue  le  crime  de  Tantale  est  d'avoir  voulu  laire 
aux  dieux  le  sacrifioe  barbare  de  son  fils. 

TANUCCI  (Bernard,  marquis  de),  kmimed'âat, 
né. en  16M  à  Stia  en  Toscane,  a.  eo  1793,  servit 


TARA 


--  1839 


lARB 


i'iofant  don  Carlos  à  la  conquête  de  Naples,  devint 
sou  1"  ministre  quand  l'infant  fut  roi  (1735),  et  con- 
serva son  pouvoir  sous  Ferdinand  IV  jusqu'à  l'entrée 
au  conseil  de  la  reine  Caroline,  qui  le  fit  éloigner 
(1776).  Il  réforoia  quelques  abus  et  promulgua  un 
code  nouveau,  le  Codice  Carolino^  mais  gouverna 
detpotiquement.  Hostile  au  St-Siége  et  au  clergé,  il 
fit  occuper  Bénévent  et  PontecorvOi  limita  la  juri- 
diction du  nonce  et  des  évèques,  supprima  un  grand 
nombre  de  couyents  et  d'abbayes,  et  distribua  leurs 
biens  à  des  laïques.  Il  s'était  (Tabord  signalé  comme 
Jurisconsulte  :  parmi  ses  ouvrages,  on  remarque  : 
Epistola  de  Pandeetù  Pitanit  tn  Amalphilana  di- 
r-'èptùmê  inventis^  Florence,  1731,  2  vol.  in-4. 

TANZIMAT,  c-à-d.  CharU  d^organisation,  dé- 
cret par  lequel  le  sultan  Abdul-Medjid,  en  1839, 
rendit  obligatoire  dans  tout  l'empire  ottoman  le  batti- 
chérif  de  Gulhané.  F.  hatti-chëbip. 

TAO,  un  dos  noms  de  l'Être  suprême  chez  les  Chi- 
nois :  c'est  la  Raison  suprême,  la  Loi,  considérée 
comme  réglant  la  nature.  On  nomme  Tao-Ttée  une 
secte  qui  adore  le  Créateur  sous  le  nom  de  Tao  et 
qui  fut  fondée  au  vi'  s.  av.  J.-C  par  Lao-Tseu.  Sta- 
nislas Julien  a  traduit  en  français  le  Tao-U-King, 
livre  qui-  renferme  l'exposition  de  cette  doctrine, 
1842.  G.  Pauthier  a  donné  un  savant  iftfmotre  sur 
V origine  de  la  doctrine  du  Tao,  1831. 

TAO-KOCANG.  c.-à-d.  Splendeur  de  laraisonf 
empereur  de  la  Cnioe  de  1820  À  1850,  né  en  1781, 
soutint,  de  1839  à  1842,  une  guerre  inégale  contre 
les  Anglais,  qui  voulaient,  malgré  sa  défense,  in- 
troduire l'opium  dans  ses  États,  se  vit  enlever  Can- 
ton, Hong-Kong,  Chusan,  Ning-Po,  Yang-tsé-Kiang, 
Chang-Haï,  Nanking,  et  dut  non-seulement  céder 
aux  eiigences  tles  Anglais,  mais  leur  abandonner 
Hong-Kong,  pa^er  21  millions  de  dollars,  et  ouvrir 
au  commerce  européen  les  ports  de  Canton,  Amoy 
ou  £moui,  Fou-Tcbéou,  Ning-Po  et  Chanff-Hal. 

TAORMINA,  Tauromeniumj  v.  forte  de  Sicile, 
sur  U  cête  orient.,  adossée  au  mont  Taurus,  à  45 
kil.  b.  0.  de  Messine;  3000  h.;  2  forts.  Ruines  (théâ- 
tre taillé  presque  en  entier  dans  le  roc,  naumachie, 
citernes,  aqueduc).  Aux  env.,  marbre  rouge.  L'an- 
cienne Tauromenium  fut  détruite  par  les  Sarrasins. 

TAPHIES,  Taphix,  petites  lies  de  la  mer  Ionienne, 
entre  l'Acarnanie  et  Leucade,  étaient  ainsi  nommées 
de  Taphius,  fils  de  Neptune,  qui  y  régna.  On  les 
nommait  plus  anciennement  Te/eDotdiés.  Les  Taphiens 
étaient  bons  marins,  mais  pirates.  Il  furent  exter- 
miniês  par  Amphitryon,  pour  avoir  tué  les  fils  d'£- 
lectryon,  cousins  de  ce  prince.  —  On  donnait  aussi 
le  nom  de  Taphiens  ou  de  TéUboëns  à  un  peuple 
d£tolie,  et  aux  habitants  de  l'Ile  de  Caprèe,  coloni- 
sée, dit-on,  par  les  Téiéboêns  d'Ëtolie. 

TAPUROS,  c.-à-d.  en  grec  Fossé  f  v.  de  la  Cher- 
sonèse  Taurique,  est  auj.  Pérékop. 

TAPROBANE,  ancien  nom  deiile  de  Ceylan. 

TAPTI,  GoariSj  riv.  de  l'Inde ^  naît  dans  les  monts 
du  Gandouana,  sépare  le  Kandeich  du  Bérar,  arrose 
le  Guzzerat,  passe  à  Bourhampour  et  à  Surate,  et  se 
jette  dans  la  mer  des  Indes,  au  golfe  de  Cambaye, 
à  16  k.  E.  de  Surate,  après  un  cours  d'env.  800  Kil. 
Affluents  principaux,  la  Pournah  et  la  Guirna.  Les 
Banians  avaient  pour  ce  fleuve  un  respect  religieux. 

TARAPA,  poète  arabe,  l'un  des  auteurs  des  Moal- 
lakats  (Y,  ce  mot)  ^vivait  peu  avant  Mahomet.  Ayant 
épuisé  ses  ressources  dans  la  dissipation,  il  passa 
avec  Hotelammis,  son  oncle,  poète  comme  lui,  au 
service  d'Amrou ,  roi  de  Hira,  en  Arabie.  Mais  le  roi. 
blessé  de  ses  satires,  résolut  de  le  faire  mourir  :  il 
feignit  de  lui  donner  une  lettre  de  recommandation 
pour  le  gouverneur  d'un  pays  où  il  se  rendait,  mais 
cette  lettre  renfermait  Tordre  de  le  mettre  à  mort  : 
le  malheureux  poète  fut  à  son  arrivée  saisi  et  en- 
terré vivant.  Il  n'avait  gue  26  ans. 

TABAISE  (S.),  patriarche  de  Constantinople,  né 
dans  cette  ville  vers  740,  m.  en  $06,  fut  élevé  au  pa- 
triarcat en  784,  après  avoL*  longtemps  refusé  cette 


dignité,  et  ne  céda  qu'aux  instancejde  i^mpératriee 
Irène.  II  fit  condamner  les  Iconoclastes  au  2*  concile 
de  Nicée  (787)  et  dissuada  Constantin  V  de  répudier 
son  épouse.  On  a  de  lui  les  Discours  à  Irène  et  des 
Lettres  au  pape  Adrien  et  autres  (dans  le  recueil  des 
Conciles  du  P.  Labbe).  On  l'hon.  le  2ô  février. 

TARANIS,  dieu  gauloisqui  présidait  au  tonnerre, 
paraît  être  le  même  que  le  Thor  des  (ïermains. 

TARANTAISB,  Darantasia  et  TararUasia^  anc 
prov.  des  Etats  sardes  (Savoie) ,  entre  celles  de  Fau« 
cigny  au  N.,  d'Aosie  à  i'E.,  de  Maurienne  au  S.  et  à 
ro.,  et  la  Savoie  supérieure  au  N.  0.,  comptait 
50  000  hab.  et  avait  pour  ch-i.  Moutie?^.  Pays  moin- 


qui,  au  moyen  &ge,  eut  pour  capit.  farantasia  ou  Da< 
rantasiafauj.  Moutiers).  La  Tarantaise  fut  gouvernée 
par  ses  évêques  jusqu'à  la  fin  du  xi*  s.,  époque  oA 
elle  fut  réunie  à  la  Savoie.  Depuis  1860,  elle  appar- 
tient à  la  France  et  fait  partie  du  dép.  de  Savoie. 

TARARE,  ch.-L  de  c.  (Rhône), sur  la  Turdine.au 
pied  de  la  mont,  de  Tarare  «  à  32  kil.  N.  0.  de  Ville- 
franche;  14569  h.  Vue  magnifique.  Mousselines  di- 
verses, unies  ou  brodées  ;  bUnchisseries,  pefuchesde 
soie,  etc.  Aux  environs,  nombreuses  fabriques  de 
mousseline  qui  occupent  60  000  ouvriers. 

TARASCON,  TarascOy  ch.-L  de  c.  (Bouches-du- 
Rbône),  à  15  kil.  N.  d'Arles,  sur  le  Rhône  (r.  g.)  et 
le  chemin  de  fer  d'Avignon  k  Marseille,  vis-à-vis  de 
Deaucaire;  13  489  hab.  Trib.  de  l'*  inst.  et  de  com- 
merce, collège,  bibliothèque.  Beau  pont  suspendu, 
faisant  communiquer  la  ville  avec  Beaucaire;  belle 
église  Ste-Marthe,  bel  hôtel  de  ville;  bains  à  la  ro- 
maine. Vient  château,  habité  jadis  par  les  comtes  de 
Provence,  et  servant  auj.  de  prison.  Draps,  cadis, 
serges,  tissus  de  soie  et  de  filoselle,  chapeaux,  vinai- 
gre, etc.;  saucissons  renommés;  culture  de  laça- 
rance,  du  chardon,  des  amandiers.  Commerce  très- 
actif.  — Cette ^ille  est  très-ancienne,  et  fut  très-flo- 
'  rissante  au  moyen  âge.  Selon  la  légende,  elle  fut  dé- 
solée par  un  dragon  monstrueux  qu'un  appelait  la  7a- 
rasqucy  et  dont  Ste  Marthe  délivra  miraculeusement 
la  contrée  :  une  procession  annuelle,  qui  a  lieu  le 
jour  de  la  Pentecôte,  rappelle  ce  miracle  de  la  sainte» 
qui  est  restée  la  patronne  de  la  ville.  Le  roi  René 
faisait  sa  résidence  à  Tarascon.  Pendant  quelques 
années,  cette  ville  fut  le  ch.-l.  de  l'arrondissement, 

TARAScoN-suR-ARiÊGE,ch.-l.  de  C  (Ariége),à  17  k. 
S.  de  Poix;  1502  hab.  Entrepôt  de  tout  le  fer  que 
donnent  les  nombreuses  mines  des  environs. 

TARAZONA,  Tuno^o,  v.  murée  d'Espagne  (Sara- 
gosse) ,  à  90  kil.  N.  0.  de  Saragosse  ;  10  000  h.  £vê- 
ché.  Belle  cathédrale  gothique.  Un  peu  de  commerce. 
Ville  fort  ancienne,  dont  l'origine  remonte  aux  Cel- 
tibériens.  Prise  par  les  Arabes  en  713,  elle  fut  reprise 
par  les  Chrétiens  en  1118. 

TAREE  (L.  Hardouin),  né  à  Sens  en  1753,  m.  en 
1806,  fut  avocat  et  premier  commis  des  finances  sous 
Neckeretde  Calonne,  directeur  des  contributions 
sous  de  Lessart,en(in  ministre  des  finances  en  1791. 
11  réorganisa  aussitôt  ce  service  et  établit  à  peu  près 
l'organisation  qui  existe  encore  aujourd'hui.  Il  donna 
sa  démission  en  1792,  et  refUsa  depuis  de  rentrer  aux 
affaires,  quoiqu'il  eût  été  porté  par  le  conseil  des 
Cinq-Cents  sur  la  liste  des  candidats  au  Directoire. 
—Son  frère,  Ch.  Tarbé,  1756-1804.  député  à  TAs- 
semblée  législative  et  au  conseil  des  Cinq-Cents,  com- 
battit les  mesures  révolutionnaires.  —  Son  petit  fib, 
André  T.  des  Sablons,  chef  de  division  au  ministère 
du  commerce,  a  donné  dès  1799  un  Manuel  pratique 
des  Poids  et  lferure<,qui  a  eu  de  nombreuses  éditions 
et  qui  a  beaucoup  contribué  à  populariser  le  système 
métrique.  —Mme  Tarbé  des  Sablons,  femme  d'André, 
s'est  fait  connaître  nar  d'estimables  romans  moraux. 

TARBELU,  peuple  de  la  Gaule,  dans  la  Novempo- 
pulanie ,  au  S.  Ses  Boit,  habitait  le  long  de  l'Atlanti* 
que  et  avait  pour  ch«-L  Àquse  Twrhellicx  (Dax). 


TARE 


—  1840  — 


TARI 


TARBES,  Tarha,  Toma^ch.-I  d'arr.  (Htes-Pyré- 
nées),  sur  la  r.  g.  de  l'Adour,  à  766  kil.  S.  0.  de  Paris; 
14768  hab.  Évôché.  trib.  de  l"  inst.  et  de  comm.; 
lycée,  école  normale  primaire.  Jolie  ville:  beau  jar- 
am  public, don  de  M.  Massey,  musée,  bibliothèque. 
Caaerne  de  cavalerie,  dépôt  d'étalons,  maison  d'alié- 
nés. Grands  marchés  :  Tarbes  est  Tentrepôt  de  tout 
le  commerce  du  département;  chemin  de  fer.  Patrie 
du  conventionnel  Barère.  —  Cette  ville,  antérieure  à 
César,  futd*abord,  sous  les  Romains,  un  poste  mili- 
taire. Elle  eut  un  évècbé  dès  420  et  fut  au  moyen 
Age  la  capitale  du  comté  de  Bigorre.  Elle  jouissait  de 
privilèges  ou  Fors^  qui  furent  écrits  en  1097.  Sou- 
vent prise  et  pillée  au  moyen  âge,  elle  souffrit  sur- 
tout aes  guerres  de  religion  au  xvi*  s.  :  elle  fut  brûlée 
par  les  Protestants  en  1569  et  1571. 

TARDENOIS  (Le),  anc.  petit  pays  de  France,  dans 
le  Soissonnais,  auj.  compris dansle  dép.  de  l'Aisne, 
avait  pour  ch.-l.  La  Fére-en-Tardenois. 

TARDETS-SORHOLUS,  ch.-l.  de  c.  (Bses-Pyré- 
nées),  à  15  k.  S.  de  Mauléon;  1050  h.  Les  communes 
de  Tardets  et  de  Sorholus  ont  été  réunies  en  1859. 

TARDIEU  (M.  et  Mme),  couple  fameux  au  xvii'  s. 
par  son  avarice.  Le  mari  était  lieutenant-criminel 
de  Paris.  Les  deux  époux  jouissaient  d'une  grande  for- 
tune,mais  rivalisaient  de  lésinerîe.  Us  furent  assassinés 
par  des  voleurs  en  1665.  Boileau,  dans  sa  10'  satire, 
a  pris  la  femme  pour  type  de  la  femme  sordide.  * 

TARDIEU,  famille  célèbre  dans  la  gravure.  Le  pre- 
mier artiste  connu  de  cette  famille  est  H.  Nicolas 
(1674- 1749),  élève  d*Âudran  ;  il  fut  reçu  à  l'Académie 
en  1710.  On  cite  surtout  ses  Batailles  d* Alexandre. 
—  Son  fils  J.  Nicolas ,  à  qui  l'on  doit  les  Mis&res 
de  la  guerre,  et  son  neveu  P.  François,  auteur  du 
Jugement  de  Pdris,  d'après  Rubens,  se  sont  égale- 
ment distingués,  et  ont  transmis  leur  talent  à  Ant. 
François  (1757-1822),  et  à  Alexandre  (1758-1844). 
Le  1",  dit  T.  de  l'Estrapade,  s'adonna  à  la  gravure 
des  cartes  de  géographie  :  on  lui  doit  une  nartie  de 


des  beaux  arts  en  1822.  On  cite,  parmi  ses  ouvrages, 
deux  portraits  de  Voltaire,  d'après  Largillière  et 
Houdon; celui  de  Marie-Antoinette,  d'après  Mme  Vi- 
ffëe-Lebrun  ;  Montesquieu,  d'après  David  ;  la  Psyché^ 
d'après  Gérard;  Napoléon ^  d'après  Isabey;  Buth  et 
Boox,  d'après  Hersent. 

TARD- VENUS  (les),  compagnies  d'aventuriers  qui 
se  formèrent  en  France  après  la  paix  de  Brétigny 
(1360).  Klles  se  composaient  de  gens  de  guerre  licen- 
ciés et  de  vagabonds  de  tous  pays.  Les  Tard- Venus 
dévastèrent  plusieurs  provinces,  qui ,  pour  éviter  une 
ruine  totale,  furent  onligées  de  se  racheter  par  des 
contributions  de  guerre.  Ils  défirent  en  1361  à  Bri- 
guais l'armée  du  roi  Jean  II,  commandée  par  Jac- 
ques de  la  Marche,  prirent  Pont-St-Esprit,  et  firent 
trembler  Urbain  V  dans  Avignon.  Enfin,  le  marquis 
deMontferrat,  moyennant  60000  florins  d'or  que  lui 
donna  le  pape  ,  consentit  à  en  prendre  une  forte 
partie  à  sa  solde  et  les  disciplina. 

TARENTE,  Tarentum,  v.  forte  et  port  d'Italie,  dans 
Tanc.  roy.  de  Naples  (Terre  d'Otrante),  au  fond  du 
golfe  de  Tarente,  à  105  kil.  N.  0.  de  Lecce  ;  18  000  h. 
La  Tille  est  bâtie  sur  une  île,  jointe  au  continent  par 
2  ponts  de  pierre,  et  domine,  une  rade  magnifique. 
Archevêché;  citadelle,  vieux  château  fort,  cathédrale 
remarquable,  hôpital  militaire,  etc.  Peu  d'industrie, 
pêche  active, coquillages  précieux  (le  murex,  la  pinne- 
marine).  Aux  environs,  soie  végétale.  La  tarentule, 
espèce  de  grosse  araignée  vénéneuse  qui  se  trouve 
dans  le  pays,  doit  son  nom  à  cette  viUe. — Tarente 
est  une  vifle  très-ancienne  ;  elle  fut  fondée  par  des 
Cretois,  sous  la  conduite  d'un  certain  Taras,  qui  lui 
donna  son  nom,  puis  fut  augmentée  par  Pbaiante, 
oui  vint  s'y  étabbr  â  la  tête  des  Parthéniens  exilés 
de  Sparte  (vers  707  av.  J.-C).  Industrieuse  et  com- 
merçante, elle  devint  bientôt  très-prospôre,  mais 


aussi  très-conompue.  On  y  cultivait  les  sciences  avec 
succès  :  cette  ville  donna  le  jour  au  philosophe  Ar> 
chytas.  Après  avoir  pris  une  faible  part  à  la  guerre 
des  Samnites,  elle  provoqua  les  Romains  en  insultant 
ses  ambassadeurs  (282^,  puis  appela  Pyrrhus  pour 
la  défendre,  mais  elle  fut  prise  par  Papirius  Cursor 
en  272.  Annibal  l'arracha  au  joug  romain  (215), 
mais  Fabius  Maximus  la  reprit  (209).  Tarente  a  tou- 
jours suivi  depuis  le  sort  de  l'Italie  méridionale. 
Lors  de  l'établissement  des  Normands  à  Naples,  il  y 
eut  une  principauté  de  Tarente,  laquelle  n'eut  que 
deux  princes,  tous  deux  du  nom  de  Boémond.  Sous 
les  princes  angevins,  la  principauté  de  Tarente  ne 
fut  plus  qu'un  fief  puissant.  Quelques- membres  de 
la  maison  de  La  Trémoille,  qui  se  prétendait  héritière 
des  rois  angevins  deNapleS,  prirent  le  titre  de  princes 
de  Tarente.  Napoléon  I  donna  le  titre  de  due  de  Ta- 
rente au  marécnal  Hacdonald. 

TARENTB  (Golfo  de),  golfe  de  la  mer  Ionienne,  à 
l'extrémité  S.  E  de  l'Italie  méridionale,  doit  son  nom 
à  la  ville  de  Tarente,  placée  sur  ses  bords.  U  a  env. 
140  kil.  de  TE.  à  TO.  sur  109  de  largeur. 

TARGET  (J.  B.),  avocat  de  Paris,  1733-1806,  avait 
acquis  une  grande  célébrité  au  barreau,  lorsgu'en 
1789  il  parut  aux  États  généraux  comme  député  du 
Tiers-Etat,  mais  il  eut  peu  de  succès  à  ia  tribaue. 
Choisi  par  Louis  XVI  pour  être  un  de  aes  trois  dé- 
fenseurs, il  déclina  ce  beau  rôle.  Pendant  U  Ter- 
reur, il  fut  secrétaire  d'un  comité  révolutionnaire, 
dont  au  reste  il  s'efforça  de  modérer  les  rigueurs.  En 
1798,  il  fut  nommé  membre  de  la  Cour  de  cassation, 
et  il  y  déploya  des  connaissances.  On  a  de  lui  desOin 
servations  sur  le  cov^m.  des  grains,  17 76,  et  un  Mé- 
moire sur  Vétat  des  Protestants  en  France,  1"87. 
Target  avait  été  reçu  à  l'Académie  Tranç.  en  1785. 

JARGON,  ch.-l.  de  c.  (Gironde),  à  27  kil.  N.  0. 
de  La  Réole:  1076  h.  Anc.  titre  de  seigneurie.  Uont- 
lue  y  battit  les  Protestants  en  1563. 

TARGOYICE,  v.  de  la  Russie  d'Europe  (Kier), 
sur  U  Sunicha,  à  56  k.  S.  E.  d'Ouman.  Elle  adonné 
son  nom  à  la  célèbre  confédération  formée  le  14  mai 
1 792  par  des  seigneurs  polonais  partisans  de  la  Rii»' 
sie,  et  qui  avait  pour  objet  le  maintien  de  Pane,  con- 
stitution de  la  Pologne  et  l'abolition  de  la  nourelle 
constitution.  Cette  confédération  ne  fit  qu'augmen- 
ter l'anarchie  et  amena  le  second  partage  du  pays: 

TARGUM,  c.-à-d.  exposition,  explication ,  recueil 
de  paraphra.ses  chaldaîaues  de  l'Ancien  Testament. 
Les  plus  remarquables  ae  ces  paraphrases  sont  celles 
d'Onlcélos,  de  Jonathan-ben-Uziel  et  de  Joseph-VA- 
veugle.  Le  Targum  a  été  publié  par  Buxtorf  le  père, 
Bâle,  1620,  etparBeck,  Augsb.,  1680-83. 

TARIFA,  Julia  Traducta  ou  Joxa,Y.  et  port  d'Es- 
pagne, dans  l'anc.  Andalousie  (Cadix),  sur  le  détroit 
de  Gibraltar,  à  65  kih  S.  S.  E.  de  Cadix;  10000  h.  : 
c'est  la  ville  la  plus  méridionale  de  l'Europe  conti- 
nentale. Château  fort  et  fortifications  diverses,  pe- 
tit  port.  Tarifa  fut  ainsi  nommée  du  chef  arabe  Ta- 
rik  ou  Tarif,  qui  y  débarqua  (F.  ci-dessous).  Prise 
aux  Maures  par  Sanche  en  1290,  elle  fut  assiégée  par 
eux  en  1340  :  Alphonse  IV  (de  Portugal)  la  délivra 
par  une  victoire  qu'il  remporta  près  de  la  rH^^j  ^^^ 
les  bords  de  Rio-Salado.  Les  Français  l'assiégèrent 
vainement  en  1811  et  1812,  mais  l'occupèrent  en 
1823.  —  Son  territoire  produit  d'excellentes  oranges. 

TARIK  ou  TARIF  (Ben-Zeyad)^  Général  arabe,  gou- 
verneur de  la  partie  la  plus  occidentale  de  l'Afrique 
sous  les  ordres  de  Mouca,  envahit  l'Espagne  en  7I0| 
appelé  par  le  comte  Julien  et  Tarchevêque  de  Tolèda 
Oppas;  débarqua  près  du  roc  qui  prit  ae  lui  le  nom 
de  Gibraltar  (DjiDel-al-Tarik),  au  lieu  nommé  de- 
puis Tarifa,  battit  les  Visigoths  à  Xérès  en  711. 
s'empara  de  la  personne  du  roi  Rodrigue,  dont  il 
envoya  la  tête  à  Mouça,  et  prit  Tolède.  Il  s'apprê- 
tait à  compléter  la  soumission  de  l'Espagne  quand 
Mouça,  jaloux  de  ses  succès,  lui  enleva  son  com- 
mandement et  même  le  jeta  en  prison.  Le  calife  Wa- 
lid  le  fit  remettre  en  liberté  et  le  replaça  à  la  tête 


TÂRO 


—  1841.— 


TARQ 


(l'un  corps  d'armée  avec  leauel  il  fit  de  nouvelles 
conquêtes;  mais,  las  enfin  aes  querelles  sans  cesse 
renaissantes  entre  Mouca  et  Tarik,  il  leur  retira  le 
commandement  à  tous  deux,  et  laissa  Tarik  mourir 
dans  l'obscurité. 

TARKHOn,  jadis  Semendeff  ▼.  de  la  Russie  mé- 
rid.  (Daghestan),  à  150k.  N.O.  deDerbend;  12  000  h. 

S  presque  tous  Tartares).  Chftteau;  résidence  d'un  khan 
es  ILalmouks.  Commerce  avec  la  Perse  et  la  Russie. 
TARN  (le),  Tamity  riv.  de  France,  sort  du  mont 
Lozère,  court  au  S.  0.,  entre  dans  le  dép.  de 
rAveyron,  arrose  Milhau,  Alby,  Gaiilac,  Villemur, 
Montaubao,  Moissac,  et  tombe  dans  la  Garonne  par 
la  r.  dr.,  près  de  Moissac,  après  un  cours  de  350 
kii.  Elle  reçoit  à  droite  l'Aveyron,  à  gauche  la  Dour- 
bie,  le  Dourdou  et  la  Rance. 

TARN  (dép.  du],  entre  ceux  de  l'Hérault  au  S.  E., 
de  l'Aveyron  au  N.  E. ,  de  Tarn-et-Garonne  et  de  la 
Hte-Garonne  à  10.  ;  5740k.  carr.;  353633  h.  ;  ch.-L, 
Alby.  Formé  de  l'Albigeois  (dans  le  Ht-Languedoc). 
Montagnes,  surtout  au  N.  et  à  J'E.  ;  plusieurs  riviè- 
res: Tarn,  Açout,  Yiaur,  Aveyron.  Fer,  plomb,  man- 
ganèse, houille,  marbre,  pierre  à  plâtre,  sable  à 
l'a'ience,  à  porcelaine,  à  verre,  etc.  Sol  fertile  dans  les 
vallées  et  les  plaines  :  céréales,  légumes,  fruits,  lin, 
chanvre,  pastel,  anis,  coriandre;  très-bons  vins:  vas- 
tes forêts;  pâturages;  gros  bétail,  beaucoup  de  bâtes 
à  laine.  Draps  fins  et  autres,  étofl'es  de  soie,  toile, 
chapeaux,  liqueurs,  confitures;  filatures,  teinture- 
ries, usines  à  fer.  —  Ce  dép.  a  4  arr.  (Alby,  Gail- 
lac.  Castres,  Lavaur) ,  35 cantons,  et 316  communes; 
il  appartient  à  la  12*  division  militaire,  a  une  cour 
impér.  à  Toulouse  et  un  archevêché  à  Alby. 

TARN-ET-GARONNB  (dép.  de),  entre  ceux  du  Lot  au 
N. ,  de  l'Aveyron  au  N.  E. ,  du  Tarn  à  l'E. ,  de  la  Hte- 
Garonne  au  S. ,  du  Gers  au  S.  0. ,  et  du  Lot-et-Ga- 
ronne au  N.  0.;  3720  kil.  carrés;  232551  h.  ;  cb.-l., 
Ifontauban.  Ce  dép..  formé  en  1808  seulement,  se 
compose  de  parties  du  Bas-Quercy,  du  Ht-Langue- 
doc, de  l'Agenois,  de  la  Lomagne,  de  la  Basse- Mar- 
che et  du  Rouergue,  prises  sur  les  dép.  environ- 
nants. Coteaux  entrecoupés  de  plaines.  Fer,  marbre, 
pierre  de  taiiie,  pierre  tégulaire,  terre  à  potier.  Tou- 
tes les  céréales ,  melons,  noix,  truffes,  châtaignes, 
lin.  chanvre,  navette,  peu  de  bois;  beaux  pâturages. 
Mules  et  mulets,  gros  oéuul,  porcs;  volaille,  abeil- 
les, vers  à  soie;  gibier.  Cadis  etautres  lainages,  toiles, 
bas  de  soie,  coutellerie,  amidon,  papeteries,  teintu- 
reries, tanneries.  Grand  commerce  (avec  l'iispagne 
et  l'iulie),  en  grains,  farines,  mulets,  bestiaux,  vins, 
eaux-de-vie,  laine,  huile,  safran,  draps,  cuirs,  pru- 
nes et  pruneaux. —Ce  dép.  a  3  arr.  (Montauban ,  Mois- 
sac,  Casieisarraziii) ,  24  cantons  et  193  communes. 
11  appartient  à  la  12*  division  militaire,  a  une  cour 
impér.  à  Toulouse  et  un  évêché  à  Montauban. 

TARNOPOL,  V.  de  Galicie,  ch.-L  de  cercle,  sur 
le  Séreih,  à  140  kil.  S.  £.  de  Lemberg;  15000  bab., 
dont  env.  7000  Juif^.  Grand  commerce.  —  Le  cercle 
de  T.,  borné  au  N.  et  à  TE.  par  la  Russie,  ailleurs 
par  ceux  de  Sloczow,  firzezany,  Czortkow.  a  95  k. 
sur  60,  et  210000  h.  Napoléon  le  fit  céder  à  la  Rus- 
sie en  1809;  il  fut  rendu  à  l'Autriche  en  1814. 

TABNOW,  V.  de  Galicie.  ch.-L  de  cercle,  à  240 
kîL  0.  de  Lemberg;  4800  bab.£vèché,  tribunaux, 
gymnase.  —  Le  cercle  de  T.,  entre  ceux  de  Rzes- 
zow  à  TE.,  de  Jaslo  au  S.,  de  Bochnia  à  l'O.,  et  la 
Pologne  russe  au  N..  0.,  compte  env.  240000  hab. 
TABO  (le) ,  Tarut,  riv.  de  l'Italie  septenlr. ,  sort  du 
mont  Penoa  (Gènes),  coule  au  S.  E.,  puis  au  N.  £., 
entre  dans  la  prov.  de  Parme,  et  se  jette  dana  le  P6, 
par  la  r.  dr.,  à  19  kiL  N.  0.  de  Torricelle,  après  un 
cours  de  125  kil.  Cette  rive  a  donné  son  nom  à  un 
dép.  français  dont  Parme  éteit  le  ch.-l.,  et  qui  fui 
formé  en  1803  du  duché  de  Parme  et  de  Plaisance. 
TABODANT,  V.  du  Maroc,  cb.-l.  de  la  prov.  de 
Sous,  sur  le  Ras-el-Ouadi ,  dans  une  plaine  fertile, 
â  220  kil.  S.  0.  de  Maroc;  10000  bab.  Tanneries, 
manteaux  dits  hoU»,  selles,  salpêtre. 


TARPA  (Sp.  Metius),  judicieux  critique  du  temps 
d'Auguste,  exerçait  les  fonctions  de  censeur  drama- 
tique et  était  l'un  des  commissaires  chargés  de  choi- 
sir les  poèmes  dignes  d'être  déposés  dans  le  temple 
des  Muses.  Il  est  cité  avec  honneur  par  Horace. 

TARPEIA,  fille  de  Sp.  Tarpelus,  gouverneur  de 
Rome  au  temps  de  Romulus.  Séduite  par  les  Sabins, 
elle  leur  promit  d'ouvrir  les  portes  de  la  ville  à  leur 
armée,  à  condition  qu'ils  lui  donneraient  ce  Qu'ils 
portaient  au  bras  gauche,  voulant  parler  de  leurs 
bracelets  d'or.  Tatius,  roi  des  Sabins,  y  consentit; 
mais,  en  entrant  dans  la  ville,  il  jeta  àTarpela,  non- 
seulement  son  bracelet,  mais  encore  le  bouclier  qu'il 
portait  au  même  bras;  il  fut  imité  par  ses  soldats, 
de  manière  que  la  malheureuse  Tarpeia  périt  cicca- 
blée  sous  le  faix.  Elle  fut  enterrée  au  mont  Capitd- 
lin,  dont  la  partie  la  plus  méridionale  prit  d'elle  le 
nom  de  Rochi  Tarpéxenne.  —  Depuis,  ce  fut  du  haut 
de  cette  roche,  haute  de  32",  que  l'on  précipita  les 
citoyens  coupables  du  crime  de  haute  trahison. 
TARPÊIKN  (Monl).  F.  capitoun  et  tarpeu. 
TARQUIN  I,  l'ancien.  L.  TarquiniiLS  Priscus^ 
5*  roi  de  Rome,  était  un  riche  .««eigneur  ou  Lucumon 
de  Tarquinies,  et  avait  pour  père  l'exilé  corinthien 
Démarate.  Sur  le  conseil  de  sa  femme  Tanaquil,  qui 
passait  pour  savoir  prédire  l'avefiir,  il  vint  s'établir 
à  aome  en  627  av.  J.-C.  Il  y  çragna  la  faveur  popu- 
laire par  sa  bravoure  et  sa  munificence  I  il  obtint  éga- 
lement la  confiance  du  roi  Ancus,  oui .  en  mourant, 
le  nomma  tuteur  de  ses  deux  fils  en  bas  âge.  Le  trône 
n'étant  pas  héréditaire,  il  réussit  à  se  faire  procla- 
mer roi  lui-même  par  les  curies  (614).  il  doubla  le 
nombre  des  sénateurs,  qui  n'étaft  alors  que  de  150, 
et  celui  des  chevaliers,  fortifia  et  embellit  Rome,  y 
fit  construire  les  célèbres  égoûts  {Cloaca  maxtma), 
et  jeta  les  fondements  du  Capitole.  Au  dehors,  il  bat- 
tit les  Sabins  et  leur  prit  Collatie,  défit  les  Latins 
coalisés,  leur  enleva  Cornicule,  Ficulnée,  Camérie, 
Crustumérie,  Apioles,   Médullie,  Nomente,  et,  s'il 
faut  en  croire  Ûenys  d'Halicarnasse,  soumit  toute 
l'Etrurie  après  neuf  ans  de  gueire.  Ces  faits  sont 
sans   doute   exagérés,   mais   on  ne  saurait  douter 
que  Rome  ne  fut  riche  et  Torte  vers  la  fin  du  rè- 
gne de  Tarquin.  Ce  prince  mourut  en  578,  assassiné 
ftar  les  fils  d' Ancus.  Servius  Tullius,  son  gendre, 
ui  succéda.  —  Niebuhr  ne  croit  pas  que  Tarquin 
fût  étrusque,  et  il  voit  dans  Priscus  le  nom  d'un 
peuple  ancien,  qui  se  serait  fondu  avec  les  Latins 
{Prisci  Latini)  :  selon  lui ,  Tarquin  serait  un  habitant 
deLucéne,  un  Latin  régnant  sur  Rome. 

TARQt'iN  II,  LE  SUPERBE,  7*  et  dernier  roi  de  Rome, 
petit-fils  du  précédent.  Marié  à  une  fille  de  Servius, 
femme  d'un  caractère  doux  et  timide,  il  la  fit  périr 
afin  d'épouser  une  autre  fil)e  de  Servius,  Tullie, 
femme  ambitieuse ,  qui  de  son  côté  s'était  débarrassée 
de  son  époux  Aruns  par  un  crime,  il  forma  avec  elle 
un  complot,  dont  le  dénoûment  fut  la  mort  violente 
de  Servius,  et  sa  propre  élévation  au  trône  (534  av. 
J.-C).  Son  règne  fut  une  réaction  contre  les  institu- 
tions de  Servius  :  il  abolit  les  lois  favorables  au  peu- 
ple, accabla  d'impôts  les  Romains  des  dernières 
classes,  exila  ou  même  fit  tuer  nombre  de  sénateurs, 
décida  seul  de  la  paix  et  de  la  guer  re,  et  gouverna 
en  tyran,  Du  reste,  il  fut  guerrier  actif  et  politique 
habile.  Rome  vit  sous  son  règne  Apioles  vaincue  et 
Gabies  soumise  (K.  sbxtus  tarquin);  les  villes  latines 
furent  réunies  en  une  confédération  dont  Rome 
était  le  centre  et  avait  la  présidence;  le  Capitole  fut 
terminé  ;  il  acheU  les  livres  sibyllins.  Tarquin  faisait 
en  personne  le  siège  d'Ardée.  quand  la  brutalité  de 
son  fils  Sextus  à  l'égard  de  Lucrèce  et  l'énergie  de 
Bnitus  déterminèrent  une  tenible  insurrection  à 
Rome  ;  la  royauté  fut  abolie  et  remplacée  par  la  ré- 
publique (509).  Tarquin,  banni  avec  toute  sa  famille, 
ourdit  trois  conspirations  au  sein  même  de  Rome,  man 
sans  succès  (K.  brutus)  ;  puis  il  arma  successivement 
contre  Rome  Ve!es  et  Tarquinies  (509),  Porbona  (508 
et  7),  les  Sabins  (505-499),  les  Utins  (498-496)»  les 

H.    tI6 


TâKR 


—  IMS  — 


TART 


Volugoes  (495),  mais  fût  toujovs/maHieiuFCHX.  Il  m. 
^géae  83  aas,  chez  Àriatoième,  tyran  de  Cames. 

TABQUiN  (Sexliu),  fils  alnô  de  Tarquin  le  Superbe, 
se  jugnala  d'abord  par  la  prise  de  Gables.  Feignant  du 
mécontentement  contre  son  père,  il  se  réfugia  dans 
cette  ville,  s'y  rendit  agréable  aux  habitants  par  sa 
libéralité  et  se  fit  nommer  aux  premiers  emplois: 
puis  il  livra  la  ville  à  Tarquin.  On  raconte  qu'une  fois 
maître  de  !a  ville,  il  envoya  demander  conseil  à  son 
père,  et  que  Tarquin  se  contenta  d'abattre  avec  une 
baguette,  en  présence  du  messager,  les  tètes  les  plus 
élevées  des  pavots  de  son  jardin  :  Sextus  comprit  cette 
réponse  et  nt  périr  les  principaux  habitants  du  pays. 
C'est  ce  prince  qui  fut  cause  de  l'abolition  de  la  royauté 
par  l'outrage  qu'il  fit  à  la  cbaste  Lucrèce.  Il  suivit 
•son  père  en  exil,  combattit  contre  les  Romains  et 
périt  à  la  bataille  du  lac  Régille,  496  av.  J.-O. 

TARQCJUiîlËS,  Toirquiniif  auj.  Turcfetna,  près  de 
Cometo;  v.  d'£trurie,au  S.,  près  de  l'embouch.  de 
la  Marta,  fut,  dit-on,  b&tie  par  Tarchon,  un  des  auxi- 
liaires d'Ënée  contre  Tumus,  et  fut  la  patrie  de  Tar- 
quin l'Ancien.  Tarquin ies  fut  plusieurs  fois  en  guerre 
avec  Rome,  mais  elle  finit,  en  351  av.  J.-G. ,  par  être 
forcée  à  une  trêve  de  40  ans^  elle  fut  occupée  de- 
puis 3 1 1 ,  et  entièrement  soumise  en  283.  F.  coanETO. 

TAERACO,  auj:  Tarragoney  v.  et  port  d'Hispanie, 
capiu  de  la  Tarraconaise ,  sur  la  Méditerranée,  était 
d'origine  phénicienne.  Détruite  par  les  Carthagi- 
nois, elle  fut  relevée  par  le  grand  Scipion.  Jules  Cé- 
nr  en  fit  une  colonie  romaine;  Antonin  en  agrandit 
l0  port.  Les  Visigoths  la  détruisirent  presque  entière- 
ment; cependant  âUe  offre  encore  de  beaux  re&tes 
d'antiquités.  Patrie  de  Paul  Orose. 

TARRACONAISE,  Tarroconefuts  (8.-entendu  pro- 
nneia) ,  une  des  trois  grandes  provinces  de  l'Espagne 
ancienne  établies  par  Auguste,  et  la  plus  septentrio- 
nale, entre  la  ijaule  et  la  mer  des  Cantabres  au  N. . 
l'Atlantique  à  l'O.,  la  Lusitanie  et  la  Bétique  au  S., 
la  Méditerranée,  à  l'E.,  avait  pour  capit.  Tarraco.  Elle 
était  habitée  par  les  Callalques,  les  Astures,  les  Canta- 
bres, les  Vaccéens ,  les  A  révaques,  les  Carpétans,  les 
Celtibérïens,  lesVascons,  les  ilergètes,  les  Uercaons 
et  les  Castellans,  et  équivalait  aux  prov.  modernes 
de  Catalogne,  Aragon ^  Navarre ,  Biscaye,  ÀtturieSj 
Galice,  Entre'Minho-et-D<mro,Tras^s~  Montes,  Lion^ 
Vieitte-Castille  et  partie  de  la  Nouvelle,  Valence. 
Plus  tard  on  en  diminua  l'étendue  en  formant  à  ses 
dépens  la  Galécie  et  partie  de  la  Carthaginoise. 

TARRAGONE.  Tarraco,y.  d'Espagne  (Catalogne), 
ch.-l.  de  l'intend.  de  son  nom,  sur  la  Méditerranée, 
à  l'emb.  du  Francoli,  à  95  kil.  S.  0.  de  I3arcelone; 
12  000  hab.  Archevêché.  Port,  môle,  deux  ponts. 
Belle  cathédrale  gothioue,  aqueduc  romain  (dit  Pont- 
de-Ferreras) ,  ajitiquités.  Pèche  active;  distilleries, 
chapelleries,  tissus  de  fil  et  de  coton,  mousselines. 
Assez  de  commerce.  ~  Capitale  de  la  Tarraconaise  et 
de  toute  l'Espagne  citérieure  sous  les  Romains  (F. 
TARRACO) ,  cette  ville  appartint  ensuite  aux  Visigoths, 
467,  aux  Arabes  (de  714  à  1120),  puis  aux  Maures, 
auxquels  enfin  Alphonse  le  Batailleur  la  reprit.  Elle 
soutint  un  siège  en  1640  contre  les  troupes  royales 
(pendant  la  révolte  de  la  Catalogne),  mais  fut  prise. 
Les  Anglais,  qui  combattaient  pour  rarchiduc  Charles 
(dans  la  guerre  de  la  succession  d'Espagne) ,  l'occu- 
pèrent en  1705;  ils  y  mirent  le  feu  en  l'évacuant.  Les 
Français  la  prirent  en  1811  après  une  vigoureuse  ré- 
sistance; ils  l'ont  gardée  jusqu'en  1813.  <—  La  prov. 
de  Tarragone,  formée  de  la  partie  S.  0.  de  l'anc.  Ca-< 
taloffne,  entre  celles  de  Barcelone  et  de  Lérida  au 
N.,  l'Aragon  à  l'O.,  la  prov-  de  Valence  au  S.,  et  la 
Méditerranée  à  l'E.,  a  300000  h.  Grande  expontation 
de  vins,  d'esprits  et  d'eaux-de-vie. 

TARRAKAl  ou  TcnoxA ,  grande  Ile  de  l'Océan  Paci- 
fique, vis-à-vis  de  l'embouch.  de  l'Amour,  est  séparée 
de  l'Ile  japonaise  d'Yéso  au  S.  par  le  détroit  .de  La 
Pèrouse  et  de  la  Mandchourie  à  r  0.  par  la  Manche  de 
Tanarie.  La  partie  septentrionale  de  l'Ile  dépend  de 
la  Chine;  .la  partie  mérid.  du  Japon.. Les  Aatuiels, 


de  raoe  kourtte ,  s'adonnent  à  la  ehasse  et  à  la  pèche. 
—  La  Pèrouse  reconnut  cette  île  en  1787. 

TARSE,  Tarnut  auj.  Tarsous,  v.  de  l'Asie-Mineure, 
capit.  de  la  Cilicie,à  l'O.,  près  de  l'embouch.  du  Cyd- 
nus  dans  la  Méditerranée.  Elle  fut  fondée  par  aes 
Grecs,  ou,  suivant  une  autre  tradition,  par  Sardan»- 
pale.et  futde  bonne  heure  très-commerçante.  Alexan- 
dre la  visita,  et  pensa  y  périr  en  se  baignant  dans 
les  eaux  glacées  du  Cvdnus.  C'est  dans  cette  ville 

3 u' Antoine  tint  son  triouna!  pour  juger  le  différend 
e  la  fameuse  Cléopfttre  avec  son  frère  au  sujet  du 
trône  d'Egypte.  Sous  l'empire  romain,  Tarse  deTÏnt 
fameuse  par  ses  écoles  de  philosophie  et  de  rhéto- 
rique :  le  philosophe  Athénodore ,  le  rhéteur  Her- 
mogène,  l^pôtre  S.  Paul  naquirent  dans  cette  viUe. 
Lors  de  la  3*  croisade,  l'emp.  Frédéric  Barberousse 
y  mourut.  La  ville  moderne,  dans  le  pachalikd'Adana, 
occupe  à  peine  le  quart  de  l'ancienne,  et  n'a  guire 
que  8000  h.  fixes.  Pendant  l'hiver,  la  popuiatùm 
Relève  à  30  000  âmes. 

TARSOUS.  F.  TARSE. 

TARTAGLIA  (Nie.) ,  mathématicien,  né  vers  1500 
à  Brescia,  m.  en  1557  à  Venise,  était  resté  orphelin 
et  sans  fortune  à  6  ans.  Par  une  persévérance  in- 
concevable ,  il  triompha  de  la  plus  affreuse  misère 
et  apprit  seul  tout  ce  qu'il  sut  des  scrences.  Il  en- 
seigna les  mathématiques  à  Vérone,  à  Vicence,  à 
Brescia,  résolut  les  équations  du  3*  degré  par  de 
nouvelles  formules,  qfue  l'on  désigne  à  tort  sous  le 
nom  de  Formules  de  Cardan  (ce  savant  à  qui  U  les 
avait  communiquées  se  les  était  appropriées):  il  (ùt 
un  des  premiers  qui  appliquèrent  les  mathémati- 
ques à  l'art  de  la  guerre.  On  a  de  lui ,  entre  antres 
écrits  :  JVuora  scienza,  Venise,  1537;  QuesiH  ed  in- 
vensioni  diverse,  1550,  et  un  tnité.de  Balistique, 
1537,  trad. en  français  }>ar  RiefTel,  Par.,  1846. 

TARTARE  (le),  la  partie  des  Enfers  qu'habitaient 
les  coupables  suivant  les  croyances  des  Grecs  et  des 
Romains,  avait  pour  limite  le  Phlègêthon,  dont  les 
nombreux  replis  formaient  autour  de  lui  comme 
une  ceinture  infranchissable. 

TART  ARES  ou  mieux  tatars,  peuple  originaire 
du  Turkestan  indépendant  qui  paraît  se  confondre 
avec  les  Turcs,  habitait  entre  rAlta!  et  le  lac  Balkal, 
et  a  donné  son  nom  à  toute  la  partie  centrale  de 
l'Asie.  Us  furent  au  xn*  s.  subjugués  par  Gengis- 
khan,  roi  des  Mongols,  qui  les  incorpora  à  ses  ar- 
mées, et  qui,  avec  leur  secours,  fonda  un  vaste  em- 
pire qu'on  appelle  quelcpiefois  VEmpire  tûr*ari  (F. 
GBNOisKHAN  ot  KAPTCHAK  ).  Depuis,  OU  appliqua  le 
nom  de  Tartares  aux  Mongols  eux-mêmes,  et  bientôt 
on  retendit  avec  moins  de  raison  encore  à  une  foule 
d'autres  peuples.  V.  l'art,  suivant. 

TARTARJEou  mieux  Tatarie  (ainsi  nommèedesTVi- 
fars  ou Tarlaref, ses  principaux  habitants), nom  Tagne, 
qui,  chez  les  anciens  géographes,  s'applicruaiti toute 
l'Asie  centrale,  comprenant,  outre  le  l'urcesran  chi- 
nois et  le  Turkestan  indépendant,  vrai  pays  des  Tar- 
tares, la  Mongolie,  la  Mantchourie,  la  Dzcungane,la 
Daoupie.  On  l'ètendaitraèmeen  Europe  à  la  Crimée età 

quelques  contrées  Vf) isines(Caucaste,  Daghestan,  etc.), 
situées  sur  la  mer  Noire,  pays  conquis  par  les  Tartares 
et  qui  forma  la  Petite-Tariarie.  Four  la  Tartane  Asia- 
tique, on  la  divisait  en  Tartarie  chinoise  (Mongolie, 
Mandchourie,  Dzoungarie,  etc.),  à  l'E.,  et  T«r«flrw 
tnd<fpendafilf  (ou  Turkestan) ,  à  TO.  On  distinguait  les 
Tartares  d'Asie  en  Kaimouks,  Monools,  Teherkesses, 
Nogaîs,  Vxbeks,  Tongoitees,  etc.  Pras  aneienDeiaent 
il  y  avait  eu  un  Royaume  ou  khanat  fartare  d'Astra- 
kan, un  lioy.  ou  khanat  tartare  deKasan.  Tous  ces 
Ëtats.  ainsi  que  la  Petite-Tartarie  ou  khanat  de  Cri- 
mée, étaient  des  débris  de  l'ancien  Empire  fartsr; 
du  Kaptchak  ou  de  la  Horde-d'Or.  Quant  aux  mceurs, 
aux  langues,  à  la  religion,  à  rhi-3(o«re  des  Tanar^s, 

r.TGRC8,TURKESTAN,  MONGOLS,  KAPTCHAK ^CMtfSSj'etC- 
TARTAR»  INDËPBIfnANTB.   V,  T17RKSSTAN. 

TARTARIE  (Petite).  V.  l'art.  ei-^ej»8us  et  cnnttB. 
TARTABI2  (HANOEB'de),  détToit  €fM\  sépare  I11^«^ 


'TASS 


—  1848  — 


•TASS 


TarMkàlHle  la  cMe  '  orientée  'de'  la-  Mandt bonne  /«a 
400k.  de  long  et  1120  k.  dan»sa  plus  grande  largeor. 

TARTARO  (ie)^Afrianus,  ri  7.  de  laHte-Iialie,  natt 
près  du  lac  de  Garda,  communique  avec  le  Pô  et 
UAdige  par  divers  canaux,  et  tombe,  sous  le  nom 
de  Canale  Bianco,  dans  l'Adriatique  par  plusieurs 
embouchures,  après  un  cours  de  100  ail. 

TARTAS,  ch.-I.  de  c.  (Landes),  sur  laMidouze, 
k  22  Icil.  N.  0.  de  St-Serer;  3084  nab.  Safran,  vins, 
eacx  de-vie,  gibier,  jambons.  ViUe  jadis  très-forte, 
vainement  assiégée  par  les  Anglais  en  1440;  elle 
fut  au  XVI*  s.  une  des  places  fortes  des  Calvinistes. 
Tartas  était  autrefois  une  vicomte,  qui  fut  longtemps 
possédée  par  la  maison  d'Albret. 

TARTERON  (le  P.  J.),  jésuite,  né  en  1644  à  Pa- 
ris, m.  en  1720.  professa  les  hnmanités  et  donna 
des  traductions  d'Horace  (1685) ,  de  Juvénal  et  Perse 
(1688),  qui  eurent  du  succès  dans  leur  temps. 

TARTESSE,  TartetstuJïeeX  v.  de  la  Bétique,  vers 
Tembouchure  du  Bétis,  était  une  colonie  phéni- 
cienne :  c'est  de  là  que  Tor  de  la  péainsule  était 
recueilli  par  les  Phéniciens  pour  être  porté  en  Orient. 
La  renommée  des  richesses  de  cette  ville  se  con- 
serva chez  les  Grecs  et  les  Romains,  mais  on  ne  con- 
naissait plus  son  emplacement  avec  certitude.  Selon 
quelques  savants,  Tartesse  n'est  que  le  premier  nom 
ae  Gades  ou  de  Carteia.  0*ielque8-uns  voient  dans 
cette  ville  la  Tharsis  de  la  Bihle. 

TARTINI  (J.),  violoniste  et  compositeur,  né  en 
1692  à  Pirano  en  Istrie,  m.  en  1770,  quitta  la  théo- 
logie et  le  droit  pour  la  musique,  épousa  clandestine- 
ment à  Padoue  une  demoiselle  d'illustre  famille,  s'en- 
fuit pour  esquiver  la  vengeanoe  des  parents,  et  trouva 
asile  dans  un  couvent  d'Assise.  Il  jeta  les  fondements 
de  sa  réputation  à  Venise,  tant  comme  virtuose  que 
comme  théoricien,  et  devint,  en  1721,  chef  d'or- 
chestre de  Téglise  St-Antoine  à  Padoue.  Sa  musique 
est  délicieuse  et  d'une  exquise  sensibilité.  On  cite 
surtout  de  lui  une  célèbre  tonate  qu'il  composa  dans 
un  songe,  où  il  lui  semblait  qu  il  écrivait  sous  la 
dictée  de  Satan,  et  qu'on  appelle  la  Sonate  du  Dia- 
ble. Il  a  laissé  un  Traité  de  musique,  Padoue,  1754. 
C'est  Tartini  qui  a  établi  les  principes  fondamentaux 
du  maniement  de  l'archet ,  qui  depuis  ont  servi  de 
base  à  toutes  les  écoles  d'Italie  et  de  France. 

TARUNTUS,  nom  anc.  de  la  Dwina  occidentale. 

TARYIS,  bg  des  Ëtats autrichiens,  en  lUyrre  (Lay- 
bach),  à  27  kiL  S.  0.  de  Villach;  )300  h.  Forges, 
martinets  à  cuivre,  aciéries.  C'est  un  des  passages 
des  Alpes  entre  l'Italie  et  l'Autriche:  Masséna  y  bat- 
tit les  Autrichiens  en  1797  et  força  le  passage. 

TARVISIUM,  V.  de  l'anc.  Vénétie,  auj.   Trévisf, 

TASMAN  (Abel  Janssen),  navigateur  hollandais, 
né  à  Hoorn  vers  1600,  fut  chargé  en  164^  par  son 
oncle  Van  Diemen,  gouverneur  aes  Indes  hollandai- 
ses, de  faire  un  voyage  de  découvertes  pour  recon- 
naître l'étendue  du  continent  austral,  aécouvrit  la 
contrée  qu'il  nomma  Terre  de  Van-Diémen  et  à  la- 
quelle on  a  depuis  justement  donné  le  nom  de  Tas- 
nuinie,  ainsi  que  la  Nouv.-Zélande  qu'il  appela  Terre 
des  États,  les  archipels  des  Amis  et  Fidji.  Il  fit  en 
1644  un  2*  voyage  dans  lequel  il  paraît  avoir  par- 
couru la  plus  grande  partie  des  côtes  de  la  Nouv.- 
HoUande,maisles  particularités  de  ce  voyage  sont  peu 
connues,  les  Hollandais  les  ayant  cachées  avec  soin. 

TASMAlflE,  un  des  noms  donnés  à  la  Terre  de 
Tan-Diémen.  V,  diëmen  (Van). 

TASSE  (Bernard),  eq  ital.  Bemardo  Tasso,  poète 
Italien,  père  du  célèbre  Torquato  Tasso,  né  en  1493 
à  Bergame,  d'une  antique  et  noble  famille  de  cette 
TiUe,  m.  en  1669,  s'attacha  successivement  au  prince 
de  Saleme  (1531),  au  duc  d'Urbin,  et  enfin  au  duc 
de  Mantoue ,  dont  il  fut  le  secrétaire  ,  et  oui  lui 
confia  le  gouvernement  d'Ostiglia.  On  a  de  lui  un 
poème  en  (00 chants,  VAmadi»  de  Gatite,  hnrté  du 
roman  de  chevalerie  de  oe  nom,  qu'il  termina  en 
ld49,  et  dont  la  meilleure  édition  est  ceUe  de  Ber- 
gUDe,  177&i  un  poëme  de'F^oridanl,  dans  !e  même 


genre,  «qui  nae"n89ut  «qu'en  1M7,  ef  fût  révisé  par 
son  fite.  des  églogues,  des  odes  ,  des  élégies,  etc. 
Bemara  ne  manque  pas  d'imagination  ni  de  talMât 
poétique:  mais  il  a  été  éclipsé  par  son  fils. 

TASSB  fTORQUATOTABSO,  oiitle),  cMèbre  poAte  Ita- 
lien, fils  au  préc,  naquit  en  1^44  à  Sorrente.  Il  éta« 
dia  d'abord  le  droit  à  Padoue,  mais  il  négligea  bien- 
tôt cette  étude  aride  pour  se  livrer  à  la  poésie,  et 
composa  dés  l'âge  de  18  ans  un  poême  cnevaleree- 
que,  Renaud,  inspiré  par  l'Arioste,  et  cjui  dès  lors 
appela  sur  lui  l'attention  (1562).  11  sévit  bientôt  après 
(1  i)65)  appelé  à  la  cour  de  Ferrare  par  le  duc  régnaat 
Alphonse  II  ;  il  suivit  en  France  le  cardinal  d'Esté 
(1571),  et  fut  fort  bien  accueilli  de  Charles  IX;  de 
retour  à  Ferrare,  il  y  fit  jouer  (1573)  un  drame  pas- 
toral, YAminia,  qui  est  depuis  resté  sans  égal;  il 
termma  en  1575  sa  Jérusalem  délivrée,  vaste  épo- 
pée tirée  de  l'histoire  des  croisades  et  qui  est  son 
œuvre  capitale.  Ce  pofime  ne  reçut  pas  d'abord  l'ac- 
cueil qu'il  méritait,  et  l'auteur  se  vit  obligé  de  le 
défendre  contre  d'obscurs  critiques;  en  même  temps, 
il  éprouva  de  vives  contrariétés  à  la  cour  de  Fer- 
rare, par  suite  d'une  passion  madheureuse  qu'il  avait 
conçue  pour  une  des  sœurs  du  doc,  la  belle  Léo- 
nore;  sans  cesse  assailli  d'idées  noin^s,  sa  raison 
s'égara,  et  il  quitta  brusouement  Ferrare  sans  ar-* 
gent  et  sans  but  (1577).  Il  gagna  Naples  où  il  re- 
trouva une  sœur  ^ui  s'efforça  de  le  calmer,  puis, 
errant  de  ville  en  ville,  il  alla  successivement  à  Man- 
toue, à  Urbin,  à  Turin;  ne  trouvant  nulle  partie 
bonheur,  il  hasarda  de  revenir  à  Ferrare  (1579)  :  le 
duc.  irrité.  le  fil  enfermer,  dit-on,  dans  une  maison 
de  fous,  l'y  retint  sent  ans  et  ne  lui  rendit  la  li- 
berté qu'en  1586,  sur  les  vives  sollicitations  de  plu- 
sieurs princes  de  l'Italie  et  du  pape  lui-même.  Le 
Tasse  séjourna  depuis  à  Mantoue,  à  Naples,  à  Rome, 
recherché  par  les  princes  et  les  grands,  mais  sans 
en  être  plus  heureux,  luttant  sans  cesse  contre  la 
misère,  et  souvent  privé  de  sa  raison.  Malgré  les 
injustes  critiques  de  ses  envieux,  son  génie  avait 
entin  été  apprécié,  et  il  venait  d'être  appelé  à  Rome 
par  le  pape  Clément  vm  pour  y  être  solennellement 
couronné,  lorsqu'il  mourut  dans  cette  ville  avant  la 
cérémonie,  en  1595,  emporté  par  une  fièvre  qui  le 
minait  depuis  longtemps.  Outre  la  Jérusalem  déli' 
vrée,  le  Tasse  a  composé  un  poême  épique,  la  Jénf 
salem  conquise  (Home,  1593),  qu'il  prétendait  substi- 
tuer à  son  premier  poême;  mais  cet  ouvrage,  frtnt 
des  années  où  il  ne  possédait  plus  le  plein  usage  de 
ses  facultés,  est  bien  inférieur  au  premier.  On  a  en- 
core de  lui  une  tragédie  de  ï'orrijmondo  (1587),  une 
comédie,  les  Intrigres  d'amour ,  des  Poésies  dit>tr ses 
{Mme),  composées  de  sonnets,de  canxont.de  madri- 
gaux; les  Sept  journées  delà  Création,  des  Discourt 
sur  la  Jérusalem  y  des  Dialogues,  des  Ufttres,  etc. 
Ses  OEutres  complètes  ont  été  publiées  par  Kosini, 
30  vol.  in -8,  Pise^  1821  et  ann.  suiv.  La  Jérusalem 
délivrée  est  le  principal  titre  du  Tasse  :  ce  puéme, 
par  le  choix  d'un  sujet  populaire  dans  toute  la  chré^ 
tienté,  par  la  grandeur  des  conceptions,  par  Thaitile 
emploi  d'un  mer\etUeux  en  harmonie  avec  les 
croyances  du  temps,  [»ar  le  développement  des  ca- 
ractères, la  richesse  des  images,  la  grâce  des  idées, 
rbarmitnie  du  style,  se  place  auprès  des  chefs-d'œu- 
vre d'Homère,  de  Virgile  et  de  Milton.  Il  a  été  tra- 
duit dans  toutes  les  lances  de  l'Europe  :  les  meil- 
leures traductions  françaises  sont  celles  de  Vigenète, 
16J0;  de  Mirabaud,  1724;  de  Pancltoucke  et  Fra- 
mery,  1783;  de  Lebrun,  1774;  de  Mazuy,  1838  (avec 
Commentaires)  ;  de  V.  Philippon  de  la  Madeleine, 
1841.  Ce  poême  a  en  outre  été  traduit  en  vers  par 
Baour-Lormian,  1795,  traduction  fort  améliorée 
dans  fédttion  de  T8ID;  par  H.  Taunay,  1845:  par  F. 
Desserteaux,  185&-60.  Le  Rjenaud  a  été  traduit  par 
Cavellier,  1813^  l'^mtnfa,  parBertredeBourniseaux, 
1802,  et  miseen  vers  par  Baour-Lormian,  1813,  et  par 
V.  Delattre,  1863.  Serassi  (Rome,  1785)  3t  Milmpn 
(Londres,  1849)  ont  donné  la  Kttf  du  Tasse. 


TATT 


—  1844  — 


TADR 


TASSILLON,  doc  de  Bavière  (748-788),  le  dernier 
des  Agilolfinges,  avait  épousé  Luitperge,  une  des 
filles  de  Didier,  roi  des  Lombards.  Quand  ce  prince 
eut  été  détrôné  par  Cbarlemagne,  il  voulut,  pîour  le 
venger,  former  contre  Fempereur  franc  une  ligue 
avec  lesSaxonSf  les  Avares,  les  Sarrasins  d'Espagne, 
les  ducs  lombards  du  midi  de  Tltalie,  et  Adalgise,  fils 
de  Didier;  mais  il  fut  vaincu  et  oris  en  788  :  mis  en 

I'ugement  devant  la  diète  d'Ingelneim  comme  ayant 
àjssé  son  serment  de  fidélité,  il^se  vit  condamné 
à  mort.  Charlemagne  commua  la  peine  en  une  prison 
perpétuelle  dans  Tabbaye  de  Jumiéges  :  c'est  là 
qu'il  mourut. 

TASSIIf  (le  P.),  bénédictin,  né  en  1697  à  Lonlay 
(Sartbe),  m.  en  1777,  rédigea  avec  D.  Toustain  un 
Nouveau  traité  de  Diplomatiaye ,  1750-65,  qui  com- 
plète celui  de  MabiUon,  et  publia  seul  V Histoire  lit- 
téraire de  la  congrégation  deSt-Maur,  1770. 

TASSlSUDOIf,  capit.  du  Boutan,  dans  une  haute 
vallée  de  IHimalaya,  à  330  k.  S.  0.  de  Lassa,  par 
87-  10'  long.  E.,  27-  50*  lat.  N.,  à  600  kiL  N.  E.  de 
Calcutta.  Résidence  du  Debradjah,  souverain  tem- 
porel du  Boutan,  et  du  Dharmab-radjah,  souverain 
spirituel.  Beaucoup  d'idoles  en  bronze^  notamment 
celle  de  Hahamounie. 

TASSONI  (Alexandre),  poète  italien,  né  en  1565 
à  Modène,  m.  en  1635,  fut  secrétaire  du  cardinal 
Ascagne  Colonna(]599),  puisduducde  Savoie  (1618), 
et  s'attacha  enfin  au  duc  de  Modène  François  I,  qui 
le  créa  conseiller.  Il  savait  beaucoup  de  physique, 
de  géographie,  d'histoire  et  de  littéiature.  Son  ou- 
vrage principal  est  le  poème  héroï-comique  du  Seau 
enlevé  (Secehia  rapita),  Modène,  1622  et  1744, 
poème  placé  trop  bas  par  Voltaire,  mais  trop  exalté  par 
Apostoio  Zeno.  il  y  chante  en  vers  burlesques  une 

auerelle  survenue  entre  Modène  et  Bologne  au  sujet 
'un  seau  de  puits  qui  finit  par  rester  au  pouvoir  de 
ceux  de  Modène.  Il  sait  habilement  mélanger  le  plaisant 
et  le  sérieux  et  appliquer  le  style  héroïque  aux  sujets 
les  plus  légers  et  les  plus  badins.  On  a  aussi  deTassoni 
des  Poésies  diverses  (Borne,  1602),  et  de  bonnes  Ob- 
servations sur  Pétrarque  t  1609. 

TATARS.  F.  TARTARES. 

TATIEN,  philosophe  platonicien,  né  vers  130 en 
Syrie,  se  convertit  au  Christianisme,  se  mit  au  nom- 
bre des  disciples  de  S.  Justin,  et  écrivit  un  Discours 
aux  Gréa  (publ.  oar  C.  Gessner,  1546,  et  par  Otto, 
léna,  1851),  pour  leur  prêcher  la  foi  ;  mais  il  tomba, 
▼en  172,  dans  les  erreurs  des  Gnostiques  et  fut  re- 
gardé comme  hérésiarque.  Il  est  le  chef  de  la  secte  des 
Encratistes  ou  Continents^  qui  s'interdisaient  le  vin  et 
le  mariage.  —  Un  autre  T.,  de  Mésopotamie,  qui  vivait 
au  v*s.,  est  auteur  d'une  Ûarmonie  des  Évangiles ^  en 
grec,  dont  on  n'a  qu'une  trad.  latine,  par  Victor  de 
Capoue  (dans  la  Biblioth.  des  Pèret). 

TATITCUEV  (Basile  Nikitich),  historien  russe, 
1686-1750,  fut  attaché  au  collège  des  mines,  rem- 
plit pour  ce  service  diverses  missions  en  Sibérie  et  en 
Suède,  devint  grand  maître  des  mines  (1737),  et 
rédigea  le  code  minier  de  la  Bussie.  Il  a  laissé  une 
Histoire  de  Russie,  qu>'il  n'a  pu  achever  et  qui  a  été 
publiée  par  Muller,  à  Moscou,  1769-84,  4  voL  in-4; 
cet  ouvrage  renferme  de  très-utiles  documents.  On 
lui  doit  aussi  un  bon  Atlas  de  la  Sibérie,  1745. 

TATins  (T.)^  roi  de  Cures  (ou  Quiriumi,  chez 
les  Sabins,  était  déjà  vieux  quand  le  rapt  d!es  filles 
sabines  lui  fit  prendre  les  armes  contre  Bomulus, 
745  av.  J.-C.  Suivant  le  récit  vulgaire,  il  entra  dans 
la  citadelle,  grAce  à  la  trahison  de  Tarpela,  et  livra 
trois  combats  aux  Romains  :  il  allait  vaincre  dans  le 
dernier  quand  l'intervention  des  Sabines  fit  cesser 
le  combat.  Tatius  consentit  à  régner  conjointement 
avec  Bomulus  sur  le  peuple  uni  des  Romains  et  des 
Quirites  {populus  Romanus  Quiritium),  Au  bout  de 
5  ans,  Taiiua  fut  tué  à  Lavinium,  par  des  habitants 
de  Laurente  auxquels  il  refusait  justice;  Bomulus 
fut  soupçonné  d'avoir  eu  part  à  ce  meurtre. 

TATTA  ou  tâttah,  Patala  ?  v.  de  l'Inde  (Sindhy), 


près  du  Sind,  à  80  kil.  de  la  met,  et  à  même  dis- 
tance d'Haîderabad,  au  S.;  15000  hab.  Jadis  com- 
merçante, mais  bien  déchue.  Fondée  en  1485,  prise 
et  pillée  par  les  Portugais  en  1555. 

TAUBER,  riv.  d'Allemagne,  natt  dans  le  Wurtem- 
berg (cercle  de  l'Iaxt),  coule  à  l'B.,  entre  en  Ba- 
vière, arrose  les  cercles  de  la  Rézat  et  du  Bas-Mein. 
se  dirige  au  N.,  pénètre  dans  le  grand-duché  de 
Bade,  traverse  le  cercle  de  Mein-et-Tauber,  et  » 
jette  dans  le  Mein  à  Wertheim;  cours,  125  k. 

TAULÉ,  ch.-l.  de  cant.  (Finistère),  à  7  k.  N.  0. 
de  Morlaix  ;  2'286  hab. 

TAULER  (Jean),  Taulerus,  mystique,  né  en  Al- 
sace vers  1294,  prit  l'habit  de  St-Dominique  à  Stras- 
bourg, vint  à  Paris  pour  y  perfectionner  ses  études 
théoiogiques,  et  mourut  à  Strasbourg  en  1361.  Ha 
laissé  plusieurs  ouvrages  regardés  comme  classiques 
par  les  mystiques  :  Méditations  sur  la  vie  et  la  pas- 
sion du  Sauveur,  Institutions  divines^  Moelle  di 
Vdme,  Lettres  spirituelles,  le  tout  en  allemand.  Srs 
OEuvres,  plusieurs  fois  imprimées  dans  le  texte  al- 
lemand, ont  été  traduites  en  latin  par  Surius,  Colo- 
gne, 1548;  les  Institutions  divines  ont  été  mises  es 
français  par  Loménie  de  Brienne  (1665),  et  lusértea 
dans  le  Panthéon  littéraire,  Paris,  1835. 

TAUNTON,  V.  d'Angleterre  (Somerset),  sur  h 
Tone,  à  59  kil.  S.  0.  de  Bristol;  12200  hab.  Ancien 
chAteau,  b&ti  par  les  Saxons,  église  gothique.  Soie- 
ries et  lainages  communs. 

TAUXUS.  chaîne  de  mont  de  l'Allemagne  occid.. 
dans  le  ducné  de  Nassau,  commence  sur  les  frontiè- 
res de  la  Hesse,  court  au  S.  0.,  et  se  termine  sur 
la  r.  dr.  du  Rhin.  Elle  sépare  les  eaux  de  la  lahn 
d'avec  celles  du  Mein  et  du  Rhin.  Soxomets  princi- 
paux :  Grand-Feldberg  (868"),  AUe-Koeniç  (BOij"). 

TAURASIA  ou  AUGUSTA  TAuaiNORUMj  auj.  Iurûi. 

TAURES,  Tauri,  peuple  scythe  qui  habitait  la 
Chersonèse  Taurique  (Grimée)  et  le  pays  environ^ 
nant,  qu'on  nommait  Tauride.  Ils  étaient  renommés 
pour  leur  férocité  :  ils  immolaient  des  victimes  hu- 
maines à  leur  grande-déesse  Opis  (la  Diane  Ortli.a 
des  Lacédémoniens)  :  Oreste  faillit  tomber  sous  leurs 

coups.  F.  OBESTB,  IPHIGÉMIB,  THOAS. 

TAURESIUM,  T.  de  Mésie,  au  pied  de  rHémus, 
et  près  de  Scopi  (Ouskoub).  Patrie  de  Justinien, 
qui  la  rebâtit  sous  le  nom  de  Justiniana  prima. 

TAURIDE,  un  des  noms  de  la  Chersonèse  Taun- 
que.  F.  TAoaBS  et  cHSRSONàsB  tauriqlb. 

TÀURinB,  gouvt  de  la  Bussie  mérid. ,  entre  ceux 
de  Kherson  et  d'ikatérinoslav  au  N. ,  la  mer  d'Azov 
et  le  détroit  d'iénikaleh  à  l'Ë. ,  la  mer  Noire  au  S. 
et  à  10. ,  se  compose  de  la  presqulle  de  la  Crimée 
et  d'un  vaste  terntoire  au  N.  de  cette  presqulle  : 
400  kil.  sur  150;  6?0000  hab.;  ch.-l.,  Simféropol. 
Beaucoup  de  lacs  salés  et  de  marais;  plusieurs  nv. 
(Dnieper,  Ronskaîa,  Berda);  quelques  montagnes,  en 
Crimée.  Air  insalubre  vers  la  mer  Putride.  Blé,  vins, 
pâturages  excellents;  élève  de  chevaux  et  de  bes- 
tiaux, notamment  de  mérinos.  Plusieurs  ports,  mais 
le  commerce  maritime  est  déchu  depuis  la  fondation 
d'Odessa.  La  population  se  compose  de  Tartares  No- 
gais,  Busses,  Arméniens,  Grecs,  Juifs  et  Allemands. 

TAURINI,  auj.  prov.  de  Turin;  peuple  de  la  Gaule 
Transpadane,  vers  les  Alpes  Coitiennes  et  les  sources 
du  Padus,  avait  pour  capit.  Augusta  Taurinorum. 

TAURINORUM  (àugusta),  est  auj.  Turin, 

TAURIS,  dite  aussi  Tdbri%  ou  Tébrig,  v.  murée 
de  Perse,  ch.-l.  de  l'Aderbaîdjan,  par  44*  12*  long. 
E.,  38*  5*  lat.  N.;  env.  140  OUO  hab.  (elle  en  a  eu. 
dit-on,  500000).  Mur  percé  de  7  poites;  vieux  cbi- 
teau  ;  palais  du  prince  :  ruines  de  la  belle  mosauée  de 
Djihao-Chah;  magninque  bazar.de  kàisarien.  Villi 
très -commerçante,  où  stationnent  les  caravanes.  — 
Fondée  vers  792  par  Zobéida,  une  des  femmes  d'Hv 
roun-al-Raschid,  sur  l'emplacement  d'une  ane.  vilk 
dont  on  ignore  le  nom  {Gabris,  Gasa  ou  GaMoeài, 
elle  fut  souvent  ravagée  par  les  Turcs  :  le  sulun  Se- 
lim  1  battit  dans  le  vois'nage ,  iTchaldir,  en  1514,  \fi 


TAYA 


—  1845  — 


TATG 


sophi  Ismaei.  Un  tremblement  de  terre  la  détruisit 
en  partie  en  1721 ,  et  fit  périr  25  000  de  ses  habitants. 

TAUROBOLE,  sacrifice  expiatoire  des  anciens. 
F.  ce  mot  dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

TAUROMENIDM,  Taormina.Y.  de  Sicile,  sur  la 
côte  orientale,  adossée  au  cap  Taurus^  était  une  co- 
lonie de  Zancle  (ou  Messine) ,  et  reçut  les  restes  de 
la  population  de  Naxos.  ville  voisine,  saccagée  en 
403  av.  J.-C.  par  Denys  le  Tyran.  Elle  devint  célèbre 
pendant  la  1  '*  guerre  des  esclaves  de  Sicile  :  Rupilius 
la  prit  en  132  et  mit  fin  à  la  guerre.  V.  taormina. 

TAURUS,  Djebel-Kurin  en  turc,  chaîne  de  monta- 
gnes de  l'Asie-Mineure,  commence  vers  38°  lat.  N., 
près  de l'Euph rate, traverse  de  l'E.  àl'O.  lenachaliii 
de  Marach ,  puis  court ,  toujours  à  VO. ,  parallèlement 
à  la  côie  S.  de  l'Asie -Mineure  qu'elle  serre  de  très- 
près,  et  finit  par  se  bifurauer  en  deux  petits  rameaux 
qui  se  terminent  aux  golres  de  Satalien  et  de  Cos.  On 
DODome  Anti'Taurus  une  autre  chaîne  qui  traverse 
aussi  de  l'E.  à  1*0.  l'Asie-Mineure  dans  sa  partie  cen- 
trale. Les  géographes  anciens  croyaient  que  le  Tau- 
rus  se  prolongeait  indéfiniment  à  TE.  dans  la  Hte- 
Asiesous  les  divers  noms  de  monts  Niphates,  Gor- 
diens, Paropamise,  Ëmodes,  Imaûs. 

TAURuSy  auj.  Capo  di  StOrCroce,  cap  de  Sicile,  sur 
la  côte  E.,  près  de  Tauromenium  qui  s'y  adossait. 

TAUVES,  ch.-l.  de  c.  (Puy-de-Dôme),  à  65  kil. 
S.  O.  d'Issoire;  2379  hab. 

TAVANXES  (SAULX-) ,  illustre  et  anc.  maison  de 
Bourgogne,  que  l'on  fait  remonter  au  vu*  s.  et  qui  a 
fourni  de  grands  généraux  à  la  France  et  de  hauts  di- 
gnitaires à  l'Église,  tire  son  double  nom  du  ch&teau 
de  Saulx  en  Bourgogne,  qu'elle  possédait  dès  le  xii*  s., 
et  de  Marguerite  de  Ta  vannes,  sœur  et  héritière  de 
Jean  deTavannes (gentilhomme  allemand,  du  comté 
de  Ferrette,  au  service  de  France) ,  que  Jean  de  Saulx 
épousa  en  1504.  Cette  maison  a  formé  plusieurs  bran- 
ches, auj.  éteintes;  son  dernier  représentant,  le  duc 
de  Saulx-Tavannes,  p^irde  France,  s'est  tué  en  1845. 

TA  VANNES  (Gaspanl  de  saulx,  seigneur  de),  né  à 
Dijon  en  1509 ,  fut  pris  à  Pavie  avec  François  I  dont 
il  était  page,  se  distingua  par  sa  bravoure  au  siège 
d'Yvoi,  à  U  Rochelle  (1543),  à  la  bat.  de  Cérisoies 
(1544),  commanda  l'armée  dirigée  contre  les  Trois- 
Èvèchés,  prit  Metz  (1552/,  eut  grande  part  à  la  vic- 
toire de  Renti  (1554),  ramena,  après  le  départ  de 
Guise,  l'armée  envoyée  en  Italie  au  secours  du 
pape  (1556),  et  déploya  en  toute  occasion  un 
zèle  excessif  contre  les  Réformés  dans  son  gouver- 
nement de  Bourgogne  et  dans  le  Lyonnais.  Donné 
pour  mentor  au  jeune  duc  d'Anjou  (Henri  III) ,  il  eut 
sous  ses  yeux  la  principale  part  aux  victoires  de  Jar- 
nac  et  de  Moncontour  (1569),  remportées  sur  les  Pro- 
testants, et  fut  en  récompense  nommé  maréchal  de 
France.  Aveuglé  par  son  fanatisme,  il  parcourut  les 
rues  de  Paris  pendant  la  St-Barthélemy  pour  exciter 
au  massacre  (1672).  Il  fut,  peu  après  cet  événement, 
nommé  gouverneur  de  Provence.  Il  mourut  en  1573, 
en  allant  avec  le  duc  d'Anjou  assiéger  La  Rochelle. 
On  a  de  lui  des  Lettres  à  Charles  II,  publ.  en  1857; 
M.  de  Barthélémy  a  donné  en  1858  ses  Lettres  di- 
verses. Son  3*  fils,  Jean,  a  laissé  sur  sa  vie  des  Mé- 
moires fort  curieux.  On  trouve  sa  Vie  dans  les  Hom- 
mes iUustresôt  Pôrau.— Son  fils  atné,  GuiU.  deSaulx- 
Tav.   (1 563-1633),   lieutenant  du  roi  en  Bourgo- 

fne  (1574),  maintint  en  partie  cette  province  sous 
obéissance  de  Henri  III  pendant  la  Ligue;  se  dé- 
clara pour  Henri  IV  dès  1589 ,  malgré  son  frère  Jean , 
vicomte  de  Tavannes ,  forcené  ligueur,  et  se  dis- 
tingua au  combat  de  Fontaine-Française.  On  a  de  lui 
d'excellents  Mémoires  historiques  ^  qui  vont  de  1560 
à  1596,  Paris,  1625  (réimprimés  dans  les  collections 
de  Mémoires  sur  VHist.  de  France  et  dans  le  Pan- 
théon littéraire ^  1836) -  —  Jean  de  Saulx,  vicomte  de 
TaT. ,  3*  fils  du  maréchal  et  frère  du  préc. ,  né  en  1555, 
m.  vers  1630,  suivit  le  duc  d'Anjou  (Henri  III)  au 
siège  de  La  Rochelle,  puis  en  Pologne, où  il  resta  après 
son  maître.  De  retour  en  France*  il  s'y  montra  dé- 


terminé ligueur  et  fut  fait  par  Mayenne  maréchal 
de  France  et  gouverneur  de  la  Bourgogne.  U  ne  posa 
les  armes  qu'en  1595.:  il  demanda  en  vain  la  con- 
servation de  son  grade.  On  a  de  lui  une  Vie  de  son 
père,  souvent  intitulée  Mémoires^  et  qu'il  ne  faut  pas 
confondre  avec  les  Mémoires  de  GuiU,  de  Tavannes. 
Ceux  de  Jean  ont  été  imprimés  à  Lyon,  1657,  in-foL — 
Jacques  de  Saulx;  comte  de  T.,  petit-fils  du  préc, 
1620-83,  suivit  le  grand  Condé  dans  ses  campagnes, 
devint  maréchal  de  camp  et  grand  bailli  de  Dijon« 
Ayant  pris  part  aux  troubles  de  la  Fronde,  il  fut  dis- 

§racié.  On  a  de  lui  de  curieux  Mémoires  sur  la  Fronde, 
e  1650  à  1653,  Paris,  1691,  réimpr.  en  1858. 

TAVASTEHUS,  v.  de  Russie  (Finlande) ,  ch.-L  de 
Rouvt  de  son  nom,  sur  un  lac,  à  135  kil.  N.  0.  de 
Helsingfors;  2000  hab.  Arsenal.  Fondée  en  1650; 
prise  et  reprise  par  les  Russes  et  les  Suédois.  —  Le 
gouvtdeT.,  entre  ceux  de  Vasa  au  N.,  de.Biarne- 
borg  à  l'O. ,  de  Nyland  au  S. ,  et  de  Sankt-Miklos  à 
l'E. ,  a  8250  kil.  carrés  et  145  000  hab.  Beaucoup  de 
lacs.  Lin,  chanvre,  céréales;  élève  de  bétail. 

TAYEL,  bg  du  dép.  du  Gard,  à  30  k.  E.  d'Uzès  et 
à  8  k.  S.  0.  dfe  Roquemaure;  1200  h.  Vin  renommé. 

TAVERNA,  Tabems,  v.  de  l'Italie  mérid.  (Calabre 
Ultér.  2»),  à  14  kil.  N.  de  Catanzaro;  2000  hab.  Aux 
environs,  pierre  spéculaire  et  pierre  plombée  (qui 
servent  pour  l'esquisse).  —  Fondée  par  Nicéphore 
Phocas,  cette  ville  fut  détruite  par  Guillaume  I,  puis 
relevée  par  Arrigo  IV,  fils  posthume  de  Roger  I.  Pa- 
trie du  peintre  Preti ,  dit  le  Calabrais, 

TAVERNES,  ch.-l.  de  c.  (Var) ,  à  27  kil.  N.  de  Bri- 
gnoles;  1191  hab.  Huileries. 

TAYERNIER  (J.  B.),  voyageur,  né  à  Paris  en  1605» 
était  fils  d'un  marchand  de  cartes  géographiques 
d'Anvers,  réfugié  en  France.  La  profession  de  son 
père  lui  inspira  de  bonne  heure  le  goût  des  voyages; 
il  visita  plusieurs  régions  de  l'Europe,  puis  partit  en 
1636  pour  l'Asie,  où  il  accomplit  6  voyages  dans  l'es- 
pace de  30  ans.  Il  fit  une  fortune  immense  dans  le 
commerce  des  diamants  et  des  pierreries,  commerce 

Sa'il  n'avait  entrepris  qu'afin  de  se  défrayer  en  route, 
parlait  presque  toutes  les  langues  de  l'Europe.  Il 
fut  anobli  par  Louis  XIV  pour  les  services  qu'il  avait 
rendus  au  commerce,  et  acquit  la  baronnie  d'Au- 
bonne.  U  mourut  en  1686  à  Moscou,  pendant  qu'il 
se  rendait  de  nouveau  aux  Indes.  On  a  de  lui  :  Voyaaes 
en  Turquie  y  en  Perse  et  aux  Indes  ^  rédigés  par  La  Cha- 
pelle et  Ghappuzeau,quiont  paru  en  1677-79  (3voL 
in-8),  et  ont  été  souvent  réimprimés.  Ces  Vttyages  ^ 
regardés  comme  parfaitement  véridiques,  sont  rem- 
plis de  détails  curieux. 

TA  VIRA,  Balsa,  v.  du  Portugal,  un  des  ch.-l. 
de  l'Algarve,  à  l'embouchure  de  la  Seca  dans  l'Atlan- 
tiaue,  à  270  kil.  S.  E.  de  Lisbonne;  9000  h.  Marais 
salants.  Pèche  active  ;  vins,  figues,  amandes 

TAVISTOK,  V.  d'Angleterre  (Devon),  sur  laTœfT, 
à  55  kil.  S.  E.  d'Exeter:  6500  hab.  Ustensiles  en 
fonte,  en  fer.  Patrie  de  l'amiral  Drake.  Aux  en?., 
mines  de  cuivre,  de  fer,  sources  minérales. 

TAXILA,  v.  de  l'Inde  ancienne,  sur  l'indus,  ca- 
pit.  des  Ëtats  de  Taxile,  est  probablement  Àttok. 

TAXILE,  roi  de  l'Inde  septeutr.,  dont  les  Etats 
étaient  entre  Plnduset  l'Hydaspe,  et  avaient  pour 
capit.  Taxila,  U  fut  vaincu  par  Alexandre,  qui  le 
traita  honorablement,  tout  en  lui  enlevant  ses  États. 

TA  Y  (le),  Tavus,  riv.  d'Ecosse  (Perth),  sort  des 
monts  Grampians,  coule  à  l'E.,  puis  au  S.  et  à  l'E., 
arrose  Dunkeld  et  Perth,  traverse  le  Loeh-Tay  (un 
des  plus  jolis  lacs  du  pays),  et  se  jette  dans  la  mer  du 
Nord  par  un  large  estuaire  après  un  cours  de  150  kil. 

TAYEF,  V.  murée  d'Arabie  (Hedjaz),  à  lIOklL  S. 
E.  de  la  Mecque.  Grande  mosquée,  renfermant  le 
tombeau  d'Abdallah-ibn-Abar,  secrétaire  de  Maho- 
met, qui  est  un  but  de  pèlerinage.  Environs  char- 
mants, qui  font  appeler  ce  pays  le  Paradis  de  V  Arabie. 

TAYGÈTB  (Mont),  chaîne  du  Péloponèse,  courait 

à  peu  près  du  N.  au  S.  en  Laconte,  bornant  à  l'O.  le 

;  bassin  de  l'Eurotas,  et  se  liait  pat  le  N.  aux  monts  de 


TCHA 


19liBf 


nm 


TAreadiei  SoB'prmetpal  somcaet,  an  S.  de  Sparte, a 
S409".  Les  Laeé<}émoniens  célébraient  sur  le  Tay- 
gëte  les  mystères  de  Bacchus;  on  précipitait  dans  les 
gouffres  de  cette  montagne  abrupte  les  enfants  nou- 
Te«u-nés  que  leur  difformité  condamnait  à  la  mort. 

TAYLOR  (JérèmieK  théologien  et  prédicateur  aa< 
glicaa,  né  à  Cambridge  vers  16()0,  m.  en  1667,  fut 
nommé  en-  164*2  chapelain  du  roi  Charles  I,  ?écut 
dans  la  retraite  depuis  la  mort  de  ce  prince  jusqu'à 
la  restauration  des  Stuarts,  fut  promu  par  Charles  11 
à  Tévêché  de  Down  et  appelé  au  conseil  privé.  On 
a  de  lui,  outre  un  grand  nombre  de  livres  de  con- 
troverse auj.  oubliés  :  Diicoun  sur  la  justice  et  la 
hoHtè  de  Dttfu  au  sujet  du  pëeM  originel;  le  Grand 
modèle  de  Sainteté:  c'esx  une  histoire  de  la  vie  et  de 
la  .mort  de  J.-C.  ;  Règles  et  exercices  d'une  vie  sainte  ; 
Doctor  dubitantium,  recueil  de  règles  pour  les  cas 
de  conscience.  Ses  OEuvres^  qui  forment  6  v.  in-f., 
jouissent  d'une  grande  autorité  en  Angleterre,  tant 
pour  le  style  que  pour  la  rigueur  de  la  logique. 

TATLOR  (J.  BROOK),  mathématicien,  membre  de  la 
Société  royale  de  Londres,  né  en  1685  à  Edmonton 
(Middlesex),  m.  en  1731,  est  l'inventeur  du  Théo- 
rème dit  de  Tùylor.s'i  fécond  en  applications.  On  a  de 
lui,  entre  autres  écrits  :  Mftfiodus  incrementorum 
dirpcta  et  inversa,  Londres,  1715-1717  (ouvragedont 
son  théorème  est  comme  le  résumé)  :  Nouveaux  prin-- 
cives  de  perspective  linéaire,  17 16,  et  des  Mémoires 
(dans  les  Trans.  philos.).  11  a  aussi  écrit  sur  ia  phy- 
sique ,  notamment  sur  les  attractions  magnétiques. 

TATLOR  (John),  érudit,  né  à  Shrewsbury  en  1703, 
m.en  1766, fut  nommé  en  1732  bibliothécairederUni- 
versité  de  Cambridge,  devint  archidiacre  de Bucking- 
ham  et  enfin  chanoiae  de  St-Paul  à  Londres.  On  lui 
doit  de  bonnes  étiitions  des  Orateurs  auiquvs  {Lysias^ 
hémosthène  ^  Eschine  y  etc.  1730-17à7).  et  l^Marmor 
Sandricence,  précieuse  inscription  rapportée  d'Athè- 
néft  par  le  comte  de  Sandwich,  qu'il  publia  en  174^. 

TATLOR  (Thomas),  laborieui  traducteur,  né  à  Lon- 
dres- en  1758,  m.  en  1830,  tour  à  tour  maître  d'é- 
cole et  commis  dans  une  maison  de  banque,  s'adonna 
aux  lettres  et  à  la  philosophie  tout  en  remplissant 
ses  modestes  fonctions,  et  traduisit  en  anglais  les 
OMuvres  complètes  de  Platon,  1804,  5  vol.  in-4r  ainsi 
que  celles  d'Arisiote,  9  voL  in-4,  et  lue  pactie  des 
écrit»  de  Plotin  et  de  Proclus. 

TATLOR  (le  général  Zacharir^) ,  président  des  États- 
Unis,  né  en  1786,  m.  en  ISbO,  se  fil  connaître  en 
combattant  les  indigènes  de  la  Floride  et  de»  terri- 
toires de  l'Ouest,  eut  un  commandement  dans  la 
guerre  contre  le  Mexique  en  1846.  remporta  deux 
avantages  à  Palo-Alto  et  à  Reseca-ue^la-Palma,  prit 
Matamores  et  Monterey,  et  défit  le  dictateur  Sauta- 
Anna  en  personne  à«Buenavisia  (1847).  Élevé  à  la  pré- 
sidence en  184U,  il  mourut  16  mois  anrès.  Il  avait 
iiontré  dans  les  relations  interiiationalfis  beaucoup 
de  loyauté  et  avait  improuvé  hautement  la  tentative 
du  général  Lopez  contre  Cuba. 

TCHAD  (lac),  dit  aussi  lac  Ou&ngara^  grand  lac 
de  la  Nigritie  centrale,  entre  le  fiournou  à  l'O.  et  au 
S.  0.,  le  Kanem  au  N.  et  à  TE.,  à  27 ô"  au-dessus  de 
la  mer;  on  lui  donneenv.  380  kil.  sur  22o.  11  reçoit 
le  Chari  au  S.  et  le  Yéou  à  l'O.  On  y  trouve  quelques 
lies  habitées.  On  a  longtemps  cru  que  ce  lac  était 
sans  écoulement  :  des  voyages  récents  ont  fait  dé 
couvrir  une  rivière  de  Tcfuidda.  qui  en  sort  et  s'unit 
au  Niger' dans  le  Kouarra,  400  k.  avant  son  embou- 
chure. Ce  lac  a  été  découvert  et  exploré  par  Denham 
et  Clapperton  en  1823. 

TCUADDA  ou  BfasuÉ,  riv.  d  Afrique,  affluent  du 
Kiger,  découverte  en  1853  par  le  D'Barth.  K.  tchad. 

TCUADtR-DAGU,  c.-à-d.  Mont,  de  la.  Tente,  le 
7fape20f  des  Grèce,  montagne  de  la  Crimée,  à 26 
kil.  S.  E.  de  Simfôropol^  1580". 

TGHAGAING,  v.  de  l'empire  birman  (Ava),  sur 
i'Iraouaddi,  vis-^^vis  d'Amarapoura,  ftit  la  capitale 
et  1760  à  1764.  Forteresse  en  ruine.  Fabriques  d'i- 
doles pour  toat  i'empiie;  graad  entrait  du  coton. 


TGHAO)IR  ot>  icoÀLDBiuif  V  plaine  de  r-A4«rbaii< 
jao^,  au  N.  O.  deTauris*  Sélim  I  y  dâfil  le  chah 
Ismaël  en  IS14. 

TCOANDALAS,  nom  mia  les  Hindous  <lonneBt& 
ceux  qui  sont  nés  d'un  père  soudra  et  d'une  fenme 
brahmane,  ou  d'un  chatlrya  et  d'une  soudra.  Ils  sont 
regardés  comme  impurs  :  c'est  parmi  eux  qu'on  re- 
crute les  bourreaux.  On  croit  que  c'est  dé  cette  caste 
inférieure  aue  sont  sortis  les  Oypeies  ou  Bohéwnau 
qui  errent  aans  toute  les  parties  de  l'Europe. 

TCUANDItA,  dieu  hindou,  est  la  Lune  persen- 
nifiée  :  il  préside  aux  eaux  vitales,  auxpluies,  àb 
fertilité ,  aux  herbes  médicinales  et  donoe  aux  mckr- 
tels  l'opulence  et  la  santé. 

TCHANDRA-GOCPTA,  prince'  indien,  fils  d*nD 
roi  de  Magada  (ou  Béhar)  et  d'une  Soudra.  extermina 
ses  neuf  frères,  anéantit  ainsi  la  race  des  Nandas, 
monta  sur  le  tr6ne,  et  fonda  une  nouveUe  dynastie. 
—  On  reconnaît  dans  le  nom  de  Sondracottiu  des 
traces  du  nom  de  Tchandra-Goupta. 

TCaANG-TCUÊOU,  v.  de  Clune,  ch.-L  du  dép., 
dans  la  prov.  de  Kiang-sou,  sur  plusieurs  canaux, 
à  130  Lil.  S.  E.  de  Nan^king;  env.  200000  h.ViUe 
sainte,  remplie  de  temples;  Centre  du  commerce  de 
de  la  soie.  Prise  et  saccagée  par  lesTaèpings  en  1860l 

TCI1É-K.1ANG,  prov.  de  Chine,  sur  la  mer  JauLe 
à  TE. ,  entre  celles  de  Kiang-nan  et  Kiaug-sou  au 
N. ,  de  Fou-kian  au  S.  et  d'An-hoéï  à  l'O.,  ûre  son 
nom  du  fleuve  Tchè-kiang,  qui  rarrose-,450kiV.  sur 
350;  26000000  hab.;  ch.-L,  Hang-tchéou.  Sol  Irès- 
fertile  (riz,  blé,  thé,  colon,  lotos,  pUnles  médici- 
nales, vin,  mûrier  nain,  arbre  à  suif,  camphiier); 
vers  à  soie  innombrables;  étoffes  de  soie  et  d'or. 
C'est,  dit-on,  de  cette  province  qu'ont  él^  iraporttb 
en  Europe  les  poissons  cyprins. 

TCHELAMs  ville  de  l'Inde.- V.  sal£1C. 

TCUENNAB,  Àcesines,  riv.  de  l'Hindonslan,  sort 
de  l'Himalaya  dans  la  prov.  de  Lahone,  traverse  Ifi 
Lahore,  le  Moultan,  reçoit  le  Djélem,  lei&avei,  le 
Beyah  et  se  jette  dans  le  Sind. 

TCHÈQUES,  nom  que  les  habitants  slaves  delaBo* 
hême  portent  dans  leur  langue.  Les  Tchèoties  aban- 
don nèrent  à  la  fin  du  v*  s.  la  vallée  supérieure  de 
la  Vistule,  et  vinrent  s'établir  dans  la  Bohême.  A  par- 
tir du  IX*  s.  leur  nom  fut  étendu  k.toutes-les  autres 
tribus  slaves  du  même  pays.  Ces  Slaves  sont  plus 
nombreux  en  Bohème  que  les  AUemajiés>,  et  leur 
race  y  est  plus  ancienne.  Bien  que  distinct  du  po* 
lonais,  du  russe,  du  serbe,  leur  idiome  i^trlieat 
comme  ceux-ci  à  la  famille  des  langues  slaves. 

TCUEKËMifiSES,  peuple  de  la  famille  fmwHse,  ha< 
bite,  dans  la  Russie  d'Europe,  les  gouits  dt  Viaika, 
Perm,  Kazan,  Simbirsk,  Orenbourg.  lUsontblonés 
ou  roux,  peu  robustes,  et  en  grande  partie  idolâtres. 
L'agricuiture  et  l'éducation  des  abeikles  forment  leur 
princi|>ale  occupation.  On  en  compte  env. 200  000. 

TCUERKASK,  nom  de  2  villes  de  la  Russie  d'Eur- 
rope  (Cosaques  au  Don)  :  le  Vieux-Teherkûsk ,  à  S»k. 
N.  E.  d'Arov.  sur  le  Don;  1500  hab.;  —  le  N««> 
Tcherkask,  cn.-l.  de  la  province,  à  22.  ki\.  N.  de 
Vieux-Tchcrkask;  12  000hab.  Ëvéché,  gymnase,  ar- 
senal :  foires  importantes.  Fondée  en  1866  parFhfll- 
man  Platov,  mais  encore  mal  peuplée. 

TCHËRKiESSES,  vrai  nom  des  OtrettsHefU. 

TCU£RNAIA< (la) ,  riv.  de  Crimée ,  prend  sa  souice 
au  S.,  près  de  BaiUar,  coule  du  S.  au  N.  0.,  et  se 
j'Hte  dans  la  baie  de  Sébastopol.  Les  Busses  fuient 
défaits  sur  ses  bords,  près  du  pont  d^  Traktir,  le 
16  aoiU  I8ô5,  parTarmee  franco^sardei. 

TCUKANIGOV,  TCBElUfaWlTZ.  F.    CKnmoOT, 

CZEMNOVICX. 

TCllËSBifi,  Cmsus,  T.  de  la  Turquie  d*Asle  (Ana- 
toi  te),  vis  à  vis  de  l'Ile  deChio,  au  fond  d'une  bais 
spacieuse,  à  65  kil.  N.  0.  de  Smyrne;  6000  h.  Port 
vaste ,  citadelle.  L'amirai  russe  Alexis  Oriof  et  i'.^n* 
glais  Elphînstone  y  brûlèrest  la  flotte  turque  en  1770. 

TCUULOTA  (fie),  la  plusgcandedes  lies  KDurilea, 
au  S.  d  lliroap,  a  14ak.8ar  50,  et  estanss  peuplée. 


TBBB 


—  184(7  — 


TBHff: 


Pdehe  actire ,  ebuss  de< lamtrtre  aibeUtte'et'du 
reaard.  Cette  Ile  appartient  au  Japo»: 

TCHl-^1  ou  PÉ'TCHi  Lif  prov.  de  Chioev  entre  la 
UonfioUe  anN.,  le  golfe  de  Tchi-li  àl'E.,  les  pro?; 
deOiliaii-'tcung  et  de  Ho-nan  aa  S.,  et  celle  de  Cbas^ 
fâàro.,aenv.  700  kil.  sur  490  et  35000000  d'hab.; 
<:h>L,  Pék'og  (capit.  detout  rempire).  Nombreueee 
lÎTièffee.  Climat  froid  (les  fleuves  restent  gelés  4  mois 
de'  Tannée) ,  mais  sain.  Rats  jaunes  trës-groe  dont 
la  peau  sert  de  feurrure,  •—  Le  golfe  deTchi-Ii  on  Pé* 
tckMi  f  formé  par  la  mer  Jaune  sur  la  côte  N.  E.  de  ia 
Chine,  reçoit  le  Pey-bo  et  le  Liao-bo. 

TGHIL-MINAR,  c-à-d.  les  40  co tonnes,  nom  persan 
dei' ruines  de  Persepolis. 

TCIIIN04£IAlfG,  riv.  de  Gbine.  V.  péj^kiano-ro. 

TCHiNGHUANO,  Y.  fortede  Cbine  (Kiaiig-sou),cb.-l. 
de^dép.,  sur  TTang-tsé-Kiang,  à  70  kil.  N.  E.  de 
Nankm.  Prise  par  les  Anglais  en  1842. 

TCHIPROVATZ,  V.  de  Turquie  (Bulgarie),  sur  le 
ZibriZf  à  90  kil.  S.  de  Viddin.  Résidence  d'un  éTêque 
qui  prend  le  titre  de  primat  de  Bulgarie. 

TCHimiEN,  Y.  de  Turqpiie  (RouméHe),  ch.-I.  de 
sandjak,  à  34  kil.  N.  0.  d'Andrinople.  Château,  mos^ 

auée.  —  Le  sandjak,  au  S.  de  ceux  de  Rontcbouk  et 
e-Silistrie,  a  140  k.  du  N.  au  S.  sur  1 10  de  PO.  à  l'E. 
Il  est  formé  de  la  partie  centrale  de  l'anc.  Thraee, 
TCHITTAGONG,  district  de  Plnde  anglaise  (Ben* 
gaM,  au  delà  du  Gange  et  du  Brahmapoutre,  a  pour 
clr.-l.  Islam-Abad.  V.  ce  nom. 

1C0OKA,  lie.   r.  TARRAKAl. 

TCUOROK  (le) ,  Atampsit  oxx  BuiKfti  riv  de  la 
Turquie  d'Asie  (Erzeroum),  limite  l'Asie- Mineure  au 
N.  E.  et  tomlie  dans  la  mer  Noire  prés  de  Gounieb. 

TCHOVDBS,  grande  famille  etbnograpbique  qui 
forme' le  fond  de  la  population  de  la  Russie  septen- 
trionale. Ils  paraissent  être  de  la  même  race  que  les 
Finnois;  certains  auteurs  cependant  les  en  distin- 
guent et  restreignent  le  nom  de  Tchoudes  aux  Livo- 
nieaa,  Estboniei^s,  Ingrtens,  Caréliens  et  aux  babi- 
tanrts  de  la  Finlande. 

TCUODETCUIS,  peuple  d*Asie,  occupe  le  N.  E.  de 
la  Sibérie f  au  N.de  rAnadyr^au  nombre  d'enY.  60  000, 
les nns chasseurs,  les  autres  pécheurs.  On  les  croit  de 
laméme  famille  que  les  Esquimatix  d'Amérique. 

TC0OUKOUM,  Tatvum,  ?.  de  la  Turquie  d'Asie 
(Sifas).  cb.-l.  de  livah,  à  160  kiL  N.  0.  de  Tokat  — 
Le  livali.  entre  ceux  de  Djanik  au  N.  E..  d'Amasie 
à^l'Eb,  de  Bourzouk  au  S.,  et  l'Ànatolie  à  TO.,  ré- 
pond à  la  partie  orientale  de  l'ane.  Galatiê: 

TCHOUVACHES,  peuple  de  la  Russie* d'Europe, 
ue-raoe  finnoise  ou  turque,  babite  entre  le  Volga  et 
et'le  Soura,  dans  les  gt)UYernements  de  Nidjnéi-No- 
▼ogorod ,  de  Razan  et  d'Oren bourg ,  au  nombre  d'enY. 
390000  individus.  Us  sont  chrétiens  depuis  le  XYin*  s. 
Us  YJYent  de  la  culture  de  la  terre  et  des  produits 
de  leur  chasse. 

TEaàNO,  Teanum  5tdtctn«m,  ▼.  d'Italie  (Terre- 
de^Labour),  à  20  kil.  N.  0.  de  Cdpoue;  3100  bah: 
fivèehé;  vieux  château,  eaux  minérales. 

TEANUM  APULUM',  PorHeRotto  ou-  JhefeOo,  y. 
d'Apulie,  près  des  Frentani,  sur  le  Frento,  non  loin 
de  la  mer.  —  TBANUH  sinicmuM,  Téarw,  y.  deCam- 
panie,  au  N.  0.  de  Papoue,  était  le  cb.-L  dn  petit 
ECat  des  Auiones  Sidieini.  V.  smiamiM. 

TÉATB,  Chietif  y.  de  l'Italie,  chez  les  Morru-^ 
cmi.  au  N.,  sur  une  colline  dont  le  pied  est  baigné 
par  rAtemns,  se  donna  aux  Romain»  en  317  av.  J.-C. 
Patrie  de  Pollion.  —  V.  théatins. 

TfiBA,  Thebay  v.  d'Espagne  (SéviUe),  à  00- k.  N. 
O:  de Malaga;  4500  h.  Vieux chftteau.  Titredednehé. 

TÉRELEN ,  Y.  fort  de  Turc^uie  (Albanie),  à  150 kil. 
N*.  O.  de  Janina.  Patrie  d'Ak,  pacha  de  Janine* 

TÉBESSA,  l'anc.  Thevesta,  y.  d'Algérie,  prov.  et 
à  188  kil.  E.  S.  Ë.  de  Constantin»,  prés  d»  Ja  fren- 
tière  de  Tunis;  1500  bab.  (on  en  comçU  jadis  de  30 
à  40000).  Dans  l'antiquité,  elle  faisait  paître  de  la 
Nftmidie,  et  était  jointe  par  des  route»  à  Cirta'eii 
ùtfthago'.'  On  voit  Mioore  des  restes  d'une  fortereast 


romaine,  d'on  arG4l»4riompfae<de 'Qu«Q8lJlA;.d%B 
cirque^  a*nne  basilique)  et  de  pliMieurs  aqueducs*  lag  < 
Français  l'ont  occupée  en  1842  et  coloniséei'en  184S» 

TERRfZ;  F.  tauris. 

TBCKLEMBOURC,  T.  des  Etats  prussiens  (Pro- 
vince Rhénane),  ch.-l.  de  cercle,  k  32  kil.  N.  £.  de 
MQnster;  1200  h.  Il  y  a  eu  au  moyen  ftge  un  comté 
de  Tecklembourg,  qui  était  asaea  étendu,  nais  qui 
fut  réduit  par  dee  partages  successifs.  Laraeemas* 
culine  des  comtes  s^étant  éteinte  vers  156S,  le  comté 
passa  par  mariage  aux*  comtes  de  Benthetm;.maÎB 
en  1577  la  maison  de  Solms  éleva  des  prétentions 
sur  le  Tecklembourg  :  il  y  eut  un  long  procès-qui  fut 
suivi  d'un  1*  partag»en  1686;  divers  autres  partages 
eurent  lieu  depuis,  et  finalemeut  le  roi  de  Prusse 
acheta  ou  s'adjugea  le  tout  en  1706.  Lee  Français 
occupèrent  le  Tecklembourg  en  1757. 

TECTOSA«flS;  Volex^  TectosageM,  peuple  de  la 
Gaule,  dans'la  Narbonaise  l**,  à  l'E.  des  Âus€i  et 
des  iMormUt,  faisait  partie  des  VoUes  et  compre^ 
nait  lui-même  les  Tolosaiês  k  l'O.  et  les^lractnt  à 
l'E.;  cb.-l. ,  Careaso  (Garcassonne).  On  dérive  leur 
nom  de  latin  teetus  taço  (couvert  de  la  saie).  —  Une 
tribu  de  Tectosages  passa  dans  l'Asie-lfineure  et  oo*^ 
cupa  la  partie  de  la  Galatie  située  au  N.  0. ,  en  deçà 
de  THalys,  et  limitrophe  de  la  Phrygie;  ils  avaient 
pour  capit.  Ancyre.  Une  au/tre  tribu  alla  se  fixec^en 
GermanK  sous  la  conduile  de  Sigovèse, 

TEDBLE9,  cap  de  l'Algérie,  entre  Bougie  et  Al- 
ger, par  36*  54'  lat.  N.,  1"  54*  long.  E. 

TElKfEND,  nom  moderne  delOcfcuj,  riv.  d'Asie. 

TÉGÊB,  Tegea,  v.  de  l'Arcadieorien^e,  préside» 
l'Argolide,  an  S.  de  Mantinée,  était  une  des  plue  aov 
ciennes  de  la  Grèce.  Apollon  et  Pan  y  étaient  parti»  • 
culièrement  honorés.  Elle  avait  un  temple  de  M^ 
nerve  qui  était  un  lieu  d'asile,  et  où  Pausanias fui 
muré  et  périt  de  faim.  On  la  nomme  auj.  Paléoépis^' 
copi^  à  cause  des  mines  d'une  ane.  église  épiscopalAi 

TÉGLATH^PHALASAR,  2*  roi  du  second  empire 
d'Assyrie;  régna  à  Ninive  de  742  à  724  av.  J.-C.  Il 
fut  heureux  dans  toutes  ses  guerres,  notamment 
dans  celles»  qu'il  fit  a«x  rois  de  Syrie  et  d'Israfil,  d'ae* 
cord  avec  le  roi  de  Juda  Achaz.  11  conquit  la  Syrie* 
et  la  oartiede  la  Paieetine  à  l'E.  du  Jourdain.  — D'à» 
près  les  inaeriptioas  cunéiformes,  il  v  aurait  eu  ua 
1*'  roi  de  ce  nom-,  qui  aurait  régné  ae  1130  à  1120 
av.  J.-C.  et  aurait  été»  vaincu  par  le  roi  de  Babylone* 
MérodaC"  Adana-Kài . 

TEGNER  (Ësaias),  poète  suédois,  1782-1846^  fit 
marcher  deifront  les  lettres  et  la  théologie,  fut  nommé 
en  18i!2  prof,  de  littérature  grecque  à  r  Université' ë* 
Lund ,  et  en  1824  évéque  de  Wextœ.  Parmi  ses  cea** 
vrcrs,  on-  remarque  le  Sage^  poème  didactiqeey  le 
Chant  de  guerre  de  la  landwekr  dé  Séante ^  Axel,  la 
Saga  de  Fritliiof  (1825),  et  de  charmantes  idylles. 
Ses  poteiee  se  distinguent  par  la  vivacité  du  senti- 
ment et  la  profusion  des  images.  Plusieurs  ont  été 
trad.  par  MUe  du  Puget,  par  Desprez^.  1844,  et  par 
Léouzon- Leduc,  1850.  Une  statue  lui  a  été  élevée 
à  Copenhague. 

TEGOULET,  anc.  capit.  de  l'Etat  deCfaoa  enAbye^" 
synie,  par  36*  15'  long.  E. ,  9*  40'  lat.  N*  Au>.  ruinée: 

TÉGCI9B,  capit.  de  l'île  LancereMy  une'dee^Ca^ 
naries,  au  S.  E.  de  l'Ile;  2000  bab. 

TÉHÉRAN,  capit.  du  roy.  de  Perse  ef  cb^l.  de*la 
pror.  d  Irak-Adjémi,  au  pied  de  l'Elboun,  danaima 
lielie  plaine  bien  arrosée ,  par  49*  2'  long.  E.  e^35^ 
40^  lat.  N.  ;  env.  140000  bab.  Air  insalubre',  chalear. 
excessive,  ce  qui-  force  la  plupart  des  habitants  à  al* 
1er  vivre  en  été  sous  des  tente»  dans  les  piarae»  de 
Suitanieh.  La  v.  estentourée  d'une  foete  muraille; à 
l'intérieer  est  une  antre  ville  encore  plue  fortameni 
muréeetdite  Araii  ;  là  est  le  paàaisducfaîak,  très^asta^ 
et  où  sont  de*beauK  janhn»«  Fabnques  de  tapis  et 
d  ovrrases  en  fer.  — Ville  aniiqee,  bâtie  près  def 
ruines  de  l'anc  Hégétt,  Déiniit»par  les  Afghans,  elle 
fut  relevée -par  &érim<-khan,  qui  en  fit  sa  résidenea; 
auparavant,  la  capMe  de/la  Fterse  était  lâpaban. 


T£Li 


—  18(é8  — 


TELE 


TfiBUANTÉPETL  ou  TtHUAirrÉPEC,  v.  du  Mexique 

JOaxaca)|  sur  le  golfe  de  Tehuantepetl,  àTembouch. 
le  la  riv.  de  même  nom  daDsie  grand  Océan,  à  260 
kil.  S.  E.  d'Oaxaca.  Port  obstrué  par  une  barre  dan- 
gereuse. Aux  environs,  excellent  indigo.  —  On  ap- 
pelle Isthme  de  Téhuantépeil  la  langue  de  terre  mii 
va  du  golfe  de  Tehuantepetl  à  celui  de  Camj>ëcne 
sur  le  golfe  de  Mexique;  elle  n'a  que  260  kil.  de 
large;  c^t  un  des  points  par  lesquels  on  avait  projeté 
d*unir  les  2  mers;  on  y  a  construit  un  chemin  de  fer. 

TEIA  ou  TUÀSf  dernier  roi  des  Ostro^oths  en  Ita- 
lie, fut  élu  en  552,  après  la  mort  de  Totila,  fut  battu 
par  Narsès  à  Nocera,  en  553,  et  périt  dans  la  bataille. 

TEILLEUL  (le),  ch.-l.  de  c.  (Manche),  à  15  k.  S. 
E.  de  MorUin;  2478  h.  Patrie  de  Fréd.  Morel. 

TÊKfDEMPT  ou  taodempt,  t.  de  TAlgérie,  non 
loin  des  sources  du  Cbélif ,  à  260  kil.  S.  0.  d'Alger  et 
à  140  E.  S.  E.  d'Oran.  Cette  ville,  qui  parait  être  l'an- 
cienne colonie  romaine  de  Gadaum  Castra ^  a  été 
occupée  150  ans  parles  Ëdrisites.  Détruite  en  975 
par  les  Fatimites  de  Kaïrouan,  elle  fut  relevée  plus 
tard,  mais  de  nouveau  détruite  par  les  Turcs.  Abd- 
el-Kader  en  fit  en  1836  le  siège  de  son  gouverne- 
ment; les  Français  l'ont  occupée  en -184'.. 

TÉKÉLl  (Ëméric),  magnat  nongrois,  né  en  1658, 
fut  un  des  chefs  des  mécontents  qui  tentèrent  ^e  se 
soustraire  à  la  domination  de  l'Autriche  en  1676 ,  ré- 
sista pendant  3  ans  aux  armées  impériales  tvec  de 
simples  troupes  de  volontaires,  puis  se  vil  dans  la 
nécessité  d'implorer  l'appui  du  sultan  Mahomet  IV. 
Il  obtint  de  ce  prince,  avec  le  titre  de  Maître  de 
la  Moyenne  Hongrie ,  le  secours  d'une  armée  de 
220000  hommes ,  sous  la  conduite  du  grand  vizir 
Kara-Mustapha  (1682) ,  et  eut  part  au  siège  de  Vienne 
(1683);  mais,  l'amnistie  accordée  par  l'Autriche  en 
1684  ayant  détaché  de  lui  presque  tousses  partisans, 
il  perdit  les  villes  d'Êperies,  de  Cassovie  et  de  Mun- 
katz  (1685-88).  ce  qui  le  fit  disgracier  pendant  deux 
ans  par  le  sultan.  Nommé  par  Soliman  II  en  1690 
prince  de  Transylvanie,  puis  roi  de  Hongrie,  il  bat- 
tit les  troupes  impériales  et  entra  dans  Hermanstadt, 
mais  il  fut  chassé  la  même  année  par  le  prince  de  Bade, 
et  ne  fit  plus  la  guerre  qu'en  partisan  dans  l'Esclavo- 
nie  et  la  Servie.  Il  ne  put  se  faire  réintégrer  dans 
ses  biens  à  la  paix  de  Carlowitz  (1699),  et  finit  par 
aller  vivre  à  Constantinople,  où  il  fut  réduit,  dit-on, 
à  se  faire  quelque  temps  cabaretier.  Mustapha  II 
lui  donna  une  belle  retraite  près  de  Nicomédie,  où 
il  mourut  oublié,  en  1705. 

TÊKIN  (ALP-),  fondateur  de  la  dynastie  des  Gaz- 
névides ,  était  un  esclp^e  turcoman.  Il  devint  gou- 
verneur du  Khoraçan  pour  Al-Hansour,  prince 
Samanide,  se  révolta  vers  960,  et  s'empara  ae  (jazna, 
dont  il  fit  sa  résidence,  et  dont  sa  dynastie  prit  le 
nom.  Il  mourut  en  975.  F.  gaznévides. 

TEKKÉ-lLl,  à  peu  près  la  Lycie  et  ]&  Pamphylie; 


cnil  à  rE.,  la  Méditerranée  au  S.,  et  les  sandjakats 
de  Mentech  et  de  Méis  à  l'O.  :  150  k.  sur  130  ;  ch.-l., 
Satalieh.  Lors  de  la  dissolution  de  l'empire  de  Roum 
(1294),  ce  pays  forma  un  des  petits  Etats  seldjouci- 
aes  de  l'Asie- Mineure,  et  eut  pour  émir  un  certain 
Tekké,  qui  lui  laissa  son  nom. 

TÊLAMON,  filsd'Eaque,  roi  d'Egine,  et  frère  de 
Phocut  et  de  Pelée.  Avant  tué  d'un  coup  de  disque 
Talnô  de  ses  frères,  il  fut  banni  par  son  père,  après 
avoir  essa]^é  en  vain  de  se  justifier.  11  se  rendit  à  Sa- 
lamine,  ou  le  roi  Gychrée  lui  donna  sa  fille  Glaucé 
rn  mariage,  et  il  régna  sur  l'Ile  après  la  mort  du 
roi.  Télamon  prit  part  à  la  classe  oe  Calydon ,  à  la 
navigation  des  Argonautes,  aida  Hercule  à  prendre 
Troie  et  envoya  ses  deux  fils  Aiax  et  Teucer  au 
Eié^e  de  Troie.  Après  le  retour  du  siège,  irrité  de 
▼oir  revenir  Teucer  sans  son  frère  Aiax.  il  le  mau- 
dit, et  le  prince  alla  chercher  un  asile  dans  Ttle  de 
Cypre  (F.  teucer).  Pour  se  venger  d'Ulysse,  k  qui 
il  attribuait  la  mort  d'Ajax,  Télamon  attira  par  des 


fanaux  perfides  la  flotte  de  ce  prince  sur  des  écueOs 
où  elle  se  brisa.  Outre  Glaucé,  Télamon  avait  épousé 
Péri  bée,  dont  il  eut  Ajax,  et  Hésione,  princesse 
troyenne  qu'Hercule  lui  donna  en  récompense  du 
concours  qu'il  lui  avait  prêté,  et  qu'il  rendit  mère 
de  Teucer. 

TELCHINES,  génies  ou  hommes  surnaturels  que 
les  Grecs  donnent  comme  métallurgistes,  vétérinai- 
res et  sorciers,  et  quMls  représentent  comme  des 
êtres  malfaisants.  Ils  habitèrent  d'abord  le  Pélopo- 
n&se,  principalement  Sicyone,  d'où  ils  chassèrent 
les  Titans;  puis  l'île  de  Rhodes,  qui  prit  d'eux  le 
nom  de  Telehinie^  et  où  ils  fondèrent,  ait-on ,  Linde, 
Camire  et  Jalyse.  LesTelchines  participent  en  même 
temps  du  diçu  Vulcain,  dont  ils  sont  comme  les  mi- 
nistres inférieurs,  et  du  caractère  d'une  pqpulation 
primitive,  adonnée  aux  travaux  des  mines  et  de  la 
métallurgie.  Ils  ont  quelques  rapports  avec  les  Cu- 
retés, les  Dactyles  et  les  Cabires. 

TÉLÉBOÏDES.TÉLÉBOËNS,  nom  primitifs  desUes 
Taph'es  et  de  leurs  habitants.  F.  taphies. 

TÉLEGONE,  fils  d'Ulysse  et  de  Circé,  se  mit,  lors- 

3u'il  fut  devenu  grand,  à  la  recherche  de  son  père, 
ébarqua  dans  111e  d'Itnaque,  où  pour  vivre  il  se  vit 
dans  la  nécessité  de  piller ,  et,  dans  un  combat  qui 
s'ensuivit,  tua  son  père  sans  le  connaître,  accom- 
plissant ainsi  un  oracle  qui  avait  prédit  au  roi  d'I- 
thaque qu'il  périrait  de  la  main  de  son  fils.  11  épousa, 
dit-on,  Pénélope,  Lt  devint  père  d'Italus,  deauilea 
Italiens  prirent  leur  nom.  On  lui  attribuait  la  louda- 
tion  de  Préneste  et  de  Tusculum. 

TÉLÉMAQUE,  fils  d'Ulysse  et  de  Pénélope,  était 
au  berceau  quand  commença  la  guerre  de  Troie,  la 
20*  année  de  l'absence  d'Ulysse,  il  se  mit  à  sa  re- 
cherche, guidé  par  Minerve,  sous  la  figure  de  Men- 
tor. Après  avoir  eu  diverses  aventures  à  Pylos,  à 
Sparte,  à  Phères,  il  reprit  la  route  d'Ithaque,  tua 
les  assassins  apostés  par  les  prétendants  pour  le  faire 
périr  à  son  retour,  trouva  son  père  chez  Eumèe, 
l'aida  dans  son  combat  contre  les  prétendants  et  par- 
tagea son  triomphe.  Un  oracle  ayant  prédit  à  Ul}'sse 
qu'il  mourrait  de  la  main  de  son  fils,  Télëmaque  s'é- 
loigna; malgré  cette  précaution,  la  prophétie  fut  ac- 
complie, mais  parTélégone.  Télémaque  épousa  Circi 
et  en  eut  une  fille,  Roma,  ou  un  fils,  Rom  us.  On  lui 
attribuait  la  fondation  de  Clusium.  —  Fénelon  a  fait 
du  jeune  Télémaque  le  héros  d'un  poème  en  prose, 
où  il  a  imité  avec  un  rare  bonheur  la  manière  antique. 
TÊLÈPHE,  fils  furtif  d'Hercule  et  d'Augé,  avait 
été  exposé  à  sa  naissance.  Il  fut  nourri  (Mr  une  bi- 
che et  adopté  par  Teuthras,  roi  de  Mysie,  qui  lui 
donna  sa  fille.  Ne  c<^nnaissant  pas  sa  mère,  il  lut  sur 
le  point  de  la  tuer.  Lorsque  les  Grecs  vinrent  assié- 

§er  Troie,  Télèphe  conduisit  les  My siens  au  secours 
e  la  ville,  et  se  battit  contre  Achule  dans  les  plai- 
nes du  Calque,  mai?  il  y  fut  blessé  dangereusement. 
Cependant  il  fut  guéri  par  le  fer  même  de  la  lance 
qui  l'avait  blessé,  Ulysse  ayant  composé  un  emplâ- 
tre avec  la  rouille  de  cette  lance.  En  reconnaissance, 
il  rendit  plusieurs  services  aux  Grecs.  Euripide,  et 
après  lui  plusieurs  auteurs  anciens  et  modernes,  ont 
mis  sur  la  scène  les  malheurs  de  Télèphe. 

TÊLÉPHOMTE.  F.  héropb  et  poltphonts. 

TÊLËSILLE,  Argienne,  célèbre  comme  héroïne 
et  comme  poète,  sauva  sa  ville  natale,  attaquée  pai 
Cléomène,  roi  de  Sparte,  en  faisant  une  sortie  à  la 
tète  des  femmes  armées,  514  av.  J.-C.  :  Cléomène  se 
retira  sans  combattre.  Une  fête  fut  instituée  en  mé- 
moire de  cet  événement  et  une  statue  fut  élevée  en 
l'honneur  de  l'héroïne.  Il  ne  reste  de  ses  poésies 
que  peu  de  fragments  qui  se  trouvent  dans  les  Poe- 
triarum  fragmenta  de  Wolf,  Hambourg,  1734,  et 
dans  les  recueils  de  Schneidevin  et  de  Bergck. 

TELESIO  (Bernardin),  philosophe,  né  en  1509^ 
Cosenza  (Calabre),  m.  en  1588,  tenta  de  secouei  la 
joug  d'Aristote,  en  appela  à  la  raison  et  à  l'expé- 
rience et  fonda  dans  sa  patrie  une  Académie  pour  ré- 
générer la  science;  mais  il  imagina  lui-même  un 


TEME 


—  1849  — 


TEMP 


nouTeaa  système  qui  n'a  guère  plus  de  fondement 
que  ceux  qui  l'avaient  précédé.  On  a  de  lui  :  De  rerum 
natura  juxta  propria  prineipia,  Rome,  155&  (en  2 
livres)  :  dans  cet  ouvrage,  il  prétend  faire  revivre,  en 
la  complétant,  la  doctrine  de  Parménide ,  qui  ex- 
pliquait tout  par  deux  principes,  la  chaleur  ou  le 
Soleil,  et  le  froid  ou  la  Terre. 

TÊLESPHOftE  (S.),  pape  de  127  à  139,  Grec  de 
naissance,  souffrit  le  martyre  pendant  le  règne  d'A*- 
drien.  On  l'honore  le  5  janv. 

TÉLIGNY  (Louis  de),  gendre  de  Coligny,  était  le 
petit -fils  d'un  brave  gentilhomme  qui  avait  servi  avec 
distinction  sous  les  ordres  de  l'amiral,  et  devint  lui- 
même  un  des  principaux  chefs  du  parti  protestant  :  il 
se  faisait  remarquer  par  sa  douceur  et  ses  qualités 
autant  que  par  son  courage.  Il  fut  enveloppé  dans  le 
massacre  de  la  St-Barthélemy(l 57 2).  Voltaire  raconte 
sa  mort  d'une  manière  toucnante  dans  la  Henriade. 
TÉLINGA  (Roy.  de),  anc.  Ëtat  de  l'Inde,  jadis 
puissant,  contenait  les  provinces  des  Circars  du 
Nord,  de  Halderabad,  de  Balaghat,  de  Kamate,  et 
étendit  sa  domination  jusqu'à  nie  de  Java.  Il  avait 
pourcapit.  Golcnnde.  La  langue  telinga  se  parle  en- 
core entre  Gandjam  et  Palikate  et  sur  la  côte  d'Orissa. 
TELL  (le),  du  latin  tellus,  terre  labourable,  nom 
donné  en  Algérie  à  la  terre  labourable  du  pays ,  à  la 
partie  qui  borde  la  Méditerranée,  y  compris  l'Atlas, 
par  opposition  au  Sahara  ou  désert. 

TELL  (Guillaume),  un  des  chefs  de  la  révolution 
suisse  de  1307,  était  du  canton  d'Uri,  et  gendre  de 
Walter  Purst.  Ayant  refusé  de  saluer  le  chapeau  que 
Gessier,  gouverneur  du  pays  pour  le  duc  d'Autri- 
che, avait  fait  élever  sur  4a  place  publique  d'AUorf, 
il  fut,  dit-on.  condamné  à  mourir,  à  moins  qu'il 
ne  réussit  à  abattre  avec  une  flèche  une  pomme  pla- 
cée sur  la  tète  de  son  fils;  il  réussit,  mais  n'en  fut 
pas  moins  dédaré  prisonnier  d'État,  et  embarqué  sur 
te  lac  de  Lucerne  pour  le  château  fort  de  Kussnacht, 
où  Gessier  se  rendait  en  même  temps.  Une  violente 
tempête  s' étant  élevée  pendant  la  traversée,  Tell  fut 
délie  et  mis  au  gouvernail;  il  parvint  à  sauver  la 
barque,  mais  lorsqu'il  fut  près  du  bord,  il  sauta  à 
terre,  repoussa  la  barque  avant  que  Gessier  eût  pu 
en  descendre  ^  et  courut  s'embusquer  dans  un  che- 
min creux  qui  menait  à  Kussnacht.  où  il  tua  Gess- 
ier d'un  coup  de  flèche.  L'histoire  ae  la  pomme  est 
fort  contestée.  Guillaume  Tell  assista  à  la  bataille  de 
Horgarten  (1315),  et  mourut  en  1354,  à  Burglen,  re- 
ceveur de  l'église  de  ce  bourg.  Sa  mémoire  est  vénérée 
en  Suisse.  Guillaume  Tell  est  le  héros  d'un  roman 
de  Plorian ,  d'une  tragédie  de  Lemierre ,  d'un  drame 
de  Schiller, {et  du  plus  bel  opéra  de  Rossini. 

TELLER  (Abraham),  théologien  protestant,  né 
en  1734  à  Leipsick,  m.  en  1804,  professa  la  théolo- 
gie à  Helmstœdt,  fut  destitué  en  1769  comme  héré- 
tique, et  alla  s'établir  à  Berlin,  où  il  devint  mem- 
bre du  consistoire,  1"  pasteur  de  St- Pierre  et  mem- 
bre de  TAcadémie.  On  a  de  lui  :  Doctrine  de  la  foi 
àirétienne,  1764;  Dictionnaire  du  Nouv. -Testament ^ 
1772;  Morale  pour  tous  les  états^  1787  ;  la  plus  anr- 
ctenne  Thiodicée  ou  ExplicaXion  des  ^premiers  cha- 
pitres de  la  Genèse.  1802.  U  expliquait  tout  par  des 
allégories,  tendait  a  supprimer  le  merveilleux  et  se 
rapprochait  fort  du  Déisme. 
TELLEZ  (Ëléonore).  V,  éléonobe. 
TBLLBZ  (Frère  Gabriel).  F.  tirso  de  holina. 
TELLINE,  un  des  noms  de  la  Yalteline.  En  1798, 
une  des  3  républiques  qui  furent  établies  un  instant 
en  Suisse  pnt  le  nom  de  Bipuhiique  Télliane, 

TKLHESSE,  aui.  MéiSy  v.  de  Lycie ,  au  S.  0.,  avait 
un  port  sur  la  Méditerranée ,  à  l'emb.  du  fleuve  Glau- 
cus.  C'est  auj.  le  port  de  Macri, 

TELO  MARTIUS,  Toulon,  v.  et  port  de  la  Gaule 
(Narbonatse  2*),  chez  les  Commoni,  près  du  Cithar- 
ristes  portus  (auj.  rade  de  Toulon). 

TÉICÊNUS,  un  des  Hôraclides  oui  s'emparèrent  du 

Péloponèse  vers  1190,  eut  pour  lot  le  pays  d'Argos. 

TÉMÈS  (la),  riv.  de  Hongrie,  sort  des  Karpathes, 


coule  à  l'E.,  arrose  le  Banat  Valaque,  les  comitats 
de  Krassova  et  de  Temesvar ,  le  Banat-Allemand  et 
le  comitat  de  Torontal,  reçoit  le  Sébès,  le  Bisztra, 
la  Béga,  le  Bogonicz,  baigne  Karansébès,  Temesvar, 
Pancsova,  et  tombe  dans  le  Danube  au-dessous  de 
cette  ville,  après  un  cours  d'env.  450  kil. 

TEMESVAR,  Tibiscusfy.  forte  de  Hongrie,  ch.-l. 
du  comitat  de  Temesvar,  sur  la  Témès  et  la  Béga, 
à  360  k.  S.  E.  de  Bude  et  à  110  kil.  N.  E.  de  Pèter- 
varadin;  27000  hab.  Ëvèchés  grec  et  catholique; 
résidence  du  général  commandant  la  frontière  du 
Banat,  cour  de  justice,  collège,  séminaire.  Belle 
cathédrale  gothique,  hôtel  de  ville,  dit d«f  liasciens, 
écoles  diverses.  Soieries,  drap,  tabac,  etc.  Bâtie  par 
les  anciens  rois  de  Bulgarie,  cette  ville  fut  prise 
en  1551  par  les  Turcs  qui  la  gardèrent  jusqu'en  1716. 
Un  traité  de  paix  y  fut  conclu  en  1662  entre  l'Em- 
pire et  les  Turcs.  —  Le  comitat  de  T. ,  dans  le  cer- 
cle au  delà  de  la  Theiss,  entre  ceux  de  Krassova, 
Arad,  Torontal,  a  140  kil.  sur  65.  et  266000  bab. 
(Madgyars,  Basciens,  Valaques,  Allemands). 

TEMESVAR  (Banal  de).  F.  banat. 

TEMPE,  c.-à-d.  en  grec  Vallée.  On  désigne  spé- 
cialement par  ce  nom  une  belle  vallée  de  la  Thessa- 
lie,  située  au  N.  E.,  entre  l'Olympe  au  N.  et  l'Ossa 
au  S. ,  et  arrosée  par  le  Pénée.  Sites  pittoresques.  Lee 
anciens,  surtout  Virgile,  ont  vanté  la  beauté  de  la 
vallée  de  Tempe. 

TEMPIO,  V.  de  l'Ile  de  Sardaigne  (Sassari),  cn.-t. 
d'une  prov.  de  son  nom  ;  8000  hab.  Ëvèché.  Bons  vins. 

TEMPLE  (le).  On  connaît  spécialement  sous  ce 
nom  le  Temple  de  Jénualem  et  un  monastère  des 
Templiers  à  Paris. 

Le  Temple  de  Jérusalem ,  bâti  par  Salomon  avec 
une  magnificence  extrême,  se  divisait  en  4  parties  : 
le  Parvis  des  Gentils,  le  Parvis  des  Juifs ,  le  Parvis 
des  Prêtres ,  où  les  Lévites  étaient  seuls  admis,  le 
Sarictuaire  ou  Saint  des  Saints,  séparé  du  reste  par 
un  voile  immense,  et  dans  lequel  le  grand  prêtre 
pouvait  seul  entrer  une  fois  par  an  :  ^est  là  qu'é- 
tait renfermée  VArche  d^alliance.  Détruit  par  Nabu- 
chodonosor,  le  temple  fut  rebâti  sous  Cyrus,  après 
le  retour  de  la  captivité,  par  Zorobabel.  Hérode  le 
Grand  le  reconstruisit  tout  à  neuf  46  ans  av.  J.-C. 
Il  fut  détruit  par  Titus  en  70. 

Le  Temple  à  Paris  (rue  et  faubourg  du  Temple) 
était  le  chef  d'ordre  des  Templiers  en  France  :  c'é-- 
tait  un  lieu  d'asile.  La  partie  la  plus  importante  de 
ce  monastère,  la  Tour  du  Temple,  fut  construit» 
en  1212 ,  et  ne  fut  abattue  qu'en  1811  :  les  Templiers 
y  avaient  leurs  archives  ;  eue"servait  aussi  de  trésor 
aux  rois  de  France.  C'est  là  que  Louis  XVI  fut  dé- 
tenu du  11  août  1792  au  21  janvier  1793.  L'hôtel 
du  grand  prieur  de  France,  construit  au  xvir  s.  par 
Jacques  de  Souvré,  et  habité  depuis  par  le  célèbre 
prieur  de  Vendôme  (F.  ce  nom),  qui  en  fit  un  lieu 
de  plaisir,  fut  restauré  sous  le  1"  Empire  pour  ser- 
vir de  ministère  des  cultes,  mais  fut  aflecté  par  les 
Bourbons  à  un  couvent  de  Bénédictines,  qui  l'ont 
abandonné  en  1848:  il  a  été  démoli  en  1854.  L'an- 
cien emplacement  au  Temple  est  occupé  auj.  parti» 
par  un  marché,  partie  par  un  magnifique  square. 

TEMPLE  (W.),  dit  le  Chevalier  Temple,  diplo- 
mate, né  à  Londres  en  1628,  m.  en  1698  ou  en  1700, 
entra  à  la  Chambre  des  Communes  en  1661,  s'y 
montra  indépendant,  acquit  l'estime  du  duc  d'Or- 
mond  et  par  suite  celle  de  Clarendon ,  qui  le  chargea 
de  diverses  missions,  conclut  l'alliance  de  1665  en- 
tre Charles  II  et  l'évêqUe  de  Munster  contre  la  Hol- 
lande, ainsi  que  la  Triple  alliance  formée  en  1668 
contre  la  France  entre  PAngleterre,  les  États-Géné- 
raux et  la  Suède,  eut  grande  part  au  traité  d'Aix-la- 
Chapelle  (1668)  et  aux  négociations  de  Nimègue 
(1674-78),  et  fit  ensuite  partie  du  ministère,  où  il  eut 
à  tenir  tète  à  Shaftesbury.  Las  des  affaires,  il  se  re- 
tira, en  1685,  dans  sa  terre  de  Moor-Park.  Temple 
unissait  au  talent  la  loyauté,  le  patriotisme,  et  U 

haine  des  abus.  U  a  laissé  des  Mémoires  fort  insttuc* 


TBNi 


_  181^.-. 


TBIW' 


MJ>|  use  IwtroéueHonf  à  VBisUim  de  VAngliterrt 
et  des  Mflanget.  Ses  OEuvret  ont  été  publiées  en 
17àO  et  1814,  4  vol.  in-S.  Coortenay- a  pulilié  ses 
LeUrex^  avec  sa  biographie,  1836. 

TEMPLIERS  ou  cbbvauers  db  LJk  if ilzcb  du  tem* 
PLB,  ordre  religieux  et  militaire  fondé  en  1118  à 
Jérusalem  par  Hugues  des  Payeas,  Geoffroy  de  St- 
Adbémar,  et  sept  autres  Croisés  français,  dans  le 
but  de  protéger  les  pèlerins  et  de  défendre  la  Terre- 
Sainte.  Baudouin  11.  roi  de  Jérusalem,  leur  donna 
d*abord  dans  cette  ville  une  maison  située  près  d'une 
églbe  qui  était  jadis  le  Temple  de  Salomon;  de  là 
Ibiir  nom.  Ils  faisaient  vœu  de  pauvreté,  de  chas- 
teté, d'obéissance,  et    devaient   vivre  d'aumônes; 
mais  bientôt  des  donations  considérables  et  les  pro- 
fits que  leur  procura  la  guerre    incessante    quMls 
faisaient  aux   infidèles  les   rendirent  fort   ricbes. 
Après  la  chute  du  royaume  de  Jérusalem  (1187),  ils 
se  retirèrent  à  St-Jean-d'Acre,  et,  après  la  prise  de 
cette  dernière  place  par  les  Sarrasins  (1291),  à  Li- 
misso  en  Chypre;  puis  ils  se  répandirent  par  toute 
TEurope,  et  y  augmentèrent  infiniment,  avec  leur 
réputation  de  bravoure,  leur  puissance  et  leurs  ri- 
chesses: il  y  eut  un  moment  où  ils  comptèrent  jus- 
qu'à 90(X)  maisons  de  leur  ordre.  Les  Templiers  por- 
taient l'habit  blanc  et  une  croix  sur  le  manteau.  Leur 
chef  avait  le  nom  de  graad  maître;  Tordre  se  divi- 
sait en  plusieurs  langues  ou  nations,  les  possessions 
territoriales  en  plusieurs  provinces;  celles-ci,  à  leur 
tonr,  se  subdivisaient  en  grands  prieurés,  prieurés 
el  commanderies.  La  prospèrhé  des  Templiers  ne 
peuvait  manquer  de  faire  ombrage  et  d'exciter  l'envie, 
ils  s'étaient  d'ailleurs  promptement  corrompus  ;  leur 
orgueil,  leur  impiété  et  les  vices  infâmes  que  quel- 
oues-uns  avaient  rapportés  de  l'Orient  fournissaient 
des  motifs  suffisants  pour  les  perdre.  Philippe  le 
Bel  saisit  avec  empressement  l  occasion  de  s'enri- 
chir de  leurs  dépouilles.  Le  13  ocL  1307,  tous  les 
Templiers  qui  se  trouvaient  en  France  furent  arrê- 
tésà  la  fois;  ils  étaient  accusés  de  renier  J.-C.  à  leur 
réception  dans  l'ordre,  d'adoreruneidoiedunom  de 
Bapkomet  et  de  s'adonner  entre  eux  à  d'abominables 
impuretés.  On  extorqua  par  les  promesses  ou  les 
tortures  quelques  aveux,  qui  furent  aussi  tôt  révoqués, 
et  un  giand  nombre  d'entre  eux  périrent  daas  les 
flammes  à  la  suite  d'un  simulacre  de  procédure  (F. 
MOLAT);  enfin,  le  pape  Clément  V,  dominé  par  Phi- 
lippe, supprima  l'ordre  en  1312,  dans  un  consis- 
tcare  secret  tenu  pendant  le  concile  de  Vienne  fen 
Dauphiné).  Leurs  biens  furent  affectés  aux  Frères 
hospitaliers  de  .St-Jcav  de  jéfosalem.  On  prétend 
qu'il  se  conserva  dans  rombreun  simulacre  de  VOr^ 
dn  du  Temple,  qui  ganda  le  même  nom,  mais  qui, 
réduit  à  des  séances  seorètes,  dégénéra  en  une  secte 
mystique  :  les  Francs-Maçons  prétendent  se  ratta- 
cher à  cette  «eete»  Le  crime  dès  Templiers  est  en- 
core un  problème  :  «  ils -avouèrent  dans  les  tortu- 
res, dit  Bossuet)  maie  ils  nièrent  dans  les  suppli- 
ces. •  On  doit  au  P.  Lejeune  une  HisU  apologétique 
der  Templiers,  1789,  et  à  Raynouard  les  M^muments 
hiitoriques  relatifi  à  la  condamnaîion  des  Cheva- 
liers du.  Temple  (1813),  ainsi  qu'une  belle  tragédie 
dont  les  Tem^iert  sont  les  héros.  Maillard  de  Cham- 
biire  a  publié  leurs  Staluis ,  1841.  M^  Michelet  a 
donné  dans  les  DoatmenU  inééUs  de  VHist,  de 
nranee  le  Procès  des  Templiers  (2  vol.  in-4,  1861). 

TEMPS  <le),  dieu  aUégorique.  F.  Saturne. 

TEJMUDJIN  F.  onVGls  K£A«. 

TËNARB  (Cap),  au).  Matapan,  cap  situé  à  l'ex* 
tfémité  S.  0.  de  la  l.aconie,  près  d'une  petite  ville 
de  môme  nom.  Au  pied  de  ce  cap  était  une  caverne 

Ï)rQfoDde  d'où  sortaient  des  vapeurs  méphitiques  : 
es  gens  du  pays  la  regardaient  comme  rentrée  des 
Bnfers;  de  là,  ches  lee  poètes,  la  synonymie  de  Té- 
nare  et  d'Enfer. 

TÊNASSEAIM^  v.  de  l'Inde  Transgangétique,  dans 
laprov.  de  même  nom  (jadis  capit.  de  la  province), 
sur  le-Ténaseerhn,  à.7()kiL  Sv  0,  de  Mergui;  est 


auj.  à  p«u  près  en  raine».  La  décadence'  de  ceMe 
ville  date  de  sa  prise  par  l'empereur  biroMn  Aloob 
pra.  Elle  appartenait  auparavant  aux  Siamois.  —  La 
prov.  de  T. ,  entre  le  roy.  de  Siam  à  l'E.  et  le  golfe 
de  Bengale  à  10.,  a  pour  ch.-l.  Mergui.  Elle  appar- 
tient aux  Anglais  depuis  18?6.  Beaucoup  d'éléptenti 
et  de  rhinocéros:  sol  fertile  (canne  à  sucrv^  rix. 
hoHux  fruits,  bois  de  sandal);  mines  d*6tBia  et 'de 
hou'lle;  huîtres  à  perle. 

TEN-BOUCTOU.  F.  tobibodctou. 

TENCE,  ch.-l.  de  cant   (Hte-Loire),   svT'le  li- 
gnon;  5537  h.  Dentelles  noires  et  blanchesi 

TENCIN  (Pierre  guéhii?  de),  cardinal,  né*  à  Gre~ 
noble  en  1680,  m.  en  1758,  fut  d'abord  grand  vicaire 
de  Sens  et  abbé  de  Véxelay,  reçut  en  1719  l'abjura* 
tion  de  Law,  avec  lequel  il  resta  lié  et  qui  Tenn- 
chit,  fut  choisi  {)our  conciaviste  par  le  cardinal  de 
Rohan  ou'il  suivit  à  Rome  (17*21),  et  demeura  dans 
cette  ville  comme  chargé  d'afi'aires  de  Franw.  Griee 
au  crédit  de  sa  sœur  (qui  suit),  il  obtint  successtTe* 
ment  l'archevêché  d'Eiabrun,  le  chapean  de  cardi- 
nal (1739),  et  l'archevêché  de  Lyon  (1740);  pois  il 
fît  partie  du  ministère  Fleury.  Pendant  qu'il  était  ar^ 
chevêque  d'Embrun,  il  e«t  grande  part  à  la  con- 
damnation de  l'évèque  de  Senez,  Soanen,  partlsu 
des  Appelants,  et  eut  à  ce  sujet  à  sontefiir-uoe  lutte 
contre  les  avocats,  le  parlement  et  les  Jansénistes, 
contre  It'squels  il  lança  plusieurs  JfoadeiMnii: 

TBN'CiN  (Claudine  Alexandiine  Gi;iiRni  de),  feaame 
remarquable  par  sa  beauté,  son  esprit  et  sou  ambi- 
tion, sœur  du  préc.  née  à  Grenoween  \68l,  m. 
en  1749,  fut  d'abora  religieuse  à  Mentilenry  pvès 
de  Grenoble,  puis  chanoiAesse  de  Newille,  quitu 
la  vie  religieuse,  après  5  ans  de  professieu,  poor 
venir  à  Paris,  où  elle  se  vit  bientôt  recherchée, 
jouit  d'un  grand  crédit  auprès  du  duc  d'Orléanset  do 
cardinal  Dubois,  s'enrichit  en  jouant  sur  leeactioDf 
de  Law,  et  mena  une  vie  de  plus  en  plus  irrëgu- 
lière  :  elle  eut  clandestinement  un  fils  du  cheva* 
lier  Destouehes-Ganon  (c'est  le  célèbre  d'Alembert, 
qu'elle  abandonna,  et  qu'elle  voulut,  ma»  en  vaiji, 
reconnaître  quand  il  fut  devenu  illustre);  La  Fras» 
naye,  un  de  ses  amants,  se  tua  chex  elle.  Appài 
celte  catastrophe,  elle  changea  de  vie.  La.  maisoD 
de  Mme  de  Tencin  fut  longtemps  let  rendee^voua 
des  savants  et  des  beaux  esprits;  elle  nommait  i>U>> 
samment  cette  réunion  sa  ménagerie,  CeUc  asme 
a  laissé  plusieurs  écrits^  Permises  romans,  onreoMf* 
que  le  Comte  deComminges  et  XeSUgt  de  CoIêûs 
on  y  trouve  un  style  élégant  et  beaucoup  de  éaese, 
mais  aussi  de  la  recherche  et  de  la  prétention. 

TENCTÈRES,  r^ncCert.  peuple  de  la  (Sennene, 
à  l'O.,  ver^  le  confluent  au  Rhin  et  delà  Lippes  Ils 
avaient  au  N.  les  Jfo/ttact.  au  S.  les  Jforscs,  mais 
ils  changeaient  souvent  de  demeure.  Unis  aui  Osi- 
piens,  ils  voulurent  envahir  la  Guule,  mais  ils -fu- 
rent défaits  par  César  en  66  av.  J.-C.  lia  finimnt  pu 
être  compris  dans  la  ligue  des  Francs. 

TENDIS,  V.  des  Etats  sardes,  à  47  kiL  H.  Ri  de 
Nice  ;  15(X)  hab.  Château  fort  qui  protège  le  passage 
du  col  de  Tende.  Titre  d'un  comté  qui  appartint«ux 
Lascaris  de  Vintimille,  et  qui  passa  ensuite  par  raa>v 
riage  dans  la  maison  de  Savoie.  —  Le  Col  de  Tende, 
un  des  passages  de  la  chaîne  des  Alpes  nantîmes, 
est  situé  à  TO.  du  pointde  ionotioaoe  cette  chntne 
avec  les  Apennins,  à  une»  hauteur  de  1795*,  eatre 
Nice  et  Coni ,  à  9  kil.  N.  de  Tendes  11  est  défèiidnfAr 
les  forts  de  Tende  étude  Saorgio^ 

TENUE  (René  de>  sa.vou,  comte  de) ,  fils>nalar«l 
de  Philippe  II.  duc  de  Savoie^  ne  putréosair  à  se 
faire  léguimer,-  vint  se  fixer  en  France  anprfea  de  la 
duchesse  d'Angoulême,  sasoaar,  et  y  prit  du  service: 
François  I,  son  neveu^  Téleva  auz-.premièfeedigBi- 
tés.  Il  se  distingua  à  llarignan  (151ô>,  et  mnornt 
des  blessures  qu'il  avait  reçues  à  Pavia<(lS:j5)*  — 
Claude  de  Savoie,  comte  de' Tende,  son  nls-(lS07- 
66),  fut  pris  à  Parie,  suivit' Lautree  à  Nà|iies,  Alt 
gouverneur'  el  aénéehai  daProvenoe  et  repeuasa  les 


-»^ 


TÉiNf 


—  i86r  — 


TENN« 


attaque»  de  Charles- Ouint  contre  cette  province. 
S'étsntmonfré,  dansson  gourernement,  indalçentoa 
plfltôe  impartial  dans  ses  rapports  avec  le^  Calvinistes, 
il  donna  lieu  aux  soupçons  des  Catholiques ,  dont  les 
intriguas  finirent  par  le  faire  révoquer  1566).  —  Ho- 
norât de  Savoie,  comte  de  Villars  et  de  Tende,  frère 
dtfprée.  (I&09-80),  défendit  Hesdin  contre  Emma- 
outt- Philibert  de  Savoie  (1533)  et  fut  pris  dans  cette 
TïUe,  se  signala  à  la  bataille  de  St-Quentin  (1557) 
iï  il  reçut  une  blessure,  et  se  jeta  dans  Corbie  qu'il 
saova.  Nonmié  lieutenant  générai  de  Languedoc 
(1&60),  il  exerça  contre  les  Calvinistes  de  telles  ri- 
gueurs qu'il  fallut  le  révoquer:  II  n'en  prit  pas  moins 
part  aax  guerres  reHgiensesqui  suivirent,  combattit 
a  S^De^i3  et  à  Moncontoor ,  et  devint  successive- 
ment lieutenant  général  de  Guyenne  >(  1 570)  I  maré- 
chal (1.571),  amiral  (1572). 

TÊNÉDOS .  appelée  par  les  Turcs  Bokhicha-Adassi, 
ilede  l'Archipel,  en  face  de  Tanc.  Troade,  prèeet  au 
S.  0.  de  l'entrée  des  Dardanelles:  9  kii.  sur  5;  env. 
7080  hab.;  ch.-l.,  Ténédos  (sur  la  côte  W.  E.).  Vir^ 
gile  suppose  que  les  Grecs,  lorsqu'ils  feignirent  de 
qakter  Troie  en  laissant  sur  le  rivage  le  cheval  de 
bois ,  allèrent  se  cacher  dans  cette  lie.  Cédée  en 
1376  aux  Génois  par  Andronic  Paléologue,  elle  leur 
fut  bientôt  enlevée  par  les  Vénitiens,  ce  qui  donna 
lieu  à  la  guerre  de  Chiozza.  Elle  fut  depuis  conquise 
par  les  Turcs,  qui  la  possèdent  encore. 

TÊMfiRIFPË  (Ile),  Niranaj  tle  de  l'Océan  atlan- 
tique, la  plus  grande  des  Canaries,  entre  28^28"  :J6^ 
lat:  N.  et  18--19-  long.  E.;  80  kil.  sur  40;  SOOOah.; 
ch.-l. ,  Santa-Cniz.  Hautes  montagnes,  parmi  les- 
quelles le  fameux  pic  de  TénénfTe,  pic  volcanique, 
dont  la  cime  s'élève  à  3710",  et  qui  a  eu  de  fréquen- 
tes éruptions  (la  dernière  est  de  1798).  Climat  char- 
mant, sol  d'une  fertilité  rare,  végét-ition  variée; 
▼inslameax,  rrvaux'deceuxde  Madère  et  de  Malvoi- 
sie. Commerceactif,  aux  mains  des  Anglais. — Lesha- 
bifagats  primitifs  sont  les  Guanches,  dont  ontrouve 
emore  de  nombreuses  momies-:  l'Ile  leur  fut  enlevée 
au  XVI*  s.  |>ar  l'Espagnol  Femandez  de  Lu^o,  qui 
les 'extermina.  Elle  appartient  encore  à  l'Espagne. 

TENEZ,  Apollinis  promontorium ^  cap  de  1  Algé- 
rie, à  égale  distance  d'Alger  et  d'Oran,  par  3G''34'  iat. 
N.  et  0*  54*  long.  0.  — ViUe  d'Algérie,  dans  la  prov. 
etàlMl  kil.  0.  d'Alger,  au  pied  du  cap  de  même 
nom;  avec  un  petit  port  sur  la  Méditerranée.  On 
dialtngne  le  Viev»  Ténegj  habité  par  les  Arabes,  et 
comptant  886  hafo.,  et  leiVouv.  Tênex,  construit  par 
lesFrançais  f(Ur  l'emplacement  de  l'anc.  Cartenna  et 
d^à  florissant  :  on  y  compte  près  de  60(X)  hab.  Com- 
merce de  céréales,  exploitation  du  cuivre.  Beaucoup 
d'antiquités  romaines.  —  Occupée  par  les  Français 
en  1843,  érigée  en  commune  en  185Î4. 

TÉNIAH  DE  MOUZAIA.  F.  mouzma. 

TÉNlËRS  (David),  le  Vieux ^  peintre  flamnnd,  né 
à  Anvers  en  1582,  m.  en  1649,  lut  d'abord  élève  de 
Rvbens.  puis  alla  à  Rome,  où  il  passa  dix  ans.  s'y 
attacha  à  Ebshermer,  qui  ne  peignait  que  des  figures 
de p€»trte  proportion,  et  devint  son  imitateur.  On  a 
de  cel  artiste  une  foule  de  scènes  villageoises,  gro- 
tesques et  naïves,  des  intérieurs,  des  kermesses,  des 
réunions  de  buveurs,  de  fumeurs,  de  charlatans,  etc., 
où  il  y  a  de  la  vérité  et  du  charme.  11  fut  père  du  cé- 
lèbre Tédier!),  qui  Téclipsa;  cependant  ses  tableaux 
sont  fort  difficiles  à  distinguer  de  ceux  de  son  fils. 

TËNisRs  (David),  le  Jeune ^  fils  et  élève  du  préc, 
né  à  Anvers  en  1610,  m.  en  1694.  C'est  un  des  ar- 
tistes qui  ont  manié  le  pinceau  avec  la  plus  prodi- 
gieuse'facilité  :  dans  sa  jeunesse,  il  imitait  tous  les 
mahres  de  son  temps  avec  tant  d'habileté  qu'on  l'a 
nommé  le  Protée  de  la  pein4ure;  mais,  quoi<fue 
apte  à  tout  rendre ,  et  bien  que  vivant  au  milieu  des- 
grands- et  des  princes  (il  fat  gentilhomme  de  la 
chambre  de  Léopold  et  e«t  don  Juan  d'Autriche 
pour  éiève),  il  affectionna  surtout  le  genre  familier 
OBi  son  père,  et  le  porta  jusqu'à  la  periisctioD.  Il  a; 
fait  un  nomore  inoroyaU^de  tablMui  de  genre  :  il 


• 

avait  une  telle  faerlîté  que  souvent  il  coBRnençait^et 
finissait  un  tableau  dans  la  môme  journée  ;  amai 
gagna-t-tl  une  gnnde  fortune.  Unepartie  seulement 
de  son  Œuvre  a  été  recueillie  dans  le  Tt^atrum  pw- 
toriurriy  Anvers ,  1658-84 ,  245  pi.  (en  franc. ,  le  Cfond 
Cabinet  de  tableaux,  1755,  in-fol.);  il  y  a  en  outre 
d'innombrables  estampes  gp>avées  d'après  lui  par  Le- 
bas  et  autres.  Parmi  ceux  de  ses  ouvrages  que  pos- 
sède le  Louvre,  on  remarque  Vinfant  prodigue ,  une 
Tentation  de  S.  Antoine,  la  Chasse  au  héron,  le 
Joueur  de  comemvse,  le  Fumeur,  la  Néce  de  village, 
un  Intérieur  de  cabaret. 

TENISON  (Thomas],  prélat  anglican,  né  en  163«i 
m.  en  1715,  était  cure  à  Londres  pendant  la  peste  de 
1665,  et  montra  un  grand  dévouement;  il  ne  se  dîa- 
tingpia  pas  moins  par  sa  charhé  pendant  l'hiver  ri- 
goureux de  1683.  Il  devint  évèque  de  Lincoln  en 
1691,  succéda  en  1694  à  Tillotson  sur  le  siège  de 
Cantorbéry,  et  couronna  Georges  I.  Outre  des  Ser^- 
mons,  on  a  de  lui  un  Examen  de  la  foi  de  Hobbet 
(1670)  et  le  Baconiana  (1679),  recueil  précieux  pour 
l'histoire  de  Fr.  Bacon. 

TENNANT(Smithscn),  chimiste, né  enl 761, près 
d'York,  m.  en  1815,  professa  la  chimie  à  Cambridge. 
On  lui  doit  l'analyse  de  l'acide  carbonique  (1791),  la- 
découverte  dero«mtum,de  l'trtdtuin  (1804),  et  plU' 
sieurs  autres  recherches  impo'-tanteS)  consignées 
dans  les  TYansactions  philosophiques. 

TENNEMANN' (W.  Goitlieb),  philosophe,  né  en 
1761  à  lirembach  près  d'Erfurth,  m.  en  1819,  était 
destiné  aux  études  théologrques,  mais  les  quitta 
pour  la  philosophie.  Il  combattit  d'abord  Kant,  mais 
ensuite  il  se  convertit  aux  idées  de  ce  philosophe; 
Il  fut  nommé  en  1798,  professeur  extraordinaire  de 
philosophie" à  l'Université  d'Iéna,  et  devint  en  1804, 
à  la  mort  de  Tledemann,  professeur  ordinaire  à  sa 

f)lace.  Tenncmann  s'est  principalement  occupé  de 
'histoire  de  la  science  ;  son  ouvrage  capital  est'  sa 
grande  histoire  de  la  philosophie,  Leipsick,  \19^ 
1819, 11  vol.  in-8  (réimprimée  par  A.  Wendt,  18î8>, 
dont  il  a  donné  lui-même  un  aorégé  sous  le  titre  de 
Manuel  de  Vhistoirede  la  philosophie.  1812  (traduit 
par  M.  Cousin,  I8'29  et  1839).  On  lui  doit  en  outre: 
Opinions  des  disciples  de  Socrate  sur  l'immortalité' 
de  Vâme;  S^^stème  de  la  pfviioiophie  platonicienne, 
1792-94,  ainsi  que  des  traductions  des  œuvres  phi- 
losophiques de  Hume,  de  Locke,  de  Gérando.  Tennev 
mann  est  un  historien  exact;  il  est  à  regretter  qu'il 
juge  tous  les  systèmes  avec  la  mesure  trop  étroite 
et  trop  exclusive  du  système  de  Rant. 

TENNESSEE  (la),  rrv.  des  États-Unis,  naît  aux 
montagnes  de  fer  dans  la  Caroline  du  S.,  reçoit  près' 
de  Knoxville  le  Holston  et  plus  loin  le  Cfinch,  sortis 
de  la  Virginie  :  traverse  1  État  qui  prend  son  nom; 
puis  entre  dans  le  Kentucky,  où  elle  se  jette  dans 
l'Ohio  par  la  r.  g.,  après  un  cours  d'env.  1050  kil. 

TENNESSEE  (État  de),  un  des  États  de  l'Union  amé- 
caine.versle  centre,  entre  le  Kentucky  au  N.,  la  Vir-- 
ginieauN.  E.,  la  Caroline  du  Nord  à  rE.,la  Géorgie 
au  S.  E.,  l'Alabama  au  S., le  Mfssissipi  à  TO.,  a  750 
k.  del'O.  àl'E.  et  195 de  largeur  moyenne  du  N.  au  S.; 
1  110000  hab.,  dont  276000  esclaves-,  capit.,  Nash- 
ville.  Il  est  sillonné  par  les  monts  Cumberland,  et' 
arrosé  par  la  Tennessee  et  le  Mississipi.  Climat  sain, 
tempéré,  sol  fertile  en  général  (canne  à  sucre,  coton, 
tabac,  mais,  blé)  ;  beaucoup  d*animaux,  tant  dômes-' 
tiques  que  sauvages:  on  y  trouvait  surtout  autrefbis" 
de  noxnureux  bisons  ;  riches  minesde  cuivre.  Au  S.  E. 
vivent  les  Cherokees,  peuplade  in  ligène  jadis  très- 
nombreuse.  Ruines  de*  monuments  antiques  (entre  ' 
autres  une  pyramide  de&l*de  haut,  prés  de  Férked- 
Dear).  —  (^  pays  fut  donné  en  1664  au  comte  de 
Clarendon  et  à  plusieurs  autres  propriétaires  qui  le 
c  Ionisèrent,  malgré  la  résistance  des  Cherokees; 
toutefois  sa  prospérité  ne  date  guère  que 'de  1T73. 
Le  Tennessee  dépendit  de  la  Caroline  jnsqa*eBl790; 
il  en  fut  alors  détaché,  mais  il  ne  fut  admis  dans 
l'Union  à  titre  d'Ëtat  qu'en  1796.  Il  entra  en  t861 


TERB 


—  1852  - 


TERE 


dans  la  confédération  des  Ëtats  séparatistes.  La  lé- 
gislature de  cet  État  se  compose  d'un  Sénat  de  25 
membres,  d*une  chambre  des  représentants  de  75 
membres-  tous  élus  pour  2  ans.  Le  pouvoir  exécutif 
est  confié  à  un  gouverneur,  élu  aussi  pour  2  ans. 
Tout  citoyen  blanc  et  libre  est  électeur  et  éligible. 

TEPTMS  ou  TENEZ.  F.  TÉNBZ. 

TKNNSTADT,  petite  ▼.  des  États  prussiens  (Saxe), 
à  18  kil.  N.  £.  de  Langensalza;  3000  hab.  Eaux  sul- 
furées, dê(^ouvertes  en  1812.  Pattie  de  J.  A.  Emesti. 

TENOCHTITLAN,  nom  indifféne  de  Mexico. 

TÉNOS,  auj.  Tinos,  île  de  la  mer  Egée,  une  de> 
Cyclades,  entre  Mycone  et  Andros,  produisait  de  bon 
▼in.  Son  ch.-l.  se  nommait  aussi  Ténos  (auj.  San- 
Nicolo).  L*tle  actuelle  a  22  000  hab.  Elle  fait  partie 
du  nouveau  roy.  de  Grèce  (nome  des  Cyclades).  Cette 
lie  pourvoit  de  cuisiniers  la  ville  de  Constantinople. 

TEN-SlO-DAI-TSIIf,  divinité  japonaise,  créa  le 
ciel,  la  terre  et  enfin  le  Japon,  et  régna  sur  ce  pays 
25  000  ans.  C'est  de  lui  que  aescendent  les  dynas- 
ties qui  ont  régné  au  Japon.  Dans  son  célèbre  temple 
d'Icié,  il  n'a  df'autre  emblème  qu'un  miroir. 

TENTYRA,  v.  de  Tanc.  Egypte.  F.  denderah. 

TENTZEL  fW.  Ernest),  littérateur  allemand,  né  en 
1659  à  Amstadt,  en  Tburinge,  m.  en  1707,  étudia  à 
Wittemberg,  fut  nommé  en  1685  professeur  au  gym- 
nase de  Gotha,  puis  conservateur  des  médailles  et 
du  musée  de  cette  ville,  conseiller  de  l'électeur  et 
historiographe  de  Saxe.  Outre  un  savant  ouvrage 
sur  les  médailles  de  la  Saxe,  Saxonia  numismaticaf 
1705,  Tentzel  a  le  l***  publié  une  revue  des  ouvrages 
de  littérature,  sous  le  titre  d' Entretient  entre  de  bons 
amis  sur  îov  tes  sortes  de  lirr£S,  Leipsick ,  1 688-98. 11 
a  aussi  beaucoup  écrit  dans  les  Acta  eruditorum. 

TÊOCALLIS,  pyramides  analogues  à  celles  de  l'E- 
gypte, qu'on  trouve  sur  divers  points  de  l'Amérique, 
surtout  au  Mexique.  Les  principales  sont  celles  de 
Valenque,  d'Otumba,  de  Mitla,  de  Cholula,  de  Téo- 
tihualcan.  La  base,  élevée  sur  un  plan  carré,  est  en 
pierres  et  quelquefois  en  briques  revêtues  d'un  enduit 
solide  et  poli.  Le  soubassement  présente  un  ou  plu- 
sieurs escaliers  fort  larffes ,  par  lesquels  on  arrive  à  une 
plate-forme  étendue;  Te  sommet  est  occupé  par  la  de- 
meure du  Dieu,  devant  la  porte  de  laquelle  se  faisaient 
les  sacrifices  humains  à  la  vue  de  toute  la  population. 

TËOS,  auj.  Sedehidehik.  v.  et  port  de  l' Asie-Mi- 
neure, sur  la  céte  S.  E.  ae  la  presqu'île  de  Clazo- 
mène,  était  une  des  12  cités  de  la  Confédération  io- 
nienne. Patrie  d'Anacréon  et  d'Apellicon. 

TEOTIIIUALCAN,  v.  de  Mexique  (Mexico),  à  36 
kil.  N.  £  de  Mexico;  5000  hab.  Elle  est  élevée  de 
2052"  au-dessus  de  la  mer.  A  2  kil.  de  la  ville  s'é- 
lève une  grande  pyramide  ou  téocallij  qui  occupe 
3600  mètres  carr.,  et  qu'entourent  300  plus  petites. 

TÊOTL,  le  dieu  principal  des  Mexicains,  leur 
Grand  Esprit,  ne  semble  point  avoir  eu  de  temple. 

TËPIC,  V.  du  Mexique  (Xalisco),  à  200  kil.  N.  0. 
de  Guadalaxara,  est  après  Guadalaxara  la  plus  im- 
portante de  l'Etat  de  Xalisco;  10000  hab. 

TÉPLITZ,  vge  de  Hongrie.  F.  tœplitz. 

TEH  (le),  riv.  d'Espagne  (Barcelone),  sort  des  Py- 
rénées, coule  au  S.,  puis  au  N.  E.,  et  tombe  dans 
la  Méditerranée  à  32  kil.  E.  de  Girone,  après  un 
cours  d'env.  180  kil.  —  Le  maréchal  de  Noailles  bat- 
Ut  les  Espagnols  sur  la  Ter  en  1694.  Napoléon  en 
1812  décréta  l'organisation  d'un  dép.  du  Ter;  mais 
ee  projet  ne  put  être  réalisé. 

TERAMO,  Interamna  t'râpîutiorumf  t.  de  l'Italie 
mérid.,  ch.-l.  de  l'Abruzze  Ultéiieure  l'*,  à  340  k. 
N.  de  Naples;  10000  hab.  Ëvéché,  cour  criminelle, 
trib.  civil.  Lainages,  tanneries,  fabriques  de  crème 
de  tartre;  grains.  Importante  sous  les  Romains;  dé- 
truite au  XII*  s.,  puis  rebAtie.  Patrie  de  Jacques  de 
Téramo,  dit  Palladino.  F.  ce  nom. 

TERBURG  (Gérard),  peintre  de  genre  et  de  por- 
traits, né  en  1608  à  ZwoU  (Over-Yssel),  m.  en  1681, 
reçut  les  premières  leçons  de  son  père,  peintre 
d'histoire  distingué,  qui  avait  visité  Rome;  alla  se 


perfectionner  à  Harlem,  parcourut  l'Allemagne,  l'I- 
talie, l'Espagne,  l'Angleterre  et  la  France,  exerçant 
partout  son  art  avec  succès,  puis,  s'ennuyant  de 
cette  vie  errante,  retourna  dans  sa  patrie,  où  il 
épousa  une  de  ses  nièces,  et  devint  bourgmestre  de 
Deventer.  Se  trouvant  à  Munster  en  1646  pendant 
les  négociations  pour  la  paix,  il  réunit  en  un  grand 
tableau  les  portraits  de  tous  les  plénipotentiaires 
6cette  curieuse  tuile  appartient  auj.  au  comte  Demi- 
QofT).  Terburg  peignait  le  portrait  avec  une  rare  élé- 
gance; dans  ses  scènes  d'intérieur,  il  se  plaît  à  re- 
présenter des  demeures  opulentes;  il  excellait  i 
peindre  les  étofi'es,  surtout  le  velours  et  le  satin 
blanc  :  sa  couleur  est  pleine  de  vigueur  et  d'harmo- 
nie; tous  ses  ouvrages  se  distinguent  par  le  fini.  Le 
Louvre  possède  4  tableaux  de  cet  artiste. 

TERCEIRE,  une  des  Açores,  au  N.  0.  de  llle  de 
San-Miguel,  par  38*  46'  lat.  N.  et  29*  20'  long.  0., 
a  env.  120  k.  de  tour  et  590 kil.  carrés;  40000 hab.-, 
ch.-l.,  Angra.  Côtes  d'accès  difficile  ;  mer  poisson- 
neuse, tortues,  huîtres;  montBrazil,  ancien  cratère; 
sol  fertile.  Commerce  avec  le  Brésil.  —  L'amiral  Sta- 
Cruz  battit  Phil.  Strozzi  près  de  Terceire  en  1S82. 
Cette  île  fut  pendant  l'usurpation  de  don  Miguel  en 
Portugal  la  résidence  du  gouvernement  de  la  reine 
Dona  Maria  (1829-1833).  Don  Pedro  donna  le  titre 
de  due  de  Terceire  au  marquis  de  Yillaflor  (1790- 
1860),  qui  s'était  mis  à  la  tète  de  âte  partisans  à 
Terceire,  et  qui,  après  avoir  chassé  don  Miguel 
du  Portugal,  avait  rétabli  dona  Maria  sur  le  trène. 

TÊRÉDON  ou  DiRiDOTis,  anc.  Ville  et  port  de  la 
Chaldée,  non  loin  de  Tembouchure  de  TEuphrate 
et  près  de  la  v.  actuelle  de  Bassorah. 

TÉRÉE,  Tereus,  roi  de  Thrace,  époux  de  Progné, 
et  beau-frère  de  Philomèle ,  qu'il  o  utragea  cruellement 
(F.  philomèle).  Après  son  crime,  il  fut  changé  en 
Huppe ,  oiseau  de  proie  oui  poursuit  sans  cesse  Pio- 
gné  (rhirondelle)  et  Philomèle  (le  rossignol). 

TÉREK,  riv.  de  la  Russie  caucasienne,  descend 
du  mont  Kasbek  en  Circassie.  court  au  N.  O.,  arrose 
la  Grande-Kabardah,  tourne  à  l'E. ,  passé  à  Mozdok, 
limite  les  gouvts  de  Géorgie,  du  Caucase  et  le  Da- 
ghestan, puis  arrive  à  Kisli:ir,  où  il  se  divise,  et 
tombe  par  plusieurs  bouches  dans  la  mer  Caspiennet 
après  un  cours  d'env.  500  kil. 

TÊRENCE,  P.  Terentius  A  fer,  poète  comique  la- 
tin, né  probablement  à  Carthagevers  200  av.  J.-G., 
fut  esclave  du  sénateur  Terentius  Lucanus,  gui  Taf* 
franchit  et  lui  fit  donner  une  bonne  éducation,  et 
dont  le  poète  prit  le  nom  par  reconnaissance.  Il  fit 
représenter  plusieurs  comédies  qui  réussirent,  et 
s'acquit  par  son  talent  l'amitié  de  Scipion  Ëmilien  et 
de  Lélius,  qui  même,  dit-on,  eurent  part  à  la  com- 
position de  quelques-unes  de  ses  pièces.  Il  voyagea  en 
Grèce  et  en  Asie  pour  étudier  la  littérature  des  Grecs, 
et  revint  de  ce  voyage  avec  des  traductions  ou  imita- 
tions de  108  pièces  de  Ménandre,  mais  il  les  perdit 
toutes  dans  un  naufrage:  peu  de  temps  après  il  en 
mourutde  chagrin,  n'ayantencoreque3Sans.On  place 
sa  mort  à  l'an  159  av.  J.-C.  On  a  de  Térence  six  comé- 
dies :  VAndrienne^VUécyre  ou  la  BeUe-Mère,  VBiau- 
tontimorumenos  ou  le  Bourreau  de  soi-même t  le 
Phormion,  V Eunuque,  les  Adelphes  :  la  plupart  sont 
imitées  de  Ménandre.  Le  stvle  en  est  élégant  et  pur, 
la  composition  régulière,  le  ton  parfait,  les  senti- 
ments élevés  :  on  connaît  ce  beau  vers  qui  souleva 
les  applaudissements  de  tout  l'amphithéâtre: 

Bomo  9um  :  fumant  nil  a  me  alienum  ftuio; 

mais  souvent  l'intrigue  en  est  presque  nulle,  et  on 
y  trouve  rarement  ce  mouvement,  celte  gaieté,  qui 
constituent  le  vis  comica  :  aussi  César  ne  voyait-il  en 
lui  qu'un  Demt-Jfénandre.Cependant  Molière  a  tiré  les 
Fourberies  de  Scajnn  du  Phormion  et  V École  des 
maris  des  Adelphes  ;  Baron  a  imité  VAndrienne,  Los 
principales  éditions  de  Térence  sont  celles  de  Venise, 
1471  ;  des  Juntes,  Florence,  1505;  des  Aides,  Yen., 
1507  ;  de  Rob.  Etienne,  Pacis,  1541  ;  Tédit.  Adusun 


T£RM 


—  1853  — 


TERR 


Delphini,  Paris,  1675;  celles  de  Bentley,  Cambridge, 
1726  ;  de  Bothe.  Berlin,  I816:de  Westernovius,  Zeune 
et  Bruns,  Halle,  1801;  de  Perlet,  Leipsick,  1821;  de 
N.  E.  Lemaire  (dans  les  Classiquet  latins  y  1828, 
3  vol.  in-8).  Térence  a  été  commenté  par  Donat; 
il  a  été  trad.  en  prose  par  Lancelot,  Nicole  et  Le- 
maistre  de  Sacy,-  de  Port- Royal,  1647;  par  Mme 
Dacier,  1688;  par  Lemonnier,  1771  (réimpr.  dans  le 
Théâtre  des  latins^  1820);  par  Amar,  dans  la  coU 
lect.  Panckoucke;  par  A.  Magin,  dans  la  collect.  Ni- 
sard;  par  Collet,  1845;  par  Talbot,  dans  la  collect. 
Charpentier,  1860;  par  Bétolaud,  1864.  lia  été  mis 
en  vers  par  H.  G.  Duchesne,  1806,  par  P.  Bergeron 
(de  Bruxelles) ,  1834 ,  par  Taunay ,  18ô8,  et  par  le  mar- 
quis de  Belloy,  Paris,  1862  :  cette  dernière  traduc- 
tion a  été  couronnée  par  l'Académie  française. 

TERENTIA,  dame  romaine,  épousa  successive- 
ment Cicéron,  qui  en  eut  TuUia,  et  qui  la  répudia 
{)our  cause  de  dissipation,  puis  rhistorien  Salluste, 
'orateur  Messctla  Corrinus,  et  enfin  le  sénateur  Yi- 
bius  Rufus,  qui  fut  consul  sous  Tibère;  elle  mourut 
dans  un  grand  ftge,  à  103  ans,  dit-on,  ou  môme  à 
117  ans.  C'était  une  femme  impérieuse  et  résolue  : 
elle  eut  beaucoup  d'ascendant  sur  son  premier 
mari,  qu'elle  détermina  à  sévir  contre  les  complices 
de  Catilina,  mais  elle  ne  le  suivit  pas  dans  Texil; 
ce  furent  les  dilapidations  et  les  désordres  auxquels 
elle  se  livra  pendant  l'absence  de  Cicéron  qui  le  dé- 
terminèrent à  la  répudier.  —  Une  autre  Terentia, 
femme  de  Mécène,  plusieurs  fois  mentionnée  par 
Sénèque  {Lettre  114*,  Provtd.,  ch.  iu),  était  fa- 
meuse par  sa  beauté,  mais  aussi  par  sa  coquetterie; 
Mécène  la  répudia  et  la  reprit  plusieurs  fois. 

TERENTIANUS  BfAURUS,  versificateur  latin,  qui 
vivait  probablement  au  commencement  du  ii*  s., 
sous  Néron  et  Trajan,  n'est  connu  que  par  un  poème 
didactique  intitulé  De  litteris,  sytlabtSj  pedthus  et 
metriSf  publié  pour  la  1'*  fois  par  G.  Merula  à  Milan, 
1497  ;  inséré  dans  les  Grammatid  {attmdePutschius 
et  dans  le  Corjmspœtarumde  Maittaire,  et  publié  sé- 
parément par  Van  Lennep,  Utrecht,  1825.  Il  y  traite 
de  chaque  mètre  dans  ce  mètre  même,  réunissant 
ainsi  l'exemple  et  le  précepte;  il  manie  un  sujet 
si  aride  avec  un  art  qui  ne  manque  pas  d'élégance. 

TERENTILLUS  (C.)  àrsa^  tribun  au  peuple,  pro- 
posa en  461  av.  J.-C.  une  loi  pour  réclamer  la  rédac- 
tion d'un  code  écrit  qui  pût  être  connu  des  plébéiens 
comme  des  praticiens,  et  la  nomination  ae  magis- 
trats pour  le  rédiger.  Cette  proposition  fut  adoptée 
après  une  vive  et  longue  opposition  du  sénat,  et  trois 
commissaires  furent  envoyés  en  Grèce  pour  y  re- 
cueillir les  meilleures  lois,  que  dix  magistrats,  sous 
le  nom  de  DécemvirSy  mirent  ensuite  en  ordre  et 
soumirent  à  l'approbation  des  comices,  450. 

TERENTIUS.  K.  TiRBNCB,  varro,  etc. 

TERGESTE,  anc.  ville  distrie,  est  auj.  Trieste. 

TERGLOn  (le  Mont),  le  point  culminant  des  Alpes 
Juliennes,  se  trouve  aans  les  États  autrichiens  (Lay- 
bach),à  20  kil.  S.  de  Villach;  3398". 

TERGOVIST,  V.  de  Valachie,  ch.-l.  de  district,  à 
80  kil.  N.  0.  de  Boukharest  ;  6000  hab.  Résidence 
des  voivodes  de  Valachie  jusqu'en  1698. 

TERME,  Terminus f  dieu  latin,  protecteur  des  li- 
mites,  était  représenté  par  un  bloc  équarri  surmonté 
d'un  cou  et  d*une  tète,  quelquefois  avec  des  bras: 
La  dieu  Terme  était  surtout  vénéré  à  la  campagne, 
où  ses  images  servaient  de  bornes;  sa  fête,  dite  les 
Terminales  f  se  célébrait  chaque  année  dans  les 
ohamps,  le  21  ou  le  23  février.—  Lors  de  la  dédicace 
du  Capitole  sous  Tarquin  le  Superbe,  on  voulut, 
pour  inaugurer  la  statue  de  Jupiter,  déplacer  celles 
des  autres  dieux  qui  se  trouvaient  déjà  dans  le  tem- 
ple; toutes  se  laissèrent  enlever,  sauf  celles  du  dieu 
terme  et  de  la  Jeunesse  :  ce  qui  signihait,  suivant 
les  augures,  que  jamais  les  frontières  de  Rome  ne 
reculeraient  et  que  sa  jeunesse  serait  éternelle. 

TERMINI,  ThenMB  Himerenseï,  v.  et  port  de  Sicile 
(Palerme),  à  35  kil.  S.  E.de  Palerme,  près  de  l'emb. 


du  Fiume  di  Termini;  18000  hab.  Cnftteau  fort,  ca- 
thédrale, coJéçe,  école  de  navigation.  Pèche  active 
de  thon  et  sardines.  Commerce  de  fruits,  blé,  sumac, 
amandes,  cantharides,  etc.  Eaux  thermales.  Aux  en- 
virons, sur  le  mont  Calogero,  ruines  d'Himère, 

TERMONDE,  v.  de  Belgique.  F.  dbndbrhondb. 

TERNATE,  une  des  Moluques,  à  l'O.  de  Gilolo, 

8ar  125-  long.  E., 0»  18*lat.  N..  a  18  kil.  sur9 ;  ch.-l., 
laleya.  Volcan  en  activité:  sol  fertile;  or  en  poudre. 
Les  habitants  sont  des  Malais  musulmans.  Llle  est 
soumise  à  un  sultan,  oui  lui-même  est  vassal  des 
Hollandais  :  ceux-ci  ont  tait  de  Temate  le  ch.-l.  d'une 
de  leurs  plus  importantes  résidences. 

TERNAUX  (Giiill.  Louis),  célèbre  industriel,  né  à 
Sedan  en  1765.  m.  en  1833.  Il  perfectionna  surtout 
le  tissage  des  laines  et  la  fabrication  des  draps,  et 
fonda  dans  plusieurs  villes,  notamment  à  Sedan  et  à 
Louviers,  des  établissements  qui  jouirent  longtemps 
d'une  grande  prospérité.  Après  avoir  fait  une  fortune 
immense,  il  la  vit  tout  à  coup  compromise  en  1823 
par  une  loi  qui  imposait  les  matières  premières  ve- 
nant de  l'étranger.  On  doit  à  Ternaux  l'introduction 
en  France  des  chèvres  du  Thibet,  la  fabrication  des 
beaux  cachemires  dits  Ternaux ,  qui  rivalisent  avec 
ceux  de  l'Inde,  et  l'établissement  de  silos  pour  la 
conservation  des  grains.  Député  de  Paris  en  1818  et 
1827,  il  professa  des  idées  sagement  libérales — Son 
neveu,  M.  Mortimer  Ternaux, né  en  1808,  député  des 
Ardennes  sous  Louis- Philippe,  membre  de  l'Assem- 
blée nationale  en  1848,  s  est  fait  connaître  par  de 
bons  écrits,  notamment  par  une  Hist,  de  la  Terreut 
(1862).  — Un  autre  neveu,  Temaux-Compans,  anc. 
secrétaire  d'ambassade,  a  fait  d'intéressantes  recher^ 
ches  sur  l'histoire  et  les  progrès  de  la  géographie. 

TERNI,  Interamna,  v.  de  l'Italie  centrale  (Spolète), 
dans  une  ile  de  la  Néra,  à  25  kil.  S.  0.  de  Spolète; 
9000  hab.  Environs  fertiles.  A  3  kil.  E.  de  la  ville  se 
trouve  la  belle  cataracte  délia  Marmara^  formée  par 
le  Vélino,  qui  se  précipite  d'une  hauteur  de  165*. 
dans  la  Néra.  En  1799,  le  général  L.  Lemoine  dé- 
fit les  Napolitains  à  Terai. 

TERNOVA,  ville  de  Turquie.  F.  tirnava. 

TÉROUANNE,  ville  de  France.  F.  trérouannb. 

TERPANDRE,  musicien  et  poète  grec,  de  Lesbos, 
florissait  vers  676  av.  J.-G.  Il  ajouta  trois  cordes  à 
la  lyre,  qui  jusque  là  n'en  avait  eu  que  quatre,, 
introduisit  dans  la  poésie  de  nouveaux  rhythmes, 
et  inventa  la  scoliCf  espèce  de  chanson  fort  courte 
qu'on  chantait  à  table.  Il  fut  plusieurs  fois  vainqueur 
aux  Jeux  olympiques  et  réussit,  dit-on,  à  apaiser 
par  ses  chants  une  sédition  à  Sparte. 

TERPSICHORE,  une  des  neuf  Muses,  présidait  à 
la  danse,  ainsi  que  l'indique  son  nom  (de  terpo, 
charmer,  etc/iorot,  danse;  qui  charme  parla  danse). 
On  la  représente  couronnée  de  guirlandes  de  fleurs 
et  tenant  une  lyre  à  la  main. 

TERRAQNE,  Anxur^  TarracinaeX  Terraeina  chez 
les  anciens,  v.  de  l'Etat  ecclésiastique  (Frosinone), 
sur  la  merTyrrhénienne,  à  l'extrémité  S.  E.  des  ma- 
rais Pontins,  à  80  k.  S.  E.  de  Rome  ;  5000  h.  Ëvèché. 
Belle  cathédrale,  qui  est  un  anc.  temple  d'Apollon, 

Salais  épiscopal,  belle  place.  Pèche  active.  Terracine 
onne  son  nom  à  un  canal  qui  continue  le  canal  Pie 
à  travers  les  marais  Pontins,  le  long  de  la  voie  Ap- 
pienne,  jusqu'au  port  de  Terracine.  —  Cette  ville  fut 
Dàtie  par  les  Volsques ,  et  prise  par  les  Romains  en  406 
av.  J.-C.  Les  flottes  romaines  y  stationnaient  quand 
le  mauvais  temps  les  chassait  de  Misène.  Prise  par 
les  Français  en  1798;  embellie  par  le  pape  Pie  VI. 
TERRANOVA,  v.  d'Italie  (Calabre  Ult.  l-*  ,  à  22  k. 
N.  0.  de  Gérace  (c'éUit  avant  le  tremblement  de 
terre  de  1783  une  des  plus  belles  villes  de  la  Cala- 
bre: elle  n'a  plus  auj.  que  500  hab  ).  —  V.  de  Sicile 
(CalatanisetU)t  ch.-l.  de  district,  sur  une  belle  rade, 
à  55  k.  S.  0.  de  Catane;  10  000  hab.  Château , 
grand  commerce  de  froment,  léffumes,  fruits,  soufre, 
soude.  Elle  fut  fondée  à  la  fin  du  xm*  s.  par  Frédé- 
ric d'Aragon.— Y.  deSàrdaigne,  appelée  aussi  Civita, 


TERR 


—  .1854  — 


JIBRT 


jadis  Otbia,  à 36 UL  E.de  Tempio;  3000 h.  Réinrâ  à 
▲mpurias,  elle  fonneTévêchéoe  Civiu-et-Arapurias. 

TERRASSON,  ch.-l.  de  c.  (Dordogne),  sur  la  Ve- 
lère,à  32  k.  N.  de  Sarlat;  3234  b.  Truffes,  houille. 

TERRASSON  (l'ablié  Jean)^ écrivain,  né  à  Lyon  en 
1670,  m.  en  1750,  fut  nommé  en  1721  professeur  de 
philosophie  grecque  et  latine  au  Collège  de  France 
0t  devint  membre  de  l'Académie  Française  en  1732. 
n  écrivit  en  faveur  du  système  de  Law.  qui  Tavait 
enrichi,  mais  qui  le  ruina  bientôt.  Il  a  laissé,  entre 
autres  ouvrages,  Séthos,  Histoire  tirée  des  monu- 
ments anecdotes  de  l'anc.  Egypte  (1731),  espèce  de 
roman  politique  et  moral,  qui  offre  peu  d'intérêt. 
Dans  la  dispute  sur  la  prééminence  aes  anciens  et 
des  modernes,  il  prit  parti  pour  ces  derniers.  —  Ses 
deux  frères,  André  et  Gaspard  (1668-1723  et  1680- 
1752),  eurent  tous  deux  de  la  réputation  comme  pré- 
dicateurs, surtout  le  second. —  Mathieu  et  Antoine, 
ses  cousins, se  di&tinguèrentau  barreau.  On  doit  à  An- 
toine,professeur  dedroit  canon  auCoUége  de  France, 
une  Histoire  de  la  jurisprudence  romaine  (1750). 

TERRA  Y  (labbé  Jos.  Marie),  contrôleur  général 
des  finances,  né  en  1715,  à  Boen  dans  le  Forez,  m. 
en  1778,  fut  d  abord  conseiller-clerc  au  parlement, 
et  mérita  quelque  temps  la  considération  publique 
par  une  vie  calme  et  lal)orieuse;  mais,  ayant  hérité 
aun  oncle  riche,  il  changea  de  mœurs  et  donna 
l'exemple  Je  tous  les  scandales.  Il  plut  à  Mme  de 
Pompadour  en  improuvant  ses  collègues  du  parle- 
ment, qui  tous,  excepté  lui,  avaient  donné  leur  dé- 
mission U75ô),  et  en  travaillant  à  la  ruine  des  Jé- 
suites; prit  part  à  l'arrêt  du  Conseil  de  1764  qui,  en 
autorisant  1  exportation  des  grains,  favorisait  une 
compagnie  de  financiers  avides,  et  parvint  en  1769 
à  se  faire  nommer  contrôleur  général  des  finances. 
Ennemi  des  dettes  publiques,  il  débuta  par  des  me- 
sures qui  n'étaient  que  des  banqueroutes  déguisées; 
il  porta  le  dernier  coup  à  la  Compagnie  des  Indes,  fît 
paraître  une  foule  d'édiis  fiscaux,  créa  des  impôts 
de  tout  genre,  organisa  presque  ouvertement  pour 
le  compte  du  roi  et  le  sien  le  monopole  des  grains 
(1770),  et  affecta  de  braver  la  misère  publique  par 
son  luxe  et  ses  sarcasmes.  Louis  XY  le  fit  intendant 
général  des  bAtiments  et  directeur  des  beaux  arts, 
tout  en  lui  conservant  son  portefeuille;  il  fallût  l'a- 
vénement  de  Louis  XVI  pour  renverser  cet  indigne 
ministre  (1774).  Sous  le  titre  de  Mémoires  de  Terray^ 
Coquereau  a  rédigé  un  pamphlet  lort  hostile  à  ce 
ministre,  Londres,  1776. 

TERRE  (la),  7e/hv(, déesse  païenne,  la  même  se- 
lon quelques  auteurs  que  Cybèle,  était  femme  d'Ura- 
nus  et  mère  de  TOcéan,  des  Titans,  des  Géants,  des 
Cyclopes,  de  Rhéa,Thémis,Téthys,  Mnémosyne. 

TERRE  DE  BAR! ,  DE  LABOUR,  D'OTRANTE, 
provinces  de  l'Italie  mérid.  V.  bari.  labour,  etc. 

TERRE  DE  FEU.  DES  PAPOUS.  V,   FEU,  PAPOUASIE. 

TERRE-FERME.  On  a  donné  spécialement  ce  nom 
à  la  partie  septentrionale  de  l'Améiique  du  Sud,  ou 
seulement  aux  prov.  de  Panama,  de  Yeragua  et  de 
Darien,  les  premières  où  Christophe  Colomb  ait 
abordé  sur  le  continent  du  Nouveau-Monde  (1498)  : 
on  les  nommait  ainsi  par  opposition  aux  îles ,  précé- 
demment découvertes  par  Colomb. 

TER  RE-NEUVE,  en  anglais  Aetr/[ot(ndkind,  grande 
tle  de  l'Amérique  anglaise,  comprise  dans  la  Nouv.- 
Bretegne,  par  47«-52«  lat.  N,,  55«-62*  long.  0.,  près 
du  Labrador;  600  kil.  du  N.  au  S.  E.  sur  275;  env. 
200000  h.  (Anglais,  Français,  Anglo-Américains  et 
indigènes):  capitale,  St-John.  Côtes  dangereuses, 
beaucoup  de  baies.  Climat  variable,  trés-froid  pour 
aalaiiiuae;  brumes,  végétation  chétive,  six  mois  de 
oeige;  aurores  boréales.  A  i'E,  et  au  S.  E.  de  l'Ile 
•  étend  le  fiancdfi  Terre-Neuve,  qui  a  plus  de  1000  k. 
de  long  sur  300  env.  de  large.  Sur  les  côtes  de  l'ile 
et  sur  le  bano  voisin  se  trouvent  d'immenses  quanti- 
tés de  morues.  On  y  fait  une  pêche  très-tmnortame 
de  ce  poisson,  qui  emploie  environ  3000  bâtiments 
|»a£.aa.  Terre-Neuve  produit  .une  belle  et  forte  nce 


de  obiens  à  poiUioyeaiy  lenarqaaUef^fitr  ^cur 
grande  taille,  leur  forée  et  leur  habileté  à  iia^r. — 
Otfe  tie  donne  son  nom  au  gouvernement  angtais-de 
Terre-Neuve,  lequel  comprend  encore  le  Labrador, 
le  Maine-Oriental  et  l'Ile  d'Anticceti.  Découverte  es 
1491  psr  Sébastien  Cabot,  ou  même,  selon  quelques- 
uns,  dès  1464.  par  Cortereal,  Hle  de  Terre-Neuve 
fut  visitée  en  1525  par  J.  Veraz^ani  qui  en  p^'^t  pos- 
session au  nom  de  la  France;  mais  celle  ci  tuutefois 
n'y  forma  d'établissement  qu*en  1604.  Le  traite  dX- 
trecht  la  donna  aux  Anglais;  mais  par  les  trattés  de 
Pans  (176;{)  et  de  Versailles  (1783),  la  France  s'y 
est  fait  garantir  le  droit  dépêche;  les  établissemeats 
français  sont  sur  le  grand  oanc,  au  N.  et  à  l'O. 

TERRE-SAINTE.  V,  Palestine  et  jvdëe. 

TERREUR  (Régime  de  la),  régime  odieui  qui  pesa 
sur  la  France  depuis  le  31  mai  179:i,  iour  où  la 
Montagne  triompha  des  Giromlins  dans  la  Conven- 
tion, jusau'au  9  thermidor  (27  juillet  17M),  joerde 
la  chute  ue  Robespierre,  qui  fut  provoquée  parTal- 
lien.  Cette  époque  funeste,  pendant  laquel.e  domi- 
naient, au  nom  de  la  Montaune,  Robespierre  et  le 
Comité  de  Salut  public,  a  été  marquée  par  Pét  bas- 
sement du  Gourernement  révolutionnaire  (i9rerrdé- 
miaire  an  ii) ,  la  loi  des  Suspects  (27  germinal) ,  l'éta- 
blissement du  culte  de  V Être-suprême  et  de  ia  Raison 
(18  flor<^al).  La  France  fut  couverte  d'échafauds;  au 
nombre  des  principales  victimes  on  compte  la  reine 
Marie-Antoinette  et  la  s^ur  de  L^uis  XVI,  Mme  ÎAi- 
salieth,  le  duc  d'Orléans  (Phil.-Égilité),  21  gîoa- 
dins,  entre  autres  Brissot,  Vergniaud.  Gensonn6.  et 
bientôt  après,  Danton,  Camille  Desmoalins,  Cnattcr, 
Bailly,  Lavoisier,  André  Chénier, Mme  Roland.  1. Ro- 
bespierre, TALLiEn,  etc.  On  doit  à  M.  MonrmerTcr- 
uaux  une  Histoire  de  la  Terrrur ,  1 862. 

On  a  quelquefois  appelé  Terreur  blanche  la  san- 
glante réaction  royaliste  de  1615. 

TERRITOIRE,  nom  donné  dans  divers  fi&tsMe 
l'Amérique  aux  nouvelles  provinces  acquises  parces- 
sion,  achat  ou  conquête,  et  qui  ne  sont  nas  encore 
'organisées  en  États  :  telles  sont,  aux  Etats- Tnis 
rUiah,  le  Nébraska,  TArizona,  le  Colorado,  le  Oa- 
kotah,  la  Sierra^Nevada.  Les  territoires  sont  aami- 
nistrés  par  le  goavernefment  central. 

TERRITOIRE  INDIEN,  vasto  région  dépendant  des 
Etats-Unis  de  rAraérique  du  Nonl ,  et  destinée  à 
servir  de  refuse  aux  tribus  indiennes  expulsées  des 
£uts.  Il  est  situé  à  VO.  des  Ëiats  d'Iowa ,  de  Mis- 
souri et  d'Arkansas  et  au  N.  du  Texas,  et  est  arrosé 
par  TArkansas  et  la  Rivière  Plate.  Les  tribus  qui 
occupent  ce  pays  se  gouvernent  librement.  Quel- 
ques-unes, comme  les  Chcrokees  et  Ips  Cfaikkassaws, 
s'adonnent  à  l'agriculture  et  à  Tindustrie  et  OLt 
mGme  un  gonvt  représentatif  avec  des  lois  écrites. 

TERRI,  montagne  du  canton  de  Berne,  au  S.  £. 
de  Porentruy;  c'est  du  nom  altéré  de  cette  mon- 
tagne qu'on  a  formé  celui  de  Mont- Terrible,  donné 
sous  la  République  française  à  un  dëp.  nouveau. 

TERRORISTES ,  partisans  de  la  Terreur.  T.  ce  mot. 

TERTULE,  !•' comte  d'Anjou.  V   ANJOU. 

TBRTULLIEN,  T.  St^ytimius  Fhrens  TertuUiû' 
nus,  docteur  de  l'Église,  né  vers  160  à  Cartnape. 
m.  en  245,  était  d'abord  païen;  il  se  convertit  à  la 
vue  de  la  patience  héroïque  des  martyrs,  défendit  sa 
nouvelle  foi  avec  une  éloquence  admirable  dans  son 
Apologétique,  et  donna  l'exemple  de  tontes  les  ver- 
tus. Il  fit  vers  204  un  voyage  à  Rome  :  la  vo'e  des  jeux 
barbares  qu'y  faisait  célébrer  Septime-Sév&re  lui 
inspira  son  beau  traité  Contre  les  spectacles^  mais  il 
déplut  au  clergé  de  cette  ville  par  son  rigorisme  ex- 
cessif. De  retour  en  Afrique,  il  embrassa  le  Montt- 
nisme,  et  n'y  renonça  que  pour  fonder  lui-méin6 
une  secte  nouvelle  :  bravant  les  censures  deFËgliCi 
il  portait  le  pallimn  ou  manteau  des  rhiloKopbas* 
Le  style  de  Tertullien  est  souvent  dur,  barbare,  hé- 
rissé de  locutions  africaines,  mais  il  est  plein  d'é- 
clat, de  feu  et  d'énergie:  on  l'a  nommé  le  Bossue! 
de  l'Afrique.  Onire V Apologétique  Bi  le  Tinittcontr$ 


nssss 


—  1«65  — 


tUar 


bf  jpMlMkf  (Oaade  lui  un. giand  «ombre  d'écrits  : 
ConttTê  Uf  Jutfs,  Proseriptiont  cwUtreles  hérétiques, 
Pe  VAme ,  Cinq  Livres  contre  Mareion  :  bien  que 
composés  depuis  sa  chute,  ces  livres  sont  précieux 
pour  l'étude  06  la  théologie  ;iDcieniie. Les  meilleures 
éditions  de  ses  OEuvres  complèles  sont  celles  de  Ri- 
g&ult,  Paris,  1628;  de  Venise,  1746,  in-fol.  Elles 
ont  été  réimprimées  dans  la  collect.  Migne.  V Apo- 
logétique a  été  traduit  plusieurs  fois  :  par  Giry ,  1636  ; 
Va&souli,  1715;  de  Gourcy,  1780;  Meunier,  1822; 
Péricaud,  1823  ;  Allard  ,  1827  ;  les  Prescriptions 
contre  ks  hérétiquesy  par  le  P.  Bouhours,  1729,  et 
par  CoUombet,  1845;  les  Traités  sur  V Ornement  des 
femmes f  les  Spectacles ^  le  Baptême ^  par  Chaubert, 
1733.  On  trouve  dans  la  collect.  Nisani  ses  OEuvres 
choisies,  avec  une  trad.  franc.,  ]g45. 

TÊRUEL,  Turbula,  v. d'Espagne  (Aragon),  ch.-l. 
de  la  prov.  de  son  nom,  sur  le  Guadalaviar,  à  160  k. 
de  Saragosse  et  220  de  Madrid;  8000  hab.  Ëvêché. 
Restes  d'un  aqueduc  romain.  Reprise  sur  les  Maures 
par  Alphonse  II  (1171);  prise  et  pillée  par  Pierre  le 
Cruel  (1365).  —  La  prov.  de  Téruel,  entre  celles  de 
Huesca  au  N.,  de  Saragosse  au  N.  0.,  de  Valence 
à  ro.,  et  la  Catalogne  à  l'E.,  a  21)0  000  hab.  Elle  est 
traversée  par  la  Sierra  de  Albaracia,  et  arrosée  par 
le  Guadalaviar  et  le  Guadalupe. 

TESCATLlBOr.HTLI,  dieu  mexicain,  le  plus  grand 
de  tous  après  Téoil,  présidait  à  la  punition  des  cri- 
mes; trois  fois  par  an  on  lui  immolait  des  victimes 
humaines.  Sa  statue,  d'un  granit  luisant  et  ()oli,  le 
représentait  avec  un  gros  lingot  d'or  sur  la  poitrine, 
des  chaînes  d'or  aux  bras,  quatre  flèches  dans  la 
main  droite,  un  miroir  d'or  à  la  main  gauche. 

TESCUEN,  V.  des  Êiats  autrichiens  (Silésie  au< 
Iricb.),  ch.-l.  de  cercle,  à  29  kil.  S.  E.  de  Mœhrisch- 
Ostrau;  7000  h.  Établissements  catholiques  et  luthé- 
riens,  écoles.  Cuirs,  draps,  toiles  armes.  Teschen 
était  jadis  le  ch.-l.  d'un  des  duchés  de  la  Silésie.  Il 
fut  signé  dans  cette  ville  en  1779,  entre  Marie-Thé- 
rèse et  Frédéric  II,  un  traité  qui  mit  fin  à  la  guerre 
de  la  succession  de  Bavière  en  reconnaissant  les 
droits  de  la  branche  palatine.  —  Le  cercle  de  Tes- 
chen^ entre  la  Prusse  au  N.,la  Galicieà  l'E.,  la  Hon- 
grieau  S.,  et  la  Moravie  à  l'O.  ,a24 14  heci.  et^OOOOOh. 
Il  est  arrosé  par  l'Oder  et  ses  affluents. 

TÊSIN  ou  TESSIN.    F.  TESSIN. 

TESbÊ  (René  DB  froulai,  comte  de),  né  en  1650, 
m.  en  1725,  était  un  protégé  de  Louvois,  qui  s'éleva 
rapidement  aux  plus  hauts  grades.  11  servit  en  Ita- 
lie sous  Catinat,  débloqua  l'ignerol,  battit  Traut- 
mansdorf  entre  Casiiglione  et  Manioue,  1703,  puis 
les  Portugais  &  fiadajoz.,  mais  assiégea  inutilement 
Barcelone,  1704;  il  fit  lever  en  1 707  le  siège  de  Tou- 
lon. Il  avait  reçu  dès  1703  le  bâton  de  maréchal.  Il 
fut  depuis  ambassadeur  à  Rome,  à  Madrid,  et  se  re- 
tira dans  sa  vieillesse  chez  les  Camaldules.  II  a  laissé 
des  Jf(^motr»,  publ.  parGrimoard,  1806. 

TESSÈRB,  espèce  de  tablette  dont  les  anciens  se 
servaient  pour  divers  usages.  F.  ce  mot  dans  notre 
Dict,  univ.  des  Sciences. 

TESSIER  (H.  Alex.),  agronome,  né  en  1740,  mort 
en  1837 ,  professeur  d'agriculture  et  de  commerce  aux 
Écoles  centrales,  puis  inspecteur  des  bergeries,  a 
publié  un  grand  nombre  d^écrits  utiles  {Des  maUi- 
dies  des  grains;  Des  maladies  des  bestiaux ^  etc.) , 
a  fourni  une  foule  d'articles  kV Encyclopédie  métho- 
diauej  au  Dictionnaire  des  Sciences  naturelles,  et  a 
rédigé  les  Annales  de  VAgriculturCy  de  1798  &  1817. 
Il  était  de  l'Académie  des  sciences  depuis  1782. 

TESSIN,  ricinuf  en  latin,  Ticino  en  italien,  riv. 
qui  naît  en  Suisse,  au  mont  St-Gothard,  coule  au 
S.,  traverse  le  lac  Majeur,  et  s'unit  au  Pô  à  5  k.  au- 
dessous  de  Pavie  (Ticinum),  après  un  cours  de  160 
kil.  (non  compris  le  lac  Majeur).  Anuibal  battit  sur 
ses  bords  le  consul  P.  Scipion  en  218  av.  J.-C. 

Tsssm  (Canton  du),  le  18*  cant.  de  la  Confédéra- 
tion suisse,  borné  à  l'O.  et  au  S.  0.  par  les  prov.  de 
Kovare  et  de  Corne ,  au  S.  et  au  S.  £.  par  la  Lombardie, 


«tt  N«  par  les  cant.  du  yalais«t  d'Uri  ^  et  au  Nj  JB.  prnles 
Grisons,  a 95  kil.  sur  56  et  1 20000  hab.  (presque  tous 
Italiens  et  catholiques)  ;  ch.-l.,  Lugano.  Le  gouver- 
nement siège  tour  à  tour  à  Lugano,  à  Locarno  et  à 
Beliinzona.  Ce  canton  est  sillonné  au  N.  par  les  Al- 
pes helvétiques  et  arrosé  par  le  fleuve  qui  lui  donne 
son  nom  ;  il  renferme  le  lac  de  Lugano  ettpartie  .da 
lac  Majeur  Marbre,  cristal,  grenats,  pierre  ollaire, 
bois  de  construction;  superbes  pAturages,  beaucoup 
de  châtaignes  ;  au  S. ,  plantes  du  midi  ;  vallées  très- 
fertiles.  —  Ce  pays,  situé  au  S.  des  Alpes,  appartint 
longtemps  à  ritalie:  il  fut  conquis  par  les  cantons 
suisses  en  1512.  Sujet  de  la  confédération  jusqu'en 
1798,  il  fut  alors  déclaré  indépendant  et  forma  les 
cantons  de  Beliinzona  et  de  Lugano,  qui,  en  1803, 
furent  réunis  sous  le  nom  de  canton  du  Tessin  :  un 
Grand -^'onseil  élu  par  les  districts  exerce  le  pouvoir 
législatif  et  nomme  9  membres  pour  exercer  le  pou- 
voir exécutif.  La  forme  du  gouvernement  est  une 
république  représentative  :  la  démocratie  et  l'aristo- 
cratie s'y  disputent  la  supériorité  :  aussi  des  troubles 
graves  ont-ils  éclaté  dans  ce  canton  en  1839  et  1841. 

TESSIN  (Ch.  Gustave,  comte  de),  né  à  Stockholm 
en  1695,  était  fils  d'un  grand  maréchal  de  la  cour, 
connu  aussi  comme  habile  archit^^xte.  Il  se  montra 
zélé  champion  du  parti  des  Chapeaux ,  présida  l'as- 
semblée de  la  noblesse  à  la  diète  de  1738,  conseilla 
l'alliance  française,  alla  lui-même  conclure  un  traité 
à  Versailles  (1742),  et  finit  par  être  président  de  la 
chancellerie  et  gouverneur  du  prince  royal  (depuis 
Gustave  III).  Cependant,  las  d'avoir  à  lutter  contre 
les  partis,  il  quitta  les  aflaires  pour  aller  vivre  dans 
sa  terre  d'Akeroe  (1761).  Il  Y  mourut  en  1770. 

TESSY,  ch.-L  de  c.  (Mancne),  sur  la  Vire,  à  181. 
S.  de  Saint-Lé;  1613  hab. 

TEST  (Serment  du),  c.-à-d. Pierre  de  touehe, ser- 
ment auquel  un  bill  de  1673  assujétis^ait  tous  les 
fonctionnaires  et  officiers  anglais  :  ils  devaient  dé- 
clarer par  écrit  qu'ils  ne  croyaient  point  à  la  trans^ 
siibstanliation.  L'acte  du  test  avait  pour  but  de  com- 
battre les  dispositions  de  Charles  H  favorables  aux 
Catholiques,  de  reconnaître  les  Catholiques  cachés 
et  de  les  éloigner  des  afTaires;  il  fut  l'ouvrage  des 
ennemis  du  duc  d'York  (depuis  Jacques  II) .  notam- 
ment de  Shaftesbury.  Un  cie  ses  premiers  effets  fut 
en  eiïet  de  contraindre  le  duc  d'York  à  se  démettre 
de  sa  charge  de  grand  amiral.  En  1678,  on  ajouta 
à  la  formule  du  Test  la  réprobation  du  culte  de  la 
Vierge  et  des  saints  comme  étant  une  idolâtrie.  On 
introduisit  en  Ecosse  en  1682  un  3*  Serment  du  Test 
qui  exigeait  une  ferme  adhésion  au  Protestantisme, 
et  la  renonciation  au  Covenant.  Charles  II  et,  après 
lui ,  son  frère  Jacques  II  accordèrent  à  leurs  parti- 
sans de  nombreuses  dispenses  du  serment;  ces  dis- 
penses, combattues  par  le  parlement,  contribuèrent 
fortement  à  la  révolution  de  1688  qui  renversa  les 
Stuarts.  Le  serment  du  Testn'di  été  aboli  qu'en  1828. 

TESTAMENT  (VlEtX  etNOUVBAU).   V.   BIBLB. 

TESTAMENTS  POUTiQUES.  F.  cc  moldans  notrciMc- 
tionfiaire  des  Sciences» 

TESTI  (Fulvio),  poète,  né  à  Ferrare  en  1593,  m. 
en  1646,  fut  bibliotliécaire  du  duc  Alphonse  II,  se- 
crétaire d'ÉUt  d'Alpho!ise  III,  et  remplit  diverses  mis- 
sions à  Rome,  Mautoue,  Milan,  Venise,  Vienne.  Con- 
vaincu de  correspondre  secrètement  avec  Mazarin, 
il  fut  jeté  en  1646  dans  une  prison  où  il  mourut  pea 
après  :  il  est  à  croire  qu'il  périt  de  mort  tragique. 
On  a  de  lui  des  poésies  diverses  (Atme),  parmi  les- 
quelles on  remarque  ses  odes,  écrites  à  l'imitation 
a'Horace  :  la  marche  en  est  libre  et  hardie ,  le  style 
plein  de  noblesse,  de  grâce  et  d'harmonie;  on  ad- 
mire surtout  la  Cansone  adressée  à  MontecucuUi.  Ses 
OEuvres  choisies  ont  été  publ.  à  Modène  en  1817. 

TESTRY,  anc.  vge  de  Picardie,  à  13  k,.S.  de  Pé- 
ronne.  Pépin,  duc  d'Austcasie ,  y  battit  en  687 
Thierry  111,  roi  de  Neustrie,  etle  força  àiui.doancr 
le  titre  de  maire  du  palais  de  Neusttie. 

TET  (Le)  ..re/û,  riv.  de  France  (PyréBées-Orient.}, 


TEDC 


—  1856  — 


TEUT 


nattsur  les  confins  du  dép.  de  TAriége, coule  au  S.E., 
puis  au  N.  E.,  baigne  Montlouis,  Oiette,  Yillefran- 
che,  Prades,  Vincac,  lUe,  Millas.  Perpignan,  et  se 
jette  dans  la  Méditerranée  à  12  kil.  E.  de  cette  der- 
nière ville,  après  un  cours  de  110  kil. 

TÉTÉ,  ▼.  de  l'Afrique  mérid.,  dans  la  capitainerie 
générale  de  Mozambique,  ch.-l.  du  gouvt  des  Riviè- 
res-de-Séna,  sur  le  Zambèze,  par  29*  45'  long.  E., 
16*  30'  lat.  S.  Centre  du  commerce  des  Portugais 
avec  l'intérieur  de  l'Afrique. 

TÉTES-PLATES.  F.  CHACTAS. 

TÊl ES- RONDES,  sobriquet  par  lequel  les  Caya- 
liers,  partisans  des  Stnarts,  désignèrent  les  Parle- 
mentaires. Ce  nom  avait  d'abord  été  donné  aux 
Écossais,  quand  ils  vinrent  en  rebelles  dicter  l'ar- 
mistice de  Rippon ,  et  avait  pour  cause  Taspect  bi- 
zarre qu'offrait  leur  tête  rasée  de  très-près. 

TÉTHYS,  la  l'*  des  divinités  de  la  mer,  fille  d'U- 
ranus  et  de  la  Terre,  épousa  l'Océan .  son  frère,  et  en 
eut  les  3000  Océanides  et  les  3000  fleuves. 

TÉTOUAN,  V.  et  port  du  Maroc  (Fez),  à  3  k.  de  la 
Méditerranée,  à  45  k,  S. E.  de  Tanger;  15 000  h. Châ- 
teau fort,  mosquées  nombreuses,  bazar.  Prise  par 
les  Espagnols  en  1860,  mais  rendue  l'année  suivante. 

TÉTRAPOLE  (c.-à-d.  Quatre-Villes) y  nom  donné 
par  les  anciens  à  plusieurs  contrées  où  àe  trouvaient 

aucUre  villes  remarquables,  notamment  à  un  canton 
e  Syrie  renfermant  les  4  villes  d'Antioche,  Laodi- 
cée ,  Apamée  et  Séleucie;  —  et  à  la  partie  de  la 
Locride  qui  comprenait  les  4  villes  de  Pinde,  Èrinée, 
Boîum,  Cytinium. —  Il  y  avait  encore  des  tétrapoles 
6a  Lycie  et  dans  la  Cyrénalque,  en  Afrique. 

TcTRARCUlE,  nom  donné  chez  les  anciens  :  1*  à 
de  petits  États  qui  étaient  des  fractions  d'un  empire 
plus  grand  divisé  en  quatre  ;f  à  une  forme  de  gou- 
vernement dans  laquelle  le  pouvoir  est  partagé  entre 
4  personnes.  —  Dans  le  1*'  sens,  les  trois  petits  États 
Oalates,  Trocmes,  Tolistoboies,  Tectosages,  se  divi- 
saient chacun  en  tétrarchies;  la  Judée,  à  la  mort 
d'Hérode,  fut  partagée  eu  auatre  tétrarchies  (Galilée, 
Samarie,  Judée,  Pérée)  :  les  chefs  de  chacun  de  ces 
États  étaient  dits  t^trarçue^.  ~  L'empire  romain,  à 
partir  de  Dioclétien ,  fut  une  tétrarchie  dans  le  2* 
sens  :  deux  augustes  et  deux  césars  se  parta^'èrent 
le  pouvoir,  et  l'empire  fui  ainsi  divisé  :  Dioclétien, 
auguste,  eut  l'Asie,  l'Egypte,  etc.  (résidence ,  Nico^ 
médie);  Maximien,  auguste,  l'Italie  et  l'Afrique  (ré- 
sidence. Milan):  Constance,  césar,  eut  les  Gaules, 
l'Espagne  avec  la  Grande-Bretagne  (résidence,  Tiô- 
ves);  Galère,  cé^ar ,  eut  TlUyrie  et  la  Grèce  (résidence, 
Sirmium).  Cette  division,  perfectionnée  après  la 
mort  de  Théodose  (396),  donna  naissance  aux  quatre 
préfectures  des  Gaules,  d'Italie,  d'illyrie  et  d'Orient. 

TÉTRARQUE,  chef  d'une  Tétrarchie,  Y.  ce  mot. 

TETRICUS,  P.  Pivesxu  ou  Pesuvius  Tetricus,  usur- 
pateur, avait  été  consul.  Il  prit  la  pourpre  en  268  à 
Bordeaux,  et  domina  env.  6  ans  sur  les  Gaules, l'Es- 
pagne et  la  Bretagne,  pendant  que  Claude  II  ré- 
gnait sur  le  reste  de  l'empire.  Battu  par  Aurélien 
en  274,  Tétricusse  livra  volontairement  et  renonça 
à  ses  prétentions,  mais  il  n'en  fut  pas  moins  réduit 
à  orner  le  triomphe  du  vainqueur.  Cependant  il 
reçut  dans  la  suite  d'Aurélien  des  dignités  et  des  ri- 
chesses, et  fut  nommé  gouverneur  de  la  Lucanie. 

TEI'ZEL  (Jean),  moine  dominicain,  né  vers  1470 
à  Pyrna  en  Misnie,  fut  chargé  de  publier  en  Alle- 
magne les  indulgences  que  Léon  X  venait  d'accor- 
der, et  reçut  en  même  temps  le  titre  d'inquisiteur 
de  la  foi.  En  distribuant  les  indulgences,  il  exagéra 
leurs  vertus  et  put  donner  lieu  à  des  abus  :  ce  qui 
souleva  contre  lui  les  moines  augustins,  à  la  tête 
desquels  se  plaça  Luther.  Celui-ci  écrivit  contre  lui  ; 
Tetzel  réfuta  son  écrit  et  le  fit  brûler  publiquement. 
De  là  des  rixes  violentes  qui  furent  le  prélude  do  la 
Réforme.  Tetzel  fut  réprimandé  de  ses  supérieurs: 
il  en  mourut  de  chagrin,  l'an  1519,  à  Leipsick. 

TEDCER,  prince  d'origine  Cretoise  suivant  les 
uns  ou  attique  suivant  les  autres,  régnait  sur  la  | 


Troade  (qui  de  son  nom  s'appela  Teucrtê)f  lorsque 
Dardanus,  souillé  du  sang  de  son  frère  Jasion,  vint 
sur  cette  côte  ;  Teucer  le  purifia,  lui  donna  en  mariage 
sa  fille  Bâtée  ou  Arisbe,  et  lui  légua  ses  États. 

TEDCER,  fils  de  Télamon  et  d'Hésione,  et  demi- 
frère  d'Ajax,  accompagna  ce  dernier  au  siège  de 
Troie,  et  en  revint  seul,  sans  l'avoir  vengé.  Mal  ac- 
cueilli de  son  père  il  s'exila  et  alla  fonder  la  ville  de 
Salamine  en  Cypre.  Quelques-uns  lui  attribuaient 
la  fondation  de  Carthagène  en  Espagne. 

TEUCRIE,  Teucria,  nom  donné  parles  poètes  à  la 
Troade,  à  cause  de  Teucer,  un  de  ses  anciens  rois. 

TEUTA,  reine  d'Illyrie,  veuve  d'Agron,  régnait 
vers  l'an  231  av.  J.-C.  Ayant  mis  à  mort  les  députés 
romains  C.  Junius  et  L.  Coruncanius  (230) ,  elle  attira 
sur  elle  les  armes  romaines,  fut  vaincue  parles  con- 
suls L.  Postumius  Albmus  et  Cn.  Fulvius  Centuma- 
lus,  et  réduite  à  payer  tribut  (228). 

TEUTAME,  ancien  roi  d'Asfyrie  on  de  Susiane, 
envoya  au  secours  de  Troie  20  (JOO  hommes,  sous  la 
conduite  de  Memnon. 

TEUTATÈS,  dieu  des  Celtes  ou  Gaulois,  présidait, 
suivant  les  uns,  aux  batailles,  selon  les  autres,  au 
commerce,  à  l'argent,  à  l'intelligence,  à  la  parole, 
et  conduisait  aux  Enfers  les  âmes  des  morts.  Il  a  de 
grands  rapports  avec  le  dieu  égyptien  Thoth  ou  Tant 
et  avec  le  Mercure  des  Latins.  On  l'adorait  tantôt 
sous  la  forme  d'un  chêne,  tantôt  sous  celle  d'un 
javelot  :  il  était  alors  considéré  comme  dieu  de  la 
guerre.  Ses  fêtes  se  célébraient  dans  des  forèls,  au 
clair  de  la  luné  ou  à  la  lueur  des  flambeaux.  Une  de> 
cérémonies  principales  de  sa  fête,  qui  avait  lieu  dans 
la  première  nuit  de  la  nouvelle  année,  consistait  à 
couper  un  gui  sur  un  chêne,  avec  une  faucille  d'or, 
en  criant  :  «  Au  gui  l'an  neuf.  »  On  lui  sacrifiait  des 
chiens,  parfois  des  victimes  humaines. 

TEUTBER6  ou  TEUTOBURGBRWALn,  TeutobwTgten' 
sitsaltust  chaîne  de  montagnes  d'Allemagne,  cou- 
vre le  N.  0.  de  la  Hesse  électorale,  les  çouvts  prus- 
siens de  Minden,  de  Munster,  la  principauté  de  la 
Lippe ,  la  province  d'Osnabrûck,  sur  une  étendue  de 
200  kil.  de  long,  avec  très-peu  de  largeur;  les  plus 
hauts  sommets  ont  600".  Au  S.,  très-belles  forêts, 
qui  jadis  étaient  beaucoup  plus  étendues  encore  : 
c'est  dans  cette  région,  aux  environs  de  Paderbom, 
entre  l'Ems  et  la  Lippe,  dans  le  pays  qu'occupaient 
les  Chérusques,  qu'eut  lieu  la  célèbre  victoire  d'Ar- 
miniussur  Varus,  l'an  9  de  J.-C. 

TEUTBERGE.  femme  de  Lothaire  II,  roi  de  Lor- 
raine, fut  répudiée  par  ce  prince  f865),  gui  voulait 
épouser  Valdrade,  sa  maîtresse.  Elle  en  appela  au 
pape  Nicolas  ,  qui  força  Lothaire  à  la  reprendre, 
sous  peine  d'excommunication. 

TEUTONIQUES  (chevaliers),  ordre  religieux  et 
militaire  fondé  dès  1 128  à  Jérusalem  afin  de  pourvoir 
au  soulagement  des  Croisés  malades  ou  bleisés,  eut 
pour  point  de  départ  un  hôidtal  fondé  dans  U  Terre- 
Sainte  par  les  bourgeois  de  Lubecketde  Brème,  et 
desservi  par  des  Allemands  (peulschen  ou  Teutonï). 
Les  premiers  membres  portaient  le  titre  de  Frères  de 
Ste-Marie,  Réorganisé  en  1 190,  au  siège  de  Si-Jean- 
d*Acre,  par  Temp.  Frédiric  de  Souabe,  Tordre  eut 
dès  lors  son  siège  à  St-Jean-d'Acre.  Les  nouveaux  che- 
valiers étaient  soumis,  pour  les  devoirs  de  charité, 
à  la  règle  des  Hospitaliers ,  et,  pour  la  discipline  mi> 
litaire,  à  celle  des  Templiers.  L'ordre  était  divisé  en 
trois  classes  :  chevaliers,  prêtres  et  frères  servants: 
la  l'*  classe  n'était  accessiole  qu^aux  nobles.  Le  cos- 
tume des  chevaliers  était  un  manteau  Uanc,  arec 
une  croix  noire  ;  le  grand  maître  joignait  à  la  croix 
noire  la  croix  d'or  de  Jérusalem.  H.  de  Waldpott  ea 
fut  le  1"'  grand  maître.  Chassé  d'Asie  à  la  fin  des 
Croisades,  l'ordre  vint  s'établir  en  Europe.  Il  acquit 
de  vastes  possessions  en  Allemagne,  en  Italie,  en 
Hongrie  y  en  Transylvanie,  obtint  bientôt  une  grande 
importance,  et  fut  mis  au  rang  des  puissances  euro- 
péennes. L'emp.  Frédéric  II  nomma  le  grand  ma!» 
tre  prince  d'empire.  En  1230,  Jin  duc  pîast  de  Cuja- 


TEWK 


—  1857  — 


TEXA 


vie,  Conrad,  appela  en  Prusse  les  Chevaliers  teuto- 
niques,  qui  ayaient  alors  pour  grand  maître  Her- 
mann  de  Salza,  et  les  chargea  ae  subjuguer  et  de 
convertir  les  habitants  du  pays,  gui  étaient  encore 
idolAtres  :  il  leur  donna  pour  résidence  la  ville  de 
Culm.  Les  Chevaliers  effectuèrent  cette  conquête  en 
peu  d'années,  et  restèrent  maîtres  de  la  Prusse.  En 
1337,  Tordre  s'accrut  par  la  fusion  des  Chevaliers 
Portê-Glaivet(V,  ce  mot).  Son  siège  fût  transféré  en 
1309  à  Marienbourg.  Sa  puissance  finit  par  s'étendre 
non-seulement  sur  la  Prusse,  mais  sur  l'Esthonie, 
la  livonie,  la  Courlande,  en  un  mot  sur  presque 
tout  le  littoral  de  la  Baltique  :  c'est  vers  1400  qu'il 
atteignit  son  apogée.  Mais  les  Chevaliers  ne  tardèrent 
point  à  décliner:  le  luxe,  la  débauche,  le  désordre 
dans  les  finances  leur  firent  perdre  de  leur  considé- 
ration et  de  leur  force.  En  1400,  ils  furent  vaincus 
)ar  les  Polonais  à  Tannenberg  et  perdirent  40  000  des 
eurs.  Privés  de  leur  capitale  Marienbourg,  oui  fut 
lYTée  par  trahison  aux  Polonais,  ils  se  retirèrent  à 
Kcsnigsberg,  qui  devint  le  ch.-l.  de  Tordre.  En  1466, 
Louis  d'Erlichshausen  fut  obligé,  à  la  suite  d'une 
nouvelle  défaite,  d'abandonner  à  la  Pologne  la  par- 
tie occidentale  de  la  Prusse:  il  ne  garda  que  la 
Prusse  orientale,  et  cela  en  se  reconnaissant  vassal 
de  la  Pologne  (paix  de  Thorn).  En  1525,  Albert  de 
Brandebourg,  qui  était  alors  grand  maître,  se  dé- 
clara pour  la  réforme  de  Luther,  se  maria,  et  sécu- 
larisa la  Prusse  orientale,  qui  depuis  resta  dans  sa 
Camille.  Une  partie  des  Chendiers  nommèrent  alors 
à  sa  place  Walter  de  Cromberg ,  et  le  siège  de  Tordre 
fut  transporté  à  Marienthal  ou  Mergentheim  en  Fran- 
conie;  en  même  temps,  Tordre  des  Porte-Glaives  ae 
sépara  d'eux  et  se  reconstitua  sous  Walter  de  Plet- 
tenberg.  L'ordre  teutonique  ne' conserva  plus  alors 
que  quelques  propriétés  en  Allemagne,  en  Hongrie, 
en  Italie;  il  finit  par  devenir  un  simple  corps  mili- 
tai re,  que  chaque  nation  pouvait  prendre  à  son  ser- 
vice moyennant  une  faible  somme.  Il  a  cessé  d'exis- 
ter de  fait  avec  Tempire  d'Allemagne  au  commen- 
cement de  ce  siècle.  Napoléon  l'avait  définitivement 
supprimé  par  un  décret  du  24  avril  1809  :  le  roi  de 
Prusse  a  tenté  de  te  relever  en  J 852  sous  le  titre 
à^Ordn  ivangélique  de  St-Jean.  L'Autriche  a  éga- 
lement institué  en  1840  un  ordre  teutonique,  mais 
qui  est  purement  honorifique.  On  doit  à  Waterich 
VHitt.  de  VOrdre  teutonique.  Leips.,  1857. 

TEUTONS,  Teutones  (le  même  nom  que  Deutsdien, 
nom  actuel  des  Allemands),  peunle  germain  venu 
des  bords  de  la  Baltique,  est  célèbre  pour  la  part 

au*il  prit  à  Tinvasion  qui  eut  lieu  en  Gaule  et  en  Ita- 
e, de  114  à  101  av^  J.-C.  Entraînés  par  les  Cim- 
bres,  les  Teutons  passèrent  le  Danube  avec  eux  vers 
112,  entraînèrent  à  leur  tour  les  Ambrons,  puis  les 
Tigurins  (de  THelvétie),  et  arrivèrent,  en  111 ,  aux 
frontières  de  la  Province  Romaine  en  Gaule;  de  111 
à  106,  ils  battirent  6  armées  romaines;  ils  rempor- 
tèrent leur  dernière  victoire  près  d'Arausio  (Orange). 
En  103,  ils  se  séparèrent  en 2  armées:  Tune,  com- 
posée des  Teutons  et  des  Ambrons ,  devait  franchir 
le  Rhône  et  les  Alpes  maritimes;  l'autre .  composée 
des  Cimbres,  devait  descendre  par  les  Alpes  rnéti- 
ques.  Les  deux  armées  formaient  ensemUe  env. 
300  000  âmes.  Marius,  (X)sté  de  l'autre  côté  du  Rhône, 
attendait  les  Teutons  :  il  les  écrasa  aux  environs  d'il- 
fiUB  SesHeg  (Âix)^  en  102;  les  Cimbres  ne  tardèrent 
pas  à  être  exterminés  à  leur  tour.  F.  aiiBhBs. 

TEVERONE,  c.-à-d.  Petit  Tibre  y  i'iifito  des  an- 
ciens, petite  riv.  d'Italie,  naît  à  Textrémité  N.  de  la 
Erov.  de  Frosinone,  bai(^ne  Tivoli,  où  elle  forme  de 
elles  cascades,  et  se  joint  au  Tibre  à  5  kiL  N.  E. 
de  Rome,  après  un  cours  de  90kil.  F.  anio. 

TEVIOT ,  riv.  d'Ecosse ,  naît  sur  les  confins  du 

comté  de  Dumfries,  coule  au  N.  E.,  arrose  le  comté 

de  Roxburg,  et  se  jette  dans  la  Tvreed  près  de  Keiso, 

après  on  cours  de  60  kil. 

TBvioT-DALi,  comté  d'Ecosse.  F.  rozburgh. 

TEWKESBURY,  v.   d'AngleUrre  (Glocester),  à 


14  kil.  N.  E.  dp  Glocester;  7000  hab.  Aoc.  abbaye. 
Fabriques  d'étoffes:  moutarde  vantée:  bas  tricotés, 
drèche,  clouterie.  Edouard  IV  battit  a  Tewkesbmy 
Marguerite  d'Anjou  et  la  fit  prisonnière  avec  son  fils 
(4  mai  1471)  :  celte  victoire  lui  assura  la  couronne. 

TEXAS,  un  des  Etats-Unis  de  l'Amérique  du  N., 
situé  le  long  du  golfe  du  Mexique,  a  pour  bornes  au 
N.  le  Red-River,  qui  le  sépare  du  Territoire  indien 
et  de  TArkansas,  à  TO.  le  Mexique,  à  TE.  la  Loui- 
siane, au  S.  le  Mexique  et  le  golfe  de  Mexique;  env. 
40000000  d'hectares;  602400  hab.,  dont  près  de 
200000  esclaves;  capit.,  Austin.  A  l'exception  de  la 
Sierra  de  San-Saba,  qui  occupe  la  partie  occid.,  cette 
contrée  forme  une  vaste  plaine  extrêmement  fertile  et 
arrosée  par  un  grand  nombre  de  fleuves,  dont  les 
principaux  sont,  de  TO.  à  TE., le  Rio del  Norte,  le 
Rio-Nueces ,  le  San- Antonio,  le  Colorado,  le  Brazos, 
le  San-Jacinto ,  le  Rio-Trinidad ,  le  Naches  et  la 
Sabine  ;  presque  tous  ces  fleuves  ont  des  barres  à 
leur  embouchure;  la  côte  offre  plusieurs  baies,  entre 
autres  celle  de  Galveston.  Climat  tempéré  et  salu- 
bre.  Immenses  prairies,  couvertes  de  grandes  herbes, 
forêts  de  pins,  de  cyprès,  de  chênes,  de  magnolias. 
Grande  culture  de  la  canne  à  sucre,  du  coton,  du 
tabac,  du  ma».  Plusieurs  chemins  de  fer. 

Dès  le  xvu*  s.,  des  Français  (notamment  Lasalle, 
en  1684)  essayèrent  de  former  des  établissements  au 
Texas  ;  mais  ces  entreprises  échouèrent.  Cependant 
les  Espagnols  du  Mexique,  redoutant  les  empiéte- 
ments des  Français  de  la  Louisiane,  occupèrent  ce 
pays,  qui  se  trouvait  entre  les  possessions  des  deux 
peuples,  et  qu'ils  avaient  négligé  jusqu'alors;  ils  y 
établirent  (vers  1690)  des  presidios  et  des  missions, 
et  fondèrent  San-Antonio  de  Béjar  (1692)  et  Goliad 
(1716)  :  le  Texas  fut  alors  compris  par  eux  dans  Tin- 
tetidance  de  San-Luis  du  Potosi.  Après  la  cession 
faite  par  la  France  de  la  Louisiane  aux  Etats-Unis 
(1803),  cette  république  manifesta  d'abord  Tinten- 
tion  de  s'emparer  du  Texas  ;  mais,  par  le  traité  de 
Washington,  elle  renonça  à  ses  prétentions  (1819). 
Alors  Moses  Austin,  citoyen  du  Missouri,  obtint  des 
Espagnols  la  permission  d'établir  au  Texas  une  co> 
lonie  anglo-américaine  qui  prit,  en  1821.  le  nom  de 
Fredonia;  cette  colonie  s'accrut  rapidement  par 
l'émigration  d'un  grand  nombre  de  familles  venues 
de  TO.  des  Etats-Unis:  San-Felipe  de  Austin  en  de- 
vint le  centre.  Après  la  déclaration  d'indépendance 
du  Mexique  et  lors  de  l'organisation  définitive  de  la 
ConFédération  mexicaine  (1824),  le  Texas,  qui  n'était 
pas  encore  assez  peuplé  pour  former  un  État  séparé, 
lut  réuni  à  la  province  de  Cohahuila,  et  forma  TEtat 
de  Cohahuila-et-Texat;  mais  bientôt  (1829)  les 
Texiens  réclamèrent  leur  séparation  d'avec  le  Coha- 
huila; n'ayautpu  Tobtenir.  ils  se  soulevèrent  et  vou- 
lurent se  rendre  indépendants.  Les  Mexicains  réus 
sirent  à  étouffer  les  premières  tentatives  de  rébel- 
lion, maïs  en  peu  d'années  les  troubles  prirent  un 
caractère  de  plus  en  plus  grave;  enfin,  le  3  novem- 
bre 1836,  un  gouvernement  provisoire  fut  établi  t^ 
San-Felipe,  et  les  Texiens,  après  avoir  proclamé 
leur  indépendance ,  déclarèrent  la  guerre  aux  Mexi- 
cains :  leur  indépendance  fut  assurée  par  la  victoire 
que  le  général  Samuel  Houston,  1**  président  du 
Texas,  remporta  en  1836,  près  des  bords  du  San- 
Jaciniiio,  sur  l'armée  mexicaine,  commandée  par 
Santa-Anna.  La  nouvelle  république  fut  dès  1837 
reconnue  par  les  Etats-Unis,  et  bientôt  après  par  la 
France  (1 839).  Depuis,  lesTexiens,sanscease  inquiétés 
par  les  Mexicains,  ont  obtenu  leur  annexion  aux 
Etats-Unis  (1846) .  Cette  annexion  donna  lieu  en  1846 
et  1847  aune  guerre  avec  les  Etats-Unis,  qui  fut  dé- 
sastreuse pour  le  Mexique  (F.  ce  nom).  En  1861,  le 
Texas  s'est  rangé  parmi  les  Etats  séparatistes.  -« 
L'Etat  est  administré  par  un  Sénat  et  une  Chambre 
des  représentants;  le  pouvoir  exécutif  appartient  à 
un  président,  élu  pour  3  ans.  ~  C'est  au  Texas  qu'é- 
uit le  Champ  d^ asile  ^  où  le  général  Lallemant  fonda, 
en  1817,  une  colonie  de  Français  réfugiés. 

n.    111 


THAÏ 


—  ies8  — 


TSkti 


mSL  (Hé),  tu  d»  roy;  dt  O^ted*  (RoHte4ê 
9&pt.)j  Aum  la  mer  du  Hopév  àr  la  pointe  N.  0.  da 
ZnwÉenée,  a  20  k.  sur  12,  et  6000  h.  ;  ch.-l.,  le  Bourg 
db  TeseL  Divers  combats  se  sont  liTTés  dans  ses  eaux  : 
en  1659,  l'amiral  Tromp  y  fat  tuédaos  un  combat 
contre  les  Anglais:  en  1794-,  la  caralerie  française 
y  pnt  \m  flotte  hollandaise ,  bloquée  par  les  glâees. 

TRXTOB  (HAVisios).  F.  ràvistos. 

TfiZCUQO,  ▼.  du  Mexique  (Mexico),  près  du  lac  de 
Tezeueo,  à  26  k.  Ë.  N.  E.  de  Mexico;  5000  h.  Tissus 
de  coton  ;  grand  commerceavec  Mexico. Avant  la  con- 
quête espagnole.  Tezcueo  était  une  ville  riche  et  po- 
puleuse, capitale  d'un  petH  fitat  tributaire  des  rois 
de  Mexico.  —  Le  lac  de  Teccueo,  entre  cette  ville  et 
Mexico,  a  22  kil.  sur  15;  il  commuoiaue  avec  celui 
de  Xochimilco.  Ses  eaux  sont  très-salées.  Il  est  cé- 
lèbre par  ses  jardins  flottants  {ehinampat),  et  par  ses 
inondations,  qui  ont  nécessité  la  création  du  desague 
di'  huehuetoca^  ouvrage  hydraulique  considérable. 

TUADOR  (mont),  Vltabyriut  mont  des  anciens, 
le  Djf bel- Tour  des  Arabes,  mont,  de  Syrie  (Âcre), 
au  S.  0.  du  lac  Tabarieh,  à  1 1  kil.  S.  E.  de  Nazareth, 
a  env.  1000"  de  haut.  C'est  là  qu'eut  lieu  le  miracle 
la  Trwufiffm'ation  de  N.  S.  Jésus-Christ.  Près  de 
cette  montagne.  Bonaparte  et  KJéfaer,  avec  4000  hom- 
mes, battirent  35  000  Turcs*  en  1799.  —  Y.  tàbor. 

THACKERAY  (W.),  romancier  anglais,  né  en 
1811  à  Calcutta,  m.  en  1863,  était  fils  d'un  employé 
de  la  Compagnie  des  Indes.  A  la  fois  habile  écrivain  et 
bon  dessinateur,  il  appliqua  ce- double  talent  dans 
plusieurs  publications  pénediques,  notamment  dans 
le  Fraxers  Ma§a%ine  et  le  Funch^  qu'il  enrichit 
d'une  série  d'esquisses  et  de  charges  dont  la  réu- 
nion a  formé  depuis  1$  Livre  des  Snobt;  il  donna  en 
1847  la  Foire  aux  vanités,  qui  consolida  sa  réputa- 
tioa,  et  que  suivirent  bientôt  Pendennis,  les  Souve- 
uirs  de  Èarry  Lindotij  etc.  Il  fit  avec  non  moins  de 
^<iceès  en  1851  et  en  1852,  en  Angleterre  et  aux 
États-Unis,  un  cours  de  lectures  sur  les  Humoristes 
anglais  (publié  en  1853).  A  un  style  vif,  leste  et 
élégant,  Thackeray  joint,  un  esprit  original  et  cette 
verve  satirique  aue  les  Anglais  désignent  sous  le 
nom  d'huimour,  La  plupart  de  ses  romans  ont  été 
traduits  dans  la  Bibtiotk.  des  romans- étrangers, 

THADÉE  ou  TBAnnÉB.  Y.  jddb  (S.). 

THiER  (Albert),  agronome  allemand,  né  en  1752  à 
Zell  (Hanovre),  m.  en  1828,  créa  l'établissement  agri- 
colode  Zell,  1799,  et  l'Institut  pratique  de  Mœfflin 
(régence  de  Potadam).  Il  a  laissé  :  Introdueiion  à  la 
connaissemee  de  Véconomie  rurale  en  Angleterre,  Ha- 
novre, 1798-1804;  Principes  raisonnes  d'agrieulturey 
Berlin,  1809-1810,  trad.  en  franc,  par  le  baron  Grud, 
1811-16;  Description  des  nouveaux  instruments  da- 
grieuUure,  trad.  par  Mathieu  de  Dombasle,  1821. 

THAGARA,  v.  forte  de  lUindoustan,  dans  les  États 
duNizam,  près  d'Aurengabad.  Cette  ville  était  re- 
gardée comme  la  clef  du  Déoan;  cependant  elle  a  été 
souvent  prise  par  les-  Musulmans,  notamment  en 
1294,  1306,  1595, 1634,  1758.  Au  xir*  s. ,  l'empereur 
afghan  Mohammed  III  voulut  en  faire  sa  capitale  au 
lieu  de  Delhi  ;  mais  à  sa  mort  les  deux  villes  repri- 
rent chacune  leur  rang. 

THAUMAS  ou  TIIAHMASP,  2*  sofi  de  Perse,  fils 
de  Chah-Ismall.  monta  sur  le  trône  à  10  ans  (1524). 
Quand  il  put  régner  par  lui-même,  il  battit  les  Uz- 
Iteks  qui  avaient  envahi  le  Khoraçan  (1528).  L'année 
suivante,  il  prit  Bagdad;  mais,  cette  conquête  l'ayant 
engagé  dans  une  guerre  avec  les  Ottomans,  il  se  vit 
enlevei  par  eux,  outre  Bagdad,  les  villes  de  Van, 
Tauris.  ainsi  qu'une  portion  de  la  Géorgie  (1533-36)  ; 
cependant  il  conquit  le  Chirvan  (1538).  Dans  une 
nouvelle  guerre  contre  les  Ottomans,  il  recouvra 
Bagdad  et  le  pays  à  TE.  de  Kars  (1554).  Dans  ses 
dernièrea  années,  il  eut  à  comprimer  les  révoltes  de 
ses  frères;  il  mourut  en- 1577,  à  63  ans,  empoisonné, 
dit-on ,  par  une  de  ses  femmes,  qui  voulait  assurer  le 
trône  à  Ismaôl  II.  —  TBàHiiASP  ii,  12*  sofi  de  Perse 
(1729-34),  fut  proclamé  à  Kxizbin  on  1722.  Attaqué 


de  «ma  côtéB'psrlèS'Mghans,  l^Ks-ffinses;  les'l^iict. 
il  f^t  obligé  de  se  mettre  sou9  la  protectkm  dér  :%- 
dir-ohah  (1729),  qui  réussit  k  lui  faire' real^uer  la 
Perse  méridien ate;  mats,  ayant  voulQ  s'àlfrancirirde 
cette  tutelle,  il  n'éprouva  plus  que  des  rêver»  et  se 
vit  contraint  de  signer  une  pair  honteuse^  après  la- 
quelle il  fut'déposé  par- Nadir  (173^).  On  croit'mi^ 
rat  tué' 7  ans  plus  tsrd,  par  ordre  du  fi Is  de  Nadir: 

THARMASP-KOUU-EBAN  Y,  RADIA-CirAir^ 

THAfô,courtisaned^Athènes,rdussit;qttan^A!eian« 
dre  le  Grand  entra  dans  cette  ville,  à'(»ptiver^:e  prince 
par  sa  beauté,  et  le  suivit  en  Asie.  Ellèprit; dît-on. 
part  à  l'orgie  à  la  suite  de  laquelle  le  conquérant 
aurait  mis  le  féu  i  Persépolis.  Elle  devint  ensuite  la 
maltresse  de  Ptolémée,  qui  même,  lorsqo^/I  fut  de- 
venu roi  d*Ëgypte,  la  mit  au  nombre  de  ses^ltaimes. 

THAI-YOUAN,  v.  de  Chine,  ch.-l.  de  la  pror.  de 
Chan-si,  à  400  kil.  S.  0.  de  Péking^  fût  Lotigtemps 
la  résidence  d'une  des  dynasties  chinoises: 

THALASlcrS,  dieu  de  THyménée  cher  Its^  Rû-- 
mains.  Il  y  eut,  dit-on,  un  jeune  Romain  de  ce^nom, 
recommandaUe  par  sa  valeur,  à  qui  ses  compagnons, 
lors  de  l'enlèvement  des  Sabines,  réservèrent  une 
jeune  fille  d'une  rare  beauté;  ce  mariage  ayant 
été  fort  heureux ,  on  souhaita  par  la  suite  aux  nour 
veaux  mariés  le  bonheur  de  Thalasius;  on  fim't 
même  par  diviniser  ce  personnage-. 

THALEHRËNB&Enr^EIK',  forteressedels  Prusse 
Rhénane.  F.  BHRENBREiTSTEm. 

THALÈf^,  côftbre  philosophe  grec,  qa^n  croit 
originaire  de  Phénioie,  né  vers  l'an  640  av.  J»-C., 
voyagea  pour  sMnstruipe,  visita  la- Crète,  une  partie 
de  l'Asie  et  l'Êgyple ,  étudia  surtout  la  géométrie  et 
l'astronomie,  vint  vers-  587  se  fixer  à  Nhlet  (qu'on 
lui  donne  quekïuefbis  pour  patrie),  et  y  fonda  une 
école  connue  sous  le  nom  d  École  ionienne.  Il  mou* 
rut  vers  l'an  548,  à^90  ans  selon  les  uns,  à  100 ans 
selon  d'autres;  On  le- met  au  nombre  des  sept  sages  : 
sa  devise  était  :  Connais-toi  toi-même.  ThaiëS  avança 
la  géométrie:  il  mesura  la  hauteur  des  pyramides 
par  leur  ombre,  découvrit  quelques-unes  des  pioprié- 
tés  du  triangle  sphérrque,  et  démontra  le  pn-caier 
l'égalité  des  deux  angles  adjacent  à  la  base,  du  trian- 
gle isocèle.  11  est  aussi  un  des  prenriers  qui  aient 
expliqué  les  éclipses,  et  il  en  prédit  une  qur  est  pla- 
cée par  les-  uns  à  Tan  601 ,  par  les  autres  à  ïtn  584 
av.  J.-C.  Recherchant  l'origine  du  monde,  il  admit 
comme  principe  matériel  des  choses  Yettu  ou  plutôt 
l'état  liquide;  il  y  ajoutait  un  principe  moiçur, 
l'esprit;  il  reconnaissait  ainsi  la  divinité,  et  disait 
que  tout  est  plein  de  Dieu.  Il  eut  pour  disciples 
AnHximandre  et  Phérécyde.  On  doit  k  Canaye  des 
Recherches  sur  la  philosophie  de-  Tha'ès  (3îém.  de 
l'Académie  des  inscriptions),  et  à  Ploucquet  un 
traité  De  Dogmntilnrs  Thaletis,  1763. 

THALIE,  Thalia  (du  grec  thaleia,  réjouissance), 
une  des- 9  Muses,  présidait  à'  la  comédie  et  à  l'épi- 
gramme.  On  la  représente  sous  les  traits  d'ttne  jeune 
fille  folâtre,  couronnée  de  lierre,  chaossèe  de  bro- 
dequins, et  tenant  à  la  main  soit  lé  pedum  oubfttor 
pastoral,  soit  un  masque  grotesque.  —  Thalie  es>t 
aussi  le  nom  d^tlne  des  trois  Grâces. 

THALOUEN.  riv.  de  i*Indo- Chine.  T.  SALOttîT. 

THAMAR.  femme  chananéenne,  épousa  successi- 
vement les  aeux  fils  aînés  de  Juda,  Her  et  Onan, 
qui  par  des  manœuvres  coupables  rempéchèreol 
de  devenir  mère.  Restée  veuve,  elle  eut  avec  soa 
beau-père  un  commerce  furtif,  d'où  naqruircnt  Pha* 
rès  et  Zara.—  Une  seconde  Thamar  était  fille  de  Da- 
vid. AmnoR,  son  frère,  en  étant  devenu  amoureui, 
lui  fit  violence  :  Absalon,  autre  fr^re  de  Thamar, 
vengea  cet  outrage  en  tuant  Anmon. 

TUAMAS.   Y.    THAHMASP. 

TllAME,  n'y.  d'Angleterre,  naît  dans  10*cotnté  de 
Buckingham,  à  l'E.  de  Winslow,  coule  an  S.  0., 
passe  dans  le  comté  d'Oxford  et  se  joint  i  \tsis,  à 
Dorchester,  pour  former  la  Tamise.  Cours,  66  kiî 

THAMMOUZ,  dieu  assyrien  identifié  «Tec  adoM^ 


Ta£à 


•—  1959 


tbbb 


JBÀXmêï,  MdMi.  aéd«  os  peftii  -gMO.  ûïBfd» 
PhlIaiMrwB  et'd'ilninoé,'  néea  TUraoe^cliec  U»  Bdo- 
DAS,  invwit»v  ditKcn^  1»  mode  doriens  et  remporta  le 
prix  de  la  lyre*  aux  jeux  pyttaiaucsi  Ayant  ose'  défler 
les  Uuaes,  il  ftit  vainoii  par  elles  et  Trappe  de  cédté. 
Od  lui  attribuait plusieunpotaiet.  auj.  perdus. 

THANB,  nom  oonnitiar  WAoglo-Sazona  au  chef 
d'une  band»  ou  à\Èn  canton.  Anrès'  rôtaUisaement 
dee  Anglo-saxons  dan  laGFBfBd&'Bretagne,  ce-nom^ 
futdoBoè  atout  Taasal^  immédiat-de  la<  courooBie\: 
le  thwn  était  au-dessus  de  Veari  ou  comt». 

THAinrT  (Ue),  lie  d'Angleterre. (Kent),  formérpar' 
la  Tamise  à  son  embouck.  et  par  les  deux  bras  de  la 
Stour,  a  16  kîL  sur  12  et  20000  b.  Cette  île  fut  ce* 
dée  en  449  par  les  Bretons  aux  Saxons  lorsqu'ils  appe* 
lèrent  ceux*ci  contre  les  Pietés  :  bientôt  aorès  ila  vou* 
luxent  les  en  cbasser,  matS'  ils  furent.  oaUus,  463. 

THANN,  cb.-l.  dee.  (Ht-Rbin)^  A33  kil.  N.  E.de 
Béfort,  sur  laThur,  dans  unevalkéequi  se  lie  à  celle 
de  St-Amarin:  8854  baK  Ck)llége,  station.  Belle 
église  de  St-Tnéobald  surmontée  d'une  jolie  tour  de 
100*  ;  ruines  du  château  d'Bngelbourg.  Amidon, 
poudre,  produits cbimiques;  filatures  de  coton,  toiles 
peintes,  macbines  à-  nier  et  à  tisser^  entrepôt  des- 
salines  de  TEst.  Aux  environs ,  bon  vin  blanc  dit  de 
Romfen.  —  La  ville  se  forma  au  xii«  s,  autour  du  ohft- 
tenu  d'EngelbouTset  d^ine  ohapelle  de  S.  Tbéobald; 
elle  fut  comprise  d suis  le  Sund^M.  Pendant  la  guerre 
de  Trente  ans,  elle  fut  prise  par  les  Suédois  en  1632, 
par  Bernard  de  Saxe-Weimar  en  l634-et  1639.^— A 
TE.  de  Thaon  est  le  yillage  dit  Viwa-Thann;  500  b. 

THAPSAQUE ,  Tha^acus ,  auj.  Detr ,  t.  de  la 
Palmyrène,  sur  la  r.  dr.  de  TEuphrate,  à  PO.  de  Gir- 
césium ,  était  la  dernière  ville  de  l'empire  de  Solomon 
au  N.  £.  Alexandre  traversa  rBupbrate à. Tbapsacfue. 

THAPSE,  Thap$UM,  aw.  Demsa^y.  ane.  v.  d'Afri- 
que, dans  la  Byzaeène,  à  TE.,  est  célèbre  par  la  vic- 
toire décisive  que  César  y  remporta  siur  Métellus 
Scipion,  Pétréiu»  et  luba,  victoire  qui  anéantit  en 
Afrique  le  parti  de  Pompée,  ran46<av.  J.-C. 

THARGÉUES,  fêtes  athéniennes  en  l'honneur  du 
Soleil  et  des  Heures,  considérées  comme  produisant 
las  fruits  de  la  terre,  se  célébraient  le  6  et  le  7  du 
mois  qui  prenait  de  là  le  nom  de  Thargélion  (avril 
ou  mai).  Le  nom  de  Thargélies.  venait  lui-même  de 
Yaees  nommés  ihargéloSf  dans  lesquels  on- offrait  au 
dieu  les  prémices  de  la  saison. 

THARSIS,  contrée  lointaine  où  les  vaisseaux  de 
Salomon  allaient  chercher  des  métaux  précieux.  On 
est  incertain  sur  la  position,  de  cette  contrée  :  les 
uns  ont  pensé  ^ue  c'était  le  Zangttebarj  d'autres 
croient  qu'il  s'agit  de  Tariêsu  en  Hispanie;qaelqocs- 
uns  identifient  TharsisavecOphir.— 11  existe  auj.  en 
Andalousie,  prés  d'Huelva,  un  beu  nommé  Tharsis 
où.  se  trouvent  de  riches  minea  de  cuivre  exploitées. 

THA50S  (Ile) ,  dite  aussi  Mthria  et  Chrysay  fie  de 
la  mer  Egée,  à  4  klL  E.  de  la  Thrace,  était  célèbre 
par  ses  vins,  ses  mines  d'or  et  ses  marbres.  Patrie 
du  peintre  Polygnote.  Elle  fait  auj.  partie  de  la  Tur- 
quie d'Europe  (eyalet  des  lies)  ;  28  kil.  sur  20; 
cb.4.,Volgaro  (600  bab.  Sol  montagneux,  mais  fertile. 

THAU  (Etang  de),  vaste  étang  salé  du  dép.  de 
l^fiérauit.  s'étend  le  long  des  côtes  de  la  Méditerra- 
née  depuis  Agde  jusqu'aux  limites  du  dép.  du  Gard, 
sur  une  longueur  de  65  kil.  Il  n'est  séparé  de  la  mer 
que  par  une  langue  de  terre  fort  étroite,  et  sur  la- 
auelle  est  bâtie  Cette.  Il  communique  avec  les  étang» 
de  Frontignan,  Maguelonne,  Mauguio,  Balaruc,  est 
traveraé  par  le  canal  du  Lanffuedoc  et  communi- 
que avec  la  mer  par  le  canal  de  Cette. 

THAUSIANTIAS,  surnom  d'Iris,  tiré  d»  son  père 
Thaomas,  fils  de  l'Océan  et  de  la  Terre. 

THAUMAS.  F.  la  TBAOMASSlftBS. 

THÉAKl.  r.  ITHAQUE. 

THÉANO,  fille  de  Pytbagore^  était  habile  dans  la 
philosophie.  Son  père  en  moarant  lui  avait  donné 
aes  manuscrits:  Théano,  malgré  sa  paufreté,  ne 
consentit  jamais  à  les  rendre* 


THÉATIN6',  congrégation  de  Clsv»»r^MI(mpé(m' 
■Uie  en  1524  à  Rome  par  9.  Gaétan  de  TTenwet  J«  P. 
GarafTas  évéquede  Càieti  (en  lat:  TVaie  ou  Thtol»)' 
et'dep«iB  pape  sms  le  nom  de*  Pëul  IV.  Ce^prélat  en* 
Usi  le  l**  supérieur'  :  comme  on  l^ppelait  i'dv^gwe^ 
tkéatini  du  nom  de  sondioeése,  le nomde  TMMifMi 
recta  k  tous' se»  religieux.  Le  but  de  l'instltutioiy  étaHi 
de'réftxrmerle8ntQsursdu.oiergéen  faisantrevivre  itf 
vtrafoetolique.  Lee  Cterear^lterv  vécurent  ^tèerd 
sans  fbnds,  sans  revens,  aUmevdisaiit  méroela  qndl# 
et  comptant  uni<^uemeiit8ur  lesauménes  volontaires 
Ils  prêchent,  visitent.leB'iBeladee,  assistent  les  ooih- 
damnés.  Ils  se  sont^aussl!  signalés  par  leur  zédecon^' 
tre  les  hérétiques  et  dans  les*  missions  étrangèvest^ 
Les  Ttséatins  portent  une^  soutane  noire,  u»  maateaui 
noir  et  des'  bas  blancs*  —  Cet  oirl^e,  introduit-  ea^ 
France  en  1644,  par  Masarin,  y  avait  une  seul&mafiî'' 
son  (à  Paris-,  quai  Halaquais).  11  fut  supprimé  ew 
France^  avec  tous  les  autres»  en=  1790. 

TUÉATRB.  F.  ce  mot  dans  notre  DiefteniialiV'dMi 
Setenees,  des  Lettm  et  des  Affs. 

THttAOLGfi  (G.)^  auteur  dramatl<|ue,  né  en  ITST 
à  Aigues-4terte9v  ni'  en  184-1 ,  a  oompohé  seul  ou  >  en 
soeiété  plus  de  2âO  pièce» de  divers  genres-,  quioat 
été  jouéeesuv  presque  tous  les-thâlres  de  Piaris^  et- 
qui  brillent  par:  Tesprit  et  la  gaietéi  Les»  princioales 
sont  :  le  Petit  Ckaperan  romoey  laChêketu^  operas- 
comiques;  l'/ndueret,  comédie  en  5  actes  et  en  vers^ 
le  Bénéficiaire  y  le  Chiffonnier  ou  le  ^ttoaepikrtijae- 
tume,  le  Père  de-  la  Débutâmes  M*  Jovial ,  la  Mère 
au  bal  et  la  FiUe  à- la  maison  ^  vaudevilles. 

TUÉBAÏDEy  ThebaiearegiOy  au}.  ïeSaid  et  par- 
tie S.  de  VOttestanieh;  région:  de  l'Ë^ypte  mertd. 
dans  laauelle  on  comprend,  tantôt  seulement  les  T 
nomes  ae   TEgypte  supérieure  (Tentyra,  Copto»; 
Tbèbes-,    Hermontbis,    Latopolis,  Af)otKnopoliS'  la 
Grande,  Ombos),  tantôt  en  outre  les  8> qai  rormeiM- 
la-  partie  S.  d»  l'Egypte  moyenne  (Diospoli»-la^PeCitej 
Abydos,  This,  Chemmis,  Aphroditopolisi  Ant«o|X>«- 
lis,  HypselJs,  Lycopolis),.  ainsi  que  la 'Grande' Oatia, 
qui  sous  les  Romaâns- formait -aussi  uir  nome.  BUO' 
avait  pour  capit«  Thèbes,  d'où  son  nom.  Cette  par* 
tie  de  TÊgypte  fut  la  première  habitée  et  oivilisée": 
c'est  là  au  ont  résidé  les  plus  anciennes  dvnastiea 
des  rois- d'Egypte.  La.  partie  habitée  d*- 1»>  Tbébafde 
était  entourée  k  TE.  et  à  i'O.  de  déserts  dans  lesquels' 
se  retirèrent   les  premiers  ermiieset  anaotieiéteS' 
chrétiens,  S.  Maeaire,  S.  Pacôme,  Sr,  Antoine,  eto.- 

THEBÉBNNE  ou  THftBAiNB  (Légion),  légion  ro- 
maine toute  composée  de  Chrétiens,  et  commandée 
par  S.  llaurice,  se  laissa  massacrcr  tout  entière  plu- 
tôt que  de  sacrifier  aux  idoles.  Cet  évéïyement  se 
passa  sous  Diodètien,  k  Octodurus  (Martigny)  en 
Helvétie;  On  ne  sait  si  cette  légion  prend  son  nom 
de  hi  Thèbes  d'Egypte-  ou  de  celle  de  Grèceir 

TBËBES,  Tapé  ou  Tpéen  vieil  égyptien,  la  Thélm 
hêcatompylos  (aux  cent  portes)  et  la  DiospoHs  ma- 
gna des  Grecs  et  des  Latins,  v.  de  l'Egypte  supé' 
rieure,  qui  prit  d'elle  le  nom  de  Tbébaide,  svr  les 
deux  rives  du  Nil,  par  2&*  42'  lat.  N.,  fut  fbndée  à 
une  époque  très-reculée,  mais  inconnue,  par  une 
tribu  sacerdotale  venue  de  rfithiopiei  Elle'  rut  pen- 
dant un  temps  comprise  dans  le  roy.  deThis,  puis* 
devint  elle-même  la  capitale  d*uB^  Etat  qui  enbrassav 
tantôt  une  forte  partie  de  l'Egypte,  Uintôt  Ifigypte 
entière  (sous  la  18*  dynastie).  Sous  la  21*  dynastie, 
les  monarques  d'Egypte  quittèrent  Tbèbes  pour  Hem- 
phis,  mais,  en  perdant  le  ranç  de  capitale-,  Thèbes 
n'en  resta  pas  moins  une  ville  importante  :  sa  vaste' 
enceinte,  fermée  par  100  portes»  sa  situation  sur  le 
Nil  et  non  loin  de  l'Ethiopia  dont  elle  conservait 
le  commerœ,  ses  saperbes  monumcBts,  la  sainteté- 
qu'on  lui  attribuait  comme  centre  du  cuit*  d^Ammon, 
la  maintinrent  pour  longtemps  encore-  aa>  rang  de 
1**  ville  de  l'Egypte  supérieure.  Elle  fut  prise«t>sac- 
cagée  par  Cambyse ,  hvrée  aa-piilage  parPtoléméa 
Lathyre,  contre  qui  elle  s'était  révoltée;  presque  en- 
tièrement détruite  par  Cornélius  GtUus,  gounraattv 


TIlBf 


—  1860  — 


TBKM 


éê  l'Ësypte  iotts  Auguste  (28  ans  av.  i.-C.) ,  et  tomba 
enfin  soua  la  domination  des  Arabes,  sous  laquelle 
eUe  dépérit  de  jour  en  jour.  Il  n'en  reste  auj.  que 
des  ruines  qui  couvrent  une  surface  immense;  de 
ses  débris  se  sont  formés  plusieurs  villages,  dont  les 

Ericcipaui  sont  Med-Amoud,  Kamak,  Louqsor,  sur 
i  rive  droite  du  iNil,  Médinet-Abou,  Goumou,  sur  la 
rive  gaucbe.  Parmi  ses  ruines  on  distingue  surtout  : 
!•  à  gauche  du  Nil,  le  gigantesque  palais  de  Ramsès 
Méiamoun,  le  Memnonium  (où  se  voient  deux  co- 
losses, dont  un  fut  la  statue  harmonieuse  de  Mem- 
non) ,  le  tombeau  d*Osymandias,  le  petit  temple  d'A 


longue  de  plus  de  2000",  le  palais  de  Karnak,  le 
plus  grandiose  des  monuments  qu'offre  Tbébes.  Les 
obélisques,  les  colonnes,  les  inscriptions^  les  statues 
abondent  dans  ces  ruines,  qui  ont  enrichi  les  grands 
musées  de  l'Europe,  notamment  le  Musée  égyptien 
du  Louvre.  Un  des  obélisques  tirés  de  ces  ruines 
orne  la  idace  Louis  XV  à  Paris;  plusieurs  autres 
avaient  été  transportés  à  Rome  des  les  temps  an- 
ciens. A  Touest  de  Medinet-Abou  se  voient  les  tom- 
beaux des  rois  des  18*,  19*  et  20*  dynasties. 

THÈBBS,  Thebx,  auj.  T/itva?,  v.  de  la  Grèce  an- 
cienne, dans  la  B&tie,  au  centre,  sur  l'Ismène,  fon- 
dée vers  1580  av.  J.-C.,  par  CadmuSj  qui  bâtit  la 
citadelle  appelée  Cadmée,  puis  agrandie  par  Zétbus 
et  Àmphion  (1457).  Cette  ville  joue  un  grand  rôle 
dans  1  histoire  fabuleuse  des  Grecs:  c'est  là  que  ré- 
gnèrent Labdactts,  Laïus,  Œdipe,  et  les  deux  frères 
ennemis  £téocle  et  Poiynice;  c'est  contre  Thèbes 
qu'eut  lieu  la  guerre  des  Sept-^^hefs  (1313  ou  1207 
av.  J.-G.  f)  et  celle  des  Épigones  (1303  ou  H 97).  Elle 
forma  un  royaume  jusqu'en  1126,  adopta  ensuite  la 
forme  républicaine,  et  fut  longtemps  la  cité  domi- 
nante de  la  fédération  béotienne.  Jalouse  d'Athènes, 
elle  s^alUa  avec  les  Perses  lors  de  leur  invasion  en 
Grèce  et  prit  ]>arti  pour  Sparte  dans  la  guerre  du 
Péloponèae.  Mais,  après  la  prise  d'Athènes,  lasse  du 
joug  que  Sparte  faisait  peser  sur  la  Grèce,  elle  entra 
dans  la  ligue  formée  contre  elle  par  Gorinthe,  Ar- 
gos  et  Athènes  :  pour  Ten  punir,  les  Spartiates  s'em- 
parèrent par  surôrise  de  la  Cadmée  et  soumirent  de 
nouveau  les  Thébains  k  leur  domination.  Thèbes  ne 
recouvra  son  indépendance  qu'en  379,  lorsque  Pé- 
lopidas  eut  chassé  la  garnison  lacédémonienne  ;  elle 
entra  dès  lors  en  lutte  avec  Sparte,  et  joua  quelque 
temps  le  premier  rdle  en  Grèce,  grâce  au  génie d'£- 
paminondas  et  aux  victoires  de  Leuctres  et  de  Man- 
tinée;  mais  sa  puissance  déclina  aussitôt  après  la 
mort  de  ce  grand  homme  (363).  Thèbes  engagea  en- 
suite la  Guerre  Sacrée  et  appela  en  Grèce  Philippe, 
qui  peu  après  ne  tarda  point  à  dominer  dans  tout  le 
pays:  vainqueur  des  Tnébains  et  des  Athéniens  à 
Chéronée,  il  tint  garnison  dans  la  Cadmée  (338). 
S'étant,à  la  mort  de  Philippe,  révoltée  contre  Alexan- 
dre, elle  fut  aussitôt  (336)  prise  et  détruite  par  ce 
conquérant,  qui  ne  respecta  que  la  maison  de  Pin- 
dare,  natif  de  Thèbes.  Elle  se  releva  dans  la  suite, 
mais  ne  recouvra  jamais  sa  grandeur.— Auj.  Thèbes, 
sous  le  nom  de  ThivXj  appartient  au  roy.  de  Grèce  : 
elle  est  le  ch.-l.  d'une  éparchie  de  son  nom,  dans 
le  nome  d'Attique  et  Béotie  ;  elle  compte  env.  6000 
hab.  Elle  a  été  presque  détruite  en  1863  par  un 
tremblement  de  terre. 

Outre  les  2  villes  qui  précèdent ,  il  y  avait  d'autres 
villes  du  même  nom ,  mais  peu  importantes,  en  Thés- 
salie  a>hthiotiJe),  en  Palestine  (Ëphralm),  etc. 

THECLE  (Ste)^  vieree  d'Isaune,  convertie  par  S. 
Paul,  fut  deux  fois  condamnée  à  mort,  maisécnappa 
miraculeusement  au  supplice.  On  la  fête  le  23  sept 
U  cathédrale  de  Milan  lui  est  dédiée. 

THElLjJe),  ch.-l.  de  c.  (Orne),  sur  THuisne,  à 
â  35  kil.  S.  E.  de  MorUgne  ;  867  nab.  Station. 

TIlÉIS(Alex  ,  baron  de),  né  à  Nantes  en  1765,  m. 
en  1842),  était  frère  de  Constance  de  Théis  qui' de- 


vint princesse  deSalm  (F.  salm),  et  fut  aous  louis- 
Philippe  préfet  de  la  Corrèze  et  de  la  Hte-Vienne.  On 
a  de  lui  le  Voyage  de  PolyeUie,  1821,  destiné  à  faire 
connaître  l'Italie  antique,  comme  le  Voyage  d^Anm- 
charsit  fait  connaître  la  Grèce,  mais  bien  inférieur 
à  son  modèle;  la  Politique  det  nations ^  1828. 

THELSS  (la) ,  Ttbiscus  ou  Pathysstu  en  latin,  riv. 
de  Hongrie,  sort  des  monts  Carpathes  dans  le  comi - 
tat  de  Marmarosch,  arrose  les  comitats  de  Ugocs, 
^Szatbmar,  Beregh,  Siabolcs,  Unghvar,  Zemptin, 
Borsod,  Hevesch,  Pesth,  Csongrad,  Csanad  et  Bacs, 
l'Esclavonie  militaire  et  le  Banat,  baigne  les  villes 
de  Szigeth,  Szolnok,  Csongrad.  Szegedin,  et  se  jette 
dans  le  Danube ,  par  la  r.  g.,  à  40  kil.  S.  E.  de  Pe- 
tervaradin,  après  un  cours  d'env.  1000  kil.  Af- 
fluents: le  Bodrog,  le  Sajœ,  le  Szamos,  le  Eœrœs, 
le  Maros.— La  Theiss  donne  son  nom  à  2  des  4  gran- 
des divisions  anciennes  de  la  Hongrie,  le  Cerde  au 
delà  de  la  Theiss,  au  S.  E. ,  et  le  Cercle  en  deçà  de 
la  Theiss,  au  N.  N.  0.,  remplacés  d,2puisparles  cer- 
cles de  Gros-Varadin  et  de  Kaschau. 

THËME,  division  territoriale  de  Tempire  d'Orient, 
qui  au  vu*  s.  iu*  substituée  aux  divisions  en  diocèses 
et  provinces:  on  nommait  ainsi  un  gouvernement 
gardé  par  une  légion.  F.  orient  (Empire  d'). 

THËMINE  (PONS  DE  LAUZiÈRB,  marquîs  de),  séné- 
chal du  Quercy,  né  vers  lS5t^,  m.  en  1627,  empê- 
cha les  Ligueurs  de  s'établir  dans  le  Rouergue  et  le 
Ht-Languedoc,  contraignit  le  duc  de  Joyeuse  k  le- 
ver lesiéffe  de  Villemur  en  1592,  arrêta  le  prince  de 
Condé,  chef  des  Calvinistes,  et  reçut  le  même  jour 
le  bâton  de  maréchal  de  France  (1616).  Nommé  gou- 
verneur de  la  Bretagne  en  1627,  il  mourut  du  cha- 
grin que  lui  causèrent  les  plaintes  qui  furent  portées 
contre  lui  par  le  parlement  de  Rennes  à  Toccasion 
de  désordres  commis  par  ses  soldats. 

THÉMIS,  c-à-d.  la  JustiUf  déesse  de  la  justice 
chez  les  Grecs,  fille d'Uranus  ou  de  Titan,  et  nour- 
rice d'Apollon^  rendit  avant  ce  dieu  des  orades  i 
Delphes.  Certaines  traditions  la  fout  régner  en  Tb&- 
salie:  elle  gouverna  avec  tant  de  sagesse  et  d'équité 
qu'on  en  fit  depuis  la  déesse  de  la  justice.  On  ia  re- 
présente assise,  un  glaive  nu  d'une  main  et  une  ba* 
lance  de  l'autre.  On  la  confond  avec  Asirée. 

IISÊMISGYRE,  Themiseyra,  auj.  Thermeh,  r.  du 
Pont  occid. ,  sur  les  bords  du  Thermodon,  près  de 
son  embouchure,  était  célèbre  dans  la  Fable  comme 
ayant  été  la  résidence  principale  des  Amazones. 

THÉMISON,  médecin  grec,  de  Laodicée.  disciple 
d'Asclépiade,  restaura  la  secte  des  Méthodiques,  op- 
posée aux  Empiriques.  Il  vivait  du  temps  d'Auguste. 

TUÊMICTIUS,  ait  Euphradès.  c.-à-d.  le  Beau  par- 
leur,  rhéteur  grec,  né  en  Paphlagonie  vers  Van  317 
de  J.-C,  embrassa  la  philosophie  périp&télicienne, 
parcourut  diverses  villes  d'Orient,  où  il  fit  briller 
son  éloouence,  se  fixa  à  Constantinople  pour  y  en- 
seigner la  rhétorique,  devint  sénateur  (35&>,jouit  d'un 
Srand  crédit  à  la  cour  sous  sept  princes  différents, 
epuis  Constance  jusqu'à  Théodose,  surtout  sous  Ju- 
lien, fut  nommé  préfet  de  Constantinople  en  384,  et, 
quoique  païen,  sut  obtenir  l'estime  des  Chrétiens 
par  la  pureté  de  sa  morale  et  par  sa  tolérance.  V. 
mourut  au  plus  tard  sous  Arcadius.  On  a  de  Thémis- 
tius  34  Discours  (panégyri()ues,  remerciments  offi- 
ciels, harangues  sur  l'amitié,  sur  l'agrieulture,  etc.), 
et  des  paraphrases  sur  divers  ouvrages  d^Aristote  (la 
Physique,  le  traité  de  l'ilme,  les  Demiires  analyti- 
ques i  les  livres  de  la  Mémoire,  du  Somfneii^  de  la 
Veille).  Il  avait  laissé,  dit-on,  des  Commenfotrft 
sur  toutes  les  œuvres  d'Aristote,  et  beaucoup  de  Let- 
très.  Les  éditions  les  plus  complètes  de  ses  OEuvr» 
sont  celles  de  Hardouin,  Paris,  1684,  in -fol.,  et  de 
Dindorf,  Leips.,  1852,  in-8.  Un  discours  inédit  de 
Thémistius  a  été  retrouvé  et  publié  pour  la  1"  fois 
par  Ang.  Mai,  à  Milan,  en  1815.  Plusieurs  de  ses  ou- 
vrages existent  encore  en  manuscrits  et  sont  inédits. 

THfiMISTOGLB,  Themistoeles.  illustre  Athénien, 
né  vers  h'iZ  av.  J.-C,  était  d'obscure  naissance.  Use 


THÊN 


—  1861  - 


TH£0 


siffiMla  de  boDM  heure  par  son  courage  et  eut  part 
à  II  bataille  de  Marathon  où  commandait  Hiltiade 
(490)  :  depuis  y  il  répétait  souvent  que  ies  trophées 
de  Mittiade  Pempéchaient  de  dormir.  Prévoyant  une 
2*  guerre  médique,  il  détermina  perses  conseils  les 
Athéniens  à  se  créer  une  formidable  marine ,  et, 

Juand  Xeriès  envahit  la  Grèce,  il  Ait  mis  à  la  tête 
es  forces  athéniennes.  Il  fit  comprendre  à  ses  con- 
citoyens la  nécessité  d'évacuer  Athènes  et  de  se  ré- 
fugier sur  leura  vaisseaux ,  montra  un  calme  admira- 
ble dans  ses  discussions  avec  le  général  en  chef  des 
Grecs,  Eurybiade  de  Sparte,  en  lui  disant  ce  mot 
célèbre  :  «  Frappe,  mais  écoute  I  »  et  porta  enfin  un 
coup  mortel  à  là  flotte  des  Pênes  par  la  victoire  na- 
vale de  Salamine,  480  av.  J.-C.  Il  releva  ensuite  les 
murs  d'Athènes  et  fortifia  le  Pirée  malgré  l'opposi- 
tion de  Sparte,  accrut  la  puissance  maritime  de  sa 
patrie,  fit  tous  ses  efforts  pour  abaisser  Sparte,  et 

Kur  assurer  aux  Athéniens  la  prééminence  sur  tous 
I  autres  Ëtats  de  la  Grèce.  Sparte  de  son  cdté  in- 
trigua contre  lui  dans  Athènes,  et  réussit  à  le  faire 
bannir  pour  6  ans  par  Tostracisme,  475.  Thémistocle 
alla  chercher  un  asile  d'abord  chez  le  roi  des  Mo- 
losses, Admète,  puis  chez  le  roi  des  Perses,  Ar- 
taxerce  I,  qui  lui  donna  une  maenifique  hospitalité, 
mais  qui  voulut  lui  faire  porter  les  armes  contre  la 
Grèce.  Thémistocle  s'empoisonna,  dit-on,  pour  ne 
pas  être  forcé  d'obéir,  470  av.  J.-G;  selon  une  autra 
version,  il  mourut  naturellement.  Thémistocle  avait 
da  génie  et  du  patriotisme,  mats  il  était  peu  scru- 
puleux sur  les  moyens  de  roussir.  Jaloux  du  crédit 
d'Aristide,  il  le  fit  bannir  par  Tostracisme.  On  con- 
naît le  projet  qu'il  avait  conçu,  dit- on,  d'incendier 
en  pleine  paix  les  vaisseaux  de  Sparte  aifin  d'assurer 
la  domination  de  sa  patrie,  projet  qu'Aristide  fit 
échouer  en  déclarant  aux  Athéniens  que  si  rien  n'é- 
tait plus  utile  que  la  proposition  de  Thémistocle , 
rien  aussi  n'était  plus  injuste.  Plutarque  et  Corné- 
lius Népos  ont  écrit  âa  Vie, 

THÉNARD  (L.  Jacq.) ,  célèbro  chimiste ,  né  en 
177T  à  La  Louptière,  près  de  Nogent -sur -Seine 
(Aube),  m.  en  i8ô7,  était  fils  d'un  simple  cultiva- 
teur. D*abord  préparateur  de  chimie  de  Fourcroy, 
il  devint  bientôt  lui-même  professeur  et  déploya  un 
tel  talent  pour  renseignement  qu'il  se  vit  appelé 
am  trois  premières  chaires  de  chimie  de  Paris, 
cdUos  de  la  Faculté  des  Sciences,  du  Collège  de 
France  et  de  l'École  polytechnique.  Il  fut  admis  en 
1810  à  llnstitut,  et  nommé  en  1821  doyen  de  la  Fa- 
culté des  Sciences.  £lu  en  1827  député  de  TYonne, 
û.  vota  avec  les  défenseun  des  libertés  constitution- 
nelles; il  entra  après  k  révolution  de  1830  au  Con- 
seil de  l'instruction  publique,  dont  il  ne  tarda  pas 
Si  devenir  vice-président ,  fut  élevé  à  la  pairie  en 
1832  et  se  retira  des  affairas  après  1851.  Il  avait  été 
fait  baron  en  1825.  On  lui  doit  un  grand  nombre  de 
d^uverteset  d'applications  de  la  science;  on  re- 
marque entra  autres  ses  travaux  sur  l'actde  acétique, 
le  jnnolocyds  dé  fer,  le  sulfure  dCarsenic,  les  éthers; 
ses  recherches  (avec  Gay-Lussac)  sur  le  potassium, 
le  sodium,  le  bore,  sa  découverte  de  Veau  oxugénée, 
ses  expériences  sur  le  phosphore,  l'invention  au  bleu 
dit  de  Tkénaird  (à  base  de  cobalt)  et  d'un  mastic  hy- 
drofuge.  Ayant  entrepris  de  réunir  en  un  seul  corps 
toutes  les  connaissances  épanes  qu'on  possédait  sur 
la  science  à  laquelle  il  s'étaii  voué,'  il  fit  paraître, 
de  1818  à  1816,  un  grand  Traité  de  chimie,  qui  eut 
de  nombreuses  éditions.  Thénard  a  rendu  d'éminents 
services  en  prêtant  à  l'administration  et  à  l'indus- 
trie les  lumières  de  la  science.  Comme  administra- 
teur de  rUniveraité,  il  a  laissé  les  meilleurs  souve- 
nire,  tant  par  la  réforme  qu'il  porta  dans  les  finances 
que  par  sa  fermeté,  sa  justice  et  sa  bienveillance. 
Ami  du  travail»  il  l'encourageait  par  tous  les  moyens 
en  son  pouvoir  :  dans  sa  sollicitude  pour  les  savants 
qui  pouvaient  devenir  victimes  de  leur  ardeur,  il 
feadia.  dans  la  dernière  année  de  sa  vie,  une  Société 
de  Secours  des  Amis  dês  rciencei  ,  et  s'insc/ivit  le 


premier  pour  une  somme  de  20000  francs.  M.  Flou* 
rens  a  lu  une  Notice  historique  sur  Thénard  à  l'A- 
cadémie des  sciences  en  1860. 

THENBZAY,  ch.-l.  de  cant.  (Deux-Sèvres) ,  k  22  k. 
N.  S.  de  Parthenay:  2282  hab.  Vin  blanc. 

THENON,  ch.-l.  de  c.  (Dordogne),  à  33  kil.  S.  E. 
de  Périgueux;  1898  hab. 

THÊOBALD.  F.  TmBADT. 

THÉOCRITE,  poète  bucolique  grec,  né  à  Syracuse 
ven  290  av.  J.-C,  quitta  de  bonne  heure  la  Sicile 
à  cause  des  troubles  politiques  qui  l'agitaient;  passa 
une  partie  de  sa  vie  en  Egypte,  à  la  cour  des  deux 
première  Ptolémées,  revint  ensuite  dans  sa  patrie, 
jouit  de  la  faveur  de  Hiéron  11.  et  mourut  très-âgé. 
On  n'a  de  ce  poète  que  30  idylles  et  23  épigrammes 
ou  inscriptions.  Il  avait  laissé  encore  des  hymnes, 
des  élégies,  des  ïambes,  qui  sont  perdus.  Théocrite 
porta  la  poésie  bucolique  au  plus  haut  point  de  per- 
fection. Des  grâces  simples  et  naïves,  un  naturel 
exquis,  un  dialogue  vif,  serré,  varié,  piquant,  des 
descriptions  ravissantes,  le  placent  parmi  les  mo- 
dèles du  genre  ;  on  regrette  cependant  que  ses  pein- 
tures soient  trop  souvent  nues  et  blessent  la  dé- 
cence. On  trouve  dans  ses  idylles  des  morceaux  d'un 
ordre  plus  relevé  :  la  Magicienne,  les  Syracusaines, 
les  Pécheurs,  le  Petit-Hercule,  VÉpithalame  d'Hé- 
lène, les  Dioscures,  Ses  poésies  pastorales  ont  été 
souvent  imitées,  notamment  par  Virffile.  Les  meil- 
leures éditions  de  ce  poète  sont  celles  de  Reiske, 
Leips.,  1765;  de  Valckenaer,  Leyde,  1779:  de  Hein- 
don,  Berlin,  1810;  de  Kiessling,  1819;  ae  Jacobs, 
1824;  d'Ahrens,  1856,  et  celle  de  la  collection  Didot, 
par  M.  Ameis.  Il  a  été  traduit  en  prose  par  Gail ,  1 792  ; 
Geoffroy,  1800;  Gin,  1801;  L.  Renier,  1842;  Leconte 
de  Lisle,  1861;  et  en  vers  par  Longepierre,  1688; 
Servan  de  Sugny,  1822,  et  Firmin  Didot.  1833. 

TUÉODAT,  roi  des  Ostrogoths,  neveu  de  Théodo- 
rie  I,  épousa  en  534  sa  cousine  Amalasonte,  après  la 
mort  d^Euthéric,  premier  époux,  et  d'Athalaric,  fils 
de  cette  princesse,  mais  il  la  fit  bientèt  périr  pour 
s'emparer  de  tout  le  pouvoir.  Justinien,  sous  pré- 
texte de  venger  Amalasonte,  fit  envahir  l'Italie  par 
Bélisaire  (535  et  36) ,  et  enleva  à  Théodat  la  Sicile, 
la  Basse-Italie  et  Naples.  Les  Goths,  mécontents  de 
leur  roi ,  qui  avait  offert  les  conditions  de  paix  les 
plus  humifiantes,  le  déposèrent  et  le  remplacèrent 

Ear  Vitigès.  Théodat  voulut  fuir,  mais  il  fut  tué  sur 
ï  route  de  Ravenne.  Ce  personnage  a  été  mis  sur 
la  scène  par  Corneille  (1672),  mais  sans  succès. 

THÊODEBALD,  roi  d'Austrasie  de  548  à  553,  fils 
de  Théodebert  I,  avait  14  ans  à  peine  quand  son 
père  mourut.  Il  ne  fit  rien  d'important  par  lui-même  ; 
mais  deux  de  ses  généraux,  Leutharis  et  Bucelin, 
allèrent,  avec  une  partie  des  Austrasiens,  guerroyer 
en  Italie  contre  les  Grecs. 

THÉODEBERT  I,  V  roi  de  Metz  ou  d'Austrasie 
(534-48) ,  éuit  fils  de  Thierri  I.  Il  se  fit  céder  la 
Bavière  par  l'Ostrogoth  Vitigès  (538)  pour  prix  des 
secours  qu'il  lui  promit  contre  Justinien;  mais, ayant 
reçu  en  même  temps  de  l'argent  de  Justinien  pour 
trahir  Vitigès,  il  franchit  les  Alpes,  pillant  à  la  fois 
amis  et  ennemis.  Use  préparait  à  marcher  sur  Con- 
stantinople,  lorsqu'il  mourut  d'une  chute  de  cheval, 
au  milieu  de  ses  projets  ambitieux.  Ce  fut  le  plus 
brillant  et  le  plus  brave  des  descendants  de  Clovis. — 
u,  6*  roi  d'Austrasie  (596-612),  fils  de  Childebert  II, 
lui  succéda  à  1 1  ans.  Il  se  gouverna  d'abord  par  les 
conseils  de  Brunehaut,  son  aïeule,  puis  il  l'eipulsa 
k  la  sollicitation  de  sa  femme  et  des  leudes,  que  Bru- 
nehaut avait  voulu  éloigner  du  conseil  du  roi  (599). 
Après  diverses  querelles  avec  Clotaire  II  et  avec 
Tnierri  II,  son  frère,  roi  de  Bourgogne,  il  fut  battu 
par  ce  dernier  à  Toul  et  à  Tolbiac,  en  612,  fut  pris 
et  livré  à  Brunehaut,  qui  le  fit  mettre  à  mort. 

THÉODELINDE,  femme  d'Autharis,  roi  des  Lom- 
bards, qu'elle  avait  épousé  en  689,  se  maria  plus 
Urd  avec  Agilulphe,  duc  de  Turin,  le  fit  parvenir  au 
itrènj  de  Lombardie  (591)  t  et  le  détermina  à  em- 


IHSO 


—  ises  — 


THKO 


brAanr.la  nlifioDCBthdiqiie.  Elle  eat,  de  <)14  à  «IS, 
U  tutiïle  de  ion  fHs  Adaioftld,  et  laissa  une  grande 
réputation  de  piété.  C'est  elle  qui  plaça  un  des  clous 
fUr  k  vraie  croii  dans  la  couronne  des  Lombands. 

THÉODKMIR,  prince  visigoth  d'Kspagne,  battit 
mr  mer  les  Maures  jn  696,  les  Arabes  en  711,  fet, 
avec  Roderic,  déraità  Xérès  (711),  sauva  les  restes 
de  l'armée f  se  maintint  dans  la  Sierra*Morena,-puis 
dans  Ohhuela,  et  forma  un  petit  fitat  qui  embrassait 
Muroie,  Valence  «t  la  Noovv-Gaetille ,  où  il  se  soutint 
jiqtt'à  aaiDOrt  moyennant  un  faible  tribut. 

IHfiODOilAf  impératrioe  d'Orient,  fenmetdeJus^ 
tinien,  avait  été  danseuse  et  eourtisane  ,■  quand 
Justimen,  qui  n'était  pas  encore  empereur,  s'éprit  de 
sa  beauté.  Il  la  '£  t  menter^Mir  le  tréne^vec  lui  en  S27 . 
EMe^eot  supce-prinee  le  plue  grand  ascendant,  sou- 
tint son  couvage  pendant  ta  fameuse  sédition  de  532 
et  Fempécba  d'abdiquer,  mais. fut  souvent  funeste  à 
j'empire  par  ses  iotngueset  ses  caprices  :  elle  proté- 
gea les  ifcésordres  d'Antoaine,  femiae  de  Bélisatre, 
puis,  s'étant  brouillée  avec  cette  favorite,  elle  se 
vengea  d'elle  en  faisant  rappder  Béiisaire  au  milieu 
de  ses  victoires;  eUe obéra  le  trésor  par  ses  prodiga- 
lités, 'anima  la  folle  passion  de  Justioien  pour  les 
diseussions 'théologiffues,' et  tomba  eUe^méme  dans 
des  bérésiesqui  la  nreut  oondamaer  par  les  papes 
A^pet  et  Vigile.  6a  mort  eut  lieu  en  b48.  Procope 
lui  impute  dans  ses  •  Anecdotes  «terèler  toutes  sortos 
de  ^débordements  ;  néanmoins  le  même  auteur  la  loue 
daas  son  HUtoire,  —  Femme  de  l'empereur  Théo- 
phile, t  devint  .veuvO'On  842,  exerça  la  régence  âous 
son  Dis  Michel  ni,'réuibiit  le  culte  des  imagos  et 
poursuivit  les  Pauliciens,  fut  dépouillée  du  pouvoir 
eD867,  eloitferiDée  dans  UD  couvent  où  elle -mourut 
vef8>867.  ^  1^*1110  cadette  de  Constantin  IX,  Tégna 
quelques  semaines  avec  Zoé,  sa  sœur,' en  1042, puis 
soole  après  la  mort  de  Coastantin  X  (1054-1056) , 
mérita  l'estime  publique  par  la  sagei^se  de  son  ad- 
ministration, et  désigna  pour  lui  succéder  ifiohel 
Stratiotique  ;  en  elle  finit  la  dynastie-macédonienne. 

TBâoooRA,  dame  romaine,  célèbre  par  sa  beauté, 
SOT  dérèglements  et  ses  crimes,  était  parente  d^A- 
dalbert  II,  margrave  de  Tuscie,  et  fut  vers  l^an  908 
toute*puissante  à  Rome  :  elle  nu  craignit  pas  de  -plfr- 
ear  sur  le  trône  noiitifical  Jean,  ard^véque  delta- 
vanne,  son  amai.v.  i£ue avait  2  fiUesqui  acquirent ie 
même  genre  de  célébnté  qu'elle;  Marozie  (  F.  oe  nom) 
at^béodora  la  Jeune,  femme  du  consul  Gratien.  Ces 
3  femmes  étaient -à  Rome  l^ue  d'un  parti  sans  cesse 
ea  lutte  avec  les  Allemands,  et  qui  ne  nomma  pas 
moins  de  huit  papes  :  Sergius  III,  Jean  X,  Jean  XI, 
Léon  VII , Etienne  VIII , Martin  m  ,Agapet  II ,  Jean  XII, 
peu  dignes  pour  la  plupart  d'occuper  le  St-siége. 

TH^BORB  DE  CYRÊNiE,  pbilobOphe  grec  qui  tî- 
vait  vers  325  av.  J.-C,  embrassa  les  doctrines  d'A- 
ristîppe,  professa  sur  les  dieux  des  opinions  hardies 
qui  lui  valurent  le  surnom  d'Athée  et  qui  le*  firent 
•xiler  de  Cyréne,  vint  se  fixer  à  Athènes,  mais  y  dé- 
plut également  par  son  impiété  et  fut,  dit-on,  oon- 
oamné  par  l'aréopage  à  boire  la  ciguë.  Il  avait  com- 
posé un  rrat(^  des  Dieux,  où  il  prétendait  prouver 
qu'il  n'y  a  pas  de  divinité. 

THÉODORE  (S.),  soldat  romain,  né  en  Syrie,  était 
à'Amasée  lorsqu  il  confessa  courageusement  Jésus- 
Christ,  en  307,  et,  dans  son  xèle,  mit  le  feu  à  un 
temple  de  Cyb?yfe  1.  futappliquô  à  la  torture  et  brûlé. 
8.  Grégoire  de  Nice  a  écrit  son  panégyrique.  On  le 
fftte  le  9  nov.  —  L'figlise  honore  aussi  une  Ste  Théo- 
dore, vierge  et  martyre,  que  Dioclétien  avait  con- 
damnée à  la  prostitution,  mais  qui  préféra  la  mort. 

tiiÉODORE  DE  yopsuBSTE.  Dé  OU  350  à  Autiocbc, 
mort  en  428,  condisciple  ae  S.  Jean  Chrysostôme, 
eombattit  l'ApoUinarisme  avec  talent  et  obtint  en  ré- 
compense de  son  2èle  l'évêché  de  Mopsueste ,  en  393  ; 
mais  ne  tarda  pas 'à  tomber  lui-même  dans  l'erreur 
«i  favorisant  le  Pélagianisme.  Ses  écrits,  qui  fai- 
saient partie  des  Troù-Chapitres  (V.  ce  mot), furent 
a;|ffès'sa mort  anatbéauitis&'au  oencilede Constan- 


tinople  de  553  comme  tnfectéséefNesloiiadisMB:  il 
avait  eu  en  effet  Nestonus  pour tliaciple.  Ona  potte 
le  nombre  des  -écrits  de  Théodore  è  plua'de  mille  :  il 
n'en  reste  d'entier  qu'an  ComaMiilocrs  sur  lês  Pmm- 
ma  (dans  la  Chaêne  du  P.  Corder), «t«n  suri'Jtnaa- 
piié,  publ.  parFritzsche,  flurieb,  1847.  On  tniim 
des  fragments  4es  •autres  dass  lel^e  Trtbvs  Capùtslis 
de  FaottnduSfdansle  Scripfnmi  veientm  nom  c^- 
Uetio  e  odttoonû  codtetbiis  tle  Mai  (Rome ,  \9th). 

TBtODQRB  j»  ciSAaÉE,  dit  lisctéu,  d^al>onrd  moise 
à  Jérusalem , -vint  vevs  536  à  CoastanliBople,  où  il 
s'acquit  les  bonnes 'gr&dèS' de  Justrnion<'et  de  l'im- 
pératrioe  Théodore,  qui  le  fit  •archevêque  de  Césarèe, 
eut  une  part  essentidilei  laeoad«nmationdes.Troit- 
Chapitres ,  présenta  le  résumé  de  la  doctrine  de 
Théodore  de  Mopsueste,  d'ibas  d*Ëdasse,  deTfaéo- 
doret  de  Gyr ,  «tfut  Pàoie  des  intrigues  et  desmosures 
violentes  relali#eeià  œ  débat  théologiqwe,  mais  rit 
son  crédit  baisser  «près  la' mort  de  FimpéntrTce ,  et 
finit  par  être  privé  ëcson  'srégeet  exeommuiàiè  par 
le  concile  tenu  à  Constaotinople  en  M3. 

TBÉODOVB  DE  9HMSUM ,  aînsi  Aonmé  'tie  la  ville  do 
Piiaran  en  lAvabie  doot  il  était ^ôqne,  vécut  sous 
Héraciius.  il  passe  pour  l'auteur  du  'Monottaélisne. 

THAonoRE,  MOtenr-de  l'église  de  Oonslaiitinopiem] 
VI*  s.,  compesa'UBe  Histoire  en  2lvvi«s,  qui  s  étend 
de  la  90*  année  de  Constantin  ^au  régne  de  JoHea. 
Elle  a  été  imprimée  en  grec  par  «Rattart  CsticaDe, 
Paris,  1544;  en  grac  <et  latin,  Geoèife,  1612;  a:vec 
les  notes  de  Valois,  Paris,  14$78;  eWen  pattàetniâiiilo 
en  fiançai  s  par  le  président  Cousin. 

THÉODOBE  STUDITB  (6.),  né  «à  Coitttantiaopic  "ea 
753,  fut  moiae,  puis  abbé  (795)  du  rBanaiitèiu  de 
Saccudion,  près  de  OoDStantinéple,  ifut  pemécuté 
par  Constantin  V  piwr  avoir  refusé  de 'oammimicruer 
avec  lui  depuis  son  divoroe,  se  «éfu^ia.  lofsdel'iB- 
vaf  ion  ties  Barbares ,  eu  couvent  de  Stuae'^ans  Coa- 
stantinople  même) ,  qui  ^ne  complaît  •bovs  ffise  dooae 
religieux  et  qui,  sous  sa  coud  atte^  on  réumt  tau  éiià 
de  mille  ;  fut  banni  pjar  Nictoliove  pour>é'^are  opposé 
aux  Iconoelastos ,  mais  réiniégré  sous  'Mi  ébat  1  ;  treoTS 
un  nouveau  persécuteur  daos  l-iconoeftasle  Léon  V. 
qui  le  fit  emprisonner  >et  flageller,  ti  Tut'une  der- 
nière fois*  rendu 'à  la  liberté  par '«i«tiei  II  (890).  H 
mourut- six ï«ns  après,  laissant  -piusiewrs  ovvragss. 
dont  quelques-uns  ont  éfé  publiés  par  le  P.  Sirmond, 
Paris,  1696,  in-fol.  On  le  fête  le  12qov. 

'THËODORB    PH0DR0IIB,'fB0ilie  ^rOC  dU'XC*^.,  eSt 

auteur  du  ronian  de  iihod&nthe  «t  Dotitiês^  d'oc 
dialogue  de  ViAntitié  ^ilée.  de  l^-Gmléêmathée^  m- 
gédie  burlesque,  et  lie  piusiours  «aires  ^ouviages 
presque  tous  inédits.  On  a  «ouvent  publié  V amitié 
exilée;  Hhodanthe  a  été  éditée  par  Gaulmin,  «vac 
une  trad.  latine,  Paris,  1625,  et  trad  on  français  par 
Godard  de  Beaucltamp.  On 'trouve  dam  les  êiatitet 
des  Mss.  lin  autre  de  ses  écrits  : '^moranliir  ou  les 
Amours  û^n  vieillard,  dialogue  satirique. 

VHBODORE,  pape 'de>  642  à  649,  était  Grec  de  nais- 
sanoe  :  il  montra  de  la  vigueur  contre 4e  Monc^bé- 
lîsme.  —Autre  pape,  Romara  dei»aissaRae,  futélc 
en'g98,  mais*  mourut  après 'un  poali#catde*10  jours. 

THâODOHE  GMA ,  IfETOCfBrPA.  V.  OA^Â .  -OtC. 

THâODORE  I  et  II,  empereursxle'Nieée.ir.  Lascaios 

TiféoDORa ,  roi  de  Corse.  F.'Heubov-f. 

THËODORET.  écrivain  -  ecclésiastique,  ^  %  Au- 
tioche«n387,  (rune  famiHe  ilàustre,  m. -Ters458, 
donna  sa  fortune  aux  pauvres  '  pour  -aller  vivre  daâi 
un  couvent  '  près  d'Apamée,  devint -en  «^QS  évèqm 
de  Cyr  en  Syrie,' fui  quelque  temps'en-quor  aile  avec 
S.  Cyrille -au'sujet  de  Nestorius, q«i\l  regretuit de 
voir  en  butte  aux  inimitiés  des  ortlûdoifes  bienqu*fl 
n'approuvât  pas  ses  opinions, 'se'réeoncilia'^asuite 
avec  Cyrille,  mais  déplut  bienldt-apfès  àîa  oourde 
Constantinople  par  bon  «rdeur  •contre  FButysfeia- 
nisme,  iot  eondamaé  'par  le  'prétenhkt  •  concile  dit 
Brigandage  d^Éphèse  (449),  et  ne  put  Tovenir  dae^ 
son  diocèse  que  sous  l^emp.  M areien  (après  450).  Oc 
doit  à  Tbéodoret  une'ffwtotraeeel^siaffiqiMOD  <  liv.. 


TBtt) 


^  iaea  — 


TBdk) 


^i<iA.é«pÛ6  92é«jii9i|u'en429,  oiivrafe  écrit  avec 
■ttieié  -et  oAme  avec  élégaaoe ,  ^et  auffinament 
«nctl|iiQifiie  oonteoaiit  quèlgnas  OTMurs  de  chro- 
DOtegie;  ime  Hist.  pieuse  ^  qui  oQDtitnt  la  lie  de  50 
flaliUire&,  un  Traùé  de  la  i'nnidenêe,  fort  eatimé , 
•t  phisieuis' ouvrages  de  tbiéologie.  Les  meill.  édit. 
de  Ibéoderet  sent  celles  du  P.  Sirmond ,  Paris,  1684, 
in-f.,  eofliplétée  par  VAueiainum  dn  P.  jGarnier, 
18M;  celle  ide  J.  L.  Beëuiae  et  NœaMH,  HaUe , 
1768-H.  U)>v.  in-fi  (gr.4atkif  reprod.  «lans  la  col- 
teetioD  fâïé»^!  ltt9-60).  San  Traiié  4e  fe  Frùti- 
éenoe  ai  élé  trad.  en  fraaç.  .par  l^bé  Lemère ,  1740 , 
•t  >sa  JJtémomMtrûtion  de  la  vérité  évtmgilique  par 
Ug  pkilQÊopkes.paiieus ,  par  lA.  'Panre ,  1842. 

TttÛiDORIGi  roi  des  Ostrogotes,  de  la  raee  royale 
dss'ÀmalM,  né  vers  41)6  en  Panaonifi,  aà  «on  père 
TMademir  •s^était  établi  de  l^veu  des  empereurs 
d'Orient,  fat  envoyé  dés  Véfge  de  hutt^ans  comme 
otage  à'Ceeatantinople,  où  il  pdtiles  idées  de  civi- 
Liaauen,*et  daviet  en  472,  par  le  mertde^son  père, 
ciief  des  Oeiregoths.  U  eut  part  en  477  au  Tètablis- 
eeeientiie  Feoipereur  Zéoon,  qui  avait  été  détrôné 
pv  fiaailiaque,  et  fut^en  zécDODpeBse -nommé 'pa- 
trice,  consul  (484),  et  capitaine  des  gardes.  En  487, 
d'aocoedevec  Tempereur  d*Oriedt,  il.enraiiit  l'Italie, 
qei  était  alors  au  pouvoir  d'Odoacre,  roi  des  Hérules, 
parcourut  tout  le  pays  en  vainqueur,  se  fit  eédsr  la 
Sieile  par  le  roi  des  Vandales  Tàrasimond,  puis  alla 
eetiéger  Odoaere  dans  Revenue  :  il  le  foroa  àioepitu- 
kar,  maie  en  pcoimettant  de  partager  le  trône  avec  lui 
fMd)  ^  quelques  jours  «prés,  il  le  fit  poignarder  dans 
fHile8tin,.et  resta^ainsi  seul  maître  de  l'Italie,  à  la- 
ouelle  U  joignit  la  Rbétie,  la  Norique,  la  Pannonie, 
rillyrie.  fin  même  temps,  il  rattachait  à  lui  la  plu- 
part des.  chefs  bari)ares,  épousait  la  sœur  de  Clovis, 
et  faisait  épouser  des  prineesses  de  son  sang  au  roi 
des  Vieigetbs  et  à  plesieufs  autres  priooes.  Nommé 
en  407  tuteur  de  son  petit-fils  Amalaric,  roi  des  Vi- 
tigotlM,il  régnadefaitsous  son  nom, chassa  l'usur- 
pataur  Gésalic,  défit.un  (ils  de  Clovis  devant  Arles, 
et  conserva  la  Septimanie  aux  Visi^oths,  malgré  les 
attafques  des  Foanea.  En  même  tempe,  il  rétablissait 
rordte  en  Italie,  lavorisait  le  commerce,  Tagricul- 
tore,  les  lettres,  appelait  auprès  de  lui  les  hommes 
las:plaa;i)âbiles,ks  Cassiodore,  les  Boèee,  les  8ym- 
maque,  et  faiNait  revivre  plusieurs  des  -anciennes 
fcmBes de  radministralionromaine.  Vers  la  fin  de  ta 
vie,  à ika «suite  de  la  découverte 'd'uae  «onspiration , 
tl  devint  défiant,  cruel,  et  fit  périr  sur  de  faux  soup- 
eeBaJ9eèee  (534)  et  Symaaque  (S2â).  11  reconnut 
bientôt  leur  innocenoe  et  mourut  peu  après  (&^), 
enpreie  à  une  profonde  mélancolie.  Théodoric  est 
sans  contredit  le  plus  grand  des  rois  barbares  qui 
eoirakiient  l'empire  romain  :  il  .possédait  le  génie 
de  la  civilisation  et  avait  des  vues  libérales.  On  lui 
doit  un  code  connu  sous  le  nom  de  Loi  gothique^ 
qu'il  fit  rédiger  vers  600,  et  dans  lequel  il  prit  pour 
Mse  la  loi  romaine.  Ovoique  arien,  il  toléra  les  Ca- 
tbûliqueB;  cependant  à  la  fin  de  sa  vie,  il  les  persé- 
cuta en  représailles  des  persécutions  exercées  en 
Orieat  eontEe  les  Ariens ,  ses  coreligionnaires.  Du 
Relire  «écrit  VBist.  de  TitéodoriCy  F^ris,  1846. 

^nrtODORic  I,  roi  des  Viaigotfas  d'Espagne,  aueees- 
ieurde  Wallia,  régna  de  420  é  461,  fit  trois  fois  la 
gverreiaoz.ReoMiiB,  de  426  «à  486,  et  tenta  de  s'em- 
parer de  Marbonne  «ans  pouvoir' néussir;  néanmoins 
iLattgBKntaisen  territoire  tant  en  Oauie qu'en  Ëspa- 
gue.  11  fut  longtemps  l'allié  de  Genséric,  dont  il  fit 
een  ifgaiidfe,  mais  ensuite  il  se  brouilla  avec  lui.  11 
pritfMirtè  la  ligue  contre  Attila,  ainsi  qu'à  la  bataille 
déeiaive  de  Chàlons,  dans  laquelle  il  pôrtt  <4ôl).  — 
u,  eon  fila,  soqnit  le  tnfcieen  4ô3  par  le 'meurtre  de 
Taorismend,  son  fràre,  mais  Cet  tué  en  466  par  un 
autve  doses  frévee,  Eunc.  Ilevait  aecru  reraptre  dea^ 
Visigetbs  de  phieieuie  districts  des  deux  A^uitatnetf 
et  peuesé  presque  jusqu'à  la  Loire;  il  avait  vaiscu 
en  466  le  roi  suave  Réchtaire;  ei^  il  avait  étevé 
9K  te  tPtae  d'Oceideat  Avitos,  et ^  après  aveir  ^eom-^ 


battu  Ifa^erien,  il  avait  obtenu  de  MêimerU  Blw> 

bonnaise  l**.—  m,  le  méme-que  Tbéederie  leOnad, 
roi  des  Ostiegoths.  V,  'cndessua. 

THÉOBOie  I,  dit  U^Ormtd  /FJoeiur  Thaodosiuf, 
empereur  romain ,  «é*  en  316  4i  Oauea,  'en  ^fispi^e, 
était  fila  ducemie  Théedoae,que  Valens,  empeieur 
d'Occident,  fit  mettre  à  mort  en  376  sur  de  faux 
soupçons,  quoiqu'il  lui  eAt  vendu  les  plus  grands 
services.  Avant  de  monter  sur  le  trûee,  ie  jeune 
Théodose  avait  déjà  lepeussé^uue  iBvaeien'des  Qua- 
desetdes  Meroomans  (379);  Il  «ombettait  les  Visi- 

f^otbs  et  venait  de  reuipoetivr  sur  eu  umarventage, 
orsque  Gratien,  sentent  Ae  bénin  de  'S'adjoiudre  un 
homme  capable  de  défendre- ie  lrtee,ile'pTOélanDa  à 
Sirmium  empereur  d*Orieart,  à  la 'place  es  Véiens 
qui  venait  de  mourir,  879.  Théodeoa-eebevalaeou- 
mission  des  Yisigotlis  par  sa-vraiduite  généreuse  -en- 
vers leur  roi  Athanaric/et>^en'fltifetUeseuaiiifldros. 
Oratien,  son  collègue,  eyant'été  en  '3B8  renversé 
par  l'usurpateur  tfaxhne,  qui  OMoaoait  du  même 
sort  le  jeune  Yeientioien  11 ,  fvère  tte  Gratien,  Ttké(^- 
dose  interpesa  sa  médiation,  et,  'en  roeonnaissant 
liaxime  coomie  augoate,  obtint  kpaix  pour  Vsée?i- 
tinien.  Maxime  reprit  -néanmoins  les  armes  en  VSl  ; 
alors  Tbéodose  marcha  contre  lui ,  le  battit  en  Pan- 
nonie,  le  prit  elle  mit  à  mort  dans  Aquilée  fM8). 
Deux  «ns  après,  Talentinien  périssait  'Victime  du 
FYanc  AriM)gast,een  favori,  et < le -rhélewr' Eugène  le 
remplaçait  sur  le  tréne  :  Tliéodese  marcha  ceRtra 
eux  et  les  vainquit  près  d* Aquilée  (394).  Il  ee  trouva, 
par  la  mort  ae  ^alentinien  II ,  sseul  manre  de 
tout  Tempire.  Mais  lui-ofénie  mourut  ranuée  eui- 
vante  (16  janWer).  laissant  deux  fils  entre  ieequèfts  il 
partagea  son  empire  :  Honerius,  oui  eut  l'empire 
d'Occident,  et  Aroadtus,  TOrient.  ^Tnéodoselfot aussi 
grand  dans  la  paix  que  dans  la  guerre;  il  Ht  tous  ses 
efforts  pour  réparer  'les  maux  <ée  Hempire  par  une 
sage  aaministration.  Toutefois,  eo' grand  prrecene 
put  que  retarder  Finetant  <de4a  Tuine  de  l'empire  : 
elle  commença  sous  ses  deux  ûh.  Ce  prince  vrotégea 
la  religion,  défendit  sous  îles  peines  sévères  le  coite 
des  faux  dieux  (qui  'iSès  1ers  «se  réfugia  dans  les 
bourgs,  les  campaffnes  :  d'où  le*nom  de  pagani)  ;  U 
éleva  S.  Grégoire  de  Na^ianze  au  eiége  de  Gonstan- 
tinople  (380)  et  fit  condamner  i'bérésie  d'Anus.  Théo- 
dose  avait  été  obligé  de  comprimer  avec  rigueur  les 
fréquentes  séditions  des  grandes  villes  :  il  fut  sur  le 
point  de  fairemasAicrer  les  habitants  d^Antrocbe  ;  il 
rit  égorger  7000  habitants  de  la  ville  de  Thessalo- 
nique  qui  s^était  Tévoltée  :  pour  le  punir  de  ce  cruel 
emportement .  5.  Ambroise  lui  interdit  pour  8  mois 
l'entrée  de  l*^lise  de  Milan;  Théodose  se  soumit  à 
la  pénitence,  et  obtint  son  pardon  par  un  repentir 
sincère.  Flédiier  a  écrit  la  rie  de  liiéadate. 

THÉODOSE  II,  fils  d'Arcadius  et  petit  fils  du  pré- 
cédent^ naquit  en  399,  monta  sur  le  trône  en  408^  et 
régna  jusqu'en  450  (c-à-d.  42  ans).  Ce  prince  faible 
fut  gouremé  toute  sa  vie  :  d'abord  par  le  sage  An- 
thémius,  son  ministre,  puis  par  Pulchérie,  sa  sœur 
aînée,  oui  s'efforça  de  corriger  ses  défauts  et  de  le 
rendre  oigne  de  son  aïeul,  par  sa  femme  Atfaénais 
ou  Eudoxie,  et  enfin  par  reunuque  Chrysaphe;  soti 
chambellan.  Les  principauxévénements  ne  son  règne 
sont  :  !•  une  guerre  avec  la  Perse  (elle  fut  terminée 
par  1a  paix  de  423,  qui  dura  79  ans,  et  par  un  par- 
tage de  l'Arménie);  2*  les  querelles  religieuses  du 
Nestorranisme  et  <te  l'Eutychiaiiistne,  qui  donnèrent 
lieu  au  concile  oecoménique  d'Ephëse  en  431 ,  puis 
au  prétendu  concile  appeM  le  /tngfondage  d'Épmte, 
en  449;  3*  la  rédaction  du  C&de  thëodosien  (438), 
le  premier  code  officiel  connu.  Yrembtant  devant 
Attila,  il  lui  paya  tribut;  il  tenta  {ihistard,  mais 
sans  succès,  de  le  faire  assassiner. 

TBÉODOSE  ni,  d'abord  receveur  d'impôts  à  Adra- 
myte.  en  Bithynie,  fut  nommé  empereur  d'Orient 
par  l'armée,  qui  Tenait  de  se  lévolter  à  Khottes.'U 
refusa  en  -vain  la  couronne  ^  ee  rendit  à  Constasti- 
Bople,  et  ferca  Anastaae  II  à  abdiquer  «  mais  *l  ab* 


tbCo 


—  1864  — 


THEO 


diqat  loi-m6me  dès  que  Léon  III  se  présenta  comme 
MU  eompèUteur,  et  se  fit  moine. 

THÉODOSi  (S.))  pieui  cénobite f  né  enCappadoce 
en  423,  m.  en  539,  à  106  ans,  fonda  un  monastère 
à  Bethléem,  etderint  supérieur  de  tous  les  cénobites 
de  la  Palestine.  11  fut  persécuté  pour  son  orthodoxie 
par  Temp.  euiycbéen  Anastase.  On  Thon,  le  11  jany. 

THÉODOSI  G,  T.  de  la  Chersonèse  Taurique,  au 
S.  E.,  est  auj   Calfa.  F.  gaffa. 

THEODOSIEN  (Code),  recueil  de  lois  romaines 
rendues  depuis  Constantin,  fut  rédigé  par  Tordre 
de  Théodose  II,  promulgué  en  Orient  l^an  438,  et 
introduit  en  Occident  par  Valentinien  III. 

THÉODOSiraifE  (Table).  F.  pbotinger. 

THÉODOTIEN,  auteur  d'une  des  traductions  de 
TAncien  Testament  recueillies  dans  les  Hexaplet  d'O- 
rigèné,  était  de  Sinope  et  vivait  sous  Commode.  Il 
était  de  U  secte  des  Ébionites. 

THÉOI>IILFB,  un  des  restaurateurs  des  lettres  en 
France,  né  vers  750  dans  la  Hte-Italie,  m.  en  821, 
fut  appelé  vers  781  à  la  cour  de  Charlemagne,  devint 
abbé  ae  Fleury-sur-Loire,  puis  évêque  d'Orléans, 
rétablit  la  discipline  ecclésiastique,  fit  fleurir  les 
bonnes  études  et  enjoignit  aux  pasteurs  de  donner 
gratuitement  l'instruction  au  peuple.  Accusé  sous 
Louis  le  Débonnaire  de  complicité  dans  la  révolte 
de  Bernard,  roi  d'Italie,  il  fut  dépouillé  de  ses  bé- 
néfices, et  relégué  à  Angers,  où  il  mourut.  On  a  de  lui 
quelaues  écrits,  insérés  dans  les  OEuvres  du  P.  Sir- 
mond,  entre  autres,  des  CapitulairM  ou  instruc- 
tions à  son  clergé,  très- importants  pour  la  connais- 
sance des  usages  du  temps. 

THËOGNIS,  poste  gnomique,  né  à  Mégare  vers 
580  av.  J.-C. ,  d'une  famille  noble  et  riche,  fut  banni 
de  sa  patrie  et  choisit  Thébes  pour  retraite.  On  a  de 
lui  des  vers  élégiaquesqui  contiennent  des  sentences 
morales  (en  grec  çnomè)j  pleines  de  sagesse,  mais 
souvent  empreintes  d'une  certaine  misanthropie.  Ces 
sentences,  qui  paraissent  avoir  été  grossies  par  des 
interpolations,  ont  été  imprimées  une  foule  de  fois, 
soit  seules,  soit  dans  des  collections  diverses.  Les 
meUleures  éditions  qu'on  en  ait  sont  celles  de  Brunck 
(dans  ses  PœUe  gnomict) .  Str<isbourg,  1784;  de 
Bekker,  Leips.,  1815;  d'Orclli ,  1840.  Théognis  a  été 
trad.  en  français  par  Lévesque  dans  ses  Moralistes 
anciens  y  1183,  et  par  Coupé,  1796  (avec  Phocylide). 

THÉOLOGAL,  prêtre  institué  près  certaines  égli- 
ses pour  enseigner  la  théologie  aux  clercs. 

THÉON,  de  Smyrne,  mathématicien  qui  vivait 
sous  Trajan  et  Adrien,  a  laissé  un  abrégé  des  quatre 
sciences  mathématiques  (arlthmétîaue.  musique, 
gaométrie,  astronomie],  dont  les  deux  premières 
parties  ont  été  publiées  par  BouUiaa,  avec  trad.  la- 
tine et  notes,  sous  ce  titre  :  Eorum  quœ  in  mathe- 
maticis  ad  Platonu  leciionem  utilia  sunt  expositio, 
Paris,  1644,  grec-Iat.,  avec  notes,  et  la 4*  (i'ii«(rono- 
mie)  par  Th.  H.  Martin,  1849,  avec  trad.  latine  et  com- 
mentaire :  ces  ouvrages  sont  précieux  par  la  multi- 
tude des  documents  et  ues  ci  talions  qu'ils  renferment. 

THâoM,  mathématicien  d'Alexandrie,  et  l'un  des 
professeurs  les  plus  illustres  de  cette  ville,  florissait 
de  365  à  390  de  J.-C. ,  et  fut  père  de  la  célèbre  Hy- 
p.ilie.  On  a  de  lui  un  Commentaire  sur  les  Éléments 
d'Eudide  et  un  Commentaire  sur  VAlmagesie  de 
Ptolémée.  Le  1*'  de  cesouvraces  est  excellent;  le  2* 
est,  après  celui  de  Ptolémée,  l'ouvrage  d'astronomie 
le  plus  précieux  que  nous  aient  laissé  les  Grecs.  On 
lui  attribue  encore  un  Commentaire  sur  Aratus^  qui 
est  probablement  d'un  autre  auteur.  Le  Commentaire 
fur  Euelide  a  été  publié  à  la  suite  de  VEudide  de 
Grynée,  B&le,  1538,  in-fol.,  et  souvent  réimprimé; 
le  Commentaire  sur  l'Almagestey  qui  était  en  13  li- 
vres, mais  dont  on  a  perdu  le  III*  et  le  XI*  livre,  ainsi 
Sue  partie  des  V*,  X*  et  XII*,  parut  à  la  suite  de  l'é- 
ition  pnneept  de  Ptolémée,  Bêle,  1538,  in-fol. 
Hklma  a  donné  la  traduction  française  des  2  pre- 
minni  livres,  Paris,  1821  ,avec  le  texte  et  des  notes. 

niËOK  (Aétius),  sophiste  d'Alexandrie,  qui  vivait 


sous  les  Antonins.  est  connu  par  des  Progymnamaia 
ou  Exercices  préparatoires  ^  espèce  de  cahiers  de 
rhétorique,  dont  les  meilleures  éditions  sont  celles  de 
D.  Heinsius,  Leyde ,  1626,  etde  Finck.  Stuttgard,  1834. 

THÉOPHANE,  historien  grec  de  Mitylène,  s'atta- 
cha à  la  fortune  de  Pompée ,  et  écrivit  une  Bittoirt 
des  guerres  de  ce  général,  qui  est  perdue,  sauf  quel- 
ques fragments,  conservés  dans  Strabon  et  Plutar- 
que.  —  (George) ,  écrivain  byzantin,  abbé  d'un  mo- 
nastère de  Mysie,  né  vers  751,  m.  en  818,  fut  per- 
sécuté pour  avoir  résisté  aux  Iconoclastes.  On  a  de 
lui  une  Chronographie  ^  qui  va  de  284  à  813,  et  qui  a 
été  publiée  par  le  P.  Cembefis,  avec  une  version  la- 
tine du  P.  Goar,  Paris,  1655,  et  réimprimée  dans  la 
ooUection  Migne,  1863.  L'Église  Thon,  le  13  mars. 

THÉOPHANO,  impératrice  d'Orient,  était  fille  d'un 
cabaretier.Devenue  remme  de  l'emp. Romain  11(959)^ 
elle  ne  se  signala  que  par  ses  désordres,  empuiionna 
son  mari  (963),  donna  le  trône  à  son  amant  Nîcé- 
phore  II  (Phocas),  qu'elle  épousa,  puis  le  fit  assas- 
siner par  un  autre  amant  Jean  I  (Zimiscès);  mais  ce- 
lui-ci ,  à  peine  devenu  empereur  (976),  l'exUa.  L'avé- 
nement  oe  ses  deux  fils,  Basile  II  et  Constantin  IX 
(983) ,  la  fit  revenir  à  la  cour. 

THÉOPHILANTHROPES,  c.-à-d.  Amis  de  Dieu  et 
des  hommes^  secte  née  à  la  fin  du  dernier  siècle,  pro- 
fessait le  pur  déisme.  Elle  eut  pour  auteurs  d'Auber- 
mesnil,  Qiemin,  liandar,  Yalentin  Hafty,  et  trouva 
un  protecteur  dans  La  Réveillère-Lepaux.  Ce  cuUe, 
au'on  tourna  en  ridicule  dès  son  apparition,  fut 
établi  en  1796  à  Paris,  et  publiquement  pratiaué  dans 
plusieurs  églises;  mais  un  arrêté  du  17  vendémiaire 
(jn  X  (21  octobre  1800)  y  mit  fin  en  interdisant  aux 
Théo  philanthropes  l'usage  des  édifices  nationaux. 

THÉOPHILE  (S.),  évêque  d'Antioche,  né  vers  l'an 
120.  de  parents  idol&tres,  se  convertit  en  lisaot 
les  livres  saints,  fut  fait  évêque  l'an  168,  et  mourut 
vers  190.  On  a  de  lui  une  Apologie  de  la  religion 
chrétienne,  en  3  livres,  plusieurs  fois  imprimée,  no-, 
tammeot  à  Hambourg,  1724, grec-latin,  et  à  Oxford, 
1851.  On  Thon,  le  6  déc. 

THÉOPHILE,  évêque  d'Alexandrie  en  388,  excita  le 
peuple  à  détruire  le  temple  de  Sérapîs,  qui  conte- 
nait une  précieuse  bibliotnéque , laquelle  fut  détruite. 

THÉOPHILE,  empereur  d'Orient  de  829  à  843,  fils 
et  successeur  de  Michel  II,  punit  sévèremeot  \» 
meurtriers  de  Léon  V.  montra  beaucoup  d'animosité 
contre  le  culte  des  images,  et  fut  presque  continuel- 
lement eu  guerre  avec  le  calife  Motaasem.  U  avait 
insulté  ce  prince  en  détruisant  sa  ville  natale,  Zape> 
tra,  en  Syrie  ;  celui-ci  se  vengea  en  saccageant  Amo- 
rium,  patrie  de  Théophile,  qui  en  mourut  de  chagrin. 

THÉOPHILE,  jurisconsulte,  enseigna  le  droit  àCon- 
stanlinople,  et  fut,  avec  Dorothée  et  Tribonien,  un 
de  ceux  qui  rédigèrent  les  Institutes  de  Justinieo.  Il 
a  laissé  sur  cet  ouvrage  une  paraphrase  greeqat 
excellente,  qui  ne  fut  découverte  qu'au  xvr  s., 
par  Politien,  et  dont  les  meilleures  éditions  sont 
celles  de  Fabrot.  Paris,  1638,  de  Reitz,  La  Haye, 
1751,  grec-latin,'  et  de  Schrader,  Amst,  1860. 

THEOPHILE,  u  Moine  ou  2«Pr^ir«,écrivain  duxii"  s., 
a  laissé  un  ouvrage  curieux  intit.  Ditersarum  or- 
tium  schedula  (imprimé  à  Brunsv^'ick,  1781,  trad. 
en  franc,  par  L'Ëscalopier,  avec  le  texte,  et  une  in- 
trod.  de  Guichard,  1843).  Il  y  traite  de  la  peinture, 
des  couleurs  à  employer  sur  murs,  toile,  bois,  vélin; 
de  l'art  de  peindre  sur  verre,  des  mosaïques  à  cris- 
taux colora,  de  l'orfèvrerie,  de  l'art  de  nieller,  el 
donne  une  recette  pour  mêler  les  couleurs  avec 
rhuile  de  lin  et  les  sécher  sans  les  exposer  au  soleil. 

THÉOPHILE  DB  viAU,  plus  counu  par  son  seul  pré- 
nom de  THÉOPHILE,  poète,  né  en  1590  à  Boussères,  près 
d'Agen,  m.  en  1626,  vint  à  Paris  en  1610^  s'y  ha 
avec  Balzac ,  avec  lequel  il  rompit  à  la  suite  d'un 
voyage  en  Hollande,  se  fit  connaître  par  ses  saillies 
et  par  ses  vers  qui  le  mirent  en  faveur  prés  de  quel- 
ques jeunes  seigneurs,  mais  s'attira  des  enneccis 
par  sa  causticité,  et  leur  donna  des  armes  contre  lui 


THEO 


—  1865  — 


TBËR 


par  ses  Ttn  impies  ot  obscènes.  Il  était  calfiniste  : 
on  l'accusa  d'atoéisme  et  d'immoralité,  et  il  fut  exilé 
(1619).  De  retour  en  France ,  il  abjura  et  reçut  de 
Louis  XIII  une  pension,  mais,  accusé  d'être  l'auteur 
d'un  recueil  rempli  d'onscénités  sacrilèges  qui  a^ait 
paru  en  1622,  il  fut  condamné  à  mort.  Cette  peine 
rigoureuse  fût  commuée  en  un  simple  bannissement 
de  la  capitale;  Théophile  put  même  rentrer  bientôt 
dans  Paris,  mais  il  mourut  peu  après,  à  peine  Agé 
de  36  ans.  Ses  OEuvret  furent  punliées  à  Paris  en 
1621 ,  en  2  parties;  une  3*  partie  parut  à  Rouen  en 
1 626  ;  il  faut  yjoindre  sa  Corretpcndance,  imprimée 
en  1644.  M.  AUeaume  a  donné  en  18&6  une  édition 
annotée  de  ses  Œuvres  complètes,  avec  notice  biogra- 
phique (2  vol.  in-I6}.  On  trouve  dans  les  poésies  de 
Théophile  de  l'ima^^inatlon,  de  l'esprit  et  de  la  facilité; 
mais  elles  sont  pleines  de  négligences;  trop  souvent 
aussi  Fauteur  offense  la  pudeur ,  autant  que  le  goût. 
THfiOPHEASTB,  philosophe  grec,  né  en  371  av. 
J.-C,  à  Sresos,  dans  l'Ile  de  Lesbos,  était  fils  d'un 
foulon.  Il  vint  jeune  à  Athènes,  v  suivit  les  leçons  de 
Platon,  puis  d'Aristote,  et  fut  choisi  par  ce  dernier 
pour  le  remplacer  lorsqu'il  cessa  d'enseigner  au  Ly- 
cée, 322  av.  J.-G.  Il  attira  un  grand  nombre  de  dis- 
ciples par  la  clarté  de  son  exposition,  et  il  enchanta 
teuement  les  Grecs  par  le  charme  de  sa  parole  qu'ils 
lui  donnèrent  le  nom  de  Théophratte  {divin  parleur). 
le  seul  sous  lequel  il  soit  connu  (U  se  nommait  d'abord 
Tyrtame).  Il  mourut  à  86  ans,  ou  même,  selon  quel- 
ques-uns, à  107  ans,  entouré  de  la  vénération  pu- 
bUaue.  Embrassant  toutes  les  sciences,  comme  son 
maître  Aristote,  il  avait  composé  plus  de  300  traités; 
nous  n'en  avons  conservé  qu'un  très-petit  nombre  : 
une  Hûtotre  des  plantes  (dans  laquelle  on  trouve  le 

Î^erme  du  système  sexuel),  des  traités  des  Causes d$ 
a  Végétation ,  des  Pierres  ^  des  Vents  y  des  Signes 
du  beau  temps ^  du  Feu,  des  Poissons,  du  Vertige, 
de  la  Lassitude,  de  la  Sueur,  des  Odeurs,  des  Cau- 
ses, de  la  Métaphysique,  du  Sentiment  et  de  V Ima- 
gination, enfin  les  Caraetères,  recueil  de  portraits 
moraux  :  c'est  le  plus  célèbre  de  tous  ses  ouvrages  ; 
il  a  servi  de  modèle  aux  Caraetères  de  La  Bruyère. 
Ce  qui  nous  reste  de  Théophraste  a  été  publie  par 
Camerarius  (1541);  Daniel  lieinsius  (1613):  Schnei- 
der (5  vol.  1818-21);  Fr.  Wimmer  (gr.  lat.  coll. 
Didot,  1866).  Wimmer  a  édité  à  part  VHistoire  des 
plantes  (Breslau,  1842) .  Longtemps  on  ne  posséda  que 
28  chapitres  des  Caractères;  les  chap.  xxix  et  xxx 
ont  été  découverts  en  1786  par  Amaduzzi.  Les  Carac- 
tères ont  été  trad.  en  français  par  la  Bruyère  (1688), 
mais  sur  un  texte  fautif  et  incomplet,  et  depuis,  d'une 
manière  plus  complète,  par  Lévesque  (1782),  Belin 
de  Balu  (1790),  Goray  (1799),  Stiévenart  (1842). 

THÊOPHYLACTB,  dit  Simocatta^  historien  grec 
du  vu*  s.,  né  en  Egypte,  remplit  diverses  charges 
importantes  à  la  cour  de  l'empereur  Maurice,  et  mou- 
rut vers  540,  âgé  d'en  v.  70  ans.  Outre  85  iMtres  (pu- 
bliées par  T.  Gruter,  Leyde,  1599,  grec-latin,  et  par 
Boissonade,  Paris.  1836),  9i  des  Problèmes  jfhysi- 
fues  (Leips.,  1653),  on  lui  doit  une  bonne  Histoire 
du  règne  de  Maurice  (de  582  à  602),  imprimée  par 
Pontanus,  Ingolstadt,  1604,  puis  insérée  dans  la  By- 
iantine,  et  trad.  en  français  par  le  président  Cousin. 
THÊOPOMPB,  roi  de  Sparte  de  770  à  724  av.  J.-G. , 
augmenta  le  pouvoir  des  éphores ,  disputa  Thvrée 
aux  Argiens,  et  commença  la  1**  guerre  de  Mes- 
sénie.  Après  quelques  succès,  il  fut  battu  et  pris 
par  Aristodème  près  du  mont  Ithome,  et  égorgé. 

TBÉOPOMPB,  de  Chio,  historien  et  orateur,  né  vers 
368  av.  J.-C. fut, ainsi  que  son  père, exilé  de  sa  patrie 
comme  trop  favorable  à  Sparte ,  vint  à  Athènes,où  il  eut 
pourmaitre  Isocrate  et  pour  émule  £phore(  F.ce  nom), 
prononça  des  harangues  dans  presque  toutes  les  villes 
grecques,  se  livra  aussi  avec  succès  A  la  philosophie. 


malignité.  Théoporape  avait  composé:  1*  les  Hetii- 


niques ,  en  2  livres  fcontinuatfon  de  FounigA  da 
Thucydide)  ;  2*  lesPhtlippiques  {Mist,  de  Phûinpe  II, 
en  58  liv.);  3*  un  Abrégé  d^ Hérodote,  On  n'a  plus 
que  quelques  fragments  de  cet  historien,  l'un  des> 
[lus  respectibles  de  l'antiquité  ;  ils  ont  été  réunis  par 
Wichers,  Leyde,  1829,  et  reproduits  dans  les  Fr<ig- 
menljr  des  histor.  grecs  de  la  collection  Didot.  1841. 

THÊOT  (Catherine),  femme  visionnaire,  née  près 
d'Avranches  en  1725,  se  persuada  qu'elle  était  tantôt 
la  mère  de  Dieu,  tantôt  une  nouvelle  £ve.  Enfermée 
comme  folle,  puis  remise  en  liberté,  elle  recom- 
mença ses  prédications  à  Paris  en  1794,  au  moment 
où  fut  institué  le  culte  de  la  déesse  Raison,  et  fit 
quelques  prosélytes,  notamment  l'ancien  chartreux 
domGerle  (F.  ce  nom);  elle  voyait  dans  Robespierre 
le  précurseus  du  Verbe  divin.  Le  comité  de  sûreté 
génôrale  la  fit  arrêter,  et  le  17  juin  Yadier,  dans  un 
rapport  plein  d'une  ridicule  exagération ,  l'accusa 
d'intelligences  avec  des  émigrés  et  des  prêtres,  et  la 
fit  enfermer  k  la  Conciergerie  :  elle  y  mourut,  au  bout 
de  6  semaines,  à  70  ans. 

THÉRA,  auj.  Santorin,  unedesCydades,  la  plus 
mérid.  de  toutes,  fut  produite  par  un  volcan  sous- 
marin  à  l'époque  héroïque  de  l'nistoire  grecque.  Co- 
lonisée parles  Lacédémoniens,  elle  leur  resta  fidèle 
dans  la  guerre  du  Péloponèse.  Elle  fonda  plusieura 
colonies  :  la  plus  célèbre  est.  Cyrène.  F.  battus. 

THÉRAIN  (le),  riv.  de  France,  naît  dans  le  dép. 
de  la  Seine-lnf. ,  à  l'E.  de  Forges,  entre  dans  celui 
de  l'Oise,  arrose  Songeons,  Beauvais,  et  tombe  dans 
l'Oise,  à  41cil.  S.  de  Creil,  après  un  coun  de  90  kil. 

THERAMÈNE,  orateur  athénien,  natif  de  Céos, 
étudia  Téloquence  sous  Prodicus,  aida  Pisandra  et 
Antiphon  à  remplacer  la  démocratie  pure  par  le  gou* 
vemement  des  Quatre-Cents,  eut  part  à  la  révolution 
qui  ramena  Alcibiade  (411  av.  J.-C),  commanda  en 
409  et  408  une  division  de  la  flotte  et  contribua  au 
succès  de  ces  deux  campagnes,  prit  part  è  la  bataille 
des  Arginuses,  en  406,  mais  échappa  à  la  condam- 
nation qui  frappa  ses  collègues;  fut  envoyé  près  de 
Lysandre,  puis  à  Sparte  après  la  bataille  ^J^oê-Po- 
tamos,  pour  négocier,  et  fut  un  des  Trente  auxqueli 
Lysandre  remit  le  pouvoir.  La  mode  ration  qu'il  mon- 
tra dans  ce  poste  déplut:  Critias  l'accusa  en  plein 
conseil,  et  le  fit  condamner  à  boire  la  ciguè  (403). 

THÉRAPEUTES,  c. -à-dire  Serviteurs  de  Dieu  (do 
grec  ihérapeuein,  servir,  adorer),  secte  analogue 
à  celle  des  Esséniens,  aont  elle  paraît  être  une 
branche,  était  établie  principalement  à  Alexandrie^ 
Voués  à  la  contemplation,  au  célibat  et  à  une  vie  s(^ 
litaire,  les  Thérapeutes  formaient  un  véritable  ordre 
religieux.  Ils  vivaient  avec  une  extrême  frugalité, 
et  donnaient  l'exemple  de  toutes  les  vertus.  Philon, 
le  premier  qui  ait  parlé  des  Thérapeutes,  en  fait  une 
secte  du  Judaïsme:  Eusèbe,  S.  Jérôme  et  d'autref 
Pèrespensent  qu'ils  étaient  Chrétiens. 

TUERAPIA,  bour^  de  Turquie  (Roumélie),  è 
16  k.  N.  de  Constantmople ,  sur  la  rive  occid.  du 
Bosphore.  Bon  port;  résidence  d'un  métropolitain 
grec;  résidence  d'été  de  l'ambassadeur  de  France. 

THÉRAPNÉ,  TherapneotiTheramnx,  anc.  bourg 
de  Laconie,  sur  la  r.  g.  de  l'Burotas  et  tout  près  de 
Sparte.  Patrie  d'Hélène ,  de  Castor  et  PoUux. 

THÉRÈSE,  princesse  espagnole,  fille  naturelle 
d'Alphonse  VI,  roi  de  Castille,  épousa  vers  1090  le 
1" comte  de  Portugal,  Henri  de  Bourgogne,  am 
mourut  en  1112;  elle  gouverna  au  nom  de  son  fili 
Alphonse,  soutint  en  1121,  contre  la  fameuse  Urra- 
que,  sa  soeur ,  une  guerre  qui  lui  valut  Zamora,  Tore, 
Avila,  etc.  ;  mais  fut  moins  heureuse  dans  une  2* 
guerre  qu'elle  eut  à  soutenir  en  Galice,  contre  Al- 
phonse Vlll,  son  neveu  (1127).  Elle  épousa  en  1124 
Ferdinand  Paex,  comte  de  Transtamara;  elle  ref^isa , 
en  1128,  de  remettre  à  son  fils  Alphonse  les  rênes  du 
gouvernement,  et  prit  les  armes  contre  lui  ;  mais  fut 
vaincue  à  San-Mamède,  prise  et  jetée  dans  une  pri- 
son, où  elle  mourut  en  1130.  Cette  prinoeeee  avait 
les  mœu»  les  plus  dissolues. 


THBR 


—  t%%^  — 


mfiR 


__. pti^,  irfftiraMBiriQB  4es  Carmélitea,  Jiée 

onî^t6  àViyika  d'iiae  (amiUe  noble  etjiohe,  m.  «n 
1682 ,  montra  dàtaontcdfeiioe  une  grande  exaltation, 
et  quitta  la  mmam  .yateratUe  avec  son  fière  afin 
d'auer  oÉMrcàor  ietmsclyre  chez  les  Vanfes;  hau- 
rewernent .  un  enrent  tes  ranconlira^  et  les  aamena. 
▲rrHréeà  rige  âëdonseans,  eUetpnt  du  ge>ût  pour 
les  vanités  du  monde;  ffie»,  ayant  été  pkeDOéefpar 
aan  père  dans  unxoovent^eile  seniit  reuattre  toute 
a  ferveur,  et  bientôt  elle  pronônçasas  vœux  eomme 
oarmélite  (1534).  Son  esprit  s'étant  affaibli  à  la«uite 
d'une  longue  aaladie,  ea  ferveur- dimtniia  de  fiou- 
?eau,  et  eUe  retonma  à  la  vie  mondaine  (1&39); 
maifif  20  anea^rès,  elle  renriat  enfin  tonèe  À  Dieu. 
Elle  cono6ntra<8on  ardeur  sur  la  réretnnaiion  de  -aen 
ordre,  établit  len  1662  à  Avilause  maifiaD-modèle 

Siur  lesCaraiélrtes^et  réfonaa  16  ftutrea couvents  de 
m  mes  (156&«2) ,  tandis  qu'inspiré  [lar  elle ,  S.  Jean 
de  la  Croix  réformait  les  Caraies.  Elle  mourut  au 
couvent  d'Albe  après  un  lon^  ravisscoMut,  at  Eut  ca- 
nonisée en  1621  par  Grégoire  XV,  qui  L'appelait  un 
£>oetMfrdel*£giise.  On  l'hon.  te  ISoct.  Ses'ûffuaref, 
écrites  en  espagnol  at  publiées  k  Bruxelles  en  1 675. «n 
2  vol.  in-*ibl.,oonsistanten  Uttm,  tiatuis^hûtoins, 
traités  aseétiqms  et  poéties  :  oee  dernières  lui  ont 
vaUi  un  rang  paimi  les  paètas  tlaesiques  duiivi*<8. 
VUitUrire  de  «a  «te  et  VEitUrire  des  mais<ms  de  aa 
rtf/braie, écrites  pareJèeHaiMne,'8ont  Tune' et  l'antre, 
la  première^surtouif  des  morceaux  très-intéreasanta; 
son  Chemin  de  la^flerfeUiMi.  itou  Château  de  l*âme^ 
sas  Peneiet  tvr  VamewrdeÉHeu  »nt  renuiiquables 

Sr  l'ardeur  du  santinent  autant  que  ^par  réléi«tion 
style.  Les  ^écrits  de  Ste-n^bérése  «ont  bis  et  ntloa 
par  les  pavsonnes  i|ai  dansiia .  piété  '  tendent  à  la.  per- 
raetien.  hu  principaux  ont  été  ^traduits  en  français 
par  Amauld  d'AndiUy  (  1670) ,  par  l'abbé  Cbaout 
<1€81)  et  par  te  P.  M.  B<Miix  (1856^61).  Sas  Uttret 
ont  également  été  :  traduites  en  fonnoais,  de  166tl  A 
leeg.  iL'abbé  Soiery  a  danné  rFjpnt  de.Ste  JDM- 
rèee,  1820,'etVilieforesa  Fce,  1824. 

THBBESIANOFOL,  V.  de  Hongrie  >  <comitAt  de 
Baos).  ob.-»l.  de  «erola, à42àil.  6.  O.-de  Debraczin, 
près  du  lac  Palliaeb;  AûÛÛObab.  Oyonaae.  rfiabr. 
dejdraiw,  ée-cbausaores;' teint  <«»rias,  tanneries. 

mBBfiSlBNSTADT,  v.latu$de  Bobème.  à4  kil. 
6.S.-E.de>I.eitimritz,à'2kil.  duonsfUiant  de.rBlbe 
et  de  rEger;Jfe800  bab.. «fondée  «n  n«Û. 

THSm A,  poemier  nom  de  nDEsaauoinouE. 

'THSaiiAiQlUE  <6ol&) ,  illJMraMicitf  stfUM ,  aurles 
aôtes  de  la  liIacédoiiie,<jaBt  aaj.  le  gotCade/fa/ontfct. 

rEHBUiJE  HMBBBHaBS.:auj..ïen8trnt\'v.de  Sicik, 
sur  la.cète  M. ,  rprés  at  À  l'E^  dMlimère.  ^,  buêAbb  et 
TBBMuu.—  THEBMJB  «BLnrDNTuuE,  jSsûioQa/v.  de  Si- 
cile ,  fior  la  oèle  mérid. ,  au  6.  0.'  de-5ëh'nonCe. 

lUSRMBS,  c-à-d.  Aawse/uMcdf,. bains  :pub!ias 
cbez  les  Romains.  Celaient ie  plus  isoumant  ae  rrais 
monuments  au  l'an  trouvait,  «un»  les/bains^  des  ga- 
leries .peur  les  axerotces  de  la  paume,  de  la  îutfce, 
des  jeux  gymniques,  .dasaaUes' de  coniersation,  et 
de  .gpandes  •  oaufs  anlaorâes  de  poriiques  pour  ia 
promenade.  Laphipart  portent Jenom  deaempesaurs 
'Domaias  qui  ies  avaient  fait  oonstruire  :  les  Tbermes 
de  Néron,  de  Titus,  de  DamiUen,  de  Garaealla, 
d'Antonin,  de  Diooiéiien,  de- Constantin,  qui! tous 
drtaiant  à  Rome,  aont  les  plus  .-célèbres.  On  voit  en- 
core à  Paris,  beuWvard  Sébasto^ial  (r.  g«),  les  rastes 
ides  Thermes  ^lAde  Julien,  ils  (taisaient  partie  d'un 
palais  que  l'on  oroit  construit  par  Canataace  Cblore  au 
flommenoamentdiLiv*  s.. et  où  Julien  résida  pendant 
aoaaéiottr  an  Gaule^«vant  d'être  empereur.  Il  ne  reste 
de  ee  pidais  que  2  aaUes  voûtéea,  qui  paraissent 
AToir  servi  de  bains  publics  (Tiiarmef)  d'où  le  nom 
xiu'eUesant  oeaaervé.  Ces  ruines  ont  été  réunies  en 
1843  là  l'bdtel  de  Clnny  .pour  former,  un  aauaée  des- 
Amé  à  recevoir  des  aniii^tés  de  l'époque  ^dlo^to- 
-maine  et  du  moyen -fige. 

mSMêÊES  (BaulDSjLÀBAaTHS,<eigneur  de),ma- 
fféebal  de  Frince,  né  an  UMl,  m.MtLibBSt,  aerrit 


avec  distinclioo'ksous  Prta^s  J  at< 
se  signala  aortoatan:Piémant  etiaontribua  A  la  vio- 
teire  de  Cérieoîes,  s'empesa  iiu  manpiisatide  U»- 
œs  (  1647 ) , 'fit  déposer  les  armeaau  pape  Jules  lU, 
soumit  presqae  toute  la  Cane  (1554),  prit  Calais, 
Dunfcerqne,  et  reçut  en  léoompe&ae  le  bèaon  de  ma- 
téebal  (1568);  mass  il  fut  la  même  année  battuat 
pris  à  Gravelines  par  le  (Coo»a»d'Egmont.  Rendu  A 
ka  liberté  lors  du  traiiéde  Cateau^Cambréais.  il  fut 
nommé  ^ouvamenr  de  f^risi'Baisil  déplut^ar  ea 
Baodévation  audébut  des  gaetres  de  taligion  at  mon- 
mten  diagiAoe. 

THliMllA  (Ile) ,  jSylhinn,  lie  du  ray.  de  OrtatOne 
desCycladesa6pleatr.,]aufi^E.  del'lleZéa:  aOLiaurS; 
6000  teb.;  ob.-U!rbenniA(4600  h.).  Êvècbé.AbeiUes, 
vecB'A  Joie;  eaux  tberBiaks'(qni  ont  fait-^onser  i 
fiée  son  oom.-aetuel^ 

ITHBRMIiKm  (Journée  :du  «^  ^Anii,;21JaiJkt  1794. 
Dans  cette  tournée ,  Rofaaapiarre  astHAéiiièlè  dlaceu- 
aation.par  la  Conventian  sur  la-ivQpasitioD.de  Tal- 
lien,  et-arrèté  à  rbôteL de  trille.  Il  iàit'exéoiilé  le  len- 
demain avec  22  de  sesmiaxtiseas^-enlie  autres  :  Cou- 
tbon,  StnJust,  Lebas,  Uenriôt,  Robespierrejaune,  etc. 
Oetteifoomée  mit  fin.au  règnede  ia  l^ervaur. 

TiiERMIDOBIBIfS^'nartisanadu^  tbennidor. 

TH ERMODON ,  attj .  •  JAarM eb,.  petite  •  rw.  de  Pont , 
couiatt  du  fi.  au  N.,  baignant  ias:pkiaes  ad  otai- 
paient  Jes  Amazonea,'ttanrersait>TbémiBoyEe,letir  ca- 
pitale, puis  se  perdait  dans  Je  Pontr-Saxin. 

THBBIIOPYLAS,  J'bsnHMfM/i«,dêfi]É  Ae  lafia^, 
Ibnné-par  l'extrémité  arieat.  du  aumtCBta  et  ^  oète 
du>  golle)ttabaque  y  oondaisait  de  la  Tbassalia  dans  h 
Lacride  let  fermait  l^entrêe  xie  ia  Giéoe  pcapreBant 
ditedu  côtéde  laTbessabe.  Ce  paasage,  qainsliaei- 
pugnable  quand  on  poesMe  ns  hauteurs  enriron- 
nanles,  est  eélébre  par  l'bérolque  défense' de  Léo- 
nidas  en  480  av.  .J.«^C,  .et  par  la  lÉéraite  d'Antiaéhus 
lefiraod,  quiy'Jut  baJttupar  èes  i  Romi  i  ns  LVn  491 
aiv..7.-G.  Satlengueur  est  d'anv.  .7'àiL  ,  ^a  largear 
n  tétait  du  teaipatles  firecs  que  de  âO^^  et  se  lédai- 
sait  A  lO^sur-ocrtains  poio&ts:  eiia  a. pnesque  doublé 
depuis,  par  ila  ^retraite  des  «eaux  de  ilarmer  et  par  des 
dépôts  '  d'albivion.  Il  y- avait  pvés  de<ee ipoKage  des 
•seurees  cbandes  (themnêi) ,  oui  lui  ont  valu  -son  noai. 

THRaMW,  v.de  la  Grèce  SBoienne,  capiL  de 
rStohe ,  prèe du  mont  RaoatoKos;  c'est  Jà  im'avaieDt 
iieu  les  assemblées,  générales  de4a  Ligoe  étobenae. 

XIi£RMUriA(^E  (BsaaelM),  bras  du  ?ai  ainsi 
nommée  d'une  viite  de  Tbecokutis.  placée  sor  ses 
bords,  sortait  de  la  brandie  Atbribitique  «n  peuau- 
dessusd'Atbribis^ét  rejoignait  la  brancbe  AgaibodiB- 
mon  entre* Nauoialîsiau  fi.  et  Andropalis  au  S.  E. 

TUfiBClOirE  «B  <MâRicot]BT,  dite  'Lamberîine, 
fille  d^uniouàivatevr  durpavs  de  LM^,  née  en  T759 
Aliéricolirt,  vietè. Fans  Ai' elle  maoa>une  vie  fort 
déiéglée,  jee  jela,  .au  début  la  Révaiutioo,  dxns  le 
parti  eaaité,  pérora  dans >  les  «kJbs,  ac^it  de  Ito- 
ftuence  sur  Je  peuple,. et  ne  s^en  'senit  que  pour 
poiisaenA  desexoèsitent  elle  finit  eRe»môme  par  être 
rietiflOB  :ia7%nt  voulu,  lauQlimai  179:1  ,nreadfe  la 
défense  de  Brissat  dans  ie  jaodin  desTruileries,  elk 
fut  saisie  par  oesmfioBes  femmes  oui  l'avaient  ap- 
pb^udîe  .j«sqse*Jà  et  fustioée  publiqruenieot.  A  A 
suite  de  eet  outrage,  «elle  devint  foMeiOt  ^t  «nfer- 
mée  A  la.  Salpétrière , = où'  elle  nauratjen  1817 . 

-TXlÉROtr,  tyran  d'Agpgente  au  v«  s.mv.  J.*C.,  m. 
veos  470  av..J.*-C.,  avait  épousé 4iae€te  de  Gélon. 
tyran  de  Syracuse.  Il  'rempena-duséauTs  victoires 
-aux  icux  olympiques  «t  fui  cbanté  nar  ■PJodsre. 

TUfiROUAmCE,  .^Zkimeaiio,  bg  ou  Pas-de-Cabis, 
eur  la  Lys,  À  l&4inl.  «S.'de  ^«^Omer;  '960  "h.  Aneieo 
.comié  et  évècbé..' Jadis  ville  impaïUiUe  at  -farlifiée  : 
prise  paries  Anglais  <en  IdSOet  tôtS,  -rendue  àb 
Pranoeen  1627,  reprise 'et  ndémaUe  par  - Gbatias- 
^inten  1663  ^  maie  Tendue- de>nau  «eau  en  1699. 

lUfiROULDE ,  auteur  piésumé  de  la  Chanson  et 
Aoiond ,:po6me  iqui  a  pour  laujet la  défiitte  oi^épiw* 
vbMBt  A  Roncavaux  lasjBnmqaistenMBaodQte  par  le 


WÊ& 


—  W87  — 


MWliiff) 


patedin -ilokBii  et  ki  iwngMaoe  qu'en  tira  Ghade- 
magne ,  vmit  au  xi*  s.  La  Chanson  de  Koiawd  a  été 
publiée  far  Qtéain  (ISoO),  jpar  Fraacisqiie  «Mieiiel 
(1863),  et  traduite  par  Sfc-Albin  (18fl6). 

IHSRSAlfDitE,  fila  île  PeijBÎee  et'l*un  ites  Bpi- 
goneSi  vint  quelques  années  après  la  inortide«seQ 
père  mettre  te'aîége  éevant  Thôbes,  f>rit  la  tille  et 
ae  plaça  sar  letrôBe.  Ilftitaué  en  iH^e:|ier  Téiè- 
phe  pendant  qu'il  se  rendait  «u  eié^e  de^freie. 

THERSA ,  V.  de  Palestine.  V,  thibba. 

THSRSnv,  est  repréatBté  par  fiomève.dansTl- 
Itode,  cennae  4e  plus  laid,  k  plus  Iftche  et  ie  plus 
eatirique  des  Orées  qui  >Tiiti«nt  au  siège  de  Troie  : 
dans  ses  sarcasmes,  eeuventauesi  justes  que  pi- 
qaattts,'i)  ne  mènagèatt  ni  Agamemnon,  ni  Ulysse, 
ni  les  entres  chefe.  AelifUe  l^aeeeniBia  d'un-«oup  de 
poing,  parce  cru'il s'était mocnré  deslarmee que^ver- 
sait  leMrosikla.Tue  de  Pentbéeiléeinefle.  <S6Driiom 
wt  deyeou  l'épithète  des  lAclws  tneoknta. 

TBÊSÉEjTitetmu,  àéros  albémen,<jdtttèB'iour, 
dit-'on.'au-cnmnierce  furtif  d'I^e,  roi  d^Atbènes, 
avec  Ëthra,  fiUe  de  Pittkée,  œi île iTvéEène /«t'Ait 
élevé  aecrètement  par  laen  aieul  materael  Pittbée. 
Beveira  grand,  il<ae  rendit  à  Athènes  pousse  'faire 
leoomudtre  deisen  père  :  en  tsawreant  PAsgoiide, 
fistbme  de  Gerinihe^et  VAttique,  il  «reBoontra;  plu- 
sieurs'monstres' dont  il  délivra  >la  oantrée  :  Sinnis, 
Scyron,  Geroyen.  'Prooniate;  il  se  prieenla 'enfimà 
Sgée,  qui  d'ADoca,  à  l'instigatten  de  satfemmetlfté- 
dèejvoelut  l^einpoiaonner,'B»i8  qui,  rayent  bèentftt 
BBoonnuà  Vépto  qu'il 'portait,  ^renvetsa  heeoupe*  fa- 
tale et  le  garda  près  de  lui.'Tiiàsésmitân  àia  guéri» 
cirile  t^ui  désolaît  .^Athènes,  en: mettant  .à  laort  ies 
PallanUdes  qui  disputaient  le  trône  à  figée  ,'piit  vi- 
yant  un  taureau  qaï  éésotait  les  plaines  de  Afara- 
thon ,  .puiB>alla.  en  '  Crète ,  pénétra  dans  le  laiiyriathe 
à.liaide  xl*un  fil  que  loi  avait  deaaàiAriane  -pour  -re- 
iHluteraoDfdiemm,  >eilerminaleiHiDOtattve,  ettiéli- 
fNi  ainsi  Athènes  du-tribut^taeitteuz.qoyèe  payait  A 
ae  DWBStne.  Mais, 'ayant  ouMié>  en  ^revenant  ée<Cfète 
ëe  metlre^à  ion  waieau  des  .Tosles  blanches  ■  en  «si- 
gnet'victoire,  il  caosa  laimortdeisanipève'ipii,'peiu 
suadé  quHl  avait 'sueoombé,  se  jetai  de  iiéBespoir  oans 
la -mer.  Devenu  roi,  Théaéef  fondit  en  nne 'seule  na- 
tion lBstliirer8efftnB«is^euielasse»del\AttkpaBvagiian- 
dit  ^Athènes,  qui  nrhdès  Ions  le-rang  ée^eapitaie, 
fendaeu  -  restaura:»  fêtedesPanaliiénéest  et' établit 
dans  l'iAttiqae  «uDgenvemement  presque  pépubtteein. 
Ge  héros  :  prit 'part  A  tous  les.  grands  exploiisiie  l'é- 
peque'bérelque,:A  laeàassedu-^ssngUepde'Oalydon, 
l  iVsipèdiiion  des  Argonautes,  et  fit  la 'guerre  aux 
Éaaaaones,  qui  Avaient' envahi  l'Attaque.  Uni  d'une 
éteoile  amitié 'avec  Piri  thons,  il  voulut  l'aider  A>  en- 
lever 'Proserpine,  femme  de  Plutan  ;  mais/  cette  cou- 
pable-entreprise éoheua  :  ieadeux  hères  restèrent 
èaptifs  aux  iCnfers,  et  ThésAoTie  futéélivté  cpie  par 
Hercule.  A  son  veteur,  il  trauva  «Athènes  i  en  proie 
aux!  factions,' et  fat  mal  reçu  de  ses  compatriotes;  il 
las  mandit  et*mit>aassiÉ6t:à  la 'Voile  pour  Hle  de 
Crète  ;/mais  il  mourut  en  route ,  Â^^cyros.  Pins  tard 
eimon  -prétendit' avoir  retinavé  eae  cendres  dans'oette 
tteet  ies'^t'rapponer  à  Athènes  en  grande  pompe: 
la  ville >alors -éleva  nn  temple  à  ce  héros,  qu'elle  mit 
tu  rang  des  demi-dieux,  i'béaée  cet  deux  feaunes  : 
Antseee,  reine  des  Aaaazones,  qn'il  avait  fiaite  pri- 
soBuière,  et  dont  il«eiit  Hippolyte;> Phèdre,  filiede 
Minos,<qui ,<éprtee -dlIippolyCe,  '  son  heau^fil8,'et ne 
pouvant  le  séduire,  accusa  ce  jeune  prinoeauprès  de 
son  époux,  et  fut  ainsi  cause  de  sa  -mort.  On 'lui 
donne iponr  maîtresses,  enh-e  autres,  Ariane,  (scntr 
itnéede  'Phèdre,  qu'il  enlevia  de  Grèie,  mais  ^u'il 
ibaoëenna  pendant  ^sen* sommeil  dans  Ttle  de  Nanos; 
Hélène,  quHl  enleva  du  temple* de  Diadro  -Orthia. 
Thésôe'ost  unpereennage'vraimedt historique, ^mais 
il  est  probable  qne  Ton  aora^rénni  «nr  hnnombre 
de  traits  i]ui  appartiennent  ta  plusieurs  tndividns 
dilléreals.  On'phtceeonrègnede'  l^fJS  à  ia92'4V.  J.-C. 
Piutan9Wia<écrH  la  Fie  de  Théêée, 


lHBaifÛPHORll!S,'fè«eetètntenne  Ml  l'tauMlii 
de  Gérés  Thumophore.c^it^.  législatrice,  ae  oélé^ 
braitdana  te- mois  de  Pyanepaion  ^vem^ife).  On  en 
atn-ftuait  f  institution  h.  Orphée,  A  Triptoième  eu 
aux  Danaldes.  Les  femmes  seules  pouvaient 'V  asais* 
1er  roependantoin  grand  pfêtrede  ia  /amiUe  des  Su 
moipidBS  y  présidait  La  fête  durait  trois  jours  :  on 
s*y  préparait  par  rdes  -jeûnes  tet;  par  une  •  vie  ehatle. 
Le.  iT'ioer  était  remph  parunetpreeesston  solennèUe 
d^Athâies  A  filensis;  «uns  le:2*,  -des  fenvaes,  lamc 
des  torches  :aliuméeSf  semblaient'.cherctaer  J^reaer- 
pine  ;  le  "S* ,  on  Teeevatt  des  initiés. 

tTBBSIPlES,  frhapix,  v.  de  iBéetie,  àil'E..  était 
eonsaorée  aux  Iliaaes  et  .pleine  d'édimMai  et  de  sta- 
tues fcktives  'A  leurculte.  Lee  Thespiens  iléfcndi- 
rent,  avec  les  'Spartiates  de  Léenidas,  le -défilé  des 
Thermopyles.  un  ^vo(t  les i ruines  'dn'ffhespieB  :prè8 
d^£rtnMeaflfion. 

TUBSeifi,  sféateurëe  lartragédie,  né'au 'bourg 
d'ioarie  pvtexl'Atbèaes.'flerissailnn  640nv.  Jk»C.  Le 
premier  il  intercala  'entre  les  nfaœars-  eu'nn  chantait 
anz  fètesade  >  ilacahus-ées  Técits'qui ,  ^  d^abord  «débités 
parunseubacteur.  se  changèrent  bientdt 'endiato- 
^ttes'etifcnnèrentaertéritableapièceB  de  théâtre:  il 
mventa* en 'notre  ie  masquertragiqne.^ianni  d'Anié- 
nes  :paroe  que  aes  i  iotions  :  dennaient  l^exemple  'du 
menaonge,il  (Be'mlt,!dit«on^  :à  'parooarrr  lUttique 
aveciipielqiuea  acteurs,  barbouillés  de'lie,!nientéstsur 
un  ehariot  iqni  èeur  servaitde  :  théâtre.  :  Oo'  cite  ie&4i- 
tras'deiquehîuevunesde^aBe  tragédies  :  WQmnhah4€ 
BéUm.iiêsrrHrèt,  'UsvhmmtiOnUyiFtnthée^  ÀA^ 
fesle.  11  i Alt  le maltrede  Phrynichus. 

THESNOStrai  deellheaptes.'fiiB  d^fipeêfatbéeousie 
Teathns,  leatifiO  fi11es>  qu'il  livra,  à  HereUle.  Les  en- 
fants nés  de  ocs  unions,  (les  IMb^rpiasérr,  taUôrent  s^- 
taWîr  .en  ^Savdaigne  face» la  oondut tedTtolae. 

THEgmOTlE,  oontrèe  4e  i'fipire  occîdeiitale,  le 
long  de  Ja^mer ionienne,  ^tétendaitnu^N.  O.Adu  goUe 
d3Ambraoie«enifacetle  Itle  de  Coroyre  ,«tdtaitarrosée 
par  l'AcÉrtron  etHecCocyte,  dont  en  a  fait  les  fleu- 
ves de^finfem.  Bntbretusvet  Onetiesmeen-  étaiaat  les 
villes: princi pales/ Onr>y  joint  queli|uefns  Bodene,  qui 
était  plutdt  en  Chaonve. 

iTHBBSAblB,  «centrée  do  la  G#*Be«eeptentr.  ^  était 
située  eunla  iJdée  'orientale, -«ntPe  >la ^Uaeédotne  au 
N.  etia.&rèce  pR)fffeau^.,i«yant'au  IN.  i  l'Olympe  et 
les. monts  Gamouninns,  nui  &  séparaient  de  la'ICa- 
cédoine  ,ià  f  0.  la  chaîne  du  -Pinde ,  i|ui  la  séparait  de 
l'fipire.^A  l'B.  ia'mer  '^âgée,  «et  «u  S.  la  chaîne  de 
TŒta.  L'Olynvpe,  TOssa,  >le<Pélion  ty  forauUent  «ne 
obameà'peu  près  paralbèle  àtodftte-,  le  pays  était 
arpocé  par  deux  'fleuves  principaux  :  le  Sperchius 
au«6.,  le:Féaée'au*N<--'f>e  bonne' iwure 'habitée  par 
des  PéUisges  et  nommée  d^aberd  -Hémmiiet  -cette 
contrée  ■  reçu teneuiie  nombre  de-peuplades  de  même 
raoe,  mais  plus  bar baree  :  les  ThusaH  ^sortis  de 
Tliespretie),  «pui  liennèrent  leur^nom  >Atout  le  pays; 
les^Pnthiotes,  les  Dortens-Achéens ,  qui  quittèrent  la 
Thcssidie'poQr  k  Grèce  propre* et  le  "Péloponèse,  les 
ifiniaiies,  qui  'unirent  par  se  fixer^au^S.  O.de  taxMm- 
trée.  On^'irouvart  aussi  dans  les  temps  les  plus 
anciens  les  Lapithes,  les  Myrendens,  les  Dolopes  et 
lesDryopes,«^i  disparurent  de  bonne  heure.  Quand 
les  Doriens  eurent  quitté  le  pa^s,  80  ans  après  la 
prise  de  Troie,  il  y  eut  cinq  régions  principales  en 
Thess^ier  t*ia;Magnésie;  2*la>Phtbietide;  S^la'Fbes- 
salioUde-y'V^la  Pélasgtetide;  6*  ruistlèotlde.  lolees 
Magnésie,  ^Phères,  Pharsale,  'Larisso,  'Yrieoe  en 
étaient  ies  villes^  principales.  — >  Deuoalron  >et  '  Hellen 
régnèrent  «ur  Ui  Thessalie  dane'les' temps  les  plus<  re- 
celés (vers't^OO'snr.  U.C.).  BUeeut^dahs  la  sente  des 
rois  issus- d'Hercule  :  l'un*  de -ces*  rois,  Aleuas,lh»na 
son  nom  nnz  4Alemides,  qui  ^dominèrent  longtemps 
surle'pays.  Loi^de  l'invasbn  deSerCés,  les  Thes- 
ealieDs  screoevraoTeat  ses  sujets' et  nlôme  lui 'servi- 
rent de  guides  dans  l'invasion  'de  la  Pheoide.  Dana 
le  sidele 'suivant/ on  voit  dominer- en  Thessalie  les 
tynms  •lason^et  «Aleiaedre ,  tyrans  tâc'Phèfes,  et 


TUfiV 


—  1868  — 


THIB 


Péloptdas  intenrenir  au  nom  de  Th^bes,  pour  mettre 
un  terme  aux  dissensions  |]ui  déchiraient  ce  pays. 
A  ^a  faveur  de  ces  dissensions,  Philippe  soumit  la 
Thessalie  à  son  protectorat  (352).  Elle  resta  dans  cet 
état  jusqu'à  ce  qu'elle  tomba  au  pouvoir  des  Ro- 
mains avec  le  roy.  de  Macédoine  (148).  Les  Thessa- 
iiens  étaient  spintuels,  laborieux  et  guerriers;  leur 
pays  produisait  des  chevaux  renommés,  leur  cavale- 
rie était  la  première  de  la  Grèce.— Auj.  la  plus  grande 
partie  de  la  Thessalie  ancienne  appartient  à  Tempire 
ottoman.  La  partie  au  N.  de  Tanc.  Othrys  forme  le 
livah  de  Larisse,  dans  Teyaletde  Janina  :  on  y  compte 
env.  330000  hab.,  dont  6000  juifs  et  50000  musul- 
mans; la  partie  merid.,  entre  TOthraet  TŒta,  ap- 
partient au  royaume  de  Grèce  :  elle  y  forme  Téparchie 
de  Phthiotide  et  a  pour  c1l-L  Zeitoun  ou  Lamia. 

THESSALONIQUE,  d'abord  Therma^  aiy .  Saloniki, 
v.  de  Macédoine,  en  Mygdonie,  sur  le  golfe  Ther- 
malque,  fut  appelée  Thenalo nique  en  Thonneur  de 
TheuaUmieef  sœur  d'Alexandre  et  femme  de  Caa- 
sandra.  Sous  les  Romains,  elle  devint  la  capit.  de  la 
Macédoine,  et  eut  une  nombreuse  population.  Ses 
habitants  rétant  révoltés  contre  Théodose  (390),  cet 
empereur  en  fit  massacrer  7000  (r.THiûDOSE).  Au 
HT  s.,  Thessalonique ,  avec  son  territoire,  forma  un 
royaume  qui,  en  1179,  fut  donné  en  dot  par  Manuel 
Conmène  a  son  gendre  Renier  de  Montferrat,  et  qui 
échut  en  1183  au  frère  de  celui-ci,  Boniface  de 
Montferrat:  mais  il  fut  dès  1*232  réuni  à  l'empire  de 
Nieée.  Apres  diverses  vicissitudes  (F.  SALomguB), 
ce  roy.  lut  conquis  par  Amurat  II.  —  Thessalonique 
avait  embrassé  de  bonne  heure  le  Christianisme  : 
on  a  deux  ÉfHtret  de  S.  Paul  à  ses  habitants. 

THESTIUS,  roi  d'fitolie,  fils  d'Agénor  ou  de  Mars, 
fut  père  d'Althée  et  de  Léda.  ~  F.  tbespids. 

THETFORD,  Uierapolis  en  latin  moderne,  v.  d'An- 

Sleterre  (Norfolk),  sur  la  petite  Ouse,  à  46  k.  S.  0. 
e  Norwich;4000  h.  Ville  jadis  pleine  de  couvents 
(d'où  son  nom  latin,  qui  veut  dire  ville  sainte);  anc. 
capitale  de  l'Estanglie.  Patrie  de  Th.  Payne. 

THfiTlS,  la  plus  belle  des  Néréides,. fille  de  Nérée 
et  de  Doris,  était  recherchée  par  Apollon,  Neptune 
et  Jupiter,  lorsque  l'oracle  déclara  que  le  fils,  qui 
naîtrait  d'elle  serait  plus  grand  que  son  père.  Tous 
les  dieux  alors  se  retirèrent,  et  Thétis,  réduite  aux 
simples  mortels,  accepta  pour  époux  Pelée,  roi  de 
la  Phthiotide.  De  ce  prince  obscur  elle  eut  Achille, 
le  plus  grand  des  héros  grecs,  et  la  prophétie  fut 
ainsi  accomplie.  Thétis  plongea  son  fils  dans  le  Styx 
pour  le  rendre  invulnérable.  Voulant  l'empêcher  d'al- 
ler au  siège  de  Troie,  elle  le  cacha  à  Scyros  parmi 
les  filles  de  Lycoméde;  quand  Ulysse  l'y  eut  décou- 
vert et  l'eut  décidé  à  le  suivre  à  Troie,  Thétis  fit  for- 
ger pour  Achille  par  Vulcain  un  bouclier  et  une  cui- 
rasse impénétrables.  C'est  aux  noces  de  Thétis  et  de 
Pelée  que  la  Discorde  lança  la  pomme  d'or  que  Paris 
adjugeai  Vénus  comme  pnx  de  fa  beauté.— F.téthys. 

T0EUDIS,  roi  des  Visigoths  de  531  à  548,  soutint 
deux  guerres  contre  les  Francs,  Tune  au  N.  des  Py- 
rénées, Tautre  au  S.,  et  les  repoussa  de  Saragosse 
(542),  mais  tenta  en  vain  de  reprendre  Ceuta  sur  les 
Grecs.  Il  périt  assassiné  à  Barcelone.  Quoique  Arien , 
il  s'était  montré  tolérant  pour  les  orthodoxes.  C'est  le 
premier  roi  des  Viaieothsqui  ait  résidé  en  Espagne. 

THEUX,  V.  de  Belgique  (Liéee),  à  24  kil.  S.  E.  de 
Liépe;  6000  hab.  Drap,  tanneries;  marbreries,  fon- 
denes  de  fer.  Ruines  au  château  de  Franchimont. 

THÉYENOT  (Jean) ,  voyageur,  né  à  Paris  en  1633, 


grande  partie  de  l'Inde.  Il  mourut  pendant  son  re 
tour,  dans  la  ville  de  Miana,  à  120  kil.  de  Tauris. 
Sas  Voyages,  publiés  d'abord  séparément  en  1664  et 
1684,  ont  été  réunis  en  1689,  en  5  vol.  in-12.  C'est 
J.  Tbévenot  qui,  en  1655,  introduisit  le  café  en 
France.  —  Son  oncle,  Melchisédecb  Tbévenot  (1620- 


92),  avait  aussi  parcouru  pluâeurs  pays  de  l^a- 
rope,  et  rempli  diverses  missions  à  Gènes  (1645),  à 
Rome  (1625-1654).  On  a  de  lui  un  Recueil  de  diven 
voyages  cvrieux,  Paris,  1663-72. 

THÈZE,  ch.-L  de  <;.  (Basses-Pyrénées),  à22  k.  N. 
de  Pau;  469  hab. 

THIAH-CHAN,  c.-à-d.  monts  célestes ,  chaîne  de 
montagnes  de  l'empire  chinois,  entre  la  Dzoungarie 
au  N.,  la  prov.  de  Kansou  à  l'E.,  le  Turkestan  chi- 
nois au  S. .  court  d'abord  de  TO.  à  TE.,  puis  da  S. 
au  N. ,  et  s  unit  aux  monts  Belour  à  l'O.  et  aux  monts 
Sayantens  au  N.  E.  Nombreux  volcans. — Les  Chinois 
donnent  le  nom  de  Tehianr<hanrnanrlou  (pays  aa 
S.  desTchian-chan)  au  Turkestan  chinois  ou  Petite- 
Boukharie,  et  celui  de  Tehiati-chan-pe-lou  (pays 
au  N.  des  Tchian-chan)  à  la  Dzoungane  et  au  pays 
des  Kirghiz  et  des  Torgout. 

THIA96ES,  vge  du  dép.  de  la  Nièvre,  à  26  kil. 
S.  E.  de  Nevers:  400  h.  Jadis  titre  de  marquisat.  — 
On  connaît  sous  le  nom  de  Marquise  de  Thianges  une 
fille  du  duc  de  Mortemart,  sœur  de  M"*  de  Montes- 
pan,  célèbre  comme  elle  par  sa  besuté  et  son  esprit, 
et  qui  attira  avant  elle  l'attention  de  Louis  XIV. 

THIARD  (PONTUS  de),  un  des  poètes  de  la  Pléiade 
de  Ronsard,  surnommé  de  son  temps  VAmaeréon 
français,  né  vers  1521  au  château  de  Bi  sy,  dans  le 
Maçonnais,  mort  en  1605,  était  évèque  de  Châioo- 
sur-SaAne.  Député  aux  états  de  Blois  (1588),  il  dé- 
fendit l'autorité  royale  contre  les  Ligueurs.  On  a  de 
lui  des  Œuvres  poétiques  (1573)  et  deux  Dùeourx 
de  la  nature  du  monde  (1578).  Ses  OEuvres  ont  été 
réimpr.  en  1861  par  A.  Jeandet 

TUUUCOURT,  ch.-l.  de  c.  (Meurthe),  à  35  k.  N. 
de  Toul;  1610  hab.  Grains,  huiles,  bois,  bon  vin. 
Anc.  abbaye  de  l'ordre  de  Ctteaux. 

TUIBAUDEAU  (Ant.),  conventionnel,  né  en  1765 
k  Poitiers,  m.  en  1854,  était  fils  d'un  avocat  distin- 
gué qui  fut  membre  de  l'Assemblée  constituante,  et 
suivit  d'abord  lui-même  le  barreau.  Ëlu  en  1792 
membre  de  la  Convention,  il  fit  partie,  après  le  13 
vendémiaire,  des  comités  de  sûreté  sénérale  et  de 
salut  public  et  eut  une  grande  part  à  la  Consfitution 
de  l'an  III,  fut  porté  par  32  départements  au  conseil 
des  Cinq-Cents,  qu'il  présida  quelque  temps,  et  pro- 
voqua dans  cette  Assemblée  des  mesures  réparatrices. 
Conseiller  d*Êtat  après  le  18  brumaire,  il  fut  sous 
l'Empire  préfet  de  la  Gironde,  puis  des  Bouches-do- 
Rbône,  et  fut  fait  comte.  Commissaire  extraordinaire 
dans  la  Côte-d'Or  pendant  les  Cent- Jours,  il  fut  pro- 
scrit par  Louis  XVIII  à  son  retour,  se  retira  â  Prague, 
et  ne  put  rentrer  en  France  qu'après  la  révolution 
de  1830. 11  fut  fait  sénateur  en  1852.  On  a  de  lui  des 
Mémoires  sur  la  Conveniion  et  le  Directoire^  1824; 
des  Mém.  sur  le  Consulat,  1826;  et  une  Hisîoin  du 
Consulat  et  de  l'Empire,  1835-37,  10  vol.  in-8. 

THIBAUT,  nom  commun  à  plusieurs  comtes  de  la 
2*  maison  de  Champagne,  issus  de  Thibaut,  dit  le 
Tricheur,  comte  de  Blois  et  de  Chartres.  —  Ce  Thi- 
baut obtint  par  son  mariage  avec  Leutgarde,  ftOe 
d'Herbert  II  de  Vermandois,  le  comté  de  Troyes,  et 
V  joignit  ceux  de  Beau  vais  et  de  Meaux.  Il  seconda 
le  duc  de  France,  Hugues  le  Grand,  et  les  seigneurs 
de  la  maison  de  Vermandois,  dans  tout  œ  qu'ils  fi- 
rent contre  Louis  d'Outremer,  fût  lui-même  pendant 
un  an  le  geôlier  du  roi,  et  mérita  par  une  foule  de 
perfidies  le  surnom  de  Tridieur  que  lui  donnèrent 
ses  contemporains.  Il  mourut  vers  978.  Quoique  maî- 
tre du  comté  de  Troyes,  il  ne  poita  pas  le  titre  de 
comte  de  Champagne  :  ce  titre  ne  fut  pris  que  par 
son  petit- fils  Eudes  II,  à  la  mort  d'Etienne  de  Ver- 
mandois,  dernier  héritier  de  la  l*'  maison  de  Cham- 
oagne.—  Thibaut  111,  arrière-petit-fils  du  préoéd.et 
n  Is  d'Eudes  II,  fonda  une  2*  ligne  qui  possédait  les  coiB- 
tés  de  Blois,  Chartres  et  Brie^  tandis  que  l'aînée  avait 
le  comté  de  Champagne,  mais  qui  hérita  de  la  bran- 
che atnée  en  1125,  réunissant  ainsi  Champagne  et 
Brie;  ces  deux  branches  se  séparèrent  de  oouveaa 
en  1152.  —  Thibaut  VI,  comte  de  Champagne,  né 


THI£ 


—  1869  — 


THIE 


en  1301 ,  m.  eu.  1253,  accompagna  à  la  croisade  con- 
Ire  les  Albigeois  le  roi  Louis  VII,  dont  quelques-uns  lai 
ont  imputé  la  mort,  prit  part  en  1226  à  la  ligue  des  feu- 
dataires  contre  la  reine  Hlancbe,  et,  après  avoir  trois 
Ibis  changé  de  parti  en  moins  de  deux  ans,  finit  par 
se  rallier  à  la  cause  royale.  H  eut  à  défendre  son 
comté  contrôles  prétentions  d'Alix,  sa  cousine,  reine 
de  Chypre,  et  ne  la  put  désintéresser  que  par  de 
fortes  sommes»  qu'il  obtint  de  la  couronne  en  aliénant 
aa  suzeraineté  sur  les  quatre  comtés  de  Blois,  Char- 
tres, CItàteaudun  et  Sancerre.  En  1234,  il  devint  roi 
de  Navarre,  du  chef  de  sa  mère  Blanche,  sœur  et 
héritière  de  Sanche  VII,  et  prit  alors  le  nom  de  Thi- 
baut 1.  En  1235,  il  entreprit,  avec  quelques  seigneurs, 
une  croisade  qui  avorta;  il  revint  au  bout  de  deux  ans. 
Thibaut  est  surtout  célèbre  par  son  talent  comme 
troubadour,  ce  qui  le  fit  surnommer  le  Faiteur  de 
ehatuons.  et  par  la  passion  qu'on  lui  attribue  pour 
Blanche  de  Gastille  (passion  qui ,  vu  Tâçe  de  la  reine , 
ne  peut  être  qu'une  lable).  On  a  de  lui  66  Chanmms 
(publiées  à  Paris,  1742,  2yol.  in- 12),  qui  ne  man- 
quent pas  de  charme.  Il  est  le  premier  qui  ait  en- 
tremêle les  rimes  masculines  et  féminines.  —  Ce 
Thibaut  laissa  deux  fils  qui  régnèrent  aussi  sur  la 
Navarre,  tout  en  restant  comtes  de  Champagne  : 
Thibaut  II  ou  VII(1253-70).  etHenrile  Gros  (1270-74). 

THIBERVILLE.  ch.-l.  de  c.  (Eure),  à  12  k.  N.  E. 
de  Bemay;  1362  nab.  Percales,  rubans  de  coton. 

THIBET.  grande  région  de  l'Asie  centrale,  qui 
fait  partie  des  pays  tributaires  de  l'empire  chinois,  a 
pour  bornes  à  l'E.  la  Chine,  au  S.  le  Boutan  et  l'Inde, 
tant  au  delà  qu'en  deçà  du  Gange ,  au  N.  le  pays  de 
Khoukhounoor,  et  s'étend  de  69*  à  100*  long.  £.,  et 
de  27*  à  35*  30'  lat.  N.;  2800  kil.  de  l'E.  à  l'O.  sur 
040;  6000000  d'bab.;  capiule,  Lnhsa.  On  le  divise  en 
4  provinces,  le  Ngari  ou  Ladak  {Petit-  Tkibtt) ,  à  l'O.  ; 
le  Tsang  et  l'Ouéi  (au  centre);  le  Kbam  à  l'E.  Le 
Thibet  est  un  des  pays  les  plus  élevés  du  monde  :  il  s'y 
trouve  des  sommets  qui  dépassent  l'Himalaya;  c'est 
là  que  s'élèvent  le  Tcbamoulari  et  le  Daoulaffhiri. 
L'air  est  très-sec,  le  climat  tempéré  au  S. ,  froid  par- 
tout ailleurs;  les  saisons  très-uniformes,  le  prin- 
temps très-court  (2  mois);  le  sol  est  assez  fertile 
dans  les  vallées  du  Sud.  Immenses  déserts,  lacs  nom- 
breux; riches  mines  de  fer,  mercure,  arsenic,  ci- 
nabre, plomb,  cuivre,  argent  et  or  (une  seule  est 
exploitéîe)^  salpêtre,  soufre,  turquoises,  pierreries, 
lapis  lazub,  borax,  marbre,  eaux  minérales  et  ther- 
males. On  y  trouve  le  cheval ,  le  chameau,  le  buffie, 
l'yak ,  le  daim  musqué,  la  chèvre  dont  le  duvet  sert 
à  labriquer  les  chues  de  (Cachemire  (que  Ternaux 
et  Am.  Jaubert  ont  acclimatées  en  France)  :  on  pré- 
tend que  la  licorne  existe  au  Thibet.  Peu  d'agricul- 
ture, point  d'industrie,  un  peu  de  commerce  avec 
la  Chine,  les  Boukhares  et  le  Cachemire,  mais  par 
l'intermédiaire  des  étrangers.  Les  habitants  sont,  les 
ans  Thibétains,  les  autres  Mongols;  la  polyandrie 
est  en  usage  dans  les  classes  inférieures,  la  langue, 
dure  et  chargée  de  consonnes,  a  beaucoup  de  racines 
communes  avec  le  chinois.  11  existe  au  Thibet  deux 
écritures,  l'une  sacrée,  l'autre  civile;  l'imprimerie 
y  est  connue  depuis  longtemps^  rinstruction  élé- 
mentaire très-répÂndue.  La  religion  indigène  est  le 
lamaûme  ou  eKamanisme,  dont  le  chef  visible,  in- 
carnation de  Fo  (Bouddha) ,  se  nomme  le  Grand- 
Lama,  et  réside  à  Lahsa;  les  simples  prêtres  se 
nomment  lamas  ou  e/kunanet  (on  en  compte  jusqu'à 
84000).  —  Le  Thibet  reçut  de  la  Chine,  vers  le  v*  s. 
av.  J.  C,  les  premiers  éléments  de  la  civilisation  ; 
le  Bouddhisme  s'y  introduisit  vers  640  et  contribua 
à  polir  les  mœurs  des  habitants.  Depuis  1642,  ce 
pays  est  tributaire  de  la  Chine  :  il  y  a  toujours  à 
Lansa  un  résident  chinois,  par  les  ordres  duquel 
tout  s'opère.  Les  habitants  du  Népal,  en  1792,  oc- 
cupèrent une  partie  du  Thibet ,  et  faillirent  s'em- 
parer du  Grand-Lama. 

THIEBAULT  (Dieudonné),  littérateur,  né  en  1733 
à  Laroche  en  Lorraine,  m.  en  1807,  fut  d'abord  pro- 


fesseur chez  les  Jésuites,  alla  en  Prusse  comme  pro- 
fesseur de  grammaire  générale  à  l'école  militaire  de 
Berlin  (1765).  y  resta  vingt  ans,  honoré  de  la  con- 
fiance de  Frédéric  II,  fut  à  son  retour  en  France 
attaché  à  la  direction  de  la  librairie,  puis  devint 
secrétaire  du  Directoire  (1795),  et  mourut  proviseur 
du  coUége  de  Versailles.  On  a  de  lui.  entre  autres 
ouvrages,  un  Estai  sur  le  style  (1774);  une  Gram- 
maire philosophique  (1797),  et  des  Souvenirs  de 
Yinat  ans  de  séjour  à  Berlin  ou  Frédéric  le  Grand, 
sa  famille  y  sa  eour^  etc.  (1805). 

THlEBLEBfONT,  ch.-l.  de  C.  (Marne),  à  12  kiL 
S.  E.  de  Vitry-le-Français:  307  hab. 

THIEL,  V.  de  Hollande  (Gueldn") ,  sur  le  Wahal, 
à  35  k.  0  S.  0.  d'Araheim;  5000  hab.  Toiles,  lai- 
nages. Assiégée  en  vsin  par  les  Impériaux  en  1528; 
prise  et  démantelée  par  les  Français  en  1672. 

TUIELT,  V.  de  Belgique  (Flandre  occid.),  à  20  k. 
S.  E.  de  Bruges;  12  000  hab.  Toiles,  dentelles,  cha- 
peaux,'savon.  Patrie  d'Olivier  Ledain. 

THIÉRACHE,  Theorasda  y  anc.  petit  pays  de 
France ,  dans  la  Picardie ,  est  au],  compris  dans  la  par- 
tie N.  du  dép.  de  l'Aisne.  Guise  enéuit  ch.-I.;  Nou- 
vton.  Marie,  La  Fère  les  autres  lieux  principaux. 

THIERRI  (S.),  TheodoricuSy  disciple  de  S.  Rémi 
et  abbé  du  mont  d'Hor,  près  de  Reims,  m.  vers  533, 
est  fêté  le  1*' juillet. —  lin  autre  S.  Thierri,  évêque 
d'Orléans  au  xi*  s. ,  est  hon.  le  27  janv. 

THIERRI  1, 1*'  roi  de  Metz  ou  d'Austrasie  de  511  à 
531 ,  était  l'aîné  des  fils  de  Clovis.  Il  ajouta  la  Thu- 
ringe  à  ses  Etats  en  530,  après  avoir  précipité  traî- 
treusement du  haut  des  murs  de  Tolliac  le  roi  du 
pays,  Hermanfroy;  combattit  heureusement  Théo- 
uoric  le  Grand,  roi  des  Ostrogoths,  et  ne  lui  laissa  en 
Gaule  que  la  Sept!  manie.  C'est  sous  son  règne  que  fut 
rédigée  la  loi  des  Francs  Ripuaires. 

THIERRI  II,  4*  roi  d'Orléans,  3*  roi  de  Bourgogne 
et  7*  roi  de  Metz  ou  d'Austrasie,  né  en  587 .  était  fils 
puîné  de  Cbildebert  II,  et  frère  de  Théodeoert  II.  Il 
avait  eu  pour  lot,  à  La  mort  de  son  père  (596),  les 
royaumes  d'Orléans  et  Bourgogne.  l\  accueillit  à  sa 
cour  (599)  son  aïeule  Brunebaut,  chassée  de  l'Austra- 
ste  par  Tnéodebert;  fit  la  guerre  d'abord  à  ClotairelL 
roi  de  Soissons  (6()0-602),  qu'il  vainquit  à  Dormeuit 
et  à  Etampes,  puis  à  Tnéodebert,  roi  d'Austrasie, 
le  battit  à  Toul,  à  Tolbiac  (612),  le  fit  prisonnier 
dans  Cologne,  et  le  livra  avec  ses  deux  fils  à  k  ven- 
geance de  Brunebaut.  qui  les  fit  périr  ;  il  réunit 
ainsi  l'Austrasie  à  ses  États.  H  mourut  en  613  à  Metz. 

THIERRI  m,  3*  fils  de  CUovis  II,  fut  à  la  mort  de 
Clotaire  III  (670)  mis  sur  le  trône  de  Neustrie  par 
fibroin,  maire  du  palais,  fut  renversé  presoue  aus- 
sitôt, ainsi  qu'fibroin ,  par  son  frère  Chilaéric  II, 
déjà  roi  d'Austrasie,  et  enfermé  à  l'abbaye  de  St- 
Denis  ;  il  en  sortit  en  673 ,  à  la  mort  de  l'usurôateur,  et 
recouvra  la  couronne ,  mais  il  fut  contraint  d'accepter 
de  nouveau  pour  maire  du  palais  Êbrotn,  qui  avait 
pris  les  armes  contre  lui  et  qui  gouverna  sous  son 
nom  jusqu'en  683;  il  vit  l'Austrasie,  représentée  par 
Pépin  d^Héristal,  écraser  la  Neustrie  à  la  bataille 
décisive  de  Testry  (687),  après  laquelle  les  Héristal, 
à  la  fois  ducs  en  Austrasie,  maires  en  Neustrie,  fu- 
rent les  véritables  rois  de  France.  Il  mourut  en  691. 

THIERRI  IT.  dit  de  Chelles,  du  nom  du  couvent  où 
il  avait  été  élevé,  fils  de  Dagobert  II,  fut  placé  sur 
le  trône  de  Neustrie  à  7  ans,  en  720,  et  régna 
de  nom  jusqu'en  737  Charles-Martel,  son  maire  du 
palais,  ne  lui  donna  pas  de  successeur. 

THIERRY  (Augustin),  historien,  né  en  1 795  à  Blois, 
m.  en  1856,  sentit  nattre  en  lui,  au  collège  même, 
le  goût  de  l'histoire  pittoresque  en  lisant  les  Martyrs 
de  Chateaubriand,  entra  en  1811  à  l'Ecole  normale, 
professa  quelques  mois  à  Compiégne,  puis  s'attacha 
au  réformateur  Salnt^imon  et  publia  avec  lui  quel- 
ques écrits  où  11  prenait  le  titre  de  son  fUs  adoptif, 
mais  rompit  dès  1817  une  association  qui  ne  pouvait 
convenir  à  son  esprit  juste  et  indépendant.  Après 
avoir  pendant  quelques  années  milite  dans  la  presse 


mie 


—  1870  — 


TBDM 


libérale,  il  Ht  panttre  en  1830»  daae  \m  CmniÊT' 
françaù.w^LeUruguT  V^Hiitoinréi  Frosievodia  dé- 
veloppait des  idéea  neuves  qui  devaienl  règénécer 
l'histoire  nationale;  il  donna  en  18*21  aenHittoére  de 
la  conquête  de  VAng^terre  jfar  leâJi^rmoHds^  omrra^e 
fait  sur  les  sources  originales  et  qui  marqua  une  nou^ 
velle  ère  pour  l'histoire  :  on  y  troufâit  en  effet,  atec 
des  révélaiioQs  inattendues  sur  la  lutte  d«s  deux 
*aces  anglo-saxonne  et  normande,  une  oouleut  lo^ 
cale  d'une  Yérité  saisissantei  ei  des  fermes idramati- 
ou  es  qui  donnaient  au  récit  un  vif  intérêt»  Frappé 
ne  cécité  par  suite  de  travaux  trofv  aasidu»,  il  n'en 
continua  pas  moins  à  se  livrer  à  TéCude^avec  l*aide  de 
personnes  mteUigentes  et  dévouées ,  et  put  même 
composer  plusieurs  ouvragée  nouveaux  :  Récits  m&o- 
ringient  (ISikO)  -.Monuments  de  Vkittoire  du  Tiers 
Mat  (1840-56);  BisU  de  la  formation  ei  des  progrés 
du  Tiers  état  (1853).  A.  Thierry  avait  été  nommé 
en  1830  membre  de  l'Académie  des  ioseriptions  et 
belles- lettres.  Depuis  1840  jusqu'à  sa  mort,  l'Acadé- 
mie française  lui  décerna  le  prix  Gobert.  A  la  pa- 
tience et  a  l'érudition  d'un  bénédictÎQ,  oet  historien 
unissait  l'art  d'un  grand  écrivain  et  l'imagination 
d'un  poète  :  Chateaubriand  voyait  en  lui  VHomère 
de  Vhistoire.  Fume  et  Didier  ont  pubUé  see  OSuvres 
complètes  (1846-47 , 8  v.  in-18).  M.  Guigniaut  a  lu  on 
1862  à  l'Académie  des  inscriptions  une  Notice  /iû- 
torique  sur  A.  Thierry,  où  il  a  parfaitement  apprécié 
ses  écrits  et  son  caractère.  —  M .  Amédée-Thier  ry ,  son 
frère  cadet,  né  en  1797,  membre  de  l'Académie  des 
inscriptions  et  belles-lettres,  s'est  aussi  fait  un  nom 
par  de  grands  travaux  historiques:  Uietoireiie  la  Gaule 
sous  l'administration  ronutine;  Histoire  des  Gaulois 
depuis  les  temps  les  plus  recules;  Hiet,  d.* Attila,  etc. 

TUIERS,  ch.-l.  d'arr.  (Puy-de-Dôme),  à  44  kil. 
N.  £.  de  Clermont-Ferrand,  sur  le  penchant  d'une 
montagne:  lô901  hab.  Trib.  de  1"  inst.  et  de  com- 
merce; collège.  ()uiocaiUerie,  coutellerie,  papeteries 
(qui  fournissent  une  grande  partie  du  papier  timbré). 
Ville  jadis  forte,  et  ch.-i.  d'un  comté  oui  était  l'un 
des  plus  grands  fiefs  de  l'Auvergne.  Elle  donna  son 
nom  à  une  branche  de  la  maison  d'Auvergne. 

THIERS  (J..  B'.).  savant  théologien,  né  à  Chartres 
en  1636,  m.  en  1703,  fut  curé  de  Cbamppond  idio- 
cèse  de  (îhartresj,  puisde  Vibraye  (diocèse  du  Man:^. 
On  a  de  lui  des  traités  de  V Exposition  du  St'Sacre- 
ment ,  1673  ;  des  Superstiiioru  selon  l'Écritun 
sainte.  1679;  des  Jeux  et  Divertissements  permis  ^ 
1686;  ï Avocat  dus  Pauvres  ^  1676,  et  une  curieuse 
Hist.  des  perruques.  1690.  Son  Traité  des  Supersti- 
tions fut  mis  a  l'index  à  Rome 

TUIËRSCU  (Fréd.  Guiil.),  érudit,  nées  1784  près 
de  Fribourg  sur  l'Unsirutt  (Saxe  prassienne),  m.  en 
1860,  fut  nommé  en  1809  professeur  de  littérature 
classique  à  Munich,  fonda  dans  cette  ville  en  1812 
un  Institut  philologique:  visita  la  Grèce  après  son 
affranchissement  et  y  prépara  l'élection  d'un  roi  ba- 
varois ;  publia  à  son  retour  l  Étut  actuel  de  la  Gréée 
et  les  mogens  d'arriver  à  sa  restauration  (18o3); 
écrivit  aussi  sur  les  Écoles  savantes  (1826-37).  et  fit 
triompher  un  plan  qui  unissait  les  études  profession- 
nelles au  études  classiques.  On  lui  doit  plusieurs 
ouvrages  estimés  :  GroTnmaire  grecque  pour  lee  clae- 
ses,  Grammaire  pour  le  dialecU  d'Homère,  une  édi- 
tion de  Pindare,  avec  traduction  allemande  (1820), 
et  les  ÉpoqiUiS  de  la  sculpture  che»  les  Greu:  Fréd. 
,  Thiersch  était  conseiller  intime  de  Bavière,  membre 
del'Acad.  de  Munich  et  correspondant  de  l'InstitoL 
^  TUIMERAIS,  Tkeodomirensis  paaus,  partie:  de 
Tanc.  Perche ,  avait  pour  ch.-l.  Lnàteauneuîhen- 
Thimerais.  Il  fait  auj.  partie  du  dép^  d'Eur»<et<Loir. 

TUIONVILLB,  Theodonis  vUla,  ch.-L  d'arr.  (Mo* 
selle),  sur  la  r.  g.  de  la  Moselle,  à2S  kil.  N.  de  Metz^ 
7818  nab.  Place  de  guerre  de  3*  dasse^  tribw  de  l'* 
inst.,  collège,  jardin  botanique,  inspection  des-  fo- 
rêts, société  a  agriculture;  chemin. d«  fer.  Bonnete- 
terie,  colle  forte,  tai.neri^,  bras8eries..^Thioii ville 
(laie  des  rois  de  la  r*  raco,  qui  y  eurent  un  palais. 


Xiharl«flM9M.y  tmnetfsmeia  8Qt  un«a«nBèMe  tê 
ti  régla 'la- pariaga  de  8esâlataenlre>ee»  ûàsi  Getli 
viUe  passa  sncceuivement  aut  oomêee'  de-  Luxeni^ 
bourg,  aux  dues  de^  Boaigogn»,  à  la  maiaoïv  <FAtt- 
triche,  aux  rois  d'Bepa^n*.  Prise  dTaesanli  en  ISM 
par(hnse,ellefutTeiMual^née'siiivaa<ec  valaernem 
assiégée- par  Fouquièree^  en  1689-,  eUe  fut  prise  de 
nouveau»  en  1643  par  Gondé ,  et  resta  depuis  à  la 
France;  elle  devint  la  capiu  do  Luxembowrg  français. 
Bde  fut  vainement  booniardèr  par  lee  AulhchieiB 
en  1792,  et  par  les- Prossieneen  1814^—1^.  Mrbuit. 

THIAIOU,  ami  de  Voltaire,  Ilt99-I772,  aTait  été 
a/vec  lui  olere  de  psoearevr,  et  fut- pendant  toute  m 
vie  son  agent  d'atfairea.  Voltaire  le  fit  nommer  It 
correspondant  httérairedu  grand  Frédéiiei 

TUIRON-OARBAia,  ch;*L  de  e.  (eure-er-Lmi),  soi 
la  Théronne,  à  i&k,  E.  de  I«ogeBt^le«4lotreu;  (rlOh. 

THlAODXi-D'ARCONYILLB  (Marie  mi«LU8t  damek 
femoe  d^prit,  1 720-1 80&,  fille  d'un  fermier  gêné* 
rai,  épousa  un  président  à  la  cbanfere  des  enquêtes, 
quitta  le  monoe  de  benne  htttire  pour  s'ooouper  ai 
littéiature,  et  composa  ptusieurv  owvrages  estimés*: 
Traité  de l' Amitié,  17^;— des  Poseûms,  1764;  fit 
du  cardinal  éPOsseiâ ,  1771;  Vie  de  Marw  tk-Méd^eis 
lllit'^HistidifFIrttnfoie  II,  1788. — Son  fils,  L.Thi- 
roux*de  Croeae^  nèea  1736,  m*  en  1794;  victime  de 
la  Terreur,  fut,  en  qualité  deraaStt^  des  requéfes, 
chargé  de  reviser  i'arrèt  rendu  à  Tbulouse  contre 
Calas  et  le  fit  casser,  devint  en  1767  imendam  de 
Rouen,  embeUitcetie  viUe'etla  dotad'ètablisseinents 
utiles,  fut  appelé  à  rin tendance  de  Lorraine  «n  1775, 
et  nommé  lieutenant  fféoéral  de  poHœ  en  1786. 
C'est  lui  qui  supprima  Te  cimetière  des  Innooesta 

TUIRSA,  V.  de  Palestine,  dans  la  demi-tribu  oocid. 
de  Menasse,  entre  Samarie  et  le  Jourdain,  fat  avul 
Samarie  la  c^pit.  da  roy.  d'Israèl* 

THIS,  V»  de  rfigypte  Svnèrieure,  an  N.  0»  d'A- 
bydos.  sur  un  bras  dérivé  au  Nil,  fBt-«jariiS'  la  capi- 
tale d^un  état  particulier  dent  Thèbes  faisait  parue, 
et  où  régnèreat,  k  partir  d»  Tan  3600  avant  i.^., 
les  deux  dynasties  aitesThisites-'niébaifias;  les  phis 
anciennes  de  r£|^pte;  Ttaebes  prévaint  eneoite,  meii 
This  resta  ch.-l.  d'un  nome.  On  fait  naître  Menés 
dans  cette  ville.  Détruite>  depuis^  longiampe,  eilt 
n/offre  pea  même  de  ruines. 

THlSftÉ,  amante  de  Pyrame.  F.  py«a«& 

THIVA^  nom  moderne  de  Thèbee-en  Béotie. 

THIVIBBS,  ch.-U  dec  (Dordegoe),  à  32  kil.  S.  B. 
de  Nontron;  2^709  hab.  Truffes  renommées,  vins, 
fromages.  Pris  par  les  calviniaieB  en  Iblb. 

THIZY,  cfa.-l.  daa.  (Rhtoe^,  à  3b  kil.  0.  de  ViU 
lefranofae;  2766  hab*  Fabrlipies- de>  toiles  et  de  cali- 
cots. Aux  env. ,  carrières* de  marbre  noir. 

THOAiS,  roi  de  la  Chersonèae  Taorique,  avait  or^ 
donné  que  tous  les- étrangers  q«i  aborderaioit  dans 
ses  États  fiiasent  immolés  sur  l'autel  de  Diane,  dont 
Iphigénie  était  aiors  la  pnètresae;  Oreata  et  P}iade, 
jetés  par  la  tempête  sur  lee  0(>tes'de  la  Ttande.  e\r 
laient  périr  ainu  des  mainS'  d'Iphigèsia,  soeur  d'O- 
reste,  lorsque  œlle-ci,  lesa^ant  recosnas,  les  déli- 
vra, et  s'échappa  avec  eux. 

IVOlBAfi.  V.  ToiaAa'  et-RApi»-noTius. 

TUOMSBY ,  ch.-L  de  c»  (Ain) ,  b  30  kil.  N.  de  Tré^ 
voux,  sur  la  Ghalaronne,  près  «die  son  confluent  avec 
la  Saône;  1663  hab.  ViUe  jadis  fortifiée:  c'était  la  T 
ville  de  la  principauté  de  Deaabes*  Un  ooUége  y  avait 
été  fondé  en  1680  pour  la^  principauté. 

THOLUS.  F.  TOLHOTS^ 

TUOMAtt,  V.  de  Portugal  (Bstramarture) .  à  144  k. 
N.  K.  de  Lisborme;  4080  hab.  Résidenoa  au  prieur 
de  l'ordre  du  Christ. 

TUOlkAS  (S.),  dit  en  gvec  Diégme,  o.-è-d.  /nmeia 
(Thomas  en  hébreu  a  le  même  t«ns),  un  dea  llapé- 
très,  est  célèbre  par  l'incrédaèité  qu'il  montra  loif 
de  la  résurrection  de  Jésus:  il  ne  se  rendit  qu'apris 
avoir  vu  et  touché  les  plaies  da  Sauveur.  Selon  la 
tradition ,  il  alla  prêcher  lÂvangile  chea  las  Parttaes 
et  jusque  dans  ri  nde,  et  subit  lemartfrekCaiaffl'ne} 


—  rwi  — 


1R0H 


mutât  été  trmwpnté  k  AdtsM.  OuelqiMt  Poftogtti 
Mit  prétendu  avoir  retromé  1m  rtstM  de  o»  Mint  à 
Méiiapour.  daiB>  le  Oarnate^  ville  qu^k  oBt  pour  oe 
motif appeftée San-Thmné,  maisrieB'ne  jutlifle  cette 
piélentiea*  On  fêle  S.  Tbomaa  le  21  déc^ 

TBOHàS  (S.)  d'Aqoin,  célèbre  théolegieof  néieo  IXCT 
aaohâtean  de  Roeca-Seocat^  dani  le  rov.  de<Haplei, 
prèe  de  Tabbayede  liODt«Casiiii,  de  la  ramiUe  ulus»- 
tre  dee  comtes  d'Aqurao^  entra  daae  l'-ordre  dea  De- 
minieaina,  malgré  roppoaition  deea  IJMBtUe^  afl»de 
aatisfaire  son  goût  pour  l'élude  et  la  piété;  alla  étii> 
dler  sotte  Albert  le  Grand  à  Golosoe.,  suivit  ce  maître 
à  Paria,  prit  dans  l'univefsité  dé  celte  ville  le  bon- 
net de  docteur  (1356) ,  s'y  livra  avec  grand,  succès  à 
la  prédication  et  à  renseignement,  et  s'attira  Tes^ 
time  de  S.  Louis,  qui  l'admit  souvent  à  sa  table';  tut 
envové  par  son  Orare  à  Naplea  (12T2)  pour  y  ensei- 

gner  la  théologie,  et  mourut  detiz  ans  après  «  à  l'ab- 
ïïve  de  Fosse-Neuve,  près  de  Frosinon»,  pendant 
qnil  se  rendait  au  coneile  général  de  Lyon.  Les  papes 
Innocent  IV,  dément  IV^  Grégoire  X  lui  avaient 
offert  les  dignités  de  l'Ëglise;  H  refusa  tout  et  se 
QODtenta  toujours  dans  son  ordre  du  titre  de  definitor, 
équivalant  à  peu  près  à  cehii  de  piolteseur.  S.  Tho- 
mas fut  l'homme  le  plus  savant  et  le  phis  profond 
théologien  de  son  temps^  ce* qui  lui  valut  les  surnoms 
de  Docteur  univeneL  IkMeur  fMO^It^iM,  Ange  de 
2'éoefe,  et  oe  qui  le  m  mettre  par  le  pape  Pie  V  au 
rang  des  Doetéurr  de  VÉglùe,  Non  moins  remarqua- 
ble par  sa  piété,  il  mérita  d'être  canonisé.  On  Th.  les 
7  mars  et  18  juill.  Ses  ORuvree  ont  été  publiées  à 
Rome  en  18  vol.  in-fol.,  1570-71 ,  à  Paria,  en  23  vol. 
in-fol.,  1636-41,  à  Venise,  20  voL  in-4)  1745,  à 
Parme,  24  vol.  in-4,  1857  et  ann.  suiv.,  et  réimpr. 
par  Tabbé  Migne  en  4  vol.  in-8  à  2  col.  On  y  trouve, 
avec  des  traités  dogmatiques  de  théologie,  des  Comr 
ment,  sur  Arieêotêj^eur  VÉeritute,^  sur  le  Maître 
des  terUences  (P.  Lombard),  des  sermons,  des  écrits 
de  controverse  et  même  des  poésies  (surtout  des 
Hywmee  :  Lauda,  Sion;  Âdorate;  Pange^  lingua; 
Verhum  eupemum,  etc.).  Ses  ouvrages  principaux 
sont  une  SomvM  de  la  foi  cathoKque  contre  let  Gen- 
tilt  y  et  une  Somme  de  théologie ^  longtemps  classi- 
que :  il  y  discute  et  résoud,  sous  la  forme  syllogisti- 
que,  les  principales  questions  de  la  théologie,  de  la 
j>hilo8ophie  et  ae  la  morale.  Ce  grand  ouvrage  a  été 
trad.  en  ft*anç.  au  dernier  siècle  par  Marandé  et  Haute- 
ville,  et  de  nos  jours,  avec  une  louable  émulation, 
par  l'abbé  Drioux  (1852  et  ann,  suiv.),  par  l'abbé 
£calle  (1854),  et  par  F.  Lâchât  (1856-61).  Sans  pou- 
voir exposer  ici  la  doctrine  théologique  de  S.  Thomas , 
dont  plusieurs  points,  surtout  en  ce  qui  concerne  la 
?rice,  ont  donné  lieu  à  des  interprétations  diverses, 
il  suffira  de  dire  qu'en  Métaphysique,  il  était  idéa- 
liste; qu'en  Morale,  il  admettait  une  aisti notion  ab- 
solue entre  le  bien  et  le  mal,  et  fondait  le  bien  sur 
la  natore  de  Dieu  et  non  suc  sa  volonté  arbitraire; 
enfin  qu'il  conciliait  la  liberté  de  l'homme  avec  la 
toute-puissance  de  Dieu ,  Texistenoe  du  mal  avec  sa 
bonté.  Il  eut  pour  adversaire  Dons  Scot,  et  l'Ecole 
se  partagea  dès  lors  en  de«x  sectes,  les  Thomistee  et 
les  Scotistes.  Psfrmi  les  ouvrages  écrits  sur  S.  Tho- 
mas, on  remarque  ]b  Summa  jfhilotopkiea,  d'après 
S.  Thomas,  par  Allemani,  Paris,  1640;  les  JHeeer- 
toHùnee  de  geetie  et  ecripti»  S.  Thomxy  de  Bem.  de 
Hubets,  Venise,  1730;  un  JMm.  sur  S.  Thomas,  de 
L.  Montât,  1847,  et  surtout  la  PàtTosopfciedr  S.  Tho» 
mas,  de  M.  Ch.  Jourdain,  1856,  ouvrage  couronné 
par  VAcad.  des  sciences  morales.  M.  Bamlle  a  écrit 
sa  rie,  1846. 

THOMAS  DB  CATiMPHÂ,  Tkomoi  CoUmprateneie^  lé- 
gendaire belge  (1201-1270),  d'abord  moine  augustin 
àFabbaye  de  Catimpré  (près  de  Cambray),  puis  do- 
minicain, enseigna  la  théologie  k  Louvain,  prêcha 
OR  Belgique,  en  hYance,  en  Allemagne.  On  a  de  lui 
plusieurs  Vies  de  Saints  et  de  Saintes  (dans-lee  Àsta 
Hamtorum  des  Bellondistes),  de*  poésie»  (ea  latin) 


eé'uoliviv d»  monte aeeéHpe,  Bèmm  tmkmmU 

de  Jpih» (pubh'é  par  Golvener,  Douai,  18^).  oà 
l^iitWDr,  à  l'exemple  de  rabeille,  evtrait  de  la  vte  et 
des  écrits  de  plusieurs  saints  personnages  desagespré^ 
oeptee  qu'A  adresa»atti*  supérievrs  et  aux  inférieurs. 

TBmus  KAOïBivR,  moioe  greodu  xiv*  s.,  connu  , 
aussi  sous  le  nom  dB'Théodule^  est  auteur  d'un  re>>  ' 
cneil  par  ordm  alphabétique  de»  ÉHigantes  attiques, 
écrit  en  1310,  publié  peur  la  l**  fbis  i  Rome  en  1517. 
et  édfté'de  nouveau  en  1882,  à:HaIle,  par  Pt.  Ritschl^ 
et  à  Leipsiek  par  G.  Jacobitx,  1833.  On  le  trouve 
d\>rdinaire  avee  PhrynichusA-rrhabiusi 

TBOMÀs  DB  viLLtifBUVB  (S.),  né  voTs  1487  à  Puen- 
Istna  (diocèse  de  Léon),  m.  en  1555,  professa  d'abord 
aux  universités  d'Alcala^t  deSalamanque,  entra  en 
1520  dans  la  conçré^tion  des  Augustins.  se- voua 
dès  lors  à  la  prédication  et  k  la  direction  aes  dmes^ 
fiit  promu  malgré  lui  &  l'archevêché  de  Valence, 
opéra  dans  son  diocèse  d'importantes  réformes,  et 
distribua  aux  pauvres  la  presque  totalité  des  revenus 
de  son  siège.  On  le  fête  le  18' septembre. 

THOVAS  (Ant.  Léonard),  littérateur,  né  àCIermont- 
Fierrand  en  1732,  m.  en  1785,  travailla  d'abord  chez 
un  procureur,  puis  fut  professeur  au  coUége  de  Beau- 
vais  (à  Paris),  commença  en  1759  à  se  faire  connal- 
tre  par  son  poème  de  JumonvilU  (1759),  remporta 
cinq  fois  le  prix  d'éloquence  à  l'Académie  française, 
en  composant  les  Éloges  du  maréchal  de  Saxe  (1759), 
de  éPAguesseau  (1760),  de  IhtQuayTrouin  (1761),  ds 
Ai%  (1763),  de  Descattes  (1765),  obtint  aussi  un 
prix  de  poésie  (par  son  Ode  sur- le  Temps  ^  1762),  et 
rat  admis  à  l'Académie  française  en  1767.  Depuis 
cette  époque,  il  publia  encore  l'^loee  de  Marc-Aurèle 
(1770),  qui  fût  fort  peu  goûté  ;  un  Essai  sur  les  fem^ 
mes  (1772);  enfin  un  Bsiai  swr  les  éloges  (1773), 

au'ott  regarde  comme  son  cheM'oeuvre.  Ayant  quitté 
e  bonne  heure  la  carrière-de  l'ensei^ement,  il  de- 
vint secrétaire  du  duo  de  PrasKn,  ministre  des  afTai' 
res  étrangères,  puis  fut  nonnné  secrétaire-interprète 
des  cantons  suisses,  .tinécure  qui  lai  permit  de  se 
livrer  à  son  goût  pour  les  lettres.  Il  laissa  en  mou- 
rant plusieurs  écrits,  parmi  lesquels  on  distingue', 
outre  ses  Lettres^,  la  Pitréide,  poème  en  l'honneur  du 
czar  Pierre  le  Grand,  qui  devait  avoir  12  chants,  mais 
dont  6  seulement  étaient  achevés.  On  ne  peut  refuser 
à  cet  écrivain  de  l'éloquence  et  un  gratvtl  talent  de 
style,  mais  on  loi  reproche  de  l'emphase  et  de  la 
monotonie.  Thomas  était  un  modèle  de  vertus  :  il 
donna  dans  les  circonstances  difficiles  les  preuves 
d'une  belle  ftme^  au  risque  de  perdre  la  protection  du 
duc  de  Praslin,  il  refusa  d'entrer  à'  l'Académie  au  dé- 
triment de  Mlarmontel;  quoique  fort  gênélui-même,  il 
ouvrit  souvent  sa  bourse  aux  écriTsins  malheureux. 
Il  eut  pour  amis  Bfarmonte],  Dehlle ,  Chamfort,  Ducis. 
Ses  OEuvres  ont  été  publiée» par  lui-même  en  T773, 
4  vol.  in-8;  et  rééditées  par  Desessarts,  1802,  7  vol. 
in-8;  par  Belin,  1819,  2  voL  in-8  (édition  compacte), 
et  par  St-Surin,  1825,  6  voL  in-8,  avec  une  Notice. 

THOMAS  A  KEMPIS,  DTCXET,  MORUS.  V.  A.  KEWPTS,  elC. 

THOMAS  m  »A'VoiE.  F.  8AV0TE  et  CA1HQNAIT  (le  pr.  de). 

THOMAS  (chrétiens  DB  ST^).    K.  CHRRTIBNS. 

THOMASICS  (iacq.),  philosophe,  né  à  Leipsiek 
en  1622,  m.  en  1684,  enseigna  pendant  40  ans  la 
philosophie  et  l'éloquence  à  Leipsicle,  et  compta 
Leibnitz  au  nombre  de  ses  élèves.  On  a  de  loi  :  Ori' 
gines  historiêg  philosophicsp  et  ecdesiatticœ  (1665), 
De  plagia  lUterario  (1678),  PhUosophia  practiea 
taimlis  eomprehema  (1702),  i^ift.  Aiheismi  (1713), 
et  une  foule  de  dissertations  savantes.— Son  fils,  Ghré' 
tien  Th.,  savant  jurisconsulte,  né  à  Leipsiek  en  1655. 
m.  en  1728,  fVit  avocat,  puis  professeur  de  droit  à- 
Leipsiek ,  chocraa  le  dergé  de  cette  ville  par  se  har- 
diesse et  fut  banni ,  se  rendit  à  HaHe,  où  il  obtint 
une  chaire  de  jurisprudence'  (1694) ,  puis- fat  placé 
à  la  tète  de  l'uBiversité  de  cette  ville.  Il  introduisit 
la  langue  vulgairedansl'enseignement  du  droitn  667). 
On  a  de  lui  une  foule  d'ouvrages  de  jurisprudence, 
de  droit  naturel  et  de  morale,  parmi  leaqueis  en  t^ 


THOM 


—  1872  — 


TBOR 


marque  :  Hûtoria  iapiêntix  «I  tUdtitiœ,  Halle. 
1693;  Inttitmion  dit?tR«,  avec  les  Principeg  du  droit 
natuul  et  du  droit  det  gent^  1709;  Maximes  de 
prudence  f  1744. 

THOMASSIN,  famille  de  graveur»  distingués  des 
xvir  et  zvin*  s.,  a  produit  :  Philippe,  né  à  Troyes 
'  vers  la  fin  du  zvi*  s.  «  oui  fut  le  maître  de  Cocbin  et 
de  Callotj  on  cite  de  lui  une  Adoration  des  rois, 
une  Ste  FamilU  d'après  Zuccharo,  et  un  recueil  de 
portraits  de  souverams  et  de  capitaines  illustres;^ 
Simon  Philippe,  son  neveu,  qui  a  gravé  la  Transfi' 

8  uf a  (ton  d*aprës  Raphafil ,  S.  Benoit  encontemplation 
'après  Phil.  de  Champagne,  ainsi  que  toutes  les 
statues  et  bas-reliefs  du  parc  et  du  château  de  Ver- 
sailles ;  —  H.  Simon ,  fils  et  élève  du  préc. ,  1 688-174 1 , 
membre  de  l'Académie  de  peinture,  graveur  très- 
distingué,  dont  on  remarque  le  Maani/icatf  d'après 
Jouvenet;  une  Femme  au  bain^  d'après  Rubens; 
Coriolanf  d'après  Lafosse;  les  Disciples  d^Emmaûi^ 
d'après  Paul  véronèse. 

TROMASsm  (L.),  oratorien,  né  à  Aix  en  1619.  m. 
en  1695,  professa  les  belles-lettres,  la  philosophie, 
la  théologie  à  Pézénas,  à  Saumur,  &  Paris  (à  St^ 
Magloire) ,  puis  se  retira  dans  la  maison  de  l'institut 
pour  se  livrer  tout  entier  à  la  rédaction  de  ses  ou- 
vrages. 11  avait  d'abord  donné  dans  le  Jansénisme, 
mais  il  ne  tarda  pas  à  y  renoncer.  II  composa  dans 
sa  retraite  divers  ouvrages  qui  lui  firent  une  grande 
réputation.  Outre  17  Dissertations  sur  les  amciles  et 
des  Mémoires  sur  la  grdce  qu'il  avait  composés  pour 
concilier  les  Molinistes  et  les  Jansénistes,  mais  qui 
avaient  soulevé  contre  lui  une  partie  du  cleivé,  on 
a  de  ce  savant  Oratorien  :  Ancienne  et  nouvetle  dis- 
cipline de  V Église,  1678  et  79,  3  vol.  in -fol.  (trad. 
en  latin  par  lui-même,  1688),  ouvrage  d'une  science 
profonde,  qui  lui  valut  la  bienveillance  du  pape  In- 
nocent XI;  Dogmata  theoloaicay  1680-84  et  89,  3  v. 
iu-fol.,  œuvre  qui  atteste  l'étude  approfondie  des 
systèmes  de  philosophie  de  l'antiquité;  Traité  des 
Fêtes  de  VÉplise,  1681;  Traité  dogmatique  et  his- 
torique des  édits  et  autres  moyens  dont  on  s*est  servi 
pour  établir  et  maintenir  Vunité  dans  V Église,  1703, 
espèce  d'apologie  de  la  révocation  de  i'édit  de  Nan- 
tes. On  doit  à  M.  l'abbé  Lescœur  une  excellente 
thèse  sur  la  Théodicée  de  Thomassin,  18.S2. 

THOMERY,  vge  du  dép.  de  Seine-eVMame,  sur 
la  r.  ff.  de  la  Seine,  à  7  kil.  E.  de  Fontainebleau; 
1200  nab.;  station.  Excellents  raisins  exportés  en 
grande  partie  pour  Paris:  c'est  de  Thomery  qu'est 
originaire  le  plant  de  vigne  connu  sous  le  nom  de 
ehasseUis  de  Fontainebleau. 

THOMIRE  (Phil.),  artiste  en  bronzes,  né  à  Paris  en 
1751,  m.  en  1843,  avait  étudié  la  sculpture  sous 
Pajou  et  Houdon.  Il  se  livra  presque  exclusivement 
à  la  fabrication  des  bronzes,  et  éleva  cette  industrie 
jusqu'à  l'art  en  y  introduisant  la  pureté  du  dessin  et 
les  harmonieuses  proportions  de  l'antique.  Il  repro- 
duisit en  bronze  les  plus  beaux  ouvrages  de  Roland, 
de  Chaude,  de  Pigalle,  etc.,  et  vit  ses  produits  re- 
cherchés par  tous  les  souverains  de  l'Europe. 

THOMISTES.  F.  8.  Thomas  d'âouin. 

THOMPSON.  V.  THOHSOH  et  bumfoeo. 

THOMSON  (James),  poète  écossais,  né  en  1700 à 
Ednam,  prés  de  Relso  (Roxburgh) .  m.  en  1748,  éuit 
fils  d'un  ministre  presbytérien,  et  fut  destiné  à  l'état 
ecclésiastique;,  il  y  renonça  sans  adopter  d'autre  pro- 
fession, vécut  bngtemps  très-pauvre,  commença  sa 
réputation  en  1726  en  publiant  son  poème  des  Sai- 
sons, vit  dès  lors  sa  position  s'améliorer,  voyagea 
sur  le  continent,  de  1731  à  1734,  svec  le  fils  atnédu 
chancelier  Talbot,  obtint  en  17^8  une  pension  de 
100  liv.  sterl. ,  et  fut  à  la  même  époque  nommé  in- 
tendant des  lies  sous  le  vent,  sinécure  qui  ne  l'obli- 
gea pas  même  à  quitter  l'Angleterre.  On  a  de  lui 
3  poèmes  didactiques  :  les  Saisons,  1726-30  ;  la  lÀ- 
herté,  1733;  le  Château  de  Vindolenee,  poème  allé- 
gorique, 1745;  3  tragédies  :  Sophonisbe,  1729;  Aga- 
m§mnon,  1738  ;  Tancride  et  Sigismond^  1745.  et  des 


fi>ésies  diverses  y  parmi  lesquelles  on  remarque  la 
ortde  Neioton,  et  le  fameuz  ohant  national  A«Ie, 
Britannia,  Son  titre  capital  est  son  poème  des  Sai- 
sons (publié  d'abord  mir  chants  séparés  :  VBiver, 
1726;  r^t^,  1727;  lePrintempSj  1728;  pais  en  en- 
tier en  1730.  et  qu'il  retoucha  constamment)  :  c'est 
sans  contre  lit  un  des  modèles  du  çenre;  il  brille  I 
la  fois  par  la  fidélité  des  descriptions,  la  richesse 
des  images,  la  variété,  le  sentiment.  Ce  poème, 
imité  par  St«Lambert  et  Roucher.  a  été  traduit  en 
prose  par  Mme  Bontemps  (1759),  par  Deleuze  (1801 
et  1806),  et  mis  eu  vers  ^r  J.  Pouilin  (1802). 

THOMSON  (Thomas),  chimiste  écossais .  membre  de 
la  Société  royale  de  Londres  et  de  c?lle  d'Edimbourg, 
né  en  1773,  m.  en  1852,  professa  la  chimie  à  Edim- 
bourg et  à  Glascow.  Grand  partisan  de  la  théorie 
alomistique,  il  employa  le  premier  les  symboles 
pour  exprimer  Ja  composition  des  produits  chimi- 
ques. Il  eut  avec  Berzélius  une  vive  dispute  sur  la 
question  des  équivalents.  On  lui  doit  :  Système  de 
chimie  et  Principes  de  la  ehiméê  établis  par  les  ex- 
périences ^  ouvrages  traduits  en  français;  Chimie 
des  corps  organiques;  Histoire  de  la  Chimie  et  une 
roule  d'articles  et  de  mémoires  dans  les  Annales  de 
Chimie  et  les  Transactions  philosophiques, 

THOMYRIS,  reine  des  Massagètes,  marcha  contre 
Gyrus  qui  avait  envahi  ses  États,  tailla  son  armée  en 
pièces,  le  fit  prisomiier  lui-même  et  le  mît  à  mort 
pour  venger  son  fils  que  ce  prince  avait  fait  périr 
(529  av.  J.  C).  Hérodote  raconte  qu'elle  lui  fît  couper 
la  tète,  et  la  plongea  dans  un  vase  rempli  de  sang 
en  s'écriant  :  «  Rassasie-toi  de  ce  sang  aont  tu  fus 
si  altéré.  »  Mais  Xénophon  fait  mourir  Cyrus  paisi- 
blemeot  dans  sa  capitale  et  dans  son  lit. 

THONES,  ch.-l.  de  c.  (Hte-Savoie) ,  à  1 3  k.  E.  S.  E. 
d'Annecy  ;  2605  h.  Tanneries,  moulins  à  soie.  Près 
de  là,  belle  chute  d'eau  de  30r  de  hauteur. 

TIIONON,  ch.-l.  d'arr.  (Hte-Savoie) ,  sur  la  rire 
mérid.  du  lac  de  Genève,  à31  k.  E.  N.  E.  de  Genève; 
5080  hab.  Port  sur  le  lac  ;  vue  magnifique.  Patrie 
d'Amédée  IV. — Ville  ancienne,  détruite  par  les  Bour- 
guignons au  y*  s.,  rebâtie  par  Rodolphe  III;  de  nou- 
veau détruite  au  xiv*  s.,  par  les  Bernois.  Sous  l'em- 
pire français,  elle  fut  un  des  ch.-lx  d'arr.  du  dép.  du 
Léman.  Rendue  au  Piémont  en  1815 ,  elle  fut  la  capit. 
du  Chablais.  Elle  est  revenue  à  la  France  en  1860. 

THOPHAIL  (Abou-Djafer-Ibn),  philosophe  et  mé- 
decin arabe  du  zu*  s.,  né  à  Cordoue,  m.  à  Séville 
en  1190,  fut  le  mettre  d'Averroès.  On  a  de  lui  un 
ouvrage  intitulé  :  Hai^bn-yokdan  ou  IHomme  de 
la  Nature,  publié  par  Pococke  à  Oxford,  1650,  en 
arabe  et  en  latin,  sous  le  titre  de  Philosophus  auto- 
dtdckctus  :  il  y  suppose  un  homme  qui  d&ouvre  par 
lui  seul  la  vérité,  et  il  y  expose  la  doctrine  de  l'in- 
tuition des  néoplatoniciens. 

THOR,  un  des  principaux  dieux  Scandinaves,  leplus 

{missent  des  Ases,  fils  aîné  d'Odin  et  de  Frigga,  était 
e  dieu  de  la  force,  de  l'air  et  du  tonnerre.  Thor  habite 
Troudouangour  (e.-à-d.  Asile  contre  la  pevr),  et  dans 
ce  pays  imajrinaire  il  a  un  palais  composé  de  450 
salies.  A  la  fin  du  monde,  Thor  tuera  le  grand  ser- 
.pent  Jormeungandour,  emblème  du  mal,  mais  il 
périra  lui-môme,  asphyxié  par  la  vapeur  du  venin 
de  ce  monstre.  On  le  représentait  avec  les  traits  sé- 
vères de  l'ège  mur  et  une  longue  barbe,  une  massue 
ou  un  sceptre  à  la  main,  la  couronne  sar  la  tète, 
monté  sur  un  char  traîné  par  deux  boucs.  Le  jeudi 
lui  était  consacré  :  le  nom  que  porte  encore  actuel- 
lement ce  jour  dans  quelques  langues  du  Nord  (ea 
anglais,  thursday)  rappelle  le  sien. 

TUORDA,  Thorenburg  en  allem.,  Saltiue  des  an- 
ciens, V.  de  Transylvanie  (Pays  des  ttongrois) ,  ch.-l 
<iu  comitat  de  Thorda,  sur  l'Aranyos,  à  28  kil.  S.  E 
de  Klausenbourg;  80()0  hab.  Aux  eov.,  mine  de  sel 
exploitée  dés  le  temps  des  Romains  et  qui  donne  an- 
nuellement 240  000  quintaux.  —  Le  comitat,  entre 
ceux  de  Maros,  Weissembou<*g,  Elausenboui^ ,  Do- 
boka  et  la  Galicie,  a  180  kil.  sur  50  et  160000  hab. 


THOC 


—  1873  — 


THOU 


THORENS,  ch.-l.  dee.  (Hte-Savoie) ,  à  12  k.  N.  E. 
d'Annecy;  2507  hab.  Aux  env.,  ruines  du  château 
de  Sales,  où  naquit  S.  François  de  Sales. 

TUORIGICY,  lugustoduraf  ch.-I.  de  c.  (Manche), 
sur  la  Vire ,  à  13  kil.  S.  E.  de  St-LÔ,  2082  hab.  Jadis 
titre  de  yicomté.  Restes  du  château  des  comtes  de 
Matignon,  qui  passa  depuis  aux  princes  de  Monaco. 
Grand  commerce  de  Tolaille.  Patrie  de  Brébeuf. 

THORINS ,  Tignoble  renommé.  F.  romanèchb. 

THORN ,  ▼.  forte  des  États  prussiens  fPrusse  pro- 
pre), ch.-i.  de  cercle,  sur  la  r.  dr.  de  la  Vistule,  à 
84  kil.  S.  de  Marienverder  ;  12  000  h.  Trib. ,  gymnase, 
bibliothèque.  SaTon  renommé,  draps  et  lainages,  pain 
d*épice.  Patrie  de  Copernic,  auquel  un  monument  a 
été  éleyé  dans  l'église  St-Jean.  —  Ane.  Tille  libre  et 
impériale  ;  elle  tomba  dans  la  suite  au  pouvoir  de 
rordre  teutonique.  En  1466,  il  y  fut  conclu  un  traité 
de  paix,  par  lequel  cet  ordre  se  reconnaissait  vassal 
de  la  Pologne.  Prise  par  Charles- Gustave  en  1655 
et  par  Charles  XII  en  1703;  attribuée  à  la  Prusse  en 
1793,  lors  du  2*  démembrement  de  la  Pologne. 

THORNHILL  (James),  peintre  anglais,  peintre 
d*histoire  de  la  reine  Anne ,  né  à  Weymouth  en  1676, 
m.  en  1734,  a  peint  F  Histoire  de  S,  Paul  dans  le 
déme  de  la  cathédrale  de  Londres,  et  exécuté  les 
peintures  du  rétectoire  et  du  salon  ae  Greenwich.  11 
réussit  aussi  dans  le  paysage  et  le  portrait.  Cet  ar« 
tiste  a  de  Timagination,  un  bon. goût  de  dessin,  un 
pinceau  ferme  et  hardi  ;  mais  il  manque  de  correc- 
tion. Hogarth  avait  épousé  sa  fille. 

rBORSHAYN,  ch.-l.  de  l'Ile  de  Stromœ  et  de  tout 
Tarchipel  des  lies  Fsroè;  env.  500  hab.  Bon  port. 

THORWALDSEN  (Barthélémy),  sculpteur  danois, 
né  en  1769,  m.  en  1844,  était  nls  d'un  pauvre  ma- 
rin de  Copenhague  qui  sculptait  des  figures  en  bois 
])our  la  proue  des  navires.  Doué  d'un  talent  précoce, 
il  fut  envoyé  à  Rome,  fit  dans  cette  ville  de  longs 
et  fréquents  séjours ,  et  revint  passer  ses  dernières 
années  dans  sa  patrie,  où  il  fut  comblé  d'honneurs. 
Son  coup  d'essai  fut  une  statue  colossale  de  Jason^ 
qui  fit  sensation;  suivirent  Mars.  Us  Trois  Grâces, 
tes  Muses f  Apollon,  Mercure ^  Adonis ,  les  Douze 
Apôtres  (à  Notre-Dame  de  Copenhague),  qui  lui  fi- 
rent une  réputation  universelle.  On  recourait  à  son 
ciseau  de  toutes  les  parties  de  l'Europe  :  ainsi  il  exé- 
cuta pour  Rome  le  Tombeau  de  Pie  VU,  pour  Var- 
sovie la  statue  équestre  de  PoniaUnoski ,  pour 
Mayence  le  monument  de  Gutenberg,  etc.  On  a  de 
lui  une  foule  de  bas-reliefs,  entre  autres  AchiUe  à 
oui  Von  enlève  Briséis,  Ba^^us  donnant  à  boire  à 
F  Amour,  V Amour  éveillant  Psyché,  enfin  V  Entrée 
d'Alexandre  à  Babylone,  vaste  série  entreprise  par 
ordre  de  Napoléon  1.  Il  était  associé  de  l'Institut.  Thor- 
waldsen  se  distingue  surtout  par  la  pureté  du  style 
et  la  fidèle  représentation  des  caractères,  des  temps 
et  des  lieux.  II  a  fondé  un  musée  à  Copenhague  et  a 
légué  à  cet  établissement  son  immense  fortune. 

THOTH,  dieu  égyptien,  présidait  à  la  parole,  à 
l'écriture ,  aux  sciences ,  aux  arts.  Les  Égyptiens  lui 
attribuaient -toutes  les  inventions.  Il  existait  sous  son 
nom  42  livres  sacrés,  confiés  aux  prêtres  seuls,  qui 
contenaient  foute  Tencyclopédie  religieuse  et  scien- 
tifique des  premiers  temps  de  l'Egypte.  Ce  dieu  était 
représenté  tantôt  avec  la  tête  de  l'ibis,  tantôt  avec 
celle  du  cynoscéphale.  Il  règne,  du  reste,  une  pro- 
fonde obscurité  sur  Thoth.  Il  est  pour  quelques-uns 
l'Hermès  ou  Mercure  des  Grecs,  ou  l'Hermès  Trismé- 
giste  des  alchimistes.  V.  ce  nom. 

THOU  (Jacq.  Aug.  de),  historien,  né  à  Paris  en 
I5S3,  d'une  famille  de  robe  originaire  d'Orléans, 
m.  en  1617,  était  le  3*  fils  de  Christophe  de  Thou, 
1*'  président  au  parlement  de  Paris.  Destiné  d'abord 
â  1  Église ,  il  se  livra  ensuite  à  l'étude  du  droit,  et  eut 
pour  maîtres  Cujas  et  Hotman.  11  accompagna  en 
1573  Paul  de  Foix,  ambassadeur  en  Italie,  et  conçut 
dès  lors  le  projet  de  son  histoire.  Nommé  à  24  ans 
conseiller-clerc  au  parlement  de  Paris,  il  fit  partie  en 
1Ô81  d'une  commission  parlementaire  formée  à  Bor- 


deaux :  dans  cette  ville ,  il  connut  le  prince  de  Condé, 
le  roi  de  Navarre  et  Montaigne.  Henri  III  le  chargea 
de  quelques  missions  en  Picardie  et  en  Normande, 
le  fit  ensuite  conseiller  d'État,  l'appela  au  parlement, 
transféré  à  Tours,  où  U  exerça  la  présidence,  puis 
l'envoya  en  Allemagne  et  en  Italie  avec  Schomoerg, 
pour  y  solliciter  des  secours  d'hommes  et  d'argent 
(1589).  De  retour  en  France,  il  suivit  la  fortune 
d'Henri  IV ,  dont  il  possédait  la  confiance ,  fut  chargé 
de  préparer  l'édit  de  Nantes,  et  s'opposa  avec  d'au- 
tres magistrats  à  l'admission  en  France  de  certaines 
dispositions  du  concile  de  Trente  contraires  aux  li- 
bertés de  l'Église  gallicane.  Lors  de  la  retraite  de  son 
beau-frère,  Achille  de  Harlay  (1611),  il  ne  put  ob- 
tenir du  nouveau  roi  (Louis  XIII)  la  place  de  1*'  prési- 
dent du  parlement  de  Paris,  qui  lui  avait  été  promise 
sous  le  règne  précédent  :  on  essaya  de  le  dédomma- 
ger en  le  nommant  un  des  trois  directeurs  des  fi- 
nances qui  remplacèrent  Sully;  mais  il  ne  put  se 
consoler  de  cette  injustice.  On  doit  à  de  Thou  un 
grand  ouvrage  historique  en  138  livres,  rédigé  en 
lalin  :  Historia  mei  temporis  (allant  de  1543  à  1607). 
Il  en  avait  donné  une  l'"  partie  en  1604,  mais  la  pu- 
blication n'était  pas  achevée  à  sa  mort.  Ce  grand  ou- 
vrage, qui  embrasse  l'histoire  de  l'Europe  presque 
entière,  fait  autorité,  surtout  pour  ce  qui  regarde  la 
France.  En  eflet  de  Thou  possède  au  plus  haut  de- 
gré les  qualités  de  l'histonen  :  souvent  témoin  ocu- 
laire et  Quelquefois  acteur,  il  avait  appris  infiniment, 
soit  par  les  hommes  illustres  avec  lesquels  il  était  eft 
relation,  soit  par  les  pièces  officieUes ;  le  récit  des 
faits  est  accompagné  de  réflexions  aussi  nobles  que 
judicieuses  ;  on  admire  également  la  beauté  du  style. 
Cependant,  la  liberté  avec  laquelle  l'auteur  parle  du 
clergé  et  son  indulgence  pour  les  Protestants  firent 
soupçonner  son  orthodoxie,  et  son  Histoire  fut  con- 
damnée à  Rome.  De  Thou  a  laissé  des  Poésies  latines, 
qui  sont  estimées,  entre  autres  un  poème  De  re  ae- 
eipitraria.  La  seule  édition  complète  de  ses  CEu- 
vres  est  celle  que  Thomas  Carte  donna  à  Londres  en 
1733,  en  7  v.  in-f.,  qui  contient ,  outre  YHistoire 
proprement  dite,  les  Mémoires  de  sa  vie  de  1553  à 
1601  (rédigés  par  lui-même  ou  par  N.  Rigault,  son 
ami),  des  Lettres  et  morceaux  divers,  et  enfin  un 
Sunplément  de  Rigault,  qui  va  de  1607  à  la  mort 
d'Henri  IV.  V Histoire  a  été  traduite  du  latin  en  fran- 
çais par  Lemascrier,  Adam,  Lebfau,  Desfontaines 
et  Leduc  :  cette  trad. ,  publiée  en  1734 ,  ne  forme  pas 
moins  de  16  v.  in-4.  On  doit  k  MM.  Patin  et  Phil. 
Chasies  des  Éloges  dé  De  Thou ,  qui  ont  partagé  le 
prix  à  l'Académie  française  en  1824. 

THOU  (Fr.  Aue.  de),  fils  du  préc. ,  né  à  Paris  vers 
1607,  fut  conseiller  au  parlement,  maître  des  requê- 
tes, puis  conseiller  d'Etat.  Protégé  d'abord  par  Ri- 
chelieu ,  il  paraissait  destiné  au  plus  brillant  avenir; 
mais  il  eut  le  malheur  de  s'attirer  l'animosité  du  car- 
dinal en  entretenant  une  correspondance  imprudente 
avec  la  duchesse  de  Chevreuse,  alors  exilée,  corres- 
pondance qui  fut  surprise,  et  par  ses  liaisons  avec 
les  ennemis  de  son  ancien  protecteur,  notamment 
avec  Cinq-Mars,  dont  il  favorisa  le  complot,  sans  tou- 
tefois approuver  le  traité  signé  par  Fontrailles  avec 
l'Espagne.  Cinq-Mars  eut  la  faiblesse  de  le  charger 
dans  ses  révélations,  croyant  ainsi  mériter  sa  propre 
grâce.  De  Thou,  rapidement  jugé  et  condamné,  fut 
exécuté  aussitôt  à  Lyon,  avec  Cinq-Mars.  Son  seul 
crime  étflit  de  n'avoir  pas  révélé  le  complot  (1642). 

THOUARCÉ,  ch.-L  dec.  (Maine-et-Loire),  à  38  k.  S- 
d'Angers;  1706  hab.  Vins,  grains,  houille. 

TUOUARS,  eh.'l.  de  c.  (Deux- Sèvres),  sur  le 
Thouet,  à  29  kil.  N.  E.  de  Bressuire;  2573  hab.  Col- 
lège. Beau  château  sur  un  rocher  et  qui  sert  ain.  de 
caserne;  église  St-Médard,  tour  de  St-Laon.—  Prise 
en  758  par  Pépin  le  Bref,  qui  en  fit  sa  place  d'armes, 
Thouars  devint  au  iz*  s.  la  capitale  d^une  vicomte, 
créée  par  les  comtes  de  Poitou,  dont  les  possesseurs 
se  rendirent  bientôt  indépendants  et  s'allièrent  tantôt 
aux  rois  de  France ,  tantôt  aux  rois  d'Angleterre.  Ce  taX 

H.     118 


THOD 


—  1874  — 


TBftA 


oa»éM  plU»foite9  pIftOM  dtf  P&Uoii  -sotifiles  AjxglaU. 
Prlte  par  Duguesclm  en  I37t)  «lie  tù.%  aa  zyi*  s.  en» 
oÉa*  «I  dvobé^pairie  en  fevaur  das  k  ToèsioslMi. 
Stlafat  aocttpéa  par  lea  Vendéena  an  1793,  et  par 
H.  âeLaroebejaiiiMleiii  aa  181&. 

YHOCETT  (le),  Tho0eii,  rir.  de  ÏVance,  natt  dans 
la  dèp.  des  Deux^Sètres,  à  2  kil.  K.  E.  de  Beagnon^ 
laigne  Secondtgny,  Paf  theDay,  Theuars,  entre  dans 
le^-d^.  de  Maràe-ef-Lùire,  arroae  Monhreuil*Bel)ay, 
reçoit  la  Bive,  VArgenion,  et  tombe  dans  la  Loire 
tfii'dessaQs  de  5t-Fk)retit,  après  wi  oours  de  130  kil. 

ÏBOCOf  (André),  professeur  de  cuituraau  Javdln 
dea  tîntes,  né  en  1747,  m.  en  18S3.  était  fils  d*iin 
iardiniar  de  cet  établissement.  Il  derint  lui-môme 
jardinier  en  chef  (1764),  agrandit  Pécole  botanique 
da  Jardin,  s\»cupa  d'acclimater  en  France   tes 

Allantes  exotiques,  et  fit  dans  ce  but  dircrs  voyages. 
1  fut  professeur  d'économie  rurale  aux  Ecoles  nor- 
SDEales  et  membre  de  l'Institut  dès  sa  fondation.  On 
a  de  lui  un  Essai  sur  V économie  rurale  (1805),  une 
MBfioprapkie  des  greffts  (1»M),  un  Cours  d^agri" 
cuUnre  et  de  naturaluation  des  végétaux  (1S27). 

•WOCLOXJNIDES,  dynastie  turcomane  qui  a  régné 
en  Egypte  de  869  à  905,  tirait  son  nom  de  Thmloun, 
de  la  trtbu  des  Oîgotnrs,  esclave  du  calife  Âl-Mamoun, 
et  père  d'Achmet,  qui,  nommé  gouverneur  de  l'E- 
gypte, s*y  rendit  indépendant. 
THOUll,  v.  et  lac  de  Suisse.  T.  TfltJN. 
THODKET  (Jacq.  GuilL) ,  membre  de  TAssemirlée 
cotostituaute,  né  i  Pont-lTvéque  en  1746,  était  a\'o- 
oat  au  parlement  de  Kouen;  fut  dôputé  en  1789  aux 
états  généraux  par  le  tiers  état  de  Rouen  ;  fut  élu 

Sfésideni  de  TAssemblée  et  rapoorteur  du  comité 
e  Oûnsiitution  ;  devint  plus  lard  président  du  tri- 
Mtnal  de  cassation,  el  périt  sur  Téchafaud  lé  22  avril 
r7'94.0n  a  publié  de  lui  un  Abrégé  des  révolitHom 
de  Vtineien  gouvernement  français  (extrait  de  Dubos 
et  lie  Mably),  1800,  et  des  TaJbieaux  chronologique» 
de  Vhisioire  ancienne  et  moderne  (1821).  —  Son 
filière ,  Auff  Thouret  (1 748-1 81 0} ,  médecin  distingué| 
remplit  plusieurs  missions  importantes ,  et  devint 

Srofesseur  et  directeur  de  I  École  de  médecine  locs 
e  sa  réorganisation.  Il  se  signala  comme  partisan 
de  la  vaccine  et  comme  adversaire  de  Mesmer, 
notamment  dans  ses  Recherches  et  doutes  ster  U 
magnétisme  anitmd  (1784). 

THOUROUT,  V.  de  Belgique  (Flandre  occiA.).,  à 
18  kH.  S.  0.  de  Bruges;  8500  b..  Ane.  abbaye,  fon- 
dée par  Dagobert.  Industrie,  linières,  tannsriesi 
distitieries. 

THOUS,  anc.  capit  du  Khoracan,  sur  le  Thous, 
affluent  de  la  mer  Caspienne,  lijt  détruite  par  les 
Tactares  ;  on  en  voit  les  restes  près  de  Mesched.  Cette 
ville,  très-floriasante  sous  les  califes,  est  la  patrie 
d*Al-Cazel.  C'est  là  que  mourut  Haroun-al-Eascbid. 

TUOUTMOSIS,  nom  de  trois  rois  égyptiens  de  la 
18*  dynastie ,  qui  régnèrent  du  xx*  au  xvu*  s..av.  J.-C 
TboutmosisI,  fils  de  Mispbragmoutosis,  acheva  l'ex- 
pulsion des  Hycsos,  commencée  par  sanpôre,  et  ré- 
gna env.  12  ans.  Thoutmosis  lU  fut  un.  roi  conqué- 
rant :  il  porta  ses  armes  jusqu'à  Babylooeet  Ninive. 

TBÛVVENEL  (Pierre),  laédecin,  né  an  Lorraiae 
en  ir)47,  m.  en  1815,  mit  en  réputation  les  eaux  de 
Contrezeville,  y  fonda  à  ses  frais  un  établissement,  et 
fut  nommé  inspecteur  des  eaux  minérales  de  France. 
Gnuul  partisan  do  1  bydrocospie,  il  publia  sur  ce  w- 
jet  plusieurs  ouvrages,  entre  autres  :  Jf^motre  phy- 
sique et  médicinal  sur  Us  ra^orte  qui  existent  en^ 
Cre  lalM§U£Ue  diviMatçirs.  le  magnétisme  et  Vilec- 
tviciti  (Pari8>  179i),  et  Mémoire  sur  VéleetricUé 
otfoniqut  et  minéraiogique  (1790) 

TBOUVENEL  (2douard*AiUoine)«  hooama  poli- 
tique français,  Bé  à  Veniun  en  18il8-;  se  ûl  remar- 
quer eu  1840  par  une  relation  de  voya^a  (la  Hon- 
grie et  la  FoWMf^  in-S);  occupa  différents  postes 
diplomatiques,  pactioulièFaiiient  à  Constantinopla 
(1866)  ;devintmiiiislB  dosaftieas  étraagferes  (1860- 
62) ,  et  se  fit  remarquer  par  son  habileté .  son  énergie 


et  le  tdefât  qui!  monCm  dans  ads  «irctidfcirei  <HpIû- 
matiqnes.  Il  était  grand  réfecendaire  dtt  Siuct  quand 
il  mourut,  en  18t>0. 

THBACK^  Thraeitkn  ao].  partie  .1^.  S.  de  la  Kou- 
nette;  grande  région  de  l'Europe  ancienne,  dent  l'é- 
tendue 4L  souvent  varié.  On  lui  donne  généralemeni 
pour  bornes  aa  N.  le  Danube,  à  TE.  le.Pont^Euxin 
et  le  Bosphore  de  lîirace,  au  S.  la  mer  Jfigéeel  h 
Propontiaa,  au  S.  0.  la.ltacédoine.  On  y  trouiaU  le 
mont  Hémus  au  1^  0. ,  le  Ehodope  au. S.  C,  et  plu- 
sieurs fleuves,  rH^bre,  le  Nestus.  le  Strjmou.  Ha- 
bitée |>arune'ibulè  de  peuplades  diverses,  la  Thcace 
n'offrait  gue  des  divisions  vagues  :  on  y  âistinguaii 
la  Cbaicidique  (  attribuée  quelquefois  A  la  Macé- 
doine), rSaonide,  la  Bisaltie,  la  Sintigue,  la  Bessi- 
3ue,  rodoman tique,  la  Bistenide,  la  uaonide,  TO- 
rysiade,  TAstique,  le  pays  des  Triballesi.  U  y  avait 
sur  le  littoral  beaucoup  de  viOes  grecques,  soit  li- 
bres, soit  saumises  à  queluue  métrof)ola  (Ampbipo- 
lis,  Cardie^  Périnthe,  Sftlymbrîe^  Bjzance,  Ab- 
dëre,  etc.)  La  Ihrace  était  un  pays  maotagneux  et 
froid  ;  elle  fournissait  d'excellents  chevaux.  Ses  ha- 
bitants passaient  pour  bea*'«S|  mais  farouches  et 
ivrognes.  Us  avaient  très-peu  de  villes  à  rintérieor. 
L'agricuUuce  était  à  peu.pràs  nulle  cfaex  eux;  ils  vi- 
vaient de  la.  chair  de  leurs  troupeaux  et  de  rapines. 
Les  villes  grecottes  commerçantes  de  la.cdte  tiraient 
de  Fintérieur  au  bétail,  des  bois,  des  pelletanas, 
des  esclaves.  Le  culte  des  Thraces  était  varié  iBendis 
(déesse  analogue  à  Diana)  et  Cotyllo  étaient  leun 
grandes. divinités;  ils  adoraient  aussi  un  dieu  de]& 
guerre  nommé  Sabaz,  qu'où  croit  le  môfaa  qœ  Bac- 
chus  ;  ils  recoffnaissaienit  pour  législateur  Zamo^xis. 
C'est  chez*  eux  que  les  myslèsres  des  Grecs  sembleot 
être  néa.  —  La  ThcaceXat  de  bonne  heure  peuplée 

f)ar  des  émigrations  de  peuples  analogues  aux  Pé- 
asges,  qui ,  venus  du  N.  £. ,  franchirent  le  Danube. 
11  y  a  lieu  de  oroire  qu'elle  avait  éié  (quelque  temps 
civilisée  (c*est  là  que  la  FaUa  plase  Lias,  Orphée, 
Thamyris,  etc.).,  mais  elle  retomba  ensuite  dâcis  là 
barbarie.  Au  v**  s.  av.  JvC  elle  aabit  en  partie  li 
domination  persaae  :  plusieurs  princes,  tributaires  du 
grand  roi,  y  régnaient  simultanômeat.  A  TavéDe- 
miint  de  Philippe  U,  rei  de  llacédoine.,  en  360  »  la  roi 
des  Odryses  était  le  plus  puissant. de  ces  prooes 
(F.  odryses),  mais'son  royaume  tomba  en  dissoltt*' 
tion  après  la  moFt  de  Cotjys  1  (356),  et  aurtaut  de 
Chersoblepte  (34o).  La  Thrace devint  eu  quetajue  sorte 
une  paoviBce  macédonienne  sous  Phiuppe  et  sons 
Alesandre  ;  A  la  mort  du  dernier,  elle  échut  à  Lj'si- 
maque  (323),  qui  y  prit  le  titre  de  roi  vers  307.  Après 
lui,  ce  pays  passa  aux  mainsdeiSélettcUBr  vainqueur 
de  Lysimaque  (282),  puis  de  Ptolémée  Céraane 
Qfil)*  La  Thraœ  eut  ensuite  de^  rois  indigènes  ten 
obscurs  (depuis  277  av.  J..-C.);  elie  fut  enfin  rédaite 
en  province  romaine  en  46,  sous  Claude.     ^ 

TUSAGS  (BOSPHORE  nE)i,  auji.  Conol  es  Comka^ino- 
pZ<,  détroit  situé  entre  lie  Pont-Euxia  et  la  Propon-- 
tida,sépare  la  Thracede  TAsie-Mineura.  F.  BOaraOfS. 

THRACK  (CHSaSONÊSE  DE).  Y.  GBERS0Iffi8&. 

TJBIU.CE  (Diocèse  de),  une  des  grandes  divisioiis  de 
l'empire  d  Criant.  F.  l'airt.  Romain  (Empire). 

THRASÊAS  (L.  pjETiiS),  séaatetit  remain,  né  i 
Padoue  au  oomoienoement  du  i*'  sièole,  étaii  sft>i- 
cien.  U  parcourut  d'abord  la  carrière  dés  liaaaeurs 
militaires,  et  mérita  par  ses  vertus  Testime  publi- 

3ue.  Gendre  de  Pstua  et  d*Arria^  ii  s'efforça  an  vais 
6  détourner  celle-Hii  de  mourir  avec  son  épon, 
compromis  dans  la  coaspltatioa  de  Scpiboaius  contre 
Claude.  U  protesta  coiUre  la  tyrannie  de-  Néren  en 
s*abstenant  presque  complètement  de  preBdxe  part 
aux  délibérations  du  sénat^  il  refusa  d'eoiendre  jus* 
qu*au  bout  la  lettre  apoUgétique  adi>e5aée  par  1  em- 
pereur au  sénnt  après  le  meurtre  d*A^rippine.  Dé- 
noncé comme  ayant  refiiaé  d'assister  à  PapothéoM 
de  Poppée,  U  fut  condamné  à  nool  par  Je  aénai^  il 
se  fit  ouvrir  les  veines,  et  subît  lettépaMvee^coiirage. 
en  66.  Sa  femme,  imitant  Teiemple  de  sa  mère  Ai- 


I&JG 


187S  — 


XfiOR 


ria,  ne  voulut  pas  lui  survivre.  Domitieo  tit  mettrcxà 
mort  Aruléoos  pour  avoir  éci'it  Télûige  de  T^raséM. 

THItASYBULE,  ffênéral  acitiéDleny  eut  une  parti 
essentielle  à  la  rérvolution  oui  r^nirei^  les  QtAtre- 
Ccnts  at  oui  rappela  del*ieiU  Aldbladfi,  <aida  iftu  gaiAi 
d6  la  baraïUe  de  Cyzique,  410  at.  J.-C. ,  ftit.battu  de- 
vant Sphèse  (408)h  mais  réussit  à  soumettre  la  côte 
de  U  Tûrace,  fut  chaise,  lors  d«  la  bataille  des  Ar- 
ginuses ,  de  rend  re  l66  derniers  devoirs  aux  Atliéniensi 
morts,  se  réfugia  à  Thèbes  après  rétablissement  des 
30  tyrans  à  Athènes,  y  devint  le  chef  ûes  bannis,  ren- 
tra avec  eux  à  main  armée  dans  sa  patrie  {4103).  re- 
constitua la  démocratie^  fit  dficréter  une  loi  âkm- 
nistie,  rendit  quelque  indépendance  à  Athènes  et 
l^ntnona  dans  l'alnance  de  Thèbes  contre  Sparte 
^5) ,  commanda  dans  cette  guerre  la  flotte  destinée 
i  soumettre  les  îles  de  la  mer  Bgée  ainsi  que  les 
Tilles  grecques  de  la  Thrace  et  de  rAsie-tfîneure, 
mit  Méthymne  en  état  de  blocus,  imposa  une  con- 
tribution de  guerre  à  la  ville  d'Aspende  en  Cilicie, 
mais  fut  tué  dans  une  sortie  nocturne  oue  firent  les 
habitants  de  cette  place  (39Q).  Cornélius  N^pos  a 
écrit  sa  Vie. 

IB&ASYLL3,  fie  PhUonte,  musicien  et  philoso- 
phe platonicieo  du  r^s.  de  notte  ère,  était  partisan 
exclusif  de  la  musique  ancienne  et  ennemi  das  raffi- 
semeots  modernes.  Il  s*adonna  aussi  iTastroIugie  et 
fut  en  faveur,  à  titre  d'astrologue,  près  d'Auguste  et 
de  Tibère.  —  Son  fils,  aussi  astrolbgue,  prôdit  Si  Né- 
rt)a  qu'il  serait  empereur» 

TH&ONnJM.  V.  de  l'anc.  Grèûe»  capitale  de  la.Xi)- 
cride  épicnémtdienne,vers  le  centre  du  ^ays. 

TBSIN-CHI:-IiOANG-<TL  empereur  chinois,,  le  1" 
de  la  dynastie  desThsin^  hérita  en  247  av.  J.-C.  du 
Benl  roy.  de  Thsin ,  réussit  à  réunir  en  une  seule  mo- 
narchie tous  les  royaumes  qui  existaient  en  Chl&ft, 
fil  construire  descanaux^  des  routes  ^  de  beaux  édî- 
Hbes,  extermina  en  partie  les  Hiong-nou  (Huns)  et 
autres  barbares,  et  mourut  «n  210.  Ce  prince  fit, 
dh^on,  brûler  tous  les  livres  historiques  pour  im- 
poser silence  aux  grands  qui,  s'appuyant  sux  c«ts 
livres ,  réclamaient  sans  cesse  des  droits  anciens. 

THUCYDIDE,  Thucydides^  cél^re  historien  grec», 
d'Athènes,  né  vers  471  av.  J.-C.  d'une  famille  riche  et 
oonsidérable,  m.  vers  395  ou  plutôt  vers  402.  enteck- 
dità  15  ans  la  lecture  de  Touvrage  d'Hérodote  aux 
jeux  olvmpiques,  et  désira  dès  lors  marcher  sur  les 
traces  de  cethistorien.  Il  servit  pendant  ia  guerre  du 
Péloponèse,  fut  cliargé  de  secourir  Amphipolis  et 
£îQn  (424),  mais  ne  put  sauver  la  première  de  ces 
places  et  fut  puni  par  le  bannissement  (423)-  ^on  exil 
dura  20  ans  :  il  en  passa,  la  plu»  grande  partie  en 
Thrace,  à  Scapté-Hylê,  où  il  possédait  des  mines 
d'or,  et  s'occupa  de  rassembler  à  loisir  les  matériaux 
de  son  histoire.  Thucydide  a  laissé  une  EiUùin  de 
ia  guerre  du  Péloponèat,  en  8  livres;  malheureuse- 
ment, cet  ouvrage  n'est  pas  complet:  l'auteur  s'as- 
itte  à  l'an  411 ,  et  le  dernier  livre  parait  n'être  qu'une 
esquisse.  Telle  qu'elle  est  cependant.  VHiitaire  de 
Thucydide  est  un  des  chefs-d^xuvre  de  l'antiquité  : 
fauteur  s'y  moctre  militaire  et  politique  consommé. 
Instruit,  impartial,  judicieux  ,m6thodique,iL  démêle 
habilement  les  causes,  les  ressorts,  les  cnnséquen- 
ces  des  événements;  son  style  est  serré,  vigoureux-; 
ses  discours  sont  amnirables  de  logique.  Démostbè- 
nés  prit  Thucydide  pour  modèle,  et  copia  8  fois  de 
suite  ses 
ûûre  à  ce 
de  sécheresse 
récit  est  refroidi  j)ar  la  division  monotone*  des  évé- 
nements en  périodes  régulières  iSétè  et  d'/wtstfp. 
Thibcydide  a  été  édité  et  traduit  dans  toua  les  nays 
de  l'Karope;  les  meiliaures  éditions  sont  celles  d'Hudr 
son,  Oxford,  1696;  de  Buker  avec  les  notes  d'Hud'- 
soc,  Amst.,  1731  ;  de  Gaii,  avec  un  volumineux 
commentaire,  Paris,  1^07;  de  Bekker  ,  Oxlbnd^ 
1A34;  de  Popno^  I«ips.,  1821-48i;  de  Bethe,  Leips. 
i84S;  de  H.  Haase,  dansla  collection  DidoU  Qa-ei 


es.^ 


time  les  trad.  de  Ch.  Lévesaue,  1795,  reproduite 
par  Gail  dans  son  édition;  d'Amb.  Pirocin  Didot, 
1833:  de  Zëvort,  t8oV.  de  Bâtant,  1863.  On  dOit  à 
ce  dernier  un  Lexicon  thucydideum^  1S55,  et  à  H.  J. 
Girard  un  Essai  sur  Tliucydide^  couromié.par  l'A- 
cadémie française  (186Û). 

tUtlEYTTS,  cb.-l.  dec.  (Ardèche),ià  26  kil.  K  0. 
de  FArgentière  ;  29IOhah.  Lainages.  Eaux,  minérales. 

TIICGS  ou.  ÊtRANGLEURS ,  associatiûus  d'assassins 
de  raindoustan^  adorent  iLali,  déesse  du  mal  et  de 
la  mort,  et.immolent  à  leurs  dieux,  en  les  VlraiH 
yUnty  tous  les  étrangers  qu'ils  rencontrent*.  Les 
Anglais  en  ent  détruit  un  grand  nombre. 

TlfUfiirr  (Pranç.),  ministre iiutrichieny  né  à  Lint;; 
en  1739,  m.  en  ISlS,  était  ûks  d'un  batelier.  Il  rem- 
plit diverses  missions,  notamment  à  Constantinqple, 
en  France  et  à  Naples,  fut  ambassadeur  d'Autriche 
en  Pologne  (1780),  administrateur  général  de  la  Va- 
lachie  et  de  la  Moldavie  en  17B8,  rewint  à  Vienne 
après  la  mort  de  Léopold  11,  détermina  le  nouvel 
empereur,  François  11,  à  entrer  daxks  la  coalition 
contre  la  France^  dirigea  depuis^ce  temps  toute  la 
politique  autrichaenne,  et  devint  en  1,794  premier 
ministre.  H  se  montra  toi^urs  foct  opposé  à  la 
France  :  une  des  conditions  secrètes  dâ.  traité  de 
Campo-Formiû  fut  son  éloignement. 

XUUILUER  (dom  Vincent],  bénédiotin  diS  la  Con- 
grégation de  St-Maur,  né  à  Coucy  pnès  de  iaon  en 
1685,  m.  en  1735^  fut  sous-prieur  de  ton  ordre.  Ad- 
versaire de  la  constitution  Ûnig€nitus>,  il  se  signala 
d'abord  oomne  appelant,  mais  11  revint  ensuite  k 
des  idées  plus  modérées  et  retira  son  appoL.ll  a\'ait 
rédigé  une  Histoire  de  la  bulle  Unigentius,  qui  est 
restée  manuscrite.  On  lui  doit  une  trad.  l&tme  du 
Traité  d' Or igène  catitre  Ccls^etune  traduction  fran- 
çaiseide ïfolyhe  (aveodes^sûmmentaires par  Folard). 

TBUKXOta  (J.  L.),  botaniste,  I7&7*1822,  fut  d'a< 
JK)rd  jardinier  au  Jardin  des  Plantes  de  Paris,  se  fit 
une  réputation  par  son  bahrLeié  i  pi:é^arer  les  her- 
biers, et  fat,,  lors  de  la  ci^tion  des  £co1cb  centra- 
les, nommé  professsur  de  botanique  rurale- à  Paxû. 
Il  a  publié  une  Fiore  des  ennirons  de  Faris^  1790. 

TUUm,  V.  de  Beluque  (Hainaut) ,  sur  la  Sambre , 
Al»kil.  S.  0.  de  Gharleroi',  8000  hah..  Draps  com- 
muns, laànaKes.  Fondée  AUX*  s.,  ceile  villo  ftft  pri»Q 
par. Charles  Ib  Téméraire  en  1466;  assiégée  inutile- 
ment par  le  nliaiéchalde  Lorges  en  16644  ^^  priser  par 
Mameau  sur  lesAutùchiensen  1793. 

TBUIB.,  ch>4.  de  c.  (Pyréaées4>rieiit.).,  sur  IsTet, 
à  15  kil.  S.  0.  de  Perpignan;.  2384  hah..Haiie,  eau- 
de- vie;  élève  d'abeilles. 

XUUISTON,  dieu  des. Celtes ^et  des  SeraiaiB0  ana- 
logue à  Pluton,  fils  de  la  Toiire,  poliça  les  Ger- 
mains, établit  panni  eux  des  cérémonies  religieu- 
ses, et  fut  après  sa  mort  mis  au.  m^  des  dieux. 

THCLfi,  lie  ou  terre  qui  était  le  ^oint  le  plue  sep- 
tentrional que  connussent  les  anciens..  Oa  balance 
entre  les  tles  ^etland,  les  FasToé,  ies-oôtes  ou  tles 
du  Danemaii.,  et  le  Su  0.  de  la  Norvège.  Lni**  opi- 
nion est  la  plus  probable.  •—  On  a  nommé  Thnié 
australe  VMeui  plus  mérid.  de  rarchipel  Sandurich, 
par  59»  34'  iat.  S.,  27*  4V  long..  0. 

THUN,  V.  de  Siùase  (Berne),  sur  l'Aas.  piles  de 
sa  sortie  du  lac  de  Thun,  à  36  kil.  S.  £.  de  Boene; 
6000  bah.  F^le  miliuire  fédémie,  bibliothèque,  ar- 
chives^ cMteau.  — Le  lac  de  Tkua  est  tiafené*par 
l'Aar^  qni  In  -met/eii  commimicatîon  airac  celui,  de 
Brienz^  18  kil.  sur  «4.  Bovde  pittoreainies. 

THCNJBCRfi  (Ch.  Pierre),  hotaBiale  et  voyageur 
suédois,  élérve  ce  Uané,  fut  envoyé  en  1772  aala< 
pon  par  la  Compagnie  hollandaise  pouc  étudier  les 
productions  du  pa^,  visita  >aussi.  Ceylao^  reviat  en 
Europe- en  1778  avee  de  précieui  trésois  seientifi- 

a lies  et  fut  nommé  profes»ur  deibotaiHq«e>ài^UpsaL 
mourut  en  179S.   On  a  ée  lui  :  Mora  ^CfPOfun 
(1784);  ¥9yaçe  au  Japon  pmrU  eapdê  Bonm-U^ 
péramce^f  trad.  nar  Lnoglès.(1706). 
nOB  (Lâ^.  nt.  ée^Siiiese  t  yeiu  daiia  le  entoo;  4e 


THUR 


—  1876  — 


THUR 


St-Gali,  arrote  ensuite  celui  de  ThurgoYie  (auquel 
elle  donne  son  nom) ,  puis  celui  de  Zurich ,  reçoit 
la  Sitter,  puis  la  Hurg,  et  se  jette  dans  le  Rhin,  par 
la  r.  g.,  après  un  cours  de  100  kil. 

IHURGOVIE  (Canton  de),  Thurqau  en  allem.,  le 
17*  canton  de  la  Confédération  helvétique»  a  pour 
bornes  au  N.  le  duché  de  Bade,  au  S.  le  cant.  de 
St-<}all,  et  est  arrosé  par  la  Thur,  d*où  son  nom; 
700  k.  carrés;  90000  h.  (dont  un  quart  Catholiques, 
le  reste  Réformés)  ;  capit. ,  Frauenfeld.  Montagnes 
peu  élevées;  plusieurs  lacs  (celui  de  Constance  y 
forme  limite  à  l'E.);  climat  doux,  sain:  sol  fertile, 
grains,  vin;  beaux  vergers ,  forêts,  bétail.  Toiles, 
mousselines,  soieries.  Le  gouyemement,  mélange 
d'aristocratie  et  de  démocratie,  est  composé  d'un 
Grand-Conseil  (de  100  membres),  élu  pour  2  ans 
par  le  peuple,  et  d*un  Petit-Conseil  (de  9),  choisi 
par  le  ârand-Conseil  et  chargé  du  pouvoir  exécutif. 
—  Jadis  habitée  par  les  Tigurini ,  cette  contrée, 
après  diverses  vicissitudes,  forma  un  landgraviat  qui 
fut  possédé  par  la  maison  de  Zaehringen,  puis  par 
les  comtes  de  Kybourç.  En  1460,  laThurgovie  devint 
sujette  des  cantons  suisses;  elle  fut  érif?ée  en  canton 
indépendant  après  la  révolution  de  1798. 

TflURINGE,  anc.  contrée  de  TAllemagne  centrale 

fui  a  souvent  changé  de  limites,  occupait  la  Haute- 
axe  (Saxe-Cobourg,  S.-Gotha,  S.-Meiningen,  S.-Wei- 
mar,  etc.),  et  tirait  son  nom  des  Tkurs  ou  Thuringii^ 
qui,  chassés  des  sources  du  Mein  par  les  Suèves,  vin- 
rent habiter  entre  l'Elbe  et  le  Weser,  dans  les  mon- 
tagnes qui  ont  conservé  le  nom  de  Tkuringerwald, 
Le  nom  de  Thuringe  a  successivement  désigné 
un  royaume,  deux  duchés,  un  comté ,  un  margra- 
viat,  un  landeraviat 

Royutne  de  Thuringe.  II  comprenait,  outre  la 
Thuringe  moderne  (ou  cercle  de  Thuringe),  la  Hesse, 
le  Harz,  le  pays  de  Brunswick  et  l'Osterland  ;  il  s'é- 
'  tendit  même  jusqu'au  Rhin ,  au  Danube  et  près  de 
l'Elbe  :  la  Saale  y  coulait  ;  Scheidingen  (qui  n'est  plus 
qu'un  village),  sur  l'Unstrutt,  et  Erfurt  en  étaient  les 
▼îUes  principales.  Limites  :  la  Saxe  (barbare)  au  N., 
diverses  peuplades  slaves  à  TE.,  l'Âustrasie  à  l'O.  (la 
Fulde  formait  la  séparation).  Ce  royaume  n'exista  que 
de  456  à  527  ou  531.  Parmi  ses  rois  on  nomme  Meer 


Wig  (le  fondateur) ,  Basin  (qui  reçut  Cbildéric  à  sa 
eour),  et  les  3  fils  de  Basin,  qui,  par  leurs  divisions. 


récompense  convenue.  Thierri  I  ne  put 
garder  tout  le  pays  conquis  :  le  Harz ,  le  Bruosvirick 
et  l'Osterland  (qui  n'avaient  pas  encore  ces  noms  ) 
formèrent  une  Thuringe  septentrionale  ou  Thuringe 
scmnne,  qu'on  àfpéÏAOstphalie;  le  reste  fut  la  Thu- 
ringe mirtdionaie^  dite  aussi  Thuringe  austrasienne^ 
ou  franque  ou  Franeonie^  enfin  Thurinae  propre. 
Duchés  de  Thuringe.  11  y  eut  un  l"  duché  de  Thu- 
rinae de  630  à  717,  et  un  2-  de  849  à  919.  U  1"  fois 
il  faisait  partie  du  roy.  ou  de  la  république  d'Ans- 
trasie;  la  2*  il  appartenait  au  roy.  de  Germanie. 
Parmi  les  ducs  du  2*  duché  (dit  aussi  Franconie), 


le  duché  à  la  couronne.  Ce  duché,  qui  répond  à  la 
Thuringe austrasienne  (Thuringe  moderne  et  Hesse), 
comprenait  les  comtésde  Weimar,  Mansfeld ,  Sch  warz- 
bourg,  Gleicben.  •*  Le  margraviat  ^  le  landgraviat 
et  le  comté  ne  prirent  naissance  que  plus  tard  ;  le 
1**,  formé  en  960,  s'éteignit  en  1090,  le  2*  et  le  3* 
se  réunirent  en  1130  et  eurent  une  existence  com- 
mune jusou'en  1247.  Le  margraviat  n'était  autre 
chose  que  rOsteriand  ;  après  avoir  eu  divers  maîtres, 
il  appartint  aux  margraves  de  Misnie  (de  la  l'*  mai- 
son de  Brunswick),  puis  aux  Nordheim  (d'où  il  passa 
aux  Supplenbourg,  puis  aux  Welfs),  et  entra  enfin 
dans  la  maison  de  Wettin  :  dans  ces  changements, 
jon  nom  disparut.^ Le  landgraviat  de  Thuringe 


(qui  contenait  presque  toute  la  Thuringe  moderne  et 
la  Hesse)  appartenait  à  la  maison  de  Winzenboorg. 
Hermann  de  Winzenbourg  ayant  été  proscrit  en  1  1:M) 
pour  un  crime  qu'il  avait  commis,  son  fief  passa  à 
Louis  III,  déjà  comte  de  Thuringe,  qui  fut  ainsi  ï 
la  fois  iandgraye  et  comte.  —  Le  comté,  qui  avait 
pour  ch.-l.  Sangerhausen,  date  de  l'an  1039;  il  ap- 
partenait à  une  maison  carlovingienne .  issue  de 
Charles  de  Lorraine  (qu'avait  dépossédé  Hugues  Ca- 


Henri  le  Raspon ,  le  landgraviat-comté  fut  partagé 
ainsi  qu'il  suit  :  les  alleux  (formant  la  Hesse)  passè- 
rent a  Henri  de  Brabant,  dit  VEnfant^  oui  prit  le 
titre  de  landgrave  de  Hesse;  le  reste  fut  aonné  aux 
margraves  de  Misnie  delà  maison  de  Wettin  (plus  tard 
électeurs  de  Saxe) ,  et  forma  la  Thuringe  moderne. 

La  Thuringe  moderne,  formée  du  landgraviat- 
comté  de  Thuringe,  appartint  jusqu'en  1814  au  roy. 
(jadis  électoral)  de  Saxe;  elle  comprenait  les  13  bail- 
liages de  Tennstadt,  Pforta,  Tautenbourg,  Treffurt, 
Weissenfels,  Freyburg,  Eckartsberga,  Sangerhau- 
sen, Saxenbourg,  Weissensee,  Langensalza,  Wen- 
delstein,  Sittichenbach.  Réunis  à  la  principauté  de 
Mersebourg  et  à  la  partie  saxonne  du  comté  Je  Mans- 
feld, tous  ces  pays  formaient  le  Cercle  de  Thurisiae 
dans  l'électorat  de  Saxe.  Ils  furent  enlevés  au  roi  oe 
Saxe  en  1814  et  1815  et  donnés  à  la  Prusse  :  ils  for- 
ment la  plus  grande  partie  de  la  régence  d'Erfurdi 
et  la  partie  S.  0.  de  la  régence  de  Mersebourg. 

THURINGERWALD,  c.-à-d.  Forêt  de  Thuringe^ 
chaîne  de  montagnes  boisées  de  Pane.  Thuringe, 
auj.  dans  les  duchéis  de  Saxe,  de  Hesse-Cassel  et  la  prin- 
cipauté de  Schwartzbourg-Rudolstadt ,  commence  i  la 
source  de  la  Werra  et  se  termine  près  d'Eisenach; 
elle  a  80  k.  de  long.  Ses  plus  hauts  sommets ,  le 
Schneekopf  et  le  Behrberg,  ne  dépassent  pas  1000*. 

THUEIUM,  Torre  Brodognato^  v.  grecque  de  Lu- 
canie,  sur  la  frontière  du  Brutium,  bâtie  ran444av. 
J.-C,  à  l'aide  d'une  colonie  d'Athéniens,  près  des 
ruines  de  Sybaris.  Attaquée  par  le;  Lucaniens  en  386 
avant  J.-C,  elle  se  soumit  aux  Romains,  qui  la  dé- 
livrèrent (282).  Elle  reçut  en  194  av.  J.-C.  une  colo- 
nie romaine  et  prit  le  nom  de  Copix.  V.  stbabjs. 

THURLOE  (John),  homme  d'Eut  anglais,  né  en 
1616  dans  le  comté  d'Essex,  m.  en  1C68,  fut  secré- 
taire des  commissaires  du  parlement  au  traité  d'Ux- 
bridge,  conclu  avec  Charles  I,  puis  ambassadeur 
près  des  Provinces-Unies,  1651,  fit  partie  du  cabi- 
n'3t  de  1652  à  1657,  et  enfin  du  conseil  de  Cromwell. 
C'est  lui  qui  découvrit  le  complot  royaliste  de  Har- 
rison.  Après  le  retour  de  Charles  II ,  il  fut  mis  quel- 
oue  temps  en  prison  pour  crime  de  haute  trahison: 
depuis  il  vécut  dans  la  retraite;  Clarendoc  le  consul- 
tait souvent  sur  les  afi'aires.  On  a  de  Thurloe  uoe  col- 
lection d'une  haute  importance  ,  intitulée  Papiers 
d*État  (Londres,  1742,  7  vol.  in-fol.),  qui  renferme 
de  précieux  documents  sur  les  afi'aires  de  l'Europe 
sous  Cromwell. 

THURNMAIER  (J.),  historien.  F.  avkntih. 

THUROCS  (Comitat  de),  un  des  comitats  de  la 
Hongrie ,  dans  le  cercle  en  deçà  du  Danube ,  entre 
ceux  de  Trentsin  au  N.  0.,  d'Arra  au  N.  E.,  de  Up- 
tau  à  l'E.,  de  ^hl  au  S.  E. ,  de  Bars  au  S.  et  de  Neu- 
tre au  S.  0.  ;  53  kil.  sur  22;  65000  hab.;  ch.-l.,  St- 
Marton.  Il  prend  son  nom  de  la  riv.  de  Thurocs  qui 
le  traverse.  Il  a  été  réuni  au  comitat  d'Anra  en  18d3. 

TUUROT  (Franc.),  fameux  corsaire,  né  en  1727  à 
Nuits,  m.  en  1760,  prit  d'abord  du  service  eoffii&e 
chirurgien  à  bord  d  un  corsaire  à  Dunkerque,  s'en- 
gagea ensuite  comme  matelot,  devint  pilote,  puis 
capitaine,  fit  de  riches  prises,  reçut  le  commande- 
ment d'une  frégate  du  gouvernement,  prit  en  une 
seule  campagne  60  navires  de  commerce,  se  couvrit 
de  gloire  à  la  tête  de  4  fi  égales  et  corvettes  en  1757 
et  58,  opéra  en  1759  un  débarquement  en  Irlande  ei 


TIBË 


—  1877  — 


TIBR 


prit  la  place  de  Carrik-Fergus:  il  ramenait  la  garni- 
son captive  en  France,  quand  il  fut  attac^uô  par  trois 
frégates  anglaises  (90  jany.  1760);  il  périt  glorieuse- 
ment dans  le  combat. 

THUROT  (J.  Franc.),  helléniste,  né  en  1768  à  Issou- 
âuQ.  m.  en  1832,  rat  depuis  1811  professeur-adjoint 
de  pnilosophie  à  la  Faculté  de  Paris,  où  il  suppléa 
Laromiguière,  puis  professeur  de  grec  au  collège  de 
France  (1824).  On  a  de  lui  des  traductions  estimées 
de  VHermès  ou  Grammaire  universelle  de  Barris 
(1798);  de  la  Morale  et  de  la  Politique  d*Aristote 
(1823).  ainsi  que  de  dlven  Dialogues  de  Platon,  el 
un  traité  de  VEntendement  et  de  la  Raison  (1830). 

THURY.  F.  HÉRICART  et  barcourt. 

THTADES,  de  thyein,  immoler,  nom  qu'on  don- 
nait quelquefois  aux  Bacchantes,  parce  que  dans 
leurs  transports  elles  massacraient  souvent  ceux  qui 
s'offraient  a  leurs  regards.  (F.  agave,  penthée.) 

THTATIREj  auj.  Àk-Hissar^  v.  de  Lydie,  au  N., 
près  de  la  Mysie,  sur  le  Lycus ,  fut  une  des  premiè- 
res villes  qui  comptèrent  des  chrétiens.  S.  Paul  a 
écrit  une  épltre  aux  fidèles  de  Thyatire. 

THYESTE,  fils  de  Pélopsetd^Hiçpodamie,  et  frère 

Êuîné  d'Atrée,  roi  d'Argos,  séduisit  sa  belle-sœur 
urope  et  en  eut  plusieurs  enfants.  Atrée  ayant  dé- 
couvert leur  commerce  adultère,  Thyeste  s'enfuit  en 
Ëpire.  Cependant  il  revint  bientôt  en  Argolide  à  la 
prière  d' Atrée.  qui  feig:nit  de  se  réconcilier  avec  lui; 
mais,  dans  le  lestin  qui  signalait  leur  réconciliation, 
Atrée  fit  manger  à  Thyeste  les  chairs  des  fils  dont 
Europe  l'avait  rendu  père,  puis  il  lui  révéla  tout. 
Thyeste  éleva  pour  la  vengeance  Ëgisthe,  fils  né 
d'un  commerce  incestueux  qu'il  avait  eu  avec  Pélo- 
pée,  et,  quand  ce  fils  fut  devenu  grand,  il  l'envoya 
sous  un  faux  nom  auprès  d'Atrée,  qu'il  ne  tarda  point 


THYMBB£E,  Thymhrium,  lieu  de  la  Phrygie. 
au  S.  E.  d'Ipsus,  où  Crésus  fut  battu  par  Gyrus  (648 
av.  J.-C). — V.  de  Troade,  où  Apollon  avait  un  temple 
célèbre ,  ce  qui  le  fait  appeler  Thymbrœus  :  c'est 
dans  ce  temple  qu'Achille  fut  tué  par  Paris. 

THYNES,  peuple  thrace,  qui  s'éublit  en  Asie-Mi- 
neure et  donna  son  nom  à  la  Bithynie.  F.  bitbtnib. 

THYRÉE,  V.  du  Péloi>onèse,  sur  les  confins  de 
TArgolide  et  de  la  Laconie,  près  de  la  côte,  appar- 
tint d'abord  aux  Argiens,  et  leur  fut  enlevée  par  les 
Lacédémoniens  en  544  av.  J-G.  Ruines  importantes. 

THYRSE,  javelot  entouré  de  feuilles  de  vigne  et 
de  lierre,  que  portaient  Bacchus,  et  les  Bacchantes. 
.       TIARE,  espèce  de  mitre.  F.  ce  mot  dans  notre 
^  Diet.  univ.  des  Sciences, 

TIBALDO,  peintre.  F.  pellegrini. 

TIBBOUS,  peuple  barbare  répandu  dans  le  Sahara 
oriental  et  le  Fezzan.  Ils  sont  très- sauvages,  vivent 
sous  des  huttes  de  terre  et  pillent  les  caravanes. 

TIBÈRE,  Tiberiut  ClaudiusNero,  2*  empereur  ro- 
main, né  en  42  av.  J.-C.,  eut  pour  père  Tiberius  Nero 
et  pour  mère  Livie,  qui  divorça  pour  épouser  Octave. 
Encore  jeune,  il  se  distingua  dans  les  guerres  contre 
l«i  Cantabres  et  contre  les  Germains,  battit  les  Pan- 
Qoniens  révoltés  (12),  et,  après  la  mort  de  son  Trère 
Dnisus  (9),  acheva  la  défaite  des  Germains  (8);  il 
reçut  à  son  retour  le  consulat  et  la  puissance  tribuni- 
tienne  pour  cinq  ans  (6).  Son  ambition  et  Tantipa- 
thio  quMl  montrait  pour  les  deux  fils  aînés  d' Agrippa 
et  de  Julie  (Calus  et  Lucius),  dans  lesquels  il  voyait 
des  rivaux  dangereux,  le  firent  exiler  a  Rhodes,  où 
il  passa  six  ans.  Rappelé  à  Rome  en  Tan  2  de  J.-G., 
il  y  tint  le  rang  de  simple  particulier;  mais,  après 
la  mort  de  Lucius  et  de  Calus  (2  et  3),  Auguste,  qui 
déjà  lui  avait  fait  épouser  Julie,  sa  fille,  Tadopta  en 
lui  faisant  adopter  à  lui-même  Germanicus,  fils  de 
Dnisus,  et  le  décora  de  nouveau  de  la  puissance  tri- 
bun! tienne;  enfin  il  le  désigna  pour  son  héritier 
Tan  13.  A  la  mort  d'Auguste  (14),  Tibère  feignit  de 
résister  aux  instances  du  sénat,  qui  lui  déférait  le 


titre  d'empereur,  et  voulut  paraître  ne  prendre  ee 
titre  que  malgré  lui  et  pour  un  temps.  Il  ne  tarda  pas 
néanmoins  à  mettre  à  mort  Posthume,  le  seul  des 
fils  d'Agrippa  qui  vécût  encore;  bientôt  après,  GermiH 
nicus,  OUI  avait  excité  sa  jalousie  parce  quUl  était 
aimé  de  l'armée,  expira  en  Syrie,  empoisonné  par  Pi- 
son,  qui  n'était  que  son  instrument  (19).  S'aban- 
donnant  de  plus  en  plus  librement  à  son  caractèrA 
défiant  et  sanguinaire,  Tibère,  secondé  par  son  fa- 
vori Séjan,  préfet  des  cohortes  prétoriennes,  encou- 
ragea les  délations,  multiplia  les  crimes  de  lèse-ma- 
jesté, et  fit  tomber  les  tètes  les  plus  illustres  :  un 
fils  aîné  de  Germanicus  périt;  Agrippine,  femme 
de  ce  héros ,  fut  exilée  ;  Livie  elle-même ,  à  qui 
l'empereur  devait  tout,  lui  devint  insupportable.  De- 
venu vieux,  Tibère,  soit  pour  échapper  à  la  haine 
des  Romains,  soit  pour  se  livrer  plus  facilement  à 
ses  vices,  quitta  Rome  pour  fixer  son  séjour  dans 
nie  de  Caprée  (26)  :  c'est  de  là  qu'il  gouvernait  l'em- 
pire et  qu'il  envoyait  à  Rome  ses  ordres  homicides. 
Pendant  qu'il  s'endormait  dans  le  repos  et  la  dé- 
bauche, peu  s'en  fallut  que  Séjan,  à  qui  il  laissait 
presque  toute  l'autorité,  ne  le  supplantât  :  averti  à 
temps  du  complot,  Tibère  déjoua  les  projets  du 
perfide  ministre ,  le  fit  arrêter  en  plein  sénat  et 
mettre  à  mort,  en  31.  Lui-même,  il  mourut  en  37  : 
le  préfet  Macron,  qui  s'était  empressé  de  proclamer 
Caligula,  Téloufla  au  moment  où  il  sommait  reve- 
nir à  la  vie.  Tibère,  justement  flétri  par  Tadte  dans 
ses  Annales  f  est  resté  le  type  d'un  tyran  cruel  et 
soupçonneux  ;  toutefois  ce  prince  ne  manquait  pas 


finances;  on  trouva  dans  son  trésor  27ÛO  millions 
de  sesterces  (env.  550  millions  de  francs).  Ce  prince 
avait  cultivé  la  littérature  :  il  laissa  quelques  poèmes 
tant  grecs  que  latins,  et  des  Mémoires  fort  courts, 
qui  étaient  la  lecture  favorite  de  Domitien;  ces  ou- 
vrages sont  perdus. 

TiBÈBP.  II  ou  TiB&RE  CONSTANTIN,  empereur  d'O- 
rient (578-582)  j  avait  été  capitaine  des  gardes  de 
Justin  II;  ce  prince  le  désigna  pour  son  successeur 
sur  le  conseil  de  sa  femme  Sophie,  qui  espérait  de- 
venir plus  tard  femme  de  Tibère.  Déçue  dans  cet  es» 
poir,  elle  conspira:  Tibère  fut  clément  à  son  égard 
et  se  contenta  de  l'empêcher  de  lui  nuire.  Il  conti- 
nua la  guerre  contre  les  Perses  avec  des  succès  va- 
riés, et  tenta,  mais  vainement,  de  conclure  la  paix 
avec  eux;  il  repoussa  les  Avares.  On  pouvait  espérer 
de  lui  un  règne  glorieux  et  utile  à  l'empire,  lorsqu'il 
mourut,  aprt's  avoir  occupé  le  trône  4  ans  seulement. 

TiBftBE  m,  ÂBSiMARB,  emp.  d'Orient  (698-705),  dé- 
trôna Léonce  à  l'aide  du  patrice  Jean,  et  voulut  met- 
tre à  mort  Justinien  II ,  sur  qui  Léonce  avait  usurpé  ; 
mais  ce  prince  s'échappa  de  sa  prison,  et,  avec 
l'appui  des  Bulgares,  rentra  dans  Conslantinople, 
où  n  fit  trancher  la  tête  à  Tibère. 

TIBÊRIAOE,  Tiberias^  auj.  Taharieh,  v.  de  Ga- 
lilée Qadis  dans  la  tribu  de  Zabulon),  au  S.  E.,  sur 
la  côte  0.  du  lac  de  Tibériade,  fut  fondée  l'an  17  de 
J.-C.  par  Hérode  Antipas  en  l'honneur  de  Tibère. 
Après  la  ruine  de  Jérusalem  HO),  les  docteurs  juifs 
y  établirent  une  académie  célèore,  qui  rédigea  la 
Mischna,  Sous  Constantm,  cette  v.  fut  érigée  en  évô- 
ché.  En  1187,  Saladin  y  remporta  sur  Guy  de  Lusi- 
gnan,  roi  de  Jérusalem,  une  victoire  qui  fit  tomber 
Jérusalem  en  son  pouvoir.  —  Le  lac  de  Tibériade, 
dit  aussi  de  Génésareik^  s'étendait  entre  la  tribu  de 
Nephtali  à  TO.  et  la  demi-tribu  orient,  de  Manassé  à 
l'E.,  et  était  traversé  du  N.  au  S.  par  le  Jourdain. 
Il  avait  env.  23  kil.  de  long  sur  5  de  large.  C'est  au- 
tour de  ce  lac  que  J.-C  fit  la  plupart  de  ses  miracles. 

TIBET.  F.  TmfiBT. 

TIBISGUS.   F.  TBBISS  et  TÉMISWAR. 

TIBRE  (le),  TiberiSj  en  italien  r«vere,  fleuve  célèbre 
d'Italie,  naît  dans  les  Apennins,  en  Toscane,  à  9  Ie.  N. 
de  Pieve-san-Stefano  coule  généraleicent  au  S.,  ar- 


TKC 


-  187«  — 


TKR 


lB.1ètt«De,  les  fttattt^e  if^Wm,  Mgve  R«iob 
et  Osftte,  reçoit  la  Chiana  {Ciohit)  k  droite ,  la  Nera 
(Safjj  le  Teveione (iNito),  l'Aja  (âttià)  à  gauefce,  et 
ae  jette  dane  la  mer  TyrrhéDieam  «>ua  Ostie  par  éeui 
hraa,  après  ua  coun  d^env.  S70k.  Il  roule  des  eaui 
jtttnâtrts  et  Tapidas  ei  est  sajet  ki  de  frèouents  dé- 
ciordameDte.  Oette  hnère  se  nommait  d'abord  iil- 
Ma;  elle  prit  le  nom  de  Pîère  dhia  rai  fiberinut^ 
gai  s'y  était  noyé.  Sur  ses  bords  et  sous  les- inrjpa  de 
nome  eut  lieo  anM2,  entre  Coostantin  ei  Maaenee, 
une  bataille  eélèbre  :  la  dernier  y  perdit  à  la  foie  la 
mctoire  et  la  m.  —  Sous  Napoléon  I,  il  y  eut,  de 
UHÛê  à  1814,  an  dép.  du  Tibre,  entre  ceaz  de  l*Offl' 
bra  et  du  Traskaéoge  au  N. ,  les  âtats  de  Naples  à 
rB.  et  au  S.,  et  la  nier  à  l'O.;  oh.-l.,  Rone. 

TIBDLLB,  Afàius  Tikt^Hus,  poMe  latin  du  siècle 
d* Auguste,  nèl  Rome  vêts  l*aa  44  av.  J.-C,  d*iine 
famiÛe  équestre  distinguée,  m.  an  U  ou  15  av.  J.-C , 
suÎTit  Val.  Hessalâ  dans  une'çaerre  cootre  les  Aqui- 
taioes(27  av.  J.>C.),  maisquittales  eampsde  itonne 
heure  pour  mener  à  la  campagne  «ne  vu  paisible. 
On  croit  qu'il  aivait  perdu  une  partiede  ses  biens  lors 
des  prescrifitioiis.  Ami  d'Horaoeet  deTirgile,  il  mou- 
rut peu  après  ce  dernier.  Il  a  laissé  quatre  liwes 
iTÉUgiêS^  qui  respirent  une  sensibilité  profonde,  une 
mélancolie  douoe  que  ne  conoureot  ni  Properee,  ni 
OTÏde,  et  qui  ae  distinguent  en  outre  par  ladouoeur 
et  fbairmonie  du  style.  Les  meilleures  éditions  de 
Tibttila  snnt  colles  de  Muret,  Paris,  1654  ;  de  Heyne, 
Leipsiok.  177T;  de  Voss,  HeideU).,  1811;  de  Dissen, 
d'apoès  iadkman,  Gœttingue,  1835,  et  celle  de  la 
colleclion  Lemaire  (1826),  due  à  Golbéry.  11  a  eu 
pour  traducteurs,  en  prose,  Marelles,  16)8,  Pézay, 
1770,  De  Longebamps,  1776,  Pastoret,  1784,  Mira- 
beau et  La  Chabeaufisière,  1796,  Valatour  (dans  la 
eollect.  Paookoucke),  18S6;  Th.  Beudement  (eoll. 
Niaard)  1839;  en  vers,  Hallevaut,  180»;  Carondei  et 
Potelies,  1807;  StGeniez,  1814;  Gaulmier^  1880. 

TWOH.J  aui.  Tivoli,  w.  trèsMiac.  du  Latium,  sur 
TAnio,  à  28  kîL  N.  E.  de  Rome.  Soumise  à  Roioe 
dte  la  temps  de  Tarquîn  le  Superbe,  elle  se  révolta 
nuTont,  notamment  de  8^1  à  359,  pendant  la  3*  in- 
tasioR  gauleise,  et  dans  la  grandeinsurreeiion  latine 
de  342  à  388.  Se&eDTirons  étaient  couverts  de  mai- 
sons de  campagne  :  Horace,  qui  avait  sa  e»^/a  nrès  de 
là,  an  mont  Lucrétlle,  a  chanté  les  sites  délicieux 
da  Tibur.  V,  tivoli. 

TIBURGB (S.) ,  martyr aTocValénen etMaxime au 
a*  ou  m*  s.  ;  on  le  fête  le  14  avril. 

TICINUM,  ▼.  delà  Gaule  (.isalpne,  est  auj.  Parie. 

n€INUS,riY.dela  GauieCisalpine^estauj.le  Tfsêin. 

TIDOR  (!le),  une  des  petites  Mohiques,  au  S.  de 
Temate,  à  12  bil.  de  Gilolo,  a  5  liil  f(ur  4  et  env. 
12060  hab.  (musulmane)  ;  capit.,  Tidor.  Elle  est  gou- 
vernée par  un  sultan  vaasal  des  Hollandais.  Décou- 
verte par  les  Espagnols  en  1521,  elle  fut  occupée  par 
Les  Portugais  en  1527  et  par  les  Hollandais  en  1G07. 

TIECK(Loui8),litltraieur,néà  Berlinen  1773,m.en 
18&3,  fut  un  des  coryphées  du  roman  tisme  en  Allema- 
gne. Jtdébutadanscegenre  de  litiérature  par  les  Vcyya- 
get  de  Stembold  (1798),  où  il  exalte  l'art  du  moyen 
Ige:  fit  représenter  à  Berlin  dans  les  années  suivan- 
tes Barht'Bltutf  les  Quatre  fils  Ay mon ^  drames  où 
il  traduisait  sur  la  scène  de  vieux  contes  populaires  ' 
puis  le  Chat  botté f  le  Printe  Ztrbino,  ou  Voyagea 
ia  reihÊTche  du  bon  goût,  comédies  satiriques;  Ge- 
nevièndê  Brabant,  son  cbef-d*œuvre  dramatique; 
puis  visita  Munich,  Rome,  Londres,  où  il  s'enthou- 
siasma nour  Shakspeare,  et  se  fha  en  >819  à  Dresde, 
où  il  fit  paraître  un  recueil  de  Poésies  lyriques 
(1821).  Adoptant  alors  une  manière  nouvelle,  dans 
laquelle  le  nLntastii;ue  fit  place  au  réel,  il  publia  un 
grand  nombre  de  nouvelles  historiques  et  de  romans 
de  mœurs:  la  Révolte  des  Cévennes,  la  Jfor«  de  Ca- 
moins f  le  Sabbat  des  sorcières^  le  Jeune  menuisier, 
TitUmaAeeorombtma,  dont  l'héroïne  est  une  espèce 
de  Corinne.  Rappelé  en  Prusse  en  Ifi^i'i  par  le  roi, 
qui  le  fit  coDsoiller  de  cour,  il  passa  ses  dernières 


aanéo^  à  fi«ffia.'Oalrvaei  oeuvres  originales,  on  doit 
I  Tieok  une.  traduction  de  Don  Quichotte,  aiaai  qw 
lapublioition  des  Minnehéeêer  (chants  d'amour)  au 
temps  des  empereurs  de  la  meâson  de  StmiÉbe^  du 
Fieuv  tMâtre  allmnandy  du  fieuz  théâtre  anglais  et 
d^ëOBuvres  de  Hovaiis,  Plusieurs  de  ses  écxîts  ou 
été  traduits  en  français.  Koeppe  a  donné  sa  Fie, 
Leipsiok ,  f  Q^.  —  Son  frère ,  Frédéric  GhristiaB 
T»eek,  1776-1651 ,  professeur  à  TÂcad»  des  beanzr 
arts  de  BerKn ,  s^st  fait*  un  nom  comme  scnlptem; 
Ses-prinoipales  oeuvre»  sont  le  Jfonvmeiit  de  la  reint 
Louise  de  Prusee,  les  sculptures  du  Théâtre  et  de  !a 
cathédrale  de  Berlin,  les  oustes  de.lessing^  Bùrggr, 
Herder,  Gcsth^,  Fbcc,  etc, 

TIBDBMAlfN  (Dietrich),  Mstoriexi  de  hipAlloso- 
phie,  né. en  1745  prés  de  Brème,  m.  en  tftC^  pro» 
fessa  les  langues  anciennes  au  collège  Caroiin  du 
Caseel,  puis  la  philosophie  et  le  grec  à  Uarbou^g. 
On  lardott,  entre  autres  travaux  pleins  d'une  érudi- 
tion solide  :  Système  de  la  phihsopkie  stoîderme, 
Leips.,  1778}  Esprit  de  la  philosophie  epéeulatire 
depuis  Thaïes  jusqu'à  Berkeley,  1787-97  ;c2sdeux 
ouvrages  sont  ea  allemand),  et  d'intércssastes  re- 
oherchessur  la  magie.  Tledemaixn  penchait  pour  la 
philosophie  de  Locke  :  c'est  de  oe  point  de  vae  qu'û 
a  jugé  les  divei9  sy'sièmes.  —  Son  fils,  Prédëric  T^ 
1781-1861,  professa  Panatomie  et  la  zoohane  k  TU- 
niversité  de  Landshut  et  à  celle  de  Ueideloerg.  On 
lui  doit  plusieurs  euvraees  importants:  toolope 
(]808-{<^  :  AmUomie  et  histoire  de  la  fermation  d» 
cervea^  dans  le  fœtus  humain  (1816);  Bficherehei 
sur  la  Digestion  (I8Î6);  Physwlogie  de  rhomaïf 
(  1 830-36)  ;  Anatomie  de  la  Holothurie  et  de  l^ÉVoile de 
mer,  ouvrage  auquel  l'Institut  décerna  un  prii  da 
3000  francs.  Tous  ses  grands  ouvrages  0B.t  été  txa- 
duits  en  français  par  Jourdan. 

TfEff ,  dieu  suprême  des  Chinois  selon  les  disci* 
pies  de  Coufucius  et  la  religion  du  Sinto,  est  pris 
tantét  pour  le  ciel,  tantdt  pour  le  soleil. 

TIEN-TSIN,  V.  de  Chine,  située  sur  le  Ptf-Bû, 
entre  Temb.  dn  fleuve  et  Pékin;  env.  400000  h.  Il  y 
fut  signé  en  1856  entre  la  Chine  d'une  part,  la  Francs 
et  l'Angleterre  de  Tautre,  un  traité  qui  ouvrait  soz 
Européens  plusieurs  nouveaux  ports  de  la  Chine  et 
autorisait  le  libre  eiercice  des  cultes  chrétiens. 

TIEPOLO,  famille  vénitienne,  a  fourni  plusieurs 
doges  à  la  république.  Jacques  T.,  doge  ue  12^ i 
1249,  prit  part  à  la  guerre  des  Guelfes  contre  Per- 
rare,  aévebppa  l'autorité  du  conseil  des  PregadiM 
fit  créer  deux  nouvelks  magistratures  (les  5  earreC' 
teurs  du  serment  et  les  3  inquisiteurs  du  doge  dé- 
funt), —  Boémond  T.  ourdit  une  trame  à  l'effet  d'en- 
lever le  pouvoir  à  l'aristocratie  :  il  devait  tuer  le 
dotre  (Pierre  Gradenigo),  dissoudre  le  grand  consed 
et  le  remplacer  par  une  élpctirn  annuelle  (Î310.--  Le 
complût  fut  découvert  la  veille  du  jour  oiX  .1  devait 
éclater  :  on  se  battit  sur  la  place  pubiiquç  et  la  tic* 
toire  resta  au  doge.  Tiepolo,  dont  la  tête  Put  mise  à 
prix,  parvint  à  s'échanp-  r  et  mourut  en  ex-l. 

TIKRS  CONSOLIDE,  nom  donné  en  France  en 
1797  à  la  dette  publique  dont  le  tiers  seul  était  ga- 
ranti. V,  H  ENTE  dans  notre  Dict,  univ.  des  Scieuca, 

TIERS  ÉTAT  (le),  ou  amplement  is  tiess,  c.-à-d. 
le  3*  ordre,  nom  douné  en  France  et  en  diverses  au- 
tres contrées  à  la  classe  bourgeoise,  par  opposriwn 
à  la  noblesse  et  au  clergé,  qui  formaient  les  deux 
premières  classes  :  les  3  ordres  réunis  formaient  l&s 
Ëtais  généraux.  Des  représentants  des  Commuais 
furent  sous  Louis  le  Gros  admis  à  assister  aux  assem- 
blées de  la  nation,  qui  prirent  alors  le  nom  d' Assem- 
blée des  trois  états.  Us  n'eurent  cependant  voix  dèîi- 
bérative  qu'aux  États  généraux  de  130*2,  sous  Plii^ 
lippe  le  Bel.  D'abord  peu  nombreux,  les  députés  da 
tiers  s'accrurent  peu  k  peu;  à  la  dernière  assembléa 
des  £tats,  Louis  XVI,  par  une  décision  du  27  décem- 
bre 1788,  avait  consenti  à  ce  que  les  députés  du  tier.^ 
formassent  un  nombre  égal  à  celui  des  députés  de  h 
noblesse  et  du  clergé  réunis  :  c^est  ce  |u'on  appcU 


IMGfi 


—  1679  -^ 


TltL 


le  âouhfement'du  tien,  tenoiadç^ffeft  ^tat  dispa** 
rat  dès  Î789,  tors  tlç  la  tctnslormation  àmZtats  ^-^ 
néraus  en  Assezablée  nationale.  Sieyès  a^ait  puâiâ 
su  débntde  laRévolutiottiine  brochure  célèbre  soua 
ce  titre  :  Qu'est-ce  qwe  le  Hert  état  (F.  sietè*^).  On 
doit  à  Aug.  Thierry  l'Histoire  du  tierr  étatf  18511. 

TDSRS  ORDRE,  dits  aussi  Tiertiairet  on  Tierce* 
linij  nom  que  T'on  donne  aux  séculiers  qui  s'atta- 
chent à  un  ordre  religieux  et  en  suivent  la  régla 
sans  renoncer  pour  cela  à  la  vie  ci-vile.  Il  y  a  un  Tins 
ordre  de  St- François,  fondé  en  TOI,;  —  de  St- Au- 
gustin, en  1401  ;  —  die  St-Dominigue,  en  1422,  etc. 

TIFERNAS  [Gr^qire),  hqlWniîite,  né  vers  1415^ 
Citta-di-Castello  (l'anc.  Tifèmuvi)^  m.  vers  1466, 
enseigna  le  grec  à  Naples^  à  Milan,  à  Rome,  enfin  à 
Paris,  et  mourut.'ii  Venise.  11  acheva  la  traduction 
latine  de  Stra^on  (commenoêe  par  Guarino) ,  et  tca^ 
duisit  le  traité  De  régna  de  Dion  Chryaontâme. 

TlFERIflIM,  nom  de  plusieurs  villes  Je  l'UaJîe  an-» 
cienne:  1»  Tifcrnum  Sîetaurense^  aiû.  ScLn-Angilo- 
m*  Vado  y  chez  les  Senones.,  sur  le  Hétaure  ;  — 
2"  Tifermim  Saraniticum^  oâlëbre  par  trois  \:ictoirQ9 
des  Romains  sur  les  Samnites  en  305,  2&7,  2na;  -n 
3*  Tifemnm  liberinum,  auj.  ÇitU^-di-Ca^tHla. 

TIFFAUGES,  vge  de  la  Vend'^e.  sur  la  Sèvre-Kan- 
taise,  à  62  k  IL  N.  V'.  de  Napc^lûon- Vendée  ;  960  hah. 
Belles  ruines  d'un  ch&teau  fort,  d'ocigine  romaine, 
rebâti  par  les  vicomtes  de  Tlioivars  au  xii*  s«,  et  qui 
appartint  au  célèbre  Gilles-de  Retz^  il  futiémantieU 
sous  Louis  XLU.  Brû4é  en  1 793  pendam  la  gurrre  de 
la  Vendée,  ce  village  n'a  été  reconstruit  .qu'en  partie. 

TIFLI9,  V.  de  Ta  Russie  asiatique,  cb.-l  de  la 
Géorgie  et  résidence  du  gouverneur  général  de  la 
région  du  Caucase,  sur  les  deux  rives  du  Kouc,  a 
23Ô0  k.  S.  S.  E.  de  St^Féiersbourg,  par  A2»  30'  long. 
E.,  41*  41'  lal.  N.;  env.  30000  hab.  a^aat  1830  (à 
celle  époque,  le  choléra  enleva  Ies>deuXi  tiers  de  Ja. 
population).  Archevêchés  grec  et  arméniea,  tribu- 
naux, gymnase,  école  arménienne.  Qwelquea  nutfiu- 
ments  (belle  cathédrale:  casernes,  grand'ba7«ar.etc., 
dans  la  ville  nouvelle).  In*lustrie  et  commerce  assez 
actifs:  bains  thermaux  sulfureux,  rroù  le  nom  de 
la  ville,  qui  signifie  ville  chaude,  Tlflis  est  auj.  un 
passage  trés-fréquenté  pour  aller  de  l'Inde  en  I^- 
ropc  par  terre.  —  Cette  viUe,  fondée,  dit-on,  vers 
Tan  469  de  notre  ère  parle  roi  Vakhtang,  devint  im- 

Sortante  au  ix*  s.,  et /ut  dés  lors  la  capit.  du  royaume 
e  Géorgie  et  la  résidence  des  rois  du  Karthli.  Gen- 
giskhan  auxii's»,  Hustapha-Pacha  en  1576,  la  pri- 
rent et  la  ravagèrent;  Aga-Mobammed-khan,  ciiah 
de  Perse,  la  détruisit  en  1795  ;  les  Rus<<es  se  la  firent 
céder  en  1801  par  la  dernier  roi  de  Géorgie  :  sous 
leur  admiot.  "«lation  elle  s'est  rapidement  relevée.  Un 
traité  fut  co»>.clu  k  Tlflis  en  1814  entre  la  Russie  et 
la  Perse  sons  la  médiation  de  l'Angleterre. 

TIGELLIN,  favori  et  ministre  de  Néron,  était  de 
basse  naissance,  et  ne  gagna  la  faveur  de  l'empe- 
reur qu'en  achevant  de  le  corrompre.  Nommé  préfet 
'lu  prétoire,  il  devint  tout-puissant  :  il  lit  périr  Sylla 
et  Plautius,  fut  Tâgent  des  amours  de  l'empereur  et 
de  Poppée,  travailla  à  Taire  passer  Octavie  pouradul- 
.tère,  et  déploya  la  plus  grande  sévérité  contre  les 
complices  de  Pison  :  l'empereur,  nour  le  récompen- 
ser, lui  décerna  le  triomphe.  Après  la  mort  de  Né- 
ron ,  il  reçut  de  Galba  l'ordre  de  mourir  :  il  se  coupa 
la  gorge  avec  un  rasoir,  69. 

TIGRANB,  c.-à-d.  souverain,  nom  commun  à 
plusieurs  princes  qui  régnèrent  :iur  l'Araénia.— Le 
MUS  ancien,  Tigrane  I,  de  l'antique  dynastie  des 
Halganiens,  régna  de  565  à  520  av.  J.-C.,et  fut  le 
contemporain  de  Cyrus,  auquel  il  s'allia  contre  As- 
tyage,  roi  des  Mèdes.  On  lui  a  attribué,  mais  à  tort, 
la  fondation  de  Tieranocerte.— n,  Valartacc,  1*'  roi 
d'Arménie  de  la  dynastie  des  Arsacides,  118-95,  fut 
mis  sur  le  trône  par  son  frère  Mithridate  U,  roi  des 
Parthes,  soumit  le  Pont,  la  Cappadoce,  le  pays  des 
LazcSf'flt  la  guerre  aux  Parthes  après  la  mort  de  son 
libre,  s'aUia  ensuite  avec  eux  et  les  seconda  dans 


leurs  guerrea contre  les' SiQeucitdes  ;  enepofacea'l^a- 
grtcultvre^  donna  des  lois  sages^  dé\'eIopjia-h  xsM^ 
Fisation  en  Arménie,  et  provoqua  la  m(fterctte"de8 
monuments  historiques  qu'il  fit  réunir  en  un  corps. 
Il  ftit  assassiné  par  un  ae  ses  généraux.  '~  m,  ïb 
Grand,  fils  du  préc,  régna  de  115  à  60  av.  J.-G.,  et 
prit  te  titre  d9  Roi  derrois.  Ayant  époosé.  CléO|iftto|^ 
fille  de  Httbridate,  roi  de  Poot.  il  fit  cause  'cam- 
mune  avec  ce.  prince,  déclara  la  gntrre  aux  fto^ 
mains,  et>vabit  la  Cappadoce  (83);  et  congnlt  la  Sy* 
rie  CTO);  mais  bientôt  LucnHus  tailla  ses  troupes  en 
pièces  et  Ini  enleva  ses  villes  principales  (69).  Pom- 
pée le  vaioqait  de  nouveau,  lui  fi;t  payer  éoOOtlA'* 
lents  (env.  33000000  de  fr.) .  et  le  focça  à  signer  un 
traité  (64)  par  lequel  U  céaai'  aux  Romains  ia-SV'- 
rre,  la  Cappadoce  et  Ja  Petite-Arménie.  Peu  aprea- 
son  2*  fils,  nommé  comme  lui  Tigrane,  voqlut  lui 
enlever  l'Arménie  avec  l!aide  des  Parthes,  mais  U 
échoira  dans  ce  projet  ets^empara  seulement  de  la 
Soph^ne,  que  le$  Romains  lui  firent  confinmer  par 
son  père.  Quelques  auteurs  font  régner  'Hgrane  le 
Grand  de  89. à  ni  ou  m^e  jnsqu'A  35  av.  Jw*C. 

TIGRAXOCEBTE,  v.  d'Arménie  (Gordyène).  spr 
une  montagne  au  pied  de  laquelle  passe  le  Nicépbo- 
rius,  affluent  du  Tigr,e,  f)it,  dit-on^  fondée  en  78 
air.  J.'C.  par  Tigrane,  dit  le  Grand,  qvi  lajpanpla 
de  SCO  000  prisonniers  farts  en  Cappadoce  et  ailleurs, 
et  qui  en  fit  la  capitale  de  ses  Stab  en  remplacement 
d'Artaxate;  Lucuiius  la  prit  en  69,  et  elle  se  déneur 
pla  bientôt.  Les  uns  retrouvent  cette  ville  dans  Sert^ 
les  autres  dans  Kara-Anid  ou  IHaTheh» 

HGRE  (1ô>,  Tigris,  grand  fleuw  de  la  Tarciufe 
d'Asie,  naît  sur  le  versant  méridional  du  Taurus,  au 
N.  0.  de  Diarbek,  traverse  une  partie  du  pacfaallk 
de  ce  nom,  puis  tout  le  pachalîk.  d&l^gdaa  (iiTm^- 
nie,  Babylonie,  Chaldée  des  anciens),  passe  k  Dlar*- 
b(jk,  Mossoul.,  Bagdad  et  Kerna,  reçoit  laKhabour, 
U  Diala,  le  Giand.el  le  PeXitTZab,  le  Toux,  et,  après 
un  cours  d'env.  12A0  kil..  s'unit  à  TEuphrate  (par 
la  r.  dr.),  et  forme  avec  lui  la  Chat-el-Arab^  cjut  va 
se  perdre  dans  !«' golfe  Persique.  L'ancien  Tigre  arr 
rosait  Amida,  Ninive,  r.tésipUon,  Séleucie,  Apamée, 
toulos  villes  qui  out  (Usparu.  Les  Orientaux  croient 
que  c'est  le  Tigre  et  non  l'Ëuphrate  qui  est  la.  bran- 
che principale  du  Chat-el-Arab.  Pans  sa  partie  ia- 
férieure,  le  Tigre  communique  avec  l'Biipnrate  par 
plusieurs  canaux.  Sa  partie  supérieure,  jusqu'à  son 
confluent  avec Ti^uph rate,  reçoit  quelquefois  le  nom 
de  IXidjel.  On  appelle  rcUt-tigre  un  bras  qui  sort 
de  la  rive  droite  uu  Tigre.  L«s  eaux  du  Tigre  renf^- 
ment  beaucoup  de  bitume;  ses  rives  sont  en  plu- 
sieurs endroits  bordées  de  sources  de  naphte. 

TIOBE  (le)  CliUfOIS.  r.  S1-XIAN6. 

XIGRÊ  (Roy.  de),  contrée  d'Abyj^Jnie,  dont  elle 
forme  l^Élat  principal,  s'étend  de  34"  à  39*  long.  B., 
et  de  U*»  à  16°  lat.  N.,  entre  la  iNubie,  l'Amhara,  le 
pays  des  Galles  et  celui  des  Changallas;  env.  440  k. 
en  tous  sens.  Il  y  a  deux  capitales,  Axoum  et  Adova. 
Soi  très-fertile^  arrosé  par  le  Tacazzé,  Nombreux 
léopards,  reptiles  énormes.  —  Le  Tigré  ne  forme  un 
seul  Étal  que  nominalement  :  il  est  de  fart  partagé 
entre  une  foule  de  chels  sans  cesse  en  guerre  entre 
eux  ;  les  Gailas  y  font  de  terribles  incursions.  Le  clief 
de  l'État  porte  le  titre  de  ras  (vice-roi  du  ff^gus). 

TIGURINI,  un  des  4  grands  peuples  de  l*Helvétto 
au  temps  de  César,  habitait  à  TE.  des  Urbigcnes, 
dans  la  Thurgovie  et  le  canton  de  Zurich;  leur  nom 
se  retrouve  dans  Zurich  {Tigurinum). 

TlLAVEttlTCS,  nom  latm  du  Tagliamento^ 

TILLEMONT  (Sébastien  le  nain  de),  historien» 
né  à  Paris  en  1637,  m.  en  1G98,  étudia  à  Port-Royal, 
compta  Nicole  parmi  ses  maîtres, se  fil  prêtre  en  16*6, 
eut  d'étroites  liaisons  avec  les  Jansénistes  et  alla, 
après  la  dispersion  des  solitaues  de  Port- Royal,  ti- 
vre  dans  son  domaine  de  TUlemont  (entre  Montretnl 
et  Vincennes) .  partageant  son  temps  entre  les  exerci- 
ces de  la  piété  et  les  travaux  littéraires.  U  fut  pour 
différentes  publicalions  le  collaborateur  d'Amauld, 


TILS 


—  1880  — 


TIMO 


d*Hermant  et  de  plusieurs  autres  Jansénistes  célè- 
bres; il  est  le  seul  auteur  de  V Histoire  det  empereurs 
et  des  autret  princes  qui  ont  réané  pendant  les  six 
premiers  siècles  de  VÉglise^  6  vol.  in-4,  1692-1738, 
guide  sûr  pour  cette  partie  de  Thistoire;  des  Jf^mot- 
m  pour  servir  à  Vhistoire  ecclésiastique  des  six 
premiers  siècles ^  16  vol.  in-4,  1693*1712,  et  d'une 
Tie  de  S,  Louis ^  publiée  seulement  en  1847.  Ces  ou- 
vrages sont  pleins  d'érudition  et  d'exactitude;  mais 
ils  laissent  à  désirer  sous  le  rapport  du  style. 

TILLOTSON  John),  célèbre  prédicateur  anglais, 
né  en  1630,  dans  TYorksbire,  m.  mi  1694,  avait  été 
professeur  au  collège  de  Clare-Hall,  à  Cambridge. 
D'abord  calviniste,  il  se  laissa  convertir  à  l'Anglica- 
nisme par  Cudworth.  H  parvint  sous  Guillaume  III 
aux  plus  hautes  dignités,  fut  Tait  archevêque  de 
Cantorbéry  (  1 69 1  ),  et  eut  une  place  dans  le  conseil.  0  a 
laissé  la  Règle  de  la  foi^  des  Sermons  et  des  ouvra- 
ges de  controverse.  Les  Anglais  prisent  beaucoup 
son  éloquence  :  Tillotson  a  effectivement  de  la  logi- 
que et  ae  l'élégance  ;  mais  ce  n'est  pas  un  véritable 
orateur.  On  l'accuse  de  Socinianisme.  Ses  OEuvres oni 
été  publiées  en  12  vol.  in-8.  par  Warburton.  Bar- 
neyrao  a  traduit  une  partie  de  ses  Sermons. 

TIIXY,  ch.-l.  de  c.  (Calvados),  sur  la  Seule,  à 
20  kil.  0.  de  Caen;  1190  hab.  Ancien  ch&teau. 

TILLT  (Jean  tzerclabs,  comte  de),  fameux  gé- 
néral au  service  de  l'Autriche,  né  en  1559  au  châ- 
teau de  Till}[,  en  Brabant,  m.  en  1632,  avait  été  un 
instant  Jésuite.  Il  abandonna  de  bonne  heure  cet 
ordre  pour  prendre  les  armes,  et  se  distingua  en 
Hongrie  contre  les  Turcs.  Quand  la  guerre  de  Trente 
ans  éclata,  il  devint,  en  1620,  le  lieutenant  de 
Maximilien  de  Bavière  (alors  chef  de  Tannée  de  la 
ligue  catholique).  Il  eut  une  part  essentielle  à  la 
victoire  de  la  Montagne-Blanche,  enleva  au  comte 
Ernest  de  Mansfeld  les  places  de  Pilsen  et  de  Tabor; 
se  laissa  battre  à  Wislock  par  les  Protestants,  mais 
prit  sa  revanche  aux  batailles  deWimpfen,  de  Hochst, 
de  Lœn,  de  Lutter,  dont  la  dernière,  livrée  en  1626, 
anéantit  les  forces  danoises.  Après  la  disgrftce  de 
Wallenstein,  Tilly  fut  choisi  par  l'empereur  Ferdi- 
nand H  pour  le  remplacer  comme  général  en  chef 
des  troupes  impériales  (1630).  Quand  Gustave-Adol- 
phe vint  fondre  sur  l'Allemagne,  Tilly,  mattre  de  la 
BasseSaxe,  des  forteresses  du  Slesvig  et  du  Hol- 
stein,  réussit  encore  à  prendre,  après  un  siège  opi- 
niâtre, la  ville  de  Magdebourg,  qu'il  fit  cruellement 
saccager;  mais  la  même  année  il  perdit  contre  le 
roi  de  Suède  la  bataille  décisive  de  Leipsick  (1631). 
Réduit  à  fuir  en  Souabe,  puis  en  Bavière,  il  tenta 
vainement  de  barrer  à  Gustave  le  passage  du  Lech  : 
il  y  fut  encore  battu  complètement,  et  mourut  quel- 
ques jours  après,  de  ses  blessures,  à  Ingolstadt 
(1632).  Jusqu^à  la  journée  de  Leipsick,  Tilly  avait 


part, et  la  France  de  l'autre  :  c'était  au  fond  un  vtôI 


pendant  t^u'en  mourant  il  déplora  le  sac  de  Magde- 
Dourg,  rejetant  sur  Pappenheim  le  tort  de  cet  acte. 

Tn.LT  (le  comte  Alexandre  de),  d'une  ancienne  fa- 
mille de  Normandie,  né  en  1754.  au  château  de 
Tilly.  près  de  Caen ,  servit  d'abord  dans  les  pages  de 
la  reine,  puis  dans  les  dragons  de  Noailles.  montra 
beaucoup  de  zèle  pour  la  cause  royale  au  déout  de  la 
Révolution,  émigra  après  le  10  août  (n82),  et,  après 
avoir  mené  une  vie  orageuse  et  dissipée,  se  donna 
la  mort  à  Bruxelles  en  1816.  Outre  quelques  écrits 
de  circonstance,  on  a  de  lui  des  Mémoires  qui,  bien 
ou'écriu  dès  1807,  ne  parurent  qu'en  1828.  Ils  ren- 
ferment de  curieuses  révélations,  mais  aussi  bien 
des  anecdotes  scandaleuses. 

TILSITT,  V.  des  Ëiats  prussiens  (Prusse),  ch.-l.  de 
cercle,  sur  le  Niémen  et  la  Tilse,  à  55  kil.  N.  N.  0. 
de  Gumbinnen:  14000  hab.  Gymnase,  biblioihèque. 
Commerce  actif  avec  Kœnigsberg  et  l'intérieur  de  la 
Pologne.—  Fondée  en  1512.  Il  y  fut  conclu  en  1807 
un  célèbre  trûté  entre  la  Russie  et  la  Prusse  d'une 


Prusse  {>erdait  ainsi  ses  provinces  à  l'O.  de  l'Elbe  et 
ses  provinces  polonaises. 

TIMAGÈNE,  historien  grec,  né  à  Alexandrie, 
fut  fait  iirlsonnier  lors  de  la  prise  de  cette  ville  par 
le  Romain  Gabinius,  55  av.  J.-C,  devint  esclave  de 
Faustus  (fils  de  Sylla) ,  qui  l'affranchit  ;  sans  mo}[ens 
d'existence,  il  fut  d'abord  réduit  à  se  faire  cuisinier, 
puis  porteur  de  litière;  ayant  pu  enfin  ouvrir  une 
école  de  rhéteur,  il  s'acquit  un  nom  et  se  fit  des  pro- 
tecteurs ,  parmi  lesquels  Asinius  Pollion  et  Auguste  lui- 
même  ;  mais  il  tomba  en  disgrâce  pour  s'être  permis 
quelques  sarcasmes  contre  le  prince.  Après  avoir  été 
recueilli  pendant  un  temps  par  Pollion ,  il  allf  mourir 
à  Dabanum,  dans  l'Osroène.  Il  avait  composé  une 
Histoire  des  Gaules  et  une  Hist,  des  Rois  (c-à-d.  d'A- 
lexandre et  de  ses  successeurs),  qui  sont  perdues.  Il 
avait  aussi  écrit  une  Histoire  d^ Auguste;  mais,  irrite 
de  sa  disgrâce,  il  la  brûla.  Il  ne  reste  rien  de  lui. 
Quintilien  le  proclamait  le  Restaurateur  de  Vhistoire. 

HMANTHE,  peintre  grec,  natif  de  Cythnos  ou 
de  Sicvone,  florissait  au  iv*  s.  av.  J.-C.  et  fut  le 
rival  ae  Parrhasius.  On  a  surtout  vanté  de  lui  le 
Cyclope endormi  et  le  Sacrifice  d'Iphigénie  .-dans  le 
1*'  de  ces  tableaux,  voulant  donner  une  idée  de 
l'immense  stature  du  Cyclope,  il  représentait  des 
Satyres  mesurant  avec  un  thyrse  la  longueur  du 

Souce  du  colosse  assoupi;  dans  )e  2*,  désespérant 
'exprimer  la  douleur  d^Agamemnon,  le  peintre  Is 
representa  la  tête  couverte  d'un  voile 

TIMARIOTS^  soldats  turcs  qui  jouissent  d'un  l^éné- 
fice  militaire  {ttmar) ,  et  s'entretiennent  à  leurs  frais. 

TIMAYE,  Timaviu,  auj.  Timao,  petite  riv.  des 
Ëtats  autricniens  (Trieste),  naît  â  12  k.  S.  de  Goritz, 
et  tombe  dans  l'Adriatique  après  un  cours  de  5  k. 
seulement,  mais  entièrement  navigable. 

TIMÉE,  philosophe  pythagoricien,  de  Locres,  floris- 
sait au  commencement  du  v*  s.  av.  J.-C. ,  et  remplit  dass 
sa  patrie  les  premières  magistratures.  On  a  sous  son 
nom  un  Traité  sur  VArne  du  Monde  et  sur  la  Nature, 
que  les  uns  regardent  comme  un  abrégé  du  Timée  de 
Platon,  et  les  autres  comme  un  ouvrage  original,  qui 
aurait  Courni  à  Platon  la  base  de  son  système  des  Idéa  : 
en  effet,  l'auteur  y  ramène  tout  à  3  principes,  Diea, 
les  idées  et  la  matière.  Ce  traité  a  été  publié  avec 
trad.  latine  par  L.  Nogarola.  Venise,  1555,  et  tra- 
duit en  franc,  par  le  marquis  a'Argens,  Berlin ,  1 763, 
et  par  Le  Batteux,  Paris,  1768. 

TIMÉE,  de  Tauromenium,  historien  grec.  359-262 
av.  J.-C,  avait  écrit  une  Hist.  de  la  Sicile  et  une 
Hist.  des  guerres  de  Pyrrhus ,  dont  il  ne  reste  que 
peu  de  fragments  (publiés  par  Gœller,  dans  le  De 
situ  et  origine  Syracusarum^  Leips.,  1818,  et  par 
MuUer,  dans  la  Bibliothèque  grecque  de  Didot,  Paris, 
1841).  Les  anciens,  Cicéron  à  leur  tète,  louent  son 
style,  mais  l'accusent  de  partialité  contre  Agathocle. 
Timée  est  le  1**  qui  ait  employé  l'ère  des  olympiades. 

TiMÉB,  grammairien  grec  du  n*  ou  du  m*  s.  de 
J.-C.,  est  auteur  d'un  Dictionnaire  des  locutions  pla- 
toniques (publié  par  Ruhnkenius,  Leyde,  1764,  et 
par  Koch,  Leips.,  1828),  ouvrage  utile  pour  l'intel- 
ligence des  écrits  de  Platon. 

TDIIOK,  TimaeuSy  riv.  de  Turquie,  sépare  la  Ser- 
vie de  la  Bulgarie  et  se  jette  dans  le  Danune  à  25  lui. 
N.  0.  de  Widdin,  après  un  cours  de  200  kil. 

TIMOLÉON.  général  corinthien,  né  vers  410  av. 
J.-C,  se  signala  par  son  patriotisme.  Il  s'opposa  ds 
toutes  ses  forces  aux  entreprises  de  son  frère  Timo- 
phane,  qui  voulait  usurper  le  pouvoir  â  Corinthe  : 
après  avoir  vainement  tenté  de  le  détourner  de  ses 
projets  criminels ,  il  le  fit  lui-même  mettre  à  mort  ea 
sa  présence,  mais  en  se  voilant  la  face,  366  av.  J.-C 
Après  ce  cruel  sacrifice,  il  s'exila,  et  resta  20  aos 
éloigné  des  affaires.  Chargé  en  343  par  les-  Corin- 
thiens d'aller  délivrer  les  Syracusains  dto  la  tyrannie 


TIMO 


—  1681  — 


TINT 


de  Denys  !•  Jeune,  il  s'empara  de  Syracuse,  chassa 
Denys  et  rétablit  la  république,  où  il  fit  refleurir 
Tordre  et  la  prospérité.  Il  déliYra  de  même  de  leurs 
tyrans  plusieurs  autres  yilies  de  Sicile,  et  repoussa 
les  Cartnaginois.  Il  mourut  en  337,  à  Syracuse,  après 
avoir  abdiqué  le  souTerain  pouvoir.  Timoléon  est  re- 
gardé comme  un  modèle  de  grandeur  d'&me ,  de  sa- 
gesse et  de  modération.  Cornélius  Népos  a  écrit  sa 
rie,  Alfieri,  La  Harpe  et  Chénier  ont  mis  sur  la 
scène  le  meurtre  de  Timopbane  par  Timoléon. 

TUfON,  le  Misanthrope  y  né  vers  440  av.  J.-C,  à 
Colytte,  bourg  de  l'Attique.  Ayant  perdu  sa  fortune, 
il  éprouva,  dans  le  malheur,  l'ingratitude  de  quel- 
ques-uns ae  ses  anciens  amis  :  il  tomba  dès  lors  dans 
un  chagrin  profond,  qui  lui  fit  prendre  tous  les 
hommes  en  aversion .  et  se  retira  dans  la  solitude. 
Un  jour,  il  tomba  d'un  arbre  et  se  cassa  la  jambe, 
et,  comme  il  vivait  toujours  seul,  il  périt  faute  de 
secours.  On  raconte  de  lui  une  foule  de  traits  pi- 
quants, qui  sans  doute  sont  de  pure  invention.  Lu- 
cien l'a  mis  en  scène  dans  un  de  ses  dialogues  ; 
Shakespeare  en  a  fait  le  héros  d'une  de  ses  pièces. 

TIMON,  le  Sillographe,  né  à  Phllonte  vers  350, 
fut  le  disciple  et  l^mi  de  Pyrrhon  le  Sceptique,  en- 
seigna la  philosophie  et  l'art  oratoire  à  Chalcédoine , 
ce  qui  l'enrichit  promptement;  alla  en  Sgypte,  à  la 
cour  de  Ptolémée-Philadelphe,  puis  en  Macédoine, 
auprès  d'Antigone  Gonatas,  et  se  fixa  enfin  à  Athè- 
nes, où  il  mourut  &gé  de  près  de  90  ans.  Il  avait 
comnosé  des  SUîeSj  espèce  de  satires,  où  il  maltrai- 
tait Fort  les  philosophes.  Il  en  reste  quelaues  frag- 
ments insérés  dans  les  Ànaleeta  de  Bninck. 

TIMOPEUNE.  frère  de  Timoléon.  F.  ce  nom. 

TDfOR,  une  des  lies  de  la  Sonde,  la  principale  et 
la  plus  orientale  du  groupe  Sumbava-Timor,  au  S. 
des  Moluques,  par  8"  30'- 10'  30'  lat.  S.  et  121*-125* 
long.  E. ,  a  450  k.  sur  1 10,  et  compte  env.  2  millions 
d'habitants,  Malais,  Papous,  Portugais,  Hollandais 
et  Chinois.  Elle  est  traversée  par  une  longue  chaîne 
de  montagnes  boisées  et  arrosée  par  beaucoup  de 
rivières,  climat  malsain,  sujet  à  de  brusques  varia- 
tions; sol  fertile  :  épices,  bois  de  sandal,  bambous. 
Singes  en  immense  quantité,  buffles,  chevaux,  etc., 
nombreux  reptiles,  aoeilles  sauvages  en  grand  nom- 
bre. —  La  plus  grande  partie  de  nie  est  soumise  à 
des  princes  indigènes.  Les  Hollandais  et  les  Portu- 
gais se  partagent  les  cètes  :  le  port  de  Ck)upang,  sur 
la  côte  S.  0.,  est  le  principal  établissement  des  pre- 
miets;  Dielly,  au  N.  E.,  est  ch.-l.  des  Portugais. 

TIMOmEE,  général  athénien,  fils  de  Conon  et 
disciple  d'Isocrate,  servit  d'abord  avec  distinction 
sous  les  ordres  de  son  père.  Mis,  en  375  av.  J.-C, 
à  la  .tète  d'une  flotte  athénienne,  il  ravagea  les  cè- 
les de  la  Lsconie,  obtint  plusieurs  avantages  «  et 
amena  ainsi,  de  concert  avec  Chabrias  et  Iphicrate, 
le  traité  qu'Athènes  et  Sparte  conclurent  sous  la  mé- 
diation d'Artaxerce-Mnémon  et  par  lequel  Sparte  re- 
nonçait à  la  suprématie  sur  Athènes;  en  récom- 
pense, une  statue  lui  fut  érigée  sur  la  place  publi- 
que. Il  eut  encore  part  à  la  l'*  guerre  des  Athéniens 
contre  leurs  alliés  (363),  soumit  les  Olynthîens,  les 
Byzantins,  prit  Torone,  Potidôe,  secourut  Cyzique, 
s'empara  de  Samos,  et  rapporta  de  l'Asie-Mineure 
1200  talents.  Dans  la  2*  guerre  sociale  (359-56),  s'é- 
tant  opposé  au  plan  de  Charès,  qui  voulait  impru- 
demment livrer  bataille,  il  fut  condamné  à  une 
amende  de  100  talents,  puis  exilé.  Il  se  retira  d'abord 
à  Chalcis,  ensuite  à  Lesbos,  où  il  mourut.  Son  fils 
paya  l'amende,  qui  fut  réduite  à  10  talents.  Sa  Vie 
a  été  écrite  par  Plutarque  et  par  Cornélius  Népos. 
TiMOTHÉB ,  poète  et  musicien  de  Milet,  né  vers 
446  av.  J.-C. ,  ajouta  à  la  cithare  2  cordes  (ou  4,  se- 
lon d'autres) ,  innovation  que  les  Spartiates  condam- 
nèrent par  un  décret  II  n'en  acquit  pas  moins  une 
célébrité  prodi^euse.  Il  finit  par  se  fixer  en  Macé- 
doine, où  le  roi  Archélaùs  l'avait  appelé,  et  y  mou- 
rut en  358.  On  a  quelques  fragments  de  ses  poésies 
dans  les  Eaeerpta  de  Grotius,  Paris,  1626.—  Un  au- 


tre Tbimothée,  de  Th^bes,  joueur  de  flûte  célèbre, 
qui  florissait  sous  Alexandre,  savait,  dit-on,  par  ses 
accords  mélodieux,  exciter  ou  apaiser  à  son  gré  le.- 
passions  du  conquérant. 
TIMOTHÉB  (S.),  disciple  de  S.  Paul,  né  à  Lystra  en 

jf»BAnttt       /1*lin     T\Ai.a    naTA-n     a4    ^'..Mn    «mAba   !..:_<>        .^ 


partagea  sa  première  captivité  à  Rome,  et  fut  fait 
evéque  d'Ëphése.  On  croit  qu'il  subit  le  martyre  dans 
cette  ville  en  97  :  il  fut  tué  en  voulant  s'opposer  à 
la  célébration  d'une  fètç  païenne.  On  l'hon.  le  24 
janv.  Deux  àesÉpUret  de  S.  Paul  lui  sont  adressées. 

TIMOUR  OUTIMOUR-LBNGH.   F.  TAMBRLAN. 


a 


Les  eaux  de  la  Méditerranée  y  furent  introduites  en 
1863.  —  Sur  ses  bords  est  une  ville  du  même  nom. 

TINCHEBRAY,  ch  -1.  de  c  (Orne),  sur  le  Nolreau, 
à  22  k.  N.  0.  de  Domfront;  4365  h.  Trib.  de  com- 
merce. Linge,  serge.  Robert  Courte- Heuse  y  fut 
battu  en  1106  par  son  frère,  le  roi  d'Angleterre 
Henri  I,  et  perdit  par  suite  le  duché  de  Normandie. 

TINDAL  (Matthieu),  fameux  déiste  anglais,  né  en 
1656  dans  le  Devonshire,  m.  en  1733,  avait  d'abord 

f>ris  le  parti  des  armes  et  quitta  le  service  pour  se 
aire  écrivain.  Après  avoir  servi  dans  les  troupes  de 
Jacques  II,  il  combattit  ce  prince  dans  ses  écrits,  et 
obtint  du  gouvernement  de  Guillaume  une  pension  de 
200  liv.  sterL  Tindal  est  auteur  de  livres  impies,  où 
toutes  les  religions  positives  sont  attaquées  :  tels  sont 
les  Droite  de  l*églue  chrétienne  contre  les  prêtres 
romains  (1706),  ouvrage  qui  fut  condamné  au  feu 
par  les  tribunaux  anglais,  et  le  Christianisme  aussi 
ancien  que  le  monde  (1730),  où  Voltaire  puisa  une 
partie  de  ses  objections.  Son  caractère  et  ses  mœurs 
étaient  en  accord  avec  son  impiété.  —  Son  neveu, 
Nicolas  T.,  1687-1774,  a  traduit  en  anglais  les  An- 
tiquités sacrées  et  profanes  de  Calmet,  1724 ,  et 
VHist.  d^Àngleterrede  Rapin-Thoyras,  1726. 

TINEH,  V.,  port  et  chftteau  de  la  B.-Ëgypte  (Char- 
yeh)  y  près  des  ruines  de  Péluse,  à  l'extrémité  £. 
u  lac  Menzaleh  et  à  80  kil.  S.  E.  de  Damiette. 

TINGIS,  auj.  Tanger,  y.  de  Mauritanie,  devint 
sous  l'empire  ch.-l.  de  la  partie  occidentale  de  cette 
contrée ,  qui  fut  alors  appelée  Mauritanie  Tivgitane. 
Sous  Claude,  elle  reçut  le  nom  de  Traducia  Julia. 

TIIfGMOUTH  ou  TBi3NiconTR,  c.-à  d.  Bouche  de 
laTeign,  v.  et  port  d'Angleterre  (Devon),  à  l'emb. 
de  la  Teign,  à  60  kil.  S.  d'Exeter;  5000  h.  Jolie  ville; 
bains  de  mer.  Tour\'iUe  y  fit  une  descente  en  1690 
et  y  brûla  plusieurs  vaisseaux. 

TINOS,  lie  de  Grèce.  F.  tBnos. 

TINTENIAC,  ch.-l.  de  c.  (Ille-et-Vilaine) ,  sur  le 
canal  d'IUe-et-Rance ,  à  40  kil.  S.  E.  de  St-Malo; 
2149  hab.  Bestiaux,  laine,  beurre. 

TINTIGNAC,  Tintiniacum.  hameau  du  dép.  delà 
Corrèze,  à  12  kil.  N.  0.  de  Tulle,  sur  la  route d'U- 
zerche,  est  peut-être  l'antique  Rastiatum,  Nom- 
breuses antiquités,  découvertes  en  1846  et  47. 

TINTINGUB,  V.  de  llle  Madagascar,  sur  la  cùte  E. , 
à  160  kil.  N.  E.  de  Tamatave.  Les  Français  l'ont  prise 
en  1829,  et  y  ont  élevé  un  fort. 

TINTORET  (Jacques  robusti,  dit  le),  célèbre  pein- 
tre, né  à  Venise  en  1512,  mort  en  1594,  éUit  fils 
d'un  teinturier  (d'où  son  nom).  U  fut  disciple  du  Ti- 
tien, mais  se  proposa,  jeune  encore,  de  fonder  une 
école  nouvelle  et  joignit  dans  ce  but  aux  leçons  de 
son  maître  l'étude  approfondie  du  dessin  de  Michel 
Ange.  Des  études  opiniâtres  le  rendirent  presque  le 
rivai  de  son  maître;  il  a  la  même  puissance  de  colo- 
ris et  la  même  fécondité  ;  il  a  plus  de  tonfw  et  de 
vie  ;  ce  qui  lui  manque  souvent,  c'est  la  dignité.  Le 
Tintoret  a  immensément  composé;  mais  son  œuvre 
n'est  point  partout  égale  à  elle-même.  Son  CrucifU" 
ment  de  Jésus,  les  Signes  précurseurs  du  Jugement 
dernier  y  le  Miracle  de  S.  Marc  sont  des  chefs- 


THVE 


*  iibSâ 


nsc 


d'oe«m.  U  toivM&om<itcHlwid«0€itiMlùte,t»>«»i 
IefiqueUes•Kxn^porlro»<pe«lt  par/luhmêiBftv  nmSa/h 
saune  au  Muet  le  rChrift  «oirt,  -^  D««HiiiaM<R«- 
busti,  son  fils,  et  Marie  (Jftimella  TmloraOi).,  «a 
fiJle,  M  distiaguéreift  «usai  dan»  Ja  peiotase.:  Ifarie 
tt  borna  à  peindra  le  portrait 

Tir^llHfl70,  Uq  de  .la  mer  Sgée.  ai^.  Spétena. 

TIFASA.  petit  port  d'Algérw,  A  9QRkiil.  Û.il'AJger, 
à  l*eitréiDit6  0.  de  isi  pleine  de  la  Hiti^a.  Aflifi..évè- 
ohé.  Qétmiiie  au  ▼*«.  bar  Ua  VandaAea,  jalevée  par 
ies.Rranfaia  en  1S&4.  Ruines  tonaines. 

TIPPKRHîa,  disAriet4e  rjiideiADglatte<Ga3eiilta|, 
dans  l^aaGien  Bengale ,  s^ténd  h  YO.  jiMqa'au  Brab- 
macoutre^.eie«t:9éparé|,  À  TE..  doCaeeay,  par.vne 
âhalae  de  aosta^DA;  IStQXm  liab«  ;  eh.-L  fiaonflla. 

TIRPERAW (CeiBté  de),  un  des  comtés  de  YW- 
lande  (Munater^, .  & ipow  boriies  «eux  du '  Hoi  au  N .  fi. , 
dfi  la  Rewe  à  TE.,  de  Walerford'.au  5.,. de  dare^ 
ro.:  96  ktl.  ^u  !f.  «ft  S.)  sur  60;  42&000  hab.; 
cb.4.,  CloniMU.  lfflnlagnas;cliinat«ain-elteBipâré; 
sol  fertile  :  les  jHckesitenntojrpes  de  Tipperary  eliie 
Cashel  se  nmxmkmi, la.  voilée  d\Qr.^  La  itille  de  Tip- 
perary^ qui<a  donné  son  nom^au  ecmié,  Qstrà.16  Jul. 
0.  de  Cashel;  eUe  ooanple  eny.  7000  k.;  elle  était 
jadia  plue  icBOoctame. 

nPVO-SAEllou  TisPOV-aaBB  0e  Tipfmo-^SahehA^i 
ÂngUi^,  dit  BehéÊdtmr,  le-  bmne,  devDicr  nabab  dQ 
Mauaoor  (M>>sore),  fUfr-d'Hatd^iviJii^A^en  \Vk%  se 
distingua  de  bonne  beuie  par  sa  bravouce  et  par  sa 
baine  pour  les  Angktis  qui  avaient  ent abi  IMiide.  Il 
monta  en  17i2  8urle>trdoedesen.pèr&,  #taiiBBil0t 
la^ewe  aux  Anglais;  Joe  fbrgaà  éTaoner  Bednor, 
et  obtint  unrpaia  aMioUgauee  (1KS4).  U  prit  aiors^lé 
titre  de  sultan  et  même  d'nmpeeeur  (padisobah) , 

31  oiqu*il  ne  CCtt  réellevent  cfu'.un  nabab  ou  lieiiienant 
u  souverain  titidaire  da  l'Iode,  Cbab«Âlem,  et  dé- 
ploya un  faste  roinrav.  Tippou  ayaxkt  cpulques  an- 
nâea  après  attaqué  le  radjan  de  Tmvanoor,  les  An- 

giis  prirent  parti  pour  celui-<n,  assiéaèrent  Tippou 
ns  Seringapatam ,  sa  ea4»ita]ei,  et  le  forgèrent  à  si- 
§;ner  un»  capitulation  humilianle*;  il  eéda  la  aûitié 
a  ses  £tata,  etpaya  7S  millions  (1792).  Me  respi- 
rant alors  que  vengaanca,  il  cherchka  par  tona  tes 
moyensA susciter  dcsiennemisaux  Anglais,  soitilans 
rinda  et  le  Kaboul,  soit  mâme  au  deboxs,  et  en- 
voya des  ambassadeurs  au  général  Bonaparte,  aloes 
en  figypte;  mais  laPranoe  alors  était  hors  d'état  de 
lui  envoyer  des  secours.  Instruits  de  ses  efforts,  las 
Anglais  lecommencèrent  la  gnerne  (Î19&)  ;  Tippou, 
déjà  battu  deui  fois»  s'enferma  de  nouveau  dans  Se-* 
ringapatam;  après  un  siège  d'un  mois,  la  ville  Tut 
prise  d'assaut;  il  y  périt  les  avnies  à  la  main  (4  mai 
1799).  Ce  prince  était  brave,  mais  imprudent,  pré- 
somptueux ,  cruel  et  incapable  de  lutter  eontce  la 
politique  et  les  forées  de  l  Angleterre.  U  aimait  les 
Fiiançais  et  recbercba  toujours  leur  aliiaane.  U  est 
le  béros  d'une  tragédie  de  Jlouy. 

XIRABOSCHI  (Jérôme)^,  né  A  Bcreame  en  1721 , 
mort  en  1794,  était  jésuite  et  conseiller  du  duc  de 
Modène.  On  a  de  lui,  entre  autres  grands  ouvrages, 
une  excellente  Histoire  de  la  littérature  ttaitesms, 
Aiodène,  1772-82,  13  vol.  in-4  (en  itaL),  abrégée  en 
françaia  par  Landi,  1784,  et  la  Bibliothèque  m^xie^ 
naise^  5  vol.  in-4,  plus  un  6*  vol.  (sur  les  peintres, 
seulptêu!n.f  eto.). 

TDLAQUEAtU  (André),  Jurisoensulta,  snrnommé 
le  Varron  de  son  siècle,  né  à  Fontenay4e-Comle 
vers  1480,  m.  en  I5â8,  fut  aéoécbaldans  sa  ville  na- 
tale, conseiller  au  parlemeat  de  Bordeaux,  puisa 
celui  de  Paris,  et  fut  chargé  demiasioas  importantes 
par  Ftaaçois  I  et  Henri  II.  Ses  OBuvreSj  écrites  en 
latin  et  publiées!  Paris,  1574,  ô  vol.  in-f.,  contien- 
nent des  traités  sur  le  droit  civil,  parmi  lesquels  on 
remarque  le  De  Ugibus  oonnubialibtu, 

TIBKH,  Metropolie  ad  Caystrum,  v.  de  Turquie 
(Anatolie).  kbh.kil.  6.  E.  deSmyme;  env.  26  000  b. 
14  mosquées,  pluft^eurs  églises  grecques.  Tapis, 
toilee  de  coton.  Prise  *  *;?  Tamerlan  en  1402. 


xmfittAfi,  dB«n  de  llbèfaes,  fils  dè^ktites  es 
tf'Évérés  et.de  la  nympba  Cbarielo,  fétlfrappénie  oé- 
citA,  sait  lardlineinna  parce  qjs'il  avait  vu  caeta^nn- 
eesee  an  nala,  sinl  par  Janon  oontieilaquelie>'U  i^ 
tait  prenoacé  dan»  uoe'diMusBiou  entre  (la  éèasseei 
santipotix;  il  reçnt  en  dédommagement  feepritpro» 
pàéèiçiue  et  nna  'vâe  fort  longue.  Il  viaatuni  temps 
d^Œdâpe  et  des/daax  ffuerres  des-'SeptiCbefi  ei  dec 
Êpigones;  il  pséditila  victoire  des  dcmievs,  et  mou- 
rut pea  après.  On  lAbanarait  à  Tbftbee  ccanne  t» 
dieu;  il  avait  unosaoèe  à  Oraboaràoe.  €n  hh attri- 
buait des  ilivnniuD  la  divinatian  et  nieant  aer  te 
auguras,  il  eut  peur  fille  la  i^ropdiétesee  BIcnto. 

TSiniATC  I,  roi  d!Arméi]âe,  frère- da  Yo^ogèsa 
roi  deaParthas,  renversa  ;dii  tinna  'ftbadanssia  (S 
de  J^.) ,  flil  àrson  toar  ebaaeé  |>ar  ce  même  prince, 
recQDquit  ka  -eouvonne ,  maia  eut  longtemps  ik  com- 
battue «et  Rbademiete  et  la  génèml  ramein  Corba- 
loo,  qui  était  obargé>  de  mettre  eur  le  teône  Tigra- 
ne  VI;  il  .finit  par  se  maintenir,  et  vint  à  Rome  ve<- 
c9«oir.]a  coaroane-des  maint  de  Néroa.  U  aiourat 
en  73.  -^ii,  ile^Orand,  loi  d'Arméniade  S&94  dU. 
aaait  été  conduit  à  Rome  dans  son  «nJknce,  après 
rassassinatda^son  père  GbosroCa  1  (232) ,  et  lot  puoé 
sarie  tcAae  d'aeméaia  presque  saae  coup  .férir,  par 
une  aconèe  romasDe.  Les  Parthes  ayant-  eavahi  son 
royaume  peadant  qu'il  faisait  un  voyage  A  Rome, 
il  renriat  précipitanmient  «t  les  battit.  longtompe 
apposé  aa  Christianisme,  il  finit  par  se  Cura  baptiser. 

mninATEi,  roi  parttie.  V.  absajgb  n. 

TIRLEIfûlCr,  V.  murée  de  Belgique  (Brabant  B^ 
rid.),  à  mkîl  S.E.  de  Louvain  ;  îCHiOe  taab.Oranéi 
place»,  église  rfotre-Dame,  hôtel  de  i^ifla.  lAîaa^s, 
savoQ,  suore  de  bettecsAnes,  bière  renommée;  foira 
anschavaux.  Patrie  de  i.  BoUandi».  Place  soaveit 
prise  et  reprise,  notamment  en  >635  par  les  Frsa- 
çais  et  les  Hollanidais,  en  1793  pajr  Dumeuriez,  en 
1794  par  Jiourdan;  démafiteléeen  1804. 

TUtNA YA  oa  termova  ,  v.  de  >a  Turquie  fBalK*' 
fie),  près  de  la  lantra,  à  92  kH.  S.  £.  éa  Nibopoli; 
12  000  b.  £véohé  grec;  mosquées. 

TffiûN,  TuUius  Tiro.  affranchi  et  secnélaire  di 
Cioéron,  était  fort  aimé  de  son  maître.  )l  perfeotiOQK' 
la  tachygraphie,  dont  les  signes  pritient  depvîs  1 
nom  de  Botes  tironiennes.  Il  avait  composé  une  r<: 
de  Cioérotif  des  reoueib  de  ses  bona  mats(éB  3  li' 
vres),  et  quelcpies  autres  ouvrages,  qui  sont  perdus^ 
C'ast  lui  qui  nous  a  conservé  les  £rftref -decoa  naî- 
tra.— L'alphabet  le  plus  complet  des  notes  tiranJennes 
se  trouve  aans  le  Traité  ds  Diplomatique  ée  Ifibiilon. 

DIHSOdb  hol»«a  (Hrère  Gabriel  tbllbz,  dit), 
auteur dmmatiqoe espagnol,  )S70<]GâO,  étaitcarmt 
et  prieur  du  couvent  de  Soria,  et  devint  cbronelo' 
giste  de  sa  pommunautô.  On  a  de  lui  <Odrames  rem- 
plis le  plus  souvent  d^extravaganc<>,  mais  oà  Vov 
trouve  aussi  de  l'invention.  Parmi  œs  piôce«,  où  il 
se  moque  das  moinrs  et  des  gens  de  eoar,  en  re- 
marque le  CoRvirado  die  Piedra,  ÉKté  par  Molière 
dans  son  Festin  de  Pierre,  et  GiUes  de  ta  culoHi 
verte^  qui  se  joue  encore  à  Madrid.  On  a  aussi  de  lui 
les  Vergers  de  Tolède^  recueil  de  romans,  où  U  éta- 
blit sa  théorie  dramatuiue,  théorie  opposée  à  toute 
règle.  Ses  OBuvres  dramatiques  ont  été  reoueillies 
pour  la  l'«  fois  à  Madrid,  de  1844  à  1^846,  en  10  vol., 
et  trad.  en  franc,  par  Aiph.  Royer,  1^3. 

TIRYNTHB,  Tirfns,  v.  d'Argolide,  à  peu  de  dis- 
tance du  golfe  Ar^olique,  au  N.  de  Nauptie,  avait 
été  fondée  par  Tiryns,  fils  d'Argué.  Aorphitryoe 
y  régnait  iHtrcule,  son  fils,  y  fit  sa  résidenae. 

TISAHENE,  fils  de  Thersandre  et  petit-fits  deP<v 
lynice,  fut  le  dernier  rot  de  Thdbes  du  sang  d*Œ- 
aipe.  —  Fils  d'Orostc,  régna  sur  Argos  et  sur  Spaf» 
après  la  eMrt  de  son  père  et  fut  détrdné  par  les 
Héraclides,  1190  av.  J.^.  U  se  retira  en  Acnje^t 
périt  bientôt  après  en  combattant  les  Ioniens. 

T18CHBEIN(  Jean  Henri),  peintre  allemand,  néea 
1722  à  Uaina  dans  la  Hesse,  mort  en  17g9,  étudia 
b  ans  en  France  sous  Vanloo,  visita  Floreaoe,  Bo^o- 


TIOSA 


—  re«3  — 


im 


Ç2tf  I  BMDe^  ^aite^iieviiil,  après  mu. retour (eaiAl- 
lemagAA,  peintee  de  fiutllanme  TiHI^JaiidgiaTe  de 
Hasse-Cassel,  difactanr  de  l*ilCBdémte  de  pesntone 
et  d'architeeture  de  Hease.  pnofnaeur  de  peinture 
au  collège  Garolin,  et  foocia  une  éoote'qin,  -aban- 

Piieureuz  mélange  de  OQuiciars  <}iii  caraotépise  l'é- 
cole TénitieBoe.  11  a. presque  «xeitisi venant  peint  la 
mythoiogie.  •>*-  19ri  de  ee»  neveux,  J.  S.,  HmHsMm 
T.,  peintre  d^biitetre  et  direoteur  de  l'acad'énne  de 
peinture  deNaplea,  a  bien  mértHé  dfesAiitisteci  et  des 
an  tiquai  ves , par  Mn.magn»fi(|ue'it0Ouetl  dù^ranwrês 
de  voMS  antiques  (Naples,  1791,  «t  Paris,  VêOB- 
1806,  4  TOI.,  de  940  gramires). 

TI5U  (£eoet«iDiHi(o),  peintre.  T.  fùBOPaxio. 

TlfilPHONE,  une  dfs  f  oriee.  F.  fuhibs. 

TISSAPUERNS,  satrape  de  Perse,  oemmandslt 
une  partie  de  Taniiée  d^Artaxecoe  Jfaéjnon  à  )a  ba- 
taille de  Cunaxa  edà  Gyrus  le  Jeane  fat  Taincu,  401 
av.  J.-C.  Cbargé  Sfiràs  la  Yicfeeire  de-oonditire  ^ers 
le  Pout-%KuziA  lea  Dix  ffliUe  qui  avaient  ooraliattu 
pour  Cynis,  il  fit  égorger  Oéacque  et  leurs -auires 
cbefsdans  un  featin.  11  obtint  en  récompense  de  ses 
services  la  main  d'une  fille  du  roi  et  le  §9oavspne- 
caentdes  provinces  de  rAsie-^Miaeiire  qui  avaient  été 
confiées  à  Cycus  avant  sa  révdte.  Attaqué  en  806 

ear  Agé&ilae,  ro»  de  Sparte,  il  fut  vaincu  eur  les 
ords  du  Pactole,  et  fut  à  oette  occaeion  accusé  ^ 
trahison  par  Parysatis,  mère  d'Artaxerce  et  de  Oy- 
rus,  qui  le  fit  tuer  à  Colosses  en  Phrygie. 

nSSÛT  (ABdiié),  jnédeoto,  aé  en  1798  à  Oranoy 
(dans  le  paya  de  Vaixd),  m.  en  1797,  étudia  à  Montr 
pellier,  vint  s!étal4ir.à  Lausanne  où  il  se  M  un  nem 
par  une  nouvelle  métbode  de  traiter  la  petite  vé- 
role, occupa  la  cfaaiœ  de  médecine  à  ^Académie  dfe 
Lausanne  (1766),  et,  apirès  avoir  rejeté  les  oeflVeâ 
des  rois  de  Pologne  et  d^Angleten^,  aooepla  une 
chaire  à  Tuciversilé  de  Pavie  (1781)  ;  mais  il  revif^t 
trois  ans  après  iLausannew  11  pullia  en  1769  à  Paris 
on  recueil  de  ses  ouvrages,  tant  latins  que  français, 
en  10  vol.  in-U.  Ses  OEuxree  choisies  ont  paru  en 
lfi09,  avec  notes  de  Halle.  On  y  distingue  le  traité 

traduit 


re  sur  m 
'médecine 

était  traitée  en.  langue  vulgaire  \  De^valetudtne  iitte- 
raloiru«n(17ë6),  qu'il  traduisit  lui-même  sous  ee  ti- 
tre :  Z>eio  eamé  des  aene  de  lettres  ^  1769;  et  un  J^- 
soi  estimé  sur  les  maïoéiu  de»  gens  du  nmnàe  (1 770) . 

TIS£0T  (Pierre),  bomme  de  lettres,  né  en  1768  à 
Versailles,  m.  en  1BÔ4.  Priré  d'an  emploi  quMl  avait 
rempli  dans  l'administration  révekttionnarre ,  il  em- 
ploya ses  loisirs  à  traduire  en  vers  les  Butoliffnes  de 
Virgile  (1800) ,  attira  par  oe  tpavarl  l'attention  de  E>e- 
lille  qui,  en  180G,  le  ohoisit  pour  le  suppléer  dans  sa 
chaire  de  poésie  latine  an  Collège  de  PYance ,  et  de- 
vint titulaire  de  eette  chaire  A  la  mort  de  Delille 
(1813).  Destitué  de  nouveau,  scnis  la  Restauration. 
à  cause  de  ses  opiniens  libérales,  il  se  jeta  dans  la 
presse  opposante  et  devint  un  des  rédacteurs  du  !Pt^ 
loUy  du  ConslsluttbniM^ ,  de  la  iftnerve.  11  se  fh 
réintégrer  dana  sa  chaire  après  la  révolution  de  ?8rf0. 
Outre  la  traduction  des  BueoMq^iet^  on  lui  doit  des 
Études  eur  yir§ile  (;895-30,  4  vol.  in-8),  vaste  et 
utile  travail  dans  lequel  le  poOte  latin  est  comparé 
avec  tous  les  poètes  épique»  et  dramatiques  anciens 
et  modernes.  Tiesot  a  aussi  publié  une  Ilistmre  de 
la  Réeolution  française  (1833-36,  6  v.  in-8). 

TITAIf ,  fils  du  Ciel  ou  Uranue,  et  frère  aîné  de 
Saturne,  fat  père  des  Titans  {V.  l'art,  suiv.)  —  Les 
poètes  donnent  quelquefois  le  nom  de  Titan  au  S(ileil. 

TITANS  (las),  fils  de  Titan  et  de  la  Terre.  Titan, 
rainé  des  fils  d'Uranus,  avait  oédé  à  Saturne  l'empire 
du  monde,  mais  en  réservant  t  ses  enfants  leurs 
droits  au  trône,  et  en  stipulant  que  Saturne  ne  pour- 
rait élever  aaeun  enfant  mftle.  Ce  dieu  n'ay.int  point 
accompli  sa  promesse  (F.  saturnc),  les  Titans  se 
révoltèrent,  et  mirent  Saturne  à  deui  doigts  de  sa 


pefte  :  ti  sft'en>3BdeBt'dépi  valnqiieiin.  loct^ve  Ai- 
pfter,  ftgé  d'un  an,  parut  anné  de  la  Wdce  «t  kes 
précipita  dans  le  Tartare. 

OTITE"  (5.),  diacipledeS.  Paul,  évoque  deCrlfteau 
i»'s. ,  m.  vers  l'an  1.05 ,  est  ffité  le  3  janv. 

TlTBrl.lVE,  T.  Livius,  céffibre  niatorîen  Jafin, 
né  à  'Padoue  en  S9  av.  J.-C,  m.  l'an  19  de  J,-C„ 
vécut  longtemps  à  Home  et  à  Naples,  flit  honoré  tfe 
l*amltié  d'Auçuste,  qui  lui  confia  l'éducation  do 
Gtaude  (depuis  empereur) ,  et  passa  ses  dernièras 
années  à  Padoue.  Tita-Live  a  laissé  une  ftiatoirerù' 
maine  qui  embrasse  les  années  écoulées  W,^puis  Ifi 
fondation  de  Rome  jusqu'à  la  mort  dje  Drusufs.  netlt- 
fllsd* Auguste.  Cet  ouvrage  se  composaJt.dô  UOlrvrea, 
que  l'hn  a  distribués  de  10  en  10,  sous  le  nom  de  Dé- 
eetdce  :  nous  n'en  possédons  guère  qu'un  quart  ou 
35  livres  (I-X,  XXÎ-XLV),  et  queloues  fragments, 
dont  un  assez  considérable  du  XCP  Inre.  Nous  avons 
de  phis  les  sommaires  de  l'ouvrage  (dits  Epitome)^ 
qpi,  sans  être  de  Tite-Lîve  lui-même,  doivent  con- 
tenir beaucoup  de  ses  expressions  et  qui  ont  leur  uti- 
lité. FYeinshemius  a  essayé  de  remplir  par  des  Suje- 
pit'mentx  plusieurs  lacunes  de  hauteur  latin  (lfi4^ 
Ee  principal  mérite  de  Tite-Live  est  dans  le  style  et 
la  narration  :  rien  de  phis  élégant  et  môme  de  plus 
pur  que  son  style,  bien  que  ses  contemporains  lui 
reprochassent  un  peu  de  yaiavinité  ;  rien  de  plus 
clair,  de  plus  noble,  de  mieux  ordoiinjô  que  son  ré- 
cit :  rie  plus,  il  a  le  mérite  de  ne  point  se  passion» 
ner ,  bien  qu1l  soit  favorable  aux  Uomains  pJius 
mi'à  leurs  adversaires,  aux  patriciens  plus  qu'a  la 
démocratie;  il  ne  craint  pas  de  louer  BruUis,  Caa- 
sius  et  surtout  Pompée,  ce  qui  le  faisait  appeler  par 
Augusje  le.  Pomjoétfn.  Les  discours ,  en  si  ^'raod 
nombre  dans  son' histoire,,  sont  des  chefs-d'œuvre; 
ih  stmt  plus  précieux  peui-étre  que  le  récit  lui- 
uïême  pour  mettre  sur  la  voie  des  vrais  motifs  des 
événements.  L'auteur  rapporte  fidèlement  deati^ad^ 
tions  absurdes,  des  prodiges  incroyables,  niaissazte 
y  croire  Jui-raême.  Ce  grand  ouvrage  excita  du:vi- 
vaiTt  même  de  Tîte-!.ive  l'admiration  généraln  et  lui 
fit  une  immense  réputation  :  un  habitant  de  Cadix 
vint  exprès  à  Rome  pour  en  voir  l'auteur.  Titft-Livo, 
dont  h's  divers  livres  n'ont  été  retrouves  que  succes- 
sivement, a  été  édité  nombre  de  fois,  et  traduit 
dans  toutes  les  langues.  La  meilleure  édition  cri- 
tique est  encore  celliB  de  Draltcnborch,  Amst«,  1738- 
46^  7  vol.  in-4,  reproduite  à  peu  près  dans  la  Bi- 
bliothèque classique  de  Lemaire,  13  vol.  in-8.  Panfti 
les  éditions  couranles,  les  meilleures  sont  réditioo 
Ad  usumVdphini,  1679,  6  v.  in-4;  celle  de  Grevier, 
avec  d'excellentes  notes,  Paris,  1748,  6  vol.  Ln-4  ;  d'A. 
W.  Ernesti  et  Scliîefer,  Lcips.,  1801-4,  5  vol.  in-8; 
de  Stroth  et  Dœving,  1796-1813,  7  vol.  iu-8;  de  Ru- 
perti,  Gœtting,  1S07,  4  voLin-8;  de  Buehmertf 
Leips.,  1825,  4  vol.  in-8;  de  Weissenborn,  Leips., 
18."j().  Tite-L;ve  a  6i6  traduit  en  français  par  Dure«u 
De  laMiille  et  Noël,  1810-Î2,  15  voL  în*8,  et  dans  les 
collections  Panckoucke  et  Nisard,  par  divers  auteurs. 
On  doit  à  Lachmann  une  dissertation  De  fonttbus  hie- 
toriamm  Uni,  Gœtt.,  1822.  à  M.  Taine  un  Essai 
aur  Tite-Live^  18Ô6,  couronné  par  TAcad.  française* 

TITHON,  prince  troyen  ,  fils  de  Laomôdon ,  et 
fttre  de  Priam,  était  si  beau  que  l'Aurore  l'enleva 
pour  en  faire  son  ôpoux.  Il  la  rendit  mcre  de  Mem- 
non  et  d'Ëmatliion.  L'Aurore  obtint  pour  lui  de  Jur 
piterrimmortalité;m&is,  ayant  oublié  de  demander 
en  même  temps  qu'il  eût  une  jeunesse  éternelle,  Ti- 
thon  devint  si  vieux  et  si  faible  qu'il  fallut  l'emoôail- 
lotter  comme  un  enfant.  L'Aurore  le  métamorphosa 
en  cigale.  Il  est  à  croire  que  Tithon  avait  quitté  iA 
Troade,  son  pays  natal,  pour  s'établir  dans  une  oon- 
trée  plus  orientale  (la  Susiaoe  ou  la  Persel.  ce  qui 
fit  dire  aux  poètes  qu'il  avait  été  enlevé  par  rAuroïKi. 

TITICACA  ou  cuucuiTO,  lac  du  Pérou,  sur  la  li- 
mite de  la  Bolivie,  par  13-  30'-l7»  lat.  S.  et  7P  15'- 
73*  12'  long.  0.,  sur  un  plateau  élevé  de  3915"  au- 
dessus  de  la  mer ,  a  280  kil.  de  long,  sur  100  de  larg'». 


TiTT 


—    1884  — 


TLEH 


Il  reçoit  plusieurs  rvières  et  n*a  aucun  écoulement 
apparent.  Au  centre  du  lac  est  une  tle  de  même  nom 
ou  les  tnîditions  péruviennes  placent  la  résidence  de 
Manco-Capac,  et  où  Ton  voit  les  ruines  d'un  temple 
du  Soleil.  Les  indigènes  disent  que  les  Incas  jetèrent 
leurs  trésors  dans  ce  lac  à  Tarrivèe  des  Espagnols. 
TITIEN  (Tiziano  vecelli,  dit  le),  célèbre  peintre 
vénitien,  né  vers  1477  à  Pieve  di  Cadore,  mort  en 
1576,  fut  élève  de  Séb.  Zuccato,  de  Gentil  Bellini, 
de  Giorgione,  mais  s'éleva  bientôt  au-dessus  de  ses 
maîtres,  et  reçut  du  sénat  de  Venise  le  titre  de 
premier  peintre  de  la  Républiaue.  Alphonse  d'Esté 
remploya  à  décorer  son  palais  ae  Castello.  Le  Titien 
visita  ensuite  diverses  villes  d'Italie,  et  fut  partout 
admiré:  il  résista  aux  efforts  aue  fit  Léon  X  pour  le 
fixer  à  Home  ;  François  I  ne  réussit  pas  mieux  à  l'at- 
tirer en  France.  Ce  ^and  peintre  voua  ses  talents  à 
Cbarles-Quin  t,  qui  déjà  l'avait  comblé  de  dons  et  d'hon- 
neurs :  de  1545  à  1556,  il  exécuta  pour  ce  prince  une 
foule  de  tableaux  magnifiques.  Il  en  fit  beaucoup  en- 
core pour  Philippe  II,  bien  qu'il  fût  ftgé  de  près  de 
80  ans  lors  de  l'avènement  de  ce  prince.  Il  mourut 
de  la  peste  à  Venise  à  99  ans.  Le  Titien  est  sans  con- 
tredit le  premier  des  coloristes;  les  tableaux  qu'il 
composa  a  70  et  même  à  80  ans  attestent  une  fraî- 
cheur d'imagination  vraiment  inconcevable  ;  mais, 
comme  dessinateur,  il  est  loin  de  la  perfection.  Le 
Titien  est  le  vrai  cnef  de  l'école  vénitienne.  Parmi 
ses  élèves,  Horace  Yecelli,  son  fils,  le  Véronèse,  le 
Tintoret,  sont  les  plus  célèbres.  La  fécondité  de  ce 

Î>eintre  ne  fut  pas  moins  prodigieuse  que  son  génie  : 
•  cabinet  des  estampes  du  Louvre  possède  850  gra- 
vures faites  d'après  le  Titien;  mais  il  en  existe  encore 
d'autres,  et  il  est  certain  que  beaucoup  de  ses  ou- 
trages ont  péri  en  Espagne.  Ses  chefs  -  d'œuvre 
sont:  2ef  Bacchanales  (k  Ferrare),  le  Triomphe  de 
VAmùur  (Ferrare) ,  le  Triomphe  de  Judith  (Venise), 
VAssomption  (Venise),  les  tableaux  allégoriques  de 
la  Religion  et  de  la  Ste  Trinité  recevant  la  (amille 
impériale  au  ciel  (pour  Cbarles-Quint) ,  Diane  et 
Action,  la  Flagellation,  la  Ste  Cène,  etc.  Le  Louvre 
possède  18  tableaux  de  cet  artiste,  entre  autres  les 
pèlerins  d*Emmaûs,  le  Christ  au  roseau,  5.  Jérôme 
dans  le  désert,  la  Vierge,  dite  d  V enfant,  et  la  Vierge 
au  lapin,  le  célèbre  tableau  appelé  à  tort  le  Titien 
et  sa  maîtresse,  oui  représente  Alphonse ,  duc  de  Fer- 
rare,  et  Laura  ae  Dianti,  enfin  plusieurs  portraits, 
entre  autres  celui  de  François  I. 

TITIUS  (Gottlieb  Gérard),  jurisconsulte,  né  à 
Nordhausen  en  1661,  m.  en  1714,  fut  nommé  en  1709 
professeur  de  droit  à  l'Université  de  Leipsick,  en  17 10 
conseiller  au  tribural  de  Dresde,  et  en  1713  asses- 
seur au  tribunal  de  Leipsick.  Il  introduisit  dans  l'en- 
seignement du  droit  une  méthode  plus  philosophi- 
Îae,  et  rédigea  de  savants  ouvrages,  entre  autres  : 
pecimen  juris  puhlici  Romano-Germanici ,  Leips., 
1698;  Droit  féodal  germanique  (en  allemand),  1699; 
Observations  sur  Puffendorf  (en  lat,  1703). 

TITIUS  (J.  Daniel),  professeur  de  mathématiques  et 
de  physique  à  Wittemberg,  1729-97,  avait  composé 

Slusieurs  savants  ouvrages  qui  périrent  en  1766,  lors 
u  siège  de  Wittemberg.  C'est  lui  qui  trouva  la  loi 
approximative  des  distances  des  planètes  au  soleil  et 
qui  en  tira  le  premier  cette  conséquence  qu'il  devait 
y  avoir  une  planète  entre  Mars  et  Jupiter. 

TULIS  (Le  Mont),  mont  de  Suisse,  sur  les  confins 
des  cantons  d'Uri,  Berne  et  Unterwald  :  3606".  Il 
est  couvert  d'une  couche  de  glace  de  60*  d'épaisseur. 

TITON  DU  TILLET  (fivrard),  conseiller  au  parle- 
ment de  Paris,  né  en  1677,  m.  en  1762,  se  fit  un 
nom  par  son  zèle  pour  les  lettres,  fit  frapper  à  ses 
frais  une  suite  de  médailles  représentant  les  poètes 
et  les  artistes  du  règne  de  Louis  XIV,  et  fit  exécuter 
en  leur  honneur  le  petit  monument  en  bronze  connu 
sous  le  nom  de  Parnasse  français,  qu'on  voit  encore 
à  la  Biblioth.  impériale  (décrit  en  3  vol.  in-f.,  1732-60). 

TITIERIE,  anc.  beylick  de  la  régence  d'Alger, 
entre  ceux  d'Alger  «u  N.,  de  Mascara  à  l'O.,  de  Con- 


stantine  à  l'B.,  et  le  Zab  au  S.  E.  Médéah,  Milianah, 
Sidi-Uamza  en  étaient  les  lieux  principaux.  Au  S.  se 
trouve  le  mont  de  T'tterie  et  un  lac  du  même  nom. 
Soumis  par  les  Français  en  1842,  ce  pays  fait  auj. 
partie  de  la  prov.  d'Alger. 

TITUS,  7.  Flavius  Sabinus  Vespasianus,  fils  aîné 
et  successeur  de  Vespasien ,  né  en  40,  avait  été  tribun 
légionnaire  en  Germanie  et  dans  la  Grande-Breta- 


Orient  par  Vespasien,  lorsque  ce  dernier,  prodamé 
empereur  par  ses  troupes,  se  rendit  en  Italie  (69). 
Titus  poussa  la  guerre  plus  activement  et  l'acheva 
par  la  prise  de  Jérusalem  et  du  temnle  (8  sept  70). 
De  retour  à  Rome,  il  fut  associé  à  radministration 
de  l'empire,  cumula  la  censure,  le  tribunat,  et  fut 
7  fois  consul.  Parvenu  à  l'empire  en  79,  il  baiinit  et 
flétrit  les  délateurs,  donna  dMmmenses  secours  aux 
victimes  de  l'éruption  du  Vésuve  (79),  de  la  peste  et 
de  l'incendie  de  Rome,  fléaux  qui  se  succédèrent 
coup  sur  coup ,  et  montra  l'intention  d'être  le  bien- 
faiteur de  l'univers;  mais  il  n'eut  pas  le  temps  d'exé- 
cuter tout  le  bien  qu'il  projetait.  U  mourut  en  8i , 
après  27  mois  de  règne,  empoisonné  peut-être  par 
Domitien,  son  frère,  qui  lui  succéda.  Pendant  s9 
campagne  de  Judée,  Titus  s'était  épris  de  Béré- 
nice,  princesse  juive  d'une  beauté  remarquable;  mais, 

Îuann  il  fut  sur  le  trône ,  il  s'en  sépara  {V,  BÉRinicE). 
itus  est  surtout  célèbre  par  sa  bienfaisance*,  il  mé- 
rita d'être  appelé  les  Délices  du  genre  humain.  Ayant 
passé  une  journée  sans  répandre  de  bienfaits^  il  dit 
avec  douleur  :  «  Mes  amis,  j'ai  perdu  ma  tournée.  > 
'  TITYE,  géant  célèbre,  voulut  attenter  à  la  nudeui 
de  Latone,  et  fut  tué  à  coups  de  flèches  par  les  en- 
fants de  la  déesse,  Apollon  et  Diane,  puis  condamné 
à  servir  de  pâture  dans  le  Tartare  i  un  vautour  qui 
lui  ronge  éternellement  les  entrailles.  Le  corpe  de 
ee géant  couvrait,  disait-on,  sept  arpents. 

TIVOLI,  Tt'bur,  v.  des  États  de  TËglise  ^marque 
de  Rome) ,  ch.-L  de  district,  à  26  k.  £.  de  ttome,  sar 
une  collme  et  sur  la  r.  g.  du  Teverone  {Anio),  qui  y 
forme  plusieurs  cascades;  env.  7000  hab.  Evèch£ 
Aspect  délicieux  et  pittoresque.  Belle  cathédrale, 
couvent  de  St-Antoine  (sur  l'emplacement  de  U  villa 
d'Horace)  ;  nombre  d'antiquités  :  grotte  de  Neptune, 
temple  de  Vestaet  de  la  sibylle,  restes  de  la  villa 
de  Mécène,  etc.  A  4  kil.  de  là  senties  bains  de  Tivoli. 

TLALPAN ,  ou  San-Agostinode  las  Cuetas,  v.  nou- 
velle du* Mexique,  dans  l'Etat  de  Mexico,  dont  elle  a 
été  quelque  tem[»  la  capitale  ;  env.  fiCKX)  hab. 

TLASCALA  (Puebla),  c.-à-d.  Terre  du  grain,  v. 
du  Mexique,  à  35  kil.  S.  de  Puebla,  sur  la  Naspa, 
était  très- florissante  et  très-peuplée  avant  Tarrivée 
des  Espagnols  et  compta  jusqu'à  300000  hab.  :  auj. 
elle  est  réduite  à  kOOO,  C'éUit  la  capiule  d'un  £tat 
gouverné  par  un  cacique  ennemi  de  celui  de  Mexico. 

TLEMGEN  ou  TREHEGEN,  v.  d'Algérie  (prov. 
d'Oran),  ch.-L  de  subdiv.  militaire,  à  116  k.  S.  0. 
d'Oran  et  à  48  kil.  de  la  mer;  env.  13000  hab.  Puis- 
sante forteresse  {Méchouar).  Fabriques  d'armes,  d'ou- 
vrages en  fer,  de  maroquins;  moulins  à  huile  et  à 
farine;  pépinières.  Aux  env. ,  beaux  jardins  plantés 
d'arbres  fruitiers.  Tlemcen  était  jadis  beaucoup  plus 


deNed-Roma,  Djigelli,  Marsalquivir,  Oran,  Maza- 
gran, Arzew,  Mostaganem.  Au  vin*  s.,  Edris,  calife 
du  Maghreb  et  fondateur  de  l'empire  de  Maroc,  ré- 
gnait a  Tlemcen  ;  cette  ville  passa  ensuite  sous  U 
domination  des  Zéirites  (vers  980) ,  puis  sous  cella 
des  Almoravides  et  des  Aimohades.  En  1248,  Tag; 
mourezen-ben-2ian  s'empara  de  Tlemcen.  s'y  rendit 
indépendant,  et  y  fonda  la  dynastie  des  Zianîdes, 

Sui  prirent  le  titre  de  califes.  Soumise  un  instant  au 
^roc  (1312  et  1336),  Tlemcen  reconquit  prompte- 
ment  sa  liberté,  et  la  conserva  jusqu'au  xtT  s.  £& 


TOBO 


—  1885  — 


TOEPL 


1515,  elle  fut  prise  par  Aroud!  Barberousse,  qui  en 
fui  chassé  par  les  Espagnols  des  1518;  elle  fut  sou- 
mise par  les  Turcs  en  1543,  et  réunie  par  eux  en 
1560  à  la  régence  d'Alger  «  dont  elle  n  a  point  été 
depuis  séparée.  Prise  par  les  Français  en  1835,  elle 
fut  cédée,  par  le  traité  de  la  Tafna,  à  l'émir  Abd- 
el-Kader,  qui  en  fit  sa  capitale.  Elle  a  été  occupée 
définitivement  en  1842.  VHist.  det  roù  de  Tlemeen 
a  été  trad.  de  Tarabe  par  l'abbé  Barges,  1852. 

TLÊPOLÊME,  fils  d  Hercule  et  d'Astyoché,  s'en- 
fuit d'Argos,  après  avoir  tué  par  mégarae  son  oncle 
Licymnius,  et  se  rendit  à  Rhodes,  où  il  fonda  les 
villes  de  Linde,  Jalyse  et  Camire.  Il  amena  les'Rho- 
diens  au  siège  de  Troie,  et  y  fut  tué  pir  Sarpédon. 

TMOLE  (le) ,  Tmolus^  auj.  Bousdag  ou  Tomolitxi, 
mont,  de  Lydie,  au  S.  de  Sardes,  célèbre  par  ses 
vins,  son  safran  et  la  salubrité  de  Tair.  Au  pied  de 
la  montagne  était  une  ville  de  Tmole,  auj.  Berki. 

TMODTARAK.AN,  anc.  ville  de  IMle  de  Taman, 
sur  l'emplacement  qu'occupe  la  ville  actuelle  d'ié- 
katérinoaar,  fut  du  x*  auxii's.  le  ch.-l.  d*une  prin- 
cipauté qui  fut  souvent  donnée  en  apanage  à  des 
princes  de  la  maison  de  Rurik.  L'invasion  mongole 
mit  fin  à  cette  principauté. 

TOALDO  (Joseph),  professeur  de  géographie  phy- 
sique et  astronomique  à  Padoue,  né  en  1719  à  Pia- 
nezza,  près  de  Vicence,  m.  en  1798,  fonda  un  ob- 
servatoire à  Padoue,  crut  remarquer  qu'au  bout  de 
18  ans  les  phénomènes  météorologiques  reviennent 
dans  le  même  ordre,  et  établit  un  cycle  qu'on  a 
nommé  Cycle  toaldin.  On  a  de  lui  un  Essai  de  Mé- 
téorologie (ital.),  trad.  par  Daguin  (1784),  et  la  Météo- 
rologie appliquée  à  l'agriculture ,  également  tradu  i  te. 

TOBI  ou  scoMBi,  Genusiu,  riv.  de  la  Turquie  d'Eu- 
rope, sort  du  mont  Djourad,  dans  le  plateau  d'Och- 
rida,  à  11  kU.  0.  de  Monastir,  entre  en  Albanie,  ar- 
roie  les  sandjakats  d'Ocbrida.  d'Avlone»  de  Scutari , 
et  86  jette  dans  l'Adriatique  à  4  k.  0.  de  Pekini, 
après  un  cours  de  180  kiU 

TOBIE,  TobiaSy  Juif  célèbre  par  sa  piété.  Emmené 
captif  à  Ninive  après  la  destruction  du  royaume 
d'Israil  par  Salmanasar  (718),  il  resta  fidèle  à  la  loi, 
et  n'en  acquit  pas  moins  la  confiance  du  roi ,  qui  le 
fit  son  pourvoyeur;  mais  il  déplut  au  successeur  de 
ce  prince,  Sennacnérib,  par  les  bons  offices  qu'il 
rendait  à  ses  concitoyeus  malheureux,  et  fut  obligé 
de  fuir  pour  sauver  sa  Yie.  Rétabli  dans  ses  biens  à 
la  mort  de  Sennachérib  (712) ,  il  continua  ses  bonnes 
œuTres;  mais  il  eut  le  malheur  de  devenir  aveugle, 
malheur  qu'il  supporta  avec  résignation.  Quatre  ans 
après,  son  fils,  chargé  par  lui  d'aller  à  Rages  rede- 
mander à  Gabelus  une  somme  de  10  talents  qu'il  lui 
ayait  prêtés,  fit  rencontre  de  l'archange  Raphaél, 
qui  s'offrit  à  lui  sous  un  déguisement  pour  compa- 
gnon de  voyage.  Par  ses  conseils,  le  jeune  Tonie 
tira  de  l'eau  un  énorme  poisson  dont  il  mit  à  part  le 
fiel,  et,  de  retour  à  la  maiâon,  il  frotta  les  yeux  de 
son  père  avec  le  fiel  de  cet  animal,  et  lui  rendit 
ainsi  la  vue.  Tobie  le  père,  qui  était  alors  âgé  de 
60  ans,  en  técut  encore  42.  Tobie  le  jeune  avait, 
pendant  son  voyage,  épousé  à  Ecbatane  Sara,  sa 
parente,  fille  de  Raguel;  après  la  mort  de  son  père, 
il  se  fixa  près  de  son  beau-père  à  Ecbatane  :  c^st  là 
qu'il  mourut,  à  99  ans.—  L'hist.  des  deux  Tobie  est 
racontée  dans  un  des  livres  de  l'Ane.  Testament,  qui. 
sans  être  au  nombre  des  livres  sacrés,  a  toujours  été 
l'objet  d'une  grande  vénération.  On  n'a  plus  l'origi- 
nal; mais  S.  Jérôme  l'a  traduit  sur  un  texte  chaldéen. 

TOBOL  (le) .  riv.  de  la  Russie  d'Asie,  naît  vers  le.« 
frontières  de  la  Sibérie  et  du  Turkestan,  dans  les 
monts  Kitchik-Karatcha,  coule  au  N.  E.,  traverse  les 
gouTts  d'Orenbourg,  de  Tobolsk,  reçoit  la  Tavda,  la 
Toura.  Flset.  l'Abouga,  et  tombe  dans  l'Irtyche, 
près  de  Tobolsk,  après  un  cours  de  900  kil. 

TOBOLSK,  Y.  de  la  Russie  d'Asie,  ch.-L  du  gouvt 
de  Tobolsk  et  ville  principale  de  toute  la  Sibérie, 
près  du  confluent  oe  la  Tobol  et  de  l'Irtyche,  par 
G.V  46* long.  E.,  58*  II'  lat.  N.;  25000  bab.  Arche- 


vêché russe.  Citadelle  en  ruines ,  palais  archiépisco- 
pal, bourse,  monument  d'Iermak,  séminaire,  gym- 
nase. Grand  commerce  avec  la  Sibérie  orientale  et  la 
Chine,  entrepôt  des  pelleteries  de  la  couronne.  Les 
Boukhares  et  les  Turcs  y  sont  très-nombreux-  Climat 
sain,  mais  très-froid  :  le  thermomètre  y  descend  à 
45"  au-dessous  de  0.  Tobolsk  a  été  bâtie  en  1643;  elle 
existait  comme  bourg  depuis  1587.  —  Le  gouvt  de 
Tobolsk,  le  plus  occidental  de  la  Sibérie,  a  env.  2200  k. 
du  S.  au  N.  sur  750  de  largeur  moyenne,  et  près  de 
880000  h.  Le  sol  et  le  climat  varient  avec  la  lati- 
tude, qui  va  de  55*  à  près  de  72".  Presque  partout 
cependant  les  rivières  sont  gelées  9  mois  de  1  année. 
Grains  au  S.  ;  immenses  forêts,  animaux  à  fourrures, 
gros  bétail,  pèche  lucrative.  Le  gouverneur  de  To- 
bolsk est  gouverneur  général  de  toute  la  Sibérie  occid. 

TOBOSO  (el-),  brg d'Espagne  (Manche),  à  100  kiL 
S.  E.  de  Tolède,  2800  h.  Poterie,  moulins.  Ce  lieu, 
misérable  en  lui-même,  doit  quelque  célébrité  à  Cer- 
vantes, qui  en  a  fait  le  séjour  de  la  belle  Dulcinée. 

TOCANTINS  (le) ,  fleuve  du  Brésil,  se  forme  dans  la 
prov.  de  Goyaz  de  la  réunion  du  Paranaô  et  du  Pa- 
ranatinga,  entre  dans  la  prov.  de  Para,  passe  à  Vil- 
la viciosn  ,  reçoit  le  Rio-das-Bocas,  arrose  Para,  et  va 
se  jeter  dans  l'Atlantique  un  peu  à  l'K.  de  l'emb.  de 
l'Amazone,  après  un  cours  oe  1400  kil.,  dirigé  gé- 
néralement au  N.  Cataractes.  —  Le  Tocantins  donne 
son  nom  à  un  district  de  la  prov.  de  Goyaz. 

TOCKEMBOURG  ou  TOGGENBOURG,  le  pays  des 
Tngeni  des  anciens;  comté  de  Suisse,  dans  le  can- 
ton de  St-Gall .  ainsi  nommé  d'un  château  de  même 
nom  situé  près  de  la  ville  de  Lichtensteig ,  était  com- 
pris entre  les  possessions  de  l'abbaye  de  St-Gall,  le 
Thurgau,  le  canton  de  Zurich,  celui  d'Appenzell,  et 
avait  47  kil.  sur  20.  Lichtensteig  en  était  le  chef-lieu. 
C'est  une  vallée  étroite,  arrosée  par  laThur.  —  La  1** 
race  des  comtes  de  T.  s'éteignit  en  1436  ;  les  préten- 
tions rivales  des  comtes  de  Zurich  et  de  Schwitz  à 
la  succession  de  ce  comté  donnèrent  lieu  à  la  1** 

fuerre  de  Tocktimbourg ^  qui  compromit  un  instant 
indépendance  de  la  Confédération  helvétique.  Le 
comté  fut  vendu  en  1469  à  Ulric  Vil,  abbé  de  St- 
Gall,  et  depuis  il  n'a  cessé,  jusqu'au  xviii*  s.,  d'ap- 
partenir à  l'abbaye;  mais,  en  1712,  les  Tockem- 
bourgeois ,  opprimés  par  leur  abbé,  se  soulevèrent  : 
la  Suisse  entière  prit  parti  pour  ou  contre,  et  il  en 
résulta  une  2*  guerre  de  Tockembour((  ^  qui  se  ter- 
mina à  l'avantage  des  Tockembourgeois  par  la  naix 
d'Aarau  (1712).  Leur  affranchissement  définitif  fut 
prononcé  en  1718,  à  la  paix  de  Bade. 

TOGQUEVILLE  (Alexis  clérel  de),  publicîste.  né 
en  1805  à  Vemeuil  (Seine-et-Oise),  m.  en  1859,  éUit 
fils  du  comte  de  TocqueviUe,  pair  de  France  et  pré- 
fet sous  la  Restauration.  Chargé  en  1831,  avec 
M.  Gustave  de  Bcaumont,  d'aller  étudier  le  système 
pénitentiaire  aux  Etats-Unis,  il  publia  à  son  retour 
un  remarquable  compte  rendu  de  sa  mission.  Il  fit 
paraître  en  1835  la  Défiiocratie  en  Amérique ^ou'wage 
profond  et  hardi^  qui  lui  valut  un  prix  Jfo/Uyon,  un 
siège  à  l'Académie  des  sciences  morales  (1 839)  et  bien- 


le  socialisme.  Il  fut  sppelé  en  1849  au  ministère  des 
afl'aires  étrangères  et  approuva  l'expédition  de  Rome» 
Il  se  retira  des  afl'aires  après  le  2  déc.  1351.  Il  a 
laissé,  outre  la  Démocratie  en  Amérique^  divers 
opuscules  foolitiques,  réunis  dans  ses  OAurres  com- 
plèteSi  publiées  après  sa  mort  (8  vol.  in-8). 

TODI,  Tudcrj  ▼.  d'iulie  (Spolèie),  à  25  kil.  0.  de 
Spolète;  4500  hab.  Ëvêcbé  (érigé  en  138).  Patrie  du 
pape  Martin  I.  Anciens  murs  étrusques.  — 11  se  tint 
à  Todi  un  concile  en  1001. 

TOEPUTZ,  V.  de  Bohème  (comitatde  Leitmeritz), 
à  21  k.  N.  0.  de  Leitmeriu  et  à  80  k.  N.  0.  de  Pra- 
gue;  4000  h.  Château  avec  beaux  jardins;  célèbres 
bains  thermaux  (17  sources  thermales,  ferrugineu- 
ses ou  salines,  découvertes  en  762).  Château  de  Clary, 


tûiSf 


—  Lâ86 


WLÀ 


où  fut  signé  «a  18ia.  entre  la  Prusse,  l'Autriabe 
et  la  RtiBste.  le  1*'  traité  d'alliance  contre  Napoléoa. 

lOBmrfiR  (Rodolphe^,  écrivain  génevoia,  né. en 
1T99,  m.  en  1846^  uk  d'im  habile  peinire,  étudia 
d^abord  la  peinture ,  puis  se  consacra  aux  laUfies  et  à 
l'éducation,  dirigea  avec  succès  pendant  plusieurs 
années  un  pensionnat^  et  fut  nommé  en  1S32  pro- 
fesseur de  belles-lettres  à  rÂcadémie  de  Genève.  On 
lui  doit  plusieurs  productions  charmantes  :  iVb«c«tte«' 
genevoises,  Rosa  et  Gertrude,  le  Presbytère ,  romans 
où  la  morale  est  présentée  de  la  manière  la  plus 
agréable;  les  Voyages  en  %ig%agy  où  combiaan.t  ha- 
'bilement  le  dessin  avec  la  narration,  il  raconte  les 
excursions  qu*il  faisait  dans  les  Alpes  avec  ses  é«o- 
liers;  les  Réflexions  et  menus  x^ropos  (Vun  peinUre 
fénevoiSf  où  il  donne  une  remarquable  théode  du 
beau.  Il  est  Tauteur  de  spirituels  atbuens^  qui  ont  eu 
une  igrande  vogue  :  Jf.  Vteux^BaiSj  M.  Jabot ,  If.  Cri- 
pm ,  le  V FestuSy  M.  Cryptogame.  Ste>Beuve adonné 
une  Notice  sur  sa  vie  et  ses  ouvrages  en  tète  d'une 
édition  de  ses  0£tf€r«£  publiée  de  1841  à  1847. 

TOGE,  toga ,  vêtement  caractéristique  des  citoyens 
romains  :  c'était  un  ample  manteau  de  laine  blanche 
qui  se  mettait  par-dessus  la  tunique;  on  le  portait 
sur  Tépaule  gauche,  un  pan  descendait  par  derrière  : 
avec  le  reste,  on  s'enveloppait  tout  le  corps,  mais 
de  manière  à  laisser  libre  le  bras  droit  La  toge,  sans 
ornements,  sans  garnitures,  était  dite  togapura; 
garnie  d'une  bande  de  pouxpre,  c'était  la  îogaprx- 

tXXta.   7.  PRÉTEXTE. 

TOGGENBOURG,  en  Suisse.  F.  togxbmbourg. 

TOGRUL  I  ou  THOGAOUL-BEG.  foudatour  de  la  dy- 
nastie turque  des  Seldjoucides,  |jetit-fils  de  Seldjouk, 
ne  fut  d'abord  qu'un  chef  de  tribu  établi  dans  le  N. 
4u  Ehoraçan,  et  relevant  du  gaznévide  Mahmoud, 
puis  de  son  fils  Mas'oud.  Il  se  révolta  contre  ce  der- 
nier, conquit  partie  du  Kharizm  et  du  Khoracan, 
s'empara  d*Hérat,  de  Nicbapour,  vainquit  Mab^oud 
en  1/)39,  et  prit  le  titre  de  sultan.  Se  tournant  en- 
sniie  vers  l'Occident,  il  entra  daus  Ispahan,  sub- 
stitua dans  tout  l'Iran  sa  domination  à  celle  des 
Bouides  (1051),  soumit  de  môme,  après  une  guerre 
sanglante  (105^-1059),  Bagdad  et  ses  dépendances 
(Ifésopotamie  et  partie  de  Ta  Syrie),  m\t  a  mort  l'é- 
mir AJ-onrra  Bessasiri,  qui.exerçart  une  odieuse  ty^ 
rannie  sur  le  calife  Kaîem^  et  épousa  SéiUa,  fille  de 
ce  d^srnier.  Son  frôre  Ibrahim-lnaletson  cousin  JLou- 
toulmich  avaient  été  au  nombre  de  ses  antagonistes 
les  phis  acharnés  :  il  les  vainauit  àilamadan  (lûàfi), 
fit  étrangler  le  premier  et  cnaasa  la  second  de  ses 
Etats.  Il  m.  en  1063,  à  70  ans.  —  u  ,  suUande  1132 
i  1134.  F.  UAs'ouD  (Gaiatb-eddyn).  —  m,  dernier 
prince  seldioucide  de  Perae  (1176-84) ,  fils  et  succès» 
seur  d'Arsian-Chah ,  fat  d^abord  gouverné  par  les 
atabeks  Pehlevan-Vohammed  et  KuU-Ardan,  mais 
sat  se-  soustraire  à  leur  joug.  Il  soumit  rirak-Âd- 
jémi  ,  mais  vit  s -armer  contre  lui  de  nombreux 
nsécontents  :  il  fut  battu  et  tué  par  Tun  d'eux,  Ta- 
kach,  prince  de  Kharism,  en  II94.  Ce  prince  passe 
en  Orient  pour  un  grand  poêle. 

Tout  AS  (Jean  nu  caitulaI)  OEeT-BOincsT,  maréchal 
de),  né  en  1685,  m.  en  1636,  se  distingua,  sous 
Louis  Xin,  aux  sièges  de  Sl-Jean-d'Angély,  'Monlau- 
ban,  SFontpelTrer,  chassa  Soubise  de  l'Ue  de  Hé  (1627),, 
défendit  cette  lie  contre  Buckingham»  souàntdans 
Caaal  (1630)  un  siège  mémorable  contre  les  Austro- 
Espagnols  que  commandait  Spinola,  et  reçut  alors; 
le  Mton  de  maréctial.  Il  signa  avec  Servien^  comme, 
ambassadeur  extraordinaire,  le  traité  deChécasque; 
mais,  ayant  excité  lajalousie  de  -KicbeLieu,  U  fut  ^rwk 
de  tout  emploi.  Il  acce^rta  du  service  en  Savoie,  et 
périt  fc  la  bataille  de  KontaueUe  (Milanais),  eiLcombat- 
tant  pour  le  duc  de  Savoie,  allié  de  la  France  (Li3.6). 

TOISON  D^OR  (la),  toison  du  bélier  sur  lequel 
s'enfiiirent  Phryxus  et  Hellé  (F.  ces  noms),  était 
suspendue  à  un  ai^re  de  la  Colchide,  dans  un  bois 
ttcré,  et  gardée  par  un  dragon  qui  ne  sommeîJlaU. 
janaie.  Les  Argonautes,  s'en  em^ar^ïent  néanmoin&ij 


^ftoe  à  llédé6<.  qui «mdoAiA  le- dragon  peir  sesen- 
cbanlcmants.  On  a  «apposée <|^aeila  toison  d'or  dk  la 
Eable  élait  un  emblkne  des  mbessee  delaColcikide 
•u  de»  mines  d'or  qu'elle  seeélait. 

Touen  n'oR  (Ordre  de  la),  ordre  de  ehemierie  in- 
stitué à  Bruges  en  .1429  par  le  doc  de  Bosrgogne 
PhiUppe  k  Bon,  en  rhonnoeur  d'une  de  ees  mwea- 
ses^  Jiarie  de  Crumbnicge,  dont  les  chaveux  roox 
avaientôté  l'objet  d»queiques  plaisanteries.  Cet  ordre 
ne  devait  d'abord  «e  composer  que  de  24  dievili«rs , 
mais  il  fut  giaduallement  porté  à  Uk;  le'duc  en  était 
grand  maître.  Lors  de  l'extinction  de  la  maison  de 
Bourgogne,  la  grande  maîtrise  passa  à  la  maison 
d'Autriohe.  Cbaflea-Quintla  transmit  aux  lois  d*E^ 
pagne,  ses  deseendants.  Après  l'etti notion  de  le  mai- 
son d'Autriche  en  Espagne,  la  paix  d'Utrecht  laissa  U 
S  rende  maîtrise  au  roi  Philippe  Y,  de  Bourbon,  tige 
e  la  nottireUe  nuiison  régnante,  qui  avant  son  aré- 
nement  portait  le  titre  de  duc  de  Bourgogne;  néan- 
moins l'Empereur  ne  voulut  pas  renoncer  à  son  droit, 
et,  depuis,  l'ordre  fut  conféré  cencorremment  par 
les  roisd'fikpagne  el  par  les  Empereurs  d'Allemagne 
Les  insignes  sont  une  lotfOfi  ^or  suspendue  à  un  col- 
lier ou  à  une  chaîne  d'or,  dont  les  ornements  figurent 
des  briquets  en  forme  de  B  (pour  Bourgogne)  et  des 
cailloux  d'où  jaillissent  des  étiacelles.  Reiffenbeig  a 
écrit  VUisi.  de  la  Toistm  d'or,  BruxeUes,  1630. 

TOKAT,  Berisa,  Cùmama  pontiea?  v.  d'AsatoIîe 
(Sivas),  è  85  kiL  N.  0.  de  Sivas;  enr.  40000  hab. 
Archevêché  arménien:  moeqiiéeset  é^ise»  diverses; 
bains.  Fabrication  d'o^'ets  en  ouivre,  de  maroquins, 
d'étoffes  de  soie,  de  tapis  ;  grand  connweree.  Le  trem- 
blement de  ierro  de  18S5 a  nui  beaucoup  àcett&\ill>. 

TOKAY,  bourg  de  Hongrie  (ZompHB),  au  pied  d? 
la  mont,  détson  nom  et  au  confluent  dhe  la  Bodrog 
et  de  la  Theias,  à  36  kil.  S.  dnjjhéli  :  450O  hab.  Oo 
récolte  sur  les  coteaux  qui :environaent ce  bourg- un 
vin  eicellcntaue  l'on  rerajtde  comme  lo  premier  vin 
de  liqueur  de  l'Europe  ;ie6meilleur»cru$  sor.toeux 
de  Su-Thérèse,  de  Siwrwach  et  de  tÊéses-M&k.  Ce 
a  acclimaté  le  plant  de  Tokay  en  Fmnce,  aux  esvi 
roos  de  Ntmes  et  de .  Béaieos. 

TOKXAMOUICH.,  khan  du  KapUsbak,  descendait 
au  6*  degré,  de  Gengiskhaiiv  II  se  signala  d'abord  su 
service.  d'OuROudb,  un^des  Jobans  du  Kaptoliak,  qrt. 
jaloux  de  lui,,  voulut  le  poignaiHiorv  il  prit  alors  Ic^ 
armes  oontMiltii  :  vaincu  ucie  l'*'f(^iii  en  I3T),  il  re- 
vint à.  la  i^hargn  avec  raide^e  Tamerlan,  fat  vain- 
queur kson.  tour  à  la  Sfaalka(!lSgO),  et' réunit  soos 
sa  loi  pcesque  tout  le  Kaptchak.  U  jorama  le  prioee 
russe  Lyoûtri  .111  (Donaki)  de  lut  raudiv  bomoage: 
sur  son  refus,  il  entrai  en  Ruesie,  brdia  Bescou,  Vte- 
dimir,  Mojaîak,  et  n'accorda:  la  paix  qu'abris  la  sou- 
mission de  ûmitri  (l<3Bd)»Deaa  ans  après-,  il  entra  e& 
querelle  avec  Tamerlan  et  eni«bit  b  Traneoitane 
(1389  et  90^,  mais  fut  battu  sur  le  bord'  de  l'Oorai  et 
refoulé danfi  sas  États- H repritenoore  VotkasivQ  en 
1394,  mais  ûette  fioisilfnt  chassé  du  Xsftebak  par 
Tamedan»  Apnès.avoir  fait  de  nouveaux  et  de  vains 
efforts  pour i remonter  sur  le!lD&ne,iliMtt  taéen Si- 
bérie <140S>. 

TOLAND  (John),,  célèbre  inerédule,  ne  en  H^ 
lande  près  de  Loodonderry  en  li70,  in.  en  1732. 
U'abord  catholique.,  .il  se  fit  ensuite  aresbytérien  et 
finit  pair  tombter  dam  llnefédulité.  n  est  auteur  de 
livre»  fameux. par  leur  isqiiété,  dont  ptasveurs  forent 
réfutési par Clanke,  LeibiHtz  etOordaa,  «tcondon- 
néa  pur  les  tribunaus;:  IL  y  attsqoait  non^aeulemeBt 
les  dogmes  de  la  foi,  mais  même  les  vôritéâ  àe  1& 
religion  naturalii,  liaftt  l?immortdité  de  rame  et 
enseignaoi  ouveoCemest  ie>  panllbéisteOL  mot  qui  est 
de  lui.  Ses  prinoip&uK  lécrits  »ot:lB  iwnèsliamaM 
sans  miy  stères  y  Londres,  1696^  otvnage  qui  causa  en 
tel  scandaiftque  l'auleue  dut  ftiir  de  loodras;  la  ft" 
de  Miltûn,  11698  (pamphlet  dirigé  suF«euc  contre 
l'authenticité  (fai  Nouvean  'Ceatamen^  ;  le  fiiuareen 
ou  le  Christianùm^  JÊtdaique,  waien'^inùhomctm 
(17191»  le  Punikàittiufn  (17201. 


wuk: 


-.  k8W  — 


lÛLT 


lOtMâC,  TùWiatUÊfnf  attj..  Zaipieh»,  m delgault 
(âttjnniqiie  3^,  am  S.  d«  JÉlttecom,  ostfatm0un 
ptr  la  TTOtocre  qi»  Clovis  y  reaùipoeta.  sur  les  Alb^ 
TMods^miM,  eliMLr<celle m Thtanryll ,  km d» 6oiir« 
gognev  SUT  Thftouetiort  U.  roi  d'AHStsasia,  en  6U. 

Tf>iÏD«,Mefttm,v.  d'BqMgtie^Nour.-CastiliLe)^ 
oiM^  d9  Pin  tend,  de  Tolède  »  sur  la  r;  g.  du  Tage,  à 
M  til.  Si  0.  de  Madrid;  fôOOO  hab.  Arohevèché, 
éuBi  le  titulaire  est  primat  d'Espagne:  anc  onifer- 
Biléj,  eoppramée  en  1846.  ViUe  fort  déchue,  mau  aai 
offre  emore  de  beaux  monvnienti  :  wste  cathédrale, 
ÉisaXMr  (aiM.  pakis  des  rois  maures),  embelli  pav 
Qharlee-Quint,  oétel  de  ville  (ou  À^utummientoy  eto. 
LlBténeur  de  la  Tille  est  laid,  les  rues  étroites  et 
tortueuses,  l'aau  râpe.  Ouriques  ruines ,  restes- d*un 
«rqtm  romain.  li^briquBs  d'atmas  blaoéhee  renom- 
mées^^d'omearonu  d'église,  eie.-*-0&fieeit  cette  ville 
d'ongine  phénécienne»  Las  Rjornaioa  hii  donnèrent  le 


ta  gardèrent  malgré  de  fréquentes  ilàvoltEs.  Après  le 
démamhramaat  du  caKIat  oa-Oordoue,  il  y  auL  de 
UXll  à  1085,  un  Ji<n.  de  Toiéde  indépendant.  Al- 
phonBe^  YtLoonqoit  et  la  roy.  etia  ville  en  108&  :  To^ 
lède  devint  dàe  1ers  k  capitale  de  la  CastÛke  ;  sooe 
GbarkB'OoiBt  et  jusqu'en  lâ60  alla  le  fut  de  toute 
TËspaignft:  aile  eut  alars,  ditHm .  juamii^à  200  000  b. 
il  8feBlttenu'àlV)làde,  au  tempade  la.deminatiaii  des 
Goths,  17  conciles,  laplupast  remarquablaB  sous  le 
rapport  politique.  A  Tolède  eont  nda  S.  Ildeftinse, 
ADen-Ëara,  Aboul^Oacem,  Louis: de  La  Garda,  Aioiae 
Sigée,  ftaniiaso  de  la  Va^.  -^  L'intand^  da  Tolède,, 
bornée  par  celles  de  Madrid  et  de  Guadblaz&ra  au  N., 
de  Ckoéfàs A  PO.  et  par  la  Manche  au  S.  eb  à  UiL,  a 
307  kd.  de  l'E.  à  l'O.  sur  06  dei  largeur  moyetinev  et 
env.  340000  h.  Sol  très*-moBtueux,  mais,  fertde.  fié* 
tait,  abetUes.  vers  àseie^  industrie. aseee  astùre; 

IDL&UB  (Piarre  de),  général  cepagDoij  né  eu 
1434ià  Aiba  deTormès,  m.  eu  153a,  se  distingua 
àaaa-la  gnerte  de  Na^vaci»  (1513)  et  dans  celle  des 
FlamaiulS'QOQtBe  Gharles-Ouint^  fut  lummé  vico-roi 
eu  Napiaa  en  1582^  se  signala  dans-  ce  poate  par  la 
vigueur  de  sod  caractère^  mate  se  montra» intolérant 
envers  les  Juifs,  qu'il  chassa  des>£lala  qu'il  gauver* 
naît,  et  établit  PinquisitkuL (1547).  lliia  hisumection 
temble  ayant  éclaté  à  cette  occasmo.,  Gharies*QuiBA 
se  vit  obbgé  d'abolir  rinqmsitioû  la  mdme  année;, 
néanmoins,  Pierre  da  Tulèa«  restai  en  iplaoeijusqii'àisa 
mort  (1553).— Uu) autre  Pierre  de  Tolède,,  de  la  même 
fsaiilk,  f«t  connétable  deCasiille,  général  desiga- 
lèrea  d«.Nepl6s,  battit  les  Turcs  sut  mer  et  fit  une 
dasoealahaurouse  en  Mbrée>(1596)'.  ConfideotidePJil- 
lipfkeiUU  il  fut  anAroyé  comme  ambassadeur  en  France 
eapi^ès  de  Henri  IV  en  1608  dans  le  buf  de  déia- 
cher  oe  prinee de  l'ailiance  desProvinoea-lInies. 

TOLfiOE  (ALV^asB  de)».duc  d'AlbCh.  V.  j^bb. 

rroiJONiriNO,  V.  d'J<ulie>(Maaerata)f  dans  leaanc 
ÉUts  de  rËglise;  4006  hab.  Aacv  èvêehé  (réuni  à 
celttlde  Biacenta  en  1306).  Patria>de  &  Niaotaside 
Tùlemtinfi  et  du  savant  Pnilelphe.  Il  y  fut  si^ié  en 
ITQl,  antre  Bonaparte  et  Pie  VI,  un  traité  par  île-» 
«Bsl  ce  damier  cédait  le  Gomtat  à  la  Fmnise;  le 
PoîonaiB ,  le  FarracaisL,  la  ftomaçna>  lu  la .  rôputhLiqua 
Gsdpma.  Murât  perdit  A.Tdentino  une  batailla  dé- 
CBBtve  centre  les  AutrichieDs  le  %  mai  1816^ 

TALET  ^anf^),  jésuita,  néà  Gardoua  en.  U32,. 
m.  àAome  en  169ft, . professa  d*ahord  ia*phièaaopîûe 
et  la.  théologie,  fut  .prédicateur  dea  papes  Pie  V, 
Grégoive  JU,  Sixas  V,  Urbain  VU,  théologien  0Bdi«^ 
naire  de  Grégoire  X&Y,  dTlnnDcaat  IX ,  de  Clé» 
naaat  VIU,  remplit  atec  honneur  diverses  mlastaDa 
knjMrlantes,  notanunent  en  AtUemagoe,  eoocucrem" 
BMDt  Bvac  GommendoB,  et  fut  nommé  aawiinai  en 
léStt.  U.  contribua  beaucoup  à  lever  les  difficultéa 
qOB s'opposaient  à  l'absolution  da  Henri  IV  à  Home. 
Cntca  des  é^mmenlairra  nm  S.  Lma^  on  a  da  hii 
une  Summa  camum  coaacwniwa^  Bnma  (l&00>  et 


1618)>  onvraga  fin^estinié,  ^ata  éeéJ«rad.  en  fran- 
çais aoas  le  litre  d'ibunmctfom  dkt  ftttitnêé 

TOBB0YBv  lieu  de  l'anc.  doché  de*  Glfevaa^  au], 
dan»  lefoy.  de  Hollande  (GnslUire),  sur  le>  Rhin, 
au-dessous  d'Emmerioh  et  un  peu  aiMiessoBdu  fort 
da  SchenJb  Cest  là  que*Louie  XIV  effectua,,  en.  U72, 
le  passage  du  Rhin  chanté  pai  BoiJeaa  :  le  poèta 
q>pelle  ce  lieu  Tholm. 

TOtiSTMOH,  un  des  trais  peuples  gnnlols  de  la 
Galatie,  au  S.  0.,  en  deçà  de  THalys,  avait  pour 
ch.-l.  Amorium.  V.  oalatik. 

TO&LIUS  (J^cq.),  phiioiagna,  né  vara  1630  è 
Ulrecht,  m.  en  1696,  se  fit  recevoir  médedo,  fut 
quelque  temps  sécrétai»  du  grand  pensionnaire 
BeinsiuS)  qui  le  Movoya  parce  qu'il  o^aait  les  do^ 
cvnents  qui  lai  étaient  confiés,  devint  néanmoins 
rsotaur  du  «ymnaee  de  Gouda,  pnofeaseor  d'huma- 
nités à  Dursoouf  g;  Ait  chargé  par  l'électeur  de  Bran- 
debouig  de  visiter  pour  lui  les  mines  d'Allemagne 
et  d'itaiia,  sfaliéna  encore  ce  protaotanr,  revint  en 
Hollande,  où  il  se  fit  mettre  d'école,  et  mourut  dans 
la  misère.  Outre  des  éditions  de  ùm$m.f  Utrceht, 
1694,  d'dvsone,  Amat.,  1671,  dans  hi  oollact.  Vn- 
rsorum^.oD  ade  lui  des  tvadnctions  latines  de  divers 
ouvrages  gnecs  et  un  recueil  d^EpistoUe  itintr&rix  ^ 
1700.—  Il  ont  deux  frères.  Corneille  et  Aleiandre, 
dont  le  l**  &danTié«des  édition»  de  BMfhoU,  Amat., 
1649retde  OtanamnC)  1652,  et  l'antre  rédst..d'iij»|BieR 
dite  Forierum,  avectrad.  lat.,  Amat.,  1670. 

TOUiios  (Heonnaan)^  né  en  1748  à  Bréda.  m.enlgas, 
fat  suocesshrenwBt  professeur  d'histoire,  d'éloquence, 
de  grec  à  l'académie  dfRardecwyck,  précepteur  des 
CQ&Us  du  stalhwBder  Guillaume  V,  professeur  de 
littératnreigncqua  etlatindLeyde.  U  a  édité  le  Lar^ 
ceniiiosMfftoaiid'ApollDniue  (avecnoles)Leyda,  1738, 
et  a»publié  desilMmofresicancentanl  la  répuhliquQ  dit 
PrDmnee»«£^ie»( en  hollandais),  heyde,  18i4-16. 

TOLVA  (iftlrintmi) ,  bg' de  Hongrie,  dans  le  oodit- 
tat  aaqnd  il  adcnné  son  nom.  sans  cependant  en  être 
le:  «h.  4.,.  .près  da  la  r.  dr.du  Itennbev  ft  10- k.  H.  £. 
de  Sanain;  1800  bab»  ^  ht  comitat  de  T.,  dans 
le  oarcla  au  delà  du  Datushe,  antre  les  comitats  de 
VeszpriaL«t  de  Stuhlweiseembourg  au  N. ,  de  Peath 
l'BL,  de  Baraaya»  au  & ,  et  de  Sahimech  à  l'O. ,  a 
6&kii.  >sur4&ieienv.  300000  hab.;  ch.-l.,  Saazard. 

TOLOAIEXA  j.PîuMmaU,  v.  de  la  réeence  de  Tri- 
poli, daaa  Le.Bafcas  à  lliO  kiL  K.  B.  da  Bençfhazy. 
Rade  et  pmit  pool.  Ruines  greoqwasiet  romamcs. 

VOLOSAi»  v-.daGanletNarbooaise  t",  aH|.  Tomlamëe. 

TOLOBJL,  lêurisuL,  V.  df Espagne  (Gnipazcoa.),  an 
eonftuentda  l'OnaalderArajea,  à.20kLl.  S.  de  Gàr 
Sébaetàen^SOMlhab.  C'était  un  des  sièges  des  assem^ 
bléesdu  Guipuzcoa.  Manulaclnre  royaiedetbalonnet- 
tes  et  safaresv  ibiges^  martinet  A  cuivre. 

TCLcaa  (l*6  NAViâ  de)  ou  iraaAAàL.  F.  xuaiOAL. 

TOLDSATES,  pei^ilB  Isotosage,  dans  la  Navbo- 
naiae  f*,  au.  â.  0.,  avait  pour  ch.i-L  Tolosa. 

TOLSa*OI' (Pierre  ycomte-de),  diplomate  cussa,  né 
an  ndlieti  du.JLVif  *  s..,  jouit  de  la  faveur  da  Pierrele 
Grand.,  fat  enmyé  à  Cônstantinonle  en  1702  et  en 
17UL  et  enfermé  daas  LachAteau  des.Snpt/Tonrs  par 
l&aultan  poor  .s'être. trop  vivement  opposé,  à  PadmiS' 
sion  de  Gnanles.XlI  en  Turquie  ;  suint  en  1 7 18. Pierre 
dans  soui  voyage-  en.  Hollande^  fui  cbangéde  mis- 
stOQsen  Angleterre,  puis. A  Vienne^  ramsfQo dcVa- 
plas  la  jeune  Akxis,  que  Pierre  oei  tarda  pas  A  faire 
périr,  et  accompagna  le  ctar  dans  la  .campagne  de 
Fnrse  (1732).  U  conserva:  son  influence' aous  Catke- 
riae  1,  mais,  sous  Pierre  il,  s'dtaot  joint  aox  enne- 
mia  de  MenulaoC,  il  fat  dépouilité  do  bob  biens  et  en- 
fermé dans  le  caoi»nt  da  âokaetakol,  où.  il  mourut 
presque. aussiiét  (1728)« 

TQLTÈQDSS,  ancien  peufde  de  l'Amérique  sep- 
tentr.,  que  l'on  croit  orîginuffe  de  l'Asie  orientale, 
se  fixa.  verfrdAS  deJ.*€.dans  la  Maiiqua^t  y  domina 
plusiears  sibolns.  Leur  dominatîMaftit  remplacée  an 
ziY*  s.  par  cello  des  Aztàqaes,  qui  afaietit  d'abord 
éfié  lema  aUiéa.  Uavaian»  poac  capitale  T\Éu 


TOMS 


^  1883  — 


TONG 


TOLU,  Y.  et  port  de  la  Nout. -Grenade,  5ur  la  baie 
de  MarosquUlo,  dans  la  mer  des  Antilles,  à  100  k. 
S.  de  Cartnagène.  Aux  environs  se  recueille  le  Baume 
de  Tolu,  qu*on  emploie  avec  succès  contre  les  affec- 
tions pulmonaires  et  catarrhales. 

TOLUCA,  T.  du  Mexique  (Mexico)  j  capit.  de  l'État 
de  Mexico,  à  45  kil.  S.  0.  de  Mexico,  au  pied  du 
Nevado^e-Toluca,  mont,  haute  de  4700  m.  ;  12  000 
hab.  Superbe  route  qui  conduit  à  Mexico.  Jambons 
renommés. 

TOM,  riv.  de  Sibérie  (Tomâk),  coule  au  N.  0., 
passe  à  Tomsk,  et  tombe  dans  l'Obi  (r.  dr.),  à  40  k. 
N.  0.  de  cette  ville,  après  un  cours  d'env.  500  kil. 

TOMBECKBEE,  riv.  des  États-Unis,  naît  à  Textré- 
mité  N.  £.  de  l'état  de  Mississipi,  coule  au  S.  E.  puis  au 
S.,  entre  dans  l'état  d'Alabama,  reçoit  le  Black- War- 
rior  et  tombe  dans  l'AIab  ma  après  un  cours  de  700  k. 

TOMBORO  (Mont),  volcan  de  111e  Sumbava,  au  N., 
est  le  plus  terrible  des  volcans  connus  :  en  1816  il 
lança  des  cendres  dans  un  rayon  de  plus  de  1200  k. 
et  détruisit  la  ville  de  Tomboro,  situi^e  à  sa  base. 

TOMBOUCTOU  ou  TEN-BOKTOUE ,  v.  de  l'Afrique 
intérieure  (Nigritie  centrale),  capit.  du  roy.  de  même 
nom,  dans  une  vaste  plaine  de  sable  blanc,  non  loin 
du  Niger,  par  6^  2*  long.  E.,  W  10*  lat.  N.,  à  peu 
près  à  é^e  distance  d'Alger  et  de  St-Louis  du  Sé- 
négal ;  env.  20000  hab.  (on  lui  en  attribua  longtemps 
80000  ou  même  200000).  La  ville,  de  forme  trian- 
gulaire, a  près  de  4  k.  de  tour;  rues  étroites,  mai- 
sons basses,  beaucoup  de  cases  en  paille.  Environs 
stériles.  Tombouctou  est  le  grand  entrepôt  commer- 
cial de  l'intérieur  de  TAfriaue  :  il  y  vient  des  cara- 
vanes de  tous  les  points  de  l'Afrique  septentr.  Cabra 
(à  19  k.  S.  E.),  sur  le  Niger,  lui  sert  de  port.  Con- 
nue des  Maures  depuis  longtemps  (Ibn-Batouta  la 
visita  en  1353,  et  Léon  l'Africain  vers  1500),  cette 
ville  n'a  été  visitée  par  un  Européen  que  dans  ces 
derniers  temps.  La  Société  de  géographie  de  Paris 
avait  proposé  un  prix  de  10000  fr.  pour  le  premier 
voyageur  d'Europe  qui  reviendrait  de  Tombouctou  : 
CaïUié  pénétra  dans  cette  viUe  en  1828  et  obtint  le 
prix.  —  Le  roy.  de  Tombouctou  s'étend  autour  de  la 
ville  sur  les  aeuz  rives  du  Niger.  On  en  ignore  les 
limites.  On  suppose  qu'il  fut  fondé  en  11  16  ;  fort  puis- 
sant au  ziv's.,  il  avait  alors  pour  tributaires  les  roy. 
de  Kachena,  Kano,  Aghadès,  Melli,  etc.  £n  1672  il 
devint  tributaire  de  l'empire  de  Maroc  :  il  ne  recou- 
vra son  indépendance  qu'en  1795.  Quoique  indépen- 
dant, il  paye  tribut  aux  Touaregs  pour  être  ï  rabri 
de  leurs  incursions.  Le  gouvt  est  monarchique  et 
héréditaire.  Tous  les  habitants  sont  Musulmans.  La 
nation  dominante  est  celle  des  Nègres  Kissous;  il  y  a 
aussi  beaucoup  de  Maures. 


occid.  du  Pont-Euxin,  au  S.  du  Danube,  non  loin 
de  Mesembria,  est  célèbre  comme  le  lieu  d'exil  d'O- 
vide :  c'est  de  là  que  ce  poète  écrivit  ses  Tristes  et 
ses  élégies  Pontiques,  On  ekt  incertain  sur  son  em- 
placement actuel  :  on  la  place  à  Tomisvarj  à  Man- 
galéi  et  avec  plus  de  vraisemblance  à  AnaidolkioSj 
en  Bulgarie  ;  mais  on  ne  saurait  aucunement  la  pla- 
cer à  Ovidiopol,  comme  le  nom  le  ferait  croire. 

TOMISVAR,  V.  et  port  de  Turquie  (Koumélie),  sur 
un  bras  de  la  mer  Noire,  à  125  kil.  S.  E.  de  Silistri. 
On  croit  que  c'est  i'anc.  Tomes,  où  Ovide  fut  exilé. 

TOMMASI  (Jean  de),  dernier  grand  maître  de 
Tordre  de  St-Jean  de  Jérusalem,  né  à  Crotone  en 
1731 ,  m.  en  1805,  s'était  fait  avantageusement  con- 
Tiattre  du  grand-duc  de  Toscane  Léopold,  qui  le  re- 
commanda au  roi  de  Naples  et  à  Paul  I,  emp.  de 
Russie.  Ces  deux  princes  et  le  pape,  voulant  rétablir 
l'Ordre,  l'en  nommèrent  grand  maître  en  1803.  11 
s'établit  provisoirement  à  Catane  et  tenta,  mais  en 
vain,  de  faire  renaître  l'Ordre,  les  Anglais,  posses- 
seurs de  Malte,  ayant  refusé  de  rendre  cette  Ile. 

TOMSK,  V.  de  la  Russie  d'Asie,  ch.-i.  du  gouvt  de 


Tomsk,  sur  le  Tom.  à  5000  kiL  E.  S.  E.  de  St-Pè- 
tersbourg,par  82*49Uong.  E.,  56*29*  lat.  N.;  12  OOOh. 
Evèché  ffrec,  trib.  d'appel,  gynmase,  école  militaire. 
Ville  belle  et  commerçante;  quelques  lAtiments  re- 
marquables, entre  autres  la  cathéarale.  Grand  com- 
merce de  cuirs  de  Russie  et  de  pelleteries.  Tomsk  a 
été  fondée  en  1604 ,  mais  n'est  ch.-l.  que  depub  1800. 
~  Le  gouvt  de  Tomsk ,  dans  la  Sibérie  occid. ,  entre 
ceux  de  Tobobk  à  1*0. ,  d'Iénisséisk  à  TE. ,  l'empire 
chinois  au  S.,  l'Océan  Glacial  au  N.,  a  env.  1200  k. 
sur  900  et  75000  hab.  Au  N.  la  terre  ne  dé^e  ja- 
mais; au  centre,  immenses  forêts;  au  S.  climat 
tempéré  et  fertile  sur  quelques  points.  Monts  Altaï  et 
autres,  riches  mines  (or,  argent,  cuivre,  zinc,  sel). 

TOMYRIS,  reine  des  Scythes.  F.  thomyris. 

lONDA,  vge  de  l'Inde  anglaise,  dans  le  Bengale,  à 
70  k.  N.  de  Mourchdabad ,  était  jadis  une  grande  ville 
et  fut  de  1 564  à  1592  la  capit.  du  Bengale  et  du  Behar. 

TONE  (Théobald  wolfb),  né  en  1763  à  Dublin, 
m.  en  1798.  Bien  que  né  anglican,  il  embrassa  la 
cause  des  catholiques  d'Irlande,  se  fit  nommer  par 
les  whigs  membre  du  parlement,  fonda  la  société 
des  Irlandais-unis^  redoutable  parle  nombre  de  ses 
membres,  se  vit  forcé  de  se  soustraire  par  la  fuite 
aux  poursuites  du  ^ouvt  anglais,  se  réfugia  en  France, 
donna  au  Directoire  l'idée  d'une  expMition  en  Ir- 
lande pour  appuyer  l'insurrection  de  ses  compatrio- 
tes, et  accompagna  comme  adjudant  général  l'ex- 
pédition du  général  Hardy  en  1798;  mais  il  fut  pris 
par  les  Anglais.  Il  se  pendit  dans  sa  prison. 

TONGA  (Archipel),  ou  lUs  des  Amis  y  groupe  d'î- 
les de  rocéanie,  par  176»-178*  long.  O.,  et  W-ii 
lat.  S.,  au  S.  E.  des  îles  Fidji,  a  env.  2500 kil.  car- 
rés, et  50  000  hab.  Il  se  compose  d'une  centaine  d1- 
les  ou  dHots;  les  lies  principales  sont  Tongatabou. 
Eoua,  Vavaou.  Climat  chaud,  sol  très-fertile  (coco, 
bananes,  arbre  à  pain,  sucre,  sandal);  perroquets, 
pigeons  en  nombre  énorme  ;  mer  très-poissonneuse, 
Les  habitants  sont  de  race  malaisienne ,  de  couleur 
cuivrée,  grands,  robustes,  bien  faits,  industrieux. 
Chaque  Ue  a  un  chef  indépendant.  Visité  j^arTasmao 
en  1643,  cet  archipel  fut  revu  en  1773  par  Cook,quij 
à  cause  du  bon  accueil  ou'il  reçut  des  nabitants,  lu) 
donna  le  nom  d'Archipel  des  Amis,  Les  missiomiaires 
wesleyens  en  ont  converti  les  habitants. 

TONGA -TABOU,  nommée  Amsterdam  par  Tas- 
man ,  la  plus  grande  et  la  plus  peuplée  des  lies  Tonga, 
a  env.  100  kil.  de  tour  et  18000  h.  La  fertilité  ][  est 
extrême,  mais  les  reptiles  y  abondent.  Les  missloo- 
naires  anglais  y  ont  des  établissements. 

TONGOUSES,  peuple  de  la  Russie  d'Asie,  de  race 
mandchque,  habite  dans  les  gouvts  d'Iénisséisk  et 
d'Irkoursk  et  dans  la  prov.  d'Iakoutsk,  depuis  l'ié- 
nisséi  à  VO.  jusqu'k  la  mer  d'Okhotak  à  l'E. ,  et  depuis 
les  monts  lablono!  au  S.  jusqu'à  la  mer  Glaciale  au 
N.;  on  n'en  compte  guère  que  18  ou  20  mille  indiri- 
dus  mftles.  Ils  sont  pasteurs  et  nomades,  et  exercent 
quelques  métiers;  ils  adorent  le  Dalal-Lama.  Us 
obéissent  aux  Russes  depuis  le  xvii*  s. 

TONGRES,  Tungriy  peuple  de  la  Gaule,  dans  la 
Germanique  2* ,  entre  les  AtuattAci  au  S.  0.  et  les 
Ubii  au  N.  E.,  était  originaire  de  la  Germanie  au 
delà  du  Rhin,  et  vint  en  Gaule  occuper  le  pays  des 
EburoneSy  lorsque  César  eut  exterminé  ces  derniers 
(51  ans  av.  J.-C.);  il  s'étendit  ensuite  dans  laforSt 
des  Ardennes,  entre  l'Escaut  et  le  Rhin,  habitaot 
les  prov.  actuelles  de  Brabant  et  de  Liège;  il  avait 
pour  capitale  Ttmgri  ou  Atuatuea  (auj.  ron^ret). 

T0NGRB8,  Tondeni en  allemand,  TuttgriouAtuatvea 
Tungrorum  chez  les  anciens,  v.  de  Belgique  (Liai* 
bourg),  sur  le  Geer ,  à  18  k.  N.  de  Liège  et  à  20  de  Has- 
selt;  6760  h.  Chemin  de  fer.  Tanneries,  blaochisse- 
ries  de  toiles;  commerce  de  porcs  et  de  grains;  eaux 
ferrugineuses.  —  ViUe  importante  au  temps  des  Ro- 
mains :  elle  était  leur  principale  place  dans  la  Gaule 
Belgique  et  fut  dès  le  iv*  s.  le  siège  d'un  evèché, 
transféré  depuis  à  Maestricht  et  à  Liège.  Prise  eu 
385  par  les  Francs,  elle  fut  le  berceau  de  la  mooar- 


TONQ 


—  1889  — 


TORA 


chia  française.  Déyastée  par  les  Vandales  et  les  Goths 
en  375,  par  Attila  en  450.  par  les  Normands  en  881, 
par  Charles  le  Téméraire  en  1468,  démantelée  en 
1673  par  les  Français ,  oui  la  prirent  en  1672  et 
167  7.  elle  ne  s'est  jamais  relevée  de  tous  ces  désastres. 
TONKAT,  V.  du  Turkestan  indépendant,  dans  le 
kbanat  de  Khokand ,  sur  le  Sir-Dana,  à  100  kU.  S.  de 
de  Taraz.  Il  s'y  tint  en  1221  une  célèbre  assemblée 
convoquée  par  Gengiskhan,  où  vinrent  tous  les  khans 
de  son  empi  re  et  500  ambassadeursde  pays  tributaires, 
TONNAY-BOUTONNE,ch.-l.  dec.  (Gharente-lnf.), 
sur  la  Boutonne,  à  17  kil.  N.  0.  de  St^ean-d'Anfféiy  ; 
1318  hab.  Vins. — tonnat-chareutb,  ch.-l.de  c7(Cha- 
rente-Inf.),  sur  la  r.  dr.  de  la  Charente,  à  8  kil.  E.  de 
Rocbefort  et  à  20  k.  de  la  mer  ;  3703  h.Port  pour  vais- 
seaux de  100  tonneaux;  magnifique  pont  suspendu. 
Commerce  de  vins,  eaux-de-vie,  esprits,  acier,  etc.  ; 
consulats  étrangers.  Ane.  seigneune,  ayant  titre  de 
principauté,  qui  appartint  aux  ducs  de  Mortemart 
TONNEINS,  ch.-l.  de  c.  (Lot-et-Garonne),  sur  la 
r.  dr.  delà  Garonne,  à  18  kil.  S.  E.  de  Harmaude; 
7947  h.  Station,  pont  suspendu.  Manufacture  impé- 
riale de  tabac;  vins,  eaux-de-vie,  prunes  sèches. 
Patrie  de  Mme  Cottin.  —  Cette  ville  avait  embrassé 
la  Réforme:  un  synode  protesUnt  s'y  tint  en  1614. 
Louis  XIII  la  prit  en  1622  et  la  détruisit.  En  1758, 
elle  fut  érigée  en  duché- pairie  en  faveur  d'An  t.  Paul 
Jacques  de  Quélen,  comte  de  La  Vauguyon. 

TONNERRE,  Tornodurum,  cb.-l.  d'arr.  (Tonne), 
sur  l'Armançon,  près  du  canal  de  Bourgogne,  à  36  k. 
N.  E.  d'Auxerre;  4789  hab.  Trib.,  collège;  station  de 
chemin  de  fer.  Belle  église  paroissiale  de  N.-D.,  conte- 
nanties  tombeaux  de  Marguerite  de  Bourgogne  et  de 
Louvois;  fontaine  très-abondante,  hôpital  remar- 
quable par  son.gnomon  ;  jolie  promenade.  Papiers 
peints,  tanneries,  scierie  hydraïuique;  bons  vins  rou- 
ges et  blancs, andouilleltes, escargots.  Patrie  d'ECU  de 
Reaumont.  —  Cette  ville  existait  du  temps  de  Clovis  : 
plus  tard  elle  eut  le  titre  de  comté  et  fut  possédée 
par  les  comtes  d'Auxerre  et  de  Nevers,  les  maisons 
de  Bourgogne  et  de  GhAlon,  et  enfin  par  ceUe  de 
Clermont,  qui  vendit  le  comté  au  marquis  de  Lou- 
vois en  1684.  Elle  avait  reçu  dès  1174  une  charte 
d'affranchissement.  Prise  par  les  Anglais  en  1359, 
par  Jean  sans  Peur,  duc  de  Bourgogne,  en  1414. 
TONNBRRB  (Mont),  On  Bavière.  F.  mon t-tonnsrrb. 
TONQUIN,  TONUN  ou  tomo-uno,  dit  aussi  Ânr- 
nam  septentrional  et  Drang^ca,  c-à-d.  Roy,  du 
dehor$  (par  opposition  au  Drang-trong  ou  Roy.  du 
dedans,  qui  est  la  Cochinchine)  ;  contrée  de  l'Iode 
au  delà  du  Gange,  jadis  royaume  indépendant,  ai^. 
prov.  de  Tempire  d'Annam,  par  101*- 106*  long.  E., 
18*-24*  lat.  N.,  a  pour  bornes  au  N.  la  Chine,  à  TE. 
îe  golfe  de  Tonquin.  àl'O.  le  Laos,  au  S.  la  Cochin- 
chine; 700  kil.  de  long  sur  autant  de  large:  env. 
8000000  d'hab.;  capitale,  Récho.  Montagnes  vers  le 
N.  et  ro.  Beaucoup  de  rivières,  notamment  le  Sang- 
koi ,  dont  les  inondations  fertilisent  le  pays  :  lacs,  ca- 
naux ;  eaux  stagnantes  et  malsaines.  Climat  très-varié 
(pluies  terribles,  grands  ouragans  en  août  et  sep- 
tembre). Sol  fertÛe,  fruits  énormes,  arbres  précieux, 
arec,  bétel,  sucre,  coton,  etc.  Éléphants,  rhinocé* 
ros,  tigres,  cerfs,  singes,  paons,  perroquets,  etc. 
Riches  mines  d'or,  d'argent,  de  cuivre.  Industrie 
aissez  active  :  tissus  de  coton  et  d'écorces  d'arbres, 
tapis,  papier,  vernis  et  ouvrages  en  lA(]|ue.  La  lan- 
gue est  dérivée  du  chinois;  deux  religions  se  par- 
tagent les  habitants,  celle  des  lettrés  et  celle  du  peu- 
£le.  On  Y  compte  aussi  un  grand  nombre  de  Catho- 
ques,  cle  130  à  180000.  La  polygamie  est  permise. 
—  L'oriffine  du  royaume  de  Tonquin  se  perd  dans 
la  nuit  des  temps.  De  112  à  968  il  fut  sous  le  joug 
chinois.  Indépendant  de  968  à  1414,  il  fut  gouverné 
par  quatre  dynasties  nationales 3  après  être  retombé 
un  instant  aux  mains  des  Chinois  (1414-28),  il  resta 
de  3  à  4  siècles  sous  la  dynastie  indigène  des  lA 
(1428-1788).  En  1788,  il  fut  conquis  par  les  Cocbin- 
chino«s,  et  depuis  1802  il  est  incorporé  à  leur  em- 


pire. —  On  appelle  Golfe  du  Tonquin  un  golfe  formé 
par  la  mer  de  Chine,  entre  l'Annam  à  l'O.,  la  Chine 
au  N.  et  nie  d'Haî-nan  à  TE. 

TONTI,  banquier  itaUen,  vint  s'établir  en  France* 
vers  1650,  et  imagina  ces  emprunts  en  rentes  viagè- 
res où  la  part  des  décédés  ptofite  à  ceux  qui  sur>'i- 
vent,  et  qui  furent,  d'après  son  nom,  appelées  ton- 
tines, Mazarin  établit  la  l**  tontine  en  1653  ;  Louis  XIV 
eut  aussi  recours  à  cet  expédient  en  1689,  1699, 
1709,  mais  le  tout  sans  grand  succès  pour  le  gou- 
vernement et  avec  perte  pour  les  rentiers.  Y.  ton- 
tine, dans  notre  Dictionnaire  univ.  des  Sciences, 

TOOKE  (W.),  néà  Islington  en  1744,  m.  en  1820. 
fut  ministre  de  Téglise  anglicane  à  Cronstadt  en 
Russie,  puis  chapelain  de  la  factorerie  anglaise  à  Si- 
Pétersbourg  (1774-92).  On  a  de  lui:  La  Russie,  Ta- 
bleau hiftorique  des  nations  qui  composent  cet  em- 
pire, 1780;  Hist.  de  la  Russie  jusqu'à  Catherine  II, 
1800;  Vie  de  Catherine  11,  1797  ;  ÛEmpire  russe  sous 
Catlierifie  IL  1 7  99.— tooke  ^orne)  .  F.  horne-tooke. 

TOPAL-OSMAN,  C-à-d. Oftnan  le  Boiteux,  grand 
yizir,  avait  été  dans  sa  jeunesse  pris  par  un  corsaire, 
conduit  à  Malte  et  sauvé  généreusement  par  un  Fran- 
çais qui  le  reconduisit  au  Caire.  Use  signala  dans  la 
guerre  de  Morée  en  1715,  parvint  au  poste  de  grand 
vizir  en  1731  ^  y  porta  des  vues  utiles  et  du  talent, 


discipline  européen! 
que,  et  témoigna  la  plus  grande  bienveillance  aux 
Chrétiens.  Au  dehors,  la  victoire  de  Koridjan,  rem- 

{>ortée  sur  Nadir,  la  reprise  d'Hamadan  et  de  Tauris 
a  paix  de  Kazbin  (qui  valut  à  la  Turquie  la  Géorgie 
persane),  signalèrent  son  vizirat.  Il  n*en  devint  pas 
moins  la  victime  des  intrigues  de  la  sultane  Valida: 
(1732),  et  fut  éloigné.  Rappelé  en  1733,  il  fut  charge 
du  commandement  de  rarmée  turque  en  Perse  et 
opposé  à  Thamas-Kouli-Kan  :  il  débuta  par  une  vic- 
toire; mais,  laissé  sans  renforts  par  le  divan,  il  fut 
battu  la' môme  année  à  Leilan,  près  de  Kerkouk, 
puis  à  Adkerbend ,  et  périt  dans  cette  dernière  affaire. 

TOPA  VOS,  riv.  du  Brésil,  formée  par  la  réunion  de 
rArinos  et  du  Juruena ,  court  au  N.  h  travers  les  prov. 
de  Mato-GrossoetdePara,  reçoit  l'Azevedo,  le  Tres- 
Barras,  le  Cbacuruina,  le  Camarare,  et  tombe  dans 
l'Amazone  après  un  cours  d'env.  1000  kil. 

TOPHAIL.  F.  thophàIl. 

TOP-HANA .  célèbre  place  de  Gonstantinople  où  se 
trouve  Tarsenai. 

TOPINAMBARANAS,  cours  d'eau  du  Brésil  (Para), 
se  détache  de  la  Madeira,  joint  le  Mauhe  (bras  de 
l'Amazone),  après  300  kil.  de  cours,  et  forme  avec 
PAmazone  une  Ile  de  190  kil.  sur  io.  Elle  est  ha- 
bitée par  les  Topinambous. 

TOPINAMBOUS  ou  tupinaxbas,  peuplade  indi- 
gène du  Brésil,  habite  dans  111e  formée  par  le  fleuve 
Amazone  et  le  Topinambaras  (F.  Tart.  préc).  Il  n'en 
reste  qu'un  petit  nombre  d'individus.  C'est  de  leur 

Çays  que  nous  vient  la  planta  connue  sous  le  nom  de 
*opinambour,  F  ce  mot  dans  notre  Dict.  des  Sciences. 

TOPINO-LEBRUN  fJ.  B.),  peintre  d'histoire,  élève 
de  David,  né  à  Marseille  en  1769,  adopta  avec  chaleur 
les  idées  républicaines,  fut  en  1793  juré  au  tribunal 
révolutionnaire,  se  signala  d'abord  par  sa  vio- 
lence, eut  part  à  la  condamnation  des  Girondins,  de 
Danton,  de  Camille  Desmoulins,  mais  finit  par  se 
montrer  plus  modéré,  déplut  alors  à  Robespierre  et 
fut  incarcéré  ;  il  ne  fut  sauvé  que  par  le  9  thermidor. 
Accusé  en  1800  d'avoir  pris  part  à  la  conspiration 
d'Aréna  contre  le  1**  consul,  il  fut  condamné  à  mort 
et  exécuté.  Parmi  ses  tableaux  on  remarque  la  Mort 
de  Caius  Oraeehus. 

TOPOLLAS,  nom  moderne  du  lac  Copaîs.  F.  oop  aïs. 

TOR  (EL).  V.  d'Arabie  (Hedjaz),  sur  le  golfe  de 
Suez,  près  du  Djebel-Tor,  Vanc.  SinaS,  Grand  com- 
merce de  transit  avec  la  Syrie,  l'Egypte,  l'Inde. 

TORANIUS,  citoyen  romain,  fut  proscrit  par  les 
Triumvirs  Octave,  Antoine  et  Lepidepour  avoir  sou- 

H.     119 


TORE 


—  1890  — 


TOttN 


tenu  1«  paiti  de  Pom|)ée,  et  se  yitlifrer  par  ton 
propre  ms,  ûûï  suivait  le  ôaHi  ot)pdaé. 

TOBBAY,  baie  et  port  d'Angleterre  (Deronahirè^ 
dans  la  Manche.  t^endez-TOUâ  des  forces  militaire^de 
TAngletprre.  C'est  là  que  Guillaume  débatquà en  1688. 

tORClT  (1.  B.  coLbEHT,  marquis  de),  neréu  du 
ffrand  Colbett.  fils  de  Colbert  de  Citissy,  et  geAdfe 
du  margtiià  àé  t^omnonne,  166A-It46.  fut  chargé 
par  Loois  XlV  de  m&siotis  en  Portugal,  efi  Dane- 
mark, en  Angleterre,  fut  après  son  père  secrétaire 
d'Ëtat  pour  les  affaires  étrangères,  contribua  â  l'heu- 
retise  conclusion  du  traité  d*Utrecht  (1713),  et  fit 
partie  du  conseil  de  régence  pendant  la  tntddrlté  de 
Louis  XV.  Voltaire  en  tsit  un  gHind  éloge  comme 
diplomate.  Il  a  laissé  des  Mémoires  y  publias  en  1766, 
qui  sont  précieux  pour  l'histoire  depuis  lA  traité 
de  Rvswick  jusqu'à  la  (^ait  d'Utrecht. 

TORDËlVSSJOttl  (Jean  wttssBL.  dit),  amiral  danois, 
né  en  1691  àDrontheim,m.  en  InO;  avait  d'abord  été 
apprenti  barbier.  Entré  en  1:04  à  I^école  de  naviga- 
tion de  Copenhague,  il  se  distingua  ti  biefi  comme 
cadet  qu'on  lui  confia  un  bâtiment  corsaire  et  en- 
suite une  frégate  avec  le  titre  de  lieutenatit.  DeH  ac- 
tes d'une  intrépidité  héroïque  le  firent  nommer  suo- 
cessivement  capitaine,  adjUdàht  général,  comman- 
danten  chef  des  armements,  enfin  viee-alni  rai  (1118); 
il  n'avait  alors  que  2)  ans.  Entre  autres  faits  remar- 

auables.  tordenskiold  avait  t^ris  en  1716  dans  le  pott 
e  Dinelika  toute  l'escadre  suédoise  (U  bâtiment  dé 
guerre  et  21  de  transport);  en  1719,  il  prit  Marstrand 
et  la  citadelle  de  Carlatein.  Il  fut  tué  en  duel  &  Ha- 
novre. Son  sumotn  de  Tordentkiold,  qui  signifié 
Foudre-ÈouelieTf  lui  ^vait  été  donné  par  le  roi  qui, 
en  le  lui  conférant,  lui  adressa  ces  mots  :  «  Vous 
êtes  la  foudre  qui  écrase  les  Suédois  et  le  bonclitt 
qui  couvre  la  marine  de  mon  royaume.  » 

tORbÈSlLLAS,  TurrUSillae,  v.  d'Espàgnô  (Vàl- 
ladolid),  à  'Sh  kil.  S.  0.  de  Valladolid,  sur  une  élé- 
vation et  prés  du  DUero  ;  /lOOO  h.  Patrie  d'Avillaneda, 
continuateur  du  Don  Quichotte.  Jeanne  k  l^oUe  et 
Êléonore  Tellez  moururent  dans  cette  ville.  Il  y  fut 
conclu  en  1495  un  traité  qui,  modifiant  la  ligne  de 
partage  tracée  en  1493  nar  le  pape  Alexandre  Vï,  la 
porta  270  lieues  plus  à  PO.  :  le  Portugal  et  l'Espagne 
convenaient  oue  tout  pays  découvert  plus  à  rocci- 
dentyque  370  lieues  à  l'O.  dès  Açores  serait  à  l'Espa- 
gne, et  que  tout  pays  plus  &  i'Ê.  serait  ab  Portugal. 

TOtlt)ESlLLAS  (Ant.  de),  historien,  t.  ^râëra. 

TOR£LLI(GuiDo),d'une  famille  qui, de  1118àl3lO, 
eut  la  souveraineté  de  f  errare,  tnais  oui  finit  par  la 
cédera lamaison d'Esté, servitleducde Milan  J.  Marie 
Visconti,  puis  la  reine  de  Naples  Jeanne  II,  entra  dans 
Naples  et  dans  Gaéte,  et  délivra  la  reine;  revint  en- 
suite commander  les  troupes  milauaiseâ,  battit  Car- 
magnole en  1431,  réconcilia  l^^rançols  Sforcè  avec 
Philippe  Marie  Visconti,  fut  fait  gouverneur  de  la 
ValteliUe,  du  Brescian  et  du  Bergamasque,  ettUou- 
rut  en  1449  comblé  d'bonneUrs  et  de  richesses. 

TORBLLi  (Lélio),  en  latin  TaurêUusy  Jurisconsulte, 
né  en  1489  à  Fano,  m.  en  1576,  fut  podestat  de  t^os- 
sombrone  et  1*'  magistrat  de  Fano,  chassa  de  cette 
ville  Scanderbeg  Comnéne,  qui  en  avait  reçu  la  sou- 
veraineté du  Saint-Siège,  reçut  néanmoins  de  dé- 
ment \lî  le  gouvernement  de'  Bénévent  et  finit  par 
s'établir  à  Florence,  où  Cosme  I  le  notnma  succes- 
sivement auditeur  oe  ta  Hote,jpode8tat,  Chancelier, 
1"'  secrétaire  du  grand-duc.  fl  fut  aussi  l'uil  des 
chefs  de  l'Académie  florentine.  On  lui  doit  la  magni> 
fique  édition  des  Pandectet  ftorentineif  Flor.,  1553, 
3  vol.  in-fol. ,  publiées  sut  le  manuscrit  trouvé  en 
1137  à  la  prise  d'Âmaifi  et  conservé  â  Florence. 

TORENO  (le  comte  Jos2  de],  homme  d'fitat.  iié 
en  1786  à  Oviédo  (Asturies),  d'une  deft  plus  noolea 
familles  du  pays,  mort  en  1843,  prit  part  à  l'insur- 
rection de  1808;  fut  élu  en  1811  député  aui  Cc»rtôf, 
quoiqu'il  n'eût  pas  l'Age  requis;  donna  dans  cette 
assemblée  l'exemple  de  renoncer  aux  droits  féodaux, 
provoqua  rabolitioti  de  l'inquisition  et  la  suppression 


des  ordres  religieux  ;  se  vit  après  le  retour  de  Peidt- 
nand  YIl  obligé  de  ^itter  î'Bspagne,  y  rentra  à  ta 
faveur  de  là  révolution  de  1820,  siégea  de  nouveau 
dans  les  Cortii,  fut  proscrit  une  f*  fds  en  1823, 
après  le  rétablissement  du  (Mouvoir  absolu  de  Ferdi- 
nand, vint  résider  à  Paris,  et  consacra  ses  loisirs  à 
é<ïrire  VlHitotrê  du  toulèvemêfit,  de  la  guerre  ei  di 
la  r^dlillioh  d^ËipàpHé,  ouvrage  oapital.  Rentré 
dans  son  pays  &  là  faveur  de  l'amnistie  de  1833,  fl 
se  prononça,  apt^  la  inort  du  roi,  en  foteur  de  te 
reine  Isabelle;  fût  tiommé  en  1834  ministre  des  fi- 
nances, m  bientôt  après  président  du  conseil  avec 
le  portefeuille  des  affatrés  extérieures  :  il  reconnsi 
la  dette  étrangère,  sup()Hdià  les  Jésuites  et  llmiu  le 
pouvoir  des  muni6ipaiiié«.  Se  toyant  débordé  par  le 
parti  eialté,  il  se  retint  (1835).  Son  BUt.  du  iouièrt- 
ment  de  VËspdgné a  ététfadaitè  par  L.Tlardot,  1834. 

TOttFiËCS  (thorlnodUr  ToaFBSEif,  en  latin),  sa- 
vant danois,  né  en  1 640  dans  un  tlot  voisin  de  Plslande, 
in.  en  1719,  fut  nommé  en  1660  par  le  roi  de  Dane- 
mark Frédérld  III  interprète  pour  les  anti<)uités  i>> 
landaises,  eut  mission  d'aller  reeueilUr  des  maoa- 
scrits  en  Is^nde,  et  refut  &  son  retour  le  titre  d'bfs- 
toriographe  des  deux  roy.  de  Danemark  et  d'Islsnde, 
On  lui  aoit  plUSieUH  ouvrages  qui  sont  des  sources 
précieuses  poUr  l'histdire  :  Seriei  diifnastarum  eî 
regumDaHtêe  a  Skioldià  ad GomiUiH,  Copenhague, 
1702:  Hxst.rinlOAdiéb,  ilOh;  TrifoHitih historicum, 
teu  de  TrilfUi  potentitsiinii  DaHiœ  regihut,  1107; 
Miit  rerumnorttgieartitfi,  1711;  Oreadet,  seu  ré- 
tum  oreadiearum  hitioHa,  1715. 

TORFOU,  brg de  Haitieët-Loire,  à  fô k.  s. o. de 
beaupréau:  Itm  h.  11  è't  livra  le  19  septembre  1795 
uh  combat  sanglant  entre  les  Républicains,  com- 
mandés par  Kléber,  et  les  Vetidé^iS,  commaiidés  par 
Charette  et  Bonchamps. 

TOKttAV,  V.  forte  des  ËtatS  prussiens  (^tte),  set 
l'Elbe,  à  70  kil.  N.  E.  de  Mersebourg;  9000  hab. 
Château  fort.  Grandes  fabriques  de  drap  et  casimir, 
bas,  toile,  chapeaux.  Tombeau  de  Catherine  Boie 
(femme  de  Lutner).—  Les  Réformés  eonelurent  une 
ligue  à  TOrgau  ;  ils  y  rédigèrent  en  1574  une  célèbre 
confessioA  de  foi  dans  le  but  d'établir  entre  eui  te 
concorde.  Frédéric  H  gagna  près  de  èette  ville  une 
victoire  Sur  les  Autrichiens  eti  1760. 

TORGOOTS,  peuple  mongol  soumis  ft  la  Chine 
def).  1770,  "habite  la  Zouugarie  et  le  Khoukhounoor. 

TORlBIO  (9.),  arehetéque  de  Lima,  fut  à  h  fois  or- 
donné prêtre  et  Sacré  évèque  ,  en  1581 .  à  lâ  defflanJe 
du  roi  d'Espagne  Philippe  If,  quoiqu'D  tût  laïque  et 
n'eût  rempli  Jusque-ia  que  des  fonettoos  adminis- 
tratives. Comme  Las  Casas,  il  se  dévoua  au  soulage- 
ment des  Indiens,  en  convertit  un  grand  nombre 
par  la  persuasion,  et  Créa  partout  chez  eux  des  égli- 
ses, des  séminaires,  des  faospiees.  Il  mourut  en 
1606.  Il  fui  canoni.sé  en  1726  :  on  lé  fête  le  23  mar$. 

TOltfES  (au  singulier  Tory),  nom  donné  en  An- 
gleterre au  parti  le  plus  éloigné  des  principes  démo- 
cratiques, et  opposé  aux  whigs.  Ce  parti  est  en  gé- 
nérartrès-attaché  à  la  royauté ,  i  repiseopat  angli- 
can, aux  intérêts  de  la  grande  propriété,  et  s'intitule 
par  excellence  le  parH  comervaltUr.  Le  mot  tor§ 
parait  être  dérivé  de  Tiriandais  toteé  (donne-mot) . 
terme  qu'emploient  leS  voleurs  en  Irlande  en  abor- 
dant les  passants,  on  l'appliqua  d'abord  par  méprii 
&  quelques  royalistes  irlaridatsqili,  ter»  1M6,  avaiest 
voulu  se  révotte^  contre  le  Parledlènt;  puis  on  s'ha- 
bitua à  t'étetidré  à  tous  les  royalistes;  àtetf  le  temps 
ce  ÈQot  perdit  ce  que  son  acception  primitive  avait 
d'offensant,  et  il  fut  accepté  même  par  les  meo»- 
bres  du  parti  consertateur. 

tORlGNY  (Manche).  V,  TBOmotrr. 

tORMÈS,  riv.  d'Espagne,  sort  de  la  Sierra  deGrs- 
dos,  dans  la  prov.  d'Âvila,  court  au  N.,  puis  A  VO.^ 
passe  à  Alba  de  Tormès,  et  tombe  dans  le  Duero  i 
22  kil.  S.  0.  de  Miranda,  après  lin  oours  de  lOOkfl. 

TORNA ,  t.  de  Hongrie,  ch.-l.  de  eomitct,  à  300k 
N.  £.  de  fiudé  ;  3000  h.  —  Le  eomitat,  dans  le  os^ 


TORQ 


—  1801  — 


TOHR 


oie  en  dé^  (10  \é.  Theiss,  entre  ceax  de  Zips,  Abaû}* 
var,  Bonod,  Gœmœr,  ti*8  gaèrd  que  38  kil.  sur  tO 
et  40  000  h.  n  a  étd  réuni  en  1853  à  eelui  d*Abafljvar. 

TORNÊA,  Ht.  de  Suède  (Botiiië  éeptetit.)^  sort 
du  lac  tortifia.  court  au  S.  E.,  nniS  à  rE.,  reçoit  le 
Muonio,  le  Lainio,  sépare  la  RbSsie  de  la  StiMëj  et 
tombé  dail#  le  golté  de  Botnie  après  un  edurs  de 
450  kii.  —  A  son  etobouchure,  et  sur  la  i^.  dr.,  est 
Toméa,  tlllage  de  800  hab. ,  qui  appartient  à  la  Has- 
sie  et  fait  partie  de  la  Finlande.  C'est  rentret)ôt  de 
tout  le  commerce  du  jpays  entirounant.  Où  y  voit 
une  pyramide  élevée  en  souvenir  dç)s  observations 
géodésimies  ^u*y  fit  Maupertiiîs  en  1736-37. 

TOHNIELU  (Augustin),  sava&t  italien,  né  en  1543 
à  Barengo  près  de  Novare ,  m.  en  161!^,  fut  général 
des  Barnabites,  et  refusa  plusieurs  évèchés.  H  A  laissé 
des  Annalu  tùeri  0t  profani  ab  orbe  condilà  ad 
eumdtm  Chriàti  passiohe  teâBniptunif  Milan  ^  16lD, 
1620,  2  vol.  in-f.  :  c'est  Une  espèce  de  eommeiltaire 
des  livres  historiques  de  TAoeien  Testament. 

TORO,  OttodurUiAf  t.  d'Espagne  (Vieille  Castille- 
et-Léon),  dads  la  prov.  de  Zamora,  prés  de  la  r.  dr. 
du  Dourq.  à  4é  kil.  If.  E.  de  Salamanque;  8000  h. 
Bvêché.  Pont  de  7%  arches  sur  le  Duero,  collégiale, 
hOtel  de  ville,  palais  des  ducs  de  Berwick.  Détruite 
par  les  Maures,  cette  ville  fut  t'établie  en  904  par  un 
fils  d'Alphonse  III.  Alphonse  Y  de  Portugal  y  fut 
battu  ba^  Ferdinand  le  Ottholiqueen  1476.  En  1505 
V  fureiit  iiitiduet  les  célèbres  lois  de  Toro^  base  de 
la  législation  municipale  en  Espagne.—  11  y  eût 

Suelque  temps  une  prov.  dé  Toro,  uhe  des  cinq  fbr- 
lées  de  Tattcien  h)y.  de  Léon,  qui  se  composait  de 
trois  parties  :  Reynosa ,  Carrion  et  Toro.  Dana  la 
nouvelle  division  de  l'Espagne  établie  en  1833,  elle 
a  été  supprimée  et  répartie  entre  diverses  intendances. 

TOHONTÛiO.  (Comitat  de),  un  des  comitats  de  la 
Hongrie,  dans*le  cerclé  au  delà  de  la  theise,  etitre 
ceux  de  Csan&d  au  N.,  de  Temesvar  à  TE. ,  de  Baos 
à  l'O.,  de  Qsongrad  au  R.  O.,  le  Banat  allemand  et 
TEsclavonië  au  S.,  a  145  kU.  sur  75  et  250000  h.: 
eh.-l. ,  Gross-BeCskerek.  Ce  cdmitat  a  été  supprime 
en  1849  et  réuni  &  la  voivodie  de  Servie. 

TORONtO,  autrefois  York,  capitale  du  Hâut-0«- 
nada,  sdi^  la  côte  N.  O.  du  lao  Ontario,  à  450  kil. 
O.  S.  0.  de  Montréal;  50000  hab.  (on  n'en  comptait 
que  1200  en  1817).  fivéché  anglican.  Bon  port.  Grarid 
commerce ,  surtouten  tielleteries.  -^Fobaée  en  1794. 

TOROPETZ,  ▼.  de  Russie  (Pskov),  sur  la  Toropa 
(aflluent  de  la  DWina),  à  240  kil.  S.  B.  de  Pskov-, 
Vi  000  hab.  Grand  commerce  en  chanvre,  lin,  grains, 
marchandises  coloniales.  Cette  ville  fbrfflait  au  tira, 
une  petite  république  indépendante^ 

TORQOATUS  (kANUUs).  F.  ttiDLitJâ. 

TORQUEMADA  (Thomas  de) ,  premier  inquisiteur 
général  en  Espagne,  né  à  Vallaaolid  vers  1420,  m. 
en  1498,  était  dominicâiti.  Etabli  en  1483  itiquisitenr 
général  de  Castille ,  puis  d'Aragon ,  par  le  pape 
Sixte  IV,  il  eut  utië  part  essentielle  à  l'organisation 
des  tribunaux  de  la  nouvelle  inquisition,  ainsi  qu'à 
la  rédaction  d'un  code  uni  forme  pour  tes  Ihquisiteurs, 
qui  Alt  promulguée  Séville  en  1484.  Déployant  dans 
rexerciee  de  ses  fbnotions  un  £dle  excanûf ,  il  mul- 
tiplia les  Condamnations,  les  supplices,  les  auté- 
da-fé,  les  confiscations,  et  poussa  si  loin  ses  rigueurs 
que  les  papes  Sixte  IV  et  Alexandre  VI  Itirent  obligés 
d'interveniir  pour  modérer  son  zèle.  U  eut  Une  giraiide 
part  au  bannissement  prononcé  par  Ferdinand  et  Isa- 
belle en  1492  contre  les  Juifs  non  baptisés  et  contre 
les  Maures  relaps.  —  Jean  de  T.,  dominicain,  de  la 
même  famille  que  kpréc,  né  à  Valladolid  en  1388, 
m.  en  1468,  briUa  au  concile  de  Bàle  (1437)  comme 
théologien  du  pape  qui  en  récompense  lui  donna  le 
titre  de  Défemeur  delafbi.h  it  condamner  les  er- 
reurs de  Wiclef  et  de  Jean  Huss ,  et  contribua  à  main- 
tenii-  la  FtAnee  dans  l'obédience  d'Eugène  IV.  Il  fut 
fait  évéquede  Palestrine,  puisde  la  Sabine,  et  enfin 
«ordinal.  Il  a  laissé  des  ouvrages  de  théologie  et  des 
fJtmmeMôire»  iwr  H  l^itti^t  CJb  (Srq^'ait^Lyon,  1519. 


tORRB-DBL-eRBGO,  v.  d'IUlie,  dailft  Pa&c 
roy.  de  Naples^  à  12  kil.  s.  E.  de  Naples;  16000  h. 
SOQvent  ravagée  par  les  Uves;  malsons  en  ruine  on 
à  moitié  ensevelies.  Fabriques  de  maoaroni ,  d'objets 
en  corail;  pêche  d'huttresj  de  thon,  de  sardines.  Adz 
env. ,  vins  renommés,  semblables  a  ceux  des  lies  de 
la  Grèce  ;  fruits  délicieux.  -^  dette  ville  tire  son  nom 
d'une  %o\t^  construite  par  Jeanne  I^  et  de  sod  vin 
(frw.  Elle  a  beaucoup  souffert  de  l'éruption  de  1794. 

TORRfi-OBLL'  ÀNNDNZUTÀ,  V.  d'Italie  (Naples),  au 
pied  du  Vésuve,  au  S.,  sur  la  mer,  à  19  k.  S.  E.  de 
Naples)  11 000  h.  Fabrique  royale  de  poudre  et  d'ar- 
mes. LA  ville  doit  sort  nom  à  une  tour  ^ui  y  fut 
construite  poiir  Ik  défense  de  la  côte. 

TDAAB-m-CAMAtimA,  l'ano.  C«nMrtfie,  v.  de  Bimle, 
sur  la  côte  &.,  au  K.  du  cap  SCalambri*  Fondée  en  552 
iii  l.-Gi;  détruite  par  les  Syracusainsi  puis  reiifttie. 

TO«R<-Di-iiARis,  rane.  M4ta/ponu^  t.  dé  l'Italie  mé- 
rid.  (Basilicate),  à  45  kO.  S.  E.  de  Haleta. 

toSRB-Di-poLLUCBj  bourg  de  Sicile  j  sur  la  eftte 
3.  0.,  au  8;  de  Pilieri,  est  l'ane;  SilinoMe. 

TORRB  ri^  bELLA),  ou  TORRiANi)  famille  mila- 
bâise.  originaire  du  bourg  de  Valsassina,  au  pied 
des  AlpeSi  ]oua  Mû  grand  rôle  parmi  les  Goeires  et 
eut  à  Milan  une  autorité  presque  souveraine  de 
1242  à  1312.  Ses  principaux  membres  sont  :  Pagane, 

3ui  S'acquit  une  gninde  popularité  tn  prenant  soin 
es  blessés  de  Milan  après  la  défaite  ae  Corletio^ 
(1237)  :  il  fut  chef  de  U  république  de  1242  à  1288; 

—  Martin,  podestat  de  Milan  des  1X56,  qui  devint 
en  outre  seigneur  de  Lodi  (1 259)  et  de  Novare  (1263)  ; 

—  Philippe)  bodestat  de  Milan  de  1263  à  126&  :  il  af- 
fermit rautorité  de  sa  mAisdn,  et  étendit  son  pouvoir 
sur  Gôme,  Verceil^  Bergame;  —  Napoléon,  neveu 
de  Philippe  et  son  sucoeweur  k  Milan  (1266-78): 
il  favorisé  les  entreprises  de  la  2*  maison  d'Anjou 
sur  Naples,  eut  de  graves  différends  aVec  Parehevé- 
que  de  Milan,  anéantit  par  les  armes  et  lett  8Ut>pilces 
la  famille  VesUrini,  à  Lodi,  régna  par  la  terreur, 
causa  ainsi  une  révolte  à  Oéme  (1271) ,  fut  pris  à  Dé- 
siopar  Othon  Visoonti  (1277) «  et  enfermé  dans  une 
cage  de  fer  où  il  mouru).  L^emp^  Rodolphe  de  Habs- 
bourg l'avait  reconnu  vicaire  impérial  k  Milan.  — 
Gui,  neveu  du  préo.»  pHs  avee  soa  onde  à  Désio, 
S'évada  en  12T8»  fit  une  gtiei-t-e  de  juirtisans  en  Lom- 
bardie ,  rentra  en  possessiotx  de  Milan  vers  13(0,  y 
joignit  tm  instant  la  seisneurie  de  Plaisance,  et  fut 
reconnu  vicaire  impérisl  par  l'empereur  Henri  VII. 
Attaqué  par  les  Gibelins,  qu'Henri  Yll  avait  fiiit  ren- 
trer à  Hlkn  (I3i  1),  il  fut  forcé  de  s'enf^oir  à  Crémone, 
où  il  mbuntt  en  1312. 

ToaRB  (J.  Marie  della)^  savant  italient  né  ft  Rome 
en  1713,  m.  en  1782,  pi-oféssa  les  asiencW  atl  sémi- 
naire de  Naplee  et  devint  direeteur  de  la  bibliothèque 
du  roi  Charles  III,  aitiii  que  de  limprimeHe  royale 
et  du  musée  d'antiquités*  Il  estim  des  premien  qui 
ait  osé  desoehdi'e  dans  le  cratère  du  Vésuve.  On  a  de 
lui,  outre  des  £ fo«ienlo  ph^rtcet ,  Maples,  1767 ,  Sio- 
ria  ê  fekamêhi  cM  YuwiOt  176Aj  tiud.  par  l'abbé 
Péton,  1760. 

TORRBlfOEZA  (Gabriel ,  prinee  de),  nuraismale 
et  antiquaire,  né  à  Palerme  en  1727,  m.  en  1792, 
consacra  sa  vie  à  l'étude  de  la  numismatique  et  des 
antiquités  de  la  Sicile.  On  a  de  loi,  entre  autres 
ouvrages  :  Sicilim  populorum^  wrbiwà,  te^iril»  et 
iyrannorum  numitmam^  1767  ;  Sieiliâs  et  ùbfaeên- 
tium  innUarum  e€f«runs  ffisorf}>lMmttiil  «eva  coi- 
keiio,  1769;  8i€itim  wterm  nummt',  1781. 

TORREJmKHS  (Hermenn  ▼am  bebk,  dit),  gram- 
mairien, né  yers  1450  à  Zwoll  (Over-Yssel),  m.  vers 
1520,  entra  dans  la  congrégation  des  Cleree  de  la 
vie  commune,  consacrée  k  rebseignement}  et  en- 
seigna la  rhétorique  à  Groninçue.  il  laissa  :  Dé  ye- 
nertbtts  nomtwum,  de  htUlvelUu,  fMlroisy  mistS,  etc.  ; 
Âlemandri  doctràmis,  eue»  co«i«tea«aHtS)  1503; 
Bktciéêirnu  earminum  H  hiitoriairum,  Higuenaa , 
1510  :  c'est  le  premier  essai  connu  d'un  dicttonneire 
historique,  mythologique  et  géographique. 


TORT 


—  1892  — 


TOSC 


TORRENTIUS  (Lievin  tam  dbr  bekkn,  dit),  prélat 
belge,  né  à  Gand  en  1525,  m,  en  1595,  fût  évoque 
d'Anvers,  archevêque  de  Malines  et  fonda  par  son 
testament  le  collège  des  Jésuites  de  Louvain.  On  lui 
doit  des  éditions  avec  commentaires  de  Suétone  ^ 
Anvers,  1578,  d'IToro^e,  1602,  et  quelques  poésies 
latines .  entre  autres  un  pofime  De  partu  Virginie. 

TORRÈS  (Détroit  de),  dans  l'Océan  équinoxial, 
entre  la  Papouasie  et  T Australie ,  a  150  klL  de  long. 
11  est  parsemé  d'tlots  et  de  récifs,  qui  en  rendent  Ta 
Bhvigation  dangereuse;  corail.  Découvert  en  16U6par 
le  Portugais  Luis  de  Torrès,  dont  il  a  reçu  le  nom. 

TORRÊS-VÊDRAS,  Arandis,  ▼.  murée  du  Portu- 
gal (Estramadure),  à  45  k.  N.  de  Lisbonne;  1200  h. 
Aqueduc.  Wellington,  forcé  de  battre  en  retraite  de- 
vant les  Français,  y  prit  une  position  redoutable  et  y 
exécuta  les  fameuses  Lignée  ae  Torrèe-Védrcu (]S10). 

TORRICELU  (Evangelista),  physicien  célèbre,  né 
en  1608  à  Faeoza,  m.  en  1647,  se  fit  de  bonne  heure 
remarquer  par  son  goût  pour  les  sciences,  se  lia  avec 
Castelli,  éleva  de  Galilée,  découvrit  queloues  pro- 

Sriétés  de  la  cyclolde  (découverte  dont  RoDerval  lui 
isputa  la  priorité),  et  inventa  le  baromètre  en  1643. 
Il  ferma  les  yeux  à  Galilée,  et  fut,  après  sa  mort, 
nommé  à  sa  place  professeur  de  matnématiçiues  à 
Florence.  On  a  de  lui  divers  ouvrages,  réunis  sous 
le  titre  d^Opera  gecmêtnea,  Florence  1644,  et  une 
Lettre  àRoherval  sur  la  parabole,  la  eydoïde,  etc. 
(dans  les  Mémoires  de  l'Académie  des  sciences). 

TORRIGIANO  (Pierre),  sculpteur  florentin,  1472- 
1522,  exécuta  des  chefs-o^œuvre  à  Rome,  en  Angle- 
terre, en  Espagne;  on  admire  surtout  la  Charité  et 
VEeee  homo  de  la  cathédrale  de  Grenade.  Ayant  brisé 
de  colère  une  statue  de  la  Ste  Vierge  qu'on  ne  vou- 
lait lui  paver  que  30  ducats,  il  fut  poursuivi  par  Tln- 
q[ui8ition  a'Espagne  comme  sacrilège,  et  se  laissa  mou- 
rir de  faim  dans  sa  prison  par  crainte  du  bûcher. 

TORSELLINO.  F.  tubsclin. 

TORSTENSON  (Léonard,  comte  de),  général  sué- 
dois, 1595-1664,  suivit  Gustave- Adolphe  en  Livonie, 
puis  en  Allemagne  (1530),  donna  partout  des  preu- 
ves de  talent  et  d'intrépidité,  fut  pris  au  combat  de 
Nurembei^,  échangé  après  la  nataille  de  Lutzen 
(1632),  prit,  à  la  mort  de  Banier,  le  commandement 
de  l'armée  suédoise  (1642),  remporta  la  victoire  de 
Breitenfeld,  envahit  la  Bohème  et  la  Moravie  (1643), 
fit  une  admirable  retraite  au  fond  du  Holstein,  dé- 
joua le  plan  de  Galles,  qui  voulait  l'y  enfermer,  en- 
leva aux  Danois,  alliés  de  l'Autriche,  le  Slesvigetle 
Jutland,  et  anéantit  l'armée  impériale  à  Jankowitz 
(1645).  Christine  le  fit  comte  et  gouverneur  de  la  Wes- 
trogothie.  Son  Éloge  a  été  écrit  par  le  roi  Gustave  111. 

TORTOLA,  une  des  îles  Vierges,  a  28  kil.  sur  10, 
et  7000  hab.  ;  ch.-L,  Road-Town.  Aux  Anglais. 

TORTONE,  Dertona,  ▼.  forte  de  la  Hle-ltalie,  dans 
les  anc.  Ëtats  sardes,  ch.-l.  d'intendance,  à  20  k.  E. 
d'Alexandrie,  sur  la  Scrivia;  11000  hab.  Ëvèché, 
trib.,  collège.  (Cette  ville  eut  jadis  une  université). 
Commerce  de  grains.  On  suppose  cette  ville  fondée 
par  Brennus.  Ce  fut  sous  les  Romains  une  colonie 
florissante.  Brûlée  par  Frédéric  Barberousse,  elle  se 
releva,  et  s'érigea  en  république,  mais  elle  finit  par 
tomber  sous  la  dépendance  des  ducs  de  Savoie.  Elle 
fut  prise  par  le  marquis  de  Haillebois  en  1734,  par 
le  duc  de  Modène  en  1745,  reprise  par  les  Français 
en  1796  et  99,  et  devint,  sous  1  empire,  un  des  clî.-l. 
d'arr.  du  dép.  de  Marengo.  —  L'intend.  de  Tortone, 
entre  celles  de  Novare,  de  Voghera,de  Gènes  et  d'A- 
lexandrie, a  48  kiL  sur  18,  et  600Û0  hab. 

TORTOSE,  Dertosa  chez  les  Romains,  Tortoea  en 
espagnol,  v.  d'Espagne  (Catalogne),  dans  la  prov. 
de  Tarragone,  à  70  kil.  S.  E.  de  cette  ville  et  410  kil. 
N.  E.  de  Madrid,  sur  la  r.  g.  de  TËbre;  16000  hab. 
Bvèché,  anc.  université.  Port  sur  TÊbre,  6  châteaux 
forts,  cathédrale  gothique,  palais  épiscopal.  Grand 
commerce  de  poisson  (une  digue  construite  dans 
l'Êbre  empêche  le  poisson  de  remonter  et  monopo- 
lise ainsi  la  pèche  au  profit  de  Tortose).  Aux  env., 


i* 


aspe.  salines,  fer,  plomb,  mercure,  calamine, 
touille,  alun,  soude  ;  600  sources.—  C'était  une  ville 
municipale  sous  les  Romains.  Prise  par  les  Goths, 

{mis  par  les  Maures,  elle  fut  enlevée  à  ceux-ci  par 
e  comte  de  Barcelone  en  1 141.  Elle  a  été  prise  par 
les  Français  en  1649  et  1811. 

TORTOsB,  Orihosiaf  AntaradiUj  v.  de  Syrie,  sur  la 
mer,  à  62  kil.  N.  de  Tripoli.  Murs  taillés  aans  le  roc. 

TORTUE,  machine  de  guerre  des  anciens.  F.  ce 
mot  dans  notre  Dict,  untv.  des  Sciences. 

TORTUE  (la),  lie  de  Tarchipd  des  AntiUes,  sur  la 
côte  N.  0.  d'Haïti,  dont  elle  n'est  séparée  que  pir 
un  étroit  canal,  a  32  kil.  sur  9,  et  5000  hab.  ;  ch.-l., 
Tayona.  Longtemps  possédée  par  les  Flibustiers,  elle 
fut  le  1*'  établissement  français  k  St-Domingue. 

TORY,  TORYS.  F.  tobibs. 

TOSCAITE,  Tuscia  et  Etruria  chez  les  anciens, 
région  de  l'Italie  centrale,  par  7*  56'*9*  58'  long.  £., 
42*  20'-44*  14'  lat.  N. ,  a  pour  bornes  au  N.  le  Mode- 
nais,  au  S.  l'État  ecclésiastique,  à  TO.  la  Méditer- 
ranée; env.  200  kiL  sur  160;  1  900000  hab.;  capit., 
Florence;  autres  villes  importantes  :  Pise,  Arezzo, 
Sienne.  Montagnes  au  centre  et  à  VE.  (Apennins}; 
nombreuses  rivières  (Ombrone,  Amo,  Tibre,  cic); 
canaux,  plusieurs  lacs;  le  long  de  la  cèle,  de  Piom- 
bino  à  Orbitello,  se  trouvent  les  marais  insalubres 
appelés  les  Maremmes.  Climat  varié,  mais  générale- 
ment trèsHJoux.  Sol  très-fertile  et  bien  cultivé  :  grains, 
légumes,  fruits  du  midi  et  belles  fleurs,  qui  ont  valu 
à  ce  pays  le  surnom  de  Jardin  de  F  Italie;  bons  vins, 
huile,  pâte  d'Italie;  bétail,  moutons  et  mulets  su- 

Eerbes,  etc.  Mercure,  cinabre,  alun,  vitriol,  soufre, 
ouille,  sel,  marbres  estimés,  surtout  ceux  de 
Carrare.  Industrie  assez  active;  pèche  de  thons  et 
de  sardines;  grand  commerce.  L'instruction  est  très- 
répandue  :  trois  universités  (Florence ,  Pise ,  Sienne)  : 
beaucoup  d'académies  et  de  sociétés  savantes.  Le 
dialecte  toscan  est  l'italien  le  plus  pur.  —  Le  nom  de 
Toscane  tient  de  Tusci^  ancien  nom  des  Etrusques 
(pour  l'histoire  primitive  de  ce  pays,  V.  étrurie). 
Au  IV*  s.  de  J.-C,  Tanc.  Étrurie  devint,  sous  le  nom 
de  Tuscie,  une  province  du  diocèse  d'Italie,  et  pics 
tard  du  diocèse  de  Rome.  Sous  la  domination  lom- 
barde, elle  forma  plusieurs  duchés,  dont  le  plus  im- 
portant fut  celui  ae  Spolète.  Après  Charlemagne,  la 
Tuscie  devint  un  margraviat  ou  marquisat  indépen- 
dant (qui  subsista  de  828  à  1115).  Au  x*  s.,  les  mar- 
quis de  Tuscie  jouissaient  de  beaucoup  d'influence  à 
Rome,  et  avaient  une  part  essentielle  à  la  nomma- 
tion  des  papes.  La  grande-comtesse  Mathiide,  en 
qui  finit  la  maison  des  marquis  de  Tuscie,  ayant  légué 
une  grande  partie  de  ses  domaines  au  St-Siëge,  les 
papes  finirent  par  posséder  la  Tuscie  méridionale;  le 
reste  prit  peu  a  peu  le  nom  de  Toscane.  Bientôt  les 
villes  de  cette  contrée,  Pise,  Florence,  Sienne,  Luc- 
ques,  Pistoie,  etc.),  devinrent  de  riches  et  puissantes 
républiques.  Pise  en  était  la  1**  aux  xr  et  xn*  siècles  ; 
mais  au  xm*  elle  fut  dominée  par  Florence,  qm.  la 
soumit  en  1405,  et  ajouta  à  ses  conquêtes  Pistoie 
(1301),  Volterre  (1361),  Arezzo  (1384).  En  1407,  il 
ne  restait  plus  en  Toscane  que  trois  fitats  indépen- 
dants, Florence,  Lucques,  Sienne  :  Florence  (où  les 
Médicis  dominèrent  depuis  1421)  était  de  beaucoup 
le  plus  puissant.  L'invasion  de  Charles  VIll  (1494) 
chassa  momentanément  de  Florence  les  Médicis,  et  fit 
révolter  Pise  contre  sa  rivale.  Pise  ne  fut  soumise 
qu'en  15(19,  et  les  Médicis  ne  rentrèrent  à  Florence 
qu'en  1513.  En  1531  fut  érigé  par  Charles- Quint,  en 
faveur  d'Alexandre-Médicis,  le  duché  de  Florenca  oa 
de  Toscane,  qui  en  1569  prit  le  titre  de  grand-duché. 
Enfin  Sienne,  prise  par  Charles-Quint  en  1555,  fut 
en  1557  donnée  par  Philippe  II  à  i:osme  de  Médias 
(en  échange  de  Piombino).  A  rextinction  des  Médi- 
cis (1737),  le  grand-duché  fut  donné  à  la  maison  de 
Lorraine,  qui  bientôt  après  devint  nouvelle  maisoa 
d'Autriche,  et  qui  en  conserva  néanmoins  la  posses^ 
sion.  En  1790  il  forma  un  Etat  particulier,  régi  par 
une  ligne  cadettf  de  la  maison  de  Lorraine-Autriche. 


TOTT 


—  1893  — 


TOUL 


Occupé  en  1796  par  Bonaparte,  ]e  grand-duché  de 
Toscane  fut,  en  1801 ,  érigé  en  Royaume  d^Étrurie 
pour  des  princes  issus  du  dernier  duc  de  Parme 
(F.  Roy.  d'âTRimie).  En  1807,  ce  royaume  fut  réuni 
a  Tempire  français,  où  il  forma  les  3  dép.  de  rArno, 
de  FOmbrone  et  de  la  Méditerranée.  En  1809,  Na- 
poléon nomma  Grande-duchessê  de  Toscane  sa  sœur 
Blisa  Baciocchi,  qui  y  resta  jusqu'en  1814.  A  cette 
époque,  la  Toscane  revint  à  la  maison  d'Autriche, 
et  forma  de  nouveau  un  grand-duché,  dans  lequel 
Tarchiduc  Ferdinand  d'Autriche  fut  réintégré.  Le 
duché  de  Lucques  y  fut  réuni  en  1847.  En  1848,  le 
grand-duc  fui  forcé  par  la  révolution  de  fuir  de  ses 
États  :  il  y  rentra  Tannée  suivante  avec  le  secours 
de  rAutricne;  mais  en  1859,  dès  le  début  de  la  ^erre 
d'Italie,  il  se  vit  de  nouveau  contraint  de  s^éloigner  : 
il  se  réfugia  à  Vienne,  et  ses  Etats  furent,  en  vertu 
du  vœu  national,  réunis  au  roy.  d'Italie  en  1860. 
Souverains  de  ta  Toscane, 

1*  Marquis  de  Tuscie.         3"  Les  Médicis,  ducs. 
Bonifacel,  828    Alexandre  I,  duc,     1S31 

Adalbert  1,  845    CosmeI,dtt«,  1537 

Adalbertll,  890       grand-duc  j  1569 

Gui,  917    François  I  Marie,     1574 

Lambert,  929    Ferdinand  I,  1587 

Boson,  931     Cosmell,  1608 

Rumbert,  936    Ferdinand  II,  1621 

Hugues  le  Grand,      961    CosmellI,  1670 

AdalbenlII,  1001    Jean-Gaston,    1723-1737 

Régnier,  1014       4*  Maison  de  Lorraine- 

Boniface  II,  1027  Autriche. 

Frédéric^  1052    François  II,  1737 

Béatrix,  1054       (empereur  en  1745). 

Mathilde,         1076-1115    Léopoîd,  1765 

Ouxii"  au  XV*  s.  y  plu-       (empereurenl790). 

sieurs  républiques  in-    Ferdinand  III,  1790-1801 

dépendantes,  5*  Rois  d'Étrurie. 

r  Les  Médicis  à  Florence^    Louis  I  de  Parme,      1801 

sans  titre  perpétuel,       Louis  II.  1 803- 1 807 

Jean  le  Banquier,  6*  Ji^imioi»  à  la  France, 

gonfalonier,  1421    Èlisa ,   gr.-duchesse 

CosmeleMagnifiq.,   1429       de  Toscane.  1809-1814 
Pierre  I,  1464      7*  Maison  d'AutHche. 

Laurent  et  Julien,     1469    Ferdinand  III,  pour 
Laurent  seui,  1478       la  2*  fois,  1814 

Pierre  II,  1492-1494    Léopoîd  II,  1824 

Julien    II    et  Lau  -  (abdique  en  1859). 

rentll,  1513-1519    FerdinandIV,      1859-60 

TOSGANELLI  (Paul  dbl  pozzo),  astronome,  né 
à  Florence  en  1397,  m.  en  1482,  attribuait  à  l'Asie 
un  prolongement  excessif  vers  l'E.  Il  communiqua 
au  roi  de  Portugal  Alphonse  V,  puis  à  Colomb,  un 
plan  tendant  à  aller  par  l'ouest  dans  l'Inde,  qu'il 
croyait  ébignée  de  l'Europe  de  120  degrés  au  plus. 
Il  établit  un  gnomon  solsticial  sur  le  dôme  de  la  ca- 
thédrale de  Florence  (1468),  et  s'en  servit  pour  dé- 
terminer les  points  solsticiaux,  les  variations  de  l'é- 
cliptiqtie,  et  pour  corriger  les  Tables  alphonsines. 

TOTES,  ch.-L  de  c.  (Seine-Inf.),  à  28  kil.  S.  de 
Dieppe:  811  hab.  Briqueterie;  draperie,  bonneterie. 

TOTH,  dieu  égyptien.  F.  tboth. 

TOTILA,  roi  dfes  Ostro^oths  en  Italie  (541-552), 
avait  d'abord  été  duc  de  Frioul.  11  releva  la  monar- 
chie expirante,  reprit  sur  les  empereurs  grecs  Ou- 
mes,  Naples,  Bénévent,Spolète,Pérouse,  Plaisance, 
Florence,  enfin  Rome  même;  mais  il  se  laissa  bien- 
tôt enlever  la  plupart  de  ses  conquêtes  par  Bélisaire 
(545-647).  Il  prit  de  nouveau  l'avantage  quand  Béli- 
saire eut  été  éloigné  (548)  et  pénétra  jusqu'en  Sicile. 
Cependant  Nanés,  envoyé  contre  lui,  l'atteignit  à 
Tagina  (auj.  I^nfoi^)  .dans  l'Apennin,  et  remporta 
sur  lui  la  rat.  dite  de  Busta  Gathrum  (552).  Totila 
mourut  quelques  jours  après  de  ses  blessures. 

TOTT  (Franc.,  baron  de),  militaire  et  diplomate, 
né  à  Chamiffny,  près  de  La  Ferté-sous-Jouare.  en 
1733,  était  of'origine  hongroise.  Employé  àl'ambas- 
lade  française  de  Constantinople  (1757-63  ) ,  pois 
consul  de  France  en  Crimée  (1767),  Q  eut  part  au 


rétablissement  de  Krym-Ghéral,  khan  des  Tartares. 
Appelé  en  Turquie  près  de  Mustapha  III,  il  y  rendit 
des  services  inappréciables  :  il  rérorma  les  pontons 
et  l'artillerie,  défendit  les  Dardanelles  contre  la  flotte 
d'Orlof ,  et  donna  les  moyens  de  mettre  à  couvert  la 
frontière  turque  du  côté  a'Otchakov  et  de  la  Crimée; 
mais  il  trouva  chez  les  Turcs  tant  d'antipathie  pour 
les  améliorations  au'il  se  dégoûta  et  revint  en  France. 
Il  fut  chargé  de  I  inspection  générale  des  consulats 
dans  les  Echelles  du  Levant  et  en  Barbarie.  Il  émigra 
en  1790,  et  mourut  en  Hongrie  (1793).  Le  baron  de 
Tott  possédait  à  fond  la  langue  turaue  et  connaissait 
bien  les  institutions  et  les  mœurs ae  la  Turquie:  il 
a  publié  des  Mémoires  sur  les  Turcs  et  les  Tartares, 
Amst.  (Paris) ,  1784, 4  vol.  in-8,  qui  sont  fort  estimés. 

TOUAREGS  ou  touariks,  peuple  nomade  d'Afri- 
que,de  lafamiUe  atlantique, habite  la  partie  moyenne 
du  Sahara,  sur  la  limite  du  Soudan,  à  l'O.  des  Tib- 
bous,  entre  le  pays  de  Touat  au  N. ,  le  Fezzan  à  l'E., 
Tombouctou  au  s.  et  le  Niger  à  l'O.  Ils  sont  très-ba- 
sanés (bien  que  de  race  blanche  et  prétendant  descen- 
dre des  Turcs),  grands,  agiles,  braves,  mais  pillards: 
les  caravanes  sont  obligées  d'acheter  leur  protection. 
Tous  sont  Musulmans.  Ils  sont  entrés  en  1862  en 
rapport  avec  le  gouvernement  de  l'Algérie. 

TOUAT,  oasis  du  Sahara,  au  S.  de  l'Algérie,  à 
450  kil.  S.  E.  des  frontières  du  Maroc,  dont  elle  dé- 

S  end ,  sur  23*  25*  lat.  N.,  2*-3«  long.  E. ,  a  env.  400  k. 
e  long  sur  100;  ch.-l. ,  Aghably.  Commerce  avec 
Maroc,  le  Fezzan  et  Tombouctou. 

TOUCBET  (Marie),  femme  d'une  grande  beauté, 
née  en  1549 ,  était  fille  d'un  lieutenant  au  présidial 
d'Orléans.  Elle  fut  aimée  de  Charles  IX,  qui  la  ren- 
dit mère  du  duc  Charles  d'Angouléme,  et  qui  lui 
resta  toujours  attaché.  Quatre  ans  après  la  mort  du  roi , 
elle  épousa  Franc,  de  Balzac  d'Entraigues,  gouver- 
neur d'Orléans,  dont  elle  eut  2  filles,  la  marquise  de 
Verneuil  et  la  marquise  d'Entraigues,  remarquables 
aussi  toutes  deux  par  leur  beauté  et  par  la  facilité  de 
leurs  mœurs.  Elle  termina  sa  Tîe  dans  la  retraite. 

TOUCHI  ou  tchodchi-kbàn,  un  des  fils  de  Gen- 
giskhan.  fut  détaché  par  son  père  vers  l'O.  pendant  la 
guerre  de  Khowaresmie,  battit  les  Polovises  (entre 
le  Don  et  le  Danube),  défit  à  la  grande  bataille  de  la 
Khalkha  les  Russes  qui  étaient  venus  à  leur  secours 
(1224),  retourna  de  là  vers  le  S.  E.  et  soumit  les  Aba- 
/es,  les  Tcherkesses,  etc.  Il  mourut  avant  Gengiskhan, 
laissant,  entre  autres  fils,  Batu-Khan.  V.  ce  nom. 

TOUCQUES,  bourg  du  Calvados,  à  8  kiL  N.  0.  de 
Pont-i'Evêaue,  sur  la  r.  dr.  de  la  Toucques,  à  4  kil. 
de  son  emnouch.;  1200  hab.  Commerce  de  grains, 
eaux-de-vie,  harengs,  etc.  *-  La  Toucques  arrose 
les  dép.  de  l'Orne  et  du  Calvados,  passe  à  Lisicux, 
à  Pont-r£vôque,  et  se  jette  dans  la  fauche,  après 
un  cours  de  120  kil. 

TOUCY,  eh.-l.  de  c.  (Yonne),  sur  TOuanne,  à 
25  kil.  O.  S.  0.  d'Auxerre;  2839  h.  Lainages. 

TOUL,  TuUumUucorum,  ch.-l.  d'arr.  (Meurthe), 
sur  la  r.  g.  de  la  Moselle,  à  23  kil.  0.  de  Nancy  et 
sur  le  chemin  de  fer  de  Paris  à  Strasbourg;  7687  h. 
Place  de  guerre  de  3*  classe,  trib.  de  1**  inst.,  col- 
lège, bibliothèque.  Beau  pont,  place  du  Dauphin,  ca- 
thédrale gothique,  commencée  au  x*  s.,  anc.  palaia 
épiscopal;  arsenal,  casernes,  hôpital.  Broderies, 
toiles,  imprimerie  mécanique,  etc.  Société  d'agri- 
culture. Patrie  de  S.  Loup  et  de  S.  Waast,  de  Gou- 
rion de  St-Cyr,  du  baron  Louis,  de  l'aminl  de  Ri- 
gny.  —  Anc.  capit.  des  Leuci;  fortifiée  par  Valenti- 
nien  I  en  375,  érigée  dès  le  iv*8.  en  évêché.  Elle 
était  comprise  dans  le  roy.  d'Austrasie.  Il  s'y  livra 
en  612  une  bat  sanglante  entre  Théodebert  ,  roi 
d'Austrasie,  et  son  frère  Thierry,  roi  de  Bourgogne  : 
Théodebert  y  fut  vaincu.  Au  moyen  âge,  Toul  devint 
ville  impériale  et  fut,  à  partir  de  1261 ,  régie  par  ses 
évèques.  Réunie  à  la  France  par  Henri  II  en  1552, 
elle  lui  fut  assurée  par  le  traité  de  Westphalie 
(1648),  et  fortifiée  par  Louis  XIV  en  1700.  Les  Prua^ 
siens  mirent  le  si^  devant  cette  ville  en  1815. 


TOOL 


—  1804  — 


Tout 


TDUL  (le  gouTt  da) ,  un  des  8  petits  gotiTts  de  Fraoce 
avant  la  Révolution,  sa  composait  de  2  districts  :  la 
ville  deToul,  l'évécbô  deToul  (Liverdun.  Vichery). 

TOULA,  ▼.  de  la  Russie  d'Europe ,  ob.4.  du  gouTt 
de  Toula,  au  confluent  de  la  Tonfitza  et  de  l'Oupa, 
I  197  k.  S.  de  Moseou  et  973  S.  8.  B.  de  St-Péters- 
bourg  ;  55  000  bab.  fivdebé,  cour  d*appel,  école  pour 
las  fils  de  nobles.  Beaucoup  d'édifices  publics,  bazar. 
Industrie  aetiTe  (soieries,  cnapeaux,  acier,  suif,  savon, 
eorderies,  tanneries,  etc.);  grande  manufoeture  im- 
périala  d'armes,  créée  en  1712  par  Pierre  le  Grand; 
arsenal  important.  Fondée  en  1509,  Toula  ftat  sou- 
lêai  prise  et  ravagée  au  zn*  s.  ;  sa  prospérité  date 
da  1618.— Le  gouvt  de  Toula,  entre  ceux  de  Moscou 
au  N. ,  de  Riazan  à  PB. ,  de  Tftmboy  au  3.  E. ,  d'Orel 
au  S.  et  de  Kalouga  à  l'O.,  a  240  kil.  sur  ISO,  et 
1  200000  bab.  Sol  plat  et  bien  arrosé.  —  F.  tola. 

TOULLIER  (Cb.  Marie),  jurisoonsulte,  né  en  1759 
à  Dol,  près  de  St-Malo,  m.  en  188&,  était  agrégé  à 
la  faculté  de  droit  de  Rennes  dés  1779.  Sous  la  Ré- 
publique, il  fut  administrateur  de  district  et  juge  au 
tribunal  d'Ille-et-Vilaine,  puis  se  fit  avocat.  Lors  de 
la  réorganisation  des  écoles,  il  Ait  nommé,  sans  l'a- 
voir demandé,  professeur  de  droit  civil  à  Rennes 
(1803),  et  peu  après  doyen  de  la  Faculté.  Touiller 
commença  dés  1811  la  publication  d'un  grand  ou- 
vrage ()ui  résumait  ses  cours  :  le  Droit  civil  fran- 
çais lutoaw  Vordre  du  Code^  1811-1820,  9  vol.  in-8, 
dont  une  S*  édition  parut  de  1829  à  1831,  en  16  vol. 
in-8.  Ce  traité,  le  meilleur  commentaire  que  nous 
ayons  du  Code  civil ,  a  mérité  à  Touiller  le  sur- 
nom de  Pothier  fnodernê  :  l'auteur  y  préfàre  la  rai- 
son aïK  autorités.  On  regrettait  qu'il  ne  fût  pas  ter- 
miné (il  ne  comprend  que  les  1581  premiers  art.  du 
Code)  ;  Duvergier  l'a  dignement  complété. 

TOULON,  Ttf^ojfarrittsou  Tekmisvoriut,  v.  et  port 
de  France  (Var),  cb.-l.  d'arr.,  sur  la  Méditerranée,  au 
pied  du  mont  Pharon,  à  80  k.  8.  0.  de  Draguignan 
et  840  S.  S.  E.  de  Paris;  84  987  b.  Gb.-l.  de  préfect. 
maritime  et  un  des  trois  grands  ports  militaires  de 
France;  plaoe  forte  de  If*  classe.  Trib.  maritime, 
trib.  de  1'*  inst.  et  de  commerce,  lycée,  école  de 
médecine  pour  la  marine,  école  d'hydrograpbie  et 
de  pyrotechnie,  observatoire,  bibliotbôoue  et  musée 
maritime.  Rade  qui  est  une  des  plus  beUes  de  l'uni- 
vers. Superbes  établissements  de  marine  :  bassin  de 
carénage,  corderie,  salle  des  voiles,  3  arsenaux  (aoc. 
arsenal,  ars.  du  Mourillon  et  deCastigneau),  fonde- 
rie, ebai)tiers,  cales  couvertes;  laxaret,  bagne.  Vaste 
Çlace  du  Gbamp-de-Bataille,  belle  rue  aux  Arbres; 
59  fontaines;  bétel  de  ville ,  avec  de  belles  caryatides 
de  Puçet,  colonne  rostrale  d'Alger,  beau  théâtre.  Soo. 
des  sciences,  belles-lettres  et  arts.  Industrie  et  com- 
merce médiocres:  vins,  eaux-de-vie,  huiles,  cftpres,  fi- 
gues, fruits  secs.  Patrie  de  l'amiral Truguet.— Ane.  co- 
nie  romaine;  on  croit  qu'elle  re^ut  son  nom  de  Telo 
Jfara'tif ,  le  général  romain  qm  établit  la  colonie. 
Elle  fut  plusieurs  fois  ravagée  par  les  Arabes  et  par 
les  Barbaresques.  Le  connétable  de  Bourbon  la  prit 
en  1524,  Charies-Quint  en  1536.  Louis  XIV  fit  forti- 
fier ce  port  par  Vauban,  qui  construisit  les  forts  de 
l'Ëguillette^  de  Ste-Cathenne  et  de  St-Antonin;  en 
1707,  le  prince  Eugène  et  le  duc  de  Savoie  l'assié- 
gèrent en  vain.  Livré  aux  Anglais  en  1793  par  las 
royalistes,  il  fut  repris  par  les  républicains  le  19  déc. 
de  la  même  année  :  c'est  à  ee  siège  que  Bonaparte, 
qui  commandait  Partillerie,  commença  sa  réputation. 

TOULon-ena-ARROux,  ob.-l.  de  c.  (Saône-etLoire) , 
à  33  kil.  N.  N.  0.  de  CharoUes;  1890  bab. 

TOULONOBON  (Emmanuel,  vicomte  de),  histo- 
rien, né  en  1748  au  château  de  Cbamplitte,  m.  en 
1812,  suivit  d'abord  la  carrière  des  armes,  la  quitta, 
avec  le  grade  de  colonel,  pour  se  vouer  à  la  litté- 
rature et  à  la  politique,  aevint  membre  des  Stats 
généraux^  où  if  fut  un  des  pramiers  parmi  les  no- 
ies à  se  réunir  au  Tiers  Etat,  et  lût  député  au  Corps 
législatif  par  le  dép.  de  la  Nièvre  en  1802  et  1809. 
Ontre  des  écrits  de  circonstance,  on  a  de  lui  une 


Hist  de  France  depuie  laUévoluHon  M 1789  (Parii, 
1801-10,  4  vol.  in-4),  ouvrage  qui  se  recommande 
par  les  détails  militaires,  et  une  traduction  assez 
fidèle  des  Commentairei  ae  César^  1813. 

TOULOUQRE,  Cefnuty  riv.  de  France  (Boucb^ 
du-Rhône) ,  communique  avec  la  BuFance  par  le  ca- 
nal de  Craponne  et  se  perd  dans  l'étang  de  Berre,  pièt 
et  au  S.  S.  S.  de  St-Cnamas,  après  un  cours  de  6û  ï. 

TOULOUSE,  Tolosa,  v.  de  France,  ph.-l.  du  dép. 
de  la  Hte-Garonne,  sur  la  r.  dr.  de  la  Garonne  et  la 
canal  du  Midi ,  à  717  kil.  8.  de  Paris  par  la  route  de 
Blois.  et  835  par  le  chemin  de  fer:  113  229  bab.  Ar- 
chevêché, éjglise  consistoriale  calviniste;  oh.TL  de 
division  militaire  ;  cour  impér.,  trib.  de  1"*  inst.  cl 
de  commerce,  académie  universitaire,  facultés  da 
théologie ,  de  droit,  sciences  et  lettres,  lycée  impérial, 
école  secondaire  de  médecine  et  de  chirurgie,  école 
d'artillerie,  école  de  dessin,  école  normale;  acadé- 
mie des  sciences,  inscriptions  et  belles-lettres,  cé- 
lèbre académie  des  Jeux  floraus  f  F.  ce  nom),  aca- 
démie de  peinture,  société  de  médecine,  des  amis 
des  arts;  oeux  bibliothèques,  musée,  observatoire, 
tardin  des  plantes,  pépinière  départementale.  Tou- 
louse est  ricne  en  monuments  :  on  y  remarque  le  Ca- 
pitule ou  hôtel  de  ville,  dont  la  façade  est  du  xvm*»- 
et  dans  lequel  est  renfermé  le  Grand-Théâtre;  la  ca- 
thédrale de  St-Êtienne,  commencée  sur  un  plan  ma- 
gnifique, mais  inachevée  ;  l'église  St-Semin  (ou 
St-Satumin),  en  très-beau  style  roman;  les  églises 
delà  Daurade,  de  la  Dalbade  et  du  Taur;  Thôiel  de  la 
préfecture,  les  quais  de  la  Garonne,  le  Cbàteau-d'Ëau, 
qui  alimente  les  fontaines  publiques;  le  pont  qui 
joint  la  ville  au  fauj^urg  de  St-Cyprien  ;  le  pont  sus- 

Sendu  de  St-Michel:  l'hôtel  d'Assexat,  bâti  sur  les 
essins  du  Primatice;  les  moulins  A  eau  du  Basade 
et  du  Chftteau-Narbonnais;;  les  trois  boapiees;  la  place 
du  Capitule,  la  place  Louis-Napoléon.  Industrie  ac- 
tive :  pâtes  dUtalitt,  faux,  limes,  maroquins,  pas- 
sementerie, couvertures  de  laine  et  coton,  chapeaux, 
Sapiers,  cordes  d'instruments;  manufaoture  impér. 
e  tabac;  laminoir,  fabriqués  d'objets  d'acier  et  de 
projectiles,  forges  à  la  catalane,  fonderie  de  canons, 
poudrerie,  arsenal  de  construction.  Commerce  très- 
important  en  objets  de  ses  fabriques  et  en  comesti- 
bles renommés  (excellents  pfttés  de  foies  de  canard). 
Toulouse  est  l'entrepôt  des  fers  de  l'Aveyron  et  de 
l'Ariége;  grand  commerce  de  transit  entre  la  France 
et  l'Espagne,  entre  la  Méditerranée  et  l'Océan.  X 
Toulouse  sont  nés  Cujas,  Fermât,  Duranty,  Goudouli. 
Pibrac^  Maynard,  Palaprat,  Campistron:  Bertrand- 
HoUeviUe.  Yillèle.  — Toulouse  est  une  ville  très- an- 
cienne :  c'était  la  capit  des  Volces  Tsctosages;  elle 
était  fort  riche  et  fort  peuplée  au  temps  même  de 
l'indépendance  des  Gaules;  c'était  un  des  sanctuaires 
religieux  du  pays.  Elle  fut  de  bonne  heura  alliée  des 
Romains,  mais  elle  les  trahit  pour  aesueiliir  l& 
Gimbres  en  106  av.  J.-C.  ;  Servihus  Cépioo  la  reprit 
par  surprise,  et  y  fit  en  dépouillant  les  temples  un 
riche  butin  qu'il  s'appropria;  peu  après  il  fut  battu 
par  les  Gimbres  à  Toulouse ,  et  l'on  crut  que  c'était 
une  punition  ^e  son  impiété,  d'où  l'express&on  pro- 
verbiale Vor  de  Toulousey  pour  dire  richesse  qui 
Eorte  malbeur.  Sous  l'empire,  elle  fut  comprise  dans 
i  Narbonaise.  Elle  devint  la  capitale  dee  Visîgotbs  en 
419:  Clovis  la  leur  enleva  en  607.  A  partir  de  631, 
les  aucs  d'Aquitaine  de  la  ligne  mérovingienne  y  ré- 
gnèrent :  Waifre  en  fut  le  dernier  due  (747-767). 
Toulouse  fqt  ensuite  la  capitale  du  comté  de  Toulouse, 
créé  par  Charlenaagne  en  778  pour  Louis  le  DéboiH 
naire,  son  ûls;  après  la  réunion  de  ce  comté  àia  cou- 
ronne, elle  pesta,  jusqu'à  la  fia  de  la  monarchie,  U 
capit.  du  gouvt  de  Languedoc,  fbrt  maltraitée  dans  la 
gu  erre  des  Albigeois ,  cette  ville  soutint  ealsnetlSId 
un  long  siège  oontre  Simon  de  M ontfort,  oui  y  fut  tue. 
Toulouse  avait  une  université  depui^  1220  ;  Philippe 
le  Bel  y  établit  un  parlement  en  1302.  BUe  a  longtemps 
conserté  dos  {«iviléges  particuliers  :  aea  magistrats 
a'appelaiant  eapiîouls.  Le  10  avril  1814.  le  marêcbr.i 


TOUL 


^  1805  — 


TOUR 


aoult  Hm  IWfllHnston  (|0  jour^  9pr&8  la  re()dition  ûp 
Pans)U  oélôbro  bataille  deToulouse^gui  fastii  indécis#. 
T0DL0U8B  (Comté  de).  P§  Qomt4,  QT^i  dè9  77s  par 
Charlemagmi,  fiisait  partie  4u  roy.  d'Aquitaine,  Çt 
eut  d'abord  det  couM»  bi^néficiaire^.  Apràs  la  pai^ 
d«  Verdun  (643),  il  m  trouva  Atre  le  principal  ûm 
fiefs  fonnée  dana  Tane.  NarboQaiae.  rrédeloa,  qui 
eommaiidait  à  Toulouse  sous  Cbarlea  la  Ghau  v9,  ayant 
mais  au  loi  eett«  important^  place  après  )a  mort  (|es 
comtes  Bernard  et  Guillaume ,  qui  avalant  «oii^nu 
la  parti  de  Pépin  11,  roi  d'Aquitaine,  fut  fiiii  comtp 
de  Toulouse,  en  849  ;  son  (rire  flaimond  lui  #ucpéda 
(862).  et  depuis  le  comté  fut  bérédiuire  dans  ce^te 
famille.  Au  2«  s.,  le  oomté  de  Toulouse  était  Vun  4es 
six  grands  flefs  de  la  couronne  :  il  avait  alors  sous 
lui  comme  arrière-fiefs  les  comtés  de  Quercy ,  d  Alby, 
de  Careassonne,  de  Dflme^,  de  3éfiers,  do  foii;  ae 

1>lus,  les  comtes  béritèrent  au  xi*  s.  de  la  partie  4e 
a  Provence  dite  Marquisat  d$  Pro^^ence.  Ce  comté 
jouissait  d'une  baute  prospérité  et  d'une  civilisation 
précoce,  quand,  au  commeneement  du  xiiv  4*i  l^a 
leudataires  septentrionaux  ye  croj^rent  contre  s^s 
comtes,  qui  favorisaient  l'bérésie  albigeoise  (K.  ci- 
nprès  Raymond  VI  et  VU).  De  là  la  terrible  guerre 
des  Albigeois,  rexpulsionqesanoiena  oom^W»  at  Télé- 
vation  oe  ftimon  de  Montfort  au  titre  de  comte  de 
Toulouse  (121M318).  La  mort  de  Simon  rendit  le 
eomté  à  l'ancienne  dynastie,  maia  celles  ^'éteignit 
bientAtdans  les  mâles  en  La  personne  de  Raymond  V}| 
(1349).  Sa  fille  Jeanne t  épouse  d'Alpbonse,  frèrt  de 
S.  touis,  lui  succédai  sans  conserver  toutefois  les  vas- 
te» arrière-fiefs  du  eomté  de  Toulouse  (ceui-^i  parle 
traité  de  Paris,  1329,  avaient  été  iiédéf  4  la  QOùronqe)  ; 
enfin  en  1271,  après  la  mort  d'Alpbonse  et  de  sa 
femme,  qui  ne  laissaient  pas  d'enfants^  If  comté  de 
Toulouse  proprement  dit  fut  aussi  réuni  au  royaume 
de  France.  —  VHùUnr$  du  êctmtes  4$  tQ^lo^se  a 
été  écrite  par  Moline  de  St-Yon,  lBô9-fiO,  4  ▼•  in-8. 

Comleê  de  Toulome, 

Ghorson    (institué     par    Raymond  IV»  1088 

Gharlemagne),        778    Bertrand,  1105 

Alphonse  Uourdain,  1112 

Fredelon.  849    Raymond  V,  1148 

Raymond  I,  8^2    Raymond  VI,  1184-1322 

Bernard,  864    Simon  4$  Mpn$^ 

ûdon,  876     fort,  1212-18 

Raymond  II  y  818    Àmawryd^MoM- 

Raymond  III,  923      fortj  1318-34 

Guillaume  Uly  860    Raymond  VII,         1332 

Pons,  1037    Jeanne  et  Àlphome  de 

Guillaume  IV,  1060      Framcê,  1249-71 

TOULOUSE  (RAYMOND  Di),  uom  de  7  comtes  de  Tou- 
louse, dont  voici  les  plus  connus  :  R.  IV,  dit  Aot^mofid 
de  S$'€Hhs,  comte  de  Toulouse,  duc  de  Narbonne, 
marquis  de  Provence,  né  vers  1042,  m.  en  llÛà.  Il 
fut  un  des  chefs  de  la  1**  croisade  (1096) ,  et  l'un  des 
premiers  qui  montèrent  à  l'assaut  de  Jérusalem; 
apr^s  la  prise  de  la  ville,  il  refusa  deuf  fois  la  cou- 
ronne. Il  mourut  en  Syrie,  près  de  Tripoli.  Il  eut 
pqur  successeur  dans  le  comté  de  Toulouse  son  fils 
aîné,  Bertrand ,  qui  mourut  3  ans  après,  et  qui  laissa 
sae  États  d^occident  à  son  frère  Alphonse-Jourdain 
(K.  JOURDAIN).—  R.  V,  fils  d'Alpbonse-Jourdain,  né 
en  1134,  épousa  Gonstaoee,  fille  du  roi  Louis  le 
Gros,  et  la  répudia  ensuite.  11  fui  attaqué  par  Henri  II, 
roi  d'Angleterre,  et  Alphonse  H,  roi  d'Arsgon;  mais 
il  sortit  victorieui  de  ces  différentes  luttes,  et  acquit 
la  ville  de  Nimes;  il  y  mourut  en  llu4.  —  R.  VI,  ie 
Vieux  y  fils  et  sueeesseur  du  préc,  né  en  1156,  eut 
de  violents  démêlés  a^ec  le  St-Siége  au  sujet  des  Al- 
bigeois, dont  il  favorisait  l'hérésie:  on  lui  imputa  la 
meurtre  du  légat  Pierre  de  Castelnau.  Deui  fois  ejt 
communié  (1208  et  1211).  il  vit  prêcher  une  croisade 
contre  lui,  eut  4  soutenir  des  ffuerres  sangisnies  e^ 
désastreuses,  et  fût  quelque  temps  dépouillé  de  se^ 
Euts.  dont  Simon  do  Moofort  s'empara  (1212-18)  j 
mais  u  finit  par  triompher  des  armées  ennemies,  ren? 
tfa  dans  ses  domaines  et  s'y  maintint  jusqif  à  sa  mor| 


malgré  les  atiaqpes  4'AmftH»y  fle  Mpntfort. 

Is  de  Simon.  Marie  5  fois,  le  comte  de  Toulouse  ne 
laissa  que  2  enfants  légitimes,  Raympnd  VII,  qui 
lui  succéda,  et  Constance,  mariée  )i  Sancî^e  VÎII,  roi 
de  NavJirre,  —  I^.  VJl,  le  Jpune,  dernier  comte  de 
Toulouse,  fila  et  successeur  du  préc, ,  né  à  ^eaucaifo 
en  1197,  fut  excommunié  deux  fois  pour  les  mêmea 
motifs  qui^  son  père,  q'en  poursuivit  pa^  moins  la 
guerre,  tripmpbad^  S(qion  de  Montfort  e^  de  son  fils 
Ama^ry,  et  contraignit  ce  dernier  après  I4  port  dp 
Raymond  yi  à  traiter  avea  lui  (133^),  Vais,  affaibli 
pj^p  ^n^  si  longue  Imte,  il  sentit  1q  )iesoii\  de  faire  sa 
païf  i^v^c  la  cour  de  France  et  avec  le  St-SiégQ  (1^20). 
Il  mourut  à  VilhAud  en  1249^  laissant  ^^  domaines 
4  Jeanne,  sa  fiUa  unique,  qui  avait  épousé  en  1237 
Alphonse,  comte  de  Poitiers,  fréra  de  Louis  IX. 

TOuu)us|i  (L,  Alexandre  qb  boubbqn,  comte  de), 
9*  fils  légitimé  du  (x)uisXIV  et  de  ifimp  de  Montespan» 
1678-1737,  euf  le  ti^re  d'amiral  de  France  ^Im  1  ù^'e 
q«  5  4091  ^  d^tingpa  pendant  la  {guerre  de  |a  Suc- 
cession d'Espagne  InPO'lÛ)  et  battit  l'amiriil  Roo^e 
f ux  f^nviron^  d^  Malqg^.  Il  ne  pri^  aucune  part  au^* 
intrigues  de  U  duchesse  du  MginQ  pendant  la  Hé* 
genpe,  éj^uu  la  marqi4\sede  Goudrin  (PUe  de  Noai|- 
Ips) ,  e^  upt  à  Rambouillet  une  cour  oui  fut,  pour 
l'éléganee  et  la  distinctiqp ,  rivale  de  celle  de  Sceaux. 

Ce  prince  éuit,  au  témoignage  do  St-^imon,  Vhof^- 

uêur,  la  Mftu,  la  drqUme,  Véq\Li{é  tr^mr»  ]l  sst 
le  père  du  duc  fie  Panthièvre* 

tûU|.TCPA.  T,  dp  Turquie  fflulg^rip),  ?ur  la  r.  (Jr. 
du  Danube,  au  point  01^  il  ea  partaga  en  piMsicups 
branches,  à 24 ku.  ^.  ()'Ismaîl;  15 000  hab.  On oroit 
que  c'est  Vanc.  Sgissi^,  ville  dq  Mésiai  pr^s  de  la- 
quelle Ut^riuy  traversa  le  Danube  si^r  un  pppt  4e  ba- 
teaui  pour  aller  combattre  les  ^cyih^s, 

TOUMAN-BEY.flerniersultanmamaloukd'figypta. 
neveu  deKansou-el-Ghaury,)uisuccéd4en  loi  6,  tenta 

5n  vain  (|e  disputer  l'Egypte  aq  sultan  pttomiin  Sélim  t, 
.  ^jà  vainqueur  oe  son  oncle,  fut  battu.  1^  défendit  hé- 
roïquement dans  le  Caira  et  panf  Djizeh^mais  finit  par 
étra  livré  au  sultan  et  fu|  pendu  au  Gaira  (l§i7). 

TOUMRÉDRA,  riv.  de  Tlnda,  dans  le  N*  du  Mais- 
sour»  est  formée  des  deux  rivières  de  Tounga  et  Bha- 
dra,  qui  portent  (je^  Ghattes  opcidentalfis^  coule  au  IS-, 
puis  au  *N.  Si.  etM'^)  m  tombe  dap^  la  Krichna  par  7à* 
58'  long.  S'i  Ifi*  laf.  N.,  après  qn  cours  d'^nv.  40O  ki . 

TOUMRÛUT  uu  TûURUT  (Mobammed-al-Mahdi 
Ben  Ahdaliah  )t  fondateur  dq  la  ^çii9  et  de  ]a  4^naf- 
tie  des  Almopades,  pé  vers  1087  ^n  Mauritanie,  se 
lia  avec  Abd-el-Moumen,  qui  l'annonçait  comme  Je 
12*  imam  et  le  véritable  maMt .  ai)a  an  1 120  prêchar 
la  religion  nou?eUe  4  Maroc,  fqt  chassé,  puis  con- 
damné 4  mortt  se  réfugia  4  Tynamal,  arma  ses  dis- 
ciples, combattit  sanf  relâche  lef  Almoravides  at 
étendit  |on  pouvoir  sur  une  partie  da  l'Afrique  sep- 
tentrional^  (1122-25)«  Il  mourut  en  1130,  après  avoir 
mis  Abd-al-¥oumen  à  la  tête  dp  ses  troupes. 

TOUP  (John),  philologue  anglais,  né  en  1713  4  S^ 
Yves  (Gorpouailles),  m.  en  1785,  était  ministre  angli- 
can dans  son  comté  natal,  et  vécut  daqs  la  ^jituda  : 
de  14  son  ton  âpre  et  trop  tranchtint,  Op  estime  ses 
li'maidalion^r  tn Stftdam,  Londres,  170O-7o,  4  roi. 
in-8;  son  édition  da  Louffin,  Oxfprd,  1778,  e(  ses 
notes  sur  7Aéo«riie  (Glo^^  seUcUf ,  etc.) ,  1 770  et  72. 

TOUR  (M),  TQOa  (la)  do  piN,  eto,  F-  la  tqur, 

TOUR  (la)  DBLONOaM,  vastq  mQnument  deLondrea, 
lur  la  r.  g.  de  la  Tami^ ,  servant  à  la  fpif  de  fprteresae, 
de  prison  d'Ëtat,  d'arsenal  etda  gArde-meuble.  Cette 
tour  fut  construite  avant  la  conquête  normande  :  Ouil- 
Uume  (1077)  et  ses  sucee«seurs  l'agrandirent  beau- 
coup. Les  roi»  d'Angleterra  davaient  passer  ^^  jour 
à  la  Tour  n  vnnt  leor  «acre  ;  la  comte  de  Glocester  mit 
à  profit  cei  usage  pour  y  faire  périr  les  deuK  ap- 
fantsd'Êdpuard  IV  pendant  le  y^our  qu'il*  y  firent. 
Edouard  U,  le  duo  de  Clarence,  atralfo^  furent  éga- 
lement mil  à  mort  dans  U  Tour  de  Lonarea. 

TOUR  (LA)  OB  RODssiLLON,  toqr  élovée  sur  una  ool- 
line,  prés  du  Tet,  4  2  kil-  S.  de  ParpiSM n»  iur  l^m- 


TOOR 


—  1896  — 


TOUR 


placement  do  Pane,  lliuetfio,  qui  a  donné  son  nom 
an  Roussillon. 

TOUR  (la)  et  taxis.  F.  LA  TODR. 

TOURAINE,  Twronet,  province  et  grand  gouver- 
nement 
et  1' 
tou 

La  Loire  la'di visait  en  2  parties:  Hte-touraioe,  au 
N.,  B.-Touraine,  au  S.t  on  y  distinguait  en  outre  les 
Varennes,  le  Verrou,  la  Campagne,  la  Brenne,  la 
Gastine.  Elle  forme  auj.  le  dép.  d'Indre-et-Loire.  Cé- 
réales, vins,  fruits  (prunes  renommées,  etc.).  Beau- 
coup de  rivières:  Loire,  Cher.  Indre,  Vienne, 
Creuse;  falun  ou  immense  banc  de  coquillages  près 
de  Ligueil.  Plaines  et  vallées  charmantes,  beaux  si- 
tes, campagnes  fertiles,  qui  ont  fait  appeler  laTou- 
laine  U  Jardin  de  la  France.  -^  La  Touraine  était  ha- 
bitée au  temps  de J.  César  parles  Turonet,  qui, bien 
que  passant  pour  peu  belliqueux,  envoyèrent  8000 
guerriers  au  secours  d'^Iena.  Ils  prirent  part  sous 
Tibère  au  soulèvement  de  la  Gaule,  mais  iu  rentrè- 
rent bientôt  dans  le  repos.  Ils  fUrent  soumis  en  480 
par  les  Visigoths  :  la  victoire  de  Clovis  à.  Veuille  les 
délivra  de  cette  domination ,  mais  pour  les  faire  passer 
flous  celle  des  Francs.  A  la  mort  de  Clovis,  la  Tou- 
raine échut  à  Clodomir,  roi  d'Orléans  (51 1)  ;  après 
lui ,  elle  fut  possédée  successivement  par  CÏotaire ,  roi 
de  Soissons,  Caribert,  roi  de  Paris,  Sigebert,  roi 
d'Austrasie,  et  enfin  par  Dagobert  I  (622)  :  depuis, 
elle  resta  toujours  attachée  à  la  Neustrie,  dont  elle 
formait  un  des  comtés  les  plus  importants.  En  800, 
Charlemagne  la  comprit  dans  le  royaume  d'Aquitaine 
donné  à  Louis  le  Débonnaire:  mais  il  l'en  détacha 
en  806,  au  partage  de  Thlonville.  En  941,  Thibaut  le 
Tricheur,  déjà  comte  de  Chartres  et  de  Blois,  devint 
maître  du  comté  de  Tours,  et  s'y  rendit  indépendant. 
11  eut  pour  successeurs  ses  fils  et  petits- fils  Eudes  I , 
Thibaut  II,  et  Eudes  II ,  978-1004.  Ce  dernier  devint 
comte  de  Ctiampagne  et  de  Brie  à  la  mort  d'E- 
tienne ly  qui  piMsédait  ce  double  comté,  et  This- 
toire  du  comté  de  Tours  se  confondit  dès  lors  avec 
celle  de  ces  deux  provinces.  L'héritier  d'Eudes,  Thi- 
baut m,  perdit  en  1045,  contre  Geoffroy  II,  dit  Martel, 
comte  et  duc  d'Anjou ,  la  bataille  de  Nouy,  où  il  fut  fait 
prisonnier.  Geofiroy  se  fit  céder  la  Touraine  comme 
rançon  de  Thibaut;  par  suite,  elle  passa  aux  mains  des 
Anglais  quand  les  Plantagenets,  ducs  d'Anjou,  mon- 
tèrent sur  le  tréne  d'Angleterre.  Philippe-Auguste 
la  confisqua  en  1203.  Le  roi  Jean  l'érigea  en  duché- 
pairie  en  1360.  en  faveur  de  son  fils  Philippe,  de- 
puis duc  de  Bourgogne.  Elle  a  plus  tard  été  donnée 
plusieurs  fols  en  apanage  ;  mais  apràs  la  mort  de 
François,  ducd'Alençon,  frère  de  Henri  III  (1584), 
elle  a  été  définitivement  réunie  à  la  couronne.  Dès 
1645 ,  François  I  avait  érigé  la  Touraine  en  grand- 
gouvernement.  On  doit  à  Tabbé  Bourassé  un  livre 
splendide  intitulé  :  la  Touraine,  eon  histoire  et  tes 
WMnwnents,  Tours,  1855,  in-foL 

TODRAN  (le),  nom  donné  vaguement  par  les  an- 
ciens Hèdes  à  tous  les  pays  situés  au  N.  E.  du  leur 
et  à  VE,  de  la  mer  Caspienne  :  c'est  à  peu  près  le 
Turkestan  indépendant.  On  crut  pouvoir  étendre' ce 
nom  même  Jusqu'à  la  Sibérie,  et  on  lui  donnait  alors 
pour  capitale  la  ville  de  Sibir.  Le  Zend-Avesta  fait  sou- 
vent mention  du  Touran  et  l'oppose  au  pays  du  S. 
ou  Iran  (Perse).  L'Iran  est  fertile  et  est  fa  demeure 
d'Oromaze  et  des  bons  génies^  le  Touran  est  aride, 
et  forme  le  séjour  d'Abriman. 

TOURANE  ou  TOU  BON,  en  chinois  Han  ou  Koua- 
han,  V.  de  l'empire  annamiti(|ue  (Cochinchine) ,  sur 
la  c6te  orientale  et  sur  une  baie  superbe,  à  100  kil. 
S.  E.  de  Hué.  Beau  port,  fortifié  par  les  Français  à 
la  fin  du  dernier  siècle.  Ville  jadis  importante,  et 
eh .-4.  de  la  province  de  Cham.  Cédée  a  la  France 
en  1787,  ellp  n'a  jamais  été  occupée  par  elle.  Prise 
en  1858  par  l'amiral  Rigault  de  Genouilly,  elle  a 
été  abandonnée  en  1860. 

TOUBCOma  ou  xuaGOura.  ch.-L  de  c.  (Nord),  à 


12  kiL  N.  E.  de  Lille  et  è  2  k.  de  Roabaix,  près  de 
la  frontière  de  Belgique;  33  498  hab.  Chambre  de 
commerce,  conseil  de  prud'hommes,  collège.  Hôtfl 
de  ville,  hospice,  chemin  de  fer.  Filatures  de  cotoo 
et  de  laine;  camelot,  satins,  molletons,  étoffes  pno- 
tanières,  linge  de  table;  teintureries,  tanneries,  sa- 
vonneries, raffineries  de  sucre,  distilleries.  Déjà  im- 
portante par  son  commerce  et  son  industrie  an 
XII*  s.,  cette  ville  fut  arrêtée  dans  son  développe- 
ment par  plusieurs  incendies,  en  1477,  1607  et 
1711  ;  mais  elle  a  depuis  le  conmiencement  de  ce 
siècle  repris  un  rapide  essor.  Son  Hist.  a  été  écrite 
par  Roussel-Defontaine,  1855. 
TOURKMANTCHAI,  vge  de  FArménie  persane, 

I)rés  deTauris.  Il  y  fut  conclu  le  23  févr.  1838  uncé- 
èbre  traité  entre  les  Perses  et  les  Russes:  la  Russie 
obtenait  les  provinces  d'£rivanetde  Naktchivan;  li 
succession  du  roi  de  Perse  Feth-Ali-Chah  était  as- 
surée à  son  fils  Abbas-Mirza. 

TOUELAVILLE,  Toriallttm,  bourg  du  dép.  de  la 
la  Manche,  à  5  kil.  E.  de  Cherbourg;  5814  hab.  Ane 
manufact.  de -glaces,  établie  par  Colbert  en  I66S. 

TOURLET  (René),  né  en  1756  à  Amboise,  mort 
en  1836,  fut  reçu  médecin  à  Montpellier,  vinteo 
1799  se  fixer  à  Paris,  v  obtint  un  emploi  aux  Ar- 
chives, et  concourut  à  la  rédaction  des  Annales  lit- 
téraires, du  Magasin  eneydopédûiue,  et  surtout  du 
Moniteur  (pour  la  partie  scientifique).  On  lui  doit 
des  traductions  de  Quintus  de  Smyms  (soos  le  titre 
de  la  Guerre  de  Troie,  1800)  ;  de  Pindare  (IS\B); 
de  Julien  (1821),  traductions  qui,  bien  que  surpas- 
sées depuis,  ont  rendu  service  en  leur  temps. 

TOURMALET  (l^)  *  un  des  passages  des  Pyré- 
nées, près  de  Barèges,  est  situé  à  2177"  de  hauteur. 

TOURMXNTES  (Cap  des).  F.  BONint-iSPtBAiiCB. 

TOURNAN,  ch.-4.dec.  (Seine-et-Maruê).  à  36  k. 
N.  E.  deMelun  ;  1871  hab.  Beaux  châteaux  de  Coiu- 
breux  et  d'Armainvilliers.  Bestiaux,  farines. 

TOURNA  Y,  Tumaeum  ou  Turris  Nerxiorum^  ▼. 
forte  de  Belgique  (Hainaut),  ch.-L  d'arr. ,  sur  l'Es- 
caut, à  80  kil.  S.  0.  de  Bruxelles  et  à  49  k.  N.  0.  de 
Mous;  32  000  hab.  Ëvèché  (fondé  en  484),  trili.  de 
l"  inst.  et  de  commerce,  séminaire,  bibliothèque. 
Citadelle ,  cathédrale  gothique  ,  en  pierre  bieue , 
beffroi  et  quelques  autres  édifices ,  oeaiix  Quais . 
belles  promenades.  Académie  de  dessin,  scuJpture 
et  architecture,  athénée,  etc.  Soieries,  lainages, 
bonneteries,  faïence,  dite  de  Towmay,  porœUine, 
bronzes  dorés,  camelots,  draps,  cotonnades,  fu- 
taices;  manuf.  royale  de  tapis.  <—  Cette  ville,  uoe 
des  plus  anciennes  et  des  plus  importantes  de  la 
Gaule  Belgique  au  temps  de  César,  était  U  capit. 
des  Nerviens.  Très<florissante  au  m*  a.  de  Tempire, 
elle  fut  ravagée  au  commencement  du  v*  par  les  Van- 
dales et  les  Alains;  elle  tomba  en  438  au  pouvoir  de 
Clodion,  chef  des  Francs,  et  fut  la  capitale  de  Uéro- 
vée  et  de  ses  successeurs  jusqu'à  Ôovis  :  c'est  dans 
cette  viUe  que  mourut  Childéric,  successeur  de  Mé- 
rovée  :  son  tombeau  y  a  été  retrouvé  en  1653.  Les 
Normands  la  dévastèrent  en  882.  Comprise  par 
Charles  le  Chauve  dans  le  comté  de  Flandre,  Tour- 
nay  cessa  alors  de  faire  partie  de  la  France;  mais 
elle  fut  de  nouveau  réunie  à  la  couronne  par  Philippe 
le  Bel,  qui  la  fortifia.  Occupée  en  1513  par  Henri  YIII 
d'Angleterre,  elle  fut  racnetée  en  1518  par  Ftao- 
cois  1,  à  qui  elle  fut  enlevée  en  1521  par  le  comte 
à'Egmont,  général  de  Charles-Quint.  Louis  XIV  la 
reprit  en  1667.  Incorporée  cette  fois  encore  à  U 
France,  elle  lui  fut  ravie  de  nouveau  en  1709  parle 
prince  Eugène  et  Marlborough.  Les  Français  la  re- 
prirent en  1746.  en  1792  et  en  1794.  Elle  devint  i 
cette  dernière  époque,  et  resta  jusqu'en  1814,  ob 
des  ch.-l.  d'arr.  du  dép.  de  Jemmapes. 

TOURNAT,  ch.-l.  de  c  (Hautes-Pyrénées),  sur^A^ 
ros,  à  18  kil.  S.  E.  de  Tarbes;  1340  hab. 

TOURUTEFORT  (Jos.  PITTON  de) ,  célèbre  botaniste, 
né  à  Aix  en  16a6,  m.  en  1708,  quitU:le  séouoaire 
pour  l'école  de  médecine  de  Montpellier,  parcourut 


TODR 


1897  — 


TOUR 


en  herborisant  les  montagne!*  du  Dauphinô,  de  la 
Savoie,  da  Roussillon.  delà  Catalogne,  devint  pro- 
fesseur de  botanique  au  Jardin  du  Roi,  à  Paris  (16i83), 
enrichit  cet  établissement  tant  par  ses  récoltes  qu'il 
avait  faites  en  Portugal,  en  Andalousie,  en  Angle- 


neure;  devint  en  1691  membre  de  T Académie  des 
sciences  et  obtint  après  son  dernier  voyage  une  chaire 
de  médecine  au  CoUége  de  France.  On  lui  doit,  entre 
autres  ouvrages,  des  Éléments  de  botanique,  Paris, 
1694.  3  vol.  in-8  (qu*il  a  traduits  lui-môme  en  latin 
sous  le  titre  d*IrulituHone$  rei  herbarim,  1700):  un 
traité  De  opitma  meihodo  tnittliienda  m  rem  mt- 
hariam,  1697;  VFûl.  defp{(ml«sflufparotsMfilaii« 
enwTùntde  Paris,  1698,  et  un  voyage  du  Levant  y 
1717,  3  V.  in-8,  ouvrage  plein  d'énidiUon  et  d'inté- 
rêt. Toumefort  est  un  des  restaurateurs  de  la  bota- 
nique :  on  lui  doit  une  classification  des  genres  et 
des  espèces  (|ui  est  fondée  principalement  sur  la 
fleuret  le  fruit,  mais  qui  tient  compte  de  l'impor- 
tance relative  des  organes.  Linné  a  conservé  la  plus 
grande  partie  des  genres  ou'il  avait  établis.  Fonte- 
neUe  a  prononcé  son  Éloge  à  l'Académie  des  sciences. 

TOURNELLE  (la),  nom  que  l'on  donnait  à  deux 
chambres  de  justice  de  Paris  :  l'une,  dite  la  Toumelle 
crimineUe  ou  simplement  la  Tournelle,  qui  jugeait 
en  dernier  ressort  les  affaires  criminelles  ;  elle  fut 
instituée  en  1436,  et  modifiée  en  1462  et  1519  ;  — 
Tautre,  la  Toumelle  civile,  érigée  en  1667  pour  les  af- 
faires civiles  au-dessous  de  3Û00  livres.  On  nommait, 
dit-on,  ces  deux  chambres  ToumeUes,  parce  qu'elles 
e  composaient  de  membres  du  parlement  qm  y  ve- 
nai«mt  siéger  à  tour  de  rAle. 

TOURNELY  (Honoré),  théologien,  né  à  Antibes  en 
1658,  m.  à  Paris  en  1729,  fut  reçu  docteur  en  Sor- 
bonne  en  1686.  remplit  une  chaire  de  théologie  à 
Douai,  puis  à  la  Sorbonne  (1692-1716),  et  composa 
des  traités  de  théologie  devenus  classiques ,  entre 
autres .-  PrsBlectiones  théologie»  de  Deo  ae  divinis 
offrtbufir.  —  Le  nom  de  Toumélv,  mis  en  tète  de 
quelques  autres  ouvrages,  paraît  n'être  qu'un  pseudo- 
nyme, sous  lequel  se  serait  caché  l'aboé  Lafosse. 

TDURNEMINE  (le  P.) ,  savant  jésuite,  né  à  Ren- 
nes en  1661,  m.  en  1739,  professa  avec  éclat  les  hu- 
manités, la  philosophie  et  la  théologie,  et  dirigea  le 
Journal  de  Trévoux  de  1102  à  1736.  Outre  une  foule 
de  Diffenoiïonc  et  Analyses,  insérées  dans  ce  jour- 
nal ,  et  remarquables  par  l'impartialité  de  la  criti- 
riue,  il  a  publié  des  Tables  chronologiques  (dans  la 
Bible  de  Duhamel,  1106),  des  Réflexions  sur  Va- 
théisme  {k  la  suite  du  Traité  de  Vexistenee  de  Dieu 
par  Fénelon),  et  une  bonne  édition  Aes  Commentaires 
de  Uénechius  sur  l* Écriture  sainte,  1719. 11  enirete- 
naitcorrespondance  avec  un  grand  nombre  de  savants, 
et  eut  une  vive  discussion  avec  Leibnitz  sur  l'origine 
des  Francs,  dont  il  faisait  une  colonie  de  Gaulois. 

TOURNOIS,  jeux  militaires  en  vogue  au  moyen 
êge.  V.  ce  mot  dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

TOURNON,  Tomomagensis  vicus,  ch.-l.  d'arrond. 
(Ardéche),  sur  lar.  dr.  du  Rhône,  à  44  kiL  N.  £. 
de  Privas;  5252  bab.  Trib.  de  l'*  instance,  lycée 
(  formé  de  l'ancien  collège  fondé  par  le  cardinal  de 
Toumon,  et  dirigé  d'abord  par  les  Jésuites,  puis  par 
les  Oratoriens),  bibliothèque.  Beau  pont  de  fer,  qui 
unit  Tournon  à  la  ville  de  Tain,  située  en  face; 
vieux  château  des  ducs  de  Soubise,  qui  sert  main- 
tenant de  prison  :  il  est  situé  sur  une  montagne  es- 
carpée, d'où  l'on  a  une  vue  magnifique  sur  les  Alpes, 
le  Rhône  et  riaëre.  Mégisserie,  tannerie,  draps, 
soie.  AUX  environs,  bons  vins  des  coteaux  de  VHer- 
mitage.  —  Tournon  eut  dés  le  xu*  a.  des  seigneurs 
particuliers,  oui  reçurent  plus  tard  le  titre  de  com- 
tes, et  dont  la  race  s'éteignit  en  1644.  Ce  comté 
naa»  depuis  dans  les  maisons  de  Montmorency,  de 
Lévy-Ventadour  et  de  Rohan-Soubise. 

TODRHOM  D'aoniAis,  ch.-l.  de  c.  (Lot-et-Garonne), 


sur  le  Baudusson,  à  22  k.  E.  de  Villeneuve-rar-Lot; 
4569  hab.  Ane.  baronnie  des  comtes  d*Armagnao. 

TOuaNON-ST-MARTiN,  ch.-l.  de  c.  (Indre),  à  14  k. 
N.  0.  du  Blanc,  près  de  la  r.  dr.  de  la  Creuse;  1433  h. 
Pierres  de  taille  ;  fromages  de  chèvre. 

TOURNON  (François  de),  cardinal,  né  en  1489  à 
Toumon  en  Vivarais,  d'une  anc.  maison  connue  dès 
le  zu*  s.,  m.  en  1562,  fut  nommé  archevêque  d'Em- 
brun à  28  ans,  devint  successivement  archevêque  de 
Bourges,  d'Auch,  de  Lyon;  jouit  de  la  confiance  de 
François  I,  négocia  le  traité  de  Madrid  qui  rendit  la 
liberté  au  roi  (1526),  fut  employé  par  le  roi  d'An- 
gleterre Henri  VIII  comme  intermédiaire  auprès  du 
pape  pour  obtenir  son  divorce,  mais  échoua  dans  cette 
négociation  ;  dirigea  en  1536,  de  concert  avec  Anne 
de  Montmorency^  la  défense  de  la  Provence  contre 
Gharles-Ouint,  signa  la  paix  à  Nice  en  1538  et  fut 
jusq[u'à  la  mort  du  roi  le  ministre  dirigeant;  mais  il 
se  vit  écarté  sous  Henri  II,  qui  l'envoya  comme  am- 
bassadeur à  Rome  :  Pie  IV  le  nomma  évêque  d'Ostie 
et  doyen  du  Sacré  Colley.  D'un  zèle  ardent  pour 
l'unité  de  religion,  le  cardinal  de  Toumon  traita  avec 
une  grande  rigueur  les  Calvinistes  et  les  Vaudois. 
Cest  ce  prélat  qui  introduisit  les  Jésuites  en  France: 
il  fonda  en  1538  le  collège  de  Toumon,  dont  il  leur 
donna  la  direction.  —  Un  autre  cardinal  de  Tour- 
non, né  à  Turin  en  1668,  légat  du  pape  Clément  XI 
aux  Indes  et  à  la  Chine  (1701-1706) ,  prohiba  les 
pratiques  idol&tres  chez  les  Chinois  baptisés  et  en- 
coumt  pour  ce  motif  la  colère  de  l'empereur  de  la 
Chine,  qui  le  fit  jeter  dans  une  prison,  où  il  mourut, 
1710.  Il  a  laissé  des  Mémoires,  publiés  à  Home  en  1762. 

TOURNON  (Phil.  Camille,  comte  de),  issu  dei'aoc. 
maison  des  comtes  de  Toumon,  né  en  1778  à  Avi- 
gnon, m.  en  1833,  fût  sous  Napoléon  I  intendant  i 
Bayreuth,  puis  préfet  de  Rome  (1809)  :  il  administra 
cette  ville  jusqu'en  1814,  et  y  laissa  les  plus  hono- 
rables souvenirs.  Il  devint  sous  la  Restauration 
préfet  de  la  Gironde,  puis  du  Rhône  (1821),  con- 
seiller d'Ëtat,  enfin  pair  de  France  (1824).  Il  a 
publié  d'intéressantes  Études  statistiques  sur  Rome 
et  les  États  romains,  1831  :  c'est  en  grande  partie 
l'histoire  de  son  administration. 

TOURNOVO,  V.  de  Turquie  d'Europe  (Janine),  h 
18  kil.  N.  0.  de  Larissa;  6000  h.  Ëvêché  grec.  Etof- 
fes légères  en  soie  et  coton,  dites  bourrer  de  Grèce. 

TOURNDS,  Castrum  Tinurtium,  ch.-l.  de  c.  (Saône- 
et- Loire),  sur  la  Saône,  à  32  kil..N.  E.  de  Mâcon; 
5S98  h.  Trib.  de  commerce.  Station  de  chemin  de 
fer.  Broderie  sur  tulle,  couvertures  de  coton,  cha- 
peaux; salin  et  potasse,  sucre  de  betterave.  Com- 
merce de  vin  et  d'eaux-de-vie,  pierres  blanches  et 
rouges,  etc.  Patrie  de  Greuze.  —  Aux  portes  de  la 
viUe  était  jadis  une  célèbre  abbaye  de  Bénédictins, 
fondée  en  875  par  Charies  le  Chauve. 

TOURON,  V.  de  i'emp.  d'Annam.  F.  touranb. 

TOURON  (le  P.  Ant.),  dominicain,  né  en  1688 
dans  le  diocèse  de  Castres,  m.  en  1775,  consacra 
toute  sa  vie  à  l'enseignement,  à  la  controverse  et  à 
l'étude  de  l'histoire.  On  a  de  lui  i  Vie  de  S,  Thomas 
d:Aquin,  Paris,  1737;  Vie  de  S.  Dominique,  1739; 
Hist.  des  hommes  illustres  de  Vordre  de  S.  Domi- 
nique, 1743-49;  un  traité  historique  et  dogmatique 
de  la  Providence,  1752;  la  Vie  de  S.  Charles  Rorro- 
mie,  1761;  une  Uist.  générale  de  VÂmérique,  1768- 
70  :  c'est  surtout  l'histoire  ecclésiastique  de  cette 
contrée.  Touron  est  un  écrivain  éradit,  mais  diffus 
et  sans  affrément 

TOUROUVRE,  ch.-l.  de  c.  (Ome),  à  13  kiL  N.  E. 
de  Mortagne  ;  1900  hab.  Verrerie,  forge. 

TOURREIL  (Jacq.  de),  écrivain  né  à  Toulouse  en 
1656,  d'une  famille  parlementaire,  m.  en  1715,  ob- 
tint le  prix  d'éloquence  à  l'Académie  française  en 
1681  et  1683,  traduisit  les  Philippiaues,  les  Olyn- 
thienties  et  quelques  autres  discours  de  Démosthène, 
et  finit  par  être  admis  à  l'Académie  des  Inscriptions. 
Ses  Œuvres  ont  été  imprimées  à  Paris  en  1721 . 

TOURS,  Turones  ou  Csesarodunum,  ch.-l.  du  dép. 


TOUS 


—  1898  — 


TRAC 


d*Indr»%M<o{n  «I  cxfM.  da  Fane.  Touraiiia,  sur  U 

r.  g.  de  ]ft  Loirn ,  à  t34  k.  8.  O.  de  Paris  par  le  «he- 
min  d«  fer;  41  061  hab.  Arohevèché;  oh.-l.  de  divi- 
sion militaire;  trib.  de  1**  init  et  de  comi|aerDe«  école 
préparatoire  de  médecine ,  lyeée ,  séminaire ,  école  da 
dessin  ;  société  d'affrieulture ,  sciences ,  arts  et  belles- 
lettres,  cabinet  d'histoire  naturelle  et  d'antiquités, 
musée  de  peinture,  bibliothèque,  jardin  botanique. 
La  Tille,  assu  bien  bâtie,  est  traversée  par  une  rue 
magnifique,  à  l'eitrémité  de  laquelle  est'  une  statue 
en  marbre  de  Deseartes;  beau  pont  sur  la  l;oire,  i'ua 
des  plus  beaui  de  l'Europe  t  il  a  435^  de  long  sur 
15  de  large  :  chemin  de  wv,  «veo  un  bel  embana-» 
dère;  cathédrale  de  St-6atien.  en  style  gothique, 
renfermant  les  tombeaux  des  entants  de  Charles  VIII  ; 
tours  de  St-Martin  et  de  Charlemagne,  seuls  restes 
de  la  célèbre  église  de  8t-Martin  de  Tours,  démo- 
lie en  1793;  palais  arahiépiscopal,  hôtel  de  ville, 
préfecture,  bourse,  oasemes,  Wle  fontaine,  puits 
artésien.  Environs  magnifiques,  situation  délicieuse; 
admirable  entrée  en  venant  de  Paris.  Fabriques  de 
draps,  couvertures,  tapis,  ouate,  soieries,  rubans, 
passeinenterie,  faïence,  poterie  bronsée,  eordes  en 
boyaux,  oorroieries,  teintureries,  amidon;  pruneaux 
dits  de  Town^  et  autres  fruits;  bougies,  enanvres, 
laines,  euirs,  grains,  vins,  ete.  —  Tours  était  la  ea- 
pttale  des  Turones,  et  fut  sous  les  Romains  le  ch,*l. 
de  la  Lyonnaise  8*  (Pour  l'historique  de  U  ville, 
V.  TOURAiNB).  On  nomme  bataille  de  Tours  la  série' 
de  00  m  bats  livrés  aux  Arabes  en  732  par  Charles- 
Martel  entre  Tours  et  Poitiers.  Les  environs  de  cette 
ville  étaient  le  séjour  favori  de  Charles  VII  et  de 
Louis  XI  :  ee  dernier  habita  longtemps  le  château 
de  Pleshis-l^s-Tours.  Les  États  généraux  s'y  tinrent 
en  1468,  M84  et  1506.  Henri  IV  fit  planter  près  de 
Tours  les  premiers  mûriers  pour  l'alimentation  des 
vers  à  soie  en  France.  Tours  a  eu,  eqtre  autres  évé* 
oues,  S.  Martin,  Grégoire  de  Tours,  S.  Oatien.  C'est 
dans  cette  viUe  que  sont  nés  Gabrielle  d'fistrées, 
Boucicaut,  Rapin,  Grécourt,  Destouches,  Dutens, 
Bouilly,  Balzac.  Jadis  on  battait  monnaie  i^  Tours, 
mais  la  livre  de  Touraine,  dite  Itvrs  tournait,  était 
d'un  cinquième  plus  faible  que  celle  de  Paris. 

TOURTERON,  ch.-L  de  6.  (Ardennes),  à  M  kil. 
N.  0.  de  Vouziers;  676  hab. 

TOURVILLB  (Anne  Hilarion  db  coTBimit,  comte 
de),  célèbre  marin,  né  en  1643  au  château  de  Tour- 
ville,  près  de  Ceutances,  d'une  famille  ancienne  de 
Normandie,  mort  en  1701,  était  fils  de  César  de 
Tourville,  maréchal  de  camp.  Il  entra  dans  l'ordre 
de  Malte  à  14  ans,  fit  avec  distinction  plusieurs 
campagnes  contre  lesBarbaresques,  fut  fkit  capitaine 
de  vaisseau  â  26  ans  (1667),  se  signala  sous  d'Estrées 
et  Duquesne,  notamment  aux  batailles  de  South-Bay 
(1672)  et  d'Agosta  (1676) ,  commanda  l'avant^ardë 
sous  le  marëcnal  de  Vivonne  à  la  bat.  navale  de  Pa- 
lerme  (1677)  ;  prit  partaux  diverses  expéditions  oontre 
Alger  et  Tripoli  (1682-1688);  reçut  en  1689  le  titre  de 
vice-amiral  des  mers  du  Levant;  fut  envoyé  en  Irlande 
avec  d^Estrées  pour  soutenir  la  cause  dé  Jacques  II, 
prit  en  1690  deux  grands  convois,  près  de  rlle  de 
Wight  et  dans  la  baie  de  Tingmouth  (Devon),  mais 
perdit  deux  ans  après  oontre  une  flotte  double  en 
nombre  la  bataille  de  La  Hogue  (qu'il  ne  livra  du 
reste  que  malgré  lui  et  sur  un  ordre  exprès  de  la 
cour)  ;  fit  une  admirable  campagne  navale  en  1693, 
gagna  la  bat.  de  Bt-Vinoent  (PoiHugal) ,  et  fit  perdre 
aux  Anglais  dans  cette  seule  campagne  plus  de  80 
bâtiments  et  de  86  millions. 

TOCS-LBS-SAIMTS  (Baie  de),  Bakia  de  Todos  ot 
SantOMj  baie  du  Brésil  (Bahia),  par  13"  lat  8.  et 
41*  long.  G.,  a  85  k.  sur  S8.  Sur  la  côte  B.  est  Bahia. 

TOUSSAINT  Aa),  fête  instituée  en  731  par  le  pape 
Grégoire  III  en  Vhonneur  de  teuê  I99  «atnto,  est  cé- 
lébrée le  l"  nov.  Elle  fut  introduite  en  France  en 
886  par  Grégoire  IV.  C'est  une  des  4  grandes  fêtas 
reconnues  par  le  Concordat. 

TOUSSAINT  (Franc.  Vinc),  écrivain ,  né  I  Paris  en 


1716,  mort  en  1772,  suivit  quelque  tempa  le bvreani, 
puis  se  livra  au(  lettres.  Il  rédigea  le«  articles  (îejM- 
risprudenoe  dans  les  S  premiei's  vol.  de  YÈncyclopi- 
die,  publia  en  1748  1»  livre  des  Ifo^n,  0^  fl  ^ai- 
tait  de  la  morale  naturelle  4%m  ^lanjèrp  iiidépeii< 
dapta  da  toute  croyance  religieuse,  con^pléta  ce 
livr^  an  1763  pa?  des  tclairoium$nt$,  qui  fUrei^t, 
ainsi  que  l'outrage,  eondamnée  au  feu  par  te  Bêle- 
ment, et  s'enfuit  à  Brut^Uef,  où  U  rédigea  U  (4" 
aelle  ffonfmêê,  Frédéric  II,  rei  de  Prusse,  qu'il 
avait  précédemment  attaqué  4*^8  la  GauUp  frtm- 
çain,  lui  offrit  un  asile  (1164)  et  (ui  copfia  la  chaira 
de  rhétorique  et  da  iegiqua  à  Técole  zpilitaira  de 
Ber)iii;  mais  Toussaint  ^'«ûiéna  ae  prince  par  sa  va- 
nité. Avant  da  mourir,  U  sa  conrerYi^  et  rétrapu 
saa  erreurs. 

V0D8SA]»T-u>pYBRTi]aB,  général  neir,  aé  à  St- 
Domingue  en  1743,  avait  reçu  quelqua  instruction. 
Après  avoir  secondé  lei  nobles  pontre-révoluiionnai- 
res  et  aidé  à  soulever  aes  compatriotes,  il  accueillit 
avec  reooanaissaooe  le  décret  qui  proclamait  la  liberté 
des  Noirs,  passa,  en  1794,  au  service  de  la  hépubii- 
que  française ,  aida  le  général  françaia  Laveaux  à  chas- 
ser de  l'Ile  les  Espagnols  et  les  Anglais  el  à  répri- 
mer une  révolte  de  muÙtt^s  (1795^  at  fut  en  récom- 
pense nommé  successivement  général  dç  brigade,  gé- 
néral de  diviûon>  enfin  général  en  chef  des  armé^  de 
Si-Doqiingue.  Il  rétablit  Tordre  ^i  la  discipline,  mais 
ne  tarda  pas  à  se  rendre  judépeudant  et  se  Qt  pro- 
elamer  préaident  à  rie  (1800).  Il  refusa  der^connMtTe 
le  général  Leclerc,  envoyé  pour  rétablir  l'autiprité 
française  (1801)  s  mais  il  se  vit  bientôt  ff^rcé  de  capitu- 
ler, puis  fut  arrêté  comme  conspirateur,  transporté 
«I  France  et  enfermé  au  fort  de  Joui,  où  il  mourui 
en  1803.  Le  nom  de  VQuvnturê  lui  vient  de  oe  que 
le  aommissaira  de  la  République,  Pqlveraly  appre- 
nant aes  suecèSi,  s'était  écrié  :  c  Mais  cet  homDQe  fait 
donc  ounerture  partout  1  a  Le  UQin  Ii|i  en  resta. 

TOUSTAUr  (dom  Oh.  Franc.),  bénédictin  da  U 
congrégation  da  St-Maur,  né  en  170Q.  au  Repas, 
prés  de  Séez,  m.  en  17S4,  a  donné  avec  D.  Tassin 
un  JFoueeou  traité  de  DiplornaiiqHe,  6  vol-  in-i. 
et  une  édition  de  Théodore  Studite. 

TOUTMÈS  ou  TOQTQMûsia.  F.  TfiQOTHWoaia. 

TOUTOUCH  (Tadj-ed-Daoul&h),  priqaa  titra  seld- 
joucide,  fils  d'Aip-Aralan  et  frère  de  |léiik-Chah,eat 
mission  d'achever  la  conquête  4e  la  Syrie  (1076),  1* 
termina  an  1078  et  repoussa  les  jSgyptiens,  qui  lui 
disputaient  sa  conquête;  aa  fit  proclamer  sultaa  à 
Damas,  après  la  mort  de  Mélik  (1092)  et  ee  fit  re- 
connaître par  les  émirs  de  Syrie:  mais  eut  bieotdt  à 
combattre  et  Barkiaroh,  filsdeMélih.  et  Aksankar, 
émir  d'Alep;  il  battit  et  tua  le  aecond,  mais  fut  lui- 
même  vaincu  par  Barkiarok,  et  périt  à  Rev  (1095). 

TOUVET  (LK),  ch.-L  de c.  (Isère),  à  27  kil.  N.  Jt 
de  Grenoble:  1626  h.  Filature  de  soie,  forges. 

TOWNLEY  (Charles),  antiquaire  anglais,  né  en 
1737 ,  m.  à  Londres  en  1806.  Jouissant  d'une  grande 
fortune,  il  l'employa  à  voyager  en  Italie  et  ea  Grèce, 
et  forma  un  riche  muséum  d'antiquitéa,  qui  fait 
maintenant  partie  du  Musée  britannique. 

TOWTON,  vge  d'Angleterre  (York),  à  17  k.  S.O. 
d'York.  Edouard  IV,  de  la  maison  d'Tork,  y  battit 
en  1461  Henri  VI,  de  la  maison  de  Lancastre. 

TOXANDBIA,  V.  de  la  Gaule  sentent.  (2*  Germa- 
nie), ch.-l.  des  TûMndft,  entre  la  Meuse  et  l'Es- 
caut, est  aui.  7«sfetider-Loo.  —  Dans  la  moyen  âge, 
on  donnait  le  nom  de  Tomandrie  au  Brabant. 
.  TPË,  déesse  égyptienne,  n'est  autre  que  le  Cid 
On  voit  son  effigie  de  chaque  côté  des  zodiaques  rec- 
tangulaires. ^Tpé  est  aussi  le  nom  égyptien  deThèbes. 

TBABÉB,  espèce  de  toge  romaine.  F.  ee  nom  dans 
notre  Dict,  univ,  desScimceg. 

TRACHÉE.    F.  CILICIB  TRACHtt  et  TRACBOHITIDI. 

TRACHIMB,  puis  Beradea,  v.  da  Tbessalie,  a» 
8.  fi.,  prèa  de  rOBta  et  du  golfe  Maliaaue,  formait 
aux  temps  mythologiques  un  petit  Etat  dit  Trackmiêi 
que  soumit  Hercule.  C'est  là  que  demeurait  Déjaoire, 


Taw 


—  1899  — 


TB^N 


remme  dp  héros,  et  qu'Hercule  r^v^|tt  l^  faUle  tunique 
de  Nessus.  Une  tragédie  de  Sophocle,  qui  représente 
la  qaort  d'Hereu^e,  eet  intitulée  les  Traek%nimve9. 

TRACHÛIftTipç  (du  grec  trachyt,  âpre,  rabo- 
teur), contrée  rocailleuse  de  la  Syrie  ancieune.  au 
deU  des  limites  orientales  de  \f^  P^estine,  toucnait 
d'uQ  cAté  à  la  Célésyrief  de  l'autre  à  l'Arabie  :  c'est 
auj.  le  Ua^ran  et  Je  tedjah. 

TBACV  (Ant.  Louis  plaudp  pestdtt  de) ,  idéolo- 
gue^ né  dans  le  Bourbonnais  en  1754,  d'upe  famille 
originaire  (l'£co8se,  m.  en  1836,  était  eolpnel  d'in- 
fanierie  ep  1789.  Député  aux  £tats  génér^u^,  jl  s'y 
montra  piirtis^n  éclairé  des  réformes;  il  rentra  daps 
la  yie  privée  apr^^  TAssemblée  Constituante.  Il  fit 
partie  de  l'Institut  {sciences  morales  et  politiques) 
dès  la  fondation  (170â),  devint  peu  f^prés.m(9mbredu 
comité  de  riqstruption  publique,  entra  en  1799  au 
Sénat  conserrateur,  en  1808  à  l'Académie  françi^isp, 
et  en  1814  à  la  Chambre  desP^irs,  oji  il  votn  con- 
stamment ayec.le  parti  constitutionnel.  Ses  princi- 
paux ouvrages  sont  :  Éléments  d'idéologie  y  compre- 
nant V Idéologie  proprement  dite,  li^  Gravi^mairej  la 
Logique  et  un  Traité  de  la  volonté  etde^  efffts , 
1801-181&  (ce  dernier  ouvrage  est  surtout  uo  tpaité 
d'économie  politique)  ;  Essai  sur  le  génie  et  les  ou- 
vrages de  Montesquieu  f  1808  ;  Commentaire  sur  V Es- 
prit des  IçiSf  1819,  et  un  JT^motre  sur  KatU.  Dis- 
ciple de  Condillac,  il  ramène  comme  lui  toutes  les 
idées  et  toutes  les  facultés  à  iasensation  :  il  approfon- 
dit quelques  points  de  la  doctrine  du  maître,  ^elsque 
l'influence  des  signes  sur  la  pensée,  l'explication  de 
l'idée  de  corps,  l'origine  des  erreurs  (qu'il  attribue 
^  rimperfeption  de  la  mémoire).  M.  Quizot  a  pro- 
noncé son  Éloge  à  l'Acad.  des  sciences  morales. 

XRADUCt A  JULIA.  F.  TIMOIS. 

TRAÇRBACH,  v.  forte  de  la  Prusse  Rhénane,  sur 
la  Moselle,  à  33  kil.  S.  de  Trêves,  d^ns  Tanc.  palatinat 
du  Rhin.  Prise  par  le  comte  de  Belle- Isie  en  1 734. 

TRAETTA  (Thom.),  compositeur,  élève  de  Pu- 
rante  et  de  Léo,  né  en  1727  â^  Naples^  m.  en  1779, 
fut  professeur  au  conservatoire  de  Venise,  et  fut  ap- 
pelé k  Londres.  |  Venise,  à  St-Pétersbourg.  Pré- 
curseur de  GlucK,  il  excelle  dans  les  effets  sombres 
et  l'expression  de  la  passion.  Ses  principaux  opéras 
soni:  Famace  (1750);  Ippolito  (1757);  J/l^«nto(1759); 
V Isola  disabitata  (1769);  ro;t?yfpt(Kie(177Q);  Di^one 
(1772);  la  Disfatta  di  Dario  (1778),  etp. 

TRAFALivAR,  Junonis  promonUt  cap  d'Espagne 
(Cadix),  à  l'entrée  du  détroit  de  Gibraltar,  vis-à-vis 
du  cap  Spartel.  en  Afrique.  11  s'y  livra  le  21  octo- 
bre 1805  une  célèbre  bataille  natale,  où  l'amiral  an- 
glais Nelson  défit  complètement  les  flottes  de  France 
et  d'Espagne,  commandées  par  les  amiraux  Ville- 
neuve et  Gravina.  Nelson  périt  au  milieu  de  sa  vic- 
toire; Gravina  fut  blessé  à  mort;  l'amiral  français, 
Villeneuve,  fut  fait  prisonnier. 

THAJAN,  JT.  Ulpius  Trofanus  Crinitus^  empe- 
reur romain,  né  en  52  à  Italica,  en  Espagne,  était 
fils  d'un  soldat  de  fortune  élevé  aux  honneurs  par 
Vespasien.  Il  se  montra  sous  Domitien  militaire  aussi 
habile  que  brave,  fut  fait  consul  en  91, puis  commanda 
les  légions  db  la  Basse-Germanie,  fut  sîaopté  par  Nerva, 
et  devint  empereur  en  98,  à  lu  mort  de  ce  prince.  Il 
ne  parut  à  Rome  qu'après  avoir  assuré  les  limites  de 
l'empire  du  cété  ou  Rhin,  refusa  da  payer  le  tribut 
aux  Daces,  eut  par  suite  à  soutenir  poptr^  leur  roi 
Décébalfl  deux  orandes  guerres  (101-103,  105-106). 
dont  le  résultat  fut  l'acquisition  du  vaste  pays  appelé 
depuis  J)aeie  TrajaMy  envahit  l'^ppire  narthe  (115- 
1 17) ,  soumit  ^Arméni^,  l'Ibérie  et  la  Colcnide,  dopna 
un  roi  aux  Mbaniens  9t  même  auv  Pi^rthes,  poussa 
ses  conquêtes  au  deU  de  l'Euphrata  t^t  du  Tigr^ ,  prit 
Gtésiphon,  Séleupie,  Suse,  et  réduisit  en  proyince 
romaine  une  pfirtie  de  li^  |lésopot^mie,  mais  ne  put 
renverser,  comme  it  le  désirait,  l'empire  des  Ar:^- 
cides  ni  franchir  llndHS*  A  l'intérieur,  U  fit  fleurir 
la  justice  et  cesser  les  délations,  partagea  les  soins 
du  gourttrnfffnept  aync  \p  sénat,   imidit  les  élec- 


tions auj  comices,  s'environna  de  eapaeitéd  de  tout 
|(Anrf3.  protégea  les  lettres  (p*es^  sous  lui  que  fleuri- 
rent Plint)  le  Jeune,  Tacite,  Fjorus,  Plptajque,  Dion 
Chrysqstome) ,  allég^les  impôts,  refopdit  les  mon- 
naies, porta  des  soins  extrèpies  k  l'fi^pprQvisionne- 
ment  de  Rpqie ,  couvrit  l'en^pire  de  monymen^i 
magnifiques  ou  utiles  (la  colonne  Traj^ne,  le  Forum 
de  son  nom,  à  Rome,  les  ponts  du  Danube,  du  Tigru, 
duTage,etc.),  et  colonisa  la  Pacie.  Il  pliait  réprimer 
une  révolte  des  Juifs,  lorsqu'il  mourut  à  Sélinpn^e, 
en  117.  Trajan  est  soqvenl  considéré  comme  le  meil- 
leur dies  ompereurs  romains,  il  a  M  surnommé  le 
Père  de  Iq  patrie;  cependant  il  souilla  sa  réputa- 
tion par  son  intempérance,  ses  goât^  dépnivés  gt 
ses  rigueurs  envers  les  chp^li^ns  :  c'est  spu§  son  rè- 
gne qu'eut  lieu  1^  3*  persécution.  JPline  a  fait  le 
Panégyrique  de  Trajçkn.  L'histoire  dà  son  règne  a 
été  écrite  par  Dion  Cassius  (abrégé  p^r  Xiphilin),  par 
Eutropp ,  Aurélius  Victor  ,  Qrose.  Ou  4  quelques 
Lettres  de  lui  (dans  celle^  de  Pliue),  Esménard 
donna  en  1807  le  Triomphe  de  Tr^kjan^  opéra. 

TflAJANE  (Colonne),  mfigniflque  colonne  triom<- 
phale  élevée  en  112  à  Ropiè  pj^r  i^  ^njit  et  le  peu- 
ple romain  en  l'honneur  de  Tr^iin  après  son  ex- 
pédiiiou  de  Dacie.  Elle  ét^it  placée  i^  l'eitrémité  du 
Forum  qui  portait  aussi  le  nom  ne  cet  empereur. 
Cette  colonne,  en  marbre  blanc .  fiy^it  41"  ÇO  de 
hauteur  sur  un  dî^paètre  de  3"  90.  Elle  était  sur- 
montée de  la  statue  de  Trajan  et  ornée  de  sculp- 
tures qui  représentaient  les  exploits  de  cet  empereur 
dans  la  guerre  dacique.  En  1583,  Si^teQuint  la  nt 
réparer  et  remplaça  la  statue  de  Trajap,  qui  avait 
disparu,  P^r  celle 'de  S.  Pierre.  La  Cplonne  trajane 
a  servi  de  pi^odèje  k  la  colonne  d^  Ifi  plape  Vendôme. 
Ou  voit  au  musée  du  Louvre  nue  belle  rejproduction 
galvanoplastique  des  b^s-rpliefs  dç  cq  monumenL 

T^AJAfiTE  (oacie).  F.  DACip. 

TRA^ANOPÛLI  ou  OHIKUQVÀ,  Trmnopolis, 
.  de  Turquie  (Roumélie),  sur  la  M^r^tza,  9u  pied 
u  Despoto-dagh  (Rhpdope),  à  77  Hil.  S»0.  d  Andri- 
nople;  env.  1 5  000  li.Arcnevôché  grec.  Ainsi  pommée 
en  l'honneur  de  Trajan,  qui  la  fonda  et  l'agrandit. 

TRAJECTUM,  nom  de  plusieurs  vjilf  schez  les  an- 
ciens, bftties  à  l'endroit  où  on  traversait  un  fleuve  : 
Trajectum  Masse  est  aujourd'hui  Maëstricht;  Trqjeth 
tum  Rheni  pu  Vltra-Trajectum,  Uirecht. 

TRAKTIR  (c.-à-d.  Auberge)  y  lieu  de  la  Crimée  oft 
se  trouve  un  pont  sur  la  Tchernala.  f.  tcubrnaïa. 

TRALÉB,  V.  et  port  d'Irlande  (Muuster),  capit.  dp 
comté  de  Kerry,  sur  la  Lee,  k%k.  au-dessus  de  son 
pmbouch.  dans  l'Atlantique,  à  9?  ki|.  Q.  N.  0.  de 
Cork  ;  12  500  h.  Détruite  lors  de  la  rébellion  de  ]  641. 

TBALLBS.  TraUi^  auj.  SuUan^hisear,  v.  de  Lydie, 
au  S.,  près  au  Méandre,  entre  Magnésie  et  Nysae. 
Patrie  du  médecin  Alexandre  de  Tralles. 

TIPUMAYES,  ch.*l.  de  cant.  (Saône-et-Loire),  à 
25  kil.  b.  de  Mâcon;  2191  h^b.  Marbre  noir. 

TOANI,  Turenum.  y.  d'Italie  (Terre  de- Ban),  sur 
l'Adriatique,  à  4^  kil  N-  0.  de  Bari;  UOOO  hah. 
Archevêché,  trib.,  cour  criminelle.  Auo.  ch&teau  fort, 
élevé  par  le  roi  Frédéric  11;  cathédrale,  théâtre 
Grains,  fruits,  vins,  huile- —  Détruite  en  1134  par 
le  roi  normand  Rogert  elle  ne  tarda  pas  à  se  relever. 

TRANQUEBAR,  V.  et  port  de  Tlnde  anglaise,  sur 
la  côte  de  CÔromandel,  dans  i'anc.  Earnatic  (district 
de  Tandjaour),  h  225  k.  S.  G.  de  Madras,  à  l'embouch. 
d'un  des  bras  du  Cavery;  2G  000  h.  La  ville  est  dé- 
fendue pjtr  le  fort  de  Daneborg.  Grand  commerce.*- 
les  Danois  avitient  acheté  Tranquebar  au  radjah  de 
Tandjaour  en  1616;ilsrontreudue«ux4ngiaisenl846. 

TBAlfSi^LPlNB  (Gaule).  K  0auli. 

TMANSBAlKAt  (Territoire),  prpv.  de  l'empire 
russe,  comprend  la  partie  de  U  Sibérie  qui  s'étend  à 
l'E.  du  lae  BaiM  et  au  P).  de  la  Chine,  sur  le  cours 
supérieur  de  l'Amour.  Villes  prinuip^e^  :  ftiaehthm 
Nertchinski  Selinginsk. 

TRANSCAUCASIB ,  dénomination  géographique 
donnée  au«  potsewtQHS  russes  au  éfléi  du  CêiicasQ 


5 


J 


TRAN 


—  1900  — 


TRAV 


TRANSFIGURATION  (la).  On  nomme  ainsi  le  mo- 
ment où  Jésus  apparut  dans  tout  l'éclat  de  sa  gloire 
sur  le  mont  Thanor,  avec  Moïse  et  £lie,  devant  les 
apôtres  S.  Pierre,  S.  Jacques  et  S.  Jean.  On  institua 
de  bonne  heure  une  fête  en  l'honneur  de  ce  mira- 
cle; elle  se  célèbre  le  6  août.  Raphaël  a  représenté 
la  Transfiguration  dans  un  tableau  célèbre  qu'on  voit 
au  Vatican  et  qui  est  peut-être  son  chef-d'œuvre. 

TRANS0X1ANB,  partie  de  la  Sogdiane  et  de  la  Bac- 
iriane,  le  Ma%Darannahar  des  Arabes;  pa]^  de  l'Asie 
centrale,  situé  au  delà  de  VOxus,  compris  entre  ce 
fleuve  (la  Djihoun)  et  Tlaxarte  (le  Sihoun).  Samar- 
cand  en  était  la  capitale.  C'était  la  province  la  plus 
septentrionale  de  Vempire  des  califes.  Soumis  de 
bonne  heure  par  les  Arabes  (vers  670) ,  ce  pays  n'o- 
béit bientôt  plus  que  nominalement 

TRANSPADANE  (Gaule).  F.  oadlb. 

TRANSPADANB  (République),  république  créée  en 
1796  par  Bonaparte  après  la  bataille  de  Lodi,  était 
située  au  N.  du  Pô,  et  comprenait  la  Lombardie  au- 
trichienne et  quelques  provinces  vénitiennes;  elle  fut 
rtùnie  dès  Tannée  suivante  à  la  République  Cispadane, 
avec  laquelle  elle  forma  la  République  Cisalpine. 

TRANSTAMARE.  F.  HENRI  et  paez. 

TRANSTÉVÉRINS .  habitants  du  Trastewre  ou 
Cité  Léonine,  partie  ae  Rome  à  la  droite  du  Tibre. 

TRANSTIGRITANES  (Provinces),  pays  situés  au 
delà  du  Tigré  et  cédés  à  Dioclétien  par  le  roi  de 
Perse  Narsès  en  297 ,  avaient  été  pour  la  plupart  dé- 
tachées de  l'Arménie  :  c'étaient  rArzanène,  la  Zab- 
dicène,  la  (îordyène,  la  Mozoène. 

TRANSYLVANIE,  partie  de  l'anc.  X>ad>  Trajane^ 
Dada  Mediterranea;  çrand  gouvt  de  l'empire  d'Au- 
triche, entre  la  Hongne  au  N.,  la  Valachie  au  S.  et 
la  Moldavie  à  i'E.,  a  60  000  kil.  carrés  et  env.  2000000 
d'hab.  ;  ch.-l.,  Klausenbourg.  Le  nom  de  Transyl- 
vanie, qui  veut  dire  au  delà  des  forêts  (transsylvas), 
a  été  donné  à  ce  pays  par  les  Hongrois  parce  qu'il 
se  trouve,  par  rapport  a  eux,  au  delà  des  vastes  fo- 
rêts qui  cotfvrent  les  monts  Krapaks.  La  Transylvain  ie 
a  été  longtemps  divisée  en  3  grandes  parties  :  le  Pays 
des  Hongrois  &  l'O.,  le  Pays  des  Saxons  au  S. ,  le  Pays 
des  Szeklers  à  I'E. ,  subdivisés  en  2ô  comitats  ou  siè- 
ges et  4  districts.  En  1853,  on  y  a  établi  10  cercles  : 
Hermanstadt,  Broos,  Karsbourg,  Bistritz,  Klausen- 
bourg, Kronstadt,  Szillagy-Somlyo,  Maros-Vasar- 
hély,  Dees,  et  Udvarhély. 

La  Transylvanie  est  entourée  à  l'O.  et  au  S.  par 
les  monts  Krapaks,  qui  la  couvrent  de  leurs  ramifi- 
cations; elle  est  arrosée  par  le  Maros,  le  Szamos. 
l'Aluta.  Climat  varié,  froid  vers  les  montagnes, brû- 
lant dans  les  plaines  et  vallées;  sol  fertile,  mais  mal 
cultivé;  beaucoup  d'excellent  vin;  bétail  renommé, 
chevaux  petits,  mais  fort  bons.  Mines  nombreuses  et 
trés-riches  :  or,  argent,  fer,  cuivre,  plomb,  mercure, 
zinc,  arsenic  ;  sel  gemme,  marbres,  houille,  soufre, 
grès;  diamants,  topazes,  agates,  améthystes,  etc. 
Industrie  presque  nulle.  Commerce  assez  actif, 
mais  presque  tout  aux  mains  des  Grecs,  des  Vala- 

aues  et  des  Arméniens.  Il  y  a  beaucoup  de  races 
iverses  en  Transylvanie;  on  y  parle  trois  langues: 
le  hongrois,  l'allemand  et  surtout  le  valaque. 

Ce  pays,  habité  primitivement  par  les  Daces,  fût 
conquis  par  Trajan  et  compris  dans  la  Dacie  Trajane, 
mais  abandonné  par  Aurélien.  Il  appartint  successive- 
ment depuis  aux  Goths,  aux  Huns,  aux  Avares,  enfin 
aux  Hongrois  (1004)  ;  après  cette  dernière  conquête,  il 
a  suivi  presque. sans  interruption  le  sort  de  la  Hon- 
grie, à  laquelle  il  a  souvent  été  disputé  par  les 
Turcs.  En  1526.  Jean  Zapoly,  frustré  par  rempe- 
reur  Ferdinand  1  de  la  couronne  de  Hongrie  qui 
lui  avait  été  déférée,  se  rendit  indépendant  en 
Transylvanie,  ayec  le  secours  du  sultan;  ses  suc- 
cesseurs régnèrent  jusqu'en  1699  sur  la  Transylvanie 
et  sur  divers  comitats  de  la  Hongrie  orientale,  sous 
la  suzeraineté  turque,  dans  Tordre  qui  suit  : 
Jean  Zapoly,       1526-40       poly,  1571 

J.  Sigismond  Zft-  Ëbenae  I  Bathori,    1576 


Christophe  Bathori,  1581  (Bethlem  Gahor),  1629 
Sigismond  Bathory,  1602  George  I  Ragotzi,  1&'»J» 
Etienne  II  Botskay,  1606  Georges  II  Ragotzi,  1661 
Gabriel  I  Bathory,  1613  Michel  I  Abaffi,  1690 
Gabriel  II  Bethlem  Michel  II  Abaffi,       1699 

En  1699,  parle  traité  de  Carlovitz,  l'emp.  Léo- 
pold  I  fit  rentrer  la  Transylvanie  sous  la  domination 
autrichienne.  La  maison  priucière  s'étant  éteinte  en 
1765,  le  pays  fut  réuni  à  la  Hongrie:  Marie-Thé- 
rèse rérigea  alors  en  grand-ducbé. 

TRAPANI,  Drepanum,  v.  forte  et  port  de  Sicile 
ch.4.  de  la prov.  de  son  nom,  à 80 kil.  0.  de  Palerme, 
à  l'extrémité  0.  de  l'tle,  sur  le  cap  Trapani  {Drepa- 
numffrom.);  250(X)  hab.  Place  forte;  riilebienb&tie. 
Beau  port,  quai,  phare.  £véché,  collège,  couvents, 
beaucoup  d'édifices;  ruines  d'un  temple  de  Vénus. 
Fabrique  d'objets  en  ivoire  et  en  corail  recherchés. 
Assez  de  commerce:  soufre,  sel,  soude,  corail,  albâ- 
tre, vin,  thon.  —  La  prov.  de  Trapani,  à  l'O.  de 
celle  de  Palerme,  a  env.  80  kil.  sur  60  et  compte 
200  000  hab, 

TRAPËZONTE,  Trapexus»  nom  anc.  de  Tribisondf. 

TRASIMÈNE  (Lac),  Trasimenus  lacus,  auj.  lai 
de  Pérouse,  lac  de  l'Eirurie,  entre  Perusia  et  Clu- 
sium,  a  12  kil.  sur  10.  Annibal  y  remporta  une  grande 
victoire  sur  le  consul  Flaminius  Tan  217  av.  J.-C. 

—  Un  des  dép.  de  l'empire  français  formés  en  iSOa 
aux  dépens  des  États  romains  porta  le  nom  du  dép. 
de  Trasimëne;  il  avait  pour  ch.-l.  Spolète. 

TRAS-OS- MONTES,  c.-à-d.  au  delà  des  Tnontf, 
prov.  du  Portugal,  dans  l'angle  N.  E.,  bornée  au  .N. 
et  au  N.  E.  par  l'Espagne,  au  S.  par  le  Beira,  à  VO. 
par  l'Entre-Douro-e-Minho,  tire  son  nom  de  ce  qu'elle 
est,  par  rapport  à  la  capitale,  au  delà  des  monts  de 
Jerez  et  de  Maranon  :  140k.  sur  100  :  320  OOOh.  ;  ch.-l, 
Bragance.  Céréales,  bons  vins;  chevaux,  muleis. 

TRAU,  Tragurium^  v.  des  États  autrichiens  (Dal- 
matie),  à  47  kil.  N.  0.  de  Spalatro:  3000  hab.  Petit 
port  sur  l'Adriatique,  quelques  fortincations.  Evèché, 
Délie  cathédrale.  Vins  et  olives  estimés.  —  Cette  ville 
fut,  dit-on,  fondée  par  les  Syracusains.  Au  x*  s., 
c'était  une  républiaue;  elle  se  donna  en  991  aux  Vii- 
nitions  qui,  malgré  les  prétentions  des  Hongrois,  ia 
possédèrent  jusqu'en  179*^.  Elle  fut  alors  cédée  àrAu- 
triche  avec  Venise  parle  traité  deCampo-Formio. 

TRAUN  Oa),  Traunus,  riv.  desfiuts  autrichiens, 
naît  à  l'extrémité  N.  0.  de  la  Styrie,  coule  au  S.  0..  en- 
tre dans  l'archiduché  d'Autriche,  arrose  le  cercle  de 
Traun ,  traverse  le  lac  do  Hallstaedt,  sç  dirige  au  N., 
forme  en  s'élargissantle  lac  de  Traun,  dont  elle  sort 
à  GemOnd,  et  tombe  dans  le  Danube  à  6  kiL  S.  £. 
de  Untz,  après  un  cours  de  160  kil.  —  Le  cercle  de 
Traun,  au  S.  de  celui  de  la  MQhl,  a  115  kil.  sur  90 
et  180000  hab.:  ch.-l.,  Sieyer. 

TRACN  (Ferain. ,  comte  de),  général  autrichien, 
d'origine  bavaroise,  1677-1748,  servit  avec  éclat  dans 
la  guerre  de  la  succession  d'Espagne  et  dans  celle  de 
la  succession  d'Autriche  et  eut  la  plus  grande  part 
aux  succès  du  prince  de  Lorraine  dans  cette  guerre. 
Il  fut  en  récompense  nommé  feld-maréchid. 

TRAUNIK..  F.  TRAVNIK. 

TRAVANCORE,  Cottiara,  v.  del'Indé  en  deçà  du 
Gange,  jadis  capit.  d'un  roy.  de  Travancore,  dans 
une  vallée  des  Ghattes,  par  74*  52*  long.  E.,  8*  30' 
lat.  N.  Très-déchue  auj.  —  Le  roy.  de  Travancore, 
dans  le  Malabar,  a  pour  bornes  à  10.  et  au  S.  la  mer 
des  Indes,  à  I'E.  les  Ghattes  occident.  :  215  kil.  sur 
100;  1 000  000  d'hab.  dont  plus  de  100  000  chrétiens; 
capit.  actuelle,  Trivanderam.  Climat  chaud ,  mais 
tempéré  par  le  voisinage  de  la  mer;  sol  très-fertile. 

—  Ce  pays,  qui  n'avait  jamais  été  soumis  aux  Maho- 
métans,  est  depuis  1809  tributaire  des  Anglais. 

TRAVE  (la),  Chalusus,  riv.  d'Allemagne,  naît  dans 
le  Holstein,  court  à  I'E.  et  au  N.  E. ,  passe  à  Lûbeck, 
et  tombe  dans  la  mer  Baltique  à  Trayemtlnde.  après 
un  cours  de  98  kil.  Elle  communique  avec  rBlbe  paf 
la  Stecknitz. 

TRAVEMDNDE,  ?.  du  territoire  de  Lubeck.  sur  la 


TRËB 


—  1901  — 


TREl 


Baltique,  à  Tembouchure  de  la  Trave,  à  20  kil.  N.  E. 
de  Liibeck,  dont  eOe  est  le  port;  1200  hab. 

TRA VENDAHL,  château  du  Holsteia,  à  33  kil.  0. 
de  Lubeck,  près  de  la  r.  g.  de  la  Trave.  Un  traité 
de  paix  y. fut  conclu  entre  la  Suède  et  le  Danemark 
en  1700  au  sujet  de  la  souYerainetédu  Hoistein. 

TRAVERS  (Val),  vallée  de  Suisse  (Neuch&tel),  s'é- 
tend du  S.  0.  au  N.  È.y  le  long  de  la  Reuse  (affluent 
du  lac  de  Neuchfttel),  entre  les  deux  branches  du 
Jura.  Sites  variés  et  pittoresques.  Biluiae  exploité. 

TRAVNK,  V.  forte  de  Turquie  d'Europe  (Bosnie), 
ch.-l.  de  pachalik,  à  77  kil.  N.  0.  de  Bosna-Séra!; 
12000  hab.  Château;  mosquées,  bazars.  Fabriques 
de  lames  de  sabre  (dfe  trempe  parfaite),  coutellerie, 
maroquins,  fourrures.  —  Le  pachalik  comprend  la 
Croatie  ottomane  et  une  partie  de  la  Bosnie;  les  pa- 
chas de  Zvomik  et  de  Novi-Bazar  en  dépendent. 

TRAVOT  (le  général),  né  en  1767  à  Poligny,  m. 
en  1836.  Adjudant-général  sous  le  général  Hoche  en 
Vendée,  il  fit  Charette  prisonnier  (1796),  combattit 
avec  le  môme  succès  les  Chouans  en  1799  et  1800, 
fut  fait  général  de  division  en  1805,  servit  en  Por- 
tugal, prit  part  en  1814  à  la  bat.  de  Toulouse,  com- 
manda les  départements  de  TOuest  pendant  les  Cent- 
Jours  et  pacina  le  pays.  Proscrit  à  la  2*  Restauration, 
il  fut  condamné  à  mort  par  un  conseil  de  guerre  que 
présidait  son  ennemi  personnel,  et  fut  tellement  ému 
de  cette  condamnation  inique  que  sa  raison  s'égara. 
Sa  peine  Tut  commuée  en  20  ans  de  détention  : 
malgré  son  état  de  santé ,  il  tut  enfermé  au  fort  de 
Ham ,  d'où  il  ne  sortit  que  2  ans  après. 

TREBATIUS  TESTA  (C),  jurisconsulte  romain, 
grand  partisan  de  César,  qui  le  fit  tribun,  jouit  de 
laplus  naute  réputation  sous  Auguste,  compta  parmi 
ses  disciples  Labéon,  écrivit  divers  traités  sur  le  droit 
et  un  livre  sur  les  Religions  (auj.  perdus).  Beau- 
coup de  seedédsionsse  retrouvent  dans  les  Pandectes. 
C'est  à  lui  qu'Horace  adresse  sa  1'*  satire  du  livre  II. 

TRÉBELLIEN  (C.  Annius  Trebelliamu) ,  usurpa- 
teur, avait  d'abora  été  pirate.  Il  se  fit  proclamer  em- 
pereur en  Isaurie,  sous  le  règne  deGallien,  en  264, 
lut  vaincu  et  tué  l'année  suivante. 

TREBELLnJS  POLUO,  historien  du  temps  de 
Constantin ,  avait  écrit  l'histoire  des  empereurs  de- 
puis Philippe  jusqu'à  Claude  II;  il  ne  nous  resfe  de 
mi  qu'un  fragment  qui  comprend  l'histoire  de  Valé- 
rien,  celle  de  Gallien,  son  fils,  et  celle  des  Trente 
tvrans.  Son  style  est  moins  mauvais  que  celui  de  la 
plupart  des  auteurs  de  la  même  époque.  Il  a  été  tra- 
duit par  FI.  Legay,  dans  la  collection  Panckoucke, 
1844,  et  par  Th.  Baudement  dans  la  coll.  Nisard. 

TBËBIE  (la),  Trebia^  en  latin,  Trehbia  en  italien, 
riv.  d'Italie,  sort  des  Apennins  au  N.  de  Gènes, 
coule  au  N.  £.,  entre  dans  le  Parmesan  et  tombe 
dans  le  P6  à  4  kil.  N.  0.  de  Plaisance,  après  un  cours 
de  100  kil.  Annibal  défit  sur  ses  bords  le  consul  Sem- 

Sronius  (218  av.  J.-C).  Souvarow,  après  trois  jours 
e  combats  sur  la  Trébie  (17-19  juin  1799),  força 
Macdonald  à  battre  en  retraite. 

TRÉBIGNB,  lVe&untum,v.  de  Bosnie,  ch.-l.  de 
l'Herzégovine,  sur  la  Trebignitza,  à  22  kil.  N.  E. 
de  RaKuseï;  10  000  h.  Êvèché  catholique. 
^  TRÉBIZONDB,  Trapeiui.  v.  et  port  de  la  Turquie 
d'Asie,  ch.-l.  du  pachalik  de  son  nom,  sur  la  mer 
Noire,  à  140  kil.  N.  E.  d'Erzeroum  et  à  890 kil.  E.  de 
Constantinople ;  45000  hab.  Consulats.  Citadelle, en- 
ceinte terrassée;  18 mosquées,  10 églises  erecques, 
dont  une  de  Ste-Sophie;  temple  antique  d'Apollon. 
Commerce  assez  actif  avec  la  Perse  et  Constantino- 
ple (soieries,  cotonnades,  vins,  fruits,  huile,  tabac, 
épices,  etc.).  — Trébizonde,  Trapexus^  ainsi  appe- 
lée de  sa  forme  quadrangulaire  ou  en  trapèxe,  est 
une  viUe  très-ancienne  et  semble  avoir  existé  dès  le 
temps  de  la  guerre  de  Troie;  elle  reçut  de  bonne 
heure  une  colonie  grecque  venue  de  Sinope.  Elle  fi- 
nit par  être  vassale  des  rois  de  Pont.  Sous  l'empire 
romain,  elle  jouit  de  l'autonomie  et  devint  très-flo- 
rissaote  par  lé  commerce;  elle  garda  sas  franchises 


pendant  tout  le  temps  du  Bas-Empire.  Pillée  et  brû- 
lée par  les  Goths,  elle  se  releva  bientôt  de  ses  ruines. 
Après  la  conquête  de  Constantinople  par  les  Latins 
en  1204,  et  lors  du  démembrement  qui  s'ensuivit, 
Alexis  Gomnène  se  réfugia  à  Trébizonde  et  fit  de 
cette  ville  et  du  territoire  environnant  un  petit  Ëiat, 
qu'il  nomma  Empire  de  Trébisùnde,  empire  souvent 
mentionné  dans  nos  romans  des  xiv*  et  zv*  siècles. 
Lorsque  las  Paléologues  eurent  repris  Constantino- 
ple (1261),  l'empire  de  Trébizonde  ne  fut  soumis  que 
nominalement  au  nouvel  empire  grec;  seulement 
Trébizonde  recevait  ses  princes  de  Constantinople  : 
du  reste  l'empereur  les  choisissait  toujours  dans  la 
famille  régnante.  Voici  les  noms  de  ces  princes  : 
Alexis  I,Comnène,    1204    BasUe  I,  1332 

Andronio  I,  1222    Irène,  1340 

Jean  I,  123&    Anna,  1341 

Manuel  I,  1238    Michel.  1341-50 

Andronic  11,  1263    Jean  III,  1344 

George  I,  1266    Alexis  III,  1350 

Jean  II,  1280    Manuel  III,  1390 

Alexis  II,  1298    Alexis  IV,  1412 

Andronic  m,  1330    Jean  IV,  1447 

Manuel  II,  1332    David,  1458-61 

En  1461.  Trébizonde  fut  prise  par  les  Turcs,  et 
David,  le  nemier  empereur,  mis  a  mort  avec  6  de 
ses  fils  par  Mahomet  II  ;  un  7*  fils  s'enfuit  dans  le 
Péloponese,  où  il  fut  la  tige  des  Comnènes  de  Morée. 
Le  territoire  de  Trébizonde  devint  alors  un  pachalik. 
Ce  pachalik,  qui  répond  à  une  partie  de  l'ancien 
PonI,  est  limitrophe  de  ceux  de  Si  vas  et  d'Erzeroum 
et  de  la  Russie  asiatique,  et  est  borné  au  N,  par  la 
mer  Noire;  il  peut  avoir  435  k.  de  l'O.  à  l'B.  sur  105 
de  largeur  moyenne  et  180000  h.  Pays  montagneux 
qui  contient  des  carrières  qu'on  n'exploite  pas. 

TREBNITZ,  V.  des  États  prussiens  (Siiésie),  ch.-l. 
de  cercle ,  à  25  kil.  N .  N.  E.  de  Breslau  ;4  500  h.  Pèleri- 
nage au  tombeau  de  Ste  Hedwige,  sous  l'invocation  de 
laquelle  est  l'église  du  lieu.  Ane.  abbaye  de  Clteaux. 

TREBONIANUS  GALLUS  (C.  Yibius).  V.  oallus. 

TREBONIUS  (C),  tribun  du  peuple  Tan  56  av. 
J.-C. ,  fit  proroger  César  pour  5  ans  dans  le  procon- 
sulat des  Gaules.  Il  le  suivit  comme  lieutenant,  se 
trouva  au  siège  d'Alésie,  fit  le  siège  de  Marseille  (40), 
commanda  en  Espagne  comme  proconsul  en  46,  et  fut 
consul  subrogé  Tannée  suivante.  Comblé  des  bien- 
faits de  César,  il  n'en  fut  pas  moins  un  de  ses  meur- 
triers. Il  fut  tué  à  Smyme  en  43, par  Dolabella,  au 
moment  où  il  prenait  le  gouvernement  de  l'Asie, 
que  le  sénat  lui  avait  conféré. 

TRECiE,  nom  de  Troyes  en  latin  moderne. 

TREFFORT,  ch.-l.  de  cant.  (Ain),  à  15  k.  N.  de 
Bourg,  1020  bah.  Tuileries,  eaux-de-vie. 

TB^UIER,  jadis  Lantriguet,  en  lat.  Trecora  ou 
Trecorium^  ch.-L  de  c  (Côtes-du-Nord),  à  23  k.  N.  E. 
de  Lannion,  à  10  k.  de  la  mer,  sur  le  Tréguier  (pe- 
tite rivière  qui  n'a  que  10  k.  de  cours,  mais  qui  est 
assez  profonoe  pour  recevoir  les  plus  gros  vaisseaux)  ; 
3598  h.  Petit  port,  cathédrale  gothique  du  ix*  s.,  re- 
marquable parsesanciens  cloîtres.  —-Cette  ville,  qui  se 
forma  au  yi*  s.  autour  d'un  monastère  fondé  par  S. 
Tugdual,  avait  jadis  unévèchôj  elle  a  été  importante, 
mais  elle  est  bien  déchue  depuis  qu'elle  a  été  brûlée, 
en  1592,  par  les  Espagnols.  Patne  de  S.  Yves. 

TREIDER-AA,  riv.  de  Russie,  arrose  lesgouvtsde 
Courtaude  et  de  Livonie ,  et  se  jette  dans  le  golfe  de 
Livonie,  près  de  Temb.  de  la  Duna;  cours,  150  kil. 

TREIGNAG,  ch.-l.  de  c.  (Corrèze),  sur  laVezère, 
à  4  k.  d'une  belle  cascade  formée  par  cette  riv.  et  a 
46  N.  de  Tulle;  3120  hab.  Collège;  succursale  de  la 
manufacture  d'armes  à  feu  de  Tulle.  Ane.  chftteau 
fort ,  pont  très-hardi ,  d'une  seule  arche. 

TREILHARD  (J.  B.,  comte),  né  en  1742  à  Brives 
(Limousin),  m.  en  IKIO,  était  avocat  au  parlement 
de  Paris  et  s'y  était  fait  une  riche  clientèle,  lorsqu'il 
fut  envoyé  par  les  électeurs  de  Paris  aux  Etats  gé- 
néraux :  membre  du  comité  ecclésiastique,  il  prit 
une  grande  part  aux  décrets  sur  la  constitution  civile 


TREK 


—  I90i  - 


TREN 


dtt  elerf^y  sur  les  bietis  dti  clergé,  itir  la  rédaction 
dw  actes  de  l'état  civil  par  l'autorité  temporelle.  Siu 
à  la  Contisntioa  par  to  dép.  d&  Sejtië-et-Oise.  il  voté 
pour  la  mon  du  rôi,  fit  partie  dU  Cbtnité  de  salut 

Ïiublic,  fut  envoyé  en  ihissioti  dan§  la  Olrondè.  et 
ut  uo  des  plénipotetitlalres  au  congrèh  de  Kastadt.  H 
, devint  membre  du  Directoire  eH  1798.  Après  lé  18  bru- 
maire, il  entra  ail  eohsell  d'Ëtat,  prit  pâH  à  la  ré- 
daction du  Code  civil  et  du  Code  criminel,  ainsi  qu'aul 
Codes  de  procédure  et  de  commerce,  puis  fut  nommé 
sénateur  et  comte  de  l'Empiré. 

TRBISAIt,  riv.  du  erand-dttcbé  de  Bade,  MH  dé 
la  Forêt-Noire,  reçoit  la  Glotter,  et  tcmbô  dflns  TBIi 
k  7  kil.  S.  de  Renzingen ;  cours,  45  ktl.  —  Elle  donne 
son  nom  au  cercle  badois  de  Treisam-et-Wiesen,  qni 
a  pour  ch.-l.  Fribourg-en-Bris^u. 

TkÉLAZË,  Yge  du  dèp.  de  Maine-et-Loire,  a  10  k. 
£.  S.  Ë.  d'Angers;  3881  hab.  Grandes  ardoisi&res, 
d'où  l'on-tire  annuellenlent  plu^  de  120  millions  d'ar- 
doises. Station  de  chemin  de  fer. 

TftËLON,  eh.-l.  de  t.  (Nord),  à  17  kil.  S.  B.  d*A- 
Vesnes;  2435  h.  Filature  de  lairie,  bonneterie;  fbrges 
et  hauts  fourneaux:  fabriques  de  bouteilles. 

TRELOVOUNI  (Mont),  mont,  de  l'Attique,  au  S.  £. 
d'Athènes,  est  Tanc.  Hyfnette. 

TREMBLAY  fie  P.Joseph  du).  F.  losËPH  {ïéP.) 

tnËMB LEURS.  V.  QUAKERS. 

TRËMBLEY  (Abr.J.  grand  naturaliste,  né  &  Ge- 
nève en  1700,  m.  en  1784,  fit  l'éducation  des  ehfknts 
du  comte  de  Behtiock,  résident  anglais  à  La  Haye, 
pklis  fut  attaché  comme  ^uuveiHeiir  au  jeune  comte  de 
Hichmond,  tis)ia  avec  lui  TAllemagne  et  Tltalie,  et  se 
fita  enfin  (1757)  à  Getlève,  où  il  devint  membre  du 
Grand-Conseil.  Il  était  membre  de  la  Société  royale 
de  Londres  et  correspondant  de  l'Académie  des  scien- 
ces de  Paris.  Od  lui  doit,  entre  autres  découvei-tes. 
la  connaissance  de  l'histoire  naturelle  du  polype  a 
bras.  On  a  de  lui  :  Mémoire  pour  sentir  à  Phistoire 
iVun  genre  de  polyûet  d*eau  douce  à  bras  en  forme 
decorne^  1744.  Profondément  i>eligieut,  Trembleya 
publié  des  Ins$ruciion$  <Vun  père  à  ses  enfanls  sur 
la  Nature  et  la  Religion.  Genève,  1775,  et  «uf  la 
Religion  naturelle  e^  révélée  ^  1119. 

TRËMECEN,  V,  d'Algérie.  F.  TLEucta». 

TRË&ilTHONtÈ,  V.  de  llle  de  Cypre.  auj.  ifteosie, 

TRËMITI  (Iles),  biomedess  tfuula!r,tlesae  l'Adria- 
tique, prés  de  la  cote  Ë.  de  l'Italie  mérid.  (Capitanate), 
sont  au  nombre  de  5  :  San-Domenico  (la  plus  grande 
de  ces  îles,  oui  a  8k.  de  tour),  San-Nicofa,  Caprara, 
Cretaccio  et  la  Vecchia.  Bons  ports.  Câpriers,  lentis- 
ques,  huile  excellente.  C'est  dans  une  de  ces  tles  que 
Tib&re  relégua  Julie ,  petite-fille  d'Auguste,  qm  y 
mourut  après  20  ans  d'exil. 

TRENCk  (François,  baron  de),  chef  de  partisans, 
né  en  1711  à  Reggio,  en  Calabre.  d'une  riche  famille 
de  Slavonie,  était  d'une  taille,  a*une  force  et  d'une 
bravoure  remarauahles,  mais  aussi  d'une  férocité 
extraordinaire,  il  prit  du  service  en  Kus^sie  (1738), 
puis  en  Autriche  (1740) ,  et  organisa  à  ses  frais 
un  régiment  de  oandours  qu'il  offrit  à  Marie-Thé- 
rèse; obtint  quâques  succès  contre  les  Bavarois 
et  les  Français  j  et  pénétra  jusqu'en  Alsace  ;  mais 
ayant,  à  la  bataille  de  Sorr,  livrée  contre  Frédéric  II 
n745),  négligé  de  combattre  afin  de  piller  le  camp 
des  Prussiens,  il  fut  condamné  k  une  forte  amende 
et  mis  en  prison.  Il  réussit  a  s'évader  et  s^enfuit 
en  Holiande;  ayant  été  découvert  et  reconduit  à 
Vienne,  il  s'empoisonna  dans  la  citadelle  de  Brunn 
(1749).  Le  baron  de  Trenck  exerça  sur  les  villes  enne- 
mies et  sur  les  soldats  de  son  régiment  de  pandours 
des  actes  d'une  cruauté  inouïe.  Il  a  laisse  des  Mé- 
moires qui  ont  été  publiés  par  squ  cousin,  qui  suit. — 
Frédéric,  baron  deTr.,  cousin  du  prêc. ,  né  en  1726  à 
Kœnigsberg,  m.  en  1784,  servit  d'abord  dans  l'ar- 
mée prussienne.  Doué  de  tous  les  avantages  ezté- 
rieura,  il  fut  aimé  de  la  princesse  Amélie,  sosur  de 
Frédéric  II;  leur  liaison  ayant  été  découverte ,  le  roi 
l'enferma  dans  une  «troite  prison  (1745).  Il  parvint  à 


s^évader,  se  réf^à  à  Moscou^  où  il  se  fit  aimer  d'une 
princesse  russe,  puis  &  Vienne,  où  il  recueillit  l'hé- 
ritage de  son  cousid,  àpr^s  avoir  abjiiréld  Luthé- 
tiinisme.  Etant  rentré  en  Prusse  pour  affaires  de  fa- 
mille (1753L  il  tomba  entre  les  mains  de  Frédéric, 
qui  le  retint  pendant  dix  ans  prisonnier  À  îfagde- 
bourg  et  le  traita  iveê  la  plus  révoltante  inhumanité. 
Il  vint  en  France  au  bommencement  de  la  Révolu- 
tion, fut  arrêté  sous  la  Terretir  comme  émissaire 
secret  du  roi  de  Prusse,  et  périt  sur  l'échafaud  en 
1794,  tlubiqu'il  se  fût  déclaré  partisan  du  nouve«j 
régime.  U  a  publié  de  nombreux  écrits  et  des  Mé- 
tnoires  sur  sa  vie,  dui  oiTrcnt  Un  vif  intérêt.  Ils  ont 
été  traduits  en  français  par  lui-même,  Paris,  1788  89, 
S  vol.  in-8  (le  3*  contient  les  Jf^motre^  de  son  oncle). 
TRENEtJiL  (Joseph),  poète  élégiaque,  né  à  Ca- 
hors  en  1763,  m.  en  1818,  remporta  trois  prix  aux 
jeux  floraux,  fut  chargé  de  l'éducation  d*un  enfant 
de  la  famille  Castellane,  qu'il  suivit  en  émigration, 
et  devint  sous  l'empire  conservateur  de  la  bibliotuè- 
que  de  l'Arsenal.  Cm  a  de  lui  des  Élégies  héroîaues, 
où  l'on  trouve  de  hobles  senti menis  exprimes  en 
beaux  vers;  ce  sont  :  les  Tombeaux  deSê-Denis,  1806 
(pièce  qui  obtint  en  1810  un  des  prix  décennaux); 
l  Orpheline  du  Temple;  le  Martyre  de  Louis  ITIi 
la  Captivité  de  Pie  VI.  Le  recueil  de  ses  OEuvres  a 
paru  en  1817  et  en  liî4,  in-8. 

TRENt,  r|v.  d'Angleterre,  prend  sa  source  dans 
le  comté  de  Stafford,  coule  au  S. ,  puis  à  TE. ,  an  ose 
les  comtés  de  Derby,  de  Nottingham,  de  Uncoln, 
et  se  joint  à  TOuse  par  la  r.  dr..  sur  la  limite  da 
comté  d'York,  pour  former  l'Humber.  Cours,  270  k. 
TRENTE.  Tridentum^  tiiiîas  Tridentina  chez  les 
anciens,  f  rû;nl  en  allemand  .v«  des  États  autrichiens, 
dans  leTyrol,  ch.-L  decercl&isur  l'Adige,  à  180k. 
S.  d'Innspruok;  15  000  hab,  Evèché,  trio.,  sémi- 
naire, gymnase.  Quelques  fortifications.  Beaucoup 
de  maisons  en  marbre;  cathédrale,  église  de  Ste-Ma< 
rie-Blajeure,  palais  épiscopal»  château  fort.  Manu- 
facture de  tabac,  moulins  a  soie.  -:  FondéOi  dit-on. 
par  les  Rasena  ou  Étrusques,  Trente  appartint  dans 
la  suite  aux  Gaulois  Cénoman8|auxGotnS|  aux  Lom- 
bards, aux  ducs  de  Bavière,  puis  devint  ville  l.br* 
et  imnériaie,  sous  la  suzeraineté  desonévéque.  L'é- 
vêchefut  quelque  temps  fief  immédiat  de  l'empire  et 
eut  la  supériorité  territoriale,  mais  en  1363,  Tevéque 
céda  ce  droit  moyennant  d'importants  privilèges;  le 
territoire  de  l'évèché  de  Trente  fut  auora  compris 
dans  le  Tyrol  et  par  suite  dans  la  monarchie  autri- 
chienne. Sécularisé  en  1802,  il  fut  réuni  i  la  Ba- 
vière, puis  entra  dans  le  dcp.  italien  du  Ht-Adige, 
dont  Trente  fut  le  chef-lieu.  —  Cette  ville  est  suru>ut 
célèbre  par  le  concile  qui  s'y  tint  de  1545  à  1563.  Ce 
concile,  le  19*  et  dernier  des  conciles  œcuméniques, 
avait  été  provoqué  parles  demandes  des  Protestants, 
qui  toutefois  récusèrent  son  autorité,  même  avant  sa 
réunion  ;  il  fut  interrompu  à  plusieurs  reprises  par 
l'effet  de  contestations  survenues  entre  Charles-'!)uint 
et  le  pape  et  transféré  momentanément  à  Bologne 
(1546).  11  se  prononça  sur  le  sens  de  plusieurs  dog- 
mes de  l'Église,  lança  l'anathéme  contre  les  dissi- 
dents, et  fit  d'utiles  règlements  pour  la  réforme  des 
ecclésiastiques.  Ses  décisions  en  matière  de  foi  furent 
reçues  en  France  sans  difficulté;  mais  plusieurs  ar- 
ticles relatifs  à  la  discipline  furent  repoussés  par  ies 
parlements  comme  contraires  aux  usages  reçus  et 
aux  libertés  de  l'Église  gallicane.  L'Hist.  du  C'onciU 
de  Trente  a  été  écrite,  mais  dans  des  sens  opposés, 
par  Sarpi  et  par  PallavicinL  Bungener  en  a  donné 
de  nos  jours  une  nouvelle  histoire,  Genève,  18ôi 
TRENTE  (Combat  des),  célèbre  défi  porté  en  laSl 
ar  Jean,  sire  de  Beaumanoir,  au  chéteUin  anglais 
e  Ploermel.  Trente  Bretons  et  trente  Anglais  en 
vinrent  aux  mains  au  pied  du  chêne  de  Mi-Voie, 
entre  Josselin  et  Plofirmel  :  huit  Anglais  furent  tués, 
et  les  autres  se  rendirent.  Dana  ï'araeur  du  eomhst, 
le  chef  des  Bretox)8|  Beaumanoir,  épuisé  de  cJialear 
et  de  fatigue»  but  le  sang  qui  coulait  de  ses  Uessure^ 


î 


THBS 


—  1908  — 


TRBV 


TRENTE  Airs  (GUem  de).  On  appelle  aitisi  la 
lutte  des  pHnees  réformés  de  rAllemagne  contre  l'Em- 
pereur et  les  princes  oatholigties,  lutte  qui  dura  80 
ans»  de  1618  à  1648,  et  t}ut  fihit  par  asBlirer aux  Ré- 
formés la  libetté  de  conscience.  Cette  guerre,  qttt 
Put  pottt  principale  cause  la  révocaiion  par  Temp; 
Perdinahd  II  dès  MWr9à  dé  MajBtté  qui  consacraieiit 
les  libertés  de  la  Bohême  «  se  divise  en  4  périodes  : 
U  l'*, période  palôtinè  (I619-t8),  comprand  la  lutte 
de  Frédéric  V,  électeur  palatin  et  prince  calviniste^ 
contre  Ferdinand  II,  dont  il  était  le  Compétiteur  en 
Bohême.  La  défhite  des  Protestanu  à  la  Montagrté* 
Blancheprésde  Prague  (1620)  anéantit  les  éspéranceil 
de  Frédéric.  ^  La  2%  période  dûnoUn  (1628-29) ,  BSX 
marquée  par  rintèrventioil  de  Christian  IT.  roi  de 
Danemark,  danë  lea  affairée  d'Alleinagne  :  les  vic- 
toires des  gênérauk  de  Pefflpéreur  (de  VféUénstein  à 
Dessau,  de  Tiily  à  Lutter),  obllgôrent  le  roi  de  Da- 
nemarlL  à  signer  une  paix  humiliante  à  Lubeck.  -^ 
La  3«,  pfriûde  titédoiH  (1630-35).  est  signalée  par 
les  conquétett  rapides  du  roi  de  Suède  Gusutve- Adol- 
phe :  ce  prince  bat  les  impériaux  à  Leipsick,  1631  » 
puis  sur  le  Lëeh,  et  enfin  à  Lutzen  (1632);  toais  il 
est  tué  à  cette  dernière  bataille,  et,  «{^rés  sa  inort, 
les  Protesunts  sont  défaits  à  Nordlngué ,  1634,  et 
forcés  d'acfcepter  le  traité  de  t»rague,  1Ç3Ô.—  Dins  la 
4*  période,  ptfrfodé  frûntai»  (1638  48),  rlfaterven- 
tion  de  la  Fratice,  qui,  dirigée  par  lë  cardinal  dé  Ri- 
chelieu, secourut  le^  Pt^testanté  pour  abaisser  la 
maison  d'AUtriehe,  et  led  victoires  dé  Beiiiard  de 
Weitnar,  de  Cohdé  et  de  Turehnë.  décidèrfeni  enfin 
l'empereur  Ferdinand  111  à  signer  le  traité  de  y^tsi- 
phalle  (1648);  ce  traité  mit  fin  k  la  guerre  et  fixa 
rétat  politique  et  heligieut  de  TEuropé.  Schiller  a 
donne  une  célèbre  Histoire  de  la  (fumé  dé  Trente 
an».  Hichiereti  à  publié  une  nouvelle  eh  1856. 

TRËfrtft  tVRAiffS  (lesl,  se  dit  de§  trente  magis- 
trats que  Lvsandrë  et  les  Lacédémoilien^  itoposôrent 
aux  Athéniens  aprèft  lit  guerre  du  Pêloporiese  et  la 
prise  d*Aihènés.  404  av.  J.-C.  Il  étaient  pour  la  plu- 
part Laeédémohiensi  cependant  on  y  comptait  quel- 
ques Athéniens  (Critias,  théramène,  etc.)  ;  Ils  furent 
chassés  8  mais  après  par  Thrasybulë. 

On  nomtne  aussi  Trenie  Tyrantles  nombreux  usur- 
pateurs qui  parurent  sous  Valérien,  Gâllien,  Claude, 
Auréden,  de  253  à 270:  tels  furent  Auréole,  Quiétus, 
Macrien,  Baliste,  les  2  Posthumius,  Tétricus,  Hé- 
rennien,  Trébellien,  Zénobie,  etc.  Malgré  le  nom  qui 
leur  est  donné,  on  n'en  connaît  que  [7. 

TRENtOlf ,  V.  des  Ëtats-Unis,  ch.-l.  de  l'état  de 
New-Jersey,  sut  la  r.  g.  delà  Delaware,  à 45  klUN. 
E.  de  Philadelphie;  8000  hab.  Chemin  de  fer,  hôtel 
du  gouvernement,  collège;  2  banques,  académie. 
Fondée  en  1680,  capit.  de  l'État  depuU  1790.  En 
1770  Washington  y  prit  une  partie  de  Tarmèe  anglaise. 

TRENTSIN,  Sitigone,  v.  de  Hongrie,  ch.-L  de  co- 
milat,  sur  la  r.  u.  de  la  Waag,  a  l05  kil.  N.  E.  de 
Presbourg;  3000  nab.  Collège  piariste;  brasseries  re- 
nommées. —  Le  comitat,  dans  le  cercle  en  deç4  du 
Danube,  entre  les  comitats  d'Arva,  de  Thurocs,  de 
Neitra,  et  la  Moravie,  a  130  kil.  bur  45,  et  JOOOOOh. 
Sourcps  thermales  et  acidulés. 

TRÉPASSÉS  (Fête  des).  V.  morts  (Fête  desi. 

TRÉPIED,  siège  à  trois  pieds,  sur  lequel  s'as- 
seyaient les  sibylles,  les  pvthies  et  les  prêtres  païens 
pour  rendre  des  oracles.  Le  plus  fameux  était  celui 
de  Delphes,  recouvert  de  la  peau  du  serpent  Python. 

TRÊPORT  (le),  UUerior  porCux,  v,  et  port  du 
dép.  de  la  Seine-Inf.,  sur  la  Manche,  &  rembouch. 
de  la  firesle,  à  26  kil.  N.  £.  de  Dieppe:  3698  bah. 
Port  obstrué;  réparé  depuis  peu;  bains  de  mer.  Fa- 
briques de  dentelles;  pêche  de  hareng,  entrepôt  de 
sels.  Un  peu  de  commerce.  —Ville  jadis  importante, 
mais  que  les  incursions  des  Anglais  et  les  guerres 
reliKïeuses  ont  fait  déchoir. 

TRÉSORIER  t)Ë  FRANGE,  office  de  Tanç.  monar- 
chie française.  F.  notre  Dict  univ.  des  Sciences. 

TKESSÂN  (Elisabeth  db  LAvaaoNB,  comte  (le),mi- 


Hiaire  et  littérateur,  né  au  Mans  eh  1 105 .  m.  en  17M| 
se  distingua  à  rartnée  de  Flandre  (1741))  ^uvema 
hi  Lorraine  française,  et  fut  appelé  par  le  roi  8tania« 
iaa  à  là  eolir  dé  Lunéville  ateo  lé  titre  de  grand  mà^ 
réehal.  Il  nit  de  lUcadémie  de  Nanc|,  puis  de  TA- 
cadémie  f^nçéise  et  de  l'Arad.  des  seiehces.  H  avait 
découvert  A  Réme,  dans  la  blblibthéque  du  Vatican^ 
une  collection  complète  de  nos  romans  de  chevalerie 
en  langue  romane;  il  en  comtk>sa  des  attraits  poo^ 
la  Bibliothèque  des  romans.  Il  a  aussi  traduit  le  Ad- 
îànd  furieux  de  i'Arioste,  et  donné  tm  Essai  sur  k 
fluide  électrique  considéré  comme  agent  universel  « 
Paris,  1783,  2  vol.  in-8.  Ses  OBuvres  t^isies ont  été 
publ.  en  1787-91,  12  vol.  lh-8,  et  en  1823,  lO  vol. 
in-8.  —L'abbé  de  Tressan,  sott  fils,  1749-1800,  fut 
grand  vicaire  de  Rduen,  édiigra,  rentra  en  France 
après  le  18  brumaire  et  s'occupa  de  littérature  :  il 
était  particulièrement  lié  avec  Vabbé  Délillë.  On  a 
de  lui  la  Mythologie  comparée  avec  V histoire ^  Lon- 
dres, 1776,  un  roman  cnevaleresqùe,  le  Cheitalicr 
Robert,  1800,  et  des  traductions  de  Tânttlais. 

TftlETS,  ch.-l.  dé  c.  (Douches-do-Rhéne) .  Ai3  k. 
S.  K.  d'Aiî;  2910  hab.  Vins  et  eau-de-vie;  houille, 
marbre.  C'est  dans  iei  plaines  de  Trets  que  MaKus 
livra  aux  Teutons  la  fameuse  bat.  dite  d'Aii. 

TRÊVB  DE  OtEÙ  ou  paix  dk  dibu,  suspension 
d'armes  que  l'Église  ptirvint  à  établir  pendent  les 

?;uerres  privées  du  moyen  âge  :  toute  hostilité  était 
nterdite  pendant  les  fours  consacrés  au  service  di- 
vin et  pendant  des  périoded  plus  étendues  comme  de- 
puis rÀtent  jusqu'à  l'Epiphanie,  depuis  la  Quinqua- 
{fésime  jusqu'à  la  Pentecôte.  Les  uns  font  remonter 
a  Trêve  de  Dieu  jusqu'à  l'an  988;  les  autres  la  fbttt 
établir  seulement  en  1041.  On  doit  à  M.  Semichoh  La 
Paix  et  la  Trêve  de  Dieu,  1857.  F.  PRiirÊfts  (Guerres). 

TREVERl,  beuple  de  la  Gaulé,  d'origine  cerma- 
nique,  habitait  dans  la  Belgique  1**,  aiTN.  des  Mé- 
diomattices;  ch.-l  Àugusia  TreveroTum  (auj.  Trêves). 

TRÊVES,  Treve¥i,  Àuauàtd  Treverorum^  v.  de  la 
Prusse  Rhénane,  ch.-l.  dis  régence,  sur  lar.  dr.  de 
la  Moselle,  ft  378  kil.  K.  Ë.  de  Paris  et  à  670  k.  S.  0. 
de  Berlin;  17  600  hab.,  dont  env.  2000  protestants. 
Ëvêché  catholique,  suffragant  de  Cologne,  gymnase, 
séminaire,  bibliothèque, musée, cathédr. qui  poî?sè(!e, 
dit-on.  la  robe  de  J.-C,  ilncien  palais  de  réiecteur; 
antiquités  romaines  :  ruines  d'un  palais  de  Constitn- 
tin,  amphithéâtre,  thermes;  porte  noire.  Société  des 
Recherenes  utiles.  Draps,  bas,  sucre  de  betterave, 
tanneries,  fonderies.  Commerce  de  vin  et  bois.  — 
Trêves  était  sous  les  Romains  la  capit.  de  la  Belgi- 
que !'•{  aux  IV*  et  y  s.,  elle  le  fut  de  la  province 
de  Gaule  et  de  tout  le  diocèse  des  Gaules.  Plusieurs 
empereurs  y  firent  leur  résidence,  trêves  avait  alors 
une  fabrique  d'armes,  un  arsenal,  un  hôtel  des  mon- 
naies, ime  école  célèbre,  et  passait  pour  la  iiome  des 
Gaules.  Saccagée  cinq  fois  par  les  Barbares  depuis  la 
mort  de  Valentinien  I,  elle  passa  ensuite  aut  Francs 
et  fit  partie  de  l'Austrasie,  de  l'empire  de  Lothaire  I, 
du  roy.  de  Lotharingie  de  Lothaire  II,  et  fut  com- 
prise en  870  dans  le  royaume  de  Germanie.  Assujétie 
dès  le  X'  a.  4  Be»  arcnevéques^  elle  tenta  plusieurs 
fois  (notamment  en  1580),  mais  sans  succès,  de  se 
soustraire  àleur  joug.  On  avait  établi  àTrévesen  1472 
une  université,  qui  n'eut  jamais  une  grande  vogue  : 
elle  fut  supprimée  en  It98.  Cette  ville  a  été  souvent 
prise  et  occupée  par  les  Français ,  en  1 68 1 , 1 7()3 , 1 705 , 
1734,  et  enfin  en  1794,  époque  à  laquelle  elle  fut  réunie 
à  la  France  et  devint  le  ch.-I.  du  dép.  de  la  Sarre.  En 
1815,  elle  fut  donnée  à  la  Prusse.— La  réffence  de  Trê- 
ves a  pour  bornes  au  S.  0.  la  France,  à  l'Ô.  le  grand- 
duché  de  Luxembourg ,  au  N.E.  la  régence  de  Coblentz; 
elle  a  140  kil.  sur  60.  et  compte  env.  480000  hab. 

TRÊVES  (Êlectorat  de).  L'Église  de  Trêves  passe 
pour  la  plus  ancienne  de  l'Allemagne  :  des  traditions 
en  font  remonter  la  fondation  aux  premiers  diacî^lea 
des  Apôtres,  mais  le  premier  monument  authentique 
de  son  existence  ne  date  que  de  314.  On  nç  sait 
quand  l'évéchë  devint  archevêché,  mais  il  t'était  déja 


TREV 


—  1904  — 


TRIB 


du  temps  de  Charlema^e.  Cet  archeYèché  acquit 
iDsensiblemeDt  la  supériorité  territoriale  après  l'ex- 
tÎDCtion  de  la  maison  de  Saxe:  son  Utulaire  fut  élevé 
parPemp.  Othon  III,  Yers  la  nn  dux*  s.,  à  la  dignité 
&éleet«uTf  que  coosenrèvent  ses  successeurs;  il  était 
en  ontnArchichancelierde  VEmpiredat%s  les  Gauies. 
Ses  domaines  étaient  compris  dans  le  cercle  du  Bas- 
Rhin  et  avaient  pour  bornes  le  duché  de  Luxem- 
bourg à  ro.,  celui  de  Lorraine  au  S.,  Cologne  au 
N. ,  la  Hesse-Rheinfels  et  Nassau  à  TË.  ;  on  y  remar- 
quait, outre  Trêves,  Sarreboui^,  Berncastel,  Co- 
blentz.  Ëhrenbreitstein,  Munster,  Wesel,  etc.  L'ar- 
chevêché avait  pour  sunragants  les  évèchésde  Metz, 
Toul  et  Verdun.  L'archevêché  de  Trêves  fut  sécula- 
risé en  ]801,  et  réparti  entre  les  dép.  français  de  la 
Sarre,  de  Rhin-et-Moselle,  du  Mont-Tonnerre.  Il  ap- 
partient à  la  Prusse  depuis  181&.  Quelques  portions 
à  TE.  du  Rhin  avaient  été  données  en  1803  au  duché 
de  Nassau,  qui  les  a  conservées  depuis. 

TRÊVES,  ch.-L  de  c.  (Gard),  à  40  k.  N.  0.  du  Vi- 
gan;  519  hab.  Mine  de  houille. 

TREVIÈRES,  ch.-l.  de  c.  (Calvados),  à  18  k.  N.  0. 
de  Baveux;  1160  hab.  Bestiaux,  suif,  beurre. 

TReVISANE  (Marche) ,  une  des  provinces  de  Tanc. 
fitat  vénitien  en  Terre- Ferme,  à  TO.  de  l'Isthe  et  au 
S.  du  Tyrol,  du  Trévisan,  du  Feltrin,  du  Bellunais 
et  du  Cadôrin.  Elle  répond  à  peu  près  a  la  délégation 
de  T révise  dans  la  Vénétie. 

TRIVISANI  (Franc.) ,  peintre ,  né  en  1656  à  Capo- 
d'Istria,  m.  en  1746,  fut  élève  du  Zanchi.  Il  réus- 
sissait également  dans  Thistoire,  le  paysage  et  le 
portrait  et  imitait  admirablement  toutes  les  manières, 
notamment  celle  de  Paul  Véronèse ,  du  Corrège  et 
du  Parmesan.  Clément  XI  lui  confia  la  décoration 
d'une  partie  de  la  coupole  du  dôme  d'Urbin.  Son  cbe'- 
d'œuvre  est  un  Crucifiement ^  de  petite  dimension, 
qu'on  voit  à  Forli.  Le  Louvre  possède  de  cet  artiste 
la  Vierge  couvrant  (Cune  draperie  V Enfant  Jésus  en- 
dormi ;  Jésus  assis  sur  une  table  montrant  à  sa  mère 
une  grenadille  (symbole  mystérieux  de  la  passion). 
—  Son  frère,  Angiolo  Tr.,  resta  toujours  à  Venise, 
y  devint  un  des  premiers  artistes  de  cette  école, et  fut 
sans  rival  dans  le  portrait. 

TRÉVISE,  Tarvisium,  ville  du  roy.  d'Italie  (Vé- 
nétie) ,  chef-1.  de  province,  sur  le  Si  le,  à  30  kil. 
N.  de  Venise;  18000  hab.  Evêché,  anc.  université, 
transférée  à  Padoue;  académie  des  Perseveranti  et 
des  Solleciti.  Chemin  de  fer  ;  beaucoup  d'églises  et 
de  couvents,  plusieurs  beaux  hôtels,  théâtre.  Toiles 
et  tissus  divers,  faïence,  ustensiles  en  métal,  cou- 
tellerie, soieries.  Trévise  a  vu  naître  Totila,  roi  des 
Goths,  et  le  pape  Benoît  XL— Cette  ville  est  très-an- 
cienne: c'était  un  municipe  sous  les  Romains.  Les 
Goths  la  possédèrent  de  bonne  heure.  Aux  xiu*  et 
xiY'  s.,  elle  fut  prise  par  les  Hongrois;  elle  appartint 
dans  la  suite  aux  maisons  de  Carrare  et  délia  Scala. 
En  1388,  elle  se  soumit  à  Venise,  dont  elle  a  depuis 
suivi  le  sort.  Prise  par  les  Français  en  1797.  don- 
née à  l'Autriche  en  1801 ,  jointe  au  royaume  d'Italie 
eu  1805,  elle  fut  9  ans  ch.-L  du  dép.  italien  du  Ta- 
gliamento.  —  La  province  de  Trévise,  entre  celles 
d'Udine  à  TE. ,  de  Vicence  à  l'O. ,  de  Venise  et  de  Pa- 
doue au  S.,  de  Bellune  au  N.,  a  env.  70  kil.  sur  60 
et  280000  hab.  Elle  répond  à  peu  près  à  l'anc.  Mar- 
che trévisane.  C'est  une  vaste  plaine,  très-fertile;  le 
climat  en  est  très-doux. 

TRÉVISE  (mortier,  duc  de).  F.  mortieb. 

TRÉVOUX,  Trivultium^  Trivortium  ou  IWinum, 
ch.-l.  d'arr.  (Ain),  sur  la  r.  g.  de  la  Saône,  à  52  k. 
S.  0.  de  Bourg;  2794  hab.  Trib.  de  1'*  insU,  biblio- 
thèque; chemin  de  fer.  La  ville  est  bfttie  en  amphi- 
théâtre ;  on  y  remarque  les  ruines  d'un  vieux  chftteau  ; 
un  beau  pont  (achevé  en  1850).  le  quai  delà  Saône, 
l'anc.  palais  du  gouvernement, l'anc.  hôtel  de  la  mon- 
naie, et  l'iir^u^,  établissement  pour  l'affinage,  le 
tirage  et  le  battage  de  l'or  et  de  l'argent,  —  Trévoux 
existait  du  temps  des  Romains,  et  tirait  son  nom  de 
trou  routes  qui  s'y  croisaient;  Septime-Sévère  bat- 


tit Albinus  dans  ses  environs  (198).  Trévoux  devint 
au  moyen  ftge  la  capitale  de  la  principauté  de  Bom- 
bes, qui,  après  avoir  fait  paftie  du  roy.  de  Bourgo- 
gne, s^en  détacha  dès  Tan  1032,  et  forma  une  petite 
souveraineté  indépendante  que  possédèrent  succes- 
sivement les  sires  de  Villars,  les  seigneurs  de  Thoi- 
res,  et  enfin  des  princes  de  Bourbon  (Louis  de  Bour- 
bon l'ayant  achetée  en  1402  du  dernier  sire  de  Thoi- 
res).  François  I  y  institua  en  1&35  unpariemeot.— 
Louis  Aug.  de  Bourbon,  prince  de  Bombes,  établit  à 
Trévoux  en  1695  une  imprimerie  importante,  qui  ri- 
valisa avec  celles  de  Hollande;  les  Jésuites  y  fondè- 
rent, avec  l'aide  de  ce  prince,  un  journal  littéraire 
célèbre  connu  sous  le  nom  de  Mémoires  de  Trévoux, 
qui  commença  à  paraître  en  1701  (il  compta  parmi 
ses  rédacteurs  les  PP.  Le  Tellier,  Buffier,  Tourne- 
mine,  Du  Cerceau,  Catrou,  Bougeant,  Castel,  Ber- 
thier)  ;  ils  y  donnèrent  aussi  le  ûumeux  Dictionnaire 
de  TréwmXf  1704,  3voL  in-foL 

TRÉZEL  pe  j^énéral),  né  en  1786,  m.  en  1860. 
fit  avec  distmction  les  campagnes  de  l'Empire  et  fut 
promu  général  de  brigade  après  la  bat  de  Waterloo, 
oil  il  avait  perdu  un  œil.  Envoyé  en  Afrique  en  1833, 
il  occupa  Bougie,  malgré  une  vive  résistance.  En 
1835,  il  eut  à  soutenir,  sur  laMacta,  un  combat  iné- 
gal avec  moins  de  3000  hommes  contre  toutes  les  for- 
ces d'Abd«-eI-Kader,  et  fit  une  retraite  honorable.  Fait 
lieutenant  général  en  1837,  il  devint  en  1847  minis- 
tre de  la  guerre.  Mii«  à  la  retraite  en  1>t48,  il  fut  de 
1853  à  1856  gouverneur  du  comte  de  Paris. 

TRÉZÈNE,  Trœxen,  au].  Damaîaj  v.  d'Argolide, 
près  de  la  côte  E.  Pitthée  y  régna  et  Hippolytey  péril. 

TRLADrrZA,  V.  de  la  Turquie  d'Europe.  F.  sophu. 

TRIAIRES,  Triariif  fantassins  qui  dans  la  légion 
romaine  occupaient  le  3'  ran^  et  ne  donnaient  que 
si  les  deux  premiers  rangs  faiblissaient  Ils  avaient 
pour  armes  une  javeline  et  une  épée;  ils  portaient  un 
casque,  une  cuirasse  et  le  boucuer  appelé  Scutum, 

TRIAL  (Ant),  acteur,  1736-1795,.aébuUen  176^ 
au  Théâtre-Itaben ,  à  Paris,  dans  l'emploi  des  Coitfu, 
et  réussit  surtout  dans  les  paysans  niais  et  les  valets 
poltrons.  Son  nom  désigne  remploi  de  ténor  comique 

TRIANON  (GRAND  et  petit).  F.  vbrsaillbs. 

TBLABIUS,  lieutenant  de  Lucullus  en  Asie,  fut 
chargé,  en  l'absence  de  ce  général,  de  la  oonauiie 
de  la  guerre  contre  Mithridate,  et  se  laissa  battre  en 
67  av.  J.-C.  Il  fut  tué  pendant  la  guerre  civile,  es 
combattant  contre  César. 

TRLAUCOURT,  ch.-l.  de  c  (Meuse),  à  26  k.  N.  0. 
de  Bar-le-Ouc;  844  hab.  Patrie  de  N.  E.  Lemaire. 

TRIBALLES,  Triballiy  peuple  de  la  Thraœ  sep- 
tentr.  (auj.  Bulgarie  occtd.),  entre  l'Hémus  et  le  Da- 
nube, fut  subjugué  par  Philippe  II,  roi  de  Macédoine. 

TRIBOCCI.  peuple  d'origine  germanique,  vint  s'é- 
tablir en  Gaule,  dans  le  territoire  des  Mediomatrices, 
entre  les  Vosges  et  le  Rhin  (dép.  du  Bas* Rhin  et 
partie  N.  du  Ht-Rhin)  .Leurs  princip.villes  étaient  J^u- 
comagus  (Brumath)  et  ArgentortUum  (Strasbourg). 

TRIBONIEN,  TribonianuSf  jurisconsulte,  né  vers 
500  à  Side,  en  Pamphylie.  futduesteur,  malue  des 
offices,  consul,  et  enfin  préfet  du  prétoire  sous  Jus- 
tinien.  Il  reçut  de  cet  empereur  mission  de  réunir  et 
de  coordonner  les  parties  éparses  de  l'ancienne  lé- 
gislation, ainsi  que  d'extraire  des  commentaires  des 
jurisconsultes  ce  oui  s'y  trouverait  de  plus  usuel,  et 
rédigea  les  3  célènres  compilations  dites  les  Jnsti- 
tûtes f  le  Code,  les  Pandectes  ou  Digesu^  auxquelles 
on  doit  joindre  les  Novelles.  Pour  presijue  toutes, 
Tribonien  eut  des  collaborateurs,  ce  qui  lui  permit 
d'achever  cet  fmmense  travail  en  4  ans  (530-534).  Od 
accuse  ce  jurisconsulte  de  vénalité  \  il  aurait,  dit-on, 
admis  ou  supprimé  des  lois  et  décisions  moyennasi 
argent.  Il  mourut  en  547.  toujours  en  faveur. 

TRIBOCLET,  fou  en  titre  d'office  de  Louis  XII  et 
de  François  I ,  était  de  Blois.  C'était  un  idiot  qu0 
Louis  XII  avait  recueilli  par  pitié.  Il  mourut  en  1536. 
On  lui  a  prêté  nombre  de  bons  mots  qu'il  parait  in- 
capable d^avoir  dits,  et  qu'on  inventait  à  plaisir. 


TRIB 


—  1905  — 


TRIE 


TRIBUNAT,  à  Rome.  V.  tribuns. 

TRIBUN  AT,  en  France,  assemblée  établie  par  la  con- 
stitution de  Tan  viii  (1799)  pour  discuter  les  pro- 
jets de  lois  présentés  par  le  eouvemement.  Après 
en  avoir  délibéré,  il  nommait  des  orateurs  pour  dis- 
cuter la  loi  contradictoirement  avec  les  orateurs  du 
gouvernement  devant  le  Corps  législatir,  qui  seul 
avait  mission  de  voter.  Le  Tribunat  entra  en  fonc- 
tions en  1801.  Composé  originairement  de  100  mem- 
bres, qui  étaient  électifs  et  Agés  de  25  ans  au  moins, 
il  fut  nâduit  à  &0  membres  en  1802,  et  entièrement 
supprimé  en  1807  pour  avoir  fait  quelque  opposition. 
Ce  corps  avait  cependant  voté  dès  son  début  le  con- 
sulat à  vie ,  et  avait  été  le  1*  à  proposer  l'établisse- 
ment de  TEmpire  héréditaire.  Il  siégeait  au^  Palais- 
Royal.  Les  tribuns  recevaient  d'abord  un  traitement 
de  15000  fr.,  qui  fut  réduit  depuis  à  18  fr.  par  jour. 

TRIBUNS  DU  PEUPLE,  Tribuniplehis,  majgistrats 

Slébéiens  de  Rome,  chargés  de  défendre  les  intérêts 
u  peuple  contre  les  patriciens,  furent  institués  Tan 
493  av.  J.'C. ,  après  la  retraite  du  peuple  sur  le  mont 
8acré.  Ils  n'eurent  d'abord  que  le  privilège  de  Tin- 
TÎolabilité  et  le  droit  d'opposer  leur  veto  à  tout  acte 
qui  leur  semblait  inique  ou  funeste;  mais,  par  la 
suite,  ils  étendirent  considérablement  leurs  attribu- 
tions, convoquèrent  à  volonté  le  sénat  et  les  assem- 
blées par  tribus  et  y  firent  rendre  des  lois  dites  plé- 
biscites, qui,  en  448  avant  J.-G. ,  devinrent  obliga- 
toires pour  les  patriciens.  A  la  faveur  de  cette  extension 
de  pouvoir,  ils  arrachèrent  successivement  à  Taris- 
tocratie  les  mariages  mixtes  et  l'accession  des  plé- 
béiens à  toutes  les  charges.  Souvent  ils  excitèrent  de 
terribles  commotions,  surtout  en  proposant  des  lois 
agraires  (F.  iciuus ,  canuléius,  les  deux  ORACOtiES, 
8ATUR1IINUS,  etc.).  Ils  furent  tout-puissants  sous  Ma- 
rins, mais  Sylla  ruina  leur  pouvoir  en  leur  interdi- 
nnt  la  faculté  législative  et  le  droit  de  haranguer  le 
peuple.  Pompée  leur  rendit  une  portion  de  leur  au- 
torité, 70  av.  J.-C  Enfin,  Octave,  mattre  de  la  ré- 
publique, prit  pour  lui  la  jmiuanoe  tribunitienne  ^ 
qui  rendait  sa  personne  inviolable;  depuis,  cette 

Euissanoe  resta  confondue  avec  le  pouvoir  impérial, 
«nombre  des  tribuns  varia  :  il  n'ven  eut  d'abord  que 
2;  on  porta  ensuite  leur  nombre  a  10  (296  av.  J.-C.). 
Originairement,  leurs  décisions  devaient  être  prises 
à  l'unanimité;  dans  la  suite,  la  simple  majorité  suf- 
fit; enfin  l'opposition  d'un  seul  suffit  pour  tout  arrê- 
ter.— En  1347,  Rienzi,  qui  venait  de  rétablir  la  répu- 
nlique  à  Rome,  prit  le  titre  de  tribun  de  Rome. 

TRIBUNS  BOUT  AIRES,  Tfibuni  mUitum  eonsularipo- 
testate,  magistrats  institués  à  Rome  à  diverses  épo- 
ques, en  place  des  consuls,  avaient  les  mêmes  attri- 
butions que  ceux-ci  ^  mais  étaient  plus  nombreux  et 
un  peu  moins  considérés.  En  droit,  les  plébéiens 
pouvaient  avoir  ce  titre,  mais  le  plus  souvent  des 
patriciens  furent  seuls  élus.  Cette  institution,  qui 
date  de  l'an  444  av.  J.-C,  fut  amenée  par  une  pro- 
position du  tribun  du  peuple  Canuléius,  qui  voulait  le 
partage  du  consulat  entre  les  deux  ordres  :  le  sénat 
éluda  la  demande  en  substituant  au  consulat  le  tribu- 
nat militaire-,  qui  fut  partagé.  La  période  des  tribuns 
militaires  est  en  tout  de  78  ans;  mais,  dans  cet  es- 
pace, le  consulat  fut  plusieurs  fois  rétabli,  de  sorte 
qu'il  n'y  eut  réellement  que  49  années  à  tribuns  mili- 
taires. Le  consulat  ayant  été  enfin  accordé  aux  plé- 
béiens (366),  le  tribunat  militaire  fut  abandonné  pour 
toujours.  11  y  eutd'abord  3  de  ces  tribuns,  quelquefois 
on  en  nomma  8  ;  le  nombre  ordinaire  fut  de  4  ou  de  6. 

TRIBUNS  DES  LfioiONS,  rrtdttfit  legionarii,  officiers 
supérieurs  placés  immédiatement  au-dessous  du  pré- 
fet de  la  légion,  le  remplaçaient  alternativement 
dans  le  commandement.  Chaque  légion  en  avait  six. 

TRIBUMS,  en  France.  V.  tribunat. 

TRIEUR  ou  TRÉBUR,  Triburium,  bg  de  la  Hesse- 
Darmstadt,  sur  la  Schwarzach,  près  de  la  r.  dr.  du 
Rhin,  à  22  k.  0.  N.  0.  de  Darmstadt;  1400  h.  Autre- 
fois ville  importante,  avec  un  palais  des  empereurs 
cariovingiens,  dont  on  voit  encore  quelques  ruines. 


Il  s'y  tint  diverses  diètes,    entre  autres  celle  oti  fat 
déposé  Charles  Kl  le  Gros',  en  887. 

TRIBUS,  nom  donné  chez  les  Hébreux,  les  Grecs 
et  les  Romains  à  de  grandes  divisions  du  peuple. 

Les  Israélites  formaient  12  tribus ,  dont  10  issues 
de  dix  des  fils  de  Jacob  et  2  de  ses  petits-fils  :  celles- 
ci  tiraient  leur  nom  des  2  fils  de  Joseph,  l^hralm 
et  Manassé.  Les  descendants  de  Lévi,  12*  fils  de  Ja- 
cob, n'avaient  point  de  territoire  particulier,  mais 
étaient  répartis  dans  toutes  les  autres  tribus. 

Les  Athéniens  eurent  originairement  4  tribus  dont 
les  noms  varièrent,  et  qui  finirent  par  s'appeler  ffo- 
plites  (hommes  d'armes),  Géorgues  (laboureurs], 
Égicores  (chevriers),  Ergates  (artisans)}  plus  tard, 
il  y  en  eut  10,  qui  furent  nommées  Antiochide,  Cé- 
cropide,  figéide,  Santide,  Pandionide,  Acamantide. 
Erechthéide,  Léontide,  Œnéide  et  Hippothoontide, 
Le  chef  d'une  tribu  se  nommait  phykirque. 

A  Rome,  il  y  eut  sous  Romulus  3  tribus,  les  Eam- 
nenseSf  les  Tatienses  ou  Titienses,  les  Luceret,  que 
Niebuhr  regarde  comme  3  petites  peuplades.  Du  rè- 
gne de  Servius  à  l'an  509  av.  J.-C.,  te  nombre  des 
tribus  fut  porté  à  19,  suivant  l'opinion  vulgaire 
(Niebuhr  croit  qu'il  fut  de  30  sous  Servius  etTarquin 
le  Superbe);  depuis,  ij  s'éleva  graduellement  jusqu'à 
35.  Cnaque  tribu  se  divisait  en  10  curies.  On  assem- 
blait le  peuple  par  tribut  pour  voter  les  plébiscites. 

Beaucoup  d'autres  cités  ou  nations  anciennes  (Per- 
ses, Spartiates,  etc.)  ont  aussi  été  divisées  en  tribus. 
On  trouve  encore  auj.  de  cas  divisions  en  Ecosse,  qA 
elles  prennent  le  nom  de  élans ,  dans  l'Asie  centrale, 
parmi  les  Arabes,  chez  les  Kabyles  d'Afrique,  etc. .  où 
chaque  tribu  forme  en  quelque  sorte  un  petit  État. 

TRIGALA,  Tricea,  v.  de  Turquie  (Roumélie), 
ch.-l.  du  livah  de  même  nom,  sur  une  montagne,  à 
85  kil.  E.  S.  E.  de  Janina  ;  1 2  000  h.  (dont  4000  grecs). 
Mosquées,  bains;  auxenv..  nombreux  jardins.  Tein- 
tureries de  coton.  Cette  ville  commande  l'entrée  de 
la  Thessalie  et  de  l'Albanie.  —  Le  livah,  entre  les 
pachaliks  de  Salonique  et  de  Monastir  au  N.,  les 
golfes  de  Salonique  et  de  Volo  à  l'fi..  le  royaume  de 
Grèce  au  S.,  le  pachalik  de  Janina  à  l'O.,  embrasse 
toute  l'anc.  Thessalie  et  une  partie  de  la  Macédoine  ; 
ch.-l. ,  Larisse,  Céréales,  huile,  cotou,  tabac. 

TRICAMERON,  V.  d'Afrique  (Byzacène),  à  32  kil. 
S.  0.  de  Carthage.  Bélisaire  y  remporta  en  534  une 
victoire  décisive  sur  Gélimer,  roi  des  Vandales. 

TRICASSES,  peuple  de  la  Gaule,  dans  la  Lyonnaise 
4*,  au  N.  des  Lingones,  à  TE.  des  Senones,  avait 
pour  ch.-l.  Trieasses  ou  Augustobona  ÇTroyes). 

TRICASTINI,  peuple  de  la  Gaule  Naroonaise,  en- 
tre les  Allobroges  au  N.  et  les  Segalauni  au  S. ,  avait 
pourcapit  Augusta  2Wca«linof«m  (Aoust-en-Diois). 

TRICOT  (Laurent),  mattre  de  pension  à  Paris, 
1720-78,  est  auteur  d'une  Nouvelle  Méthode^  1754, 
et  d'un  Rudimmt,  1756,  ouvrages  élémentaires  qui 
ont  été  longtemps  dassiçiues  pour  l'enseignement  du 
latin.  Ils  avaient  le  mérite  d'être  écrits  en  français,' 
tandis  que  les  livres  de  ce  genre  avaient  été  jusque 
là  rédigés  en  latin. 

TRICOTEUSES  (les),  femmes  qui  assistaient  en  trû 
eotaiU  aux  séances  de  la  Convention,  des  clubs  po- 
pulaires et  du  tribunal  révolutionnaire.  Encouragées 
par  la  Commune,  elles  se  portèrent  à  de  tels  excès 

au'on  les  surnomma  les  Furies  de  laauillotine.  EUes 
isparurent  avec  la  société  des  JacoSins. 

TRIDENT,  tridens,  sceptre  à  trois  pointes  qu'on 
dounait  À  Neptune  comme  marque  de  son  pouvoir. 
Le  dieu  s'en  servait  pour  agiter  ou  calmer  Tes  flots  . 
pour  briser  les  rochers  et  en  faire  iaillir  des  sources. 

TRIDENTUM,  v.  de  Rhétie ,  sur  r  Adige.  F.  trbn  te. 

TRIE,  ch.-l.  de  c.  (H les- Pyrénées),  sur  la  B&ise, 
à  30  kil.  N.  E.  de  Tarbes;  1680  hab.  CanaL  Grsins. 

TRIEL,  bg  de  Seine-et-Oise,  sur  la  r.  dr.  de  la 
Seine,  à  6  kil.  N.  0.  de  Po'issy;  2153  hab.  Sutiou  du 
chemin  de  fer  de  Paris  à  Rouen.  Bons  fruits  (surtout 
abricots):  pierres  à  pl&tre,  grès,  moellons.  On  ^ 
voyait  jaais  un  beau  château  de  la  princesse  de  C^ti» 

H.    120 


TRIN 


—  1906  — 


TRIP 


TAIBSTE»  Tergettêy  ▼.  forte  et  port  franc  des  £t«ts 
autrichiens  (IIly^^))<^^*~^-  ^^  çouyt  de  Trieste.  sur  le 
g'olfe  du  même  nom,  à  650  Kil.  B.  O.  de  Vienne; 
rO&OOO  hab.  (en  y  comprenant  le^  dépendances  de  la 
ville).  Consulats;  évdché  catholique,  prêché  grec; 
écoles  polytechnique,  d'hydrographie,  normale; 
écoie  Israélite,  académie  de  commerce  et  de  marine; 
bibliothèque,  musée;  imprimerie  arménienne,  pp^t 
vaste  et  sûr,  miile  ;  château  fort.  Peu  de  monuments  : 
hôtel  de  ville,  cathédrale,  renfermant  le  tombeau  de 
Winckelmann,  église  des  Jésuites,  théâtre;  quelques 
belles  places  et  beaux  h^els.  Industrie  active  :  cartej« 
à  jouer,  instruments  de  musique^  velours,  soieries, 
cotonnades,  dentelles,  rosogfio,  bougies:  chantiers 
de  construction.  Grand  commence  avec  le  Levant, 
l'£gypte,  la  Sicile,  l'Angleterre  et  ^'Amérique  :  Trieste 
est  sous  le  rapport  commercial  le  premier  port  de 
rAuthche.—  Cette  ville  fut  entourée  de  murs  au  1"  s- 
par  l'empereur  Auguste ,  et  saccagée  p^r  Attila.  Sou- 
mise ensuite  aux  Vénitiens,  elle  appartient  à  l'Au- 
triche depuis  1382.  Elle  n'est  devenue  importante 
qu'au  xvm*  s.  :  Charles  VI  la  déclara  ville  libre  en 
1719;  Marie-Thérèse  en  fit  un  port  franc  en  17.50  : 
de  6000  âme"  qu'elle  avait  alors,  sa  population  s'est 
rapidement  élevée  au  nombre  actuel,  et  elle  est  en* 
core  en  progrès.  Les  Français  ont  occupé  Trieste  en 
1797  et  en  1805.  —  Le  gouvt  de  Trieste,  dans  le  roy. 
d'iUyrie,  situé  entre  là  Vénètie,  le  gouvt  de  Lay- 
bach,  la  Croatie  et  la  mer  Adriaticjue,  est  formé  des 
anc.  proTincea  de  ^rioui  et  d'Istne;  il  a  185  kil.  du 
S.  au  N.,  sur  env.  40  de  moyenne  laideur;  450000 
liab.  (la  plupart  slaves^.  Outre  le  territoire  de  Trieste, 
il  comprend  2  cercies,  Goritz  et  Istrie,  ainsi  que  les 
îles  d'Osaro,  Cfaerso  et  Veglia.  —  On  nomme  Golfe 
(ie  Triitu  celui  des  deux  enfoncements  du  golfe  ae 
Venise  qui  est  à  1*0.  de  l'Istrie. 

TRICTÉRIDES,  fêtes  de  Bacchus  qui  se  célé- 
braient tous  les  3  ans  en  béotle  et  en  Tnrace. 

TRIGAULT  (Nie.),  missionnaire  jésuite,  né  à  Douai 
m  1577,  m.  en  1626,  partit  de  Lisbonne  en  1607,  et 
it  deux  voyages  différents  dans  l'empire  chinois,  il 
.1  laissé  :  De  Chrisîiafia  expedilione  apud  Sinas  ex 
M.  Ri€cii  commentarvù ,  Augsbourg,  1615;  I>e  Chria- 
tianii  apud  Japonieof  triutnphit,  1623^  ïiegni  si- 
nensis  dêserifftio^  et  un  Dictionnatrp  chinois  ^  }639. 

TRIM,  ▼.  d'Irlande  (^Leinster),  capit.  du  comt^ 
d'Easi-Meath,  sur  la  r.  dr.de  la Boyne,  à 40k.  N.  0. 
de  Dublin;  2500  hab.  Siège  de  plusieurs  anc.  parle- 
ments irlandais.  Ruines  d'un  château  de  Henri  II,  et 
de  l'abbaye  de  Ste- Marie  ;  colonne  en  l'honneur  du 
duc  de  Wellington.  Prise  par  CromweO  en  1649. 

TRIMOURTI,  trinité  indienpe,  sortie  du  sein  de 
Brahm ,  se  compose  de  Brahma  (créateur) ,  Viehnou 
(conservateur),  et  Siva  (destructeur). 

TRINACRIR.  nom  donné  à  la  Sicile,  à  cause  des 
trois  caps  {tria  aéra)  par  lesquels  elle  se  termine. 

TRINCAVELLl  (Victor) ,  médecin  et  philosophe  de 
Venise,  1496-1568,  remplit  avec  succès  une  chaire 
He  médecine  à  l'Université  de  Padoue,  ramena  ses 
contemporains  à  l'étude  des  médecins  grecs,  prin- 
cipalement d'Hippocrate ,  et  montra  un  grand  dé- 
vouement en  traitant  les  habitants  de  PÎIe  de  Mu- 
rano  (près  de  Venise)  que  décimait  une  épidémie. 
Outre  ses  OEuvres  médicales  (Lyon,  158è  et  92, 
2vol.  in-fol.,  en  latin),  on  a  de  lui  des  éditions grec- 
ijues  de  Thémisiius^  A'Arrien,  âeStobée^  du  Commen- 
taire de  Jean  ie  Grammairien  sur  Artstote,  etc. 

TRINIDAD  (la),  v.  de  l'île  de  Cuba,  près  de  la 
céte  S. ,  &  250  kil.  S.  B.  de  la  Havane  ;  15  000  h.  Ville 
très-commerçante.  Fondée  par  Velasquez  en  1514. 

TRINITAIRES  (les).  F.  mathurins. 

TRINITE  (la),  fête  de  l'Ëglise  catholique,  instituée 
au  XIV*  s.  en  l'honneur  de  la  Ste  Trinité,  ae  célèbre 
le  dimanche  q^i  suit  la  Pentecôte. 

TRINITÉ  ^Confrérie  de  la).  V,  oratoire. 

TRlNiTfi  (Ile  de  la),  la  principale  et  la  plus  mêrid. 
des  Petites  Antilles  a^iglaises,  vis-à-vis  de  l'embouch. 
de  i'Orénoque,  par63''9-64«  12'  long.  0.,  Jû^S'-lO^Sl' 


lat.  N.  ;  80  k.  sur  62;  60000  h.  ;  ch.-L,  Spanisbtown. 
Climat  délicieux^  qui  a  fait  surnonuner  cette  lie  le 
Paradis  des  Antilles.  Végétation  luxuriante  :  caDoes 
i  sucre,  cacad,  café,  tanac ,  cotoo.  Lac  de  bitume, 
sources  de  napUte.  i^rand  commerce  avec  la  terre 
ferme.—  Découverte  par  Colomb  ea  1498 ,  élis  fut  oc- 
cupée par  les  Espagnols  en  1532,  |>ar  les  Anglais  en 
1595,  par  les  Français  en  1676,  puis  abandonnée  par 
eux,  et  occupée  de  nxmveau  en  1797  par  les  AngUîs. 

TRINITÉ  (la).  V.  de  la  Martinique,  au  fond  de  la 
baie  de  la  Trinité,  à  40  kiL  N  du  Port-Aoyai; 
6QQ0  hab.  Sucreries.  Ville  commerçante. 

TRJNiT]|-PERHOËT  ()a) ,  cb.-l.  de  cant.  (Morbihan). 
k  24  kil.  N.  0.  de  Ploôrmel;  1282  hab. 

TRINORANTES,  aoA.  peuple  de  la  Grande-Bre- 
tagne, au  N-  de  la  Tamise,  occupait  les  comtés 
d'fifstfx,  Ifiddlesex  et  Hertford^  et  avait  pour  ch.4. 
l/ondinum  (Londres). 

TRINQUEMAL£  ou  TRIKCOMALY,  la  Spoiatui 
de  Ptolémée?  v.  et  port  de  lllede  Ceylan,  sur  une 
petite  presqulle de  Ja  côte  N.  E.,  à 240  kil.  N.  £. de 
Coiomoo;  env.  20000  hab.  Ville  graade,  mais  pea 
peuplée.  Son  port  est  le  seul  de  cette  partie  de  l'Inde 

3ui  oifre  un  anri  sûr  pendant  les  violentes  moubsons 
u  N.  E.  —  Après  avoir  été  successivement  occupée 
par  les  Portugais,  les  Hollandais,  les  Anglais  et  les 
Français  (Sunren  la  prit  en  1782) ,  cette  ville  (ut  prise 
en  1795  par  les^An^lais,  qui  l'ont  conservée. 

TR10jCAL4  .  auj.  CalatabeUota^  v.  de  la  Sicile 
ancienne,  à  rintjérieur,  sur  le  Crtmùus.  Timdèoa 
y  battit  les  Carthaginois  l'an  340  av.  i,-C.  Ce  fut  une 
qles  places  fortes  des  esclaves  insurgés  :  Tryphoa, 
leur  chef,  Vy  délendit  quatre  ans;  la  Tille  fut  priai 
enfin  par  Aquilius  (99  av.  J.-C.). 

TRIOMPHE,  Triumphus,  honneur  9«oordé  chet 
les  anciens  Romains  ji  un  général  en  chef  qui  avait 
^emporté  une  grande  victoire.  Le  général  vainquear 
faisait  son  entrée  dans  Rome  monté  sur  ua  chai 
attelé  de  4  chevaux  blancs,  pouroncé  de  lauriers, 

f>récèdé  du  butin  et  des  captifs  qu'il  avait  faits  dans 
a  campagne,  suivi  de  son  armée  et  accooipagné  dei 
consuls,  des  sénateurs  et  de  tous  ceux  ^  voulaieiit 
prendre  part  à  la  pompe  triomphale;  on  s'Avançait 
ainsi  ve^^  le  Capitole,  o^  le  triomphateur,  après 
avoir  présenté  à  Jupiter  une  brajuthe  de  laurier,  aves 
les  prémices  du  butin,  lui  adressait  des  actions  ds 
grâces  et  lui  saicri fiait  deux  bœufs  blancs.  Pendant 
la  marche,  un  esclave  placé  derrière  le  triotophateor, 
dans  le  char  njâme,  lui  disait  de  tempe  en  temps  : 
Souviens-toi  que  tu  $s  homme.  Le  triomphe  fut  io- 
stitué  par  Romulus  ou,  selon  queiques>uns,  par  Tar- 
quin  l'Ancien.  U  n'était  décerné  qu'àceuz  qu:  avaieul 
remporté  de  grandes  victoires  qu  fait  d'importantes 
conquêtes;  pour  Les  exploits  moins  importants,  on 
n'accordait  que  ï  ovation.  Sous  l'empire,  leinomphe 
fut  réservé  aux  empereurs  et  aux  princes  de  U  Ta* 
mille  impériale;  la  politique  des  souverains  reoiplaça 
cet  honneur  pour  les  généraux  vainqueurs  par  ie  don 
de  la  robe  et  de  la  couronne  triomphales  :  c'est  ce 
que  l'on  appelait  Us  insignes  triomphaux, 

TRIPUVLIË,  partie  mérid.  de  l'Blide,  entre  rAl> 
phée  au  N.  et  ie  Néda  au  S.,  avait  pour  ville  prin- 
cipale Scillonte.  Elle  fut  ainsi  nommée  de  ce  qu'elle 
était  habitée  par  trois  tribus  distinctes. 

TRIPIER  (J.  B.) ,  avocat  célèbre,  né  à  Autun  ea 
1765,  m.  en  1840,  entra  de  bonne  heure  au  barreau 
de  Paris,  remplit  quelque  temps  après  la  Révolution 
les  fonctions  de  substitut  de  l'accusateur  public,  mail 
retourna  au  barreau  dés  1796  et  fui  bientôt  recher-- 
cbé  pour  les  aflàires  les  plus  imporuntes  :  c'est  lui 
qui  défendit  Uvalette  en  1816.  11  fut  élu  en  1898 
bâtonnier  de  l'ordre,  devint  peu  apràs  conaeilltf  A 
la  cour  royale,  enfin  conseiller  à  la  cour  de  oassatioa 
(1831).  Il  avait  été  membre  delà  Chambra  des  dépu- 
tés en  1815  et  1822  ;  il  fut  appelé  à  la  pairije  en  18^< 
Tripier  brillait  surtout  par  la  force  de  la  logique  ^ 
la  connaissance  profonde  du  droit. 

TRIPOLI  (Régence  de) ,  le  plus  oriental  des  Etabi 


ÏHIP 


—  J907 


TRIS 


barb«pMqiief ,  •'étend  le  lon^  de  la  Méditerranée  de 
!()•  à  72*  long.  E.  et  de  27-  à  W  Ut.  N. ,  entre  i'Ê- 
gypte  à  TE. ,  Tfitat  de  Tunis  à  VO. ,  U  déeert,  4e  Fez- 
zao  et  les  Touar^e  au  S.  :  l&dO  kil.  deTO.  à  FS.,  de 
176  à  760  dM  ».  au  S.;  env.  lOOOOOOd'hab.  (Maures. 
Arabes,  Kabyks,  Turcs,  nègres ,  Imh,  Francs); 
capit.  t  Tripou.  Le  pays  est  divisé  en  S  proT.  :  Tri- 
poli. Mesurata,  Barca.  Montagnes  peu  élevées,  fai- 
bles cours  d*eau;  beaucoup  de  plaines  arides  et  sa- 
blonneuses; climat  brûlant  et  inaospitalier,  air  vicié 
nar  le  sirocco.  Dattes  magniiques  et  autres  beaus 
fruits,  vins,  olives,  safran,  coton,  garance  renem^ 
mée,  caroube,  caasob,  etc.  Cbevaux  et  mulets  vi- 
goureux. Hyènes,  chakals^  lions.  Grains  d'or  dans 
les  sables;  soufre,  gypse,  pierre  à  bâtir,  sel,  potasse 
en  abondance.  Tapis  fort  beaux,  camelots,  jatres  de 
terre,  buile  de  caator.  Le  gouvt  est  despotique  et 
béréditaire;  le  ehaf  est  un  pacha  qni  reçoit  l'investi- 
ture de  ùi  Porte.  Les  sciences  et  les  lettres  y  son$ 
très-peu  répandues;  cependant  Tarabe  de  Tripoli 
passe  pour  le  plus  pur  qui  se  parle  dans  les  £tats  bar- 
oarusques.  —  Le  territoire  de  la  Régence,  la  IVtpo- 
iitatnsdes  anciens,  fut  d'abord  partagé  entre  Gar- 
thage  et  Gi^rène,  puis  il  fit  partie  de  l'Afrique  ro- 
maine (diocèse d'Aï rique  sousHonoiius).  Les  Vandales 
possédèrent  momentanément  ce  pays  (après 43^.  En 
&;^4 ,  il  retcnnba  au  pouvoir  des  Grecâ(sous  Justinien). 
Les  Arabes  e'ea  emparèrent  vers  mO.  11  appartint 
eniïuite  successivement  aux  Aglabites ,  aux  Fatimites 
d'Egypte,  puis  aux  Zéirites.  Ferdinand  le  Catholique 
s'empara  ois  Tripoli  au  xv*  s.  et  la  transmit  à  Char- 
les-Quint, qui  rabandonna  aux Ghevidiers  de  Malte; 
mais  en  1551  Sinaa  et  Dragut  la  reprirent  et  Tassu- 
jétirent,  avec  son  territoire,  à  l'empire  ottoman  sous 
Soliman  II.  Sa  1714,  Hamet-Bey,  dit  le  Grandf 
alors  pacha»  secoua  le  joug  de  la  Porte  tout  en  res- 
tant tributaire  :  il  rendit  la  dignité  béréditaire  dans 
sa  famille,  et  fonda  ainsi  la  dynastie  des  JTaminat*- 
Us  qui  s'est  toujours  maintenue  depuis  au  pouvoir. 

TRIPOU,  jadis  <^aj  v.  forte  d'Anrique,  capit.  de 
la  Régence  de  Tripoli,  sur  la  Méditerranée»  par  10*  61' 
long.  E. ,  »2*  63'  lat.  N. ,  à  656  kil.  S.  E.  de  Tunis  ; 
26009  b.  Port  petit,  mais  8ér|  château,  murailles, 
forts,  batteries;  rues  sales;  maisons  mal  oAties  ;  toits 
plats.  On  reniarque  la  maison  du  pacha,  la  grande 
mosquée,  le  bazar  neuf  et  les  restes  d'un  bel  arc  de 
,  triomphe  en  marbre.  Commerce  asseï  actif  :  on  ex- 
porte séné,  garance,  soude,  peaux  crues  et  prépa- 
rées, plumas  d'autruche,  poudre  d'or^  ivoire,  dat- 
tes, etc.;  on  importa  araps,  épicenes,  soieries, 
liqueurs,  fer,  quincaillerie,  poudre,  armes,  bois  de' 
construction.  Beaux  jardins.  Longtemps  repaire  de 
pirates,  cette  ville  fut  prise  en  1610  par  les  Espa^ 
gnoU  et  bombardée  par  les  Français  en  1686.  —  Son 
nom  lui  vient  de  ce  qu'elle  était  jadis  la  capitale  de 
la  Tripolitaine,  ainsi  nommée  elle-même  de  ce 
qu'elle  renfermait  3  villes  principales  :  Sdbraia, 
OEa,  UpH^la-Grande, 

TBipou,  Tripclis  ches  les  anciens,  Trablos  ou 
Taraboloi  ches  les  Turcs,  v.  et  port  de  Syrie,  ch.-l. 
du  livah  de  Tripoli ,  par  33*  31'  long.  E. ,  34*  26'  lat. 
N.,  4  166  kil.  N.  0.  de  Damas;  16000  h.,  dont 
7000  Grecs  catholiques.  Titre  d'évèché  in  partihus. 
Belle  ville;  belle  mosquée  (jadis  église  St-Jean),  plu- 
sieurs églises  grecques,  bazar,  fontaines  nombreu- 
ses. Beaux  environs,  surtout  entre  la  ville  et  la  mer. 
Hade  peu  sûre;  climat  insalubre.  Commerce  actif. 
TripoU  fut  prise  en  1100 par  les  Croisés,  qui  y  brû- 
lèrent nbe  précieuse  bibliothèque,  et  fut  érigée  en 
comté  pour  Raymond  de  Toulouse.  —  Le  pachalik, 
entre  ceux  d'Alep  au  N.,  d'Acre  au  S.  et  la  uléditer- 
ranéeàl'O.,  a  220  kiL  du  S.  au  N.  sur  116,  et316000 
hab.  (Arabes,  Grecs,  Turcs,  Druzes,  Maronites,  Ar- 
méniens, Juifs,  Moutoualis).  Il  est  sillonné  par  de 
hautes  montagnes  (Liban  et  Anti-Liban)  et  arrosé 
par  de  nombreux  cours  d'eau.  —  L'anc.  IWpoltr  de 
Phénicie  tirait  son  nom  de  ee  qu'elle  était  oomposée 
de  trois  quartiers  qui  étaient  dans  l'orlsine  trois 


villes  distinctes,  b&tlçs  Tune  par  les  Tynens,  l'autre 
par  les  Sidoniens,  et  la  3*  par  des  Ara^iens. 

TRIPOLIS.  nom  de  plusieurs  viljQS  qu  CQ^itrées 
anciennes.  F.  tripoli  et  tripolïtza. 

TRIPOLITAIKE.  F.  tripoli  (Régence  de). 

TRIPOLtrZA,  Trtpo^ù^  v.  de  i'Ëtat  de  Orèce, 
ch.-l.  de  la  nomarchie  d'Arcadie  et  de  l'éparol^e  de 
Mantinée, presque  au  centre  de  la  Morée;  75(^hab. 
EUe  fut  ainsi  nommée  parce  que  les  banitants  4ea 
trois  villes  de  Mantinée,  Pallantium  etTégëeçe  réu- 
nirent pour  la  bâtir.  Capitale  de  la  Morée  9ous  les 
Ttercs,  et  alors  florissante,  elle  fut  ravagée  en  1779 
par  les  Skipétars,  prise  et  reprise  pendant  la  guerre 
de  l'indépendance ,  notamment  par  Méhémet-Ali 
1826),  et  presque  détruite. 

TRIPTOLÈMÉ,  fils  de  Celée,  roi  d'£l,eusis,  qui 
avait  donné  l'hospitalité  à  Cérès,  fut  initié  p^r  cette 
déesse  aux  mystères  de  l'agriculture  et  parcourut  la 
terre  avec  eUe.  Hevenu  en  Attique,  il  enseigna  l'a- 
griculture à  ses  concitoyens,  et  institua  les  î/tef- 
mophoriet  (fêtes  de  Cérèl)  et*ies  mystères  d'Eleusis. 

TIORÈMB,  galère  à  3  rangs  de  ranges,  v»  dalêbe 
dans  notre  Diet.  wttp.  des  Sciences. 

TRISMÊGISTB.  F.  BERMÊS  et  tbotR. 

TRISPAHADISUS,  v.  de  Cœlésyrie,  dans  le  Liban , 
où  les  généraux  d'Alexandre  firent,  aprè^  la  mort  de 
Perdiccas  (320),  le  2*  partage  de  l'empire  n^apédoni  en. 

TRISSIN  (J.  Georges  ÎRissmo,  oit  le),  poète  ita- 
lien, né  à  Vicence  en  1418,  m.  en  1550,  fut  charàc 
par  Léon  X  de  diverses  négociations  à  Venise,  en 
Danemark,  en  Allemagne,  jouit  aussi  de  la  faveur 
de  Clément  TII,  mais  eut  dans  sa  vieillesse  de  graves 
et  ruineux  procès  à  soutenir,  notammjan^  contre  un 
fils  qu'il  araït  eu  d'un  premier  lit.  Ses  principaui 
ouvrages  sont  Pltalie  délivrée  des  Goths  p^  Bél^ 
sairtf  poème  épique  fort  médiocre,  la  comédie  de? 
MénemmeSj  la  tragédie  de  Sophonisbe  (1^1^),  outre 
des  sonnets  et  des  canxones.  Ses  OEuvres  complètes 
ont  été  publiées  à  Vérone,  )729,  ^  vpL  petit  in- 
ftd.  On  ne  les  lit  pluç  guère,  et  Trissin  n  est  bien 
connu  que  comme  auteur  de  la  première  tragédie 
régulière  et  comme  ayant  été  des  premiers  à  em- 
ployer les  versi  sciolH  ou  vers  non  nméa*  Sa  Sopho- 
nisbe a  été  plusieurs  fois  trad.  en  français  etimitée 
par  Marot,  Corneille,  Voltaire  et  Alfieri. 

TRISTAN  (Jean) ,  4*  fils  de  S.  JLouis,  né  à  Damiette 
en  1260,  pendant  la  captivité  de  son  père,  prit  son 
nom  de  cette  malheureuse  circonstance.  11  devint 
comte  de  Neyers  en  1266  par  son  mariage  avec  Yolan- 
de, qui  avait  reçu  ce  fief  en  dot  de  son  père  Eudes, 
duc  de  Bourgogne.  Il  mourut  devant  Tunis,  1270. 

TRIStAM  DE  MONBINS.   V.  M09BINS. 

TRISTAN  (Nuno),  navigateur  portugais,  fit  quatre 
voyages  à  la  côted'Afriaue  (U40,  43,  46,  47),  dé- 
couvrit le  cap  Blanc  dans  le  1** ,  ramena  des  esclaves  et 
de  l'or  dans  le  2*  et  le  3*,  parvint  au  Bio-Grande  dans 
le  4*,  mais  fiit  tué  par  les  nègres  à  coups  de  flèches. 

TRISTAN  d'acunba,  URvi^at.  Dortugais.  F.  acunha. 

TRISTAN  l'ermitb  (Louis),  dit  U  pfMt  Trîstan, 
né  en  Flandre  au  commencement  ou  xv*  s.,  com- 
battit contre  les  Anglais  sous  Charles  VII.  Dunois  le 
créa  chevalier  (1451)  sur  la  brèche  de  Fronsac,  où  ii 
avait  fait  preuve  d'une  rare  bravoure.  Louis  XI 1'^ 
taeha  à  sa  personne  comme  grand  prévét  de  son  hO- 
tel.  Il  devint  l'exécuteur  des  vengeances  de  ce  prince, 
oui  vivait  avec  lui  dans  une  intime  familiarité  et  qui 
l  appelait  son  compère,  11  mourut  fort  âgé  e^  laissa 
de  grands  biens. 

TtiisTi^N  l'ermitb  (Pierre),  poète,  né  en  1601  au 
château  de  Soliers  (Marche),  m.  en  165^,  était  gen- 
tilhomme de  Gaston,  duc  d'Orléans,  et  se  vantait  de 
descendre  du  compère  de  Louis  II,  Il  tjravailla  poqr 
le  théâtre,  y  obtint  de  grands  succès  et  fut  admit  en 
1649  à  l'Académie  française^  Quoique  menant  une 
vie  fort  déréglée.  On  a  ne  lui  :  U  Pagedisgracté^n» 
man,  il  643;  des  tragédies  (Ifanainfi^,  Penihée,  to 
Mort  de  Senèque,  etc.),  gui  ne  sont  pas  sans  va- 
leur :  ses  contemporains  ropposaient  à  Corneille. 


TRIV 


—   190S  — 


TROl 


TRISTE  (le  Oolfe),  golfe  de  la  mer  des  Antilles, 
eur  la  c6te  du  Venezuela,  au  N.  0.  de  Puerto-Cabello. 

TRrrcmifAPALI,  v.  forte  de  rinde  anglaise  (Ma- 
dras), dans  l'ane.  Karnaiic,  sur  la  r.  dr.  du  Cavery» 
à  150  kil.  0.  de  Tandjaour  ;  80  (XX)  hab.  Jadis  capitale 
d*une  principauté;  auj.  station  d'une  partie  de  Tar- 
mée  anglaise.  Beau  temple  hindou. 

TRITHÈME  ou  trithbim  (S.) ,  chroniqueur  et  théo- 
logien, né  en  1462  à  Tritttfnheim  près  de  Trêves,  m. 
en  1516,  fut  élu  chef  de  l'abbaye  de  Spanheim  à 
22  ans,  tenta  de  réformer  ses  moines,  mais  excita 
parmi  eux  une  révolte,  renonça  à  son  abbaye  en  1505, 
el  fut  nommé  abbé  de  St-Jacquesà  Wurtzoourg.  îi  a 
continué  jusqu'en  1513  la  Chroniaue  dUirtauge , 
St-Gall,  1690,  2  voL  in-foL,  et  a  donné:  De  scri^ 
loribui  eeeûiiaitieis ^  Paris,  1497;  Polygraphiaj 
1518;  Steganograffhiaj  1531  (ouv.  mis  tV Indes). 
On  a  aussi  de  lui  un  traité  intitulé  Polygraphia  eab- 
ba/ù'ftea,  et  2  livres  de  Lettres  familières  à  divers 
princes  d* Allemagne ,  publiés  en  1636.  Fort  savant 
pour  son  temps,  il  fiM  accusé  de  magie. 

TRITON,  dieu  marin  subalterne,  fils  de  Neptune 
et  d'Ampbitrite,  précède  leur  char,  armé  d'une  con- 
que recourbée  oui  lui  sert  de  trompette.  On  le  repré- 
sente avec  un  buste  et  une  tête  d'homme,  mais  le 
bas  du  corps  en  forme  de  poisson.  Souvent  il  est 
suivi  d'une  troupe  de  Tritons,  ses  frères  ou  ses  fils. 

TRITON  (Lac  de),  TriUmis  lacus,  auj.  le  Grand 
Chou  ou  El-Lotidéah^  lac  de  l'Afrique  propre,  au  S., 
était  lié  par  un  gué  à  un  autre  lac  dit  lac  Libyque 
{Libyeapaltu).  On  croyait  que  Minerve  était  née  sur 
ses  bords  :  de  là  les  nomscle  Tritonis  et  de  Tritogé- 
nie  donnés  par  les  poëtes  à  la  déesse. 

TRIUMVIRAT.  Parmi  les  plus  célèbres  triumvirats, 
on  connaît  surtout  tes  deux  qui  se  formèrent  à  Rome 
vers  la  fin  de  la  république  :  le  1**  entre  Pompée, 
César  et  Grassus  (60  av.  J.-C.);  le  2*  entre  Octave, 
Antoine  et  Lépide  (43  av.  J.-C.)  ;  ces  derniers  seuls 
se  firent  officiellement  reconnaitrecomme  triumvirs, 
sous  le  titre  de  Triumviri  reipublicx  constituendas. 

En  France,  sous  Charles  IX,  on  donna  le  nom  de 
Triumvirat  k  la  ligue  que  formèrent  en  1561  le  duc 
de  Guise,  le  connétable  de  Montmorency  et  le  ma- 
réch^  de  St- André,  sous  prétexte  de  défendre  la  re- 
ligion contre  les  Huguenots. 

TRIUMVIRS,  Triumviri.  Les  Romains  donnaient 
primitivement  ce  nom  à  divers  fonctionnaires  ou 
commissaires  qui  généralement  étaient  au  nombre 
de  trois,  tels  que  :  1*  les  triumvirs  monétaires ,  pré- 
posés à  la  fabrication  des  monnaies;  2*  les  triumvirs 
nummulaires^  inspecteurs  ou  essayeurs  de  la  mon- 
naie ;  3*  les  triumvirs  capitaux^  chargés  de  la  garde 
des  prisonniers  et  de  l'exécution  des  coupables;  4*  les 
triumvirs  pour  colonies  f  commissaires  chargés  tem- 
porairement de  diriger  l'établissement  des  colonies; 
5*  les  triumvirs  épulons,  chargés  de  présider  aux 
repas  publics.  —  Mais  on  connaît  surtout  sous  ce 
nom  ae  triumvirs  certains  personnages  politiques 
qui  s'associèrent  pour  dominer.  V.  triumvirat. 

TRIVULCE(J.  J.),  ffénénl  milanais,  né  en  1447, 
m.  en  1518,  servit  d'abord  Louis  XI  sous  les  ordres 
de  Galéas  Siorce,  fit  la  guerre  aux  Vénitiens  (1483) , 
fut  évincé  des  anaires  par  Ludovic  le  More,  et  alla 
prendre  du  service  à  Naples,  défendit  faiblement  Ca- 
poue  contre  Charles  Vlll  (1494)  et  ne  tarda  pas  à  se 
joindre  ouvertement  aux  Français,  eut  une  part  es- 
sentielle à  la  rapide  conquête  du  duché  de  Milan  par 
Louis  XII  (1499),  et  en  fut  nommé  gouverneur;  mais 
excita  un  mécontentement  général  par  ses  cruautés, 
et  se  fit  chasser  de  Milan  par  le  peuple  révolté;  il  se 
maintint  pourtant  dans  le  duché,  s'empara  de  Lu- 
dovic ainsi  que  de  son  neveu  J.  Galéas-Marie,  et  re- 
poussa les  Suisses  (1501-03).  Il  eut  encore  part  à  la 
Suerre  delà  ligue  de  Cambray  contre  Venise,  mais 
finit  par  perdre  le  Milanais  (1512).  Il  contribua 
depuis  àla  victoire  de  Marignaii  (1515),  mais  échoua 
devant  Brescia  et  cessa  dès  lors  de  paraître  à  l'ar- 
mée. -^  Son  neveu,  Théod.  trivulcb,  eut  part  k  la 


guerrede  Naples  sous  Louis  XII,  aux  batailles  d'Agna. 
del,  deRavenne,  commanda  l'armée  vénitienne  tant 
que  Venise  fit  cause  commune  avec  la  France,  la 
Quitta  ensuite  pour  servir  François  I ,  lût  goaTemeui 
au  Milanais  (1515),  et  devint  maréchal  de  France 
(1524).  Nommé  gouverneur  de  Gènes,  il  se  -vit  obligé 
de  rendre  cette  ville  à  Doria.  11  mourut  en  1531. 

TROADE,  Troas,  petite  contrée  de  l'Asie- Mineure, 
entre  THellespont,  la  mer  Egée  et  la  chaîne  du  mont 
Ida,  avait  Troie  pour  capitale  et  était  arrosée  par  le 
Simoîs  et  le  Scamandre  ou  Xanthe.  —  On  étend  quel- 
quefob  son  nom  à  tout  le  royaume  de  Troie. 

TROARN,  ch.-L  dec.  (Calvados),  près  delà  Dive, 
à  14  k.  £.  de  Caen;  954  h.  Cidre  et  beurre  renom- 
més, bonnes  volailles,  etc. 

TROCADERO,  fort  de  111e  de  Léon,  en  face  de  Ca- 
dix, fut  pris  sur  les  Espagnols  insurgés  par  le  duc  d'An- 
goulême  en  1 823 ,  ce  ^i  amena  la  reddition  de  Cadix. 

TROCHES,  Trocmtj  un  des  trois  peuples  gauloiii 
de  la  Galatie,  à  TE.  et  au  delà  de  THalys,  confinait 
au  Pont  et  à  la  Cappadoce.  Tayium  était  leur  ch.-l. 

TROGEN,  V.  de  Suisse  (Appenzell),  un  des  2  che&- 
lieux  des  Rhodes  extérieures,  au  N.  E.  d'Appenzeli, 
à  7  kil.  S.  E.  de  St-Gall  ;  2600  hab.  Ville  bien  bâtie, 
arsenal,  bibliothèque.  Aux  env.,  eaux  sulfureuses, 
cuivreuses  et  alumineuses. 

TROGLODYTES,  peuple  fabuleux  de  TAfriquft 
orientale.  On  11  plaçait  dans  un  pays  appelé  de  leur 
nom  Troglodutique'fpii  s'étend  au  S.  £.  de  TEgypte, 
le  long  du  golfe  annique,  et  répond  à  la  côte  d'Ba- 
besch.  Les  anciens  disaient  qu'ils  habitaient  dans  des 
souterrains  :  c*est  ce  que  signifie  leur  nom  en  grec  (de 
(rd92o«,trou).Ilest  possible  que  ces  peuplesysitués sous 
la  zone  torride,se  soient  en  effet  creusé  des  demeures 
souterraines  pour  échapper  aux  ardeurs  du  climat. 

TROGUE-POMPÉE,  historien.  F.  pokpâb  (tbogcs). 

TROIE,  Trojaj  capit.  de  la  Troade  et  de  tout  le 
roy.  de  Troie,  sur  le  revers  occid.  de  l'Ida,  était  sé- 
parée de  la  mer  par  une  plaine  d'environ  10  kiL  où 
coulaient  le  Xanthe  et  le  Simols.  On  la  nommait  aussi 
Ilion  (llium  eu  latin)  du  nom  dMlus,  un  de  ses  rois. 
Sa  citadelle  se  nommait  PergamCt  nom  que  les  poètes 
étendent  à  la  ville  même.  —  Troie  était  d'origine  pé- 
lasgique.  On  lui  donne  pour  fondateur  Tros  ou  Da^ 
danus.  Son  heureuse  position  la  rendit  bientôt  riche 
et  puissante;  mais  elle  fut  aussi  de  bonne  heure  ex- 
posée aux  attaques  de  voisins  jaloux.  Sous  Laomedon, 
elle  fut  environnée  de  murs,  dont  la  Fable  attribue 
la  construction  aux  dieux  Apollon  et  Neptune.  Peu 
après,  Hercule,  irrité  de  la  perfidie  de  Laomedon, 
qui  lui  refusait  une  récompense  promise  (F.  laome- 
don), prit  Troie,  mit  à  mort  ce  roi  déloyal,  et  plaç« 
sur  le  trône  le  jeune  Priam,  son  fils,  qui  étendit  sa 
domination  depuis  la  côte  mérid.  de  l'Asie-Mioeuve 
jusqu'à  THellespont.  Ayant  toléré  l'enlèvement  d'Hé- 
lène par  son  fils  Paris,  Priam  eut  à  soutenir  contre 
les  Grecs  confédérés  sous  la  conduite  d'Agamemnon 
la  fameuse  guerre  de  Troie,  qui  dura  dix  ans,  et  qui 
tinit  par  la  prise  de  la  ville  et  la  destruction  du 
royaume.  On  place  généralement  la  prise  de  Troie  en 
1270  av.  J.-C,  d'après  Hérodote;  selon  les  marbres 
de  Paros ,  elle  aurait  eu  lieu  en  1209  :  selon  Erato- 
sthène  en  1 184.  La  guerrede  Troie  est  le  plus  célèbre 
événement  des  temps  mythologiques  :  il  sépare  ces 
temps  des  temps  hérolaue^  ou  semi-historiques.  Les 
poètes  l'ont  ornée  de  fanles  sans  nombre  (F.  HÉLiKE, 
PARIS,  AGAMBMNON,  ACHILLE,  etc.).  11  ne  Teste  rieD 
de  Troie  :  cependant  les  recherches  modernes  ont 
permis  de  déterminer  son  emplacement  :  elle  était 
située  au  pied  de  la  colline  qu'occupe  auj.  le  village 
turc  de  Bounar-Bachi.  Troie  avait  eu  pour  souverains: 
Scamandre,av.  J.-C.  1614    Tros,  1463 

Teucer,  1590    Ilus,  1402 

Dardanus,  1568    Laomedon,  1347 

Ërichthoniua,  1.^37    Priam,  1311-13'? 

TRoiE-LA-NODVELLE,  Alcxandria-Troos,  auj./E***' 
Stamboul,  v.  d'Asie-Mineure,  fondée  entre  le  Siinois 
et  la  mer  Bgée .  à  peu  de  distance  des  ruinée  de  1'^' 


TROL 


—  1909  — 


TRON 


tique  Troie,  par  Antigone,  l'un  des  généraux  d'A- 
lexandre. Elle  devint  de  bonne  heure  un  évôcbé, 
suffragant  de  Cyzique.  —  V.  iuon. 

TROILUS,  fils  de  Priam  et  d'Hécube.  Les  Destins 
avaient  arrêté  que,  tant  qU*il  vivrait,  froie  ne  pour- 
rait être  prise;  cependant  il  osa  témérairement  atta- 
quer Achille,  et  fut  tué  par  le  héros.  Les  amours  de 
ce  prince  avec  Cresslda,  fille  du  divin  Chalcas,  ont 
fourni  à  Shakespeare  le  sujet  d'une  de  ses  tragédies. 

TROIS  CHAPITRES  (Affaire  des).  On  appelait  les 
Trois  Chapitres  trois  ouvrages  théologiques  ,  de 
Théodore  de  Mopsueste,  de  Théodoret  et  d'Ibas,  qui 
étaient  plus  ou  moins  empreints  des  erreurs  de  Ne&- 
torius  sur  le  mystère  de  llncamation  et  sur  Tunion 
des  deux  natures  en  J.-C.  Ces  chapitres  étaient  ac- 
cusés d'hérésie;  cependant  ils  ne  furent  pas  expres- 
sément éondamnés  par  le  concile  de  Chalcéooine 
(o21)  :  de  là,  grande  division  entre  les  fidèles,  dont 
les  uns  les  approuvaient  et  les  «autres  les  condam- 
naient; cette  dispute  troubla  le  règne  de  Justinien 
et  celui  du  pape  Vigile.  En  553.  les  Trois  Chapitres 
furent  définitivement  condamnés  par  le  concile  gé- 
néral de  Gonstantinople. 

TROIS-ÊVÊCHÉS  (les).  On  désignait  sous  ce  nom 
trois  villes  de  Lorraine,  Metz,  Toul  et  Verdun,  qui 
avaient  chacune  le  titre  d'évôché.  Après  avoir  été 
longtemps  villes  impériales ,  elles  furent  réunies 
toutes  trois  à  la  France  en  1552  par  Henri  II;  le  traité 
de  Cateau-Cambrésis  (1558)  et  celui  de  Westphalie 
(1648)  lui  en  confirmèrent  la  possession. 

TROIS-FONTAUŒS,  abbaye  de  l'ordre  de  Gîteaux, 
appelée  la  {'*  fille  de  Clairvaiut,  était  en  Champa- 
gne (Hte-Marne) ,  à  8  kil.  S.  de  St-Dizier;  300  hab. 

TROIS-MOUTIRRS,  ch.-l.  de  c.  (Vienne),  à  8  k. 
N.  O.  de  Loudun;  1252  hab. 

TBOIS-POIMTES  (Cap  des) .  cap  de  la  Guinée 
super. ,  sur  la  Côte  d'Or ,  par  4*  40'  lat.  N. ,  5"  4'  long.  0. 

TROrrZA  OUTROITSKOIB  (o.-à-d.  la  Trinité)  y  v.  de 
Russie  (Moscou),  à  60 kil.  N.  E.  de  Moscou;  4000  h. 
Archevêché.  Couvent  célèbre,  consacré  à  S.  Serge, 
et  dont  l'église,  dite  de  la  Trinité,  possède  le  tom- 
beau du  saint  et  renferme  un  trésor  qui  passe  pour 
être  plus  riche  que  ceux  de  Rome  et  de  Lorette. 
lierre  le  Grand  y  trouva  un  asile  lors  de  la  1"  ré- 
voltr»  des  Strélitz.  Ce  couvent  possédait  jadis  plus  de 
100  000  serfs.  Catherine  réunit  au  fisc  les  terres  et 
les  vassaux  du  monastère. 

TROJA,  nom  latin  de  Troie.  V.  troie. 

rpoJA,  EcanumPv,  de  l'Italie  mérid.  (Capitanate) , 
à  80  kil.  S.  0.  de  Foggia;  4600  hab.  Ëvèché.  Il  s'y 
tint  un  concile. sous  Urbain  II. 

TROKI,  V.  de  la  Russie  (Lithuanie).  à  25  kil.  S. 
0-de  Vilna;  4000  hab.  Fondée  par  Ghédi min  en  1321, 
et.  capitale  de  la  Lithuanie  avant  Vilna. 

TROLL  (Gustave),  archevêque  d'Upsal,  ennemi 
acharné  de  l'administrateur  Sténon  II,  l'excommu- 
ni  a  avec  ses  partisans  et  appela  les  Danois  eu  Suède; 
il  /ut  pour  ce  fait  déposé  (Mut  les  fitats.  Sténon  ayant 
péri  peu  après,  TroU  rentra  en  vainqueur  dans  son 
liiocèse  et  plaça  la  couronne  de  Suède  sur  la  tête  du 
roi  de  Danemark,  Christian  II,  1520. 11  gouverna  la 
Suède  en  l'absence  de  ce  prince,  mais  ne  put  com- 
primer l'insurrection  dirigée  par  Gustave  Vasa,  et 
s'enfuit  avec  Christian,  quand  ce  prince  fut  lui-même 
chassé  du  Danemark.  Il  revint  en  1535  tenter  la  for 
tune  en  Norvège ,  mais  il  y  périt,  près  de  Malmœ. 

TROLLHATTA,  bg  de  Suède  (Gothie),  à  24  kil. 
S.  d'Elfsborg ,  donne  son  nom  à  un  canal  latéral  à  la 
GoBtha,  qui  fut  creusé  de  1794  à  1800. 

TROLLOPE  (Hrss) ,  femme  de  lettres  anglaise,  née 
en  1779  àHeckfield  (Hampshire),  m.  en  1863, avait 
épousé  un  avocat,  qui  la  laissa  veuve  en  1835.  Après 
3  ans  de  séjour  aux  États-Unis,  elle  publia  en  1831 
les  M  (BUTS  domestiques  des  Américains,  critique  sé- 
vère qui  obtint  la  vogue  en  Angleterre,  mais  qui  sou- 
leva contre  elle  la  société  anglo-américaine  ;  elle 
écrivit  dans  le  même  esprit  caustique  :  la  Belgi- 
que ^  1834;  Paris  et  les  Parisiensy  1836;  Vienne  et 


les  Autrichiens,  1838;  un  Tour  en .  talie ,  1842.  Elle 
réussit  aussi  dans  le  roman  :  on  remarque  en  ce 
genre  le  Vicaire  de  Wrexhill^  où  elle  dépeint  un  tar- 
tufe protestant,  la  Veuve  Barnabe  (à  la  recherche 
d'un  second  mari)  ;  la  Veuve  mariée,  les  Bas-Bleus. 
Plusieurs  de  ses  écrits  ont  été  traduits  en  français. 

TROMP  (Martin) ,  marin  hollandais ,  né  à  La  Brille 
en  1597,  servit  dès  l'enfance,  devint,  après  de  longs 
dégoûts  et  de  nombreuses  injustices,  lieutenant- ami- 
ral en  1637,  remporta  plusieurs  victoires  navales, 
entre  autres  celles  des  Dunes  sur  les  Espagnols  (1639), 
fit  en  1651  et  52  deux  admirables  campagnes  contre  les 
amiraux  anglais  Blake  et  Deane,  se  distingua  égale- 
ment à  Portland ,  à  Nieuport,  à  Dunkerque ,  et  fut  tué 
en  1653  à  l'affaire  de  Catwik.  —  Corn.  Tromp,  son  fils, 
né  i  Rotterdam  en  1629,  m.  en  1691,  fut  capitaine 
de  haut  bord  à  21  ans,  brilla  dans  les  campagnes 
de  1652,  1656,  1662,  devint  lieutenant  général  en 
1666»  fut  quelque  temps  chef  de  la  flotte  hollan- 
daise ,  mais  se  vit  forcé  d'en  céder  le  commandement 
à  Ruyter  (1665),  conçut  dès  lors  de  la  jalousie  contre 
ce  rival,  le  seconda  mal  dans  un  moment  périlleux, 
et  fut  par  suite  privé  de  son  grade.  Après  le  massacre 
des  frères  de  Witt,  qu'il  regardait  comme  ses  enne- 
mis, et  le  triomphe  de  la  maison  d'Orange,  à  laquelle 
il  était  dévoué  (1672),  son  emploi  lui  fut  rendu  et  il 
se  réconcilia  avec  Ruyter,  qui  le  tira  de  plus  d'un 
péril.  Il  tenta  en  vain  en  1674  d'opérer  une  descente 
sur  les  côtes  de  France,  alla  en  1676  défendre  le  Da- 
nemark contre  les  Suédois,  etobtintdans  cette  cam- 
pagne les  plus  grands  succès.  Il  mourut  en  1691 ,  au 
moment  ou  il  venait  de  recevoir  le  commandement 
de  la  flotte  destinée  à  agir  contre  la  France. 

TROMPETTE  (Château),  chAteau  construit  à  Bor- 
deaux, sous  Charles  VII,  en  même  temps  que  le  fort 
du  Hê,  pour  maintenir  la  ville  dans  l'obéissance 
après  la  reunion  de  la  Guyenne  à  la  couronne.  Elevé 
suï  l'emplacement  actuel  des  Quinconces,  il  domi- 
nait la  ville  et  commandait  la  rade.  Il  disparut  lors 
des  travaux  de  fortification  deVauban. 

TROMPETTES  (Fête  des),  fôte  célébrée  par  les 
Hébreux  le  1"' jour  de  l'année  civile  (en  septembre), 
fut,  à  ce  qu'on  croit,  instituée  en  mémoire  du  ton- 
nerre que  Ton  entendit  sur  le  Sinal  quand  Dieu  y 
donna  sa  loi. 

TROBISOE,  lie  de  la  Suède,  dans  la  mer  du  Nora , 
sur  la  côte  N.  0.  de  la  Norvège ,  a  7  kil.  sur  2  ;  ch.-l. , 
Tromsœ  ;  3000  hab.  Svêché.  Port  de  commerce. 

TRONCHET  (Franc.  Denis),  jurisconsulte,  né  à 
Paris  en  1726,  m.  en  1806,  se  fit  une  grande  répu- 
tation comme  avocat  consultant,  ferma  son  cabmet 
pendant  le  triomphe  du  parlement  Meaupou,  parut 
aux  Ëtats  généraux,  vota  peu  d'innovations,  fit 
rejeter  le  jury  en  matière  civile,  fut  un  des  XToit* 
conseils  choisis  par  Louis  XVI,  entra  au  Consei/ 
des  Anciens,  et  devint  sous  le  Consulat  1"  président 
du  tribunal  de  cassation  et  sénateur  (1801).  Il  eut 
grande  part  à  la  rédaction  du  projet  de  Code  civil. 

TRONCHIN  (Théod.),  médecin,  né  à  Genève  en 
1709,  m.  en  1781 ,  était  élève  de  Boerhaave.  Il  exerça 
son  art  à  Amsterdam,  puis  à  Genève,  et  se  fixa  enfin 
à  Paris,  oi!l  il  fut  1"  médecin  du  duc  d'Orléans.  II 
popularisa  l'inoculation  en  France  et  se  fit  un  nom 
par  sa  charité.  11  était  de  i'Académie  des  sciences. 

mONCBiN  (J.  Rob.),  jurisconsulte  genevois,  parent 
du  prèc,  1711-93,  fut  procureur  général  à  Genève. 
Lors  des  poursuites  dirigées  contre  VÉmile  et  le 
Contrat  social ,  il  fit  paraître,  pour  défendre  les  me- 
sures du  gouvernement  de  Genève,  les  Lettres  écri- 
tes de  la  campagne;  Rousseau  y  répondit  par  les 
Lettres  de  la  Montagne,  qui  portèrent  au  comble 
l'effervescence  du  peuple  genevois  et  hâtèrent  la 
triomphe  de  la  démocratie. 

TRONSON  nu  coudray  (G.  Al.),  avocat  diftingué 
du  barreau  de  Paris,  né  à  Reims  en  1750,  s'ofTrit 
pour  défendre  Louis  XVI,  partagea  avec  Chauveau- 
Lagarde  la  défense  de  la  reine,  sauva  plusieurs  ric- 
times  de  la  Révolution,  fut  député  en  1795  au  C*in< 


TROD 


1910  — 


TRO\ 


■eil  des  Anciens,  où  il  combattit  le  Directoire,  fut 
déporté  an  18  fructidor,  et  m.  en  1798  à  Sinnamary. 

TRONTO  (le)*  Truentus^  riv.  d'Italie,  naît  dans 
FAhruzze  Ultérieure  l»*,  à  9  kfl.  N.  E.  de  Montereale, 
coule  au  N. ,  puis  au  N.  E. ,  passe  à  Âseoli  et  se  jette 
dans  r  Adriatique  après  80  kil.  de  cours.  —  Sous 
Napoléon ,  cette  riv.  donna  son  nom  à  un  dép.  du 
roy.  d'Italie,  qui  avait  pour  ch.-l.  FermQ. 

TBOPEA,  fropœa,  y.  de  Tltalie  mérid.  (Calabre 
Ultér.  2*).  près  ou  golfe  de  Ste-Euphémie,  à  VI  kil. 
0.  N.  0.  de  Mileto;  4000  hab.  Cathédrale  remarqua- 
ble, arec  3  belles  portés.  Soieries,  couvertures  de 
lafne ,  toiles,  canevas  ;  pèche  de  corail  et  dQ  poisson. 
Cette  vîQe,  qui  était  dans  l'ancien  Bruiium ,  fut  fondée 
pa?  Sextus  Pompée,  «ïU!  lui  donna,  dit-on,  l6  nom 
de  Trophée  à  Toccasion  d'un  avantage  qu'il  y  aurait 
remporté  sur  Octave. 

TROPHÉE,  monument  dé  victoire.  K  Ce  mot  dans 
notre  THct.  unvù.  du  Sciences. 

TROPHIME  (S.),  disciple  de  S.  Paul,  était  d'É- 
phése  et  païen,  etnit  le  I"  é vécue  d'Arles^  Tille  qui 
ra  pris  pour  patron.  On  le  fête  le  29  déc. 

TROPUOKIUS  et  AGaAÊDE,  habiles  âréhitectes, 
auxquels  on  attribue  la  construction  du  temple  de 
Detphesy  étaient  frères,  te  roi  d'Orchomènô.  Hyrlée, 
les  charge^  de  bâtir  uû  édifice  pour  y  placer  sou  or. 
Lés  âe^i  frères,  en  le  construisant,  y  ménagèrent 
une  issue  Secrète,  au  moyen  de  laquelle  itâ  venaient 
la  nuit  puiser  au  tréaor  d'Hyriéé.  Ce  prince,  s'en  étant 
apôrçu,  tendit  un  piégé  ou  Â^amèae  fut  pris  :  tro- 
pnonius,  craignant  ses  révélations  ^  lui  coupa  là  tête 
et  s'enfuit  en  remportant;  mais  bientôt  il  périt  dans 
une  grotte  aux  dûvirun^  de  Lébadée.  Après  âa  mort, 
Apollon,  dont  il  avait  bâti  le  temple,  lui  accorda  le 
don  de  prédire  Tavenir,  et  la  grotte  où  il  était  mort 
devint  le  siège  d'un  oracle  célèbre.  L'on  n'était  ad- 
mis dans  cette  frotte  qu'après  des  épreuves  dures  et 
propres  k  impnmef  l'effroi.  Ausài  aisait-on  proverr 
Paiement  en  Grèce  :  «  U  devient  de  l'antre  de  Tro- 
phonius,  >  pour  dire  il  est  grave  et  soucieux. 

TROPPAC^  V.  forte  des  Etats  autrichiens,  ch.-L 
de  cercle,  sur  l'Oppa,  à  155  kiL  N.  E.  de  Brûnn; 
12000  hab.  Ecole  pour  les  fils  de  militaires,  ùius^um 
d'histoire  naturelle  et  d'antiquités  nationales,  biblio- 
thèque. Armes,  draps,  liqueurs,  savons.  11  s'est  tenu 
à  Troppau ,  d'oçt.  à  déc.  1820,  un  fameux  conçrès  où 
fut  résolue  là  répression  dé  la  révolution  napolitaine. 
—  Le  cercle  de  Troppau,  ou  Silésie  autrichienne, 
dans  la  partie  N.  de  la  Moravie,  a  pour  bornes  au  S. 
les  cercles  dé  Pféraru  et  d'Olmatz;  140  kiL  sur  25; 
250000  hab.  Pays  montagneux,  climat  froid;  sol  peu 
fertile  ;  éléVe  de  moutons  el  de  chevaux.  Per,  mar- 
bre, ardoises,  chaux,  tourbe,  eaux  minérales. 

TROS,  fils  d'Erichtbonius  et  père  de  Ganymède,  d'I- 
lus  et  d'Assaracus ,  rég&a  sur  Troie ,  qui  prit  son  nom. 

TROCBADOtJRS,  poètes  provençaux  des  xi«,  xii* 
et  xiu*  s.,  ainsi  appelés  du  mot  iroubaff  trouver, 
inventer:  ils  nommaient  eux-mêmes  leur  art  la  gaie 
science.  Us  se  distinguaient  des  trouvères  en  ce  quUls 
parlaient  ta  langue  d'Oc,  tandis  que  ceux-ci  em- 
ployaient la  langue  d'Oïl,  Les  plus  célèbres  furent 
Piene  Vidal,  Arnauld  Daniel,  Bertrand  de  Born, 
Bernard  de  Ventadour,  Faydit.  Raimond  Bérenger, 
comte  de  Provence,  Ricbaid  Cœur  de  Lion  et  Guil- 
laume IX ,  comte  ac  Poitiers.  Leurs  poésies,  qui  pour 
la  plupart  appartiennent  au  genre  lyrique  et  sont 
très-courtes,  se  composaient  de  sirventes  (espèce  de 
satires),  canzones ,  plaints j  ten^ons^  ballades,  no- 
vas  (ou  nouvelles).  Ils  chantaient  surtout  la  chevale- 
rie et  l'amour;  cependant  Ils  ont  aussi  laissé  des 
poèmes  didactiques  et  sacrés,  et  de  volumineux  ro- 
mans (  le  Bréviaire  â^amour,  Girard  de  HoussiU 
Zofi,  etc.)  Le  troubadour  de  profession  allait  de  châ- 
teau en  château  réciter  ou  chanter  ses  vers  en  s*ac- 
compagnâJEit  d'un  instrument,  ordinairement  d'une 
guitare;  souvent aùssî  était  suivi  d'un /on^feur,  par 
lequel  il  faisait  chanter  Ses  vers.  De  temps  à  autre, 
les  troubadours  soutenaient  les  uns  contre  ïet  au- 


tres, dans  ûes  jeux-partis,  des  luttes  poétiques  de- 
vant des  cours  d^amnur.  LeB  troubadours  étaient 
répandus  dans  le  midi  de  la  France  :  ils  florissaieûi 
surtout  à  Toulouse,  à  Narbonne,  à  Aix  eu  Provence. 
Ils  disparaissent  après  la  guerre  des  Albigeois,  qui 
désola  tout  le  midi  de  la  France.  Raynouard  a  donné 
un  Choix  de  leurs  poésies  (1816-24);  Tabbé  Millot 
['HisLlittér.  des  troubadours  (1774);  M.  Barei  lf« 
Troubadours  et  leur  in/luence  (1864). 

TROUVÈRES,  poètes  du  nord  de  la  France.,  qm 
du  XI*  au  XV'  s.  ont  composé  en  roman-wallon  oq 
langue  d'OI/  (le  vieux  français);  ils  existaient  en 
même  temps  que  les  Troubadours,  et  leur  nom  a  le 
même  sens  {trouver ^  inventer);  mais,  tandis  que  les 
Troubadours  ont  surtout  brillé  dans  le  genre  lyrique, 
c'est  à  la  poésie  épique  que  les  Trouvères  se  sont  li- 
vrés de  préférence.  Ils  ont  admirablement  réussi  et 
dans  la  grande  épopée,  oui  a  pris  par  excellence  le 
nom  de  roman  ^  et  dans  lés  fcidiaua,  qui  sont  sou- 
vent chez  eux  des  éhefs-d'œuvre  d'originalité,  de 
naïveté,  de  gaieté.  Les  Trouvères  ont  aussi  fait  quei- 

2ues  poésies  lyriques,  tels  que  2a»,  virekiis  et  bol- 
ides; enfin  on  leur  doit  les  romans  de  chevaleiie 
en  prose.  Les  plus  connus  d'entre  eux  sont  Auboin 
de  Sézanne,  Huon  de  Villeneavé,  Jean  Bodel,  Aleiati- 
dre  de  Bernj^y,  Lambert  li  Cors,  Chrestien  de  Troyes, 
Robert  Wace,  Marie  de  France,  Rutebœuf,  Guillaume 
de  Lorris,  Jean  de  Meung,  Thibaut  de  Champagne. 
Leurs  plus  célèbres  romanS  en  vers  Sont  le  Brut 
d'Angleterre  et  le  Rou .  de  Wistace  ôuWace  ;  YÀlexoMr 
drcy  de  Lambert  et  Alexandre  de  Bernay  (composé 
au  XII'  s.  en  vers  de  12  syllabes,  qui  dopais  prirent 
le  nom  d'alexandrins);  le  Chevalier  au  Cygne,  àe 
Renaut  et  Gauder;  Gérard  de  NeverSj  par  Qilbert  d« 
Montreuil:  Garin  le  Laherain^  par  Jehaù  de  Flagj. 
On  leur  doit  aussi  des  compositions  alléeoriquea, 
telles  que  le  roman  de  la  Rose,  par  Gtiiuaume  de 
Lorris  et  Jean  de  Meung,  dit  Clopinel;  lé  roman  du 
Renart^  le  Dolopathos.  le  Castuiemekt.  On  doit  à 
l'abbé  De  la  Rue  des  Essais  historiques  sur  les  bar- 
des^  les  jongleurs  et  les  trout ères  normands  et  ofiçlo- 
normands,  Caén,  1834,  ouvrage  estimé. 

TROtVILLE,  vge  du  Calvados,  sur  la  Hanche,  & 
Tembouch.  de  laToucques,  à  11  k.  rï.  £.  de  Pont-i'£vê- 
que;  5200  h.  Petit  port,  belle  plage.  Bains  de  mer 
fréquentés;  pêche  d^ultres,  de  harengs,  d'eau. Iles. 

TROY,  v.  des  États-Unis  (I^evir-Tork) ,  sur  THud- 
son,  à  11  kiL  N.  d'Albany;  30000  hab.,  et,  avec  les 
faubourgs,  40000.  Station  de  chemin  de  fer  (Union 
railroaa),  arsenal;  beaucoup  d'industrie:  moulins  à 
papier  et  autres,  drap,  lamageb. 

TROY  (Franc.),  peintre,  né  à  Toulouse  en  1643, 
m.  en  1730^  réussit  surtout  dans  les  portraits  de 
femme  :  Louis  XIV  l'envoya  en  Bavière  pour  y  faire 
le  portrait  de  la  future  dau'phine.  On  a  aussi  deiui  de 
grands  tableaux  ,  entre  autres  Henri  lU  fondant 
l'ordre  du  St-Esptit  et  Hehri  IT  ^ur  son  trône  fau 
Louvre).  Malgré  quelques  mcorrectîons,89 tableaux 
se  distinguent  par  l'attitude  et  la  physionomie  des 
personnages,  ainsi  que  par  un  coloris  ferme  et  vrai. 

TROYES,  TrieaSses,  Ttecae^  puis  Auguâtdbona, 
ch.-l.  du  dép.  de  l'Aûbe ,  siit  la  Seine ,  à  1 61  k.  S.  E.  de 
Paris  par  la  route ^  à  167  kil.  par  16  chemin  de  fer; 
84613  h.  Evéché,  trib.  de  l*^  mSt.  et  de  commerce; 
lycée,  école  normale,  école  de  dessin,  musée.  Belle 
cathédrale  de  St-Pierre  (clocher  de  56*)^  église  de 
Ste- Madeleine,  avec  un  beau  jubé  du  xvi*  s.,  palais 
épiscopal,  bétel  de  ville,  préfecture;  belle  prome- 
nade au  Mail.  Rues  étroites  et  tortueuses,  beaucoap 
de  maisons  en  bois.  Société  d'agriculture,  arts  et 
sciences;  bibliothèque  publique,  école  spéciale  de 
commerce.  Bonneterie,  cotonnades,  rouenneries, 
draps,  basins,  chamoiseries,  instruments  aratoire5; 
charcutene  renommée.  Le  pape  Urbain  lY,  le  clian- 
celier  J.  Jfuvéûal'  dés  tT^tbs,  la  trouvère  Cbrestieo 
de  troyes,  Je  poète  Passerat,  lôs  deux  Pîthou,  Gres- 
ley,  Mignai'd,  Gérardon  sont  néa  k  Troyes:  c'eA 
aussi  le  berceau  de  la  famille  tfolé.  —  Capitale  (ie% 


TRUG 


—  1911  — 


T9CH 


TrieatieÊ  sous  l«s  Romains,  cette  vt^le  fut  Comprime 
Aans  la  Gaule  celtique,  puis  dans  la  4*  Lyonnaise. 
Sauvée  en  4ôl  de  la  fureur  d'Attila  par  son  évêque 
S.  Loup  y  elle  fut  saccadée  par  les  Normands  en  889. 
Dans  la  suite  elle  devint  la  résidence  des  comtes  de 
Champagne  (1019);  elle  fut  sous  la  monarchie  la  ca- 
pitale de  la  Champap;ne.  C'est  de  Thibaut  lY  (1102- 
1152)  aue  date  son  importance  industrielle  et  com- 
meroiale.  Isabeau  de  Bavière  transféra  en  1420  à 
Troyes  le  Djairlement  de  Paris,  et  y  conclut  Tindigne 
traité  qui  livrait  la  France  aux  Anglais  et  anéantis- 
sait les  droits  du  Dauphin.  Déjà  en  1415  Jean  sand 
Peur,  duc  de  Bourgogne,  avait  repris  cette  ville; 
Charles  Villa  reoonc|uit  en  1429.  Loui^  XVI  y  exila 
le  parlement  de  Pans  en  1787.  Ses  environs  furent 
le  théâtre  de  sanglants  combats  en  1814.  Cette  ville  a 
été  souvent  incendiée,  notaiùment  en  1 181  et  en  1524. 

TROYON  (Constant),  peintre  français,  né  à  Sè- 
vres en  1813,  m.  en  I86o,  s'est  fait  u&  nom  comme 
paysagiste  et  peintre  d'animaux*  On  l'a  appelé  le 
la  Fontaine  de  la  peinture. 

TRUBLET  (Gh.  Joseph),  écrivant,  né  en  1697  i 
St-Malo,  m.  en  1770,  était  archidiaore  et  ohanoiae 
de  St-Malo  ;  a  écrit  des  ouvrages  médiocres,  qui  le 
firent  arriver  à  l'Académie  Cranc.  {Essais  d$  littéTOf 
ture  et  de  morale  (1736);  Panégyrique»  des  saints 
(Mbb,  etc.);  s'attira  Tanimosité  de  Voltaire,  qui  a 
fait  sur  lui  ce  vers  plaisant  i 

Il  compilait,  compihdt,  compUcit. 

TRUCCIA,  auj.  Droissy^  ane.  v.  de  la  Gaule,  à 
15  k.  S.  de  Soissons.  Les  troupes  de  Prédégonde  y 
défirent  en  593  oelles  de  Cbildebert,  fils  de  Brunebaut. 

TRLCUET  (J.),  mécanicien,  né  à  Lyon  en  1657, 
m.  en  1729,>entra  chez  les  Carmes,  et  prit  le  nom  de 
P.  Sébastien,  Il  fui  encouragé  par  Coloert  à  étudier 
l'hydraulique,  eut  grande  part  à  l'établissement  de 
la  conduite  des  eaux  dans  les  jardins  de  Versailles, 
fut  consulté  sur  tous  les  canaux  construits  depuis  en 
France,  dirigea  seul  celui  d'Orléans,  imagina  la  ma- 
chine à  transporter  les  arbres  dite  diable,  et  fut 
admis  comme  membre  bonoraire  à  l'Académie  des 
Sciences  (1699).  Fontenelle  a  écrit  son  Éloge. 

TRUCHSESS  DB  WALDBOURG  (Gebbard>,  arehevè- 
que-électeur  de  Cologne  en  1577,  de  l'illusitrë  mai- 
son de  Waldbourg,  dans  laquelle  la  charge  de  ^rvo^ 
sets  (maître  d'hôtel)  de  l'Empire,  était  héréditaire, 


pagne  d'Amérique  comme  attaché  h  fétait-majov  dn 
comte  d'Estaing,  auquel  il  sauva  la  vie  à  l'assaut  dé 
Savannab;  fut  nomiùé  contre-amiral  en  1792,  oôn- 
tribua  à  la  prise  dé  Nice,  ch&tia  là  trahison  de  la 
ville  d'Oneille,  mais  fit  une  tentatire  Inutile  contre 
Cagliari,  et  se  vit  forcé  par  l'insubordinatioa  des 
troupes  de  rentrer  à  Toulon  ;  fut  fait  victf^amiral  ^n 
1794;  et  appelé  par  le  Directoire  au  ministère  de  la 
manne,  arma,  de  concert  avec  le  général  Hoche, 
une  flotte  destinée  à op'érer  en  Irlande  une  descente, 

?[ue  les  éléments  contraires  empêchèrent  d'effectuer; 
ut  remplacé  au  ministère  en  1197  ;  commanda,  lors 
<1u  projet  d'invasion  eu  Angleterre,  une  flotte  de  21 
vaisseaux,  fui  investi  eh  1809  du  lyéuvérnemient  des 
provinces  maritimes  de  la  Hollande,  et  fit  héftir  son 
administration.  Il  fut  élevé  k  la  pairie'  éh  1819  et 
nommé  amiral  en  183L  L'amiral  Roussin  a  lu  son 
Éhge  funèbre  à  la  Chambre  des  pairs  en  18^0. 

TRUIf ,  cfa.'l.  de  eant.  (Orne),'  sur  la  Dire,  à  13  k 
N.  £.  d'Argentan;  1036  hab. 

TRUXILLO  ou  TRUJILLO,  Scdiabfis  ou  Twms 
Jukia  des  Romains,  v.  d'Bspagne  (Estrasy^dure) , 
sur  une  montagne,  dans  la  prov.  et  à  45  k.  Ë.  de  Ca- 
cérès;  &000  habv  Ghftteaa  fort,  murailles  et  tours. 
Belle  pûee  oarrée,  palais  des  ducs  de  San-Carlos, 
hdpitalduSt-Bsprit.  Pizarre,  GaroiadeParedes.Orel- 
lana  naquirent  àTruxillo.  Cette  v.  existait  dès  le  temps 
des  Romains;  elle  fut  enlevée  aux  Maures  en  1233. 

TROZJJLLo,  V.  du  Venezuela,  ch.-l.  de  la  prov.  de 
son  nom;  8000  bah.  Fondée  en  1570  :  ravagée  efi  1678 

{>ar  le  flibustier  français  Grammont,  elle  se  ^eleta 
entement/—  La  prov.  de  Traxillo  fait  partie  éa  dép. 
de  Zulia  et  est  bornée  au  N.  par  la  prefv.  de  Vene- 
zuela :  175  kâ.  sur  100;  55000  hab. 

TRUXILLO,  V.  du  Pérou,  eh.-K  du  dép.  de  LivertLd, 
à  2  kil.  du  Grand-Océan,  à  580  kt).  N.  O.  de  Lima; 
15  000  hab.  Ëvèehé.  Les  maisons  n'ont  qu'hn  étagef, 
vu  1»  fréquence  des  tremblements  de  terre.  Auxenv., 
restes  de  monuments  péruviens.  Traxillo  fut  fondée 
en  1S35  par  Pizarre. 

TRUXILLO,  V.  du  Honduras,  oh.-l.  de  la  prot.  de 
son  nom,  près  de  la  baie  de  Truiillo,  baie  de  la  mer 
des  Antilles,  sur  laquelle  elle  a  un  port,  à  355  kil. 
N.  0.  de  Comayagua;  env.  lÔObO  hab.  Fondée  par 
Las  Casas  en  1524,  prise  et  détruite  par  les  Hollan- 
dais en  1643,  elle  a  eu  peine  à  se  relever  depuis. 

TRYPHIODORB,  graminmrien  et  poète  grec  du 
s'éprit  d'Agnès  de  Mansfeld,  càanoinesse  de  Guéri-  [  v*  ou  dn  vi*  s.,  né  en  Egypte,  a  laissé  divers  poèmes, 


chen,  et  eut  Ifvee  elle  des  relations  telles  que  tes  frè- 


res d'Agnès  le  sommèrent  de  Tépouser.  Voulant  se    nous  eït  parvenu.  Il  avait  composé  une  Odyssée  li- 


marier  sans  perdre  l'électorat,  Gebbard  embrassa  1^ 
Réforme  (1582)  et  épousa  Agnès  j  mais  la  ville  et  le 
chapitre  se  déclarèrent  contre  lui ,  le  pape  l'excom- 
munia, et  Ernest,  électeur  de  Bavière,  se  rendit  maî- 
tre du  pays  (1583).  Abandonné  même  oes  Luthériens, 
parce  que  la  bénédiction  nuptiale  avait  été  donnée 
par  un  ministre  calviniste,  Gebbard  se  réfugia  en 
Hollande  «  puis  à  Strasbourg,  où  il  possédait  un  ca- 
nonicat.  Il  y  mourut  en  1601. 

TRUCHTERSHEIM,  ch.-L  de  cant.  (Bas-Rhin),  à 
20  kil.  N.  0.  de  Strasbourg  ;  093  hab. 

TBUDAINE  (Daniel  Charles),  administrateur,  hé 
à  Paris  en  1703,  m.  en  1769,  fut  sucoessivenïent  con« 
seiller  d'IEtat,  intendant  de  l'Auvergne,  directeur 
de»  ponts  et  chaussées,  intendant  général  des  finan^ 
ces,  sa  montra  dans  ces  divers  emplois  économe,- 
îuste  et  ferme,  et  s'efforça  de  fttonsef  ^industrie. 
On  hri  doit  la  fondation  de  l'£cole  des  ponta  et  chaus- 
sées (1747).  11  était  membre  de  FAoad.  des  sciences. 
Son  nom  a  été  donné  à  une  avenue  de  Paris.  —  9on 
fils,  Gh.  Philibert  Trudaine  de  Montigny,  1733-77, 
lui  succéda  dans  l'inlendance  des  finances.  Joignant 
au  talent  de  l'administrateur  le  goût  des  sciences, 
il  fut  admis  à  l'Académie  des  sciences  comme  mem- 


dont  un  seul  (la  Destruction  dé  Troie ^  en  680  ters) 


pogrQmmati(pȐf  en  24  chants ^  dans  chacun  des- 
(luels  était  omi»  une  des  2k  lettres  grecques.  Les 
meilleures  éditions  de  Tryphiodore  sont  celles  de 
Northmore,  Londres,  1804,  de  'Wernicko,  Leips., 
1819,  et  de  Kœohly,  Leips.,  1860.  On  le  joint  sou- 
vent à  Quintus  de  Smyrne.  Il  a  été  trad.  en  franc, 
par  Scip.  Allut  (MUanges  de  poésie  grecque  ^  1779). 

TRYPHON  (DioooTE,  dit),  usurpateur  en  S^rie, 
servit  d'abord  Alexandre  I  (Bala).  Tuteur  du  fils  de 
ce  prince  (Antioohus  VI  ou  Antîochus  Théos  II)  de 
143  à  140  av.  J.-C,  il  le  fit  périr  et  s'assit  sur  le  trône 
à  sa  place,  mais  fut  combattu  sans  relAche  par  An- 
tiochua  VII  (Sidète),  et  réduit  à  se  réfugier  dans 
Apamée,  où  il  se  donna  ou  reçut  la  mort  (133  av.  J  .-G.)' 

TRTPHOii  (SALvitis,  dit),  jûueur  de  flûte,  qui  fût 
proclamé  rot  par  les  escIaTes  révoltés  en  Sicile  (104 
av.  J.-C).  Enfermé  dans  Triocata,  il  résista  quelque^ 
temps  aux  armées  romaines,  mats  il  fut  battu  et' 
pris  en  99  par  le  proconsul  Aquilius. 

T9AR.  F.  CZAR. 

TSCIifflNHADSEIir  (Ehrenfried  WALTmm  M),  phy- 
rdcien  et  géomètre,  né  en  1651  dans  la  Hte-Lusaœ, 
d'une  famille  noble  et  riche,  m.  en  1708,  servit  en 
1672  contre  la  France,  puis  voyagea  en  Angleterre, 
en  Italie,  en  Sicile,  en  Allemagne,  vint  quatre  fois 
à  Paris,  et  y  fut  nommé  membre  associé  de  TAca- 


bra  honoratrew  -*  Les  deux  fils  de  ce  dernier  péri- 
rent sur  l|éohafaud  révolutionnaire  en  1794. 

TRUGI7ET  (l'amiral),  né  en  1752,  m.  en  1839,  !  demie  des  Sciences.  11  perfectionna  les  instrtraients 
était  fils  dn  directeur  du  port  de  Toiikm.  11  fit  la  oam.  |  d'optique  établit  de  superbes  verreries  en  Saza^  fa- 


TDCH 


—  1912  — 


TUIL 


l 


briqut  un  Terre  de  lunette  convexe  des  deux  côtés, 
ai  «Tait  33  pieds  (10", 70)  de fover  et  1  pied  (0-,33) 
e  diamètre,  et  des  Terres  brûlants  d'une  grande 

Sui8sance,ditsCaiMltçi«ef  de  Ttehimhausen;  on  lui 
oit  aussi  la  découferte  d'une  porcelaine  semblable 
à  celle  delà  Chine.  Outre  des  Mémoires,  dans  le  re- 
cueil de  l'Acad.  des  sciences,  il  a  laissé  <]|uelque8 
ouvrages,  dont  les  plus  estime  sont  :  Medicina  cor- 
porit,  Amst.,  1686»  et  Medicina  mentis,  Amst., 
1687  :  ce  dernier  est  un  traité  de  logique  spéciale- 
ment destiné  à  former  des  géomètres. 

TSCHUDl  (Gilles),  le  Père  de  l'histoire  suisse ,  né 
àGlaris  en  1505,  m.  en  1572,  était  catholique,  (juoi- 
qu'ayant  eu  Zwinglepour  précepteur.  Il  remplit  di- 
vers emplois  dans  sa  patrie,  et  laissa,  entre  autres 
écrits ,  la  Chronique  de  la  Suisse,  de  l'an  lOOOà  1470 
(en  allem.),  Bftle.  1734,  2  vol.  in-fol.;  De  fnrisea  ac 
vera  Àlpina  RheetisB,  eum  À  Ipinarum  gentium  trctetu, 
Bftle,  1530  et  1560,  et  des  Cartes  de  la  Suisse,  1560. 

TSEU-SSÉ,  philosophe  chinois,  petit-fils  de  Con- 
fucius,  né  vers  515  av.  J.-C,  mort  vers  453,  hérita 
de  la  réputation  de  sagesse  de  son  aïeul,  et  composa 
plusieun  ouvrages  de  morale,  dont  le  plus  célèbre 
est  V Invariable  milieu  (Tchoung-young):  comme 
Aristote,  il  place  la  vertu  dans  le  milieu  entre  les 
excès.  Ce  traité  a  été  trad.  en  latin  par  le  P.  Intor- 
cetta  et  par  le  P.  Noél,  dans  les  6  livres  classiques  de 
l'empire  chinois,  et  en  français,  par  le  P.  Cibot.  Abel 
Rémusat  en  a  publié  le  texte  coinois  et  mandchou, 
avec  traductions  lat  et  franc,  (dans  les  Notices  et 
extraits  des  manuscrits,  tome  X). 

TSIAMPA,  prov.  de  l'extrême  Asie,  dansTlnde  au 
delà  du  Gange,  au  S.  de  la  Cochinchine,  entre  10* 
18';12*  5'  lat.  N.  et  104*  35'-106*  35'  long.  E.  éteit 
jadis  un  royaume  considérable  oui  comprenait  la  Co- 
chinchine;  auj.  c'est  une  prov.  ae  l'empire  d'Annam. 
Pays  montagneux,  habitants  sauvages. 

T8IN ,  TSlNGjdynasties  chinoises.  F.thsin  et  chin  b. 

TSOD-SIMA,  lie  et  prov.  du  Japon,  dans  le  détroit 
de  Corée,  a  80  kil.  de  long;  ch.-L,  Fou-Tsiou. 

TUAM,  V.  d'Irlande  (Galway),  à  31  kil.  N.  E.  de 
Galway  ;  7000  hab.  Archevêché  catholique,  métro- 
politain de  tout  le  Connaught;  évèché  anglican. 

TUBALCAIN,  fils  dé  Lamech,  né  vers  2975  av. 
J.-C,  passe  pour  avoir  inventé  Tart  de  travailler  le 
fer  et  1  airain.  Son  nom  rappelle  celui  de  Vulcain. 

TUBËBON,  I.  ^lius  Tubero,  grand  ami  de  Cicé- 
ron,  le  suivit  comme  lieutenant  en  Asie,  et  combat- 
tit à  Pharsale  pour  Pompée  contre  César.  Il  obtint 
son  pardon  du  dictateur.  Il  avait  composé  une  His- 
toire romaine,  auj.  perdue.  —  Son  fiu,  Quintus T., 
Pompéien  ainsi  que  lui,  obtin*  auss*  son  pardon.  Pour 
flatter  César,  il  voulut  mettre  obstacle  au  rappel  de 
Ligarius,  accusé  d'avoir  combattu  en  Afrique:  c'est 
à  cette  occasion  que  Cicéron  prononça  le  Pro  Liga- 
rio.  Q.  Tubéron  était  habile  jurisconsulte  :  il  reste 
de  lui  quelques  fragments  dans  les  Institutes, 

TUBEBTUS  (A.  Posthumius),  dictateur  en  429  av. 
J.-C. ,  battit  complètement  les  Volsques  etlesÈques. 
Comme  Hanlius,  il  fit  mettre  à  mort  son  propre  fiis, 
qui  avait  combattu  contre  son  ordre. 

TUBINGUE,  V.  du  Wurtemberg  (Forét-Noire), 
sur  le  haut  Necker,  à  32  kil.  S.  0.  de  Stuttgard; 
9000  h.  Université  célèbre  (fondée  en  1477),  com- 
prenant 6  facultés ,  avec  une  bibliothèque  et  de  riches 
collections:  tribunaux.  Pfalx  ou  château  ducal  au 
zvx*8.;  église  St- George,  contenant  les  tombeaux 
de  plusieurs  souverains  du  Wurtemberg  ;  Rathaus 
ou  hôtel  de  ville,  bâti  en  1455.  Patrie  de  Gmelin.  — 
Jadis  résidence  des  comtes  palatins  de  Souabe,  Tu- 
bingue  fut  achetée  en  1342  par  le  comte  ULnc  de 
Wurtemberg.  Le  pacte  dit  TiÀbingervertrag ,  qui  a 
été  jusqu'à  nos  jours  la  charte  du  Wurtemnerg,  y 
futsiffnéen  1514.  Tubingue  souffrit  beaucoup  pen- 
dant Ta  guerre  de  Trente  ans  ;  elle  fut  ravagée  par 
les  Français  en  1688. 

TtJCHAN,  ch.-l.  de  c.  (Aude),  à  60  kil.  S.  £.  de 
Carcassonne;  1155  hab.  Moulins  à  huile,  eaux-de-vie. 


TUCKBR  (Abraham),  moraliste  anglais,  néà  Lon* 
dresen  1705,  m.  en  1774,  voyagea  pour  soniostruc* 
tion,  et  publia,  en  1768  et  années  suiv.  :  The  iight 
of  nature  (la  Lumière  de  la  nature),  7  vol.  in-8,  ou- 
vrage estimé,  où  il  traite  de  métaphysique,  de  mo- 
rale, de  religion  et  de  politique.  On  a  aussi  de  lui: 
iiiTtf  drun  gentilhomme  campagnard  à  son  fils. 

TUCKEY  (J.  KINGSTON),  navigateur,  né  à  Green- 
hill  (Irlande)  en  1776,  mort  en  1816,  reconnut  vers 
1803  le  Port-Philipp  (Nouv.-Hollande)  et  la  céte  voi- 
sine sur  le  détroit  de  Bass,  fut  9  ans  prisonnier  en 
France  sous  l'Empire,  fut  chargé  en  1816  d'explorer 
le  Zaïre,  afin  de  rechercher  si  ce  n'était  pas  le  même 
fleuve  que  le  Niger,  et  mourut  de  ses  fatigues,  après 
avoir  remonté  prés  de  400  kil.  dans  l'intérieur  de  l'A- 
frique. On  a  les  Bglations  de  ses  deux  voyages  (  1 805 , 
1818).  VExpédition  de  Zaïre  a  été  trad.  dès  1818. 

TUCUMAN(sikN-MiouKLde),  V.  de  la  confédération 
de  Rio  de  la  Plata,  capit.  de  l'fitat  de  Tucuman.  à 
1160  kil.  N.  0.  de  Buénos-Ayres,  par  67*  16'  long. 
0.  et  26*» 49'  lat.  S.;  12000  hab.  Ëvêché.  —  Tu- 
cuman a  été  fondée  en  168&.  Les  insurgés  y  batti- 
rent les  Espagnols  en  1812.  Il  s'y  tint  en  1816  un 
congrès  où  fut  proclamée  l'indépendance  des  Pro- 
vinces-Unies de  Rio  de  la  Plata.  —  L'État  de  Tucu- 
man a  pour  bornes  ceux  de  Santiago  à  l'E. ,  de  Cata- 
marca  au  S. ,  de  Rioja  à  l'O.,  de  Salu  au  N.  :  385  k. 
de  l'B.  à  ro.  sur  230;  env.  90000  hab.  Mont,  à  VO. 
(les  Andes);  vastes  plaines  ailleurs:  nombreuses  ri- 
vières, climat  doux  et  sain,  sol  fertile  (riz,  mais, co- 
ton, tabac,  cacao,  fruits,  etc.);  beaucoup  de  bois. 

TUDELA,  Tutela,  v.  d'Espagne  (Pampelune).sur 
l'Ëbre,  à  60  kil.  S.  de  Pampelune;  8000  bab.  Évè- 
ché, suffragant  de  Burgos.  Savon  mou,  gros  laina- 
ges, tuiles,  briques,  huiles,  etc.  Patrie  de  Benjamin 
Tudèle»  Cette  ville  existait  sous  les  Romains;  le  roi 
Alphonse  la  prit  aux  Maures  en  1115.  Le  général 
Lannes  y  défit  Castagnes  le  23  nov.  1808. 

TUDLINGEN.  v.  du  Wurtemberg  (Forêt-Noire),  à 
110  kil.  S.  0.  de  Stuttgard  et  à  32  kil.  S.  G.  de  Sig- 
maringen;  5000  hab.  Les  Français,  commandés  par 
Rantzau,  y  furent  défaits  parles  Impériaux  en  1643. 

TUDOR  (Owen) ,  tige  de  la  maison  royale  de  Tu- 
dor,  était  d'une  des  premières  familles  du  pays  de 
Galles.  Il  sut  se  faire  aimer  de  Catherine,  veuve  du  roi 
d'Angleterre  Henri  V,  qui  l'épousa  secrètement;  il  eu 
eut  un  fils,  Bdmond  Tudor,  comte  de  Richemond.  qui 
épousa  Marguerite  deLancastre,  issue  d'Edouara  III 
par  Jean  de  Gand  ;  Edmond  fut  père  de  Henri  Tudor 
qui  monta  sur  le  trône  sous  le  nom  de  Henri  V/J, 
après  avoir  renversé  Richard  Il^dTork).  Les  Tudor 
avaient  embrassé  le  parti  de  Lancastre:  Owen  Tudor 
fut  pris  à  la  bat.  de  Mortimer's  Cross  et  décapité  en 
1461  par  ordre  du  duc  d'York  (Edouard  IV),  mais 
Henri  Tudor  releva  le  parti  de  Lancastre  et  le  fit 
triompher.  La  maison  de  Tudor  régna  depuis  1485 
juaqu^À  l'avènement  des  Stuarts  en  1603  ;  eUe  compte 
5 souverains:  Henri  VII,  Henri  VIII,  Edouard  VI, 
Marie  et  Elisabeth. 

TUFFÊ,  ch.>l.  de  c.  (Sarthe),  à  33  kiL  S.  B.  de 
Mamers;  1704  hab.  Toiles,  poterie,  faïence. 

TUGEND-BUND,  c.-à-d.  lien  de  vertu  ^  société 
secrète  formée  en  1813  par  les  étudiants  de  l'Alle- 
magne, dans  le  but  apparent  d'expulser  les  Français 
du  sol  de  la  patrie.  Elle  finit  par  donner  de  l'ombrage 
aux  souverains  de  l'Allemagne,  et  fut  dissoute  eo 
1815.  Le  fanatique  Sand  en  faisait  partie. 

TUGfiNlBS,  figent,  une  des  4  nations  principales 
de  l'Helvétie  au  temps  de  César.  Ils  habitaient  à  l'E. 
du  lac  de  Zurich,  dans  le  Tockembourg. 

TUGGUHT,  V.  d'Algérie  (Constantine),  dansleZab, 
à  300  kil.  S.  E.  de  Biskara.  Centre  d'approvisionne- 
ment pour  les  nomades  du  Sahara.  Occupée  en  1854 

TUILERIES  (Palais  et  Jardin  des),  palais  du  sou- 
verain de  la  France ,  à  Paris,  a  été  ainsi  nommé  peros 
qu'il  a  été  bâti  sur  l'emplacement  d'une  anc  fabrique 
de  tuiles.  Il  est  situé  dans  la  partie  0.  de  la  ville,  sur 
la  r.  dr.  de  la  Seine  entre  la  place  du  Caxnwsel  à 


TULL 


—  1913  — 


TUNl 


rs.,  oelle  de  la  Concorde  à  TO  la  rue  de  Rivoli  au 
N. ,  et  le  quai  des  Tuileries  an  S.  Il  se  compose  de 
3  ^nds  paTillons  :  le  pavillon  de  Marsan  au  N. ,  ce- 
lui de  Fwre  au  S.  et  celui  de  V Horloge  au  centre.  11  est 
joint  au  Louvre  par  un  magnifique  palais,  construit 
sous  Napoléon  III  de  1851  à  1856.  —  Le  terrain  des 
Tuileries  fut  acquis  en  1518  par  François  I;  le  palais 
ftit  commencé  en  1564  par  ordre  de  Catherine  de  Mé- 
dicis,  sur  les  plans  de  Philibert  Delorme,  et  continué 
après  lui  par'Jean  Bullant  et  Le  Vau  (sous  Louis  XIV). 
Napoléon  I,  le  roi  Louis-Philippe  et  surtout  Napo- 
léon III  y  ont  exécuté  d'importantes  restaurations. 
Le  jardin,  commencé  en  1600,  sous  Henri  IV,  fut 
achevé  sous  Louis  XIV  par  Le  Nôtre.  Les  Tuileries 
n*ont  guère  été  la  résidence  des  souverains  que  de- 
puis Louis  XV.  Pendant  la  République,  les  séances 
de  la  Convention,  puis  celles  du  Conseil  des  Anciens 
se  tenaient  aux  Tuileries.  Le  1"  consul  y  fixa  sa  ré- 
sidence dès  1800,  et  depuis  ce  palais  a  toujours  été 
occupé  par  le  souverain.  —  Le  10  août  1792  lo  peu- 
ple de  Paris  insurgé  s'empara  des  Tuileries  et  y  mas- 
sacra la  garde  suisse;  le  cn&teau  fut  pris  de  nouveau 
par  le  peuple  le  28  juillet  1830  et  le  24  février  1848. 

TULA,  riv.  du  Mexiaue,  natt  dans  le  N.  de  l'État 
de  Mexico,  parcourt  celui  de  Queretaro,  sépare  les 
États  de  San-Luis-de-Potosi  et  de  Vera-Cruz,  et  se  jette 
dans  le  golfe  du  Mexique  à  Tampico,  par  28*  20^  lat. 
N. ,  sous  le  nom  de  Panuco;  cours,  450  kil.  —  Sur  ses 
bords^  près  de  sa  source,  dans  VÉtat  de  Mexico,  est 
une  ville  de  Tula,  anc.  capitale  des  ToUèques,  qui  a 
donné  son  nom  à  des  comtes  espagnols  issus  de  Mon- 
tézuma. 

TULANGIN60,  bç  de  Mexique  (Mexico),  à  90  kil. 
N.  £.  de  Mexico.  Titre  d'évéché.  Beau  couvent  de 
Franciscains. 

TULLAMORE,  v.  d'Irlande  (Leinster),  capit.  du 
comté  du  Roi,  sur  le  Grand-Canal,  au  centre  du  ma- 
rais d'Allen,  à  110  kil.  0.  S.  0.  cfe  Dublin;  6500  h. 
Ce  n'était  qu'un  petit  village  en  1790. 

TULLE,  TutéCu.  ch.-l.  du  dép.  de  la  Corrèze,  sur 
lar.  dr.  de  la  Corrèze,  à472  k.  S.  de  Paris;  12410li. 
Svèché  (dont  Mascaron  fut  titulaire);  trib.  de  1'*  inst. 
et  de  commerce;  collège,  école  normale.  Assez  belle 
cathédrale  de  St- Martin,  surmontée  d'une  flèche  très- 
hardie,  hôtel  de  préfecture,  palais  de  justice.  Ma- 
nufacture impérifue  d'armes  à  feu,  papier,  cartes  à 
jouer,  clous,  bougie,  chandelle,  lainages  communs, 
dentelles  renommées,  connues  sous  le  nom  de  tulles. 
Patrie  d'Èt.  Baluze.  —  Tulle  parait  devoir  son  ori- 
gine à  un  monastère  de  St-Benolt,  fondé  au  vu*  s. 
Elle  s'agrandit  et  devint  la  capit.  du  Bas-Limousin. 
Prise  par  les  Anglais  en  1346  et  1369. 

TULLIE,  Tullia,  fille  du  roi  Servius  TuUius,  et 
femme  d'Aruns.  Cette  femme  dénaturée  fit  périr  son 
mari  pour  épouser  Tarquin,  fut  l'Ame  dti  complot 
que  trama  celui-ci  contre  Servius,  et  fit  passer  son 
char  sur  le  corps  sanglant  de  son  père  (534). 

TULLIE,  fille  de  Cicéron  (Tullius)  et  de  Terentia, 
née  en  77  av.  J.-C. ,  fut  mariée  plusieurs  fois,  épousa 
en  dernier  lieu  Dolabella,  et  mourut  probablement 
en  couches,  à 32  ans  (46  av.  J.-C).  Son  père  fut  pro- 
fondément affligé  de  sa  mort  :  c'est  pour  se  distraire 
de  sa  douleur  qu'il  composa  le  Traité  de  la  Conso- 
lation,  oui  ne  nous  est  pas  parvenu.  Cicéron  la  dé- 
signait anectueusement  parle  diminutif  de  Tulliola, 

TULUNS,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  à  22  kil.  N.  E.  de 
St-Marcellin;  4566  hab.  Chanvre,  eau  de  cerises, 
usines  à  acier  et  cuivre. 

TULUUS,  nom  de  la  famille  de  Cicéron;  cet  ora- 
teur est  souvent  désigné  par  ce  seul  nom. 

TiiLLitid  (sBRVius),  Foi  de  Rome.  F.  bbrvids. 

TCLLUS  H0STILID8,  3'  roi  de  Rome  (671-639  av. 
i'-C,),  fit  contre  Albe  deux  guerres  qui  furent  signa- 
it la  l'*  par  le  combat  des  Horaces  et  des  Curia- 
008,  la  2"  par  la  destruction  d'Albe,  après  la  trahison 
de  Métius  Suffétius;  soumit  aussi  les  Fidénates  et  les 
Véiens,  défit  les  Sabins  et  porta  le  nombre  des  che- 
valiers de  3Û0  à  900.  Il  mourut  frappé  de  la  foudre 


après  avoir,  prétendit-on,  omis  quelque  formalité 
dans  un  sacrince  qu'il  offrait  à  Jupiter. 

TULLDS  (acttos),  prince  des  Volsques,  ennemi  des 
Romains,  donna  asile  à  Coriolan  exilé  (489  av.  J.-C). 

TUNES  ou  TUNESIUM,  auj.  Tunis,  v.  d'Afrique, 
dans  la  Zeugitane,  près  de  Carthage,  dont  elle  était 
sujette,  devint  florissante  après  la  ruine  de  Carthage. 
Régulus  y  fut  défait  par  Xantippe  (256  av.  J.-C). 

TUNIQUE.  F.  ce  mot  au  Dict.  univ.  des  Sciences. 

TUNIS,  Tunes  chez  les  anciens,  v.  d'Afrique,  capit 
de  l'Ëtat  de  Tunis,  sur  la  Méditerranée,  au  fond  de 
la  vaste  lagune  de  Boghaz,  à  620  kil.  E.  d'Alger,  par 
8-  long.  E.,  36«  44'  lat.  N.;  env.  120000  hab.  (dont 
30000  Juifs  et  15000  chrétiens).  Citadelle,  piu.sieurs 
forts^;  bon  port,  dit  la  Goulette.  La  ville,  laide  et  sale, 
a  des  rues  tortueuses  et  non  pavées.  Les  seuls  mo- 
numents sont  le  beau  palais  mauresque  du  dey, 
l'aqueduc,  la  bourse.  Velours,  soieries,  toiles,  calottes 
rouges  renommées,  dites  bonnets  tunisiens.  Com- 
merce très  actif.  —  Tunis  est  tout  près  de  remplace- 
ment de  Carthage,  Du  temps  de  cette  célèbre  cité, 
ce  n'était  qu'un  hameau  :  son  importance  date  de  la 
destruction  de  celle-ci  par  les  Aranes.  Les  Normands 
s'en  emparèrent,  mais  Abd-el-Moumen  les  en  chassa 
(1159).  Tunis  fut  le  but  de  la  dernière  croisade  : 
c'est  au  siège  de  cette  place  que  S.  Louis  mourut  de 
la  peste,  en  1270  (en  1841  ;  la  France  a  élevé  une 
chapelle  au  saint  roi  près  de  l'endroit  où  il  mourut). 
Charles-Quint  prit  en  1535  le  port  de  la  Goulette, 
défendu  par  Barberousse ;  mais,  sous  Philippe  II 
(1574),  Occhiali  le  reprit  aux  Espagnols. 

TUNIS  (Régence  de),  le  moins  vaste,  mais  le  plus 
peuplé  des  Etats  barbaresques,  entre  l'Algérie  à  l'O. 
et  rfitat  de  Tripoli  à  l'E.,  a  580  kil.  (du  N.  au  S.) 
sur  290,  et  env.  2500000  hab.;  capit.,  Tunis.  Très- 
peu  de  montagnes.  Rivières  :  la  Medjeraa,  plus  quel- 
ques faibles  cours  d'eau;  quatre  lacs,  entre  autre? 
celui  de  Loudéah  ou  des  Marques,  et  celui  de  Tunis, 
à  l'E.  de  la  ville.  Climat  chaud;  sol  extrêmement 
fertile  :  il  produit  tous  les  fruits  de  l'Europe  méri- 
dionale et  partie  de  ceux  des  régions  équinoxiales; 
les  dattes  ae  Tunis  passent  pour  les  meilleures  de 
l'Afrique.  Mines  d'argent ^  cuivre,  plomb,  mercure, 
beaucoup  de  sel ,  eaux  minérales  et  thermales.  Très- 
beaux  chevaux  barbes,  chameaux  très-sobres,  pigeons 
énormes.  Population  très-môlée  (Maures,  Turcs, 
Roulouglis,  Juifs,  chrétiens  et  renégats).  Industrie 
assez  active,  mais  qui  se  borne  à  quelques  articles 
(savon,  lainages,  maroquins,  châles  carrés,  calottes 
rouges.  Grand  commerce,  surtout  avec  Tintérieur  de 
l'Afrique  ;  le  bey  en  a  presque  exclusivement  le  mo- 
nopole et  l'afferme  à  une  compagnie  de  Juifs.  Le 
gouvernement  est  monarchique  et  électif;  il  est 
exercé  par  un  bey  élu  par  l'armée,  mais  qui  reçoit 
l'investiture  du  sultan.  —  Le  pays  de  Tunis  répond 
au  territoire  de  Carthage.  Sens  les  Romains,  il  for- 
mait les  deux  prov.  d'Afrique  propre  et  de  Byzacène. 
Il  fit  ensuite  partie  du  roy.  des  Vandales,  de  l'em- 
pire d'Orient  sous  Justinien  et  ses  successeurs,  du 
vaste  empire  des  caHfes  (vu*  s.),  de  TEtat  des  Agla- 
bites  de  Kairouan  (800),  des  Fatimites  (909),  puis 
des  Zéirites  (972),  et  des  Ahnohades  (1160).  En  1206, 
les  Hafsites  y  fondèrent  une  souveraineté  indépen- 
dante, qui  dura  plusieurs  sièdes.  En  1534,  Barbe- 
rousse prit  Tunis  au  nom  des  Turcs,  mais  dès  l'année 
suiv.  le  prince  détrôné  tut  restauré  par  Charles-Quint. 
En  1573,  les  Espagnols  furent  chassés,  et  le  Turc  Si- 
nan  pacha  soumit  ce  pays  à  l'autorité  au  Grand  Sei- 
gneur. Après  un  siècle  environ,  les  janissaires  turcs, 
oui  formaient  la  garde  des  pachas,  s'arrojgèrent  le 
droit  d'élire  un  chef,  dit  Bey,. qui  se  rendit  de  plus 
en  plus  indépendant  de  la  Porte.  Ces  élections  mihtai- 
res  ont  causé  de  fréquentes  révolutions.  Depuis  la 
prise  d'Alger,  les  beys  de  Tunis  ont  vécu  en  bonne 
intelligence  avec  la  France  et  ont  établi  dans  l'ad- 
ministration  du  pays  de  notables  améliorations  :  le 
bey  régnant  (Mèhèmed-Sadik)  a  même  donné  en  1860 
à  ses  sujets  une  constitution  fort  libérale. 


TURE 


—   1914  — 


TDRC 


TCNJA,  Y.  de  U  Nouv.-Grenade,  oh.-I.  de  prov., 
sur  une  hauteur,  à  97  kil.  N.  N.  E.  de  BogoU  ;  7000  h. 
Université,  collège.  Tissage  de  laine  et  de  coton; 
fabrioues  de  tabac.  Ville  jadis  considérable,  et  capit. 
d'un  Etat  important.  C'est  aux  environs  aue  Bolivar 
remporta  sur  les  Espagnols  la  victoire  aécisive  de 
Boyaca.  —  ta  prov.  de  Tunja,  située  vers  le  S.  0., 
compte  env.  24  000  hab. 

TUNNEL,  passage  souterrain  sous  la  Tamiee.  F. 
TUKNEL  dans  notre  Diet,  univ.  des  Soiênces, 

TURBtE  (la),  vge  des  Alpes  maritimes,  à  12  kil. 
N.  E.  de  Nice,  sur  une  haute  mont,  qui  domine 
Monaco  et  d'où  l'on  aperçoit  la  Corse  et  l'Apennin. 

TURBIGO,  bg  du  Milanais,  sur  la  r.  g.  du  Tessin, 
à  quelques  kil.  N.  N.  E.  de  Magenta.  C'est  U  que 
Naj)oléon  II!  passa  le  Tessin,  repoussant  le»  Autri> 
chiens,  qui  s'opposaient  à  son  passage  (3  jum  1859)< 

TURCKHEIM,  jadis  Turingheim,  ch-L  de  oant. 
(Ht-Rhin),  sur  le  Kecht,  au  pied  des  Vosges,  à  6  k. 
0.  de  Colmar;  2946  hab.  Vin  estimé. —  C'est  une  des 
3  villes  impériales  qui  formaient  la  seigneurie  de 
Kaisersberg.  Turenne  y  battit  les  Impénaux,  com- 
mandés par  Pélecteur  de  Brandebourg  (1675). 

TURCÛING,  V.  de  France.  F.  tourcoino. 

TURCOMANS,  grande  race  de  la  famille  turque, 
est  répandue  dans  le  Turkestan,  la  Perse,  le  roy. 
d*Hérat,  le  Kaboul,  la  Russie  caucasienne  et  l'Asie 
ottomane;  toutefois,  elle  n'est  pas  la  seule  qui  oc- 
cupe ces  pays,  et  dans  les  3  premiers  seulement  eOe 
est  la  race  dominante.  On  appelle  spécialement  Paya 
des  Tureomans  la  partie  comprise  entre  la  mer  Cas- 
pienne, le  lac  Aral  et  le  Khanat  de  Khiva. 

TURCS,  peuple  asiatique  formant  une  grande  fa- 
mille de  la  race  indo-germanique,  a  loogiemps  ha- 
bité presaùe  exclusivement  le  Turkestan  indépen- 
dant et  les  régions  situées  au  N.  de  la  Chine.  Ile 
vinrent  au  x*  s.  se  fixer  en  Perse  et  dans  l' Asie-Mi- 
neure, entraînant  à  leur  suite  des  peuplades  alliées 
ou  soumises,  avec  lesquelles  on  les  a  souvent  con- 
fondus (V.  TARTAHBS).  Les  Turcs Tormôrent daus  lee 
pays  conquis  de  nombreuses  dynasties,  dont  les  plus 
célèbres  sont  celles  des  Gaznévides,  des  Seldjoucides 
et  des  Ottomans  (F.  ces  noms).  La  famille  tuique  a 
donné  naissance  a  un  grand  nombre  de  races,  dont 
plusieurs  ont  disparu,  entre  autres  les  Khazars,  les 
Hoéikes,  les  ûuigours  (d'où  sortirent  les  Hongrois). 
Parmi  les  races  turques  qui  existent  encore  se  die- 
tin^ueut  :  l*  les  Ottomans,  les  plus  civilisés  de  tous, 

aui  dominent  dans  la  Turauie  d'Europe  et  la  Turquie 
'Asie;  2*  les  TurcQmans,  dans  le  Turxestan,  la  Perse, 
le  Caboul;  3*  les  Touraliens  oaTartares  de  Sibérie; 
4*  les  Uzbeks ,  qui  dominent  dans  le  Turkestan  ;  5*  les 
Kirghiz  (  subdivisés  en  Bourouts  et  ILaïsaks);  6*  les 
Yakoutes  et  les  Tchouvachi*s. 

TURBETANI,  peuple  de  la  Bétique,  à  l'£.  de  VA- 
nas,  à  ro.  des  Bastuli,  avait  pour  v.  principale  Go- 
det. Le  Bétis  traversait  leur  pays,  qui  ferme  la  partie 
S.  0.  de  r  Andalousie.  —  Soumis  par  Carthage,  puis 
par  Scipion  pendant  la  2*  guerre  punioue,  Tes  Tur- 
detani  particii>èrent  à  l'insurrection  de  197,  mais 
furent  assujettis  de  nouveau  par  P.  Manlius  en  1%. 

TURDULI,  peuple  de  la  Bétique,  sur  les  rives  du 
Bétis.  dans  la  moyenne  partie  de  son  coure,  avait 
pour  bornes  au  N.  les  ùrfiani^  au  S.  les  Turdetani, 
Ses  villes  principales  étaient  ^ftojM,  iUiHvroù,  Cor- 
dubg.  Il  occupait  lee  prQv.  de  Cordoue  et  SéviUe. 

TTRENNI^,  petite  v.  de  Tanc.  LimousÎB  r  auj.  dans 
le  dép.  de  la  Corréie,  à  12  kil.  S.  £.  de  Brivea-la- 
Gaillarde  ;  2210  hab.  Vieux  eh&teau.  Jadis  ch.^1.  d'une 
vicomte,  située  enVe  le  Limouein  et  le  Périgord, 
et  qui  comprenait ,  outre  Turenne ,  Beauueu , 
Brivezac,  Estaillac,  Amao  •  Pooftpadour,  Bâti  vaux 
et  Espagnac.  Cette  vioomté,  qui  remonte  au  b*  siè- 
cle, relevait  des  ducs  de  Guyesne,  comtes  dé  li- 
moges, mais  elle  se  maintint  tangtempe  indépen- 
dante à  la  faveur  des  querelles  des  rois  de  Fraace  et 
f  Angleterre  qui  se  disputaient  la  Guyenne.  EHe  ne 
fut  définitivement  réunie  à  k  couronne  que  par 


Louis  XV,  qui  faebeta  en  1736.  Cette  vieotfté ,  9fféi 
avoir  appartenu  à  diverses  Hraisoiis,  fot  acquise  en 
1360  par  Guillaume  Roger  de  Beaufort,  puis  élte 
passa  en  1&44  dans  la  maison  de  La  Tour  d'Auver- 
gne, parle  mariage  d'Anne  de  Beaufort,  vicomtesse 
et  héritière  de  Turenne,  avec  Agnede  LaTour  d'AiH 
vergne  :  c'est  de  cette  dernière  maison  que  sont  sortis 
Henri  de  La  Tour  d'Auvefgne,  vicomte  de  Toreane 
et  duc  de  Bouillon,  et  son  ils,  le  célèbre  Turenne. 
TUBENKB  (H.  DB  LA  TOtJK  n'AirvBRGiffÉ,  Tieomte 
de),  maréchal  de  France,  fils  de  H.  de  La  Tour  d'Au- 
vergne, vicomte  de  Turenne  et  duo  de  Bouillon  (f. 
BOUILLON) ,  naquit  à  Sedan  en  161 1 ,  d'une  ftimille  qui 
professait  la  religion  i^éformée,  servit  5  ans  sous  ses 
ondes  Maurice  et  Henri  de  Nassau ,  puis  fit  la  goerre 
en  Lorraine  et  en  Italie,  reçut  de  Mazarfn  le  bâton 
de  maréchal  en  1645  et  remplaça  Rantzau  k  l'armée 
du  Rhin.  Il  recueillit  les  débris  des  troupes  vaincues  à 
TudHttgen ,  soutint  avec  Condé  les  efrovts  de  Merev 
(1644),  fût  battu  à  Marieadal  (1645),  mais  opéra  uoè 
belle  retraite;  vainquH  à  son  tour  à  Nordiingen,  se 
joignit  à  Wrangel  dans  la  Besse  et  remporta  avec  lai 
les  vict.  deLavitf^en  tt  de  Sommerâhansen,  qui  hâ- 
tèrent la  conclusion  du  traité  de  WestphaUe  (1648). 
Égaré  par  une  folle  passion  pour  la  duchesse  de  Lon- 
gueville,  Turenne  se  jeta  dans  le  parti  de  la  Fronde 
après  Farrestation  des  princes  (1650);  il  prît  pour  )» 
Frondeurs  quelques  villes,  Rethet,  Chftteau-Poreien, 
marcha  sur  Vincennes,  mais  sans  pouvoir  enleret 
les  prisonniers,  qui  avaient  été  conduits  aîBeurs,  et 
fut  défait  par  le  marécfad  du  Plessis-PrasKn  près  de 
Retbel  même  (15  déc).  Rentré  dans  le  devoir  dés 
l'année  suivante,  11  sauva  Ja  cour  en  repoussant,  à 
Bléneau,  prèsdeGien,  les  Frondeurs,  que  ^mman- 
dait  Condé  (avril  1652),  battit  ce  prince  au  faubourg 
St-Antoine  (à  Paris),  et  ouvrit  au  roi  les  portes  de  i 
capitale;  il  vainquit  encore  Condé  à  Arras  (1654)  ^t 
aux  Dunes  (1658),  s'empara  de  Dnnkerque,  et  bâts 
par  ses  victoires  la  signature  du  traité  des  Pyréeées. 
11  reçut  en  récompense  le  titre  de  maréchal  général 
(1660).  En  1667 ,  il  prit  la  Flandre  en  3  mois;  en  1672, 
il  fit  face,  avec  des  forces  très-inférieures,  au  pru- 
dent Mottteouculli  ;  marchant  ensuite  oofntre  le  par- 
jure électeur  de  Brandebourg,  il  le  vainquit  à  Sintz- 
heim  (1674),  et  punit  le  prince  Palatin,  son  alKé, 
en  mettant  à  feu  et  à  sang  le  Palatinat.  11  eut  biee- 
tôt  à  tenir  tôte  à  des  armées  dlmpériaux  supérieures 
en  nombre,  fit  une  admirable  retraite  dans  laquelle 
il  se  surpassa  lui>mèmè,  ^agna  les  deux  victoires  de 
Mulhausen  et  de  Turckheim ,  rejeta  ainsi  rennemi  à 
TE.  du  Rhin  (1675) ,  puis  attira  Montecuculli  sur  un 
terrain  de  son  choix,  àSahzbech;  déjà  il  comptait  ie 
vaincre^  quand  il  f^t  firappé  d'un  boulet  (27  juillet). 
Le  génie  de  Turenne  a  moins  d*éolat  que  celui  de 
Condé;  ce  grand  capitaine  a  pourtant  gagné  autant 
ou  même  plus  de  batailles  déeisives,  et  i)  a  réparé 

Slus'  de  grave»  échecs  :  c'était  le  premier  tacticien 
e  FEurope  ;  il  préparait  ses  plans  de  longue  maia, 
sans  rien  donner  au  hasard  ;  en  outre ,  il  se  faisait 
une  loi  d'ép^irgner  le  sang  des  sehhrts.  A  ses  talents 
militaires  l'ureimè  joignaK  toutes  les  eualités  de 
rhomme  privé,  la  boftté,  la  modestie,  le  désinté- 
ressement. Né  dans  la  religion  protestante,  il  fat 
converti  au  Catholicisme  par  Bossuet,  et  abjura  en 
1668.  La  Vie  dé  Turtnne  a  été  écrite  par  Sandras  êe 
Courtilz,  par  Raguenet ,  et  par  Ramsay.  Mascaron 
et  Fiéchier  prononoèrent  son  oraison  ftioèbre.  Il  a 
laissé  des  Mémoires  (pubUés  en  1782  par  Orîmoard. 
2  vel.  in-fol.).  Sedan  lut  a  élevé  une  statue. 

TDBGOT  (Anne  Robert  Jaoq.),  baron  de  l'Aulne, 
ministre  et  économiste  célèbre,  né  en  1727  à  Paris, 
m.  en  1781,  était  fils  d*£tienne  Turbot,  prévét  des 
marchands  sous  Louis  XV,  à  Qfui  Para  doit  (fimpor* 
ttntes  améliorattona.  Destiné  d'abord  à  l'état  ec- 
clésiastique, et;  nommé  en  1749  prieur  de  la  Sor- 
bonne,  il  prononça  en  oette  qualité  un  discours  re- 
marquable tar  l68  progrès  du  genre  humain ,  qui 
annonçait  la  direction  de  ses  idées.  Il  rentra  en  17&2 


TURl 


—  1915 


TCRK 


éfkUfi  la  Yie  kâque  et  devint  en  1753  mattre  des  re- 
quêtes ;  se  fit  bientAt  une  haute  réputation  de  savoir 
par  ses  ouvragfes  sur  Téconomie  politique  et  par  ses 
relations  avee  les  penseurs  de  Tèpoque,  fut  nommé 
intendant  de  la  généralité  de  Limoges  (1761)  et  ren- 
dit à  celte  province  des  services  éminents  en  dimi- 
nuant  les  impôts ^  réparant  les  routes,  rétablissant  la 
libre  circulation  des  grains,  organisant  des  bureaux 
de  charité.  En  1774,  il  fut  appelé  par  Louis  XVl  au 
ministère  de  la  marine,  et  un  mois  après  au  contrôle 
général  des  finances  :  il  tenta  d'utiles  réformes,  et 
put  en  établir  quelques-unes  { libre  circulation  des 
grains,  ai)olition  de  la  corvée  et  des  jurandes) ,  mais 
ses  eflorts  vinrent  éeliouer  contre  la  coalition  du 
clergé,  de  la  noblesse,  de  la  haute  finance  et  des 
parlements,  qui  se  eroyaient  atteints  dans  leurs  pri- 
vilèges. On  travestit  toutes  ses  mesnres,  et,  après 
deux-ans  de  lutte ,  on  parvint  à  le  faire  écarter  (1776). 
Il  mourut  cinq  ans  après ,  dans  la  retraite.  Il  avait 
été  nommé  membre  honoraire  de  TAcadémie  des  rn- 
scriptioDs.  Turgot  était  un  homme  ferme,  droit  et 
de  bonne  foi,  mais  il  n'avait  pas  cet  art  des  expé- 
dients et  cette  adresse  qui  sont  nécessaires  à  la  cour  ; 
il  eut  aussi  une  trop  grande  confiance  dans  t'ascfen- 
dant  de  la  justice  et  de  la  vérité  :  son  malheur  fut 
d*étre  venu  guàques  années  trop  tôt.  Turgot  avait 
beaucoup  écni  sur  l'économie,  la  politique,  la  mé- 
taphysique et  la  littérature;  onamAme  de  lui  des  vers 
français  et  latins  estimés;  il  fournit  à  VEncyelopédù 
d'excellents  articles  sur  l'économie  politique,  le  com- 
merce et  les  finances.  Parmi  ses  écrits,  on  remarque 
sa  Lettre  sur  la  tolH'anee  civile  (1754),  ses  Réfiessiont 
tur  la  formation  e|  la  distriJ^Han  des  rickesses 
(1766),  où  il  cherche  à  concilier  les  doctrines  de 
Quesnay  et  de  Goumay,  ses  lettres  tur  la  liberté  du 
commerce  des  grains.  Ses  OEuwes  complètes  ont  été 
publiées  par  Dupont  de  Nemours,  1808-U,  9v.  in-8, 
et  rééditées  par  £.  Daire,  1844.  Sa  Kte  a  été  écrite 
parCondorcet  et  son  Éloge  par  Baudrillart,  1846.  On 
doit  en  outre  à  MM.  tiss.)i  (de  Dijon),  Batbie,  Mas- 
tier  et  d'Hugues  d'intére:>santes  Etudes  sur  Turgot. 
TURICUAI,  nom  latin  ûq  Zurich. 
TURIN,  Bodincomagus ^  Taurastay  Colonia  Julia 
Augusta  Taurinofiwn  chez  les  anciens,  Torino  en 
italien,  capit.  des  anc.  £tats  sardes  et  capitale  pro- 
visoire du  royaume  d'Italie,  oh.-l.  del'intend.  de 
Turin  et  de  tout  le  Piémont,  sur  le  Pô  et  la  Doire, 
à  825  kil.  S.  E.  de  Paris;  205000hab.  Siège  du  gou- 
vernement et  résidence  de  toutes  les  autorités  cen- 
trales; archevêché  (érigé  en  1615);  université  très- 
fréquentée,    qui  date  de  1405;  coUége,  académie 
m  ih  taire.  Tunn  est  une  des  plus  belles  villes  de  l'Eu- 
rope :  les  rues,  tirées  au  cordeau,  se  coupent  à  an- 
gle droit,  et  qnt  des  arcades  semblables  à  celles  de 
la  rue  de  Rivoli  (à  Paris)  ;  on  y  remarque  les  rues  du 
PÔ,  de  la  I>oire  et  Neuve;  les  places  SVCharles,  du 
Château,  Victor-Emmanuel  et  d'Italie;  la  cathédrale 
et  les  églises  de  St- Laurent,  du  St-Sacreoent,  de 
Ste-Thérèse,  des  Jésuites,  des  Feuillants  ou  Couso- 
lata;  les  palais  du  Roi ,  des  ducs  de  Savoie,  du  prjnoe 
de  Carignan,  le  grand  théâtre ,  l'arsenal.  Académie 
royale  des  sciences,  académie  royale  des  beaux- 
arts,  société  d'agriculture;  bibliothèque  très-riche, 
galerie  de  tableaux  (au  palais  Ifodama),  musée 
d'antiquités,  ma^iflque  musée  égyptien,  cabinets 
«le  médailles,  d'histoire  naturelle,  «le  physique  ;  jar- 
din botanique,  observatoire.  Industrie  active  :  soie- 
ries, velours,  damas,  liqueurs,  ohoeolat;  verreries, 
porcelaine;  fonderie  de  canons,  manulactiire  royale 
d'armes  et  de  poudre.  Plusieurs  chemins  de  fer.  Pa- 
trie du  mathématicien  I^agrange.  —  Turin  était  1» 
canit.  des  Taurini,  peuplade  d'origine  ^uloise  :  ses 
habitants  ayant  reifusé  de  prendre  parti  pour  Anni- 
bal,  ce  général  la  saccagea.  Lss  Romeim  en  ftreal 
une  colonie  sous  iules-Çésar-fd'ou  son  nom  de  €o- 
lonia  Juliah  Auffuste  l'embellit.  Sous  les  Lombards, 
elle  fut  le  ch.-l.  d'un  des  trente  duchés  de  celte  mo- 
narchie :  elle  devint  en  1381  la  capit.  des  ducs  de 


Savoie.  Son  importance  date  surtout  de  la  réunlei» 
de  la  Savoie  et  du  Piémont.  Les  Français  la  prirent  an 
1640,  mais  ils  l'assiégèrent  vainement  en  llOè;  ces 
3  siégesf  surtout  celui  de  1706,  sont  Mi  nombre  des 
sièges  Ms  plus  mémorables.  Occupée  par  les  Fran- 
çais Ml  1796,  1798, 1800,  elle  fut  démantdée  cette 
dernière  fois  ;  elle  devint  le  oh.-L  du  dép.  du  Pô  et 
resta  comprise  dans  l'empire  jusqu'en  1814.  Louis  XIV 
signa  en  1696  à  Turin  avec  le  duc  de  Savoie  un  traité 
par  lequel  il  restituait  à  œ  prince  les  villes  conquises 
et  stipulait  le  mariage  de  Ja  fille  du  due  avec  un  de 
ses  petits-fils.  —  L'tntend.  générale  de  Turin,  qui 
comprend  la  plus  grande  partie  du  Piémont,  est  si- 
tuée entre  celles  d'Aoste  au  N.,  de  Geoi  au  S.,  de 
Novare  et  d'Alexandrie  à  !*£. ,  la  Savoie  à  l'O.  :  env. 
100  kil.  sur  90;  942000  h.  ;  elle  se  divise  en  S  pro- 
vinces: Turin,  Bielle,  Suse,  Ivrée  et  Pignerol:  la 
prov.  de  Ttirin  compte  à  elle  seule  près  de  SOOOOO  h. 

TURKBSTAN,  réigion  d'Asie, habitée  parles  Turcs, 
et  nommée  aussi  Tartarie,  se  distingue  en  2  parties  : 
le  Turkestan  ohinois  et  le  Turkestan  indépendant. 

TORKBSTAn  CBiNOis,  dit  sussi  Peltts-Boufcfcone , 
en  chinois  Thtan-chan-nan'louy  va9te  contrée  de  l'A- 
siecentrale,  qui  forme  laprev.  la  piusoeeid.  de  fem- 
pire  chinois,  a  pour  bornes  à  l'O.  le  turkestan  rndé- 
pendent,  au  &  le  Thibet  et  le  ILaboul,  au  N.  la  Dzoun- 
garie,  à  FB.  W  pays  de  Khoukheunoor  et  la  Chine  : 
1900  kiL  de  FS.  àl'O.,  sur  800  da  largeur  moyenne; 
env.  2  000000  d'hab.  Point  de  capitale  :  mais  Kachgar 
et  Tarkand  sont  les  plus  grandes  villes  ;  Aksou  est  la 
résidence  du  commandant  chinois.  De  hautes  mon- 
tagnes entourent  ce  pays,  sauf  àFB.:  au  centre  sont 
de  vastes  plaines.  Le  fleuve  principal  est  l'Yarkan'l. 
On  y  trouve  plusieurs  déserts,  ba»  le  sol  est  fertile 
en  beaucoup  d'endroitâ  et  nourrit  de  nombreuses  es- 
pèces animales ,  chevaux  sauvages,  bœufs ,  cha- 
meaux, moutons  à  cornes  tordues,  dits  orgaHs.  Les 
mon^ignes  recèlent  de  For  et  des  pierres  précieuses; 
salpêtre,  soufre.  Le  Turkestan  chinois  a  encore  beau- 
coup de  peuplades  tiomades.  Les  habitants  sont  les 
uns  des  Turcs  véritables,  les  autees  des  Mongole 
(ceux-ci  moins  nombreux).  La  langue  appartient  à 
la  famille  des  langues  turques.  La  religion  domi- 
nante est  le  mahométisme.  —  L'histoire  du  Turkes- 
tan chinois  est  à  peu  près  inconnue.  Défà  soumis  par 
les  Mongols,  il  tomba  en  1758  au  pouvoir  des  Mand- 
choux,  maîtres  de  la  Chine;  d'abord  tributaire  seu- 
lement, il  est  auj.  province  sujette.  En  1827,  il  fut 
le  théâtre  d'une  msurrection  terrible. 

WRKB8TAN    INnÉPHNOANT  OU    TAXTARIB    INSiPEN' 

DANTB ,  la  SOgdiane  et  la  Scythis  Tretnsogfiane  deé 
anciens .  à  l'Q.  du  Turkestan  chinois  et  du  Tbian- 
chan-pelott,  au  S.  des  Kirghiz,  au  N<  de  FHindoustan 
et  du  Kaboul,  à  FE.  de  la  mer  Caspienne  et  de  la 
RuMie,  s'étend  entre  86»  et  &1*  lat.  N.,  47'*  et  80* 
long.  S. ,  et  cempte  env.  9  000  000  d'hab.  Il  renferme 
une  foule  d'États  de  toutes  dioMinsions  dit  kkanats  ; 
les  principaux  sont  ceux  de  Boukhara,  Khiva,  Kho* 
kand,  Hissar,  Badakohan,  Keolm,  Balkh.  Le  pays, 
assea  montueux  à  FE. ,  est  compris  dans  la  grande 
dépression  centrale  du  continent  asiatique,  qui  sem- 
ble iûdiqueff  que  ce  fut  autrefois  le  lit  d'une  vaste 
mer  dont  les  mers  Caspienne  et  d'Aral  sont  les  restes. 
L'Amott  ou  r^^iboun ,  le  Sihoun  ou  Syr-Daria  en  sont 
les  neuves  principaux.  Le  pays  se  compose  en  grande 
partie  de  steppes;  on  y  trouve  quelques  cantons  fer- 
tiles. Les  habitants  ne  mampient  pas  d'industrie, 
mais  ils  sont  surtout  adonnés  au  commerce  (netaoH 
ment  les  Boukhares).  Presque  tous  sont  de  race  tor- 
que et  musulmans  Sunnites.  Désigné  par  les  plus  an- 
ciens écrivains  de  la  Perse  sous  le  nom  de  fowran^ 
le  Turkestan  fut  dans  les  temps  astéhistoriqtteB  le 
théâtre  des  combats  que  se  livrèrent  los  deux  race» 
I  irantsmie  eu  Pemne  et  Twframiiennê,  les  ancêtres 
des  tribus  turques  actuelles,  eombatsdont  Djemdhid 
est  la  héros  dans  lee  livres  saeréi  des  Mages.  Lee 
Iraniens  ou  Pênes  restèrent  mattre»  de  la  partie 
méridionale    qui  plus  tard  foma  les  satrapies  pei^ 


TURN 


—  1916  — 


TURQ 


de  Bactriane  et  de  Sogdiane.  Ce  pays  fût  dans 

la  suite  oonguispar  Alexandre,  par  les  rois  grecs  de  la 
Bactriane,  les  Parthes,  le  2*  empire  persan,  fes 
Arabes,  les  Tartares  ou  Mongols  de  Gengiskban  et 
deTamerlan.  Les  Russes  ont  depuis  le  commencement 
de  ce  siède  étendu  leur  domination  sur  une  grande 
partie  du  Turkestan,  qu'ils  possèdent  auj.  presque 
en  entier  :  ils  ont  pris  Khîva  en  1854,  Khodjend  et 
Tachkend  en  1866^  et  ont  une  flotte  sur  le  lac  Aral. 

TURKESTAN  OU  TARAZ.  T.  du  Turkestan  indépendant 
(kbanat  de  Khokand) ,  a340  k.  N.  N.  0.  de  Kbokand, 
appartenait  aux  Kirghiz  a^ant  1798;  de  1798  à  1814, 
eUa  a  été  au  khan  de  Tachkend  ;  elle  appartient  de- 
puis au  Khokand.  C'est  la  ville  sainte  des  Kazaks  ma- 
nométans ,  qui  y  vont  en  pèlerinage. 

TDRLUPIN,  nom  de  théâtre  adopté  par  H.  Le- 
grand ,  acteur  comique  du  théâtre  de  l'hôtel  de 
bourgogne,  qui  était  en  vogue  au zvi* s.  (1583-1634). 
V*  avait  d'abord  joué  sur  les  tréteaux,  avec  ses  com- 
pères Gros-Guillaume  et  Gauthier-Garguille  ,  des 
farces  qui  prirent  de  lui  le  nom  de  turlupinades. 
Techener  a  publié  les  Joyetuetés  de  G,  Garguille, 
Turlupin,  etc.,  Paris,  1839. 

TURLUPINS,  hérétiques  du  xiv*  s.,  analogues  aUx 
Bégardtf  et  répandus  principalement  dans  les  Pays- 
Bas  et  le  nord  de  la  France ,  enseignaient  que  l'homme, 
Sarvenu  à  un  certain  état  de  perfection,  est  exempt 
e  tout  péché.  En  conséquence  ils  allaient  nus,  et  se 
livraient  publiquement  aux  excès  les  plus  honteux. 
Ces  hérétiques,  qui  paraissent  issus  des  Vaudois  du 
Dauphiné,  furent  excommuniés  par  Grégoire  XI  en 
1372,  et  bientôt  détruits  par  les  ordres  de  Charles  V, 
roi  de  France.  Ils  appelaient  eux-mêmes  leur  asso- 
ciation la  Fraternité  despautfres. 

TURJCACUM,  nom  latin  de  Toumay^ 

TURNÈBE  (Adrien),  savant  philologue,  dont  le 
vrai  nom  était  Toumebantf,  né  aux  Andelys  en  1512, 
m.  en  1565,  professa  les  humanités  à  Toulouse,  la 
langue  grecque»  puis  la  philosophie  grecque  et  latine 
au  Collège  de  France,  dirigea  l'imprimerie  royale 
pour  les  livres  grecs  (1552-56),  forma  H.  Estienne, 
eut  pour  amis  tous  les  hommes  supérieurs  de  son 
temps,  et  laissa  un  çrand  nombre  de  commentaires 
et  de  traductions  estimés;  on  les  a  recueillis  sous  le 
titre  d'ildverforia,  Paris,  1564,  et  de  Tumebi  opéra, 
Strasb. ,  1600.  Il  a  surtout  travaillé  sur  Cicéron,  Var- 
ron,  Horace,  Pline  l'Ancien,  Eschyle,  Sophocle;  il 
a  trad.  des  traités  d'Aristote,  de  Théopbraste,  de 
Plutarque,  d'Arrien,  d'Oppien,  de  Philon  le  Juif. 

TURNER  (Sharon),  historien,  né  à  Londres  en 
1768,  m.  en  1847,  était  solicitorou  avoiïS.  Outre  des 
articles  dans  le  Quarterly-revieuf  ^  il  publia:  His- 
toire des  Ànglo-Saxons,  1799,  ouvrage  fait  sur  les 
sources  ;  Histoire  de  V Angleterre  au  moyen  âge  ,1814- 
23,  qu'il  continua  plus  tard  jusqu'à  la  mort  d'Elisa- 
beth, 1826-29;  Histoire  sacrée  du  monde,  1836-39; 
et  un  poème  de  Richard  IH.  Comme  prosateur,  il 
compte  parmi  les  bons  écrivains  de  l'Angleterre. 

TURNEB  (W.),  peintre,  né  à  Londres  en  1775,  m. 
en  1851 ,  se  fit  d'abord  connaître  par  des  dessins  et 
dea  aquarelles,  devint  en  1802  memnrede  l'Académie 
royale  de  peinture  et  exposa  pendant  un  demi-siècle 

Elus  de  200  tableaux.  On  remarque  dans  le  nombre 
i  Chute  de  Carthage,  son  chef-d'œuvre;  le  Palais 
de  Caligula,  V Incendie  du  Panthéon  tf Oxford,  le 
Naufrage;  Ibl -Grêle ,  la  Pluie  et  la  Vitesse  (marche 
d'un  train  de  chemin  de  fer  pendant  une  nuit  d'o- 
rage). Le  mérite  de  cet  artiste  est  surtout  d'être  con- 
stamment fidèle  à  la  nature. 

TURNHOUT,  v.de  Belgique  (Anvers),  à  40  k.  N. 
£.  d'Anvers,  dans  la  Campine;  5000  hab.  Toiles, 
ilamoises,  coutils,  dentelles,  tapis,  etc.—  Fondée  en 
1309  par  Henri ,  duc  de  Brabant  ;  donnée  en  1545 
par  Charles-Quint  à  Marie  de  Hongrie,  gouvernante 
des  Pay»-Bas;  elle  cassa  ensuite  à  la  maison  d'O- 
range, puis  futvenaue  à  la  Prusse.  Maurice  de  Nas- 
sau défit  les  Espagnols  à  Tumhout  en  1597;  les  Bra- 
bançonf  insurgés  y  battirent  les  Autrichiens  en  1 789. 


TURNUS,  roi  des  Rutules.  fils  de  Daunusetde 
Vénilie,  allait  épouser  Lavinie  lorsque  Latinus  lui 
préférx  Ênée,  à  peine  arrivé  de  la  veille  en  Italie. 
Turnus  arma  contre  son  rival,  et,  secouru  d'une 
partie  des  Latins  et  par  le  roi  d'Ëtrurie  Mézence,  fit 
la  guerre  aux  Troyens;  mais  il  fut  battu  et  péntde  li 
maind'r.née  dans  un  combat  singulier.  Tumuaestle 
véritable  héros  des  six  derniers  chants  de  V Enéide, 

TURONES,  peuple  de  la  Gaule  (Lyonnaise  3'),  aa 
S.  E.,  limitropne  de  la  Lyonnaise  4*  et  de  VAqui- 
taine  2*,  avait  pourch.-l.  Turones  ou  Cxsarodunum 
(auj.  Tottr*)  et  habitait  le dép.  actuel d'indre^t-lot». 

TURPIN  (J.).  TUÏ-PIN  ou  TiLPiir,  moine  de  St- 
Denis,  puis  archevêque  de  Reims  (753),  assista  au 
concile  de  Rome  en  769  et  fut,  selon  Tri  thème,  le 
secrétaire,  l'ami  et  le  compagnon  d'armes  de  Char* 
lemagne.  Ami  des  lettres,  il  fit  copier  beaucoup  de 
livres.  On  conjecture  qu'il  mourut  vers  800.  Il  pas5e 
â  tort  pour  l'auteur  du  livre  De  vita  Caroli  Magni  et 
Rolandi  connu  sous  le  nom  de  Chronique  de  Car- 
dievéque  Turpin.  Ëdité  pour  la  1**  fois  en  1566  à 
FrandTort-sur-le-Mein,  dans  le  recueil  de  Schard,  ce 
livre  a  été  publié  depuis  par  Ciampi ,  Florence,  1832, 
parKeiflenberg,  Paris,  1836,  et  par  Francisque  Mi- 
chel, 1863;  il  a  été  trad.  en  franc,  dès  lexu'  s.  et 
plus  récemment  par  Robert  Gaguin  (1527)  :  c'est  une 
compilation  romanesque,  presque  sans  valeur  his- 
torioue;  elle  doit  surtout  sa  célébrité  à  l'Arioste, 
qui  feint  de  la  suivre  dans  ses  récits.  Selon  Géoin, 
le  faux  Turpin  aurait  vécu  à  la  fin  du  ix*s.  et  ne  se- 
rait autre  que  Gui  de  Bourgogne  (Calixte  IIj;  selon 
d'autres,  ce  serait  un  moine  de  St-Andrë  de  Vienne 
(en  Dauphiné),  qui  aurait  vécu  au  xi*  s. 

TURPIN  (Fr.  H.) ,  professeur  au  collège  de  Caen.  né 
à  Caen  en  1709,  mort  en  1799,  a  laissé  une  Histotre 
universelle,  1770-78;  la  Fronce  i7/t»tre  ou  lePlu- 
tarque  français^  1775-85;  les  Fte«  de  Louis  II  de 
Bourbon,  de  Charles  et  de  César  de  Choiied  (qoi 
forment  les  lom.  XXIV,  XXV,  XXVIII  des  Hmma 
illustres  de  d'Auvigny) ,  et  une  Vie  de  Mahomet' 

TDHPiN  DB  CAISSE  (Laucelot,  comto) ,  tacticien,  né 
en  1710,  m.  en  1799,  était  lieutenant  général  en 
1780  et  fut  nommé  en  1781  gouverneur  du  fort  de 
Scarpe  à  Douai.  Il  a  laissé  plusieurs  ouvrages  esti- 
més :  Essai  sur  Vart  de  la  guerre,  Paris,  1754;  Com- 
mentaires sxir  les  Mémoires  de  MonteeuculH,  1769; 
—  sur  les  Institutions  de  Végèee,  1770,  et  une  trad. 
des  Commentaires  de  César,  arec  des  noies  histori- 
ques, critiques  et  militaires,  1785. 

TURPIN  (J.  Franc.),  botaniste  et  habile  dessinateur, 
né  en  1775  à  Vire,  mort  en  1840,  alla  à  St-Domm- 
gue  comme  pharmacien  en  chef,  et  explora  Tlie  en- 
tière. De  retour  en  France,  il  eut  part  à  la  rédaction 
de  la  Flore  médicale,  de  la  Flore  parisienn^^  m 
admis  à  l'Académie  des  sciences  en  1833,  et  rédigea 
pour  cette  compagnie  d'intéressants  mémoirw  ^or 
les  parties  délicates  de  l'organisation  des  végétaux. 

TURQUIE  ou  KMPiRK  OTTOMAN ,  uu  des  plus  TMWS 
£tats  du  globe,  se  compose  de  deux  parties  :  la  Jl"'' 
quie  d'Europe  et  la  T.  d'Asie ,  auxquelles  on  peut  lom- 
dre,  en  Europe,  les  principautés  tributaires  de  bei- 
vie,  Valachie,  Moldavie,  Monténégro  ;  en  A5ie,iA- 
rabie;  en  Afrique,  l'Egypte  et  les  régences  de  lunu 
et  de  Tripoli,  qui  en  sont  tributaires.  Borné  au  ij- 
par  la  Russie  et  la  mer  Noire,  à  l'O.  par  «*_*'*^ 
autrichiens  et  la  mer  Adriatique,  au  S.  par  la  wece» 
la  Méditerranée  et  l'isthme  de  Suez,  à  TE-  P^  ^' 
Perse,  ce  vaste  empire  s'étend  de  13*  à  46*  loûg.  «■•; 
de  25«  à  48»  lat.  N.;  il  embrasse  les  contrées  les  piu. 
célèbres  et  les  plus  florissantes  de  rantiquilé:  «PJ; 

{>ulation,  si  on  y  comprend  lespavs  tributaires, 
ève  à  près  de  36  miÛions  d'individus,  dont  I &  »" 
Europe  et  le  reste  en  Asie  ou  en  Afrique  :  les  Turcsso 
au  nombre  d'env.  12000000;  le  reste  se  compose  u 
Slaves,  Grecs,  Juifs,  Arméniens,  Syriens,  AWiye.. 
Francs,  etc.  ;  la  capiule  est  Consiantinople.  ij»' 
les  possessions  turques  en  Asie  et  en  Europe  se  p 
tagent  en  gouvts  dits  pachaliks  ou  eyalei^'^  ^^^ 


TURQ 


-  191/ 


rURQ 


nés  par  des  paehM  ou  valu;  ces  gouveraements,  à 
leur  tour,  se  subdivisent  en  sandjakats  ou  livaht^ 
gouvernés  par  des  sandjaks  ou  kaimacans.  -~  Les 
Turcs  ont  en  général  la  physionomie  grave;  ils  sont 
grands,  forts ,  mais  indolents  à  l'excès.  Ils  dominent 
dans  tout  l'empire  :  les  autres  races  sont  tenues  dans 
l'assujettissement  et  conrondues  sous  le  nom  in- 
jurieux de  rajcLt  (troupeau)  ;  les  Chrétiens  surtout 
ont  à  subir  toutes  sortes  d'avanies.  L'Islamisme  (du 
rite  sunnite)  est  la  religion  dominante ,  mais  les 
autres  religions  sont  tolérées;  l'église  grecque  est 
régie  parle  patriarche  de  Constantinople,  assisté  d'un 
saint-synode.  La  langue,  dialecte  de  celle  du  Turkes- 
tan,  est  pauvre,  dure,  et  manque  d'expressions  pour 
tout  ce  qui  a  rapport  aux  arts  et  aux  sciences.  Les 
Turcs  sont  en  enet  presque  universellement  étran- 
gers à  toute  culture  intellectuelle;  cependant  depuis 
quelques  années  de  louables  eiïorts  ont  été  faits  pour 
organiser  l'instruction  publique  et  répandre  les  con- 
naissances utiles  :  une  université  a  môme  été  fondée 
à  Constantinople  en  1846.  En  fait  de  beaux-arts,  les 
Turcs  ne  réussissent  qu'à  peindre  ou  à  sculpter  la 
nature  inanimée  (fleurs,  arabesques,-  etc.)  et  à  éle- 
ver de  jolies  mosquées  avec  de  nardis  minarets.  Le 
gouvernement  est  despotique  ;  le  pouvoir  est  hérédi- 
taire dans  la  famille  a'Othman.  Le  chef  de  l'Ëtat  se 
nomme  Sultan,  Padichah  ou  Grand  Seigneur  ;  il 
réunit  le  pouvoir  spirituel  au  pouvoir  temporel,  et 
se  prétend  successeur  des  califes.  Les  principaux 
personnages  après  lui  sont  :  le  grand  vixir  (1*^  mi- 
nistre), le  capitan-pacha  (amiral),  le  defterdar  (mi- 
nistre du  trésor),  le  rcis-effendi  (à  Textérieur),  le 
/(iaia-dey  (à  l'intérieur)  :  cesoflDciers,  avec  quelques 
autres,  forment  le  diiuan  ou  conseil  d'Ëtat.  Le  corps 
des  ulémas,  présidé  par  le  mufti,  a  aussi  part  aux 
affaires,  et  limite  jusqu'à  un  certain  point  le  pou- 
voir du  sultan.  On  nomme  Porte  ou  Sublime-Porte 
la  cour  de  Turquie  (F.  porte).  La  couronne  passe 
ordinairement  à  l'aîné  de  la  famille,  frère  ou  fils. 
L'administration  est  généralement  très-défectueuse  : 
les  pachas  et  sandjaks  cumulent  dans  leurs  provin- 
ces les  pouvoirs  militaire,  civil  et  financier,  et  y 
exercent  toutes  sortes  d'extorsions.  Les  rajas  payent 
seuls  l'impôt,  qui  n'est  fixé  que  par  le  caprice  des 
gouverneurs.  La  force  militaire  se  compose  d'une  ar- 
mée active  (ntram),  d'une  réserve  (redifs)  et  de  trou- 
pes irrégulières  {baekiboxouks)  :  toute  la  population 
mahométane  est  censée  faire  partie  de  l'armée  et 
doit  le  service  pendant  6  ans. 

TURQUIE  d'ëurope.  Cette  coutréo ,  qui  comprend  la 
Thrace,  la  Macédoine,  Vlllyrie,  VÉpire  et  la  Thés- 
salie  des  anciens,  est  généralement  divisée  par  les 
Européens  en  a  régions:  Bulgarie,  Bosnie  avec  la 
Croatie,  Roumélie, Albanie,  Macédoine  avec  laThes- 
salie;  mais  ces  divisions  sont  inconnues  au  Turcs. 
Us  divisent  tout  le  pays  en  15  eyalets  :  eyalet  d'An- 
drinople  (Thrace),  de  Silistrie  (bulgarie  orientale), 
de  Boghdan  (Moldavie),  d'Ëflak  (Valachie),  de  Vid- 
din  (Bulgarie  occid.).,  de  Nissa  ou  Nisch  (Servie  tur- 
que et  Bulgarie  mérid.),  d'Uskup  (Macédoine  sep- 
tentr.j,  de  Syrp  (Servie),  de  Bosna  (Bosnie  et  Croa- 
tie) ,  de  Koumélie  ou  de  Monastir  (Macédoine  occid. 
et  N.  de  l'Albanie),  de  Janine  (Ëpire  ou  S.  de  l'Alba- 
nie et  Thessalie),  de  Salonique  (Macédoine),  deDje- 
zalr  (tles  de  l'Archipel,  Rhodes),  de  Cryt  ou  Kirid 
(Crète) ,  auxquels  il  faut  jomdre  le  district  particu- 
lier de  Constantinople  et  le  commandement  de  la 
forteresse  de  Belgrade.  Deux  chaînes  de  montagnes 
traversentla  Turquie  d'Europe,  l'une,  l'ancien  if  ^muf, 
de  i'O.  à  l'Ë.  (elle  se  subdivise  en  Glioubotin,Tcbar- 
dagh.  Argentan),  Balkhan),  l'autre,  les  anc.  monts 
Cnndafiii,  du  N.  au  S.  (elle  part  du  Tchardagh  et 
court  jusqu'à  la  Grèce).  Au  N.  de  la  première  chaîne 
coulent  la  Save  (affluent  du  Danube)  et  le  Danube 
lui-même  :  ces  deux  fleuves  reçoivent  à  droite  beau- 
coup d'affluents:  l'Unna,  la  Bosna,  le  Drin  septentr. 
(Morava),  l'Iaker,  etc.  Dans  la  partie  mérid.  se  trou- 
vent à  ro.  le  Drin  mérid.,  la  Voîoussa,  l'Aspropo- 


tamo;  à  l'E.  la  Salempria,  le  Vardari,  le  Kara-sou,  la 
Maritsa.  Les  côtes  très-découpées,  surtout  au  S., 
offrent  beaucoup  de  ports  et  de  baies  :  Constanti- 
nople est  un  des  plus  beaux  ports  du  monde.  Le  sol 
est  très-fertile  en  général,  et,  quoique  mal  cultivé, 
il  produit  beaucoup  de  grains,  de  n-uits  exquis,  de 
plantes  tinctoriales,  potagères,  oléagineuses,  etc. 
Beaucoup  de  gros  bétail ,  dont  partie  à  l'état  sauvage  ; 
vers  à  soie,  abeilles,  gibier,  poisson  en  abondance. 
Argent  et  or  (près  de  Ghîustendil),  cuivre,  fer, 
plomb,  sel,  houille,  alun,  marbre,  etc.;  eaux  ther- 
males et  minérales.  Industrie  médiocre  :  cependant 
les  Turcs  sont  très-habiles  en  quelques  parties  (es- 
sence de  rose  ou  atar,  préparation  du  safran,  tein- 
turerie rouge,  velours  et  autres  soieries,  mousse- 
lines peintes,  tapis;  pistolets  et  sabres,  fonderies  de 
canons);  mais  en  général  ils  n'inventent  ni  n'adop- 
tent de  procédés  nouveaux  et  sont  prodigieusement 
arriérés.  Le  commerce  est  très-actif,  mais  à  l'intérieur 
il  se  fait  par  les  Grecs  et  les  Arméniens  ;  à  l'extérieur, 
il  est  aux  mains  des  Européens  (Vénitiens  et  Génois 
autrefois;  Français,  Anglais  et  Autrichiens  auj.). 
Quoique  bien  moins  nombreux  dans  la  Turquie  d'Eu- 
rope que  les  populations  sujettes ,  les  Turcs  ne  se 
sont  jamais  mêlés  avec  elles  ;  ce  qui  a  fait  dire  avec 
raison  qu'ils  ne  sont  que  campés  en  Europe. 

TURQUIE  d'asie.  On  la  divise  vulgairement  en  6 
grandes  régions  :  Anatolie,  Arménie ,  Kourdistan  , 
Aldjézireh  ou  Mésopotamie,  Irak-Arabi ,  Syrie.  Les 
Turcs  la  divisent  officiellement  en  21  eyalets:  eyalet 
de  Kastamouoi  (Paphlagonie) ,  de  Khodavendiguiar 
(Bithynie,  Mysie  et'Phrygie),  d'AIdin  (Lydie  et  Ca- 
rie) ,  de  Caraman  (Pisidie,  Lycaonie  et  Pamphylie) , 
d'Adana  (Cilicie),  de  Bozok  (Galatie  et  Cappadoce 
occidentale) ,  de  Sivas  (Cappaduce  orient  et  S.  0.  du 
Pont) ,  de  Trébizonde  (Pont  et  Colchide),  d'Ërzeroum 
(Arménie),  de  Van  (Assyrie),  de  Kourdistan  ou  Diar- 
békir  (Mésopotamie  sept.),  de  Kharbout  (Sophène  et 
Comagène),  d'Alep  (N.  de  la  Syrie  etOsroene),  de 
Saîda  (Phénicie  et  Palestine) ,  de  Cham  ou  Damas 
(Syrie),  de  Bagdad  (Babylonie  ou  Irak-Araby).  de 
Scnehrzor  (Assyrie  orientale) ,  de  La  Mecque  et  d'Ha- 
remi-Nabevi  ou  Médine  (Hedjaz),4l'Habe8Ch  ou  Diidda 
(Arabie  et  forts  de  Nubie  et  d'Abyssinie),  d'Yémen 
ou  Moka;  auxquels  il  faut  joindre  en  Afrique  les  3 
eyalets  de  Mirz  (Egypte),  de  Tarablousi-Gharb  (Tri- 
poli) ,  de  Tunis.  —  On  trouve  dans  cette  contrée  le 
système  Tauro^^ucasien ,  comprenant  les  chaînes 
du  Taurus  et  de  l'Anti-Taurus.  dans  l'Asie-Mineure 
et  l'Arménie,  du  Liban  et  de  l  Anti-Liban  en  Syrie; 
c'est  là  aussi  mie  coulent  le  Tigre,  l'Euphrate,  af- 
fluents du  golfe  Persi<^ue,  le  Jourdain,  affluent  de 
la  mer  Morte,  le  Kizii-Irmak  (Halys)^  affluent  de 
la  mer  Noire,  le  Méandre,  aflluent  de  l'Archipel. 

Histoire.  Les  Turcs  Ottomans  ou  Osmanlis ,  qui 
ne  sont  qu'une  branche  de  la  puissante  famille  turque 
(F.  turcs),  tirent  leur  nom  d'un  de  leurs  chefs  ou 
émirs,  Othman  ou  Osman,  fils  de  Togroul,  et  dit  le 
Briseur  d^os ,  qui ,  lors  du  démembrement  de  l'empire 
seldjoucide  de  Roum,  s'établit  vers  1300  à  Karanis- 
sar  (Apamée),  en  Phrygie,  et  prit  le  premier  titre 
de  sultan  :  il  s'agrandit  aux  dépens  des  principautés 
seldjoucides.  Ses  deux  successeurs  étenairent  beau- 
coup l'empire  :  Orkhan  conquit  le  reste  de  l'Asie- 
Mineure  et  mit  le  pied  en  Europe  (1355);  Amurat  I 
prit  Andrinople  (1360) ,  et  soumit  la  Macédoine , 
l'Albanie,  la  Servie;  Bajazet  I  conquit  la  Bulgarie 
après  la  sanglante  victoire  de  Nicopolis  (1396),  et 
menaça  Constantinople  :  c'en  était  fait  dès  lors  de 
l'empire  grec  sans  l'invasion  de  Tamerlan  et  la  dé* 
faite  de  Bajazet  à  Ancyre  (1402).  Mahomet  1  raffer- 
mit l'empire  turc:  Amurat  II  recommença  les  con- 
quêtes et  les  progrès; enfin, Mahomet  II  prit  Constan- 
tinople (1453) ,  et  par  cette  importante  conquête 
anéantit  l'empire  grec.  Ce  conquérant  soumit  ensuite 
rapidement  le  reste  de  la  péninsule  grecque,  ainsi 
que  la  Caramanie,  l'empire  de  Trébizonde  (1461). 
la  Bosnie,  la  Valachie  (1462),  U  «etite-Xartarie.  et 


Tl/KQ 


—  1918  — 


pfaAtri  jfifqu'«a  Italiie.  La  Turquie  granëit  enoore 
•ous  Sélim  I,  qui  réduigit  en  profvinces  ottomanai  la 
Syria,  la  PalasUne,  r£gypt«  (1517),  j>rit  la  Mecque 
ctaequit  Alger  (1520).  Sofiman  II  y  ajouta,  en  Asie, 
rAlcljé7ireh  et  partie  de  rArménie ,  du  Kourdistan, 
de  rArabie;  en  Europe,  partie  de  la  Hongrie,  la 
Transylvanie,  TEsdavonie,  la  Moldavie;  il  enleva 
Rhodes  aux  Chevaliers  (1 623) ,  après  un  siège  mémora- 
ble, vint  camper  devant  Vienne  (1S39),  et  ajouU  à  son 
empire  Tunis  (1&34)  et  Tripoli  (1551)  ;  enfin  Sélim  II 
enleva  Oh  ypre  aux  Vénitiens  (1570)  :  mais  l'année  suiv. 
la  marine  turaue  était  anéantie  àia  bataille  de  Lépante 
(157 1)  :  c'est  de  cet  événement  que  date  la  décadence 
ae  l'empire  ottoman.  Cettadécadence  ne  marcha  d'a- 
bord que  lentement  ;  malgré  les  fréquentes  révolu- 
tions de  palais  (surtout  de  1618  à  1&22),  malgré  Quel- 
ques pertes  en  Hongrie  (1505-1608) ,  la  Turquie  obtint 
encore  d'importants  avantages  :  la  guerre  de  Choczim 
lui  donna  uuelques  districts  en  Pologne;  Ibrahim 
commença  la  guerre  de  Candie,  qui  finit  par  la  con- 
quête de  cette  tle  sous  Mahomet  IV  (1669);  mais  à 
partir  de  cet  instant,  la  décadence  marche  rapide- 
ment :  les  trois  régences  (Alger,  Tunis,  Tripoli)  et 
même  l'Egypte  deviennent  presque  libres  de  fait;  la 

grande  guerre  de  1682  à  1690,  que  termine  la  paix 
e  Carlowitz,  arrache  presque  te^te  la  Hongrie  aux 
Turcs  ;  le  traité  de  Passarovitx  leur  enlève  Temesvar 
et  partie  de  la  Servie,  que  toutefais  ils  recouvrent 
par  la  paix  de  Belgrade  (17401.  Les  Russes,  avec 
lesouels  ils  sont  en  lutte  depuis  1672,  commencent 
à  obtenir  la  supériorité.  Après  le  guerre  de  1770  et 
1774,  où  la  Porte  figure  comme  alliée  de  )«  Pologne, 
elle  perd  la  Buitovine  et  la  Petite-Tartane,  oui  est 
reconnue  indépendante  par  le  traité  de  Kutchuk-Kaî- 
nardji.  Cette  même  Tartane  devient  province  russe 
en  1783;  la  guerre  de  1790  à  1792  consacre  cet  état 
de  choses  et  enlève  à  la  Porte  divers  cantons  du  Cau- 
case. De  1809  à  1812,  nouvelle  guerre  et  perte  des 
f)rovinces  entre  le  Dnieper  et  le  Danube,  assurées  à 
a  Russie  par  la  paix  de  Bucfaarast;  en  1819,  perte 
des  iles  Ioniennes  (qui  deviennent  Iwressous  protec^ 
torat  anglais);  de  182G  à  1830,  perte  de  la  Grèoe, 
définitivement  affranchie  par  la  victoire  de  Navarin 
(1827);  perte  de  partie  de  rArménie  turque,  eédée  à 
la  Russie  en  1829  ;  à  la  suite  d'une  nouvelle  guerre 
avec  la  Russie,  la  Valachie,  la  Moldavie,  la  Servie 
deviennent,  parle  traité  d'Andrinople  (18!^9),  libres 
sauf  tribut,  et  sont  placées  sous  la  garantie  russe; 
en  1830,  perte  de  l'Aigérie,  conquise  par  la  France; 
en  1833,  le  pacha  d'Egypte  lève  ouvertement  l'éten- 
dard de  la  révolte,  conquiert  la  Syrie,  bat  les  Turcs 
à  Konieh,  et  menace  Constanâinople.  La  Turquie, 
réduite  alors  k  se  mettre  à  la  merci  de  la  Russie,  signe 
le  traité  d'Unkiar-Sicelessi  (1833)  qui  ouvre  le  Bos- 
phore aux  Russes,  en  fermant  les  Dardanelles  aux 
autres  puissances.  Cependant  Méhémet^Ali  ^  poursui- 
vant ses  succès,  remporte  en  1839  la  victoire  de  Né- 
zib  et  s'empare  de  Candie;  mais  l'intervention  des 
puissances  européennes  arrête  sa  marche,  et  même, 
en  1 840 ,  la  PoiHe  recouvre  la  Syrie ,  conquise  pour  elle 
par  les  armes  anglaises.  Depuis  cette  époque,  la  Tur- 
quie s'efforçait,  à  la  faveur  de  la  paix,  de  réparer 
ses  pertes  et  de  se  régénérer  en  s'orgamsant  à  l'eu- 
ropéenne, lorsqu'en  1853  une  nouvetie  agression  de 
la  Russie  vint  encore  compromettre  son  existence  : 
elle  fut  sauvée  cette  fois  par  les  armes  réunies  de  la 
France  et  de  l'Angleterre;  à  la  suite  de  la  guerre  de 
Crimée,  le  traité  du  âO  mars  1856  assura  son  indé- 
pendance.— On  doitàMouradgead'Ohssonle  Tableau 
de  V Empire  cUotnatij  ouvrage  capital,  à  M.  Lamar- 
tine une  Hiet,  abrégée  de  la  Turquie,  et  à  M.  Ubicini 
des  Lettrée  ewr  la  Turauie  (1851),  qui  font  bien  con* 
naître  la  statistique  et  les  institutions  de  ce  pays. 

Sultant  ottomame. 
Othman  I,  128T  ou  1299    Soliman  I,  1402 

Oiàbao,  1326    Mousa,  1410 

AmuratI,  I360    Mahomet  I,  '413 

Bajazet  I,  t:W9    Amuiat  II,  1421 


)iekomelU, 
Bajazet  II, 
Sélim  I, 
Soliman  II, 
Sélim  II, 
Amurat  III, 
Mahomet  lil, 
Ahmed  I , 
Mustapha  I, 
Otbman  II, 


TVAR 

1451  Soliman  ni, 

1481  Ahmed  II, 

1512  MusUphalI, 

1520  Ahmed  III, 

1566  Mahmoud  I, 

1574  Otbman  m. 

1595  Mustapha  III. 

1603  Abdoul  Hamid, 

1617  Sélim  III, 

1618  Mustapha  IV, 


16S7 

ifiSI 

}m 

1703 
17» 
1754 
17S7 

nu 
im 

1607 
1806 
1839 
1861 


Mustapha  1,  2*  f.,    1622    Mahmond  II. 
Amurat  lY,  1623    Abdoul  Medjid, 

Ibrahim,  1640    Abdoul  Azix, 

Mahomet  IV,  1649 

TDBRETIN  (Alphonse),  issu  d'une  Camille  dt  tue- 
ques,  qui  avait  quitté  l'Italie  pour  exercer  Uhrement 
la  religion  réformée,  né  à  Genève  eu  1672,  m.  en 
1 737 ,  était  fils  de  François  T. ,  pasteur  et  professeur, 
dé  théologie  à  Geoève.  Après  avoir  visité  la  Hol- 
lande, la  France,  l'Angleterre,  il  se  consacra  au  mi- 
nistère évangéli(pie,  fut  nommé  en  1697  professeur 
d'histoire  ecclésiastique  à  Genève,  tenta,  sans  y  réa^ 
sir,  de  rapprocher  les  diverses  branches  de  l  Église 
réformée,  et  laissa  de  nombreux  écrits,  qui  ont  eié 
rassemblés  à  Leeuwarden  en  1775,  5  vol.  in-4.  Les 
plus  imporunts  sont  :  le  Pyrrhùniemus  pontificm, 
où  il  prétend  réfuter  ï Histoire  des  variatiens  de 
Bossuet,  et  Hietoriai  eceleeiastiex  compendium  ed 
annum  1700,  Genève,  1734. 

TORRIERS,  ch.-l.  de  c.  (B.-Alpés),  à  36  k.  N.  E. 
de  Sisteron;  618  hab. 

TCRSELIN  (Horace) ,  jésuite,  né  à  Rome  en  1545, 
m.  en  1609,  professa  pendant  20  ans  les  beUes-leUrs 
dans  sa  viUe  natale,  devint  directeur  du  séminaire 
de  son  Ordre,  et  fut  en  dernier  lieu  recteur  à  Flo- 
rence et  à  Lorette.  On  a  de  lui  un  Epitome  hidoria' 
rum  a  mundo  eondUo  ad  annum  1598,  qui  fut  con- 
damné au  feu  par  le  parlement  de  Pans  en  1761 
comme  renfermant  des  doctrines  pernicieuses,  e(  un 
savant  traité  De  partieulie  iatùut^  1598,  plusiem 
fois  réimprimé  et  augmenté,  notamment  par  FerJ. 
Hand,  Leips.,  1829-46,  5  v.  in-8. 

TURSI,  V.  de  l'Italie  mérid.  (Basîlicate) ,  à  65  k.  S. 
de  Matera;  4600  hab.  Evêché  (érigé  en  1546). 

TDRYASSU,  riv.  du  Brésil,  naît  dans  le  S.  0.  de 
la  prov.  de  Maranham ,  la  sépare  de  celle  de  Pan,  et 
tombe  dans  l'Atlantique  par  1*  30'  lat.  S.,  après  un 
cours  de  560  kil. 

TUSCALOOSA,  v.  des  £uts-Unis,  anc.  capit.  de 
l'Alabama,  sur  le  Tuscaloosa(aftluent  duTombekbee); 
4000  h.  Université  ouverte  en  1831;  chemin  de  fer. 
Cette  ville  fut  fondée  en  1816. 

TUSCI8,  Tuscia,  une  des  17  prov.  du  diocèse  d'I- 
talie au  IV*  s.,  compreoait  TRtrurie  et  l'Ombrie.  et 
avait  pour  ch.4.  Florence.  Dans  le  n*  s.  la  grande 
comtesse  Mathilde  prenait  le  titre  de  marquise  de 
Tuscie  et  Spolèie. 

TUSCULUM^  auj.  Frascati,  v.  du  Utium,  au  S.  E., 
près  de  Rome,  sur  le  pencha^nt  d'une  ooiline,  pas- 
sait pour  avoir  été  fondée  par  Télégone.  fils  de  Girvc 
et  d^Uiysse.  Le  pays  voisin,  nommé  TutemloMuw . 
offrait  des  vallées  délicieuses  et  était  rempli  de  ma: 
sons  de  campsgne.  On  y  remarquait  celles  de  Lucui- 
lus  et  de  Cicéron  :  c'est  là  que  Cicéron  se  retira  apns 
le  triomphe  de  César  et  qu'il  écrivit  ses  Tuecaleeus. 

TUY,  TudK  ad  Finee,  v.  forte  d'Bspag&e  (tialice), 
dans  la  prov.  de  Pontevedra,  près  du  Minho,  à  90  k. 
6.  0.  d'Orense;  5000  hab.  Ëvéehé.  Linge  de  table, 
chapeaux  communs,  tannerie.  ViUe  trâi-andeoDe; 
reconstruite  par  Ferdinand  II,  roi  de  Léon. 

TVARTKO  I  (Etienne),  gouverneur  du  Basât, 
neveu  et  successeur  du  ban  StienneCotromanovitck, 
fut  confirmé  dans  la  possession  du  Banat  par  Louis  1 
de  Hongrie  (1357) ,  conquit  la  principauté  de  Zenska 
dans  l'Herzégovine  (1366),  et  une  partie  du  littoral 
servien  (1373),  se  fit  couronner  en  1376  roi  ds  fi»* 
nie  et  de  Rascie,  attaqua  la  Daboiatie,  it  eacoft 
quelques  conquêtes ,  grâce  aux  trotibles  intérieurs  se 


TTCH 


1919  — 


TYPH 


ta  Hongrie  ;  ouus  fut  enfin  forcé  de  rendre  bommage 
à  Sigismoncl,  roi  de  Hoogrie  (1S88).  S'ëtant  allié  aux 
Turcs  aprè»  la  bataille  de  Cassovie  (1389),  ii  put,  avec 
Iburaide,  s'emparerde  toute  la  Dalmatie.  Il  mourut  en 
1391.—  Son  fil9,  Tvartko  II,  roi  de  Boinie  et  Baaoie 
(1396),  eut  preeque  contînueUement  à  lutter  eontre 
lieux  compéliteurs,  pilla  TEedavonie  à  l'aide  des 
Turcs,  ses  alUés,  se  débarrassa  de  la  suzeraineté  de 
la  Hongrie,  jnais  fit  de  Taias  efforts  pour  échapper 
&  celle  des  Turcs,  dont  il  devint  le  tributaire  en  1415. 
Il  mourut  sans  pe«térité  mâle  en  1443. 

TTER,  V.  de  Hu6sie  d'Europe,  oh.-l.  du  gouvt  de 
Tver,  sur  le  Volga,  à  l'embouch.  de  1&  Tverza,  et  sur 
ia  route  de  Moscou  à  St-Péter»bou^,  à  176  k.  N.  0. 
(ie  Moscou;  26000  liab.  Archeyéché,  cour  d'appel, 
Kymnase,  séminaire,  éeoie  d'orpheline  militaires, 
institut  dé  jeunes  nobles.  Ville  bien  bâtie;  belle  ca- 
thédrale, palais  archiépiscopal,  hdtelde  ville,  h6tel 
du  gouvernement,  palais  de  justice,  bazar,  plusieurs 
belles  filaces.  Industrie  active,  nbantiers  de  construc- 
tion, riche  pèche,  grand  commerce  par  le  Volga. 
D'abord  simple  fort,  bâti  par  Vsévolod,  prince  de 
Vladimir,  en  1182,  Tver  devint  vers  1350  le  ch.-l. 
il'une  principauté  particulière,  plus  grande  que  le 
Kouvt  actuel  de  Tver,  et  qui  ne  cessa  d'exister  qu'en 
1490,  sous  le  czar  Ivan  Ili.  La  ville,  détruite  en  1766 
par  un  incendie,  fut  reconstruite  et  embellie  par  Ca- 
therine ll.-^Lb  gouvt  de  Tver,  en^e  ceux  de  Pskov 
:\  ro.,  d'Iaroslav  à  l'E.,  a  3^  kil.  du  N.  E.  au  S.  fi., 
et  env.  1 400  000  bab.  Le  Volga  le  traverse  dans  sa 
partie  méridionale.  Climat Croifl  et  très- variables  ri- 
vières poisaosneuses.  Blé,  chanvre,  bois,  toile,  cuir, 
suir,  gros  bétail.  Commerce  actif. 

T^EED  (la),  riv.  de  la  Graade-Bretagne,  naît  en 
Ecosse  dans  lé  S.  du  comté  de  Peebies,  dit  aussi 
îweeddaie ,  traverse  ceux  de  Selkirk  et  de  Roxburgh , 
j  asse  À  Keléo,  sépare  l'Ecosse  de  l'Angleterre,  reçoit 
ie  Teviot«  et  sfi  perd  à  Berwick  dans  la  mer  du  Nord, 
après  uo  cours  de  150  kiL  Pèche  du  saumon. 

TWEE0DA1.E,  comté  d'Eoosw.  F.  pbeblbs. 

TWlC&fiNilAM.  vge  d'Angleterre  (Middle-sex),  sur 
la  Tamise,  à  15  kil.  S.  0.  de  Londres;  6000  bab.  Le 
comte  d'Essex,  Bacon,  Pope,  VS^iUlam  Stanhope,  y 
eurent  leur  maison  de  campagne.  Louis-Philippe  s'y 
fixa  en  quittant  la  France. 

TYANfi,  lyana,  auj.  Ketch  ou  Nikdé ,  v.  de  Cappa- 
(ioce,  au  S.  O. ,  en  Cataonie ,  prés  du  Sarus ,  devint  au 
iv*  s.  la  capit.  <ie  laCappadoce  2*.  C'est  là  que  naquit 
le  fameux  imposteur  Apollonius,  dit  de  Tyane. 

.TYBURN,  vge  d'Angleterre,  près  de  Cheisea,  aux 
env.  de  Londres,  est  connu  par  les  fourches  patibu- 
lairee  que  l'on  y  voyait  autrefois. 

TYCUO-BRAIlfi,  célèbre  astronome,  né  en  1646 
rn  Scanie,  d'une  des  famiUee  les  plus  nobles  du  Da- 
nemark, montra  dès  son  enfance  un  goût  déterminé 
i'our  les  observations  astronomiques,  parcourut  pen- 
dant cinq  ans  l'Allemagne  et  la  Suisse  pour  visiter 
i<is  observatoires  et  prendre  connaissance  des  métho- 
<les  alors  usitées ,  se  fit  connaître  en  1572  par  les  ob- 
servations qu'il  publia  sur  une  étoile  nouvellement 
découverte  dans  ia  constellation  de  Cassiopée,  fut 
chargé  par  le  roi  de  Danemark  Frédéric  II  d'enseigner 
l'astronomie  à  Copenhague,  reçut  en  don  de  ce  prince 
i'Ile  de  Hv^en  (entre  Copenhague  et  Elseneur),  pour 
y  l'aire  ses  observations,  y  fit  construire  le  magnifi- 
que observatoire  d'Urantênbourg^  et  y  résida  pen- 
«lant  17  ans  (1580-97).  Moins  bien  traité  par  le  suc- 
cesseur de  Frédéric,  il  quitta  sa  patrie  et  se  rendit 
en  Bohême,  où  l'empereur  Rodolphe  II  lui  fit  con- 
struire une  belle  retraite  et  lui  assura  une  pension. 
Il  mourut  à  Prague  en  1601.  Tycho-Brahé  perfec- 
tionna surtout  la  théorie  de  la  lune  en  découvrant 
la  variation  et  l'équation  annuelle  de  cet  astre  ;  ii  re- 
connut aussi  le  cours  des  comètes.  Également  mé- 
content du  système  de  Ptolémée  et  de  celui  de  Co- 
pernic, il  en  créa  un  nouveau  qui  échappait  aux 
objections  faites  contre  le  1*%  mais  qui  était  moins 
d'acuurd  avec  les  phénomènes  que  celui  de  Copernio  : 


il  imaginait  que  la  terre  était  immcblle  au  centre  du 
monde,  et  que  le  soleil  et  la  lune  tournaient  autour 
d'elle,  tandis  nue  Mercure,  Vénus,  Mars,  iupiteeet 
fiatume  tournaient  autour  du  soleil.  Il  partageait  du 
reste  avec  ses  contemporains  les  erreurs  de  l'astro- 
logie judiciaire.  Tveho-Brahé  eut  la  gloire  de  former 
Kepler.  On  a  de  fui,  entre  autres  ouvrages  :  Pro- 
gynmatmmtm,  Uranienbourg,  1587-«9;  Astronomiee 
itutauratx  methanica  ^  169«;  Historié  eœlestù 
lihri  rx,  16fi6,  posthume  :  c'est  le  recueil  de  ses  ob- 
servations. 
TYCHSEN  (Oiof  Gerhard),  orientaliste,  né  en  1734 


professa  les  lang\ 
versité  de  Rostock,  et  fut  conseiller  aulique  et  vice- 
chancelier  du  ducdeMecklembourg.Tych»-en  a  rendu 
de  grands  services  à  la  littérature  orientale  en  in- 
terprétant des  inscriptions  arabes  écrites  en  carac- 
tères coufiques  et  en  expliquant  les  monnaies  mu- 
sulmanes. Ses  principaux  ouvrages  sont  Vtntroductio 
t»  rem  nummariam  Muhammedanorum  ^  Fiostock, 
1794,  et  De  cuneis  persepolitanii ,  1798. —  Un  autre 
Tychsen,  Christian,  professeur  à  Oœttingue,  né  en 
1758  à  Slesvig.  m.  en  1839,  a  donné  une  Hist.  des 
Hébreux,  17^,  une  ^ammatre  ara6«,  1813,  et 
une  édition  de  Quintus  de  Striyme^  1807. 

TYDÊB,  TydeiUy  fils  d'Œnée,  roi  de  Cal^don, 
ayant  tué  involontairement  Ménaiippe,  son  Irère, 
se  bannit  de  sa  patrie  et  trouva  un  refuge  à  la  cour 
d'Argos,  où  il  épousa  Déiphile,  une  des  filles  d'A- 
draste.  Il  accompagna  Polynice  au  siège  de  Thèbes,  et 
y  périt.  Il  laissait  un  fils  unique ,  ie  célèbre  Diomède. 

TYNDALE  (W.),  un  des  1*"  propagateurs  de  la 
Réforme,  né  en  1500  dans  le  pays  de  Galles,  reçut 
les  ordres,  adopta  de  bonne  neure  la  doctrine  de 
Luther,  traduisit  (e  Nouveau  Tetiament  en  langue 
vulgaire,  fut  pour  ce  fait  chassé  d'Ançleterre,  vint 
en  Allemagne  où  il  connut  Luther,  publia  en  1526  ta 
traduction  à  Anvers  et  commença  à  traduire  Y  Ancien 
Testament;  mais  fut,  à  la  demande  de  Henri  Vllt, 
arrêté  par  ordre  de  l'empereur  et  conduit  à  Augs- 
bourg,  où  il  fut  étranglé,  puis  brûlé. 

TYNDARE,  fils  af né d'Œoaius,  roi  de  Sparte,  de- 
vait succéder  à  son  père,  mais  fut  privé  du  trône  par 
Hippocoon,  son  frère,  et  se  retira  dans  la  Messénie; 
Hercule  le  rétablit  dans  ses  £tats.  Il  épousa  Léda  et 
en  eut  quatre  enfants,  Castor,  Poilux,  Hélène  et 
Clytemnestre,  que  l'on  nomme  quelquefois  les  Tyn- 
darideSf  du  nom  de  leur  père. 

TYNDARIS,  v>  de  SiotU,  sur  ia  cAte  N.,  un  peu  à 
ro.  de  Myles.  fut  submergée  presque  entièrement 
par  la  mer.  Ce  qui  en  reste  est  devenu  une  chapelle 
sous  le  nom  de  sta-Maria  di  Tindaro.  Régulus  bat- 
tit les  Carthaginois  à  Tyndaris,  l'an  257  av.  i.-€. 

TYNB,  nom  de  deux  petites  riv.  d'Angleterre,  la 
Iforth-Tyn$  et  la  South-T^ne^  qui  se  réunissent  à 
Hexham,  et  se  jettent  dans  la  mer  du  Nord  après  avoir 
séparé  les  comtés  de  Durham  et  de  Nortfaumberland. 
Un  port  de  refuge  a  été  établi  à  l'entrée  de  cette  riv. 

TVPrEMOUTH,  V.  d'Angleterre  (Northumberland). 
à  l'embouch.  de  la  Tyne  dans  la  mer  du  Nord,  à 
13  kil.  £.  de  Newcastle;  26000  h.  Maison  de  cor- 
rection, château  en  ruine.  Bains  de  mer. 

TYPHfiB,  Typhjputf  fameux  géant,  fils  du  Tar- 
tare  et  de  la  Terre,  avait  cent  tètes  et  vomissait  des 
flammes  par  ses  cent  bouches.  Il  fut  le  chef  des  Géants 
qui  escaladèrent  le  ciel  et  forcèrent  les  Dieux  à  se 
réfugier  en  Egypte,  cachés  sous  la  forme  d'animaux; 
mais  Jupiter  le  foudroya,  et  l'accabU  sous  le  poids 
du  mont  Etna,  ou,  selon  d'autres,  sous  Itle  Ina- 
rime,  d'où  il  continue  à  lancer  des  flammes.  Typbée 
fut  père  de  Géryon  et  de  Cerbère. 

TYPHON,  dieu  égyptien,  frère  d'Osiris,  était  le 
principe  du  mai,  des  ténèbres  et  de  la  stérilité.  On 
lui  donnait  pour  mère ,  mais  plus  souvent  pour  femme 
et  pour  sœur,  Tieflé  ou  Nepnthys  (la  Terre,  par  op- 
position à  Tpé,  le  Ciel).  Osiris,  en  partant  pour  la 


TTRN 


—  1920  — 


TYRR 


conquête  du  monde,  lui  laissa  le  gouvernement  des 
déserts  à  l'E.  de  l'Egypte  ;  mais  Typhon  convoita 
rÈgypte  même,  et  il  l'eût  envahie  si  Djom  (ou  Her- 
cule) ne  l'eût  repoussé  par  ordro  d'Isis.  Après  le  re- 
tour d'Osiris,  il  trouva  moyen  de  fkire  entrer  ce 
prince  dans  un  coffre,  l'y  enferma  et  le  fit  ainsi  pé- 
rir, puis  il  abandonna  le  cadavre  au  cours  du  Nil. 
Lorsque  Isis  eut  recueilli  ces  tristes  restes  et  les  eut 
plac&  dans  un  cercueil,  Typhon  attenta  au  sépulcre 
et  dispersa  par  tout  le  Detta  le  cadavre  dépecé  en  14 
lambeaux.  Le  fiU  d'Osiris,  Orus,  devenu  grand, 
vainquit  Typhon  et  le  fit  périr.  L'hippopotame ,  l'&ne , 
le  verrat,  le  crocodile,  le  scorpion  lui  étaient  con- 
sacrés. Il  avait  souvent,  auprès  des  grands  temples 
consacrés  aux  dieux  bons,  de  simples  chapelles,  dites 
chapelles  noires  ou  Tjifphonia,  On  l'honorait  surtout 
à  Héracléopolis  la  Petite,  appelée  de  là  Typhonopolis. 

TYR,  auj.  Sor  ou  Sour,  nom  commun  a  deux  villes 
dePhénicie,  l'une  sur  la  côte,  au  S.  de  Sidon ,  l'autre 
dans  une  tle  voisine.  La  K*  fut  fondée  vers  1900  av. 
J.-C,  et  détruite  en  572  par  Nabuchodonosor.  La  2^ 
fut  bâtie  par  les  Tvriens  échappés  au  sac  de  leur  ville 
et  qui  s'étaient  réfugiés  dans  l'Ue  :  eQe  est  comme  la 
continuation  de  la  première.  Tyr  avait  deux  ports, 
l'un  au  N.,  vers  Sidon,  l'autre  au  S.,  regardant 
l'Egypte;  ses  murailles  étaient  très-fortes;  le  détroit 
qui  fa  séparait  du  continent,  et  qui  était  large  d'env. 
3  lui.,  la  rendait  presque  inexpugnable.  Longtemps 
elle  forma  un  £tat  à  part,  qui  éuit  le  plus  riche  de 
la  Phénicie;  elle  brillait  principalement  par  sa  ma^ 
rine  :  on  la  nommait  la  Reine  des  mers.  Son  com- 
merce s'étendait  jusque  dans  l'Atlantique.  La  pour- 
pre de  Tyr  n'avait  pomt  de  rivale  au  monde.  Gadès, 
Carthage,  U tique  étaient  des  colonies  tyriennes.  Son 
gouvernement  était  monarchique  (sauf  de  572  à  554 
av.  J.-C.)^  on  connaît  surtout  parmi  ses  rois  Hiram, 
qui  fournit  k  Salomon  des  cèdres  et  lui  envoya  des 
ouvriers  pour  la  construction  du  temple  de  Jérusa- 
lem; Ithobal  I,  père  de  Jézabel,  femme  d'Achab;  le 
cruel  Pygmalion,  dont  la  sœur  Didon,  forcée  de 
fuir,  alla  fonder  Carthage;  Elylée,  qui  défendit  vic- 
torieusement Tyr  contre  Salmanazar,  roi  d'Assyrie, 
et  Ithobal  II,  sous  leouel  eut  lieu  la  prise  de  l'an- 
cienne Tyr  par  Nabucnodonosor  II ,  après  un  siège 
de  13  ans  (572).  Le  luxe  et  la  corrupUon  de  cette  ville 
égalaient  ses  richesses.  Son  culte  tenait  de  ceux  de 
la  Phénicie  :  Melkart  (dit  V Hercule  de  Tyr) ,  Astarté 
(ou  Vénus),  Thammouz  (ou  Adonis)  étaient  ses  divi- 
nités principales.  —  La  Nouv.  Tyr  fut  prise  en  332 
par  Alexandre  après  un  siège  de  7  mois,  et  en  joi- 
gnant rile  au  continent  par  une  digue  gigantesque. 
Quelques  années  plus  tard,  elle  subit  encore  un  siège 
de  14  mois  contre  Antigène,  père  de  Démétrius  Po- 
liorcète. Depuis  elle  suivit  le  sort  de  la  Syrie.  L'an 
125  av.  J.*G. ,  les  Tyriens  obtinrent  des  rois  de  Syrie 
l'autorisation  de  se  gouverner  par  leurs  propres  lois  : 
de  cette  époque  date  une  ère  usitée  en  Syrie  et  dite 
Ère  de  Ttjr,  Cette  ville  finit  par  tomber  avec  le  reste 
de  la  Syrie  sous  le  joug  des  Romains,  puis  elle  passa 
sous  celui  des  Arabias,  et  enfin  des  Turcs  (1617).  ^le 
avait  été  prise  par  les  Croisés  en  1124;  elle  fut  prise 
par  les  Français  en  1799.  La  Tyr  actuelle  compte  à 
peine  2000  hab.  ;  son  port  est  tout  ensablé. 

TYRANNION,  grammairien,  natif  du  Pont.  Lucul- 
lus  le  fit  prisonnier  et  esclave  ;  mais  Muréna,  son  2' 
maître,  l'affranchit.  Il  devint  l'ami  de  Cicéron,  ou- 
vrit une  école  dans  la  maison  de  ce  grand  homme ,  ac- 
quit  par  ses  leçons  de  grandes  richesses  et  les  em- 
ploya à  former  une  belle  bibliothèque.  C'est  lui  qui 
le  premier  publia  les  ouvrages  d'Aristote  à  Rome. 

TYRAS,  rivière  de  Sarmatie,  est  au i.  lel>ntes(er. 

TYRNAU,  V.  de  Hongrie  (Presbourg),  è  40kil.  N. 
B.de  PresSourg:  8000  hab.  Cour  d'appel;  jadis  uni- 
versité, transférée  àBude  en  1777;  hôtel  d'invalides. 
Nombre  de  monastères,  d'où  le  nom  de  Petite  Rome. 
Grand  commerce  de  vins  :  la  ville  possède  une  vaste 
tonne,  rivale  de  celle  d'Heidelberg.  Patrie  de  Sambu- 
cus  Victoire  des  Impériaux  sur  les  Hongrois  en  1705. 


TTRO,  fille  de  Salmonée,  roi  d'Êlis,  fut  siméeds 
Neptune  qui  la  séduisit  en  prenant  la  figure  du 
fleuve  Ënipée,  et  qui  la  rendit  mère  de  Pélias  et  de 
Nélée  (père  de  Nestor).  Mariée  depuis  à  Créthée,  rci 
d'Iolchos,  elle  en  eut  fison. 

TTROL,  partie  orientale  de  la  Rhétie  des  anciens, 
contrée  et  grand  gouvt  de  la  monarchie  autrichienue, 
borné  au  N.  par  la  Bavière,  à  l'O.  par  les  Grisons, 
à  l'E.  par  rillyrie  et  le  cercle  de  Salzbourg,  au  S. 
par  le  roy.  Lombard-Vénitien  :  env.  230  kil.  en  tou 
sens;  950  000  hab.  (dont  env.  le  tiers  Italiens)  ;  ch.L, 
Insprudc.  Divisé  d'abord  en  7  ceroles  (Ht  et  Ba«- 
Innthal,  Pusterthal,  Adige,  Trente,  Roveredo,  Vo 
rarlberg),  il  n'en  compte  plus  auj.  que  4  :  Inspruck. 
Brixen,  Trente,  Vorarlberg.  Le  Tyrol  tire  son  nom 
du  château  de  Tyrol  ou  Tertoit,  suri' Adige,  à 2  kil. 
de  Méran.  Il  est  traversé  par  de  très-hautes  monta- 
gnes (Alpes  rhétiques),  et  est  fort  analogue  à  la  Suisse: 
l'Adige ,  l'Bisach ,  la  Brenta,  la  Drave ,  le  Lech  v  pren- 
nent leur  source.  Air  froid  et  très-vif;  sol  peu  lertiie, 
sauf  au  S.;  agriculture  bien  entendue  :  grains,  vin, 
houblon,  bétail,  abeilles,  vers  à  soie;  on  élève  beau- 
coup d'oiseaux  (les  serins  du  Tyrol  s'exportent  par 
toute  l'Europe).  Riches  mines  de  fer,  argent,  plomb, 
houille,  alun,  marbre,  albâtre;  sources  minénieset 
thermales.  Industrie  assez  médiocre.  Les  Tyroliens 
sont  forts,  agiles,  simples,  attachés  aux  usages  de 
leurs  ancêtres  et  très-religieux  :  presque  tous  sont 
catholiques.  Us  sont  excellents  tireurs ,  habiles  mu- 
siciens et  surtout  bons  chanteurs.  Le^  Tyroliens  al- 
lemands émlgrent  au  printemps  pour  revenir  chez 
eux  passer  l'hiver;  les  Tyrohens  italiens  partent 
vers  l'hiver  et  reviennent  l'été.  —  L'anc.  Khétie, 
après  avoir  appartenu  aux  Goths,  aux  LombRrd.s 
aux  ducs  de  Bavière  Agilolfings,  puis  â  l'empire 
carlovingien  et  ensuite  au  royaume  de  Germanie, 
fut  séparée  en  deux  parties  quand  Boson  fonda  le 
roy.  d^Arles  :  1*  la  Rhétie  occid.  (depuis  pays  des  Gri- 
sons) ,  fut  comprise  dans  le  roy.  d'Arles;  2*  la  Rhétie 
orientale,  qui  n'est  autre  que  le  Tyrol  actuel,  resta 
au  roy.  de  Germanie.  Nombre  de  seigneuries  se 
formèrent  dans  cette  dernière,  entre  autres  les  com- 
tés de  Goritz,  Eppan,  Ulten,  Andechs,  Méran  et 
celui  de  Tyrol,  alors  un  des  moindres,  maisdt'Di 
les  propriétaires  étaient  de  la  maison  de  Gohti.  En 
1359,  Marguerite  d  la  Grande  Bouche  ^  héritière  de 
cette  maison,  céda  le  Tyrol  et  ses  prétentions  sur 
les  autres  propriétés  de  Goritz  à  la  maison  d'Autriche , 
qui  n'a  cerâé  de  le  posséder  depuis.  Le  Tyrol  fut  sou- 
vent donné  en  apanage  à  des  princes  de  h  maison 
d'Autriche.  Une  des  branches  de  cette  maison,  après 
la  mort  de  Maximilien  II,  prit  le  nom  de  branche  de 
Tyrol  ;  cette  branche  arriva  â  l'empire  en  1618,  dans 
la  personne  de  Ferdinand  II,  et  ne  cessa  qu'avec 
Charles  VI.  Envahi  et  conquis  au  commencement 
de  ce  siècle  par  les  armes  françaises  et  bavaroises, 
le  Tyrol  fut  un  moment  réuni  à  la  Barière,  I80à. 
Il  éclata  dans  ce  pays  en  1809  contre  la  nouvelle  do- 
mination une  insurrection  dirigée  par  André  Hofer, 
qui  fut  bientôt  comprimée  (F.  hopbr).  Le  Tyrol  a  été 
rendu  à  l'Autriche  en  1 814.  Il  s'insurgea  en  1848  con- 
tre cette  puissance ,  mais  ftit  promptement  réduit  par 
le  feld-marécbal  Radetzky. 

TYRONB,  comté  d'Irlande  (Ulster)  ,  entre  ceux 
de  Loudonderry  au  N.,  d'Antrim  k  TE.,  de  Mona- 
ghan  et  de  Fermanagh  au  S. ,  de  Donegal  k  VO.j 
compte  315  000  hab.  et  a  pour  ch.-l.  Omagb.  Les 
O'Neill,  anciens  rois  de  Tlrlande,  s'étaient  mis  à  il 
tète  de  ce  pays  dans  la  rébellion  de  1597. 

TYRREL  (John) ,  Tassassin  des  enfants  d'fidooard. 
F.  RICHARD  m. 

TYRREL  (James),  historien,  né  à  Londres  en  1641 
m.  en  1718 ,  fut  aeson  temps  le  champion  des  idées 
libérales  :  il  combattit  le  Patriarche  de  Filmer,  fa- 
vorisa la  révolution  de  1688,  et  composa  dans  ce  but 
des  Dialogues  politiques  ^  qui  eurent  une  grande  to- 
gue.  Il  fit  paraître,  de  1700  à  1704,  une  Histoire  gé- 
nérale de  P Angleterre,  qui  s'arrête  à  la  fin  dt  Ri- 


DBIQ 


—  1921  — 


CTDIN 


chard  n  (5  vol.  in-fol.)  ;  il  y  montre  que  les  libertés 
des  peuples  ne  sont  pas  des  concessions  des  rois.  Le 
principal  mérite  de  cet  ouvrage  est  de  contenir  de 
longs  extraits  des  vieux  historiens  anglais. 

TYRlUiÈNES,  Tyrrheni,  peuple  d^origine  pelas- 
giquOf  occupa  le  pays  qui  prit  de  là  le  nom  de  7yr- 
rhinie  et  qui  fut  plus  tard  appelé  Ëtiiirie.  ils  parais- 
sent être  venus  de  Lydie.  Ils  étaient  célèbres  comme 
navigateurs,  mais  aussi  comme  pirates.  F.  rasbna. 

TYRRHÊNlENlCE(Mer) ,  Tyrrhenumfnare,  partie 
de  la  Méditerranée  qui  s'étend  entre  la  céte  occiden- 
tale de  ritalie ,  la  Corse,  la  Sardaigne  et  la  Sicile. 

TYRTÊE,  poète  athénien,  du  vu*  s.  av.  J.-C.  Les 
Lacédémoniens  ayant,  pendant  la  2*  guerre  de  Mes- 
sénie,  demandé  par  Tordre  de  Toracle  des  secours 
aux  Athéniens^  ceux-ci  leur  envoyèrent,  comme  par 
dérision,  le  poète  Tyrtée,  qui  était,  dit-on,  boiteux 
et  même  borgne;  mais  ce  poète  sut  par  ses  chants 
belliqueux  animer  les  Spartiates  à  tel  point  qu'ils 
finirent  par  remporter  la  victoire.  En  récompense, 
Tyrtée  fut  reconnu  citoyen  de  Sparte;  on  lisait  ses 
poésies  à  l*armée  rassemblée.  On  n'a  de  lui  que  trois 
fragments,  qu'on  imprime  d'ordinaire  avec  les  Ono- 
miques  et  qui  se  trouvent  dans  les  recueils  deSchnei- 
dewin  et  de  Bergck;  ils  ont  été  donnés  à  part  avec 
un  commentaire  par  Klotz,  Altenbourg,  1764,  et  par 
Bach,  Leipsik,  1831 ,  traduits  en  prose  par  Hautôme, 
182G,  et  mis  envers  par  F.  Didot,  1826. 

TYRWHITT  (Thom.),  savant  critique,  né  en  1730 
à  Londres,  mort  en  1786,  fut  quelque  temps  sous- 
secrétaire  au  département  de  la  guerre,  puis  secré- 
taire de  la  Chambre  des  Communes,  et  enfin  garde 
du  Musée  britannique.  11  a  laissé,  entre  autres  écrits: 
Erplieation  de  plusieurs  inscriptions  grecques  (dans 


VArchœolMia  britannicaj  1770  ;  Vissertatio  de 
Babrio  fàoularum  xsopicarum  seriptore  (Oxford, 
1776).  Il  a  publié  les  Contes  de  Chaucer,  avec  un 
glossaire  (1778). 

TYSDRUS,  El-Djem,  v.  oe  TAfirique  propre  (By 
zacëne],  près  de  la  Méditerrannée  et  de  la  ville  ac- 
tuelle de  ïairouan.  Bel  amphithé&tre  romain.  C'est  là 
que  les  2  premiers  Gordiens  furent  élevés  à  l'empire- 

TZAGONIE.  7.  ZAGONiR. 

TZAR  ou  TSAR.  V.  CZAR. 

TZARSKOÉ-SÉLO.  v.  de  Russie  (St-Pétersbourg) , 
à  25  kil.  S.  de  St-Petersbourg,  sur  la  route  de  St- 
Pétersbourg  à  Moscou.  Beau  château  des  tzars; 
lycée,  école  forestière,  école  de  cadets. 

TZETZÈS  (Jean),  en  latin  Cxcius,  poète  et  gram- 
mairien grec,  né  à  Constantinople  vers  1120,  m.  vers 
1183,  écrivait  avec  la  plus  grande  facilité.  lia  laissé 
sous  le  titre  de  Carmina  lîiaca  des  poésies  tirées  de 
l'histoire  de  Troie.  On  a  de  lui  en  outre  les  Allégo- 
ries mythologiques  y  physiques  et  morales  (en  vers 
iambiques);  les  Chihades  (en  6  livres  et  en  vers  po- 
litiques) :  c'est  un  recueil  d'anecdotes  sur  les  person- 
nages les  plus  célèbres;  des  Épigrammes  cl  poésies 
diverses;  une  Exégèse  sur  l'Iliade;  des  scholies  sur 
Hésiode,  sur  VAlerandra  de  Lycophron,  oui  con- 
contiennent  beaucoup  de  traits  précieux  (on  les  a  at- 
tribuées, mais  à  tort,  h  son  frère  Isaac  Tzetzès)  ;  des 
Lettres,  publ.  par  Th.  Pressel,  Tubingue,  1851.  Les 
Chiliades  se  trouvent  dans  le  Corpus  noetarum  grx- 
cofum,  Genève,  1614,  et  ont  été  puni,  séparément 
par  Kiesling,  Leips. ,  1826;  la  meilleure  édition  des 
Iliaques  est  celle  de  Bekker,  Beriin,  1816;  les  AUé- 
gories  ont  été  éditées  ettrad.  en  latin  parFréd.  Mo- 
rel,  Paris,  1616,  et  par  Boissonade.  1851. 


U 


N.  B.  Cherchex  par  Ou,  V,  o«  W  l«f  moto  qui  ne  seraient  pas  à  TU. 


17 ,  chez  les  anciens,  était  la  même  lettre  que  V. 

UBALDINI  (Ruggieri  ou  Roger  d*),  archevêque 
de  Pise  en  1276,  et  l'un  des  principaux  chefs  des  Gi- 
belins dans  cette  ville,  eut  à  lutter  contre  le  perfide 
Ugolin  de  la  Gherardesca,  qui  lui  disputait  la  sou- 
veraineté dans  Pise  et  qui  avait  tué  un  de  ses  ne- 
veux. Il  s'enapara  de  sa  personne ,  et  le  fit  enfermer 
avec  ses  enfants  dans  une  tour  dont  il  jeta  les  clefs 
dans  l'Arno  et  où  tous  ces  malheureux  périrent  de 
faim  0288).  Le  Dante,  dans  son  Enfer ^  a  raconté  ce 
terrible  épisode  des  guerres  civiles  de  Pise.  F.  ghb* 
rarobsca. 

DBALDIS  (BALns  de).  7.  baloe. 

UBAYE  (l'),  petite  riv.  de  France  (B.-Alpes),  prend 
sa  source  au  mont  Maurin,  passe  à  Barcelonnette  et 
se  jette  dans  la  Durance,  après  un  cours  de  80  kil. 

UBEDA,  Bxtula?  v.  d'Espagne  (Andalousie),  en- 
tre le  Guadalquivir  et  le  Guadalimar,  à  40  kil.  £.  N.  E. 
de  Jaen;  14000  hab.  Enlevée  aux  Maures  en  1234. 

UBERTl  (PARINATA  OBOU),  chof  de  la  faction  gibe- 
line de  Florence,  fut  chassé  de  sa  patrie  par  les 
Guelfes  en  1250,  mais  réussit  10  ans  après,  avec  le 
secours  de  Mainfroi ,  qui  régnait  alors  à  Naples,  à 
battre  les  Guelfes  à  son  tour,  et  prit  toutes  les  villes 
de  la  Toscane.  Florence  y  comprise  :  il  les  garda  jus- 
qu'en 1266.  Il  a  été  célébré  par  le  Dante. 

UBEENS.  Ubii,  peuple  germain,  habitait  d'abord 
àl'Ë.  du  Rhin,  chez  les  Sue ves,  puis  fut  transporté 
par  Auguste  dans  la  Germanique  2«,  à  l'O.  du  Rhin, 
entre  ce  fleuve  et  la  Roèr,  au  N.  des  Treveri.  Ils 
avaient  pour  capitale  Oppidum  Ubiorum,  depuis 
CoUmia  Agrippina  (Cologne). 

UBIQUiSTESouUBiQUITAIRES.  On  nomma  ainsi 
au  XYi*  s.  ceux  des  disciples  de  Luther  qui ,  défen- 


dant la  présence  réelle  de  J.-C.  dans  l'Eucharistie, 
prétendaient  que  son  corps  est  partout  {ubique),  aussi 
bien  que  sa  dirinité.  Ils  étaient  opposés  aux  Sacra- 
m^mtaires.  On  remarque  parmi  les  Ubiquistes  J.  Le- 
febvre  dit  Schmiedlin,  lllyricus,  Osiander. 

UCAYALE  (1'),  riv.  de  l'Amérique  du  S.  (Pérou), 
naît  par  10"  40'  lat.  S.  et  74*40'  long.  0.,  reçoit  à  droite 
l'Apurimac,  à  gauche  la  Parene  et  la  Pachitea,  et  se 
jette  dans  l'Amazone  par  la  r.  dr.,  après  un  cours 
d'env.  1000  kil.  On  l'a  prise  à  tort  pour  le  bras  prin- 
cipal de  l'Amazone. 

UCHORËE,  roi  d'Egypte,  8*  successeur  d'Osyman- 
diaSj  et  probablement  l'un  des  rois  d'une  des  dy- 
nasties thébaines,  fonda  Memphis  (suivant  Diodore). 
On  place  son  règne  au  zzii'  s.  av.  J.-C. 

UCKER  (!'),  riv.  des  Etats  prussiens  (Brandebourg) , 
sort  d'un  lac  de  même  nom  près  de  Prenzlow,  baigne 
cette  ville,  arrose  la  régence  de  Potsdam,  celle  de 
Stettin,  et  se  jette  dans  la  Baltique  à  Uckermûnde, 
après  un  cours  de  40  k.—  Elle  a  donné  son  nom  à  la 
Marche  de  VUcker,  une  des  divisions  du  Brandebourg. 

UCLÈS,  Urcesa?  bg  d'Espagne  (Nouv.-Castille) , 
prov.  et  à  45  k.  0.  S.  0.  de  Cueuça  ;  2000  h.  Ëvèché; 
anc.  ch.-l.  de  Tordre  de  St-Jacques  de  l'Ëpée.  Al- 
phonse VI  de  Castille  y  fut  battu  par  les  Almora- 
vides  en  11  OS.  Les  Français  y  vainquirent  les  Espa- 
gnols en  1811. 

UDINE,  Utina,  v.  forte  de  Vénétie,  ch.-l.  de  pro- 
vince, sur  la  Roja,  à  150  kiL  N.  E.  de  Venise; 
22200  hab.  Ëvêchô,  collège,  observatoire.  Belle  ca- 
Uiédrale,  plusieurs  palais.  Soieries,  liqueurs,  blanc 
de  céruse,  ustensiles  de  cuivre.  Udine  était  jadis  la 
capit.  du  Frioul  Vénitien;  elle  passa  sous  la  domi- 
nation de  Venise  en  U'«5,  et  devint,  sous  l'Empire, 

H.  121 


ULBA 


—  19SS  - 


CLPH 


ic  ch.-l.  du  dép.  italien  de  Passeriano.  —  La  pro- 
vince d'Udine,  formée  du  Frioul  Vénitien,  s  pour 
l)orQe8  Pillyrie  au  N.  el  àrE.,rAdriatique  et  la  prov. 
de  Venise  au  S.,  les  provinces  de  Trévise  et  de 
Beliune  à  l'O.  :  100  kil.  en  tout  sene  :  420000  b&b. 
UDnfE  (JBAM).  K.  JBAir  D'uniHB. 

UDin  («ARtnf  d'),  peintre.  F.  pbllborino, 

UDVARHÉLY,  v.  de  Transylvanie  (Pays  des  Ôze* 
klers),  ch.4.  de  uége,  à  110  k.  li.  £.  d'HerauDstadt; 
6000  hab.  Collège  réformé. 

UFENS,  nom  latin  de  l^tlfanlo. 

UGlBrTO,  Umentum,  i*  dMtaUe  (Terre  d'Otr^nte}, 
près  du  golfe  de  Tarenta,  à  22  kil.  S.  E.  de  GaHipoit) 
1600  hab.  Svôcbé.  Cette  ville  fut  sacoagée  par  iM 
Sarrasins  au  vm*  s.,  et  nar  les  Turcs  en  1&37. 

CGERICUll,  V.  de  la  Narbonaiseï  auj.  fietmçaire» 

IJGINB8,  cb.-l.  de  c  (Savoie),  à  11  kiL  N,  d'Alberl* 
ville;  2623  hab.  Château  en  ruines. 

DGOLIN.  t.  OBERARDBSCA  (ooouif  de  La)* 

UGOTSCO  ou  ÛGOGSA  (Comitat  d') ,  une  dee  divi- 
sions de  la  Hongrie,  dans  le  cercle  au  delà  de  îà 
Theiss,  entre  les  comitatsde  Beregh  au  N.,  Stath- 
mar  au  S. ,  Marmaros  à  l'E.  ; 48  k.  sur  40;  48000  h.; 
.<.-!.,  Nagy-Szollos. 

UHLAND  (J.  L.),  poète  allemand,  né  en  1787  è 
Tubingue^  m.  en  1862,  cultiva  La  poésie  tout  en  sui 
vant  le  barreau,  fit  paraître  dans  les  almanachs  litté- 
raires une  suite  de  pièces  qui  furent  remarquées,  ses 
ballades  surtout,  dans  lesquelles  il  faisait  revivre  le 
moyen  âge;  publia  e^  1813  et  1815  des  poésies  nth 
tionales  oui  augmentèrent  sa  popularité,  fut  élu  dé- 
puté en  1810  et  défendit  les  idées  libéiales^  devint 
en  J830  j>rori  de  littérature  allemande  à  Tuoingue, 
mais  résigna  ses  fonctions  en  1833  pour  aller  siéger 
:\  la  Diète  allemande  et  fut  élu  en  1848  député  à 
l'Assemblée  nationale  de  Francfort.  Outre  ses  poé- 
sies, on  a  de  lui  quelques  tragédies,  qui  n'obtinrent 
(ju'un  succès  d'estime,  et  un  précieux  \A^cutft7  de 
vieux  chants  populaires ^  Stuttgard,  1844-45. 

UHLANS,  corps  de  cavalerie  légère.  F.  hulans 
dans  notre  Diet.  untv.  des  Sciences. 

UIST,  nom  commun  k  deux  des  tles  Hébrides  :  la 
I",  North-Uist,  située  entre  l'Ile  Lewis  au  N.  et  celle 
de  Benbeeula  au  S. ,  a  25  kil.  sur  20,  et  4000  bab.) 
elle  est  presque  toute  en  nruyères  et  appartient  en 
entier  à  lord  Macdonald;  —  la  2*.  SouihrUist^  entre 
les  \\q&  de  Dcnbecula  au  N.  et  de  Barray  au  S. ,  a 
31  kil.  sur  3;  55Û0  hab.)  elle  est  k  peine  cultivée. 
On  tire  de  toutes  deux  de  la  soude. 

Ui,  c.-à-d.  nouveau  en  madgyar  (hongrois),  entre 
dansla  composition  de  plusieurs  noms  géographiques. 

UJllELY,  V.  de  Hongrie  (Zemplin),  à  13  kil.  S.  0. 
de  Kemplin:  6600  hab.  Gymnase  de  Piaristes. 

UJVAROS,  V.  de  Hongrie.  T.  nbustâdt. 

UURÊVE,  un  des  noms  du  lao  Victoria-Nyanza« 

UILBAINE,  c.-à-d.  pays  limitrophe ^  réeion  de  la 
Russie  d'Europe,  embrasfe  les  gouvts  actueis  de  Kiev. 
Pultava,  Tcnerntgovet  Kharkov  (ce  dernier  se  nomme 
aussi  goun  des  Slobodes  d'Ukraine).  On  la  divisait 
jadis  en  Ukraine  polonaise  et  Ukraine  russe.  C'est 
une  vaste  plaine  arrosée  par  le  Dnieper,  et  d'une 
fertilité  Ihcomparable,  surtout  en  grains.  Bestiaux, 
chevaux  renommés,  abeilles,  etc.;  les  sauterelles  y 
causent  de  grands  dégâts.  —  L'Ukraine  fit  partie  de 
Téorpirè  dU  Kaptchak;  par  suite,  les  parties  de  cette 
eomrée  qu'on  nomme  auj.  gouvts  de  Pultava  et  de 
Kharkov  ont  jadis  appartenu  k  la  Petite-Tarurie.  Ce 
pavs  passa  ensuite  sous  la  domination  des  Polonais. 
A  échut  aux  Russes  dans  le  1*^  partage  de  la  Pologne , 
en  1771 

ULEA,  riv.  de  la  Russie  d'Europe  (Finlande),  coule 
du  S.  È.  au  N.  0. ,  et  se  jette  dans  le  golfe  de  Botnie, 
wrès  d'Uleahorg  :  cours,  140  kil. 

ULEABORG,  V.  et  port  de  Russie  (Finlande) ,  cb.-l. 
de  district,  sur  le  golfe  de  Botnie,  à  600  kil'.  N.  de 
St-Pétersbourg  •  500()  hab.  Fondée  en  1610,  priso  par 
les  Russes  en  1714,  mais  rendue  depuis,  elle  resta 
aut  Suédoisjusqu'en  1809.  -Le district  d'Uleaborg, 


le  plus  septentrional  de  la  Finlande,  a  pour  bornes  à 
PO.  le  golfe  de  Botnie  et  la  Tornéa  qui  le  sépare  de 
la  Suéde,  à  l'E.  le  gouvt  d'Arkbangel,  an  N.  la  U- 

E)nie,  et  au  S.  les  districts  de  Kouopia  et  dt  Vasa. 
ésine.  goudron ,  beurre  salé ,  poisecn. 

CLEFELD  (comaFnt,  comte  d*).  miliistftt  danois, 
né  en  1604,  m.  en  1664,  jouit  de  la  faveur  de  Chris- 
tian IV,  épousa  une  fille  de  ce  prince  et  de  Chri8tin& 
de  Muoch,  devint  en  1643  grand  maître  de  la  cour, 
eut  la  direction  suprême  des  finances,  de  l'armée  et 
de  la  flotte,  et  signala  son  ministère  par  d'impor- 
tantes améliorations.  Disgracié  sous  le  successeur  de 
Christian,  Frédérie  1!I|  et  impliqué  dans  une  fauM 
accusation t  il  se  retira  en  Buede  et  eut  le  tort  d'agir 
contre  son  pays.  11  voulut  dans  la  suite  rentrer  en 
Danemark;  mais  il  fut  arrêté,  emprisonné,  puis 
forcé  de  s'éloigner^  et  enfin  condamné  à  mort  par 
contumace.  Il  mourut  en  Suisae,  où  il  s'était  réAigié 

ULÉMAS.  On  nomme  ainsi  en  Turquie  les  docteurs 
de  la  religion  et  de  la  loi  ;  leurs  fonctions  embrassent 
à  la  fois  le  culte,  la  justice  et  le  gouvernement.  Le 
corps  des  ulémat  se  compose  du  mufti^  qui  préside, 
des  imams t  des  mollahs,  des  mucxxtiu.  Ce  corps 
est  trés-puissant  à  Constantinople,  et  forme  comme 
un  contre-poids  au  despotisme  du  sultan. 

ULFILAS.  F.  ULPHILA8. 

ULlAftUS,  lie  de  l'Océan  Atlantique,  auj.  Oiérm. 

ULLIAG-TBÉMAliEURE  (Mlle  Sophie)^  femme  ii- 
teur,  née  en  1194  à  Lorient,  m.  en  1862,  éuit  fille 
d'un  eok>nel  du  génie.  N'ayant  d'abord  cultiré  1» 
lettres  que  par  goût,  elle  le  fit,  après  la  mort  de  son 
père,  par  dévouement  pour  une  mère  infirme  :eiic 
consacra  son  talent  à  l'éducation  et  composa  dans  ce 
but  un  grand  nombre  d'ouvrages  aussi  remarquable 
par  la  pureté  de  la  morale  que  par  la  soiiaité  de 
l'instruction  et,  l'intérêt  du  récit,  entre  autres 
Contes  aux  jeunes  Agronomes,  Laideur  et  Btauu, 
Histoire  de  Jean-Marie,  Le  petit  Bossu  et  Claudf 
Bernard  (ces  deux  derniers  ouvrages  ont  obtenu 
des  prix  Montyon),  la  Pierre  de  touche,  couron- 
née par  la  Société  de  l'instruction  élémentaire,  le 
Legs  d*un  père  ,  Emilie  ou  la  Jeune  ^lle  auteur, 
Etienne  et  YalejUin,  les  Contes  de  la  mère  fOie. 
Nouvelles  Scènes  du  Jfofide  réel,  Souvenirs  d'vr<( 
vieille  fille  (1860)  :  c'est  sa  propre  hiMoire.  E..e 
rédigea  de  1835  à  1865  le  Joumai  des  ieusies  Per- 
sonnes, dont  elle  assura  le  succès. 

CLLOA  (STWBAH  0*) ,   fort.   V.  VBRA-CRCl. 

ULLOA  (Ant.  d'),  officier  de  marine,  né  àSéviUfl 
en  1716,  m.  en  1796,  remplit  de  nombreuses  mis- 
sions pour  le  gouvernement  espagnol,  fut  charpéfie 
protéger  au  Pérou  les  savants  français  qoi  u>ai^"^ 
mesurer  un  arc  du  méridien,  prit  possession  «  «» 
Louisiane  au  nom  de  l'Espagne  en  1762,  et  y  orga- 
nisa l'administration.  Il  fit  beaucoup  pour  l'éducatioD 
industrielle  et  scientifique  de  TEspagne,  eréa  le  pre- 
mier cabinet  d'histoire  naturelle  et  le  premier  labo- 
ratoire de  métallurgie  qu'elle  ait  eue,  peKecDonn» 
la  gravure,  l'imprimerie  et  la  fabrication  du  d^M^ 
fit  connaître  le  platine  et  ses  propriétés  (1 741)- 1;|»* 
de  lui  un  bon  livre  sur  les  Indes  espagnolts,  niz- 

ULM ,  V.  du  Wurtemberg  (Danube)  ,jadisefl  Souafle, 
ch.-l.  de  cercle,  sur  le  Danube,  près  de  V^mmci- 
dernier,  à  75  kil.  S.  E.  de  Stuttgardt;  MOUO^;^ 
Fortere8sefédérale(depuisl843).SurintendânMe«B- 
gélique,  cour  d'appel,  école  polytechnique éianen" 
taire.  Belle  cathédrale  gothique  (le  Munswrh  >o^' 
oommanderie  de  Tordre  teutonique)  chemin  de  in^ 
—  tJlm  tire  son  nom  du  grand  nombre  d«rmf«w 
hUmi)  qu'offre  son  territoire.  ViUe  libre  »ia|»[^»2 
depuis  1486,  elle  fut  quelque  temps  flon«*"''  ** 
compu  jusqu'à  100000  h.  Souvent  assiégée:  nap» 
léon  l'investit  en  1 805 ,  et  força  le  général  Maclt,  qu  » 
défendait  avec  30000  hommes,  à  signer  »>m,«*P'": 
lation  honteuse.  D'abord  cédée  à  la  Bavière,  e»e  P^ 
au  Wurtemberg  en  1814.  Patrie  de  '«•""•^IrLi. 

ULPMILAS  (WŒLFEL,  connu  ious  lenom  a;,«T^ 
que  des  Goths  de  Daile  et  de  Thrace  au  iv*  »,  "'' 


DLST 


1923  — 


UNGH 


vers  311 ,  m.  en  38t ,  était  issu  d'une  famille  de  Gap- 
padoce  qui  arait  éiô  emmenée  en  captivité  par  les 
Barbares.  Après  la  destruction  de  l'empire  des  Goths 
|iar  les  Huns^  il  obtint  de  Valens  un  établissement 
pour  les  débns  des  Goths  au  S.  du  Danube,  dans  la 
Mésie  inférieure^  en  376;  Il  instruisit  ses  compatrio- 
tes sur  le  Christianisme,  mais  en  répandant  parmi 
eui  l'hérésie  d'Arius.  Uiphilas  ayait  traduit  la  Bible 
en  idiome  gothique.  11  existe  des  fragments  de  cette 
torsion,  qui  a  été  longtemps  perdue  :  ils  se  trouvent 
dans  deux  manuscrits,  l'un  à  la  bibliothègue  d'Un- 
sal,  l'autre  dans  celle  de  Brunswick- WolfenbQttei  ; 
on  les  nomme,  le  1*',  Codex  argenieut  (parce  qu'il 
est  écrit  en  caractères  d'argent)  ;  le  2*,  Codeaeâro- 
linus.  Tous  deux  ont  été  imprimés  et  ont  eu  plusieurs 
éditions.  La  meilieute  éd.  du  Codesc  argenteug  est 
celle  de  Gabelenz  et  Lebe,  gotbique-latlne,  Leips. , 
1836-47 ,  reTue  par  Upstroem  en  1860.  Le  Codex  ea- 
rolinui  a  été  publiée  finlnswick,  1672,  à  Leyde, 
1761-85,  etàPassau,  par  Gangenpfigl ,  1847. 

ULPLA.  TRÀJANâ,  Âugusta  Dactcd,  d'abord  îar- 
mifegethusa^  auj.  Varhelyoii  (Trodù^a,  capitale  de 
ia  Dacie  Trajane,  au  centre,  à  TE.  du  Tibisque. 

OLPU  ftARDlCA.   y,  SARDIOUB  et  SOPBlA. 
ULPlANUM  ou  JUSTINIANA  SECUNDA,   V.  dé  la  Mé- 

sie  1'*,  au  B.  de  Naisse  et  ail  N.  de  Succorum  An- 
gustiâ!,  est  auj.  GhitatendiL 

tJLPlEJf.  Domitiui  Uipianus,  jurisconsulte  ro- 
main, originaire  de  Tyr,  professa  longtemps  le  droit, 
fut  préfet  du  prétoire  sous  Héllogabale  et  Alexandre 
Sévère,  fut  le  confident  intime  et  le  principal  minis- 
tre du  second ,  et  fit  régner  la  justice  dans  l'Empire  : 
mais  sa  sévérité  déplut  aux  Prétoriens,  et  ils  l'as- 
sassinèrent, sous  les  yeux  mêmes  d'Alexandre  (228). 
Ulpien  avait  beaucoup  écrit  :  les  Pandeeta  lui  ont 
emprunté  à  lui  seul  plus  qu'à  tous  les  autres  juris- 
constdtes  ensemble.  De  plus,  on  a  de  lui ,  sous  le  titre 
de  Lihef  singularit  regularumf  un  véritable  traité 
scientifique  du  droit  romain.  On  lui  attribue  en 
outre  un  traité  où  sont  comparées  les  lois  des  Juifs 
et  celles  des  Romains.  Ce  qui  reste  d*Ulpien  a  été 
publié  par  Tilius  (Du  Tillet),  1549  ;  Cujas,  1566; 
Hugo,  1788;  Gneîst.  Leips.,  1858. 

CLRIC  (S.),  UdalricuSf  évéque  d*Augsbourg  au 
X*  s.,  est  fêté  le  4juilleu 

tiLRic,  comte  de  Cilley,  magnat  de  Hongrie  au 
xv«  s.,  avait  été  nommé  par  Albert  d'Autriche  en 
1437  gouverneur  de  la  Bohême.  Il  fut  sans  cesse  en 
lutte  avec  le  grand  Hunyade,  s'opposa  au  mariage 
d'Elisabeth  de  Hongrie,  veuve  d'Albert,  avec  le  roi 
de  Pologne  (1440),  afin  de  régner  sous  le  nom  de  la 
princesse  et  de  son  jeune  fils  (Vladislas  V),  qu'il  avait 
fait  couroaner,  et  profita  du  temps  où  Hunyade  re- 
poussait les  Turcs  pour  lui  faire  la  guerre.  Il  finit 
par  périr  sous  les  coups  du  filsd'Huoyade  (1456). 

ULRIC  DE  HUTTEN.  V.   HUTTEN. 

ULR1Q0B-ÉLÉONORE,  reine  de  Suëde,  fille  de 
Charles  XI  et  d'une  autre  Ulrique-Ëléonore,  prin- 
cesse de  Danemark,  naquit  en  1688,  épousa  en  1715 
le  prince  Frédéric  de  Hesse-Casscl,  fut  élevée  sur  le 
trône  à  U  mort  de  Charles  Xlt,  son  frère  (17191,  à  la 
condition  qu'elle  renoncerait  au  pouvoir  absolu,  et 
accepta  en  effet  la  nouvelle  constittltion  qui  limi- 
tait la  royauté,  partageant  le  pouvoir  entre  le  mo- 
narque ,  le  sénat  et  les  États.  Elle  proposa  aux 
États,  des  la  2*  année  de  son  règne,  de  céaer  à  son 
mari  le  gouvernement,  dont  le  poids  était  trop  lourd 

Sour  elle,  et  fit  agréer  cette  proposition.  Elle  vécut 
epuis  dans  la  retraite,  se  livrant  au  plaisir  de  l'é- 
tude. Elle  mourut  en  1744,  et  avec  elle  s'éteignit  la 
dynastie  des  Deux-Ponts. 

tlLSTEfi  ou  ULTONIB,  une  des  4  grandes  divisions 
de  l'Irlande,  la  plus  septentr.  des  quatre,  bornée  au 
N.  et  à  ro.  par  l'Atlantique,  au  S.  par  le  Leinster, 
à  l'E.  par  la  mer  d'Irlande  et  le  canal  du  Nord,  a 
env.  204  kll.  (de  l'E.  à4'0.)  sur  175;  3400000  hab. 
(dont  lea  trois  quarts  catholiques).  U  comprend  9 
comtés:  ikrmagh,  Down,  Gavan,  Tyrone,  Ferma- 


nagh,  Monaghan,  Donegal,  Antrim  et  Londonderry. 
—  L'Ulster  a  eu  lotig^tenlps  dés  fois  particuliers  :  e*c- 
taient  les  O'Neill,  oui  se  perpéttlètelit  jusqu'en  160d. 
Henri  II  avait  db  117 1  crée  un  comté  d'tJlâter  et  en 
avait  investi  Jean  de  Courcy  :  le  mariage  du  duc  de 
Clarence,  fils  d'Edouard  lit,  roi  d'Angleterre,  avec 
l'héritière  de  ces  rois,  en  1361 ,' mit  fin  à  ce  comté. 
Toutes  les  familles  nooles  de  l'Ulster  furent  dépouil- 
lées de  leurs  biens  en  1607  par  Jacques  I,  lors  de  ce 
qu'on  a  appelé  ta  Plantation  de  VUlstet, 

ULTRAJECTUM,  nom  latin  à*Utreehi. 

ULtlLytfONTAlNS ,  se  dit  particulièrement  en 
France  de  ceux  qui  reconnaissent  dans  sa  plus  grande 
étendue  le  pouvoir  du  St-Siége  et  défendent  l'in- 
faillibilité du  pape  hors  du  concile.  On  les  nomme 
ainsi  parce  que  le  pape,  résidant  à  Home,  est.  par 
rapport  à  la  France,  ti2/ra  montes  f  au  delà  les 
monts.  On  les  opposé  aux  Gallicans. 

ULYSSE,  en  latin  Ulysses,  en  greo  Odyssetu,  roi 
d'Ithaque  et  de  Dulicbium,  avait  pour  mère  Anti- 
dée  et  pour  père  Laërte,  époux  de  cetto  princesse, 
ou  plutôt  Sisyphe,  son  amant.  Il  succéda  à  Laêrte 
sur  le  trône  d'Ithaque,  et  s'unit  k  Pénélope,  dont  il 
eut  Télémaque.  Lors  dé  la  guerre  de  troie.  il  feignit 
la  Tolie  pour  se  dispenser  de  prendre  part  a  l'expédi- 
tion; mais  Palamède  déioua  la  ruse.  Ulysse  à  son  tour 
découvrit  Achille  cache  dans  le  palais  de  Lycomôde 
à  Scyros.  Pendant  le  siège,  il  se  signak  par  sa  pru- 
dence en  même  temps  que  par  son  intrépidité,  alla 
comme  ambassadeur  à  Troie,  où  11  courut  de  grands 
dangers,  aida  Diomède  à  enlever  les  chevaux  de 
Rhésus  et  le  Palladium,  obtint  les  armes  d'Achille, 
que  lui  disputait  Ajax,  fils  de  Télamon,  ramena  Phi- 
loctète  de  Lemnos.  ôt  fit  entrer  dans  les  murs  de 
Troie  le  cheval  de  bois;  quand  la  ville  fut  prise,  U 
donna  le  barbare  conseil  de  faire  mourir  Astyanax 
et  Polyxéne.  Son  retour  dans  Ithaaue  fut  lon^  et  pé- 
nible: errant  au  gré  des  vents,  il  fut  successivement 
poussé  chez  les  cTcones,  au  cap  Halée,  prés  de  Sa- 
lamine,  dans  llle  africaine  des  Lotonhages.  en  Si- 
cile; il  échappa  avec  peine  aux  écueiis  de  Charybde 
et  de  Scylla,  aux  chants  des  Sirones,  à  la  magicienne 
Circô,  au  cyclope  Polyphème,aux  Lestrigons, aborda 
dans  l'île  de  Cal^'pso,  dont  la  nymphe  le  retint  7  ans, 
enfin  dans  celle  des  Phéaciens,  d  où,  gr&ce  aux  vais- 
seaux d'Alcinoûs,  il  parvint  à  Ithaque;  il  avait  erré 
10  ans  sur  les  mers  et  son  absence  avait  duré  20années. 
Pénélope  pendant  son  absence  avait  été  obsédée  des 

Soursuites  d*une  foule  de  prétendants,  et  les  biens 
'Ulysse  avaient  été  mis  par  eux  au  pillage.  Reconnu 
par  le  fidèle  Eumée  et  aidé  de  son  fils  Télémaque, 
il  perça  de  flèches  les  prétendants  et  comprima  la 
révolte  du  peuple  qui  voulait  venger  leur  mort.  Un 
oracle  ayant  prédit  qu'il  mourrait  de  la  main  de  son 
fils,  il  exila  Télémaque;  mais  un  autre  fils,  Télô- 
gone,  issu  de  ses  amours  avec  Circé,  aborda  dans 
Ithaque  et  accomplit  l'oracle  en  le  tuant  sans  le 
connaître.  —  Ulysse  est  un  des  principaux  héros  de 
V Iliade;  eu  outre  ^  ses  aventures  et  son  retour  à  Itha- 
que forment  le  sujet  spécial  de  YOdyssée,  Les  Latins 
ont  donné  pour  fils  ou  pour  petit-fils  à  Ulysse  un 
certain  Romus  ou  Romulus,  qui  aurait  été  le  fonda- 
teur de  Rome.  Les  Portugais  attribuaient  à  ce  héros 
la  fondation  d'O/isippo  ou  Lisbonne. 

XJMÊAj  V.  de  Suède,  ch.-l.  de  la  Botnie  occid., 
sur  î'Uméa.  à  12  kii.  de  son  embouch.  ;  1500  hab.— 
La  riv.  d'uméa  sort  des  monU  Kiœlen,  arrose  la 
Botnie  occid.  et  se  jette  dans  le  golfe  de  Botnie  sous 
Uméa,  après  un  cours  d'env.  450  kil. 

tMEEAPOUEA.  F.  amaràpouea. 

17IŒLLI,  peuple  de  la  Gaule  (Lyonnaise  2*),  avait 
pour  ch.-L  ôonitantia  (auj.  Coûtâmes). 

UNGAimm,  anc.  prov.  de  l'Europe  sept,  située 
entre  l'Esthonie  au  N.  et  la  Livonie  àro.  Anc.  évêchè. 

UNGHVAR,  V.  de  Hongrie,  ch.-l.de  comitat.  dans 
une  île  de  l'Ungh  (affluent  du  Laborcsca),  à  4Û0  kil. 
N.  E.  de  Bude;  6000  hab.  Château  fort.  Siège  de 
l'évêché  grec-uni  de  Munkaos.  —  Le  comitat  d'Ungh- 


UNIV 


—    1924  — 


ONIV 


Ttr .  dans  le  oerde  en  deçà  de  la  Theiss,  entre  la 
Gaucie  an  N.,  les  comitats  de  Béregh  àrs.,  de  Zabolcs 
à  ro.,  a  80  k.  sur  6S,  et  100000  hab. 

UlflAMfiSI,  contrée  de  l'Afrique  équatoriale,  entre 
S*  et  10*  lat.  S.f  renferme  le  grand  lac  Nyansa^ 
exploré  en  1862  par  les  capitaines  Speke  et  Grant , 
qui  y  Tirent  la  principale  source  du  Nil. 

UNEPORMITE  (Acted'),  loi  passée  au  parlement 
d'Angleterre  sous  Charles  II,  en  1662,  obligeait  les 
ministres  delà  religion  réformée  à  suivre  les  rites  du 
cuite  anglican.  On  appela  Non- Conformistes  ceux  qui 
refusèrent  de  e'y  soumettre. 

UNIGENITUS  (Bulle).  V.  bulle. 

UNION  (1*).  V.  ÉTATS-UNIS  HE  l'amériqub. 

UNION  (Acte  d'),  acte  du  parlement  britannique 
de  1799,  par  lequel  l'Irlande  fut  réunie,  à  partir  du 
1*' janvier  1801,  à  la  Grande-Bretagne  et  le  parlement 
de  Dublin  supprimé. 

UNION  (Arrêt  d').  Lorsque  le  cardinal  Mazarin  exi- 

fea  de  toutes  les  cours  souveraines  quatre  années 
e  leurs  gages  en  forme  de  prêt,  le  parlement  de 
Paris,  cfu'u  avait  excepté  de  cette  mesure,  rendit  le 
13  mai  1648  le  célèbre  arrêt  d^union,  par  lequel  il 
refusait  la  faveur  qui  lui  était  accordée. 

UNION  r£dit  d'),  acte  proclamé  à  Blois  en  1588, 
par  lequel  Henri  III  se  dfédara  chef  de  la  Ligxie, 

UNION  (la  sainte-).   F.  UGUB. 

UNION  DB  CALMAR,  D'UTRECHT.  F.  CALMAR,  UTRECHT. 

UNION  ËVANGÉUQUE,  alliance  formée  en  160B  à 
Auhausen,  en  Bavière,  et  resserrée  à  Halle  en  1610, 
entre  les  États  protestants  (Palatinat  électoral ,  Wur- 
temberg, Hesse-Cassel,  margraviat  de  Bade-Dour- 
lach,  etc.),  était  opposée  à  la  Sainte-Ligue  formée 
par  les  catholiques  à  Wurtzbourg  en  1609. 

UNION  HÉRÉBiT AIRE,  Rcte  par  leouel  la  couronne  de 
Suède  fut  déclarée  héréditaire  aans  la  maison  de 
Vasa.  Cet  acte ,  adopté  par  la  diète  d'Œrebro  en  1540, 
fut  confirmé  en  1544  par  celle  de  Vssteras,  et  re- 
nouvelé en  1604  par  celle  de  Nordkœping. 

UNION  (carvajal,  comte  de  la).  F.  carvajal. 

UNITAIRES.  On  nomme  ainsi  en  général  tous  ceux 
^ui  nient  la  Trinité  et  oui  n'admettent  en  Dieu  qu'une 
seule  personne  :  tels  étaient  les  Ariens  dans  les  pre- 
miers temps  de  l'Ëglise.  On  a  plus  spécialement  donné 
ce  nom  à  une  secte  née  au  xvi*  s. ,  et  qui  eut  pour 
principaux  chefs  François  Stancari,  prêtre  de  Man- 
loue  (1501-JS74),  Lelio  Socin,  de  Sienne  (1525-1563), 
et  son  neveu  Lelio  Socin,  qui  fixa  leurs  doctrines, 
longtemps  indécises.  Depuis ,  le  nom  de  Sociniens 
remplaça  celui  à'Unitaires.  F.  sociniens. —  Les  écrits 
des  principaux  Unitaires  ont  été  réunis  sous  le  titre 
de  Bibliotheca  umtarta,  Amst.,  1692. 

UNIVERSITÉ.  On  nomme  ainsi  de  grands  centres 
d'enseignement  répandus  par  toute  l'Europe  et  mo- 
delés pour  la  plupart  sur  l'ancienne  Université  de 
Paris.  On  y  distingue  généralement  4  facultés  :  théo- 
logie, arts  (réunissant  les  lettres  et  les  sciences), 
droit,  médecine. 

Université  de  Paris,  Quelques-uns  en  ont  attribué 
la  fondation  à  Gharlemagne.  mais  sans  motif  suffi- 
sant, ce  prince  s'éiant  borne  à  établir  quelqueséco- 
les  particulières  sur  divers  points  de  son  empire 
et  une  académie  dans  son  palais  ;  elle  ne  commença 
réellement  qu'avec  le  xm*  s.  Quoiqu'il  y  eût  à  Pans 
bien  avant  cette  époque  des  écoles  florissantes,  où 
enseignaient  Guillaume  de  Champeaux,  Abélard, 
Pierre  Lombard .  etc.,  le  corps  de  maîtres  et  d'éco- 
liers connu  sous  le  nom  d'Université  de  Paris  ne  date 
que  de  l'an  1200  :  il  fut  constitué  en  cette  année  par 
Phi  lippe- Auguste;  ses  statuts  furent  rédigés  en  1215 
par  l'Anglais  Robert  de  Courson.  Le  nom  d'untver- 
silé  fut  donné  à  ce  corps  parce  qu'il  embrassait  Vu' 
niversalité  des  maîtres  et  des  étudiants  {universitas 
magistrorum  etauditorum) ,  à  quelque  nation  qu'ils 
appartinssent  (on  y  distinguait  4  nations  :  France, 
Picardie ,  Normandie,  Angleterre,  remplacée  depuis 
par  l'Allemagne).  L'Université  n'admit  d'abord  que 
2  facultés,  celle  de  théologie  et  celle  des  arts  (lettres 


et  sciences):  on  en  adjoignit  plus  tard  (au  nu*  s.) 
2  autres,  celles  de  droit  et  de  médecine.  Ces  4  facol- 
tôs  conféraient  les  grades  de  bachelier,  maître  es 
p  fîS,  licencié,  docteur,  et  avaient  chacune  à  leur  tète 
un  doyen;  l'Université  tout  entière  avait  pour  chef 
un  recteur f  qui  était  électif.  —  L'Université  posséda 
dès  l'origine  de  grands  privilèges  :  elle  avait  seule 
droit  d'enseigner;  elle  n'était  pas  soumise  aux  juges 
ordinaires  et  avait  sa  juridiction  particulière;  elle  prit, 
surtout  aux  ziv*  et  xv*  s.,  une  grande  part  aux  af- 
faires publiques,  et  eut  ses  représentants  aux  États 
généraux.  Quelauefois  elle  résista  aux  rois,  qui  tIo- 
laient  ses  privilèges,  et  troubla  l'Etat  en  suspendant 
ses  leçons;  maïs  le  plus  souvent  elle  prêta  son  appui 
au  pouvoir  royal;  elle  reçut  en  retour  de  Charles  V 
le  titre  de  Filû  ainie  des' rois j  et  dès  lors  elle  prit 
rang  dans  les  cérémonies  après  les  princes  du  saog. 
En  théologie,  elle  enseigna  les  plus  saines  doctrines, 
tout  en  défendant  constamment  les  libertés  de  l'Église 
gallicane  :  la  Sorbonne,  le  principal  de  ses  étAbUs- 
sements,  était  l'oracle  de  l'Église  de  France.  L'Uni- 
versité eut  de  longues  luttes  à  soutenir  contre  plu- 
sieurs ordres  religieux  auxquels  elle  contestait  le  droit 
d'enseigner,  surtout,  au  zni*  s.,  contre  les  Domini- 
cains et  les  Franciscains,  au  xvi*  contre  les  Jésuites; 
mais  elle  finit  par  être  contrainte  à  partager  ce  droit 
avec  eux.  L'Université  de  Paris  s'était  discréditée 
pendant  la  Ligue  en  se  faisant  Tinstrument  des  Guises 
et  déliant  les  peuples  du  serment  de  fidélité  :  elle 
perdit  depuis  toute  importance  politique.  Elle  fut  sup- 
primée, ainsi  que  les  universités  provinciales,  pa^rua 
décret  de  la  Convention  du  20  mars  1794.  Cette  l'ni* 
versité  avait  eu  à  sa  tête  plusieurs  hommes  illustre», 
entre  autres  Pierre  d'Ailfy,  Gerson,  Rollin,  Crevier. 
—  VHist.  de  VUniversité  de  Paris  a  été  écrite  par 
Égasse  DuBoulay  (1665-73).  dont  l'ouvrage  a  été  con- 
tinué, pourlesxvu«etxvm*s.,  par  M.  Ch.  Jourdain, 
1862-64.  On  doit  à  Crevier  un  bon  abrégé  de  VEist- 
de  Du  Boulay,  et  à  M.  Dubarle  une  Hist.  de  VVw 
versité  de  Paris  continuée  jusqu'à  nos  jours,  1829. 

Autres  universités  en  France.  Outre  rOniversité 
de  Paris,  la  France  possédait  avant  la  RéTolulion 
plusieurs  autres  universités,  savoir,: 
Toulouse,  fondée  en  1223    Caen,  1^ 

Montpellier,  1284    Valence,  1*^ 

Orléans.  1305    Nantes,  I^Çj 

Grenoble,  1339    Bourges,  IJw 

(transf.  en  1 454  aValence)    Bordeaux ,  l*|* 

Angers,  1364    Reims,  }^f 

Orange,  1365    Douay,  Jl* 

Aix,  1413    Besançon,  ?J; 

Dole,  1422    Pau,  i" 

(tr.  en  1676  à  Besancon)    Dijon,  1;* 

Poitiers,  Û31     Nancy.  /''^^ 

Université  de  France.  Après  divers  essais  plus  o" 
moins  heureux  tentés  sous  la  République  pour /J' 
constituer  l'instruction  publique,  une  Universi^,  "« 
France,  comprenant  l'ensemble  des  fonctionnaires 
attachés  à  l'enseignement,  fut  fondée  sous  NapJ  éon  i 
par  la  loi  du  lOmai  1806,  et  organisée  parles décreu 
du  17  mars  1808  et  15  nov.  1811-  La  nouve'ie  \"^ 
versité  centralisait  tout  l'enseignement  publie,  diuifl 
en  3  ordres  :  supérieur,  secondaire  et  V^^^^^'J^l 
avait  pour  chef  un  Grand  Maître,  assisté  d  un  con- 

il  de  VUniversiU.  L'Empire  était  divisé  en  if««- 

impénales 


seii 


mies  (en  nombre  égal  à  celui  des  Cours  i^pé"*'^^ 
régies  chacune  par  un  Rectewr,  assisté  d'un  ^^^. 
académique.  Cette  grande  institution  f**^'^  „  J 
l'Empire,  et,  malgré  quelques  modifications»  eiie 
subsisté  jusqu'en  1850.  Par  la  loi  du  15  mars  de  cew 
année,  la  liberté  de  l'enseignement  fut  proclamée, 

néanmoins  l'enseignement  de  l'État  fut  ffl*'".**f "„ 
le  grand  maître  de  l'Université  devint  alors  in:Qi«r'' 
de  l'instruction  publique.  ,    „-,„. 

UniverHtés  étrangères.  Voici  le  toblasu  des  pnn 
ci  pales,  avec  l'année  de  leur  fondation  :  ,,- 

Ties  Bntanni<tu£s,         Cambridge,  1229 ou  2-J 
Oxford,        1206 ou  1249    St-André,  ^'" 


.-iJ 


DNTE 


—  1925  — 


URBA 


Glasgow,  1450 

Alierdeen,  1506 

Sdimbourg,  1582 

Dublin,  1591 

Londres.  1828 

Italie  el  Grèce, 

Bologne,  1111 


Naples, 

Padoue, 

Rome, 

Pîse, 

Florence, 

PaTie, 

Sienne, 

Palerme, 

Turin , 


Mayence,  1477 

Tubingue,  1477 

Wittemberg,  15Û2 
(transf.  en  1816  à  HallJT. 

Marbourg.  1527 

Kœnigsberg,  1544 

léna,  1558 


1224  Helmstaedt, 

1228  Wurtzbourg, 

1245  Kiel, 

1343  Halle, 

1349  Breslau, 

1360  Gœttingue, 

1380  Erlangen, 

1394  Stuttgard, 

1405  Giessen , 

1482  Berlin, 


1575 
1589 
1665 
1694 
1702 
1735 
1743 
1775 
1807 
1810 


Parme, 

Athènes,  1836    Bonn    (formée  de 

Espagne  et  Portugal.        celle  de  Munster.    1818 
Valence,  1209    Munich  (formée  ae 

Salamanque,  1239      celle  de  Landshut),  1826 

CoTmbre, 
Lisbonne. 
Yalladoiid, 
Tolède, 
SéTiUe, 
Santiago , 


1239 

1270  Zurich, 

1290  Berne, 

1346  Pays-Bas, 

1499  Louvain, 

1504  Leyde, 

1509  Franeker, 


1832 
1834 


1426 
1575 
1585 
OTiedo,        1580  ou  1604    Groningue,  1614 

Madnd,  1836    Utrecht,  J636 

Allemagne  et  Suisse.  Liège  et  Gand,  1816 
Prague,  1348    Bruxelles  (Université 

Vienne,  1365      libr^,  1834 

Genève,  1368  États  du  Nord, 

Cologne,  1385    Cracovie,  1364 

Heidelberg,  1386    Copenhague,  1476 

Erfurdt.  1392    Upsal,  1476 

Leipsick,  1409    Dorpat,  1632 

Rostock,  1419    Moscou,  1803 

Greifswalde,  1456    Vilna,  1803 

BMe,  1459    St-Pétersbourg,        1819 

UXKIAR  SKÉLESSI,  c.-à-d.  Échelles  des  officiers 
du  Grand  Seigneur ^  lieu  de  la  Turquie  d'Asie,  sur  la 
cdte  orientale  du  Bosphore,  en  fiice  de  Thérapia,  un 
peu  au  N.  K.  de  (iOnstantinople,  est  ainsi  nommé  parce 

aue  c'est  là  qu'on  débarque  quand  on  a  traversé  le 
étroit  en  sortant  de  Constantinople.  Les  Russes  cam- 
pèrent en  ce  lieu  en  1833,  lorsqu'ils  vinrent  au  se- 
cours du  sultan,  menacé  par  le  pacha  d'Egypte,  et 
y  signèrent,  le  8  juin  de  la  même  année,  un  traité 
d'alliance  défensive  et  offensive  pour  huit  ans  avec  la 
Turquie  :  une  clause  secrète  du  traité  fermait  éven- 
tuellement les  Dardanelles  aux  puissances  européen- 
nes, tout  en  laissant  ce  détroit  ouvert,  ainsi  que  le 
Bosphore,  à  la  seule  Russie.  Les  représentations  des 
puissances  lésées  ont  empêché  de  renouveler  cette 
clause  à  l'expiration  du  traité. 

UNST  (tle),  une  des  lies  Shetland,  la  plus  septentr. 
de  toutes,  par  3*  13'  long.  0. ,  61"  40*  lat.  N.  :  15  kil. 
sur  11  ;  3500  hab.  Jaspe,  cristal  de  roche. 

UNSTRDTT(r),  riv.  des  États  prussiens(Saxe),coule 
au  S.  E.,  puis  au  N.  E.  et  au  S.  E.,  arrosnnt  Tanc.  Thu- 
ringe,  reçoit  la  Wipper,  la  Helme,  la  Helde,  la  Saka, 
la  Losse,  la  Géra,  et  se  jette  dans  la  Saale  vis-à-vis 
de  Naumbourg.  après  un  cours  d'env.  180kiL  Thierry, 
roi  de  Metz,  aént  sur  ses  bords  Hermanfroy,  roi 
de  Thurioge  (528);  Siffebert,  roi  d'Austrasie,  y  fut 
défait  par  Radulphe.  duc  de  Thuringe  (640). 

UNTBAWALD,  C.-à-d.  au  mHieu  des  forêts,  6*  can- 
ton de  la  Confédération  helvétique,  vers  le  centre,  a 
pour  bornes  ceux  de  Schwitz  au  N.  B. ,  d'Uri  à  TE. , 
de  Luceme  à  l'O. ,  de  Berne  au  S.  ;  43  kiL  en  tout 
sens  ;  28000  hab.  (allemands  et  catholiques).  Ce  can- 
ton est  divisé  en  2  républiques  :  robwalden,  au  S.  0., 
le  Nidwalden  à  TE.  (capit..  Samen,  Stanz):  mais,  à 
la  diëte  helvétique,  les  2  républiques  ensemole  n'ont 

au'une  seule  voix.  Montagnes  boisées  au  N.  E.;  2gran- 
as  vallées,  quelques  lacs  (entre  autres  une  partie 
de  celui  des  Quatre-Gantons^.  CUmat  âpre,  très-peu 


de  grains  et  de  pommes  de  terre;  vergers,  pâtura- 
ges, bétail,  fromage.  Unterwald  est  un  des  trois  can- 
tons qui  furent  le  berceau  de  la  liberté  suisse  (1308). 

UPLAND ,  anc.  prov.  de  Suède,  bornée  par  le  golfe 
de  Botnie ,  la  Baltique,  le  lac  Maelar.  avait  pour  ch.-L 
Upsal,  et  a  formé  le  gouvt  d'Upsal. 

UPSAL,  VpsaXa  en  suédois,  v.  de  Suède,  ch.-l.  de' 


université,  la  plus  célèbre  du  Nord  (fondée  en  1476, 
et  où  ont  professé  Bergmann  et  Linné).  Vaste  et  belle 
cathédrale,  construite  de  1258  à  1435  sur  le  modèle 
de  Notre-Dame  de  Paris;  riche  bibliothèque,  obser- 
vatoire, théâtre  d'anatomie,  jardin  botanique,  col- 
lections, etc.  Séminaire  pour  les  prédicateurs,  aca- 
démie de  Charles,  société  des  sciences,  société  cos- 
mograpbique.  Upsal  est  une  ville  fort  ancienne  ;  elle 
a  été  longtemps  la  résidence  des  rois  de  Suède,  qui 
jusqu'au  x*  s.  eurent  le  titre  de  roif  d^Upsal.  —  Le 
gouvt  d'Upsal,  formé  de  l'anc.  Upland,  a  pour  bor- 
nes les  gouvts  de  Stockholm  au  S.,  de  Gefleborg  au 
N.  ;  le  golfe  de  Botnie  le  bainie  au  N.  et  à  l'E.  : 
env.  125  kiL  sur  52;  100000  nab. 

UB,  V.  de  Ghaldée,  patrie  d'Abraham  et  de  Tharé. 
On  y  entretenait  un  feu  sacré  en  l'honneur  du  Soleil. 
On  croit  en  retrouver  les  ruines  au  lieu  dit  C/m- 
Queer,  près  de  Souk^l-Chouk,  ville  du  pachalik  du 
Basaora,  sur  la  r.  g.  de  l'Euphrate. 

URANIB  (du  grec  ouranof,  ciel),  Tune  des  neuf 
Muses,  présidait  à  l'astronomie.  On  la  représente  sous 
la  figure  d'une  jeune  fille  vêtue  d'azur,  couronnée 
d'étoiles,  et  tenant  à  la  main  un  globe  céleste;  on  la 
disait  mèrede  Linus  et  d'Hyménée.  —  V.  voiras. 

URANIENBOURG.  F.  hvbn  et  ircHO-BRAHâ. 

URANUS,  le  Ciel  personnifié  et  le  plus  ancien  des 
dieux.  Les  païens  en  faisaient  à  la  fois  le  fils  et  l'é- 
poux de  la  Terre,  dont  il  eut  dix-huit  enfants,  entre 
autres  Saturne,  les  Gyclopes  et  les  Titans,  qui  se  ré- 
voltèrent contre  lui  et  le  détrônèrent. 

URBA,  Orbe,  v.  d'Helvétie,  capit  des  Urbigènes. 

URBAIN  I  (S.),  pape  de  223  à  230,  subit  le  mar- 
tyre à  Rome.  On  le  fête  le  25  mai.  —  Un  autre  S.  Ur- 
l)ain,  évèque  de  Langres  au  v«  s. ,  est  fêté  le  23  janv. 

URBAIN  n,  Eudes  ou  Odon,  pape  de  1068  à  1099, 
né  en  France,  àLagery  prèsdeChfttiUon-sur-Marne, 
avait  été  d'abord  religieux  de  Cluny,  et  fut  nommé 
évè<]ue  d'Ostie  par  Gn^oire  VII,  qui  en  mourant  le 
désigna  comme  digne  ae  lui  succéder.  Il  fut  effecti- 
vement élu,  mais  seulement  après  la  mort  de  Vic- 
tor 111.  U  soutint  avec  vigueur  la  querelle  papale 
contre  l'empire, ruina  les  prétentions  de  l'anti-pape 
Guibert,  et  détermina  par  ses  pressantes  démarches 
la  1'*  croisade,  qu'il  était  venu  prêcher  en  personne 
au  concile  de  Clermont  (1095). 

URBAIN  m,  Hubert  Crivelli,  pape  de  1185  à  1187, 
né  à  Milan,  était  archevêque  de  cette  ville  lorsqu'il 
fut  élu.  11  eut  à  lutter  contre  l'emp.  Frédéric  I  (Bar- 
berousse)  au  sujet  des  investitures  et  des  biens  al- 
lodiaux  de  la  comtesse  Mathilde. 

URBAIN  IV ,  Jacq,  Pantaléon,  né  en  1 185  à  Troye 
en  Champagne,  était  arrivé  du  rang  le  plus  obscur 
à  la  dignité  de  patriarche  de  Jérusalem,  lorsqu'il 
fut  élu  pape  en  1261.  Il  augmenta  le  nombre  des 
cardinaux  et  institua  la  fête  du  St-Sacrement.  Ayant 
déposé  l'usurpateur  Manfred,  il  offrit  à  S.  Louis  la 
couronne  de  Naples,  que  ce  prince  eut  la  sagesse  de 
refuser,  mais  qu'accepta  Charles  d'Anjou,  son  frère. 
U  mourut  en  1264. 

URBAIN  V,  Guill,  Grimoardf  d'une  famille  noble 
du  Gévaudan,fut  élu  en  1362,à  lamort  d'Innocent  VI, 
et  fut  le  6*  pape  d'Avignon.  Quoique  Français,  il  vou- 
lut, en  dépit  de  la  France,  retourner  en  Italie,  où 
sen  retour  avait  été  préparé  par  Albomoz  :  il  sé> 
jouma  à  Rome  de  1367  à  1370,  et  parvint  même  à 
décider  Tcmp.  Charles  IV  à  se  rendre  en  Italie  pour 
y  soumettre  les  usurpateurs  des  fiefs  ecclésiastiques. 
Mais  ce  prince  étant  venu  avec  des  forces  insuffi- 


nRBi 


—  1M6  — 


ORIÀ 


santés,  Urbain  V  se  yit  obligé  de  reppendre  U  route 
d^vignon  (1370).  U  mourut  dans  cette  ville,  U  môme 
aooée.  en  odeur  de  sainteté.  Sa  oharité,  sa  justioe, 
sa  sévôritô  à  Tégard  de  la  simonie  et  des  mauvaises 
mœurs  n'étaient  pas  moindres  que  son  désir  d'aifran- 
cbir  la  papauté  de  la  tutelle  étrangère  et  de  lui  ren- 
dre a»i  domaines  d'Italie.  Il  fit  aussi  tous  ses  efforts 
pour  faire  eesser  le  schisme  d'Orient.  Th.  Roussel  a 
publié  en  1840  à  Paris  des  Heehêreh$$  iur  U  vie  $t 
M  ponlt/lcat  (T  Urbain  V, 

naBAiN  VI,  Barthéiemi  d$  Prignano.  de  Naples, 
était  archevéaue  de  Bari  lorsqu'il  fut  élu,  en  1378. 
Plusieurs  cardinaux  protestèrent  contre  son  Section, 
prétendant  qu'elle  était  l'œuvre  de  la  violence,  mais 
en  réalité  parce  qu'il  les  avait  irritée  par  sa  sévérité, 
et  iU  élurent  à  sa  place  Robert  de  Genève,  qui  alla 
siéger  à  Avignon  sous  le  nom  de  Clément  VII  :  c'est 
le  commencement  du  Grand  tdiisme  dOaidmL  Ur- 
bain fut  reconnu  par  la  plus  grande  partie  de  l'Em- 
pire, par  la  Bohême,  la  Hongrie,  rÂngleterre,  la 
Sicile;  mais  la  France,  Naples,  l'Espagne  se  décla- 
rèrent pour  son  compétiteur.  Urbain  VI  créa  26  car- 
dinaux, pour  remplacer  ceui  qui  s'étaient  séparés 
de  lui ,  prêcha  en  1383  une  croisade  contre  Clé- 
ment VII  et  ses  adhérents,  appela  de  Hongrie  à  sa 
défense  Charles  de  Duras,  lui  offrit  la  couronne  de 
Jeanne  I ,  reine  de  Naples,  et  l'aeoompagna  à  la  con- 
quête de  ce  royaume  :  mais  il  ne  tarda  pas  à  se 'brouil- 
ler avec  ce  prince.  Il  se  retira  à  Nooert,  ott  il  eut  à 
soutenir  un  siège,  puis  k  Salerne,  enfin  à  Gènes, où 
il  fit  arrêter  et  mettre  à  mort  cinq  oardi  naux,  qui  con« 
spiraient  ooatre  lui ,  et  ne  put  rentrer  dans  Rome 
qu'après  la  mort  de  Ch.  de  Duras.  Il  se  disposait  à 
s'emparer  du  royaume  de  Naples,  qu'il  regardait 
comme  sa  propriété,  lorsqu'il  mourut,  en  1389.  Ur- 
bain VI  fixa  à  33  ans  les  mtervalles  du  jubilé  et  in- 
stitua la  fête  de  la  Visitation  de  la  6te  Vierge. 

ORBABf  VII,  /.  B.  Cattagna^  élu  en  1590,  nerégn? 
que  13  jours,  entre  Sixte-Quint  et  Grégoire  XIV 

naBAiN  Tiii,  Matthieu  Barhtrini,  né  à  Florence 
en  1568,  avait  rempli  avec  talent  divers  emplois  im- 

Sortants,  brsqu'il  fut  élu  pape  en  1623,  à  la  mort 
e  Grégoire  XV.  La  réunion  à  l'État  romain  du  duché 
d'Urbin  avec  ses  annexes  (1626-31)  signala  glorieu- 
sement la  première  partie  de  son  régne;  mais  il  fut 
moins  heureux  dans  ses  différends  avec  Venise  et  le 
Portugal,  ainsi  que  dans  la  guerre  de  Castro,  qui  pa- 
rut entreprise  dans  l'intérêt  de  sa  famille  autant  que 
dans  celui  de  TÊtat,  et  qui  se  termina  par  une  paii 
désavantageuse.  Du  reste,  il  remplit  tout  ce  qu'on 
était  en  droit  d'attendre  d'un  pape  aussi  édairé  que 
vertueux.  Il  donna  une  nouvelle  rédaction  à  la  bulle 
Incarna  Vomim  (1627),  lança  en  1643,  dans  une 
bulle  non  moins  célèbre  (inmtnsnit),  la  !'•  oon- 
damnation  contre  les  erreurs  de  Jansénius,  approuva 
l'ordre  de  la  Visitation,  et  supprima,  comme  con* 
traire  aux  saines  doctrines,  l'ordre  des  ièsuitesses; 
il  publia  sous  une  nouvelle  forme  le  Bréviaire  ro- 
main. Il  m.  en  1644.  Urbain  VIII  cultiva  avec  quel- 
que succès  la  poésie  latine  et  môme  la  poésie  ita- 
Itenne;  il  corrigea  les  hymnes  de  i'C^lise.  Ses  Poé- 
tie$  ont  paru  à  Rome,  1640,  et  à  Paris,  1642. 

URBAMA,  UrbinumMetaurente,  v.  d  Italie  (Ur- 
bin-et-Pesaro),  sur  le  Métaure,  à  lOkil.  S.  O.  d'Ur- 
bin;  2.S00  hab.  Évèché. 

URBANISTES.  F.  FRANCISCAINS. 
URBIGÈNBS  ou  verbigênes,  peuple  de  l'Helvétie, 
habitait  entre  le  Jura  et  le  lac  Léman,  et  avait  pour 
capit.  Urba  (auj.  Orbe). 

URBIN,  Urbino  en  italien,  VUrbinum  Horieme  des 
anciens,  v.  d'Italie,  ch.-l.  de  l'anc,  délégation  ro- 
maine d'Urbin-et-Pesaro,  sur  le  Métaure,  à280  kil. 
N.  de  Rome  :  12000  hab.  Archevêché.  Citadelle,  an- 
cien palais  des  ducs.  Académie  des  Astourdtf  (Ob- 
turâeteeniium\ ,  la  plus  ancienne  de  l'Italie.  Urbin 
a  été  la  cap.  du  duché  d'Urbin ,  puis  de  la  légation 
d'Urbin  (jusqu'en  1801):  elle  fut  sous  Napoléon  le 
ch.-l.  d'un  arrond.  du  dép.  du  Métaure.  Raphafil, 


Bramante.  leBaroche,  Polydore  Virgile  étaient  d'Or* 
bin.  —  L'anc.  délégation  d'Urbin-et-Pesaro ,  aiq. 
pray.  de  Pesaro,  a  pour  bornes  celles  de  Forli  u  K. 
et  d'Ancône  au  S.  :  75  k.  sur  65  ;  env.  255000  bab. 

uaaiN  (Duché  de) ,  ano.  Etat  de  ritalis,  entre  UBo- 
magne  au  N. ,  la  Marche  d'Ancône  au  S. ,  TAdriatiqua 
è  l'f:.,  avût  pour  eapit  XJrhin  et  pour  autres  Tilles 
Pesaro,  Sinigaglia,  Fossombrone,  Urbania,  fiobtio. 
Pergola,  Macerata  et  même  Faoo.  Ce  duché  (d'abord 
comté)  commença  en  1213  :  il  fut  possédé  d'aboid 
par  la  maison  de  Montefeltro,  fut  un  instant  ennlii 

8ar  César  Borgia  (1602),  puis  passa  dans  la  maison 
ela  Rovère  (1508),  dont  la  possession  fut  interrom- 
pue 5  ans  par  celle  de  Laurent  de  Médicis,  père  de 
Catherine  de  Médicis,  et  par  celle  du  pape  Léon  X 
(1516-21).  Après  la  mort  de  François- Marie  II,  der- 
pier  duc  (1574-1626),  qui  avait  légué  ses  £uis  au 
pape,  le  duché  fut  incorporé  au  St-Siége  (1631). 
VHist.  des  duei  d'Urbin  a  été  écrite  par  J.  Deani»- 
toun,  Londres,  1850. 

URBINUM,  nom  de  %  villes  d'Ombrie,  l'une  Cf6i- 
num  Hortense,  est  auj.  Urbin;  l'autre,  Urbinu^ 
Mf.taurense ,  au  S.  0.  de  la  précéd. ,  est  auj.  IhHni^ 

URFÉ  (Honoré  d'),  romancier,  d'une  anc.  eiillu»- 
tre  maison  du  Forez,  alliée  aia  maisons  de  La^a* 
ris  et  de  Savoie,  né  à  Marseille  en  1S67,  montra  de 
la  i^eur  pendant  les  guerres  de  U  Ligue  et  de  l'ha- 
bileté dans  les  négociations  dont  il  fut  changé  en 
Savoie  et  à  Venise.  Il  passa  la  dernière  partie  de  sa 
fie  dans  la  retraite  aux  environs  de  Nice,  et  y  coq* 
posa  le  célèbre  roman  pastoral  de  VÀstrée  (1616-1^ 
où  il  peignait  le  bonheur  des  bergers  duUgDOD.Ae- 
eueilli  avec  la  plus  grande  faveur,  ce  singulier  Uns 
donna  nais.sance  à  toute  une  école  de  rofflaocien 
bucoliques.  D'Urfé  mourut  avant  d'avoir  achevé  loi 
ouvrage  (1625)  :  Baro,  son  secrétaire,  le  termina  sur 
les  manuscrits  de  l'auteur ,  ou  d'après  sa  propre  un»- 
gination.  La  meilleure  édition  complète  de  "^'^ 
est  celle  de  Rouen ,  1647 ,  5  vol  in-8.  Outre  l'iiw, 
H.  d'Urfé  avait  composé  la  Stréfie,  poône  pastoral; 
Sylvandre,  pastorale  en  5  actes,  et  des  iffUrttJH^ 
raies,  —Anne  d'Urfé,  son  frère  aîné,  16S5-1W1. 
fut  baiUi,  lieutenant  général  du  Forez,  et  membis 
du  conseil  d'&tat  sous  Henri  lY,  dont  il  était  partisan. 
Il  avait  épousé  par  amour  la  belle  Diane  ésCbàteiu^ 
Morand  «  •  —— 

(1598) 

laissé  1»    ._-...—..         __— .         ,— , 

5  seulement  mît  é'té'TmprimésT'cètte  famill«^J«'' 
gnit  en  1774.—  M.  Auç.  Bernard  a  publ.  en  1839»» 
curieux  livre  sur  les  df'Urfé. 

URGEL  ou  la  SED-DB-URGEL,  OrosiiMi,  1^9'  «' 
V.  forte  d'Espagne  (CaUlogne) ,  dans  la  prov.  de  m- 
celone,  sur  la  Sègre,  à  45  kil.  S.  0.  de  Puycerda;  «wu 
bab.  Rvêché  (qui  a  dans  son  diosèsela  république 
d'Andorre ,  dont  l'évèque  d'Urgel  partage  la  sou?erai' 
neté  avec  la  France).  Citadelle  imporUnte.  Cette  nue 
est  très-ancienne.  Au  iv«  s. ,  elle  devint  un  comté  qui 
fit  nartie  de  la  Marche  d'Espagne,  puis  du  id*^*^ 
de  Barcelone;  il  fut  réuni  a  l'Aragon  dans  itvr  *. 
Les  Français  prirent  Urgel  en  1704,  1809  et  iws. 

URI,  Urontay  6*  canton  de  la  Confédération  helvé- 
tique, entre  ceui  de  Schwits  au  N.,  du  Teaanao 
S.  K.,  de  Otaris  et  des  Grisons  à  l'E.,  du  Valaii,  w 
Berne  et  d»Unterwald  k  VO.  :  64  kil.  du  8.  au  ."h-, 
}4  de  largeur  moyenne:  15000  hab.  (aU«i°?f;!!! 
catholiques);  ch.-l.,  Ahorf.  Il  est  tout  en  vallées  « 
environné  de  hautes  montagnes;  U  Reua  y  cou». 
une  partie  du  lao  des  Ouatre-Cantons  (dite  to  «  ^«^ 
y  est  comprise.  Ce  canton  est  un  des  trou  qu»  » 
soulevèrent  contre  l'Autriche  en  1308  :  c'est  c«oi 
qu'habiuit  Guillaume  Tell.  <^. 

URLAGB  ou  ST-MARTIN-DURUGI,  bg  •>  '^ 
blissement  thermal  du  dép.  de  l'Isère,  à  l^}-rr 
de  Grenoble;  1800  hab.  Eaux  sulfureuses,  »wure««» 
salines,  recommandées  contre  les  maladies  de  laj'e* 
et  les  scrofules.  Connues desaneiens,  oaislongM^K* 
abandonnées;  exploitées  de  nouveau  depuis  iwu. 


ORSl 


—  1927  — 


URUG 


I7RIB.  mari  de  Bethsabée,  servait  daiit  Tarmét 
40  DtTia.  Ce  prince,  ayant  conçu  poiir  Bethaabée  une 
paMioDorimmelle,  envoya  Urie  au  siéi^e  de  Rablttth 
et  donna  ordre  de  l'eipoeer  k  l'endroit  le  plus  péril- 
leux :  Urie  y  périt  en  combattant.  David  pleura  de- 
puis amèrement  ce  crime  et  en  fit  pénitenee, 

URIBL,  c.-à-d.  en  hébreu  lumière  ou  feu  du  et>l, 
l'ange  du  Midi  selon  les  rabbius,  est  fielon  les  uns 
l'ange  de  la  lumière,  selon  les  autres  un  des  minis- 
tres de  U  justice  divine. 

CHQtJUO  (M.  L.f  chevalier  d'},  ministre  espagnol. 
Dé  en  ]  768  II  Bilbao  (Bibcaye) ,  m.  en  181T ,  fut  obargé 
par  Charles  JV  du  portafeuilla  des  affaires  étrangères 
lors  de  U  retraite  de  Saavedra  (1788) ,  encouragea 
l'industrie,  tit  des  efforts  pour  relever  la  marine,  in- 
troduisit la  vaccine  en  Espagne,  abolit  Tesclavage, 
réprima  beaucoup  d'abus,  mais  s'attira  de  puissants 
ennemis  en  voulant  supprimer  l'inquisition,  futdis- 
^lacié  dès  1800  par  les  intrigues  de  Godoï  et  jeté 
(in as  les  cachots  ae  Pampelune.  Il  rentra  au  pouvoir 
(]iiand  ioseph  (Bonaparte)  eut  été  nommé  roi  d'Espa- 
gne. Après  la  chute  de  Joseph,  il  vint  sefiieràParis. 

URRAQUE,  reine  de  Gastille,  fille  atnée  d'Al- 
phonse VI,  et  sœur  de  Thérèse,  comtesse  de  Portugal, 
fut  mariée  d'abord  1  Raymond  de  Bourgogne  (qu'Al- 
phonse Yl  fit  comte  de  Galice),  puis,  en  tl09,  au  roi 
d'Aragon  et  Navarre  Alphonse  le  Batailleur,  mais 
se  fit  détester  de  cet  époux  par  sa  conduite  licenoieuse 
et  par  la  ténacité  avee  laquelle  elle  soutintses  droits 
dë%eine  dès  qu'Alphonse  VI,  son  père,  fut  mort  (1  lOd). 
Klle  destitua  le  vice- roi  nommé  en  Castille  par  son 
mari,  mais  ne  put  empêcher  ee  dernier  de  se  forraer 
un  puissant  parti  dam  ce  royaume;  elle  fut  prise  et 
enfermée  à  Castellas  (en  Aragon),  mais  réussit  à  s'é- 
ehapper  et  demanda  au  St-Siége  l'annulation  de  ion 
mariage.  Alphonse  ^  après  une  réooneillation  mo- 
mentanée, la  répudia  publiquement  (lUl).  Réduite 
à  prendre  les  armes  pour  le  chaaser  de  ses  &tats,  elle 
fut  battue  à  Sepulvéda,  et  se  retira  en  Galice.  Il  lui 
restait  de  son  premier  mariage  un  fils,  Alphonse  VIII  : 
elle  le  fit  proclamer  roi  (1 1 1?),  et  gouverna  ou  plutôt 
laissa  gouverner  en  son  nom  son  amant  le  comte  de 
Lara.  Enfin,  en  1122,  les  grands  de  Castille  arrê- 
tèrent le  favori,  et  donnèrent  la  réalité  du  pouvoir 
à  Alphonse  VIII.  Urraque  ne  céda  qu'après  avoir  fait 
la  guerre  à  son  propre  fils.  £lle  mourut  4  ans  après, 
au  couvent  de  Saldanha,  où  elle  avait  été  enfermée. 

CRSiMS  (LES),  forme  française  du  nom  &Orsini, 
nom  d'uno  célèbre  maison  italienne.  Y.  orbimi. 

teaiNs  (  Anne  Marie  ni  la  trbmoillb,  princesse 
des),  née  en  France  en  1643,  m.  en  1722,  épousa 
d'nbord  en  France  le  prince  de  Taileyrand-Cbalais, 
qu'elle  suivit  en  exil  et  qui  mourut  en  16T0,  et  en 
2**  noces  (1675),  à  Rume,  le  duc  Orslnl  de  Brao- 
ciauQ,  qui  la  laissa  veuve  en  1698.  Nommée  eamarera- 
mayor  de  U  jeune  reine  d'Espagne,  l'«  femme  de 
Philippe  V  41701),  elle  ne  tarda  point  à  prendre  un 
ascendant  sans  bornes  sur  cette  princesse,  qui  elle- 
même  en  avait  beaucoup  sur  le  roi,  de  sorte  qu'elle 
les  gouverna  tous  deux,  et  régna  véritablement  sur 
TEspagne.  Elle  voulait  soustraire  ee  royaume  à  U 
tutelle  de  la  France  ;  aussi  ne  put-elle  longtemps 
marcher  d'accord  avec  la  eour  de  Versailles  :  après 
avoir  fait  renvoyer  plusieurs  généraux  et  plusieurs 
ambassadeurs  franoais,  elle  reçut  elle-même  de 
Louis  XIV  l'oKire  dé  quitter  l'Espagne  (1704).  La  re- 
traita ayant  modifié  ses  idées,  elle  accepta  les  con- 
ditions qu'on  lui  fit,  rentra  en  gréée  et  travailla  dès 
lors  dans  le  sens  français,  non  pourtant  sans  être 
parfois  encore  an  désaccord  avec  Louia  XIV.  C'est 
elle  oui  fit  rappeler  de  Hadrid  le  due  d'0/léans, 
qu'elfe  accusait  de  visera  la  couronne  d'Espagne 
(1709).  Elle  prétendait  obtenir  en  récompenso  de  ses 
services  une  souveraineté  dans  les  Pays-Bas;  elle 
voulut  même  fUre  de  cette  concession  une  des  clau- 
ses du  traité  d'Utreeht  (1713),  mais  elle  n'y  put  réus- 
sir. A  la  mort  de  la  reine  d'Espagne  (1714),  la  prin- 
cesse des  Ursins  donna  pour  2*  femme  à  Philippe  V 


filisabeth  Farnèse,  oroyant  trouver  en  elle  une  priii  - 
cesse  frivole  et  sans  caractère ,  sons  le  nom  de  laquelle 
elle  gouvernerait  ;  mais  à  peine  celle-ci  était-elle 
entrée  en  Espagne  qu'elle  nt  conduire  la  prinoesse 
des  Ursins  hors  de  la  frontière.  Louis  XIV  ne  la  re- 
çut qu'avec  la  dernière  froideur.  Elle  alla  se  fixer  à 
Gènes,  puisa  Rome,  où  elle  vécut  des  pensions  que 
lui  payait  l'Esna^rne.  Ne  pouvant^  malgré  son  ft^e, 
se  résigner  à  l'inaction ,  elle  tint  k  Home  la  maison 
du  prétendant  Jacques  Stuart:  c'est  dans  cette  v<lle 
qu'elle  mourut.  Sa  Corretp,  at}«e  Mme  de  Maintênon 
a  été  publiée  en  1826.  On  a  aussi  des  lettres  d'elle  au 
marquis  de  Villars.  D'autres  Lettres  ée  cette  dame  ont 
été  puhl.  par  A.  Geffroy,  1859.  M.  Goinhes  a  donné 
un  Èi4ai  tur  sa  rie  et  ton  caraetère  politique ,  1658 

URSinS  (JUVUNAL  OU  JOUVBNBL  des).    V.  JU VÉNAL. 

URBIMUS  (Fulvlus).  V.  onsiNi  (fulvio). 

URSULE  (Ste),  vierge  et  mariyro,  fille,  à  ce  qti'on 
croit,  d'un  prince  de  la  Grande-Bretagne,  fut  mise 
è  mort  par  les  Huns,  près  de  Cologne,  vers  4.^2,  avec 
plusieurs  autres  jeunes  filles  qui  l'accompa^nAi^ni. 
Elles  furent  enterrées  à  Cologne,  où  l'on  conserve 
leurs  reliques.  On  l'honore  le  21  octobre,  ('ette  sainte 
était  la  patronne  de  l'anc.  Sorbonne.  La  célèbre  con- 
grégation des  UfsrUines  était  sous  sa  protection.  Flu- 
Rieurs  écrivains  nntdit.  d'après  une  légende,  que  len 
compagnes  de  gte  Ursule  étaient  au  nombre  de  onxf! 
mille;  mais  le  martyrologe  romain  porte  seulement 
Ursule  et  seM  eompagnes,  sans  déterminer  le  nombre. 
Les  opinions  sont  partagées  sur  i'eiplication  de  celte 
singulière  tradition.  L'opinion  la  plus  vraisemblable 
est  que  les  compagnes  de  Ste  Ursule  étaient  eu  nom- 
bre d9  ofise,  nombre  dont  un  traducteur  ignorant 
aura  ftdt  onse  mille,  d'après  une  Inscription  ainsi 
conçue  :  vusvla  bt  xi  um  vv,  e.rà-d.  :  Ursula  et  un- 
dectm  martyres  virgines,  prenant  mu  pour  mille. 

URSUlitKRg,  religieuses  placées  sous  l'invoeatien 
de  6te  Ursule,  furent  instituées  en  1537  par  Ste  An- 
gèle  de  Bre»oia  pour  Téducation  gratuite  des  jeunes 
personnes,  et  soumises  en  1572  à  la  règle  de  »t-Au- 
gustin  et  è  la  clôture.  Kn  1604.  elle^s  s'ùtablirent  à 
Paris  par  les  soins  île  Marie  L'Huillier,  comtesse  de 
Bte-Beuve;  elles  se  multiplièrent  promptement  en 
Pranee.  Aboli  en  1790,  comme  tous  les  ordres  reli- 
gieux ,  cet  ordre  a  été  rétabli  depuis  quelques  années. 

URUGUAY  0')»riv.  derAmérioueûu  Sud,  naît  dans 
laprov.  de  Riu-Orande-do-Bul,au  Brésd,  puis  fbrme 
la  limite  de  la  république  de  l'Uruguay  et  du  Rio- 
de-la-Plata,  coule  1400  kiL  au  S.  O.,  et  se  réunit  au 
Parana  pour  former  le  Uio-de-la-Plata,  près  de  Bué- 
nos-Ayres.  Afiluents,!cNégro,  l'Ybicuy,  l'Yguy. 

URUGUAY  (République de  TK  État  de  l'Amérique  du 
Sud,  entre  le  Brésil  au  N.,  TEwt  d'Entre-Rios  à  l'O., 
l'Océan  Atlantique  è  l'B.,  et  le  Rio-de-la-Plata  au  8., 
s'étend  de  bb*  à  61-  long.  0.,  et  de  8Ô»  à  35"  lat.  8.  : 
env.  550  k.  de  l'E.  à  l'O. .  5Q0  du  B.  au  N.  ;  250000  h.  ; 
oaplt.,  Montevideo.  Son  territoire  se  compose  en  par- 
tie de  vastes  solitudes  traverséee  par  l'Uruguay  ;  mais 
le  sol  est  fertile ,  et  la  position  du  pays  entre  le  Brésil 
et  la  Confédération  de  la  Plata  le  rend  très-impor- 
tant ;  aussi  ces  deux  puissances  s'en  sont^eliee  dis- 
puté la  possession.  Élève  considérable  de  bestiaux; 
grande  exportation  de  salaisons  et  de  peaux.  —  Ce 
pays  faisait  déjà  partie  de  la  vice-royauté  espagnole 
de  Buénos-Ayres  sous  le  nom  de  Banda  Orientale; 
il  fut  ensuite  dominé  neuf  ans  (iHl6-18'i5}  par  Arti- 
gas  (qui  avait  envahi  le  Buenos- A vresl:  il  passa  en 

fmrtie  sous  la  protection  brésilienne  en  ià2l,  et  forma 
a  Proffinee  Cisplatine  du  Brésil;  mais  il  sa  souleva 
en  1826  contre  ce  protectorat  et,  avec  l'aide  de 
Buénos-Ayres,  se  nt  reconnaître  en  1828  répu- 
blique indépendante.  Son  premier  président  fbt  Ri- 
velra  (1828-32).  Après  lui,  ce  p.iys  a  eu  beaucoup  à 
souffrir  tant  des  longues  querelle^)  d'Oribe  et  de  Ao- 
sas,  d'Agulrre  et  Florès ,  querelles  qui  ne  cessèrent 

Sue  par  l'intervention  militaire  du  Brésil^  que  de  ses 
émèlés  fréquents  avec  la  Gonféd.  de  la  Plata.  Cette 
république  est  administrée  par  un  président,  un 


OTAH 


—  1928  — 


IJÎMA 


•tett  eC  une  chambre  des  représentants.  Le  Code 
firançais  est  la  base  de  la  législation. 

IXàVILLB  (DUMOIIT  D*).  V.  DOMONT. 

USCOQUES.  V.  UZK0K8. 

USEDOM  (tie),  tle  de  la  mer  Baltique,  sur  les  cô- 
tes de  la  Poméranie.  à  Tembouch.  de  l'Oder  et  à  TO. 
de  111e  de  WoUin,  dépend  de  la  Prusse  :  60  kil.  sur 
22;  11 000 h.;  cb.-l..  Usedom,  viUe  de  1500  âmes 
sur  la  côte  S.  de  111e. 

IT8HER  (Jacq.)>  en  latin  Usseritu,  prélat  anglican, 
né  à  Dublin  en  1580»  m.  en  1656,  fut  successive- 
ment professeur  de  théologie  à  l'Université  de  Dublin 
(1607),  chancelier  de  l'église  de  St-Patrick,  évéque 
de  Meath ,  archevêque  d'Armagh ,  membre  du  con- 
seil privé.  Fort  hostile  aux  catholiques,  il  se  vit 
privé,  quaTid  la  révolution  d'Irlande  éclata  (1648), 
des  revenus  de  son  archevêché  et  contraint  de  se 
retirer  en  Angleterre,  où  il  mourut  11  est  surtout 
célèbre  comme  historien  et  chronologiste  :  c'est  lui 
ijui  a  fixé  l'an  1*'  du  monde  à  l'an  4004  av.  J.-C., 
d'après  un  calcul  consigné  dans  ses  Anncdes  Veteris 
et  Novi  Testamenti,  Londres,  1650-54.  On  a  encore 
de  lui  :  Religioti  des  anciens  Irlandais  et  Bretons 
(en  anglais),  1622,  et  Britannicarum  ecclesiarum 
antiquitateSf  ouvrage  condamné  à  Rome. 

USINGBN,  bg  du  duché  de  Nassau,  sur  TUshach, 
à  36  k.  N.  E.  de  Wiesbaden  ;  1900  hab.  Cour  d'appel. 
ChAteau  et  parc.  Usingen  a  donné  son  nom  A  une 
branche  auj.  éteinte  de  la  maison  de  Nassau. 

USIPnSNS  ou  USIPÈTES,  Usipii,  peuple  de  la  (îer- 
manie,  auN.  0.,  près  du  Rhin,  entre  les  Bructéres  au 
N.  et  les  Marsesau  S.,  habitait  le  comté  de  Zutphen. 

USKOKS,  association  d'aventuriers  slaves  qui,  pour 
la  plupart,  avaient  quitté  les  provinces  du  N.  0.  de 
la  Turquie  (Servie,  Bosnie,  Croatie,  Albanie)  sous 
prétexte  de  religion,  s'établit  à  la  fin  du  zvi*  s.,  d'a- 
bord à  Glissa,  puis  à  Zeogh,  sous  la  protection  de 
l'Autriche,  inquiéta  quelque  temps  les  Ottomans,  et 
exerça  la  piraterie,  sans  épargner  même  les  Chré- 
tiens. Les  Turcs  ne  parvinrent  à  les  détruire  qu'après 
une  longue  guerre  (lb92-^60f>). 

USKUB,  V.  de  Turquie  d'Europe.  F.  ouskoub. 

USSAT,  vge  du  dép.  de  l'Ariége,  à  20  kil.  S.  S.  £. 
de  Foix  ;  300  hab.  Éau  minérale  efficace  contre  la 
paralysie.  Grottes  à  stalactites,  nombreuses  caver- 
nes où  se  réfugiaient  les  Albigeois  persécutés. 

USSEL,  ch.-l.  d'arr.  (Corrèze),  à  61  kil.  N.  E.  de 
Tulle;  3874  bah.  Trib.  de  1"  inst.,  collège.  Chanvre, 
étofles  de  laine  ;  tanneries.  Ane.  ch.-l.  de  duché. 

USSERIUS.  V.  usHsa. 

USSON,  vge  du  dép.  du  Puy-de-Dôme,  à  9  kil.  E. 
dMssoire  ;  8(X)  h.  Ancien  château  des  comtes  d'Au- 
vergne, que  Duguesclin  assiégea  inutilement  en  137 1 , 
et  que  Louis  XI  convertit  en  prison  d'fitat;  Margue- 
rite de  France,  femme  de  Henri  IV,  y  habita  vingt 
ans;  il  fut  rasé  en  1634. 

USTARTTZ,  ch.-l.  de  c.  (B.-Pyrénées),  à  13  k.  S. 
(le  Bavonne  ;  2272  hab.  Patrie  de  Garât.  Ane.  capit. 
du  Laoourd.  Corroierie,  taillanderie. 

USUABD,  religieux  deTabbaye  de  Str(;ermain  des 
Prés,  qui  vivait  sous  Charles  le  Chauve,  m.  vers  897, 
fut  envoyé  en  Espagne  pour  y  recueillir  les  reliques 
de  plusieurs  saints,  rapporta  de  Cordoue  de  précieuses 
reliques  et  fut  à  son  retour  chargé  par  le  roi  de  ré- 
diger un  nouveau  Martyrologe.  Cet  ouvrage  fut  im- 
primé dès  1475  À  Lubeck;  la  meilleure  édition  est 
celle  de  Sollier,  Anvers,  1714,  in-foL  U  a  servi  de 
base  au  martyrologe  romain. 

UTAH,  lac  de  l'Amérique  du  Nord,  situé  au  S.  du 
lac  Salé,  par  114*  50'  long.  0.,  40*  lat.  N.,  commu- 
nique par  une  rivière  de  même  nom  avec  le  grand 
lac  Salé.  Il  donne  son  nom  à  une  ville  b&tie  sur  ses 
bords  et  à  un  nouveau  territoire  des  États-Unis  formé 
en  1850  et  colonisé  par  les  Mormons.  Oo  territoire, 
qui  faisait  oartie  de  la  Hte-Califomie,  cédée  en  1848 
aux  fitats-Ûnis  avec  le  Nouveau-Mexique,  est  borné 
k  VO.  par  la  Californie-,  au  N.  0.  par  l'Orégon,  à  l'E. 
par  le  Kanas  et  le  Nébraska,  et  renferme,  outre  le 


lac  Salé,  les  lacs  Utah,  Humboldt,  etc.  Il  compte 
env.  60 OOO  hab. ;  capit,  Salt-Lake-City  ou  Fillmon. 

irrBLLE,  ch.-L  de  c.  (Alpes-Marit.),  à  24  kil.  N. 
de  Nice:  2172  hab.  Vignes,  oliviers,  ch&taignien. 

iTTICA,  V.  des  Ëtats-Unis  (New-York),  ch.-l.  de 
comté,  sur  la  Mohawk,  le  grand  canal  Êriéetle  che- 
min de  fer  Grand-Central,  à  140  kiL  N.  0.  de  New- 
York;  20000  hab.  Plusieurs  maisons  d'éducation, 
maison  d'aliénés,  industrie  active,  travail  du  coton. 

UTICENSIS  PAGUS,  nom  latin  du  pa^sd'Oucbe, 
dans  la  Hte- Normandie.  On  nommait  Uticum  le  cé- 
lèbre monastère  de  St-Ëvroult,  près  d'Aiventan. 

UT1LITAIRES.  On  a  nommé  ainsi  les  diisciples  de 
l'économiste  anglais  Bentham,  parce  quMls  De  re- 
connaissent pour  principe  de  la  morale  que  l'utilité. 

CTIQUE,  Vtiea,  v.  de  l'Afrique  propre  (dans  la  ré- 
gence actuelle  de  Tunis),  sur  la  mer,  au  N.  0.  de  Car* 
thage,  fut,  après  la  ruine  de  cette  ville,  la  capit.  de 
la  prov.  d'Afnque.  C'était  une  des  plus  anciennes  co- 
lonies de  Tyr.  C'est  dans  cette  ville  que  se  tua  C^ton 
d*Utique.  On  en  voit  les  ruines  près  de  Porto-FariM- 

UTRAQUISTES,  hussites  qui  communiaient  sous  Ut 
detuc  espèces.  On  les  nomme  aussi  Calixiins,  V.  ce  nom. 

UTRECHT,  Trajeetum  ad  Bhenum,  Trajeetvm 
vêtus  chez  les  anciens.  Ultrajeclutn  en  latin  mo- 
derne, V.  du  roy.  de  Hollande,  ch.-L  de  la  proT.  de 
son  nom,  sur  le  Vieux-Rhin,  à  32  kiL  S.  E.  d'Ams- 
terdam et  à  50  E.  de  La  Haye;  46  000  h.  Arcberéché 
catholique  qui  a  remplacé  en  1559  l'èvêché ,  jadis 
souverain;  université,  fondée  en  1636;  riches  collec- 
tions et  grands  établissements  scientifiques.  Velodb, 
tapis,  raffinerie  de  sel  et  de  sucre. — Ane.  capit.  del'é- 
vôché  d'Utrecht.  On  nomme  Union  iTUtrecht  le  pacte 
par  lequel  les  sept  Provinces-Unies  se  confédérèrent 
contre  Philippe  II  et  se  déclarèrent  indépendantes 
(1579);  Traité  d*UtrecM,  la  paix  conclue  dans  cette 
ville  en  1713,  entre  la  France,  l'Espagne,  TAngie- 
terre  et  la  Hollande,  qui  mit  fin  à  la  ffuerre  de  sao- 
cession  d'Espagne.  Utrecht  fut  occupe  par  les  Fran- 
çais en  1672 et  1795.  Sous  l'Empire,  cette  viUe  fui  un 
des  ch.-l.  d'arr.  du  dép.  du  Zuyderzée.  Patrie  du  pape 
Adrien  VI,  de  Burmann,Drakenborch,etc.— lapror. 
d'U. ,  bornée  au  N.  par  la  Hollande  sept,  et  leZjij- 
derzée ,  à  l'O.  par  la  HoUande  mérid. ,  au  S.  et  à  1  £. 
par  la  Gueldre,  a  1870  kil.  carr.,  et  compte  enr. 
152000  hab.  Elle  entra  dans  l'Union  en  157». 

UTRKCHT  (Evôché  d').  Cet  évêché  qui  remonte  àJa 
fin  du  VII*  s.,  comprenait  la  province  actuelle  a i- 
trecht  et  l'Over-Yssel.  Le  l»  évêque  fut  sacré  en  693; 
le  dernier  évoque  souverain  fut  Henri  de  Bavière 
qui,  las  des  révoltes  de  ees  sujets,  vendit  à  Charp 
Quint  en  1528  la  domination  temporelle  de  la  pnin 
cipauté.  Toutefois  l'évôché  subsista  toujours  comme 
pouvoir  spirituel;  il  fut  en  1559  érigé  en  archeTécne. 

UXBRIDGE,  V.  d'Angleterre  (Middlesex) ,  sur  a 
Ctohie  et  le  canal  de  Great^unetion,  à  26  0.  «.  u- 
de  Londres;  3800  hab.  H  y  fut  conclu  en  164ô  «n 
traité  entre  Charles  I  et  le  Long-PariemenU 

ic.  nu  BLé ,  marquis  d') ,  ra»rtsA^^^l 


UXELLES  (Nie 
France,  né  en  1652,  m.  en  1730,  éUit  un  pro 
de  Louvoie.  U  prit  part  comme  lieutenant  générais 
iiégedePhiUpp8bourg(1688),  défendit  Mayenj^^^ 
tre  les  troupes  impériales,  mais  se  vil  force  ae  c» 
pituler  (1689),  et  fut  à  son  retour  hué  pa^i^S 
i  Paris.  Il  conserva  cependant  la  faveur  de  wa^ 
et  de  Louis  XIV,  et  reçut  le  bâton  de  ^oaié^^ 
1703.  U  eut  nart  comme  diplomate  «»«,  conférence 
de  Gertruydenberg,  où.  il  se  fit  peu  d'honneur,  ei 
n'en  devint  pas  moins,  après  la  mort  de  Louis  Ai  , 
président  du  conseil  des  uEàires  étrangères. 

UXELLODCNUM,  v.  de  Gaule  (Aquitaine  i  ;. 
cher  les  Cadurei,  à  l'O.,  près  des  ^«»«<^''u!S. 
une  place  très-forte.  Il  faUut  à  César  toute  sonD«^ 
letô  pour  la  prendre  {50  av.  J.-C).  On  est  moerwij» 
sur  son  véritable  emplacement;  on  a  cru  ia  reu^^ 
dans  Puech  d'iawJti,  dans  Lujtedi ou  Cap<^^ 
à  Lu%ech  que  la  place  la  commission  des  t^n 

DXMAL,  Ueu  de  rYucatan .  à  60  kil. au  S.  ae* 


VAÇO 


1929  — 


VADl 


rida,  offlna  les  ruines  d'une  vaste  yiUe  où  l'on  trouve 
on  grand  nombre  de  monuments  antérieurs  à  la  con- 
çuôte,  entre  autres  un  magnifique  téoacalli, 

VZ  (Jean  Pierre),  poêle  aUemand,  né  en  1720  à 
Anspach,  m.  en  1796,  remplit  diverses  charges  de 
magistrature  à  Anspach  et  y  devint  I*' juge  au  tri- 
bunal. Il  a  traduit  avec  succès  les  plus  beaux  mor- 
ceaux d'Homère,  de  Pindareetd'Anacréon,  et  a  mis 
en  vers  la  llUodieée  de  Leibnitz.  Uz  est  plutôt  un 
versificateur  qu'un  poète;  grand  partisan  de  la  rime, 
il  ridiculisa,  sous  le  nom  de  Miltoniens  ou  Angîi' 
eans^  les  partisans  des  vers  blancs.  Ses  Œuvres  poé^ 
tiques  ont  été  publiées  à  Leipsick,  1768  et  1824. 

DZBBK,  khan  du  KaptchaJc  de  1305  à  1342,  éten- 
dit sa  domination  sur  ta  Russie,  éleva  sur  le  trône 
ou  renversa  à  son  gré  les  princes  de  cet  empire  (Mi- 
chel II,  lourié,  Dmitri,  etc.),  forma  le  projet  de 
détruire  le  Christianisme  en  Russie,  distribua  les 
villes  de  ce  pays  à  des  chefs  mongok,  et  saccagea 
Tver,  Kachin,  Torjok  pour  venger  le  massacre  des 
Mongols  égorgés  à  Tver  (1327).  Les  peuplas  qui  lui 
obéissaient  prirent  de  lui  le  nom  d'Uzbeks. 

CZBEKS  (les),  peuple  de  la  famille  turque,  ha- 
bite à  TE.  de  la  mer  Caspienne,  et  tire  son  nom  d'un 
de  ses  khans  les  plus  célèbres  (F.  l'art,  précédent). 


Ce  sont  eux  qui  dominent  dans  presque  toat  le  Tur« 
kestan  indépendant.  Beaucoup  d^Uzbeks  se  sont  ré- 

Sandus  à  l'O.  de  la  mer  Caspienne;  on  en  trouve  aussi 
ans  la  Russie  mérid.  et  dans  le  gouvt  de  Tobolsk. 

UZEL,  ch.-l.  de  c.  (Côtes-du-Nord),  à  !5  kil.  N.  0. 
de  Loudéac;  1705  h.  Entrepôt  de  toiles.  Ane.  château. 

UZERCHE,  Usrecaj  ch.-l.  de  c.  (Corrèze),  sur  une 
colline  escarpée  au  pied  de  laquelle  coule  la  Vexère, 
à  30  k.  N.  0.  de  Tulle:  3180  h.  Patrie  du  chirurgien 
Boyer.  Aux  env.,  belles  forges  de  La  Grénerie. 

UZÈS,  Ucetia^  ch.-l.  d'arr.  (Gard),  près  de  TAu- 
zon,  à  24  kil.  N.  de  Ntmes;  6242  h.  Ane.  évéché, 
Trio,  de  1'*  inst.,  collège.  On  y  remarque  le  clocher 
de  Tanc.  cathédrale,  l'anc. palais  épiscopal,  le  vieux 
château,  la  statue  de  l'amiral  Bniej^.  Filatures  de 
soie,  bonnete'-ie,  bourre  de  soie,  vin,  eau-de-vie, 
huile,  poterie  d'étain.  Patrie  du  traducteur  Coste, 
du  chimiste  Moïse  Charas,  du  peintre  Sigalon.  -^ 
Cette  ville  fut  prise  par  Qovis  sur  les  Visigoths  en 
507.  Elle  embrassa  le  Protestantisme  au  ;cvi*  s.  et 
fut  une  des  principales  places  des  Calvinistes  jus- 
qu'en 1629,  époque  où  elle  fut  soumise  et  déman- 
telée. Uzès  eut  jadis  des  vicomtes  particuliers.  Elle 
fut  érigée  en  duché-pairie  en  1565. 

UZUM-CASSAN.   Y.  OUZOUN-HAÇAN. 


V 


N.  B.  Cherchez  par  W.  ou  par  U  lez  articles  qui  ne  seraient  pas  ici. 


y.  Cette  lettre,  qui  en  style  lapidaire  s'emploie 
pour  U,  signifie  dans  les  abréviations  :  Vitellius^ 
Volero,  Volasiu,  Vopiscus^  Vesta,  Victor ,  Fir,  Urbs 
(Rome):  A.  V.  C,  a&  Urhe  condita,  depuis  la  fon- 
dation ae  Rome,  etc. —  Dans  les  abréviations  moder- 
nes, V.  peut  indiquer  Valentin,  Victor,  Vincent. 

VAAST  (S.).  F.  WAAST. 

YABRE  ou  VABRES,  Fabnnetim,  bg  de  l'Aveyron, 
à  5  kil.  S.  O.  de  Ste-Afrique;  1250  hab.  Jadis  évé- 
ché (créé  en  1327)  et  titre  de  comté. 

VABRBs-DR-sÉNiîGATS,  ch.-l.  de  C.  (Tam),  à  20  kil. 
N.  de  Castres;  2436  hab.  Église  calviniste. 

VACA  (Alvar  Nunez  cabeza  de),  nommé  en  1540 
par  la  cour  d'Espagne  gouverneur  du  Paraguay,  se 
rendit  dans  cette  contrée  par  terre,  traversant  tout 
le  Brésil  mérid.,  au  milieu  des  Indiens  Guaranis,  et 
n'entra  dans  la  ville  de  TAssomption ,  capitale  de  son 
gouvernement,  qu'en  1542,  après  avoir  exploré  des 
pays  inconnus  jusque-là.  Sa  manière  d'administrer 
ayant  excité  une  révolte  parmi  ses  troupes ,  il  fut  mis 
aux  fers  et  embarqué  pour  l'Espagne  avec  son  con-- 
fldent,  le  greffier  Pedro  Fernandez.  A  leur  arrivée, 
ils  furent  condamnés  par  le  conseil  des  Indes  à  être 
déportés  en  Afrique.  Pendant  Tins^ructioD  du  pro- 
cès, ils  publièrent  un  mémoire  justificatif  qui  con- 
tient la  description  des  pays  qu'ils  avaient  visités; 
c'est  le  1«'  ouvrage  qui  ait  été  publié  sur  le  Paraguay 
(imprimé  à  Valladolid  en  lo.>5).— F.CASTRo(Vacade). 

YACCA,  auj.  Baga,  v.  de  l'Afrique  propre  (Zeu- 
Ititane),  sur  le  Rubricatus,  aux  confias  de  la  Numi- 
'lie  et  la  Zeugitane,  fut  saccagée  par  Q.  Métellus 
pour  avoir  égorgé  une  garnison  romaine. 

VACCÉENS,  Vaccœi,  peuple  d'Hispanie  (Tarraco- 
naise),  au  S.  des  Gantabres  dont  les  séparait  Vldu- 
beda,  avaient  pour  villes  principales  Païen  lia  et 
Cauca.  lis  furent  subjugués  par  Posthumius  en  178  av. 
l.-C.,  après  14  ans  de  guerre.  Devenus  suspects  pen- 
dant la  guerre  des  Celtibères,  ils  furent  attaqués  de 
nouveau  par  les  Romain  s  en  l.SO  et  136,  mais  ne  furent 
soumis  totalement  qu'en  Tan  100.  Leur  pavs  répondait 
aux  provinces  modernes  de  Léon  et  de  Yteille^CcutiUe, 
VAQOUDÊVA,  radjah  indien  de  la  race  lunaire, 

épousa  Dévaki,  sœur  du  cruel  Ransa,  roi  de  Ma- 


thoura,  en  eut,  entre  autres  enfants,  KrichnaetBa- 
la-Rama,  et  réussit  à  soustraire  ses  fils  aux  fureurs 
de  Kansa,  qui  voulait  les  faire  périr. 

YAÇOUS,  dieux  ou  génies  hindous  qui  viennent 
presque  immédiatement  au-dessous  de  Brahma,  sont 
au  nombre  de  huit  et  ont  chacun  une  des  8  régions 
du  monde  sous  leur  empire  :  Indra,  gardien  de  l'Est , 
préside  à  Téther  et  au  jour;  lama,  gardien  du  Sud^ 
à  la  mort,  aux  enfers;  Nîrouti,  gardien  du  S.  0.,  aux 
mauvais  génies;  Agni,  gardien  du  S.  E. ,  au  feu; 
Varouna  (ou  Pratcheta) ,  génie  de  l'O. ,  préside  aux 
eaux  et  à  l'Océan;  Paoulastia,  génie  du  N.,  à  l'infé- 
rieur  du  globe  et  aux  richesses  minéralogiquef;;  Pa- 
vana (autrement  Marouta  ou  Vaiou),  préside  au 
Nord-Ouest  à  Tair,  aux  vents,  aux  odeurs;  Içania, 
à  la  région  du  Nord-Est  :  ce  dernier  est  une  incarna- 
tion de  Siva. 

VACQUERIE  (J.  de  la).  F.  la  vacqderie. 

YADÊ  (Jean  Joseph),  poète  burlesque,  né  en  1720 
m.  en  1757,  était  fils  d'un  honnête  marchand  de 
Ham.  U  vint  de  bonne  heure  à  Paris,  oA  il  se  livra  à 
la  dissipation,  fut  quelque  temps  secrétaire  du  duc 
d'Agenois,  puis  occupa  un  petit  emploi  dans  les  fi- 
nances. D'un  caractère  jovial,  ami  du  vin  et  de  la 
bonne  chère,  il  hantait  les  cabarets,  et  n'en  était  pas 
moins  fort  recherché,  même  dans  le  grand  mondo; 
on  le  regardait  comme  un  plaisant  de  société.  Il 
mourut  à  37  ans,  ayant  abrégé  sa  vie  par  ses  excès. 
Vadé  se  créa.un  genre  à  part,  le  genre  ooùfard,  en 
imitant  dans  ses  vers  le  langage  des  halles.  Il  a  laissé 
en  ce  genre  la  Pipe  cassée  ^  poème  épi-tragi-poissar- 
di-héroi-eomique  y  les  lettres  de  la  Grenouillère, 
les  Bouquets  poissards,  des  madrigaux,  des  épttres 
dans  le  même  genre,  des  opéras  comiques  (entre 
autres  les  Troqueurs,  Nicaise,  le  Trompeur  trompé) , 
des  parodies  qui  eurent  une  grande  vogue,  et  un 
grand  nombre  de  chansons  bachiques.  On  l'avait  sur« 
nommé  le  Ttlniers  de  la  poésie.  Ses  Œuvres  ont  été 
publiées  en  4  vol.  in-8,  Paris,  1758.  On  a  donné  à 
part  ses  OEuvres  poissardes ,  1796,  in-4.  —  Voltaire 
a  publié  des  contes  et  des  pamphlets  facétieux  sous 
le  pseudonyme  de  Guillaume  vadé. 

VADICASSES,  peuple  de  la  Gaule  (Belgique  2*) , 


VAÎL 


-    1930  — 


VALÂ 


tu  8.  0.  dM  Suessions,  habitait  le  pays  nommé  de- 
puis TalMsei  avait  pour  ▼j)riQCipaIe8  Vaduv^  (Yez) 
•t  SofHodunum  (Noyon).  r.  vipucasses. 

▼ABIER  (Marc  Guill.}.  homme  politioue,  1765- 
1828,  était  en  1789  conseiller  au  présidial  ae  Pamiers. 
Député  aux  États  généraux,  puis  à  la  Convention,  il 
M  rangea  parmi  les  Montagnards,  vota  la  mort  du 
roi  sans  appel,  pressa  la  condamnation  des  Giron- 
dins, fit  partie  au  comité  de  sûreté  générale,  ima- 
gina la  conspiration  des  prisons  et  dénonça  k  la  Con- 
vention la  foUe  Catherine  Théot^  fût,  après  le  9  ther- 
midor, condamné  à  Ut  déportation,  mais  réussit  à  se 
cacher;  fut  compromis  dans  la  conspiration  de  Ba- 
beuf, mais  se  fit  acmiitter  par  la  haute  cour  de  Ven- 
dôme. Exilé  en  1816,  il  mourut  à  Bruxelles. 

YABIMON  (Lac  de),  Vadimonis  lacu*.  auj.  lac 
dé  BatsàkOj  petit  lac  d*£trurie,  au  N.  E.  de  la  forât 
Ciminienne,  est  célèbre  par  deux  victoires  que  les 
Romains  y  remportèrent.  Tune  en  310  av.  J.-G.  sur 
les  Etrusques,  rautre  en  283  sur  les  Sénonais.  Ce 
lac  a  des  eaux  sulfureuses j  il  se  couvre  auj.  d'une 
croate  de  terre  flottante. 

VAUUTZ,  ch.-l.  de  la  principauté  souveraine  de 
Lichtenstein,  près  de  la  r.  dr.  du  Bhin;  1800  hab. 
Château.  F.  ucbtenstbin. 

VJSNIUS  (oTTO) ,  peintre.  F.  van  veew. 

TESTERAS,  ville  de  Suède,  ch.-l.  du  gouvt  de 
même  nom,  à  Temb.  du  Swart  dans  le  lac  Mslar, 
à  140  kil.  N.  0.  de  Stockholm  ;  3500  hab.  Êvêché  lu- 
thérien ,  lycée.  Château  royal,  cathédrale  qui  ren- 
ferme le  tombeau  d'Eric  XIV.  Industrie  métallurgi- 
crue.  Une  diète  tenue  à  Vaesteras  en  1544  confirma 
1  hérédité  de  U  couronne  en  Suéde.  —  Le  gouvt  de 
v&steras,  entre  ceux  de  Gefleborg,  Stora-Koppar- 
berg.  Œrebro,  Nykœping  et  Upsal,  a  140  kil.  sur  83, 
et  90000  hab. 

VAG  ou  VAAG.   F.  WAAO. 

VAIGATCH ,  île  de  la  Russie  d'Europe  (Arkhangel), 
dans  l'Océan  glacial,  entre  la  Nouv.-Zemble  et  la 
côte,  dont  elle  est  séparée  par  le  détroit  de  Vaigatch, 
a  100  kil.  sur  150,  mais  n^est  habitée  que  par  quel- 
ques familles  samoyèdes. 

VAIHOU,  dite  aussi  ile  d$  Pdque$  ou  de  Doots, 
Ile  de  la  Polynésie  (Sporades  Australes) ,  par  i  12"  lon- 
g.  0.,  27* Ut.  S.,  a 25  kiL  de  tour  et  env.  2000  hab. 
Sol  fertile,  ignames,  bananes  et  patates  excellentes. 
Habitants  bien  faits  et  intelligents,  mais  pillards.  — 
Découverte  par  Davis  en  1686,  cette  île  fut  revue  par 
Roggeweenle  Jour  de  Pâques  de  1722. 

VAILLANT  (Walieran),  peintre  et  graveur,  né  à 
Lille  en  1623,  m.  en  1677 ,  était  habile  dessinateur 
et  bon  coloriste;  il  est  le  premier  qui  ait  gravé  en 
manière  noire  :  il  en  tenait  le  secret  du  peintre  Ro- 
bert. U  séjourna  à  Anvers,  à  Amsterdam,  et  passa 
4  années  en  France.  —  Il  eut  4  frères,  Jean,  Ber- 
nard^ Jacques  et  André,  qui  tous  furent  ses  élèves, 
et  qui  se  distinguèrent  aussi ,  surtout  Bernard. 

VAILLANT  (Jean  Foi),  numismate, né  en  1632  à  Beau- 
vais,  m.  en  1706,quitU  la  médecine  pour  Tétudedes 
médailles ,  fit  plusieurs  voyages  aux  frais  de  Louis  XIV 
en  Iulie,  en  Sicile,  en  Grèce,  en  Egypte,  en  Perse,  en 
Hollande  et  en  Angleterre,  et  rapporta  de  précieuses 
récoltes  numismatiques,  mais  non  sans  .avoir  oouru 
de  graves  dangers  :  pris  par  les  Algériens  à  son  se* 
cond  voyage,  il  avait  été  4  mois  et  demi  esclave.  Il 
fut  membre  de  l'Académie  des  inscriptions  dès  la 
création.  On  lui  doit  beaucoup  d'ouvrages,  tous  re- 
marquables par  l'exactitude  et  l'originalité  des  re« 
cherches,  entre  autres  :  Hittoria  PtoUmêforum  ad 
fidem  numismatum  occommodatm;  Sel9ucidmntm  tm* 
perium  ad /idem  numismatum;  Ànaeida/rum  impê' 
riumf  Numwnataxrea  imperatorum.,,.  in  mlmiis; 
Numtsmata  imperatorum,»..  a  populii  romanm  di* 
tionis  percutsa;  Aefuemmida^m  imperium, 

VAILLANT  (Séb.),  bouniste,  né  en  1669  à  Vigny, 
près  de  Pontoise,  m.  en  1722,  fut  aide-chirurgieD 
militaire,  puis  secrétaire  de  Fagon,  premier  méde- 
cin de  Louis  XIV,  obtint  la  direction  du  Jardin  des 


Plantes,  y  fut  nommé  professeur  et  estra  en  171 A  à 
rAcadémie  des  scieneei.  Il  arait  entrava  le  systèof 
sexuel  des  fdantes,  qui  a  fait  tant  de  rèputatioQ  i 
Linné.  Son  principal  ouvrage  est  le  Bûtantctm  Pari- 
sientê,  Leyde  et  Amst. ,  1727 ,  contenant  plus  dt  30Û 
figures.  Il  n'eut  pas  le  temps  de  finir  cetouvrag», 
qui  fat  publié  par  Boerhaave. 

VAILLANT  (Frang.  Le) ,  voyageur.  Y.  lbvailurt. 

VAIIXY  ou  WAIU.Y,  oh«-l.  de  cent.  (Aisne),  sur 
l'Aisne,  à  20  kil.  B.  de  Boissons;  1619  hab.  ~ Ch.-l 
de  c.  (Cher),  à  20  kil.  N.  0.  de  Sancerre}  921  hab 

VAISB,  faubourg  de  Lyon.  V.  ee  nom. 

YAISÛN,  YasiOf  ch.4.  de  c.  (Yaueluse),  sur  no 
rocher  escarpé,  près  de  l'OuvèM,  à  25  k.  N.  E.  d'O- 
ninge;  3404  n.  Ane.  évèché..  Ane.  eapit.  des  VoeontH', 
importa  sous  les  Romains.  Patrie  de  Trogue-Pompé«. 

VAI8SBTTE  (dom),  savant  français,  né  en  ]68Sà 
Gaillac,  prèsd'Alby)  m.  en  1756,  fut  d'abord  procu- 
reur du  roi,  quitta  cet  emploi  pour  se  ftiire  Béoèdie- 
tin  afin  de  se  livrer  librement  à  ses  goûts  studieux, 
fut  appelé  en  1718  à  l'abbaye  de  St-Germain ,  à  Paris, 
et  s'appliqua  tout  entier  à  la  composition  d'ouvrages 
historiques  ou  géographiques  de  la  plus  hauts  im- 
portance. Le  plus  remarquable  est  son  exeelleots 
Histoire  générale  du  lanquedoc^  Paris,  1730-45, 

5  vol.  in-f.,  dont  il  donna  lui-même  un  abrégé,  1749. 

6  vol.  in~12,  et  dont  une  édit.  nouvelle,  avecconti- 
n  uation,  a  été  donnée  par  A.  Dumège,  Toulouse,  1840. 
On  estime  aussi  sa  Dissertation  sur  VoriffiM  àt% 
Français  y  1722,  et  sa  Géographie  historique ^  eecîf- 
siasttque  et  civile,  1755. 

YAKHTANG,  nom  de  plusieurs  rois  de  Géorgie, 
dont  l'un  fonda  la  ville  de  Tiflis  au  v*  s.  Le  plus  cé- 
lèbre. Vakhtang  V,  le  dernier  de  la  dynastie  des  Pa- 
gratides,  régna  de  1703  à  1724.  Pour  consener  le 
trône,  il  feignit  de  se  faire  musulman,  mais  il  ne 
tarda  pas  à  revenir  au  Christianisme.  Il  réprima  les 
incursions  des  Lesghix  et  des  Tartares  du  Caucase: 
mais,  trop  faible  pour  résister  au  puissant  Nadir,  i^ 
résigna  la  couronne  et  .se  retira  k  Asiracau,  oïl  il 
mourut  II  a  laissé  une  Chronique  unvcenelU  àt 
Géorgie  (dont  on  conserve  plusieurs  manuscrits  à 
Rome  et  en  Russie),  et  une  Description  da  poy* 
caucasiens  (en  partie  publiée  par  Kiaproth). 

VALA  ou  WALA ,  fiLs  du  comte  Bernard  et  coa«n 
de  Chariemagne,  fut  intendant  du  palais  de  ce  prince, 
puis  quitta  la  cour  pour  le  cloître,  et  fut  fait  abl/éde 
Gorbie,  tout  en  conservant  une  grande  influence  * 
la  cour.  Louis  le  Débonnaire  lui  confia  l'éducation  as 
son  fils  Lothaire.  Vala  eut  le  tort  d'exciter  Tambition 
du  jeune  prince  :  il  le  poussa  à  la  révolte  contre  «n 
père,  et  eut  part  à  la  déposition  de  Louis  en  83J. 
L'emperaor,  rétabli  sur  son  trOne,  le  fit  enfeimer 
dans  une  forteresse,  sur  le  bord  du  lac  I^man.  Ji 
mourut  en  836,  à  Bohbio. 

VALACH1E  ou  VALAQUIB,  A  k-lflak  en  tore,  par- 
tie de  l'anc.  Docte  Trajane  ;  une  des  Principautés  da- 
nubiennes, a  pour  homes  au  N.  laTransy.vaDieetw 
Moldavie,  au  S.  et  à  l'E.  le  Danube  qui  la  sépara  ^^ 
la  Bulgarie,  à  l'O.  la  Servie  et  la  Hongrie,  ei sétend 
de  W  à  24*  long.  E.;  2600000  h.;  capit.,  BuKnf' 
rest.  EUe  est  arrosée  par  le  Danube,l'AluU,  l'ArdJicn." 
ialomnitza,  leSereth.  Climat  chaud  et  humide  ;inon- 
tagnes  au  N.,  plat  au  S.:  sol  varié,  fertile  en  gêne- 
rai; longues  et  belles  vallées,  superbes  plaines,  )a^- 
tes  forêts;  grains,  légumes,  tabac,  bouUon;  "cn^ 
l)étail,  chevaux  ei^cellente.  Les  hahitsnte  sont  û« 
^ulte  grec  schismatique;  leur  lançue  est  le/*JJ,a. 
ou  rovmoimt,  formé  du  latin  et  du  slave,  u  >a»'!^ 
ehie  est  gouvernée  par  '  '  "  *'"'  ' 
été  longtemps  nommé 

Elle  reconnaît  encore  .-  -«o^»»...~.^  -  ,.  .^^.f, 
lui  paye  tribut  U  religion  grecque  est  la  r«»f  °°„: 
rfitat.  -  U  Valachie,  comprise  dans  I*  ^^  ^-^. 
quise  par  Trajan,  reçut  des  colons  romains»  w 
table  par  les  Ooths  yers  le  temps  d*  Aurélien  (J*» 
la  »•  moiUé  du  n«  s.),  puis  fut  successivement  oow-, 
pée  par  les  Huns,  les  Avares,  les  Bulgares,  w^ 


J 


VALA 


1931  ^ 


VALD 


ohenègaM,  1m  Outses;  elle  forma  à  partir  de  1741 
m  roy.  particalier,  ({ui  tai  tantôt  uni  à  la  Moldavie 
ou  TaMUde  la  Hongrie,  tantôt  indépendant;  la  plu- 
part des  princes  qui  occupèrent  le  trône  apparte- 
naient à  la  maison  de  Bessaraba.  Mahomet  II  sou- 
mit la  Valachie  au  tribut  en  1462  vK  en  fit  une  prov. 
de  l'empire  ottoman ,  mais  il  lui  laissa  ses  propres 
lois,  et  ne  garda,  outre  la  suzeraineté,  que  le  droit 
de  nommer  et  de  déposer  le  chef  de  l'État  (ce  chef 
fût  depuis  1716  choisi  parmi  les  Grecs  Fanariotes). 
La  dépendance  devint  ne  plus  en  plus  complète  au 
oommencementdu  zvi"  s.  Sous  Pierre  le  Grand  (1707), 
les  Valaques  commencèrent  à  nouer  des  intelligences 
avec  la  Russie,  et  cette  puissance  n*a  cessé  depuis  de 
convoiter  la  possession  de  leur  pays  ou  du  moins 
d'y  exercer  une  grande  influence.  La  Yalachie  jus- 
au'à  PAluta  avait  été  cédée  à  TAutrlche  par  le  traité 
de  Passarovitz  (1718),  mais  celui  de  Belgrade  la  ren« 
dit  aux  Turcs  (1739).  En  1829,  le  traité  a'Andrinople 
avait  placé  la  Valachie  sous  la  protection  de  la  Russie: 
le  traité  de  Paris  de  1866  mit  fin  à  ce  protectorat  ex- 
clusif, qui  fut  dès  lors  remplacé  par  la  protection 
collective  des  grandes  puissances.—  Âuj.  la  Valachie! 
est  un  Etat  constitutionnel,  gouverné  par  un  prince | 
électif  et  par  une  assemblée  représentative  sur  la 
base  de  la  convention  du  19  août  1858.  En  1859,  la 
Valachie  s'unit  administrativement  avec  la  Moldavie 
sous  le  nom  commun  de  Roumanie.  Un  seul  prince 
(le  colonel  Gouza)  fut  élu  par  les  deux  Principau- 
tés unies,  qui  neurent  plus  qu'une  seule  assem- 
blée et  qu'un  seul  ministère,  et,  en  1866,  formè- 
rent une   seule  Principauté,   la    Principauté  de 
Houmanie  (F.  ce  nom).  —  Parmi  les  nospodars 
qui  ont  gouverné  la  Valachie,  on  distingue  les  Ma- 
vrûcordatos,  les  Soutzo,  les  Stourdza,  les  Ghika, 
les  Stirbe^r,  les  Bibesco.  Engel  a  écrit  au  dernier 
siècle  VU  istoire  de  la  VaUichie.  Elias  Regnault  a 
publié  en   1855  une  Histoire  dêt  Principautés  do- 
nubiermer, 

VALAIS  (le),  WalUs  en  ail.,  ValUs  Pennina  en  lat. 
20*  canton  de  la  Confédération  helvétique,  entre  ceux 
de  Vaud  et  Berne  au  N.,  d'Uri  et  du  Tessin  au  N.  S,, 
et  le  roy.  d'Italie  au  S.  et  à  l'E.:  82000  h.  (cathoU* 
ques);  capit.,  Sion.  Tout  le  pays  n  est  au'une  immense 
vallée  (d'où  son  nom) ,  traversée  par  le  Hhône;  il  est 
entouré  de  très-hautes  montagnes  (mont  Rosa,  Cer- 
vin,  Mœnch,  Jungfrau,  Grimsel,  grand  St- Bernard, 
Simplon,  etc.).  Pays  fertile  :  céréales,  safran,  légu- 
mes, fruits  exquis,  raisin  de  qualité  supérieure;  vint 
estimés.  Beaux  pâturages,  gibier  abondant.  Mines 
d'or,  argent,  fer,  cuivre,  plomb,  cobalt;  houille, 
marbre.  Les  habitants  appartiennent  k  deux  races, 
la  fhmçaise  et  rallemande.  Beaucoup  sont  goitreux. 
—Le  Valais  a  successivement  appartenu  aux  Romains, 
aux  Bourguignons;  aux  Francs,  a  fait  ensuite  partie 
du  roy.  de  Bourgogne  Transjurane,  puis  du  roy. 
d'Arles;  il  se  divisa  plus  tard  en  Bas-Valais  (appar- 
tenant aux  comtes  de  Savoie) ,  et  Ht- Valais  (à  révo- 
que de  Sion;.  En  1476,  l'évêque  de  Sion .  Walter  de 
Supersax,  aidé  d'un  corns  de  Bernois^  fit  la  conquête 
du  Bas- Valais.  Dès  lors  les  deux  parties  du  Valais  se 
réunirent  et  formèrent  une  république,  qui  fut  d'abord 
l'alliée  des  13  cantons  suisses,  et  qui  en  1553  entra 
dans  la  Confédération.  En  1801,  cette  république, 
s'titant  séoarée  de  la  Suisse  ,  se  mit  sous  fa  protec- 
tionde  la  France.  En  1810,  son  territoire  forma ledép. 
du  Simnlon.  qui  eut  pour  ch.-L  Sion.  En  1814,  elle 
rentra  dans  la  Confédération  et  forma  un  des  22  can- 
tons. Le  pouvoir  législatif  est  exercé  dans  ce  canton 
par  un  grand-conseil,  composé  de  l'évêque  et  de  dé- 
putés nommés  pour  2  ans;  ie  pouvoir  exécutif,  par 
un  conseil  d'État  de  5  membres,  choisis  pour  2  ans 
par  le  grand-conseil  dans  son  sein  ou  en  dehors.  Tout 
citoyen  âgé  de  18  ans  est  électeur. 

VALAQUE-ILLYRIEN  (District),  district  des  États 
autrichiens,  dans  ie  gouvt  des  Conflns  militaires  (gé- 
naralat  du  Banaf),  entre  le  comiut  de  Krassova,  la 
Servie  et  h  Valachie;  80000  h.;  ch.-L.  Karansebes. 


VAtARSACB,  roi  d'Arménie.  F,  noRARS  n. 

VALART  (Joseph),  humaniste,  né  en  1698àH99- 
din  (Artois),  m.  en  1781,  reçut  les  ordres,  fut  pro- 
fesseur  et  précepteur  dans  diverses  maisons  particu- 
lières, et  enfin  préfet  des  études  k  Vtco\e  militaire 
de  Paris.  On  lui  doit  des  éditions  classiques  d'un 
grand  nombre  d^uteurs  (Ovide,  Vég4ce,  Frontin, 
Horace,  Celse,  CorneUus-Nepot.  Quinte-Curcefiésaf)^ 
une  Grammaire  latine ,  une  Grammaire  firançaisef 
UQe  Prosodie  latine  et  une  Prosodie  française. 

VALAZE  (Ch.  nufB^CHB  de),  membre  de  ja  Çox\r 
vention,  né  en  1751  à  Alençon.  fut  d'abord  (leute* 
nant,  quitta  le  service  pour  s  occuper  d'écononiie 
politique,  de  législation  et  de  littérature,  adopta  les 
principes  de  la  RévQlutio^,  fu^  député  en  1792  à  I4 
Convention  par  le  dép.  de  l'Orne,  prit  parti  pour  les 
Girondins,  rédigea  le  rapport  4&ns  le  procès  de 
Louis  XVI  et  vota  pour  1  appel  au  peuple,  s'éleva 
contre  Marat  et  Robespierre,  fut  compris  dans  la 
proscription  de$  Girondins  le  2  juin  1793  et  condamné 
a  mort  le  30  oct.  par  1^  tribunal  révolutionnaire  :  il 
se  poignarda  en  entendant  proQoncer  l'arrêt. 

YALIBONNAIS,  ch.-l.  de  C.  (Isère),  à  47.  tç,  S*  S« 
de  Grenoble:  1307  hab. 

VALCARES,  étang  salé  du  dép.  des  Bouches-dû- 
Hhêne,  couvre  près  de  la  moitié  de  la  Camargue. 

YALCILENAëE  (Louis  Gaspard),  philologue  hol- 
landais, né  en  1715  à  Leeuwarden  (en  Frise),  mort 
en  1785,  fut  l'élève  d'Hemsterhuys,  devint  co-recteur 
du  gymnase  de  Campen,  professeur  de  langue  grec- 
que, puis  d'antiquités  grecques,  à  VUpiversjté  de 
Franeker^  professeur  de  langues  et  d'antiquités  grec- 

?[ues,  puis  d'histoire  hollandaise  à  celle  de  Leyoe,  et 
orma  un  grand  nombre  d'élèves  distingués,  n  4 


donné  des  éditions  estimées  de  VBippoivte  et  des 
Phéniciennes  d'Euripide,  des  poésies  qe  Callimaque, 
de  Théocrite,  du  livre  d'Ammonius  de  Vocàbulorum 


differentia  et  de  quelques  autres  ^rammamena 
grecs,  et  a  laissé  divers  ouvrages  originaux,  réunis 
sous  le  titre  d'Opuscuîa  philologica ,  critica  et  aca- 
iemica,  —  Ërudit  français.  V.  walqxbnaer. 

VALD  AÏ  (Monts),  chaîne  de  montagnes  peu  éle- 
Tées  de  la  Russie  d'Europe  (Novogorod),  forme  la 
limite  entre  le  bassin  de  la  mer  Baltique  et  celui 
de  la  mer  Noire.  Elles  courent  env.  500  kii,  vers  l'O. 
et  le  N.  0.,  bornant  au  (S.  le  bassin  du  Volga;  elles 
o'ont  guère  que  «300*  de  haut. 

VALD'AJOL  (le),  commune  importante  du  dép. 
des  Vosges,  à  16  k.  S.  0.  de  Remiremont;  7^9  n. 
Fabr.  de  kirchenwasser,  de  chapeaux  de  paille;  fila- 
tures de  coton,  tissage  de  calicot,  scieries  de  planehes. 

VAL-DE-GRÂCB ,  un  des  beaux  monuments  de 
Paris,  à  l'extrémité  S.  de  ,'a  rue  St- Jacques,  était 
dans  l'origine  un  couvent  de  Bénédictines  dont  le 
nom  complet  était  Yal-de-Grdee  de  Notre-Dame  de  la 
Crèche,  il  fut  fondé  par  Anne  d'Autriche  en  acquit- 
tement d'un  vœu  qu'elle  avait  fait  pour  obtenir  U 
naissance  d'un  fils  (Louis  XIY);  c'est  auj.  une  église 
(sous  le  vocable  de  Jésus  et  Marie)  et  un  hôpital 
militaire.  —  Les  travaui(  de  construction»  commen- 
cés en  1645,  sur  les  plans  de  Franc.  Vansard,  fu- 
rent achevés  en  1665  par  Lemuet  et  Gabriel  L«uuc. 
L'église,  la  partie  pnncipale  de  l'édifice,  est  sur- 
montée d'une  tour,  couronnée  elle-même  d  un  dôme 
àégant,  dont  le  dessin  rappelle,  mais  dans  de  moin- 
dres proportions,  celui  oe  St-Pierre  de  Rome.  La 
coupole  intérieure  du  dôme,  peinte  par  P.  Mignard, 
représente  la  gloire  des  bienneureux.  Dans  la  cour 
de  l'hôpital  se  trouve  la  statue  du  chirurgien  Larrey. 

VALDEMAR  1,  le  Grand,  roi  de  Danemarl^,  ne 
en  1 131 ,  était  fils  de  Canut  {.avard.  roi  des  Obotrîtes 
ou  Vénètes,  et  petitrfils  d'Eric  III.  A  la  mort  d'Eric  V 
il  fut  un  des  3  compétiteurs  qui  disputèrent  sa  suo- 
cession  (1147);  il  finit  par  l'emporter  sur  ses  deux 
adversaires,  Canut  V  et  Suénon  III,  et  resta  en  11&7 
seul  maître  de  tout  ie  Danemark.  Il  entretint  des 
relations  amicales  avec  l'empire,  força  les  princes  de 
Uecklembourg  à  renoncer  \  leurs  prétentions  sur  le 


VALD 


—  1932  — 


VA  LE 


trOne  (1 166) ,  dirigea  contre  les  pirates  de  la  Baltique 
une  foule  d'expéditions  glorieuses,  conquit  Hle  de 
Rugen,  où  il  détruisit  le  culte  d'Hertha  et  celui  de 
Svantoyit  (1168);  força  le  roi  de  Norvège  (Magnus  VI) 
&  signer  un  traité  humiliant  «  et  fit  rédiger  les  deux 
codes  dits  loi  de  Scanie  et  loi  de  Seeland,  qui  sont 
encore  en  vigueur.  Il  mourut  en  1181,  laissant  2  fils, 
Canut  et  Valdemar,  qui  régnèrent  après  lui,  et  une 
fille,  Ingeburge,  qui  épousa  Philîpne-Auguste,  roi 
de  France.  —  u,  6  Vietorietucy  2*  nls  du  préc,  suc- 
céda en  1202  à  son  frère  aîné  Canut  VI,  conauit  le 
Holstein,  se  fit  confirmer  par  Tempereur  Frédéric  II 
dans  la  possession  de  tous  les  pays  slaves  au  S.  et  à 
'E.  de  l'Eyder  et  de  TElbe  qu'avaient  acquis  ses  pré- 
décesseurs; fit  en  Suède  et  en  Norvège  des  expédi- 
tions glorieuses,  acauit  la  Prusse  en  1210,  subjugua 
une  partie  de  TEstiionie  (1219),  y  fonda  Revelet 
Narva,  et  se  vit  à  la  tète  de  la  plus  puissante  marine 
qui  existât  alors  (1400  bâtiments).  Sa  bannière  ayant 
été  perdue  dans  un  combat,  il  la  remplaça  par  le 
Danebrvg ,  étendard  qu'on  prétendit  tombé  du  ciel. 
Fait  prisonnier  en  1223  par  le  comte  Henri  de  Schwe- 
rin,  il  n'obtint  la  liberté  qu'après  deux  ans  et  à  des 
conditions  onéreuses.  En  1240.  il  fit  reviser  les  lois 
de  Scanie  et  de  Seeland,  et  punlia  un  nouveau  code 

Sour  les  autres  provinces  ;  il  fit  faire  un  recensement, 
ont  on  a  encore  la  relation  {Liber  censtu  Danix).  Il 
mourut  en  1241 ,  laissant  3  fils,  Eric  VI,  Abel,  Chris- 
tophe I ,  qui  régnèrent  tous  trois  après  lui.  —  Vaide- 
mar  III,  son  fils  atné,  qu'il  avait  de  son  vivant  nommé 
co-régent  (de  1219  à  1231),  était  mort  avant  lui.  — 
IV,  3"  fils  de  Christophe  II,  était  en  Bavière  lorsque 
son  père  mourut  (1334),  et  fut  ^elques  années  re- 
tenu à  l'étranger  par  l'anarchie.  En  1340,  U  vint 
avec  une  armée  de  Bavarois  et  de  Souabes,  et  ren- 
tra successivement  en  possession  du  Slesvig^  de  See- 
land et  autres  lies  du  Jutland  (1340-44),  mais  il  céda 
au  roi  de  Suède  et  Norvège  Magnus  II  le  Halland , 
la  Scanie,  la  Blékingie  (1343).  En  1347,  il  vendit 
l'Esthonie  à  l'ordre  Teutonique,  et,  avec  l'argent  que 
lui  valut  cette  vente,  il  racheta  nombre  de  domaines 
encore  engagés  (1348).  Les  grands,  effrayés  de  son 
pouvoir,  se  révoltèrent  plusieurs  fois  (1353  et  1357), 
et  appelèrent  à  leur  secours  les  ducs  de  Mecklem- 
bourg  et  de  Saxe-Lauenbourg  :  Yaldemar  ne  parvint 
à  les  soumettre  qu'en  1360.  Il  venait  alors  de  re- 
prendre à  la  Suède  les  3  provinces  qu'il  lui  avait 
cédées  ;  il  conquit  encore  les  îles  d'Œland  et  de  Goth- 
land,  mais  il  s'attira  ainsi  la  guerre  avec  la  Nor- 
vège et  la  Suède,  avec  la  Hanse  et  plusieurs  prin- 
ces allemands.  Il  réussit  à  rompre  cette  ligue  en  ma- 
riant Marguerite,  sa  fille ,  avec  le  roi  de  Norvège 
Haquin  VII.  Une  2*  ligue  s'étant  formée  contre  lui 
en  1368,  il  implora  vainement  le  secours  de  l'empe- 
reur Charles  IV,  et  se  vit  Torcé  de  faire  de  grands  sa- 
crifices pour  sauver  ses  États.  Il  mourut  en  1375,  sans 
enfant  mâle,  et  laissa  le  trône  au  fils  de  Margue- 
rite, Olof  II,  déjà  roi  de  Norvège. 

▼ALDEMÂR,  roi  de  Suède,  le  1"  de  la  dynastie  des 
Polkungiens,  fut  élu  en  1260,  à  la  mort  d'Eric  XI,  son 
oncle  maternel,  et  gouverna  d'abord  conjointement 
avec  son  père,  le  célèbre  comte  Birger.  Il  se  déshonora 
par  ses  mœurs  dissolues ,  entreprit,  pour  efiacer  ses 
torts,  un  pèlerinage  à  Jérusalem  (1272),  et  confia 
en  partant  l'administration  à  son  frère  Magnus.  Au 
retour,  en  1276,  il  trouva  des  trames  perfides  ourdies 
contre  lui  par  Magnus,  ce  oui  causa  une  guerre  civile  : 
il  fut  vaincu,  puis  il  abdiqua,  ne  se  réservant  que 
le  duché  de  Gothie  et  le  Smaland;  mais  'bientôt  il 
reprit  les  armes,  fut  encore  battu,  se  réfugia  en  Da- 
nemark (1278),  et  finit  par  être  arrêté  et  mis  en 
prison  par  ordre  de  Magnus  (1288).  Il  y  mourut 
5  ans  plus  tard. 

YALDERIES,  ch.-l.  de  c.  (Tarn),  au  pied  du  Puy 
St-George,  à  15  kil.  N.  E.  d^Alby;  1126  h.  Houille. 

VALDIVIA,  V.  forte  et  port  du  Chili,  sur  le  Val- 
iivia  (affluent  du  Grand-Océan),  à  70  k.  S.  S.  0.  de 
Santiago,  au  milieu  de  l'Araucanie,  par  76*  long.  0. 


et  40*  lat.  S.:  env.  3000  hab.  Fondée  en  1551  ^r 
Pierre  de  Valaivia,  et  plusieurs  fois  détruite  et  rele- 
vée; prise  en  1820  par  lord  Cochrane;  ravagée  par 
un  affreux  tremblement  de  terre  en  1R37. 

VALDIVIA  (Pierre  de),  un  des  compagnons  dePi- 
zarre ,  s'était  acquis  le  renom  de  bon  officier  en  Italie. 
Il  accompagna  Pizarre  au  Pérou,  le  seconda  contr« 
Almagro,  eut  une  part  essentielle  à  la  défaite  da  der- 
nier, obtint,  à  sa  place  le  gouvernement  du  Chili, 
dont  bientôt  il  acheva  la  conquête,  et  où  il  bAtitSan- 
tiago.  Ramené  dans  le  Pérou  par  les  troubles  qui 
agitaient  cette  province  après  la  mort  de  Pizaire 
(1541),  il  prit  parti  pour  Gonzalès,  frère  de  celui-ci. 
contre  Nunez  de  Yeia,  représentant  du  roi  d'Espa- 
gne, mais  ensuite  il  rentra  dans  le  devoir,  aida  U 
Guasca  à  triompher  des  rebelles,  et  gagna  ainsi  k 
titre  de  capitaine  général  du  Chili  et  de  tout  le  pa}s 
gu'U  pourrait  soumettre  tu  sud  du  Pérou.  U  s'eii- 
fonça  dans  ces  régions  encore  inconnues,  cherchant 
de  Vor  et  subjuguant  les  tribus  oui  se  trouvaient 
sur  son  passage,  fonda  I^s  villes  ae  la  Goocepcion, 
de  Villa  Impériale,  de  Villarica,  de  Yaldivia,  mais 
il  finit  par  être  vaincu  en  1559  par  les  Araucans, 
qui  le  firent  prisonnier  et  l'assommèrent. 

VALDO  (Petrus  de) ,  en  français  Pierre  de  Yam, 
hérésiarque  du  xn*  s.,  était  un  marchand  de  Lyon. 
natif  de  Vaux,  près  de  cette  ville.  Devenu  très-riche, 
il  quitta  le  monde,  vendit  ses  biens,  en  donna  le 
prix  aux  pauvres,  se  mit,  avec  un  certain  nombre 
de  disciples,  à  expliquer  la  Bible  an  peuple  et  i  dog- 
matiser, prétendant  que  chaque  fidèle  pouvait  rem- 
plir les  fonctions  de  prêtre,  et  forma  dès  1136  la  con- 
frérie des  Pauvres  de  Lyon,  On  ignore  à  quelle  époque 
il  mourut.  Ses  disciples  formèrent  la  fameuse  sect 
connue  sous  le  nom  de  Vaudois. 

VALDRADE,  sœur  de  Gontier,  archevêque  de  Co- 
logne, gagna  par  sa  beauté  le  cœur  de  Lothaire,  roi  de 
Lorraine,  fils  de  l'empereur  Lotbaire  I,  qui  répudia 
pour  l'épouser  sa  femme  Teutberge.  Le  pape  Nicolas  I 
excommunia  les  deux  époux  et  força  Lothaire  à  quit- 
ter Valdrade  et  à  reprendre  Teutberge  (865). 

VALÊE  (le  maréchal),  général  d'artillerie,  né  en 
1773  à  Brienne,  m.  en  1856,  fit  avec  distinction  les 
guerres  de  la  République  et  de  l'Empire,  rendit  de 
grands  services  en  Espagne,  surtout  aux  sièges  de 
Lérida,  Tarragone,  Tortose,  Valence,  et  fui  créé 
comte  de  l'Empire  en  1814;  se  rallia  aux  Bourtwns 
dès  leur  retour  et  présida  le  conseil  de  guerre  qui  con- 
damna Lefebvre-Desnouettes  ;  fut  en  1837  chargé  de 
commander  l'artillerie  au  2*  siège  de  Constantine; 
prit,  après  la  mort  du  général  Danrémont,  la  direc- 
tion du  siège,  et  emporta  rapidement  la  ville  (13oci. 
1837).  Nommé  presque  aussitôt  maréchal  de  France 
et  gouverneur  général  de  l'Algérie,  il  étendit  la  do- 
mination française,  fit  occuper  Stora,  Hilah,  Sétii, 
Koléah,  Blidah,  et  dirigea  en  1839,  avec  le  duc 
d'Orléans,  l'expédition  des  Po««s-d€-F«r,  qui  euun 
plein  succès.  11  rentra  en  France  en  1840.  M.  M"?''' 
a  prononcé  son  Éloge  funèbre  à  la  Chambre  des  paHî» 
en  1847.  Une  statue  lui  a  été  érigée  à  Constantine. 

VALENÇAY.  ch.-l.  de  c.  (Indre),  sur  leNaion, 
à  41  kU.  N.  0.  de  Châteauroux;  3587  hab.  Superùe 
château,  avec  parc,  bâti  au  xvi*  s.  par  la  fami»e 
d'Etampes,  d'après  les  dessins  de  PhUibert  Delonne. 
et  qui  appartint,  au  commencement  de  ce  siècle,  *" 
prince  de  Talleyrand.  Napoléon  le  donna  V^^^^l:.' 
sidence  au  prince  des  Asturies  (depuis  Ferdinand  vii;, 
qui  y  resu  de  1808  à  1814.  C'est  là  aussi  que  sé- 
journa, de  1840  à  1845,  don  Carlos,  le  prétenaam 
au  trône  d'Espagne.  ,        ..  .i 

VALENÇAY  (Achille  n'ÉTAMPES-),  ditlewrdiJW* 
de  Valençay ,  né  à  Tours  en  1589 ,  m.  en  1646,  w  s' 
gnala  d'abord  comme  chevalier  de  Malle  a  la  pr 
de  Ste-Maure.  dans  l'Archipel,  puis  en  I^°J*' «J 
Italie  et  dans  les  Pays-Bas;  il  commanda  les*rouj 
d'Urbain  VIII  contre  le  duc  de  Parme,  fit^*7?  b 
dans  cette  guerre  les  armes  du  S. -Père  et  rcçui 
récompense  le  chapeau  de  cardinal  (1648)> 


VALE 


—  1933  — 


VALE 


VALENCE,  Valentia  Edetcmorum,  v.  forte  d'Es- 
pagne, capit.  de  la  proT.  et  de  l'anc.  ro]faume  de  ce 
nom,  sur  la  r.  dr.  du  Guadalaviar,  à  2  kil.  de  la  Mé- 
diterranée, et  à  250  kil.  S.E.  de  Madrid;  260 000 h. 
Archevêché,  université,  fondée  en  1209,  académie 
des  sciences  et  arts,  académie  de  peinture,  société 
économique,  bibliothèque,  école  militaire  de  sous- 
officiers.  Superbe  cathédrale,  la  plus  riche  du  roy., 
beaux  quais,  bourse,  palais  archiépiscopal ,  palais  du 
gouverneur,  musée  de  peinture,  fondé  en  1836.  Bel- 
les promenades  du  Matl  et  de  yAlamêda.  Soieries, 
velours,  moires,  passementerie,  draps,  sparterie, 
chapeaux,  ébénisterie,  orfèvrerie,  fleurs  artificielles  ; 
manuf.  royale  de  tabac.  Patrie  des  papes  Alexan- 
dre VI  et  Célestin  III ,  de  Guilhen  de  Castro,  d'Hugues 
de  Moncade.  —  Valence  était  la  capitale  des  Ede- 
tant;  les  Romains  en  firent  une  colonie.  Les  Ara- 
bes la  prirent  en  715  :  comprise  d'abord  dans  le  ca- 
lifat de  Cordoue,  elle  devint,  lors  du  démembrement 
de  ce  califat  (1031) ,  la  capit.  d'un  petit  royaume. 
Elle  fut  enlevée  aux  Maures  en  1094  par  le  Cid,  mais 
fut  reprise  par  eux  après  la  mort  du  héros  (1102), 
malgré  l'héroïque  résistance  de  Chimène,  sa  veuve; 
fut  conquise  définitivement  par  Jacques  I,  roi  d'Ara- 
gon, en  1238,  puis  réunie  à  la  Castille  avec  la  cou- 
ronne d'Aragon.  Il  était  resté  beaucoup  de  Maures 
à  Valence  et  dans  le  roy.  de  ce  nom  après  la  con- 

3uôte  ;  le  nombre  s'en  accrut  encore  après  la  chute 
u  roy.  de  Grenade  (1492);  leur  industrie  et  leur  ha- 
bileté en  agriculture  enrichirent  beaucoup  le  pays  : 
aussi  les  Valençais  s'opposèrent-ils  tant  qu'ils  purent 
au  bannissement  des  Maures  qui  eut  lieu  sous  Phi- 
lippe II  et  III.  Valence  est  la  l'*  ville  d'Espagne  où 
Ton  ait  imprimé.  Le  maréchal  Suchet  s'empara  de 
cette  ville  en  1812. 

VALBNCB  (Royaume  de),  anc.  division  de  l'Espagne, 
entre  la  Catalogne  au  N. ,  l'Aragon  et  la  Nouv.-Cas- 
tille  à  l'O. ,  le  roy.  de  Murcie  au  S.  et  la  Méditerranée 
à  TE. ,  comprenait  les  nrov.  actuelles  de  Valence, 
Alicante  et  Castellon-de-la-Plana,  et  avait  pour  capit. 
Valence.  C'est  une  des  plus  délicieuses  contrées  de 
l'Europe  :  climat  chaud,  mais  sain,  sol  fertile,  fruits 
exquis,  surtout  les  oranges  qui  s'exportent  en  grande 
quantité;  vins  excellents,  kermès. riz, sparterie, etc.; 
agriculture  bien  entendue.  Grand  commerce,  indus- 
trie florissante. —  Ce  pays,  habité  jadis  par  les  Ede- 
tant,  et  compris  par  les  Romains  dans  l'Espagne 
Tarraconaise,  fut  conquis  par  les  Goths,  puis  par  les 
Maures  (71b),  appartint  aux  califes  de  Cordoue,  et 
forma  quelque  temps  (1031-1094)  un  petit  royaume 
à  part  qui  eut  pour  capit.  Valence  et  cjui  smvit  le 
sort  de  cette  ville.  Quoique,  sous  la  domination  espa- 
gnole, ce  ne  fût  plus  qu'une  province,  on  continua 
de  dire  Royaume  de  Valence;  cette  prov.  fut  long- 
temps gouvernée  par  un  vice-roi  et  conserva  sa  légis- 
lation particulière  jusqu'en  1707.  Auj.,  elle  forme, 
avec  Murcie ,  la  capitainerie  générale  de  Valence-et- 
Murcie,  qui  comprend  5  intendances  civiles  :  Va- 
lence ,  Alicante ,  Casiellon ,  Murcie ,  Albacète.  —  L'in- 
tend.  de  Valence ,  entre  l'Aragon  au  N. ,  la  Vieille-Cas- 
tiUe  à  I'Om  les  prov.  d'Albacète  etd'Alicanteau  S.,  et  la 
Méditerranée  a  l'E.,  a  500000  hab.;  ch.-l. ,  Valence. 
VALBNCB,  Julia  Valenliay  v.  de  France,  ch.-l.  du 
dép.  de  la  Drôme,  sur  la  r.  g.  du  Rhône,  à  561  kil. 
S.  E.  de  Paris  par  la  route,  à  617  k.  par  le  chemin 
de  fer;  18  711  hab.  Ëvéché,  église  calviniste;  trib.  de 
l'Mnst.  et  de  commerce,  école  d'artillerie,  collège, 
école  normale,  bibUoth.,  musée,  jardin  botinique. 
Citadelle,  belle  cathédrale  en  style  roman-byzantin 
(où  se  voit  le  mausolée  de  Pie  VI);  palais  épiscopal, 
pont  suspendu,  belle  promenade  du  Château  des 
Fleurs^  statue  de  Championnet.  Gants,  toiles  peintes, 
filature  de  soie.  Commerce  de  vins  du  Rhdne,  eau- 
de-vie,  fruits,  huile,  laines,  peaux.  — Valence  était 
la  capit.  des  Segalaunù  Elle  devint  de  bonne  heure 
colonie  romaine  et  fit  partie  de  la  l"*  Viennaise.  Sou- 
mise parles  Bourguignons,  puis  par  les  Francs,  elle 
lit  successivement  partie  des  royaumes  de  Bourgo- 


gne et  d'Arles,  des  comtés  de  Provence  et  de  Tou- 
louse, fut  ensuite  gouvernée  par  ses  évèques  )ui 
furent  continuellement  en  guerre  avec  les  comtes  de 
Valentinois,  fut  réunie  au  Dauphiné  avec  le  Valen- 
tinois,  puis  à  la  France  avec  le  Dauphiné.  U  s'est 
tenu  3  conciles  particuliers  à  Valence  (374 ,  584 ,  855). 
L'Université  de  Grenoble  y  fut  transférée  en  1454  par 
Louis  XI  :  c'est  là  qu'enseigna  Cujas;  c'est  là  aussi 

aue  siégea  la  Chamhre  a'diente  qtii  condamna Man- 
rin,  en  1755.  Patrie  de  Pluvinel,  de  Français  (dit  de 
Nantes) ,  de  Championnet. 

VALBNCE,  ch.-l.  de  c.  (Gers),  à  9  klL  S.  de  Con- 
dom,  sur  la  Bayse:  1642  hab.  —  Ch.-L  de  c.  (Tarn), 
à  25  kil.  N.  E.  d'Alby  ;  1303  hab.  Bois  de  charpente 

VALENCB,  ch.-l.  de  c.  (Tam-et-Garonne),  à  16  lui. 
0.  deMoissac;  3539  hab.  Plumes  d'oie,  toiles. 

VALENCE  (Alexandre  tiscbrone,  comte  de),  gé- 
néral W^ancais,  né  en  1757  à  Agen,  d'une  famille 
ancienne  ae  Guyenne,  m.  en  1820, était  colonel  des 
dragons  de  Chartres  en  1789.  Il  adopta  les  principes 
de  la  Révolution,  servit  sous  Luckner  et  Dumounez, 
commanda  la  réserve  à  Valmy,  prit  Charleroi  et  Na- 
mur,  fut  blessé  à  Nerwinde,  fit  défection  avec  Du- 
mouriez,  rentra  en  France  sous  le  consulat  (1801), 
commanda  une  division  de  cavalerie  en  Espagne,  er. 
Allemagne,  en  Russie,  défendit  la  Franche-Comté  en 
1814,  et  fut  en  1815  un  des  commissaires  qui  négo- 
cièrent un  armistice  après  le  désastre  de  Waterloo. 
Sénateur  sous  l'Empire,  il  devint  pair  de  France  en 
1819.  Il  était  gendre  de  Mme  de  Genlis. 

VALENCIA,  V.  du  Venezuela,  ch.-l.  de  la  nrov. 
de  Carahobo,  près  d'un  lac  de  son  nom  et  à  30  k.  S. 
S.  E.  de  Puerto-Caballo  ;  16000  hab.  Entrepôt  de 
commerce  entre  Caracas  et  Porto-Bello.  On  cultive 
aux  environs  l'indigo  et  le  coton.— Fondée  en  1555. 
Elle  eut  beaucoup  à  souffrir  dans  la  guerre  de  l'In- 
dépendance; elle  fut  incendiée  en  1814. 

VALENCIANA,  v.  du  Mexique  (Guanaxuato).  au 
milieu  des  Andes,  près  de  Guanaxuato;  4000  nab. 
Immenses  mines  d'argent  exploitées  depuis  1768  par 
Obrégon  (depuis  comte  de  Vnlenciana),  auj.  envahies 
en  partie  par  les  eaux;  de  1771  à  1804,  elfes  avaient 
produit  près  de  500  millions  de  francs. 

YALENaENXES,  Valentianae,  ch.-L  d'arr.  (NordJ, 
au  confluent  de  l'Escaut  et  de  la  Rouelle,  à  52  kiu 
S.  E.  de  Lille  par  la  route,  à  68  k.  par  chemin  de  fer; 
24  966  h.  Place  de  guerre  de  l"  classe,  avec  direc- 
tion d'artillerie ,  trib.  de  1^  inst.  et  de  commerce; 
collège,  musée,  bibliothèque;  académie  de  peinture; 
société  philharmonique.  On  remarque  la  citadelle, 
œuvre  de  Vauban,  la  place  d'Armes,  l'hôtel  de  ville, 
l'arsenal,  la  salle  de  spectacle,  la  statue  de  Froissert 
(érigée  en  1856).  Batistes,  linons,  gazes,  mérinos, 
calicots,  percales,  dentelles  renommées,  dites  va- 
lenciennes y  bonneterie,  imprimeries  sur  étoffes  di- 
verses, tissus  métalliques,  huiles,  amidon,  sucre  de 
betteraves,  forces  et  hauts  fourneaux.  Grand  com- 
merce. Patrie  de  Froissart ,  de  Mlle  Duchesnois,  des 
peintres  Watteau  et  Pater.  Aux  environs,  mines 
d'Anzin.  On  célèbre  dans  cette  ville  depuis  1825  une 
fôte  dite  des  /ncos,  briUante  mascarade  de  bourgeois 
portant  le  costume  des  anciens  Péruviens;  on  y  voit 
figurer  d'ordinaire  le  grand  Huascar,  ainsi  que 
Christophe  Colomb,  Cortez,  Pizarre.  —  Cette  ville, 
en  842,  échut  à  Lothaire,  et  par  suite  passa  à  l'em- 
pire d'Allemagne.  Elle  était  au  moyen  âge  la  capit. 
du  Hainaut  et  jouissait  de  grands  privilèges  com- 
munaux. Vainement  assiégée  par  Marguerite  de 
Hainaut  en  1254,  par  Louis  XI  en  1477,  par  Turenne 
en  1656,  elle  fut  prise  par  Louis  XIV  en  1677  et  lui 
fut  cédée  par  le  traité  de  Nimègue  (1678).  Prise  par 
les  Autrichiens  en  1793,  elle  fut  reprise  par  les 
Françiisdès  1794. 

VALfiNaENNES  (H.),  peintre  de  paysage  et  d  his- 
toire, né  à  Toulouse  en  1750,  m.  en  1819.  Parmi  ses 
œuvres  on  distingue:  Cicéron  découlant  le  tombeau 
d'Arehimèdey  au  Louvre.  Il  a  laissé  un  Traité  estime 
de  perspecHve  et  de  l*art  du  paysage  (1800  et  1820). 


VALE 


—  1934  — 


VALE 


VALK>C1RN»:S  (Achille),  naturaliste  français, 
né  à  Paris  en  1794)  m.  en  1865;  profMsa  rtnatomîe 
à  l'Ecole  normale  et  au  Muséum;  ftit  le  collabora" 
teur  (Je  CuTÎer  pour  des  trayauz  d*ichthyologie,  et 
devint  membre  de  TAcadémie  des  sciences  (1844). 
On  lui  doit  VBùt.  natur.  dêt  poisiont  (1839-49» 
11  Tol.  in-4  et  ln-8),  IHist.  nadir,  dêi  moUusqua^ 
annélides  et  xoopky$e$  (1833,  in-8),  et  de  nombreul 
mémoirps  insères  dans  les  recueils  sa'vanll* 

VALENS(PlaTius),  empereur  romain,  né  vers 318 
4  Cihalis  en  Illyrie,  éuit  fils  du  comte  d'Afrique 
c.ratien.  Il  fut  associé  en  364  à  la  dignité  impériale 
par  son  frère  aîné  Valentinien,  qui  lui  abandonna 
l'Orient,  et  fixa  sa  résidence  à  Conbtantinople.  Il 
^•tuuffa  la  révolte  de  Piocope  (3d6)«  et  obtint  divers 
avantages  sur  le  roi  de  Perse.  Il  avait  permis  aux 
Goths,  poursuiyis  par  les  Huns,  de  s'établir  sur  les 
terres  de  Tempire  et  leur  avait  donné  asile  dans  la 
Basse-Mésie  (376):  l'avidité  des  agents  impériaux 
ayant  réduit  ce  peuple  au  désespoir,  ils  prirent  les 
armes  et  battirent  ses  généraux  aux  bâtai  lies  de  Mar- 
cianople  et  d'ad  Salices.  Valens  lui-même  fut  dérait 
en  personne  à  Andrinople  et  périt  avec  touie  sa  suite, 
brûlé  dans  une  chaumière ,  où  il  s'était  réfugié  (378). 
Ce  prince  était  arien  :  il  persécuia  cruellement  les 
Catnoliques,  surtout  les  évéques.  Il  fit  aussi  mettre 
4  mort,  sur  de  faux  soupçons,  le  comte  Tbéodose 
(père  de  l'empereur  de  ce  nom). 

VALENSOLG,  ch.-l.  de  c.  (B.- Alpes),  à 50  k.  S.  E. 
le  Digne;  3072.  h.  Chapeaux,  amandes. 

VALENTIA  (Pierre'de),  jurisconsulte,  né  à  Cor- 
doue  en  1554,  m.  en  1620  à  Madrid,  historiographe 
ie  Philippe  III,  était  fort  instruit  dans  les  langues  et 
ji  philosophie  anciennes.  On  a  de  lui ,  sous  Te  titre 
à*Academica,  tive  d«  Judicib  erga  terum^  un  bon 
ouvrage  qui  contient  l'exposé  et  la  discussion  des 
différentes  opinions  relatives  à  la  certitude  et  qui  sert 
de  commentaire  aux  Aeadémiquet  de  Cicéron. 

VALëNTIE,  Valentia,  prov.  du  diocèse  de  Bre- 
tagne, au  S.  de  la  Calédonie,  s'étendait  entre  la  mu- 
raille d'Adrien  au  S.  et  celle  de  Septime-Sévère  au  N., 
comprenant  les  comtés  a«:,:uels  de  Northumberland, 
Lurnam,  Cumberland,  Westmoreland ,  et  le  N.  de 
celui  d'York.  Elle  avait  été  soumise  par  les  Romains 
dés  le  temps  d'Antonin  et  de  Sévère;  mai»  il  fallut, 
sous  Valentinien  I,  que  Théodose,  père  de  l'empe- 
reur de  ce  nom,  en  nt  de  nouveau  Ift  conquête. 

YALE!irTIN  (S.),  prêtre  d'Italie,  subit  le  martyre 
à  Terni  prés  de  Rome  vers  306.  On  l'honore  le  14  fé- 
vrier. —  Un  autre  S.  Valentin,  évêque  de  Trêves  et 
martyr,  est  bon.  le  16  juillet. 

VALBiiTiN,  hérésiarque  du  ii«  s.,  mort  en  161 , était 
né  à  Pharbé  dans  la  Basse  Egypte.  Habile  dans  les 


.sous  le  notn  de  Gnostiques,  Il  eut  des  succès  en 
Egypte,  miiis,  s'étant  rendu  à  Rome  sous  le  pape  Hy- 
gin.  il  se  vit  presque  isolé  et  fut  excommunié  (143). 
Il  retourna  alors  en  Orient  et  y  propagea  sa  dcc- 
trine.  Adoptant  en  nartie  les  erreurs  de  Basilide,  il 
enseignait  une  espèce  de  syncrétisme  mystique  où 
Ton  trouvait  confondus  avec  les  prmcipes  du  Chris- 
tiatiisme  c]uelques  dogmes  du  Platonisme  et  de  U 
philosophie  orientale .  il  imaginait  deux  mondes , 
l'un  visible ,  l'autre  invisible;  dans  celui-ci  il  distin- 
(;uait  un  espace  infini  et  lumineux,  qui  n'était  antre 
(lue  Dieu,  au  sein  duquel  émanaient  trente  essences 
oivines  éternelles,  quMl  nommait  ÀofUf  telles  (jue 
VEsprtty  U  VériU,  le  Verbe,  la  Kte.la  Foi,  YÉglise.  U 
monde  visible  devait  sa  création  a  un  ouvrier  de  na- 
ture secondaire,  te  Démiurge  y  seul  coupable  des 
imperfections  qu'on  y  remahjue.  On  a  de  Valentin 
un  livre  sur  la  Foi  (pt>iû),  trad.  en  latin  sur  un 
texte  copte  par  Schwartze,  Berlin,  IK53. 

VALSNTiR  (Basile),  célèbre  alchimiste,  PUn  des 
fondateurs  de  la  chimie  et  de  la  pharmacie.  En  cher- 
chant la  pierre  philosophale,  il  a  fait  quelques  dé- 


couvertes utiles;  il  s^est  surtout  occupé  de  Fant^ 
moine,  dont  il  a  fait  connaître  les  propriétés  médi- 
cales. On  ne  sait  rien  de  certain  sur  sa  vie  ni  même 
sur  son  nom.  On  en  fait  un  moine  bénédictin  d'Er- 
furt,  qui  serait  né  en  1394. 11  est  plus  probable  qoe 
ce  personnage  n'a  jamais  existé,  et  que  son  nom  (qoi 
veut  dire  riguU  puistant^  dénomination  du  merwt 
chez  les  cnimistes) ,  n'est  qu'un  voile  sous  lequel 
s'est  caché  quelque  alchimiste  du  xv*  s.  Les  ouvrages 

au'on  lui  attribue,  écrits  en  allemand,  furent  tn- 
uits  en  latin  et  uans  plusieurs  langues  vulgairei 
Les  principaux  sont  :  De  microeotmo ,  M&rbourg, 
T609;  Àioth,  site Àure lia œaUta,  Francfort,  1613: 
il  y  traite  de  la  pierre  philosophale;  Practica,  su 
cum  duodecim  elavibus .  Francf.  ,1618  (trad.  en  fran- 
çais sous  ce  titre  :  les  Doute  clefs  de  }a  phiUmphf, 
traitant  de  la  vraie  wéderine  métallique,  1660); 
Curr%u  triumphalit  antimonii,  1624,  etc. 

vALENTiM  (Moïse  le),  peintre,  élève  de  Youet,  né 
en  1600  à  Coulommiers,  alla  de  bonne  heure  à  Rome, 
où  il  sella  avec  le  Poussin,  s'éprit  surtout  ds  U  mi- 
nière du  Caravage,  qu'il  suivit  avec  succès,  obtint 
la  faveur  d'Urbain  VIII,  peignit  pour  ce  pontife /< 
Martyre  det  8S.  Proeesse  et  Martinien,  son  chel- 
d'oeuvre,  qui  mérita  d'être  reproduit  par  la  mosaique 
dans  l'église  3t-Pierre.  Il  avait  déjà  produit  plusieuri 
œuvres  remarquables  lorsqu'il  mourut  à 32  ans,  pour 
s'être  imprudemment  baigné  dans  une  fontsine  Uvïée 
au  cœur  de  l'été.  Valentm  dessine  correctemefit  el 
imite  fidèlement  la  nature;  il  a  aussi  de  Ténerpe; 
mais  il  ne  s'élève  pas  à  l'idéal  et  pèche  parlecoloris. 
Le  Louvre  possède  1 1  tableaux  de  cet  artiste. 

YALBNTIlfB  YISGONTI  ou  VALtllTniB  D8  MILAM. 
fille  de  Galéas  Visconti  et  d'Isabelle  de  France.épou  t 
en  1389  Louis,  duc  d'Orléans,  frère  deCharle>YI, 
et  lui  apporta  en  dot  le  coiuié  d'Asti  aved'eipefi  • 
tive  du  duché  de  Milan ,  si  la  dynastie  de  Visconu 
venait  à  s'éteindre  dans  les  mAles  (de  la,  plus  uni, 
les  guerres  de  Louis  XII  et  de  François  I  pour  Upo^ 
session  du  Milanais).  Valentine  montra  beaucoup  (l0 
tendresse  à  son  mari,  malgré  ses  nombreuses  infi- 
délités, et  prodigua  ses  soins  à  Charles  VI,  tombées 
démence.  Lors  de  l'assassinat  de  son  époux  (140î), 
elle  alla  en  deuil  se  jeter  aux  pieds  du  roi  pour  de- 
mander vengeance,  mais  elle  fut  éloignée  de  Pani 
par  la  reine  Isabeau  et  se  retira  à  Blois.  Elle  y  mou' 
rut  l'année  suivante,  à 38  ans,  etfitenmounDtjU' 
rer  à  ses  enfants  de  venger  leur  père. 

VALENTINIBN  1,  Flavius  Valentinianut,  empe- 
reur, né  en  Pannonie  en  321,  était  fils  du  cou.\9 
d'Afrique  Gratien.  11  serait  avec  distinction  sous  Ju- 
lien et  Jovien,  et  fut,  après  la  mort  de  ce  dernier 
(364)  »  proclamé  auguste  par  l'armée  i  N>c^-  " 
s'associa  son  fière  Valens,  lui  donna  rorieut,  en 
gardant  pour  lui  l'Occident,  envoys  sur-le-champ 
ses  armées  en  Gaule,  afin  d'en  chasser  les  AleiM'^* 
(365),  y  vint  bientôt  lui-môme,  et  citermini  ces  peu- 
ples barbares  (366-68).  De  là,  il  envoya  ses  Iieute- 
nanu  battre  les  Pietés  (367),  les  Saions  (3:0i;  e" 
même  temps  il  portait  ses  vues  sur  toute  radoimis- 
tralion,  donnait  aux  villes  l'institution  éesdélen^^ 
de  eitéf  et  réprimait  la  turbulence  des  Aneos.  bo 
373.  après  un  court  séjour  en  Italie,  il  passa  eniuy 
rie,  battit  les  Quades,  ruina  leurs  villes,  etles  rédui- 
sit à  demander  la  paix.  Sujet  à  de  violents  empor- 
tements, il  se  brisa  un  vaisseau  dans  la  V^^^^  ^ 
discutant  les  clauses  du  traité  avec  les  ambassadeuii 
des  Uuades,  et  mourut  immédiatement (3T5). Oon- 
conte  que  ce  prince,  d'une  sévérité  cruelle,  tenan 
dans  des  cages  prés  de  sa  chambre  à  coucher  w 
ourses  par  lesquelles  il  faisait  dévorer  les  condamajj: 
U  laissait  %  fils,  Gratien  et  Valentinien  H,  qui  ^^ 
succédèrent.  Au  nombre  de  ses  meilleurs  géndraui 
était  Théodose  f 

VALBIlTUrilN 

son  père  mourut;  _r i    i.    mm 

auguste  (376).  Gratien,  son  aîné,  «««wié  à  1  ein|H™ 
dès  367,  raUfia  ce  ohoix,  et  lui  donna  la  préfectm 


VALE 


—  1935  — 


VâLB 


dltaKe.  Valentiniea  s  établit  à  Milan,  et  réffna  d'a- 
bord sous  1â  tutelle  de  sa  mère  Justine  Maxime,  gui 
vonait  d«  tuër  Gratien ,  menaçait  aussi  Valentiniôn  il  : 
Théodosê,  qui  Commandait  les  armées  de  Tempèrent, 
ooDAentit  à  reconnaître  cet  usurpateur ,  à  condition 
qu'il  se  contenterait  des  possessions  qiie  ôratien  atait 
Ques  en  Gaule  (383);  mais  cinq  an^  après,  le  voyant 
reprehdt^  les  armes,  il  lui  déclara  la  guerre,  le  vain- 
nuit  et  le  mit  à  mort  (388).  Valentinien  II  venait  de 
reire  lui-même  une  etpèdition  heureuse  contre  les 
Fratlc9  ,  quand  le  ttlttre  Ârbogaste  Passassina  à 
Vienne  (en  Gaiile) ,  392.  II  n'avait  aue  HO  ans.  Sa  piété 
et  ses  vertus  donnaient  les  plus  nelles  espérances  : 
déjà  il  avait  aboli  \tÉ  spectacles  du  cirque,  et  fait  tuer 
les  betes  destinées  à  ces  jeux  barbares. 

VALENtmiBN  Ht,  empereur d'Occideut,  fils  du  {gé- 
néral Constance  (depuis  Constance  III)  et  de  Placidle, 
né  à  Ravenne  en  4l9,  fut  placé  sur  le  trône  dMtalie 
en  424  par  les  troupۑ  de  rempire  d'Orient.  Placidie 
gouverna  d'abord  au  nom  de  son  fils  et  pefdit  l'A/ri- 
que,  livrée  aux  Vandales  par  le  comte  Boniface.  De- 
venu majeur,  Valentinien  III  fut  gouverné  par  Aé- 
tius,  qui  lui  conserva  une  partie  de  la  Gaule  en  re- 
poussant Attila  par  la  victoire  de  Cbâlons  (451). 
Valentinien  n'en  flt  pas  moins  mettre  à  mort  ce 
grand  général,  dont  il  était  jaloux.  Attila  fondit  alors 
sur  l'Italie  {m),  dont  il  dévasta  le  Nord,  Prince 
sans  courage  et  sans  talent.  Valentinien  fut  tué  par 
Pétrone  Maxime, dont  il  avait  outragé  la  femme  (45M. 
VALENTINOIS  (le),  anc.  pays  de  France,  dans  le 
Bas-Dauphiné,  au  S.  du  Viennaisét  Àl'E.  du  Rhéne, 
avait  pour  Ch.-l.  Valence,  qui  lui  donnait  son  nom; 
autres  places ,  Crest ,  St-Marcellin ,  Montelimart , 
Pierrelatte.  Le  Valentinois  portait  d'abord  le  titre  de 
comté  et  eut  des  seigneurs  particuliers  Jusqu'en  1419; 
il  fut  alors  vendu  au  Dauphiti,  fils  de  Charles  VI; 
mais,  ce  dernier  n'ayant  pu  remplie  les  conditions  de 
la  \enlo  ^  le  Valentinois  rut  acquis  par  le  duo  de  Sa- 
voie, qui  le  Céda  à  la  France  en  1446  en  échange  du 
Fauoigny.  Il  fut  à  quatre  fois  différentes  ériçé  en 
duch^-pairie  t  en  1498,  pour  Càsar  Borgia;e!iI&48, 
pour  Diane  de  Poitiers;  en  1642,  pour  Honoré  de 
Grimaldi,  prince  de  Monaco;  en  1715,  pour  Guyon 
de  Matignon,  gendre  d'un^Grimaldi.  Les  descendants 
de  cette  dernière  famille,  princes  de  Monaco,  por- 
tent encore  le  titre  de  ducs  de  Valentinois.  Ce  pays 
fait  aujourd'hui  partie  du  dép.  de  la  Dréme. 
VALRNTINO»  (la  duch.  de).  V.  mAiCB  de  POtTiKRS. 
VALËRE  (S.),  valeriut,  martyr  dans  leSoisson- 
nais,  m.  en  287,  est  honoré  le  14  juin.— Un  autt-e  V., 
évêque  de  Trêves  hu  itt*  s.^  est  hon.  le  29  janvier. 

VALftRB  (Ste),  Valeria,  vierge  oui  subit  le  martyre 
dans  le  Limousin  au  m*  s. ,  est  retée  le  10  déc. 

VALËttB  MAXittfE,  Valetius  Maximu»,  écrivain 
latin  du  J*'  s.  de  notre  ère,  servit  eh  Asie  sous  le 
consul  Sextus  Pompeius,  l'an  14  de  J.-C.,  et  fut  ad- 
mis K  la  cour  de  Tibère,  auquel  il  dédia  son  livre  De 
(iictit  fàetisqMê  ihirabiiibus ,  rempli  de  flatteries  à 
l'égard  de  Tempereur.  Cet  oUvfâge,  en  9  livres,  ne  se 
composa  qu8  d'anecdotes  ou  traits  d^istoire  isolés, 
rangés  sous  certains  titres  généraux  (BeligioTif  Ma- 
tiage,  Bravoure,  Pdtitnee,  etc.),  mais  nous  lui  de- 
vons quelque  reconnaissance  pour  les  faits  intéres- 
sants qu'il  nous  apprend.  Le  style,  bien  que  pur, 
n*est  pas  digne  de  l'époque  d'Auguste.  On  a  prétendu, 
mais  sans  preuve,  que  nous  n'avions  qu'un  abrégé  de 


(le  Hase,  dans  la  collection  Lemaire,et  surtout  celle 
de  Ch.  Kempf,  Berlin,  1854,  augmentée  de  nouveaux 
fragments.  Il  a  été  fréquemment  traduit  en  français, 
notamment  par  K.  Binet,  1796,  par  Peuchot  et  Al- 
iiiis,  1822,  par  Frémi  on  (dans  la  collection  Panc- 
koucke^,  et  par  Baudement  (collect.  Nisard.) 

VALËAIfiN  (le  Mont),  colline  du  dép.  de  la  Seine, 
au-dessus  de  Suresnes  et  près  de  la  r.  g.delaSeinp, 
au-dessus  de  laquelle  6Ue  s*éléve  de  36",  a  été  de 


temps  immémorial  un  lieu  de  nèleriuage.  Sanotifiée, 
dit-on,  par  Ste  Geneviève,  elle  fut  longtemps  habi- 
tée par  des  anachorètes,  qui,  vers  le  milieu  du  xvu*  s., 
y  furent  réunis  en  communauté.  En  1634,  Hubert 
Charpentier,  prêtre  de  Paris,  y  fonda  un  Calvaire, 
qui  représentait  toutes  les  circonstances  de  la  Passion. 
Dévasté  pendant  la  Révolution,  ce  Calvaire  fut  réta- 
bli sous  la  Restauration  et  rendu  à  sa  destination:  il 
fut  abandonné  de  nouveau  en  1830.  On  a  élevé  de- 
puis 1841  au  mont  Valérien  d'importantes  fortifica- 
tions, qui  font  partie  du  système  de  défense  de  Paris. 

YAlLÉRIEN,  p.  Lieinius  taleriamis,  empereur  ro- 
main, né  vers  190,  passa  par  tous  les  grades  de  la 
milice,  et  était  presque  sexagénaire  lorsque  la  défaite 
et  la  mort  de  l'empereur  Gallus,  au  secours  duquel  il 
marchait  contre  Emilien,  le  déterminèrent  à  accep- 
ter la  pourpre  que  lui  offraient  les  légions  de  la  Gaule 
et  de  la  Germanie  (253).  Il  s'associa  son  fils  Gallien, 
repouKa  les  hordes  barbares  des  Goths,  qui  enva- 
hissaient les  frontières,  défit  le  tyran  Cyriade,  ainsi 
qu'Odenat,  qui  le  protégeait,  puis  marcha  contre 
Sapor  :  il  obtint  d'anord  quelques  succès,  mais  il  fut 
vamcu  près  d'Edesse  par  la  trahison  de  son  favori 
Macrien  (260) .  et  se  rendit  à  Sapor.  Ce  barbare  le 
tint  dans  une  oumiliante  cantivité  :  il  se  faisait  sui- 
vre de  son  prisonnier  enchaîné  et  se  servait  de  lui, 
dit-on ,  comme  d'un  marchepied  pour  monter  à  che- 
val .  Après  plusieurs  années  de  torture,  Valérien  suc- 
comba sous  le  poids  de  la  douleur  et  des  mauvais 
traitements  :  Sapor  fit  écorcher  son  corps,  et  suspen- 
dit sa  peau  dans  un  temple.  Valérien  avait  ordonné 
en  267  une  persécution  contre  les  chrétiens  (la  8*). 

VALÉRIEN  (S.),  martyr  bourguignon,  vivait  sous 
Marc-Aurèle,  à  Ccutrum  Tinurtium  (Tournus),  et 
eut  la  tète  tranchée  en  ce  lieu  en  179.  On  bâtit  sur 
son  tombeau  une  église,  et  on  lui  consacra  en  1019 
une  abbaye  qui  porte  son  nom.  On  le  fête  le  15  sept. 

VALERIUS  PUBLlCOLA  (P.),  l'un  des  fondateurs 
de  la  république  romaine,  rut,  en  509  av.  J.-C. ,  le 
coUéffue  de  Brutusdans  le  consulat  après  Goliatin, 
et  Fut  quelque  temps  seul  consul.  Il  montra  la  plus 
grande  déférence  pour  le  peuple,  d'où  son  surnom.  11 
abandonna  l'habitation  qu'il  occupait  au  sommet  du 
Palatin,  parce  qu'elle  portait  ombrage,  et  vint  habiter 
parmi  le  peuple  ;  fit  baisser  devant  les  comices ,  en 
signe  de  respect,  les  faisceaux  de  ses  licteurs;  distri- 
bua aux  pauvres  les  biens  desTarauins,  qu'il  avait 
battus  après  la  mort  de  Brutus;  aonna  à  tout  ci- 
toyen le  droit  d'en  appeler  au  peuple  des  sentences 
des  consuls  et  autres  magistrats,  et  créa  deux  ques- 
teurs pour  la  garde  du  trésor. 

valSrios  coryus  (M.L  tribun  des  soldats  sous  O- 
mille,  accepta  le  défi  d'un  Gaulois  redoutable,  qu'il 
battit,  dit-on.  avec  l'aide  d'un  corbeau  descendu  sur 
son  casaue  :  a'où  son  surnom.  Il  fut  6  fois  consul.  6 
fois  dictateur,  6  fois  édile,  6  fois  préteur,  triompha 
des  Samoites  au  mont  Gaurus,  puis  vainquit  les  Étrus- 
ques, et  mourut  presque  centenaire. 

vALÂKius  FLACCus  (C.) ,  poéte  latiu,  natif  de  Setia  ou 
de  Padoue,  était  issu  d'une  branche  pauvre  des  Valô- 
rius  Publicola.  Il  pccupa  quelques  fonctions  publi- 
ques, fut  lié  avec  Martiâ,  Pline,  Ouintilien,  Juvénal, 
•t  plut  à  Vespasien  et  à  Titus;  il  mourut  vers  11  1  de 
J.-G.  On  a  de  lui  les  Argonautiques .  poème  épique 
en  8  chants,  qui  est  resté  inachevé.  C'est  une  imi- 
tation d'Apollonius  de  Rhodes,  qui  pèche  par  défaut 
d'invention  et  d'intérêt,  et  par  une  affectation  qui 
engendre  l'obscurité;  cenendaat  U  versification  et  le 
style  prouvent  un  véritai>le  talent,  et  plusieurs  pas- 
sages méritent  l'admiration.  La  meilleure  édition  est 
ceUe  de  Th.  Chr.  Harles,  avec  notes  de  P.  Burmann, 
AltenbourK,  1781,  reproduite  dans  les  Ckunques 
latins  de  Lemaire.  Il  a  été  traduit  en  vers  par  Dureau 
de  U  Halle ^1811),  et  en  prose  par  Caussîn  de  Per- 
ceval  (dans  la  collection  Panckoucke),  1839,  et  par 
Ch.  Nisard  (dans  la  collect.  Nisard). 

VALtRIUS  HBSSÂLA.  F.  MESSALA. 

VALERY  (S.),  Wal^cus  ou  Gualoficus»  1"*  abbé 


VALL 


—  1936  — 


VALL 


d'un  laonastère  de  Picardie  qui  prit  son  nom,  vivait. 
au  Ti*  s.  et  m.  ea  622.  Il  est  fêté  le  12  déc. 

▼ALBRY  (Ant.) ,  écrivain ,  né  à  Paris  en  1789,  m.  en 
1847,  fut  l'un  des  conservateurs  des  bibliothèques  de 
la  couronne,  puis  bibliothécaire  du  palais  de  Versail- 
les. Il  est  connu  par  ses  Voyages  et  ses  Guides ,  d'une 
remarquable  exactitude,  parmi  lesquels  on  cite  ses 
Voyages  m  Corse,  à  ViU:  éTElbe  et  en  Sardaigne, 
1837;  son  Voyage  en  Italie,  guide  du  voyageur  et 
del^artiste,  l^S;eiVItalie confortable,  1841. 

VALESinS,  historien.  F.  valois  (Henri). 

YALESPIR,  petit  pays  de  Pane.  France,  dans  le 
Roussillon,  auj.  dans  le  dép.  des  Pyrénées-Orient., 
avait  titre  de  comté  et  dépendait  du  comté  de  Cer- 
dagne.  Lieu  principal,  Prats  de  MoUo. 

VALETTE  (la).  V.  la  valettb. 

VALETTE  (la  CITA-),  Città-Voietta  en  italien,  v.  de 
l'Ile  de  Malte,  ch.-l.  de  Hle  et  anc.  résidence  des 
grands  maîtres  de  l'ordre  de  Malte,  sur  la  céte  E.; 
6(yX)  hab.  On  la  divise  en  5  parties,  qui  sont  comme 
autant  de  villes  :  CittàNuovaj  ou  La  Valette  pro- 
prement dite,  Floriana,  Vittoriosa,  Sanglea,  Bar- 
mola,  plus  le  port  dit  Marza-Musciette.  Lazaret, 
arsenal,  fortifications  presque  inexpugnables;  belle 
cathédrale,  riche  surtout  en  inscriptions  funéraires, 
anc.  palais  du  grand  maître  de  Tordre ,  anc.  hôpital 
St-Jean  (auj .  maison  centrale  de  pharmacie  des  posses- 
sions britanniques  de  la  Méditerranée).  Un  aaueduc 
souterrain  la  fournit  d'eau.  Académie,  2  bibliothè- 
ques, cabinet  d'antiquités,  jardin  botanique;  chan- 
tiers de  coi'istruction.  Grand  commerce. —  Fondée, en 
1566,  par  le  grand  maître  Parisot  de  La  Valette  ;  vai- 
nement assiégée  par  les  Turcs  en  1665;  en  1798,  elle 
se  rendit,  après  une  vive  attaque  de  5  jours,  aux 
Français  que  commandait  Bonaparte  ;  elle  fut  prise 
en  1800  par  les  Anglais,  après  un  siégo  de  prés  de 
2  ans ,  qu'y  soutint  héroïquement  le  général  Vaubois. 

YALGORGE,  ch.-l.  de  c.  (Ardèche,  à  19  kil.  N.  0. 
de  TArgentière;  1230  hab. 

YALHALLA  (c.-à-d.  le  Portique  des  Guerriers) ,  le 
Paradis  d'Odin,  dans  la  religion  des  Scandinaves.  L'en- 
trée n'en  est  permise  qu'aux  héros  morts  en  combat- 
tant; ils  s'y  livrent  chaque  jour,  pendant  l'éternité, 
de  terribles  combats,  après  lesquels  ils  reviennent 
sains  et  saufs  boire  dans  un  crâne  l'hydromel  et  la 
bière  qui  leur  sont  versés  par  les  Valkiries. 

VALHALLA,  monuffient  national  élevé  par  le  roi 
Louis  de  Bavière  sur  le  mont  Brauberg  près  de  Ra- 
tisbonne  et  inauguré  en  1842.  est  consacré  à  toutes 
les  gloires  de  l'Allemagne.  C'est  un  temple  d'ordre 
dorique,  tout  en  marbre,  qui  rappelle  le  Parthénon. 

YALUUBERT  (le  général) ,  né  à  Avranches  en 
1764,  m.  en  1805,  contribua  au  gain  des  batailles  de 
Montebetio,  de  Marengo  et  d'Austerlitz,  et  mourut 
de  ses  blessures  cinq  jours  après  cette  denkière  ba- 
taille, où  il  était  resté  à  son  poste  avec  la  cuisse  fracas- 
sée (1805).  Napoléon  donna  son  nom  à  une  des  places 
do  Paris  (à  l'entrée  mérid.  du  pont  d'Austerlitz). 

YALIDÉ  (la  sultane).  V.  sultan. 

YALINCOUR  (J.  B.  H.  nu  trousset  de) ,  né  à  Pa- 
ris en  1643,  m.  en  1730.  futsecréUire  du  comte  de 
Toulouse,  entra  à  l'Académie  française  en  1699  et 
devint  historiographe  du  roi.  11  était  lié  avec  d'Agues- 
seau,  Racine  et  Boileau:  ce  dernier  lui  adressa  sa 
!!•  satire  (sur  Le  vrai  et  le  faux  honneur).  On  a  de 
lui  des  Lettres  sur  laprincexse  de  Clèves  (1678), une 
Vie  du  due  de  Guise  (1668),  et  quelques  traductions. 

YALKIRIES.  déesses  scandmaves  ,  vont  sur  le 
champ  de  bataille  couper  la  trame  de  la  vie  des  guer- 
riers, et  les  conduisent  dans  le  Valhalla,  où  elles 
leur  versent  à  granls  flots  l'hydromel  et  la  bière. 

YALLA  (Laurent),  savant  du  xv*  s.,  né  à  Rome  en 
1406,  m.  en  1457,  fut  quelque  temps  professeur  d'é- 
loquence à  Pavie,  puis  à  Milan,  à  Gènes,  à  Flo- 
rence, s'attacha  au  roi  d'Aragon  Alphonse  V,  qu'il 
suivit  dans  ses  guerres  et  ses  voyages  en  Italie, puis 
revint  à  Rome,  courut  grand  risque  d'y  être  arrêté 
au  moment  de  publier  un  ouvrage  où  il  niait  qu'au- 


cune donation  eût  été  faite  à  l'Église  romaine  pv 
Constantin ,  chercha  un  asile  à  Barcelone ,  pui» 
à  Naples,  où  Alphonse  le  nomma  son  secrétaire  et 
son  nistoriograpbe,  accepta  en  1447  les  offres  ann- 
tageuses  du  pape  Nicolas  Y,  qui  le  fit  secrétaire  apoi- 
touque  et  chanoine  de  St-Jean  de  Latran,  et  revint 
enfin  mourir  à  Naples  auprès  d'Alphonse.  D'une  ho- 
meur  agressive  et  caustique,  il  eut  à  soutenir  une 
vive  polémique  contre  divers  savants,  principalement 
contre  le  Poçge.  Yalla  est  sans  contredit  avec  le  Pogge 
l'homme  qui  de  son  temps  contribua  le  plus  à  réveil- 
ler l'amour  des  lettres  classiques.  Il  traduisit  en  la- 
tin :  Hérodote,  Paris,  1510;  Thucydide,  IbkZ;  17- 
liade,  1502}  les  Fables  d'Esope,  1514.  Parmi  les 
ouvrages  oui  lui  sont  propres,  nous  citerons  les  tU- 
gances  de  la  langue  latine^  en  6  livres;  un  traité  De  la 
volupté  et  du  vrai  bien;  un  dialogue  sur  le  Libre arl-i- 
tre,  écrits  réunis  dans  la  collection  de  ses  OEuire. 
(B&le,  1543);  une  Uist,  du  roi  Ferdinand  d'Âra^on 
(1521),  tous  ouvrages  écrits  en  latin.  On  regriie 

3ue  son  élégante  latinité  ne  soit  point  accompagiiee 
e  plus  de  politesse  à  l'ôp^ard  de  ses  antagonistes. 

VALLA  (George),  médecin  érudit  du  xv*  s.,  né  à 
Plaisance,  enseigna  l'éloquence  à  Milan,  à  Pavi<- 
(1470),  à  Venise  (1481).  On  a  de  lui  des  traduction > 
latines  de  quelques  ouvrages  d'Aristote  {Du  CiW, 
Grandes  éthiques.  Poétique),  un  traité  De  tmda 
sanitate  per  victum,  Strasb.,  1506,  et  une  espèce 
d'encyclopédie  fort  curieuse,  sous  ce  titre:  De  ei- 
petenais  etfugiendis  rehus,  Venise,  1501. 

VALLA  (Joseph) ,  oratorien  français,  né  à  l'Hôpul 
dans  le  Forez  vers  1720,  m.  en  1790,  professa  la  phi- 
losophie et  la  théologie  à  Soissons,  pub  à  Lyon,  et 
rédigea  par  ordre  de  Montazet,  archevêque  de  Lyon, 
leslnstitutionestheologicsej  1780  et  84,  6Tol.in-i2, 
et  les  Instilutiones  philoiophieXj  1782 ,  5  t.  ip-l2, 
ouvrages  qui  furent  longtemps  classiques  et  qui  sont 
connus  sous  les  titres  de  Théologie  et  de  PftuoiopAù 
de  Lyon.  La  Théologie  fut  mise  à  V Index  en  1792. 

VALLADOLID ,  Pintia,  v.  d'Espagne ,  dans  il 
Yieille-Castille,  ch.-L  de  l'intendance  de  Valladolid, 
au  confluent  de  la  Pisuerga  et  del'Ësgueva,  à  lo4  i- 
N.  de  Madrid;  25000  hab.  Ëvèché,  cour  d'appel,  uni- 
versité (fondée  en  1346) ,  célèbre  pour  son  école  de 
droit,  académie  des  sciences  et  arts,  école  des  beaui- 
arts,  plusieurs  collèges.  On  remarque  la  cathédrale, 
qui  est  magnifique,  mais  inachevée,  le  courent  et 
l'église  de  San-Benito,  l'égtise  St-Paol,  le  palais 
royal,  le  musée.  Fabriques  de  papier,  chapeaux, 
étamines,  rubans  de  soie.  Patrie  de  Femand  Nunez, 
dit  Pinciamu,  C'est  dans  cette  ville  que  fut  célébré 
le  mariage  de  Ferdinand  et  d'Isabelle;  les  rois  d'Es- 
pagne y  séjournèrent  souvent.  Christophe  Colomb  y 
mourut  en  1506.  Insurgée  contrp  les  Français  en  ISOS, 
cette  ville  fut  prise  par  eux  le  12  juin  oie  Is  ^^^^ 
année;  Napoléon  ytmtson  quartier  général  en  1809. 
— L'intenaance  a  au  N.  celles  de  LéonetPal€ncia,au 
S.  celles  de  Ségovie  et  d'Avila  :  8000  k.  carr.;  3lô  000 
hab.  Elle  est  arrosée  par  le  Duero  et  ses  aftluca^^-. 

VALLADOLID,  viUe  du  Mexique,  capitale  <!»  Me- 
choacan,  à  190  kiL  0.  de  Mexico,  dans  une  beiie 
vallée,  à  2000-  au-dessus  de  la  mer;  25000  bab.  Ar- 
chevêché. Cathédrale,  bel  aqueduc.  Patrie  d'Itur- 
bide.  —  Le  nom  de  Valladolid  a  été  longtemps  porté 
par  rSut  même  dont  cette  ville  est  la  capitile. 

YALLAGE,  anc.  peUt  pays  de  France,  en  Cham- 
pagne, auj.  compris  dans  les  dép.  de  Is  Marne,  <je 
la  Hte-Mame,  de  l'Aube  et  de  la  Meuse ,  sTSit  pour 
ch.-l.  Joinville  ;autres  villes,  Vas8y,Bar-sur-Aube. 

VALLAIfGINou  vallengin,  bourg  de  Suisse  (Neu- 
châtel),  à  5  kiL  N.  0.  de  Neuchâtel  ;  600  hab.  Au- 
trefois ch.-L  d'un  comté  qui  a  donné  son  nom  a 
l'une  des  branches  des  comtes  de  Neuchàtcl,  et  qm 
fut  réuni  à  celui  de  NeuchAtei  en  1579.  . 

VALLE  D'ALESANI,  village  de  Corse.  ch.-l.  "- 
cant. ,  à  22  kil.  de  Corte;  586  hab.  ,. 

VALLÉE  (Geoffroy),  fameux  déiste,  né  à  OrJwn^ 
dans  le  xvi-  s.,  vint  jeune  à  Paris,  nù  il  mena  U3 


VALM 


—   1937  — 


VALO 


vie  dissipée,  et  y  publia  la  Béatitude  des  Chrétiens 
ou  le  Ftéau  de  la  foy,  où  il  professait  les  opinions 
les  plus  impies.  Le  parlement  de  Paris  le  condamna 
en  1572  à  être  penda,  puis  brûlé.  L'exécution,  quel- 
que temps  ajournée,  eut  lieu  en  1574. 

VALLEIX  (Isid.),  médecin ,  né  à  Toulouse  en  1807, 
m.  en  1856,  fut  médecin  de  rhôpital  Ste-Margue- 
rite,  à  Paris,  et  professeur  à  la  Pitié.  On  a  de  lui 
plusieurs  ouvrages  d'une  utilité  pratique  :  Clinique 
deg  maladies  des  enfants  nouveau-^s^  1838;  Traité 
des  névralgies  y  1841;  Guide  du  médecin  praticien  ^ 
ou  Bésumé  de  pathologie  interne  et  de  thérapeu- 
Hque,  1842-48,  10  vol.,  et  1850-51,  5  vol.  in-8. 

VALLEItAUGUE,  ch.4.  de  c.  (Gard),  près  de  la 
source  de  l*Hérault,  à  21  kiL  N.  du  Vigan;  4030  b. 
£^lise  calviniste.  Culture  du  mûrier,  élève  du  ver  à 
soie,  fliatures  de  soie.  Patrie  de  La  Baumelle. 

VALLET,  cb.-l.  de  c.  (Loire-lnf.) ,  à  25kil.  E.  S. 
E.  de  Nantes  :  6476  bab.  Vins  excellents. 

VALLIA ,  roi  des  Yisigoths  de  415  à  4 1 9 ,  vengea  la 
mort  d'Ataulf ,  son  beau-frère,  sur  l'usurpateur  Sibé- 
rie, établit  les  Visigotbs  en  Gaule,  dans  l'Aquitaine 
et  la  Narbonaise  1**,  d'accord  avec  Honorius,  mais 
à  condition  de  faire  la  guerre  aux  Suéves  ,  aux 
Alains  et  aux  Vandales,  ce  qu'il  exécuta  avec  succès. 

YALLIÈRE  (Florent  de),  officier  d'artillerie,  né  à 
Paris  en  1667,  m.  en  1759,  fit  toutes  les  campagnes 
des  dernières  années  de  Louis  XIV.  commanda  l'ar- 
tillerie au  siège  du  Quesnoy,  où  il  démonta  80  pièces 
ennemies  avec  34  pièces  en  24  heures;  devint  bientôt 
lieutenant  général,  directeur  de  l'artillerie,  et  ré^la 
les  calibres  de  Tariillerie,  en  les  réduisant  à  cinq.  Il 
se  distingua  à  la  bat.  de  Dettingen  par  d'habiles  dis- 
positions (1743).  Il  était  membre  de  l'Académie  des 
sciences.  —  Son  fils,  Joseph  Florent,  marquis  de 
Vallière  (1717-1776),  eut  part  au  siège  de  Fnbourg, 
à  la  prise  de  Berg-op-Zoom,  après  lacruelle  il  fut  fait 
lieutenant  général,  devint  en  1747  directeur  géné- 
ral de  rartilîerie  et  du  génie,  et  alla,  sur  la  demande 
du  roi  Charles  III,  organiser  Tartilierie  en  Espagne 
et  à  Naples  (1761).  Il  était  aussi  de  l'Académie  des 
sciences.  Ces.  deux  officiers  apportèrent  dans  leur 
arme  des  perfectionnements  importants,  et  s'opposè- 
rent toujours  i  la  séparation  de  l'artillerie  et  du  génie. 

VALLIfiRB  (Mlle  Dl  LA).  F.  LA  VALLIÈRI. 

VALLISNKRI  (Ant.),  naturaliste  et  médecin,  né 
en  1661  aur  environs  de  Modène,  m.  en  1730,  fut 
appelé  en  ITOO  à  la  chaire  de  médecine  pratique  à 
Padoue  et  eu  t  une  longue  lutte  à  soutenir  contre  la 
routine  avant,  de  pouvoir  hautement  enseigner  les  dé- 
couvertes modernes.  11  en  fit  lui-même  quelques-unes, 
tant  en  entomologie  qu'en  organologie  humaine.  Il 
combattit  tsès-fortement  la  génération  spontanée, 
soutint  le  système  des  œufs,  et  donna  par  ses  re* 
cherches  sur  ce  sujet  une  impulsion  k  la  scieface. 
l'^rmi  ses  OEuvres,  publiées  à  Venise  en  1733,  on  dis- 
tingue ses  Considérations  sur  la  génération  des  vers 
du  corps  humain^  ses  Expériences  sur  Vorigine^  le 
dévelojppement  et  les  moeurs  de  divers  insectes ,  et  son 
Histoire  de  la  génération  de  Vhomme  et  des  animaux, 
VALLOMBREUSE,  Vallis  umbrosa,  célèbre  ab- 
baye bénédictine  du  grand-duché  de  Toscane,  fondée 
en  1060  par  S.  Jean  Gualbert,  noble  de  Florence,  dans 
une  vallée  sauvage  de  la  province  de  Florence,  près 
de  San-Giovanni-in-VaI-d'Amo.  V.  gualbbrt. 

VALLON,  ch.-l.  de  c.  (Ardèche),  près  de  l'Ai^ 
dèche,  à  25  kiU  S.  E.  de  l'Argentière  ;  2640  hab. 
Eglise  calviniste,  filève  du  ver  à  soie. 

VALLOUISE,  vge  des  Htes-Aipes,  à  18  k.  0.  S.  0. 
de  Brian çon;  1250  hab.  Près  de  là  s'élève  le  glacier 
d^Âlle-Froide^  qui  n'a  pas  moius  de  4300"  de  haut 
VALMULI,  poète  hindou,  le  plus  ancien,  le  plus 
célèbre  de  tous,  était,  à  ce  qu'on  suppose,  contem- 
porain de  Rama  :  on  le  place  vers  le  xv*  s.  av.  J.-C. 
11  est  regardé  comme  le  père  de  la  poésie  épique  des 
indiens,  et  on  lui  attribue  l'invention  du  distique  dit 
ïloka.  On  a  sous  son  nom  un  magnifique  poème  épique 
en  langue  banscrito,  le  Aamar/ana,  où  sont  racontés 


les  exploits  de  Rama  et  sa  victoire  sur  le  géant  Ravana, 
roi  de  Lanka  (Ceylan)  ;  ce  poème  se  compose  d'env. 
25000  vers,  distnbuésen7  livres.  F.  ramatawa. 

VALBiONT.  ch.-l.  de  c.  (Seine-lnf .) ,  à  24  k.  N.  0. 
d'Tvetot;  1024  hab.  Eaux  minérales. 

VALMONT  DE  BOMARE  (Christophe),  natura- 
liste, né  à  Rouen  en  1731,  m.  en  1807  à  Paris,  fut 
deux  ans  pharmacien,  voyagea  comme  naturaliste 
pour  le  compte  du  gouvernement,  visita  les  Alpes,  les 
Pyrénées,  la  Suisse,  l'Italie.  l'Allemagne,  l'Angle- 
terre, la  Suède,  laLaponie,  l'Islande,  forma  un  ri- 
ohe  cabinet  à  son  retour,  et  fit  des  cours  publics 
d'histoire  naturelle  (1757-88  et  1795-1806),  qui  ré- 
pandirent le  goût  de  cette  science.  Il  était  membre 
de  l'Académie  des  sciences.  On  lui  doit,  entre  autres 
ouvrages,  un  Dictionnaire  universel  dChistoire  na- 
turelle j  Paris,  1765, 5  vol.  in-8  (5"  édit.,  Lyon,  1800. 
1 5  vol.  in-8) ,  ouvrage  encore  incomplet,  mais  qui  a  été 
le  type  de  ceux  du  même  genre  qui  ont  paru  depuis. 

VALUT,  vge  du  dép.  de  la  Marne,  à  11  k.  0.  de 
Ste-Menehould;  460hao.Ily  fùtlivré,le  20  sept.  1792, 
entre  les  Français,  commandés  par  Dumouriez,  et 
les  Prussiens,  commandés  par  le  duc  de  Bninsv^ick, 
un  combat  où  les  Français  obtinrept  l'avantage,  et 
qui^  en  arrêtant  les  progrès  de  l'invasion ,  produisit 
un  immense  effet  moral.  Napoléon  donna  depuis  le 
titre  de  duc  de  Valmy  à  Kellermann,  qui,  dans  cette 
affaire,  commandait  sous  Dumouriez. 

VALOGNES,  ch.-l.  d'arr.  (Manche),  sur  le  Mer- 
deretj  dans  un  vallon,  à  57  kil.  N.  0.  de  St-Lè,  à 
20  kil.  S.  de  Cherbourg,  à  12  kiL  de  la  mer:  5812  h. 
Collège,  biblioth.,  hospice.  Eglise  ogjivale  du  xv*  s., 
anc.  abb.  de  Bénédictins.  Grand  commerce,  tant 
avec  Jersey  et  Guemesey  qu'avec  Paris  (poissons, 
coquillages,  œufs,  beurre,  volaille,  andouillettes). 
Patrie  de  Letourneur.  de  Dacier  et  de  Vicq-d'Azyr.  — 
On  croit  que  Valognes  est  l'anc.  Crociatonum,  ch.-l. 
des  Unelli.  Cette  ville  fut  brûlée  par  les  Anglais  en 
1340,  prise  par  Duguesclin  sur  Charles  II,  roi  de 
Navarre,  et  parles  Anglais  sous  Charles  VI  (1418). 

VALOIS  (le),  pays  des  Vadictisses^  Vadensis  ou 
Vaîesiensis  paqus  au  moyen  âge;  anc.  petit  pays  de 
France,  dans  l'Ile-de-France,  auj.  réparti  entre  la 
partie  E.  du  dép.  de  l'Oise  et  la  partie  S.  du  dép.  de 
l'Aisne,  était  situé  entre  le  Soissonnais  au  N.,  la 
Champagne  à  l'E.,  la  Brie  et  l'Ile-de-France  au  S., 
le  Beauvaisis  à  l'O.,  et  eut  pour  ch.-l.  Vex  {Vcuium), 

{)uis  Crespy;  autres  villes  principales  :  La  Ferté-Mi- 
on,  Villers-Coitereu,  Senlis,  Compiègne.— Ce  pays, 
habité  avant  César  par  les  Fadtca«sef, forma  au  moyen 
âge  un  fief,  qui,  en  1284,  fut  donné  en  apanage, 
avec  le  titre  de  comté,  par  Philippe  le  Hardi  à  son 
fils  putné  Charles,  père  de  Philippe  de  Valois  (Phi- 
lippe VI),  et  tige  de  la  branche  des  Valois  (F.  la  suite 
de  ces  princes  à  l'art,  frange).  Charles  VI  érigea  le 
Valois  en  duché  pour  son  frère  Louis  d'Orléans ,  en 
1402.  Louis  XIV  en  fit  un  duché-pairie  pour  Philippe 
d'Orléans,  son  frère.  Depuis^  le  titre  de  duc  de  Valois 
fut  toujours  porté  par  la  maison  d'Orléans  jusqu'à  la 
suppression  des  apanages  en  1790. 

VALOIS  (Ch.  DB  FRANCE,  comto  de).  F.  Charles. 

VALOIS  (H.  DB),  Valesius,  l'un  des  plus  savants 
hommes  du  zvn*  s.,  né  à  Paris  en  1603,  m.  en  1676, 
s'appliqua  de  bonne  heure  à  la  lecture  des  poètes 
grecs  et  latins,  des  orateurs  et  des  historiens,  s'ac- 
quit une  grande  réputation  dans  toute  l'Europe,  fut 
nommé  en  1654  historiographe  du  roi,  et  obtint  en 
16.S8  une  pension  du  cardinal  Mazarin.  Ses  princi- 
paux ouvrages  sont  :  une  édition  des  Histoires  ecclé- 
siastiques d'Busèbe,  Socrate,  Sozomène,  Théodo- 
ret,  etc.,  avec  des  notes,  1659-73,  3  voL  in-f.;  une 
édit.  d'Ammien  MarceUin,avec  remarques,  1636,  in-4. 
On  a  aussi  de  lui  divers  opuscules  réunis  après  sa 
mort  sous  le  titre  Emendationum  libri  V,  1 740. 

VALOIS  (Adrien  de),  seigneur  de  La  Mare,  frère  du 
préc.,  1607-1692,  suivit  son  exemple,  se  consacra  A 
l'histoire  de  France,  et  fut  nommé  historiographe 
en  1664.  Ses  ouvrages  les  plus  estimés  sont  :  Cesta 

H.    122 


VALT 


—  1938  — 


VAJ!«B 


Franeorum,  Paris,  1658,  3  vol.  in-f.  :  Notitia  Gallior 
rum  ordinê  UiUirwrum  dtmiat  1676,  ia-f.— tih.  d« 
ValoU,  fiU  du  préc. ,  membre  de  T Académie  des  îq- 
tcriptiooa,  a  pu^6,  aous  le  titre  de  Valesianaf  un 
recueil  de  remarques  hiatoriqueB  et  critiquée  de  soa 
père.  Il  a  donné  à  rAcadémie  de  savant*  mémoires, 
parmi  lesquels  on  remarque  ses  reaherches  sur  les 
Àmphictyùnt  et  sur  les  Guerres  eacréee  de  la  Grôce. 

VALONTUfA  eu  VALOUTINA»  ?ge  de  Huasie» 
sur  k  route  de  Smolensk  à  Moscou.  Il  s*y  livra  le 
té  aoât  1812  un  combat  acharné  où  Ney  battit  les 
Russes,  mais  où  périt  le  général  Gudin. 

YALOBBE,  v«e  de  Suisse  (Vaud),  à  12  kil.  S.  0. 
d'Orbe;  1000  hab.  Aua  environs,  source  de  l'Orbe  et 
superbe  grotte  dite  àê$  Féet. 

VALPAEAI80,  c-à-d.  Vallée  du  Paradù^  v.  et 
port  du  Chili  (Santiago) ,  sur  la  baie  de  Valparaiso,  à 
laSkil.  N.  O.de  Santiago;  env.  40000  h.  Port,  ci- 
tadelle, 3  forts,  chemin  ae  fers  chantiers  4e  oon* 
struction  maritime.  Grand  commerce  avec  Lima  (or, 
argent,  platme,  chinchillas,  laines,  peaux,  suif, 
indigo).  Consulats  étrangers.  —  Cette  ville,  dont  le 
beau  nom  ne  paraît  guère  justifié,  a  beaucoup  souf- 
fert de  deux  tremblements  de  terre,  en  1822  et  1629, 
et  d'un  grand  incendie  en  1843. 

VALPEBGA  Dl  CALDSO  (Thomas),  savant  italien, 
né  à  Turin  en  1737,  m.  en  1815,  se  fit  oratorien 
après  avoir  été  marin,  voyagea  beaucoup,  acquit  de 

{)rofondes  connaissances  dans  les  mathématiques  et 
es  langues  orientales,  professa  la  littérature  grec- 
aue  et  orientale  à  TUniversité  de  Turin,  fut  nommé 
direeteur  de  Tobservatoire  de  cette  ville,  président 
et  directeur  d*une  des  classes  de  rAcadémie  des  scien- 
ces et  des  lettres,  et  correspondant  de  l'Institut  de 
Wance.  Parmi  ses  ouvrages,  on  remarqua  Uttera- 
tursBcopHMBrudimenta^  Panne,  1783  (sous  le  pseu- 
donyme de  Didymus  Taivinensis)  :  des  recueils  de 
vert  latins  et  grecs  composés  par  luinnéme,  et  des 
Poésies  italiennes j  Turin.  1807  (sous  le  pseudonyme 
d'Euforbo  Melesigenio).  il  était  étroitement  lié  avec 
àlfieri,  dont  il  publia  les  OEuvres  posthumes. 

VAJLHÉA5,  cb.-L  dee.  (Vauduse),  à  33  k.  N«  0. 
d'Orange;  4901  h.  Moulins  à  soie,  culture  de  la  ga- 
rance, teintureries.  Patrie  du  cardinal  Maury. 

YAL-RICHBE,  anc.  abbaye  de  l'ordre  de  Glteaux, 
au  diocèse  de  Bayeux ,  prés  de  Cambremer,  fondée 
en  1 146  par  Philippe  d'Harcourt,  évèque  de  Bayeux. 

YALACaiEY,  VaUis  Romand,  anc.  petit  pays  de 
France,  dans  le  Bugey,  avait  pour  lieux  principaux 
CbAteauneuf  et  Champagne.  Après  avoir  longtemps 
appartenu  à  la  maison  de  Savoie,  il  fut  cédé  à  la  France 
sous  Henri  lY  par  le  traité  de  Lyon  (1601).  Louis  XllI 
Térigea  en  duché  en  faveur  de  la  maison  d'Urfé.  Il 
est  auj.  compris  dans  la  partie  £.  du  dép.  de  l'Ain. 

VALS,  bç  de  l'Ardèche,  sur  U  Yolane,  à  5  k.  0. 
N.  0.  de  Pnvas  ;  2800  hab.  Eaux  minérales  acidulés 
froides,  cascades.  Papiers  peints,  soieries,  tanneries. 

YALSAINTK,  anc.  chartreuse  de  Suisse,  à  17  kil. 
S.  de  Fribourg,  devint,  en  1791 ,  le  refuge  des  Trap- 
pistes français:  elle  est  depuis  1816  occupée  parla 
congrégation  de  St-Sauveur. 

VALSALYA(Ant.  Marie),  anatomiste, disciple  de 
Malpighi,  né  en  1666  à  Imola,  m.  en  1723,  pratiqua 
la  médecine  à  Bologûe.  professa  en  même  tempe 
ranatomie  dans  cette  ville  et  forma  Morgagni»  U  in- 
venta ou  simplifia  plasieurs  instruments  de  chirur- 
gie, et  fit  de  nombreuses  découvertes  en  anatomie. 
Son  principal  ouvrage  est  un  TraOé  de  VoreHUy 
en  latin,  Bologne»  1704. 

YAL6EMA,  un  desarrond.  de  la  prov,  de  Novare, 
entre  ceux d'Ossola au  N.,  de  Pallanaiat  deNovare 
à  !'£.,  d'Âoste  à  ro.,  de  VereeU  et  de  Biella  au  S.  : 
4&  kil.  sur  22)  37000  hab.(  eh.-l.  Vandlo. 

YALTKLINB,  VaUUs  TeUina,  Vai-TeUineten  ita- 
lien, petite  région  de  l'Italie  septentr.  (Lombardie), 
n'est  qu'une  vallée  qui  s'étend  de  i'Adda  au  lao  de 
Cdme,surunelongueur  de  prèsde  100  kil.;  90000  hab.; 
ch,-i.|  Sondrio.  £Ue  est  traversée  par  I'Adda  et  entou- 


rée do  hautes  montagnes.  Sites  très-pHtoresqiiM,  soi 
trée-fertile  <en  y  trouve  les  produclioDS  de  II  Si- 
cile à  céié  de  eellee  des  hautes  montegnes).  Dus  les 
parties  basses  de  la  vallée  se  trouvent  de  nombmu 
crétins.—  La  Valteline .  après  avoir  formé  la  limite  8. 
de  la  Rhétie  au  temps  des  Romains,  passe  aux  Ostro- 
goths,  aux  Francs,  aux  rois  de  Germanie,  et  fut 
donnée  comme  fief  par  les  empereurs  aux  éviquei 
de  Coire,  qui  en  ftirent  dépouillés  tantèt  par  les  bi- 
bitants  de  CAme,  tantôt  par  les  ducs  de  Milaa  :  fina- 
lement les  Ligues  grises  et  Tévèque  repriieot  cet 
pays  en  15U(  l'évéque  eéda  ses  droits  aux  Ligues  en 
1S30.  L'Espagne,  qui  convoitait  ce  tvriteire  pov 
réunir  le  duché  de  Milan  au  Tyrol,  fit  soulever  iet 
habitants  contre  les  Ligues  en  1630  (  mais  la  France 
soutint  les  Ligues  (lè'il-3'2)  et  envoya  à  leur  secour» 
Henri  de  Ronan,  avec  une  armée  qui  les  remit  en 
possession  de  la  Yaltuline.  Bonaparte  enlsn  U  Val- 
teline aux  Grisons  en  1797  et  la  réunit  en  1807  au 
royaume  d'Italie  (elle  forma  le  dép.  de  I'Adda;  cli.-l.. 
Sondrio).  Sn  1814,  ce  pays  fut  donné  à  rAutricbeet 
réuni  au  royaume  Lombard-Vénitien.  U  bit  auj. 
partie  du  royaume  d'Italie. 

VAL  TRAVERS,  en  Suisse.  F.  TaAVXM. 

VALVERDE,  ch.4.  de  l'tLe  de  Fer,  unedesCui- 
ries,  sur  la  côte  N.  E.;  1500  hab. 

VÀLVBRDB  (Vincent  de),  natif  d'Oropen,  aooom- 
pagna  comme  missionnaire  Fr.  Pizarre  au  Pérou, 
montra  d'abord  une  grande  rigueur  contre  1«  oatu> 
rels,  puis  fit  de  vains  efibrts  pour  modérer  Ucnuati 
des  Espagnols,  revint  en  Bapagne  en  1534  et  retourna 
au  Pérou  en  1638  avec  le  titre  d'évéaue  de  Cuzœ. 
Il  fut  pris  par  les  Indiens  en  1543  et  dévoré. 

VAMBA  ou  WAMBA,  roi  des  Visigotbs,  fut  é^u 
en  672,  mais  eut  k  luitor  sacs  cesse  coptre  le»  nomei 
et  contre  les  seigneurs  de  la  Septimanie,  qui  soute- 
naient un  ae  ses  généraux  révoltés,  le  Grec  Paul.  U 
prit  dWaut  Narbonne,  Nimes,  et  fit  preuve  de  mo- 
déraUon  dans  la  victoire.  Il  fut,  en  680.  détrôné  par 
le  comte  Ervige,  qu'il  avait  comblé  de  Diso/aiii  :  c« 
trattre  le  fit  raser  et  revfttir  d'un  habit  moDVuque 
pendant  qu'il  dormait,  engourdi  oar  uo  soporinqu*: 
Vamba  crut  dès  lors  ne  pouvoir  plus  régner,  eisQtra 
dans  un  monastère ,  où  il  mourut  en  683  ou  687-  C  w 
sous  son  règne  qu'eut  lieu  la  1'*  attaque  des  AraW| 
d'Afrique  contre  l'Espagno  :  ils  furent  repousses,  ei 
perdirent  272  vaisseaux  à  cette  tentative. 

VAMPIRES,  c.-à-d,  en  esdavon  sanasuei,^^ 
fantastiques,  dont  la  croyance  est  répandue  ^^,}*^ 

Èrie,  en  Pologne,  en  Esclavonie  et  dana  !«  J*^ '** 
L  Grèce.  Ce  sont  des  revenants  qui  à  l'heure  de  ai- 
nuit  sortent  de  leur  tombeau  et  Tienneot  sucer  je 
sang  de  leurs  victimes  saas  les  réveiller,  jusqu  ^  ^ 
que  mort  s'ensuive.  Ils  s'attaquent  de.prcférence  » 
leurs  parents  et  à  leurs  amis.— Les  naturalistes  ow, 
par  allusion  à  cette  croyance,  donné  le  ^^^^^ 
vampire  à  une  grande  chauve-souris  qui  bu<*"*'^^ 
des  voyageurs  endormis.  : 

VAN,  ^rtemtla,  Semiramoeerta,  v.  de  la  Tur^u» 
d'Asie  (Arménie),  ch.-l.  de  pachalik,  sur  ianwonea- 
tale  du  lac  de  Van,  à  260  kil.  S.  K.  ^'^^Tj 
20000  hab.  (Arméniens,  Turcs  et  Kourdes).  «uraiu». 
citadelle  ;  immenses  excavations,  nombreuses  inscnF* 
tiens  cunéiformes^  jardins  et  vergers  délicieux,  t^m- 
merce  actif  par  caravanes.  Cette  ville  est  ?*^"°. 
ment  ancienne:  on  lui  donne  pour  fondatrice law- 
lèbre  Sémiramia.— Le  pachaUk  de  Van,  entre  cew 
d'Erzeroum  au  N.  et  au  N.  0.,  de  Diarbjk ai".. 
de  Chehrezour  au  S.  et  U  Perse  k  l'B.,  a  ïjO  ^i-^ 
220,  et  env.  150000  hab.  Montagne»,  benico^P"' 
rivières.  ExoeUent  blé,  fruiu,  vins;  gibier,  aMiu» 
Ce  pays  répond  |l  la  partie  N.  de  l'ano.  iuffM»* 
la  partie  S.  S.  de  la  Grande  Arménie.       ,  ..f^. 
VAN  (Lae  de),  Arsissa  palus,  çraad  i«<»«f  îjj 
quie  d'Asie,  au  milieu  du  pachaUk  de  W,»" 
140*  k.  sur  go.  Plusieurs  tles,  sur  l'une  dasqu*^ 
est  le  monastère  d'Akthamar.  Bauxamèreiflt»^" 
VAN  BAEELB.  V.  babl^bu» 


▼AND 


—  1939  — 


VAND 


TAlfBEEK.  mmmairien.  Y,  torbimtoius. 

▼ANBRtJGH  (lohn),  tuteur  eomimie  et  architecte 
angl&fsy  né  vers  1673,  d'une  feimUle  originaire  de 
Oand,  mort  en  1126,  servit  d'abord  dans  l'armée, 
travailla  pour  le  théâtre  depuis  1697,  dirigea  quelque 
temps  avec  Éongrève  le  théâtre  d'Haymarket,  qu'il 
avait  lui-même  fait  construire  (1706),  et  fut  nommé 
en  1715  architecte  des  bâtiments  de  la  couronne  et 
inspecteur  de  l'hôpital  de  Greenwich.  Ses  principales 
pièots  sont  Ja Rechute,  1697;  Ésope,  1698  ;  la  Femme 
poussée  à  botU  {The  prowked  wifË),  1698;  la  Ligue 
des  femmes  VMriées.  Comme  auteur  comique.  Van- 
brugh  est  plein  de  verve  et  de  sel,  mais  aussi  d'une 
licence  excessive;  comme  architecte,  son  mérite  est 
contesté  :  cependant  on  le  ju^ea  digne  de  construire 
le  palais  de  Blenheim,  vote  par  la  nation  au  duc  de 
Marlborough.  On  remarque  une  assez  grande  ana- 
logie entre  Yanbrugh  et  notre  Perrault. 

VANCOUVER  (George),  navigateur  an^^lais,  né  en 
1750,  m.  en  1798,  accompagna  Cook  dans  ses  2«  et  3* 
Toyages  autour  du  monde,  servit  ensuite  sous  l'amiral 
Rodney,  et  fut  en  1789  employé  à  la  station  de  la 
Jamaïque.  Chargé  l'année  suivante  de  rechercher  s'il 
existe  une  communication  maritime  au  N.  de  l'Amé- 
rique entre  l'Océan  Atlantique  et  l'Océan  Pacifique, 
il  explora,  d'abord  avec  l'Espagnol  Quadra  (1792), 

Suis  seul  (1793),  toute  la  c6te  occid.  de  l'Amérique 
u  N.,  depuis  le  56*  degré  Jusqu'à  la  Nouv.  Califor- 
nie, sans  trouver  le  passage  cherché:  il  visita  les 
comptoirs  russes,  l'archipel  du  roi  George  et  du 
prince  de  Galles,  la  grande  Ue  de  l'Amirauté,  que  le 
roi  d'Owhyhée  lui  céda  (1794),  reconnut,  avec  Qua- 
dra, rtle  oui  porte  leur  nom,  et  revint  en  Angleterre 
«n  1795.  il  fit  paraître  l'année  même  de  sa  mort  son 
Voyage  de  découvertes  à  VOcéan  Poct/içue  et  autour 
du  monde,  Londres,  1798  (trad.  en  français  dés  1800), 
voyage  plein  de  descriptions  intéressantes.  V,  quadba. 

VAIfDA,  reine  de  Pologne.  F.  poloonb. 

VAN  DABL  (J.  Franc.),  peintre  flamand,  né  en 
1764  à  Anvers,  m.  à  Paris  en  1840,  avait  remporté 
le  1*'  prix  de  dessin  dans  son  pays  lorsqu'il  vint  se 
fixer  à  Paris  (1785).  11  excella  dans  la  peinture  des 
fleurs  et  des  fruits  et  fût  en  ce  genre  le  rivai  de  Van 
Spaendonck.  Un  de  ses  plus  bieaux  tableaux  est  la 
Croisée j  au  musée  d'Anvers. 

VAN  DALE(Ant), critique  et  médecin,  né  en  1638, 
à  Harlem,  m.  dans  lamémevill^  en  1708,  fut  quelque 
temps  prédicateur  des  Mennonites,  puis  médecin  de 
l'hospice  de  Harlem.  On  a  de  lui  :  De  oraeulis  veîe- 
rum  ethnieorum,  Amsterdam,  1683  et  1700,  ou- 
vrage où  il  avance  que  les  oracles  sont  le  fruit  de 
l'imposture  et  d'où  Fontenelle  a  tiré  son  Bist.  des  ora- 
cles; De  origine  et  progressu  idololatrisBy  1696;  De 
tera  et  falsa  prophelia,  1702.  Ces  ouvrages  sont  con- 
damnés A  Bome  ;  Baltus  a  réfuté  le  traité  Des  Oracles. 

VANDALES,  Vandali  (nom  dérivé  de  Wendes), 
peuple  germain,  habita  successivement  entre  la  Vis- 
tule  et  l'Oder,  sur  les  cétes  de  la  Baltique,  entre  l'O- 
der et  l'Elt)e,  vers  la  Lusace  des  modernes,  puis  (su 
n*  s.)  plus  au  S.,  au  milieu  des  Hermundures  et  aes 
Quades,  se  transporta  au  m*  s.  dans  la  partie  sud  de 
la  Dacie  Trajane,  à  l'E.  du  Tibisque  inférieur  (banat 
de  Temesvar),  et  finit  par  se  fixer  entre  le  Mein  et 
la  Lippe  sous  la  conduite  de  Gonderic  et  de  Godégi- 
sile.  cWde  là  qu'unis  aux  Alains  e)  aut  Suëves,  ils 
passèrent  le  Rhin  à  la  fin  de  406  :  ils  envahirent  la 
Gaule,  pénétrèrent  en  Espagne  en  409,  s'établirent 
surtout  dans  la  Bétique  qui  prit  d'eux  le  nom  de 
yandalusia  (d'où  Andaidusie).  et  ajoutèrent  bientét 
à  leurs  conquêtes  la  Carthaginoise,  possession  des 
Alains,  avec  lesquels  Us  ne  tardèrent  pas  à  s'amal- 
gamer. Pressés  par  les  Vlsigoths  et  les  Suéves,  ils 
quittèrent  l'Espâffne  en  428,  sous  la  conduite  de 
t^nséric,  leur  roi,  passèrent  en  Afrique,  où  les  ap- 
pelait le  comte  Boniface,  gouverneur  de  cette  pro- 
vince, s'établirent  d'aboid  en  Mauritanie,  puis  con- 
quirent tout  le  diocèse  d'Afrique,  y  compris  Carthage, 
au  ila  nriitot  en  439  et  qui  devint  lettr  capitale,  us 


IK 


étendirent  leurs  dévastations  sur  tout  le  littoral  de 
la  lléditetranée,  prirent  la  Steile,  la  Cotse,  la  ftar- 
daigne,  les  Baléares,  s'emparèrent  en  455  de  Rome 
où  la  veuve  de  Vaientinien  III,  Eudoxie,  les  avait 
appelés  contre  l'usurpateur  Pétrone  Maxime,  pillè- 
rent cette  ville  pendant  14  Jours,  puis  dévastèrent 
l'Istrie,  la  Dalmatie,  l'Ëpire,  le  Péloponèse,  et  se  si- 
gnalèrent tellement  par  leur  barbarie  que  leur  nom 
ne  rappelle  plus  qiie  l'idée  d'un  peuple  féroce  et  des- 
tructeur. Ils  furent  exterminés  en  534  par  Bélisaire, 
qui,  ayant  débarqué  en  Afrique,  défit  liUr  roi  Gili- 
mer  à  Tricaméron  (en  Bysaoène).  Us  avaient  em- 
brassé i'Arlanisme  et  nerséeutèrant  cruellement  les 
Catholiques.  —  Voie!  les  rois  des  Vandales,  tant  en 
Espagne  qu'en  Afrique  t 

Godégisile,  406    Oondamond,  484 

Gonderic,  406    Thnsimond,  496 

Genséric,  427    Hildérie^  523 

Huneric,  47t    Gilimer,  530-534 

Une  partie  des  Vandales  était  restée  en  Germanie; 
on  a  même  prétendu  qu'il  existe  encore  des  débris 
de  ce  peuple  entre  l'Elbe  et  l'Oder,  conservant  sous  la 
domination  prussienne  une  apparence  de  nationalité, 
et  ayant  un  roi  de  leur  nation.  Les  duos  de  Mecklem- 
bourg  s'intitulent  Frinees  des  Vandales.  ^  L.  Marous 
a  donné  VHisU  des  Vandales.  Paris,  1886. 

VANDALIA,  V.  des  Ëtats-tJnis,  ch.-l.  (jusqu'en 
1836),  de  l'Etat  d'IlUnois,  sur  la  Kaskaskia,  à  510  k. 
0.  de  Washington  ;  2000  h.  Station  de  chemin  de  fer. 

VANDALIE,  anc.  duché  de  la  Poméranie,  avait 

S our  villes  principales  Btolpe,  Polnew,  Rungenwal- 
en,  Rumelsberg.  —  Anc.  duché  du  Mec^einbouig, 
avait  pour  ch.-l.  Gustrow. 

VANBALUSIA.  VAndaUmsie.  V.  vandales. 

VABTDAUMB  (le  général),  né  en  1771  à  Casse! 

iord).  m.  en  1830.  s'engagea  trèt-jeune  et  servit 

abord  dans  les  colonies.  Général  de  brigade  dès 
1793  (à  23  ans),  général  de  division  en  1799  «  il  prit 
part  aux  glorieuses  campagnes  de  la  République, 
du  Consulat  et  de  l'Empire.  En  1813,  commandant 
un  corps  d'armée  en  Saxe,  il  s'engagea  téméraire- 
ment dans  les  défilés  de  la  Bohème  :  atuaué  à  l'im- 
proviste  par  des  forces  bien  supérieures,  u  fut  battu 
et  pris  par  les  Russes  à  Cuim.  Rentré  en  France  en 
1814,  il  fut  chargé  pendant  les  Cent-Jours  de  plusieurs 
commandements  et  se  distingua  à  l'attaque  de  Wa- 
vres.  Après  le  désastre  de  Waterloo,  il  ramena  sous 
Paris  les  débris  de  l'armée.  Persécuté  sous  la  Res- 
tauration, il  se  retira  à  Gand,  puis  en  Amérique. 
U  revint  en  Europe  en  1824  et  mourut  en  Belgique. 

VAN  DBN  HOBCi:  (Jean),  peintre,  élève  de  Ru- 
bons,  né  à  Anvers  en  1608,  m.  vers  1650,  se  rendit 
à  Rome,  où  il  se  fit  bieutdt  remarauer,  fut  appelé 
à  la  cour  de  Vienne  par  Ferdinand  II ,  nuis  revint 
dans  sa  patrie.  On  cite  de  lui  :  Pallas  foulant  aus 
pieds  les  vices  et  eiribrassant  la  Prudence  et  le  Por- 
trait équestre  de  Varthidiu:  Léopold  Guillaume.  Son 
dessin  est  très-soigné,  son  exécution  forte  et  naturelle. 

VAN  PBN  VELDE,  nom  de  plusieurs  artistes  hol- 
landais, dont  les  plus  connus  sont:  Isaie  et  Jean, 
frères,  nés  à  Levde,  Tun  en  1597,  l'autre  en  1598  : 
ils  excellèrent  dans  le  paysage  et  les  scènes  rus- 
tiques; —  Guillaume,  dit  is  Vieux  o^iV Ancien  {1610' 
1693),  natif  de  Le  yde,  et  son  fils,  de  même  nom,  dit 
le  Jeun«  (1633-1 707) .  Ils  excellèrent  dans  les  marines, 
furent  appelés  en  Angleterre  en  1675  par  Charles  II^ 
qui  leur  fit  une  pension ,  et  se  fixèrent  dans  ce  pays. 
Pour  peindre  avec  plus  d^exactitude  les  batailles 
maritimes,  ils  suivaient  les  fiottes  jusqu'au  fort  du 
combat.  Le  Louvre  a  deux  toiles  du  second.—  Adrien, 
paysagiste,  frère  de  Guillaume  te  Jeune  (1639-72), 
d'Amsterdam,  Ait  élève  de  Wynants.  Exact  dans 
ses  contours,  plein  de  charme  et  d'éclat  dans  sa 
couleur,  moelleux  dans  sa  touche,  spirituel  et  varié 
dans  ses  compositions,  il  se  place  au  premier  rang 
des  paysagistes  :  il  a  surtout  peint  les  animaux  d'une 
manière  inimitable.  Il  réussit  également  dans  le 
genre  d'histoire.  Le  Louvre  possède  6 de  ses  ouvrages. 


VAND 


—  1940  — 


VAND 


▼AIT  DKR  AA.  Les  deux  frères  Adolphe  et  Phi- 
lippe Van  der  Aa,  ainsi  que  Gérard,  leur  parent, tous 
trois  Hollandais,  se  signalèrent  parmi  les  amis  delà 
liberté  de  leurpsys.  Ils  sont  au  nombre  de  ceux  qui, 
en  1556,  présentèrent  à  Marguerite  d'Autriche,  du- 
chesse de  Parme,  gouvernante  des  Pays-Bas,  des 
remontrances  énergiques  contre  le  roi  d'Espagne, 
Philippe  II,  leur  oppresseur.  Ils  contribuèrent  puis- 
samment à  l'affrancnissement  de  leur  pays. 

VANDERBOURG  (Ch.  boudkrs  de),  littérateur 
français,  né  en  1765  à  Saintes,  m.  en  1827.  avait 
servi  avaut  la  Révolution  dans  la  marine  militaire. 
U  émigra  en  1793,  alla  en  Allemagne  où  il  étudia 
le  littérature  de  ce  pays,  puis  passa  dans  les  lies  da- 
noises de  l'Amérique  comme  chargé  des  intérêts  de 
quelques  riches  Danois,  revint  en  France  en  1802, 
se  fit  d'abord  connaître  par  des  traductions  de  l'alle- 
mand (le  Woldemar  de  H.  Jacobi,  le  Laocoon  de 
Leasing),  et  publia  en  1803  les  Poéties  de  Clotilde 
de  SurviîUf  sur  l'authenticité  desquelles  il  s'éleva 
d'abord  de  vives  discussions,  mais  sa  bonne  foi  est 
aujourd'hui  hors  de  doute  {V,  sdrvizxe).  Il  travailla  en 
outre  à  des  journaux  littéraires,  notamment  aux  Ar- 
dïivee  et  au  Journal  des  SaioantSy  où  il  se  montra 
critique  judicieux,  et  donna  en  1812  une  traduction 
estimée  des  Odes  d* Horace  en  vers  français.  Il  fut 
reçu  à  l'Académie  française  en  1814. 

VAN  DER  DOËS.  V.  DOUZA. 

VAN  DER  FAES.  V.  lblt. 

VAN  DER  HELST  (Barthélemi) ,  peintre  hollan- 
dais, né  en  1613  à  Harlem,  m.  en  1670  à  Amsterdam, 
excella  dans  le  portrait  et  fut  en  ce  genre  le  rival  de 
Van  Dyck.  Il  se  distingue  par  la  finesse  de  sa  cou- 
leur, à  la  fois  vive,  intense  et  brillante,  et  par  le 
soin  qu'  il  douke  aux  accessoires.  U  a  aussi  laissé 
de  grandes  compositions,  entre  autres,  le  Festin  cé- 
lébré par  la  garde  civique  d^ Amsterdam  à  V occasion 
de  la  paix  de  Munster  :  les  22  personnages  de  ce  ta- 
bleau, qu'on  voit  au  musée  d'Amsterdam,  sont  des- 
sinés d'après  nature.  Le  Louvre  possède  de  cet  ar- 
tiste deux  portraits  et  une  Délibération  de  chefs 
d*arbalétriers. 

VAN  DER  HEYDEN  (Jean),  peintre  hollandais, 
né  àGorkum  en  1637,  m.  en  1712,  vint  de  bonne 
heure  se  fixer  à  Amsterdam.  U  peignit  les  monu- 
ments, les  rues,  les  places,  les  canaux  des  villes 
hollandaises  avec  un  soin  minutieux  et  avec  un  bon- 
heur qu'aucun  artiste  n'a  égalé  :  la  couleur  de  ses 
tableaux  est  harmonieuse,  la  lumière  distribuée  avec 
un  art  infini.  Adrien  Van  den  Heyden  ornait  presque 
toutes  ses  toiles  de  personnages  et  de  chevaux,  qni 
en  augmentent  beaucoup  le  prix.  C'est  en  Hollande 

2ue  se  trouvent  ses  meilleurs  tableaux.  Cet  artiste 
tait  aussi  un  habile  mécanicien  :  c'est  lui  qui  inventa 
les  pompes  à  incendie  avec  tuyaux  de  cuir,  que  l'on 
emploie  encore  aujourd'hui  partout. 

VAN  DER  LINDEN  (J.  Antoniade),  Lindenius,né 
en  1609  à  Ënckhuysen,  près  de  Hoorn,  m.  à  Leyde 
en  1664,  exerça  la  médecine  à  Amsterdam ,  puis  en- 
seigna cette  science  à  Prançker  et  à  Leyde.  On  a  de 
\m:  De  seriptis  medicis,  Amst.,  1637  (bibliographie 
médicale  très-utile,  publiée  depuis  par  Mercklein 
avec  beaucoup  d'augmentations  sous  le  titre  de  Lin- 
denius  renovalus ,  Nuremberg,  1686);  Medidna 
phystologica,  Amsterdam,  1653;  des  éditions  de  Celse, 
Leyde.  1657,  et  d^Hippocrate,  grec-latin,  1665. 

VAN  DER  MEULEN  (Ant.  Franc.),  peintre  de 
batailles,  né  à  Bruxelles  en  1634,  m.  en  1690,  ap- 
partenait à  une  famille  aisée  qui  lui  donna  de  rédu- 
cation,  et  reçut  les  leçons  de  P.  Snyers,  peintre  de 
batailles.  Il  fut  de  bonne  heure  appelé  à  Paris  par 
Colbert,  à  qui  son  mérite  avait  été  révélé  par  Lebrun, 
reçut  à  son  arrivée  le  brevetd'une  pension  de  2000 liv. 
aveQ  un  logement  aux  Gobelins,  fut  admis  à  l'Acadé- 
mie dès  1673,  et  épousa  la  nièce  de  Lebrun.  Il  suivit 
Louis  Jjy  dans  toutes  ses  campagnes,  pour  dessiner 
sur  les  lieux  les  marches,  les  campements,  les  atta- 
ques et  les  vues  des  différentes  villes  assiégées,  et 


put  ainsi  atteindre  à  cette  vérité  frappante  damna- 
tion oui  lui  assure  un  rang  éminent  :  il  se  distin(?ue 
en  enet  par  la  fidélité  avec  laquelle  il  a  reproduit 
les  sites,  les  costumes,  souvent  même  lesj>ortniu 
des  personnages  célèbres;  à  ce  mérite  il  joint  ont 
grande  liberté  de  touche,  la  justesse  du  dessin,  qd 
coloris  large  et  harmonieux.  Il  a  peint  aussi  arec 
succès  la  plupart  des  vues  des  maisons  royales,  et 
a  réusai  également  dans  le  portrait.  Personae  ne 
dessinait  mieux  que  lui  les  chevaux  :  aussi  Lebma 
lui  confia-t-il  l'exécution  de  ceux  qu'il  a  iotroduitj 
dans  ses  batailles  d'Alexandre.  Les  trois  réfectoires 
des  Invalides  sont  ornés  de  tableaux  de  Van  der 
Meulen,  représentant  les  conquêtes  de  Louis  XIT. 
Le  musée  de  Londres  offre  23  tableaux  de  ce  maitre; 
celui  de  Versailles  en  possède  aussi  un  grand  nombre, 
entre  autres  V  Entrée  de  Louis  XlVdans  une  tille  con- 
quise; VEnirée  de  Louis  ZIV  à  Arras;  le  SUge  it 
Maëstricht.  L'œuvre  gravé  de  cet  artiste  forme  une 
suitede  152 planches  (tpm.  XVI,  XVIIetIVlIIdela 
collection  connue  sous  le  nom  de  Cabinet  du  Jioi). 
VAN  DER  MONDE  (Alex.) ,  géomètre,  membre  de 
l'Académie  des  sciences,  né  à  Paris  en  1735,  m.  en 
1796,  a  donné  de  savants  Mémoires  sur  la  résolution 
des  équations,  sur  les  irrationnelles,  sur  l'élimina- 
tion des  quantités  inconnues.  Il  étudia  aussi  le  sys- 
tème musical  et  l'établit  sur  deux  règles  générales, 
la  succession  des  accords  et  l'arrangement  des  pa^ 
ties  :  ses  mémoires  sur  ce  sujet  eurent  l'approbation 
de  Philidor,  de  Gluck  et  de  Piccini.  Il  professa  un  in- 
stant l'économie  politique  à  l'Scole  normale  (1795). 

VANDERNEER  (Arnould),  peintre  hoUaDdaisdu 
xvii*  s.,  né  en  1610,  résidait  à  Amsterdam,  lia  re- 
tracé dans  ses  paysages  avec  un  talent  admirable  les 
environs  de  cette  grande  cité;  nul  n'a  mieux  rendu 
les  effets  du  clair  de  lune.  Ses  compositions  se  dis- 
tinguent par  la  délicatesse  de  la  touche,  la  finesse 
de  la  couleur,  l'harmonie  de  l'ensemble.  La  plupart 
ont  été  gravées  par  Afiamet,  Basan,  Miller,  Le  Bas, 
Wood.  —  Son  fils,  Eglon  V.,  né  en  1643  à  Amster- 
dam, m.  en  1703,  se  fixa  à  Rotterdam,  après  quel- 
ques années  passées  en  France.  U  peignait  parLiie- 
ment  le  paysage  et  le  portrait;  mais  son  talent  prin- 
cipal consiste  à  reproduire  des  scènes  d'intérieur: 
il  imite  aussi  habilement  que  Terburg  le  damas,  la 
satin,  le  velours,  les  tapis,  les  fourrures. 

VAN  DER  NOOT  (H.  Nie),  avocat  de  Bruxelles, 
1750-1827,  prit  en  1789  une  grande  part  à  l'insur- 
rection qui  avait  pour  but  de  chasser  les  Autrichiens 
des  Pays-Bas,  et  fut,  lorsque  "les  troupes  impériales 
eurent  évacué  le  pays,  président  du  congrès  natio- 
nal, chargé  du  pouvoir  exécutif.  Les  Aotnchiens 
ayant  repris  le  pays  en  1790,  il  se  relira  en  Hol- 
lande, et,  dans  une  adresse  publiée  en  1792,  il  en- 
gagea ses  compatriotes  à  s'unir  à  la  France.   , 

VAN 
en  1779 
le  théâtre, 

écrire  des  romans  historiques.  On  trouve  dans  sa 
tableaux  de  la  vérité,  de  la  sensibilité;  inais  cest 
bien  à  tort  que  quelques-uns  l'ont  surnommé  le  Waj^ 
ter  Scott  allemand.  Ses  OEuvres,  publiées  à  Dresde 
(14  vol.  in-g,  1823) ,  ont  été  Irad.parLoôve-Weimare, 
Paris,  1826-28.  On  y  remarque  fiaddock  le Hoxf.jH'^ 
laska  ou  les  Amaxones  de  Bohême ,  les  Anabaifi^^i 
les  Hussites,  les  Patriciens.  —  F.  vm  dbn  ^^^^^ 

VAN  DER  WERF  (Adrien),  artiste  hollandais, 
élève  de  Van  der  Neer.  né  en  1659,  près  de  Roiter- 
dam,  m.  en  1722,  fut  à  la  fois  peintre,  sculpteur  ei 
architecte.  L'électeur  palatin,  charmé  de  ses  talenis, 
lui  fit  une  pension  et  l'anoblit.  Il  a  peint,  le  plus 
souvent  en  petite  dimension,  des  scènes  histonqn«, 
des  scènes  de  la  vie  privée  et  des  pof^'*'^^,',f^ 
style  léché  nuit  à  la  vigueur  :  ses  chairs,  semblaDies 
à  l'ivoire,  manquent  de  vie.  Son  chef-d'œuvre  es» 
une  Ste  Famille  qu'on  voit  au  musée  d'Amsterdam. 
ije  Louvre  possède  7  tableaux  de  ce  maitre. 

VANDEUVRB  ou  VANDOBUVRE,  ch.-l.  d«can* 


VAN  E 


—  1941  — 


VAN  H 


fAube),  à  21  kU.  0.  de  Bar-sur^Aube;  2138  h.  Chfi- 
teau ,  station. Bonneterie,  poterie;  élève  de  mérinos. 

VAN  DIÊlfEN.  F.  diémbn. 

VANDRILLB  (S.),  comte  du  palais  sous  Dagobert  I, 
né  à  Verdun,  entra  dans  un  cloître  en  629,  prêcha 
dans  le  pays  de  Caux,  fonda  en  648  la  célèbre  abbaye 
de  son  nom  {V,  st-vandrillb),  et  mourut  en  666. 
On  l'honore  le  22  juillet. 

VAN  HYCK.  (Antoine),  peintre  flamand,  né  à  An- 
vers en  1599,  m.  à  Londres  en  1641 .  fut  élève  de 
Rubens,  voyagea  en  Italie,  en  Hollande,  en  France 
en  Angleterre,  où  il  était  appelé  par  Charles  I  (1632) 
et  où  il  se  fixa.  Le  peu  d'encouragement  qu'avaient 
îeçu  ses  tableaux  historiques  lui  fit  abandonner 

[iresque  entièrement  le  genre  de  l'histoire^  dans 
equel  il  égalait  presque  Rubens,  pour  se  livrer  à 
celui  du  portrait,  où  il  a  rivalisé  avec  le  Titien.  Il 
travaillait  avec  une  extrême  facilité,  et  il  a  produit 
un  grand  nombre  d'ouvrages.  Sa  manière  est  plus 
idéale  que  celle  de  Rubens  ;  elle  a  plus  de  gr&ce  et 
de  finesse,  mais  moins  d'unité.  On  connaît  de  Van 
Dyck  plus  de  70  tableaux  d'histoire  ;  pour  ses  por- 
traits, le  nombre  en  est  infini;  il  lui  arrivait  souvent 
d'en  faire  plusieurs  dans  une  même  journée.  On  re- 
garde comme  ses  chefs-d'œuvre  le  S.  SébiuHen  (au 
Louvre),  le  S,  Augiutin  en  extase  (à  Anvers),  gravé 
par  P.  de  Jobe;  le  Couronnement  d'épines  (a  Cour- 
tray)  et  le  Jésus  élevé  en  croix  ^  gravés  par  Bolswer. 
Outre  le  S.  Sébcutien^  le  Louvre  possède  une  ving- 
taine d'ouvrages  de  ce  maître,  entre  autres  la  Vierge 
et  V Enfant  Jésus  ^  Vénus  demandant  à  Vuleain  des 
armes  pour  Énée;  le  portrait  de  Charles  I  et  le  sien 
propre.  Van  Dyck  a  gravé  à  l'eau-forte,  de  la  manière 
la  plus  pittoresque,  une  suite  de  portraits. 

VAN  DTCK  (Philippe),  dit  le  Petit  Van  Dyck,  né  à 
Amsterdam  en  1680,  m.  à  La  Haye  en  17&2 ,  excella 
dans  le  portrait  et  dans  les  tableaux  de  genre  ;  on 
lui  reproche  de  pousser  trop  loin  la  minutie  de  l'exé- 
cution :  sa  couleur  léchée  prend  l'aspect  de  l'ivoire. 
On  lui  attribue  Sara  présentant  Âgar  à  Abraham  et 
Abraham  renvoyant  Agar  et  son  fUs  Ismaél,  qui 
sont  au  Louvre,  et  que  quelques-uns  donnent  à  un 
autre  Van  Dyck  (Floris),  qui  fiorissait  à  Hariem. 
Tout  en  cultivant  l'art,  Philippe  Van  Dyck  se  fit 
Baarchand  de  tableaux  et  s'enrichit  par  cette  industrie. 

VANE  (H.),  homme  d'Ëtat  anglais,  né  en  1612, 
m.  en  1662,  lut  un  des  plus  violents  adversaires  de 
Charles  I,  devint  en  1640  membre  du  parlement,  fut 
un  des  instig^ateurs  du  Covenant  (1643),  et,  après  la 
victoire  de  son  parti,  entra  comme  ministre  de  l'in- 
térieur au  Conseil  d'fiut,  où  il  resU  de  1649  à  1653. 
Sincèrement  attaché  aux  principes  républicains,  il 
nt  de  loppcsition  à  Cromv^ell,  qui  le  jeta  en  prison. 
Nommé  après  la  mort  de  Cromwell  président  du 
Conseil  d'Ëtat,  il  tenta  vainement  de  faire  adopter 
une  nouvelle  forme  de  république.  Charles  II  rétabli 
le  fit  arrêter  et  exécuter  à  Towerhill  (1662). 

VAN  EFFEN  (Juste)  ,  écrivain  ,  né  à  Utrecht 
en  1684,  m.  en  1735,  était  fils  d'un  capitaine  d'in- 
lanterie,  et  remplit  les  fonctions  d'inspecteur  des 
magasins  de  Bois-le-Duc.  11  a  traduit  de  l'anglais  en 
français  les  Voyages  de  Bobinson  Crusoé,  le  Jrenlor 
^deme  d'Addison,  le  Conte  du  tonneau^  de  Sv^ifl, 
les  Pensées  libres,  de  Mandeville.  Il  a  en  outre  «édigé 
<«  Misanthrope  (1711),  feuille  périodique  dans  le 
genre  du  Spectateur  d'Addison,  le  Journal  lilté- 
^vre  de  La  Haye,  et  le  Smeetateur  hollandais  (en 
hollandais) ,  1731-36.  On  a'encore  de  lui  un  Parai- 
{««  burlesque  d'Homère  et  de  Chapelain,  qui  se 
yuve  à  la  fin  du  Chef-d^œuvre  d*un  inconnu,  par 
Maihanasiua  (St-Hyacinthe). 
«aW  BSPEN  (Bernard) ,  prêtre,  savant  canoniste, 
ne  a  Louvain  en  1646,  m.  en  1728.  enseigna  le  droit 
>  Louvain  et  obtint  une  si  grande  autorité  que  de 


Plusieurs  fois  imprimés  (notamment  à  Paris, 
i  rubrique  de  Louvain,  en  1753,  4  vol.  in-f.). 

VAN  EVERDINGEN  (Aldert) ,  peintre  de  paysages 
et  de  marines,  né  à  Alkmaaren  1621,  m.  en  1675. 
{été  par  un  naufrage  sur  les  côtes  de  Norvège,  il  y 
étudia  la  nature  sauvage  et  réussit  admirablement 
à  la  représenter.  11  a  aussi  exécuté  de  belles  marines 
et  des  tempêtes  d'une  vérité  effrayante.  Cet  artiste  a 
gravé  lui-même  à  l'eau-forte  101  de  ses  paysages  et 
57  épisodes  du  Roman  du  Renard,  Ses  taoleaux  sont 
presque  tous  en  Hollande:  le  Louvre  n'en  possède 
qu'un  seul,  qui  encore  n'est  que  de  2*  ordre. 

VANEYCK  (Jean),  peintre  flamand,  né  vers  1386 
à  Maas-Eyck,  m.  en  1440,  reçut  les  leçons  d'Hubert 
Van  EyCK,  son  frère  atné,  et  alla  de  bonne  heure 
s'établir  avec  lui  à  Bruges,  ce  qui  le  fait  souvent 
appeler  Jean  de  Bruges,  On  lui  attribue  l'invention 
de  la  i)einture  à  l'huile;  s'il  ne  l'inventa  pas,  il  la 
perfectionna  au  point  de  la  transformer  complète- 
ment :  avant  lui  en  effet  on  employait  l'huile  sans 
préparation,  et  il  fallait  attendre  quune  couleur  fût 
sècne  pour  en  appliquer  une  autre  par-dessus  :  Jean 
Van  Eyck  trouva  que  l'huile  de  lin  et  l'huile  de  noix 
perdaient  promptement  leur  humidité  quand  on  les 
avait  fait  cuire;  il  ajouta  à  ce  composé  des  essen- 
ces qui,  par  leur  évaporàtion,  accéléraient  encore 
le  résultat  Cet  artiste  cultiva  tous  les  genres  avec 
succès  :  histoire,  portrait,  paysage,  intérieurs, 
fleurs,  animaux.  Il  travaillait  le  plus  souvent  aveo 
son  frère  Hubert,  de  sorte  qu'il  est  difficile  d'appré- 
cier le  talent  propre  à  chacun  d'eux.  La  plupart  de 
leurs  tableaux  sont  à  Bruges,  à  Gand,  à  Anvers,  à 
Munich,  à  Berlin.  Les  plus  remarquables  sont  les 
les  Vieillards  et  les  vierges  de  VApoealypee  adorant 
V Agneau,  tableau  gui  renferme  plus  de  300  figures 
de  30  à  35  centim.  ;  fa  Vierge  au  donataire,  une  il do- 
ration  des  Mages,  la  Vierge  couronnée  par  un  ange^ 
les  Noces  de  Cana.  Le  musée  du  Louvre  possède  ces 
deux  derniers  tableaux.  On  remarque  dans  tous  les 
ouvrages  des  Van  Eyck  une  fraîcheur  de  coloris  qui 
s*est  maintenue  malgré  l'intervalle  de  «quatre  siècles. 

VAN  GEER  (L.),  industriel  hollandais,  né  à  Liège 
en  1587,  m.  en  1652,  se  fixa  en  Suède,  y  perfeo» 
tionna  les  fonderies  de  fer,  les  manufactures  d'ar- 
mes, obtint  la  confiance  de  Gustave-Adolphe  et  de 
la  reine  Christine,  et  n'usa  de  son  influence  et  de 
ses  richesses  que  pour  encourager  l'industrie  et  les 
lettres.  Il  fit  venir  en  Suède  le  savant  Comenius  pour 
organiser  Tinstniction  publique.  En  récompense  de 
ses  services,  il  fut  anonli. 

y  AU  GBER  (Ch.,  baron),  maréchal  de  la  cour  de 
Suède,  de  la  même  famille  que  le  préc.,  né  en  1720, 
m.  en  1778.  s'adonna  à  l'histoire  naturelle  et  mérita 
d'être  appelé  le  Réaumvr  suédois.  On  lui  doit  d'ex- 
cellents Mémoires  pour  servir  à  Vhistoire  des  insectes^ 
rédigés  en  français,  7  voL  in-4,  Stockholm,  1752-1778. 

VAN  HEEM,  VAN  HEEMSKERK.  V.  UEKU,  etc. 

VAN  HELMONT  (J.  B.),  fameux  empirique,  né  à 
Bruxelles  en  1577,  m.  en  1644,  sortait  d'une  famille 
noble  et  riche.  Il  renonça  à  la  carrière  des  honneurs 
pour  se  livrer  aux  sciences,  exerça  quelque  temps  la 
médecine,  occupa  une  chaire  de  chirurgie  à  Louvain, 
puis  se  retira  à  Vilvorden,  près  de  Bruxelles,  pour 
y  cultiver  la  chimie  expérimentale.  Il  voulut,  comme 
Paracelse,  créer  une  nouvelle  médecine  en  la  fondant 
sur  la  chimie.  Û  imagina  aussi  un  nouveau  système 
métaphysique  :  il  admettait  en  nous  2  principes  im- 
matériels, rorefcee,  principe  vital  qui  pénètre  le  corps 
entier,  y  exécute  les  fonctions  de  nutrition,  de  di- 
gestion, et  combat  les  maladies  ;  le  duumvirat,  prin- 
cipe intelligent  ou  âme  proprement  dite  :  ce  principe 
réÂide,  non  dans  le  cerveau,  mais  dans  l'estomac  et 
la  rate,  et  résulte  de  l'accord  de  ces  deux  viscères, 
d'où  le  nom  qu'il  lui  donne.  Ses  (ouvres,  qui  ren- 
ferment les  idées  les  plus  bizarres,  mais  aussi  quel» 
ques  vues  justes  (notamment  sur  les  gaz,  dont  il 
établit  scientifiquement  l'existence) ,  ont  été  pvfaliéflt 
par  son  fils,  soos  le  titre  d'Ortuf  meé 


VANI 


—  1942  — 


VAN  M 


1648,  io-kf  el  rélimir.  à  Franefort,  16S0.  On  y  re« 
marquA  un  traité  De  WMçnêtim  mikmvm  euro- 
fioM  (1621),  où  II  parait  avoir  ooudu  1m  faits  dont 
on  attribue  la  déoouTerte  à  Mesmer.»  Bon  fils,  Mer^ 
euro  V.,  161 8-99,  partagea  son  goût  pour  les  soien- 
oes  oecaJtes,  s'enrôla  dans  une  troupe  de  Bohémiens 
pour  connaître  leur  langue,  et  parcourut  avec  eux 
une  partie  de  TGurope.  Il  croyait  posséder  la  pana- 
cée universelle  et  la  pierra  phuosophale,  et  préten- 
dait avoir  trouvé  la  langue  primitive.  H  a  laissé, 
entre  autres  écrits  bizarres  :  Prtnetptè  fhiloiopkim 
OfntiquûiiMr  ef  recentistituM ,  Amst.,  1690. 

VAN  HOOFIT  (Cornélius),  historien  et  poète  hol- 
landais, né  en  1581  à  Amsterdam,  m.  à  I^  Haye  en 
1647,  a  puissamment  concouru  aux  progrès  de  la 
littérature  hollandaise.  Sans  ambition,  il  se  con- 
tenta toute  sa  vie  de  sa  plaoe  de  drouart  (magistrat 
civil)  à  Muiden,  près  d^Amsterdam.  Il  fut  Tami  de 
Grotius.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  la  Ft«  de 
Eenri  k  Gramd,  rot  de  France  el  de  Navarre ,  Amst., 
1627,  et  une  Hitt,  de  Hollande,  en  27  livres,  re- 
marquable à  la  fois  nar  le  style  et  par  l'exactitude. 
11  a  aussi  oomposé  plusieurs  pièces  de  théâtre  :  Gre^ 
n^da^  drame  (1602);  Gérard  de  Yelsen,  tragédie; 
£ato,  tragédie  (1628),  etdesPo^ms  diverses,  1636. 

YAN  HUYSCM  (Jean),  peintre  de  fleurs ^  de  fruits 
et  de  paysages,  né  à  Amsterdam  en  1682, m.  en  1749, 
a  laissé  un  grand  nombra  de  tableaux  fort  recherr 
chés.  11  travaillait  en  secret,  ne  voulant  pas  que  l'on 
oonnût  les  procédés  qu*il  employait  pour  préparer 
ses  eottleura  et  pour  donner  à  ses  fleurs  ce  coloris, 
oe  velouté,  cette  fraîcheur  qui  rivalisent  avec  la  na- 
tura.  Le  Louvra  possède  10  tableaux  de  cet  artiste. 

VAHISRE  (le  P.  iafiq.)«  jésuite,  né  en  1664  à 
Causses  près  de  Béziera,  m.  en  1739,  enseisna  les 
humanités  et  la  rhétorique  dans  cliven  collèges  de 
son  ordre  en  province ,  et  finit  par  se  fixer  à  Tou- 
louse. 11  fit  en  1730  un  voyage  à  Paris,  où  il  fut 
traité  avec  les  plus  grands  honneura.  Vanière  est 
surtout  connu  comme  poète  latin;  on  lui  doit  un 
poème  charmant,  le  Preedium  nuticum,  en  16  li- 
vres, où  il  chante  les  travaux  et  les  plaisirs  de  la  cam- 
Sgne.  Dans  ce  poème,  il  s'est  rapproché  de  l'auteur 
s  Géorgiques  autant  que  le  pouvait  un  moderne. 
Publié  pour  la  l-*  fois  à  Paris  en  1710,  en  10  chants 
aeulement,  le  Presdium  nifitcum  n'a  paru  complet 

2 n'en  1730.  Il  a  été  trad.  en  français  par  Borland 
'Halouvry,  1756,  et  par  Ant.  Le  Camus,  1756. 
On  a  encore  du  P.  Vamere  des  ùpuêcula  (1730) ,  re- 
eueil  de  poésies  fugitives,  et  un  Diaionarium  pœti- 
€um  (Lyon ,  1710),  espèce  de  Oradue  ad  Pamaseum, 

YANULORO,  groupe  d'Iles  de  l'Océanie,  par  12* 
lat.  S.,  163*  30'  long.  E.,  se  compose  de  2  Iles,  Ya- 
nikoTO  (la  plus  grande)  et  Teval.  Cètee  élevées,  en- 
tourées de  récifs  dangereux.  (Connues,  à  ee  qu'on 
croit,  par  Quiros  dès  1606,  elles  ftirent  visitées  en 
1788  par  La  Pérouse,  qui  y  périt  avec  son  équipage. 
Après  avoir  été  l'objet  d'une  longue  et  inutile  re- 
cherche, elles  ont  été  revues  en  1827  par  TAnglais 
Dillon  et  en  1828  par  Dumont  d'Urville,  qui  y  trouva 
des  débris  du  vaisseau  de  La  Pèrouse  et  éleva  un 
mausolée  à  cet  infortuné  navigateur. 

YANINA  d'ornauo,  femme  du  Corse  fiampiétro, 
fut  étranglée  par  son  époux  mème,narM  qu'elle  avait 
imploré  lagrtoe  de  ee  proscrit  prèsdu  sénat  deCMnes. 

YANINl  (LucUioeu  JuUo),  lameux  incrédule,  né 
en  1686  à  Taurizano  (Terra  d'Otrante),  étudia  la  phi- 


tnnes  les  plus  impies,  finit  par  se  fixer  en  France, 
•t  habita  successivement  Lyon,  où  il  écrivit  contra 
Cardan  $  Toulouse,  où  il  entra  dans  un  couvent  d'où 
Il  fiii  chassé  pour  ses  mesura  inlâmee;  Paris,  où  il 
devint  aumônier  du  maréchal  de  Basaompierra.  Il  le- 
tonraa  en  1617  à  Toulouse,  et  fut  même  ehargè  de 
rédocation  des  enfanta  du  premier  président,  dont 


il  avait  surpris  la  confiance  pv  son  érudition  st  m 
esprit;  mais  il  continuait  à  se  livrer  ^u  plus  coupihlc 
prosélytisme.  Déféré  en  1618  à  la  cour  comias  atbé? 
par  le  procureur  général,  il  protesta  de  son  inoo- 
cence  et  proclama  devant  ses  juges  sa  croyance  en 
un  Dieu;  il  n*ea  fut  pas  moins  condasuié,  sur  dei 
dépositions  accablantes,  à  ètra  pendu  et  brûlé,  aprèj 
avoir  eu  la  langue  coupée.  Il  subit  le  suppliée  à  Too' 
louse  en  1619.  Ses  écrits  sont  :  ÂmphitheatrumPr^ 
ffidentise  divimHnaffiema^  aànerpu  ^eîeret  tAtioto- 
phos,  atheos^  epioursas,  etc.»  Lyon,  1615  (il  y  pro- 
fesse des  opinions  orthodoxes  et  y  combat  surtout 
Cardan)  ;  ih  admirandU  Notwss,  rtfiM  dexqu 
merêalium  areanie,  Paris,  1616,  en  60  dialogues, 
dédié  an  maréchal  de  Bassompierra  :  cet  écrit  est 
comme  la  contre-partie  du  précèdent:  Uyeipllque 
tout  par  les  seules  foroes  de  la  nature.  La  vu  de  Va- 
nini  a  été  écrite  en  franc,  par  Durand,  Rott.,  1717, 
en  lat.  par  F.  Arpe  (sons  le  titre  d'i0o(o0ia),1712,e 
en  ailem.,par  W.  D.  F.,  Leipa.,  1800.  Ses  0£utT/ip/>t' 
losophiques  ont  été  trad.  par  Honsselot,  Paris,  lilU. 

VAN  KESSEL,  famiUe  d'artistes  flamands.  Jeta, 
né  à  Anvers  en  1636,  m.  en  1679,  imita  STMsaccâ 
Breughel  de  Veloura,  et  réussit  dans  les  tableau  de 
fleurs,  de  fruits,  d'insectes  et  d'oiseaux.  —  Ferdi- 
nand, fils  de  Jean,  ne  ven  1660  à  Anvers,  eiceili 
dans  le  genre  de  son  pèra ,  ainsi  que  dans  le  wsigt, 
et  fut  peintre  du  roi  de  Pologne  Jean  Sobietti.  - 
Jean  II,  1648-98,  neveu  de  Ferdinand,  imite  Ténien 
avec  succès.  U  peignait  très-bien  les  campagoM  d( 
son  pays,  avec  ohÂteaux,  maisons  de  plaisaoce, 
cabanes,  eaux  courantes  ou  immobiles;  ssoouieuT, 
ses  effets  de  lumière,  ses  combinaisons  efaampétrtt 
sont  des  plus  agréables.  Il  vint  exercer  son  talent  à 
Paris  et  s'y  enrichit,  mais  U  n'en  mourut  pas  m<»i^ 
dans  la  misère  par  l'effet  de  son  inconduiie.'Thâ»' 
dore,  habUe  graveur,  grava  surtout  d'apr«a  Rubeot. 
ie  Guide,  le  Titien,  Carrache,  Adam  de  Viaoe. 

VAN  LAAR,  peintre.   F.  banbocbX. 

VANLOO,  V.  de  Hollande.  V,  vinmo. 

VANLOO  (J.  B.),  peintre  célèbre,  né  en  16^  * 
Aix.  m.  en  1745,  était  fils  et  petit-flls  de  peintres so^ 
landais  assez  habiles  et  fut  élève  de  son  pen  çui  éun 
venu  s'éUblir  en  France.  Il  babiU  suocessiTeDeot 
Toulon  et  Nice,  visita  ritaiie.  séjourna  à  ïimm 
frais  du  prince  de  Carigoan,  puis  vint  le  Di«r  t 
Paris  près  de  ce  protecteur.  Grâce  à  Tappui  du  pnoee 
et  à  son  propre  talent,  il  fut  bientôt  uDiveraeiie- 
ment  connu.  Il  entra  en  1731  à  l'Académie,  y  dew« 
professeur-adjoint  en  1733 ,  et  professeur  titulaire  ea 
1735.  U  eut  aussi  le  plus  grand  «uccès  en  Ang^ 


terre,  où 
la  peinture 


ni  demeura  4  an».  Quoique  fort  habite  dans 
re  historique.  Il  s'exerça  beaBWopdaniM 
portrait,  et  y  réussit  parfaiUment.  Cet  irt^f*  "J 
surtout  remarquable  par  le  coloris  et  par  ^^.^^ 
légère  et  spirituelle.  Parmi  ses  tableaux  oo';^'^ 
on  distingue  Diane  et  Endywiùn,  S.  '««^ff/ 
de  prison,  Henn  111  recevant  les  dmaUmUi  or- 
dre du  St-Jïapril;  parmi  ses  portraits  on  o»«cc|Jïû« 
Louù  lY,  en  pied  et  à  cheval,  de  U  reine  «*"< 
LecMinska ,  de  ta  Ifar^tiiis  de  Prie.  . .  «,:m  m 
yahloo  (Carie),  frère  de  iean-Baptists,  né  à  Nice  » 
1706,  m.  en  1765,  le  suivit  à  Rome  et  à Penj^'IJ 
son  eollaboiateur  pour  quelques  tablsauXt  re»»^ 
à  Rome  en  HîT,  et,  i^rès  avoir  eiéeuté  de  »■«» 
morceaux  tant  en  cette  «lie  qu'à  Turia,.  nrOiijL  nr 
ris,  où  U  obtint  un  làufiuil  *  l' Académie  nj»h^ 
titre  de  1«  peintre  du  roi  et  la  direcUoa  de  Vfooj^^ 


peinture,  trop  vanté  de  son  vivant,  tropJ^P'^jJ 
depuis,  Carie  Vanloo  fut  certainement  y  *;/L. 
très  les  plus  distingués  de  son  époque;  U  ^r^^\ 
tout  par  le  coloris.  Sa  faciUté  était  •f^^Jn 
en  abusa  :  son  dessin  manquede  précision  *[ "v  j^ 
est  d'un  naturel  un  peu  trop  simple.  On^ou»" 
p^rte^nt  And^ise  et  son  Sê-Ësprtt  pf^f^^lZ!!- 
de  la  Viergeet  de  S.  Joeepk,  im^^^^ 
YàM  HAIIDBII  (ChJ,  peintre  ^^f^^M 
1548  à  Heulebekpr^  de  Couriny,  m.  •&  ^^ 


VAN  P 


—  1943  — 


VAN  V 


iatu  4*QBe  finnîlk  riohe  et  honorable.  H  reçut  une 
éducation  soignée  et  eultiva  la  poésie  en  même  tempe 
que  la  peinture.  U  alla  paner  pluiieure  années  à  Rome 
oO  il  étudia  surtout  l'antique,  puis  revint  dans  son 
pays  et  habita  suocessiTement  Gourtray ,  Bruges , 
Harlem,  Amsterdam.  On  a  de  lui  quelques  tableaux, 
qui  offrent  les  caraottew  du  style  flamaiid  du  iti*  s., 
el  parmi  lesquels  on  remarque  le  Délvgê,  lUdora* 
liofi  des  Jfaffsff  et  Josoè;  mais  11  est  surtout  eonnu 

Î>ar  un  ouvrage  historique  d'une  grande  hnportanee, 
es  Fms  des  Pstntrsff  italiens  et  flamands  (1004).  On 
a  aussi  de  lui  quelques  tragédies  (en  flamand). 

VANNE  (S.),  Ftlofiiis,  évéque  de  Verdun,  éhi  en 
498,  m.  yers636,  est  honoré  le  9  nor.  Il  a  laissé  son 
nom  à  une  abbaye  de  Verdun  dans  laquelle  se  forma 
en  IfiÛO  la  eélébre  oongrégatien  dee  Bénédietins  ré- 
formés de  Lorraine,  oonarégation  qui  eut  peur  ohef 
le  P.  Laoour  et  qui  fut  Fémule  de  celle  de  St-Maur. 

VANNES,  Hwiofxqum,  Civitat  Vtnitorumy  eh  A. 
du  dép.  du  Morbihan,  sur  la  riv.  de  Vannes,  près 
de  son  embouchure  dans  le  golCs  du  Morbihan ,  à 
450  kil.  O.  de  Paris  ;  14  564  h.  Petit  port  sur  le  Mor- 
bihan. Sréché,  suffragant  de  Tours,  trib.  de  !■*  inst. 
et  de  commerce,  collège,  maison  d'éducation  diri- 
gée par  les  Jésuites,  éode  d'hydrographie,  société  po- 
lymathiaue,  société  d'agriculture.  Tour  du  connéta- 
ble, seul  reste  du  château  de  l'Hermine,  ano.  rési- 
dence des  ducs  de  Bretagne,  cathédrale,  église 
St« Paterne;  cours,  beau  quai  le  long  du  port,  jolies 
promenades.  Chantiers  de  construotum,  trayafl  de  la 
dentelle;  pêche  de  la  sardine.  Sel,  grains,  chanvre, 
miel,  cire,  beurre,  suif,  cidre,  etc.  «^  Ville  fort  an- 
cienne, aue  les  Bretons  nommaient  6wtnêd;  elle 
était  le  cn.-l.  d'un  des  S  comtés  qui  aux  vn"  et  Tim  s. 
^rent  formés  de  la  Bretagne  (Beiines, Nantes  étaient 
les  deui  autres).  Elle  fut  inutilement  assiégée  par 
Edouard  tll  en  1643. 

VANNUCCHI,  peintre.  F.  amnii  ml  saHiû. 

TAN  OOST  (Jacques),  dit  le  TiêVM,  peintre  fla- 
mand ,  né  à  Bruges  tn  1600,  m.  en  1671 ,  alla  étudier 
eq  Italie  après  avoir  reçu  les  leaons  de  Van  Dyck  et 
prit  pour  modèle  Annibal  Carracbe,  qn*)l  imita  arec 
succès.  Ses  ouvreges  sont  excessivement  nombreux; 
on  distingue  surtout  une  VeiteHH  du  St-Bipri$  et  un 
S,  Ckofies  Bmroméê»  ^  Son  fils,  Jean  Jacques,  dit 
le  Jûufiê  (  lG37-niS ) ,  Vr  presque  ^alé. 

VAN  08TADE  (Adrien),  peintre  de  l'éeole  hollan- 
daise, né  k  Lubeclc  en  1610,  m.  en  16S&,  s'élablit  à 
Hariem,  piûs  se  fixa  à  Amsterdam.  11  représente  )e 
plus  souvent  des  scènes  de  la  vie  commune  ou  de  la 
vie  rustique.  A  une  couleur  splendtde  il  réunit  un 
dessin  ferme  et  une  grande  vérité.  Le  Louvre  possède 
de  cet  artiste  :  la  famille  dfÀd/ritn  roii  O^fad^,  U 
Maître  d'ésols,  un  des  ohefs-d'CBUvre  du  genre;  le 
Chaneminier  amhukmtf  l^Intéfiiur  itwn  ménaae 
mslt^ue.  —  Son  frère  Isaao,  161S-1671,  se  distingua 
aussi  comme  peintre  de  genre.  Ls  Leurre  a  de  cet  ar- 
tiste :  une  Hmlte  de  tueveoeurf  ;  un  Paye^n  dtins  ta 
charrette  i  un  Canal  ptoùi,  eimc  dee  patimewFt, 

VANOIZA  (Rose),  maîtresse  de  R.  Borgia  (depuis 
Alexandre  Yl),  en  eut  6  enfants,  dent  les  3  plus  cé- 
lèbres furent  César  Borgia,  duc  de  Valenthiois,  la  fa- 
meuse Lucrèce  Borgia,  et  François,  duo  de  Gendie. 

VAN  FRABT  (Bernard),  bibHcgraphe,  né  en  1734 
à  Bruges,  m.  en  1887  à  Parts,  concourut  en  1788 
à  rexcellent  Cataloffae  dee  Hvree  ruree  du  due  de  La 
ValHêre,  fut  attaché  à  16  BibUotbèqne  royale,  de- 
vint un  des  conservateurs  de  col  établiesement,  qu'il 
enrichit  d'un  grand  nombre  d'ouvrages  précieux,  el 
fut  admis  en  1830  a  rAcadémiedes  inscriptions.  Ob 
lui  doit  :  le  Camiogw  dee  livrée  imprimée  sur  ioélin 
de  la  Bibliothèque  du  ret,  eto.,  1823-98. 

VAN  PYNAOLER  (Adam),  naysaffisté  hollandais, 
né  en  1621  à  Pynaeker  près  de  Delft,  m.  en  1673, 
alla  passer  trois  ans  en  Italie.  Dans  ses  paysages, 
il  exe^e  à  représenter  les  diflérentes  sortes  jPar- 
bres,  à  rendre  leurs  divers  feuillages,  leurs  nuances 
ï>i  variées  ;  ses  arbres  se  détachent  admirablement 


sur  des  fonds  vaporeux  ;  il  ne  réussit  pas  motns  à 
exécuter  lee  personnages  de  ses  tableaux.  Le  Louvr« 
possède  trois  ou  quatre  toiles  de  cet  artiste. 

VANS  (us),  eh.*l.  dee.  (Ardéche),  à  16  kil.  B.  0. 
de  l'Argentiére;  tSll  hab.  Soie,  Tins,  olives. 

VAN  SPARNDONK  (6.)  ,  peintre  lloUandais,  n^ 
en  1746  à  Tilbourg  (Brabant  ftept.),  m.  en  18tS,  se 
fit  d'abord  connanre  comme  peintre  en  minlatore. 
puis  se  eoBsaera  à  la  peinture  des  fleurs  et  acquit 
en  ce  geniu  une  réputation  temenae.  Ctant  venu  se 
fixer  à  Paris,  ilflit  admis  en  1781  à  l'Acad.  de  pein- 
ture et  Alt  nommé  en  1798  proAMiseur  dlconogra- 
phle  au  Jardin  des  Plantes.  Cet  artiste  entend  ad- 
mirablement la  composition  des  tableaux  de  fleurs; 
ii  rend  ht  nature  aveé  beaucoup  de  vérité;  sa  ceulenf, 
pleine  de  fraîcheur  et  d'harmonie,  est  légère  et  trans- 
parente I  ses  accessoires  sont  toujours  choisis  avec 
go1)t.  1)  a  laissé  un  recueil  intitulé  :  Fleure  deeeiniH 
diaprée  nature ^  gr.  in*fol.,  1896. 

VAN  STBEN  (Jean),  peinire  hofiandals,  né  en 
1636  à  Leyde.  m.  en  1689,  était  flls  d*un  brasseur 
auquel  il  succéda  et  cultiva  son  art  tout  en  tenant  un 
cabaret.  N'ayant  pas  d'ordre  et  ne  buvant  pas  moins 
que  ses  mtiques,  il  se  trouvait  souvent  dans  rem- 
barras 9  fl  fermait  alors  son  établissement,  se  mettait 
à  peindre  avec  ardeur,  vendait  ses  tableaur ,  acbe« 
tait  du  vin  et  de  la  bière,  et  rouvrait  sa  taverne.  Van 
Steen  a  parfeitement  reproduit,  d'après  natoi«,  les 
mœurs  du  peuple  en  ilollattde;  ses  intérieurs  de  ta* 
veme  sont  admirables:  la  verve  et  la  vérité  de  eon 
dessin,  la  manière  Ingénieuse  dont  il  éclaire  ses  ta- 
bleaux, les  scènes  comiques  et  d'une  gaieté  com- 
nhinicatite  qu'il  y  représente  fbnt  recherche^  ses  era- 
vrss,  malgré  leur  apparence  nécflgée.  Get  artiste  a 
beaveeop  produit  :  le  plus  grancf  nombre  de  ses  ou- 
vrages est  en  Hollande  et  en  Belgique  ;  le  Louvre  a  de 
lui  une  File  flamande  dane  Vinténeur  d*une  auberge. 

VAN  STEENWYCK  (H.),  peintre  hollandais,  né  en 
1589  à  Francfort-sur-le-Mein,  m.  en  1643,  était  itls 
d'un  peintre  distingué,  natif  de  Steenwyck,  ville  de 
rOver-Tssel  dont  fi  avait  pris  le  nom.  if  se  consacra 
à  la  peinture  des  intérieurs  d'églises,  des  salles  de 
châteaux,  et  acquit  en  ce  genre  une  telle  réputation 
que  Charles  I  l'appela  à  Londres.  Il  exécuta  pour  ce 
prince  une  fbule  de  tableaux,  et  dirigea  même  la 
construction  de  plusieurs  édifices.  Ses  perspeotivcft 
fbnt  illusion  ;sesombresdiaphanes  laissent  voir  toutes 
les  formes  de  rarchitecture.  Van-Dyck  remployait 
pour  les  fonds  de  ses  portraits  quand  il  avait  besoin  d'y 
introduire  des  vues  ou  des  portions  d'édifices.  le 
Louvre  possède  5  toiles  de  cet  artiste,  dont  h  sont 
des  Intérieurs  d'églises. 

VAN  SWIHTBN  <Gérard),  célèbre  médecin,  né  h 
Leyde  en  1700.  mort  à  Schoenbrfinn  en  177),  fût 
réfève  de  Boerhaave.  II  avait  été  nommé  professeur 
de  médecine  à  1*Université  de  Leyde,  mais  ses  en- 
vieux le  fbrsèrent  à  se  démettre  de  cette  chaire, 
parce  quil  était  catholique.  Il  alla  en  1745  se  fixer 
a  Vienne,  eu  il  nrofessa  la  médeeine  et  l'anatomito 
avec  stiocès,  et  fft  des  guérisons  Inespérées.  L'im^ 
pératrioe  Marie-Thérèse  l'avait  nommé  son  premier 
médecin ,  bibliothécaire  et  directeur  général  des 
études  des  Pays  héréditaires.  Van  Sirteten  créa  i 
Vienne  un  amphithéâtre  d'anatomie,  un  laboratoire 
de  chimie  et  un  jardin  des  plantes.  II  a  laissé  son  nom 
à  une  liqueur  dont  on  Ihit  encore  usace  en  médecine. 
Bon  principal  ouvrage  est  Intitulé  :  Commentaria  in 
H.  âoethaaw  aphtmsmôe  de  eognûtcendie  et  curon- 
tfirmorMi,  Pane,  5vol. in-4, 1771  et  1773.  Le IK Paul 
a  tiré  de  ce  vaste  répertoire  et  traduit  en  fWmçaia  les 
traités  des  Fièvree  tntermitf entée ^  1766;  des  takh 
diee  dès  enfants,  1769,  et  la  Trofité  de  la  Ple-nrésie; 
et  Louis,  les  Aphoriemee  de  médeeine ,  1766,  et  des 
Aphariemee  dv  ehirurgie,  1768. 

VANUCCI.  r.  PÉRUOIR  et  ANDRâ  DBI.  SAITO. 

VAN  VEBN  (Othon),  en  latin  OMo  feeniue^  pein-^ 
tre,  né  à  Leyde  en  1556,  m.  en  1  fi34,  avait  reçu  unfe 
éducation  soignée.  Il  habita  successivement  R?iixel- 


VARA 


—  1944  — 


VARE 


les  et  Anvers  et  devint  en  1594  directeur  de  TAcadé- 
mie  de  cette  dernière  ville.  Il  reçut  du  prince  de 
P&rme,  gouvemear  des  Pays-Bas,  le  titre  d'ingé- 
4i«Qr  et  de  peintre  en  chef  de  la  cour  d'Espagne,  puis 
ie  l'archiduc  Albert  Tintendance  des  monnaies  de 
%nixeNes.  Van  Veen  ne  brillait  pas  par  la  verve  et 
l'expression,  mais  il  était  très-habile  dans  l'emploi 
da  elairH>bteiir;  il  réussissait  surtout  à  fondre  ses 
eouleun  d'une  manière  savante  par  d'imperceptibles 
dégradations.  Il  fut  le  maître  de  Rubens,  qui  lui  doit 
beaucoup.  Ses  principaux  ouvrages  sont  dans  les 
églises  d'Anvers;  le  Louvre  ne  possède  qu'un  ta- 
ueett  de  cet  artiste  :  Oito  Vandus  et  aa  famille.  On 
a  de  loi  le  texte  et  les  planches  de  la  Guem  des  Ba- 
toeef  €ontrt  lu  Jtomotfu,  tirée  de  Tacite.  Anvers, 
1612;  les  Smblème»  ^Bofaee,  de  la  Fie  de  S.  Tko- 
wiat  iTAquin,  et  de  l'fliff.  des  sept  infamU  de  Lara. 

YAlf  YITELU  (L.),  architecte,  né  en  1700  à  Na- 
ples,  m.  en  1773,  fils  du  peintre  hollandais  Gaspar 
▼an  Witell  (renommé  par  ses  tableaux  de  monu- 
ments), étudia  simultanément  la  peinture  et  l'archi- 
tecture, exécuta  très-jeune  encore  des  tableaux  et  des 
fresoues  remarquables,  mais  se  signala  encore  plus 
par  la  construction  des  églises  de  St-François  et  de 
St-Dominique  à  Urbin,  et  |>ar  la  restauration  du  pa- 
laia  Albani  dani  la  même  ville.  Le  pape  ie  nomma  à 
28  ans  architecte  de  St-Pierre  de  Rome  et  le  chargea 
de  grands  travaux  à  Ancdne  (1738);  ilmitlecooible 
à  sa  réputation  en  construisant  pour  le  roi  de  Naples 
CharlesUl  le  beau  château  de  Caserte. 

VAIWRBS  ou  vAHvis,  bourg  du  dép.  de  la  Seine 
(arr.  de  Sceaux),  à6  kîL  S.  0.  de  Paris;  6016  hab. 
Ancien  château  du  prince  de  Condé,  avec  un  beau 
parc,  qui  appartient  auj.  au  lycée  Louis-le-Grand  et 
où  a  été  insullé  le  petit  collège  de  cet  établissement 
Fort,  construit  en  1842  et  faisant  partie  du  système 
de  défense  de  Paris. 

YAOUR,  ch.-l.  de  c.  (Tarn),  â  24  lûL  N.  O.  de 
Gaillac;  598  hab.  Beau  château. 

VAPINGUM,  ville  de  la  Narbonaise.  auj.  Gap. 

YAR,  Varo  en  italien,  Vartu  en  latin,  riv.  qui 
prend  sa  source  au  mont  Garret  dans  les  Alpes  ma- 
ritimes, coule  au  S.  dans  les  anc.  États  piémontais, 
puis  pénètre  en  France,  arrose  Entrevaux,  Puget- 
Théniers,  et  se  jette  dans  la  Méditerranée,  près  de  St- 
Laurent-du-Var,  entre  Antibes  et  Nice,  après  un  cours 
de  100  kil.  C'est  une  rivière  impétueuse  et  large,  mais 
peu  profonde.  Avant  Tacquisition  de  Nice,  le  Var 
formait  la  limite  des  États  sardes  et  de  la  France. 

YAB  (dép.  du) ,  dép.  maritime,  â  l'angle  S.  £.  de  la 
France,  borné  auN.  par  celui  des  Basses-Alpes,  àl'O. 
par  celui  des  Bouches-du-Rbéne,  au  S.  par  la  Médi- 
terranée, à  l'E.  par  le  dép.  des  Alpes-Maritimes, 
7268  kil.  carr.  ;  315  526  hab.  ;  ch.-l. ,  Draguignan.  Les 
lies  d'Hvères  et  de  Lérins  en  dépendent.  Ce  départe- 
ment a  été  formé  aux  dépens  de  ranc.  Provence.  Très- 
montagneux,  surtout  à  l'E.:  côtes  très-échancrées 
(golfes  de  laNapoule,  de  Fréjus,  de  Grimaud,  rades 
d^yères,  de  Toulon)  ;  le  dép.  est  arrosé  par  le  Var, 
'Argens  et  quelques  rivières  côtières.  Houille, plâtre, 
jnarbre,  granit,  pierre  de  taille,  albâtre  onental, 
jaspe,  porphyre.  Sol  sec,  sablonneux^  peu  de  grains; 
vins  délicats;  mûriers,  orangers,  oliviers,  roses  et 
jasmins;  plantes  médicinales;  truffes,  safran,  câpres, 
jujubes,  etc.  :  bois  de  charpente  et  ae  construction. 
Peu  de  gros  bétail;  mulets,  moutons,  abeilles,  vers 
â  soie,  ver  qui  donne  la  teinture  écarlate.  Savons, 
parfums,  essences,  li<jueurs,  eau-de-vie,  huiles, 
cuirs ,  gros  draps;  fruits  secs  et  confits.  Pêche  de 
sardines,  thon,  anchois. ~  Ce  dép.  a 3  arr.,  Dragui- 
gnan, Toulon.  BrignoUes  (Grasse  en  a  été  récem- 
ment détaché),  27  cantons  et  143  communes;  il  dé- 
pend de  la  cour  impér.  d'Aix  et  a  un  évéché  à  Fréjus.' 

YABADES,  ch.-l.  de  c.  (Loire-Inf.),  près  de  la  r. 
dr.  de  la  Loire,  â  13  kil.  E.  d'Ancenis;  3368  hab. 
Station  du  chemin  de  fer.  Vin  et  bois. 

YARABIN,  V.  de  Hongrie  (Banat  allemand),  sur  la 
lémès,  â  32  kiL  N.  0.  de  Pancsova;  3000  hab. 


VAiuDiR  ou  WABASDra,v.  forte  des  États  atitriduen» 
(Croatie),  ch.-l.  du  goovt  de  Varsdin,  sur  la  r.  dr. 
de  laDrave,  à  72  kil.  N.  E.  d'Agram;  13 000 hab.  Ci- 
tadeUe.  Eaux  thermales  ;  vin  estimé.  —  U  comitit 
de  Varadin,  entre  la  Hongrie  au  N.  E.,  la  Styrieaii 
N.  0. ,  les  comitats  d'Agram  au  S.  et  de  Kreutz  an 
S.  E.,  a  75  kil.  sur  28,  et  176000  hab. 

VABAnm  (grand-),  Gros-Wardein  en  allemand,  t. 
forte  de  Hongrie,  clL-l.  du  comitat  de  Bihar,  sarlj 
Kœrœs.  â310  kîL  E.  de  Bude;  17000  hab.  Evéché 
catholique  et  évèché  grec-uni .  gymnase  de  PrémoD- 
très;  académie.  Soieries,  poteries,  beaux  marbrei 
Eaux  thermales  sulfureuses  et  lerro^euscs.  La 
ville  fut  fondée  en  1080  par  Ladislas  I,  roi  de  Hongrie. 

YARAGINB  (Jacques  de),  dominicain,  né  vers 
1230  â  Varaggio,  sur  lacdte  de  Gènes,  m.  en  1398, 
se  distingua  comme  professeur  et  prédicateur,  de\iot 
provinciâ  de  la  Lombardie,  évêque  de  Bolofrne,  ar- 
chevêque de  Gènes  (1292),  travailla  sans  relâche  àU 
réforme  des  mœurs  des  moines  et  de  son  derpè,  et 
laissa,  entre  autres  ouvrages,  Hùioria  Lombardina, 
seu  Legenda  saneUiy  ouvrage  que  radmiration  des 
contemporains  décora  du  nom  de  Legenda  aurca, 
légende  d'or  :  c'est  en  effet  un  recueil  précieux  de  ries 
des  saints,  mais  on  lui  reproche  de  manquer  de  cr.- 
tique.  Cet  ouvrage  a  été  réimpr.  plus  de  60  fois,  oo- 
tamment  à  Paris  en  1475;  mis  en  vieux  franc,  par 
Jean  de  Yignay ,  et  trad.  de  nouveau  de  nos  ioarspar 
G.  Brunet,  1843.  On  a  aussi  de  Varagine  les  (m- 
nieœ  gemÊÊmet  ad  anaicm  1277,  publ.  par  Mniatorï 
(tome  IX  des  Aenim  iloJte.  teriptoree), 

YARALLO,  ville  de  la  Hte-Italie  (Novaie),  ch.-L 
de  l'intendance  de  Yalsesia,  à  60  kiL  N.  N.  0.  de  No- 
vare;  3500  hab. -Gymnase,  académie  de  dessin.  Aoi 
env.  est  le  SaMetuainde  VarMo^  église  enTironnée 
de  45  chapelles, qui  forment  stations  pour  les  peleriDs. 

YARANEf  nom  donné  par  les  historiens  grees  i 
plusieurs  rois  sassanides  de  la  Perse,  dont  le  nai 
nom  est  BoArom.  On  en  compte  5.  V,  l'art  pebsb. 

YARANGIENS.  V.  VAiJtoDKS. 

YARCm  (Benoît),  historien  et  poète,  né  en  XUH 
à  Florence,  m.  en  1565,  prit  part  en  1527  àrexpol' 
sion  des  Médicis  et  fut  forcé  lors  de  leur  retour  de 
s'expatrier.  Cosme  I  le  rappela,  le  pensionna,  et  le 
chargea  d'écrire  l'histoire  des  eemiers  temps  de  la 
république.  Il  rédigea,  pour  remplir  cette  missioD, 
une  Uistovrede  Floremee  de  1527  à  1538,  en  15  livres 
(publiée  seulement  en  1721  et  trad.  par  Requieren 
1754).  Quoique  diffuse  et  traînante,  cette  histoire  est 

Srécieuse  pour  son  exactitude  et  même  poar son  io- 
épendanee.  Varchi  a  laissé  un  grand  nombre  d'é- 
cnts  moins  importants  :  poésies,  dialogues,  traduc- 
tions (notamment  celle  des  BienfaiU  de  Sénèqae  et 
de  la  Cofuolation  de  Boèce) ,  etc.  , . 

YARDANE  ou  vartah ,  loi  des  Parthes,  snecéda 
à  son  père  Artaban  lU  l'an  44  de  J.-C.,  est  à  com- 
battre les  prétentions  de  son  neveu  Gotarsès,  et  rat 
assassiné  perses  officiers  au  moment  oft  il  Tenait  de 
le  vaincre  (47).  Ce  prince  avait  soimiis  Séleacie '• 
il  embellit  Ctésiphon  pour  créer  une  rifale  à  cette 
ville.  Apollonius  de  l^ane  fût  reçu  à  sa  cour. 

VARDANB,  prince  de  Oaron  en  Arménie,  gouTer^ 
ce  pays  de  415  à  442.  époque  où  ses  fiuts  tombè- 
rent au  pouvoir  des  Perses,  se  vit  en  4M)  forcé  oe 
renoncer  au  Christianisme  pour  embrasser  la  religion 
du  vainqueur,  se  mit  la  même  année  à  la  tète  d  m 
insurrection  contre  Tezdedjerd  II,  roi  de  ^^^^ 
battit  sur  les  bords  du  Cyrus,  et  força  le  pas  deDer^ 
bend;  il  comptait  s'unir  aux  Huns  quand  ^uz-ci 
l'abandonnèrent.  Il  périt  en  combattant  dans  1  Ader- 
baldjan  (450 

YARDANËS,  nom  ancien  du  Boug  ou  Kowhvl 

YAROARl  (le) ,  Aanw,  riv.  de  Turouie  (Rouméaej, 
sortdu  versantorieniai  du  Tchar-<iagn,ooolsau  S- a-j 
baigne  Ouskoub,  Gradiska,  et  se  jette  dans  le gol»°' 
Salonique,  après  un  cours  d'env.  280  kil. 

YARfiGUES  ou  varanoikns  (de  warg,  Wûoh 
peuple  germanique,  qui  habitait  les  bords  de  la  w 


VÂRI 


—   1945  — 


VÀRO 


tique,  fut  appelé  par  les  Novogorodiens  pour  dé- 
fendre leur  frontière  contre  les  incursions  des  Fin- 
nois; mais  bientôt  Rurik,  leur  chef,  s*empara  de 
Novogorod,  et  prit  le  titre  de  p«id-prince  (862), 
fondant  ainsi  l'empire  russe.  D'autres  Varègues  s'é- 
tablirent à  Kiev,  864,  et  en  Islande,  874. 

▼AREL,  ▼.  du  grand-duché  d'Oldenbourg,  sur  la 
Hase,  à  28  kil.  N.  d'Oldenbourg;  3000  hab.  Châ- 
teau fort.  Résidence  du  seigneur  de  Kniphausen. 

VARELA,  lieu  de  la  Finlande  mérid.,  à  30  kil.  N. 
O.  de  Frederickshamn.  La  paix  y  ftit  signée  en  1790 
entre  la  Suède  et  la  Russie  :  les  deux  puissances  se 
rendirent  mutuellement  leurs  conquêtes. 

VAREN(Bemhard),  Varenius,  géographe  d'Amster- 
oam.  né  vers  1610,  m.  vers  1680,  exerça  la  médecine 
et  cultiva  les  sciences  par  goût.  Il  donna,  sous  le  titre 
de  Geographia  generalis  (Amst.,  1664),  un  exceUent 
traité  de  géographie  physique  et  mathématique,  que 
l  on  peut  regarder  comme  le  premier  en  ce  genre. 
Newton  n'a  pas  dédaigné  d'éditer  cet  ouvrage  (Cam- 
brigde,  1681),  et  de  le  commenter;  U  a  été  trad.  en 
français  par  Puisieux,  1755.  On  a  aussi  de  Varen  une 
curieuse  Deteription  des  royaumes  du  Japon  et  de 
Stam,  en  latin  (Cantorbéry.  1673). 

VARENGEVILLR,  bgdela  Seine-Inf.,  à  8  kil.  0. 
de  Dieppe;  1200  hab.  C'est  là  qu'habitait  le  fameux 
armateur  Ango,  qui  y  reçut  François  I  en  1532. 
TARENNES,  ch.-L  de  c.  (Hle-Mame),  à  24  kil. 


fuyait  à  l'étrang 

VAREHNB8-SUH-ALLIBR,  ch.-l.  de  C.  (Allier),  à 30k. 
N.  0.  de  La  Palisse;  2465  hab.  C'est  là,  dit-on,  que 
César  passa  l'Allier  en  marchant  sur  Gergovie. 

VARESE,  ▼.  de  Lombardie,  près  du  lac  de  son 
nom,  sur  l'Olona,  à  53  kii.  N.  N.  O.  de  Milan  ;  8500  h. 
Prise  par  Garibaldi  le  23  mai  1859.  Pèlerinage  fré- 
quenté au  Sacro  Monte-di-Vatese. 

VAROAS  (L.  de),  peintre  de  Séville,  1502-60, étu- 
dia à  Rome  14  ans  sous  Perino  del  Vaga,  revint  en- 
suite en  Espagne  et  y  jouit  d'une  juste  répuution, 
surtout  à  Séville,  où  il  embellit  nombre  d'édifices 
religieux  et  particuliers  de  tableaux  et  de  fresques. 
Son  chef-d'oeuvre  est  le  Calvaire  de  l'hôpital  de  Las 
Bubas  à  Séville.  Il  se  distingue  par  la  pureté  du  dessin, 
la  noblesse  et  la  grâce  de  l'expression,  et  surtout  par 
un  sentiment  de  piété  répandu  sur  tous  ses  tableaux. 
Profondément  pieux,  Louis  de  Vargas  jeûnait  et  se 
macérait  connme  un  ermite. 

VARHËLT,  Zarmigethusa,  UlpiaTrajanay  bourg 
de  Transylvanie  (Hunyad) ,  à  18  kiL  S.  0.  deHatszeg. 

VAKIQNON  (Pierre),  géomètre,  né  en  1654  à 
Caen,  m.  en  1722^  étudia  d'abord  la  théologie  et  re- 
çut les  ordres,  puis  se  livra  aux  mathématiques  et  y 
nt  de  rapides  progrès.  U  fut  admis  à  l'Académie  des 
sciences  en  1688  et  nommé  à  la  chaire  de  mathéma- 
tiques du  collège  Mazarin ,  puis  à  celle  du  collège  de 
France.  On  lui  doit,  entre  autres  ouvrages:  Nou- 
velles conjectures  sur  la  pesanteur,  1690;  Nouvelle 
mécanique  y  ou  Statique,  1725;  Éelairciuements 
sur  Panalyse  des  infiniment  petits  et  sur  le  calcul  ex- 
ponentiel des  Bemouilli,l'l2S\Traité du  mouvement 
et  de  la  mesure  des  eau»  jaillissantes,  1725.  Fon- 
tenelle  a  prononcé  son  Éloge, 

VARILHES,  ch.-l.  de  cant.  (Ariége),  surlar.  dr. 
de  l' Ariége,  à 8  kil.  S.  de  Pamiers ;  2006  hab. 

YARILLAS  (Ant.) ,  historien  français,  né  à  Gué- 
ret  en  1624,  m.  en  1696,  fut  historiojiçraphe  de  Gas- 
ton, frère  de  Louis  XIII,  puis  adjoint  de  Dupuy, 
garde  de  la  bibliothèque  royale.  Chargé  par  Colbert  de 
collationner  des  manuscrits,  il  s'en  acquitta  fort  mal , 
et  l\it  remplacé;  iJ  conserva  pourtant  une  pension  de 
1200  1.  du  gouvernement,  qui  lui  suffit  longtemps 
pour  vivre;  il  reçut  aussi  une  petite  pension  de  l'as- 
semblée du  clergé  comme  travaillant  à  une  Histoire 
^es  hérésies.  Retiré  dans  la  communauté  de  St-Côme, 
Il  employa  tout  son  temps  à  composer  de  volumineux  \ 


ouvrages  historiques  :  ils  sont  en  général  écrits  avec 
élégance  et  ne  manquent  pas  d'intérêt;  mais  ils  lais- 
sent beaucoup  à  désirer  sous  le  rapport  de  l'exacti- 
tude. On  a  de  lui  les  Vies  de  Louis  it,  Charles  YIIL 
louxsXII,  François  I,  Henri  II,  Charles  II,  Hefi- 
rx  ///,  qui  forment  comme  muq  Histoire  de  France 
de  Louu  XI  à  Henri  IV  (Paris,  1683,  14  vol.  in.4): 
Anecdotes  de  Florence  ou  Histoire  secrète  de  la  mail 
son  de  Médicis,  1685;  Histoire  des  révolutions  arri- 
vées dans  VEurope  en  matière  de  religion  (c'est  là 
son  Histoire  des  hérésies),  1686-96,  6  vol.  in-4. 

VARIN  (Jean),  graveur  en  médailles,  né  à  Liège 
en  1604,  m.  en  1692,  perfectionna  la  frappe  des  mé- 
dailles, fut  appelé  à  Paris  par  Richelieu ,  qui  le  char- 
gea d'exécuter  le  sceau  de  l'Académie  française,  de- 
vint garde  général  des  monnaies,  fit  des  poinçons 
pour  une  refonte  de  pièces  d'or  et  d'argent,  ainsi 
que  pour  des  médailles  consacrées  aux  principaux 
événements  du  règne  de  Louis  XIII,  et  entra  à  l'kca- 
démie  de  peinture  et  de  sculpture  en  1664.  Le  carac- 
tère de  ses  médailles  est  une  composition  claire,  sa- 
vante et  noble.— Joseph  Varin,  de  la  môme  famille, 
né  à  Châlons-sur-Marne  en  1740.  m.  en  1800,  vint 
de  bonne  heure  à  Paris,  et  orna  de  ses  estampes  un 
grand  nombre  de  beaux  ouvrages  d'art  et  de  science, 
tels  que  le  Voyage  pittoresque  de  Naples  et  de  Sicile 
de  St-Non,  le  Voyage  en  Grèce  de  Choiseul-Gouf fier, 
le  Tableau  de  l^emptre  ottoman  de  Mouradgead'Ohs- 
8on,  le  rrotl^  d'arcWiwrure  de  Blondel. 

VARINAS,  V.  du  Venezuela  (Orénoque),  ch.-l.  de 
province ,  à  460  kil.  de  Caracas;  10000  h.  Tabac—  U 
prov.  de  V. ,  Tune  des  trois  formées  de  l'ancien  dép. 
colombien  de  l'Orénoque,  compte  env.  120000  hab. 

YARIUS  (L.),  DOète  latin,  ami  de  Virgile  et  d'Ho- 
race, était  regardé  comme  bon  poète  f^t  homme 
OB  goût.  Ayant  survécu  à  Virale,  il  revit  et  corri- 
gea VÉnéiais,  avec  Tucca,  mais  sans  y  rien  ajouter. 
Il  reçut  en  legs  de  Virgile  un  12"  de  ses  biens,  et 
mourut  vers  l'an  10  av.  J.-C.  Il  avait  entrepris  une 
épopée  en  l'honneur  d' Agrippa  et  d'Auguste;  il  avait 
aussi  composé  une  tragédie  de  1%yeste,  égalée  par 
ses  contemporains  aux  chefs-d'œuvre  des  Grecs.  Il  ne 
nous  reste  de  lui  gu'une  quinzaine  de  vers  (dans  le 
recueil  de  Maittaire).  Weichert  a  donné  L.  Varii 
vitaet  carmina,  Leips.,  1836. 


d'accès  difficile.  Résidence  d'un  pacha  et  d'un  arche- 
vêque grec.  Amurat  II  vainquit  sous  les  murs  de  cette 
ville,  en  1444,  Ladislas  V,  roi  de  Hongrie.  Les  Russes 
prirent  Varna  en  1828,  après  un  long  siège;  ils  la 
rendirent  à  la  paix,  mais  démantelée. 

VARNEE  (Franc.),  vaudevilliste,  né  à  Paris  en 
1789,  mort  en  1854,  fit  de  bonnes  études  à  Sainte- 
Barbe,  servit  quoique  temps  dans  les  dragons,  puis 
entra  dans  les  bureaux  et  fit,  comme  adjoint  au 
commissaire  des  guerres,  la  campagne  de  Moscou. 
Sans  emploi  sous  la  Restauration ,  il  se  consacra  aux 
lettres,  et  composa,  soit  seul,  soit  avec  Scribe,  Ym- 
bert,  Bayard,  Mélesville,  de  spirituels  vaudevilles, 
parmi  lesquels  on  remarque  le  Solliciteur,  les  Deux 
maris,  la  Mansarde  des  artistes ,  le  Précepteur  dans 
Vembarras.  Vamer  avait  obtenu  après  1830  une  mo- 
deste place  de  chef  de  bureau  à  rHètel  de  Ville  de 
Paris;  la  révolution  de  1848  vint  la  lui  enlever. 

YAROLl  (Constant),  chirurgien  de  Bologne, 
1543-75,  enseigna  l'anatomie  dans  cette  ville,  fit 
une  étude  particulière  du  cerveau,  pratiqua  avec 
succès  la  hthotomie,  et  tai  appelé  à  Rome  par 
Grégoire  XIII,  qui  le  nomma  son  ]**  médecin.  Il  a 
écrit  sur  les  Nerfs  optiques,  Padoue.  1573,  et  a 
laissé  son  nom  à  la  protuoérance  annulaire  du  cer- 
veau dite  le  Pont  de  Varole. 

VAROUNA,  l'un  des  8  Ko^m»  des  Hindous,  est  le 
génie  de  l'Ouest  et  dieu  de  la  mer  et  des  eaux  :  sa  cour 
e>t  composée  de  l'Océan  ou  Samoudra,  de  lia  déesse 
Ganga  et  des  putres  divinités  des  lacs  et  des  rivièrsa. 


VARS 


—  1946  — 


VASA 


n  prit  dans  une  de  tes  incarnatioiu  le  nom  de  Prêt- 
enitaa,  et  fut  père  de  Valmiki.  On  le  représente  vo- 
guant sur  un  crocodile  et  couronné  de  lotus. 

VARgON,  C,  TerentiuM  Terro,  consul  en  316 
%T.  J.-C..  était  ûls  d'un  boucher,  et  devait  son  61é- 
Tation  à  La  populaoe.  U  ne  signala  son  consulat  que 
par  U  témérité  avec  laquelle  il  livra,  malgré  son 
collègue  iEmilius,  la  désastreuse  bataille  de  Cannes; 
il  recueillit  k  Ganusium  10000  hommes  échappés  au 
massacre,  quMl  ramené  à  Rome:  le  séntt  le  remercia 
de  ne  point  avoir  désespéré  du  salut  de  la  République. 

YAEBOifi  M.  Tirentim  Y^rrÇf  dit  U  plis  laveiK 
de«  Romains,  né  à  Rome  l'an  116  av.  4.-C..  m.  en 
26  av.  I.-C,  alla  compléter  son  éducation  dans  les 
écoles  d'Athènes,  suivit  d'abord  le  barreau  de  Borne, 
Alt  successivement  associé  aux  fermiers  dea  revenus 
de  TËtat,  tribun  du  peuple,  chef  d'une  des  divisions 
de  la  flotte  de  Pompée  contre  les  pirates,  remporta 
un  avantage  sur  les  câtee  de  la  Cilicie,  puis  gouverna 
l'Espagne  ultérieure  comme  lieutenant  de  Pompée 
(49) .  mais  fut  bientôt  obligé  de  la  remettre  à  César. 
Apres  le  meurtre  du  dictateur,  il  fut  porté  ]>ar  Antoine 
sur  les  listes  de  proscription  (41),  mais  il  échappa 
aux  meurtriers  el  sauva  sa  tète  au  prix  d'une  de 
ses  propriétés.  Varron  savait  immensément  :  il  avait 
écrit  sur  les  anti<][uités,  l'histoire,  la  philosophie,  la 
grammaire,  Tagriculture,  etc.)  on  lui  attribue  phia 
de  500  volumes,  mais  il  ne  nous  reste  de  lui  que  fort 
peu  d'écrits:  Ù^  re  rustiea,  en  3  livres  (dans  les 
Seriptores  rei  nuHcœ  de  Schneider):  J)e  U%gua 
Uuina,  en  35  livres  (on  n'en  a  plus  que  les  livres  IVo- 
IX,  et  quelques  fragments)  :  ils  ont'  été  imprimé»  aux 
Deux-PonU,  1788)  à  Leipsick,  1833,  par  0.  MaUer; 
et  à  Paris,  par  Egger,  1838);  et  quelques  débris  de 
ses  Satire»  Ménippém  et  de  ses  ouvrages  historiquee. 
Les  livres  Dé  re  rwtica  ont  été  trad.  par  Saboureux 
de  La  Bonneterie,  1771,  par  Rousselot,  dans  la 
collection  Panckoucke  (avec  les  auties  fragments) , 
1843,  et  par  Wolf,  dans  la  coU,  Nisard.  M.  Chappuis 
a  donné  en  18&6  les  StnUn^es  de  Vamm,  avec  une 
trad.  franc,  et  avec  la  liste  de  i»es  ouvrages.  On  doit 
à  M.  G.  Boissier  une  ÉtwU  swr  laVie  etJes  ouvrages 
de  Varron f  couronnée  par  l'Acad.  fi'ançaise  en  18&9. 

VARRON,  P.  Terentius  Varro  Àtacinus,  poète,  né 
vers  82  av.  J.-G.  k  Narbonne,  chex  les  Aloctm,  d'un 
père  romain,  mort  en  87  av.  J.-C,  alla  sana  doute 
de  bonne  heure  à  Rome,  se  livra  avec  suocès  à  la 
poésie^  et  contribua  au  perfectionnement  de  la  ver- 
sification latine.  Outre  les  poèmes  didactiques  inti- 
tulés Chorographûi^  lAhri  na/caUs  et  Europa  (lequel 
peut-être  n'était  qu'un  épisode  des  libri  navales),  il 
avait  traduit  en  vers  les  ArgonatUiques  d'ApoUoaius 
de  Rhodes  sous  le  titre  de  Jason,  et  fait  un  poème 
épique  en  trois  chanu,  De  bello  Sequanieo  ^ur  la 
soumission  des  Sequani  par  César).  Il  ne  reste  de 
lui  que  quelques  fragments,  d&na  les  Poetse  laêmi 
minores  de  Wemsdorff. 

VARSOVIE,  Warssava  en  polonais,  capitale  de  la 
Pologne  russe  (et  jadis  de  toute  Ut  Pologne) ,  ch.-l.  du 
gouvt  de  Mazovie,  sur  la  r.  g.  de  la  Vistule,  à 
1620  kiL  N.  £.  de  Paris  et  à  1360  kil.  S.  0.  de  St- 
Pétershourg;  160000  hab.,  dont  beaucoup  de  Juifs. 
Praga,  sur  la  droite  de  la  Vistule,  lui  est  unie  et 
forme  un  de  ses  faubourn.  Varsovie  est  la  résidence 
du  gouverneur  de  la  Pologne  russe  et  de  l'arche- 
vêque primat.  Forte  citfldelle  (construite  en  163'i), 
belle  cathédrale  St-Jean,  églises  Ste-Croix.  St- André, 
château  royal,  palaia  de  Saxe,  palais  du  gouverneur 
Oadis  palais  Kraainski),  palais  BrOhl.  RadziwiU, 
Zamoyski,  Pontatowski  (am.  dit  VAeadémie).  place 
Marie- Ville  (imitation  du  Palais- Royal  de  Pana,  ren- 
fermant la  bourse,  la  douane  et  300  noutiques);  pîaee 
Sigismond,  ornée  d'une  statue  oolossale  du  roi  Sigi»- 
mond  III  et  d'une  statue  de  Cepemioi  vaste  place  d'ar- 
mes; théàue  national,  théâtre  fnnonis;  beau  pont  de 
fwn,  sur  lequel  est  U  statue  de  Jean  Sobieski. 
Umventé,  fondée  en  1816.  dissoute  dès  183!1;  sémi- 
naire central,  lycée,  académie  militaire  (artUlerie 


et  génie),  gymnase  piariste,  collège  noUe,  étoledes 
arts,  école  forestière,  conservatoire  de  musique, 
observatoire.  Société  royale  des  Amis  des  Sciences 
(avec  riche  bibliothèque,  cabinet  d'histoire  naturelle 
et  collection  de  gravures) ,  sociétés  d'agriculture«  de 
médecine,  de  physique.  Fabiication  de  chapeaux, 
voitures,  bonneterie,  lainages,  gants,  tapis,  tiseue 
de  coton,  eottleurs,  liqueurs,  instruments  de  mu- 
sique, ele.  —  Varsovie  est  très-ancienne,  mais  pen- 
dant lonstemps  elle  fut  peu  importante;  d'aiiord 
capitue  ou  duché  de  Itaxovie,  elle  devint  capitale  de 
la  Pologne  entière  sous  Sigismond  II  en  1K66. 
Charles  J|,  rei  de  Çuède.  et  Frédérie^uiUanme, 
électeur  de  Brandebourg,  défirent  complètement  les 
Polonais  sous  les  murs  de  cette  ville  en  \6h6  (cette 
bataille,  dite  Ool,  de  Yafsoviê,  dura  trois  jours). 
Varsovie  fut  prise  en  1703  par  Charles  Xll,  en  1794 
par  Souvarew,  qui  inoeneia  Praga  et  fil  fûiler  la 
ville.  Pans  le  partage  de  la  Pologne  qui  suivit,  Var- 
sovie échut  à  ja  Prusse.  Les  Français,  commandés 
par  Murât,  la  lui  enlevèrent  en  1806;  de  1807  k  I8I9, 
cette  ville  fut  ht  capitale  du  grano^uehé  de  Var- 
sorie,  constitué  par  Napoléon  (F.  ci-après).  En  181», 
elle  fut  cédée  aux  Russes.  En  nov.  1830,  il  y  éeiau 
une  insurreetien  terrible  qui  affranchit  pour  queli{ues 
mois  la  Pologne  du  joug  des  Ruases;  mais,  malgré 
une  glorieuse  campagne  contre  Diébitsub,  Varxwie 
finit  par  être  reprise  par  Paakévitoh  le  %  sept.  1931  f 
ce  qui  mit  fin  à  la  guerre,  Insurgée  de  nouveau  em 
1848,  elle  fut  aussitôt  bombavdée  et  réduite.  Pendant 
le  soulèvement  de  la  Pologne  de  18§S,  Varsovie  fut 
soumise  ^  im  régime  de  terreur  qiu  empêcha  Tin- 
surrection  d'v  éclater. 

VARsovis  (GraHd-ducbé  de),  Ëtatcréé  en  1807  par 
Napoléon  en  faveur  du  roi  de  8axe  Frédériq-Attguste, 
pettt-filfi  du  roi  de  Pologfl^  Auguste  II,  se  composait 
de  la  plus  grande  partie  de  l'ancien  royaume  de  Po- 
logne, enlevée  à  la  Prusse  et  à  la  Russie,  et  avait 
pour  homes  au  N.  K.  le  Niémen,  à  TE.  le  Boufi*  qui  le 
séparaient  de  la  Russie,  au  $.  ht  Vistule  gui  le  sépa- 
rait de  la  Galioie,  au  S.  0.  et  k  l'O.  la  Silésie,  au  H.  O. 
et  au  N.  la  Prusse.  Ch.-l.,  Varsovie;  autres  villes  : 
Thom,  Posen,  Craoovie,  Lublin,  Zamosch.  En  Ulâ« 
cet  État  fut  partagé  entre  la  Prusse  et  la  Russie. 

VARDS  (P.  Qumtilius),  général  romain,  fut  consul 
l'an  12  av.  J.-C.,  puis  proconsul  de  la  Syrie,  où  U 
s'enrichit  par  des  qioliations,  et  enfin  gouverneur 
de  U  province  dite  de  Germanie,  sur  la  frontière  de  la 
Gaule  Belgique.  11  irrita  les  Gormains  par  son  despo- 
tisme, et  donna  ainet  occasion  k  une  conspîratioo  k 
la  tète  de  laquelle  se  plaça  Arminius.  Troai||é  par  ce 
général,  ||ui  feignait  d'être  l'allié  des  Romains,  il  se 
laissa  attirer  dans  les  défilés  de  Teuiberg,  où  il  fut 
attaqué  k  l'improviste  ;  U  y  périt  avec  3  légions 
(Pan  9  de  J*~C.).  Auguste,  au  désespoir  en  appre- 
nant cette  nouvelle,  s'écriait  souvent,  dit-on  :  «  Yarus, 
rends-moi  mes  légions!  »  —  Un  Quintilius  Varus  est 
mentionné  par  Virgile  et  par  Horace;  les  uns  croient 
que  c'est  le  même  que  le  précédent,  les  autres  pen- 
sent que  e'est  un  personnage  différent,  homme  de 
goût,  qui  vécut  loin  des  camps,  tout  adonné  aux  lettres. 

VARZV,  ch.-l.  de  c  (Nièvre),  k  16  kiL  S.  0.  de 
Clamecv}  3689  h.  Collège,  filature  de  coton,  faïence. 
Jadis  vule  forte  ;  prise  par  les  Protestants  en  1590* 

VASA  ou  WARA,  ch&teau  située  4  kil.  de  Stook- 
holm,  donna  son  nom  k  une  maison  roy.  de  Suède. 

VASA,  ▼•  de  Finlande,  jadis  k  la  Suède,  aui.  à  la  Rus- 
sie, ch.4.  de  gouvt,  sur  une  baie  :  4000  h.  Fondée  en 
1606  par  Chariea  IX.  Les  Russes  lui  ont  donné  la  nom 
de  N%eçUi\siedt,  Le  gouvt  est  entre  ceux  d'Uleabors, 
Kouopio,  Abo  et  le  goile  de  Botnie  et  compte  200  000  h. 

VASA,  famille  souveraine  qui  a  donÂé  sept  rois  è 
la  Suède  et  trois  k  la  Pologne,  a  pour  tige  Gustave 
Vasa,  qui  délivra  la  Suéde  de  la  domination  danoise 
en  \b%è  {V,  UU9T4VI,  ■niG|8iaiSM0vn,GiuusTiKB,  ei6.)> 

VASA  (Ordre  d^,  ordre  suédoia,  insUuié  en  177) 
par  Gustave  III ,  en  Thonneur  de  Gustav»  VaM,  Ibn- 
dateur  de  sa  dynastie,  qui  portait  dans  ses  armes 


VASI 


—  1947  — 


VAST 


ane  gerbe  (en  «nédois  wasà^Al  est  destiné  à  rôoom- 
penser  les  services  rendus  à  ragricuiture  et  aux 
sciences  naturelles.  Il  a  pour  insignes  un  médaillon 
ovale  portant  au  milieu  une  gerbe  d'or,  et  suspendu 
à  un  ruban  vert. 

VASARBÉLY.  T.  de  Hongrie  (Csongrad),  sur  le 
lac  Hod  et  le  canal  Garolin.  à  24  kil.  N.  £.  de  Szegedin; 
27  000  h.  Tabac,  vigne,  fruits,  etc. 

VASARHiLY  (soMLYo),  bg  de  Hongrie  (Ves^prim) ,  d 
50  k.  0.  de  Veszprim,  au  pied  du  Somlyo.  Bons  vms. 

VASARRÉLY  (MABOS).  F.  HAROS-VASAimBLT. 

VASARI  (George) ,  peintre ,  arcbitecte  et  écrivain, 
né  en  1512  à  Arezzo,  m.  en  1674,  était  issu  d'une 
famille  d'artistes  distingués.  Il  a£fectionnait  surtout 
la  manière  de  Michel-Ange.  Il  présida  aux  vastes 
travaux  ordonnés  par  Cosme  I*'  (1563),  mais  il  est 
connu  surtout  par  ses  Vies  des  peintree,  tculftteuu 
et  architectes  illustres  (en  italien),  Florence,  1550, 
souvent  réimprimées  avec  additions  ou  notes,  notam- 
ment à  Milan,  1807,  et  trad.  en  français  par  Jeanron 
et  Léclancbé,  1839-42.  Bien  que  l'auteur  commette 
un  assez  grand  nombre  de  fautes  dans  la  chronologie 
des  artistes  I  son  ouvrage  est  une  source  précieuse 
pour  l'histoire  de  l'art,  et  renferme  des  jugements 
sains  et  impartiaux.  Parmi  ses  tableaux^  on  distingue  : 
la  Conception^  à  Florence;  la  DéçoUaiton  de  S,  Jean^ 
dans  i'église  de  ce  saint  à  Rome:  le  Festin  d^Àssuérw, 
aux  Bénédictins  d'Arezzo;  la  Salutation  angéHque, 
^.  Pierre  marchant  sur  les  eaux,  une  Cène  et  la 
Passion  (ces  4  derniers  au  musée  du  Louvre). 

VASATES,  peuple  de  la  Gaule  (Novempopulanie). 
entre  les  Bituriges  Vivisci^  les  Nitiobriges,  les  £Zu- 
sates^  avaitpour  ch,-l.  Yasates  ou  Cossio^  an).  Bojtas, 

VA  SCO  DE  BALBOA,  DE  GAMA.  K  aalboa^gama. 

VASCONCEIXOS  (Michel  de),  Portugais,  fils  du 
chancelier  Barbosa,  fut,  par  la  protection  d'Olivarès. 
chargé  du  gouvernement  du  Portugal  sous  Phi- 
lippe iV,  avec  le  titre  de  secrétaire  d'État,  et  consentit 
à  être  l'instrument  de  l'oppression  de  ses  concitoyens 
qui  gémissaient  sous  le  loug  de  l'Espagne.  11  excita 
par  sa  tyrannie  un  tel  mécontentement,  qu'il  se 
rorma  une  conspiration  contre  lui  :  les  coxyurés, 
ayant  à  leur  tète  Pinto-Ribeiro,  pénétrèrent  jusque 
dans  sa  chambre  et  le  tuèrent,  le  1*'  décembre  1640; 
le  peuple  déchira  son  corps  et  le  traîna  dans  les 
rues  de  Lisbonne.  Avec  lui  finit  la  domination  espa- 
gnole, la  maison  de  Bragance  étant  alors  montée 
sur  le  trône  de  Portugal. 

VASCONES ,  peuple  ibère ,  qui  longtemps  habita  la 
partie  de  l'Hispanie  située  au  N.  de  Viberus  (Èbre)  et 
au  pied  de^  Pvrénées  entre  les  Cantabres  et  les  laece- 
tant,  c.-à-d.  fa  Navarre  et  partie  de  la  Biscaye.  Il 
fut,  après  une  résistance  héroïque,  soumis  en  partie 

Sar  Pompée,  puis  entièrement  par  Auguste;  il  subit 
ans  la  suite  la  domination  des  Visigoths.  De  582  à 
597  les  Vascones  se  révoltèrent  contre  ces  derniers  ; 
après  avoir  fait  dans  les  montagnes  la  guerre  de  par- 
tisans, ils  passèrent  les  Pyrénées,  entrèrent  dans  la 
Novempopulanie,  et  s'établirent  vers  6?8,  avec  IV 
ffrément  de  Caribert  II  (roi  mérovingien  d'Aquitaine), 
dans  l'ancien  pays  des  Ausd  et  aux  environs;  ce  pays 
prit  alors  le  nom  de  Vasconia  ou  Gascogne^  —  VaS' 
âmes  est  évidemment  le  même  nom  que  Éeksques, 

VASCOMGADES  (Provinces).  F.  basques  (Prov.). 

VASCOSAN  (Michel)  ^imprimeur,  né  vers  1500  à 
Amiens,  m.  en  1576,  se  fixa  de  bonne  heure  à  Paris, 
y  épousa  une  belle-sœur  de  Robert  JBtienne,  et  devint 
unprimeur  de  l'Université  de  Paris  et  du  roi.  Il  fut 
le  premier  à  rejeter  le  caractère  gothique,  et  donna 
nombre  d'éditions  fort  estimées:  les  Vies  des  hommes 
illustres,  de  Plutarque,  1567;  les  OEuvres  morales , 
du  même,  1574;  les  OEuvres  de  Çicéron;  Diodore  dâ 
;Stctie(1530);  Quintilîen  (1542),  rare.  etc. 

VASIU  1,  larosUwitchf  grand-prince  de  Russie 
(1270-^76),  5*  fils  d'Iaroalav  II,  succéda  k  son  frère 
laroslav  III  par  l'appui  du  1^^  ^^  Tartares;  fut 
obligé  d^iMOiqpagner  les  Tartares  dans  leur  oam« 
pagn«  «n  Idthuaniet  •(  n'obtint  qu'à  grand'peine 


«on  entrée  à  Novogorod.  —  n,  Dmitriévitch,  fils  et 
successeur  de  Bmitri  IV  (1389-1425),  eut  des  démêlés 
avec  son  beau-père,  Vitold.  grand-duc  de  Litbuania, 
fut  assiégé  dans  Mosoou  par  un  général  de  Tamerlan, 
et  ne  réloigni^  que  moyennant  3000  roubles  (lêûB). 
—  ui,  Vosiliévttçht  dit  V4veugl0f  fils  etsuceesneur 
du  prép,,  fut  placé  sur  le  tr6ne  à  dix  «ne  (1435),  fut 
dépossédé  par  le  prinoe  de  Galicie,  louri  Dmilriévtteh, 
)uis  réintégré  ^près  la  mort  de  cet  ambitieui,  maia 
ut  Mentêt  après  attaqué,  vatnou  et  même  pria  par 
e  khan  de  Kaxan,  qui  la  renvoya  moyennant  ran- 
çon (1446).  Quand  il  revint  à  Moseou,  le  fila  d'Ionri, 
qui  y  commandait  en  maître, lui  fit  erever  lee  yeux; 
mais  les  habitante,  indignée  de  cette  cruauté,  cihae» 
sèrent  ce  prinoe  barbare  et  rétablirent  Vaaili,  qui 
s'associa  aussitêt  son  fils  atné,  Han  III.  Il  monfut 
en  1463.  — IV,  ffrand-prinoe  de  Russie  (1505-33),  file 
et  sucoesseuF  d'Ivan  III,  porta  le  premier  le  titre 
d'autocrate,  abolit  les  franchiaes  républioaines  de 
Novogorod  et  de  Pakov,  transporta  nombre  d'habi** 
tants  de  ces  deux  viUes  à  Moscou  et  prit  Smolensk) 
mais  il  vit  lui-même  Moscou,  s»  eapitule,  prise  par 
les  Tartares  de  Crimée  et  de  Kazan  (1531).  Il  leuf 
paya  tribut  pendant  un  temps,  mais  ne  tarda  guère 
à  reprendre  sur  eux  la  supériorité,  établit  un  nouveau 
khan  à  Kasan,  fortifia  Kolouma,  et  réunit  à  la  cou- 
ronne quelques  principautés. —^v.  Chomski.cz^T  de 
Russie,  descendant  de  Vladimir  le  Grand  et  dee 
princes  de  Sonzdal,  avait  été  régent  pendant  la  mino- 
rité de  Fédor  II  (16a5).  Celui-ei  a]fant  été  renversé 
par  un  faux  Dmitri  (Grégoire  Otrepiev>,  Vasili  chassa 
r usurpateur,  et  fut  proclamé  ezar  par  le  ))euple.  11 
eut  encore  à  combattre  deui  faux  Dmitri  :  U  eontint 
d'abord  les  rebelles  aveo  le  seeours  du  roi  de  Suède 
Charles  IX,  qui  lui  envoya  5000  kmnmes  commandés 
par  le  comte  Jacq.  de  la  Oardie;  mais,  attaqua  a 
f'improviste  par  Sigismond,  roi  de  Pologne  (1609), 
il  fut  vaincu,  livré  à  l'ennemi  par  les  Moscovites,  et 
conduit  à  Varsovie,  où  il  mourut  en  captivité. 

VAfilLf-POTAHOS.  petite  riv.  de  Grèce  (Moréé) , 
se  jette  dans  le  golfe  de  Laconie  après  8  kil.  de  cours. 
Elle  est  un  peu  à  l'O.  de  l'ano.  Eurotas,  avee  lequel 
on  l'a  confondue  (l'Eurotas  est  plutôt  VIri  actuel). 
VASQUBZ  (Gabriel),  théologien  espagnol,  né  en 
1551  àBelmonte  (Nouv.^Castille),  m.  en  1604,  était 
jésuite.  Il  professa  la  théologie  à  Alcala,  puis  à  Rome, 
et  mérite  d'être  nommé  VAuguetin  de  l'Bspagne,  la 
Lumière  de  la  tkéologiB  ;  cependant  ses  doctrines  se 
rapprochent  fort  de  celles  d'Esoobar.  Il  a  laissé  beau- 
coup d'en  vrages,  réunis  en  10voKin-foi.,Lyon,  1604. 
VASSAUX.  Sous  le  régime  féodal  on  appelait  ainsi 
les  possesseurs  de  fiefs  considérés  par  rapport  aux 
seigneurs  suzerains  dont  ils  relevaient.  Les  vassaux 
se  distinguaient  en  vateaus  âirecês,  qui  tenaient 
immédiatement  leur  fief  du  seigneur  suzerain,  et 
arrière-^Missaum  ou  vawueeurs,  qui  le  tenaient  d'un 
seigneur  déjà  vassal  lui-même.  Kn  France,  on  amie- 
lait  grands  wusatut  les  seigneurs  qui  ne  relevaient 
que  du  roi  :  tels  étaient  les  douae  pairs. 
VASSELONNB.  V.  WàBBKUOmE. 
VAfiSY,  Vauiacwn,  ch.-l.  d'an».  (Hte-Mame),  à 
61  kil.  N.  0.  de  Chaumontj  3937  h.  Tnb,  de  1"  mst.  ; 
collège.  Lainages  et  ooton;  fer.  poteries,  ciment 
renommé.  Le  massacre  des  Protevtants,  que  firent 
à  Vassy  lee  gens  du  duo  de  Guise  le  f  mars  1561, 
fut  le  signal  des  guerres  reHgiensee  qui  désolèrent 
la  France  à  la  fin  du  xn«  iièele. 

YAssY,  eh.-l.  de  o.  du  Calvados,  à  17  kil.  E.  de 
Vire  ;  8080  hab.  Filature  de  laine. 

YAflTHI,  femme  d'Assuénis  (Darius  D,  roi  de 
Perse,  fut  répudiée  par  ce  prince  à  cause  de  son  ct-> 
raetère  altier,  et  fut  remplaoée  par  Bstber.  On  plaee 
cet  événement  vers  618  av.  J.-C. 

VASTO  (n.),  istùnium,  y.  d'Italie  (Abnizze  Oit.), 
près  de  l'Adriatique,  à  70  kiL  S.  B.  de  Cbieti;  9000h. 
Grande  plaee  ]  beau  palata  et  belle  fontaine.  Ville  eom- 
meraant*«  Beau  chmat,  eol  fertile,  maie  souvent 
désolé  par  les  tremblements  de  terre.  Eau  minérale. 


VATl 


—  1948  — 


VAUB 


— <:'est  de  ce  lieu  que  les  marquis  del  Yasto  ou  du 
Guast  ont  pris  leur  nom. 

VATABLE  (Fr.),  savant  du  xvi*  s.,  né  à  Gamaches, 
dans  le  diociise  d'Amiens,  m.  en  1547,  fut  professeur 
d'hébreu  au  collège  royal  de  France,  que  François  I*' 
Tenait  d'établir,  puis  obtint  Tabbaye  de  Bellozane. 
Robert  £tienne  publia  de  1539  à  1644  une  édition  de 
la  Bible  latine  de  Léon  de  Juda,  à  laquelle  il  adjoignit, 
sous  le  nom  de  Vatable,  des  notes  qui  n'étaient  pas  de 
lui,  mais  qui  avaient  été  empruntées  aux  Réformés, 
et  qui  furent  condamnées  par  la  Sorbonne.  La  Bible 
qu'on  appelle  Bible  de  Vatable  contient,  outre  Thé- 
fireu,  la  version  de  la  Vulgate  et  celle  de  Léon  de 
Juda.  Vatable  était  également  versé  dans  la  langue 
ffrecquo;  il  a  trad.  en  latin  les  Parva  naturalia 
d'Arlstote  (dans  l'édition  de  Nie.  Du  val). 

VATAGB  (Jean  II  ducas,  dit  batatzêtës,  et,  par 
corruption),  empereur  de  Nicée,  beau-fils  et  succes- 
seur oe  Théodore  I  (Lascaris) ,  monta  sur  le  trône  en 
1223,  remporta  des  avantages  sur  les  Latins,  alors 
maîtres  de  Constantinople,  fut  attaqué  et  vaincu  à 
son  tour  par  Jean-de-Brienne  (1233),  réussit,  à 
l'aide  du  roi  des  Bulgares,  Asan,  à  reprendre  le  des- 
sus, mit  deux  fois,  mais  en  vain,  le  siège  devant 
Constantinople  (1235-37),  soumit  la  Thrace  et  la  Ma- 
cédoine (1245),  enleva  aux  Latins  Lesbos,  Chios, 
Samos  (1247),  et  à  Théodore  l'Ange  Thessalonique 
(1251).  Il  mourut  en  1255,  ayant  préparé  le  retour 
aes  empereurs  grecs  à  Constantinople. 

VATAN,  ch.4.  de  c.  (Indre),  à20  kil.  N.  0.  d'Is- 
soudun  ;  3047  hab.  Commerce  de  laine. 

YATELy  fameux  maître  d'hôtel,  ordonna  d'abord 
les  fêtes  du  surintendant  Fouquet,  ensuite  celles  de 
M.  le  Prince  (duc  de  Gondé).  La  marée  ayant  manqué 
lors  d'une  fête  que  le  duc  donnait  au  roi  à  ChantUly 
(1671),  il  se  tua  de  désespoir,  se  croyant  perdu  d'hon- 
neur, Mme  de  Sévigné  a  donné  le  récit  oe  cet  événe- 
ment dans  sa  95*  lettre.  On  a  aussi  expUaué  la  mort 
de  Yatel  par  une  passion  malheureuse  qu'il  aurait  eue 
pour  une  des  dames  de  la  cour.  —  V.  vattbl. 

VATER  (Jean  Séverin),  savant  linguiste,  né  en 
1771  à  Altenbourg  en  Saxe,  enseigna  les  langues 
orientales  à  Halle  (1799),  puis  la  théologie  à  Kœnigs- 
berg  (1810),  et  revint  en  1820  à  Halle,  où  il  mourut 
en  1826.  On  a  de  lui  une  Grammaire  génércUe  fort 
estimée  (1805);  des  Grammaires  hébraique.  syriaque ^ 
ehaldéennef  arabe  (1802-1807).  Il  a  aussi  dressé  une 
liste  de  toutes  les  langues  ou  monde  connues,  de 
leurs  grammaires  et  de  leurs  dictionnaires  (Itngua- 

rum  totius  orbis  index  alphabeticus ,  Berlin, 

1815).  11  continua  le  Kitkridate  d'Adelung ,  et  en 
donna  les  3  derniers  volumes,  1806-17. 

VATHI,  capit.  de  l'Ile  de  Théaki  (Ithaque),  sur  la 
côte  N.  E.  :  1800  hab.  Boa  port  de  commerce  sur  la 
côte  E.  Résidence  d'un  protopape  grec.  —  Capit.  de 
nie  de  Samos,  sur  la  cote  N.;  2400  h.  Port. 

VATICAN  (le),  VaHcanus  mons,  colline  de  Rome, 
à  l'extrémité  N.  O.  de  la  ville, sur  lar.  dr.  du  Tibre, 
au  N.  du  Janicule,  et  vis-à-vis  du  champ  de  Mars, 
était  située  originairement  hore  de  l'enceinte  de 
Rome,  et  ne  faisait  pas  partie  des  sept  collines.  Elle 
est  auj.  remarquable  par  le  magninque  palais  des 
panes,  auquel  sont  attenants  des  jardins  superbes, 
les  musées,  la  célèbre  bibliothèque  du  Vattean^  et 
la  basilique  de  St-Pierre.  Ce  palais  a  été  construit, 
suivant  les  uns,  par  Constantin  ;  suivant  d'autres,  par 
le  pape  S.  Libère  ou  par  S.  Symmaque,  en  498.  Agrandi 
eteoîbelli  par  différents  papes,  il  devint  la  résidence 
des  sonverains  pontifes^  surtout  depuis  leur  retour 
d'Avignon  (1377).  Nicolas  V,  Paul  II  et  Paul  III, 
Sixte  IV,  Léon  X,  Sixte  V,  Benoît XIV,  Clément  XIV, 
Pie  VI,  sont  ceux  qui  ont  le  plus  fait  pour  l'embel- 
lir. C'est  dans  ce  palais  que  se  trouvent  la  célèbre 
Chavelle  sixtine,  fa  Chapelle  Pauline,  les  Lo(fes  de 
Raphaël;  on  y  admire  les  œuvres  du  Bramante ,  de 
Michel-Ange,  de  Raphaèl,  du  Pérugin  et  du  Bemin. 
VATINIDS  rp.) .  démagogue ,  partisan  de  César, 
Ait,  par  le  créait  de  ce  gâiéral,  nommé  questeur  en 


62  et  61  av.  J.-C. ,  tribun  du  peuple  en  58,  accompa- 
gna César  dans  les  Gaules  comme  lieutenant,  se  fit 
élire  préteur  en  53,  l'emportant  sur  Caton,  leva  de^ 
troupes  en  Italie  lors  des  guerres  civiles,  obtint  quel- 

?ues  avantages  en  Illyrie  surOctavius,  lieutenant  de 
ompée,  fut  un  moment  consul  en  46,  et  trois  ans 
après  obtint  les  honneurs  du  triomphe.  Il  était  plus 
fameux  par  ses  débauches  que  par  ses  exploits. 

VATISMËNIL  (H.  lefebvrb  de),  ancien  ministre, 
né  en  1789,  mort  en  1860,  fut  nommé  en  1815 
substitut  près  le  tribunal  de  la  Seine,  se  fit  remar* 
quer  dans  les  procès  politiques  par  son  talent  et 
par  l'ardeur  de  son  zèle,  fut  choisi  en  1812  pour 
secrétaire  général  par  Pevronnet,  alors  ministre  de 
la  justice,  reçut  en  1828  le  portefeuille  de  l'instruc- 
tion publique  dans  le  ministère  conciliateur  de 
Martignac,  fit  d'utiles  réformes,  prit  des  mesures 
réparatrices  et  améliora  le  sort  des  professeurs  : 
écarté  du  pouvoir  à  l'avènement  du  ministère  Poli- 
gnac,  il  emporta  les  regrets  du  corps  universitaire. 
Député  en  1830,  il  signala  l'adresse  de  221.  Il  rentra 
au  barreau  après  la  révolution  de  Juillet.  Membre  de 
l'Assemblée  législative  en  1849,  il  eut  une  part  im- 
portante aux  lois  de  1850  sur  les  élections  et  sur 
renseignement.  Il  rentra  dans  la  vie  privée  en  1851. 

VATOlJT(Jean).né  en  n92àVillefranche  (Rhône), 
m.  en  1848,  fit  de  brillantes  études  à  Ste-Barbe,  où  il 
remporta  le  prix  d'honneur,  fut  quelques  mois  secré- 
taire du  ministre  de  la  police,  M.  Decazes,  puis  sous- 
préfet  de  Semur,  se  vit  révoqué  en  1820  à  cause  de  ses  * 
tendances  libérales,  mais  fut  recueilU  par  le  duc 
d'Orléans,  ^ui  le  prit  pour  secrétaire  et  bibliothé- 
caire, et  qm,  devenu  roi,  le  nomma  conseiller  d'État 
et  directeur  des  bâtiments  civils.  Ëlu  en  1831  député 
de  la  Côte-d'Or,  il  fut  constamment  réélu  jusqu'en 
1848.  Dévoué  au  roi  Louis-Philippe,  il  l'accompagna 
dans  l'exil.  Il  avait  été  admis  à  l'Académie  française 
peu  de  Jours  avant  la  révolution  de  Février.  Yatout  dé- 
buta comme  écrivain  par  les  Aventura  de  la  fille  <f  un 
rot  (1820),  spirituelle  allégorie  où  il  raconte  les  aventu- 
res de  la  Charte  octroyée  par  Louis  XYIII  ;  il  donna  en 
1 822  les  Gouvernements  représentatifs  au  Congrès  de 
Troppau.  et  en  1832  la  Conspiration  de  CeUamare. 
On  lui  aoit  la  description  (les  collections  d'art  du 
duc  d'Orléans  {Galerie  lithopraphiée  ^  avec  texte  en 
prose  et  en  vers,  2  vol.  gr.  in-fol.,  1825-29),  VHis- 
toire  du  Palais-Royal ,  celle  du  Château  d'Eu,  et 
les  Souvenirs  historiques  des  résidences  royales,  6  v. 
in-8, 1837-45.  Vatout  cultiva  avec  succès  la  poésie  lé- 
gère; ilexcellait  dans  la  chanson  satirique. 

VATTEL  (Emmerich  de),  publiciste,  né  en  1714 
à  Couret,  dans  la  principauté  de  Neufchàtel,  m.  en 
1767,  était  sujet  prussien  (Neufchfttel  appartenant 
alors  au  roi  de  Prusse).  N'ayant  pu  se  faire  admettre 
à  Berlin  dans  l'administration,  il  trouva  de  l'emploi 
en  Saxe  auprès  d'Auguste  III ,  devint  conseiller 
d'ambassade ,  puis  ministre  de  Saxe  à  Berne  et  con- 
seiller privé.  On  a  de  lui  un  ouvrage  célèbre  :  le 
Droit  des  aens  ou  Principes  delà  loi  naturelle  ap- 
pliqués à  la  conduite  des  nations  et  des  souverains 
(Neufchàtel,  1758;  il  ne  fkit  guère  qu'y  reproduire 
les  doctrines  de  Grotius  et  de  Pufendorf.  Vattel  a 
aussi  publié  une  Défense  du  système  de  Leibnits. 

VATTEVILLE.  V.  watteville. 

VAUBAN  (Sébastien  lesprestrb,  marquis  de), 
célèbre  ingénieur,  né  en  1633  à  St-Léger- de-Fou- 
cherest  (Yonne),  d'une  famille  noble,  mais  pauvre, 
m.  en  1707,  s'enrôla  à  17  ans  dans  les  troupes  du 

{)rince  de  Condé,  qui  combattait  la  cour,  fut  pris  par 
es  royalistes  et  conduit  à  Mazarin,  qui,  devinant 
son  mérite,  le  gagna  à  sa  cause,  et  lui  donna  un 
brevet  de  lieutenant;  obtint  en  1655  le  poste  d'in- 
génieur, dirigea  dès  l'ftge  de  25  ans  les  sièges  de 
Gravelines,  d^Ypres  et  d'Oudenarde  (1658),  accom- 
pagna Louis  XIV  dans  presque  toutes  ses  campa* 
^nes ,  et  eut  la  plus  grande  part  aux  succès  du  roi  : 
il  prit  en  1667  Douay  (où  il  fut  blessé),  Lille,  ou'il 
fortifia,  fit  de  Dunkeique  on  port  deguem,  diiri- 


VAUB 


—  1949  — 


VADC 


gea  les  principaux  sièges  dans  la  guerre  de  Hol- 
lande (16T3),  prit  Mafistricht  en  personne  et  mit  tou- 
tes les  côtes  en  état  de  défense;  il  fut  nommé  en 
1674  brigadier  général  des  armées.  Dans  la  campa- 
gne de  1677,  on  lui  dut  la  prise  de  Valenciennes  et 
de  Cambray.  Nommé  la  même  année  commissaire 
général  des  fortifications,  il  eut  en  cette  qualité  la 
cirection  de  toutes  les  forteresses  de  la  France,  y  fit 
d'importantes  améliorations,  et  en  éleva  un  grand 
nomore  de  nouvelles,  entre  autres  Maubeuge, 
Longwy,  Sarrelouis,  Thionville,  Haguenau,  Hu- 
ningue,  Kehi,  Landau,  qui  formaient  comme  une 
ceinture  autour  des  frontières  :  il  assura  ainsi  le  sa- 
lut de  la  France  dans  la  campagne  de  1688.  Il  prit 
encore  Ifons  (1691),  Namur  (1692),  Steinkerque 
(1692),  et  reçut,  en  1703,  le  b&ton  de  maréchal.  Il 
n*en  dirigea  pas  moins  le  siège  de  Brisach,  sous  le 
commandement  du  due  de  Bourgogne  (1703).  Il  passa 
ses  dernières  années  dans  la  retraite,  occupé  d'ob- 
jets d'utilité  publique.  Vauban  fit  faire  d'immenses 
J)rogrès  à  l'art  des  sièges  et  des  fortifications  :  pour 
'attaque,  il  imagina  les  feuxcroisés,  les  boulets creux^ 
le  tir  à  ricochet,  les  ca/oalieu  de  tranchée,  perfec- 
tionna les  paraHèleSt  et  changea  la  marche  des  sapes  ; 
pour  la  défense,  il  ne  se  servit  que  d'ouvrages  rasants, 
presque  au  niveau  de  la  campagne,  persuadé  que 
les  fortifications  hautes  n'en  étaientque  plus  exposées 
à  être  foudroyées  par  l'artillerie.  D'un  caractère 
noble,  désintéressé,  et  plein  de  franchise,  Vauban 
ne  craignait  pas  de  contredire  Louis  XIV,  même  en 
matière  politique,  et  lui  conseilla  fortement  de  ré- 
former les  finances,  d'établir  la  liberté  des  cultes; 
c'est  d'après  ses  avis  que  Louis  XIV  fonda  l'ordre  de 
St- Louis  (1693).  Étranger  à  la  jalousie,  il  fit  lui- 
même  accueillir  en  France  Cohorn,  son  rival,  qui, 
mécontent  du  prince  d'Orange,  avait  auitté  la  Hol- 
lande. Il  a  laissé  un  grand  nombre  d'écrits,  dont 
quelques-uns  seulement  ont  été  imprimés  ;  les  prin- 
cipaux sont  des  Traités  de  VAttaque  et  de  la  Dé- 
fense des  places  f  des  Mémoires  sur  VÉdit  de  Nantes ^ 
sur  la  Dtxme  royale.  Dans  ce  dernier  ouvrage,  qui 
parut  en  1707 ,  et  que  quelques-uns  attribueut  à 
Bois-GuiUebert,  son  cousin ,  il  proposait  de  rempla- 
cer tous  les  impôts  par  un  impôt  unique,  la  dime 
royale,  que  tous,  nonles,  prêtres  et  roturiers,  au- 
raient également  payé  :  il  eut  la  douleur  de  voir  ce 
livre  tout  patriotique  déféré  au  conseil  du  roi  et 
condamné  au  pilori.  Il  avait  laissé ,  sous  le  titre  mo- 
deste de  Jfes  oisivetés  f  12  vol.  in-fol.  de  manuscrits 
précieux  :  M.  Poncelet  a  publié  en  1841-43  des  Mé- 
moires inédits  de  Tavban,  extraits  des  Oisive- 
tifs,  M.  Favé  a  donné  en  1847  ses  Mém.  militaires. 
Vauban  était  membre  honoraire  de  l'Acad.  des  scien- 
ces :  Fontenelle  y  a  prononcé  son  Éloge.  Sa  Vie  a 
été  écrite  par  M.  de  Chambray,  1840.  Le  cœur  de 
Vauban  a  été  placé  aux  Invalides,  1808. 

VADBAN  (Anne  Joseph,  comte  de),  arrière-petit- 
neveu  du  *préc.,  né  k  Dijon  en  1754,  m.  en  1816, 
était  colonel  en  1789.  Il  émigra,  fit  la  campagne  de 
1792  dans  l'armée  des  princes  comme  aide  de  camp 
du  comte  d'Artois  et  prit  part  en  1795  à  l'expédition 
deQuiberonoù  il  faillit  périr.  Rentré  en  France  sous 
le  Consulat,  il  fut  arrêté  et  enfermé  au  Temple  en 
1 K06  :  on  avait  saisi  chez  lui  des  Mémoires  pour  ser- 
vir à  Vhistoire  des  guerres  de  la  Vendée  y  où  il  mé- 
nageait peu  les  émigrés  et  même  les  Bourbons  :  le 
gouvernement  impérial  s'empressa  de  les  publier, 
et  en  même  temps  il  rendit  la  liberté  à  1  auteur, 
^ui  dès  lors  devint  suspect  à  son  parti. 

VAUBECOURT,  ch.-l.  de  c.  (Meuse)  ,à  la  source  de 
.'Aisne,  à  20  kil.  N.  de  Bar-le-Duc:  1095  hab. 

YAUBLANC  (viâNOT,  comte  de) ,  homme  politique, 
ûé  en  1756  à  Montargis,  m.  en  1845,  fut  député  à  r  As- 
semblée législative,  où  il  prit  place  au  côté  droit,  fut 
inquiété  sous  la  Terreur  pour  ses  opinions  royalistes, 
ievint  après  le  9  thermidor  l'&me  du  parti  clichien, 
fut  condamné  à  mort  par  contumace  après  le  13  ven- 
démiaire et  à  la  déportation  après  le  18  fructidor. 


rentra  en  France  à  la  suite  du  18  brumaire,  devint 
préfet  de  la  Moselle  et  fut  fait  comte  de  l'Empire.  En 


qui  Qissoivaii  rinsuiux  et  epui 
ministration  avec  une  telle  rigueur  qu'il  faiUutle  rem- 
placer dès  1816.  Cependant  il  reçut  le  titre  de  minis- 
tre d'ËUt  Député  du  Calvados  en  1820 ,  il  appuya 
constamment  le  ministère  Villèle;  il  disparut  ae  la 
scène  politique  en  1830.  Il  a  laissé  de  nombreux  écrits, 
parmi  lesquels  on  peut  citer:  Rivalité  de  la  France 
et  de  V Angleterre.  1808;  £«  dernier  des  Césars,  poème 
en  12  chants,  1819;  Mémoires  sur  la  Révolution^ 
1832.  Il  était  membre  libre  de  l'Académie  des  beaux- 
arts.  Vaublanc  a  laissé  des  Mémoires ,  qui  ont  été  pu- 
bliés après  sa  mort  par  F.  Barrière. 

VAUBOIS  (le  général,  comte  de),  né  en  1748  à 
Château- Vilain,  m.  en  1839,  faisait  partie  de  l'expé- 
dition d'Egypte.  Chargé,  après  la  prise  de  Malte  par 
Bonaparte,  en  1798,  du  commandement  de  cette 
place,  il  se  maintint  pendant  2  ans,  avec  une  faible 
garnison  de  4000  hommes,  contre  les  attaques  réu- 
nies des  habitants  de  l'île,  des  Anglais,  des  Russes, 
des  Portugais  et  des  Napolitains  :  il  ne  se  rendit  ({u'a- 
près  8  sommations,  après  avoir  perdu  la  moitié  de 
sa  garnison,  et  à  la  condition  d'obtenir  tous  les  hon- 
neurs delà  guerre  (1800).  Il  fut  en  récompense  nommé 
sénateur,  puis  comte  de  l'Empire. 

VAUGANSON  (Jacq.  dé) ,  un  des  plus  grands  mé- 
caniciens qui  aient  existé,  né  en  1709  à  Grenoble, 
m.  en  1782,  révéla  de  très-bonne  heure  son  aptitude. 
Après'divers  essais  remarquables  qu'il  fit  sans  autre 
maître  que  son  génie  et  avec  les  instruments  les 
plus  grossiers,  il  vint  à  Paris  étudier  les  sciences ,  et 
se  fit  une  réputation  européenne  par  une  foule  da 
chefs-d'œuvre  de  mécanique,  notamment  par  ses 
automates.  Chargé  par  le  cardinal  Fleury  de  nnspec- 
tion  des  manufactures  de  soie,  il  perfectionna  plu- 
sieurs machines  employées  dans  cette  industrie  et 
inventa  le  moulin  à  organsiner,  ainsi  qu'un  métier  à 
tisser  les  étoffes  façonnées.  On  lui  doit  aussi  la  chaîne 
employée  en  mécanique  pour  régulariser  les  trans- 
missions et  appelée  de  son  nom  Chaîne  de  Vaucan- 
son.  Parmi  ses  automates,  on  cite  le  Joueur  de  flûte, 
de  tambourin  et  de  galotibet,  et  un  Canard  qui  pre- 
nait du  grain  avec  son  bec  et  le  digérait.  Vaucanson 
était  membre  de  l'Académie  des  sciences  :  Fonte- 
nelle y  a  prononcé  son  Éloge. 

VAUCELLES,  vffede  l'anc.  Flandre,  sur  l'Escaut, 
à  8  kil.  S.  de  Cambray,  se  forma  autour  d'une  ab- 
baye de  l'ordre  de  Qteaux ,  fondée  en  1 132  par  S.  Ber- 
nard. Une  trêve  de  5  ans  fut  signée  à  Vaucelles  le  5 
février  1556  entre  Henri  II  et  Charles-Quint. 

VAUGHAMPS,  vge  du  dép.  de  la  Marne!  entre 
Montmirail  et  Champaubert,  à  33  kil.  S.  0.  d'Êper- 
nay;  450  hab.  Meules  à  moulin.  Les  Français  y  oV 
tinrent  un  avantage  sur  les  Prussiens  commandés 
par  Bliicher  le  14  février  1814. 

VAUCLUSE,  en  latin  Vallit  Clausa,  village  du 
dép.  de  Vaucluse,  à  28  kil.  E.  d'Avignon,  dans  un 
vallon  que  baigne  la  Sorgue,  riv.  dont  la  source  est 
voisine.  Cette  source ,  que  l'on  nomme  Fontaine  de 
Vaucluse,  occupe  le  fond  d'une  caverne.  C'est  une 
des  plus  belles  que  l'on  connaisse;  elle  a  été  immor- 
talisée par  les  vers  de  Pétrarque. 

VAUGLUSB  (dép.  de) ,  un  des  dép.  du  S.  E.  de  la 
France,  à  TE.  du  Rhône,  entre  ceux  de  la  Drômeau 
N. ,  des  Bouches-du-Rhône  au  S.  et  des  B.-Alpes  à 
l'E.,  a  3423  kiL  carrés  et  268  255  hab.;  ch.-L,  Avi- 
gnon. Formé  de  l'ancien  Comtat  Venaissin ,  de  la 
principauté  d'Orange,  etde  partie  de  l'anc.  Provence. 
Montagnes,  parmi  lesquelles  le  mont  Ventoux;  co- 
teaux. Fréquents  orages;  trop  peu  de  pluies.  Beau- 
coup de  rivières;  marais  à  10.  Houille,  terre  à  po- 
terie;  eaux  minérales.  Peu  de  bois,  de  fourrages  et 
de  grains;  fruits  excellents,  garance,  safran,  olives, 
miel;  vin  médiocre.  Industrie  active  :  élève  du  ver 
k  soie  et  préparation  de  la  soie  ;  couvertures  de  laine , 


VAUD 


—  19Ô0 


VAUQ 


filenoe,  acide  nitrique  et  autre»;  eauz-de-vie,  usines 
&  fet  ;  eonflturet  et  comestibles  divers.  —  Ce  dépar- 
lement a  4  arr.  (ÀTignon,  Àpt,  Orange,  CarpentrAs), 
)t  cantons,  148  communes:  il  appartient  à  la  9*  di- 
tiilon  militaire,  ressortit  à  la  eourimp^r.  de  Ntmes, 
et  a  un  étèché  à  Atignon..  f 

YACCOCLEUftS.  £.ortttiil,  eh.4.  de  c.  (Iteuse), 
sur  la  r.  g.  de  la  Meuse,  dans  une  beUe  Tallée,  à 
3S  kil.  S.  S.  £.  de  Commerct  ;  2720  hab.  B&ti  en  am- 
phithéâtre. Bas,  toiles  rayées.  Patrie  de  Ladrocat, 
auteur  du  Dtcfûmnaife  Aùtoffqué ,  et  de  Jeanne 
Vauberniet  (la  Dubarry).  Située  ftur  la  limite  de  la 
Lorraine  et  de  la  Champagne*  cette  vUle  appartint  suc- 
cessirement  à  l'une  et  à  Tautre.  d'est  là  ^ue  Jeanne 
d*Arc  Tint  se  présenter  au  sire  de  Baudricourt  pour 
le  prier  de  la  conduire  |>rè8  de  Charles  VII. 

YAUD,  le  Potfux  t/mgretittt  des  anciens,  19*  can- 
ton de  la  (k)nfédération  helvétique,  entre  cent  de 
Meuoh&tel,  Fribourg,  Berne,  Valais  et  la  France, 
est  borné  au  S  E.  parle  Rhône  et  le  lac  de  Genève  : 
9100  kil.  carrés;  iOOOOO  hab.  (dont  8000  GathoU- 
ques)  ;  capit.,  Lausanne.  Montagnes  au  S.  E. ,  belles 
▼allées,  riches  plaines,  sites  déhcieux.  Climat  varié, 
fort  doux  prè«  du  lac.  Bons  vins,  fruits,  lin,  chahvre, 
plantes  oléagineuses  et  médicinales  ;  peu  de  céréales. 
Bétail,  fer,  houille,  asphalte,  soufre,  tel,  tourbe:  eaux 
minérales;  cavernes  rémarqu{d)le8.  Industrie  :  draps, 
cuirs,  horlogerie;  commerce  de  transit.  L'idiome 
vulgaire  est  un  patois  du  vieux  français  qu'on  nomme 
le  ioeleH«.  L'instruction  publique  est  très-soignée: 
c'est  dans  ce  canton,  à  Yverdun,  qu'était  le  célèbre 
établissement  de  Pestalozzi.  —  Ce  pays  fut  «ucces- 
sivement  possédé  par  les  Pranca ,  les  rois  de  la  Bour- 
gogne-TransJurane,  les  empereurs  d'Allemagne,  les 
ducs  de  Zœhrin^en,  les  ducs  de  Savoie  (127^1^36)  ; 
Il  fût  ensuite  assujetti  au  canton  de  Berne,  et  ne  de- 
vint canton  indépendant  qu'en  1798.  Il  est  régi  dé- 
mocratiquement depuis  1845. 

VAUDIiMONT,  bg  du  dép.  de  la  Meurthe,  à  9  kil. 
S.  de  Vézélise  et  à  36  kil.  S.  0.  de  Nancy;  450  hab» 
Ancien  château,  ruines  romaines,  tour  dite  des  5ar- 
roftiu.  Ane.  comté,  qui  comprenait  Vézélise.  —  Le 
comté,  créé  en  1070  en  faveur  de  Gérard,  fils  de  Gé- 
rard d'Alsace,  duc  de  Lorraine,  passa  en  13 14  dans  la 
maison  de  Joinville,  et  en  1394  dans  celle  de  Lorraine 
par  le  mariage  de  Marguerite  de  Joinville  avec  Ferri 
de  Lorraine.  Ferri,  comte  de  Vaudemont,  petit-flls 
de  ce  dernier,  épousa  Yolande  d'Anjou,  héritière  des 
duchés  de  Lorraine  et  de  Bar,  et  leur  fils  René  réunit 
les  deux  duchés,  ainsi  (}ue  le  comté  de  Vaudemont, 
dont  les  ducs  de  Lorraine  ont  depuis  donné  le  nom 
à  leurs  cadets.  Charles  III. duc  de  Lorraine,  donna 
le  comté  à  son  fils  naturel  Charles-Henri.  Il  passa 
4  la  France  avec  le  reste  de  la  Lorraine. 

VAUDOIS,  fameux  hérétiques,  ainsi  nommés,  dit- 
on,  de  leur  chef,  Pierre  de  Vaux  ou  Valdo  {V.  ce 
nom),  invectivaient  contre  les  prêtres,  prétendaient 
réformer  les  mœurs  du  clerçé  et  ramener  les  temps 
de  la  primitive  église,  et  réclamaient  la  traduction 
des  Ecritures  en  langue  vulgaire.  Ils  affichaient  de 

Jurandes  prétentions  a  la  pureté  des  mœurs,  ce  qui 
eur  valut  le  nom  de  CaÙiares  (du  srec  katharoi^ 
Surs)  ;  on  les  appelait  aussi  Pauvres  de  Lyon  à  cause 
e  leur  pauvreté  volontaire.  Cette  secte,  bien  distincte 
de  celle  des  Albigeois,  prit  naissance  au  xii*  s.,  à 
Lyon,  d'où  elle  se  répandit  dans  le  Dauphiné.  Quoique 
atlaquée  par  le  fer  et  le  feu,  elle  se  grossit  beaucoup 
Jusqu'à  la  croisade  contre  les  Albigeois,  dont  les  yau- 
dois  partagèrent  le  triste  sort.  Ceux  d'ientre  eux  qui 
échappèrent  au  massacre  se  cachèrent  dans  les  mon- 
tagnes de  la  Provence  et  du  Piémont,  où  ils  vécurent 
paisibles  et  obscurs  j  usqu'auxvl*  s.  En  1545  les  Vaudois 
ae  la  Provence  furent  exterminés  par  d'Oppède  :  c'est 
sur  eux  que  furent  commis  les  massacres  de  Cabrières 
et  de  MérindoL  Ceux  du  Piémont  furent  à  leur  tour 
l'objet  de  mesures  violentes,  «t  se  virent  enfin  réduits 
à  fuir  en  Suisse  (1686-87)  ou  à  se  convertir.  Victor- 
Amédée  les  laissa  rentrer  en  1689.  Il  y  a  encore  auj. 


de  16  à  20000  de  ces  sectaires  en  Piémont.  On  doit 
au  pasteur  Muston  une  Hist.  des  fandois,  1851. 

VAUBONGOUBT  (le  général) .  écrivain  militaire, 
né  en  1772  à  Vienne  en  Autriche,  de  parents  fran- 
çais, m.  en  1845,  servit  dans  l'artillerie,  fit  avec 
oistinction  les  campagnes  de  la  République  et  de 
l'Empire,  fût  condamné  à  mort  par  contumace  en 
1816  pour  s'être  rallié  à  Napoléon  dans  les  Cent-Jours 
et  ne  put  rentrer  en  France  qu'en  1825.  On  lui  doit, 
entre  autres  écrits  :  Hist.  des  campagnes  dTÀnnibeX 
en  ïtaliBy  Hist,  de  la  eampaqne  d^ Allemagne  en  1813, 
Hist.  des  campagnes  <fe  1813  et  1814  en  France ,  Hist. 
du  jninte  Eugène  NapoUon ,  tKise^rot  d Italie ,  ouvra- 
ges recommandidïles  par  l'exactitude  et  l'impartialité. 

VA0DREUIL  (L.  Phil.  BiGAim,  piarquis  de),  ma- 
rin (1723-1802),  commanda  un  vaisseau  au  combat 
d'Ouessant  (1778),  s'empara  deSt-Louis,  au  Sénégal 
(1779),  fit  pour  8  millions  de  prises  dans  ses  croisières, 
et  servit  avec  éclat  Jusqu'à  la  paix  de  1783.  Député 
en  1789  Aux  États  généraux,  il  siégea  au  cété  droit. 
U  émigra,  et  ne  rentra  qu'après  le  18  brumair». 

YAUGBLAS  (Claude  fàvrv  de),  écrivain,  né  en 
1585  à  Heximieux  ou  à  Chambéry.  m.  en  1650,  était 
fils  du  jurisconsulte  A.  Pavre,  et  fut  chambellan  de 
Gaston ,  duc  d'Orléans.  Jouissant  d*une  grande 
réputation  de  grammairien  et  de  puriste,  hôte  as- 
sidu de  l'hôtel  de  EamboUillet,  il  fut  membre  de  l'A- 
cadémie ft^nçaise  dès  sa  fondation,  et  fut  mis  à  la 
tète  de  la  grande  entreprise  du  Dicitonnatre  de  VA- 
cadémie  (1638).  On  a  de  lui  des  Itemorqvef  surUi 
langue  française ,  Paris,  1647,  avec  des  notes  de 
Patru  et  de  Th.  ComeiUe,  et  une  traduction  esti- 
mée de  Quinte^Curcet  1653,  à  laquelle  il  travailla 
30  ans,  et  qui  ne  parut  qu'après  sa  mort. 

VAUGIHABD,  Vallis  Bostronisg  au  moyen  â^e, 
anc.  bourg  du  dép.  de  la  Seine,  compris  depuis 
1860  dans  l'enceinte  de  Paris,  était  autrefois  une 
seigneurie  appartenant  à  l'abbaye  de  St-Germain  des 
Prés.  Il  tira  son  dernier  nom  {Vallis  Girardi)  tte 
l'abbé  Girard  du  Mont  qui  y  fit  bâtir  au  milieu  du 
zm*  s.  une  maison  pour  les  religieux  malades. 

YAUGNEEAT,  ch.-l.  de  cent.  (Rhône),  à  14  kiL 
S.  0.  de  Lyon  ;  2066  hab.  Houille. 

VAUJOURS,  vge  de  Seine-et-Oise,  k  48  kil.  S.  £. 
de  Pontoise  et  à  24  kil.  B.  de  Paris,  entre  la  Marne 
et  le  canal  de  l'Ourcq  ;  1200  hab.  Êngô  en  duché  en 
1752  pour  Mme  de  Pompadour.  Anc.  cbAteau  cou- 
struit  par  Louis  XV;  on  y  a  établi  de  nos  Jours  l'^ftk 
Fénelon.où  sont  recueillis  de  jeimes  orphelins. 

VACLX,  VAtILX-CSRNAT,  StC.  V,  VAUX.... 

VAUQUEUN  de  U.  frbSNaye  (Jean),  né  en  15^16, 
d'une  famille  noble  de  Normandie,  m.  en  1606,  fut 
successivement  avocat  du  roi  à  Caen  ,lieutenant  gé- 
néral et  président  au  Présidial  de  celte  ville.  U  cul- 
tivait les  lettres  :  on  a  de  lui  un  Art  poétique^  en  3 
chants,  des  satires,  idylles,  sonnets,  épigrammcs, 
etc.  (Caen,  1612).  Il  fut  le  père  du  poète  Yauqueliu 
Des  zveteaux.  v,  des  yveteaux. 

VADQUBLiif,  ihtrépide  marin,  né  à  Caen  en  17?G, 
m.  en  1763,  s'embarqua  à  dix  ans,  donna  dans  plu- 
sieurs combats  contre  les  Anglais  des  preuves  d'une 
bravoure  presque  fabuleuse,  alla  reconnaître  les 
ports  de  la  Grande-Bretagne,  défendit  opiniâtrement 
la  Louisiane,  et  conduisit  trois  frégates  au  secours 
de  Québec .  dont  il  retarda  la  prise  (1759)  :  mais,  au 
moment  ou  il  obtenait  son  premier  grade  dans  la 
marine  royale,  il  fut,  au  retour  d'une  misâon  dans 
les  Grandes  Indes,  mis  en  prison  par  reflet  d'intri- 
gues de  quelques  envieux;  il  n'en  sortit  que  pour 
être  assassiné  par  une  main  qui  eiit  restée  inconnue. 

VAUQUEUN  (Nie),  chimiste,  né  en  1763  à  St-An- 
dré  d'Hébertot  (Calvados),  m.  en  1829.  était  fils 
d'un  paysan.  Placé  chez  un  pharmacien  à  Paris,  fi 
attira  par  son  ardeur  au  travail  l'attention  de  Foui^ 
croy,  qui  le  logea  chez  lui  et  qui  se  l'associa  dans 
ses  travaux.  Il  acquit  une  pharmacie,  puis  devint 
inspecteur  et  professeur  de  docimasie  A  l'ficole  des 
mines,  professeur  à  l'école  de  pbarmaciei  irécoiedi 


VAUX 


—  1951  - 


VEDA 


médecine,  au  collège  de  Franoei  et  membre  de  llnstî- 
tut.  Vauqaelfn  possédait  surtout  le  talent  des  mani- 

{)ulations  et  de  l^analyse  :  la  science  lui  doit  une 
6ule  d'analyses  et  la  découverte  du  chrome  et  de  la 
giueint.  On  a  de  lui  :  le  Manuel  dé  VEssayeuY,  1912, 
et  un  grand  nombre  de  Mémoires  dans  le  recueil  de 
TAcad.  des  sciences  et  les  Journaux  scientiâques. 
VAURËAS.  V.  vàLEéAB. 

VAUVENAR6CES  (LuC  de  CLAPIRitS,  tnan^uis  de), 
moraliste f  né  en  1715  à  Ait  en  Provence,  servit 

aUelquetemps  avec  distinction,  et  fit  les  campagnes 
e  1734  et  1741.  Spuisé  par  les  fatigues  quil  avait 
subies  dans  la  retraite  de  Prague,  il  se  retira  du  ser- 
vice à  28  ans,  avec  le  grade  de  capitaine,  et  vécut 
depuis  oans  la  reir&ite  et  la  méditatioti  ;  il  mourut 
en  1T4T,  à  32  aiM-  On  a  de  lui  une  ïntroèuetion  à 
ta  eonnaUtfjLnci  de  fttprit  humain^  I74O;  des  Aé- 
flexion»  fur  àittts  autetirr,  des  Ma»imen^  et  quel- 
ques autras  opuscules.  Ces  ouvrages*  écrits  avec  élé- 
gance, Pont  placé  au  nombre  des  bons  écrivains  du 
xvin*  s.  :  on  y  trouve,  avec  des  idées  paradoxales,  des 
pensées  profondes  :  Voltaire  faisait  de  VauvenArgues 
le  plus  gfand  cas.  Ses  écrits,  publ.  par  lui-même  et 
1 746 ,  ont  été  souvent  réimprimés  depuis  :  on  remar- 
que les  éditions  de  Portia  d'Urban,  Paris,  1797,  de 
buard,  1806,  de  Briére,  Ifol.  La  plus  complète  est 
celle  de  M.  Gilbert,  comprenant  les  œuvres  posthu- 
mes et  les  œuvres  médites,  Paris,  1857, 2  vol.  in-8", 
avec  un  tlo^e  de  fauioenarguet ^  de  M.  Gilbert  lui- 
même,  couronné  par  l'Acao.  française. 

VACVBKT,  ch.-l.  de  c.  (Gard),  brës  du  Vîstre,  ï 
10  kil.  S.  0.  de  Ntmes;  4758  hab.  Eglise  calviniste. 
Huiles,  Tios,  eattx>de-v1e. 

VADVBRt,  anc.  cbâteau,  voisin  de  Paris,  près  de 
la  barrière  d*Enfer,  avait  au  xm*  s.  la  réputation  d'être 
visité  par  les  revenants  On  disait  alors  :  aller  au  diabU 
Kauverl,  pour  dire  entreprendre  une  expéditiot)  dan- 
gereuse. Louis  IX  donna  ce  château  aux  Chartreux 
(1358),  et  de  ce  ttioment  les  revenants  disparurent. 

VAUVlLLÉBS,  ch.-l.  de  c.  (Hte-Saôûe) ,  à  44  k. 
N.  O.  deVesoiil;  1310  hab.  Verre,  suif,  cbaux. 

VAITYILLIEES (Jean  François),  helléniste,  fils  de 
Jean  Vauvîlliers,  professeur  estimé,  né  à  Paris  en  1737, 
était  avant  la  Révolution  professeur  de  grec  au  Collège 
de  France  et  membre  deTAcadémie  des  inscriptions 
(depuis  1782).  Il  adopta  les  idées  nouvelles  et  devint 
président  de  la  Commune  de  Paris;  spécialement 
chargé  des  subsistances,  il  réussit  à  prévenir  la  Ik- 
mine.  Il  ne  s'en  vit  pas  moins  poursuivi  sous  la  Con- 
vention et  le  Directoire  comme  tnodéré  et  compris 
sur  la  li»te  des  déportés  en  fructidor.  11  se  réfugia  en 
Russie  et  mourut  a  St-Pétersbourg  en  1801.  On  a  de 
lui,  outre  quelques  écrits  politiques,  VExamen  du 
gouremement  de  Sparte,  1769,  un  Eeeai  tur  Pindare^ 
avec  la  traduction  de  oiielques  odes.  1772,  des  ex- 
traits d'auteurs  greca  à  l'usage  de  récole  militaire 
(1768),  enfin  des  éditions  estimées  de  Plutarquêf 
1783  (avec  Brotier),  et  de  Sophocle,  11 84. 

VAUX  ou  VAUX-pRASUN,  Célèbre  chAteau  avec 

Karc,  dans  le  dép.  de  Seine-et-Marne  (commune  de 
[aincy),  li  4  kil.  N.  E.  de  Melun.  Ce  cbâteau  fut 
bAti  en  1653  par  le  surintendant  Fouquet,  qui  v  dé- 
pensa 18  millions  *.  le  plan  de  l'édifice  avait  été 
tracé  par  Levau ,  les  iardins  dessinés  par  Le  Nôtre, 
les  panneaux  et  les  plafonds  décorés  par  Lebrun.  La 
Fontaine  en  chanta  les  merveilles.  Après  la  disgr&ce 


VAtX  (Noél  jotjRDA,  comte  de),  maréchal  de 
France,  né  en  1705  au  cbftteau  de  Vaux  (diocèse 
du  Puy),  m.  en  1788,  entra  au  service  eb  1724. 
passa  par  tous  les  gmes,  assista  à  19  sièges,  A  10 
combats  et  à  4  grandes  batailles,  se  distingua  sojr- 
tout  dant  les  guerres  de  Flandre,  commanda  eti 
chef  dans  la  Corse,  et  fit  la  conquête  de  111e  en  trois 
mois  (1769).  Il  reçut  le  bAton  de  maréchal  en  ItSS. 

VAUXC2LIES  (Abbaye  de).  7.  VAUCBUJtS. 


TAUXCELLES  (J.  bouhlet,  abbé  de),  né  à  Ver- 
sailles en  1733,  m.  en  1802,  prêcha  avec  succbs, 
travailla  au  Mercure,  au  Journal  de  Paru,  et  eut 
pour  amis  Delllle.  Thomas,  Laharpe.  On  a  de  lui 

Quelques  panégyriques  et  quelques  oraisons  fûnè- 
res;  mais  il  est  surtout  connu  par  une  édition  des 
té»f«deMmedeSévigné,  Paris,  1801, 10  v.  in-12. 

TAUX-CBRNAY,  Anc.  abbaye  de  l'ordre  de  Co- 
teaux, dans  l'Ue-de-FraDce  (Hurepoix),  entre  Che« 
vreuse  et  Rambouillet,  avait  été  fondée  en  1 128.  Son 
Cariulaire  a  été  publié,  aux  frais  du  duc  de  Luy* 
nés,  par  MKt.  Herlet  et  Moutié,  1857-58. 

VAuX-CERNAY  (  Pierre  ,  moine  de  ) ,  religieui 
de  l'abbaye  de  ce, nom,  prit  part  à  la  Croisade  con- 
tre les  Albigeois,  et  6Q  écrivit  VMisloire,  Cet  ou- 
vrage, rédigé  en  latin,  va  de  1206  A  1218.  Il  a  été 
publié  à  Paris,  1615,  et  dans  la  Collection  les  his- 
toriens de  France  de  Duchesne,  et  traduit  dans  les 
Mémoires  relatifk  à  l^hisloire  de  France  de  Guixot. 

VAUX-DB-VIEE  (les),  vallée  de  Tanc.  Normandie 
(Calvados),  près  de  Vire.  C'est  lA  qu'habitait  Olivier 
Basselin,  roulon  et  poète,  célèbre  par  ses  chansons 
malignes  qui,  désignées  d'abord  sous  le  nom  de 
vaux-de-vtre,  prirent  dans  la  suite,  par  corruption, 
celui  de  vaudevilles, 

VAUX-EN-VÉUN»  vge  de  l'anc.  Dauphiné  (Isère), 
sur  le  Rhdne,  A  8  kil.  N.  E.  de  Lyon;  500  hab.  Pa- 
trie de  Pierre  de  Vaut,  chef  des  Vaudois. 

VAtJXHAIX,  célèbre  jardin  public,  avec  salles  de 
concert  et  de  danse,  aux  portes  de  Londres,  au  S. 
0.,  tire  son  nom  d'un  entrepreneur  français  nommé 
Vaux  qui  l'ouvrit  en  1730. 

VAUX-PRASLIN.  F.  vaux. 

VA  VASSAUX  ou  vàVASsEURs.  On  nommait  ainsi 
dans  le  régime  féodal  les  arrière  -  vassaux^  c-A-d. 
les  vassaux  d'un  seigneur  qui  lui-même  était  vassal 
direct  du  souverain.  On  appelait  ^Lavassoreries  les 
terres  roturières  occupées  par  les  arrière-vassaux. 

VAVINCOUBT,  cb.-l.  de  c.  (Meuse),  A  7  kil.  S. 
de  Bar-le-Duc;  686  hab. 

VAYBAC.  ch.-l  de  c.  (Lot),  A  53  kli.  N.  1&.  de 
Gourdon;  1960  hab.  Eglise  du  iz*  siècle. 

VAYVODB.  F.  VOIVODB. 

VEAU  D'OR.  Pendant  le  séjour  de  Uolse  sur  le 
mont  Sinaï,  les  braélites  forcèrent  Aaron  A  leur  éri- 
eer  une  idole  qui  avait  la  forme  d'un  veau  et  qui  fut 
faite  en  or  avec  les  bijoux  dont  le!*  femmes  se  dé- 
pouillèrent A  cet  effet  :  Moïse,  descendu  de  la  mon- 
tagne, brisa  aussitôt  cette  idole  et  fit  périr  par  les 
bras  des  lévites  les  impies  qui  l'avaient  élevée.  Le 
veau^or  était  une  imitation  du  bœuf  Apis.  —  Lors 
du  schisme  des  dix  tribus,  Jéroboam,  pour  empê- 
cher ses  sujets  d'aller  adorer  Dieu  h  Jéi-usalem,  éri- 
gea deux  Veaux  d'or,  l'un  A  Dan,  l'autre  A  Béthel. 

VECELLI  (tizunoJ,  dit  le  Titien.  V.  titien. 

VECUT  (le) ,  riv.  d'Allemagne ,  naît  en  Westphalie, 
traverse  le  S.  0.  du  Hanovre,  parcourt  les  prov.  de 
Drenthe  et  d'Over-Tssel,  et  se  jette  dans  le  Zuyderzôe 
au  N.  E.  de  l'emb.  de  l'Yssel,  sous  le  nom  de  Zwarte* 
water,  après  un  cours  de  180  kil.  —  Une  branche  du 
Vieux-Hnin,  qui  s'en  sépare  à  Utrecht  et  se  jette  éga- 
lement dans  le  Zuyderzée,  porte  le  même  nom. 

VËDAIfTA,  c.-A-d.  tonàusion  des  védas,  doc- 
trine théologique  et  philosophique  de  l'Inde  qui  s'ap- 
puie sur  les  Védas  :  c'est  un  des  deux  systèmes  or- 
thodoxes de  la  Mimansa  {V,  ce  nom).  Ce  système, 
tout  idéaliste .  enseigne  le  culte  d'un  seul  Dieu  qu'on 
doit  adorer  d  une  manière  toutabstraciive;  il  recon- 
naît pour  fondateur  Yyasa  et  pour  principal  docteur 
Sankara  Atcharya. 

VÉDAS,  livres  sacrée  des  Hindous,  écrits  en  tan- 
gue sanscrite.  Ils  sont  au  nombre  de  4  :  1*  le  Rio, 
qui  contient  des  prières  et  des  hymnes  en  vers;  2*  lé 
tadjourf  où  sont  des  prières  en  prose;  3*  le  Scsna^ 
dont  les  prières  sont  destinées  à  être  chantées; 
4*  VAtha/rvan,  composé  surtout  de  formules  de  con- 
sécration, d'expiation  et  d'imprécation.  (Quelques- 
uns  ne  voient  «lans  cette  4*  partie  qu'un  supplé- 


VEIE 


—  1952  — 


VELD 


ment  fort  postérieur  aux  3  premiôres.)  On  t  fait  une 
foule  de  commentaires  des  Védas  :  parmi  ces  com- 
mentaires, les  Pouranag  et  les  Soutrat  jouissent 
d'une  autorité  presque  sacrée^  on  a  aussi  tiré  des 
Védas  un  syst^me  de  philosophie  orthodoxe,  la  phi* 
losopiiie  Védanta  (F.  ci -dessus).  L'Age  comme  la 
doctrine  des  Védat  diffère  beaucoup.  Ils  passent  (les 
trois  premiers  surtout)  pour  avoir  été  inspirés  par 
Brahma  ;  les  légendes  hindoues  en  attribuent  la  pu- 
blication à  Yyasa,  qui  les  aurait  recueillis  et  compi- 
lés vers  le  rv«  s.  av.  J.-C.  Il  en  fut  fait  au  xvn*  s. 
une  traduction  abrégée  en  langue  persane,  par  or- 
dre d'un  frère  d'Aureng-Zeyb  ;  cette  version  elle- 
même  a  été  traduite  en  latin.  Anquetil  du  Perron  a 
publié  le  texte  persan  sous  le  titre  d^Oupnekhat.  Nous 
n'avons  eu  longtemps  en  langue  européenne  aue  quel- 
ques extraits  des  Védas:  une  édit.  complète  de  ces  li- 
vres, avec  trad.  allemande ,  a  été  publiée  à  Berlin  i>ar 
Rosen  et  Max.  MuUer,  1841  et  ann.  suiv.  Le  Rig- 
Vida  a  été  trad.  en  franc,  par  Langlois,  1848-Sl,  et 
en  anglais  par  Wilson,  1850.  On  doit  à  IL  Barthélémy 
St-Hiiaire  une  savante  dissertation  intitulée  :  Des 
Védas,  1854. 

VÉGA.  V,  LOPK  et  6ARCILAS0. 

YËGÊCB,  Fkmus  Vegetius  Renatus,  écrivain  mi- 
litaire latin,  florissait  vers  la  fin  du  iv*  s.  On  a  de 
lui  un  traité  De  re  militari,  en  5  livres,  dédié  à 
l'empereur  Yalentinien  II  :  c'est  un  extrait  fort  in- 
structif d'écrivains  antérieurs.  L'auteur  y  traite  : 
I*  des  levées  et  des  exercices  des  soldats;  2**  de  la  lé- 
gion (ordonnance,  armes,  chefs)  ;  3*  de  la  tactiaue; 
4**  de  l'attaque  et  de  la  défense  des  places;  5*  de  la 
marine.  On  estime  les  éditions  de  Valart,  Paris,  1762, 
de  Schvebel,  Strasbourg,  1806,  des  Deux-Ponts, 
1806.  Végèce  a  été  traduit  en  français  par  Bourdon 
de  Sigrais,  1743,  par  Bongars,  1772,  et  commenté 
nar  Turpin  de  Crissé.  —  Un  autre  Végèce,  Pubitta 
Vegetius ,  est  auteur  d'un  Traité  de  l'art  vétérinaire^ 
en  4  livres,  publié  par  Gesner.  Manheim,  1781, 
et  traduit  par  Saboureux  de  La  Bonneterie. 

VEGLIA  (tle),  Curicta.  tle  des  États  autrichiens 
(Dalmatie),  dans  le  golfe  de  Quamero,  a  35  kil.  sur 
22,  et  20  000  hab.;  cn.-l.,  Veglia,  sur  la  côte  S.  0., 
avec  un  port  et  3000  hab.  fivêché. 

YEHME  (la  Sainte),  ou  cours  yehmiques,  du  vieil 
allemand  feliiiMn,  condamner,  bannir;  tribunaux 
secrets  étaî)lis  originairement  en  Westphalie,  et 
dont  le  siège  principal  était  àDortmund,  avaient 
pour  but  de  maintenir  la  paix  publique  et  la  reli- 
gion et  connaissaient  de  tous  les  en  mes  qui  pou- 
vaient troubler  l'une  ou  Vautre.  Les  membres  de  ces 
tribunaux ,  dits  francs-juget ,  s'enveloppaient  du 
mystère  le  plus  profond  et  avaient  dans  toute  l'Alle- 
magne des  mitiés  qui  leur  déféraient  les  coupables: 
tout  initié  était  tenu  d'exécuter  le  jugement  dés  qu'on 
l'en  chargeait,  mais  le  plus  souvent  les  juges  étaient 
eux-mêmes  les  exécuteurs,  le  condamne  était  frappé 
par  une  main  inconnue  :  son  cadavre  était  pendu  à 
un  arbre  dans  lequel  on  fichait  un  couteau,  signe 
de  la  vengeance  de  la  Ste  Vehme.  L'origine  des  Cours 
vehmiques  parait  remonter  au  temps  de  Charlema- 

§ne,  mais  elles  ne  prirent  d'importance  au'à  la  fin 
u  XII*  s.,  lorsque  la  Westphalie  fut  tombée  au  pou- 
voir de  l'archevêque  de  Cologne  (1182).  Après  la  Pats 
publique  de  Westphalie,  1371,  un  grand  nombre 
de  tribunaux  s'établirent  sur  ce  modèle  dans  lesËtats 
qui  avaient  accédé  au  traité;  mais  bientôt  ces  tribu- 
naux donnèrent  lieu  aux  plus  grands  abus;  auxv*s. 
les  empereurs  Sigismond,  Albert,  Frédéric  III,  tra- 
vaillèrent à  les  réprimer;  ils  disparurent  au  zvi*, 
quand  Gharles-Quint  eut  rendu,  en  1532,  l'ordoD- 
nance  CaroU'ne,  qui  réformait  la  jurisprudence.  Le  D* 
Gaupp  a  publié  :  Des  cours  vehmtques,  Breslau,  1807. 
VÎBlBS,  Veii,  v.  d'Ëtrurie,  tme  des  12  lucumoaies 
étrusques,  la  plus  méridionale  et  la  plus  voisine  de 
Kome,  était  à  20  k.  N.  0.  de  cette  ville.  Elle  fut  sou- 
vent en  guerre  avec  les  Romains,  qui,  en  395  av. 
J.-C  sous  la  conduite  de  Camille,  finirent  par  s'en 


emparer,  après  un  siège  de  dix  ans.  Véies  leur  ser- 
vit d'asile  lors  de  La  prise  de  Rome  par  les  Gaolois 
en  389  :  les  tribuns  voulaient  môme  qu'on  abandon- 
nât définitivement  Rome  pour  s'établir  à  Véies;  mais 
Camille,  le  vainqueur  de  Véies,  s'y  opposa  :  il  mérita 
par  là  le  surnom  de  second  fondateur  de  Rome.  On 
trouve  quelques  vestiges  de  la  citadelle  de  Véies 
sur  la  colline  appelée  VIsola  Farnese. 

VEILLANE,  lifç  du  Piémont.  F.  âvigluna. 

YEUf  ARS  (Loève),  traducteur,  né  à  Paris  en  1801, 
de  parents  allemands,  m.  en  1854,  débuta  en  1823 
par  la  traduction  de  quelques  opuscules  de  Wieland, 
traduisit  successivement  les  romans  de  Van  der  Velde, 
de  Zschokke  et  les  Conies  fantastiques  de  Hoffmann, 

S Li'il  popularisa  par  son  style  clair,  facile,  élégant, 
travaillait  en  même  temps  à  la  Revue  encydopé- 
dique,  à  la  Bévue  des  Deux-Mondes,  à  VBneyeUipé' 
die  des  gens  du  monde.  11  fut  dans  ses  dernières 
années  consul  à  Bagdad,  puis  à  Caracas. 

VfiLASQUEZ  (Diego) ,  général  espagnol,  né  vers 
1465  àCueilar  (Ségovie),  m.  en  1523,  accompagna 
Colomb  dans  son  2*  voyage,  se  fixa  à  St-Domingue 
et  contribua  puissamment  à  la  soumission  de  nie 
(1496-1509);  fut  chargé  par  Diego  Colomb,  frère  do 
Christophe,  de  faire  la  conquête  de  Cuba,  réussit 
dans  cette  entreprise,  devint  gouverneur  de  l'île,  y 
fonda  d'importantes  colonies ,  entre  autres ,  San- 
Salvador,  Puerto  de  Carénas  (auj.  la  Havane).  1.îll , 
seconda  l'expédition  qui  découvrit  le  Tucatan  et  le 
Mexique,  1517-18,  et  mit  Fernand  Coriez  à  latftte 
de  l'expédition  chargée  de  conquérir  ce  dernier  pays. 
U  devint  bientôt  jaloux  de  son  lieutenant  et  voulut, 
mais  sans  succès,  s'opposer  à  ses  progrès. 

vâLASQUEZ  (Jacques  Rodriguez  de  silva  t),  célèbre 
peintre  espagnol,  né  en  1599  à  Séville,  m.  en  1660, 
eut  Dour  maîtres  Herrera-le-Vieux,  François  Pacheco 
et  li.  Tristan  de  Tolède,  fit  deux  voyages  en  luiie 
pour  étudier  les  cbefs-dWvre  des  fp^nds  maîtres. 
et  tut  comblé  d'honneurs  par  Philippe  IV.  Parmi 
ses  plus  beaux  ouvrages,  on  cite  la  JMnique  de  Jo- 
tephy  le  Tableau  de  famille  (la  famille  rovale),  le 
Portrait  d'Olivarès,  celui  du  poète  Queoedo.  Outre 
le  portrait  et  l'histoire,  il  a  peint  aussi  les  fruits, 
les  fleurs ,  les  animaux,  les  paysages,  et  a  excellé 
dans  tous  les  genres.  Vélasquezest  le  chef  de  l'école 
dite  gallo-espagnole;  ses  ouvrages  se  distinguent 
par  une  imitation  si  parfaite  de  la  nature,  qu'ils  font 
complètement  illusion.  On  treuve  en  cet  artiste 
toutes  les  qualités  du  grand  peintre  :  riche  coloris, 
vérité  des  types,  naturel  des  poses,  transparence  de 
l'air,  profondeur  de  la  perspective,  élégance  des 
draperies,  relief  et  vigueur  des  tons.  Le  Louvre 
possède  4  tableaux  de  ce  maître.  V.  Stirling.  Vé- 
lasguex  et  ses  oeuores,  trad.  par  G.  Brunet,  1865. 

VÉLASQUBZ  DB  VELASCO  (L.  Josoph) ,  marquis  de 
Valdeflorès,  érudit  et  antiquaire,  né  en  1722.  à  Ma* 
laga,  m.  en  1772,  fut  chargé  par  Ferdinand  VF  de 
recueillir  les  anciens  monuments  de  l'histoire  d'Es- 
pagne, s'acquitta  de  cette  mission  avec  succès  et  fut 
élu  correspondant  de  l'Académie  dea  inscriptions 
de  Paris.  En  1 766,  à  la  suite  d'une  émeute,  il  fat  arrêté 
comme  auteur  de  pamphlets  Hnjurieux  contre  le  gou- 
vernement, et  jeté  dans  une  pnson,  dont  il  ne  sortit 
qu'en  1772,  quelques  mois  avant  sa  mort.  11  a  laissé 
un  savant  Essai  sur  les  alphabets  inconnus  qu'on 
trouve  en  Espagne,  Madrid,  1752;  Origine  de  la 
poésie  castillane,  1754;  les  Annales  de  la  noHon  es- 
pagnole depuis  les  temps  les  plus  reculés  jusqu'à 
Ventrée  des  Romains.  1759;  Conjectures  sur  les  mé- 
dailles des  rois  Goths  et  Suèves  d^Espaçne,  1759. 

VÊLAY  (le),  Vellavi,  anc.  petit  pays  du  Langue- 
doc, aiy.  dans  le  dép.  de  la  Hte-Loire,  était  situé 
entre  le  Forez  au  N.,  la  Hte-Auvergne  à  TO.,  le 
Gévaudan  au  S.  et  le  Vivarais  k  l'E.,  et  avait  pour 
villes  principales  le  Pu y-en-Vélay  (ch.-l.),  Yssingeaux 
et  le  Monestier.  On  doit  k  M.  Fr.  Mandet  VHistoire 
du  Vélay,  1860-62. 

VBLDECK  ou  VËiLDIG  (H. de),  minneainger  de  \^ 


VELL 


—  1953  — 


VENA 


fin  du  xii*  8. ,  Tdcat  à  la  cour  des  princes  de  Thuringe 
et  de  Basse-Saxe.  On  a  de  lui  une  Enéide^  qui  est 
plutôt  une  imitation  du  Roman  de  VEris  de  Chres- 
tien  de  Troyes  qu'une  traduction  de  Virgile,  Ber- 
lin, 1784;  Ernest,  diuc  de  Bavière,  poème  épique, 
manuscrit  (à  Gotha);  et  la  Légende  de  S.  GervaU^ 
en  4  chants,  manuscrit  (au  Vatican). 

VELDENZ,  bg  et  château  des  États  prussiens  (prov. 
Rhénane),  près  de  la  Moselle,  à  5  kil.  S.  0.  de  Bern- 
castel;  700  h.  ;  a  donné  son  nom  à  un  rameau  cadet 
de  la  maison  palatine  de  Deux-Ponts,  éteint  en  1694. 

VELEIA,  anc.  ▼.  de  la  Gaule  cisalpine,  non  loin  de 
Plaisance,  fut  écrasée,  peu  de  temps  après  la  mort 
de  Constantin,  par  un  éooulement  de  rochers.  C*est 
dans  ses  ruines  qu*on  a  trouvé  la  TabU  Trajane, 
pendant  les  fouilles  exécutées  de  1760  à  1764. 

VELEZ,  y.  de  NouT.-Grenade,  dans  la  province  de 
..ocorro,  à  220  kil.  N.  E.  do  BogoU  et  à  80  kil.  S.  0. 
de  Socorro;  2500  hab.  Riches  mines  d'or. 

VELBZ-nE-GOMERA  OU  PBNON  DE  VELEZ,  Pavietina, 
V.  du  Maroc  (Fez),  dans  une  petite  lie  de  la  Médi- 
terranée, à  80  kil.  E.  de  Tétouan,  est  un  des  présides 
ou  points  fortifiés  que  l'Espagne  possède  sur  la  côte 
du  Maroc.  Fondée  en  1508  par  Fierre  de  Navarre, 
elle  fut  prise  par  les  Maures  en  1522,  et  reprise  par 
les  Espagnols  en  1664. 

VELEz-MALAOA,  Jtenoha,  y.  d'Espagne  (prov.  de 
Halaga),  à  3  kil.  de  la  mer^  à  30  kil.  E.  de  Malaga. 
Château.  Raisins  secs,  fruits,  canne  à  sucre,  co- 
chenille, soie;  vins,  etc. 

TÊLIE,  V.  dltalie  ancienne.  F.  éléb  et  telbu. 

VELULIA-LOUKI,  v.  forte  de  Russie  (Pskov) ,  à 
200  kil.  S.  £.  de  Pskov;  3500  hab.  Au  grand-duc  de 
Moscou  dès  1448;  prise  par  Etienne  Bathory  en  1580. 
Brûlée  en  1611  par  les  partisans  des  faux  Dmitri. 

VELINES,  ch.-l.  de  c.  (Dordogne) ,  à  33  kil.  0.  de 
BertFerac*  853  hab 

YEUNO  (le),  vèlinus,  riv.  d'Italie,  natt  dans  TA- 
bnizze  Ultérieure  2«,  puis  entre  dans  PEtat  ecclésias- 
tique, arrose  Rieti,  et  tombe  dans  la  Néra,  après  un 
cours  de  95  kil.  Belles  cascades.  —  Le  Monte  Velino, 
près  et  au  N.  0.  du  lac  Fucin,  a  2556*  de  haut. 

VELIOCASSES,  peuple  de  la  Gaule  (Lyonnaise  2*), 
occupait,  avec  les  CaUti^  le  diocèse  aie  Rouen,  et 
avait  pour  capit.  Rotomagus  (Rouen). 

VÉLITES,  VeliteSf  infanterie  légère  de  la  lésion 
romaine.  Les  Vélites  servaient  à  Tavant-garde  et  dans 
les  escarmouches,  gardaient  les  retranchements  au 
camp,  et  veillaient  la  nuit  hors  des  portes,  en  senti- 
nelles avancées.  On  les  recrutait  parmi  les  hommes 
de  taille  moyenne,  lestes  et  vigoureux.  Ils  avaient 
une  épée,  7  javelots,  un  petit  bouclier  et  un  casque 
recouvert  d'une  peau  de  bète.  Us  furent  institués 

Sendant  la 2*  guerre  Punique,  et  formèrent  le  quart 
e  la  légion.  Ils  furent  supprimés  après  la  guerre 
Sociale.  —  Napoléon  avait  établi  dans  Tarmée  fran- 
çaise des  corps  de  troupes  légères  appelés  ausslt^ittef. 

VELLAUDUNUM  ou  VELLAUNODUNUM ,  v.  de 
Gaule  (Lyonnaise  4*) ,  chez  les  Senones,  importante  au 
temps  de  César.  On  l'a  placée  tantôt  à  Beaune,  tantôt, 
et  avec  plus  de  vraisemblance,  à  Ghâteau-Landon. 

VELLAVl,  anc.  peuple  de  la  Gaule  (Lyonnaise  4*), 
habitait  le  pays  appelé  depuis  le  Vélay. 

VELLÉDA,  prophétesse  germaine  du  temps  de 
^espasien,  était  de  la  nation  des  Bructères,  et  exer- 
çait une  influence  immense  sur  toutes  les  populations 
germaniaues.  Elle  contribua  puissamment  a  l'insur- 
rection des  Bataves  contre  Vespasien ,  à  la  tète  de 
laquelle  se  mit  Civilis  (70  de  J.-C.)  ;  mais,  quand  elle 
vit  le  mauvais  succès  ae  cette  tentative,  elle  fit  pK)ser 
les  armes  à  ses  compatriotes  au  nom  de  la  divinité 
dont  elle  était  prêtresse,  et  aida  le  général  romain 
Cerealis  à  pacifier  le  pays.  Quelques  années  après, 
à  la  suite  <f  une  nouvelle  insurrection,  elle  fut  prise 
par  Rutilius  Gallicus,  et  conduite  à  Rome  en  triomphe. 

YELLEIUS  PATERCULUS,  historien  laUn,  né  vers 
l'an  19 av.  J.-C.,  m.  en  31  après  J.-C.  était  d'une 
familia  équestre- 11  servit  neuf  ans  sous  Tibère  comme 


commandant  de  la  cavalerie,  îut  successivemenc 
questeur,  tribun  du  peuple,  préteur  (14  de  J.-C), 
consul  même,  selon  quelques  bioffrapnes,  et  périt, 


en  entier.  Ce  qui  reste  de  lui  n'est  qu'un  fragment 
relatif  à  l'histoire  grecque  et  à  l'histoire  romaine 
depuis  la  guerre  de  Persèe,  roi  de  Macédoine,  jusqu'à 
la  6*  année  de  Tibère.  C'est  un  morceau  des  plus 
remarquables,  tant  pour  le  fond  que  pour  le  st^le, 
auquel  on  doit  cependant  reprocher  les  flatteries 
adressées  à  Tibère  et  à  Séjan.  Les  meilleures  édit.  de 
Velleius  Paterculus  sont  celles  de  Burmann,  dite 
Fanorum,  Leyde,  1688;  de  Barbou,  1746:  de  Ruhn- 
kenius,  Leyde,  1779;  de  Cludius,  Hanovre,  1815; 
de  la  Bibliothèque  classique  latine  de  Lemaire,  1 822  : 
d'Orelli,  Leips.,  1835:  de  Haase,t&fd.,  1851.  Il  a  été 
traduit  en  franc,  par  l'abbé  Paul,  Avignon,  1768  ;  par 
Desnrés,  1826,  dans  la  coUect.  Panckoucke,  et  par 
Hernet,  dans  la  collect.  Nisard. 

VELLETRI,  Velitrse.  v.  des  Etats  de  l'Ëglise  (co- 
marque  de  Rome),  ch.-l.  de  légation,  à  34  kil.  S.  E. 
de  Rome;  12000  Lab.  fivêché.  Hôtel  de  ville  (dû  au 
Bramante)  ;  palais  Ginetti  et  Borgia  ;  statue  d'Ur- 
bain VIII.  —  L'anc.  VelitrsBf  dans  le  Latium,  appar- 
tenait aux  Yolsques.  Auguste  en  était  originaire. 

VELLY  (l'abbé),  historien  né  en  1709  A  Fismes 
près  de  Reims,  m.  en  1759,  entra  chez  les  Jésuites  et 
professa  au  collège  Louis- le-Grand  à  Paris.  Il  com- 
mença la  grande  Histoire  de  France  en  30  vol.,  mais 
il  ne  put  en  composer  lui-même  que  7  vol.  et  une 
partie  du  8*  (1756-59).  Ces  volumes,  qui  vont  juauqu'au 
règne  de  PhÙippe  le  Bel,  quoique  bien  écrits,  laissent 
beaucoup  à  désirer  pour  le  fonds ,  surtout  les  2  pre- 
miers :  l'auteur  n'avait  point  sérieusement  étudié  les 
sources.  L'ouvrage  fut  continué  par  Yillaret  et  Gar- 
nier,  dont  le  travail  est  bien  supérieur. 

VELTHUYSEN  (Lambert),  Velthusius,  théologien 
protestant  d'Utrecht,  né  en  1622,  mort  en  1685, 
occupa  plusieurs  dignités  à  Utrecht  et  fut,  de  1668 
à  1674,  député  par  sa  ville  natale  aux  assemblées 
ecclésiastiques:  mais  il  déplut  à  ses  collègues  par  le 
zèle  avec  lequel  il  soutenait  les  droits  de  ses  com- 
mettants, et  ils  parvinrent,  en  l'accusant  d'hérésie, 
à  le  faire  révoquer.  On  a  de  lui  :  Usage  de  la  raison 
dans  les  controverses  théologiques ,  1668  ;  De  la  Pu- 
deur naturelle  et  de  la  dignité  humaine  y  1676. 

VENAFRE,  Venafrum,  y.  de  Campanie,  auN., 

grès  du  Vultume.  avait  été,  disait-on,  fondée  par 
liomède.  Elle  devint  plus  tard  colonie  romaine.  Elle 
était  célèbre  par  la  bonté  de  son  huile.  —  La  ville 
moderne,  VenafrOy  est  dans  la  Terre-ds- Labour,  à 
19  kiU  S.  0.  d'isemia;  2800  bab.  Evêché. 

YENAISSIN  (Comtat),  Comitatus  VindascinuSy 
petit  pays  du  midi  de  la  France,  jadis  aux  papes, 
entre  la  Provence,  leDauphiné,  le  Rhône  et  la  Du- 
rance,  avait  pour  cb.-l.  Carpentras,  et  tirait  son  nom 
de  la  ville  de  Vénasque,  qui  en  fut  longtemps  la  ca- 
pitale; autres  villes  principales:  Carpentras,  Cavail- 
ion,  Vaison,  Valréas,  l'Ile.  On  a  (Quelquefois,  mais 
à  tort,  appelé  ce  pays  Comtat  d' Avignon  {Comitatus 
Avenionensis)y  bien  que  la  ville  d'Avignon  n'y  fût 
point  comprise,  mais  probablement  parce  que  l'on 
aura  pris  le  mot  Venausin  pour  une  corruption  du 
mot  latin  ÀvenionensiSy  et  parce  que  le  comtat  Ve- 
naissin  appartenait  aux  papes,  ainsi  qu'Avignon. — 
Jadis  aux  cavares,  ce  pays  passa  aux  Romains,  qui  le 
comprirentdanslaViennaise^puisaux  Bourguignons, 
aux  Francs,  aux  comtes  d'Arles  (1054),  et  A  ceux 
de  Toulouse  (l  125).  Il  fut  enlevé  à  ces  derniers  par  les 
Croisés,  qui  combattaient  les  Albigeois  (1226),  mais 
il  revint  peu  après  à  Raymond  VII,  comte  de  l'ou- 
louse,  et  fut  porté  par  sa  fille  au  prince  Alphonse, 
frère  de  S.  Louis  (1237).  Philippe  le  Hardi  s^en  em- 
para en  1271  à  la  mort  d'Alphonse,  puis  le  céda  au 
pape  Grégoire  X  en  1274.  Depuis  ce  temps,  le  Comtat 
Yenaissin  ne  cessa,  sauf  diverses  occupations  tempo- 

'  B.    123 


VENC 


—  19S4  — 


vsw 


le  tout  forma  le  dép.  de  V&ucluse.  Les  traités  de  Tolen- 
tino  et  de  Lunéville  confirmèrent  cette  réunion. 

VENANCE,  pofile  chréiien.  F.  fortunat. 

VÊNASQUB,  Vindasànum,  bourg  du  dèp.  de 
Vaucluse,  à  12  kil.  S.  E.  de  Carpentras;  1100  hab. 

VÈNASQUE  {port  ou  pas  de} ,  dans  les  Pyrénées, 

16  kil-  S.  de  Èagnères-de-Luchon. 

VENGE,  Ventia,  ch.-l.  de  c.  (Alpes-Hantimes),  à 
2}  kil.  N.  E.  de  Grasse;  27!0  bab.  Ville  Liès-anc, 
qui,  aprèa  avoir  été  soumise  par  les  Romains,  reçut 
son  nom  du  proconsul  Ventius;  anc.  évêché,  trans- 
féré à  Grasse  au  ziii*  s.,  et  dont  le  titulaire  prenali 
le  titre  d*évéque  de  Grasse  et  Vence. 

YENCE  n'abbé  de),  commentateur  de  la  BiMe,  né 
Ters  1676  aans  le  Barrois,  mort  en  1749  à  Nancy, 
avait  été  précepteur  des  jeunes  princes  de  Lorraine, 
puis  prévôt  de  Véglise  primatlale  de  Nancv.  Cbargé 
de  surveiller  l'impression  de  la  Bible  du  P.  Descar- 
rières, imprimée  à  Nancy,  il  y  ajouta  6  vol.  d'Jma- 
lytes  et  dùtertations  sur  (es  livres  de  C  Ancien  Tes- 
tament ^  plus  2  voL  d^Ànalyâes  ou  Explications  des 
pMum^f  (1738  43),  qui  donnèrent  beaucoup  de  valeur 
à  cette  édition  et  qui  lui  ont  valu  le  nom  de  Bible  de 
Venu,  Cette  Bible,  publiée  à  Nancy  de  1738  à  1743, 
en  22  vol.  in-12,  a  été  réimprimée  plusieurs  fois, 
notamment  à  Paris,  en  1827  et  ann.  suiv.,  27  v.  in-8. 

VEN€ESLAS  l(S.),  duc  de  Bobème,  né  en  907, 
n'avait  que  13  ans  à  la  mort  de  son  père  Vralisias- 
8a  mère  Drabomire,qui  eut  la  régence,  éiait  païenne  : 
elle  tenta.d'abolir  le  Christianisme  en  Bohême  et  per- 
sécuta cruellement  les  Chrétiens-,  mais  Venceslds,  de- 
Tenu  majeur  en  926,  releva  les  autels  après  avoir 
ék)igi]é  sa  mère  et  son  frère  Boleslas,  qui  l'oppo- 
saient à  ses  projets.  Il  ne  songea,  sur  le  trône,  qu'à 
faire  fleurir  ta  justice  et  la  religion,  et  pratiqua  toutes 
les  vertus.  Ayant,  par  excès  de  bonté,  rappeié  sa 
mère  et  son  frère,  il  fut  assassiné  en  trahison  par  ce 
frère  même,  à  Bunziau,  en  935  ou  93G.  On  l'hon.  le 
28  sept.  —  II,  duc  de  Bohème  en  1191,  avait  été  18 
ans  en  exil,  et  avait  en  vain  tenté  de  ravir  le  trône 
à  son  oncle  Frédéric.  Trois  mois  après  son  avène- 
ment, il  fut  chassé  par  Przémislas.  Il  allait  implorer 
l'appui  de  l'emp.  Henri  VI  lorsqu'il  tomba  entre  les 
mains  du  margrave  de  Lusace,  qui  le  jeta  dans  une 
prison  où  il  mourut  (1194).  —  m  (i  comme  roi),  fils 
de  Przémislas -Ottocar  I,  né  en  1205,  m.  en  1253,  fut 
en  1226  associé  à  son  père,  et  régna  s.ul  en  1230. 
Son  règne  est  signalé  par  sesguerres  avec  le  duc  d'Au- 
triche, par  l'arrivée  des  Mongols  eu  Moravie  (1241), 
oti  ils  commirent  d'épouvantables  dégâts,  par  sa  par- 
ticipation à  la  lutte  c  »ntre  les  Hohenstauffen  et  à 
l'élection  de  Guillaume  de  Hollande  comme  empereur 
(1247).  Ses  sujets,  qu'il  avait  mécontentés  par  ses 
exactions,  se  révoltèrent  contre  lui  et  choisirent  pour 
roi  son  fils  (Ottocar  II);  mais  U  fiait  par  comprimer 
îa  révolte— IV  (ii  comme  roi),  dit  le  Vieux,  né  vers 
1270,  m.  en  1305,  fut  reconnu  roi  de  Bohême  en 
1283,  après  un  intervalle  de  5  ans  qui  suivit  la  mort 
d'Oltocar  11 ,  son  père.  La  régence  fut  confiée  au  mar- 
quis de  Brandebourg,  son  cousin.  En  1300,  il  fut  élu 
roi  de  Poloj^ne  par  le  parti  opposé  à  Vladislas  IV  (Lo- 
kietek) ,  et  il  se  mit  en  possession  du  royaume.  Un 
parti  hongrois  lui  oflVit  aussi  la  couronne  de  Hongrie 
(1301  ) ,  mais  il  préféra  la  céder  à  son  fils  Venceslas  V. 
C'est  lui  qui  est  le  héros  de  la  tragédie  de  Venceslas, 
par  Rotrou.  —  v  (ou  ni),  fils  du  préc,  fut  élu  roi  de 
Hongrie  en  1301  (à  12  ans)  sur  le  refus  de  son  père, 
se  soutint  en  Hongrie  contre  Charles-Robert  jusqu'en 
1303,  quitta  ensuite  ce  royaume  et  abandonna  ses 
prétentions  à  Oihon  IV  de  Bavière  (1305)  dès  que, 
par  la  mort  de  son  père,  il  fut  appelé  au  trône  de 
Bohème.  Il  se  préparait  à  faire  valoir  ses  droits  sur 
la  Pologne  lorsqu'il  fut  assassiné  à  Obnutz  en  1306. 
On  imputa  ce  crime  à  lti|aison  de  Habsbourg.  ~  vi 
(ou  IT),  l'Ivrogne  et  le  fiinéant,  roi  de  Bohème  et 


empereur  d'Allemagne,  né  en  1359,  m.  en  1419, 
était  fils  de  l'empereur  Charles  IV.  A  la  mort  de  son 

Gère  (1378) ,  il  réunit  la  couronne  impériale  au  trône 
éréditaire  de  Bohème.  U  causa  toutes  sortes  de  maux 
[>ar  son  apathie,  son  lâche  amour  pour  d'intStmes  vo- 
uptés,  et  ae  fit  universellement  détester  par  sou  ca- 
ractère sanguinaire.  Entre  les  deux  papes  qui  se  dis- 
putaient le  siège  pontifical  (Urbain  VI  et  Clément  VII). 
il  se  décida  pour  Urbain,  mais  sans  pouvoir  le  faire 
reconnaître  par  ses  peuples;  il  laissa  désoler  TAlle- 
magne  par  l'anarchie  et  le  brigandage,  et  permit 
aux  grands  de  former  des  ligues,  qui  bientôt  anéan- 
tirent son  autorité  ;  il  publia  en  1389  une  Paix  pu- 
blique, qui  avait  pour  but  de  réprimer  les  désordres, 
mais  qui  y  réussit  Tort  peu.  Il  se  rendit  par  ses  cruau- 
tés si  odieux  en  Bohême,  que  son  frère  Sigismond  et 
son  cousin  Josse  de  Moravie,  unis  à  rarchevèque  de 
Prague,  le  firent  enfermer  (1394).  Il  fut  rel&ché  sur 
les  représentations  des  États  de  FEmpire;  mais  ces 
Ëtats  eux-mêmes  se  révoltèrent  bientôt,  et  Vences- 
las fut  solennellement  dépouillé  du  titre  d'empereur 
(1400).  Toutefois,  il  conservasou  royaume  de  Bohème. 
Les  dernières  années  de  son  règne  furent  ensanglan- 
tées par  l'hérésie  et  les  guerres  de  Jlean  Huss  et  de 
Zlska.  Ce  prince  fui  à  la  fois  le  Néron  et  le  Sarda^ 
napale  de  l'Allemagne. 

VENDÉE  (la),  riv.  de  France,  naît  dans  le  dép. 
des  Deux -Sèvres,  entre  dans  celui  de  la  Vendée, 

Sasse  à  Fontenay,  et  tombe  à  3  kiL  N.  E.  de  Marans 
ans  la  Sèvre  Niortaise,  après  un  cours  de  7^  kil. 
VENDÉE  (dép.  de  la),  un  des  dép.  maritimes,  sur  le 
golfe  de  Gascogne,  au  S.  de  celui  de  la  Loire-inf., 
au  N.  de  celui  de  la  Charente- Inf.,  comprend  les  Iles 
de  Noirmoutier  et  de  Dieu  et  est  arrosé  par  la  Ven- 
dée, qui  lui  donne  son  nom:  8C17  kil.  carrés; 
395  695  hab.;  ch.-l. ,  Napoléon- Vendée.  Formé  de  l'ace. 
Bas-Poitou.  On  y  disiingae  3  régions  naturelles  : 
le  Bocage  f  au  centre  et  k  l'E;  le  Marais  à  l'O.,  le 
long  de  la  côte  et  au  S.:  la  Plaine,  entre  les  deux. 
Climat  varié  (assez  froid  dans  le  Bocage,  humide 
et  malsain  dans  le  Marai.<t].  Immenses  marais  sa- 
lants; sources  minérales;  chanvrv  et  lin  (dans  le  Ma- 
rais), céréales,  légumes,  fruits;  vins  médiocres ;boi8 
et  prairies  artificielles  (dans  le  Bocage)  ;  bons  che- 
vaux, mulets,  ânes,  gros  et  menu  bétail.  Peu  à^iz- 
dustrie  (draps,  toiles;  papier;  tanneriee,  corderies). 
Commerce  actif:  pêche  abondante,  surtout  de  sar- 
dines. —  Ce  dép.  a  3  arr.  fBourbon,  les  Sables-d'O- 
lonne,  Fontenay-Ie-comte) ,  30  cant,  294  comm.  ; 
il  appartient  à  la  15'  division  militaire  et  à  la  cour 
impér.  de  Poitiers;  il  forme  le  diocèse  de  Luçon. 

VENDÉE  (Guerres  de  la) ,  nom  commun  aux  di- 
verses guerres  qui  eurent  lieu  entre  les  royalistes  de 
l'Ouest  de  la  France  et  les  divers  gouvernements  qui 
remplacèrent  l'ancien  régime.  Le  Bas-PoiU>u  (dép. 
actuel  de  la  Vendée) ,  TAnjou,  le  Bas-Maine  et  la  Bre- 
tagne en  ont  été  le  théâtre.  Les  insurgés  étaient  des 
nobles  et  des  paysans,  auxquels  se  mêlaient  quelaues 
prêtres.  La  1'*  guerre  commença  eu  mars  1793  dans 
le  Bocage:  Lescure,  Bonchamp,  d'Klbée,  Sioffiet, 
Cathelineau,  et  surtout  Larochejaquelein  en  furent 
les  héros.  Lescure  eut  d'abord  des  succès,  entra  daus 
Saumur  et  passa  la  Loire;  il  marchait  sur  le  Mans, 

Î|uand  l'indiscipline  de  ses  troupes  et  quelques  ren- 
orts  ^ui  arrivèrent  aux  Républicains  le  forcèrent  à  la 
retraite  ;  il  fut  défait  à  Saumur.  Eu  même  tem^ 
Cathelineau  échouait  à  Nantes  *  Lescure  tnt  peu  aprcs 
blessé  â  La  Tremblaye  j  d'Elbee,  deveuu  général  en 
chef,  fut  pris.  Larocnejacquelein  réussit  à  sauver  les 
Vendéens  d'une  ruine  totale,  mais  il  périt  au  com- 
bat deNouaillé,  1794.  La  guerre  prit  alors  un  autxe 
caractère  :  les  insurgés  s'éparpillèrent  par  bandes  et 
se  confondirent  avec  les  Chouans;  leur  principal 
chef,  Charette,  se  montra  souvent  redoutable,  mais 
il  finit  par  être  pris  et  fusillé  a  Nantes  (1796).  C'c^t 
Hoche  qui  eut  l'honneur  de  mettre  fin  è  cette  J** 
guerre,  ce  qui  lui  valut  le  titre  de  pacifioateurdi  ^ 
Vendit.  En  1799,  par  suite  des  ftiuiesdu  DirectDifv, 


VEND 


—  195b  — 


¥BNS 


les  VeDdéens  et  les  Chouans  reprirent  les  armes. 
Brune  (\it  cette  fois  chargé  de  le^  réduire,  et  il  les 
amena  dès  le  commencement  de  1800  à  une  pacifica- 
tion. Un  otlme  profbnd  régna  dans  TOuest  pendant 
tmit  le  temps  de  TEmnire;  mais,  en  1815,  pendant  les 
Getft'Jeurs,  les  Vendéens  semblèrent  vouloir  repren- 
dre les  armes:  la  présence  du  général  Lamarque  dans 
rouest  empêcha  ce  mouvement  de  devenir  grave. 
Enfin,  en  183*2 ,  après l*avénement  de  la  maison  d'Or- 
léans, diverses  bandes  légitimistes  se  montrèrent 
dans  la  Vendée,  mais  sans  prendre  de  consistance  : 
l'arrestation  de  la  duchesse  de  Berri  fit  évanouir  ces 
tentatiiws.  —  Beauchamp.  Crétineai^JoIv,  Tiiéod. 
Muret  ont  écrit  l'histoire  aes  guerres  de  la  Vendée. 
VENDÉENS.  On  désigne  ainsi,  non-seulement  les 
habitants  de  la  Vendée ,  mais  ceux  qui  firent  contre 
la  Hépublique  les  Guerres  de  la  Vendée.  V.  Tart.  préc. 
▼ENBÉftflAlRB  an  iv  (Journées  des  n  et  13),  3 
et  4  octobre  179S.  On  nomme  ainsi  ^victoire  qui  fut 
remportée  dans  les  murs  de  Paris  sur  les  sections 
insurgées  contre  la  Convention  par  les  troupes  que 
commandaient  Barras  et  le  général  Bonaparte:  le  com- 
bat f\it  long  et  meurtrier  devant  Téglise  St-RQch;mdis 
enfin  les  sectionnai res  fhrent  vaincus. 

VHKDEIf ,  V.  de  Uvonie,  ch.-l.  de  district,  à  85  k. 
K.  B.  de  Riga;  1000  h.  Ëvéché.  Bfttie  en  1205,  elle 
fut  quelffue  temps  le  ch.-l.  des  Porte-Glaive. 
TEHDES,  peuple  riave.  F.  wendss  et  vénêobs. 
TBypEUVRB.  r.  vAwnKUVRK. 
▼ENblDA'D  SABÉ,  livre  sacré  des  Parsls,  attribué 
à  Zoroastre ,  lïiit  partie  du  Zend-Àvesta  :  c'est  à  la  fois 
un  livre  de  droit  et  de  liturgie;  il  est  rédigé  sous  la 
forme  d'un  dialogue  entre  Ormuzd  et  Zoroastre.  Il 
a  été  trad.  par  E.  Burnouf.  F.  ZENn-AvssTA. 

VENDOME,  Vendocinwn^  ch.-l.  d'arr.  (Loir-et- 
Cher)  ,  sur  le  Loir  et  en  partie  dans  des  ties  formées 
par  cette  rivière,  à  32  kil.  N.  N.  0.  de  Blois;  9356  h. 
TVib.  de  1'*  in.<«t.  etdecommerce  ;lycée(quia  remplacé 
nn  oélèbre  collège  d'Oratoriens,  fondé  par  César, duc 
de  Venddme).  Belle  église  et  haut  clocher;  anc.  ab- 
baye bénédictine  de  la  Trinité  (auj.  aiiartier  de  ca- 
Taferie);  bibliothèque.  Cotonnades,  mégisseries.  Aux 
•nv.  naquit  Ronsard.  -—  Vendôme  était  dès  le  ix*  s. 
la  oapit.  d'un  comté  qui  eut  des  seigneurs  particu- 
liers jasqu'en  1373;  il  passa  alors  par  alliance  dans 
la  maison  de  La  Marche  et  fut  en  1515  érigé  en  du- 
ché pairie  par  François  I  en  ^faveur  de  Charles  de 
Bourbon,  grand-pèrê  de  Henri  IV.  Celui-ci  donna  le 
titre  de  duc  de  Vendôme  à  l'un  de  ses  fils  qu'il  avait 
eus  de  Gabrielle  d'Bstrées.  La  ville  de  VendOme  fut 
prôepar  les  Calvinistes  en  1562  et  1580.  Une  Haute 
Cour  de  justice  fut  assemblée  à  Vendôme  en  1705 
pour  jnger  Babeuf  et  ses  complices. 

TBNDÔME  (César,  duc  de),  appelé  de  son  vivant 
Cétar  Mofuieur,  fils  aîné  de  Henn  IV  et  de  Gabrielle 


de  Hazarin.  II  fut  en  1649  viœ-rôide  Catalogne  pour 
la  France  et  commanda  en  Provence,  puis  en  Lombar- 
die  (avec  le  duc  de  Modène),  1656.  Après  la  mort  de 
sa  femme ,  il  entra  dans  l'Église  :  il  devint  canÛiuil 
ea  1567  et  fut  légat  de  Clément  IX  en  France. 

VRNDÔMB  (L.  Jos.,  docde)^  célèbre  général,  fib 
aîné  du  préc,  né  en  165^*,  porta  le  titre  de  due  de 
Penlhièvre  jusqu'à  la  mort  de  son  pj^re^  II  fit  ses 
premières  armes  contre  la  Hollande  en  1672,  devint 
maréchal  de  camn  en  1678,  goavernenr  de  la  Pro- 
vence en  1681 ,  se  aistingua  aux  siégea  de  Moos,  de  Na- 
mur,  aux  batailles  de  Steinkerque,  de  la  Marsaiîle; 
fut  envoyé  comme  général  en  chef  en  Catalogne 
(1695),  prit  Barcelone,  et  par  ses  succès  evtgmnde 
part  à  la  conclusion  de  la  paix  de  Ryswyk  (1691). 
Pendant  la  guerre  de  la  succession  d'Bspagne,  il 
combattit  sur  les  trois  principaux  théâtres  de  la 
guerre  :  en  Italie,  aux  Pays-Bas,  en  Espagne»  Bn 
Italie,  il  répara  d'abord  avec  éclat  les  fautes  de  Vil- 
leroi  (1702) ,  mais  son  indolence  et  l'habileté  du 
prince  Eugène  qui  souvent  lui  fut  opposé  Tem  péchè- 
rent de  frapper  des  coups  décisifs  :  il  se  laissa  sur- 
)rendreà  Luzzara  par  Eugène  (1702);  cependant  il 
)alança  la  fortune  à  Cassano  et  suqprit  a  son  tonr 
es  Impériaux  à  Calcinato  (1706).  En  Ftandre,  où 
il  fut  envoyé  en  1708,  il  commit  des  fautes  graves, 
permit  la  ponction  de  Marlborough  et.  d'Bugène, 
et  perdît  amsi  la  bataille  d'Oudenarde.  Plus  heu- 
reux en  Espagne,  il  remporta  la  victoire  de  Villav^ 
ciosa  (17I(i),  ramena  Philippe  V  à  Madrid  et  raffer- 
mit sur  la  tête  de  ce  prince  la  couronne  qui  paraissait 
perdue.  Il  se  rendait  en  Catalof^ne  pour  achever  la 
soumission  de  l'Espagne,  lorsqu'il  mourut  à  Tinarce, 
petite  ville  du  royaume  de  Valence  (1712).  Philip- 
pe V  fit  porter  son  deuil  à  toute  l'Espagne  et  le  fit 
inhumer  à  TEscurial  dans  le  tombeau  des  infants. 
Vendôme  avait  le  coup  d'œil  et  le  génie  d'un  grand 
général,  mais  11  lui  manquait  Tactivité,  la  réflexion, 
la  prudence.  C'était  un  nomme  de  beaucoup  d'es- 
prit; on  ne  peut  non  plus  lui  refuser  le  désintéres* 
sèment  et  la  bonté  ;  mais  ses  mosurs  étaient  fort  re- 
lâchées et  il  avait  le  tort  d'en  faire  parade. 

VENnÔMB   (Philippe,  dit  le  prieur  de),  frère  do 

Ëréc,  né  en  1685,  m.  en  1727,  entra  dans  l'ordre  de 
[alte,  parut  en  1669  au  siège  de  Candie,  fit  les  cam- 
pagnes de  Hollande,  d'Allemagne,  de  Flandre,  de- 
vint maréchal  de  camp  en  1 69 1 ,  grand  prieur  de  France 
st  lieutenant  général  en  1693,  eut  part  aux  succès  de 
Catinat  en  Italie,  à  ceux  de  son  Ti^re  en  Catalogne, 
commanda  en  Lombardie,  et  eut  lui-même  un  suc- 
cès à  Castislione  en  1705,  mais  fut  disgraciée!  privé 
de  ses  bénéfices  pour  n'avoir  point  donné  à  la  bataille 
de  Cassano  (1706).  UalLa  vivre  à  Rome;  mais  au  bout 
de  cinq  ans  il  put  revenir  en  France  et  recouvra 
tous  ses  bénéfices.  Il  résidait  au  Temple  et  y  avait 
cercle  choisi  de  gens  de  lettres  et  d'amis 


d'Eslrées,  né  en  1594  au  château  de  Coucy  (Aisne),  'rormé  un 

m.  en  1665,  fut  légitimé  dès  1595  par  son  père  qui  du  plaisir,  parmi  lesquels  brillaient  Cbaulieu  et  La 

lui  fit  don  du  duché  de  Vendôme  et  lui  donna  rang  fare.  En  loi  s'éteignit  la,  maison  de  Vendôme. 


immédiatement  après  les  princes  do  sang,  n  épousa 
la  fille  do  duc  de  Merccenr ,  gouverneur  de  Bretagne, 
et  devint  lai-mème  gouverneur  de  cette  province. 
Sous  LoeisXIIl,  il  trempa  dans  le  complot  de  Cha- 
laûconlre  Ricbelien  (1626)  :  il  en  fut  puni  par  quatre 
années  de  détention  et  la  perte  de  son  gouvernement. 

AccBsé  en  «'*^«  '"— * --•  •«  —»-♦  '<•-—-«•' 

ner 

terra,  aou  n  ne revini  o 

noritè  de  Louis  XIV,  il  fut,  ainsi  aueson  fils,  le  duc 

de  Beanfort,  un  des  chefs  dn  parti  des  Importants^ 

mais  il  fit  la  paix  avec  Mazarindès  qu'on  lui  eutcon-< 


fèré  le  gouvernement  de  la  Bourgogne  avec  le  titre 
de  surintendant  général  de  la  navigation  et  du 
eommeiiee  de  France.  C'était  un  homme  d'esçrit, 
mais  ramaant  et  sans  portée  politique.  C'est  lui  qui 
fonda  le  collège  de  Vendôme. 

VLNDÔH  (Louis,  duc  de),  flhi  aîné  du  préc,  1612- 
69y  porta  le  nom  de  duc  de  Mercœur  iusqu'à  la  mort 
^  MU  r^Ête  et  èpous»  en  1651  Laure  Mancini.  nièce 


VENDÔME  (Place) .  une  des  plus  belles  places  de 
f^aris,  dans  l'axe  de  la  rue  de  la  Paix  et  de  la  rue 
Casttglione,  est  de  forme  octogone  et  bfttie  tout  en- 
tière d'après  une  architecture  uniforme  (l'ordre  co- 
rinthien) :  le  dessin  en  est  dû  à  J.  Hardouin  Mansard. 
Louis  XIV  fit  ouvrir  cette  place  en  1686  sur  le  terrain  de 
ancien  hôtel  de  Venddme.on  y  plaça  une  statue èques- 
re  colossale  de  ce  prince,  œuvre  de  Girardon.  Cette 
tatue  fut  brisée  en  1793:  c'est  sur  son  emplacement 
lu'on  éleva  en  1805  la  Colontie  de  la  Grande  Armée, 
{ui  fut  surmontée  de  la  statue  de  Napoléon. 

YENDOMOtS,  petit  pavs  de  l'a  ne.  France,  Cûsait 
partie  de  la  Beauce;  ch.-i.,  Vendôme.  H  est  auj.  ré- 
parti entre  les  dép.  de  Loir-et-Cher  et  de  la  Sarthe. 
VENDOTENA  (lie),  Pandalarte.  Ile  de  l'Italie  mé- 
lid.  (Naples),  à  10  kil.  N.  0.  de  celle  d'Ischia  :  3  kU. 
sur  2;  500  h.  Lieu  d'ezll  sous  les  Romains.  Désertée 
au  n*  s. ,  &  cause  des  incursions  des  barbaresquea, 
elle  fut  repeuplée  en  1769  d'indigents  tirés  de  Rome, 
VBNËUfiS,   Fen^s    peuple  de  Germanie,  vers 


VENÉ 


—  1956  — 


VENI 


Pemboucb.  de  la  Vistule,  le  même  aue  les  Wendes. 
r.  ce  nom.  — 11  y  eut  aussi  des  Veoedes  dans  le  sud 
du  Norique  :  c'étaient  des  Wendes  qui,  après  avoir 
prit  part  aux  grandes  inyasions  des  v*  et  vi*  s.,  fu- 
rent, Ters  610,  reroulés  au  loin  par  la  marche  des 
ATares  vers  l'O  ;  leur  pays  a  depuis  été  la  Garnie  (Car- 
niole  et  S.  de  la  Carintbie) ,  qu'au  moyen  âge  on  nom- 
mait Marche  des  Vénèdes.  Ce  sont  encore  des  Venëdes 
qui  peuplèrent  la  Vénétle.  F.  venètbs  et  vénétib. 

VÉNËDIQUE  (golfe),  auj.  \e  Golfe  deDantzick. 

VÉNÈLES,  Veneli,  peuple  de  la  Gaule  (Lyonnaise 
2*),  à  ro.,  aTaient  pour  villes  principales  Corwtanlta 
(Coutances)  et  Croeiatonum  (Valognes). 

VENER  (Lac),  grand  lac  de  Suède  (Gothie  et  Suède 
propre) ,  entre  les  lans  de  Carbtad ,  Elfsborg  et  Ska- 
raborg  :  145  kil.  sur  75.  Il  s'écoule  dans  le  Cattégat 
parle  Gœta-Elf  et  communique  avec  le  lac  Vetter  par 
le  canal  de  Trolhatu,  ouvert  en  1844.  —  Au  S.  0. 
du  lac  est  la  ville  de  Venersborg,  ch.-L  de  TElfsborg. 

VENERONI  (Jean  vigneron,  dit),  natif  de  Ver- 
dun, italianisa  son  nom,  vint  à  Paris,  se  fit  passer 
Jour  Florentin,  eut  de  grands  succès  comme  maître 
'italien,  et  devint  secrétaire  interprète  du  roi.  Il 
publia  un  Dictionnaire  italien- français  et  français- 
ttalien  (1708),  et  une  Grammaire  italienne  (1710), 
qui  ont  longtemps  été  classiques. 

VÉNÈTES,  peuple  slave  d^origine,  qui  donna  son 
nom  à  la  Vénétie.  •—  Peuple  de  la  Gauie  (Lyonnaise 
3*^,  au  S.  0. ,  avait  pour  cb.-l.  Veneti,  d'abord  Da- 
rtorigum^  auj.  fannes,  —  Les  Vénèdes  de  la  Bal- 
tique, les  Vénètes  de  Tltalie,  de  la  Gaule,  de  la  Pa- 
phla^onie  semblent  avoir  été  des  peuplades  de  même 
Origine ^  toutes  appartenant  à  la  race  loende. 

TÊirÊTIE,  Venetia^  contrée  de  l'anc.  Italie,  an 
N.  E.  de  la  Gaule  Cisalpine  et  au  N.  du  Padus,  en- 
tre roilius  (roglio)  et  l'Adriatique,  devait  son  nom 
à  des  Wendes  qui  étaient  venus  s*y  établir.  Aquilée, 
Patavium,  Vérone,  Vicence  en  étaient  les  villes  prin- 
cipales. A  la  Vénétie  on  ajoutait  ordinairement  TIs- 
trie;  ces  deux  pays,  réunis  sous  le  titre  de  Venetia 
eum  Istris ,  formèrent  sous  Tempire  romain  une 
province  de  la  préfecture  d'Italie,  dans  le  diocèse  d'I- 
talie propre.  —  Dans  les  temps  modernes,  la  Véné- 
tie a  basse  par  divers  gouvernements  :  d'anord  gou- 


ch.-l.  Yalencia;  Barquislmeio,  ch.-l.  Barquisimeto. 


Autrichiens  (1814-66)  i  et  fut  enfin  réunie  au  roy. 
d'Italie  en  1866.  F.  vbnise  (État  de)  et  venise  (gou- 
vernement de). 

VENETTE  (Jean  de),  romancier  et  chroniqueur, 
né  vers  1307  près  Compiègne,  m.  en  1369,  éuit  prieur 
du  couvent  du  Carmel  à  Paris.  On  lui  doit  la  V  con- 
tinuation de  la  Chronique  de  Guill,  de  Nangis,  de 
1348  à  1368  (dans  le  SpiciUgium  de  d'Achéry),  et 
le  poème  des  Trotf  Jfarter . 

YKNETTi  (Nicolas),  médecin  (1632-98),  professeur 
d  anatomie  et  de  chirurgie  à  La  Rochelle,  a  donné 
un  bon  Traité  du  scorbut  (1671);  mais  est  plus 
connu  par  un  Tableau  de  Vamour  conjugal,  qui 
n'est  qtf  on  livre  obscène  et  un  roman  médical. 

VENEUR  (Grand),  grand  officier  de  la  Couronne. 
y-  VENBDR  dans  notre  Dict.  univ.  des  Sciences, 

VENEZUELA  (République  de).  État  de  PAméri- 
que  du  Sud,  borné  au  N.  par  la  mer  des  Antilles,  à 
lE.  par  rAtlantiqiA  et  la  Guyane  anglaise,  au  S. 

Rar  le  Brésil ,  à  TO.  par  les  RépubRques  de  la 
louv.  Grenade  et  de  TÉquateur  :  1 115000  k.  carr.; 
env.  1600000  hab.  (dont  seulement  450000  blancs, 
les  autrei  Indiens,  Noirs  et  Métis);  capit.,  Caracas. 
*f_^P*y«f  divisé  d'abord  en  4  grands  départements 
(Vônéiuela,  Zulia.  Orénoque,  Maturin),  forme 
auj.  13  prov.  :  Maracaïbo,  ch.-l.  Maracaïbo;  Coro, 
ch.-l.  Coro:  Truxillo,  ch.-l.  Truxillo;  Mérida,  ch.^1. 
Hérida  ;  Vannas,  ch.-l.  Vannas;  Apure,  ch.-l  Acha- 
gua;  Guyane,  ch.-l.  Angostura;  Cumana,  ch.-L  Cu- 
ujana;  Barcelone,  ch.-L  Barcelone;  Margarito  (lie), 
ch.-L  Marganta;  Caracas,  ch.-l.  Caracas;  Carabobo) 


rénoque,  dont  presque  tout  le  cours  est  compris 
dans  la  républiaue,  avec  leurs  nombreux  affluents). 
Climat  varié,  très-chaud  dans  les  plaines,  délicieux 
dans  les  v/illées,  froid  dans  les  montagnes.  Sol  très- 
fertile  (denrées  équatoriales ,  caféyer,  cacaotier, 
cotonnier;  plantes  médicinales  et  tiactoriales,  sal- 
separeille, aloès,  indiffo,  etc.).  Immenses  espaces 
presoue  sans  culture,  dfans  lesquels  errent  quelques 
peuplades  indigènes  et  de  nombreux  troupeaux  de 
moutons  et  de  gros  bétail.  Peu  d'industrie  et  de 
commerce  :  on  exporte  beaucoup  de  peaux  de  bœuL 
—  Le  Venezuela,  dont  le  nom  veut  dire  Petite-Ve- 
nise y  fut  ainsi  appelé  par  les  Espagnols  à  cause  de 
la  ressemblance  quMls  trouvèrent  entre  plusieurs 
villes  indiennes  situées  sur  le  lac  de  Maracaïbo,  et 
celle  de  Venise  bAtie  sur  des  lagunes.  Il  formait  ja- 
dis, sous  la  domination  de  TEspagne,  la  moitié  oc- 
cidentale de  la  capitainerie  générale  de  Caracas.  In- 
dépendant dès  1811,  il  fit  de  1819  à  1831  parUe  de 
la  république  de  Colombie  quij  à  cette  dernière  épo- 

?[ue,  se  scinda  en  trois  Etats  distincts.  Le  Venezuela 
orma  dès  lors  un  Etat  indépendant.  D'après  la  con- 
stitution de  1858,  le  pouvoir  suprême  appartient  à 
un  Congrès,  composé  d'un  sénat  et  d'une  cnambre  de 
représentants;  le  pouvoir  exécutif  à  un  président , 
élu  pour  4  ans.  La  majorité  des  habitants  est  catho- 
lique :  il  y  a  un  archevêque  à  Caracas,  et  des  ëvè- 
ques  à  Mérida  et  à  Angostura.  Caracas  et  Mérida 
ont  chacune  une  université. 

VENEZUELA  (Golfe  de).  F.  maracaIbo. 

VENGEUR  (le),  vaisseau.  F.  villarbt  et  howe. 

VENISE,  Venetia  en  latin,  Venesia  en  italien,  v. 
et  port  du  roy.  d'Italie ,  ch.-l.  de  la  prov.  de  Ve- 
nise, au  fond  de  TAdriatique;  130000  n.  Patriarche 
catholique,  archevêque  arménien ,  évéque  grec  Poit 
franc  (depuis  1829).  Bâtie  sur  pilotis  au  milieu  des 
lagunes,  Venise  se  compose  d*un  groupe  de  70  peti- 
tes tles(Malamocco,  Torcello,  Murano,  Mazorbo.  San- 
Lazzaro,  Giudeco,  San-Giorgio,  etc.),  liées  les  unes 
aux  autres  par  329  ponts;  elle  semble  sortir  des 
eaux  et  offre  un  aspect  unique  :  9000  gondoles  par- 
courent les  nombreux  canaux  que  ces  Sles  laissent 
entre  elles;  la  ville  est  partagée  en  deux  parties 
inénles  par  le  Canal  Grande.  On  y  remarque  ia  ma- 
gnifique place  St-Marc ,  qui  est  le  point  central, 
celles  de  St-£tienne,  St-Paul,  St- Jean-Paul,  Ste- 
Marie  de  Fornoue.  Les  rues  sont  très-étroites,  mais 
bien  pavées  en  dalles.  Parmi  les  nombreux  monu- 
ments de  Venise,  on  cite  la  basilique  de  St-Marc, 
remarquable  par  ses  coupoles  et  ses  5(X)  colonnes 
de  marbre,  que  surmontent  les  chevaux  apportés 
jadis  de  Coùstantinople  ;  les  églises  desDéckanx, 
des  Jésuites,  du  Salut,  de  St-George,  du  Rédempteur, 
des  Frères,  de  St-Jean-Paul,  du  St-Sauveur;  le  ci- 
devant  Palais  ducal ,  orné  d  une  foule  de  tableaux  et  de 
statues  des  plus  grands  maîtres,  et  où  l'on  voit  en- 
core les  plombs  et  les  puits  ^  anciennes  prisons  d'E- 
tat; les  palais  Grassi,  Grimani,  Balbi,  Rezzonico; 
le  pont  aes  Soupirs,  le  pont  de  Rialto,  d'une  seule 
arche  de  28*  d'ouverture  ;  la  promenade  de  la  Piaz- 
zetta,  le  quai  des  Esclavons,  le  Jardin  public,  i 
l'extrémité  £.:  sept  théâtres,  entre  autres  cdui  de 
la  Fentes,  un  des  plus  beaux  de  l'Italie,  l'arsenal,  le 
chemin  de  fer,  qui  va  de  Venise  à  Milan.  Lycée,  sémi- 
naire de  la  Sotttte,  collège  deUe  Stoienoiie  (pour 
les  jeunes  filles),  école  de  navigation,  des  cadets  de 
marine,  des  beaux-arts.  Académie  des  beaux-arts, 
athénée,  riche  bibliothèque  de  St-Marc,  précieust 
surtout  par  ses  manuscrits.  L'industrie  et  le  com- 
merce, ai^.  bien  déchus,  consistent  surtout  en  Te^ 
roterie,  os  d'animaux,  bois  de  construction,  lai- 
nes, soies  gréées  et  ouvrées,  thériaque,  savon, 
chapeaux  de  paille,  rosolio,  pianos.  Pèche  fortao- 
tive  de  sardines  et  d'huîtres.— •  Venise  doit  son  on- 


VENI 


—  1957  — 


VEW 


eine  à  quelques  familles  Yenètes  d*Aquilée  et  de  Pa- 
doue  qui,  fuyant  devant  Attila,  se  retirèrent  dans 
les  tles  des  lagunes  (vers  467).  Chaque  île  d'abord 
s'administra  elle-même.  Vers  697,  elles  se  réuni- 
rent et  choisirent  un  chef  unique  qui  reçut  le  nom 
de 'duc  ou  de  doge  :  Anafeste  fut  le  premier  (697- 
717).  La  nouvelle  république  fut  censée  sujette  de 
l'empire  d'Orient;  mais  au  x*  s.  elle  devint  indé- 

Çendante  de  fait.  En  997,  sous  Pierre  Orseolo  II, 
enise  jeta  les  fondements  de  sa  puissance  en  sou- 
mettant les  villes  maritimes  de  Tlstrie  et  de  la  Dalma- 
tie  (entre  autres  Zara).  Le  n*  s.  et  surtout  le  xii*  lui 
furent  très-favorables  :  ses  navires,  rivaux  de  ceux 
de  Pise  et  de  Gènes,  transportaient  les  marchandises 
et  les  pèlerins.  Pendant  les  Croisades,  elle  trans- 
porta surtout  les  Croisés,  et  souvent  elle  se  fit  don- 
ner en  payement  partie  des  villes  conquises  sur  les 
Infidèles.  Guelfe  plus  que  Gibeline,  bien  que  ne 
prenant  qu'un  intérêt  secondaire  à  la  guerre  du  sa- 
cerdoce et  de  l'empire,  elle  nuisit  beaucoup  à  Fré- 
déric Barberousse,  battit  la  flotte  impériale  au  cap 
Melloria,  et  contribua  à  la  paix  de  Venise  (1177)  : 
c'est  en  récompense  des  services  ainsi  rendus  par 
les  Vénitiens  à  la  cause  guelfe  que  le  pape  Alexan- 
dre III  donna  au  doge  un  anneau  qu'il  aevait  jeter 
tous  les  ans  dans  la  mer  comme  symbole  de  son 
union  avec  cet  élément ,  qui  devait  lui  être  soumis 
comme  l'épouse  l'est  à  l'époux.  Peu  après,  sous  le 
doge  H.  Dandolo,  Venise  affectait  en  effet  l'empire 
de  l'Adriatique.  La  conquête  de  Constantinople  par 
les  I<atin8.  à  laquelle  elle  avait  pris  part  par  sa  ma- 
rine (1204),  lui  valut  la  plupart  des  lies  de  l'Archi- 


pel, Négrebont,  Candie,  les  ports  de  la  Morée,  et 
on  quart  de  Constantinople.  Jusqu'en  1261 ,  Ve- 
nise joua  le  premier  rôle  dans  l'ancien  empire 
grec;  mais  quand  Michel  VIII  (Paléologue}  eut  re- 
pris Constantinople  (1261),  et  surtout  après  les  dé- 
faites de  1291  et  1298,  cette  primauté  devint  le  lot 
de  Gênes  :  de  là  une  longue  lutte  entre  les  deux  répu- 
bliques (guerres  de  Caffa,  1350-1355,  de  Chiozza,  1378- 
1381).  Cette  dernière  guerre,  terminée  par  la  paix 
de  Turin  en  1381 ,  fit  perdre  à  Venise  toutes  ses  con- 
quêtes en  Terre-Ferme;  toutefois  elle  se  releva  bientôt 
et  se  dédommagea  en  obtenant  la  Marche  de  Tré- 
vise  (1388),  le  Padouan  (1405),  le  Bressan  (]428>. 
Après  la  prise  de  Constantinople  par  les  Turcs,  Ve- 
nise s'honora  par  une  courageuse  résistance  (1461- 
1477);  néanmoins,  elle  se  vit  enlever  par  Mahomet  II 
beaucoup  d'tles  de  l'Archipel,  entre  autres  Négre- 
pont,  plus  les  places  de  la  Morée.  A  la  mort  de  Scan- 
derbeg,  elle  posséda  momentanément  divers  dis- 
tricts de  l'Albanie,  et,  en  1489,  elle  se  fit  céder  le 
roy.  de  Chypre  par  Catherine  Cornaro.  Venise  était 
alors  la  première  puissance  comîner^ante  de  l'Eu- 
rope ;  elle  jouait  aussi  un  rôle  essentiel  dans  la  po- 
litique de  rltaiie  :  c'est  elle  oui  forma  la  ligue  con- 
tre Charles  VIII,  vainqueur  ae  Naples  (1495),  et  qui 
fit  échouer  tous  ses  projets.  Mais  la  découverte  du 
passage  aux  Indes  par  le  Cap  (1497)  et  celle  de  l'A- 
mérique (1492)  portèrent  à  son  commerce  un  coup 
mortel;  la  ligue  de  Cambray,  formée  contre  elle  en 
1508  par  l'empereur,  le  pape,  les  rois  de  France  et 
d'Aragon,  la  mit  à  deux  doigts  de  sa  perte  et  lui 
coûta  la  Polésine  avec  cinc[  villes  dans  le  roy.  de 
Naples;  en  1571  Chypre  lui  fut  prise  sous  Sélim  II, 
ainsi  que  les  douze  Cvclades.  En  1618;  une  conspi- 
ration dirigée  par  Beamar,  faillit  assujettir  Venise  à 
fEspagne.  En  1669,  sous  Blahomet  lY,  une  guerre 
mineuse  lui  arracha  Candie.  En  vain,  elle  recouvra 
quelques  pfaces  en  Morée  (1683-99)  :  elle  les  reper- 
dit encore  en  1739.  En  1797,  Venise,  bien  qu'elle 
fût  restée  neutre  en  apparence,  fut  occupée  par  Bo- 
naparte, qui,  parle  traité  de Campo-Formio,  livra 
tout  son  territoire  à  l'Autriche  (ne  gardant  que  les 
Iles  au  S.  E.),  contre  la  cession  du  duché  de  Milan 
et  la  limite  du  Rhin.  En  1805 ,  la  paix  de  Pres- 
bourg  joignit  Venise  et  son  territoire  au  roy.  d'Ita- 
lie, mais  le  tout  revint  à  l'Autriche  en  1814,  et,  uni 


à  la  Lombardie,  forma  le  royaume  Lombard-Véni- 
tien. Sous  la  domination  autrichienne,  Venise  p'<\ 
fait  que  dépérir.  En  1848,  elle  proclama  la  républi- 
que, mais  elle  fut  réduite  en  1849  après  un  lonff  et 
glorieux  siège  (V.  manin),  et  vit  son  sort  rag- 
graver.  Elle  a  été  réunie  au  royaume  d'Italie  en 
1866.  —  Au  moyen  ftge,  Venise  n'étifit  pas 
moins  célèbre  par  son  industrie  que  par  sa  puis« 
sance  politique  :  elle  revendique  l'invention  du 
papier  ;  c'est  de  ses  presses  que  sortit  le  premier 
livre  imprimé  en  Italie;  elle  a  été  longtemps  sans 
égale  pour  la  fabrication  des  glaces.  Elle  a  aussi  ex- 
cellé dans  la  peinture  :  aux  xvi*  et  xvu*  s.,  l'école 
vénitienne  a  été  sans  comparaison  la  première  pour 
le  coloris  :  c'est  à  cette  école  qu'appartiennent  les 
frères  GenUle  et  Giovanni  Bellini,  le  Giorgione, 
le  Titien,  le  Tintoret,  Paul  Véronèse.  Enfin  Venise 
eut  longtemps  la  réputation  d'une  ville  de  plaisir  : 
son  CamavcU  y  attirait  les  étrangers  de  toute  l'Eu- 
rope. —  Le  gouvernement  républicain  de  Venise 
était  une  forte  et  ombrageuse  aristocratie;  ses  no- 
bles étaient  inscrits  dans  un  registre  dit  Livre  d*or. 
Le  chef  de  l'JStat,  doge  ou  duc,  était  à  vie,  mais  comme 
presque  tous  les  doges  étaient  nommés  fort  vieux, 
aucun  d'eux,  depuis  J.  Foscari  (qui  gouverna 34 ans, 
1423-1457),  ne  resta  au  pouvoir  plus  de  16  ans.  Le 
pouvoir  du  doge,  presque  absolu  dans  l'origine,  fut 
de  plus  en  plus  restreint  à  la  suite  de  révolutions 
intestines.  Il  était  limité  par  le  Grand-Conseil  ou  Sé- 
nat, le  Conseil  des  Dix,  les  Inquisiteurs  d'État;  le 
Conseil  des  Pregadi  (chargé  avec  le  doge  du  pouvoir 
exécutiO,  et  le  tribunal  de  la  Quarantiê.  Les  Véni- 
tiens nobles  avaient  seuls  accès  aux  charges  politi- 
ques. Les  provinces  étaient  régies  par  des  provédi- 
leurs ,  les  villes  perdes  podettau,  La  force  armée  con- 
sistait en  Dalmates,  dits  itradiotet,'^  Depuis  Anafeste 
jusqu'à  Louis  Marini,  dernier  doge  (de  697  à  1797), 
pendant  un  espace  de  1100  ans,  Venise  compta  122 
doges.  Les  familles  ducales  les  plus  connues  sont 
celles  des  Gradenigo,  Candiano,  Orseolo,  Gontarino, 
Faliero,  Morosini,  Ziani,  Dandolo,  Tiepolo,  Moce- 
nigo,  Foscari  y  Pisani.  Dam  a  écrit  une  Histoire  de 
la  répuhliqtte  de  Venise ^  1828,  8  vol.  in-8,  ouvraj^o 
fort  estime.  H.  Galibert  eu  a  donné  une  histoire 
abrégée,  oui  va  jusqu'en  1848. 

VBNisB  (Etat  de).  Avant  1797 ,  il  comprenait  les 
provinces  suivantes  :  1.  Le  Dogado  ou  duché  de  Ve- 
nise (Venise,  quelques  lies  et  un  peu  de  Terre-Ferme); 

2.  Le  Padouan  (Padoue,  Bassano,  Abano,  Este)  ; 

3.  La  Polésine  de  Rovigo:  4.  Le  Véronais  OT^rone, 
Carpi,  Peschiera);  5.  Le  Vicentin  (Vicence.  Asiago); 
6.  Le  Bressan  (Brescla,  Salo,  Lonato,  Chiari);  7.  Le 
Bergamasc  (Bergame,  Crémone);  8.  Le  Crémasoue 
(Crème):  9.  La  Marche  Trévisane  (subdiv.  en  Trevi- 
san^  Feltrin.  Bellunais  et  Cadorin)  ;  10.  Le  Frioul 
(Udine.  Sacile,  Pordenone);  11.  L'Istrie  (Pola,  Capo 
d'Islria)  ;  12.  Sur  la  côte  de  Dalmatie,  Nona,  Zara, 
Trau,  Spalatro,  Sebenico,  Clissa,  laprov.  Pnmorise 
(ch.-l.,  Cettigne),  Signia,  l'Herzégovine,  Cattaro; 

13.  Les  lies  dalmates  depuis  Osero  jusqu'à  Curzola  ; 

14.  En  Albanie,  Parga,  Prevesa,  Vonizza,  Butrinto  ; 

15.  Les  lies  Ioniennes.  Ces  quatre  dernières  provin- 
ces passèrent  de  1797  à  1801  entre  les  mains  de  la 
France,  à  qui  bientôt  l'Angleterre  ravit  les  tles.  De 
1805  à  18 14 ,  les  dix  premières,  enfflobées  dans  le  roy. 
d'Italie,  formèrent  les  dép.  de  PAdriatique ,  de  la 
Brenta,  du  Bacchiglione,  del'Adige,  duSerio,  de  la 
Mella,  du  Tagliamento,  delà  Piave,  du  Passeriano. 
Elles  ont  été  depuis  données  à  l'Autriche  et  jointes 
ati  roy.  Lombard-Vénitien,  puis  (1866)  réunies  au 
roy.  d'Italie  (F.  ce  mot).  Les  îles  Ioniennes  formè- 
rent un  petit  Etat  sous  la  protection  de  l'Angleterre. 

VENISE  (ancien  gouvt  de)  ou  véhétib,  un  des  2 
gouvls  de Vanc.  roy.  Lombard- Vénitien,  avait  pour 
bornes  la  Lombardie'à  l'O.,  le  Tyrol  et  l'Illyrie  au  N., 
et  l'Adriatique  des  autres  côtés:  250  kil.  du  N.  E.  au 
S.  0.,sur  108  de  largeur  moyenne;  25000  kil.  carr., 
2  000000  d'hab.;  ch.-L  Venise.  Il  était  divisé  en  8  délé- 


VENT 


-  1958  — 


VÊPR 


gstiOBs:  Venise,  Padoue,  Polésine  de  RoTtgo^Tôrene, 
VieeMt,  BelluDe,  TrâviM,  Udine.  Y.  vftNtnB. 

ywmam  (Gotfe  de),  partie  de  l'Adriatique  comprise 
entre  la  cote  N.  E.  de  Tltalie  (de  l'embotich.  du  Ta- 
g:liamento  à  oelle  du  Pô)  et  là  presquMle  de  Tlstrie. 
Sur  oette  côle  ee  trouvent  iei  Lagunet,  vastes  marais 
qui  occupent  presque  tout  le  littoral,  de  la  Piare  à 
la  Breota.  Leur  aurlftce  est  d'enmon  600  kil.  carr. 
Le  vetsinage  en  est  tiès-insalubre. 

YBNIX,  peintre.  Y,  wbbnix. 

VXKJjOO,  Sablones,  v.  forte  du  Limbourg  hollan- 
dais, sur  la  r.  dr.  de  la  Meuse,  à  )0  kil.  N.  E  de 
Ruremonde;  6&00  hab.  Petit  port.  Fortificatiens  im- 
portantas.fipingles,  aiguilles,  huiles,  etc.  Ane.  ville 
■anséatique.  Prise  par  Bfarlborough  en  1708,  cédée 
à  laPeance  en  n9&',  attribuée  en  1814  aux  Pays-Bas; 
surprise  en  1830  par  les  Belges;  restituée  depnis  à 
la  Hollande.  —  K.  vanloo. 

YEMOSA,  F^tifte,  v.  d'Italie  (Basiiicate),'8UT  un 
affluent  de  l*Ofanto,  à  37  kil.  N.  de  Potensa;  3500  h. 
ftvêché.  Beile  oathédrale;  monument  de  Guillaume 
Bras  de  Par  ;  aqueduc,  ruinée  antiques.  F.  vénusis. 

VENT  ^Ilis  du)  et  aone  lb  vsnt.  V.  avtillbs. 

VraiTA,  nem  commun  àdeuz  villes  de  la  Bretagne 
romaine:  Venta  Belgarum,  auj.  WinehMttr;  Venta 
kenenira,  auj.  Norwieh  ou  Caaier. 

VffifTADOUR,  bg  et  cl^teau  du  dép.  de  k  Cor- 
itee,  dans  l'âne.  Limousin,  à  24  k.  de  Tulle.  Set- 
gnaurie  possédée  d^abord  par  une  branche  de  la  mai- 
•on  de  Combom,  puie  au  xv*  s.  par  celle  de  Lévy  ; 
érigée-en  duché  pairie  en  1678. 

WNÏBNAT  (Et.  Pierre),  botaniste,  né  à  Limoges 
•n  I7&1f  mort  en  1608,  d'abord  Génovéfain,  puis 
profèsMiir  de  botanique  et  bibliothécaire  au  Pan- 
tbéon,  a  laissé:  TûJb\mwk4u  règmetMtal^  1779;  le 
Jwtàm  âê  la  Malmaitom,  t863«&,  in-r ,  d'une  admi- 
rable «léeuaion  ;  Choix  de  Plantai,  ^803-8.  U  se 
distingue  surtout  comme  iooaographe. 

YENTIDIUS BASSOS  ^P.),  général  romain,  natif 
d'Asculum,  était  ovigisairement  esclave,  ayant  été 
pris  dans  la  guercasociale.  U  servit  dans  la  guerre  des 
Gaules  aous  César,  qui  Uii  confia  plusieurs  aflaires 
importantes  »  et  qui  le  ^tnomaMr  sénsteur ,  tribun  du 

ruple,  pjéteur;  après  la  mort  de  César,  tl  s'attacha 
Antoine,  dont  il  fut  le  principal  lieutenant  dans  la 
fiiene  de  Pérouse  (41  av.  J.-C).  Opposé  ensuite  aux 
rartbes,  il  las  chassa  de  TAsie-Mineure  et  de  la  Syrie; 
il  allait  les  j^oursuivre  dans  leur  propre  empire, 
lorsque  Aateme.  jaloux  de  sa  gloire,  vint  lui  enlever 
le  comiundement  (E7)  ;  néanmoms  il  lui  fit  accorder 
le  tdomphe. 

VEOTTOCK  (Vont),  YoAosyu  mom ,  ment,  de 
France  (Vauoluse),  auN.  £.  de  Caraentras,  fait  par- 
tie des  Alpes  CotUennes:  1912*.  Elle  tire  son 'nom 
des  vents  violents  oui  régnent  au  sommet. 

YENXS ,  divinités  sabahemes  ,  subordonnées  à 
Ëole.y^Vajt  vEMTdans  notre  Dï«(.  unxv,  des  Seienees, 

YEHTIIRA  (le  P.),  éloquent  prédicateur,  né  en 
1792  à  Païenne,  mort  en  1861,  entra  dans  Tordre 
des  Théaitifis,  dont  il  devint  général  en  1824,  fut 
pendant  quelque  temps  md.  des  conseillers  les  plus 
Mutés  des  papes  Léon  XIU ,  Pie  VlU  et  Grégoire  XVI, 
nais  se  vit  oliligé  en  1S36  de  s'éloigner  à  cause  de 
ses  sports  a;vec  Lamennais,  alors  rebelle:  passa 
10  ans  loin  de  Rome,  se  livrant  à  la  prédication ,  ac- 
quit dans  toute  l'Italie  une  grande  popularité  par  sa 
parole  éloouente  et  par  ses  efforts  pour  concilier  la 
religiouel  la  liberté;  (ut  nonmié  en  1848  par  le  gou- 
•emement  insurrectionnel  de  la  Sicile  commissaire 

Srèsdela  eour  de  Reme  et  défendit  l'idée  d'une  Goo- 
kdératioB  italienne,  quitta  Rome  lors  du  siège  de 
oette  ville  (1849)  et  alla  s'établir  à  Montpellier,  où  ri 
s'eaer^  pendant  deux  ans  à  prêcher  et  à  écnre  en 
ffan$au^  nuis  vint  à  Paris  où  ii  se  livra  avec  un  nou- 
veau succès  à  la  prédication ,  et  composa  en  français 
plusieora euvraffes  ùb  philosophie  et  de  piété:  La 
raiêon  pkilotophiquê  et  la  mùon  <atfcoltqfue(l«8&2), 
Lis  iàmm»  de  l^SvangiU  (1853),  La  femme  eathe- 


{«91(0^(1854).  Set  sermotn  ttalietis  lommot.S  vel.iD-8; 
ses  sermons  français  ont  été  réunis  en  1862.  Cet  ora- 
teur excellait  aussi  dans  t'oraison  funèbre  :  on  estime 
surtout  son  Éîooe  mortucnre  de  Pie  YU  et  son  Orot- 
fOA  fun&rre  d^&ConneU, 

VËrnJS,  en  grec  Aphrodite j  déesse  delà  beauté, 
naquit  smvant les  uns  de  Jupiter  et  de  Dioné,  sui^ 
vant  d'autres  de  Vécunie  de  la  mer  :  ce  qui  signifie 
sans  doute  que  son  culte  fut  apporté  en  Grèce  pef 
des  navires  étrangers.  Elle  apparut  à  la  sucCace  de$ 
eauï,  puis  fut  reçue  dans  le  ciel,  où  Jupiter  la  donna 
pourfemme  à  Vulcain,  le  plus  laid  des  Dieux.  On  lui 
impute  de  nonrt)Teuses  infidélités  :  elle  eut  de  Ju- 
piter les  Orftces;  de  l^lereure,  Hermaphrodite;  de 
Bacchus,  Priape  et  Hymen  ;  d'Anchise,  înée;  de 
Butés,  éryx;  de  Mars,  Harmonie  et  l'Amour;  eo 
outre,  elle  s'éprit  du  bel  Adonis.  Yulcara,  l'avant 
un  jour  surprise  avec  Mars,  les  enveloppa  tous  aeux 
d'un  filet  et  se  vengea  en  les  exposant  ainsi  à  la  vîsée 
des  dieux  assemblés.  Dans  la  lutte  engagée  avec  Ju^ 
non  et  Minerve  ponr  le  prix.de  la  beauté,  cfest  Vé- 
nus qui  remporta  le  prix  (Y,  tIris).  Lors  de  la  gueme 
de  Troie,  elle  se  déclara  pour  les  Troyens  ;  blessée 

§ar  Diomède,  ellese  vengea  en  inspirant  à  la  femme 
e  ce  prince  des  fureurs  adultères.  EUe  avait  égale- 
ment enflammé  de  ses  feux  les  Prétides,  les  Lam- 
niennes ,  les  filles  de  Cintre ,  Bssiphaé  ,  Phèdre. 
Troie  prise,  elle  dirigea  la  flotte  d'Ênée  veis  Titalie^ 
Les  Romains,  qui  se  prétendaient  issus  d'^ée,  1% 
vénéraient  comme  leur  mère.  Vénus  était  adorée «ux* 
tout  dans  l'Ile  de  Cypre  (à  Panhos,  Amuthonte^ 
Idalie,  etc.)>  et  à  Cythére.  Delà  tes  aumoms-de  Cy- 
pris,  Paphia,  Cythérée,  etc.  On  la  nommait  uncore, 
comcae  sa  mère,  Dioné;  en  l'appelait  AnadyomèiÊe^ 
entant  que  sortant  des  eaux;  Géaétyllidti^  comma 
présidant  à  la  génération.  On  admettait  aussi  ta» 
Vénue-Uraaie  qui,  selon  les  uns,  n*éiait  que  le  Gel 
personnifié,  et.  selon  d'autres,  la  déesse  de  famour 
platonique  ou  oes  sciences;  on  l'opposait  i  la  Vén«s 
Pandémos,  c-i-d.  publique  ou  vulgaire.  Les  Sy* 
riens  et  les  Phéniciens  la  nommaient  AiUprti  (ou 
mieux  Âehioret),  et  en  faisaient  la  femme  ^fu  SoleîL 
Le  myrte,  la  rose,  la  colombe,  l'éperlan,  la  «dorade 
étaient  consacrés  à  Vénus;  ou  croyait  retrouver  cette 
déesse  dans  la  planète  gui  porte  son  nom.  On  la  ze- 
présentait  nue,  belle,  jeune,  riante,  tantOt  le  pied 
sur  les  flots,  sur  une  tortue  de  mer  ou  sur  une  cou* 
que  marine,  tantdt  traînée  sur  un  char  attelé  de  co- 
lombes. Les  poètes  lui  attribuent  une  ceinture  dite  1» 
Çeiniitre  de  beauté,  qui  donne  à  celle  qui  la  porte  ua 
charme  irrésistible.  Il  existe  de  Vénus  une  infinité  d^ 
statues;  les  pins  belles  sont  la  Vénus  de  Kédiois, 
qu'on  croit  être  ane  copie  de  la  Vénus  de  Cnide  de 
Praxitèle,  et  la  Vénus  dite  de  Mile  (parce  qu^e  fut 
déoouverte  dans  111e  de  Mîlo  en  1820). 

VÊNUSIE,  auj.  Yenêsa,  v.  de  la  Oaunle,  sur  les 
confins  de  la  Lucanie,  au  S.  0.  de  Cannes.  Patrie 
d'Horace.  Restes  d'un  théâtre  anciea,  catacombes 
(grottes  de  Sta  Rufina). 

VÊPRES,  partie  de  l'office  divin.  Y,  vêfrss  dans 
notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

VÊPRES  siciLiENitES,  uom  douué  au  massacre  que 
les  Siciliens  firent  des  Français  en  1282  et  dont  le 
résultat  fut  d'arracher  à  Charles  d'Anjou  la  souve- 
raineté de  ht  Sicile.  Selon  la  tradition  vulgaire,  le 
massacre  commença  à  Palerme  le  lundi  de  Pftauea, 
30  mars,  au  coup  de  la  cloche  de  v^ee,  et  s'éten- 
dit bientôt  par  toute  la  Sicile  :  on  évalue  à  8Q00  le 
nombre  des  Français  qui  périrent  :  ce  massacre  au> 
rait  été  prémédité  par  Jean  de  I^rocida»  agent  de 
Pierre  d'Aragon ,  le  compétiteur  de  Charles  o^Anjou, 
et  rheure  en  aurait  été  fixée  à  Tavancei;  selon  une 
opinion  plus  vraisemblable,  le  massacre n^urait  pas 
été  prémédité:  seulement,  les  Siciliens,  mécontents 
de  la  domination  française,  et  excilés  par  Pffociday 
.n^ttendaient  que  roccasion  de  se  soulever,  quand , 
le  lundi  de  P&ques,  au  moment  où  les  Jiabitants  de 
Palerme  se  rendaient  en  foule  à  Tëgllsede  Montréal  i 


TERB 


—  1Ô59  — 


VERD 


A  Phenrt  diBs  ^res,  un  PcoTençal,  Bomxné  Bnuet, 
leur  fournit  cette  occasion  an  insultant  une  femme; 
tout  le  peuple  s'ameuta  aussitôt  et  les  Français,  sur- 
pris sans  Mfense,  furent  tous  égorgés.  Les  Vépret 
sicilùnnêt  ont  fourni  à  Casimir  DelaTigne  le  sii^et 
d*une  de  ses  plus  belles  tragédies. 

VER,  yffe  du  Calvados,  à  12  kll.  N.  £.  de  Bayeux. 
Les  CalitinTstes  y  furent  battus  par  Montluc  en  1562. 

VER  A  (Pierre  deh  conquérant  des  Canaries,  né 
en  1440  àXérès-de-la-Frootera ,  d'une  famille  noble 
d'Andalousie,  fut  envoyé  en  1460  par  Ferdinand  et 
Isabelle  à  la  Grande-Canarie  comme  capitaine  géné- 
ral, consolida  la  domination  espagnole  dans  cette  lie 
eX  soumit  tout  l'Arcbipel  en  5  ans.  Il  déporta  tous  les 
Gvanchei,  habitants  indigènes,  divisa  les  terres  entre 
ses  soldats  et  des  colons  qu'il  appela  d*Espagne,  et  y 
naturalisa  la  canne  à  sucre.  Rappelé  en  1488  à  cause 
des  violences  qu'il  exerçait,  il  se  signala  dans  la  guerre 
contre  Grenade,  1492,  et  mourut  peu  après  à  Xérès. 

VERA-GRUZ,  V.  et  port  du  Uexique^  caplL  de  l'E- 
tat de  Vera-Cniz,  sur  le  golfe  du  Mexique,  à  370  k. 
E.  de  Mexico-,  env.  10000  hab.  la  Yera-Cruzest  dé- 
fendue par  le  fort  de  St-Jean-d'UIIoa,  situé  sur  un 
tlot,  à  moins  d'un  kll.  de  distance,,  et  qu'on  regar- 
dait comme  imprenable.  Ce  fort  est  le  dernier  point 
mi'aient  possède  les  rois  dTEspagne  dans  la  guerre  de 
r indépendance  :  les  insurgés  s'en  rendirent  maîtres 
en  1823;  les  Français,  commandés  par  l'amiral  Bau- 
din,  le  prirent  en  1838,  après  quelques  heures  de 
canonnade.  Chaleurs  exressivesde  mai  às^tembre-, 
climat  mal  sain  :  la  fièvre  jaune  y  règne  pendant  la 
saison  chaude.  —  C'est  sur  l'emplacement  de  la  Vera- 
Cruz  que  Femand  Cortez  aborda  en  1519,  le  Vên- 
dredi'Saint.  peur  commencer  la  conçiuéte  du  Mexi- 
que. Occupée  en  1838  par  les  Français,  en  1847  par 
les  États  Unis,  cette  place  Tut  de  nouveau  prise  et  oc- 
cupée par  les  Français  en  1862.— L'hâtât  de  Vera-Cruz, 
entre  ceux  de  Puebla  et  de  San-Luis  de  Potoei,  a 
640 kil.  du  N.  0.  au  S.  0.,  sur  env.  100  de  larseur; 
330000  hab.  Climat  tràs-varié,  brCdant  et  insalubre 
dans  les  plaines,  glacé  sur  les  montagnes. 

VERAGRI,  peuple  de  l'Helvétie,  habitait  la  partie 
inférieure  du  Valais,  aux  environs  de  Sion;  ch.-l. 
(ktodurui  (a\4.  MartinaehQu  Martigny), 

VERAGUA.  anc.  dép.  de  Colombie,  avait  pour 
bornes  à  l'E.  la  province  de  Tlsthme,  à  l'O.  le  Gua- 
temala, au  N.  la  mer  des  Antilies,  au  S.  le  Grand- 
Océan:  270  kil.  sur  140;  40000  hab.;  cb.-l.,  San- 
tiago de  Veragua  (à  200  kil.  S.  0.  de  Panama). 

VERA  PAZ  (SÀN-DOMinao  oe  la)  ou  cobam  ,  v.  de 
Guatemala,  ch.-l.  d'un  dép.  de  même  nom, à  200  k. 
N.  M.  £.  de  Guattmala-la-Nueva;  12000  hab. 

VERAZZAKI  (J.) ,  navigateur  florentin,  né  vers  la 
flu  du  zv*  s.,  lut  envoyé  par  François  I",  en  1524, 
dans  l'Amériaue  septentr. ,  et  en  visita  les  côtes  orien- 
tales depuis  le  30*  degré  de  lat.  N.  jusqu'à  Terre- 
Neuve,  dont  il  prit  possession  au  nom  de  la  France. 
La  relation  de  son  voyage  se  trouve  dans  la  Collection 
de  Jtamusio  et  dans  V Histoire  générale  des  voyages. 

VERRANUS  LÀCOS,  auj.  le  Lac  Majeur. 

TERRE  (le),  fils  de  Dieu.  F.  jésus-christ. 

TERRERIE,  bourg  du  dép.  de  TOise,  sur  la  r.  g. 
de  roise,  à  16  kil.  N.  E.  de  Senlis;  1500  hab.  Posi- 
tion charmante;  station  de  chemin  de  fer  ;  eau  fer- 
rugineuse; antiquités  druidiques.  Les  rois  de  T^eus- 
trie  y  avaient  un  palais  célèbre.  U  s'y  tint  en  7&2  une 
assemblée  générale  de  la  nation  ;  il  s'y  tint  aussi  plu- 
sieurs conciles,  en  723,  853,  863  et  869. 

VERRIEST  (Ferdinand),  jésuite,  né  vers  1630  à 
Bruges,  m.  en  Chine  en  1688,  se  distingua  conune 
missionnaire  et  comme  astronome,  fut  nommé  par 
Pempereur  de  Chine  Kang-hi  président  du  tribunal 
des  mathématiques,  répara  le  oésordre  du  calendrier 
desChinob,  dirigea  la  Eabrication  de  leur  artillt* rie  et 
compta  parimi  ses  élèves  l'empereur  lui-même.  Il  a 
laissé  Ii6er  organieus  astronomije  europfBM  avud  Sp- 
nos  recfttutv,  et  plusieurs  ouvrages  écrits  en  langue 
chinoise  (man.scrits  &  la  bibliothèque  impériale). 


VEiflWOËWES*  V.  t^aBioÈims. 

TERCEO.,  rercs/h'en  itai.,  FencsHafdes  anciens, 
V.  forte  de  la  Bte  Italie,  dans  les  anc  Etats  sardes 
(Movare),  ch.-l.  de  petite  intend.,  surlaSesia,  à  16 1. 
N.  E.  de  Turin;  19000  bab.  Ëvèché.  cathédrale,  hô- 
pital, jardin  botanique, etc.  Étoffes  de  soie  — Catulus 
et  Marins  remportèrent  à  Yerceii  une  grande  victoire 
surlesCimbresl'an  101  av.  J.-C.  République  auxxur  et 
XIV* s.,  cette  ville  appartint  successivement  aux  ducs 
de  Hilan  et  auxducs  de  Savoie  (1427).'Prise  par  les  Ee- 
pagnols  (1 630) ,  par  les  Français  (1 704) ,  reprise  par  tes 
Alliés  (1706),  elle  fut  réunie  à  la  France  avec  le  Pié- 
mont et  devint  sous  Napoléon  I  le  ch.-l.  du  dép.  de  la 
Sesia.  Elle  fut  rendue  au  roi  de  Sardaigne  en  1814. 

VERCEL,  ch.-l.  de  c.  (Doubs) ,  à  21  kil.  S.  de 
Beaune;  1191  hab. 

VERClNGETORrX,  Chef  gaulois,  Arverne  de  nais- 
sance, était  fils  de  Celtille,  homme  puissant  qui  avait 
été  mis  à  mort  pour  avoir  aspiré  à  U  royauté,  n 
souleva  contre  les  Romains,  en  52  av.  X.-C. ,  toute 
la  Gaule  centrale,  que  César  venait  de  soumettre,  et  se 
fit  proclamer  généralissime.  U  tint  longtemps  César 
en  échec,  remporta  sur  lui  plusieurs  avantages  et  le 
força  à  lever  le  siège  de  Gergovie;  mais,  après  des 
prodiges  de  valeur,  il  vit  le  général  ennemi  s'em- 
parer d'ivartnim  (Bourges),  sa  principale  place, 
perdit  une  grande  bataille  sur  les  confins  des  Liogons 
et  de  la  Seauanaise,  fut  assiégé  dans  Alésie  (St»- 
Reine),  son  aemier  refuge^t  forcé  à  se  rendre  (58). 
Vercingétorix  orna  le  triomphe  du  vainqueur,  et, 
après  avoir  langui  6  ans  en  prison,  lut  étranglé  (46). 
Une  statue  a  été  élevée  au  sommet  d'Alésie  à  ce  der- 
nier défenseur  de  la  liberté  gauloise  (1864).  Ribauld 
de  La  Chapelle,  en  1834,  et  le  capitaine  Girard,  en 
1864,  ont  écrit  la  Vie  de  Vercinaétorix. 

VERVE  (siKittib-),  montagnes  au  Mexique»  forment 
la  continuation  méridionale  des  monts  Rocheux. 
Cest  une  partie  de  la  grande  arête  qui  sépare  le  ver- 
sant de  TAtlantique  de  celui  du  Grand-Océan. 

VERDEN,  Ferda,  Tulwhurdum,  v,  du  roy.  de 
Hanovre  (Stade),  ch.-l.  de  la  principauté  de  Verdea, 
sur  TAller,  à  31  klL  S.  E.  de  Brème  ;  3500  hab.  £n 
782 .  Charlemagne  y  fit  massacrer  4500  Saxons 
rebelles  et  retombés  dans  Tidolâtrie. 

VERUBN  (duché  de  bbêub-ct-i).  F.  brème. 

VERDETS,  nom  donné  pendant  la  Révolution  à 
des  compagnies  royaliëtes  secrètement  organisées 
dans  le  midi  de  la  France,  notamment  k  Toulouse  : 
elles  furent  ainsi  nommées  parce  qu'elles  portaient 
au  bras  un  ru&an  vert.  Les  Verdets  commirent 
beaucoup  de  massacres  après  le  9  thermidor,  ainsi 
qu'en  1815  :  le  général  Bamel  et  le  gén.  Brune  fu- 
rent au  nombre  de  leurs  victimes. 

VERBON  (le),  riv.  de  France,  naît  au  S.  de  Baica- 
lonette,  coule  au  S.,  puisa  10.,  passe  à  Colmars  et  à 
Castellane,  sépare  les  dép.  des  Bses-Alpes  et  du  Var, 
et  tombe  dans  la  Ûuranoe  après  un  cours  de  160  kil. 

VERDUN,  Farodunum,  ch.-L  d*arr.  (Meuse),  sur 
la  Meuse,  à  46  k.  N.  N.  E.  de  Bar-l&-Duc  et  à  244  k. 
E.de  Paria;  12394  hab.  Plaoe  forte,  ciudelle,  Utie 
par  Vauban.  Evèché,  tribw  de  1'*  inst.  et  de  conunerce, 
collège,  musée  de  tableaux  et  d'antiquités.  Liqueurs, 
confitures,  anis  et  dragées  renommées  Anc.  abbaye 
de  Bénédictins,  dite  de  StrVanne  (f.  ce  nom)  — 
Ville  anc.,  déjà  importante  au  temps  des  Romaina; 
conquise  par  Clovis  en  502:  prise  au  !•  s.  par  Othon 
le  Grand,  elle  fit  depuis  partie  de  l'empire  d'AUesia- 
gne,  avec  titre  de  ville  impériale.  C'est  un  des  IVoif- 
Evéchés  oue  Henri  U  réunit  à  la  France  en  1552. 
En  1792,  les  Prussiens,  aidés  par  un  parti  qui  dans 
la  ville  favorisait  l'invasion  »  s'exk  emparèrent,  mais 
ils  ne  roocupèrent  que 43  jours,  et  ceux  qui  les  avaient 
aidés  furent  cruellement  punis;  en  outre,  plusieurs 
jeunes  filles,  qui  étaientalleessuppUer  le  roi  as  Prusse 
d'épargner  la  ville,  furent  impitoyablement  mises  è 
mort.  Verdun  est  la  patrie  de  (îhe^ert,  ^  ï  ^  une  sta- 
tue, et  du  grammairien  Beauxée.— Les  nlade  Louis  le 
Débonnaire  conclurent  à  Verdun  en  843  un  célèbre 


YERG 


—  19G0  — 


VERK 


traité  de  partage  dit  Paix  de  Verdun  (Lothaire  eut, 
arec  le  titre  d'empereur,  l'Italie  et  tout  le  pays  ccmpris 
entre  les  Alpes  a  TE.,  le  Rhin,  TEscaut,  la  Meuse,  la 
Saône,  le  Rhône  ;  Louis,  toute  la  Germanie  trans- 
rhénane, plus  Worms^  Spire  et  Mayence;  Charles  le 
Chauve,  les  contrées  situées  à  TO.  de  la  Meuse,  de  la 
Saône  et  du  Rhône .  qui  formèrent  le  roy.  de  France. 

TERDDN  (GouTt  de) ,  uu  des  8  petits  gouyts  de  l'anc. 
France,  compris  depuis  dans  celui  de  Metz-et-Ver- 
dun,  se  composait  ae  2  districts  :  Tille  et  comté  de 
Verdun  ;  éTéché  de  Verdun. 

YEEDUH-suR-GARONinE,  ch.-l.  de  c.  (Tam-et-Ga- 
ronne),  sur  la  Garonne,  à  28  kil.  S.  E.  de  Castel- 
Sarrazin;  3072  hah. 

▼BRDDN-suh-LB-DonB8,  ch.-l.  de  c.  (Saôue-et-Loire), 
an  confluent  de  la  Saône  et  du  Doubs,  à  22  kil.  N.  E. 
de  ChAlon-sur- Saône;  1914  hab.  Ane.  baronnie. 
érigée  en  comté  en  1593.  Cette  ville  a  souvent  été 
prise  et  reprise  aux  zi*  et  zii*  s. 

VÉRETZ,  bg  d'Indre-et-Loire ,  sur  la  r.  g.  du  Cher, 
à  8  kil.  S.  £.  de  Tours;  900  hab.  Château  bftti  par 
Jean  de  La  Barre,  comte  d'Étampes,  possédé  succes- 
sivement par  l'abbé  de  Rancé  et  le  duc  d'Aiguillon. 

VERFEIL,  ch.-l.  de  c.  (Hte-Gaionne),  sur  le  Giron, 
à  28  kiL  E.  N.  E.  de  Toulouse;  2372  hab. 

YERG  ARA.  bg  d'Espagne  (Guipuzcoa),  sur  la 
Deva,  à  9  kil.  S.  de  Placencia:  7000  hab.  Il  y  fut 
conclu  en  1839  un  traité  ^ui  mit  fin  à  la  guerre  civile  : 
les  deux  armées,  conduites,  celle  de  la  reine,  par 
Espartero,  celle  dfis  Carttstes,  par  Maroto,  s'y  réuni- 
rent pour  n'en  plus  former  qu'une  seule.  Don  Carlos 
se  vit  par  suite  réduit  à  quitter  l'Espagne. 

VERGENNES  (Ch.  grayibr,  comte  de),  ministre 
de  Louis  XVI,  né  en  1717  à  Dijon,  d'une  famille  de 
robe,  m.  en  1787,  embrassa  de  bonne  heure  la  car- 
rière diplomatique,  déploya  les  talents  d'un  négo- 
ciateur au  congrès  de  Hanovre  etàManheim  (1753), 
fut  nommé  ambassadeur  en  Turquie  (1755) ,  combattit 
dans  ce  poste  les  intrigues  de  l'Angleterre  et  de  la 
Prusse  pendant  la  guerre  de  Sept  ans,  fut  envoyé  en 
Suède  en  1771,  eut  une  bonne  part  à  la  révolution 
royaliste  opérée  dans  ce  pays  par  Gustave  III,  fut 
chargé  par  Louis  XVI  du  portefeuille  des  affaires 
étrangères,  conclut  l'alliance  avec  les  cantons  suisses 
(1777)  et  avec  les  colonies  américaines  insurgées 
contre  l'Angleterre  (1778),  signa  la  paix  de  Teschen 
(1779)  et  celle  de  Versailles  (1783),  devint  président 
du  conseil  des  finances  en  1783,  et  se  déclara  contre 
le  système  prohibitif.  Malgré  ses  succès  comme  né- 
gociateur, Vergennes  a  laissé  la  réputation  d'un 
ministre  médiocre. 

VERGIER  (Jacq.);  poète,  né  à  Lyon  en  1657,  m. 
en  1720,  était  commissaire  ordonnateur  de  la  marine 
et  président  du  conseil  de  commerce  à  Dunkerque. 
11  se  démit  de  sa  charge  en  1714  pour  venir  vivre  à 
Paris.  U  fut  assassiné  en  revenant  de  souper  chez  un 
de  ses  amis.  Il  a  composé  des  Chansons,  des  Odes, 
des  SonneU,  des  Contes,  des  Madrigaux,  des  Épi- 
ttialames,  des  Épigrammes,  des  Fàblu,  des  Épltres, 
des  Parodies,  La  meilleure  édition  de  ses  ouvrages 
est  celle  de  Lausanne ,  1 750 ,  2  vol.  in-1 2.  U  est  le  pre- 
mier pour  le  conte  après  Lafontaine  ;  il  réussissait 
aussi  fort  bien  dans  la  chanson. 

VERGNIAUD  (Victorin),  célèbre  orateur,  né  à 
Limoges  en  1759,  s'était  fait  la  plus  brillante  répu- 
tation à  Bordeaux  comme  avocat,  lorsqu'il  fut  envoyé 
à  l'Assemblée  législative  par  le  dép.  delà  Gironde 
n79l).  Son  éloquence  le  mit  dès  l'abord  à  la  tête 
du  parti  des  Girondins; malheureusement,  il  n'avait 
pas  de  grands  tolents  politiques  ;  d'ailieurs,  il  était 
indolent  et  peu  ambitieux.  Ouvertement  républicain, 
il  hâta  par  ses  discours  la  chute  de  la  ro^^uté,  ap- 
puya la  déclaration  de  guerre  à  l'Autriche  et  à  la 
Prusse,  favorisa  l'insurrection  populaire  du  20  juin, 
fit  décréter  le  licenciement  de  la  garde  du  roi  et  la 
formation  d'un  camp  do  20000  hommes  sous  Paris, 
et  présida  l'Assemblée  nationale  au  10  août.  Réélu  à 
la  Convention  et  nommé  membre  du  comité  de  con- 


stitution, il  lutta  de  toutes  ses  forces,  mais  en  vain, 
contre  les  Jacobins,  combattit  l'institution  du  tribu- 
nal révolutionnaire,  et  s'éleva  énergiquement  contn* 
le  parti  delà  Montagne.  Robespierre  finit  par  le  dénon- 
cer comme  fédéraliste  et  ennemi  de  la  république.  Il 
succomba  avec  les  autres  Girondins  dans  la  séance 
du  31  mai,  fut  décrété  d'accusation  avec  ses  collè- 
gues au  2  juin ,  et  subit  le  supplice  le  31  octobre  1 793. 
La  parole  de  Vergniaud,  tantôt  grave,  tantôt  impé- 
tueuse ,  était  toujours  élégante ,  fleurie  et  pleine 
d'images  :  c'est  lui  qui,  dans  un  de  ses  discours,  a 
comparé  la  Révolution  à  Saturne  dévorant  successi- 
vement tous  ses  enfants.  On  trouve  pluâeurs  de  ses 
discours  dans  le  Choix  des  rapports,  opinions  et  dis- 
cours, etc.,  publ.  par  Lallement,  ]818-25«24voL  in-8. 

VERGOBRET,  magistrat  suprême  des  Eduenset 
autres  peuples  Gaulois^  était  élu  chaque  année  par  les 
Druides.  Seul  il  pouvait  prononcer  la  peine  de  mort. 

YERGT,  ch.-l.  de  c.  (Dordogne) ,  a  20  k.  S.  de 
Périgueux;  1789  hab. 

VERGT,  famille  illustre  du  comté  de  Bourgo- 
gne (près  de  Nuyts),  a  fourni  plusieurs  prélats, 
un  cardinal,  un  maréchal  (Ant  de  Vergy,  parti- 
san du  duc  de  Bourgogne  pendant  la  démence  de 
Charles  VI ^  fait  maréchal  par  le  roi  d'Angleterre, 
qui  se  prétendait  alors  roi  ae  France^  ;  un  archevê- 
que de  Besançon  (Ant  de  Vergy,  1488-1541,  qui 
jouit  de  la  faveur  de  Charles-Quint)  ;  etc. 

VERGT  (Gabrielle  de),  dame  de  Fayel,  amanta  de 
Raoul  de  Coucy.  F.  coocT. 

VERHUELL  (l'amiral),  né  en  1764  à  Dœticlkem 
dans  la  Gueldre,  m.  en  1845,  était  contre-amiral 
des  Pays-Bas  lorsqu'il  fut  chargé  en  1803  d*UBe 
mission  près  du  gouvernement  français.  U  concerta 
avec  le  1**  Consul  le  orojet  d'une  descente  en  Angle- 
terre, commanda  la  flottille  fournie  par  la  Hollande 
et  parvint ,  malgré  les  efforts  de  l'escadre  anglaise,  à 
conduire  cette  flottille  de  Flessinçue  à  Ambleteuse 
(1804).  Nommé  ministre  de  la  marine  des  Pays-Bas, 
il  contribua  à  placer  sur  le  trône  Louis  Bonaparte- 
(^ui  le  créa  maréchal  de  Hollande.  Après  l'abdica- 
tion de  ce  prince,  il  devint  président  de  la  junte  ad- 
ministrative. Après  la  chute  de  l'Empire,  il  se  fixa 
en  France  :  il  y  conserva  ses  titres  et  fut  même  en 
1819  élevé  à  la  pairie.  Protestant  zélé,  il  fut  un  des 
fondateurs  de  la  Société  protestante  des  missions. 

VÉRIA,  l'anc.  Berxa,  dite  aussi  Jr etiopolû ,  v.  de 
Turauie  (Roumélie),  dans  l'anc.  Macédoine,  à  60  kiL 
N.  ae  Salonique,  au  confluent  du  Véria-sou  et  de 
rindié-Karasou;  8000  h.  Tissus  de  coton;  teintureries. 

VÉRINE,  femme  de  l'empereur  d'Orient  Léon  l, 
conspira  après  la  mort  de  ce  prince  contre  Zenon 
l'isaurien,  son  gendre,  en  faveur  de  son  frère  Basi- 
lisque,  «[u'elle  mit  sur  le  trône  en  475,  dans  le  but 
de  lui  substituer  son  amant  Patrlcius.  Basilisque  s'é- 
tant  défait  de  ce  dernier,  elle  aida  au  rétablissement 
de  Zenon  (477).  Mécontente  du  peu  de  crédit  dont 
elle  jouit  après  cette  restauration ,  elle  tenta  de  faire 
assassiner  lllus,  favori  de  Zenon,  qui  lui  faisait  om- 
brage (484),  mais  elle  échoua  et  fut  livrée  à  Ulus.  qui 
l'enferma  dans  un  chftteau  de  Cilicie.  01e  y  mourut 
en  485,  après  avoir  tenté  de  nouvelles  intrigues. 

VERJUS  (Louis  de),  comte  de  Crécy,  diplomate, 
né  à  Paris  en  1629,  m.  en  1709,  fut  envoyé  en  Al- 
lemagne en  1669  pour  traiter  avec  les  princes  pro- 
testants opposés  à  la  maison  d'Autriche,  fut  pléni- 
potentiaire à  la  diète  de  Ratisbonne  (1679)  et  con- 
courut au  traité  de  Ryswyk  (1697).  Il  cultivait  les 
lettres  et  était  de  l'Académie  française.  On  a  de  lai 
la  Réfutation  d^un  libelle  adressé  à  M.  le  prince  d'Os- 
nabruck  (1674)  :  c'est  une  réponse  à  un  pamphlet  de 
l'ambassadeur  d'Autriche  intitulé  :  Sauce  au  Terjut. 

VERKOLIE,  nom  de  deux  artistes  hollandais  qui 
se  sont  distingués  dans  la  peinture  et  la  grayure. 
Jean,  d'Amsterdam,  1650-93,  s'établit  k  Delft,  pei- 

Îpit  de  préférence  des  assemblées  de  village,  des 
éstins,  des  scènes  domestiques  ou  galantes;  sa  cou- 
leur est  harmonieuse  et  sa  manière  pleiie  de  charme. 


YERM 


—  1961  — 


VERN 


•»-  Nicolas,  son  aïs,  né  en  1673  à  Délft ,  m.  en  1716, 

Seignit  le  portrait  et  Thistoire.  Tous  deux  excellaient 
ans  la  gravure  en  manière  noire.  On  voit  au  Lou- 
Tre  quelques-uns  de  leurs  portraits. 

VERMAND,  ch.-l.  de  c.  (Aisne),  dans  Tanc.  Yer- 
mandois ,  à  12  kil.  N.  0.  de  St-Quentin  ;  1346  h.  Ja- 
dis TiUe  épiscopale;  ruinée  par  les  Huns.  Quelques- 
uns  y  ont  vu  VAug^uta  Vfromanduorum  des  anciens, 
qui  est  plus  prolttblement  à  St-Quentin. 

VEBMANDOIS,  Feromandut,  anc.  pays  de  France, 
dans  la  Hte-Picardie,  au  N.  0.  de  la  Thiérache,  au- 
tour des  sources  de  la  Somme,  avait  pour  villes  : 
St-Quentin,  Vermand  (qui  a  donné  son  nom  au  pays), 
Ham,  St-Simon,  le  Catelet.  Il  est  auj.  compn^  dans 
les  dép.  de  TAisne  et  de  la  Somme.  ^  Le  Verman- 
dois  fut  érigé  en  comté  par  Charlemagne  en  faveur 
de  son  2*  fils,  Pépin ,  roi  d'Italie,  dont  la  famille  le 
posséda  jusqu'au  milieu  du  xi*  s.  Herbert  IV,  8*  des- 
cendant de  Pépin,  étant  mort,  Eudes,  son  fils,  fut 
dépouillé  par  les  barons  de  son  comté,  qui  fut  donné  à 
Hugues  de  France,  époux  d'Adèle,  fille  d'Herbert  IV. 
Il  passa  ensuite  aux  comtes  de  Flandre  par  le  mariage 
d'Elisabeth,  petite-fille  de  Hugues,  avec  Philippe 
d'Alsace,  comte  de  Flandre  (1156).  Philippe  II  s'en 
empara  en  1 1 85  et  le  réunit  à  la  couronne  de  France 
en  1215.  —  La  CotUutM  du  Vermcmdoit  a  été  pu- 
bliée en  1858  par  Beau  temps-Beaupré. 

YERMANDOIS  (Herbert  II,  comte  de),  4*  descen- 
dant de  Pépin,  roi  d'Italie,  succéda  dans  le  comté 
de  Vermandois  à  son  père,  Herbert  I,  assassiné  par 
le  comte  de  Flandre,  Baudouin  le  Chauve  (923),  en- 
tra dans  la  ligue  des  grands  vassaux  contre  Charles 
le  Simple  j  espérant  sans  doute  arriver  au  trône,  at- 
tira ce  prmce  à  Péronne  (927),  l'y  fit  prisonnier  et 
le  tint  en  captivité  jusqu'à  sa  mort  (929).  Il  se  dé- 
clara ensuite  pour  Louis  d'Outremer  et  soutint  con- 
tre le  roi  Raoul  et  contre  Hugues  le  Blanc  une  guerre 
dans  laquelle  il  perdit  Laon  et  la  plus  grande  partie 
de  ses  États.  Il  mourut  en  943. 

VERMANDOIS  (Raoul  I,  comto  de),  le  VatUant^  pe- 
tit-fils du  roi  Henri  I ,  était  fils  de  Hugues  de  France 
et  d'Adèle,  fille  du  comte  Herbert  IV,  et  épousa  la 
sœur  d'Ëléonore  de  Guyenne.  Il  aida  Louis  le  Gros 
dans  les  guerres  contre  les  vassaux  rebelles  et  prit 
d'assaut  le  château  du  Puiset,  fut  nommé  grand  sé- 
néchal en  1131 ,  et  resta  en  France  lors  de  la  2*  croi- 
sade avec  le  commandement  des  troupes  que  Louis 
le  Jeune  y  avait  laissées.  Il  dépouilla  sa  propre  sœur 
du  comté  d'Amiens  pour  le  joindre  au  Vermandois. 
Il  mourut  en  1152.  —  Son  fils  atné,  Hugues,  né  en 
1127,  fut  élevé  par  S.  Bernard,  se  fit  religieux,  fonda 
avec  S.  Jean  de  Matha  l'ordre  des  Mathurins,  et 
mourut  en  1212.  Il  a  été  canonisé  sous  le  nom  de 
5.  Félix  de  Valois  :  on  le  fête  le  20  nov. 

VERMANDoiB  (Louis  de  BOURBON,  comtode),  fils  na- 
turel de  Louis  XIV  et  de  Mme  de  La  Vallière,  né  en 
1667,  légitimé  en  1669,  m.  à  Courtray  en  1683.  Il 
est  un  des  personnages  que  l'on  a  voulu,  mais  bien 
à  tort,  faire  passer  pour  être  le  Masque  de  Fer,  On 
suppose  alors  qu'il  disparut  subitement  à  la  suite 
d'un  soufflet  qu'il  aurait  donné  au  Dauphin  et  qu'il  ne 
mourut  qu'en  1703,  à  la  Bastille. 

VERMEILLE  (Mer).  F.  Californie  (Golfe  de). 

VERMEJO  (Rio)  ou  Rio-GRANDE,  Hv.  de  TAméi  ique 
du  Sud,  nait  en  Bolivie,  forme  la  limite  de  cette  Ré- 
publique et  des  Prov.-Unies-de-Rio>de-la-Plata,  et 
se  jette  dans  le  Paraguay  au-dessus  du  confluent  de 
ce  fleuve  avec  le  Parana,  par  26*  3'  lat.  S.,  après 
un  cours  d'env.  llOOkiL 

VERlfENTON,  ch.-lxle  c.  (Yonne),  sur  la  Cure, 

Srès  de  son  confluent  avec  l'Yonne,  à  25  kiL  S.  E. 
'Auxerre;  2500  hab.  Bons  vins  rouges.  Aux  env. , 
célèbres  grottes  d'Arcy. 
YERHIGU  (Pierre).  F.  pikrrb  martyr. 
YERMOND  (l'abbé  de),  docteur  de  Sorbonne  et 
bibliothécaire  au  collège  Mazarin,  fut,  par  la  pro- 
tection de  Loménie  de  Brienne,  envoyé  à  Vienne 
auprès  de  l'arehiduchasse  Marie-Antoinette  (fiancée 


à  Louis  XVI)  pour  la  perfectionner  dans  la  langue 
française,  gagna  la  confiance  de  son  élève,  resta  au- 
près d'elle  après  son  arrivée  en  France,  fut  son  con- 
fident intime,  fit  porter  son  protecteur  Loménie  à  la 
{>résidence  du  conseil,  et  joda  un  grand  rôle  dans 
'affaire  du  collier  en  poussant  la  reine  à  un  f&cheux 
éclat  En  1789,  il  s'enfuit  à  Valenciennes,  puis  à 
Coblentz  et  à  Vienne ,  où  il  mourut.  Les  mémoires 
du  temps  le  peignent  comme  un  intrigant 

YERMONT,  un  des  Etats-Unis  de  rAmérique  du 
Nord,  a  pour  bornes  au  N.  le  Bas-Canada,  à  TK  le 
New-Hamsphire  (dont  le  sépare  la  riv.  de  Conuee^^ 
ticut),  au  S.  le  Massachussets,  à  l'O.  l'Ëtat  de  New- 
York  :  195  kil.  du  N.  au  S.,  sur  107  de  largeur 
moyenne;  315000  hab.;  capit,  Montpellier.  Il  est 
traversé  piarlesGreen  Montains  ou  Montt  Verte  (d'où 
son  nom).  Climat  froid,  air  salubre^  beaux  pâtura- 
ges, grains,  bétail.  Fer,  plomb,  jaspe,  marbre, 
etc.  Commerce  avec  New-York  par  le  canal  Cham- 
plain  Qadis  avec  Boston  et  Hartford^.  Il  y  a  dans 
cet  Etat  beaucoup  de  Congrégationalistes;  viennent 
ensuite  les  Baptistes,  les  Méthodistes  et  enfin  les 
Unitaires.—  Colonisé  à  la  fois  par  les  Français  et  les 
Anglais  au  commencement  duzvn*  s.,  ce  pays  resta 
à  l'Angleterre  après  la  perte  du  Canada  par  la  France. 
Il  prit  part  à  la  guerre  de  l'indépendance,  mais  ne 
reçut  le  titre  d'Etat  qu'en  1791. 

VERITES  (Jacob),  pasteur  de  Genève,  1728-90, 
fut  d'abord  lié  avec  J.  J.  Rousseau,  mais  se  mit  au 
nombre  de  ses  adversaires  quand  Ù  eut  publié  VÉ- 
mile.  Il  fut  exilé  en  1782  pour  s'être  opposé  à  tout 
changement  dans  la  constitution  et  ne  rentra  dans 
sa  patrie  qu'en  1789.  On  a  de  lui,  outre  des  Sermons, 
des  Lettres  sur  le  Christianisme  de  J,  J.  Rousseau 

El,  des  DtaZooues  sur  le  même  sujet,  et  des  Côn- 
es philosophiques  (171 1) ,  où  il  combat  les  phi- 
^  les  en  mettant  leurs  doctrines  en  action. 

YERNET  (le),  vge  des  Pyrénées-Orient,  au  pied 
du  Canigou,  à  12  k.  S.  de  Prades;  950  hab.  Eaux 
thermales  sulfureuses  en  renom. 

VERNET  (Claude  Joseph),  célèbre  peintre,  né  en 
1714  à  Avignon,  mort  en  1789,  était  fils  d'un  peintre 
assez  habile,  qui  lui  donna  les  premières  leçons.  Il 
alla  visiter  l'Italie  où  il  se  fît  la  réputation  du  meil- 
leur peintre  de  marine,  obtint  à  Rome  des  succès  si 
flatteurs  qu'il  s'y  fixa,  ne  revint  en  France  qu'au  bout 
de  22  ans,  fut  chargé  par  Louis  XV  de  peindre  les 
principaux  ports  de  France ,  consacra  environ  dix  ans 
a  cette  tAche,  et  produisit  ainsi  plusieurs  chefs-d'œu- 
vre aussi  remarquables  par  le  style  que  par  l'exacti- 
tude. Ce  grand  peintre  mania  le  pinceau  jusqu'à  la 
fin  de  sa  vie  :  de  1 752  à  1789  il  exécuta  plus  de  200  ta- 
bleaux. On  regarde  comme  son  chef -d  œuvre  le  Soir 
ou  la  Tempête:  pour  se  mettre  en  état  de  mieux  re- 
tracer la  tempête,  il  s'était  fait  attacher  pendant  un 
gros  temps  au  mftt  d'un  navire.  Dans  la  1"*  partie  de 
sa  vie,  Vernet  se  rapprochait  du  genre  de  Salvator 
Rosa  :  il  en  a  la  vigueur  et  la  fierté;  plus  tard,  il  mo- 
difia sa  manière;  son  coloris  fut  plus  varié,  mais  son 
dessin  resta  correct  et  sévère,  et  se  préserva  de  l'af- 
féterie et  du  mauTais  goût  de  la  peinture  contem- 
poraine. Vernet  était  membre  de  l'Académie  de  9t- 
Luc  (à  Rome)  et  de  l'Académie  de  peinture  de  Paris. 
La  plupart  de  ses  marines  sont  au  Louvre. 

VERNET  (Carie),  fils  du  préc.,  né  à  Bordeaux  en 
1758y  m.  en  1836,  ne  se  distingua  pas  moins  que  son 
père  dans  son  art,  mais  choisit  une  autre  spécialité, 
et  réussit  surtout  à  peindre  les  batailles  :  il  représenta 
la  plupart  dea  grandes  victoires  de  l'Empire,  les  Ba- 
tailles de  Rivoli,  de  Marengo,  d'Àueterlttx^de  Wa- 
gram,  le  Passage  du  montSt-Bemard.  Il  excellait  à 
peindre  les  chevaux  et  les  chiens  ;  on  a  de  lui  plusieurs 
chasses  d'une  admirable  exécution.  Il  ne  dédaigna 
pas  la  caricature,  et  reproduisit  de  la  manière  la  plus 
enjouée  et  la  plus  spirituelle  les  scènes  populaires  ou 
grivoises.  Il  avait  été  admis  à  l'Académie  en  r787  sur 
son  tableau  du  Triomphe  de  Paul-Émile.  L.  Lagrange 
a  publié  :  /.  Vemel  et  la  peinture  au  xviu*  s, ,  1864. 


YERN 


—  i9eE  — 


VCRO 


vnwBr  (HoftM).  fil»da  pré«.,BéàPUis  en  17t9« 
m.  en  1863,  teçitt  lec  leçeos  de  sen  pèie,  intectoa»- 
pit  iw  étapes  en  1807  peur  eemr  cemme  conscrit, 
mai&fùt  iMeotét  Ubéré,  se  oonseoia  surtout  «m  sujets 
aailhaires,  débuU  par  le  Chien  dm  rigiwMKt  et  k 
Cheval  du  tromfeUe,  qui  reodiraot  son  nom  popn- 
laii«,  denoa  sovs  U  Restauration  les  BaÈOfillm  àe 
iennname,  de  Yalm^ ,  de  Toiœa,  de  Hamtm,  de 
JTondntrat/,  la  Dé  fente  de  Saragatee^  la  Défense  de  U 
harrière  Cliehy,  ke  F&nt  d*Afcele,  etc. ,  Tk  loiUes  ces 
CBttfqrts-relnsées  par  Jes  jurys  d'expositioB  à  cause  des 
sauTeoxis  nationaui  qu'elles  mppelaéent,  se  dédom- 
magea de  cette  injustice  par  une  eipositîon  particu- 
lière, fukattira  la  feule,  et  fut  élu  en  1826  mcmbiede 
rAcadémiedes  b«aux-arte.  IL  se  vit  alors  Mchosché  par 
le  0oun  de  Charles  X ,  inquiet  de  se  popularité,  et  lût 
nemmé  directeur  de  TScole  de  Rome  (1828).  Après 
1830,  il  jouit  de  toute  la  faveur  du  nouveau  voi.  11  fait 
charf  é  de  décorer  la  eaUe  de  Consiantrna  au  musée 
de  Versailles  ;  depuis,  il  eut  ^exécuter  eoit  pour  Louis- 
Pbilii^pe,  soit  pour  Napoléon  111,  une  feule  de  trevam 
^ui  l'MCupèrent  jusqulisa  mort.  Dans  le  grand  nom- 
bre des  toiles  qui  sont  dues  à  cet  infatigable  artiste, 
en  remarque  :  Le  duc  d^OrUant  se  rendant  -d  Vkéeei 
de^aie  le  31  yuilht  18S0,  le  Siège  de  ConsKmitnf, 
ÏAUaque  de  la dtaêelled^ Anvers ^  le  £omb«rdsmenl 
de  St-Jeand^UUoa,  VOeeunation  d*Ânc&ne,  k  Fiûtte 
fwçant  Ventrée  dm  Sbpt,  la  Prise  de  la  Smaiah,  la 
^alatUe  de  VUly.  Horace  Vernet  réussit  également 
dnns  le  portrait  tt  le  tableau  de  genre  :  on  cite  parmi 
scaportraits  cenx  de  Napoléon  I ,  de  Aouis-i^th'ppe 
etdiB  ses  fih,  de  Napoléon  iU,  de  Gouv/ioskSi'^Cyr , 
du  maréclial  Ja^lHanU  du  frère  Philippe;  parmi  ses 
taUean  da  genre:  Abraham  rmroynnl  àgar^  Bé- 
heeca  donnant  à  baire-à  ÉliéMer,  une  Chasse  au  Uon, 
un  Intérieur  d^aielier^  le  Soldat  laboureur.  Peintre 
plein  de  mouvement  et  de  vie,  H.  Vemet  excellait  à 
grouper  autour  d'une  action  principale  les  divers  épi- 
sodes d'une  bataivle,  à  ranger  les  corps  de  troupes, 
à  les  faire  manœuvrer,  à  rendre  l'attitude  des  com- 
battants; ses  costumes  sont  d'une  eiactitude  nainu- 
tieuoe.  La  plupart  de  ses  oeuvres  mit  été  reproduites 
par  la  graivure  et  la  lithographie.  M.  Beulé  a  pro- 
noncé son  ^lo^  devant  l'Acad.  des  beaui-aits  (1663). 

VBRIKOIL,  VemoHum,  ch.-l.  de  cant.  (Eure), 
surTAvre  et  i'iton,  à  40  kU.  S.  0.  devreux;  3714  h. 
Ancien  couvent  da  Bénédictînes  (auj.  pensionnat); 
vieille  Teiir  grise.  Lainages,  bonneterie,  peaui  pour 
reliuiea;  fergee.  —  Fortifiée  au  xii*  s.  psr  Henri  1 
dfAng&elene ,  cette  ville  fut  plusieurs  fois  prise  et 
npriee  par  les  Français  et  ras  Anglais.  En  1434, 
Gnaiies  YU  perdit  mus  ses  murs  une  bataille  centre 
IflB  Anglais,  qui  gardèrentla  Tille  jusqu'en  1449. 

TBUHoii^  ch&teau  du  dép.  de  l'Oise,  sur  l'Oise, 
à  60  k.  de  Parts  et  à  8  k.  N.  0.  de  Senks,  fut  bflti  par 
Eanri  IV  et  érigé  en  marquisat  en  f«veur  de  Mlle  d*En- 
tniffuea,  unedesasmattresaes.  Louis  XIV  l'érigea  en 
docné-pairie  (1652)  pour  un  fils  naturel  de  Henri  IV 
et  de  la  marquise,  qui  mourut  sans  postérité  en  1682. 
Le  drittenu  fet  ensuite  possédé  par  la  maison  Bour- 
bon-Condé.  11  n'en  reste  plus  que  le  pare. 

VnilBOIL  (la  marquise  de).  V,  sHTiMiGuas. 

TERIIIIHL  (Pierre),  géomètre,  né  en  1580  à  Or- 
nans,  m.  en  1687 ,  fik  nommé  par  le  roi  d^F^spagne, 
qui  poasédait  alors  la  Franche*Gomté,  commandant 
on  diâteau  d'Omana,  directeur  des  monnaies  au 
comté  de  Bourgogne  et  conseiller  dn  roi  d'Espagne. 
On  lut  doit  l'invention  de  rinstrumentde  mathéma- 
tiques qui  porte  son  nom  (F.  VBRNiER  dans  notre 
Diei.  des  Sciences)  ^  doni  il  a  iui-^nème  enseigné  l'o» 
mge  dans  soiv  Traité  du  quaéhrant  nouveau ^  1639. 

VEIUlIQl}ET(Bdme),  architecte,  né  en  1727àCfaà- 
tiliOB-sur-Seine,  m.  en  1804,  s'était  Ihit  connattre 
avantageusensenc  par  un  grand  nombre  de  constmo* 
tiens  en  Bourgogne  torsqrilacheu  en  1774  la  charge 
de  commissaire-voyer  à  Paris.  Il  entreprit  de  dres- 
ser un  plan  général  de  celte  ville,  à  l'échelle  d'une 
denâ'^ligne  par  toise  :  apsèa  32  ans  de  travail,  il  pu- 


bfià  en  'ITOfi  wjiltn  imatnw,  iini  ne  Mme  pai 
motiK  dn  71  feuttee  mad^âas,  et  «rai  a  servi  dn 
base  b  tous  les  plans  de  Paris  dressés  Oepuia. 

VEBNON,  ch.'!.  de  c.  (Bure),  sur  la  r.  g.  de  la 
Seine,  à 32  k. N.  E.  d'fivreur,  7410  h.  PaiA  de 72  ar- 
ches, église  gotfaiqtie  de  NM)%  tour  ruinée.  Parc 
d'artillerie  et  magasins  da  train  des  équipages  mili- 
taires; station  deohemin  de  fer.  Toile  de  coton,  mi- 
noterie. Aux  environs,  léi^t  de  Vemon,  châtem  et 
parc  «te  Bizy,  oui  ap^rtcmaienlli  la  fhmille  d^rléans. 
—  Ane.  ville  du  Tezm  normand,  jadis  fortifiée  et  im- 
portante par  sa  sftuation  eur  Is  firontière  de  ??omnn- 
die.  PlusieiDB  Ibis  prise  et  reprise,  elle  fut  cédée 
à  la  Ft«nee  en  1 198.  Cependant  les  Anglais  s'en  «m- 
parèrent  en  1^9-,  et  la  eonservarent  jusqu'en  1449. 

▼niNOlf  (fidenard),  amiml  anglais,  né  en  Î684 
à  VViestminster,  m.  en  1757,  se  distingua d'ahofd  aux 
Indes  sous  leoommodere  Walker,  Qt  plusieurs  cam- 
pognes  brillantes,  détruisît  «n  1789  et  1740  les  éta- 
olissemems  espagnols  en  Amérique  .s'empesa  en  deux 
jours  de  l'oputente  place  de  Porto- Belto  et  fut,  après 
de  nombreux  exploits,  promu  au  grade  d'amiral.  Ton- 
tefois,  il  finit  per  tomoeren  disgrftce  et  fut  rayé  de 
la  Itsie  des  smiraux  pour  avoir  désobéi  à  l'amirauté. 

TORIIODX,  ch.-l.  de  c.  (Ardécbe)^  à  36  k.  S.  O. 
et  Taornon  ;  3202  hnb.  -figKse  oalvimste ,  école  de 
sourds-muets. 

vemnr  ou  ?ovRifOT-LA-«aÀ9BB,  éh.-l.  de  c  (Ho- 
selle),  à  13  kil.  S.  de  Metz;  529  hab. 

YBlteGGlliO  (André),  f .  vaRRocniâ. 

VERODDNENSeS,  peuple  de  Belgique  l**,  à  n. 
éesLeuci  et  des  MediomatHcm ,  avait  pourclu-l.  Te- 
rodututm  '^auj.  Ferdufi). 

YEIOLI ,  VerMium?  t.  de  TStat  ecclésiastique 
(Vrosinone) ,  à  hi  source  du  Garigliano,  à  9  k.  S.  £. 
de  Frosinone;  4900  hab.  Êvécbé. 

VBROMANDOl,  peuple  de  Belgique  %*,  botné  an 
N.  par  les  Atréfbaies  et  les  Nerviens,  avait  pour  ch.-l. 
Augusta  Yeromanduofmm  (St-(îuentin).  U  laissa  son 
nom  au  Vermandois. 

¥ÊBOm ,  Torona  en  latin  et  en  italiea.  Bon  en 
allemand,  T.  de  Vénétie,  ch.-l.  de  province,  sur 
TAdige,  à  108  kil.  0.  de  Venise;  60000  hab.  Villa 
forte,  défendue  par  trois  châteaux  forts  arec  bastions 
et  casemates;  évéché,  cour  suprême  de  justice.  La 
position  est  superbe,  mais  la  ville  eM  laide;  on  7 
y  remarque  cependant  une  belle  place,  les  janlins 
Qiusîij  «t  plesieurs  monuments  :  Ste-tfarie  (la  ca- 
thédrale), palais  royal, hôtel  de  ville,  arcs  de  triom- 
phe, nMgnifiqne  amphithéâtre  romain,  dit  VArena^ 
Salais  Canoasa,  Bevilacqua,  Tcrza;  Pompeî.  Société 
es  sciences  et  des  arts,  académie  de  pemture,  aca- 
démie d'agriculture,  gymnase  grec,  lycée;  deux  bi- 
bliothèques, musée  célèbre.  Soieries,  toiles,- draps» 
gants,  cuirs,  cire.  Vérone  a  vu  naître  Catulle,  Cor- 
nélius NépoB,  Pline  l'Ancien,  Fracastor,  Scip.  Ifaf' 
fei,  Paul  Kéfonéw,Pindemonte.  On  y  fait  naître  aussi 
Vitruve  et  Scaliger.  —  Vérone  fut  fondée  par  les 
£trusqoes  ou  par  les  Gaulois  Cénomans  et  colonisée 
par  César.  Philippe  l'Arabe  y  fut  tué  en -249.  Constan- 
tin la  prit  en  312.  Stilicon  y  battit  les  Vistgoths  en 
402.  Théodoric  en  fit  sa  capitale.  Narsés  la  prit  en  S&5. 
Sons  les  Lombards,  elle  fut  un  de  leuis  princmaux 
duchés  ;soHs  les  Canovingiens,  elle  devint  cn.-L  a'one 
Marche  du  roy.  dltalîe;  en  952,  Othon  le  Grand  ad- 
joignit cette  Marche  à  l'empire.  Vérone  prtpart  aux 
deux  ligues  lombardes,  devînt  république ^  puis  fut 
asserviepar  Ecceiin  lU  de  Romano;  elle  passa  ensuite 
aux  Délia  Scala,  aux  Visconti  de  Milan,  et  enfifr,en 
1405,  à  la  république  de  Venise.  l'endant  hi  guérie 
de  la  Ligue  de  Cambray,  Temp.  Maximilien  la  posséda 
huit  ans  (Iîi09-tâit6),  après  quoi  elle  retourna  k  Ve- 
nise. De  1797  à  1801,  Vérone  fut  sous  hi  domination 
des  Autrichiens;  âpres  le  traité  de  Presbourg  (]805)i 
elle  fit  partie  du  my.  d'Italie  et  fut  le  ch.-I.  du  dép. 
de  l'Adige;  elle  revint  k  PAutdche  en  1815.  £n  1822, 
I  il  s'y  tintuB  célëbre  eongnte  entre  les  membres  de  k 
I  Sainte-Alliance  :  on  y  résolut  i'imervennon  en  E<?a- 


VERR 


—  12963  — 


VERS 


m  01»  liv6Qff  M  VevdiiMiid  VII  «t  «mtoe  1«  râgltte  I  ParU,  où  i!  m  «?H  «n  relation  avec  les  dRAâa'paxtl 


les  prov.  de  ¥feenee  et  de  Padeue  à  f  E. ,  a  93  4.  «ur  |  essais  dnmatkittes,  îl  entreprit  irae  Imâ»  ébrégée, 
40,  et  enr.  300000  h.  HoDfagnes  an  N.  Sol  fertile,  '  qui  n<ettt  pas  de  succès.  0n  a  de  hihqtrelqaes  aatrea 
gfbier,  pèdlie  hieratÎTO.  Cuivre,  'bouille;  marbre,  | ouvrages  qui  lui  ont  yalu  phis  de  r^>tftatioR:  les 
aSittre  et  pierre  à  fusil;  terre  verte  dite  Tevre  dte\NuiU^romain0t  au  tombeau  det  SeipUms,  ^oèee-de 
Téroney  etc.  âirant  1797,  ce  pm  forauiit  nue  des  dirioçues  des  morts,  les  ÀventwrH  de  iSo^io  etia 
provinces  de  Terre-^ermexlelarepublimie  de  Tenise.  Fie  a'i^fffaf»,  romans;  va  "Basai  sur  rhrtîmrt 
Vfii^VfiSE  (Paul  CâUAin,  dit),  célèbre  peintre 'oét^ofo  d'Italie  (1836).  Oes  ouvrages,  écrits  en  ita^ 
ttalien, né  à'Vérone  en  1528  ou  fS30,  m.  en  t588,  lien,  ont  ététradahs  parLestrade (t826, 1827,-etc.'}. 


était  Ois  d^in  sculpteur.  Il  révéla  de  bonHO  heure 
son  talent,  et  marcha  bientôt  sur  les  traoes  du  Titien 
et  du  Tiiitoret  qifil  s^tart  proposés  pour  modèles. 
HaQ  apprécié  à  Vérone,  il  alla  ^  fiser  à  Tenise,  et 
embeuK  cette  ville  d*une  foule  de  chefr-d'mnvre, 


—  Ses  deux  frères,  Pierre  (1728-97)  et  Chariot 
(ITè^-lSiSy,  ont  aussi  écrit.  Le  î«,  'après  avo^r'été 
suceesaiTement  militaire  «t  administrateur.  S'occupa 
surtout  d'économie  poHtiqne,  et  devint  Pftme  d'un 
cercle  où  brillaient  les  Becearia,  les  Prisi,  les 
parmi  lesquels  on  remarque  lepkafood  ée  la3iblîo^  jCarii  :  ses  Médiiaii9ru  ntr  Péconomie  politvBme^ 
thèque  St-Marc.  11  brille  par  VéléKaDCO,  la  richesse  |  Milan,  17T1,  sont  un  ouvrage  des  pàuvremarquaBles. 
des  omemfents,  la  féeocidité  et  hi  grandeur  d«  lima- j  On  doit  au  y  plusieurs  trâtés  d'agronomie  :  De  la 
i  nation,  la  beaulé  et  la  gfAce  des  tètes  ;  amis  ou  Culture  de  la  Ttgne;  De  la  Culture  du  "Mûrier,  etc. 


hii  reproche  trop  d'unilbrmHé- dans  les^yoses  ot  les 
plus  bizarres  anadhromstnes.  On  admire  surtout  son 
ApothéoeedeVmiûe^  see  différentesOînef .  LoLouvre 
possède  12  toiles  de'cet  artiste,  entro  autres  les  JVoeet 
de  Cona,  mndvt  magnifique  tairleau  qui  est  peut- 
être  SOL  cn€M*QeuvTe;  loin  et  ees  /lAer,  'Suionne  au 
bain,  PÉvanouiuement  d'Vsther,  la  Vieryfi  et  Vtn- 
fHnt  Jétus,  le  Depoe  ôhex  SHnon  le  Pharisien^  1$$ 


VBRMÊXES,  vge  de  Seiiie-«t-Oise,  sur  laBièvre» 
à  t4  kil.  6.  E.  de  VersaUles;  1200  hah.  JoK  bois; 
eau  minérale  ferrugineuse.  Êxelmvns  j  obtint  un 
avantage  aur  les  Prussiens  le  12  jufllet  181 5* 

VBIIBIU5  FLAGCVS  JV.),  grammairien,  latin, 
esclave  d^ibord,  puis  affranchi,  tint  à  Rome  obo 
école  qui  fut  la  plus  renommée  ae  cette  vZUb,  et 'i^t 
hargé  par  Auguste  del'édueatioxx  de  ses  deux  petits^ 


irfiBOIVlQUE.  On  a  donné  ce  nom  (qui  paraît  être  grapMa ,  oto.},  le  plus  fameux  est  le  traité  De 


formé  du  latin  «era,  vrai,  «t  du  grec  eikomha,  di- 
minutif d'et^R,  portrait),  à  la  représent&tion  de  la 
face  de  N.-S.  imprimée  sur  un  linge  que  I\m  gsirde 
à  8t-Pierre  de  Kome.  Quelques-uns  erorent  due  c'est 
le  -suaire  même  qui  fut  mis  surloTisage  de  J.-C. 
après  sa  mort;  d'autres  foe  c'est  le  Imge  avec  lequel 


uerbcrum  tigmjkettione,  espèce  de  grand  lexique 
latin,  qui  fut  abrégé  au  iu*«.  par  Sextus  Porapeius 
Festus,  abrégé  hii-méme  400  ans  plus  tarder  Peut 
Warnefriede.  Ces  abrégés  successifs  ont  fm  perdre- 
te  lexique  primitif;  mais  ce  qui  reste  de  cehti  de 
Pomp.  Pestus,  quoique  dans  un  déploraUe  état, 


une  sainte  femme  essuya  le  visage  du  Sauveur,  cou-  fournit  des  fragments  authentiques  de  VerriusIAao^ 
veft  de  sang  etdesueur,  lorsqu'il  montait  au  Cal-' eus,  auxquels  il  faut  joindre  ifautres'fnigmentsépara 
vaire,  linge  qui  garda  aon  empreinte.  Dne  fête  est  dans  divers  auteurs,  et  les  restes  d'uo  ealenarier 
eélébrée  le4  fév.  en  rhomeur  en  cette  sainte  image,  'romain  qu'il  avait  rédigé,  les  Fuites pr^fiertfm,  pu- 
vÉBOinQUB(Ste),religfeuseBueûuventdeSté-llartbe|bliés  par  Foggini,  Rome,  1779,  in-fol.  Les'fnffmeuts 


de  Milan,  patronoe  des  lingères,  ^ait  d'abord  une 
simple  ouvrière.  Bile  fût  le  modèle  de  la  vie  reli- 
gieuse, et  m.  à  Milun  en  1487.  On  la  fête  le  13  janv. 

¥EKBÈS  fC.  Ltcinitts),  Romain  fameux  par  ses 
eoncussioBs,  né  vers  1 19  av.  X.^G.,  était  de  la  fàmUle 
Boble  des  Lidnrus.  Envoyé  en  Asie  comme  lieutenant 
eu  consul  Bolabelhi  (82),  et  chargé  de  combattre 
les  Pirates,  îl  ne  se  signala  <}ue  par  ses  déprédations. 
Nommé  en  76  préteur  urbam  en  Sicile,  u  réussit  à 
garder  trois  ans  cette  provinee.  Abusant  de  aon 
pouvoiret  comptant  sur  1  impunité,  il  écrasa  les  Si- 
ciliens d'impOta  exorbitants,  en  même  temps  qu'il 
exerfattcoBtre  les  malheureux  habitants  toutes  sortes 
de  cruautés  et  les  dépouillait  de  tout  ce  qu'ils  possé- 
daient de  ph» précieux  en  statues,  tableauz,vases,etc.  ; 
U  n'épargoa  pas  même  les  citoyens  romains  (V.  ga* 
vies).  A  sa  sortie  de  charge,  il  lut  accusé  par  la  plu- 
part des  viUea  de  la  Sicile.  Il  espérait  corrompre  ses 
accusateurs  et  ses  juges,  et  comptait  sur  l'éloquence 
d'Hortensius,  son  défenseur,  mais  Cicéron ,  chargé  de 
raocuaatien,  mit  tousses  crimes  au  grand  joer.  Yen  es 
s'exilB  sans  attendre  l'issue  du  procès,  et  fut  con- 
damné à  restituer  aux  Siciliens  plusieurs  millions, 
qui  étaient  loin  d'égaler  ses  déprédations  (72).  U  ne 
revint  de  IVxil  que  24  ans  après,  et  fut  proscrit  par 
Antoine  pour  avoir  refusé  de  lui  céder  de  oeauz  vases 
de  Corinthe  (48).  Cicéron  nous  a  laissé  sept  discours 
contre  Vertes,  parmi  lesquels  on  remarque  surtout 
le  De  Signis  et  le  De  5t/ppJtet«f  ;  mais  tous  n'ont  pas 
été  repliement  prononcés  :  il  avait  suffi ,  pour  faire 
condamner  Verres ,  de  ^audition  des  témoins. 

YBBRI  (Alexandre] ,  littérateur,  né  i  Milan  en  1 741 , 
in.  en  -1816,  avait  a'abord  été  avocat,  puis  s*était 
lirré  à  rétttoe  de  la  législation,  tant  en  Italie  qjfk 


deVerrius,  recueillis  par  Denis  Godefroy  (dans  lea 
Àuctores  latinm  Hngu^ ,  ont  été  publiés  «vec  le» 
notes  d'Antoine  Augustin  dans  son  édition  de  Pomp. 
Pestus  (Venise,  1559)  ;  depuis,  on  les  a  toujoura 
réimprimés  avec  ce  dernier.  Les  meilleures  édtt  sont 
celles  de  Undemann,  Leips.,  1832»  et  iTË.  Egger, 
Paris,  18S8. 

VEBBOCrao  (AndrQ,  sonlpteor  et  peintre,  né  à 
Florence  vers  1422,  m.  à  Venise  en  1488,  réussit 
surtout  dans  la  sculpture,  et  surpassa  tous  ses  con- 
temporains dans  l'art  de  travailler  le  bronze  ;  on 
admrre  encore  son  groupe  de  Jéstts  et  8.  Thomas , 
dans  rfifflise  San-Michete  de  Florence.  Comme 
peintre,  il  eut  la  gloire  de  former  le  Pérogîn  et  Léo- 
nard de  Vinci.  II  était  aussi  bon  musicien. 

VERRUE  (Jeanne  d'albekt  de  lutrbs,  comtesse 
de) ,  femme  remarquable  parson  esprit  et  sa  beauté^ 
née  en  1670,  m.  en  1736,  resta  veuve  en  1704,  son 
mari ,  le  comte  de  Verrue,  ayant  été  tué  A  la  bataille 
de  Hochsttfedt.  Liée  avec  les  pnilosophes  et  les  artistes, 
elle  attira  surtout  l'attention  par  ses  riches  collections 
de  tableaux  et  de  livres.  Elle  devint  la  ftivorite  de 
Victor- Amédée  U,  duc  de  Savoie,  puis  roi  de  Sor- 
daiwme  et  pendant  longtemps  elle  gouverna  sa  cour  et 
ses  Etats.  On  l'avait  surnommée  la  Dame  ievohtpté. 

VERSAILLES,  Yersalieeen  latin  moderne,  ch  -L 
du  dép.  de  Seine-'et-Oise,  à  23  kil.  S.  0.  de  Paris, 
auquel  elle  est  reliée  par  2  chemins  de  fer  (dits  de 
la  r.  dr.  et  de  la  r.  g.);  43899  hab.  Êvèchô,  suffra- 
gant  de  Paris,  église  calviniste,  cour  d'assises,  tribw 
de  l'*  inst.  et  de  comm.  ;  lycée,  école  normale  pri<- 
maire,  école  d'artillerie  (pour  la  garde  impériale). 
Vaste'place  d'armes  devant  le  chêteau;  trois  magni- 
fiques avenues  disposées  en  éventail ,  partant  du  chà' 


VERT 


—  1964  — 


VERZ 


toau  et  dites  ayenue  de  Paris ,  de  St-Cloud ,  de  Sceaux  ; 
cliftteau  magni figue,  élevé  par  Louis  XIY,  qui  de 
168U  à  1789  fut  la  résidence  ordinaire  des  rois,  et 
qui  a  été  transformé  par  Louis-Philippe  en  un  un- 
mense  musée  consacré  à  toutes  les  glovres  de  la 
France;  parc  et  jardins  superbes,  d'une  vaste  éten- 
due,  remplis  de  belles  statues,  de  jets  d'eau  et  de 
fastes  pièces  d'eau  (pièce  de  Neptune,  salle  d'Apol- 
lon j  pièce  des  Suisses,  etc.)  ;  adinirable  orangerie  ; 
salle  ae  spectacle  (dans  le  palais).  Au  parc  attiennent 
deux  palais  moins  vastes  :  le  Grand-Trianon,  bAti 
par  Louis  XIV  vers  1676.  et  le  Petit-Trianon,  créé 
par  Louis  XY,  qui  tous  deux  ont  aussi  des  jardins 
délicieux  (le  Petit-Trianon  était  le  séjour  favori 
de  Marie-Antoinette).  La  ville,  percée  de  rues  larges 
et  bien  aérées,  offre  en  outre  un  ^rand  nombre  de 
beaux  édifices  :  les  églises  St-Louis  et  N*-Dame,  la 

Sréfecture,  la  mairie,  l'hôtel  des  gardes ,  les  hôtels 
e  la  chancellerie,  de  la  guerre,  les  écuries  du  roi, 
la  fameuse  salle  du  Jeu  ae  Paume,  les  fontaines  de 
la  place  Hoche  et  de  l'abbé  de  l'Ëpée.  Versailles 
était  sans  eau,  mais  la  célèbre  macnine  de  Harly 
fut  construite  pour  lui  en  fournir.  Fabriques  d'ar- 
mes, d'horlogerie,  de  chAles-cachemire ;  taillan- 
derie, chaudronnerie;  nombreuses  pépinières,  etc. 
A  Versailles  sont  nés,  outre  les  princes  de  la  famille 
royale  depuis  Louis  XIV,  Ducis,  l'abbé  de  l'Ëpée, 
Houdon,  Kreutzer,  Berthier,  Hoche,  Miot.—  Ver- 
sailles n'était  qu'un  rendez-vous  de  chasse  sous 
Louis  XIII,  qui  v  b&tit  en  1632  un  petit  château 
(la  partie  centrale  du  ch&teau  actuel).  En  1661, 
Louis  XIV  y  commença  des  travaux  d'agrandissement 
sous  la  direction  de  Levau,  frère  de  J.  Hardouin- 
Mansard  ;  la  belle  façade  sur  le  parc  n'a  pas  moins 
de  450*  de  long  ;  la  construction  du  palais  et  des 
jardins  coûta  plus  d'un  milliard.  La  ville  ne  se  com- 
posait d'abord  (|ue  de  quelques  maisons  du  quartier 
St-Louis  ;  le  séjour  de  la  cour  en  fit  bien  vite  une 
ville  opulente  ;  sous  Louis  XV  et  Louis  XVI,  on  y 
compUit  près  de  100000  hab.  A  Versailles  furent 
signées,  sous  Louis  XIV,  la  paix  avec  Gènes,  1685; 
sous  Louis  XV,  l'alliance  avec  l'Autriche,  1756;  sous 
Louis  XVI,  1783,  lapais  de  Versailles ,  par  laquelle 
l'Angleterre  reconnaissait  l'indépendance  des  Etats- 
Unis.  Les  États  généraux  ouvrirent  leurs  séances  à 
Versailles  le  5  mai  1789;  c'est  là  qu'eurent  lieu  les 
journées  du  17  juin,  où  les  députeis  se  constituèrent 
en  assemblée  nationale;  du  20  juin,  où  ils  firent  ser- 
ment de  ne  se  séparer  qu'après  avoir  donné  une 
constitution  à  la  France  (serment  du  Jeu  de  paume), 
et  celles  des  6  et  7  octobre,  où  Louis  XVI  et  la  course 
virent  contraints  par  le  peuple  de  venir  habiter  Paris. 
Presque  abandonnée  après  1789,  Versailles  a  repris 
quelque  vie  depuis  l'ouverture  du  Musée  historique 
(1837).  On  doit  à  Alex,  de  Laborde  Versailles  ancien  et 
moderne,  1839;  à  Ch.  Fortoul  les  Fastes  de  Versail- 
lesy  1839  ;  et  à  Gavard  les  Galeries  historiques  de 
Versailles  f  reproduites  par  le  diagraphe,  1837-47. 

VERSEAU  (le)  ,  l'un  des  signes  du  Zodiaque. 
F.  VERSEAU  dans  notre  Diet.  univ.  des  Sciences. 

VERSEGZ,  V.  de  Hongrie  ffémesvar),  à  78  kii.  S. 
de  Témesvar,  sur  le  canal  de  Versecz;  16000  h.  Évô- 
ché  grec,  gymnase  grec.  Moulins  à  soie,  vins. 

TERSOIX,  petite  ville  de  Suisse  (Genève),  sur  la 
riv.  de  Versoix,  à  8  k.  N.  de  Genève;  1000  h.  Fondée 
en  1770,  elle  appartenait  à  la  France  avant  1816. 

VERT  (le  Cap),  iirfenariumprom..  le  cap  le  plus 
occid.  de  l'Afrique,  dans  la  Sénégambie,  par  14*  44' 
lat.  N.  Découvert  en  1445  par  D.  Fernandez,  Portu- 
gais.— A  500  k.  0.  de  ce  cap,  par  13--17*  lat.  N., 
W-2T  long.  0. ,  sont  les  Res  du  Cap  Vert,  dont  les 
pnncipales  sont  :  au  S.  Santiago  et  Fogo,  à  l'O.  Boa- 
visto.  au  N,  S.-Anlonio,  l'Ile  de  Sel,  etc.  ;  80000  hab. 
Ces  lies  appartiennent  au  Portugal.  Elles  ont  été  dé- 
couvertes en  1456  par  Cadamosto. 

VERT  (le  Comte).  F.  sàvoik  (Amédée  VI  de). 

VERTAIZON,  ch.-l.  dec.  (Puy-de-Dôme),  à  20  k. 
N.  0.  de  Billom  ;  2296  hab. 


VERTEILLAG,  ch.-l.  de  c.  (Dordogne),  à  14  kîL 
N.  de  Riberac;  1188  hab. 

VERTES  (Montagnes),  en  anglais  Green  moun» 
tains f  chaîne  de  mont,  des  Etats-Unis,  au  N.  E., 
dépend  des  monts  Alleghanis.  Elle  commence  dans  le 
Gonnecticutàl'E.  deWest-Rock,  traverse  du  S.  auN. 
lesËtatsde  Connecticut, Massachusetts,  Vennont.  et  se 
termine  vers  les  frontières  du  Canada;  490  k.  delong. 
Son  plus  haut  sommet  a  1426*.  Elle  est  ainsi  nom- 
mée des  vastes  forêts  d'arbres  verts  qui  la  couvrent. 

VERTOT  (René  aubbrt,  abbé  de),  historien,  né 
en  1655  au  château  de  Bennetot  dans  le  Pays  de 
Caux,  m.  en  1735,  fut  successivement  capucin,  pré- 
montré, prieur  de  Joyenval,  curé  de  Croissy-la-Ga- 
renne  près  de  Marly,  curé  de  Marlv,  curé  aux  en- 
virons de  Rouen,  fut  admis  en  1705  à  l'Académie  des 
inscriptions  f  vint  alors  se  fixer  à  Paris,  fut  secré- 
taire aes  commandements  de  la  duchesse  d'Oiiéans, 
ce  qui  lui  valut,  avec  un  beau  traitement,  un  k)ge- 
ment  au  Palais-Royal,  et  vécut  dès  lors  dans  l'aisance. 
Il  consacra  40  années  de  sa  vie  à  la  composition  d'un 
petit  nombre  d'ouvrages  historiques  qui  ont  été  très- 

!  pûtes  de  leur  temps;  ces  ouvrages  sont  en  eflet 
ort  élégamment  écrits  et  offrent  en  général  un  grand 
intérêt;  mais  on  n'y  trouve  ni  instruction  profonde, 
ni  couleur  locale,  et  l'auteur  ne  parait  pas  se  soucier 
assez  de  la  vérité.  Ce  sont  :  YBistotrede  la  conjuration 
de  Portuaal  (1689);  VHisU  des  révolutions  de  Suède 
(1696);  VHist.  des  révolutions  de  la  répuHiqu&  ro- 
maine (1719);  l'JSrisl.  dé  V Ordre  de  MeHu  (HIS), 
écrite  à  la  demande  des  Chevaliers. 

VERTS  (les),  faction  du  cirque.  V.  blbds  (les). 

VERTUMNB,  Vertumnus  (de  Ferfere,  changer), 
dieu  étrusque  et  latin,  présidait  aux  transformations, 
mais  surtout  à  celles  que  subit  la  végétation,  et  par 
suite  aux  jardins  et  vergers,  à  l'année  et  aux  sai- 
sons. On  lui  donnait  pour  épouse  Pomone,  déesse 
des  fruits.  On  le  représentait  jeune,  couronné  d'her- 
bes, tenant  des  fruits  et  une  corne  d'abondance. 

VERTUS,  ch.-L  de  c.  (Marne),  à  38  kiL  0.  &0. 
de  ChAlons-sur- Marne;  2469  hab.  Jadis  ch.-l.  du  Pa- 
rtis Virtudisus  et  d'un  comté  créé  pour  le  prince 
Philippe .  oncle  de  Louis  XII.  Quelques-uns  placent 
les  Catalauni  campi  dans  la  plaine  des  Vertus. 

VÉRULAM,  Ferulamtum,  V.  de  la  Bretagne  ro- 
maine, auj.  enruines.au  N.  de  Si-Alban,  devint 
plus  tard  une  baronnie.  Bacon  était  baron  de  VérulaxD. 

VÊRUS,  L.  Aurelius  Ceionius  Commodus  Verus. 
empereur  romain ,  fils  d'iElius  Vérus  qui  avait  été 
adopté  par  Adrien  en  135,  mais  qui  était  mort  dès 
138t  fut  lui-même  adopté  par  Antonin  avec  Marc- 
Aurèle,  et  fut  à  l'avènement  de  ce  dernier  associé 

gar  lui  à  l'empire  en  même  temps  qu'il  épousait  sa 
lie.  Il  commanda  l'armée  envoyée  contre  les  Par- 
thes  et  prit  Ctésiphon;  mais,  après  ce  succès,  il 
laissa  à  Avidius  Cassius  le  soin  de  poursuivre  Ten- 
nemi.  Il  ne  se  signala  que  par  ses  débauches,  son 
faste  et  son  ineptie,  et  mourut  d'apoplexie  à  39  ans, 
en  169,  à  Altinum  en  Vénétie,  pendant  qu'il  mar- 
chait avec  Marc-Aurèle  contre  les  Marcomans. 

VERVIERS,  Verveviœ,  v.  de  Belgique  (Liège),  sur 
la  Vesdre,  à  32kil.  E.  de  Liège;  24000  hab.  Chemin 
de  fer.  Trib.  de  U*  inst.  et  de  commerce,  collège. 
Drap  renommé,  couvertures  de  laine,  savon,  vitriol. 

VERVIXS.  Verhinum,  ch.-l.  d'arr.  (Aisne),  à 40 
kil,  N.  E.  de  Laon;  2748  hab.  Trib.  de  1**  insu  et 
de  commerce;  collège.  Toiles,  huile,  vannerie,  bon- 
neterie, chaussons.— Vervins  était  jadis  ville  forte  et 
titre  de  marquisat.  Elle  appartint  jusqu'au  zv*  s. à  la 
maison  de  Coucy.  Le  2  mai  1.598  y  fut  signé  un  &- 
meux  traité  de  paix  entre  Henri  IV  et  Philippe  II  : 
l'Espagne  rendait  à  la  France  les  places  qu'elle  avait 
prises  en  Picardie,  ainsi  que  Blavet(auj.  Port-Louis) 
en  Bretagne  ;  la  France  cédait  Cambray  et  le  Cha- 
rolais.  Prise  en  1653  par  les  Espagnols,  cette  ville 
fut  reprise  en  1654  par  les  Français. 

VERZY,  ch.-l.  de  cant.  (Marne),  à  15  kU.  S.  K. 
de  Reims;  1030  hab.  Bon  vin  de  Champagne. 


VESP 


—   1965  — 


VESD 


VfiSALE  (André),  médecin,  né  à  Bruxelles  en 
1514,  m.  en  1564,  est  regardé  comme  le  créateur 
de  Tanatomie  humaine.  Bravant  les  prévAtions  de 
l'époqne,  il  fut  un  des  premiers  à  disséquer  des 
cadaTres;  il  Tint  se  perfectionner  à  Paris,  ensei- 
gna ensuite  atec  un  grand  succès  Tanatomie  à 
PaTte  (1540-44),  à  Bologne,  à  Pîse,  et  devint  mé- 
decin de  Cbaries-Quiut  et  de  Philippe  II.  Accusé 
Ear  ses  envieux  d'avoir  ouvert  le  corps  d'un  gentil - 
omme  encore  vivant,  il  fut  contraint  de  faire  un 
pèlerinage  en  Terre-Sainte  pour  expier  ce  crime 
iDTraisemblable  ;  il  fut  à  son  retour  jeté  par  la  tem- 
pête sur  les  côtes  de  llle  de  Zante,  et  y  mourut  de 
faim.  On  a  de  Vésale  un  grand  traité  De  eorporù 
^limant  f abrita,  Bflle,  1543  et  1555.  Ses  OËuvres 
complètes  (en  lat.)  ont  été  réunies  par  Boerhaave  et 
Albinus  à  Leyde,  1725,  2  vol.  in-fol. 

VESCOVATO,  ch.-l.  de  cant.  (Corse),  à  24  kil.  S. 
de  Bastia;  1255  hab.  Montagnes  pittoresaues.  Vins. 

YESERIS,  lieu  de  Campanie,  au  pied  au  Vésuve, 
où  Hanlius  Torquatus,  secondé  par  le  dévouement 
deDécius,  battit  les  Latins  insurgés,  340  av.  J.-C. 

yfiSERONCE,  vge  de  l'Isère,  &  8  k.  E.  devienne. 
Thierri  I,  roi  de  Metz,  et  Clodomir,  roi  d'Orléans,  y 
furent  battus  en  5^4parGondemar,  roi  desBurgundes. 

YESLE  (la),  riv.  de  France,  dans  ledép.  de  la  Marne 
et  de  l'Aisne,  baigne  Reims,  et  grossit  l'Aisne  à  5 
kil.  S.  0.  de  Vailly,  après  un  cours  de  140  kil. 

TÉSONE,  Vesunnaj  nom  anc.  de  Périgueux,  est 
resté  à  une  tour  antique  dont  les  débris  subsistent 
encore  dans  un  faubourg  de  la  ville. 

VESONTIO,  auj.  Besançon,  v.  de  Gaule,  ch.-l. 
de  la  Grande  Séquanaise,  fut  prise  par  César  en  58 
av.  J.'C. ,  après  un  siège  difficile,  v.  Besançon. 

YESOUL,  FefttZttfn,  ch.-l.  du  dép.  de  la  Hte- 
Saène,  sur  le  Durgeon,  à  363  kil.  S.  E.  de  Paris 
par  la  route,  à  381  a.  par  le  chemin  de  fer;  7579  h. 
Trib.  de  1"*  inst.,  lycée,  école  normale,  bibliothè- 
que, société  d'agriculture;  pépinière  départemen- 
tale. Belle  promenade  du  Cours,  quartiers  de  cavale- 
rie. Toiles,  vannerie,  tannerie,  chapellerie.  Com- 
merce assez  actif.  Aux  env.,  eaux  minérales  de 
Rèpes  et  plusieurs  curiosités  naturelles  (Fontaine- 
du-Diable,  grotte  de  Notre-Dame  de  Hallebarde, 
le  Frais-Puits).  —  Vesoul  ne  date  oue  du  ix*  s.  Les 
Anglais  la  saccagèrent  en  1360.  Elle  a  encore  été 
prise  ou  ravagée  en  1478,  1595,  1636,  1644.  Elle 
faisait  partie  de  la  Franche-Comté,  et  a  été  réunie 
à  la  France  avec  le  resté  de  cette  province. 

▼ESPASIEN,  T.  Flavius  Vespasianus,  empereur 
romain,  né  à  Réate  l'an  7  de  J.-C,  éuit  fils  d'un 
publicain.  Il  remplit  diverses  charges  sous  Claude, 
CaUguIa,  Néron,  fut,  sous  ce  dernier,  proconsul  en 
Afrique,  puis  eut  la  conduite  de  la  guerre  de  Judée. 
Il  remporta  dans  ce  dernier  pays  de  grands  avan- 
tages; il  n'avait  plus  que  Jérusalem  à  prendre,  lors- 
que le  tr6oe  devint  vacant  par  la  mort  de  Galba, 
puis  par  les  querelles  d'Othon  et  de  Vitellius.  Pro- 
clamé empereur  presque  malgré  lui  par  l'armée  d'O- 
rient (69},  il  envoya  en  Italie  ses  généraux  Mucien 
et  AntoniusPrimus,  qui  le  firent  reconnaître  après 
avoir  défait  les  troupes  de  Vitellius  à  Crémone,  puis, 
laissant  en  Judée  son  fils  Titus  finir  le  siège  de  Jé- 
rusalem, il  vint  à  Rome,  où  il  entra  sans  obstacle. 
Il  envoya  en  Gaule  Céréalis  pour  pacifier  ce  pays, 
agité  par  Civilis  et  Sabinus,  et  dans  la  Bretagne 
Agricola,  qui  soumit  pre.Hque  toute  l'Ile  (78),  rétaolit 
l'ordre  en  resserrant  la  discipline  dans  rarmée  et  en 
apportant  une  stricte  économie  dans  les  finances, 
réduisit  en  provinces  romaines  la  Comagène,  la  Ly- 
die, la  Pamphylie  et  la  Cilicie,  et  mourut  après  dix 
ans  d'un  règne  glorieux  (79).  On  reproche  à  Vespa- 
sien  l'exécution  de  Sabinus ,  la  condamnation  d'Hel- 
yidius  Priscus,  et  une  excessiye  parcimonie.  Ce  prince 
infatigable  disait  «  qu'un  empereur  romain  devait 
mourir  debout.  »  Il  se  fit  en  effet  habiller  et  se  leva 
an  moment  où  il  sentit  que  la  vie  l'abandonnait. 

VESPDCE,  Àmerigo  Yespuui.  F.  améric. 


TESTA,  fille  de  Saturne  et  de  Rhée,  sœur  de  Ju- 
piter, présidait  au  foyer  domestique,  puis  au  feu  in- 
terne de  la  Terre,  et  par  suite  i  la  terre  elle-même: 
aussi  l'a-t-on  quelquefois  confondue  avec  Cybèle  et 
Ops  et  l'a-t-on  dite  femme  de  Saturne.  Cette  déesse, 
dont  le  culte  est  probablement  originaire  de  Perse, 
était  principalement  honorée  par  les  Pélasges,  par 
les  habitants  de  Troie  et  par  les  Romains,  qui  pré- 
tendaient descendre  des  Troyens;  elle  était  avec  Mi- 
nerve la  première  des  divinités  dites  pénates.  On 
entretenait  en  son  honneur  à  Rome  un  feu  perpé- 
tuel (F.  vestales).  Dans  l'origine,  cette  déesse  n'a- 
vait aucune  image  et  n'était  adorée  que  sous  le  sym- 
bole du  feu;  plus  tard,  on  la  représenta  sous  les  traits 
d'une  femme  belle  et  noble,  mais  sévère,  tenant  à 
la  main  un  sceptre,  et  ayant  un  brasier  près  d'elle. 

VESTALES,  prètresf^es  deVesta,  étaient  chargées 
d'entretenir  le  feu  sacré  sur  l'autel  de  la  déesse  et 
d'accomplir  en  son  honneur  divers  rites  mystérieux. 
Elles  étaient  tenues  de  garder  la  chasteté  tout  le 
temps  de  leur  ministère,  qui  était  de  30  ans;  celle 
qui  violait  son  vœu  était  enterrée  vive.  Celles  qui 
laissaient  éteindre  le  feu  étaient  punies  du  fouet.  En 
revanche,  les  Vestales  avaient  de  grands  privilèges: 
elles  n'étaient  point  assujetties  à  Fautorité  pater- 
nelle, ni  à  la  tutelle;  elles  se  faisaient  précéder  de 
licteurs  en  public  et  occupaient  une  place  d'hon- 
neur dans  les  spectacles;  elles  étaient  crues  sans  ser- 
ment en  justice;  leur  présence  sauvait  la  vie  au  cri- 
minel qu'elles  rencontraient  par  hasard.  On  les  choi- 
sissait autant  que  possible  dans  lespremières  familles  ; 
on  les  consacrait  au  culte  dès  leur  plus  jeune  âge 
(de  6  à  10  ans).  Les  30  ans  finis,  elles  pouvaient 
quitter  le  temple  et  même  se  marier.  Pendant  tout 
le  temps  de  leur  exercice,  elles  portaient  de  longues 
stoles  blanches,  dont  la  partie  supérieure  était  ra- 
menée sur  la  tète  jusqu'aux  oreilles.  Les  Vestales 
semblent  avoir  existé  en  Italie,  notamment  chez  les 
Sabins,  antérieurement  à  la  fondation  de  Rome. 
Numa  transporta  cette  institution  à  Rome,  et  y  éta- 
blit 4  Vestales;  Tarauin  l'Ancien  ou  Servius  porta 
ce  nombre  à  6.  La  plus  &gée  se  nommait  la  grande 
Vestale,  et  avait  autorité  sur  les  autres.  Le  collège 
des  Vestales  fut  aboli  par  Théodose  en  389. 

TESTERAS,  V.  de  Suède.  F.  vjesteras. 

YESTINI ,  peuple  de  l'Italie  centrale ,  à  VE. ,  vers  la 
mer  Supérieure,  au  S.  des  Prœtutii,  au  N.  des  Jfar- 
ruciniy  faisait  partie  de  la  grande  famille  sabelli- 
que,  et  prit  parti  contre  Rome  dans  la  guerre  des 
Samnites.  Vaincus  en  326  av.  J.-C,  ils  reprirent  les 
armes  plusieurs  fois;  ils  ne  se  soumirent  définitive- 
ment qu'après  la  prise  d'Ami  terne ,  leur  capitale,  295. 

VESTRIS  (GaeUno  Apolino  Balthazar),  célèbre 
danseur,  né  en  1729  à  Florence,  m.  en  1808,  vint 
jeune  à  Paris,  reçut  les  leçons  de  Dupré,  débuta  en 
1743  à  l'Opéra  et  y  eut  un  immense  succès  jusqu'au 
moment  où  il  quitta  la  scène  (1781)  :  on  le  surnom- 
mait le  Dieu  de  la  danse.  Sa  vanité  était  plus  ffrande 
encore  que  son  talent;  il  disait  souvent  :  «  Il  n^y  a 
que  trois  grands  hommes  en  Europe,  moi,  Voltaire 
et  le  roi  de  Prusse  (Frédéric  II).  •  Veslris  a  composé 
plusieurs  ballets.  —  Sa  femme,  née  Anne  Frédéri- 
que  Heinel,  1752-1808,  excella  aussi  comme  dan- 
seuse, surtout  dans  le  genre  grave.  —  Son  fils  natu- 
rel, Marie  Auç.  Vestris,  dit  Veslris  II  ou  Vestr'-Al- 
lard  (du  nom  de  sa  mère),  né  en  1760.  m.  en  1842, 
a  aussi  été  le  plus  célèbre  danseur  de  son  temps. 
Entré  au  théâtre  en  1780,  il  y  resU  jusqu'en  1818, 
et  fut  depuis  professeur  à  l'école  de  gr&ce  du  Con- 
servatoire. —  Sa  belle-sœur,  Marie  Rose  Gourgaud- 
Dugazon,  sœur  du  comédien  Dugazon  et  femme  de 
Paco- Vestris,  née  en  1746,  morte  en  1804,  reçut  les 
leçons  de  Lekain,  eut,  sous  le  nom  de  Mme  Vestris» 
les  plus  brillants  succès  comme  tragédienne,  et 
créa  plusieurs  rôles  pour  les  tragédies  de  Voltaire. 
Elle  possédait  au  suprême  degré  l'art  de  la  icèn«, 
mais  manquait  de  sensibilité. 

YESUNA  ou  PSTROGORU,  auj.  Périgueux. 


VEVA 


—  1966  — 


VIAS 


VÉSUVE,  fetwoi  ou  Vesuii>iutf  célèbre  volcan 
(Tltalie,  à  8  kil.  S.  B.  de  Naples,  a  40  kil.  de  tour 
et  1 190*  de  hauteur^  son  cratère  est  profoudde  1  lô*. 
On  y  distingue  auj.  deux  sommets,  la  Somma  et 
POttojano.  Il  est  trèi-escarpé.  Toutes  ses  pentes  sont 
cultivées  jusqu'à  TErmitage;  elles  sont  d'une  prodi- 

Îieuse  fertilité  :  c*est  là  que  croit  le  célèbre  vin  de 
aeryma-Christi.  Le  Vésuve  a  problablement  vomi 
des  laves  dès  les  temps  les  plus  anciens,  mais  sa  r* 
éruption  connue  est  celle  qui  eut  lieu  Tan  79  de 
J.-C.  et  qui  détruisit  Herculanum,  Pompel,  Stabies; 
env.  50  autres  éruptions  ont  suivi,  notamment  en 
fin,  512,  993,  1306,  1500  1779.  1794,  1817, 1832, 
1834,  1839,  1850,  1862.  Toute  la  région  qui  envi- 
ronne Naples  est  volcanique,  d*oiï  son  nom  de  Champs 
Phlégrieni  {plaines  ardentes)  chez  les  anciens. 

VESZPEIM,  V.  de  Hongr^.e,  cb.-l.  du  comitat  de 
Yeszprim,  sur  la  Sed,  à  98  k.  S.  0.  de  Bude;  9000  b. 
Château.  £véché  catholique,  séminaire,  collège  de 
Piaristes.  Cette  ville  fut  prise  et  reprise  par  les  Turcs 
et  les  Autrichiens;  ses  fortifications  furent  rasées  en 
1702.  —  Le  comitat  de  Yeszprim,  dans  le  cercle  au 
delà  du  Danube,  entre  ceux  de  Raab,  Kœmœrn, 
Stubl-Weissembourg,  Schumeg,  Eisenburg,  a  110 
kil.  sur  80  et  238000  hab.  Il  confine  au  lac  Balaton. 

VBTEI14  CASTRA ,  nom  ancien  de  lanten. 

VETERANS  ^  soldats  émérites.  F.  ce  mot  dans 
otre  Diet.  unw.  des  Sciences. 

VETO,  c.-à-d.  en  latin  f  empêche,  je  défends ,  for- 
mule par  laquelle  les  tribuns  du  peuple  à  Rome 
s'opposaient  à  un  décret  du  sénat  (F.  tribuns).  — 
Dans  les  temps  modernes,  on  a  ainsi  appelé  le  re- 
fus fait  par  le  roi  ou  le  chef  d'un  filât  de  sanction- 
ner une  loi  adoptée  par  le  parlement.  On  trouve  ce 
droit  en  Angleterre,  dans  l'empire  germanique,  en 
Pologne:  dans  ce  dernier  pays,  depuis  1652,  tout 
nonce  assistant  à  une  diète  pouvait  par  son  veto 
rendre  nulle  l'élection  du  roi;  cette  institution  fu- 
neste, qui  éternisait  la  discorde,  ne  fut  abolie  qu'en 
1791. —  En  France,  la  constitution  de  1791  accordait 
an  roi  le  droit  de  vetOf  mais  seulement  suspensif; 
Louis  XVI  apposa  ce  veto  aux  décrets  du  17  et  du 
29  novembre  contre  les  prêtres  et  les  émigrés. 

VÉTRANION,  général  romain,  natif  de  Mésie, 
était  gouverneur  de  Pannonie  lorsque  la  révolte  de 
Magnence  le  décida  à  prendre  aussi  la  pourpre  à 
Sirmium,  en  350.  Constance  II  le  reconnut  comme 
auguste,  et  joignit  ses  troupes  aux  siennes  comme 

Jour  marcher  de  concert  contre  Magnence;  mais 
écs  le  lendemain  de  son  arrivée ,  il  provoqua  ouver- 
tement les  soldats  de  Vétranion  à  la  défection  et  les 
attira  tous  à  lui.  Il  laissa  Vétranion  vivre  paisible- 
ment à  Pruse,  et  lui  fit  une  riche  pension. 

VETTER,  lac  de  Suède  (Gothie  seplentr.) ,  à  35  k. 
S.  E.  du  lac  Vener,  entre  les  préfectures  de  Liniiœ- 
ping,  Skaraborg,  Jonkœping,  Œrebro,  a  HO  kil. 
sur  30,  et  s'écoule  dans  la  Baltique  par  la  Moiala.  Il 
communique  avec  le  lac  Veiier  par  le  canal  de  Goetha. 

VETTÉRAVIE.  F.  wbtteravie. 

VETTONES,  auj.  prov.  de  Salamanque  et  N.  de 
VEstramadure  espagnole;  peuple  de  l'Hispanie, avait 
au  N.  le  Durius.  au  S.  le  Tage,  k  l'E.  les  Vaccéenset 
IesCarpetani;cn.-l.,  5a/manhca  (Salamanque).  Les 
Vetttmes  prirent  part  à  la  ligue  des  Vaccéens  et  des 
Celtibères  contre  les  Romains,  furent  défaits  à  To- 
letum  en  192  av.  J.-C.,  reprirent  les  armes  en  153 
avec  les  Lusitaniens,  mais  furent  vaincus  par  Cal- 
pumius.puis  par  Atitius,  150. 

V^rULOWIES, auj .  Fetttha,  anc.  v.  d'Étrurie ,  àl'O. 
et  près  de  la  côte,  entre  l'Umbro  etTArnus:  était  une 
des  12  lucnmonies.  Elle  avait  pour  port  Teiamone. 

VÉTURIE,  mère  de  Coriolan.  F.  cohiolau. 

VEVA  Y,  Viviscum,  jolie  ville  de  Suisse,  dans  le 
canton  de  Vaud ,  sur  le  bord  N.  E.  du  lac  de  Genève,  à 
r  embouchure  de  la  Verayse,  au  pied  du  Jorat,  à  20  k. 
E.  S.  E.  de  Lausanne;  5500  bab.  Port,  jolie  place, 
bâlie  au  bléavec  colonnes  de  marbre.  Collège,  bi- 
bliothèque, sociétéd'émulation,  caisse  d'épargne,  etc. 


Commerce  de  vina,  fromages^  planches  et-bdir  de 
construction.  Aux  entirons,  sites  admirables  et  jdis 
ohftteaut  qui  attirent  les  touristes.  —  D'abord  aux 
ducs  de  Savoie ,  Vevay  appartint  à  Berne  depuis  1516, 
et  au  canton  de  Vaud  depuis  1798. 

VEXIM,  Veliocasses.  puis  au  moyea  âge,  Fiil- 
eassinus  pagus^  pays  ae  Vanc.  France^  qui  af)paite- 
nait  jadis  en  entier  à  la  Nonnandie,  fut  plus  \at^ 
divisé  en  Vexin  Normand  (en  Normandie  et  Veso 
français  (dans  l'Ile-de-France).  Plaças  pnncipalas: 
dans  le  Vexin  normand:  Gisors,  Rouea,  Jumiégw, 
Noyon-sur-Andelle ,  les  Andelys,  Lions,  Vemou; 
dans  le  Vexin  français  :  Pontoise,  Cbaumeot  Lallo^ 
che-Guyon,  Magny.  Le  1**  est  auj.  compris  dans  les 
dép.  de  la  Seine-Intôrieurt  et  de  l'Eure;  le  2*  dans 
ceux  de  TOise  et  de  Seine-et-Oise.  -*  Le  Veiin  fit 
partie  du  domauie  de  la  couronne  jusqu'au  moment 
où  Dagobert  1  le  donna  à  l'abbé  de  Si-Denis.  11  reçut 
le  titre  de  comté  vers  750  et  devint  au  commence- 
ment du  z*  s.  fief  héréditaire  sous  la  suzeraineté  du 
duc  de  France.  Au  traité  de  St-Glair-«ur-Epte,  912. 
une  portion  de  ce  comté  futcédéeauz  ducs  de  Norman- 
die et  forma  le  Vexin  noroiand;  le  reste  (V.françaii) 
fut  réuni  à  la  couronne  en  1082.  Donné  en  apanage 
par  Louis  VI  le  Gros  à  Guillaume  Clitonen  1126,  il  fit 
retour  au  domaine  après  la  mort  de  cepriooe,  en  1 128. 

VEYLE  Oa),  riv.  du  dép.  de  l'Ain,  passe  près  de 
Bourg,  arrose  Pont-<le-Veyle  et  se  jette  dans  la 
Saône  près  de  MAcon,  après  un  cours  de  100  kil. 

VEYNES,  cb.-L  de  c.  (Htes-Alpes) ,  sur  le  Buecb, 
à  22  kil.  0.  de  Gap:  1590  hab.  Antiquités.  Aux  env., 
restes  de  Tanc.  Tille  romaine  de  Mons  Sfleueesi 

VEYRE-UONTON,  cb.-l.  de  c.  (Puy-de-DAm^ ,  I 
15  k.  S.  £.  de  Clermont-Ferrand;  2687  hab. 

VÉZELAY,  Viiehacunif  chA,  deo»  (Yonne), près 
de  la  riv.  de  Cure,  à  15  k.  0.  d'A vallon  ;  1 162  h.  Ma- 
gnifique église  de  Ste- Madeleine,  consacrée  en  86ë 
et  restaurée  depuis  peu.  Eaux  minérales  salées.  Pa- 
trie de  Théodore  de  Bèze.  Bons  vignobles.  ->  Ville 
jadis  forte,  avec  une  riche  abbaye  de  Ste-Uadeleine, 
fondée  en  864.  S.  Bernard  y  prêcha  la  2*  croeade; 
Louis  Vil  y  prit  lacroix en  1146.  Les  Calviaistab  Too- 
cupèrent  quelque  temps  sous  Charles  IX 

VËZEUSE,  ch.-l.  de  c.  (Meurthe),  au  confisent 
du  Brenon  et  de  TUvry,  à  28  kil.  S.  0.  de  Kancy; 
1515  hab.  Son  église  a  une  haute  fièche.  Cotonnades, 
broderies,  etc.  Patrie  du  poète  St-Lambert.  Véae- 
lise  faisait  jadis  partie  du  comté  de  Vaudemont. 

VÉZENOBRES,  ch.-l.  deo.  (Gard),  à  13  kil.S»E. 
d'Alais:  1120  hab.  Station  de  chemin  de  fer. 

VÊ7.CRE  (la)  ^  riv.  de  France,  naît  près  de  Cbava- 
gnac  (Corrëze),  reçoit  la  Corrèxe  et  ¥i  grossir  la 
Dordogne  à  Linceuil,  après  un  cours  de  16U  kiL 

VEZIN,  ch.-l.  de  c.  (Aveyron),  à  la  source  de  b 
Viaur,  à  27  kil.  N.  0.  de  Millau;  1260  hab. 

VEZZANl,  cb.-l.  de  c  (Corse),  à  16  kii.  de  Corts; 
1091  hab. 

VIADRUS,  riv.  de  Germanie,  auj.  VOder. 

VLANE,  V.  d'Espagne,  dans  ranc.  Navarre  (Pam- 
pelune) ,  à  4  kil.  de  rEbre  et  à  50  k.  N.  0.  de  Pam- 
pelune;  3300  hab.  Vieux  château.  Aii&  principauté: 
l'héritier  du  royaume  de  Navarre  perta  à  partir  de 
1397  le  titre  de  Prinu  de  Vianê  :  on  connaît  surtout 
sous  ce  nom  don  Carlos,  fils  de  Jean  II.F.CARL08(doo). 

VIANEN,  V.  de  Hollande  (Hollande  mérid.),  sur 
le  Leck.  à  1 1  kil.  S.  d'Utrecbt;  180a  hab.  C'était  au- 
trefois 1  asile  des  criminels  et  des  banquenoutieis. 
Prise  par  les  Français  en  1672. 

VLAAEGGIO,  V.  et  port  de  Tano.  duché  de  Lac- 
ques, sur  la  mer,  à  23  kil.  £.  de  Lucques;  75(X)  h. 

VIAS  (Balthazar  de)»  poSte  latin  moderoe,  né  en 
1587  à  Marseille,  m.  en  1667,  était  docteur  eo  droit, 
mais  s'occupa  aussi  de  numifimalique,  d'astDonomis 
et  surtout  de  poésie.  Ilassiataaux.  Etats génémux  de 
1614  en  qualité  diassesseur  de  la  villedeMacseiile,  ei 
fut  nommé  par  Louis  XIll  gentilhomme  delà  cbanh 
bre  et  conseiller  d'Etat.  Il  a  laissé,  sous  le  tiuv 
d'Henriaea  {\6Û6)^  un  raoueil  de  TM>éaies  dlvoaas  ^ 


ViC-R 


r-    ÏU1    — 


VJCB 


4ié  àHeoci  IV,  où  To»  a  voulu,  hwa  à  tort,  trouver 
le  ^pe  -de  Ja  tiemviaée  du  Voltaire.  Oa  a  encDre  de 
lui  :  Silvw  rtgia,  1&23;  Chanitum  lHnri  IZJ,  1666. 
Sus  poésies  sQUt  pleines  d'él^anoe  et  de  faoiiitéi. 

VIAIXA,  jadia.  KUwm.,  v.  de  Russie,  clu-I.  du 
gotxvi  de  sea  nom,  au  oonflueAt  de  la  Viatka  et  de 
la  i:iinovka,  à  1460  kil  &  E.  de  St-Pâtersbourg; 
UÛÛO  h.  Arehevâchô ,  oouc  d^appel,  sémmaic», 
gymnase.  Murs  flanqués  de  tours,  beUe  caihédral«, 
avec  un  riche  sanctuaire.  Cominerce  assez  actif.  C'est 
une  des  plus  anoienues  villes  de  la  Russie  :  des  No- 
vogorodiena  s'y  établirent  en  11 81  et  ragrandireat 
Longtemps  elle  fut  une  république  vassale  de  celle  de 
Novogorod;  Ivan  111  la  soumit  en  même  temps  que 
I^ovogorod.  Les  Tartarea  l'avaient  prise  et  pmée  en 
li391.  —  Le  gouvt  de  ViaiiiR,  entre  ceux  de  Vologda 
au  N.,  de  Kostroraa  à  l'O^,  de  Kacan  au  S. ,  de  Perm 
à  rs.,  a  520  kil.  de  l'K.  à  PO.  sur  450et  1 82a  000  h. 
Climat  trés-froidau  N.,  plus  doux  au  S.  Grains,  lé- 
gumes, chanvre  ;  belles  foièu.  £léve  du  bétail,  riche 
pêche.  Fer,  cuivre,  houille.  Assea  d'industâe* 

VIAU  (Théophile^,  poète.  V.  thëophilb. 

VIAZMA,  V.  de  Russie  (Smolensk),  sur  la  Viacma 
(aCQuent  du  Duiepr),  à  160  kil.  E.  N.  fi.  de  Smo- 
lensk; 13000  hab.  lin,  chanvre,  gratns;  pain  d'é~ 
Sice  renommé*  —  Yiazma  était  l'apanage  des  princes 
e  Smoleui-k.  11  y  fut  signé  en  1634  un  traité  entre 
Ladislaa,  roi  de  Pologne,  et  le  czar  Michel  Romanov, 
par  lequel  ce  dernier  renonçait  à  toute  prétention 
sur  la  Pologne ,  TEsthouie ,  la  Li vonie  et  la  Lourlande. 

TlBiUS  (C.)  OALLUS,  empereur.  F.  oallus. 

vxsius  SBQUBSTBR,  géographe  latin  qu'on  suppose 
avoir  v^u  entre  le  v*  et  ie  vji*  s.,  n'est  cjDnu  que 
nar  un  opuscule  intitulé  Dt  Fluminibus^  fontibut, 
lacubuÂ..,,  quorum  apud  portât  fit  mentiOf  dont  la 
meilleure  édition  est  celle  d*Oberliii,  Strasbourg, 
1778  :  c'est  uneespèoe  de  di^tiennaire  géographique 
pour  aider  àTinteUigeDce  des  po&tes. 

VIBOAtt  ou  wiBOBO,  ville  de  Russie  (Finlande), 
ch..-l.  du  gouvt  de  Vibong,  sur  une  baie  du  golfe  de 
Kinlande,  à,  140  kil.  N.  0.  de  St-Pétershourg^  6000  h. 
Place  forte,  défendue  par  une  citadelle  et  par  une 
muraille  de  rochers;  château,  arsenal,  magasins 
militaires.  Cette  viUe  est  Tentr^ôt  d'une  partie  de  la 
Finlande.  —  Fondée  en  1118  par  les  Suédiois,  Viborg 
fut  fortifiée  en  1293  par  Torkel  Knutson,  nêgent  de 
Suéde;  elle  devint  la  capitale  de  la  Carélie.  Las  Russes 
y  battirent  les  Suédois  en  li»56;  un  traité  y  fut  con- 
clu entre  les  deui  peuples  en  1609.  Prise  eu  1710, 
sous  Pierre  le  Grand, 4>ar  l'amiral  russe  Apraiin,elle 
fut  définitivement  laissée  aux  Russes  par  la  paix  de 
Nystad  (1721).  —  Le  gouvt  de  Viborg,  entre  ceux  de 
Kouopio  au  N.,  de  Kymmenegard  à  l'O.,  d'Olonèje 
àl'K,  de  St-Pétersbourg  au  S.  E.  et  le  golfe  de  Fin- 
lande su  S.,  a  400  kil  sur  220,  et  280  000  hab.  Mon- 
tagnes au  N.  E.;  plusieurs  lacs,  entre  autres  ceux 
de  Saima  et  de  Ladoga;  riv.  principale,  la  Rymraène. 

VQiOBO,  V.  du  Danemark  (Jutland) ,  ch«*l.  de  dia- 
cèae,  presque  au  centre,  sur  le  lac  de  Viborg,  à  400  k. 
N.  0.  de  Copenhague;  6000  hab.  Ëvôché  luthérien. 
On  simpose  que  celte  ville  est  l'anc.  capitale  des  Cim  • 
bresdu  iuUand. 

VIBKAYE,  ch.-L  de  c.  (Sarths),  sur  la  Brave  et 
prés  delà  forôt  de  son  nom,  à  1.7  iL  N.  de  St-Calais; 
2930  hab.  Forges,  poteries» 

yi£,  vic-suR-SBiLLB,  Fti-tif ,  ch.-l.  du  C.  (Meurthe)» 
sur  la  Seille,  à  6  kil.  S.  E.  de  Château-Salins;  2398  h. 
Trib.  de  1'*  inst.,  conservation  d'hypothèques.  Vieux 
ch&teau.  Immense  mine  de  sel  gemme;  plâtre.  — 
Cette  vilk)  était  jadis  un  des  séjoursdes  rois  d'Austra- 
sie  et  devint  la  capitale  du  pays  Saunois  (ainsi  nommé 
de  la  quantité  de  sel  qu'on  en  tirait).  Ella  fut  cui- 
njée  yar  le  comte  de  Bar  en  1255.  Un  traité  d»  paix 

Lfut  conclu  en  1632  entre  Louis  XUl  et  le  dun  de 
irittine,  Charles  UL 

vic-DJBMOS,  di.-L  de  c.  (Ariégé),  sur  le  Vic^Bessoa 
(affluent  de  l'Ariége),  à.  31  kiL  S.  Sv  0.  4e  FoIk; 
943  hiih.  Aux  enVk,  riches  mines  dater;  luges* 


¥ii6-BK-NG0BRB,  tk.-L  dft  o.  (Htos- Pyrteéss) ,  à 
17  kiL  N.  de  Tarbes;  373S  hab.  Chaux,  buques,  t&U- 
laoderie,  tauBesie^  vins.  Restes  d'un  chÂteav  fort. 

viG^PEzeusAQ^  ofa.-L  de  e.  (Gers),  sur  la  Losse,  à 
28  kiL  H.  0.  d'Auch;  4206  àab.  Bau-de*vie,  menaine, 
châtaignes,  etc.  Ane.  oh.-L  du  comié  de  Feaensac. 

viG-LB-coMTB ,  ch^-L  de  e,  (Pay-deDôme),  suf 
l'Aliier,  A  18  kil.  S.  E.  de  Clermont;'  29£6  hab.  St»- 
tîon.  Ane.  résidence  des  comtes  d'Auvergne. 

vic-Bua-AJSNu,  ch.-l.  de  c.  (Aisne),  à  20JÛL  C.  de 
Sokso&s;  972  hab.  Ane.  place  forte. 

VlC*«Ua-GÊBK    ou   VSCrEN-CARLAnÈS ,   ck.4'.    de   c. 

(Gantai),  sur  la  Cèra,  à  16  kiu  N.  E.  d'AuriUao; 
1 789  hab.  Eauir  minérales  adëules.  Cotamevce  de  bé- 
tail, toiles.  Patrie -de  L.  de  Boissy^,  poëte  dramati<{tte. 
Ane.  capit.  du  Carladës.  —  V.  vich. 

VIG  (Dominique  de),  vicomte  d'Brmenon ville,  fût 
un  des  serviteunsi  le»  plus  dévoués  de  Henri  IV.  Pfe 
pouvant  servir  par  suite,  d'une  blessure  qu'il  avait 
reçue  à  la  jambe  (1586),  et  dont  la  traitement  me- 
naçait d'être  long,  il  se  fit  amputer  et  rejoignit  Tar- 
mé'e  de  Henri^  il  se  couvrit  de  gloire  à  Ivry  et  con- 
tribua à  la  prise  de  Paris.  Henri  IV  lui  donna  sueees- 
sivamentle  gouvernement  de  St-Denis  (1391),  de  la 
Bastille,  de  Calais,  le  nomnna  viee-amiraî  (]  602)  ,puis 
ambassadeur  en  Suisse  (1604).  Passant  après  La  mort 
du  roi  dans  la  rue  de  la  Ferronnerie,  où  oe  prince 
avait  été  assassiné,  Vie  fut  saisi-  d'une  douleur  si 
vive-  qu'il  en  mourut  le<len4emain  (1610). 

VICAIRE,  Viearms^  nom  donné  dans  l'eBipire  ro- 
msin  depuis  le  iv*  s.  au  gouverneur  d'un •tliocése:  le 
vicaire  était  subordonné  au  préfet;  ainsi,  parer., 
le  préfet  d'Orient  avait  sous  lui  4  vicaires  :  celai 
d'Orient  (proprement  dit),  ceux  d'Egypte,  d'Asie, de 
Pont.  A  la  mort  des  empereurs  d'Altemagae ,  les 
fonctions  impériales  étaient  exercées  par  mij^mpar 
deux  vicaires  «mp^rièua.  L'empereur  déléguait  aussi 
parfois  son  autorité  à  des  vtcoirrssniai^riauaidaosle 
pays  où  il  ne  résidait  pas,  comme  tltalie,  la  Foy. 
d'Arlies,  le  Piémont.  —  Pour  les  Vicairt$  eficfeatasc»'' 
quet,  V.  notne  Dict.  untei  des  Sciences. 

YICENCE,  Vicmtia  en  latin,  Vicenxcaeù  italiea', 
V.  de  Vénétie,  ch.-l.  de  la  prov.  de  Vioenoe,  s«r  le 
Daochiglione,  à  75  kil.  0.  de  Venise;  36 000 h.  Êvô- 
ché,  Irib.  de  1"  insL,  lycée,  séminaire.  Très-bel 
aspect;  belle  place  du  palais  public  (hôtel  de  ville) , 
église  des  Dominicains  et  de  la  Grftce,  Vieux  palais, 
théâtre  olympique  (chef-d'œuvre  de  Palladio),  palais 
Prefeiticio,  Cbieiicati,  Barbarato,  Tiene,  Nievi,  Col- 
dogno,  etc.;  arc  de  triomphe  du  Champ  de  Mais. 
Chemin  de  fer.  Académie  d'agriculuice,  bibliothèque, 
jardin  botanique.  Soieries,  draps,  chapeaux,  faleiH 
ces,  porcelaine,  pompe  à  feu.  Pacius,  le  Trissin, 
Scamozai  et  Paliadio  naquirent  à  Vicence.  —Cette 
ville  remonte  au  temps  des  Rasena;  les  Sénonais  l'a- 
grandirent en  392  av.  J.-C.;  Alaric(/i01),  Attila  (452), 
la  ravagèrent.  Sous  les  Lombards,  elle  futch.-l.  d'un 
duché;  au  xu*  s.  elle  devint  une  des  républiques  de 
la  Hte-ltalie.  Elle  prit  part  aux  deux  ligues  lombar- 
des; Frédéric  II  la  saccagea  en  1236.  Elle  eut  enfiuite 
à  subir  la  tyrannie  des  Romane,  obéit  quelque  temps 
aux  dalla  Scala,  devint,  ainsi  que  tout  le  Vicentin, 
province  vénitienne  en  1404,  fut  occupées  ans  çai 
f'emp.Maximilien  (1509-1516),  mais  rendue  à  Venise 
après  la  paix  de  Noyon.  Elle  fut  envahie  par  les  Fran- 
çais en  1796  :  après  cinq  années  d'incertitude  etquar- 
tre  ans  de  domination  autrichienne,  elle  futaAuexée 
au  roy.  d'Italie  (1805)^  où  elle  figura  comme  ch.-L 
du  dép.  du  DacchigUena.  En  1815,  elle  fat  attribuée 
à  l'Autriche  avec  la  Vénétie.  Elle  a  été  rendue  à 
l'Italie  en  1866.  —  La  psovinoe  de  Viceuce,  entre 
celles.de  BalLune,  Trévise,  Padoue,  Vérone,  elle 
Tyrol  au  N.,  a  env.  140  k.  sur  52  et  335000  hab. 
Au  N.,  montagnes^  ailleurs  belles  plaines.  Clunai 
délideui,  air  renommé  pour  sa  salubrité,  sol  fér- 
ule :  le  vicentin  eat  le  jaritift  deilialié.  Rizi,  vin, 
:haavra,  milrien,  vers  à  soie.  Argent,  fer,  mavbie, 
:>ources  thermales,  taces  de  volcatts. 


VIGO 


—  1968  — 


VICR 


TIGBNTB  (Gil),  poSte  portugais.  F.  gil-ticbntb. 
Vieil  ou  Yic  vroaovk,  Àusa,  ÀvtonajV,  d'Espagne 

glarcelone),  à  62  kil.  N.  de  Barcelone;  13000  hab. 
vècbé,  belle  cathédrale.  Commerce  actif.  Non  loin 
de  là  est  le  mont  Seni,  qui  renferme  des  mines  de 
bouille  et  de  cuivre,  et  d'où  Ton  tire  des  améthystes, 
des  topazes,  de  superbes  cristaux.  ~  Saccagée  par 
les  Maures  eu  713,  elle  souffrit  aussi  beaucoup  dans 
la  guerre  de  la  succession  d'Espagne  pour  avoir  pris 
le  parti  de  Tarchlduc  Charles.  Aux  environs,  les 
Prançais  battirent  les  Espagnols  en  1810  et  en  1823. 
YIGIINOU,  dieu  hindou,  2*  personne  de  la  Tri- 
mourti  (Trinité  des  Hindous),  a  le  rAle  de  conser- 
vateur. De  temps  en  temps  il  prend  pour  le  bien  des 
humains  une  forme  visible  :  il  s'est  déjà  incamé 
9  fois,  et  doit  s'incarner  une  10*  :  ces  incarnations 
s'appellent  avatar.  Les  4  premières  eurent  lieu  dans 
le  premier  âge  du  monde,  ditSatiayouga,  âge  d'or, 
où  tous  les  hommes  étaient  bons  et  vertueux;  les 
suivantes,  dans  le  2*  et  le  3*  âge;  la  10*  terminera  la 
période  actuelle,  l'âge  noir  ou  de  fer  (Kali-youga) , 
et  mettra  fin  à  l'existence  du  monde.  Dans  les  4  pre- 
mières incarnations,  Vichnou  se  montra  successive- 
ment sous  la  forme  d'un  poisson^  d'une  tortue,  d'un 
sanglier,  d'un  lion.  Âpres  avoir  ainsi  revêtu  diverses 
formes  animales  de  plus  en  plus  relevées,  il  prit  la 
forme  humaine  :  il  fut  d'abord  le  brahme  nain  Va- 
mana,  puis  le  brahme  guerrier  et  armé  de  la  hache, 
Paraçou-Rama.  enfin  le  beau  prince  Rama,  fils  de 
Daçaratha,  radjah  d'Âyodhia  ou  Aoude  (dont  les 
aventures  sont  le  sujet  au  Ramayana);  il  devint  en- 
suite Krichna,  le  bon  pasteur,  le  vainqueur  de  Kansa, 
et  enfin  Bouddha  le  saint,  le  sage  par  excellence. 
Vichnou.  lorsqu'il  s'incarnera  pour  la  10*  fois,  sera 
îe  cheval  exterminateur  Kalki,  qui  d'un  coup  de 

Sied  réduira  le  globe  en  poudre.  On  donne  à  ce 
ieu  pour  femme  la  belle  Lakchmi.  Vichnou  est  le 
premier  être  qui  sorte  du  sein  de  la  mer  primordiale , 
et  alors  on  le  nomme  Narayana  (celui  qui  se  meut 
sur  les  eaux);  de  son  nombril  sort  un  lotos  qui  porte 
les  2  autres  personnes  de  la  ^imourti  ^Brahma  et 
Siva).  Il  dort  et  flotte  sur  les  eaux  dans  l'intervalle 
des  petites  destructions  du  monde  :  on  le  représente 
alors  étendu  sur  le  grand  serpent  Adisécha  ou  Ànanta^ 
qui  s'allonge  sous  son  corps  en  forme  de  lit,  et  re- 
courbe ses  sept  têtes  au-dessus  de  la  sienne  en  forme 
de  dais.  D'autres  fois  il  est  porté  sur  un  épervier  ou 
sur  un  aigle.  La  jeunesse  et  la  vigueur  se  dessinent 
dans  tout  son  extérieur;  ses  statues  ont  la  figure 
bleue,  avec  4  bras  et  4  mains  :  dans  une  main  il  tient 
une  massue,  dans  une  autfe  une  roue  magique 
(tchakra),  dans  la  3*  une  conque,  dans  la  4' un  lotus; 
sa  tête  est  ornée  d'une  magnifiaue  couronne  à  triple 
étage  en  forme  de  tiare.  —  Vicnnou  est  adoré  dans 
FInde  entière,  mais  principalement  à  Djaggernat, 
où  Ton  voit  des  fanatiques  se  faire  écraser  sous  les 
roues  du  char  qui  porte  sa  statue. 

viCHNOD-sARMA ,  brahme  qu'on  suppose  être  le  véri- 
table auteur  des  Fa5fe£  attribuées  à  Pilpal.  F.  ce  nom. 
VICHY,  Aqux  calidas,  v.  du  dép.  de  l'Allier,  sur 
la  r.  dr.  de  l'AUier,  à  21  kil.  S.  0.  de  U  Palisse  et 
à  55  kil.  S.  de  Moulins  ;  3740  hab.  Eaux  thermales 
renommées,  auxauelles  on  attribue  des  vertus  apé- 
ritives  et  stomacniques,  et  q^ae  l'on  emploie  contre 
les  obstructions,  les  rhumatismes,  les  paralysies. 
Splendides  établissements  de  bains;  aux  env.  parc  et 
belles  promenades.  Dans  la  saison  des  eaux,  ce  lieu 
est  le  rendez-vous  d'une  société  brillante.  Vichy  était 
jadis  une  place  forte  :  Charles  Vil  la  prit  en  1440. 

VICKSBURG ,  V.  et  port  des  £uts-Unis  (Mississipi) , 
sur  le  Mississipi,  à  l'intersection  de  plusieurs  che- 
mins de  fer.  à  70  kil.  0.  de  Jackson  et  à  500  kil.  de 
la  Nouv.-Orléans  ;  env.  5000  hab.  Place  Uès-com- 
merçante,  grand  entrepôt  du  coton  ;  paquebots  ré- 
guliers pour  la  Nouv.-Orléans.  Cette  ville  fut  prise 
p\r  les  Fédéraux  sur  les  Confédérés  le  3  juillet  1863. 
Vice,  ch.-l.  de  c.  (Corse),  à  45  kil.  N.  d'Aiaccio; 
2031  hab.  Vm,  huile  d'olive,  bois. 


TIG0-BQ1IBNSE  OU  VICO-DISORRBNTO^   V.  du  roy.  d1- 

talie  (Naples) ,  près  du  golfe  de  Naples.  à  6  kil.  S.  O. 
de  Castel-a-Mare;  2600  n.  Ëvêché  ;  cathédrale  oft  se 
trouve  le  tombeau  de  Filangieri.  —  Détruite  par  les 
Goths,  rebâtie  en  1300  par  Charles  II .  roi  de  Naples. 
VIGO  (J.  B.),  savant  italien,  né  à  Naples  en  1668, 
m.  en  1744,  était  fils  d'un  pauvre  libraire.  Il  pro- 
fessa 40  ans  la  rhétorique  à  l'Université  de  Naples, 
et  vécut  dans  la  gêne,  méconnu  de  ses  contemporains, 
n  fut  un  des  créateurs  de  la  philosophie  de  l'nistoire, 

3u'il  nomme  la  science  nouvelle;  il  a  tracé  de  main 
e  maître  l'histoire  probable  du  genre  humain ,  et  a 
{)réludé  à  toutes  les  grandes  questions  de  races,  de 
angues,  de  migrations,  agitées  depuis;  mais  il  se 
laisse  souvent  entraîner  à  aies  hypothèses  peu  solides. 
Son  ouvrage  capital,  les  Principes  d^une  science  n<m- 
veUe  relative  à  la  nature  commune  des  nations,  pa- 
rut à  Naples  en  1725.  Il  y  distingue  dans  l'histoire 
de  l'humanité  trois  âçes  :  vdge  dtvtn,  temps  d'idolâ- 
trie, dans  lequel  les  hommes  encore  ignorants  divi- 
nisaient tout;  Vdge  héroïque ,  temps  de  barbarie  où 
régnait  la  force  et  où  dominèrent  quelques  héros; 
Vé^e  humain j  époque  de  civilisation;  il  croyait  que 
les  peuples  parcouraient  successivement  ces  trois 
âges,  et  qu'arrivés  au  dernier  ils  devaient  retourner 
au  premier,  roulant  ainsi  dans  un  cercle  étemeL  U 
est  un  des  premiers  qui  aient  présenté  les  person- 
nages héroïques,  poétiques  ou  même  historiques 
(Hercule,  Homère,  Romulus),  comme  de  purs 
mythes  ou  des  personnifications  de  certains  âges,  de 
certains  sentiments  ou  de  certains  intérêts.  Ses 
OEuvres  complètes  ont  été  publiées  à  Milan,  en  6  vol. 
in  8, 1836-37.  Michdet  a  le  premier  en  France  appelé 
l'attention  sur  cet  homme  remarquable  :  on  lui  doit 
une  traduction  de  la  Science  fioitveUe,  sous  le  titre 
de  Principes  de  la  philosophie  de  Vhistoire  (1827), 
guMl  a  &it  suivre  des  OEuvres  choisies  de  Ftoo,  2  vol. 
in-8,  1836.  J.  Ferrari  a  fort  bien  apprécié  cet  auteur 
dans  son  livre  de  Vico  et  V Italie t  Paris,  1840. 

VICOMTE  (de  Vice,  à  la  place  de,  et  cornes,  comte) . 
Les  vicomtes,  dont  l'institution  remonte  aux  derniers 
temps  de  l'empire  romain,  n'étaient  que  les  vicaires 
ou  heutenants  des  comtes.  Ceux-ci  les  choisissaient 
eux-mêmes ,  excepté  dans  quelques  villes  principales, 
où  ils  étaient  nommés  directement  par  l'empereur. 
Chez  les  Francs,  la  nom  de  vicomte  est  employé  pour 
la  1'*  fois  en  819,  sous  Louis  le  Débonnaire,  qui 
nomma  Cixilane  vicomte  de  Narbonne;  auparavant 
on  se  servait  du  titre  de  vidame.  Sous  les  derniers 
Carlovingiens,  les  vicomtes,  ^rexemple  des  ducs  et 
des  comtes,  érigèrent  leurs  gouvernements  en  fiefs 
héréditaires  qui  relevaient,  les  uns  du  roi,  les  autres 
des  ducs  et  des  comtes.  En  Normandie,  on  donnait 
le  nom  de  vicomtes  à  des  gens  de  robe  qui  rendaient 
la  justice  au  nom  du  roi  et  des  seigneurs  ;  l'étendue 
de  leur  juridiction  s'appelait  vicomte.  Depuis  l'abo- 
lition du  régime  féodal,  le  titre  de  vicomte  n'estplus 
qu'honorifique  en  France,  comme  tous  les  titres 
nobiliaires.  Le  vicomte  se  place  dans  la  hiérarclùe 
féodale  entre  le  comte  et  le  naron. 

VICQ-D'AZYR  (FéUx),  médecin,  né  à  Valognes 
en  1748,  m.  en  1794,  ouvrit  avec  éclat  à  Paris  en 
1773  un  cours  d'anatomie,  entra  par  mariage  dans 
la  famille  de  Daubenton,  oui  devint  son  protecteur, 
fut  nommé  enl  774  membre  ae  TAcadémie  des  sciences, 
en  1776  secrétaire  perpétuel  de  la  Société  de  médecine, 
fut  en  cette  qualité  chargé  de  rédiger  les  éloges  de 
ses  principauf  collègues ,  ce  qu'il  fit  avec  un  grand 
talent,  et  obtint  ainsi  un  fauteuil  à  l'Académie  fran- 
çaise (1788).  Il  était  en  outre  professeur  à  l'ficole  vé- 
térinaire d'Alfort  et  1*'  médecin  de  la  reine.  Ses  (ou- 
vres (publiées  à  Paris  en  1805,  6  vol.  in-foL)  con- 
tiennent ses  Éloges  J  généralement  élégants  et  d'une 
lecture  agréable,  des  Mémoires  sur  Tanatomie  hu- 
maine et  comparée,  un  Traité éCanatomie  et  de  pt^ 
siologie.  et  le  Système  anatomique  des  Quadrupè- 
des. On  lui  doit  la  théorie  des  homologues. 
ViGBAMADITVA;  prince  célèbre  de  l'Inde,    qui 


VICT 


—  1969  — 


VICT 


régnait  k  Oudjein  dacs  le  i*'s.  av.  J.-C,  conquit  le 
Bengale,  l'Orissa,  le  Guzzerat,  le  Delhi,  mais  périt 
peu  après  cette  dernière  conquête  dans  une  bataille 
liTrée  à  Salivahana,  roi  de  Pratichthana.  Protecteur 
des  lettres,  il  avait  accueilli  à  sa  cour  le  célèbre 
Kalidasa.  Vicramaditya  donna  son  nom  à  une  ère 
qu'on  fait  commencer  l'an  56  av.  J.-G. 

VICTOIRE  (la)  y  déesse  allégorique^  fille  de  la 
Force  et  de  la  Valeur.  Sylla  lui  bâtit  un  temple  à 
Rome,  et  institua  des  fêtes  en  son  honneur.  Sa  sta- 
tue était  dans  le  Capitole,  et  elle  y  resta  jusqu'en 
382,  époque  à  laquelle  l'empereur  Gratien  la  fit  en- 
lever. Ce  fut  la  dernière  statue  païenne  que  le  chris- 
tianisme fit  disparaître  des  monuments  publics  : 
l'enlèvement  de  cette  statue  fut  regardé  comme  un 
événement  de  mauvais  augure,  et  fut  vivement  com- 
battu, surtout  par  l'éloquent  Symmaque,  alors  pré- 
fet de  Rome.  On  représente  la  Victoire  à  peu  préûs  de 
la  même  manière  que  Minerve;  on  lui  donne  pour 
attributs  un  rameau  de  palmier,  une  couronne,  et 
des  ailes.  On  la  représente  aussi  élevant  des  trophées, 
ou  gravant  sur  un  bouclier  les  exploits  des  guerriers. 

VICTOIRE  (S te),  vierge  et  martyre  à  Rome  en  249, 
est  fêtée  le  23  décembre.  —  Autre  sainte  qui  subit 
ie  martyre  àCarihage  en  304,  avec  saint  Si&turnin. 
L'Église  l'honore  le  11  février. 

VICTOIRE  {Louise  Thérèse) ,  connue  sous  le  nom  de 
Madame  Victoire ^  fille  de  Louis  XV,  sœur  du  Dau- 
phin et  tante  de  Louis  XYI,  née  en  1733,  se  distin- 
gua par  sa  piété,  sa  charité  et  par  la  pureté  de  ses 
mœurs,  émigra  en  1791  avec  Mme  Adélaïde ,  sa  sœur, 
et  mourut  à  Trieste  en  1799. 

VICTOIRES  (Place  des) ,  une  des  principales  pla- 
ces de  Paris,  de  forme  demi-circulaire,  entre  la  rue 
Croix-des-Petits-Champs  et  la  rue  des  Fossés-Mont- 
martre, fut  ouverte  sous  Louis  XIV  en  1684  par  ie 
maréchal  de  La  Feuillade  et  bâtie  sur  les  plans  de 
J.  H.  Mansard.  On  plaça  au  milieu  une  statue  pé- 
destre de  Louis  XIV,  en  manteau  royal,  et  couronné 
de  lauriers  par  une  Victoire;  aux  angles  du  piédes- 
tal étaient  les  statues  de  4  nations  sous  figures  d'es- 
claves enchaînés.  Ce  monument  fut  détruit  en  1792; 
en  1803  on  éleva  sur  son  emplacement  un  monu- 
ment à  Desaix  et  à  Xléber.  Une  statue  de  Louis  XIV, 
œuvre  de  Bosio,  a  été  rétablie  sur  la  place  en  1816. 

VICTOR  (S.),  de  Marseille,  était  soldat  dans  l'ar- 
mée de  l'empereur  Maximien;  arrêté  comme  chré- 
tien, il  refusa  de  sacrifier  aux  idoles  et  subit  le 
martyre  vers  303,  le  21  juillet,  jour  où  on  le  fête. 

VICTOR  I  (o.),  pape  dp  193  à  202,  était  Africain. 
II  condamna  et  excommunia  Théodore  de  Byzance 
qui  niait  la  divinité  de  Jésus- Christ  et  subit  le  mar- 
tyre sous  Septime-Sévère.  C'est  lui  qui  fixa  la  fôte  de 
Pâques  au  dimanche  qui  suit  le  14*  jour  de  la  lune 
de  mars.  L'Ëglise  le  fête  le  28  juillet.  —  n,  Geb- 
hard,  pape  de  1055 à  1057,  éUit  évêque  d'Eichstedt 
et  conseiller  de  l'empereur  Henri  111,  qui,  de  con- 
cert avec  Hildebrand,  lui  assura  la  tiare.  Il  fit  des 
efforts  pour  rétablir  la  discipline  et  déraciner  la  si- 
monie. —  III,  nommé  d'abord  Didier ^  de  la  maison 
ducale  de  Capoue,  pape  de  1086  à  1087,  avait  été 
29  ans  abbé  du  mont  Cassin,  et  avait  joué  un  grand 
rôle  sous  Grégoire  VII  dont  il  était  l'ami.  Il  refusa 
longtemps  la  tiare  ei  ne  se  laissa  sacrer  qu'en  1087. 
Jl  eut  à  combattre  l'an ti- pape  Clément  III  (Guibert 
de  Ra venue),  que  la  grande-comtesse  Mathilde  l'aida 
à  chasser  de  Rome.  Il  prêcha  une  expédition  contre 
les  Arabes  d'Afrique  et  excommunia  l'empereur 
Henri  IV.  —  iv,  anti-pape,  de  la  famille  des  comtes 
de  Tusculum,  fut  nommé  par  le  parti  impérial  à  la 
mort  d'Adrien  IV  (1159),  tandis  que  le  parti  nor- 
mand faisait  choix  d'Alexandre  111  :  il  chassa  de 
Rome  Alexandre,  et  le  somma  de  comparaître  de- 
vant un  concile  à  Pavie  (1162);  mais  if  mourut  en 
1164,  avant  que  le  concile  fût  assemblé. 

VICTOR,  évêque  de  Vite  en  Byzacène.  fut  forcé, 
pendant  la  persécution  exercée  contre  les  catholi- 
ques parle  roi  vandale  Hunéric,  qui  était  arien,  de 


s'enfuir  à  Constantmople  (483),  et  y  rédigea  l'his- 
toire de  cette  persécution  :  Histaria  persecutionit 
vandalicœ  site  africanœ  sub  Genserico  et  Hunnerico. 
Elle  a  été  publiée  par  D.  Fuinard,  Paris,  1694,  et 
trad.  par  Belleforest  et  Amauld  d'AndilW. 

VICTOR  (Victor  PERRIR,  dit),  duc  de  Bellune,  gé- 
néral  français,  né  en  1766  à  La  Marche  (Vosges), 
ra.  en  1841 ,  entra  au  service  comme  tambour  dès 
1781 ,  fut  nommé  adjudant  général  au  siège  de  Tou- 
lon (1793),  se  signala  à  l'armée  des  Pyrénées  oriep- 
tales,  puis  en  Italie,  prit  Ancéne  (1796-97),  contri- 
bua aux  victoires  de  Montebello,  de  Marengo  (1800), 
d'Iéna  (1806),  de  Friedland  (l^C),  et  fut  après  ce 
dernier  exploit  élevé  au  rang  de  maréchal  de  France. 
En  1808,  Il  passa  en  Espagne,  où  il  gagna  les  vict. 
d'Uciès  et  de  Médellin.  Il  fit  partie  de  l'expédition 
de  Russie  (1812),  se  distingua  encore  aux  batailles 
de  Dresde  (1813),  de  Leipsick,  de  Hanau.  et  fit  la 
campagne  de  1814  en  France,  où  il  fut  grièvement 
blessé.  Après  la  paix,  il  se  rallia  aux  Bourbons;  pen- 
dant les  Cent- Jours,  il  suivit  Louis  XVIII  à  Gana,  et 
fut,  à  son  retour,  fait  pair  de  France.  Il  fut  appelé 
au  ministère  de  la  guerre  en  1821 ,  mais  il  le  quitta 
à  la  suite  des  discussions  soulevées  par  les  marchés 
Ouvrard.  Son  fils,  V.  François  Pernn,  m.  en  18,S3, 
avait  commencé  la  publication  de  ses  Mémoires ^  1847 , 
mais  cette  publication  n'a  pas  été  continuée. 

VICTOR  {Chanoines  de  St-)  ou  victorins  ,  congré- 
gation fondée  en  1 1 13  à  Paris  dans  un  prieuré  de  Bé- 
nédictins dit  de  St'Victor.  se  livrait  àl'enseignement. 
Cette  congrégation,  établie  au  pied  de  la  montagne 
Ste-Geneviève,  dans  l'emplacement  qui  est  auj.  tra- 
versé par  la  rue  St-Yictor^  prit  bientôt  une  grande 
extension  :  sous  Louis  VIII,  elle  comptait  déjà  40  éta- 
blissements en  France.  C'est  de  son  sein  que  sont 
sortis  Guillaume  de  Champeaux,  Pierre  Lombard, 
Hugues  de  St-Victor.  F.  hugues  de  st-victor. 

VICTOR-AMÊDÊE  I,  duc  de  Savoie,  fils  de  Char- 
les-Emmanuel I,  monta  sur  le  trône  en  1630,  à  13 
ans.  Bien  qu'il  eût  épousé  Christine  de  France,  fille 
de  Henri  iV,  il  n'en  fit  pas  moins  la  guerre  à  son 
beau-frère  Louis  XIII;  mais  les  traités  de  Ratisbonne 
(1630)  et  de  Chérasque  (1631)  rétablirent  la  paix  et 
lui  donnèrent  partie  du  Montferrat.  Il  acquit,  aux 
dépens  du  duc  de  Mantoue,  Albe  sur  le  Tanaro  et 
l'Albesan,  signa  le  traité  de  Rivoli  avec  Louis  XIII 
en  1635.  au  moment  où  commençait  la  participa- 
tion de  la  France  à  la  guerre  de  Trente  ans,  et  fut 
nommé  généralissime  des  troupes  françaises  qui  de- 
vaient agir  en  Italie  contre  l'Autriche.  Il  remporta 
un  avantage  à  Fornavento  sur  le  marquis  de  Léga^ 
nés,  en  1636,  et  l'année  suivante  une  victoire  déci- 
sive à  Monbaldone;  mais  il  mourut  subitement  quel- 
oues  jours  après,  a  Verceil,  laissant  2  fils,  qui  tous 
deux  régnèrent,  François-Hyacinthe  (1637-38)  et 
Cliarles-Em manuel  II  (1638-1675).  —  il ,  d'abord  duc 
de  Savoie ,  puis  roi  de  Sardaigne,  célèbre  par  sa  po- 
litique tortueuse  et  versatile,  né  en  1665,  succéda 
en  1675  à  Charles-Emmanuel  II,  son  père,  avec  le 
titre  du  duc  de  Savoie,  sous  la  régence  de  sa  mère 
Marie  de  Nemours,  et  s'unit  à  la  France  en  épousant 
Anne  d'Orléans,  nièce  de  Louis  XIV  (1684);  mais 
bientôt  il  prit  parti  contre  Louis  XIV,  et  entra  en 
négociation  avec  Guillaume  III  et  le  duc  de  Bavière. 
Catinat  fondit  sur  ses  Etats  (1690),  et  le  vainquit  à 
Stafl'arde  ainsi  que  sur  d'autres  points  :  il  ne  fut  sauvé 
que  par  l'arrivée  du  prince  Eugène.  En  1692,  il  re- 

Sut  cfe  la  cour  de  Vienne  le  commandement  en  chef 
es  troupes  envoyées  par  l'Autriche  contre  la  France; 
mais  Louis  XIV  obtint  à  prix  d'argent  sa  défection. 
Après  la  paix  de  Ryswya  (1697),  ayant  quelques 
prétentions  à  la  future  succession  du  roi  d'Espagne 
Cliarles  II,  il  signa  plusieurs  traités  de  partage  avec 
Louis  XIV;  mais,  après  le  commencement  des  hos- 
tilités, il  s'arrangea  secrètement  avec  les  alliés,  et  il 
finit  par  s'unir  avec  eux  parle  traité  de  Turin  (I703J. 
Les  campagnes  de  1703  à  1706  le  dépouillèrent  pres- 
que totalement  de  ses  Etats,  et  il  se  vit  forcé  de  s'en- 

H.    124 


TICT 


—  1970  — 


VICT 


fuir  à  GêMfL  RMtbU  Mr  U  pffnet  Sugèm  dans  «es 
poMemoM  ilalîMoêi  (170?) .  il  attaqua  en  ftin  TMi- 
bu.  GomiBaBdant  ea  1708  Tannée  anstro-sarde,  il 
obtiat  qutI<|«M8  suocèt;  mais  ea  1709,  8^étam  brouillé 
nj9o  rAulnche,  il  devint  à  peu  près  neutre.  Par 
!•  tMité  d*Utrecht  (171S),  il  obtint  la  nstHoUon  de 
tow  aes  fitats,  et  reeut  en  outra  la  Sicile  et  une 
partie  du  duché  de  Milan  ;  il  prit  dèa  lors  le  titre  de 
roi.  En  1720,  il  fut  forcé  d'échanger  avec  T Autriche 
la  Sicile  eontre  la  Sardaigne.  U  abdiqua  en  1730; 
il  voulut  plus  tard)  maie  en  vain,  ressaieir  la  cou- 
ronne. Il  mourut  deiit  ans  après  (1732),  au  ch&teau 
de  EoDcaçIieri,  où  il  était  presque  prisonnier.  Sa 
fille  Adélaïde  avait  épousé  le  duc  de  Bourgogne  et 
M  mère  de  Louis  XV.  —  in,  né  en  1727.  succéda 
•n  1773  à  son  pèra  Charles-Emmanuel  111,  sécu- 
larisa pi  uaieurs  abbayes,  abolit  les  droits  de  péage 
en  Savoie,  organisa  son  armée  sur  le  pied  prussien , 
fonda  TAcadémie  des  sciences  de  Turin,  éleva  des 
dignes  et  autres  belles  constructions  ;  mais  il  obéra 
par  là  ses  finances,  et  se  trouva  ainsi  mal  en  mesure 
contre  la  Révolution  française.  Il  fut  pourtant  un 
dee  princes  les  plus  ardents  contre  elle,  ouvrit  ses 
fitats  aux  pramiers  émigrés,  et  refusa  de  recevoir 
Tambassadeur  français  Sémon ville.  Quand  la  guerre 
eut  éclaté,  il  fût  battu  en  plusieurs  rencontres  par 
Schérer  (1796) ,  notamment  a  Loano,  puis  par  Bona- 
parte, et  se  vit  forcé  à  signer,  le  15  mai  1796  ^  la  paix 
Aumiliante  de  Paris,  qui  lui  enlevait  une  partie  de  ses 
États  de  terre- ferme.  U  ne  survécut  que  5  mois. 

YICTOR-BUlf  ANUEL  If  roi  de  Sardaigne,  2«fils 
de  Victor-Amèdée  III  et  frère  de  Charles- Emma- 
nuel IV,  né  en  1759,  m.  en  1834.  A  l'abdication  de 
son  frère  Charles*Emmanad  (1802),  il  lui  succéda, 
mais  il  ne  régna  que  sur  la  Sardaigne  Oe  Piémont  et 
la  Savoie  étaient  alors  à  la  France).  U  rentra  en  1814 
dans  ses  États  de  terre-ferme,  qut  furent  augmentés 
en  1815  de  l'ancien  territoire  ae  Gènes  et  de  diverses 
annexée.  Fort  hostile  aux  idées  libérales,  il  vit  écla- 
ter dans  ses  États  en  1821  une  violente  insurrec- 
tion, qui  avait  pour  but  d'obtenir  une  constitution. 
11  abdiqua  plutôt  que  de  satisfaire  à  oe  voeu  et  laissa 
le  tféne  au  duc  de  Genevois,  Charies-Félix ,  sonfirère. 

TICTORLA,  colonie  anglaise  dePAustraliemérid., 
entre  34*-39*  lat.  S.  et  141*^150*  long.  E. ,  bornée 
au  N.  et  au  S.  par  la  Nouv.-Galles  du  S. ,  dont  elle 
est  séparée  par  le  flewe  Hurray,  à  TO.  par  TAus- 
tralie  occid.,  au  S.  par  le  détroit  de  Bass,  qui  la  se- 

Ede  la  Terre  de  Van-Diémen;  env.  600000  hab. 
t  le  nombre  s'accrott  sans  cesse);  capit.,  Mel- 
'ne.  —  Cette  colonie,  fondée  en  1837  et  connue 
d'abord  seus  le  nom  de  Port-Philipp,  fit  jusqu'en 
I8&1  partie  de  la  Nonv.-Galles  du  S.  A  cette  époque, 
à  la  suite  de  la  découverte  de  riches  placers  d'or, 
elle  fut  érigée  en  colonie  séparée  et  reçut  un  nouveau 
nom  (celui  de  la  reine  régnante).  Depuis,  elle  a  pris 
«n  accroissement  predigieui.  Outre  ror,  elle  exporte 
d'immenses  quantités  d\ine  laine  fort  estimée. 

VKTOBiA,  V.  anglaise  de  llfo  chinoise  de  Hong- 
Eong,  capit.  de  lile  et  des  possessions  anglaises 
dans  ces  parages,  sur  la  côte  N.  Fondée  en  1842, 
elle  compte  auj.  plus  de  100000  hab.  (dont  env. 
90000  Chmois  et  10000  Européens). 

vKFOaiA,  V.  du  Meiiqne,  ch.-L  de  TÉtat  de  Ta- 
manlinaa,  4  400  kil  N .  B.  de  Mexico;  env.  eOOO  h. 

VJCTOEIA-IVYAIVZA.  nom  donné  par  8p^e  et 
Crtnc  au  lac  Nyaina^  F.  ce  nom. 

vfcTOnu  (nobba  sbnbopjl  da).  V.  forte  et  pott  du 
Brésil,  ch.-l.  de  la  prov.  d'Espîrito»Santo ,  à  l'emb. 
de  l'Espirito-Santo  et  à  300  kil.  N.  E.  de  Rio-Janeiro, 
par  10»  18'  lit.  S.,  kit*  îl'  îeng.  0.;  5000  hab. 

ncTOUA  (Terre),  terre  découTerte  en  1841  dans 
le  grand  Océan  austral  paf  le  capitaine  anglais  Ross, 

Î?A  '**!lî?  ®°*^  '^**  '^  ^-  *•  ®*  1  W*-170«long.  E. 
Cétes  glacées;  pars  montagneux  et  Tolcanique  :  on 
y  remarque  VÉrdnu,  3T81  met.  de  hauteur.  F.  vi- 

TORIA,  VlTToau,  VlCTOlftl. 

YICVDRIA  (Ordre  de),  ordre  miliUire  institué 


en  Angleteffe  tn  18ST,  I la  «olte  de  la  eainpHgfe»  de 
Crimée,  à  Timitatlon  de  notre  Légion  dliooiienr.  La 
décoration  est  une  cnrix  de  Halte,  fait»  avne  les  ca- 
nons pris  sur  les  Russes  à  Sébastopol,  et  aospvndue 
par  une  agrafe  en  forme  de  V  (Tictoria)  à  un  tubaB, 
qui  est  rouge  pour  l'armée  et  bleu  pour  la  marine. 
Au  centre  est  la  couronne  royale  sunnontée  d*m 
lion,  avec  ces  mots  :  Pùur  la  mvoure. 

VICTORIEN  (S.),  proconsul  d'Afrique,  martyrisé 
par  les  Vandales  en  484,  est  létéle  38  n»rs. 

VICTOR  IN,  Jf.  Àurelius  Piauvonha  Fiefcn'finf, 
un  des  30  tyrans  oui  prirent  la  pourpre  so^js  Oallien, 
était  fils  de  la  célèbre  Victorine  et  avait  été  associé 
à  Tempire  par  Posthume  en  264.  Après  la  mort  de 
Posthume,  il  renversa  Lollien,  meu rtrier  de  œ  der- 
nier (267) ,  et  resta  seul  mettre  de  la  Gaule  ;  il  y  joi- 
gnit même  pendant  un  temps  TEspagne  et  la  Breta- 
gne. Il  battit  les  troupes  de  Gallien  qni  lui  furent 
opposées;  mais  sa  lubricité  sans  frein  causa  une  sêdi- 
dition,  dans  laquelle  il  périt  en  268.  Lee  légions  de 
Cologne  proclamèrent  son  fils.  L.  Victorin;  mais  ce 
jeune  prince  fut  aussi  massacré  quelques  jours  après. 

viCTOBiw  (S.)  jévèque  d'Angleterre,  martyr  à  Rome 
au  !•'  s. ,  est  honoré  le  5  févr.  —  Martyr  à  Corinthe 
au  m*  s.  j  est  honoré  le  !25  févr.  —  L'Eglise  honore 
le  même  j^ur  un  autre  S.  Victorin,  qui  subit  le  mar- 
tyre en  284  à  Diospolis  en  ThébaMe. 

VICTORIN  DE  PBLTRB,  Célèbre  instituteor,  né  à  Fel- 
tre  vers  1379,  de  parents  pauvres,  m.  en  1447,  en- 
seigna la  rhétorique  et  la  philosophie  à  Padoue,fut 
appelé  en  1425  à  Mantoue  par  François  de  GfOnzalve 

3U1  lui  confia  l'éducation  de  ses  enfiint^.  et  fonda 
ans  cette  ville  une  école  modèle,  qui  fut  longtemDs 
florissante;  il  ne  s'attachait  pas  moins  à  cultiver  le 
cœur  que  l'esprit  de  ses  élèves  et  il  fut  lui-même  un 
modèle  de  vertu.  Parmi  ses  élèves,  on  cite  Geeirge 
de  Trébizonde,  Théodore  Gaza^  J.  Andréa..  Sa  Fte  a 
été  écrite  par  Prend ilacqua  qui  lui  succéda  dans  la 
direction  ae  son  école,  et  par  Rosmini,  180t. 

VlCTORIÎfE,  Àurelia  Ftcfortna,  sœur  de  Post- 
hume, tyran  des  Gaules ,  et  mère  de  Victorin,  fit 
adopter  son  fils  par  Posthume  en  264.  Après  la  mon 
de  Victorin,  elle  prolongea  quelques  mois  la  résis- 
tance ées  Gaulois  coritre  Rome,  en  faisant  successi- 
vement donner  la  pourpre  par  les  «oldats  à  Victorin 
le  jeune,  son  pctit>fils,  à  Marius,  à  Tétricns.  Elle 
mourut  en  268.  Ses  libéralités  ravalent  rendue  l*i- 
dole  des  soldats  :  les  médailles  loi  donnent  le  titre 
de  Mater  Exercituxim.  -^  L'Ëglise  honore  le  7$  nov. 
une  Ste  Victorine,  martyre  en  Afrique. 

VICTORINS.  F.  VICTOR  (Chanoines  de  SI-). 

VlCT(MlINtJS(F.  Marins) ,  écrivain  latin  du  nr*  s. ,  né 
en  Afrique ,  professa  les  lettres  à  Rome ,  se  coweTtit  au 
Christianisme  à  la  fin  de  sa  vie,  et  m.  en  370.  On  a 
de  lui  :  De  orthooraphia,  publié  par  Camerarius,Ta- 
bingue,  1584;  des  Commeniavret  sur  le  traité  de 
V Invention  de  Cicéron,  Milan,  1474;  despoènes  sa- 
crées,  un  Traité  de  la  Trinité,  contre  les  Ariens,  et 
divers  autres  traités  contre  les  nêrétiques.  Tr%s-ver>é 
dans  la  lanffue  et  la  philosophie  des  Grecs,  il  avait 
traduit  tes  écrits  de  plusieurs  philosophes,  notam- 
ment de  Plotin  et  de  Porphyre.  Nous  avons  encore 
sa  traduction  de  VIsagoge  de  ce  dernier.  Oneiques- 
uns  oirt  supposé  l'existence  de  deux  Victorinna. 

VICTORIUS  rpetrus),  en  rUlien,  P.  Fetforî,  sa- 
vant philologue ,  né  en  1499  à  Florence,  m.  en  1^83, 
suivit  d'abord  la  carrière  des  armes,  puis  s'appliqua 
aux  lettres,  devint  en  1538  professeur  d'éloauenoe 
grecque  et  latine  &  Florence,  forma  un  grand  nom- 
bre d^éièves  distingués,  et  soit  comme  critique,  soit 
comme  restaurateur  de  Téloquence,  se  mit  a  la  tête 
des  savants  de  son  temps.  Ses  ouvrages  principaux 
sont  :  des  Commentaires  sur  îa  Bhétorique,  la  Foé- 
tique  j  la  Politique  et  la  Morale  d'Aristote.  Florence, 
1548-84;  Variarum  Uclionum  /tbn'XXXFTi/,  1S8Î. 
On  a  en  outre  de  lui  10  livres  d^EpistoUe^  13  Ors- 
ftonef,etdes  éditions  de  rtctfron, Venise,  l534-37.de 
Térence,  Varron^  SaHuste,  Platon,  Iénophon,'eic 


vai 


—  1971  — 


TIEN 


VIDA  (MUfc^Mnié),  fofitê  latin  moderne,  nè&  i 
CrénoM  en  1490,  mort  en  1566.  Lécm  X,  appfé-  ' 
eiant  son  tdent,  lui  fit  don  d^an  riche  prieuré,  afin  j 
mil  pÀt  M  eonsacrer  li  la  poésie,  puis  le  nonnna 
èvêque  d*Albe  rar  le  Tanaro.  Il  a  laissé,  outre  quel- 
ques oavrifea  en  proae,  plnsieurs  pofimes  et  opus- 
onks  poétiques  tajOns  qui  ont  un  vrai  mérite ,  soit 
peur  riTiymtîon,  Mit  pour  la  Tersification.  Ce  sont 
mCkrisHade  ffi  cttants),  V  Art  poétique  {Z  chants),  les 
Éàietê  (poAnre  didactique),  les  Vers  à  nie  (2  chaDts][  : 
OB  admire  dans  ces  ouvrages  l'art  avec  lequel  il  sait 
exprimer  dans  un  langage  classique  et  âégant  les 
détails  techniques  les  plus  arides  et  les  plus  re- 
belles en  apparenœ  à  la  langue  latine  et  aux  formes 
de  la  poésie.  On  a  encore  de  Vida  des  Églogues ,  des 
ùdês,  des  Hymnes.  Ses  poésies  ont  été  îq]  primées 
pour  la  1**  fois  à  Crémone  en  1550|  7  vd.  in-8.  Une 
édition  de>niiée  à  Padoue  en  1731 ,  2  voL  in-4,  con- 
tient presque  tontes  ses  OBuvres  soit  en  prose  soit 
«n  vers.  La  Christiade  a  été  trad.  en  vers  français 
par  Souquet  de  la  Tour,  1826;  VArt  poétique  en 
▼ers  par  Barran,  1808,  et  en  prose  par  Le  Batteuz 
(dans  les  Quatre  poétiques^  1771);  les  Yen  à  soie,  en 
««rsparCrigncn,  1786,  et  par  Gaussouin,  1819,  et 
an  prose  par  Levée,  1819,  et  par  Bonafous,  1840; 
les  Échecs  f  en  prose  par  Levée,  1809. 

VIDAL  (Pierre),  troubadour  provençal^  né  eikl  1 60, 
habita  successivement  Oénes,  le  Montrerrat, Milan, 
suivit,  dit-on,  Richard  en  Palestine,  et  mourut  vers 
1200,  à  la  cour  d'Alphonse  111  d'Aragon.  Il  eut  de 
nombreuses  aventures  galantes  qui  ne  tournèrent 
pas  toutes  à  son  honneur  :  on  assure  qu'un  mari  ou- 
tragé lui  fit  percer  la  langue;  la  vicomtesse  de  Mar- 
seille, offensée  de  5es  hommages,  le  contraignit  à 
s'expatrier.  Il  paraît  qu'il  finit  par  perdre  la  raison. 
On  a  de  lui  env.  60  pièces,  dont  9  ont  été  publiées 
par  Raynouard  {Chùtx  de  poésies  des  Troubadours). 

▼iDAL  ne  BESACDUif  (Raymoud),  troubadour  et 
grammairien  du  xiu*  s.,  a  laissé  une  Gramfnaire 
provençale  fort  précieuse,  qui  a  été  pubhée,  avec 
celle  de  H.  Pavait,  par  H.  Gnessard^  1858. 

TID4L  (Aug.),  dit  de  Cassis ^  chirurgien,  né  en 
1803  à  Cassis  (Boucfaes-du -Rhône),  m.  en  1856, était 
professeur  agrégé  à  la  Faculté  de  Paris  et  chef  de 
serrioe  à  l'hApital  du  Midi.  On  a  de  lui ,  outre  auel- 
qaes  monographies,  un  traité  estimé  de  Pathologie 
externe  et  de  Médecine  opératoire  y  1839  et  1846. 

VlDAMfi  {de  vice,  k  la  place  de,  dominus^  maître), 
officier  charg»*  dVtdrainistrer  les  fiefs  ecclésiastiques, 
d'ester  en  jugement  pour  vue  église,  de  prendre 
les  armes  pour  la  dérendre,  de  commander  le  con- 
tingent fourni  par  eUe,  et  de  rendre  la  justice  civile 
au  nom  des  éveques,  lorsque  ceux-ci  furent  en  pos- 
session de  la  juridiction  cirilé.  Les  vidâmes  étaient 
nommés  les  uns  par  les  évéques,  les  autres  par  les 
rois  (dans  les  églises  fondées  par  eux).  On  les  nom- 
mait au^si  avoyers. 

VIDOURLE  (la) ,  riv.  de  France,  naît  dans  TO.  du 
dép.  du  Gard,  qu'il  sépare  de  celui  de  l'Hérault,  et 
tombe  dans  l'étang  de  Thau,  après  un  cours  de  85  k. 

VIDOCASSES,  peuple  de  la  Gaule  lyonnaise, dans 
le  dép.  actuel  du  Calvados,  avait  pour  ch.-l.  une  viUe 
de  même  nom  (auj .  Vieux).  —  Peuple  de  Gaule,  dans 
le  pays  appelé  depuis  Valais.  ^  V.  yadicassss. 

VIEILLB-ACJRB,  ch.-l.  de  c.  (Htes-Pyrénées),  à 
45  kil.  de  Bagnères;  345  hab.       * 

VIEILLEMONTAGME  (la).  F.  «oresnit. 

VIEILLEVILLE  (Franç.  D8  sciPBAux,  sire  de) . 
vaiDamt  capitaine,  1509-71,  s^était  proposé  Bnyara 
pour  modèle  :  il  se  distingua  en  efi'et  par  une  rare 
bravoure,  à  laquelle  il  joignait  la  prudence,  le  dés- 
intéressement et  la  modération.  Sous  Krançois  1  il 
contribua  à  la  victoire  de  Cérisoles.  Sous  Henri  II, 
il  accompagna  Montmorency  dans  TAngoumois  et  la 
Guyenne  peur  y  réprimer  des  mouvements  séditieux, 
et  reirorôi  constamment  d'adoucir  les  rigueurs  du 
eomiétalue.  Il  rendit  de  grands  services  dans  la 
guerre  de  1665  à  1&I9,  et  fût  un  d^s  plénipotentiai- 


res à  Câleao-Cambrésis.  Charles  IX  le  opéa  maiéehal 
en  1562;  il  refusa  le  titre  de  connétaÛe.  Il  moumt  ' 
empoisonné  par  accident.  Seg  Ménoiireiy  éecitspv 
Carloiz  (son  secrétaire),  ont  été  publiée  en  I7&7 
(réimpr.  dans  la  Collection  Petitot  et  dans  le  Po»- 
théon  littéraire). 

YIELMUR,  ch.-L  de  c.  (Tarn),  à  14  kiL  0.  de  Ca»- 
tres;  1187  hab.  Laines,  draps,  peaui. 
\  yusM  (Jos.  Marie),  célèbre  peintre  aè  à  Montpel-' 
lier  en  1716,  m.  en  1809,  vint  à  Pans  en  1741,  ob- 
tint un  premier  prix,  fut  envoyé  à  Rome  où  il  éta^ 
dia  avec  passion  rantique  et  le  modèle  vivant,  et  fui, 
peu  après  son  retour,  reçu  à  rAcadéatie  da  peietuns 
et  de  sculpture.  Malgré  les  offres  brillanies  ae  divers 
souverains,  il  voulut  rester  en  France;  il  y  fut  bien- 
tôt reconnu  pour  le  plus  grand  peintre  d'histoire  du 
temps.  De  1771  4  1781 ,  il  fut  de  aeuvesM  envoyé  à 
Rome  comme  directeur  de  l'école  Craoçaise  de  oeCte 
ville;  en  1788,  il  fut  nommé  1*'  peintre  du  roi.  La 
Révolution  lui  avait  enlevé  toutes  ses  fJa^es  :  Na- 
poléon le  créa  sénateur^  comte  et  «oaunanèeur  de 
la  Légion  d'honneur.  Vien  a  commencé  la  régéa^ 
ration  de  la  peinture,  tombée  sj  bas  en  Franœ  an 
xviu*  s.,  et  a  préludé  à  l'œuvre  qu'accomplit  I>a¥id, 
son  élève.  On  a  de  lui  179  tableaux;  on  admÎTe  sur- 
tout VErmite  endormi ,  la  Prédication  de  S.  Denis ^ 
à  St-Roch,  la  Résurreaion  de  laxars,  les  Aàieux 
d'Hector  et  d^Andromaque ,  l'ilmouref  Ps}fcké. 

VIENNAISE  (la),  Viennensis  (sous-entendu  pro- 
vincia)j  la  partie  eccid.  du  Davphinë  et  de  la  i¥e- 
t'ence,  plus  le  Comiat  Venaissin;  une  des  17  nror. 
de  la  Gaule  romaine,  fbi-mée  aux  dépens  de  ran& 
Narbonaise,  était  placée  entre  la  Narboaaise  l**  àl'O. 
et  la  Narbonaise  2*  à  TE.;  et  avadt  pour  borne  àl'O. 
le  Rhône.  EUe  comprenait  les  Alboroges,  tes  Ségftf 
launes,  les  Helviei^  les  Tricastins,  les  Voceacetf 
les  Cavares,  et  avait  pour  eaptt.  Viewe^a  (Vienne), 
—  Au  v*  s.  on  compta  deux  Viennaises,  dites  l^etS*, 
et  ayant  pour  ch.-t. ,  l'une  Vienne,  l'autre  Arles. 

VIENNE,  en  latin  Vindobona^  l'baxiana  caeSra, 
Juliobona,  en  allemand  Wieny  capiL  de  TAutricbe 
et  de  toute  la  monarchie  autrichienne,  sur  la  r.  dr. 
du  Danube  et  sur  la  Wien.  à  1390  kil.  E.  de  Paris, 
par  14*r  long.  E.,  48*'  12'  lat.  N.;  env.  600000  hab. 
Archevêché  catholique  ;  université  (ciéée  en  136S), 
célèbre  surtout  pour  la  médecine,  école  urient&Iiste, 
coHége  Theresianum^  école  de  cadets,  académie 
Joséphine  (de  médecine  et  de  chirurgie),  académie 
des  neaux-arts,  académie  des  sciences  (fondée  ea 
1846);  institut  polytechnique,  écoles  militaire,  vé- 
térinaire, de  musique  (ou  conservatoire)  ;  cinq  gym- 
nases. La  ville  proprement  dite  est  entourée  de  mu- 
railles ;  elle  est  petite  et  ne  compte  guères  aue  60  OÛfi 
hab.,  mais  elle  est  entourée  oe  grands  faubourgs 
très-peu plés.  On  y  remarque  le  Burg,  chÂ^eau  Im- 
périal (composé  d'aune  foulede  bâtiments  divers,  dont 
plusieurs  magnifiques),  la  chancellerie  de  la  cour,  les 
palais  des  chancelleries  d'Autriche  et  de  Bohême,  de 
Hongrie,  de  Transylvanie;    l'hôtel  du  conseil  de 
guerre:  de  superbes  éelises  (St-Ëtienne,  St-Pierre. 
St-Charles,  etc.);  le  Belvédère,  les  Invalidas,  rhôtel 
de  ville,  deux  arsenaui,  la  banque,  la  douane,  la 
monnaie,  le  thé&tre,  le  grand  hôpital,  la  bbrifue  im- 
périale de  porcelaine,  les  palais  Esterhazy,  Lichten- 
stein,  Auersberg,  Stabrenberg; quelques  belles  places 
(Hof,  Graben,  avec  les  sUtues  de  S.  Joseph  et  de  S. 
Léopold ,  Josephpiatz,  avec  celle  de  Joseph  II) ,  nom- 
breux ponts,  belle  porte,  dite  Buigthor;  promenades 
renommées  (Prêter.  Augarten,  firigitten-Au.  Bas- 
tions, Yotksffarten).  Observatoire,  plusieurs  bibliothè- 
ques, dont  la  Bibliothèque  impériale,  trés-ricbe,  sur- 
tout pour  les  Incunables^  oollections  en  tous  genresi 
galerie  de  tableaux,  musée  brésilien  et  égyptien  ; 
arsenal  et  musée  d'ariillerie.  Fabriques  d'armea.  de 
porcelaine,  glaces,   étoSies  diverses,  velours,  den- 
telles d'or  et  d'argent,  rubana,  indiennes,  fleurs  ar- 
tificielles, voitures,  instruments  de  musique,  ortt- 
Trerie,  bijouterie;  importantes  imprimeries.  (îrand 


71EN 


—  1972— 


VIER 


commerce  avec  la  Hongrie  et  ia  Transylvanie.  — 
Vienne,  bfttie  par  les  Wendes,  n'était  qu'un  village 
quand  Auguste  conquit  la  Panaoniej  les  Romains 
y  établirent  ucc  de  leurs  stations  militaires  impor- 
tantes. Henri  I  (Jasomirgott) ,  marquis  d'Autriche, 
en  fit  une  ville  (1151)  ;  Léopold  VIII  lui  donna  de 
bonnes  murailles  (1198):  Frédéric  II  la  déclara  ville 
impériale  en  1237.  Rodolphe  I  de  Habsbourg  la  prit 
en  1277,  et  dès  lors  la  fortune  de  la  maison  de  Habs- 
bourg, devenue  maison  d'Autriche,  la  fit  sortir  dé 
son  obscurité  (surtout  après  U37).  Matthias  Corvin 
l'assiégea  en  vain  en  1477;  il  la  prit  en  1485.  Vienne 
eut  aussi  à  subir  deux  sièges  fameux  de  la  part  des 
Turcs  :  en  1529  elle  fut  assiégée  par  Soliman  II  en 
personne,  mais  fut  délivrée  par  Charles -Quint,  qui 
força  le  sultan  à  se  retirer  après  20  assauts  inutiles; 
en  1683,  elle  allait  succomber  lorsau'elle  fut  sauvée 
par  le  roi  de  Pologne,  Jean  Sobieski.  Napoléon  oc- 
cupa Vienne  en  1805  et  1809.  Insurgée  en  1848,  elle 
fut  bombardée  et  bientôt  réduite.  —  Il  fut  signé  à 
Vienne  divers  traités,  entre  autres  celui  de  1738  (qui 
donnait  la  Lorraine  à  Stanislas  avec  réversibilité  à  la 
France,  la  Toscane  à  François  de  Lorraine,  époux 
de  Marie-Thérèse,- et  le  royaume  de  Naples  à  don 
Carlos),  et  celui  de  1809  qui  mit  fin  à  la  5* coalition, 
et  par  lequel  l'empereur  d'Autriche  cédait  à  Napoléon 
les  prov.  illyriennes  avec  j^artie  du  Tyrol,  et  lui 
donnait  la  main  de  sa  fille  Marie- Louise. —  On  nomme 
Congrès  de  Vienne  le  congrès  tenu  dans  cette  ville 
du  3  oct.  1814  au  9  juin  1815  par  les  puii^sances  al- 
liées pour  régler  l'état  de  divers  Ëtats  de  l'Europe  et 
assurer  l'équilibre  européen;  Déclaration  de  Vi'nne^ 
l'acte  publié  par  les  alliés  le  13  mars  1815,  par  le- 
quel Napoléon  était  mis  hors  la  loi. 

VIENNE,  Vienna,  Vienna  Àllobrogum,  v.  de  France, 
ch.-l.  d'arr.  (Isère),  au  confluent  de  la  Gère  et  du 
Rhône,  à  91  kil.  N.  0.  de  Grenoble  par  la  route,  à  119 
par  chemin  de  fer*  19  559  hab.  Ane.  archevêché,  dont 
les  titulaires  étaient  jadis  primats  des  Gaules,  et 
réuni  auj.  à  celui  de  Lyon.  Trib.  de  l'*  inst.  et  de 
commerce;  collège;  belle  église  St-Maurice;  hôtel  de 
ville  ;  quartier  de  cavalerie;  arc  de  triomphe  antique; 
ruines  d'un  théâtre,  d'un  amphiûiéàtre ,  d'une  nau- 
machie,  d'un  temple  d'Auguste  et  de  Livie  C^uj.  musée 
d'antiquités),  d'un  ai^ueduc.  Bibliothèqne,  musée 
d'anatomie.  Draps  croisés,  corderie,  haut  fourneau, 
fonderie  de  plomb,  papeterie,  etc.  —  Vienne  était  la 
capitale  des  AUobroges.  Tibère  en  fit  une  colonie 
romaine  ;  Claude  lui  donna  un  sénat  (qui  fut  le  pre- 
mier de  ceux  des  Gaules);  elle  fut  sous  les  Romains 
le  séjour  principal  du  gouverneur  de  la  Narbonaise. 
Sous  Diocléiien.  elle  donna  son  nom' à  la  Viennaise 
détachée  de  la  Narbonaise.  Les  Burgundes  en  firent 
leur  capitale  en  432  ;  les  Francs  la  prirent  en  534. 
Charles  le  Chauve  l'assiégea  en  871  et  s'en  empara. 
Elle  redevint  capitale  en  879,  lors  de  la  formation 
du  roy.  de  Bourgogne  Cisjurane  (qu'on  nomme  aussi 
quelouefois Itoy.  de  Vienne);  mais,  après  la  réunion 
des  deux  Bourgognes,  elle  perdit  ce  rang  qu'Arles 
lui  ravit;  elle  ne  fut  plus  alors  que  le  ch.-i.  d'un 
comté,  gouverné  par  ses  évêques.  Son  sort  suivit 
celui  du  Dauphiné;  cependant  elle  ne  se  soumit  à  la 
France  qu'en  1448,  environ  un  siècle  après  la  réu- 
nion du  reste  de  cette  province.  Le  Bas-Dauphiné 
se  nommait  Viennois.  En  1311  (sous  Clêipent  V)  se 
tint  à  Vienne  le  16'  concile  œcuménique,  qui  sup- 
prima l'ordre  des  Templiers.  Vienne  est  la  patrie  de 
S.  Mamert,  Claudien  Mamert,Nic.  Chorier,Fonsard. 

YiErvNB  (la),  Vigenna^  riv.  de  France,  naît  dans  le 
N.  du  dép.  de  laCorrèze ,  arrose  ceux  de  la  Hte-Vienne, 
delà  Vienne,  de  l'Indre-et-Loire;  reçoit  la  Creuse, 
le  Glain,  le  Taurion;  baipe  St-Léonard,  Limoges, 
Ghabannais,  Confolens,  1  lie- Jourdain,  Lussac,  Ch&- 
tellerault  (où  elle  devient  navigable),  Chinon,  et  se 
jette  dans  la  Loire  à  Candes,  après  un  cours  de  410  k. 

Sèvres  à 

Loire  au  N., 

Charente 


au  S.  :  6760  kiL  carrés;  322028  hab.;  ch.-L,  Poitien. 
Formé  aux  dépens  du  Poitou,  de  la  Touraineetdu 
Berri.  Collines,  surtout  à  1*0. ,  plaines,  laudes,  bruyè- 
res. Fer,  houille,  marbre,  granit,  pierres  meulières 
et  lithographiques;  eaux  minérales.  Grains;  légu- 
mes, fruits,  pommes  de  terre,  châtaignes,  lin  (très- 
beau);  chanvre,  truffes  renommées;  miel,  dre, 
vins,  bons  p&turages.  Moutons  excellents,  che- 
vaux, mulets.  .Couvertures  de  laine,  lainages  divers, 
dentelles  communes,  coutellerie,  usines  à  fer,  pa- 

{»eterie,  etc.  —  Ce  dép.  a  5  arr.  (Poitiers,  Châtei- 
erault,  Loudun,  Civray,  Montmorillon) ,  31  can- 
tons et  296  comm.;  il  appartient  à  la  18*  division 
militaire,  a  une  ceur  imper,  et  un  évéché  à  Poitiers. 

VIENNE  (dép.  de  la  hte-),  entre  ceux  de  la  Vienne 
et  de  rindre  au  N.,  de  la  Dordogne  et  de  la  Corrèxe 
au  S.,  de  la  Charente  à  l'O..  de  la  Creuse  à  l'fi.  : 
5543  kiL  carrés;  310595  h.:  cn.-L,  Limoges.  Formé 
du  Limousin  et  de  parties  ae  la  Marche,  du  Poitou 
et  du  Berri.  Ramifications  des  monts  de  i'Âuveigne, 
assez  élevées,  surtout  au  S.  et  au  centce;  beaucoup 
de  rivières  et  de  ruisseaux,  556  étangs;  climat  hu- 
mide. Fer,  plomb,  étain,  antimoine;  porphyre,  mar- 
bre, serpentine,  terre  à  porcelaine  (fort  abondante 
à  St-Yrieix).  Sol  peu  fertile;  vastes  châtaigneraies 
(la  châtaigne  y  est  l'aliment  du  bas  peuple),  blé, 
blé  noir,  seigle,  légumes,  raves,  lin,  cnanvre,  etc.; 
foin  excellent.  Chevaux  él^ants  et  robustes,  mou- 
tons, porcs,  abeilles;  loups.  Les  habitants  énugreDt 
annuellement  pour  se  louer  comme  maçons,  char- 
pentiers, moissonneurs,  ptc.  —  Ce  dép.  k  4  art.  (Li- 
moges, Bellac,  Rochecnouart,  St-Yrieix  ) ,  27  can- 
tons, 290  communes;  il  appartient  à  la  21*  div.  mi- 
litaire, a  une  cour  impér.  et  un  évèché  à  Limoges. 

VIENNE  (Jean  de),  amiral  de  France,  d'une  mai- 
son ancienne  de  Bourgogne ,  servit  sous  Charles  V 
et  Charles  VI,  fit  une  descente  en  Angleterre  en 
1377,  prit  et  brûla  Rye  (dans  le  comté  de  Sussex), 
saccagea  111e  de  Wignt,  prit  part  à  la  bataille  de 
Rosebecque  contre  les  Flamands  en  1382,  et  fit  trois 
ans  après  une  descente  en  Ecosse.  La  guerre  contre 
les  Turcs  ayant  été  résolue^  il  accompagna  le  duc 
de  Bourbon  en  Barbarie  ainsi  qu*au  siège  de  Cartha- 
gône.  En  1396,  il  fut  du  nombre  des  seigneurs  fran- 
çais qui  allèrent  au  secours  du  roi  de  Hongrie  contre 
Bajazet  1  ;  il  commandait  l'avant-garde  à  la  bataille 
de  Nicopolis,  et  y  périt  avec  2000  gentilshommes. 

VIENNOIS  (le)j  anc.  petit  pays  de  France,  dans 
le  Bas-Daui)hinè,  entre  le  Rhdne,  l'Isère  et  le  Gré- 
sivaudan,  tirait  son  nom  de  Vienne  «  son  ch.-!.  Il  ûtit 
auj.  partie  des  dép.  delà  Drôme  et  ae  l'Isère. 

VIERGE  (la  Sainte),  mère  de  Dieu.  F.  habib. 

VIERGE  (la) ,  signe  du  Zodiaque.  V.  vibbgs  dans 
notre  Dict.  univ.  des  Sciences. 

VIERGES  (les),  groupe  de  petites  lies  qui  font  par- 
tie des  Antilles,  au  N.  des  Petites  Antilles,  par  66' 
55'  long.  0.,  17*  30*  lat.  N.;  env.  20000  hab.  Ces 
lies  sont  au  nombre  de  40  environ  :  il  y  en  a  7  prin- 
cipales, qui  appartiennent  à  des  puissances  difié- 
rentes  :  Aoegada,  Gorda,  Tortola,  aux  Anglais;  St- 
Jean,  St-Thomas,  aux  Danois;  Borequim,  Viqoe,  aux 
Espagnols.  Sol  assez  fertile ,  climat  chaud,  ouragans 
fréquents  ;  peu  d'eau.—  Découvertes  en  1 493  par  Chris^ 
tophe  Colomb  qui  les  nomma  ainsi,  dit-on,  en  sou- 
venir des  Onxe  mille  vierges ,  à  cause  de  leur  nom- 
bre. Fr.  Drake  les  visita  en  1580.  Les  Hollandais  y 
fondèrent  le  1*'  éfaiblissement,  à  Tortola,  pour  la  pé- 
ché des  tortues;  les  Anglais  leur  enlevèrent  cei 
établissement  en  1666;  peu  à  peu  les  Anglais  et  les 
Danois  ont  occupé  les  meilleures  îles. 

VIERGES  (les  onze  mille).  F.  ursule  (Ste). 

VIERZON  ou  viBRzoN- VILLE,  ch.4.  de  c.  (Cher), 
sur  le  Cher  et  TTèdre  et  le  canal  du  Berry,  à  35  k. 
N.  0.  de  Bourges;  7740  h.  Chemin  de  fer;  impor- 
tante manufacture  de  porcelaine,  poterie;  forga 
(fer  de  1"  qualité),  acier,  tôle,  etc.  —  Fïerjpoa- 
Village,  à  2  k.  au  S.,  est  le  faubourjs  de  U  vîUe et 
compte  4852  hab.  —  Ànc.  seigneurie. 


VIGE 


—  1973  — 


VIGiN 


yiESTI,  Àpenettœf  Merinium?  V.  d'Italie  (Capi- 
tanate),  aur  l'Adriatique,  près  du  cap  GargaDo,  à 
40  kil.  N.  B.  de  lianfredonia;  5000  hab.  Ëvêché.  La 
ville  doit  son  nom  à  un  anc.  temple  de  Vesta. 

VIÈTB  (François),  Vietus,  profond  mathématicien, 
né  en  1540  àFontenay-le-Gomte,  m.  en  1603,  était 
maître  des  requêtes  et  ami  du  président  de  Thou.  11 
fit  faire  de  grands  progrès  à  l'analyse  mathémati- 
que, représenta  les  quantités  connues  par  des  let- 
tres, eut  la  1'*  idée  de  l'application  de  ralgébre  à 
la  géométrie ,  et  résolut  par  des  méthodes  à  lui  pro- 
pres les  problèmes  les  plus  difficiles  avec  une  faci- 
lité oui  le  faisait  passer  pour  sorcier.  Ses  OEuvrës 
ont  été  réunies  par  Schooten,  Leyde,  1646,  inf. 

VIETNAM,  royaume  d'Asie.  V.  annam. 

YIEUSSENiS  (Raymond),  anatomiste,  né  en  1641 
dans  le  Rouergue,  vint  à  Paris  où  il  fut  nommé  mé- 
decin de  Mlle  de  Montpensier,  puis  alla  se  fixer  à 
Montpellier,  y  devint  médecin  de  l'hôpital  St-Ëloi  et 
y  mourut  vers  1720.  Il  s'est  surtout  occupé  du  cer- 
veau et  du  système  nerveux,  et  a  publié  sur  ce 
sujet  un  ouvrage  estimé,  Nevrographia  universalis, 
Lyon,  1685.  On'a  aussi  de  lui  un  Traité  des  liqueurs 
du  corps  Âttmatfi,  Toulouse.  1715. 

VIEUX,  Yidueasses,  vge  du  Calvados,  à  10  k.  S. 
0.  de  Caen;  550  h.  Jadis  ch.-l.  des  viducasses. 

VIEUX  (le)  DE  LA  MONTAGNE,  chef  de  la  secte  des 
Assassins.  F.  assassins  et  haçan-ben-sabbab. 

VIF,  ch.-L  de  c.  (Isère),  sur  la  Grèze,  à  17  k.  N. 
de  Grenoble;  2417  hab.  Aux  environs,  marne. 

VIGAN  (le),  Vindomagus,  ch.-l.  d'arr.  (Gard), 
sur  l'Arre,  au  pied  des  Cévennes,  à  72  k.  0^  N.  0. 
de  Nîmes;  5376  h.  Trib.,  collège.  Ville  ancienne  et 
mal  bAtie,  environs  pittoresques.  Fabriques  de  bon- 
neterie, d'étoffes  de  soie  et  de  coton,  tanneries, 
mégisseries.  Patrie  du  chevalier  d'Assas.  auquel  une 
statue  a  été  élevée  sur  la  place  de  la  ville. 

VIGÊB  (Etienne),  homme  de  lettres,  né  à  Paris 
en  1758,  m.  en  1820,  se  fit  connaître  par  quelques 
poésies  dans  le  genre  de  Dorât,  fut  secrétaire  de 
Madame,  sœur  dé  Louis  XVI,  dirigea  longtemps 
VAlmanaeh  des  Muses ,  fit  après  La  Harpe,  mais 
avec  moins  de  succès, un  cours  de  littérature  à  l'A- 
thénée, et  fut  nommé  en  1814  lecteur  de  Louis  XVIIl. 
Il  composa  pour  le  théâtre  plusieurs  pièces  qui  ne 
sont  pas  sans  mérite  :  Us  Aveux  difficiles ,  1783;  k» 
Fausse  Coquette^  1784;  laBeUe-Mère,  1788;  VEnn 
trevue,  1788  (c'est  la  meilleure);  la  Matinée  d'une 
jolie  femme.  11  s'exerça  aussi  dans  l'épltre  et  l'épi- 
gramme,  mais  sans  s'élever  au-dessus  du  médiocre. 

viGÉE  (Mme  LEBRUN,  Dlle),  peintre  de  portraits, 
née  à  Paris  en  1755,  morte  en  1842,  était  fille  de 
Louis  Vigée,  peintre  distingué,  et  avait  épousé  M.  Le- 
brun, qui  faisait  le  commerce  de  tableaux.  Elle  at- 
tira de  bonne  heure  Tattention  des  connaisseurs, 
notamment  de  Joseph  Vemet,  oui  lui  donna  des  con- 
seils, fit  en  1779  le  portrait  de  Marie-Antoinette,  fut 
admise  en  1783  à  1  Académie  de  peinture,  émigra 
en  1789,  se  vit  recherchée  par  tous  les  souverains 
de  l'Europe,  revint  en  France  en  1801 ,  et  y  mena  jus- 
qu'à sa  mort  (à  l'&ge  de  87  ans)  la  vie  la  plus  douce. 
Outre  un  grand  nombre  de  portraits  (662  environ], 
parmi  lesquels  on  remarque  le  sien,  outre  une  foule 
de  paysages,  on  lui  doit  quelques  tableaux  d'histoire  : 
on  connaît  surtout  la  Paix  ramenai^t  V Abondance  y 
1783  (au  ministère  de  l'intérieur)  et  la  Sibylle.  Ses 
portraits  se.  distinguent  par  le  bon  goût  des  ajuste- 
ments, par  la  vérité  de  1  expression  et  par  une  cou- 
leur brillante.  Elle  a  laissé  3  voL  de  Souvenirs,  1835. 

VIGENÊRE  (Biaise  de),  traducteur,  né  en  1523  à 
8t*Pottrçain  (Bourbonnais),  m.  en  1592,  fut  se- 
crétaire du  duc  de  Nevers,  puis  secrétaire  d'ambas- 
sade à  Rome  (1566).  Il  avait  reçu  les  leçons  de  Tur- 
nèbe  et  de  Dorât,  qui  lui  inspirèrent  le  goût  des 
lettres  :  U  a  traduit  César ,  Tite-Live  (l**  décade), 
Philostrate  et  OnosandeTy  avec  des  notes  érudites. 
On  lui  doit  aussi  la  l**  traduction  du  Tasse  et  un 
Traité  des  chiffres  ou  Secrète  manière  d'écrire  j  1586. 


VIGENNA,  riv,  de  Gaule,  auj.  la  Vienne, 

VIGEOIS,  ch.-l.  de  c.  (Corrèze),  sur  la  Vezère,  à 
35  kO.  N.  de  Brives;  2519  hab. 

VIGER  (le  P.  François),  Vigerius,  savant  jésuite, 
né  vers  1590  à  Rouen,  m.  en  1647 ,  a  donné  une 
bonne  traduction  latine  de  la  Préparation  évangéli- 
çtt«d'Eusèbe,  avec  notes,  Paris,  1628,  et  un  traité 
estimé  De  prsecipuis  linguœgrœcw  idiotismis,  1632, 
complété  et  amélioré  par  Zeune  et  Hermann. 

VIGEVANO,  Victumviœ,  v.  d'Italie,  dans  les anc. 
âtats  sardes  (Novare),  sur  la  Mora,  à  110  kiL  E.  de 
Turin;  15500  h.  Evéché.  Vieux  ch&teau  fort  sur  un 
rocher.  Filoselle^  bonneterie,  mouchoirs; chapeaux, 
savon;  macaroni;  vers  à  soie.  Lieu  natal  de  Fr. 
Sforza,  dernier  duc  de  Milan.  Aux  environs  est  la 
belle  Villa  Sforgesca,  ancien  couvent  de  Dominicains. 

VIGILANCE,  VigilantiuSj  hérésiarque,  né  dans 
la  Gaule,  à  ce  qu'on  croit,  à  Caîa^orris  (Cazères), 
chez  les  Convenag  (pays  de  Comminges),  vovagea 
en  Palestine,  en  revint  mécontent  de  l'accueil  qu'il 
avait  reçu  de  S.  Jérôme,  et  se  mit  A  dogmatiser 
contre  les  reliques  des  saints,  contre  les  miracles 
qui  avaient  lieu  sur  leurs  tombeaux,  contre  les 
jeûnes,  les  veilles  et  les  aumônes,  le  célibat  des 
clercs  et  contre  les  moines.  S.  Jérôme  le  combattit 
et  par  lettres  et  par  un  traité  spécial. 

VIGILE,  veille  d'une  grande  fête  dans  la  religion 
catholique.  V.  ce  mot  au  Dictionnaire  des  Sciences. 

VIGILE,  pape,  natif  de  Rome,  fut  élu  du  vivant 
même  du  pape  Silvère  (537),  par  l'appui  de  l'impéra- 
trice Tbéodora,  qui  crut  trouver  en  lui  un  adversaire 
duco?.cile  de  Chalcédoine,  et  fut  reconnu  universel- 
lement après  la  mort  de  Silvère  (538).  U  parut  d'a- 
bord approuver  la  doctrine  d'Anthime  et  des  Acé- 
phales (c.-à-4.  sans  chef)  ;  mais  il  ne  tarda  pas  à  les 
condamner  hautement  et  s'attira  ainsi  le  ressenti- 
ment de  l'impératrice  Theodora,  qui  le  fit  traîner, 
une  corde  au  cou,  dans  les  rues  de  Constanttnople, 
puis  enfermer  dans  un  cachot  (547).  Dans  l'aflaire 
des  Trois  chapitres,  il  refusa  d'abord  de  condamner 
ces  écrits;  mais,  dès  que  le  concile  de  Constantino- 
ple  eut  prononcé  (553),  il  adhéra  à  sa  décision,  en 
épargnant  toutefois  la  personne  des  auteurs  des  cha- 
pitres. Cette  restriction  donna  lieu  à  une  scission 
momentanée  de  quelques  églises  d'Occident.  Vigile 
mourut  en  555,  à  Syracuse,  en  revenant  à  Rome. 

VIGINTIVIRAT,  magistrature  subalterne  de  l'anc. 
Rome,  était  exercée,  comme  le  dit  le  nom,  par  vingt 
membres  qui  formaient  un  collège.  Les  Vtgintivirs 
étaient  chargés  de  l'intendance  de  la  voie  publique 
à  Rome,  de  la  surveillance  de  la  fabrication  des 
monnaies,  du  soin  des  prisons,  et  de  la  présidence 
des  différentes  sections  du  tribunal  des  Centumvirs. 
C'était  le  I*'  degré  des  honneurs. 

VIGNEMALE,  mont,  de  France  (Etes- Pyrénées), 
à  28  k.  S.  S.  E.  de  Luz;  3298"  de  haut. 

VIGNEUL  nE  marville.  F.  aegonne  (Bonav.  d'). 

VIGNEULLES,  ch.-l.  de  c.  (Meuse),  à  29  kiL  E. 
N.  E.  de  Commercy;  1000  hab.  Brasserie. 

VIGNOLA,  bg  du  Modénais,  à  20  kil.  S.  de  Mo- 
dène.  Patrie  de  Muratori  et  de  l'architecte  Vignole. 

VIGNOLE  (Jacq.  barozzio,  dit),  architecte,  né  à 
Vignola  en  1507,  m.  en  1573,  étudia  longtemps  à 
Rome,  passa  deux  ans  en  France,  puis  revint  en  Ita- 
lie, ou  il  éleva  plusieurs  édifices  remarquables  (à 
Bologne,  à  Parme,  à  Pérouse,  à  Rome,  notamment, 
dans  cette  dernière  ville,  les  églises  de  St-André  et  de 
St-Pierre  de  Jésus),  et  fut  nommé  architecte  de  St- 
Pierre.  C'est  lui  qui  fournit  au  roi  d'Espagne  les 

i)lans  pour  modifier  l'Escurial.  On  le  regarde  comme 
e  premier  qui  ait  fixé  les  règles  de  l'architecture  :  on 
lui  doit  un  excellent  Traité  de  la  perspective,  pu- 
blié en  1583,  et  un  Traité  des  cinq  ordres,  qui  fait 
encore  autorité  et  qui  a  été  traduit  et  commenté  par 
Daviler,  1691.  Lelms  et  Debret  avaient  entrepris  en 
1815  une  édition  complète  de  seB  OEuvres;  mais 
elle  n'a  pas  été  achevée. 
VIGNOLES  (des)  ,  chronologtste.  F.  mstigrolbs. 


Tnx 


—  1974  — 


VIU 


VUirOEY,  Gh.4.  de  c.  (Hte-Marne) ,  à  91  kiL  N. 
àe  CfammoBt  ;  637  h.  StatioD.  Baronnie  crôte  en  1565 
pour  une  branche  de  la  maisoB  d'Amboise. 

YlfiSfTY  (irlCred  ds)  ^  Tittérateicr,  né  à  Loches  en 
nW,  ^mat  boitlle  de  militaires^  m.  en  18^^  servit 

rjue  temps  sous  la  Restauration,  mais  se  retiia 
1828,  avec  le  grade  de  capitaiae,  poor  se  livrer 
totttent^  à  ses  goûts  littéraires.  Il  avait  poblié  ea 
1822  et  1S26  deux  recueils  de  poésies,  empreintes 
peur  la  plupart  de  Tinspiratiei»  aiblique,  parms  les- 
quelles oa  distiagae  sarteat  Eloa;  il  dooaa  ee  1826 
son  premier  roiaafi  bislionque,  Cimc-Man,  qui  obtiat 
la  Togue  ;  en  183t  StMo  ;  en  1835  Servitmde  et  pran- 
dsar  mibUoitret.  En  même  temps  il  taisait  représen- 
ter aa  Théârre-Fnutçaisia  Mcaféckmte  d'Ànert  (18M) 
et  Chollcrto»  (1835).  pièce  romantique  qui  obtint  un 
grand  succès.  Ufutadmiseo  \9k^k  i*Aeadéaiie  fran- 
çaise. Vig^nv  fut  un  des  écrivains  les  plus  briUaats, 
ôoaLs  aussi  des  plus  sages  de  l'école  remantique.  il  a 
laleié  deti  poésies  pbUosophiq«cs,  les  Dtmnim,  et 
un  JounuUj  forte  d'auiebiographie,  qui  ont  été  pu- 
bliés en  1864  et  1867  aar  L.  RatistMiiDa 

VlCrOt,  Vicus^^acêTum.  v.  d'Espagne  (Pontesedra^, 
sur  rAOaotiqfK ,  daas  la  bakde  Vigo,  à  80  kiL  S.  0. 
de  Saaiiago;  6000  bab.  EsceUent  port,  2  chJifceauz 
forts.  Commerce  actif,  cabotage.  Pèche  abondante  : 
on  exporte  par  an  5000000  de  kilogr.  de  sardines. 
ViUe  très-ancieime»  im]»rtaBta  au  temps  ées  Ro- 
mains. Une  flotte  espagnole  fut  coulée  bas  aa  1702 
deiant  Vif  o  par  une  fliotte  angb-heUa&daise. 

yiGODREUX  (la),  faneuae  ea^oisonneuse  du 
ZYU*  s.,  faisait  le  métier  de  sorcière;  eBe  fat  con- 
damnée par  la  Chamboe  ardeaie  ea  1680,  ainsi  que 
Tabbé  Vigoureux,  soa  Irère,  et  fut  brâlôeea  place 
de  Grève  avec  la  Voiaia  et  ses  eosopiices,  apaès  l'ai- 
faire  de  la  marquise  de  firinviUiers. 

VIACIEK,  du  latin  vicanus,  président  d'un  tri- 
bunal nommé  viguerit.  Les  viguiers  étaient  des  pré- 
^pOCs  ou  des  juges  qui  rendaient  la  justice  en  }^  im- 
stanoepour  le  roi  et  plus  soaFsnt  pour  les  seigneurs. 
Les  priacipaks  viauaries  étamit  celles  de  Marseille, 
de  Touleuse,  d'Albi. 

VIGY,  fib.-L  de  canl.  (Mos^]<^,  à  Ih  k.  N.  S.  de 
lleli;  824  bab.  Tanneries,  tuileries. 

VIiIlBR&,  ch.-l.  de  c  (MaiDe-et~Loire|,  pvèad'on 
étang,  à  39  k.  S.  0.  de  Saumur;  ]76:>  babu 

V1LA1N£  (la),//sriKf  et  FûtMi7id,riv.  de  ï^vnee, 
naît  dans  le  dép.  de  la  Mayenoe,  près  de  Juvigné, 
àro.  d'Ernée,  entre  dans  le  dép.  d'IlIe^t-Vilaioe, 
sépare  ce  dép.  de  celui  de  laLoire-Isf.,  arrose  Vi- 
tre, Bteanes,  Redon,  La  Roche- Bernard,  et  se  jette 
dans  l'Atlantique,  après  un  cours  de  200  kIL,  dirigé 
à  ro.,  puis  au  S.  0.  Affluents  priadpaea:  tlUe,  à 
droite  ;  la  Seiche  et  le  Cher,  à  gauche. 

VILLABOA,  ville  du  Brésil,  r.  GOTie. 

VILLACU,  V.  d'Ulyrie  (Laybach),  ch.4.  de  cercle, 
à  97  kiL  N.  0.  de  Laybach;  5000  hab.  ViUe  assez. 
bien  bâtie,  murailles.  Aus  env..  mines  de  foret  de 
cuivre  exploitées;  eaui  minérales  et  salines.  Cette 
vtUe  a  éprouvé  ua  tremblement  de  terre  en  1348. — 
Le  ceicle  de  Villach,  formé  de  la  partie  0.  de  ranc. 
Carinthie,  entre  l'arcbiducbé  d'Autriche  et  la  Styrie 
au  N.,  les  cercles  de  Klagenfnrth  à  TE.,  de  Laybaeh 
et  de  Goritz  au  S. ,  et  le  Tyrol  à  l'O. ,  a  140  kil.  sur 
62  et  env.  130000  hab. 

ViLLA-DA-PRAYA,  V.  et  fort  de  Ille  Tereeire, 
sur  la  côte,  3000  hab.  Une  flotte  dirigée  par  Don  Mi- 
guel contre  les  Açores  y  fut  anéantie  en  1829. 

YlLLA-DO-PmiNCIPB,  V.  do  Brésil  (Minas-Geraes), 
ch.-L  de  la  oomarque  de  Cerro^o-Frio,  à  200  k.  N.  E. 
deVUlaRica;  3000  hab. 

YILLAFLOR ,  duc  de  Tereeire.  Y.  isrcbirb. 

VILLAPRANCA.  y.  de  Véuôtie,  près  de  la  r.  g. 
dulfiacao,  i  12  klL  S.  S.  O.  de  Vérone;  6600  hab. 
Cest  lA  qu'à  la  suite  de  la  bat.  de  Solferino,  Napo- 
léon III  et  Fraaçois-Joseph  signèrent,  le  12  juillet 
1859,  les  préliminaires  de  la  jmûx. 

yâBEMnAmoA  (Alpes  aiarit.).  F.  vauFRamn». 


viLLAPaAHCA ,  V.  de  nie  San  Migael  (une  des  Afo- 
res),  à  22  kil.  de  Foete-deUGada,  sur  la  c6te  &; 
3000  h.  Part  creusé  par  Féroptioa  dfua  volcan. 

viLLAFaAVCA-DB-paifanfts,  t.  d'Espagne  (Baroe- 
cûle),  surleTet,  à  50 kiL  a  de  BareekuK;  4700 h. 
Gooauise  l'an  1000  par  les  comtes  de  Teiilease,  qm 
lui  dannèrent  des  francbises  (d>rà  ses  non^. 

viLLAraaaciHDiL-TiEBZO,  T.  d'Espagne  (Léen),  à 
72  kil.  de  Léon;  3000  bab.  Château  fort.  Titre  de 
marqeisat  Cette  ville  fut  un  moment  le  ck.-I.  d'une 
prov.  da  ses  »om,  établie  ea  1822  par  lesCorlès. 

VILLA  BERBiOSA  DE  TABASGO.  F.  tabasco. 

TILLAIKES-LA-IUHEL,  cb.-L  de  c  (Mayenne), 
à  30  kil.  E.  de  Mayemie;  36IS  hab.  Ane.  château  fort. 

VILLALAR,  bg  d'Espagne  (YaHadolid),  à  3â  kil. 
S.  0  de  VaUadokd  ;  708  bab.  Les  Commwmer&M,  ré- 
voltés œatre  Cbarles-Quiat.  y  furent  déTaita  en  1532  ; 
Don  Jaan  de  Padilla ,  lear  chef  ,7  Rit  saioca  et  pris. 

YILLALOBOS  (Ruy  Lom  de) ,  navigateur  espa- 
gnol, fut  envoyé  en  1542  par  le  viœ-roc  da  Vesiqoe, 
Antome  de  Mendoza.  pour  recoaoaltre  les  villes  â- 
tiiées  à  ro.  de  l'Amérique,  décewvrk  les  terres  dsl 
Cora7  et  Jardines  (Carolines  orient)*  les  Jfoialoira, 
les  Arrecipet  (Pelew) ,  une  gvande  lie  qu'il  nomma 
Cxsarem  CaroH^  qtt>on  pense  être  Laçon,  et  enfin 
celle  d'Aatoaia  ou  Saragan,  où  il  s'établit  malgré  la 
résistance  des  habiUQts(lS43^;  nais,  dénséde  tont, 
ne  pouvant  se  precvrer  des  vrvres,  û  alla  mourir  î 
AmDoine ,  dévoré  de  chagrins. 

viLLALOsos  (Franc.  Lorac  de^,  médecin  de  Ferdi- 
nand le  CatlMlique  et  d'Isabelle,  né  à  TolMe  vers 
1480,  m.  V.  I06O,  fut  le  chef  du  parti  des  Émdù», 
imitateurs  des  anciens,  opposé  à  celui  des  imitateurs 
de  ritalie,  et  donna  en  1M&  ans  traduction  de  fAn- 
phitr^m  de  Pftawte  en  prose  élégante  et  oorreole.  U 
a  aussi  écrit  sur  la  physique  et  la  médecine. 

Y1LLAMBLARI>,  cb.-l.  da  c.  fDwdeffDe^,  à  S3  k. 
N.  E.  de  Bergerac;  1387  kab. 

VILLANBRACJT,  cà.-L  de  c  (Giitwde),  à  14  kH. 
O.  N.  O.  deBaaas;883h.  Patrie  du  pape  démaot  Y, 
qmy  fitbâtiruaeégliâeei  unchiteau,  avj.  en  ruine. 

vnXAIfl  (.tean),  historien,  aé  à  Floranoe  vers 
1275,  se  livra  dans  sa  jeunesse  aa  aégece,  voyages 
ea  Franoeet  ea  Flandre,  revint  à  Flerence  où  il  Ait 
plusieurs  fois  élu  «n  des  prtsan  (1316-1321),  yrenh 
plit  divers  autres  emplois,  entre  aviies  ceux  de  di- 
redeur  de  la  monnaie,  de  préposé  k  la  oenstruetion 
des  remparts  et  des  tows,  et  y  mourut  delà  peste,» 
1 348.  Ses  f  ilan'e  fior^entim  (qai  voot  depuis  l'origine 
de  FlorefKe  jusqu^à  l'an  134^  sont  nsoarquablee 
par  le  style  et  contiennent  des  reaseigaemento  pré> 
cieuT.  Elles  ont  été  iavpriniées  pour  la  1**  fais  à  Ve- 
nise en  1537,  va-f. ,  insérées  par  Muratori  dans  le 
Siriptores  ferwm  tlaJicamm  ^m.  XIU  et  XIV),  et 
reproduites  dans  les  Classiques  de  MUaim  (ton.  X, 
XVII  de  la  cofleetion),  1802.  —  A  l'histoire  de  Jean 
Villani  sont  ordinairemeat  jointes  déua  eontiaua- 
tioBs,  l'une  en  2  livres,  par  Matthieu  YiUani,  son 
frère  (ils  vont  de  1348  à  1S63>,  Fautre  en  42  cfca- 
pitres,  par  Philippe  Villani,  61s  de  Matthieu  <on  j 
trouve  rhistoire  des  années  136^  et  ]3€4>.  On  dor* 
encore  à  Philippe  Villani  des  Ktsv  êes  h^mmm  tZ- 
Imtres  ée  PloreM& ,  qui  «(^ont  été  pofaliées  qu'en 
1747. 

YILLAIVUEYA-BB  CARBULAS .  ville  d'Espagne 
(Barcelone) ,  prés  de  la  Méditerranée,  k  49  kil.  N.  E. 
aeTarragone;9&00h.Bon  ancrage.  BIoadee,denteUes. 

VILLARB-DE-LANS,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  I  22  kl. 
S.  0.  de  Grenoble-,  2047  hab.  Honîlière. 

YILLAR  DEL  VARO.    r.  VILLARS. 

YILLARBAL,  V.  d'Espagne  (Menée),  sur  lell»- 
jares,  k  9  kiL  S.  O.  deCasteRon;  8000  hab.  Couvent 
de  Franciseams.  Prise  en  1706  par  Philippe  Y. 

VILLA -BEAL,  V.  de  Portugsl  (Tres'Os-JIODies),  I 
22  kil.  N.  de  Lamego;  4000  hab.  ChMeau  constrw 
par  les  Arabes.  Beaucoup  de  vins  anx  eavirona. 

VILLA-RBaL'M-SANTO'AWTOIIlO,  V.  et  paît  db  POT- 

tugei  (A!gar?es) ,  à  f^Msboueàarede  la  «uadiana..  à 


VILL 


—  1975  — 


VlLl 


ISkil.  N.  E.  de  Tavira;  1800  hab.  Foadée  pîir  le 
marquis  de  Pombal  en  1774. 

VIIXAHET  (GuiUaumeK  grand  maître  de  Tordre 
de  St-Jean  de  Jérusalem  de  1300  à  19Q8,  signala  son 
magistère  par  d'activés  tournées  dans  les  trois  pro- 
vinces de  France,  d'Auvergne,  de  Provence,  rétablit 
la  discipilBe  daos  l'Ordre,  et  conçut  le  dessein  d^en- 
lever  Rhodes  aux  Vénitiens;  il  mourut  à  Umisso 
((%ypre),  —  Son  frère.  Foulques  de  Villaret,  lui  suc- 
céda en  1808,  réalisa  le  dessein  que  Guillaume  avait 
formé  sur  Rhodes,  malgré  l'opposition  de  Temp.  grec 
Andronic  II,  dont  il  battit  les  troupes  ()3I0)  ;  for^a 
à  une  fuiie  précipitée  le  Turc  Othman  qui  l'attaquait 
dans  sa  nouvelle  conquête,  et  augmenta  considé- 
rablement les  richesses  de  son  ordre  en  acceptant 
les  biens  des  Templiers  après  leur  condamnation 
(1312);  cependant,  par  son  orgueil,  ses  débauches 
et  ses  actes  arbitraires,  il  mécontenta  les  Cheva- 
liers à  tel  point  qu'il  fut  déposé.  II  recouvra  le  m^ 
gi stère  queloues  années  après  (1321),  mais  sa  ré- 
élection  ne  fut  que  nominale;  il  abdiqua  en  1325  et 
reçut  en  échange  un  grand  prieuré.  Il  m.  en  1329. 

villaubt  (Claude)  p  historien,  né  à  Paris  vers  1717, 
m.  en  1766,  avait  fait  de  bonnes  études  et  était  des- 
tiné au  barreau  ;  mats  il  dépensa  toute  sa  fbrtune 
dans  la  dissipation  et  fut  réduit  à  courir  la  prpYitu^e 
comme  comédien.  Il  eut  quelque  succès  dans  cette 
carrière;-  cependant  il  la  quitta  en  1756  et  se  fit 
nommer  premier  commis  à  la  Chambre  des  comptes. 
Chargé  en  eette  qualité  de  mettre  en  ordre  les  ar- 
chives de  la  cour,  il  étudia  dès  lors  les  documents 
originaux  de  notre  histoire,  prit  le  goût  des  études 
historiques  et  mérita ,  à  la  mort  de  VeOy ,  d'être  choisi 
pour  continuer  son  œuvre,  qui  ne  comptait  encore  que 
7  vol.  Il  conduisit  ce  travail  jusqu'au  tome  XVII  (de 
13Î9  à  1469).  Les  10  vol.  qu'on  lui  doit  sont  sans  con^ 
tredit  la  partie  la  moins  défectueuse  de  Pouvrage. 

TiLLARET  DB  JOTBUSB  (L,  Thomas) ,  amiral,  ne  à 
Auch  en  1750,  m.  en  1812,  se  distingua  dans  la 
,  guerre  de  1777  à  1783,  surtout  aux  sièges  de  Pon- 
diehéry  et  de  Goudelour  (Kaddalor),  fut  pris  parles 
Anglais  en  1781  et  ne  redevint  libre  qu*à  la  paix  de 
VenaiUes.  Fait  contre-amiral  à  la  Révolution,  il  en- 
gagea devant  Brest,  sous  la  pression  du  représen- 
tant Jean-Bon -St- André,  un  combat  inégal  contre 
les  Anglais  et  perdit  h.  bataille  (1794):  c'est  dans 
cette  malheureuse  affaire  que  périt  glorieusement 
le  Vengeur.  Bonaparte,  en  1801,  lui  donna  le  com- 
mandement des  forces  navales  destinées  à  l^xpédi- 
tion  de  St-Domingue.  Nommé  plus  tard  capitaine 
général  de  la  Martmique  et  de  Ste-Lucie,  il  s'y  dé- 
fendit avec  vigueur  contre  les  Anglais  et  ne  se  rendit 
qu'en  1809.  Napol^n  le  nomma  en  1811  gouverneur 
de  Venise;  il  mourut  dans  ce  poste  l'année  suivante. 

VILLA-RICA,  V.  du  Brésil,  f.  ouBO-PasTO. 

VlIXARS,  rUlar  (Ul  Tare  en  ital.,  ch.-L  de  c. 
( Alpes- Marit),  arr.  de  Puget-Théniers,  près  de  la 
r.  i.  du  Var,  à  25  kil.  N.  N.  0.  de  Nice;  906  h.  Ane 
château  des  Orimaldi. 

viLLARS,  titre  de  duché.  T.  Part,  ci-après. 

VILI^ARS  (Maison  de) ,  illustre  maison  de  France, 
originaire  de  Lyon,  a  donné  5  archevêques  de  suite 
à  la  ville  de  Vienne,  et  a  produit  plusieurs  généraux 
distinguée.  Le  titre  de  mtc  de  Viilars  fût  donné  en 
1705  AU  célèbre  maréchal  de  ce  nom  :  il  portait  au- 
paravant, ainsi  que  ses  ancêtres,  le  titre  de  mar- 
3nis.  Le  siège  de  son  duché  était  un  bourg  du  dép. 
e  l'Ain,  à  13  kil.  N.  E.  de  Trévoux.  —  H  ne  faut 
pas  eonfcndre  ce  duché  avec  un  autre  duché  de  Vil- 
tars^  appartenant  à  la  maison  de  Brancas,  et  qui 
tiraK  son  nom  d'un  autre  Viilars,  situé  dans  le  dép. 
de  Vanehise,  à  6  kil.  (f  Apt  Ce  dernier  duché  fut 
ceostitué  en  1626.  F.  bbancas. 

vuxAiia  (L.  Hector,  marquis,  puis  duc  de),  célè- 
bre général j  né  en  1653  à  Moulins,  était  flis  de 
Pierre  de  ViUars,  qui  avait  servi  avec  distinction 
dans  Parméeet  dans  la  diplomatie.  Il  se  signala  très- 
jevie  au  peasage^du  Rhlni  «nx  sièges  de  Zutphen  et 


de  Haêstricht,  ^  la  bataille  de  Senef  (1674),  enlra 
d^ns  la  diplomatie  à  la  paix,  fut  nommé  ambassa- 
deur à  Munich  (^683)^  puis  k  Vienne  (1699),  et  y  fit 
preuve  d'un  vrai  talent.  Quand  la  guerre  Je  la  suc- 
cession d'Espagne  éclata,  il  repjrit  les  armes,  et  fût 
envoyé  en  Lomhardie  où  ViUeroi  l'abreuva  de  dé- 
goûts. Enfin,  en  1702,  il  commanda  pour  la  l'*  fois 
en  chef.  Ayant  passé  le  Rhin  |l  Humngue,  il  opéra 
dans  le  Bnsgau  et  la  Forêt-Noircj  battit  le  prince  de 
Bade  à  Friediingen,  près  d'Huntngue,  et  fut  salué 
sur  le  champ  de  batAilIe  du  titre  de  maréchtU  «U 
France  ^  titre  que  Louis  XIV  ratifia.  L'année  suivante, 
il  parvint  avec  des  peines  inouïes  à  opérer  sa  jonc- 
tion avec  rélecteur  de  Bavière,  notre  allié,  mais  il 
ne  put  s'entendre  avec  lui  et.  rebuté  de  ses  perpé- 
tuelles irrésolutioes,  ildematnaa  aon  rappel.  Louis  XIV 
l'empbya  à  l'intérieur,  contre  les  Camisards  des  06- 
vennes  (1704),  qu'il  parvint  h  sounaettre  par  la  per- 
suasion autant  que  par  la  force.  Placé  de  nouveam 
en  face  do  l'étranger,  il  fit  avec  gloire  les  campaggies 
de  1705. 1706  et  1707,  tint  tèteà  Marlborough, força, 
en  1707,  les  fameuses  lignes  des  Impériaux  à  Sipll- 
hofen,  près  de  Strasbourg,  pénétra  au  coeur  de  l'Al- 
lemagne ,  et  conçut  le  plan  aardi  de  se  joindre  à  (Uiar- 
les  XII,  alors  en  Saxe,  plan  que  Tor  de  Marlborough 
empêcha  seul  de  réussir  (il  acheta  le  piincipal  mi- 
nistre de  Charles).  En  1709,  ViUars  remplai^  Ven- 
dôme à  l'armée  au  Noà:  au  moment  de  veinera  à 
Malplaquet,  il  fut  bl^sé  et  se  vit  enlever  la  victoicf . 
Né  inmoins  Louis  XIV,  qui  déji  l'avait  créé  duc,  le 
nomma  pair  de  France  et  le  maintint  dans  pon  œm* 
mandement.  ISn  17 12/  il  rétablit  sa  réputation  et  sauva 
la  France  par  la  victoire  de  Denain ,  qu'il  remporta 
sur  le  prince  Eugène  et  à  la  suite  de  laquelle  u  prit 
Marchiennes,  Douai,  le  Quesnoy,  Bovchain,  auccèa 
qui  amenèrent  hientAt  les  traités  d'Utrecht  et  de  iV»h 
tadt(1713-171^.  ViUars  Hii-mème  fut,  avec  le  prince 
Eugène,  un  des  négociateurs  h  Baatadt.  Aprea  C^ 
succès,    l'Académie  française  lui  offrit  une  place 
dans  son  sein.  Nommé  à  la  paix  gouverneur  de  la 
Provence^  il  fit  exécuter  dans  son  gouvernement  le 
canal  qui  a  gardé  aon  nom.  Membre  du  conseil  de 
régence  après  la  mort  de  Louis  XIV,  il  se  montra  Sort 
opposé  à  Dubois  et  à  Law  et  combattit,  maia  en 
vain,  le  projet  de  la  Quadruple  alliance.  En  1733, 
Louis  XV  lui  donna  le  titre  de  maréchal  général  et 
l'employa  en  Italie  :  U  conquit  rapidement  le  Mila- 
nais et  le  duché  de  Mantoue,  mais  il  mourut  bientôt 
après  à  Turin,  en  1734.  ViUars  brillait  par  les  av^- 
tages  de  l'esprit  aussi  bien  que  par  ceux  du  corpa, 
mais  H  avait  une  ambition  et  un  orgueil  sans  bomea  ; 
en  outre  il  ternit  sa  gloire  par  sa  cv^idilè.  On  a  sous 
son  nom  des  Mémoiret,  imprimés  en  Hollande  en 
1735;  le  I"*  volume  vient  de  lui, mais  les  autres  ont 
été  arrangés  par  l'abbé  Margon.  Anquetil  a  écrit  sa 
Vie,  1784.  —  ViUars  laissa  un  fils,  Honoré  Armand 
(ie  V.,  qui  lui  succéda  dans  la  plupart  de  ses  digni- 
té, même  à  l'Académie  :  c'est  ce  duc  de  ViUars  qui 
fut  l'ami  et  le  protecteur  de  Voltaire. 

VILL4RS  Q'abbé  montfaucon  de)^  littérateur,  né 
près  de  Toulon  en  1635,  m.  assassmé  en  1673.  Oo  a 
de  lui  les  Entretiens  du  comte  de  Gàbalit  sur  1s4 
sciences  f  1670,  od  il  dévoile  plaisamment  les  mystè- 
res de  la  Cabale  et  de  la  Société  des  Rose-Croix;  les 
Entretiens  sur  les  seiences  ucrHes,  pamphlet  dirij^ 
contre  Descartes  et  destiné  à  faire  suite  au  preimv 
ouvrage,  et  un  écrit  5t»r  la  Délicoiesse^  1671. 

VILLA- VICIOSA,  V.  de  Portugal  (Alentejo),ch*-L 
de  l'ordre  de  N*-D«  de  la  Conception ,  à  23  kil.  ^  0. 
d'Elvas  ;  3600  hab.  Beau  palais  des  ducs  de  Bragançe. 
Aux  env.  eut  Ueu  la  bataille  de  Villa-Viciosa  ou  de 
MoDtes-Claros  (1665),  dans  laqueUe  les  Portugais.. 
aidés  du  général  Schomberg,  battirent  les  Esp^oola. 

viLLA-yiciosÂ,  vge  d'Espagne,  dans  la  Nouv.-^aa* 
tiUe,  à  n  kil.  E.  de  Guadalaxara  et  à  85  kO.  N.  9L 
de  Madrid  ;  800  hab.  Vendôme  y  battit  ^tahrembe^ 
en  U 10,  et  par  cette  Tiptolro  i^W»  à  Ptlilipp^  Y  la 
couronne  d*&spag»e. 


VILL 


—    1976  — 


VILL 


VILLE  OU  viLLER,  jadis  Ortenherg,  ch.-l.  de  c. 
(Bas-Rhin),  à  12  kil.  0.  de  Schelestadt;  1155  hab. 
Bonneterie,  kirsch:  usines.  Âne.  seigneurie,  qui 
appartint  aux  Habsbou^-g,  aux  Fugger,  puis  à  une 
branche  de  la  maison  de  Choiseul. 

VUXEBRUMIER,  ch.-l.  de  c.  (Tarn-et- Garonne), 
sur  le  Tarn,  à  17  k.  S.  £.  de  Montauban;  764  h. 

VILLEBRUNE  (J.  B.  lefebvrb  de),  érudit,  né  à 
Senlis  en  1732,  m.  en  1809,  fut  d'abord  méaecin, 
puis  professeur  de  langues  orientales  au  Collège  de 
France  et  conservateur  de  la  Bibliothèque  nationale, 
perdit  ses  places  sous  le  Directoire  peur  avoir  publié 
une  lettre  i^ur  la  nécessité  d'avoir  en  France  un  seul 
chef,  et  occupa  plus  tard  diverses  chaires  à  l'école 
centrale  d'Angoulême.  On  a  de  lui  des  traductions 
des  Nouvelles  de  Cervantes  y  1775;  de  Siliut  Italiens, 
1781;  du  Manuel  dCÈpictète  et  du  Tableau  de  Cebès, 
1795,  et  d'Athénée,  5  v.  in-4,  1789-91,  ainsi  qu'une 
édition  de  ce  dernier  auteur  (1796).  Ses  traductions, 
quoique  utiles,  sont  peu  estimées;  le  traducteur  se 
permet  quelquefois  d'altérer  le  texte  de  l'auteur. 

VILLE-D'AVRAY,  vge  de  Seine-et-Oise,  à  2  kil. 
N.  0.  de  Sèvres,  à  l'une  des  entrées  du  parc  de  St- 
Cloudj  900  hab.  Beau  château  bftti  sous  Louis  XVI  ; 
pépinières,  surtout  de  rosiers.  Fontaine  célèbre  (les 
rois  à  Versailles  ne  buvaient  pas  d'autre  eau).  Nom- 
breuses maisons  de  campagne;  joli  site. 

YILLE-DIEU-LES-POÊLES,  ch.-l.dec.  (Manche), 
sur  la  Sienne,  à  22  kil.  N.  E.  d'Avranches;  3789  h. 
Chaudronnerie,  tannerie,  mégisserie,  dentelles. 

YILLEDIEU  (Marie  Hortense  tesiàrdins,  dame 
de),  née  en  1632  àAlençon,  m.  en  1683,  vécut  assez 
longtemps  chez  la  duchesse  de  Roban ,  où  ses  grâces 
et  ses  talents  lui  attirèrent  de  nombreux  adorateurs, 
se  laissa  aller  à  une  vie  romanesque  et  déréglée  et 
s'attacha  à  un  jeune  officier,  Boisset  de  Villedieu, 
dont  elle  prit  le  nom.  Elle  finit  par  retourner  dans 
sa  ville  natale  et  y  épousa  un  ae  ses  cousins,  qui 
avait  été  son  premier  amant.  Elle  a  composé  des 
poésies  fugitives  qui  eurent  beaucoup  de  succès,  des 
romans  (les  Exilés  de  la  cour  d" Auguste,  les  Amours 
des  grands  hommes,  etc.),  et  une  tragédie  {Manlius 
Torquatus),  Ses  OEuvres  complètes  ont  été  publiées 
&  Paris,  1710,  10  vol.  in-12,  et  1741,  12  v.  in-12. 

YILLE-EN-TARDENOIS,  ch.-l.  de  c.  (Marne),  à 
21  kil.  S.  0.  de  Reims;  500  hab.  Draps. 

YILLEFAGNAN,ch.-I.de  c.  (Charente),  à  10k. 
S.  0.  de  RufTec;  1505  hab. 

YILLEFORT,  ch.-l.  dec.  (Lozère),  surlaDevèze, 
au  pied  du  mont  Lozère,  à  45  k.  E.  de  Monde  ;  1536  h. 
Fonderie  de  plomb  et  de  cuivre;  commerce  de  transit. 

YILLEFRANCHE,  en  ital.  Villafranca,  v.  et  port 
de  France  (Alpes-Marit.),  ch.-l.  de  c,  sur  le  golfe 
de  Gènes,  à 2  kil.  Ë.  de  Nice;  2911  hab.  Belle  rade. 
La  ville  est  dominée  par  la  forteresse  de  Montal- 
bano.  Arsenal,  chantiers  de  construction,  école  de 
navigation.  Pèche  active  du  thon.  Huile,  oranges, 
soie,  vins,  grains,  chanvre,  etc.  —Cette  ville,  oui 
faisait  autrefois  partie  de  la  Provence,  fut  fondée 
par  Charles  II,  comte  de  Provence  et  roi  de  Naples. 
Prise  en  1792  par  le  général  Montesquieu,  attiibuêe 
an  roi  de  Sardaigne  en  1814  avec  le  comté  de  Nice, 
elle  est  revenue  à  la  France  en  1860. 

YILLEFR ANCHE,  ch.-l.  de  C.  (Tarn),  à  17  kiL  E. 
d'Alby;  1616  hab.  Fondée  par  Philippe  de  Monlfort, 
descendant  de  Simon  de  Montfort  Mmes  de  fer. 

VILLEFEANCBE-DE-BELVZZ,  ch. -l.de  C.  (DordogUO), 

à  36  kil.  S.  0.  de  Sarlat;  1869  hab. 

vxllkfrànche-de -GONFLENT,  V.  fortc des  Pyrénéos- 
Orient,  sur  le  Tet,  à  6  kil.  S.  0.  de  Prades;  900  h. 
Château  qui  commande  le  défilé  voisin  ;  marbre  et 
eau  thermale  sulfureuse;  grotte  curieuse  dite  Cava 
Batîera.  —  Fondée  en  1075  par  Guill.  de  Cerdagne, 
elle  appartint  aux  comtes  de  Barcelone,  puis  aux 
rois  d'Aragon,  et  fut  prise  par  les  Français  en  1654 
(ils  l'avaient  déjà  possédée  de  1475  à  1493). 

nixiFEAiicHs-DB-LÀURÀOUAis,  ch.-l.  d'arr.  (Hte- 
Garonne),  sur  la  Lers,  à  36  kil.  S.  E.  de  Toulouse 


par  la  route,  à  20  k.  par  le  chemin  de  fer;  2S66  h. 
Trib.  de  l'*  inst.  Toile  à  voiles,  teinturerie,  poterie. 

VILLEFRÀNCHE-DE-LONCKAPT,Ch.-L  doC.  (Dordogoe), 

à 42  kil.  N.  O.'de  Bergerac;  904  hab. 

VILLEFRANCHE-DE-BOUERGUB  ,    ch.-l.    d'arr.    (AVCV- 

ron),  sur  TAveyron,  à  57  kil.  0.  de  Rhodez;  10 172  h. 
Station  de  chemin  de  fer.  Trib.,  collège,  bibliothè- 
que. Chaudronnerie,  lampes,  chapeaux,  tanneries, 
toiles;  culture  du  mûrier.  Patrie  du  maréchal  de 
Belle-lsle.  —  Fondée  en  1252  par  Alphonse,  comte 
de  Toulouse,  cette  ville  fut  autrefois  la  capitale 
de  la  Basse-Marche.  Elle  fut  désolée  en  1628  par  la 
peste,  et  en  1648  par  l'insurrection  des  Cr<>quaiUs. 

viLLEPRANCHE-sua-SAÔNE,  ch.-l.  d'arr.  (Rhône), sur 
le  Morgon  et  près  de  la  Saône,  à  29  kil.  N.  de  Lyon; 
1 1  650  hab.  Station.  Trib.  de  1**  inst.  et  de  commerce, 
collège,  école  normale.  Coton  filé,  couvertures,  im- 
primerie sur  toiles,  filature  de  coton;  toiles  de  fil 
et  de  coton;  bons  vins  d'ordinaire,  connus  sous  le 
nom  de  vins  de  Beaujolais.  Patrie  du  conventionné 
Roland.  Environs  pittoresques.  —  Fondée  en  1212 
par  Humbert  IV ,  sire  de  Beaujeu,  cette  ville  devint 
en  1532  la  capit.  du  Beaujolais.  Elle  avait  une  acadé- 
mie célèbre,  fondée  en  1695.  M.  H.  Laplate  a  donné 
VBistoire  populaire  de  Yillefranehe. 

YILLEGAGNON  (Nie.  duraro  de), né  en  1510  à 


Charles-Quint  en  Afrique,  défendit  Tripoli  contre 
les  Turcs,  mais  sans  succès  (1551),  et  n'en  fut  pas 
moins  nommé  par  Henri  II  vice-amiral  de  Bretagne. 
Il  partit  en  1555  pour  faire  une  exploration  en  Amé> 
rique  à  dessein  d  y  fonder  des  colonies,  et  s'établit 
dans  une  île  très-forte,  à  Temb.  du  Rio- Janeiro;  mais 
il  mécontenta  ses  compagnons  par  ses  rigueurs,  et 
l'établissement  déclina  bientôt.  De  retour  en  Europe, 
il  représenta  l'ordre  de  Malte  à  la  cour  de  France.  On 
a  de  lui,  entre  autres  ouvrages:  Caroli  quinti  expe- 
ditio  in  Africam  ad  Algieram  (Alger) ,  Paris,  1542; 
De  hello  Melitensi,  1553  (trad.  par  Edoart,  Lyon,  1 553). 

YILLEGAS  (Manuel  de) ,  pofite  espagnol,  né  en 
1595,  m.  en  1669»  était  receveur  des  rentes  à  Nagera 
(Vieiile-Casiille);  Uy  vieillit  sans  qu'on  rendu  jus- 
tice à  ses  talents.  On  a  de  lui  d'heureuses  imita- 
tions d'Anacréon  et  d'Horace  ,  et  des  poésies  eroti- 
ques (Amatorias),  qui  n'ont  pas  été  surpassées  en 
Espagne.  11  tenta  d'appliquer  les  mètres  anciens  à 
la  langue  espagnole.  —  Un  autre  Vil  lésas,  Ferdi- 
nand Ruis,  ne  à  Burgos  vers  1510,  fleurit  sous 
Charles -Quint  et  Philippe  II,  et  cultiva  la  poésie 
latine;  on  a  de  lui  des  EpUres,  des  Églogues,  des 
Épigrammesy  écrites  d'un  style  élégant.  Ses  ORuvns 
ont  été  publiées  à  Venise  en  1743.  —  F.  odeybdo. 

YILLEHARDOUIN  (Geofi'roi  de) ,  chroniqueur,  né 
près  de  Bar-sur-Aube  vers  1160,  était  maréchal  de 


obtenir  que  les  Croisés  fussent  transportés  sur  les 
vaisseaux  delà  République,  servit  souvent  d'inter- 
médiaire entre  Alexis  IV  et  les  Croisés,  assista  à  la 
prise  de  Constantinople  (1204),  et  fut  fait  maréchal 
de  Romanie  par  l'empereur  latin  Baudouin  I.  Il  ré- 
concilia ce  prince  avec  le  marquis  de  Montferrat, 
chef  des  Croisés,  et  quand,  en  1206,  Baudouin  eut 
été  battu  par  les  Bulgares ,  il  sauva  Tannée  d*une 
destruction  totale.  U  servit  avec  non  moins  de  zèle 
Henri,  frère  et  successeur  de  Baudouin.  Il  mourut 
en  Thessalie  vers  1213.  On  a  de  lui  une  Bistoire  de 
la  conquête  de  Constantinople,  ou  Chronique  des 
empereurs  Baudouin  et  Henri  de  ConstasuinopU  (en 
vieux  français),  qui  va  de  1198  à  1207:  c'est  un  des 
plus  anciens  et  des  plus  précieux  monuments  de  la 
prose  française.  Elle  a  été  publiée  par  Ducange,  1657 
(avec  trad.  en  français  moderne .  glossaire  et  notes). 
reproduite  dans  le  Panthéon  lUiérairê  (aveo  noies 
et  variantes)  et  insérée  dans  les  diverses  coiieetiops 


VILL 


—  1977  — 


VILL 


de  Mémoiret  sur  l'histoire  de  France.  Paulin  Paris 
en  a  donné  une  bonne  ôdit.  séparée  en  1838.  —  Un 
ne?eu  de  l'historien ,  nommé  au^si  Geoffroi  de  Yii- 
lehardouin,  se  substitua  au  comte  Robert  de  Gham- 
plitte  dans  la  possession  de  la  principauté  d'Achaîe 
0?06),  et  y  fonda  la  dynastie  de  Villenardouin.  Mort 
en  1223,  il  laissa  2  fils,  GeoflTroi  II  et  Guillaume,  qui 
lui  succédèrent  Tun  après  l'autre.  Guillaume,  mort 
après  1268,  fut  remplacé  par  Isabelle,  sa  flUe  aînée, 
qui  épousa  successivement  Philippe  de  Tarente.  Flo- 
rent de  Hainaut,  Philippe  de  Savoie.  Après  elle  ré- 
gnèrent Mahaut  de  Hainaut,  sa  fille,  mariée  à  un 
prince  de  Bourbon  ;  Catherine  de  Valois  (1324)  ; 
Robert  d'Anjou,  son  fils;  Marie  de  Bourbon,  enfin 
Louis  de  Bourbon,  qui  ne  put  se  rendre  en  Morée. 

yiLLEJUIF,7tl'a  Judara,  ch.-l.  de  c.  (Seine),  à 
8  kil.  S.  de  Paris  et  à  6  kil.  N.  E.  de  Sceaux;  1813  h. 
Savon ,  cire,  toiles  cirées ,  pépinières.  Ce  bourg  ap- 
partenait aux  Juifs  de  Paris  avant  qu'ils  eussent  été 
expulsés  de  cette  ville  par  Philippe- Auguste  (1200). 

VILLÈLB  (Joseph,  comte  de),  homme  d'Ëtat,  né 
à  Toulouse  en  1773,  m.  en  1854,  servait  dans  l'Inde 
comme  marin,  quand  éclatais  Révolution.  Il  quitta 
le  service,  et,  après  quelques  années  passées  à  l'Ile 
Bourbon,  où  Desbassyns  lui  donna  sa  fille  en  ma- 
riage, il  vint,  en  1807,  se  fixer  à  Toulouse,  où  il 
fut  élu.  membre  du  conseil  général.  Maire  de  cette 
ville  en  1815  et  bientôt  après  député  de  la  Hte-Ga- 
ronne.  il  prit  place,  dans  la  Chambre  introuvdble ^ 
parmi  les  royahstes  les  plus  ardents ,  mais  il  s'y  fit  aussi 
remarquer  par  ses  capacités  financières.  Après  Tor- 
donnanca  du  5  sept.  (1816),  qui  avait  dissous  cette 
chambre,  lise  mit  a  la  tête  de  1  opposition  ultra-roya- 
liste; il  fut  appelé  aux  affaires  en  1820  ,  après  la 
chute  du  ministère  Decazes,  entra  d'abord  au  Conseil 
avec  le  seul  titre  de  ministre  d'Ëtat,  reçut  en  1821 
le  portefeuille  des  Finances  et  fut  élevé  1  année  sui- 
vante à  la  présidence  du  Conseil ,  avec  le  titre  de 
comte.  Il  signala  son  ministère  par  des  mesures  de 
la  plus  haute  importance  :  la  guerre  d'Espagne,  la 
septennalité  de  la  chambre  élective,  le  milliard 
d'indemnité  accordé  aux  émigrés,  l'établissement  du 
fonds  3  pour  100.  le  dégrèvement  de  l'impôt  foncier, 
et  fit  prospérer  les  finances  du  pays  ;  mais  il  s'a- 
liéna 1  espnt  public  en  proposant  des  mesures  anti- 
populaires: rétablissement  du  droit  d'aînesse,  loi  du 
sacrilège,  censure  des  journaux,  loi  contre  la  liberté 
de  la  presse,  dissolution  de  la  garde  nationale,  me- 
sures qui  firent  qualifier  son  administration  de  mt- 
nistère  déphrable;  abandonné  parla  majorité  dans 
les  chambres  et  dans  les  collèges  électoraux,  il  se 
vit  forcé,  en  1828,  de  faire  place  au  ministère  répa- 
rateur de  Martignac.  En  quittant  le  pouvoir,  il  fut 
élevé  à  la  pairie,  mais,  depuis,  il  se  tint  à  l'écart. 

VILLEMUR,  ch.-l.  de  c.  (Hte-Garonne) ,  sur  la  r.  dr. 
du  Tarn,  à38k.  N.  de  Toulouse;  5304  h.Huile,  cire. 

YILLENA,  Turbula?  v.  d'Espagne,  dans  l'anc.  roy. 
de  Valence,  à  40  kiL  N.  0.  d'Alicante;  8000  h.  Mar- 
quisat constitué  enl454  en  faveur  de  don  J.  Pacheco. 

YILLENA  (h.  d'abagom,  marquis  de},  fils  du  roi 
d'Aragon  Ferdinand  1  et  petit-fils  du  roi  de  Castille 
Jean  I,  n.  en  1384,  m.  eu  1434,  obtint  de  Jean  II, 
roi  de  Castille.  son  cousin,  les  comtés  de  Cangas  et 
de  Tineo,  et  oievint  ensuite  grand  maître  de  Cala- 
Irava.  U  mit  tout  en  œuvre  pour  se  rendre  maître 
absolu  en  Castille ,  surprit  Jean  II  à  TordesiUas,  et 
le  tint  dans  une  espèce  de  captivité  ;  puis,  ce  prince 
•'étant  évadé,  il  l'assiégea  dans  le  château  de  Mon- 
talban  ;  mais  il  Ait  vaincu  ,  enfermé  au  château  de 
Mon  et  ne  recouvra  la  liberté  que  sur  la  demande 
d'Alphonse  V  d'Aragon.  Ce  prince  aimait  les  lettres, 
les  sciences ,  surtout  les  sciences  occultes  ;  ce  qui 
donna  matière  à  beaucoup  d'accusations  contre  lui. 
Il  avait  traduit  VÉnéide^  la  Divine  Comédie,  et  com- 
posé lui-même  plusieurs  poèmes;  mais  ses  écrits 
furent  brûlés  après  sa  mort  ;  il  n'en  reste  qu'une 
espèce  de  poétique,  la  ^yo  ctendaQkgaiesetenee), 

YILLENA  (don  J.  Fern.  pacbico,  marquis  de),  favori 


de  Henri  IV,  roi  de  Castille,  eut  tout  le  pouvoir  au 
commencement  du  règne  de  Henri  (1454) ,  mais  se 
rendit  odieux  aux  grands  en  s'opposant  à  leurs  pré- 
tentions, fut  accusé  par  eux  de  s'être  vendu  au  roi 
de  France  Louis  XI,  et  fut  disgracié.  U  se  mit  alors 
à  la  tète  des  mécontents,  forma  la  ligue  de  Burgos 
(1464),  fit  déclarer  inhabile  à  la  couronne,  comme 
illégitime,  la  fille  du  roi,  Jeanne ,  qu'on  disait  née 
d'un  adultère,  et  proclama  Alphonse,  frère  de  Henri. 
S'étant  ensuite  rapproché  de  ce  dernier,  il  recouvra 
toute  sa  faveur  (1467),  et  fut  nommé  grand  maître 
de  l'ordre  de  St-Jacques.  On  le  vit  alors  travailler  à 
rétablir  les  droits  de  cette  même  Jeanne,  qu'il  avait 
déclarée  illégitime,  à  l'exclusion  de  ceux  d'Isabelle, 
tante  de  cette  princesse,  et  s'opposer  à  l'union  d'I- 
sabelle avec  Ferdinand,  roi  d'Aragon;  mais  il  mou- 
rut sans  y  avoir  réussi  (1474). 

YILLENAUXE,  ch.4.  de  c.  (Aube),  sur  la  Ville- 
nauxe,  à  16  kil.  N.  E.  de  Nogent  :  2508  h.  Bonne- 
terie, vinaigre.  Pris  et  pillé  par  les  Alliés  en  1814, 

YILLENAYE  (GiU.) ,  littérateur,  né  en  !762  à 
St-Félix  de  Caraman  (Hte-Garonne) ,  m.  en  1846, 
fut  arrêté  à  Nantes  par  ordre  de  Carrier  pour  avoir 
blâmé  ouvertement  les  excès  delà  Révolution,  fut 
envoyé  à  Paris  avec  132  Nantais,  et  n'échappa  à  la 
mort  qrue  Rrâce  à  la  chute  de  Robespierre.  Devenu 
libre,  il  dévoila  dans  de  virulents  pamphlets  les  cri- 
mes des  oppresseurs  de  la  France,  et  prit  part  à  la 
rédaction  de  plusieurs  journaux  réactionnaires.  Il 
fut  en  1814  et  1815  le  rédacteur  en  chef  de  la  Quo- 
tidienne,  fonda  en  1819  les  ÀnnaUe  ftolitiques ,  et 
fit  avec  succès,  à  l'Athénée,  de  1824  à  1831,  un 
cours  d'histoire  littéraire  de  la  France.  Il  était  mem- 
bre de  l'Académie  celtique,  de  la  Société  des  anti- 
Suaires,  de  la  Société  philotechniqoe  et  vice-prési- 
ent  de  la  Société  de  la  morale  chrétienne.  Outre 
des  écrits  de  circonstance,  on  lui  doit  une  bonne 
traduction  des  Milamorphoset  d'Ovide,  1807-22, 4  vol. 
in-8et  in-4,  édition  splendide.  ornée  de  144  figures, 
une  Vie  d^  Ovide  ^  1809,  où  il  cherche  à  percer  le 
mystère  de  l'exil  du  poète  ;  quelques  poésies  (le  Dé- 
vouement de  Brunswtdt,  KotciuskOf  la  Vie  future)  ; 
de  bonnes  éditions  d'auteurs  français  (  Barthélémy ^ 
Dudos  ,  Marmontêlt  Thomas) ,  et  un  grand  nombre 
de  notices  hbtoriques  (dans  la  Biographie  um'ver- 
selle):  WiUemye  possédait  une  riche  bibliothèque  el 
une  précieuse  collection  d'autographes  et  de  ma- 
nuscrits historiques.  U  est  le  père  ae  Mme  Mélanie 
Waldor  ,  si  connue  par  ses  Poésies  du  cceur. 

VILLENEUVE,  ch.l.  C  (Aveyron),  à  10  kil.  N.  de 
YillefraocheHle-Rouergue;  3234  h. 

villeniuvi-d'àgbn  ou viLLBNBDVBsnm-LOT,  ch.-l. 
d'arr.  (Lot-et-Garonne),  sur  le  Lot, à  29  kil.  N.  E. 
d'Agen;  13830  h.  Chemin  de  fer.  Trib.  de  1"*  inst., 
collège,  société  d'agriculture,  dépôt  d'étalons.  Pont 
hardi,  vieux  château.  Toilesetlin^e  de  table,  cuirs, 
faïence,  martinets  à  cuivre,  exploitation  de  marbre. 
Ville  fondée  au  xm*  s.  par  Alphonse,  comte  de  Tou- 
louse, frère  de  St-Louis;  jadis  fortifiée. 

viLLBNEUVB-DB-BBRG,  ch.-l.dec.  (Ardècho),  à  27  k. 
S.  de  Privas;  2547  h.  Patrie  d'OlivieMie-Serret,  à 
qui  un  monument  y  a  été  élevé. 

viLLKniuvB-DB-MÀRSAN,  ch.-l.  de  C  (Landes) ,  sur 
le  Midon,  à  20  kil.  E.  de  Mont-Marsan;  2059  h. 

YiLLBNBovB-L'ARCHSvâQaB,  cb.-L  de  C.  (Youne), 
sur  la  Vanne,  à  23  kil.  E.  de  Sens;  1857  h.  Praps. 

YILLBNBUVB-LB-BOI    OU   YlLLBRBUVB-SUB-YONirB , 

ch.-L  de  c.  (Tonne),  à  19 kil.  N.  0.  de  Joigny; 
5018  h.  Station  de  chemin  de  fer.  Draps,  tanneries, 
pépinière ,  etc.  Les  rois  de  France  y  eurent  un 
château,  ou'ils  habitaient  souvent,  d'oA  le  nom  de 
la  ville. — Il  y  a  un  autre  Villeneuve-Ie-Roi,  dit  aussi 
Villeneuve-sur- Seine,  dans  le  dép.  de  Seine-et-Oise, 
à  3  kil.  0.  de  ViUeneuve-St-Georges.  Claude  Le  Pel- 
letier, ministre  de  Louis  XIV,  y  eut  un  beau  châ- 
teau. Station  du  chemin  de  fer  de  Lyon. 

vnxBicBirvB-LBs-ÀyioiiOH,  eh.-l.  de  o.  (GardK  h 
31  kil.  E.  d'Usés,  sur  la  r.  dr.  du  Rhône,  vis4-Tis 


VILL 


—  IWS  — 


VILL 


(Fàrifrnoii,  à  laqwlteii  ettwii  par  uo  posi  oéMIraw 
3162b.  SaiffiM,  Umîqs,  6or4eri«. 

TMXBMBinn^OT-vmoES  ,  joli  koorg  àê  SêiiM-«l- 
Obe.  sa  conflutnt  ëe  i'Yère  et  de  U  Sein»,  à  t&  kîL 
&  E.  as  Paris  ItOO  b.  Statim.  MaiaoBs  de  cao»^ 
panMs:  lMa«4Mt«au  de  Bjeauragard,  dans  una  pa* 
9mom  dévie ,  d'où  Ken  a  la  v«e  de  tant  Paris. 
inLLBiiBuvi-aua-ioinii.  F.  wi^vxuvrm-i^'MÊ, 
VUXBNBirvs,  MMB  porté  par  2  graadet  ikuaittas 
dn  Midi,  Tune  de  LaBguadoe,  l'autre  de  ProTenoa. 
La  plus  anaieiina.  iesae  des  vicomtes  de  Martoane, 
tira  sao  nom  de  ViileBauTe-lèa>Béxiers  (HéraïUt),  et 
a  peur  oher  Walekaira,  ils  de  Makul,  ?ioomte-âa 
Narbeone,  qui  vivait  au  ix*  t.  Elle  aprodatipliH 
sieurs  panonaagea  lûsterîquee  :  Amaud  de  V. ^  ami 
et  éouyer  du  comte  de  Toulouse,  qm  se  distingua 
à  la  l"  croisade  (109b);  Pons  de  Y.,  sénôolmi  du 
comte  de  T««louse  Raymond  Vil ,  qui  combatllt  avec 
lui  dans  les  rangs  dee  Aibigeois  et  j)artagea  sa  mau- 
vniea  fortune  ;  Antoinette  die  T. ,  qui  cudtiTa  arec  sno^ 
ofta  la  poésie  langoedooieDDe  et  Ait  couronnée  aux 
Joni  floraux  en  1M4.  Cest  à  celte  temiAe  que  pa* 
raiasent  appartenir  Ronde  et  Hébon  de  Villeneuve 
(F.  ces  non»  ei^près).  Cest  d'elle  aussi  que  descend 
PoDs  François,  marquis  de  V.,  néen  1774  à  Sl-Pons, 
m.  an  1843,  qui  servit  ardemment  la  Restauration, 
eut  la  cenfianœ  de  Charles  X  et  de  ion  fils  le  due 
d'Angenlême,  et  qui  fut  pr^t  de  divers  dâparle^ 
œents,  puis  conseiller  d'État. 
iA  9*,  Mi  parait  m  rattacher  à  la  précéd. .  tire 
n  n«Q  oislmetil  du  bourg  de  Bargemonl  près  de 


Dragnigoaa  (Var^.  Bile  a  fourni  aussi  plusieurs  hoinr< 
mes  distingués,  entre  autres  :  Louis  de  V.,  are  de 
TfPmUf  14â^lfrl6,  qui  commanda  sous  Charles  YIU 
In  flatte  destinée  à  la  conquête  de  Nafiles,  déploya 
In  plus  hrillanta  valeur  à  Agnadel  ainsi  qu'à  Mari- 
gnan  et  poijir  qc*  là,  baronnie  de  Tr&ns  fut  érigée  en 
marquisat;  -^  OuiH.  de  V.,  qui  suivit  Charles  VllI 
k  la  aonquête  de  Naples  en  qualité  d'éouyer,  fut 
nommé  gouverneur  de  Trani,  et  défendit  vigouren< 
sèment  cette  place  aprèe  le  départ  de  ion  souverain 
<14d&)  :  il  a  hissé  des  Jlffaiovrcf,  puibl.  par  D.  Uar- 
lène  dans  le  Thoumrut  cnecdMorum.  Cette  famille  a 
donné  naissance  dans  le  dernier  aièele  à  six  frères, 
dont  trois  oennus  dans  l'adminisiration  on  les  let- 
taes  :  le  comte  Christophe  de  V.j  né  à  BargenH>nt 
on  1771,  m.  en  18)9,  d^bord  militaire,  puis  préfet 
de  Lot^et-Gafonne  aous  TEmpira,  des  ttouches-du^ 
Kbône  so«ks  la  Hestau ration,  auteur  de  la  Staiùti' 
fue  des  Mouckes'-éu^Mkéne^  1821-29;  de  IhHcm  sur 
Nérae,  sur  la  Ste-BauiM,  etc.  ^  «^  le  marquis  Louis 
François»  dit  V.  7rttM»memhre  libre  de  lAcadémie 
des  msoriptions.  1784-18âO,  auteur  de  recherches 
sur  la  Ckapelh  duco^  ds  ^nn€f .  1826:  d^une  Hisi. 
de  hsni  éAnj9u^  ms;  d'une  ITirl.  de  S.  Xouts, 
mi;— le  'vJcomteAlbaa  F.aarnmumt,  1784-18ÔÛ, 
frère  jumeau  du  précéd.,  préfet  de  la  Veurtbe,  puis 
du  Nord,  plusieurs  fois  élu  député»  ajuteur  d'un  ou« 
vrage  sur  le  Paupdiicmc,  1834,  qui  lui  ouvrit  les 
portes  de  rieadémie  des  Bcienees  morales*,  d'unn 


vju*sn«uYK  (Huioa  de)^  poète  français  du  jir  s., 
qui  floristait  sous  Philippe-Auguste,  a  laissé  10  ou 
1 2  romans  de  chevalerie  ou  Chinsoms  àê^tsu ,  dont 
quelques-uns  aQulament  ont  été  imprimôa.  Len  prin* 
çipaui  mat  :  les  Qua^  ftls  Aymon  (retouché  pour 
le  style  au  milieu  du  zvr  s.),  Menmd  de  Moidavr 
éaa  et  DooZû»  de  Maysncs  (attiibué  quelquefois  au 
poète .^denez),  et  imprimé  an  1860,  par  A.  Pey. 

vu^LBNEuvs  (Romieu  ou  Romée  de) ,  coimétab^  et 
grand  sénéchal  de  Provence,  né  vers  1170,  m.  vera 
ISâO»  prit  Nice  qui  8*était  révoltée  contrôle  comlede 
Protence  Béreoger,  devint  le  principal  mioistre  de 
ce  ponce,  contribua  beauoPup  à  Téclat  de  son  règne 
tant  par  ses  expéditions  maritimes  que  par  ses  actes 
pDUtdqiias,  fut.  après  la  mort  de  Béreager  (1245) , 
tuteur  de  an  filU  (Réatnic)  régent  de  la  Provence, 


mena  sa  pupille ,  devenu*  oonteaaa  de  Provence, 
a«  comte  d'Anjou ,  Charlee ,  firért  ée  6.  Loués,  at 
prépava  ainsi  la  réunion  de  k  Prov«nooà  lacouronEn*. 

Tii.LEiiBVTB  (HéMon  de),  26*  grand  maître  de  Per- 
dre de  St^ean  de  Jérusalem  (13t»46) ,  sueeéda  à 
PoulqueB  de  VHkaret,  enleva  fimyme  aui  Tares  (1944), 
ot  hattit  sor  mer  le  roi  de  Maroo. 

vnxnaguTn  (i.  B.  Sâvestve),  vloe-amiral,  néen 
1763  à  Valenaolea,  oemmandn  Tairière-garde  au  mal- 
houreua  combat  d'Aboukir  (  t79ê  )  et  p«t  gagner 
Malte  après  k  délhite,  fut  en  180&  opposé  à  NoJbcm, 
avec  l'amiral  espagnol  Gravtna,  perolt  la  bataille  de 
Traklgar  et  fut  fait  prisonnier.  Redevenu  libre  en 
1806,  il  revint  en  Franco  et  iprit  la  route  de  Pans; 
mais,  presseotant  nn  mauvais  accueil  de  la  paît  de 
Napoléon,  ils*arréta  à  Rennes  et  s'y  donna  la  mort 

YiiLiNauvB  (Arnaud  de).  F.  ▲iuiavd. 

TILLBQmER,  bg  du  dép.  de  la  Seme-lnf.,  sur  la 
r.  dr.  de  la  Seine,  à  é  k.  8.  0.  de  Caudebee;  900  h. 
Beaui  sites;  vne  superbe  sur  ta  Seine. 

VILLEA,  V.  de  France  (Bas^Rhin).  F.  ville. 

VILLEBÉAL ,  di.-L  de  cant.  (Let*et^aronBo),  à 
30  hil.  N.  de  ViUeneuve^'Agoa;  1719  b. 

viiïumirt  (L.  René),  statisticien,  né  à  Paria  en 
1782,  m.  en  1863,  servit  quelque  tempe  sous  VSm- 
pire  comme  chirurgien  militaive,  rentra  d^  la  vie 
orvile  en  1814  et  déa  lors  se  donna  tout  entier  h  dei 
travavi  dTéconoraie  et  de  statistique  médioale  qui  le 
firent  admettre  h  PAcadémie  de  médecine  et  à  1*A- 
endémie  des  sciences  morales  (1832).  ehasgé  en 
1837  de  kl  mission  d'étudier  la  condition  des  dasaes 
ouvrières,  il  publia  en  IBW  le  résistât  do  sas  re- 
cherches sous  le  titre  de  TobieMi  de  VÉtaipkifêiqwt 
§t  moral  des  ouvriers.  On  lui  doit  en  outre  una 
fode  de  mémoires  sur  les  questions  du  plu»  grand 
intérêt,  notamment  sur  les  Àssomaiiofu  cmvnèru^ 
sur  la  JfortaZtlE^  et  sur  ks  Tables  de  mortolfftf. 

TILLEROl  (Nie.  de  murvnxB,  seigneur  d^,  ne 
en  1&42,  m.  en  1617,  fut  empkjfé  par  Catherine  de 
Médicis  dans  deui  négooiations  importaolBS  en  £a- 
pagne  et  en  Italie,  devint  secrétaire  d*£tat  en  1567. 
se  maintint  sous  Charles  IX  et  Henri  III,  fM  de^- 
tué  en  lé88  comme  partisan  des  Guiaes  et  entra  dans 
le  conseil  du  duc  de  Mayenne,  bien  quil  iùi  un  des 
chefs  du  tiers  parti.  S^étantsaUiéàKenri  IV  après soo 
abjuration,  il  redevint  secrétaire  d*£tat  (1594),  co» 
serva  ce  poste  quatre  ans  sous  Louis  ZIII  (1610-14], 
et  poussa  de  toutes  ses  forces  à  TaUianoo  eepagnok. 
Pour  se  ménager  Tappui  de  Ooncini,  il  contribua  i 
faire  élever  au  marée halat  cet  indigne  favori,  mais  0 
ne  tarda  pas  à  se  brouiller  avec  lui  et  fut  disgracié. 
U  recouvra  toutes  ses  charges  après  le  meurtre  de 
Cencini.  Il  a  laissé  des  UUrts  au  wwréthaX  de  Jfa- 
iifinun  et  des  Mimoires  d'Jflnt  (de  1&67  à  1604,  Im- 
pnmés  en  16)2,  et  reproduits  dans  la  collection  Pe- 
titot).  --  Son  petit-âts,  Nie.  de  V.,  1807-1686,  sei^ 
vit  en  Piémont,  en  Espagne,  en  Lorraine,  rsçaten 
1646  le  bâton  de  maréchal^  et  fut  nommé  gouver- 
neur de  Louis  XIV,  qui  lui  conserva  beaucoup  d^af- 
feotiOB,  et  le  fit  duc  et  pair  on  1663. 

TitLBROi  (Fr.  de  NBUPViLLB,  duc  de),  fils  du  préc , 
né  en  1643,  fut  élevé  avec  Louis  XtV,  qui  eut  pour 
lui  une  extrême  amitié.  Il  ne  se  fit  connaître  pen- 
dant sa  jeunesse  çue  par  ses  galanteries  :  les  fem- 
mes k  surnommaient  Is  Charmant.  S*étant  distin- 
gué à  Norwinde  (1693),  il  fat  tout  à  coup  nommé 
maréchal.  Chargé  d'un  commandement  on  ohef  i  k 
pkce  du  maréchal  de  Luxembourg  (1095  et  96),  il 
commit  des  fautes  grossières  et  kissa  prendre  Na- 
mur.  Son  ineptie  fut  enoore  plus  fatalodans  la  guerre 
de  la  succession  d*£spBgne  :  général  en  chef  oe  l'a^ 
mée  d'Italie,  il  se  fit  battre  à  Chiari  par  le  prince 
Eugène  et  se  laissa  prendre  dans  Crémone  (I702). 
Dans  les  Pays-Bas,  il  fut  défait  à  Vigoamont.  près 
de  Huy  (170&),  et  perdit  l'année  aui vanta  k  désas- 
treuse bataille  de  Ramillies.  Enfin.  Louis  XIV  lui 
ôta  k  commandoflMnt,  mais  il  ne  l'en  aceabk  pas 
moins  de  kvenrs  :  U  lui  donna  k  gouvernement  de 


flLL 


—  197^  — 


VlLt 


Ljêix  y  ta  le  n»mma  par  asm  teatomeat  gonrameor 
dfrLwiis  XV.  Informé  oosfidentiellemeDt  dn  contenu 
du  tMtaflMDl  du  roi,  VUleroi  vendit  ce  secret  au  due 
d'Orléaos,  qui^  en  récompense,  le  nomma  prési- 
dent du  CDttsetl  des  finances.  Ayant  dans  la  anite 
cffeoeé  le  Rteent  par  les  eraintea  byposrites  Qu'il 
affectait  pour  la  sûrelé  du  ieune  wcà  Louis  XY,  dooÉ 
il  était  resté  geuTernetjr,  il  reçut  ordre  de  quitter  la 
cow.  II  mourut  obscurément  à  Lyon  en  1790. 

YUXXBS  (GIl},  littérataar,  né  en  1767  à  Bouiap 
en  Lorraine:,  m.  en  18I&,  aerrit  qudque  teoyps 
comme  oCftcier  d^rtillsrie,  émigra  en  1798,  se  fiaa 
à  Lubeck^  s'enthousiasma  pnur  la  Uttèrature  et  la 
pbilosopbie  aUemandes  et  entreprit,  de  cenoert  awc 
Mme  de  Stafll,  de  les  faire  oonnaUra  à  la  France.  8a 
partialité  pour  rAlieniagne,  une  Woehure  qu'il  p^ 
blia  sur  la  prise  de  Lubeck  par  les  Françaia,  son  ep^ 
position  à  la  réunion  des  ?illes  banséatiques  à  TEoi*- 
pire,  la  firent  mal  voir  dngouveBneBMntiimpérial.  B 
fui  néanmoins  nommé  professeur  de  linératnrsà  G«V 
tingue  par  le  roi  Jérôme  Bonaparte,  et  eo^it  mdme 
recnercoé  à  la  eoor  de  ce.  poinea  Ses  principaux  en^ 
vrages  sont  la  Fhihêopkie  de  Kami  ou  PrincifÊS  fm^ 
dammUaun  de  la  phiiiêophiê  tramcmdÊtUak,  Metz, 
1801 ,  le  premier  ouvrage  où  cette  pfai&osQipbîe  ait  été 
exposée  en  Pranoeavec  darté  ;et  un  Mssui  «ur  Tasprit 
et  Vinflutmùe  ds  la  réfornuHwm  dt  iaïf Jmt  (couronné 
par  l'Institut  en  ISM) ,  o«  fl  fût  l'apologie  de  la  Ré- 
formation  au  point  de  vue  pbilosopbiqtto  et  politique. 

VlLLERS-BOCAGa,  cb.-l.  do  c.  (Calfudos),  à  3& 
kiL  0.  de  Caen;  HM  bab.  Gommeroe  d^csufii  (pour 
rAngletene)  et  de  bestiaux.  —  Gb.-L  de  eai^ 
(Somme),  à  14  kil.  N.  d'Amiens;  1482  babw 

TlLLSES-GOriEBETS,  oh.-l.  de  cent  (AiSBO) ,  b 
M  kil.  6.  0.  de  Soissooa,  dans  la  forêt  de  Rcia; 
3567  bak  Vieux  cbAtean  des  dus  do  Valois,  fMdé 
par  Fmnfoia  I .  aenwnt  auj.  de  dépéit  de  asendictté. 
François  I  y  donna  en  IbSd  un  ôdit  qui  limitait  la 
compétence  des  tribunaux  ocotèsiastiques  et  créait 
les  registres  de  Télat  civil  :  oette  ordonnance  fui  ap- 
pelée Ut  QwitUlmine  pnree  qu'dle  avait  été  rédigea 
par  OuilULume  Poyet.  Patrie  de  Domoustier. 

TILLERS-FARLAY,  cb.-^L  de  cant.  (Jura),  b  22 
kiK  N.  de  Poligny;  8â6  bab. 

TILtEESSCXEL.  cb.-L  dec.  (Hto^Satee)^  b  18 
kil.  S.  de  Lure;  1410  b.  fiauCs  fourneaux.  Titre  d'un 
marquisat,  appartenant  à  la  maison  de  GvamaMSit. 

VUXB^I» TOURBE,  cb.-^l.  de  &  (Marne), à  16 
kil.  N.  0.  de  Ste4Aenebould;  563  bab. 

TILLES  LIBRES.  On  appelait  ainsi  dans  Tanden 
empire  ^Allemagne  des  villes  qui  ne  relofaieikt  d'au- 
cun seigneur  et  se  gouvernaient  éUea-mAiAes.  La  |>lu- 
part  de  cas  villes  étaient  en  même  temps  YUka  tm- 
périoU»j  o.-è>d.  qu'elles  étaient  placées  sous  la  pro- 
tection immédiate  de  l'empereur  d'Allemagne.  F. 
iitPÉRULBB  (Villes).  —  Auj.  dana  la  Confédération 
germanique,  il  y  a  quatre  villes  libres  :  Francfort- 
sur-le-Mein,  Hambourg,  Brème  et  Lubeck^ 

▼ILLgrTB  (laL  F.  Là  vtLunn. 

VULLETTE  (fHiil.  de  vALom,  marquis  de),  né  en 
1631,  d'une  famille  ancienne  de  Normandie,  m.  en 
1707,  était  par  sa  mèm  petit-fils  du  fameux  csUvi- 
oiste  Agrippa  d'Aubi^né,  et  fut  Ini^nérae  élevé  dans 
le  Calvinisue.  Il  sernt  dans  la  marine,  se  distintrua 
surtout  aux  oombntade  Mesaine  et  d'AAosta  (1676;  et 
se  retira  on  1681  avec  le  grade  de  chef  d'escadre. 
Ayant  abjuré  le  Cahrinisme,  il  fut  comblé  de  faveurs. 
H  a  kisaé  dlntérossants  JMmotrst,  qui  ont  été  pu- 
bliés en  1844,  par  Monmerqué.  —  La  marquise  de 
VillettSL  aa  mère,  était  tante  de  Mlle  d*Aubigné 
(Mme  do  Maintenou). 

viLLBTTi  (Cb. ,  marquis  de) ,  né  è  Paris  en  1736 , 
m.  on  1703,  fils  d'un  trésorier  de  reitraordinaire 
des  guerres,  aimait  à  se  dire  fils  de  Voltaire,  qui 
avsH  effeotrvement  pour  lui  ime  affection  toute  na- 
temflUnetqnilni  fit  épouser  on  1777  Mlle  do  Va- 
rinourt,  m  protégée  (F.  CMiprèa).  Il  servit  qudque 
loKps  dÉna  In  cavalerie  et  prit  part  à  la  guerre  de 


Sept  ans  an  muiité  de  maréobal  généftd  dos  togia. 
Lors  de  la  Révolution,  il  bréOa  avec  eatanution  sea 
lettrée  de  nobleam»  et  fut  élu  membre  do  la  in- 
vention; dana  le  procès  du  roi,  il  vota  pour  la  f4< 
clttsion  seuleaae«L  Voltaire  avait  voulu  lui  faim  usa 

Sktation  de  poète,  qu'U  méritait  fort  peu,  et  Fa»- 
it  le  TibuUê  /'ranpats.  Sea  OEuofut  (prose  et 
poéoie)  ont  été  superbement  iasprimém  à  Para,  tT86 
(sooB  la  rubrique  d'Bdimbottrg).—  Mme  dte  Viilotto, 
né*  de  Var&eourt,  était  d'une  famille  iwble,  maia 
aana  fertuma.  Bette  et  d'un  aissabio  mBactèru,  oB* 
plut  k  la  nièce  de  Voltaire,  Mme  Denis,  qui  lu»|iên: 
eUe  se  concilia  égalemant  l'affaotieii  de  Voitaira  qu 
ne  l'appelait  ^e  beik  et  b«ims»  et  qui  la  maria  an 
marqua  de  ViUette,  bomma  pou  digne  d'une  toUa 
femme  et  peu  prapvo  à  la  rendre  beureuse.  EUo  vé- 
cut jusqu'en  1672,  et  se  signaLa  par  m  bienfmsaace. 

VILLEDEBAKKE ,  cb.-l.  de  cant.  (Rbéne),  à  10 à. 
E.  de  Lyon,  sur  la  limite  du  dép.  du  l'Isère^  au- 
quel il  appartenait  précédemment;  5650  b.  AJ^iéts 
de  tissus,  blancbisserie  de  cire,  produits  cbimiques. 

VILUSBB4£-BEL,  Tge  do  Sein»-oi«Oim^  à  9£ 
kiL  &  B.  de  Pentoise,  an  pied  de  la  rnootagns  et  de 
la  forêt  d'&ounn;  2132  bab.  Cbemin  do  f«.  Baiim 
nuisons  decampsgnoL 

VILUEBS-SAllîT^BOBCffiS,  ch.L  de  o.  (SaUM* 
et*Mame),  à  IS  kil.  KL  B.  de  Pcovina;  1023  bab. 

VILLUSRS-BE'L'iSLB-ADAlf  (Jmn  de),  maréoM 
de  Fmnee ,  né  en  136i,  servit  le  duo  de  Bourgogne 
Jean  sans  Pour,  surprit  Paris  en  1416,  y  eierça  une 
sani^te  domination  et  reçut  en  réoompenm  do 
Jean  sans  Peur  le  bAton  de  maiâcbal;  mais  il  ne  put,. 
aprèa  l'assassinat  du  duc,  s'accorder  avec  te  roi  d  An- 
gleterre Henri  V,  qui  k  mit  à  la  BaaiîUn.  Vilknra 
n'en  sortit  qu'à  la  mort  de  oo  prince  et  nootinua  de 
jouer  un  grand  réle  dans  la  guerre  civile.  Genâmsè 
dans  son  titre  de  maréchal  après  la  paix  d'Arma 
(143S),  il  reprit  Pontoisa  aux  Anglais,  et  eut  uns 
grande  part  à  la  réduction  de  Paris.  11  fut  lue  en 
1437  dansuM  émeute,  à  Bruges. 

viujEna-BB'L'isiA'AnAii  (Pàil.  do),  grand  mettre 
de  l'ordre  de  SWJean  de  Jérusalem,  né  en  1464,  m. 
en  1534,  fut  élu  en  1421,  au  moment  où  Sobman 
préparait  le  aiége  de  Rbodea.  En  1592,  il  défendit 
itk^  «vec  6Û0  obevuKefB«t  4500  aoldata,  contre  300000 
bommea  et  4Û0  bfttimenta  de  guerre  et  prolongea 
toute  une  année  cette  défwm  bdrOIque.  Foroé  enfin 
de  rendio  k  place  (1^13^,  il  se  retim.  en  llalin  et 
se  fiia  profviaoïmment  à  Yiterbe;  après  d*épinensea 
négociations  U  obtint  de  Cbarka^tnt  les  Iles  dn 
MaUe  eA  de  Goaxo  pour  son  Ordre  (1&80).  Sa  mort 
fut  bbtée,  diH>tt,  par  les  ehagrinaqoe  lui  causèrent 
les  diviaiona  et  les  désordres  des  Cbevaliers. 

inujxRS.  duc  de  Bucfcingbam.  F.  nocnuGHAM. 

yiLUMSON  (I.  B.  d'utsande).  beUénista,  né  bCor- 
beil  en  1150,  m.  en  1805,  Ait  admis  dès  1772  b  fA- 
cadénde  des  mscriptions,  voyagea  en  Allemagne,  en 
Italie,  en  Hollande  pour  y  mire  des  reoberobes  pèi- 
iologiqum,  découvrit  à  Venise  un  manuscrit  de  17- 
linde,  aeoempagna  GboiaeuMloirffior  à  Gonstanti- 
Dopk  en  1185  et  visita  Smyme,  les  tlea  de  l'Arobi- 
pef,  ks  couvents  du  mont  Atbos,  chercbant  partout 
de  nouveaui  manuscrits.  Il  venait  d'être  nommé 
professeur  de  grec  au  collège  de  France  quand  U 
mourut  Entre  autres  publications  importantes ,  on 
lui  doit  :  itpolionti  leonson  ^ifcum  iliadii  H  Od^»' 
seky  Paris,  1773  ;  k  PattùnUi  de  Longue,  1776; 
iinrcdata  fr«oa  t  rrgia  Fwrifienti  tt  «  Te^tta 
S.  Marci  bftééMbmt  drprompto,  1781  :  Ikïta  teni» 
grâpca  Prorerbiorum,  ÈeelettaiHty  etc.,  1784;  Bo- 
meri  Hias  nd  vH9ris  sodiof  ceaefi  fUkm  rtemêiia; 
seholia in  ûêm  mntiquûnma.  Venise,  1788,  in-CoL  : 
c'est  une  des  pius  savantes  éditions  de  YiUadê. 

VILLON  (Fmnç.),  poète,  né  à  Auvem  près  Bon- 
toise  en  1431 ,  m.  vers  1484.  Pauvre,  oiaif  et  rioieui, 
il  se  fit  plusieurs  fois  empriaonnor  pour  vol  et  fbt 
condamné  pur  le  Cbfttekt  A  être  pâdu;^  le  parle- 
ment, anr  son  appel,  commua  k  peino  on  un  "~ 


VIMO 


—  1980  — 


VINC 


nissement.  De  nouveaux  méfaits  le  firent  mettre  en 

Sriaon  à  Meung-sur-Loire  :  Louis  XI.  qui  faisait  cas 
e  son  talent,  le  fit  remettre  encore  «n  liberté.  Ses 
poésies  se  ressentent  de  ses  mœurs  :  t'impiété,  Tim- 
moralité,  la  satire  grossière  y  dominent;  mais  d'un 
autre  côté  on  y  reconnaît  un  tour  vif  et  spirituel, 
une  allure  franche  et  naturelle,  enfin  cette  verve 
et  ce  mordant  qui  caractérisent  l'esprit  gaulois ,  avec 
un  talent  réel  de  versificateur  et  de  conteur.  Villon 
est  le  véritable  auteur  du  genre  marotique  que  Ma- 
rot  n'a  fait  que  perfectionner.  Ses  OEuvret,  réunies 
pour  la  1'*  fois  en  1439,  ont  été  éditées  en  1742  par 
Leduchat,  en  1832  par  l'abbé  Prompsault,  en  1854 
par  le  bibliophile  Jacob  (P.  Lacroix).  Elles  se  com- 
posent du  Petit  et  du  Grand  Testament  y  cadre  ori- 
ginal où  entrent  une  foule  de  ballades,  de  sonnets, 
de  rondeaux;  on  y  remarque  surtout  la  ballade  des 
Dames  du  temps  jadis.  Boileau  a  dit  de  lui  : 

▼Ulon  sot  le  premier,  dans  ces  siècles  grossiers. 
Débrouiller  Tiirt  coafus  de  nos  vieax  romanciers. 

Campaux adonné  :  Vilîon.sa  Vieetses Œuvres,  1859. 

▼ILMAIfSTRAND,  v.  forte  de  Russie  (Finlande), 
sur  le  lac  Salma,  à  50  k.  N.  0.  de  Viborç.  Les  Rus- 
sas  V  remportèrent  une  sanglante  victoire  sur  les 
Suédois  en  1741  et  enlevèrent  la  place  aux  Suédois. 

VILNA  ou  WILNÀ,  V.  de  Russie,  dans  l'anc.  Li- 
thuanie,  oh.-l.  du  gouvtde  Yilna,  sur  la  Vilia  et  la 
rileska,  à  928  k.  S.  0.  de  St-Pétersbourg;  52 000  h. 
Archevêché  catholique,  évéchégrec,  consistoire  lu- 
thérien, cour  d'appel,  université  (fondée  de  1576  à 
1587,  restaurée  en  1803,  supprimée  en  1832,  mais 
rétablie  depuis);  école  de  médecine  et  chirurgie, 
école  maritime,  école  grecque  de  théologie,  école 
normale  ;  collège  piariste ,  coUége  des  sciences  phy- 
fioues  et  anatomiques.  Cathédrale  de  St-Stanislas 
(ou  l'on  admire  une  belle  chapelle  de  St-Casimir  et 
an  cercueil  d'argent  pesant,  dit-on,  1500  kilogr.); 
hôtel  de  ville  magninque;  arsenal:  palais  du  gou- 
vernement, palais Oginski,  Radziwiil,  Potocki,  Van- 
kovic,  etc.;  bibliothèque,  jardin  botanique,  obser- 
vatoire (d'où  les  Russes  comptent  leur  t" méridien), 
musée  d'archéologie.  Assez  grand  commerce  avec 
Riga,  Memel  et  Kœniffsberg  :  les  Juifs  surtout  en 
sont  en  possession.— Vilna  a  été  fondée  en  1322  par 
Ghédimin,  qui  en  fit  la  capitale  du  grand-duché  de 
Lithuanie.  Les  Jagellons  y  avaient  un  beau  et  vaste 
château,  qui  fut  détruit  en  1797.  De  fréquents  in- 
cendies (surtout  en  1748  et  49)  ont  ravagé  cette  ville  ; 
elle  a  beaucoup  gagné  depuis  qu'on  l'a  rebâtie.— Le 

Jouvt  de  Yilna,  formé  de  la  Lithuanie  proprement 
ite,  a  pour  bornes  ceux  de  Grodno  à  l'O.,  de  Minsk 
à  l'£.  et  confine  au  roy.  de  Pologne,  à  la  Prusse  et 
à  la  mer  Baltique  :  445  kil.  du  N.  0.  au  S.  E.,  sur 
155  de  largeur  moyenne  :  env.  840000  h.  Sol  plat, 
arrosé  parle  Niémen;  brumes  et  froids  humides; 
solassez  fertile  (grain,  lin.  houblon);  vastes  forêts; 
abeilles  sauvages ,  cocnenille  polonaise. 

VILVORDE,  V.  de  Belgique  (Brabant  mérid.),  à 
12  kil.  N.  £.  de  Bruxelles;  5000  hab.  Chemin  de  fer. 
Vieux  château  (aui.  maison  de  correction  et  de  tra- 
vail, où  sont  1200  détenus).  Dentelles,  aiguilles. 

VIMEUX  (le),  petit  pays  de  l'anc.  Picardie,  vers 
la  côte,  entre  la  Bresle  et  la  Somme,  auj.  compris 
dans  le  dép.  de  la  Somme,  avait  pour  lieux  princi- 
paux 8t- Valéry- sur-Somme  et  Saucourt-en-Vimeux. 

VIMIEIRO,  V.  de  Portugal  (Estramadiire),  à  65  k. 
N.  de  Lisbonne;  1800  hab.  Les  Français  commandés 
par  Jonot  y  ftarentdéfaiu  le  21  août  1808. 

▼IMI5AL  (mont),  Viminalis  mofu,  une  des  7 
collines  de  Rome,  dans  la  partie  orientale,  entre  le 
Çuirinal  an  N.  et  l'Esquilin  au  S.»  éuit  ainsi  nommée 
de  l'abondance  des  osiers  {vimina)  qu'on  y  trouvait. 

VIIUOSO,  V.  forte  de  Portugal  (Tras-os-Montes) , 
â  38  k.  0.  N.  0.  de  Miranda;  1000  h.  Berceau  de 
la  famille  Brasanoe.     • 

VIMORY,  bg  du  Loiret,  à  7  k.  S.  de  MonUrgis; 
1000  h.  Henri  de  Guise  y  battit  les  Allemands  en  1587. 


VIMOUTIERS,  ch.'l.  dec.  (Orne),  sur  la  Vie  (af- 
fluent de  la  Dives) ,  à  32  k.  N.  B.  d'Argentan;  3698 h. 
Trib.  de  commerce.  Fabrication  de  toile  de  cretonne 

YIMY,  ch.-l.  de  e.  (Pas-de-Calais),  à  10  kil.  N. 
d*Arras;  1281  hab.  Fabriaues  de  sucre  indigène. 

VINAROZ,  V.  et  port  d'Espagne  (Valence),  sur  la 
Méditerranée,  à  14  kil.  N.de  Peniscola;  10000  hab. 
C'est  là  que  mourut  le  duc  de  Vendôme  (1712). 

YIIfAY,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  à  10  klL  N.  E.  de  St- 
Marcellin;  3377  hab.  Taillanderie,  filature  de  soie. 

TINÇA ,  ch.-l.  de  c.  (Pyrénées-Orient),  près  du 
Tet,  à  10  kil.  E.  N.  E.  de  Prades;  1943  hab.  VieUles 
fortifications.  Eaux  minérales. 

YINCENNES,  Àd  vicenas,  cL.-l.  de  c.  (Seine), 
dans  l'arr.  de  Sceaux,  à  6  kil.  E.  de  Paris:  13414  h. 
Château  fort,  susceptible  d*une  bonne  défense  et 
important  comme  arsenal;  école  et  parc  d'artillerie; 
chemin  de  fer,  vaste  bois  enclos  de  murs,  trans- 
formé depuis  1860  en  un  magnifique  parc  d'agré- 
ment, avec  lac  et  eaux  courantes;  ce  bots  n'a  pas  moins 
de  876  hectares.  —  Le  château  fut  bâti  par  Philippe- 
Auguste  (1183).  Il  fut  aux  xu*,  xui*,  ziv«  s.  une  des 
rés^idences  favorites  des  rois  de  France.  S.  Louis 
rendait  la  justice  sous  les  chênes  du  bois.  Philippe 
de  Valois  fit  démolir  le  vieux  château  et  com- 
mença en  1337  le  donjon,  qui  fut  achevé  sous  Char- 
les V;  la  chapelle,  commencée  sous  Charles  V  et 
achevée  seulement  sous  François  I  et  Henri  II,  est 
ornée  de  vitraux  peints  par  Jean  Cousin,  sur  les  des- 
sins de  Raphaël.  Depuis  Louis  XI,  en  1472,  œ  châ- 
teau a  souvent  servi  de  prison  d'Etat  :  c'est  dans  ses 
fossés  que  le  duc  d'Engbien  a  été  fusillé  (1804).  Les 
ministres  de  Charles  X  y  furent  retenus  prisonniers 
en  1830  jusqu'à  leur  translation  â  Ham.  Les  Alliés 
en  firent  le  blocus  en  1814  et  1815,  mais  le  général 
Daumesnll  refusa  de  se  rendre  et  sauva  ainsi  tout 
le  matériel.— Vincennes  s'app^t  autrefois  La  Pis- 
sotte  ^  et  dépendait  de  Montreuil. 

vnfCBNNES,  V.  des  fitats-Unis  (Indiana^ ,  sur  la  r.  s. 
de  la  Wabash,  à  son  embouch.  dans  TOnio,  à  180  k. 
S.  0.  d'indianopoiis;  2500  hab.  Êvèché  catholique. 
Imprimeries,  banque,  etc.  Fondée  en  1735  par  des 
émigrants  français  du  (Canada. 

YINCEMT  (S.),  martyr,  né  à  Saragosse,  avait  été 
ordonné  diacre  par  Valère,  évèque  de  cette  ville, 
quand  le  proconsul  d'Espagne  Dacien  lui  fit  subir 
le  martyre  en  304.  Il  fut  soumis  aux  plus  horribles 
supplices;  le  geôlier,  à  la  vue  de  la  constance  du 
saint,  se  fit  baptiser.  On  le  fête  le  22  janvier. 

VINCENT  DB  LBRiNS  (S.),  Gsulois,  avalt  ocouçé  des 
postes  élevés  lorsqu'il  se  consacra  à  la  vie  reli^euse. 
h  s'enferma' dans  le  couvent  de  Lérins,  étudia  la  Bi- 
ble, les  Pères,  et  devint  un  profond  théologien.  U 
mourut  vers  450.  On  a  de  lui  un  Commonitorium 
fjfregrini^  composé  vers  434,  dont  la  meiUeure  édi- 
tion est  celle  de  Baluze  (1663)  :  dans  ce  livre  il  pré* 
munit  ses  lecteurs  contre  les  nouveautés  religieuses. 
Onlefètele24mai. 

vincciaT  DE  bbàuvjlis,  Ftiicenttiif  BeOovacensis, 
né  vers  12(X)  à  Beauvais,  à  ce  qu'on  croit,  mort  vers 
1264,  entra  dans  l'ordre  de  St-Dominique,  jouit  de  la 
confiance  de  St  Louis,  fut  chargé  par  ce  prince  de 
rédiger  un  résumé  des  sciences  qu'on  cultivait  alors, 
et  composa  dans  ce  but  le  Jftrotr  général  {Spéculum 
majtu),  espèce  d'encyclopédie,  divisée  en  4  parties  : 
le  Jftrotr  naturel,  description  de  la  nature;  le  Mi- 
roir moral  y  traité  de  moral;  le  Jftrotr  scientifique 
(en  latin  Doctrinale) ,  contenant  la  philosophie,  U 

{(hysique,  la  rhétorique,  la  grammaire,  la  politique, 
e  droit,  la  médecine,  la  théologie,  etc.  ;  le  Jftrotr 
historique.  Ce  curieux  ouvrage  a  été  imprimé  pour 
la  l'*  fois  à  Strasbourg  en  1473,  10  vol  in-fol.,  et  plu- 
sieurs fois  réimprimé.  Il  a  aussi  composé  un  traité 
De  erudUione  puerorum  regalium.  On  doit  à  l'abbé 
Bourgeat  des  Études  sur  Vincent  de  Beauvmie^  1856. 
viKCBRT  FERMER  (S.),  prédicateur  espagnol,  né  â 
Valence  en  1357 ,  entra  dans  l'ordre  des  Dominicains 
et  se  fit  une  telle  réputation  qu'on  venait  pour  Té- 


VINC 


—   1981  — 


VIND 


coûter  de  tous  les  points  de  TEspagne.  Il  fût  appelé 
par  plusieurs  princes  étrangers,  se  fit  entendre  en 
France,  où  il  prêcha  contre  les  Vaudois,  en  Angle- 
terre, en  AUemagne.  Pris  pour  arbitre  par  plusieurs 
princes»  il  assura,  par  sa  décision,  le  trône  à  l'infant 
de  Castille,  Ferdinand.  Il  mourut  à  Vannes  en  1419, 
épuisé  par  les  mortifications.  On  le  fête  le  5  avril. 
L^abbé  Bayle  a  écrit  sa  Vie,  1856. 

viNCSNT  DE  PAUL  (S.),  Célèbre  par  sa  charité  et  son 
déyouement,  né  en  1576  près  de  Daz  (Landes),  d'une 
famille  pauvre,  garda  les  troupeaux  de  son  père  dans 
son  enfance,  parvint  à  grand'peine  à  faire  des  études 
théologiques  à  Toulouse,  et  fut  ordonné  prêtre  en 
1600.  £n  allant  par  mer  de  Marseille  à  Narbonne 
(1605),  il  fut  pris  par  un  pirate  de  Tunis  et  vendu 
comme  esclave;  il  convertit  son  maître,  qui  était  un 
Savoyard  renégat,  et  revint  avec  lui  en  France  au 
bout  de  deux  ans.  Il  accompagna  à  Rome  en  1608  le 
vice-légat  d*Âvignon,  et  reçut  du  cardinal  d'Ossat, 
ambas^eur  de  France  à  Rome,  une  mission  auprès 
du  roi  de  France  Henri  IV.  ce  qui  l'amena  à  Paris. 
Nommé  en  1610  aumônier  de  Marguerite  de  Valois, 
il  refusa  des  postes  brillants  pour  aller  occuper  la  mo- 
deste cure  de  Clichyprès  Paris  (1612);  puis  il  entra 
comme  instituteur  chez  Emmanuel  de  Gqndi ,  comte 
de  Joigny,  général  des  galères,  dont  il  éleva  les  trois 
fils  (1613).  En  même  temps  il  faisait  des  missions 

3ui  opéraient  de  nombreuses  conversions,  fondait 
es  Confréries  de  charité,  visitait  par  toute  la  France 
les  malades ,  les  prisonniers,  les  galériens,  faisant 
tousses  eflTorts  pour  améliorer  leur  sort.  Louis  XIII, 
charmé  de  son  zèle  et  de  ses  succès  ,  le  nomma  au  - 
mônier  général  des  galères  (1619)  :  visitant  un  joui' 
le  bagne  de  Marseille,  il  prit  la  place  d'un  forçat, 
père  de  famille,  dont  le  désespoir  Tavail  vivement 
émn.  S.  Vincent  fonda  en  1625  la  congrégation  des 
Vrétres  de  la  Mission,  destinés  à  instruire  le  peuple 
des  campagnes  et  à  former  des  prêtres  dans  les  sé- 
minaires; en  1634,  il  forma  l'institution  des  Sœurs 
de  la  Charité,  pour  le  service  des  pauvres  malades.  On 
lui  doit  également  l'établissement  desEnfanUTrou- 
vis:  le  sort  de  ces  malheureux,  longtemps  incer- 
tain, fut  fixé  définitivement  en  1648,  après  un  dis- 
cours éloquent  de  S.  Vincent  qui  èlectrisa  toute  l'as- 
semblée, et  qui  détermina  tous  les  assistants  à  faire 
les  plus  grands  sacrifices.  Il  fonda  encore  en  IG53, 

Eour  80  vieillards,  l'hospice  du  nom  de  Jésus,  et 
ientôt  après  l'hôpital  général  des  pauvres  de  la  ca- 
pitale, à  la  Salpêtrière  (1655).  Ce  saint  personnage 
mourut  en  1660.  chéri  et  vénéré  de  tous.  On  l'avait 
surnommé  l'Intendant  de  la  Providence.  Sa  fête  se 
célèbre  le  19 Juillet.  Sa  Vie  a  été  écrite  par  Âbelli, 
Collet,  Capefigue  (1827)  et  l'abbé  Maynard  (1860); 
son  Panégyrique  par  l'abbé  Maury.  —  Une  des  prin- 
cipales églises  de  Paris  a  été  placée  sous  l'invocaliop 
de  S.  Vincent  de  Paul.  Située  sur  la  place  Lafayette, 
à  l'extrémité  N.  de  la  rue  HauteviUe.  cette  église  est 
ornée  à  sa  façade  d'un  fronton  représentant  le  saint 
entre  la  Foi  et  la  Charité;  à  chacun  des  coins  de  la 
façade  est  une  tour  quadrangulaire  de  46*  de  haut; 
Tintérieur  offre  l'image  d'une  basilique  romaine  avec 
une  triple  nef.  Cet  édifice  a  été  commencé  en  1824  sur 
(es  plans  de  MM.  Le])ère  et  Hittorf  et  achevé  en  1844. 
VINCENT  DE  PAUL  (Société  de  S.) ,  association  ca- 
tholique et  charitable  créée  en  1833  à  Paris,  par 
M.  Baiily,  qui  en  fut  le  premier  président,  se  pro- 
Dose^  non-seulement  de  soulager  la  misère,  mais 
aussi  de  former  ses  membres  à  la  pratique  de  la 
charité.  Elle  se  compose  de  laïques  qui  se  réunissent 
tous  les  huit  jours  ou  tous  les  quinze  jours  en  con- 
férence pour  s'occuper  de  bonnes  œuvres;  elle  se  re- 
crute principalement  parmi  les  jeunes  gens.  Cette 
Société  s'est  rapidement  répandue  par  toute  la  France 
et  même  à  l'étranger,  et  a  fondé  oansles  principales 
fiUea  dea  Conférences  qui  toutes  reconnaissaient  un 
prétident  unique.  Cette  organisation  a  fini  par  ex- 
citer des  défiances  politiques ,  qui  ont  amené  en  1861 
la  suppression  du  président  et  du  conseil  général. 


viNCBNT  (Isabeau).  7.  BnioftRB  db  cbbst. 

VUVCl  (Léonard  de),  célèbre  peintre  de  Téoole  flo- 
rentine, né  en  1452  au  cb&teau  de  Vinci,  près  de 
Florence,  étudia  la  peinture  sous  André  Verrochio, 
se  distingua  à  la  fois  comme  peintre ,  sculpteur , 
ingénieur,  mécanicien  et  architecte^  exécuta  un 
grand  nombre  de  travaux  pour  Ludovic  Sforoe ,  qui 
le  nomma  directeur  de  Tacadémie  de  peinture  et 
d'architecture  de  Milan,  quitta  Milan  après  la  con- 
quête du  Milanais  par  Louis  XII,  habita  tantôt  Flo- 
rence, où  il  eut  dans  Michel-Ange,  encore  jeune, un 
concurrent  redoutable,  tantôt  Rome,  oii  Léon  X  lui 
fit  peu  d'accueil,  et  vint  enfin  se  fixer  en  France  sur 
la  proposition  de  François  I,  qui  le  combla  de  bien- 
faits (1515).  Il  mourut  en  1519  à  Amboise  :  on  a  pré- 
tendu', mais  à  tort,  que  ce* fut  entre  les  bras  mêmes 
du  roi  (le  roi  se  trouvait  alors  à  St-Germaio).  Léo- 
nard de  Vinci  laisse  peut-être  à  désirer  pour  le  co- 
loris; mais  il  est  le  premier  qui  ait  réalisé  à  un  baut 
degré  en  peinture  les  principes  du  beau;  il  est  avec 
Raphaël  celui  qui  a  peint  les  têtes  de  vierges  les  plus 
belles  et  les  plus  touchantes.  Une  Ste-Cène  qu'il  avait 
peinte  à  fresque  dans  le  réfectoire  des  Dominicains 
de  Milan  était  son  chef-d'œuvre  ;  mais  le  temps  l'a 
presque  effacée  (il  en  existe  une  copie  réduite  au  mu- 
sée du  Louvre).  Les  superbes  cartons  qu'il  avait  faits 
avec  Michel-Ange  pour  la  salle  du  conseil  à  Florence 
sont  aussi  malheureusement  perdus.  Le  musée  du 
Louvre  a  de  lui  9  tableaux  ou  portraits,  entre  autres  : 
la  Vierge  aux  rochers,  la  Vierge  sur  les  genoux  de 
Ste-ÀnnCf  le  portrait  de  Chartes  VIII,  et  le  célèbre 
portrait  de  Lisa  del  Giocondo  (la  Joconde),  gravé  à 
Paris  en  1842  par  Fauchery.  Comme  sculpteur  et  in- 
génieur, Léonard  de  Vinci,  a  laissé  aussi  de  beaux 
monuments  de  son  gén)e.  Il  cultiva  également  les 
lettres  avec- succès,  et  composa  des  sonnets  estimés. 
On  a  de  lui  un  Traité  de  la  peinture  (en  italien), avec 
des  dessins  de  Poussin,  Paris,  1651,  trad. par  Gault 
de  St-Germain ,  1803,  et  qui  se  lit  encore  avec  fruit. 

YINCY  ou  viNCiÀC,  anc.  village  de  France,  qu'on 
croit  êtreauj.  Jinehy  ou  Crèvecomt,  entre  Arras  et 
Cambray.  Charles  Martel  y  battit  en  717  Cbilpéric  II, 
roi  de  Neustrie. 

VINDÉLICIE ,  partie  du  Wurtemberg .  de  la  Souabe 
et  de  la  Bavière  occid,;  région  de  l'Europe  ancienne, 
entre  le  Danube  au  N.,  la  Gaule  à  10.,  la  Rhétie 
au  S.  et  le  Norique  à  l'E. ,  était  ainsi  nommée  de  deux 
rivières,  le  Vindo  (Wertach)  et  le  Lieus  (Lech),  qui 
l'arrosaient,  et  avait  pour  tribus  principales  les  Iteo- 
tes,  les  Kucinates,  les  Catenates  et  les  Consuanetes, 
Elle  ne  fut  soumise  par  les  Romains  que  l'an  15  av. 
J.-C. ,  en  même  temps  que  la  Rhétie.  Auguste  y  fonda 
Àugusta  Vindelicorum  (Augsbourg),  qui  devint  le 
ch.-l.  du  pays.  —  La  VindéLcie,  aous  les  Romains, 
ne  forma  qu  une  même  province  avec  U  Rhétie.  Au 
IV*  s.,  lors  de  la  division  de  la  Rhétie  eh  deux  pro- 
vinces, elle  reçut  le  nom  de  Rhétie  2*,  et  conserva 
toujours  pour  ch.-l.  Àugusta. 

VINDEX  (C.  Julius),  propréteur  de  laSéquanaise 
sous  Néron,  était  Gaulois  de  naissance  et  issu  des 
anciens  rois  d'Aquitaine.  11  donna  le  6ignal  de  la  ré- 
volte contre  Néron  (67),  se  mit  à  la  tête  d'une  nom- 
breuse armée  de  Gaulois  (Ëduens,  Arvernes  et  Se- 
quanais),  et  offrit  l'empire  à  Galba.  Virginius  Rufus 
à  la  tête  des  légions  de  Germanie  fut  envové  contre 
lui  :  à  la  suite  d'une  entrevue,  les  deux  chers  étaient 
d'accord  pour  mettre  bas  les  armes,  lorsque,  par  un 
malentendu,  les  Gaulois  de  Vindex  et  les  légmns  de 
Virginius  en  vinrent  aux  mains;  celles-ci  obtinrent 
l'avaniage,  et  Vindex  se  tua  de  désespoir  (68). 

VINDUYA  (Monts)  ,  chaîne  de  l'Inde  septentr., 
s'étend  de  l'E.  à  l'O.,  de  Bénarès  au  golfe  de  Cambaye, 
sur  une  longueur  d'env.  1350  kil. ,  traversant  les  prov. 
de  Béhar,  Allahabad,  Malwa,  et  limitant  au  N.  le  baasin 
de  la  Nert)udda,qu  elle  sépare  de  celui  du  Gange. 

VINDILI  (même  nom  que  Wendes  et  Vandales), 
nom  donné  à  ceux  des  Wendes  qui  restèrent  le  long 
du  golfe  Vénédique  (dans  la  Pruasa  propre  actuellel. 


TINT 


—  1962  •- 


TDIG 


ten  A«tricMi  ▼.  <!•  1*  Pannonte  tupéneura,  sur  le 
MivW.  C'eat  làqiie  Maro-Attrde  fui  alltiiit«&  1«0 
de  k  maladi*  qui  w  mit  au  losbMu. 

TOmONISSA,  auj.  Winéii€k,y.  desIM^tM,  piès 
dt  l'irula.  CoDsIanoe  Chlore  y  battit  les  Cermaiiis. 

VINKT  (£lie) ,  savant  du  zvfs. ,  né  m%  1519  près 
da  Barbetieui,  xn.  en  1567,  fut  régent  d'humanités 
à  Bordeani  sous  André GoTea,  et  rempbça  ce  savant 
oomme  principal  du  cellége  de  Bonaeaux  en  1558. 
On  lui  doit  des  éditions  estimées  de  Sidoine,  Se  Ma, 
Eutropê^  Pêne,  Àutone,  Flona,  Pomp9niui  Mékt, 
le  traité  de  la  Spkin  de  Proelus,  un  recueil  des  traités 
de  Priscienf  HkemmiutFanmus,  Béda,  etc.  sut  les 
poids  et  mesures  des  anciens  (Paris,  1565) ,  des  re- 
cherches sur  V Antiquité  des  viUes  de  Bordeamts, 
Sainiet,  Barbeiieux,  etc. 

VDfiT  (Aiei.),  critique  distingué,  fibd'un  institutenr 
de  village,  né  près  de  Lausanne  en  1797,  m.  en  1847, 
était  ministre  calviniste  et  professeur.  Il  fit  avec  un 
grand  soocès  des  cours  de  littérature  française  à  TU- 
niversité  de  fiâle  ,  puis  à  l'Académie  de  Lausanne 
où  il  enseignait  en  même  temps  la  théologie.  Comme 
pasteur,  il  lutta  con»lamment  cointre  l'intolémnce , 
soit  en  chaire,  soit  dans  ses  écrits  (Jfe'motm  sw  la 
Ubené  des  cultes,  Discomrs  sur  <fuel^es  sujets  re- 
ligieux y  Essai  sur  la  séparation  de  V  Églin  de  T  État) . 
Comme  critique,  il  a  laissé  des  Études  sur  la  litté- 
rature française  (1849  et  1857),  où  les  auteurssont 
caractérisés  avec  une  remarquable  justesse.  Il  a  fait, 
en  outre  paraître  dans  le  Semeur  un  grand  nombre 
d'articles  phiioi»ophiques  et  littéraires,  dont  quel- 
ques-uns ont  été  recueillis  sous  le  titre  d*Essau  de 
Mlosophie  mttrale,  1837.  Enfin  on  a  de  lui  une 
aisL  de  la  prédication  parmi  les  Réformés.  Son  style, 
nerveux  et  précis,  est  déparé  par  quelques  néolo- 
gismes  qui  trahissent  l'étranger. 

YIN-LONG,  V.  forte  de  Cochinchine,  ch.-L  de 
prov.,  sur  un  affluent  du  Cambodge, au  S.  0.  de 
Saigon.  Prise  par  les  FVançais  le  23  mars  1863. 

VlNTlMiLLE,  Albium  Intemelium  en  latin.  Vin- 
Hmiglus  en  italien,  v.  et  port  d'Italie,  dans  les  anc. 
Âtats  sardes,  sur  la  Méditerranée,  à  10  k.  0.  S.  0. 
de  San>Remo;  6000  h.  Ëvéché.  Fondée  par  des  Li- 
gures: importante  sous  les  Romains,  cette  ville  fût 
occupée  successivement  par  les  Goihs,  les  Lombards, 
les  Francs;  elle  eut  dès  le  x"  s.  des  comtes  indépen- 
dants, fut  prise  par  les  Génois  en  mit  et  cédée  par 
eux  en  1266  à  Cnarles  d'Anjou,  comte  de  Provence. 
Les  Français  s'en  emparèrent  en  1790  et  la  compri- 
rent dans  le  dép.  des  Alpes-Maritimes.  Elle  ^it  jointe 
aux  Etato  sardes  en  1815.  Ses  fortifications,  détruites 
parles  Français,  ont  été  relevées  en  1831  et  1832. 

YUrriMlLLE  (Maison  des  comtes  de) ,  branche 
des  maroQis  d'ivrée,  rois  d'Italie,  était  issue  de  Con- 
rad, k*  nls  de  Béranger.  empereur  et  roi  d'Italie,  et 
se  partagea  en  un  grana  nombre  de  branches  :  une 
dns  plus  célèbres  fut  celle  des  comtes  de  Tenae  qui 

Srtaient  le  nom  de  Lascaris,  par  suite  du  mariage 
Guillaume-Pierre  ,  comte  de  Tintimille  ,  avec 
ISudoxe,  fiUe  de  Théodore  II  Lascaris.  Les  autres 
branches  les  plus  connues»  sont  celles  des  marquis 
du  Luc  et  des  baroiis  d'Ollvoules. 

▼iinnHiu.i-LAiCAMS  (Paul  de) ,  grand  maître  de 
Malte,  issu  par  sa  mène  des  Lascaris,  empereurs  de 
Constantinople,  né  en  1560,  m.  en  1657,  fut  élu 
gaand  maître  en  !636|  gouverna  avec  talent  dans  des 
oirconatanees  difficiles,  déjoua  les  entreprises  d*Ur- 
baia  VIII,  de  Udislas  IV,  roi  de  Pologne,  et  de  l'Es- 
pagne centre  l'Ordre,  éleva  des  fortifications  formi- 
dables, eombattlt  tes  corsaireB  et  les  Turcs  avec  avan- 
tage, aecoun^  Candie  assiégée  par  ces  derniers,  ae> 
quit  pour  l'Ordre  1  Ile  de  St^Chnstophe  en  Amérique 
et  étahUt  à  Malle  nne  bibliothémie  puMiqne. 

vocuufULt-nn-ujc  (Gaspard  de),  né  en  165S,  ar- 
eheTéqua  d»Aii  «H  ï08,  fut  appelé  an  siège  de  Paris 


m  nn,  répnM  !ea  JiMBiUlÉs,  IIbrmwi  ni»  le 
cimeiîéfre  St-Méd^id,  cfù  les  ooovulsronBihrus  opé- 
raient de  prétendus  miracles,  et  dédara  ces  minâes 
illusoires.  Il  m.  en  1746. —tJn  fièrede  rarefaerèque, 
Ch.  Fraoçote  de  Yintimille-dn-Lae,  diplomate,  né 
en  1653,  m.  en  1740,  est  plus  connu  sous  le  nom  de 
comte  du  Luc.  F.  ldg. 

VIOTTI  (J.  B.),  violoniste,  né  en  1759,  pi^s  de 
Turin,  m.  en  1824,  parcourut  presque  toutes  les 
cours  de  l'Europe,  vint  en  1782  se  fiier  à  Paris^  y 
fut  pendant  un  temps  coHlirecteurde  ropéra-ltalien 
avec  Chérubini ,  perdit  sa  fortune  dans  cette  entie- 
priee,  et  aUa  la  refaire  à  Londres.  Aimant  la  France, 
il  y  revint  souvent  et  finit  par  accepter  la  directioa 
de  ropéra  en  1818.  Les  fatigues  de  eette  irestion  hA- 
tèrent  sa  mort.  Ce  célèbre  exécutant,  modèle  de  tous 
les  violonistes  modernes,  a  laissé  une  centaine  de 
morceaux  pleins  d'idées  et  de  sensibilité,  et  qui  se 
distinguent  par  une  mélodie  père  ^  noble ,  exprerave. 

VIRBIUS,  nom  que  reçut  Hippolyta  après  que 
Diane  lui  eut  rendu  la  vie. 

I  VIRB,  Ftna.  Castmm  Viriense,  ch.-L  d'air. 
(Calvadoe),  sur  la  Vire,  à  59  kîl.  S.  O.  de  Caen; 
7647  hab.  Trib.  de  1"  inst.  et  de  commerce,  col- 
lège, bibliothèque.  Place  d'armes;  bel  hOtel  de  ville, 
vieux  donjon,  reste  d'un  anc.  château  féodal;  belles 
promenades.  Draps  pour  troupes,  serges,  toile  fine, 
cordages,  papeterie,  moulins  à  foulon.  Patrie  du  jé- 
suite Letellier,  des  poètes  Olivier  Basselin  et  Chéne- 
dollé,  du  savant  DuhameL  —  Âne.  ville  de  la  Basse- 
Normandie;  souvent  prise  et  reprise  par  les  Fran- 
çais, les  Bretons  et  les  Protestants. 

La  Vire  a  sa  source  sur  les  confins  des  dép.  de  la 
Manche  et  du  Calvados^  et  tombe  dans  la  Manche  un 
peu  au-dessous  d'Isigny,  après  un  cours  de  lUO  k. 

TIRET  (P.),  uo  des  chefs  de  la  réforme  en  Suisse, 
né  à  Orbe  en  1511 ,  m.  à  Orthez  en  1571 ,  contribua 
puissamment  avec  Farel  à  renverser  le  Catholicisme 
a  Genève,  fut  pasteur'  à  Lausanne  et  à  Genève,  vi- 
sita, pour  y  propager  le  Calvinisme,  Nîmes,  Mont- 
pellier, Lyon,  d'où  il  se  fit  chasser  comme  séditieux, 
et  fut  appelé  par  Jeanne  d^Albret  dans  le  Béarn,  où 
il  mourut.  Son  ouvrage  principal  est  intitulé  :  De 
origine,  eontmuatùme,  usu,  auctoritate^  atque 
pncstantia  ministerii  verhi  Dei  atque  socramenXo- 
rum,  Genève,  1554.  Il  a  laissé  un  grand  nombre 
d'autres  écrits,  qui  ne  sont  guère  remarquables  que 
par  leur  singularité,  entre  autres  les  Satires  cM- 
(t^nner  de  la  cuisine  papale ,  Genève,  1560. 

VIRET  (Jules  Joseph),  écrivain  médical,  né  en 
1776  à  Hories  (Hte-Harne),  m.  en  1847.  fut  phar- 
macien en  chef  des  hdpitaux  militaires,  membre  de 
l'Académie  de  médecine  et  député  de  la  Hte- Marne. 
Ses  principaux  ouvrages  sont  :  Histoire  naturelle  du 
genre  humain,  1801  et  1824;  Traité  de  pharmacie^ 
1809-1811;  Histoire  naturelle  des  médicaments^ 
1820;  Mœurs  et  instincu  des  anisnaux^  IBril;  De  la 
Puissance  vitale,  1823;  De  la  Femme,  1823.  Vire^ 
combattit  les  doctrines  matérialistes  et  réhabiUla  lie 
vitalisme.  Son  style  est  brillant  et  facile. 

VIRGILE^  P.  VirgUius  Marc,  le  prince  des  poètes 
latins,  né  en  70  ou  69  av.  J.-C.  au  village  d'Andes, 

{)rès  de  Mantoue,  fut  élevé  k  Crémone^  alla  se  per- 
èctionner  à  Milan  et  à  Naples,  et  se  prépara  à  la 
poésie  par  une  étude  approrondie  des  lettres  ^ree- 
qoes.  Il  s'exerça  d'abord  dans  la  poésie  bucolique; 
il  avait  25  ans  quand  il  conuwsa  sa  1"  églogue  {la 
2*  dea  éditions).  Son  talent  poétique  lui  valut  la  pro- 
tection de  PoUion  et  de  Mécène  :  grftM  à  ces  nrotao- 
teurs,  il  obtint  aue  les  biens  de  son  père  nenissont 
pas  enveloppés  dans  la  mesure  qui  adjugeait  aux  sol- 
dats des  Triumvirs,  après  la  bataille  de  PhiKppes, 
le  territoire  de  Crémone  et  de  Mantoue  (43  av.  J.-CU 
Virgfle  remercia  Octave  de  ce  bienfait  dans  une  ad- 
mirable allégorie  (la  I**  églogue  des  éditinnat  lia 
phipait  des  autres  églo^ues  parurent  dans  Teepaca 
de  trolB  ans.  S'élèvent  bientôt  à  des  genres  plus  sé- 
rieux^ Virgile  composa  successivement  les  Géorgi' 


VIRG 


—  1983  — 


TIRG 


OHM ,  Mette  4idÉ)eti<tu«  en  fuitra  etents ,  «ntr^Hs 
•ar  r  ifntation  d«  Méotee,  oi  il  décrirait  les  travaux 
des  ahaiBps  et  le  bonheur  de  la  Tta  ehampêtn  «t  re- 


datent  descendre  du  Treyen  Aotée.  Ces  cheb^d'œuvre 
i«t  méritèreBi  de  eea  vivant  radairatioD  nniw- 


selle  et  les  bienfaits  de  remnepear.  La  sœur  d'âu- 
ffuste,  OctaTie,  s'éTaoeuwt.  (fitron,  à  la  tocture  du 
beau  paasige  où  le  poète  déplore  la  nort  prématurée 
deson  fils»  le  jeune  MarceUi»  (au  Vl«  livre  dfe  Vtnéidt) , 
et ,  em  revenant  à  elle ,  eUe  lui  fU  compter  dix 
grands  sesterces  pour  cbaean  des  vers  de  ce  passage 
(en  somnM  52000  Cr.).  Açé  de  près  de  50  ans.  Vir- 

Î^ile  passa  en  Grèce,  où  il  se  proposait  de  faîne  un 
ong  séjour  et  d*acbever  son  eeuvre;  mats,  ayant 
rencontré  Auguste  à  Athènes,  il  revint  avec  lui  au 
bout  de  3  ans.  Il  tomba  malade  à  Mégare  et  mourut 
en  abordant  à  Brindes  en  Calabre,  Tan  19  av.  J. -G. 
Son  corps  fut,  d'après  son  désir,  tiwisporté  à  Peux- 
zoles  près  de  Naples.  On  mit  sur  son  tombeau  ce  dis- 
tique ^u'il  avait  composé  à  ses  derniers  moments  : 

Ètanhta  mêgenuit;  Calabri  rapuêrt;  Unetnunc 
Parthenopt  :  Cêcini  pcucuay  rura,  duces. 

Au  moment  de  sa  mort,  le  poète  n*avalt  pas  en- 
tièrement terminé  Ti^n^ids,  à  {ao[uelle.  il  travaillait 
depuis  12  ans:  par  son  testament  il  ordonna  de  jeter 
au  feu  cette  œuvre  inachevée;  mais  Auguste  s'opposa 
à  ce  que  ce  sacrilège  fût  consommé.  Outre  les  jBuco- 
Kquêi ,  les  Géorgiquês  et  V Enéide^  on  a  sous  son  nom 
quelques  petites  pièces  qui  évidemment  ne  lui  ap- 
partiennent pas,  sauf  peut-être  le  Mouàierm^  {Culei), 
et  trois  ou  quatre  des  CataUetety  essais  de  sa  pre- 
mière jeunesse.  Ce  poëte  était  aimé  de  tous  les  grands 
écrivains  de  son  siècle,  surtout  de  Varius  et  d'Ho- 
race. Ses  contemporains  vantent  sa  droiture  et  ia 
pureté  de  ses  mœurs.  —Virgile  a  toujours  été  regardé , 
sinon  comme  le  plus  grand,  du  moins  comme  le  plus 
parlkît  des  poètes  :  son  style  est  pur,  facile,  harmo- 
nievx,  varie,  toujours  en  rapport  avec  le  suiet;  sa 
venification  l'emporte  infiniment  sur  celle  cle  tous 
les  poètes  latins  qui  l'ont  précédé.  La  qualité  qui 
domine  en  lui,  c'est  la  sensibilité.  Bien  que,  sous 
le  rapport  de  la  force  et  de  l'^évation,  il  paisse  pa- 
raître inférieur  à  Homère,  il  ne  lui  cMe  point  dans 
les  livres  II*  et  TI'deTJI^ii^tds;  les  six  derniers  livres 
du  poème  sont  ce  qui  lui  appartient  le  plus  en 
propre;  ils  brillent  surtout  par  la  couleur  locale  et 
par  la  conoaissanee  approfondie  des  anti(iuités  na> 
tiooales;  toutefois  c'est  avec  quelque  raison  qu'on 
reproche  à  ce -poème  une  action  double.  Les  tglO' 
çuei  de  Virgile  sont  inférieures  à  celles  de  Tbéocrite: 
on  y  sent  trop  l'imitation:  eependaoïtia  10*,  la  4*  et 
«dirtout  la  6'  sont  de  la  plus  naiite  beauté.  Poar  les 
Céorgiquety  tout  le  inonde  reconnaît  que  c'est  le 
chef-d'œuvre  des  poèmes  didastiques.  Vitale  a  eu 
pannl  les  anciens  un  excdlent  oeamewlsitear,  Ser* 
liua.  Les  éditions  de  oe  poète  sont  innombrables.  On 
recnarque  surtont  oeUes  de  Venieo,  14Sa,  avec  les 
Commenîmiru  diServius;  celle  des  Aides.  Venise, 
1U9;  du  P.  Lame,  ad «swn  DelphMy  ftns,  16^, 
avoc  une  paraphnrase  Ion  «tiie:  (n  Burmann .  Amst. . 
1746^,  c^  de  Heyne,  Lcipsick,  1800,  6  vol.  grsftid 
m-€,  reproduile  avec  d^ntilas  additions  dans  les 
CUutiqueM  laUnt  de  Lemaira,  Paris,  \S\^,  «te.,  7 
voL  in-8i  celle  de  Forbig«r,  Leips.,  (836  et  1852, 
3  ToL  ia-g,  enfla  celle  d'BL  Beaoist>  dont  le  l'^vt)!. 
a  paru  en  1867«  ia^  Une  éditma  de  hixe  a  été 
donnée  par  P.  Didai  le  jeuae,  Paris,  1198,  grand 
in-fol.,  aven  des  gravures  diaprés  Girard  et  Grrodet. 
Les  traduetieas  de  Virgile  nom  très-aombiauses.  £■ 
ftançais  on  dislingue,  en  prose  :  oelles  de  Marel- 
les, Desfoataines,  Biaei,  Moria,  De  Guérie,  De 
Lestia^  Pongervillai  Fsmmaetux;  celJa  de  Villenava 
ei  Charpentier  (dans  1*  coUeel.  PandDoacke,  1S38- 
36},  dfAng.  MisaBd  (dans  laooUeol.  D.  «isâfd);  en 


ts»,  celles  te  Mille  fia  aieSleuiw  ds  loaiMA,  de 
Coumaod,  6«Bton,  BcAlevaut,  Becqaef,  Baraèle- 
my,  Dvchemin ,  H.  Gouraol.  La  traduoCfon  de  Dt- 
Ulie  connprend  let  Gésr^iigfveset  VÊnéid$,  MM.  Didot, 
Laawereyns  et  Tissotont  traduit  en  vers  les  BucoU- 
ovsf  seules.  On  do4t  àHalfilfttre  le  GAits  de  ^trvile, 
a  Tissot  et  à  9le-Beuve  des  Éfndes  sur  Ftrpds,  a 
M.  ISchboff  des  ÊtudH  grecqum  tw  Firoile.  ffoi 
offrent  des  rapprochements  pleins  d'intérêt.  Lnot- 
wig  a  donné  une  Clavlê  Virfilimtay  Berlin;  1805. 

▼iROiLB  (s.),  moine  de  Lénns,  puis^vèque  d'Ar- 
les en  506,  fut  envoyé  comme  vicaire  du  pape  dans 
les  royaumes  de  France,  de  Bourgogne  et  d'Aos- 
trasie,  et  m.  en  624.  Il  est  bon.  le  10  oct 

viaeiLS  (s.),  évêque  de  Salzbourg  en  764,  d'une 
famille  noble  d'Irlande,  fût  censuré  par  le  papeZa- 
cfaarie  pour  avoir  avancé  qu't{  y  a  sous  terre  un 
autre  monde  et  i^autres  hommes  ^  un  autre  loleil  et 
un«  autre  lune  (ce  que  quelques-uns  ont  à  tort  en- 
tendu des  antipodies).  Mandé  à  Rome,  il  rétracta 
son  erreur  et  fut  peu  après  sacré  évoque  (766).  Û  éta- 
blit la  foi  en  Cannthie,  et  mourut  saintement,  en 
784. Grégoire  IX  le  canonisa  :  on  l'hon.  le  27  nov. 

VIRGILE  (Polydore),  historien,  né  \'ers  1470  à  Ur- 
bin,  mort  en  1555.  reçut  les  ordres  sacrés,  professa 
les  belles-lettres  à  Bologne ,  fut  chargé  par  le  pape 
Alexandre  VI  d'aller  recevoir  le  denier  de  S.  Pierre 
en  Angleterre,  plut  au  roi  Henri  Vn,  qui  le  nomma 
archidiacre  de  Wells  (1507),  et  revint  en  1550.  On 
a  de  lui  :  Anglicœ  historiœ  libri  IIVI,  BMe,  1534; 
De  inventorihus  rerum^  necnon  de  prodigiis,  Amst.» 
1571,  trad.  par  Belleforest,  1582. 

VIRGINIE,  jeune  plébéienne  d'une  grande  beauté. 
Appius  Claudtus,  l'un  des  Décemvirs,  s'éprit  d'elle 
et  voulut  s'emparer  de  sa  personne.  Virginius,  son 
père,  qui  était  alors  à  l'armée,  où  il  occupait  le 
rang  de  centurion ,  averti  à  temps,  accourut  en 
hâte,  et  se  présenta  au  Forum  dans  le  moment  où 
Appius  Claudius  aflait  la  livrer  à  un  de  ses  affran- 
chis qni,  par  son  ordre,  l'avait  réclamée  comme 
son  esclave.  Le  malheureux  père ,  tirant  alors  sa  fille 
à  l'écart,  saisit  un  couteau  à  l'étal  d*un  boucher,  et 
le  lui  plongea  dans  le  cœur  pour  la  soustraire  à  l'on- 

I)robre.  Cet  événement  souleva  le  peuple  et  fit  abolir 
e  décem virât,  449  av.  J.-G.  La  mort  de  Virginie  a 
été  mise  sur  la  scène  par  Mairet  (1628),  Leclerc 
(1645),  Campistron  (1683),  la  Beaumelle,  Cbabanon 
(1769),  La  Harpe,  Leblanc  du  Guihet  (1786),  Guiraud 
(1827),  UteurSt-Tbars  (1845),  etc.  Alfieri  et  Lea- 
sing ont  aussi  traité  ce  sujet. 

ViRGlKlB  (LA),  un  des  Ëtats-Unis  de  l'Amé- 
rique du  Nord,  a  pour  bornes  au  N.  le  Ifarvland  et 
la  Pensylvanie ,  au  S.  la  Caroline  sept  et  is  Ten- 
nessee, à  ro.  le  Sentucky  et  TOhio,  àl^.  fAtlan- 
lique  :  525  kiL  de  l'B.  à  TO.  sur  310  de  moyenne 
largeur;  1  .S96  31*8  hab.  (dont  au  moins  500  000  es- 
claves); capitale,  Richmond.  Les  monts  Alleghany 
et  Biue-Ridge  la  coupent  en  deux  parties  égales, 
dites  district  oriental  et  district  occidental.  Elle  est 
arrosée  par  l'Obio  et  queloues  uns  de  ses  affluents, 
parle  Potomak,  le  Rappanannok,  et  est  sillonnée 
par  de  nombrenx  chemins  de  fer.  Climat  très-varié, 
fort  cbaud  sur  une  foule  de  points.  Sol  très-feriHe 
dans  les  plaines.  Beaucoup  de  bestiaux;  grains,  ta- 
bac renommé,  coton,  etc.  Riches  mines  d'or  ^  fer, 
plomb,  cuivre,  carrières.  Industrie  active  :  tissus, 
sel,  siJpètre,  poudre,  armes,  fonderie,  sucre.  Com- 
merce très-ftorissant.  —  La  Tirgioie  est  un  des  18 
Étals  primitifs  de  llJniofn.  Le  pays  fut  visité  par 
Verazeani  vers  lb24.  Les  Anglais  fy  établirent  en 
1584,  sous  la  conduite  de  Walter  Raleigh,  et  lui 
donnereflt  le  nom  qu'il  porte  en  l'honneur  de  la 
reine  vierge,  Elisabeth.  Le  nom  de  Virginie  s'étea- 
dit  d'abord  à  toute  la  contrée  au  N.  de  la  Floride. 
La  création  de  la  Caroline  (1622)  et  celle  de  la  Pen- 
sylvanie (1682),  formées  aux  dépens  de  cette  Vir- 
ginie primitive,  restreignit  son  étendue  au  N.  el 
au  S.,  et  la  réduisit  A  ce  qu''elle  est  aujourd'hui.  La 


M 


vise 


1984  — 


Vise 


VtrginU  prit  une  part  active  à  la  guerre  de  Tlodé- 
pendance  et  se  donna  dès  1776  une  constitution  ré- 
publicaine. Elle  eut  la  gloire  de  donner  naissance 
a  plusieurs  des  présidents  les  plus  illustres  des 
fitats-Unis  :  Wasbington  .  JefTerson ,  Madison  et 
Uonroe.  En  1861 ,  elle  se  déclara  pour  la  sécession  : 
sa  capitale,  Richmond,  devint  la  capitale  des' Etats 
confédérés.  Cependant  une  partie  des  Yirginiens 
était  opposée  à  la  séparation ,  ce  qui  donna  lieu  à 
la  scission  de  l'État  en  deux,  la  Virginie  orientale^ 
avec  1  261  397  hab.,  qui  resta  hors  de  l'Union,  et  la 
r.  occidentale  ou  Kanatoha^  avec  334  921  h.,  qui 
fut  reçue  dans  l'Union  en  1862  comme  État  nouveau. 

YIRGINIUS,  père  de  Virginie.  Y.  Virginie. 

viROiNius  RUFUS  (L.),  général  romain,  né  aux  en- 
virons de  Côme  l'an  14  de  J.-C. ,  obtint  trois  fois  le 
consulat  (en  63,  en  70,  en  97),  fut  gouverneur  de 
la  Hte-'Germanie,  marcha  contre  le  Gaulois  Yindex, 
qui  s'était  révolté  contre  Néron ,  et  le  vainquit  (F. 
viNDRx),  refusa  deux  fois  l'empire,  que  lui  offraient 
ses  soldats  (après  Néron  et  Othon),  et  mourut  en  97, 
pendant  son  3*  consulat.  Tacite,  qui  lui  fut  subrogé, 
prononça  son  éloge. 

YIHIATUE,  chef  lusitanien,  avait  été  successive- 
ment berger,  chasseur,  chef  de  brigands.  Échappé 
au  massacre  ordonné  par  Sulpicius  Galba,  il  leva 
l'étendard  de  la  révolte  contre  les  Romains  l'an  149 
av.  J.-C,  vit  bientôt  affluer  autour  de  lui  une  foule 
d'hommes  déterminés,  et  défit  quatre  préteurs  (C. 
Vétilius,  149;  C.  Plautius,  148;  Ciaudius  Unimanus, 
147;  C.  Nigidius  Figulus,  146).  Arrêté  quelque 
temps  par  Fabius  ^milianus,  qui  le  battit  en  144, 
il  ne  s'en  maintint  pas  moins  maître  des  montagnes, 
souleva  contre  les  Romains  plusieurs  peuples  de  la 
Celtibérie,  les  battit  de  nouveau,  et  força  en  141  le 
consul  Fabius  Maximus  Servilianus   à  conclure  la 

{>aix  avec  lui;  mais  l'année  suivante  il  fut  attaqué  à 
'improviste  par  un  autre  consul,  Servilius  Gépion, 
qui  viola  le  traité  de  141,  et  il  périt  égorgé  dans 
sa  tente  par  deux  de  ses  officiers  ou'avait  gagnés  le 
général  romain.  Viriathe  est,  après  Annibal  et  Mi- 
thridate,  le  plus  redoutable  ennemi  qu'ait  rencontré 
la  République  romaine. 

YIRIDOMABE,  roi  des  Gaulois  Gésates,  soutint 
les  Insubres  dans  leur  guerre  contre  les  Romains 
et  tenta  d'enlever  à  ceux-ci  Clastidium,  mais  il  fut 
tué  en  combat  singulier  parMarcellus,  qui  remporta 
ainsi  Jes  3*  dépouilles  opimes,  222  av.  J.-C. 

YIRIEU,  ch.-l.  de  c.  (Isère),  à  11  kiL  S.  E.  de 
la  Tour-du-Pin;  1119  hab.  Scieries  hydrauliques. 

viRiin-LB-GRAin>,  cb.-l.  de  c.  (Ain),  à  15  kil.  N. 
0.  de  Belley;  839  hab. 

VISAPOUR ,  ville  de  Tlnde.  F.  bedjapour. 

VISGONTI,  célèbre  maison  de  Milan,  fournit  pen- 
dant deux  siècles  des  chefs  et  des  mdtres  à  Milan, 
et  fut  longtemps  à  la  tête  des  Gibelins. 

Othon  Visconti,  né  en  1208,  m.  en  1295,  s'atta- 
cha au  cardinal  Octavien  des  Ubaldi,  qu'il  accom- 
pagna dans  diverses  ambassades,  et  fut,  grâce  à  la 
1)rotection  de  ce  prélat,  nommé  archevéuue  de  Mi- 
an  en  1263  par  le  pape  Alexandre  IV  ;  mais  les  délia 
Torre,  alors  tout-puissants  dans  Milan,  ne  lui  per- 
mirent pas  de  prendre  possession  de  son  siège;  il 
8'ensttivit   une  longue  guerre  civile ,   et  ce  n'est 

Su'au  bout  de  14  ans  qu'il  put  asseoir  son  autorité  : 
entra  en  triomphe  dans  Milan  en  1277.  —Son  ne- 
veu, Matthieu  I,  le  Grand,  né  en  1250,  eut  part  à 
ses  victoires,  puis  à  son  gouvernement,  avec  le  titre 
de  capitaine  général,  acquit  en  1290  Verceil,  puis 
Côme.  et  fut  reconnu,  à  la  mort  d'Othon,  seigneur 
perpétuel  de  Milan  (1295).  H  était  de  plus  vicaire  im- 
périal en  Italie  depuis  1294.  En  1302  une  ligue  puis- 
sante, formée  par  les  délia  Torre  et  Albert  Scotto  de 
Plaisance,  lui  enleva  presque  toutes  ses  possessions. 
Pour  réparer  ses  pertes  il  appela  l'empereur  Hen- 
ri VII  en  Italie  :  il  chassa  avec  son  secours  les  délia 
Torre,  se  fit  confirmer  par  l'empereur  dans  le  vicariat 
et  dans  la  possession  du  Milanais,  érigé  en  comté 


(1311) ,  et  y  joignit  Bergame,  Pavie,  Plaisance,  Tor- 
tone.Il  eut  sans  cesse  k  lutter  contre  la  faction  des 
Guelfeset  contre  le  pape  Jean  XXII ,  qui  l'avait  excom- 
munié. En  1322  il  abdiqua  en  faveur  de  son  fils  G.^- 
léas  I,  et  se  retira  dans  un  couvent  où  il  mourut  ec 
1323.  —Le  fils  de  Matthieu,  Galêas  I,  né  en  1277 ,  de- 
venu souverain  de  Milan  en  1322  par  cette  abdica- 
tion, fut  la  même  année  chassé  de  cette  ville  par  une 
émeute  guelfe,  y  rentra  au  bout  d'un  mois,  s'y  vit 
assiégé  par  les  Guelfes,  que  soudoyait  le  pape  (1323), 
mais  se  maintint  jusqu'à  l'arrivée  de  Tempereur 
Loub  V  qui  consolida  son  autorité  (1327).  Bien  que 
nommé  par  ce  prince  vicaire  impériid,  il  se  rappro- 
cha secrètement  des  Guelfes  :  Louis  V  le  fit  alors 
jeter,  avec  son  fils  atné  et  deux  de  ses  frères,  dans 
les  prisons  de  Monza;  il  fallut  l'intercession  de  Cas- 
truccio-Castracani  pour  lui  faire  rendre  la  liberté 
(1328).  Quant  à  ses  Etats,  l'empereur  les  earda.  Ga- 
lêas mourut  la  même  année.  —  Azzon,  fils  aîné  du 
préc. ,  né  vers  1302.  avait  été  enfermé  avec  son  père 
a  Monza  par  l'emp.  Louis  V.  Devenu  libre,  il  réussit 
à  se  faire  nommer  par  ce  même  prince  vicaire  im- 
périal à  Milan  (1328);  mais  bientôt  il  se  déclara  con- 
tre lui  et  devint  l'allié  du  pape  Jean  XXII  ^ui ,  en 
sa  faveur,  leva  l'interdit  depuis  si  bngtemps  jeté  sur 
Milan  et  les  Visconti,  et  qui  le  nomma  vicaire  de 
rEglise.  Il  entra  dans  la  ligue  formée  contre  Jean 
de  Bohême,  qui  voulait  asservir  l'Italie,  et  eut  pour 
sa  part  de  dépouilles  les  villes  de  Bergame,  Plai- 
sance, Crémone  et  la  suzeraineté  sur  Pavie.  Il  pr.t 
encore,  de  1332  à  1337,  Vigevano,  Crème,  Côme, 
Lodi,  Brescia,  etc.  Attaqué  par  un  de  ses  oncles, 
Lodovic  Visconti,  qu'il  avait  chassé  de  Milan  pour 
complot,  il  envoya  contre  lui  un  autre  de  ses  oncles, 
Luchino  ,  qui  le  battit.  Azzon  mourut  en  1339.  — 
Luchioo,  3'  fils  de  Matthieu  le  Grand  et  oncle  d'Az- 
zon,  fut  proclamé  en  1339  seigneur  de  Milan,  avec 
son  frère  Jean,  archevêque  de  cette  ville,  et  exerça 
presque  toute  l'autorité.  Il  se  montra  implacable  à 
l'égard  de  tous  ceux  qu'il  soupçonnait;  mais  en 
même  temps  il  comprima  la  licence  des  soldata,  les 
violences  des  nobles,  fit  fleurir  la  paix  intérieure  et 
rappela  les  exilés.  Il  acquit  Parme,  Asti,  Locamo, 
et  méditait  l'acquisition  de  Bologne  et  de  Gènes, 
quand  il  mourut,  en  1349,  empoisonné  |>ar  sa  femme 
l8ai>elle  Fiesco.  —  Jean,  4*  fils  de  Matthieu  le  Grand 
et  frère  du  préc. ,  fut  nommé  en  1329  archevêque 
de  Milan,  et  devint  en  1339  co-seigneur  de  cette 
ville.  Laissé  seul  maître  en  1349  par  la  laort  de  son 
frère,  il  agrandit  ses  Ëtata,  acheta  Bologne  de  Jean 
Pepoli,  au  préjudice  du  pape  (1350),  et  obtint  la  sou- 
mission de  Gènes  (1353);  il  mourut  en  1354,  au  mo- 
ment où  se  formait  contre  lui  la  ligue  de  Venise. 
—  Matthieu  II,  neveu  du  précéd.  comme  fils  d*£- 
tienne,  5*  fils  de  Matthieu  le  Grand,  partagea  la 
souveraineté  avec  ses  deux  frères  Galéaset  Barnabe, 
et  eut  en  propre  Vigevano,  Monza,  Lodi,  Bobbio, 
Pontremoli»  Plaisance,  Parme,  Borgo-san-Donioo, 
Bologne;  mais  Jean  d'Oleggio,  son  cousin,  lui  en- 
leva cette  dernière  ville  (1355).  Matthieu  mourut  la 
même  année,  empoisonné  par  ses  frères:  c'était  un 
prince  cruel  et  qui  fut  peu  regretté.  —  Galéas  II, 
irère  de  Matthieu  II,  et  co-seigneur  de  Milan  avec 
lui  dès  1354,  eut  en  propre  Côme,  Novare,  Verceil, 
Asti,  Tortone,  Alexandrie,  et  y  joignit  ensuite  Plai- 
sance, Bobbio,  Monza,  Vigevano.  Attaqué  par  les 
coalisés  de  Venise,  il  ne  fit  point  la  guerre  en  per- 
sonne, et  prit  à  son  service  des  condottieri^  qui  le 
défendirent,  mais  qui  foulèrent  ses  peuples.  B  m. 
en  1378.  ^  Barnabe,  frère  des  deux  préc.,  et  co-sei- 
gneur de  Milan  en  1354,  eut  pour  sa  part  Crémone. 
Crème,  Bergame,  Brescia,  et  y  joignit  Lodi  et  Parme. 
Après  divers  échecs,  il  fit  la  paix  avec  la  ligue  de 
Venise  (1356),  en  abandonnant  Gênes  et  Bologne. 
Il  eut  encore  à  lutter  contre  la  ligue  de  Viterbe,  for- 
mée par  le  légat  Albomos  (1368)  et  dans  laquelle  en- 
trait l'empereur  Charles  IV,  puis  contre  deux  autres 
ligues  formées  aussi  par  l'influence  des  papes  (1369-70) 


vise 


—  1986  — 


YISl 


et  1312-78);  mais  il  sut  échapper  à  tant  de  périls. 
Vers  1379,  il  partagea  ses  ÉUts  entre  ses  cinq  fils. 
Jean  Galéas,  son  neveu  et  gendre,  qui  voulait  régner 
seul,  le  surprit  sans  défense  et  l'enferma  dans  une  pri- 
son où  il  ne  tarda  point  à  mourir  empoisonné  (1385). 
Baniabo  était  cruel  et  débauché,  mais  il  protégeait 
les  lettres  :  il  avait  appelé  Pétrarque  à  sa  cour  et 
fondé  l'Université  de  Pise.— Jean-Galéas,  duc  de 
Milan,  fils  de  Galéas  II,  né  en  1347,  avait  succédé 
dès  1378  à  son  père  dans  la  co-seigneurie  de  Milan. 
S'étant  emparé  par  trahison  de  la  personne  et  des 
Ëtats  de  son  oncle  Barnabe,  il  intimida  les  fils  de 
ce  prince  à  tel  point  qu'ils  s  enfuirent,  et  le  laissè- 
rent seul  maître  (1385).  Il  joignit  Vicence  et  Vérone 
à  ses  possessions  (1387),  dépouilla  par  une  insigne 

Îierfidie  le  duc  de  Padoue  de  ses  Ëtats  (1388),  qu'il 
ut  cependant  forcé  de  rendre  en  1390;  nt  la  guerre 
k  Bologne  et  à  Florence  (1390-92).  et  tenta,  mais 
sans  succès,  de  créer  uh  royaume  d'Italie.  Il  acheta 
de  l'empereur  Venceslas  le  titre  de  duc  de  Milan 
pour  lui  et  ses  descendants,  et  fit  comprendre  dans 
son  duché  Vicence,  Vérone,  Feltre,  Bellune,  Bas- 
sano,  Arezzo  et  Sarzane  (139&).  Il  acquit  ensuite 
Pise  et  Sienne,  soumit  Pérouae,  Spolète,  Assise, 
Nocera,  battit  par  ses  généraux  l'emp.  Robert  de 
Bavière,  qui  voulait  lui  retirer  les  concessions  de 
Vencedas  (1401),  puis  conquit  Bologne.  Il  assiégeait 
Florence  lorsqu^U  mourut,  en  14(â,  laissant  deux 
fils  mineurs.  Valentine,  sa  fille  du  premier  lit,  avait 
élé  mariée  à  Louis  I,  duc  d'Orléans,  frère  de  Char- 
les VI,  et  lui  avait  porté  en  dot  le  comté  d^Âsti  ■  ce 
fut  là  Torigine  des  prétentions  de  la  maison  de  France 
sur  le  Milanais. -—Jean -Marie,  fils  atné  de  Jean- 
Galéas,  né  en  1389,  fut  proclamé  seul  duc  &  la  mort 
de  son  père  (1402),  sous  la  tutelle  de  sa  mère  Ca- 
therine Visconti.  £n  1404,  il  chassa  sa  mère  du  pa- 
lais, et  Tenrerma  à  Monza,  où  elle  mourut  de  poison. 
Ses  efl'royables  cruautés  efl'rayèrent  bientôt  ses  su- 
jets; ils  se  révoltèrent,  et  laissèrent  entrer  dans  Mi- 
lan le  comte  Blandrate,  qui  déjà  occupait  Alexandrie. 
Tortone,  Verceil  etNovare.  J.-Marie  périt  assassiné 
par  Astorre,  fils  naturel  de  Barnabe  (1412).  On  pré- 
tend (jue  ce  monstre  nourrissait  ses  dogues  de  cnair 
humaine.  — Philippe-Marie,  2*  fils  de  Jean-Galéas 
et  frèreldu  préc,  né  en  1391,  m.  en  1447,  eut  d'a- 
bord en  partage  la  ville  de  Pavie.  Après  le  meurtre 
de  Jean-Marie  (1412),  il  se  fit  reconnaître  à  Milan, 
et  s'assura  la  succession  de  Blandrate,  son  frère 
(mort  l'année  précédente),  en  épousant  sa  veuve, 
qu'il  ne  tarda  pas  à  faire  dfécapiter  sur  une  accusa- 
tion d'adultère.  Il  sut,  soit  par  d'habiles  négocia- 
tions, soit  par  les  exploits  de  Carmagnole,  son  lieu- 
tenant, reprendre  sur  les  spoliateurs  de  sa  maison 
tout  ce  qu  elle  avait  possédé,  sauf  les  villes  toscanes 
et  Bologne;  conquit  sur  les  Suisses  Bellinzone  et  la 
vallée  de  Levantine  (1422-26),  et  reprit  le  projet 
qu'avait  formé  son  père  de  créer  un  royaume  d'Italie, 
mais  sans  pouvoir  y  mieux  réussir.  Il  perdit  par  sa 
faute  son  général  Carmagnole,  qui  passa  aux  Véni- 
tiens, prit  à  sa  place  Piccinino  et  Sforce,  et  se  vit 
forcé  de  donner  à  ce  dernier  sa  fille  naturelle, 
Blanche-Marie  (1441).  C'était  un  habile  politique, 
mais  un  homme  ambitieux  et  perfide,  qui  sans  cesse 
changeait  d'alliés.  Son  gendre  Sforce  se  rendit  maître 
de  son  héritage  en  1450,  et  commença  une  nou- 
velle maison  de  ducs  à  Milan. 

VISCONTI  (Ennius  Quirinus),  savant  antiquaire,  né 
à  Borne  en  1751,  m.  en  1818,  était  fils  de  J.  B.  Vis- 
conti (1722-84),  préfet  des  antiquités  à  Rome,  et 
descendait  d'un  fils  naturel  de  Barnabe  Visconti.  Son 
père,  grand  ami  de  Winckelmann  et  créateur  du 
ausée  Pio- Clémentine  surveilla  lui-miôme  son  édu- 
cation ,  puis  se  fit  seconder  par  lui  dans  la  description 
du  Musée.  Chargé  seul  de  cette  publication  après  la 
mort  de  son  père ,  il  obtint  bientôt  une  grande  répu- 
tation, et  fut  nommé  par  Pie  VI  conservateur  du  Mu- 
sée du  Capitole.  En  1797 ,  il  accepui  le  portefeuille 
de  Vintérieui  dans  la  nouvelle  république  formée  à 


Rome  sous  l'influence  française;  en  1798,  il  fut  on 
des  cinq  consuls.  Réduit  à  fuir  par  le  triomphe  mo- 
mentané de  la  coalition ,  il  vint  en  France,  où  le  1** 
consul  Bonaparte  le  nomma  administrateur  du  Musée 
des  antiques  et  tableaux  récemment  formé  au  Lou- 
vre (1799).  Plus  tard  il  joiffnit  à  ce  titre  ceux  de  pro- 
fesseir  d'archéolo^e  et  de  membre  de  l'Institut.  A 
une  science  rare,  Visconti  unissait  le  goût  le  plus  par 
et  nn  sens  exquis  de  l'antiquité.  De  ses  nombreux  ou- 
vrages, les  principaux,  outre  le  Musée  Pio-Clémentin 
(en  ital.),  Rome,  1782-98,  6  vol.  in-fol.,  avec  fig., 
sont  :  le  Musée  Chiaramonti  (en  ital.) ,  qui  y  fait  suite, 
Rome,  1808 ,  in-fol.  ;  les  Inseriptions  grecques  de  Tro- 
pxa  (en  ital.),  1794,  in-fol.  ;  les  MonUtnents  Gabient 
(en  ital.),  1797,  in-8;  V Iconographie  grecque  et  ro- 
maine (en  franc.).  Paris,  1808  etann.  suiv.,  in-foL 
VISCONTI  (Louis),  architecte,  fils  du  préc,  né  à 
Rome  en  1791,  m.  en  1854,  fut  amené  en  France 
dès  1798 par  son  père,  qm  le  fit  naturaliser,  étudia 
l'architecture  sous  Percier,  remporta  à  l'École  des 
beaux-arts  le  2*  grand  prix  (1817),  devint  membre 
de  i'Acad.  des  beaux-arts,  architecte  de  la  Bibliothè- 
que impériale,  et  enfin  architecte  de  Tempereur  Na- 
poléon III.  On  lui  doit  les  Fontaines  GaiUon,  Molière, 
Louvoie  et  St-Sulpiee,  à  Paris;  les  monuments  fu- 
néraires des  maréchaux   Lauriston^  Gouvion  St- 
Cyr,  Suehet,  Soult;  le  Tombeau  de  Napoléon  /,  aux 
Invalides;  enfin  l'achèvement  du  Louvre,  gigantes- 
que entreprise  dont  il  sut  vaincre  toutes  les  diffi- 
cultés, mais  dont  malheureusement  il  ne  put  voir 
l'entière  exécution.  F.  louvrb. 

YISDELOU  (le  P.  CUude),  jésuite,  né  en  1656  en 
Bretagne,  m.  en  1737,  alla  comme  missionnaire  en 
Chine  (1706),  fut  nommé  en  1708  vicaire  apostoli- 
que dans  cette  contrée  et  évèque  de  Claudiopolis, 
eut  de  vives  querelles  avec  les  autres  ordres  religieux 
admis  en  Chine,  fut  forcé  par  ses  ennemis  à  s'éloi- 
gner dès  1 709  et  se  retira  à  Pondichéry ,  où  il  mourut. 
Il  savait  le  chinois  à  fond  :  on  lui  doit  les  premières 
notions  exactes  et,  suivies  sur  les  grands  travaux  his- 
toriques des  Chinois.  Il  a  laissé  une Histoirede  Uf 
Ta/rtarie,  en  4  vol.  ln-4  (dans  la  Bibliothèque  orien- 
tale, éd.  de  1777-79),  qui  est  très-précieuse;  il  a 
fait  connaître  la  fameuse  inscription  de  Si-an- fou, 
qui  constate  l'introduction  du  Christianisme  en 
Chine  dès  le  vn*  s. 

VISÉ  ou  vizâ  (J.  DONNBAude),  littérateur f  1640- 
1710,  travailla  d'abord  pour  le  théâtre,  mais  sans 
succès,  puis  créa,  en  1672,  sous  le  titre  de  Mercure 
galant,  un  recueil  périodique,  contenant,  avec  les 
nouvelles  du  jour,  des  pièces  de  vers  ainsi  que  l'an- 
nonce et  la  critique  des  ouvrages  nouveaux.  Ce  re- 
cueil prit  à  partir  de  1677  le  titre  d'e  Mercure  de 
France,  En  flattant  Louis  XIV  dans  son  journal.  Visé 
obtint  la  charge  d'historiographe  de  France,  avec 
une  pension  de  500  écus  et  un  logement  au  Louvre. 
Outre  son  journal,  on  a  de  lui  12  comédies,  des 
Nouvelles  nouveUes,  1663,  et  des  Mémoires  pour  ser- 
vir à  Vhistoire  de  Umù  XIV,  1697-1705,  10  vol.  gr. 
in-fol. ,  bel  ouvrage  de  luxe ,  mais  sans  valeur. 

VISEU,  Verurxum,  YieuS'Àquariue ,  v.  du  Por- 
tugal, ch.-l.  dufit-Beira.  entre  le  Mondego  et  la 
Vouga,  à  80  kil.  N.  Ë.  de  Coimbre;  9000  h.  Ëvè- 
cbé:  ancien  duché.  Importante  foire  tenue  en  sep- 
tembre. —  Le  titre  de  duc  de  Viseu  a  été  porté  par 
Plusieurs  princes  de  la  maison  royale  de  Portugal  : 
[enri  le  Navigateur,  4*  fils  du  roi  Jean  I,  mort  en 
1463;  Ferdinand  de  Portugal,  2*  fils  du  roi  Edouard, 
mort  en  1470,  et  ses  deux  fils  Jean  et  Jacques;  le  roi 
Emmanuel .  mort  en  1521. 

YISIGOTHS,  c.-à-d.  Goths  de  VOuest,  grande  frac- 
tion de  la  nation  des  Goths  qui,  lors  de  leur  établis-  . 
sèment  dans  la  Sarmatie  mérid. ,  occupait  la  contrée 
située  à  ro.  du  Borysthène  (Dnieper).  Menacés  par 
l'invasion  des  Huns,  qui  déjà  avaient  subjugué  les 
Ostrogoths,  les  Visigoths  ontinrent  de  l'empereur 
Valens,  en  376,  la  permission  de  s'établir  sur  la  rive 
droite  du  Danube;  mais  bientôt,  prétendant  avoir 

125 


B. 


VIST 


—  idw  — 


VITE 


à  96  plâindifB  delà  perfidie  de  Valens,  ils  eBvthirebt 
la  Tbrace,  aous  la  conduite  de  FVitigein  et  d'Abiviiu, 

Salerait  sur  les  troupes  romaiBes  la  victoire  d'An- 
rinople  (318)  etpénétrèmitjQiqv'à  Gonatantiiiopte, 
dont  tU  filèrent  les  faubourgs.  Refoulés  pur  Théo- 
dose  vers  le  Danube,  ils  recommencèrent  leurs  In- 
vasions après  la  mort  de  cet  empereur,  dévaiièreni 
la  Thrace,  la  Macédoine,  riUyrie;  puis,  sous  la  con- 
duite d'Alarie,  se  jetèrent  snr  iitalie  et  s'emparèrent 
de  Rome,  qu'ils  saccagèrent,  410.  Bn  vertu  d'un 
traité  conclu  avecl'emp.  Honorids,  leur  bhef  Ataalf, 
successeu/  d'Alarie,  les  conduisit  dàiis  le  ibidi  d^  là 
Uauie  et  les  établit  entre  ta  Loire  et  les  Pyrénées, 
412  :  Toulouse' fut  alors  leur  capitale.  De  là^  conduits 
par  leur  roi  Yallia,  ils  franchirent  les  Pylnftfaëes,et  s'em- 
parèrent de  U  Marohe  d'Espagnb,  415.  TbéodoricI; 
qui  avait  succédé  à  Vallia  en  4tO,  fùl  tué  «n  com- 
battant Attila  dans  leè  plaines  de  Châlons-bur-Mamé) 
461.  Après  le  règne  insignifiant  de  Thorismond,  451- 
453,  Tbéodoric  H,  463  465.  puis  Euric,  465-484, 
achevèrent  la  conquête  de  l'Espagne  :  Tolède  devint 
alors  leur  capitale.  Aiaric  II  ayant  été  tué  par  Oovis 
à  la  bataille  de  Vouillé,  507,  les  Yisigoths  perdirent 
ce  qu'ils  possédaient  en  Gaule,  moins  la  Septimanie, 
mais  ils  continuèrent  à  régner  sur  TKspagne  jusqu'à 
la  conquête  des  Arabes.  Parmi  leurs  derniers  rois, 
on  distingue  :  Amalaric,  511-531;  Léovigilde,  572- 
586,  qui  eitermina  les  Suèves;  Récarède,  586-601  ; 
Suintila,  621-631;  Yamba,  Egiza,  Yitiza,  672-710; 
enfin  Roderie,  710,  qui  fut  vaincu  en  711  à  Xérès 
par  les  Arabes  et  avec  lequel  finit  leur  empire.  Tou- 
tefois il  resta  au  Nord  mu  très-petit  État  gotn,  le  Jloy. 
det  A9twriet(V.  ce  nom), qui  maintint  constamment 
son  indépendance. —  Les  Yisigotbs  avaient  embrassé 
le  Christianisme  dès  le  temps  de  Constantin;  mais  ils 
adoptèrent  l'hérésie  d'Arius.  Leurs  lois ,  les  plus 
douces  et  les  plus  savantes  des  lois  des  barbares, 
furent  recueillies  sous  Eurtc,  puis  fondues,  sons 
Aiaric  II,  avec  le  Bnviarium  d'Anien.  Ce  code, 
connu  sous  le  nom  de  F'orum  judieum\  fut  imprimé 
pour  la  l**  fois  par  Pithou  en  15T9;  l'Académie  dé 
Madrid  en  S  donhé  une  édition  en  1813^  avec  tra- 
duction espagnole. 

YISITANDIMES,  diteS  aiini  KeUgîeviâ  de  là  Vi- 
nUUùnif  ordre  de  femmes  institué  en  1610,  à  An- 
necy, par  S.  François  de  Sales  et  la  baronne  de 
Chantai,  en  mémoire  de  la  Visitation  de  hi  Tierce. 
Cet  ordre,  dont  la  règle  est  peu  sévère  (il  était  dis- 
pensé des  offices  nocturnes  et  des  jeûnes  rigoureux) . 
fut  approuvé  par  Urbain  VIII  en  1626,  et  se  ré|)analt 
bientôt  en  France,  en  Italie,  en  Allemagne  et  en  Po- 
logne. Le  costume  des  religieuses  était  une  robe  noire, 
un  voile  d'étamine  sans  bordure ,  un  bandeau  noir 
au  front ,  et  une  croit  d'at-gent  sur  la  puitiiné. 

VISITATION  (lah  fête  de  l'Ëglise  cat&oiiqUe.  insti- 
tuée en  médioire  de  la  visite  que  la  Ste  Vieige  fit  à 
Ste  Elisabeth  qilelques  jours  après  TAnnonciation. 
On  la  célèbre  le  2  Juillet.  Établie  en  1263  phr.S.  Bo- 
naventure  pour  l'ordre  de  S.  François,  elle  fut  éten- 
due à  toute  l'Église  en  1379  par  le  pape  Urbain  Vt. 

VISO  (Mont),  Vetulut  tnonf,  baUtè  mont,  aes 
Alpes  cottienhes;  entk«  la  France  et  le  Piémont,  a 
3840*  dé  haut.  Le  P6  y  prend  sa  source.  Belle  route, 
construite  au  xtv*  s.  et  dont  2000"  sont  creusés  dans 
le  roc  vif.  Détruite  par  le  roi  de  Sardaigne,  cette 
route  fut  rétablie  par  Napoléon  en  1811.  On  croit 
que  c'est  par  le  mont  Viso  que  Bellovèse  hi  Annibal 
traversèrent  les  Alpes^ 

VlSTULB,  flenve  db  l'Europe  centrale,  natt  au 
mont  Skalza  dans  la  Silésie  autrichienne,  près  de 
Teschen,  traverse  la  Galicie .  la  Pologne,  la  rrusse, 
baignant  Cracovie,  Sandomir^^Pulaw^,  Varsovie, 
Moul 
Dantzid 
Wieprz 

Bsun  et  là  Brtihe  à  gateiche,  et  tombé  fians  la  Éal 
tique,  apr^  iib  Èôurè  dlehv.  1100  kil.;  t>ar  3  bras, 
dent  le  plub  occiental  ^aiàe  par  Daniiick  et  lés  deux 


atitrae  se  réttdéiàt  dans  le  FHBche-Hair.  Diven  ca- 
nauk  Itinissent  hu  Dnieper,  à  TOder  et  au  Niémen. 

VISURGIft,  rit.  de  Germanie,  au).  le  VTeser. 

VITAL  (S.),  martyr,  kiatif  de  Milan,  ànbit  le  wa^ 
plice  à  Rav«ttiie  en  62.  On  llionoine  le  2S  àvrO. 

VITAL  fsX  né  vers  1060,  dahs  le  diocièsede  Bayeuz, 
était  ehapelainde  Robert  (Iftére  de  Guillaume  le  Con- 
qoéraot).  11  abahdoima  tous  ses  bénéfices  et  alla  en 
1 1 12  fonder  le  monastère  de  savigny  près  Gotitanoes, 
auquel  il  donna  la  ttgte  dé  S.-Bebott.  H  brilla  par 
son  éloquence,  surtout  an  concile  de  Reims  en  1 1 19. 
etmohrut  en  1122.  Ott  llion.  le  16  sept. 

vitlL,  dit  de  Bt&is,  écrivain  du  kii*  ». ,  né  à  Blo.s, 
estconfau  par  ttn  pbèttëlatin  intitulé  Queroltu,  imité 
do  (^rotut  ou  Auluiana  dé  Plaute,  et  Imprimé  eu 
1595.  Ohliii  atnnâiempsatnribttéle  (^ttcro^ia original 

VITAL  (oanaRic),  histoHen.  F.  ordbric. 

VITALIEN,  général  scyihe,  arhère-petit-filsd'As- 
par,  était  chef  de  la  confédération  des  habitants  de 
la  Scythle,  de  la  Tbrhce  et  de  la  Mcesie  sous  Tem- 
oereur  Anastase  et  ses  successeurs.  Il  vint  deux  fois 
[513  et  518)  devant  COnstantinonle,  à  la  tête  d  une 
armée,  pour  protéger  les  Catholiques  que  persécu- 
tait Anastase,  grand  partisan  de  l'Eut^chianisme, ob- 
tint de  l'empereur  des  promesses  qm  ne  furent  pas 
réalisées  et  prit  les  artttes  pbur  en  assurer  l'exécution. 
Il  jouit  au  contraire  de  la  faveur  de  l'empereur  Jus- 
tin, qui  le  créa  icoosul  en  520;  cependant  il  fut  peu 
apm  assassiné  à  Cbnstantinople  par  U  faction  des 
Bleus  'j  on  imputa  ce  crime  au  neveu  de  l'empereur, 
à  Justinien,  è  qui  il  portait  ombrage. 

VITALIEN)  pape  de  657  à  672,  était  de  Signia  en 
Campanie.  Il  maintint  la  discipline  ecclésiastique, 
envoya  des  missionnaires  en  Angleterre  et  mourut 
en  odeur  de  sainteté. 

VITtlBSK  ou  vîTBPSK,v.  de  Russie,  ch.-l.  dû  gour 
particulier  de  son  nom  et  du  gouvt  général  de  Smo- 
lensk,  Vitebsk  et  Ifohilev,  sur  la  Dwina  mérid.,  i 
630  k.  E.  S.  E.  de  St-Péter^boorg;  1 S  000  h.  (dont 
beaucoup  sont  Juifs).  Cour  d'appel,  gymnase,  égli- 
ses catholiques,  églises  grecques  ;  huit  couvents 
Commerce  actif.  —  Vitebsk  existait  dès  le  z*  s.  ei 
appartenait  à  la  Lithuâniè  ;  elle  fut  prise  auc  Polonais 
en  1654  par  le  ciat  Àletis.  Napoléon  t'en  impara  en 
1812.  —Le  gbuvt  de  Vitebsk,  entre  ceui de  Hin^k d 
TE.,  de  MoKilev  à  l'O.,  a  env.  387  klU  sdr  182  et 
750000  hab.  Climat  salubre  et  tempéré,  sol  feriile 
(grains,  légumes,  lin  superbe)  ;  immenses  forèis. 

VlTELLl  (vak),  architecte.  F.  vaw  vitelu. 

VITELLIUS  (Aulus),  8*  empereur  romain  .  né 
l'an  là  de  J.-C,  était  fils  d'un  des  plus  vils  adula- 
teurs dé  Claude.  U  passa  sa  jeunesse  à  la  bour  de  Ti- 
bère à  Caprée,  Jouit  de  la  faveur  de  Caliguia  et  de 
Claude  et  fut  le  compagnon  de  débauches  de  Néron. 
Consul  dès  4S,  puis  proconsul  en  Afrique,  oi^  il  dé- 
ploya quelque  habileté,  il  fut  nommé  en  68  pafGaihd 
gouverneur  militaire  de  14  Bas^e-Germanle.  Le^  lé- 
gions de  celte  frontière  le  saluèrent  empereur  à  l.t 
nouvelle  de  la  mort  de  Galba  (Sà) ,  tandis  qu'Oiliou 
se  faisait  proclamer  à  Home-,  Cécîna  et  Valons,  ses 
lieutenants,  gagnèrent  pour  lui  sur  son  compéiiteui 
la  bataille  de  Uédriac,  après  laquelle  Otbon  se  donna 
la  mort.  Vitellius  fut  reçu  à  Berne  comme  un  lil>ê- 
rateur;  mais  &  peine  était-il  ëiabli  sur  le  trône  que 
l'armée  d'Orient  proclama  Vespasien;  Antonius  Pri- 
mus,  général  du  nouvel  empereur,  bàilil  Tarmée  de 
Vitellius  à  Crémone,  s'empara  de  Rome  après  un 
sanglant  combat  et  se  fit  livrer  l'empereur,  que  U 
populace  mit  en  pièces  et  jeta  dans  le  Tibre  (70).  Vi- 
tellius avait  régné  huit  mois  et  quelques  jours,  il  ne 
se  fit  remarquer  que  par  sa  gloutonaerie,  ses  dé- 
bauches et  ses  cruautés.  C'est  lui  qui,  visitant  le 
champ  de  bataille  de  Bédriac,  quelques  jours  apré^ 
Il  bataille ,  prononça  ces  horribles  paroles  :  «  .Ui 
corps  d'un  ennemi  moirtsent  toujours  bon.  » 

VITEPSlt.  f .  VïTÊB^k. 

VITÈAllE,  FànUtA  Vôltutnnx,  v.  de  l'Étal  ecd'- 
siastiquc    ch.-l.  do  dûlô^ntion  ,  nu  pied  du  mcit 


VITR 


—   1987   — 


VITH 


Cimino.  à  ^  kU.  N.  N.  0.  dô  Home;  UûOOL  Svè- 
ché.  Belles  places ,  larges  rues  pavées  en  lave,  ca- 
thédrale, palais,  églises  Ste-Bose  et  St-François, 
ancien  couvent  de  Dominicains,  l^afônerie  de  soufre  : 
ustensiles  de  fer,  verroterie.  Commerce  aasez  actif 
(blé,  vin.  raiains  secs).  Patrie  de  J.  Nanni,  dit  An- 
niv4  de  Yiterhe.  Aux  env,^  eaux  minérales,  pèleri- 
nage de  la  ^adonna  délia  Quercia,  et  nomore  de 
châteaux  et  de  maisons  de  campagne.  —  Viterbe  fut, 
dit-on ,  bâtie  en  773  par  Didier,  roi  des  Lombards. 
Elle  fut  donnée  aux  papes  avec  le  territoire  qui  formA 
le  Patrimoinede  S.  Pierre,  par  la  grande  comtesse 
Mathilde  (1077),  et  devint  dès  lors  le  chef-lieu  de  c0 
pays.  A  Viterbe  fut  conclu  en  1&15  entre  Léon  X  et 
François  I  (après  ia  conquête  du  Milanais  par  ce  der- 
nier) un  traité  célèbre ,  par  lequel  le  pape  renonçait 
à  Parme  et  Plaisance.  —  La  délégation  de  Viterbe, 
au  N.  de  la  Campagne  de  Rome,  à  TO.  du  tibre,  a 
90  k.  sur  85  et  130000  h.  Villesprincip.  (outre  Viterbe): 
Montefiascone ,  Nepi,  Civita-Castellana,  Ronciglione. 

VITERIC,  roi  des  Visigoths  d'EspAgne^  parvint 
au  trône  par  rassassinat  du  roi  Liuva  II  (ÔOS)*  favo- 
risa l'Arianisme  et  persécuta  le  Catholicisme,  qui 
avait  été  la  religion  dominante  sous  Récarèdoj  son 
prédécesseur.  Il  fut  tué  par  ses  sujets  en  610. 

VITET  (L.),  médecin  de  Lyon,  1736-1809,  exerça 
son  art  dans  sa  ville  natale  et  y  obtint  une  telle  po- 
pularité qu'à  la  Révolution  il  fut  élu  maire  de  Lyon, 
puis  député  à  la  Convention  et  au  Conseil  des  Cinq- 
Cents.  On  a  de  lui  la  Médecine  vétérinaire^  Lyon , 
1771,  dont  le  succès  fut  européen;  la  Médecine  ex- 
pectanie,  1803;  la  Médecine  du  peuple,  1804. 

ViTI  (Archipel  de) ,  dit  aussi  de  Fidji.  F.  fini. 

VITIGES,  4*  roi  des  Ostrogoths  d'Italie,  avait  élé 
un  des  plus  illustres  généraux  de  Tbéodoric  I.  Pro- 
clamé roi  k  la  place  du  lâche  Thèodat  (636),  il  orga- 
nisa une  résistance  vigoureuse  en  Italie,  mais  il  ne 
put  empêcher  Bélisaire  de  reprendre  Rome  et  vit  se 
révolter  Milan,  Bergame^  Novare^  Côme.  Il  reprit  Mi- 
lan ,  dont  il  égorga  tous  les  habitants  mâles,  mais  n'en 
fut  pas  moins  réduit  à  se  réfugier  dans  Ravenne^  y 
fut  bloqué  pax  Bélisaire  et  capitula  en  540.  Bélisaire 
le  mena  en  triomphe  à  Constantinople;  cependant 
il  fut  bien  traité  par  Justinien,  qui  môme  le  décora 
du  titre  de  patrice.  U  m.  à  Constantinople  en  543. 

VITIZA ,  roi  des  Visigoths  d'Espagne ,  était  fils 
d'Kgiza,  qui  l'associa  au  trône  en  696.  11  régna  seul 
à  nartirde  701 ,  perdit  les  Baléares,  que  conquit  l'A- 
rane  Mouça,  gouverneur  de  l'Afrique  pour  Walid,  et 
fut  détrôné  vers  710  par  Roderic,  dont  il  avait  ou- 
tragé la  famille,  et  aui  lui  fit  crever  les  yeux.  11  sur- 
vécut peu  à  ce  supplice. 

VITORIA,  ▼.  forte  de  l'Espagne  septentr.,  çh.-l. 
de  la  prov.  df'Alava,  près  de  la  Zadorra,  i  50  k.  S.  E. 
de  Bilbao  et  à  330  kiL  N.  N.  £.  de  Madrid;  UOOO 
h'ih.  Ëvêché;  anc.  université,  réunie  en  1842  à  celle 
de  V  alLnlolid.  Velours  de  soie ,  chapeaux,  toile ,  papier 
peint,  bougies,  armes  blanches,  ustensiles  de  cuivre, 
corruieries.  —Vitoria  fut,  dit-on,  fondée  en  581  pur 
Léovigilde,  roi  des  Visigoths,  en  mémoire  d'une  vic- 
toire qu'il  avait  remportée  sur  les  Vascons  révoltés. 
Fortifiée  au  xi*  s.  par  don  Sanche  le  Grand,  elle  fut 
agrandie  par.Jean  II  et  Ferdinand  le  Catholique.  Oc- 
cupée par  les  Français  en  1808,  elle  fut  évacuée  en 
1813,  après  une  sanglante  bataille,  gagnée  par  les 
Anglais,  les  Espagnols  et  les  Portugais  réunis. 

VITBË.  ch.-L  (Tarr.  du  dép.  d'Ule-et- Vilaine,  sur 
U  Vilaine  et  le  chemin  de  fer  de  Brest,  à  37  kil.  Ë. 
de  Rennes;  8904  hab.  Trib.  de  l'*  inst.,  collège. 
Château  fort  avec  tours,  église  Notre-Dame.  Toile  à 
voile,  bonneterie,  flanelle,  cantharides.  Source  mi- 
nérale. ~  Anc.  bar  onnie,  possédée  parla  maison  de 
Ija  Trémoille  ;  anc.  abbaye  4e  Bénédictins ,  fondée  en 
1226.  Vitré  embrsisa  le  Calvinisme  au  :iyi;  s.  et  fut 
vainement  assiégée  en  1588  parle  duc  de  Mercœur. 
Patrie  de  Bertrand  d'Argentré  et  de  Cl.  Savary. 

VITRB  Y,  ch.  -l .  de  c.  (Hte-Saône),  près  de  l'Amancc, 
à  44  kil.  N.  0.  dû  Vesoul;  944  hab.  SUtion. 


VITROLLKS  (Eug.  U'aknaud,  baron  de),  nomme 
politique,  né  en  Provence  en  177'4,  mort  en  1864, 
èmigra,  servit  dans  l'armée  de  Condé,  agit  dts  pre- 
miers en  1814  en  faveur  des  Bourbons  auprès  Ùes 
souverains  coalisés,  fut  nommé  ministre  d  Ëtat  par 
le  comte  d'Artois  dés  son  arrivée  à  Paris ^  ftU.élu  éa 
1815  membi:e  de  la  Chambre  iacrotitaMe^  et  poussa 
si  loin  la  violence  ^ue  Louis  XVIf  I  le  privav  en  tôlg, 
de  son  titre  de  ministrB  d'filSit;  mais  Tut  nomtaié  p\t 
Charles  X,  h  soiX  avénemeni«  ambassadeur  à  Turin. 
U  se  retira  des  affaires  en  1830^ 

VITRUYE,  M.  Vitrunius  PolUo^  aitthitecté,  na- 
tif de  Vérone  ou  de  Formiesv  Âorissait  au  i*'  s.  av. 
J.  C.  et  vécut  t^és•^viQUX  (de  IIB  è  26  ?).  li  avait  sei  vi 
dans  les  amées  de  César  eomm%  esÂiilo^iô  A  con- 
struire les  machines  de  ^pierre.  Oi&.«  de  lui  un  tranô 
De  Ar^iteetura  (en  10  hvres),  dédié  à  Auguste,  et 
tr&s-préoieux  parce  qu'il  oonttate  l^état  oA  en  étaient 
à  Rome  de  son  temps  l'arehiteetnre  et  plusieurs 
sciences  accessoires.  11  y  traite  non-seulement  de 
l'architecture,  mais  aussi  (dans  les  IX*  et  X*  livres) 
de  la  mécanique,  de  rhydrauli<)Ue  et  de  la  gnonio- 
nique.  Vitruve  possédait  toutes  les  conoaissanccs 
relatives  à  son  art,  mais  son  style  est  peu  élégant  et 
quelquefois  obscur.  Les  principales  éditions  de  son 
ouvrage  sont  celles  de  Venise,  1497;  tle  Phtlander, 
Lyon,  15)2;  de  Barbaro,  Venise,  1567,  avec  com- 
mentaires; de  Galiani,  Naples,  1758,  avec  trad. 
italienne;  de  Rode,  Berlin,  1801-1802;  deSdinei- 
der,  Leipsick,  1808,  et  surtout  ceUe.de  Rome,  1836, 
4  vol.  in -fol. ,  due  à  L.  Marinius.  CL  Perraftlt  ItL  IVad. 
en  francs  (1678  et  1684)  et  en  a  donné  un  abré|(é 
(1694).  M.  Maufras  en  a  fait  paraître  une  nonveiie 
trad.  dans  La  collection  Panekoucke ,  1647 ,  et 
M.  Baud/9ment  dans  la  collection  Nisard,  1846. 

VITRY  ou  V.-BN-ABT018;  ViktoTÎàdu^^  ch.-l.  de 
cant.  (Pas-de-Calais)^  k  17  kil.  N.  fi.  d'Arras.  Station. 
C'est  là  que  Sigebert,  roi  d'Au&trasie,  fut  assassiné 
par  les  émissaires  de  Frédégonde  (575). 

VlTRT-LB-BRULe   OU  VlTRY-tN-PEATHOie^   boUrg  tlU 

dép.  de  U  Marne,  sur  la  Saulx,  à  5  kiL  N.  E.  de 
Vitry-le-François;  800  hab.  Ville  iolportante  autre- 
fois, elle  fut  prise  et  brûlée  par  Louis  VII  en  tl4d; 
c'est  le  regret  d'avoir  commU  ce  crime  qui  lui  fit  en- 
treprendre la  2*  croisade,  1147.  Prise  de  nouveau 
en  1544  et  détruite  par  Charies-Ouint; 

VIYBY-LB-PIUNÇOie    CU    YltRT-SlIB.-IIAaNB,     ch. -1. 

d'arr.  (Marne) ^  sur  la  r.  dr.  de  la  Marne,  à  62  kiL 
S.  E.  de  Ghâlons-sur-Marne^  à  &  kil.  S.  0.  de  Vitr^- 
le-Brûlé^  7622  hab.  Place  de  guerre,  trib.  de  l'*  in- 
stance, collège.  Beau  port  siir  le  Marne',  station. 
Etonneterie,  chapellerie,  filatute  de  coton,  huiles.— 
Cette  ville  doit  soii  nom  à  François  1,  qui  la  fit  bâtir 
pour  recevoir  les  habitants  de  Vitry-en-Perthoi&  que 
Charles-Quint  venait  de  détruire  (1544).  Ptise  pai 
les  AUiés  en  1814.        ^ 

viTny-80&-«uMi,  bouigdu  dép.  de  ia  Seine,  à  7  k. 
S.  B.  des  mun  de  Paris,  et  près  de  la  r.  g.  de  la  Seine; 
3096  hab.  Beau  château,  beilei  pépinières;  car- 
rières de  pierre.  U  s'y  Uvra  divers  comb.its  eux  nv* 
et  XV*  s.  C'est  là  que  mourut  le  mi  Henri  L 

VITRY  (Jacques  de),  chroniqueur  duzui*s.)  na- 
tif d'Argenteuil  près  Paris,  fut  chanoine  rôfgulier  et 
curé  d'Oignies  (diocèse  de  Liège),  reçut  le  titie  d'é- 
vèque de  Ptoiémals  en  Terre-Sainte,  prêcha  en  Bel- 
gique et  en  Allemagne  la  croisade  contrie  les  Albigeois 
et  finit  par  être  nommé  évèque  de  Tiiscuium  et  car- 
dinal iMir  Grégoire  IX.  11  mourut  à  Rome  en  1144. 
Outre  des  Lettrée  y  des  Sermone^  des  Vies  de  Saintet. 
on  a  de  lui  :  l'Histoire  orientaie  (en  3  livrée,  dont 
2  imprimés  dans  le  Getta  Dei  per  Frâ/neoe  de  Bon- 
gars),  et  V Histoire  oeeUÈenialè^  qui  n'est  que  l'his- 
toire de  l'Eglise  an  temps  de  l'auteur  (imprimée  A 
Douaiv  1597 ,  avec  le  l*'  toL  de  V Histoire  orientale). 

vmT  (Nie.  BB  LH08P1TAL;  marquis  de)^  issu  d'une 
famille  napolitaine  du  nom  de  GeUuceio,  ètnit  fils 
d'un  officier  distingué,  qiti ,  a))rès  avoir  servi  suc- 
cessivement Hc!iri  III  cl  2Javeune,  finit  par  se  rai- 


VIVl 


—  1988  — 


VLAD 


lier  à  Henri  IV.  Il  succéda  en  1611  à  son  père  dans 
la  charge  de  capitaine  des  gardes  du  corps  du  roi, 
se  lia  étroltemeDtaTee  de  Luynes,  favori  de  LouisXIIl; 
se  chargea  d'arrêter  Concini ,  qui  était  devenu 
odieui  au  roi,  et  le  tua  dans  la  cour  du  Louvre  de 
trois  coups  de  pistolet  (1617).  En  récompense  de  ce 
bonteoz  eip&oit,  il  re^t  le  bâton  de  maréchal,  avec 
une  charge  de  conseiller  de  robe  courte  au  parle- 
ment (charge  qui  le  mettait  à  Tabri  des  poursuites). 
Dans  les  guerres  contreles  Calvinistes  sous  Louis  XIIl, 
U  eut  part  à  la  prise  de  Cbftteau-Renaud.  de  Gien, 
do  iargeau  (1621),  de  Sancerre  (1623).  à  l'attaque 
de  lUe  de  Ré  et  au  siège  de  La  Rochelle.  En  1631 
il  fut  nommé  gouverneur  de  la  Provence;  mais  les 
actes  arbitraires  qu'il  commit  le  firent  rappeler  et 
mettre  à  la  Bastille  par  Richelieu  (16S7-43).  11  sortit 
de  prison  aussitôt  après  la  mort  du  cardinal  et  fut 
môme  créé  duc  et  pair  en  1644.  Il  mourut  en  1645. 

VlTStlBOCHlU,  dieu  mexicain,  présidait  à  la 
guerre  et  à  la  diTination.  Son  temple  était  au  som- 
met d'une  hante  pyramide  ou  téocoUi;  on  y  égor- 
geait des  victimes  numaines  en  grand  nombre.  On 
le  représentait,  affl^ux  de  visage,  assis  sur  un  trône 
soutenu  par  un  globe  d'azur,  symbole  du  ciel,  coiflTé 
d'un  casque  de  plumes,  la  main  droite  sur  une  couleu- 
vre ,  tenant  de  la  maincauche  4  flèches  et  un  bouclier. 

YITTBAUX,  ch.-L  ofec.  (Côte-d'Or),  surlaBrenne, 
à  34  kil.  E.  S.  E.  de  Semur  :  1677  h.  Ane.  chfiteau 
fort.  Cette  ville  a  appartenu  aux  maisons  de  Bour- 
gogne, de  ChAlon,  ae  Vienne  et  d'Aligre.  Fabrique 
de  châles;  commerce  de  laine,  chanvre,  fil. 

VITTBL,  ch.-L  de  o.  (Vosges),  à  19  kil.  S.  0.  de 
Mirecourt  :  1303  hab.  Dentelles  et  broderies. 

VITTORIA,  V.  d'Espagne.  V.  vitoria. 

TIVARAIS  0^)1  P^tit  pays  de  l'anc.  France,  dans 
le  N.  E.  du  Languedoc,  entre  le  Lyonnais  au  N., 
le  Dauphiné  à  l'E. ,  le  diocèse  d'Uzès  au  S. ,  le  Velay 
et  le  Gévaudan  à  1*0..  tirait  son  nom  de  Viviers, 
Vivariumy  qui  en  était  la  capitale. —  Habité  au  temps 
des  Romains  par  les  Helvii,  ce  pays  fut  donné,  en 
817,  par  Louis  le  Débonnaire  à  son  fils  Lothaire; 
puis  il  passa  à  Charles  de  Provence,  l'un  des  enfants 
de  ce  prince.  Joint  au  comté  de  Provence ,  il  dé- 
pendit ensuite  des  comtes  de  Toulouse,  et  fut  réuni 
au  domaine  royal  en  1229.  Il  est  presque  entière- 
ment compris  aui.  dans  le  dép.  de  l'Ardèche. 

VIVEROLS,  ch.-l.  de  c.  (Puy-de-Dôme),  à  28  k. 
S.  E.  d^Ambert;  1185  hab.  Dentelles. 

VIVES  (Louis) ,  savant  espagnol,  né  à  Valence  en 
1492,  mort  en  1640,  fut  professeur  àLouvain,  puis 
â  l'Université  d'Oxford,  et  devint  un  des  instituteurs 
de  Marie,  fille  de  Henri  VIII.  Ayant  blâmé  le  di- 
vorce du  roi,  il  subit  six  mois  de  prison  et  fut 
obligé  de  sortir  d'Angleterre.  Il  fit  alors  un  voyage 
en  Espagne,  puis  Tint  s'établir  à  Bruges,  où  il 
mourut  en  1540.  L.  Vives  était  étroitement  lié  avec 
Érasme  et  Guillaume  Budé^avec  lesquels  il  formait 
une  espèce  de  triumvirat  littéraire.  Ses  Œuvres  corn- 
plètet  (en  latin)  ont  été  imprimées  à  Bâleen  1555, 
et  à  Valence  en  1782.  On  y  trouve  divers  traités  de 
littérature,  de  philosophie  et  d'éducation  :  De  initiis 
et  MecUs  philowphùp;  De  anima;  De  eorruptU  ar- 
tOnu  (le  meilleur  de  ses  ouvrages)  ;  De  epistolis  con- 
scribendis;  De  rationestudii  puerilis;  une  Dialecti- 
que; des  Commentairet  sur  la  Cité  de  Dieu^  le  Songe 
de  Scipûm,  les  Bucoliques,  et  des  Lettres. 

YIVIANI  (Vincent),  géomètre,  né  à  Florence  en 
1622,  m.  en  1703,  fut  élève  de  Galilée  et  de  Torri- 
celli,  et  s'acquit  de  bonne  heure  une  réputation  eu- 
ropéenne. Louis  XIV  lui  envoya  de  riches  présents; 
l'Académie  des  sciences  de  Paris  le  reçut  au  nombre 
de  ses  associés;  le  grand-duc  Ferdinand  de  Médicis 
le  nomma  son  géomètre  et  son  premier  ingénieur, 
et  lui  confia  la  chaire  de  mathémati<^ues  de  l'Acadé- 
mie de  Florence.  Ses  ouvrages  principaux  sont  :  De 
vuunmis  et  minimis  locù  georMirica  divinaUo,  in 
quinJlum  Conieorum  ApoUonii  Pergaeinuite  deside- 
rolwm  Florence.  1659.  De  Loeis  solidis .  1701. 


VIVIEH  (Joseph),  peintre  de  portraits,  né  h  Lyon 
en  1657,  m.  en  1734.  vint  de  bonne  heure  à  Pans, 
reçut  les  leçons  de  Lebrun,  s'adonna  sur  son  conseil 
au  portrait,  fût  un  des  premiers  à  peindre  au  pasid, 
se  nt  une  grande  réputation  en  ce  genre,  fat  admis 
à  l'Académie  de  peinture  en  1701,  et  devint  premier 
peintre  des  électeurs  de  Bavière  et  de  Cologne.  Plu- 
sieurs de  ses  ouvrages  sont  au  Louvre,  dans  la  ga- 
lerie des  dessins.  Les  plus  remarquables  sont  la  Fa- 
mille du  grand  DaupMn,  la  Famille  de  Bavière, 
le  portrait  de  Fénelon. 

VrVIEIfNE  (Ste)  F.  BIBURK. 

YTVIERS,  Albaugusta,  Alba  Helviorum?  Viva- 
rium, ch.-l.  de  c.  (Ardèche),  près  de  la  r.  dr.  du 
Rhône,  à  38  kil.  S.  E.  de  Pnvas:  2706  hab.  Ëvéché 
suflragant  d'Avignon.  Vaste  cathédrale,  beaux  jar- 
dins de  l'évéché.  Filature  de  soie;  commerce  de 
grains,  vin,  soie.  Aux  env.,  grotte  cuiieuse.  —  Ane 
capitale  du  Vivarais,  auquel  elle  a  donné  son  nom. 

VIVONIfE,  ch.-l.  de  c.  (Vienne),  au  confluent  du 
Clain  et  de  la  Vonne,  à  10  kil.  S.  S.  O.  de  Poitiers; 
2618  bah.  Cordes,  gros  lainages,  grains.  Ane.  titre 
de  duché,  ce  bourg  a  donné  son  nom  à  une  famille 
fort  ancienne  du  Poitou,  qui  s'est  alliée  aux  maisons 
de  La  Châtaigneraie  et  de  Rochechouart.  C'est  là 
qu'eut  lieu  le  fameux  duel  de  Jamacayec  LaCbâtû- 
goeraie,  chevalier  de  Vivonne. 

VIVONNE  (Victor  de  BOCHSCHonART.  comte,  puis 
duc  de  MORTEMART  et  de),  maréchal  de  France,  né  en 
1636,  mort  en  1688,  était  frère  de  Mme  de  MontespaD 
et  enfant  d'honneur  de  Louis  XIV.  Il  montra  de  la 
bravoure  au  service,  tant  sur  terre  que  sur  mer,  fut 
nommé  général  des  galères  (1669) ,  poru  des  secours 
à  Candie  (1670),  fut  blessé  au  passage  du  Rhin 
(1672),  devint  en  1674  gouverneur  de  Champagne. 
fut  envoyé  en  1675  au  secours  de  Messine  révoltée 
contre  les  Espagnols,  réussit  à  battre  ceux-ci  et  à 
entrer  dans  Messine,  et  reçut  en  récompense  le  bâton 
de  maréchal.  U  se  conduisit  si  mal  à  Messine  qu'il 
rendit  la  France  odieuse  aux  habitants  et  fut  rap^lé. 
Néanmoins  il  remplit  jusau'à  sa  mort  les  fonctions 
de  premier  gentilhomme  de  la  Chambre.  U  amusait 
Louis  XIV  par  sa  gaieté,  ses  contes  plaisants  et  ses 
bons  mots  :  c'était  en  effet  un  homme  d'esprit  et  .'ort 
gai,  mais  fort  débauché.  Du  reste,  il  favorisait  les 
lettres  et  fut  surtout  lié  avec  Molière  et  Boileau. 

vivoRNB  (François  de) ,  seigneur  de  La  Châtaigne- 
raie. F.  LA  CHATAIONIRAIE  et  JABNAG. 

VIVONNE  (Catherine  de).  7.  Rambouillet. 

VIZILLB,  Vixillx  Castrum,  ch.-I.  de  c.  (Isère), 
près  de  la  r.  g.  de  la  Romanche,  à  16  kiL  S.  E.  de 
Grenoble;  3546  hab.  Filature  de  coton,  indiennes; 
haut  fourneau.  Ch&teau  du  connétable  de  Lesdi- 
guières,  brûlé  en  1826,  et  récemment  réparé  :  c'est 
là  que  les  États  du  Dauphiné  se  tinrent  en  1788. 

VIZIR,  et  mieux  vézir,  c.-à-d.  porte-fardeau.  On 
donne  ce  nom  en  Turquie  à  de  hauts  fonctionnaires 
qui  répondent  à  peu  près  à  nos  ministres.  Les  prin- 
cipaux sont  le  prana  vizir,  1"  ministre,  qui  a  le 
sceau  de  l'Empire;  le  kiatassi,  ministre  de  Tinti- 
rieur;  le  reis-effendi ,  ministre  des  relations  exté- 
rieures, letehaoudtrbad^iy  maréchal  du  palais. 

YLAARDINGEN ,  Flentum,  v.  du  roy.  de  Hollande 
(Holl.  mérid.),  à  12  kil.  0.  de  Rotterdam,  7500  hab. 
Port  sur  la  Meuse,  rendez- vous  des  armateurs  qui 
vont  à  la  pèche  du  hareng.  * 

VLADIMIR,  V.  de  Russie,  ch.-l.  du  gouvt  de  son 
nom,  sur  la  Kliazma.  à  210  kil.  E.  N.  E.  de  Moscou: 
\2QO0  hab.  Archevêché,  cour  d'appel,  gymnase. 
Belle  cathédrale ,  palais  archiépiscopal,  hôtâ  du  gou- 
verneur, Porte-d'Or.  — Vladimir,  fondée  au  xu*  s.,  fut 
de  1157  à  1339  la  capitale  du  grand-duché  de  Vla- 
dimir (JAdis  duché  de  Souzdal),  le  plus  oriental  des 
apanages  de  la  maison  de  Rurik.  Les  Tartares  du 
Kaptchak  prirent  et  ravagèrent  cette  ville  en  1257 
et  1410.  "  Le  gouvt  de  Vladimir  a  pour  homes  ceui 
d'Iaroslav  et  de  Kostroma  au  N. ,  de  Tver  et  de  Moscou 
à  ro.,  de  Nijnéi-Novogorod  à  l'E..  de  Tambovetda 


VLAD 


—  1989 


VLAD 


Rîazan  au  S.:  42 000  kil.  carr. ;  1 300  000  hab.  Plaines, 
lacs,  marais,  immenses  forôts.  Climat  salubre;  sol 
fertile,  industrie  active:  tissus  de  laine,  tissas  de  fil, 
savon,  peaux,  cuirs,  papier. 

VLADIMIR,  T.  de  l'anc  Pologne  (Volliynie),  auj.  à 
la  Russie,  ch.-L  de  cercle,  à  357  Kil.  N.  0.  de  Jito- 
mir;  4500  hab.  (presque  tous  Juifs).  Fabriques  de 
toiles,  indiennes,  soieries,  ])otasse,  verre.  On  croit 
cette  ville  fondée  par  Vladimir  le  Grand  en  992'  Elle 
devint  la  capitale  d'une  principauté  de  Vladimir, 
située  à  ro.  du  grand-duché  de  Kiev,  et  qui  était 
l'apanage  d'une  des  branches  de  la  maison  de  Ru- 
hic.  Cette  principauté,  quelque  temps  indépendante 
sous  Roman,  petit-fils  d'Isiaslav  II  Mstislavitch 
(lt98-1206)i  forma  depuis,  avec  la  principauté  de 
Halicz,  le  royaume  de  Galicie  et  Lodomérie  (c.-à-d. 
de  Halicz  et  ae  Vlodimir  ou  Vladimir),  créé  vers  1246 
sous  Daniel  Romanovitch.  Les  deux'petits-fils  de  ce 
prince,  Lvof,  prince  de  Halicz,  et  Vladimir,  prince 
de  Vladimir,  étant  morts  sans  postérité  mâle  (1319  et 
1320),  la  fille  de  Vladimir  porta  sa  principauté  au 
grand-duc  de  Lithuanie ,  Ghédlmin.  Vladimir  passa 
avec  la  Lithuanie  à  la  Pologne,  puis  à  la  Russie. 

VLADIMIR  I,  le  Grand,  le  Saint ,  grand-prince  de 
Russie,  fils  de  Sviatoslav  I,  et  frère  d'Oleg,  n'eut 
d'abord  que  Novpgorod  à  la  mort  de  son  père  (973), 
mais  s'empara  de  Kiev,  capitale  de  l'empire,  et  finit 
par  rester  seul  mattre  de  tout  l'héritée  paternel 
(980).  11  reprit  la  Galicie  aux  Polonais,  soumit  plu- 
sieurs peuples  barbares,  s'étendit  jusqu'à  la  mer  Bal- 
tique et  au  golfe  de  Finlande,  attaqua  et  vainquit 
les  Bulgares  d'Orient  (sur  la  Kama  et  le  Volga) ,  et 
assujettit  la  petite  république  de  Cherson  (988).  Il 
força  les  empereurs  grecs  Basile  II  et  Constantin  VIII 
à  lui  donner  leur  sœur  pour  épouse,  se  fit  chrétien 
à  cette  occasion  et  voulut  que  tous  ses*  sujets  fussent 
baptisés.  H  fonda  des  écoles  publiques,  introduisit 
l'écriture,  fit  fleurir  l'ordre  et  la  justice.  Il  mourut 
en  1015,  laissant  douze  fils  auxquels  il  avait  de  son 
vivant  distribué  des  apanages  ;  toutefois,  le  posses- 
seur de  Kiev  devait  seul  être  grand-prince  et  suze- 
rain. Sa  mort  fut  suivie  de  longues  (fissensions.  Les 
Russes,  qui  ont  canonisé  ce  prince,  l'honorent  le 
15  juillet.  L'impératrice  Catherine  II  institua  en  son 
honneur  VOrdre  de  St-Vladimir  (F.  ci-après).  —  ii, 
Monomaquej  arriëre-petit-fils  du  préc.etnlsdeVsévo- 
lod  I .  né  en  1053 ,  fut  élu  grand-duc  en  1 11 3,  envoya 
ses  fils  faire  la  guerre  aux  Bulgares  d'Orient,  aux  Li- 
voniens,  auzCumans,  etc.,  marcha  lui-même  contre 
Alexis  Comnéne  pour  venger  le  meurtre  de  Léon,  son 
gendre,  et  attaqua  Andrinople,  mais  se  laissa  désar- 
mer par  les  dons  de  l'empereur.  Il  mourut  en  1126. 
Il  avait  porté  surtout  ses  soins  sur  l'intérieur  de  ses 
£tats,  où  il  étouffa  plusieurs  guerres  civiles  et  où  il 
fit  régner  l'ordre  et  la  justice.  Il  a  laissé  des  Instruc- 
tions povrses  enfants  ^  où  brUle  un  sens  profond. 

VLADIMIR  (Ordre  de  St-).  institué  par  Cathe- 
rine II  en  1782  en  l'honneur  de  Vladimir  le  Grand, 
et  destiné  à  ceux  qui  se  distinguent  soit  à  l'armée, 
soit  dans  la  vie  civile,  a  pour  insignes  :  une  croix 
à  huit  pointes  en  or,  émaillée  en  rouge  foncé,  et 
une  plaque  offrant  les  initiales  de  S.  Vladimir,  avec 
ces  mots  en  russe  :  Utilité,  Honneur ,  Renommée. 

VLADISLAS,   nom   commun  à  divers    rois  ou 
princes  de  Pologne,  de  Bohême  et  de  Hongrie. 
Rois  et  princes  polonais, 

TLADiSLÀS  I,  dit  Hermann,  duc  de  Pologne,  2*  fils 
de  Casimir  I,  succéda  en  1081  à  son  frère  Boles- 
las  II,  sans  prendre  d'autre  titre  que  celui  de  duCf 
eut  à  combattre  Vratislav  II,  duc  de  Bohême,  les 
Prussiens,  les  Poméraniens,  ainsi  que  Zbi^nev,  son 
fils  naturel,  qu'il  avait  fait  duc  de  Moravie,  et  qui 
s'était  révolté.  Sa  mort  eut  lieu  en  1102.  —  ii,  roi 
de  Pologne,  fils  aîné  de  Boleslas  III,  lui  succéda  en 
1138.  Il  voulut  dépouiller  ses  3  puînés,  qui  avaient 
reçu  d'énormes  apanages,  fut  chassé  par  eux  et  rem- 
placé par  Boleslas  IV  (1146) ,  se  réfugia  à  la  cour  de 
l'empereur  Conrad,  ne  put  remonter  sur  son  trône, 


malgré  les  secours  de  Conrad  et  de  Frédéric  Barbe- 
rousse  et  l'appui  du  pape,  et  mourut  en  exil  (1159). 
—  III,  Laskonoffi  {aux  Jambes  grêles),  fib  de  tf:ô- 
cislas  III,  hérita  pour  sa  part,  en  1202,  de  la 
Grande-Pologne,  fUt  élu  roi  de  toute  la  Pologne  par 
un  parti,  mais  n'accepta  que  sur  le  refus  formel  de 
Lecn  le  Blanc  qui  avait  des  droits.  H  repoussa  une 
invasion  de  Roman,  prince  de  Halicz.  Mais  bientôt 
ses  violences  soulevèrent  la  nation.  Lech  fut  rappelé 
(1206) ,  et  Vladislas  III  ne  garda  que  la  Grande- Po- 
logne, d'où  ses  excès  le  firent  chasser  aussi.  Il 
mourut  en  exil,  en  1233.  —  iv,  Lokietek  (le  Nain), 
neveu  de  Vladislas  III  et  frôre  de  Lech  le  Noir,  fut 
un  des  5  compétiteurs  qui  se  disputèrent  la  cou- 
ronne à  la  mort  de  ce  dernier  (1289),  mais  ne  fut 
universellement  reconnu  que  vers  1304  (après  la 
mort  de  Venceslas).  Il  ne  put  réussir  à  réunir  à  ses 
fitats  la  Poméranie ,  srand  fief  dont  les  possesseurs 
venaient  de  s'éteindre  en  1295,  laissa  la  Siiésie 
passer  sous  la  suzeraineté  de  l'Allemagne,  eut  des 
guerres  à  soutenir  contre  la  lithuanie,  le  Braude- 
Bourg,  la  Bohême,  mais  surtout  contre  les  Cheva- 
liers Teutoniques,  qu'il  battit  à  Radzielewo  (1331), 
et  auxquels  il  reprit  Bromberg  et  Dobrzyn.  Il  mourut 
à  Cracovie,  en  1333.— ▼.  néJAOELLON,  d'abord  duc 
de  Lithuanie,  devint  roi  de  Pologne  par  suite  de  son 
mariage  avec  Hedwige,  fille  et  héritière  de  Louis, 
roi  de  Hongrie  et  de  Pologne ,  et  fut  le  chef  de  la 
dynastie  des  JageUons.  U  régna  de  1386  à  1434  sur 
la  Pologne,  à  laquelle  il  unit  la  Lithuanie,  fit 
avec  succès  la  guerre  aux  Chevaliers  Teutoniques, 
et  refusa  le  trône  de  Bohême  que  lui  offraient  les 
Hussites  révoltés  contre  Venceslas.  —  ti,  fils  du 
préc,  né  en  1424»  régna  en  Pologne  de  1434  à  I444« 
et  fut  élu  en  1440  roi  de  Hongrie,  où  il  régna  sous 
le  nom  de  LadisLas  (F.  ladislas^.  —  vn,  fils  de  Sigis- 
mond  IlL  né  en  1595,  monta  sur  le  trône  en  1632. 
n  s'était  fait  dès  sa  jeunesse  une  telle  réputation  de 
valeur  qu'un  parti  russe  lui  ofi'rit  en  1610  le  trône 
des  czars:  mais  il  ne  put  réussir  à  ^y  asseoir.  De- 
venu roi  de  Pologne,  il  soutint  avec  succès  la  guerre 
contre  Michel  Romanov,  qui  voulut  en  vain  lui  re- 
prendre Smolensk,  qu'il  s'était  fait  céder  ainsi  que 
Tchernigov,  et  triompha  des  Tartares  de  Crimée  et 
des  Turcs  (1633  et  34).  Il  fomento  sous  main  la  ré- 
volte des  Cosaques  fsous  Chmielnicki)  contre  la  Po- 
logne, révolte  qui  devait  lui  fournir  l'occasion  de 
s'entourer  de  grandes  forces  militaires  et  d'étendre 
les  privilèges  trop  restreints  de  la  royauté.  Il  mourut 
en  1648.  au  moment  d'accomplir  ses  projets.  La 
Pologne  lui  doit  l'introduction  des  postes. 
Rois  et  minces  de  Bohême. 
VLADISLAS  I,  duc  oe  Bohême  de  1109  à  11 25.  avait 
été  dès  11051e  compétiteur  de  Sviatopolk.  U  lui  suc- 
céda en  1109,  mais  non  sans  opposition,  et  parta- 


(1140).  Il  prit  part  à  la  2*  croisade  en  1147,  et  four- 
nit des  secours  à  Frédéric  dans  ses  guerres  contre  la 
ligue  lombarde;  mais  il  eut  plusieurs  révoltes  graves  ' 
à  combattre  :  finalement  Sobieslas  II ,  son  cousin , 
le  déposséda  en  1173.  Il  mourut  cette  même  année. 
—  m,  fils  puîné  de  Brzétislas  III  (Henri),  lui  succéda 
en  1198;  mais,  après  5  mois  de  règne,  il  abdiqua  en 
faveur  de  son  frère  Przémislas  Ottocar,  et  se  con- 
tenta de  la  Moravie  comme  apanage. 
Rois  et  princes  hongrois. 

VLADISLAS  ou  LADISLAS,  uom  de  5  roisde  Hongrie. 
F.  LADISLAS  et  HONGfiiB  (lîsle  des  rois). 

VLADISLAS,  fils  aluè  d'Huuyade  et  frère  de  Mathias 
Corvin  (1431-57), fut  donné  en  otage  en  1446  au  dur» 
de  Servie,  Etienne  V,  pour  obtenir  la  liberté  de  son 


duc  de  Croatie  et  de  Dalmatie;  il  vainquit  les  grands 
révoltés  dans  la  Hte-Hongrie,  et  se  distingua  par  ses 


vom 


—   1990    - 


VQU 


exploits.  Apr^s  la  mort  de  son  père,  il  eut  querelle 
avec  Utric  ae  Cilley .  qui  était  revenu  en  Hongrie  avec 
le  nouveau  roi ,  Laaislas  V  le  Posthume,  et  le  fit  tuer 
pour  prévenir  ses  embûches;  Ladislas  vengea  ce 
meurtre  en  )e  faisant  décapiter  lui-même  à  Bude. 

YLASTA,  amazone  bohémienne,  avait  éié  une 
des  compafrnes  de  Libussa.  Elle  voulut,  après  la  mort 
de  cette  princesse,  en  735,  former  an  État  où  les 
femmes  oomineraient  sur  les  hommes;  elle  en  éta- 
blit le  siège  sur  le  mont  Vidovlô,  d'où  sa  singulière 
armée  s'élançait  sur  les  plaines  voisines  pour  les  ra- 
vager ;  elle  fut  ainsi  pendant  huit  ans  la  terreur  de  te 
Boiiême;  elle  publia  un  code  qui  consacrait  sur  tous 
les  points  la  dépendance  et  rinfériorité  des  hommes. 
Le  fort  de  Vidovlé  fut  pris  d'assaut  par  le  roi  de 
Bohême,  et  Vlasta  périt  les  armes  à  U  main. 

VLIELAin>,  Flevdanâia^  Hé  du  roy.  de  Hollande 
(Hollande  sept.), à9  kil. N.  E.  du  Texel, a  14  kil.  sur 3, 
et  ne  compte  guère  que  600  hab.  ;  ch.-l.,  Vlrëland. 

VOGOICCES,  Voeantii.  à  peu  près  la  partie  E.  du 
dép.  de  la  Drame;  peuple  de  la  Viennaise ,  entre  les 
Allobropet  au  N.,  les  Etats  de  Cotîiut  et  les  Catu- 
riges  à  rE. ,  les  CavoreskVO. ,  les  Jf^iiitnt  et  les  fv^ 
giente»  au  8.,  atait  pour  ch.-l.  Dea  (Die)  pour  le 
district  du  N.  et  Yatto  (Vaison)  pour  le  distr.  du  S. 

YODIHA,  VÉdeuê  de  Macédoine ,  t.  de  Turquie 
(Roumélie),  à  80  kil.  N.  0.  de  Salonique;  12  OUO  h. 

▼OÊCB  ou  TOIT  (Gisbert),  Voetius^  théologien 
protesUnt,  né  à  Heusde  en  1593,  m.  en  1680;  pro- 
fessa la  théologie  et  les  langues  orientales  à  Utrecht, 
combattit  les  Arméniens  et  les  catholiques,  et  fut  un 
des  plus  ardents  adversaires  de  Descartes,  qu*il  tra- 
duisit devant  les  magistrats d*Utreeht  comme  athée. 
9on  ouvrage  principal  est  sa  Politica  ecclesi4istica 
(Amsterdam,  1663-76). 

VOaBL  (Edouard),  Toyageur  allemand,  né  à  Leip- 
sick  en  1829,  explora  TAfrique  centrale,  visita  la 
Nigritie,  le  Bomou,  le  Baghermé,  et  périt  assassiné 
dans  le  Wadav  en  1856. 

VOGELBEBG,  ÂvicuUiy  un  des  sommets  des  Al- 
pes Lépontiennes ,  à  65  kil.  S.  E.  du  mont  St-Go- 
thard,  renferme  la  source  du  Rhin  postérieur  ;  3423*. 

VOGELSBERG,  chaîne  de  mont.  d'Allemagne, 
dans  la  Hessu ,  entre  les  bassins  du  Mein  et  du  We- 
ser.  Sommet  principal,  l'Oberwald,  741". 

VOGFLWEIDE  (Walter  de),  minnesinger,  né  en 
1168,  au  château  de  Yogelweide  en  Tliurgovie,  m. 
en  1230,  tut  un  des  poètes  quiprirant  part  en  1206 
A\x  combat  poétique  livré  dans  le  château  de  Wart- 
iH)urg.  Ses  poésies  ont  été  publiées  dans  les  recueils 
de  Manessen,  Zurich,  1758,  et  de  Muiler,  Berlin, 
1 784 ,  et  à  part  par  Lachmann ,  Berlin ,  ] 843  et  1853. 

VOGKSUS  MONS,  nom  latin  des  vosges. 

VOGHERA,  ricu9  Irix  ou  tria,  v.  d'Italie,  dans 
les  anc.  Etats  sardes  (Alexandrie),  ch.-I.  de  prov., 
sur  la  StafTora,  à  38  kil.  S.  N.  B.  d'Alexandrie; 
12000  hab.  Ëvècbé;  chemin  de  fer.  Soieries,  filatu- 
res de  soie.—  La  prov .  de  V. ,  entre  celles  de  Novare , 
de  Tortone,  de  Gènes  et  le  duché  de  Parme,  a  45 
kil.  sur  30  et  105  000  hab.  Elle  est  traversée  par  le 
PA,  leTanaro,  laStaflbra,  laTrebbia,  le  Boboio. 

VOID,  ch.-l.  dec.  (Meuse),  à  9  kil.  S.  de  Com- 
mercy;  1401  hab.  Fabrique  d huile;  fromages. 

VOIGTLAND,  Yansda^  contrée  de  l'anc.  empire 
d'Allemagne,  comprenait  ce  que  Von  appelle  auj. 
cercle  de  Voigtland  (au  roy.  de  Saxe),  nailliagede 
l¥éyda  (dans  la  Saxe-Weimar) ,  cercle  de  ZiezenrOck 
(dans  le  gouvt.  d'Erf^rt,  à  la  Prusse),  bailliage  de 
Ronneburg  (Saxe-Gotha),  et  les  possessions  de  la 
maison  de  Reuss.  — Le  cercle  de  Voiçtland,  dans  le 
roy.  de  Saxe,  est  situé  entre  celui  d^Erzgebirge  au 
N.  B.,  te  Bohème  au  S.  E.,  te  Bavière  au  S.  0.,  et 
lo  duché  de  Reuss  au  N.  0. 

VOXOUSSA,  Août,  riv.  de  Turquie  (Albanie), des- 
cend du  Mezzovo,  dans  te  partie  E.  du  livah  de  Ja- 
nina,  coule  du  S.  E.  au  N.  0.,  entre  dans  le  livah 
d'Ayfone,  baigne  Premiti,  Tebelen,  et  se  jette  dans 
rAdria'iaue  an  N.  du  golfe  d'Avlone;  cours.  200  kil. 


VOIBON,  ch.-l.  de  c.  (Isère) ,  sur  la  Morge,  à  2.'.  k 
N.  0.  de  Grenoble;  9637  hab.  Toile  de  chanvre, gacts, 
chapeaux  de jpaiHe  façon  Florence,  papeteries.  Pa- 
trie de  Cl.  d'Expilly. 

VOISENON  (H.  FOSÉB,  abbé  de),  poète,  né  es 
1708  an  château  de  Voisenon  près  de  Ifelun,  m.  en 
1775,  s'était  déjà  fait  connaître  par  de  jolis  vers  et 
par  une  vie  dissipé'»,  lorsqu'il  reçut  les  ordres  pour 
complaire  à  sa  famille.  Il  fut  nommé  grand  vicaire 
de  Boulogne,  rehisa  de  devenir  évèque.  reçut  en  dé- 
dommagement la  riche  abbaye  du  Jard  et  paam  sa 
vie  dans  les  pteisirs  et  dans  le  culte  des  muses.  Il 
composa  de  petites  comédies  :  W  Mariages  assorfis, 
1744,  laCooiM(fe/l«te,  1746,  des  poésies  fugitive*, 
quelques  opéras,  et  fut  admis  à  l'Académie  en  1763. 
grâce  à  ses  Maisons  avec  les  grands  et  avec  les  gens 
de  lettres,  notamment  avec  Voltaire  et  Fàvart.  D  un 
caractère  versatile,  il  encensa  également  Choiseui, 
d'Aiguillon,  labbé  Terray  et  le  chancelier  Maupeou, 
Mme  de  Pompadour  et  te  Dubarry.  Ses  OCvitm 
complèUs  ont  été  publiées  à  Paris,  1781 ,  5  toL  in-8. 
Parmi  ses  pièces  de  théâtre,  ki  ComieUe  fiseU  est 
la  moins  mauvaise;  ses  Poésie*  fugUires  sont  gra- 
cieuses, mais  négligées  et  trop  souvent  licencieuses. 
Il  a  aussi  laissé  quelques  FragmenU  hUAoriquM.  On 
lui  attribuait,  mais  à  tort,  une  grande  part  dans 
les  ouvrages  de  Favart.  On  cite  de  Voisenon  une 
foule  de  mots  pleins  «fesprit  et  de  gaieté. 

VOISIN,  chancelier.  Y.  voysin. 

VOISIN  (Catherine  des  batbs,  dite  la) ,  deyinereie, 
était  d'abord  accouche*-se  à  Paris,  et  se  mit,  oout 
s'en  ricbir ,  à  faire  le  métier  de  sorcière.  Inculpée  dans 
l'afiCiire  de  te  marquise  de  BrinviUiers,  et  accusée 
d'avoir  débité  clandestinement  de  ces  poisons  qu'on 
nommait  poudrée  de  tuecession,  elle  fut  condamnée 
par  la  Chambre  ardente  et  fut  brûlée  en  ptece  de 
Grève,  avec  la  Vigoureux  et  quelques  autres  com- 
plices, 1680. 

VOITECR,  ch.-l.  dec.  (Jura),  sur  te  Seflle,  à  I2k. 
N.  E.  de  Lons-le-Saulnier;  1155  h.  Chanvre,  vin. 

VOITURE  (Vincent),  poète  et  bel  esprit,  né  en 
1598  à  Amiens,  mort  en  1648,  était  fite  d'un  riche 
fermier  des  vins.  Lancé  de  bonne  heure  dans  le 
monde  et  à  la  cour,  il  s'y  fit  une  réputation  d'esprit, 
acquit  de  puissants  protecteurs,  et  devint  maître 
des  cérémonies  et  introducteur  des  ambassadeurs 
près  de  Gaston,  ft-ère  du  roi.  Pendant  te  révolte  de 
ce  prince,  il  le  suivit  en  Lorraine,  en  Belgique,  et 
refut  de  lui  une  mission  en  Espagne  près  d'Olivarès. 
Après  le  retour  de  Gaston  en  France^  il  s'attacha  à 
Richelieu  et  jouit  de  te  confiance  du  ministre  et  même 
du  roi  (Louis  XIII).  Mazarin  le  nomma  maître  d'h^ 
tel  du  roi ,  interprète  des  ambassadeurs  chez  te  reine; 
il  obtint  de  plus  diverses  pensions  et  une  riche  siné- 
cure aux  finances.  Il  fut  membre  de  TÂcadémie 
française  dès  sa  création,  en  1635.  Peu  d'auteurs  ont 
6té  plus  encensés  que  Voiture  de  leur  vivant:  te  pos- 
térité l'a  oublié.  On  ne  pent  nier  pourtant  qu'il  n'eût 
de  l'esprit,  mais  il  a  plus  de  prétention  encore; 
il  est  froid ,  forcé ,  et  tombe  souvent  dans  te'  puérilité. 
Ses  Œuvres  complètes,  publiées  en  1650, 1713,  et  par 
Ubicini  (1856,  2  vol.  m-12},  se  composent  de  Lettres 
à  diverses  personnes,  de  Lettres  amoureuses  et  de  poé- 
sies françaises,  latines,  espagnoles  et  italiennea.  Sei 
Lettres  eurent  un  succès  prodigieux;  elles  oni  con- 
tribué, ainsi  que  les  écrits  de  Balzac,  à  poUr  te  ten- 


ranie,  rival  du  sonnet  de  Job  de  Benserade. 

VOIVODB  ou  VATvoDB,  c.-à-d.  chef  de  guerre 
(des  deux  mots  slavons  imh  troupe,  et  vocUl,  com- 
mander), nom  que  portaient  dana  l'anc.  Pologne 
les  gouverneurs  des  provinces  ou  volvodîes ,  fut 
aussi  donné  aux  princes  de  Vatechie  et  de  Moldavie, 
qui  le  remplacèrent  depuis  par  celui  d'hospodar. 

VOLATEBRANDS.  F.  HAFFB  et  voLTBn&â. 

VOLATERHKS,    Volaierrif!,   auj.    foUerra.  t 


VQLN 


-  \n\  - 


VOLp 


«i'^mrie,  ui^  doft  12  kicu^oonies,  \  VO.  de  Sena 
Ji/Jiûi  (Sienne),  fût  une  aea  dernières  soumises  par 
les  Romains  :  ceux-ci  y  battirent  l'^rq^ée  étrusque 
en  298.  Perse  était  de  vo\aterres. 

VOIGÀNO  (lie),  Hiera  Vulcanin,  une  des  tles 
Lipari.  la  plus  méridionale,  a  16  k;l.  de  tour.  Volcan 
de  800"  de  hauteur  qui  jette  continuellement  beau- 
coup de  soufre.  L'Ile  est  déserte. 

TOLCES.  Volcx,  peuple  delà  Gaule,  dans  la  Nar- 
bonaise  r*,  occupait  la  nlus  grande  partfe  ctu  tan- 
gue<ioc  et  se  divisait  en  plusieurs  peuplades  dont  les 
plus  connues  sont  les  Tectosages  et  le^  Arécomiques. 

VOLÊRQ  (Publilius) ,  centurion  rooiain  que  le 
consul  fit  battre  de  verees  parce  qu'il  ne  voulait  pas 
s'enrôler  comme  simple  soldat,  souleva  le  peuple 
contre  les  consuls,  se  fit  nommer  tribun  en  472 
av.  J.-C.,  propo^^a  de  faire  nou^olèr  les  tribuns  par 
les  trxbu^^  oA  les  Plébéiens  étalent  tout-puissants, 
et  non  plus  par  centuries,  où  dominaient  les  patri- 
ciens, et  de  donner  aux  tribuns  I^  droit  de  rendre 
des  plébUcitei,  et^  fit  adopter  Ces  mesures,  malgré 
la  violenté  opposition  du  consul  Âppîus  Claudius. 

YQLGA  (le) ,  l{ha  chez  ies  anciens,  le  plus  grand 
fleuve  de  la  Russte  européenne  et  de  toute  l'Europe, 
naît  dans  lé  gouvt  de  Tvet  (district  d'Otchakov)  par 
57*  ^t.  rf. ,  30"  long.  Ë.,  coule  à  l'E.,  puis  au  S.  et  au 
â.  E/^  arrose  les  gouvts  de  Tyer,  Jaroslav,  Kostroma, 
N^néi-NovogorocF,  9^azai^„  Simbirsk,  Çaratov,  As- 
trakhan; reçoit  à  droite  TOka,  la  $oura,  à  gauche 
la  Uologda,  la  Cheksna,  la  '^ama,  TOufa,  la  Sa- 
narà,  et  tombe  pa^r  \0>  enpiboacbures  dans'  la  mer 
Càspientie,  après  un  cpurs'  d'env.  34d0  |^il.  La  navi- 

gation  y  est  très-facile;  mais,  la  profondeur  du  fleuve 
Iminuaot  tous  les  jours,  on  craint  qu'il  ne  finisse 
par  devenir  impraticable  pour  tes  bâtiments  un  peu 
gros.  La  pèche  ^  est  très-productive.  Divers  canaux 
dtablis  entre  les  af0uent3  4e  la  Héva  et  ceux  du 
Volça  unissent  les  mers  Baltique  et  Caspienne  ;  d'au- 
tres, entre  les  tributaires  du  \rolgà  et  delà  Dwina  du 
Nord, font  communiquer  la  mer  Caspienne  et  la  mér 
Blanche  ;  enfin ,  pour  lier  la  mer  Caspienne  et  la  mer 
Noire,  Sélim  U  avait  voulu  ouvrir  un  canal  entre  le 
Volga  et  le  Don  (qui  sont  très-voisins  l'un  de  l'autre 
S  Tsaritiilr  /  ;  Ivan  ly  fi.t  échouer  ce  projet,  mais 
depuis  les  Russes  l'ont  repris  pour  leur  compte  et 
ont  fait  le  canal  d'Ivanov  (qui  unit  la  Chata  et  l^ka). 

VOLHYNIE,  gouvt  de  la  Russie,  au  S.  0.,  borné 
par  ceux  de  Grodno  et  Minsk  au  N.,  de  Ppdolie 
au  S.,  de  Kiev,  l  l'E.,  et  par  la  Pologne  à  l'O.  : 
350  kil.  sur  254  :  eny.  1  500  000  hab.  (Russes;  Polo- 
nais, Juifs,  etc.);  ch.-l,  Jitomir.  Climat  doux;  au 
N. ,  nombreux  marais  formés  par  le  Pripet  ;  ailleurs, 
sol  fertile:  truits,  légumes*,  grains.  Un,  riches  fo- 
rêts; poix,  goudron,  potasse.  Bétail,  gibier,  ani- 
maux à  fourrures  et  quelques  animaux  féroces  {ours, 
lynx,  loups).  Fer ,  chaux;  gypse,  pierre  à  >»Atir  «ni. 
peire.  Industrie.  —  La  Yolhynie  taisait  \>i 
Pologne  :  elle  est  à  la  Russie  depuis  1793. 

VOLKSOEIH.  K  icœlsen. 

VOLMUNSTER,  ch.-L  de  c.  (MoseUe),  ^40  kil. 
E.  de  Sarreguemines;  1089  bab.' 

VOLNAY,  vge  du  dép.  de  la  Côte-d'Or,  à,  7  kil. 
S.  0.  de  Beaune  ;  700  liab.  Vins  rouges  fins  et  lé- 
gers, d'un  bouquet  agréable;  leâ  nieilleurs  crus 
sont  ceux  des  Santenots,  des  Caillerets,  de  la  Bou- 
che-d'Or^  des  Angles,  des  Champans,  des  Gailjle- 
pieds,  des  Chevtets  et  des^remyets.    ' 

VOLNBV  (Prançbts  ceÀ^sbb(£up,  comte  de]^,  sa- 
vant français;  né  eti  f75t  àCraon,'m.  eiï  1830,  vint 
à  Paris  pour  étudier  la  médecine,  mais  ^e  livra  de 


reloui; 
qui  lui 
gt^de  réputation.  Envoya  aux*  États  géné- 
raux en  1789  pai;  la  sénéchàussëb  d'Anjou,  Q  y  sou- 
tint los  idée*;  nouvelles;  mais  sous  Robespierre  il 


fut  accusé,  de  royilismq  et  incargé^^  :  1^  ^  t^^firml- 
dpT  le  sauva.  Hfiit  nomnoié  eç\  1794  professeur  d'bis- 
toii'e  imx  Ecoles  normales^  et  devint  mên^brç  de  Vin- 
stitut  lors  de  sa  création.  Il'  $t  en  1795  un  voyage 
aux  États-Unis,  et  y  fut  bien  accueilli,  commç  ami 
de  FrankliU.  U  adhéra  h  la  révolution  4u  18  bru- 
maire, fu.^  noimmé  menibre  du  sénat  conservateur 
et  bientôt  après  vice-président  de  ce  Corps.  Gardant 
néanmoins  soûf  indépendance,  n  s^opposk  au  Con- 
cordat, &  Texpédition  de  St-Domingue,  à  l'établis- 
sement de  l'eiupjre;  après  le  couronnement^  il  s'é- 
loigna des  afiaires  et  se  livra  plus  spécialement  à 
ses  travaux  littéraires;  néanmoins,  Napoléou  le  fit 
comte  dé  l^empire.  Ses  OJ^^uvres  complètes  ont  été 
imprimées  ^  ('ariç,  en  S  vol.  in-S,  ]82\,  et  ses 
OÉuvret  choisies  en  6'  vôi.  in-32,  IÔ27.' Outre  son 
Voyagei  en  tjQÛptè  ç(çn  ^yr<^  (1787).  dn  y  distin- 
gue les  ^ttt^iei  (179^),  ouvrage  qui  renferme  dô  hautes 
méditations  ptiilosopniaue$«  mais  où  l'auteur  sape  les 
fondements  de  toute  religion  positive  et  qui' lui  valut 
auprès  d'un  certain  parti  une  réputatiou  exa^^érée;  la 
Lot  naturelle  ou  Catichîsme  du  citoyen  (1793),  la 
Chronologie  d^Hérodote  (1808),  des  Recherches  no^- 
veltes  sur  V histoire  ancienne  (1814).  H  s'était' beau- 
coup occupé  de  la  simplification  de  l'écriture  des 
langues  orientales  :  il  proposa  dans  ce  but  quelques 
caractères  nouveaux  pour  compléter  Palphanet  vul- 
gaire et  fonda  un  prix  annuel  poyr  re  meilleur 
ifémotre  sur  ce  sujet.   "' 

VOLQ,  jadis  Pagaies  y  ou,  selon  d'autres,  lolcos, 
V.  et  port  de  turquie,  en  Tnessalie,  sur  ùu  golfe 
de  l'Archipel  dit  Golfe  deVoIo  ((e  golfe  Pagasétique 
des  anciens),  à  50  kil.  S.  E.  de  lÀrisse;  4000  hab. 
Archevêché  grec  Port  de  commerce ,  château.  Le 
golfe  de  Yolo  forme  la  limite  de  la  Turquie  et  du 
nouvel  Eut  de  Grèce  du  côté  du  N.  £.    ^ 

VOIOGDA,  V.  de  Russie,  ch.-l.  du  gouvt  de 
son  nom,  sui*  laToIogda,  h-  730  ki\.  S.  E.  ae  St-Pé« 
tersbourg;  16000  han.  Archevêché,' cour  d'appel, 
séminaire,'  gymnase.  Nombreuses  églises,' plusieuri 
établissements  d'instruction  publique'.  Toile  à  voiles, 
draps  communs,  couleurs,  cuirs,  tanneries.  Com- 
merce assez  actif  avec  St-Pétersbourg,  Ar^hangel 
et  la  Sibérie.  —  Fonciôe  par  les  Novogorodiens  du 
X*  au  XI*  s.,  cette  ville  appartint  à  la  p^ncipautô 
de  Rostov  depuis  l'invasion  de  Batou-Khan  (xiii*s.)  ; 
elle  tvLi  soumise  par  le5  grands  princes  de  Moscou 
en  1390.  —  Le  gouvt  de  Vologda  a  pour  bornes  celui 
d'ArkangelauN.,  Ta  Sibérie' à  l'E:.  les  gouvts  de 
Perm,  de  Yiatka,  de  Kostroma'et  d'Iarosmv  au  S., 
de  Novogorod  et  d'Olonôje  à  l'O.  :  1150  kil.  de  l'E. 
à  ro.  sur  500  de  lareeur  moyenne:  env.  980000  h. 
Plaines,  sauf  ^  TS..  où  s'élèvent  les  monts  Poyas. 
Climat  rigoureux,  mais  sain.  Sol  peu  fertile,  vastes 
forêts;  animaux  i  fourrure;  lynx,  loups,  ours.  Fer, 
cuivre,  grè$,  granit,  chaux,  gypse,  feldspath. 

VOLOG0A  (laf,  riv.  de  la  Russie,  a  env.  120  kil.  de 
cours,  et  tombé  dans  la  Soukhona  à  31  kil.  au-des- 
sous de  la  ville  de  Vologda  qu'elle  baigne. 

VOLOGÈSE  1.  roi  dés  Parthes,  fils  et  successeur 
de  Vonone  II,  régna  Fan  50  à  60  ou  90,  donna  la 
Médie  k  son  frère  Pacorus.  pla^'un  autre  frère  (Tî- 
ridate)  sur  le  trôné  d'Arménie  ^2),  vit  ses  États  en- 
vahis par  les  Romaius  sous  le'  règne  de  Néron, 
mais  soutint  sans  grande  perte  les  efforts  <jhi  gêné* 
rai  romain  Corbulon  et  repoussa  aussi  les  Danes.  les 
Sacea.  les  Alains.  —  A,  fils  et  successeur  de  Cnos- 
ro^s  (lil-HO  ou  150),  resta  hà  paix  avec  les  Ro- 
mains, m^gré  les  âfironts  qu^^s  Itii  prodiguèrent, 
et  acheta  la  ratraitç.  des  Alaitis  qui  envahissaient 
son  territoire.  —  ni.  fils  et  successeur  du  préc., 
régna  de  148  ou  150  à  190  ou  192,  envahtt  rirtné- 
nîe  en  lé; ,  Y  établit  Cho^roès  \  la  place  de  Schéma, 
fut  battit  ensuite  parles  Romains  et  attaqué  par  ses 
propres  sniets ,  dont  il  ne  triompha  gu'avee  des 
peines  extrêmes.  —  nr  ou  ardawan,  roi  de  190  ou 
192  à  20tou  208,  i^lgnit  de  soutenir  le  parti  de 
Pescennius  Niger  poui*  envahir  la  Mésopotamie, 


VOLT 


—  1992  — 


VOLT 


mais  ftn  bctta  pir  frptiiw  Sétlr<  en  19S  et  refn- 

rprécip  tammeot  Dé«i:boo,  ti  ctpiule. — r,  fib 
préc.  et  frère  d*Aiiatan  V,  dispgu  le  trtoe  à  ot 
derruer,  puis  partagea  rempire  avec  lai  et  eut  poar 
lot  la  S'j^iane.  b  Pers.de  et  .es  autres  contrées  m^ 
ridiofiaJes  de  la  monarchie  <212;.  Btent/^t  les  Perses, 
aous  AMecbir-Babekhan  fArUxerce  I,  ie  1*  des 
flajaanides;  le  réroitArent  contre  loi  :  après  une 
inierre  dé«astrease.  il  s^nfuit  dans  le  Kennan  et  j 
perdit  la  vi«;,  en  219  ou  220. 

VOLOX5E.  ch  A,  de  e.  (Basses-Alpes),  sur  la  r. 
%,  de  la  Durance,  à  15  1^.  S.  B.  de  Sisteron  -.  10)6  h. 

VOLPI  (Jean  Ant.),  né  à  Padooe  en  1686,  ntort 
•n  1768,  jprofessa  la  philosophie,  puis  Telocfaeiice 
latine  à  padoœ,  fiomia  dans  cette  méins  TiUe  en 
1717,  avec  son  frère  Tabbé  Gaetano  Yolpi ,  on  grud 
établissement  d'imprimerie  et  de  librairie,  d*oû  sor- 
tirent beaucoup  d'éditions  estimées,  accompagnées 
de  préfacée  et  de  enmmentairet.  On  remarque  celles 
de  CatuUe,  TibuUe.  Properu^  Ëjneriu^  liamte,  Pé- 
trarque., Politien,  GaetaLO  Y.  a  publié  le  catalogue 
de  la  Lmeria  àe  Toljn,  Padoue,  1756. 

VOLSQUES,  Folfct,  peuple  du  Latium,  an  S.  E., 
borné  au  N.  par  la  Campaoie  et  an  S.  par  les  Péli^mes , 
sembla  être  d'origine  osque.  Ils  étaient  dirisés  en 
petits  Stats  formant  une  espèce  de  confédération, 
dont  les  principaux  étaient  Antium,  Écétres,  Yéli- 
tres,  Anxur,  Arpinum,  PrÎTeme.  Celles  de  ces 
Tilles  qui  possédaient  des  cdtes  sur  la  mer  Inférieure 
aTaient  une  marine  marchande,  et  Quelquefois  s'a- 
donnaient à  la  piraterie.  Une  partie  oe  la  ligue  toIs- 
que  était  soumise  à  TVirquin  le  Superbe  :  elle  se  dé- 
clara libre  peu  après  l'expulsion  des  Tarquins. 
Depuis  ce  temps,  les  Ydsques,  aidés  des  Ëques  et 
parfois  des  Étrusques,  firent  à  la  république  romaine 
une  guerre  acharnée  :  c'est  chez  eux  que  se  réfu- 
gia Coriolan,  exilé  de  Rome.  Ils  prirent  part  à  Tîn- 
surrection  des  Sabîns  en  340  a?.  J.  C.  Les  Romains, 

S  près  aToir  soumis  à  diverses  reprises  les  petits  Etats 
e  la  ligue  Tolsque ,  finirent  par  briser  Texistence 
de  cette  nation  en  338  (après  les  3  bauilles  de  Vé- 
iéris,  de  TAsturaet  de  Pédum). 

VOLTA  (Alexandre),  célèbre  physicien,  né  à 
C6me  en  1745,  m.  en  1827,  fut  d^abord  professeur 


premier 

que;  il  était  en  outre,  depuis  1802,  associé  étran- 

Ser  de  l'Institut  de  France.  Volta  s'est  surtout  occupé 
e  l'électricité;  on  lui  doit  :  VÉlectrojâiore  (1775), 
iB  Condentateur  (1782) ,  VBudiomHre  éUàrique. 
VËleetrotcope  à  pailles ^  un  Pistolet  et  une  Lampe  a 
matière  inflammable;  mais  son  principal  titre  est  la 
découverte  de  l'appareil  électrique  à  colonne  appelé 
de  son  nom  pile  voUaiqtie.  qui  a  ouvert  à  la  science 
une  carrière  toute  nouvelle.  Cette  découverte,  gui 
date  de  1794,  ne  fût  guère  connue  en  France  qu  en 
1801  :  Yolta  y  fut  conduit  en  soumettant  à  une  ana- 
lyse plus  sévère  les  faits  observés  par  Galvani.  Ses 
principaux  ouvrages  sont  :  les  Lettres  sur  Vinflam- 
mabilité  de  Vair  se  dégagearU  des  marais  (trad.  en 
1776),  et  sa  Lettrs  à  Banks  sur  la  construction  de 
la  pile.  V.  Antinori  a  publié  à  Florence  la  collection 
de  ses  Œuvres  (en  italien),  1816,  5  vol.  in-8. 

VOLTAIRE  (François  Marie  àroubt  de) ,  né  en 
1694,  à  Ch&tenay,  prèsde  Paris,  ou  à  Paris  même, 
était  fils  de  François  Arouet.  notaire  et  trésorier  de 
la  chambre  des  0)mptei,  et  de  Marguerite  d*Aumart, 
d'une  famille  noble  du  Poitou,  nift  des  études  bril- 
lantes au  collège  Louis-le-Grand,  alors  dirigé  parles 
Jésuites,  et  y  compta  parmi  ses  maîtres  les  PP.  Lejay 
et  Porée.  Destin^  à  la  magistrature,  il  fut  placé  chez 
un  procureur  ;  mais  une  vocation  précoce  l'entraîna 
irrésistiblement  vers  les  lettres  et  la  poésie.  Dès  son 
enfance  il  avait  été  remarqué  de  Ninon,  qui  lui  lé- 

Êua  2000  fr.  pour  acheter  des  livres.  Il  fut  de  bonne 
cure  introduit  dans  la  société  des  grands  seigneurs, 


des  beaux  écrits  et  des  incrédules,  rar  Fiihbi  d? 

Châteaooeuf.  non  parrain,  incrédule loi-fBftiDe.  cC 
îl  y  puisa  une  grande  Lbené  de  penser.  A  21  ans,  il 
s'mit  déjà  fait  une  telle  réputation  de  malignité 
qu'on  Taecusa  d'être  l'auteur  d'une  satire  contre 
Louis  XIV,  qui  parut  peu  après  la  mort  dn  roi,  et 
qui  finissait  par  ce  vers  : 

J^ai  TU  ces  maux,  et  je  n'ai  pas  vingt  ans. 
Mis  à  la  Bastille .  quoiqu'il  protestât  de  son  innocence, 
il  y  resta  plus  d'une  année.  En  sortant  de  prison,  û 
onitta  son  nom  d' Arouet,  sous  leqnd  îl  avait  été, 
aisait-il,  trop  malheureux,  pour  prradre  celai  de 
Voltaire,  qu  fl  tira  d'un  petit  domaine  appartenant 
à  sa  mère.  Pendant  sa  détention,  il  avait  éoanché  b 
Henriade  et  composé  OMipe,  Cette  tragédie  fut  jouée 
en  1718,  et  obtint  le  plus  grand  succès.  Voltaire 
donna  ensuite  les  tragédies  d'^Art^tre  (1720),  de 
Mariamne  (1724),  et  la  comédie  de  VJmdiseret  (1725). 
qui  ajoutèrent  peu  à  sa  réputation  ;  mais  en  même 
temps  il  achevait  la  Eenriade,  qui  lui  valut  des 
éloges  universels.  Au  milieu  de  ses  succès  il  se  vit 
de  nouveau  privé  de  sa  liberté  :  un  chevalier  de 
Rohan,  auquel  fl  avait  demandé  réparation  d'une 
grossière  insulte,  le  fit  pour  toute  réponse  mettre  à 
la  Bastille  (1726);  Voltaire  ne  recouvn  la  liberté 
qu'au  bout  de  sîx  mois,  et  reçut  ordre  de  sortir  de 
France.  Il  se  rendit  en  Andeterre;  pendant  cet  exil 
il  étudia  profondément  la  langne,  la  littérature,  la 
philosophie  des  Anglais,  et  fortifia  son  penchant  i 
l'incrédulité  par  le  commerce  des  Toland,  des  Tin- 
dal,  des  Collins,  des  Bolingbroke.  Revenu  clandes- 
tinement à  Paris  après  trois  ans,  il  s'y  livra  à  la  fois 
à  des  spéculations  financières  qui  l'enrichirent,  et  & 
des  travaux  littéraires  qui  mirent  le  comble  à  sa 
gloire;  en  moins  de  cinq  ans  il  produisît  :  Brmtus 
(1730),  Ériphyle  (1732),  Zaïre,  dont  le  soccës  f ut 
prodigieux  (1733).    Adélaïde  du  Guesdin  (1734); 
composa  le  Temple  du  Goût,  YHistoire  de  Char- 
les III,  et  fit  paraître  les  Lettres  philosophiques  ou 
Lettres  anglaises  (1735),  déjà  publiées  à  Londres 
en  1728,  mais  en  anglais.  Ce  dernier  ouvrage  fut, 
à  cause  des  attaques  q^ii'il  contenait  contre  la  religion» 
le  clergé  et  le  pouvoir,  brûlé  par  la  main  du  bour- 
reau, et  l'auteur  se  vit  obligé  de  prendre  la  IViite.  11 
alla  s'enfermer  au  chAteau  de  Cirey  (en  Champagne), 
chez  la  marquise  Du  ChAtelet,  femme  déjà  célèbre 
par  son  goût  pour  les  sciences,  et  avec  laquelle  il 
avait  formé  une  liaison  intime.  Dans  cette  retraite 
où  il  resta  cinq  ans  (1735-40),  U  étudia  les  sciences, 
à  l'exemple  de  son  amie,  et  redigea  les  Éléments  de 
la  phiUÙophie  de  Newton  (173$)  ;  c'est  là  aussi  qu'il 
fit  Alxiref  Mahomet ,  Merope.  les  Discours  sur 
Phomme,  ou'il  prépara  le  Siècle  de  Louis  IIV, 
V Essai  sur  tes  Mosurs  et  ^Esprit  des  nations,  et  com- 
posa ce  poème  trop  Diimeux,  qui,  en  insultant  à  la 
chaste  héroïne  de  la  France,  ne  fit  tort  qu'à  sa  pro- 
pre gloire.  En  1740,  il  fit  un  court  voyage  à  Berlin, 
se  rendant  aux  pressantes  invitations  du  roi  Frédé- 
ric II,  l'un  de  ses  plus  grands  admirateurs.  A  son 
retour,  il  se  vit  tout  à  coup  recherché  par  le  minis- 
tère qui  l'avait  persécuté  jusque-là,  et  fut  chargé  en 
1743  d'une  mission  près  du  roi  de  Prusse,  qui  ob- 
tint un  plein  succès.  Vers  le  même  temps  il  compo- 
sait pour  la  cour  la  Princesse  de  Navarre,  le  Temple 
de  la  Gloire,  opéras  qui  furent  représentés  à  Ver- 
sailles, et  chantait  les  victoires  du  roi  dans  le  Pœme 
de  Fontenoy  (1745).  Il  obtint  alors,  par  le  crédit  do 
Mme  de  Pompadour,  <^i  s'était  déclarée  sa  protec- 
trice, le  brevet  d'historiographe  de  France,  avec  une 
charge  de  gentilhomme  de  la  chambre  du  roi,  et 
put  enfin  entrer  à  l'Académie  française  (1746),  dont 
tes  portes  lui  avaient  été  deux  fois  fermées.  Mais  sa  fa- 
veur dura  peu;  pour  le  dégoûter,  on  affecta  de  lut  pré- 
férer Crébillon;  il  se  vengea  en  refaisant  avec  une 
grande  supériorité  les  tragédies  de  son  rival  :  c'est 
à  cette  lutte  que  sont  dues  Sémiramis  (1 748) ,  Oreste 
(1750),  Rome  sauvée  (1752);  il  donnait  à  la  même 
époque  Nanine  (1749),  la  meilleure  de  ses  comédies . 


VOLT 


—  1993  — 


VOLT 


Repoussé  de  Versailles,  Voltaire  se  vit  accueilli  à 
Sceaax,  chez  la  duchesse  du  Haioe,  à  Lunéville,  où 
régnait  Stanislas;  il  finit,  après  la  mort  de  Mme  Du 
Ghâtelet  (qu'il  avait  perdue  en  1749)i  par  se  rendre  à 
Berlin,  où  les  sollicitations  du  roi  rappelaient  depuis 
longtemps  (17S0).  Frédéric  le  logea  dans  son  palais  à 
Potsdam,  le  nomma  chambellan,  lui  donna  20000  fr. 
de  pension,  et  fit  tout  pour  le  fixer  près  de  lui.  Vol- 
taire goûta  dans  ce  séjour  auelques  mstants  de  bon- 
heur, mais  bientôt  il  excita  renyie,  et  se  fit,  par  son 
pencnant  à  la  raillerie,  des  ennemis  acharnés,  sur- 
tout parmi  les  écrivains  français  établis  à  Berlin:  il 
eut  de  yiolentes  querelles  avec  Maupertuis,  président 
de  TAcadémie,  qu'il  livra  à  la  risée  publique  dans  sa 
Diatribe  du  docteur  Akakia  :  ses  ennemis  parvinrent 
à  lui  nuire  dans  Tesprit  du  roi,  et,  après  plusieurs 
réconciliations  feintes,  les  deux  amis  se  séparèrent 
définitivement  (1753).  Voltaire  parcourut  alors  une 
partie  de  TAilemagne,  s'arrêta  chez  la  duchesse  de 
Saxe-Weimar.  à  la  prière  de  laquelle  il  rédigea  les 
Annales  de  VÈmpire,  le  plus  médiocre  de  ses  ou- 
vrages; puis  séjourna  à  Strasbourg,  àColmar,àLyon, 
et  dans  plusieurs  autres  villes  de  France,  mais  sans 
pouvoir  revenir  à  Paris;  il  habita  quelque  temps  les 
DHiees,  sur  le  territoire  de  Genève  (1755),  et  finit 
par  se  fixer  à  Femey,  dans  le  pays  de  Gex  (1758). 
C'est  là  qu'il  passa  ses  vingt  dernières  années;  il  s'y 
construisit  une  magnifique  demeure,  y  éleva  un  tem- 
ple à  DieUj  et  fit  par  sa  présence  prospérer  toute  la 
contrée  :  ses  admirateurs  venaient  de  tous  les  points 
de  l'Europe  pour  visiter  celui  qu'on  appelait  le  pa- 
triarche de  Femey.  Pendant  son  séjour  en  ce  lieu , 
Voltaire,  étendant  encore  le  cercle  de  ses  travaux, 
rédigea  d'éloquents  factums  pour  Calas,  pour  Sir- 
ven,  pour  Lally,  victimes  de  déplorables  erreurs 
judiciaires,  récHima  l'affranchissement  des  serfs  de 
l'abbaye  deSt-Claude  dans  le  Jura  et  publia  des  Com- 
mentaires sur  Corneille  f  afin  de  doter  une  nièce  de 
ce  grand  homme-  il  mit  la  dernière  main  à  VEssai 
sur  les  Mœurs  et  VEsprit  des  nations,  écrivit  VHistoire 
de  la  Russie  sous  Pierre  le  Grand  (1759-63) ,  VHù- 
toire  du  Parlement  de  Paris;  composa  une  foule  de 
poésies  des  genres  les  plus  divers,  satires,  épttres, 
contes,  épigrammes,  poésies  légères  :  écrivit  ses  ro- 
mans en  prose,  si  pleins  d'espnt,  mais  aussi  de  ma- 
lignité et  de  cvniame ,  et  fit  en  outre  de  nombreu- 
ses tragédies,  aont  quelques-unes,  VOrvhelin  de  la 
Chiné,  Tancrède  (1760),  sont  dignes  ae  ses  meil- 
leures années,  mais  dont  plusieurs  n  obtinrent  pas 
même  l'honneur  de  la  représentation  (les  Scythes  j 
les  Guèbres,  les  Pélopides^  etc.)»  et  quelques  comé- 
dies, entre  autres  VÉcossaise,  dirigée  tout  entière 
contre  Fréron.  En  même  temps  il  entretenait  une 
correspondance  immense,  animait  de  son  esprit  les 
EneuclopédisteSj  et  lançait  une  foule  de  pamphlets, 
où  u  employait  contre  ses  adversaires  l'arme  du  ri- 
dicule, mais  trop  souvent  aussi  l'invective  et  l'in- 
jure; parmi  les  victimes  de  ses  sarcasmes  on  connaît 
surtout  Desfontaines,  Fréron,  Labeaumelle,  Nonotte, 
Sabaiier,  Trublet.  Enfin,  et  c'est  ce  qui  l'occupait 
le  plus,  il  soutenait  contre  la  religion  chrétienne 
une  lutte  acharnée,  et  publiait  sous  le  voile  de  l'a- 
nonyme ou  du  pseudonyme  un  grand  nombre  d'écrits 
impies:  la  Philosophie  de  l'hutoire^  la  B0>le  corn- 
mentéûf  VExam^n  important  de  mylord  Boling- 
broke,  VHistoire  de  rétablissement  du  Christia- 
nisme ,  etc.;  c'est  en  grande  partie  dans  le  môme 
but  que  fut  rédigé  son  Dictionnaire  philosophique. 
Bn  1778,  à  84  ans,  Voltaire,  à  la  sollicitation  de 
Mme  Denis,  sa  nièce,  qui  le  gouvernait,  fit  un  voyage 
à  Paris,  afin  de  faire  représenter  Irène^  une  de  ses 
dernières  productions.  Il  fut  reçu  dans  la  capitale 
avec  un  enthousiasme  impossible  à  décrire;  mais, 
accablé  d'honneurs  de  tous  genres,  il  ne  put  résis- 
ter à  tant  d'émotions,  et  il  succomba  trois  mois  après 
ion  arrivée  (30  mai  1778).  Il  mourut  chez  le  mar- 

Sis  de  Villette^  sur  le  quai  qui  a  conservé  son  nom. 
mme  11  n'avait  pas  reçu  les  secours  de  la  religion , 


on  refusa  de  l'enterrer  à  Paris;  son  corps  fut  trans- 
porté à  l'abbaye  de  Scellières,  dont  l'anbé  Mignot, 
son  neveu,  était commendataire.  En  1791 ,  ses  restes 
furent  solennellement  transportés  au  Panthéon,  où 
ils  reposent  encore.  Son  cœur  fut  longtemps  con- 
servé à  Femey  dans  une  urne,  au-dessous  de  la- 
quelle on  lisait  ce  vers  : 

SoQ  esprit  est  partout  et  son  coeur  est  Ici. 

Voltaire  est  l'écrivain  le  plus  universel  des  temps 
modernes  :  doué  d'une  merveilleuse  souplesse,  il  a 
embrassé  presque  tous  les  genres,  et  a  manié  avec 
bonheur  les  styles  les  plus  divers.  Comme  poète,  il 
a  brillé  à  la  fois  dans  là  tragédie,  où  il  se  place 
auprès  de  Gorneille  et  de  Racine;. dans  l'épopée,  où 
il  occupe  le  premier  rang  parmi  lès  poètes  français, 
quoiquil  soit  resté  bien  au-dessous  d'Homère,  de 
Virgile  et  du  Tasse;  dans  la  poésie  philosophique, 
où  il  égale  Pope  ;  dans  la  satire  et  surtout  dans  la 
poésie  légère,  où  il  est  sans  rival;  mais  il  a  été 
moins  heureux  dans  la  comédie,  dans  l'opéra,  et  a 
échoué  dans  l'ode.  Partout  ses  vers  sont  faciles  et 
corrects  :  mais  on  leur  reproche  du  prosaïsme  et  des 
rimes  négligées. ,  Gomme  prosateur,  il  a  traité  avec 
un  égal  succès  la  philosophie,  l'histoire,  le  roman, 
le  g^nre  épistolaire  :  son  style  est  irréprochable 
dans  ses  ouvrages  sérieux;  il  est  toujours  simple, 
dair,  âégant,  et  brille  surtout  par  la  justesse  et  l'es- 
prit. En  histoire,  il  fut  un  des  premiers  à  porter  la 
Critique  dans  l'étude  des  faits  ;  ses  récits  sont  par- 
tout pleins  d'intérêt;  mais  trop  souvent  il  est  partial 
et  altère  les  événements  au  gré  de  ses  passions. 
Gomme  philosophe,  il  ne  fit  qu'adopter  et  propager 
les  idées  de  Locke  et  de  Gondillac;  d'ailleurs  la  phi- 
losophie n'était  guère  pour  lui  que  l'incrédulité,  et, 
bien  qu'il  déclaiat  respecter  la  croyance  en  Dieu  et 
les  vérités  morales,  il  n'employa  le  plus  souvent  son 
talent  qu'à  saper  les  fondements  de  toute  religion  : 
aussi  la  plupart  de  ses  ouvrages  furent-ils  condam- 
nés à  Rome  et  même  en  France.  Gomme  homme. 
Voltaire  est  un  singulier  mélange  de  qualités  et  de 
défauts  :  il  était  d'une  mobilité,  d'une  irascibilité 
extrêmes  ^  il  se  montra  vindicatif,  peu  scrupuleux  et 
quelquefois  hypocrite  ou  même  menteur  efl'ronté; 
mais  il  eut  aussi  des  sentiments  généreux  et  de  nobles 
mouvements,  fit  beaucoup  de  bien  et  défendit  en 

IAua  d'une  occasion  les  oroits  de  la  justice  et  de 
'humanité.  Voltaire  est  assurément  l'homme  de  qui 
on  a  pu  dire  le  plus  de  bien  et  le  plus  de  mal  ;  tout  en 
condamnant  sévèrement  sa  haine  insensée  contre  la 
religion,  on  ne  peut  nier  qu'il  soit  un  des  plus  beaux 
génies  que  la  France  ait  produits,  et  qu'il  ait  exercé 
pendant  jïlus  d'un  demi-siècle  une  véritable  dicta- 
ture sur  la  littérature  et  la  philosophie.  —  Les  OEu-^ 
vres  de  Voltaire  ont  été  plusieurs  fois  imprimées, 
soit  en  totalité,  soit  en  partie.  Parmi  les  éditions 
complètes,  les  plus  remarquables  sont  celles  de  Kehl, 
1784-89,  70  vol.  in-8,  avec  des  notes  de  Condorcet, 
Decroix  et  Beaumarchais  ;  de  Desoèr,  Paris,  1817-19, 
13  vol.  gr.  in-8;  de  Lefebvre  et  Déterville,  1817- 
1820,  42  vol.  in-8  ;  de  Lequien ,  1822-26,  70  voL  in-8; 
de  Dupont,  1825-27,  70  vol.  in-8;  de  Dalibon,  1824  et 
ann.  suiv.,  75  vol.  in-8;  de  Jul.  Didot,  1827-29,  4  vol. 
in-8  compacts;  enfin  celle  de  M.  Bouchot,  1829-34, 
70  vol.  in-8,  avec  préface,  avertissements,  notes, 
table  analytique  :  c^est  la  meilleure  de  toutes.  Th. 
Foisset  a  publié  en  1836  une  Correspondance  de  Vol- 
taire avec  le  président  de  Brosses  ;  Th.  de  Cayrol, 
en  1856,  desLelfrei  tWditei,  2  vol.  in-8.  La  Vte  de 
Voluire  a  été  écrite  par  Condorcet,  le  marquis  do 
Luchet,  l'abbé  Duvernet,  Mazure,  Paillet  de  Warcy 
et  Lepan.  MM.  Longchamp  et  Wagnière,  ses  an- 
ciens secrétaires,  ont  publié  en  1826  des  Mémoires 
sur  Voltaire  et  ses  ouvrages,  Frédéric  II,  Laharpe, 
Harel  ont  composé  son  Eloge;  L.  Brouffham,  VoU 
taire  et  Rousseau,  1857;  A.  Houssaye,  le  Roi  Vol» 
taire,  1858. 
VOLTERRA,    Voloterrx,   v    forte  de  Toscane 


VON  D 


—  1994  — 


VORT 


rPisej,  à  ^5  kil.  S.  E.  de  Pise;  500C  bab.  F.T^ché« 
tribunal  Murs  de  foudatiou  étrusc^ue,  citadelle; 
mu3ée  d*antiquités  étrusques;  fabriques  d'objets 
étrusques.  Aux  env.,  gypse,  salipestrés-productijes, 
k^ofu  d'où  l'on  tire  beaucoup  de  borax,  houille; 
eaux  thermales.  Patrie  de  Perse,  du  pape  S.  Lin,  de 
R.  Manei,  de  B.  PeruKzi  et  du  peintre  Dl  Riccia- 
rellj,  dit  le  VoUerran.  Jadis  beaucoup  plus  impor- 
taota  et  quelque  temps  république  inaépendantei 
cette  ville  fut  soumise  par  Florence  en  1361. 

VOLTERRAN  (Daniel  ricciarelli.  dit  le),  sculp- 
teur et  peintre,  ainsi  nommé  de  VoUerra,  sa  TiHe 
natale,  né  en  1509,  mort  en  1566,  vint  ae  bonne 
heure  s'établir  à  Rome,  fut  collaborateur  de  Pé- 
ri no  del  Vaga ,  travailla  pour  le  pape  Paul  lïl , 
pour  beaucoup  de  riches  familles,  pour  Marguerite 
d'Autriche,  fille  de  Charles-Quint  (pour  laquelle  il 
peignit  les  Hauts  faits  de  Charles- QutrU) ,  et  entreprit 
pour  Catherine  de  Médicis  la  statue  équestre  en 
bronze  de  Henri  U  (il  n'en  put  faire  aue  le  cheval, 

aui  depuis  a  servi  à  porter  la  statue  ae  Louis  XIII 
e  la  Place-Boyale).  Sa  Descente  de  Croix  (à  la  Tri- 
nité des  Monts,  à  Rome)  est  un  chef-d*œuvre  de 
peinture;  comme  sculpteur,  personne  n'a  plus  ap- 
proché de  la  manière  de  Michel,-Ange.  Le'  Louvre 
possède  de  ce  maître  un  David  tuant  Goliath^  peint 
sur  une  ardoise.  —  (raphael).  F.  iiaffei. 

VOLTURNO  (le),  Vulturnus,  riv.  du  roy.  de  Na- 
ples,  aalt  dans  le  Sannio,  coule  au  S.,  au  S.  E.,  au 
S.  0.,  arrose  Capoue,  reçoit  le  Calore,  et  tombe  dans 
lamer  Tyrrhénienne  à  Castel-Volturno;  cours,  170  k. 

YOLUfllNIE,  femme  de  Coriolan,  se  mit  avec 
Véturie,  mère  de  ce  général,  h  la  tête  des  femmes 
qui  se  rendirent  à  son  camp  pour  le  fléchir,  et  ob- 
tmt  la  levée  du  siège  de  Rome 

VOLUSIEPT  (C.  viBius),  fils  de  1*  empereur  Gallus, 
fut  associé  par  ce  prince  à  Tempire  après  la  mort 
d'Hostilien,  fils  deDèce,  en  252,  et  fui  massacré  eu 
253  par  les  soldats  en  même  temps  que  son  père. 

TOJLVIC,  Yic^loscensis  papia,  bourg  du  dép.  du 
Puy-de-Dôme,  à  8  kil.  0.  S.  0.  de  Riom;  3582  hab. 
Aux  env. ,  belles  pierres  bleuâtres  provenant  de 
laves  volcaniques  et  4ites  pierres  de  Vohic;  on  s'en 
sert  beaucoup  pour  trottoirs.  Ëcole  d*architecture 
fondée  eu  1820  par  le  comte  Chabrol  de  Volvic. 

V05DEL  (Juste  VÀN  den),  poète  hollandais,  né 
à  Cologne  en  1587  de  parents  anabaptistes,  m.  en 
16.9,  était  bonnetier  et  n'avait  point  reçu  d'édu- 
cation. Il  se  forma  seul  et  cultiva  les  lettres,  tout 
en  continuant  son  commerce,  dans  lequel  il  était 
secondé  par  sa  femme.  Il  a  laissé  32  tragédies,  dont 
les  meilleures  sont  :  le  Sac  d*A,msterdam  et  VExil 
de  Gishert  (1637),  des  Satires ^  que  ses  compatriotes 
jugent  dignes  de  Juvénal,  de  oelles  poésies  lyri- 
ques, des  traductions  en  vers  de  Virgile^  d'Horace 
et  des  Métamorphoses  d'Ovide.  Il  avait  entrepris 
une  épopée,  Constantin  le  Grand,  mais  il  détruisit 
ce  poème  avant  de  Tavoir  achevé.  Vondel'a  beaucoup 
aidé  au  perfectionnement  de  la  langue  poétique  de 
son  pays  ;  malheureusement  sa  tournure  d  esprit  mor- 
dante y  la  guerre  qu'il  fit  aux  Gomaristes  triomphants, 
sa  conversion  au  Catholicisme,  les  tracasseries  d'uoe 
direction  théâtrale  troublèrent  longtemps  sa  vie.  Ré- 
duit à  la  gêné,  U  fut  obligé  de  solliciter  une  chô- 
tive  placé  d'employé  au  mont-de-piétô  d'Amsterdam . 
qu'il  occupa  di^  ans.  Ses  QEuijres  ont  été  réimies  a 
Amsterdam,  1820  et  1856,  10  vûL  in-4.  Lés  tragé- 
dies avaient  paru  séparément  dès  1720. 

VON  BER  HARDT  (Hermann),  critique,  né  en 
1660  k  Melle,  près  d'Osnabruck,  m.  en  17^,  s'at- 
tacha aux  langues  orientales,  surtout  à  l'hébreu; 
devint  conservateur  de  la  riche  bibliothèque  diu  duc 
de  Brunswick,  puis  professeur  de  langues  orien- 
tales à  B'elmst«dt  (1690),  et  recteur  du  gymnase 
de  Marien bourg' (1709).  Il  interprétait  allégorique- 
ment  plusieurs  des  faits  les  plus  merveilleux  de  la 
Bible;  la  témérité  de  ses  interprétations  lui  attira 
fi6  nombreux  désagréments.  On  a  de  lui ,  eutre 


autres  ouvrages ,  Mnigmata  Jud^rorum  ,  1705  *, 
jEnigmata  prisci  orbis^  1723;  i/if(ofia  litteraria 
Reformationis ^  1717*  et  une  Ifist.  4u  cotidlç  dé 
Constance,  en  latin,  qui  fut  9i«e  \  Vin4^- 

VONITZA,  Ànaelorium,  v.  lorte  du  royaume  de 
Grèce  (Ëtohe-Acamanie),  sur  la  côte  S.  du  golfe  dTAr- 
ta,  à  100  k.  S.  de  Janina;  2000  h.  Archevêché  Çrec 

VONONE  I,  roi  des  Partbes,  avait  été  envoyé  en 
otage  à  Rome  par  Phraate  lY,  son  père.  Va^n  14 
de  J.-C,  il  fut  mis  en  liberté  pac  Auguste;  qui  f^ 
choisit  pour  roi  des  Partbes;  mais  il  aéplut  â  ^ei 
sujets  barbares  par  ses  mœurs  douces  et  trop  pol:t^, 
ainsi  que  par  ses  goûts  de  luxe,  et  ils  le  chassèrei  t 
pour  le  remplacer  par  Artaban  III.  II  aUa  se  réfu- 
gier en  Arménie;  mais  Artaban  l'en  expulsa.  Ré- 
duit à  se  retirer  sur  les  tçrres  romaines,  il  fut  con- 
finé à  Pompeiopolis,  en  Galatie.  A^'ant  essayé  da 
s'évader,  il  fut  tué  dan^  sa  fuite,  l'a^  19. 

YOPISCCS  (Flavien),  historien  l^tin,  natif  de 
Syracuse,  jouit  à  Rome,  sous  Dioclétien  et  Con- 
stance Chlore,  d'une  considération  méritée.  U  a 
écrit,  d^ns  VBistoire' Auguste,  les  vies  d'Aurèlien, 
de  Tacite,  de  Florien,  de  Probus,  de  Carus,  do, 
Numérien,  de  Carin.  Des  six  biographes  auteurs 
de  ce  recueil,  il  est  le  plus  estimé  ;  cependant  il 
montre  une  assez  grande  crédulité.  U  a  été  tr.-id. 
par  MouUnes  (dans  VHist.  Auguste),  par  taîlkfert 
et  Chenu  dans  la  collection  Pànckoucke,  1647,  et 
par  Baudement  dans  la  collection  Nisard. 

VORAGINE.  V.  VARAGINE. 

VORARLBERG,  Albergica  provincia,  çerde  du 
Tyrol,  à  ro.,  a  pour  bornes  au  N.  et  au  >l.  E.  H 
Bavière,  à  TE.  l  Innthal  supérieur,  au  S.  lé  canton 
des  Grisons,  à  TO.  la  principauté  de  Lichienstein 
et  le  canton  de  St-Gall,  au  N.  0.  le  lac  de  Con 
stance  :  80  kil.  sur  45;  env.  104000  hab.;  ch.-L 
Bregenz.  Ce  cercle  tire  son  nom  de  la  chaîne  de 
i'Arlberg,  qui  le  traverse;  il  est  arrosé  par  TAdch. 
nu,  le  Fussach,  le  Lech,  l'iUer. 

yOREY,  ch.-l.  de  c.  (Hte-Loire),  à  18  ki^  N.  du 
r  Puy  ;  2320  hab.  Vignoble  estimé.  ' 

YORGANIUM,  auj.  Carhaix,  v.  de  paule  (Lyon- 
naise 3*)..  était  La  capitale  des  Osismiû 

VORONÈiE,  V.  de  Russie,  ch.-t.  du  gouvt  de  son 
nom,  sur  la  Yoronèje,  affluent  du  Don,  à  520  kiL 
^S.  de  Moscou,  à  1210  kiL  S.  E.  de  St-Pétersbourg ; 
45000  hab.  Archevêché  greo,  cour  d'appel,  sémi- 
naire, école  de  cadets,  palais  archiépiscopal,  deux 
cathédrales,  hôtel  du  gouvernement,  bibliothèque. 
Fabriques  de  draps ,  fonderie  de  canons  et  boulets, 
poudre  de  savon,  suiCs,  tanneries. —  Fondée  vers 
1117  par  les  Khazares,  Yoronèje  dépendit  d'abord 
delà  principauté  de  Riazan;  elle  fut  prise  et  pillée 

{)ar  Batou-ihan  en  1237.  et  par  les  Cosaques  de 
'Ukraine  en  1590.  Pierre  le  Grand  y  établit  en  1697 
des  chantiers  de  construction,  où  lut  construit  :M>n 
premier  vaisseau,  et  de  vastes  magasins,  que  les 
incendies  de  1703,  VM,  1773.  dôtruisirenL  —  Lu 
gouvt  de  Voron^e  a  au  N.  celui  de  Tambov,  à  Vo. 
ceux  de  Koursk  et  d'Ukraine,  au  S.  celui  de  lékaté- 
rinoslav ,  à  IX  le  pays  des  Cosaques  du  Don  : 
464kiLdu  N.au  S.  sur  $30  de  largeur;  1  650000  hab. 
Vastes  plaines,  climat  tempéré,  sol  fertile  (sauf  au 
S.) ,  arrosé  par  lé  Don  et  quelques-uns  de  ses  af- 
fluents. Beaia  pâturages,  bétail;  pèche  active. 

VÛRORT  (c-à-d.  en  place  de).  Directoire  fédé- 
ral chargé  en  Suisse  d'expédier  les  affaires  en  Fab- 
sence  de  U  diète.  Il  se  compose  du  consefl  d'Stat  du 
canton  dirigeant,  de  l'avoyer  de  ce  canton,  qui 
est  président ,  et  d'un  chancelier. 

VORTlGERK,  leoi  breton,  d'abord  chef  des  Dusfi- 
noniif  se  Qt  élire  pèntheim  ou  roi  dé  toute  lanatioa 
après  le  départ  des  Romains  (445),  appf*la  fesSaxoos 
Hengist  et  Horsa  pour  le  défendre  contre  les  Pietés 
et  les  Scots,  et  établit  le  premfer  de  ces  princes 
dans  l'Ue  4b  Thanet  (comte  de  Een^:  mais  il  eut 
bientôt  à  combattre  ces  dangereux  alliés.  Béngist 
fut  vaincu  et  demanda  la  paix  :  sous  prétexte  de  fêter 


voss 


—  1995  — 


VOVK. 


CQ\,  év^i^cxQent,  ce  traître  invita  les  pnncipaux  chefs  1  d'abord  ^kutéminaire  TphilologiqvfiQix  école  uonnale 
bretons  à  UQ  festin  et  tes  Ht  égorger;  toutefois  il  [de  Gœttingue  que  dirigeait  Hévne,  devint  en  17';.^ 
consena  la  vie  à  Vortigern,  qui  aevint  ainsi  sus-  recteur  du  collège  d'Otterndorft  en  Panoyre,  pass;\ 
pect  aux  siens.  Bientôt  en  effet  Ambro:îius  Aurélia-  bientôt  avec  ce  même  titre  h,  Eutin,  où  ilrest^  23  ans 
(1780-1803),  et  fut  depuis  1805  attaché  U'UÛivei-sité 


nus  fut  élu  à  sa  place  et  vint  Tassiéger  dans  son 
ohAteau  de  Cambri  :  Vortigern  y  périt  en  48a. 

VOS  (Vartin  de),  peintre  flamand,  né  k  Anvers 
en  1531,  ni.  en  1603,  était  fils  d'un  peintre.  Placé 
d'abord  dans  l'atelier  de  Franz  FÏoris,  11  partit  ensuite 

Sour  l'Italie,  s'y  lia  intimement  avec  le  Tintoret,' 
ont  il  adopta  la  manière  et  qui  le  prit  pour  col< 
laborateur,  et  fut  après  son  retour  membre  de  VA,- 
cadémie  d'Anvers.  Il  composait  ayec  facilité  :  sa 
promptitude  ^  inventer  et  à  ordonner  \in  sujet  \u\ 
permit  de  tracer  beaucoup  de  dessins  pour  les  gra- 
veurs. Quelques-uns  de  ses  tableau^  rappellent  les 
peintres  italiens  par  la  cb^le.vir  du  coloris;  maïs  la 
majorité  ne  se  distingue  que  par' un  aspect  laiteux 
Le  Louvre  a  de  cet  artiste  Pau},  da^nsfîle  de Mity^- 
lènê,  piqué  par  une  vipère. 

VOSGES  (les),  Vogesus  monSf  grande  chaîne  de 
montagnes  qui  couvre  de  ses  ramifications  le  N.  Z. 
de  la  France,  le  S.  E.  de  la  Belgique  et  les  provin- 
ces prussiennes  et  bavaroises  situées  à  VO.  du  Rhin. 


prussie 

\qs  Vosges  proprement  dites ,  qui 
courent  atl  r^.  K.  jusqn'^u  mont  Tonnerre  (Bavière^ 


On  'distingue  ;  h 


Rhénane),  en  formant  la  limite  des  dép.  des  Vosges 
et  du  Ht-îlhin,  de  la  Meurihe  et  du  ms-Rhin,  et 
et  séparant  les  bassins  de  la  Moselle  et  du  Rhin;  et 
les  ramifications  des  Vosges,  telles  que  la  Côted^Or, 
le  plateau  de  Lanares,  les  mpnts  faucilles  ^  qui  tra- 
versent de  l'O.  4  l'£.  le  dép.  des  Vosges.  Au  S.  se 
détachent  des  Vosges  les  nallons  de  Servance  et 
d'Alsace,  et  un  chaînon  qui  unit  les  Vosges  au  Jura; 
les  Vosges  se  lient  vers  le  N.  au  Hundsruck;  au 
S.  £.,  aux  Ardennes  par  les  monts' Faucilles.  Les 
cimes  des  Vosges  sont  généralement  arrondies,  ce 
qui  leur  a  fait  donner  le  nom  de  haUons.  Les  nlus 
hauts  sommets  sont  le  Guebviller,  1466",  le  balloo 
d'Alsace,  1428",  le  ballon  de  Servance,  1400".  La 
Moselle,  la  Sarre,  la  Mcurthe,  l'ill,  la  Lauter,  la 
Ueuse,  la  Saône  sortent  des  Vosges.  Belles  forêts 


oe  Heidelberg.  De  longues  et  vives  querelles  tant  avec 
Heyne  qu'avec  Stolberg  et  Creuzer  empoisonnèrent 
une  partie  de  sa  vie.  Il  avait,  comme  poète  et  conime 
traducteur,  un  rare  talent.  Qutre  dès  poésies  origi- 
nales (18  \d;glles,  des  j^oésies  diverse^ ,  un  poëme 
de  Louise^  en  3  chants),  on  lui  dol;  les  traductions 
en  vers  à'Bomère  (1781  et  1821),  de  r^>u^t(J«  de  Vir- 
gile (1799),  d'Horace  (1806  et  1820),  d'Hé^odfi  et  de 
*  VArgonautiqne  d^ Orphie  (1806),  de  Thi^ocrite,  Bion 
eXUoschus  (1806),  de  TihuLle  (1810),  d'^iVûtopAane 
(1821),  d^Aratus  (1824),  d'tschyle  (mej,  de  divers 
passages  des  Métamorphoses  d'Ovide  (l'798).  \i  a  aussi 
traduit,  avec  ses  fils  Henri  et  Abraham,  le  théâtre 
de  Shakespeare  (1818-!l6).  On  6stin;e  beaucoup  ses 
traductions  des  poètes  grecs,  surtout  celle  dHonaôre  : 
chaque  vers  est  rendu  par  un  ^ers  allemand  qui 
calque  avec  fidélité  les  formes  et  l'alluce^e  l'original. 
VOSSinS  (Gérard  Jean),  savant  aUemaniit,  n4  çn 
1577  à  Heidelberg,  m.  eh  1649,  tût  professeur  de 
grec  à  Leyde,  de  philosophie  à  Steinfurt,  pri^  en- 
suite la  direction  du  collège  tbêologique  de  Leydc, 
fut  suspend  14  ei^  1620  pour  s'être  montré,  dans  un 
de  ses  écrits,  trop  favorable  à  la  cause  des  Remon- 
trants, et  alla  occuper  une  chaire  d*hîstoire  à  Amster- 
dam (1633).  Ses  OÈuvrçs  complètes,  écrites  en  latin, 
forment  6  vob  in-fol. ,  Amst. ,  1701 ,  et  comprennent, 
entre  autres  ouvrages  :  Vnistoir^  c^u  Pélagianisme 
(qui  fut  l'origine  de  sa  destitution) ,  un  traité  dfi 
lidoldirie^  un  autre  De  là  manière  d'écrire  l'his- 
toire, des  traités  De  historicis  grxcis  et  latinis,  un 
Dictionnaire  étymologique^  des  traités  fort  estimés 
sur  la  Rhétorique,  la  Poétique,  la  Grammaire  (sous 
le  titre  d'^risUirçhus},  etc.  —  îsaac,  son  fils,  né 
à  Leyde  en  161$,  m-  eu  1689,  refusa  la  chaire 
laissée  vacante  par  la  mort  de  son  père  afin  de  se 
livrer  tout  entier  ^  l'étude,  passa  en  Suède  où  il  fut 
le  bibliothécaire  de  Christine  et  son  maître  de  grec, 


de   sapins  et  de  merisiers;  mines  de  cuivre,  fer  J  fut  disgracié  par  l'efiet  des  intrigues  de  Saumaise, 


plomb  argentifère,  houille,  sel  gemme,  etc. 

VOSGES  (dép.  des),  dép.  borné  par  ceux  de  la 
Meurthe  au  N.,  de  la  Hte-Saône  au  S.,  du  Haut  et 
Bas-Rhin  à  l'E.,  de  la  Hte-Marne  à  TO.,  a  5859  kll. 
carrés  et  415485  hab.;  ch.-l.  ÊpinaL  Formé  delà 
partie  S.  de  l'ancienne  Lorraine.  Beaucoup  de  m.on- 
tagnes(dans  TE.  les  Vosges  proprement  dites,  au  S 
les  monts  Faucilles).  Climat  varié,  froid  dans  les 
mont,  (la  neige  y  reste  six  mois) ,  tempéré  dans  la 
plaine.  Fer,  antimoine,  houille,  marbre,'  granit, 
pierre  meulière,  Krès  blanc  et  sable  à  verre,  terie 
à  porcelaine,  tourI;e,  etc.  Eaux  minérales  à  Bams,' 
Plombières,  Bussarg«  Contrexeville.  Sol  va^i^:  Pâ- 
turages dans  les  monta^i^es  ;  vastes  Cor^ts  (elles  oc- 
cupent près  de  moitié  du  dép.);  grains,  pojunmes  de 
terre,  fruits  (surtout  fruits  à  noyaux,  merisiers), 
lin,  chanvre,  navette,  houblon,  angélique,  etc. 
Chevaux,  petit  bétail,  moutons,  porcs,  chèvres. 
Hauts  fourneaux  et  autres  usines  a  fer;  toiles  di 
c/jton,  dentelles;  instruments  de  musique;  )(irchei;L- 
wasser;  boisseUerie;  papier  renoi^mé,  Caîenoe, 
verre,  poterie;  térébentniue;  fromage façonGrii^yère. 
—  Ce  dép.  a  5arr.  (Spinal»  Mirecourt,  Remiremont, 
St-Dié,  Neufchàteau),  30  cânt.,  647  çorouL;  il  ap- 
partient à  la  5*  division  militaire,  dépend  de  la  cour 
impériale  de  Nancy,  et  a  un  év.^h4  4  St-Dié. 

VOSGIEN  (l'abbé),  chanoine  de  Vaucouleura, 
d'une  famille  ancienne  de  la  Lorraine,  rédigea  avec 
Ladvocat  un  Dictiatmaire  gioffraphique  portatt/, 


reçut  diverses  gratifications  de  Louis  XIV,  fut  nommé 
par  Charles  II  chanoine  de  Windsor,  et  alla  se  fixer 
en  Angleterre  ou  il  mourut.  Ses  Oeuvres  complètes 
n^ont  jamais  été  réunies.  On  y  trouve  une  érudition 
ingénieuse,  mais  peu  de  méthode,  et  trop  de  cynisme 
dans  l'expression.  Ses  principaux  ouvrages  sont  : 
Depoematum  cantu  et  vtribun  rhythmi^Oxtord,  1673, 
où  il  traite  de  l'alliance  de  la  poésie  et  de  la  mu- 
sique; De  Kili  et  aliorum  fluminum  origine,  La 
Haye,  1666*,  De  vera  mundi  ^tate  (il  y  soutient  la 
supputation  des  Septante),  De  SibyîUnis  oraculis, 
1679;  des  éditions  de  Catulle^  ^ndre^,  1684,  deScj^ 
laz,  pomponiu^  Mêla,  etc. 

VOSTIT^A,  ^pium,  v.  du  roy.  de  Grèce  (Achafe), 
5ur  la  côte  $.  du  golfe  de  Lépante,  k  32  Vil.  £.  de 
Patras  ;  2500  hab.  Évêchéu  Fréquents  tremblements 
de  terre.  ' C'est  U  qu'eut  lieu,  en  1820,  l'assemblée 
secrète  de  VMéléi^ie  (F.  ce  mot) ,  qui  prépara  le  soulè- 
vement de  la  Grèce  en  1821. 

yOT^AES,  peuple  de  Êuasi^  d'origine  finnoise, 
habite  dans  les  gouvts  de  Viatka  et  d'Orenbourg,  au . 
nombre  d'environ  100000  individiis. 

VOU^T  (Sinion),  peintre,  né  à  Paris  en  1582, 
mort  en  1649,  $e  ut  très-jeune  encore  une  réputa- 
tion dans  le  portrait ,  alla  peindre  le  sultan  AchmetI 
à  Constantiçople,  travailla  pour  Urbaiii  VIII  à  l'em- 
bellisse^ient  des  églises  St-Pierre  et  St-Laurent,  et 
revint  en  France  sur  Tordre  de  Louis  XIII,  qui  prit 
de  lui  des  leçons  dé  pastel^  le  nomma  son  premier 


imité  du  Gaxetteer  d'Êchard,  qui  parut  pour  la  pr^  [peintre  et  le  logea  au louvre.  Vouet  é^ait  avide  d'ar- 
mière  fois  en  1747  et  eut  un  succès  populaU'e.  C'est  gent:  pouf  suffire  aux  nombreuses  demandes  nui 
à  tort  qu'on  a  dit  Que  Tifsgivi  était  un  pseudcH  mi  étaient  adressées,  il  adopta  une  manière  expédi- 
nyme  sous  lequel  Ladvocat  s'était  caché.  tive  trôs-in(érieure  à  celle  u'u'il  avait  employée  dV 

VOSS  (Jean  Henri),  littérateur,  né  en  1751  4  Soin-  bord;  aussi  ses  derniers  tableaux  sont-ils  loin  d*ôgar 
mersdorr  (Mcckloml>ourpr).  mort  en  1826,  p.rofessa  'ior  les  premiers.  Il  n'en  a  pas  moins  rendu  service  mi 


VSEV 


1996  — 


VULÏ 


nunenant  les  artistes  au  bon  goût  :  c'est  à  Fon  école 

Î[je  se  formèreot  Lebrun,  Lesueur,  Mignard,  Du- 
rosnoy.  Ses  chers-d'œu?re  sont  une  Salutation  an- 
géUque  et  une  Présentation  au  temple  (au  musée 
du  LouYre).  Vouet  était  jaloux  de  Poussin  ;  il  est  un 
de  ceux  dont  les  mauvais  procédés  déterminèrent  ce 
grand  peintre  à  quitter  la  France. 

TOUILLÉ  ou  vouoLÂ,  ch.-l.  de  c.  (Vienne),  sur 
lAuzance,  à  16  kil.  0  N.  0.  de  Poitiers;  1670  nab. 
(Test  là  qu'on  place  la  défaite  d'Alaric  par  dovis  1(507) . 

VOUNEUIL,  ch.-l.  de  c.  (Vienne),  sur  la  Vienne, 
à  12  kil.  S.  deChâtellerault;  1447  hab. 

YOURLA,  nom  moderne  de  Claxomèneg. 

VOUYRAT,  ch.-l.  de  c.  (Indre-et-Loire),  sur  la 
Cize,  à  11  kil.  E.  de  Tours;  2438  hab.  Station.  Beau 
château  de  Moncontour.  Bons  vins  blancs.  ■ 

VOUZIERS,  ch.-l.  d'arr.  (Ardennes),  à  54  kil.  S. 
de  Mézières;  3136  hab.  Trib.  de  l'«  inst.  Usmes  à 
fer;  grains,  osier;  vannerie  fine,  laine  et  lin. 

VOVES,  ch.-l.  de  c.  (Eure-et-Loir),  à  22  k.  S.  E. 
de  Chartres;  1514  hab.  Bonneterie,  chandelle,  cire. 

YOYER  D'ARGENSON.  7.  arobnson. 

YOYSIK  (Daniel  Franc.),  chancelier  de  France, 
né  en  1654  à  Paris,  m.  en  1717,  fut  d'abord  inten- 
dant du  Hainaut,  puis  intendant  de  St-Cyr,  et  de- 
vint, grftce  à  la  protection  de  Mme  de  Maintenon, 
membre  du  conseil  d'État  (1694),  secrétaire  d'Ëtat 
de  la  guerre  (1709),  quoiqu'il  entendit  fort  peu  les 
opérations  militaires,  et  enfin  chancelier  (1714). 
C'est  lui,  dit-on,  qui,  par  ordre  de  Mme  de  Main- 
tenon,  insinua  à  £«ouis  XIV  Iqs  dispositions  testa- 
mentaires qu'il  fit  en  faveur  des  princes  légitimés; 
on  prétend  que  néanmoins,  quelques  jours  avant  la 
mort  du  roi,  il  révéla  au  duc  d'Orléans  le  contenu  du 
testament,  puis  proposa  au  parlement  l'annulation 
de  cet  acte.  Devenu  régent,  Philippe  le  récompensa 
en  lui  laissant  les  sceaux  et  en  lui  donnant  entrée 
au  conseil  de  régence.  —  La  famille  Voysin  de  Gar- 
tempe,  honorablement  connue  dans  la  magistrature, 
est  issue  de  la  même  souche  que  le  chancelier. 

YRATISLAS I  régna  sur  la  Bohême  avec  le  titre 
de  duc  de  915  à  920,  et  fut  le  1"  duc  chrétien.  Il 
fut  père  de  Vencelas  I.  —  ii ,  1**  roi  de  Bohême, 
monta  sur  le  trône  en  1061.  II  n'eut  d'abord,  comme 
ses  prédécesseurs,  que  le  titre  de  duc;  mais,  ayant 
rendu  service  à  l'empereur  Henri  IV,  qu'il  soutint 
contre  Rodolphe,  son  compétiteur,  il  reçut  de  ce 
prince  en  récompense  le  titre  de  roi  (1086),  avec  la 
main  de  sa  fille  Judith  et  la  souveraineté  de  la  Lu- 
sace.  11  mourut  en  1092. 

YRIES  (Gérard  de),  philosophe  du  xyu«  s.,  natif 
d'Utrecht,  adopta  les  idées  de  Descartes,  et  publia 
pour  les  défendre  divers  écrits  :  De  Deo  divinitque 
perfeetionibtu,  Utrecht,  1685;  De  R.  Cartesii  me- 
ditatùmibut  a  Gatsendo  tmpupnaltr,  1691;  Deideis 
rerum  innatis,  1695.  On  lui  doit  aussi  une  bonne 
Logique^  et  une  savante  dissertation  De  homceomeria 
AnaxagorXy  1692.—  On  connaît  encore  Martin  Gerrit- 
son  de  Vries,  navigateur,  qui  fut  chargé  en  1643  par 
Van  Diémen,  gouverneur  des  Indes  hollandaises, 
d'explorer  les  cêtes  du  Japon  et  les  Kouriles^  et  qui 
fit  faire  quelques  pas  à  la  géographie  ;  —  et  Jérôme 
de  Vries.  né  en  1 776  à  Amsterdam,  secrétaire  d'État, 
auteur  (l'une  Uist.  de  la  poésie  néerlandaise^  1810. 

YSÉYOLOD,  grand-prince  de  Russie,  fils  d'Ia- 
roslav  I,  eut  comme  apanage  la  principauté  de 
Péreiaslay,  prit  les  armes  contre  son  frère  Isias- 
lav  d^accora  avec  son  autre  frère  Sviatoslav  II , 
prince  de  Tchemigov,  1073 ,  et  mit  ce  dernier  sur 
le  trône  ;  fit  la  paix  avec  Isiaslav  à  la  mort  de  Svia- 
toslav II,  1076,  et  lui  succéda  comme  grand-prince 
à  Kiev  en  1078.  Son  règne  fut  de  15  ans.  11  eut  pour 
successeurs  à  Kiev  son  neveu  Sviatopolk  II,  qui  ré- 
gna de  1093  à  1113;  à  Péreiasiav.  son  fils  Vladi- 
mir II  (Monomaque). —  n,  un  des  fils  d'Oleg,  et  pe- 
tit-fils de  Sviatoslav  n,  fut  duc  de  Novogorod  dès  1  ]  23 , 
se  fit  proclamer  grand-prince  de  Kiev  en  1138,  gou- 
verna en  tyran,  selon  les  uns,  en  sage  selon  d'au^ 


très,  et  mourut  en  1146.  Il  conquit  les  duchés  de 
Minsk  et  de  Polotsk  et  ramena  à  l'obéis&ince  les  I.i- 
voniens  et  les  Esthoniens.  —  m,  grand -duc  de 
Vladimir  (1177-1212),  était  un  des  fils  dlourié.  11 
vit  ses  États  déchirés  par  des  guerres  civiles,  et  fit 
de  Vladimir  l'État  dominant. 

YUKOYAR,  V.  de  l'Esclavonie  civile.  ch.-L  du 
comitat  de  Syrmie,  à  33  kil.  S.  E.  d'Eszek,  au  con- 
fluent de  la  vuka  et  du  Danube;  6000  hab. 

YULCAllV,  VuUanuSy  en  grec  Hephaestos,  dimi  du 
feu  et  des  volcans ,  fils  unique  de  Jupiter  et  de  Ju* 
non.  Comme  il  était  laid  et  difforme,  Jupiter,  ou, 
selon  d'autres,  Junon,  le  précipita  du  ciel;  il  tomba 
dans  l'Ile  de  Lemnos,  et  resta  boiteux  de  sa  chute. 
Vulcain  établit  des  forges  dans  les  Ues  Lipari  et  sous 
l'Etna;  il  y  travaillait  avec  les  Cyclopes  à  forg[er  la 
foudre.  Dans  la  guerre  des  Géants  contre  le  ciel,  il 
aida  Jupiter  à  vaincre.  C'est  lui  aussi  qui  ouvrit  la  tête 
de  ce  dieu  d'un  coup  de  hache  pour  en  faire  sortir  Mi- 
nerve et  qui  enchaîna  Prométnée  sur  le  Caucase.  Mal- 
gré sa  laideur,  Vulcain  prit  Vénus  pour  épouse; 
mais,  comme  cette  déesse  lui  faisait  de  fréquentes 
infidélités,  il  s'en  vengea  en  l'enfermant  dans  un 
filet  ainsi  que  Mars,  son  amant,  un  jour  qu'il  l'a- 
vait surprise  avec  ce  dieu,  et  l'exposa  dans  cet  état 
à  la  risée  des  Immortels.  On  lui  attribue  mQle  ou- 
vrages merveilleux  :  il  construisit  le  palais  du  soleil 
et  le  trône  de  Jupiter,  fabriqua  les  armes  d'Achille, 
celles  d'Énée,  le  sceptre  d'Agamemnon,  le  collier 
d'Hermione,  etc.  On  lui  donne  pour  fils  Céculus,  Cacus, 
Cercyon,  êtres  malfaisants,  qu'il  eut  d'Aglala,  de 
Cabira  et  de  quelques  autres,  et  pour  élève  le  c^è- 
bre  Dédale.  Son  culte  paraît  originaire  de  TËgypte, 
où  ce  dieu  s'appelait  Fta.  Vulcain  était  surtout  adoré 
en  Sicile,  en  Egypte,  à  Athènes,  à  Rome;  Romuius 
lui  avait  élevé  un  temple  hors  des  murs  de  La  ville.  On 
:  trouve  une  analogie  remarquable  entre  le  nom  grec 
de  Vulcain  (HepÙBstos)  et  celui  de  la  déesse  Vesta 
{Hestia^  Festia)^  à  laquelle  le  feu  était  aussi  consa- 
!  cré.  On  a  également  remarqué  la  ressemblance  du 
nom  de  VulSain  avec  Tubal-Catn^  le  1**^  homme  qui , 
ait  travaillé  le  fer  et  l'airain.  On  le  représente  un  mar- 
teau à  la  main  et  un  bonnet  conique  sur  la  tête.  On 
doit  à  Ëméric  David  des  recherches  sur  Vulcain.  1 837 . 

YULCANIENNES  ou  éoliennbs  ftles),  Vulcanix 
ou  JBolùe  insulse  :  ce  sont  auj.  les  lies  Lipari. 

VULCANO,  lie.  F.  volcano. 

YULCATinS  OALUCAMUS,  un  des  auteurs  de  V His- 
toire Auguste^  était  sénateur.  On  n*a  de  lui  qu'un 
fragment,  qui  traite  de  la  révolte  d'Avidius  Cassius. 

YULGI  ou  voLCi,  bg  de  l'anc.  Étrurie,  près  et  à 
1*E.  de  Cosa.  Des  fouilles,  exécutées  de  1827  à  1830. 
y  ont  fait  découvrir  une  importante  nécropole  et 
des  milliers  de  vases  peints.  M.  Noël  des  Vergers 
y  a  depuis  découvert  des  fresques. 

YCLGATE  (de  tnUaatus,  rendu  public),  version 
latine  de  la  Bible,  seule  reconnue  comme  canonique 
par  le  concile  de  Trente.  Elle  est  l'œuvre  de  S.  Jé- 
rôme, qui  l'entreprit  vers  384  d'après  l'invitation 
du  pape  Damase,  et  la  fit  sur  le  texte  original.  Les 
papes  ont  fait  faire  depuis  la  découverte  de  l'impri- 
merie plusieurs  éditions  critiques  de  la  Vulgate  :  les 
plus  célèbres  sont  celle  de  Sixte -Quint;  Rome, 
1590  (bientôt  après  supprimée  comme  imparfaite) 
et  celle  de  Clément  VIII,  Rome,  1592  et  93. 

YULSINIES,  Vulsinii,  auj.  Bolsena,  v.  d'Étrurie. 
sur  le  lac  de  son  nom  (auj.  Logo  d»  Bolsena) ,  au 
N.  de  Tarquinies,  était  une  des  12  lucumonies  étrus- 
ques, et  fut  pendant  longtemps  le  siège  delà  diète 
générale,  gui  s'y  tenait  dans  le  temple  de  VoUumna. 
Les  Romains  prirent  Vulsinies  en  394  av.  J.-C  Les 
esclaves  de  cette  ville  s'étant  révoltés  en  265,  les  Ro- 
mains vinrent  les  réduire. 

YULTUR  MONS^  montagne  qui  faisait  partie  des 
Apennins,  séparait  la  Lucanie  d'avec  l'Apulie. 

YULTURNB  (le),  VuUumus,  auj.  le  Foifumo, 
riv.  de  la  Campanie,  naissait  dans  le  Samnium  près 
de  Bovianum,  et  tombait  dans  la  mer  Inférieua* 


WADD 


—  1997  - 


WAHA 


après  EToir  baigné  YéDafre  et  la  viUe  de  Vulturne, 
nommée  depuis  Cawme. 

VYASA,  c.-à-d.  le  Compilateur,  mouni  ou  ana- 
chorète indien,  que  Ton  place  au  zy*  ou  au  zvn*  s. 
avant  notre  ère ,  était  fils  du  savant  Parasara  et 
de  la  belle  Satyavati,  et  frère  utérin  du  roi  Santanou. 
A  la  fois  théologien,  philosophe,  poète,  il  recueillit 
et  mit  en  ordre  les  Védas,  rédigea  les  18  Potiromu, 
les  18  Oupa-Pouranat  ^  et  composa  un  vaste  poème 
intitulé  uahabharata  (F.  ce  mot).  Il  est  aussi  l'au- 
teur d'un  système  de  philosophie  dont  il  consigna 


les  principes  dans  le  Védanta-darsana^  et  qui  as 
fait  remarquer  par  un  idéalisme  exagéré. 

VZESLAV,  grand-prince  de  Russie^  arr.ère-petit- 
fils  de  Vladimir  I,  hériu  de  Poiotsk  en  1044,  prit 
les  armes  contre  Isiaslav  I,  grand -prince  depuis 
1054,  fit  alliance  contre  lui  avec  les  Petchenègues, 
fut  pris  par  ce  prince  et  emmené  à  Kiev,  mais  fut 
délivré  par  le  peuple  et  même  proclamé  grand-duc 
en  1078.  11  ne  put  se  maintenir,  mais  il  finit  par 
faire  une  transaction  qui  dégageait  Poiotsk  de  toute 
vassalité  à  l'égard  de  Kiev.  11  mourut  en  1101. 


w 


N.  B.  Cherchex  par  V  et  par  OU  les  mott  qui  ne  seraient  pas  ici, 
L  Custu.  Vaaus.  riv.  de  Hondrrie.     torêt  ordinix  Minorum.  IfiRO.  Oi 


WAAG,  en  latin  Cusus,  Vagus,  riv.  de  Hongrie, 
sort  des  monts  Karpathes  et  se  forme  dans  le  co- 
mitat  de  Liptau  par  la  réunion  du  Waag-Blanc  et  du 
Waag-Noir,  coule  à  TO.  ou  au  S.,  par  Sankt-Miklos, 
Trencsin,  Neustadt,  Leopoldstadt  et  Kœmœrn,  et 
tombe  dans  le  Danube  à  Kœmœm ,  parla  r.  g. ,  après 
un  cours  d'env.  400  kil.  Elle  reçoit  la  Neitra  à 
gauche,  l'Arva  et  la  Thurocs  à  droite. 

WAAST  (S.) ,  Vedastus,  prêtre  du  diocèse  de  Toul, 
fut  chargé  par  son  évèque  d'instruire  Giovis  qui  se 
préparait  à  embrasser  le  Christianisme.  Il  devint 
éyèque  d' Arras  et  seconda  S«  Remy  dans  le  diocèse  de 
Reims.  Il  mourut  en  540  et  fut  inhumé  près  d'Ar- 
ras.  dans  le  lieu  où  fut  élevée  depuis  l'abbaye  de 
St-Waast,  On  l'hon.  le  6  févr. 

WABASH,  riv.  des  États-Unis,  naît  dans  TO.  de 
l'Êtatd'Ohio,  entre  dans  celui  d'Indiana,  qu'elle  sé- 
pare de  TÉtat  d'Ulinois,  passe  à  Vtncennes  et  se  jette 
dans  rohio,  par  la  r.  ar.,  après  700  kil.  de  cours. 

WACE  (iialtre) ,  dit  aussi  Guacê  ou  Wistqce , 
et  appelé  à  tort  du  prénom  de  Robert,  poète  anglo- 
normand,  né  à  Jersey  yers  1090,  m.  vers  1180,  fut 
derc-lisant  à  la  cour  d'Angleterre  sous  Henri  I, 
Henri  II  et  Henri  Court  Mante! ,  puis  alla  viTre  à 
Caen  et  devint  chanoine  de  Bayeuz.  On  a  de  lui  : 
1*  Le  Brut  d'Angleterre  ouÀrttis  de  Bretagne,  corn- 
posé  vers  1155  et  publié  à  Paris  en  1543,  et  a  Rouen, 
lie  1836  à  1838,  par  Leroux  de  Lincy  :  c'est  une 
traduction  eo  vers  de  8  syllabes  de  ïHistoire  des 
Bretons  de  Geoffroy  de  Monmouth  :  V  le  roman 
du  Bou  (Rollon),  partie  en  vers  alexandrins,  partie 
en  vers  de  8  syllabes,  imprimé  à  Rouen ,  1827 ,  avec 
notes,  par  Fréd.  Pluquet  :  c'est  la  chronique  des 
ducs  de  Normandie.  On  lui  attribue  aussi  la  Chro- 
nique ascendante  des  dues  de  Normandie  (dans  les 
Jf/m.  de  la  Société  des  Antiquaires,  1. 1 ,  1825)  et  une 
Vie  de  S,  Nicolas^  poème  de  1500  vers,  publié  en 
1834,  dans  les  Mélanges  de  la  Soc.  des  Bibliophiles. 

WACUAU,  vge  situé  à  10  kil.  S.  £.  de  Leipsick, 
donna  son  nom  à  la  2*  journée  de  la  sanglante 
bat.  de  Leipsick  (18  octobre  1813).  où  les  Français 
conservèrent  l'ayantage  :  Drouot  et  Pooiatowsky 
eurent  les  honneurs  de  cette  journée. 

WADAY,  roy.  d'Afrique,  dans  le  Soudan ,  entre  le 
Darfour  à  TE.  et  le  Baghermé  à  l'O. ,  par  W-lb"  lat. 
N.  et  16'-21'  long.  Ë.,  est  habité  par  un  peuple 
guerrier  et  inhospitalier;  c'est  là  que  le  Toyayeur 
Vogel  trouva  la  mort  en  1856. 

WADDING  (le  P.  Luc  de) ,  franciscain  irlandais,  né 
en  1588  à  Waterford,  m.  à  Rome  en  1657 ,  Tint  jeune 
en  Espagne,  entra  chez  les  Cordeliers,  enseigna  la 
théologie  à  Salamanque,  puisÀ  Rome,  remplit  diverses 
missions  près  du  St-Siége  et  laissa,  entre  autres  ou- 
Trages  :  Presbeia,  sive  Legatio  Philippi  lllet  IV 
ad  Paulum  F,  Gregorium  IV  et  Urbanum  Vlllf 
Louvain,  1624;  Annales  ordinis  Minorum,  Rome, 
IG28-51,  8  V.  in-f.,  et  1731-45,  19  ▼.  in-f.j  Scrip- 


tores  ordinis  Minorum,  1650.  On  lui  doit  une  édi- 
tion des  OEuvres  de  J.  Duns  Scot,  avec  sa  Vie. 

WADOWICE,  y.  de  Gallcie,  ch.-L  de  cercle,  à 
45  kil.  0.  deLemberg;  2000  hab.  ->  Le  cercle,  entre 
le  territoire  de  Cracovie  au  N. ,  les  cercles  de  Boch- 
nia  et  de  Sandec  à  l'E.,  la  Hongrie  au  S.,  la  Mo- 
rayie  à  l'O.,  a  75  kil.  sur  45  et  env.  300000  hab. 

WJENGLER,  philologue.  F.  pareus. 

W.£ST£RAS,  V.  et  lan  de  Suède.  F.  vjbsteras. 

WAFFLARD  (Alexis),  auteur  dramatique,  né  à 
Versailles  en  1787,  m.  en  1824,  fût  quelque  temps 
employé  dans  les  bureaux  de  la  Guerre,  puis,  ayant 
perdu  son  emploi,  se  livra  aux  lettres.  11  a  donné 
(presque  toujours  avec  des  collaborateurs)  diverses 
pièces  très-spirituelles,  entre  autres  Haydn  ou  le 
Menuet  de  boeuf,  1811;  le  Voile  d^ Angleterre  ou  la 
Revendeuse,  avec  Moreau,  1814;  un  moment  d'im- 
prudence et  le  Voyage  à  Dieppe,  avec  Fulgence, 
1821;  les  Deux  ménages,  avec  Picard,  1822. 

WAGRAM,  village  de  la  Basse-Autriche,  à  10  kil. 
N.  E.  de  Vienne;  500  hab.  Napoléon  y  remporta  sui 
rarchiduc  Charles  une  victoire  décisive  les  5  et  6 
juillet  1809:  il  donna  le  titre  de  Prince  de  Wagram 
à  Berthier,  qui  y  avait  puissamment  contribué. 

WAHABITES,  secte  arabe,  répandue  dans  la  plus 
grande  partie  du  Nedjed(où  Derreyeh  e^t  leur  place 
principale)  et  dans  le  Lahsa,  vers  le  golfe  Persique, 
admet  l'authenticité  du  Coran  et  prétend  suivie 
dans  toute  leur  pureté  les  prèceptes-ae  l'Islamisme , 
mais  refuse  à  Mahomet,  ainsi  qu'aux  imams  descen- 
dants d'Ali,  tout  caractère  divin.  Les  Wahabites  se 
distinguent  par  des  mœurs  simples,  proclament  Të- 
galité  absolue,  repoussent  toute  autre  prééminence 

Sue  celle  des  muftis  et  se  donnent  le  nom  de  frères. 
is  se  livrent  sans  scrupule  au  brigandage  et  à  la  pi- 
raterie, croyant  effacer  l'odieux  de  cette  vie  par  les 
pratiques  de  leur  religion.  —  Cette  secte  a  pns  nais- 
sance au  sein  de  l'Yémen^  vers  le  milieu  du  xvin*  s.; 
elle  eut  pour  chef  le  cheik  Hohammed-ben-Abd*el- 
Wahab,  c-à-d.  fils  d^Abd-elrWahàb  (d'où  le  nom  de 
Wahabites),  qui  fut  surtout  secondé  par  un  autre 
cheik  fort  puissant  nommé  Sehoud.  hà  nouvelle  doc- 
trine, présentée  comme  une  réforme  de  l'Islamisme, 
se  répandit  promptement  dans  toute  TArabie,  en 
%ypte,  dans  la  Turauie  d'Asie,  et  les  Wahabites  se 
renoirent  partout  reaoutables.  Après  avoir  repoussé 
une  expédition  dirigée  contre  eux  par  le  pacha  de 
Bagdad  (1801),  ils  s'emparèrent  de  la  Mecque  et  de 
Médine.  puis  franchirent  l'isthme  de  Suez  (1803),  me- 
naçant le  Caire;  mais  ils  furent  arrêtés  par  les  Mame- 
loi^  Rentrés  en  Arabie,  ils  prirent  Médine  (30  juil- 
let), et,  bien  que  Mohammed,  leur  chef,  eût  péri  as- 
sassiné au  milieu  de  ses  triomphes  (oct.  1803) ,  ils  n'en 
continuèrent  pas  moins  leurs  conquêtes  :  en  1808, 
sous  la  conduite  d'Abdallah,  fils  de  Sehoud,  ils  enva- 
hirent la  Syrie  et  prirent  Damas;  mais  en  1812,  Mé- 
hémbt^Ali,  pacha  d'Egypte ,  alla  les  chercher  jusqu'en 


wake 


—  1998 


WAL'C 


Arabie  et  (emporta  sur  eux  quelques  avantages;  ènflii, 
Ibrahim,  fils  de  Méhémet,  à  qui  son  père  avait  laissé 
le  soin  de  terminer  la  guerre^  parcourut  tontle  Ned- 
Jed,  prit  Derreyeh,  lenr  capitale,  fit  prisonnier  Ab- 
(fallan  et  le  conduisit  à  Gonstantinople,  où  le  sultan 
ordonna  sa  mort  (1818).  Depuis,  U  puissance  des 
Wahabites  n'a  pu  se  relever. 

WAflAL  (\e),yahalis,  bras  mérid.  du  Rhin,  se  dé- 
tache du  IleuTe  au  fort  de  Schenk ,  entre  Doomebuiig 
et  Millin«en,  passe  à  Nimègne  et  à  Thîel,  s'unit  k  la 
Meuse  près  de  l'Ile  de  Voom,  passe  à  Bommei,  s'unit 
une  2*  fois  à  la  Meuse  à  Gorkum  et  se  jette  avec  elle 
dans  la  mer  du  Nord,  après  un  cours  de  80  kil. 

WAIBLINGEN.  petite  v.  du  Wurtemberg  (Neckar), 
à  14  kil.  N.  Ë.  do- Stuttgart,  faisait  partie  des  do- 
maines de  Frédériô  de  Hohenstaufen ,  rrère  de  i'emn. 
Conrad!  Le  nom  de  cette  ville  fut  pris  pour  cri  ae 

Îperre  par  les  partisans  de  la  maison  de  Hobenstau- 
én  àla  bataille  de  Weinsberg,  en  1141.  Légèrement 
altéré,  ce  nom  devint  celui  de  GiMin.  V.  ce  mot. 
WAIFRB  ou  ODAiFRB,  duc  d'AquiUine,  745-768, 
fils  de  Honald,  avait  donné  asile  à  Grifon,  f^ère  de 
Pépin  et  de  Garloman ,  et  attira  ainsi  les  armes  des 
Héristal  sur  la  France  du  midi  (760).  11  soutint  neuf 
ans  une  lutte  «igoureuse  contre  Pépin,  et  fut  enfin 
tué  par  ses  propres  domestiques  dans  les  bois  qui 
étaient  devenus  son  seul  asile,  T68. 
WAIGATZtlfe  et  détroit  de  Russie.  V,  vaioatge. 
WAILLY  (Noèl  Fr.  de),  savant  grammairien,  né 
en  1734  à  Amiens,  m.  en  1801,  vint  de  bonne  heure 
à  Paris,  s'y  fit  une  réputation  obmÉie  instituteur, 

Ï oublia  de  bons  ouvrages  classiques,  fut  membre  de 
'Institut  dès  sa  formation  et  prit  une  part  active  à 
l'édition  du  Diet»  de  PAeadétMe  de  1788.  Il  a  laissé 
une  etcellente  grammaire  intitulée  :  Prineipes  gé- 
néraug  et  partietdiers  de  la  lam^ue  /hmfaim,  1 754 ,  et 
un  iVouveau  ToceJbuJUxire  franfaa,  ou  Abrégé  du 
JHeHannain  de  VAtadémief  1801  »  souvent  réim- 
primé. Il  avait  adopté  dans  ses  ouvrages  les  réformes 
orthographiques  proposées  par  Dumarsais,  Voltaire  et 
Duclos.— Son  fils ,  Augustin  de  W.,  né  à  Paris  en  1T70 , 
m.  en  1821 ,  fut  un  des  plus  brillants  élèves  de  Ste- 
Barbe ,  puis  de  l'école  Polytechnique ,  fut  nommé  pro- 
viseur du  Lycée  Napoléon  lors  de  la  fondation  de  cet 
établissement  (1805),  et  le  porta  au  plus  haut  point  de 
prospérité.  Outre  des  éditions  améliorées  d'esouvrages 
de  son  père,  il  a  donné  un  Ùietionnaire  de  rtmet, 
1812,  et  une  traduction  en  vers  des  Odet  d'Horace, 
1818.  —  Augustin  a  laissé  trois  fils  qui  se  sont  aussi 
distingués  dans  les  lettres  :  Alfred  de  W. ,  profesiseur 
de  rhétorigue,  puis  proriseur  an  Lycée  Napoléon  (col- 
lège HennlV);  inspecteur  'général^  enfin  recteur  de 
l'Académie  de  Bordeaux,  auteur  de  Dictionnaires 
ckisheuer  estimés,  d'une  élégante  traduction  en  yers 
de  CaUimaque  et  de  poésies  diverses  encore  inédites; 
Gustave  et  Jules  de  W.,  auteurs  de  comédies,  de 
drames  et  de  vaudevilles  qui  ont  eu  du  succès. 

WAiLLT  (Chi  deh  de  la  famille  des  précédents, 
architecte,  élève  de  Blondel  et  de  Servandoni,  né  à 
Paris  en  1729>  m.  en  1795,  dontaa  les  plans  de  l'hô- 
tel d'Ai^enson  et  du  théâtre  de  i'Odéon  k  Paris  ^  du 
château  des  Ormes  en  Touraine»  du  palais  Spinolâ  à 
Gênes,  refusa  les  offres  brillantes  de  Catherine  If. 
qui  voulait  Tattirer  en  Russie^  nit  admis  à  l'Acadé- 
mie d'architecture  en  1767  et  nommé  membre  de 
l'Institut  dès  sa  création.  11  excellait  dani  la  distri- 
bution et  l'ornement  des  intérieurs. 

WAlTZfiN,  y.  de  Hongrie  (Pesth)v  sur  lar.  g.  du 
Danube,  â  36  kiL  N.  dé  Bnde;  12600  hab.  fivèché. 
Collège  piariste,  école  de  sourds-muets. 

WAKEFIBLlI.  y.  d'Angleterre  (Yorit),  à  16  kil. 
9.  de  Leeds  ;  25  000  hab.  Maison  d'aliénés  et  de  eor> 
faction.  Lainages,  bonneterie^  teinturerie,  honille.Il 
y  fut  livré  en  1460',  dam  la  guen«  dea  Deux-Rosés, 
une  bataille  aângiante  dans  laquelle  Rittiàttl,  duc 
dTork ,  fût  vaincu  et  tdé  par  les  troupes  de  Henri  VI. 
WAKCFIELD  (Gilbert),  critique  anglais,  né  à 
Nottingham  en  1756,  m.  en  1801,  entra  dans  la  car- 


riers ecclésiastique,  inais  sans  apjpRmver  les  doctri- 
nes du  clergé  anglican,  fut  instituteur  à  Warrington, 
λuis  professeur  de  belles-lettres  â  Hackney;  quitta 
'enseignement  en  1791  pour  les  travaux  littéraires 
et  la  politique,  se  lia  avec  Fox  et  Wilberforce,  dé- 
fendit, de  concert  avec  eux,  les  idées  ïibéntles, 
blâma  la  guerre  contre  la  France,  et  publia  dans  ce 
sens  des  pamphlets  qui  le  firent  incarcérer  (1798).  B 
mourut  du  typhus  peu  après  sa  sortie  de  prison.  On 
lui  doit  des  éditions  estimées  d'fforoce,  Ftr^i^, 
iMcrècej  Bton,  Moschut;  des  commentaires  sur  des 

g)ésiesdeTh.  Gray  (1786)  et  de  Pope  tl798:;  un 
electtu  tragœdiarum  grœcarum,  1794,  et  un  re- 
cueil d'observations  philologiques  intitulé  :  Sylra 
eritica.  1789-98.  Comme  philologue,  il  ne  fut  y-^ 
moins  nardi  que  Bentley.  Parmi  ses  écrits  théoio- 
giques,  on  remarque  ses  Recherches  tur  les  opi- 
nions des  écrivains  des  trois  premiers  siéctes  con- 
cernant la  personne  de  Jésus- Christ  (1784). 

WALCH  (Jean  George),  philologue  et  théologien, 
professeur  à  r Université  d'iéna.  né  en  1693  à  Memun- 
gen,  m.  en  1775,  a  laissé,  entré  autres  oiivrages .  uue 
Hist.  critique  de  la  langue  latine  (en  lat.),  un  f/ir- 
ttonmitre  philosophimte,  Vffist,  de  Ib  controtcrsi- 
sur  la  procession  du  S. -Esprit  (lat.).  et  a  donné  ur.e 
édit.  complète  des  CEutfres  de  tuiher.  —  Son  fih. 
Chrétien  W.,  1726-84,  professa  la  théologie  à  Gœi 
tingue  et  la  philosophie  â  léna,  et  publia,  au  poi^ii 
de  vue  protestant,  entre  autres  :  Êist,  de  la  religvu 
luthérienne,  léna,  1753;  Bist.  des  hérésies  et  da 
schismes f  1757 -65, ouvrage  qni  s'arrête  au  zi*  siècle; 
Uist.  moderne  de  la  fteitoton,  1771-83. 

WALCHEREN,  ValacT&j  lie  du  roy.  de  Hcdlande 
(Zélande),  â  l'embouch.  de  l'Escaut,  est  séparée  de 
Beveland-Sud.  par  le  détroit  de  Slôe  :  18  kiL  sur  \k\ 
30000  h.;  villes  principales  :  Ifiddelbourg  et  Fles- 
singue.  Superbes^digued.  Territoire  fertSIb  et  bien 
cultivé,  mais  climat  malsain  :  le  sol  est  an-dessous 
du  niveau  de  la  mer.  Les  Anglais  tentèrent  une  cé- 
lèbre expédition  contre  cette  lie  en  1809,  tandis  r.un 
Napoléon  était  occupé  par  sa  campagne  de  Wagraîi  j , 
mais  Clarke  et  Berniadotte  la  firent  échouer. 

WAtOLENAËR  (le  baron) ,  polygraphe  .  né  pt\ 
1771 ,  â  Paris,  d'une  famille  appartenant  à  la  riche 
bourgeoisie,  m.  en  1852,  fut  apprêté  sous  les  drapeaui 
en  1793,  mais  ne  remplit  que  des  fonctions  admi- 
nistratives, se  fit  admettre  â  TËcoIe  polytechnique 
dès  la  création;  publia  en  1798  un  f  «fat  sur  rhistoirc 
de  Vespèce  humaine,  ouvrage  ambitieux  qu'il  ne 
tarda  pas  1  condamner  lui-même;  s'essaya  dans  le 
roman,  mais  sans  grand  succès,  puis  se  tounia  \'6r> 
l'érudition  :  il  donna. en  1807  râiition  princeps  du 
livre  de  Dicuil,  de  Mensiira  orins^  remporta  en  1811 
un  prix  â  l'Institut  pour  un  mémoire  sur  les  anciens 
habitants  des  Gaules  et  ftit  admis  dès  I8l3  dans  c. 
corpb  savant.  U  entra  dahs  l'administration  après  le 
retour  des  Bourbons,  fut  successivement  maire  du 
5*  arrondissement  de  Paris,  secrétaire  générai  de  la 
préfecture  de  la  Seine  (1816),  préfet  de  la  Nièvre, 
puis  de  l'Aisne;  rentra  dans  la  vie  privée  en  1830 , 
fut  attaché  en  1839  à  la  Bibliothèque  ix>ya]e  comme» 
trésorier,  puis,  comme  conservateur  des  cartes  géo- 
igraphiques,  et  Ait  élu  en  1840  secrétaire  perpétuel 
de  l'Académie  des  inscriptions.  Walckehaèr  fut  à  U 
fois  littérateur,  naturaliste,  géographe,  biographe. 
En  littérature  ,  il  a  produit  deux  romans  ,  Châties 
et  Angèliria,  ou  Vtle  de  Wight  (1799),  et  Eugénie 
(1803),  et  de  enrieusès  Lettres  sur  les  contes  de  fées 
(1836).  En  histoire  naturelle,  il  a  donné  la  Faune  pa- 
risienne déi  insectes  { 1 805) ,  qull  compléU  par  l'Hù ' . 
naturelle  des  insectes,  par  V Histoire  et  le  Tablecu 
des  aranéides  (1805),  6t  par  VBist  naturelle  df^ 
Insectes  ûptèrts  (1837).  Eh  géographie,  il  a  publié, 
outre  ime  Nouvdk  coltèction  de  tOyOget  (1826-31, 
21  y.) ,  le  nmdé  maritime  (1819),  étposition  nexiv. 
et  savante  de  ce  qu'on  savait  sur  l'Australie  ei  la 
Polynésie ,  des  Heeherches  sur  Vintérieur  de  l'Afri- 
ijtifc  septenîrxon:éXc  (1821),  ertfin  la  Géographie  h^'  (o- 


WALl 


—  1999  — 


WALL 


rique  et  comparée  des  Gaules  (1839),  90Q  ôûvraffe 
capital.  En  biographie ,  outre  on  grand  nombre  de 
notices  insérées  duis  la  Biograptite  universellei,  'H  à 
publ.é  VHistoire  de  la  vie  et  des  ouvrages  de  La 
Fontaine  (1820) ,  VÏÏist.  de  la  vie  et  des  voésies  d*Ho- 
race  (1840);  des  Mémoires  toucharU  la  vie  et  les 
écrits  de  Mme  de  Sévigné{lSid  et  ann.  suiv^  5, vol. 
in-8) ,  ouvrage  inachevé.  M.  baudet  à  lu  a  TÂcadé- 
mie  des  inscnptions  uoe  Notice  historique  sur  Walc- 
kenaër.  -r  F.  valckenaer.  .    .  j   ■■.   . 

WALDBOUBG  CBaronnie  de) ,  anc.  état  (i^Allemà- 
gne,  dans  le  ^cercle  da  iSouabe^  ^trè  l'iller  et  le 
Rhin,  fait  auj.  partie  du  roy.  de  wurtembërjz.  Les 
barons  de  W^dnourg  avaient  là^hargé  béréaitaire 


les  :  1"  la  principauté  de  Waldeck  proprement  diie, 
enclavée  dans  l'ancienne  He&se  ôlector.  et  dans  les 
gouvta  de  Minden  et  d*Arensberg  de  la  Prusse  Rhé- 
nane; 2**  le  comté  de  Pyrmont;  capit.  générale,  Cor- 
bach  ;  autres  lieux  Ârolsen  (résidence  du  prince) ,  Wal- 
deck,  bourg  de  900  h.  La  Principauté  a  euv.  \200  kiL 
carr.  et  600(30  h.  dont  6500  seulement  pour  le  comté 
de  Pvrmont.  Pays  montagneux  et  peu  fertile.  Fer , 
plomn,  cuivrey  albâtre ,  marbre;  eaux  minérales  cé- 
lèbres »  à  Pyrmont.  --r  Le  prince  de  Waldeck  a  1 
voix  au  Conseil  fédéral  de  la  Confédération  de  V Al- 
lemagne du  .Nord.  Le  gouvernement  est  monar- 
chique constitutionneL  La  famille  de  Waldeck  fait 
remonter,  son  lOrigine  à  \yitikiad  ;  elle  porta  long- 
temps le  titre  de  comte ,  et  devint  princiôre  en  1682. 
WALDECK  (Georges  Préd.,  prince  de),  général 
allemand,  né  en  1620,  m.  en  }  692.  servit  ijps  Etats  de 
Hollande,  puis  L^poldl,  qui  le  fit  feld-marécbal  et 
prince  (1682),  eut  part  a  la  grande  victoire  remportée 
sur  les  Turcs  devant  Vienne  par  Sobieski  {1683),  re- 
tourna en  jlollande,  où  il  fut  nommé  maréchal  général 
des  armées  des  Provinces-Unies,  et  fut  battu  à  Fleurus 
en  1690  parle  maréchal  de  Luxembourg. — àon  petit- 
nev«Uy  mort  en  1750,  commandait  les  troupes  hol- 
landaises à  Fontenoy  (1745).  —  Chrétien  Auguste, 
prince  de  W. ,  hé  en  1744,  servit  l'Autriche  contre 
les  Turcs,  puis  contre  la  France,  perdit  un  bras  au 
siège  de  TbionviUe  (1792),  prit  part  à  I^ttaque  des 
lignes  de  Wissembourg^,  reprit  le  î'ori  Louis,  rem- 
plaça Mack  en  Flandre  (1794).  puis  passa  en  Portu* 
gai  en  1797,  pour  y  prendre  le  commandement  des 
troupes,  mais  y  mourut  dès  Tannée  Suivante. 

WALDEMAR.   F.  VALDEKiJt  et  IIARGUEÏtlTE. 

WALDENBURG,  ville  du  Wurtemberg  (Saxe),  à 
45  kil.  N.  0.  d'Elwangen,  eat  le  ch.-L  de  la  princi- 
pauté de  Hohenlohe-Waldenbuiig  ;  1050  hâjb. 

WALDENBUHG,  Y.  de  Silésie,  ch.-L  de  cercle,  à  70  k. 
S.  0.  de  Breslau:  3000  bab.  Houillères. 

WALDPOTT  (Henri  de) ,  1"  grand  maître  de  l'Ordre 
Teuionique.  V.  teutonique  (Ordre). 

YALDST^TTES,  c-à-d.  Etat  des  Forêts,  On  réu- 
nit soos  cette  dénomination  les  4  cantons  suisses  de 
Schwitz,  Uri,  Unterwald  et  Lucerne,  qui  sont  cou- 
verts de  forêts.  —  On  nomme  quelquefois  Lac  des 
Waldstxttes  le  Lac  des  Quatre- Cantons,  V,  ce  nom. 

WALDSTEIN.  F.  wallenstein. 

WALl,  titre  que  portaient  au  moyen  ftge  les  gou- 
verneurs arabes  de  rEspagne ,  lieutenants  des  califes. 

WALID  I  (aboul  abbas)  ,  6*  calife  ommiade  d'O- 
rient, de  705  à  715.  U  succéda  à  son  père  Abdel- 
Melek  en  705^  vit  la  domination  arabe  s'étendre  du 
détroit  de  Gibraltar  aux  frontières  de  la  Tartarie, 
mais  ne  dut  l'illustration  de  son  règne  qu'à  ses  lieu- 
tenants. Walid  fit  agrandir  le  temple  des  Juifs  à 
Jérusalem,  reconstruisit  le  temple  de  Médine,  et 
fonda  à  Damas  une  grande  mosquée,  un  caravansé- 
rail et  un  hôpital  pour  les  voyageurs.  —  Walid  II 
(Aboul  Abbas),  11*  calife  oMmiade  d'Orient,  fils 
a'Yezid  II,,  succéda  en  743  k  son  oncle  Hescham,se 
livra  aux  plus  abominables  excès  et  fut  chassé  après 
14  mois  de  rëguo  (744). 


WJiJLKfeft  Uôhn),  grammairien  anglais,  né  en 
1732  k  Friem-Barnet  (Hartford),  m.  en  1807,  se 
distingua  surtout  par  la  beauté  de  son  élocution,  fit 
avec  grand  succès  des  cours  de  débii  oratoire,  et 
composa  des  ouvrages  qui  devinrent  dassiqae's,  en- 
tre autres  les  ÈUments  de  Véloeution  (1781)  t  et  un 
ï>ictionnaire  critique  de  jrrof^mciaJtion  (1798). 

tlTAULYBllSS,  WALLA^  F,  yalkiries,^  talla. 

WALLACE  (W.),  chef  écossais^ né  ^  1276  dans 
le  comté  de  Rentrew,  m.  ér^  1305 1. 'est  un  dts  hé- 
ros populaires  de  l'Ecosse.  )l.  forma  de  bonne  heure 
le  projet  d'aâranchir  sa  patrie  du  joug  dès  Anglais, 
iaa  à  19  ans  le  fils  du  gouverneur  anglais  de  la  for- 
teresse de. Dundee  I  s'enfuit  dans  les  bois, forma  uoe 
hfl^de  i  lÀ  tête  de  laquelle  il  atUqMa  les  troupes 
d'jSdouàrd.I,  se. fit  ensuite  nommer  régent  d'Ecosse 
pour  Baliol^  qui  était  prisonnier  en  Angleterre,  bat- 
tit Ormesby,  gagna  vne  victoire  sur  le&  bords  du 
Forth  (1297),  reprit  Berwick  et  envahit  les  comtés 
septentrionaux  de  l'Angleterre  (1298) ,  mais  fut  à  son 
tour  vaincu  à  Falkirk  par  la  faute  des  nobles  écos- 
sais. Réfugié  dans  les  montagnes^  il  préparait  de 
nouveaux  moyens  de  défense  lorsqu'il  fut  livré  par 
un  des  stens(  conduit  à  Londres  et  chargé  de  chaî- 
nes, il  fut  décapité  à  Tower-hili  (1305). 

WALLENSTADT,.  bç  de  Suisse  (St-Gall),  sur  le 
lac  de  son  nom,  à  40  kil.  N.  O.  de  Coire;  1800  hab. 
—Le  lac  est  très-petit;  il  ofire  des  site^  pittoresques. 

WALLENSTEDC  OU  WALWTUM  (Albert  V.enceslas 
Eusèbe  de) ,  fomeux  général  des  Impériaux .  né  en 
Bohème  en  1583»  d'une  ancienne  et  oobie  famille, 
se  distingua  dès  le  commencement  de  la  guerre  de 
Trente  ans  (1618-21),  et  reçut  en  don  de  l'emp. 
Ferdinand  II  des  domaines  immenses,  qui  avaient 
été  cpnfisqués  sur  les  rebelles  de  la  Bohème.  U  leva 
à  ses  frais  une  armée  de  50  000  hommes,  puis ,  se  con- 
certant avec  Tdly,  refoula  les  Danois  dans  le  pays 
d'Osnabrûck  et  de  Munster,  battit  Mansfeldau  pont 
de  Dessau,  le  poursuivit  jusqu'en  Hongrie,  défit  les 
Turcs  et  Bethlem-Gaboraui  prêtaient  du  secours  au 
général  vaincu,  forçaBethlem-Gabor  A  la  paix,  puis 
regagna  le  Brandebourg,  qu'il  cont|uit  ainsi  que  le 
Hblstein,  le  ^esvig,  le  Mecklembourg^  la  Poméra- 
nie.  et  réduisit  Christian  IV  à  signer  le  traité  de  Lu- 
beck  (1629),  Grâce  à  ses  efibrts^  le  triomphe  de  la 
cause  catholique  seûiblait  assuré ,  torscme  Ferdinand, 
oui  dana  sa  reconnaissance. l'avait  déjà  nommé  duc 
ae  Friedland  et  de  Mecklembourg,  cédant  aux  plain- 
tes portées  de  tous  côtés  contre  ce  général,  qui  s'é- 
tait en  effet  rendu  coupable  de  toutes  sortes  d'exac- 
tions, et  qui  prenait  des  allures  de  dictateur^  le  con- 
gédia brusquement  (1630).  WaUenstein  affecta  de 
ne  point  ressentir  cet  outrage  :  il  se  retira  dans  ses 
domaines^  où  il  déployait  un  luxe  royal.  Cependant 
l'arrivée  de  Gustave-Adoljphe  et  les  revers  éprouvés 
par  TiUy  réduisirent  Ferdinand  à  venir  implorer  son 
appui,  wallenstein  ne  céda  à  ses  prières  qu'après 
une  longue  résistance,  et  en  se  faisant  accorder  des 
privilèges  exorbitants  :  il  stipula  notamment  qu'il 
pourrait  avoir  sous  ses  ordres  une  armée  de  100  000 
hommes  dont  il  nommerait  ou  révoquerait  à  son  gré 
tous  les  officiers,  et  que  l'empereur  ne  paraîtrait  pas 
au  milieu  de  ses  troupes  sans  son  autoribatiuu.  En 
peu  de  temps  il  repnt  la  Bohème ,  força  Gustave- 
Adolphe  à  Quitter  la  Bavière  ^  le  suivit  en  Saxe-,  et  loi 
livra  la  célèbre  bataiUe  de  Lutzen^  où  périt  le  héros 
suédois  (1632).  Mais  il  ne  tarda  pas  à  se  rendre  sus- 
pect par  ses  démarches  ultérieures  et  surtout  par  son 
refus  de  s'éloigner  de  la  Bohème,  malgré  les  ordres 
de  l'empereur  ;  bien  qu'il  eût  encore  battu  les  Sué- 
dois à  Steinau,  forcé  le  comte  de  Thom  à  se  rendre 
avec  6000  hommes^  refoulé  Bernard  de  Saie  vers  le 
Ht-Palatinat  (1633) ,  l'empereur  Ferdinand,  persuadé 
qu'U  conroirait  et  méditait  une  défection ,  le  mit  en 
secret  au  ban  de  l'empire,  et  le  fit  assassiner  à  S^rà, 
au  moment  où  il  allait  se  réfugier  chez  les  Sué- 
dois (1634).  La  conspiration  de  Wallenstein  contre 
l'empereur  s  longtemps  été  contestée;  il  paraît  anj 


WALL 


—  2000  — 


WALP 


hors  de  doute  que  ce  généra]  voulut  se  rendre  in- 
dépendant en  Bohème  :  il  avait  fait  part  de  son  pito 
à  Piccolomini,  l'un  de  ses  officiers  affidés,  et  avait 
exigé  des  principaux  chefs  de  ses  troupes  un  ser- 
ment oui  iss  liait  à  la  défense  de  sa  cause  person- 
nelle, sarrasin  a  écrit  VHitt.  de  la  eonspiratûm  de 
Wallenttein.  Schiller  a  fait  de  ce  général  le  héros 
d'une  admirable  trilogie.  Fœrster  a  publié  ses  Let- 
tretf  1828,  et  a  donné  sa  Vie,  Potsdam,  1834. 

WALLER  (Sdmond),  pofite  anglais,  né  en  1605, 
m.  en  1687 1  plut  à  Jaccfues  1  par  ses  saillies ,  épousa 
à  23  ans  une  riche  veuve,  devint  lui-même  veuf  à 
25  ans,  et  adressa,  mais  en  vain,  ses  vœux  à  une 
fille  du  comte  de  Leicester,  Dorothée  Sidney,  qu'il 
a  célébrée  dans  ses  vers.  Il  prit  d'abord  parti  contre 
la  cour  dans  le  parlement  de  1640  et  défendit  vive- 
ment Hampden,  qui  était  son  onde;  mais  en  même 
temps  il  se  prononça  pour  le  maintien  de  la  juridic- 
tion ecclésiastique,  et  se  fit  ainsi  un  renom  de  mo- 
dération et  d'impartialité:  puis,  se  tournant  décidé- 
ment du  c6té  de  Charles  i,  il  ourdit  avec  son  beau- 
frère  Tomkins  un  complot  royaliste  crui  n'eut  point 
de  succès;  il  obtint  la  vie  de  Cromwell  par  des  révé- 
lations et  des  bassesses ,  mais  il  n'en  fut  pas  moins 
condamné  à  une  amende  de  10000  livres  sterling  et 
&  une  année  de  prison;  rendu  à  la  liberté,  il  se  réfu- 
gia en  France,  où  U  se  La  avec  St-Ëvremond.  Un 
panégyrique  de  Cromwell,  qu'il  fit  en  beaux  vers,  lui 
iralut  son  retour  et  la  restitution  de  ses  biens.  11  fit 
de  môme  la  paix  avec  Charles  II  lors  de  la  Restau- 
ration, qu'il  chanta  aussi,  et  fut  membre  de  tous  les 
parlements  aous  ce  prince  jusqu'à  sa  mort.  Waller 
avait  beaucoup  d'esprit;  Charles  II  lui  reprochant 
un  jour  d'avoir  mieux  loué  Cromwell  que  lui,  il  ré- 
pondit ingénieusement  :  «  C'e^t  que  les  poètes  réus- 
sissent mieux  dans  la  fiction  que  dans  la  réalité.  » 
Comme  i)ofite,  il  a  fait  faire  de  .grands  progrès  à  la 
versification  anglaise.  Ses  OEuvru  ont  été  publiées 
à  Londres,  1729,  grand  in-8.  Ses  poésies  brillent 
plus  par  la  forme  que  par  le  fond  :  sa  versification 
est  pure,  facile,  élégante  et  harmonieuse. 

WALLERICS  (Jean  Gottschalk),  naturaliste  sué- 
dois, 1709-85,  professa  la  chimie,  la  métallurgie  et 
la  pharmacie  à  l'Université  d'Upsal,  et  devint  mem- 
bre de  l'Académie  des  sciences  de  Stodcholm.  Il  a  pu- 
blié, entre  autres  ouvrages  :  Mineralogia  systetna- 
Uee  proposUa,  1747,  trail.  par  le  baron  d'Holbach; 
Chemia  physica,  1 760  ;  Syttemamineralogicum,  1 775  ; 
Elementa  metallurgûe,  1778;  MeditaHonesphysico- 
ehemicês  de  origine  miindt ,  trad.  en  1791;  ÉUmerUa 
agricultures  physiex  e^  e/i«mtc«,  trad.  en  1766-1774. 

WAIXIA ,  roi  des  Visigoths.  F.  vallia. 

WALLIS  (John) ,  mathématicien  anglais ,  né  en 
1616,  m.  en  1703,  étudia  jà  Cambridge,  entra  dans 
rjSglise,  s'opposa  aux  doctrines  des  Indépendants  et 
n'en  obtint  pas  moins,  après  leur  triomphe,  la  chaire 
savilienne  de  géométrie  à  l'Université  d'Oxford,  où 

ÎAas  tard  il  devint  carde  des  archives.  Wallis  a  étendu 
a  doctrine  des  Indtviiibles  de  Cavalieri  :  aoaArithmé' 
tique  des  infinie,  publiée  en  1655.  a  pu  mettre  sur  la 
voie  des  calculs  différentiel  et  intégral:  il  a  introduit 
le  1*'  les  exposants  fractionnaires.  Il  fut  aussi  un 
des  créateurs  de  l'enseignement  des  sourds-muets. 
WALUs  (George  Olivier,  comte  d^,  feld-maréohal 
autrichien,  né  à  Vienne  en  1671,  d'une  famille  ir- 
landaise^ m.  en  1743,  se  signala  en  Sicile  par  la  prise 
de  Messine,  commanda  sur  le  Rhin  (1733),  dans 
l'Italie  septentrionale  et  en  Hongrie;  il  perdit  contre 
les  Turcs,  en  1739,  la  bataille  décisive  de  Krotska, 
qui  amena  la  paix  défavorable  de  Belgrade,  ce  qui 
le  fit  disgracier. 

WALLI8  (Samuel),  navigateur  anglais,  continua 
les  explorations  du  commodore  Byron  (1766-68),  vi- 
sita Tsiti.  découvrit  les  fies  qui  portent  son  nom 
(F.  ci-après),  ainsi  que  diverses  terres  entre  le  o«[) 
de  Bonne-Espérance  et  Batavia,  et  laissa  les  maté- 
riaux d'une  relation,  qui  a  été  publiée  dans  le  re- 
cueil de  Hawkesworlb,  Londres,  1773. 


WALLIS  (îles),  archipel  du  grand  Océan  fiirai- 
noxial,  dans  la  Polynésie,  au  N.  E.  des  lies  Fidji, 
par  13*  18'  lat.  S.  et  179*  long.  0.,  se  compose  de 
12  lies,  dont  les  plus  grandes  sont  Ouvea  et  Nu- 
kuatea.  Découvertes  en  1767  par  Samuel  Wallîs. 
Les  habitants  ont  conclu  en  1842  un  traité  de  com- 
merce avec  la  France. 

WALLONS.  On  nommait  ainsi  jadis  les  habitants 
de  cette  partie  des  Pays-Bas  où  l'on  pariait  l'ancien 
français  dit  walUmf  oue  l'on  croit  dérivé  du  gau- 
lois (appelé  waal  en  hollandais).  Le  Pays  toolton, 
au  N.  et  à  l'B.  de  la  Flandre  française,  comprenait 
la  plus  grande  partie  de  ce  qui  forme  auj.  la  Belgi- 
que, savoir  :  les  Flandres  ocoid.  et  orient,  (dites  en- 
semble Flandre  waUoné),  la  prov.  de  Namur,  le 
Hainaut,  le  pays  de  Liége^  le  LimbourR  et  même  le 
Luxembourg.  Ce  pays  fournissait  d'excellents  soldats, 
qui  faisaient  la  force  des  armées  espagnoles  dans 
les  Pays-Bas  :  on  les  nommait  Gardes  waUones, 

On  appelait  en  HoUande  Églises  VMlUmes  certaines 
églises  fondées  en  faveur  des  religionnaires  français 
du  pays  wallon  qui  s'étaient  réfugiés  en  Hollande 
pour  y  pratiquer  librement  la  Réforme. 

WALPOLE  (Robert),  !•»  comte  d'Orford,  ministre 
anglais,  né  en  1676  à  Houghton  (Norfolk),  m.  en 
1745,  siégea  à  la  Chambre  des  Communes  à  partir 
de  1700,  y  prit  place  paftni  les  whigs,  devint  mem- 
bre du  conseil  du  prince  George  de  Danemark  (1 705), 
puis  minbtre  de  la  guerre  (1708)  et  trésorier  de  la 
marine  (1709):  fut  renversé  du  pouvoir  à  la  chute 
de  Marlborougn ,  se  vit  en  même  temps  expulsé  de 
la  Chambre  et  condamné  comme  concussionnaire 
et  corrupteur,  mais  n'en  fût  pas  moins  réélu  par  le 
bourg  de  Lynn  et  rappelé  au  ministère  par  George  I 
(1714).  D'abord  payeur  général  de  Tannée ,  il  de- 
vint Dientôt  après  premier  lord  de  U  trésorerie  et 
chancelier  de  l'échiquier.  Il  obtint  la  condamnation 
du  ministère  précédent  (Bolingbroke,  Oxford,  etc.), 
et  fit  rendre  le  bill  de  septennalité  (1716);  mais  il 
ne  put  faire  adopter  l'amortissement  de  la  dette  pu- 
blique. Donnant  alors  sa  démission  (1717),  il  fit  pen- 
dant quelque  temps  une  opposition  redoutable,  mai? 
il  se  réconcilia  bientôt  avec  la  cour,  devint  de  nou- 
veau !*'  lord  de  la  trésorerie  et  chancelier  de  l'échi- 
3uier  (1721),  et  fut  nommé  par  George  I  ,  lors  du 
épart  de  ce  prince  pour  le  Hanovre,  seul  secrétaire 
d'état  (1723).  U  grandit  encore  en  faveur  sous  Geor- 
ge II  (1727-42),  sous  lequel  il  fut  12  ans  le  ministre 
dirigeant.  Le  système  de  Walpole  était  d'étendre  au- 
tant que  possinle  la  prérogative  de  la  couronne  et 
de  ne  point  faire  la  guerre  ;  son  grand  moyen  de 
gouvernement  fut  la  corruption  :  il  se  vantait  de  sa- 
voir le  tarif  de  chaque  conscience;  il  sut  en  effet  par 
ce  honteux  moyen  garder  fort  longtemps  la  majonté 
dans  les  chamores.  Mais,  avant  voulu,  contre  le 
vœu  de  la  nation,  maintenir  la  paix  avec  l'Espa^rne 
(1739) ,  il  perdit  beaucoup  de  son  crédit  et  se  vit  obligé 
oe  se  retirer  en  1742;  il  fut  nommé  par  George  11, 
qui  le  regrettait,  pair  d'Angleterre  et  comte  d'Or- 
ford. On  a  de  lui  quelques  opuscules  politiques.  Coxe 
a  publié  des  Jfifm.  sur  la  vie  et  f  administration  de 
R,  Walpole,  Londres,  1798. 

WALPOLB  (Horace),  3*  fils  du  ministre,  1718-97, 
fut  pourvu  dès  1733  de  riches  sinécures,  siégea, 
mais  sans  éclat,  à  la  Chambre  des  Communes,  et 
finit  par  hériter  de  la  fortune  et  des  titres  de  son 
neveu  (comte  d'Orford).  11  est  connu  par  sa  belle  ré- 
sidence de  Strawberry-Hill,  où  il  avait  établi  une 
imprimerie  pour  imprimer  ses  propres  ouvrages; 
par  sa  liaison  avec  Mme  du  Défiant,  qu'il  avait  con- 
nue dans  un  voyage  à  Paris  en  1765.  et  avec  la- 
quelle il  ne  cessa  de  correspondre  ;  enfin  par  la  pro- 
tection qu'il  accorda  aux  gens  de  lettres.  Il  prit 
lui-même  rang  parmi  les  écrivains  comme  poète, 
historien,  publiciste,  romancier  et  auteur  dramad- 
que.  On  a  de  lui  :  ^des  Walpoliana,  17S2  (il  y  dé- 
crit le  palais  de  son  p^re  à  Houghton);  Dtnetes  sur 
la  vie  et  le  règne  de  Richard  ///,  1768  (il  y  teiitn 


WARB 


—  2001  - 


WARW 


Tapologie  de  ce  tyran);  la  Mère  mystérieuse,  tra- 
gédie monstrueuse ,  qui  ne  fut  jamais  représen- 
tée: Anecdotes  de  la  peinture  en  Angleterre .  1761  ; 
le  Chdleau  d^Otrante ,  roman  noir,  qui  fraya  la  route 
à  ceux  d'Anne  Radcliffe;  Mémoires  sur  Ceorge  II, 
1822;  Uém,  sur  George  HI,  1845,  et  une  Correspon- 
dance fort  étendue  et  pleine  d'intérêt,  qui  le  place 
à  la  tôte  des  épistolaires  anglais  (Londres,  1843  et 
1856).  H.  Walpole  a  aussi  écrit  en  français  avec 
beaucoup  d'aisance  et  d'esprit. 

WALSH  (W.),  poète  anglais,  ami  de  Pope,  né  en 
1663,  mort  en  1710,  était  écuyer  de  la  reine  Anne. 
Il  a  composé  un  dialogue  à  la  défense  des  femmes 
sous  le  titre  dJ Eugénie,  et  un  autre  dialogue  inti- 
tulé Esculape,  ou  l'Hôpital  des  fous,  tous  deux  trad. 
en  français  par  F.  de  La  Flotte  ;  des  Poèmes  ga- 
lants, des  odes,  des  élégies,  etc.  (qu'on  trouve  dans 
la  Collection  ofminor  pœts,  1749). 

WALSINGHAM  (Fr.),  un  des  principaux  minis- 
tres d'Elisabeth,  né  en  1536,  m.  en  1590,  fut  d'a- 
bord lenrotégé  de  W.  Cécil,  devint  secrétaire  d'État 
et  memore  du  conseil  privé  en  1572,  fut  envoyé  en 
France  pour  y  négocier  l'union  d'Elisabeth  et  du 
duc  d'Aiençon,  ou  plutôt  pour  lier  des  relations  avec 
les  Calvinistes,  mais  ne  put  réussir  dans  sa  mission, 
fut  néanmoins  employé  comme  plénipotentiaire  au 
congrès  d'Utrecht  (1578),  puis  alla  en  Ecosse  en 
1583  pour  y  assurer  le  triomphe  de  la  Réforme  et 
rintluence  de  l'Angleterre.  De  retour  à  Londres,  il 
découvrit  le  complot  Babington ,  et  opina  pour  qu'on 
fit  le  procès  à  Marie  Stuart  ;  toutefois,  désigné 
comme  un  des  juges  (1587),  il  se  récusa.  U  fonda  à 
ses  frais  la  Bibliothèque  du  roi  à  Cambridge.  Digges 
a  publié  le  corps  des  négociations  de  Walsingham  sous 
le  titre  de  Le  Complet  ambassadeur,  1655.  in-fol. 
(trad.  en  franc,  sous  celui  de  Mémoires  et  instruc- 
tions pour  les  ambassadeurs,  par  Boulesteis  <Je  La 
Contie.  Amst.,  1700).  On  lui  attribue  k  tort  le  livre 
intitule  Arcana  aulica  ou  Manuel  de  Walsingham. 

WALTER  (Théoph.),  anatomiste,  né  en  1734  à 
Kœnigsberg,  m.  en  1818,  avait  disséqué  plus  de 
ftOOO  cadavres  ;  il  professa  l'anatomie  à  Berlin,  forma 
une  superbe  collection  d'anatomie  (qui  fut  achetée 
400  000  francs  par  le  roi  de  Prusse) ,  et  laissa  plu- 
sieurs ouvrages  sur  cette  science  (Mantiel  de  myo- 
logie,  Berlin,  1777  ;  Traité  des  os  secs  du  corps 
humain,  1798,  etc.).  —  Son  fils,  Fréd.  Auguste, 
1764-1826,  professeur  d'anatomie  au  collège  de  mé- 
decine et  de  chirurgie  de  Berlin,  a  publié  la  des- 
cription de  son  Miuée  anatomique,  1796. 

WALTER  DE  PLBTTBNBERG.    F.  PLBTTENBER6. 
WALTER  RAWLKIOH ,  SCOTT.  F.  RA WLEI6H  et  SCOTT: 

WALTON  (Bryan).  orientaliste  anglais,  1600-61, 
évèque  de  Chester,  aonna  en  1654  une  Introduetio 
ad  îectionem  linguarum  orientalium,  et  dirigea  l'é- 
dition de  la  Bi&îia  poIy^^oUa  de  Londres,  1657,  6 
vol.  in-fol.  (en  hébreu,  samaritain,  chaldéen,  avec 
les  versions  grecque^  latine,  arabe,  persique,  etc.), 
avec  2  vol.  de  Supplément ,  1659.  Cette  Bible,  estimée 
au  point  de  vue  pnilologique,  est  à  V Index  à  Rome. 

WALTON  (Isaac),  biographe  et  poôte,  né  à  Staf- 
ford  en  1593,  m.  en  1683,  s'est  fait  un  nom  par  son 
Parfait  pédiieur  à  la  liçne.  Londres,  1653. 

WAMBA,  roi  des  Visigotiis.  F.  vamba. 

WANDELADYCOURT  (T'abbé  Hubert),  né  en  1731 
à  Rupt-en-Voivre,  prés  de  Verdun,  mort  en  1819, 
fut  précepteur  des  enfants  du  duc  de  Clermont-Ton- 
nerre,  puis  sous-directeur  de  l'ficole  militaire  de 
Paris,  fut  nommé  en  1791  évèque  constitutionnel 
de  la  Hte-Marne,  siégea  à  la  Convention  et  au  Con- 
seil des  Anciens,  et  donna  sa  démission  d'évêque  en 
1801.  II  a  publié  des  ouvrages  de  politique,  de  con- 
troverse, de  morale,  d'éducation,  parmi  lesquels  on 
remarque  son  Cours  de  latinité ,  et  son  Cours  com- 
plet aédueatUm,  Rouen,  1782,  8yoL  in-12. 

WARASDIM.  F.  varadin. 

WARBURTON  (W.) ,  savant  prélat  anglais,  ne  en 
1698  à  Newark-sur-Trent.  mort  en  1779,  était  fils 


d'un  procureur.  Il  embrassa  Ja  carrière  ecclésia.s« 
tique,  fût  chapelain  du  prince  de  Galles  (1738),  puis 
du  roi  (1753-54) ,  doyen  de  Bristol  et  enfin  évoque  de 
Glocester  (1760).  U  a  écrit  sur  toutes  sortes  de  su- 
jets; on  remarque  surtout:  son  traité  de  V Alliance 
entre  l'Église  et  V État,  ou  la  Nécessite  éPune  religion 
établie,  1736  (trad.  en  franc,  par  Silhouette,  1742); 
]& Divine  légation  de  Moïse,  1738:41,  et  1766,  5  vol. 
in-8,  ouvrage  qui  lui  fit  une  grande  réputation  de 
science,  mais  où  l'on  trouve  des  paradoxes  insoute- 
nables (un  fragment  de  cet  ouvrage,  qui  renferme 
des  recherches  sur  les  hiéroglyphes,  a  été  traduit 
sous  le  titre  d'^^at  sur  les  hiéroglyphes  des  Égyp- 
tiens, 1744)  ;  un  Aperçu  de  la  philosophie  de  Boïtng- 
broke.  1775.  Ses  OEuvres  complètes  ont  été  impri- 
mées à  Londres,  1788,  7  vol.  m-4,  et  1811,  12  vol. 
in-8.  On  doit  aussi  à  Warburtoo  des  éditions  critiques 
de  Shakespeare  et  de  Pope.  Ce  savant  se  fit  beau- 
coup d'ennemis  par  son  ton  acerbe  et  tranchant 

WARÈGUES.  F.  varêgdbs. 

WARMELAND,  anc.  prov.  de  Suède,  forme  auj. 
le  lan  ou  gouvt  de  Carbtad. 

WARNA.  F.  VARNA. 

WARNACHAIRE,  maire  du  palais  en  Bourgogne 
sous  Thierrv  II,  livra  Brunehaut  à  Clotaire  II.  qui 
la  fit  périr  dans  d'aifreux  supplices  (613),  et  obtint 
en  récompense  la  promesse  de  n'être  jamais  révoqué. 
11  resta  en  eflet  maire  msqu'à  sa  mort,  en  626. 

WARNEFRIDE  (Paul).  F.  PAUL  warnbpbidb, 

WARNOW ,  riv.  du  duché  de  Mecklembouiv- 
Schwerin,  sort  de  plusieurs  petits  lacs  voisins  de 
Parchim,  arrose  Rostock  et  se  jette  dans  la  mer  Bal- 
tique pr^s  de  Warnemûnde,  après  un  cours  de  150  k. 

WARREN  HASTINGS.  F.  hastings. 

WARRINGTON,  v.  d'Angleterre  (Lancastre),  sur 
la  Mersey,  à  29  kiL  E.  de  Liverpool;  22000  hab.  Dtf- 
senting  academy  (école  pour  les  sectes  dissidentes); 
établissements  de  bienfaisance.  Grand  commerce. 

WARTA  (la),  riv.  de  l'Europe  orientale,  naltprèsde 
Kramolov,  dans  la  voivodie  ae  Cracovie,  parcourt  la 
voi  vodie  de  Kalicz,  puis  entre  dans  les  Ëtats  prussiens, 
traverse  les  provinces  de  Posen  et  de  Brandebourg 
et  se  jette  dans  l'Oder,  par  la  r.  dr.,  à  Kustrin,  k 
26  kil.  N.  de  Francfort- sur- l'Oder,  après  avoir  reçu  la 
Proszna,  la  Netze ,  l'Obra,  et  avoir  baigné  les  villes  de 
KoUœ,  Posen.  Scbwerin,  Landsberg;  cours,  750  k. 

WARTBOURG,  château  fort  du  grand  duché  de 
Saxe-Weimar.  à  2  kil.  d'Eisenach.  Les  landgraves  de 
Thuringe  y  tinrent  leur  cour  pendant  longtemps; 
ils  y  donnèrent  en  1207  un  célèbre  tournoi  poétique, 
auquel  prirent  part  les  Minnesingers  les  plus  cièlô- 
bres.  Luther  fut  enfermé  un  an  au  château  de  Wart- 
bourg,  en  1.S2] .  par  l'électeur  de  Saxe  Frédéric;  mais 
ce  n'était  que  dans  le  but  de  le  soustraire  aux  dan- 
gers qui  le  menaçaient  :  c'est  là  qu'il  traduisit  la  Bible. 
'  WARTON  (Joseph),  littérateur,  né  en  1722  à 
Dunsfold  (Surrey),  m.  en  1800,  était  fils  d'un  des 
professeurs  d'Oxford.  Il  obtint  divers  bénéfices,  de- 
vint en  1766  chef  de  l'école  de  Winchester,  et  fut 
un  des  rédacteurs  de  VAdveuturer  de  Hawkesworth. 
Il  a  composé  des  Odes  (1746),  dont  la  meilleure  est 
l'Ode  à  l'Imagination,  une  traduction  en  vers  an- 
glais des  Égiogues  et  des  Géorgiques  de  Virgile 
(1753),  ainsi  que  de  V Enéide;  trois  Essais  sur  la 
poésie  pastorale,  didactique,  épique  (1748-53);  un 
Essai  sur  le  génie  et  les  écrits  de  Pope  (1756-92), 
et  a  donné  une  bonne  édition  de  ce  poète  (1797, 
9  voL  in-8). —Son  frère,  Thomas  W.,  professeur 
d'histoire  au  collège  Pembroke  à  Oxford ,  a  éorit 
une  Histoire  de  la  poésie  anglaise  depuis  la  fin  du 
XI*  siècle  jusqu'au  xvur,  1744-81 ,  3  voL  in-8,  beau 
travail,  plein  d^érudition  et  de  critique.  11  a  aussi  com- 
posé des  poésies  que  quelques-uns  comparent  pour 
l'énergie  à  celles  de  Milton;  il  en  préparait  une  éd*- 
tion  complète  lorsqu'il  mourut  subitement.  Elles  ont 
été  réunies  â  Oxford  en  1802. 

WARWICK,  Caer  Guarvie  en  gallois,  v.  d'Angle- 
terre, ch.-L  du  comté  de  Warwick,  sur  une  colline 

R.    136 


WA.SH 


—  J008  — 


WATB 


•lu  pied  4e  laQuoUe  coule  l'A  von.  près  du  canal  de 
vVaPwick-etrBÎrminKham,  à  15Q  ku,  N,  0.  de  Um- 
(Ires;  lOOQO  hab.  Vule  belle  et  bien  b&tie;  ob&te^^u 
r6od«l  de$  Warwick.  très-forUflé;  église  Ste-Marie, 
liôtel  de  yjlle;  cben^m  de  fer,  musée  d'bistoire  na- 
turelle. Filature  bydrauligue,  manuf.  de  chapeaui, 
fonderie,  —  Is  comté  de  Warwick  a  pour  bornes  ceui 
(le  Leicester  au  N.  K,,  de  Stafford  au  N.  0.,  d'Oxford 
et  de  Gloceçter  au  S.,  de  Sonthampton  i^m  S.  ?.,  4e 
VVorcester  4 1*0.:  77  W.  du  N.  au  S.  sur  64;  402000 
Uab,  Fer,  grès,  nouille,  marne,  argile  bleue,  etc.; 
{grande  industrie  (Binningbam  et  Coventry  sont  dans 
oe  comté).  —  Jadis  babité  par  les  Comamt,  ce  paya 
fit  dans  la  suite  partre  du  roy.  de  Mercie. 

WARWICIL  (Richard  nbvii,,  comte  de),  dit  la 
Faiseur  4«  rois,  était  gendre  de  Richard  Beau- 
champ,  comte  de  Warwick.  fayori  de  Henri  V,  qui 
avait  été  gouverneur  de  Henri  V|,  puis  ambassadeur 
au  concile  dç  Constance  (1414).  et  qui  dirigea  Tini- 
(jue  procédure  contre  Jeanne  d  Arc.  U  succéda  ver> 
1453  au  titre  de  son  beau-frère,  Henri  Beauchamp. 
et  prit  alors  le  nom  de  Warwick,  fit  épouser  sa  tante 
à  Richard,  duc  d'York,  que  bientôt  il  excita  à  ré- 
clamer la  couronne,  gagna  pour  ce  prince  la  ba-i 
taille  de  StrAlban  où  il  prit  Henri  VI  (1455),  battit\ 
encore  l'armée  lancastrienne  à  Northampton  (1460), 
barra  la  route  de  Londres  à  Marguerite  d'^Ànjou  après 
la  victoire  qu*elle  avait  gagnée  à  Wakefleld,  écrasa 
les  troupes  royales  à  Towtun,  et  fit  proclamer  roi  le 
fils  du  auc  d'Tork  sous  le  nom  d'Edouard  IV  (1461). 
11  jouit  quelque  temps  d*UD  crédit  sans  bornes  ;  mais, 
quand  Edouard ,  au  lieu  de  contracter  un  mariage 
que  Warwick  avait  négocié  avec  une  belle-sœur  de 
Louis  XI,  se  fut  uni  à  Elisabeth  Woodville,  sa  fa- 
veur baissa.  Dés  lors  il  excita  secrètement  des  ré- 
voltes qui  mirent  Edouard  en  danger  et  le  força  ainsi 
à  réclamer  son  appui;  répondant  alors  à  son  appel, 
il  vint  à  son  secourt  et  le  délivra  des  rebelles,  mais 
en  ie  retenant  dans  une  espèce  de  captivité.  Edouard 
ayant  trouvé  un  appui  dans  le  duc  de  Bourgogne, 
Charles  le  Téméraire,  qui  avait  épousé  sa  sœur, 
Warwick  se  vit  contraint  de  lui  rendre  la  liberté. 
n  s'enfuit  alors  en  France  près  de  Louis  XI,  se  ré- 
concilia avec  Henri  VI  et  Marguerite  d'Anjou ,  maria 
sa  fille  au  fils  de  cette  princesse,  et,  après  avoir 
fait  appel  au  parti  deLancastre,  débarqua  en  Angle 
terre  arec  une  petite  troupe  :  il  rassembla  bientôt  une 
armée  de  60  000  hommes,  vainquit  Edouard  à  Tew- 
kesbury,  le  força  à  fuir  et  à  se  réfugier  en  Hollande, 
proclama  derechefHenri  VI,  qu'il  tira  de  la  Tour  de 
Londres  et  se  fit  nommer  gouverneur  du  roi.  Mais 
son  triomphe  fut  court  :  Edouard  revint  au  bout  de 
huit  mois  avec  des  secours  que  lui  avait  fournis  le 
duc  de  Bourgogne,  réunit  à  son  tour  une  armée  fory 
midableet  le  battit  à  Bamet  (1471)  :  Warwick  resté 
sur  la  place.  Cette  catastrophe  a  été  mise  sur  la  scène 
par  Laharpe  dans  sa  tragédie  de  Warvjiek. 
WASA,  maison  royale  de  Suède.  V.  vasa 
WASHINGTON  (George),  un  des  fondateurs  de  b 
république  des  États-Unis,  né  en  1732  à  Bridge-Creek 
(Virginie),  m.  en  1799,  fut  d'abord  ingénieur-arpen- 
teur, puis  prit  du  service  comme  officier  de  milice 
uendant  la  guerre  des  Anglais  contre  les  Français 
'tu  Canada  (1754-1760),  fit  preuve  de  talent  et  se 
retira  avec  le  grade  de  colonel.  Lors  de  la  rupture 
des  colonies  anglaises  avec  l'Angleterre,  il  fut  un  des 
sept  députés  de  la  Virginie  au  congrès  de  Boston 
(1774);  Tannée  suivante,  il  reçut  le  commandement 
en  chef  des  troupes  insurgées  (1775).  11  suppléa  à 
l'absence  de  ressources  par  une  prudence,  une  con- 
stance et  une  capacité  rares,  et,  soutenu  par  quelques 
secours  français,  résista  non  sans  peine  aux  géné- 
raux anglais  Howe,  Clinton,  Burgoyne,  CumwaUis  : 
après  des  tuoeès  variés,  il  finit  pur  enfermer  ce  der 
nier  dans  Tork-Town  et  le  força  à  une  capitulation 
(1781),  que  suivirent  la  paix  de  Versailles  (1783)  et 
la  reconnaissance  de  Pindépendance  américaine  par 
l'Anifleterre.  Washington  alors  opéra  le  licenciement 


deTarmée  sans  trouble,  puis  remit  sa  commission 
de  généralissime,  rentra  oans  la  vie  privée  et  se  Pe- 
tira  dans  son  domaine  de  Mount-Vemon.  Dès  qu^uii 
gouvernement  régulier  eut  été  établi  (1789),  il  fut 
ôÛi  à  l'unanimité  prési<ient  de  TUnion  pour  quatre 
ans;  il  fut  réélu  en  1793  à  la  même  unanimité  ponr 
quatre  nouTelles  années  :  il  maintint  la  paix  avec 
^Europe  que  la  Révolution  fhinçaise  mettait  en  feu 
et  resta  neutre  pendant  la  guerre  de  la  France  et  de 
l'Angleterre,  mais  il  perdit  un  peu  de  sa  popularité 
ens'opposant  aux  doctrines  démagogiques.  U  résigna 
le  pouvoir  en  1797  et  mourut  deux  ans  après,  re- 
gardé uniTerseUement  comme  un  des  hommes  les 
phâs  sages  et  les  plus  probes  qui  aient  jamais  gou- 
verné. Sa  mort  fut  reijardée  comme  une  calamité 
Ijublique  :  tous  les  citoyens  des  Étots-Unis  portèrent 
e  deuil  pendant  un  mois*,  le  Congrès  décida  qu'un 
monument  serait  élevé  en  son  honneur  dans  la  ville 
fédérale,  et  cette  ville  reçut  le  nomde  Washington. 
M.  de  Fontanes  prononça,  par  ordre  du  1"  coni>ul, 
VÉloge  de  Washington  dans  l'hôtel  des  Invalides.  Sa 
vie  a  été  écrite  par  Marshall  (trad.  en  1807).  par 
Ramsey  (trad.  en  1811^  et  par  Washington  Irving. 
1855  M.  Cornelis  de  Wiil  a  donné  une  Histoire  de 
WashingUiH  al  de  la  fondation  des  Étais- Unis, 
Paris,  1855.  M.  Guizot  avait  publié  dès  1839  :  Kif, 
Cofrespondance  et  écHls  de  Washington ,  ouvrage 
rédigé  sur  des  pièces  authentiques. 

WASHINGTON,  capil.  des  Êiats-Unis,  dans  le 
district  de  Colombia,  sur  la  r.  dr.  du  Potomak.  par 
79*22'  long.  0.,  38*54'  lat.  N.;  46000  hab.  Vue 
fédérale ,  résidence  du  président  et  du  Congrès,  tile 
est  très  grande,  bien  percée  et  admirablement  régu- 
lière :  les  rues,  fort  larges,  sont  Uiutes  parallèles  et 
se  coupent  à  angle  droit;  superbes  avenues;  Capitole. 
tout  en  marbre  blanc,  où  le  Congrès  tient  ses 
séances;  hôtel  du  président-,  quatre  vastes  hètels  en 
briques  pour  les  finances,  la  marine,  la  guerre, 
l'extérieur  et  l'intérieur;  arsenal  et  caserne  de  la 
marine,  dépôt  d'artillerie,  bétel  de  YiUe,  cirque, 
théâtre,  etc.  Fort  qui  domine  1?  Potomak,  grand 
pont  en  bois  (1400").  Institut  colombien,  dWiaé  en 
h  classée,  Columbûm  collège;  société  de  médecine, 
de  botanique,  d'agriculture;  société  américaine  de 
colonisation;  bibliothèque  (incendiée  en  1851  et  rè« 
ublie  aussitôt);  observatoire,  par  lequel  les  Anglo- 
Américains  font  passer  leur  1"  méridien;  Institution 
smithsonienne.  Fonderie  de  «canons,  chantier  de  con- 
struction; fabrique  de  vem.  \  vitre,  papeterie.  — 
Washington  a  été  fondée  en  1792  et  ainsi  nommée 
en  l'honneur  du  général  de  ce  nom;  le  siège  du 
gouvernement  y  a  été  transféré  en  1800.  Les  Anglais 
6'en  emparèrent  en  181 4  et  brûlèrent  le  Capitule; 
il  fut  restauré  en  1815. 

WASHINGTON,  vaste  territoire  des  8tata-Unis,  à 
l'extrémité  N.  0.,  a  été  formé  en  1853  de  la  partie 
N.  de  rorégon,  et  a  pour  bornes,  au  N.  l'Amérique 
anglaise,  à  l'E.  les  Monts  Rocheux,  au  S.  l'Ûrégou 
et  à  ro.  l'Océan  Pacifique;  capit.,  Olympia.  U  est 
arrosé  par  le  Columbia,  qui,  dans  la  partie  S.,  le 
sépare  de  l'Orégon. 

WASSELONNB,  Wosselnkeim  en  allemand,  ch.-l. 
de  cant.  (Bas-Hhin),  sur  la  Mossig,  à  22  kiL  0.  ne 
Strasbourg;  4361  hab.  Ëglise  protestante.  Bonnete- 
rie, indiennes,  savon,  papier. 

WASSltiNY,  ch.-l.  de  c.  (Aisne),  à  49  kii.  N.  0. 
de  Vervins;  1340  hab.  Serges,  commerce  de  bois. 

WA8T  (S.).  Y.  WAAST, 

WATBLBT  (Henri),  riche  amateur,  né  à  Paris  en 
1718,  m.  en  1786,  éuit  receveur  générai  des  finan- 
ces &  Paris.  Il  savait  peindre,  graver,  sculpter,  et 
faisait  agréablement  les  vers.  U  fut  à  la  fots  membre 
de  rAcadômie  française  et  associé  libre  de  l'Aca- 
démie de  peinture.  On  a  de  lui  VArt  de  peimére,  en 
4  chanU,  Paris,  1760,  poème  oui  lui  ouvrit  lei 
portes  de  l'Académie;  un  Essaisur  les  Jarësmê  (1 774), 
qui  contribua  à  répandre  le  goût  des  Jardins  paysa- 
gistes; un  recneii  de  comédies  et  d'opéras,  1784; 


WATT 


—  2003  — 


WEAR 


un  Pictionnaire  de  peinture  ^  gravure^  sculpture , 
ouvrage  d'une  utilité  pratique,  qui  ne  parut  qu'a- 
près sa  mort  et  qui  fût  terminé  par  Lévesque.  1799. 
WATERFOEl»,  ▼.  et  port  dlrlande  (Munster), 
ch.-l.  du  comté  de' son  nom,  sur  la  r.  dr.  de  la 
Suir,  à  8  kil.  de  Tembouch.  de  cette  rivière  dans 
)e  canal  St-George.  et  à  125  kil.  S.  0.  de  Dublin; 
30000  hab.  fivèchés  catholique  et  anglican.  Cathé- 
drale, palais  épiscopal,  bourse,  douane,  théâtre, 
port  et  quais  superbes.  Draps,  lainages,  ustensiles 
ae  fer,  verreries,  raffineries  de  sucre,  eau-de-vie 
de  gralps;  armements  pour  la  pêche  ae  la  morue. 
Paouebots  pour  Dublin,  Bristol,  Liverpool.  Canal 
de  Waterford  à  Dublin.  —  Fondée,  suivant  les  uns, 
dès  155,  suivant  d'autres,  en  852,  elle  s'appelait 
d'abord  en  lantrue  erse  Ceeun-nc^-Grioth  fc.-à-d. 
Bavre  du  Soleil)  ;  elle  prit  en«Mite  le  nom  ae  Porî 
large  ^  et  ne  reçut  celui  de  Waterford  qu'après  la 
conquête  de  l'Irlande  par  Henri  II,  qui  s'empara  de 
la  ville.  En  1003  .  Reginald  le  Danois  y  construisit 
un  château,  qui  est  le  plus  ancien  de  nie  et  qui  se 
voit  encore.  Cromwell  nt  en  vain  le  siège  de  water- 
ford (1649).  Cette  ville  donne  le  titre  de  marquis 
au  chef  de  la  famille  Beresford,  qui  a  sa  résidence 
dans  un  lieu  voisin,  à  Currckçhmore,  sur  la  Glyde.— 
Le  comté  de  Waterford,  entre  ceux  de  Cork  à  rO. ,  de 
Kilkenny  et  de  Tipperary  au  N.,  de  Wexford  à  l'B  , 
et  l'Atlantique  au  S. ,  a  1900  kil.  carrés  et  180  000  hab. 
(presque  tous  catholiques). 

WATERLOO,  vge  ae  Belgiaue  (Brabant  mérid.) < 
sur  la  lisière  mérid.  de  la  forêt  de  Soignies ,  à 
18  kil.  S.  de  Bruxelles;  900  hab.  Il  s'y  livra  le 
18  juin  1815,  entre  Napoléon  et  les  Alités,  com- 
mandés par  Wellington  et  BlQcker,  une  grande 
hataille  qui  décida  de  la  chute  définitive  du  régime 
impérial  et  qui  fut  suivie  d'une  seconde  invasion 
de  la  France.  Le  théâtre  de  l'action  se  trouvait 
compris  entre  les  3  villages  de  Waterloo  au  N.  0. , 
de  Hont-St-Jean  au  N.  et  de  la  Belle -Alliance  au  S 
Les  étrangers  nomment  aussi  cette  bataille  :  ba- 
taille de  Mont'Saint-Jean.  On  y  a  élevé  comme 
monument  comraémoratif  une  pyramide  surmontée 
d'un  lion.  Les  Anglais  ont  donné  le  nom  de  Wa- 
terloo à  un  des  plus  beaux  ponts  de  Londres. 

WATSON  (Bon.)  historien  écossais,  né  vers  1730 
à  St-André,  m.  en  1780.  était  principal  du  collège 
de  St-André.  On  a  de  Im  una  Hist,  de  Philippe  Ù. 
roi  d'Espagne,  Edimbourg,  1777,  et  une  Htst.  de 
Philippe  in  (achevée  par  Thomson),  1783.  Ces 
deux  ouvrages  sont  écrits  avec  élégance  et  clarté, 
mais  suspects  de  partialité.  Ils  ont  été  trad.,  le  1*'  par 
Mirabeau  et  Durival,  1778,  le  S*  par  Bonnet,  1809. 

WATT  (James),  habile  mécanicien,  né  en  1736 à 
Greenock  en  Ecosse,  m.  en  1819,  fut  d'abord  fa- 
bricant d'instruments  de  mathématiques  à  Glasgow , 
nuis  coopéra  aux  travaux  des  porta  et  canaux  de 
:  Sacosse  et  fut  nommé  conservateur  des  modèles  à 
rUniversité  de  Glasgow.  II  apporta  à  la  machine  à 
vaoeur  deNewcommen  et  deBrighton  des  perfection- 
i>ements  essentiels  (le  condenseur ,  Vemplii  esdusif 
de  la  vapeur  pour  faire  jouer  les  pistons,  la  ma- 
chine à  dùubU  effet),  et  c'est  depuis  cette  époque 
(1764)  que  cette  machine  a  pu  recevoir  ses  plus 
utiles  applications.  Des  envieux  lui  contestèrent  ita 
découverte;  mais,  après  de  longs  débats,  un  arrêt 
dj  banc  du  roi,  rendu  en  1799,  reconnut  ses  titres. 
Watt  jouit  alors  d'une  renommée  européenne  et  fit 
une  grande  fortune.  Nommé  dès  1785  membre  de 
la  Société  royale  de  Londres,  il  fut  élu  correspon- 
dant (1808),  puis  associé  de  l'Institut  de  France. 
Arago  lui  a  consacré  une  Notice  biographique. 

WATTEAU  (AnL),  peintre  de  genre,  né  en  1684 
à  Valenciennes,  m.  en  I7*il,  peignit  longtemps  des 
décors  pour  l'Opéra  (1703),  et  végéta  misérable  jus- 
qu'à ce  que  des  protecteurs  éclairés,  devinant  son 
talent,  le  mirent  à  même  de  concourir  à  l'Acadé- 
mie :  il  gagna  le  prix  à  Punanimité,  retourna  en- 
suite à  Valenciennes  pour  étudier  de  nouveau,  en- 


voya à  l'exposition  du  Louvre  plusieurs  tableaux  qui 
le  firent  admettre  à  l'Académie,  et  devint  à  la  moae. 
Il  se  rendit  en  Angleterre  en  1720  et  mourut  à  son 
retour.  Les  tableaux  de  Wstteau  représentent  en 
général  des  scènes  ohampètres  et  riantes;  son  des- 
sin est  correct  et  fecile,  son  eoloris  vrai;  mais  on 
lui  reproche  ub  goût  maniéré.  Son  OSu/vfê  a  été 
publié  en  663  planches,  qui  forment  3  voL 

WATTEVnXE  (don  Jean  de),  abbé  de  Baume, 
né  vers  1613  à  Besançon,  ville  qui  dépendait  alors 
de  l'Kspagne,  m.  en  1703,  f^t  d'abord  militaire,  puis 
chartreux,  s'évada  de  son  couvent,  se  réfugia  k  Con- 
stantinople,  y  prit  le  turban,  devint  pacha,  eto^intle 
gouvernement  de  plusieurs  places  en  Morèe.  Voulant 
rentrer  en  Europe,  il  livra  à  l'Autriche  un  corps  de 
troupes  ottomanes  quMl  commandait;  il  obtint  de 
Rome,  sur  la  recommandation  de  l'empereur,  l'ab- 
solution de  son  apostasie;  il  ftit  même  pourvu  de  la 
riche  abbaye  de  Baume  en  Franche-Comté  (16S9), 
et  devint  en  1661  doyen  du  chapitre  de  Besançon. 
Chargé  de  diverses  négociations  près  de  la  cour  de 
France,  il  aida  Louis  XIY  à  s'auarer  la  posses- 
sion de  la  Franche-Comté,  service  dont  il  fût  large- 
ment payé.  —  Son  frère  Charles,  baron  de  Watte- 
ville,  rut  plénipotentiaire  d'Espagne  aux  conférences 
qui  précédèrent  le  traité  des  Pyrénées,  puis  ambas- 
sadeur en  Angleterre  et  en  Portugal,  fondant  ou'il 
était  ambassadeur  &  Londres,  il  prit  le  pas,  dans 
une  cérémonie  publique ,  snr  l^ambassadenr  de 
France,  le  comte  d'Estrades  :  Louis  XIV  exigea  son 
rappel  comme  réparation  de  cette  injure. 

WATTBWILLEH,  bg  du  Ht-Rhln,  au  pied  des 
Vosges,  à  3  kil.  N.  de  Cemay,  1300  h.  Eaux  minérales. 
Victoire  des  Suédois  sur  les  Impériaux  (1634). 

WATTIONIBS,  nom  de  2  villages  du  dép.  du 
Nord,  l'un  près  de  Lille,  l'autre  près  de  Ifaubeuge. 
Jourdan  battit  les  Autrichiens  près  de  ce  derniei 
(1793),  et  par  cette  victoire  dégagea  Maubeuge. 

WATTRELOS,  bg  du  dép.  du  Nord  (cant.  de  Rou- 
baix),  à  14  kil.  N.  E.  deLiQe;  12315  hab.  (3687  seu- 
lement de  population  agglomérée).  Filature  de  coton. 

WATTS  (Isaac),  ministre  non-conformiste,  né  en 
1674  à  Southampton,  m.  en  1748,  f^t  étroitement 
lié  avec  l'alderman  de  Londres  Th.  Abney,  et  passii 
chez  lui  ses  36  dernières  années.  On  lui  doit  une 
Ijogiquê  (en  angl.),  ouvrage  classique  en  Angle- 
terre, trad.  par  E.  Jouffroy,  1846,  le  Perfectionne' 
ment  de  Ventendement  (trad.  par  Snperville  sous  le 
titre  de  Culture  de  Vesprit  1762),  et  quelques  ou- 
vrages de  morale  et  de  piété,  entre  autres  des  Hym- 
nes et  Chanu  spirituels,  en  vers  simples  et  faciles, 
qu'on  fait  apprendre  aux  enfants. 

WAT-TYLEB,  couvreur  à  Deptford,  se  mit  à  la 
tète  de  la  révolte  de  1381 ,  tua  un  collecteur  qui  ve- 
nait chez  lui  lever  )a  capitation,  réunit  des  masses 
innombrables,  propagea  l'insurrection  dans  les  com- 
tés d'Essex,  Sussex,  Surrey,  Kent,  marcha  sur  Lon- 
dres, qu'il  pilla  et  où  il  massacra  l'archevêque  de 
Cantorbéry  et  plusieurs  hauts  dignitaires,  s'empara 
de  la  Tour  sans  coup  férir,  obtint  tout  ce  çu*il  voulut, 
et  fut  sur  le  point  ae  tenir  entre  ses  mains  le  jeune 
roi  Richard  11.  Ce  prince  détermina  Wat-Tyler  à  se 
rendre  à  une  conférence ,  promettant  de  nouvelles 
concessions;  mais,  comme  ce  rebelle  menaçait  le 
roi ,  le  lord  maire  le  poignarda.  Southey  a  mis  ce 
personnage  sur  la  scène. 

WAVKES,  bg  de  Be^ique  (Brabant  mérid.),  à 
22  kil.  S.  E.  de  Bruxelles;  5500  hab.  SUtion.  Incen- 
dié en  partie  durant  la  bataille  de  Waterloo. 

WAZEMMES,'  gros  bourg  du  dép.  du  Nord,  au 
S.  de  Lille,  a  été  en  1858  annexé  à  cette  ville,  dont 
il  n'est  plus  qu'un  faubourg. 

WEARMOOTH,  nom  de  deux  villes  d'Angleterre, 
(Durham),  toutes  deux  sur  la  Wear,  à  son  embou- 
chure :  bishop-Wearmouth  .très-près  et  à  l'O.  de 
Sunderland  (14000  hab.);  Motik-Weairmouth,  en 
face  de  la  précédente  (8000  hab.).  Ancien  monastère, 
où  résida  le  vénérable  Bédé. 


WEGE 


—  2004  — 


WKIS 


WEBER  (Ch.  Marie  de),  compositeur,  ne  en  1786 
à  EutiD  (Holstein),  m.  à  Londres  en  1826,  élait  fils 
d'un  habile  musicien  et  eut  pour  maîtres  Heuschkel 
et  Michel  Haydn.  Il  écrivit  un  opéra  (la  FilU  des 
Bois)  à  14  ans,  fut  de  bonne  heure  à  Vienne  le  rival 
des  Haydn,  des  Vogler,  des  Stadler,  deviiil  maître 
de  chapelle  à  Breslau,  s'attacha  en  1806  au  prince 
Eugène  de  Wurtemberg ,  fut  chargé  de  réorganiser 
et  de  diriger  POpéra  de  Prague  (1813) ,  puis  s'occupa, 
sur  riuTitation  du  roi  de  Saxe,  de  créer  à  Dresde 
un  opéra  allemand  (1816-20),  visiu  successivement 
Berlin  (1822),  Paris  (1826),  et  Lomires,  où  il  mou- 
rut, à  peine  âgé  de  40  ans.  Ses  chefs-d'œuvre  sont: 
Je  Ptêysehùtx,  donné  à  Berlin  en  1822  (arrangé  pour 
la  scène  française  sous  le  titre  de  Robin  des  Bois, 
dès  1824),  EuruotUKe,  1824,  Obéron  ou  le  Boi  des 
Elfes,  donné  à  Londres  en  1826.  Il  a  laissé  nombre 
de  eoneertos,  de  cantates,  etc.  Ce  compositeur  n'est 
pas  abondant  en  idées,  mais  il  se  distingue  par  une 

Srande  originalité,  un  vif  sentiment  des  situations 
ramatiques,  et  par  d'habiles  combinaisons  d'instru- 
mentation. En  môme  temps  qu'il  se  livrait  à  la  com- 
position, Weber  cultivait  avec  quelque  succès  les  arts 
nu  dessin  :  oo  prétend  que  c'est  lui ,  et  non  Senefel- 
der.qui  est  le  véritable  mventeur  de  la  lithographie 

WEBSTEE,  auteur  dramatique  anglais,  contem- 
porain de  Shakespeare.  Deux  de  ses  pièces,  Vittoria 
Corombona  et  la  Duchesse  d'Amatfif  ont  été  tra- 
duites par  M.  Ernest  Lafond  (1866,  in-] 8). 

WEDGWOOD  (Josias),  manufacturier  anglais, 
1730-95,  perfectionna  la  poterie,  fonda  une  fabrique 
de  porcelaines  peintes  dans  le  comté  de  Staflbrd 
et  obtint  des  produits  supérieurs  à  ce  qui  avait  été 
obtenu  jusque-là.  On  lui  doit  le  ffyromètre,  qui  a 
gardé  son  nom.  11  devint  membre  de  la  société 
royale  de  Londres. 

WEENINX,  peintre,  élève  de  Blomaert,  né  à  Am- 
sterdam en  1621,  m.  en  1660,  fut  un  artiste  «lisiin- 
gué  dans  tous  les  genres.  Ses  petits  tableaux  riva- 
lisent avec  ceux  de  Gérard  Dow  et  de  Miéris;  ses 
animaux  sont  frappants  de  vérité.  Le  Louvre  a  un 
tableau  de  lui,  les  Corsaires  repoussés.  —  Son  fils, 
Jean,  né  en  1644  à  Amsterdam,  m.  en  1719,  traita 
aussi  tous  les  genres  avec  bonheur,  mais  se  fit  sur- 
tout une  grande  réputation  pour  les  fleurs  et  les 
natures  mortes.  Son  dessin  est  ferme  et  hardi,  sa 
couleur  brillante  et  harmonieuse.  On  voit  au  Louvre 
3  tableaux  de  ce  maître. 

WESRDT,  V.  de  Belgique  (Limbourg) ,  à  20  lui. 
E.  de  Ruremonde:  5400  hab.  Belle  église,  où  se 
trouve  le  tombeau  du  comte  de  Horo.  Patrie  de  Jean 
de  Weerdt.  Prise  par  les  Français  en  1792. 

WEEEDT  (Sebald  de),  navigateur  hollandais,  fit 
partie  d'une  expédition  ae  découverte  (1598),  et  laissa 
son  prénom  à  trois  lies  du  détroit  de  Magellan  (les 
lies  Sebaldines).  Nommé  vice-amiral  en  1602  et 
chargé  du  commandement  d'une  flotte  envoyée 
aux  Indes  orientales,  il  périt  dès  1603 ,  assassiné 
dans  une  grotte  de  l'île  de  Ceylan,  par  ordre  du  roi 
du  pavs.  La  relation  de  son  Voyage  a  été  traduite 
du  hollandais  en  latin,  dans  les  Grands  toyages  de 
De  Bry,  et  a  paru  en  français  dans  le  Recueil  des 
voyages  de  la  Compagnie  des  Jndes, 

WBERDT  (Jean  de),  chef  de  partisans,  né  en  1694  à 
Weerdt,  m.  en  1652,  servit  la  Bavière,  puis  TAu- 
triche  dans  la  guerre  de  Trente  ans,  commanda 
l'armée  bavaroise  après  la  mort  d'Aldringer ,  eut  part 
à  la  victoire  de  Nor^Uingue  (1634),  battit  Gassion 
(1635),  dévasta  la  Picardie  (1636),  mais  se  laissa 
prendre  par  le  duc  Bernard  de  Saxe-Weimar  (1638); 
échangé  en  1642,  il  vainquit  le  général  français 
Rantiau  à  Tudlingen  (1643).  Il  se  retira  dans  ses 
terres  en  Bohème  k  la  paix  de  Westphalie. 

WEGELIN  (Jacques),  né  à  St-Gall  en  1721,  m.  à 
BerUn  en  1791,  flit  d'abord  pasteur,  puis  bibliothé- 
caire et  prof,  de  pbilo.<ophie  à  St-Gali,  et  obtint  en 
1765  la  chaire  d'histoire  à  l'Académie  des  nobles  de 
Berlin.  11  a  publié  en  français  les  Principales  épo- 


ques de  V Allemagne  (1766);  laPhiloscphie  deVhà»' 
taire  (1772-79);  Histoire  universelle  (1766-80), 
ouvrages  de  science  profonde,  mais  diffus  et  lourdi. 

WEHLAU,  V.  de  la  Prusse  propre,  au  confluent 
de  l'Aile  et  de  la  Pregel ,  à  47  kil.  E.  de  Kœnigsberg  ; 
3100  h.  Fondée  en  1636  par  les  chevaliers  Teutoni- 
ques.  Il  y  fut  conclu  en  1657 ,  entre  la  Pologne  ei 
la  Prusse,  un  traité  qui  sanctionna  l'indépendance 
de  la  Prusse. 

WEHME  (la  saititb-).  F.  vbhme. 

WEHHAU ,  bg  de Silésie  prussienne ,  sur  la  Queiss , 
à  15  kil.  N.  0.  de  Bunzlau.  Patrie  d'A.  G.  Wemer. 

WBHRGELD  (de  wehr,  guerre,  et  geld,  argent), 
nom  donné  par  les  Germains  et  les  Francs  à  TId- 
demnité  que  le  meurtrier  était  tenu  de  payer  à  la 
famille  de  sa  victime. 

WEHALI  (J.  J.)y  instituteur  suisse,  né  en  1790 
dans  le  canton  de  Thurgovie,  mort  en  1855.  D'a- 
bord collaborateur  de  Fellenberg,  il  dirigea  V In- 
stitut des  pauvres  à  Hofwyll.  11  fut  mis  en  1830  par 
les  autorités  thurgo viennes  à  la  tête  d'une  éc<>le 
destinée  à  former  des  maîtres  ,  et  fonda  en  Ifc'-U 
une  école  d'agriculture  à  Kreutzlingen.  Dévelop- 

fmnt  simultanément  les  forces  du  corps  et  celles  de 
'Ame,  il  appliquait  -ses  élèves  à  des  occupations 
manuelles  qm  préparent  au  travail  utile. 

WEIL,  v.  du  roy.  de  Wurtemberg  (Neckar),  sur 
la  Wûrm,  à  24  kil.  S.  0.  de  Stuttgard;  2000  hab. 
Jadis  ville  libre  et  impériale.  Patrie  de  Xeppljr. 

WEILBOURG,  V.  et  chftteau  du  duché  de  Nassau, 
sur  la  Lahn,  à  50  kil.  N.  £.  de  Wiesbaden,  2200  h.; 
a  donné  son  nom  à  une  branche  de  la  maison  de 
Nassau,  éteinte  en  1816. 

WEIMAR,  capit.  du  grand-duché  de  Saxe-Wei- 
mar  et  ch.-L  du  cercle  de  Weimar-Iéna,  sur  Tlim  et 
le  chemin  de  fer  de  Francfort-sur-le-Mein  à  Berlin, 
à  800  kil.  N.  E.  de  Paris;  12000  hab.  Vieux  châ- 
teau ;  beau  palais  ducal  (avec  un  parc  magnifique)  ; 
belle  église,  renfermant  les  tombeaux  des  ducs  et 
celui  deHeraer,  thé&tre,  école  normale,  gymnase, 
école  de  peinture  et  de  dessin  ;  cabinet  de  tableaux, 
d'antiques  et  de  médailles;  riche  bibliothèque;  insti- 
tut géographique  fondé  par  Bertuch,  société  de  bien- 
faisance, société  biblique,  etc.  Industrie  assez  mé- 
diocre :  toiles,  papiers  peints ,  livres  :  commerce  de 
grains,  de  laines.  ~  L'empereur  Othon  II  tint  une 
diète  à  Weimar  en  975.  Divers  incendies  ont  ravagé 
cette  ville,  notamment  en  1299,  1424,  1618,  1774; 
elle  faillit  périr  par  inondation  en  1613.  Weimar 
est  renommée  par  l'appui  que  ses  ducs  n'ont  ce^^ 
de  donner  aux  lettres  depuis  le  dernier  siècle,  ce 
qui  lui  a  mérité  le  nom  d^Athènes  de  VAUemagne, 
(Goethe,  Schiller,  Herder,  Wieland,  S^kendorf,  y 
ont  longtemps  séjourné;  Kotzebue  y  était  né. 

WBiMAR  (duché  de  SAXE-).  F.  saxe- weimar. 

WEIMAR  (Bernard  de  saxe-).  F.  Bernard. 

WEINSBERG .  v.  du  Wurtemberg  (NecKar) ,  sur  l\ 
Salm,  à  5  kil.  N.  K.  d'Heilbroon;  2000  hab.  Ane. 
ch&teau  de  Burgberg.  C'est  là  que  Guelfe  III  livra  à 
l'emp.  Conrad  en  1140  le  combat  où  furent  employés 
pour  la  ]'*  fois  les  noms  de  Guelfes  et  de  Gibelins. 
On  raconte  que  les  femmes,  ([jxi  avaient,  dans  le 
combat,  déployé  un  courage  viril,  ayant  obtenu  de 
Conrad  la  permission  de  sortir  avec  ce  qu'elles  avaient 
de  plus  précieux,  emportèrent  chacune  leur  mari. 

WEISHAUPT  (Adam) ,  chef  de  la  secte  des  Illumi- 
nÀ,néen  1748  à  Ingolstadt  en  Bavière,  étudia  chez  les 
Jésuites  et  obtint  en  1772  la  chaire  de  droit  canonique 
àrUniversitéd'lngoUtadt.  Ucréaen  1776,  sous  le  nom 
d^Ordre  des  Perfectibilistes,  une  société  secrète ,  qui 
plus  tard  devint  l'Ordre  des  Illuminés ,  et  l'organisa 
sur  le  plan  de  celles  des  Jésuites,  prétendant,  di- 
sait-il, faire  servir  au  bien  ce  qui  jusque-là  n'avait 
fait  que  du  mal.  Il  admettait,  sans  distinction,  des 
hommes  de  toute  religion ,  et  exigeait  des  adeptes 
une  obéissance  passive.  Il  vit  bientôt  cette  associa- 
tion devenir  nombreuse  et  florissante;  mais,  ayant 
voulu  étendre  son  influence  jusque  sur  les  affaires 


WELL 


—  2005  — 


WELL 


publiques,  il  excita  les  défiances  du  çouvernement 
bavarois,  qui,  en  1784,  interdit  Tassociation  et  con- 
damna à  Texil  ou  à  la  prison  tous  les  affiliés.  11  se  ré- 
fugia à  Gotha,  dont  le  duc,  un  de  ses  adeptes,  le  fit 
conseiller  aulique.  Il  mourut  dans  cette  ville  en  1822. 
On  a  de  Weisnaupt  :  Hist,  des  vertéeutions  qu'ont 
éprouvées  les  rUuminés  en  Bavière  {n%\)  \  Descrip' 
tion  de  Vordre  des  Illuminés  (1788);  De  la  venté 
et  de  la  perfectibilité  morale  (1793-97)  ;  Pythagore 
ou  VArt  secret  de  gouverner  les  peuples  (1796). 

WBISS,  savant  âiemand  plus  connu  sous  le  nom 
latinisé  d^ÀUnnus.  F.  ce  nom. 

WEISSB  (Ghrét.  Félix),  écrivain  allemand,  né 
en  1726  à  Annaberg  en  Saxe,  m.  à  Leipsick  en  1804. 
se  lia  avec  les  notabilités  littéraires  de  son  temps  j 
surtout  avec  Lessing,  se  fit  d'abord  connaître  par 
des  poésies  lyriques  et. par  des  traductions  de  l'an- 
glais et  du  français,  composa  des  tragédies,  des  co- 
médies, des  opéras-comiques,  et  rédigea  la  Biblio- 
thèque des  Bdles-lettrex ,  recueil  périodique  destiné 
à  répandre  le  goût  de  la  saine  littérature;  mais  il 
est  surtout  connu  par  son  Ami  des  Enfants ,  publi- 
cation hebdomadaire  qui  obtint  un  grand  succès, 
et  qui  a  servi  de  modèle  à  notre  Berquin. 

WEISSEMBOURG,  v.  de  Bavière  (Franconie 
moyenne) .  sur  la  Rézat;  4500  hab.  Jadis  ville  libre 
et  impériale;  à  la  Bavière  depuis  1806. 

WEissBNBOURG,  V.  de  Pranco.  V,  wisseicbouo. 

WB18SBMB0UR0  (Hongrie).  F.  stdhl-weissembouho. 

WEissEMBOURG-iNFÉRiEUR  (Gomitat  de),  ou  de 
Carlsbourg,  dit  aussi  comitat  d*Albe- Inférieur ^ 
anc.  comitat  delaTransylvanie  (Pays  des  Hongrois), 
entre  ceux  deZarand,d'Hunyad,  et  le  pays  des  Saxons 
au  S.,  le  comitat  de  Rockelbourg  à  lE.,  ceux  de 
Thorenbourg  et  de  Klausenbourg  auN.,  et  la  Hon- 
grie à  i'O.;  115  kil.  sur  75;  80000  bab.;  cb.-l., 
Carlsbourg.  —  Le  comitat  de  weissbicbouro-sopé- 
RiEUR,  dit  aussi  Albe-Supérieur,  se  oompose  de  7  en- 
claves éparses  dans  les  pays  des  Saxons  et  des  Szeklers, 
et  compte  env.  50000  hab.;  ch.-I.,  Furstenburg. 

WEISENFELS,  v.  des  Ëuts  prussien  s  (Saxe),  ch.- 
1.  de  cercle,  sur  la  Saale,  à  17  k.  S.  de  Mersebourg; 
10000  hab.  Collège,  école  normale  primaire,  école 
de  sourds-muets.  Ane.  château,  converti  auj.  en 
caserne;  église  renfermant  un  cénotaphe  de  Gusta- 
phe- Adolphe.  Velours,  soierie,  passementerie,  or- 
fèvrerie. Ane.  résidence  d'une  oranche  ducale  de 
Saxe,  éteinte  en  1746. 

WEITRA,  bg  de  l'archiduché  d'Autriche  (Pays 
au-dessous  de  l'Ens),  dans  le  cercle  supérieur  de 
Hanhartsberg,  à  60  k.  de  Rrems;  1800  h.  Eaux  mi- 
nérales. Ane.  seigneurie,  qui  appartint  aux  laudgra- 
ves  de  Furstenberg. 

WÉLATABES  ou  wiltses,  peuple  slave,  habita 
du  VII*  au  XI*  s.  les  bords  de  la  Baltique,  à  VO.  de 
roder,  dans  le  Brandebourg  et  la  Poméranie  actuels. 

WELCHES,  mot  corrompu  de  Gaëls  (Gaulois),  est 
le  nom  primitif  des  Celtes  qui  ont  formé  la  popula- 
tion principale  de  la  Gaule  et  du  pays  de  Galles  dans 
la  Grande-Bretagne.  On  retrouve  ce  nom  :  r  dans 
le  pays  de  Galles,  dont  les  habitants  s'appellent  en- 
core auj.  Welsh  (prononcez  If e^);  2*  dans  une  par- 
tie des  anciens  Pays-Bas,  situés  au  N.  de  la  Flandre 
Française,  et  qu'on  nommait  Flandre-Welche:  les 
habitants  étaient  dits  Wallons  (synonyme  de  Wel- 
ehe)\  3*  dans  le  Valais  et  le  pays  de  Vaud  en  Suisse, 
dont  les  habitants  parlent  un  dialecte  particulier  du 
roman  qu'on  nomme  le  tcelche.  —  Le  nom  de  Welche 
a  été  employé,  surtout  par  Voltaire,  pour  désigner 
des  barbares, -des  hommes  illettrés  et  ignorants. 

WELF,  duc  de  Bavière.  7.  guelfe. 

WELLER  (Jacques),  savant  allemand,  né  en  1602 
à  Newkirchen,  m.  k  Dresde  en  1664,  enseigna  la 
philosophie  à  Wittemberg,  la  théologie  et  les  lan- 
gues orientales  à  Meissen,  et  finit  par  être  premier 
prédicateur  de  la  cour  de  Dresde.  On  a  de  lui  des 
oraisons  funèbres  et  des  sermons  estimés,  mais  il 
est  surtout  connu  par  une  excellente  Grammaire 


grecque,  souvent  réimprimée,  et  qui  a  été  commen- 
tée  par  J.  Fréd.  Fischer  (Leips.  1748). 

WEIXESLET  (Richara  colley,  marquis  de;, 
comte  de  Momington,  né  en  1760,  d'une  famille  ir- 
landaise originaire  de  Castilie,  m.  en  1842,  était 
frère  aîné  de  lord  Wellington.  Gouverneur  général 
des  possessions  anglaises  dans  l'Inde  en  1797,  il 
combattit  à  outrance  le  sultan  de  Mysore  Tippo- 
Saéb,  prit  sa  capitale  Seringapatam,  après  un  siège 
d'un  mois,  dans  un  assaut  où  périt  ce  prince,  1799; 
puis  tourna  ses  armes  contre  les  Mahrattes,  con- 
quit en  trois  mois  tout  le  pays  situé  entre  la  Djomna 
et  le  Gange,  et  força  à  la  soumission  Sindyah  et  le 
radjah  de  Bérar  (1803)  :  il  reçut  en  récompense  le 
titre  de  marquis  et  le  droit  d'ajouter  à  ses  armoiries 
l'étendard  de  Tippo-Saôb;  cependant  il  fut  rappelé 
en  1805,  sur  une  accusation  de  dilapidation.  Am- 
bassadeur en  Espagne  en  1809,  ministre  des  afl'ai- 
res  étrangères  en  1810,  il  combattit  sans  cesse  l'in- 
fluence française.  Lord  lieutenant  dUrlande  en 
1822,  puis  vice-roi  de  ce  pays  (1833),  il  défendit 
les  catholiques  contre  les  violences  des  orangistes* 
et  appuya  leur  émancipation.— Le  nom  de  Welles-* 
ley  a  été  donné  en  son  honneur  à  une  province 
anglaise  de  la  presou'ile  de  Malacca ,  située  en  face 
de  l'fle  Penang  :  eue  a  364  kil.  carrés  et  compta 
environ  100000  hab. 

WELLINGTON,  v.  d'Angleterre  (Shrop),  sur  le 
Tern,  à  20  kil.  S.  E.  do  Shrewsbury;  12000  h.  Fer, 
houille,  pierre  à  chaux,  usines,  hauts  fourneaux, 
martinets,  ustensiles  divers.  Eaux  minérales.— Au- 
tre V.  d'Angleterre  (Somerset) ,  à  65  k.  S.  0.  de 
Bristol;  5000  hab.  Tombeau  du  chancelier  J.  Pop- 
ham.  C'est  de  celte  seconde  ville  que  le  duc  de  Wel- 
lington tirait-son  nom  :  un  monument  y  a  éié  élevé 
en  son  honneur. 

WELLINGTON  (Arthur  collet  welleslbt,  duc 
de),  né  en  1768  à  Duncan-Castle,  en  Irlande,  d'une 
famille  récemment  anoblie,  m.  en  1852,  était  le 
3*  fils  du  vicomte  Wellesley.  Il  reçut  les  premières 
notions  de  l'art  de  la  guerre  en  France,  à  l'École 
militaire  d'Angers,  entra  au  service  en  1787  comme 
sous-lieutenant,  fut  envoyé  en  1797  dans  l'tnde, 
dont  son  frère  aîné,  lord  Wellesley,  venait  d'être 
nonuné  gouverneur,  fut,  après  la  prise  de  Seringa- 
patam,  chargédu  gouvernement  de  cette  place  (1799); 
dirigea  une  expédition  contre  les  Mahrattes  orien- 
taux et  les  battit  au  village  d'Assye  (Bérar),  oïl  il 
n'avait  que  8000  hommes  à  opposer  à  60000  enne- 
mis (1803);  revint  en  Angleterre  en  1805,  fut  élu 
député  à  la  Chambre  des  Communes  et  nommé 
1**  secrétaire  d'Irlande;  commanda  une  brigade 
dans  l'expédition  contre  Copenhague  (1807),  et  né- 
gocia la  capitulation  de  cette  ville;  fut  envoyé  en 
1808  en  Portugal  avec  le  titre  de  lieutenant  géné- 
ral, défit  à  Vimeiro  le  général  Junot,  qu'il  contrai- 
gnit à  .«igner  la  convention  de  Cintra;  fut  nommé 
en  1809  commandant  en  chef  de  l'armée  anglaise 
en  Portugal,  força  les  Français  k  évacuer  ce  pays, 
puis  entra  en  Espagne,  livra  au  roi  Joseph  et  au 
maréchal  Victor,  le  27  juillet  1809,  la  bataille  de 
Talaveyra,  qui ,  bien  qu'incertaine,  lui  yalut  la 
pairie  et  le  titre  de  vicomte  de  Wellington:  fit  con- 
struire, pour  couvrir  Cfsbonne,  les  redoutables 
lignes  de  Torrès-Védras,  qui  s'étendaient  de  la  mef 
auTage;  emporta  d'assaut,  en  1812.  Ciudad-Rodrigo 
et  Badajoz;  gagna  sur  le  maréchal  Marmont  la  ba- 
taille de  Salamanque  ou  des  Arapiles  (21  juillet  I812| 
et  entra  peu  de  jours  après  dans  Matlrid  (12  août), 
mais  se  vit  contraint,  par  les  savantes  manœuvres 
de  Soult,  de  reculer  jusqu'en  Portugal;  reprit  l'of- 
fensive en  1813  à  la  nouvelle  de  nos  désastres 
en  Russie,  et  lût  investi  du  commandMnent  en 
chef  des  armées  espagnoles,  gu'il  réunit  à  celui 
des  forces  anglaises;  poursuivit  sans  relâche  dqi 
troupes  épuisées,  les  atteignit  à  Vittoria,  oA  il 
remporta  une  victoire  décisive  (21  juin  181^^  aui 
lui  valut  le  titre  de  maréchal  et  de  duc.  francnit  les 


Wi^yo 


—  2006  — 


VVERN 


Pyrénées  et  pénétra  en  France  au  commencement 
de  1814,  maff^ré  la  vigoureuse  résistance  du  maré- 
chal SodU;  obtint  l'avantage  k  Baronne  et  à  Or- 
thez,  mais  fut  repoussé  sous  les  murs  de  Toulouse; 
quitta  l'armée  et  accourut  à  Piiris  à  la  nouvelle  de 
l'occupation  de  la  capitale  par  les  Alliés,  représenta 
l'Angleterre  au  Congrès  de  Vienne,  et  8*y  montra 
Tun  des  plus  modérés  parmi  les  vainqueurs;  fut, 
au  retour  de  Napoléon,  en  1815,  nommé  par  les 
souverains  alliés  généralissime  des  armées  euro- 
péennes coalisées,  et  livra  le  18  juin  1815,  avec 
BlQcher,  la  bataille  de  Waterloo,  que  l'Empereur 
ne  perdit  que  par  l'effet  de  la  défection  et  d'un  fatal 
concours  de  circonstances  (F.  souRMONTet  groucht). 
Il  fut,  après  la  fin  de  la  guerre,  chargé  du  com- 
nnfin.lemcnt  en  chef  de  l'armée  d'occupation^  en 
mOme  temps,  il  recevait  de  son  gouvernement  et 
des  souverains  alliés  des  récompenses  et  des  hon- 
neurs de  toute  esp^ce.  Il  assista  en  qualité  de  plé- 
nipotentiaire aux  Congrès  d'Aix-la-Cnapelle  et  de 
Vérone;  fut.  en  1828,  appelé  à  faire  partie  du  mi- 
nistère tory  formé  par  sir  Robert  Peel,  et  y  occupa 
le  poste  de  nremier  lord  de  la  Trésorerie;  quitta  le 
pouvoir  après  la  révolution  de  1830,  s'opposa  de 
toutes  ses  forces  à  la  réforme  parlementaire;  revint 
aux  afl'aires  en  1834  et  en  1H41,  mais  ne  fit  pluâ 
guère  que  prêter  à  Robert  Peel  l'appui  de  Son  nom. 
Le  duc  de  Wellington  avait  un  Corps  et  une  volonté 
de  fer,  ce  oui  le  Ûi  surnommer  par  ses  compatriotes 
Iron  dùke  (duc  de  fer).  Comme  homme  de  guerre , 
il  se  signala  moins  par  l'élan  et  le  génie  que  par 
le  sang-froid,  la  prudence^  la  discipline,  la  persé- 
vérance; ses  lenteurs  le  faisaient  comparer  à  Fabius 
Cunctator  (le  temporiseur).  Napoléon  a  dit  de  lui  : 
«  La  fortune  a  plus  fait  pour  lui  qu'il  n'a  fkit  pour 
elle.  >  Lui-même  il  avait  inscrit  sur  son  blason  cette 
devise  :  Virtutis  fottuna  eomes.  Comme  homme  po- 
litique, VVcllmprton,  type  de  l'aristocratie  anglaise, 
se  signala  constamment  par  son  antipathie  pour  les 
idées  libérales  et  par  sa  résistance  aux  innovations. 
Le  recueil  de  ses  dépêches  a  été  publié  à  Londres 
en  1838  ;  il  en  a  été  fait  un  choix  en  français,  Paris, 
1840.  Le  duc  a  laissé  une  Correspondance  précieuse 
pour  l'histoire.  Sa  Vie  a  été  écrite  par  Maxwell, 
Wright,  Alexandre,  et  par  Brialmont,  Bruxelles, 
1857  :  ce  dernier  écrit  n*est  guère  qu'une  apologie 

MTELLS,  V.  d'Angleterre,  un  des  ch.-l.  du  comté 
de  Somerset,  à  24  kil.  S.  de  Bristol  et  à  30  kil.  S.  0. 
de  Haih  ;  7000  hab.  Évêché ,  annexé  dans  le  tCviu^  s.  à 
celui  de  fiath;  cathédrale  gothique,  avec  un  superbe 
portail;  maison  épiscopale  (semblable  à  un  château 
fort).  Dentelle,  bas  de  laine,  sole,  papeterie. 

WELLS  (W.  Ch.),  médecm  et  physicien,  nô  en 
1753,  à  Charle<^town  aux  Etats-Unis  (Caroline  du 
Sud^,  d'une  famille  écossaise,  m.  en  1817,  ser- 
vit a'abord  dans  l'armée  hollandaise  comme  chirur- 
gien, puis  vint  à  Londres  en  1788  et  y  fut  reçu 
membre  de  la  Société  Royale.  On  lui  doit  un  Tratté 
sur  la  Rosée;  il  j  donna  de  ce  phénomène  l'explica- 
tion qui  est  admise  aujourd'hui. 

WRLS,  (Msilabis,  T.  de  l'Autriche  propre,  ch.-l. 
du  cercle  de  Haussruck,  sur  le  Traun,  à  27  k.  &.  0. 
de  Linz  ;  ^800  hab.  Indiennes,  cotonnades,  poudre 
ft  tirer,  martinet  à  cuivre. 

WIÎNCESLAS.  F.  VÊi«C«sLAS. 

WÈNDEUN  (Godefroy),  astronome  bôlge,  1580- 
1660,  voyagea  en  France  et  en  Italie,  lie  ûi  recevoir 
âVocat  au  parlement  de  Paris,  puis  retourna  dans 
son  pays,  entra  dans  TËgllse  et  devint  doyen  du 
chapitre  de  Rothnac  II  était  en  Correspondance  avec 
Gassendi,  Peiresc,  Mersenne,  Petau,  Naudô,  etc.  Il 
confirma  la  loi  de  Kepler  relative  aux  satellites  de 
Jupiter,  et  détermina  lii  parallaxe  du  soleil.  On  a 
de  lui  !  lAMia,  seu  de  Ohltquitate  solû  dtoiHba,  An- 
vers, 1626;^r{«<,  teuÀureiffelleris  enéomîum,  1628, 
poème;  Arcanonim  ealesHum  tampas,  1643. 

WRNDES,  grande  division  de  la  race  slave,  dont 
on  reconnatt  le  nom  dans  ceux  de  Venèdet,  Venctes, 


WENTZEL  (C.  Fréd.),  chimiste  de  Dresde,  IT-^O- 
,  était  fils  a'un  relieur.  Il  devint  chirurgien  dm, s 


ïï^nétes,  Àntes,  Vindiles,  Vandales j  ainsi  que  dnr.> 
V(ndohona.  el  que  Ton  trouve  épars  dans  divers  «s 
régions  de  Tane.  Oermanie,  depuis  la  Baltique  iu^- 
qu'auz  Alpes  Carniques  et  Illyriennes,  particulière- 
ment dans  la  Poméranie,  le  Brandebourg,  la  Silés:?, 
la  Saxe,  la  Styrie,  la  Yénétie  et  l'Illvrie.  Au  com- 
mencement du  VI*  8.,  on  trouve  les  Wendes  propre- 
ment dits  établis  surtout  dans  la  Bohême  et  la  Lu- 
sace;  vers  568,  en  Pannonie,  où  ils  sont  soumis  p;ir 
les  Lombards,  puis  par  les  Avares  (ô81).  Ils  se  ré- 
voltent contre  ces  derniers  au  commencement  du 
VII*  s.,  et,  pour  résister  à  leurs  attaques,  se  recon- 
naissent trioutaires  des  Francs  (744).  Depuis  cette 
époque,  leur  nom  disparaît  peu  à  peu.  On  rattach.e 
à  ce  peuple  un  grand  nombre  de  peuplades,  doi:t 
les  princinales  sont  :  les  Wélatabes  ou  Wilués,  les 
Polabes,  les  Wagres,  les  Obotrites,  les  HavdNx. 
L'idiome  usuel  en  Styrie,  en'Carinthîe,  en  Camiola 
el  eti  Croatie  est  encore  aujourd'hui  le  wende. 

WENDIQUE  (Cercle),  une  des  divisions  du  granrî- 
duché  de  Mecklembourg-Schwerin ,  a  pour  ch.  1. 
Gustrow.  V.  MEciaeMBOuRG. 

WKNDROCK,  pseudonyme.  V.  nicolb. 

WENER  (lac) ,  lac  de  Suède.  V.  vener. 

WENTWORTH.  f.  Strafford,  Roscommon,  Koc- 
kinjîham. 

WE 
93, 

la  marine  hollandaise,  fiuis  directeur  des  mines  >\e 
Freyberg  en  Saxe  (1780).  On  estime  ses  Leçons  n.r 
Vaffinité,  Dresde,  1777;  il  y  expose  la  loi  de  la 
double  décomposition  des  sels  et  la  loi  des  équtm- 
lents  chimiques,  loi  qui  a  conservé  son  nom. 

WEIf-WANG,  tige  de  la  dynastie  chinoise  dfs 
Tchéou,  né  vers  1231  av.  J.-C.  Il  avait  obtenu  do 
l'emp.  Ti-Tle  le  commandement  de  toutes  les  troupes 
(le  l'empire,  mais  sa  puissance  inspira  des  craintei; 
au  successeur  de  ce  prince,  qui  le  tint  trois  an<; 
captif.  Rendu  à  la  liberté,  il  se  retira  dans  le  Tchéou. 
son  domaine  héréditaire,  qu'il  agrandit  considër.i- 
blement  et  où  il  mourut  vers  1127,  après  50  ans  lU 
règne,  laissant  ses  Etats  à  son  fils  Fa  fou  Wou- 
wang) ,  qui  ne  tarda.pas  à  s'emparer  du  trône  impé- 
rial, wen-wang  avait  rédigé  des  commentaires  sur 
les  Étma  ou  lignes  brisées  de  Fo-hi,  qui  forment, 
avec  les  explications  de  Confucius,  le  texte  de  IT- 
king,  le  1"  des  livres  sacrés  des  Chinois. 

WEPPES,  petit  pays  de  i'anc.  Flandre  françaisi\ 
nuj.  dans  ledép.  du  Nord  (arr.  de  Lille), renferm.-..t 
La  Bassée  et  Ënnetières-en-Weppes. 

WERDEN,  V.  du  Hanovre.  V.  verdkk. 

WERF  (Van  der).  V.  van  nsa  "weri^. 

WERNER  (Jos.) ,  peintre ,  nô  à  Berne  en  1 637.  m.  en 
1710,  réussit  dans  la  peinture  à  l'huile  et  à  fresque, 
mais  excella  surtout  dans  la  miniature.  Il  fut  em- 
ployé par  Louis  XIV  et  par  divers  princes  d'Allema- 
gne. Il  s'était  lié  &  Paris  avec  le  poGte  Quinault,  et 
peignit  potir  lui  les  Muses  sur  le  Parnasse,  la  Mort  de 
Z>taon,  Artémisey  miniatures.  Parmi  ses  tableaux, 
on  cite  Adam  et  Ère  dans  le  paradis  terrestre  et 
V Union  de  la  Justice  et  de  la  Prudence  ^  k  Berne. 

^TERNËR  (Abraham  Oottlob),  minéralogiste^  né  en 
1750  à  Wehrau  en  Silêsie,  m.  en  1817,  étudta  dans 
l'école  des  mines  d«  Freyberg,  fut  adjoint  à  la 
chaire  de  minéralogie  et  inspecteur  du  cabinet  des 
mines  de  cette  ville  (1775) ,  se  classa  de  bonne  heure 
par  ses  écrits  et  ses  leçons  à  la  tète  des  minérali»- 
gistes  de  son  temi)s,  ne  voulut  jamais,  malgré  les 
offres  brillantes  qui  lui  furent  faites,  entrer  au  ser- 
vice de  princes  étrangers,  et  mourut  k  Dresde.  Il 
était  associé  de  l'Institut  11  a  rendu  à  la  minéralogie 
des  services  analogues  à  ceux  que  la  botanique  diit 
à  Linné.  Ses  principaux  ouvragés  sont  :  IVat^  de& 
caractères  des  minirauds,  1774  ;  Nouvelle  théorie  de% 
filons^  1791  ;  CUkssi/ieation  et  description  des  mon- 
ta^neSy  1787.  'Wemer  classait  surtout  les  minënut 
par  leurs  caractères  extérieurs;  il  donnait  tiup  |>tu 
aux  caractères  chimiques  et  cristailographiques.  Ko 


WESL 


—  2007  ^ 


WEST 


géologie,  il  cherchait  dans  Tactlon  de  Teau  la  cause 
de  toute  formaticn  nouvelle;  à  ce  titre,  il  est  le  père 
de  rhypothèse  neptunienne.  Cufier  a  prononcé  son 
Éloge  i  l'Institut. 

WKRNBR  (Zacharie),  poète,  né  en  1768  à  Kœ- 
nigsberg,  m.  en  1823 ,  mena  longtemps  une  vie  fort 
dissipée.  Il  fut  employé  successivement  dans  les  bu- 
reaux de  Tadministration  à  Varsovie  et  à  Berlin, 
se  fit  franc-maçon  et  mystique ,  vint  à  t^aris  en  1 8 11 , 
puis  se  rendit  à  Rome  où  il  abiura  le  Protestan* 
tjsme,  reçut  les  ordres  sacrés  k  Vienne,  et  prêcha 
dans  cette  ville  avec  un  succès  sans  égal.  On  a  de 
lui  des  tragédies  :  la  Croix  sur  tes  horoi  de  la  mer 
Baltique,  Martin  Luûier,  Attila,  Le  2k  février  (tra- 
duites dans  les  Chef i-â^ œuvre  aet  Théâtres  itran- 
gert) ,  beaucoub  de  Poésies ^  et  des  Confessions 
(18Ô1J,  où  il  oonna  carrière  à  son  mysticisme. 

WERNIGERODB,  v.  murée  des  Etats  prussiens 
(Saxe),  ch.-l.  de  cercle,  à  lÔ  kiU  6.  0.  de  Halber- 
stadt  ;  5500  hab.  Ane.  cn.-lb  du  comté  de  Stolberg- 
Wernigerode. 

WËRNSDORF,  famille  de  Saxe,  qui  a  produit  plu- 
sieurs savants  distingués.  Le  plus  connu  est  J.  Christ. 
\Vernsdorf,  à  qui  on  doit  une  exoellente  édition  des 
Poeto!  latini  minores,  Helmstsdt,  1779,5  Y.  in-8,  re- 
produite dans  les  Classiques  latins  de  Lemaire. 

WEROWITZ  (Comitat  de),  anc^  comitat  de  Hon- 
grie (Slavonie  civile),  entre  ceux  de  Schimeg,  Ba- 
ranya,  Bacs,  Syrmie,  Brod,  t^oseffa  et  la  Croatie  : 
150  kil.  sur  60;  20000  hab.;  cb.-l.  £szek.  Détaché 
de  la  Hongrie  en  1849)  il  forme  depuis  1853  le  co- 
mitat d'Ëszek,  dans  la  prov.  de  Croatie-et-Slavonie. 

WERRA  (la),  riv.  d^ Allemagne,  natt  au  mont 
Blessberg,  dans  le  Thuringerwald,  au  N.  B.  d*Hild- 
burghausen,  arrose  le  duché  de  Saxe-keiningen, 
l'électorat  de  Hease,  la  province  de  Gœttingue,  s'u- 
nit près  de  Mûnden  à  la  ^de  pour  former  le  We- 
ser;  cours.  200  ki!.  Elle  reçoit  l'Ulster  par  sa  r.  g. 

WERT.  F.  WBtRDT. 

WERTHEIM,  V.  murée  du  grand-duché  de  Bade, 
au  confluent  de  la  Tauber  et  du  Mein,  à  130  kil.  N. 
E.  de  Carlsruhe  ;  4000  hab.  Ane.  capit.  de  la  prin- 
cipauté de  Lœwenstein;  vieux  ch&teau. 

WERTLNGEN,  vge  de  Bavière  (Souabe),  A  40  kil. 
N.  N.  0.  d'Augsbourg -^  1600  hab.  Lannes  et  Murât 
y  battirent  les  Autrichiens  le  8  oct.  1803. 

WESEL,  V.  forte  des  États  prussiens  (Prov.  Rhé- 
nane) ,  au  confluent  de  la  Lippe  et  du  Rhin ,  à  40  k. 
S.  E-  de  Clèves;  15000  hab.  Port  franc.  Lainages, 
tapis,  cuirs.  Prise  par  les  Français  en  1672. 

WESER  (le),  VisurgiSf  fleuve  d'Allemagne,  dans  la 
partie  N.  0.  de  ce  pays ,  se  forme  près  de  Mûnden 
de  la  réunion  de  la  Fulde  et  de  la  Werra,  arrose 
Hameln,  Minden  et  Brème,  reçoit  l'Aller  et  la 
Wûmme  à  droite,  la  Delme  et  THunt  à  gauche  et 
tombe  dans  la  mer  du  Nord,  après  un  cours  de  380 
kil.  11  s'ensable  chaque  jour.  -*  De  1810  à  1814, 
sous  Napoléon  I,  il  y  eut  un  dép.  français  des  Bou- 
ches-dU'Weser,  formé  de  l'Oldenbourg,  de  la  ville 
de  Brème  ei  d'une  partie  du  Hanovre  ;  ch.-l.  Brèmç. 

WESLEY  (John),  enthousiaste  anglais^  fondateur 
de  la  secte  des  Méthodistes,  né  en  17Û3  à  Epworth 
(Lincoln),  m.  en  1791,  avait  pour  frère  un  ministre 
non -conformiste,  Ch.  "Wesley  (auteur  d'un  poème 
sur  la  bataille  de  Blenheim  et  de  poésies  sacrées).  11 
reçut  les  ordres  (1725),  et  se  nourrit  de  lectures  as- 
cétiques, prit  ensuite  avec  son  frère  la  direction  de 
quinze  jeunes  gens  d^Oxford  avec  lesquels  il  élabora 
un  nouveau  système  religieux,  et  les  soumit  ainsi 
que  lui,  à  partir  de  1729,  à  un  genre  de  vie  réglé 
dans  lequel  chaque  heure  djaii  son  emploi  :  cette 
manière  de  vivre  les  fit  appeler  par  dérision  Métho- 
distes,  dénomination  dont  ils  se  firent  honneur  et 
qu'ils  gardèrent.  Wesley  passa  avec  quelques  mis- 
sionnaires en  Amériaue  pour  y  faire  des  prosélytes, 
et,  de  retour  en  Ansleterre  (1738) ,  organisa  défini- 
tivement les  assemblées  ou  chapelles  de  la  secte  :  il 
avait  pris  pour  modèles  les  congrégations  moraves. 


On  a  de  lui  des  Sermons  et  quelques  écrita  dont  les 
principaux  sont:  Médecine  f>nmittve,  trad.  en  franc, 
par  Bruysset,  1772:  Nature,  objets  et  règlements 
des  sociétés  méthodistes  (1798),  etc.  Ses  Ofîuvrf 5 
complètes  forment  32  vol.  in-8,  Londres,  1774  et 
ann.  suiv.  R.  Southey  a  donné  sa  vie.  V.  uêthodistrs 

et  WHITBFIELD 

WESSBLING  a>.),  philologue,  né  en  1692  àâtein- 
furt  (Westphalie),  mort  en  17 64 y  professa  Thistoire 
et  l'éloquence  à  Deventer,  Franeker^  Utrecht,  di- 
rigea les  écoles  de  Middelbourg,  devint  lecteur  de 
rUniversité  d'Utrecht  et  bibliothécaire  de  cette  ville. 
On  lui  doit  un  recueil  des  ancien^  Itinéraires  ro- 
mains^ avec  notes t  Amst.»  1735;  De  origine  ftonti- 
ficiiB  aominationis ,  1 7'23  ;  des  éditions  estimées 
d* Hérodote,  de  Diodore  de  Sicile,  et  des  Observa- 
tiones  diverses  (Amst.,  1727),  où  il  rectifie  et  ex- 
plique de  nombreux  textes  d'auteurs  grecs  et  latins. 

WESSBX  (Royaume  de),  c.-k-d.  Saxe  de  VOuext. 
un  des  7  fitats  ne  l'Heptarchie  anglo-Saxonne, fondé 
en  516  par  Cerdic,  comprenait  à  pou  près  les  com* 
tés  de  Berks,  Wilta,  Hamp  et  Dorset,  et  avait  pour 
capit.  Winchester.  Les  rois  du  Wessex  finirent  pat 
réunir  toutes  les  possessions  anglo-saxonnes  ;  U 
dernier  fut  Egbert,qui  prit  le  titre  de  roi  d'Angleterrci 

WEdT  (Benjamin) ,  peintre  américain,  né  en  1738 
à  Springheld  (Pensyivanie).  mort  en  1820,  passa 
trois  ans  en  Italie  (1760-63)  dans  la  société  de  Mengi 
et  autres  artistes  renommés,  puis  s'établit  &  Londres 
où  il  se  plaça  àla  tète  des  peintresangiais,  fut  nonmé 


France.  Ses  chefs-4*oeuvre  sont  :  la  kort  de  Èocrate^ 
Oreete  et  Pylade^  Àgrivpine  déba/rquant  avec  les  cen- 
dres de  Germanieus .  Hegulus  retournant  à  Carthage^ 
la  mort  du  général  Wolf,  Jésus  guérissant  les  ma- 
lades dans  te  temple.  Lazaret  le  Christ  vrésenté  au 
wuple  par  Pilate*  Il  se  distingue  par  rentente  de 
la  composition,  la  pureté  du  dessin,  i.  Galt  a  publié 
la  Vie  et  les  études  de  B,  West  (en  augL),  1817. 

WESTERA8.  F.  ViESTBR AS. 

WESTER  BOTTEN.GOTHLAND.  F.  botnib,GOTBJF. 

WESTERMANN  (Joseph),  général  français,  né  en 
1764  à  Molsheim  (Alsace),  était  greffier  à  Haguenau 
en  1790  et  emorassa  avec  ardeur  la  cause  de  la  Ré- 
volution. Il  vint  k  Paris,  se  lia  avec  Danton,  coo* 
péra  au  10  août  (1792),  fut  nommé  adjudant  général 
et  envoyé  auprès  de  Dumouriex  dans  l'Argonne, 
l'aida  dans  ses  négociations  avec  le  duc  de  Bruns* 
wick,  le  suivit  en  Belgique  et  fut  compris  dans  l'ar- 
rêt lancé  contre  ce  général,  mais  se  justifia:  fut 
envoyé  en  Vendée  comme  général^  de  brigade  et 
pénétra  dans  l'intérieur  du  pays;  il  se  laissa  sur- 
prendre par  les  Vendéens  à  Chètillon,  mais  les  battit 
à  Beaupréau,  Laval,  Gran ville,  Baugé,  eut  grande 
part  à  raflairedu  Mans  et  acheva  d'écraser  les  vain- 
cus à  Savenav.  Il  n'en  fut  pas  moins  proscrit  avec 
Danton  et  guillotiné  le  6  avnl  1704. 

WESTER WALD.  chaîne  de  montagnes  de  l'Alle- 
magne, entre  le  Lann,  la  âieg,  le  Rhin,  commence 
en  Weatphalie,  traverse  le  N.  du  duché  de  Nassau 
et  se  termine  en  faoe  de  Coblentc. 

WB8T-F10RD,  grand  golfe  ouvert  de  l*Atlantique, 
entre  laNorwége  et  les  lies  Lofibden  :  160 k.  sur  lOO. 

WBST-LOTHIAN.  F.  UNUTueow. 

WESTMINSTER  (c.-à-d.  le  monastère  ourakhayê 
de  l'Ouest)  ^  un  des  quartiers  de  Londres,  à  l'O.  ae 
la  Cité ,  sur  hi  r.  dr.  de  la  Tamise,  formait  jadis  une 
ville  particulière.  On  y  compte  env.  300000  hab. 
Westminster  est  célèbre  par  son  antique  et  vaste 
abbaye,  bi)lie  sous  Henn  tll  e*  Edouard  I,  sépul- 
ture des  Kudverains  ainsi  que  des  grands  hommes 
de  l'Angleterre;  elle  est  encore  aiy.  un  titre  d'évécbé. 
Près  de  l'abbaye  est  le  Parlement i  les  deux  cham- 
bres y  ont  chacune  leur  salle  particulière.  Ce  quar- 
tier est  aussi  le  séjour  de  la  cour,  de  Taristocratie . 
des  hauts  fonctionnaires  et  des  gens  riches.  Ouoiquc 


WEST 


—  2008  — 


WEST 


réuni  à  Londres,  Westminster  a  conservé  ses  pro- 
pres magistrats,  qîii  sont  indépendants  du  lord-maire, 
et  envoie  deux  membres  au  Parlement.  Elle  a  une 
École  célèbre. 

WESmOHELAND ,  comté  d'Angleterre,  entre 
ceux  de  Durham  et  de  Cumberland  au  N.,  dTork, 
à  PE.,  de  Lancastre  au  S.  et  à  l'O. ,  touche  à  la  mer 
d'Irlande  au  S.  C;  64  kil.  du  N.  au  S.  sur  40; 
(SOOOOh.;  ch.-l.,  Appleby.  Lacs  célèbres,  climat  hu- 
mide. Pâturages ,  plombagine  (dont  on  fait  les  crayons 
renommés);  grès,  ardoise,  porphyre,  houille. 

WESTPHAUE,  contrée  oe  rAlIemaffne,  à  l'O., 
entre  le  Weser  et  le  Rhin,  ainsi  nommée  des  West- 
phalet,  la  plus  occidentale  des  trois  grandes  tribus 
de  la  Saxe  primitive,  a  souvent  changé  d'étendue, 
ainsi  que  ae  forme  de  gouvernement  :  ainsi  elle  a 
été  successivement  un  duché,  un  cercle  de  Tempire 
d'Allemagne,  un  des  royaumes  de  la  Confédération 
du  Rhin,  enfin  une  province  des  Etats  prussiens, 
et  a  tour  à  tour  appartenu  aux  ducs  de  Saxe,  aux 
archevêques  de  Cologne ,  à  la  France  et  à  la  Prusse. 
C'est  en  Westphalie,  surtout  dans  la  partie  qui  dé- 
pendait des  archevêques-électeurs  de  Cologne,  que 
furent  en  vigueur  les  tribunaux  secrets  connus  sous 
le  nom  de  Ste-Vehme  ;  c'est  aussi  dans  ce  pays  aue 
firent  signés  les  fameux  traitéi  dits  de  Westphalie. 

WESTPHAUE  (Duché  de) ,  nom  donné  :  1*  dans  les 
temps  très-anciens  à  la  partie  occidentale  de  la  Saxe, 
•Dtre  l'Elbe  et  le  Weser;  T  aune  province  détachée 
du  duché  de  Saxe  et  donnée  en  1180  G^rs  du  ban- 
nissement de  Henri  le  Lion)  à  l'archevêque  de  Co- 
logne par  Frédéric  Barberousse.  Ce  duché,  à  l'E.  du 
eomté  de  la  Bfarck  et  à  l'O.  de  la  principauté  de 
Waldek,  avait  Arensberg  pour  principale  ville.  Il  fut 
donné  en  1802  à  la  Hesse-Darmstadt. 

WESTPHALIE  (Cerde  de).  Il  avait  pour  bornes  la 
mer  du  Nord,  les  Provinces-Unies  et  les  cercles  de 
Bourgogne,  de  Basse-Saxe,  Ht-Rhin  et  Bas-Rhin.  Il 
comprenait  l'anc.  Westphalie  à  peu  près  entière  et 
quelques  parties  de  la  Lotharingie  septentr. ,  de 
rOstphalie  et  de  la  Thuringe.  Les  principaux  Ëtats 
du  cercle  étaient  les  évéchës  de  Munster,  Paderbom, 
Liège,  Osnabrûck,  les  principautés  de  Minden,  de 
Meurs,  de  Verden,  de  Nassau-Siegen  et  Nassau- 
Dillenbourg,  le  duché  de  Berg,  les  comtés  de  Ra- 
vensberg,  de  Hoya,  de  Pyrmont,  d'Oldenbourg  et 
Delmenhorst,  de  Schaumoourg.  de  la  Lippe,  de 
Bentheim,  deDiepholz,  les  abbsyes  de  Corvey,  de 
Stable,  les  trois  villes  impériales  de  Cologne,  Aix-la- 
Chapeile  et  Dortmund.  Ce  cercle  cessa  d'exister  en 
1806,  à  la  dissolution  de  l'empire  d'Allemagne. 

WESTPHAUE  (Royaume  de),  un  des  quatre  roy.  de 
l'anc.  Confédération  du  Rhin,  avait  pour  bornes  au 
N.  les  du^és  de  Mecklembourg,  à  TE.  les  royaumes 
de  Prusse  et  de  Saxe ,  avec  les  duchés  de  Saxe  et 
d'Anhalt,  au  8.  les  grands-duchés  de  Francfort 
et  de  Hesse-Cassel,  à  l'O.  ce  dernier,  plus  le  grand- 
duché  de  Berg  et  les  dép.  N.  E.  de  l'empire  français; 
espit.,  Cassel.  11  n'avait  de  l'ancien  cercle  de  West- 
phalie que  révêché  de  Paderborn,  Hom,  Biclefeld  et 
quelques  autres  districts;  mais  il  y  joignait  partie 
des  cercles  du  Ht-Rhin  et  de  Basse-Saxe.  Il  com[)re- 
nait  ainsi  en  tout  le  sud  du  Hanovre  (le  reste  était  à 
l'empire  français) ,  le  duché  de  Brunswick ,  la  Hesse- 
Cassel  ,  les  princîiMLutés  de  Magdebourg  et  de  Verden. 
Ses  principales  villes,  outre  Cassel,  étaient  Pader- 
born, Maroourg,  Heiligenstadt,  Gœttingue,  Halber- 
stadt,  Bernbourg,  Hanovre,  Brunswick,  Magdebourg, 
Celle,  Verden,  Saltzwedel.  Le  royaume  de  Westpha- 
lie fut  formé  par  Napoléon  en  1807.  dans  le  but 
d'offrir  au  reste  de  l'Allemagne  le  modèle  d'un  Etat 
constitué  d'après  les  principes  essentiels  de  la  Révo- 
lution française;  il  n'eut  qu'un  roi,  Jérôme,  frère 
de  Napoléon.  Les  Prussiens  l'occupèrent  après  la 
bat  de  Leipsick  (1813);  en  1814,  ses  débris  retour- 
nèrent à  leurs  souverains  primitifs  (Hanovre,  Prusse, 
Brunswick,  Hesse-Ca^el,  etc.) 

WESTPHAUE  (Province  de) ,  prov.  des  Etats  prus- 


siens (Prusse  rhénane),  a  pour  bornes  au  N.  le  roy. 
de  Hanovre,  au  N.  0.  celui  de  Hollande,  à  l'O.  la 
province  rhénane,  au  S.  le  duché  de  Nassau,  la 
principauté  de  Waldeck,  les  deux  Hesse,  à  i'B.  la 
Hesse  électorale,  le  roy.  de  Hanovre,  le  duché  do 
Brunswick  :  200  kil.  sur  200;  1 570000  hab.  ;  ch.-l.. 
MOnsier.  Elle  se  divise  en  3  régences  :  Munster, 
Minden,  Arensberg.  Elle  comprend  les  anciens  évê- 
chés  de  Munster,  Minden,  Paderborn,  la  principauté 
(jadis  abbaye)  de  Corvev,  les  comtés  de  la  Marck. 
Berg,  Ravensberg,  Tecilembourg.  le  haut  comté 
de  Linange,  etc.  L'Ems,  le  Weser,  la  Lippe ,  la  Ruhr 
l'arrosent.  Jambons  renommés,  toiles  les  plus  belles 
de  l'Allemagne,  tissus  de  coton,  cuirs,  taoac,  ifiar- 
tinets,  tréfilerie,  papier,  verre,  etc.  La  Prusse  pos- 
sédait dès  1613  une  partie  de  ce  pays.  La  guerre  de 
1806  et  1807  (suivie  de  la  paix  de  TiUit)  la  lui  fit  per- 
dre; mais  en  1814  elle  se  la  fit  rendre  avec  usure. 

WESTPHALIE  (Paix  publiquo  de),  règlement  fait  en 
1371  par  l'emp.  Charles  IV,  de  concert  avec  divers 
États  de  l'Allemagne,  dans  le  but  de  maintenir  la 
paix,  soit  entre  eux,  soit  dans  le  sein  de  chaque  fitat. 
On  y  reconnut  les  tribunaux  vehmiqueM. 
>  WESTPHALIE  (Traité  de),  nom  collectif  de  deux 
traités  signés  en  Westphalie,  l'un  à  Osnabrûck  le 
6  août  1648,  l'autre  à  Munster  le  8  sept,  de  la  même 
année  et  publiés  tous  deux  le  24  oct.  suivant.  Ces 
traités  mirent  fin  à  la  guerre  de  Trente  ans.  Le  traité 
de  MQnster  était  conclu  entre  l'empereur  et  la  France; 
celui  d'Osnabruck  entre  l'empereur  et  la  Suède.  Les 
2  puissances  victorieuses  (la  France  et  la  Suède)  se 
garantissaient  mutuellement  leurs  acquisitions,  et 
garantissaient  à  leurs  alliés  en  Empire  d'impor- 
tantes concessions.  On  doit  distinguer  3  sortes  de 
clauses  dans  le  traité  de  Westçhalie  : 

I.  Satûfaetions  territoriaUt  ou  autres. 

Les  principales  étaient  :  1*  pour  la  France ,  confir- 
mation de  la  possession  de  la  Hte  et  de  la  Basse-Al- 
sace, du  Sundgau,  de  Brisach  et  de  Haguenau;  re- 
connaissance de  la  conquête  des  Trois- Ëvêchés;  — 
2*  pour  la  Suède,  possession  de  la  Poméranie  cité- 
rieure  avec  Stettin  et  111e  de  Wollin ,  plus  l'expec- 
tative de  toute  la  Poméranie  et  de  révêché  de  Camin , 
Rugen  et  Wismar;  admission  aux  diètes  de  TEmpire 
pour  ses  possessions  en  Allemagne  ;  —  3'  au  Bran- 
debourg, l'archevêché  de  Magdebourg  et  les  ëvê- 
chés  de  Minden,  Camin,  Halberstadt,  sécularisés; 
4*  au  Mecklembourg,  les  évéchés  de  Schwérin  et  de 
Ratzebourg,  etc.  ;  ~  5*  à  l'électeur  palatin,  restitu- 
tion de  tous  ses  domaines,  moins  le  Ht-Palatinat, 
laissé  à  la  Bavière  ;  —  6"  reconnaissance  de  l'indé- 
pendance de  la  Suisse  et  de  celle  des  Provinces-  Unies. 
11.  Dispositions  religieuses, 

1*  Confirmation  des  paix  de  Passau  et  d'Augs- 
l)Ourg  (1555);  2*  extension  aux  Calvinistes  des 
avantages  que  ces  deux  actes  avaient  accordés  aux 
Luthériens;  3*  suspension  de  la  juridiction  ecclé- 
siastique ,  tant  d'État  catholique  a  Etat  protesunt 
qu'entre  deux  Etats  protestants;  4*  sur  les  50 mem- 
bres de  'a  Chambre  impériale,  24  seront  protestants  ; 
6  protestants  entreront  toujours.au  Conseil  aulique. 
III.  Dispositiofis  eonstitutionnelles. 

1*  Tout  état  immédiat  d'empire  a  chez  lui  la  su- 
périorité territoriale  ;  2*  la  supériorité  territoriale 
s'étend  sur  l'ecclésiastique  comme  sur  la  civil  et  le 
temporel;  3*  tout  État  immédiat  a  séance  et  suf- 
frage à  la  diète;  nulle  loi  ou  interprétation  de  loi, 
nulle  déclaration  de  guerre  d'empire,  nulle  paix 
ou  alliance  d'empire,  nulle  taxe,  levée ,  construc- 
tion de  forts,  etc. ,  ne  peut  avoir  lieu  sans  le  consen- 
tement des  co-£tat8  réunis  en  diète;  4*  les  villei 
impériales  jouissent  des  mêmes  privilèges. 

Le  traité  de  Westphahe  a  été  la  base  de  l'orga- 
nisation de  l'Allemagne  jusqu'à  la  suppression  do 
corps  germanique  en  1806.  J.  G.  von  Meyem  en  a 
pumié  les  actes  :  Aetapacis  WestphaUx.  GoBttingue, 
1734,  4  vol.  in -fol.  Woltmaoo  en  a  oonoé  t^Uù' 
toire,  Leipzig,  i8Û8. 


WETM 


—  2009  — 


WHIT 


WKST-POWT.    V.  des  États-Unis  (New-York), 
à  80  kil.  N.  de  New-York.  École  militaire  analogue 
ànotre  École  polytechnique,  et  fondée  en  1802.  West- 
Point  fut  fortifiée  dans  la  guerre  de  l'indépendance. 
WEST-RIDING,  div.  du  comté  d'York.  F.  tork. 
WETSTEIN  t  famille  de  Bâle ,  a  produit,  aux  x\i* 
et  XYii*  s. ,  plusieurs  savants  distingués.  Jean  Ro- 
dolphe (1614-84)  et  son  fils  Jean  Rodolphe  II  (1647- 
1711),  enseignèrent  le  grec  et  la  théologie  à  B&le; 
le  1"  fut  appelé  aux  premières  charges  de  son  pays 
et  représenta  la  Suisse  aux  conférences  de  We^t- 
phalie  (1648);  le  2*  publia  quelques  traités  inédits 
aborigène;  —  J.  Henri,  frère  de  J.Rodolphe  II, 
1649-1726  «  s'établit  à  Amsterdam,  et  y  fonda  une 
imprimerie  célèbre,  d'où  sortirent  un  grand  nom- 
Dre  de  bons   ouvrages,    qu'il  accompagnait  lui- 
même  de  savantes  notices;  —  Jean  Jacques,  neveu 
des  préc,  1693-1754,  prof,  de  théologie  réformée 
à  Bftle,  fit  d'immenses  recherches  dans  les  princi- 
pales bibliothèques  de  l'Europe  afin  d'établir  le  texte 
au  Nouveau  Testament  :  n'ayant  pu  obtenir  de  pu- 
blier à  Bftle  le  résultat  de  son  travail,  il  se  retira  en 
Hollande  et  y  donna  ,  en  1751  et  1752,  une  édition 
du  JVduv6aif  Teftomene,  en  2  vol.  in-fol.,  avec  une 
riche  collection  de  variantes;  —  Ch.  Ant.,  fils  de  J. 
Henri  (1743-97),   enseigna  la  littérature  grecque  à 
Leyde,  et  traduisit  en  vers  latins  If ^ftode,  Théocrite, 
Coluthus  (1774). 

WETTER ,  lac  de  Suède,  r.  vbtter. 

WETTÉRAVIE,  en  allem.  WetteraUy  anc.  prov. 
d'Allemagne,  dans  le  cercle  du  Bas-Rhin,  auj.  ré- 
partie entre  la  Hesse ,  le  Nassau,  la  cité  de  Franc* 
fort  et  les  pays  environnants,  est  ainsi  nommée  de 
la  Wetter  (affluent  de  la  Nidda),  qui  l'arrose.  Elle 
comprenait  le  Lahngau  inférieur',  les  2  Rheingau, 
le  Meingau,  Usingen,  Wiesbaden,  le  comté  de  Kœ- 
nigstein,  les  2  comtés  de  Ratzenellnbogen,  Epstein, 
Wetzlar,  Francfort-sur-le-Mein,  Hanau,  Mayence. 

WETTERHORN,  mont,  de  Suisse  (Berne),  dans  les 
Alpes  Bernoises  ,  au  N.  du  Schreckhorn  ;  3916". 

WETTIN  ,  V.  murée  des  États  prussiens  (Saxe) , 
dans  la  régence  de  Mersebourg,  sur  la  Saale ,  à  35  kil. 
N.  0.  de  Mersebourg;  3000  h.  Elle  a  donné  son  nom 
à  la  maison  qui  règne  tant  sur  le  royaume  que  sur 
tes  divers  ducnés  de  Saxe.  F.  misnie  et  saxe. 

WETZLAR,  V.  murée  des  États  prussiens  (Prov. 
Rhénane) ,  ch.-L  de  cercle  ,  à  80  kil.  E.  N.  E.  de  Co- 
blentz;  5500  h.  Jadis  ville  imi)ériale.  Elle  fut  depuis 
1688  le  .<«iége  de  la  Chambre  impériale,  qui  jugeait 
des  causes  entre  États  d'empire.  De  1803  à  1814,  elle 
appartint  à  l'électeur  archichancelier  de  l'empire 
germanique  (Ch.  Théod.  Dalberg).  Le  congrès  de 
Vienne  la  donna  à  la  Prusse. 

WEXFORD,  V.  et  port  d'Irlande  (Leinster),  ch.-l. 
du  comté  de  Wexford.  sur  le  canal  St-Georges,  à 
l'embouchure  de  la  Slaney,  à  97  kil.  S.  de  Dublin; 
12  000  h.  Le  port  est  obstrué  par  une  barre.  Bains 
de  mer  fréquentés.  —  Wexford  passe  pour  la  plus 
anc.  ville  de  l'Irlande:  elle  a  été  bâtie  par  les  Danois. 
Bile  était  jadis  très-forte;  on  voit  encore  quelques 
traces  de  ses  murailles.  Les  Anglais  s'en  rendirent 
maîtres  en  1170;  Cromwell  l'assiéi^ea  et  la  prit  en 
1649  Cetta  ville  était  autrefois  le  siège  de  la  grande 
commanderie  des  Hospitaliers  de  St-Jean  de  Jérusa- 
lem dans  les  lies  Britanniques. — Le  comté ,  entre  ceux 
de  Wicklow  au  N. ,  de  Kilkennv  et  de  Carlow  à  l'O. , 
le  canal  St-Georgea  au  S.  et  à  r£. ,  a  90  kil.  du  N.  E. 
au  S.  0.  sur  32  kit  en  moyenne,  et  210000  h.,  presque 
tous  catholiques.  Beaux  pâturages,  pêcheries. 

WEXIQB,  V.  de  Suède  (Gothie),  ch.-l.  du  gouv. 
de  Kronoberg,  à  400  kil.  S.  0.  de  Stockholm  ;  1200  h.  ' 
Évèché  luthérien;  bibliothèque.  Papier,  usines  à  fer. 

WEYMOUTH.  V.  d'Angleterre  (Dorset),  sur  la 
Manche,  &  l'emn.  de  la  Wey,  à  16  kil.  S.  de  Dor- 
chester  ;  3000  h.  Un  pont  la  réunit  à  Melcombe-Regis. 
Bains  de  mer.  Marguerite  d'Anjou  débarqua  à  Wey- 
iDouth  avec  son  fils  Edouard  en  1471 ,  lorsqu'elle 
Tenait  rétablir  sur  le  trône  Henri  VI,  son  mari 


I  WHAMPOA,  port  de  Chine,  dans  une  île  du  Pé« 
kiang,  à  3  kil.  au-dessous'  de  Canton.  C'est  là  que 
s'arrêtaient  jadis  les  navires  européens.  11  y  fut  si- 
gné  en  1844  un  traité  de  commerce  avec  la  France. 

WHARTON  (Thomas,  marquis  de),  homme  d'État, 
né  vers  1640,  fils  de  lord  Phil.  Whafton  (parlemen- 
taire zélé  sous  Charles  I) ,  fut  constamment  dan» 
Topposition  sous  Charles  II  et  Jacques  II,  provoqua 
l'adresse  qui  invitait  le  prince  d'Orange  à  prendre 
les  rênes  de  l'État,  devint  sous  ce  prince  contrôleur 
du  palais  et  membre  du  conseil  privé ,  perdit  ses 
places  à  l'avènement  d'Anne,  puis  rentra  en  grâce, 
fut  nommé  vice-roi  d'Irlande  en  1708,  quitta  ce  poste 
en  1710,  mais  reçut  en  1714  les  titres  de  lord  du 
sceau  privé,  de  mar(]uisde  Wharton  et  Malmesbury. 
Il  mourut  l'année  suivante.  —  Son  fils,  Phil.  Wharton 
(1699-1731)  ne  se  fit  remarquer  que  par  sa  versati- 
lité, s'attacha  alternativement  au  Prétendant,  qui  le 
fit  duc  de  Northumberland,  et  à  Georges  I,  qui  le 
nomma  duc  de  Wharton.  II  a  laissé  divers  écrits  et  des , 
poésies  assez  remarquables. 

WHI6S,  nom  donné  en  Angleterre  à  ceux  qui  se 
portent  comme  les  défenseurs  des  libertés  publiques  : 
il  est  opposé  à  celui  de  Tories,  Ce  nom  qu'on  don- 
nait par  mépris  en  Ecosse  aux  charretiers,  et  qui 
paraît  venir  du  cri  par  lequel  ils  stimulent  leurs  che- 
vaux (whiggam)y  fut,  à  partir  de  1680,  appliqué 
aux  rebelles  écossais  qui,  sous  Charles  II,  marchè- 
rent contre  Edimbourg.  Les  Royalistes  retendirent 
dans  la  suite  à  tous  lés  ennemis  des  Stuarts.  La  ré- 
volution de  1688  fut  en  grande  partie  l'ouvrage  des 
Whigs;  ils  soutinrent  de  même  la  maison  de  Hanovre 
contre  les  Jacobites.  Les  Whigs,  qui  forment  le  parti 
libéral,  et  les  Tories,  partisans  de  la  résistance^ 
ont,  depuis  le  règne  de  George  II,  donné  alternati- 
vement des  ministres  à  TAngleterre,  mais  les  Whigs 
ont  moins  souvent  été  au  pouvoir. 

WHISTON  (W.),  théologien  et  mathématicien, 
né  en  1667  à  Norton  (Leicester),  mort  en  1747,'  fut 
chapelain  de  l'évêque  de  Norwich ,  puis  recteur  ou 
curé  dans  le  comté  de  Suflfolk,  succéda  à  Newton 
dans  la  chaire  de  mathématiques  de  l'Université  do 
Cambridge,  fut  destitué  pour  ses  idées  hétérodoxes 
sur  la  Trinité,  s'érigea  dès  lors  en  prophète,  s'en- 
toura de  douze  disciples,  arec  lesquels  il  prétendait 
rétablir  l'Église  primitive,  et  écrivit  une  foule  d'ou- 
vrages de  controverse,  dans  lesquels  il  attaquait 
surtout  la  Trinité,  etnropageait  l'Arianisme.  Il  entra 
à  l'âge  de  80  ans  dans  une  congrégation  d'Ana- 
baptistes. Ses  ouvrages  les  plus  célèbres  sont  une 
Nouvelle  théorie  de  la  terre  (1696),  qui,  bien  que 
louée  par  Locke  et  Newton,  excita  de  vives  discus- 
sions comme  entachée  d'hérésie  ;  la  Chronologie  de 
l'Ancien  Testament  et  V Harmonie  des  quatre  évan- 
giles, 1702;  le  Chrùtianismeprimitif rétabli  {XIU), 
où  il  prêche  ouvertement  l'Arianisme.  On  lui  doit 
aussi  une  édition  d*Euclide  j  une  traduction  esti- 
mée de  l'historien  Jof^/ie,  des  Mémoires  sur  Samuel 
Clarke  et  des  Mém.  sur  sa  propre  vie,  1749-50. 

WUITAKER  (John),  savant  anglais,  né  à  Man- 
chester en  1735,  mort  en  1808,  entra  dans  l'Église 
anglicane  et  obtint  divers  bénén ces.  Il  se  livra  à  de 
savantes  recherches  et  publia  :  Hist  de  de  Manches- 
ter, 1771  :  Hist.  des  Bretons,  1772-75;  Apologie  de 
Marie  Stuart,  1787  ;  Origine  de  l'Arianisme,  1791  ; 
le  Passage  d'Armibal  à  travers  les  Alpes,  1794. 

WHITE-BOTS  (c.-à-d.  Garçons  blancs),  nom  donné 
à  des  coaUtions  de  paysans  qui  se  formèrent  en  Ir- 
lande en  1761,  vient  de  ce  que  les  membres  de  l'as- 
sociation portaient,  dans  leurs  expéditions  nocturnes, 
un  sarrau  blanc  par-dessus  leurs  vêtements.  Les 
White-Bovs  se  montrèrent  d'abord  dans  le  Munster  et 
86  pronagérent  dans  l'Ulster  :  ils  réclamaient  l'abo- 
lition des  corvées  et  la  suppression  des  pfttures  qut, 
en  rendant  la  culture  inutile,  leur  enlevaient  toit 
moyen  d'existence.  L'insurrection  dura  plus  de  trois 
ans  et  les  insurgés  obtinrent  en  partie  satisfaction. 

WHITBT,  V.  et  port  d'Angleterre  flork),  sur  la 


WICK 


—  2010  — 


WIDM 


mer  du  Nord,  àTembouch.  de  TEsk,  à  5&  kil.  N.  E. 
ri  York  ;  11 000  h«b.  Deui  bons  ports,  deux  môles. 
Bassins  à  seo,  chantiers  de  construction.  Aux  eny.. 
houille,  mines  d'alun.  Cette  ville  doit  son  origine  & 
une  célèbre  abbaye  qui  date  du  Tii*  s. 

WHIT6PIELD  (George),  un  des  chefs  de  k  secte 
ÛQB  Méthodiste,  né  à  Glocester  en  1714.  mort  en 
1770,  était  membre  d'un  des  collèges  d^Oxford.  11 
s'attacha  en  1735  ^  John  Wesley  et  le  suivit  en 
Amérique,  y  fit  six  autres  voyages  comme  mission- 
naire, mais  se  sépara  de  lui  en  1741,  et  fonda  une 
rouvelle  congrégation.  11  différait  de  Wesley  en  ce 
qu'il  était  calviniste  rigide,  enseignant  la  prédesti- 
nation absolue  et  la  réprobation  particulière,  tandis 
que  Wesley  professait  les  doctrines  mitigées  des  Ar- 
miniens. 11  mourut  à  Newbury  (près  de  Boston).  On 
a  de  lui  des  Leilrw ,  Sermons,  Traitù,  etc.,  1771,  qui 
ont  élé  réunis  en  6  vol.  in-B,  avec  VBist.  de  sa  Vie. 

WHITEHALL,  château  rçyal  de  Londres,  fut  la 
résidence  des  rois  depuis  Henri  VIII  jusqu'à  Guil- 
laume III.  Charles  1"  fut  exécuté  devant  ce  palais. 

WHITEHAVEN,  v.  et  port  d' Angleterre  (Cumber- 
land).  sur  la  mer  d'Irlandei  à  55  kil.  S.  0.  de 
Carliste;  15000  hah.  Beau  port,  six  môles;  beau 
théâtre;  chantiers  de  construction;  toile  à  voile, 
corderies.  Paquebots  pour  Dublin.  Auxenv.,  vastes 
houillères  (les  plus  profondes  connues).Whitehaven 
n'était  encore  qu'un  hameau  en  1678.  Ce  port  fui 
surpris  en  1778  par  le  corsaire  américain  P.  Jones. 

WHYDDAH.  F.  ouiddah. 

WIASMA,  V.  de  Russie.  V,  vuzMAé 

WIBOURG,  V.  de  Danemark.  V,  viboro. 

WICAR  (J.  B.  Joseph),  j)eintre  français,  né  à 
Lille  en  176?,  m.  en  1834,  était  fils  d'un  ouvrier 
charpentier.  Il  se  fit  de  bonne  heure  remarquer  par 
son  goût  pour  le  dessin,  fut  envoyé  k  Paris  avec  une 
pension  par  sa  viUe  natale,  y  eut  pour  maître  David, 
qui  l'emmena  à  Rome  en  1785,  et  dont  il  resta  le 
ndèle  disciple,  fut  nommi  par  le  Directoire  membre 
de  la  commission  chargée  de  choisir  en  Italie  les 
chefs-d'œuvre  destinés  a  nos  musées,  se  fixa  en  Ita- 
lie et  mourut  à  Rome.  C^est  lui  qui  forma  cour  le 
grand-duc  de  Toscane  la  magnifique  collection  de 
la  galerie  de  Florence  et  du  palais  Pitti,  dont  il 
donna  la  description  en  1789.  Il  forma  aussi  pour 
son  propre  compte  une  précieuse  collection  des  car- 
tons de  Raphaël  et  de  Michel- Ange,  ou'il  légua  à  la 
ville  de  Lille  où  elle  forme  le  Musée  Wicar, 

WICHERLEY  (W.l,  auteur  comique  anglais,  né 
en  1640  à  Clive  dans  le  comté  de  Shrop,  m.  en  17!  5, 
était  fils  d'un  riche  propriétaire  attaché  au  parti  des 
Stuarts.  Il  acheva  ses  études  en  France ,  où  U  prii 
goût  au  théâtre  de  Molière ,  et  où  il  se  fit  catholi- 
que, retourna  à  rAnglicanisore  sous  Charles  U,  à 
la  cour  duquel  il  vécut,  fut  par  son  esprit  et  sa  ga- 
lanterie l'émule  des  Rochesteret  des  Buckingham , 
obtint  la  protection  de  la  duchesse  deClevelaad, 
maîtresse  du  roi,  et  fut  pourvu  de  places  lucratives; 
mais,  ayant  déplu  à  sa  protectrice  en  se  mariant 
sans  son  aveu,  il  perdit  la  faveur  du  roi,  fut  mis  en 
prison  par  ses  créanciers  et  ne  redevint  libre  qu'au 
bout  de  7  ans,  sous  Jacques  II,  qui  paya  ses  dettes 
et  lui  fit  une  pension  de  200  livres  sterling.  On  a  de  lui 
quatre  coméaies  fort  spirituelles,  mais  où  la  licence 
est  quelauefois  portée  jusqu^au  cynisme  :  V Amour 
dans  un  hois,  ou  le  pare  de  Si-James,  qui  lui  avait  valu 
la  protection  de  la  duchesse  de  Cleveland;  le  Gen- 
tilliomme  maître  à  danser;  VËomme  au  franc  pro- 
cédé, imitation  du  Misanthrope  de  Molière;  ta  Femme 
de  jtrovince  (1683)  :  il  y  reproduit  en  l'outrant  Y  Agnès 
de  'Molière.  On  a  aussi  de  lui  2  fecueils  de  poésies 
(1704  et  1726).  qui  furent  révisés  par  JPope. 

WICK,  V.  et  port  d'Ecosse,  ch.-l.  du  comté  de 
Caithness,  sur  la  mer  du  Nord*  à  l'em  bouch.de  la  Wick, 
à  350  kil.  N.  d'Edimbourg;  U  QOO  h.  Deux  ports  et 
lieux  faubourgs:  Louisburgh  et  Pulteney  •  Town.  Wick 
est  en  Ecosse  le  centre  de  la  pèche  aux  harengs.  Pa- 
quplx>tspourLeith,  Aberdeen,  Kirkwall  etLerwick. 


WlCfeLOW,  V.  d*Irlancîe  (l^ister).  ch.-l.  du  com:. 
de  WickluW,  sur  la  mer  d'Irlande,  a  l'embouch.  «iu 
Yartrey,  à  40  kil.  S.  E.  de  Dublin;  300O  hab.  Un 
roc  fbrtifîé  la  domine  et  la  défend.  —  Le  comté, 
entre  ceux  de  Dublin  au  N. ,  de  Wexford  au  S. ,  de 
Kildare  et  de  Carlow  à  TO.,  la  mer  d'Irlande  à  l'E., 
a  6&  kil.  sur  53  et  130000  hab. 

WlCKSBiJRiî.  t^  VICKSBtJRO. 

WICLEF  ou  WlCKUP  (Jean  de],  hérésiai^e  kh< 
glais,  né  vers  1324  k  Wicklif  (York),  m.  en  13«7,  fut 
élu  en  1365  principal  du  collège  de  Oantorbery, 
fondé  à  Oxford  par  Isllp,  archevêque  de  CanlorbérT. 
mais  fut  dépossédé  de  cet  emploi  parLangbam,  suc- 
cesseur d'Isiip.  11  en  appela  à  Rome;  mais  le  pap- 
Urbain  V  prononça  contre  lui.  Wiclef  exaspéré  ^.^'- 
taqua  dès  lors  la  puissance  papale  au  spirituel  rt  :rj 
temporel,  et  traita  le  pape  &^ Antéchrist  :  il  niait  : 
transsubstantiation,  la  nécessité  de  lit  confessiez 
pour  qui  a  la  contrition,  la  damnation  des  enfanis 
morts  sans  baptême,  l'efficacité  des  indul^nees,  la 
primauté  du  silge  de  Rodie,  la  hiérarchie,  le  droit 
des  clercs  et  des  moines  aux  biens  temporels  et  à 
la  juridiction,  etc.  Edouard  III,  dont  il  avait  dé- 
fendu les  prétentions  contre  le  sotiVerain  pontife 
(1366) ,  l'avait  pourvu  du  riche  bénéfice  de  Lutter- 
worth  (dans  le  comté  de  Leicester)  ;  en  outre,  l'Uni- 
versité, qu'il  avait  soutenue  contre  les  moines,  était 
pour  lui.  Néanmoins,  Grégoire  XI  ordonna  à  Tar- 
chevêque  de  Cantorbéry  et  à  Tévêque  de  Londres  de 
l'arrêter.  Cité  devant  un  concile  tenu  à  Lambeth.  il 
réussit,  par  la  protection  du  duc  de  Lâncastre,  à  en- 
ter une  condamnation  :  les  évèques,  intimidés,  se 
contentèrent  de  lui  (mposer  siletibe:  mais  il  n'e:} 
continua  pas  moins  à  aogmatiser.  tjn  3*  concile, 
tenu  à  Lotidres  en  1382,  condamna  dix  de  ses  pro- 
positions comme  hérétiques  et  le  força  a  Quitter  Ox- 
ford. 11  se  retira  à  LutterWû"th,  où  if  fut  frappé  d'a- 
poplexie. On  cite  parmi  ses  ouvnEiges.  un  TratU  de  la 
vérité  des  Saintes  Écritures  (en  angûis),  le  Trialo- 
gue  entre  la  Vérité,  le  Mensonge  et  ia  Ptudence ,  et 
une  traduction  anglaise  de  la  Bible,  qui  n'a  été  Impri- 
mée en  entier  qu'en  1851*  Wiclef  suscita  iean  Hus^  ot 
prépara  Luther  ;  aussi  l'a-t-on  surnommé  TJ^toi/e  du 
matin  de  la  Réforme,  R.  Vaughan  a  écrit  sa  Vie, 
Londres,  1831. 

WICQUEFORT  (Abraham  de),  diplomate,  né  k 
Amsterdam  en  1598,  m.  en  1682,  entra  au  servi<9e 
de  l'électeur  de  Brandebourg  ,  et  /lit  chargé  de 
le  représenter  en  France  en  1626.  Soupçonné  en 
1658  d'avoir  abusé  de  sa  position  près  de  la  oour  de 
France  pour  faire  aux  États-Généraux  de  Hollande 
des  révélations  indiscrètes,  il  fut  enfermé  un  an  à  la 
Bastille.  Dès  qu'il  fut  libre  U  passa  en  Hollande  (1659), 
fut  nommé  par  le  grand  pensionnaire  Jean  de  Witt 
bistorioçraphe  des  États,  et  fut  en  même  temps  choisi 
par  le  duc  de  Brunswick  pour  son  résident  à  Li^ 
Haye.  Chargé  par  la  Hollande  de  traduire  qtielques 
papiers  importants,  il  fut  encore  accusé  de  les  avoir 
communiqués  à  l'ambassadeur  anglais  et  Condamné 
à  un  emprisonnement  perpétuel  (1675).  U  s'évada 
(Je  sa  prison  après  quatre  ans  de  aétention  et  s'en- 
fuit à  Zell  où  il  finit  ses  jours.  On  a  de  Wicouefort 
des  Mémoires  touchant  les  amhassaéleurs  y  Cologne, 
1676-7d,  VÀmhassadeur  et  ses  fonctions ,  1681,  ou- 
vrages qui  lui  firent  une  grande  réputation,  et  une 
Bist.  des  Provinces-Unies, 

WIDDIN,  Vendemis,  Yimtntàcuni,  V.  fortifiée  de 
Turquie  (Bulgarie),  ch.-L  d'eyalet,  sUf  le  Danube, 
à  695  k.  N.  0.  de  ConsUntinopIe;  35  OOÛ  hAb.  Chï- 
teau  fort  et  ouvrages  détachés.  Archevêque  grec 
Grand  commerce  (sel  gemme,  grâitis.  vins).  Cette 
ville,  qui,  au  xv*  s.,  appartenait  aux  Hongrois,  fut 
vainemeht  attaquée  par  les  Turcs  en  1443  et  1596; 
elle  leur  fut  cédée  parla  Hongrie  en  1690.  —  L'eya- 
let  de  W.^  le  plus  occid.  de  ceux  qui  ont  été  formésde 
la  Bulgarie,  contient  les  livahs  de  Nicopoli  et  de  Tir- 
nova.  Passwati-Oglou  8*y  rendit  indépendant  6n  179S. 

WIDMRR  (Samuel),  neveu  d'Obérkanrpf.   nô  en 


WIG\ 


2011  — 


WILK 


1 767  en  Suisse  (Argovie) ,  assista  son  oncle  dans  la 
Tibrication  des  toiles  peintes,  inventa  la  machine  à 
Kraver  les  cylindres  en  cuivre  destinés  à  Timpres- 
sion  des  toiles,  dècoumt  le  vert  solide,  d'une  seule 
application*  et  importa  d'Angleterre  la  machine  à 
ouvrer  le  coton.  Ses  facultés  s'ôtant  égarées,  il  se 
donna  la  mort,  en  1821. 

'WIED,  anc.  comté  de  TAUemagne,  sur  la  r.  dr. 
du  Rhin,  est  partagé  en  Wied-i^unlcel  et  Neu-Wied. 

r.   NBD-WIBP. 

inELAND  (Christophe  Martin) ,  célèbre  écriTtin 
allemand,  né  en  1733  à  Holzheim  près  de  fiiberaoh 
(Wurtemberg.),  m.  en  1813,  alla  à  Tubingue  pour 
étudier  le  droit,  mais  s' y  occupa  presque  exclusive- 
ment de  littérature ,  passa  deux  ans  à  Zurich  dans 
>'intimité  de  Bodmer,  puis  fut  précepteur  particu- 
lier à  Zurich  et  à  âeme,  remplit  fa  chaire  de  philoso- 
phie et  de  belles-lettres  a  l'Université  d'Erfurt 
(1769-72),  et  finit  par  se  fixer  à  Weimar.  Il  y  diri- 
gea l'éducation  des  princes  de  Saxe- Weimar,  et  s'y 
lia  avec  toutes  les  notabilités  littéraires  de  l'époque, 
notamment  avec  Goethe^qui  prit  sur  lui  un  grand 
ascendant.  On  a  nommé  wieland  le  Voltaire  de  V Al- 
lemagne t  il  peut  mériter  ce  titre  par  le  nombre  et 
la  variété  de  ses  écrits;  on  y  trouve  beaucoup  de 
grâce,  de  finesse,  d'élégance;  il  conte  à  merveille, 
et  ne  manque  même  pas  d'une  certaine  originalité; 
mais  ce  n'est  pas  un  écrivain  de  premier  ordre.  Ses 
OEuvres  ont  été  publiées  à  LeipsiciL  en  42  voL  in-8, 
1794  1801,  et  en  51  vol.,  1824-27.  Elles  consistent 
en  pofimes,  romans  et  nouvelles,  pièces  de  théâtre, 
morceaux  de  critique,  mélanges  philosophiques, 
traductions;  nous  citerons:  1"  plusieurs  poèmes  :  la 
Nature  des  chotet  ou  le  Hondeplut  narfait  (6  chants), 
Obéron  (14  chants) ,  ifu^arion  (3 chants),  le  Nouvel 
Amadis  (18  chants)  ;--^  2"  des  romans  philosophiques  : 
VonSylvio^  l'Histoire  des  Abdéritains,  Glycérion^ 
les  Trois  Calenders ,  Agathon ,  Aristippe,  Pérégrin 
Prêtée;  —  3*  des  pièces  de  théAtre  :  Jeanne  Grey^ 
tragédie;  Clémenttne  de  Porretta^  drame;  (e  Choim 
d'Hercule  y  Aleeste^  Rosemonde,  opéras;  —4*  la  tra- 
duction Gomplète  des  OEuvres  dramatiques  de  Sha- 
kes{)eare  ,  diverses  traductions  d'Aristophane  ,  de 
Lucien,  d'Horace  (celle-ci  surtout  est  fort  estimée). 
La  plupart  de  ses  ouvrages  ont  été  trad.  en  fran- 
çais, notamment  Obéron  ^  par  Aug.  JuUien.  Gruber 
a  écrit  sa  Vie,  Leipsick,  1827. 

WLELICZKA^  V.  de  Galicie  (Bochnia),  à  16  kil. 
S.  E.  deCracovie;  3400  hab.  Célèbres  mines  de  sel, 
exploitées  depuis  600  ans,  elles  produisent  par  an 
de  8  à  900000  quintaux  de  sel. 

WIENERWALD  (c.-à-d.  Forêt  de  Vienne).  Cetius 
mons,  chaîne  de  montagnes  boisées  de  l'arcniduché 
d'Autriche  (Pays  au-dessous  de  l'Ens),  fait  partie 
du  Kahlengebirge  et  donne  son  nom  à  deux  ceroles, 
le  Wienerwald  supérieur,  ch.-l.  St-Pœlten,  et  le 
Wieneruiald  inférieur,  ch.-l.  Traiskirehen. 

WIESBADEN,  Mattiacœ  aquee  calidw^  capit.  de 
l'ancien  duché  de  Nassau,  au  pied  du  Tanlus,  à 
9  kil.  N.  0  de  Mayence  ;  15  000  bab.  Ëvêché  luthé- 
rien. Deux  châteaux,  palais  ducal,  bibliothèque; 
école  Frédéric  (pour  la  peinture ,  l'architecture  et 
les  mathématiques);  imprimeries;  fabriques  de  cho- 
colat, cire  à  cacheter,  maroquin,  meubles.  Anti- 
quités nombreuses.  Eaux  thermales  très^fréquen- 
tées.  Environs  pittoresques. 

WIE8KLB0URG.  v.  de  Hongrie,  dans  le  oomitat 
de  son  nom,  à  33  kil.  S.  de  Presbourg;  4000  hab. 
Drap,  teintureries,  salpêtre.—  Le  oomitat ^  dans  le 
cercle  au  delà  du  Danube,  entre  ceux  de  Presbourg 
à  l'E.,  d'Œdenbourff  à  l'O.,  de  Raab  au  S.,  et  l'Au- 
triche au  N.  0.,  a  48  kil.  sur  63  et  36  000  hab.  ;  f  h.-l., 
Ungarisoh-Alten  bourg. 

WIESLOGH,  bgdugrandrduché  de  Bade  (B.-Rhin); 
3000  hab.  Mine  de  calamine;  source  minérale. 

WIOAN,  V.  d'Angleterre  (Lancastre),  à  26  kil. 
N.  0.  de  Manchester;  26  000  nab.  École  de  sciences 
appliquées;  exploitntioii  de  la  houille,  fabriques. 


WIGHT  (île  de),  Vectis  insula,  tle  d'Angleterre, 
dans  la  Manche,  appartient  au  comté  de  Southamp- 
ton.  dont  elle  n^est  séparée  que  par  un  étroit  canal. 
De  forme  quadrangulaire,  elle  a  env.  3&  k.  sur  20  el 
350(X)  hab.  ;  ch.-l. ,  Newport  Climat  salubre  et  doux  ; 
sol  fertile,  belles  prairies,  céréales;  nombreux  bé- 
tail. --  Cette  lie  lut  prise  en  1377  par  une  llotte 
française  et  castillane. 

WIGNEROD.  V,  AïOOlLLOif. 

WlGTOWN.  V.  et  port  d'Ecosse,  ch,-l.  dû  comté 
de  Wigtown«  à  160  kil.  S.  0.  d'Edimbourg;  2000 h. 
Port  à  l'embouchure  du  Bladnoch.  Ville  importante 
sous  Robert  Bruce.  — *  Le  comté,  entre  ceux  d'Àvr 
au  N.,  de  Kirkudbright  à  l'E.,  s'étend  le  lonff  ae 
la  mer  d'Irlande;  il  a  60  kil.  sur  22,  et  40000  nab. 

WILBERFORCE  (W.) ,  philanthrope ,  né  à  Hull  en 
1759,  m.  en  1833.  se  lia  dans  sa  jeuneése  avec  W. 
Pitt,  entra  à  la  Cnambre  des  Communes  en  1784, 
fit  en  1787  sa  première  motion  en  faveur  de  ^abolition 
de  la  traite  des  noirs,  et  ne  cessa  de  poursuivre  l'a- 
doption de  cette  mesure,  qu'il  fit  enfin  triompher 
après  une  longue  lutte,  wilberforce  était  sou- 
tenu dans  ses  eflbrts  par  ses  sentiments  religieux; 
il  avait,  en  outre,  une  éloquence  persuasive  et  en- 
traînante qui  lui  assura  toujours  une  grande  in- 
fluence dans  le  Parlement.  Il  fut  enterré  à  Westmins- 
ter. Wilberforce  a  laissé  un  grand  nombre  de  lettres, 
de  discours  et  de  brochures  ;  on  distingue  dans  le 
nombre  -.Discours  sur  Vabolition  de  la  Traite,  1789; 
Apologie  du  dimanche,  1797;  Coup  d'œil  sur  les 
systèmes  religieux  professés  en  opposition  avec  le 
véritable  christianisme ,  sou  vent  réimprimé  et  traduit 
par  Frossard,  1818.  —  Son  fils,  Isaac  W.,  1809- 
18.57,  entra  dans  TEglise  anglicane,  fut  professeur  à 


WILDBAD,  V.  du  Wurtemberg  (Forêt- Noire),  sut 
l'Ens,  à  15  kil.  S.  de  Neuenbourg:  1800  hab.  Eaux 
minérales  renommées,  recommandées  contre  la  pa- 
ralysie et  les  maladies  nerveuses. 

WILFRID  (S.),  moine  anglo-saxon ,  né  vers  634 ,  m. 
en  709,  bâtit  les  deux  couvents  de  Stanifordet  de 
Ripon,  fut  évèque  d'York  en  Northumberland ,  et 
eut  part  aux  négociations  qui  remirent  Dagobert  11 
sur  le  trAne  d'Austrasie.  Ayant  fait  naufrage  sur  les 
côtes  de  Frise,  en  677 ,  il  fit  dans  le  pays  de  nom- 
breuses conversions  qui  lui  ont  mérité  le  nom 
d'Apôtre  des  Frisons.  On  le  fôtè  le  12  oct. 

WILHELMINE,  reine  de  Prusse.  F.louise-auguste. 

WILHBM  (Guill.  bocquillon,  dit),  fondateur  des 
écoles  populaires  de  chant  en  France,  né  à  Paris  en 
1781 ,  m.  en  1842,  fit  dès  1820  entrer  l'enseignement 
du  chant  dans  les  écoles  mutuelles^  simplifia  les  mé- 
thodes, et  établit  en  1833  les  réunions  de  l'Orp^^o/i, 
dans  lesquels  divers  groupes,  instruits  séparément, 
se  rassemblaient  pour  chanter  en  chœur,  sans  ac- 
compagnement instrumental. 

WILIA  (la),  riv.  de  Russie,  naît  dans  le  palatinat 
de  Minsk,  passe  à  Vilna  et  se  jette  dans  le  Niémen, 
par  la  r.  dr.,  à  Rovnoi  après  un  cours  de  630  kd. 

WILKES  (John),  pamphléUire,  né  en  1727  à 
Londres,  m.  en  1797,  entra  à  la  Chambre  des  Com- 
munes en  1757,  se  jeta  dans  l'opposition  et  créa  le 
journal  dit  Norih-Sriton,  où  il  censurait  hardiment 
les  actes  du  pouvoir,  fut  par  suite  traduit  devant 
la  cour  des  plaids-communs,  mais  se  fit  acquitter. 
Poursuivi  derechef  pour  un  poème  intitulé  Essai  sur 
la  femme,  il  passa  en  ti'rance  (1764);  mais  en  1768 
il  put  rentrer  en  Angleterre  à  la  faveur  d'un  change- 
ment de  ministère  et  se  fit  •élire  par  le  comté  de 
Middlesex;  il  fut,  bien  qu'inviolable  comme  député, 
oonaamné  en  1769  pour  deux  libelles  à  22  mois  de 

erison,  se  vit  trois  /ois  repoussé  comme  indigne  par 
L  Chambre,  et  fut  trois  rois  réélu,  sans  pouvoir  se 
faire  admettre  par  ses  collègues  ;  par  conipensation , 
il  fut  élu  alderman  du  principal  quartier  de  Londres, 
puis  (1772)  shérif  pour  Londres  et  le  Middlesex,  et 


WILL 


—  2012  — 


WILL 


eD(lnlord-maire(1774).  En  1775,  il  entra  à  îa Chambre 
sans  opposition  ;  en  1788,  il  fît  ca>ser  par  îa  Chambre 
même  la  résolution  par  laquelle  son  élection  avait  été 
annulée.  On  a  de  lui  une  Histoire  de  r Angleterre  de- 
puis la  Hévolution  (de  1688),  Londres,  1768,  des 
Lgttres  et  des  Discours,  qui  ont  été  réunis  en  1769. 

WILKIE  (David),  peintre  de  genre,  fils  d'un  mi- 
nistre anglican,  né  en  1785  à  Cultes  (Pife),  mort  en 
1841.  se  forma  à  Edimbourg,  puis  vint  se  fixer  à 
Londres,  exposa  en  1806  les  Politiques  de  village, 
qui  commencèrent  sa  réputation,  fut  admis  en  1811 
à  l'Académie  royale,  risiu  de  1826  à  1829  Tltalie  et 
l'Espagne,  composa  dans  ce  dernier  pays  plusieurs 
tableaux  d'après  la  manière  de  Vélasquez,  et  fut  en 
1834  nommé  peintre  du  roi.  Ses  ouvrages  représen- 
tent pour  la  plupart  des  scènes  familières,  tantôt 
grotesques,  tantôt  pathétiques  :  on  cite  VOurerture 
du  testament,  le  Joueur  de  violon  aveugle  y  les  Petits 
garçons  cherchant  des  rats,  le  Jeune  Messager. 

WILKIEfS  (John),  prélat  anglais,  né  en  1614  à 
Fawsley  (Northampton) ,  m.  en  1673,  président  du 
collège  de  Wadham,  à  Oxford,  prit  parti,  dans  la 
guerre  civile,  pour  les  Parlementaires,  épousa  une 
sœur  de  Cromwell,  fut  fait  principal  du  collège  de 
la  Trinité  à  Cambridge  (1659,  perdit  sa  place  à  la 
Restauration,  mais  s'acquit  la  protection  de  Buckin- 
gham,  et  obtint  une  cure  à  Londres,  puis  Tévèché 
de  Chester.  Il  est  un  des  fondateurs  de  la  Société 
Royale  de  Londres.  Wilkins  a  laissé  des  Sermons, 
Londres,  1682,  des  ouvrages  philosophiques  et  ma- 
thématiques (recueillis  en  3  vol.  in-8,  1708);  on  y 
remarque  la  Magie  mathématique,  ou  Merveilles 
qu'on  peut  opérer  par  la  géométrie,  1648,  et  un 
célèbre  Essai  sur  la  langue  philosophique ,  avec  un 
JHetionnaire,  168S,  in-fol. ,  ouvrage  ou  il  proposait 
une  langue  universelle  à  l'usage  des  savants. 

WILKINS  (Ch.) ,  orientaliste,  né  en  1 750  à  Hartford , 
m.  à  Ix)ndres  en  1836.  Envoyé  au  Bengale  comme 
employé  civil  de  la  Compagnie  des  Indes,  il  fut  un 
des  premiers  à  étudier  le  sanscrit  :  il  traduisit  en 
anglais  le  Baghavad-Gita  (1780),  VHitopadesa,  re- 
cueil d'apologues  de  Vichnou-Sarma  (1786] ,  et  donna 
une  Grammaire  (1808)  et  des  Racines  sanscrites 
(1815).  et  un  Dietionn.  persan,arabe  et  anglais  {[^'Id). 

WILLAUMEZ  (J.  B.  Philibert),  vice-amiral,  né 
en  1761  à  Belle- Ile-en-mer,  m.  en  1845,  était  fils 
d'un  chef  de  gardes-côtes.  U  jlèbuta  comme  mousse , 
se  fit  de  bonne  heure  remarquer  par  son  habileté  et 
son  courage,  et  devint  t"  pilote .  Laissé  jusau'en 
1789  dans  les  rangs  inférieurs,  parce  qu'il  n'éuiit 
pas  noble,  il  obtint  depuis  un  rapide  avancement, 
eut  part  à  toutes  les  expéditions  importantes  de  la 
République  et  de  l'Empire,  se  signala  pendant  l'ex- 
pédition de  St-Domingue  en  battant  avec  une  frégate 
un  vaisseau  de  ligne  anglais  (1803),  fut  à  son  retour 
créé  contre-amiral  ;  commanda  une  escadre  de  l'ar- 
mée navale  de  Brest,  et  exécuta  en  1806  et  1807 
des  courses  hardies  contre  les  Anglais,  auxquels  il 
fit  éprouver  de  fortes  pertes.  Négligé  sous  la  Restau- 
ration, il  fut  fait  vice-amiral  après  1830  et  pair  de 
France  en  1837.  Willaumez  passait  pour  le  meilleur 
marin  praticien  de  son  temps.  On  lui  doit  un  bon 
Dictionnaire  de  marine,  1820,  in-8. 

WILLE  (Jean  George),  graveur,  né  en  1715  à 
Kœnigsberg  en  Hesse,  m.  en  1807,  vint  dés  l'Age 
de  19  ans  se  fixer  à  Paris,  s'y  fit  bientôt  une  réi>u- 
tation  européenne  par  sa  manière  brillante  et  variée 
et  par  l'art  avec  lequel  il  obtenait  des  efi'ets  sans 
teintes  forcées,  fut  admis  en  1761  à  l'Académie  et 
forma  nombre  d'élèves  distingués,  entre  autres  Ser- 
vie. Parmi  ses  œuvres  on  remarque  les  Musiciens  am^ 
bulanu,  le  Concert  de  famille,  le  Maréchal  de  Saxe. 
U  a  laissé  des  Jf^.,  publ.  par  Duplessis  en  1857. 

WILLEMAIN  D'ABANCOURT  (P.  J.),  homme  de 
lettres,  né  k  Paris  en  1745,  m.  en  1803,  a  laissé  des 
romans ,  entre  autres  Maria  ou  VÉnfant  de  Vinfor^ 
tune  y  des  Fables,  des  pièces  de  théfttre  et  des  poé- 
sies diverses,  fort  médiocres  pour  la  plupart 


WILLEM1N  (Xavier),  graveur  et  antiquaire,  né 
à  Nancy  en  1763,  m.  en  1833.  vint  jeune  à  Paris, 
entra  dans  l'atelier  de  Lagrenée,  montra  de  bonne 
heure  un  goût  très- vif  pour  les  antiquités  et  fut  nom  - 
mé  en  1821  membre  oe  la  Société  des  Antiquaires. 
Il  a  publié  plusieurs  grands  ouvrages  qui  se  dîstin« 
guent  par  l'exactitude  et  l'étendue  des  recherches  au- 
unt  que  par  la  beauté  de  la  gravure  :  Choix  de  cot- 
tûmes  civils  et  militaires  des  peuples  de  Vantiqttité, 
d*après  les  monuments  antiques,  avec  un  texte ,  Paris. 
n9S-lS0l,  2  vol.  gr.  in-fol.;  Monuments  français 
inédits,  pour  servir  à  Phistoire  des  arts,  des  costumes 
civil»  et  militaires,  avec  texte  historique  et  descrip- 
tif par  A.  Pottier,  1806-39,  3  vol.  petit  in-fol.;  Mo- 
numents de  Vantiquité  et  du  moyen  dge  de  la  France 
et  de  l'Italie,  1825  (inachevé);  Collection  des  plus 
beatix  ouvrages  de  Vantiquité ,  statues ,  bustes . 
groupes...,  choisis  parmi  les  monuments  des  Étrus- 
ques,  des  Grecs,  etc. ,  2  vol.  in-4*. 

WILLEMSTADT,  ch.-l.  de  111e  de  Curaçao,  sur  U 
côte  S.  0.,  sur  la  baie  de  Sta-Anna;  8000  hab. 

WILLIAMS  f John),  ppélat  et  magistrat  angl:ii«:. 
né  en  158*2  à  Aoerconway,  m.  en  1650,  fut  chape- 
lain de  Jacques  I,  doyen  de  Salisbury  et  de  A\'est- 
minster,  devint  en  1621  garde  des  sceaux  en  rem- 
placement de  Fran^.  Bacon  et  en  même  temps  é\  é- 
que  de  Lincoln.  Il  perdit  les  sceaox  sous  Charles  I 
parles  intrigues  de  Buckingham,  prit  dès  lors  place 
dans  l'opposiiion  et  appuya  la  Pétition  des  droiU; 
fut  condamné  en  1636  par  la  Chambre  étoilée  à  une 
amende  de  10  000  liv.  sterl.  ainsi  qu'à  la  prison  comoie 
coupable  de  paroles  irrespectueuses  envers  le  roi,  et 
ne  sortit  de  prison  qu'en  1 640.  Néanmoins  il  se  ral- 
lia au  roi  lorsqu'éciata  la  guerre  civile  et  prit  part: 
f>our  lui  contre  le  Long- Parlement.  Il  fut  élevé  A 
'archevêché  dTork  en  1G41. 

WILLIAMS  (David),  né  en  1738  à  Cardigan,  m.  en 
1816,  se  fit  un  nom  à  Londres  parmi  les  Dissenters 
par  des  prédications  hardies,  professa  le  pur  déisme, 
créa  à  Chelsea  une  école  où  il  donnait  une  éduca- 
tion nationale  et  toute  pratique,  et  où  affluèrent  les 
élèves  bien  qu'il  prit  fort  cher,  abandonna  cet  éta- 
blissement en  1775  à  la  mort  de  sa  femme,  publia 
en  1782  des  Lettres  sur  la  Liberté  politique  qui  eu- 
rent du  succès  et  qui  furent  trad.  en  français  par 
Brissot,  reçut  de  l'Assemblée  législative  le  titre  de 
citoyen  français  et  vint  en  France  où  il  se  lia  avec 
les  Girondins,  mais  s'empressa  de  repasser  la  Man- 
che après  la  condamnation  de  Louis  XYI.  U  établit 
sous  les  auspices  du  prince  de  Galles  le  Fonds  lit- 
téraire pour  venir  au  secours  des  gens  de  lettres  né- 
cessiteux et  en  fut  le  président.  Outre  ses  Lettres  sur 
la  Liberté,  on  a  de  lui  un  Traité  dÉducation,  publié 
dès  1774,  où  il  adopte  les  idéesde  J.  J.  Rousseau;  des 
Lettressur  VÉducation  et  des  Leçons  sur  VÉihtcation. 

WILLLAMSBURG,  v.  des  Ëla'tsUiiis  (Virgin. e).  à 
80  kil.  E.  S.  E.  de  Richmond  ;  3000  hab.  Collège 
Williamret-Mary,  fondé  en  1692.— Cette  ville,  fondée 
en  1682,  était,  avant  l'indépendance,  le  siège  du  gou- 
vernement anglais;  elle  fut  la  capit.  de  la  Virginie 
jusqu'en  1779.— Autre  v.  des  États-Unis,  dansLong- 
Island,  en  face  de  New-York  et  presque  contiguê  au 
raubourg  de  Brooklyn;  env.  50000  h.  Quinze  églises 
de  cultes  différents;  nombreuses  manufactures. 

WILLIBROD  (S.),  apôtre  des  Frisons,  né  en  658 
dans  la  Northumberland,  m.  en  736,  fut  élevé  dans 
le  monastère  de  Ripon,  récemment  fondé  par  WU- 
frid,  vint  avec  onze  autres  moines  dans  la  Frise  pour 
convertir  les  habitants  de  ce  pays,  et  fut  fait  évèque 
d'Utrecht  par  le  pape  Sergius  en  695.  Alcuin  a  écrit 
sa  Vie.  On  le  fête  le  7  nov. 

WILLOUGHBY  (FranÇ.) ,  naturaliste  anglais,  con- 
disciple et  ami  de  R'«.y,  et  membre  de  la  Société  royale 
de  Londres,  né  en  1635,  m.  en  1676,  visita  en  ob- 
servateur la  France,  l'Espagne,  l'Allemagne,  lltalie, 
les  Pays-Bas,  etc.  Il  a  laissé  une  Ornithologie  (en 
latin),  Londres,  1676,  et  une  Histoire  des  poissant 
(en  latin),  Oxford,  1686. 


WINC 


2013  — 


WIND 


WILMOT  (J.).  F.  R0GHB8TBB. 

WILWA.  F.  viLifA. 

WILSON  (Richard),  paysagiste,  né  en  1714  dans 
le  comté  de  Montgomery ,  m.  en  1782,  se  forma  pres- 
que seul.  Toyagea  en  Italie,  débuta  très-heureuse- 
ment à  rezposUion  de  Londbres,  et  entra  à  l'Acadé- 
mie de  cette  ville  dès  sa  création.  Son  coloris  est  vif 
et  naturel,  sa  touche  facile  et  spirituelle.  Ses  compa- 
triotes l'ont  nommé  le  Claude  Lorrain  de  V Angle- 
terre,  quoiqu'il  soit  loin  de  cet  artiste.  On  remarque 
surtout  sa  vue  de  Rùme  prise  de  la  villa  Madama. 

ViLSON  ^Horace  hatkàn),  orientaliste,,  1785-1860, 
fut  d'abord  médecin  au  service  de  la  Compagnie  des 
Indes.  Il  fit  à  Calcutta  une  étude  profonde  du  sans- 
ciii.,  fut  nommé  secrétaire  de  la  Société  asiatique 
de  cette  ville,  publia  en  1813  une  traduction  en  vers 
d'un  poème  de  Kalidasa.  le  Meghc^Duta^  donna  en 
1819  un  Dictionnaire  sanscrit  ^  fit  paraître  à  Béna- 
rès  en  1820  son  Théâtre  hindou  (1826-27) ,  futnommé 
en  1832  professeur  de  sanscrit  à  Oxford  et  y  publia 
plusieurs  traductions  d'ouvrages  indiens, notamment 
d'une  partie  du  Rig-Veda  (1850),  ainsi  que  desa- 
vants écrits  originaux  :  une  Grammaire  eanserite  et 
une  Histovre  de  CInde  anglaise  de  ]9IQb  à  1835  (Lon- 
dres, 1846).  n  était  associé  de  l'Institut. 

WILTON,  V.  d'Angleterre  (Wilts),  au  confluent 
de  la  Wily  et  de  la  Hadder,  à  e  kil.  N.  G.  de  Sali&- 
bury;  8000  hab.  Ane.  évèché.  Jadis  tapis  et  draps 
renommés.  Aux  environs  est  WiltonrHouse,  magni- 
fique château  des  comtes  de  Pembroke.  Wilton  fut 
la  capit.  des  West-Saxons  et  la  résidence  du  prince 
breton  Carvilius.  Cette  ville  eut  au  x*  s.  un  évêché 
oui  fut  transféré  depuis  à  Old-Sarum.  Robert,  comte 
de  Glocester,  défit  près  de  là  Etienne  de  Blois. 

WILTS  (Comté  de)  ou  wiltsuirb,  comté  mérid. 
de  l'Angleterre,  a  pour  bornes  ceux  de  Glocester  au 
IS.,  de  Somerset  à  PO.,  de  Southampton  et  de  Dor- 
set  au  S.,  de  Berks  à  l'E.  :  70  kil.  du  S.  au  N.  sur 
54;  60000  hab.;  ch.-l..  Salisbury.  Nombreux  ca- 
naux. Grains,  légumes,  fourrages,  pommes  de  terre; 
jambons,  beurre  et  fromages  renommés.  Grande  in- 
dustrie: draps,  lainages,  colonnades,  gants,  toile, 
coutellerie,  etc.  Antiquités  druidiques. 

WILT9-ET-BERK8  (Canal  de) ,  canal  qui  part  d'Abing- 
don ,  et  joint  le  canal  de  Kennet-et-Avon,  mettant  Ta 
Tamise  en  communication  avec  le  canal  St-George. 

WILTSES,  peuple  wende.  F.  wëlatabbs. 

WnaiXE,  Dg  du  Pas-de-Calais,  sur  le  Yimeux, 
à  5  kil.  N.  de  Boulogne;  1900  hab.  Minerai  de  fer. 
C'est  là  que  tombèrent  les  aéronautes  Pilastre  De  Ro- 
zier  et  Romain  (1785). 

WIMPFEX,  V.  du  grand-duché  de  Hesse-Darm- 
stadt,  enclavée  dans  le  Wurtemberg,  sur  le  Neckar, 
à  10  kil.  N.  d'Heilbronn:  2400  hab.  Mine  de  sel.  Ane. 
ville  libre  impériale.  Tilly  défit  à  Wimpfen  le  mar- 
grave de  Bade  en  1622. 

WIMPFEN  (Félix  de),  général,  né  en  1745  dans 
la  principatité  de  Deux-Ponts,  m.  en  1814,  entra  au 
service  de  la  France,  devint  maréchal-  de  camp  en 
1783,  fut  député  aux  Ëtats  généraux  en  1789  par  la 
noblesse  de  Caen,  commanda  en  1792  la  place  de 
Thionville  et  repousse  l'offre  d'un  million  qu'on  lui 
fit  pour  qu'il,  rendit  la  place.  Mis  ensuite  à  la  tète 
de  l'armée  des  côtes  de  Cherbourg,  il  se  prononça 
pour  les  Girondins  et  organisa  après  leur  chute  l'in- 
surrection fédéraliste  de  la  Normandie ,  mais  il  fut 
vaincu  près  de  Veruon.  Il  réussit  à  se  cacher  pendant 
le  règne  de  la  Terreur  et  reprit  son  rang  dans  l'armée 
après  le  18  brumaire. 

WINCHELSEA,  v.  d'Angleterre  (Sussex).  l'un  des 
Cinq- Ports,  sur  la  Manche,  à  3  kil.  S.  0.  de  Rye  et 
à  15  k.  N.  E.  d'Hastings;  700  h.  Jadis  uè5-importante, 
elle  fut  détruite  en  1287  par  une  inondation  de  la 
mer.  Elle  donne  le  titre  de  comte  à  la  famille  Finch. 

WINCHESTER,  Venta  Belgarum^  v.  d'Angleterre 
(Southampton) ,  sur  l'itchin  et  le  chemin  de  fer  du 
S.  0.,  à  20  kil.  N.  N.  £.  de  Southampton  ei  à  100 k. 
O.  S   0.  de  Londres-,  H  000  h.  £véché^  anglican. 


Belle  cathédrale,  palais  épiscopal;  anc.  couvent  de 
Bénédictins ,  avec  une  célèbre  école  catholique.  — 
Importante  au  temps  des  anciens  Bretons  sous  lo 
nom  de  Caer  Gwentf  Winchester  a  été  pendant  THep- 
tarchie  la  capitale  du  royaume  saxon  de  Wessex; 
elle  devint  celle  de  toute  l'Angleterre  sous  Egbert; 
elle  perdit  ce  rang  au  commencement  du  xi*  s.  Pa- 
trie de  l'évoque  Lovirth. 

WINCKELMANN  (Jean  Joachim),  célèbre  anti- 
quaire, né  en  1717  a  Steindal  (Brandebourg),  m. 
en  176i3,  était  fils  d'un  cordonnier  et  dut  sgn  édu- 
cation à  la  bienfaisance  du  directeur  du  collège  de 
sa  ville  natale,  qui  avait  remarqué  son  ardeur  pour 
l'étude.  Après  avoir  été  précepteur  dans  plusieurs 
maisons,  puis  directeur  d  école  à  Seehausen,  il  de- 
vint bibliothécaire  du  comte  de  Bunau  à  Nœtheniz, 
près  de  Dresde;  mais,  entraîné  par  un  goût  décide 
pour  les  arts,  il  se  rendit  à  Rome  en  1756,  après 
avoir  embrassé  le  Catholicisme,  y  visita  avec  en- 
thousiasme les  monuments  et  les  antiquités, passa  de 
là  à  Naples,  à  Florence,  entra  en  1758  au  service  du 
cardinaJ  Albani  comme  bibliothécaire  et  inspecteur 
de  sa  riche  collection  d'antiques,  fut  nommé  en  1763 

§  résident  des  antiquités  à  Rome,  puis  bibliothécaire 
u  Vatican,  refusa  les  ofl'res  de  diverses  cours  de 
l'Allemagne  qui  tentaient  de  l'attirer,  mais  alla  ce- 
pendant faire  une  tournée  dans  cette  contrée,  sé- 
iouma  un  peu  à  Vienne,  puis  reprit  la  route  de  Vlta- 
ie;  il  était  à  Trieste  quand  il  périt  assassiné  par  un 
misérable  qui  avait  gagné  sa  confiance  en  feignant 
un  grand  amour  pour  les  arts.  Winckelmann  a  beau- 
coup écrit.  Son  principal  titre  à  la  célébrité  est  son 
Histoire  de  l^art  cliex  les  Anciens,  en  allemand , 
Dresde,  1764  (trad.  en  franc,  par  Huber,  1781 ,  et  nar 
Jansen,  1798-1803),  ouvrage  non  moins  remarquable 
par  l'enthousiasme  et  la  sûreté  de  goût  du  connais- 
seur que  par  la  science  de  l'érudit.  On  a  de  lui  en 
outre  des  Remarques  sur  Phistoire  de  Part  ;  des  Ré- 
flexions sur  Pimitation  des  ouvrages  grecs  dans  la 
peinture  et  la  sculpture  ;  un  traité  sur  le  Sentiment 
du  beau  dans  les  ouvrages  de  Part  ;  une  Lettre  sur 
les  antiquités  d'Herculanum y  le  tout  en  allemand, 
et  un  recueil  italien,  Monumenti  antichi  inediti , 
Rome,  1767  (trad.  en  franc,  par  Fantin-Desodoards, 
Paris,  1819).  Ses  autres  complètes  ont  été  rassem- 
blées à  Leipsick  en  1820,  8  vol.  iù-S.  Les  ouvrages 
de  Winckwnann  ont- exercé  une  influence  immense 
sur  les  progrès  de  l'art  et  de  l'esthétique  au  xvm*  s. 
Son  Él^e  a  été  prononcé  par  Heyne  (1778),  et  sa 
Vie  écrite  par  Huber  et  par  Gurlitt. 

WINCKELEIED  (Arnold  de),  paysan  du  canton 
d'Unterwald,  se  dévoua,  à  la  oataille  de  Sempach, 
en  ofl'rant  sa  poitrine  aux  piques  de  la  ligne  autri- 
chienne, et  en  les  entraînant  contre  terre  à  l'instant 
où  elles  le  per^ient  :  de  là  un  vide  dans  les  rangs  : 
les  Suisses  s'y  jetèrent  et  vainquirent,  1386. 

WINDISCHGRiETZ  (Alfred,  prince  de),  général 
autrichien,  né  à  Bruxelles  en  1787.  m.  en  1862, 
I  commandait  à  Prague  en  1848  :  ayant  refusé  d'ar- 
!  mer  la  garde  nationale»  il  vit  éclater  le  12  juin  une 
insurrection  terrible,  mais  il  parvint  à  la  comprimer 
et  fut  en  récompense  nommé  feld-marécbal  et  géné- 
ralissime. U  marcha  sur  Vienne,  qui  était  au  pou- 
voir des  révolutionnaires,  et  prit  la  ville  après  quatre 
jours  de  combats.  Envoyé  bientôt  après  contre  les 
Hongrois,  il  occupa Presbourff,  Raab,  Pesth;  mais, 
ayant  par  ses  lenteurs  laissé  Te  temps  aux  insurgés 
de  se  concerter,  il  perdit  le  fruit  ae  ses  premiers 
avantages  et  fut  rappelé.  Il  publia  en  1851  fa  Cam- 
pagne de  Vhiver  de  1848-49. 

WINDSOR,  V.  d'Angleterre  (Berks),  résidence  ordi- 
naire de  la  cour,  sur  la  r.  dr.  de  la  Tamise,  à  35  k.  0. 
de  Londres;  8000  hab.  Superbe  château  royal  gothi- 

S|ue.  situé  sur  une  hauteur  (avec  murailles  et  fossés) , 
bnaé  par  Guillaume  le  Conquérant  et  augmenté  par 
Edouard  III  et  ses  successeurs:  belle  terrasse  de  575** 
de  long,  chapelle  royale,   chapelle  St-George  où 
1  sont  reçus  les  chevaliers  de  la  Jarretière,  tour  ronde 


wisu 


—  201%  — 


Wlïl 


i: 


d*  »  i  la  Tue  embrasse  ]2  comtés;  forêt  de  100  kil.  de 
t/i'jr.  k  3  kil.  S.  E.  de  Windsor  seUou?e  Oid-Wimd- 
«or.  où  les  rois  saxotu  ont  résidé. 

WIBTIPEG.  lac  de  l'Amérique  anglaise,  ao  N.  0. 
d.i  lac  Suf>énfcur.  par  5(^  3(/-*4«  laL  N.  «t  W^lOl» 
.'iCf  long.  0.,  a  DÛO  kil.  stir  100,  et  communique  par 
)a  S«vero  avec  la  baie  d'H  «dsûo.  r.-.Ile!»  cataractes. 
WI5SLOW  (Jacq.  Bénigne),  anatomiste  danois, 
rtéen  1669  à  Olensée.  m.  en  1760.  éUit  neveu  de 
Sténoo.  11  riot  «'établir  en  France  en  16^,  fut  coo- 
Terti  par  Bossuei,  s'attacha  au  sarant  Duvemey,  et 
devint  professeur  d'anatomie  au  Jariin  du  Hoi,  in- 
terprète delà  Bibliothèque  royale,  membre  de  l'Aca- 
démie des  sciences  (1707).  On  a  de  lui  :  SxpottHon 
anatomique  de  la  ttrudure  du  corps  humain j  Paris, 
1732,  ouvrage  estimé,  et  une  DiuerUUûm  iwr  Fin- 
certitudê  des  signes  de  la  mcrt^  1742. 

WINTER  (Guin.  de),  amiral  hollandais,  né  en 
17;>0,  au  Texel,  m.  en  1812,  avait  été  obligé  de 
s'exfiatrier  en  17t7  pour  avoir  prm  part  à  une  nuuii- 
festation  contre  le  stathouder.  Il  rentra  dans  son 
ays  avec  les  Français  en  1795,  contribua  à  l'éta- 
lissemeiit  delà  République batave,  et  reçut  le  com- 
mandement de  l'armée  navale  du  Texel^  Il  fut,  après 
une  rigoureuse  résistance,  battu  et  pris  en  1797  de- 
vant Camperduyn  (Campredon)  par  ramiral  anglais 
Duncan  j  il  n'en  conserva  pas  mens  la  confiance  de 
ses  concitoyens,  qui  le  chuirgérent  encore  d'impor- 
tantes expé'iitions.  Louis  Bonaparte,  devenu  roi  de 
Hollande,  le  nomma  maréchal  ou  royaume  et  com- 
mandant en  chef  des  armées  de  terre  et  de  mer. 

WUHTEHTHtll,  f.  de  Suisse  (Zurich),  surTEu- 
lach,  à  19  kil.  N,  E.  de  ZHrioh;  5500  hab.  GoUége, 
bibliothèque,  cabinet  de  médaille»  et  d'antiquités. 
Cotonnades,  moushelines,  horlogerie,  produits  chi- 
miques. Ane.  villa  libre  et  impériale;  elle  appartient 
au  canton  de  Zunch  depuis  1467.  <—  Pr&s  de  là,  au 
N.  E.,  est  Ober-Winterihur  (2000  hab.),  l'ancienne 
Vitodurum  des  Humains. 

WIMTZENUEIM,  ch.-l.  de  cent.,  à  6  kil.  de  Cd- 
mar  ;  41 16  hab   Filature  de  coton. 

WIPPER,  nom  de  plusieurs  riv.  d'Allemagne, 
entre  autres  :  1*  un  affluent  du  Rhin,  qui  naît  en 
Westphalie,  entre  dans  la  prov.  de  Clèves-et-Berg, 
arrose  Elberfeld  et  Barmen  et  shinit  au  Rhin  à  10  k. 
N.  de  Cologne,  après  un  cours  de  100  kil.  ;  -n-  2*  un 
affluent  de  la  Saale,  qui  naît  dans  l'Eichsfeld  (Saxe 
prussienne),  arrose  la  principauté  d'Anhalt-Bem- 
oourg ,  et  se  joint  à  la  Saale  un  peu  au-dessus  de 
BerniK)urg;  cours,  90  kiL 

WISBY,  T.  forte  de  Suède,  dans  Itle  Gothland, 
sur  la  côte  0.',  à  170  k.  S.  E.  de  Stockholm;  4500  h. 
Evôché  luthérien,  gymnase. Toiles,  tabac,  outrages 
en  marbre.  —  Longtemps  ville  lumséatique,  elle  a 
donné  son  nom  à  un  code  maritime  célèbre,  qui, 
avec  le  Droit  lubeckois,  réglait  au  moyen  Age  le 
commerce  de  la  Baltique. 

WISCONSIN,  un  des  Euts-Unis  de  rAmérique  du 
N. ,  borné  au  N,  par  le  lac  Supérieur,  à  l'B.  par  le 
lac  Michigaoy  au  S.  par  riUinois,  à  l'O.  par  rlowa 
et  le  Minnesota;  120000  kil.  car.;  800000  hab.; 
ch.-l.,  Madisson.  Il  est  arrosé  par  le  Mississipi  et  par 
le  Wisconsin,  affluent  de  ce  fleuve,  et  sillonné  par 
de  nombreux  chemins  de  fer.  Sol  fertile  en  blé,  orge, 
riz,  canne  À  sucre.  Mines  de  plomb  et  de  cuivre.  — 
Le  Wisconsin  remplace  l'anc.  District  Buran;  il 
fut  organisé  en  Territoire  en  1836,  et  admis  dans 
l'Union  en  1847.  Le  pouvoir  exécutif  est  confié  à  un 
gouverneur  élu  pour  2  ans  :  le  pouvoir  l^islatif  est 
exercé  par  une  assemblée  générale  élective,  com- 
posée d  un  sénat  et  d'une  chambre  de  représentants. 
WISHART  (George),  sectaire  écossais,  un  des 
propagateurs  de  la  Réforme  en  Ecosse,  embrassa, 
dans  un  voyage  en  Allemagne,  la  doctrine  de  Lu- 
ther. De  retour  dans  sa  patrie  (1544),  ^  ^  init  à  prê- 
cher contre  les  dogmes  de  rfigiise  romaine  et  compta 
bientôt  beaucoup  d'adhérents.  Ayant  méprisé  les  m- 
iuuclionb  du  cardinal  Beaton ,  qui  lui  commandait 


de  se  taire,  il  fut  traduit  devant  un  syiMde  à  BiL!i:- 
bourg,  condamné  et  brûlé  vif  ea  1M5. 
WlSIGOms,  F.  viBflOTBS. 
WISLOi:  (la),  riv.  de  GaUcie,  sort  ém  venant  N. 
des  Carpathet,  arrose  les  cociitals  de  flanok,  laslo. 
Rxesaow,  et  tombe  daas  la  &an.  à  8  hîL  H.  E.  ds 
Gradisca,  après  un  coocs  de  liO  k. 

WlSMAm.  V.  forte  du  grand-duché  de  Mccklem- 
boarg-Scbvrérin,  sur  la  Baluque,  à  30  kil.  N.  6*^ 
Schwérin;  12  000  b.  Port  de  commerce  pea  profond, 
chantiers  de  construction.  Navigation  et  commerce 
assez  actifs.  Fondée  en  1129,  cette  vil-e  fut  poe^  - 
dée  par  la  Suède  de  1648  è  1803,  époque  à  Uq  jeik 
elle  revint  au  Mecklembouig. 
WISROWIBCU  (Michel  KoniBin).  F.  koubut. 
WISSAMT,  r/l«HS  Porfvs  des  R(»Bainsf  b$r  du 
Pas-de- Calais,  à  11  kil.  N.  B.de  Boulogne:  lûtOh. 
C'était  jadis  un  des  ports  les  plus  fréquentes  i*onT 
passer  en  Angleterre,  mais  il  a  été  abandonné  au 
nv*  s. ,  les  sables  l'ayant  envahi. 

WISSEMBOUMG,  Sebusium  en  latin,  eb.^  d'ar. 
(Bas-Rhin) .  sur  la  r.  dr.  de  la  Lauter  et  près  de  U 
frontière  bavaroise,  à  59  kil.  N.  1.  de  Stiasbou*i: 
par  la  raote,  à  67  k.  par  chemin  de  fer;  &S76  haD. 
Place  de  guerre  de  3*  classe  ;  trib. ,  collège.  On  nomme 
Liâmes  die  Wissemhourp  une  ligne  de  fortîfioa'ÎJLs 
qm  s'étendait    de  Wissem  bourg  à  Lauterbourg , 
longeant  la  ooers  de  la  Lauter.  —  Ville  ancienne, 
bâtie  autour  d'une  abbaye  fondée  par  Dagobert  I; 
elle  fut  reconnue  ville  libre  impériale  en  1347.  et 
fut  réunie  à  la  France  par  le  traité  de  Ryswyk  (1 63:  ). 
Elle  fut  de  1719  à  1725  la  rèaidenee  de  l'ez-roi  de 
Pologne,  Stanislas  Leczinsky.  Prise  en  1744  neur  les 
Impériaux  et  en  1793  par  Wurmser,  qui  força  les 
lignes  de  Wissemboorg ,  où  les  Franfâis  s'étaient  re- 
tranchés ;  mais  qui  en  fût  bientôt  chassé  k  son  t 'ur. 
—  Pour  les  autres  villes  de  ce  nom,  F.vnwenfBocRG. 
WISSOWATIUS  (André),  théologien  unitaire,  né 
en  1608  dans  la  Lithuanle,  m«  en  1678,  était  petit- 
fils  par  sa  mère  de  Fauste  Sodn.  Il  étwlia  au  col- 
lège des  Unitaires  de  Rakovr,  desservît  plusieurs 
églises  de  sa  secte  en  Pologne  et  en  Lithuanie,  vé- 
cut toujours  errant  et  poursuivi  à  cause  de  Tarde  ur 
avec  laquelle  il  propageait  ses  doctrines,  et  mourut 
en  Hollande.  On  a  de  lui  plusieurs  écrits  polémiques, 
entre  autres  :  Eeligiéfatûmalis,  et  une  thèse  contre 
la  Trinité,  qui  fut  réfutée  par  Leibnitz.  11  a  en  outre 
publié  la  Btbliotheca  Fratrum  polonemm,   recu^J 
des  écrits  des  Unitaires. 

W1SSUNGUS,  anatomiste  de  Padoue  au  zvu*  s., 
fut  conduit  par  une  remarque  d'Hoffmann  à  déccu- 
vrir  dans  le  corps  humain  le  canal  pancréatique, 
qu'on  appelle  de  son  nom  Canal  de  WisstmgMS. 
WITEPSK,  V.  de  Russie.  V,  vitebsk. 
WITIKIND,  héros  saxon,  fut  PanUgoniste  de 
Charlemagne  dans  la  grande  guerre  qu'il  fit  contre 
la  Saxe.  Il  souleva,  après  la  ruine  d'Ehrensbourg, 
ses  concitoyens  contre  les  Francs  (77i),  se  ret:rn 
en  Danemark  après  deux  expéditions  malheureuse i 
(774  et  776),  revint  à  la  charge  en  77$,  poussa  Ju>- 
qu'auRhin.  menaça  Cologne  et  Mayeiice,  mais  :a: 
battu  par  Charlemagne  à  Buchholz  sur  la  Lippr*  1 1 
forcé  a  retourner  en  Danemark  :  reparut  encore  en 
782,  uni  aux  Slaves-Sorabes,  natiit  les  Francs  i 
Schweinthal,  et  nécessita  ainsi  une  nouvelle  expé- 
dition de  Charlemagne.  qui  cette  fois  fut  imptoya- 
ble  et  vengea  le  sang  des  Francs  et  des  missionnai- 
res par  le  massacre  de  Verden.  Witikind  organisa 
alors  une  confédération  générale  des  tribus  germai 
nés  et  slaves  contre  le  conquérant,  et  livra  deux 
grandes  batailles,  à  Teulmold  et  sur  la  Hase;  mai: 
11  eut  encore  le  dessous,  et  se  vit  enfin  forcé  d'en- 
trer en  accommodement  avec  le  vainqueur,  786  :  il 
vint  trouver  Charlemagne  à  Attigny-sur-Aisne,  fit 
sa  soumission  définitive  et  reçut  le  baptême.  Il  ftt< 
alors  nommé  duc  de  Saxe.  Depuis  ce  temps  il  se 
montra  fidèle  aux  traités.  11  fut  tué  en  807,  en  coin* 
battant  contre  le  duc  de  bouabe.  -^  Nombre  de  nvir- 


WITT 


—    2015 


WOLF 


sons  allemandes,  entre  autres  celle  des  princes  de 
Waldeck,  se  prétendent  issues  de  Witikind.  On  a 
même  dit,  mais  sans  preuve,  que  Robert  le  Fort, 
tige  des  Capétiens,  était  3on  petit-fils, 

WITOLD  (Alexandre),  grand-duc  de  Lithuanie, 
cousii)  de  Vladislas  JagelTon,  fut  baptisé  avec  ce 
prince  en  t386.  Gréé  en  1392  lieutenant  du  roi  de 
Pologne  en  Lithuatiie,  il  s'y  rendit  à  peu  près  in- 
dépendant, renoussa  les  Chevaliers  Teutoniques  qui 
avaient  envahi  la  Lithuanie  (1394).  pénétra  ep  Ll- 
vonie,  prit  Smolensk  (1395)«  s'étendit  beaupopp  aux 
dépens  du  prince  russe  Vasili  II.  battit  l^s  Tartares 
de  Crimée  (1397) ,  mais  fut  vaiqcu  à  soi)  tour  par 
£diga,  leur  chef  (1399),  pe  rejeta  a]or9  gur  les  Rus- 
ses (1406-08)  et  sur  l'Ordre  Teutonique,  battU  ces 
deux  puissances,  porta  surtout  un  coup  t^\aX  à  la 
dernière  par  la  victoire  de  Tannenberg  (1410),  ac- 
quit la  Samogitie  par  la  paix  de  Tbom,  prit  sur  les 
Russes  Novogorod  (1414)  j  et  soumit  Pskov  h  un 
tribut.  Il  se  préparait  à  faire  ériger  la  Lithuanie  en 
royaume  ouand  la  mort  vint  le  frapper,  en  1430. 

WITT  (Jean  de),  ministre  hollandais,  né  h  Dor- 
drechten  1625,  fut  dès  1650  pensionnaire  de  sa  ville 
natale,  devint  deux  ans  après  grand  pensionnaire 
de  Hollande,  et  signa  avec  Cromwell,  en  16S4,  la 
paix  de  Westminster.  U  fit  déclarer  par  les  ËUts 
que  nul  prince  de  la  maison  d'Orange  ne  serait 
siathouder  ou  grand  amiral  de  la  flëpublique  (1667) 
et  n'épargna  rien  pour  écarter  des  affaires  la  mai- 
son d'Orange,  croyant  par  lA  préserver  U  Hollande 
de  toute  guerre  européenne,  n  eut  cepeniant  à  en 
soutenir  une,  contre  VAngleterre  (1664-66),  et  il  le 
fit  avec  honneur;  puis,  ayant  fait  la  paix  avec  cette 
puissance,  il  s'unit  à  Gharies  II  d'Angleterre  et  à 
Charles  X  de  Suède  pour  faire  restituer  la  Franche- 
Comté  jpar  Lpuis  XIV  (1668);  il  forma,  en  1670, 
avec  l'Empereur  et  l'Espagne,  une  nouvelle  coali- 
tion contre  la  France,  mais  il  ne  put  pas  prévoir  la 
brusque  invasion  de  1672,  qui  rendit  Louis  XIV  maî- 
tre de  la  Hollande  en  trois  mois.  Le  parti  àes  Oran- 
gistes  profita  de  Toccasion  pour  exciter  une  émeute 
épouvantable  dans  La  Haye  ;  Jeai\  de  "Witt  et  son 
frère  Corneillp,  qui  avait  partagé  le  pouvoir  avec 
lui,  furent  mis  en  pièces  par  lapopuface,  et  leurs 
cadavres  traînés  par  les  rues,  puis  suspendus  à  un 
gibet.  Jean  de  Witt  était  un  ministre  patriote,  in- 
tègre et  habile  ;  on  ne  tarda  pas  à  regretter  vive- 
ment sa  perte.  On  a  de  lui  des  Mémoires,  trad.  en 
français,  La  Haye.  1709,  et  un  recueil  de  Leitrcs  »i 
Négociations,  également  traduit,  çn  1728. 

WITT  (Terre  de),  partie  (je  la  côte  N.  0.  de  l'Aus- 
tralie, par  112--128»  30'  long.  E.,  n«.21»  30*  Ut.  S., 
entre  U  terre  d'Endracht  au  S.  et  celle  de  Diémen- 
du-Nord,  au  N.,  fut  découverte  en  1628,  par  un 
Hollandais  nommé  De  Witt;  elle  a  été  visitée  de- 
puis parTasman,  Dampier,  Baudin,  Kotzebue. 

WITTELSBACH,  anc.  cli&teau  de  Bavière,  près 
d'Augsbourg  bâti  vers  1100  par  Othon  lY  de  Wit- 
lelsbach,  est  le  berceau  de  la  célèbre  famille  de  Wit- 
lelsbach  qui  a  régné  sur  la  Bavière  ducale  et  le  Pa- 
laiinat,  et  qui  porte  encore  auj.  la  couronne  de  Ba- 
vière. Après  le  meurtre  de  l'emp.  Philippe  de  Souabe 
par  Othon  de  Wiltelsbach ,  son  compéiiteur,  en  1208, 
ce  ch&ieau  fut  rasé.  —  La  tige  de  cette  oiaison  est 
Luitpold,  duc  non  héréditaire  de  Bavière,  qui  périt 
en  907,  en  combattant  les  Hongrois.  Son  fils,  Arnoul 
le  Mauvais,  fut  aussi  duc  jusqu'à  sa  mort,  en  937.^ 
Après  lui,  le  duché  sortit  de  (a  maison  de  WitteU- 
hach,  oui  n'eut  plus  que  le  comté  palatin  de  Bavière. 
En  IHft)  seulement,  Frédéric  Barberousse  investit 
hérédiuirement  du  duché,  alors  très-restreint , 
Othon  Y  de  Wittelsbacb,  qui  comme  duc  ^t  nommé 

Othon  I.  r.  BAVIÈRE  et  palatin 4T. 

WnTEHBERG ,  v.  forte  des  Etats  prussiens  (Saxe), 
ch.-L  de  cercle,  sur  l'Elbe,  A 90  kil.  N.  E.  de  ^erse- 
bourg,  10000  hab.  Anc.  université,  surtout  fameuse 
pour  la  théologie,  fondée  en  1502  et  réunie  depuis 
1815  à  celle  de  Halle.  Monument  q^  rftonneur  de 


Luther,  érigé  en  1821  ;  autrefois  on  voyait  son  tom- 
beau dans  l^glise  de  l'Université.  —  Wittemberg  fut 
fondé  parBerpard.  fila  d'Albert  POurs,  duc  de  Bran- 
debourg. Cette  ville  ftit  le  berceau  de  la  Réforme 
(1517)  :  c'est  là  que  Luther  afflcha  ses  fameuses  pro- 
positions. Charles-Quint  l'assiégea  en  1547.  Un  In- 
cendie la  détruisit  en  partie  en  1640.  Les  Prussiens 
la  prirent  en  1756  et  1760,  et  les  Français  en  1806. 

WITTENA6EM0TT,  c-à-d.  Assemhtée  d«  toges, 
assemblée  nationale  des  Anglo-Saxons  au  temps  de 
VHeptarchie,  Chacun  des  7  royaumes  avait  la  sienne 

WITTOENSTEUf .  cercle  des  Etats  prussiens 
(Westphalie) ,  dans  ut  régence  d'Arensberg,  a  pour 
çh.-l.,  Berlebourg.  Il  doit  son  nom  au  château  de 
Wittgenstein,  près  de  Laasphe,  et  appartient  à  la 
maison  de  Sayn  -  Wittgenstein. 

WITTGENSTEIN  (satn-),  maison  d'Allemagne, 
fort  ancienne,  alliée  à  celle  de  Nassau,  tire  son 
nom  des  deux  maisons  de  Sayn  et  de  Wittgenstein, 
qui  se  fondirent  au  xiii*  s.  par  le  mariage  du  comte 
Salentin-Sayn  avec  la  comtesse  Elisabeth  de  Wittgen- 
stein, héritière  du  nom.  EUese  divise  en  deux  lignes: 
Wittgenstein-Berlebourg  et  Wittg.-Hohenstein. 

WITTGENSTEIN  (L.  A.  Fierre,  prince  de),  général 
prussien  au  service  de  la  Russie,  1769-1843,  com- 
manda en  1812  les  troupes  chargées  de  couvrir 
St-Pétersbourg  et  sauva  cette  capitale;  fut  en  1813 
nommé  commandant  en  chef  des  armées  alliées  de 
Russie  et  de  Prusse,  prit  une  grande  part  aux  jour- 
nées de  Bautzen,  de  Lutzeu,  de  Leipzick,  puis  à  la 
campagne  de  France,  et  reçut  le  titre  de  feld-maré- 
cnalen  1825.  Chargé  en  1828  de  la  guerre  contre  la 
Turquie,  il  la  poussa  avec  trop  peu  de  vigueur,  et  fut 
mis  à  la  retraite.  Il  avait  été  créé  prince  en  1834  par 
le  roi  de  Prusse.  On  attribue  à  ce  général  le  plan 
de  campagne  qui  sauva  la  Russie  en  1812. 

WITTICHIUS  (Christophe),  théologien  protestant, 
né  en  1626  à  Brieg  en  Silésie,  m.  en  1687 ,  enseigna 
à  Duisbourg  et  à  Nimègue ,  essaya  de  concilier  la 
philosophie  de  Descartes  avec  la  théologie  {Consensus 
Scriptvrx  cum  Cartesio^  IQ82),  et  réfuta  Spinosa 
(Ànti-Spinosa,  1690). 

WITTSTOCK .  V,  murée  des  Etats  prussiens  (Bran- 
debourg), à80kil.  N.  0.  de  Potsdamj  6500  h.  Dépôt 
d'indigents.  Baner  y  défit  les  Impériaux  en  1636. 

WLADIMIH.  K.  vxjkoiinR. 

WOERDEN.  V.  forte  de  Holhinde  (Hollande  mé- 
rid.),  à  15  kil.  0.  d'Utrecht;  2000  hab.  Le  maré- 
chal de  Luxembourg  y  défit  les  Hollandais  en  1672. 

WOBRTH-SUR-SA0ER,  ch.-L  de  c.  (Bas-Rhin), 
entre  le  Sauer  et  le  Sulzbach,  à  ^0  kil.  de  Wis- 
sembourg;  1150  )iab. 

WOrVRE,  V<ibren9i$  pogus,  petit  pays  de  l'anc. 
France  (Lorraine),  avait  pour  villes  principales 
St-Mjhiel,  Broussey-ep-Woivre ,  Saux-en-Woivre, 
etc.  U  est  auj.  compris  4&ds  le  dép.  de  la  Meuse 
(arr.  de  Commercy  et  4^  Verdun). 

WOLA,  vge  de  Pologne  (Maxovie),  à  4  kil.  0. 
de  Varsovie.  C'est  là  que  se  tenait  en  plein  air  la 
diète  polonaise  pour  l'élection  des  rois  do  Pologne. 

WÛLCOTT  (4.),  dit  Peter  Ftndar,  poêle  lyrique, 
né  en  1738  à  Dodbrook  (Devon),  m.  en  1819, 
acheva  69S  études  en  France,  fut  médecin  du  gou- 
verneur de  la  Jamaïque ,  s'établit  à  son  retour  à 
Truro  (Cornouailles) ,  puis  habita  successivement 
Exeter,  Londres ,  et  Sommerston,  où  il  mourut.  Il 
a  laissé  des  poésies,  principalement  de  odes  et  des 
satires.  Ses  satires,  dirigées  contre  les  grands  di>. 
jour,  ne  manquent  pas  de  verve  ni  d'esprit,  mais  elles 
sont  pleines  d'allusions  qui  les  rendent  peu  inteUi- 
gibles.  Il  a  publié  lui-même  une  édiUon  de  ses  poé- 
sies en  4  vol.  in-24.  On  donna  à  ce  poète  le  surnom 
de  Ptter-Pindar  parce  au'il  avait  publié  ses  premiè- 
res poésies  sous  ce  pseudonyme  un  peu  ambitieux. 

WOI.F  (Jean  Chrétien),  philosophe,  né  en  1679 à 
Breslau,  m.  en  llhk,  était  fis  dm  brasseur.  II  se 
fit  remarquer  par  sa  précocité,  s'adonna  avec  ar- 
deur à  l'étude  des  sciences .  fi$  forma  surtout  a 


WOLF 


—  201b  — 


WOLL 


Pteole  de  Lescartes  et  de  Leibaitz,  et  conçut  le 
projet  de  donner  à  TAllemagne  une  philosophie 
nationale  complète.  Nommé  en  1707  proresseur  de 
mathématiques  et  de  physique  à  Halle  en  Prusse, 
il  y  obtint  de  grands  succàs,  mais  se  vit  accusé  par 
quelques  théologiens  d'enseigner  des  doctrines  qui 
portaient  atteinte  à  la  liberté  de  l'homme  et  à  l'or- 
thodoxie, et  reçut  brusquement  du  roi  Frédéric  I 
ordre  de  quitter  la  Prusse  sous  deux  jours  (1723).  II 
trouva  un  asile  auprès  du  landgrave  de  Hesse-Cassel, 
qui  le  nomma  professeur  de  philosophie  à  Marbourg 
et  conseiller  aulique.  Au  bout  de  quelque  temps,  le 
gouvernement  prussien,  honteux  de  sa  rigueur, 
l'autorisa  à  rentrer  dans  le  royaume,  mais  ii  n'y 
retourna  qu'à  l'avènement  de  Frédéric  11,  qui  lui 
rendit  la  chaire  de  Halle,  et  le  nomma  rlce-chan- 
celier  de  l'Université.  Wolf  n'eut  d'autre  but  que 
celui  de  coordonner  les  matériaux  de  la  science, 
épars  de  tous  côtés  :  il  composa  à  cet  effet  un  grand 
corps  de  philosophie,  en  24  vol.  in-4,  rédigé  en  la- 


naturel,  la  politique,  les  mathématiques.  Il  a  en 
outre  traité  presque  tous  les  mêmes  sujets  dans  sa 
langue  nationale.  Dans  la  métaphysique,  il  a  sur- 
tout suivi  Leibnitz,  dont  il  s'attacha  à  vulgariser  la 
doctrine;  toutefois  il  contestait  les  facultâ  percep- 
tives des  monades  et  ne  regardait  l'harmonie  pré- 
établie que  comme  une  hypothèse.  En  morale,  il 
donna  pour  règle  de  tendre  à  la  perfection.  On  re- 
proche à  Wolf  une  prolixité  fatigante  et  un  appareil 
pédantesque,  résultant  de  la  folle  prétention  d'ap- 
pliquer à  toutes  les  sciences  la  méthode  géométri- 
que. Son  Corpus  philosophix  a  paru  à  Francfort  et 
à  Leipsick  de  1728  à  1746.  On  doit  à  Gunther 
Ludovic!  une  Esquisse  d'une  Hxst.  complète  de  la 
philosophie  de  Wolf,  Leips. .  1737 ,  et  à  J.  Deschamps 
un  Abrégé  de  la  philosophie  wolfienney  1743. 

WOLF  (Fréd.  Aug.),  philologue  célèbre,  né  en 
1757  à  Haynrode.  près  de  Nordhausen  (Saxe  prus- 
sienne), m.  en  1824,  était  fils  d'un  maître  d'école. 
Il  compléta  .ses  études  à  l'Université  de  Gœttingue, 
et,  après  avoir  été  régent  à  Ilefeld,  puis  recteur  de 
l'école  latine  d'Osterode,  devint,  en  1782,  professeur 
à  rUniversitè  de  Halle,  où  il  resta  jusqu'en  1806. 
Nommé  en  1807  conseiller  d'Etat  en  Prusse,  il  eut 
grande  part  à  la  création  de  l'Université  de  Berlin 
(1808),  où  il  occupa  lui-même  une  chaire.  En  1824, 
sa  santé  l'obligea  à  faire  un  voyage  dans  le  midi  de 
la  France;  mais,  à  peine  arrivé  à  Marseille,  il  y 
mourut.  Il  était  memore  de  l'académie  de  Berlin  et 
associé  de  l'Institut  de  France.  Outre  une  Hist,  de 
la  littérature  romaine  (en  allemand),  Halle,  1787, 
on  lui  doit  des  éditions  excellentes  d'Homère  (l'I- 
liade, Halle,  1794;  les  OEuvres  complètes,  Leips., 
1804-7);  de  la  Théogonie  d'Hésiode,  1784.  du  Phé- 
don  y  de  VEuthuphron,  du  Banquet  de  Platon,  des 
ffuées  d'Aristophane,  de  l'JTutotred'Hérodien,  etc., 
a  plupart  avec  notes  ou  commentaires.  Ses  Pro2^- 
aomènes  sur  Homère  (Halle,  1795)  l'ont  surtout  rendu 
fameux  :  à  l'exemple  de  Vico,  il  y  soutient  qu'Ho- 
mère n'a  jamais  existé ,  que  l'Iliade  et  VOdyssée  ne 
sont  composées  que  de  morceaux  divers  rassemblés 
après  coup  au  temps  de  Périclès:  il  a  également  con- 
testé Tauthenticité  de  plusieurs  discours  deCicéron, 
notamment  du  Pro  MarceUo,  paradoxes  qui  ont 
donné  lieu  à  de  vives  disputes. 

D'autres  érudits  allemands  ont  porté  le  nom  de 
"Wolf.  Les  principaux  sont  :  1*  Jér.  Wolf,  1616-80, 
nrincipal  du  collège  d'Augsbourg  et  bibliothécaire 
ie  la  ville,  qui  a  laissé  de  bonnes  traductions  la- 
tines de  Demosthène,  d7«ocra(«,  d'^pictéte,  de 
de  Suidas, de  Zonaras,  de  NicéphoreGrégoras,  etc., 
avec  des  commentaires  estimés,  etc.  (presque  tous 
imprimés  à  Bâle);  —  2»  Jean  Christophe  Wolf, 
né  à  Wemigerode  en  1683,  mort  en  1739,  profes- 
<^nur  de  langues  orientales  à  Hambourg,  puis  rec- 


teur de  l'académie  de  cette  ville,  qui  a  publié  :  Hi^ 
toria  lexicorum  hebraicorum,  1705;  Origenis  Phi» 
losophoumena,  1706;  Bibliothecahebrsea,  1715^6. 
—  3*  J.  Chrétien  Wolf,  frère  du  préc.,  1689-1770, 
prof,  au  gymnase  de  Hambourg,  auteur  des  Jfonit- 
menta  Èypographica,  Hambourg,  1740,  et  de  deux 
recueils  intéressants  :  Pœmatum  ocio  fragmenta , 
grec-latin,  1715 ,  et  Mulierum  grxcarum  quse  ara- 
tioneprosa  usae  sunt  fragmenta  et  eio/yia,  1739;  — 
4*  Pierre  Phil.  W.,  né  en  1761  à  Pfafîenhofen,  m. 
en  1808,  libraire  à  Leipsick  et  membre  de  l'Acadé 
mie  de  Munich,  à  qui  l'on  doit  ime  Hist.  des  Jé- 
suites, Zurich,  1789-92,  une  Hist,  du  pontificat  d. 
Pie  Fi,  1793-98,  et  une  Hist,  de  VÉglise  en  France, 
1802,  ouvrages  pleins  d'érudition ,  mais  g&tés  par  la 
partialité  de  l'auteur  contre  le  Catholicisme. 

WOLFENBUTTEL,  Guelferbytum ,  v.  du  duché 
de  Brunswick,  ch.-il  de  district,  sur  l'Ocker,  à 
14  kil.  S.  de  Brunswick;  10000  hab.  Cour  suprême, 
consistoire  luthérien.  Vieux  chftteau,  jadis  rési- 
dence des  seigneurs  de  Wottenbûttel,  auj.  des  ducs 
de  BrunswicK.  Bibliothèque  célèbre  qui  contient 
plus  de  100  000  vd.  et  10  000  manuscrits,  et  dans  la- 
quelle on  voit  un  monument  érigé  à  Lessing,  qui 
en  fut  bibliothécaire.  Guébriant  battit  les  Impériaux 
près  de  cette  ville  en  1641. 

WOLFFHART  (Conrad),  dit  Lycosthène,  savant 
philologue,  né  en  1518  à  Rouffach,  m.  en  1561. 
était  diacre   de  St-Léonard  à  Bftle,  où  de  plus  il 

Srofessait  la  grammaire  et  la  dialectique.  Il  a  donné 
es  éditions  de  Julius  Obsequens ,  de  Ptolémêe,  etc., 
et  a  composé  quelques  ouvrasses  originaux ,  dont 
le  plus  curieux  est  Prodigiorum  etostentorum  Chro- 
nicon,  BMe,  1557,  in-f. 

WOLFGANG(S.),  né  en  Souabe,amide  Tarchevè- 
que  de  Cologne  Brunon  et  de  Tarchevèque  de  Trêves 
Henri,  vécut  longtemps  dans  un  couvent  au  fond 
des  bois,  refusant  la  prêtrise  par  modestie,  fut  enfin 
sacré  parUdalrich,  alla  en  972  prêcher  l'Ëvangile 
en  Hongrie,  fut  promu  eu  974  à  l'épiscopat  de  Ra- 
tisbonne,  et  m.  en  994.  On  Thon,  le  31  oct. 

WOLK.ONSKY,  famille  princière  de  Russie^  issue 
de  Rurik,  tire  son  nom  de  la  Wolkona,  riv.  du 
gouvt  de  Toula.  Elle  a  fourni  plusieurs  hommes  dis- 
tingués :  Théod.  W. ,  qui  eut  part  au  Code  du  czar 
Alexis;  Michel  W.,  gouverneur  de  Moscou  sous  Ca- 
therine;  Grégoire  W.,  diplomate  contemporain. 

WOLLASTON(W.), moraliste, né  en  16.Ô9  dans  le 
comté  de  Stafford,  m.  en  1724,  entra  dans  r£glis<f 
anglicane,  fut  2*  maître  dans  l'école  puUiqfue  do 
Birmingham,  recueillit  en  1688  une  succession  qui 
le  mit  dans  raisance,  et  passa  le  reste  de  ses  jours 
à  Londres,  se  livrant  aux  sciences  et  aux  lettres. 
Son  principal  ouvrage  est  le  Tableau  de  la  religion 
naturelle,  1722  (trad.  en  français  dès  1726)  :  il  ^ 
fonde  la  morale  sur  la  raison  et  assimile  la  bonté 
morale  à  la  vérité,  prétendant  que  toute  mauvais*^ 
action  suppose  un  mensonge  intérieur,  par  lequel 
nous  affirmons  avoir  quelque  droit  que  nous  n'avons 
pas  dans  la  réalité. 

woLLASTON  (W.),  savaut  physicien,  né  en  1766, 
m.  en  1828,  descendait  du  précédent.  Il  exerça 
d'abord  la  médecine,  mais,  ayant  peu  de  clientèle, 
il  renonça  à  cette  profession  et  se  livra  à  l'étude 
des  sciences  naturelles.  Il  fut  admis  en  1793  à  la  So- 
ciété royale  de  Londres,  et  devint  en  1806  secrétaire 
de  cette  Compagnie.  On  lui  doit  plusieurs  instru- 
ments ingénieux,  le  microscope  àuunpe,  le  gonion- 
mètre  à  réflexion;  il  perfectionna,  la  Caméra  lu- 
ct'da,  chambre  obroiire  périscopique,  dôrouvnt  deux 
nouveaux  métaux,  le  rhodium  et  le  palladium, 
indiqua  le  curieux  phénomène  de  la  rotation  des 
aimants,  ainsi  que  le  moyen  de  rendre  le  platine 
malléable.  On  a  de  lui  plusieurs  mémoires  dans  les 
Transactions  philosophiques. 

WOLLIN,  jadis  Julin,  île  des  Ëtats  prussiens 
(Poméranie),  dans  la  régence  de  Stettin  et  lecerclp 
d'Usedom-Wollin,  est  formée  par  les   deux  bras 


WOOD 


—  2017  — 


WORM 


orientaux  de  roder,  le  Frische-Haff  et  la  Baltique ,  et 
est  unie  au  eontioent  par  trois  ponts  ;  26  kil.  sur  22  ; 
6000  h.  :  oh.-l. ,  ^oUin  (sur  la  cdte  E.  ;  3000  hab.) , 
anc.  ville  slave ,  ruinée  par  les  pirates  danois. 

WOLSEY  (Th.)  j  cardinal,  ministre  de  Henri  YIII , 
né  en  1471  à  Ipswich,  était  fils  d'un  riche  bour- 
mots  d^lpswich  (et  non  d'un  boucher,  comme  on 
ra  dit).  11  dirigea  d'abord  une  école,  puis  Revint 
successivement  précepteur  des  fils  du  marquis  de 
Dorset,  chapelain  de  rarchevéoue  de  Cantorbéry, 
aumônier  de  Henri  Vil,  et  doyen  de  Lincoln; 
Heari  vni,  dont  il  avait  gagné  la  faveur  par  sa 

?:aieté  et  sa  souplesse,  l'appela  au  conseil  d'État 
1510)  f  lui  donna  plusieurs  evôchés,  puis  le  promut 
à  l'archevêché  d'York ,  le  nomma  grand  chancelier 
du  royaume  (1515),  et  se  laissa  en  tout  diriger  par 
lui.  Wobey  fut  nommé  par  Léon  X  cardinal  et  lé- 
gat a  laMr$  en  Grande-Bretflgne,  et  à  la  mort  de  ce 
pape  il  tenta  de  se  faire  élire,  mais  11  n'y  put  par- 
venir. En  un  temps  où  l'équilibre  de  l'Europe  te- 
nait à  la  Ugne  de  conduite  que  suivrait  rAngleterre, 
Wolsey  ioua  le  rôle  le  plus  important  :  d'aoord  fa- 
vorable a  Charles-Chiiut,  avec  lequel  il  conclut  le 
traité  de  Bruges  contre  François  I  (1521),  il  se  dé- 
clara ensuite  pour  Francob  I,  et  réunit  contre  le 
premier  les  forces  de  la  France  et  de  l'Angleterre. 
Arrivé  au  faite  de  la  puissance,  Wolsey  éprouva  la 

Ï^us  éclatante  disgrâce  :  il  était  commissaire  pour 
'affaire  du  divorce  de  Henri  VIII  avec  Catherine  d'A- 
ragon; comme  il  ne  h&tait  pas  la  solution  de  cette 
analre  au  gré  du  prince,  il  fut,  à  l'instigation  d'Anne 
de  Boulen,  accusé  devant  la  cour  du  banc  du  roi 
de  crimes  imaginaires,  se  vit  privé  du  sceau  et  de 
presque  tous  ses  revenus,  et  éloigné  de  la  cour.  Il 
se  retira  dans  son  diocèse,  où  il  se  livra  tout  entier 
à  l'accomplissement  de  ses  fonctions  épiscopales. 
Néanmoins,  il  fut  mandé  à  Londres  pour  subir  un 
2*  jugement,  mais  il  mourut  en  route,  à  I^ices- 
ter  (1530),  regrettant,  disait-il,  de  n'avoir  pas  servi 
son  Dieu  avec  le  môme  zélé  que  son  roi.  Wolsey 
avait  amassé  d'immenses  richesses  :  son  revenu 
égalait  presque  celui  de  la  couronne  ;  il  frétait  con- 
struit à  Hampton-Court  un  palais  magnifique.  Ce 
prélat  s'était  lait  beaucoup  d'ennemis  par  son  carac- 
tèro  dur  et  superbe.  Néanmoins,  il  fit  quelque 
bien  :  il  fonda  le  collège  de  Christ-Church  à  Oxford 
ainsi  que  plusieurs  chaires.  Sa  rie  a  été  écrite  par 
G.  Cavendish,  Fiddes  et  Galt. 

WOLTMANN  (Ch.  L.),  historien,  né  en  1770  à 
Oldenbourg,  m.  en  1817  à  Prague,  fut  professeur 
d'histoire  à  Gœttingue  et  à  léna,  puis  conseiller  et 
résident  du  prince  de  Hesse-Hombourg  à  Berlin.  On 
a  de  lui,  outre  des  traductions  estimées  de  Tacite 
et  de  Salluste,  des  HitU  de  France,  Berlin,  1797  ; 
—  d:ÂngUtnT€y  1799  \^  delà  Réforme,  1803:  — 
dé  la  paix  de  Weet^ialie,  1808  (trad.  par  Mailher 
dé  Chassât)  ;  «  de  Bohême ,  15 J5. 

WOLVERHAMFrON,  v.  d'Angleterre  (Stafford), 
sur  le  chemin  de  fer  du  N.  0.,  à  25  kiL  8.  de  Staf- 
ford, à  18  k.  de  Birmingham;  72  000  h.  (population 
quintuple  de  ce  qu'elle  était  il  y  a  peu  d'années). 
Ville  manufaetunère  :  serrurerie,  clefs,  verrous, 
haches,  poignées  d'épée,  ustensiles  de  tôle,  de  fer, 
de  cuivre,  d'étain.  Aux  env.,  mines  de  fer  et  de 
houille.  Anc.  abbaye,  fondée  en  996. 

WOOD  (Ant),  antiquaire  et  biographe  anglais, 
né  en  1632  à  Oxfbid.  m.  en  1695,  passa  sa  vie  àei- 
plorer  les  archivée  d'Oiford,  sa  ville  natale,  et  pu- 
Dlia  des  ouvrages  fort  estimés  pour  leur  exactitude  : 
Histùria  el  atUiquiiaUe  univenitatù  Oxaniensie^ 
1686-90,  2  voL  in-fol.  (en  latin)  ;  Atherue  Qsonien- 
ses  (histoire  des  écrivains,  évêques,  etc.  d'Oxford), 
1691-92,  in-fol.  (en  anglais).  Historien  impartial,  il 
n'a  pas  craint,  lorsqu'il  le  fallait,  de  choquer  les 
nobfes  familles  intéressées  dans  ses  récits. 

woon  (Robert),  archéologue  irlandais,  né  en  1707, 
m.  en  1775,  fit  deux  voyages  en  Orient,  visita  la  Sy- 
rie, recueillit  nombre  ae  médaiUes,  d'inscriptions  et 


de  manuscrits ,  et  fut  à  son  retour  nommé  secré- 
taire  d'fitat.  Il  a  laissé  let  Ruines  de  Paimwey  Lon- 
dres, 1753;  les  Ruinée  de  Balbeek^  1757  ;  Eeeai  twr 
le  génie  original  et  les  écrits  d'Homère^,  1769,  avec 
une  comparaison  de  la  Troade  ancienne  et  actuelle. 
WOODSTOCK,  V.  d'Angleterre  (Oxford),  à  12k. 
N.  0.  d'Oxford;  8000  hab.  Célèbre  château  royal, 
avec  un  parc  masnifique ,  construit  par  le  roi  Hen- 
ri II  pour  la  belle  Rosemonde,    sa  maltresse,    et 
auj.  clétruit.  Walter  Scott,  dans  un  de  set  romans, 
a  raconté  l'histoire  de  ce  chAteau. 
WOODSTOCK  (Thomas).  F.  gux:e8Tbr. 
WOODYILLB  (Elisabeth).  F.  âusabbtii. 
WOOLSTON  (Thomas),  écrivain,  né  en  1669  i 
NorthamptoUj  selivraau  ministère  évangéliaue,  oc- 
cupa une  chaire  au  collège  de  Sidney  (à  Camoridge), 
mais  la  perdit  à  cause  de  la  hardiesse  de  ses  opi- 
nions, u  est  surtout  connu  par  ses  JHscùuts  fur  les 
mtfoclef  de  J.-C.  (1727-29),  qui  ont  fourni  des  ar- 
mes à  Voltaire  et  aux  incrédules  :  il  y  présentait  ces 
miracles  comme  de  pures  allégories.  Son  ouvrage  fjt 
réfuté  pai         " 
Sherlock; 
séculier . 

son  où  il  resta  jusqu'à  sa  mort  (1731). 
WOOLSTONCRAFT  (Mary).  F.  GODWIN. 
WOOLSTROPE,  bg  d^ Angleterre  (Uncoln),  à  48  k 
S.  0.  de  Lincoln;  500  h.  Patrie  de  Newton. 

WOOLWIGH,  V.  d'Angleterre  (Kent),  sur  la  r.  dr. 
delà  Tamise,  à  14  kil.  E.  de  Londres;  30000  hab. 
Grand  arsenal  de  la  marine  royale,  école  d'artillerie, 
hôpital  des  troupes  de  la  manne;  immenses  chan- 
tiers de  construction  pour  les  vaisseaux  de  ligne 
(corderie,  magasins,  etc.),  fonderie  de  canons.  Celle 
ville  n'était  qu'un  hameau  avant  Henri  VIII. 

WORGESTER,  Branonium.  v.  d'Angleterre,  ch.-l. 
du  comté  de Worcester,  sur  la  r.  g.  delà Saverne  et 
sur  le  chemin  de  fer  de  Bristol,  à  175  kil.  N.  O.  de 
Londres;  28000  hab.  Evêché  anglican;  siège  des  as- 
sises, école  latine.  Cathédrale  gothique  du  xiv*  s., 
hôtel  de  ville,  prison  à  la  Howard.  Cromwell  y  gagna 
en  1651  une  victoire  célèbre  sur  les  Royalistes.  — 
Le  comté,  entre  ceux  de  Stafford,  Warwick.  Glo« 
cester,  Hereford,  Shrop,  a  55  k.  sur  30;  235000  h. 
Sol  fertile,  climat  sain,  tempéré.  Beaucoup  d'in- 
dustrie et  de  commerce.  Ce  comté  est  traversé  par 
le  canal  de  Worcfster-et-Birmingham. 

WORDSWORTH  (W.),  poSte  anglais,  l'un  des  as- 
tres de  la  pléiade  des  Lakùtee,  né  en  1770  àCocker- 
mouth  (Cumberland),  m.  en  1850,  voyagea  en 
France,  en  Suisse  et  en  Italie,  et  débuta  en  racon- 
tant en  vers  son  excursion  (1793)  ;  se  retirade  bonne 
heure  à  la  campagne,  d'abord  à  Alfoxton  (Somer- 
set)j  où  il  composa  ses  BaUades  lyriques  {1198)  et 
où  il  se  lia  avec  Coleridge,  puis  à  Grassmere,  près 
des  lacs  du  Westmoreland,  qu'il  se  plut  à  chanter 
(d'où  le  nom  donné  à  son  école)  :  il  y  rivait  d'un 
modeste  patrimoine  et  des  émoluments  d'un  emploi 
de  percepteur.  Il  donna  en  1807  deux  volumes  de 
Poésies  diverses,  et,  après  quelque  interruption,  fit 
paraître  depuis  1814  plusieurs  petits- poèmes  :  le  Ae- 
clttf,  le  Chien  de  Ryistone,  Peter  BeU,lB  Charre- 
tier, la  Rivière  de  Dtuidon,  la  Visite  à  Tarrow.  Son 
style,  simple  et  naturel,  est  empreint  d'une  douce 
sensibilité;  on  lui  reproche  l'abus  des  descriptions. 
Wordsworth  remplaça  Southey  comme  poète  lauréat, 
n  a  laissé  des  Uémotres,  publ.  en  1851  par  son  frère. 
WORINGEN,  Buruneum,  v.  des  États  prussiens 
(Prov.  Rhénane),  à 22  k.  N.  0.  de  Cologne;  1500  h. 
Innocent  IV  fit  élire  dans  cette  ville  roi  des  Romains 
Guillaume,  comte  de  Hollande,  en  1245.  Le  duc  de 
Brabant  Jean  I  y  remporta  sur  le  comte  de  Luxem- 
bourg une  victoire  qui  lui  valut  le  Limbourg. 

WORMHOCDT,  cb.-l.  de  c.  (Nord),  à  20  kil.  S. 
E.  de  Dunkerque;  3811  hab. 

WORMIUS  (Olaûs),  antiquaire,  né  à  Aarhuus  eu 
1588,  m.  en  1654,  voyagea  en  Allemagne,  en  France 
et  en  Italie  fut  roçu  docteur  en  médecine  à  Bàle, 

H.    127 


WOUT 


—   2018  -: 


WKAT 


]m)fe89a  les  belles- lettres,  puis  le  grec  et  la  méde- 
cine à  Copenhague.  Très-yeraô  dans  la  connaissance 
des  antiquités  Scandinaves,  il  a  publié  sur  ce  sujet 
plusteuts  ouvrages  estimés  :  Btstoria  norveqica^ 
m3;  Fùstidanici,  1643;  Kumea,  teu  DanicalitU' 
ratttrà  anti^uissima ,  I643j  Danica  monum^iita, 
1 643  ;  Spécimen  lexici  tunici ,  1 65 1 . 

WOKMS.  Vangionet.  Borbetomâgus ,  puis  vor- 
matiay  t.  au  grand-ducn^  de  Hesse-Darmstadt,  près 
de  la  r.  g.  du  Rhin,  à  34  kil.  S.  0.  de  Darmstadt: 
8500 hab.  Murs  en  mine,  avec  quelaues  tours,  grande 
enceinte,  jardins.  Cathédrale  gotnique,  hôtel  des 
monnaies,  hôtel  de  ville,  église  neuve.  Tabac,  acé> 
tate  de  plomb,  tanneries.  Bon  vin  dit  Lait  de  Noire- 
Dame,  —  Fondée  par  les  Vandales,  cette  ville  fut 
conquise  sur  les  Trëvires  par  I.  César  et  devint  la 
capit.  des  VtiLngtones.  Plus  tard,  elle  fut  la  résidence 
de  plusieurs  rois  carlovingiens  et  le  siège  de  plu- 
ieurs  diètes  et  conciles.  C'est  1&  que  Tut  signé^  en 
1121,  entre  le  pape  Calixte  II  et  l'empereur  HennV, 
le  Concordat  de  Wormsj  qui  mit  fin  a  la  querelle  des 
investitures  ;  c'est  là  que  se  tinrent  les  diètes  de  1495 
et  1517,  (]ui  établirent  la  paix  publique  de  rÂllem&- 
gne,  ainsi  que  celle  de  1521  devant  laquelle  Luther 
lut  cité  et  où  fût  rendu  VÉdil  de  Worms  qui  con- 
damnait te  réformateur.  Worms  était  jadis  ville  im- 
périale et  eut  dès  le  vi*  s.  un  évéché;  mais  elle  fut 
sans  cesse  en  querelle  avec  ses  évSques  :  aussi  adopta- 
t-elle  une  des  premières  la  Réforme  de  Luther.  Les 
Juifs  y  ont  toujours  été  fort  nombreux.  Cette  ville 
souifnt  beaucoup  de  la  guerre  &u  zvu*  s.  \  en  16s9 
elle  fut  réduite  en  cendres  par  les  Français.  Il  y  fut 
conclu  en  1743  un  traité  entre  T Angleterre,  la  Savoie 
et  la  Hongrie.  ËUe  fut  incorporée  à  la  France  en 
1802  et  attribuée  à  la  Hesse  en  1815. 

WORONZOV  (Michel  Larionovitch,  comte  de),  né 
en  1710  à  St-Pétersbourg,  mort  en  1767,  jouit  de  la 
faveur  de  l'impératrice  Elisabeth  qui  le  nomma 
grand  chancelier,  garda  quelque  temps  ce  poste 
sous  Catherine  II,  mais  tut  dis^acié pour  avoir  dis- 
suadé cette  princesse  de  se  marier  à  urégoire  Orlof. 
—  Son  petit  fils,  Michel,  prince  W.,  né  en  1782  à 
St-Pétersbourg,  m.  en  1856)  représenta  la  Russie 
au  congrès  d'Âix-la-Chapélle  (1818)  et  fut  nommé  en 
1823  gouverneur  de  la  Nouv.-Kussie.  U  transforma 
la  Cnmée,  créa  de  vastes  exploitations  agricoles, 
construisit  une  belle  route  de  Simphéropol  1  Sébas« 
topol,  donna  à  cette  dernière  ville  un  grand  dévelop- 
pement, et  bâtit  à  Aloupka  un  magnifique  château. 

WOTTON  (H.),  né  en  1668  à  Broughton-Hall 
(Kent),  m.  en  1639,  fut  secrétaire  du  comte  d'Essex, 
se  réfugia  à  Florence  lors  de  la  chute  de  son  patron, 
remplit  pour  lé  grand-duc  de  Toscane  une  mission 
diplomatique  près  de  Jacques  YI,  roi  d'Ecosse,  qui, 
devenu  roi  d'Angleterre,  remploya  comme  ambas- 
liadeur  à  Vienne,  en  Italie,  en  Hollande,  en  Alle- 
magne, et  mourut  prévôt  du  collège  d'£ton.  Il  a 
composé  un  grand  nombre  d'ouvrages  de  genres 
différents  :  Élût  du  christianisme.  Éléments  d^ Ar- 
chitecture, et  môme  des  poésies,  parmi  lesquelles 
on  remarque  the  Farewell,  the  Pilgrimckge.  Une 

Sartie  de  ses  écrits  à  été  recueillie  sous  le  titre  de 
ieliquiœ  Woltoniame,  Londres,  1651. 
wotTON,  associé  du  collège  St-Jean  de  Cambridge, 
chapelain  dû  comte  de  Npitiagham ,  né  en  1666,  m. 
en  1726,  a  laissé  entre  autres  ouvrages  :  Hist,  de  Rome 
(de  Marc-Aurèle  à  là  mort  d*Alexandre-Sévère) ,  Lon- 
dres, nOb\  Linguàrum  t-eterum  septentrionalium 
eonspectut,  1708,  et  un  recueil  des  i^f«  Wallicœ. 
WOU-TGHANG,  V.  de  Chine,   ch.-L  de  la  prov. 
de   Hou-pé,    sur  le  Yang-tsé-kiang.  par  lU"  20' 
long.  E.,  30"  34'  lat.  N.:  600000  hab.  Thé  de  pre- 
mière qualité;  papier  de  nambou.  Grand  commerce. 
WOOTKRS     (Franc.)   ,    peintre  flamand,  élève 
de  Kttbend,  né    en  1614,   mort  en  165(9,  cultiva  le 

genre  historique    et  le    paysage,    réussit  surtout 
ans  ce  second  genre,  fut  nommé  pemtre  de  l'emp. 
Ferdinand  II ,  puis  peintre  et  premier  valet  de  cham- 


bre du  prince  de  Galles  (Charles  il),  et  revint  b« 
fixer  en  Flandre  où  U  fut  nommé  directeur  de  l'A- 
cadémie d'Anvers.  U  fut  tué  d'un  coup  de  pistolet 
par  une  main  inconnue.  Excellant  coloriste,  il  re- 
présente les  forêts  avec  une  vérité  parfaite  et  y  mé- 
nage des  prairies  à  perte  de  vue. 

WOU-WANG,  l*' empereur  chinois  de  la  dynastie 
de  Tchéou,  reçut  en  héritage  de  Wen-Wang,  soit 
père,  le  roy.  de  Tchéou,  qui  comprenait  à  peu  près 
les  trois  quarts  de  la  Chine  propre,  détrôna  l'emp 
Chéou-siq  (1109),  s'appliqua  à  effacer  les  traces  de 
la  tyrannie  de  ca  prinœ,  et  donna  une  orgmnisatiort 
nouvelle  à  l'empire,  substituant  à  l'ancienne  forme 
de  monarchie  pure  un  système  féodaL  II  m.  on  1  ]  16. 

WOUWEVtMAIirs  (Phil.),  peintre  et  graveur  hol- 
landais, né  à  Harlem  en  1620,  m.  en  1666,  eut  pour 
Srincipal  mettre  Jean  Wynants.  U  ne  quitta  jamais 
iarlem  et  resta  longtemps  obseur  malgré  U  supé- 
riorité de  son  talent.  D'abord  rival  du  Bamboche,  il 
finit  par  le  surpasser.  Il  a  peint  surtout  des  chasses, 
des  marchés  aux  chevaux,  des  assauts  de  cavalerie, 
des  paysages  ;  il  excellait  à  peindre  loe  chevaux.  Chez 
cet  artiste,  le  paysage  n'est  pour  ainsi  dire  qu'un 
fond  de  tableau  destiné  à  faire  ressortir  une  action . 
comme  le  départ  d'une  troupe  de  seigneurs  et  de 
dames  pour  la  chasse  au  lever  du  soleil,  ou  leur  re- 
tour à  la  lumière  du  soir  ;  un  bivae  do  soldats  se 
préparant  au  combat,  ou  bien  une  partie  de  ]Ati- 
neurs,  une  foire  de  chevaux,  etc.  Ses  compositions 
se  distinguent  par  une  belle  couleur,  par  une  tou- 
che fine  et  moelleuse,  par  la  tran^parenos  des  ciels 
et  des  lointains  et  par  de  spirituelles  figures.  C'est 
un  des  peintres  dont  les  ouvrages  sont  le  plus  re- 
cherché. Les  musées  de  La  Bkye  et  d'Amsterdam 
possèdent  chacun  9  de  ses  tableaux;  le  Louvre  en 
renferme  13.  J.  Moyreau  a  publié  VQEuwrê  de  Wov- 
fcermant,  Paris,  1737.  --  Ses  deux  frères  Pierre  et 
Jean  ne  manquèrent  pas  de  mérite,  mais  furent 
loin  de  l'égaler. 

WRANCZY  (Ant.)  j  Veratuiio  en  italien ,  diplomate . 
né  en  1504  à  Sebenicoen  Dalmatie,  m.  en  1573,  fut 
employé  comme  ambassadeur  en  Pologne,  en  Ita- 
lie, en  France,  en  Angleterre  et  en  Allemagne  par  le 
roi  de  Hongrie  Jean  1  (Zasoly),  puis  par  u  régente 
Isabelle,  veuve  de  Jean ,  devint  évéque  de  Cinq-figli- 
ses  sous  Ferdinand  I,  fut  2  fois  envoyé  en  ambas- 
sade à  Gonstantinople ,  en  16&3  et  ]  567 ,  conclut  avec 
les  Turcs  la  paix  d  Amasieh,  devint  archevêque  pri- 
mat de  Gran,  vice-roi  de  Hongrie,  et  fut  fait  cardi- 
nal peu  de  jours  avant  sa  mort.  U  traduisit  en  latin 
la  chronique  anonyme  turque  dits  Tarikki-AU- 
Osman;  cette  traduction,  dite  Coélee  Fervnsmfuw. 
n'a  point  été  imprimée,  mais  elle  a  éié  consultée 
par  Lœwenklau  pour  ses  Ànnàkê  suUkanorum  (Mh- 
manidafum. 

WRANGEL  (Ch.  Gustave),  générai  suédois,  né 
en  1613  à  Skokloster  dans  l'Upland,  n.  en  1676* 
débuui  sous  Gustave-Adolphe  et  eul  paît  à  la  bataille 
de  Lutzeo,  servit  avec  distinction  tous  Baser  (1636). 
et  fit  partie  du  conseil  de  guerre  qui,  après  la  mort 
de  ce  général  (1641),  dirigea  les  opérations  mili- 
taires, remplaça  Torsteoson  dans  le  commandement 
en  1645  et  malgré  les  impériaux  réussit  à  se  re- 
trancher dans  la  Hesss  et  à  fflaitttenir  ses  commu- 
nications svec  Turenne,  remporta  de  concert  avec 
ce  général  la  victoire  de  Sommersfaausen  (1648),  passa 
le  Danube,  le  Lech,  et  leva  des  contributions  en 
Bavière,  se  signala  de  même  pendant  les  campagnes 
suivantes  ^n  Suisse,  Silésie,  Bohême^  Hesse,  Frau- 
conie,  Pologne,  Danemark  (1646-1668),  et  fut  eu 
récompense  nommé  sucoessi^^emeat  fMd-mairécha! . 
sénateur,  enfin  maréchal  et  président  du  conseil  de 
guerre.  Il  s'était  retiré  en  1676  dans  111e  de  Bugeo  . 
apprenant  que  des  vaisseaux  ennemis  se  montraient 
devant  Ttle,  il  voulut  malgré  son  âge  aller  les  le- 
connattre;  mais  cet  efibrt  lui  coûta  la  vie. 

WRATISLAS.  V.  vratislas. 

WBATISLAVIA,  nom  latinisé  de  bseslau. 


WRON 


-  2019  - 


WURT 


WRfiDB  (Ch.  Phil.,  prince  de),  feld-maréchal 
bavarois,  né  à  Heidelberg  en  1767,  m.  en  1838,  fut 
de  1806  à  1813  à  la  tête  des  troupes  bavaroises  auxi- 
liaires de  la  France,  se  distingua  dans  nos  rangs  à 
M)en8berg,  à  Wagram  et  dans  la  campagne  de 
Russie,  et  fut  nommé  par  Napoléon  comte  de  l'Em- 
pire. Obligé  de  combattre  les  Français  quand  la  Ba- 
vière eut  abandonné  Napoléon ,  il  fut  battuàBaoau. 
Pendant  les  campagnes  da  1814  et  1815,  il  obtint 
plusieurs  succès.  De  retour  dans  son  pays,  il  y  Ait 
comblé  d'honneurs  et  de  dignités;  il  représenta  la 
Bavière  au  congrès  de  Vienne  (1816)* 

WREN  (Matthieu),  homme  d'Etat  «  né  à  Londre< 
en  lâ85,  d'une  famille  originaire  de  Danemark,  m. 
en  1667,  jouit  de  la  faveur  de  Charles  I,  cumula 
les  titres  de  recteur  de  Fevershanià  chanoine  de 
Winchester,  principal  d'un  des  collèges  de  Cam- 
bridge, doyen  de  Windsor  et  de  Wolverhampton, 
vice-chancelier  et  secrétaire  de  l'onlri  de  la  Jarre- 
tière, prédicateur  royal,  prévAt  de  la  cathédrale  de 
Westminster,  et  occupa  successivement  les  sièges 
cpiscopaux  d'Hereford,  de  Norwich  et  d'filv;  mais, 
lors  de  la  réaction  parlementaire  contre  ckaries  I, 
i|  fut  mis  à  la  Tour  de  Londres  (1641)  oomme  favo- 
rable au  papisme;  il  y  resta  18  ans,  refusant  con- 
stamment les  offres  de  Cromwell,  qui  voulait  le  ga- 
gner à  sa  cause,  et  il  ne  recouvra  la  liberté  et  son 
siège  épiseopal  qu'en  1660,  à  la  Restauration. 

VTRcif  (Christophe),  architecte,  neveu  du  préc, 
né  en  1632  à  Knoyle  (Wilts),  m.  en  1723,  eonstrui- 
sit  dès  l'ftge  de  13  ans  une  machine  représentant  le 
cours  des  astres,  fit  à  18  ans  dea  découvertes  en 
astronomie,  et  fut  nommé  à  2&  ans  professeur  de 
mathématiques  à  Oxford.  Lors  de  l'incendie  de  Lon- 
dres en  1666»  il  proposa  un  plan  général  de  recon- 
struction de  la  ville  :  ce  plan  ne  fut  adopté  qu'en 
partie,  mais  il  le  fit  connaître  avantageusement  et 
lui  valut  le  titre  d'architecte  du  roi  (1668).  Il  dirigea 
depuis  la  construction  d'un  grand  nombre  d'édifices 

{oublies  :  la  basilique  St-Paul,  l'église  St-fitîenne, 
a  douane  du  port  de  Londres,  le  palais  roval  et  le 
palais  épiseopal  de  Winchester,  l'hôpital  oe  Chel- 
sea,  le  Monument  ^  la  colonne  destinée  à  perpétuer 
le  souvenir  de  l'incendie  de  1666,  etc.  Il  est  regardé 
comme  un  des  premiers  arehitectos  de  son  siècle  : 
l'église  St-Paul,  son  chef-d'œuvre,  qu'il  commença 
en  1675  et  qu'il  put  achever,  est.  malgré  ses  dé- 
fauts, un  des  plus  beaux  édifices  ae  ce  genre  après 
St-Pierre  de  Rome.  J.  Etmy  a  publié  des  Mém.  tur 
la  vie  et  le$  ouvragée  de  Chr.  Wren^  Londres,  1823. 

WRIGHT  (Jos.),  peintre  anglais,  né  à  Derby  en 
1734,  m.  en  1797,  visita  l'Italie,  s'èublit  à  Bath, 
puis  à  Derby,  vécut  dans  une  retraite  presque  per- 
pétuelle et  n'en  jouit  pas  moins  d'une  vogue  ex- 
trême. Ses  paysages  le  disputent  à  ceux'de  Wilson 
et  l'ont  fait  assimiier  par  ses  compatriotes  à  notre 
Claude  Lorrain;  rien  non  plus  n'est  mieux  touché 
que  ses  petits  sujets  historiques  :  sa  JforI  du  soldat 
est  le  plus  céii^bre. 

WRINGTON ,  bg  d'Angleterre  (SomeneQ ,  à  20  k. 
S.  de  Bristol;  1200  h.  Patrie  de  Locke. 

WKONSiLY  (Hoèaé),  savant  polonais,  né  en  1776 
à  Posen.  nu  en  18ô3,  servit  quelque  temps  soua 
Kosciusko.  sp  '•«♦ipn  avpc  le  frrade  d<»  lieutenant 
colonel  d'artillerie,  et  vint  se  fixer  à  Paris,  où  il  se 
livra  à  de  nombreux  travaux  sur  les  parties  traoa- 
cendantes  des  mathématiques  et  de  la  philosophie. 
Ces  travaux,  remarquables  selon  les  uns  par  leur  ori- 

{ qualité  et  leur  profondeur,  ne  se  distinguent,  sa- 
on  les  autres,  que  })ar  leur  bizarrerie  et  leur  obscu- 
rité affectée.  Un  siiiguiier  procès  que  Wronsky  eut 
en  1818  avec  M.  Arson,  auquel  il  s'était  engagé  à 
révéler  VabioiUy  le  fit  accu&er  de  charlatanisme. 
Parmi  ses  écrits,  on  cite  :  Introdueiion  à  ia  Phi- 
loeophie  det  mathématiquee ,  1811  ;  Phiioeophie  de 
l'in^t,  1814»  Pkiloeoptiie  de  U  Techniê  algorith- 
méiiquet  1815-17;  le  Sphitis,  qui  parut  par  nu- 
u.èros  de  1818  à  1810;  le  Hemaninne,   1831-30, 


qui  devait  eonetitver  la  philosophie  absolue  par 
l*union  finale  de  la  phUœophie  et  de  la  reW^ion. 
Wronsky  prétendait  réfuter  ia  Théorie  des  fondions 
analytiques  de  Lagrange  et  la  Théorie  des  fonc- 
tions générales  de  Laplaoe.  Montferriera  résumé  ses 
doctrines  da  ns  son  Encyclopédie  «lAlMfnoltjftM,  1836. 

WULFEAN  (8.) ,  aréhevêque  de  Sens,  un  des  ap6- 
treede  la  Prise  au  vu*  s*,  était  fils  d'un  officier  de 
Dagobert,  et  avait  vécu  d'abord  k  la  cour  de  Clo- 
tairelll.  Il  se  retira  dans  l'abbaye  de  St-Wandrille, 
où.  il  m.  en  720.  On  l'hon.  le  20  mars.  U  ville  d*Ab- 
beville  l'a  pris  pour  patron. 

WUNSIBDfiL,  V.  de  Bavière  (Hte- Franco  nie),  à 
.S3  k.  E.de  Bayreuth  ;  1000  h.  Patrie  de  Jean  Paul  Hich- 
ter,  auquel  un  monument  a  été  élevé  dans  la  ville. 

WDRMSBft  (Dagobert  Sigismond,  comte  de),  gé- 
néral au  service  de  PAutriehe,  né  en  Alsace  en 
1724,  m.  en  1707>  atait  fait  ses  premières  armes  en 
France.  Nommé  en  1778  lieutenant  général,  îl  fut 
envoyé  en  1798  contre  les  Francs  sur  le  Rhin,  ob- 
tint quelques  avantages  sur  Custine,  emporta  les  li- 
gnes de  Wissembourg,  et  fit  capituler  la  garnison 
du  Fort-Lodis;  mais  lUt  battu  à  Freischweiler,  et 
contraint  de  faire  une  retraite  précipitée  et  meur- 
trière. U  n'en  eut  pas  moins  en  1795  le  commande- 
ment de  l'armée  au  Ht-Rhin,  puis  Tut  envoyé  en 
Italie  contre  Bonaparte  pour  réparer  les  désastres 
de  Beaulieu  (1798);  mais  il  perdit  les  batailles  de 
Castiglione,  Montechiaro,  Lonato,  Roveredo,  fut 
repouasé  de  Vérone  et  réduit  à  s'enfermer  dans  Man- 
toiie,  où  il  capitula  le  2  février  1797.  Il  mourut  la 
même  année,  en  ae  rendant  dans  la  Hongrie  dont  il 
venait  d'être  nommé  gouverneur. 

WUHSCHSN,  V.  de  Saxe  (Lusacel,  à  12  kil.  E.de 
Bautzen.  Château  fort.  Victoire  de  Napoléon  sur  les 
Prussiens  et  les  Russes,  21  mai  1813. 

WURTEMBBRG  (Royaume  de)  >  un  des  3  royau- 
mes de  l'Allemagne  du  Siid,  borné  k  l'O.  par 
le  gnnd-duché  de  Bade,  au  N„  à  l'K.  et  au  S. 

Ïiar  la  Bavière,  entre  6*  et  8*  long.  E.,  47*  et  50* 
at  N. ;  420  k.  tut  318;  1  720  708  haK  ;  eapit.,  Stutt- 
gard»  Il  est  divisé  en  4  cercles  :  Necker ,  laxt,  Forêt- 
Noire,  Danube.  Montagnes  assez  hautes,  lacs;  cli 
mat  un  peu  froid,  sol  asaex  fertile,  agriculture  bien 
entendue.  Pftturagee,  bétail,  abeilles.  Beauooup  de 
fer;  albâtre,  marbre,  chaux,  houille,  alun,  craie, 
terres  â  porcelaine  et  à  potier.  Eaux  minérales  et 
thermales;  salines  importantes  (à  Wilhemsgluck  et 
Priederickshall).  Industrie  et  commerce  actifs;  draps, 
toiles,  cuirs,  gants,  nankin,  papiera,  horlogerie, 
bijouterie,  coutellerie,  bimbelotene,  faïence,  glaces, 
verres;  (brges.  Instruction  très-répandue,  univer- 
sité florissante  à  Tubingue.  La  religion  évangélique 
domine;  mais  la  tolérance  est  illimitée.  Le  gouverne- 
ment «monarchique  et  représentatif,  repose  sur  la  oon- 
stitutlon  du  2  S  «ept.  1819  :  il  y  a  deux  chambres  (déià 
depuis  trois  siècles  les  fitats  partageaient  de  fait  la 
souveraineté  avec  le  prince).  La  dynastie  régnante  n'a 

Îmni  changé  depuis  le  xiit's.  Le  Wurtemberg  avait 
e  6*  rang  dans  la  Conféd.  germ.  et  4  voix  à  la  diète 
Sénérale.«-La  famille  de  Wurtemtxtrg  tire  son  nom 
'un  anoien  château  du  paya,  voisin  de  Canstadt. 
Bile  prétend  deaoendre  d'un  maire  du  palais  de  Clo- 
via,  nommé  fimelic;  elle  n'avait  encore  au  xu*  s. 
qu^  deedomainee  peu  importante;  elle  les  augmenta 
beaucoup  aux  iiu*  et  xxv*  a.  Aprèe  plusieurs  parta- 
ges, une  réunion  de  tous  les  domamee  eut  heu  en 
1496,  et  depuis  ee  temps  il  n'y  a  plue  eu  de  sépara- 
tion. Bn  1496,  le  Wurtamberg,  qui  jusque-là  n'a- 
vait été  que  comté,  fut  élevé  au  rang  de  duché  par 
l'empereur  Maxitntlien.  Sous  Ulric  V  (I  comme  duo) 
eurent  lieu  3  graves  èvèneoienta:  1*  introduction  de 
la  Réforme;  2*  dépossession  nomantanée  du  duc. 
1619-1634  (il  fut  rétabli  par  l'intervention  protes- 
tante, après  ia  bataille  de  Laufen.  en  dépit  de)a 
maison  d'Autriche  qui  avait  oocuué  le  pays  pendant 
16  ana);  3*  capitulation  perpétuelle  du  duc  avec  lea 
assemblée*  d'KUils,  auxquelbs  il  reconnut  des  droits 


WURT 


—  2020  — 


WURT 


Eberhard  Y  (I  com- 
me duc), 
Eberhard  YI  ou  II, 
Ulric    Y    (  comme 

duc), 
Christophe, 
Louis,  le  Pieux ^ 
Frédéric,  de  Mont- 
béliardj 

Frédéric  I  (le  même 


Morbitantt  à  condition  qu'elles  se  chargeraient  de 
ses  dettes.  L'ordre  de  choses  ainsi  introduit  subsista 
jusqu'à  1806.  A  cette  époque,  i'emçereur  Napoléon 
^eta  au  rang  de  roi  le  duc  Frédéric,  et  augmenta 
ooDsidéraUement  ses  domaines.  Le  comté  de  Mont- 
béUard,  après  aroir  formé  à  diverses  fois  apanage 

E-  des  lignes  cadettes  de  la  maison  de  Wurtemberg 
ois  son  acquisition  par  mariage  en  1397),  avait  été 
litivement  réuni  au  duché  en  1631;  mais  il  fut 
de  nouveau  perdu  en  1792,  la  France  en  ayant  alors 
pris  possession. 

Liste  des  princes  de  Wurtemberg, 
1*  Comtes, 
Ulric  I,  vers  1250        son  frère,         1344-61 

Kberhardl,r/Uttflr«^1265    Eberhanl  III,  1392 

Ulric  II,  1325    Eberhard  lY,  1417 

Eberhard  II,  leHt^  Louis  I  et  Ulric 

tin^  avec  Ulric  III,  lY,  1419-41 

2*  Séparation  en  TL  comtés. 
A  Urach  :  A  Neuffen  (Stuttgard)  : 

Louis  I,  1441     Ulric  lY.  1441 

Louis  II,  1450    Eberhard  YI,        1490-96 

Eberhard  Y,         1457-95 

3*  Dua. 

Jean-Frédéric,  1606 

1495  Eberhard  III,  1628 

1496  Guillaume- Louis,      1674 
Eberhard  Louis,        1677 

1498  Charles- Alexandre,  1733 
1550  Charles-Eugène,  1737 
1568    Louis-Eugène,  1793 

Frédéric  I,  1705 

1593    Frédéric  II,      1797-1806 
4"  JSois. 

Guillaume,  1816 

que  Frédéric  II),  1806    Charles  I,  1864 

WURTEMBERG  (Maison  de).  Les  princes  les  plus 
connus  de  cette  maison  sont  :  Ulric  I,  le  premier 
qui  se  soit  intitulé  comte  par  la  grâce  de  Dieu.  Il 
commença  à  régner  vers  1250,  et  fut  reconnu  prince 
immédiat  de  l^Bmpire.  11  était  devenu  maître  de 
presque  toute  la  Souabe  à  la  mort  de  l'infortuné 
Conradin.  Il  mourut  en  1265.  —Eberhard  I,  VRlut- 
trCf  fils  du  préc,  le  remplaça  en  1265,  fit  la 
guerre  à  plusieurs  princes  de  l'Empire,  à  Rodolphe 
de  Habsbourg  et  à  ses  successeurs ,  Adolphe  de 
Nassau  et  Henri  de  Luxembourg  ,  et  prétendit  un 
moment  à  l'empire  en  même  temps  que  Conrad  de 
Weinsberg.  Mort  en  1325.—  Eberhard  Y,  l*'dii4;, 
succéda  en  1457  à  son  frère  Louis  II,  réunit  en  sa 

{)ersonne  les  possessions  de  la  ligne  d'Urach  et  de 
a  ligne  de  Neuffen  on  Stuttgard  et  déclara  le  ter- 
ritoire Wurtembergeois  désormais  indivisible.  Il 
fonda  les  assemblées  d'Ëtats,  protégea  les  lettres  et 
fonda  l'Université  de  Tubingue  en  1477.  L'empereur 
Maximilien  le  fit  déclarer  due  à  la  diète  de  Ratis- 
bonne  en  1492.  Il  mourut  l'année  suivante  sans 
postérité.  —  Ulric  Y,  3*  duc,  né  en  1487,  m.  en 
1550,  fut  élu  à  11  ans  par  les  Etats  du  duché  après 
la  déposition  de  son  oncle  Eberhard  YI,  épousa  Sa- 
bine de  Bavière,  nièce  de  l'empereur  Maximilien, 
lequel  lui  confia  le  commandement  de  plusieurs  de 
ses  armées;  fut  mis  au  ban  de  l'empire  pour  meur- 
tre {r,  huttbm),  puis  chassé  de  ses  fitats  par  la  ré- 
volte d'une  partie  de  ses  sujets;  resta  quinze  ans 
exilé  eo  Saxe  et  dans  le  duché  de  Brunswick,  mais 
finit  par  rentrer  dans  ses  fitats  à  la  faveur  des  trou- 
bles qui  survinrent  en  Allemagne  à  l'occasion  de  la 
Réforme,  remporta  en  1534,  avec  l'aide  de  Fran- 
çois I  et  du  landgrave  Philippe  de  Hesse,  la  victoire 
décisive  de  Lauffen,  et  fut  confirmé  par  l'empe- 
reur dans  la  possession  de  ses  domaines  héréditaires, 
sous  la  condition  que  le  Wurtemberg  relèverait  de 
l'Autriche.  Il  prit  part  à  la  ligue  protestante  de  Smal- 
kalde,  vit  ses  Etats  ravagés  par  les  troupes  du  duc 
d'Albe,  et  n'obtint  la  paix  qu'à  des  conditions  très- 
onéreuses.  <-  Eberhard-Louis  de  W.  ,  né  en  1676, 
succéda  dès  l'&nnéo  suivante  à  son  père  Guillaume- 


Louis.  Pendant  sa  minorité ,  la  régence  fut  dévolne 
à  son  oncle  Frédéric-Charles,  qui  servit  activement 
l'empereur  contre  la  France,  et  fut  défait  à  Pfonz- 
h(Mm,  1692.  Eberhard  commanda  lui-même  les  ar- 
mées impériales  au  commencement  de  la  guerre  de 
la  succession  d'Espagne,  prit  part  aux  affaires  les 
plus  imnortantes  de  cette  guerre,  en  Allemagne, 
sur  le  Rnin  et  dans  les  Pays-Bas;  commanda  en  ch^ 
l'armée  de  Souàbe  en  1710  et  1711 ,  fut  ensuite  em- 
ployé en  Hongrie  contre  les  Turcs  et  en  Italie 
contre  l'Espagne.  Il  mourut  en  1733.  —  Frédéric  II, 
duc.  puis  roi  de  Wurtemberg,  né  en  1754.  succéda 
en  1797  à  son  père  Frédéric  I,  se  signala  dès  le 
commencement  de  son  régne  par  son  opposition 
aux  idées  libérales,  reçut  en  1803  de  l'empereur 
d'Allemagne  la  dignité  électorale;  fit  alliance  en 
1805  avec  Napoléon,  reçut  de  lui  en  1806  le  titn^ 
de  rot,  et  accéda  à  la  Confédération  du  Rhin;  en 
même  temps  il  cassait  les  Etats  de  Wurtemberg  et 
s'aidait  de  la  puissance  de  Napoléon  pour  étatdir 
le  pouvoir  absolu.  Ce  prince  pnt  part  aux  campa- 
gnes des  Français  contre  l'Autriche  (1809),  puis 
contre  la  Russie  (1812),  mais  il  commença  en  1813 
à  se  détacher  de  la  France,  et  finit  par  signer  à 
Fulde  un  traité  avec  l'Autriche  (8  novembre).  Mé- 
content du  Congrès  de  Yienne  en  1814,  il  quitta 
brusouement  l'Autriche  et  se  rendit  à  Stuttgard  où 
il  publia  une  charte  qui  rétablissait  le  gouvt  consti- 
tutionnel (15  mars  1814).  Il  mourut  en  1816.  Frédé- 
ric avait  donné  une  de  ses  fiUes  à  Jérôme  (Bona- 
Earte),  alors  roi  de  Westphalie.  —  Son  fils  Guil- 
Lume,  né  en  1781,  lui  succéda. 
WURTZ  (Paul,  baron),  général  allemand,  né  à 
Husum  (Slesvig),  d'une  ftimille  obscure,  servit  suc- 
cessivement Ferdinand  II,  Gustave-Adolphe,  Chris- 
tian lY  qui  le  fit  feld-maréchal,  et  se  fit  un  nom 
par  la  défense  de  Stettin,  dont  il  força  l'électeur 
de  Brandebourg  à  lever  le  siège;  prit  ensuite  du  ser- 
vice dans  Tarmée  des  Provinces-Unies  menacée? 
par  Louis  XI Y ,  mais  ne  put  garantir  ces  provinces 
de  la  rapide  invasion  de  1672,  ni  empêcher  le  roi 
de  franchir  le  Rhin  à  Tolhuys.  Traversé  dans  ses 
projets  et  humilié  par  le  jeune  stathonder  Guil- 
laume III,  il  envoya  sa  démission  aux  £tats  géné- 
raux (1674).  11  mourut  en  1676.  C'est  de  Im  que 
Boileau  dit,  dans  son  épttre  iv  : 

Ah  !  grand  roi,  quel  héros,  quel  Hector  que  œ  Wnrtz! 

WURTZBOURG ,  HerhipoUs  en  latin  moderne, 
V.  de  Bavière,  ch.-l.  du  cercle  de  Basse-Franconie, 
sur  le  Mein,  à  266  kU.  N.  0.  de  Munich;  28000  hab. 
£vêché,  université  catholique  dite  Julia,  gymnase, 
séminaire  normal,  institut  orthopédique,  école  d'in- 
dustrie, école  vétérinaire,  école  de  clinique,  etc.; 
cabinet  d'histoire  naturelle,  ampbithéAire  anato- 
mique,  jardin  botanique,  muséum,  bibliothèque. 
Beau  pont,  forteresse  de  Marienberg  ou  Frauenberg; 
cathéarale  de  St-Kilian,  palais  royal  (imité  de  celui 
de  Yersailles),  belles  promenades.  Draps,  chapeaux, 
miroirs,  tabac,  salpêtre,  ouvrages  en  laque,  cartes 
à  jouer,  etc.  Auxenv.,  vins  estimés.  —  On  place  au 
VII'  s.  l'origine  de  cette  ville.  S.  Boniface  y  fonda  un 
évêché  en  741.  Il  s'y  tint  en  1138  une  diète  célèbre, 
dans  laquelle  Henri  le  Superbe  fut  dépouillé  de  se.^ 
Etats  par  l'empereur  Conrad.  En  1610,  les  Etats  ca- 
tholiques d'Allemagne  signèrent  à  Wurtzbourg  une 
Ligue  pour  résister  à  l'Union  protestante  de  Hall  : 
Maximilien  de  Bavière  en  fut  le  chef.  Otte  ville 
fut  prise  en  1630  par  le  roi  de  Suède  Gustave-Adol- 
phe, et  en  1793  par  les  Français,  qui  l'occupèrent 
jusqu'en  1796.  Donnée  à  la  Bavière  en  1802,  elle 
fut  occupée  de  nouveau  par  les  Français  en  I8i;6. 
Elle  a  été  rendue  à  la  Bavière  en  1814. 

wuRTZBODRO  (Evêché  de),  jadis  Etat  d'empire, 
compris  dans  le  cercle  de  Franconie,  borné  à  l'B. 
par  l'évêché  de  Bamberg,  à  l'O.  par  la  commanderra 
de  Mergentheim,  avait  496  kiL  carrés  et  250000  ù. 
Cet  évêché  fut  sécularisé  en  1803  par  la  paix  de 


XALi 


—  2021  — 


XALO 


Presbourg  et  donné,  avec  titre  de  grand-duché ^  h 
rarchîduc  Ferdinand,  ex-duc  de  Toscane,  en  échange 
de  la  principauté  de  Salzbourg,  qui  fut  cédée  à  la 
Bavière.  Ferdinand  ayant  recouvré  la  Toscane,  le 
territoire  de  l'évôché  retourna  à  la  Bavière. 

WTATT  (Thom.),  poète  anglais,  né  en  1503  dans 
le  comté  de  Kent,  m.  en  1541,  fut  très-aimé  de 
Henri  VIII,  puis  tomba  dans  la  disgrâce  et  fut  mis 
à  la  Tour  de  Londres;  il  rentra  enfin  en  Taveur  auprès 
du  roi  qui  avait  reconnu  son  innocence  et  fut  nommé 
ambassadeur  en  Espagne ,  mais  il  mourut  au  moment 
Je  s'embarquer.  Ses  poésies  consistent  en  odes,  son- 
nets ^  ballades  f  satires  ^  etc.  Ce  poète  a  donné  plus 
de  souplesse  et  d'harmonie  à  la  langue  anglaise,  mais 
ses  poésies  pèchent  par  affectation  et  obscurité.  Elles 
ont  été  publiées  avec  celles  de  Surrey  en  1557  et 
1812,  et  à  part  en  1855,  par  R.  Bell. —  Son  fils, 
nommé  aussi  Thomas  Wyatt,  zélé  protestant,  joua 
un  des  premiers  rôles  dans  le  complot  de  Suffblk 
contre  la  reine  Marie,  et  se  vit  un  instant  à  la  tête 
de  15000  hommes;  mais,  abandonné  des  siens,  il 
fut  pris  et  périt  de  la  main  du  bourreau  (1554). 

WYATT  (Jacq.),  architecte,  né  à  Burton  en  1743, 
mort  en  1813,  visita  l'Italie  à  la  suite  de  l'ambassa- 
deur anglais,  prit  place  parmi  les  premiers  archi- 
tectes de  son  pays  et  succéda  à  West  comme  prési- 
dent de  l'Académie.  On  lui  doit  la  construction  du 
panthéon  de  Londres,  du  palais  de  Kew,  du  chftteau 
de  Windsor,  etc.  Il  se  distingue  par  un  style  gran- 
diose et  harmonique,  par  uu  goût  pur  et  correct. 
Catherine  II  lui  fit  en  vain  des  offres  brillantes. 

WYK,  V.  de  Hollande  (Utrecht),  situé  au  point 
où  le  Rhin  et  le  Leck  se  séparent,  à  22  k.  S.  E.  d'U- 
trecht;  2000  hab.  Nombreuses  ruines.  —  Tcul  auprès 
était  jadis  Wyk-Duurstède,  l'ancienne  Batavodii- 
rvm,  détruite  par  les  Normands  au  ix*  s.  Cette  ville 
avait  12  kil.  de  tour  et  55  églises  paroi&iales.  La 
ville  actuelle  fut  bAtie  sur  ses  ruines  en  1300. 

WYKEHAM(W.  de),  ministre  d'État,  né  en  1324 
a  Wykeham  (Hampshire),  m.  en  1404,  fut  succes- 
sivement intendant  des  constructions  royales  d'E- 
douard m  (1347-56),  doyen  de  la  chapelle  de  St- Mar- 
tin le  Grand  à  Londres,  garde  du  sceau  privé, 
secrétaire  du  roi,  évéque  de  Winchester,  gouverneur 
du  grand  conseil,  chancelier.  Le  parti  de  Lancastre 
le  fit  éloigner  du  pouvoir  en  1371 ,  mais  il  y  revint 
à  l'avènement  de  Richard  II  (1377),  et  y  resta  jus- 
qu'en 1390,  puis  il  se  retira  dans  son  diocèse.  Il 
avait  créé  à  ses  frais  un  collège  à  Oxford  et  l'école 
Ste-Marie  à  Winchester.  Ce  prélat  avait  un  talent  re- 
marquable pour  l'architecture. 

WYNANTS  (Jean),  peintre  hollandais,  né  en 
1600  à  Harlem,  m.  vers  1677,  se  consacra  au  pay- 
sage, forma  Wouvermans  et  Van  der  Yelde,  et  pro- 
duisit un  grand  nombre  d'ouvrages  où  l'on  trouve 
une  touche.ferme  et  vigoureuse  unie  à  un  pinceau  déli- 
cat et  moelleux;  nul  n'a  su  mieux  que  lui  rendre  les 


dunes  sauvages  qui  bordent  la  mer  en  Hollande.  Mal- 
heureusement, il  s'adonna  à  la  débauche,  ce  qui 
nuisit  à  sa  fortune  et  à  sa  réputation.  lie  musée 
d'Amsterdam  et  celui  de  Bruxelles  possèdent  chacun 
3  de  ses  tableaux  de  grande  dimension  ;  le  Louvre  en 
renferme  trois,  un  grand  et  deux  petits. 

WYNDHAM(sir  W.),  ministre  d'État,  né  en  1687 
à  Orchard-Wyndham  (Somerset),  m.  en  1740,  fut  de 
bonne  heure  admis  à  la  Chambre  des  Communes,  de- 
vint chancelier  de  l'échiquier  en  1713,  flit  écarté  des 
affaires  à  la  mort  de  la  reine  Anne,  entra  dès  lors 
dans  l'opposition ,  fut  même  arrêté  en  1715  comme 
complice  du  comte  de  Mar.  chef  de  la  révolte  d'E- 
cosse, mais  ne  fut  point  mis  en  jugement.  —  Un 
autre  W.  Wyndham,  de  la  même  famille,  né  à  Lon- 
dres en  1750,  m.  en  1810,  fut  l'ami  de  Burke,  sié- 
gea d'abord  avec  lui  à  la  Chambre  des  Communes 
parmi  les  Whigs  les  plus  ardents,  puis  se  rapprocha 
de  Pitt,  devint  en  1795  secrétaire  d'État  de  la  guerre, 
soutint  les  insurgés  de  la  Vendée,  combina  l'expédi- 
tion de  Quiberon,  se  retira  du  ministère  en  1801  avec 
Pitt,  lors  de  la  paix  d'Amiens,  et  eut  grande  part  à  la 
rupture  de  cette  paix.  U  rentra  au  ministère  en  18U6, 
avec  lord  Grenville,  mais  y  resta  peu  de  temps.  Les  An- 
glais le  placent  au  rang  de  leurs  hommes  d'État  les 
plus  distingués  et  de  leurs  orateurs  les  plus  éloquents: 
il  maniait  surtout  le  sarcasme  avec  un  rare  talent. 

WYSS  (J.  Rodolphe),  écrivain,  pasteur  et  profes- 
seur de  philosophie  à  Berne,  né  à  Berne  en  1781, 
m.  en  1830,  s'est  fait  un  nom  par  son  Robinson  Suisse, 
livre  d'éducation,  devenu  popiilaire,  qui  fut  traduit 
dans  toutes  les  langues  de  l'Europe  (notamment  en 
franc.  p«r  Mme  de  Montolieu  et  par  Mme  Volart),  et 
auquel  il  donna  lui-même  une  continuation  en  1827. 

WYTTENBAGH  (Daniel),  philologue,  né  à  Berne 
en  1746,  m.  en  1820,  était  fils  d'un  professeur  de 
l'Université  de  Berne.  Il  se  forma  à  l'école  de  Ruhn- 
kenius  et  de  Valckenaêr,  professa  la  littérature  au 
collège  des  Remontrants  d'Amsterdam,  puis  la  phi- 
losophie à  V Illustre  Athénée  (dans  la  même  ville), fit 
en  1775  un  voyage  à  Paris  où  il  se  lia  avec  Larcher, 
Ste-Croix  et  ViUoison,  et  fut  nommé  en  1799  pro- 
fesseur de  littérature  grecaue  et  bibliothécaire  à 
Leyde.  On  lui  doit  une  excellente  édition  des  OEu- 
vres  morales  de  Plutarque,  grec-latin,  avec  varian- 
tes, notes  critiques,  commentaires  et  index,  Oxford, 
1795-1821 ,  8  vol.  in-8.  On  a  encore  de  lui  une  logi- 
que extraite  des  meilleurs  auteurs  latins  (Prxcepta 
wiilosophix  logicêSf  Amst.  1781),  un  Compendium 
Theologiee  moralis,  1754,  une  intéressante  Vie  de 
Ruhnkenius  (en  latin),  et  un  grand  nombre  d'Opus- 
eula,  publiés  à  Leyae,  1821.  Il  rédigea  de  1777  à 
1807,  avec  Ruhnkenius  et  quelques  autres  savants, 
une  Bibliothèque  critique,  qui  exerça  une  grande 
influence  sur  les  progrès  de  la  philologie  en  Alle- 
magne. Wyttenbach  a  formé  des  philologues  distin- 
gués, entre  autres  Lennep,  Greuzer,  Van  Heusde. 


XAnn'RAILLES  (Jean  poton,  seigneur  de),  vail- 
lant capitaine  français,  entra  au  service  en  1419, 
contribua  à  la  victoire  de  Patay  (1429),  y  fit  pri- 
sonnier le  général  anglais  Talbot,  qu'il  renvoya  sans 
rançon,  fut  lui-même  pris  peu  après  et  traité  avec 
la  même  générosité,  aida  Charles  VU  à  expulser  les 
Anglais,  fut  fait  maréchal  de  France  en  1454,  et 
mourut  à  Bordeaux  en  1461.  Il  était  l'ami  et  le  com- 
pagnon d'armes  de  Lahire. 

XALAFA,  V.  du  Mexique.  V,  jalapâ. 

XALISCO  (État  de),  un  des  Stats  du  Mexique,  au 
centre,  a  pour  bornes  les  Etats  de  Durango  au  N., 
de  Sonora  au  N.  0.,  de  /acatecas  au  N.  E.,de  Gua- 


naxuato  à  l'E.  ^  de  Méehoacan  au  S.  E.  et  la  Grand 
Océan  à  l'O.  ;  600  kU.  sur  450  ;  env.  800  000  h.  ;  ch.-l., 
Guadalaxara.  Côtes  sinueuses;  montagnes  au  N.  (la 
cordillère  d'Anahuac ,  qui  contient  plusieurs  vol- 
cans) ;  vastes  forêts;  climat  chaud  et  malsain ,  peu 
de  rivières;  soi  néanmoins  fertile,  pâturages  excel- 
lents. —  Cet  Etat,  tire  son  nom  d'une  ville  Xalisco, 
sur  le  Grand  Océan,  qui  était  jadis  la  capit.  d'un 
royaume  mexicain  de  même  nom. 

XALON,  Salo  ou  Biîbilis,  riv.  d'Espagne  (Sara- 
gosse),  naitdansla  prov.  de  Soria,  reçoit  la  xiloca  près 
de  Calatayud,  traverse  la  prov.  de  Saragoase  et  t'unit 
à  l'Êbre  près  d'Alagon ,  après  un  cours  de  130  kil- 


XÈNO 


~  2022  — 


X£a£ 


XAlfTElf  ou  SANTElf ,  Col<mia  traiana^  Castra 
veieraf  t.  des  Ctats  prussieDs(Prov.KhéDaDe),près 
de  la  r.  g.  du  Rhin,  ail  kil.  0.  de  Wesel  et  à  51  k. 
N.  O.  de  Dusseldorf;  3500  h.  Belle  église,  dédiée 
à  S.  Victor  (qui  y  subit  le  martyre).  {Ipingles, 
étoffes  de  soie,  drap,  nihans  ;  tanneries.  Patrie  de 
Siegfried,  un  des  héros  des  Niebelungenf  et  de  S. 
Norbert,  fondateur  de  l'ordre  des  Prémontrés,  On 
Toit  près  de  la  ville  les  ruines  d'un  amphithéâtre  de 
Tanc.  Vetera  castra.  —  Cette  ville  fut  prise  par  les 
Français  en  1672.  Il  y  tui  conclu  en  1614  un  traité 
qui  mit  fln  à  la  guerre  de  la  succession  de  Juliers. 

XAIVTHE  (le),  riv.  delaîroade.  Foy.  scavindre. 

XAnmê,  iu\,  Bksenidé  ou  XouniJk,  v.  deLycie, 
sur  une  riv.  de  même  nom,  fût  prise  et  ruinée  par 
Harpage, général  de  Cyrus  en  564, après  une  résis- 
tance désespérée.  Patrie  du  philosophe  Proclus, 

XAUTBIPPE  flanthippiu ,  général  athénien ,  rem- 
plaça Thémistocle  après  Texpédition  de  Paros.  eut 
£art,  avec  le  Spartiate  Leotychide,  à  la  bataille  de 
[ycale  (479),priiSestos  et  ravagea  la  Chersonèse. 
Périclès  était  son  fils.  —  Officier  lacédémonien  à  la 
solde  de  Cartfaage^prlt  le  commandement  des  auxi- 
liaires carthaginois  contre  les  Romains  en  255  av. 
J.-C. , battit  Rè^ulus  i  Tunes  (auj.  Tunis)  et  le  fit 
nrisonnier.  Il  périt  au  retour  de  cette  expédition. 

XAiTTHippB,  lanthippe^  femme  de  Socrate,  d'hu- 
meur acariâtre  et  impérieuse,  mit  souvent  à  l'é- 
preuve la  patience  de  son  époux.  Néanmoins  elle 
témoigna  la  plus  vive  douleur  de  sa  mort. 

XANTHUS  de  Lydie, un  des  plus  anciens  histo- 
riens ou  logographes  grecs,  avait  rédigé  les  lydia- 
ques  ou  Bitioire  de  Lydie  ^  en  4  liT.,  dont  il  ne 
reste  que  quelques  fragments  (dans  les  Èistorico- 
rum  gf^ecorum  antiquissimorutn  fragmenta  de 
Greuzer,1806,et  dans  la  collection  Didot,  1841).  Les 
uns  le  placent  au  vi«  s.  av.  J.-G.,  les  autres,  avec 
7IU8  de  probabilité,  au  y*  s.,  peu  avant  Hérodote. 

XATIvA  ou  jATiVA,v.  d'Espagne.  V,  san-peupe. 

XAYUEK  (s.  PRANÇOIS).   V,  PRANÇOIS-XAVISR. 

XÉNIL  ou  GÉNIL,  riv.  d'Espagne,  sort  de  la 
Sierra-Nevada,  arrose  Grenade,  Loja,Ec(]a.  et  se  jette 
dans  le  Guadalquivir,  par  la  r.  g.,  près  oe  Palma, 
après  un  cours  de  225  kil. 

XÊNOGRATE, philosophe  grec^  né  à  Chalcédoine 
vers  406  av.  J.-C..fut  un  des  disciples  les  plus  assi- 
dus de  Platon,  et  dirigea  l'Âcademie  après  Speu- 
sippe:  il  enseigna  pendant  25  ans  et  mourut  vers 
314,  à  92  ans.  Il  tenta  de  concilier  la  doctrine  de 
Platon  avec  le  pythagorisme.  Il  laissa,  entre  autres 
ouvrages,  des  traités  de  VArt  de  régner^  de  la  Philo- 
sophie, de  la  Nature,  des  Hieheues,  qui  tous  sont 
perdus.  Il  est  célèbre  par  ses  vertus,  son  désinté- 
ressement et  surtout  par  sa  continence  :  il  refusa  les 
présenu  d'Alexandre  et  sut  résister  aux  séductions 
de  Phryné.  Son  caractère  trop  austère  faisait  dire  à 
Platon  qu'ti  avait  besoin  de  sacrifia  aux  Grâces. 

XËNOPHANE,  philosophe  grec,  né  vers  l'an  617 
av.  J.-C,  à  Colopnon  dans  l'Asie- Mineure,  parcou- 
rut la  Sicile  et  l'Italie,  exerçant  pour  vivre  le  mé- 
tier de  rhapsode,  se  fixa  dans  sa  vieillesse  à  Ëlée 
(vers  536), et  y  mourut^ âgé, dit-on, de  100  ans.  Il  fut 
le  chef  d'une  secte  qui  est  devenue  célèbre  sous  le 
nom  d* École  éléatiquef  et  fonda  le  système  vulgaire- 
ment connu  sous  le  nom  de  Panthiisme,  11  rédui- 
sait tout  à  une  unité  absolue ,  qu'il  identifiait  avec  Dieu 
même, et  niait  la  pluralité,  le  changement.  Cepen- 
dant il  joignait  à  ces  spéculations  toutes  métaphy- 
siques une  doctrine  physique ,  dans  laquelle,  rai' 
sonnant  d'après  les  apparences,  il  faisait  sortir  le 
monde  de  deux  éléments,  la  terre  et  l'eau,  ou,  se- 
lon d'autres,  d'un  seul,  la  terre.  Selon  lui,  les  as- 
tres ne  sont  que  des  nuages  condensés, la  terre  un 
cône  tronqué  dont  la  base  se  perd  dans  l'infini,  le 
soleil,  un  feu  qui  s'allume  tous  les  matins  et  s'é- 
teint périodiquement,  etc.  Xénophane  avait  com- 
posé plusieurs  ouvrages  en  vers  qui  ne  nous  sont 
point  parvenus,  entre  autres  un  poème  de  la  Na- 


ture ^  où  il  exposait  sa  philosophie;  il  ne  reste  de 
lui  que  quelques  fra^ents,  recueillis  par  Brandis 
(dans  ses  Commentationes  eîeaticx ,  Altona,  1813),  et 
par  Karsten  {Philosophoruin  grxe.  reliquiss^  Amst. 

i830).  On  trouve  dans  Aristote  un  petit  traité  De 
enophane,  Zenone  et  Gorgia. 
XJSnOPHON,   général,  philosophe  et  historien 
grec,  fils  de  Gryllus.  naquit  en  Attique  vers  445 
av.  J.-C,  devint  dès  l'âge  de  16  ans  disciple  de  Se 
crate,  qui  lui  sauva  la  vie  à  la  bataille  oe  Délium 
(424) ,  continua  à  servir  tant  dans  la  guerre  du  Pé- 
ioponèse  que  parmi  les  mercenaires  que  Cléarque 
conduisait  à  la  suite  du  jeune  Gyrus  contre   Ar- 
taxerce  Mnémon  (40|),  prit  le  commandement  de 
ce  corps  après  la  mort  de  Cléarque,  et  opéra  la  fa- 
meuse retraite  des  Di*- Mille  (des  rives  du  Tigre  ? 
Chrysopolis),  aida  ensuite  le  roi  thrace  Seuthès  à 
remonter  sur  le  trône,  et  conduisit  les  i^estes  de^ 
Dix-Mille  en  lonie,  où  ils  entrèrent  au  service  de 
Sparte;  se  lia  étroitement  avec  AgésUas,    roi  de 
Sparte,  ce  qui  le  fit  bannir  par  ses  concitoyens  (394); 
resta  dès  lors  auprès  de  ce  prince  et  l'accompagna 
même  à  la  bataille  de  Coronée,  à  laquelle  il  eut  le 
tort  de  prendre  part,  combattant  dans  les  rangs  de 
l'armée  Spartiate  contre  ses  propres  compatriotes. 
Il  s'établit  depuis  à  Scillonte  en  Êlide  avec  sa  femme 
et  ses  enfants:  il  resta  24  ans  dans  cette  retraite ,  et 
se  réfugia  à  Gorinthe  lors  de  Tinvasion  de  la  Laconie 
par  les  Ëléens  (368).  Il  fut  l'année  suivante  ruppelè 
de  son  exil,  mais  il  ne  rentra  pas  à  Athènes,  et  mou- 
rut à  Gorinthe,  vers  355  av.  J.-C.  Ses  ouvrages  se 
distinguent  en  4  classes  :  1*  ouvrages  historiques  : 
les  Helléniques  (suite  de  VHistoire  de  la  Gr&e  de 
Thucydide,  conduisant  jusqu'à  la  bat.  de  Mantinée, 
363),  VAnabaseiou  Retraite  des  Dix- MUU) .  son 
chef-d'œuvre,  VEloge  d^Agésilas,  la  Cyropédie  ou 
V Enfance  de  Cynix ,  en  8  liv.,  ouvrage  qui  est  un 
roman  moral  plutôt  qu'une  histoire,  et  où  il  a  pour 
but  de  tracer  l'idéal  du  conquérant  et  du  fondateur 
d'empire;  V  politique  :  les  Républiques  dB  Sparte 
et  d^Athhies,  les  Revenus  de  VAtiique^  3*  instruction 
militaire  :  YHipparchiquê  ou  le  Jfaifre  de  la  Cava- 
lerie,  VÉquitattonf  les  Cynégétiques  ou  la  Chasse  i 
4*  philosophie  :  le  Banquet ,  l  Économique  ou  l'ilrf 
d^ordonner  une  maison  y  ouvrage  fort  estimé  de  Ch 
céron,  qui  l'avait  traduit;  Hiéron  ou  les  I>evoir$ 
d*un  roi;  les  SrUretiens  mémorables  de  Socrate  et 
VApologie  de  ce  philosophe.  C'est  Xénophon  qui  pu- 
blia VHistoire  de  Thucydide,  restée  inconnue  ju»- 
3u'à  lui.  Le  style  de  cet  écrivain,  dNine  élégance  et 
'une  douceur  exquises,  lui  a  Talu  le  surnom  d'a- 
beille  attique;  cependant  il  est  quelquefois  dilfus  et 
languissant.  Comme  historien,  on  reproche  à  Xé- 
nophon des  lacunes  et  de  la  partialité,  surtout  en 
faveur  des  Spartiates.  Gomme  philosophe,  il  est  Tin- 
terprète  le  plus  fidèle  des  doctrines  de  Socrate.  Les 
meilleures   éditions   de  Xénophon  sont  celles  de 
Thieme  et  Emesti,  Leips.,  1763  et  1801-1804,  4  \- 
in-8;  de  B.  Weiske,  Leips.,  1798-1804,  6  v.  in-^; 
de  Schneider,  Leips.,  1838  et  1849;  de  Dindorf,  dans 
la  coUect.  Didot,  Paris,  1839,  gr.  in-8;  Gail  en  a 
donné  une  éd.  compl. ,  texte  grec,  avec  version  lat. 
et  franc,  et  notes,  Paris,  1797-1814,  7  voL  in-4,  où 
il  a  reproduit  la  traduction  latine  de  Leunclavius  ei 
les  traductions  francises  partielles  de  Dacier,  Lé- 
vesque  ou  Larcher.   M.  H.  Trianon,  en  1842,  et 
H.  E.  Talbot,  en  1859,  en  ont  donné  de  nouvelles 
traductions  françaises.  On  doit  à  Sturzius  un  Lexi- 
con  lenophonteum,  Leips.,  1801-04. 

XÉNOPHON  d'éphèsk,  autcur  d'un  roman  grec  in- 
titulé :  les  Éphésia(^ues  ou  Amours  dAbroeome  et 
d*Anthiaf  en  5  livres,  paraît  avoir  vécu  à  la  fin  du 
II*  s.  de  J.-C,  et  n'est  peut-être  qu'un  pseudonyme. 
Son  roman  a  été  publié  à  Londres  en  1726  par  AnC 
Cocchi  (édition  prtncqM),  Il  Vienne  par  LooeUa,  1796. 
11  a  été  trad.  en  franc,  par  Jourdan,  Paris,  1748. 

XÉRÈS  ou  xiRBz  DB  LA  FR01«TBRÂ,  Asta  Reçia, 
▼.  d'Espagne  (Cadix,    à  50  kil.  N.  B.  de  Cadix  () 


XIMË 


—  2023  — 


XOCH 


23  V.U.  seulement  par  merV,  32000  hab.  Nom- 
breuses églises,  couvents,  hôpitaux.  Xérès  est  sur- 
tout célèbre  par  les  excellents  vins  (dits  de  Kh&ès) 
qu*on  récolte  aux  environs,  et  oui  s  exportent  dans 
toute  l'Europe  ;  on  en  distingue  ae  deux  espèces  :  le 
doux,  nommé  pajarète  ou  focaret;  le  sec,  dit  x^ex- 
tecco,  qui  est  un  peu  amer  et  stomachique.  — Cette 
ville,  b&tie  sur  ou  près  de  l'emplacement  de  l'anc. 
Atla  Aej/ta,  doit  la  2*  partie  de  son  nom  à  ce  qu'elle 
est  voisine  des  frontières.  Les  Maures,  commandés 
par  T^rik^  y  remportèrent,  en  711,  sur  Rodrigue, 
roi  des  Yisigoths,  une  victoire  signalée  qui  assura 
leur  domination  en  Espagne.  Alphonse  le  Sage  re- 
prit Xérès  aux  Maures  eu  1255. 

xtuÈs  DB  LOS  CABALLBRos  (c.-à-d.  des  ChevaUeTs), 
Esuris,  V.  d'Espagne  (Estramadure) ,  à  64  kil.  S.  de 
Badajoz;  10000  hab.  Toiles,  cuirs,  chapeaux,  po- 
terie, savon.  Mines  de  soufre  et  d'argent.  Patrie  do 
Balboa.  Cette  ville  tire  son  nom  des  Chevaliers  du 
Temple t  auxquels  elle  a  appartenu. 

XEROCHORI,  V.  du  rov.  de  Grèce,  en  Eubée,  au 
N.  derile,  est  le  cb.-l.  (rune  éparchie  de  l'Eubée. 

XERTIGNY,  cb.-l.  dec.  (Vosges),  à  13kil.  S.  d'Epi- 
nal;  3992  h.  Forges,  martinets,  affinerie  de  fer. 

XERXËS I ,  roi  de  Perse  de  485  à  472  av.  J.-C,  fils 
et  successeur  de  Darius  I,  avait  été  désigné  par  son 

fière  de  préférence  à  Artabazane,  son  fr^re  atné. 
1  soumit  l'Egypte  révoltée,  puis  repritîes  desseins  de 
son  père  contre  la  Grèce  (480)  :  U  fit  des  levées  en  masse 
qu'on  porte  k  plus  d'un  million  d'hommes,  équipa 
en  même  temps  une  Hotte  de  plus  de  1200  voiles, 
destinée  à  longer  le  littoral  de  la  mer  figée,  jeta  un 
pont  de  b&teaux  sur  l'Hellespont  pour  franchir  ce 
aétroit  et  dans  sa  folie  fit,  dit-on ^  foi^etter  la  mer 
pour  la  punir  d'avoir  rompu  ce  pont,  perça  IMsthme 
qui  unissait  le  mont  Athos  au  continent  pour  don- 
ner passage  à  sa  flotte,  reçut  la  soumission  de  la 
Macédoine  et  de  la  Thessalie*  fut  longtemps  arrêté 
devant  les  Thermopyles  que  défendait  Léonidas  et 
ne  les  franchit  qu'après  a^oir  perdu  20  QGO  hommes, 

SritThèbes,  Platée. Thespi es, entra, sans  résistance 
ans  Athènes,  qu'il  livra  ^uz  flammes,  mais  vit  sa 
flotte  anéantie  par  Thémlstocle  &  Salamine  (480). 
U  regagna  l'Asie  en  fugitif,  sur  une  petite  barque, 
laissant  en  Grèce  une  armée  de  300  000  hommes  sous 
la  conduite  de  Mardonius,  et  ne  songea  plus  qu'à 
ae  livrer  au  plaisir.  L'année  suivante ,  ses  troupes 
furent  encore  battues  à  Platée  et  à  Mycaîe.  Il  périt 
assassiné  par  Artaban,  son  capitaine  dçs  gardes. 

XERXÈs  II,  fils  et  successeur  d'Artaxerce  1,  ne  fit 
que  paraître  sur  le  trône  (414  av.  J.-C):  il  fut  assassiné 
par  son  frère  Sogdien  un  an  après  son  avènement. 
XIMÊNÈS  (Roderic),  historien  espagnol,  d'une 
famille  noble  de  la  Navarre,  servit  d  abord  avec 
gloire  et  combattit  les  Maures,  puis  entra  dans  Tor- 
dre des  Franciscains,  devint  archevêque  de  Tolède 
et  cardinal.  Il  mourut  en  1247|  en  revenant  du  con- 
cijig  de  Lyon.  On  a  de  lui  une  Histoire  d' Espagne  ^ 
une  Hist.  des  Ostrogotht^  une  Hist.  des  Huns  et  des 
Vandales,  une  Uist,  des  Arabes  (de  770  à  1150), 
publiées  par  A.  Schott  dans  VHisvania  Ulustrata, 
xméNÊS  de  cisnbros  (le  cardinal  François),  célè- 
bre ministre  d'Etat,  né  en  Castille  en  1436,  avait  pour 
S  ère  un  receveur  des  décimes.  Il  reçut  les  ordres, 
evint  grand  vicaire  du  cardinal  Mendoza,  entra 
chez  les  Franciscains  à  50  ans.  professa  le  droit  à 
l'Université  de  Salamanque,  prècna  ayec  un  ^rand 
succès,  plaida  devant  les  tribunaux  ecclésiastiques 
k  Rome,  fut  nommé  en  1492  confesseur  da  la  reine 
Isabelle,  devint  en  1494  provincial  de  son  ordre  et 
fut  promu  en  1495  à  Tarcnevéché  de  Tolède  :  il  fal- 
lut des  lettres  du  pape  pour  le  déterminer  à  accep- 
ter ce  poste.  Isabelle  lui  confia  l'administration  de 
k  Castdle;  après  la  mort  de  cette  princesse,  Ferdi- 
nand le  conserva  dans  ce  poste  important:  il  lui  fit 
en  outre  donner  le  chapeau  de  cardinal  et  le  nomma 
grand  inquisiteur  de  la  Castille.  Ximénès  rendit  à 
ce  pnnce  les  plus  grands  services,  d'abord  en  se 


portant  médiateur  entre  l*archidnc  Philippe  d'Autri- 
che et  lu^  puis,  quand  Philippe  fut  mort,  en  lui 
assurant  la  régence  de  la  Castille  au  nom  de  sa  fille 
-Jeanne  là  Folle  et  de  son  petit^flls  Charles.  En  1509, 
Ximénès  fit  à  ses  frais  une  expédition  en  Afrique  et 
fit  la  conquête  d'Oran.  Ferdinand  lui  confia  en  mou- 
rant (|516)  le  gouvernement  de  la  CastBIe  jusau'à 
l'arrivée  de  son  petit-fils  Charles  (depuis  âiarlee- 
Quint  ;  il  fit  proclamer  ce  prince  roi  de  Castille  et 
d'Aragon,  et  parvint,  en  étoufi'ant  plusieurs  révol- 
tes, à  faire  reconnaître  son  autorité  Charles,  qui 
lui  devait  tant,  se  montra  fbrt  peu  reconnaissant;  il 
ne  tarda  même  pas  à  le  renvoyer  dans  son  diocèse 
(1517)  :  le  cardinal  mourut  en  recevant  la  nouvelle 
de  cette  disgrAce.  Ximénès  était  un  homme  d'un  ca- 
ractère austère,  d'une  grande  sévérité,  mais  juste  ;  il 
avait  un  courage  à  toute  épreuve,  une  connaissance 
profonde  des  hommes  et  des  choses  de  l'Espagne,  et 
l'esprit  le  plus  vaste,  le  dévouement  le  plus  vrai  à  ses 
maîtres.  Il  fitbeaucoup  pour  leslettres  :  ilfondarUni- 
versité  d'Alcala,  et  fit  publier  à  ses  frais  la  Bible  po- 
lyglotte d^Alcala,  1502-17 ^  4  v.  in-fol.,  réimprimée 
à  Anvers,  1569-70,  8  vol.  in-fol.  Sa  Vie  a  été  écrite 
en  français,  parFléchier,  Marsollier,  Baudier,  et, 
en  allemand,  par  Héfélé,  dont  l'ouvrage  a  été  trad. 
par  les  abbés  Sisson  et  Crampon,  Paris,  1856. 

xiMÉNès  (Augustin  U)uis) ,  littérateur  français , 
d'une  famille  aragonaise,  né  en  1726  à  Paris,  *n)ort 
en  1817 ,  avait  été  colonel  et  fut  de  la  société  intime 
de  Voltaire.  On  a  çle  lui  trois  tragédies  médiocres  : 
{Epicharis,.  don  Carlos ^  Àmalaxonie)^  des  poésies 
fugitives^  où  l'on  trouve  de  bons  vers,  et  qui  ont 
été  réunies  sous  le  titre  d'Œuvres^  ,1772,  et  le  Co- 
dicille d'un  vieillard  ^  1792. 

XIMO  K.I0C-S10U,  tle  du  Japon,  la  plus  grande 
après  Niphon,a720  kil.  sur  355:  env.  1 000  OOOd'hab.; 
cn.-l.  Nangasaki  (le  seul  port  de  l'empire  ouvert  aux 
Européens  jusqu'à  ces  dernières  années).  Elle  est 
divisée  en  9  provinces  d'où  son  nom  de  Kiou-Siou 

Ses  9  royaumes).  SUe  est  sillonnée  par  une  chaîne 
e  montagnes  volcaniques,  qui  renferment  des  mi- 
nes d'or,  d'argent,  de  cuivre  et  4e  houille. 

XINGt,  riv.  du  Brésil,  natt  dans  le  pays  des 
Bororos  (prov.  de  Mato-Grosso) ,  par  15*^^lat.  S., 
coule  du  S.  au  N.,  entre  dans  fa  prov.  de  Para  et  se 
jette  dans  l'Amazone  par  53*  20'  Idng.  0.,  t«42'  lat., 
après  avoir  reçu  l'ilanagua^  le  Pacaja,  le  Rio-Fresco 
et  le  Guarini;  sop  cours  est  d'environ  3000  kil- 

XIPUILlff  (Jean),  patriarche  de  Constantihople 
de  1066  à  1078,  était  d'une  illustre  famille  de  Tré- 
bizonde  et  avait  été  d'abord  ermite  au  mont  Olympe. 
Il  a  laissé  quelques  constitutions  (imprimées  dans 
le  Jus  Grœco-Romanum  de  Leunclavius)  et  des  ho- 
mélies, restées  manuscrites.  ^  Son  neveu,  nommé 
aussi  Jean  Xiphiiin,  qui  vivait  à  la  Bn  du  xi*  s.  sous 
l'empereur  Michel  Ducas, a  laissé  \xa  Abrégé  de  Vhis- 
toire  romaine  de  Dion  Cassius^  très- précieux  à 
cause  de  la  perte  de  presque  tout  l'ouvrage  original. 
Cet  abrégé ,  qui  est  joint  à  toutes  les  éditions  de  Dion , 


et  par  le  président  Cousin,  1678  et  1686. 

XISTE  (S.),  r.  SiXTB. 

XlSUTHRE,  le  dernier  des  rois  antédiluviens  de 
l'Assyrie,  ayant  été  instruit  en  songe  par  im  dieu 
que  le  genre  humain  allait  périr  par  up  déluge, 
construisit  un  grand  navire,  y  fit  entrer  aa  famille, 
ses  oiseaux,  des  animaux  de  chaque  espèce,  puis 
quand  les  eaux  baissèrent,  débarqua  sur  une  mon- 
tagne et  fut  enlevé  au  ciel.  Xisuihre,  dont  l'histoire 
parait  calquée  sur  celle  de  Noé,  n'est  connu  que 
par  le  témoignage  de  Bérose  (cité  par  George  le 
Syncelle),  qui  donne  à  son  règne  une  durée  de 
plusieurs  milliers  d'années. 

XOClUMItCO,  lac  du  Mexique,  un  des  trois  laos 
de  la  vallée  de  Mexico,  s'écoule  ^u  N.  dans  le  lac  de 
Tezcuco.  Mexico  est  entre  ce  lac  et  celui  de  Tezcuoo. 


YANA 


—  2024  — 


TARK 


XOtt,  T.  deltgypte  inférienra,  à  3  kil.  N.  O.  de 
Bofiris,  à  4  kil.  0.  de  Sébennyte ,  fut  ch.4.  de  nome 
loas  les  Laides  et  sous  les  Romains.  Cette  Tille, 
fon  anetenne,  a  donné  son  nom  à  la  14*  dynastie 
des  rois  d'I^ypte ,  qui  est  dite  âymuHê  lotte. 

XCCAE  (leK  SverOf  fleuve  d'Espagne,  sort  de  la 
Sierra  de  Albarracin  dans  la  pronnce  de  Cuença, 
qu'A  parcourt  du  N.  au  S.,  arrose  ensuite  celle  de 
Chinchilla,  sépare  celle  de  Valence  et  de  San-Pelipe, 
et  se  jette  dansla  Méditerranée^  Callera,  on  peuau  S. 
du  laeAlbofera,  après  un  cours  d'env.  350  kil. 

XDTHUS,  im  des  fils  d'Hellen  et  petit-fils  de 
Deuealion,  eut  de  Creuse,  fille  d'Srechthée,  deux 
fils.  Ion  etAchéus,  tiges  des  Ioniens  et  des  Achéens. 


XTLAlfDBR  (Guill.  boltzmaiih,  dit  en  grec), 
philologue,  né  k  Augsbourg  en  1532,  mort  en  1&16, 
professa  le  grec  à  l'Académie  d*HeideIherg,  et  fat 
secrétaire  des  assemblées  convoquées  par  l'électeur 
Palatin  Frédéric  III  à  l'abbaye  de  MaulbroDO  pour 
statuer  sur  les  points  controversés  entre  dÎTerses 
sectes  protesuntes.  Outre  des  éditions  d'Ewripiûe, 
de  TM>€rite ,  à* Etienne  de  Byxanee .  etc. ,  on  lui  doit 
la  traduction  latine  de  plusieurs  auteurs  grecs  {Tif- 
phiodore,  Bâle,  1548;  Dion  Ccstiut,  1558;  Jrarc' 
ÀuriU,  1558;  Pluiarque,  1561-70;  Stnbon,  1571; 
Diophamte,  1575)  et  «Quelques  ouvrages  oneinaux. 

XYSTE,  une  des  parties  de  la  palestre  chez  la  ftoc. 
Grecs.  F.  ztstb  dans  notre  Dict.  taiiv.  des  SeieMU. 


NB.  Chenhes  àVl  ou  au  J  let  nonu  qui  ne  teraient  pat  tct. 


T  (Golfe  de  H,  bras  de  mer  de  la  Hollande ,  dans 
le  ZoVderzée,  s^éteDd  de  Muyden  à  Beverwyck,  et 
a  26  kil.  de  long;  il  sépare  la  Hollande  sept,  de  la 
Hollande  mérid.  H  a  été  formé  au  zur  siècle  par 
une  invasion  de  la  mer  :  c'était  jadis  un  lac  d'eau 
douce,  uni  au  Rhm  d'un  côté,  au  lac  Flevo  de  l'autre. 

TAHIA  (Abou-Zakharia),  général  musulman  du 
zn*  s.,  reçut  deTachfin,  roi  de  Maroc,  le  comman- 
dement de  toutes  les  forces  des  Almoravides  en  Es- 
pagne, fut  contraint,  par  une  révolte  des  Arabes  es- 
pagnols, à  s'unir  avec  le  roi  de  Castille  Alphonse 
kaymond  (1114),  vit  les  Almohades  envahir  la  Pé- 
ninsule, fut  assiégé  par  eux  dans  Gordoue,  puis  dans 
Grenade,  et  périt  dans  une  sortie,  en  1149. 

TAmA-AL-BARMÉU.    F.  BARMÉCIDES. 

TAKOUB(ïbD-Leiz).  dit  Àl- Soffar ,  fondateur  de 
la  dynastie  des  Soffanaes  en  Perse ,  né  dans  le  Séis- 
tan,  avait  été  chaudronnier  (soffar  en  arabe)  il  se  fit 
chef  de  brigands ,  se  mit  au  service  de  Salih-eon-Nasr , 
qui  chassa  les  Tahéridesdu  Khoraçan,  puis  de  son 
nrèra  Darham,  remplaça  ce  dernier  en  Q72.  et  réu- 
nit au  Séistan  le  Knoraçan,  le  Fars,  le  Tabaristan. 
n  marchait  sur  Bagdad  quand  il  mourut,  en  879. 

TAK0I7B  (Aboo-Tousoufj,  dit  Âl-Mantour-BtUah, 
de  la  dynastie  des  Mérinites,  remplaça  en  1258  son 
frère  Aoou-Bekr  sur  le  trône  de  Fez ,  réunit  liaroc 
à  ses  États  i  P^ssa  trois  fois  en  Espagne  à  la  demande 
du  roi  de  Grenade  Mohammed  II,  pour  repousser 
Alphonse  X,  s'allia  ensuite  à  ce  dernier  contre  ses 
co-religionnaires  et  entreprit  avec  lui  le  siège  de 
Gordoue  et  de  Grenade.  Il  mourut  àAlgésiras  en  1286. 

TAXOUB-ALMAiizoR,  l'almohade.  F.  almanzor. 

YAKOirr,  dit  Sehékad  eddin,  tison  de  h  reli- 
gion, savant  Persan  du  zin*  s.,  m.  en  1229,  sortait 
d'une  famille  grecque  d'Anatolie  et  avait  été  dès  son 
enfance  emmené  comme  esclave  à  Bagdad  où  il  fut 
élevé  dans  l'étude  des  lettres  arabes.  Rendu  à  la  li- 
berté, il  se  livra  à  la  recherche  et  au  commerce  des 
livres.  On  a  de  lui  une  Histoire  des  dynasties ^  un 
Dictionnaire  ffiographique  très-estimé  (dont  la  Bi- 
Uiotbèque  impériale  de  Paris  possède  un  exem- 
plaire) ,  et  un  Dictionnaire  historique  des  poètes  et  des 
lettrés f  etc.,  dont  M.  Barbier  de  Meynard  a  trad. 
une  partie  sous  le  titre  de  Dictionn.  giographiqiie  ^ 
hittwrique  et  littéraire  de  la  Perse^  1861. 

TA-LOUNG-KIANG,  riv.  de  l'empire  chinois,  naît 
dans  le  pays  de  Khoukhounoor,  traverse  la  partie 
N.  E.  de  la  prov.  thibétaine  de  Ram,  puis  entre  dans 
la  Chine  propre,  coule  au  S.  £.  et  au  S. ,  se  joint  au 
Kin-cha-kiang  pour  former  le  Tang-tsé-kiang,  par 
99*  long.  E.,  26*  30*  lat.  N.  Cours,  env.  1100  kil 

TAMOUNA,  nom  antique  de  la  Djomnah. 

TANAON,  V.  de  llnde  et  comptoir  français,  dans 
le  paya  des  Circars  septentrionaux ,  su*  Vune  des 


bouches  du  Godavery,  à  12  kil.  de  la  mer,  apiartieot 
à  la  France  depuis  1752  avec  un  territoire  aie  8  kiL 
carr. ,  et  compte  env.  7000  hab.  Récolte  de  riz.  —  Les 
Anglais  s'en  emparèrent  pendant  la  Révolution,  mais 
la  rendirent  en  1817.  BUe  fut  dévastée  en  1839  par 
un  violent  ouragan  et  par  un  débordement  delt  mer. 

TANDABOU,  v.  de  l'empire  Birman,  sur  la  r.  g. 
del'Iraouaddy,  à  100  kiL  0.  S.  0.  d'Ava.  Ilyfutcon- 
clu  en  1826  un  traité  par  leauel  l'empereur  des  Bir- 
mans abandonnait  aux  Anghis  une  partie  de  llnde 
Transgangétique. 

TAUG-TSË-KIANO,  le  Fleuve  M«tt  des  Européens, 
grand  fleuve  de  l'empire  chinois,  est  formé  du  Kio* 
cha-kiang  et  du  Ta-Ioung-kiang ,  coule  au  N.  E.  et 
à  l'E.  dans  les  provinces  de  -Sé-tchouan,  Hao-nan, 
An-hoél,  Kiang-nan,  reçoit  le  Han-kiang,  le  Min- 
kiang,  le  Kia4ing-kiang.  et  tombe  dans  b  mer 
Bleue  au-dessous  de  Nancin,  vers  32*  lat.  N.,  par 
deux  embouchures,  après  un  cours  de  4500  k.  Il  a 
presoue  partout  2  kil.  de  large  et  en  a  30  à  son  em- 
tx>uchure.  La  marée  y  remonte  jusqu'à  650  kil.  et 
les  b&timenu  jusqu'à  1000.  Ce  fleuve  a  étéouTerten 
1858  au  commeroe  européen. 

YANKEES  (pron.  Tankiss),  nom  donné  dérisoire- 
ment  par  les  Anglais  aux  habitants  des  fitatsUnis. 
C'est  une  imitation  de  la  manière  dont  les  nègres 
de  la  Virginie  et  les  Indiens  prononcent  en  le  dé- 
figurant le  mot  English  (Anglais). 

YAO,  souverain  de  la  Chine  vers  2357  av.  J,-C., 
établit  sa  résidence  à  Ping-yang,  dansleKi-Tcheou. 
encouragea  l'étude  de  l'astronomie,  fit  dresser  un 
nouveau  calendrier  et  inventa  la  musique  religieuse- 
De  son  temps  eut  lieu,  selon  la  tradition  chinoise, 
une  grande  inondation,  qu'on  place  en  2298 av.  J.;C.  : 
c'est  sans  doute  le  déluge.  On  fait  vivre  ce  pnnce 
115  ans  et  on  le  fait  régner  près  de  100  ans.     • 

YAPDRA,  riv.  de  l'Amérique  mérid.,  naît  dans 
les  Andes  au  S.  Ë.  d'Almaguer,  coule  au  S.  E.,  ^' 
pare  l'anc.  Colombie  du  Brésil  et  se  jette  dans  1  Ama- 
zone par  plusieurs  bouches,  dont  une  par  67*  long' 
0. ,  3»  lat.  S. ,  après  un  cours  d'env.  1400  kiL 

YARKAND,  riv.  du  Turkestan  chinois,  sort  de  » 
chaîne  du  Boïor,  coule  au  N.  E. ,  arrose  Tarkandei 
tombe  dans  le  lac  Lop  après  un  cours  d'env.  1100  lui. 

TAHXAND,  V.  du  Turkestan  chinois  (Petite-Boukaa- 
rie),  ch.-l.  de  khanat,  au  confient  de  la  Neltc&a, 
du  Telour-sou  et  de  l'îarkand .  par  73»  57'  long.  K-. 
38- 19'  lat.  N.;  env.  60000  hab.  CitadeUe.  Résidence 
d'un  chef  musulman  et  de  deux  mandarins  chinois. 
Beau  palais,  bazar  immense,  établissements  d in- 
struction publique.  Étoffes  de  soie,  de  coton,  de  im; 
beaux  tapis;  grand  oommeroe. Beaucoup  de  j'^.jT 
Capitale  du  roy.  de  Kachgar  au  xvn'  s.,  eetta  nw 
appartient  aux  Chinois  depuis  1 757 . 


tere 


—  2025  — 


YËZI 


TARMOmif  Garmnonumy  v.  et  port  d'Angle- 
terre (Norfolk) ,  à  i'erab.  de  la  Yare  dans  la  mer  du 
Nord,  à  28  kil.  £.  de  Norwich;  30000  h.  Beau  auai, 
arsenal  y  forts;  colonne  en  l'honneur  de  Nelson, 
ruines  romaines.  Pèche  du  hareng  et  du  maque- 
reau. Paquebots  pour  Londres. 

TARBIBA,  vaste fitat  de  la  Nigritie  centrale,  à 
ro.  du  NifTé  et  au  S.  du  Borgou;  ch.-l.,  Katunga. 
Son  nom  a  été  révélé  à  l'Europe  par  Clapperton. 

YATBKB,  nom  primitif  de  Médine. 

THERYILUB  (lbmotmb  d*),  intrépide  corsaire, 
né  en  1662  à  Montréal,  au  Canada,  d'une  famille 
normande,  mort  en  1706,  fut  chargé,  en  1686,  de 
construire  un  fort  dans  la  baie  d'Hudson,  en  reçut 
le  commandement  et  combattit  les  Anglais  au  Ca- 
nada avec  un  courage  extraordinaire.  Il  reconnut 
en  1698  l'embouchure  du  Mississipi,  dont  une  bran- 
che porte  encore  le  nom  d'Tberville,  établit  la  pre- 
mière colonie  française  dans  la  Louisiane,  enleva 
aux  Anfflais  111e  de  Nevis,  7000  nègres,  30  bâti- 
ments oe  guerre  (1706),  et  mourut  k  la  Havane  en 
préparant  une  expédition  contre  la  Jamaïque.  —  Un 
de  ses  frères,  Lemoyne  de  Bienville.  gouverneur  de 
la  Louisiane,  fonda  la  Nouvelle-Orléans. 

•YÉDO  ou  YEDDO,  capitale  du  Japon,  dans  111e 
de  Niphon,  sur  la  côte  S.  E.,  à  l'extrémité  N.  0.  du 
golfe  de  Teddo,  par  36*'  39'  la  t.  N. ,  137*  40'  long.  B.; 
env.  1  500  000  nab.  Cette  ville  a  près  de  70  kil.  de 
circuit;  rues  et  places  fort  belles;  maisons  bien  bâ- 
ties, mais  en  bois  (ce  qui  cause  de  fréquents  in- 
cendies); riche  bibliothèque.  Résid.  du  xoubo  ou 
seogoun,  qui  y  habite  un  palais  immense  et  magni- 
fique; nombreux  édifices.  Pendant  longtemps,  les 
Hollandais  ont  été  les  seuls  Européens  qui  pussent 
pénétrer  dans  cette  ville.  Elle  a  été  désolée  en  185b 

Îar  un  violent  tremblement  de  terre,  qui  a  détruit 
00  000  maisons  et  fait  périr  30  000  habitants. 
YELLOW-STONE  (c.4-d.  la  Pierre^aune)^  riv.  des 
États-Unis  (Missouri),  sort  du  versant  E.  aes  Monts 
Rocheux,  coule  au  N.  B.  et  après  un  cours  de  1500  k. 
se  jette  dans  le  Missouri,  par  48*  lat.  N. ,  106* long.  0. 
TfiMKN,  région  S.  0.  de  l'Arabie,  la  partie  prin 
cipale  de  l'Arabie  hêurtute  des  Anciens,  par  8°-44* 
long.  E.,  12*-20^  lat.  N..  a  pour  bornes  à  l'O.  la 
mer  Rouge,  au  S.  le  golie  d'Aden,  à  l'E.  l'Hadra- 
mout,  au  ri.  THedjaz;  755  kiL  du  N.  au  S.  sur 
350  :  env.  S  500  000  hab.  On  y  remarque  un  Ëtat 
principal,  l'imamat  de  Sanaou  xémen  propre  (villes 

{iricipales  :  Sana  et  Moka)  ;  puis  l'Etat  d^Abou-Arich, 
es  pays  d'Aden  et  de  Roba!l.  A  l'O.,  grande  plaine 
de  sable,  dite  Téfaama  ou  Thama;  au  centre,  mon- 
tagnes boisées  et  vallées  délicieuses;  à  l'E.  et  auN., 
chaleurs  brûlantes.  Sol  extrêmement  fertile  dans 
quelques  parties:  plantes  aromatiques ,  café  (le  café 
de  ce  pays,  café  moka,  est  le  plus  estimé  de  tous  ; 
c'est  même  de  l'Yémen  qu'est  originaire  le  caféier)  ; 
dattes,  indigo,  séné,  ouara  pour  teindre  en  jaune  ; 
fruits  exquis,  vins,  tabac  Cornaline;  un  peu  de  fer, 
aimant  et  soufre  ;  sel  marin  et  corail  en  quantité. 
Peu  d'industrie  (toilee.  savon,  cuire,  poterie). 

TENNB,  ffpauna,  cn.-l.  de  canton  f Savoie),  anc. 
capit.  du  Bugey,  sur  le  Rhône,  à  22  kiL  N.  0.  de 
Chambénr;  2935  hab.  Le  roi  burgunde  Sigismond 
y  assembla  un  concile  en  517. 

YEOMAMRT,  milice  à  cheval,  espèce  de  gendar- 
merie civile  établie  en  Angleterre  et  chargée  delà 
défense  et  de  la  police  locales,  .se  compose  des  yeo- 
men  ou  propriétau'es  de  la  campagne. 

TfiRBS,  petite  riv.  de  France,  natt  k  10  kiL  N. 
de  Provins  (Seine-et-Marne),  coule  à  l'O.,  entre  le 
dép.  de  Seine-et-Oise,  et  se  perd  dans  la  Seine  k 
Villeneuve-St-George  après  un  cours  de  90  kil.  — 
Sur  ses  bords,  à  3  kil.  E.  de  Villeneuve-St-George 
«t  à  15  kU.  N.  de  Corbeil,  est  le  village  d'Tères,  où 
l'on  remarque  le  chAteau  de  La  Grançe,  qui  a 
appartenu  au  maréchal  de  Saxe  et  k  LaTayetie.  et 
où  se  trouvait  une  ancienne  abbaye  de  Bénéaic- 
tines,  fondée  en  1122  par  une  sœur  de  Louis  le  Gros. 


YERMAK.  7.  IBRMAK. 

YERVILLE,  ch.-l.  de  cant.  (Seine-Inf.),  à  12  kit 
N.  £.  d'Tvetot;  1748  h.  Tissus  de  coton,  corderies. 

YÉSO,  grande  Ile  du  Japon,  entre  lile  Tarrakal 
au  N.  0.  et  Niphon  au  S.,  a  ènv.  560  kil.  sur  4.S0; 
ch.-l.  Matsmal.  Elle  n'est  séparée  de  111e  Niphcn 
que  par  un  petit  bras  de  mer,  le  détroit  de  Sangar. 
Côtes  très-échancrées;  monta!gnes  hautes,  neigeu- 
ses; quelques  volcans.  On  y  distingue  le  gouvt  de 
Yéso  proprement  dit.  au  S.  0.,  où  se  trouvent  Mats- 
mal  et  Hakodadi ,  et  le  pays  des  Alnos.  Cette  lie  n'est 
connue  que  depuis  le  xvn*  s.  :  le  jésuite  Jérôme  de 
Angelis  la  découvrit  «n  1620;  les  Hollandais  y  abor^ 
dèrent  en  1643,  et  les  Russes  en  1739. 

YEU  (Ile  d').  F.  disd. 

YEZD,  V.  de  Perse  (Farsistan),  à  230  kil.  S.  E. 
d'Ispahan,  dans  une  vaste  plaine  sablonneuse  et 
stérile;  env.  30000  hab.,  dont  beaucoup  de  Guè- 
bres.  ville  mal  lAtie;  beaucoup  de  ruines.  Grand 
commerce  avec  Kerman,  Mesched  etispahan.  Etof- 
fes de  soie,  colon,  laine,  brochées  d'or  et  d'argent, 
taffetas,  satins,  cnàles  de  poil  de  chameau;  manu- 
factures d'armes  blanches  et  autres. 

YEZDEDJERD  I,  roi  de  Perse  de  la  dynastie  des 
SassanideSf  régna  de  399  k  420  après  J.-C,  con- 
serva la  paix  avec  l'empire  grec,  protégea  les  Chré- 
tiens, mais  s'attira  par  là  la  haine  des  Mages.  Il 
mourut  des  suites  d'une  chute  de  cheval.  —  ii,  roi 
de  440  à  457,  fit  la  guerre  aux  Albaniens,  aux  Ar- 
méniens et  aux  Ibéhens  pour  leur  imposer  la  reli- 
gion du  feu,  fit  détruire  les  temples  chrétiens,  et 
excita  par  là  une  révolte  générale  des  Arméniens; 
il  réussit  toutefois  à  les  remettre  sous  le  joug.  — 
m,  roi  de  632  à  652,  rétablit  la  paix  dans  ses  Etats 
en  pratiquant  la  tolérance.  Attaqué  par  des  fanati- 
ques musulmans  que  dirigeait  Omar,  il  les  vainquit 
une  première  fois,  en  634,  grâce  à  la  valeur  de 
Roustam;  mais,  assailli  avec  une  nouvelle  violence 
quelques  années  après,  il  perdit  les  bat.  de  Néha- 
vend  et  de  Kadésiah  et  se  vit  enlever  successive- 
ment toutes  ses  provinces.  Il  périt  peu  après,  par 
la  trahison  d'un  des  siens.  En  lui  finit  la  race  des 
Sassanides;  ses  Etats  passèrent  sous  la  domination 
des  califes.  Le  commencement  du  règne  de  ce  prince 
(16  juin  632)  est  une  ère  çn  usage  chez  les  Persans. 

YEZID  1,  2*  calife  ommiade,  régna  à  Damas  de 
680  à  683,  vainauit  Hocéin,  fils  d'Ali,  fit  une  rude 
guerre  au  rebelle  Abdallah,  assiégea  et  saccagea 
Médine  (681),  et  se  préparait  à  investir  la  Mecque, 
lorsqu'il  mourut.  Son  nom  est  en  exécration  aux 
Chyltes.  —  n,  9*  calife  ommiade,  cousin  et  suc^ 
cesseur  d'Omar  II  (720-24),  fut  un  prince  voluptueux 
et  indolent  C'est  cependant  sous  son  règne  que  les 
Arabes  s'emparèrent  de  Narbonne  ei  s'avancèrent  jus- 
qu'à Toulouse.  11  persécuta  les  Chrétiens  et' ordonna 
la  destruction  des  images.  —  m,  neveu  d'Yésid  II , 
fit  périr  le  calife  Walid  II,  son  cousin,  et  le  rem- 
plaça sur  le  trône,  mais  ne  régna  que  six  mois  (744). 

tAzid  ibn  mahlbb,  gouverneur  du  Khoraçan  en 
702,  se  fit  un  nom^>ar  ses  exploits,  mais  excita  la 
jalousie  du  général  Hedjadj,  qui  le  fit  disgracier  pai 
le  calife  Walid  I.  Soleiman  ayant  succédé  à  Walid, 
son  frère  (715),  Yézid  obtint  le  gouvernement  de  l'I- 
rak, rentra  dans  celui  du  Ehoraçan,  et  justifia  ces 
faveun  par  de  grands  expoits.  Inquiété  de  nouveau 
sous  Omar  II  et  Yézid  11,  il  finit  par  se  déclarer  indé- 
pendant à  Bassora  (720)  ;  mab  il  fut  battu  sur  les 
bords  de  l'Euphrate  et  resta  sur  le  champ  de  ba- 
taille; 300  membres  de  sa  famille  furent  aécapités. 

YËZIDIS,  peuplade  et  secte  kourde  répandue  par- 
tie entre  Mossoulet  le  Ehabour.  dans  les  monts  Sin- 
djar.  partie  dans  les  pachaliks  ae  Bagdad,  d'Alep,  la 
Diarnékir  et  la  prov.  russe  d'Erivan.  On  en  compte 
environ  200000,  les  uns  nomades  et  indépendanu, 
les  autres  sédentaires  et  soumis  à  rautorité  des  cb^u 
des  territoires  qu'ils  habitent.  Passionnés  pour  le  vin, 
ils  détestent  l'Islamisme  et  tuent  impitoyaîlilefflent  les 
Mahométans.  Ils  se  montrent  plus  numains  pour  les 


TORK 


—  2026  — 


YORK 


Chrétiens ,  dont  \U  ont  adopté  quelcraes  oroy&nces.  Ils 
reoonnaiMent  deux  princiMs  :  l'un  non ,  qui  est  Dieu  ; 
Tautre,  mauyals,  le  Piable:  ils  croient  que  le  Diable 
recouvrera  incessamment  rempire  du  ciel  qu'il  a 
perdu.  Us  vénèrent  comme  fondateur  de  leur  religion 
un  cheik  nommé  Tézid,  et  comme  leur  réformateur  le 
ebetk  Hadl.  Ils  ont  été  en  partie  exterminés  en  1834 
par  Reschid-pacba.  envoyé  contre  eux  par  le  sultan, 

T-KINOf  ou  le  Livr0  de$  Transformations  ^  le  1*' 
des  king^  livres  sacrés  des  Chinois,  tni  écrit  par 
Wen-Wang  au  xu*  s.  av.  J.  G.  Il  a  été  trad.  en  latin 
par  le  jésuite  J.>B.  Régis.  V,  ce  nom. 

YLDEGOUZ  (Chams-Bddinh  fondateur  de  la  dy- 
nastie des  Atabeks  de  l'Aderbaldjan,  avait  d'abord 
été  esclave.  Il  gagna  la  confiance  des  sultans  seld- 
joucides  Mahmoud  et  Maçoud,  devint  émir  sous  ce 
dernier,  reçut  en  fief  une  partie  de  l'Aderbaldjan, 
épousa  la  veuve  de  Mahmoud,  et  prit  le  titre  d'ata- 
btk  (beau-père).  Il  substitua  dans  presque  toute  la 
Perse  son  pouvoir  &  celui  des  Seldjoucides  et  fit  la 
guerre  aux  Géorgiens.  Il  mourut  en  117*2  à  Hama- 
dan,  laissant  2  fils  qui  lui  succédèrent. 

YOLAIfDE,  sosur  de  Louis  XI,  épousa  Amédée  IX, 
duo  de  Savoie,  administra  le  pays  pendant  la  mino- 
rité de  son  fils  Philibert  I,  et  eut  à  surmonter  les 
plus  grandes  difficultés.  Entraînée  par  Charles  le 
Téméraire  dans  la  guerre  contre  les  Suisses,  elle 
fut  retenue  captive  par  ce  prince  après  sa  défaite  à 
Morat,  et  ne  recouvra  la  liberté  qu'en  1477,  après 
la  bataille  de  Nancy;  elle  mourut  l'année  suivante. 

YOLOFS.   F.  0RX0L0P8. 

YON,  petite  riv.  du  dép.  de  la  Vendée,  arrose  Na- 
poléon-Vendée (jadis  La  Roche-eur-Ton) ,  et  grossit 
le  Uy,  à  7  kiL  S.  0.  de  Mareui).  Cours.  65  kil. 

YON  (S.) ,  loniui  ou  Jlontitf,  disciple  de  S.  Denis, 
prêcha  lia  foi  dans  le  pays  au  sud  de  Paris,  princi- 
palement à  Arpajon  et  à  Châtres,  où  il  bâtit  une 
église,  et  subit  le  martyre  en  290.  On  le  fèXe  le  5  août. 
--  Les  Frères  des  Scoies  chrétiennes  ont  été  appelés 
Frères  SP-7on  parce  qu'ils  avaient  leur  principal 
établissement  à  Vabbaye  de  St-Ton,  près  de  Rouen. 

YONKE(n,/caufia,riv.de  France,  sortde L'étang 
de  Belleperche,  au  S.  B.  de  Château-Cbinon  (Nièvre), 
traverse  les  dép.  de  la  Nièvre  et  de  l'Toune  et  ta 
partie  S.  de  celui  de  Seine-et-Marne ,  arrose  Corbi- 
gny,  Glamecy,  Auxerre,  Joigny,  Villeneuve-le-Roi, 
Sens,  et  Pont-sur-Toone,  et  se  jette  dans  la  Seine  a 
Montereau-Fault-Tonne,  après  un  cours  de  280  kil. , 
dirigé  généralement  au  N.  0.  Ses  principaux  af- 
fluents sont l'Armancon ,1a  Cure, le  Beuvron.  L'Yonne 
communique  avec  la  Loire  par  le  canal  du  Niver- 
nais, et  avec  la  Saône  par  celui  de  Bourgogne.  Elle 
transports  de  grandes  quantités  de  bois,  de  charbon 
et  de  vins,  dirigés  sur  Paris. 

TONNB  (dép.  de  l'),  dép.  borné  par  ceux  de  l'Aube 
au  N.  E.,  de  Seine-et-Marne  au  N.  0.,  de  la  Nièvre 
au  S.,  de  la  Côte-d'Or  au  S.  E..  du  Loiret  &  l'O., 
a  27  284  kil.  carr.  et  370  305  hab.;  ch.-l.  Auxerre. 
Il  a  été  formé  de  '  '  ' 
Champagne 
beaucoup  d' 

graphiques  et  pierres  de  taillé,  ocres  rouges  et 
laune ,  eto.  Toutes  sortes  de  céréales ,  légumes, 
f/uits;  chanvre  ;  bons  vins  (notamment  ceux  de  Ton- 
nerre, d'Auxerre,deGoulanges,de  Chablis,  des  01- 
lioles);  ffros  et  menu  bétail;  gibier,  poisson.  Gros 
draps,  lainages,  tanneries,  tonnellerie:  tuiles, 
Talenee,  poterie,  teire;  forges;  bière;  raisiné  de 
Bourgogne.  —  Ge  dép.  a  5  arr.  (Auxerre,  Sens,  Joi- 
gny, A  vallon.  Tonnerre) ,  37  cant ,  483  communes.  Il 
appartient  à  la  l**  div,  miliuire,  ressortit  à  la  cour 
impér.  de  Paris,  et  a  un  archevêché  à  Sens. 

YORK,  Sboracum^  v.  d'Angleterre,  ch.  -l.  du  comté 
d'York,  sur  POuse  et  le  Foss.  à  320  kil.  N.  0.  de 
Londres;  35  000  hab.  Archevêché  anglican,  dont  le 
titulaire  est  primat  d'Angleterre.  Cathédrale  du 
«11*  s.,  la  plus  belle  de  l'Angleterre;  prison  remar- 
quable, bel  hétei  de  ville,  Uanor-York,  ancien  pa- 


lais royal;  chemin  de  fer.  Bibliothèone.  cabinet 
d'histoire  naturelle,  observatoire;  société  philoso- 
phique, école  de  théologie,  qu'on  y  a  transférée 
de  Manchester  en  1830.  Antiquités  romaines.  « 
York  était  la  capitale  des  Brigantes.  Septime-Sévére 
et  Constance  Chlore  y  moururent;  Constantin  y  fut 

Eroclamé.  Elle  fut  la  capitale  du  roy.  de  Northimi- 
rie.  Jusqu'au  milieu  du  xviii*  s.,  on  la  regarda 
comme  la  2*  ville  de  l'Angleterre  ;  éÙe  Test  toiijours 
administrativement^  quoiaue  bien  inférieure  à  plu- 
sieurs  autres  pour  la  population;  son  maire^  comme 
celui  de  Londres,  s'intitule  lord-nuitre.  Assiégée  en 
1644  par  Charles  I,  cette  ville  eut  beaucoup  a  souf- 
frir  des  guerres  civiles.  Elle  a  été  souvent  érigée  en 
duché  pour  des  princes  du  sang  royal.  Patrie  d'A4- 
cuin  et  de  ïlaxman.  —  Le  comté  d'Tork .  entre  ceux 
de  Durham  au  N.,  de  Lincoln  au  S.,  de  Westmore- 
land  â  lU,  et  la  mer  du  Nord  à  TE.,  a  15  000  kil. 
carr.  (c'est  le  plus  vaste  de  la  Grande-Bretagne)  et 
env.  1  600  000  hab.  On  y  distingue  3  subdivisions  : 
North-Riding,  East-Riding,West-Ridlng,  outre  York 
et  sa  banlieue.  Montagnes,  collines,  plaines,  ma- 
rais.  Climat  et  sol  variés.  Agriculture  très-dévelop- 
pée,  surtout  ài'B.;  beau  bétail  (jambons  renommés^; 
immense  industrie  à  l'O.  (draps,  lainages,  claqué, 
coutellerie,  filatures)  :  c'est  dans  ce  comte  que  se 
trouvent  Leeds  et  Sheffield. 

YORK,  capit.  du  Bt-Canada.  F.  Toronto. 

YORK  (Maison  d') ,  branche  de  la  maison  royale 
anglaise,  des  Piantagenets,  est  célèbre  par  La  lutte 
qu'elle  soutint  contre  la  maison  de  Lan  castre,  et 
qu'on  nomme  Guerre  des  Deux-Roses.  Elle  avait  pour 
tige  Edmond  de  Langley,  duc  d'York,  4*  fiis  d'E- 
douard III ^  et  appuyait  ses  prétentions  sur  le  ma- 
riage de  Richard,  fils  d'Edmond  de  Langley,  avec 
Anne  Mortimer,  arrière  petite-fiUe  de  Lionel,  duc  da 
darence,  2*  fils  d'Edouard  III,  tandis  que  les 
princes  de  la  maison  de  Lancastre  ne  descendaient 
que  du  3*  fils  de  ce  roi.  La  maison  d'York  fournit  3  rois 
à  l'Angleterre  :  Edouard  IV,  Edouard  V  et  Richard  III. 
La  maison  de  Tudor,  qui  se  rattachait  aux  Lancastre, 
finit  par  la  supplanter.  Dans  les  guerres  civiles,  les 
partisans  de  la  maison  d'York  se  distinguaient  par 
une  rose  blanche  ^  et  les  partisans  des  Lancastre  par 
une  rose  rouge,  r.  aosBS  (dbuz-). 

TORK  (Edmond  na  lanolbt,  doc  d|),  tige  de  la 
maison  d'York,  était  le  4"  fils  du  roi  Edouard  111, 
et  porta  d'abord  le  titre  de  comte  de  Cambridge. 
Durant  la  minorité  de  Richard  II,  son  neveu,  fils 
du  prince  Noir  (qui  lui  -  même  était  le  fils  aîné 
d'Edouard  III),  Edmond  fut  chargé  de  la  régence 
avec  Jean  de  Gand,  duc  de  Lancastre,  son  frère.  Il 
favorisa  la  révolte  de  ce  dernier,  et  contribua  à  la 
déposition  de  Richard,  en  1399,  par  Henri  (Henri  IV), 
fils  de  Jean  de  Gand.  Il  mourut  en  1402 .  laissant 
un  fils,  le  prince  Richard,  comte  de  Cambridge, 
père  de  Ricnard,  duc  d'York,  qui  suit.  —  Richard, 
duc  d'York,  1416-60,  oetit-fils  du  prée. ,  ftit  5  ans 
récent  de  France  pendant  la  minorité  de  Henri  VI, 
nuis  devint  gouverneur  d'Irlande.  Enhardi  par  la 
laiblesse  du  roi  et  les  discordes  de  la  cour  à  tenter 
de  fkire  valoir  les  prétentions  de  la  ligne  d'York  au 
tréne,  il  vint  dans  ce  but  en  Angleterre  en  1451 , 
malgré  la  défense  du  roi,  avec  une  suite  de  4000 
hommes,  exigea  la  convocation  d'un  pariement,  et 
marcha  sur  Londres  avec  10000  hommes,  mais  il 
fut  refoulé  dans  le  comté  de  Kent,  et  posa  les  armes 
sans  être  venu  à  bout  de  se  faire  nommer  héritier 

Erésomptif .  Cependant  il  profita  d'un  accès  d'imbéoil- 
té  de  Henri  vl  pour  se  faire  déclarer  Protecteur: 
3uand  le  retour  ou  monarque  à  la  raison  l'eut  privé 
e  ce  titre,  il  prit  les  armes,  battit,  avec  l'aide  de 
Warwick,  les  troupes  royales  à  St-Alban  (1455), 
s'empara  dans  cette  bataille  de  la  personne  au  roi, 
et  se  fit  nommer  derechef  protecteur.  Marguerite  fi* 
déclarer  par  le  Parlement  que  Henri  avait  recouvré 
la  raison  (1456) ,  et  évinça  le  duo  qui  Ait  battu  dans 
le  pays  de  Galles;  mais  )2Varwick  vainquit  de  nou- 


TOUN 


—  2027  -« 


YPRE 


veau  les  troupes  royales  à  Northampton  (1460).  Henri 
étant  alors  retombé  au  pouvoir  des  rebelles,  Richard 
demanda  la  couronne  ;  le  Parlement  décida  qu'il  la 
porterait  à  la  mort  de  Henri.  Mais  Marguerite,  qui 
s'était  enfuie  en  Ecosse,  revint  avec  les  troupes  et 
défit  les  Torkistes  à  Wakefield  (1460)  ;  le  duo  Richard 
périt  dans  la  bataille.  Marguerite  fit  planter  sur  les 
murs  de  la  ville  d'Tork  sa  tête  ornée  d'une  couronne 
de  papier.  Richard  laissa,  entre  autres  fils,  le  comte 
de  Maroh  (qui  régna  sous  le  nom  d'fidouard  IV), 
et  la  duc  de  Glocester  (depuis  Richard  III). 

TORK  (Fréd.,  ducd*),  V  fils  de  George  III,  né  en 
1763, m.  en  1827,  avait  été  nommé  tout  jeune  évé- 
que  luthérien  d'Osnabrûck,  mais  préféra  suivre  la 
carrière  des  armes.  Il  commanda  en  1793  contre  la 
France  le  corps  auxiliaire  des  Autrichiens  dans  les 
Pays-Bas  et  perdit  les  batailles  de  Hoodschoote  (1793) 
et  de  Tourcoing  (1794)  ;  il  n'en  fût  pas  moins  nommé 
feld-maréchal.  Gnargé  en  1799  d'aller  en  Hollande, 
aidé  des  Russes,  rétablir  la  maison  d'Orange,  il  fut 
battu  par  les  Français  dans  deux  nouveaux  combats 
(Alkmaar  et  Castricum).  Nommé  chef  suprême  du 

{personnel  de  la  guerre ,  il  fut  accusé  en  1 809  de  vendre 
es  places  d'officier  :  sa  maltresse  (mistriss  Clarke) 
fut  convaincue  de  ce  honteux  trafic.  Ce  prince  con- 
suma sa  fortune  dans  toutes  sortes  d'excès;  il  se 
rendit  également  odieux  par  ses  violences  contrôles 
Catholiques, dont  il  combattit  l'émancipation. 

TORK  (le  cardinal  d').  F.  stdârt  (H.  Benoit). 

YORKTOWN,  V.  et  port  des  Etats-Unis  (Virginie) , 
fur  la  r.  dr.  de  l'York,  à  100  kil.  S.  B.  de  Rich- 
mond;  IfiOOhab.  Les  Américains  y  firent  prisonniers 
lord  Gomwallis  et  ses  troupes  en  1781.  Les  Fédé- 
raux y  furent  battus  par  les  Séparatistes  en  1862. 

YOUDHICHTHIRA,  prince  indien,  le  1*  des 
Pandous,  perdit  au  Jeu  ses  Stats,  ses  quatre  frères 
et  sa  femme,  ce  qui  fut  une  des  principales  causes 
de  la  guerre  entre  les  Pandous  et  les  Kourous.  Il  fut 
vainqueur  des  Kourous  et  régna  encore  35  ans.  11  a 
donné  son  nom  à  une  ère  indienne  qui  commence 
environ  1200  ans  avant  J.-C.  Voy,  pandous. 

TOUNG  (Edouard),  poète  anglais,  né  en  1661  à 
Upham  près  de  Winchester ,  m.  en  1765,  s'était  déjà 
fait  connaître  par  des  poésies  de  cour  et  par  des 
écrits  de  circonstance  en  faveur  de  la  maison  de  Ha- 
novre et  du  ministère  V^alpole ,  lorsqu'il  embrassa ,  à 
46  ans,  l'état  ecclésiastique;  il  fut  nommé  chapelain 
du  roi  George  II.  Ayant  perdu  prématurément,  en 
1740,  sa  femme  et  sa  fille,  il  s'enferma  dansuno 
solitude  complète,  exhalant  sa  douleur  dans  des  poé- 
sies d'un  genre  sombre  et  lugubre,  en  harmonie 
avec  l'état  de  son  ftme.  On  a  oe  lui  deux  tragédies 
(Busiritt  1719;  la  Vengeance,  1721),  un  poème  sur 
le  Jugement  dernier  (1713),  des  Satires  et  Poésies 
diverses,  onfin  les  Nuits  (1741),  méditations  mélan- 
coliques, qui  eurent  une  grande  vogue,  et  ^ui  sont 
encore  son  principal  titre.  Young  a  de  la  majesté,  de 
la  magnificence,  des  pensées  profondes,  mais  il  est 
monotone,  et  parfois  bizarre  ou  emphatique.  Ses 
OEuvres  ont  été  réunies  à  Londres,  1792  et  1803, 
3  vol.  in-8;  elles  ont  été  traduites  en  1769-70  par  Le 
Tourneur,  qui ,  en  voulant  corriger  les  bizarreries 
du  poète,  a  souvent  fait  disparaître  son  originalité. 

YouNG  (Arthur),  agronome,  né  en  1741  dans  le 
comté  de  Sufiblk,  m.  en  1820,  voyagea  beaucoup 

Jour  s'instruire,  fût  premier  secrétaire  du  bureau 
'agriculture,  fit  de  son  domaine  de  Bradfield-Hall 
une  exploitation-modèle,  et  compta  parmi  ses  nom- 
breux correspondants  le  roi  George  111  lui-même, 
qui  emprunta  à  cet  eflîet  un  pseudonvQie.  Ses  prin- 
cipaux ouvrages  sont  :  le  Guide  du  fermier,  1770; 
Cours  d*agriculture  expérimentale,  1770;  Voyage 
tfun  fermier  dans  Vest  de  V Angleterre ,  1771;  le 
fowigeuren  Irlande,  1782: 2«  Voyageur  en  France, 
enEspagne,  en  Italie,  1790-94;  les  Annales  d^agri- 
culture,  journal  mensuel  commencé  en  1784,  et 
qui  ne  compte  pas  moins  de  45  vol.  Ses  principaux 
écrits  ont  été  traduits  dans  û  Cultivateur  analais 


de  Lamarre,  Benott  et  Billecoq ,  1800>180l ,  18  v.  in«8. 
Le  Voyage  en  Islande  avait  été  trad.  séparément  par 
Millon  dès  1783  ;  le  F.  en  Fronça  a  été  trad.  par  Lesage , 
avec  introduction  de  Léonce  de  Lavergne,  1859. 

Toime  (Thomas),  savant  médecin,  né  en  1773  à 
Milverton  (Somerset),  m.  en  1829,  fit  des  cours  à 
V Institution  royale  de  Londres,  publia  en  1807  ses 
Leçons  iur  la  philosophie  naturelle  et  les  wrts  mé- 
caniques, et  donna  en  1812  un  Système  de  nosologie 
pratique,  avec  une  excellente  bibliographie;  mais  il 

3uitta  la  médecine  en  1818  pour  entrer  an  bureau 
es  longitudes.  Il  s'occupa  aussi  avec  succès  d'anti* 
quités;  il  tenta  même  aveo  Champollion  d'expliquer 
les  hiéroglyphes  en  déchiffrant  l'msoription  de  Ro- 
sette et  publia  en  1829  un  dictionnaire  égyptien. 
L'optique  lui  doit  la  découverte  des  interférences. 

YOUN-LINO,  chaîne  de  montagnes  de  la  Chine, 
sépare  cette  contrée  du  Thibet,  et  a  pour  ramifica- 
tions les  Pé-ling  qui  séparent  les  bassins  du  Hoang- 
ho  et  du  Yang-tsé-kiang,  les  Nan-ling  qui  séparent 
le  bassin  du  Yang-tsé-kiang  de  la  Chine  propre. 

YOUSOUP.Cenom,  qui  veut  dire  Joseph,  a  été  porté 
par  un  grand  nombre  de  personnages  musulmans. 

TOOSODF-BALXiN  (Aboul  Fethah),  fondateur  de  la 
dynastie  des  Zéi rites  en  Afrique  (971-984),  vengea 
la  mort  de  son  père  Zéiri-ben-Mounad  (F.  ce  nom) 
par  une  victoire  sur  la  tribu  des  Zénales  (971),  sou- 
mit Bougie,  Biscara,  Bâfra,  étendit  sa  domination 
jusqu'aux  déserts  de  Sahara  et  au  Barca,  obtint  en 
fief  du  calife  Moez-Ledinillah  toute  l'Afrique  occi- 
dentale, conquit  Tlemcen.  Fez,  Sedjelmesse,  et 
laissa  après  12  ans  de  règne  le  trône  à  son  fils  Aboul 
Cacem  al-Mansour. 

Yoosoop-BEN-TASCHFYW ,  priuce  almoravido  d'A- 
frique, élu  pour  chef  en  1069,  fonda  la  ville  de  Ma- 
roc, dont  il  fit  sa  capitale,  et  chassa  les  Zéirites  de 
l'Afrique  occidentale.  Appelé  en  Espagne  par  les 
princes  musulmans,  que  pressait  le  roi  de  Gastille 
Alphonse  VI,  il  défit  complètement  ce  monarque  à 
Zélaka,  près  de  Badajoz,  en  1086,  et  reconquit  une 
grande  partie  du  terntoire  espagnol.  Bien  qu'investi 
d'une  grande  puissance,  Yousouf  reconnaissait  la 
suprématie  des  califes  de  Bagdad  et  ne  prenait  que 
le  titre  d*Emir-al-Moslemin  (prince  des  croyants). 
Il  mourut  en  1106. 

YOCSSO0POFF,  noble  famille  russe,  issue  des 
khans  de  la  Horde  d'or,  embrassa  le  Christianisme 
au  xvu*  s.  et  se  mit  au  service  de  la  Russie ,  à  laquelle 
elle  a  fourni  plusieurs  personnages  distingués,  entre 
autres  le  prince  Grégoire,  ami  de  Pierre  le  Grand, 
qu'il  accompagna  dans  toutes  ses  campagnes;  •—  et  le 

S  rince  Nicolas  (1750-1831).  sénateur,  surintendant 
es  théAtres  impériaux,  qui  fut  sous  Catherine  II  le 
Mécène  de  la  Russie,  correspondit  avec  Voltaire  et 
forma  une  des  plus  riches  collections  de  tableaux  et 
d'objets  d'art  quMl  y  ait  en  Europe.  —  Son  petit-fils, 
nommé  aussi  Nicolas,  qui  hérita  de  ses  goûts  dis- 
tingués comme  de  son  immense  fortune,  a  suivi  la 
carrière  diplomatique. 

YPERLÈB(1'),  riv.  canalisée  de  Belgique  (Flandre 
occid.),  natt  prés  d'Tpres,  arrose  cette  ville,  passe 
près  ae  Dixmude  et  à  Nieuport,  et  tombe  dans  la 
mer  du  Nord  après  un  cours  de  75  kil. 

YPHES.  Tperen  en  flamand,  Tpra  ou  ïpretum  en 
latin,  V.  ae  Belgique  (Flandre  occid.),  sur  un  canal 

2ui  communique  avec  Bruges ,  Ostende  et  Nieuport, 
46  kil.  S.  0.  de  Bruges;  18000  h.  Ane.  évèché. 
Trib.  de  1"  inst.,  collège,  chambre  de  commerce, 
bourse.  Belle  cathédrale,  vaste  hôtel  de  ville.  Den- 
telles, toiles,  cotonnades,  lainages:  ses  fabriques 
de  draps,  jadis  renommées,  sont  bien  déchues.  — 
Ypres  se  forma  au  x*  s.  autour  d'un  ancien  château 
fort,  détruit  par  les  Normands  et  rebâti  en  960.  Im- 

Sortante  sous  les  comtes  de  Flandre  et  sous  les  ducs 
e  Bourgogne,  elle  fut  sous  ces  derniers  le  théâtre 
de  nombreuses  séditions.  La  peste  y  fit  des  ravages 
en  1490  et  1562.  La  pape  Paul  IV  y  transporta  en 
1559  l'évêché  de  Térouanne  :  le  célèbre  Jansénius 


TUCA 


—  2028  — 


YVES 


fM,  de  1635  à  16S8,  titulaire  de  cet  évèché,  ({ui  est 
aujourd'hui  supprimé.  Tpres  fut  souyent  prise  par 
les  Français  :  en  U28  par  Louis  VI,  en  1213  par  Phi- 
lippe Auguste,  en  1297  par  Philippe  le  Bel,  en  1648, 
lb58,  1678  sous  Louis  XIV.  Le  traité  de  Nimègue 
l'avait  donnée  à  la  France  ;  elle  fut  depuis  enlevée  par 
les  Impériaux.  Beprise  par  les  Français  en  1794, 
elle  devint  sous  Tempire  un  des  ch-1.  d'arr.  du  dép. 
de  la  Lys.  Elle  a  été  annexée  aux  Pays-Bas  en  1815 

YPSILANTI,  famille  grec(pie  fanariote,  originaire 
de  Trébizonde,  acquit  à  partir  du  xvm*  s.  un  grand 
crédit  et  d'immenses  ricnesses  à  ConstantinopTe,  où 
ses  membres  exerçaient  auprès  de  la  Porte  les  fonc- 
tions de  médecins  et  de  drogmans.  —  Alexandre  Y. 
fut  quelque  temps  prince  de  la  Valachie,  puis  il  re- 
vint à  Constantin':  pie  où  il  jouit  quelque  temps  d'un 
grand  crédit;  néanmoins  il  fut  disgracié  et  mis  à 
mort  en  1805,  quoiqu'il  eût  alors  plus  de  80  ans,  à 
cause  des  relations  que  son  fils  Constantin  entrete- 
nait avec  la  Russie.  —  Constantin,  fils  du  préc., 
forma  dés  sa  1**  jeunesse  le  projet  de  délivrer  la 
Grèce.  Quoique  ses  relations  avec  les  Russes  exci- 
tassent les  soupçons  du  sultan,  il  fut,  par  considé- 
ration pour  son  père,  nommé  hospodarde  Moldavie 
en  1799,  puis  de  Valachie  en  1802.  La  Russie,  dont 
il  avait  bngué  la  protection,  stipula  pour  lui  qu'il 
resterait  en  fonctions  pendant  7  ans  :  le  sultan  ayant 
voulu  le  révoquer  malgré  cette  clause,  il  s'ensuivit 
une  guerre.  Après  le  traité  de  Tilsitt  (1807),  Con- 
stantin se  retira  en  Russie,  où  il  mourut  en  1816. 
—  Alexandre  Y.,  fils  aîné  du  préc,  né  en  1792.  en- 
tra au  service  de  la  Russie,  devint  en  1814  colonel 
et  un  peu  plus  tard  aide  de  camp  de  l'empereur 
Alexandre;  se  mit  en  1820  à  la  tète  d'une  associa- 
tion formée  pour  la  délivrance  de  la  Grèce  sous  le 
nom  d'Hétériey  et  passa  le  Pruth  en  1821  à  la  tête 
d'un  petit  corps,  appelant  les  Grecs  à  l'indépen- 
dance, mais  il  fut  vaincu  à  Dragachan  et  à  Skulleni, 
et  se  vit  obligé  de  se  réfugier  en  Autriche,  où  il  fut 
retenu  captif  jusqu'en  1827.  Accablé  par  ses  revers, 
il  tomba  malade  et  mourut  à  Vienne  en  1828. 

YRIARTE.  F.  IRIARTE. 

YRIEIX  où  TRIEZ  (S.),  en  latin  Aredius,  né  à 
Limoges  en  511,  fut  chancelier  de  Tbéodebert,  roi 
d'Austrasie,  fonda  le  monastère  d'Atane,  autour  du- 
quel se  forma  plus  tard  la  ville  de  St-Yrieix  (7.  ce 
nom),  et  mourut  en  591.  On  le  fête  le  25  août. 

YSSEL  ou  ovER-YSSEL,  c.-à-d.  Yssel  tupér.,  en 
latin  Sala  on  Insala,  riv.  de  Hollande,  se  forme  à 
Duisbourg  dans  la  prov.  prussienne  du  Rhin  par  l'u- 
nion du  Vieux  et  ou  Nouvel  Tssel,  arrçse  la  prov. 
d'Over-Yssel,  et  tombe  dans  le  Zuyderzée  sous  Kam- 
pen  après  un  cours  de  90  k. 

yssbl(otéoer-),  F«eitn/(fr..  branche  du  Leck,  se  sé- 
pare de  cette  riv.  dans  le  sud  de  la  prov.  d'Utrecht, 
à  l'O.  de  Vianen,  entre  dans  la  Hollande  mérid. , 
baigne  Oudewater  et  Gouda,  et  tombe  dans  la  Meuse 
au-des.«us  de  Rotterdam  après  un  cours  de  50  k. 

YSSINGEAUX,  leidmadgus,  ch.-l.  d'arr.  (Hte- 
Loire),  à  28  k.  N.  E.  du  Puy;  7971  hab.,  trib.  de 
1'*  inst.  Fabrication  de  blondes,  dentelles,  rubans; 
ustensiles  de  cuivre.  Forts  marchés  de  bestiaux. 

YU,  empereur  de  la  Chine,  tige  de  la  dynastie 
des  Hia,  avait  été  intendant  de  Yao  et  ministre  de 
Choun.  Il  fut  choisi  par  celui-ci  pour  successeur  Tan 
2107  av.  J.-C. ,  Quoique  iligé  déjàde  93  ans,  gouverna 
avec  beaucoup  de  sagesse,  et  mourut  après  sept  an- 
nées de  règne.  On  lui  attribue  A  tort  le  Tu^ioung 
(c.-à-d.  les  IravOuff  de  Fu),  qui  se  trouve  dans  le 
Chou'king,  On  le  représente  comme  le  fondateur 
de  la  religion  qui  fut  restaurée  par  Confucius. 

YUCATAN,  j)resqu'tle  de  l'Amérique  centrale  et 
l'un  des  Etats  aie  la  Confédération  mexicaine,  a  pour 
bornes  à  TO.  les  ÊUts  de  Tabasco  et  de  Chiapas, 
au  S.  le  Guatemala,  des  autres  côtés  la  mer  du 
Mexique  et  des  Antilles  :  445  kil.  du  N.  au  S.  sur 
280  :  95  000 kil.  carrés;  env.  700000  hab.  :  capitale, 
Uérida:  autres  villes  principales  :  Campèche,  Valla- 


dolid.  Le  pays  est  arrosé  par  la  Honda,  la  Bullina  et 
la  Balise.  Cbmat  chaud,  sec  et  sain;  sol  fertile  (in- 
digo, manioc,  mais,  etc.);  superbes  forêts,  four- 
nissant de  précieux  bois  de  teinture  ou  d'ébénisterie 
(campôche,  acajou).  Nombreuses  tribus  indigènes, 
restes  des  Toltèques;  beaucoup  d'antiqifités  mexi- 
caines. La  côte  orientale  (jadis  la  plus  florissaDte) 
est  Gomplétement  déserte.  —  L'Tucatan,  oolooie 
espagnole  jusqu'en  1821.  resta  d'abord  indépendant: 
il  entra  en  1824  dans  le  Confédération  mexicaine, 
mais  il  s'en  sépara  temporairement  en  1829  et  1846. 
Après  plusieurs  années  de  guerre  intestine,  il  a  été, 
en  1861 .  divisé  en  deux  Etats  :  Yucatan  (capit.,  Mé- 
rida)  et  Campèche  (capit.,  Campâche). 

TUCATAN  (Baie  d'),  baie  formée  par  la  mer  des 
Antilles,  sur  la  côte  E.  de  l'Yutacan,  s'étend  sur 
450  kil.  du  N.  au  S..,  depuis  la  pointe  Brava  jusqu'à 
la  pointe  Roja.  Nombreux  bancs  de  sable. 

TUCATAïf  (Détroit  d*),  passage  par  lequel  la  mer 
des  Antilles  communique  avec  le  golfe  du  Mexique, 
est  resserré  entre  le  cap  Catoche,  extrémité  N.  £. 
de  l'Yucatan  .  et  le  cap  San-Antonio,  extrémité  0. 
de  Cuba  :  160  kil.  de  large. 

YUN-NAN,  prov.  de  la  Chine,  au  S.  0.,  entre 
21«40'-28''lat.N.et96'-103- long.E.,  a900k.sur7a0 
et  env.  5  000  000  d'hab.  ;  ch.-L,  Yun-nan.  Sol  fertile  et 
riche  :  Gommes,  lin  ,  plantes  médicinales.  Mines 
d'or,  de  cuivre  et  d'étaio,  ambre,  rubis,  saphirs, 
agates,  perles,  marbres,  etc. 

Y^'ARD  (Victor)  agronome,  né  à  Boulogne-sur- 
Mer  vers  1764,  m.  en  1831 ,  enseigna  l'économie  ru- 
rale à  l'école  d'Alfort,  visiu  l'Angleterre,  la  Hollande, 
l'Italie,  pour  comparer  les  méthodes  d'agriculture; 
fut  memnre  du  conseil  «ragriculture  et  l'un  des  fon- 
dateurs de  la  Société  d'agriculture,  et  remplaça  Par- 
mentier  à  l'Institut.  Il  fit  les  plus  louables  efforts 
pour  améliorer  l'agriculture  en  France  et  mérita 
d'être  appelé  V Arthur  Young  français.  Retiré  de  l'en- 
seignement en  1824,  il  appliaua  avec  succès  les  théo- 
ries de  la  science  dans  sa  nelle  propriété  de  St-Port, 
prés  de  Melun.  Outre  de  nombreux  mémoires ,  on 
lui  doit  :  Coup  d^ail  sur  le  sol,  le  climat  et  Vagri- 
culture  de  la  France ,  comparée  avec  les  contrées 
voisines,  1807;  Traité  des  assolements,  jachèreSf  etc., 
ouvrage  resté  classique. 

YVERDUN,  Ehrodunum,  v.  de  Suisse  (Vaud), 
dans  une  lie  de  la  Thiéle,  à  l'embouch.  de  cette  nv. 
dans  le  lac  deNeuchâtel,  à  28  kîL  N.  0.  de  Lau- 
sanne ;  4000  hab.  Bon  port.  Vieux  château  bâti  au 
XII»  s.  par  Conrad  de  Zœhringen,  et  dans  lequel  Pes- 
talozzi  établit  son  Institut  de  1805  à  1825,  biblioibè- 
que,  école  de  sourds-muets;  station  de  chemin  de 
fer.  Grand  commerce  d'expédition.  Auxviiï*  s.,  Félice 
avait  fondé  dans  cette  ville  un  grand  éublissement 
typographique,  d'où  sont  sortis  une  foule  de  aora 
ouvrages,  entre  autres  VEnçydopédie  dTverdtf»- -* 
Place  forte  sous  les  Romains,  cette  ville  appartint 
successivement  aux  rois  de  Bourgogne,  aux  ducs  ue 
Zsbringen ,  puis  à  la  Savoie  de  1259  à  1536  (sauf  une 
interruption  de  3  ans,  1475-78,  pendant  lesquels  eue 
fut  possédée  par  les  Suisses)  ;  enfin  aux  Bernois,  qu| 
s'en  emparèrent  en  1536,  ainsi  que  de  tout  iepayj 
de  Vaud.  Yverdun  était  jadis  plus  florissante;  maa 
les  incendies,  les  inondations,  la  peste  et  les  QQ&U' 
de  la  guerre  l'ont  beaucoup  dépeuplée. 

YVES  (S.), évoque deChartres,sacréen  1091,  m-eo 
1115,  avait  fondé  rabbaye  de  Si-Ouentin  deBeauvajs, 
et  y  enseigna  les  sciences.  11  s'opposa  ^^^Jy  ^  \ 
grande  fermeté  au  mariage  illégitime  de  P^^'^P^  ' 
et  fut  jeté  en  prison;  cependant,  P<>ur  P^^^®","*^ 
troubles,  il  empêcha  de  rendre  publiques  des  leurra 
écrites  aux  évêques  de  France  par  Uroain  U,  "JJ. 
conduite  du  roi  était  blâmée.  On  a  de  ce  s«nt  P'f* 
sieurs  écrits  précieux  pour  l'histoire  du  temps  e 
droit  canonique.  On  le  fête  le  'i3idéc.  .^ 

YVES  HÀLORi  (S.),  patron  des  avocats , né  en  J 
àKer-Martin,  près  deTréguier,  m.  en  l»Wj  ^,;7': 
le  droit  à  Paris.  Orléans,  Rennes,  se  fit  partout' 


ZâBA 


—  2029  — 


ZâCU 


marquer  par  ses  austérités  et  sa  charité,  fut  officiai 
à  Rennes  et  à  Tréguier,  reçut  les  ordres,  devint 
recteur  ou  curé  de  Trédrez,  près  de  Lannion,  puis 
de  Lohannec,  et  mérita  le  beau  surnom  d*avoeat 
det  pauvres f  pour  avoir  souvent  employé  son  talent 
à  les  défendre.  On  le  fôte  le  19  mai. 

YVETOT.  ch.-l.  d'arr.  (Seine-Inf.),  à  38  kil.  N.  0. 
de  Rouen:  8921  h.  Trib.  de  I"  inst  et  de  commerce, 
école  ecclésiastique.  Chemin  de  fer.  Rouenneries, 
coutils,  siamoises,  velours,  draps  de  coton;  com- 
merce de  grains  et  de  bestiaux.— Tvetot  fut  jadis  le 
ch.-l.  d'une  seigneurie,  dont  les  possesseurs  pre- 
naient le  titre  de  rois  d^YvetoL  Robert  Gaguin  rap- 
porte que  ce  titre  fut  concédé  en  534  par  Clotaire  I 
aux  héritiers  de  Gautier,  sire  d'Tvetot,  pour  expier 
le  meurtre  de  ce  seigneur  que  Clotaire  aurait  assas- 
siné dans  Péglise  de  Soissons  ;  mais  cette  explication 
parait  avoir  été  inventée  à  plaisir.  11  est  cependant 
vrii  que  les  seigneurs  d'Yvetot  portaient  le  titre  de 


roi.  Ils  paraissent  l'avoir  pris  dans  la  2*  moitié  du 
XIV*  s.;  on  00  sait,  du  reste,  de  quel  droit.  Ce  titre 
leur  fut  reconnu  par  les  rois  de  France  Louis  XI, 
François  I  et  Henri  II.  La  seigneurie  d'Yvetot  entra 
au  XVI*  s.  dans  la  maison  du  Bellay  par  le  mariage 
d'Isabeau  Chenu  avec  Martin  du  Bellay-Langey;  le 
titre  de  prince  souverain  remplaça  dès  lors  celui  de 
rot,  qui  se  perdit  avec  le  temps.  Depuis,  cette  sei- 
gneurie a  passé  aux  marquis  de  St-Korgeux  de  la 
maison  d'Albon.  On  doit  à  M.  Duputel  le  Royaume 
d' Tvetot,  Rouen,  18^5. 

YVETTE  (1*) ,  petite  riv.  de  France  (Seine-et-Oise) , 
natt  au  N.  E.  de  Rambouillet,  passe  à  Ghevreuse, 
Orsay,  Palaiseau,  Lonejumeau,  et  se  jette  dans  l'Orne* 
à  12  Kil.  N.  0.  de  Corbeil,  après  un  cours  de  50  kil. 

YVOT  ou  GARIGNAN,  v.  de  France.  V.  carignan. 

yvoy-lb-prÎ,  bourg  du  dép.  du  Cher,  à  30  kil.  E. 
de  Sancerre;  2500  h.  Forges  et  fonderies. 

YVRÊE,  TZARRORB,  etc.  V.  lYRÉB  ,  IZJLRHORB,   etC. 


ZAATCHA,  oasis  et  bourg  fortifié  de  TAlgérie 
(Constantine),  dans  le  Zab-Dahari  (Zab  du  N.),  à 
30  k.  S.  0.  de  Biskara,  fut  en  1849  le  centre  d'une 
grave  insurrection  contre  les  Françai.s.  et  fut  em- 
porté le  26  nov.,  après  un  assaut  meurtrier,  dirigé 
par  le  gén.  Herbillon  et  auquel  le  gén.  Canrobert  eut 
une  part  brillante;  tous  ses  défenseurs  se  firent  mas- 
sacrer. Le  cap.  Bocher  (1851)  et  le  gén.  Uerbillun 
(1863)  ont  donné  des  Rslaiions  du  siège  de  Zaatcha, 

ZAB  (c.-à-d.  Oasis),  au  pluriel  ziban  (les Oasis), 
contrée  de  l'Algérie,  dans  la  parties,  de  la  prov. 
de  Constantine,  entre  l'Atlas  et  le  Biledulgerid ,  par 
3*-5*  long.  E. ,  a  pour  ville  princip.  Biscara,  et  est 
arrosée  par  le  Djiddi.  On  y  distingue  le  Zàb-Dahari 
oudu  N.,  le  Zab'Ghebli  ou  du  S.  et  le  Zab-Cherki 
ou  de  l'R.  Habitants  sauvages,  demi-nomades  et 
guerriers  :  les  deys  d'Alger  et  les  beys  de  Constan- 
tine n'allaient  chez  eux  qu'une  fois  par  an.  et  avec 
de  fortes  troupes,  pour  lever  l'impôt.  Les  Français, 
commandés  par  le  duc  d' Au  maie,  l'ont  soumis  en 
1844.  C'est  dans  le  Zab  du  Nord  qu'éclata  en  1849 
r insurrection  de  Zaatcha.  Ce  pays  répond  à  parties 
de  l'auc.  Gélulie  et  de  la  Mauritanie  sitifienne. 

ZAB,  nom  de  2  riv.  de  Turquie  d'Asie,  toutes  deux 
affluents  du  Tigre '.l'une,  le  Grand  Zab  {Zabatus 
major  ou  Lyeus),  dans  le  pachalik  de  Bagdud,  sort 
des  monts  du  Kourdistan,  coule  2(X)  kil.  auN.  0.  et 
au  S.  et  se  jette  dans  le  Tigre  au  S.  E.  de  Mossoul  ; 
-  l'autre ,  le  Petit  Zab  {Zabatus  minor,  le  Caftnu 
des  Grecs),  coule  au  S.  0.  et  se  jette  dans  le  Tigre 
à  75  kil.  au-dessous  du  confluent  du  Grand  Zab. 

ZABACHE  (Mer  de),  ou  Sivaehf  un  des  noms  de 
la  mer  Putride. 

ZABARAU  (Mont)  ou  Mont  des  ém braudbs  ,  Sma- 
ragdus  mofu,  mont,  de  la  Hte-Égypte,  prés  du  golfe 
Arabique,  par  24*  40'  lat.  N.  Mines  d'émeraudes  ex- 
ploitées des  le  temps  de  Sésoslris  et  longtemps  aban- 
données depuis.  Ces. mines,  gue  Caillaud  avait  re- 
trouvées en  1816,  ontêie  reprises  sous  Méhémet-Ali, 
et  concédées  en  1852  à  une  compagnie  anglaise. 

ZABARELLA  (Franc.),  dit  le  Cardinal  de  Flo- 
rence, né  en  1339  à  Padoue,  m.  en  1417,  professa 
le  droit  à  Padoue,  fut  chargé  de  négociations  im- 
portantes, s'établit  à  Florence  quand  Padoue  fut 
tombée  au  pouvoir  des  Vénitiens,  fut  élu  arcnevô- 
que  par  les  Florentins,  mais  sans  pouvoir  obtenir 
Taveu  du  pape  Boniface  IX ,  fut  plus  heureux  près 
de  Jean  XJLIII,  qui  confirma  son  élection  et  méuie 
lui  donna  lo  chapeau  de  cardinal  en  Ull,  assista  au 
concile  deConstance  en  1414 et  y  mourut  d'un  ex^'s 
au  tiavail.  Son  vrincipal  ouvrage  a  pour  titre  :  Corn- 


tnentarii  in  Deeretaies  et  Clementinas,  6  vol.  in-f. 
— Un  autre  Zabarella,  Jacques,  natif  aussi  de  Pa- 
doue, t533-89,  philosophe  et  commentateur  d'Ans- 
tote,  écrivit  beaucoup  et  composa  des  traités  de  lo- 
gique,  de  Physique,  etc.  Il  fut  accusé  d'athéisme 
pour  son  livre  De  inventione  «terni  motoris. 

ZABOLCS,  comitat  de  Hongrie,  —  P.  szabolcs. 

ZABULON  (Tribu  de) ,  une  des  12di visions  de  l'anc. 
Palestine,  entre  le  lac  Tibériadeet  la  Méditerranée, 
était  boméeau  N.  parles  tribus  d'Aser  et  de  Nephthali, 
au  S.  par  celle  d'issachar  et  n'avait  que  très-peu  de 
côtes  sur  la  Méditerranée.  Elle  répondait  à  la  partie 
S.  de  la  Galilée.  Béthulie,  Nazareth,  Endor,  Sepbo- 
ris,  Jezrael  en  étaient  les  places  principales.  Elle  de^ 
vait  son  nom  à  Zabulon,  6*  fils  de  Jacob  et  de  Lia. 

ZACATÉCAS,  V.  du  Mexique,  ch.-l.  de  l'Sut  de 
Zacatecas,  par  24*  lat.  N.,  104*  long.  0.,  à  460  UL 
N.  0.  de  Mexico;  35000  hab.  Collège,  hôtel  des 
monnaies,  couvents,  hôpital;  fabrique  de  poudie. 
—  L'Etat  de  Z.,  entre  ceux  de  Cohahuila  au  N., 
Nouv.-Léon  au  N.  E.,  San-Luis-Potod  à  TE.,  Gua- 
naxuato  au  S.,  a  400  kil.  du  N.  au  S.  sur  280; 
360000  h.  Sol  montagnejix;  riches  mines  d'argent. 

ZA(XAR1A  (Pranç.  Ant.),  né  à  Venise  en  1714, 
m.  en  1795,  entra  à  quinze  ans  chez  les  Jésuites, 
enseigna  quelque  temps  la  rhétorique,  fût  appela 
à  Rome  en  1740,  s'y  livra  à  la  prédication  avec 
succès  et  devint  en  1754  conservateur  de  la  biblio- 
thèque de  Modène  en  remplacement  du  célèbre 
Mu  raton.  Lors  de  l'expulsion  des  Jésuites^  il  se  re- 
tira à  Rome,  et  occupa  la  chaire  d'histoire  ecclé- 
siastique au  collège  delà  Sapience.  On  a  de  lui ,  entre 
autres  ouvrages  :  Anecdotorum  medii  œvi  eolUctfo. 
Turin,  1755;  Storialetterariad'Italia,  1751-57;  An- 
nali  letterari  dUtalia,  1762-64,  et  VAnti-Febronius. 

ZACH  (Franc.,  baron  de),  Astronome,  né  en  1754 
à  Presbourg,  m.  à  Paris  en  1832,  servit  quelque 
temps  en  Autriche,  puis  voyagea  en  Angleterre, 
résida  plusieurs  années  à  Londres,  se  livrante  l'é- 
tude des  mathématiques ,  et  entra  plus  tard  au  ser- 
vice du  duc  de  Saxe-Gotha,  qui  lui  confia  en  1787  la 
direction  de  l'observatoire  de  Seeberg.  Il  entreprit  on 
1798  les  Éphémérides  géographiques  qui  se  continueut 
encore,  et  publia  à  partir  de  ISOO  la  Correspondance 
mensuelle  pour  les  progrès  de  la  géographie  et  de 
l'astronomie,  qu'il«conUnua  jusqu'en  1828. 

ZACHAKifi  (Ch.),  professeur  de  droit  à  Ubidel- 
berg,  né  en  1787  à  Meissen,  m.  en  1843,  a  donné 
entre  autres  ouvrages  un  Cours  de  droit  civil  /Vai»- 
çais,  qui  a  été  trad.  de  1837  à  1847  par  Aubry  et 
Rau,  et  en  1860  par  Massé  et  Vencé,  5  vol.  in-8. 


ZAFR 


—  2030  — 


ZàMO 


ZACUAUB,  roi  d'Israël  en  767  a?.  J.-G.,  fils  de 
Jéroboam  II,  ne  régna  que  six  mois  et  Ait  tné  par 
Tusnrpatéur  SeUum,  pour  s'être  adonné  à  l'impiété. 

ZACBARXK,  fils  et  successeur  du  grand  prêtre 
Joîada,  fut,  malgré  les  services  rendus  à  Joas  pir 
son  père,  lapidé  par  Tordre  de  ce  prinœ  à  qui  il 
reprochait  son  idol&trie. 

SACHAIUB,  le  s*  des  petits  prophètes,  prophétisait 
ttt  commencement  du  rè^ne  de  Darius  i.  Il  exhorta 
les  Juifs  &  relever  le  temole.  C'est  le  plus  fécond, 
mais  aussi  le  plus  obscur  aes  petits  prophètes. 

KACHARB,  père  de  9.  Jean-Baptiste  et  mari  de  Ste 
ÊJus^ibeth.  était  un  des  prêtres  du  temple  de  Jéru- 
saiem.  Il  devint  muet  subitement  ponr  aroir  refusé 
de  croire  l'ange  Gabriel  qui  lui  annonçait  la  nais- 
sance d'un  fils,  et  ne  recourra  la  voix  qu'au  mo< 
ment  où  son  fils  naquit.  On  croit  qu'il  fut  mis  à 
mort  par  Hérode,  parce  qu'il  avait  voulu  sanver  son 
fils  lors  du  massacre  des  Innocents. 

ZACHABiB  (S.),  pape  de  741  à  752,  Orée  de  nais- 
sance, détermina  Luitprand,  roi  des  Lombards,  à 
faire  la  paix,  fit  restituer  au  St-Siége  plusieurs  pos- 
sessions qui  lui  avaient  été  enlevées ,  approuva  l'é- 
lévation au  tréne  de  Pépin  le  Bref,  disant  (^u't7  ta^ 
lait  mieux  donner  le  titre  de  roi  à  celui  qui  en 
ocatl  le  pouvoir,  tint  plusieurs  conciles  pour  réta- 
blir la  discipline,  se  montra  dévoué  pour  son  peuple 
au  point  d'exposer  plus  d'une  fois  sa  vie  pour  le 
sauver,  se  distingua  par  ses  aumônes,  et  commença 
la  bibliothèque  du  Vatican.  On  l'hon.  le  15  mars. 

zacSahib  (Justin  Préd.  Guill.),  poète  allemand, 
né  en  1736  à  Frankenhausen,  mort  en  1777,  éuit  pro- 
fesseur de  poésie  au  collège  Carolin  de  Bnmswick. 
fl  a  laissé  des  Conter  et  des  Fablee, 

ZAGOfflB,  nom  d'une  partie  de  la  côte  E.  de  la 
Morée,  entre  NaupUe  et  le  cap  Malée.  Son  nom 
vient  du  moyen  ftge.  M.  G.  Deville  a  donné  une 
Étude  tur  le  diaiectè  xaconien  (1866). 

ZACTBmifi,  Zocynffttis,  au].  Zan(e,Tledelamer 
Ionienne,  au  S.  de  Géphalénie  et  vis-à-vis  de l'emb.  de 
l'Alpbée,avaitpottrch.-l.  Zacrnthe,  sur  la  côte  E.  Elle 
appartint  successivement  à  Ulysse,  aux  Athéniens, 
aux  Romains,  qui  l'annexèrent  à  l'Ëpire.  F.  zamtb. 

CADmAGARtA,  auj.  Scori,  t.  d'Hyrcanfe.  chez 
les  Tapyriens,  était  au  temps  d'Alexandre  la  rési- 
dence des  roib  dllyreanie. 

ZAHRINGEN,  château  et  village  du  ^rand-duché 
de  Bade,  à  S  kil.  N.  de  Pribourg  en  Bnsgau,  est  le 
berceau  de  la  célèbre  maison  de  ce  nom. 

CiElUlNGEir  (Maison  de),  célèbre  maison  alle- 
mande, issue  de  Contran  le  Riche,  duc  de  Sundgau 
et  Bhsgau  en  917,  qui  descendait  lui-même  d'E- 
thico  I.  due  d'Alsace  au  vu*  s.  Gontran  eut  deux 
fils ,  Gebhard ,  l'atné,  ^i  fut  le  chef  de  la  maison  de 
ZjBhringen,  et  Lanzelin,  le  cadet,  qui  fonda  la  mal- 
son  de  Habsbourg.  Berthold  I  de  Zshringen ,  d'abord 
simple  comte,  prit  le  titre  de  duc  en  1052  ;  il  pos- 
séda de  1058  à  1073  le  duché  de  Garinthie  et  la  Mar- 
che de  Vérone.  Berthold  II,  son  fils  aîné  (1077-1 111), 
forma  la  ligne  aînée,  qui  garda  le  nom  de  Zfthrin- 
gen;le3',  Hermann,  la  ligne  cadette,  dite  auj. 
maison  de  Bade.  En  1 16^,  la  ligne  atnée  ou  de  Zsh- 
ringen  se  subdivisa  encore  en  deux  branches  :  l'une 
qui  garda  le  nom  de  Zshringen ,  l'autre  qui  forma 
la  branche  des  comtes  de  Teck.  La  1**  s'éteignit  en 
1)18  avec  Berthold  Y,  la  2*  en  1439.  Il  ne  resta  plus 
dès  lors  que  la  ligne  cadette  ou  maison  de  Bade  qui 
existe  encore.  Les  duos  de  Zœhringen  possédaient 
tes  comtés  de  Zaehringeû ,  Rheinfelden ,  Brisgau  (for- 
mant le  sud  du  pays  de  Bade),  le  rectorat  de  la  Pe- 
tite Bourgogne  ou  Bourgogne  Cisjurane,  Thurgovie, 
Zurich,  Soleure,  Berne,  Genève,  le  Valais,  rUcht^- 
land.  La  plus  grande  partie  de  leurs  douzaines ^  no- 
tamment celui  de  Zshringen.  appartient  auj.  au 
grand-duc  de  Bade;  le  reste  fait  partie  de  la  Suisse. 

Zjbhpingbn  (OrdnB  du  Lion  de).  P.  uon. 

ZAFRA,  Segeda^  Restitnîa  Julia,  v.  d'Espagne 
({■'.stramadui^) ,  dans  la  prov.  et  à  60  kil.  S.  E.  de 


Badajoz;  80i)0  hab.  Beau  palais  des  duc:»  de  M<Mïna- 
Ceh.  Tanneries,  corroieries,  orfèvrerie,  etc.  Ville 
fort  ancienne,  fondée  par  les  Celtes,  agrandie  par 
Clésar ,  dont  elle  reçut  l6  prénom.  Prise  aux  Maures 
par  Perdinand  lll  le  Saint  en  1240. 

ZAGORA ,  VAchiron  des  anciens .  riv.  de  la  Tur- 
quie d'Europe,  dans  l'Albanie,  tombe  dans  la  mer 
Ionienne  à  8  kiL  E.  de  Parga,  après  avoir  formé  le 
lac  Tchouknlda  {Acherusia  palta). 

ZAGORA,  nom  moderne  du  Péiion. 

ZAGROS  (Monts),  lagrus  mont,  auj.  Djebeliak, 
chaîne  de  montagnes  de  l'Asie,  naît  sur  la  hmiie 
de  l'Arabie  et  de  la  Perse,  se  lie  au  mont  Taurus 
au-dessous  du  lac  de  Van,  court  parallèlement  au 
Tigre,  se  dirige  ensuite  à  l'E.  de  Chouster,  traverMî 
le  Laristan  et  le  Parsistan,  et  se  termine  au  golfe 
Persique  à  Gomroun. 

ZAlRB  (le) ,  dit  aussi  Congo  du  nom  du  pavs  qu'il 
arrose,  le  principal  fleuve  du  Congo,  naît  cnezles 
Regas,  coule  au  N.  G.,  au  S.  G.,  puis  à  l'O..  reçoit 
l'Hogi.  le  Louimbi,  le  Bancora,  et  tombe  dansTÂt- 
lantique,  par  une  embouch.  de  4  k.,  après  un  cours 
total  d'env.  2600  kiL  ^  Le  Portugais  Diego  Cam  dé- 
couvrit l'embouchure  de  ce  fleuve  en  1484,  et  le 
nomma  Zawe  du  nom  que  les  indigènes  donnent  i 
tous  les  grands  fleuves. 

ZALEUCUS,  philosophe  grec,  né  vers  700  av.  J.-C., 
a  passé  à  tort  pour  avoir  été  disciple  de  P^thagore . 
qui  vécut  un  siècle  plus  tard.  Il  donna,  dit-on.  aux 
Locriens-Ëpizéphynens  un  code  de  lois  remarquables 
par  leur  sagesse,  une  de  ses  lois  prononçait  que  l'a- 
dultère  aurait  les  yeux  crevés  :  son  fils  ayant  ttâ 
convaincu  de  ce  crime ,  Zaleucus  voulut  lui  appliqu*  r 
lAloi;  le  peuple  ayant  demandé  sa  gr&ce,  Zaleucj^ 
se  contenta,  dit-on,  de  lui  faire  crever  un  œil.  mais 
il  s'en  fit  crever  un  à  lui-même.  Diodore  et  StoUt.' 
ont  conservé  le-préambule  du  Code  de  Zaleucus. 

ZAMA,  auj.  Èouarim^  anc.  v.  d'Afrique,  dans  U 
Zeugitane,  à  150  kil.  env.  au  S.  0.  de  Carthage  et 
à  30  k.  de  Tagaste,  près  d'un  petit  affluent  du  Ba- 
gradas,  est  célèbre  par  la  victoire  que  Scipion  y 
remporta  sur  Annibal  en  U02  av.  J.-C.  et  ()ui  mit  fin 
à  la  2*  guerre  punique.  Cédée  à  la  Numidie  après  la 
prise  de  Carthage  (146),  Zama  devint  une  des  rési- 
oences  royales  des  souverains  de  ce  pays.  Métellui, 
en  109,  ne  put  la  prendre:  les  Romains  la  détruisi- 
rent en  46,  après  la  mort  de  Jubà  1. 

ZAMAH  (Àl).  émir  arabe.  V.  samah  (AI). 

ZAMBf'.ZK  (le)  ou  COUÀiUL,  fleuve  de  TAfrique 
mérid.,  natt  dans  le  pays  des  Cazlmbes,  entre  12^-13* 
lat.  S.  et  24M6*  long.  E. ,  coule  au  S. ,  puis  à  TE. , 
traverse  le  Monomotapa,  oi^  il  arrose  Zimbaoé. 
coupe  les  monts  Lupata,  parcourt  le  gouvt  portugati 
des  Rivièr^-de-Sena,  et  se  jette  dans  le  canal  de 
Mozambique  par  plusieurs  embouchures,  vers  18* 
lat.  S.,  après  avoir  reçu  plusieurs  afflu^^nts  peu  cou- 
nus.  On  remonte  ce  fleuve  env.  1300  kil. 

ZAMEÎ  (Séb.) .  financier  italien,  né  à  Lucques  ven> 
1549,  m.  en  1614,  était  fils  d'un  cordonnier.  Il  sui- 
vit en  France  Catherine  de  Médicis,  fît  une  fortune 
considérable  en  se  jetant  dans  les  afiaires  de  finan- 
ces, fut  employé  par  le  duc  de  Mayenne  pour  né-  i 
gocier  avec  Henri  IV,  rendit  à  ce  dernier  prince  de* 
services  de  tout  genre,  dont  il  fut  amplement  récom- 
pensé, et  eut  de  même  la  faveur  de  la  régente  Ma- 
rie de  Médicis.  ~  Un  de  ses  fils,  Jean  Zamet,  baron 
de  Murât  et  de  BiUy,  devint  maréchal  de  camp  et 
périt  au  siège  de  Montpellier  (1620);  un  autre  Tuf 
aumônier  de  Marie  de  Médiciç,  puis  évèquede  Lan- 
gres,  et  protégea  Port- Royal. 

ZAMOLXIS.  personnage  fabuleux,  adoré  par  les 
(jètes  de  la  Thrace  comme  une  divinité.  Selon  Hé- 
rodote, c'était  un  philosophe  thraoe  qui,  après  avoir 
habité  la  Grèce,  était  retourné  dans  son  pays;  il  en- 
seigna à  ses  compatriotes  le  dogme  de  l'immortAlité 
de  î'ftme,  qu'il  avsit,  dit-on,  appris  de  Pythagore. 
Les  Gétes  le  déifièrent  aD|ès  sa  mort:  ils  croyveal 
que  tous  oeux  qui  mourl^tot  allaient  le  trouver. 


ZANE 


—  2031   — 


ZAPO 


ZAMORA,    Ocellodurum 
ch.-l.  de  rintend.  de  son 

Madrid,  sur  une  hauteur ,  près  de  la  r.  dr.  du  Duero; 
10  000  hab.  Eyéché,  école  miliuire.  Belle  cathédrale, 
citadelle  ruinée;  palais  du  Cid  (ruiné  aussi);  palais 
épiscopal;  rues  étroites;  aspect  sombre  et  triste. 
Chapeaux,  couvertures,  étoffes  de  laine,  eau-de-vie, 
liqueurs,  teintureries,  tanneries.  Ano.  eouient  dont 
la  cloche,  disait-on,  sonnait  d'elle-même  quand  un 
des  moines  allait  mourir.  —  Prise  aui  Maures  en  748 
par  Alphonse  le  Catholique,  roî  des  Asturies;  re- 
conauise  et  presque  détruite  en  986  par  Almanzor, 
roi  ae  Cordoue,  cette  place  fut  reprise  en  1093  par 
le  Cid.  Alphonse  le  Grand,  roi  des  Asturies,  j  avait 
remporté  une  grande  victoire  sur  les  Maures  en  901 . 
—  L'intend.  de  Z.,  entre  celles  de  Vailadolid,  de 
Salamanque  et  le  Portugal,  a  75  kil.  du  N.  au  S. 
sur  53  de  largeur  moyenne,  et  compte  180000  hab. 
ZAMORDÎ ,  titre  que  les  Portugais  du  xvi*  s.  don- 
naient au  sultan  de  Galicut. 

ZAMOSK,  V.  forte  de  la  Poloprne  russe  (Lublin), 
sur  la  r.  dr.  de  Wieprs,  à  80  kil.  S.  E.  de  Lublin; 
6600  hab.  Lycée,  (gymnase,  bibliothèque,  théfttre. 
Fabriques  de  bougie,  blanchisseries  de  lin,  tanne- 
ries. —  Cette  ville,  fondée  par  Zamoyski  en  1588 ,  ap- 
partint aux  Autrichiens  de  1722  à  1809;  fût  en  vain 
assiégée  en  1818  par  les  Russes,  qui  en  devinrent 
maîtres  après  les  événements  de  1814.  Elle  a  beau- 
cou  psouflert  en  1831  pendant  Tinsurrection  polonaise. 
ZAMOYSKI  (Jean  Sarius),  grand  chancelier  de 
Pologne  sous  Etienne  Bathori,  né  en  1641,  m.  en 
1605,  avait  été  un  des  ambassadeurs  qui  portèrent 
à  Henri,  duc  d'Anjou  (Henri  III).  l'acte  de  son  élec- 
tion au  trône  (1573).  Après  le  départ  du  duc  d'An- 
jou, il  fit  élire  Stienne  Bathori,  commanda  les  ar- 
mées, battit  les  Russes  et  leur  reprit  diverses  pro- 
vinces; il  refusa  la  couronne  pour  lui-même  en  1587 
et  la  fit  donner  à  Sigismond  IH.  11  fonda  Zamosk 
en  1588.  —  André  E. ,  de  la  même  famille  que  le 
préc. ,  1716-92,  servit  en  Saxe,  remplit  divers  em- 
plois à  son  retour  en  Pologne,  fut  nommé  chance- 
celier  eo  1764,  se  montra  zélé  patriote  pendant  les 
troubles  du  règne  de  Poniatowski ,  et  fut  chargé  en 
1776  de  rédieerun  code  à  l'usage  de  la  Pologne: 
ayant  admis  des  dispositions  favorables  aux  paysans, 
il  vit  ce  codS  repoussé  par  la  noblesse;  il  le  fit  ce- 
pendant adopter  en  1791.  Son  Code  a  été  imprimé 
à  Varsovie  en  1778. 

ZAMRI,  roi  d'Israël.  s*erapara  du  trône  en  918 
après  avoir  tué  le  rui  £la.  fut  assiégé  dans  la  ville 
de  Thersa  par  Amri,  que  l'armée  venait  d'élire  roi, 
et  pôritdans  l'incendie  de  son  palais. 

ZANCUI  (Basile),  membre  de  l'Académie  romaine 
sous  le  nom  de  Peireius  Zanchus ,  né  &  Bergame 
vers  1501,  entra  chez  les  chanoines  de  Latran^  s'a- 
donna à  la  poésie  latine  avec  succès,  et  devint  garde 
de  la  bibliothèque  du  Vatican.  Il  fiii  emprisonné  à 
Home  pour  avoir  désobéi  au  pape  Paul  lY,  qni  avait 
enjoint  aux  religieux  vivant  hors  de  leur  cloître  d'y 
rentrer,  ou  plutôt  pour  s'être  montré  favorable  à  la 
Kéfonna,  et  mourut  dans  un  cachot  en  1588.  On  a  de 
lui  :  De  Horfo  SophiêRf  Rome,  1540,  où  il  expose 
en  beaux  vers  les  principes  du  Christianisme;  Foe- 
matum  libri  Tllf,  1550;  Verbùrum  latinorum  ex 
variit  aw^oribut  Epitome,  1541  ;  Dictionarium  pœ- 
(teum.  1542;  in  divinos  Itbros  Notationes  y  1556. 
ZANGLE.  ancien  nom  de  Messine  ^  v.  de  Sicile. 
ZAKmn,  famille  de  Venise  qui  a  fourni  plu- 
eieurs  antiquaires  distingués.  Le  comte  Ant.  Marie, 
1680-1766,  composa  un  riche  cabinet  d'antiques, 
publia  Iconum  séries  ex  Museo  suOf  1743,  et  per- 
lectionna  la  gravure  en  bois  en  imaginant  des  pro- 
cédés pour  obtenir  différentes  teintes.  —  Alexan- 
dre, 1718-78,  conservateur  de  la  bibliothèque  de 
Si-Marc,  a  écnt  Sur  lesjfeintres  de  Vécoîe  vénitienne^ 
1771.—.  Guide ,  1 741- jf^  "conservateur  du  Musée  des 
Antiques  de  Ferrare,  a  donné  un  Nouveau  reei^l 
des  m<mna4es  ^Italie,  Bologne,  1775-1789. 


.   V.  o'Kspagne  (Léon),  |     ZANGUEBAR  (Côte  de),  grande  contrée  de  TA- 
nom,  à  250  kil.  N.  0.  de   frique  orient.,  s'étend  sur  la  mer  des  Indes  de  &* 

lat.  N.  à  11*  lat.  S.,  entre  la  côte  d'Ajan  au  N.  et 
la  capitainerie  de  Mozambique  au  S.;  env.  2400  kU. 
du  N.  au  S.  On  y  distingue  les  fitats  dé  Magadoxo, 
Mélinde,  Zanzibar,  Quiloa,  etc.  L'iman  de  Hascate 
•n  possède  une  partie.  Plaines  et  forêts  épaisses  le 
long  de  la  mer;  ailleurs,  hautes  montagti es;  rivières 
nombreuses.  Chaleur  excessive,  sol  fertile  el  varié  : 
grains,  riz,  indigo,  sucre,  fruits,  coton;  tek,  bao- 
bab, copal,  etc.  Or,  argent,  cuivre,  fer,  etc.  Les  ha- 
bitants parlent  la  langue  calVe;  les  uns  professent 
la  religion  musulmane,  les  autres  sont  idolâtres, 
beaucoup  sont  Arabes. 

ZANNEQUni.  marchand  de  poisson  de  Furnes. 
Banni  de  sa  ville  natale,  il  se  retira  k  Bruges,  où 
il  fut  élu  bourguemestre,  excita  dans  cette  ville  en 
1324  une  terrible  émeute  contre  le  comte  de  Flan- 
dre et  les  nobles,  marcha  contre  le  roi  de  France 
Philippe  V,  que  le  comte  avait  appelé  à  son  secours, 
et  périt  en  combattant,  à  Casse! ,  en  1328. 

ZANOm  (J.  P.), peintre  et  poète,  né  à  Paris  en 
1674,  d'un  père  originaire  de  Bolo^me,  m.  à  Bolo{$ne 
en  1765,  était  secrétaire  de  l'Académie  clémentine. 
Outre  des  tableaux  estimés,  qu'on  voit  à  Bologne  et 
dans  d'autres  villes  d'Italie,  on  a  de  lui  3  volumes 
de  Poésies  y  1741,  une  tragédie  de  ÎHàon,  1718;  la 
Description  des  Teintures  de  V institut  de  Bologne, 
et  celle  des  Fresques  de  L  Carrache  au  cloître  St- 
Nicolas,  —  Son  frère,  Franc.  Marie,  né  à  Bologne 
en  1692,  mort  en  1777 ,  enseigna  la  philosoDhie  à 
Bologne  et  popularisa  en  Italie  les  systèmes  de  Des- 
cartes  et  de  iHewton.  Il  a  laissé  divers  ouvrages, 
entre  autres  une  Philosophie  morale,  1774. 

ZANTE,  ZacynthuSy  une  des  îles  Ioniennes,  à  20 
kil.  0.  des  côtes  de  la  Morée  et  à  12  kil.  S.  de  Gé- 
phalouie,  a  37  kil.  du  N.  0.  au  S.  fi.  et  env.  40  000 
hab.;  ch.-L,  Zante,  sur  la  côte  Ë.  (20000  hab.; 
archevêché  grec,  évêchô  cA(holique).  Côtes  escar- 
pées; quelques  rades  au  N.  É.  et  au  S.  Sol  volcani- 
que; point  de  rivières,  mais  beaucoup  de  sources, 
aont  une  de  bitume.  Climat  délicieux  ;  campagne 
magnifique;  forêts,  vignobles,  fruits  exquis  (oli- 
ves, oranges,  citrons,  grenades,  pêches,  raisin  de 
Corinthe,  melons);  buile  de  pétrole*  soufre.  F.  za- 

CYNTBB  et  IONIENNES  (tlcs). 

ZANZALE  (Jacob),  surnommé  Baradée,  moine 
syrien,  fut  élevé  au  siège  épisnopal  d'£desseen  541 
par  les  Eutjchéens,  releva  cette  sect«,  qui  était  à  peu 
près  détruite,  parcourut,  couvert  de  haillons,  TAr^ 
roénie,  la  Mésopotamie  et  les  pays  voisins,  pré- 
chant ses  doctnnes,  ordonnant  des  prêtres  et  des 
évoques  de  son  culte,  et  montra  tant  de  zèle  qu'on 
appela  d'après  lui  du  nom  de  Jacobites  les  nouveaux 
Eutychéens.  Il  mourut  à  Edesse  eo  578. 

ZANZtBAE,  Menulhias  insula  ?  Ile  de  la  mer  des 
Indes,  sur  la  côte  du  royaume  de  Zanzibar,  par 
37*  long.  E.,  6*  2'  lat.  8.,  80  kiL  sur  25;  env.  500 OOU 
hab.;  cn.-L,  Zanzibar  ou  Sawoyehel,  port  sur  la 
côte  0.,  qui  comjpte  près  de  20000  habitants.  Cette 
lie  apparuent  à  rimam  de  Maseate.  Climat  agréar 
ble,  brises  de  mer.  Grand  commerce  avec  111e  Mau- 
rice et  la  côte  d'Afrique.  Consulat  français.  »  Cetie 
tle  fut  découverte  en  1503  par  Albuquerque. 

ZANZIBAR  (Roj.  de),  sur  la  côle  de  Zanguebar,  entre 
les  roy.  de  ICéUnde  au  N.  et  de  QuikMi  au  S.,  p.  end 
son  nom  de  l'tle  de  Zanzibar,  qui  se  trouve  sur  sa  côte. 

ZAPOLY,  noble  fam:lle  liongroise,  Etienne  Z. ,  un 
des  lieutenants  de  Matthias  Gonrin,  prit  une  grande 
part  à  l'élection  de  Ladislas  de  Pologne  comme  roi 
de  Hongrie,  maria  sa  fiUe  au  roi  de  Pologne  Sigis- 
mond, et  mourut  en  1499,  au  moment  où  il  allait 
marcher  contre  lee  Turcs.  —  lean  I,  ils  du  préc. , 
1487-1540  ,  commanda  les  troupes  hongroises  eo 
Transylvanie  sous  le  roi  Louia,  aéiivra  Baibon  as- 
siégé dabs  Temesvar  par  des  rebelles,  se  6t  pro- 
clamer roi  de  Hongrie  en  1526,  après  la  mort  de 
Louis,  tandis  que  Ferdinand  (frère  de  CUarles-Oaint) 


ZARC 


—  8038  — 


zeiR 


3 


ponait  aussi  la  couronne,  fut  battu  par  son  riva]  à 
Cassovie,  traita  dès  lors  avec  Soliman  II  et  se  recon- 
nut son  vassal,  obtint  à  ce  prix  rinvestiture  d'une 
partie  de  la  Hongrie  ainsi  que  des  secours,  se  rendit 
maître  delà  Transylvanie,  et  conclut  en  IbZH  avec 
Ferdinand  un  traité  qui  lui  abandonnait  ce  pavs  et 
assurait  la  Hongrie  à  son  compétiteur.  —  Jean  II  ou 
Jean  Sigismond,  fils  du  nréc,  né  en  1S40,  quel- 

Î[ues  jours  avant  la  mort  ae  son  pore,  m.  en  1570, 
ut  reconnu  par  Soliman  II  roi  <rune  partie  de  la 
Hongrie  sous  la  tutelle  de  sa  mère  Isabelle,  courut 
grand  risque  de  perdre  la  couronne  par  le  traité 
que  celle-ci  signa  avec  Ferdinand  d'Autriche,  et  qui 
cédait  ses  Etats  à  ce  prince,  épousa  Jeanne ,  fille  de 
l'empereur  (1560),  et  reçut  définitivement  en  par- 
tage la  Transylvanie  et  la  Basse  -  Hongrie.  C^est  le 
dernier  des  Zapoly. 

ZAPOROGUES  (Cosaques),  branche  de  Cosaques 
de  l'Ukraine,  ainsi  nommés  de  ce  qu'ils  habitaient 
d'abord  près  (sa)  des  cataractes  {porogie)  du  Dnie- 
per. Ils  servirent  tour  à  tour  les  Polonais ,  les 
Russes  et  les  Suédois.  Pierre  le  Grand  les  soumit  et 
leur  donna  pour  hetman  le  fameux  Mazeppa.  En 
1775,  Catherine  II  leur  ôta  leur  hetman,  et  les 
transplanta  sur  les  bords  du  Kouban,  pour  les  punir 
de  leurs  brigandages. 

ZARA,  V.  forte  et  port  des  fitats  autrichiens,  en 
Dalmatie,  ch.-l.  de  cercle,  sur  la  mer  Adriatique,  à 
475  kil.  S.  de  Vienne;  7  000  hab.  Archevêché,  cour 
d'appel,  Ivcée.  Beau  port,  citadelle,  arsenal,  châ- 
teau. Ëtones  de  soie,  de  la:ne;  liqueurs  renommées, 
surtout  le  marasquin.  Venise  acneta  cette  ville  en 
1409  au  roi  de  Naples  Ladislas  et  la  conserva  jus- 
u'à  la  fin  de  son  existence  politique.  — *  Le  cercle 
e^ara,  borné  par  la  Croatie  au  N.,  le  cercle  de 
Spalatro  au  S.,  l'Adriatique  au  S.  0.,  la  Turquie 
d'Europe  à  l'E. ,  a  5770  kil.  carr.  et  120  000  hab. 

ZARA-VBGCBu  (c-à-d.  Fteti/e-/ara),  ladéray  Blan- 
dona  ou  Alba  maritima  chez  les  anciens,  vge  et 
port  de  Dalmatie,  à  26  kil.  S.  Ë.  de  Zara,  500  hab. 
Ane  capit.de  la  Liburnie  sous  les  Romains;  résidence 
de  quelques  rois  de  Croatie.  Soumise  par  Venise  dés 
le  XII*  s.,  elle  fut  saccagée  en  1202  par  les  Vénitiens 
aidés  des  Croisés,  en  punition  d'une  révolte. 

ZARAND,  comitat  de  la  Transylvanie  (pays  des 
Hongrois),  entre  les  comitatsde Hunyad  ei  de  Weis- 
sembourg  inférieur  et  la  Hongrie;  ch.4. ,  Altenbourg. 

ZARATE  (Augustin  de),  historien  espagnol  du 
xvi*s.,  fut  secrétaire  du  conseil  de  CastiUe,  puis  tré- 
sorier général  au  Pérou  (1543).  A  son  retour,  il  pré- 
senta à  Philippe  (fils  de  Charles-Quint)  une  HùU  de 
la  découverte  et  de  la  conquête  du  Pérou  ^  qui  va 
jusqu'en  1548*:  c'est  une  œuvre  impartiale  et  bien 
écrite*  (Anvers,  1555).  Elle  a  été  traduite  en  1706. 

ZARATE  (François  Lopez  de),  poëte ,  né  vers  fôSO 
à  Logrono,  m.  en  1658,  a  laissé,  outre  des  Poesias 
varias  y  un  po6me  intitulé:  La  invencion  delacrujs 
por  el  emperor  Constantino  Magno,  Madrid,  1648, 
où  l'on  trouve  un  vrai  talent  poétique. 

ZARATE  (Antonio  GiL  y),  poète  dramatique,  né  en 
1793  au  palais  de  l'Escurial,  m.  en  1861,  était  fils 
d'acteurs.  11  fut  élevé  en  France,  occupa  dans  son 
pays,  après  son  retour,  plusieurs  emplois  dans 
raaministration,  fut  interné  à  Cadix  en  1823  comme 
suspect  dehbéralisme,  consacra  ses  loisirs  à  la  com- 
position de  pièces  dont  plusieurs  obtinrent  un  grand 
succès,  fut  rappelé  à  Madrid  en  1826,  nommé  pro- 
fesseur de  langue  et  de  littérature  française  au 
consulat,  puis  au  lycée  de  Madrid,  et  devint  après 
1850  chef  de  la  division  de  l'instruction  publique  au 
ministère  de  l'intérieur.  On  a  de  lui  un  grand  nom- 
bre de  comédies  et  de  tragédies,  mais  il  a  surtout 
excellé  dans  le  dernier  genre  :  ses  meilleures  pièces 
sont  Don  Pedro  de  Portugal,  Blanche  de  Bourbon, 
Guxman  le  Brave,  et  le  drame  de  Charles  il.  On 
lui  doit  aussi  un  bon  Manuel  de  littérature  et  une 
Histoire  de  Vinstruetion  publique  en  Espagne. 

ZARCO  (J.  Gonzalez),  navigateur  portugais,  dé- 


couvrit en  1417  l'Ile  de  Porto-Santo,  sur  les  côt» 
de  laquelle  il  fit  naufrage,  et  en  1419  celle  de  Ma- 
dère. Il  s'établit  dans  cette  dernière  (1421) .  en  de- 
vint gouverneur,  et  y  fonda  Funchal.  On  loi  attri- 
bue l'usage  de  l'artillerie  à  bord  des  vaisseaux. 

ZARLASPE,  V.  d'Asie,  la  même  que  Baetres. 

ZARMIGETHUSA,  anc.  capit.  de  la  Dacie  et  ane. 
résidence  des  rois  du  pays,  devint,  après  la  conquête 
de  Trajan ,  une  colonie  romaine  sous  les  noms  d'27^ 
pia  Traiana  Augusta  et  d'Augusta  Dacica.  On  en 
trouve  des  mines  considérables  auprès  de  Varhély. 

ZBIGICEV  I ,  duc  de  Bohême  de  910  à  915,  favo- 
risa la  propagation  du  christianisme.  —  ii,  duc  de 
1055  à  1061 ,  fils  et  successeur  de  Brzètislas,  dé- 
pouilla SCS  frères  et  persécuta  toute  sa  famille. 

ZBiGNEv,  fils  illégitime  du  roi  de  Pologne  Via- 
dislas  I,  reçut  de  son  père  un  tiers  du  royaume 
avec  le  titre  de  duc  de  Mazovie,  se  fit  céder  la  Mora- 
vie à  la  mort  du  roi  (1102),  et  régna  conjointement 
avec  son  frère  Boleslas  III  jusqu'à  1 107  ;  mais,  ayant 
trahi  ce  prince,  il  fut  vaincu  par  lui,  fait  prisonnier 
et  exilé.  Zbignev  mourut  vers  1116.    • 

ZÉA,  i'anc.  Ceos,  tle  de  l'Archipel,  une  des  Cy- 
clades,  près  de  la  côte  E.  de  TAttique,  à  17  iil. 
S.  E.  du  cap  Colonne;  elle  a  22  kil.  sur  14  et  env. 
5000  hab.  ;  ch.-l.,  Zéa.  ville  de  3000  hab.,  située  vers 
le  centre.  Climat  délicieux,  sol  fertile,  produisant 
d'excellents  fruits,  du  vin  et  du  ce  ton;  culture  des 
vers  à  soie.  Zéa  appartient  au  roy.  de  Grèce  et  forme 
une  éparchie  du  nome  des  Cy clades. 

ZÊA  (F.  Ant.),  homme  politique,  né  en  1770  à 
Médellin  (Nouv.  Grenade),  m.  en  1^2,  éuit  dès 
l'âge  de  16  ans  professeur  d'histoire  natorelle  4Sta- 
Fé-de-Bogota.  Il  fut  mandé  à  Madrid  et  enfermé  à 
Cadix  (1797-99)  pour  avoir  manifesté  le  désir  de  voir 
sa  patrie  indépendante,  mais  obtint  sa  liberté  deux 
ans  après,  et  fut  même  nommé  directeur  du  cabinet 
botanique  de  Madrid  et  professeur  des  sci^iceB  natu- 
relles en  cette  ville.  Après  l'abdication  de  Charles  IV, 
il  devint  membre  de  la  junte  de  Bayonne  en  1808, 
puis  ministre  de  l'intérieur  et  fut,  sous  radministra- 
tion  française,  préfet  de  Malaga.  Il  rejoignit  Bolivar 
après  la  chute  d u  roi  Joseph  (Bo naparte) ,  ftit  i ntendant 
générai  de  l'armée  libératrice,  présida  le  congrès  d'An- 
gostura  (181 9) ,  et  fut  élu  vice-président  de  la  Colombie. 
Envoyé  en  Europe  en  1820,  il  trouva  de  l'accueil  en 
Angleterre  et  en  France ,  et  y  disposa  les  espriu  à 
reconnaître  l'indépendance  de  la  Colombie. 

ZÉBINA  (Alexandre).  F.  alexanurb  zêbina. 

ZÉBU,  Ile  de  l'archipel  des  Philippines,  dans  le 
groupe  des  Bissayes,  à  l'E.  de  i'iie  Négros,  pai 
121«  10'-I21-  35'  long.  E.  9*  28'-ll'  lat.  N.  :  80  kU. 
de  long.  env.  ;  200000  hab.;  ch.-l.,  Zébu,  v.  de 
8000  hab. ,  sur  la  côte  E. ,  avec  évêché.  ^  Llle  de 
Zébu  fut  découverte  par  Magellan  en  1521  :  c'est  13 
que  ce  navigateur  fut  tué. 

ZÊGRIS,  mieux  zêîrites.  V.  ztÏRiTES. 

ZEID-BEN-THABET,  un  des  secrétaires  et  des 
plus  zélés  sectateurs  de  Mahomet,  n'avait  que  onze 
ans  quand  le  prophète  s'enfuit  de  la  Mecque.  Il  prit 
part,  dès  que Vêge  le  lui  permit,  aux  combats  li- 
vrés pour  la  nouvelle  religion,  et  se  trouva  à  la  ba- 
taille d'Ohod  ainsi  qu'à  toutes  les  suivantes.  Presque 
tous  les  sectateurs  de  l'Islamisme  ayant  péri  dans  une 
bauille  contre  les  Arabes  de  Temanah  (ville  du 
Nedjed)  ,Ie  calife  Abou-Bekr ,  qui  craignait  que  le  livre 
sacré  ne  se  perdit,  en  fit  ra.<$sembler  par  Zôid  les 
fragments  èpars  :  cette  copie  authentique  est  le 
Coran  tel  que  nous  le  possédons.  —  V.  seid. 

ZEILAH,  Avalées  timporium,  v.  et  port  d'Afrioue, 
dans  un  Ilot  de  la  cdted'Adel,  sur  le  golfe  d'Aden, 
par  41"  14'  long.  E.,  II"  19'  lat.  N.;  5000 hab.  Com- 
merce avec  Moka. 

ZfilRI-BBN-MOUNAD,  chef  de  la  tribu  africaiiio 
des  Zéirites-Sanhadj ides ,  issjM'anciens rois  d'Axa^ie. 
(^oupa  diverses  tribusautourdeiui.  battit  le«Z6irites- 
Zénates,  conquit  tout  le  pays  qui  s'/^t<rnd  d'Alger  è 
Tripoli,  en  fit  hommage  au  califef«timiteUbéid-*lUh. 


ZELA 


—  2033  — 


ZEHB 


fonda  en  935  Achir  (entre  Gonatantine  et  Kairouan), 
dont  il  fit  sa  principale  résidence ,  et,  après  avoir 
rendu  de  grands  services  aux  Fàtimites,  périt  à  la 
bat.  de  Mansourah,  qu'il  livrait  pour  eux  (971). 

zsiRi-BEN-ATTAH,  ]*'  roî  zéirito  de  Fez,  d'abord 
eheik  d'une  tribu  de  Zéirites-Zénates,  profita  de  la 
décadence  des  Ëdrisites  pour  se  dérober  à  la  souve- 
raineté des  rois  de  Cordoue,  s'empara  de  Fez  (988), 
établit  sa  résidence  à  Wadjida  dans  la  prov.  de  Tlem- 
cen  (995),  battit  les  Musulmans  d'Espagne  (996), 
mais  fut  à  son  tour  vaincu  par  Âbdel-Mâek ,  fils  d'Al- 
manzor,  et  réduit  à  s'enfuir  dans  le  Sabara;  il  en 
revint  à  la  tête  de  quelques  tribus  et  reprit  Tlemcen, 
Tahert,  le  Zab.  Il  m.  en  lOQl ,  au  milieu  de  ses  succès. 

ZfiDRITES,  vulgairement  Zégris^  tribu  et  dynastie 
maure,  a  fourni  plusieurs  souverains  à  Fez,  Tlemcen, 
Alger,  Tunis,  Kairouan,  Mabdyahet  Tripoli,  et  s'est 
partagée  en  plusieurs  tribus  qui  étaient  souvent  en 
guerre  :  les  deux  principales  étaient  les  Zéirites- 
Badissides  ou  Sanbadjides  et  Zéirites  Zénates.  Le  1* 
des  princes  Zéirites  Sanhadjides  fut  Tousouf-Balkin 
(fils  de  Zéiri-ben>Mounad) ,  que  le  calife  fatimite  Moez- 
LediniUah,  en  allant  s'établir  au  Caire,  avait  laissé 

Souvemeur  de  cette  ville.  Il  se  rendit  mdépendant 
es  Fatimites  (973) ,  et  reconnut  les  califes  ommiades 
d'Espaffne.  Ces  princes  soumirent  toute  la  partie  N.  0. 
de  PAirique,  se  maintinrent  surtout  dans  les  Slats 
de  Tunis  et  a' Alger,  et  eurent  pour  capitale  Acbir 
(F.  ZBiRi-BBN-ifoUNAD).  Lour  domination  dura  de  972 
à  1050,  époque  à  laquelle  ils  furent  renversés  par 
les  Almoravides.  Malgré  leur  chute,  ils  formèrent 
encore  une  tribu  importante,  qui  devint  surtout  cé- 
lèbre à  Grenade  par  sa  bravoure,  son  grand  nombre 
et  sa  rivalité  avec  les  Abencérages.  —  La  tribu  des 
Zéirites-Zénates,  rivale  de  celle  des  Sanhadjides,  leur 
enleva  de  bonne  heure  (988)  Fez  et  plusieurs  pro- 
vinces occidentales  de  leur  empire,  sous  la  conauite 
de  Zéiri-ben-Atyah,  et  s'y  maintint  jusqu'en  1070. 

ZEITOUN,£ami(a,v.  du  roy.  deGrèce»ch.-l.  du  nome 
de  Phocide-et-Phthiotide,  à  65  k.  N.  0.  de  Livadie, 
près  du  golfe  de  Zeitoun  (anc.  golfe  Maliaqtie)  ;4000  h. 
Cette  ville  a  repris  son  anc.  nom  de  Lamia, 

ZEITZ,  V.  murée  des  États  prussiens  (Saxe),  ch.-l. 
de  cercle,  près  de  l'Elster-Blanc,  à  44  kil.  S.  ae  Mer- 
sebourg^  10000  hab.  Anc.  évèché:  anc.  chAteau, 
auj.  maison  de  correction  et  dépôt  ae  mendicité. 

ZËLAKA,  anc.  forteresse  d'Espagne,  à  15  kil.  N. 
de  Badajoz.  Tousouf-ben-Tachfin  battit  Alphonse  VI, 
roi  de  CastiUe,  dans  la  plaine  de  Zélaka  en  1086. 

ZÊLANDE,  e.-à-d.  en  hollandais  pay«  de  meff 

{)rov.  du  roy.  de  Hollande,  au  S.  0.,  se  compose  des 
les  formées  par  les  bouches  de  la  Meuse  et  du  Rhin 
(Walcheren,Beveland,  Schouven,  etc.),  en  tout  env. 
175  000  klL  carrés,  et  compte  170000  hab.;  cb.-L, 
Middelbourg.  Elle  se  divise  en  5  districts  :  Middel- 
bourg,  Sluys  (l'Ecluse),  Hulst,  Gœs,  Zierikzée.  Plai- 
nes basses  et  souvent  inondées;  digues  dont  l'entre- 
tien coûte  plus  de  2  millions  par  an.  Climat  tempéré , 
mais  malsain;  fièvres  endémiques.  Sol  fertile  et  bien 
cultivé  (grains,  légumes,  chanvre,  colza,  moutarde, 
pommes  de  terre).  Riche  pèche.  Industrie  :  filage, 
toiles,  lainages;  distilleries,  brasseries,  moulins  à 
huile, -chantiers,  etc.  —  Le  sol  de  la  Zélande  est  de 
formation  moderne.  Ce  pays  fut  longtemps  comme  un 
terrain  neutre  entre  les  comtés  de  Flandre  et  de  Hol- 
lande :  de  petits  seigneurs  en  possédaient  les  lies  ; 
en  1256,  le  comte  de  Hollande  Florent  V  les  réunit 
et  prit  formellement  le  titre  de  comte  de  Hollande 
et  de  Zélande.  Dès  lors  la  Zélande  suivit  le  sort  de 
la  Hollande  ;  comme  celle-ci  elle  passa  à  la  maison 
de  Bourgogne,  forma  sous  Charles-Quint  une  des 
Dix-Sept  provinces  des  Pays-Bas,  se  révolta  contre 
Philippe  II  et  signa  l'union  d'Utrecht  (1579).  Devenue 
en  1810  piys  français,  elle  forma  le  dép.  des  Bou- 
ches-de-r£scaut  et  partie  des  Bouches^e-la-Meuse; 
en  1814|  elle  fut  réunie  au  ro^ume  des  Pays-Bas. 
ziLANSB  (vouY-.),  dite  aussi  Terre  det  Étate^  Terre 
ée  Cookf  nom  donné  k  l'enfeipble  des  deux  lies  Ikap 


na-Maoui  et  Taval-Pounamou,  séparées  par  la  dé- 
troit de  Cook,  et  situées  dans  l'Océan-Paciflque 
austral,  par  34»-47»  lat.  S.  et  164*-178»  long.  E.  Ika-na- 
Maoui  ou  l'Ile  du  Nord,  placée  aux  antipodes  de  l'Es- 
pagne et  du  midi  de  la  France,  a  env.  900  kil.  du 
N.  au  S.  sur284;  Tavaï-Pounamou  en  a  906  sur  285  : 
on  leur  donne  à  toutes  deux  env.  100  000  hab.  in- 
digènes, appelés  Macris;  l'Ile  du  N.  est  la  plus  peu- 
plée. Toutes  deux  sont  divisées  entre  une  foule  de 
tribus  indépendantes  et  ennemies  ;  on  n'y  voit  que  des 
bourgades  peu  importantes.  Une  chaîne  de  monta- 
gnes traverse  ces  deux  Iles  et  offre  quelques  cimes  cou- 
vertes de  neiges  éternelles  et  des  volcans  en  ignition  ; 
lacs  nombreux.  COtes  très-échancrées  :  on  connaît 
surtout  Hbs  baies  dites  des  Iles,  de  Lauriston,  de  TA- 
bondance,  de  Louviers,  Dusky.  Climat  chaud,  mais 
tempéré  par  les  brises;  sol  trés-fertile  (surtout  dans 
rUe  du  Nord);  superbes  forêts,  peu  d'arbres  à  fruits; 
fougère  dite  pferif  escuUnta,  célèbre  p/M^rmtum  le- 
nax^  yam»blé  d'Inde.  Mines  de  charbon  déterre,  de 
soufre,  d'alun,  de  fer,  de  cuivre.  Les  seuls  mam- 
mifères de  la  Nouv.-ZéUnde  sont  le  rat  et  le  chien  ; 
nombreux  oiseaux  aquatiques  et  poissons  ;  point  de 
reptiles  dangereux  ni  d'insectes  venimeux.  Les  ha- 
bitants sont  forts,  braves,  belliqueux,  mais  cruels 
et  anthropophages;  ils  nont  pas  de  temples,  mais 
quelques  idoles  grossières;  chez  eux  le  tabou  règne 
dans  toute  sa  force.  Des  missionnaires  anglais  éta- 
blis j)rè$  du  port  Wangaroa  y  ont  fait  connaître  le 
Christianisme.  L'industrie  des  Nouveaux-Zélandjus  se 
borne  à  exécuter  des  pirogues,  des  nattes,  des  filets, 
des  casse-téte  et  des  haches.  —  La  Nouv.-Zélande 
fut  découverte  en  1642  par  le  Hollandais  Tasman; 
elle  a  été  visitée  par  Cook  en  1769,  puis  par  SnrviUe, 
Marion  (qui  y  lut  massacré),  Howel,  Thompson, 
Freycinet,  Dumont  d'Urville.  En  1835  la  France  avait 
formé  à  Akaroa.  dans  la  presqulle  de  Banks  (tle 
du  Sud) ,  un  établissement  qui  a  été  abandonné.  L'An- 
gleterre, qui  dès  1815  y  avait  entretenu  des  mis- 
sionnaires, a  pris  possession  de  ces  lies  en  1840. 
Llle  du  Nord,  ou  Ile  teptentrionalef  a  reçu  le  nom 
de  NouihUlster;  l'île  du  S.  celui  de  Nouv-Munster 
ou  Ile  méridionale  ;  une  petite  tle  située  au  S.  des 
précéd.  a  été  appelée  Nouv-Leinster  ou  Ile  centrale. 
Le  ch.-l.  de  la  colonie  est  Auckland,  dans  llle  du 
Nord.  Le  nombre  des  colons  augmente  tous  les  jours 
et  surpasse  déjà  celui  des  indigènes.  Le  r^ime  parle- 
mentaire fut  introduit  dans  la  colonie  en  1853.  Il 
y  éclata  on  1861  une  violente  insurrection  que  les 
Anglais  eurent  beaucoup  de  peine  à  comprimer. 

ZÉLATEURS ,  sectaires  juifs  qui  parurent  vers 
l'an  66  de  J.-C.,  étaient  disciples  cPun  certain  Judas 
de  Galilée.  Us  durent  leur  nom  à  leur  xile  inconsi- 
déré pour  la  liberté  de  leur  patrie  :  leur  cruauté  et 
leurs  excès  précipitèrent  la  ruine  ae  Jérusalem,  où 
ils  s'étaient  emparés  du  pouvoir,  et  qui  fut  prise  par 
Titus  en  70.  Jean  de  Gischale  fut  un  de  leurs  chefs. 

ZELEIA,  auj.  Zilehj  v.  du  Pont  occid.,  au  S.  E., 
sur  le  Scylax,  est  célèbre  par  un  temple  d'Analtis, 
par  la  victoire  de  Mithridate  aur  le  général  Triarius, 
lieutenant  de  LucuUus  (67  av.  J.  C) ,  et  par  la  vic- 
toire de  César  sur  Phamace  (47). 

2ELL  ou  CELLE,  v.  du  roy.  de  Hanovre  (princi- 
pauté de  Lunebourg),  à  38  kiL  N.  0.  du  Hanovre, 
sur  l'Aller;  12  000  hab.  Cour  d'appel,  lycée,  biblio- 
tèque.  Château  fort,  trois  faubourgs.— Anc.  réusidence 
des  ducs  de  Brunswick- Lunebourg  ,  Zell  a  donné 
son  nom  à  plusieurs  branches  de  cette  maison  (F. 
BRUNSvncK).  Un  traité  y  fut  conclu  en  1679  entre 
la  France  et  la  Suède  d'une  part ,  et  les  dues  de 
Brunswick  et  de  Wolfenbuttel  de  l'autre  :  ce  traité 
complétait  celui  de  Nimègue. 

ZELL  (Sophiede).  V.  sophie  dorotbAb  et  eionoBi. 

ZEMBLK  (nouv.-),  c.-à-d.  en  russe  Terre-N^uve, 
groupe  de  deux  lies  de  l'Océan  Glacial  arctique,  au 
N.  du  gouvt  d'Arkhangel,  dont  elles  sont  séparées  par 
le  détroit  de  Valgatch,  et  dont  elles  dépendent,  par 
68*  50'-76«  lat.  N.,  et  50*-68*Iong.  E.  :  env.  855  (il. 

H.    128 


ZEN6 


—  2034  — 


ZÉNO 


ma  MO.  Climat  très-nide ,   un  mu  moins  glacial 

Kurtant  qu'on  ne  le  croirait  tu  lalatitude.  La  Nout.- 
mble  est  tout  entière  dans  le  cercle  polaire  :  aussi 
la  grande  nuit  y  est-elle  de  prés  de  trois  mois.  Peu 
de  Tègétaux,  quelques  bouleaux:  les  animaux  sont 
l'ours  blanc  f  le  renne,  Tisatis,  la  loutre,  la  chouette. 
Ce  pays  est  mhabité^  mais  les  pêcheurs  et  les  chas- 
seurs d'Arkhangel  viennent  y  chercher  les  cétacés, 
les  squalM  et  les  phoques,  qui  sont  très-nombreux 
sur  ses  côtes.  —  La  Nouv.-Zemble  fut  découverte  en 
15&3  par  Willoughby,  navigateur  anglais. 

ZEHPLIN (Comitatde), comitat  de  Hongrie,  dansle 
cercle  en  deçà  de  la  Theiss,  entre  la  Galicie  au  N. , 
les  comtés dvUnghvar,  de  Szabolcs  à  TE.,  d'Abaoj- 
var,  de  Sarosch  à  TO.  :  160  kil.  sur  45;  env.  340000 
hab.  ;  ch.-l.,  Ujhély.  Riches  vallées  :  vignobles  renom- 
més où  l'on  récolte  un  vin  analogue  au  vin  de  Tokay. 

MENATES.   V.  ZBIRI-BEN-ATTAH  et  ZftiRITBS. 

ZEND.  langue  très-ancienne  de  la  Haute-Asie, 
qui  semble  avoir  été  parlée  dans  la  Bactriane  et  les 
contrées  environnantes  au  S.  et  l'E. ,  précéda  le 
pehlvi  usité  en  Médie,  et  le  parsi  (ancien  perse). 
C'est  dans  cette  langue  que  sont  écrits  les  deux  tiers 
du  Zend-Avesta.  Le  zend  est  depuis  Longtemps  une 
langue  morte,  mais  il  n'a  point  cessé  d'être  la  Un- 
ffue  sacrée  des  Guèbres ,  qui  récitent  en  cet  idiome 
des  prières  dont  presque  aucun  ne  comprend  le  sens. 

ZEND  (dynastie) ,  dynastie  persane  au  xviii*  s. ,  ri- 
vale de  celle  des  Kadjars ,  eut  pour  chef  Kérim-khan , 
et  pour  dernier  représentant  Louthf- Aly •  khan . 

zjuiJU-AVESTA,  c-à-d.  parole  vivante,  livre  sa- 
cré des  Guèbres  ou  Parsis,  se  compose  de  deux  par- 
ties dont  l'une  est  écrite  en  zend,  l'autre  en  pehlvi. 
La  première  comprend  :  1*  le  Vendidad-Saaéf  es- 
pèce de  bréviaire  dont  les  prêtres  devaient  avoir 
récité  des  fragments  avant  le  lever  du  soleil  et  qui 
lui-même  était  divisé  eu  trois  parties,  le  Vendiaad 
(combat  contre  Ahriman) ,  VIxechné  ou  Taçna  (élé- 
vation de  r&me)  ,  le  Vispered  (chefs  des  êtres); 
2*  Les  lecht-Sadét,  prières,  dont  plusieurs  sont  .en 
pehlvi  et  en  parsi  ;  3*  le  Sirouté  (ou  les  30  jours), 
sorte  de  calendrier  liturgiaue  renfermant  le  texte 
d'invocations  aux  génies  de  chacun  des  jours  du 
mois.  La  deuxième  partie  se  réduit  au  Boundiheehf 
espèce  d'encydopéate  où  sont  contenues  des  nO' 
tiens  sur  la  cosmogonie  et  Tastronomie,  sur  la  re- 
ligion et  le  culte,  les  institutions  civiles,  Tagricul- 
ture,  etc.,  ainsi  que  la  généalogie  de  Zoroastre.  Le 
Yenaidad  est  probablement  le  seul  livre  qui  soit  vrai- 
ment un  ouvrage  antique  ;  on  l'attribue  à  Zoroastre 
même.  —  Le  Zend-Avesta  a  été  apporté  en  Europe 
par  Aoquetil-Duperron,  qui  le  premier  en  a  donné 
une  traduction  (Paris ,  1771).  Eugène  Bumouf  a 
publié  le  texte  original  de  plusieurs  parties,  notam- 
ment du  Vendidad,  avec  traduction  et  commen- 
taire, 1829-43.  Le  texte  complet  du  Zend-Avesta  a 
été  publié  à  Leipsick  par  Fnd.  Spiegel,  de  1852  à 
1860.  et  à  Copenhague,  par  Westergaard,  de  1852 
à  1855»  3  vol.  in-4. 

ZENGH ,  Senta  en  latin,  Sêgna  en  ital. ,  v.  des  Euts 
autrichiens  (Croatie),  sur  le  golfe  de  Quamero,  à  80 
kil.  S.  0.  de  CarlsUdt;  3000  hab.  Evêché,  port  franc, 
école  de  navigation.  Zengh  est  le  grand  entrepôt 
d'exportation  maritime  de  la  Hongrie.  Cette  ville 
fut  au  XV*  s.  le  lieu  principal  des  Uscoques. 

ZENOHI  (OMÀD-EnniN),  dit  Sanguin  dans  les  his- 
toriens des  croisades,  atabek  de  Mossoul  (Syrie  et 
Mésopotamie),  né  vers  1084,  reçut  du  seldjouctde 
Mahmoud  1  la  principauté  de  Mossoul  (1127),  battit 
les  deux  frères  ortocides  Daoud  et  Timourtach,  puis 
le  prince  d'Antioche  Boémond  II  (1130),  mais  fut 
repoussé  par  Foulques,  roi  de  Jérusalem,  marcha 
en- 1132  au  nom  du  sultan  Sandjar  contre  le  calife 
Mostarched  et  contre  Maçoud,  força  Maçoud  à  si- 
gner la  paix,  fit  ensuite  a  diverses  reprises  la  guerre 
aux  Kourdes,  au  roi  de  Damas,  aux  Chrétiens, 
enleva  Edesse  à  ces  derniers  (1144)  et  marcha  de  là 
sur  la  forteresse  deDjabar  en  Syrie;  mais  fut  assas- 


siné pendant  au'il  en  faisait  le  siège  (11 45}.  Il  lâiaea, 
entre  autres  fils,  le  fameux  Nour-Eddin. 

ZÉNO  ((^rlo),  grand  amiral  de  Venise,  né  vers 
1334,  m.  en  1418,  voyagea  sept  ans  en  Orient,  con- 
duisit la  négociation  qui  valut  Ténédos  aux  Véni- 
tiens (1376),  défendit  Trévise  contre  les  Hongrois 
et  sauva  cette  frontière  (1379),  battit  les  Génois  dans 
les  lagunes  de  Venise  (1380)  et  par  cette  victoire 
arracha  la  République  à  une  ruine  imminente,  fut 
nommé  grana  amiral,  ambassadeur  en  France  et 
en  Angleterre,  procurateur  de  St-Marc,  défit  le  gé- 
néral Boucicaut  sur  mer  près  deModon,  et  fit  avec 
le  même  succès  la  guerre  à  François  de  Carrare, 
mais ,  ayant  été  soupçonné  de  s'être  laissé  corrom  - 
pre  pîar  ce  prince,  il  fut  condamné,  quoique  sans 
preuve,  et  tenu  deux  ans  en  prison.  Après  sa  déli- 
vrance, il  fit  un  pèlerinage  à  Jérusalem.  A  son  re- 
tour,  il  défendit  le  roi  de  Chypre  Lusignan  contre 
les  attaques  des  Génois.  Rentré  dans  Venise,  il  se 
consacra  aux  lettres. — Ses  frères.  Nie.  et  Ant.  Zèno, 
équipèrent  un  navire  à  leurs  frais  pour  visiter  les  terres 
lointaines,  se  dirigèrent  au  N.  ().  de  l'Europe  et  dé- 
couvrirent des  terres  inconnues  qu'ils  nommèrent 
Frisland,  Poland,  EngroveUnd,  Estotilandetlcarcé. 
On  a  quelque  raison  de  soupçonner  que  ce  sont  les 
lies  Feroê,  l'Islande,  le  Groenland,  le  Labrador  et 
Terre-Neuve.  Ils  moururent,  le  1*'  en  1395,  le  2*  en 
1405.  Leurs  lettres,  cartes  et  relations  manuscrites 
sont  restées  inconnues  jusqu'à  ce  qu'un  petit-fils 
d'Antoine,   Caterino  Zeno,  en  tira 'le  recueil  inti- 
tulé: Découverte  des Ues de  FritlandŒj  Islanda,  etc. 
Venise,  1558  (reproduit  dans  le  recueil  des  NavigO' 
tiont  de  Ramusio). 

ZÉNO  (Apostolo),  critique  et  poète,  né  en  1668  è 
Venise,  m.  en  1750,  fut  un  des  premiers  k  se  pro- 
noncer contre  le  mauvais  goût  de  son  siècle,  eul 
part  à  la  fondation  de  rAcadémie  Vénitienne  deglt 
Ânimoti  (1691),  créa  le  Giomale  de'  letterati  (1710), 
dont  il  publia  20  volumes,  reçut  en  1718  de  l'em- 
pereur Charles  VI  le  titre  d'historiographe  de  là 
cour  et  alla  se  fixer  à  Vienne.  Il  avait  formé  une 
riche  bibliothèque,  qu'il  donna  en  1747  aux  Domi- 
nicains du  St-Rosaire.  On  a  de  lai  63  pièces  drama- 
tiques (tragédies,  comédies,  opéras),  des  ftoésiet 
diverses  (lyriques  et  autres) ,  et  2  vol .  de  Disterîaxioni 
Vossiani  (ce  sont  des  suppléments  aux  recherches  de 
Vossius  sur  les  historiens  latins).  Ap.  Zéno  fut  sans 
rival  dans  l'opéra  jusqu'à  la  venue  de  Métastase,  mais 
il  composait  avec  trop  de  précipitation  :  ses  scènes 
sont  prolixes,  ses  incioents  embarrassés.  Huit  de  ses 
pièces  ont  été  trad.  par  Bouchaud,  1758. 

ZÉNOBIE,  femme  de  Rhadamiste,  roi  d'Ibérie, 
et  fille  de  Mithridate,  roi  d'Arménie.  Son  époux, 
forcé  de  fuir,  et  craigpnant  de  la  laisser  au  pouvoir 
de  l'ennemi,  la  poignarda  et  la  jeta  dans  FAraxe; 
mais  Zénobie  fut  sauvée  et  reconduite  eu  Arménie, 
où  le  roi  Tiridate  la  traita  en  reine  (53  de  J.-C). 
ZÉNOBIE,  Septimia  ZenobiOf  reine  de  Palmyre. 
fille  d^un  prince  arabe  de  la  Mésopotamie,  avait 
épousé  en  secondes  noces  Odénat,  qu'elle  accom- 
pagna dans  ses  expéditions  contre  Sapor.  Après  le 
meurtre  d'Odénat,  meurtre  qu'on  lui  attribue,  elle 
prit  le  titre  de  reine  de  l'Orient  et  agrandit  ses  Etats 
par  la  conquête  :  sa  domination  s'étendait  de  TEu- 
phrate  à  la  Méditerranée  et  depuis  les  déserts  de 
l'Arabie  jusqu'au  centre  de  l'Asie-Mineure.  BUe  ne 
crai^it  pas  de  faire  la  guerre  aux  Romains  (267-72). 
(jalUen  tenta  en  vain  de  la  réduire;  Aurélien  fut 
plus  heureux  :  il  remporta  sur  elle  les  victoires 
d'Antioche  et  d'Ëmèse,  l'assiégea  dans  Palmyre,  la 
réduisit  à  chercher  son  salut  dans  la  fuite,  l'atteignit 
en  route,  et  la  fit  paraître  à  son  triomphe  k  Rome 
(273).  Il  lui  assigna  pour  retraite  Tibur,  où  elle  vé- 
cut obscure  avec  ses  enfants.  Zénobie  avait  eu  poci 
principal  conseiller  le  célèbre  Loogin.  F.  ce  nom. 
ZÉNODORE ,  sculpteur  grec  du  i*'  s.  de  notn 
èie,  fut  chargé  par  les  Arvemes  de  fondre  uns 
statue  colossale  de  Mercure,  qui  exigea  10  us  de 


ZËNO 


—  2035  — 


ZERB 


travail,  et  par  Néron  d'élever  à  Rome  la  statue  de 
cet  empereur.  Ce  nouveau  colosse,  qui  n'avait  pas 
moins  de  33*  de.  haut,  fut  placé  sur  le  vestibule 
de  la  Maison-d'Or,  puis  consacré  par  Vespasien  au 
dieu  Apollon,  dont  fa  tète  remplaça  celle  de  Néron. 

ZENON  d'Élée,  philosophe  grec,  de  la  secte  des 
Ëléates,  né  à  Êlée,  dans  la  Grande-Grèce,  vers  504 
ou  490  av.  J.-C,  étudia  sous  Parménide,  accom- 
pagna ce  philosophe  dans  un  voyage  à  Athènes 
vers  464,  enseigna  dans  cette  ville  la  doctrine  de  son 
maître,  ainsi  que  la  dialectique,  qu'il  réduisit  en 
art.  et  fut  un  des  premiers  à  faire  payer  ses  leçons. 
Araent  patriote,  il  voulut  délivrer  sa  patrie,  qui 
était  tombée  au  pouvoir  d'un  tyran,  mais  il  échoua, 
et  fut  livré  à  des  supplices  horribles,  qu'il  supporta 
avec  un  courage  héroïque  :  pour  ne  pas  traoir  ses 
complices,  il  se  coupa  la  langue  avec  les  dents,  et 
la  cracha  à  la  face  ou  tyran.  Zenon  professa  la  doc- 
trine de  l'unité  absolue  de  Parméniae,  et  s'attacha 
à  réfuter  les  adversaires  de  cette  doctrine  en  mon- 
trant les  contradictions  et  les  absurdités  qu'entraîne 
l'opinion  vulgaire  sur  la  diversité  des  êtres,  leurs 
changements  peri)étuels,  la  divisibilité  à  linfini. 
On  raconte  qu'un  jour  qu'il  argumentait  contre  le 
mouvement  devant  Diogène,  ce  philosophe  se  con- 
tenta pour  le  réfuter  de  marcher  devant  lui  ;  mal- 
heureusement pour  cette  ingénieuse  anecdote,  Dio- 
eène  vivait  environ  100  ans  après  Zenon.  U  avait 
écrit  en  prose  plusieurs  traites  qui  ne  nous  sont 
point  parvenus.  Aristote  {Physique,  VI,  ch.  ix)  nous 
a  conservé  les  arguments  par  lesquels  il  comi>attait 
la  réalité  du  mouvement. 

ZÉNON,  fondateur  du  stoïcisme,  né  à  Citium  en 
Chypre  vers  Tan  360  av.  J.-G.,  était  fils  d'un  riche 
marchand,  et  se  livra  d'abord  lui-même  au  com- 
merce ;  mais  il  y  renonça  après  avoir  éprouvé  une 
perte  considérable.  Entrant  par  hasard  chez  un  11- 
oraire  d'Athènes,  il  y  rencontra  les  Mémoires  de 
Xénophon  sur  Socrate,  et  conçut  dès  lors  un  goût 
si  vif  pour  la  philosophie  qu'il  voulut  s'y  livrer  tout 
entier.  H  entendit  le  cynique  Cratès,  le  méffarique 
Stilpon,  les  académiciens  Xénocrate  et  PoTémoo, 
puis  se  fit  un  système  propre ,  et,  vers  Tftge  de  40  ans 
(300  av.  J.-C),  ouvrit  une  école  sous  un  célèbre 
portique  d'Athènes,  le  Pécile:  c'est  de  là  que  cette 
école  est  nommée  le  Portiqtie  ou  École  stoïcienne 
(du  grec  stoa,  portique).  L'éclat  de  ses  leçons,  l'élé- 
vation de  sa  morale,  et  plus  encore  les  beaux  exem- 
Sles  qu'il  offrait  dans  sa  conduite  attirèrent  auprès 
e  lui  de  nombreux  disciples  :  on  comptait  parmi 
ses  auditeurs  Antigone  Gonatas,  roi  de  Macédoine, 
n  mourut  dans  une  extrême  vieillesse,  entouré  de 
la  vénération  universelle,  vers  263  av.  J.-C.  Zenon 
s'était  surtout  proposé  de  rétablir  dans  toute  leur 
autorité  la  vertu,  éoranlée  par  les  fipicuriens,  et  la 
vérité,  attaquée  parles  Sceptiques.  Il  divise  la  science 
en  3  parties:  Logique,  Physiologie  (science  de  la 
nature)  et  Morale  ;  mais  chez  lui  les  deux  premières 
ne  font  guère  que  préparer  à  la  troisième.  Dans  la 
Logique,  il  s'attache  surtout  à  déterminer  le  criîe- 
rium  de  la  vérité  :  il  le  place  dans  les  perceptions 
des  sens  approuvées  par  la  raison,  et  proclame  que 
toutes  nos  idées  ont  leur  première  source  dans  les 
sens  :  Nihil  est  in  inteUectu  quin  prius  fwrit  in 
sensu.  Dans  la  Science  de  la  nature,  il  distingue, 

Kurle  monde  comme  pour  l'homme  deux  principes  : 
in  passif,  la  matière,  ie  corps;  l'autre  actif  et  vi- 
vifiant. Dieu  et  l'Ame  humaine.  Néanmoins,  il  fait 
de  l'Ame  un  air  ardent^  une  espèce  de  feu,  et  con- 
çoit de  même  Dieu  comme  un  principe  i^é  uni- 
versellement répandu,  qui  par  son  action  anime  cha- 
que chose,  et  qui  par  sa  providence  dirige  tous  les 
êtres  selon  les  lois  immuables  de  l'ordre  ou  de  la 
raison.  En  Morale ,  il  prescrit  de  se  conformer  à  ce 
même  ordre,  qui  est  la  loi  de  Dieu,  et  donne  pour 
rè^le  de  suivre  la  nature  \sequi  fiafuram)  ou  la  droite 
raison.  H  n'admet  d'autre  bien  que  la  vertu,  d'autre 
mal  que  la  Yice,  et  trace  du  vrai  sage  un  portrait 


idéal  qui  le  place  presque  au-dessus  de  l'humanité  : 
il  le  proclame  seul  libre,  seul  riche,  seul  beau,  seul 
heureux,  tombant  ainsi  dans  d'insoutenables  para- 
doxes; il  condamne  toutes  les  passions  comme  au- 
tant de  faiblesses  et  de  maladies  de  l'Ame,  recom- 
mandant une  insensibilité  contre  nature,  une  vertu 
farouche  et  pleine  d'obstentation.  Il  n'admettait  pac 
rimmortalitë  individuelle  de  l'Ame  et  semblait  absor- 
ber Dieu  dans  le  monde.  On  ne  possède  auj.  que 
les  titres  de  quelques-uns  de  ses  ouvrages  :  Delà  vie 
selon  la  nature,  du  Devoir ^  de  la  Nature  humaine, 
des  Passions j  des  Mots,  etc.  On  ne  connaît  ses  opi- 
nions que  par  les  écrits  de  Cicéron  {Questions  aca- 
démiques,  d£s  Biens  et  des  Maux,  de^  Devoirs, 
Paradoxes,  etc.),  de  Sénèque,  de  Plutarque.  et  de 
Diogène  Laêrce,  qui  a  donné  sa  Vie.  F.  stoïciens. 
zàNON  l'isaurjbn,  empereur  d'Orient.  D'abord  chef 
de  la  garde  isaurienne,  il  plut  à  l'emp.  Léon  I  en 
se  montrant  prêt  à  le  soutenir  contre  Aspar  et  Ar- 
daburius,  devint  son  gendre,  et  à  la  mort  de  ce 
prince  (474)  se  fit  associer  à  l'empire  par  son  pro- 
pre fils  Léon  II ,  prince  enfant  qu'il  avait  eu  de  h 
fille  de  l'empereur,  et  qui  périt  bientôt.  Chassé  de 
Gonstantinople  par  la  révolte  de  Vérine,  veuve  de 
Léon  I,  et  de  Basilisque  (475),  il  chercha  un  re- 
fuge enisaurieet  réussit,  aeux  ans  après,  à  recou- 
vrer le  trône,  grAce  aux  Isauriens  et  aux  Goths; 
mais  il  souilla  sa  victoire  par  des  cruautés  et  des 
perfidies,  et  se  brouilla  bientôt  avec  les  Goths  qui 
avaient  aidé  à  le  rétablir  et  ^i  lui  firent  une 
guerre  désastreuse;  il  eut  aussi  à  réprimer  les  ré- 
voltes de  plusieurs  de  ses  généraux.  Plongé  dans  la 
débauche  et  devenu  odieux  atout  le  monde,  il  finit 

Ear  être  enterré  vivant,  pendant  qu'il  était  ivre,  nar 
i  trahison  de  sa  propre  femme  Ariadne,  491.  Des 
ouerelles  religieuses  avaient  sous  son  règne  troublé 
1  empire:  pour  y  mettre  un  terme,  Zenon  donna 
en  482  le  cél.  édit  connu  sous  le  nom  d'Hénotiqus, 
formulaire  de  foi  qui  mécontenta  tout  le  monde. 

ZENlilA,  bourg  de  Hongrie  (Bacs) ,  sur  la  Theiss, 
&  14  k.  S.  de  Kis-Kaniza.  est  célèbre  par  la  victoire 
que  le  prince  Eugène  et  l'électeur  de  Saxe  Frédéric- 
Auguste  y  remportèrent  en  1697  sur  les  Turcs. 

ZENTBÀ  (lac  de)  ou  lac  de  scutarx  ,  Labeatis  lacus, 
lac  de  Turquie  (Albanie),  au  N.  de  Scutari,  qui  est 
situé  sur  ses  bords,  a  24  kil.  de  long  sur  8  de  large 
et  est  traversé  par  la  Moracca  ou  Bolana,  qui  porte 
ses  eaux  à  l'Adriatique. 

ZËPHY&B,  vent  d'ouest,  vent  doux  et  léger  dont 
les  Grecs  faisaient  un  dieu,  était  fils  d'Ëole  et  de 
l'Aurore,  et  époux  de  Chlorisou  de  Flore.  On  le  re- 

S résente  sous  la  forme  d'un  jeune  t^omme  k  l'air 
oux  et  serein,  avec  des  ailes  de  papillon  et  une 
couronne  de  fleurs. 

ZEPHYBIN  (S.),  pape  de  202  à  218,  vit  éclater  la 
persécution  de  Sévère.  On  le  fête  le  26  août 

ZEPHYRIUM  pROMONTORiuM ,  c-à-d.  Cap  du  Cou^ 
chant,  cap  d'IUlie  (Brutium),  à  l'E.,  sur  la  mer  de 
Sicile,  près  de  Locres,  est  aussi  le  cap  Bru%sano. 

ZER  AFGHAN  OU  SOGD,  PoUjtimetus,  nv.  du 
Turkestan  indépendant,sort  du  lac  Pandjikand  par  42* 
lat  N. ,  passe  à  Samarcand  et  à  Boukhara ,  et  tombe , 
à  48  kil.  S.  0.  de  Boukhara,  dans  le  lac  Karakoul , 
qui  communique  avec  le  Djihoun:  cours,  600  kil.  De 
nombreux  canaux  d'irrigation  rabsorbent  presque 
tout  à  fait  avant  le  lieu  de  son  embouchure. 

ZEBBI  ou  GERBI  (tle),  Meninx,  Girba.  lolophcH 
gitis  insula,  lie  del'Ëtat  de  Tunis,  dans  le  golfe  da 
Cabès,  par  10*  57'  long.  E.,  33*  49'  lat.  N.:  46  kiL 
carrés  :  45  000  hab. ,  industrieux  et  commerçants. 
Climat  très-sec,  sol  fertile.  Le-  lotos  qu'on  v  trou- 
vait autrefois  en  abondance  n'y  existe  plus.  Jt^irius, 
chassé  d'Afrique,  se  réfugia  dans  cette  lie.  Les  Es- 
pagnob  s'en  emparèrent  en  1310,  mais  en  furent 
chassés  en  1336  ;  ils  la  prirent  de  nouveau  en  1560 
et  en  furent  chassés  la  même  année  par  les  Turcs  t 
on  y  voit  encore  une  pyramide  construite  avec  las 
têtes  des  Espagnols  qui  périrent  dans  le  combat. 


ZIMH 


—  2036  — 


ZISK 


ZERBST.  Servestat  t.  du  daché  d*Anhalt-Dessau, 
gur  la  Rutne,  à  20  kil.  N.  0.  de  Dessau.  Adc.  rési- 
dence des  princes  d'Anhalt-Zerbst;  c'est  là  que  na- 
quit Catherine  H,  née  princesse  d*Anhalt-Zerbst. 

ZBR&AH  ou  ZERREH  (lac).  Aria  palus ,  lac  de 
rAfffhanistan  (Sedjistan),  a  160  kil.  sur  45  et  reçoit 
l'Helmend.  Sur  sa  rive  S.  E.  est  une  ville  de  Zerrah. 

ZËRVANE-AKÊRÈNB ,  c.-à-d.  le  Temps  sans  li- 
mites^ dieu  suprême  des  Perses,  est  au-dessus  d'Or- 
muzd  et  d*Ahnman,  qui  tous  deux  émanent  de  lui. 

ZÉTHÈS  et  GALAÏS,  jumeaiu.  fils  de  Borée  et 
d'Orithyie,  firent  partie  de  l'expédition  des  Argo- 
nautes, chassèrent  les  Harpies,  qui  tourmentaient 
Pbinée,  leur  beau-frère,  mais  furent  tués  par  Her- 
cule, soit  pour  avoir  insulté  Hylas,  soit  à  la  suite 
d'une  querelle  avec  Tiphys.  pilote  du  navire  Argo. 
Ils  furent  changés  en  ces  aeux  Vents  que  les  Grecs 
appellent  les  Prodromes  { avanî-coureurs  ) ,  parce 
qu  ils  précèdent  de  9  jours  le  lever  de  la  Canicule. 

ZÊTUUS,  fils  de  Jupiter  etd'Antiope  et  frère  d'Am- 
phion,  aida  celui-ci  à  élever  les  murs  de  Thèbes. 

ZEUGITANE,  contrée  de  l'Afrique  romaine,  entre 
la  Méditerranée  au  N.  et  à  TE. ,  la  Byzacène  au  S. 
et  la  Numidie  à  TO.,  renfermait  Carthage  et  U tique. 

ZEUGMA,  c-à-d.  lien,  réunion,  v.  de  la  Svrie  an- 
cienne, dans  la  Coma^ene,  au  S.  E.,  sur  la  r.  dr. 
de  l'Buphrate,  était  jointe  par  un  pont  à  la  ville  d'A- 
namée,  située  sur  l'autre  rive.  Les  deux  villes  avaient 
été  fondées  par  Séleucus  I. 

ZEUNE  (J.  Ch.),  philologue,  né  en  Saxe  en  1736, 
m.  en  1788,  fut  professeur  à  Leipsick,  puis  à  Wit- 
temberg.  On  a  de  lui  de  bonnes  éditions  de  divers 
écrits  de  Xénophon,  Leips.,  1778-85^  et  une  édition 
améliorée  des  Idiotismes  grecs  de  Viser,  1789. 

ZBITXIS,  célèbre  peintre  grec,  ni  Ters  470  av. 
J.-C,  m.  vers  400,  étudia  le  coloris  sur  les  ouvrages 
d'ApoUodore,  dont  il  perfectionna  le  procédé,  et  fut 
le  nval  de  Parrhasius.  La  noblesse  des  sujets,  le  grand 
caractère  du  dessin,  la  beauté  divine  des  personna- 
ges distinguaient  ses  tableaux;  on  admirait  surtout 
son  Hélène  et  son  Jupiter ,  qu'il  avait  représenté  as- 
sis sur  son  trône  et  entouré  de  toutes  tes  divinités 
de  rolympe.  Il  devint  très-riche,  et  finit  par  ne  plus 
vendre  ses  ouvrages  :  il  les  donnait.  La  plupart  de 
ses  chefs-d'œuvre  ornèrent  dans  la  suite  Rome,  puis 
Constantinople.  Le  temps  les  a  anéantis. 

ZIANI  fSébast),  doge  de  Venise  (1172-79),  signa 
en  1177  la  trêve  dite  de  Venise  entre  l'empereur 
Frédéric  Barberousse  et  la  Ligue  lombarde ,  institua 
la  cérémonie  des  épousailles  du  doge  de  Venise  et 
de  l'Adriatique  pour  consacrer  en  quelaue  sorte  l'em- 
pire de  sa  patne  sur  la  mer.— Son  nls.  P.  Ziani, 
m.  en  1229,  succéda  en  1205  à  H.  Dandolo,  resta  24 
ans  en  charge  et  avança  la  conquête  de  la  Grèce. 

ZLANIDES,  dynastie  musulmane.  F.  tlbmcen. 

ZIBAN  (les) ,  pluriel  de  zab.  F.  ce  mot 

ZIGAVO,  bg  de  Corse  ,  ch.-l.  de  c,  à  31  kil.  E. 
d'Ajaccio  ;  1367  hab.  Fromages  estimés. 

ZŒRULZÉE,  V.  et  port  de  Hollande  (Zélande),  sur 
l'Escaut  orient. .  à  26  Kil.  N.  E.  de  Middelbourg;  6700 
hab.  Ane.  évèché.  Clocher  superbe,  brûlé  en  1832; 
vaste  citerne.  Chantier  de  construction,  salines  et 
raffineries  de  sel.  Port  ensablé  en  partie.  Pèche  ac- 
tive; huîtres  excellentes.—  Bâtie  au  ix*  s. ,  cette  ville 
fut  la  résidence  des  comtes  de  Zélauide.  Vainement 
assiégée  en  1300  par  les  Flamands,  qui  y  furent  bat- 
tus sur  mer  en  1304  par  les  Français;  prise  par  les 
Kapagnols  en  1676,  mais  bientôt  reprise. 

ZIGUEUIŒS.  F.  BOEÉMIENS. 

ZILEH,  V.  de  Turquie  (Sivas),  est  Tano.  Zeleia, 

ZIMBAOB,  anc.  capit  du  Ifonomotapa  et  résidence 
du  souverain,  sur  la  r.  dr.  du  Zambèze,  vers  son 
confluent  avec  la  lianxora,  entre  Tète  et  Sena. 

ZUIISCÊS  (lEAN),  empereur  grec.  F.  jbàn. 

ZIMMEHMANN  (J.  J.).  fanatique,  né  en  1644  à 
Wayhingen  en  Wurtemberg,  m.  en  1693,  était 
diacre  de  Bittigheim.  H  se  fit  disciple  de  Bœhme, 
publia  un  ouvrage  mystique,  Rivilation  presque 


complèU  de  (^ Antéchrist ,  qui  lui  fit  perdre  son  dia- 
conat, erra  depuis,  prêchant  et  faisant  des  pn»éiytes 
dans  les  Provmces-unies  et  en  Allemagne^  occupa 
4  ans  une  chaire  de  mathématiques  à  Heidelberg, 
passa  ensuite  à  Hambourg,  puis  à  Rotterdam  et 
mourut  au  moment  de  s'emharquer  pour  l'Amérique. 
On  a  de  lui,  entre  autres  ouvrages,  Scriptura sacra 
Copemicans.  ouvrage  où  il  soutient  qu'aucun  pas- 
sage de  la  Binle  ne  contredit  le  système  de  Copernic. 

ziHiCEBifAim  (J.  George),  méaecin  et  philosophe 
suisse,  né  en  1728  à  Biugg  (Argovie),  m.  en  1795, 
fut  15  ans  médecin  dans  sa  ville  natale,  la  quitta  en 
1768  pour  se  rendre  à  Hanovre  comme  1"  médecin 
du  roi  d'Angleterre  et  fut  appelé  à  Berlin  pour  soi- 
gner Frédéric  II  mourant.  11  écrivit  avec  violence 
contre  les  Illuminés  et  les  révolutionnaires,  et  s'at- 
tira ainsi  de  f&cheuses  affaires;  il  tomba  par  suite 
dans  une  hypocondrie  qui  empoisonna  ses  derniè- 
res années ,  et  finit  par  devenir  fou.  On  a  de  lui  un 
célèbre  Essai  sur  la  solitude  (en  allemand),  1756  et 
1773,  trad.  en  fr.  par  Mercier,  1790.  et  par  Jourdan, 
1825;  De  Vorgueil  national  ^  1758;  De  Vesepérienee 
en  médecine,  1763-t4,  le  plus  savant  de  ses  écrits 
(trad.  par  Lefebvre  de  Villebrune,  1774). 

zxiiMBBif ÀNzi ,  compositeur,  élève  de  Boleldieu, 
né  à  Parisenl785,  m.  en  1853,  fut  de  1816  à  1848 
prof,  de  piano  au  Conservatoire  de  Paris ,  puis  de- 
vint inspecteur  de^  études  musicales,  et  résuma  sa 
méthode  dans  V Encyclopédie  du  pianiste  ^  oavragp 
classique.  On  a  de  lui,  outre  de  b^aux  morceaux  de 
musique  d'église,  un  opéra  comique,  VEnUvement, 

ZINGAEELLI  (Nicolo),  musicien,  né  en  1751  à 
Naples,  m.  en  1837,  fut  nommé  en  1806  maître  de 
chapelle  du  Vatican,  et  en  1820  directeur  du  Con- 
servatoire à  Naples,  où  il  forma  entre  autres  élèves 
Bellini  et  Hercadante.  On  a  de  lui  plusieurs  opéras  : 
Montexuma,  Alxinda,  Pirro,  Ariasêrsêf  Romeo  e 
Giuliettaj  11  conte  di  SiUdagna,  Inex  de  Castro; 
des  oratorios  et  nombre  de  messes,  de  motets,  etc. 

ZINGARI.  F.  BOHÉMIBNS. 

ZINZENDORF  (PhiL  Louis,  comte  de),  ministre 
d'Etat  autrichien,  né  en  1671,  m.  en  1742,  fut  suc- 
cessivement membre  du  conseil  aulique  (1695),  am- 
bassadeur en  France  après  la  paix  de  Ryswick,  con- 
seiller privé  (1 705) ,  joua  un  grand  rôle  politique  sons 
Joseph  I,  puis  sous  Charles  VI,  et  finit  par  remplacer 
le  prince  Eugène  dans  la  haute  direction  des  affaires. 
Il  décida  les  guerres  avec  la  Turquie,  avec  la  France, 
ainsi  que  la  Quadruple-Alliance,  mesures  qui  farent 

5 eu  populaires  à  cause  de  leurs  résultats  ;  il  se 
onna  aussi  beaucoup  de  mouvement  pour  la  Pragma- 
tique de  Charles  VI ,  mais  sans  prendre  les  précautions 
qui  eussent  pu  en  assurer  Texécution. 

znczENDORF  (Nic  L.,  comte  de),  né  à  Dresde  en 
1 700 ,  m.  en  1 760>  fils  d'un  chambellan  d*Auffuste  lU , 
électeur  de  Saxe  et  roi  de  Pologne,  était  lui-méma 
conseiller  en  Saxe.  U  mena  d'abord  une  vie  scanda- 
leuse, mais  en  1721,  avant  donné  asile  à  quelques 
frères  Moraves  persécutés,  il  changea  de  vie,  adopta 
leurs  opinions,  et  créa  bientôt  à  Hermhutt,  de  con- 
cert avec  eux,  un  établissement  et  une  nouveQe  secte 
de  Frères  Moraves  connue  sous  le  nom  de  Hermhût» 
ter.  Il  abandonna  toute  fonction  publique  pour  ne 
travailler  qu'au  développement  de  la  nouvelle  insti- 
tution, prêcha,  écrivit  et  envoya  des  missionnaires 
Sour  répandre  leurs  dogmes,  et  alla  lui-même  faire 
es  conversions  jusqu'au  Groenland  (1732). 
ZIPANGU,nom  que  Marco-Polo  donne  an  Japon. 
ZIPS,  comitat  de  la  Hongrie,  dans  le  cercle  en- 
deçà  de  la  Theiss,  borné  au  N.  par  la  Galicie,à  l'S. 
par  le  comitat  de  Saros,  au  S.  par  ceux  d'Abaûjvar, 
de  Toma  et  Gœmœr ,  à  1*0.  par  celui  de  Liptau;100 
kil.  sur  35;  180000  hab.;  cn.-l.,  Leutschau.  Ce  co- 
mitat est  en  partie  couvert  par  les  Garpathes:  il  est 
arrosé  par  le  Poprad,  le  Hemad,  la  Golnitz,  le  Du- 
najec.  Fer,  cuivre,  eaux  minérales.  Culture  du  lin. 
ZISKA  (J.  TROCZNOv,  dit),  o.-à-d.  le  HoryneyChel 
des  Hussites,  né  vers  1360,  était  un  BoUe  de  So- 


ZOË 


—  2037  — 


ZOMB 


home,  chambellan  de  Venceslas  VJvrogne,  Il  se 
mit  à  la  tête  des  Bohémiens  révoltés  peu  après 
le  supplice  de  J.  Huss  (1417),  prit  Prague  (1419), 
refusa  de  reconnaître  l'emp.  SiRismond  pour  roi 
de  Bohème  à  la  mort  de  Venceslas,  pilla  les  cou- 
vents et  ravagea  les  terres  des  seigneurs  catholiques , 
forma  contre  Sigismond  une  confédération  formi- 
daî)Ie,fitde  Tabor  sa  place  d'armes  et  la  fortifia, 
battit  Sigismond  au  mont  Wintkow  en  1420,  et  ré- 
sista en  1421  à  deux  armées  de  cet  empereur  :  bien 
qu'ayant  perdu  son  dernier  œil  au  siège  de  Raby  et 
quoique  cerné  sur  le  mont  Taurkand,  il  s'ouvrit  un 
chemin  à  travers  l'ennemi,  remporta  encore  plu- 
sieurs victoires,  et  força  Sigismond  à  lui  accorder 
la  paix  et  à  lui  donner,  avec  le  titre  de  vice-roi  de 
Bonéme,un  pouvoir  absolu  sur  ce  royaume.  Il  mou- 
rut de  la  peste  en  1424.  En  mourant,  il  recommanda 
aux  siens  de  faire  de  sa  peau  un  tambour,  voulant 
les  conduire  encore  à  la  victoire  après  sa  mort. 

ZITTANG ,  fleuve  de  l'empire  Birman,  se  sépare 
de  riraouaddy  entre  Ava  et  Amarapoura,  coule  au 
S.  E.,  puis  au  3.  0.  et  au  S.,  arrose  une  ville  de 
son  nom  à  35  kil.  E.  de  Pégou,  et  se  jette  dans  le 

rolfe  de  Hartaban,  par  une  large  embouchure, 
l'E.  de  Rangoun,  après  un  cours  de  700  kil. 

ZTTTAU,  V.  du  roy.  de  Saxe  (Lusace),  à  80  kil. 
E.  de  Dresde;  10000  h.  Gymnase,  bibliothèque,  ca- 
binet des  médailles,  cabmet  d'histoire  naturelle. 
Entrepôt  des  fils  et  des  toiles  de  la  Lusace.  Baux 
minérales.  Patrie  de  l'orientaliste  Michaelis.  Prise  et 
pillée  en  1757  par  les  alliés  de  l'électeur  de  Saxe. 

Zizm  ou  DJEM,  fils  de  Mahomet  II,  né  en  1459, 
disputa  le  trône  à  Bajazet  11^  son  frère  atné  (1481 
et  82) ,  fut  deux  fois  vaincu,  et  se  réfugia  à  Rhodes 
près  du  grand  maître  de  l'Ordre,  qui  lui  avait  pro- 
mis des  secours;  mais  celui-ci,  gagné  par  Bajazet, 
le  retint  captif.  Il  fut  transféré  de  prison  en  prison 
en  Savoie  et  en  France,  puis  remis  au  pape  Inno- 
cent VIII ,  qui  reçut  pour  le  garder  une  pension  du 
sultan.  Charles  VIII,  qui  comptait  se  servir  du  cap- 
iif  dans  ses  projets^ de  conquête  sur  les  Ottomans, 
se  le  fit  remettre  pîar  Alexandre  VI  et  l'emmena  à 
Naples,mais  Zizim  mourut  aussitôt  qu'il  eut  été 
remis  à  ce  prince  (1495).  On  prétend  qu'il  périt  de 
la  main  d'un  barbier  qui  se  servit,  pour  le  raser, 
d'un  rasoir  empoisonné. 

ZLOCZOW,  T. de  Galicie,  ch.-l.  de  cercle,  à  80k. 
E.  de  Lembe^;  6200  h.— Le  cercle,  entre  la  Russie 
au  N.  et  à  l'E.,  et  les  cercles  de  Zolkiev,  Tarnopol, 
Brzezauyet  Lemberg,  a  90  kil.  sur  60,  et  compte 
235  000  h.  (dont  26000  Juif^. 

ZNAYM,  V. des  Etats  autrichiens  (Moravie),  ch.-l. 
de  cercle,  sur  la  Taja,  à  55  kil.  S.  0.  de  Brûnn; 
6000  hab.  Vieux  palais  des  margraves  de  Moravie, 
servant  auj.  de  caserne,  maison  du  conseil,  anc. 
abbaye  de  Luka.  C'est  à  Znaym  que  mourut  l'emp. 
Sigismond  (1437).  Il  s'y  livra  en  1809  un  combat  d'a- 
vant-garde entre  les  Autrichiens  et  les  Français,  qui 
fut  suivi  d'un  armistice  entre  Napoléon  et  Temp.  Fran- 
çois.— Le  cercle,  entre  ceux  de  Brûnn  à  l'E.  et  au 
N.  E.,  dlglau  au  N.  0.  et  à  l'O.,  et  l'archiduché 
d'Autriche  au  S. ,  a  65  kil.  sur  80,  et  env.  190000  h. 

ZOBEIDAH  (laF2ei«r4e(-I>amfs),  cousine  et  seule 
femme  légitime  du  calife  Haroun-al-Raschid,  fut  mère 
d'Amin,  successeur  du  calife  (809)  et  mourut  en  831. 
Cette  princesse  joue  un  grand  rôle  dans  les  Mille  et 
uneHuits,  On  lui  attribue  la  fondation  de  Tauris  (792). 

ZODIAQUE.  F.  ce  mot  au  Dict.  univ.  des  Seiencet, 

ZOÉ(Ste),  martyre  en  Pamphylie  à  une  époque 
incertaine,  est  honorée  le  2  mai.  —  Autre  sainte, 
martyre  à  Rorae,  est  hon.  le  5  juillet. 

ZOB,  impératrice  d'Orient,  d'aînord  maltresse,  puis 
femme  de  Léon  VI,  reçut  le  titre  d'épouse  après  li 
naissance  de  Constantin  VII  (  Porphyrogénète  II). 
Chasséedu  palais  à  la  mort  de  son  mari  (91 1),  elle  y 
Alt  rappelée  en  914  par  son  fils,  le  jeune  Constantin 
Porphyrogénète;  liguée  avec  Romain  I  (Lécapène). 
ion  amant^  elle  jouit  d'un  grand  pouvoir,  jusqv'i 


ce  que  ce  dernier  la  confina  dans  un  cloître  (919). 
—Autre  impératrice,  fille  de  Constantin  IX  et  femme 
de  Romain  III  (1028),  fit  périr  Romain  (1034)  pour 
placer  sur  le  trône  son  amant  Michel  IV,  le  Faphia' 
ponten,  qui  l'épousa,  mais  qui  ne  tarda  pas  à  la 
maltraiter.  Elle  reconnut  pour  successeur  de  Mi- 
chel IV  le  neveu  de  ce  prince,  Michel  V  (1035),  mais 
elle  fut  plus  malheureuse  encore  sous  ce  aernier 
(1041).  Alors  elle  excita  une  émeute  à  Gonstantino- 

Çle  et  se  fit  proclamer  impératrice  avec  sa  sœur 
héodora.  Bien  qu'ftgée  de  63  ans,  elle  épousa  en 
3**  noces  Constantin  X  Monomaque  (1042) ,  qui  lui 
laissa  tout  le  pouvoir.  Elle  mourut  en  1052. 

ZOÊGA  (Georçe),  archéologue  danois,  né  en  1755  à 
Dahler  près  de  Ripen  (Jutland),  m.  en  1809,  voyagea 
comme  gouverneur  avec  un  jeune  gentilhomme,  Ait 
chargé  par  le  ministre  Guldnerg  de  classer  les  mé- 
dailles existant  à  Copenhague ,  puis  fit  aux  frais  du  roi 
un  voyage  numismatique,  visita  dans  ce  but  Vienne 
et  Rome,  où  il  se  maria  et  abjura  le  Luthéranisme, 
reçut  du  pape  Pie  VI  la  mission  d'interpréter  les 
hiéroglyphes  des  obélisques  qui  se  trouvaient  à  Rome 
et  reçut  en  1802  le  titre  de  professeur  à  l'Université 
de  Kiel,  tout  en  restant  à  Rome  comme  agent  du 
roi  de  Danemark.  Outra  diverses  DiitertatioM, 
recueillies  en  1817  par  Welcker,  on  a  de  lui  :  le  Co- 
tdlogut  todieum  cipticorum  Mutei  Borgiani^  et  un 
traité  De  utu  et  origine  obeliseorum  (1797-1800), 
où  il  prouve  que  l'écriture  hiéroglyphique  fut  em- 
ployée jusqu'à  la  chute  du  paganisme. 

ZOHAKj  usurpateur  venu  d'Arabie  en  Peree, 
vainquit Djemchid,  le  détrôna  et  le  coupa  en  deux. 

Suis  se  plaça  sur  le  trône  de  Perse.  Féridoun,  fils 
e  Djemchid,  mit  fin  à  sa  cruelle  domination  et 
l'enferma  dans  une  caverne  du  mont  Demavend. 

ZOHAR,  c.-à*d.  splendeur,  un  des  livres  théolo- 
giques des  Juifs  modernes,  contient  des  explications 
cabalistiques  sur  les  livres  de  Moïse,  mêlées  à  tontes 
sortes  de  rêveries.  On  l'a  attribué  à  Simon  Ben-Jochal , 
disciple  d'Akiba,  mais  on  le  croit  plutôt  du  xn*  s. 
Ecrit  en  syriaque,  il  a  été  en  partie  traduit  en  latin 
par  Rosenroth  (dans  la  Cabala  demudata), 

ZOXLB,  fameux  critiaue  grec,  connu  par  l'amer- 
tume de  ses  censures  a  l'égara  d'Homère  (d'où  le 
surnom  d^Bomeromasti»  ou  fouet  d'Homère),  né  à 
Sphèse  ou  à  Amphipolis,  vivait  à  la  fin  du  iv«  s.  av. 
J.-C.  On  a  débité  mille  fables  sur  son  compte  :  on  a 
dit  (mil  avait  été  condamné  à  mort  par  Ptolémée  Phi- 
ladeiphe  et  crucifié  ou  lapidé  par  la  foule  enthou- 
siaste d'Homère.  Quoi  qu'il  en  soit,  son  nom  est  resté 
synonyme  de  critique  envieux  et  partial  ;  on  l'op- 
pose à  celui  d'Aristarque.  On  lui  attribuait,  entre 
autres  ouvrages,  9  livres  de  Remarques  hypercri- 
tiques  sur  Homère,  une  Hist.  d^ÀmpkipottSf  une 
Htst,  générale  du  mande  jusqu^à  PkUippe  (roi  de 
Macédoine)  :  aucun  n'est  parvenu  iusou  à  nous. 

ZOLKIEW,  V.  de  Galicîe,  ch.4.  de  cerole,  à 
30  kil.  N.  de  Lemberg  ;  4000  h.  Anc.  château  de  la 
famille Sobiesky.— Le  cerole,  entre  ceux  de  Zloczow 
àrE.yde  Przemysl  et  de  Lemberg  au  S.  et  au  S.  0.» 
la  Russie  au  N. ,  a  100  k.  sur  70  et  240000  hab. 

ZOLUKOFER  (George^oachim) ,  prédicateur  pro- 
testant, né  en  1730  à  St-Gall  en  Suisse,  m.  en  1788^ 
fut  ministre  dans  le  pays  de  Vaud,  chez  les  Grisons 
et  à  Leipsick.  Il  n'est  pas  moins  estimé  comme  écri- 
vain que  comme  prédicateur.  Ses  Sermons  ont  été 
publiés  en  15  voL  in-8,  à  Leipsick,  1789-1804. 

ZOLLVEEEnf,  e.-à-d.  association  douanière. 
F.  ce  mot  dans  notre  Dict  univ.  des  Sciences. 

ZOLTAN,  filsd'Arpad,  ravagea  l'Europe  occiden- 
tale à  la  tète  des  ^ongrois  de  907  à  955.  Battu  par 
Othon  I  sur  le  Lech.  près  d'Augsbourg,  il  se  fixa  au 
N.  de  l'Adriatique,  dans  le  pays  qui  s'étend  entre  la 
Dalmatie,  la  Styne  et  la  Transylvanie  et  y  jeta  les 
fondements  du  roy.  de  Hongrie.  Il  moanit  en  960. 

ZOMBOM,  T.  de  Hongrie,  oIl-L  du  oomitat  de 
Bacs,  à  175  k.  S.  E.  de  Pesth,  près  da  canal  Fran- 
çois; 22000  h.  ficoU  d'insUtuieiirs  gnm  ortbodMts. 


ZORO 


—  2038  - 


ZUGC 


SON ABAS  (Jean),  historien  greo  du  xn*  s. ,  fut 

secrétaire  d'État  sous  Jean  et  Manuel  Comnône, 
pub  se  fit  moine  de  St-BasUe  dans  une  lie  solitaire. 
Outre  des  Poisiet,  des  Commentaires  sur  les  Ca- 
nons et  des  Lettres,  il  a  laissé  des  Annales  qui  Tont 
de  la  création  du  monde  à  la  mort  d'Alexis  Comnène 
(1118).  Cet  ouvrage  est  précieui  pour  ce  qui  regarde 
Constantin  et  les  princes  de  sa  maison.  Il  se  trouve 
dans  les  diverses  éditions  de  la  Byzantine  et  a  été 
trad.  en  français  par  le  prés.  Cousin,  Paris,  1678. 

ZONZONATE  ou  zezortlatl  (c.-à-d.  les  400  sour- 
Mff),  Y.  de  rStatde  San-Salvador,  à  Tembouch.  d'une 
riv.  de  même  nom  dans  le  Grand  Océan  et  à  90  kil. 
O.  de  San-Salvador;  env.  4000  bab.  Son  port  est  un 
des  grands  entrepôts  de  l'Amérique  centrale. 

ZOPYEE,  satrape  perse ,  fils  de  Mégabyze ,  est  célè- 
bre par  son  dévouement.  Pour  faciliter  a  Darius  I  la 
prise  de  Babylone,  il  se  coupa  le  nez  et  les  qreilles, 
se  présenta  dans  cet  état  aux  assiégés^  se  plaignant 
de  la  cruauté  du  roi  qui,  disait-il,  l'avait  traité  d'une 
manière  si  cruelle  et  si  ignominieuse,  obtint  ainsi 
l'entrée  de  la  place  et  gsgna  la  confiance  des  assié- 

S es  qui  lui  donnèrent  le  gouvernement  de  leur  ville; 
.  s'empressa  alors  d'en  ouvrir  les  portes  à  Darius. 
ZORNDORF,  bg  des  États  prussiens  (Brandebourg), 
à  10  kil.  N.  de  Custrin;  1300  bab.  Frédéric  II,  roi 
de  Prusse,  y  battit  les  Russes  les  25  et  26  août  1758. 
ZOftOASTRE,  en  persan  Zerdustj  auteur  ou  ré- 
formateur du  Magisme,  religion  des  anciens  Perses, 
des  Partbes  et  des  Guèbres.  naquit  probablement  en 
Médie,  dans  l'Aderbaldjan  (l'anc.  Atropatène),  sous 
le  règne  d'un  prince  du  nom  de  Gouchtasp  (qu^on  a 
voulu  à  tort  identifier  avec  Hystaspe,  père  de  Da- 
rius I).  La  religion  des  Mèdes  était  chargée  de  pra- 
tiques superstitieuses  :  Zoroastre  entreprit  de  la  ré- 
former. Sdon  ]ea  traditions  des  Perses,  il  passa  la 
1"  partie  de  sa  vie  à  voyager  pour  conférer  avec  les 
sages  les  plus  illustres ,  puis  u  s'enferma  dans  une 

f grotte  pour  méditer,  fut  enlevé  au  ciel,  vit  Ormuzd 
iaoe  à  nice,  et  reçut  de  lui  mission  d'aller  prêcher 
à  riran  (Perse)  une  doctrine  nouvelle.  Il  se  présenta 
à  la  cour  de  Gouchtasp .  qui  régnait  à  Balkb ,  en  Bac- 
triane,  parvint  à  s'en  faire  accueillir,  courut  pour- 
tant des  dangers  par  la  malice  de  ses  ennemis ,  dé- 
joua leurs  trames  et  finit  par  convertir  le  roi  Gouch- 
tasp. puis  Isfendiar  son  nls,  et  avec  eux  tout  l'Iran 
occiaental ,  malgré  l'opposition  des  brahmes  de  l'Inde. 
Il  consigna,  dit-on,  ses  doctrines  dans  21  livres  dits 
Nosks  ou  Naçkas,  qu'il  avait  recueillis  de  la  bouche 
même  d'Ormuzd,  et  dont  les  débris  formèrent  le 
Zend'Àvesia  (la  parole  vivante).  Il  enseignait  l'exis- 
tence de  deux  principes  opposés,  Ormuzd,  principe  du 
bien,  etAhriman,  principe  du  mal,  qui  sont  sans  cesse 
en  lutte,  mais  au-dessus  desquels  s  élève  un  dieu  su- 
prême, Zervane-Akérène  ;  prescrivait  le  culte  du  feu, 
réglait  la  vie  publique  comme  la  vie  privée,  et  annon- 
çait des  peines  et  des  récompenses  après  la  mort;  il 
institua  les  Mages  pour  être  les  ministres  de  la  nou- 
velle religion.  Excessivement  êgé,  Zoroastre  se  retira 
sur  le  mont  Albordj  ^'est  là  qu'il  mourut,  on  ne  sait  à 
quelle  époque.  Souven  t  on  le  fait  périr  au  sac  de  BaIkh , 
lors  de  la  grande  irruption  des  hordes  duTouran  dans 
les  États  de  Gouchtasp.  Les  légendes  relatives  à  Zo- 
roastre sont  très-nombreuses  et  souvent  contradic- 
toires. Il  est  probable  qu'on  aura  accumulé  sur  la  tête 
d'un  seul  homme  une  foule  de  traditions  relatives 
les  unes  aux  divers  chefs  de  la  religion  des  Perses, 
les  autres  à  l'histoire  de  la  religion  même.  L'époque 
de  sa  naissance  flotte  du  xm*  au  vi*  s.  av.  J.-C.  Il 
semble  hors  de  doute  que  le  Parsisme  a  successive- 
ment levêtu  diverses  formes,  que  .la  plus  célèbre  est 
celle  dont  Zoroastre  fut  le  propagateur,  que  sa  ré- 
forme n'était  qu'une  simplification  du  culte  ancien, 
que  cette  réforme  partit  de  l'ouest  et  du  nord-ouest, 
et  fut  faite  sous  l'influence  ou  avec  la  coopération  du 
souverain,  que  la  portion  orientale  de  la  monarchie 
ne  l'accepta  qu'après  résistance,  enfin  qu'il  vint  du 
nord  (dtt  Touran)  une  autre  opposition  et  que  les 


adhérents  de  la  nouvelle  religion  eurent  à  subir  une 
réaction  terrible  qui  sembla  la  frapper  de  mort,  mais 
qui  pourtant  ne  fut  que  momentanée.  Outre  le  Zend- 
Avesta,  on  a  sous  le  nom  de  Zoroastre  des  OtocUm 
magiques  (publ.  par  Leclerc,  Amst.,  1690),  qui  ne 
sont  évidemment  qu'un  livre  apocryphe .  fabriqué  au 
V  ou  au  u*  s.  de  J.-C.  pour  ravonser  les  systèmes 
des  philosophes  de  cette  époque.  AnquetilDuperron 
a  mis  en  tête  de  sa  traduction  du  Zend-Avesta  une 
Vie  de  Zoroastre.  Y.  ormuzd  ,  ^ithras  ,  mages. 

ZOROBABEL,  juif  qui  se  mit  à  la  tête  de  ceux  de 
ses  compatriotes  captifs  à  Babylone  qui  voulurent 
revenir  en  Judée  quand  Cvrus  le  leur  permit  (536 
av.  J.-C).  Il  seconda  les  efforts  du  grand  prêtre  Jé- 
sus pour  le  rétablissement  du  culte,  et  releva  le 
temple  en  dépit  des  Samaritains. 

ZOSIME.  historien  grec  du  v*  siècle,  avait  été 
avocat  du  fisc  au  temps  d'Honorius  et  de  Théodose 
le  Jeune  :  il  portait  le  titre  de  comte  et  était  païen 
zélé.  On  a  de  lui  une  Histoire  romaine  en  6  livres, 
qui  va  depuis  les  premiers  empereurs  jusqu'à  l'an 
410  :  il  s'y  montre  fort  partial  contre  les  Chrétiens. 
La  meilleure  édition  est  celle  de  Reitemeyer,Leips., 
1784.  Le  présid.  Cousin  l'a  trad.  en  français,  1678. 

zosiMB  (S.),  pape  de  417  à  418,  natif  de  Grèce,  se 
laissa  un  instant  abuser  par  Célestius  et  Pelage,  mais 
reconnut  bientôt  l'héréisie  et  la  condamna.  On  a  de 
lui  13  Lettres  et  un  fragment  de  sa  Constitution  con- 
tre les  Pélagiens.  On  le  fête  le  26  déc. 

ZOUAVES,  corps  d'infanterie  légère  organisé  en 
Algérie.  F.  zooavbs  au  Diet,  universel  des  Sciences. 

ZOUBOV  (Platon),  dernier  favori  de  Catherine  II, 
était  simple  lieutenant  dans  le  régiment  des  Gardes 
lorsqu'il  attira  l'attention  de  l'impératrice.  U  fut 
rapidement  nommé  prince  et  grand  maître  de  l'ar- 
tillerie et  acquit  d'immenses  richesses,  dont  une 
partie  passait  pour  le  fruit  d'exactions.  Exilé  de  la 
cour  par  Paul  I,  il  trempa  dans  le  meurtre  de  ce 
monarque:  néanmoins  il  ne  fut  pas  employé  sous  le 
nouveau  règne  et  vécut  dans  la  retraite  jusqu'à  sa 
mort  (1817).  — Son  frère,  Valérien  Zoubov  (1760- 
1804),  eut  aussi  part  aux  faveurs  de  Catherine,  fut 
placé  à  la  tête  de  l'armée  de  Perse  et  prit  Derbend. 

ZOUMBO,  établissement  portugais  de  l'Afrique 
orientale,  dans  une  Ile  du  Zambèze,  à  400  kil.  S.  0. 
de  Tète.  Commerce  d'or  et  d'ivoire. 

ZOUNGABIE.  F.  dzourgarib. 

ZSCHOKKE  (J.  H.  Daniel),  écrivain  allemand,  né 
en  1771  àHagdebourg,d'une  famille  de  commerçants, 
m.  en  1848,  fut  successivement  acteur,  auteur  drama- 
tique, professeur,  mettre  de  pension ,  se  fixa  dès  1797 
en  Suisse,  et  fut  chargé  par  le  gouvernement  hdvé- 
tique  de  diverses  missions  qu'il  remplit  avec  succès. 
On  a  de  lui  un  drame,  Ahellino,  chef  de  brigands, 
1793,  longtemps  resté  populaire;  des  ouvrages  histori- 
ques :  Histoire  des  Grisons^  1797  ;  —  de  ta  DestruC' 
tion  des  républiques  de  SehwitXj  Uriet  Untencaldj 
1802;— dti  Peuple  bavarois  f  1813-1818  (son  ouvrage 
capital)  ;— de  la  Nation  suisse,  1822  ;  Hist.  contempo- 
raine,  1817-23;  des  romans,  des  contes  et  nouvel- 
les, parmi  lesquels  on  remarque  V Esclave  galérien, 
la  Béguine  d*Aarau^  Jonathan  Frock.  Il  rlidigea  en 
outre  des  recueils  politiques  et  littéraires  qui  eurent 
une  grande  vogue.  Sans  être  un  écrivain  de  premier 
ordre,  Zschokae  occupe  par  sa  lucidité  et  sa  fécon- 
dité un  rang  distingué  dans  la  littérature  allemande  : 
on  l'a  surnommé  le  Walter  Scott  de  la  Suisse.  Ses 
écrits  présentent  la  morale  sous  des  formes  séduisan- 
tes et  accessibles  à  tous.  Ses  OEuvres,  dont  le  recueil 
parut  de  1826  à  1833,  forment  40  volumes.  La  plu- 

{>art  ont  été  trad.  en  français  :  Loève-Veimars  a  donné 
es  Contes  suisses,  1828,  les  Soirées  d^Aarau,  1829, 
les  Matinées  suisses.  1830-32  ;  Suckau,  Jonathan 
Frock  ;  Cherbuliez,  les  Nouvelles  Soirées  d^Aarau, 
1833;  Ch.  Monnard,  VHist.  de  la  nation  suisse, 
1823-1833.  Zschokke  a  écrit  lui-même  sa  biographie. 
ZUGCABO  (Taddeo) ,  peintre  da  l'école  romaine , 
né  en  1629  à  Sant-Angelo,  près  d'Urbin,  m.  en 


ZDRB 


_  2039  — 


ZDRI 


]566|  0at  un  fkira  ftdle  et  agréable,  mais  produisit 
trop  et  manqua  d'éléyation.  On  estime  ses  fresques  du 
chAibau  de  Caprarola  (gravées  en  1748)  et  une  Vierge 
dans  l'église  St. -Sixte  de  Hantoue.  —  Son  frère,  Fe- 
derico, 1542-1609,  peignit  à  Florence  la  grande  cou- 
pole de  Sainte-Mane  des  Fleurs,  et  acheva  à  Rome 
U  plafond  de  la  chapelle  Pauline,  commencé  par 
Hicnel-Ange.  On  a  de  lut  :  Idea  dé*  ptUori^  seuUori 
e  archiUtH,  1607. 

zua,  Tugiumy  v.  de  Suisse,  capit.  du  canton  de 
ce  nom,  sur  la  rive  orient,  du  lac  de  Zug,  où  plu- 
sieurs maisons  s'abtmérent  en  1455  et  en  1594;  3  500 
hab.  Gymnase,  bibliothèque.  Papeteries,  kirsch, 
fruits  secs.  —  Le  canton  de  Zug^  au  centre  de  la 
Suisse,  est  bbmé  par  ceux  de  Zurich  au  N.,  Schwitz 
à  TE.  et  au  S.,  Argovie  à  ro.  :  20  kil.  sur  17;  18000 
hab.,  de  race  allemande,  mais  presque  tous  catho- 
liques. Climat  doux,  sol  fertile,  arrosé  par  la  Reuss 
et  la  Limmat:  châtaignes,  fruits,  fromages,  beurre, 
kirschenwasser.  Le  gouvernement  est  démocratique. 
Zug  fut  reçu  dans  la  confédération  des  cantons  en 
1352.  —  Le  lac  do  Zug,  entre  les  cantons  de  Zug,  de 
Schwitz  et  de  Luceme,  a  14  kil.  de  long  sur  2  de 
largeur  moyenne  :  env.  215"  de  profondeur,  il  com- 
munique avec  la  Reuss  par  la  Lorze,  qui  en  sort  au  N. 

ZULIA,  riv.  du  Venezuela,  tombe  dans  le  lac  Ha- 
racaîbo,  au  S.,  donnait  son  nom  à  un  dép.  de  la 
Colombie,  auj.  prov.  deMaracaïbo,  Coro,  Truxillo.etc, 

ZULLA  ou  ARKiKO,  V.  et  port  â*Abyssinie,  dans 
le  pays  des  Hazortas,  surune  oaie  de  la  mer  Rouge, 
occupe  remplacement  de  Tanc.  Adulig.  Les  Français 
y  ont  formé  un  éyiblissement  en  1859. 

ZULLICHAU,  V.  et  château  des  États  prussiens 
(Brandebourg),  &35  kU.  E.  de Francfort-sur-roder ; 
5300  h.  Château.  Draps,  eau-de-vie,  vinaigre. 

ZULPICH,  i'anc.  Tolbiac^  v.  des  Stats  prussiens 
(Prov.-Rhénane) ,  à  33  kil.  S,  0.  de  Cologne  ;  1200  h. 

ZUMALACARREQUT  (Thomas),  général  espa- 
gnol, né  en  1789  dans  le  Guipuscoa.  Commandant 
dans  la  carde  royale  à  la  mort  de  Ferdinand  VII , 
il  se  démit  de  ses  fonctions  pour  suivre  don  Carlos, 
souleva  le  Guiposcoa,  fit  une  terrible  guerre  de  par- 
tisan aux  Christlnos,  et  mourut  devant  Bilbao,  1835. 

ZUMBO  (Gaetan-Jules) ,  modeleur  en  cire,  né  en 
1656  à  Syracuse,  m.  en  1701,  employa  une  cire  co- 
lorée qu^l  préparait  lui-même  et  dont  il  garda  le 
secret.  Entre  autres  ouvrages  remarquables,  il  exé- 
cuta, à  Florence,  un  célèbre  groupe  de  5  figures 
connu  sous  le  nom  de  la  Putréfaction. 

ZCNICA,  bg  de  la  Navarre,  à  50  k.  S.  0.  de  Pam- 
pelune,  a  donné  son  nom  à  une  des  plus  anciennes 
maisons  d'Espagne,  qu'on  fait  descendre  d'Alphonse, 
infant  de  Navarre,  et  de  Sanctie,  dame  et  héritière  du 
domaine  de  Zuniga,  et  quia  fourni  un  grand  nombre 
d'hommes  distingués.  On  connaît  surtout  Jean  de 
Z.,  grand  maître  de  Tordre  d'Alcantara,  puis  archev. 
de  Séville  et  cardinal  (1503)  qui  contribua  à  la  con- 
quête du  roy.  de  Grenade  et  encouragea  les  lettres. 

ZUEAVNO,  bourg  de  Gallcie,  sur  le  Dniester,  à 
29  kil.  E.  de  Stry.  Aux  environs,  Sobieski  et  10000 
Polonais  tinrent  23  jours  contre  200  000  Turcs  et 
Tartares;  ils  n'échappèrent  à  une  perte  certaine 
qu'en  signant  le  traité  du  Zuravno,  qui  donnait  aux 
Turcs  la  Podolie  et  une  partie  de  l'Ukraine  (1676.) 

ZtTRBAHAN  (Franc.)  peintre,  surnommé  le  Ca- 
ravage  espagnol,  né  en  1598  à  Fuente  de  Cantos 
dans  l'Estramadure,  m.  en  1662.  11  a  orné  Séville 
de  plusieurs  chefs-d'œuvre,  parmi  lesquels  on  re- 
marque le  tableau  du  maître-autel  de  la  catiiédrale 
et  un  S.  ThofMU  d'Aquin,  Comme  le  Caravage, 
Znrbaran  aime  les  vives  oppositions  de  lumière  et 
d'ombre,  les  sujets  tristes  et  dramatiques. 

ZURICH,  Turicum,  Tiourum,  Duregum,  t.  de 
Suisse,  capit  du  canton  de  son  nom,  sur  la  Lim- 
mat, à  l'extrémité  du  lac  de  Zurich;  10000  hab.  On 
Îf  remarque  quelques  édifices  :  la  cathédrale  ou 
e  Mvntter,  Vhàiei  de  ville,  la  maison  des  orphe- 
lins, Mlle  des  aliénéfli,  le  Casinoi  le  moniiment  de 


Gessn^r,  le  tombean  de  Lavater.  Université  (créée 
en  1833).  amphithéâtre  anatomique.  salle  de  phy* 
sique,  collections,  plusieurs  bibliothèques;  collège, 
gymnase,  école  des  arts,  école  d'aveugles.  Soieries, 
mousselines,  gazes,  tissus  de  coton,  vinaigre,  etc. 
— Zurich  existait  sous  des  Romains,  elle  devint  ville 
imnériale  en  1218.  Dès  avant  1250  elle  s'aflranchit 
de  la  prééminence  des  nobles  et  se  donna  un  réffime 
démocratique.  Elle  entra  en  1351  dans  la  coniédé- 
ration  Suisse,  mais,  ayant  pris  querelle  en  1436  avec 
Glaris  et  Schwitz  pour  la  possession  du  Tocken- 
bourg,  elle  fit  alliance  avec  rAutriche  (1439)  et  sor- 
tit de  la  confédération,  pour  n'y  rentrer  qu'en  1450. 
Dès  1516,  Zwingle  prêcha  la  réforme  àZurioh.  Cette 
ville  se  distingue  par  ses  écoles  et  par  l'instruction 
de  ses  habitants  :  on  l'a  nommée  V Athènes  de  la 
Suisse.  Gessner,  Bodmer,  Lavater,  Meister,  Fnseli, 
Hess,  Pestalozzi  y  sont  nés.  Les  Suisses  oattirent 
les  Autrichiens  en  1443  aux  environs  de  Zurich, 
Hasséna  remporta  à  Zurich  sur  l'armée  austro-russe, 
le  26  août  1799 ,  une  victoire  qui  empêcha  la  France 
d'être  envahie  de  ce  côté.  Il  fut  conclu  à  Zurich 
le  10  nov.  1859,  entre  la  France  et  l'Autriche  un 
traité  qui  confirmait  et  complétait  celui  de  Villa- 
franca  :  la  partie  de  ce  traité  qui  établissait  une  con- 
fédération Italienne  ne  put  être  exécutée. 

ZURICH  (Canton  de),  canton  de  la  Confédération 
helvétique,  est  borné  par  le  grand-duché  de  Bade  et 
le  canton  de  Schaflbuse  au  N.,  par  ceux  de  St« 
Gall,  Zug,  Schwitz  au  S.,  par  le  canton  d'Argovie 
à  ro.  et  par  celui  de  ThurRovie  à  1'^  :  62  k.  sur  43; 
1850  kil.  carrés;  252  000  h.,  presque  tous  protes- 
tants; capit.,  Zurich.  Il  est  arrosé  par  plusieurs  ri- 
vières (Rnin,  Reuss,  limmat,  Sihl,  Thur),  et  con- 
tient plusieurs  lacs,  entre  autres  celui  de  Zurich.  Les 
montagnes  n'y  dépassent  pas  1160";  point  de  gla 
ciers.  Forêts,  pâturages;  agriculture  très-bien  enten? 
due;  industrie  et  commerce  florissants.  La  constitu- 
tion, qui  date  de  1839,  est  toute  démocratique  :  il  j 
a  un  grand  conseil  de  212  membres,  un  petit  conseil 
de  25  et  un  tribunal  d'appel.  —  Le  canton  de  Zuriob 
fut  admis  dès  1351  dans  la  Confédération  (F.znuca, 
V.)  :.  il  ne  se  composait  alors  que  de  la  ville  e* 
d'un  district  au  bord  de  la  Sihl.  Il  acquit  ses  limites 
actuelles  surtout  du  xiv*  au  xv*  s.  En  1802  il  s'y 
éleva  des  dissensions  qui  amenèrent  l'intervention 
française  et  l'organisation  de  la  Suisse  en  19  cantons. 

zimica  (Lac  die),  dans  les  cantons  de  Zurich,  St- 
Gall  et  Schwitz,  a  35  kil.  sur  3  de  largeur  moyenne; 
il  atteint  200*"  de  profondeur  près  de  la  presqulb 
de  l'Aue.  On  le  divise  en  2  parties  (lac  supérieur  et 
lac  inférieur)  ;  au  point  de  partage  se  voit  le  pont 
de  Rapperschwyl,  qui  a  1800  pas  de  long.  Ce  lac  re- 
çoit la  Linth  au  S.  £.  et  s'écoule  par  la  Limmat 

ZURITA  (Jérême),  historien  espagnol,  né  en  1512 
à  Saragosse,  m.  en  1581  ;  fut  chargé  d'affaires  en 
Allemagne  pour  le  conseil  de  (^tille  :  voyagea  en 
Italie  et  en  Sicile  pour  recueillir  des  aocumentsj  et 
finit  par  se  fixer  chez  des  Hiéronymites;  a  laissé 
des  Annales  de  la  couronne  d'Aragon,  Sarasosse, 
1562-79, 6  Y.  fol.  ;  a  découvert  le  Chronicon  Alexan" 
drinum  ou  Pascale,  (coll.  Byzantine). 

ZURLAUBBN  (le  baron  de  la  TOUR-CHiLTnjX)if  de), 
d'une  ancienne  famille  allemande,  né  à  Zug  en  1720» 
m.  en  1795;  fit  au  service  de  la  France  les  cam- 
pagnes de  1742  et  années  suivantes,  et  prit  sa  re- 
traite en  1780  avec  le  titre  de  lieutenant  général  .On  a 
de  lui  une  Histoire  militaire  des  Suuses^  Paris, 
1751-53,  8  vol.  in- 12:  des  Tàbleaua  topographi- 
qu€f,  politiques  et  Uttéraires  de  la  Suisse,  1780^6^ 
4  v.  grand  in-fol.,  et  une  traduction  d'Onosander. 

ZURLO  (Joseph,  comte),  né  en  1759  à  Naplea. 
m.  en  1828;  suiiat  d'abord  le  barreau  deNaples, 
devint  directeur  des  finances  en  1798;  se  tint  â  V6- 
cartsous  la  république  parthénopéenne,  reprit  is 
place  en  1800,  rétablit  le  crédit,  mais  eouievs  Ht 
nombreux  mécontentements  par  ses  réformes  ei  Aif 
renTené;  le  nllia  en  1800  à  Murât,  et  fiit  sont  luj 


ZWIC 


—  2040  — 


ZYPÉ 


miatotra  de  la  Jostice ,  puis  de  rintérieur  ;  suivit  & 
Trieste  la  veuve  de  Murât;  rentra  dans  sa  patrie 
en  1818  et  redevint  ministre  de  l'intérieur  lors  de  la 
révolution  de  1820.  Mis  en  accusation  par  les  eur- 
honarif  il  donna  sa  démission,  qui  fut  suivie  de  la 
retraite  de  tout  le  cabinet. 

ZUTPHEN,  v.  forte  du  roy.  de  Hollande  (Gueldre), 
surrYisel,  à  14  kil.  S.  de  Deventer;  10000  h.  Belle 
éfflise  de  Ste-Walburge,  hôtel  de  ville  à  5  façades, 
hôtel  des  Etats.  —  Y.  très-ancienne;  appartint  a 
revécue  d'Utrech  dès  1202;  plus  tard  devint  ville 
hanséatique  avec  titre  de  comté.  Prise  par  Tarmée 
des  États  en  1530,  par  don  Frédéric  de  Tolède,  fils 
du  duc  d'Albe,  en  1572,  par  le  prince  Maurice  en  1591 , 
par  les  Français  en  1672,  et  démantelée  cette  fois. 

ZUYDERZÉB,  c.-à-d.  Mer  du  Sud,  vaste  çolfe  de 
la  mer  du  Nord,  entre  la  Hollande  a  l'O. ,  la  Frise 
et  rOver-Tssel  à  l'E.,  la  province  d*Utrecht  et  la 
Gueldre  au  Sud  ;  son  entrée,  située  auN.,  est  fermée 
par  les  îles  de  Tezel,  de  Vlieland,  Ter-Schelling, 
Ameland,  qui  n'y  laissent  pénétrer  les  vaisseaux  que 
par  quelaues  passes  :  220  kil.  du  N.  E.  au  N.  0., 
75  kil.  de  largeur  moyenne,  le  Zuyderzée  reçoit 
TTssel  et  les  deux  Vechts.  La  moitié  méridionale  du 
Zuyderzée  se  nommait  au  temps  des  Romains  lac 
Flevo'j  il  était  au  milieu  des  terres,  ou  ne  tenait  que 
l^r  un  filet  d'eau  à  la  mer  du  Nord  ;  mais  en  1282 
une  inondation  terrible  submergea  tout  l'espace  qui 
forme  aujourd'hui  la  partie  septentrionale.  Il  avait 
été  question  dans  ces  dernières  années  de  dessécher 
leZujrderzée,  mais  la  crainte  d'anéantir  le  commerce 
maritime  des  villes  qui  ont  un  port  sur  ce  golfe  a 
fait  renoncer  à  ce  projet.  —  Sous  l'Empire  fran- 
çais, de  1810  à  1814,  il  y  eut  undép.  du  Zuyderzée, 
formé  de  la  Hollande  septr.  et  dWe  partie  de  la 
prov.  d'Utrecht;  il  avait  pour  ch.-l.  Amsterdam. 

ZVORNK,  T.  de  Turquie  (Bosnie),  ch.-l.  de 
livah,  sur  la  Drina,  à  140  kil.  N.  E.  de  Travnik; 
15000  h.  ChAteau  fort.  Aux  env.,  mines  de  plomb. 

ZWICKAU,  Cygnea,  v.  du  roy.  de  Saxe  (Erzge- 
birge).  ch.-I.  de  cercle,  à  27  kil.  S.  0.  de  Chem- 
nitz;  II 000  hab.  Ane.  château.  Drap,  cotonnade, 
cire  à  cacheter,  carmin:  forffes  &  fer. 

ZWICKER  (Dan.),  cnef  ae  secte,  né  à  Dantzick 
en  1602,  mort  en  1678.  Après  avoir  été  médecin,  il 
quitta  sa  profession  i>our  se  faire  socinien,  puis  se 
rapprocha  de  TArminianisme,  et  tenta  enfin  de  fon- 
dre les  diverses  communions  chrétiennes  :  il  devint 
ainsi  le  chef  des  Coneiliateurs  ou  Tolirants;  mais 
n'eut  que  quelques  prosélytes  et  son  principal  ou- 
vrage est  rirentcon  irmieorum  seu  ieconctJto/or 
CkrisUcmorumj  Amst. ,  1 658, 

ZW1N6ER  (Théod.),  médecin,  né  à  Bâle  en  1658, 
m.  en  Vl2h ,  occupa  la  chaire  de  médecine  à  l'Aca- 
démie de  Baie,  devint  médecin  et  conseiller  aulique 
du  duc  de  Wurtemberg  et  du  marquis  de  Bade-Dour- 
iach,  et  s'honora  en  allant  secourir  Fribourg  en 
proie  À  une  épidémie  (1710).  On  a  de  lui  le  Théâtre 
hoianique,  (en  allem.),  1696.  ~  Son  trisaïeul,  Théo- 
dore Zwinger,  dit  V  Ancien  (1533-88),  avait  aussi 


été  un  célèbre  médecin;  il  mourut  à  Bftle  d'une  épi- 
démie qu'il  avait  combattue  avec  le  plus  grand  aé- 
vouement.  On  a  de  lui  Thealrum  viUenumanêe,  1565. 
ZWINGLE  ou  ZWINGLI  (Ulrich),  fomeux  réfor- 
mateur, né  en  1484  à  Wildhaus  dans  le  canton  de 
St-Gall,  m.  en  1531,  était  curé  de  Claris  à  22  ans. 
Il  assista,  comme  aumônier  des  Suisses  auxiliaires 
du  pape  Jules  II,  à  la  bataille  de  Novare,  suivit  une 
autre  armée  de  Suisses  à  Marignan^  fut  nommé  en 
1516  curé  de  Notre -Dame-d'Einsiedeln  (ou  des 
Ermites),  attaqua  en.  chaire  dès  cette  année,  un  an 
avant  Luther,  le  luxe  et  les  abus  de  la  cour  de  Rome, 
fut  porté  par  ses  nombreux  adhérents  à  la  cure  de 
Zurich  (1518),  y  développa  de  plus  en  plus  ses  idées 
de  réforme,  décida  le  grand  conseil  de  cette  ville  à 
ne  plus  laisser  enseigner  que  i'Ëvangile,  sollicita  en 
1523  le  colloque  de  Zurich,  à  la  suite  duquel  furent 
supprimés  le  célibat  des  prêtres  et  la  messe  (1524 
et  25),  et  donna  l'exemple  de  se  marier.  Nommé 
recteur  du  gymnase  de  Zurich,  il  réorganisa  les  étu- 
des dans  cette  ville.  Bien  que  différant  de  Luther 
sur  quelques  points,  entre  autres  sur  la  présence 
réelle  dans  l'Eucharistie  (que  Zwingle  niait  et  qu'ad- 
mettait Luther),  il  tenta  de  se  rapprocher  du  chef 
de  la  Réforme.  Berne  venait  d'adopter  les  doctrines 
de  Zwingle  (1528),  et  il  avait  l'espoir  de  les  étendn» 
par  toute  la  Suisse,  quand  éclata  la  ffu^rre  dite  de 
Cappelf  entre  les  Catholiques  et  les  Réformés  :  cette 
guerre,  étouffée  par  une  1**  paix  en  1529,  rei)rit 

Sresque  aussitôt,  et  Zwingle  perdit  la  vie  à  la  bataille 
e  Cappel,  où  son  narti  fut  battu  (1531).  Il  avait 
adresse  à  la  diète  <rAugsbourg  et  à  François  I  sa 
Confeuiony  que  ses  partisans  regardent  comme  on 
chef-d'œuvre.  Plus  logicien  et  plus  poli  que  Luther, 
Zwingle  ne  possédait  pas  la  même  puissance  pour 
remuer  les  masses.  A  la  différence  de  Calvin,  il  ac- 
cordait à  l'homme  le  libre  arbitre,  et  par  conséquent 
le  mérite  ou  le  démérite  de  ses  actions.  Peu  après 
sa  mort,  ses  partisans  se  réunirent  .aux  Calvinistes. 
Zwingle  a  beaucoup  écrit.  Ses  OEuvres  (en  latin)  ont 
été  publiées  à  Zunch,  1543-45,  4  vol.  in-fol.,  et  à 
Leipsick,  par  Schultness,  1826-45,  11  v.  in-8.  J.  G. 
Hess,  en  1 81 0,  et  Hof  tinger,  en  1 844,  ont  donné  sa  Vie. 
ZWnTAU,  V.  murée  des  Ëtits  autrichiens  (Mo- 
ravie), à  la  source  de  la  Zwittawa  (affluent  de  la 
Schwarza),  à  60  k.  N.  0.  d'Olmûtz,  4000  h.  Evéchô. 
ZWOLL,  V.  forte  de  Hollande,  ch.-l.  de  la  prov. 
d*Over-Tssel,  sur  l'Tssel.  à  80  kil.  N.  E.  d'Amster- 
dam; 17  500  hab.  hôtel  du  gouvt,  hôtel  de  ville, 
église  StrMichel.  Grand  entrepôt  du  commerce  entre 
la  Hollande  et  l'Allemagne.  —  Zwoll  n'était  qu'un 
village  avant  1233  ;  elle  devint  depuis  ville  libre  et 
impériale  et  ville  hanséatique.  Prise  par  les  Espa- 
gnols en  1580,  elle  fut  reprise  bientôt  après  par  les 
Hollandais,  auxquels  elle  fut  enlevée  en  1672  par 
les  Français,  qui  la  démantelèrent  Sous  l'Empire 
français,  elle  fut  le  ch.-I.  du  dép.  des Bouchesde- 
l'Tssel.  Elle  a  beaucoup  souffert  d'un  ouragan  qui 
la  submergea  en  1825. 
ZYPËTËS,  roi  de  Bithynie.  F.  Bithtiobl 


pm. 


Imptwnarie  générale  de  Gh.  Lahure,  rue  de  Fleuras.  9i  à  Pane. 


DICTIONNAIRE 


UNIVERSEL 


D'HISTOIRE   ET  DE   GÉOGRAPHIE. 


SUPPLÉMENT. 

(1865—1869.) 


BART 


BŒC 


BAIL  Y  (fidouard-Hodges) ,  sculpteur  anglais .  né 
à  Bristol  en  1788,  m.  en  1867;  fut  élèye  de  Flax- 
man.  Ses  principales  œuvres  sont  :  la  Statue  de 
Nelson,  à  Trafalgar-Square.  et  Tare  de  triomphe 
du  palais  Buckingham  avec  oas-relie£s. 

BABANTE  (Prosper  BROOièRB,  baron  de) ,  histo- 
rien et  publiciste  français,  né  à  Riom  en  1782,  m. 
en  1866  ;  fut  préfet  sous  1  Empire^  fût  noauné  par 
Louis  XYIII  conseiller  d'État,  puis  pair  de  France 
(1819);  entra  néanmoins  bientôt  dans  les  rangs  de 
1  opposition^  et  partagea  son  temps  entre  les  bro- 
chures politiques  d'un  libéralisme  modéré,  des  dis- 
cours à  la  Chambre  des  pairs  et  des  publications 
littéraires,  qui  le  firent  recevoir  à  l'Académie  fran- 
çaise (1828),  et  dont  la  plus  estimée  est  VHùtoire 
aet  ducs  de  Bourgogne  de  la  maison  de  Valois 
(182^26).  Après  1830,  il  fut  et  demeura  un  des 
partisans  les  plus  dévoués  du  gouvernement  de 
Louis-Philippe  et  de  la  politique  conservatrice.  Il 
vécut  dans  la  retraite  après  la  révolution  de  Février, 
et  se  consacra  tout  entier  aux  lettres.  On  a  de  lui, 
oatre  VHist,  des  ducs  de  Bourooon^,' une  traduction 
des  Œuvres  dramatiques  de  Scnillerf  une  Hist,  de  la 
Convention  et  du  Direcioiref  la  Vie  politique  de 
Hoyer-Collardt  des  Mélanges  historiques  et  litté- 
raires, un  TàoUau  de  la  littérature  au  xvni*  siècle. 

BAKTH  rHenri) ,  voyageur  et  géographe  allemand, 
né  à  Hambourg  en  1821,  m.  en  1865;  fit  d'excel- 
lentes études  classiques  à  Berlin  ;  voyagea  en  Italie 
en  1840,  et  (de  1845  à  1848}  exécuta  autour  de  la 
Méditerranée  un  voyage  archéologique.  Après  avoir 
publié  une  partie  de  ses  Explorations  des  côtes  de 
la  Méditerranée  (Berlin;  1849),  il  se  joignit  à  l'ex- 

Sédition  commerciale  et  scientifique  dans  le  Sou- 
^n,  organisée  par  James  Richardson  ;  subit  les  plus 
rudes  épreuves  pendant  un  voyage  de  près  de  cinq 
ans  (1849-54),  sous  un  climat  dévorant  et  parmi  des 
populations  sauvages  ;  vit  tomber  autour  de  lui 

Eresque  tous  ses  compagnons,  et,  &  son  retour,  pu- 
lia  un  nombre  considérable  de  documents  nou- 
veaux et  intéressants  sur  ces  contrées  :  Voyages  et 
découvertes  dans  le  nord  et  le  centre  de  V Afrique 
(1857-58.  5  vol.  in-8,  anglais  et  allemand;  il  n'en  a 
été  publié  en  français  qu'un  extrait  d'après  un 
abrégé  allemand);  Vocabulaire  des  langues  de  VA- 
frique  centrale  (en  allemand,  1862,  2  vol.  in-8). 

BABTHÊLEBCY  (Auguste),  poète  français,  né  à 
Marseille  en  1796,  m.  en  1867;  fit  en  colmboratiQn 


avec  son  compatriote  Mérv  la  VUléliade  (1826)  et 
Napoléon  en  Egypte  (1827).  Le  succès  de  la  Viflé- 
liade  l'engagea  à  publier  depuis  quelques  satires 
politiques,  dont  une,  la  Némésis^  publication  pério- 
dique, lui  valut  une  sorte  de  popularité  (1831).  Il  a 
donné  en  1835-38  une  trad.  en  vers  de  VÉnétde, 

BAUDELAIBE  (Gh. -Pierre),  littérateur  français, 
né  à  Paris  en  1821,  m.  en  1867;  a  traduit  les 
Œuvres  d^Edgard  Poë,  et  publié  des  poésies  bi- 
zarres et  quelquefois  scandaleuses,  mais  dont  rori- 
ginalité  a  quelques  admirateurs  (les  Fleurs  du  mal, 
1857). 

BELLANGË  (J.  L.  Hippolyte),  peintre  d'histoire 
français,  né  &  Paris  en  1800,  m.  en  1866;  fût  élève 
de  Gros,  et  s'est  fait  un  nom  pour  la  peinture  des 
batailles  et  scènes  militaires.  Plusieurs  de  ses  toiles 
sont  au  musée  de  Versailles. 

BEBLIOZ  (Louis-Hector),  compositeur  français, 
né  à  la  Cète-Saint-André  (Isère)  en  1803,  m.  en 
1869  ;  a  donné  plusieurs  Symphonies  et  opéras, 
parmi  lesquels  on  remarque  :  Symphonie  funèbre; 
Symphonie  d'Haroldei  de  Roméo  et  Juliette;  Benve- 
nuto  Celliwi  (1838)  et  les  Troyens  (1866).  Son  œuvre 
la  plus  estimée  estleHequiem  exécuté  aux  funérailles 
du  général  Damrémont  (1836).  Dès  1832,  il  se  fit 
connaître  comme  critique  dans  la  Gaxette  musicale 
et  dans  le  Journal  des  Débats,  et  y  soutint  son  sys- 
tème musical .  qui  subordonne  la  mélodie  à  la  re- 
cherche de  l'expression  en  général  considérée 
comme  propre  à  la  poésie.  Il  devint  membre  de  l'A- 
cadémie des  Beaux -Arts  (1856);  et  a  laissé  plusieurs 
ouvrages  :  Traité  d*instrumentation  et  d^orcheslra- 
tion  moderne  (1844);  Étikdes  sur  Beethoven,  Gluck 
et  Weber  (1845);  Grotesques  de  la  musique  (1859). 

BOBOLU  (Auguste),  érudit  allemand,  né  en  1785 
à  Carlsruhe,  m.  en  1867;  enseigna  longtemps  à 
Heidelberg  et  à  Berlin,  devint  directeur  du  âminaire 
philologique  de  cette  ville  et  conseiller  intime  du  roi. 
11  était  membre  correspondant  de  llnstitut  de 
France.  On  doit  A  Bœckh  de  nombreux  travaux  de 
philologie  et  d'archéologie,  dont  les  principaux 
sont  :  Économie  politique  des  Athéniens,  1817, 
2  vol.  in-8,  trad.  en  français  par  Laligant;  1828, 
2  vol.  in-8,  et  dont  l'auteur  a  donné  une  2*  édit. 
fort  augmentée,  3  vol.  in-8,  1851;  édition  de  Pin- 
dare,  1811-22,  4  voL  in4;  Corpus  inseriptionum 
Greeearum,  3  vol.  in-foL,  1824-50,  continué  par 
Ftanz  et  E.  Curtius;  etc. 


COUR 


—  2  — 


COUS 


KWP  (Fitnz),  philologut  allemand,  né  à 
Hayenceen  17V1,  m.  en  1867;  fut  longtemps  pro- 
feiseur  de  sanscrit  à  Berlin,  et  fonda  par  son  eo- 
seiffoementel  par  ses  publications  une  science  n -u- 
Telle,  la  Grammaire  comparée.  Il  était  membre 
correspondant  de  l'Institutae  Fraoce.  Ses  principaux 
ouvrages  sont  :  Grammaire  comparée  des  langues 
sanscrite,  xende ,  grecque,  latine ,  ^lithuanienne , 
state,  gothique  et  oLUmandej  1833-49  (2*  édit  re- 
foudue,  1857  et  traduite  par  H.  Bré^l,  4  vol.  in-8 
1867  et  .suiv.);  GrammaticO'Critica  linguêB  lanscri- 
ticm,  1829;  Glossarium  Sanscritum,  1840,  etc. 

BROUGUAM  (Henry,  premier  baron  et  lordK  h. 
politique,  orateur  et  écrivain  anglais,  né  à  Êdim- 
bourK  en  1778,  m.  en  1868;  iiioutra  d'abord  une 
grande  aptitude  pour  les  sciences,  et  fit  quelques 
ouvnges  sur  la  physique  et  la  géomét  ie;  colla- 
bora avec  éclat  à  la  Hetue  d'Edimbourg ,  et  fut,  par 
de  grands  succès  obtenus  au  baireau,  condut  au 
parlement  (1810),  od  il  se  di-stiogua  pendant  25  ans 
daos  la  déié'  t-B  des  reformes  libérales:  devint  pair 
héréilitaire  et  chancelier  d'Angleterre  sous  le  mi- 
nistère de  lord  Grey(  1830), resigna  ces  fonctions  en 
1834,  lors  du  miuibtère  de  Robert  Peel,  et  s'occupa 
depuis  spécialement  de  réformes  judiciaires  et  df 
travaux  littéraires.  —  Ses  principaux  ouvrages  sont  : 
Discours  au  barreau  et  au  parlement  (4  vol.,  1838); 
Ssquuses  historiqu  s  des  hommes  d*État  du  temps  de 
Georges  111  (1838-43,  trad.  en  fr.  1847);  Essai  sur 
la  constitution  anglaise  (1845);  Voltaire  et  Bous- 
seau  ,  écrit  en  fr.  (1845).  Ses  OEuvres  complètes 
ont  été  publiées  en  9  vol.  in-8  (1855-57). 

CALAMATTA  (Louis),  graveur,  né  en  1802  àCi- 
vita-Veccbui,  m.  en  1869;  s'est  attaché  aux  tradi- 
tions de  l'école  de  M.  Ingres.  Ses  principales  œuvtes 
sont  :  le  Vcsu  de  Louis  Xllï^  d'après  Ingres;  la 
Vierge  à  la  Chaise,  d'après  Raphaèl  ;  la  joconde, 
d'après  L.  de  Vinci;  Françoise  de  Rimini,  d'après 
A.  Schiffer;  Jf.  Guiiot.  d'après  P.  Ijelaroche,  tftc. 

CHEVÉ  (Emile),  professeur  de  musique  français, 
Dé  à  Douaruenez  (Finistère)  veis  1800.  m.  en  1864; 
est  l'un  des  fondateurs  de  la  Société  chorale  Galin- 
Paris-Chtvé,  V.  Galin,  dans  le  Dieu  univ, 

CORMENIN  (Louis- Marie  de  la  batb,  vicomte 
de),  publiciste  et  jurisconsulte  français,  né  à  Paris 
en  1788,  m.  en  1868;  entia  comme  auditeur  au  Con- 
seil d*r.tat  en  1810;  fut  maître  des  requêtes  en 
1815,  et  se  fit  dès  lors  remarquer  par  des  publica- 
tions sur  le  droit  administratif:  devint  en  1828  dé- 
puté d'Orléans  et  siégea  dans  les  rangs  de  l'oppo- 
sition dynastique  ;  protesta  en  juillet  1830  contre 
Télévatlun  au  trône  de  la  maison  d'Orléans  :  siégea 
depuis  à  la  gauche^  et  publia,  sous  le  pseudonyme 
de  Timon,  une  série  de  pamphlets  poliiique.s  qui 
rendirent  son  nom  populaire;  fut  appelé,  en  1848, 
à  la  Constituante;  prit  une  part  active  à  la  rédac- 


raies  et  politiques;  a  laissé,  outre  ses  pamphlets, 
des  Études  sur  les  orateurs  parlementaires  (1838, 
souvent  réimprimées),  un  Cours  de  droit  adminis- 
tratif [\m}j  2  vol.  in-8),le8  Entretieyis  de  village 
(1846),  eic.  —  M.  de  Cormenin  a  fondé  plusieurs 
établissements  de  cbaiité  et  d'instruction. 

CORNELIUS  (Pierre  de),  peintre  allemand,  né  à 
Dusseldorf  en  1787,  m.  en  1867;  se  fit  connaître  de 
bonne  heure  par  des  peintures  à  la  coupole  de  l'é- 
glise de  Neuss,  et  par  des  compositions  sur  le  Faust 
de  Gœthe,  sur  les  Nibelungen;  alla  compléter  ses 
études  à  Rome  (1810-1817);  p^iis  revint  en  Alle- 
magne, où  il  restaura  Tart  négligé  de  la  peinture  i 
fresque  (décoration  de  la  glyptotbèque  et  de  la  pi- 
nacothèque de  Munich ,  de  1  église  Saint-Louis,  à 
Munich,  de  Campo-Santo,  à  Berlin,  etc.)  On  cite 
parmi  ses  élèves  M.  Kaulbach.  Il  était  membre 
étranger  de  l'Académie  des  Beaux-Arts. 

COUBT  (Joseph-Désiré),  peintre  d'histoire  Ihui- 


cais,  né  à  Rouen  en  1798,  m.  en  1865,  fat  élève 
de  Gros.  On  distingue,  parmi  sas  toiles,  la  JforI  de 
César  (au  Louvre). 

COUSIN  (Victor),  philosophe  et  écrivain  français, 
né  À  Paris  en  1792,  m.  en  1867;  fit  de  brillantes 
études  au  lycée  Charlemagne  ;  fut  élève  de  TËJOle 
normale  dés  sa  fondation,  y  professa  lui-même,  à 
sa  sortie,  la  littérature  grecque,  puis  la  philo-^phie ; 
suppléa  de  1815  à  1821,  à  la  Faculté  des  lettres  de 
Paris,  son  ancien  maiiie  Royer-Collard,  qu'il  suivit 
d'abord  docilement  dans  les  voies  de  la  philosophie 
écos.saise,  mais  dont  bientôt,  à  la  suite  d'un  v<»^age 
en  Allemagne,  il  abandonna  les  traces  pour  initier 
son  auditoire  à  la  métiphysique  de  Kant,  de  Fichle, 
de  Schelling  et  ue  Hegel;  fut,  lors  de  la  réaction 
de  1822,  suspendu  de  »es  fonctions  à  la  (acuité,  et. 
par  suile  du  licenciement  de  l'École  normale,  prive 
de  tout  emploi  public;  devint  précepteur  d'un  fils 
du  maréchal  Lannes,  et  entreprit  d'iniporianies pu- 
blications philosophiques  :  édition  des  OEuvres  mé- 
dites de  Prorlus  (texle  grec  avec  commentaire  latin. 
1820-27,  6  vol.  in-8;  2«  édit,  1865,  1  voL  in-4),  et 
des  Œuvres  complètes  de  D^scartes  (1826^  1 1  vol. 
in-8)  ;  traduction  des  Otui  res  complètes  de  Platon 
(1825-40,  13  vol.  in-8).  Après  un  second  voyage  en 
Allemagne,  pendant  lequel  il  fut.  comme  suspect 
de  carbonaristme,  arrêté  A  Dresde  et  emprisonné 
six  mois  à  Berlin,  il  fut  rétabli  par  le  ministère 
Mariignac  (1827)  dans  la  chaire  de  la  Faculté  des 
lettres,  où  il  enseiRna  avec  le  plus  ^raud  éd^t  à 
côté  de  MM.  Villemain  et  Guizot.  Comblé  d'hon- 
neurs après  1830,  nommé  coup  sur  coup  conseil- 
ler d'Etat,  pair  de  Fraoce,  directeur  de  l'Ëcolenor- 
male,  membre  du  conseil  royal  de  l'Université, 
professeur  titula  re  à  la  Faculté  des  lettres  (où  il 
se  fit  dès  lors  suppléer),  et  en  même  temps  élu 
membre  de  l'Académie  française  (1830)  et  de  l'Aca- 
démie des  sciences  morale»  et  politiques  à  sa  créa- 
tion (1832),  il  fut  un  instant  ministre  de  Tinstruc- 
tion  publique  dans  le  cabinet  Thiers  (1840).  Avant 
comme  après  ce  ministère,  dont  11  a  résumé  les 
actes  dans  la  Revue  des  Deux-Mondes  (Huit  mois 
de  ministère).  Il  fut ,  en  qualité  de  conseiller  de 
l'Université,  le  chef  unique  de  renseignement  phi- 
losophique en  France,  qu'il  dirigea  dans  le  sens  de 
VécUctisme  et  du  spiritualisme,  dont  il  prit  é  tâche 
d*écarter  les  opinions  dissidentes,  et  qull  défendit 
de  sa  parole  et  de  sa  plume  cont'-e  les  attaques  du 
parti  ultra-catholique  {^Défense  de  VUniterstté  et  de 
la  philosophie,  1844,  in-8|  etc.)  C'est  alors  qu'il  fit 
ses  principales  publications  philosophiques,  la  plu- 
part simples  n  productions  ou  remaniements  de  ses 
anciens  cours,  qui  donnèrent  une  vive  impulsion 
aux  recherches  savantes,  et  qui  forment  un  pré- 
cieux répertoire  d  expositions  et  d'observaUons  re- 
latives aux  divers  systèmes  de  philosophie,  mais 
d'où  il  est  difficile  de  tirer  un  corps  de  doctrines 
bien  arrêté  :  Cours  de  l'histoire  de  la  philosophie 
au  xviii*  siècle  (1840,  3  vol.  in-8);  Cours  d^histotre 
de  la  philosophie  modume  (1841,  in-8};  Cours  d*his- 
toire  de  la  philos'phie  morale  (ce  dernier  ouvrage 
a  été  publié  par  MM.  Vacherot  et  Danton,  5  vol. 
in-8);  Leçons  sur  la  philosophie  de  Kant  (1842, 
in-8)  :  de  la  Métaphysique  d*Aristoie  (1835)  OEuvres 
inédites  d'Abélard  (1836);  Fragments  philosophi- 
ques, etc.,  etc.  A  la  même  époque  appartiennent 
quelques  publications  critiques  ou  pédagogi'iues  : 
des  Pensées  de  Pascal  (1842) ,  où  il  appelait  ratten- 
tention  sur  les  altérations  du  texte  des  Petu/ex;  Joe* 

Îufline  Pascal  (1842),  de  l Instruction  publique  en 
hllande  (1837)  et  en  Âllemayne  (1840).  Ecarté  de 
la  carrière  publiq^ue  en  1848,  il  se  norna  à  prendre 

f>art  aux  publications  moralisatrices  demandées  par 
e  gén.  Cavaignac  à  l'Académie  des  sciences  morales 
et  politiques,  et  publia  Justice  et  Charité,  et  use 
édition  populaire  de  la  Profession  de  foi  du  vicaire 
savoyard.  IL  perdit,  en  J852 ,  la  direction  de  rensei-^ 
gnement  de  la  philoaophie  en  France,  par  la  sap* 


DUPI 


—  3  — 


FÉNI 


pression  de  la  section  permanente  da  conseil  de  Tin- 
structîon  publique,  et  passa  dans  la  retraite  ses 
dernières  années,  qu*il  consacra  à  de  nouveaux  re- 
maniements de  ses  anciennes  leçons  (parmi  lesquels 
on  distingua  son  volume  du  Vrai,  du  Beau  et  du 
Àien(]8S3),  et  son  Hist,  générale  de  la  phi'owphie 
depuu  les  temps  les  plus  anciens  jusqu'à  la  fin  du 
zviii*  siècle  (1863,  1  vol.  in-8)  et  h  des  publications 
des  plus  intéressantes  pour  1  histoire  des  lettres  et 
de  la  sociétr^  au  x'vii*  siècle  :  tfme  de  Longueville 
(1853  et  suiv.);  Mme  de  Sablé  (18.)4);  Mme  d^  Che- 
ioreuse,  Mme  de  Bautefori  (1856);  la  Société  fran- 
çaise au  XVII*  siicU  d'après  le  grand  Cyrtu  (1858)  ; 
là  JeunèfH  de  Maxarin  (1865). 

DC6?fER  (Frédéric),  philologue,  né  en  Saxe- 
Gotha  en  1812,  m.  en  1867  ;  fut  d'abord  professeur 
à  (rOtha  et  vint  dès  1832  ^e  fixer  h  Paris,  oii  il  prit 
une  part  active  &  tous  les  grands  travaux  de  la  li- 
brairie Firmin  Didol  ÇTliesaurus  lingux  grxcœ^ 
Collection  grecque  -  latine)  \  a  donné  de  bonnes 
éditions  d*auteurs  classiques,  parmi  lesquelles  on 
distingue  les  Œuvres  morales  de  Plutarque,  les 
Seholies  d^ Aristophane ^  Saint  Jean  Chrysostome, 
VÀnfhnlogif,  Jules  César,  etc. ,  ain^^i  qu'une  Gram- 
maire élémentaire  de  la  langjie  grecque  (1855). 

DUBDFE  (Claude- Marie),  peintre  français,  né  à 
Paris  en  1790,  m.  en  1864,  fut  élève  de  David, 
composa  des  tableaux  d'histoire,  des  allégories,  des 
tableaux  de  genre,  mais  s'est  fait  un  nom  surtout 
pour  les  portraits.  —Son  fils,  Ëdoiuird  Dubufe,  él^ve 
de  son  père  et  de  P.  Delaroche,  a  également  obtenu 
une  grande  vogue  comme  peintre  de  portraits. 

DUCHATEL  (Charles  Tanneguy,  comte),  homme 
politique,  né  à  Paris  en  1803,  m.  en  1867  ;  fut  huc- 
cessivemf'nt  conseiller  d'État  (1830),  député  (1833), 
pui<t  ministre  du  comme* ce  (1834),  des  finances 
J836),  vice-président  de  la  chambre  (1837),  et^ 
comme  ministre  de  rintérieur,  fut  de  1840  au  33  févr. 
1848  Tun  des  principaux  soutiens  de  la  politique 
représentée  par  M.  Guizot.  Il  était  membre  de  1 A- 
cadémie  des  sciences  moraI<;s  fit  politiques. 

DUPIN  (André-Marie  J.  J.),  dit  Dupin  aîné,  ju- 
risconsulte et  magistr^it  français,  né  k  Varzy  (Nièvre) 
en  1783,  m.  en  1865  se  distin^na  de  bou'ie  heure 
par  son  ardeur  au  travail,  et  se  fit  promptement  au 
barresi'i  une  réputation  par  son  savoir,  par  sa  luci- 
dité d'exposition,  pir  la  vivacité  originale  de  sa 
Rirole;  le^  causes  politiques  qu'il  plaida  sou<  la 
estait  ration  (défense  du  maréchal  Ney,  de  Bèran- 
ger,  de  Jay  et  Jouy.  etc.)  le  rendirent  populiire, et 
le  firent  élire  en  1827  membre  de  la  Cha  nbre  des 
députés,  où  il  siégea  au  cenire  gauche.  Mêlé  dès 
Jors  d'une  manière  contenue  auxamiires  publiques, 
sans  abandonner  le  Itarreau,  il  fit  une' vive  opposi- 
tion au  ministère  Polignac,  prit  une  f<art  active  A 
l'élection  de  Louis-Philippe  comme  roi  des  Français 
et  fut  le  principal  rédacteur  de  la  nouvelle  Charte; 
devint  procureur  général  à  la  Cour  de  cassation; 
Tut,  de  1832  à  1840,  président  de  la  Chambre  des 
députas,  où  il  soutint  constimment  le  nouveau 
pouvoir  avec  fi^lélité  et  indépendance:  essava  vai- 
ne uent,  a  IX  Journées  de  février  1848,  de  faire  voter 
par  la  Chambre  la  régence  de  la  duchesse  d'Orléans: 
fut  élu  représentant  à  liConst  tuante,  participa  aux 
travaux  au  comité  de  législation  et  de  la  commis- 
sion de  Constitution,  appuya  toutes  les  mesures 
propres  à  ramener  Tordre  dans  le  pay^t ,  et  soutint 
quelque  temps  la  politique  du  nrince-présideut  ; 
mais  protesta,  comme  président  ue  la  Législative, 
contre  le  coup  d'État  du  2  décembre  1851 ,  et  donna 
sa  démission  de  procureui*  général  de  la  Cour  de 
cassation  à  la  suite  du  décret  qui  confisquait  les 
biens  de  ta  famille  d'Orléans.  Après  une  retraite  de 
six  annés,  qu'il  consacra  à  l'agriculture  et  à  la  pu- 
blication de  ses  Mémoires  (4  toI.  in-8,  1855-63),  il 
fut  renommé  procureur  général  de  la  Cour  de  cas- 
sation, et  fût  appelé  au  Sénat;  dans  ce  double  poste, 
malgré  sa  vieiflesse,  il  fit  encore  preuve  d'activité 


et  dé  talent  oratoire,  et  sur  les  questions  rellgptiù^s 
défendit  avec  ardeur  les  opinions  gallicanes  qu'il 
avait  professées  dès  sa  jeunesse.  Il  était  membre  de 
l'Académie  française  (1831)  et  de  l'Académie  des 
sciences  morales  et  politiques  (1832).  11  a  été  publié 
de  M.  Dupin,  outre  ses  Mémoires,  queliues-uns  de 
ses  Plaidoyers (\STS)jàe  ses  Réquisitoires  (1852), ses 
Mercuriales  (1846),  ses  Travaux  académiques  (\iS7)f 
et  un  grand  nomore  d'ouvmges  de  jurisprudence, 
dont  les  principaux  sont  :  Traité  des  suf cessions  ai 
intestat  (180^);  Lois  commerciales  (1820);  lois  de 
procédure.  Lois  criminelles  (1821 ,  2  vol.);  Lot*  fo- 
restières (182.');  Lois  des  c^mmun's  (1823);  Mnnwl 
dex  étudiants  en  droit  (1824);2e<  Libertés  de  V Église 
gallicane  (1824);  Traité  des  avanages  (1835);  Ma- 
nuel du  droit  public  ecclésiastique  (tançais  (4*  édit. 
1845);  le  Procès  de  Jésus-Christ  (1828)  ou  Jésus  de- 
vant Caïphe  et  Pilate  (1855).  —  De  ses  deux  frères, 
l'un  ,  baron  Charles  Dupin  ,  né  en  1784 ,  est  séna- 
teur, membre  de  l'Académie  des  sciences  morales  et 
politiques,  et  fort  conn  i  comme  économiste  et  sta- 
tisticien; l'autre  (Philio'if^),  né  en  1795,  m.  en  1846, 
a  été  un  des  avocats  les  plus  brillants  du  barreau 
de  Paris,  et  deux  fois  bâtonnier  de  l'ordre. 

DURET  (Francisque-Joseph),  sculpteur  français^ 
né  à  Paris  en  1804,  m.  en  1865,  fils  d'un  sculpteur^ 
élève  de  son  père  et  de  Bosio,  fut  membre  de  l'Aca- 
démie des  beaux-arts,  concourut  à  la  décoration  de 
l'hôtel  de  ville  de  Paris  et  du  nouveau  Louvre.  C'est 
de  lui  qu'est  la  fontaine  monumentale  de  la  place 
Saint-Michel. 

ENFANTIN  (Barthélemy-Prosper),  l'un  des  fon- 
dateurs du  saint-simonisme,  né  a  Paris  en  1796,  m. 
en  1864;  fut  d'abori  voyageur  de  commerce;  se  lia 
avec  St-Simon,  et,  après  sa  mort  (1825) .  devint  un 
des  plus  ardents  propagateurs  de  ses  doctrines;  fut 
élu,  en  1830,  l'un  des  Pères  suprêmes  de  Tassocia- 
tioo  saiot-simonrenne,  qui  fut  dissoute,  en  1832,  par 
mesure  de  police;  organisa,  la  même  année,  à  Mé- 
nilmonlant,  avec  le  concours  d«  quarante  disciples, 
dont  plusieurs  se  sont  fait  depuis  un  nom  dans  in- 
dustrie et  les  finances  ,  une  nouvelle  communauté 
qui  fut  également  dis^^oute  ;  se  fit  plus  tard  maître  de 
poste,  fut  un  des  membres  dn  la  commission  .scien- 
tifique de  l'Algérie  (1841)  et  devint,  en  1845 .  direc- 
teur du  chemin  (te  fer  de  Lvon.  Ses  o'-incipaux  ou- 
vrages sont  :  Économie  politique  (1831)  :  Morale 
(1832)  -  Correspondance  philowphique ,  religieuse 
et  politique  (1847-4<))  :  la  Vie  é'erne  le  (1K61).  Ses 
Œuvres  ont  «té  publiées  par  ses  disciples,  aTec 
cell*»s  de  St-Siraon. 

FARADAY  (Mich«^1),  physicien  anglais,  né  en 
1794,  m.  eu  1867;  entra  comme  préparateur  au  la- 
boratoire de  «"ir  Hinafrey  Davy  à  Tiattitut  royal  de 
Londres  (1813),  et  y  succéda  à  son  maître  comme 
processeur  de  physiifue  et  de  chimie.  Ses  prtficipaux 
travaux  sont  :  Recherches  expérimentales  sur  Vélec- 
iricité  (18.55,  3  vol.  in-8)  ;  Mémoire  sur  tes  formes 
qu*aff>»ctent  les  fluides  en  vibration  sur  des  surfaces 
élas'iques,  etc.  Célèbre  expérimentateur,  il  a  parti- 
culièrement étudié  l'électricité  dans  ses  rapports 
avec  la  lumière  et  la  clialeur,  et  est  arrivé  à  cette 
conclusion  que  ce  ne  sont  que  les  agents  naturels 
d'nn'^  même  force  variant  dans  ses  eflets. 

FÉNIANS  (Société  des),  association  fondée  rers  les 
premières  années  de  ce  siècle  perdes  Irlandais  émi- 
grés en  Amérique,  dans  le  but  de  soustraire  l'Ir- 
lande à  l'oppression  de  l'Angleterre.  Elle  s'est  re- 
crutée depuis  parmi  les  partisans  des  réformes 
sociales,  et  compte,  dit-on,  plus  de  cent  mille  adhé- 
rents répandus  dans  le  monde  entier,  particulière- 
ment dans  l'Amérique  du  Nord.  A  la  fin  de  1865,  à 
la  suite  d'une  proclamation  de  la  République  trlati- 
daise^  faite  à  Philadelphie,  une  coDspiration  dB 
Fénians  éclata  en  Irlande;  elle  fut  réprimée  immédia- 
tement de  la  manière  la  plus  énergique  par  le  gou- 
vernement  anglais.  On  ignore  la  Téritaole  origine 
du  nom  des  Fenians  :  selon  les  une,  Il  Tient  do  celai 


FUAD 


—  4  — 


INGR 


des  PhénieieQB,  qui  auraient  autrefois  peuplé  Tlr- 
lande;  selon  d'autres,  il  est  tiré  du  nhenix,  oiseau 
gui  serait  pour  cette  société  le  symbole  de  U  re- 
naissance de  rirlande. 

FLOCREIfS  (Marie-Jean-Pierre),  physiologiste  et 
écrivain  français,  né  à  Maureilhan  TRérault)  en 
1794,  m.  en  1867  ;  fut  docteur  en  médecine  à  dix- 
neuf  ans  ;  collabora  à  divers  recueils  scientifioues; 
fut  chargé  par  Cuvier  do  deux  cours  d'anatomte  au 
Muséum  d'nist.  nat.  au  Coll.  de  France  (1832-1835); 
devint  membre  (1828) ,  puis  (1833)  secret,  perpétuel 
de  TAcad.  des  sciences,  membre  de  TAcad.  iranç. 
(1840),  député  (1B37),  pair  de  France  (1846-48), 
membre  du  Conseil  municipal  de  Paris  (1864).  Ses 
principaux  ouvrages  sont  :  Recherches  expérfmen- 
UUes  sur  les  propriétés  et  les  fonctions  du  système 
nerveux  dafu  les  animaux  n^ertébrés  (1824)  ;  Exa- 
men de  la  phrénologie  (1841);  Cours  de  physio- 
logie comparée  (1854):  i>e  la  longévité  humaine 
(1854);  De  la  vie  et  de  VinteUigence  (im);  Analyse 
raisonme  des  travaux  de  G,  Cuvier  (1841)  ;  Buffon, 
s$s  idées f  ses  travaux  (1844)  ;  Fontenelle  ou  la  phi- 
losophie moderne  (1854);  Examen  du  livre  de 
Jf.  Darwin  sur  Voriginê  des  espèces  (1864) ,  etc. 

FOUCAULT  (Jean-Léon) ,  physicien  français ,  né 
à  Paris  en  1819,  m.  en  1868  ;  s'occupa  d'aoord  de 
médecine,  puis  de  physioue  et  de  tnéories  méca- 
niques pour  le  bureau  des  longitudes,  et  rendit 
sensible,  par  un  pendule  libre  oscillant  dans  Tes- 
paoe,  le  mouvement  et  la  rotation  de  la  terre  ;  fit 

Î Plusieurs  découvertes  relatives  au  daguerréotype,  à 
a  photographie ,  à  la  lumière  électriaue  ;  obtint 
pour  ces  divers  travaux  la  grande  médaille  décernée 
par  la  Société  royale  de  Londres;  fut  nommé  phy- 
sicien à  robservatoire  (1855)  et  membre  de  l'Acadé- 
mie des  sciences  (1865).  Une  partie  de  ses  Mémoires 
ont  été  insérés  dans  les  Comptes  rendus  de  V Acadé- 
mie des  sciences;  ses  OEuvres  étapt  restées  en  par- 
tie inédites,  le  ministre  de  Tinstr.  publique  a 
chargé  une  commission  de  les  publier. 

FOULD  (Achille),  financier  et  ministre  français, 
né  à  Paris  en  1800,  m.  en  1867;  fut  membre  du 
Conseil  général  et  député  des  Hautes-Pyrénées 
(1842),  membre  de  la  Constituante  (1848);  puis  à  plu- 
sieurs reprises  ministre  des  finances  sous  la  Prési- 
dence et  sous  TEmpire,  et  de  1852  à  1857  ministre 
d'Etat  et  de  la  maison  de  TEmpereur.  11  était  séna- 
teur et  membre  libre  de  l'Académie  des  beaux- 
arU.  —  Son  frère  aîné,  Benoît  Fould  (1792-1858) 
chef  de  la  maison  de  banque  Fould  et  C*,  fut  dé- 
puté de  1834  à  1848. 

FUAD-MEHBŒD-PACHA,  homme  d'État  et  lit- 
térateur ottoman,  né  à  Constantinople  en  1814 
d'une  famille  de  poètes,  commença  lui-même  par 
faire  des  vers,  puis  étudia  la  médecine,  enfin  entra 
au  bureau  des  interprètes  de  la  Porte,  et  étudia  les 
langues  étrangères,  la  diplomatie,  l'économie  poli- 
tique; fut  attaché  comme  premier  secrétaire  à  1  am- 
bassade de  Chekib-Efiéndi  à  Londres  (1840);  rap- 
Sorta  d'Espagne,  où  il' occupa  un  second  poste 
iplomatique  (1844)  des  travaux  politiques  et  des 
œuvres  littéraires;  fut  nommé  çrand  interprète  de 
la  Porte  (1845),  puis  grand  référendaire  du  divan 
(1848);  fut  charge  de  missions  importantes  dans  les 
Principautéi-Danubiennes  (1848),  à  Saint-Péters- 
bourg (1850)  et  en  Egypte  (1852);  devint  ministre 
des  affaires  étrangères  (1853) ,  membre  du  conseil 
du  tanzimat  et  pacha  (1854),  à  la  suite  d'une  in- 
surrection des  Grecs  d'Èpire  étoufTée  par  lui  ;  rentra 
au  ministère  des  affaires  étrangères  (1855-60)  ; 
signala  son  administration  par  la  création  de  phares 
et,de  télégraphes  et  par  la  répression  de  violences 
exercées  contre  les  chrétiens  en  Syrie;  et  prit  part 
en  1856  au  Congrès  de  Paris;  fut  porté  au  minis- 
tère de  la  guerre  qu'il  occupa  jusqu'à  sa  mort 
.(1869^.  —  Il  a  publié  une  Grammaire  ottomane 
(1852),  et  fait  partie  de  V Académie  des  sciences  et  &e{- 
le^-leitrefdeConstantinopIe  dès  sa  fondation  (1851). 


GAVARia  (PanI  CREVAi^iBR,  dit),  des8hiateur.fran- 
cais,  né  à  Paris  en  1801,  m.  en  1866,  a  publié  dans 
le  Charivari  (1836-50)  une  série  de  compositions 
lithographiées  sur  la  vie  de  Paris  et  celle  de  Lon- 
dres, accompagnées  d'une  légende  satirique,  qui 
eurent  une  immense  vogue  et  donnèrent  à  son  nom 
uoe  grande  popularité.  Il  a,  de  plus,  illustré  ie /ut/' 
errant  d'E.  Sue,  les  Contes  d'Hoffmann,  etc.  Ses 
'  Œuvres  choisies  ont  paru  avec  un  texte  de  J.  Janin, 
Balzac  et  Th.  Gautier  (4  vol.  in-8,  1845). 

GEORGES  fMarguerite  Georges  wetiier,  dite 
Mlle),  actrice  irançaise,  née  vers  1786  à  Amiens, 
m.  en  1866  ;  célèbre  par  sa  beauté  et  son  talent  dra- 
matique, reçut  des  leçons  de  Mlle  Raucourt,  et  joua 
les  remes  de  tragédie  au  Théâtre-Français  avec  un 
talent  que  faisait  ressortir  la  majesté  de  sa  taille  ; 
fut,  en  1812,  attachée,  au  théâtre  de  StrPétersbourg 
et  donna  une  suite  de  représentations  en  Allemagne 
devant  Alexandre  et  Napoléon;  abandonna  l'ancien 
répertoire  tragique  pour  le  drame  nouveau,  et  ob> 
tint  de  1830  à  1840  de  grands  succès  au  théâtre  de 
la  Porte  St-Martin  dans  les  drames  de  Lucrèâ  Bor- 
gia,  Marie  Tudor,  la  Tour  de  Nesle,  etc. 

GOUSSET  (Thomas-Marie-Joseph),  prélat  français, 
né  d'une  famille  de  pajrsans  de  ta  Haute-Saône  en 
t792,  m.  en  1866;  cultiva  les  champs  jusqu'à  l'âge 
de  17  ans,  où  il  commença  ses  études  ;  entra  dans 
les  ordres  en  1817  ;  professa  la  théologie  morale  au 
grand  séminaire  de  Besançon;  devint  évêque  de 
Péri^ueux  (1835),  archevêque  de  Reims  (1840)  et 
cardmal  (1850).  Il  a  laissé  d'importants  travaux 
théologiques,  particulièrement  sur  les  cas  de  con- 
science et  le  droit  canon:  Théologie  moràU  (1844), 
Théologie  dogmatique  (1848),  Principes  de  droit 
canonique  (1859),  et  a  réédité  avec  les  notes  et  sup- 
pléments leDicttonn.  théologique  de  Bergier  (1826). 

GOZLAN  TLéon),  homme  de  lettres  français,  né 
en  1806  à  Marseille,  m.  en  1866  ;  écrivit  pour  les 
journaux  et  les  revues  une  foule  de  nouvelles  et  de 
romans,  qui  furent  très-remarques  par  leur  origi- 
nalité piquante,  et  qui  se  succédèrent  de  1828  à 
1860  avec  une  inépuisable  fécondité.  Il  a  aussi  écrit 
avec  succès  pour  le  théâtre  le  Lion  empaillé,  une 
Tempête  dans  un  verre  d^èau,  la  Queue  du  chien 
d^AlcibiadCt  etc. 

HAUTPOUL  (Alphonse-Henri  marquis  d'),  général 
français,  né  à  Versailles  en  1789,  m.  en  1865  ;  fit 
les  dernières  campagnes  de  l'Empire  et  celles  de  la 
Restauration  ;  fut  nommé  pair  de  France  en  1846, 
élu  représentant  de  l'Aude  à  la  Législative,  et  de- 
vint ministre  de  la  guerre  du  prince^piésident 
(1849),  gouverneur  de  l'Algérie  (1850),  et  enfin 
grand  référendaire  du  Sénat  (1852). 

HEIM  (François-Joseph) ,  peintre  d'histoire  fran- 
çais, né  à  Bel  fort  en  1787,  m.  en  1865;  fut  membre 
de  l'Institut  (Acad.  des  beaux- arts),  a  concouru àla 
décoration  du  Louvre  et  laissé  plusieurs  toiles  dis- 
tinguées parmi  lesquelles  on  remarque  le  Massacre 
des  Juifs, 

HITTORF  (Jacaues-Ignace),  architecte  et  archéo- 
logue français,  ne  à  Cologne  en  1793,  m.  en  1867; 
fut  élève  de  Percier  et  Bélanger;  devint  architecte 
du  roi  sous  la  Restauration  et  le  gouvernement  de 
Juillet;  fut  chargé  d'un  grand  nombre  de  travaux 
publics  (embellissements  des  Champs-Elysées  et  de 
la  place  de  la  Concorde,  construction  de  l'église 
Saint- Vincent  de  Paul,  etc.),  et  devint  membre  de 
l'Académie  des  beaux-arts  (1853).  Il  a  laissé  des  ou- 
vrages d'archéologie  fort  estimés  :  Architecture 
antique  de  la  Sicile  (1826-30,  3  vol.)  ;  Architecture 
polychrome  chexles  Grecs  (1831). 

INGRES  (Jean- Dominique-Auguste),  peintre  fran- 
çais, né  en  1781  à  Montauban,  m.  en  1867;  fut 
élève  de  David,  et  resta  longtemps  en  Italie  (1807- 
24),  où  il  se  passionna  pour  Raphaël  et  composa 

ftlusieurs  tableaux  qui  furent  reçus  à  Paris  avec 
raideur  :  Œdipe  et  te  Sphinx^  VOdalisque  couchée^ 
Jésus-Christ  retneitant  Us  clefs  à  saint  Pierre,  Ftr- 


UMk 


—  5  — 


lËOP 


aUê, Usant  VÉnéidêf  Roger  délivrant  Àngilique^ 
Eenri  If  enfamUle,  Il  n'obtint  son  premier  grand 
succès  qa^avec  le  Fom  de  Louis  Xllf  (18^).  qui  le 
fit  reconnaître  comme  le  chef  de  Técole  idéaliste,  et 
lui  valut  la  croix  et  un  fauteuil  à  l'institut  (Âcad.  des 
beaux-arts).  Il  a  été  depuis  directeur  de  l'école 
française  de  Rome  (1834-41) .  On  a  encore  de  lui  VApo- 
théossd*Homère,iîouTun  plafond  du  Louvre,  le  JTar- 
iyrede  saint  S^mphorien,  la  Vierge  à  Vhostie^  Stra- 
Umiee,Cheriêbini  inspiré  par  la  Muse  ^  Jeanne  d'Arc 
aius€tere  de  Charles  Vlly  V Apothéose  de  Napoléon  !•*, 
iàSdurce,  etc.  Ingres  a  aussi  excellé  dans  le  portrait; 
ses  chefs-d'œuvre  en  ce  genre  sont:  JT.  Bertin  aine, 
le  comte  Mole,  le  marauu  de  Pastoret,  Napoléon  IIL 
Ifi  talent  d'Ingres  a  été  longtemps  méconnu  ;  mais 
dans  ses  dernières  années  il  a  vécu  en  pleine  pos- 
session d'une  gloire  incontestée  comme  chef  de 
l'éoole  classique  moderne.  Son  talent  et  son  carac- 
tère ont  été  i^écompensés  par  les  plus  grands  hon- 
neurs publics  :  il  est  mort  grand- officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur  et  membre  du  Sénat. 

JOBERT  DE  LA.MBÀLLE  (Antoine-Jo8eph)|  médecin 
français,  né  à  Lamballe  (Gôtes-du-Nora)  en  1799, 
m.  en  1867$  fut  professeur  de  clinique  chirurfficale 
à  la  faculté  de  Paris,  chirurgien  de  plusieurs  hôpi- 
taux, membre  de  l'Académie  de  médecine  et  de 
l'Académie  des  sciences.  Il  a  laissé  des  ouvrages 
importants  parmi  lesquels  on  distingue  :  Traité  des 
maladies  ehirurgieales  de  Vintestin  (1829)  ;  Études 
par  le  système  nerveux  (1838)  ;  Traité  de  chirurgie 
plastique  (1849,  etc.) 

JOBONI  (Henri,  baron) ,  général  et  écrivain  stra- 
tégiste,  né  à  Pazeme  (Vaud)  en  1779,  m.  en  1869; 
servit  d'abord  dans  un  régiment  suisse  à  la  solde  de 
la  France,  puis  dans  l'armée  française,  fut  créé  par 
Napoléon  I*'  baron,  général  de  origade  et  historio- 
graphe de  France  ;  puis,  ayant  été  dis^cié  (1813), 
passa  au  service  de  1  empereur  de  Russie,  dont  il  de- 
vint aide  de  camp,  et  fut  chargé  de  compléter  l'é- 
ducation militaire  du  grand-duc  Nicolas  ;  a  écrit 
plusieurs  ouvra^^es  qui  lui  ont  fait  une  grande  ré- 
putation de  tacticien  :  Traité  des  grandes  opéra- 
tions militaires  (1819,  3  vol  8*)  ;  Hist.  critique  et 
militaire  des  guerres  de  la  Révolution  (1805-24.  15 
vol.  8*)  ;  Vie  politique  et  militaire  ae  Napoléon 
(1827,  4  vol.),  etc. 

JUSUF  (le  gén.),  né  à  l'île  d'Elbe  en  1805,  m.  en 
1866;  passa  une  partie  de  son  enfance  à  Tunis,  où 
il  avait  été  amené  par  les  corsaires;  entra  en  1830 
au  service  de  la  France,  qu'il  servit  dès  lors  en  Al- 
gérie, dans  le  corps  des  spahis,  avec  une  rare  intel- 
ligence et  une  bravoure  a  toute  épreuve  ;  fut  natu- 
nuise  Français  en  1839,  et  devint  en  1856  général 
de  division.  Il  a  publié  en  1850  un  ouvrage  intéres- 
sant, la  Guerre  en  Afrique. 

LAFAYE  (Benjamin),  philologue  français,  né 
dans  TYonne  en  1809,  m.  en  1867;  fut  élève  de  l'Ë- 
cole  normale,  professeur  de  philosophie,  doyen  de  la 
Faculté  des  lettres  d'Aix.  Il  a  laissé  un  excellent  Pic- 
tionn.  des  synonymes  de  la  langiie  française  (1858). 

LAUARTINE  (Alphonse  prat  de),  poète  et  h.  po- 
litique, né  à  Mâcon  en  1790,  m.  en  1869  ;  était  fils 
d'un  officier  et  servit  lui-môme  (1814)  dans  les 
gardes  du  corps;  publia  en  1820  les  Méditations 

Ïioétiques,  ouvrage  qui  eut  un  immense  succès  par 
e/^ntraste  qu'il  offrait  avec  la  poésie  de  l'Empire  ; 
donna  ensuite  les  Nouvelles  Méditations  (1823),  la 
Jfon  de  Socrate,  le  Dernier  Chant  de  Child-Harold 
(1824),  le  Chant  du  Sacre  (1825),  les  Harmonies 
poétiaues  et  religieuses  (1829),  et  fut  élu  membre 
de  l'Académie  française  (1829).  Dans  l'intervalle, 
Lamartine  était  entré  dans  la  diplomatie  (1821),  et, 
la  même  année,  étant  attaché  à  la  légation  de  Na- 
ples,  avait  épousé  une  jeune  et  riche  Anglaise, 
était  devenu  secrétaire  d'ambassade  à  Londres,  puis 
chargé  d'affaires  en  Toscane>  enfin  (1830)  ministre 
plémpotentiaire  en  Grèce.  Il  donna  sa  démission 
A  l'avènement  du  roi  Louis-Philippe,  et  entreprit  en 


1832  un  voyage  en  Orient  qu'il  fit  avec  uii»-ma^i- 
ficence  princim,  mais  dans  lequel  il  porta  dos  at- 
teintes irréparables  à  sa  fortune,  et  où  il  eut  la 
douleur  de  perdre  sa  fille*  il  en  rapporta  un  remar- 
quable ouvrage  en  prose  :  le  Voyage  en  Orient  (1835) . 
Il  publia  la  même  année  le  poème  de  Jocelyn,c[m 
mit  le  comble  à  sa  réputation  ;  la  Chute  d*%in  Ange 
(1838),  les  Recueillements  poétiques  (1839).  Depuis 
pusieurs  années  déjà,  sa  pensée  était  tournée  vera 
la  politique  :  après  deux  tentatives  infructueuses,  à 
Toulon  et  à  Dunkerque,  pour  obtenir  la  députation 
(1831) ,  il  fut  envoyé  à  la  chambre  par  lesélectean 
de  Bergues  (1834),  et  de  1839  à  1848  y  représente 
M&con,  sa  ville  natele.  Il  traite  surtout  à  la  tribune 
les  questions  générales,  et  s'y  fit  une  réputetioa 
d'orateur  presque  égale  à  sa  réputetion  de  poète;  se 
tint  pendant  longtemps  à  l'écart  des  partis,  mais, 
dans  les  dernières  années  du  règne  de  L.  Philippe, 


qui,  grâce  &  des  qualités  brillantes,  eut  un  immenaa 
retentissement,  et  prépara  les  esprite  à  l'avènement 
delà  République;  contribua,  plus  que  tout  autre, 
aux  résolutions  prises,  le  24  février  1848,  dans  la 
tumultueuse  séance  de  la  Chambre  des  députés^  où 
fut  proclamé  un  gouvernement  provisoire;  fut  lui- 
même  un  des  membres  de  ce  gouvernement,  où  il 
tint  le  portefeuille  des  affaires  étrangères  et  joua 
d'ailleurs  un  rôle  prépondérant  ;  devint  pour  toute  la 
partie  modérée  du  pays  le  principal  garant  des  prin- 
cipes d'ordre  et  de  conservation,  et  déploya  pour 
leur  défense  beaucoup  d'éloquence,  de  oouragS'  et 
d'énergie;  assura  lapait  à  l'extérieur  par  un  brillant 
Manifeste,  qui  témoignait  des  intentions  pacifiques 
du  nouveau  gouvernement;  fut  élu  à  l' Assemblée 
constituante  par  dix  départements  (4  mai), et  nonmié 
un  des  cinq  membres  de  la  commission  executive 
(10  mai);  redevint  simple  représentant  après  les 
journées  de  juin,  qui  porteront  au  pouvoir  le  gén. 
Gavaignac;  fit  partie  de  la  Législative  (1849),  et, 
après  le  coup  d'Etat  du  2  décembre  1851,  rentra  dans 
la  vie  privée  où  il  resta  jusqu'à  sa  mort.  Ses  derniè- 
res années  furent  attristées  par  l'oubli  qu'il  voyait 
succéder  pour  lui  à  une  éclatante  popularité,  trou- 
blées par  de  cruelles  préoccupations  de  fortune,  et 
remplies  par  des  publications  nistoriques  et  littérai- 
res un  peu  hAtives,  dont  la  plupart  n'ajoutèrent 
rien  à  sa  réputetion  :  Trois  Mois  au  Pouvoir  (1848): 
Hist.  de  la  RivoluHon  de  1848  (1849);  RaphM 
(1849);  le  Conseiller  du  Peuple,  journal  (1849-50); 
Confidences  et  Nouvelles  Confidences  (1849-51); 
Totusaint-LouverturCj  drame  (1850);  le  Civilisateur 
(1851);  Geneviève  ;  le  Tailleur  de  Saint-Point  (1851)  ; 
Graslella  (1852);  Hist.  de  la  Restauration  (1851- 
63);  Nouveau  Voyage  en  Orient  (1853)  :  Hist.  de  la 
Turquie  (1854)  ;  Eut,  de  la  Russie  (1855)  :  Cours 
familier  de  littérature  (1856  et  suiv.].  —  Pluaieun 
éditions  de  ses  Œuvres  complètes  ont  été  publiées 
en  divera  formats. 

LEGLERG  (Joseph-Victor) .  érudit  français,  né  à 
Paris  en  1789,  m.  en  1865;  nit  successivement  pro- 
fesseur de  rhétorioue  au  lycée  Charlemagne,  maître 
de  conférences  à  rÉcoIe  normale,  professeur  d'élo- 
auence  latine  à  la  Faculté  des  lettres  de  Paris, 
doyen  de  cette  Faculté  (1832-65),  et  membre  de 
l'Institut  (Acad.  des  inscriptions  et  belles-lettres, 
1834).  On  lui  doit  une  éoition  annotée  de  Mon- 
taigne (1826),  la  traduction  des  Œuvres  de  Cicé- 
ron  (1821-25,  30  voL  in-8),  de  savants  mémoires, 
comme  les  Journaux  chez  les  Romains  (1838),' lé 
Discourt  sur  Vétat  des  lettres  en  France  au  xiv*-  s. 
(1865) ,  et  de  nombreux  articles  dans  VHistoireMt- 
téraire  de  la  France,  de  l'Acad.  des  inscriptions. 

LÊOPOLD  !•',  roi  des  Belges,  né  en  1790  du  duc 
François  de  Saxe-Cobourg  Saalfeeld:  servit  dans 
l'armée  russe  de  1808  4  1814;  se  fit  '  naturaliser 
Anglais  (1816),  et  épousa  la  princesse  Charlotte., 


HAXI 


—  6  — 


O^DON 


qui  mourat  un  an  après  (1817)  ;  fut,  après  la  révo- 
lotion  de  Belgique,  élu  roi  des  Belges  (Juin  1831), 
épousa  la  princesse  L'attise  d'Orléans,  fille  du  roi 
Louis-Philippe  !•'  (18:<2);  affermit,  avec  le  secours 
de  la  France,  le  nouveau  rovaume  contre  la  Hollande 
(1831-41),  y  assit  sur  des  bases  solides  un  gouver- 
nement libéral,  et,-  par  son  attention  à  satisfaire 
l'opinion  publique  et  à  maintenir  I  équilibre  entre 
les  partis  extrêmes,  parut  être  un  modèle  de  roi 
constitutionnel.  A  partir  de  1831 ,  suivant  le  mou- 
▼ement  imprimé  aux  aff tires  commerciales  par  la 
France,  il  a  signé  aT«*c  les  puissances  étrangères  de 
nombreux  traités  de  commerce.  A  sa  mort  (déc. 
1866).  il  a  ûisié  le  trône  à  son  fils  aîné .  le  duc  de 
Brabiant.  auj.  roi  sous  le  nom  de  Léopold  II. 

LIVRT  («iharle^  de).  —  F.  sanocin. 

LOUIS  (Chirles-Auguste^  roi  de  Bavière,  né  le 
25  août  1786  du  premie"  manage  du  roi  Maximi- 
lien  I*',  épsusa  en  1810  Thérèse  de  Saxe  ;  monta  sur 
le  trône  en  l8?o;  fit  d'abord  de  sages  réformes  fi- 
nancières, et  manifesta  les  internions  les  plus  libé- 
rales, mais  fut  amené  pir  l'influence  croissante  du 
clergé,  puis  par  celle  d'une  favorite,  la  comtesse  de 
Lansfeld  (Lola  Montés),  à  un  sys<ème  de  réaction 
qui  ocMLsionoa  un  soulèvement  populaire  et  le  con- 
traignit k  abdiquer  en  faveur  de  sou  fils  aîné  Maxi- 
milieu  II  (mars  1848);  vécut  depuis  dans  la  retraite 
et  mourut  en  1868.  Son  règne  a  éLé  signalé  par 
plusieurs  grandes  entreprises,  telles  que  le  premier 
chemin  de  fer  allemand,  le  canal  entre  le  Mein  et 
le  D<«nube,etc.  ;  il  encouragea  de  tout  son  pouvoir  les 
savants  et  les  artistes,  embellit  Munich  de  nombreux 
monuments,  oarmi  lesquels  on  remariue  TOdéon, 
le  Palais- Royal,  la  nouvelle  Pinacothèque.  Il  s'oc- 
capait  lui-néme  de  belles-lettres  et  a  publié  des 
Poésies  (1829),  et  un  livre  original,  intitulé  les 
Compagnons  du  fFaZAaita  (18'43). 

MALLBFILLE  (Félicien),  littérafiur  fhinçais,  né 
à  lie  Maurice  en  1813,  m.  en  1868;  cornmençasa 
carrière  littéraire  à  vingt  ans,  rmterronpii  en 
1848  pour  remolir  à  Lisbonne  une  mission  diplo- 
mati'^iie  et  la  reprit  en  1849.  On  a  de  lui  de«  romans 

5armi  lesquels  on  distingue  les  Mémoires  de  Dm 
uan  (\m,  ouvrage  resté  inachevé),  <^t  des  pièces 
de  théâtre  qui  offrent  des  situations  hardies  et  un 
style  ferme  et  vigoureux  :  G'eaarvant  ijrame .  183à; 
les  Sept  enfant*  de  Lara,  drame,  1836;  le  Cœur  et 
la  dot,  comédie.  1852;  les  JT^et  repenties,  drame , 
1858;  les  Seet>tiq*us,  comédie,  1867;  les  Deux 
Veuves,  corné  lie,  etc. 

MARIB-AMÉLIE  (de  Bourbon),  reine  des  Fran- 
çais, née  en  1782  à  Caserte,  fille  de  Ferdinand  IV, 
roi  des  Dsui-Siciles;  épousa  en  1809  À  Palerme  le 
duc  d'Orléans,  depuis  roi  des  Françiis  (Louis-Phi- 
lippe); s'abstint  sur  le  irône  de  tout  rôle  politique, 
et  se  consacra  tout  entière  à  l'éducation  de  ses  en- 
fants et  à  des  oeuvres  de  charité.  Après  la  révolu- 
tion de  février  1848,  elle  vécut  dans  la  retraite  à 
Claremont.  où  elle  mourut  en  1866. 

MATHIEU  (Philippe- Antoine,  dit  MATHiBn  dk  la 
dromk),  né  près  Romans  en  1803,  m.  en  1865;  se 
fit  connattr;  dès  1838  par  ses  doctrines  socialistes, 
qu*il  développa,  après  la  révolu  ion  de  février  1848, 
comme  membre  de  la  Constituante  et  de  la  L  gis- 
lative*  rentra  dans  la  vie  privée  après  le  coupd'fiiat 
du  2  décembre  1851,  se  livra  dès  lors  à  des  pronos- 
tics sur  le  temps,  et  publia  des  Àlmanachs  qui  joui- 
rent d'une  c«*rt  >ine  popularité. 

MAXIMILIEX  (  Ferdinand  -  Joseph  ) ,  archiduc 
d'Autriche  ei  empereur  du  Mexiiiue,  né  en  1832. 
était  le  second  fils  de  l'archiduc  François -Charles 
et  le  frîjre  de  Tempereur  François- Josepn  I*';  servit 
d*abord  comme  vice-amiral  dans  la  marine  autri- 
chienne: fut  quelque  temps  gouverneur  du  roy. 
Lombard-Vénitien  ;  fut,  à  la  suite  de  l'expédition 
françùse  du  Mexique  et  de  longues  négociations 
diplomatiques,  proclamé  empereur  par  rassemblée 
des  notablBs  réunie  à.Mexico  (lo  Juillet  1863)  ;  fut 


salué  comme  tel  en  son  château  de  Mirtmar  (Au- 
triche) par  une  députât! on  mexicaine,  accepta  la 
couronne  qui  lui  était  ofl'erteet  renonça  à  ses  droits 
éventuels  au  trône  d'Autriche  (10  avril  1864);  fit 
une  entrée  triomphale  à  Mexico  (12  juin),  et  chercha 
vainement  à  organiser  au  Mexique  un  gouverne- 
ment monarchique  régulier;  ne  put  se  soutenir 
contre  Juarez,  président  de  l'ancienne  républi(|ue 
que  soutenaient  les  États-Unis;  refusa  de  se  retirer 
avec  l'armée  française,  lorsqu'elle  évacua  le  Mexi- 

Î[iie  (13  mars  1867); continua  i»eul  une  lutte  inégale, 
ut  pris  à  Queretaro  (15  ma),  livré  à  Juarez.  con- 
damné à  mort  par  un  conseil  de  guerre,  et  fusillé 
(19  juin).  Ce  prmc-s  avait  un  caractère  av»*.ntureux, 
un  esiirit  passionné  pour  les  lettres  el  les  arts.  On 
a  publié  et  traduit  en  français  ses  impressions  de 
voyage,  sous  le  titre  de  Mémoires  de  l'emp,  Jfoxt- 
mtlien  (1868).  Il  avait  épousé  Tune  des  filles  du  roi 
desBdges,  Léopold  l*',qui  devint  en  1864rimpéra- 
trice  Charlotte f  et  dont  la  santé  fut  cruellement 
atteinte  par  ses  revers.  —  On  a  sur  Maxi milieu  des 
étud^'s  histor.  de  M.  de  Kératry  et  de  M.  Domenech. 

MÊRY  (Joseph),  littérateur  français,  né  aux  ky- 
galades,  près  Marseille,  en  1798,'  m.  en  1866;  dé- 
buta dans  des  journaux  de  Marseille:  vint  à  Paris 
en  1824,  puhfia  avec  Barthélémy  ta  VUléliade 
ri 826),  satire  politique,  et  le  poème  héroïque  de 
NapoUxin  en  Egypte  (1827)  ;  a  donné  depuis,  outre 
des  Mélodies  poétiques  (1853),  de  nombreux  ro* 
mans,  écrits  avec  beaucoup  d'imagination  et  de 
verve  (Scènes  de  la  tie  italienne ,  Héva,  la  FUh- 
ride,  etc.).  et  quelques  pièces  de  théâtre,  dont 
plusieurs  ont  été  réunies  sous  ce  titre  :  Théâtre  de 
salon(\H6]). 

MBYRRBEER  (Giacomo),  né  à  Berlin  en  1794, 
dMn  riche  banquier  juif,  m.  en  186'4;  annonça  de 
bonne  heure  les  plus  heureuses  disp  isitions  pour 
la  mnsîri  le  ;  se  lia  à  Darmsta  It  avec  Weber,  étudia 
avec  lui  Tharmonie  S'ms  la  direction  de  l'abbé  Vo- 
gler,  organiste  de  la  cathédr.ile  et  comp  «sa  plu- 
sieurs oratorios  qui  eurent  un  grand  succU  ;  donna 
en  I812,à  M  inich,etenlS14,  à  Vie 'ne,  ses  premiers 
opéras:  le  Vœu  d*-  Jephté  et  Ahimélech.  auxquels 
on  reprocha  de  manquer  de  chaleur  et  de  mouv-e- 
ment;  reçut  alors  de  Salieri  le  conseil  d*étudier 
Rossini  et  la  musique  italienne,  et  acquit  dans  la 
pratique  de  ces  nouveaux  modèles  plusieurs  des 
qualités  qui  lui  manquaient.  Romildà  e  Constansa 
(]fin),Simiramide(m9),EmmijMirgarita(\Sm), 
PEsule  di  Grenata,  I  Crociato  in  EgiUo  (18  >S),  opé- 
ras  joués  en  Italie,  marquèrent  dans  son  talent  une 
nouvelle  phase,  qui  ne  tut  pas  la  dernière  Après 
s'être  recueilli  plusieurs  années,  pendant  lesquelles, 
sous  le  coup  de  mdheurs  de  famille,  il  composa 
delà  musique  religieuse  (Stàbat^  Miserere,  Te  Oeum, 
Psaumes  y  Cnnti'fues),  il  donna  une  suite  d'œuvres 
remarquables  où  l'on  retrouve  les  qualités  de  sa 
seconde  manière  avec  idu*  de  vi»meur  et  d'origi- 
nalité: R'>^erl(^  DiabU(\%W,  lesHugwnounfiStS), 
le  Prophète  fl849),  l'ÉtoiU  du  JVoni  r|85'0i  l'afri- 
caine (œuvre  p)sihum<'  jouée  en  1865). 

NARVAEZ  (Ramon  Mirie) ,  général  et  h.  politi- 
que, né  à  Loia  (Antalousie)  en  1803,  m.  en  1H68; 
servit  d'abord  sous  Ferdinand  VU  ;  fut,  en  18.16, 
un  des  sout'e'is  de  la  reine  Isabelle,  et  mit  en  dé- 
route le  général  carliste  Gomez;  devirtdès  lor^*le 
rival  d'Ëspart<>ro,  lui  succéda  au  pouvoir  en  1844, 
et  fut  no'iimé  président  d'i  Conseil  et  duc  de  Va- 
lence ;  se  signala  par  une  série  de  mesures  reac- 
tionnaires (rappel  de  la  reine  mère  Marie «Ch-istine, 
revision  de  \i  constitution  de  1837,  restriction  de 
la  liberté  de  la  presse,  etc.)  ;  fut  à  son  tour  ren- 
versé en  1848;  revint  au  pouvoir  en  1849.  puis  en 
1856,  où  il  remplaça  O'Donnell,  enfin  en  1864,  et 
dans  chacun  de  ses  passages  au  ministère,  resta 
6dèle  à  la  politique  qu'il  avait  soutenue  dès  l'a- 
bord. Il  avait  été  élevé  au  maréchalat. 

ODOICNELL  (Léopold) ,  général  et  h.  politique. 


PONS 


SOUL 


né  «n  1808,  m.  en  1867  ;  servit  d*abord  sous  Ferdi- 
nand VU  ;  se  déclara  pour  Isabelle,  combattit  les  Car- 
li8t<»s,  et  reçut  de  la  régente  le  titre  de  comte  de 
Lucena  et  le  grade  de  lieutenant  gênerai  tl})33)  ;  s'ef- 
furça  de  soutenir  la  régente  contre  le  parti  d^Espar- 
tere,  et,  lors  du  triomphe  de  celui-ci,  déposa  son 
cooimandefpent  et  suivit  la  reine  mère  en  exil 
(1836);  rut,  après  U  chutn  d'E^partero,  envoyé 
comme  capitaine  général  à  Cui>a;  fut,  à  son  re- 
tour, nommé  sénateur  et  jo<.a  un  grand  r61e  dans 
toutesi  les  intrigues  de  cour  qui  remplirent  le  lègne 
d'Jsubelle;  se  mit  en  jum  1854  à  la  lête  du  mouve- 
ment militaire  et  politique  de  Vicalvaro,  qui  rallia 
les  progressistes,  et  dont  les  partisans  sont  désignés 
du  nom  de  vicalvaristeSf  réclama  le  rétablissement 
de  la  co  stitutiou  de  1837  et  le  bannissement  de  la 
reine  mi-re,  arriva  »u  pouvoT  comme  ministre  de 
la  guerre,  so  is  la  présidence  d'Bspartero ,  son  an- 
cien adversaiie;  parvint  un  instant  à  éliminer  Bs- 
parteru  et  à  prendie  sa  place,  mais  se  vit  bientôt 
remplacé  lui-même  par  Narvaez  (octobre  1854)  ;  re- 
vint en  1858  au  pouvoir,  qu'il  conserva  jusqu'en 
1863,  et  y  gagna  le  titre  de  duc  de  Tétunn  et  le 
grade  de  maréchal  dans  unn  guerre  heureuse  con- 
tre le  Maroc  ;  redevint  un  an  ministre  et  président 
du  conseil  en  1865,  fit  reconnaître  par  rtspagne  le 
royaume  d* Italie  et  eut  à  réprimer  les  agitations  des 
progrer^sistes  foiKentées  par  le  gén.  Pnm . 

OTHON  1"  (Prédtric-Louis) ,  roi  de  Grèce,  naquit 
en  1815,  du  roi  Louis  I«'  de  Bavière,  dont  il  était  le 
second  fils,  m.  en  1867;  fut  appelé  à  17  ans  au 
tiône  de  Grèce  par  le  protocole  de  Londres  (7  mai 
183^),  avec  un  conseil  oe  régence  composé  de  Ba- 
varois ;  prit  eu  main  Tautonté  à  20  ans,  provoqua 
dès  i'jiboid  des  soulèvements  populaires  en  conser- 
vant comme  président  du  conseil  le  chff  de  Tan- 
eien  conseil  de  régence,  le  comte  d'ArmansperK, 
cruMl  ne  révoqua  que  deux  ans  après  (1837);  se  vit 
forcé  par  la  révolution  de  septembre  1843  à  accor- 
der une  constitution,  qui  fut  modelée  sur  la  Char- 
tre  française  de  1830,  mais  qui  ne  fonctionna  que 
péniblement  dans  un  pays  sans  ex|iérience  du  gou- 
vernement constitutionnel  ;  essaya  de  se  rattacher 
les  esprits  à  Toccasion  des  indemnités  revendi  .uées 
à  main  armée  par  l'Angleterre  (1849),  et  surtout 
lors  de  la  guerre  d'Orient,  où  il  partagea  l'émo- 
tion et  les  espérances  de  son  peuple,  et  toléra, 
peut-éire  même  encouragea  Tenvahissement  des  pro- 
vinces turques  par  des  bandes  armées,  ce  qui  ame- 
na l'occupât  on  du  Pirée  par  une  division  anglo- 
frabçaise  (1854).  Après  un  long  voyage  en  Allemagne 
(1861),  il  fut  en  butte  à  une  suite  de  conspirations 
militaires  et  d'émeutes  qui  amenèrent  sa  déchéance 
(23  oct.  1862). 

PAQNI  (Jean) ,  compositeur  italien ,  né  à  Catane 
en  1 796,  m .  m  1867  ;  est  auteur  d'une  trenuine  d'o- 
péras, parmi  lesquels  on  distingue  Giovanna  d'Arco. 

PELOCZE  (Theophile-Jules).  chimiste  français. 
Dé  A  Valognes  en  1807,  m.  en  1867  ;  pa»sa  plusieurs 
années  dans  le  laboratoire  de  Gay-Lussac  qu'il  sup- 
pléa à  l'Ëcole  polytechnique  en  1831  ;  remplaça  en- 
suite le  bar.iu  Tbenard  au  Coll.de  France,  et  acheva 
sa  carrière  à  la  Monnaie,  où  il  fut  successivement 
(1833-48)  essayeur,  vérificateur  et  président  de  la 
commisbion  des  monnaies.  Il  était  de  l'Académie 
des  sciences  depuis  1837.  On  lui  doit  plusieurs  dé- 
couvertes (éiher  œnantbique^  coton-poudre,  etc.), 
un  important  Traité  de  Chttniê  en  collaboration 
avec  M.  Fi^my  (1853-66,  6  voL  8)  et  de  nom- 
breui  même  ires  insérés  dans  les  ArmaUs  dêphjf 
iique  et  de  Mmte, 

PICOT  (François-Edouard),  peintre  français,  né 
A  Pans  en  1786,  m.  en  1868;  fut  élève  de  Vincent 
et  membre  de  l'Institut  (1836).  Ses  rremiers  ou- 
vrages ^ont  le  Portrait  de  Talma^  VAmour  et  P*y- 
cfcé,  VEntrie  du  due  de  Cuise  à  Calais;  il  a  peint 
plusieurs  plafonds  au  Louvre  et  à  Veisailles* 

POKSABI)  (Francis),  poète  drai&AtiqiM,  né  à 


Vienne  (Isère)  en  1814,  m.  en  1867;  débuta  au 
théAtre  par  la  trag.  de  Lucrèce  (1842),  qui  fut  une 
réaction  contre  les  excès  de  récole  romantique. 
Les  principales  d«  ses  autres  œuvres  sont:  Agnès 
deMéranie  (1846);  Charlotte  Corday  (1850);  V Hon- 
neur et  VArgent  (1853);  Horace  et  /.ydte  (1851); 
l/iy^e,  trag.  avec  chœurs  de  Gounoa  (1851);  la 
Bourse  (1856);  le  Lion  amouretus  (1865):  Galilée 
(1866).  11  a  encore  publié  un  poème,  Homère  (1852). 
il  fut  élu  membre  de  l'Acad.  française  en  t8.S5. 

POUILLBT  (Claude- Maihias),  physicien  français, 
né  A  Cuzance  (D«>ubj<)  en  1791,  m.  en  1868,  pro- 
fessa avec  éclat  aux  Écoles  normale  et  polytechni- 
3ue,  A  la  Faculté  des  sciences  et  au  Conservatoire 
es  arts  et  métiers,  dont  il  devint  directeur;  fut  dé- 
puté sous  la  monarchie  de  Juillet^  et  donna  sa  dé- 
miss on  de  ses  fonctions  universitaires  après  le  coup 
d'Êiatdu2déc.  1851.  Il  était,  depuis  1837,  membre 
de  l'Acad.  des  sciences.  11  a  publié  des  livres  classi- 
ques estimés  :  Éléments  de  phjfsique  etpérimenteie 
et  de  météorologie,  2  vol.  in -8*,  1856;  Notions  gé- 
nérales de  physique f  1859,  et,  dans  les  Comptes 
rendus  de  V Académie  des  sciences ,  de  savants  tra- 
vaux sur  les  paratonnerre.^,  les  températures  trèa- 
eievées  ou  très-basses,  les  nuages,  la  chaleur  so- 
laire, les  lois  des  courants  électriques,  etc. 

RAYEE  (Pierre-François-Olive),   médecin  fran- 

Îsis,  ne  A  Saint-Sylvain  (Calvados)  en  1793 .  m.  en 
867  :  fut  professeur  de  médecine  comparée,  doyen 
de  la  Faculté  de  i  aris  (1862-64),  membre  de  l'Aca- 
démie de  médecine  et  de  celle  des  sciences;  a 
fundé  la  Société  de  biologie,  et  publié  des  ouvrages 
estimés:  Le  Delirium  tremens  (1819):  iVoir^  t/iéb- 
rique  et  pratique  dés  maladies  de  la  peau,  3  vol. 
1832;  Traité  des  maladies  des  reins,  3  vol.  1839; 
Archives  de  médecine  comparée,  1842.  etc. 

ROSSINl  (Gio^icchino  Antonio),  célèhre  composi- 
teur italien,  né  en  1792 .  A  Pe^^aro,  de  musiciens  am- 
bulants, mort  en  1868;  début*  A  16  ans  par  une 
symphonie,  signala  son  génie  dès  1813  par  l'opéra 
de  Tancredi ,  par  les  opéras-boufles  de  CItaltana 
in  AlgifTi  et  de  11  Turco  in  italia  (18 14).  et  par 
les  opéras  de  11  Barbiers  di  Seviglia  (1816),  et 
d'Ofe/lo (181 7);  écrivit  pendant  quinze  ans,  pour  le 
TheAtre-lialien  et  pour  l'Obéra  fiançais,  de  nom- 
breuses partiticns,  qui  toutes  témoignent  d'une  fa- 
cilité merveilleuse,  et  où  l'élégance  des  mélodies 
domine  sans  exclure  la  puissance  dramatique.  Les 

{>rincipales  partitions  italiennes^  composées  pour 
e  compte  de  l'imprésario  Barbaja,  sont:  La  Cène- 
rentola,  La  Cazta  ladra  (1817)  ;  Mose  in  Egitio 
(1818)  ;  La  Donna  del  lago  (1819);  ITaltMe  di 
Shabran  (1821).  En  1822,  il  épousa  la  prima  donna 
de  Milan,  Mlle  Golbrand,  pîour  laquelle  étaient 
écrits  ses  premiers  rôles,  et,  par  le  C4>ncour8  du  ta- 
lent de  cette  cantatrice^  arriva  bientôt  A  une  bril^ 
lante  fortune.  Kn  1823  il  composa  sa  dernière  par- 
tition italienne. 5emtratNtde  ;  puis,  apièa  un  court 
et  fructueux  séjour  A  Vienne  et  A  Londres,  il  vint 
s'établir  A  Paris  (1324),  où  il  arangea  pour  l'O- 
péra son  Maometto  dans  Le  Siège  de  Corinthê 
(1826),  refondit  son  Jroise  (1827),  donna  Le 
comte  Ory  (1828),  et  enfin  Guillaume  Tell  (1829). 
Après  s'être  sui  passé  lui-même  di<ns  ce  dernier 
chef-d'œuvre,  arrivé  seulement  A  l'Age  de  37  ans^ 
en  pleine  possession  de  son  génie  et  de  sa  renom^ 
mée,  il  cessa  de  produite.  Dans  les  39  ans  de  ia 
vie  qui  s'écoulèrent  depuis,  il  ne  donna  qu'une 
Messe  et  un  Stabat  (1832). 

SAKGDIN  (Charles),  marquis  de  I-itry,  vaude* 
villisie  lr8nçt|is,  né  A  Pari»  eu  1797  d*une  ancienne 
et  noble  famille,  m.  en  1867  ;  fut  officier  dans  U 
garde  noyale,  donna  sa  démission  en  1830,  et  re  fit 
un  nom  dans  les  lettres  par  des  vaudevilles  pleine 
d'esprit  et  de  gaieté  (1828-1840).  11  eUit  conou 
comn  e  auteur  sous  le  nom  de  Charles  de  Livry. 

SOULOUQUE,  empereur  d'Haïti  sous  le  nom  d« 
Faueûn  i"i  né  en  1789  à  Saint-Pomingue^  d'un». 


TROU 


—  S  — 


WALE 


llUBille  d'esclaves;  puia  par  toas  les  grades  de 
rarmée  d'Haïti  et  fut  élu  en  1847  président  de 
la  république  :  s'entoura  d'une  garde  nègre,  à 
Faide  de  laquelle  il  répandit  la  terreur  dans  la 
bourgeoisie  des  villes  ;  se  fit  élire  empereur 
76  août  1848),  et  se  livra  à  une  sorte  de  parodie 
'e  Napoléon  I*%  créant  de  grandes  charges  de  la 


§ 


f. 


vainement  de  conquérir  111e  entière,  fut  renversé 
en  1869  par  Geffrara,  qui  rétablit  la  république,  et 
mourut  en  France  (1867). 

THIBOUST  (Lambert),  auteur  dramatique  fran- 
Js,  né  en  1826,  m.  en  1867;  est  auteur  de  plus 

e  cinquante  pièces,  drames  ou  vaudevilles,  sou- 
vent remarquables  par  leur  verve  et  leur  esprit,  et 
parmi  lesquelles  on  distingue  :  La  corde  sensible 
(1852);  Les  ^Ues  de  marbre  (1853);  Un  mari  dans 
du  coton  (1862);  Les  Jocrisses  de  V amour  (1865). 

TROPLONG  (Raymond-Théodore),  jurisconsulte, 
magistrat  et  homme  politique,  né  en  1795  à  Saint- 
Gaudens  (Haute-Garonne),  m.  en  1869;  débuta  dans 
la  magistrature  comme  substitut  (1819)  ;  devint 
avocat  général  à  Nancy  (1829),  conseiller  à  la  Cour 
de  cassation  (1835),  pair  de  France  (1846),  1*'  pré- 
sident à  taiCour  de  Paris  (déc.  1848),  1"  président 
de  la  Cour  de  cassation,  sénateur  (1^)^  puis  de 
18S4  à  sa  mort,  occupa  le  fauteuil  de  président  du 
Sénat.  Il  était  memnre  du  conseil  privé.  Il  avait 
été  appelé  en  1840  à  TAcadémie  des  sciences  mo- 
rales et  politiques  pour  ses  travaux  deiurisprudence 
dont  le  plus  considénJale  est  :  Le  Code  ctfnl  ex^i- 
ou^  (1833-58,  28  vol.  in-8<>).  On  lui  doit  aussi:  De 
Pinflumce  du  christianisme  sur  le  droit  civil  des  Ro- 
mains (1843). 

TROUSSEAU  (Armand),  médecin  français,  né  à 
Tours  en  1801 ,  m.  en  1867  ;  fut  reçu  docteur  en 
1825  et  affrégé  en  1826;  fut,  en  1828,  chargé  d'une 
mission  aans  le  centre  de  la  France  pour  y  étu- 
dier les  maladies  épidémiques,  puis  d'une  autre 
à  Gibraltar  pour  étudier  la  fièvre  jaune^  et  publia 
sur  ce  dernier  svjet  les  Documents  recueillis  par  la 
commission  dont  il  faisait  partie  (1828.  2  vol. 
in-8*);  devint  médecin  des  hOpitauz  (1831)  et  pro- 
fesseur de  thérapeutique  et  de  matière  médicale 
(1839)  ;  il  se  distingua  dans  sa  chaire  par  la  facilité, 
Pélégance  et  la  pureté  de  sa  parole,  et  se  fit  dans  les 
hôpitaux  une  grande  réputation  comme  praticien  : 
il  a  fait  le  premier,  et  avec  succès,  Topération  de  la 
trachéotomie.  Il  fut  élu  représentant  A  la  Consti- 
tuante (1848)  et  membre  de  TAcad.  de  médecine 
(1856).  On  lui  doit,  outre  de  nombreux  mémoires 
Insérés  dans  la  Ftance  médicale  et  dans  les  Archi- 
ves de  médecine,  les  ouvrages  suivants  :  Traité  élé- 
mentaire de  thérapeutique  et  de  matière  médicale 
(1836),  de  la  Phthisie  laryngée,  livre  couronné  par 


TAcadémie  de  médecine  (1837) .  Clinique  médicale 
de  VHÔteUDieu  (1861).  Il  a  fondé,  en  1834,  le  Jour- 
nal des  connaissances  médico-chirurgicales, 

VELPEAU  CAlfred-tfarie),  chirurgien  français, 
né  à  La  Brëcne  (Indre-et-Loire),  en  1795,  m*,  en 
1867;  était  fils  d'un  maréchal-ferrant,  s'instruisit 
d'abord  tout  seul,  vint  à  Tours  refaire  ses  études 
(1821)  ;  fût  reçu  docteur  en  1^3,  nommé  au  con- 
cours chirurgien  de  la  Pitié  (1830)  et  professeur 
de  clinique  chirurgicale  (1835);  fut  membre  de 
l'Académie  de  médecine  et  de  l'Académie  des  scien- 
ces  (1842).  Sa  clinique,  à  Thôpital  de  la  Charité, 
Ta  rendu  aussi  célèbre  que  ses  livres,  dont  les  plus 
importants  sont  :  Traité  d'anatomie  chirurgicale 
(1825);  Éléments  de  médecine  opératoire  (1832); 
Embryologie  ou  ovologie  humaine  (1833)  ;  Anato- 
mie  chirurgicale,  générale  et  topographique  (1836)  ; 
Traité  des  aceouchements  (1835)  ;  Traité  des  mola- 
dies  du  sein  {1^3), 

YIENNET  (Jean-Guillaume),  littérateur  firançais, 
né  àBéziers  en  1777,  m.  en  1868;  fut  d'abord  offi- 
cier d'artillerie  et  fut  décoré  par  TEmpereur  à 
Lutzen:  entra,  sous  la  Restauration,  dans  le  corps 
roval  d^état-msjor,  d'où  il  fut  rayé  à  la  suite  de  la 
publication  de  ses  ÉpUres  (1827);  devint  la  même 
année  député  de  l'Hérault,  siégea  dans  les  rangs 
de  la  gauche,  mais,  après  1830,  se  montra  un  des 
soutiens  les  plus  décidés  du  gouvernement  nouveau, 
et  fut  nommé  pair  de  France  (1840).  Il  avait  été 
appelé  en  1830  a  l'Académie  française.  Il  a  laissé  de 
nombreux  ouvrages,  romans,  histoires,  poèmes, 
tragédies,  comédies,  satires,  et  Fables,  dont  la  plu- 
part ont  un  caractère  politique. 

VINCENT  (Alex.-Joseph),  mathématicien  et  éru- 
dit  français,  né  à  Hesdin  (Pas-de-Calais)  en  1797, 
m.  en  1868;  enseigna  les  mathématiques  et  la  phy- 
sique dans  l'université,  et  se  fit  connaître  par  les 
travaux  les  plus  difficiles  et  les  plus  variés  sur  les 
mathématiques,  la  physique,  l'archéologie,  la  phi* 
lologie  et  particulièrement  la  musique  et  la  mé- 
trique des  Grecs.  Ses  travaux ,  d'une  nature  toute 
spéciale  ,  l'ont  conduit  à  l'Académie  des  inscrip- 
tions (1850) ,  et  sont  pour  la  plupart  contenus  dans 
des  recueils  savants  (Journal  de  LiouviUe;  Notices 
et  extraits  des  manuscrits,  publiés  par  l'Académie 
des  inscriptions;  JTi^motres  de  cette  Académie,  Revue 
archéologique,  etc.) 

WALEWSKI  { Alex.- Joseph- Colonna,  comte), 
diplomate  français,  né  à  Walewice  en  1810,  m.  en 
1868;  servit  quelque  temps  dans  l'armée,  après 
1830;  fit  représenter  aux  Français  une  com.  en  5 
actes  (l'École  du  Monde,  184()),  écrivit  dans  les  jour- 
naux et  fonda  le  Messager;  entra  dans  la  diplomatie 
en  1840,  devint  ambassadeur  à  Londres  (1854),  mi- 
nistre des  afi".  étrang.  (1855-60)  et  présida  en  cetie 
qualité  le  congrès  de  Paris  (1856);  ministre  d'fitat 
(1860-63),  enfin  (1865-66)  présid.  du  Corps  législatif. 


FIN. 


Imprimerie  gtaérale  de  Ch.  Uhure,  rue  de  Fleonis,  9,  à  Fvfs