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DICTIONNAIRE
UNIYERSEL
D'HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE
NOUTELLE ÉDITIOIV
IMPRIMERIE CENTRALE A£ CH. UlHURE
Rae de Fleams, 9, à Paiif
DICTIONNAIRE
UNIVERSEL
l'HISilItE ET Di Gi6RH
CONTKN \XT
1* &'BI8TOIAB VmOVmBMBXV DITS S
Rfiwiné d» riilsioirt da tous les penplrt, «BcUns et nodrrncf*
■*«e la «érir ehronoloflqu' dr» iDavcraiM de rbaqnr Éiat;
ll«lirra wr kt iMUtaUoas publique», 1m ordfta ■MOMliqnri. les ordres de elicvairric, dvlla «t «illulrcfl,
•nr Im lertM r#llfl«a«ci. polliiq«cs, philoMpbiquu.
far Isa fraada événauieata : ffMama, baulllea. inités <lc paix, conrllrs, «te (avae Irar data)|
Ei^Uaatimi daa titraa da dlf nitéa. da foncUoM, at da lou le» tt-roifa hiatoriqoas*,
9* &A SIOOmAtBXB UXXVBmSBLlB S
▼la dai panonnaf es biatoriqoaa da ton* laa paya et da to«e Ica lanpa,
■?ae la |éaéalo(ia daa natoooa MNivaniDa» et daa grande* fanillea;
Sainte et martyrs, avao le jour da leur Ate {
Saaaata, artbtaat écrlTabu» avac l'indleation de lanra déconvrrtas, da Icars opinions, da laara érrlta.
ataal qaa daa ■■•Ulaaraa éditions at tradactloas qui ont été faites da Isar» oavragea;
8** LA MTTBOIOOZS :
Hedaas sar laa divinités, laa béras et les parsoonaies fabnlaax da loaa las peuples,
•aac laa diverses lataiprétatioas dounaes aux principaux mjlbrs at tradltloaa mjtbnlogiqucf ;
Motioca sur las roUgiona et les eulics divers,
sar laa flics, Ja«z, eéHaoaiaa pabllqaes, aijsiéraa. ainsi qaa sar laa livraa aaaréa da ohaqae oaiio*;.
4* LA oAoomAFBIS AVOIBVXB ST MOMAMB :
Céngrapbia «omparéa, faisant aoaaaitre l'éUt at les noms divers de chaqae pays aax diflèrealas é^n>iu*»\
Cdnginpbia pi.ysiqneci pnlliiqne. avec la popalaiioa telle qu'alla résalta das relevés les plaa réi-auu,
Céofrapbia iodastriatia at aomoiarelaie, lailiquaut laa produlia de abaqaa contraa
Géof raplila bistortqaa, naationnant lea dvéaanuMs priadpaaz
fai f ratiaehant à ohaqaa loaallié;
PAR M.-1I. BOUILLET,
C02VBII1XU HOMKAlftl DI L'OHIVEmSITt, IHSPBCTBDft GÉNtRAL DB L*lll8TftUGTI09i POBLIQDB
ABnuB nVAtloê fmivtrstl ttUittoir» cl de Géographie
tt DU Dictionnain univêrtêl dit ScUncêê , d$9 LtUrts •! diê Artim
VINGT ET UNIEME EDITION
L
JDntxiènu partît
PARIS
DE L. HACHETTE ET G»
BOQLSVARD BAINT-OKKIIAIM, N* 77
1869
Dt«lb 4a «radaolioB riêmU
Kg- 27/3
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UNIVERSITY
LIBRARY
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DICTIONNAIRE
UNIVERSEL
D'HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE
LkBk
L, dans In abréviations, signifiait chez les Ro-
mains : Ludus, LaUus^ LoUitu, Latintu^ UgiOt les,
iÂbra^ LeigaHu. L. s'emploie aussi souvent, chez les
moden&es, pour Ludovieus^ Louù^ Lucien, Léofi^ etc.
LAA,v. desStats autrichiens (Basse- Autriche) , à
«V kll. N. de Korneuburg; 1400 hab. En 1278, Ro-
dolphe de Habsbottig battit Ottokar de Bohême dans
la plaine de MarekfM, voisine de cette ville. Cette
bataiU« dite de Manhfeld, lui valut la possession de
FAntriche et de la Styrie.
LAACBEBSEE, lac des fiuts prussiens (Prov. Rhé-
nane), à 23 kiL N. O. de Goblentz, a 3000 " de long
sur:2600de large; c'est le cratère d'un ancien vol-
can. Ruines d'une abbaye de Bénédictins, fondée en
] 093 et où habita, dit-on, le fameux Lancelot du Lac.
LAALAKD. Ue du Danemark, dans la mer Balti-
que, entre celles de Falster et Langeland : 58 kil. sur
» ; 40 OUO hab. : ch.-l. , Mariboé. — Jointe à ceUe de
Falster et à quelques autres, cette lie forme le bail-
liage de Laaiand, qui compte 85 000 hab.
LABABIE (J.), sectaire, né en 1610 à Bourff en
Guyenne, m. en 1674 à Altona, avait d'abord été jé-
suite. Il prétendit avoir des visions, se donna pour un
nouveau Jean-Baptiste, chargé d'annoncer la seconde
venue du Messie, quitta les Jâuites, se mit à préther,
et fil bientôt un grand nombre de prosélytes. Après
une vie fort aventureuse, il abjura le Catholicisme à
Montauban (1650), et fût pendant huit ans pasteur
calviniste du temple de cette ville ; puis il passa à Ge-
nève, de là àMiudelboure. Il fut condamné pour hé-
résie par le synode de Dororecht et se réfugia à Altona.
11 enseignait que le baptême ne doit être donné qu'à
un âge avancé ; mêlant a ses erreurs une grande licence
de mœurs, il prétendait que les actions les plus im-
pures neuvent être sanctifiées en les rapportant à
Dieu. 11 composa un grand nombre d'écrits bizarres :
Ir Héraut du gnmd roi JésuM, Amst. , 1667 , le Chant
royal du roi Jésus, le Véritable exorcisme , etc.
LA BALCE (Jean), cardinal et ministre d'£tat sous
Ijr.ii'i XI, né en 1421 dans le Poitou, d'une famille
«j Artisans, sut. par son caractère actif et intrigant,
capter ies bonnes grâces de Louis XI. Il fut fait évê-
•{iied'Evreux et d'Angers, aumênier du roi , intendant
*if'i finances , et eut pendant plusieurs années toute
fautoritéd'un premier ministre, il fit abolir la Prag-
^wtùfue-Sanction, malgré l'opposition du Parlement
et de l'Université, ce qui lui valut le chapeau de car-
oinal. U entretint en outre avec les ducs de Berri et
de Bouigogne, ennemis du roi, une correspondance
secrète, dans laquelle il leur livrait les secrets de l'E-
ut. Ses lettres ayant été interceptées, Louis XI vou-
lut lui faire son procès; mais le pape s'y opposa, allé-
^'-ant qu'un cardinal ne pouvait être jugé par Tauto-
LABA
rite séculière. Louis XI le fit toutefois arrêter (1469),
et il le tint, dit-on, pendant U ans enfermé dans
une cage de fer, que La Balue lui-même avait inven-
tée. Rendu en 1480 à la liberté, il se retira à Rome,
où il fut comblé d'honneurs et fait évêque d'Al-
bano: on osa même l'envoyer en France comme lé-
gat à latere (1484) ; mais il fut si mal accueilli qu'il
se vit obligé de retourner en Italie; il y mourut en 1491 .
LABAIf . filsde Bathuel et petitrftU de Nachor. était
frère de Rébecca et père de Lia et de Rachel. Ûaonna
successivement l'une et l'autre en mariage à Jacob.
LABARBEN. Borbentum, vge des Bouches-du-
Rhône, à 24 kil. N. 0. d'Aix ; 1625 hab. Ane. château
fort. Les Romains y eurent de nombreuses villas, sur
les bords de laTouloubre. Les Templiers y fondèrent
un hospice et une église.
LABARRAQUE (A. Germain), pharmacien, né en
1777, à Oloron (B.-Pyrénées) , m. en 1850, fut dans
sa première ieunesse employé dans la pharmacie mi-
litaire, s'établit pharmacien dans la capitale en 1805,
obtint le prix proposé en 1 820 par la Société d'encou-
ragement à celui qui trouverait le moyen d'assainir
l'art du boyaudier, découvrit ce moyen dansl'emploi
des chlorures de calcium et de sodium {liqueur de
Lobarraque), livra généreusement sa découverte au
public, et en fit lui-même de nombreuses applica-
tions, notamment au curage deségouts, à l'assainis-
sement des lieux infects, à rembaumement des corps,
au pansement des plaies, au traitement de maladies
réputées contagieuses, typhus, fièvre jaune, choléra,
morve, etc. L'Académie des sciences lui décerna un
prix Montyon (1823); l'Académie de médecine et la
Société de pharmacie l'admirent dans leur sein; il
fut en outre décoré et appelé au conseil de salubrité.
Labarraque a exposé ses procédés dans VArt du
boyaudier (1822), et dans une brochure sur l'Em-
ploi des chlorures (1823).
LA BARRE (L. Fr. Joseph de), érudit, néàTournai
en 1688, m. en 1738, rédigea ie Journal de Verdun
depuis 1727, donna une édition estimée du Sj^icUe-
gium de D'Achéry. 1723, et publia des Mémoires de
Charles VU 1730. £lu dès 1727 membre de l'Académie
des inscriptions , il enrichit les mémoires de cette
compagnie de savantes dissertations historiques.
LABARRB (J. F. LEFEBVRB, chevalicr de), jeune étu-
diant, avait à peine 19 ans lors(|u'il fut condamné,
en 1766, par le tribunal d*AbbeviUe, à être brûlé vif
pour avoir mutilé un crucifix. Le parlement de Pa-
ris, voulant user d'indulgence, lui accorda d'être dé-
capité avant d'être jeté sur le bûcher; le Diciioninaire
philosophique de Voltaire , qu'on regardait comme la
source de son impiété ^ fut brûlé avec son corps.
LABARRE (£loi), architecte, né en 1764àOurscamps
II. 64. •
LABB
— 1014 —
LâBE
(Oise) , mort en 1833, fit . sous Chalgnn, U restaura-
tion du Luxembourg , éleva la colonne rostrale de
Boulogne, et fut chargé en 1813 de construire la
Bourse de Paris. Il fut admis à l'Institut en 1816.
LABARUM (de r^ssyriea ktb^, Tictoipe), éten-
dard que Constantin tt ms tucceBseun faisaient por-
ter devant eux à la guerre» C'était une lance traversée
d'un bâton, duquel tomfetSLit un voile de pourpt^ eu
était peint le monogramme du Christ, avec sa croix.
On dit que Constantin , combattant contre Maxence
(312), avait vu apparaître dans les airs cet étendard
avec ces mots : Hoc signo vinees (tu vaincnis pat 68
drapeau) , et que le lendemain il fit faire un éten-
dard pareil, auquel il donna le nom de làbantm^
d'un mot qui avait été récemment introduit à Rome
par les asirvloguei cbaldéma.
LA 'BA$s£il, ch.-l de c (f^Or^), à n kll. 0. de
LiUe,8795 hab. Industrie variée : amidon, savon noir,
huileries, distilleries, teintureries, etc. Canal de
9 kil. entre La Bassée et Bauvin: chemin de fer.
LA BASTIDE. Ce mot qui, dans le midi de la
France, signifie petite maison de campagne,esi com-
mun à plusieurs localités, notamment à 3 ch.-l.de
canton : La Bastide-Clairence (B-Pyrénées), à 20 k. S.
E. de Bayonne ; 1700 hab.; mines de cuivre et de
fer; ^LaBaetide-Murat (Lot), à 15 kil. S. E. de Gour-
don; 1400 bcib.: patrie de Hurat, roi de Kafdes; —
Lafkatidè-dê-Sériu (Ariége), à 15 kil. N.O. deFolx,
2710 hab. Forges. Asx env., niisseaux aurifères.
LABAT(J. B. dit le P.), dominicain, né à Paris en
1^63, mort en 1738, fut envoyé par son ordre à la
Martinimie, en 1693; devint «upéneur de la mission
des Antuies, et viaita toutes ces lies avec le plus grand
soin, tl ftat ensuite chargé d'une néffooiation à Rome
(1706). De retour à Paris en 17 10, iï s'occupa d« pu-
Ûier sea voyages. On a de lui : Sovomu vùffogt ovs
1^ de l'AméHqut^ Paris, 1722; NouveUe reUition^
r Afrique ffceidentak, d'après les Mémoires de Brae,
1728; Toyo^ 4« thevaiier Pesmefrcheris en Guinée ^
1730; Voyage en Stpagne et M» fudie, 1730; Rela-
îMn htuoriquê de VÉthiopiè t>ecidentaie, 1732; Mé-
moires du chevalier fjPArvteutf, contenant s€»i)oyagei
en Atie^ en 5yn'e, etc., 1735. Quoique prolixe, le P.
Labat sait intéresser. La partie de ses voyages consa-
crée à l'histoire naturelle a mu de valeur.
LA BATIS-UKUVB ou LA Bi«K H0NT4ALÉ01I> eh.4.
de e. (Hles>Àlpes) , à 8 kiL E. de Oap ; 856 hab. Rui*
n«B romaines.
LA BAUME, nom de lieu. F. bàhsb et dTS-BAUKs.
LA BAUME, famille ancienne de Bresse, a donné
plusieurs personnages distingués.Pi^rre de LaBaume,
évêque de Genève en 1628, fût chassé de la ville
épiscopale par tes Calvinistes en 1535. Son siège Ait
transféré à Anneci par Paul III, qui fit La Baume
cardinal. Umoumt archevêque de Besançon en 1544.
— Auguste de La Baume , marquis de IfontnBvel, ma-
réchal de France en 1703, fut envoyé contre les Ca-
misards, qu'il battit en plusieurs oocasions, mais sans
pouvoir les réduire. Il mourut en 1718 à 70 ans.
LABAnMB<oavm de). V. ohxpfet.
LABBE (ie P.) . savant jésuite , né à Bourges en
1607, mort à Paris en 1667, professa la rhétorique,
la philosophie et la théologie dans différente collèges
de son ordre ; puis quitta renseignement ponr se li-
vrer à des travaux historiques. Il a laissé 76 ouvra-
eee dont les plus retaarquablee sont : Prodromt»
hittvrix taera*, avec un Syllabtu pagorum, Paris,
1640; Histoire du Berri, 1 647 ; i« Chronologiste freai-
fois y abri^ thrùnotogique de Vhist&ire sacrée tt
vrofane^ 1666; Conoordia cfcronotogica, tet^niea et
nistorieut 1654>-70, h vol. in-fol. On lui doit encore
une Prosodie grecque, en latin; Nova Bibtiotheea
manuMcripiorum, 1657 ; Bibiiotheea Bibliotheeamm,
1664, et une Collection de* Connte», 18 vol. in-fol.,
1672, achevée par le P. Cossatl. C'est lui qui com-
mença la collection des historiens byzantins.
LABBË (Charles), jnrifloonsulte, né a Paris e» 158S,
m. en 1657, était avocat au parlement de Paris. On
a de lui : Otfservationes in synopsin Basilicorwn,
Paris, 1606 ; les XXXVIII et XXXIX* livres des Ba-
sUiqtîeSj grec-latin, 1609; Glosssr verhorum juris^
grec-Utin, 1679; et les Coutumes de Paris, 1650.
LABDACUS, fils de Polvdore, Toi de Thèbes. fut
père de Latus. 3es descebaa&ts^ LaAis, QSdipe, Etéo-
cle, Polynice, Thersandn, etc. , sont appelés, de son
nom, Labdaddes.
LABÊ (Louise), connue sous le nom de la Belle
Cordière, née à Lyon en 1526, morte en 1566, avait
épousé Perrin, marchand cordier fort riche. Ayant
reçu une éducation soignée, elle se livra à la litté-
rature et à la poésie. Elle • a laissé des élégies, des
sonnets, dont quelques-uns sont pleins de passion, et
le Débat de folie et d'amour^ dialogue en prose, d'où
U Fonaii^e a tlitsa raMeti% VArKùuf h Ib F^e.
La 1^ èdit. des OËuvru de L. Labé parut i Lyon en
1655; elles ont été plusieurs fois publiées depuis, a
Lyon en 1824 par Bréghot, avec notice par Cochard,
et en 1845, par Boisel, avec notes de Collombet;
à Lyon par Scheuring, et à Paris par Aubry (1862).
LABÊATES , peuple de la Dalmatie anc. , sur les
bords du lacJLabeatt^, avait pour v. princip. Scodra.
LA BEAUMELLE ( Laurent àngliviel de ) , né à
Valleraugue (Gard) en 1726, de parents protestants,
fut élevé dans im collège cathohque, mais, à peine
sorti de cette maison, rentra dans le sein de Tegiise
Protestante; alla en Danemark (1747), où il fut d'a-
ord précepteur, puis (1761) professeur de tittératnre
française ; passa ensuite en Prusse, et s*étant arrêté à
Berlin, y vit Vcrftaire, qn*il eut le tmt d'âtuqueir sans
motif, mais qui «e vengea craeilement. Rentré eo
France en 1752, La Beaumelle Ait deui foie arrêté
et mis à la Bastille , par l'influence de son riva^,
puis exilé (1757). Il revint toutefois à Paris en 1770
et obtint une place à la Bibliothèque royale. U mou-
rut en 1773. On a de l«i : Mémoires pour servir à
Vhinoife de Mme de Maintenons suivis de Lettres d«
la même (Amst. , 1755^6, 15 vol. in-12) : tt a été ac-
ousé d'avoir dérobé ces lettres à St-Gyr ; Mes Pensées ,
1751, où il tnite nvec une hardiesse inconvenante
des questions les plus importantes de la politique du
temps; Notes eur leeièolê de louis II f, 1753, et
Lettres à M, de VoUedre, 1761 ; Uk Henriûde wm de*
notes, 1769 (rééditée nar Fréron en ! 775 sous le titre
de Commentaires ntr ta Henriade). Dans ce dernier
ouvf«ge, La Beaumelle. ne se bornant pas au r<He de
critique, eut la prétention de refhire dett tirades et
même des chants entiers du poème de Voltaire. On
a publié de lui en 1856 une Vie de Maupertvie.
M. Mich. Nicolas a donné une notice sur la Vie et
lesÉcrile de La Beemmelle, Paris, 1852.
LABfiadOTÊRE (Ch. HucHET. comte de), né à Pa-
ris en 1786, avait servi avec distinction sous Tem-
pire et était colonel du 7» de ligne en garnison à Gre-
noble , lorsque Napoléon revlntde IMie d'Elbe en 18! 5.
Il alla au-devant de lui à Visilie et fUt le premier
colond qui se rangea eous ses drapeaux. L'Empe-
reur le nomma en récompense son aide de camp et
bientôt après général de division et pair de France.
Après le retour des Bourbons, Ubédoyère fut ar-
rété, jugé sommairement et fusillé (19 août 1815).
. LABl^N, Labeo, surnom commun à plusieurs fa-
milles romaines, exprimait un défaut naturel, soit
des taches de rousseur {Inbes, tache) , soit des lèvres
trop épaisses (iobia, lèvres).
LABâON (Q. PABiuB). général romain, vainquit An-
tiochus, roi de Syrie, l'an 188 av. J.-C., et fut nommé
eonsul en 182. Il est surtout connu par un acte de
duplicité : ayant obligé Antiochus à céder la moitié
de sa flotte, il fit, par une insigne fourberie, cou-
{>er en deux tous les vaisseaux du roi. Labéon fut
'ami de Térence, et l'aida, dit-on, de ses conseils,
LABtoN (C. ANTiSTius), Servît sous César dans les
Gaules, et n'en prit pas moins part à la conjuration
fbrmée contre lui. Il combattit à Philippes et se tua
après là défaite (42). — Bon flte, nommé comme lui,
était un habile jurisconsulte, r val d'Aieius Camto.
LâBO
1015 —
LABO
U refusa, selon quel<^uœ^ historiens, la di^ité de
emsBl , iTU*Autttist!( hn onrtft. Il r^te ml ^in ffft^-
ant es roi ^ânft les PanÈet^.
Là MBRUEftiE (I. B. BoMiBïï i)«), à^^nôSte. 1ï6
A 17S9 à BbtttgtteH eu ItmfaHîe, tn. «h 1336, à
4ttMi*, eïitrt âiitreè otittàç»^ : fftit.àe^àfftiûttltt&é
f^oRpstfe. 181 &; 9^. dK fè^enftnft êtes GtfKioft,
1829; — en wets , Ï«ÎÔ; -- éet Èomtivni, 1834.
LAMftiM (ofcc. JtNttiS) ,tîl€^rferi-ottialn,«tite\)î
de Mimet, fVft coAtraiht p^t* tésHt- à p^rat^re svrt h
fcéoe pour y jouet tl&ts tmè d^ M$ pfo^rcÈ ))fèce$.
H mouitil n> ftroi» itprès lé tâ%âTtVè iâ% Cè$9fr, 1^
43 ar. I.-C. ItaHCTobe nôtrd tiictyb^iËffTl le gii)io^ué de
la pièce quil Joua devant Yé diict&t^tit (il y dlp^ore
arec dîgiutè SDû abalsserâenl). t^ fht^m«t)U lltB La-
!)êriàs ont dié Tpcuetilh par H. Ëtlefiiïe, ^is, 1 j;è4,
et par L. F. Bëclzet, Lfeips. , 178Y.
LABIAC , t. des BtAts mii^e&ià |[PrQ£i^), ^t h
Be:]ie, à 5Ô kM. N. %. de Kd^i^beVg: ; Ma) h. tJn
mttt j lût oont^ to l^ entre la ânHe et l^èl6c>
leur de Braodebonnt : la Sn^de tèdàit & l^étetteur ta
PmsM orientée et rËfmeiand.
LAMCCV on Lxvrctm, v. du là'âum, voh^id tle
Itome. entre firëWBSte et Tuscutum, e«t auj. €otenna.
LAUdtJS (Tït.), thfevâliet romaifi, tTli)Uû eu peu-
ple \^Èn 63 at. J.-C. , pendant le consulat de Cicëron,
jercit itBc distinction sous Gésat dans les Oaules,
mais abandonna ce l^lnéfal d^s gu^il eut pkisé te Ku-
bicoA, et se rangea du parti de Pompée. U combattit
à D^niUiiuni etil^Àrsal^, stdvit Catbû eu AtH-
qœ, pnia tt»à «a fi^>ie auprès de^s fils de Pom-
pée, Cl pém k li tet&nie xle Ihinda (45). — ù\i\nXù%
L., son fils, fet envoyé prl^s Ti*oroâ«. roi dès Pàr-
thes, pmtf a obtenir des secours en faveur de Bru-
tos, M retira chez cë pHncB apr^ii bi l>ataiil6 de V^\-
bfipes, et ccnQU&uida'quel<}ue temps les l^artbes contre
les Rotkiaiiis; tl fax Vlbcu Cft pAà p&r tentidlUs, lieu-
tenant d'ABtotne.
LA BUXA&DIËRE (Julien flôtm)ft de), bOUiaiste,
Dé en 1155 & Âlencom, tt. en 1B34, Tut reçu docteur
en médecine en 1780 et suivit d%trecaSteaui dans
son expédition In lechertbe de !U Pétousé. On lui
doit : DetenpivûH éèê ^nte< âè S^,- Èist. dès
ptenfc» de la If obteOe-Fb^tan^e t^ b U J^dV«étte-
Oa^donnîe; roM^» d td rethfrthè de Itt >lfrz»iaé. U
était de l'Académie dee sciences.
lABLAtllK ttouis), câftbre cbanteut» né eu 17^4
à KapAei, d^(m p^ Tra&çdis. m. en m$, dèbtttil en
1812 à lUuptes, comme bv/fo , p&ttî6utnit raccesàive-
raetd le» ville» de Ses^ne , PàTeme , KU&n tlSlt),
Venise, TMin, Vienne tî8î4), accueilli plrtoùt avec
ihe rêveur croUsante, et^nt en*n se nxer à Pïifis
•^ 1830. Pendatit plus de !^ atis 11 y f ut Bans tivâl aux
Italiens. Labbche possédait une voit de basse d\inë
pndsanceet d^une souplesse merveilleuses. Sa sciience
aitsicak, son gvnt parfi^it et en m^me temns 1& roti-
denr et h. bonhomie de son^éu, tout cohtMbu< à en
fi;te un artiste consommé. Les pièces OU il a élë le
inis applaudi sont la Sèmirùntàê, U ÏÏattimofiiô
«sofeto, VÉfixit ^Àmort, la ^àxxu fcidm, Cenev^p»-
ifU, t Puritani. harmà. etc.
LA ttJrrmils (). Ph. i^énl de), otetnHen. né
«i^ennesen 1896, m. \t*arisen Wlt, enseigna rhis-
t";Te ecclésiastique an Séminaire de 8t-Ma^loire, à
Fans, pais (Vit nommé professeur d'éloouence au
wQège de France, et admis i TXcadémie des BelleS-
Lemes en 1741. On lui doit : la Vie dé Vem^reur
Mun, 1735 et 1748, ouvrage as$e2 impartial; une
ÊntÊfin de Jotien. avec la traduction des Cénàrê et
^ Mit4^^ôqon de Julien, 174B; des traductions des
lanolfsde Tacite, 1708 ydes Èamtrsàés'Genhùins etde
•A ru é^ÀgfiiBotû. ïlhb, et quelques JHtsertatiofis.
UKÉHB (fiuenne de), écrivain du xvi* siècle,
né €& 1S30 à Sariat (Dordâ^oe), se fit remarquer psr
sa prteoeicé : à sexïe ans U avait traduit plusieurs
o'irnfes greics. 11 fit acsnmè conseiller au parle-
méat de Bottleaux dès rsge de 2!2 ans. 11 mourut
i«Qco. en 1S«3. KonUIgne, dont il avsit ftagné ra-
mitié, a tait son eioge dans son ciiapitre de V Amitié
ilBitais^ t, 2i), et a publié plusieurs de ses écrits
ttieductronâ des 0^(;onom«atfesd*Xristote . de la Jr^-
nagerie de XénonhôU, de DttêT* opuicuîès de Plu-
tarque, des fers latins et fVancais, ett.).Sc(n miVïaee
fe plus remarquable, celui qui lui talut l^amltié ne
Montaigne , (fest son lyiitottrs sur fa ^ervftnûe ^t^
kmtùirt, oU ils^élève avec bardiesse contre les abos
du pouvoir absolu. Ses ÔËuifta tàfnpîètts ont été
publiées par L. J'euiçèTe. Paris, l84ô.
LA BOVt]>fe rBenjsmin de), ni en lt34, était le
1*» valet de chambré et le laTotl de Louis XV et de-
vint fermier général apt^s la mort de ce prince, il
cultiva les beaut-ftfts et tes lettres, ni\t en musique
plusieurs opéras de Oiiitiault et dé tâarmontel et fit
imprimer somîptueuâement plmieùrs ouvrage:^. On a
de rai : Eaài tut ÏA iMtsiqui âyicimwe êl tticd^ne;
To^agè ptno^è^què de la i^OfM»; Biftbitè abrégée
dt Ta mtr du Sud; mémo^s Mswjiquis snf Baoul
de Ôtinty. Û périt eni7^4 , victime dé la ttévoluiion,
Lx eosnE(H. Fi^nif. , comte de), générai distingué,
né à Dijon eA l7è^, m. en 183!(, entra au service en
17^, commanda une diiil^on au eiége de Toulon
(179*3) , où 11 prit d'assaut sur les Anglais les deu3t
plcrslmportantes redoutés, fit toùteâles campagnes de
l'Empire, se distingua surtout en Portugal, occupa
BrSga, Oporto, Lisbonne, et fut bléSsè àBolîca; com-
manda en Kuâiie une division de la jeune gâhle et rut
blessé de nouveau \ Dresde, tbarge par Louis XVIIt
du commandement de la It)* division militaire, il îut
un des pretniers , après le retour de l^le dTElbe, à re-
connaître l'Empereur» il avait Hé fait comte d^s Ii809 ;
il îut nommé par Napoléon dans les t^ent- Jours cham-
bellan et pair de Prance. Il fut bann! en Idla.
LABosna tÀlex. t. Joseph, comté de), né X Pa-
ris en 1773, tt. en 164$, était issu d^une famille du
Béatn et avali pôUt père L Joseph de Laborde, riche
financier espagnol qui s'établit en.l^rance, où il fui
anobli J et qui périt en 1794 sur rêchaïaud révolu-
tionnaire. Àprds avoir passé sa jeunesse en Autriche,
il tentra en Prance dès 179*7 , accompagna en Espa-
gne Lucien Bonaparte , envoyé en ambassade prfe^
dé Charles IV, visita lé foayS en amateur éclaire des
arts, publia à son retour le voyage piîïotes^Ue et fiù-
Vûfrique éè Vtspûgfiè (1^-1820, 4 vol. ïn-îoK)î ou-
vrage magnlKlque qui absorba une grande partie de
sa fortuné; tut attaché au Conseil d'Êlal et chargé
dé plusieurs missions, eui part en 1Ô14 à la càpiiu-
lation de Paris comme adjudant-inajor de la garde
nationale, hit élu député en 1Ç22, défendit à la tri-
bune les idées libérales, Contribua à la révolution de
1830 et hit un instant préfet de la Seine. Attaché de-
puis comme aide de camp a la personne du roi Lbuis-
Phillppe, u était en ih&me tenips questeur de la Cham-
bre o& députés. Xletandre ué Laborde fut un des
Outte tles ouvrages de circonstance, on lui doit :
iXinéraim âèimptif àè PÈapàgnt, 1808 et I82f7 j
ro)^IJie 1^iltt>ns^è «H Àumeh9, i82l; fs« Ifohu-
tnen» (6 la ffimcè basses tht6nnlogi(iuèrfifnl ,
1832-38. 8t)n ÉtQge a été lu a l'Académie des inscrip-
tions par M. tjUÏgnîaut (18611. — Son fils, iï» Léon
de Laborde, né en 18G7 ^ s*estTait Connaître par d'in-
téressantes recherches sur l'histoire de Tart , de la
gravure, de Hnmrimerie. et sur les bibliothèques. H
e publié : lesM-andes nahitaliofû prançaiset au
xvir» tiictê i royages dans VÀrahiê Pétrie, 18^, —
en Aiiè mneurt et en Surie, 1837 ; let Ducs de
Bùûrgagnè, tt\idèS sur lesleUresAes i&ti et t indus-
trie péfidanX let^s.y 1849-51 : ta Renaissance des
arts à la eouf àe PrantCf îtmès sui- le xvi* siècle,
185D; Notice dei éHfiùMiâ , bij^nx^ etc., exposés au
louvre, 18S3: ilMheJ Akt XV\ Xvi^ el yfilUiècUs,
18S5. n remplaça sat. perè à la ChambH des dépu*
tés et à TAcadémie des inscriptions.
LABOUàN (C.-à-d., en malais, port). Ilot de la
LkfiR
— 1016 —
LABÏ
mer de GhÎDe, près de la côte N. 0. de IlLe Bornéo,
occupé momentanément par les Anglais en 1775, et
définitivement en 1846. Mines de houille.
LA BOUILLE, bg de la Seine-Inf., à 18 kil. S. 0.
de Rouen, sur la r. g. de la Seine, au pied d*une
montagne; petit port de cabotage: service de ba-
teaux à vapeur pour Rouen; 800 oab. Pi^ de là,
ruines d'un château dit de Robert le Diable.
LABOUR (tbrre de), en italien Terra di Lavcro,
partie de Pane. Campante^ prov. d'Italie, dans l'anc.
roy. des Deuz-Siciles, au N. 0., a pour bornes au N.
l'Abruzze Ult. 2*, au N. E. la prov. de Sannio, à !*£.
la Principauté Ult. , au S. la Principauté Citer, et la
prov. de Naples, au S. 0. la mer Tyrrhénienne, et
au N. 0. l'Eut ecclésiastique; 140 kil. sur 65 ; 600 000
hab.; ch.-l., Caserte; port princip., Gaéte. Ce pays
consiste presque tout entier en plaines fertiles, d'où
son nom, <|ui veut dire rerre labourable .-blé, lin,
chanvre; vignes, oliviers, mûriers. — Le nom de
Terre de Labour s'appliquait jadis à un territoire
beaucoup plus étendu; Naples y était comprise.
LABOURD (le) , Lapuroensië traetus, partie de la
Gascogne au S. 0., entre la Navarre française, l'Es-
(>agne, les Marennes et l'Atlantique; ch.-I. Rayonne
(jadis Lapurdum). Autres places : St-Jean-de^Luz,
Andaye, Guiche. Il est compris auj. dans le dép des
Basses-Pyrénées, où il forme Tarr. de Rayonne. Pri-
mitivement, le Labourd s'étendait de l'autre côté de
la Bidassoa jusqu'à St-Sébastien.
LA BOURDONNAIS (Franc. MAHÉde), né en 1699,
à St-Malo, entra fort jeune au service de la Compa^
gnie franc, des Indes, se signala en plusieurs occa-
sions, notamment à la prise de Mahé, dont le nom
lui fut donné, et devint en 1734 gouverneur général
des tles de France et de Bourbon. L'tle de France
était dans un état complet de détresse et d'anarchie:
il eut tout à V créer, justice, police, industrie, com-
merce, et fit Dénir son administration. Danslaffuerre
de 1743, entre la France et l'Angleterre, il alla au
secours de Dupleii, gouverneur de l'Inae, menacé
dans Pondichéry, assiégea les Anglais dans Madras,
et les força à capituler (1746). Aux termes de la ca-
pitulation, Madras devait être rendu aux Anglais
moyennant une rançon. Le gouverneur Dupleix refusa
de ratifier cette convention, et il s'éleva à ce sujet entre
La Bourdonnais et lui une collision dont les suites fu-
rent fatales pour le premier. Indigné de la mauvaise
foi de Dupleix, La Rourdonnais évacua Madras, et
retourna en simple particulier aille de France, où
déjà siégeait un nouveau gouverneur choisi par l'im-
périeux Dupleix. Rentré en France en 1748 pour ré-
pondre aux accusations portées contre lui , il fut jeté
à Ut Rastille et y resta plusieurs années sans pou-
voir faire entendre sa justification. Son innocence
fut enfin recoDtnue , et il lut rendu à la liberté en 1752 ;
mais il était ruiné. Il mourut en 1753 ou 1755, après
une douloureuse agonie. Il a laissé des Mémoires où
ses malheurs sont fidèlement retracés (1750). L'auteur
de Paul et Virginie a rendu à La Rourdonnais une
éclatante justice et a immortalisé son nom. Une sta-
tue lui a été élevée à Port-Louis (Ile de France) en
1859. — Son petit-fils, né en 1795, m. à Londres en
1840, s'est fait un nom par son habileté au jeu d'é-
checs. Il a donné un Traité du jeu des échecs (1834),
et a fondé le Palamède (1836), revue consacrée spé-
cialement à ce jeu. Il avait publié en 1827 des Mé-
moires historiques sur son grand-père.
LABRADOR (Terre de), vaste presqullede l'Amé-
rique septentrionale, dans la Nouvelle-Bretagne, est
bornée au N. par le détroit d'Hudson , au N. E. par
l'Atlantique, au S. E. par le détroit de Relle-Ile, au
S. par le Canada, à i'O. par la mer d'Hudson: 1500
kil. sur 1300. Elle dépend du gouvt de Terre-Neuve.
Côtes escarpées, rocailleuses, découpées d'un ^and
nombre de havres et parsemées a'une multitude
dllots; au N., la baie d'Ungava forme un vaste en-
foncement. L'intérieur est presque tout à fait in-
connu et habité par des peuples sauvages (la plupart
Esquimaux). Les Frères Muraves ont formé sur la
cdte E. l'établissement de Nain dans le but de civi-
liser les indigènes. — Le Labrador fut découvert en
1496 par Séb. Cabot^ qui en prit possession au nom
de l'Angleterre; mais uortereal y aborda le premier
en 1501 ; ce dernier, ayant trouvé quelaue fertilité
sur la cote, la nomma Terra de Laboraaor (terre de
labour), d'où par corruption le nom de Labrador,
Avant eux, le Danois Kolno ou Skolnus, avait tou-
ché ces terres, sans le savoir, dès 1478.
LABRE (Benoit Joseph) , saint personnage, né en
1748 à Ammette,prè«aeBiéthune, passa toute sa vie
dans les mortifications, s'enferma à La Trappe, puis
se rendit à Rome ott il ne vécut que d'aumônes, qu'il
obtenait sans les solliciter. Il mourut à Rome en
1783. On rapporte qu'il s'est fait des miracles sur son
tombeau. Il fut béatifié en 1792 et canonisé en 1859.
LA BRÈDE, ch.-l. de c. (Gironde)^ à 20 kil. S. de
Bordeaux ; 1600 hab. Château où naquit Montesquieu;
acheté en 1839 par le duc d'Orléans.
LABRrr ou LEBRET , U même qu'Àibret, F. ce nom.
LABROSSE (Pierre de). Tourangeau, fut d'abord
barbier de S. Louis , et devint ensuite cnambellan et
favori de Philippe le Hardi. Craignant que l'ascen-
dant de la reine Marie sur le roi ne lui fît perdre son
crédit, il accusa cette princesse d'avoir empoisonné
Louis^ fils de Philippe, né d'un premier lit. On recon-
nut bientôt la calomnie, et il fut lui-même accusé de
la mort du prince. Il fut arrêté et pendu en 1276.
LABROSSE (Guy de), botaniste, médecin de Louis
XIII, né à Rouen, mort en 1641, eut le premier l'i-
dée de la oréation du Jardin des Plantes, donna au
roi le terrain oui devint le noyau de ce jardin, et fut
nommé lui-même premier intendant de l'établisse-
ment (1626). On a de lui : Traité de la peste, 1623 ;
De la nature, vertu et utilité des Plantes, et Dessin
du Jardin royal de médecine, 1640, in-fol. Il était
grand-oncle de Fagon.
LA BROYE, vge de France (Pas-de-Calais), pès
d'Hesdin . et à 28 kil. S. E. de MontreuU ; 350 hab.
Près de là était le château où se réfugia Philippe de
Valois après la bataille de Crécy, 1346.
LA BRUGUIÈRE, ch.-l. de C. (Tarn), à 10 kil. S.
E. de Castres; 3550 hab. Gros draps, couvertures de
laine; suif, etc.
LA BRUYÈRE (Jean de), écrivain français, né vers
1646, près de Dourdan (Seine-et-Olse), mort en 1696,
fut trésorier de France à Caen, fut chargé, sur la
recommandation de Rossuet, d'enseigner l'histoire au
petit-fils du grand Condé, et passa le reste de ses
jours auprès de ce prince en qualité d'homme de let-
tres, avec une pension de mille écus. Il fut reçu à
l'Académie en 1693. Moraliste et observateur, La
Bruyère s'attacha, parmi les livres des anciens, aux
Caractères de Théophraste, qu'il traduisit du grec;
mais bientôt il voulut s'exercer lui-même dans ce
genre : il publia en 1688, avec la traduction de Fau-
teur grec, les Caractères ou les Mœurs de ce siècle,
ouvrage dans lequel il s'élève bien au-dessus de son
modèle, soit pour l'exactitude et la variété des por-
traits, soit pour la perfection du style. Ce livre fut lu
avec avidité, non-seulement à cause de son mérite
propre, mais parce que la malignité y chercha des
allusions auquelles l'auteur n'avait nullement pensé:
on voulut mettre des noms au-dessous de chaque por-
trait. Les Caractères ont été très-souvent réimprimés,
notamment en 1740, 2 vol. in-12, avec les notes de
Cosic et \ine clef; en 1790. par Belinde Ballu; en 1845
ÎarWalckenaer; en 1849 par M. Hèmardinqiier; en
854 par M. A. DesUilleur: en 1867 par G. Servois.
La Bruyère avait composé des Didlogues sur le Quié-
tisme, mais ceux qui ont été imprimés sous son
nom en 169.9 sont cTEUies Dupin. On a de Victorin
Fabre un Éloge de La Bruyère, 1810; M. Caboche
a écrit une th£;e sur cet écrivain. 1844.
LABYNIT, roi d'Assyrie. F. balthazar.
LABYRINTHES. On appelait ainsi chez les anciciia
des galeries souterraines a ramifications inaomi»ra-
LACE
— 1017 —
UGE
âieL e€ plus tutl des édifices k l'aide desquels on
miiit les imiler. L'antiquité en nomme cinq, sayotr:
éeax en fijgypte, dontTun dans 111e du lac Mœris, dit
le Idibffrinine de Mettais, parce qu'on l'attribue à ce
Rinoe 01 a été retrouré par MM. Jomard et Bertu, et
oécrit par Letronne et Lepsius) ; et l'autre, dit Labyrin-
ikedeg Dauxe, parce ou'il fut construit Ters 660 par
douze eei^eurs oui régnaient alors sur l'Egypte ; le
iÂbyréahe de Crhe, près de Gnosse ou de dortyne:
fl était constrait dans des carrières et destiné aux sé-
pahnresdela famille royale : on l'attribuait à Dédale
et on y plaçait le Minotaure (Toumefort etKockerell
ont doîmé la description d'une grotte qu'on croit avoir
élé rentrée de ce labyrinthe); le labyrinthe de Lemr-
nof, qui semMe avoir été une grotte à stalactit»^,
asile mystérieux du culte des Cabires: le Labyrinthe
de Ciiutiiin, en Italie, qu'on attribuait à Porsena, et
oui dut être un de ees nypogées étrusques dont on a
oéooovert un si grand nombre de nos jours.
LAC (Cercle du), cercle du grand -duché de Bade,
boirné aaN.O.par celui de la Kinzig, au N. E. par le
Wurtemberg, au S. K. par le lac de Constance (qui
loi donne son nom), au S. par la Suisse, et à VO.
par le cercle de Treisam-et-wiesen : 105 kil. sur 35;
300000 hab.; ch.-L, Constance.
LACAILLB(Nie. L. de), astronome, né en 1713 à
Ramigny (Ardennes), m. en 1762, s'était d'abord des-
tiné à l'état ecclésiastique. Il se lia avec J. Gassiui
et Maraldiy et f ut dès 1739 employé à la vérification
de la méridienne : il réussit à démontrer que les de-
gré:» allaient en croissant de l'équateur au pôle. Il fut
nommé à 35 ans professeur de mathématiques au
collège Mazarin. Lacailie entreprit la vérification des
catalogues d'étoiles : après avoir décrit noire ciel
avec une exactitude admirable, il ailaen 1750 au cap
de Bonne-Emérance pour observer le ciel austral. A
son retour, u rédigea ses observations, et se livra à
de nouveaux travaux avec une ardeur qui abrégea sa
vie. On a de lui : Ufons de MathémoHquety: 1741 ; —
deMéeamque, 1743; ~ d'Afironomte, 1746; Èlé-
wumis iffkftique, 1750; AetronomiêB fundamenta,
1757; raMesjo2otres,1758;J^h^inM'desdepuisl745;
Cceium ausêrale, 1763, publié par Maralai. Toutes
ses ot^eervations offrent une teUe précision aue les
recherches postérieures n'ont fait que les connrmer.
LA CALPMENÈDB (Gautier db costks de) , écri-
vain, né près de Sarlat vers 1610, m. en 1663, serrit
pendant sa jeunesse, et devint gentilhomme de la
chambre da roi. 11 a composé des romans et des tra-
gédies. Ses principaux romans sont : Caaandre , 1 642,
JO vol. in-g; Cléopdtre. 1647, 12 vol.; Faramondf
1661 , 7 voL in-8 (inachevé). Ils ne manquent pas
d'intérêt, mais sont d'une longueur excessive et d'une
ailéterie ridicule. Ses tragédies, au nombre de 7.
sont toutes (à Texoeption du comte d^EsteXj 1639)
bien inférieures à ses romans. La Calprenède eut
beaucoup de vogue de son vivant, maison ne le lit
plus depuis longtemps. Il n'est guère connu auj. que
perqueiqnes allusions de Boileau et par l'engouement
qu'eut pour ses écrits Mme de Sévigné.
LA CAKOURGUB, ch.-l. de c. (Lozère), à 15 kil.
S. O. de Marvejols: 1669 hab. fitofl'es de coton.
LA CAPELLE, ch.l. de c. (Aisne), à 15 kil. N. de
▼enrîns; 1576 hab. Grains. Prise par les Impériaux
ea 1536; par Turenne en 1655.
Là caPSLLB-MARiVAL, ch.-l. do C (Lot), à 16 kil.
31. 0. de Fîgeac; 1400 hab.
LACACICB, ch.-L de c. (Tam)^ à 37 kil N. E. de
Castres; 3520 hab. Siamoise, basm; bonneterie.
LACAJEB, bg de France (Tarn) , à 45 kiL N. fi. de
Castres; 2304 nab. Basin.
LkCEDÊMOtfy fils de Jupiter et de Tajgète, fut
le âi* roi de Sparte, qui prit ae lui le nom oe Lacédé-
Bioae. On le place au zvi* siècle av. J.-C.
LACSl^BlOIfE, V. de la Grèce ancienne, la même
que Sparte. Le nom de I/ieédémcnient s'appliquait
Titos Spécialement aux habitantsdu territoire de Sparte,
^ edm de Spartiates aux habitants de la ville même.
— On nomme au] . Éparchie de Lacédémone une di vi -
sion administrative au royaume de Grèce, qui compte
40000 hab., et qui a pour ch.-l. Sparle.Ûle est for-
mée d'une partie de l'ancienne Laconie.
LACEDOGNA, Àquilonia, v. d'Italie, dans Pane,
roy. de Naples (Principauté Ultér.}, à 24 kil. N. E. de
Sanf-Angelo dei-Lombardi); 600 hab. Ëvôché. Elle
était jadis plus considérable.
LAGÉPEDB (Etienne de lavillb, comte de}, natu-
raliste, né en 1756 à Affen, d'une famille noole, m.
en 1825, s'appliqua de bonne heure aux arts et aux
sciences, et se fit connaître avantageusement de Buf-
fondèsl'ftge de 18 ans en lui adressant d'intéressants
mémoires. Venu à Paris en 1776, il hésita un instant
entre la musique ek les sciences naturelles. Il com-
posa la musioue de l'opéra d*Omphale et publia une
Poétique de ta musique (1785); mais il céda bientôt
aux conseils deBuffon , qui le fit nommer sou&Kiémon-
strateur au Jardin du Roi, le choisit pour. continuer
son Histoire naturelle , et lui laissa en mourant son
héritage scientifique. Lacépède adopta , mais avec
modération , les principes de la Révolution ; il fut
député extraordinaire d^A^en à l'Assemblée Consti-
tuante, puis député de Paris à la Législative, membre
du Conseil des Cinq-Cents, sénateur, et devint en
1803 grand chancelier de la Légion d'Honneur. Il
se montra en toute occasion dévoué à l'empereur Na-
poléon. Exclu de la Chambre des Pairs à la Restaïua-
tion, il y fut rappelé en 1819. Il avait été nommé en
1793 professeur d'erpétolo^e au Muséum, et était
membre de l'Institut depuis sa fondation. Ses prin-
cipaux ouvrages sont : Histoire naturelle des Quct-
drupèdes ovipares et des Serpents. 2 vol. in-4, 1788-
89; — des Reptiles, ln-4, 1789 ;— des Poissons , 5 vol.
in-4, 1789-1803 ; — des Cétacés^ in-4, 1804, ouvrages
qui font suite à ceux de Buffon. Le style en est élé-
gant et même pompeux ; mais on leur reproche de
manquer de rigueur scientifique. Ils ont été réimpri-
més en 1826 et suiv., 1 1 vof. in-8, et en 1839, 2 v.
gr. in-8, compacts. Lacépède a laissé en outre une
volumineuse jyiftotre de 2^£ttrope (Paris, 1828, 18 v.
in-8), des Romans, des Mémoires ; mais ces divers ou-
vrages sont éclipsés perses traitésd'histoire naturelle.
LA CERDA (Ferdinand, dit de), infant deCastille,
né en 1254, fils a!né d'Alphonse X, roi de Castille et
de Léon, était gendre de s. Louis. Ufut chargé de la
régence pendant que son père faisait valoir ses préten-
tions à l'Empire. Il mourut avant son père, en 1275 : il
laissait des enfants qui furent Arusti^ du tréne par
leur oncle Sanche lY. — Alphonse de La Cerda, le
Déshérité^ fils du préc., fit de vains efforts pour re-
couvrer le trône de Castille ; il se retira en France
(1303), où (Parles le Bel lui donna la baronnie de
Lunel;il y mouruten 1327.~Louis de La Cerda, dit
lout'ff d^ Espagne, fik aîné du préc., reçut en 1341 le
titrç d'amiral de France : il servit sous Philippe VI
de Valois contre les Anglais, auxquels il enleva Gué-
rande (1342), et prit parti pour Charles de filois contre
le comte Jeaii de Montfort. Le pape lui offrit en 1344,
comme dédommagement des Etats dont il avait été
frustré, la roputé des îles Fortunées (Canarie);
mais il ne prit jamais possession de ce royaume il-
lusoire. — Charles dPEspagne, 2* fils d'Alphonse, fut
un des favoris du roi de France Jean le Bon. Il fut
nommé connétable en 1350, mais il s'attira la haine
du roi de Navarro, Charles le Mauvais, qui le fit as-
sassiner (1364).— Jean d Espagne, 3* fils du même,
fut tué en 1357 par l'ordre de Pierre le Cruel, roi de
Castille. — Cette famille s'éteignit au xv* siècle.
LA CERDA (J. L. de), jésuite, né à Tolède en 1560,
m. en 1643, professa plus de 50 ans la logique, la
théologie, la rhétorique et la poésie. On a de lui un
Commentaire sur Virgile . en 2 voL in-foL, Madrid
et Lyon, 1608-17 ; une édition de TertuUien avec no-
tes, Paris, 1624-30; une grammaire latine en 5 liv.
(De institutions grammatica, 1613, qui pendant
longtemps fut classique en Espagne^; et des écrits
théologiques. — Plusieurs autres écrivains espagnols
LACH
— 1018 —
LACH
ont porté le.toOiQe aom^ L^pliv» CQismiJt^st M<)lc|;uQr
professa pendarit 30 %iu h, SéviUoL 4t ^ Gordk)ii^ et ,
puUi^ : 4|>paratU4 taj^ini ierwvini^ per io^A^f^ki^m,
chronogrûkphicm, w^^opoqrQjihifk»^ $évi)]Q, 15t9&;
Çof^sglfttio ad Hifipanp^, l^l, QW^gç^ écçit au 9U-
jet de la destruction de rii\vuQciJU(eA.rau4d, «tç»..
LA ÇEPD\ (do^a.^Jer^âf(i9rÇWHWî^^^ d*)-» danp» »or-
tupaUe, nOc à i'oria wi 1494, «W^-t^ fia 1644^ teit
pc sop tajeat pour laço.és,iiQ., et fuA appâtée, ^n Plii-
tippo [U i k <;p.uc d'ispagoQ, oi^ ojlk «»»? i^rvA les
lettre;} t^Uaç* %;ix îftf^ts,, Qp a, d'etlle ; fj^na
HberU^da. pQ^cua en. vçc§, qastiUa»* (UsJl?.» l2ilQi,
des çpwodiçs ^t 4ea pp«sjies divQwosb.
luVCQÀIIËAVSSlÈJa]^ (^QJkssm deJj^ytwwOraflfta- ,
«liie te«ip3.aaJ0^.Vac»ié9i, çui^ ft*; ftoi»nié^ ^ 17/9^
adq[iinistratQur d^ VQp4ç^ Ac&us4 4â dU&gi4a^oot,
il réuçsU k 9Q C^'rQ ^jptsoitfb:e. Oa ^k de lui : l'i^Ovi-
Q(intff^ Xll^y Qoav&dif Qa5t9Qte&ejt. «A \^ ;. CuiwAcMi,
upéc<VQpq3Li(^U8 jcun^^^a do. i^^v^; UA« foii)^ 4(e
petKQs. pièces, di^ po^^ie^ (Uv«ji«^ eV O^ai wWti<M6
t ACIUISI^ (Frin(^ d^4j^^ da lu ?M#k ite^t^
né. aa. Wk , aacjtv^i^^ (l*^U en For^i^, vmt, en iKliSi,
était^pçtU-n^veu du Tf^ Cf>t\m ^ ÇQj^Ùism^^ aii)«nei ^v
et ie l.oui& XIU. U pcoTi^asA. liQugtQinj^U i>iiito80h
phiQ I ^'QA„ Ql d^^vint ()j:QYwçij^ <i« ^oil o«4x^ $«
I6Z^, I«0UVS ^IV ]j6 çbfii»k pol^ QpQla6S6y«« ^U9<h
CUpac^ pst^ jU6(lW4i». 190^,, peWWt 34lU19^ 14» p.
L.apttaise sa ti^ou^ mêJA ài toutes I«e^ vatff igi^es. d» )a
çQiuCs?lacéiçi\trQ IjjUnQ 4q, J|emteepaa «t Moi^d^ Mifti»-
tenoi]^^ tl prit 04^1^ pour q^ttec^Qro^r^ ^ («^v^i^Hvi 90a
iD^t4^Q ^^e<sX«^î&^V^ Dam les (iiaor^Uos r«ii^^
ss^ \\ çi^ p«)ct ^ I^t cévotçfttÎQA dQ V^^^ ^ NîlQt^
0085;^, s^ui déJ^t^ sur 1q quiéti&mç «t^ h cQMdaq»-
lUttiÇAde FéneloA, »UX po.ifcsuU^^.comU'iilet j;«ns6-
uisst^s^ e; Hit «a Wui^ OCiftasaou (Mvouiâi au;^iAt^]?èW<ip
son ordjce. Citait uq lioisiAtf QPii^d»ocj;«, t^ais adcwt
et ÏAsinudjaU auÀ 9Ut exjerçe? UQ<^^d^«eads^t9w
laconsçîQDQÇicJiiçoi. ^e PsLacJtoe4lws;jé'UH Comde
phiksoffhi^ ejQ. la^îa ifimpfU^tictV, rtkiloiiwiii^pifitr
citod' Lyo.u, l.Ç(»I. Il fut g»e]Rbr«. d^ VAcaJMç d^s
inscuiplioQ^. -r- l^oyia XJCV sixftit fait b^Uc ppuc yn»
Gontee^QUr, iVK. dQ Paris^uMe^beUe ^uti$pa d/^ omt^
pa^'UQ qui. fut nommée tlord-l^uUi ^a ISûJi, Voofilft»
qui TaniQurait, fu,t. coa^ierti.^n y^ çii^etièr^ qwÀ pQrt«
«encore le Uijim.de^ P(ire-|.aclbaise, Qtquls^tnQuii^ %h-
jourdi'bui eupl^vé da#s VeuQQÎntQ d« U^ili».
M. GiLasf;-Dug:jir, 4:(^« p<i, 0)^4, d^c. (h^..
Loirei, à2$ kiJU ^ (^^BrioudeU^l 1m*. DwteUea.
UnQ abbi^yjQ 4^ Bi^édictiDS y ^vaU» ^U^ fi^Qtd^a <U9
1 041 par i>. Roljert d' A.uf illaft.
LA CJdÀLOT^O^ {l. R^aô ny» caraowc d^ scoct»-
reur géiiâraJlaijL^leixie^t.<ileBr«t«^««, ^^ âm««
en UûU fiUun ^den^ ^d^j^r9 dds .MAuit9«, 1^
poursuivit devant 1» paiJteqwj;^ do^^rftjigôe, 9k9»-
blia d^s 1,76.1 uu Ç(mui^ r^du<|^ ^a,ïf^ut<Mu;<f««
J(^Â'^ift?«« (^ui leur pQr,t.a wx rude.couA. P#u ^pu^alfitir
expidsioA (17$4t)>, l»i)ArljQq^t e.t léaBtats d»BcQ-
tag9efîreot une we ôppotiiuoix ^qjU)«lq/4tt»^Uâ^buC'
saux (^ul att^taieat 9Jlix, frandbàses. dfl^ û poo^i^Oft:
ou a^cusi^ U CliaWi;9ï d'èti;^ ria9tlgAt#uF d«,! çet^
opposition; il fut qu cons^ayeii^aixêt^ a^vec a/uk ^
magistro^t ci/o^oieiMi, ^teij^cmi^ à^la çiK^dq^e, de St-
Malg. {Vt^hi). Aj)rè8i udq k)n(j;ue d^te^Uoii^ qiû qmkU
UAQ fej^menmv)» &^néjc^^ il (mI e^il^ à i^«wt%; il
ue put retouj^nor à, Renn^ au'^u. ïtotff. dQ 10 9#s, ^
IVÏn^mejttt d^ tQiùs. XVL U repris »es. fonciic»» «u
Ïirleipeni. dcv Re^ue^, ^ lOQUcu^ d^^ Q«tj^ iùll«t es
i85. outrai les ComtUuAifms des Jcfiuitfi^, «A 4 de
luji; uq. E;ssai d'idMcalifi», ruUionM^y )7Ç;ji, «t des
Uémoites justi^catifs, qu^'iji publia dclimUs^ 9f^ dé-
tention., 1U7. II3 9033X éuit^ av^ élo«4^<Qei ei o£*
(tem uo, viX wtér^r
LA CHAMBRE, ch.-l. de a (Savoie), arr. de St-Jean-
tAuç perehée sur un pe«)^.
LA W^MBOT (MacUn cuwAi de>> modem de
touift XIU et de Lpui^ XIV, q6 an Maos tn 1^94; v.
ii Paria q» uea, faisait paitie du QobmiI pm4 et
avail urM telle ipépu^tion e^^ievia pti^ttotMaistie oue
LouU Xi¥ le coueuitait mt Wfk ebeu. Oa a d» mi
VJo't de ç(m«ail«« W bémflu^s, )659^; lee Camç-
^r«< d«< pa«sie«&, !&4iV^ai » eu^nse eetii»é ( l'au-
teur y a ioâÔT^ uiie fiisi^iHAtiom ««mt 1m <ii»tiiMmt) ;
^t£m$ d« Vdm, Wk, ^ui fm att«qu4 pat Petit,
et diveia ôerite sur dtea duesUe^a de physique ou de
ph^sii9lQgi«^ Il 4tait «Qen&re d« l'^eAdéAPiedee scien-
ctti et 4q rAcadéaù6> fianoaisa. Qai tr<Mve dans sea
QtUTnra^ une 0faqde eiéauUtô i il i^outoit foi aux
cêverlea 4a k eb^ma^oi», da VasAiolo^ie, eto. ^
Uft %ut9e UoUambi^ doet«ux de Serbaaiia, I69ft-
1753, a 6Qri4 9wr la Ubéologia e% a laissé «a ÀM§é
4»f^ii»W^4i* U^ (poslttuneK oumafo estiîBé.
1^ CHA1WJLR-^»'a^iu.on^ «kA de a (Cber).
a«c la Petita^udreb» à 31 kiU N. Oa Byonfgea, 848 h
lo'ifi^ k IQ> kil. &. 4a lUcMi; V95!^ hak
LA CHAPELLE-EN-Vi^QjaaS y. 6ll«4. É» Q. (firta*)» à
^ kil. (i de i;)ki m» kaU CQmaaerefe da boia.
M(;iU?auA-iA-fiUNa. ob.-i dn^a. (âeiM-atrMame),
^ U l(il. S. a de roAtaineUam, 9tA liak
^4 G9aAi^u^.<s^asxtta« aoc^ lUia^ 4a d^ Ab k
Sei(ie, M H. da Paris, feùt «vv« pMkie 4» la vile 4e
p^i^. eA e^l eoiviirà 4aAa le swi^aroendiseeMeal.
i«4Q%(oe«bU^suB-«aj)a«» eb>>l. daaaoW (Laife^lnf.X
^ 9 Vktn N. dc^ ^^laal»$!ISOa bu
lA çpA»e;i.U&(4eandB), autMf diamirtâipift, se
^l^eJAfîsesea l6i^,iQ. à Paria eu ITSa, 4Uutseeré-
taire dujpnQ««de CaAti^ et fui efeAF^éi parLouiaXW
u'wte. wsaioA ea SuiMOv U fi^ vepffisQotef phnieuFs
Vi^ag^diieaiftédwMKea, ikïd», Cïtfopd^t Wrfpàem».
i^oïc^, qui euceA4^pM^ue aueeèa, grftoe au tatent de
l'aeteur 9arou, e^ wwffom divera romase, eatfaau-
ti^s i«4 Aaiet««e de €«b^«> 1480 , et Us Amours tte
Ti^Uê^ U2)3k^ €Hà il in9éra quelq^aa nauraises tra.
ductiona dee deus p^Maa. Néaaaao*s&, il remplaça
l^^i^èv» à If AotdéSÉaie iJNiiçaiea.
^ QJtAJfEu^ Armand aoisansao èi^ xoMiîitre pn^
t^Umt, iké eKt 16Z6l k OsàUba prte de laoïaoen Sain-
tiEMi^x vsio^ a«. n^^pAseasaMu&esceeBAjii^leterve,
4eHUilatt V1^ fMê^w 4a régliae wallon» à La Haye,
Q^ f^^ uji dm ridaotaMfa d» U Bdbliolhèque umglais*
Oi\l 4oumi»^ lâU4raiV€délaG9mmh^Mfetafm», Amat,
1 ViM^i^ sm\. , 16 vol. in- U; et 4a Ift Ai^aefibrgiM r«»-
«QAT^a deaemaalf dto rj^uve;»*, ibid., 172^53, iStv.
1»'!% U a tcadstti^ la JftaiiiUaiiticfo Sieele.
U.cuA«iUE (Ifcme)t,aa9arlema»e, uéaà Pariaen 1 7&K
voi. en 1^2* étaitc fiUe da la sa^v^femm/e eu chef d4i
lUôtal^DMU. Pltt^a ea 1197 k la tôte de la ira«Mm
i^a^fiotéfihemnà (beapioa de la tktUmiUf}, elle fit des
eoura puMMSa qw 6rea% faire des pcaffièe ^ sea art,
etferfiM Ui» grand nontoa d'âlèveedi&lïBgutftee. Ou a
d'elle Pratiquai» «coaMoàm^ate, 3 t»1. i»-8, 1821-
^, publié» parsoa noveu, la dûctont Hugès.
LA CttAUCK^ faniUa. K tA xova ao M^t.
LA GMAJUnÊt alk.-Ueud8 c. (Niévre^^ à 2&1I. N. 0.
de-Nevaia» 46i(>A<AaareB, aoieo, fef-blaAc.ôEQMix,etc.
Place cédée aux CalviAittea eu t&TU •- ¥. gbaiut£.
LA CHAJLXBE, oà.-L dac. (Sarthe), sur W Loir,
à 26 kil. S. 0. de Saint-Cakia; 158(^a«b.
LACIIAXEI6IIEUftAU;ch.-Ld»e.(VeBdôe^ àlftk.
N. de Ke«lAaay-la*QBfDla^ ITtl hab»
Ul CHATKIGIIEftAIS (iCrABOeie o* vtvoMW, eei-
gneur de), né en 1520, fila d'Aiidré d» Vivona»,
fffand eéAéah«|; du Poitou, s» battit eoduel aveo 6uy
de Qbabet, aeigaeurd» Jaiuac (l$4r>. U succomba
par l'effet d!un covp ùnprévu que son adfrersaire lui
portft tfatt)mueBiaota« jatret, et quieetdepulepaasé
au pjroverbe sous le non de cotif de Jarm».
LACllÂTES,oh.-<L d'asr. (ladt^, mrrindre, non
Winda»soucceAaUiL S. K. de CbAteauroux; 4900 h.
Trib. y collège. Draps, corrnieries, tanupries. Assez de
LACB
— 1019 —
LACO
commerce. — Raoul le Chauv«), bf fOA 4« ÇJ^W^ti-
roui, 4oAiM à son 6U £>b» U ^ «eignimW d^ ^^
Ct(AUe T«i$ 1« i»dîeu du x)«^s(ièclA : q'^t 4« lui 4u'^
LA CBATKR (Uvid»» UvoA 4»>, 9W9é«^«l de
n. «ft 1614. NoQ»in4 Mr €b«(lo» U. ^euv^roeur 4u
Bewry» U j^égei^ 4 ^U9i««m ?QprisQ6 U P^iiW viU«
4» S»â««rre»qu'<KiçupiLieat l^^VvotfJitcgit», Qt oeput
Ufcemike ^u'apri^ w Wocw 4q 18 moist qni y Qausa
UQ«i crueU« fsMiiift (lit7&>. U ewbwswi dsm \a siti^
k parU de U fci9«K> ^ fut f^it nv^ob») par U ^Aàc
4» Itoy^wwk U n» MCVHUiut Iksm l¥ ^u'^d^ I5M> ^
ne fit U m* «iir^M «lip«il«Rl le» wndHioM k^plMs
«vafitag«MM9. Soik ^^N ^ mavMAl lui Cul «QaiMWé.
U %UM^<|iu«)9n€i^ tarita^ «Ive «nue» )» SUgê-éi
ThimniUe «• IWk-^^^iflfi fll»> i«uiad» L, , Mr«la de
«»» diipiivfe 0lf\«l inik wnaé^M m 16I€k
lA G^inm-^AnçkT (SdKM» oaiftta <k>. nftllie dfr la
flM4« lobaéiiioi, lut nâiané«»ie4^ Qotoeà 9teM
«Ua &ttaB0B pw lu iHeiii' de la oeinft lo^e, eadistin-
»ua à k telMtia 4» ItofAùMiiiQ où a ftn btosiéat
nounil ^ FIttlipébouiK ea IM^, dea aHit» de sabàH-
iu9e. 0« a dekii ibowieiis JMmôw «mp 1» mu»*"
ril^ ^im»X/F, qui lont kis(t«>ft 1443;
lAGHAUSSABB. hameau det la Ni&vM, oont. de
IHKtt8i«ea« àl3. kïL cbNeTars. Uakiee ée la manae,
XA CMiaiSSSM(¥. Gl. imsui de>, auteur dramar
tM^m^ aé à P«ria ea li<^), n. en 1154, ^lait aeveu
)u7»|#t» et M/f^ bofiXKe édUion da «a poSne, dsa édi-
tWo^ ananas dis cji^tus 4'iwfia «tda Van dar X9-
gelweid , d^s^ OiEMvar«$ de ItUVhWi» de I^s^iof , oJtfi,
lAÇJSOti ou VAiKm , éAfm» de V4^bQQd^«e elveai les
, ^ii^dous, épouse préférée de VicliQou, aaauU de^flols
' d'iw oc^ lacté. Le nanglier et la létoalui ^lUcoa-
ssifivé^ Otk la c^uréseata o'iidiaairexaent les inaa^Des
cbafgéeft da lut, idlait^at un «DjEw»t, taaaat uq« flevr
da WloaQtt xavsai^t les iiçbess«$ ^iur la tersa<
LAC^IVS^ ^igand r^iiUble,, «av^geaU 1«^ câtes
daUi,^aod#-6iâio9k llK«ulutdéroherlQSi b^eufed'âer-
cnle. ({uï lavana^t d'^agaa, ^^ïAqueap de Çtérvoa :
la héoQs la tua, «t, an «témoiva da sa mtoÂr^^ aà^t
ua twapla 4 Iwan Aaaî^t«aii«, dae/s^ k golfe di9 Ta-
lea^pvés (feu ou) Xaetaft^», aiiiv «ap Co|«w»na^
IX eiOTAT, CiliHWt«t<i, QH.-k da e. ei^Qu«lMfr'du-
Rk^e>. à ^kU. S. & da MamUla; tm^tàb. iien
M^ FqH an» la MédMaeiunéa; Wit« 4v«tt phara.;
collège, école de navigalioia, o^afttia*» da eoasAruc-
lioQ. CaniBarc» da vina atuaeaUa. IcaiUi ma» kuiile.
LAGKNAI^, Y. daVlada» f • iunaow.
&. da GlMreUer» U62 l»bk ^offw de oalttD^ t«we-
lie^ FetEiadiiiiallualbtaLaattâlhMRMi
i«A@bQft(^^ Anl». ewABRLos de>, otfkûa» d'aittl-
laiia. al aeerétaire da dua df^déam, «4 à Ajnie^s
en mi, a'élait rend» oélàkaataiil la Ré^Mlntian
papimf9aaii plm d'iniérdtv nai». îianocal, liciiot-
MtftB 4tan#ai«ujtt $17«4)l H fUil aa dea af ftdés d« duc
df'in fvfDier géaéial, etjouissaiAdi'uBaaifl^Beequi . d'Qriéaaa, rédigea >a JMUfwl cteamisit* 2a^aiitl<
lui pexHiit de se oonsaeter aux lettrée. H sa fit eea-
aaltraes 17af paruna Épit90> à ^ita. desa lamelle
il ♦omhatlail lamolte, qui taulait haaair la Teiaifi-
oatiaa île la tia^édia, et il nm eonnienfa 4 iNfvaiUer
pour I» iMàtia qu'à 40 ana n y latiachilsit un geare
•eiiTeatt, le érme o« eemédre lavnê^aBte, et eat
eue» genre ma grand soecès. 9ee arincipdes wièicee^
iMAea en Tcn, aent ? la ^^mmm tmtipdo^ a734>^
h #nf)f^^ à U» motk (1134) ; PjtftoladM tmit i\W}\
"" MMj9(f74l); ÂwMnmfmim amourdU)^; VÉioh
mirts flT45>, ta Gomtêmante (1147>. On a
i de lui dfes Cornée asse^ llbtae, daai la JImumI
éi% dr Mi Mutiêwn (avee Carvluê, Duolos et autrea,
tHttcm^ fit ai«a BdrieBet hi liuacnsapétilian qui provo-
ipia le teaaemkileinenKhi Gkuunp d» Man, çtfiit novu-
m4 en ITSa génâwl du hrigadew Jeté an prfeea 4 la
mort ëa aon prateatear , Il lut Mode» 4 la liktrlii au
a th—midar. U aewaiÉ avea dtttiadiiQn 4 IWmée
'' d^Itab^ aomma génénal d^ainillene^ torsqn'ik memut
4 Vapentt qn 18a3L Laeles a iansè daa jMiwt ^'-
' to'vctpteiaee de gvàae. On lui deit aufitt dee trcfaux
eafiméaiurle géalamilitaiva et dHitUee eosp^Mnces
sur de noiTKOui projeatiie».
ULCOVÊMA , V. dfHiepanie (l-ueilaDia), dus le
CaaMtf. @n en ymH tes mines p9da de lagi».
KACaillB ^Pnupçais), d'Atignen, Htlérateur, aé
174Ô). Ses œuvree Ibnoent b toI. îA-n, I7«!. La ren »Î33, »ort ?aw I79& à MontpaQiar, au il était
Chauaséa est, selon Yoliainu a» des premiers aprè^ eomaiiaaairadapoliiee, a traduh de l'anglais plusieurs
«eux qui eat d» gdnle. Il ft>t dn 1^4cad6mie ftwaçaise.
1.4 CHAHS BKFOKftatialeuï LA OBABsn VOIT» (^ 1153, Èêtii^d»Shamsh9J^sitrfi9ntk»U9iasme,ïim
4Bei/«in# «4a»de>, t. d» Suisse fTtaufahàlek), 4 13 kil.
N. O. de Nqufehatel, dans une très-haute vallée du
Mam ; \% OOd hab. Horlogerie; dentelles. Fntria des mé-
eanicWae Bro» et dq Léop. Mbert. Baux tiienaalas.
LAGHfi9lg, «ne des 3 Parques. F. ^aiioubs.
JLA CHESMATK (ftiooLn de), éerhrain du xv«^sièeto,
mait snns Louis XH. On a de hiiM NêfdêSêmti^ amc.
U gemrfWMienl du eoff» Aamoti», in oandamnatt^n
dfs bttmqmt», à la t&ùmn^ 4f éièh 9k JK)4rt^, et
Trakéén fa$0Ùm9i^ Vàmé cmUraire^à la Mt^^ Pa-
ria, mA, san9daie; réimprimé an 1507 et 15) t.
LA c»csNAt»-aBfiBois (AUBMvde}, né dans te Maine
n K99, mari 4 Paris en 17M, dans un heapiee de
vieillards, était d^abord capoarn . Tl quitta le okiiire, se
mit 4 la solde des abbés Desfontaftaes et Granet, et fit
pMiraee deux jaurnalisies des artioles Ihtérairea On
adahn pluMir» Z^ioitennatr«(,en§(éDéral médiocres:
McU'aiuMti^ é^ÀQTkuUw^e'j 17b t; /Mot. im(tltttl>»,
tlâg; — âbfmaiqWj 17gt ; — éfei. mcÈur9Heeuè%Mieg
ém ^AMni», 1767 ;^èela IMkss», 1 71 Q. Ce dernier,
la ph» e^mé, a été léf mprtmé par M agny , ¥860^ *
4A Cartfiffi, cb.-l. de c. (Cètés àvt NonlT), 4 9l:ii.
S. 1^. de LewléM; 4S0 bab.
LACHM ANir çebarte^, pbilfdogue, né 4 Brenswfek
en llîôj m. en reâl , professa 4 rUnWers^tè de Kofr-
nigsbeiir, pn^ 4 eene A» Berlin {\9i^). On a de lui
BB paaê nombre de travaux estimés, notamment un
Ttattéi» «fiencry donrla tragédie grecque (en latin),
tUfs édiitons, avec notes, da Yiiiade d'Homère, de Lu-
crèee etde Preperee,ainsi qoedes inrlttuler de Galiis ;
un Trattë sur Vorigine et ia tignification des Niebe-
beiDs on¥»açee, tels qua ? l»tme d>0tTw*y auf* Sipifi,
H a publié des JUdrd» cAmMs» da la rêku €hrU»me,
' )7bS^, auxqueHtoe lia donné poursuite, en t76!l, des
ÈHére»9ecféteed$ CMn^ne, dont il est Ib seul auteur.
ikAGOWBg ^Jaeques), daBaris, laborieux omamtatevr,
Bé en I7M, mort en 18)1, futa^eeet, puis »raiffe.
On a de Kir, entre antre» onvrage» : Akregé éhreneh-
gifu& d» fJH»tB\!pe anetenne , |757 ; — àe Vmsi^ire
dniford, 176!!^— deVmsknPed''Wsp^9^^^J^-
tagah I7S9; JFrMè é» V^t dramcâiqne , )g09, an
sodiété %veô Ghamfbrt ; IHêhoimaire poHaK/ des
Beawi^J&îê', mi. H fUt nn des plus actifs ooUabe-
reteurs da PlAicyoJopdsKa m^^^ai^ue^ 4 l^^elle il
fl»urnit les H^tonmiTret de% ArU et Métienj — des
ehastes^y — de Parti oratoire, — âee AmusemenU des
^Seienees, et travailfe longtemp» 4» Mercure, — Son
fWra, ^aîpo»l*de Prezel, avocat, né 4 Parts en >7Î5,
•a donné : BicrianneiéT^ cr4»uwdoier, n&&{ — d^/co-
neiegie » KS6 ; — die JWrispntdJPfwç ^ 1763; fessées
ée Fopey fW^; Ff^rfraite hietonquee, l?6g.
LA €ew»AMl!m(Ch. Marie. de), voyageur, né à
Paris enl 701 , mort en ITt4v cuWva tpute§ les scien-
ees et parcourut presque toutes les parties du monde.
Choisi en 1796 a^^c Bougufir pour aller 4 Péquateur
déterminer la grandqur Qt la figure de Ift terr^, il
parcourut dans ce voyage presque toute rAmértque
du Sud,^ et ne revint au'aiu bout de dix ans, après des
ftktigues inoiAes. 1} puol^ 4 son retour : Tàuasie dans
^intérieur de VAm^Mque mériditmeihy 1745; la fi-
gure de la te^e, 1749; Tournai du «osfaog mit par
ordre du roi à Wquateur, Hbl. On a de lui plu«
sieurs autres ouvrages dont quelques-uns en anglais
LACO
— 1020 —
LACR
et en espagnol. 11 a beaucoup écrit en fayeur de Tino-
cuUtion, et a fait connaître le caoutchouc (1750). Q
était de TAcadémiedes sciences, de 1* Académie fran-
çaise, de la Société roy. de Londres , etc.
LAGONIEf Laconia. contrée de Tanc. Grèce, dans
le Péloponése, à l'angle S. E., entre la mer, TArca^
die et la Messénie ; cn.-L , Sparte. Elle se divisait en
4 territoires : 1* celui de Sparte ou District politique,
le lo^g de l'Eurotas et au S. de la ville de Sparte;
2* VÉgiale, le long de la cdte E.^ 3"* le Nome (VAmy-
deSf a ro. et près du District politique ; 4* au S. les
Périècet {Périoicoijj qui s'étendaient jusque dans la
Messénie. La Laconie était très-montueuse peu fer-
tile et très-pauvre; elle était arrosée par TEurotas.
Dans le nouvel Etat de Grèce le nom de Laconie
a été donné : i* en 1833, à Tun des dix nomes en
lesquels la Grèce fut d'abord partagée (ch.-l. Mistra) ;
2* en 1836, àTun des 24gouvts qui les remplacèrent;
3* en 1845, à une nomarchie, qui a pour cn.-L Sparte
et qui compte auj. 90 000 hab.
LACORDAIBE (le P. J. B. Henri), célèbre prédi-
cateur, né en 1802 à Recey-sur-Ource (Côte d'Or),
mort à Sorèze en 1861 , était fils d'un médecin. Après
avoit étudié le droit et avoir débuté au barreau de
Paris, il embrassa rétat ecclésiastique à 22 ans, en-
tra au séminaire de St-Sulpice, fut ordonné prêtre en
1827, se lia bientôt après avec Pabbé La Mennais.
coopéra avec lui à la rédaction de V Avenir ^ journal
religieux et politique, qui fut désapprouvé par le St-
Siége, ouvrit en 1835 à Notre-Dame de Paris des Con-
férences, d*un genre tout nouveau, qui attirèrent la
foule et amenèrent d'éclatantes conversions, surtout
parmi les jeunes gens , conçut alorsle projetde restau-
rer en France Tordre des Frères priàieurs, se rendit
dans ce but, en 1839, à Rome, au couvent de la Mi-
nerve, où il prit rhabit et le nom de S. Dominique,
reparut en 1841 à Notre-Dame, où il reprit ses
conférences avec un noifveau succès, prècna avec
le même éclat dans plusieurs des grandes villes de
France (Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nancy, Metz,
Grenoble, etc.), se fit élire en 1848 représentant à
l'Assemblée nationale, mais quitta bientôt cette as-
semblée tumultueuse, où sa voix ne pouvait être en-
tenduOj obtint du pape en 1850 que les couvents do-
mi nicams de France fussent érigés en une province
particulière et en fut nommé provincial, reiusa d'ê-
tre réélu à l'expiration de ses fonctions (1854) , et prit
alors la direction du collège libre de Sorèze. Il fut
admis en 1860 à l'Académie française, en remplace-
ment de Tocqueville. Le P. Lacordaire a été un des
orateurs les plus briUants du siècle; sesprédications,
appropriées au goût et aux besoins de l^poque, pro-
duisaient beaucoup d'effet; mais elles se raisaient re-
marquer plutôt par l'imagination, le mouvement et
Taction oratoire que par la rigueur du raisonnement
ou l'enchaînement des idées; ou l'a surnommé le Ro-
mantique de la chaire. En religion, sa pensée fut de
réconcilier le catholicisme avec la liberté et le pro-
grès. Outre les Conférences, qui ont été publiées à me-
sure qu'elles paraissaient, on a de lui une Vie de S,
I>oimnt9iie(1840), où l'exactitude historique n'est
pas toujours observée; les Oraùofw funèbres de For-
otn-/an«Ofi, évoque de Nancy; d*0* Conndl et celle
de Drouotf son chef-d'œuvre. SosOEuvres complètes
avaient paru dès 1858 , Paris,6 v. in-8.— Son frère aîné,
Théodore L., né en 1801, professeur à l'Université
de Liège, s'est fait avantageusement connaître com-
me voyageur et comme naturaliste. On estime sur-
tout ses travaux sur V Entomologie,
LA CÔTE ST-ANDBÊ. ch.-l. de c. (Isère), à 32 k.
S. E. de Vienne; 4105 hab. Jadis place forte. Li-
queur renommée dite Eau de La Cote,
LAGOUR (dom Didier de), bénédictin, né en 1550
près de Verdun , mort en 1623 . entra jeune dans
l'abbaye de Saint- Vanne, à Verdun, en fut nommé
prieur en 1600, et y introduisit la réforme .malgré
mille obstacles. Il devint ainsi le fondateur des cé-
lèbres congrégations de St-Vanne et de St-Maur.
LA OOURTINE, ch.-L de c. (Creuse), à 36 kil. S. E.
d'Aubusson; 1037 hab.
LAGRETELLE (Pierre Louis), dit L. ratné, litté-
rateur, né à Metz en 1751. m. en 1824, était avocat
au parlement lors de la Révolution ; il en embrassa,
les doctrines avec modération et siégea à l'Assemblée
législative, puis au Ck)rps législatif (1801). Sous l'Em -
pire et la Restauration, il écrivit dans les journaux
de l'opposition , notamment dans le Mercure et la
Minerve. Il avait remplacé La Harpe à l'Académi
française en 1802. On a donné en 1823 et années suiv
une édition de ses œuvres qui se divisent en Élo-
quence, Philosophie, Théâtre , Portraits , etc. La-
cretelle a mis en ordre la Logique, la Métaphysique
et la Morale dans VEncyctopéaie méthodique.
LAGRBTELLB (Charles), dit le jeune, frère du pré>
cèdent, né à Metz en 1766, m. 1855, vint jeune à
Paris où il débuta sous le patronage de son frère ,
rendit compte dans le Journal des Débats des tra-
vaux de l'Assemblée nationale, fut proscrit au 13 ven-
démiaire (an iv), puis arrêté au 18 fructidor (an vi),
et ne sortit de prison qu'au 18 brumaire ; fut nommé
en 1800 membre du bureau de la presse et plus tard
censeur; fit paralure depuis 1801 plusieurs ouvrages
historiques, remarquables surtout par la netteté et
l'élégance du style; fut nommé en 1809 professeur
d'histoire à la Faculté de Paris et ne résigna sa chai re
qu'en 1853 : son cours, qu'il fit assidûment jusqu'à
rage le plus avancé, était un des plus suivis. Il avait
été admis à l'Académie française en 1813. Adversaire
du despotisme impérial, il accueillit avec empresse-
ment la Restauration : Louis XVIIl l'anoblit. On a
de lui : Précis historique de la Révolution frainçaise,
1801-1806, 6 vol. in-8 (le PrécU de l'Assemblée Con^
stituante^ qui en forme le I*' vol., avait été rédigé par
Rabaut St-Élienne) ; Histoire de France pendant le
xviu' siècle, 1808, 6 toI, souvent réimprimée : c'est
le plus estimé de ses écrits; Histoire ae la Révolu-
tion française, 1821-1826, 8 vol. ; Histoire de France
depuis la Restauration, 1829-1835 , 4 vol. ; Histoire
du Consulat et de l'Empire, 1845-46, ouvrage pu-
blié en concurrence avec l'histoire de M. Thiers sur
le même sujet, mais qui se ressent de la vieillesse
de l'auteur. On lui doit encore une Histoire des Guer--
res de Religion, 1814-1816, 4 v. in-8.
LACROIX DU MAINE (Fr. ORimé de), en latin Cru-
cimantis, bibliographe, né au Mans en 1552, est sm-
Xbmt d'une BibUoiheque française, PBiia, 1584, in-fol. ,
qui contient le caûdogue de tous les auteurs qui
avaient écrit en français jusqu'à cette époque. Elle a
été réimprimée en 1777, Paris, 6 v vol. in-4 (avec
le Dietionn. des écrivains franc, de Duverdier et les
notes de La Monnoye, Bounier et Falconet). Lacroix
du Maine se proposait de composer sur le même plan
un catalogue des ouvrages écrits dans toutes les au-
tres langues; mais il périt en 1&92, assassiné par des
fanatiques qui le soupçonnaient de calvinisme.
LACROIX (l'abbé nigollb de), géographe, né à Pa-
ris en 1704, m. en 1760, se consacra à l'enseigne-
ment de la géographie. On a de lui une Géographie
moderne, 1747, fréquemment réimprimée et qui est
restée longtemps classique. — Il ne faut pas le con-
fondre avec un autre Lacroix, maître de langues et de
géographie à Lyon, m. vers 1715, qui a composé une
Géographie universelle, 1690, des ouvrages élémen-
taires, une Morale, 1675, une Poétique, 1675 et 1694.
LACROIX (J .François db castries de) , laborieux com-
pilateur du xviu* siècle , né à Compiègne. publia
sous les titres d'Anecdotes anglaises, — italiennes,
— arabes, -^ militaires , etc., 1769 et suiv-, des re-
cueils qui eurent la vogue. On lui doit aussi des Dic-
tionnaires des Faits et dits mémorables 1768 ; — de*
Femmes célèbres, 1769; — des Cultes, 1770; —des
Saints, 1772, etc., d'un usage fort commode.
LACROIX (Silv. Franc.), savant mathématicien, né
en 1765, m. en 1843, se fit connaître dès 1787 par
un travail sur les assurances maritimes, qui fut cou-
ronné par l'Académie des sciences ; entra à i'insti*
LACT
— 1021 —
LâDI
M é» n
I fondatfoD, enseigna saccessiyement les
iqnes à l'École militaire, à TËcole centrale
éa Oaatre-Naiioiis, à r£oole polytechnique , à la Fa-
ciL# ém «dffncpn, dont il deyint le doyen, enfin au
iU|ee de Ftanm (1815). On Ini doit un Cown de
(arithmétique, algèbre, géométrie,
»), publié de 1796 à 1801, ouvrage élé-
reiôarquable par la clarté de Terposition,
et dant lequel il tntroauisit l'usage de la méthode
aalytique; on TraiU du Calcul diffirenHel et inié'
fTM (1797 et 1810-1819), ouvrage d*un genre plus
élevé, qui est le fondement de sa réputation ; un Et-
mi amr PenseignemetU dm maihémaiiqueSj 1805,
où, Toa lanarque la partie qui traite des méthodes.
LAGÊoa tptns de). V. pétis.
ULGKOIZB (Matburin vsTSSiftRBS de) , orientaliste,
né en 1661 , à Nantes, m. en 1739, passa jeune en Amé-
lique, dttn le dessein de se livrer au conunerce; de
rdoor à Nantes, il étudia la médecine ; mais bientôt ,
étisaûté de œ nouTel état , il pritPhabit de bénédictin
(l683).Soa caraetère indépendant l'empêchant de se
plaire dans un dottre, il s'en échappa, se réfugia à
Bile, etembiassa la reliffion réformée ; il se fiia enfin
à Berlin, où il devint biBliothécaire du roi de Prusse ,
précepteor de la princesse royale (depuis margravine
de Ba^fresth), et pnrféascur de philosophie au collège
français. Ses pnneipauz ouvrages sont : Vindieue
vetentm Mrijrtormm contra Harduinum, Rotterdam,
] 708 \ Htatowv du Christianitme des Indes , La Haye,
1714: fitstotre du Chrùtionisme d^Éthiopie et d^Àr-
méuyt^ 1139; Laieon jBgyptiaco-Latinum, 1775;
ThetawruM epiaoUeuM^ etc. Il a laissé en manuscrit
des JHctWHHaini flfWnt«i, slave, syriaque ^ etc.
i^CÊLVZ (FAtmax de), peintre espagnol, né à Ma-
drid en ISSl, m. en 1610, était neintre de Philippe II,
et fut chargé par ce prince de aécorer les plafonds de
PEscariaL On estime ses portraits deChûles-Quint,
4e Philippe n el de Philippe III.
iJbCBiiz(Juana Inès de), religieuse et poète espa-
fCBote, née en 1614 à Mexico, morte en 1695, s'en-
ferma dans un couvent de Meiico, par suite d'un
uionr malheureux, et y partagea son temps entre les
œicâees de ^été et la poésie. Elle a composé de nom-
hrcoses noésieB, les unes sacrées , les autres profa-
ces. publiées à Madrid en 1670. Après avoir prispour
modules les dasaiques Garcilaso et Boscan, elfe se
Uissa égarer par l'exemple de Gongora, et sacrifia au
mauvais goAt. On la surnommait (a 10* Muse,
lACMuz T emo (Ramon de), poète dramatique, né
ea 1728, à Madrid, m. en 1795. Après avoir été avo-
cat, secrétaire^ professeur, il se fit auteur et se con-
lacia tout entier an théâtre. Il y fit représenter un
fiand nooibre de petites pièces en un acte, dites
«ynéfet» qui eurent beaucoup de succès. Son Théd-
trf a été publié en 1788, 10 vol. in-8.
LACTAHGB, Firmianus Lactantius, écrivain chré-
cen, né vers 260, probablement en Afrique, étudia à
Sioca, en Nomidie, où il eut pour maître Amobe; fut
choisî vers 290 par Diociétien pour enseigner les let-
tres à Niecmédie; embrassa le Cnristianisme vers 300,
«t se vooa dès lors à la défense de sa nouvelle reli-
ra. Constantin lui confia en 318 l'éducation de son
Ils Crispas. On croit qu*il mourut à Trêves en 325.
lartance a laissé plusieurs ouvrages, tous en latin:
c phis etièbre est son traité des Institutions divines,
en 7 livres, où il combat le polythéisme et la philo-
Hpbiepaknne. Ses autres ouvrages traitent de VCXu-
irr de Dieu, de la Colère de Dieu, de la If on des persé-
mniri ce dernier^ longtemps ignoré, fut retrouvé
eelanent su zvn* siècle etpuoliéparBaluzeen 1679.
^-'*ïm attribae aussi plusieurs pièces de vers, no-
tanaent on petit poème sur le Phénix, Son style,
éJé^ÊSX et pur, Ta fait surnommer par S. Jérôme lé
CietrmdsréSim. Son christianisme passe pour n'être
pas itqours exact La meilleure édit. de ses Œuvres
estceOede Rome, 1654-1659, 14 vol in-8. Les/fu(i-
i^tians divines ont été traduites par Famé, 1542 et
ITtf; la Mort des persécuteurs par Maucroiz, 1680,
et Basnage, f687. Pfaff a retrouvé en 1712, à la bi«
bliothèque de Turin, d'importants fragments des/rurtt-
tuiions divines,
LACUÉE de cbssac (J. Gérard» comte de), né près
d'Agen, en 1762, m. en 1841, était au service quand
la Révolution éclata. Député à l'Assemblée législa-
tive, il entra en 179.Sau Conseil des Cinq-Cents, fut
appelé au Conseil d'fitat après le 18 brumaire et de-
vint ministre de la guerre en 1807. Il se fit beaucoup
d'ennemis en poursuivant les dilapidations. Destitué
après la campagne de Russie, il n'en demeura pas
moins fidèle a l'Empereur. Il n'eut aucun emploi sous
la Restauration, mais il fut appelé à la Chambre de»
pairs en 1831. On a de lui un Guide des officiers en
campagne, 1786 et 1815, et le Dictionnaire d'Art mt-
lOatre de VÈncyelopédie méthodique,
LACDRNE DE STE-PALAYE. F. saintb-palayb.
LADA, Ilot situé sur la côte 0. de l' Asie-Mineure,
en face de Milet. La flotte ionienne y fut vaincue par
les Perses en 498 av. J.-C. Cette défaite livra l'Ionie
aux Perses. Attale y défit vers 200 av. J.-C. la flotte
de PhiUppe V, roi de Macédoine.
LADAK. V, l6I et thibet (petit-).
LADEMBOURG, v. forte au gr.-duché de Bade, à
10 kil. E. de Manheim, près de la r. dr. du Neckar ;
2000 hab. Brûlée par les Français en 1668; prise par
Turenne en 1674.
LADISLAS, nom de plusieurs rois de Hongrie.
L. I succéda en 1077 à son frère Geysa, rendit tribu-
taires les Bulgares et les Servions, réunit la Croatie
à ses États (1089), fonda la ville de Grand-Yaradin, et
mourut en 1095, à 54 ans, lorsqu'il se préparait à al-
ler combattre les infidèles en Palestine. Il fut mis
au rang des saints par Célestin III en 1 198; on Thon,
le 27 juin. — L. n et III ne réfèrent qu'un instant
(1161-62 et 1204-05): ils n'ont rien fait de remarqua-
ble. — L. lY, fils d'Etienne, lui succéda en 1272. Il
aida l'empereur Rodolphe à détrôner Ottokar, roi de
Bohème, et fut néanmoins abandonné par ce prince
lorsqu'il eut à se défendre lui-même contre les agres-
sions des CumansetdesTartares. Fait prisonnier par
lesCumans en 1290, il fut égorgé dans sa tente . lais-
sant à André III un rovaume pauvre et mutilé. —
L. V, ou Vladislas, fils ae Jagellon, roi de Pologne^
succéda à son père en Pologne dès 1434, fut élu roi
de Hongrie en 1440, après la mort d'Albert d'Autri-
che, à l'exclusion du fils de ce prince. Il Ait presque
aussitôt attaqué par les Turcs: après aueloues avan-
tages dus à la valeur de son général, le célèbre Jean
Hunyade, il fut défait et tué à la bataille de Varna,
en 1444. — Le fils d'Albert d'Autriche et son légitime
héritier, qui s'était réfugié en Autriche auprès de
l'empereur Frédéric III, son tuteur, fût rappelé par
les Hongrois en 1453, et régna aussi sous le nom de
Ladislas V. Sous lui comme sous son prédécesseur,
la Hongrie, menacée par les Turcs, dut son sa! ut à
Jean Hunyade. Cependant, à peine ce héros était-il
mort, que Ladislas, jaloux de sa renommée, fit périr
son fils aîné. Cette exécution le rendit si odieux à ses
sujets qu'il fût contraint de quitter la Hongrie; il alla
mourir à Prague (1457) à l'âge de 19 ans. Il eut pour
successeur Matthias Corvin, 2* fils de Jean Hunyade.
— L. VI ou Vladislas II , fils de Casimir IV, roi de Po-
loffne, fut roi de Bohème (1471), et se fit reconnaître
roi de Hongrie (1490), apr«» Matthias Corvin, malgré
l'opposition du roi de Pologne. Jean-Albert, son frère.
11 confia la défense des firontières à Etienne Zapoly.
digne successeur de Hunyade, et ne s'occupa qu'à
rendre ses sujets heureux; il m. en 1516.
LADISLAS ou LANCELOT,roi de Naoles, né en 1376,
succéda en 1386 à son père. Charles III de Duras,
sous la régence de sa mère Mai^guerite. Il eut à dé-
fendre sa couronne contre Louis II d'Anjou; ce ne
fut qu'en 1399 qu'il se vit seul maître du royaume.
Il voulut s'emparer de toute l'Italie, et même enlever
la couronne impériale à Wenceslas et à Robert qui
se la disputaient : il réussit à prendre Rome et les
villes voisines (1408); mais il échoua en Toscane, et
L^LI
— 1022 —
LAFX
fut Taincu en 1411 à Rocca-Secca par Louis II.
Il s'était nlevé é% «a 4éfett« «t mmaoeit «offors
ritali«, iMwiv'a nouMi à Na^ilbii «a 4444^ ûkk
suite» de ses débauches. Jeanne 11^ A ftœiiî\ fan
afioeAda.
LANftH <Metik-«KMBJMM)wvHausaa-£édy»)v Ml«-
lan ë'figyi^ était un eselaviB illettlakd«ii^k b«ul-
un Kékoun avaitfait abjurer ieduriiliaaiMie. Nen*-
mé ^saveraeiir du ehliMui ém DaifeM, il sa révolta
et sa fttproolamer Mltaa;iMUa fiidil Asofand; fila«t
ittooeeseur et JUi&vXb , la it 4épenr et ia eoiidainiMi
è mort <1390>. Lé cation a)faa* aaaaé da&s èea
nains de rexèouiear^ àe auilia lui Et fiééè^ LadJTp
aasaasitia dans la Miit mlAe eelm an^vai il devait
la vie. roincé ée Mir a^rès oe kaeurtre % il r^anit pm-
daat la mioarité es l^aser-Od^liunniifl , ranviraa la
régent Ketboga «C «e mit à sa feiate as \!l%. Apiis
trois ans ëa régna, tt Ait assaMllkéj^frtefeêX&tea ré-
voltés (nsa|.
LADOGA, iao lia là Rtnria d'£un|^, «ntra l»
goum de St^Pécarsbaurg, d'Olooett et te grand^du^
«hé de FiRlande> a 20i kîL aur 140 (c'est te plus
grand de TEurope). 3^m{»êtÉ* fréqaentes>iiavigaiiaii
périlleuse. Il coœmunique avec la met BAlti^ae et
avec las làcft Uiiien> Onéffa et SaliMi p^ li Néta^ la
Voikhova^ la Svir, al te Woxa, *^ Deat villages dfe ee
nom aont sur ses bords : jy(m»e— -toio^, 4 105 k.
E. de St-Pétersbouig; 1700 hab.; fondée en tr04;
- Végm-badégtk . 4 11 kil. 6. «s U prtitéLs hO
maisons. Oe fat le preihier «éjaût de Aarik.
LADON, aui. le llsiqi*^ riv. du Pétopoiié»e> af-
Quant de r Alphéa^ dans lequel il ae jetait im ^4 au<^
dasÉoua d'Hérée (fttNitiéris 4ê l'Aitadia et «le 14 TM-
pàylia). — Saten te Fabte> te flau^ LadoA était te
pèn de DaiAné at de Syriat. Ce lai a?ae d«é ro*-
seaux de ce fleuve ^ue Pan fit sa âéte à sept tuyaut.
LADOOGBTTS (J. Ch. Franç^, baron 4a). né «m
1772 4 Naney, niort en 1444» fut auèoeseiveméot
préfet des Hies- Alpaa <«ù il créa ta Mte fauta d«
Mottt-CeaèTre) , de te Ri4r« da te Maaelte , I«nti4 dànft
te vie privée 4 te e4i4ta d« rRmpir», at4e livt«L 44on
goût ôoar tes tetttes et rareMotegia. On lui do(t :
ÀrthM9§ie ée ÊÊbm-SOeutm (Mom^Salèôu^ lft«a-
Alpes), 1404s ytoyttfe entré ITfwe at HMé, ISlgt
IhiUfùrê eî wiUqui(v& des Htei'Àlfm, Igdû: 4'eâ^ te
mailteur Duvragei^uî ait para aur laatatiâitiqaè daoe
pa^fs. Il a aussi aonfosé dat FoMM en v«n (1826),
imicéea pour te plupait i4è liésiiiig et PftM^ ainsi
^ue dea rotamis. des nouv^ltefe at des «éHleft.
LADRB, corrupt^a de lUjMra. f% ta nom.
L'ADVEfTTlJltiut. f. LX ÛàML.
LADVOGAT (i. Kh Ct^mpitet^UTt fté en 1709 4
VàuoDuteun, n. 4 Paris an 1764) m d*4boM cUTé
à Domrémy» puis professeur d^héimm at Mbltethé-
oatre 41a Sorhonna. H est auteur d^an »k!Ummift
fféaympAtféuetita-^répatidu^ thix ancôU4bortitiou avec
Yosgian) écrivain moins oowiUt wui lé nomilu^
3 ueT l'ouvrage parut W)4r la !•« Ibia à Parts 4n lT47 ;
'vu iNiciifoniuiifre Mtt9H^H$ éa fjtfimét hmMMt ,
1742, souvent réinprttné aiua supplémeuté, jd^uua
Gn,rMniu)tP$ MbmlqutOBtiMéa^ 17fi!K, e^
LAnLKN« teubéuig oriental dé BruMDos, où ae
trouva un eMteau rovftl at«e beau paiu , bàtl «n 1T42
sur ies ptens du due de SaM-lUsohen.
LALics (C.) francs, Komsin célèbre pai*ae& v4vtus
et par son amitié aveo Setpten rélHèam^ accompa-
gna ce général en Bspagne et en Afrique, eut la plus
grande part 4 sel «Qocés, prit Gartnagène, battit
Syphax et le fit prisonnier. Il fttt élevé au consulat
Tan 190 av. J,-C. Il admit Polyba dsna aen amitié et
luirottiiiitd*utiles reuseignaments pour son histoire.
^ Ljeuoa Nepos (C), dit l« Sé^. flte du préeéd.,
fut lié étroitement avoo te eeoond AfVicain comme
son p4re avait été lié avec le pramieiT) l'stcompagna
au aiégode Carthlga, f^t à iKm retour envoyé en Lu-
sitante o4 U obtint quelques avantages «ùr Vlriathe,
et fut nommé âonsui l'an 140 av. j. ^. Ami des ht-
uu6,ii pftMigeaftftUYittsotTéi^ttoe.Gteétotaa donné
le nom de Lœlius à son dialogue sur V Amitié ^ do]
ee personsÉge est un oflRBt te prinoioal ibtarloQUteui v«
LASNMfiG Ci. Th. H.)« Bléd«mn, né Uai. 1741 ^
Ottimbér, unrt «u lgt6> étÉul médodn un oiief 4^
l'hôpital Nookur (1816) Ut pratessear au Oeltego cl«
fV'anoa. IL sVest ^ccut>é kvéé MMa 44» maladies de
paitrtBU. 11 est snilrtéut eonuA par io4 Drêùd ée l'Aie»-
elilMIitefi médSàlfe OU fVUtftf dm imgUMm *a ma-
Mlim ém pcmnmi at 4o «mur^ earia^ isi^t o4 4t
fit uonnakre le màhosvoifê (iaÉtrutnout aerwuit ât
l^scultoi4Mi). IIM. Roger at Banli ont peirffeotinnii^
sa mMude déus leur fVaélf ff^etmOtaïim m if»
jiifrmsssou, 1841 et 1849.
L^NSMlttl (Muthieu), auteur du Ismèut AlniÊi^
ti«e4 es <^^. iJMatnpagné da muuoBlkutlons potn*
tous les mois de l'annét. On Oroii qu*il était chanoine
de gt-Bartkélemi 4 Liège, let qu'à tivaÂt téta 1680 ;
malé ou ttu «aft ilon dé oartaln «ur «h pokuonr^age r
«a ne lait Mémo ai c'est «u nam Téetuuvuppeeé. ou«i
qutluu Mti) t'hlmai^oh ^ai perta mu nom«aiuft
avoir jAtti pour la l** Ibis mm« 1834. Us OfTwvr^jr
aoMtoâisa i» mttMMt I«»n«4ero ont é«4 publiées à
Kfdâulboatg eu 1848 , t ^1. in-lol.
LAfiRTB, rot dltbMUa «t é))4Ut d*AUtfi«lée, 1Vl^
p4l« 4^lysS4. Sul^4Utd*4UtfUft, AUticléo UUfUit Céd4
aut tQMk 4e Sîsyi^lie peu kvant sôti mariage et Ulysse
aeiuU le fruit de oeoommèroeiilégititte. Laé'fteélevm
lOtttèMs Ulysae cotume aon 81s et lût laissa le trGnè.
LAËRHë. V. IbtDe, Mr les ^nffnsdela ctifoie ot
do te PatBphytle^ au botd de te mer, ftlttepatHo du
i'teriv4in DiOgène. dit toéyeè<LfterAfto). éu élt Lê^le.
UETm to. MifVÊ^, prétet du préioitu sous Oom-
mode, fttumpnaeuner et étrangli^r, en 192, bet em«
per«ur> i|Ui avait vèaolu m mon, et lui donna pour
suecesaeur Portiki4x, uu*il fit massèo^er au bout de
3 ttioié de règne. Il Ait lui-même tué uueiqae temps
aprèa 098 de J.-C.), pat* ordre dé IHdiui luUanus,
qui venait d'êttu prodfaM empètuur.
LfVINUS (P. Valeriua), consul Ite 28D 4t. T-C,
fit te guertu 4 Pvtfhus et aut t^rentius, Tût vaincu
à Héraeteu, ^aiue ^e ses troupea furent effrayées
par les ^pMnta 44 l^yîtfius', mais répara bientôt
eet éehOû à força te luf d'Ëpins 4 demander la paix.
— M. Vateirius L., prôpféteur en 214. commença ta
gueito de Macédoine, nrit Oricum, délivra Apollon ie
àasiégée et souleva les Btclleus «ontre t>hilippe. Gon-
tul eu 210,11 aicheva du soumetttu te Sitile.
LA FAUS (Cb. Attg.. maruttl de), poète eit mili-
taire, Ué eu 1444 4 Télgorge (Vivarais). m. en 1712.
H sertit avec la plus grande distinction, d^abord con-
tre les Vùtts dans l'armée autrichienne (1664), puis
en Hollande sous bouts XIV (1872) ; mate, ayant in-
disposé te ministre LOutois , fi rat fbrcè de quitter
te service. Il n'est connu au], que par ses poésies. Ami
de l'4piourten Chaulteu, il s^tet^ atec succès dans
le même genre que lui ; on trouve dans ses vers, fa-
ciles et quelquefois néglwé4, une aim&btettaietéet une
douce insouciante. La nire aima Mme de Caylus et
lime de La Sablière et en fVit aimé : il teur adressa
la pltt^ grande partie de ses poésies. Ses OEutres poe-
<it<7Ueï«ont}ointus à coUes tie Cfaa\ilieu dans rédition
de St-Mai«, 1755, \n-\^. U a aussi écrit des Mi^
«not'f» «ir lottV* Xtr, qui ont paru en 1716. —Il
laiïsa m fils qui devint marèch&i de France.
Lk ^kfCB (Benri, Cardin Al de), de la même temillo
aue te préc., né eu 17S1 4 Luçon, m. en 1839, était
évéque de Nancy en 1789. Député par le clergé aux
fitais générant, il sy)pposa à la vente des biens dr.
clerfté. et combattit tôtites tes innovations. Il ^migr
en 1791 , résida un Autriche, où il tut pendant 20 anr
chargé de la oorrtsnondance des Bourbons. renii>
av«c eux en 1814. uevint aumOnier de la duchesss
d'Angouléme, pmé archevêque da Sens (1821), ei
caidinai (\m).
La FATê t^n\. de), ministre protestant, néàChà-
teauduh vers 1540, m. de la pesta 4 tîenève en 1615,
fût Tami de Théodore de Bèzé , quil accompagna ati
colloque de Ifontbéiiard en 1689, professa la philoso-
lAYk
— I02b —
LAFË
phie et la théol(^ie à Genève . et eut part à la tra-
duetfou française iSe h Blbte. On « tutti dé im th^
tradQcdoûÂ ae YÈtttoifè tto fuifk iSè Joaèplsd, ii^-
n^ve, 156D; de fffirMre romaine de Tîie-titë, f^a-
ris, 15S2; (S^n^vo lAferata, 11^^; i>e «ito H ^tftt
Bes'^, 1606 (trad. èti fr. en I61t) «t 16^)).
La i?xyÉ (J. Fraftç. LfeMcarde), Ihtétatettr.nêfefl
1674 à vieùn«, bû Dkophiné, m. en 1731 , servnqtiel^
que temps dans Tannée, et dans la diplomatie, puis
96 liTTa exûittstveioent ant lettres et aux arts. N^l-
sant d'une grande fortune que pour protteer lesffens
de lettres, qu'il cultivait lui-mdnie, il môntaqne yd-
taîre (Ut de lui, quoique avec une grande exagmtion :
n a Téimi le nërité
Bt d'Home» et daFoUlcm.
Il composait de ioUa -ms, ftieiles et nalureh '. on ire-
marque surtout son tpUre tuf les awntagei âe la
Rimi^ contre Lamotte.liftrtadmisàVAcadémie fran-
çaise en 1730. — Scm ftpère, ttiB de La Faye, 1Ç71-
ï 7 1 8 , servit avec di stineti on , avança par ses rôcher-
chesle génie militaire et la mécanique, inventa une
Machine à iUmr tes eaux, et fut élu membre de TA-
cadémie des sciences en 1716.
UL PATETTfe (Gilbert moubr de), d'urne hmiUe
noble d*Âu vergue, s*atlacha au Dauphin pendant la
démenée de Charles VI, UxX nommé par lui mak-é-
cbal en 14!R), battit lés Anglais à Baugé (1421), con-
tribua k d^vrer Orléans, et prit une grande p&tt à
l'expulsioa des ennemis de la France. Il m. en 146$.
LA F4TKTTB (Louise MotiËA de) , femme célèbre par
son esprit et sa beauté, était fille d*honneur d^Anne
d'Autnché. Louis XIII conçut nour elle une vive pas-
sion, mais efle sut résister à la Séduction et alla en
1637 s'enfermer dans le couvent de la Visitatiofi , où
elle prit le nom de sœur Angélique. Elle y mourut
ea 166S. Mme de Genlis en a fait l*hérolne d*un ro-
man intitulé : MUe de JLâ Fayette.
ixrATXTTs (Marie Madeleme pioche ns laverons,
dame de), femme célèbre par Famabdlté de son ca-
ractère, Tanjouement de son esprit et Tamitié qui
l'unit à La Rochefoucauld, née au Havre en 1634, du
gouverneur de cette ville, épousa en 1655 le comte de
La Fayette (frère de Hlle de La Fayette, qui précède),
et mourut en 169:^. Elle s'est fait un nom par ses
romanSf qui substituèrent aux faux sentiments et au
style ampoulé des jpastorales du temps k langage du
coeur et de la véritable passion. Les meilleurs sont :
Za%de{Ul($i:laPr%ncem deCihee 0678) { 2a Com*
tetse de Tende; la CovfUeese de Montpeneier* On lui
doit aussi une BUtoire d'Hewwtte SÀn^Uterrê •
Amst., 1720; des Mémwres historiques, qui se trou-
vent dians la coUectioo Petitot, et des Uttree^ encore
inédites. Ses OEwaree, précédées d'une notice par
Auger, ont été imprimées avec celles de Mm«s de
Tencin et de Fontainen Paris, lgl4t 5 vol» in -6.
Mme de La Fayette réunissait chex elle l'élite des gens
4e lettres; elïe eut particulièrement pour amis Xa
Fontaine, Segrais et Là Rochefoucauld.
LA PATSTTi (Gilbert motibr, marquis de), né en
1757 à Càavagnao, prèsBrioude, m. a Paris en 1834^
époiisa à 16 ans MUe de Noailles. 11 s'embarqua 4 ans
après sur une frégate armée à ses frais,pour allercom*
battre dans les ranffs des Américains insurgés contre
la domination anglaise, combattit A firandy wine et à
Montmouth, revint en Franoe en 1 779 pop en rame*
ner de nouveaux secows, se distingua à k d^ense de
la Virginie, ati siège d' York-Town, et contribua pui»'
sammeotàfonder la république des États-Unis, filu
en 17g7nembre de l'Assemblée des notables, en 1789
dépulé à TAsseml^ée nationale^ il défendit aveo cha-
ienr Inidées nouvelles , et propoea le premier de l^ire
nnadédamtion des droits de l'homme. Le 15 juillet
1789 il fut sommé commandant de la garde natio*
Dale : il protégea U famille royale dans les jour-
nées des 6 et 6 octobre et dispersa par la force le peu^
pie rasKmMé au Champ de Mars (17 juillet 1791) ; en
n92« il ooBuiianda avec suooès une des irméea àasti-
nées à repousser l'invasion étrangère; mais il perdit
bitntdt sa pOpUhlAté «t fod tnfâ non dé U loi après
le 20 juin, ifydt Avoir tenté de ftàre sortir le roi de Fa*
ris. n partit alors avec quelques amispmir un pays
neutre (20 août 1792): arrêté dans Sa fuUe par les Au-
trichien», il ^ enfermé dans la citadelle d'Olmûti^;
et y resta pri^nnier jusqu*en 1797, époque où un
articte oïfolal du tmltède tamno-Formio lai rendit
la liberté. Il ne prit aucune pan aux Affaires soiis le
Consulat et sous l'Empire. Membre de la Chambre
deâ Représentants en ltl4, U vota pour la décbèance
de l'Empereur. Député sous i& Restauration, il fit à
la branche ahiêe dfes Bourbons une vlvè opposition,
En 1^5, U t\ UU voyage iua États-tnls. qui flit
Sour lui une ovation perpétuelle. Après les journées
e juillet 1B3D, il iïll Dommé pour là 3* îois, et par
acclam^tîYm , chef des gardes nationales : dans ces
fouctions , 11 Contribua beaucoup à la défense de
l'ordre et à l'établissement de k nouvelle dynastie.
L'avènement de Casimir Périôr aux affaires (Id mars
1B31) la fit rentrer dans tes rangs de l'opposition,
aveo la quelle 11 ne cessa plus de voter jusqu'à sa
mort La Fayette a été mêle aux plus grands événe-
ments de son époque; il a porté partout un patrio-
tisme, Un désintéressement^ une noblesse d'Âme in-
coUtestables; mais <^ez lui les qualités de l'esprit
n^étalent pas au niveau de celles du coeur ^ il man^
qua plusieurs fois de prévoyance ^ d^adresse, de dé-
cision ) et He sut pas toujours diriger les mouvements
populaires ou en assurer les xésultats. La t*ayette a
laissé des MhMxree^ qui oUt été publiée par sa lamille,
1837-1840, 8 vol. in-8. Son nom a été donné à un
grand nombre de lieux aux £tats-Uni« ; les princi-
baux sont: LaTiyetté, dans Plndiana, sur le Wa-
nà&h; 10000 hab.. et Fayette ville , dans la Caroline
du Nord; 8000 hab.
LA FÈRE, V. lortedé Frânoe> ok%4. de o» (Aisne),
au confl. de la Serre et de TOiee, à 24 kil. N. 0. de
Laon; 3122 bab, fioole d^artillerie (fondée en 1756)»
arsenal de constructioni salpètreries, scieries hydrau-
liques. Comme'rce de vins, laines, toiles» — Cette v.
a soutenu un Arand nombre de sièges, notamment
en 1550 contmles Espagnols , qui la prirent. Henri IV
s'en empara en 1506 et y construisit de nouvelles
fortifications, augmentées sous Louis XIII, mais dé-
truites sous Louis XIY, en 1690. X^as alliés s'en empa-
rèrent en i S 14 et la ravagèrent ; mais %■ 1815 Jes
l^russiens l'aaslégèren^ vainement* -*- F» FtRB.
LA FEkiClÈRB (t. Firmin)» juriste, né «n 1788 à
JoBzao , m« en 1861 , fut suooessivement avocat à
Bordeaux, professeur de droit À Rennes, inspecteur
général des Faoultés de droit, oenseaier d'Btat (1848) ,
fut chargé en 1854 d'administrer l'Académie de Tou-
louse, et fit partie, à partir de 1855, de l' Académie
des sciences morales^ On lui doit, eutrc autres publi-
cations ^ une HieUàite éà droit eivil Hê Jloms et du
tkoit frdnfaii (1846-61), ouvrage fort estimé, mal»
heureusemest interrompu par sa mort.
ItA FERIE, nom commun à UnefouledeUeuxen
Franoe, vient du bas latin /irmtld», forteresse.
LA FERTÉ (H. de sufMKTBaRE ou st^BCTAiafe,
duc de), maréchal de France ^ né à Plris en 1600, m.
en 1681 ^ reçut le bâton de maréchal «n 1651 , après
s'être distingué au siège de La Rochelle (1638), aux
batailles d'Avesnes, de Rocroy, de St'^Niooias, oU il
défit le comte de Ligneviiie (1660).Fait prisonnier à
Valenciennes en 1666, il fut racheté par le roi': de*
buis, il prit Montmédy (1657), Oravelines (1658) . etc.
Il ne se reposa qu'à la paix des Pyrénéea (1669)»
LA rSRTfi*AL£PS ou ALAIS, FfruiltM AlMtttnt,
puis Adelaiciis, ch.4. de cant. (Seine-et-Oiee). au
confl. de l'Essonne et de la Juisne, 4 15 kil. N. E.
d'Btampes; 790 hab. Filatures de coton et de bourre
de eoie; abeilles; carrières de gt^w
hk FBMTB4HBRrCAta>, ch.-L de 0. (Sarthe), au
confl. du Meame et de rHaisne, à 81 kil. S. E. de
Mamers: 2604 hab. Station. BgUse paroissiale du
auT* siècle; bibliothèque publique. Grande industrie
LAFF
— 1024 —
LAFL
f grosses toiles, oaKcots, étamines, etc.) ; oommerce.
Ane. forteresse. Patrie du poète Rob. Gamier.
LA FERTË-FRÊNEL. ch.-l. de c. (Orne), à 45 kil.
N. E. d*Arf?entan; 478 h.
. LAFERTÊ-GAUCHER,ch.-l.de cfSeine-et-Marae),
sur le Grand-Morin, à 15 kil. S. K ae Coulommiers ;
2119 hab. Tanneries, mégisseries ; commerce de
grains. Il s'y lirraenlSU un combat entre les Fran-
çais et les alliés.
LA FERTÊ-IMBAULT (Jacques d'ÉTAMPBS, marquis
de), maréchal de France, né en 1590, m. en 1668, se
distingua au combat des Ponts-de-Cé, en 1620, aux
sièges de St-Jean-d*Angé]y. de Montauban (1621),
et surtout au combat de Veiilane (1630), où, avec sa
seule compagnie, il chargea et tailla en pièces 3000
ennemis; servit dans les campagnes de Flandre, 1646
48, et fut fait maréchal en 1651. U avait été quelque
temps ambassadeur en Angleterre et rendit de grands
services à son pays pendant son séjour à Londres.
LA FBRTÉ-iMBADLT (la marquiso de), fille de la cé-
lèbre Mme GeofTrin, se distingua comme sa mère par
son esprit, mais fut aussi opposée aux philosophes
que sa mère leur avait été dévouée. Mariée en 1733 au
petit-fils du maréchal de La Ferté, elle resta veuve
a 21 ans. Elle fut chargée , sous Mme de Marans
gouvernante en titre, d'une partie de Téducation de
Mmes Clotilde et Elisabeth, sœurs de Louis XIV.
LA FERTË-HAGÉ, ch.de c. (Orne), à 19 kiL E.
de Domfront; 6475 hab. Grande industrie : toiles de
coton, rubans de fil, ouvrages de buis, teintureries.
LA FERTÊ-MILON, v. du dép. de l'Aisne, sur
rOurcq, à 25 kil. N. 0. de Château-Thierry; 2000
hab. Beau château. Patrie de J. Racine.
LA FERTÊ-ST-AUBIN, jadis la fert£-nabert,
Firmitat NaberH. ch.-l. de c. (Loiret), sur le Gos-
son, à 19 kil. S. d'Orléans; 2203 hab.
LA FERTÊ-SENNETERRE. F. ST-NECTAIRB.
LA FERTfi-SOU&JOUARRE, ch.l. de c. (Seine-
et-Marne, à 19 kil E. de Meaux (22 par ch. de fer);
4102 hab. Pierres meulières; filature de laine. Com-
merce de blé, bois, charbon.
LAFERTfi"$UR-AMANCE, ch. -l.de c.(Hte-Mamd),
à 30 kil. E de Langres; 580 hab. Station.
LA FERTÉ-SUR-AUBE, FirmiUuadAlbtUam, v.
de la Hte-Mame, à 32 kil. 0. de Chaumoot ; 1000 h.
Combat entre les Français et les alliés en 1814.
LA FERTÉ-SUR-GROSNE, v. du dép. de Safine-
et-Loire, à 11 kil. S. de Châlons; 500 hab. Abbaye
célèbre, une des 4 fiUes de Ctteaux, V. CIteaux.
LAFERTË-VIDAME, ch.-l. de c. (Eure-et-Loir),
à 36 kil. S. 0. de Dreux; 975 hab. Château.
LA FEUILLADE (Franc. d'AUBDSSON, vicomte de),
maréchal de France, issu de la famille du grand
maître d'Aubusson, fut un des plus zélés serviteurs
de Louis XIV. Il fit avec distinction la campagne de
Flandre (1651-54), alla, après la paix des Pyrénées,
servir sous Montécuculli contre les Turcs, avec un
cori)s de volontaires levés à ses frais; accompagna
Louis XIV en 1674 dans la conquête de la Franche-
Comté; prit Salins (1674), emporta, l'épée à la main,
le fort St- Etienne qui défendait Besançon, tut fait
maréchal en 1675, gouverneur du Dauphinéen 1681 ,
et moui'ut en 1691. Courtisan flatteur, il avait fait
ériger à ses frais, en 1686, sur la place des Victoires,
à Paris, une magnifique statue de Louis XIV debout,
couronné par la Victoire, et tenant à ses pieds quatre
esclaves enchaînés, qui représentaient autant de na-
tions vaincues; cette statue, détruite en 1792, a été
remplacée en 1821 par la statue équestre qu'on voit
auj. sur la même place, et qui est l'œuvre de Bosio.
— Son fils, Louis de La Feuillade, fut aussi maré-
chal (1724), mais il était loin d'égaler son mérite. Il
se laissa battre en Piémont par le prince Eugène.
LAFFÊMAS (Barthélémy de), valet de chambre de
Henri IV et contrôleur général du commerce, né en
154& à Beausemblant (Dauphiné), m. vers 1612, s'ef-
força de ranimer l'agriculture et le commerce. On a
de lui : Us Trétors e< richesses pour meure VÉtat en
spUndeur, Paris, 1598; RemonPranees tur Pàbusdes
ekarlatans, pipéwrs et enthanteurs, 1601; Preuve
du plant et profit des mûriers, 1603; Lettres de la
feu royne mère comme eUe faisoit travailler awr
manufactures; BisU du commerce de France , 1606.
— Son fils, Isaac de Laflémas, 1589-1650, avocat au
parlement, conseiller d'Stat et lieutenant chril en
1638, fut'toutdéyouéau cardinal de Richelieu, ainsi
qu'à Mazarin. Il a laissé, comme Laubardemont, une
mémoire exécrée.
L'AFFICHARD (Thomas), auteur médiocre, né
en Bretagne en 1698, m. à Paris en 1753, a donné
un grand nombre de pièces qui furent jouées aux
Français, aux Italiens, à l'Opôra-Comique, et dont
plusieurs avaient été composées en société arec Ps-
nard, d'Orville et Gallet. On en arecueilli auelques-
unes sous le titre de Théâtre de VAffichaird, 1746'.
LAFFITIE (Jacques), néen 1767, m. en 1844, était
fils d'un pauvre charpentier de Bayonne. II vint jeune
à Paris, entra en qualité de commis chez le banquier
Perregaux, obtint la confiance de son patron, qui se
l'associa, augmenta bientôt Timportance de la mai-
son, fut nommé en 1814 gouverneur de la Banque,
vint au secours de l'Etat obéré dans les moments dif-
ficiles qui suivirent l'invasion, reçut de Nai>oléon,
partant pour l'exil, un dépôt de plusieurs millions,
qu'il conserva religieusement, fit partie en 1815 de-
la Chambre des Représentants, puis ^e celle des Dé-
putés, futréélu en 1817 par tous les collèges de Pa-
ris; vota constamment, sous la Restauration, avec
l'opposition ; eut la part la plus active à la révolution
de Juillet (1830), et fut le premier à déférer au duc
d'Orléans la lieutenance du royaume, puis la cou-
ronne; accepta, au début de la révolution, le porter
feuille des finances, devint président du conseil' au 3(
novembre 1830, et se montra favorable au mouve-
ment, mais fut bientôt débordé, et se vit, après le*
sacde l'archevêché, obligé de se retirer (3 mars 183^1).
Dès lors, mécontent delà marche du gouvernement,,
il rentra dans l'opposition pour n'en plus sortir, f-
Laffitte avait éprouvé, soit pendant son ministère.-
soit depuis, des pertes immenses qui le forcèrent k
liquider sa maison de banque et à vendre son hôtel:
une souscription nationale racheta cet hôtel pour le
lui conserver. Rendu à la vie privée, il reconstitua
sa maison sous la dénomination de Banque sodale, eX
la vit de nouveau prospérer. Bienfaisant et généreux,
J. Laffitte ouvrait sa oourse à toutes lés infortunes,
aidait l'industrie de ses capitaux, encourageait les let-
tres et les arts .-aussi jouit il d'une immense popul»-
rite. Une de ses 3 filles épousa le prince de La Mos-
kowa. Outre ses Discours et OpiniotiSj il avait rédig*^
des Jf^motref, qui soQt restés inédits, la publication en
ayant été rptaitlée par des contestations judiciaires.
LAFIN. F. BIRON (Ch. de).
LAFITAU (le Père), Jésuite missionnaire, né à
Bordeaux , mort en 1740. fut employé pendant pll^-
sieurs années dans les missions au Canada. Il a pu-
blié : Mceursdessauvagesaméricaifay comparées aux
moeurs des premiers temps, 1723; Bistotre des dé-
couvertes et des conquêtes des Portugais dans le Nou-
veau-Monde, 1733. — Un autre Lafiiau, P. Franc.,
parent du précéd., 1685-1764, fut évoque de Sistfr-
ron. Il a écrit contre les Jansénistes, et publié k»
Vie de Clément ZI^VBistoiredela ccnstitution Uni-
genitus, 1737, Vie et mystères delaSte Vierge, 1759,
LA FLÈCHE, Flema, ch.-l. d*arr. (Sarthe), sur le
Loir, à 40 kil. S. E. du Mans; 6490 hab. Beau col-
lège, fondée en 1603 par Henri IV et donné par lui
aux Jésuites; ce collège devint en 1764 une hcole
militaire; le Prytanée militaire de St-Cyr y fût trans-
porté en 1808; le litre de Prytanée, remplacé en
1815 par celui de Collège militaire, a été rétabli en
18o3.Toiles, étamines, chapellerie, huile de noix, etc.
— La ville tire son nom (rune flèche qui fut placée
au XII* s. sur la tour de St-Thomas. Patrie de l'astro-
nome Picard, du mécanicien J. Sauveur.
LA FLOTTE, ▼. du dép. de la Charente-Inf., lar
LAFO
— 1025 —
LâFO
h odta N. de 111e de Rô; 2600 hab. Rade et port ez-
esDents. Distilleries, Tinaigres.
LAFOlf (Pierre), acteur tragique, né à La linde
caPérigord, en 1773, m. en 1846, s'engagea d'abord
éua une trempe ambulante, puis vint à Paris, débuta
en 1800 an Théâtre-Français par le rôle d'Achille
^Ivhigénie en ÀMde, où il obtint le succès le plus
briDant, et conserra la faveur du public jusqni'au
moment où il se retira, en 1829. Laion était doué
d'une taille aTantageuse, d'une belle figure, d'un
or^oe sonore, mais il était souvent guindé, et por-
tait à Peicès le sentiment de la dignité théfttrale.
lAFOlfT (Jos. de) , auteur dramatique médiocre,
né à Paris en 1686, mort en 1725, a donné au Théà-
tre-Fruiçais : Danaé^ ou Jupiter Crispin; U Naufrage,
m la Pompe funèbre de Crispin; rAmour venaé ; Ut
Tnis frèret rtcans, et a composé plusieurs opéras.
LA PORTAINE (Jean de) , le premier des fabu-
listes, né en 1621 à Château-Thierry , mort en 1695,
était fils d'un maître des eaux et forets. Son enfance
n'eat rien de remarquable , et ce n'est mi'à Tftge de
32 ans qu'il sentit naître en lui le goût de la poésie,
en entôidant lira une ode de Malherbe. Son père,
Toolant lui donner un état , se démit de sa charge
en sa faveur: il le maria en mémo temps : mais La
Fontaine, dun caractère insouciant, négligeait sa
place et son ménage pour se livrer à son goût pour
le plaisir et la poésie. Quelques-uns de ses premiers
essais ayant attiré l'attention de la duchesse ae Bouil-
lon, qui se trowait à Château-Thierry-, cette dame
l'admit près d'dle, l'emmena à Paris et se déclara
sa protectrice : elle l'appelait won Fablier, Il eut aussi
pour protecteurs le surintendant Fouquet, auquel il
resta iiddiedans sa disgrâce: Henriette d'Angleterre ,
le prince deCondéetledttcdeBour^pogne; cependant,
il n'obtint jamais la faveur de LouisXIV. Il eut pour
unis Racine, Molière, Bemier, et fut admis dans
Fintimité de Mme de La Fayette et de Mme de La Sa-
Uière. Il vécut vinfft ans chez la dernière, dispensé de
tous les souds de Ta vie matérielle. Après la mort de
cette dame , M. d'Hervart vint lui offnr de loger chez
lui: « fj allais, • répondit le poète avec une tou-
chante lîonhomie. Dans ses dernières années , il fut
nmené à ia religion . qu'il avait fort négligée toute
sa vie, et se décida, sur les instances de son confes-
ser, a supprimer quelques* uns de ses ouvrages en-
core inédits. Il avait été reçu à l'Académie Française
en 1684. u ?Ontaine débuta par des Contes (1664);
ces petits poèmes, dans lesquels la morale et la dé-
cence sont trop souvent offensées, étaient pour la
plupart imités ae l'Arioste. de Boccace et de Machia-
vel Il ne commença à publier ses fables qu'à 47 ans.
Ces fables, que tout le monde sait par coeur, forment
\t livres, dont les 6 premiers parurent en 1668 et
les 6 autres de 1618 à 1684. Elles se font toutes re-
iBarguer par un ton de naïveté, de bonhomie, et
en même temps de finesse qu'on ne trouve nulle
lutre part, ce qui a valu à wur auteur le surnom
^'InimUable. On a aussi de lui des élégies , dont une
admirable sur la disgrâce de Fou^et: queloues co-
médies (entra autres VSunuque. imité ae Tereoce),
deox opéras, trois poèmes mylnologiques {Psyché ^
imitation d'Apulée; itdenû, Philémon et Baum);
^ boUadies et des rondeaux. Il serait Impossible d'é-
Biunérer les éditions qu'on a données des Fables de
1^ Fontaine. Parmi les éditions de ses (ouvres ùotn-
P^àes, on estime celle de Walckenafir, avec com-
■enuires, 6 voL in-8 , 1822 etq827. Ch. Marty-
laveaaz en a donné une nouvelle en 1861, d'après
Ks textes originaux, avec notes et leiique, 4 vol.
in-U.>WaickeDafirapubUé ÏHist. de la Vie et des
ourrnga de La Fontaine , 1820 et 1824; Chamfort
et La Harpe son Eloge; M. Taine un Essai sur les
FabUs de la FtnUaiÂej 1860; et M. Sain^Marc Girar-
din : La Fontaine et Us fabulistes , 2 vol. in-8, 1867.
LA voeTAiMB (Augusto) , romsucier allemand , né
ï Bronswick en 1756, d'une famille de réfugiés fran-
•«o, murt à Ha Ile *u 1831 . était fils d'un maître de
peintura. U étudia la théologie iHeUnstadt, devint
en 1786 précepteur des enfants d'un général prus-
sien, qui le fit nommer aumônier de régiment; vint
en cette qualité avec les Prussiens en Champagne
(1792) , puis alla se fixer à Halle , où le roi de Prusse
lui donna un canonicat et où il se livra tout entier à
la littérature. U est l'un des plus féconds etdesplus
aimables romanciers aUemanas: ses ouvrages offrent
une {peinture fidèle de la société et une morale pure ,
ce qui l'a ftût surnommer le ^rotim de VAuemor
gne; mais on y trouve une marche trop uniforme.
Parmi ses romans on remaraue : Bla/nàie et Mina^
les Systèmes de morale; Baphail; Charles et tmma;
Emilie; WalOier; VHomme sinauUer; la Famille de
Halden; les Tableaux de famille, etc. La plupart de
ces ouvrages ont été imités ou trad. en franc.
LA FORCE, cb.-L de c. (Dordogne), à U kil. 0.
de Bergerac ; 910 hab. firigé en duché-pairie en 1637.
LA FORGE (Jacques nompab de ciumont, duc
de), pair et maréchal de France, né en 1558{ mort en
1652, était fils de François de Oaumont, qui fut mas-
sacré à la St-Barthélem^ , et n'échappa à la mort
gue par une sorte de miracle. Caché dans sa famille
jusqu'au moment où Henri IV se mit à la tète des
Protestants, il se rangea alors sous les drapeaux de
ce prince, se signala en plusieurs occasions et fut
un des premiers à le reconnaître pour souverain. A
l'avènement de Louis XIII,il se joignit aux mécontents,
mais bientAt après il rentra en eréce et fut nommé ma-
réchal. Envoyé en Piémont, U prit Saluées en 1630,
défit les Espagnols à Carignan, à Lunéville (1634),
enleva La Motte et Spire, et fit prisonnier le général
autrichien Colloredo. — Son fils, Armand de La For-
ce, fut aussi maréchal de France, et m. en 1675, à
près de 90 ans. Tous deux ont laissé des Mémoires
(pub. en 1848 par le marquis E. de La Grange , 4 vol.
in-8). — Un de leun ancêtres, né en 1391 , mort
en Angleterre 1446, a écrit un Voyage à Jérusalem
en 1418 , publié à Paris en 1858 par le marquis de La
Grange. On lui doit aussi des quatrains moraux sous
le titre de Dits et enseignements , publiés par Galy.
LA FORCS (Gharbtte Aose db caumomt de), petite-
fille de Jacques de La Force , née en 1660 , morte en
1724, a laissé quelques poésies et des romans ingé-
nieux ^ où l'histoire se trouve mêlée à la fiction:
Histotre secrète du duc de Bourgoane , 1694; — de
Marie de Bourgogne, 1712; — de Marguerite de
Valois y 1696; — de Catherine de Bourbon, du-
chesse de Bar, omc les intrigues des règnes de
Benri III et de Benri IV, 1703 ; Gustave Wasa, 1698 :
les Fées, contes des contes, 1692.
LA FOaCK (PIGAMIOL de). F. PIOAMIOL.
LAFORGB, médecin. F. nsLAFOROi.
LAFOSSE (Charies de), peintre, né à Paris en
1640, mort en 1716, eut pour maître Lebrun, alla
se perfectionner à Rome et à Venise, et fut reçu à
l'Académie de peinture en 1683. Il a peint, à Paris,
le dôme des Invalides, ainsi que les 4 penaentifs du
dôme représentant les 4 évangélistes; à Versailles,
la voûte de la chapelle du palais, ainsi que les pla-
fonds des salles du Trône et de Diane. Ses plus beaux
tableaux sont : le Mariage d^Adatk, le Mariage de la
Vierge, Moise sauvé des eaux, V Enlèvement de Pro-
serptne. Son dessin est quelquefois lourd, mais son
coloris est brillant et vigoureux.
LAFossK (Ant d'aobioht de) , poète dramatique,
neveu du peintre Ch. de Lafosse, né à Paris en 1653,
morteo 1708, suivit en qualité de secrétaire le jeune
marquis de Créqui, qui fut tué à la bataille de Lux-
zara (1702) , rapporta son cœur à Paris, et fit sur sa
mort des vers qui respirent une douleur profonde. Il
fut ensuite attacné au duc d'Aumont, gouverneur du
Boulonnais. On a de lui quatre tragédies : P^xène,
Thésée, Coréius et CaUxrhoé, MasUius Capitolinus;
cette dernière, imitée de la Conjuration de Venise
d'Otway, est la meilleure; la versification en estpé-
nibla, mais elle offre des beautés mâles. Les OÉu-
vres de I^ros«e ont été publiées en 2 v. in- 12, 1747.
II. 6.")
ï^AGa
Lirossi (El. Guillaume et rh|lippfl. m^eqns vé-
térinaires au ivu' siicTa, rèraal tili, oiil êcnl siir
leur tn d'utilea ouvriges, uoUmmeiit : Guide dv
maréehal, Psris, 1706; Çouf j (THipptiMrijjiif, ^^^i;
Dittionnaire lïhimiatrig^i, J1S5.
LÀ FRANÇ4ISB, ch.-f. de c, [tarn-«t-G»re W^] ,
t ie'kîl. N. 0. de Hontaubui; 5J5S Un.
MFBESMAyF.ch.-l, dee. (SinlieJ, ||13 M.tl;
0. de JJ»ineri; 1377 btb-
LAfi4ClU.V,ch.-l. deq. («QrWhwJ, k48k'l.
N. 1. Je Vannsî, sur l'Aff; 13!JSliab.
LÀ QALIÉSONNIEKE (la marquis île) , Il ;
S&néri; 4» »nii£«s pavalet, nâ ^n 1693 ï R
It nommÉ eo n-i5 gouverneur é^n^rBl djl ,
et se concilia l'estime et rsBéclioi) ae tous
tanis de cetw conlrée. Charg* en \ToG par
du commandement de l'escadre destinée^ g| i
les ADRlaisdans la HÉdilerraoëe, Jl batltl <
mejii l'amiral BycR devant Miaonjue; p)^ t
t'enleva 1s même annËe.
LÀ QABDE (Ant. esULiN nu iimnt b»ran i»),
dit lé eapiIaW Poulin, n* d'une famille obscure i
La Carde, en Daupliinj, yen 1488, mofl an 157S,
«Tiit été 4'abord Txlel de service d^ns un rSgiment.
Il a'éleïB par sa bonne condjitéi son inielli^ence et
loa courage iusqu'aui premiers grades, servit avec
un égal SUCCÈS sur terre et sur mer , conclut le traité
d'alliance otfeosife et défensii^ entre fran^ois I et
U ripufalique de Vonbe conirp Ch^rleï-Ouint, fut
enfoyé comme ambsssadaurjilàcoiir de Sâllman 11,
s'acquitta de sa mission avec beaucoup d'Iiabiletâ.
■fWkson retour nompé généi^l des galères. Jl si
ligioi
il cômball
à Jar
C et k Mônçontfiur et
■âsta'au siège de La nechefîe.
LAaABSE-PKESNer bgdudép. duVar,aufDniJ
du gol/i'ûrimaud, & 3J f il. S. 0. de Dragtjigrian)
160Q bab. Oa croit irue ce bourg est l'ancien Fraxi-
net, que les Sarrasins prirent et foriifiÈraot au iC
■iide, etd'oi) ils ravageaient la ProTeace(8S9-97&|.
LA a AHDIE, famille iUustrp de Suéde, originaire
de PTanM. Pontus dp La Garilia, né en Gascogne,
pau* au service du Danemaii iprËs avoir fait ses
premières arines sous nos capitaines les plus ranoin-
més. Paît prisonnier ei| IIiB5 par les Suédois, fl fut
bien traité par eui, et rsgta au service de leui ra{
Eric XIV. loua lequel il parvint *u gr^de de feld-
marËchnl. — Son fils Jabqu'es de La Gardie, 1583-
ie&3, géoènl des Suèdolj soux'Cfa«rle> )X, soumit
une^made partie de l'empire moscovite, enseigna
le métier des armes A (iiutave-Adolpbe, et Fut uu ctos
tuteurs de la jeune reine Christine, — Uagnus Ga-
briel deXa Gardie, Bis de Jacques, jouit de là plus
grande faveur Buprès de Christine. Cette princesse
"aurai! même épousé, dit-on, sans l'opposition du
cbancelier Oienstiam. Elle le nomma en 1645 son
ambassadeur ea franco, et lui fit épouser ^ son re-
tour sa cousine Eupbrosine. sœurdu prince Charlet-
GuBtave(depuisCharlesX].UGardieconserrasoacré-
ditsous le regne de Charles î, et devint même chan-
celier; mais souB Charles X[ il tomba dans une dis-
SrSce entière (iSilOli ses biens furent confisqués el
caourul dans l'indigeace en 1B8I.1! avait conseillé
en 1S71 de contracter avec la France une aUiance
qui ne fut pas heureuse ; quelques historiens don-
uaul ce fait comme cause de sa disgrécc. Js. Gardit
protégeait les gens de lettres et les savaalt.
LAGHOUAT ou mieui EL-iGHHonAT, T. d'Algérie,
k B30 k. 9. d'Alger, est le poste le plus avancé dan:
le aud de la province d'Alger, et comme la capital)
du diien. Cbmmerce actif, L^ habilanls émigrent
ta gnnd Bombre k Alger, où ils eierccnt le métier
deportefaii. Prisele4 décembre IBSÎ par le général
PiRniar, ûrè» un usaul meurtrier. ^
LAOIMS, dynastie égyptienne, eut pour ctief
Ptolémée, fils de Lagus, général d'Aleiandre, et ril-
gna «UT l'Egypte de B13k30 av. J.-C. r.eGTE>T^.
Ï^Oinpp, Bh.-l. de e; (Aio), t U «1- N. de Bel
ley-, 7500 bab. Chapeau* ije S*vie iraitant la pail'â
"Ililje. — Cette ville appartenait k la roaisfln de Co-
igny. Kllepam auiducsde I^emours eu |571.
LA(iînr,Ip(ûtfaeun),f)i.-l.d8C.(Saine-et-lIanie),
urlïKarpe.iloW.S. Q.deJfewïiaeUhali.EU-
tion. Commerce actif, surtout «a blé et plâtre, Ano.
abbaye âQ BèqéaictiDS , bel hospice, fille jadis Irè»-
lorl»; brOlée p»r lei Angliiis en \3h^. Elle prit parti
^ 1 "^ ■ - - -^ - -^-T»V ». S'ètant révoliée en 1 544
|e |iu sujet d'une guerplle sur-
LagQv et les mornes, elle fi»^
bf e par Jacques de I^ga»,
'll^e, dsn^ l'anc. roy. deNa-
pl kil. E. de Policaslro ; 5C00 b-
Ci ililAins et let Prao^ais en 1 806.
;. (liasses -Pyrénées), ^ 17 til.
ilnl, loi* formée sur la cila
d( e (itoumélie). dans le sandjak
d. .... ,i|'lop8-E-, ";i-Ul.N. ,
lABOS, Lacobriga, v. forte pt port de Pertueal (Al-
garïe),cji.-l. de conlarnue, JieOl'il-E.dBLisbaime;
ÎOOÛ lia)). Yin*. figues. Le 18 août 17^8, ilselivr4
dam les eaui de LOgôs pa combat nava) entre la
bailli de EiifTron et l'amiral acglais Boscavcn.
UfiOB, But i^ U NlgritiB maritime, an fond du
golfe de Guinée . eqtre lëtSlats de Ouidd^ et de Be-
cip, I pour Tillca principales J-agos, dans une lie
formée par un fleiif» de même nom, et Abbeoputa,
k laquelle p[) donna liOODO bab. Op Ikisait jadisdans
ce pays un grand t'afic d'esclaves. Les Anglais s^
souî l'ait céder U villa et la port de L»gos en 1861.
LAQMN^K yos. ûB oHiMCEL de) , du Lagrange-
Chancet, poiite dram^ique, né k Antonue, prts de
PériguBui, an 1677, morte» UW. se fit remarquer
par sa précocité, ni una copii^aie ^ 9 ans at unelra-
del§34k 1713, plusieuniragiïdies gui, ùnsêtred'uâ
mente supérieur, eur^t "1 T^ritsble aucoés. En-
traîné par ses djspositiops c^itstiques, il écrivit cou-
tre Philippe d'Orléans, alors régeut, des odes qu'il
intitula Thil'PPi'l'ief, ft qui n'étaient qua d( san-
i Unies satires : il fifl pour ce lait enfenpé aui îles
[argkieriles; maii il parvint k s'échapper et »p ré-
fugia k l'étranger ; il r|e pyi rentrer eu France qu'a-
prés U mort du duc. Ses tragédies sont: Juguriha,
Oretttit Pulade, MéUagre, ilMuaw, 4ntaw, Àl-
critt. Ho, $rigonf, C^iiiu. ^l ^ flUMi cnmposà
Juelquee opéras : Midut^, Cats^n^rf, Orphée, Pv-
aTf(B (I T/iii&i!, Il 4 donné lui-même pne edilioq Je
ses OffHtTii nss. b ïol- in-lj. Ses PhiUvvm^,
restées longtemps m^niisorites, ont i\^ pHblièeï d'a-
bord en Hollande (sans ilale), puis k Psri» =a na7
par son QIe, et rééditées ea I8â8, avep ngtas liislo-
riques e| littéraires, pur H, de Lescure.
MQBiNOE(N...,), traducteur, né en |T38 k P^ris,
mon en ÏTIb, était précepteur des enfants du baron
d'Holbacb et ami de Diderot, Ou lui doit la Iraductioa
du pofme de tucr^ca JH liaiura te[\im, \Mi,fi\
cuUé des o£utTei ii( Séniqnt It phijofopAc, 177^
( luriuiiiée et pu'bliée pap Naigeon ). Ces iradpoT
lions sQiil remarquables par leur éléjjance et leijr Q-
délité, EEes ont éié plusieurs fuis rèioiprini^'es,
I.»0HANOE (Jos, l-ouis), mathématicien, né en I73ft
kTwio, de parents français d'origine, porta Paris
on 1813, prit raufa- dès I^ge de 18 ans ça envovaul
ï Euler la répoiise à ds^ questions dont on chercliait
en vainl^ solution depuis lOauî,(utdés 19 ans pro-
fesseur de matbémaiiquet k l'école d'artillerie de
Ti|rin,et fonda peu après dansceiie ville, ^vecquel-
ques amis, upe société savante. 11 remporta ^ fois
(l7E4etann. suiv,) le urii de maibématiquea proposé
ùar l'Ap)ulémiL' d<^s stieiice^ de Paris. Appelé en 17<i<>
'a Berlin par le graud t'rédéric, pour y remplacer
lAGR
— IW —
UQA
piMàent da rAoadémit , il sAîftttnui 20
iDs dans cette viBe. A la mort da Fféaério, U quitta
la Prassa, vint an Pranoe, où il fut filé pai )aa awn-
tagâs que lui fit Louis XVI. Nommé ^PUia professeur
aax Soolas normales, puis à l'fieole poiytachniqua, il
fat de l'Institut dès sa fondation. Napoléon la combla
de dignitéa, le fit entrer au Sénat, ut lui donna en
toute occaaion les marques de son estime. Lagrange
a portéfanalyse pure au plus haut point de peri^tiou:
il s'est sans cesse eflorcé de la rendre inaépndante
de testa eonstniction géométrique, et de découvrir
les* méthodea les plus générales ; c^est en suivant
cette direetion (|u'il a trouvé sa Ùéil^dt deg iHiri'a-
rMu,qtti suffirait pourrimmortaliser. Ses principaux
duvnges, outre une foule de Mémoina dans Iw ra-
cueUs des Académies de Turin , de Berlin et de P«-
ru. sont : Méeenîque muUypique^ Paris, 1787, et
I811-iS; Théorie dêt fouetioiù analyiiw/et, 1797
et 1813*, EéMolution des iquatioM numirtitueit 1798
et 1M8. Ses ouvrages sont des modèles pour la clarté
de Vexpositiou, uarrélé^nce du stvle et des démon-
ttT«Uoos.f^annx les applications qui lui sont dues, on
estime surtout ses recherches sur les eordes vibrantes
et sur la libratlon de la lune; sa démonstration de
la TsriatioD périodique des grands axea du système so-
laire. SoD i^M^e a été pronoucé parDelambre, Laplace
et Laeépède. Le recueil de ses Jf ^«lottvs a été publ.
aux fraU de l'^at par M. Serrât, 18§4 et ann. suiv.
ubcauiGi (Ls uBTasde), ano. famille, connue dès
la uut siède, a produit, entre autres versonnages
distingués : Jean ae Lagrange, seigneur ae BougiiÂl,
avocat génécal au paiiament de Paris en lâlû, cpxï
pn>tesU énergiquement, en 1517, contre Tabolition
de Ja Pragmati^e-Sanction et Vs^nUseion du Con-
cordat d^RançQ]sI;—Fcançois, marquis de la^ange
et de Fouhlles, né en 1766, m. en 1823, oui servit
atec distinction sous Louis XVI, sous la République
et TËmpire. Placé en Espagne sous las onlres du gé-
aéral Dupont, il protesta oontœ la eapitol^tion de
Baylen. il fut lait général de division après la bataille
d'BiUiDg, où il avait perdu un bras. Sa 1814, il oom-
naadait la levée en masse du dép. de Seine et Marne :
il résista jusqu'au bout et resta prés de TEmpeieur jus-
qu'à son abiucation. Iln*en fut pas inoins appelé "par
Louis XVIII au oommandamant d*une compagnie de
auMisquetairea. — Son fils, le marquis Edouard de L.,
aé en ll96,auj.8énateur, a servi succesaivementdans
raonèa et dans la diplomatie, et s'est livré avec auo-
ces à des travaux littéraires et archéologiques , oui
lui ont ouvert en 1846 les portes de lUcadémia aes
ioscnptioDs. F. va fûrci.
u OBAMOB (Joseph), général, d*unfi autre famille
4De les précédents, 1763-1836, fit la campagne d'fi-
(typte et prit part à toutes les grandes affaires de cette
pierre; commanda en 180S une eipédition contre les
Antilles an^iaes et s'empara de la Dominique;fit par-
tie de la coramisaion chargée d'organiser le royaume
ùe Westphalie: eut, en Espagne, la principale part à
U fictoire de Tudela: assista aux batailles de Dresde
etde Leipsick et fut blessé à Champaubert. Louis-Phi-
lippe réleva à la pairie en 1831.
U GftASftS, eh.-l. de c. (Aude), à 3& k. S. E. de
Canassonna. ai^r TOrhiel; 1218 bah. Suif, moulins
i huila, discillenea, scieries de buis, forges, eto. Ano.
abbaye de Bénédictins, fondée par Charlamagne.
Ufi&AVS-Eir-OYSAKS, ch.-l. de c (Htes- Alpes),
^ ^ ^'i' N. p. de Briançon ; ltô6 bab.
LAfiEBHfiB (J. Fr.), peinUe, né à Paris en 1724,
m. à Rome en 180&, était élève de Carie Vanloo, et
lut surnommé VAUmuu français à cause du coloris et
(ieU grftce de ses figures. 11 fut reçu à TAcadémie
Mlldb, passa quelques années en Russie, où Eli-
^*^ Tavait appelé, et fut nommé en 1781 direo-
icurdarAcadémie française de peinture à Rome. Ses
princiiaox Ubleaux sont : VJEnUcemsnt de Déjtmire
V^SttnUy la Yeu/oe d*u» Indien ^ Alexandre con-
fJioai la famille de Darius, Cet artiste a de la mol-
*>9e et de la manière : après avoir été fort en vogue.
il vit hai^r ia réputation à metrurfi quo \fi peut flé-
vèfu d§ Taotiqué repiit faVour.— Sj^ fr^ra, ^.Jac-
ques L-, m. en }8ai, se fit UQ npm poxuu^apeiutre
4ur ver?e pt sus éinaiL H iuventa un pcocéué pour
cidre aur mj^rbc^ w incrusti^ticu^ tout^ sf^H^^ d^ des-
aiD«. — AU»elm« L^^ifàuée, âlf 4« ^- frMtiqoiê^ 17]8-
1832, cultivait 9^m U pcànturQ : il s^ aurtout p^^l
k représenter les plievaui.
{A ^UAYBA, T.duVénép)#la, f. ^4fi|4.
LA fiUfil^ÇRE. fi\.^ d« P- (llla-9tTYiUine), ^ ai
kil. s. de Vitré; 4M7 bitb- Tml«« ^î¥^j U^^es pour
ia marine, huile de UQix.—Gh.-l. de p. (Ctw)« h ^ l^il-
N. E. éa S^Aquuid; 36fi3 l^b. FoigM. ^ Une autre
La Guerehe<Indce^t-LQir6), eur i« Cr^usf , à 33 kil-
S. 0. de toobea, est ramarqun^ble par raufiiou f»b&-
teau d'Agnès Sorel. C'était une viopmté.
LA GU1G8B, ch.-l. de o. (Saûne-et-U>iM), è dûk.
N. B. de Cbarolles; 879 bab.
LA eiTIGQB, ano. famille de Bourgogne (qu'il ne
fout pas confondre avec oelle de Quiche), a fourni
plusieurs hommes distingués» antre autres : Pierre
de La (y. , né en 1464, m. en 1644, ambassadeur sous
Charles YllI et Louis XU; —Philibert de U G., baiUi
de Mâcon , qui reltisa d^e xécuter le massacre de la
St-Bartbélamy (1672) : U devint grand mettre de
rartillerie soua Henri III et Henri IV; il mourut à
Lyon en 1^7:—' i. Franc, de LaCm Oût^tedeLaPa-
lice, maréchal de France sous Louis XIU, qui fit les
siégea de Moutauban et de Montpellier; il mourut en
1632: — Benurd de LaG., oqmtede St-6éran, petit-
fils du maréchal : il eut un procès fameux au sujet
da son état civil qu'on lui contestait, et le gaaaa en
1663. 11 mourut en 1603. ne laissant qu'une fille, qui
se fit religieuia.
LA OlllûLB,oh.-l. de o. (Avuyoon), à2&kiI.N. E.
d'Espalion ; ld34 bah. Bas à l*aiguille et drapa com-
muoa; finmages estimés. Airtcès-pur.
LAQIIS, père de Ptolémée Soter, fondatpur du
Boyaume greo d^ypte, était uaMaoédopien obscur,
dont la femme fUt, dit'On, séduite par Philippe, qui
la rendit mère d^ Ptolôméa. Quoi qu'il en soit, La-
gus éleva Ptolémée comme son propre fils.
LA pACipB ou 1^ HQOQB. V. aofioa (la).
LAHAEBB (J. Fraoç. de), polygraphe, né à Paris,
an 1739, m. an 1803, était fila d^un eentilhomme
du pays de Yaud, eapitaine au sacvioe de la France.
Orphelin à • aaa, il fut recueilli au collège d'Har-
court. Après avoir iUt de brillantes études, il débuta
par des Iftfroîdef . aexaa alors en honneur, puis s^ea-
saya dans la tragédie : il fit représenter en 1743 War-
tatck, qui lui valut les encouragements de Voltaire.
U donna dana les années suivantos des pièces de
Senras divers et da mérite fort inégal i Mêlante ,
rame composé en 1770; lai Barmceides (1778): Co-
n'alafi(1181); PhifoeOle (1783); Ftri^»e(l786). En
même temps, il remportait dana les concours aca-
démiques plusieurs prix d'élqquence et de poèiie;
c'est pour ces concours qu'il composa ses Éloges de
Féadoii (1771). d« Baeine (1772), d« Câlinai (1775).
Peu Ikvorisé ne la fortune malgcé sas triomphes , il
entseprit pas besoin la publication d'un Abrégé de
l'histoire des voyages de Prévost (24 vol. in-8, 1780,
etc.). En 1786, ilse chargea de faire à l'établissement
qu'on venait de fonder sous le i}om de hysée (appelé
depuis VAthénée) un cours de littérature; il y obtint
le plus grand succès; ses jugements firent autorité ,
et il mérita par son goût exquis le beau sufuom de
Quiniilien freaneais. Elève des philosophes, Laharpe
embrassa d'abord avec ardeur les doctrines de la R^
volution; mais ayant été, malgré ses démonstrations
de patriotisme, emprisonné en 1794, il changea tnut
à coup d'opinion, se convertit, attaqua avec violence
les philosophes et les révolutionnaires, et ne voulut
fllus consacrer sa plume qu'à des sujets religieux. U
ùt proscrit au 18 fructidor, mais il échappa à la dé-
portation en se cachant. En 1801 , il publia une ti>r-
respondanee IttlaVativ, qu'il (^vait entretenue de 1774
à 1791 avec le grand-uuc de Rusaie (depuis Paul 1;,
LAH\
— 1028 —
LAHO
et se fit par cette publication de nombreux ennemis.
Le principal titre de Labarpe est son Cown de litté-
rature professé au Lycée (16toL in-8, 1799-1806, sou-
vent réunprimé). On reproche cependant à cet ou-
vraçe d'être superficiel dans la partie qui traite des
anciens ; de n^étre pas toujours impartial dans la
partie moderne , ennn de manquer tout à fait de
proportion. St-Surin a rassemblé les œuTres pure-
ment littéraires de Labarpe (16 toL in-S» 1821 , etc.) ;
elles comprennent son tbéàtre, ses poènes (épttres,
odes, discours, contes , parmi lesquels on remarque
Tan^etFélime), ses éloges, des mélanges, des tra-
ductions de SuéUmey de lucatn, de Camoëns, du
Taue , et sa correspondance. Il faut y joindre ses
Commentaires sur Racine et sur Voltaire,
LAHARPB (Amédée Emmanuel), général suisse au
ser?ice de la France, né en 17M, dans le pays de
Vaud. Proscrit par Taristocratie bernoise, dont il s'é-
tait montré l'adversaire, il se réfugia en France au
moment de la Révolution , se distingua au siège de
Toulon, à l'armée d'Italie, Ait fait général de divi-
sion en 1795 et contribua par son courage et ses
habiles manœuvres aux victoires de Loano, de Mon-
tenotte, de Millésime, de Dégo. Il venait de franchir
le Pô et marchait contre les Autrichiens, en 1796,
à la tête de Pavant-garde, lonqu'il fut tué par mé-
prise, dans une attaque de nuit, par ses propres sol-
dats, entre Lodi et Crémone.
LAHARPB (le colonel Fréd. César), né àRolle, dans
le pays de Vaud, en 1754, mort en 1838, exerça d'a-
bord la profession d'avocat à Berne. Il quitta de nonne
heure son pays, parce qu'il le voyait avec peine sou-
mis à la domination de âeme , et se rendit à St-Péters-
bourg en 1782 pour y faire une éducation particu-
lière ; il y devint précepteur des grands-ducs Alexan-
dre et Constantin, dont il sut gagner Taflection et
auxquels il inspira des sentiments de philanthropie.
Impliqué dans des menées politiques^ il fût, sur la
plainte du gouvernement bernois, éloigné de Russie
en 1795. Il vint alors s'établir à Genève, concourut
en 1798 à la révolution de la Suisse, fut élu membre
du sénat, et devint bientôt après un des directeurs
de la république helvétique. Renversé presque aus-
sitôt par un coup d'£tat, il fut obligé de s'expatrier
de nouveau (1800) et se «fixa en France. Il réussit en
1814, parla protection de l'empereur Alexandre, à ren-
dre le pays de Vaud indépendant du canton de Berne.
LA HAYE, S^graven^iiag rniholL, HagaComitum
en latin mod. , capitale du roy. des Pays-Bu et de la
prov. de Hollande mérid.. près de la mer, à 45 k. S.
0. d'Amsterdam; 80 000 nab. C'est une des plus bel-
les villes de l'Europe. Nombreux canaux, places bien
plantées, rues superbes (parmi lesquelles la Prinxen-
orctcht); beaux édifices, tels que le palais du roi , ce-
lui des Etats-Généraux, la Bourse, etc. Cour suprême
de justice. Plusieurs établissements de sciences et
d'arts, académie de peinture. Industrie assez déve-
loppée. Patrie de Jean Second, Ruysch, Huyghens.
Très-près de cette ville on voit le Bosch (ou le bois) ,
ainsi qu'une maison de plaisance du loi de Hollande,
et au S. E. le château de Ryswyk, où fût conclue la
Saix de 1697. — La Haye n^était au ix* s. qu'un ren-
ez-vous de chasse. En 1250, Guillaume II de Hol-
lande y fit bAtir un palais; au xvi* s. elle devint le
siège du gouvernement. Elle perdit le titre de capi-
tale en 1806, lors de la création du roy. de Hollande
par Napoléon , qui transféra le siège du gouverne-
ment à Amsterdam ; elle l'a repris depuis 1814. Divers
traités furent conclus à La Haye : en 1630, entre la
France et la Hollande ; en 1 658, entre ces deux puissan-
ces et l'Angleterre; en 1701, entre l'Empire, l'An-
gleterre, la Hollande et la Prusse contre Louis XIV.
Elle fut prise par les Français en 1795.
LA HATB-DBSCARTBS, V. de France (Indre-et-Loire) ,
ch.-l. de c. à 26 k. S. 0. de Loches; 1532 hab. Patrie
de Descartes (auquel on y a érigé une statue en 1849).
J'idis baronnie, qui appartint à la maison de Rohan
et qui passa à celle de Montbazon en 1588.
LA HATB DU PUITS, ch.-l. de c. (Mancho), à 27 kil.
N. de Goutances ; 1487 hab. Jadis ch.-l. de marquisat.
LA HATB-PBSNBL, ch.-l. de c. (Manche), à 11 kil.
N. d'Avranches; 938 hab.
LAHIRE (fit. viGNOLBS, dit), l'un des plus vaillants
capitainesde Charles VII, né vers 1390, se signala con-
tre les Bourguignons dès 1418 au siège de Coucy, com-
battit à côté de Jeanne d'Arc au si^ d'Orléans, fit
des prodiges de valeur à Jargeau et à Patav (1429) et
s'approcha de Rouen en 1431 pour tenter ae délivrer
l'héroïne qui allait être condamnée au feu , mais il
tomba lui-même au pouvoir des Anglais. A peine
échappé de leurs mains , il reprit plusieurs villes et
châteaux. Il mourut de ses blessures à Montauban en
1443. Lahire ternit sa réputation par sa cruauté et
sa cupidité. Du reste, il fut un de ceux qui excitèrent
le j>lus Charles VII à repousser les Anglais : ce prince,
faisant les apprêts d'une fête pour Agnès Sorel , de-
manda, dit-on, à Lahire ce qu'il en pensait : « Je
pense, sire, répondit celui-ci, qu'on ne peut perdre
plus gaiement son royaume. » La hire est un vieux
mot bourguignon qui exprimait le grognement d'un
chien en colère : ce surnom lui fut donné à cause de
la brusquerie de son caractère. — Dans le jeu de car-
tes, le nom de Lahire désigne le valet de cœur.
LAHiRB (Laurent de), peintre et graveur, élève de
Vouet, né à Paris en 1606, m. en 1656, fut reçu II
l'Académie de peinture en 1648. Ses meilleures œu-
vres sont : V Apparition du Christ aux trois Maries ^
Nicolas V visitant le tonibeau de S, François d*Às-
sise. On a de lui une histoire de S. Etienne, dont les
dessins sont conservés au musée du Louvre. Il a gravé
plusieurs de ses propres compositions, la Conversion
de S. Paul , le Repos delaSte FamiUe en Egypte ^ etc.
LAHIRB (Phil. de), mathématicien, fils du préc., né
à Paris en 1640, mort en 1718, était à la fois géomè-
tre, mécanicien, astronome, hydrographe. Il professa
l'astronomie et les mathématiques au collège de
France, fut reçu à l'Académie des sciences en 1678,
coopéra à la carte de France, et exécuta des nivelle-
ments pour amener des eaux à Versailles. Ses prin-
cipaux ouvrages sont : Traité des sections coniques,
1685; Tabulst astrowmicse, 1702; Mécanique^ 1675;
PÉcole des Àrpenteun, 1689.
LAHN, riv. d'Allemagne, natt en Prusse (West-
phalie), traverse laHesse; le duché de Nassau, passa
àMarburg, Giessen, WeUlar, Weilburg, Limbourg,
Nassau, Niederlahnstein, et tombe dans le Rhin,
après un cours de 150 kil.
LA HOGUE. F. hogub (la).
LAHORE, V. de l'Indoustan, capit. de la prov. de
Lahore, sur le Ravi , à 2500 kil. N. 0. de Calcutta;
env. 95 000 hab. Cette ville a été très-florissante, mais
est aujourd'hui en décadence. Fabriq. d'armes de
guerre, et d'étoffes de coton. Aux environs se voient
le mausolée de Géangir et celui de sa femme Nour-
djihan. ~ On croit que c'est l'anc. Sagala , fondée au
temps d'Alexandre; elle fut longtemps la capitale de
tout l'empire mongol ; après de nombreuses vicissi-
tudes, elle tomba en 1788 au pouvoir des Seikhs. Les
Anglais l'ont occupée en 1846.
LAHORB (Roy. de), nom donné, tantôt aux posses-
sions des Seikhs occidentaux, comprenant la prov.
de Lahore, le Cachemire, une partie de l'Afghani-
stan et le Moultan, tantôt à ces possessions dimi-
nuées du Moultan, et de tous les pays à l'O.duSind ;
quelquefois môme à la prov. de Lahore.
LAHORE (prov. de), contrée de l'Indoustan, bornée
ar le Cachemire au N. , le Thibet à l'E., le Kaboul à
'0. etle Moultan au S.; 156 000 kU. carr.; 10000000
d'hab. Villes principales : Amretsyr et Lahore. On y
distingue : le Pena;(ab au S. et le Kouhistan indien
au N. Rivières considérables : le Sind qui y reçoit à
droite le Kaboul grossi de la Kama ; à gauche le
Pandjnad , formé par la réunion de 5 rivières, d'où
vient au pays le nom de Pendjab. Température chaude
et sèche ; sol fertile, surtout dans le Pendjab, rocail-
leux dans le Kouhistan. Blé, tabac, coton, sucre,
F
UIS
— 1029 —
LkKX
Ms €t fruits d'Europe. Pâturages nombreux. Ce
beao pays a été dévasté et dépeuplé par les guerres.
— Le LaLore fkisait jadis partie des Stats du roi Porus,
qui eombatixt Alexandre. Tour à tour indépendant ou
soumis aux empKereurs afffhans ou mongols, ou mê-
me aux souTarains du Kaboul, il fut au zvin* siècle
partagé entre un grand nombre de principautés in-
dépendantes possédées par les Seikbs. De nos jours,
un chef habile, Runjet-Sing, aidé par le général
Cnnçais Allant, parvint à étendre sa suprématie sur
les pays environnants dont il forma le Roy. de La-
bore, mais après sa mort (1840) , et surtout après le
xneurtie de Shere-Stng, son fils (1843), ce pays a
été le théâtre de révolutions perpétuelles. Les An-
glais, profitant du désordre, l'envahirent sous un vain
prétexte (1845), vainquirent les Seikbs à la bataille
de Mondky, et firent signer à la régente, dans Am-
retsyr (mars 1846) , un traité qui cédait à la Com-
pagnie des Indes le territoire compris entre le Beyah
et le Sutledje, et constituait un nouveau royaume
(entre le Sind ou Indus et le Ravy) en faveur de Gou-
Ub-Sing, sujet révolté. Peu après, la reine sévit
contrainte à abdiquer entre les mains des Anglais ,
qui se sont définitivement emparés du pays en 1849.
LA HOUSSATB. F. AMELOT.
LAHSA (le), dit aussi Bahréin ou Badjar, vaste
région de TAianie, s'étend au N. O. du pays d*Oman ,
le long du golfePersique et est partagée en plusieun
petits fixais indépendants, dont la population est éva-
luée à lâOOOÛ individus; les habitants des côtes vi-
vent de pèche et surtout de piraterie. Lieux princîp.,
Foufy Ras-eI-Khyma,El-Katif et El-Kouelt. Beaucoup
d*Iles sur les oOtes, notamment le groupe de Bahreln.
— Ville de l'empire chinois. F. lbassa.
IAI6LB, ville de France. F. aigls (l*).
LAIGNES, ch.-l. de c (Côte-d'Or), à 17 kiL 0. de
Châtîllon-sur-Seine, surlariv. de Laignes; 1428 h.
LAINE (J. H. Joachim hostbin, vicomte), avocat
dé Bordeaux, né en 1767. m. en 1835, fût nommé en
1808 député de la Gironde au Corps Législatif, y dé-
ploya une indépendance rare alors, encourut la co-
lère de Napoléon pour avoir, dans un Rapport célè-
bre (28 déc. 1813), parlé de paix et de liberté, obtint
la pins grande faveur au retour des Bourbons, devint
ptefei de la Gironde, député, président de la Cham-
bre, puis ministre de Tlntérieur (1816), lutta contre
le parti uhra-royaliste et provoqua rordonnance du
S sepL 1816 qui dissolvait la Chambre introuvable;
mais ne vit bientôt dépasser et dut quitter le ministère
dès 1818. Il fut nommé pair en 1823, et fait vicomte.
n ne cessa pas néanmoins de se montrar le défenseur
des principes oonservateun; c'est de lui qu'est ce
mol célébra : Let rois s'en vont. Comme orateur.
Laine était chaleureux et brillant, mais visait trop à
reflet, n avait été admis à TAcadémie en 1816.
LADfEZ (Jacques), Jésuite, né en 1512, en Castille,
m. k Rome en 1565, lut un des premiera à s'associer
à Ignace de Loyola, rédigea de concert avec lui les
famenaes oonstitutioos des Jésuites, lui succéda en
1558 comme général de l'ordre, assista au colloque
dePoissy et an concile de Trente, et se montra en toute
occasion déroué à la cour de Rome. Aussi modeste
qae vertueux, il refusa le cardinalat.
LAISSSSE (Gérard de), peintre et graveur, né à
liège en 1640, mort en 1711, a été surnommé le
FMisstii de la Belgique. Il habita successivement
Liège, Boîa-le-Duc, Utrecht, Amsterdam et donna,
entre autres beaux tableaux, Àntiochut et Stratoniee.
Devenu aveugle par excès de travail, il composa
BésDmoîiis des ouTrages estimés sur la peinture.
LaIs, courtisane grecque, célèbre par son esprit
eC sa beuité, née à Hyccara en Sicile, vers 420 av.
J.-C., se fixa à Corinthe, attira auprès d'elle tout ce
oœ la Grèce renfermait d'illustre , et fut la maîtresse
d*Aldbiade. Le philosophe Xénocrate sut cei>endant
résbler à ses séductions. On dit qu'ayant quitté Co-
rinthe pour sutrre en Thessalie un jeune homme dont
ittiélnt éprise, les femmes de cette contrée, jalouses
de sa beauté, l'assassinèrent (380). Les Corinthiens
lui érigèrent un monument — Une autre Lais, qui
passait pour être fille de la 1'* etd'Alcibiade , Ait éga-
lement célèbre par sa beauté. Cette courtisane ayant
demandé à Démosthène un prix trop élevé, l'orateur
lui répondit : «Je n'achète pas si cher un repentir. »
LAls, chanteur. F. lays.
LAISSAG, ch.-l. de c. (Aveyron), à 46 kil. N. 0. de
Millau; 1205 hab. Poterie.
LAÏUS, roi de Thèbes, fils de Labdacus, était en-
core au berceau à la mort de son père. Lycus, son
oncle, puis Amphion, meurtrier de Lycus, usurpè-
rent la couronne; mais, après leur mort, il fût
placé sur le trône. 11 épousa Jocaste et en eut Œdipe.
Craignant, d'après un oracle, de périr de la main de
son nls, il le fit exposer sur le mont Cithéron. Mais
Tenfant fut sauvé, et Laïus fut dans la suite tué par
ce fllssans en être connu, à la suite d'une rixe qui
s'engagea entre eux dans un chemin étroit V. sdipe.
LAJARD (Aug. P.), dernier ministre de la guerre
de Louis XYI, né à Montpellier en 1757, m. en 1837,
entra au service dès 1773. Il fut chargé en 1789 par
Lafayette d'organiser la garde nationale de Paris, de-
vint en 1792 adjudant général de l'armée, reçut
bientôt après le portefeuille de la guerre, défendit
Louis XVI au péril de sa vie le 20 juin et le 10 août,
quitta le ministère après cette dernière journée et fut
obligé de se réfugier en Angleterre. Rentré en France
après le 18 brumaire, il devint membre du Corps lé
gislatif. Sous l'Rmpire il rentra dans la vie privée.
LAJÀRn (J. B.), parent dupréc. et neveu du chi-
miste Chaptal, né à Lyon en 1783, m. en 1858 1 fut
secrétaire d'ambassade en Perse sous l'Empire, rece-
veur particulier sous la Restauration, et fut admis à
l'Acao. des inscriptions en 1830. Il a surtout consacré
ses travaux au culte mithriaqueet les a résumés dans
ses RBcherdies sur le cuUf pubUc et les mystères de
Miikrat Paris, 1847, 3 vol. in-4, avec atlas. Il a en
outre coopéré à l'Jïtffotre littéraire de la France com-
mencée par les Bénédictins, et a publié l'Histoire
d'Arméntede Jean Catholicos, préparée par St-Martin.
LA JARRIE, ch.-l. de c. (Gharente-lnf.), à 12 k. E.
de La Rochelle; 1110 hab.
LA JAUNAYE, lieu du dép. de la Loire-Infér. , à
20 kil. S. 0. de Nantes. C'est là qu'eut lieu la 1** pa-
cification de la Vendée, conclue le 17 février 1795
entre les commissaires de la Convention et le chef
royaliste Charette.
LA JAVIE, ch.-l. dec. (Basses- Alpes), surlaBIéone,
à 22 kil. N. E. de Digoe; 400 hab.
LA JONQUIÈRE(Jacques db TAFFANEL,marquis de),
marin, né en 1680, d'une famille ancienne, au châ-
teau des Graisses près d'Alby, m. en 1750, accom-
pagna Duguay-Trouin à la prise de Rio-Janeiro
(1711), commanda la flotte française au combat de
Finistère (16 mai 1747), où avec six vaisseaux il lutta
contré 17 vaisseaux anglais, et fut en récompense
nommé gouverneur du Canada. H m. à Québec en
1750. — Clément de La J. , neveu du précéd. , né en
1706, m. en 1795, prit une part glorieuse à toutes nos
ffuerres maritimes aous Louis XV et Louis XYI et se
distingua surtout , sous les ordres de son oncle , au
combat naval de Finistère (1747).
LAKANAL (Joseph), conventionnel, né en 1762 à
Serres (Ariége), mort en 1845, était engagé dans les
ordres et professait la philosophie à Mouhns au mo-
ment de la Révolution. Député à la Convention par
le département de l'Ariége, il devint président du Co-
mité d'instruction publique et se consacra tout en-
tier aux intérêts de la science et des lettres : il fit con-
server le Jardin duRoi, qui fut transformé en Muséum
d'histoire naturelle (1793), et eut une nande part à la
création des Ecoles normales (1794), des ficoles cen-
trales, de l'Institut et du Bureau des Longitudes. En-
tré en 1795 au Conseil des Cinq-Cents, il fut en 1797
nommé commissaire du Directoire, et remplit d'im-
portantes missions dans les départements récemment
réunis. Après le 18 brumaire (1799), il occupa une
nio4e«le ehaira k L'Ceale santMle de la TU* Sl-Aiitoilis
niTwnitt dt la Loaisiane; nuia il rttigna MsÂmo-
(ionB po\ii se filr* plBBlMir daiu l'Alabtuua. Il rentra
en Fnnea en IsâT , et prit Jriacb 1 l'Académis des
sciences morales, dont il avait Fait partie dfnla arte-
tioD. Il alalsaé un Empmé tommairê de m irauouc,
Paris, 1838. Il avait rèdigâ des VAftMrnqul ont dis-
pant I sa mort. H. Miguel a 1b I l'institul ed 18B7
uns Notice lur ta eu c( tet trwatiz.
LALAIN ou LALAiNQ. T. de France (Nord), t 6 kit.
N. E. deDotui, mr la 9carpe, 1800 h. Ane. ducbé.
LALAIN (Jacques de), tumoiciilè le Bcm Chn<al(ir.
né ven 14!ï dans la ehileau de Lalain en Flandre,
d'tine faioillÈ noble, aicellait par son adrassedans
lea «lertitea du corpb at pai a. csurtbiii*. Il acram-
pagna comme âca]>er le due de CIëtW t la cnui' du
duc de SouTfn^e, et fui len^mpi rsmataant de
cette cour; |)iiisil alla hits lecotipda lança en 9b-
pagne. en Portugal, en An^tétra, etc. Ponredu-
minef ses prtueMss, Il ttiuifhl un fat k )a FoUMOm
dM Fttut», pHa dOSt-Ltorent-lii-ChalIon, o
toui las BoblsiqBl aa prénntAmlt. Lalaltt te fil
contre lb« Oamols féToliéi, acns Ifs murt di5ii(la-
narde, 1 U bataille âftRapelmsBde, et TiQt bietlre
le tiége denat ta fart d« PoncqH»$ ; Il j fet iai «n
14S3. Da a tinH CItrohiqMt da /ik^m ite Lataih
(BniicUea, 1634, et Parts, 1841, danalePaniUim
It'it.) : elle a êtf ntrlbutè t tdrt t a. Cbltetaln : c'est
l'œtiTrt de tafebvre dl 91-Renl}. Jean d'InUMières
acbidpaaé Hn poeitia en IB chants IntitlllË : Lt
chtvaUtt »aiu reptfcke J. ih Lala(H,ToMrtiij , I6SS.
LALARD, Ile da DaneUatk. V. iAaLANI).
LALARBE (Kichol RiohSW ih), ttluticien, Oé ï
Paris eh 1847, m. 6n llîB, fuit un dès ttieilleun
□rganlstei de la Atpltaia. 11 fut atlabbl I la personne
du fbt Louis XIV, qui le combla de ftTeurs, M le
nomma surintendant de sa tausique et chevalier de
St-Hiehel. Lalande s'est aurtout exerce dans la tnii-
sique ie,cttê: il a laissé 90 motel» avec cfiCFurs poui
la cba^lia de Vet^illei. Il a écrit aussi la musique
de MéliKTle, pastorale de Molière, et ceUe du baîlel
des ÉUttienlt dont Louis XIV avait éct-it IM paroles.
LALAKDE yos. Jérttde Ls ïftANçaiB de), aatronoffle,
ni en 17S2 1 iJourg en Bresse, m. en 1S01 , étudia
aous Messler et Letaonnier, fut chargé en 1751 d'allei
à Berlin pour y Taire des observations sUt' la distance
de la lune à la terre, fut reçut l'Aeadéiniedaascicn-
eo 1T6! professeur d'asironomia
e, et remplit celte chaire pen-
dus grand succès. Plein d'amour
irmaun grand nombre d'êievcs:
i itrts-bas prix Dli inéme gra-
les gens qui donnaient quelque es-
taui avaient déjà rendu son nom
1 -,- -, - , entraîné par Un fnUmoUr delà cé-
lèhrité, 11 chercha aussi hors de la science les moyens
de faire parler de lui, et sa singillatisa soit par des
çoûls biîïrres (il mangeait, dit-on, des atafgnées,
des chenilles), Mit par dos opiniods impies, et se fit
gloire d'eir« athée. On a de lui outre une foule de
Jf^motrat dans le recueil db l'Abadêtoio, l'Bùtaire
ni
™ en 1763, dévia
au collège ae Frai
dant 46 ans avec le
pour la selense, Il
populaire
ièhrite, 11
SO — Li^LL
N. E. . sur ladtta; villa prinelpals BMtébio (BahMlone) .
LALUt^ ch.-L d« e. (Dorttognfe), t 2i kil. F., d»
Bergerac, 2138 hab.
lALLA MAeBRNU, poste nlllitaira franjAla de la
pr«v. d'Orah. daoa ta snbdivisian de Tlemcen. anria
Talnà. k 38 kil. S, de Djesima-tihaaoïst, pria de la
froEli&ra do ilaroe, Occupéen 1844. 11 y fm signé eu
1845 \ia traité de déHmtlatiou arec le Maroc,
LALLEHAND (le géoérall , nék Ueti, iUil gébénU
d'artillerie Ion du retour de Napoléon (IStb), Il M
pitiaoUça aa sa faveur et cambattil k Waterloo avec
le grada da général de division. Condamné t mort
par Bwitomace à la rentrée de» Bourbons, il pas-sa en
Amérique et tenta de fonder un établissement au Teia»
BOUS la dénomInatioD de Champ d'nji'fc (1818). La co-
lonie Q'ayàdt pas prospéré, il alla se fiier aui Xials-
UdIs. Il rentra en France après 1630, fut créé pair en
183( et m. en 1839 k 6h ans.
LltLHAitQ (le docleur) , né ft Hetz en 1790, m. en
I8S4, servit d'abord dan» la chirurgie ffiilitaire, de-
._. ._ - . clinique chirurgicale k
es (1845)'. li %ua i cette compagnie iO 000 fr.
pour fonder un Wmcouri sur l'anatomie du, cerveau.
C'était un praticien des plus habiles et un bon écri-
vain. OH lui doit de savante) recherches sur VEhcA-
phale et nir tes Maladia g^ilo-urihairei.
LALLehaUT {R(ch, COztTkKav), ImpHibeur, né
en 1TÎ6 kBoUen, » donné de bonnes édition» des
classique». Il flil écheiin. puis maire de Rouen, et
mourot diûs cette ville eb iBOl. Parmi les ouvrage";
dont il a été l'éditeUr, On connaît surtout le PclU ap-
parat royai on Hmie. Dictionnaire onttierwf. fran-
çals-lktiil, 1760, sonvetlt réimpridié , revu et aug-
menté eu IS18par BoiDvilliers,
LALLT (Thotnas Arthur, comte de), laron de Tol-
lehâat en Irlande, né t Romans (Dauphiué) en 1702,
d'une famille irlandaise qui avait suivi Jacques H en
F^nee. entra dés l'Age de S ans dans un régiment
commandé par son père, se signala dans plusieurs
combats, décida la victoire k Fontenoy (nif)), et fui
fklt brigadier sur le champ de baUille, En 1756, il lut
nommé gouterneur des possessions françaises dans
l'Inde ; llcbassa en peu de temps les Anglais des cSlc;
deCoromaDdel;mais il échoua devant Madras, Tut
lul-ménie assiégé dans Poadichérj, et contraint do
sa rendre; sans vivre), sans argent, lt avait résisté
plusieurs mois, avec une garnison da 700 hommes, A
une armÈe de terre de Î3 000 hommes et k une flotlu
deUïais5eauide!igne(n61). CepetidaDlllfut ac-
cusé d'atoir trahi les intérêt» du roi dans l'Inde fut
enTermékla Bastille lorsqu'il vehaitpoiirsejusiiQer.
et se vit, au boutda ES mois da détention, condamne
imortsansavoirpu se défendra. Il subit le supplice le
9 mai neS.Tollaire publia un éloquent focfum en ss
laveur. En I77N, iU sollicitation de son Sla, Louis XVI
(Gérard, marquis de), Sis du
Êrécéd., né t Paris en I7bl, m. an 1830. seGt dV
ord connaître par set eObrts pour obtenir la rébabi-
litatioa da son pire. Il Tut nommé député de là no-
blesse de Paris au[ États généraux, sa montra paili-
sau éclairé des réformes, se prononfa pour la mo-
narchie avec deui chambres et pour le cela; quitta
l'Àssembléa après les journées des & et 6 octobre
(1TS9) le retira i Coppct oli il publia, sous te nom
de Q. Cdpitolinut, quelques écrits da circonslauce;
rentra en France en 17^ dans l'Intention da com-
battre les Jacobins, mt arrêté après le 10 aoOI et
conduit k l'Abbaya, s'échappa par miracle , ae réfu-
gia eu Angleterre, d'où il Écrivit i la lijnvention pour
obleuir l'honneur de détendre Louis XVl; revmti
Paris Houa la Consulat, mais raata éloigné desaSaires
jusquli la BestautBlioa, et fut alors créé pair de
France (18l£>). Dévoué hU monarchie, ilieula, miùt
LMàk
— 1031 —
LAMA
S7ft$ sudc6s, de t)f^veD!i' Ui fliitdâ et si^êa ft^efi
roppositiop libéralfi. Oti a de Laiiy : Méfiimres pour
fai inAiatKMiaKon oe «Ofi j^e r Lettre* d Edmond
Rurke, 1791 ; Plaidoyer pour Louis X^/, 1*95} un
fcMM mr fo in> (ie SUrafford et iihe iràg[édiè aa ^traf-
fiftd (171^51, (|tii né fut bas rçprésentéd. Il avait Mé
art mis en ijSj6 jt rAcadeinle frâhgaisé.
LÀ LOtTBÊKfi (Simon de), né a Toulouse ëfa 164$,
m. en 17^, fut secrétaire a'amb^saaé en Suisse,
envoyé tfxtraordlnai te à Siam (1697); re^ut aqe inis-
sion secrète potlr l'Espagne , fut arrêté à Madrid
comme àntpect. mais bientôt relâché^ 36 retira peu
apr&s dans sa viilé naiale, et y restaura ks ieul Flo-
rant. On a de lui , outre quelques poésies médiocres,
on^ Rekition de son Voyage a Siam^ 1691. Il futad-
tni,^ ft rAeadémie française en 169^.
LA LotTFB, ch.-l. de c. (Eure-et-Loir), & *li kil.
^. B. de Ndgent-léi-Rotrou; 1350 bab. Bonneterie,
trcots dé laine. Station dû chemin de fei* de rOuést^
Ri nés d'un château fort du xiv" sièole.
LA LCZÈAKE (César GuîU. de) , cardinal, n;^ & l'à-
rUeii 1738, d'une famille noble de Normandie, m.
en IS2i, fut nommé en ni^Û évé^ue d^ Lahgres, fit
partie de TAs^einblée des notables et dé rAssemblée
constftttailte, se retira dans son diocèse âpres les
Journées des 5' et 6 octobre 1789, éml^ra en It^l,
retint i Paris etî 1S14, et fulfaitèardmaleaiSlt
On a d« lui. outre ses instructions pastorales, dès l>t'i-
iHtàtidni estimées sur la Liber ié; — la Loi natu-
relit; — U ^mHtualité de Pâmef —fExitiençe de
Vieu{\ 8ÛS^ ; itLCorutidération^ sw la Morale (161 1)«
7es OMtûohs ppitbf^ de Charles-Emmanuel, roi de
.fatâaigne (ïmj, ée^tmisit (1 Jt4)i eic. Ses OJFu-
trés ont été publiées à l'àriirêltllToaea.lâfS^ lO v.
in-8. et rélm|)rimées 4 Montrougeen i6b&, ^y. in-^;'
LAIÉA, nom des prêtj-es chez les Thi)>étains et les
ilongols bouddhistes. t)s sont soumis à.un chef ap-
pelé GhiHâtamâ q^ Îbalaî-Lama (F. ce nom). On
anpelle Lamisme là tefigi^ (ju'iis professent, et qui
n est qu une des formes du xx>uâdhisine.
LAMA, chL-L de é. (Ck)rseh à 40 kil. S. de Bastia;
44& Bab. Au96 d'olives estimée.
LAMArmoSy» géhéral athénien, comniandait avec
ÀkiDÎade et 5iiclas li tna}heureuse eipédition de Si-
cile, 413 av. i.-C. Il périt en 4f 4,-'stms- le^ ftii|rs de
Syracuse, en combattant le général ennemi callr-
crate, qui Savait défié à un combat singulier : il tua
son adversaire en mourant lui-même.
LA UàÏLLÉRXYJA , village de la Seine-lnf., dé-
Sendant de la commune de Guerbaville, sur la r. g.
e I4 Seine, pris de la forôt de Ërotoone, à 19 kiJ.
S. d'Tvetot; 2074 hàb. Petit port de cabotage* chan-
tiers de construction navale; église des xiv* et xv* siè-
cles. Ancienne seigneurie, érigée en marquisat en
1698. Il j avait k la Maillerayé yn beau château,
avec un parc magninque : il a été détruit on 1864.
— F. LA MEIU.£aATB.
LAllALLfi. F. DELAÛAfJ^ et durbau db lamalu.
LA llAR ou coBUA ffiolivie). V. gobua.
LA JilARCfiB, ch.-L de c (YosgeS), à 36 kil. 3. de
Neufcbiteau; 1687 h. Fels, huile, de grains^ Institut,
de la Trinité. Patrie du maréchal Victor.
LA MARCHE (OlivieiT de), chroniqueur, né en 1426. à;
La llarche en Bourgogne (à 26 a. S. E. de Dijon) «
m. en 1502, vécut à la cour des dues de Bourgogne
et s'atti ra la haine de Ix>uisXI pour avoir fait échouer
son projet d'enlever le comte do CbarolaiA (Gh. ïê
Téméraire). Ce pnnce, devenu duc de Boufgogoé^ le
nomma capitaine de ses ffardes et lé réeotnpensa lar-
Itement. Ol. de La Marcne fut pris par les Suisses à
la bataille de Nancy : dés qu'il ^ut reeourré ia. liberté.
n idoignit en Flandre Harie de Bourgogne. On a dQ
hii des Mémoires qui vont de 1435 à 1492 (Lyos^ 1&62,
Bruxelles, 1616, «t dans le PoiUhéon Uu,, Paris,
iM)^ tei qoi sontjpr^eux pour rhistoirQ du tempsi
et quelques ouvrages en vers, tels que le Çhevaiiir dé'-
libéré (Paris, 1488» réimp. en 1838h le Triomphe des
datnes (T honneur, et un Traité des Duels ^ Paris, 1586.
La marche .. géographe. ¥, delaHiarche.
LA MARK. (Comté de), ancien état de rempire d'Al
leodagne, dans le cercle de Westphalioi eptre le du-
ché ( e Berg au S., le duché de Clèves a To., le du-
ché de T^estphalieàrK, lecomtédeReeklingshauseo
e| Tévéché de llûnster au N. , iinit ^cn nom d'un
chflteau situé près de Hamm et avait Hamm pour ea-
pitale. Ilétait divisé en 4 quartiers (llamm^ âœrae^
Altena, )Vetter). En 1806| ce comté fut compris dans
le dép. français de là Boftr) en 1814, il tut concédé
& la Prusse; il forme auj. la plus grande partie de la
régence d'Arensberg, dans la prov.^ de Westphalie.
. LA llARk (les comtes de) , maison noble et an-
cienne, issue de la maison de Berg par les comtes d'Al-
tena,, est connue dans rhistoire déi
îpuis
le
vw s.
Engilberi. fils d'Alphonse IV^ Comte (TÂltena, mort
en nSl j fui le i*' comte de ta Marok. Cette maison
acquit, outre le comté de lia Marck, de vastes demaÂ"
ne», tels ^ue ceux de Clèves. de Berg et Jullers^ et
donna naissance 2i un grand nombre de brànchfis :
(es ducs de Clèxes et oe.^^evers, les seigneurs .4'^
remherg, de Sedan, deTleof ances, de liupialn,ete.
Au milieu du xvi* siècle ^ elle jlevint maîtresse du
duché de Bouillon^ que )e mariage de Charlotte de
La Marck livec M. de LaTourd^Auvorf ne, vicomte de.
Turenne, fit passer àlasuûsoo fie La Xwi.^dM^ * JàUi»i
s'éteignit .en 161(», <^le paft9^e>de sa succession
donna naissance à de longues. querelles. F. auuBfts.
Cette maisdn a fourni à là France plusieurs géné-
raux distingués, nous citerons :
LA MARGE (Guillaume de), chef de la branche des
barons de Lumain, né vers 1446. il se signala par son
coutage dans les troubles des Pays-Basy mais ri mérita
•par sa férpeité le nom dé Sanglier ées àrdelmês,
nâs^lssif jéi^iég»peuruM<iiieiirttf^,AUatt teoim «t ftif
sanipérir i'évéque de cette ville, Louis d» Bourbon,
qiii lavait élevé. Il se réfugia auprès de Louis XI ^ fit
révolu )e» Liégeois de oonoert avec ce prince, rava-
gea ie- ^abani, Ôt téiissit h nteltre son frère Ro-
erten possessieR de lachàtellenie de Boilillon; mais
il finit par tomber entre les mains de l'arohiduo Mali-
milien^ qui lui fit trancher la téte^ en 148&.
LA MaRCi;.(RoJ9ert H, comte de),. n«yeti du préc.,
né. vers 1460, mort en 1B8&, possédait une partie àfi
Liégeois < le dudié de Bouillon, la principauté ée Se-
dan; » servit lé t^ Louis lll et asàtta à la bat. de
Novare, où il sauva la viek ses.déux fils (1513). Peir-
dant les guerres de Gharles-C^Hnt et de François I^
il prit successivement parti peur la France et pour
l'Autriche) il fut càassé de se8£tate>par Ghafles-Quint,
mais François I le fit rétaoUr par le traité de Madrid.
Il avait épousé Catherine de (Iroy, fiUe du comte de
Chimay. Brantôme lui a ooasacré «n article dând les.
Vies des CapUainèS françaisi
LA ftABGK(àvrard de), cardinal, évoque de Liège,
frère du prée«, bobUu sous le nom de eardinal de
BouUl9n, fut pourvu par Loais XII de révècbé de
Ghartresy et reç«t toutes aortes de bi«nlaits de Fran-
çois I ; il le trahit pourtant prturCharte»^uint en 151 A|
et cenceiff ut pulssarnsBent à laire élire empereur ee
damier en 1619. lifiilneniméëtirééoii^ense arche-
vêque ée Valence^ et reçut le Chapeau de cardinal en
l&2e; il âid* ensuite Charles^hûnt à dépouiUei «ni
propre frère Robert, el mourut eil 1&^, à Liège ,
dont il possédait révéehéj
LA MABCK (Robert III de)w seigtieur de Fleuranges,
ôiiï^AdifHttvnuxi né à Sedan vers 1490, était filsde
Robert II qui lui sauva la vie à la bataille dé Norare
en 151 8* Il s'était déjà disthigué par la défense de Yé-
roDO contre les Vénitiens (1510), et avait puissam-
osent coBtribné à la prise de la Mlrandete ({512). Il
suMt Frasi^is I en Italie, eemmanda Tavant-ffarde
à- Mangwnt ilbib)j et ftit fait prisoniier avec la rot
àPafvie (Ufî^. Nommé maréchal de FrtfnM {tendant
sa capttviié, il ftil à son retour chargé de là défense
dePérotaneelr^mussa les Impériaui (lâSG)* U ^^*
rut Tannée suivante. II écrivit, pendant sa captivité»
dés Mémoires intéressants oui s'étendent de 1419 4
LAMA
— 103Î —
LAMB
1531. Ilf ont été jmbliés en 1753 et reproduits dans la
collection des Mim. de Vhist, de France.
LA M ARCX (Robert de) , connu aussi sous le nom de
maréchal de Bouillon, fils du préc., né vers 1520, fut
fait maréchal de France en 1547, puis duc et com-
mandant militaire de la Bourgogne , de la Champagne
et de la Brie, enfin lieutenant général de la Norman-
die. En 1552^ il reprit aux Impériaux Metz, le châ-
teau de Bouillon et toutes les places de son ancien
duché qui avaient été usurpées par Charles-Quint. A
la défense d'Hesdin en 1S53, il fut fait prisonnier et
conduit en Flandre, où il mourut en 1556.
LÀ MiutCK (Raymond de). F. arembkro.
LAUARCK (J. B.'P. Antoine de monbt, chevalier
de), naturaliste, né en 1744 à Bazantin (Somme), m.
en 1829, servit quelque temps sous le maréchal de
Broglie, puis abandonna les armes pour les sciences.
11 se fit connaître avantageusement de BufTon, qui
le protégea ; fut admis en 1779 àrAcadémie des scien-
ces; voyagea pour le Muséum en Hollande, en Alle-
magne et en Hongrie, devint en 1794 professeur de
zoologie à cet établissement et conserva cette chaire
jusqu'à sa mort. Ses principaux ouvrages sont : la
Fwre praneaiee^ 1778, où il expose une méthode nou-
velle d'analyse botanique dite diefcotomiçué (divisant
par deux); la Philotopkie xoologitmey 1809 ; Mût.
naturélU des animaux sans vertèbres , 7 v. in-8,
1815-22, ouvrage capital, rempli de vues profondes,
et les articles de botanique dans l'Encyclopédie mé-
thodique. Devenu aveugle de bonne heure» il n'en con-
tinua pas moins ses travaux , aidé dans ses recherches
par le savant Latreille. Lamarck a professé sur la phi-
losophie des sciences des opinions nardies : il croyait
que les êtres les plus compliqués procèdent des êtres
les plus simples par des transformations graduelles.
LAMABR (Nie. de), d'abord procureur, puis com-
missaire au Châtelet de Paris, né en 1639 à Noisy-
le-Grand (Seine), m. en 1723, fut chargé par Lamoi-
gnon de faire des recherches sur les r%lements de
police du royaume, dans le but de préparer un Code
uniforme, fit paraître dés 1705 une partie de sontrar
vail, mais le refondit bientôt pour le compléter, et
le publia de nouveau de 1722 à 1738, sous le titre de
Traité de la Police, Paris, 4 vol. in-fol.(le lY- vol.
fut donné par son ami Ledero du Brillet). Ce n'était
encore là^e la moitié de cet important ouvrage : le
reste était conservé manuscrit à la bibliothèque
impériale, lorsque M.Hau86mann, préfet de la Seine,
entreprit d'en achever la publication (1862).
LAMABQUB (Maximilien) , général français, né à
St-Sever (Landes) en 1770. m. en 1832, se signala
dans les guerres de Ui Révolution et fut nommé géné-
ral de brigade après la bataille de Hohenlinden (1801).
En Italie, il prit Gaête (1806), et le fort Caprée, que
l'on regardait comme inexpugnable (1808). Il se si-
gnala encore à Lavbach, à Wagram, en Russie: en
Espagne, etdankla campagne de France pendant
l'invasion (1814). Député du dép. des Landes sous la
Restauration, il fit toujours partie de l'opposition et
acquit une grande popularité; son convoi fut ac-
compagné d'une foule immense, et devint l'occasion
de graves désordres (F. Journées des 5 et 6 juin). H
a publié quelques écrits de circonstance et a laissé
des Souvenirs, Mémoires et Lettres, publiés par sa
famille en 1835-36, 3 v. in-8.
LAMARTINIËRE (A. BRuziif de), compilateur et
géographe, né. à Dieppe en 1683, mort en 1749,
était neveu de Thébraisant Richard Simon. Il fut nom-
mé en 1709 secrétaire français à la cour du duc de
Mecklembourg, puis se fixa à La Haye, où il fitim-
S rimer plusieurs ouvrages qui lui valurent le titre
e 1*' géographe du roi d'Espagne et une pension du
roi des DeuxSiciles. Il est auteur d'un grand Die-
Uonnaire géographique, historique et critique, La
Haye, 1726-1730, 10 vol. in-foL, et Paris, 1768, 6
vol. in-foL, qu'on peut encore consulter utilement.
11 a en outre publié : Origine et progrès de la géo-
graphie, 1722; HiiU de la Pologne sous Auguttell,
1733: — de Fréd, QuiUaume, roi de Prusse, 1741 ;
et a édité la Géographie de Ciuvier, 1729, les Lettres
de Richard Simon, 1730,etc. — F. martin (Claude).
LA liASTRE,ch.-l. de c. (Ardèche), à 28 kil. S. 0.
de Tournon ; 2502 hab.
LAMB (Ch.), écrivain, né à Londres en 1775, m.
en 1834, occupait un emploi dans les bureaux de la
Compagnie des Indes, et donnait en même temps des
articles à divers recueils littéraires. Critique, essajfist
et poète, il porta partout dans ses écrits ce genre de
gaieté que les Anglais appellent humour. Parmi ses
ouvrages, on estime surtout Rosamund Gray^ la Vieille
aveugle Marguerite, les Contes tiret de Shakspeare,
la tragédie de John Woodwill, et les Essais d^Élia^
morceaux qu'il avait fait paraître dans les principaux
Magaxines. Ses OEuvres complètes ont été publiées à
Londres, 1842, avec une notice par Talfoura. Ses Con-
tes de ShaJupeare ont été trad. par Borghers, 1847.
LAMBACH, Ovilabis, Lambacum, v. d'Autriche,
à 14 kil. S. 0. de Weis; 3100 hab. Abbaye de Béné-
dictins, bibliothèque, etc. Église de la Trinité. Com-
merce de sel.' Jadis titre d'un comté. Les Français y
défirent les Russes en 1805 ; elle fut incendiée en 1809.
LAMBALLE, ch.-L de c. (Cdtes-du-Nord) , à 20 k
S. E. de St-Brieuc; 4014 hab. Collège. Commerce de
grains, toiles, fil, chanvre, cuirs; étalons. Cette ville
existait dès le temps de César : c'était alors le ch.-l.
des Ambiantes. Elle devint en 1317 lech.-i. du duché
de Penthiévre, et soutint en 1591 im siège où périt
Fr. de Lanoue. Patrie du D' Jobert, de l'Institut.
LAMBALLE (Marie Thérèse bb savoie^arignan,
Erincesse de), princesse aussi remarquable par sa
eauté que par ses vertus , née à Turin en 1 748, épousa
Louis de Bourbon-Penthièvre, prince de Lamnalle,
et resta veuve à 19 ans. EUe devint en 1774 surinten-
dante de la maison de la reine Marie -Antoinette,
et fût constamment l'amie de cette princesse ; elle
rirtageasa captivité au Temple. Transférée peu après
la Force, elle fut une des déplorables victimes des
massacres de septembre (1792). Son corps fut insulté
et mis en lambeaux, et sa tète portée au bout d'une
piouesous les croisées du Temple. On apublié, comme
rédigés d'après des notes autographes de cette prin-
cesse, des Mémoires relatifs a la famille royale de
France pendant laRH>olut%on, Paris, 1826.
LAMBEOUS (Pierre lambeck , en lati n) , bibliogra-
Jihe. né en 1628 à Hambourg, m. à Vienne en 1680,
ùt d'abord professeur d'histoire et recteur de V École
illustre à Hambourg. Ayant abjuré le Luthéranisme ,
il alla se fixer à Vienne où il fut nommé historiogra-
phe et bibliothécaire de l'empire. On a de lui : ori-
gines hamburgenses, Hambourg, 1652; Prodromus
historiée litterariœ, 1659, Commentarii de bibUo-
theca CmsariM Vindobonensi, Vienne, 1665-1679.
8 vol in-fol. , ouvrage important, continué après sa
mort par Nesselius ; une édition de George Codinus,
Paris, 1655, et des commentaires sur Aulu-Gelle.
LAMBERT (S.), évéque de Maèstricht en 668, con-
seiller de Childéric II, roi d'Austrasie, se vit après
la mort de ce prince dépouillé par Ebroln de son
évèché et de ses fonctions, puis fut rendu à son dio-
cèse et fit un grand nombre de conversions. Il fut as-
sassiné à liège en 708 par Dodon, beau-frère de Pé-
pin d*Héristai. On éleva une chapelle au lieu où il
avait été frappé, et plus tard S. Hubert y transporta
le siège de revèché. On le fête le 17 septembre.
LAifBBRT: roi d'Italie, fut associé au pouvoir on
891 par Gm de Spoiète, son père; régna seul de 894
à 898; eut pour compétiteurs Bérenger et Amoui,
avec lesquels il fut sans cesse en guerre, et périt à la
chasse dans la forêt de Marengo.
LAMBERT, fils d'Adalbort U, duc de Toscane, régna
à Spoiète dès 9t7,et en Toscane de 929 à 931. Il avait
contribué à élever sur le trône d'Italie Hugues de
Provence, son frère utérin ; mais celui-ci, ne le payant
que d'ingratitude, prétendit que Lambert était bâ-
tard et n'avait aucun droit au duché de Toscane. Lam-
bert en appelaau jugement de Dieu et soutint par un
LAMB
— 1033 —
LAME '
cjmhat jodieiaire la légitimité de sa naissance : il
en sortit TÎctorieux ; mais Hugues parrint à s'empa-
rer de sa personne et lui fît crever les yeux.
LàMBÊMTj chroniqueur allemand, natif d'Aschaf-
fenbooig, était bénédictin. Il visita Jérusalem en 1058
et mourut à Saalfeld en 1100. On lui doit une ITif-
lotre MMweneUej qui va depuis le commencement du
monde jusqu'à l'an 1050, suivie d'une Histoire de
rAfiamagne (depuis 1050 jusqu'à 1077). Cette chro-
niaiie rat découverte et publiée par Mélanchthon,
Tobingue» 1525, et rééditée par Krause, Halle, 1797,
et par Fiéd. Hesse, dans les Monumej^ta Germaniœ
dePertz, t. Vil.
LAMBBBt^j-GOiis (c.-à-d. U couTt OU UpetiÛ^ poète
fiançais du zn* siàcle, que Ton fait naître à Cnâteau-*
dun. àChàtellerault, à Nantes, et, avec plus de pro-
babilité, à Dînan, fut d'abordf clerc, mais se maria
plus tard. Il commença le célèbre roman dUIexan-
dn le Grand, qui fut continué par Alexandre de Ber-
nay. Cette épopée romane a été publiée pour 1** fois
en France, par F. Le Court de la Villetbassetz et Eu-
gène Talbot, arec introduction, notes et glossaire,
Paris et Dinan, 1S61 ,in-12.
uufBiBT (J.), général anglais, Tun des plus ar-
dents ennemis de Charles I, était avocat avant que
Ja Révidution éclatât. Il prit les armes et se distingua
à Jfarston-moor et à Naseby. C'est sur sa proDOsitiou
eue Cromwell fut nommé protecteur. Après la mort
de oeloi-â , il conçut le projet de lui succéder dans le
proteetorat : il se mit, dans ce but, à la tête des mé-
contents et sou^t d'abord le rumjhparlemênt^ puis
il le caen et marcha contre Monk; mais il fut pris
et condamné à mort. On lui fit grâce de la vie, et il fut
relégué à Guemesey, où il mourut en 1692.
LAMBKnT pCichel), musicien, né vers 1610, à Vi-
veone près de Poitiers, mort à Paris en 1696. jouis-
sait sotts Louis XIV d'une haute réputation. Û se vit
dans saTîeillesse éclipsé par Lulli , son gendre. On a
de loi des Jfotsif , des Leçons pour Ténèbres^ etc. Le
recueil de ses ŒSuvres a été gravé en 1666. C'est ce
Lambert que Boileau nomme dans sa 3* satire.
LAMBSBT (Thérèse db kasousnat DSCOUaCBLLIS,
marquise de), née à Paris en 1647, morte en 1733,
était mie d'un maître des Comptes. Elle composa,
pour l'éducation de ses enfants, deux ouvrages qui
sont fan estimés : Avis d^une mire à son fils et Avis
d*HiM «1^ d se /Ule. On a aussi de cette dame des
Traités de la TieuUsse et de F Amitié, des Réflexions
sur lesfrasmês, sur le goùi, sur les richesses, etc. Elle
n'écrivait pas pour le public, et ses ouvrages n'ont
été connus que par l'indiscrétion de ses amis. Ses
OÊMvres ont été réunies en 1748, et réimprimées en
1843. avec un Bssai sur sa Vie, par Mme Colet. La
marqmse de Lambert était belle - fille de Bachau-
moBt (l'auteur des Mémoires); elle réunissait chez
elle une société choisie de gens de lettres et avaitpour
amis Fontenelle, Lamotte et'Sacy.
LAMÊSar (l'abbé Cl. Fr.) , jésuite, compilateur fé-
cond, né à Déle vers 1700, m. en 1765 à Paris, se
Dit ans gages des libraires, et publia de 1739 à 1764
14 ouvrages, entre autres : Ohsa^aiions curieuses sur
Ut wuBurSf tes coutumes, les arts et les sdenees des
agéremis peuples de VAsie, de rAfrique et de VAmé-
n^, 1749; Histoire générale, civiU, naturelle,
vÀitiqué et religieuse de tous lu peuples, 1750; Hist.
Uuiruire du r&ne de Louis HT, 1751.
LAMBEBT (1. Henri), savant universel, né en 1728,
à Mulhouse, m. en 1777, était fils d'un pauvre tail-
Icer. Aprèi «voir suivi une école gratuite, il étudia
seul, apprit flans maître, outre les langues anciennes
et Bodarnes, presque toutesles sciences.la physique ,
la mécanique, l'astronomie, la philosophie, et reierça
même dans la poésie et l'éloquence. Il mt d'abord
précepleer chez le comte de Salis à Coire (1748-
1758), pois professeur à FAcadémie électorale de
MnuMsh, fat appelé à Berlin par Frédéric le Grand et
devint en 1764 membre de rAcadémie de cette ville.
U aedistînffoa surtout dans les mathématiques et la
métaphysique. Lambert a prouvé Tincommensara-
bilité du rapport de la circonférence au diamètre, a
perfectionne les méthodes géodésiques, la théorie
des comètes et a trouvé en astronomie un théorème
fortsimple, qui porte son nom. Outre une quantité in-
nombrable de mémoires, on a de lui : en physique et
en mathématiques, la Houle de la lumière, 1759; la
Perspective Ubre, 1759; Fhotometria, de gradibus
himtnis, 1760; Lettres eosmologiques (en ail.), 1761 ;
ÉeheUes logarithmiques, 1761; H^gométrie, 1770;
Pyrométrie, 1779; —en philosophie, Novumorga-
num on Nouvelle Logique, en au., 1763; Architec'
tonique f en alL, 1771 (il y explique les idées pre-
mières de chaque science). Lambert fut au nombre
des amis de Kant.
LAMBESC . chA. de c. (Bouches-du-Rhéne), à 21
kil. N. 0. d'Ail, 3425 hab. Belle église; vaste hôtel
de ville, hdpital; fabrique de soude et tuileries; com-
merce d*huiles. Jadis titre de principauté.
LAMBESC (Ch. Eugène db loheainb , duc d'El-
beuf, prince de), né en 1751, m. en 1825, était pa-
rent de la reine Marie-Antoinette. Il l'accompagna en
France et devint colonel-propriétaire du régiment
royal-allemand. U fit charger le peuple aux Tuileries
le 13 juillet 1789. Mis en accusation pour ce fait, il
fut acquitté au Chfttelet. Il émigra, servit dans les
armées autrichiennes, et devint feld-maréchal, 1796.
Il ne quitta point Vienne à la Restauration.
LAMBESSA, Lambaesis, v. d'Algérie (Constantine),
à 11 kiL S. £. de Batna. Ruines romaines; temples,
cirque, portiques, etc. Les Romains y envoyaient
leurs détenus politiques. A leur imitation, le gouvt
firançais y établit une colonie pénale en 1850.
LAMBETH, v. d'Angleterre (Surrey). attenante à
Londres, était jadis une cité à part; eue forme au-
jourd'hui l'extrémité 0. de Lonores, sur la r. dr. de
la Tamise; 154 611 hab. Palais de Lambeth (rési-
dence de l'archevêque de Cantorbéry): établisse-
ments de bienfaisance, etc. Belle église St-George.
LAMBEZBLLBC, ▼. du dép. du Finistère, à 5 kil.
N. de Brest \ 12 373 hab. Chapeaux vernis, ris de
haubans; hmleries, minoteries. Auxenv., granit.
LAMBIN (Denis), commentateur français, né vers
1516 à Montreuil-sur-Mer (Picardie), m. en 1572,
enseigna le grec au collège de France. On lui doit
des Commentaires sur Lucrèce; — sur Cicéron; —
sur Plauie ; — sur Horace; des Traàuclions latines
de la Politique et de la Morale d'Aristote, de quel-
2ues harangues d^Esehine et de Démosthine, etc. Il
tait lent dans son travail : c'est de là, dit-on, qu'est
venu le mot lambiner, qui est resté dans la langue.
LAMBEECHTS (Ch. Joseph Matthieu), magistrat,
né en 1753, à St-Tron (Bel^que), mort en 1823, fut
professeur de drbit à Louvain. Après la réunion de sa
patrie à la France, il occupa plusieurs emplois im-
portants; en 1797, il succéoa à Merlin ae Douai
comme ministre de la justice. Elu sénateur après
le 18 brumaire, il n'en refusa pas moins son vote à
l'érection du tréne impérial. En 1 814, il rédigea dans
le sénat l'acte de déchéance de l'Empereur. Il légua
12000 fr. de rente pour la fondation <run hospice ré-
servé aux aveugles protestants, qu'on refusait d'ad-
mettre aux Quinze- Vingts.
LAMECH» patriarche hébreu, descendant de Caîn,
vivait avant le déluge, n^ousadeux femmes, Ada
et Sella. 11 eut de la l'* Jabel, le plus ancien des pas-
teurs nomades, et Jubal, inventeur des instruments
de musique; de la 2*, Tubalcaln, le premier qui ait
forgé le fer, et Noéma qui inventa le tissage de la
toile. — Un autre Lamech, fils de Mathusalem. fut
père de Noé, et vécut 777 ans (de 4090 à 3313).
LAMfiGO , Lama , v. de Portugal (Beira), à 129
kiL N. E. de Coimbre; 10 000 hab. Evéché. Vieux
château fort; anc. cathédrale. U s'assembla en 1144,
à Lamégo, des Cartes qui posèrent les bases de la
constitution portugaise lors de l'élection d'Alphonse ,
au trône de Portugal. En 1828 don Miguel y assem*
bla les Etats pour se faire proclamer mi.
LAME
— 1Ô34 -
LAME
LA IfËILtfillAtB, vgfe de Fi-atite (tolre-InfO , à
Ife i. S. de Chftteaubriant; l6D0 h. Coiivcnt de Trap-
pisteî, fdtidé en llA5 par des religieux dé Ctleaux.
Là WSltJLekXXÈ (CH. Ds LÀ poRTK, duc de), pMr
et maréchal de France, tiê en 1602^ mort en 1064»
était cousin eermain du cardinal de Riclielieu. l)ans
1^ guerres au Fiémont, il Èe signala à l'attaque du
Hs-dé-Suze, 162§, et au combat de Cariguân, 1630.
nommé grand maître de Fartillërie, il servit en cette
qualité dans les ffuerrei de Ëourgogne et des Fàys-
Kis, et reçut en 1639. des mains de Louië XItt, sui^
la brèche même de He^ti, le bâton de maréclial.
n {irit sur leS Espagnols, en 1641 , Aire , La Bàsséè et
BapàUtilë ; conquit en Id4i presque tout ie lloussil-
lon; s'empara en Italie, en 1646, de Ft^to-Longone
et de Piombino. lËtl 1648, apr&s la conclusion de la
parx, il fut nommé surintendant des finances: mais
il ne réussit pa^ dans ce nouveau poste, et raban-
donna en 1649. Le duc de La Meilleraie était consi-
déré comme le ihéilleur g^ràl dû t$mps pour le^
sièges. —Soii fils, Ai-mandoe La M. .épotlisaen 1661
une nièce de Ifazariii et prit le titre de dlic MàTarin.
LAnÈNKAlS (Félicite RôBknf , abbé de), né en
178!! à St-iraio, m. en 1854, était fils d*Un armateur.
Il fut élevé dans des sentiments de piété qUMl ne tarda
pas à perdre après la biort de sa mère, ^Mnstruisit sans
maître, puisant ati hasard dans uhé vaste bibliothèque
laissée à sa disposition, Ait i*amené aux croyances
religieuses par loti fl'ère atné, Pabbé J. M. de Lamen-
nais {V. ci-apréa) , fit sa première comtnùiiiOTi à 2i
ans, ae débina | entrer d&ns Téglise et (\it ordonné
prêtre en 181 6. Il avait dés 1808 rédigé avec son frère
des RéfM^itfhs hkf Vêtat été VÉdtise en Fraûee. ou-
trage ànohyme, tjui fut ^Uppi-imé bar la uoltce impé-
riale: en 1812, il avait, dans tin èctit sur vtnsHtutidn
des Ajê&ues, combattu les doetrinea gallicanes et at-
taqué violeminent rUnivftrsitê. De 1817 à I82â, il fil
Ïiaraltre r^fjOi »ur V(ndiffërenté eh malière de re-
igion (4 vol. in-8), oùvraçe éloquent» mai* para-
doxal, qui fit mié sensation immense : déniant tohte
autorité à la raiMn ihdividhelie , il n'admettait d'au-
tre critérium de la vérité que le consentement uni-
rerael, et prétendait i*amenèr l'homme à la fbi par le
sceptici^e ; en outre , il prescrivait Une obéissance
absolue ait chef de rÉglise, subordonnant en tout le
Îiouvoir civil au pouvoir pontifical. Cet ouVrage sou-^
eva de nombreuses objections : l'auteur y répondit
dans sa Défense de VEtsûi sut Vindiffêrence (1824).
Vers la même époffue, il s'associait à Une entreprise
de librairie catnoiique et il éditait, sous le titre de
Bibliothèque des dames chrétienhêS. une collection
d'écrits ascétiques, ou'il enrichissait dé préfaces et
de notes: en outre, il écrivait dans ip Conservateur ,
dans la Quotidienne y dans le Drapeau blanc ^ et au-
tres^ feuilles ultra-royalistes. En 1825, il publia la
HeUaion considérée dans Tordre politique et civil j
où il attaquait violemment la célènre déclaration dé
1682, ce qui lui attira une condathnatiôn eti police cor-
rectionnelle. 11 n'en poursuivit pas moins ses attaques
dans son livre Des progrès de la Rék)oluiioH éf dé ta
Guerre contre l'Église n8J9) , qui fût censuré bar
Fareiievéque de Paris (M. de Quôlen). Converti à la
sèment dés peuples, et dû il réclamait la séparation
complète du pouvoir spirituel et du poutoir temporel;
ces doctrines exagérées furent condamnées par le pape
même, dans une LetWs sncgiMquê (1832). Répudiant
dès lors toutes ses anciennes croyances, Lamerihâis
fait ^ar&ttré une série de publioattons où il attaque à
U fois l'figlise et le monarchie : les Paroles d'un
troyanl (1834) , pamphlet des pdus violents rédigé
sous une forme mystique: Àff<^res dé Rome (1836),
le lAvré du vempie (1 837), VSseta^agè moderne (1 839) ,
le Fausse te «)w«rfi«H€nf (1840), écrit qtli lui Va-
lut ttu an de létention; Une voià de prison (1841),
4mschaspands et Jkttvand» (1B%3>, satiné de Use-
elété âcthëtte sotis le voile d'une allégorie peigne;
il donne une traductioii nés Êi^angileSy avec des Hé'
flexions connues au point de yiie des. idées radicales
(1845) ; enfin il publie > sous fe titre d'Êsquïssé étune
philosophie {\U\-lSkJè, 4 vOL Ih-S), ^ grand ou-
vrage de métaphysique, qui om-^'on mélahge confus
d'idées platoniciennes et alexandtlti^ airel; d'^s idées
chrétiennes, et où il nie formeîlemeht; .plusieurs des
dogmes fondamentaux de la religidh: En 1848.. La-
mennais joua un instant un râle politlqii^ : l^é avec
les plus fougueut démagogues , ii fonda le Feuple
constituant^ et prit part à la rédaction delà né forme.
Il fut à la même époque élu membre de l'Assëi^blée
constituante , mais il n'y exerça aucûoe ioflp.ënce.
Il mourut oublié, et ftit enterre, d'après son' désir,
^ns appareil et Sans lé concours du clergé. Homme
d'un caractéio! difficile, esprit otgueilleux. absolu et
f)6fté autextrèipes,. Lamennais fut entraîné par sa
nature impatiente de toute opposition et par uhe
dialectique audacieuse i des conclusions etcéssives
et toihbà dans dç, nombreuses (iontradictious. Son
style se ressent des eiagérations de sa pensée : il a
de. l'ampleur et une certait^e magnificence qui rap-
pelle tiuitOt la manière de Bôssuét , tantôt celle do
J. J. Koùsseau, mais il est le plus souvent déclama-
toire et tendu, -r- Ses OEurres complétés ont été pu-
bliées on 12 Vol., l83§^t suiv., et en 10 toi.", 1844
et années suiv. M. Fbrguçsa publié ses (xuvm ,
posthukies, 3 ttoL îh-8, 1855t56j contenant une
mé. de la Dftnn^ Vom^dîé, sa Corf^pona., des vis-
éuss. crît. et dés Pénsécài M. Biaise* séé OEuvret
iHédiiés, 1866, 2i. in-8. E.' îl'oîûnet a doilrié itne
ifotiee biographique sur L, et MaSrhlé VHisîà^ ;;,
secrète du parti et dé Vapostasie de tamisais.
Son frété aîné» Fâbbé Jean Marie aoBïtiT de t;' *u^ .
eh I778i ni. éh 1860, ftit toute sa Vie un saint prétM. !.
n fonda à Ploérmel la Congréj^atlbn des Frètes âê
St- Joseph, appelés Vulgairement Ff ér** d* Lafnen-
ftow, et 4 St-Brieuô celle des Pilles de là Providence,
()ui toutes deux se consabrent à l'éducation du peu-
ple. Il a laissé qtiélques écrits, dont les plus impor-
tants ont été composés en commud avec son frère.
LAlIKldlN (Lft), V. de là Martinique, cOte S. O. ,
à 35 kil. N. E. de Fort-Royàl; 10 (XX) hâb. Environs
fertiles, ndàis malsains. Nombreuses sucreries. —
Bonrûf de la Guadeloupe, dans la Grande-Terre, sur
iine baie de Lamentln, à 8 kih N. E. de Pointre-à-
Pitre; 4000 h.
LA MÊSAlS^GfeltÈ (Pierre dé), oratorien, professeur
de belles-lettres & La Flèche, né ed 1761 , m. à Pans
en 1831, vécut de sa plume pendant la I^évolutiôn.
Il a publié : Géographie de la France y 1791 ; Biblio-
thèque des Pnfants, 1794; Dictionnaire des ptorerbcs
français, 1821. Quoique prêtre, il rédigea depuis
1799 le Journal des Dames et des Ètodes.
LAMET^, nom de trois frères d'une famille noble
de Picardie qui ont loué un rôle dans k Révolution
et qui se sont tous distingués par leur amoUr pour
une sage liberté. L'aîné, Théodore de L., 1756-18.S4,
le moins connu des trois, servit dans la Guerre d'A-
Inérique, fût élu en Î790 par le dép. du Jura admi-
faistrateur, et eh 1791 député à l'Assemblée législa-
tive i défendit énergiquemënt la nouvelle constitution
et la Wyauté, fut proscrit eii 1795 > se réfugia en
SuiifiM, renttaen France après le 18 brumaire, fut
député de la Somme pendant les Cent- Jours (181.^)
et passa le reste de sa vie dans la retraite. — Coarles
deL., 1757-1832, servit aussi eri Arhôriqué, ftit en
1789 député de l'Artois aux Etats généraux, vota im
des premiei^ pouir l'aboUtion de la noblesse et la li-
berté de la presse ; mais s'opposa aux violences qu'on
voulait exercer contre le roi : il faisait partie du club
des Feuillants. Eh 1792, il commandait une division
â l'armée du Nord; mais après lé 10 août, 11 se vit
obligé, comme noble, d'abandonner son commande-
ment et dé s'expatrier. 11 reprit du service sous l'Em-
pire, fht député sous la Restauration, siégea au côté
gatiche et fit partie des 221 eu 1830. — Alexandre d«
LAMI
— 1035 —
LàMO
L, néetl 17B0«in. en U29, sefWi en Atiiérig^be com-
me set deux frftreâ, M député eti Ittô aux fitats
gésértox pAf la noblesse de Péronne, s'y montra
en des plu9 élcKpients avocats de là Hberié, mais sni
tussidérendre la prét-ogative royale, et eut & ce su-
jet des luttes Mquentes avec Mirabeau. En j[7^ il
sertait souS La Fayette : 11 émigrâ avec lui et parta-
gea sa captivité. Sous l'Empire et la Reatauratioil , il
idmioistn êomme préfet plusieurs départements.
Membre de I& Chambre des Députés en 1819 et en
1838, il resta toujours fidèle aux principes constitu-
tionnels. On a de luiuneffùiotredcia Constitvuinte
etplostettrs brochures politiques.
LA iiÊTSKRIfe (J. Glande de), naturaliste et dhy-
ticien, né à La Clayette, datis le Maçonnais, en 1143,
m. à Paris en 1817, se fit d'abord connaître par quei-
Îoes recherches sur l'air, rédigea depuis 1786 le
owrnaï de Physûpiêj et fut nommé en 1800 adjoint
àU chaire d'bistoiiQ naturelle du Collège de France,
On a ée lui: ÈMsai eut la Phihsophie naiuréUé, IVÉ;
y^Vl^tioiogiques, l78l :J&ttatnif Ta^f jmr,lt85;
fWorfe de là Tem^ 1 791 : f>e PBomme cqnsiàéré mo-
f^inenï, Ito; CdHsidéutionf tur lei élires organi-
^, \^\ Sut ià haturê des étrêt exùtttnts, 1805;
^t^jow de ÈÙléralogie , 181Î. u soutenait que le
monvement est essentiel a la matière ; que tous les
êtres ont été formés par une sorte de cristallisation ^
que rbomme n'est au'un singe perfectionné, etc.
lA HfeTTKtE(Iulien oçpROT de), médecin et dW-
tosophe né en 1709 à St-Malo, m. à Berlin en 1751 ,
vh étudier la médecine à tieyde sous BoÀrhaàve,
ei fht à son retoar. en l74^, nommé médecin des
fMes françaises. Il nybliaoéU après VBistqire nàr
turrUe de Pâme, U Haye (1745), oi il f réchait ou-
tertement le matérialisme, Ce gui lui fit perdre sa
pbce. H se réfbgia à Leyde, écrivit des libelles con-
tre les médecins seS confï'ères, et publia en 1748
rFomMe-Jroc/^ifié, où 11 attaquait les croyances les
plus sacrées. Chassé de Hollande pour ce nouvel écrit,
il trouva un asile en Prusse auprès de ^déric II et
ht même admis dans l'intimité de ce prince , qui le
Ht entrer dans son académie. Lamettrie ne manquait
ai d'esprit, ni d'Imagination: mais Ses idées étaient
tellement étranges et incohérentes gu'il passait , au-
pt^ àe ses amis même, pour avoir le cerveau dé-
rangé, n publia en Prusse yitomme-Plante, Pols-
àim, n^; Origine des animaux, Berlin, 1750v F^-
nusm/U^tiquej <m de I^Origine de VAme^ 17&I,
oDvnges conçus dans le même esprit que VÉomme-
M9chine. Frédéric II a écrit un Éloge de Lamettrie.
LAMI (dom François), bénédictin, né en 1636 à
Nontreaa près de Chartres, m. à l'abbaye de St-Denis
M nu , a laissé, entre autres ouvrages estimés, la
Connaitsance de soi-même, 1694-8 et 1700; la Con-
witsûnce et V Amour de Dieu; îe Nouvel athéisme
mrené, Réfutation de Sjnnosa , 1696 ; V Incrédule ra-
9^é à ta religion , 1710, et quelques traités mysti-
<^es. Il nosséoait aU plus haut degré le talent de la
conversation et ne réussis-^ait pas moins dans la dis-
cussion : il entretint une vive polémique sur divers
points de théologie avec Bossuet, Nicole, Ârnauld, et
^t avec Hakbranche elLeibnitz une correspondance
sur l'imour désintéresséy qui a été imprimée en 16^9.
uio (Bernard), oratorien, né au Mans en 1640,
Q- à Rouen en 1715. enseigna les belles lettres l Ven-
^e, puis la philosopnie à Angers, s'attira desque-
niles avec le dôrgé d^Angers par son attachement à
•philosophie de Descart'es, devint grand vicaire à
^^i^ble, séiouma quelque tenlps au séminaire de
^Hai^loire a t^aris, puis se relira à Kouen en 1689.
^ » de lui : Eéfiesions sur VArt poétique'^ VArt de
P^^i oavrage bien écrit: Âpparatus oïiblicus; des
traitésde mathématiques «ides ouvrages de théologie,
iim qoèlques-ims excitèrent de vives disputes, entre
>atret son Bairmonia quatuor evofufelistarumf 1689.
un (Jean) , littérateur italien , né en 169Î . à Santa-
C^ce. pràs QQ Pise, m. en 1770, enseigna l'histoire
*(<I6âast'^ae à Florence, eteut de viTs démêlés avec
les Jésuites. Hrédigea^ de 1740 à Î770,les ffou^etles
littéraires f Journal estimé qui paraissait à Florence,
et publia entre antres ouvrages Deliciœ eruditorum,
recueil d'opuscuîes inédits et intéressants (1 736-69).
LâMiA., auj. /«ttoun,v.deThessalie(Phthiotide),
à 6 icii. du Sperchius et ()rès de son emb. , a donné
son nom à la (ruerteLaYnio^^ qui s'alluma entre la
Macédoine et la Grèce après la mort d'Alexandre
(323). Cette guerre, qui ne dura qu'un an, fût entre-
prise contre Antipater, d'après lés instigations de Dé-
mosthène et d'Hypéride, qui poussaient les Grecs à
secouer le joug de la Macédoine. Léosthène, géné-
ral des Grecs, défit d'abord Antipater et le força à s'en-
fermer dans Lamii, où il l'assiégea. Mais la mort !ln-
prévue de téosiheoe, et l'arrivée de Léonat, facilitè-
rent l'évasion d' Antipater, qui bientôt reprit l'oflensive
et remporta la victoire décisive de Cranon, l'an 322.
Le vainqueur imposa aux Athéniens une constitulion
aristocratique et une garnison mscêdonienne. Cette
guerre entraîna la mortd'Hypéride et de Bémosthène.
— AUj. .Lamiaest ch.-l. d'une éparchie de la Phthiolide.
LÀJIÎIA(2,tE (guerre). F. lamis.
LÀMIÀ (L. /Ëlius), consul sous Auguste (l'an 2
de J.-C^ et gouvemevir de Syrie, nuis préfet de Koine
sous Tipère. Horace lui ft adresse deux de ses odes.
LAMtES, spectres horribles que lès anciens repré-
sentaient avec un visage de femme, et qu'on disait en-
lever les enfants à leur mère pour les dévorer, ou se
Cacher dans lés buissons pour attaquer les passants.
LAMOIGNON, famille ancienne du Nivernais, s'est
snrtout distinguée dans la magistrature aux xvu* et
XYlu* siècles. Elle tire son nom du fief de Lamott/non,
situé dans un faubourg de Donzy (Nièvre).
LÀifûlGKON (Guillaume de), 1" président au parle-
ment de Paris, célèbre par son savoir et se^ vertus,
né A Paris en I6lt, m. en 1677, était fils d^un prési-
dent à mortier. U fut successivement conseiller au
parlement fl635) , maître des requêtes (1644) , 1" pré-
sident (1658). Louis XlV, en lui apprenant sa nomi-
nation, lui dit : a SI j'avais connu un plus homme de
bien, un plus digne sujet^ je l'aurais choisi.» Lamoi-
^non ne voulut pas présider la commission qui devait
luger le surintendant Fouquet, avec lequel il était
brouillé. On a de lui un ouvrage connu sous le titre
Œirr^<^*(icIdmotûfkm (publié en 1702) ; il y ébauche
un vaste plan qu'il avait conçu pour la réforme de
la législation : cet ouvrage prouve une connaissance
f)rofonae de la Jurisprudence. Lamoignon fut l'ami et
e protecteur des gens de lettres : il était surtout lié
avec Boileau ; c'est à sa demande que ce poète com-
Sosa le Lutrin. — Son fils aîné, Chrétien-François
e L., 1654-1709, fut nommé président à mortier en
1690. Il avait hérité de ses vertus, et aimait comme
lui à s'entourer d'hommes de lettres. Il fut lié avec
Bourdaloue, Boileau . Racine et Regnard. C'est à lui
qu'est adressée la 6* épttre de Boileau. 11 était de l'A-
cadémie des inscriptions.
LAMOIGNON DE BA VILLE (Nicolas), 5* fils du l*^ pré-
sident Guillaume, 1648-1724, exerça d'abord avec
Succès la profession d'avocat ; devint conseiller au par-
lement en 1670, maître des requêtes en 1675, puis
suivit la carrière administrative, et fut nommé in-
tendant du Languedoc. Il déplo^ contre les Protes-
tants, lors de la révocation de redit de Nantes, un
zèle ardent; on l'a même accusé de cruauté. Cepen-
dant il se montre sous un aspect tout difl'ërent dans
les Èémoites pour settiY à vhistoire du Languedoc ,
3u11 composa par ordre du roi pour l'instruction du
uc de Bourgogne (1698), et où il déclare que la
violence ne peut qu'être funeste au Cbristianfsme.
Ces Mémoires h*onl été imprimés qu'en 1734.
LAMOIGNON (GuilL II), Seigneur de Malesherbes,
petit-fils de Guillaume I par son fils aîné Chrétien
Ftançois, fût chancelier de 1750 à 1768. Après avoir
longtemps résisté aux intrigues de Maupeou, qui vou-
lait le supplanter, il fut enfin obligé de se dëniettre
de sa charge, qui fut aussitôt confiée à son adver-
saire (1768). Il s'attira la haine des philosophes «a
LAMO
— 1036 —
LAMO
retirant la privilège de VEneyeiopédie, — H eut pour
fils l'illustre Malesherbes. F. malbsherbes.
LAiroiONOii (Chrétien François), arrière-petit-fils
de Guillaume 1, 1735-89, fut président au parlement
de Paris, paru^gea Texil de cette cour en 1772, ob-
tint en 1787 les sceaux en remplacement de Miro-
mesnil, trayailla avec le ministre Loménie de Brienne
à rédiger les édits du timbre et de la subvention
territoriale, qae le parlement refusa d'enregistrer;
donna sa démission en 1788 , et mourut en 1789.
La famille des Lamoignon s'est éteinte en la per-
sonne de Christian de Lamoignon, fils du préc. , pair
de France sous la Restauration, mort en 1827.
LA MONNOYE(Bemaidde),littérateur,né en 1641
à Dijon, m. en 1728, suivit d'abord le barreau, puis
se livra aux lettres, et devint membre del'Acad. fran-
çaise fl713). La Honnoye fut à la fois poète, critique
et philologue. On estime surtout ses iVollf, écrits dans
le patois bourguignon , et qui , publiés pour la l^fois
en 1700, ont eu de nombreuses éditions, parmi les-
quelles on remarque celles de 1720, de 1817 et de
1842. On lui doit aussi le Menagiana. H. Mignard a
donné en 1856 une Notice SMTlAUoxmoye et ses Noils.
LAMORAL. Y. EGifONT.
LAMORICIÈRE (Christ Louis Léon Juchault de),
général français, ne à Nantes en 1806, m. en 1865;
fut élève de rÉcole polytechnique, entra au service
dans le génie; fut envoyé en Algérie dès 1830, et de
bonne heure s'y signala par son intelligence et sa
bravoure; fut compris dans le corps des zouaves dès
sa création, et chargé de la direction du premier
bureau arabe ; conquit de bonne heure par des ac-
tions d'éclat le grade de général (1843) ; se distin-
gua particulièrement au siège de Constantine, où il
fut grièvement blessé (1837), à Mouzaîa (1840). à la
bataille de l'isly (1844), et réduisit Abd-el-Kader à
se rendre au duc d'Aumale (1847). Nommé en 1846
député de la Sarthe, il fit partie de l'opposition dy-
nastique; représentant du peuple en 1848, il s'unit
à la fraction modérée du parti démocrati(;[ue ; il
combattit l'insurrection de Juin, et, comme ministre
delà guerre, suivit la fortune du général Qavaignac.
A la Législative, il défendit la Constitution républi-
caine et fut un des adversaires les plus décidés de
la politique du Président : il fut arrélé au 2 décem-
bre 1851 et conduit à la frontière; il ne rentra en
France qu'en 1857. Lors de l'entrée des Piémontais
dans les £tats pontificaux, il commanda les troupes
du pape, qui furent défaites à Castelfidardo , et, as-
siégé dans Ancdne, fut forcé de capituler (1860).
LA MOTHE (Hte-Hame). F. la motte.
LA MOTHE-AGHARD. ch.-l. de c. (Vendée), sur
i'Auzance, à 18 k. N. E. des Sables-d'Olonne ; 738 h.
LA MOTHB-FÉNELON, vge du dép. du Ix>t, à 18
kil. N. de Gourdon ; 800 hab. Berceau des Fenelon.
LA MOTHE-FOUQUÉ O^rédéric, baron de), né à
Brandebourg, en 1777, m. en 1843, était issu d'une
famille calviniste de Normandie qiu avait quitté la
France à cause de sa religion. Il avait pour père
Henri de la Mothe-Fououé (1698-1774), général au
service du grand Frédéric, auteur de curieux Mé-
moireSy publiés à Berlin en 1788. Après avoir servi
lui-même pendant 20 ans dans l'armée prussienne,
il se livra tout entier aux lettres. Il est un des re-
présentants de l'école romantique allemande.
LA MOTHE-HOUDANGOURT (PhiUppe de), gé-
néral français sous Louis xni. né en 1605, m. en
1657, commanda les troupes françaises en Catalo-
gne, 1641, battit plusieurs fois les Espagnols, et fut
nommé maréchal de France, duc ae Cardone, et
vice-roi de la Catalo^e. Vaincu devant Lérida, 1644,
il fût accusé de trahison et déféré au parlement de
Grenoble. On reconnut son innocence (1648), et il
fut rappelé en Catalogne, où il se distingua par sa
défense de Barcelone.
LA MOTHE-LE-YAYER. F. le vàtbr.
LA MOTHE-SAINT-HÉRAYE, ch.-l. de c, sur la
Sèvre-NiorUise, à 15 klL N. de Melle; 2619 hab.
étoffes de laine, tanneries. Grains et bestiaux, fitof-
fes communes ; moulins à farine. Magnifique châ-
teau, qui appartint à Murât, puis au maréchal Lobau.
Aux env. , source purgative de Grelet.
LA MOTTE, V. ruinée de France (Hte-Mame), dam
rânc. Lorraine, arr. de Chaumont, près d'Outremé-
court. Située au sommet d'un rocher escarpé, elle
ϻassa longtemps pour imprenable; cependant elle
ut prise en 1634, sur le duc de Lorraine, par le ma-
réchal de La Force, après un siège de 5 mois, où
l'on fit pour la 1** fois usage de la bombe. Rendue en
1641 , elle fut reprise en 1645 par Yilleroi et rasée.
LA MOTTE (Ant. houbard de), littérateur, né à
Paris en 1672, m. en 1731 , était fils d'un chapelier,
et étudia chez les Jésuites. Il débuta par des opéras
3ui eurent du succès (surtout Issé^ pastorale, Ama-
is de Grèce y et le Triomphe des Arts), et prit rang
dans ce senre auprès de Quinault; il travailla aussi
pourleThé&tre-Français, donna, soit seul, soit avec
Boindin , quelques comédies {le Magnifique et VA-
fMint diffiiîe, etc.), et fit représenter 4 tragédies,
dont une seule, Tnèt de Cattro (1723) , est restée à U
scène. Il s'exerça également avec quelque succès
dans Téglogue, dans la fable, dans l'ode, dans le
genre anacréontique, et composa plusieurs écrits en
prose destinés pour la plupart à débattre des ques-
tions de critique littéraire. Lamotte donna lieu a une
polémique tres-vive par ses paradoxes contre les an*
ciens : rabaissant le mérite d'Homère, il eut la hU
zarre idée de vouloir corri^r VIliade; il traduisit ce
poème en vers, en le réduisant à 12 chants; il s'at*
tira par là une violente querelle avec Mme Dacier.
Quoiqu'il dût sa réputation à ses poèmes, il attaqua
aussi la poésie comme contraire au naturel et impo-
sant à Fauteur une gène inutile. Il prétendit même
que la tragédie gagnerait à être affranchie de U rime,
et pour le prouver, il composa lui-même un OEdip$
en prose. Sa prose, bien que sans chaleur et sans
coloris, est élégante et facQe; elle est moins dure et
plus naturelle que ses vers. Lamotte était de l'Acadé<
mie française depuis 17 10; il remplissait en outre les
fonctions de censeur dramatique. Cet écrivain était
devenu aveugle vers l'âge de 40 ans, et il était per-
clus : ces infirmités ne nuisirent ni à ses travaux ni
à son humeur : il se fit toujours remarquer par son
urbanité. Ses OEuvreê complètes forment 10 vol. in-
12, 1754. La meilleure édition de ses Fables est celle
de 1719, in-4, avec fig. de Coypel et de C. GiUon.
M. B. Jullien a publié en 1859 les Paradoxes litté-
raires de Lamotte y in-8.
LA. MOTTB (Jeanne de valois, comtesse de), intri-
gante qui figura dans l'aff^aire du collier. Connaissant
la ridicule passion du cardinal de Rohan pouf la reine
Marie-Antoinette, elle suggéra au prélat d'acheter
pour la princesse un collier de diamants du prix de
1 600000 fr., se fit livrer le bijou, en faisant croire
au cardinal qu'elle lui procurerait une entrevue avec
la reine (1785), et en vendit à Londres les diamants
détachés. Convaincue d'imposture et d'escroquerie,
elle fut condamnée à faire amende honorable, à être
fouettée et marquée, et fut enfermée à la Salpêtrière.
Elle trouva moyen de s'évader (1787) et se sauva en
Angleterre où elle fit imprimer un libelle contre la
reine. Elle mourut en 1791. Cette femme se rattachait
à la famille royale des Valois par un, fils naturel de
Henri II. Son nom de famille était de LÛz de St-Remy.
LA MOTTE-BECVRON, ch.-l. de c. (Loir-et-Cher) ,
sur le Beuvron, dans Tanc Sologne, à 40 kQ. N. E.
de Romorantin; 1002 hab. Station.
LA MOTTE-CHALANQON, ch.-l. de c. (Drdme),
à 24 kil. S. de Die; 1040 hab.
LA MOTTE-DU-CAIRE, ch.-L de c. (Basses-Alpes),
à 26 kil. N. de Sisteron ; 659 hab.
LA MOTTE-LES-BAINS; vge du dép. de l'Isère, k
30 kil. S. de Grenoble. Eaux thermales salines et bro-
murées. Établissement de bains.
LA MOTTE-PIQUET (Touss. Guill., comte de),brave
marin, né à Rennes en 1720, m. en 1791 , fit 28 cam^
LÀNA
— 1037 —
LANC
Mgnes. de 1737 à 1783, se signala surtout à la bataille
d'Ouessant (1778) et au combat de Fort-Royal (1779),
captnraen 1 781 26 vaisseaux de Vescadre de u.Rodney,
et fat nommé lieutenant général des armées navales.
LAMOTTE-SERVOLEX, cb.-l. dec. (Savoie). arr.
de Chambéry; 4000 hab. Jolie petite ville, située
dans une plame fertile.
LAJfODRETTE (l'abbé), né en 1742 à Prévent (Pas-
dM^ahis), était vicaire général à Arras et s'était fait
connaître parquelques écrits philosophiques lorsqu'é-
data la Révolution de 1789. Lié avec Mirabeau, il fut
Domoié évèque constitutionnel de Rhdne- et -Loire
(Lyon) et élu en 1791 député à l'Assemblée l^iisla-
t:Te. n y porta un esprit de concorde et de paix qui
se manifesta surtout après la journée du 20 juin
1192 : il y avait alors scission entre les membres de
TAssemblée; Lamourette les exhorta à se réconcilier :
persuada par son discours ils s'embrassèrent les uns
les autres; mais cette réconciliation ne dura pas deux
jours, et elle fut bientôt ridiculisée sous le nom de
Baùer-LamoureUe. Ce député, trop modéré pour ces
temps, périt sur Téchafaud en 1794. Il a laissé plu-
sienis écrits religieux et philosophiques, entre autres
itgfrùna civiques y 1790-91.
LAMOUROUX (J. V. Félix) , naturaliste, né en 1 779
à Agen. mort en 1825, professa Thistoire naturelle à
Caen, donna à cette ville de précieuses collections ,
et fournit de savants articles au Dtetionnaire claui-
9«€ ^hitUrirenaitareUe. On lui doit : Dissertation sur
vlutieun espèces de fucus j 1805; Essai sur les tha-
tooephytet, 18l3;ffiffotre des poiriers eoralligènesj
1816; Exposition des genres de V ordre des polypiers,
1821; Courtilem.de géographiephysique^ 1822, etc.
LAMPAPOPHORIES, fêtes célébrées à Athènes et
dans lesquelles les concurrents parcouraient en cou-
rant une distance de 6 stades . tenant à la main un
flambeau ou une torche allumée : celui qui touchait
le bat sans qu'elle s'éteignit recevait un prix; dans le
cas contraire, il passait la torche k un autre et se re-
tirait Ces coursesavaient lieu 3 foispar an : aux fêtes
de Minerre, de Vulcain et de Prométhée.
LAMPEDOUSA, en lat. Lopadusa, lie de la Médi-
terranée, près de la cdte E. de l'ËUt de Tunis; 35 kil.
de tour. Bon mouillage. L6s Ilots du Lampion et de
Linosa en dépendent. Elle appartient au roy. d'Italie.
Occupée quelque temps par les Anglais, cette lie fut
recouvrée par le roi de Naples en 1843. Elle sert auj.
ai lien de déportation pour les condamnés politiques.
LAXPOURBAN ou labourd. F. làbouro.
LAMPRIDE, MUus Lampridius, historien latin
qui Tirait sous Diodétien et Constance Chlore, a écrit
^_ ^ies de Commode , SHiliogahale ^ d^ Alexandre
Snhty etc. Ce qui reste de Lampride se trouve dans
t^Historisg auguste scriptores (Leyde , 1761) , et a
été trad. en franc, par de Moulines (Berlin, 1783),
par Laas d'Aguen (dans la collection Panckouke,
2' sér. , 1847) , et par T. Baudement (dans la collection
Nisardj. Saumaise, Vossius et Fabricius croient que
Umpride et Spartien ne sont qu'un seul et môme
personnage. Cet historien passe pour véridique, mais
Il manque de critique et de goût.
LAIBPSAQITE, Lampsacus, auj. Tcherdak ou Lam-
t'^î, V. de Mysie, sur la Propontide, à l'entrée de
lllellespont, avait pour dieu national Priape, et était
renommée par ses vins. Patrie du philosophe Anaxi-
^^t, oui la sauva de la fureur d'Alexandre, et du
géographe Stratoa.
UMURE. ch.-L de c. (Isère), à 38 kil. S. de Gre-
^^\ 3294 hab. Anthracite. Jadis v. forte.
^'-AiixmB, ch.-l. de c. (Rhêne), à 22 kil N. 0. de
^>!Wnnche; 1215 hab.
LAI, nom des principales divisions territoriales
«la Suéde, signifie gouvernement ou préfecture.
UXAiK V. d'acmé, ch.-Ldu comté de Lanark,
> 49 kiL 0. d'Edimbourg, non loin des chutes de la
' <7^; 800O bab. EUe était jadis fortifiée. Kennet 111
y m k l» parlement d'Ecosse, en 978. — A 2 kil. S .
K voit ie TÎuaae de New-Laoark . remarquable par
ses filatures de coton, fondées et organisées par D.
Dale (1784), et où Robert Owen fit depuis ses essais
d*organisation sociale; 2000 bab. — Le comté de L. ,
dit aussi Clydesdale^ c-à-d. val de la Clyde, entre
ceux d'Ayr et de Renfrew à l'O. , de Dumbarton, Stir-
ling, Edimbourg, Unlithgow au N., de Peebles à l'E.,
de Dumfries au S., a 88 kil. sur 53 et 430000 hab.
Outre Lanark, il renferme Glasgow, Hamilton et
Douglas. Montagnes, vallées et plaines fertiles ; mi-
nes de houille. Industrie très-active.
LANCASTERou LANCASTRB, Longevieum^ v. d'An^
gleterre, ch.4. du comté de Lancastre, à 384 kil. N.
0. de Londres, et à l'emb. de laLane, dans la mer
d'Islande; 25000 hab. Église gothique, ancien châ-
teau fort, construit pour Jean de Gand, et qui sert
auj. de prison, hdtel de ville, bibliothèque. Industrie
assez active (chapeaux, corderie, toile à voiles, chan-
tiers de construction); commerce encore important,
nuis déchu depuis l'accroissement de Liverpool. Aux
environs, canal de Laneastre. — Cette ville est fort
ancienne ; elle était la résidence habituelle des ducs
de Laneastre. Ellesouffritpendantla guerre des Deux-
Roses; mab elle s'est relevée depuis. — Le comté de
Laneastre ou LancashirCf entre ceux de Cumberland
et de Westmoreland au N. , d'York à l'E. . de Che!>ter
au S., et la mer d'Irlande à TO., a 110 kil. sur 44 et
1 800000 hab. Outre la v. de Lancaster, il renferme
celles de Manchester, Liverpool, Preston, Bolton,
Oldham, etc. Nombreuses rivières, deux lacs, sources
thermales. Sol très- varié. Grains, légumes et pommes
de terre;minesdefer,plomb,cuivre,houille excellente,
alun, etc.; gros bétail, gibier. Industrie et com-
merce extrêmement actifs. Ce comté fut érigé en sou-
veraineté indépendante par Edouard III pour son 3*
fils, Jean de Gand. Il fut réuni à la couronne sous
Edouard IV. Le titre de duc de Laneastre, créé pour
Jean de Gand, appartient, depuis Henri IV, au sou-
verain de l'Angleterre.
LANCASTER, uom commwi à plusieurs v. des États-
Unis, dont la principale est le ch.-l. d'un comté de
même nom de laPensylvanie, à 105 kil. 0. de Phila-
delphie; 15 000 hab. Oa plupart Allemands) ; indus-
trie et commerce; banques, collèges, etc.
LANCASTER (détroit de barrow-bt-), détroit du
Grand-Océan boréal, unit la mer Polaire à la mer de
Raffin, par 15* 16' lat. N. et 86* 10' long.O.
LANGASTER ou LANC ASTRE (maison de), maison
royale d'Angleterre, célèbre par sa rivalité avec la
maison d'York, descendait d'Edouard III et portait
dans son écu une Rose rouqe. Edouard avait eu 4 fils :
1* Edouard, prince de Galles, qui mourut avant son
père, en laissant un fils, Richard, qui régna sous le
nom de Richard n (1377-99): 2* Lionel, duc de Cla-
rence, qui laissa une fille, Pnilippine, mariée au duc
de Mortimer; 3* Jean de Gand , duc de Laneastre;
4* Edmond de Langley, duc d'York, chef de la mai-
son d'York. Henri, fils de Jean de Gand, détrôna Ri-
chard II, et monta sur le trône à sa place, au préju*
dice de la 2* branche (1399). Il régna sous le nom de
Henri IV, et transmit le trône à son fils Henri V et
à son petit-fils Henri VI. Sous ce dernier, Richard
d'York prétendit avoir des droits au trône en vertu de
l'alliance contractée par son père, Richard d'York,
avec Anne de Mortimer, arr.-p.-fiile de Lionel, duc
de Clarence, et légitime héritière du trône après la
mort de Richard II. De là une guerre sanglante^ dite
la guerre des Deux-Roses (F. ce mot), par suite de
laquelle la maison de Laneastre fut renversée (1461),
et reinplacée par la maison d'York^ qui compta trois
rois : Edouard IV, Edouard V et Richard III. Sous ce
dernier une nouvelle révolution renversa la maison
d'York (1485), et porta sur le trône Henri Tudor de
Richement, qui se rattachait aux Laneastre par les
femmes, et qui régna sous le nom de Henri Vil. Ce
f>rince épousa l'héritière delà maison d'York, et, coii-
ondant ainsi en sa personne les droits des deux mai-
sons , mit fin à la guerre civile.
LANCASTER (Jamos), aveuturier anglais partit la
UNC
— 1088 —
LAND
]~ fois de Plymoutli ^n ]59] , av99 3 vtisMtux ar«
mes par das marohapds de limdres» accomplit plu*
sieurs expéditions dans lesquelles il ptrcounit U mer
des Indes, le« tles de la 6qnd^ (où il fit un traité d'al-
liance avec le roi d'Aohem), et rAtUntlque; prit S9
vaisseaux portugais, s'empara dp F^rnatnboac dans
le Brésil, revint chargé d un riche butin, et mourut
vers 1620. Le récit de ses vpy^es se trouve dans le
III* vol. du recueil d'9akluyt et dans le I*^ de celui de
Purchas. On a donné son nom 4 un détroit.
LANÇASTER (Joseph) , fondatpur des écoles dites à
laLancastrt, né en IT78 à gouthwark, ip. à New-
York en 1838, était maître d'école à Londres dés 1798
et appliquait avec succès la méthode d'enseignement
mutueù lorsqu*André Bell, qui avait ?u pratiquer
cette méthode dans l'Inde, vint lui disputer rhonneur
de l'invention. Lancaster, desservi par le clergé an-
glican parce qu'il était quakçTj vit déserter son école
et fut obligé, en 1816, de passer en Amériçïue, oA il
eaX à lutter contre la misère. Il avait publié en 18Û3
un écrit qui a été trad. par le duc de La Rochefoueauld-
Liancourt, sous le titre de Système anglait d'instruc-
tion j Paris, 18U.
LAP^G.'VSTilË. V. LAMC^STER.
LANGELOT(dom Claude), religieui de PortrHoyal,
né à Paris en I6I5. entfi k Port-Royal en 1638, fut
un des principaux fondateurs dos Petita écoles de
Port'Royoly au faubourg St-Jacques, y lîtt chargé
de l'enseignement de la grammaire, et composa pour
ses élèves plusieurs excellents ouvrages. Il partagea
les persécutions dont les religieux de Port-Royal fu-
rent l'objet à cause de leur attachement au jansé-
nisme et fut chassé f^vec eux de son monastère en 1 660.
Après avoir été précepteur du duc de Chevreuse et de
deux princesse Conti, il se retira en 1673 à l'abbaye
de St-Cyran, fut relégué en 1680 chez les Bénédictins
de Quimperlé et y mourut en 169Si. On a de lui : Nouv.
méthode pour apprendre la langue patine (connue
sous le nom de Grammaire latine de Port-Royal) ,
1644; Houv. méthode pour apprendre lalamaueçree-
que (dite Grammaire grecque de Port-Royaï^ , 16&5 ;
le Jardin des racines grecques^ 1667 (bit avec Sapy) ;
Grammaire italienne, 1660; — espagnole ^ 1660;
Grammaire générale et raisonnée, 1 660 (rédigée d'a-
Srèsles idées d'Amauld), réimprimée en 1756 avec
es notes de Duclos, at en 1803 par Petitot ; une tra-
duction de Phèdre f 1646; la Chrenoiogie sacrés de
la Bible de Sacy, etc. — Un autre dom Lancelot (Gl^ar-
les),nil-1778,atrad.Lonatii,177&.— Un8*Lanoelot,
Antoine, 1675-1740, membre de TAcad. des inscrip-
tions, a fait un Abrégé de VHist. univ. de Gl. Délire
et a trad. les Amours de Daphnis et Chloé, 1731. 11
avait rédigé un savant traité de la Géographie histo-
rique dekk Gaule, qui est resté manusccit.
I.AKCKL0T, roi de Napies. V. ladislab.
LANCELOT nu i^G , hêros d'un roman célèbre au
moyen ige, qui fait suite au roman du St-Gréal et
qui, écrit primitivement en latin par un anonyme,
fut traduit au xu* siècle en langue romane par Gau-
tier Mapes, chevalier du roi. Ce paladin était fils d»
ban, roi de Brucie, et fut élevé par la fée Viviane,
la dame du Lao. Il fut un des 12 ofaevaliers de la Ta-
ble Ronde, conçut une vive passion pour la belle Ge-
nièvre, femme du roi Arthur, et s'attira toutes sortes
de malheurs pour avoir dédaigné la fée Morgane.
Chrestien de Troyes a tiré de ce roman l'idée de son
Doëme de Lancelot de la Charette,
LANGEROTB , une des tles Canaries, au N. E. de
Fortaventura : 53 IciL sur 22; 16000 hab.; ch.-l.,
Teguise. Sol volcanique, terrible éruption en 1730.
LAMGUNO, Ànxanum, v. d'Italie (AbruzzeCit.),
à 20 kil. 3. E. de Chieti ; 13 000 hab. Archevêché;
belle cathédrale ; pont de Dioolétien. Vins muscats.
LANQSI (J. Marie), savant italien, né à Rome en
1654, m. en 1720, étudia avec un égal sucoès la mé-
decine, la chimie^ la botanique ^t ut géométrie; fut
médecin de l'hôpital du St-£sprità Rome, professeur
d'anatomie au collège de la Sapienoe (1684), méde-
cin des papes Innocent XI et Clément XI. II a publié
des écrits, estimés sur la médecine et l'histoire natu-
relle (rassemblés à Genève , 1718, 2 vol. iD-4), et a
légué à l'hôpital du St-Esprit une bibliothèoue de
20 000 vol. , à la condition qu'elle serait publique.
LANGEBT (Nie.) , peintre de genre, né en 1690,
m. en 1743, fut reçu à l'Académie en 1710 sous le
titre de Pe^re des fêtes galantes. 11 cultiva le genre
fiiux et maniéré de watteau et tomba encore au-des-
sous de lui ; il 0ut néanmoins une vogue qui prouve
combien le goût était dégénéré de son temps.
LAVDAFV, bg de la principauté de Galles (Gla-
morgan), à 4 kil. N. 0. de Caitiiff, sur le Tafif; 1200
hab. A^c. évêché, cathédrale en ruines.
liASTDAIS (Pierre) , grand trésorier de Bretagne ,
né à Vitré vers 1440, était fils d'un tailleur de vitré et
n'était d'abord lui-même qu'un simple ouvrier. Il
devint valet de garde-robe du duc de Bretagne Fran-
çois II, se fit remarquer de son maître par ses
talents, et fut rapidement élevé aux honneurs. Il
administra le pays pendant 25 ans et rendit d'émi-
nents services: il signa des traités de commerce
avec l'Angleterre, le Portugal, les villes hanséati-
3ues, l'Espagne, établit des manufactures de soieries,
e tapisseries, noua des relations commerciales éten-
dues jusque dans le Levant ; fit exécuter d'immenses
constructions militaires, notamment au château de
Nantes et sur plusieurs autres points de la province ;
mais il eut bientôt pour ennemis les seigneurs bre-
tons, jaloux de son crédit. Il se défit de quelques-uns
et fit mourir en prison le chancelier Chauvin , ambas-
sadeur du duc en France, qui était à leur tôte ; mais
le duc, voyant ses sujets prêts à se révolter, fut obligé
de le sacrifier. Il fut livré à des juges, qui le condam-
nèrent, comme coupable de concussion et de meurtre
à être pendu : l'arrêt fut exécuté en 1485. Le véri-
table crime de Landais, aux veux des seigneurs bre-
tons, était d'avoir voulu préparer la réunion de la
Bretagne k la France par le mariage du duc d'Or-
léans avec Anne, héritière de Bretagne. M.' L. de
Camé lui a consacré une intéressante monographie
dans U Revue des Deux-Mondes (déc. 1860).
LANDAK, V. de l'Ile de Bornéo, à 100 k. N. fi. de
Pontiana , ch.4. d'un petit rov. tributaire des Hol-
landais. Mines de diamants et d'or.
LAXDAMMAjr- (pour land amtmann, bailli (Vi
pays), titre que prenait en Suisse le 1*' magistrat de^*
cantons d'Uri , Schwitz, Unterwalden , Glaris, Zug,
Appenzell, St-Gall, Thurgovie, Tessin, Vaud , ainsi
que le président de la diète helvétique. Ce titre a été
généralement remplacé par celui de président.
LAVDAU, ▼. de Bavière, sur la Queich, à 26 kil.
S. 0. de Spire; 6800 hab. VUle très-Forte; citadelle
construite par Yauban. Jadis v. impériale, prise et
reprise sous Louis XIV. Cédée à la France en 1680
(le traité de Bade lui en confirma la possession en
1714); assiégée vainement en 1793 et 1 79&; enlevée è
la France en 1815. C'est auj. une forteresse fédérale.
LANDEV, bg de Belgique (Liège), à 37 kil. N. 0.
de Liège et à 33 de Huv ; 1200 hab. Pepin le Vieux
dit de Landen^ tige de la maison d'HérIstal, y avait
un palais et y mourut en 640- figlise Ste-GertrUde.
C'est près de U que fut livrée en 1693 la célèbre ba-
taille de Nerwinde,
LANDBBTOLFB I, prince de Gapoue de 884 à 887.
avait été nommé évêque de Capoue en 879, bien (ju'il
fût marié et que le siège fût déjà occupé par un prince
de sa famille. De là des guerres civiles, que le pape
Jean VIII termina en partageant le diocèse et l'auto-
rité épiscopale entra les deux concurrents. Quand
il fut parvenu à la principauté (par la mort de son
frère Pandolfs) , il renonça à l'état ecclésiastique ^
mais il fût bientôt détrôné par son parent Atenolfe. —
L. II, prince de Bénévent et' de capoue, succéda à
son frère Landolfe VI en 982, et fut assassiné en 993
par son frère Landolfe VII, qui lui succéda.
LANDERKBAU, ch.-l. de c. (Finistère), à 22 kil.
N. £. de Brest, sur l'Elorn, qui a son emb. dans la
LAND
.- '10^9 —
LANF
ndeda Brest; 63ST hal). CoUâge, hpspioes. Papier,
toile; miel estimé, poisson sec. Pri$e c^ 1^7^ p&r lé
dos de Bretagne Mn IV.
U^îPES , St^tieus agefi anc. pm de l^anc^, jv
dis compris ^aos la Gascogne, a TB- du pays des
>ijrenQes, et à PO. de ]a Chalûs^e et du Ifarsan, sur
i'ime et l'autre riye de PAdour. }i se divisait ^n qua-
tre ncûmtés> pax. Titrtaa, Aorfe ou Orteviellè et Al-
bret (depuis dyphéj. Il forme ^tueuenieQt ui^ Partie
du dép. 4es Lanaes. -r Souvent on donne le nom do
Liades à toute 1^ lisière «aMonneuse qui s*étend en'tfe
Bayonne et Bordeaux. Longtemps 9teril^, pette cpu?
trée a pu être fertilisée depuis QUQ les dunes, mpbiles
jusque-là, ont ét^ Qxées paç des plantations de pins
(F. BRiMOBTiER). — Les habitants pies Landes , éUnt
dans la nécessité de traversef des saisies et des ma^
rais, sont presque toujours montés sur des écliasses.
L4SIPES (qép. des), dép. maritime, entre epiu de la
Girond^ au N., des Baas^s-Py renées au3.. ,du ôers ef
d£ Lot-et-G^ropne à I*Ë. : 9093 l^il. c^r. ; 3Q9 832 h. \
cb. L, Ho^t-de-Marsan. Il est fornié du pays des lan-
des (en Gascpgne) et de portions de I4 Chsilosse. 4u
Condopiaia, de la Guyenne et du Bé^rn. ^eV; marpre,
grès, pierres de taule , pierres meulières, UthograT
phîquts, terre à porcelaine, pouzzolane, bitume,
toifrbe, çiç, l£ pavs, couvert de landes et de bruyères
au N. et à f à. 4e ri.dour« est cependant assez fertile
au S. et k I*E- d^ cette rivière : grains, bons vins,
safran , etc. ; cbev^^x , porcs dits fie bois (k cbaif
fine), volaille, gibier. Industrie : explpitation des pins
maritimes, des s^ios et cbênes-liéges q ui co uvrent les
landes; hauts fournée WE, verreriesi tanneries ; toiles ;
jamiwns. — Ce dép. se divise en ^ arrQud. jfMont-
de-Jtfaisan , B^i ^ St-Sevèrh 28 cai^ns et 33â pom-
munes: il appartient ^ ^ |3* div. militaire, ressortit
à la cour impér. dé Pau ^t fome le diocèse 4'Aire.
LAXDai^yi5(de J'all. Jqnd^ terre, pays, etgraff,
comte), upjn donné pfigin^remept |f des comtes uui
reodaJimt la ju^pe ^u noiu 4e remp^reur,puis4 des
Snnces souirer^ns. ^ }ii30i ^ifis JI^, possesseur
e I4 Tburing^, pfit ^ premier le titfe de land-
|rafe cpqune «^pi^ypf^e # souvéraiq, exemple qui
Rit suivi par Toiercy, comte de B^^sse-AIsace (J 13]),
par Âlbex( 4e Bapsnpqrg,' copitp 4^ |l^ute-^ace
(1186), et par j4ùsiéurs auV^s;. -^uj. il u'y ^ de
landgrave* que |es pripceç ^p la mai sou de Ufisse.
LAIi1>lT|Tôire pelèbrj^ qu) s'ouvrait jadis ^ Paris
et à St-tyënis le 1*' lundi après ]e\l jvnn, jour d^ U
St-Barpabé. Cefte foire est rort ancienne : on la tait re-
monter ^ tempSi 4^ Cb^rlemagne, qqi Taurajt insti-
tuée d'abord à Àix-la- Chapelle, d*pù elle aurait été
- -' • ' ^- '^ ■ " ' \im.
solen-
de rUniyersité s'^y reiidait en
grande pompi^()^vec les r^g^nt^ et les écolipfs des
collées 4e Parff': jl' venait hypT un droit siir tout le
]A*ck^miu éxppsé en vente, ^t faire )a provision des
collèges, pés ie ci)ipmo° croient du xyi* 1^, , J'élague
i^i le recteur cessèrent d'aÛer puvrif le Landit ; ipaiSj
jusqu'à U àevolution, les écoliers continuèrent de
t y rendre en partie de pUisir : le UindU n'était plus
^jur eux qu'un confié- On fait dériver le mot lan<^
00 LandU du latin fpcu^ inàiçtuSt e.-^-4- U^ in4i'
fté, prescrit ^qj. le Laqdit n'pxiste plus que ooç[ime
luire aux moutons : cette foire dure au U au 19 juin.
LAVDlTISUU,cb.'l. dep. (Pimstère), ^ 23 Ifil.
S. û. de Môrl^ix; ^304 bab. toiles, tanneries.
UOTOiyv, ch.-l. de 0. (W^yenne), à 40 \W, N. p.
U Hayênne; 21p4 l^^b. bestiaux pt toile^.
lA^VQ^VH, pom àp plusieurs princps Ipmb^rd^
^ùr^nèrent i Q^p6i}e pu k Bénéveqt de ^^ à 1077.
i.. I, prince de papoue, se ]réyoUa en 840 coptre (e
pr;ncede Bénévpnt, et fprma 4 Pappup uneprloct-
pA&ié lodépendante. — L. ^IJ rfàumt en 61Q (es du-
chés de Capoue (et de ^énévant, pt ppoquit la Pouilie
»ur les Grec*. — t. Y^^I r^g"^ ^W Q^PP^^ d^^ 1050,
fut chusA de cette vi)}e par les Normande eu 1062,
tt fte régn^ pliis depuis que sur Bénévent. 0 fn. en
IÛ77 ; U fvit le 4oniier d«s princes lotnbar^^ de Bé-
bémit.
'^^4Np01î (P. P.), peintre et littérateur, pppserva-
teur w tjxUéaux du Musée dutpuvre, né vprs I76O,
mort; en 1826, a laissé, outre quelques taMe^x esti-y
méç.'jlusîeurs ouvrages utiles : Annales du Ifu^ffp e|
de ymik ihodftrne de? B^m:^JirU, Paris, (?01-n,
29 Y- în^âf; ytef et O^içvres 40^ peintres le$plut céU-
6re*j 1803-17, Î2 v. in-4j Description historique de
P<kft^ et de ses édifices^ avec un frecis historiqtte
par Lègrancf/^ltfQïe-g, 12 vçi, 111-8; G(^l^e ^s jliont-
mes le^plus cif^iM^, çoutepant des portraits ^u trait
et çies ijoliçès, i8p&-B, 13 vol. in-12i ^^c^eil (^es oi^-
vraqfs de pei^Hte ^î de «^uJpttfr^ oui pn| con^oi^nf
pmr les prix déçem0m. 1816, jp-g.
XaI^Bï^CIES, cn.-l« de c. (I^ord), sur la Smobre,
à Idikil. 0. d'Àvesnéâ) 3720 bàb. P^ace forte. Station
du cb^ de fer qp Nord*^ Genièvfé, cl^aqdeUes, bouteil-
les; d^ôt dé charbon ide €barleroi et dVdoises de
Fumay, î— Pmnçois I la prit en 1543 sur les Impé-
napx. Cé^ée à -la France ea 1659, elle fut fortifiée par
Vauhan. HUp resta au pfîncp Eugène ep 1713; fut
prise Pfir les' Autrichiens pu 179^, m^is feprise la p^é-
me ^nnôe pailles Français.
UUfDR; pu i/NDRir, seigpffur de la cpur de Chil-
Séric, rpi de Npuitrie, était V^AQt de la reine ^ré-
égonde, et tua Pfailpérîc à rjn^tigation de cette cri-
minelle princpsse ^84). i^aire du'Palais en Neustrie
peudantfl minpritéîie piotairp II; nls de Chilpérip, il
défendit ce prince contre sou couiib Cbildebert, roi
d'Austr^ie , qu^il battît en 593t ' ^
L4imm (S.), évêqpe 4^ Paris sousiCloyis II, signala
sa bienfaisance dans la f^iqine de 651^ e( fonda rHû-
tel-Dieq. bnlefôtplelOiuin. •'
L4IfpBIA£ro, vge d^Itaiie (V^nétiê^> à 15 kil. N. E.
de Pavie : 2000 h. Les ImpéViau^ , commandés par An-
toine de Lève, y vainquirpût les Franeais en 152^.
I^NDSBERG,v. des {Uats prussiens (Brandebourg),
à 79 l^il, I^. E. de fr^ncfort, «sur U Wartha; 13 QOO
bab. Maison de détention, hdspice d'^nés. Fapier,
drap, laioinges, cotonnades. I^aviggttpif aptive.
LANpsBgpQ. murée de Bavière, sur m Lecb, %
50 ki). S. 0. de Afunicli ; qooo^bab. Jadis collège de
Jésuites. Prise par les Français eu 1646 et en 1800.
LASrp'S-END (p.-à-d. j^ 4#«2a terrf), Oolm^m
prom., cap d'Aag}eterrp(cprnouailles), forpae l'ej^^ré-
mité S. 0. de rAngleterrp.
|:4J)rpSER ; jadis ^anàs-^ht^ ,16. -ji-d • = honneur du
pays, cb.-l. de c.'(Ht-Rbin), àUl^il. N. H.d'Mtkirch;
5lf nab. Jadis cl^.-l. d'une seigneurie qui upp^rte-
nait à la u^aispn de Habsbourg.
LAM)SUUT, V. murée de B^^i^re (Qt^-Baviôre), ^
60 kjl. N. £. de Munich; 10000 bab. Château dit le
Bàtiment-Neuf ; église de St-Martin dPPt le clpcber a
152": université Ipngt^mps çélètire (transférée en
1826 ( Mùqicl)); ))ibliotb., amphithéétr^Y laboratoire
chimiqup. Au^ euv> château de Trausnita. Les Fran-
çais put prjs Landsbut en 1796, ISQO, 160^ et 1809.
LAMDSuuT.v. des Stats prussiens (Silésie), m con-
fluent du Booer et duZieder, h. 46 kU- 0. de Beichen-
bach;45(X) ha)). Trih. Inondée en U49. Laudou y
battit en 1760 Frédéric II, prit et pilla la ville.
l4]q)Si^pNA, y. de Buéde, ft 33 kU. N. de Ma.?
mae, sur le Sund; ^000 h^. Citadelle, port excelleut;
statmn de la manne suédoise. 640 ts, savon, etc.
Souvent prise et reprise par IpsQanois et les Suédois;
elle appartient ^ux derniers depuis 1677.
LANDSTURMetLANDWEHR, milices atileQiandes.
Y, cps mots ^u Pi^* f4niv- dee Sçieneet.
I4KFRA19G, archevêque de Cantorbéry, né à Pa-
Yte en iûQ5, enseigna Ip droit à Bologne, à Pavie,
uis à Avranches, et entcit eu 1Û42 dans Tabbaye du
fec, dpnt il fit bientôt une des écoles les plus célé-
res pour les lettres et les études théologiques. Devenu
conseiller intime du due de Normandie Guillaume le
Bâtard, il pu o^tiut l'abbaye de St-£tienne de Caen,
et fut promu à l'arobevéclié de Cantorbéry lorsque ce
prince eut fait la conquête de l'Angleterre. Lanfranc
LANG
— 1040 —
LANG
eontribua puissamment à répandre le goût des études
dans ce pays encore barbare, bâtit des églises fonda,
et dota oes bôpitaux, et tint plusieurs conciles. Après
la mort de Guillaume I, il couronna son fils Guillau-
me le Roux, alors âgé de 13 ans, et éclaira le jeune
prince de ses conseils. Il mourut en 1089, universel-
lement respecté. Lanfranc eut de yiyes disputes avec
Béreneer sur la transsubstantiation. Ses OEuvret ont
été publiées par dom Luc d'Acbéry, Paris. 1648, et
nar Giles, Londres, 1848. M. Charma a donné une
ifoHce sur Lanfrane, Paris, 1850.
LAMFRANC, chirurgien de Milan, né Ters 1250, s'ex-
patria par suite des querelles des Guelfes et des Gibe-
lins, vint à Paris vers 1295, y pratiqua la chirurgie
avec le plus grand succès, et releva cet art, longtemps
abandonné aux barbiers. Un collyre qu'il prescrivait
contre les ulcérations de la gorge a g^rdé son nom.
On a de lui Chirurgia magna et parva. Yen., 1490.
LANFRANC (Jean), peintre italien, élève des Carra-
che, né à Parme en 1581, mort en 1647 , excellait à
peindre les coupoles : ses peintures ont un grand re-
lief. Le Musée du Louvre possède 4 de ses tableaux :
Agar dans le désert. Saint Pierre. Saint PatUeX Saint
Augustin. Il a gravé à l'eau forte la Bible de Raphaël.
LANGE (Jean), jurisconsulte et phUologue, de Frey-
stadt, dans le ouché de Teschen, 1503-67 , a tradmt
en latin Niciphore Calliste et 5. Justin. — Joseph L.,
de Kaisersberg (Hte-Alsace) , professeur à Fribourg
en Brisgau , m. en 1630, a publié divers recueils de
sentences et pensées : Adagta, Strasb. , 1596; Flori-
legium, 1598; Polyanthea^ 1600; Anthologiay 1615.
Il a aussi donné des éditions de Martial, Juvénal et
Peru. -* Laurent L. , Suédois au service de la Russie,
fit par ordre du czar plusieurs voyages à Pékin de
1715 à 1736, et en donna d'intéressantes relations.
LANGEAC, ch.-l. dec. (Hte-Loire), à 28 kil. S. E.
deBrioude; 3214 hab. Houille, antimoine, pierres
meulières, etc. Beau pont sur l'Allier.
LANGEAIS, AKngania, Lingiaeumy ch.-L de c.
(Indre-et-Loire), à 20 kil. N. E. de Chinon, près de
la Loire; 1705 hab. Station du ch. de fer de Tours à
Nantes; Vieux château bâti en 992, restauré au xiu*
s, par Pierre De Brosse. Toiles, tuileries, melons re-
nommés. C'est dans cette ville que furent mariés
Charles VIII et Anne de Bretagne (1491). La terre de
Langeais appartint aux maisons d'Effiat et Du Bellay.
LANGEBEOL (Jacques), savant danois, né à Skiold-
borg (Jutland) en 1710, m. en 1775, était membre
des Académies roy. de Suède et de Copenhague,
garde des archives du royaume, conseiller de justice
et conseiller d'État. Il entreprit une Collection des
écrivains danois du moyen dge^ en latin, et en
donna les 3 premiers vol. 1772-75; elle a été portée
après lui â 9 volumes, 1776-1839.
LANGELAND (c.-â-d. longue terré), île du Dane-
mark, entre celles de Seeland, Laaland et Pyen;
50 kiL sur 10; 12 000 hab.; ch.-i. Rudkiœbing.
LANGENBOUBG, v. du roy. de Wurtemberg (laxt),
h 22 kiU N. E. de Hall; 900 n. Résidence des princes
de Hohenlohe-Langenbourg.
LANGENSALZA, v. des Ëtats prussiens (Saxe), à
26 kil. N. 0. d'Erfùrt, sur la Salza; 9000 h. Soc. d'a-
griculture, établissement d'instruction ; soieries, lai-
nage, etc.: grains, eau-de-vie; commerce de transit
avec Lubeck, Hambourg, Brème. — Les Prussiens y
défirent en 1760 les Français et les Saxons.
LANGEY. V. LANGEAIS et DU BBLLAT.
LANGIUS. F. LANOB.
LANGLÊ (Franc. Marie), compositeur, né en 1741
à Monaco, d'une famille française, mort en 1807, fut
l'élève de Léo (à Naples), vint à Paris en 1764, se fit
remarquer par des morceaux composés pour les con-
certs spirituels, devint en 1784 professeur à l'École
royale de chant et^e déclamation, forma des élèves
distingués, entre autres Dalayrac, et fit la musique
de plusieurs opéras, dont le plus connu est Corisan-
dre, 1791. On lui doit un Traité d'Harmonie^ 1797,
et un Traité de la Fugue, 1806. — Son fils, Ferdi-
nand Langlé, né en 1798, s'est fait connaître comme
un de nos plus spirituels auteurs dramatiques.
LANGLÈS (L. Matthieu), orientaliste, né en 1763.
mort en T824, étudia profondément la plupart des
langues de l'Orient, devint professeur de persan et
de malais à l'école spéciale des langues, à Paris, et
conservateur des manuscrits orientaux de la Biblio-
thèque royale. Il a traduit les Instituts politiques et
n^ilttaires de Tamerlan, 1787 ; des Fables et Contes
indiens y 1790; a publié le Dictionnaire tartare et
français ou'avait rédigé le P. Amiot, 1790, les JTo-
numents de VIndostan, 1821, et une foule d'autres
savants ouvrages sur les langues orientales.
LANGLEY (Edmond de). F. tork.
LANGLOIS (Eustache Hyacinthe), peintre, des-
sinateur, graveur et antiquaire, élève de David, né
en 1777 au Pont-de l'Arche, m. en 1837 , s'occupa
avec passion de l'archéologie. On a de lui : Monu-
ments, sites et costumes de la Normandie; La CaUi-
araphie des manuscrits du moyen dge: Description
historique des maisons de Rouen; Mémoire sur la
peinture sur verre; Notice sur le tombeau des Énervés
et sur VabbayedeJumiéges; VAbbaj/e de St-Wa ndriUe;
Essai sur les Danses des morts (posthume). — Jér.
Martin Langlois, peintre d'histoire, membre de l'In-
stitut, né à Paris en 1779, m. en 1838, a laissé: Cas-
sandre au pied de la statue de Minerve, 1817; Alexanr
dre cédant Campaspe à Apelles, 1817; Diane et En-
dymion, etc. — Un 3* pemtre du nom de Langlois,
Jean Charles, anc. colonel d'état-major, né en 1789,
s'est illustré comme peintre de batailles, a perfec-
tionné les panoramas et a exécuté en ce genre les
BiUaiUes de la Moshowa , éPEylau , des^ Pyramides ,
le Combat de Navarin, etc. , qui ont attiré la fouie.
LANGLOIS (Sim. Alex.), orientaliste, né â Paris en
1788, m. en 1854, parcourut les divers degrés de
l'ensei^ement public, et devint inspecteur de l'A-
cadémie de Paris. Profondément versé dans l'étude
du sanscrit, il fut ^u en 1835 membre de l'Académie
des inscriptions. On a de lui : Monuments littéraires
de Vlnde, 1827, où l'on trouve un tableau de la lit-
térature sanscrite; Chefs-d^ceuvre du thédtre indien,
irad. de l'anglais de wilson, 1828; le At^-F^da ou
le Livre des hymnes, trad. du sanscrit, 1849-52.
LANGOBARDI, peuple ancien. F. lombards.
LANGOGNE, ch.-l. de c. (Lozère), près des sour-
ces de l'Allier et à 49 kil. N. E. de Mende; 2387 h.
Petit séminaire. Martinets à cuivre.
LANGON, Alingo, ch.-l. de c. (Gironde), à 14 k.
N. de Bazas; 2854 h. Charmante position. Bons vins,
dits de Grave. Pont suspendu sur la Garonne.
LANGRES, Andomatunum, puis Lingones, ch.-l.
d'arr. (Hte Marne), à 35 kil. S. E. de Chaumont, sur
une montagne, près de la Marne ; 7848 hab. Svèché.
Trib. de 1** instance: collège, séminaire. Citadelle
très-forte ; enceinte fortifiée. Cathédrale, belle pro-
menade de Blanche-Fontaine : bibliothèque; coutel-
lerie renommée , vinaigres, bouges. Commerce de
meules d'émouleur et de pelleteries. Patrie de Sabi-
nus et d'£[>onine, de Barbier d'Aucour, de Diderot, du
poète comique Roger, de St-Allais.— Langres est une
V. très-ancienne. Cs.pit, des Lingones, elle devint flo-
rissante sous les Romains. Prise et brûlée parles Van-
dales (407), puis par Attila (551) , elle fit ensuite partie
du roy. de Bourgogne et derint ch.-L d'un comté par-
ticulier. Hugues III, duc de Bourgogne, la donna
à Gautier, son oncle, évêque de Langres, en faveur
duquel elle fut érigée en duché-pairie par Louis VII ;
elle obtint une charte de commune en 1153. Elle sa
déclara contre la Ligue au xvi* siècle et fut occupée
par les alliés en 1814. Ses fortifications, qui datent
de 1362, ont été plusieurs fois ruinées et relevées.
Elles ont été rétablies en dernier lieu en 1842.
LANGSIDE, vge d'Ecosse (Renfrew), à 3 k. S. de
Glasgow. Les troupes de Marie-Stuart y furent dé-
faites par le comte de Murray (1568). C'est après cette
bat. que Marie s'embarqua pour l'Angleterre.
LANGTDN f P.tienne). prélat anglais, étudia à l'U-
LANG
— 1041 —
LANN
niTersJté de Paris, et devint chancelier, cardinal et
arcberèque de Cantorbéry (1207) ; il se déclara con-
tre Jeao sans Terre, et se joignit à la noblesse pour
obtenir de lui la Grande-Charte (1215). Il mourut en
inS. On a de lui une ffùtoire de la translation du
(orptde TKomat de Cantorbéry, Bruxelles, 1683.
LANGUEDOC, Ocetlanûi, anc. grand -gouvt de la
France, le plus vaste après celui de Guyenne-et-Gas-
cogne, avait pour bornes : au N. le Forez, le Lyon-
nais et l'Auvergne; au S. le RoussiUon et le comté de
Foix; au S. E. la Méditerranée, à TE. le Rhône qui
le séparait de la Provence et au Bauphiné ; à l'Û. ,
le Rouelle avec le Quercy, l'Armagnac, le Corn-
minj^ et le Couserans ; capit. Toulouse. On distin-
guait : l*le Languedoc propre , qui se subdivisait lui-
même en Boâ-Languedoc (diocèses d'Uzès, de Ntmes,
d'Alïis, de Montpellier) : iri-Lan(jfutfdoc (diocèses
de Toulouse, Comminges languedocien, Lauraguais,
Saolt, CarcasMZ, Rasez) ; Littoral (diocèses d'Agde,
de Bézien, de Narbonne) ; 2* les provinces annexes :
Vivanis, Véiay, Gévaudan, Albigeois et Quercy laiv-
gueilociea. Ce payff forme aujourd'hui les dépts de
l'Ardèche. de 1 Aude, du Gard, de la Hte-Garonne,
de PHéiault, de la Hte-Loire, de la Lozère et du
Tarn. 11 est traversé par une chaîne de montagnes
ipea près parallèles au cours du Rhône et aux côtes
de la Méditerranée, qui comprend les Gévenneset
ka monts duTivarais; il est arrosé par une partie de
U Loire, dn Rhône et de la Garonne, par l'Ardèche,
rOuvèze, le Gaid, l'Allier, le Lot, le Tarn, l'Aude,
rOrb. l'Hérault. Climat varié suivant les hauteurs,
chaud et délicieux en approchant de la mer. Grande
fertilité, plantes du midi dans les lieux bas, p&tu-
rages et £eUes fordts dans les montagnes; vignobles
excellents (Frontignan, Lunel, etc.) ; eaux-de-vie re-
nommées. — Le Languedoc correspond en grande
partie à la Narbonnaise l** des Romains (F. narbon-
luiSB), appelée plus tard Septimanie (F. ce nom).
Les Visigotbs, qui s'en emparèrent au v* siècle, lui
donnèrent le nom de GoUiie, Dans le viu* sièMïIe les
Sarrasins l'occupèrent un instant; mais ils en furent
chassés par Charles Martel, Pépin et Gharlemagne.
Le LaLffuedoc forma dès lors sous la domination des
Francs le duché de Septimanie, qui devint bientôt
indépendant; il se comondit au x* s. avec le comté
de Toulouse (F. toulodsb). A la suite de la croisade
contre les Albigeois, Amaury de Montfort. à qui le
comté avait été dévolu, le céda au roi ae France
Louis VIII, et cette cession fut confirmée en 1229
par un traité entre Raymond VII et S. Louis. Ce der-
nier mit son frère Alphonse en possession du Lan-
imedoc; mais Alphonse étant mort sans enfants, la
province fat réunie à la couronne par Philippe le
^nli (1371). Cest surtout à partir de cette époque
que Ton désigna cette province sous le nom de Lan-
guedoc, nom qui s'étendait d'abord à tous les pays
où Ton parlait la langue d'oc (ou langue toulousaine)
P^ oppft»ition aux pays situés au nord de cette con-
(ffe et où l'on pariait la langue d^oil (ces deux mots
<v et oU sont les deux manières dont s'exprimait le
^t ovs dans les deux langues). VHiiiwre générale
*> lotiyiiedoe a été écrite par dom Vaissette et dom
J^rotte, 1730-35.
uiiGUBDOG (Canal du). F. midi (Canal du).
LAXGUE D'OÏL. F. la fin de l'art. Languedoc.
LàNGUET (Hubert), diplomate et publiciste, né
^ Ul8 à Vitteaux (Bourgogne), m. en 1581, passa
^oonne heure en Allemagne, s'y lia avec Caméra-
^et Mélanchthonet embrassa la Réforme. L'élec-
'^vde Saxe l'employa dans plusieurs négociations
^ learoya en France. 11 se trouvait à Paris à l'épo-
^de la StrBarthélemy^ et sauva plusieurs victimes
^u péril de sa vie. On a de lui un traité devenu cé-
leore 4 cause de la hardiesse des idées : Yindici»
^°"^ tfrmmùs^ publié sous le nom de Juni\u Br\k-
n''i ^^^ (trad. par François Etienne, sous ce titre :
'^ to puinanee légitime du pnnce, BÂle, 1581) : il
I diKote les cas où Pinsurrection devient légitime.
H. H. Chevreul a publié H. Languei, étude sur le
IVI* tièeUj Paris, 1856.
LANOUET DE gbrot(J. B. Josoph), curé de St-Sul-
pice, né à Dijon en 1676, m. à Paris en 1750, obtint
sa cure en 1714 et fit achever l'église de St-Sulpice
dont la construction, commencée en 1646 par le curé
Olier (F. ce nom), avait été interrompue pendant plus
de 50 ans. U réussit à rassembler les fonds nécessaires
à cette grande entreprise, en stimulant le zèle de ses
riches paroissiens et en employant même quelquefois
d'ingénieux subterfuges. Les constructions furent
achevées en 1745. Languet se fit chérir par son iné-
puisable charité et par ses bonnes œuvres. — Son frèro,
J. Joseph L., 1677-1753, évèque de Soissons (1715),
puis de Sens (1730), prit une part fort active aux que-
relles religieuses dfe l'époque, et fut grand adversaire
des Jansénistes. On a de lui', entre autres écrits une
Fie de Marie Àlaeoque. U était de l'Académie fran-
çaise; Buffon. qui lui succéda, ne dit pas un mot de
lui dans son aiscours de réception.
LANJU1NAIS(J. Denis), député et pair de France,
né à Rennes en 1753, mort à Paris en 1827, fut reçu
avocat par dispense d*&ge à 18 ans, obtint au con-
cours la chaire de droit ecclésiastique à Rennes à 21
ans, fut élu en 1789 député du Tiers aux £tats gé-
néraux , prit une part active aux délibérations de
l'aitsemblée, et travailla surtout à la rédaction de la
constitution civile du clergé; cependant il parla con-
tre le décret qui déclarait tous les biens du clergé
biens nationaux. Porté à la Convention en 1792, il y
lutta courageusement contre les Jacobins , s'éleva
avec force contre les massacres de septembre, et ré-
clama pour Louis XVI, lors du procès du roi, les ga-
ranties dues à tout accusé. U fut lui-même décrété
d'accusation et mis en état d'arrestation; mais par-
vint à s'échapper et se réfugia à Rennes, où il resta
caché 18 mois. Rappelé à la Convention en 1795, il
en fut nommé président. En l'an iv, il fut porté au
Conseil des Anciens par 73 départements; par une
singulière vicissitude, il ne fut pas renommé l'année
suivante. Il fut appelé au Sénat en 1800, s'y prononça
contre le consulat à vie, et n'en fut pas moins créé
SI us tard comte de l'empire. En 1814, il adhéra à la
échéance de Napoléon, et fut nommé pair par
LouisXVIIl. Lanjumaisse montra constamment l'ad-
versaire des privilèges et le défenseur des libertés
publiques. On a de lui une foule de discours pronon-
cés dans les diverses assemblées politiques, et plu-
sieurs écrits, dont le plus connu est: Constituti<ms de
la nation françaite , avec un Essai historique, 1819 :
c'est l'ouvrage le plus complet qui eût paru jusque-
là sur notre droit constitutionnel. Dans les affaires
ecclésiastiques, dont il s'occupa surtout, il porta l'es"
prit janséniste dont il était imbu. Ses OEuvres com-
plètes ont été recueillies en 4 vol. in-8, Paris, 1832.
LANMEUR , ch.-L de c. (Finistère), à 16 kiL N.
E. de Morlaix ; 2693 hab. Commerce ue crains.
LANNEAU (P. A. Victor de), célèbre instituteur,
né en 1758, à Bard, près de Samur (Côte-d'Or), d'une
famille noble de Bourgogne, mort en 1830, entra dans
la congrégation des Théatins, fut principal du col-
lège de Tulle, puis vicaire épiscopai à Autun (1791).
devint maire de cette ville, fut élu en 1794 dépura
suppléant h l'Assemblée législative, vint alors se nier
à Paris, remplit quelque temps les fonctions de sous-
directeur au Prytanée (auj. lycée Louis-le-Grand),
et fonda en 1798, dans les bAtiments alors abandon-
nés de l'ancien collège Sainte-Barbe, une institution
qui devint bientôt et qui est encore aujourd'hui la
plus florissante de la capitale. Inquiété sous la Res-
Uuration parce qu'il s'était marié (quoiqu'il ne l'eût
fait qu'avec autorisation du pane), il se vit obligé de
mettre son établissement sous un nom emprunté.
Lanneau avait su à la Tois se faire ohérii* et respec-
ter de ses élèves. Les Barbistes ont, après sa mort,
formé entre eux une association qui a pour but de
continuer son œuvre en faisant prospérer la maison
qu'il a fondée. Il a laissé quelques ouvrages classiques
H. 68
LA NO
— 1042 —
LANU
et tme intéressante Correspondance j dont une partie
a 6té publiée par un de ses fils, H. Eu^&ne de Lao'-
neau (Paris, 1851, in-8). M. L. Qaicherat a publié
une ïfotitê snr T. de Lanneau.
LAPTNRMEEAN, cb.-l. de c. (Htes-Ptrénées) , à
26 k. N. B.de Bamère de Bigorre, près de la source
du Gers, 1369 ban.
LANWES (Jean), due de Montebello, Vnn des plus
intrépides généraut françah, né en n69 à Lertoaro
(Gers), était fils d*un sîrnple fÇarçon d'écurie, et ap-
prit d*abord rétat de teinturîur. 11 s'enrôla en 1702
comme Volontaire, obtint par ^on couraçTe un avance-
ment rapide, fut nommé colonel dès 1795, se signala
surtout en Italie, où il servit sous Bonaparte, Fut fait
général de brigade en 1797, et eut une part brillante
i\ la prisé de Mantoue et à la bataille d*Arcole. 11 ac-
compagna Bonaparte en Egypte, revint avec lui et le
accouda au 18 brumaire. Rnvové denouveau en Italie
en 1800, il se eouvrît de gloire à Montebelto, et
quelques jours après contribua pui?$samment ft la
Victoire de Marengo. Napoléon, dès qu'il fut sur
le tréne , le créa maréchal de TEmpire et due de
Montebelk). Dans la campagne d'Allemagne M805-
1806), Lannes commanda l'avant-garde et rendit les
plus grands services datis les batailles d'Austerlitz,
d'iéna. d'Eylau, de Kriedland; mais il fut blessé
mortellement à celle d'EssIing (22 mai 1809), et ex-
pira peu de jours après, après avoir été amputé des
deux jambes, don corps fut transporté au Panthéon.
Son courage bouillant l'avait fait surnommer Lannes
VAjax^ le Roland moderne. Lectourelui a élevé une
statue. Le maréchal Lannes a laissé deux fils : Napo-
léon L,, duc de Montebello, né en 1801, créé pair
de France par Louis XVITI en 1815, et qui fut suc-
cessivement ambassadeur en Suisse, à Naples et
à St-Pétersbourg. ministre des affaires étrangères
(M39) et de la marine (1847); et GusUve L., né en
)804. général de division et aide de camp de Louis-
Napoléon pendant sa présidence et depuis l'Empire.
' LANNILtS. ch.-l. de c. (Finistère), à 25 kll. N. de
Brest; 3094. Poteries de terre.
LAimiOIf , Àlaunùy ch.-l. d'ârf. (Côtes -du-Nord).
sur le Guer. près de son etnb. dans la Manche, et à
75 k. N. 0. de Saint-Brieuc; 6213 h. Collège. Grains,
bestiaux et chevaux. Eaux minérales.
LANWOY, Àlnetumj ch.-l. de o. (Nord), â 12 \,
E. de Lille; 1600 hab. Jadis ville forte; souvent prise
et reprise. A la France depuis 1667.
LAPfNOT JCh. de) , d'une des plus Illustres mai-
sons de Fîânnre, né vers 1470, se dîstinçua an ser-
vice de PAutriehe sous les règnes de Maximilieti I et
do Gharles-Ouint; fut nommé gouverneurdeTournay
cil 1521, vice-roi de Naplesen 1522, eut le comman-
dement général des armées impériales après la mort
de Prosper Colonna, en 1523, et s'immortalisa à la
journée de Pavie, où François I fut vaincu et fait pri-
sonnier (1525) : le roi ne voulut rendre .son épée qu'à
lui. Latinoy mourut à Gaëte en 1527. -^ Son nls, Fer-
dinand de Lannoy, 1510-79, fut à la fois un militaire
et un savant distingué : on lui doit de bonnes cartes
de la Bourgogne et de la Franché-Comté ; on lui at-
tribue l'invention des pièces de montagnes.
LA NOU AILLE, ch.-l. de c. (Dordogne), à 50klL
S. £. de Nontron ; 604 hab. Forges.
LA NOCE (François de), dît Brat de fer, ftmeut
capitaine calviniste, né en Bretagne en 1531 , fit d'a-
bord la guerre en Italie et dans les Pays-Bas. Quand
les guerres de religion eurent commencé en France,
il se mit à la tête d'un parti de Calvinistes, prit Or-
léans et Saumur en 1567, et fût chargé du comman*
dément de La Rochelle. Ayant tenté d^amener les Ko-
chclois à rester en paix avec la cour (1572), il devint
suspect à ses coreligionnaires, et se vit obligé de
passer dans le camp du duc d*Anjou ; il préserva ce
Ï»rinced'un complot formé contrelui par le duc d'A-
ençon. Mais il se réconcilia bientôt avec le parji ré-
formé, fit de La KocheQe une place redoutable, servit
Hrmri Tf T et le roi de Navarre, réunis contre la Ligue,
et battit le duc d'Aumale. Envoyé par Henri I\ avec
le titre de lieutenant général coAtré le duc de Mer-
cOBur en Bretagne, il fut blessé mortellement au siège
de Lamballe en 1591. On a de La Noue des Disconri
politiques et militaires, Bftle, 1587, in-4; des If^-
moireSj qui renferment des faits intéressants, et qui
se trouvent dans les collections Petitot et Michaud ;
et des Hémarques sur VHistoire de Guichardin, en
marge de la traduction française de Cbomedey, Paris,
1568. Ses Lettres ont été publiées par M Kerwyn de
Yolkerbeke, Oand, 1854,— Son flls,Odet de La Noue,
servit sous Henri IV; c'est à lui que Henri dit un
jour : « La Noue, il faut payer ses dettes, je paye bien
les miennes; » et en même temps ce bon roi lui re-
mit de riches pierreries.
LANoniî (Jean Sauvb, dit), acteur et auteur, né à
Meaux en 1701, mort en 1761, débuta dans la tra-
gédie à Fontainebleau en 1742, fut reçu au Théâtre-
Français* fit représenter en 1746, pour le mariape
du dauphm, ïêhsca, comédie-ballet, qui réussit, ob-
tint la place de répétiteur des spectacles des petits
appartements et la direction du théâtre du duc d'Or-
léans à St-Cload. On a de lui, outre Zélisca, les Deux
Bals, 1734 ; le Retour de Êlars^ pi^ce de circonstance.
nX^; Mahomet J/, tragédie. 1739; la Coquette cor- '
rigée, comédie. 1755 : c'est le meilleur de ses ouvra-
ges. Ses Otuwres ont été publiées à Paris, 1765. •
.LANSDOWffE(G.GRAKVlLLE, vicomte de). Tgran:
VTLLK.
LANSLEBOURG. ch -I. de c. (Savoie) ,arr. de St-Jean
de Maurienne ; 1600 hab. C'est là que commence
l'ascension au Mont-Cenis.
LANSQUENETS (de l'allemand l'auds-knecht , ser-
viteur delà terre). On appelait aiiiM dan» l'ovigine les
valets d'armée qui accompagnaient les reitres ou ca-
valiers allemands ;ces hommes formèrent dans la suite
des bandes de soldats mercenaires, presque tous al-
lemands. Maximilien I les organisa en corps réguliers.
Charles VIII et Louis XII ont presque toujours eu de-i
lansquenets dans leurs années. Ib disparurent après
la formation des armées permanentes ; cepenaaut
Henri IV en avait encore à Ivry, en 1590.
LANTA, ch.-l. de c. (Hte-Garonne), à 22 kiL N. de
Villefranche ; 1710 hab.
LANTABA (Sim. Mathurin), peintre français, né
en 1729 au village d'Oncy (Seine-ei-Oisô) , avait reçu
de la nature un grand talent; mais son goût pour la
paresse et la débauche l'empêcha de le porter aussi
haut qu'il l'aurait pu: il vécut dans l'indigence, pas-
sant la plus grande partie de son temps au cabaret,
et mourut k l'hOpital de la Charité à Paris en 1778.
Âgé de moins de 50 ans. 11 peignait le paysage, et
excellait surtout à représenter les différentes heures
du jour : sous ce rapport il rappelle Claude Lorrain.
Ses œuvres les plus connues sont : la Rencontre fâ-
cheuse ^ le Pêcheur amoureuXy V Heureux baigneur^
la Nappe (teauj etc. Sa Biographie a été écrite par
B. de LaChavignerie, 1652.
LANTtER (Et. Fr.), écrivain, né en 1734 à Mar-
seille,m. en 1826, servit dans la cavalerie, puis quitta
les armes pour les lettres, et passa la plus grande par-
tie de sa vie à Paris dansia société des gens de lettres
et des femmes d'esprit. On a de lui quek^ues comé-
dies (le Flatteur et V Impatient ^ 1778), ainsi que de
jolis contes en vers et en prose ; mais il est surtout
connu par son Voyage d'Anténoren Grèce et en Asie,
1798, 3 vol. in-8 y souvent réimprimé. Ce roman, qui
fa fait justement surnommer fAnacharsis des bou-
doirs y est une espèce de supplément à l'ouvrage de
Barthélémy, mais il est bien inférieur; l'auteur y a
traité surtout de la partie galante et licencieuse des
mœurs grecques. Il a paru à Paris en 1836 une édit.
compacte des Œuvres de Lantier, gr. iu-8 à 2 col.
LANUVIUM^auj. Civitadi Lavigna, v. du Lalium,
à 24 kil. S. de Rome, â droite de la voie Â|)pienne.
Junon Sospita y était particulièrement adonic. Ses
habitants reçurent dès Romains le droit de cité, nidis
ils gardèrent en même temps leurs coutumes : a»
LÂOM
— 1043 —
LAPA
d« Cieéron. lis nommaient encoro un dicta-
tenr. Psirte d'Aûtotiin le Pieu.
LAinrOLUnr, thA. de o. (Côtes^du-'Nord)^ à 24
kil. N. O. de 8t-Brieuc; 1094 h.
LANZI (l'abbé Louis), savant jésoite italien) né en
1732 à Monte-del-Olmo, près de MacerttA^ mort k
Florence en ISIO^ était eonserrateur de ia galerie
de eette rille. Cest un des plue grands ar^héûlofuea
et des plus habiles philologues de l'Italie. On lui doit
le Cébwët éitutaue de Florence^ ^'il diipoa dans
un ordre admirable, et 38 oufrages estiiaés^ dont
In principaux sont : Saggio dt linçua efntrea, e di
attre antiehe tTItalia, Rome, 1789; D^ 9ûti anuM
4iprmi^ ehiamati etnuehij Fiorenoe, 1806; Gloria
jnttoriea délia ImUa, 1795(4* édit., 181&>^ trad«en
fr. en 1824; Sculptura d^gli antiekif 1824 (2* éd.),
arec la Vie de Fauteur, par lnghlrsmi.;SrffrOpef0po«-
firm^ontétê publiées par Bont« Florence, 1817.
LAOGOOlf, ftla de Priametd'Hécubè,éUtt grand
prêtre d'Apollon. La Teille de la ruine de Troie, il
■^'opposa à ee que le cheTat de bois construit par les
orecs fût introduit dans les murs, et le frappa d'un
tavelol. Le jotir même, tandis qu'il faisait un sacri-
fice, il fat étouffé avec ses deux 81», Antiphatès et
Tbimbréns, par deux énormes serpents. Cette fin
tragique pMft pour «ne fengeance de Minerve. La
mort affrenee de Laoeoon a fourni à Virgile le sujet
d'un des plus beaux passages de l'/ïn^ide (HTrelU 201-
227) ; c^esl au^ le ânjet d'un des plus beaux groupes
que nous ait légués l'antiquité. Ce groupe atait été
cnflimandé par Tilde aux trois seulpteurBy Agésandre ,
Polydoreet Atbénodore : il a été retrouvé à Rome en
1506, dans les bainé de Titus. Il est auj. au Vatican.
LAODAMiE, Aile d'Acaste et d'Ast^^amie , avait
épousé Protésilas, qui fut tué au siège de Troie. Dans
sa douleur, elle fit faire une statua qui lui ressem-
blait, et dont elle ne voulut plus se séparer. Cette
statue lui ayant été enlevée pour être Uvrée aux flam-
mes, elle se brûla elle-même dans le bihiher^
LaODKE, femme d'Antiochus, un des lieutenants
de Pbitippe, fût mère de SéleueeeNioator, roi de Sy-
rie après la mort d'Alexandre. — Sœvet fnnme d'An-
liochoa Théos, dont elle eut Séleuens Callinices et
Antiocfatts Hiérax. Elle fut répudiée en faveur de Bé-
rénice, princesse égyptienne. Reprise bientôt après
par ce prince, elle nt périr et son époux et sa rivale
pour assum la couronne à son fils Séleucus. Ptolé-
roée£verffète, roi d'£gypte, la fit mourir, 240 av. J.^.
LAOUIOSb, Lsadieea, nom eomioun à plntienrs
V. de l'Asie anoienne, qui le prirent de diverses
pnnoaKssdu nom dé Laodrce, leurs fondatrices ou
leurs bienfaitrices. La principale, Laodicêa ad L^-
um, d'abord Diospolisj puis Hhoa», auj. Eski-Hu-
wir, était en Phrygie, au S. 0., snr le Lycus, à sa
jonctioD evec le Méandre ; elle était céléore par ses
lajnes et son commerce. Fondée par Laodicè, sosur
il Antiochus Théos, elle fut renversée par un tfem-
hlemenl de terre l'an 65 de J.~C. Rebâtie par Marc-
Aufèie, elle devint le ch«-l. de la Grande -Phrygie
«TUS Constantin. U s'y tint un concile en 362. Elle
ftat ffi^e fAr les Tnrcs en 12b6 et rainée par Tamerian
*ft 1402. -* Les plus connues, après celle-ci, furent :
I* L Camfmnm, aej. Ladik, en Lycaonle, sur un lac
sa N. O. dleonium, dans un terrain volcanique: --
T Imùéêtto ad «uirs, <ui. JLatakUht eb Syne (Se-
Wicid^ , près du mont Bélus et de la mer; vins ex-
'^is ; mines magnifiques. Fondée en l'honneur de
L&udica, mère de Séleucus Nicator; — 3*L. Seabiosa
• ad libanum, auj. Jousehiay dans la Syrie méri-
éioaale, entre le liban et Héliopolis; ch.-l. d'un oan-
hXi qui prenait de cette ville le nom de Laodicène.
iAOM^NJN, roi de Troie, fils d'ilus et père de
Priamct d'Héstooe, n'est célèbre qtie par sa mau-
vaise loi. Neptune et Apollon, chassés du ciel« l'a-
f«i«iif aidé à retever les murs de «a vilk; mais l'ou-
vrage terminé, Laomédon leur refusa le salaire con-
WBB. A^oHoti se vengea decette perfidie par la peste ,
e; XentiiiMvaf one inondation. L'oreele oonsufté ré-
pondit que les dieux ne pouvaient être apaisés qu'en
exposant Hésione à un monstre marin.Hercule promit
de tuer le monstre, à condition que Laomédon lui ac-
corderait 12 de ses plus beaux chevaux; mais après la
victoire d'Hereule, Laomédon se rétracta encore^
Alors le héros indigné fit le siège de Troie , la prit et
tua le roi avec tous ses fils, à l'exception de Priam,
qu'il mit sur le trône A sa place.
LAON« Bibra» ou Lugd\wwn% ClonaUum^ f/iudt^
nwm au moyen Me, cb.-l. du dép. de l'Aisne, à 131
kil. N. fi. de Paris par la route de boissons, à 176 k»
par le ch. de fer, sur le sommet d'une montagne;
8114 bak YUle murée» avec 6 faubourgs; citadelle
importante. Cathédrale du xit* siècle. Tribunal, col-
lège; bibliothèque, dépôt de mendioité. Quelque in-
dustrie et commeree: grains, cuirs» légumes; arti-
chauts renommés^ Patrie de Mèohain et de Sèrurier»
—Jadis évèché. Résidence et dernière possession des
Carlovingiens : Louis d'Outre-mer y fut couronné en
936 ; il y fut enfermé en 944 par Hugues le Grand.
LaOn eut dès 1128 une charte de commune, qui fut
supprimée en 1332. Elle fut plusieurs foift assiégée
pendant les guerres entre les Armagnacs et les Bour*
guignons, livrée aux Anglais en 1419 par le duc de
Bourgogne, et prise par Henri IV en 1594. Un com-
bat sanglant et indécis se livra sous ses murs entre
Napoléon et Blftoher les 9 et 10 mars 1814.
LAOVNAIS, pays de l'IUe^e-France, au N. E,
Villes: Laon, Gr^y-en-Laonnais, CQ.rbigny, Coucy,
N.-Dame>de-Iiesse. Auj. partie du dép. qe l'Aisne.
LAOS, V. de l'Italie anc. , sur la côte de Lucarne,
à l'emb. de la petite rii, de Laos dans le golfe de Laos
(auj. golfe de roUeaêtr9)»
LAOâ (Roy. de), ancien roy. de l'Inde transgangé-
tique, entre 15* et 19* Ut. N., borné par leTonoum
et la Cochinchine à l'E., par le pays de Stam à ro,,
est aoj. divisé entre 8 grandes monarchies : les Bir-
mans, l'An-nam et le Siam. Le Laos birman, entre
le Birma et le Salouen, est le plus important ; il a
pour ch.-l. Long. Le Laos siamois ^ très-peu conmi,
comprend le roy. de Zimé et le N. de celui des Lan-
jans (ch.-]. Zimé, Langione). Le Laos annamitiqfte
se décompose en royaimie du Petit-Laos, cb.-l.,
Hannieh; roy« de Tieng, ch.-L Tienff-may, et roy.
dtô Lai^jans méridionaux, ch.-l. Sandapoura.
LAO-T9EU, philosophe chinois, un peu antérieur
à ConAicius, vivait vers 600 av» J.-C. Il enseignait la
métempsyooae, et prétendait comme Pythagore se
rappeler les différents corps d'hommes et de bêtes
dans lesquels son àme avait successivement habité.
11 est l'auteur d'un livre célèbre que les Chinois met-
tent au nombre de leurs livres sacrés, Tao'te-King
(la raison primordiale) 4 et le fondateur d'one secte
nommée 2^2W«, riiraie de celle de Gonfucîus, et
qui compte, dit<»n. cent millions d'adeptes (F. tac).
Le Tao-iê'Kinf a été traduit en français par M. Sta-
nislas Julien, Paris, 1642. M. Abel Rémusat avait
déjà traduit un des principaux livres de cette secte , le
Livre des récothpensss el des peines, Paris, 1816. le
mèmef auteur a aussi donné des Mémoires mr la vie
et les ojnMons de Loo-Tseu, 1823.
LA PACAUDIÈRB. ch.4. de c (Loire), à 24 kiL N.
0. de Roanne; 2642 nab.
LA PALICEouLAPAUssB, Paladat chA. d'arr.
(Allier), sur la Bèbre, à 51 kil. S. E. de Moulins (à
59 kiL par ch.de fer) ; 2666 hab. Vieux château. Com-
merce de chanvre, toiles, etc. Cette ville a donné son
nom aux sires de L* Palice.
LA PAUCB (Jacques db ghaban ncs, seigneur de),
maréchal de France, gouverneur du Bourbonnais»
de l'Auvergne, du Forex, du Beaujolais, du Lyon-
nais, suivit Charles VIII à la conquête de Naples,
prit part aux diverses expéditions de Louis Xll en
Italie, se signala surtout dans la campagne de 1512
contre les confédérés de la Ste Ligue; fut pour beau-
coup dans le gain de la bataille de Ravenne; évacua
les provinces vénitiennes en bon ordre« laissant des
garnisons à Pesobiera» Lsgnago, Bergame, Bresoia,
LAPl
— 1044 —
LAPO
Crémone) fut pris en 1513 à U 2* bataille de Guine-
gate, mais eut le bonheur de s'échapper: se trouva
en 1515 à la prise de Villefranche et a la Dataille de
Marjgnan, en 1522 à la journée de la Bicoque; se-
courut Fontarabie , fit lever le siège de Marseille, et
{>érit glorieusement en 1525 à la bataille de Pavie,
ivrée contre son avis.
LA PAUCB (la odicbb, comte de). F. la ouicbb.
LA PAUSE (J. DE PLANT AVIT de), savant, né en
1576, dans le Gévaudan , d'une famille protestante,
mort en 1651 , abjura de bonne heure, reçut les or-
dres, fut employé par Paul V dans ses relations avec
Venise, devint aumAnier de Marie de Médicis, puis
d'Elisabeth de France ; fut nommé évoque de Lo-
dève , prit une part trés-active à la révolte de Gaston
et de Montmorency, mais échappa à la mort et se
renferma depuis ce temps dans les travaux littéraires.
On lui doit un grand Dtctionnaire hébréo-ehaldalco-
rabhinique, 1644-45, 3 voL in-fol.
LA PAZ. F. PAZ et ayacucho.
LA PÉBOUSE ou LA pbtboosb (J. Fr. gacaup de),
navigateur, né en 1741 à AIbi, devint en 1780 capi-
taine de vaisseau après plusieurs campagnes. Envoyé
en 1782 en Amérique pour détruire les établissements
anglais de la baie d'Hudson, il réussit dans cette mis-
sion périlleuse. ïi fut en 1785 chargé par Louis XVI
d'un voyage de découverte : il partit de Brest avec
les frégates la Bouaole et l'Astrolabe; déjà il avait
visité les cdtes de la Tartarie, du Japon et de laNouv.-
Hollande, lorsqu'on 1788 on cessa entièrement d'a-
voir de se9 nouvelles. On fit, mais en vain, plusieurs
voyages dans le but de rechercher ses traces, et on
désespérait de les découvrir, lorsqu'on 1827 le ha-
sard nt rencontrer par le capitaine anglais Dillon les
débris de ses vaisseaux dans une des lies Vanikoro.
En 1828, Dumont d'UrviUe, en visitant les lieux, ac-
quit -la certitude que La. Pérouse avait péri sur les
récifs qui entourent Tile Vanikoro. La relation du
voyage de La Pérouse, par Milet de Mureau , a été
publiée en 1797, 4 vol. in-4.
LA PÉROOSB (Gabriel rochon de), général français,
fut mis en 1733 à la tête de l'expédition destinée à
soutenir les droits de Stanislas au trône de Pologne :
il tenta de délivrer ce prince, assiégé par les Russes
dans Dantzick, oa craignit pas d'attaquer avec 1500
hommes une armée de 40 000, et réussit à enlever
la 1** ligne des retranchements; mais accablé par le
nombre, il fut forcé de battre en retraite. C'est dans
cette attaque que périt Plélo (F. ce nom). Il se re-
trancha dans un îlot , y soutint un siège d'un mois,
et obtint la capitulation la plus honorable. M. en 1737.
LA PEYRONDB (Fr. oiooT de), chirurgien, né à
Montpellier en 1678, mort en 1747, fut nommé pre-
mier chirurgien du roi (Louis ZV) en 1736, suivit ce
{)rince en Flandre et réforma de nombreux abus dans
e service de santé militaire. Il était membre libre de
l'Académie des sciences et fit établir en 1731 l'Acadé-
mie de chirurgie. Il convertit son château de Marigny
en une espèce d'hospice et légua sa fortune presque
tout entière aux établissements qu'il avait fondés.
On a de lui, entre autres écrits, des Ketherches sur
le siéae de Pâme (il la place dans le corps calleux) y
dans Tes Mémoires de V Académie des sciences^ 1741.
LA PIANA , ch.-l. de c. (Corse), à 50 kil. N. d'A-
jaccio; 1164 hab.
LAPIDEI CAMPi. F. CRAU (la).
LAPIE (Pierre) , cartographe, né à Mézière:! en
1771 , m. en 1850, fut admis dès 1794 dans le corps
des ingénieurs géographes, fit en cette qualité plu-
sieurs campagnes, s'éleva jusqu'au grade de colonel
d'éut-major, devint en 1814 directeur du cabinet to-
pographique du roi, fut, dès 1818» chargé de la di-
rection topographîque de la nouvelle Carie de France^
et eut la plus grande part à l'exécution de ce magni-
fique monument. Ilapubliéuniit2a« classique (U12),
qui s'améliora dans plusieurs éditions successives, et
un Atlas universel de Géographie asicieime et mo-
derne (1828) , l'un des meill«urs que nous possédions.
On lui doit encore de bonnes cartes spéciales des lue
hritanniqjues , de la Russie, de r£iift>pe centrale ^ de
la Turaute d'Europe et de VÉgypte^ enfin celles des
prov. & Alger, d'(lran, de Constantine (dressées au
ministère de la guerre).
LAPITHES, anc. peuple de Thessalie, habitait la
Perrhébie, sur les bords du Pénée , et eut pour rois
lxion,Cènée et Pirithoûs. Après une rixe célèbre, ils
expulsèrent les Centaures, qui avaient insulté leur
roi Pirithoûs le jour de ses noces. Dans la suite, les
Centaures, revenus en force, finirent par les expul-
ser à leur tour, et les forcèrent à se réfugier» les
uns à Pholoé, en Arcadie, les autres au cap Malée
{k l'extrémité du Péloponese). Les Lapithes étaient
comme les Centaures d'habiles cavaliers : on lelir at-
tribue l'invention du mors.
LAPLACE (P. Simon, marquis de), profond géo-
mètre, né en 1749 à Beaumont-en-Auge (CsJvados),
m. en 1827 , fut d^ l'Age de 19 ans professeur de ma-
thématiques dans une école militaire, obtint de bonne
heure par de savants mémoires la protection de d'A-
lembert et du président Saron, devint en 1784 exa-
minateur de l'école d'artillerie, fut professeur aux
écoles normales et membre de l'Institut dès sa fon-
dation.'Apr^ le 18 brumaire, il fut un instant mi-
nistre de l'intérieur; il entra au sénat dès 1799,
devint président de ce corps^ fut créé pair à la Res-
tauration et conserva cette dignité jusqu'à sa mort.
Laplace eut la gloire de compléter l'œuvre de Newton
en levant les difficultés que présentait encore l'expli-
cation du système du monde par la gravitation uni-
verselle; en outre, il popularisa ce système par des
écrits aussi élégants que profonds, et mérita comme
écrivain d'être admis à l'Académie française. Ses ou-
vrages principaux sont '. Théorie du mouvement et
de la figure elliptique desplanètes, 1784; Esepositi€m
du système du monde, 1796, souvent réimprimée, no-
tamment en 1824, avec un Précû de ^histoire de l'as-
tronomie; Mécanique céleste, 1799-1825, 5 vol. io-4,
ouvrage hors ligne, qui est son chef-d'œuvre ;Th4^or te
ancUytique des prooa:b\lités , 1812; Essai philoso-
phique sur les probabilités, 1814; et de nombreux
if^motref.SesOcuoref ont été réimprimées aux frais
de r£ut en 1843, 7 vol. in-4. Son Éloge a été pro-
noncé à l'Institut par Fourier.
LAPLACB (P. Ant. de) , écrivain, né à Calais en 1707,
m. en 1793, se fit conaltre par des traductions de
l'anglais et obtint en 1762 le privilège du Mercure de
France, qu'il ne conserva que 2 ans. Il a donné, sous
le titre de Théâtre anglaU (1745-48, 8 vol. in-12) la
première traduction française des chefs-d'œuvre de la
scène anglaise, et a fait représenter une Venise sau-
vée, imitée d'Otway, 1747. On a encore de lui des
romans, un Recueu d^Épitaphes, etc.
LAPLACB (Franc. Marie Joseuh de), humaniste, né
en 1757 à Arras, m. en 1823, fut avant la Révolution
professeur d'humanités à Louis-le-Grand, et remplaça
Guéroult comme professeur d'éloquence à la Faculté
des lettres en 1810. lia publié en commun avec Noël
plusieurs ouvrages utiles aux progrès des études, en-
tre autres : Conçûmes pœticee; Leçons de littérature
française, latine, grecque; Manuelau rhétoricien, etc.
LAPLACETTE(Jeande),(e Nicole des Protestants,
né en 1639 à Pontac (Béam), m. en 1718, fut pasteur
de l'église d'Orthex, s'expatria après la révocation du
l'édit de Nantes, et devint pasteur à Copenhague. On
a de lui de Nouveaux Essais de morcUe, Amst. , ] 692.
LAPLEAU, ch.-l. de c. (Corrèze), à 45 kil. £. de
Tulle; 960 hab.
LA PLUME, ch.-l. dec. (Lot-et-Garonne) , à 13 k.
S. d'Agen; 1735 hab.
LAPO ou LAPPO. F. ARNOLFO et OIOTTINO.
LAPONIE, Lappland en suédois, contrée d'Eu-
rope, de toutes la plus septentrionale, par 64*-71* 20'
lat. N., et par 12*-40* long. E., se divise aujourd'hui
en Laponie suédoise h l'O. (68 600 hab. ; lieu princi-
pal, Wardehuus), et Laponie russe (1200 fiimilles).
La Laponie russe forme elle-même 2 cercles, Kola et
LAPO
— 1045 —
LARA
&éiiii, Tun compris dans le goavt d'Arkhangel, Tau-
tre annexé au prand-duché de Finlande. — La Lapo-
nie, située au delà du cercle polaire , est glacée pen-
dant 9 mois de Tannée, mais elle éprouve en été des
chaleurs excessives : à Wardehuus, on a un jour de
six semaines et une nuit d'^ale durée. La végétation
est peu variée ; cependant les mousses, les lichens,
divers arbustes à naies y procurent une nourriture
tolérable ; on cultive quelques céréales. Le renne est
la grande ressource des habitants du pays. Les La-
pons appartiennent à la race finnoise, mais ils for-
ment une espèce particulière : leur taille ne dépasse
guère 1~,36; ils sont d'un caractère égoïste , avares,
défiants, perfides et très-peu civilisés. On les distin-
gue en pasteurs et pécheurs : ces derniers sont très-
misérames et fort abrutis. Tous commercent en
fourrures, poissons secs, fromage de renne, jouets
d*enfants. etc. — Avant 1814 on distinguait trois La-
ponies : la L. norvénenne ou danoise, la L. suédoise
et la L. russe. La déUmhation des deux premières fut
cause d'une guerre au commencement au xvii* siècle
entre Christian IV et Charles IX.
LA FOPELDnÈlLE fLancelot voisin de) , noble du
Bas-Poitou, né vers 1640, m. en 1608, était protes-
tant et joua un rôle dans les guerres civiles religieu-
ses. Iltiulla en pièces les Catholiques dans Pile de Ré
(1674), et rédigea la protestation contre les états de
Blois en 1576. On a de lui : Vraie et entière histoire
des derniers troMes (depuis 1562) , Cologne, 1571;
Hist, de Frotiee de 1S50 à 1577, La Rochelle, 1581;
HiM. de la comptiie du pays de Bresse et de la Sa-
voie, J 601. Cas ouvrages se distinguent par une mo-
dératioD qui rendit l'auteur suspect à ses coreligion-
naires. Q abjura en effet peu avant sa mort. — Fi-
nancier. F. LA PODPLINIÊRB. ^
LA POBTE (Pierre de), porte-manteau d'Anne d'Au-
triche, fut longtemps (1621-37) l'intermédiaire se-
cret des relations de cette reine avec l'Espagne, avec
la gouvernante des Pays-Bas et la duchesse de Che-
vretise. Il subit la question et fut mis à la Bastille par
ordre de Richelieu, sans faire aucun aveu, et fut
exilé à Saumur (1638^). De retour à la cour, il fut
nommé valet de chamhre de Louis XIV, etfutquel-
Ïae temps en laveur auprès de la reine Anne; mais
déplut par sa franchise, et fût éloigné en 1653. Il
mourut en 1680 à 77 ans. On a de lui des Mémoires,
Genève, 1756 (réimpr. dans la Collecttonde Petitot et
Ifonmerqué).
LA POBTB (l'abbé Joseph de), compilateur, né à
Bé(ort en 1713, m. en 1779, adonné: Observations
tmrla littérature moderne, 1749 etsuiv. 9 v. in-12;
Calêmdrier historiq^e et chronologique des théâtres
de Pane, 1751-78, 28 voL in-24; U Portefeuille
dun homme dégoût, 1170, 3 vol. in-12; U Fo]^
geiÊT français, 1765-96. 42vol. in-12 (il n'en a rédigé
que les 26 premiers) ;rJa«prtC de VEncyclopédie^ 17^,
5 vd, in- 12. Assez judicieux dans les observations,
il est, comme écrivain, plat et diffus.
LA PORTE (Arnaud de) , né en 1737, fut nommé in-
tendant générai de la marine en 1783, passa en Es-
pagne en 1789, au début de la Révolution, mais fut
rappelé par Louis XVI, qui le nomma intendant de
la hsne civile ea 1790. Dépositaire et confident des
correspondances les plus délicates, il refusa de rien
révéler devant l'Assemblée constituante après l'ar-
restation du roi à Varennes, fut mis en accusation
afvis le 10 août, et périt sur l'échafaud en 1792.
Là POB'R DO THSiL (Gabr. de)j né à Paris en 1742,
BLea 1815. abandonna le service militaire pour les
lct^«s, pobiia en 1 7 70 une traduction de VOreste d'Eu-
ripide qui le ffi admettre à l'Académie des inscrip-
tions; donna en 1776 une trad. des Hymnes de Calli-
maqne;fut envoyé l'année suiv. en Italie comme mem-
bre du Comité des chartes établi pour la recherche
des mofluments bistoriaues, rapporta de ce pays 17
m 18000 pièces (impr. dans les Recherches des char-
tes, actes et diplômes relatifs à l'histoire de France,
1791, 3 vol. in-fol.), et fut nommé l'un des conserva-
teurs de la Bibliothèque nationale. Il a donné beau-
coup de Mémoires dans les recueils de l'Académie
des inscriptions, et a publié avec Rochefort une nou-
velle édition du Théâtre des Grecs de Brumoy (sa
traduction à* Eschyle est le plus bel ornement de ce
recueil). Il travailla aussi, avec Gosselin et Goray , à
la traduction de Strdbon (F. ce mot). Il avait traduit
Pétrone sans rien retrancher des Obcénités de cet au
teur; mais^ sur les conseUs d'un ami, il brûla scf.
ouvrage déjà imprimé.
LA PORTR DE LA MKILLIRATB. F. LA M8ILLBRATB.
LAPOSTOLLE (Alex.), physicien, né à Maubeuge
en 1749, m. en 1831, professeur de physique et de
chimie à Amiens, inventa, sous le nom de paragréle,
un moyen d'empêcher la formation de la gFéle.
LA POUPUNIÈRE (Alex, lk ricbb de), financier
bel-esprit, né à Paris en 1691 , m. en 1762. fit grand
bruit en son temps par son faste et par la protection
qu'il accordait aux beaux-arts et aux lettres. Ses flat-
teurs l'appelaient le Pollion français. On a de lui
Daira, histoire orientale, et les Mœurs du siècle,
ouvrages immoraux , qui ne furent tirés qu'à un très-
petit nombre d'exempuiires. — F. LA POPELJNIÈRB.
LA POUTROYE, ch.-l. de c. (Ht-Rhin), à 17 kil.
N. 0. de Colmar; 2380 h. Teintureries.
LAPURDUM (du cantabre lapur, piraterie) , v. de la
Novempopulanie, chez les Tarbelli , est auj . Bayonne.
Son nom se retrouve dans celui de Lampourdan,
LAQUEDIVES (lies), archipel de la mer des Indes,
sur la céte 0. de l'Inde en deçà du Gange, et au N.
des Maldives, entre 10*-14« 30' lat. N. et 69* 50'-72»
long. E. On y compte 19 Iles principales, entre au-
tres Ameni, Kalpeny, Kittan et Chittac, et une foule
dllots; env. 10 000 n. , oui sont musulmans et qui se
reconnaissent vassaux de l'Angleterre. Bétel, arek«
corail. -—Découvertes par Va^ de Gama en 1499.
LA QUINTINIE (J.de), agronome, né en 1626 à
Chabanais (Angoumois), m. en 1688, avait d'abord
été avocat. II voyagea en Italie, où il fit des études
profondes sur ragriculture et le jardinage; puis fut
choisi par Louis XIV pour planter les jardins pota-
gers du palais de Versailles. Cet habile horticulteur
a beaucoup perfectionné la taille des arbres fruitiers.
On a de lui : Instructions pour les jardins fruitiers et
potagers, avec un Traite sur les orangers, 1690.
LAR, V. de Perse (Farsistan), ch.-l. du Laristan,
à 290 kil. S. E. de Chyraz; 12000 hab. Ëtoflfesdesoie,
armes à feu. Bazars, jadis les plus beaux de la Perse,
mais en ruine aujourd'hui. — Lar, jadis très-floris*
santé, était la capit. d'un royaume cfui s*étendait
depuis les lies BahreIn jusqu'à ceUe d'Ormuz; Chah-
Abbas, roi de Perse, s'en empara.
LARA, V. de la Vieille-Castille (Burcos), surl'Ar-
lanza, à 26 kil. S. S. E. de Burgos, près de Salas de
los Infantes; 1500 hab. Ancien comté.
LARA (maison de) , illustre maison de Castille, is-
sue des comtes de Castille. a pour fondateur Fernand
Gonzalez, comte de Castille et de Lara, m. en 970,
qui lui-même descendait par son père de Ramire I,
roi des Asturies et de Galice (842-860), et par sa mère
d'anciens seigneurs de Lara. Fernand avait pour frère
GonzalèsGustios, seigneur de Salas et de Lara, qui
fut père des sept infants de Lara (F. ci-aprèsi.
Après le massacre des sept infants, Gonzalez, fils
aîné de Fernand, continua la maison de Lara. Sui-
vant une autre tradition, Mudarra, 8* fils de Gon-
zalez Gustios, aurait été Théritier du nom de Lara et
l'aurait transmis à ses descendants. Quoi qu'il en soit,
en 1130, la branche des Lara se subdirisa en 2 ra-
meaux : le 1*% dont la tige lùtManrique de Lara, prit
le titre de vicomtes de Narbonne; le 2*, dont la tige
fut Perez de Lara, conserva le titre de comtes de Lara :
ce rameau s'éteignit dans la 2* moitié du xiv* siècle.
Les seigneurs de cette dernière branche jouèrent un
grand réle dans les guerres civiles qui désolèrent la
Castille sous Alphonse X, Sanche IV, Ferdinand IV
et Alphonse XI; souvent ils disputèrent la couronne à
ces princes, et ils furent presque toujours en guerre
LARD
— 1046 —
LARE
avec les mjifsons de Castro et de Haro, qui manifes-
taient les mêmes prétentioQS. Y. obraqde.
LAKA (les sept Infants de^. Une chronique espa-
ll^ole donne ce 40m à septiennes seigneurs, fils de
Gonzalez Gustîos, seigneur de Lara et de Salas, frère
de Ferdinand Gonzalez, comte de Çastille. Un àiftéh
rend étant survenu entre Gktnzalez ëustios et Ruy Yè-
lasquez, sire de Bilaren, son beau-frére, ce dernier,
pour se venger, lîirra Gonzalez à Almanzor, gouver-
neur de Gordoue j^m Hescham III, qui jle. retint en
prison; puia il attira les sept infants dans unç embu^
cade, près du pic de Moncayo . où ils périrent tous,
après des prodiges de valeur. Mais Gonzalez, dans sa
prison, avait séduit Zalde, fille d'Almanzor, et en
avait eu un 8' fils, Mudarra. Celui-ci, dçvcnu grand,
vengea la mort de ses frères dans le sang de Huy Vé-
lasquez. On place la mort des infants de Lara vers
993. Cette légende a fourni à Lope Véga le sujet d'un
drame, souvent imité; elle a été trad. par Ferd. De-
nis, dans ses Chroniques chevaleresques d'Espagne^
1839, et mise sur la scène par Mallefille, 1836.
LARACHE, ElÀraich (c.-à-d. le jardin de plai-
sance), lixaouLixus, v. marit. du Maroc (Fez), sur
r Atlantique, à 133 kil, N. 0. de Fez; 4000 hab. Port
àPemb. du Loukos, interdit aux Européens; château
fort, mosquées. Commerce médiocre,, environs cbar.-
mants : quelques auteurs y ont placé le Jardin de>
Hespérides. — Larache fut bombardée W les Fran-
çais en 1765. /
X^AHAtiNK, cb.-l. de c. (Htes-Alpe?), çgr le Bueçb,
à 44 kil. S. 0. de Gap; 963 h.
LAKCHE, ch.-l. d$ c. (CorrèzeJ, sypl^Vézére, à
lOkil. S. 0. deBrîves;900h.
LARCHER (P. H.), érudit, né à Dijon en 1726, m.
à Paris en 1812, donna d*abord plusieurs traductions
de l'anglais, entre autres celle au Mqrtinus Serible-
rus de Pope (1755) ; puis se consacra Ma littérature
grecque, fl fut admis k l'Académie des inscriptions
en 1778, et nommé en 1809 prof, de littérature grec-
que à la Faculté de Paris ; mais dispensé h cause de
son ftge de remplir ces fonctions. On lui doit une tra-
duction complète tV Hérodote , accompagnée d'un sa-
vant commentaire. Cet ouvrage, publié en 1786,
reparut en 1802 avec des additions et des corrections;
il est estimé pour la fidélité, mais mal écrit générale-
ment Larcher eut de vifs démêlés avec Voltaire à
Toccaslon d'un Supplément à la Philosoj)hie de l'his-
toire,qu'il avait publié en 1767 pour réfuter les erreurs
contenues dajis la Philosoph ie de Vhi^toire de Voltaire.
LARDNER f Nathaniel) , ministre dissident anglais,
1684-1768, a laissé un grand nombre d'écrits théo-
logiques, qui ont été rassemblés à Londres en 1788,
avec une Yie de l'auteur, par Kippis (11 v. in-8). On
y distingue : Crédibilité de ^histoire évangélique et
Témoignage des Juifs et des Païens y ouvrages esti-
mables, destinés à établir la vérité du Chriatmnisme.
Londres (1828-40) et s'attacha à Tulgariser les con
naissances scientifiques. Dès 1827, H publiait un Cours
ponuktire de la navigation à vapeun en J 828 , il con-
çut le plan 4'une vaste encyclopédie populaire, col-
lection de traités séparés sur toutes les branches de
connaissances humaines : cçt ouvrage, qu'il rédigea
avec la collaboration des plus illustres savants de l'An-
gleterre, parut à Londres de 1830 ^ 1844 en 135 vol.
in-12, sous le titre de Lardner's Cabinet Cyclopjsedia;
il y fournit, pour sa part, un grand nombre de traités.
Condamné en 1840 pour adultère, il quitta Londres,
parcourut l'Amérique, et donna dans les principales
diger sur les ditférentes branches des sciences des
Manuels ou traités élémentaires, aussi intéressants
qu'utiles. En 1853, fl commença, sous le titre de Mu-
séum of scienee and ari^ une nouvelle série de pe-
tits traités, à un penny chacun, sur les applications
de la science, qui eurent une très-grande vogue. Ses
ouvrages les plus importants sont le Railway*s Eco-
nomy et un Manuel de Physique et d'Astronomie.
LA RENAÙDIE (G. DE babry, seigneur de), dit
Laforest, gentilhomme périgourdin, embrassa le
Calvinisme, parcourut le midi de la France, les Pays-
Bas, l'Allemagne, pour susciter des fauteurs à son
Earti, et fut mis à la tête de la conjuration d'Am-
oise par Condé, qui voulait cacl^er la participation
qu'il y prenait lyi-mème -, mais il fut trahi par d'A ve-
nelle, son ami, et périt d'un coup de feu, au moment
oii il commençait rexécution de l'entreprise (17 mars
1560). $on caaayre fut pendu sur le pont d'Amboise.
LA RÈGLE, KeguUif ch.-l. d'arr. (Gironde), à
67 kil. S. E. de Bordeau^c, sur la Garonne ; 4134 h.
Trib. de 1" inst., collège. Ane. abbaye, fondée eu 970
et dite la Kègle (d'où par corruption le nom de la
ville) ; ruines OU cnâteau des Quatre-Soeurs. Coutelle-
rie, yinalgre, tanneries. Commerce de vins, eau-de-
vie, grains et bétail. Patrie des frères Faucher. Place
de guerre des Protestants pendant les guerres de reli-
gion .Le parlement deBordeaux y fut souvent transféré.
LARES (de l'étrusque Lars^ seigneur), dieux ou
génies domestiques des Romainsj chargés de protéger
chaque maison et chaque famille. Selon quelques
plus probable, c'étaient, non des dieux particuliers,
mais quelques-unes des divinités de l'Olympe, que
chacun se choisissait à son gré. Les statues desDieux
Lares étaient fort petites; on les plaçait au coin du
foyer ; les riches 4es conservaient dans un oratoire
spécial, appelé Uwarium; on mettait près d'elles un
cnien, symWe d'attachement et de fidélité. Les Lares
se transmettaient dans chaque famille de génération
en génération; aussi les appelait-on dieux paterrieU.
Outre les lares domestiques, il y avait aussi des Lares
publics, lès uns urbains ^ exposés dans des niches,
aux carrefours des villes; les autres viales, placés 4
l'embranchement des grands chemins, et figurés
comme des termes. On ofi'rait aux Lares des fruits,
du lait, les prémices des moissons. —Ou identifie sou-
vent les Lares avec les Mânes des ancêtres de chaque
famille; on les confond aussi avec les Pénates; ce-
pendant les Pénates paraissent plutôt chargés de dis-
penser les richesses , et les Lares de les conserver.
LA Rj6VEILLÈRE-I£PBAUX (Louis Marie) , né en
1753, à Montaigu (Vendée), m. en 1824, quitta le
barreau pour les sciences et professa la botanique à
Angers. Député à l'Assemblée Constituante, puis à la
Convention, il se montra patriote et ami des Giron-
dins. Il fitformuler, en réponse au manifeste de Bruns-
wick, le décret de Propagande armée f déploya, le
11 n^ars 1793, en face de Danton, une vigueur qui
retarda de quelques jours la chute des Girondins, et
n'échappa que par miracle à la proscription. Reparais-
sant après le 9 thermidor, il combattit les Terroris-
tes , fut envoyé au Conseil des Anciens . et prit part
à la rédaction de la constitution de l an III. Ëlu
membre du Directoire dès sa création (1795), il fit
partie de la majorité qui fitle coup d'Etat du 18 fruc-^
tidor; il donna sa démission au 30 prairial. La Réveil-'
lère-Lepeaux avait imaginé une espèce de religion
nouvelle, dont le déisme faisait le fond , et qu'il ap-
pelait Théophilanthropie; ce projet fut mis un in-
stant k exécution en 1797, mais il eut peu de succès ;
le nouveau oulte tomba bientôt sous les coups du ri-
dicule. L, était membre de l'Institut (olasse des scien-
ces morales et politiques). Il a laissé des Mémoires ,
qui sont encore inédits.
LA REYNIE (Gabr. Nicolas de), le premier lieute*
nant de police , né à Limoges en 1 625 , d'une famille de
robe, mort en 17U9, avait été président du présidial
de Bordeaux, puis m^tre des requêtes au conseil d'fi-
tat. Lorsque Louis XIV créa, en 1667, la charge de
lieutenant général de police de Paris, La Reynie fut
LARI
1047 —
LARO
d^ l'origine ioTesti d« 06s ronctjoos ; il les exerça
josf tt'4 sa morL II prit de sages piesures pour ganm-
ùr la aanté publique et la saTubrité de la capitala, fit
folâtrer les meR U nuit, réorganisa le guet, eio. (Ve<t
lui qui présida la Chambré ardinu, établie en 1680
pour la recherche des empoisonneur»,
LAEGSNTifiRK, V. AAOSHTitaB ff).
LAAGlLUÈaE (Nie), peintre, né k Paris en 1666,
m. eo 1746. Apr^ avoir étudié à Anvers, il passa en
Angleterre qù il eut du succ(»s à la cour, et se fixa
eonn 4 Paris. Il devint membre, puis obancelier de
TAcadAroie de peinture* Il exoeliait dans le portrait
et mériu d*Alre appelé U V«n«J^«ili françaù. On ci-
tau de lui, outre un grand nombre de portraits : le
Uepa$ doims (en 1697) par la ^lU )ie J^arU à
UtimZIVi le ifariaaê du dus ds Bourgogne j 16d7,
qui furent détruits dans la Révolution.
LABI-BKNDER ou LA9oaA*B»Ni)ea, v. de l'Inde
iSindhf), à 130 kil.S. 0. de Halderabad, sur la r. dr.
du Sind , A 40 kil. de son embouohure, /tdis grand
commerce, aujourd'hui transféré k fLovatobi,
LA EIBOIglËRB (J* BASTON, comte de), général
d'artillerie, né en 1759 à Fougères (llie-et*v9aine) ,
d'une famille notde de Bretagne, m. en 1812. fit avec
gioin» les campagnes de la République et de PEmpire,
contribua à la victoire d'Austerlitx en brisant à coups
de canon U glace d'un étang sur lequel marohaient
les Rusées, oonunanda, comme général de division,
VartiUerie de la garde à Sylau, A DanUiok, k Fried-
land, à U>baa, ï Wagram, fut nommé en 181 1 in-
specteur général ée Tartillerie, prépara par ses bon-
nes dispositions ia victoire de la Moskowa, mais per-
dit dans celte bataille aoo %* fils et fut bientât après
atteint d'ua mal qui le conduisit au tombeau. — Son
fils alaé, Ck. de la R., né en 1788, raccompagna
dans see campagnes, fut cbambellan sous TEmplre ,
dfottté d'IUe^t-Vilaine de 1829 k 1835, pair en 1835,
etiîjt nommé sénateur en 185S. *« La femme de ce
dernier, néo Roy, légua in mourant les sommes
nécessaires pour fonder un hôpital k Paris (c'est auj.
rMpfkU la Aiboisièrê),
LABOCO, lortiMim, v. de l'anc. roy . de Naples (San-
nie), à 33 k. N. £. de GampOi^Basso; 4000 h. Ëvécbé.
LAJUO (dép. du), Tun dés dép. du roy. d'Italie sous
Kapolèon I, tirait son nom du Lariut Iocum (lac de
Came), qui i*y trouvait, et avait pour ch.4. GAme.
LABISSB, LarUm, auJ. liniduker, v. de Thessa-
lia, dans la Pélasgiotide, surlePénée, fut fondée
par les Pélasges et devint la capitale du roy. d'Achille.
C'efi JA m|a Persée tua son grand-pàre Aorislus. Phi-
Itppe, père d'Alexandre, y résida quelque temps.
tlie fut prise en 303 av. J.-C. par Démétrius Polior-
cète et en 192 par Antiochus 111. Philippe Y y signa
sn 197 la trêve honteuse qui suivit la bataille de Cy-
Boacépbalea. Pompée s'y réfugia après la défaite de
Phaittle. — La ville actuelle de Larisse est encore
■ne ville hehe et florissante ; elle compte 28 000 hab.
Kile est le cfa.-l. d'un eyalet de Turquie, qui s'étend
entre la Roumilie au N., l'Albanie kl'O., le roy. de
Grèce au S. et l'Archipel k TK., et qui répond k ranc.
Ttosaittf. Arebevéché grec ; grand commerce , sur-
tout en vin. Cette ville souffrit beaucoup pendant les
, <leniières guerres entre les Grecs et les Turcs.
LABISTAU , prov. de Perse, située au 6. E. du
^vaiitan, dont elle est souvent considérée comme
fiiiant partie, est bornée au S. et à l'O. par le golfe
t^rsiaoa; kôO kiL sur 160; ch.-L, Lar. Climat très*
t^^aoB.eau rare. La côte est habitée par des Arabes,
te les cheikhs sont indépendants et pirates. F. lar.
LABIUB LACUB, nom anc. du lac de g6mb.
UaiVB (J. HAundiT de) , acteur tragique, né en
lU9à La Rochelle, m. en 1827, reçut les leçons de
BllsCSsiron, douhla quelque temps Lekain, le rem-
IM^Çesa 1778 et obtint de brillants suecès, qu'il dut
A U fois k un physique avantageux, k un bel organe,
^oœ profondo connaissance de l'art, mais qu'il com-
promit quelquefois par un débit emphatique et des
cns Uxiès. AïhilU^ Orevie, Coriolan, Tancride,
Boyard j Sp^artacuSt étaient ses plus beaux réles. |l
resta sans rival iusqu'k l'apparition de Talma, qui ne
tarda pas k l'écupser. Il 90 relira alors de la scône,
ouvrit im cours de déclamation, puis suivit à Naples
comme lecteur Joseph Bonaparte, élevé au trdne
(1806). Il avait acquis k Montlipon, près de Mont-
morency, un beau domaine, où il passa ses dernières
années et où il créa le joU hameau J4ritie. On a de
lui des Bàflêxiont sur Vart théâtral, 1801 , et un ex-
cellent Cours d$ déclamation, 1804 et 1810.
LAaivs (Ch. Gaspard de), physicien et chimiste
suisse, né eo 1170 k Genève, m. en 1834, compléta
ses études scientifiques k fidimbnuig, s*y fit recevoir
médecin , fut, k son retour, nommé médecin des alié-
nés $i professeur de chimie pharmaceutique k Genè-
ve, et devint recteur de l'Acaulémie de cette ville. Il
prenait en même temps part au gouvernement et fut
élu en 1817 ]*r syiulic. G. de Larive fit connaître à
la Suisse les progrès faits k l'étranger et avança lui-
même plusieurs parties de U scienc6| surtout l'élec-
tro-magoêtisme* r-. Son fils^ Auguste de L., profes-
seur de physique k Genève et correspondant de l'In-
stitut de France, né an 1790, fut formé par lui et le
dépassa. Il est surtout connu par un excellent Traité
de VBUçtriQiti théorique $t appliquée, 3 vol. in-8,
1854-56, et par sa Théorie de la pile de Fo2(à, (1835).
LAEiVEY (Pierre de), poète dramatique, né à
Trêves vers }560, mort vers 1612, On a de lui un re-
cueu intitulé Comédies facéiieuses de iMXtvey, Cham-
ponoie, Paris, 1578, et Troyes. 1611. On y trouve le
Laquait (imité de L. Dolce)'; ta Veunes de Bspritt;
le Morfmdu; le jfatoua et ici ^soJtfw; kk Constance;
les Tromperies et le FidèU, comédie» écrites d'un
Style naturel, mais souvent trifia]. Molière et Re-
{m8rd ont daigné faire des emprunts kLarivey.VipUet-
0-Duc a rélmpr. ses comédies dans son Àneten théâ-
tre FfaMçaù, Paris, 1865 (t. V, et VI). Larivey avait
traduit les Kuits faiétieusee de Straparole, 1585.
LA RIVIÈRE (J. BUmiAQ de). F. BUREAU.
u BiviisB (Roch is BAiM'i?» sieur de), médecin
et astrologue du xvi* siècle, né k Falaise, mort k Pa-
ris en 1606, était 1" médecin de Henri lY, et fut
chargé de tirer l'horoscope de Louis XIU* On a de lui:
Signifieaiion de la comète apparue e« OeçUent, Ren-
nes, 1667; le Démoetérion ou EçUraitt tirés d» Pa-
raeelee, 1678; Conformité de Vancienne et moderne
médecine j dfHippoaraté à ParaceUe, 1692.
LARITAGA OU uuiiiCA , Citium, v. de l'Ile de Qhy-
ra, k 31 kîl. 3. B. de Nicosie, sur la côte S. \ 6000
ab. Port k peu près franc, fivôohé grec , consuls
européens. Cotons, soies, vins, salines. Près de la
ville sont le cap Chili et les ruines de Tanc Citium^
LA ROGHB, ch.4,d6 0. (Hte-Savoie), arr. de Bon-
neviUe, k 20 kil. S. fi. de Genève, sur la r. g. du Fo-
ron, au pied d'un rocher qui lui a fait donner son
nom ; 3200 hab. Tour du xu* siècle.
LA aocaa, vge de France (Yonne) , arr. et c» de
Joigny, sur l'Yonne et sur le chemin de fer de Lyon.
Embranchement du chemin d'Auxerre^ port sur le
canal de Bourgogne.
LA aooHB. «. de Belgique (Luxemboui^ belge) , à
60 kil. 8. de Liège; 1200 bah. Autrefois forUfiée;
prise par Louis XiV en 1680.
LA ROCHE (P. L. LBrBBVRE de), littérateur, né
en Normandie vers 1740, m. en 1806,avalt été béné-
dictin , puis curé de Orémonville au pays de Caux. Il
vint se nxerk Paris, s'y lia avec Helvétius, qui lui lé-
gua ses papiers, et donna une belle édition des Œu-
vres iPUemtius, Paris, 1795, 14 vol. in*]8, ainsi
qu'une édition de Jronlsrqutsu , 1795, 12 vol. in-18 ,
avec des Noiet d'Helvétius sur l'Esprit des lois.
IX aooHB (Sophie GUTTBBMANN, dame), romancière
allemande, née en 1730, m. en 1807, éUit fille d*un
médecin de Kaulheuren (Souabe). Elle se fit de bonne
heure remarquer par l'étendiie de ses conneiteances
et la sûreté de son goût, et fut liée avec les littéra-
teurs les plus distingués, notamment avec Wieiand.
Elle épousa un conseiller de l'électeur de Mayence,
6
LARO
— 1048 —
LARO
nommé Frank Lichtenfels, qui transfonna son nom
en celui de la Rache. On a (relie un assez grand nom-
lire de romans écrits en allemand : MUede Sternheim,
1771 , 3 Tol. in-8 (trad. par Mme de La Fite, 1773);
Contm moraux; les Caprieei de V Amour et de VA-
mitié, 1773; let SoWéet de MiluiiM, 1806, etc.
LAROCBB (Benj.^, traducteur, 1797-1853, débuta
sous la Restauration par des pamphlets politiques,
3UÎ le firent condamner à 6 ans de prison et 6000 fr.
'amende, se réfugia en Aneleterre, y acquit une
connaissance approfondie de la langue du pays, tout
en enseignant le irancais, et se voua, depuis son retour
(1 837), à faire passer dans notre langue les auteurs qui
avaient le plus de vogue en Angleterre et aux États-
Unis. Il traduisit lord Byroit, W. Scott, W. Irving^
Cooper, Bulwer^ JHekens^ei balança en ce genre
le succès de M. De Fauconpret. En 1848, il retourna
à la politique et rédigea la Tribune du peuple.
LA ROCHE-ABEILLE. F. LA rocbi-l'abbilli.
LA ROCHE-AYMON (Ch. Antoine de), cardinal, né
en 1697 à Mainsat, près d'Aubusson, d'une ancienne
famille, mort en 1777, Ait successivement évêque
de Tarbes, archevêque de Toulouse (1740), puis de
Narbonne (1752). archevêque de Reims (1762), mi-
nistre de la feuille des bénéfices, et enfin cardinal,
en 1771. 11 dut toutes ces faveurs à son caractère
souple et à son esprit conciliant.
LA ROCHE-BERNARD, ch.-l. de c. (Morbihan),
sur la r. g. de la Vilaine, à 50 k il. S. E. de Vannes;
1251 hab. Magnifique pont suspendu sur la Vilaine,
construit en 1839. Blé, bois, miel. Jadis titre d'une
baronnie qui fût érigée en duché-pairie en 1663.
LA ROCHE-GANILLAC, ch.-l. dec. (Corrèze), à
25 k. S. E. de Tulle; 574 h.
LA ROCHE-CHALAIS, bourg de la Dordogne, sur
laDronne , à 93 k. S. 0. de Riberac; 1 100 h. Station.
LA ROCHE-DERRIEN, ch. -1. de c. (CAtes-du-Nord) ,
à 16kil E. de Lannion; 1555 hab. Jadis ville forte
et plusieurs fois assiégée. Charles de Blois fut fait
prisonnier sous ses murs en 1347.
LA ROCHEFOUCAULD, ch.-l. de c (Charente),
sur la Tardouère, à 21 kil. N. E. d'Angoulèm^; 2115
hab. Collège. Tanneries, fils; bestiaux. Chiteau qui
date du zvi* siècle, avec une tour beaucoup plus an-
cienne. Baronnie connue dès le zi* siècle sous le
nom de La RoeAf , nom auquel s'ajouta celui de
Foueauld , prénom du second de ses barons; elle fut
érigée en comté en 1515, et en duché-pairie en 1622.
LA ROCHEFOUCAULD ( maison de ) , illustre fa-
mille de France, d'une antiàue noblesse, commence
à être connue dès le zi* siècle, sous le règne du roi
Robert. £Ue a produit un grand nombre de person-
nages distingua. — L'un d'eux, François, comte de
La Rochefoucauld, eut l'honneurde tenir le roi Fran-
çois I sur les fonts de baptême et de lui donner son
prénom (1494) : depuis, ratné de la famille a tou-
jours porté le nom de François.
LA RocHiFoucAULD (Prauc. de), cardinal, né à Pa-
ris en 1558, mort en 1645, fit un voyage à Rome, fut
à son retour nommé évêque de Clermont, en 1585,
refusa de reconnaître Henri IV jusqu'à sa conver-
soin, fut nommé cardinal en 1607, à cause du zèle
qu'il avait mis à faire recevoir en France les actes du
concile de Trente, fut transféré en 1613 au siège de
Senlis. et devint en 1622 président du Conseil d'État.
11 se oémit de ses fonctions en 1624 pour s'occuper
tout entier de la réforme des ordres religieux, et
fonda la congrégation de Ste-Geneviève, dite aussi
Congrégation de France,
LA RdCHBFOUCAULD (Frauçoîs, duc de), d'abord
oonnu sous le nom de prince de Martillac, né à Pa-
ris en 1613, m. en 1680, se signala en diverses occa-
sions par son courage, mais se fit surtout remarquer
par sa i>rofonde connaissance des hommes et par
■on esprit d'intrigue. £pris de la duchesse de Lon-
goeville, il entra, pour lui plaire, dans le parti des
Frondeurs: il reçut au combat de la porte St- Antoine
uo coup dp feu qui lui fit po rdre momentanément la
vue. Rentré en grftce, il fut fait par Louis XIV che-
valier de l'ordre du roi (1661), puis gouverneur du
Poitou. Il passa sa vieillesse duis l'intimité de Mmes
de La Fayette et de Sévigné. Il refusa d'entrer à l'A-
cadémie française, parce qu'il redoutait de parler en
public. Il a laissé oe curieux JT^otret sur îe règne
d^Anne d*Autrichef qui furent publiés malgré lui en
1662, et qu'il s'empressa de désavouer (réimprimés
en 1817 par Renouard sur le texte authentique), et
le célèbre livre des Jfadn'mef , imprimé pour la 1** fois
en 1665 sous le titre de Réflexions et sentences, ou
Maximes morales, et souvent réimpr., notamment
en 1678 et en 1853 (avec notes de Gratet-Duplessis).
Ce petit ouvrage a fait sa réputation , tant à cause de
la nerfection du style que pour la hardiesse des pa-
radoxes : il y prétend que l'amour-propre , ou l'a-
mour de soi, est le seul mobile de toutes les actions
humaines, figolste, ambitieux, intrigant, libertin , La
Rocbefoucauid n'a que trop souvent appliqué ses maxi-
mes. SesCWifO. complètes ont été publ. en 1825 et 1 844.
Ed. de Barthélémy adonné en 18âdes OEuv, inédites,
LA ROCHiPOUCAULD (L. Alcx. de), protecteur éclairê
des sciences et des lettres, né en 1735, fut membre
de l'Assemblée des notables et des £tats généraux
de 1789« fit partie de la minorité de la noblesse qui
se réunit au Tiers état, se montra partisan modéré de
la Révolution, et n'en fut pas moins victime des Ja-
cobins.Il fut arrêté et massacré à Gisors le 14sept.l792.
LA ROGHKFOUCAULD-LUNGOURT (Frauç. Aicx. Fréd. ,
duc de),cousin du préc, né en 1747, m. en 1827, fut
grand maître de la garde-robe sous Louis XV et Louis
XVI. Député aux États généraux par la noblesse de
Clermont en Beauvoisis (1789),il se montra dévoué au
roi, et en même temps zélé pour les intérêts du peu-
Ele. Il eut part au rappel de Necker après la prise de
i Bastille, défendit le roi après sa fuite à Varennes,
et fut un des membres les plus actifs du club des Feuil-
lants. Nommé commandant militaire de Rouen après
la clôture de l'assemblée, il offrit un asile à Louis
XVI, qui le refusa, et fut desdtué après le 10 août
(1792). 11 se rendit alors en Angleterre, *et quelque
temps après aux États-Unis. Rentré en France après
le 18 brumaire, il s'occupa d'entreprises philanthropi-
oues, fonda des manufactures, créa dans sa propriété
de Liancourt une école d'arts et métiers, y fit faire
les premiers essais de la vaccine, et contribua de tout
son pouvoir à propager cette découverte, ainsi que
l'enseignement mutuel. Appelé à la Cbambre oes
Pairs en 1814, il continua a y professer des idées li-
bérales : aussi fùt-il disgracié par Charles X et écarté
même de divers postes purement philanthropiques,
qu'il remplissait gratuitement.Connu longtemps sous
le seul nom de Liaocourt, il avait prisle titre de duc de
La Rochefoucauld après la mort de son cousin, Louis
Alexandre. On lui doit, entre autres ouvrages : Des
wrisons de Philadelphie , 1 796 ; Voyage dans les
Etats-Unis^ 1800. Sa vie a été écrite par le comte Fré-
déric Gaétan de La Rochefoucauld, 1827. Une statue
lui a été érigée à Liancourt en 1861.
LA ROCHEFOUCAULD-DOUDBAU VILLE (Ambroîse de),
1765-1841 . devait le nom de Doudeauvif/e à sa femme,
héritière ae la terre de Doudeauville en Boulonnais.
Major au 2* régiment de chasseurs en 1789, il émi-
gra, mais sans porter les armes contre la France; il
rentra sous le Consulat, mais sans accepter de fonc- '
tions publiques, se fixa dans sa terre de Montmirail
où il répandit dinnombrables bienfaits, fut élu mem-
bre, puis président du conseil général de la Bfame,
devint en 1814 pair de France, en 1815 président du
conseil de perfectionnement de r£cole polytechni-
Sue, en 1821 directeur des postes, en 1824 ministre
e la maison du roi; se démit en 1827 pour ne pas
concourir à la dissolution de la ^rde nationale, et sut
toujours concilier ce qu'il devait à sa patrie avec l'af-
fection qu'il porlaitaux bourbons.£minemmentchari-
table, il coopéra à une foule de bonnes œuvres : société
philanthropique, société pour l'instruction élémen-
taire, société des prisons, conseil des hospices, etc.
LARO
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LARO
ministère^ il introduisit les moutons
à lonipie laine, perfectionna Téducation des vers à
soie« encouragea l'Institut agronomique de Grignon,
et crte le nausée des antiquités ^yptiennes. Il a
Usée de courts Mémoires , qui ont été publiés en
l%l-62 par son fils, avec une introduction par M. F.
daude. Sa femme, descendante de Lourois, a fondé
rbospice Larochefoucauld à Paris.— Son fils, M. Sos-
thène de La R.-DoudeauTi]Ie, né en 1785, intendant
des Menas-Plaisirs sous Charles X, signala son ad-
ministnition par quelques réformes et prescriTit aux
danseuses un costume plus modeste. Il a publié des
Pêfuées , qui brillent par Tesprit , des Eiquisses et
PMtraitf , et des Mémoires (1837 et 1862), précieux
sartont pour l'histoire de la Restauration. .
LA ROOm&GUILHEM (Mlle de) , romancière du
xm* siècle, morte en 1710, était protestante, et
quitta Paris pour se retirer en Hollanae lors de la ré-
TOoatioD de redit de Nantes. Elle a écrit des romans
dans le genre de ceux de Mlle de Scudéry : Astérie
ou remariai», 1675; Histoire des guerres civiles de
Grenade, 1683; le Grand Scanderberg, 1688; His-
toire des Facorites, etc.
LA lOCBB-GUTON, petite ▼. de France (Seine-
et-Oiae), à 17 kil. N. 0. de Mantes, sur la Seine;
900 h. Jadis Tille forte ; haute tour. La viUe est b&tie
an pied d^un rocher. Nitrières naturelles. Titre de
docile-pairie j créé en 1621 en faveur de François
de Silly, pms rétabli en 1643 en faveur de Roger
Du Picàsis, seigneur de Liancourt
LA lOGHEJAGQVELEIN (Henri du teroir, comte
de), chef vendéen, oé en 1772 au ch&teau de La Dur-
bellîère prés de Châtillon-sur-Sévre, était fils du mar-
quis de La Bochefacquelein . colonel de cavalerie,
qui émigra. H Ikisait partie en 1792 de la garde con-
stitutionneUe de Louis XYI : après le 10 août, il se
retira dans la terre de Glisson, près de son ami Les-
cnre. Les Vendéens lui ayant offert le commandement
de leurs troupes (1793), il Taccepta, courut rejoindre
BoDchampetd'Elhée, se signala à la bataille de Fon-
teoay (M mai 1793), entra le 9 juin dans Saumur,
préaervm les Vendéens d'une déroute complète à Lu-
eon, vainquit à Chantonnay, et prit part à TafTaire
désastreuse de Chollet Proclamé général en chef
après la mort de Lescure, bien qu'à peine âgé de 22
ans, il donna les preuves d'un talent supérieur, bat-
tit deux fois les troupes républicaines aux environs
d'Antrain, occupa Laval, La Flèche, Le Mans; forcé
dans cette demiàre ville, il passa la Loire, et se re-
trancha dans la forêt de Véain. Il fut tué au combat
de Nonaillé près de Chollet (4 mars 1794). On a re-
tenu sa harangue à ses soldats lorsqu'ils lui défé-
rèrent le commandement : « Si je recule, tue^moi;
à j'avance, suivea-moi; si je meurs, vengez-moi. »
LA BOCBEJACQUELBiii (Louis , marquis de), frère
puîné du précéd., né en 1777, à St-Aubin de Beau-
btgné (Poitou), m. en 1815, émigra avec sa famille,
rentra en France en 1801 , fut un des premiers à re-
connaître les Bourbons en 1814, suivit Louis XVIII
àGand, revint par mer en Vendée où il essaya en
vain d'organiser une insurrection pendant les Cent
ioors, et périt au combat des Mathes, près des Sa-
Ues d'OlcHine, le 4 juin 1815. — Sa femme, IH.-^.
Vieioire, fille du marquis de Donnissan , née à Ver-
«Bes, en 1773, m. à Orléans en 1857, avait épousé
en premières noces le marquis de Lescure. Elle prit
fsn avec une rare intrépidité à tous les événements
de la Veadée. Elle a laissé des Mémoires y Bordeaux,
m^ — Le marquis Henri de La Rochejacquelein,
tilde Louis, né en 1805, pair sous la Restauration,
dt^ité en 1842 , membre de l'Assemblée nationale
en IM, s'est rallié à la politique de l'emp. Napo-
Iton 111 et a été créé sénateur en 1852 ; mort en 1867.
LA lOCIIE-L'ABEILLB, bç de la Hte-Vienne, à 8 k.
^. de St-Trieix; 14.50 h. Carrière de serpentine. Coli-
gny i la tète des Calvinistes y défit en 1569 une armée
itabenne Tenue au secours des Catholiques : Henri
^ Béarn fH. IV) fit ses 1'" armes dans ce combat.
LA ROCEELLB , Stkntonum porfiif, Ruprlla. v.
et port de France, ch.-l. du dép. de la Charente-lnt.,
au fond d'un golfe de l'Atlantique, à 470 kil. S. 0.
de Paris; 14 857 hab. £vêché, suffragant de Bor-
deaux , église consistoriale calviniste. Place forte.
Chambre et trib. de commerce; lycée; académie de
lettres, sciences et arts; bibliothèque, jardin bota-
nique, cabinet d'hist. naturelle. Place d'armes, hô-
tel de ville, palais de justice, hôtel des monnaies,
bourse , arsenal; vastes bassins , chantiers de con-
struction. Bains de mer. Raffineries de sucre; mino-
terie, toile à voiles, goudron, salines; armements
pour la pèche de la morue. £aux-de-vie, sel, denrées
coloniales, fromages, beurre, grains, huiles, sardi-
nes, morues, bois du Nord, etc. Patrie de Guiton,
Tallemant des Réaux, Réaumur, Nicolas Venette,
Billaud-Varennes, Duperré. — La Rochelle appartint
d'abord aux seigneurs de Maulêon, auxquels elle fut
enlevée par Guillaume, dernier duc d'Aquitaine et
comte de Poitou; elle devint dans la suite la capi-
tale de l'Aunis. Louis VIII l'enleva en 1224 aux An-
glais, auxquels le traité de Brétigny la restitua ; elle
se rendit à Duguesclin en 1372. Le Calvinisme y pa-
rut dès l'an 1534: en 1557, elle devint le boulevard
des Calvinistes. Elle fut assiégée en 1572 et 1573 par
le duc d'Anjou (Henri lU), et vigoureusement dé-
fendue par le brave Lanoue, qui ootint une capitula-
tion favorable. Le cardinal de Richelieu la prit en
1628, après un siège célèbre qui dura treize mois
(F. GuiToi^f) , et en fermant le port par une digue gi-
gantesque. Louis XIV fit relever ses fortifications.
Les Anfflais tentèreot inutilement une descente 4 La
Rochelle en 1757. — On nomma sous la Restauration
Conspiration de La Rochelle le complot qui, en 1822,
coûta la vie au sergent Bories (F. ce nom) et à ses
trois compagnons.
LA ROGHE-POSAY, bg de France (Vienne), à 24
k. S. E. de Chatellerault ; au confluent de la Gar-
tempe et de la Creuse ; 1500 hab. Eaux minérales.
LA ROCHE- SUR -YON. F. NAPOLâON-VENOéE.
LA ROCHETTE , ch.-l. de c. (Savoie), arrond. de
Chambéry; 1200 hab. Anc< ch&teau fort, pris et rasé
sous Louis XIII (1630).
LA ROHANA (marguis de), général espagnol, né
à Palma en 1761, eut part aux campagnes de 1792 et
1794 contre les Français, parut se rainer à U France
après la paix de Bftle et fut même envoyé par l'Es-
pagne en 1807 à la tète d'un corps d'armée pour se-
conder Napoléon en Allemagne; mais, après la no-
mination de Joseph au trône d'Espagne (1808), il
négocia avec les Anglais et se fit ramener avec son
corps d'armée en Espagne. Il obtint quelques succès
contre les troupes françaises, et il allait se joindre
à Wellington y quand il mourut en 1811. 11 a laissé
des Mémoires, Paris, 1825.
LA ROIIANËB ou LA romanée-gonti, bg du dép.
de la Côte-d'Or, arr. de Beaune , près de Vosne et sur
la côte de Nuits. Vins rouges trôs-estimés.
LAROMIGUIÈRE (Pierre de), professeur de phi-
losophie, né en 1756 àLevinhac-le-Haut, prèsd'A.s-
prières (Rouergue), mort en 1^7, entra dans la
congrégation de la Doctrine, enseigna les humani-
tés, puis la philosophie dans différents collèges de
son ordre , notamment au collège de l'Esquile à
Toulouse (1784) ; vint à Paris en 1795 pour suivre
les leçons des Ecoles normales, se lia étroitement
avec Garât, fut associé de l'Institut dès sa fondation,
entra au tribunat, mais renonça bientôt aux fonctions
politiques pour se livrer tout entier à ses études^ en-
seigna quelque temps au Prytanée (lycée de Louis-le-
Grand), et fut nommé en 1811 professeur de philo-
sophie à la Faculté des Lettres de Paris. Il obtint
dans ses cours un grand succès , qu'il devait à la
clarté de son style et à la grâce de sa parole; cepen-
dant il quitta sa chaire au bout de deux ans. Il f^t
nommé Dibliothécaire de l'Université. On a de Laro-
miguière : Élémenu de Métaphysique, 1793 \ Pcara-
doaces de CondiUac (1805), et Leçons de Pi^sophiê
LâRR
— 1050 —
LA SA
sur }et principes àjs Vintelligentjfi ou sur les cayàses
et les origines des idées {1 yol. in-fij 1815-17, sou-
vent réimprimés). S*éloignant de Condillac ^ dont il
arait d'abord été le disciple pur, Laromi^ière nie
que tout se réduise dans l'homme à la sensatiou :
outre la sensiblité, il admet l'activité, qui est mise
en jeu par \t sentiment ; il distingue 4 manières de
sentir ; sensation, sentiment de l'action des facultés
de l'Ame, sentiment de rapport, sentiment moral,
et montre comment l'activité, s'appitquant à ces sen-
timents, en tire toutes nos idées. M. Mignet a lu K
l'Acad. aes Sciences morales une Jfotiee historique
sur l/jromiguièret 185Q, MM. V. Cousin etôaphary
ont apprécié sa doctrine en sens divers.
LA ROQUK , cb.-l. de o. (Lot-et-Garonne), à 18 \,
N. E, d'Agen; 1380 bab.
LA BOQUE (André de), héraldiste, né en 1597 ^
Cormeilles, prè3 de Caen, mort en 1687, s'est feit
un nom par ses ouvrages sur les généalogies et le
blason, il a laissé : Histoire générale des maisons
nobles ie Iformandie, Caen,'l654 (inachevé); His-
toire généalogique de la maison d'Harcourt. Paris,
1 662; Traité du blatonf 1673; le Blason d^ la mai-
son royale de Bourbon. 1626, etc.
LA ROQuis (Jean de), littérateur, né à Marseille en
1661, mort h Paris en 1745, voyagea dans le Levant,
et publia : Voyage de V Arabie Heureuse d< 1708 d
1713, Paris, 1716; Voyagedans la Palestine, 1717;
Voyage de oyrie, 172î, etc. On lui doit aussi la pu-
blication des Voyages de d'Arvieux. — Son frère,
Ant. de La Roque, 1672-1744, obtint en 1721 le pri-
vilège du Mercure de France^ et en publia 321 vol.
LA BOQUEBROn, ch.-l de c (Cantal), à 25 k. Q.
d*Aurillac; 1365hab.
LA ROTHIÊRE , vge du dép. de l'Aube, à 20 kil.
N. 0. de Bar-sur-Aube; 200 bab, Ck>mbat acharné
entre Napoléon et les alliés, 31 ]&nv. 1814.
LABBEY (Isaacde), historien, né à Lintot, nrès
de Bolbec, en 1638, de parents calvinistes, fut obligé
de sortir de France à causé de sa croyance et passa
en Hollande, où il obtint le titre d'historiographe des
Ëtats- Généraux. L'électeur de Brandebourg l'appela
ensuite II Berlin, où il mourut en 1719, On 9 de lui :
Histoire d^ÀugusU, Rotterd. (Beflin), 1690; l'Héri-
tière de Guyenne ou Hist. d^Éléonùre. 1691 ; Hitt.
d^Angleterre^ d'Ecosse et d^ Irlande. 1707-13, ouvrage
qu'on accuse de partialité et qui fut mis à l* Index;
Hist. de Fra^icê sous Louis XIV y 1713-16, peu estimée.
LAaasT (J. Dominique), chirurgien militaire , né
en 1766 àBaudéan (Htes-Py rénées), mort à Lyon en
1842, se forma sous Desault et Sabatier , fut chirur-
gien eu chef à 28 ans, ât çn cette qualité les cam-
pagnes d'Italie , d'Orient, d'Allemagne, d'Espagne,
de Russie; donna le premier l'exemple d'enlever les
blessés sous le feu de l'ennemi, et fut lui-même at-
teint plusieurs fbis, notamment à St-Jean d'Acre et
à Waterloo, où il tomba entre les mains de Ten-
nemi; fut à la paix nommé chirurgien en chef de la
garde royale , malgré son culte ni en connu pour
TEmpereur, puis ohirurgien en chef des Invalides et
de rhôpital du Gros-Caillou- alla en 1841 inspecter
les hôpitaux de l'Algérie, mais excéda ses forces dans
ce service et mourut au retour. Il avait été nommé
dès 1797 professeur au Yal-de-Grâce ; membre de
l'Institut a'Égypte et de l'Académie de Médecine dès
leur fondation, il fut en 1829 admis à l'Institut de
France. On lui doit les ambulances volantes (1793),
qui permirent de donner aux blessés des secours im-
médiats, et qui le firent justement surnommer la
Providence du soldat. Napoléon ne l'appelait oue
le vertueux Larrey : en 1809, après Wagram, il ra-
vait fait baron; il lui lé^ua 100000 fr. par son testa-
ment. Auteur d'innovations importantes (amputation
immédiate, désarticulation de la cuisse, débndement
des plaies d'armes à feu, appareils inamovibles pour
fractures) , Larrey a aussi laissé des écrits qui feront
vivre son nom : Relation historique et chirurgicale
de Vexpédition d^Orient , 1803; Mémo^es de méde-
cine et chirurgie , 18|2-31 ; Clinique ehifu/rgieaie,
1629-36. Pariset a prononce son Eloge k l'Acad. de
Médecine (1845>. une statue «n brome, œuvre de
David (d'Angers), lui a été érigée au Val-de-Gfftoe. —
Son fils, Hippolyte Larrey, né en 1808, a suivi avec
honneur la même carrière : il est inspecteur général
au service de santé et membre de l'Académie de
Médecine.
LARRONS (Iles des). V. VARiAMms.
LARROQUE (Matthieu d^, ministre protestant,
né en 1619 à Lav^te, près d'Agen,mort en 1684, étnit
Sasteur de Téglise de Rouen. C'était un homme plein
'érudition et de logement. Il «outlnt une contro-
verse avec Bossuet. On a de lui 3 Histoire de l'Eu*
ehoristie y* Amsi, y 1689; Réponse ûu livre de M. de
Meaux fBossuet) sur la Communion, 1683 ; Houvetiu
traité de la Régale ^ |68/». ^ Son fils, Daniel de L. ,
1660-1731, abjura après la révocation de l'édlt de
Nantes. 11 se fit mettre en prison pour avoir imputé
à rimpéritie des ministres la famine de 1693. On a
de lui une Vie de Mixeray, Amst., 1720.
LABS, mot qui signifiait roi , seigneur , cheiles
Ëtrusques. F. porsena et tolumuius.
LARTIUS FLAVUS (T.), consul l'an 501 av. J.-C,
fut fait dictateur l'an 499 ; îl est le premier qui ait
été revêtu ae cette charge. Il vainquit les Fidénates,
prit leur ville et se démit aussitôt du pouvoir.
LA RUE (le P. Ch.de), jésuite, né à Paris en 1643 ,
m. en 1725, prêcha avec succès dans les provinces , à
Paris et devant la cour, et fut employé k la conversion
des Calvinistes des Cévennes. Il a compoeé des vers
latins estimés (Carminum librilVy Paris, 1668),2 tra-
gédies latines (Lysimad^tiSy Cyrus)^ et une tragédie
en vers français (Sylla); des Panégyriques^ des Orai-
sons funèbres (celles du duc de Bourgogne et du ma-
réchal de Boufflers); des fermons de morale, dont les
plus remarquables sont : le Pécheur mourant, le Pé-
cheur mort et le sermon sur les Calamités publiques.
On dit que VAndrienne et VHomme à bonnes for-
tunes y comédies données sous le nom de Baron, sont
du P. de La Rue. On lui doit aussi des éditions esti-
mées de Virgile et d'Horace, avec paraphrase et com-
mentaires (dans la collection Ad usum De^phini).
LA %v^ (Gefvais, abbé de), archéologue, né à Gaen
en 1751 , m. en 1835, se livra de benne heure à des
recherches sur nos antiquités nationales. Prêtre in-
sermenté, Il se réfugia en Angleterre pendant la Ter-
reur, explora les arcnives de la Tour ae Londres et y
découvrit une foule de poèmes et romans du moyen
ftge dont l'existence n'était pas même soupçonnée.
De retour en France, il fût nommé professeur d'his-
toire à la Faculté des lettres de Caen (1808) et corres-
pondantde l'Institut fl 81 5). On a de lui : Mémoire sur
les bardes armoricains y 1815; Essais surlaeiUede
Caen; Recherches sur la tapisserie dite de la reine
MathildCy 1824; Essais sur les bardes y les jongleurs
et les trouvères normands y 1834.
LARUNS, ch.-L de c. (B.-Pyrénées), àSOkiL S. E.
d'OIoron; 1650 h. Usines; marbres; eaux minérales.
LARVES. V, LÉMURES.
LA SABLIÈRE ( Marguerite ^sssKm. dame de),
dame distinguée par son esprit et sa bienfaisance ,
morte en 1693, fut un des ornements du xvii* siècle.
Elle savait la physique, l'astronomie, les mathéma-
tiques, et possédait plusieurs langues. La meilleure
société se rassemblait cbéa elle; elle s'est immorta-
lisée par la protection qu'elle accorda au voyageur
Bemier (quf fit j)our elle son Abrégé de Gassendi) ,
et par l'hospitalité qu'elle donna à La Fontaine. Elle
inspira à La Fare une vive passion, qui Ait partagée
et que le poète a chantée dans ses vers. Elle avait
épousé Ant. de Rambouillet de La Sablière (1C!K4>79),
fils d'un riche financier, financier lai même et régis-
seur des domaines du roi. C'était un homme d'esprit
et un ami du plaisir : il composa de Jolis madrigaux,
Subliés en 1680 par son fils, et réimprimés en 1825,
ans les Petits àassiques français de Gh. Nodier.
LA SALE (Ant. de), vieux romancier, né en 1398.
LASC
— lOBl —
LASC
B. ven Î^G2^ Tisita ntaUe,Ait secrétaire de Lonis III,
comte de ProTcnce, et acheva sa carrière h, la cour
lie Philippe le Bon, duc de Bourgogne. On a de lui :
î Butoirs 9iylaisarUe chronique au petit Jehan de
Saintré et aela dartie des Belles Cousines^ Paris,
1617 et 1724 (rajeunie par le comte de Tressap); les
Ont nouvelles nQuveUes{AiiTihnées à tort à Louis JU),
1450-60; et les Quinxe joies du mariage: ces 3 der-
aiers ouvrages ont été réimprimés en 1 858 dans la
ooUect. Jannet II a aussi écrit: Chronique et généa-
Jùgie des comtes d^ Anjou de la maison de Prance^ V^-
ris, 1517. in-fol. Génin lui attribue VAvQcatvatelifi.
LA SALLE, eh.-L de c (Gard), à 30 kil. N. E. de
Le Tigao; 2477 hab. Filature de soles, bonneterie.
LASALLB (Robert câvblisr de), né à Rouen vers
1640, alla chercher fortune au Canada rers 1670* en-
treprit de découvrir l'embouchure du Mississipi, et
obtint, k cet effet, du marquis deSeignelay une com-
mission très-étendue. Il descendit le fleuve en partant
du Canada, et, ^rès avoir surmonté des obstacles de
i^us genres, il eq découvrit l'embouchure dans le
eoUe du Unique, 1682. Il prit possession au nom de
a France d^me grande partie de la Louisiane, mais
il fut assassiné , en 1687, dans le Texas, par trois de
.«es compagnons. On a punlié , d'après les papiers d'un
de ses compagnons, le Journal de son Foyaye, 1723.
LASAixE (leP. de), instituteur des Frères des ficoles
chrétiennes, né à Reims en 1651 , m. en 1719, était
fils d'un conseiller au présidial de cette ville. Il entra
dans Vètat ecdësiastique, et fut pourvu d'un canoni-
cat de l'église de Reims. Il commença en 1681 à s'oc-
cuper de la fondation des Écoles chrétiennes, eut à
lutter contre toutes sortes de difficultés, réussit néan-
moins à les taire adopter à Reims , à Rouen, à Paris
et dans les principales villes de France. H avait éta-
Ui le siège du nouvel ordre dans la maison de St-Ton
à Rouen, d*oû sesreliffieux sont souvent appelés Frè-
res Saint-T<»L On a oe J. B. Lasalle les Devoirs du
chrétien et la Civilité chrétienne ^ ouvrages encore
classiques; des Méditations sur les évangileSy réim-
primées par le F. PhOippe, Versailles, 1858; les Douze
Vertus ^un Um maUred'écolCf etc. Sa Vie a été écrite
par BelÙn, Rouen, 1733; par Salvan, Toulouse, 1852;
parL. Â.yma, Paris, 1855. Il a été canonisé en 1852.
LASALLB (Ânt.), écrivain, né en 1754, m. en 1829,
était fils naturel a'un Montmorency et fut destiné d'a-
bord k l'état ecclésiastique, mais il finit par entrer
dans la marine. De 1771 a 1778, il Tisita Terre-Neuve,
les lies de l'iiaérique, le? Indes orientales et la Chine.
De retour en France, 11 publia quelques ouvrages
d'une philosophie originale : le Désordre régulier^
1786; \^ Balance naturelle, 1788; la Jf^cam'quf mo-
rak, 1789, et fit paraître de 1800 h 1803 une trad.
des Œuvres de Bacon, Dijon, 15 vol. in-8. La Bévo-
laiion, en le privant d'une pension qui formait son
uuque revenu, l'avait réduit au dernier degré de dé-
Bûment, et il finit ses jours à l'Hôtel-Dieu. Lasalle
;pi>s5êdait de yastes connaissances et une singulière
T.Tacîié de conception ; mais ilse Jeta dans des hypo-
tii^KS aventureuses, voisines de l'athéisme. Sa tra-
dactlon de Bacon n*est ni complète ni fidèle.
LASALLE (Ant. Ch. Louis collinet, comte de), gé-
néral de cavalerie, né à Metz en 1775, était déjà of-
fi. er lorsqu'éclata la Révolution. Il entra comme
«.:ople soldat dans un régiment, se signala par sa
Wtoutb en Italie, en Egypte, en Allemagne; fut
hit général de hrigade à Austerlitz, et périt àWagram
C»w^^, après avoir été nommé générai de division.
USAXTETAT D'ANGLBS, ch.-l. de c (Hérault),
423kll N. O. de St-Pons, prés de TAgout; 4035 h.
LaiD«s, beurre estimé.
u uiTBTAT pBYBALÊs, ch.-l. de c. (Aveyron), à
rtOkïl s. 0. de Rodez; 3157 hab.
IASAUI.SAIE, école régionale d'agriculture (Ain),
Jaus la commune de Hontluel, est «tuée au milieu
des étan^ de U Dombes, à 5 kil. E. de Trévoux.
LASCABIS, maison grecque du Bas-Empire, a four-
c ï Vi^mpire grec de Nicée plusieurs souverains et a
produit des savants distmffués. La plus grande IBu-
Btration de cette famille date de Vayénement de Théo-
dore Lascaris. II existait encore au dernier siècle,
dans le comté de Nioe, des Lascaris, issus d'une fille
de Jean Lascaris Dueas (empereur de Nicétfen 1259 et
1260), gui avait été donnée en mariage à un comte
de Vlntimille à la fin du xm* siècle.
LASCABis (Théodore), empereur de Nicée, était gen-
dre de l'empereur Alex\$ l'Ange. Après la prise de
Constantinople par les Croisés (1204) , il alla former
dans i'Asie-Uineure un nouvel Stat qui comprenait
la Bithynie. la Lydie, la Phrygie, et dont Nicée de-
vint la capitale, il eut à combattre à la fois Alexis,
son beau-père, et le sultan d'Iconium, mais il sut se
délivrer de ses ennemis, et se maintint sur le tréne
jusqu'à sa mort (1222). H avait épousé en 3* noces une
fille de Pierre de Gourtenay, empereur nommé de
Constantinople. — Il eut pour successeurs son gendre
Jean Ducas vatace (F, jean iij), et son petit- fils Théo-
dore Lascaris, dit le Jeune, qui régna de 1255 à
1259. Celui-ci, qui était sujet à des attaques d'épilep-
sie, tomba dans une mélancolie noire qui lui fit com-
mettre d'horribles cruautés et qui abrégea ses jours.
— Il laissa un fils. Agé de 6 ans, Jean, qui poria quel-
ques instants levain titre d'empereur, mais qui en fut
bientôt dépouillé par Michel Paléologue (1260).
LASCARIS (Constantin), un des savants grecs qui
contribuèrent à la renaissance de^ lettres en Europe,
issn de la même famille que les précédents, vint de
Constantinople en Italie après la chute de l'Empire
(1454), enseigna le grec à Milan où l'avait appelé
François Sfbrze, puis à Rome, où il se lia avec Bes-
sarion, à Naples où l'aralt appelé le roi Ferdinand,
et mourut A Messine en 1498. Il a laissé une Gram-
maire grecque , écrite en grec, Milan, 1476; c'est le
premier livre qui ait été imprimé en caractères ffrecs.
LASCARIS (Jean), dit Bhyndacenus^ parce qu'il était
né près du Rbyndacus en Phrygie, né vers 1445, m.
en 1535} vint ne bonne heure en Europe, fut d'abord
accueiU) à Florence par Laurent de Médicis, qui
renvoya en Grèce à la recherche des manuscrits; puis
aussi pour protecteur Léon X. Il enseigna le grec à
Budé, à Danès, et ne dédaigna pas de corriger les
épreuves de plusieurs ouvrages grecs {Callimtique,
Florence, 1492; VAnthologie, 1494, etc.). Il a laissé
des épigrammes, des discours, etc. M. Villemain a
publié Lascaris , ou les Grecs au IV* siècle, Paris. 1 825 .
LASCABS, nom donné aux indigènes des lies de
la mer des Indes et de celle de la Chine employés
comme matelots à bord des navires européens.
LAS CASAS (Barthélemi de) , évèque ae Chiapa au
Mexique, de l'ordre des Dominicains, né à Sévilleen
1474, m. à Madrid en 1566, s'est rendu immortel
par son humanité et son zèle infatigable en faveur
des malheureux Indiens ou'opprimaient ses compa-
triotes. Embarqué avec Cnrist. Colomb, i) accompa-
gna dans leurs expéditions les premiers conquérants
de l'Amérique , répara autant qu'il le put les maux de
la guerre, et ne revint en Espagne qu'après avoir
passé 50 ans dans le Nouveau-Monde (1551). On a de
ce pieux évéque plusieurs ouvrages, tous dictés par
une ardente chanté; le principal est : Brevissima re-
lacion de la destrucdon de las Jndias, Séviile, 1552
(trad. par J. de Miggrode sous le titre de tyrannie
et cruautés des Espagnols^ 1679) : c'est une réponse
à Sépulvéda qui sontenait qu'on doit exterminer qui-
conque refuse d'embrasser la rell^on chrétienne. On
lui a reproché, mais à tort, d'avoir conseillé la traite
des nègres afin de faire épargner ses chers Indiens.
LAS CASES (Dieudonné, comte de), un des compa-
gnons d'exil de Napoléon, né en 1766 au château de
Las Cases, près de Revel (Hte-Garonne) , mort en 1842 ,
se disait issu de la famille de l'évoque de Chiapa.
Lieutenant de vaisseau en 1789, il émigra et fit partie
de l'armée de Condé et de l'expédition de Quiberon.
LASS
— 1052 —
LAST
mais il rentre en Fnnce après le 18 brumaire. Il y pu-
blia en 1803, sous le pseudonyme de Le Saqe, un At-
lot hisiorique, chronologique et géographiaue (gr.
in-fol.), qui obtint un grand succès. Quand les An-
glais menacèrent Flessingue, il s'enrôla comme vo-
lontaire pour les repousser (1809), et fut dès lors re-
marqué par Napoléon , qui bientôt se l'attacha com-
me cnambellan, le fit entrer au Conseil d*£tat et le
chargea de plusieurs missions de confiance. Il refusa
en 1814d'aahérer à la déchéance de l'Empereur, re-
prit son service auprès de lui en 1815 , l'accompagna
a Ste- Hélène, et resta 18 mois auprès de l'illustre pri-
sonnier, vivant dans son intimité et recfueillant ses
paroles dans un journal, qui parut depuis sous le
titre de Mémorial de Ste-Héline (1822-24, 8 vol. in-
8), et qui eut une grande vogue. Devenu suspect à
Hudson-Lowe, il fut déporté au capde Bonne-Espé-
rance, puis transféré en Europe , mais retenu comme
prisonnier : il ne put revoir sa patrie qu'aprésla mort
de Napoléon. Élu député de la Seine après 1830, il
siégea dans l'opposition. — Son fib , Emmanuel, 1800-
54, servit de secrétaire à Napoléon à Ste-Hélène, ac-
compagna en 1840 le prince de Joinville, chargé de
rapporter en France les restes de l'Empereur, et pu-
blia en 1841 : Journal écrit à bord de la Belle-Poule,
Il fut élu en 1831 député du Finistère, et appelé en
18.52 au Sénat
LASGY (Pierre, comte de) . général au service de
la Russie, né en t678 en Irlande, mort en 1751,
avait d'abord servi en France, en Autriche et en Po-
logne. Il se distingua sous Pierre le Grand à Pultawa
(1709), ravagea la Finlande (1721), prit Azov sur les
Turcs et fut fait maréchal et gouverneur de Livonie.
— Son fils, Maurice de L. {1725-1801), prit de bonne
heure du service en Autriche, se distingua à Bres-
lau (1757), àHochkirch (1758), fut nommé feld-ma-
réchal par Marie-Thérèse, entra au conseil aulique
et jouit de La confiance de Joseph II. Il réforma le
système de fortifications adopté en Autriche.
LA SERNA DE sàntander. F. santandbr.
LA SERRE (J. PUGBT de), écrivain médiocre, né
en 1600 à Toulouse, mort en 1665, vint de bonne
heure à Paris et fut bibliothécaire du duc d'Orléans,
puis conseiller d'£tat et historio^phe de France, il
écrivit dans tous les genres : histoire, théâtre, mo-
rale , philosophie, et produisit un nombre prodigieux
de volumes. Il fit représenter plusieurs tragédies en
prose, dont quelques-unes (Thomat Morue ^ 1641 ; le
Sac de Cannage ; Chirnène. etc.) eurent un succès
momentané. Laserre n'est plus guère connu que par
les sarcasmes de Boileau : aans le Chapelain dicotffé,
le satirique feint que Laserre, irrité contre Chape-
lain, qui ne l'avait pas fait pensionner par le roi, lui
cherche querelle et lui arrache sa perruque.
LÀ SKRRB (J. L. Ignace de) , sieur de Langlade, poète
dramatique, né à Cahors en 1662, m.àParis en 1756,
se fit poète après avoir perdu au jeu 25 000 livres de
rente. Il a donné à l'Opéra Polyxine, 1706; DiomèdCy
1710; Polydore, 1720: Scanderherg, 1719, et aux
França s une tragédie u'i4rtaaxire, 1718. On a aussi
de lui des Mémoires pour servir à Vhistoire de Mo-
lière et de tes outrages. Il vécut dans un commerce
intime avec Mlle de Lussan. V, ce nom.
LA SOUTERRAINE, ch.-l. de c. (Creuse), à 40 k.
N. O. de Guéret, dans une vallée profonde; 3780 hab.
Cours d'eau souterrain qui a fait donner son nom à
la ville. Commerce de chanvre, fil , etc.
LASPHRISE (papillon de), poète. V. papillon.
lASSA, V. du Thibet. F. l'hassa.
LASSAIGNE (J. L.), chimiste, né à Paris en 1800,
m. en 1859, se forma sous Vauquelin, remplaça Du-
long comme professeur de chimie à l'École vétéri-
naire d'Alfort (1824), professa en même temps à l'E-
cole de commerce, et fut à partir de 1845 expert chi-
miste près les tribunaux de Paris. On lui doit plusieurs
découvertes (celle de la cathartine dans le séné , de
\^ Delphine dtios le staphisaigre, de l'acide pyrocitri-
que, etc.^ . et d'utiles applications de la science ( no-
tamment l'emploi du d^romate de plomb dant la fa-
brication des toiles peintes) , qui lui valurent de nom*
breuses récompenses de la part des sociétés savantes.
Il a donné un Traité de Cnimie, 1829, un Diction-
naire des Réactifs, 1839, et un Traité de Matière mé-
dicale et de Pharmacie vétérinaire, 1841.
LASSAY, ch.-l. de c. (Mayenne), à20kil. N. E.
de Mayenne; 2280 hab. Bestiaux, volailles; fil, laine.
Chftieau construit au ix* s. Ane. marquisat, apparte-
nant aux Madaillan de Lesparre. M. Paulin Paris
a publié le Marquis de Lassay et l'hôtel Lassay
aulYWt.
LASSEURE, ch.-l. de c. (Basses-Pyrénées), sur la
Baîse, à 14 kil. N. E. d'Oloron ;2702 hab.
LASSIGNY, ch.-l. de c. (Oise, à 24 kil. N. de Com-
piègne; 803 hab.
LASSUS (Roland ou orlando di lasso), célèbre
musicien belge , dont le véritable nom est Roland de
Lattre, né à Monsen 1520, m. à Munich en 1595,
partit de bonne heure pour l'Italie, fut dès 1541 maî-
tre de chapelle à St-Jean de Latran à Rome, parcou-
rut l'Europe, admiré partout, et se fixa en 1557 à Mu-
nich, où 11 fut nommé maître de chapelle du duc de
Bavière. L'empereur Maximilien l'anoolit; Charles IX
voulut en vain l'attirer en France. Lassus fut sur-
nommé de son temps le prince des musiciens; il réus-
sissait également dans la musique profane et dans la
musique religieuse, et fut dans ce dernier genre le
rival de Palestrina. Il améliora le contre-point, in-
troduisit le 1*' dans le cbant des passages chroma-
tiques et réduisit le nombre des lignes de la mesure.
Ses productions, messes, psaumes, hymnes, motets,
chansons, madrigaux, etc.» s'élèvent à plus de 2000.
Un choix en fut publié par son fils sous le titre de
Magnum opus muticum, Munich, 1604, 7 vol. in-fol.
Des statues lui ont été élevées à Mons et à Munich.
LASSUS (Pierre), habile praticien, né à Paris en
1741, m. en 1807. fut successivement chirurgien de
Mesdames, filles de Louis XV, chirurgien consultant
de Napoléon, professeur d'histoire de la médecine lé-
gale , puis de pathologie externe à la Faculté de Pa-
ris et membre de l'Institut. On a de lui, outre des
traductions de l'anglais : Traité élémentaire de Méde-
cine opéraUnre , 1 795 ; Pathologie Mrurgicale , 1 806 .
LASSUS (J. B. Ant.), architecte, né à Paris en 1807,
m. en 1857, est un de ceux qui ont le plus contri-
bué à remettre en honneur le genre gothique. Il a di-
rigé, de concert avec M. Viollet-le-Duc, la restaura-
tion de la Ste-Chapelle,de St-Germain l'Auxerrois et
de Notre-Dame de Paris, et a construit les nouvelles
églises de Belleville et de la Chapelle St-Denis. Outre
de nombreux dessins de monuments , des projets de
restauration et de restitution d'édifices détruits, on
lui doit la Monographie de la cathédrale de Chartres,
1843, gr. in-f. 11 a donné un grand nombre d'arti-
cles aux Annales archéologiques.
LASTEYRIE (Ch. Philibert, comte de), né en 1759
àBrives (Corrèze), m. en 1849, s'adonna de bonne
heure à l'étude de l'économie rurale, visita dans ce
but presque toutes les contrées de l'Europe, contri-
bua puissamment à importer les mérinos en France
(1795); alla dès 1812 à Munich pour y étudier auprès
de Sunefelder l'art tout nouveau de La lithographie ,
et créa lui-même à Paris les premiers établissements
de ce genre. Allié de Lafayette, il fut comme lui un
des plus zélés soutiens des idées libérales, prit une
part active à la propagation de l'enseignement mu-
tuel et à la création de la ^ciété d'encouragement,
et fonda le Journal des connaissances usuelles et
pratiques, qu'il dirigea lui-même pendart plusieurs
années. Il avait formé un riche cabinet contenant
tous les objets relatifs à l'économie rurale, ainsi que
tous les ouvrages sur cette matière. Il a écrit sur di-
verses parties de l'agronomie, notamment sur les Bê-
tes à laine d'Espagne (1799, 1802), sur la Culture du
Cotonnier (1808) et de l'Indigotier (1811); a donné,
sous, le titre d'Histoire naturelle du Mouton, du Che-
val , du Chien^ du Chameau, du Boeuf, du Coch on .etc..
LATH
— 1053 —
LATI
on grand nombre de petits traités d'une utilité pra-
tique; et a publié une précieuse Collection dei ma-
ehimes, instrumenté ^ etc. ^ employés dans l'économie
mraie, 1820-35. —Son fils, Ferd. deL., né en 1810,
nembre de la Chambre des Députés, puis de l'Âssem-
biée nationale, membre libre de TAcadémie des in-
scriptions, a donné une savante Histoire de la pein-
ture sur fferre, 1837-56, in-fol.
LASnc (J. boupar de) , grand maître de Tordre
de St-Jean de Jérusalem, élu en 1437, soutint deux
toîs dans Rhodes \e% attaches du sultan d'Egypte
(144044) , et força Tennemi à lerer le siège età fuir
honteusement nûlgré la supériorité de ses forces.
LA SUZB, ch.-l. de e. (Sartbe), sur la Sarthe, à
23 kil. S. O. du Mans ; 2268 hab. Ane. comté. Ruines
d'un château gui apj)artint au fameux Gilles de Laval.
LA SUZB (Hennette de cought, comtesse de),
femme célèbre par son esprit, sa beauté, ses mal-
heurs, née en 1618, m. en* 1673, était petite-fille de
Famirai de Coligny. Veuve d'un Écossais nommé Th.
Hamilton, elle épousa en 2* noces le comte de La Suze
<deriUostre maison des comtes de Champagne) : elle
fut trés-uttUieureuse avec son second époux, obtint à
force d*argent la cassation de son mariage et finit par
être & peu près minée. Elevée dans la religion pro-
testioie, elle se convertit. Longtemps sa maison réu-
nit ks ffens d'esprit et fut comme une succursale de
i'hAtel de RambouUlet. On vantait fort ses vers : auj.
ils sont oubliés. On a sous son nom un Recueil <fceu-
rrei f|alai«ief e» prose el en vers y Paris, 1684, 4 vol.
in-lt; mais la puipart des pièces qu'il renferme ont
été écrites ou retouchées par Pellisson ou par d'au-
tres, cependant on ne lui conteste pas ses SlégieSf
qui sont les meilleures de ses poésies.
LATA&JJUi, Laodieea ad mare, v. de Syrie (Tri-
poli), ch.-l. de livah, sur la Méditerranée, à 133 k.
N. de Tripoli ; 7000 hab. Jolie ville ; jadis le meilleur
port de la Syrie : beaucoup de ruines. Ëvéohé grec,
oonsoUts européens. Aux environs, coton et tabac
très-recherchés. — Fondée sur les ruines de l'ancienne
Aiettlhapar Séleucus Nicator, oui la nomma Laodicée
en IHiooneur de sa mère Laodice. Florissante sous
les Romains, cette ville fut ravagée au moyen âge,
par les Tu-tares, les Mongols et les Turcs. Deux trem-
Uementsde terre (1796 et 1822) achevèrent sa ruine.
L^kTAUEH ou LADiK, Loodicea eombtutay v. de Tur-
quie d'Asie (Caramanie), à 44 k. N. 0. de Konieh;
b€0 h. Ruines nombreuses.
UiTEltAlVUS. V, 8EXTIUS LATERANnS.
LA TESTE DBBUCH, ch.-l. dec. (Gironde), à 50k.
S. O. de Bordeaux, sur le bassin d'Arcachon;è877 h.
Petit port, chemin de fer pour Bordeaux; monument
en lîionneur de l'ingénieur Brémontier. Commerce
d'huîtres. Jadis ch.-L du captalat de Buch. Y. buch.
LATHAlf (John), naturaliste, né en 1740 à El-
tham (Kent), m. en 1837, était fils d'un chirurgien
H exerça lui-même avec succès; mais il consacra tous
ses loisîrs à l'ornithologie. On a de lui : Index onii-
tMngieus, Londres, 1790, 2 v. in-4, et A gênerai
kUtary ofBirds, 1 1 vol. in-4, Winchester, 1821>28.
LA THAUMASSIÈRE ( Gaspard thaumas de ) ,
avocat & Paris, né à Bourges 16o0. m. en 1712,éUit
très-versé dans la connaissance de l'ancien droit
français. 11 a donné des éditions des Assises de Jéru-
lolem, des Coutumes du Beauvoisisyas Beaumanoir
et des Coutumes de Berryet de LorrUyet a rédigé un
Tnitéâu framc-alUu deBerry, 1667, in-f.,et une Mis*
totrr du Berry et du diocèse de Bourges, 1689, in-f.
LA THOMLLIÈRE (LBNOIR de), comédien de la
tK>ipe de Molière, puis de l'hôtel de Bourgogne,
joBiit les rdles de rois et de pavsans. Il était né gentil-
boamt et arait été capitaine de cavalerie. Il mourut
on 161$. — «on fils, Pierre de La Th., 1656-1731, fut
Hè\e de Molière et joua les valets et les comiques
avec succès pendant plus de 47 ans. Il créa une foule
de rdks. depuis Hector, dans le Joueur, en 1696,
in^u'à Pasquin, dans les Fils ingrats, en 1728.
LATHYmE(Ptolémée). F. ptolëhéi VU.
LAtlCLAVB, lotus clavus, c-à-d. large bande,
bande de pourpre qui, chez les Romains, ornait la
tunique des consuls et des patriciens. Ce mot dési-
gnait aussi cette tunique elle-même.
LATDL (le cardinal de), prélat français, né aux Iles
Ste-Margueriteenl761,m. en 1839, refusa de prê-
ter serment à la constitution civile du clergé (1791),
émigra, devint aumônier et confesseur du comte
d'Artois dans l'exil, fut nommé en 1816 évèque d'A-
myclée (in partibus), en 1817 évèque de Cnartres,
en 1824 archevêque de Reims, en 1826 cardinal. On
attribue en grande partie à son influence le rappel
des Jésuites et les fatales ordonnances de juillet 1830.
LATIMER (Hugues], évèque de Worcester, l'un
des premiers auteurs au schisme d'Angleterre, était
né dans le comté de Leicester en 1472. U déclama
d'abord avec force contre MéLanchthon et ses inno-
vations; mais bientôt, de catholique zélé, il devint
protestant fanatique. Accusé d'avoir tenu des discours
oflensants sur le roi Henri VllI, il fut enfermé à la
Tour (I&41). L'avénementd'Sdouaid VI (1547) lui ren-
dit la liberté ; mais sous le règne de la reine catholi-
que Marie, U fut condamné, avec son ami Ridley , à
être brûlé vif, à cause de ses attaques contre le Catho-
licisme, et fut exécuté à Oxford en 1555.
LATIN (bmpirr). On donne ce nom à l'empire for-
mé en 1204 par les Croisés français et vénitiens pen-
dant la 4* croisade, lorsqu'ils eurent pris Constanti-
nople et renversé Alexis V (Ducâs Murtzuphle). Cetem-
pire. ainsi nommé parce oue tous les Croisés étaient
de race latine ,dura peu. Des 1261, Michel Paléologue
rentra dans Constantinople et reconstitua l'empire
grec. Voici les noms des empereurs latins :
Baudouin 1 , comte de Flandre , 1204
Henri, 1206
Pierre de Courtenay, 1216
Robert de Courtenay, 1219
Baudouin II, 1228-1261
Jean de Brienne, tuteur de Baudouin n,
est empereur de 1231 à 1237
LATINE (ÉGLISE), nom sous lequel on désigne sou-
vent VÉglisf romaine ou à^Oceident par opposition à
V Église grecque ou d* Orient, parce que dans l'ori-
gine elle ne comprenait que les peuples de race la-
tine. On l'appelle aussi Église catholique, c.-à-d. uni-
verselle, parce qu'en effet elle comprend les Catholi-
ques du monde entier, sans distinction de langues.
— Les conciles de Lyon (1274) et de Florence (1439)
travaillèrent, mais inutilement, à la réunion des
Grecs et des Latins.
LATINS, Latini, habitants du Latium. V. latium.
— Au moyen âge, surtout au temps des croisades, on
étendit le nom de Latins à tous les peuples de l'Eu-
rope dont le pays avait fait partie de l'ancien empire
romain d'Occident ; on les nommait ainsi par opposi-
tion aux peuples de l'empire grec ou d'Orient.
LATINUS, anc. roi a'italie, était, selon Virgile,
fils de Faune et de Marica, et régnait vers 1300 av.
J.-C. sur le pays qu'on a, de son nom, appelé Latium.
Il accueillit £née dans ses Etats, et, malgré l'opposi-
tion d'Amate son épouse , lui donna sa fille Lavinie ,
que le prince troyen épousa après avoir tué son rival,
Turnus, roi des Rututes. Selon d'autres, Latiniis se-
rait fils d'Ulysse ou de Télémaqiie et de Circé. On le
fait périr dans un combat contre Mézence.
LATITUDINAIRES, secte qui était surtout répan-
due, dans iesxvi* et xvii" siècles, en Hollande, en
Allemagne, en Angleterre, et oui compte encore des
partisans. Afin d'éviter les polémiques religieuses et
leurs funestes conséquences, ils revendiquaient la
plus grande latitude dans l'interprétation de la Bible.
Cudworth, Burnet, Clarke,Chillingworth, etc., pro-
fessaient cette doctrine. Jurieu les a combattus dans
sa Beligiondes Latitudinaires, 16%.
LATIUM, contrée de l'Italie anc, le long de la mer
Inférieure, entre l'Êtrurieet la Campante. On y dis-
tinguait : 1* le Vieuat-Latium ou Latium propre, au
N.; villes principales*: Albe, Préneste, Pedum, Ti-
LâTO
— 1054
LATO
bur, Algide, Frégelle, etc., oui formaient une confé-
dération (les Hemiaues et Rome , quoique classés
géographiquement oans le Yiôux-Latium, ne lui ap-
partenaient pas) ; 2* le Nouveau-Latiumy au S. ; peu-
{)ïes principaux : les Bques, les Voisques, les Rutu-
es, lesAusones ou Aurunces; villes :Anagnie,Suessa-
Pometi^iVéUtres, Antium, Anxur, Ardée, Suessa-Au-
runca. Ce dernier pays ne faisait pas pnmitivement
partie du Latium ; il ne prit ce nom que lorsquMl eut
été conquis par les Romains. La soumission du La-
tium fut commencée par les Romains dès Romulus.
En 664 aT. J.-C , les Romains subjuguèrent Albe.
Sous Tarquin le Suoerbe, la confédération latine, sauf
Gabies, reconnut la supériorité de Rome. Révoltée
en 498, elle fut battue en 496. Les Eques et Les Voisques
se soumirent en 367 ; ils reprirent les armes en 345
et 338, mais furent enfin écrasés en 3l4. Le Latium
fut couvert par les Romains de colonies et de muni-
cipes. On nomma droit latin Pensemble de divers
privilèges qui étaient un acheminement au droit de
cité, et qui tenaient le milieu entre ce droit et le droit
italique. On dérive le nom de Latium soit de lAtinus,
an des rois du pays , soit de latere (être caché) , parce
que, dit-on, Saturne, chassé du ciel, serait venu se
cacher dans ce pays. M. £. De^ardins a donné Lck
Topographie duLatium^ Paris, 1864, in-4, avec cartes.
LATMOS, montagne d'Asie-Mineure, sur les con-
fins de rionie et de la Carie, près de la céte. entre
Milet et Héraclée , était célèbre dans la mythologie
par les visites que-Diane venait y faire au berger Ën-
dymion. Cette montagne donna son nom à une ville
de Latmos et au golfe Latmique.
LATOFAO ou l£ucofao, lieu que Ton place soit à
liffoULe-PetU (Hte-Marne),soità JUi/Tau^t entre Sois-
sons et Laon , soit même près de Moret (Seine-et-
Marne), fut le théâtre de deux batailles gagnées,
Tune par Frédégonde sur Brunehaut en S9C, Tautre
par Ëorolu, maire du palais, sur Pépin d'Héristal et
Martin, chefs des Austrasiens, en 680.
LATOHIES, latomtâ?, c.-à.-d. cartièreif anc car-
rières de Sicile, aux environs de Syracuse, devinrent
ensuite des prisons. On a prétendu que Denys le
Tyran y avait fait ménager des tuyaux souterrains
Gui conduisaient à une chambre de son palais la voix
des prisonniers : c'est ce qu'on appelait VOreiUe de
Denys; mais ce conte a été démenti par l'observa-
tion des lieux. Pbiioxèoe fut enfermé aux Latomies.
LATONE, en grec Léto, fille du Titan Cœus et de
Phœbé, sa sœur, fut aimée de Jupiter. Junon, par
jalousie, força la Terre à lui promettre de ne don-
ner aucune retraite à Latone: mais Neptune, tou-
ché de compassion, fit sortir du fond de la mer l'tle
de Délos, où Latone se réfugia; elle y mit au monde
Diane et Apollon, fruits de ses amours avec Jupiter.
Un jour que, persécutée par Junon, elle se reposait
en Carie au milieu de la campagne, des paysans aux-
quels elle demandait de Feau la raillèrent amèrement;
Latone, irritée, les fit changer en grenouûles par
Jupiter (K. aussi niob£). Apres sa mort elle fut mise
au rang des divinités. Les femmes en couche Timplo-
raient .dans leurs douleurs. Latone parait ôire la
même que la déesse Bouto des £g)'p tiens.
LATOPOLIS, c-à-d. ville de uàone, nom donné
par les Grecs à plusieurs villes d'Ëçvpte qui étaient
consacrées à Bouto, déesse qu'ils loentifiaient avec
leur Latone. La plus importante était en Thébaîde ,
au S. d'Hermonthia : c'est auj. EsnefL
LATOUCHE 01. de), écrivain, né en 1785 à La
Châtre, m. en 1851 , occupait sous l'Empire, dans les
Droits réunis, un emploi qu'il perdît à la Restaura-
tion, et se livra dès lors tout entier aux lettres. Il
avait débuté par de jolies nièces : les Projets de Sa-
gesse (1811), le Tour défaveur (1818), comédies en
vers; mais, forcé de vivre de saphime, il se mit à
composer des écrits de circonstance qui nuisirent à
sa répuution. Il rédigea à. partir de 1825 le Mercure
du Xll* »., et après 1830 le Fiaato, où il se mon-
i.'^a souvent agressif et violent. Il publiait en même
temps des romans ; en 1827 , il fit paraître la CofTW-
pondance de Clévuent XIV et de Carlo Bertinoixi (Ar«
lequin), œuvre toute fictive, qui 'fut remarquée. Il a
aussi composé des poésies qui ori lient par l'idée plus
que par l'expression. Chargé d'examiner les œuvres
jusque-là inédites d'A. Chénier| il en reconnut aus-
sitôt la valeur, et la fit ressortir dans l'édition qu'il eu
donna en 1819; son nom restera attaché à cette es-
pèce de résurrection littéraire. — F. guimond de l.
LA tOUCHE-TREVlLLE (L. LEVAseoRde) , marin ,
né à Rochefort en 1745 ^ entra dans la marine à 13
ans, fut nommé capitame de vaisseau en l^BO. et
soutint en 1781 sur VHermione, de concert avec VÀs^
trée, que commandait La Pérouse, uncombaide plu-
sieurs heures contre k frégates et 2 corvettes anglai-
ses. En 1789, il fut député aux ÊUts généraux el fit
partie de l'Assemblée constituante. En 1799, il com-
manda la flottilie réunie à Boulogne, qu'attaqua 2 foia
en vain l'amiral Neslon (1801){ en 1804, il fut fait
vice-amiral, mais il mourut la même année k Toulon -
LA TOUR, nom de plusieurs familles nobles, dont
la plus connue est la maison de La Tour d'Auvergne,
?ui tire son nom d'une petite ville de l'anc. Auvergne
T^. ci-après LA tour d'àuyergnb}. Les seigneurs de La
our, connus depuis le xu' s. , devinrent comtes d'Au-
vergne à la fin du xxv (1389) , par le mariage de Ber-
trand de La Tour , 4* du nom, avec Marie, héritière
des comtés d'Auvergne et de Boulogne. Cette mai-
son a formé plusieurs^ branches, entre autres cell«s
des Turenne, des Bouillon, des barons de Murât.
Le nom de La Tour a encore été porté ; 1** paf une
famille du Dauphinô (V. la tour nu pin); — 2" par
une famille de Lombardie, plus connue sous le nom
de Délia Torre, qui prétend descendre de Charlema-
gne^ar Ëriprandde La Tour, chevalier français qui
vivait au XI* s. et qui a longtemps fourni des podestuis
à Milan (F. torrk) ; — 3* par une famille princiére
d'Allemagne, co&nue sous le nom de la Tour et Ta-
xis (Thum uskd Tassis)^ à laquelle l'Allemagne doit
l'établissement des postes, et qui en eut longtemps
le monopole. Cette famille, qui se prétend issue de
la précéd. , a pour chef un certain Ladmoral, qui vi-
vait au XIV* s. à Bergame. L'arriére-petit-fils de Lad-
moral , Roger de La Tour et Taxis, aurait organisé les
!'•• postes dans le Tyrol. L'emp. Maximilien nomixia
son fils François maître général des postes en 1516.
LATOUR (Maurice Quentin de), peintre célèbre,
né à StrQuentin en 1704 , m. en 1788, peignait au
pastel et réussissait surtout dans le portrait. Mnu*
Pompadour et tous les seigneurs de la cour voulurent
être peints par lui. Il fut reçu à l'Académie de pein-
ture en 1746. Il créa une école gratuite de peinture à
St-Quentin, et fonda un prix de 500 fr. pour le muii-
leur tableau de perspective. La ville de St-Queutic
loi a érigé une statue inaugurée en 1856.
LA TOUR (baÎllet, comte de), générât autri-
chien, né au cnâteau de La Tour (Luxembourg) , vers
1748, m. en 1806, devint de bonne heure colonel d'un
régiment de dragons oui porta son nom, puis géuéral-
major , se trouva à la nataille de Jemmapes en ] 792,
contribua aux succès du prince de Cobourg en Belgi-
que, obtint quelque avantage à Wattignies> fut nom-
mé feld-zeugmeister en 1796, mais ne sut ni empo-
cher Moreau de passer le Rhin, ni profiter de la r»
traite de ce général. 11 n'en fut pas moins nommé
président du conseil aulique de guerre.
LÀ. tour (Gh- CAGNARD, barou de) , physicien, né
à Paris en 177 Y, mort en 1859, entra à i'£coIe po-
lytechnique dès la fondation, passa de là 4 I'ÉcoIq
des ingénieurs géographes, fut quelque temps at-
taché sous Napoléon I*' au Conseil d'£tat, quitta ces
fonctions pour se livrer tout entier à la science, et
fut admis à l'Instrtut ea 1851. On lui doit d'impor-
tants travaux sur la mécanique, la chimie, la phy-
sique et particulicrement sur l'acoustique, ainsi que
plusieurs inventions ingénieuses : une sorte de vis
d'Archimédc deslinée à- porter les ga2 sous uo li-
quide et qu'il appela catgnardel (1809), le «onon-
LATO
1055 —
LATR
pmpe, macbine à vapeur qui élève l'eau sans piston,
a pompe d tiqe Rh forme ^ le peion ehronomitri-
n€, JsLsirène, instrument destiné i mesureriez y'\-
uations de Pair qui constituent \m son donné (1819),
ane znaehine pour étudier le vol des oiseaux, etc. On
estime aussi ses recherches sur la production de la
Toix humaine. _
LA TOUK D^ACVB&ÛNE , oh.-l. de c. (Puy-de-
Dôme), à ^ kil. 0. d'Issoire ; 2068 h. Atic. chiteau
qui fut le berceau des La Tour d'Auvergne.
LA TOUB D'AUVERGNE (Henri et Frédéric Mau-
rice de), ducs de Bouillon. F. bouillon.
Li TOLR o'ACVBacNB (Théophile CORBBT de), le pre-
mier grenadier de France, né en 1748 à Carhaix,
'ttit issu d'un bâtard de l'ilhistre maison des La Tour
tr Auvergne. Il entra dans les mousquetaires noirs en
1767, fut nommé la même année sous-lieutenant au
réj^ment d'Angoumoîs, se distingua au siège de Ma*
b>jn (1782), fut nommé capitaine en 1784| fit avec ce
kirade la campagne de 1792 à l'armée des Alpes, et y
CMmmanda un corps de grenadiers qu'on avait sur-
lummé la Colonne infernale. Il était l'idole du soldat
^a même temps que la terreur des ennemis. Sans am-
bition, il oe TouJut jamais accepter d'avancement :
il refusa le grade de colonel (1793), et plus tard le
t:tre de membre du Corps législatif. Il s^était retiré
au service après la paix de Baie (1795) et se livrait à
des travaux littéraires^ lorsqu'il apprit que le dernier
Sis de son ami Le Brigant était enlevé par la con-
scription: il ^offrit poiur le remplacer, servit à l'ar-
mée d'Helvëtie comme simple grenadier et combat-
tit à Zuridi (1799) i envoyé Tannée suivante à l'ar-
mée du Rhin, il fiittoé à OberhauseOi prés de Neu-
boufig (28 juin ÎSÛ0\. Son cœur fut conné à la garde
de la compagnie qu'il avait adoptée, et jusqu'en 1814
son nom resta sur les contrôles; à tous les appels,
un des grenadiers répondait : Mart au e^kimp d'hon-
neur. Peu avant sa mort, le premier consul lui avait
décerné un sabre d^honneur, avec le titre de Premier
grenadier des armées de laRépubli4lue, Un arrêté des
consuls avait décidéqu'un monumentlui serait élevé :
mais ce monument n'a été exécuté qu'enl841, à Car-
haix. La Tour d'Auvergne possédait presque toutes les
langues de l'Europe. On lui doit, entre autres ou-
vrages, de savantes Hecherches surîa langue ^ Vori-
gine et les aniiquitis des Bretons ^ Bayonne, 1792,
reimpr. en 1801 sous le dtre d*Origines gauloises.
LA JGCtL DE PBAKCfi, ch.-l. de c^ (Pyrénées-
Orientales), sur l'Agi y, k 26 kil. M. 0. de Perpignan;
114 1 hab. Vins, eaux-de-vie.
LA TOUR DU PIN , ch.-l. d'arr. (Isère) , sur la
K^urbre, à 58 kiL N. 0. de Grenoble; 2537 hab. La
w.Ile doit son nom au ohâteau de La Tour, bÂti sur
me éminence voisine (pen en celtique signifiait ^mt-
i'-nce). Elle a elle-même donné son nom à une fa-
:■ 'Iv noble du Dauphiné, qui devint en 1281 sou-
• raine du Dauphine parle mariage de Humbert de
'^ 1 Tour aveo Anne, héritière duDauphin.é. Cette mai-
^ :■ a formé les branches des La Tour du Pin-Gouvernet,
Ulour du Pin-Uontauban, La Charce et Chambly.
LA tOCH mJ PIN-OOCVERNET (René de) , un
<*.iâ cheis do parti calviniste dans le Dauphine, né
^1543 à Gouvernet en Dauphine, mort en 1619,
» Mgnala en Savoie par des actes de bravoure di-
«aes'des temps de la chevalerie, fut nommé maré-
chal de camp et conseîUer privé par fienri I Y, et eut
^ ccmmandemeat du Bas-Dauphiné. C'est de lui et
^ lacques, son fràre, que sortent les branches de
'àtamille La Tour du Pin qui existent encore,
u TOL*a DO piN-GouvBRVBT (Jean Préd.^, ministre
<^«^Ka£rre seus Louis XVI, né à Grenoble en 1727,
a\aa biillé dans la guerre de Sept ans et était en
i 7^ liaoleDaDt général, commandant du Poitou et
de la Sttiitonge , lorsqu'il fut député à l'Assemblée
nâtîoeaie par la noolesse du Poitou. Il embrassa les
idées nouvelles et fut néanmoins appelé par Louis XVI
sammistère; mais il se vit obligé de se retirer en 1790.
Appelé ca témoignage dans le procès de la reine, il
exprima hautement son respeot popr l'infortuaée prin-
cesse; cette marque courageuse de sympathie causa
son arrestation et sa condamnation S mort (1794).
LA TOUR DU P1B(-H0NTAUBAN (Hector), fils
puîné de René de La Tour du Pin-Gouvernet, et der-
nier chef des protestante du Dauphine; se soumit en
1626, et reçut le brevet de maréchal de oamp avec
le gouvernement de Mootélimart, qui resta dans sa
famille jusqu'en 1789. —René, fils aîné d'Hector»
1620-1687, fut envoyé en 1664 au secours de l'Ën»-
pereur d'Allemagne contre les Turcs et se signala à la
bataille de St-Gothard. Il contribua depuis à la coiv
quête de la Pranche-Comté et de la Hollande par
Louis XIV et pommanda ea chef la Franche-Comté.
LA TOUR DU PIN DE LA CHARCE (Philis), fille
de Pierre III, n»arquis de La Gharce, et arrière-petite-
fiUe de René de LaTourdu Pin-Mootauban, se mit
à la tête des vassaux de sonpère en 1692 et repoussa
du Dauphine les troupes du duc de Savoie. Elle mou-
rut àNyons en 1703. — René François André, vi-
comte de La Charce, brigadier, se distingua en vingt
combats, notamment à Weissembourg et à Lawfeld,
Qù il fut blessé (1 747). Il épousa l'héritière de la
maison de Chambly. et devint chef de la branche
LaTour-Chambly, à laquelle appartiennent le comte
René Charles François, colonel, c[ui périt sur l'écha-
faud en 1794. et le vicomte Henri de La Tour du Pin-
Chambly, né en 1783, auteur de Caractères et Ré-
flexions morales ^ remarquables par le style et par la
pensée, et d'écrits agronomiques.
LA TOUR-MAUBOURG (Marie Vict. db fày, mar^
quis de), lieutenant général , 1756-1850, d'une anc.
famille du Vivarais qui tire son nom de La Tour en
Yelay, émigra en 1792, ne rentra en France qu'a-
prés le 18 brumaire, fit partie de l'expédition d^Ë-
gypte, combattit en Allemagne, en Espagne, en
Russie; fit une belle retraite à Moj|aisk (1812); se
couvrit de gloire à Dresde et à Leipsick oà il perdit
la cuisse (1813), fut appelé à la Chambre des Pairs
par Louis XVI II et fait marquis, fut peu après nommé
ambassadeur en Angleterre, puis chargé, en 1819, du
portefeuille de la guerre et en 1822 du gouvt des In-
valides. Il se démit en 1830, alla r^ oindre les Bour-
bons dans l'exil et fut nommé en 1835 gouverneur du
duc de Bordeaux, mais il ne put accepter , à cause de
son grand âge. — Son frère , le général Charles César
de L., 1768-1831; député à l'Assemblée constituante,
fut un des premiers à sacrifier ses privilèges, fut un
des commissaires chargés de ramener le roi après
son arrestation à Varennes, accompagna Lafayette en
qualité de maréchal de camp à I armée du Centre,
quitta la France avec lui, partagea sa captivité et ne
recouvra la liberté qu'en 1797. Député, puissénateur
sous l'Empire, il ne fut élevé à la fmirie qu'en 1819.
LATRAN (palais de), palais béti à Komepar un
certain Lateranus Plantius , que Néron fit mourir
pour s'emparer de ses biens. Ce palais fut donné par
l'empereur Constantin au pape Melchiade et servit de
résioenee à ses successeurs luaqu'à leur départ pour
Avignon (1308). Grégoire XI, k son retour en 1377,
alla occuper le Vatican. ^ Près de ce palais, Con-
stantin fit construire en 324 la basilique de St-Jean
de Latran, la 1'* église patriarcale de l'Occident. 11
s'y tint 12 conciles, dont 4 œcuméniques. Le 1*' de
ceux-ci eut lieu en 1123, sous Galixte II (K. ikvbsti*
TURBs); le 3* sous Innoeent 11 , en 1139 : on y con-
damna Arnaud de Brescia; le 3" sous Alexandre III ,
en 1179 : on y régla l'élection des papes; le 4* eo
1215, sous Innocent III : on y excommunia les, Ma-
nichéens , les Vaudois et les Albigeois. Le concile
tenu à Latran en 1512 aboUt la Pragmatique sanc-
tion. Le 12* et dernier eut lieu en 1726.
LA TRAPPE (motre-damS de), abbaye de l'ordre
de Ciieaux, célèbre par la sévérité de sa règle, fut
fondée en 11 40 par Rotrou, comte du Perche, à 12
kil. N. de Mortagne (dans le dép. actuel de l'Orne).
Cet ordre, qui s'était relâché, fut réformé en 1667
par l'abbé de Rancé, qui y établit l'étroite obser.
LâTK
- 1056 —
LAUD
▼ance de Ctteaaz. Les Trappistes observent un silence
absolu, partagent leur temps entre la prière et le
travail manuel, se nourrissent de pain grossier et
de légumes cuitn à Teau , et ne sont vêtus que d'une
robe de bure, qui est blucbe pour les rehgieux et
brune pour les frères convers. Ils doivent avoir tou-
jours aevant les yeux Tirnage de la mort : à cet ef-
fet il y a dans leur cimetière une fosse toujours
ouverte, prête à les recevoir, qu'ils visitent chaque
jour. Cette abbaye fut supprimée à la Révolution ; les
religieux se réfugièrent successivement en Suisse,
en Italie, en Allemagne, et jusqu'en Russie, vivant
toujours réunis, et continuant à observer la règle de
leur institut. Us purent rentrer en 1815, et occupè-
rent de nouveau leur ancien couvent, qui fut res-
tauré par H. de Lestrange. Depuis ils ont formé
d'autres établissements en France : à La Meilleraye
(Loire-Inférieure), près de Montélimart j[Drôme) . à
Staouélien Algérie, etc. Il en existe aussi en Angle-
terre et en Belgique. M. Gaillardin a donné VBistoire
des Trappistes, Paris, 1844.
LATREILLE (P. André) , naturaliste, né à Brives
en 1762, m. à Paris en 1833, se consacra à l'étude
de Tentomologie^ fit faire de grands progrès à cette
branche de la science, fut admis à r Académie des
sciences en 1814 et nommé en 1820 nrofe^eur au
Muséum d'histoire naturelle. On a de lui : Histoire
naturelle des Crustacés et des Insectes, 1802; Hist,
naturelle des Fourmis^ 1802; Gênera Crustaeeorum
et Tnseaorum, 1808O9; Cours d*Entomologie, 1831.
C'est lui qui a composé la partie eotomologique du
Règne animal de Cuvier.
LA TREMBLADE , ch.-l. de cant. (Charente-In-
fér.), port sur la Seuldre, près de son embouch., à
7 k. S. S. 0. de Maronnes; 2768 hab. Huttres vertes.
Ëaux-de-vie. Bains de mer fréquentés.
LATRÊMOILLE, LA TRfiuouiLLB ou làtrimouille,
ch.-L de c. (Vienne), à 13 kil. N. E. de Montmoril-
lon ; 2(X)0 h. Berceau de la maison de la Trémoille.
LA TRÉMOILLE ou LA trëmouille (Maison de) .
famille illustre du Poitou, tire son origine de Pierr**,
seigneur de La Trémoille, oui vivait vers 1040. sous
Henri I. Elle acquit un grand nombre de fiefs et forma
plusieurs branches : celle des princes de Talmont, des
comtes d'Olonne, de Joigny, des ducs de Noirmoii-
tiers, des vicomtes de Thouars, etc. Par suite du ma-
riage de l'un d'eux avec l'héritière des rois de Naples
(V. ci-anrès François de la Tr.), les La Trémoille
avaient des prétentions sur ce trône.
LA trémoille (Gui de) . le Vaillant y servit avec
gloire sous Charles Y et Charles YI, défendit Troyes
contre les Anglais (1380) , et reçut des mains de Char-
les YI, en 1383. l'oriflamme de France. Il alla en
Hongrie combattre les Turcs, et fut fait prisonnier à
la bataille de Nicopolis (1396); il mourut en 1398,
pendant qu'il revenait en France. II ne s'était pas
moins signalé dans les tournois et les fêtes galantes
que dans les combats.
LATR&MOiLLV (Georgos), fils du précéd.y fut fait
grand maître *des eaux et forêts en 1413, tomba en-
tre les mains des Anglais à la bataille d'Azincourt
(1415), devint ministre de Charles VII en 1427 ^ sur
la présentation du connétable de Richemont» mais ne
tarda pas à le supplanter, et le fit exiler. Le connéta-
ble s'en vengea 6 ans après en faisant enlever La Tré-
moille. k Chinon, et il ne le relâcha çiue sur forle ran-
çon. Il avait épousé la veuve du sire de Giac, qu'il
avait aidé à assassiner. H mourut en 1446.
LA TRfiMoiLLB (Louis II, siro do), vicomte deThouars,
Ç rince de Talmont, né en 1460, gagna pour Charles
III la bataille de St- Aubin (1488), commanda à la
journée de Fornoue(1495); foi nommé lieutenant
général du Poitou et de l'Angoumois; conquit le du-
ché de Milan en 1500 pour Louis XII, manqua la con-
quête du royaume de Naples, plutôt par suite des
fausses directions données par la cour que par sa
faute (1503) ; eut une graqde part à la victoire dAgna-
del (1509) ; perdit la baUUle de Novare (1513) , se re-
leva la même année par sa belle défense de la Boor-
Sogne, fut un des héros de Marignan (1515), défen-
it la Picardie presque sans troupes (1522 et 23) , et
périt glorieusement à Pavie (1525). Il avait pour de-
vise une roue avec ces mots : Sans sortir de vomiére.
On l'avait nommé le Chevalier sans reproche.
LA TRÉMOILLE (Frauç. de) , petit-fils du précédent,
1501-41 , épousa en 1521 Annede Laval, fille du comte
Gui de Laval, qui lui-même avait épousé Charlotito
d'Aragon, princesse de Tarente, issue de Frédéric,
dernier roi de Naples de la maison d'Aragon, détrôné
en 1501 et réfugié en France. Par suite de ce mariage,
les La TrémoUle ont élevé des prétentions sur le trêne
de Naples ; ils ont essayé de faire reconnaître leurs
droits aux congrès de Munster, de Nimègue et de
Ryswik, mais sans y réussir.
LA TRÉMOILLE (H. Ch. de), priuce de Tarente, né à
Thouars en 1620, m. en 1672, était calviniste. Il ser-
vit d'abord en Hollande sous le prince d'Orange, prit
Sarti contre Mazarin pendant la Fronde, fut arrêté et
étenu à Amiens, puis relégué dans le Poitou, alla
en 1663 servir en Hollande contre l'évêque de Muns-
ter, revint en France peu après et abjura le Calvi-
nisme. On a de lui des Mémoires , pubhés en 17C7.
LA TRONQUIÈRE, ch.-l. de c. (Lot), à 28 kil. N.
deFigeac; 476 hab.
L'ATTAIGNANT (l'abbé de), poôte jovial, né à
Paris en 1697 , m. en 1779, fut chanoine de Reims et
conseiller au parlement de Paris. Il s'attacha à la
poésie légère et se fit un nom par sa facilité à com-
poser et à chanter des couplets. Cet abbé chansonnier
se retira sur la fin de ses jours chez les Pères de la
Doctrine. Ses Poésies ont paru de son vivant en 4 voL
in- 12, 1757; on a donné après sa mort ses Chansons
et ses OEuwes posthumes. Millevoye a publié en 1810
un Choix de ses poésies.
LATUDE (H. MAZERS de), né en 1725 dans le Lan-
guedoc, fut renfermé à la Bastille sous Louis XY, à
Tâge de 24 ans, pour avoir donné à Mme de Pompa-
dour avis d'un faux com{)Jot formé contre sa vie
dans l'espérance d'obtenir ainsi sa protection. Il resta
prisonnier pendant 35 ans. Plusieurs fois il tenta de
s'échapper; mais ses tentatives ne firent qu'irriter
l'autorité et augmenter les rigueurs dont il était
victime. Il ne recouvra la liberté qu'en 1784. Il mou-
rut à Paris en 1805. On a de lui des Mémoires in-
téressants sur sa captivité, 1791 et 1793.
LAUBAGH« V. du grand-duché de Hesse-Darmstadt,
ch.-l. de la seigneurie de Solms-Laubach, à 25 kil.
S. E. de Giessen ; 2100 h.
LAUBARDEMONT (Jacq. Martin de), conseiller
d'Ëtat sous Louis XIII , fut l agent dévoué et impitoya-
ble du cardinal de Richelieu. C'est de lui que se servit
le ministre pour perdre le curé Urbain Grandier,
ainsi que Cinq-Mars et de Thou ; il n'épargna pour
parvenir à ses fins ni le mensonge ni l'hypocrisie.
Plus tard, il fut aussi un des pemécuteurs de Port-
Royal. — Il laissa un fils qui, après s'être livré à
toutes sortes de désordres, entra dans une bande de
voleurs et fut tué en attaquant un carrosse (1651).
LAUD (Guill.), archevêque de (^antorbéry, fils d'un
marchand de draps, né en 1573 à Reading (Berks),
jouit de la plus grande autorité sous Charles I, et de-
vint premier ministre après la mort de Buckingham
(1628). Il lorma le projet de réunir les 3 royaumes
sous une même religion, dont il aurait été le chef, et
rédigea dans ce but une liturgie qu'il voulait faire
adopter par toutes les sectes dissidentes. Il provoqua
par là une violente opposition, surtout de la part des
Presbytériens écossais, et excita une haine univer-
selle. Lors de la guerre civile, il fut arrêté par ordre
du Parlement, en 1640. et fut exécuté 5 ans après
comme coupable de tranison. Il subit la mort avec
courage, et fut regardé par ses partisans comme un
martyr. On a de lui : Officium quotidianum, 1650;
des Sermons y 1651, etc.
LAUDER, V. d'Ecosse (Bervirick), sur la Lauder^ i
36 kil S. E. d'Edimbourg; 2200 hab. Le parlement
LACG
— 1057 —
LAUR
d''Eeoue s'y est souvent réuni. Robert Cochrane, fa-
Eiron de Jacques in« v fut pendu i>ar la noblesse.
LAUDER (W.]j critique écossais, attira sur lui
raoection en 1747, en accusant Hilton de plagiat.
Il s'arisa d'interpoler divers auteurs en y insérant des
vers du Paradù perdu, puis il prétenut que Milton
leur avait fait des emprunts. Cette ruse, qui avait
(f abord assez bien réussi , ne tarda pas à être déjouée
par le Dr Douglas, et Lauder fut contraint de signer
on aveu de sa fraude. Il quitta TAngleterre, et alla se
Caire maître d*école aux Barbades.
LAUDER DALE (J. , duc de) . l'un des commissaires
chargés par les Covenan taîres de traiter avec Charles I,
finit, après la malheureuse issue des conférences,
par se ranger sous Tétendard royal. Après l'exécution
du roi, il rentra à main armée en Angleterre avec
Charles II, fut pris à Worcester et jeté dans une prison
Quil demeura 9 ans. Nommé premier ministre en 1670,
il resta deux ans aux affaires. Il mourut en 1682.
LArDON (baron de), généralissime des armées au-
trichiennes, né en 1716 en Livonie, fit ses premières
armes dans les troupes ru.sses. passa au service de
l'Autriche en 1740, et y devint le plus ferme soutien
•*e Varie-Thérèse. En 1757. créé général- maior, il
fainquit Frédéric à Domstaat ; en 1758, il eut fa plus
grande part à la victoire remportée par Daun à Hoch-
kJrch. En 17S9, il battit de nouveau Frédéric à Cu-
nersdorf. et en 1760 à Landshut; mais, celte même
année, il perdit la bat. de Liegnitz. En 1788, sous
Joseph U, Laudon repoussa les Turcs, qui s'étaient
avancés jnsqu*ac cœur de Tcmpire, et s'empara de
Be^rade. U fut en récompense nommé généralissime.
Il mourut peu après, en 1790.
LAUDUS, V. du dép. du Gard, à 8 kil. S. E. de
Bagno[s; 2289 hab. Vins estimés.
LAUDUNUM, nom latin moderne de laon.
LAUE5]iOC]l6, Leoburgum, v. de Prusse, ch.-l.
du duché de Lauenbourg, à 60 k. E. de Hambourg,
sur l'Elbe: 3600 hab. Raffinerie de sucre, savon, etc.
Traité par lequel le Hanovre fut cédé à la France en
1803. Combat entre 1 s Prui>siens et les Français en
1813.— Le duché de Lauenbourg, entre le Holstein
iro. et au N. 0., le Mecklembourg au N. et à TE.,
l* Hanovre au S. et le territoire de Hambourg au
S C, a 53 k. sur 40 et 50000 h. Ce pays était jadis
habité par les Weodes Polabes; il fut conquis par le
duc Henri te Lion, possédé ensuite par la maison de
Sareet cédé au Hanovre en 1689: conquis par les
Français en 1803, il fut compris en 1810 dans le dép.
des Bouches-de-rElbe. En 1815, il fut attribué au
Haoovre, qui le céda à la Prusse, et celle-ci au Da-
nemark (1816). Après la guerre de 1864, et par suite
de la convention de Gastein avec l'Autriche (20 août
1865). leUuenbourg a fait retour à la Prusse.
LAUFELD, V. de Bavière. V, lawfkld.
UkCFEN, Tge de Suisse (Zurich), à 5 kil. S. 0.
de Scbaffouse, sur la riv. g. du Khin, qui y forme
one chate de près de 25 "* : c'est la plus belle cata-
racte de r Europe.
LAUFSx, V. de Bavière, à 102 kil. S. E. de Munich;
4700 iub. Château, chantiers de construction *, bras-
«ries, etc. Navigation active. — V. lâuffen.
LAUFENBOURG, Gannodutum, vge de Suisse (Ar-
gorie), sur le Rhin, à 35 k. £. de Bàle; 800 h. Cas-
cade dtt Rhin, dite le Petit Laufen; pont qui commu-
cique à la TÎlle badoise de Klem-Laufenbourg.
LAUFFEN , v. du roy. de Wurtemberg (Ncckar) , au
confluent du Neckar et de la Zaber, à 9 kil. S. 0. de
HeJbronn ; 3500 hab. Beau pout. Ulric de Wurtem-
Wrf y battit les Impériaux en 1534.
UUGIER (l'abbé M. Ant.), littérateur, né à Ma-
coifae en 1713. m. en 1769, a donné : une Histoire
de ftmse, Pans, 1759-68, 12 vol. in-12; une//w(.
de lûfotx de Belgrade (6n 1739), Paris, 1763, etc.
LAV&ZK (André), chimiste et pharmacien, né à
Paris en 1770, m. en 1832, eut pour maître Fourcroy,
soD parent , fut directeur de récole de pharmacie et
professeur de chimie au Muséum d'histoire naturelle.
On a de lui des Leçons de chimie générale qui réso*
ment son cours, 2 vol. in-8, et des Mémoires. Ses re-
cherches analytiques sur les minéraux et autres sub-
stances sont remarquables par leur exactitude.
LAUINGEN, v. de Bavière (Souabe), à 40 kil. N. 0.
d'Augsbourg; 3600 hab. Patrie d'Albert le Grand.
LAUJON (P.), poète, né à Paris en 1727, m. en
1811, fut secrétaire du comte de Clermont, puis du
prince de Condé, et iouit auprès d'eux d'une douce
aisance. Il a donné de 1746 a 1806 bon nombre de
vaudevilles et d'opéras , mais il réussit surtout dans
la chanson et dans la poésie badine. On a de lui un
recueil intitulé : À-propos de société, 1771. Ses OEu'
vres ont été publiées en 1811 , 4 vol. in-8.
LAUMONT (monts), petite chaîne qui commence
dans le dép. du Doubs à 3 kil. E. de Besançon, suit
quelque temps le cours du Doubs et se termine dans
le dép. du Ht-Rhin, à4 kil. dePorentruy.
LAUNAY. F. DBLAUNAT et 6TAAL (Mme de).
LAUNCESTON. v. d'Angleterre, ch.-l. du comté
de Cornouailles, à 296 kil. S. 0. de Londres; 6800 h.
Belle église, deux portes eothiques (restes des mu-
railles dfe la ville) , ruines d'un ch&teau fort.
LAUNCESTON, V. OC Diéméuie, sur la Ramer, Si40k.
S. £. de Georges-town, 6000 hab. Port franc (depuis
1845). Commerce actif avec l'Australie.
LAUNOY (Jean de) , docteur de Sorbonne, né en
1603 à Yalderic près de Coutaiices, m. en 1678 , vi-
sita Rome dans sa jeunesse (1634), et passa le reste
de sa vie à Paris^ écrivant sur des sujets de théologie
-ou d'histoire, et portant partout une inépuisable éru-
dition. Il était particulièrement lié avec le cardinal
d'Ëstrées. L'indépendance de ses opinions lui suscita
quelques difficultés. Ayant refusé de souscrire à la
condamnation d'Arnauld, il fut exclu de la Sorbonne.
Parmi ses nombreux ouvrages on remarque : Reaia
in matrimonium potestas, 1674 -^Tradition de l'Église
sur laprédestination et la grdu, 1 702 : De varia Àris-
totelis in Àeademia parisina fortuna; De scholis
seu a Carolû magno seu j^ost Carolum instauratiSf
1672. Appliquant une critique sévère à l'histoire ec-
clésiastique, il attaqua un grand nombre de légen-
des, ce qui le fît surnommer plaisamment le Déni-
cheur de saints; mais souvent il se laissa entraîner
au paradoxe : aussi la plupart de ses écrits sont-ils
condamnés à Rome. Ses OEuvres ont été recueillies
par l'abbé Granet, Genève, 1731-33, 10 vol. in-f.
LAUPEN, V. de Suisse (Berne), à 18 kil. S. 0. de
Berne , 800 hab. Les Bernois, commandés par Rodol-
phe d'Erlach, y vainquirent les Autrichiens en i:t39.
LAURAGUAIS, Lauracensis ager^ anc. petit pays
de France, avec titre de comté, était situé entre l'Albi-
geois et le Ht-Languedoc, faisait partie du Bas-Lan-
guedoc et avait pour ch.-l. Castelnaudary. Il est au-
jourd'hui compris dans les départements de la Hte-
Garonne et de l'Aude. — Le Lauraguais appartint
successivement aux comtes de Carcassonne, à ceux
de Barcelone, aux rois d'Aragon, aux vicomtes de
Béziers; il fut cédé à Louis IX en 1258; Louis XI le
donna en 1478 à Bertrand de La Tour d'Auvergne;
Catherine de Médicis on hérita en même temps que du
comté d'Auvergne ; sa fille le transmit à Louis XIll.
Au XVIII" siècle, ce comté passa dans les mains des
YiUars-Brancas.
LAURAGUAIS (L. L. Félicité, duc de bbancas,
comte de), issu de la famille des ducs de YiUars-Bran-
cas, né à Paris en 1733, m. en 1824, cultiva les let*
très et les sciences, et sut dépenser honorablement
une grande fortune. Accomplissant un vœu formé
par Yoltaire, il fit supprimer àses frais les banquettes
qui étaient placées sur la scùne au Théâtre-Français.
II eut part avec Lavoisier à la découverte de la na-
ture ou diamant, perfectionna la fabrication de la
porcelaine et fut admis à l'Académie des sciences ; il
contribua à propager l'inoculation. A la Restauration
il fut élevé à la pairie. U a laissé quelques pièces
de Xhéàire {Clytemnestre, Jocasie, etc.), qui ne fu-
rent pas réprésentées, et des brochures de circoii*
a. 67
LÂm
— i(«è —
LAtrr
stmet. G» 9tmé te^neiir était reoDonté pour son
emr H «t m» bons mot^
UUHB, dhê to Belh Itturr, fflfsinra êéllbre poor
SA beauté, «t immortalisée p«r PiAttarque, était fille
d'IlLudibtrt de Noree, seigàeQr prowirça^, et avait
épousé en 132& Hugues de Sade, magistrait nrania-
pil d'ATignon. Elle avaK 10 ans lorsque le poète la
▼Mpotir la pi«mière toi» S Avignon en 1337 : il cxm-
çtit peur eue un aniottr qui resta toujours sans es-
poir , dnA» qu'il ne eessa de ebanVer, même après la
movt de ecMe cfai l'armait inMrtré. Làure tiA enlevée en
1349 par lu peste^ noire. fiUe vyait eu f t enrfants. H
eaâst» d^Ie«beaueoirp de portraits, mais Tauthentif
cité en est douteuse.
LAimtAT (pe«te>, fjturathm. Ont données nom
diaas différents puy», notamment en Italie, enAlle^
magne, en Angleterre, h des poètes qui recoTiiient,
soit des priMMS, soit* de eerps savants, la couronne
de laurier eemme signe de lear supériorité. En ïta-
liM, te plus aneien et le plus solennel eeuronnement
de oe genre est celui' de Pétrarque , qui eut lieu à
Rome en 1341, le jourde Pâques.Xe Tasse allait aussi
être couronné lorsqu'il mourut. — En Allemagne,
Maiimilien I établit en 1&(H, à Vienne, un collège
pèéttine pour décerner la oouronne; mais les juges
accoraèrent le titk« de p&iPe iàuréaf à un si ^and
nombre de poètes médiocres qae ce titre perdn tout
son prix. -^ En Angletierte, le roi nomme fe poiie
teHréof. Ce poète est chargé de célébrer tous les ans
par devs odes l^nniversait e de* la naissance d^ sou-
▼eittin elle nouvel an. Il reçoit un trartement annuel.
iohn Kay , au xv* siècle , est le premier poète- lauréat
OOnnu; oneHeplustardGoweret Chaucer, puis Skel-
ten , sous Henrr TlH ; S]>enseTSOus Elisabeth. Après la
BQFort de Spenser, ee titre a passé suceessirement k
Semuel-Dunieljlâes ; Ben Jonson, 1619; W.Davenant,
têST; J. Dryden, 1670;Shadw«l, 1688; Nahum Tate,
1693; Nto. kowe, 1715; Lamrence Eosden, 17tS ;Coi-
iêf>Gièbsr, Î730; Wbitehead, 1757; Th. WarOon,
1786^ *.-». Pf^, 1790; Rob. Southey, 1813; Th.
Ctttnpbell, f84S ; Wordswortb, 1844; Tennvson, 1850.
LAURENT (S.), martyr, né à Rome <uns le m'
siède, était cbèf des diaeres et trésorier dis l^llse
sons le paim S* Siste II, lorsque l'empereur Valéri^n
publia un édU oontre les prêtres chiïiiens, en 259.
Arrêté 3 jours après le martyre de S. Sixte, Laurent
refusa de remsure le trésor dont il était le gardien ,
et le distribus immédiutement aux pau^rres. Mrs sous
la ganle d'un officier nommé Hippolyte, il le con-
TUrtit ei le baptisa avec toute sa famille. Laurent eut
lu eoif s déchiré à coups delbaet. et ftit attaché en-
suite a un gril' de f&r sous lequel étalent des char-
bons ardents. U' souffrit cet aifftewi supplice avec une
constance admirable , bravantméme ses bourreaux et
dMdsandaAt qu'on le retournét sur le gril. Une église,
Sê-ljamtent fi&rs éeê mmts^ a été bâtie à Home sur
yemplAcement de son martyre; le palais de l'Es-
ourim', en Espagne , a été consirutt en son honneur;
Lesueur a peint son supplice. On l'honore le 10 août
LADRBKt 7U9Tnti8N (S.), l*** patriarche de Venise,
né en 1380. d'une ane. famOle, Ait suceeasÎTement
général dei l'Ordre des chanoines régulier de Saint-
6^rge tu À^\ évèqce de Tenise en 1 433, pat riarche
en 1451 , et mourut en 1465. L'Église Thon, le 5 sept.
U a laissé uuetqees écrits théologiques et ascétiques
en latin, publiés à Venise, 1 751 , et réimp. à Montreuge
en 1 861. Ou y remarque Tii^ome triomphante.
LAOBBliY (Aug.), Chimiste, né en 1807 à La Folie
fi^t de LangrUs, fut nommé en 1838 professeur k
k Ftteulté de Bordeaux, en 1848 essayeur à la Mon-
naie. 11 s^ooeupu surtout de la chimie organique et
tettfto, de conçoit avec Gerhardt , de renouveler cette
artie de b science- en substituant au dualisme qui
kit admis la théorie des équivalents (F. gerhardt).
U fût en 1846 correspondant deTAcadémie des scien-
ces. Outre un grand nombre de Méntnres, il a laissé
une Métkode de chimie, publiée après sa mort, en
I8ft4 sar M. Nicklès : e^est l'exposé de son système.
lAVÈXtrtÉ , lawfentvm , auj. FtUëfn». ville Au-
Latium, à 16 kil. 9. de Rome, sur le bcrd de la mer
Tyrrhénienne. Jadis eapit. du royaume de Latintis.
Pline le Jeune ▼ avait une rilla.
LAfmXHnmiinm (Bibliothèque), bibliothèque
(bndée à Home par Léon X, est ainsi nommée, soit
de Laurent de Médids, père de Léon X^ soit de Lao-
rent Parmenro, qui en futle premier bibliothécaire.
LAUlKEimUS LinDCS. Y, ttavs.
EAURIA (Ruger de). T. lorU.
LAURIACUM, V. de Norique, auj. Loréh.
LAntlGOCHA , lac du Pérou . par 78* 50* long.
0'., U* 30*^iat. S.: 13 kil. sur 5; û donne naissance
à la "nm^uragua. Sur ses bords est une v. de m^me
nom , qui compte 60G0 hab. Mine d*argenr.
LAViHfidl, ch.-l. de c. (Hte- Vienne) , à 38 k. N.
C. d(9 Limoges; 1425 h&b. Station. Papeterie.
LAUKlÈltB (Jacob de), avocat au parlement de
Paris, Î659-1728, s'adonna à la recherche des an-
c'reimes lois et coutumes. On a de lui : Bibliothèque
des amtumes de France , 1699: Coutumes de la pré-
vôté de Faris; GUmaire du droit français. 1704 et
1717 ; Ordonnances des rois de la 3* race^ 1723 (con-
tinué par Secousse), etc.
LAUHISHEIH. Y. LORSCff.
LAfJRISTON (Alex. Bernard Liw, marquis de),
né à Pondichéry en 1768, m. en 1828. était petit- fils
du financier Law. Il entra dans Partillerie en 1793,
fut nommé général de brigade en 1800, Commanda
en 1804 l'armée embarquée sur fescadre de Ville-
neuve, puis servit en Allemagne et en Italie; s'emr
para de la république de Raguse, se distingua à Ta^
taque de Castel-Nuovo (1807), suivit Bonaparte en
KussiO) oa U resta jus
la rupture de cette puissance avec la France, tors
de la retraite dé Russie (1812), il commanda Tar^
rière-garde , organisa à Magdebourg te 5' corps-,
combattit à Lutzen et à Bautzen , fut fait prisonnier
à Leipsick, et rendu après la paix. Après la Restaura*
tion, il obtint là fkveur de Louis XVIIL fut fait pair
de Franœ (18t5)s ministre de la maison du roi (1820),
maréchal de France, et eut un commandement dana
la guerre d'Espagne (1823).
LACRIITH , auJ. learano, v. de la Grèce anc., I
Textrémité S. de rAttTque, prés de la mer, au pied
du m. Laurius^ où Ton exploitait des mines d'argent.
LAUSANNE, lausonium^ v. de Suisse, ch.-l. du
canton de Vaua, à 51 kii n. £. de Genève , sur un
plateau du Jorat, près de la rive sept, du lac de
Genève (le village d'Ouchy lui sert déport); 18000
hab. Station du chemin de fer dTverdfun. Évéché,
dont le titulaire réside à Frlboure. Cathédrale ; châ-
teau, hôtel de ville,, pont, thâire, péniteBcier,
etc. Académie enseignante^ fondée en 1537; socié-
tés diverses, bibliothèque, musée, etc. Assea d'in-
dustrie, aflUres de banque. Pairie de Crousax. -^ Lau-
sanne fut dans l'antiquité une station romaine; elle
porta le titre d'évéché jusqu'à la Réformation : l'évé^
que était prince de l'Empire. Prise par les Bernois en
1.')36, elle fut réunie à leur canton avec tout le pavs
de Vaud. En 1798 les Français l'affranchirent de la
domination bernoise et en firent lech.4. d'un canton ,
qui fut appelé canton du Léman, puis canton de Vaud,
LACS POMPEIA, auj. Lodi VecchiOy v. de L'Italie
anc. (Gaule Cisalpine), au N. E. de Mediolasmm,
fut fondée par les Boii et colonisée par Pompeiua
Sirabo, père du grand Pompée.
LAUSUS, fils de Mézence, roi des T)nThénieB3,
fut tué par £née au moment où il venait de sauvei
la vie à son père. Le récit de sa mort est un des plus
beaux épisodes de l'^n^td^ (chant IX. fin.)
LAUTER (la), riv. Qui forme la limite entre le
dép. français du B.-Rnin et le Palatioat (Bavière
rhénane), natt près et à TO. de Deux-Ponts, coula
au S. £., baigne Wissembourg, Lauterbourg^ ^
tombe dans le Rhin sous Neubourg; cours. 66 xiL
UVA.
— lO&O —
JUAYA
LAUTEEBOUBG, ch.-l. de c. (B.-Rhin), h^h kil.
S. B. dm WisMoilMuff »,sar la UBttr; 2094 hab. ^
lad» eh.4. d'un aomté wxi rwta indépendant j«9qa*0Q
]»4, pais fù* donné i FégliM d» Spire. Pfist par
iMimpénauz, 1744y ptlm PruMicnt, 1793^, atla
même année par les Français, qui forcèrent toc ta-
iwiaea lignes de Laaterlwerg à Wissembourg.
LAWVKBC, eh.-L de e. (Tarn), à lekil. N. 0. de
Cannes^ 33IO hek. ladia titre de Tloomté.
UhVnuc (Odet tmnAx, Tioomte de>. maréchal de
Itanee. né vers 1486, saCviif Lmiis xndans son ezpé-
dlûott d'IiaUe etaesignala «nl< àla IkateiUedeRa-
leone, oA il fiil kieaè peur mort RbnniLé par Fran-
çeia I lifluleneiit général en Italie (1S15), il soumit
une partie do duché de Milan, mais il se fH détester
par sa eroBnlé, e% fut oflassé- du- duché (1&21).
Avant essayé d'y rentrer Paauée suivante, il fut battu
àlsBieoqee» etsevttebligfrd'évaetterritarie.Ea ]>525,
û tenta vainement de détourner Waaçois I d^ttaquer
les Ispagneln à Pavie ; il n'^n eoittbattit pas moins
prés de lui. Deui ans après, li s'empara
tf Akaaadrt^et dePtvie« eieliandwn&a ceftte (femtère
TÎBe au 'ptinfe, pew venger raffhint que les annes
fwntaâet y aftaient émm^è. Il mourut d*une ma-
ledie MDtB^eeae pendant le siège de Naples (1528).
LàŒBTB, ch.-l. de 0. fPara-et-Garoanne), à 36
ft.ll.d)elloiaaao, anr un rocher; 3(147 h. Grains, vins,
kaatiatu. Ane. ebéteav, sesvaaltde prison.
Uk€ZKft,cbA dee.(Lol)',à22kBl.N.E.deGahors;
4&% U. Bnreaa d'enregiAtrement.
LMSZKf (1^. cltw4. de o. (».' Alpes), à 35 kil. N.
O. de Bereetenens; 966 babi
JL4I399 , efa.4. de e. (Lot-et- Garonne), snr le Drot,
à30kiL lir.jr.d»MirflQande) 1806 hab. Ane. baronnie,
érigée en eoaté (t&70], pnisenduebé-pairie (1692).
tAVMM^H (Ant. MeHFAR DB eAVMOvT, comte, nuis
dna de), né en Oasoogne en 1^33, mort en 1723,
fet pendant ^«elqee tempe le favori de Louis XIV.
Le roi , qui l'avait déjà nommé goavernear du Berry,
marédiai de camp el colonel général des dragons ,
«Dolah enoore lui donner la ebaige de grand maître
de l^tillerie (16WH vtaâ» le ûivori ayant eu rindis^
erétion de se vnaater de cette promesse, Louis la ré*
«oqpn et donna la ]dace à un autre. Laucun irrité
#oakiin jue^lL briser son épée devant le roi, jurant
qm"!! ne aarvirait plus sous un prince sans foi. Il fût
WM «enr eeit» incartade à la Bastille; mais il en sortit
penèejonteapfèa et fut nommé cnpitaine des gardes:
L'année sidvante , peu s^n Cittut qu'il n'épousât Mlle
de Menfpeaaieri petite-fille de Henri W: une intri»
nne de eenr il men^oer ce mariage; cependant, se»
Ion qiinique»«na, il se tt secrètement ( V, sorrrEic*-
ama). Foer le oonseler, Louis XIV leneonaa maré^
cbal et lui confie le eemmandement de Tarmée qui
l*aeoonnegneit en Flandre (1671); mais Lauaon,
ajam elltoneé Mme de Ventespan , alors toute-pnis*
mots, ae vit tant i coup diegraeier: il fut jeté dans
la prison de Pignerol oO il resta & aoe, il passa 4
aatras a en fan en eaS à Angers, et ne revmt a Paris
^ue gtéoe nui aoUiciiaUeas de Mie de Montpensier.
Se tiOQtmne 4 Londres en 1666^ 11 fUt chargé par Jac^
qaes il de eendeim ea Ftanee la reine d'Angleterre
SI le peioee de Oallee^ U entalere de neuveau aeoés
i la œar, mnia sans recouvrer son ancienne fbvenr;
ûkd néenaneùs élevé A la dignité de duo en 1692.'
1^169&, Saneaprès la mort de VA» de Montpensier,
i Iponsa Mlle de Dnrlbrt, fille du-marécfaal de Loi^es.
UKBsm (AnoÊmà de Biren, due de). F. Binoir.
Là VAGOCEMffK (J. ée), magistrat, natif d'Arras,
m il lemarqoer de Louis XI par la vigueur avec la-
fnb il sefusa, en 1476» de remettre Arras à ceui
r tenaient Feo semmer de sa paitt. Ce monarque le
m t481 peemier préaiéeat du parlement de Paris
1a Vaofaerie ne montm pas meins d'énergie dans ce
noevesa poate. Il fit rejeter per les magistrale des
édita de Lonis Xi <q\à cmblissaient des taxes aou-
eeUea et «pii lui paraiseaient contraires à la justice,
elilobl&yea leroi are 'oquer ces édite. Il fit des repré-
sentations non moins fortes sous la réS6&Q* d'Aope
'de Beaufeu. H mourut vers 1497.
LAVAL, Yatlù Guidonii, cb.-I. du déj). de la
Mayenne, sur la Mayenne, ft 284 k. 0, S. 0. de Pa-
ris par Alençon (300 kit. par cb." de fer): 17 995
b. tvèché, depuis 1855; trib. de 1*« inst. et de com-
merce; lycée. Yille haute, ancienne et mal bfttie; v.
basse, neuve et élégante; vieux château des comtes
de Laval, au], prison ; églises de St-Vônérand et des
Cordeliers. Halie aux toiles ; magnifique pont-viaduc
pour le chemin de fèr. Biblioth., société d'agriculture,
industrie: toiles et coutils, basins, calicot, linge da-
massé, etc. L'industrie des coutils y fut apportée en
1298 par Béatrice de Gaure, qui y est encore en bon*
neur. Patrie d'Ambroise Paré (on y voit sa statue). —
Bfttie sous le règne de Charles le Chauve; ch.-l.
d'une baronnie qui fut érigée en comté en 1429.
Bmme de Laval , nérltière de ce comté, porta dès le
XII* s. cette seigneurie en dot dans la maison de
Montmorency; en 1521 , François de La Trémoille
l'acauit par mariage. Cette ville a beaucoup souffert
pendant les guerres de la Vendée.
LAVAL (HAGIf AC). F. MAGNAC.
LAVAL (maison de), famille noble, dontrorigine
remonte an ix* siècle. Le titre de seigneur de Laval,
après avoir passé par mariage dans diverses maisons,
resta, k partir du xu* siècle, dans celle des Montmo-
rency (F. ci-dessus). Cette nouvelle maison forma un
grand nombre de branches, celle des Laval-Montmo-
renev, des Chateaubriand, des seigneurs de Retz,
de Cnfttillon, de Loué, de Pesay, de La Faigne,
d'Attichy, etc.
LAVAL (Gilles de)', dît le maréchal deTtBtx^ maréchal
de France , né en 1404 à Machecoul , se signala par sa
bravoure dans tes guerres du règne de Charles Vil,
notamment au siégé d'Orléans. Cependant il doit à
ses crimes une bien autre célébrité. Mis en jugement
comme coupable envers Tautorité de Jean VI, duc
de Bretagne, on reconnut dans le cours de la pro-
eédure que, pendant plusieurs années, il avait com-
mis des actions inf&mes et des meurtres horribles sur
de jeunes garçons et sur de jeunes filles qu'il entre-
tenait, dans le but de les faire servir à se^ honteux
plaisirs ou de les sacrifier à d'atroces superstitions. Il
nit pendu et brûlé (1440) à Nantes. On l'avait sur-
nommé le i^athe'-Bîëuê» — F. noifTHORENCT ^laval).
LA VALETTE, ch.-L de C. (Charente), à 22 kil.
S« E. d*Angoulème; 931 hab. Duché-pairie créé en
W52 par le duc d'Epemon,
LA VALETTE 0. parisot de), grand maître de
Tordre de Malte, né ea 1494, d'une anc. famille qui
avait donné descapitouls à Toulouse, fut élu en 1557.
11 s'était signalé oar sa bravoure en plusieurs occa-
sions, et, dés qu'il fut au pouvoir, il fit avec succès
des courses contre les infiaèles. Il fut même sur le
point de s'emparer de Tripoli. Soliman II, pour ven-
ger ses pertes, dirigea sur nie de Malte 40 000 hom-
mes et zOOva^aox que commandait le fameux Dra-
gat (1565). Ces fbrces assiégèrent nie 4 mois de suite
et ne réussirent qu'à détruire le fort St-Elme. Après
cette glorieuse défense, le grand maître fit construire
sur l'emplacement du fort détruit la Cité-Yalette. Il
mourut en,1566.
LA VALaTTB (J. L. M NOOARBT de), pluS COnUU SOUS
ie nom de duc d'Ëpemon. F. âPSRNOif .
La VALETTE (Bernard ns tiogaret, duc dé), filsdu
due d'Epemon, né à Angouléme en 1592 , m. en 1661 ,
Alt envoyé contre les Espagnols oui avaient envahi
le Labourd , 1636; puis contre les insurgés de la
Guyenne dits les Croquants; joua un réle équivome
au siège de FMtarabie, siège qu'il parait avoir niit
échouer par jalousie à l'égara deCondé (1638), ralKa
pourtant après cet échecTiuinée française et la re-
conduisit à Bayonne: mais n*en fut pas moins accusé
du désastre : ff se rénigîa en Angleterre, et fût con-
damné à mort par contumace, 1639. A la mori de
Louie XIII, La Valette revint, obtint la cassation du
jugement et futftiit gouverneur de la Guyenne puis
oc
LaVÂ - 1060 - LAVA
(lelaBour^Offiie, oùilsefltb&tf.— Sôtifr^re, Louis ()e !i86Û, et rééditées en 1854 par Romain Cornul et en
Nogaret, dit le CardmaZdd la Taletre, archevêque de 1 1860 par Pierre Clément.— Deux de ses enfants,
Toulouse, se montra toujours le servile adhérent de Mlle de BÏois (mariée au prince de Conti), et le
Richelieu, et fut surnommé, par allusion à son nom, jcomte de Yersiandois (mort en 1683), furent légi-
le eardinàl-taleU C'est lui qui releva le courage de timés.
Richelieu lors de la rameuse journée des Dupes. Il
commanda les troupes françaises en Allemagne, 1635
et 1637, et en Savoie, 1638 et 1639, mais nt preuve
LA VALUÈRB (LOUIS César LA BAUMB LE BLARC, dUC
de), petit- neveu de la précéd., 1708-80, grand fau-
connier de la couronne, s'est acquis un nom comme
de très-médiocres talents; il venait pourtant de pren- | bibliophile par la magnifique bibliothèque qu'il avait
dre Chivaset de battre les Espagnols, quand il mou-
rut à Rivoli, 1639. Ses Mémoires j rédigés par Jacq.
Talon, ont été publiés en 1772.
LA VALETTE (le P. Ant), jésuite , était depuis 1747
supérieur des missions de la Martinique, lorsqu*il
s'associa avec un juif de la Dominique pour faire le
commerce exclusii de ces lies. Les habitants, ruinés
par ce monopole, portèrent plainte, et le P. La Va-
lette fut rappelé en 1753. Il trouva néanmoins moyen
de se faire envoyer de nouveau aux Antilles comme
visiteur général et préfet apostolique, et recommença
ses opérations commerciales. Des vaisseaux qu'il ava'it
équipés étant tombés aux mains des Anglais, il se
déclara en faillite et fit banaueroute de trois mil-
lions. Le Parlement, saisi de l'affaire, le condamna
comme coupable de banqueroute frauduleuse, 1761.
"GeUe fâcheuse affaire fournit des armes contre la
Société , qui 16 mois après fut bannie.
LA VALETTE (Marie CHAMANS, comte de) , né à Pa-
ris en 1769, d'une famille de commerçants, m. en
1830, se distingua dans les campagnes' d'Italie; fut
choisi pour aide de camp par le général Bonaparte,
auquel il resta dévoué; l'accompagna en Tigypte, en
Allemagne, en Prusse; fut fait comte de r£mpire,
et s'allia à la famille impériale en épousant une de-
moiselle Beauharnais, nièce de l'impératrice. Il était
directeur des postes en 1814. Destitué par les Bour-
bons, il seconda de tout son pouvoir le retour de Na-
poléon. Accusé pour cette conduite après les Cent-
Jours, et condamné à mort, il allait être exécuté
lorsque Mme de La Valette parvint à le sauver en
s'introduisant dans sa prison et en changeant de vê-
tements avec lui ; trois officiers anglais (MM. Hut-
chinson, Wilson et Bruce), oui avaient favorisé l'é-
vasion, le conduisirent hors ae France; il se réfugia
en Bavière , auprès d'Eugénie de Beauharnais. La
Valette obtint en 1822 la permission de rentrer dans
son pays ; mais l'émotion et le chagrin avaient égaré
la raison de sa femme. On a publié en 1831 Mémoi-
res et souvenirs du comte de La Valette.
LA VALLIÈRE (Louise Françoise de la baume le
DLARcde), née en 1644 en Touraine, d'une famille
originaire du Bourbonnais, perdit son père de bonne
heure et fut placée comme fille d honneur au-
près de la duchesse d'Orléans ( Henriette d'An-
ffleterre). Après avoir résisté aux ofl'res du surinten-
dant Fouquet. elle se laissa séduire par Louis XIV,
pour lequel elle ressentait une vive admiration, qui
se changea bientôt en amour véritable : elle devint
sa maîtresse en 1661. Cette liaison, qui avait d'abord
été tenue secrète , fut rendue publique en ] 663 ; le roi
donna à sa maîtresse de vastes domaines, et érigea
pour elle la terre de La Vallière en duché (1667).
bu reste, Mlle de La Vallière n'usa de son influence
que pour faire le bien. Pieuse, mais faible, elle rou-
gissait elle-même de ses fautes, et deux fois elle se
réfugia dans le couvent des Carmélites de Chaillot
(1670-71); mais Louis XIV l'en fit enlever et la ra-
mena à la cour. Néanmoins, elle se vit au bout de
quelques années négligée pour Mme de Montespan,
et, après avoir subi pendant un assez long temps le
partage de Louis entre elle et sa rivale, elle se re-
tira définitivement, en 1674, aux Carmélites du fau-
bourg St-Jacques et y prit le voile en 1675, sous le
nom de Sceur Louise de la Miséricorde. Elle y mou-
rut en 1710, après avoir passé ses dernières années
dans les exercices de la plus austère piété. Elle a
laissé des Lettres ^ publiées en 1767, et d'édifiantes
Réflexions sur la miséi icorde de Dieu (publiées dès
formée à son château de Montrouge, et dont le ca-
talogue seul forme 9 voL in -8, Paris, 1783-88. Cette
bibliothèque, achetée en 1788 par le comte d'Artois,
a été réunie depuis à celle de 1 Arsenal. Avec lui s'ér-
teignit le nom de La Vallière.
LAVARDAG, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne) , sur la
Baise, à 6 kiL N. 0. de Nérac; 1107 hab.
LAVARDIN (Jean debeaumanoir, dit le maréchal
de) , né dans le Maine en 1551 , mort en 1614 à Pa-
ris, fut élevé dans la religion protestante auprès
d'Henri de Navarre (depuis IV) , et combattit dans
l'armée des Huguenots au siéçe de Poitiers, en 1569 ;
il embrassa la religion catholique après la St-Barthé-
lemy, où avait péri son père. A auitta Henri en 1578
pour s'attacher à Catherine de Medicis, et commanda
en 1587, sous le duc de Joyeuse, à la bataille de
Centras, où, malgré tous ses efforts, les Catholiques
furent défaits. En 1589, il suivit le parti de la Ligue.
En 1595, il composa avec Henri IV, qui acheta sa fi-
délité par les titres de gouverneur du Maine et de
maréchal de France. Lavardin se trouvait dans le car-
rosse d'Henri IV quand ce prince fut assassiné.
LAVARDIM (H. G. DE BEAUMANOIR de) , fUt envové
par Louis XIV en ambassade à Rome (1687) au mo-
ment où le roi avait avec le pape Innocent XI de vifs
démêlés au sujet des franchises. Il entra dans Rome,
malgré les défenses du Saint-Père. Celui-ci l'excom-
munia. Louis XIV se préparait A venger son ambas-
sadeur quand Innocent mourut.
LAVATER (J. Gaspar) , écrivain suisse, né à Zu-
rich en 1741, entra dans l'état ecclésiastique, et de-
vint premier pasteur de l'église St-Pierre à Zurich.
Tout en remplissant consciencieusement les devoirs
de son état, il cultiva les lettres et produisit un
nombre prodigieux d'ouvrages, soit en prose, soit
en vers, la plupart sur des sujets de morale ou de
piété. Dès l'âge de 25 ans, Lavater commença à re-
chercher les rapports des traits du visage avec le ca-
ractère et les sentiments de l'&me; il continua ces
recherches tout le temps de sa vie , et fut ainsi le
créateur d'une science nouvelle, la Physiognomonie ^
à laquelle son nom est resté attaché. Lorsque la
Suisse ressentit le contre-coup de la révolution fran-
çaise, Lavater se déclara le partisan des idées libé-
rales; mais, à la suite de vives représentations qu'il
avait adressées au Directoire, il fut déporté à Bàle.
Rappelé bientôt dans sa patrie, il y périt en 1801 , des
suites d'une blessure que lui fit un soldat à la reprise
de Zurich. Lavater unissait à une piété exaltée une
éloquence douce et persuasive : on lui reproche seu-
lement une grande crédulité et un penchant extrême
pour le mysticisme. Quoic^ue protestant et ministre
du culte Réformé, il manifesta toujours un secret
penchant pour le Catholicisme. De tous les ouvrages
de Lavater, le plus important ce sont ses Essais
physio^iomoniques j puoliés en allemand (1775-78,
4 voL in-4) , et en français sous ce titre : VArt de
connaître les hommes par la physionomie (1781-
1803, 4 vol. in-4, et 1805-9, lô vol. in-8). H. Bacha-
rach en a donné une trad. abrégée, Paris, 1841,
Sr. in-8. Ses lettres à l'impératrice de Russie (femme
e Paul I) sur VÉtat de Vdme après la mort ont paru
A Leipsick, 1858, in-4. Parmi ses œuvres poétiaues,
on remarque les Cantiques sacrés et les Chants
suisses^ devenus populaires.
LA VAUGUYON (Ant Paul Jacq. de quâlen. duc
de), lieutenant général, né à Tonneins en 1706 , m.
en 1772, se distingua aux sièges de Maastricht, d^Ou-
denarde, d'Anvers; aux batailles de Fontenoy, Kaur-
LAYI
— 1061 —
lAW
coox, iaurfeld; et fut précepteur, des quatre petits-
fils de Louis XT. — Son fils, Paul Franc. , 1746-1828,
fat ambassadeur en Hollande et en Espagne (1776-90),
•i ministre du comte de Proyence (1795-97). Il ren-
tra en France en 1805 et devint pair à la Restaura-
lion. — Un des fils de celui-ci, Paul, comte de la
VauguyoQ, 1777-1839, combattit à Austerlitz, devint
aide de camp de Murât et général de division.
ULVAUR, Fera ou Vora^ cti.-L d'arr. (Tarn), sur
rigiMit, à 40 kiL S. 0. d'Alby; 7077 hab. Ancien
értehé (créé en 1318). Trib. de 1'" inst., collée, bi-
Uiotb. Education en grand de vers à soie; soieries.
Câftbre dana la guerre des Albigeois par le massacre
que Simon de Montfort fit de ses habitants, en 1121.
LAYKAUX (J. Ch. THIBAULT de), bomœe de lettres,
oé à Troyes en 1749, m. à Paris en 1827 , fut d^abord
maître de langue française à Bile , à Stuttgard , à
Berlin; reTÎnt en France à la Révolution, travailla
k plusieurs journaux républicains, notanunent au
hmnuUdela Montagne , et fut nommé sous l'Empire
iaspecteor des prisons et hospices de la Seine, fonc-
tionsquIlfMerdit à la Restauration. On a de lui, outre
des tradttclions de l'allemand : Cours de langue et de
Httératurefranfaisej Berlin, 1784;J^oi<oeaudu;eton-
maire de U langue française f Paris, 1820, 2 v. in-4;
MtfiMiMtre deedijfUuMés de U langue, 1822, 2 vol.
io-8, le meilleur de ses ouvrages; Dictionnaire ty-
■oaymtqae de la langue française ^ 1826.
LAVEDAK (Le), vallée de France (Htes-Pyrénées),
dans Varr. d'Argelës, a environ 50 k. de long. Villes
principales : Lcmides et Campan.
UkVELANET, ch.-l. de c. (Ariége), à 27 kil. E. de
l^oix. sur la Touire, qui se jette prés de là dans un
gounre; 2707 b. Aux env. château de Montségur,
LAYEirriE, cb.-l. de c. (Pas-de-Calais), à 20 kil.
If. E. de Béthune; 4297 hab.
LA VERITE, larerna, déesse des voleurs et des
fourbes chez les Romains.
LA YERPILUÈRE, ch.-l. de c. (Isère), à 23 kil.
N. E. de Vienne; 1212 nab. Ane. château.
LA VICOIITERIE (Louis de), homme de lettres,
oé en 1733, m. en 1809, adopta avec ardeur les prin-
cipes de la Révolution, fut député à la Convention,
vola la mort du roi, fut membre du Comité de sûreté
géaérale, se prononça au 9 thermidor contre Ro-
Despierre, et vécut depuis obscur, remplissant un em-
ploi dans la régie du timbre. On a de lui : le Code de
laSaiwre^ 1788; Ue Crimes des rois de France, 1791
et 1833; le Peuple et ses rois, 1791 ; les Crimes des
V*P^s, 1 793 ; Crimes des empereurs ; Crimes des rei-
«o, etc., ouvrages empreints de Tesprit du temps.
LAVICUM, V. du Latium. F. làbicum.
LA VIEUVILLE (Charles, marquis de), né à Paris
▼en 1 582, m. en 16o3, fut surintendant des finances
CD 1623, se fit des ennemis par un caractère présomp-
taeox, fut enfermé au château d*Amboise en 1624,
l'eofuit à l'étranger, rentra en France en 1628, y con-
fira contre Richelieu, dut s'enfuir à Bruxelles en
1631, ne revint que sous Mazarin, et obtint, en 1649,
arec la direction des finances, le titre de duc et pair.
LA VDUJS DIEU, ch.-L de c. (Vienne), à 15 k. S.
^ Poitiers ; 425 hab. — F. villeoibu.
LA VIULE DE BURMONT (Alex, de) , poète drama-
*>-7^. né à Versailles en 1783, mort en 184S , fut chef
^ <&r>sion à llntérieur, puis inspecteur des prisons,
n coQsacra ses loisirs aux lettres. On a de lui plu-
^n comédies envers, entre autres le Follieuùire
'•^i), qui obtint un grand succès auprès du public,
, B£iqQe critiquèrent amèrement certains joumalis-
^.vjiVj croyaient attaqués; une Journée d'étection
(i^.ioQt la censure défendit la représentation ;
le Ao«aa(i835),Ies Intrigants : cette dernière, reçue
dè« 1826. ne put être représentée qu'en 1831 ; et une
t'^éd.e, Charles VI, représentée en 1826. qui le fit,
£Uii à ton, accuser de plagiat à cause de la ressem-
^^^^sce du sujet avec la Démence de Charles VI de Le-
B^^er. Ses Œuvres ont paru en 1846, 4 vol. in-8.
LA YILLE HECBlfOlS (saRTHEiOT de) , ancien
mettre des requêtes sous Louis XVI, agent secret des
Bourbons pendant la Révolution, ourdit en 17 96 avec
l'abbé Brotier et de Presles une conspiration contre
le gouvt républicain, fut découvert en 179?^ et dé-
porté à Sinnamary, où il mourut 3 ans après.
LAynXETTE, anc. commune dudép. delà Seine,
contiguè au mur de Paris, à l'extrémité du fau-
bourg St-Hartin , comptait en 1860 plus de 30000 hab.
Elle est auj. comprise dans Paris. Le canal de TOurcq
y forme un beau bassin, où prennent naissance les
canaux St-Martin et St- Denis. Chapellerie; savons,
suif, bière, etc. ; machines à vapeur, entreprises de
vidanges; entrepôt d'huile, eaux de vie, etc.
LAVINIE, fille de Latinus, roi des Latins, et d'A-
mate, était fiancée à Tumus, roi des Rutules, lors-
qu'£née arriva en Italie. £née obtint sa main de son
père et Tépousa après avoir tué Tumus. 11 bâtit en
son honneur la ville de Lavinium. Après la mort d'Ê-
née, Lavinie, craignant pour sa vie, alla se cacher
dans des forêts, où elle accoucha d'un fils qu'elle
nomma Sylvius. Le peuple força Ascagne, fils et suc-
cesseur d'Enée, à la rappeler et à lui céder Lavinium.
LAVINIUM, au]. Palrtcd, v. du Latium, au S. de
Rome et près de Laurente, fut bâtie, dit-on, par
Ênée, qui lui donna le nom de sa femme Lavinie. Elle
fournit la colonie qui fonda Albe. Détruite au ix* t.
par les Sarrasins,
LAYIT-DE-LOMAGNE, ch.-l. de cant. (Tam-et-
Garonne), à 18 kiL S. 0. de Castel-Sarrasin ; 1013 h.
LAVOISIER (Ant. Laurent), grand chimiste, né
à Paris en 1743, fils d'un commerçant aisé, fut en-
traîné parle goût le plus vif vers l'étude des sciences
naturelles, et mérita dès l'âge de 25 ans d'être admis
à l'Académie des sciences (1768). Peu de mois après
il obtint une place de fermier général : il sut conci-
lier ses recherches scientifiques avec les devoirs de
sa place. Il démontra en 1775 que la calcination des
métaux et en général la combustion des corps est le
produit de l'union de Vair resvirable (oxygène) avec
ces corps , et opéra par cette aécouverte une révolu-
tion en chimie; il reconnut en 1784 la composition
de l'eau, et la prouva par des expériences directes.
De concert avec Guyton de Morveau. il créa pour la
chimie une nouvelle nomenclature qui devait changer
la face de la science (1787). En même temps il fai-
sait des applications utiles de ses connaissances, amé-
liorait la fabrication de la poudre, perfectionnait l'a-
griculture, coopérait à l'établissement de nouvelles
mesures, etc. Malgré tant de titres â la reconnais-
sance publique, il fut traduit en 1793 devant le tri-
bunal révolutionnaire, par le seul motif qu'il appar-
tenait au corps des fermiers généraux, fbt condamné
et exécuté le 8 mai 1794. Il avait commencé d'im-
Sortants travaux que' sa morta laissés interrompus; il
emanda en vain un délai de quelques jours pour
achever des expériences utiles â l'humanité. On a de
lui un Traité i^mentaire de Chimie ^ 1 789, et des Mém,
de Physique et de Chimie ^ 1805. Ses OEuvres corn*
pUtes ont été publiées aux frais de l'ËUt, 1860-64.
LAVOULTE, ch.-l. de c. (Ardèche), â 20 kil. N. E.
de Privas, sur le Rhône (r. dr.); 2663 hab. Eglise cal-
viniste. Beau port sur le Rliône (1862). Culture de la
vigne et du mûrier . Hauts fourneaux, fonderie de bou-
lets. Grand château, jadis aux ducs de Ventadour.
LAVOUTE-CHILHAG, ch.-t. de C. (Hte-Loire), à
25 kil. S. de Brioude, sur l'Allier; 683 hab.
LA VRILLIÊ&E (L. PBÉLIPPBAUZ, marquis de), né
en 1672, m. en 1725 , était ministre delà maison de
Louis XI Y et chargé des affaires de la religion pro-
testante. 11 fut seul conservé par le duc d'Orléans et
reçut le titre de secrétaire de U Régence. U fut rem-
placé en 1718 par son fils St-Florentin. Le comte de
Maurepas était son ffendre.—Le nom de La VrilUère
est resté à une rue ae Paris où était l'hôtel apparte-
nant àla famille : l'hôtel est auj. la Banque de France.
LAW (John), fameux financier, né à Edimbourg
en 1671 . était fils d'un riche orfèvre. U ne se fit d'à-
] bord remarquer que par son habileté au jeu et sii
LkliL
— lOQt —
LA£4
gfttihieM gitaBtes, «t hit foveé de quitter son payf
Sar suite d'un dusi. Apvès avoir paroMiru di ven États
• l'Evropê, propoaaatpartovtdesplaas de flnanoet,
fl-Tint enfin en France où il eut gagner la conflanoe
du Ré^nt. 11 fit adopter à ce prince un eystftme (^
aaaoier au moyen auquel il prétendait rembour-
ser lei dettetde l'Sut Kn 1716, il iai autoneé à
oavdr une banque d'eecomçte, à laquelle on adjoignit
Ûentdt une Compagnie qui eut le privilège du oom-
meroeavec le llietiastpi, k Chine et les Indes, la pro*
8riétédu6énégal,la (korieation des monnaies,ete.;eB-
n , wtte banque privée tut érigée en Banque ro^fila
(1718), et Law fut loi«mème nommé eontrôleur gé-
néral. La .banque de L&w créa un nembre prodigieux
d'aotiotts, m émit une énorme quantité de billets, qui
n'étalent nullement en proportion avec iee valeurs
réelles qufelle possédait. Pendant plusieurs années
les aotione furent en -grande faveur ; on se les dispu-
tait avec fureur dans la rue Quinsampoix, principal
centre de l'agio, etelles furent pertéesjusi^u'à 40 fois
leur valeur primitive; mais ibientét l'illusion cessa,
on mit plus d^mpreseement eneooe à e'^en défaire
qu*on n'en «vait mis à iesaebeter . tet ime foule de fa-
milles furent ruinées. Devenu Tonjot de Texécration
Sénérale, poursuivi par le parlement, Letvr fut forcé
e sortir de France en n%\. Après avoir erré en dif-
férents pays, il mourut à Venise en U39, dans un état
voisin de l'indigence. Law estait publié en t?OS, en
anglais, de jernarqnablee Connderottoiu sur is >mh
«eratrs si Je eommtroe. SesOffuvrw ont été raasem-
Uéea à Paris et IraduUss en 1 70(K «t pnr E. Daire , Pa-
ria, 1843 , 1 Toi. inHi. M. Tkleraa donné une lucide ea-
poeition du srstème et Law dans VËneudopédie jmh
presses, t8M. M. Lemaseur a publié des Jlec/iertAef
higioriques sur Utt/Mtèmê de £«0, 1654, 6.
LAwVfiLD, Tge de Belgique (Limhourg belge),
à 6 Ail. 0. de Maéetricht. Les Français, que com-
mandait le maréchal de Saxe, y battirent lie duo de
Cumberland en 1741. Ils*y livra an 1194 un autre
oombat où les Français fiirent eaoon vainqueurs.
LAWRENCE, v. des fitata^nis (Maasaobuftols),
sur leMerrimaeiL, A 86 le. N. B. de Boston; 14 000 b.
Maiiufaotures d'étoffeede laine et coton, fonderies;
ateliars de construction.
LAWRENCE (P. Thomas), habile peintre de por-
traits, né à Bristol en 1169, m. en 1680, était fils d'un
mattre d'aubaine. Bléve de Raynolds, il fut nommé
«n 1792 peintre du roi (ûeoroe 1 U),< et derint,- après
West, président de l'Aaadémie de fielnture (1620). Il
fit Iee portraita de la plupart des prinees de rEurope
et de presque toutesles notabilités de l'époque, et ac-
rtt une immense fortune. Ses portraits sont pleins
grâce et d'éclat; la ressemblanee en est lapante
at la physionomie spirituellement saisie : mais Jte des-
sin est trop souvent inooreect et maniéré.
LAXENBOURft, boufg etobâtean d'Autriche, A 18
kiL S. de Vienne, sur la Sehwssehat ; 600 bah. Rési-
dence d'été de l'empereur. (Jn «nité y fut signé entre
l'Autriche et rsraegneen 1725.
LAT, riv. de France (Vendée), prend sa «ouroe à
30kil. de FOntenav-le-Comte, devient navigable à
ilaieuil. et tombe dans rânse de l'Aiguillon, 'Vis-A-
fis de nie de Ré , après un«oitra de 105 kil.
LAYA (J. L.), littérateur, né à Pari»enl761,
d'une fiuniUe originaire d'Espagne, mort en 1683,
fit représenter en 1789 /. Cahêy en 1790, les Dan-
fers de i'optfitott, dmme en vera qui eut du sueoès,
•t en 1793, VAmi des lois. Cette dernière pièce,
jouée avec un ^irand eueoèe peu de jours avant le
•upplioe de Louis XVI, était-une protestation éner-
giquocontre le réçioide; aussi l'auteur fut-il jeté dans
mie prison, d'où il ne sortit qu'au 9 thermidor. Sous
l'Empire^ il entra dans l'Université, futproCsaseurde
bellsMettresau Lycée Napoléon, puis professeur de
noéeie françaiee à la Faculté des Lettrss. llantm à
FAoad. ftrançaise en 1817. Outre les ouvrages déjA ci-
tés, Laya a composé les DeuxStuatts, Ûne$oumée
ëê MroA, Falktand (1799). Ses CSvmm ont été pu-
bliées en f 883, 5 'voL in-8. — Ses deux fib^ ASesnn-
dre et Léon Lava, se sont également distinguée
oomme auteurs aramatiqnes. ~ On doit à sa veuve,
remariée à M. Achille Comte, de bons ouvragée
d'éducation et quelques Jolies pièces de théâtre.
LAYBAdl, Mmonia chez les anciens, Léhaeum a«
moven âge, t. murée des fitats autrichiens, capH.
de nllyrie et de UGarnlole , à 98 kil. N. E. de Trieste ;
20000 n. Êvéohé; château fort, qui sert a^j. de pri-
son; lycée, gytnnase^ séminaire, école normale, ob-
servatoire , binliothèque ; société d'agriculture et des
arts. Produits chimiques; fhTence, soieries et rubans
de soie. etc. Grandcommeraelavec l'Italie, la Ooatîey
la fisvière. — Layhaeh existait dès le temps des RO'^
malne : elle fUt agrandie par les Francs au nr siècle,
appartinlsuccessivement aux Slaves, aux duos de Ba-
fière, â des seigneurs paitiouliere , et finit par ee
donner à l'Autriohe. Laybaeh (tit prise en 1797 par
Bernadette, et en 1809 par Haodonald. Il s*y tint en
1820-21 un congrès qui tvait pour objet la destructioa
du régime constitutionnel établi dans le rov. de Na-
ples à la suite de ViBsurrectiim de 1820. — Le Rvt de
L, formé des aneiens duchés de Cami<de et de Ga-
rinthie, est borné aa N. par l*arohiduohé d'Autriche,
à l'O. par leT^ol , la Vénétie et le gvt de Trieste. an
S. par ta Croatie, à TE. per laStyrie. et est divisé en
Scerdes: Laybaeh. Heustadt, AdeUoerg, Klagenfuft
gouvt de Trieste à VO. . compte 16&000 h.
LA YEN (Principauté de la), ano. ttat de Pempfre
d'Allemagne , dont les possesseurs résidaient â Ahren<
fais sur le Rhin, comprenait, outre le château de
Layeo , le comté de Honengeroldseck, le château de
Waal près d'Augsbourg, et quelques seigneuries dans
les districts du Rhin et de la Moselle. En 1806, les
grinces de la Layen furent compris parmi les mem-
res de la Gonféaération du. Rhm, et placés dans le
collège des princes; mais en 181 S ils ne furent ^ ado
miadans la Confédération germanique; la principauté
fut médiatisée et incorporée au gr. -duché de Bade.
LAYS (François) , habile chanteur, né en 17&i8,
à La Barthe, près de Bagnères (Htes- Pyrénées), m.
en 1831, débuta â l'Opéra de Paris en 1779, et fit
pondant 40 ans les délices du public. Il réussissait
surtout dans les rôles du marohand de la Caravane.
du consul dans Tr^jan^ de Cinna dans te Vestale, u
fut professeur au Conservatoire et A l'école de chant,
Lays avait la plus belle voix de baryton qu'on eût
entendue jusque-là.
LAZARE (S.) , frère de Marie et de Marthe, demeu-
rait â 'Bétfaaoie et était aimé de Jésus-Christ. Il m.
peu après «a conversion : Jésus le ressuscita 4 jours
aprèa sa mort, Quoique son corps oommen^t déjà
à se corrompre dans le sépulcre {S, Jean, ch. zi).
On le lièto le 2 septembre et le 17 décembre.
LAEABB, pauvre couvert d'ulcères, i muerait en
^n la pitié d'un mauvais riche ; mais, apfès la mort
de tous deux, Laaare alla dans le ciel et le riche dana
l'enfer, où â son tour il implora vainement le secours
de Lazare. On no sait si ce Lazare, dont l'histoire est
raoontée par S. Luc (ch. xvi) , ost un ^uvre véritable
ou un personnage purement symbolique.
LAZARB ^Hospitafiers de St-), ordre religieui et mi*
litaire , fut établi par les Croisés à Jérusalem dés 1 1 1 9,
et eonflrmé par le ptape en 1255. Il avait eu pour mb-
sion spéciale de soigner les lépreux; c'est de son
nom que se sont formés le mot ladre , pour dire lé-
fn^mw, et celui de laiarel. L'ordre tirait son nom du
mendiant Lacare, sous ie patronage duquel il s'était
placé. Introduit en France sous Louis Vil , cet ordre
perdit son importance â mesure quels lèpre disparut;
il fut réuni en Italie à l'ordre de Malte (1490), en Sa-
voie â celui de St-Maurice (1572) , en France à celui
de St-Michel (1093). ^ Les chevaliers de 6t-Lazare
étaient au nombre de 100; ils pouvaient se marier el
poseéder des pensions sur toutes sortes de bénéficeii
LESâ
— 1063 —
LEBB
Vtaàgù9 était mra emii à 8 pelotes , émsillée <le
pourpre et de vert sHentathrement , boraée dV>r , an-
|!lte de 4 fleurs de lis d\>r, et portant au centre, d'un
eftié rimagedelaVierge , de l'aatre cdle de S. Lazare.
LAZABIsm, congr^ation fondée en }62S par S.
rincent de Paul et approuvée parle papeUrbainVIII en
1631, fut ainsi nommée parce qu'à Fans Tordre futéta-
Ui dans une maison qui ayait appartenu à Tordre de
St-Laxare. Elle est connue aussi sous le nom de Pré-
Wndela Mission. Les Lazaristes yont en mission dans
les pays étisingeis pour y répandre le Christianisme,
et le UTFent àréducation des jeunes clercs; ils sont
encore aujourd'hui chargés de l'enseignemeut ecclé-
nastiqae dans phtaieurs diocèses.
LâZIQUB, Laxica, auj. pays des Ltsghit , poison
delà Colcfaide, entre le Phase au N. et FArmeme au
8., est hérissée de montagnes. Les Perses et les €recs
K disparurent -virement la possession de ce pays
WBS JiwtinieB.
LAZZAftOKI, nom donné !iia populaoe de Naples.
T. œ mot au Dict. univ. des Sciences.
LÊAHDIS, amant de Héro. f. «êao.
û&HSBB (S^ , archevêque de Séville, né à Cartha-
ÎènevosMO, m. en f^, était frère de S. Isidore.
LoGOTêrtit pTiQi.euxs princes visigoths. qui étaient
liieos, ce qui le ftt exiler par le foi Leevigtlde: 'Oe-
pendant il lut IrienSOt rappelé et même chargé a*in-
ftruire dans ûibi catholique l%éritierdu frêne, Ré-
caréde. On le Ifete le U7 février et le IS mars. On lui
iltribue la liturgie mozarabique.
UABQCB, fb ^thamas. V. athamas.
lAADtB, Ubadta, auj. liva^ie^ y. de Béotie,
an S. 0.^ nràs de Cfaéronée et de THéliociii. Près
de U était le hoîs de TrophoniuSi nélèbre par ses
oracles. — r. livawb.
US BAILLBIIL, vge du dép. de !*Ome . à 9 kil. N.
f Anentan ; 900 hab. Berceau de la famille des
Baîueul ou BaKoI, qui i^égna en Ecosse.
LE 9AUXT (Ant François), fabuliste, né I Caen
en 1756, m. à Paris en 1832^ fréquenta d'anord le bar-
leiu, mais Tabandonna pour les lettres. On a de lui :
des /a{)<éf estimées jponr leur élégance et leur bonho-
mie, Paris, 1784; des opéras, Cemondre, 1792; ïe
Choix iPàldde^ 181 1 ; OEnone, 1 81t ; Diaw et End^-
^ioUf 181^ des poésies fugitives, et quelques petits
Poèmes, entre autres le GSuvem0m0it des animtxux
w rOun T^ormatewr, 1816.
(J, 1. Fianç.), peintre, né en 1T38 ^
Rouen, m. | Paris en 1828, alla en 1778 lever en
Suisse des vues et desâins pour les Tableavx topo-
^oiphi^ues de la Suisse du baron de Zurlauben,
et fl^ijouma 4 ans è Rome , où il recueillit une foule
4e beaux dessins. On doit à cet artiste, outre une
mntité prodigieuse de vignettes, plusieurs tableaux :
V Siéfs de Beauvais. qui lui valut le titre de citoyen
ée BûuvQis; le Siège de Nancy (h l'hôtel de ville
de !9ancy) ; Jupiter sur le mont Ida ; Aristomène ;
^^jMhéose de S. Louis; S. louis prenant Vorifiam-
■e :5«2^ awp pieds de ïïenri î t.
LE3US (Jacq. Phtl.), graveur de Paris, 1707-69,
i reproduit les plus belles toiles de Berghem^Wou-
vttiQaos,yan Ostade,Ténier^yernet, et a aussi gravé
â'izffès lui-même. On cite de lui Vinfant prodigue
tt oatid Teniers et sa famille. Il fut admis à l'Âca-
^t en 1743 et noihmé en 1782 graveur du roi.
iai5 0*hU.), csonventionnel , compatriote et ami
« Robespierre, né en 1768 à Frévent (Pas-de-Ca-
^), était d'abord avocat à St-Pol. Nommé commis-
*^ de la Convention aux armées de Sambre-et-
■^^Metdu Rhin, 11 v rendit d'importants services
^^^' Ami de RoLespierre, il le défendit au 9
"'ntudor, et se tua auand il vit sa cause perdue.
ujâs (Philippe^, nls du précéd., né à Paris en
1*9^, Q. en I06O4 s'est fait un nom comme hellé-
^^ el comme archéologue. Il servit dans la ma
1828 , il s'y fit reoevoir dactanret dmmi aaefoam im
collège St-Louie, mahre deoonfèfewes àl'Soaia nar-
male «t bibliethéoaipe 4e la Sorinmae. JLfM admis à
l'Académie des ineoriptiona en 3tt8 et chaE^é «A
IMt d'une missioft aeieatifiqii»(en Grèea etenAÂa-
Mineure. On a de lui le V^fogs ^atchMogifitê m
Gf^ et en Ànie-Minmsre (lA4lfltann. auiv., In^fol.),
des ouvrages historiques éléoMotaipes, des Craduc*
tiens du grac et de rallamand, notamment «elle de
VAUtts historique de ILmsa (ayec Ansart)* et ime édi^
tion, aveetraëuotieaj 4» Êhcetas Sugeniemus, 1841.
Il a dirigé la puMioation du JHctwitmifB tneydopé'
dique de VHist. de France (12 vol. in*^, av. pi.) et a
fourni un grand nombre de travaux à l'(/nti7er«ptl(o-
f^s^we de Didot , ainsi qu'anx jouniaux etaoxfevves.
UO lATTRUX (l'abbé), ué à ▲llend'àuy, pièa 4e
Reims, en 1713, mort en 1780. prdessa les humani-
tés à Reims, puis à Paris, ésas Im ooliéges de Lisieus
tt de Navanv, et ftt nommé professaur de philoso-
phie grecque et latine au CoU^ da Fsaace. 11 awît
été reçu en 1754 A l' Académie des inscrirons, «C
en 17^1 àrAfoadémie française. Ses prina|»nK our
vrages sont : les Beaua^ArU réduMs a un rnul piii»
eipé (ISmitaftion de la natupa). 1746; Cmtrséê Béir
les'iet^res ou JVfRStpef de ItHarolNrs, t7H, ouvrage
enoore estimé; une Traduetion d'Mora€e, 1750; la
Morale dÉpicuire , 1 7%8 : fo< Qumtre poitimùes (d'Asia-
tote, Honioe^Vida, Boileau), n7tt ^keUus lueaemi
«t Ftmë«4e£o«ref , Irad. du graa, 1168; Misteùreséu
Causes premières , 1 779; De forrongement 4^9 'mom,
tradwit de Denys d'Halusamasoe. 1788. U disigea la
pubheatiofi des Omure d*éUsâê§ à Vîssage des eottês
militaires f 1776 etann. suiv., 46 v. in* 12.
LBBË ('Guill.), graveur et fondeur decarastèses.
né à Troyes en 1525, m. à Paris en 1508, fut chaifé
par François I de perfeotionœr lescaractères erian-
la«x de H. Bstienne. et par PbtHppe H de lendre les
caractères de la faetle Bwe polyglotte d'Anvers. *«-
Son fils , Guillaume II, soutint sa réputation. «U «via
en 1604 wi f^roa oaractère arabe ^i eodsle enaora
& l'Imprimerie impériale.
LE9CAU (Ch.), numanisie et historien, né à Paria
en 1701, mort en 1778, fut successivement prdke-
seur de rhétorique aux collèges dUaraourt , d« Plea-
sis, et des Gressins, professeur d^loquenoe «u Col-
lège de France (175t)^ entra -en 1748 à l'Académie
des inscriptions et devint en 1755 secpélaire de-oette
académie. On a de lui une Histoire du Bas-^sni^e
depuis Constantin f 22 vol. in-8, ana. 1TS7 et suiv.^
ouvrage bien écrit et consciencieusement védi^ , qui
n'a pas été apprécié à sa juste valeur, mais>qii*il était
difficile de rendre fntéressaot (eetle histoire fut ter-
minée par Ameilhon). Lebeau écrivait parfhitement la
langue latine, et excellait surtout à faine les vers la-
tins. On a imprimé ses œuvres latines en 1782 sous le
titre de Carmina et orationes. Il compléta et publia
l'^nft-Iiicr^cs du cardinal de Polignac (1747). H a
fourni à l'Académie des inscriptions d'eiciellents mé-
moires, notamment sur la Léjfion romaine ^ et a ré-
digé les Éloqes des académiciens morts pendant qu'il
était secrétan'e.
LfiSfiDAH ou LBBDAi T. d^ Afrique , aatref<^ £sp-
tis. V. ce nom.
I4EBED0S, v.d'Asia-Mineure, da^PIenie, sur 4a
mer Egée, au N. de Colophon. Lvsimaque la détrui-
sit et en transféra les haDitants a Sphèse.
1780
rendu de grands
ses savantes et exactes recherches. Ses ouvrages leé
plus importants sont : Biseours sur Vétat des eeten-
ces dans la monarchie française sous Charlemagnef
Paris , 1734; Recueil de divers écrits pour servi'^
d'éclaircissements à VhisU de France , 1738; Bkt,
d'Auxerre, 1743 ; Hisî. de la m'I/e et du diocèse de Pa-
ris. Quelques-uns de ses écrits, devenus introuvables,
ont été réimpr. qu 1843, 2 voL in'8. nar J. Pichon.
M. H. Cocheris a donné une nouv. édition de VMis*
LEBR
— 1064
LEBB
foire âm dheUe de PariSj en la continuant jusqu'à
DOS jours, 10 ▼. iii-8, 1861 et ann. suiv.
LEHLANG (Franc.), gentilhomme dauphinois, m.
à Versailles en 1G98, était un savant numismate. Il a
laissé : Diaeriation sur quelqttet monnaietde Charle-
magne. Louis U Débonnaire y Lothaire et ses succes-
seurs^ frappes à Borne, 1689, in-4; Traité historique
des monnaies de France j 1690, in-4, ouvrage capital.
LEBLANC DB GDiLLBT (Aut), littérateur médiocre,
né à Marseille en 1730» mort en 1799. On a de lui :
des tragédies, entre autres Maneo-Capae (1763),
qui n'est connue auj. que par ce vers ridicule :
Crois-ta de ce forfait Hanco-Capac capable?
une comédie, V Heureux événemenif 1 772, qui eut peu
de succès; un roman intitulé les Mémoires du comte
dâGuinej 1761 , et une traduction en vers de Lucrèce ^
1788-91 . 11 fut nommé membre de l'Institut en 1798.
LEBLANC (Nie), Tinventour de la soude artificielle,
né en 1753 à Issoudun, était chirurgien de la mai-
son d'Orléans. En 1787, il découvrit le procédé,
encore suivi actuellement, pour extraire la soude du
sel marin. Il avait monté en 1791 une usine, avait
5 ris un brevet d'invention pour l'exploitation de sa
écouverte et s'était associé à cet eflet le duc d'Or-
léans lors^'à la suite des événements de la Révo-
lution il vit mettre le séquestre sur sa fabrique; peu
après il fut obligé d'autoriser la publication de son
procédé. Ruiné par cette divulgation, il fit d'inutiles
efforts pour obtenir une juste indemnité et se tua
dans un accès de désespoir (1806). Dizé, qui avait été
son collaborateur, lui disputa, mais sans droit, le
mérite de son invention.
LEBLOND (J. Christophe) , peintre en miniature,
né à Francfort en 1670, m. en 1741, inventa l'art
d'imiter la peinture par la gravure, en imprimant
l'une sur l'autre trois couleurs, le rouge, le jaune
et le bleu» qui , par leurs combinaisons, produisaient
des nuances plus nombreuses.
LEBON (Joseph), conventionnel, né à Ârras en
1765, était curé de Neuville, près d' Arras, lorsque
la Révolution éclata. Déjà il s'était fait remarquer
par son fanatisme religieux; il ne fut plus connu,
depuis 1789, que par son fanatisme révolutionnaire.
Député à la Convention en 1792, il se signala par
ses violences. Envoyé en 1793, en qualité de com-
missaire, dans le Pas-de-Calais, il établit dans Arras
le régime de la Terreur et institua un tribunal qui ,
en quelques mois, fit tomber une foule de tètes.
Après le 9 thermidor, il fut accusé par les habitants
de Cambrai , condamne à mort, et exécuté ( 6 oct.
1795). Son fils, E. Lebon, a tenté de le réhabiliter
dans le livre intitulé : /. JLébon dans sa vie privée et
dans sa vie politique j 1861.
LEBON (Philippe), l'inventeur de l'éclairage au gaz,
conçut dès 1785 l'idèe de faire servir à Téclairage
les gaz produits par la combustion 4u bois. Il an-
nonça sa découverte à l'Institut en 1799, prit un
brevet en 1800 pour ses Thermoîampes (appareils
destinés à la fois au chauffage et à l'éclairage).
et en fit en 1801 un premier essai au Havre, mais il
fut mal accueilli du public, et, après plusieurs au-
tres tentatives également infructueuses, il alla por-
ter sa découverte en Angleterre où elle réussit.
LEBOSSU (le P. René), chanoine de Ste-Gene-
viève, 1631-80, enseigna les humanités et composa
entre autres écrits un Traité du Poème épique,
1675, qui était estimé de Boileau, mais qui a été
vivement critiqué par Voltaire pour sa rigueur toute
scolastique. On a aussi de lui un Parallèle de la
philosophie d^Aristote et de Descartes ^ 1674.
LEBRET, V. de France. F. albret.
LEBRIGANT (Jacq.),avocat,néàPontrieux (Côtes-
du-Nord) en 1720. m. en 1804, faisait dériver toutes
les langues du celtique. Il a publié : Dissertation sur
une nation celte nommée Brtgantes, 1762; Éléments
de la langue des Celtes-Gomérites ou Bretons. 1779;
la Langue primitive conservée, 1787. U était l'ami
du célèbre La Tour d'Auvergne, qui s'enrAla à 50 ans
pour sauver son plus jeune fils de la conscription } il
avait eu 22 enfants, et tous ses fils étaient morts aux
armées quand le dernier fut appelé.
LEBRIXA ou LKBRUA, Nébrtssa, v. d'Espagne (Se-
ville), à 42 kil. S. 0. de Séville; 7000 hab. Forges,
poteries; huile excellente. Patrie d'Antoine de Le-
orixa {V. Antoine), et de Juan Diaz de Solis.
LEBRUN (Cbarl.), peintre célèbre, né à Paris en
1619, mort en 1690, étudia d'abord sous Vouet, puis
alla à Rome, où il eut pour maître le Poussin. De
retour à Paris (1648), Fouquet lui confia les pein-
tures de son château de Vaux , et Louis XIV l'ac-
cueillit avec faveur sur la présentation de Mazarin.
Il fut en 1662 nommé peintre du roi, et directeur de
l'Académie de peinture. Sans rival en France après
la mort de Lesneur, il devint l'arbitre du goût et
comme le dictateur des beaux-arts : c'est lui qui
porta Louis XIV à fonder l'école française à Rome.
Mais à la mort de Colbert, qui l'avait'toujours pro-
tégé, Lebrun se vit préférer Mignard; le chagrin
que lui causa cette disgrâce abrégea sa vie. Ses prin-
cipaux tableaux sont : la série des Batailles d'A-
l^MndrCy la Défaite de Maxence, le Christ aux An-
ges (à Notre-Dame), la Madeleine , la Vierge apprê-
tant le repas de VEnfant Jésus. C'est lui qui a exécuté
les peintures de la grande paierie de Versailles. On
trouve dans ses tableaux de la noblesse et une grande
richesse de composition, mais la couleur en est lourde
et le dessin généralement mou; on lui reproche de
l'affectation et de la monotonie. Lebrun a écrit : Conr-
férenees sur V expression des différents caractères des
passions, 1667; Traité de la physionomie, ou Bapn
port de la physionomie humaine avec celle des ani-
maux, in-iol., ayec pi. Ses plus beaux tableaux ont
été grayés par EdeUnck, Audran, Séb. Leclerc, Pi-
cart. Il en a lui-même gravé plusieurs.
LEBHUN (Ponce Denis écoucbard-) . poète lyrique,
qui se surnomma lui-même Lehrun-Pindare, né à Par
ris en 1729, mort en 1807, fut élevé par les soins du
S rince de Cond, au service duquel était son père;
evint secrétaire des commandements du prince, et
put en même temps se livrer à son goût pour la poé-
sie. A la mort du prince de Conti, ilfutquelaue temps
dans l'indigence, mais le ministre Calonne lui fit od-
tenir une pension de 20 000 livres. Il fut nommé mem-
bre de rïnstitut dès la fondation. Versatile dans ses
opinions, il chanta successivement et avec la même
verve Louis XVI, la République et l'Empire, et reçut
indistinctement les bienfaits de tous les gouverne-
ments. Enclin à la satire, il lança des épigrammes
contre presque tous ses contemporains et se fît une
foule d'ennemis. D'un caractère difficile, il ne put vi-
vre avec sa femme , qui se sépara de lui après 14 ans
de mariage. Lebrun a excellé dans le genre l^^rique;
on estime surtout son Ode sur le désastre de Lisbonne
(1755), une Ode à Voltaire en faveur d'une petite-
nièce de Corneille, une Ode nationale sur le projet
d'une descente en Angleterre. Ginguené, son ami, a
publié ses œuvres en 4 vol. in-8, Paris, 1811 : outre
ses Odes, on y trouve des Élégies, des Épitres ,^des
Épigrammes, des Fables, des Veillées du Parnasse.
imitations de Virgile et d'Ovide, et un poème sur la
Nature. On a donné en 1821 ses OEuvres choisies ^
2 vol. in-8. Le talent lyrique de Lebrun est grand,
mais incomplet; son style est noble et fort, mais tan-
tôt déclamatoire, tantôtsec et décharné ; ses épigram-
mes sont peut-être supérieures à ses odes.
LEBRUN (Ch. Franc.), duc de Plaisance, né en 1 739
à St-Sauveur, près ae Coutances, mort en 1824, fut
d'abord secrétaire de Maupeou, partagea la disgrâce
de ce ministre, et consacra ses loisirs & des travaux
littéraires. Député aux Ëlats généraux, il se distin-
gua i)ar ses travaux sur les finances; il présida le di-
rectoire de Seine-et-Oise, fut incarcéré pendant la
Terreur, recouvra la liberté au 9 thermidor, fut élu
membre du Conseil des Cinq-Cents et se fit remarquer
dans cette assemblée par ses talents administratifs.
LECH
— 1065 —
LECL
Après le ] 8 brumaire, auquel il arait contribaé, il fut
oomiiié 2* consul. Dans ce poste, il s'occupa exclusi-
vement de finances et créa la Cour des Comptes. Na-
poléon, devenu empereur, le nomma duc de Plaisance
et architrëaorier. En 1806, Lebrun alla organiser l'É-
tat de Gènes en départements français; en 1810, il fut
comme administrateur général de la Hollande après
{"abdicatioa du roi Louis Bonajparte. En 1814, il re-
fusa de signer l'acte de déchéance , mais il adhéra
^ent6t après an rappel des Bourbons, et fat un in-
stant grand maître de l'Université. 11 fut élevé en 1819
à la pairie. On a de lui des traductions en prose de la
Jér^uUem délivrée, 1774; de rUiade, 1776 (refondue
en IS09), de VOdmée, 1819 : ces traductions, plus
élégantes que fidèles, se lisent avec plaisir. Lebrun
élut de l'Académie des inscriptions depuis 1808. Une
statue lui a été élevée à Coutances en 1847.
LoacM. F. TONDU et yioéb (Mme).
tB CAMUS (Antoine), littérateur, né à Paris en
1721, mort en 1762, a publié : Médecine de V esprit.
Paris, 17&3 ; Ahdekef ou VArt de conserver la beauM,
I7a6; iMfcttAeoinmi mecttcum, poema, 1745 ; let
Amamrt de Daphmit et Chloéj traduits de Longus,
n&7.— Son frère, N. Le Camus de Mezières, 1721-
1189, architecte distingué, a donné les dessins de la
flailc sa Ué de Paris et a publié quelques écrits sur
son an, entre autres U Génie de V Architecture , 1780.
££CAPfillE<ROiuiif), empereur. F. bomair.
LB CAKOIC (L.), jurisconsulte. F. charondas.
LB GAT (CUudeNic), chirurgien, né en 1700 à
Blèrancourt (Aisne), m. à Rouen en 1768, devint chi-
rurgien en cnefdeVHÔtel-Dieu de Rouen, et membre
associé de T Académie royale de chirurgie. U établit
i Rouen des cours publics d'anatomie qui eurent le
plus grand succès, et fonda l'Académie de cette ville
en 1744. Il intnxluisit en France, en la perfection-
nant, la méthode de Chesetden pour la taille de
la Dîerre. On a de lui : Lettres sur Vopération de la
taille^ 1749; De V existence, de la nature du fluide
des nerfs, 176S; De la couleur de la peau humaine,
1765j Traiié des sens, 1740; Des sensaiions et des
passumsen général, 1766. Ce dernier traité est le plus
xeeherché de ses ouvrages, mais il renferme beaucoup
d'hypothèses hasardées. Ses écrits les plus impor-
tants ont été réunis sous le titre à*OEuvres ph^ioh-
giques, Paris, 1767 , 3 vol. in-8.
LBCCE,^i€ftvmouIttpia, v. forte d'Italie, dans
Tanc. roy. de Naples, ch.-l. de la Terre d'Otrante, à
90 kil. S. S. E. de Tarente : 17 000 hab. Ëvèché. Cita-
delle, quelques édifices remarquables. École royale
créée par Ferdinand IV. Cette ville fUt, dit-on, fondée
par le Cretois Idoménée. Prise par les Normands au
m* siècle ^ donnée en apanage au bâtard Tancréde.
LEGCO, Leucum, v. murée de Lombardie, sur le
bias S. E. du lac de Céme, à 24 kil. E. de Côme;
2âû0 hab. Filatures de soie, ustensiles de cuivre.
LECH (ie), lÀeus, riv. d'Allemagne, sort de la forêt
de Bregenz en Tyrol, entre en Bavière, reçoit la Vils
et la Wertach et grossit le Danube rÎT. dr. au N. 0. de
Nenboorg, après un cours de 260 kil. Othon I battit
les Hon9it>is sur ses bords en 955 (F. lechfeld) ;
TUly périt en 1632 en cherchant à barrer le passage
éa Lech à Gustave Adolphe.
LE CHAPELIER (Gui), l'un des membres les plus
distingués de l'AssemUéé constituante, né à Rennes
ea 1754, acquit de la réputation au barreau de cette
iHIe, fut nommé membre de l'Assemblée nationale
ta 1789, et fit longtemps partie du Comité de consti-
Itton. n fit décréter rétablissement des gardes na-
, l'égalité dans les successions, l'abolition de
lose, rédigea la loi sur la propriété littéraire,
cieal la plus grande part à i'oiiganisation de la Cour
de aaatiOQ et de l'ordre judiciaire. Après la session
H s'éitot retiré en Angleterre, mais, étant revenu à la
nouvdli du décret qui séquestrait les biens des ab-
sente, il fut arrêté pendant la Terreur et condamné
À mort par le tribunal révolutionnaire en 1794. U avait
cooeoun a^ec Condorcet, de 1790 à 1792, à la ré-
daction de la BiMioMque d'ua homme public , écrit
périodique, 28 vol. in-8.
LfiCH&B, Letiieum, anc. port de Gorinthe, sur le
golfe du même nom. On en voit encore le bassin.
LECHFELD, vaste plaine de Bavière, arrosée par
le Lech, et dans laquelle se trouve Augsl)0urg. Pépin
y défit en 743 les Bavarois et les Saxons; Charlema-
gae y battit les Huns en 794 ; les Hongrois y vainqui-
rent les Francs et les Bavarois en 910 ; les Allemands
commandés par Othoa I y battirent lesHonffrois en955.
LBCE, bras du Rhin, se formée Durstede près de
Wick, dans la province dIJtrecht; baigne Culem-
bourg, Nieuwport; donne naissance à TYssel, et se
joint à la Meuse à Krimpen. On croit que le Leck a
été ouvert ou du moins élargi par Civilis.
LECMHES,peuple slave. F. poLÉNiBNSet polonais.
LBCLERG (Perrinet), bouigeois de Paris, n'ayant
pu obtenir justice des chefs des Armagnacs, qui Pa-
vaient maltraité, déroba à son père, alors quartenier
delà ville, les clefs de la porte St-Germain des Prés
et introduisit les Bourguignons dans Paris (1418). II
fut trouvé mort quelques jours après, frappé, a ce
qu'on prétend, par la propre main de son père.
LEGLBRC (Michel) , avocat et membre de l'Académie
française, né en 1622 à Albi , mort en 1691 , composa
une tragédie d'Iphigénie , qu'il ne craignit pas de
faire jouer après celle de Racine (1676). 11 n'est guère
connu aujourd'hui que par l'épigramme de Racine :
Bntre Leclerc et son ami Coru, etc.
LacLBRC (Sébastien), dessinateur et graveur, né à
Metz en 1637 , mort en 17 14 , était d'abord ingénieur-
géographe. S'étant livré avec succès à la gravure ,
U obtint la protection de Colbert qui lui procura une
chaire de dessin à l'école des Gobelins, chaire qu'il
occupa pendant près de 30 ans. Son œuvre monte à
près de 4000 pièces : on y remarque les Batailles
d' Alexandre (d'après Lebrun); les Conquêtes de
Louis IIV; les Médailles de France.
LBCLBRC (Jean), célèbre critique, né à Genève en
1657 d'une famille de réfugiés français, mort en 1736,
fut pasteur des Remontrants d'Amsterdam , puis pro-
fesseur de philosophie, de belles-lettres et a'hébreu.
Il a laissé un grand nombre d'ouvrages, entre autres
des heures théologiques, sous le pseudonyme de Li-
berius a Saneto Amore, Irenopohs (Saumur), 1679;
Harmonia evangeliea , gr.-lat. , Amst. , 1699 ; une
traduction française du Nouveau Testament, Amst.
1703 ; Parr/iufiona, 1699^' Arscriiiea , 1 7 12-30; Ojiera
philosophica, 1722; Bibliothèque universelle et histo-
rique, 1 686-93, 26 vol. in-12, en société avec Lacroze;
Bibliothèque choisie, 1703-13, 28 voL: Bibliothèque
ancienne et moderne, 1714-1730, 29 vol. Ces trois Bi-
blioihèques sont des revues littéraires fort estimées;
elles renferment de bons extraits des principaux ou-
yrages qui paraissaient en Europe. On lui doit aussi
des éd. de Tite-Live, d'Érasme, une Vie du cardincd
de Richelieu, 1694, etc. Leclerc avait en religion et
en philosophie des opinions hardies : il inclinait au
socmianisme; il eut de vives disputes avec les théo-
logiens et les métaphysiciens de son temps, entre au-
tres avec Bayle dont il était le rival. En philosophie,
il adopta et propagea les principes de Locke. Sa Vie a
été écrite en latin par Van derHœven, Amst., 1843.
— Son frère , Daniel L. , médecin distingué de Ge-
nève, 1652-1728. a composé, entre autres ouvrages,
uneHûtotre de la médecine, Genève, 1696 et 1723,
et a coopéré à la Bibliothèque anatomique de Man-
get, 1688-99.
LECLBRG (le général Victor Emmanuel), né en 1772
àPontoise, était fils d'un marchand de farines. Il
s'engagea comme volontaire en 1791, ftat fait capi-
taine au siège de Toulon en 1793, s'y lia avec Bona-
parte, le suivit en Italie, fut promu au grade de gé-
néral de brigade après s%in distingué au mont Ce-
nis, sur le Mincio, à Rivoli, et obtint la main d'une
sœur de Bonaparte, Pauline (depuis princesse Bor-
ghèie), en 1797. Au 18 brumaire, ce général assum
i£CO
-^ UM —
séances, avec un peloton de grenaéiers, les opposants
4u Conseil des Cinq-oents. fia 1 862 , M^eommanda i^ex-
£ édition destinée a Taire rentrer 6t-Domingue «dus
i domination française. Il remporta fuelquéftamn-
taises sur le général noir Toussaintr]>«irerture; maîB
au bout d9 pau<le mois son amée fut déchoée parles
jBAladies, et i) eucoosiba lui-même à la fin de Tannée.
ukuak: as bubfqn, LncLKBC v^MKnwètms, alo.
F« BUFKMf . SBPTGBftNSS, OtC.
I£GL£RGQ (Théodore), néAP^sen 1777^ mort
4a 1651 , oooHpa quelque temps un emploi de rece-
veur des droits réunis, mais donna sa démission nour
se lÎTrer à ses goàtaXittéFaires. Après Afcir joué par
amusement des pvoyerbes dramatiaues, il sa mit à
encomposierlui^méma : il ^iéploya «ans eetia espèce
de comédie en ^inÂalure une finesse d'ofaserwUon,
une délicatessede pensée et uniwniMurd'eapression
qui le placent l)iei au-deasua de «Carmonâalle, le créa-
teur dîu genpe. Ji n'avaùi voulu tnvaÀUerque pour les
salons: le iapide4niooès4e aea Prooerbec ToUii^eaA
les liyrer au public. Un I*' reoueil futfttblié«n 1823
en2 iK)l. ; Uen parut Vautres jusqu'en 1838 : «n y re-
marque la Mohie det Prov€rb€s, 4)tti en «st oomme
i'intreduçtiwDL génénJe, le ¥aric9s tnanqui, Tous
Ut ùomédien$ tiê sont pas au théâtre , XWtumariaUy
le CMAeoiu de utrtes , 1$ Jour oi le liendemm» , le
Betour du daroA. Les auteurs temaiiquesjui oni fiait,
et souvent sans Ta vouer, de nombreux emprunts.
LECLÈRE (Achille) , architecte de Paris, 1785-1853,
xemporta le grand prix «n 1806, «içuila son a^our à
Borne par un essai de restauration du PanMon d*A-
ftrippa, se vona ^krincipalement, après son retour, à
renseignement «e son art, forma un grand nombre
d'élèves distinguétf , et fut admis à rAcadémie des
beauz^arts an 1831. U se distinguait par un^oM sur
ot par une connaissance approfondie des saines «iao-
Irinea classiques. On lui doit, outre d'imporlai^ tra-
vaux de constructioa et 4e restauration . la monu-
ment élevé à Boncbamps à StrFlorent et le tombeau
de Cas. Pétierau i^e-La-Cbaise. Un pria 4e 1000 fr.
a été fondé en son nom par sa aœur pour être décerné
à celui qui a obtenu le 2* grand prix d'arahileoiture.
L'ÉCUJSE nom i^ogiaplucrtte. F. suuisn (F).
LÉCUJ6E (Ch. 40^ , au^ttir, samint butamste, mé
à Arras en 1626, mort en 1669, fUt leçu docteur à
Montpellier: parcourut la France, l'Eapaane, l'An-
gletarra, l'Allemagne , recherchant part&utleeplAnies
rares; se fixa{)endant 14 ans A Vienae, sur rinvîta-
tSon de M aximilien II , qui le nomma directeur de ses
kffdins: fut nommé en 11^9 profeaseur de botaoiqtie
à rAcaoémie deleyde, et conserva cette cheire jus-
Ïii'à sa mon. On a de lui : Aariarum ittrpMim mer
iepoMiasoèeervailarumhû%oria, Anvers, 1976; Xe-
none» slirpûfm per iVinfAoaîom, iluatriom, etc. ,
oàfsrv. historiaj 1588, ouvrages ^'il refopdit dans
Je suivant : UeÊr%mmmfla9SiaÊrumïusioriaf 1611 (en
y trouve une des plus anciennes descriptions connues
de la pomme de terre); fccoticorum libri J, 1806, et
la trad. lat de l'ouvr. portugais de Hor tus sur ks plan-
tes médicinales des Indes. Un genre de la famiJle liss
(vHttifèies a été nommé CUuia en aon honneur.
IJCUJSB ^^LBuaT de) , heUéniate , né en 1714 à
Paris, mort en 1845 , poofessa les belles^lettres à la
Flèobeet i StrCyr, puis obtint la chaire de littérature
grecqueà la Faculiéde Toulouse, dontil devint doyen,
il possédait une vingtaine de langues. On a de lui
ttnJfeouei d« te Janine ffscque, 1801 etl«SO;Ier^-
lémaoue polyglotte (en 12 langues), 1812 ; un Im-
ane françaisj prec et latin, 1822; un Hésumé de
rhim. de ia Uttératurt grecque, 1837, et phisieurs
autres outrages de linnustique , notamment un Die-
Konfi* hasque, espagnol el Àraneais, resté manuscrit.
LBCÛlifTB • PUYBAVEAU ( Italthieu ) , né vers
1750, était homme de loi à St-Maisaatea 1789. il se
frononçaen faveur de la Révolution , f«t nommé ad-
miniftrateur des Deux-Sèvres en 1190, pus dépaté à
j'éinmhlée législative et à la Geawttioa; dénonga
LECT
me aulemr dea maasacnas de septembre, el
embrassa es parti des Girondins. 11 fut erôelé eu Con-
seil des Cinq-Oento en 1799, s'opposa A la miseen ac<
cusation des dsreetenrs Merlin , La Réveillère-Lépeaux
et RewbeU, entra au tribuaatt après le 18 brumaire,
«et fut envoyé par le ;i»eaiier txmsul pour négocier
une pacsâoBlijon en Vendée. Inquiété sous hi Restau-
rationf îl se retira à Bruxelles, où il meurut en 188S.
l.£CQnriB£ (Uurent), dit de Vereaillet, né en
17SÛ^ était manwand de toiles à Versailles lorsqu'é-
data ia Aévodiotien. il en adopta les principes avec
ardeur, fut nommé oommanoanft en seoond de la
garde nationale de Versailles, présidant an départe-
ment, député à TAssemblée législative , pins à la
ConvenlioB : il ne se ftt remarquer que par ses pe9-
pétueUes déaonctationSy poursuivant également les
Girondins et les S^erronetes. Il s'opposa à l'établia-
sement de rEmpâre, et mourut en exil (ISOii).
USOOVTB (!• P* M« jésuite, né à Boedeaux vers
1666, mort en 17S9, fut un des anisaionnaires ma-
thémiticieiu envoyés A la Chine en MttS , resta h ans
dans cet empirei en parcourut une grande partie et
y fit de oemhreusesotsemtionaaatrûnomiqiMs. Peur
amener plus facilementles Chinois au Christianisme,
il idôcait plusieurs des cérémonies établies chex eex;
«ette tolérance lut eandairwéa par des quesionoaims
mains ralftchéa^ ce qui donna lieu à une vive podéni-
que. 11 pid»lia h son Méour. pour se justàfter, des
Jf «motnsr sur Vélat pidsenl de la Çhine^ 1696, et une
Mire sur ks Urémomesde ha Chine ^ 1100, mais ces
Acritsfttnsni condamnés à Romo.
XfiGONTB (Noél). ¥. OONTI (Nofil).
LBCOQ <aobert) , né A Uontdidier , d'abord avocat
du soi au parteflMnt de Paris, puis évéque de Laoa
en 1851 , tut, avec Êtienae Marcel, le cnef dumou*
Tement démocratique qoi écLaU pendant les Atats gd-
iiémux de Paris en 1857. Il se relira dans son évôtté
après la mert du prévét , et, pour ne point être errdaé
parle £kauphin,$'enluit liMelun auprès du roi de Nft*
vensa, qui lui donna l^vécàé de Calahoira.
JLEOOaiiœ (CL J.), «énëral, né à Ijons4e^uI-
nier en 1 >60, était chef de demi-brigade à la bataille
de Fleurus^ et résista avec 8 bataillons à 10000 Aa-
trichiens. £n 1 799, dans k caai{ttgnede^issecontre
les Russes, il se montra tacticien consommé. AoU
de Moreau, il se déflilara pour lui lors delà mise en
jugement de «e général, et fiât digracié. J)ans les
Cent jours il reprit du service , commanda un eorpts
d^anoée dans le H.-Rhin , livra plusieurs combats à
farohiduc Ferdinand, et malgré riafériorité de ses
forces, se maintint dans un camp retranotiésDasBé-
fort. il mourut de maladie daAS cette ville en 18tS.
Une statue Ittia été élevée A Lons-le-SanUiieren 1856.
LECOUV&BUB (Adrienne), erande tragédienne,
née en 1692 A Damery, prés drËpernay^ était fille
d'un chapetier. Elle iiut reçue en 1717 au Théâtre-
Français, pour les pcemiers vêles tragiques et comi-
jques. Elle réussit médiocrement dans la comédie ;
mais dans J.il tragédie, elle ne cessa , pendant 13 ans ,
d'exciter les applaudissementsdu public. £]le excellait
dans ks rôles de Jooaste, d'AihaUe. de Romuhe. et
aitftout de FMdre. Son d^t était «mple et noble ;
elle était d'une taille peu ékvée; mais sa démarche
evait, ainsi que les traits de son visage, une exps;e»-
sion imposante ; on a dit d%lle que c^élkit une reine
rm ou» coaaédknSk Bik fut année de Voltaire et
Maurice de Saxe. EUe monmt de k poitrine en
1780 ; on attribua sa mort au poison que lui aurait
donné unenvale. Cette mort tra^ueaiDspiréàlC. Le-
gouvé le beau drame dUdrMant Leeouvreur (18419.
LfiCnS'IXRirBÇ, festins saciéa, efSsrts aux dieux
.cbex ks Aomaias. F.ce mot au J>ict. urne, dcrfoencer.
LBCIOf}ft£, Laotora, ch.-l. d'arr. tôers) , prés du
^rs, i 36 k. N. d'Aiseh: 5998 hab. Trib. de 1>« inst ,
ceUége. Manuf . de ras , bures, serges , etc. Gemmeroe
de blé , bestiaux, etc. Vue superbe du haut de k pro<
menede du Bastion. Fontaine astique de Diane. Pa-
trie de Boquekura et du maréchal Lanoea (eapuel
1
LES
— teet —
LETE
WB ilatiiey t Mé fletfe). Ancien éredié.— Tilteli^s-
andenne, jadis capitale des Laetoratet, florissante
tous les empereurs romains. Elle était au x* s. la ca-
pitiledela Ticomtè de Lomagne. EDe passa en 1312
ux oomles d'Armagnac Jean V d'Armagnac y fut
assiégé par Charles VU (145$), puis par Xouis XI
tlKifi floiitliic fehleTa aux Protestants en 1562.
Henri IT ta lenr rendît comme place de sûreté. Le
èic de. Montmorency fût enfenné an château de
Ledoore après sa défaite à Castelnaudary (1632).
LBCZIHSKI. T, STAtHStAS et marie.
1£dAj We deThestius.roid'Étofie, et femme de
Tysdare. roi de Sparte, Tôt aimée de Jupiter noi
la sédoistt aons la Ibrme d^tn cygne. £Qe accoucha
de deux oeuflB : de Ten sortirent PdHux et Hélène,
de l'autre Castor et dytemnestre. Les deux premiers
nés tarent r^antts comme issus du sang de Jupi-
ter, et tas denx aatres e6]nme les enfants de Tyndare.
UDAIH (Otivierj^ pu te Diable^ favori de Louis XI,
lift en Flandre, fUt d'abord valet de diambre et
laibier do roi. Il gagna la confiance de Louis XI par
■ne gnode affectation de dévouement , fut anobli
(147T) , fnt comte de V eulan et gouFerneur de St-
Quentiit H se rendit ridicule par son f^te et son or-
god, et abusa de son pouii«ir pour commettre tou-
tes sortes d^injusdces. Après la mort de Louis XI il
Art jugé par le parlement et pendu en 1484.
lEDtist DB BOTiDOUZ, écriva'mi né vers 1750 à
Uzel (C4tes du Tlofd), m. en 182}> fUt député aux
fiiats gènéranx en 1789, servit quelque ^emps sous
La Vayette, fùtptoscrit avec les Girondins et s'unit
alors aux insurgés royalistes. Après la pacification
de ia Vendée^ il vécut dans la retraite. On a de lui ,
ntieavtres éents^ une traduction estimée des Com-
maaaérmde Cmr. Paris, 1809^ 5 v. in^, avec
planches, et des recherches sur les Csllsf ,1817.
LBDSRUN (J. Henri), philelogue, né en 1672 à
Strasbenrf , mort en 1737, enseigna les langues grec^
que et hébnlqtte dans sa ville natale et y devint cha-
Boinede 8trTa«mas. Il a donné des éditions estimées
deraumaertamde Pollux, Amst., 1706,del'/2iads,
2707, des /diofûmef prscs de Viger, Strasb., 1708,
des Kdorij? vari» d^ÉUen, 1713.
IMKHAJH, Qh.4. de c. (Uard), à 17 UL 3. d^A-
Wsi §97 h.
TKWIATf (H. Franc,), chirurgien, né à Paris en
188S, m. en 1770, lut oésaonstrateur d'anatomie A
l^pital de ia Charité , chirurgien-consultant des ar-
.Tiéei, aC memhie de l'Académie de chirurgie. On
loi doit rinveation et le perfectionnement de divers
instruments de chirurgie. U a laissé : PardUiîe des
âifférenits moMÙèretdeJUnr U pierre hor$ de 2e rec-
«c, 1730 »x)ù il-se déclare partisan du grand appareil;
an ImUidee oçératwntZt^iTur^ie, 1741 ; des K
Bomaé par Louis XV professeur de mathématiques
et de physique des emants de Arance, et obtînt yjça
brevet poor labriquer les inetrumeots de physique et
eDoveclir le fer en acier. Alliant l'amusement \ la
nenee , U montra le premier en France ia pAanku-
BM^orie» et se .fit une renommée populaire par ses
liances d« physique expérimentale. U appliquait avec
iweès rdtectncifO aux maladies nerveuses. ^ Le cé-
lèbre LadruiBoQin, né en 1808, est «on petit fils.
LVIHIBAX (i.), avocat, né A ttetzan 4658. m.
«a I735i, élait eakiniste. Après la révocation de inédit
4t Naoiee, il se retira A nerlia, eu il fut nommé
lar, puis euoeeiller 41a justice supérieure fran-
il a donné des éditions estimées, avec Coia-
«f, des eMvnces de Rabelais, 171 1 , de la Sa-
tippéet '^ plusieurs écrits de d^Aubigné, de
f ^pplif le pamr Méirodote de H. Sstienne, etc. For-
osyspubué en 1788, sous le litre de DiMaiiona, un
■Koetl de Memgrouet tirées des ms&, de Leducbat.
LEE (Natbanieljjpoéte dramatique anglais, né vers
166S, mort vers 1v93 était fils d^m ministre angli-
can, n se Ht acteur, puis auteur, vécut dans la mi*
sère et se livra à des excès qui altérèrent s» raison et
le firent enfermer A Bedlam. On a de lui plusieurs
pièces assez estimées : Néron, Théoâoee. la Force de
ï* Amour j Icf Reines Riwles; il a aussi lait deux trsr-
gédies en commun avec Dryden. Ses œuvres forment
3vdL in-i, Londres, 1734.
lEB (Sophie), dame anglaise, née à Londres en
1750, morte en 1824, a composé : the Chapterof ac-
cidente (le Chapitre des accidents), coméaie repré-
sentée avec succès à Londres en 1780; xhe Kecese^
ni4, roman; Aimeyda, tragédie, 1796; les Contes
de Cantorhéry^ 11$% (avec sasoQur Harielt Lee); U»
Vis d^un amant, roman, 1803, etc. — Une autre
Lee, Anna, de Manchester, m. en 1781« joua quelque
temps un rOle comme prophétesse et grande prêtresse
de la secte des Shokers ^ecooenrs).
USKDS, Leâetia, v. importante de l'Angleterre
(Toit), A 39 kll. S. 0. d^TorA, sur l'Aire et le canal de
Lseds àLiverpool, et sur je chemin de 1er I^orth-
Gentral ; 100 flÛO hab. BeUes places et squares, beaux
édifices. Nombreuses manuf. de draps aune mesure
spéciale, ditsdrapr de teedr ; graad entrepôt du com-
merce des laines et draps; filatures, tisseranderies,
couvertures, tapis; toues, indiennes, &ience; fon-
deries pour machines A vapeur. ~ Leeds était jadis
une nlace^rte. Son chAteau servit de prison a Ri-
chara II en 1398.
VREKDAM , V. du roy, des Pays-Bas (hollande mér
rid.), A 12 kîL^. 0. de Gorcum; 2000 hab. Près de
là est levge d'Acqnoi, où naquit Jansénius.
LEEnWÀRDinV, V. du roy. des Pays-Bas, ch.-L
de la Prise, A 125 kîl. N. B. d'Amsterdam; 25000 h.
Nombreux canaux^ tour de l'égUse d'Qldenhoven»
anc. cbanceUene. anc. hdtel des statbouders de la
Frise; église renfermant leurs tombeaux; arsenal;
bétel de ville, etc. Savon, chicosée-caTé; poterie^
moulics divers, etc. Commerce de blé, bi^urre, lai-
nes : foires pour les chevaux et le bétail* — ln;ipor-
tante seulement depuis le xu* s. Patrie de Lennep.
LBEUWUr (Terre de), ou de la Lionne, portion
de la céte S. 0. de l'Australie. Découverte en 1622.
LEFEBYAE ou LEFÊVRE d'ÂTAPLES, Fab^r Sta-
pulensiSj né vers 1455 à £taples(Pas-de-Cakis), ul
en 1A37, donna la 1** version française de la Bible.
H publia d'abord le Nouveau Tettament, Paris, 1523,.
Suis la Bible entière, Anvers, 1528-30, et composa
es Commentaireji sur îét Évangàes et Us Épttres.
Ces utiles travaux lui suscitèrent cependant quelques
difficultés , et il ne s'en tira oue par la protection de
François I , qvd l'estimait tmlemfflt qu'il lui confia
l'éducation de son 3* fils, Charles. On a de lui des
commentaires sur presque tous les ouvrages d'ilrif-
ioCe; des éditiozu avec commentaires de Danyc VA-
fiopagiU (1498)^ de Boèêe (150%, de 5. /son Ba-
imucéne (1507), etc.
l£KBBvax(xAitHK(Ui|), Jqiia^tZtiis Fo&ef, phik>-
logue, né A Caenen 1615, m. en 1672« se fit de bonne
heure connaître avaniaseusement de Richelieu qui
Uii donna l'inspection oe l'imprimerie du Louvre ^
avec une pension de 2000 liv. Après la mort de Ri-
chelieu, il embrassa le Protestantisme, et fut nommé
professeur A l'Académie réformée de Saumur. II eut
pour fille la célèbre Mme Dacier. Lefebvre a donné
des éditions estimées dciiUuiptn, PA^dre, TérenUy
Lucrèce, Élien, Aiuuréon, Sapbo , Aristophane y a
traduit en français plusieurs des écrits de Platon, de
Xénophon, de mtarque, et a rédigé les Yiudes poè-
tes grecs, 1665.
UBFKBVBB (Nicolss), chimisto, l'un des premiers
membres de l'AGadémie des sciences, fondée en 1666,
enseignait la chimie au jardin des Plantes de Paris,
lorsque Charles II l'appela en Angleterre, et lui con-
fia le laboratoire de St-James, établi Un-s de la créa-
tion de la Société royale de Londres. On lui doit un
Traité de ckimie (1660) , qui résume la science de Té-
rique et qui a été souvent réimprimé. Il admettait
éléments (l'eau, l'esprit , l'huile, le sel et la terre).
LE6A
— 1068 -
LE6E
et croyait à un etprii universel^ auquel il faisait jouer
à peu près le rdie de notre oxygène, il mourut en 1674.
LEFBBVRE (le général), duc dfe Dantzick,né àRouf-
fach (Ht-Rhin) en 1755, m. en 1820, éUit fils d'un
meunier. Simple sergent aux gardes françaises en
1789, il devint général de division dès 1791. Il se si-
gnala à Fleurus, au passage du Rhin (1795), aux ba-
tailles d*Âltenkirchen (1796) et de Stokach (1799).
Sincèrement attachée Bonaparte, il lui fut du plus
gi'and secoursle lendemain au 18 nrumaire : il entra
avec ses grenadiers dans la salle du Conseil des Cinq-
Cents; il était alors commandant de la 17* division
militaire dont Paris faisait partie. Il fut fait maréchal
en 1804. En 1807 il s'empara de Dantzick, qui était
réputée imprenable, ce qui lui valut le titré de duo
de Dantxiek. Il fit également les campagnes d'Espa-
gne, d'Autriche, de France. Lefebvre joignait à la
plus grande intrépidité un coup d'œil prompt et juste,
ainsi qu'une expérience consommée. 11 possédait en
outre les vertus du citoyen, modestie, simplicité de
mœurs, désintéressement.
LEFEBVRE-DESNOUETTBS (Ch.), général de cavalerie,
né en 1773 à Paris, se distingua à Uarengo, à Âu-
sterlitz, fut fait général de division en 1808, tomba
au pouvoir des Anglais en Espagne, mais réussit à
s^éctiapper de leurs mains, reçut en 1808 le comman-
dement des chasseurs de la garde, fit à leur tète les
campagnes de Russie, d'Allemagne, de France, fut
blessé en 1814 à Brienne, escorta Napoléon ajprès
l'abdication de Fontainebleau, s'empressa de se join-
dre à lui à son retour de 111e d'Elbe, combattit à
Fleurus et à Waterloo, fut condamné à mort par
contumace au retour des Bourbons, se réfugia en
Amérique et périt eu 1822 dans un naufrage, en ten-
tant de rentrer en France. Napoléon l'avait fait comte ;
il le porta sur son testament pour 150 000.
LEFEBVRB-ciNEAU (Louis) , piiysicieu, né en 1754 à
Autbe (Ardennes), m. en 1829, fut nommé en 1786
professeur de mécanique au Collège de BYance, de-
Tintdans la suite inspecteur général de l'Université,
et fut membre de l'Institut diès sa création. Lors de
rétablissement des nouvelles mesures, il fut chargé
de fixer l'unité de poids. Membre du Corps législatif,
puis de la Chambre des députés, il se montra tou-
Îours libéral : aussi perdit-il sa chaire en 1824. On
ui doit une édition estimée des Infiniment petits de
L»Hôpital, 1780.
LEFEBVHE DE SAINT-MÂRC. F. 8T-MARC.
LEFBBVRE DE ST-REHT. F. ST-REHT.
I.EFEBVRE DE VILLEBRUNE. K. VILLEBRONB.
LEFORT (François) , général et amiral au service
de la Russie, né à Genève en 1656, servit d'abord en
France, quitta ce pays par suite d^une affaire d'hon-
neur, et passa en Russie sous le czar Fédor Alexie-
witch. Capitaine à la mort de ce prince, il contribua
puissamment à faire proclamer Pierre I : dès ce mo-
ment il devint le conseiller intime et le confident du
czar, qui le nomma général de ses troupes, amiral
de ses armées, vice-roi de Novogorod. Lefort inspira
à Pierre I de grands projets de réforme, l'accompa-
gna dans ses voyages, l'aida à civiliser les Russes,
créa une marine, une armée, dans laquelle il intro-
duisit la discipline allemande , battit les Turcs et or-
ganisa un système de finances. Il mourut en 1699 à
Moscou. Pierre 1, en apprenant sa mort, s'écria : «c Hé-
las I je perds le meilleur de mes amis, v
LEFBANC DE POMPIGNAN. F. POMPIONAN.
LEGALLOIS (J. César) , médecin, né en 1770 à Cher-
rueix, près de Dol (Ille-et- Vilaine), se fit recevoir
docteur en 1801 , et se plaça au premier rang des
physiologistes par ses Eamériencfs sur te principe de
la vie y des mouvements du cœur, et sur le siège de
ce principe (il le place dans un point déterminé delà
moelle allongée), Paris, 1812. Il était depuis un an
médecin de'Bicôtre lorsqu'il mourut en 1814.
LËGANÈS, bourg d'Espagne (Nouv. Castille), à
11k. S. 0. de Madrid; 2000 hab: Titre de marquisat.
I^ANÈS (le marquis de), général espagnol, fut
chargé par l'empereur Ferdinand, à la mort du dua
de Savoie Victor Amédée (1637), de s'opposer à ce
que la duchesse Christine de France fût reconnue ré-
f pente. Il assiégea Turin en 1639, et fut forcé de lever
e siège; mais, plus heureux en Espagne, il força
le comte d'Harcourtàlever le siège de Lérida (1646).
lÉGXIfLegatus^ c.-à-d. envoyé. Sous la république
romaine on donnait ce nom à divers magistrats civils
et militaires : aux ambassadeurs ou envoyés du Sénat;
aux lieutenants des consuls, proconsuls ou préteurs,
chargés de commanderun corps d'armée ou d'admi-
nistrer une province ; aux chefs des légions, etc. Sous
l'Empire romain , on appela Légats les délégués de
l'empereur : leurs attributions pouvaient être civiles^
militaires, judiciaires et adminbtratives. S'ils étaient
membres de la cour impériale, ils prenaient le titre
de misii a latere. — Dans les pays catholiques, on
appelle Légat un envoyé du pape cnargé de le repré-
senter. Les Légats a latere sont des cardinaux envoyés
extraordinairement avec des pouvoirs fr^êtenaus
f>rès de princes étrangers, ou dans des provinces de
'Etat ecclésiastique. Ceux qui sont envoyés dans les
divers pays avec des pouvoirs ordinaires s'appellent
nonces, — On donne le nom de Légats nés, leg(Ui nati,
aux vicaires perpétuels qui représentent le pape dans
les royaumes éloignés de Rome : tels étaient en France
les archevêques d'Arles et de Reims, en Angleterre
celui de Cantorbéry.
LÉGATIONS et DâLÉGATiONS, noms donnés dans
plusieurs Etats dltalie aux principales divisions ter-
ritoriales. F. ROMAINS (Etats).
LÊGË, ch.-l. de c. (Loire-inf.), à40 i^il. S. de Nan-
tes : 3593 hab.
LEGENDRE (1.)^ historien, né à Rouen en 1655,
m. en 1733, chanoine de la cathédrale de Paris, a
écrit : Nouvelle histoire de France jusqu*à la mort
de Louis IIII^ Paris, 1718; Mœurs et coutumes des
Français j 1712; Vie du cardinal d^Àmhoise, 1724. On
lui doit les fonds avec lesquels furent fondés les prix
du concours général des collèges de Paris.
LEGENDRE (Gilbert Ch.), marquis de St-Aubin, né
à Paris en 1688, m. en 1746, est auteur d'un ouvrage
estimé intitulé : Traité de Vopinion ou Mémoires
pour servira Vhistoire de Vesprit humain, publié en
1733. Il a ausri écrit sur les antiquités de la France.
LEGENDRE (L.), conventiounel, né à Paris en 1755,
m. en 1797, était boucher lorsque la Révolution éclata.
Fougueux démagogue, il prit part à tous les mou-
vements populaires de cette époque, marcha sur les
Tuileries au 20 juin 1792 et présenta à Louis XVI le
bonnet rouge. Lié avec Danton, Marat, Camille Des-
moulins, il fut avec eux un des fondateurs du club
des Coraeliers. Nommé représentant de Paris à la
Convention, il s'y fit remarquer par la violence et la
Î grossièreté de son langage : son éloquence sauvage
'avait fait surnommer te Paysan du Danube. Du reste
sa conduite fut très-équivoque : il abandonna Dan-
ton et Camille Desmoulins à la vengeance de Robes-
Sierre, puis, trahissant celui-ci, fut un de ses plus ar-
ents adversaires au 9 thermidor, et ferma lui-même
le club des Jacobins. Il entra au Conseil des Cinq-
Cents sous le Directoire, et parla tour à tour contre
les ex-conventionnels et contre les émigrés. Il mou-
rut en léguant son corps à l'Ëcole de chirurgie.
LEGENDRE (Adr. Marie), géomètre, membre de l'A-
cadémie des sciences, né à Toulouse en 1752, m. à
Paris en 1833, fit avec Cassini et Méchain des obser*
vations pour lier les méridiens de Paris et de Green«
vrich, et consacra toute sa vie à renseigrnement (il
était professeur à l'Ecole militaire) ou aux travaux
scientifiques. Il fut nommé en 1808 conseiller de l'U<
niversité. On a de lui : Éléments de géométrie ,
1794, ouvrage classique, très-souvent réimprimé; la
Théorie de* nombres ^ 1798; Nouvelle méthode pour
la détermination de V orbite des comètes y 1805; Exer-
cices du calcul intégral, 1811-19. Il perfectionna la
théorie des transcendantes elliptiques j et publia sur
ce sujet un savant mémoire (1794).
LËCÔ
— 1069 —
LEGR
Ifi&flR ($.}. UodegariiUy évêqué cfAutun, né vers
116, fbt appelé en 656 à la cour parla reine de Neus-
crie, Sle Baûiilde, pendant la minorité de son fils,
Clotaire III, et la servit utilement de ses conseils. A
h mort de Clotaire (€69), il fil élire Childérie II, au
détriment de Thierry III, que soutenait Ebroln, et
deTïnt le ministre de Chilaéric. Calomnié près du
roi -, il Fut disgracié (673) et enfermé au couvent de
I.uxeuîl. Thierry, successeur de Childérie, le rendit à
5on diocèse, mais à çeine était-il rentré dans Autun
que cette ville fut assiégée par Ëbroln ; le saint évé-
que, pour éloigner les maux d'un siège, se livra à
ton ennemi , qui lui fit crever les yeux (676) , puis
trancher la tète (678). L'Église le considère comme
martyr et l'honore le M avrilet le 2 octobre. Dom Pitra
a écnt THiMioire de S, Léger y Paris, 1846.
LÊQIOFf , corps de la milice romaine. F. ce mot
au Dia. «nto. da Seiencet.
lÉGSaSl FOLMIIIANTE OU UÉLlTftNBy L. THÉBâBl«lf«.
F. MtUTÈNB et THÉBÉBltNB.
LteiOK d'honhedr, ordre de chevalerie institué
le 19 mat 1802 par Bonaparte, alors 1*' consul, pour
rteompesser les services militaires et civils. Le nom-
bre des membres de la Légion d'honneur fut d'abord
limité. Il ne formait que 15 cohortes, composées cha-
cune de 7 grands ofSciers, 20 commandants, 30 of-
ûden et 3S0 légionnaires, ce qui faisait un total de
6612 membres; mais ce nombre fut considérable-
ment augmenté dans la suite, et il finit par devenir
ilVtmuè. La décoration consiste en une étoile à cina
rayons èmaiUës de blanc, dont le centre, entoure
d'une couronne de chêne et de laurier, présente d'un
côté la ûgttze de .Napoléon , avec cette légende (de-
{>uis 1004) : Mapol^m^ empereur des Français, et de
'autre, un aigle tenant la foudre, avec cette devise :
Botmeur et patrie ; l'étoile est suspendue à un ruban
moiré rouge. Louis XVIII, par une ordonnance du
9 juillet 1814, maintint l'institution ; mais la figure de
Napoléon fut remplacée par celle d'Henri IV, avec
cette exergue : Henri JV^ roi de France et de Sa-
nvTv ; à l'aigle impériale on substitua 3 fleurs de lis.
Deux ordonnances du 23 et du 25 août 1830 appor-
tèrent de nouvelles modifications à la décoration :
Le» 3 fleurs de lis furent remplacées par deux dra-
peaux tricolores. Depuis 1848 la croix a été rétablie
dans sa fonne primitive. L'ordre a été réorganisé par
le décret du 16 mars 1852. — L'étoile des chevaliers
est eo argent; les officiers la portent en or avec une
rosette; les commandeurs U portent en sautoir; les
grands officiers ont la croix d'officier avec une pla-
que en argent sur le côté droit de l'habit; les grand-
croix ont la plaque à gauche avec un large ruban
qui se porte en ècharpe et auquel la croix est sus-
pendue. — Une maison d'éducation avait été décré-
tée par Napoléon l*' en 1805 pour les filles des mem-
bres de la L^ion d'honneur. Cette maison , établie
d'abord à Scouen, fut ensuite transférée à St-Denis
180^. Depuis, il a été créé deux succursales de
cette maison, l'une aux Loges, près de St-Germain,
l'autre à Pans, rue Barbette : cette dernière a été
réceôunent transportée à Scouen.
LBfinAGO ou PoaTO-LBGNAOO , v. forte de Véné-
te. sur l'Adige, à 35 kil. S. E. de Vérone; 10000 h.
— Prise par les Français en 1796.
UfilTAIVO, V. de Lombardie, surl'Olona, à 24 k.
'. 0. de Milan; 3000 h. Vict. des Milanais sur Temp.
Tridèric Barberousse, 1176.
UGOBIEH (Ch.), jésuite, né à St-Halo en 1652,
•ort en 1708, fût employé à Paris par son ordre
caculité de secrétaire, puis de procureur des mis-
sio4ée la Chine. On a oe lui '.'Lettres sur Us pro-
9^4eJareligion A la Chine, Paris, 1697; Histoire
4e Fééi de Vempereur de la Chine en faveur de la
reitgitm thrétienste, 16SA; Édaircissements sur les
ttotmeurs que les Chinois rendent à Confucius et aux
*oiti, 1698; Lettres de quelques missionnaires de
la Compagnie de Jésus écrites de la Chine et des In-
dÊserieniakMf 1703 : le succès de oe dernier ouvrage
donna l'idée du tecueil des Lettres édifiantes, dont
le P. Legobien publia les 8 premiers volumes.
LEGONIDEC (J. F.), savant linguiste, né en 1775,
au Gon^uet, près de Brest (Finistère), mort en 1838,
occupait un emploi dans l'administration forestière.
Il se livra avec ardeur à l'étude de l'ancien breton,
et contribua à la formation de l'Académie celtique.
On lui doit une Grammaire celto-hretonne , Paris ,
1807, et un Dict. breton-français, 1821, réimpr. à
St-Brieucen 1861, par Troude. Une statue lui a été
élevée par souscription au Gonquet.
LEGOUVË (J. B.J. poète, né à Paris en 1764, m.
en 1812, était fils a'un avocat distingué. Il débuti
par des tragédies {la Mort d*Àhel, 1792, imitée de
Gessner et de KIopstock ; Épieharis et Néron, 1793;
Éléocle, 1799; ïa Mort deHenrilV, 1806), qui pour
la plupart manquent de force; il réussit beaucoup
mieux dans la poésie didactique. On a de lui en ce
genre : la S^fmlture, les Souvenirs, la Mélancolie,
1798; le Mérite des femmes, 1801 , poèmes remar-
quables par le charme de la diction et par une sen-
sibilité exfjuise ; le dernier est le plus estimé. Legouvé
fut reçu à l'Institut en 1798, et suppléa pendant quel-
ques années Delille au Collège de France. Ses œuvres
ont été publiées en 3 voL in-8, Paris, 1826. — Son
fils, Ernest Legouvé, ne en 1807. s'est fait un nom
comme auteur dramatique. Il est l'auteur de Louise
deLiçnerolles, 1838,d'^drt«nfi« Lecouvreuf, ltA9,de
Médee, etc., et a étéreçuà l'Acad. française eu 1855.
LEGRAND (Jacques), Jaeobus Magnus, religieux
augustin, né à Toulouse vers 1350, m. vers 1422,
professa la philosophie à Padou?, puis vint à Paris
et se fit une grande réputation par ses prédications.
Sous Charles VI, il osa blâmer publiquement en chaire
les désordres de la reine Isabeau, 1405, et fut un
des chefs des mécontents. On a de lui le Livre des
bonnes mœurs, un des plus anciens ouvrages écrits
dans la langue vulgaire, imprimé en 1478; etle5o-
phologium, 1475, recueil de pensées morales ex- .
traites de divers auteurs, dont il a donné lui-même une
traduction , VArchilcge Sophie, restée manuscrite.
LEGRAND (Ant.) , religioux franciscain du xvn* siè-
cle, né à Douai, adopta la philosophie cartésienne
et publia pour la propager : Institutio philosophie
seeundum principta R. Descartes, Londres , 1672,
ce qui lui mérita le titre dUAbréMiateur de Descartes.
LEGRAND (K. Aut.) , actcur et auteur dramatique,
né à Paris en 1673, mort en 1128, a composé un
grand nombre de petites pièces dont l'à-propos fit
presque tout le mérite : \* Aveugle clairvoyant; le
Galant coureur; le Roi de Cocagne; Cartouche,
jouée pendant le procès de ce fameux voleur. On a
imprimé son Thédtre, 1731-70, 4 vol. in-12.
LEGRAND d'aussy (P. J. B.), jésuito, ué en 1737 à
Amiens, mort à Paris en 1800. professa la rhétorique
à Gaen, vint à Paris après la dissolution de son or-
dre, se livra à des recherches littéraires avec Ste-
Palaye, et fut nommé en 1795 membre de l'Institut
et conservateur des manuscrits de la Bibliothèque na-
tionale. 11 a publié en 1779 et 1781 des Fabliaux ou
cofUes des uf et xin* siècles, tirés des manuscrits,
réimpr. avec augmentations par Renouard, 1829.
On a aussi de lui une Histoire de la vie privée des
Français , 1782, réimpr. par Roquefort, 1815; et
une Vie et Apollonius de Tyane, 1808.
LEGRAS (Mme), née Louise de marillac. épouse
d'Ant. Legras, secrétaire de Marie de Médîcis, était
nièce du garde des sceaux et du maréchal de ce nom.
Restée veuve à 34ans (1625), elle se consacra au ser-
vice des malades et des enfants trouvés et fonda en
1633, de concert avec Vincent de Paul, la belle in-
stitution des Soeurs de la Charité : elle en fut la pre-
mière supérieure. Elle mourut à Paris en 1662.
LEGRAVEREND (Emmanuel), jurisconsulte, né à
Rennes en 1776, m. en 1827, était chef de la division
des affaires criminelles au ministère de la justice.
On a de lui : Traité de la législation criminelle en
France, 1816 (continuée jusqu'en 1830 par Duver-
i;lU
— 1070 -r-
fiar): Des. iMWfu» 4ê^ léffUatiên pQUHqmetcri-
minette, 1824> ouvraga renpij d« vum sagcs^
LEGRIS-DUVAL (René), prâtre, né fin 1765 à Lan-
4emeau, mort en 1819, éiait neTen du jésuite Ove»-
> IxBuf. Il resta en Franee pendant la Teneur^ ae Ih-
yrant aux bonnes œuvres, s'offrit à la Commiine ponr
assister Louis XVI après sa eondamnatioa II mori,
fonnn plusieurs associations ohari tables et piula»-
' thropiques sous Li République et l'Eflapire, et refusa
l'épiscopat, ^ lui fut odért sous la Restauiation. Il
travailla activement à la> conservation des congréga-
tions religieuses' et a^ rétablissement des Jésuites.
On a de lui : le Mentor thriUtny 1797, et des 5«r-
mont, publiés en lg20^ % vol. in-l2.
LEGftOS (Pierre), sculpteur, né à Paris en 1656,
m. en 1719, passa presqae toute sa vie e» Italie. Sto
œuvres se font remanjuer par la gpftce et par une
exécution délicate; mais il subit Tinfluenoe du mau-
vais goût qui commençait à s'introduire dans Tart
Ses meilleure ouvrages sont : la statue de S. Domi-
nique, à St-Pierre de Home; la UausoMê de Pie IV,
à Ste-Uarie-Majeure ;S. Ignau et trais anges^ aroupe
en argent dans Fëglise de Jésus; le- tombeau au cav-
dinal Àldohrandufii^ k Sl-Pierre^èa-Lîens; &. TK^
«4U, S. âarfh^lemy, àSt-Jean de Latran ; Ste Tkdrèn,
eux Carmélites de Tuvin; le 5tUnce,.aax Tuileriea.
LfiGUfi (le). F. ST-BRiEuc.
UBGUEVUC , ciL-I. de c. (Hle-(ktfonne) , à U kil
0. de Toulouse; 974 hah^
LEI ou LADAK , capitale du f^etit^Tbiftet, dans la
vallée de l'Indus, à 300 kiL M. B. de Cacbamir»;
K) ÛÛO bab. Commerce de cbftlae>et d»pml de chèvres.
LBlBSntZ (Godefroi &iiUaim«, baron de), savant
universel, né en 1646à Leipsick,fils d'un professeiir
de morale à TUniversité de cette viDe» se distingun
de bonne heure par son aptitude aux sciences; fut
leçu docteur en droit à 2Ù ans, et ae fit connaître
dés TAge de 12 ans par une NowfeUe méthode pomr
^ V étude du Droit (1668^, et par queues pamphlets
*^ politiques. Le baron de Boinebourg, chancelier dé
rélecteur de Mayeoce, Pattacba au service de Télee-
teur, et le fit conseiller de la chancellerie (1669).
Tout en remplissant les fonctions de sa place, Leih-
nitz se livrait avec ardeur à l'étude des sciences ; il
rédigea en- 1670 la Théorie d» JÊounerMnt concret et
celle du Jfoutranent obetraiL Chargé d'acoompagner
à Paris^ en qualité de gouverneur, le fils de Bbine-
bottcg, il resta quatre ans dans cette ville (1672«-76),
S lusieurs découvertes importantes, entreiautres celle
'une Nouvelle tnaclUne eurithmitique; T Académie
l'admit dans son sein en IÔ75. Vers b même époque
il visita l'Angleterre o& il reçut l'aceuail le plus flat-
teur, et fut nomméi membre de la. société royale de
Londres. L'électeur de Ifayence étant mort , leduo
de Brunswick-Hanovre-s'empresaa de l'attacher àaon
service, et le nomma aon bibliothécaire en lui den«
nant le titre de conseiller auliqu». Leibnitz vint en
conséquence se fixer à Hanovre {1676)^ où le due
remploya dansplusieurs négociations. On le vitalor*
faire marcher ae front el avec un égal suncés la po*
litiqve, tes mathématiaues, la philosophie. En 1663
il fonda à Leipsiek le nimeux recueil iniitulé Àetà
eruditorum; l'année suivante il publia dans ce ioup-
nal la plus importante de ses uécouvertes, celle da
calcul différentiel, dont il avait ooofu la première
idée pendant son séjour à Paris, dès 167^. En 1687
il entreprit, k la prier» du due, une histoire de la
maison de Brunswiok : il parcourut à cette occasion
FAllemagne et l'Italie, recueillant une foule de do^
eumeats précieux, qui lui fournirent la matière de
plusieua collections imnortantaa {CodtKJurù gen-
linm diplomatietUy 2 vol. in-4, 1698;5«rtpiore>re-
avec les savants do IfEunapty tt 41 trsvaiilntt «reo
Pélisson et Boseoet à réunir les cnltes catholique tt
réfermé; n'ayant pu réussir dans eétie entreprise,
il espéra ponvmr an moins concilier les diverses sec-
tes protestantes, nuis il n'obtint |ms pins de succès.
En 1700 Leibnita détermina le roi de Prusse à fon-^
dsr une académie à Berlin : il en fut nommé prési-
dent perpétuel; il tenta iontâement de former des
établissements du mémo genre à Dresde et à Vienne.
En 1710, il publia ses BeeaU de Théodieée^ dans le
but de repousser les attaques de Bayle contre la Pro-»
vidence.ll sa vit à la fia de sa carrière recherché par
h Czar Pierre le Grand, qufil détermina à fonaer
une académie à StrPétersbonrff ; par l'empereur Char-
les VI, qui le eréa baron et nu fit une pension; et
par Louis XiV, qui tâcha, mait vainement dele fixer
en Franœ. Il aaourut 4 fianovre en 171ô« à 70 ans.
Leibnitz fut à la fois jurisconsulte, publiciste, Ibéo^
lo^aa, physicien, géologue, mathématicien et his-
torien; mais c'est surtout coflime mathématicien et
comme philoso]^ qm'il est aujourd'hui célèbre. Il
fit en mathématiques de axandae découvertes; nais,
oarune singulière fatalité, il se trouve que la plupart
de ces découvertes se présentaient en même temps
à d'autres savants ; c'est ainsi que Newton lui disputa
la priorité de l'invention du eakul différentiel. En
philesophie. Leibnitz introduisit rédectisme^ il cher-
cha à concilier Platon et Aristote,. Deacartes et Locke;
tl imagina aussi vn système nouveau : aelon kii, tout
est composé de monadêe^ substanees simples, capa-
bles, d'action et de perception : l'Ame est une monade
qui a conscience d'elle-même. Dans l'homme» l'ftae
et le corps n*agissent point l'un sur l'autre, mais il
existe entre ces deux substances une harmenie si
parlaite, que chacune, tout en ne Caisuit que se dé-
velopper selon les bis qui< lui sont propres, éprouve
,des modifications qui correspondent exactement aux
modifications de l'autre: c'est ce que Leihnits appelle
harmonie préiidblie4 Dans sa Théodieéé il professe
l'optimisme, enseignant qu'entre tous les mondes
possibles, Dieu a choisi le meilleur, ee qui na veut
pas dire oekii dane leqnel A n'y a auenn mal, mais
cehii dans lequel il y a la plus grande somme de
biena, mtee an prix de quelqvea maux partiels. Bn
psychologie, il combattit l'empûrisme de Locke et
admit des idées innées : à la maxime de l'école, m-
hilett in' mtoUedu qutn nrins fiiorit m eeneu^ U
ajouta cette restriction snfiUme : nisi «pw tnfe/l«o-
tus. n attribuait «ne mode infiuence- aux lanjgues,
et voulait créer po«r rusage de toutes les scienoes
une caraeHrieetquê (méeneure wiivereeUe, Ses opi-
nions, si neuves pour lapUinaat, l'engagèrent dûis
de vives disputes avec Bayla^ Amauld, Faucher ,
Clarke . etc. Ses O^iM^r sa, longtemps éparses, ont été
recueillies on 1768 par Duteoe, Geo^ve, 6 vol.- in-
4.- Pour compléter cette édition^ il Ctiit y joindre,
outre les coUectiona historiques déjà citées, son CûWi'
meroium e^tolicum^ correspondance mathémati-
que et philosophique «rac Bamouilli , Genève, 1745 ,
3 voL in-4; un vol. d'OEwtres phiUmphiquee^ pu-
bliées par Raspe , Àmsterdamy 1 766, ia*4 (on y tronve
les ifouveavK essaie sur PEntendetneetkumŒm^ où
l'anteur critique le traité de Locke aur le mémo su-
jet); et une foule de pièces imprimées à diverses épo-
oues en AUemagne ou en France depuis Datons : le
S^rtevia lhaolopi'«tian, écrit en 1690, mais publié
mm Bruntvicensium^ 3 voL in-fol., 1707-11) ;mal^
benreusement il ne put achever l'histoire du Brun»
publiés par Guhrauer à Berlin, 1630-40^ t vol. in-
8, et les Nouvelle» Uttres et Cpueeulee publiés par
M. Fouoher du Caveil» Paris ^ L8ô4et UM. Erdmen
a donné à Berlin, une édition compacte des C^lEUcrei
philosophiquee^ 1840, 1 vol. ^rand in^ê à 3 colon-
nes. M. F. ae Cartil a entoepris une collection- com-
pléiA des Ûfi^uerss de A. , en 2& v. in-8, 1860 et ann.
, suiv. On doit à l'abbé Kmery ÏReprU de Leihndtx.
•wick. En même temps il entretenait ooerespeadance 1 1772» et à H. Xanet «ls OÈu»>rei phUoeophiquee ; i
LEU
— 1071 —
LELA
IL NoanisflOiL la Pkilotophiê de LetbnitXy 1860» ou-
TTtge ceuroûné par r^ctdémle &es sciences moin-
Ici, et à Guhrauer s& Tie (ton ail), BmhQ, 1B42.
UaCESTER, RàtxCori(anorum, r. d'Angleterre,
cà.-L du comté de Leicester, ser la Soar {t. g.) et
le chemin de fer Centriftl, à 142 kil. N. 0. de Lon-
dres; 62 000 hab. Beaucoup de jolies constructions
aodemes; belle promenade*, filatures de laine, bon-
Dtîerie dtf Iftîne. Elère de cnevanx et de moutons.
Jadis capitale des Corilani; importante sousPheptar-
ebie anglo-saxonne; trës-petipree lors de la conquête
ncrmande. Ruines romaines et saxonnes ; restes
d^me abbsje où monrtir Wblsey pn 153Ô.— Le comté
de Leieester, entre oe\iï de Derby ^ de Tfottingbam,
delincol», de Rutlasd, de Warwick, de Nortfaam-
ptoa et de SUflfbnl, a 6SkiL sur 35; 270000 hab.
L'tnùm-Canal le traverse. Sol aiigileox, pâturages,
gros bétail en quantité, peu de grains^ barieots ez-
odtenis. Grande isdustrie.
UfLESl'Eft (Gomte& de). F. DtmLBt (Hobert),
HOXTFOBT, snmsT.
LQGH) T. d* Angleterre (taiicastre)', à f7kil.0.d)e
Vandiesier, atec laquefle elle Coçdmunkiue par un
embriBcheoent du canat de Bridgewater; 32 00^ b.
Mano&ctnres importantes de coton.
IQSXft-SUl-CSi^AU, cb.-L de c. (tienne), à
12 kil. N. 0. de Cbâtelterault; 356 bab.
l£I5K, riv. d* Allemagne, prend sa source au mont
DftR dans le Hartz (Saxe prussienne)-, entre dans le
royaume de Hanotre, arrose Goettingue, devient na-
Tîgable près de Hanovre , et t^mbe dans TAller après
un court de 250 Ut
JLECfnfGK». r. UVAMCV.
tEnfSTEM ou LAGim, nne des 4 grandes divisions
de l'Irlande, au S. Ë., est bornée au N. par TUlster,
HT. par la mer d'Mande, au S. par le canal St-
George, et A TO. par le Munster et le Connaughr :
2S0 i. sur 100: 1 900000 b. ; cb.-l. Dublin. U partie
S. (ancien royaume de Lainster) porte auj. le titre de
dnchéet docne le titre de duc à la famille Fitzgerald.
tEiraCK ou LSIF2IG, £tjtf<a, r. importante de roy.
de Saxe, eb.-l. d'un cercle de même nom, au con-
finent de l'Elsier blanc, de la Parde et de la Pleisse»
i 100 kîL !f . 0. de Dresde; 10 000 bab. (Luthériens).
ODîTenité otièbre, fondée en 1409. Monuments re-
sar^iablee : ebftteau de Pleissenbourg , avec obser-
Tilaire,éÂses St-Nîcolas et St-Thomas, hôtel de ville,
bourse, Mttmeelde l*tJniversité, etc. Leipstck possède
5 bîbliothéffues, on jardin botanique, des sociétés sa-
vates et (£s bienlàisaûce, et divers établissements
(fi&stroctidQ. Plusieurs cbemins de fer. Commerce
actif, principalement celui de lalibrairie^ il s'y tient
tPBsfoires cJlftbreâ (l*'^n¥ier, 3* lundi après Pâques»
êaancheapdb laSt-MiChti; la 2* estpartiouliérement
OBsurée à la librairie). Nombreuses imprimeries.
Tttks cirées, éiolTes de soie et de velours. Kastner.
TcOer, nbricios, Tbomasitts, Leibnitz. etc. , sont nés a
Letpsick. — Cette vill^ est assez ancienne ; elle tire
hq oom d'un mot slave qui veut dîpe tiUiul* Les Sué-
iott remportèrent aux environs sur les Impériaux 2
victoires Âgnalâes (6 Mt. 1631 et 2nov. 1642;. Les
Tïtssitts h, prirent en 1745, et Ferdinand de Bruns-
wick ea 17&6; Davousts'en empara en 1806, après
il bataille dTeDA. Du 18 au 19 octobre 1813, se livra
■iani miârs la célèbre iMtailk de LeiptUk^ connue
K iOcnngne sous le nom de hataiUe du NaUont
(X^OtemSlmeh^ dans laquelle les Français, trahis
T^iii^aiiset accablés par le nombre, turent obli-
^^tWttreea retraite &vant Tarmée des alliés,.
*P^œrisSataDce achamée.->-Le cercle de Leipsick.
«u^iCtal. (X» entre les Êtats-prussiens au N. et aro. ,
lescoacsdeZWickau attS.,deDreadeki*^O..a 3803T0
AecC dewpefflcie et une population de 455000 ftmes.
UDIA, T. murée de Portugal (Estramadure) , à
IIS kiL n. E. de Lisbonne ; 3000 hab. fivèché. Cbft-
leaa fivt, ptEais du roi Denis. Grande manufacture
à* cristm. Alpbonse Henriquez enleva cette ville
i; mais ceux-ci la reprirent bientôt, et
elle ne retomba au pouvoir des Cbrétiena qu'au
xia* s. , sous Sanche I. Patrie du poète R. Lobo.
LEfTB, jadis Inverleith, v. et port d'Ecosse (£(iïm-
bonrg), à 2 kiL N. E. d'Edimbourg, à V>^mbou-
chure du Leith dkns Te Forth ; 32 000 nab. C'est en
quelque sorte fis port d'Edimbourg. Quelques i^9ux
édifices (église neuve, bourse, douane, collège,
docks, etc.). Toile à voiles, corderies, verreries, forges,
tréfîleries, chantiers de constructioa.Grand commerce
extérieur. Leitb ^agrandit tous les jours, et ne tar-
dera pas à rejoindre Edimbourg. ~ Brûlée par les
Anglais en 1544; prise parles Français en 1551.
LEITHA, riv. des États Autrichiens, naît dans Far-
chiduché d^Autriche, à 9 k. S. de Neustadt, entre dans
la Hongrie & Neusiedel, s'unit à on bras du Danube
près de Wieselbourg, et tombe avec ce bras dans le
Danube à Raab, après un cours de 130 kil.
LEITMERITZ, v. de Bohème, cb.-l. de cercle,!
53 kil. N. 0. de Prague» sur l'Elbe; 5000 bab. Evèché»
gymnase impérial. Commerce actif; grains, vins,
Truits. Pèche de saumons.— Le cercle, dit te Paradis
de la Bohême ^ a 98 kil. sur 35 et compte 300 000 b.
LElTROa, comté d'Irlande, au N. 0., dans leCon*
naught, entre ceux de Fermanagh àlK., de Donegat
au N. , de Longford au S. É., de Roscommon et de
Sligo à i'O. : 90 k. sur 22; 150000 hab. ; ch.-l., Car-
rick-on-Sbaniion. Sol vahé; vallées fertiles, mais
agriculture arriérée.
LEJAY (Guy Micheiy, né à Paris en 1588, m. eu
1674, fut d'abord avocat au parlement de Paris, puis
embrassa l'état ecclésiastique. Il est Téditeur d'une
• célèbre Btble polyglotte en 7 langues (hébraïque, sa-
maritaine, chaldéenne, s^^riaque, grecque, latine,
arabe) et en 10 vol. in-fol.; illacommen^en 1628et
ne put l'achever qu'en 1 645. Cette entreprise consuma
toute sa fortune. L'exécution typographique en est
fort belle, mais on v trouve beaucoup de lautes.
. LBJÀY (Gabriel), jésuite, né à Paris vers 1651 ^ m*
' en 1734, professa la rhétoriaue avec succès au collège
Lôuis-le-Grand, et compta voltaire au nombre de ses
'élèves. On a de lui une traduction des Antiipiités ro'
mainesde Denys d'Halicarnasse, avec notes, Paris,.
1723 ; et Bibliothece^ rhetorum, pracepta et exempta
compleetens quâs tam ad oratoriam facuUaiem quam
ad poeticam pertinent y 1725, 2 voL in-4, ouvrage
classique, réédité parAmar, 1809-13, 3 vol. in-8.
LEJEUNE (Jean), prêtre de FOratoire, fils d'un con-
seiller au parlement de Déle, né en 1592 à Poligny,
m. en 167z, s'attachait dans ses sermons à détruire
lies abus et les vices plutôt qu'A discuter les questions
de dugme. 11 perdit la vue en 1635 ; mais cet accident
|ne lui fit pas suspendre ses travaux apostoliques. Ses
Sermeiu, dont Massillon faisait grand cas, ont été pu-
bliés à Toulouse, 1662 etann* suiv., en 10 v. in-8»
et réimprimés à Lyon sous ce titre : U Miaionnaire
de V Oratoire, 1825^27, 15 vol. in-8.
LEKAIN (H.L.). acteur tragique, né en 1728, m.
en 1778, était fils d'un orfèvre de Paris. Il manifesta
de bonne heure un goût prononcé pour le théétre,
obtint la protection de Voltaire, débuta à la Comé-
die-Française en 1750, et fût fort applaudi dès la pre-
mière représentation. Les rôles qu'il affectionnait
étaient ceux d' Greffe, de iiéron, de Gengùkhan et de
Mahowiet. Lekain était d'une taille courte et un peu
pesante ; il avait une figure commune et la voix voilée;
mais par l'art et rétudfe il corrigea ou fit oublier ces
défauts de la nature : sa démarcbe devint imposante
et grave, ses traits et sa voix purent exprimer toutes
les passions ; animé d^une sensibilité profonde, il s'i-
dentifiait avec ses personnages. Lekain avait uue con-
naissance parfaite de son art; on lui doit plusieurs
réformes importantes, entre autres celle du costume :
jusqu'à lui on représentait les personnages antiques
avec les habits du jour. Son fils a publie ses Mémo*'
res. suivis d'une Correspondance dé Voltaire^ QaT"
ricLColardeau, etc., 1801.
LE LABOCREDR (Jean), hbtotien, né à Hontmo-
rensy en 1628, m. en 1675, était prieur de Juvigné
LËLO
-^ 107â —
LEMA
éi aumdniâr du roi. Il est ftutear de \ Tàmbeaux des
personnes ûlustret, avec leurs éloges y Paris, 1642;
Ristoiit et relation d^un voyage de la reine de Polo-
gne, 1648; Histoire du maréchal de Guébriant^ 1656.
On lui doit une édition des Mémoires de Michel
deCastelnaUf 1659, 3 vol. in-fol.: Y Histoire du roi
C/uiWef Fi, traduite du latin du religieux de St-Denis
fur un ms. du temps. 16^, 2 vol. in-t.iV Histoire de
la pairie et du parlement de Paris, Londres, 1740.—
Son frère atnô, Louis. 1615-79, est auteur de divers
pofimes médiocres, entre autres : les Victoires du duc
d^Enghien, 1647; Charlemagne, 1664 et 1687, etc.
LELAND (John) , théologien anglais . né en 1691 à
Wigan (Lancastre), mort en 1766, était ministre
presbytérien à Dublin. Il combattit dans des écrits
Sieins de logique les incrédules de son temps, Tin-
al, Morgan, Dodwell, Bolingbroke ; publia en 1754
une Revue dts écrivains déistes de V Angleterre y et
donna en 1760 un traité des Avantages et de la néces-
sité de la révélation â^rétienncy son chef-d'œuvre.
LELAND (Thomas), né à Dublin en 1722, mort en
1785 , a publié : Histoire de Philippe j père d'A-
lexandre, Dublin, 1758; Histoire d'Irlande depuis
Vinvasion de Henri II y 1773 y et a traduit en anglais
DémosihènCy 1756-70, 3 vol. in-4.
LËLËGES, un des peuples primitifs delà Grèce,
paraît être une tribu ae Pélasges. Ils partirent, dit-
on, de la Carie, passèrent en Crète, de là dans le
S. du Péloponèse, puis se répandirent en Mégaride,
en Êtolie, en Eubée et en Asie-Mineure, aux environs
d'Adramytte. — Le l«'roi de Lacédémone fut un Lé-
lex (vers 1740 av. J.-C.) ; un autre Lélex régna à Mé-
garevers 1580. Ces princes paraissent n'être que des
personnifications du peuple lélége.
LELEWEL (Joachim),uistonen polonais, né à Var-
sovie en 1786, mort à Paris en 1861, enseigna l'his-
toire à Vilna et à Varsovie, et acquit, par ses leçons
sur l'histoire natioLale, une popularité qui le fit des-
tituer et exiler (1826). U contribua par ses discours et
ses écrits à faire éclater en Pologne la révolution de
1830, fut, en 1831, membre du gouvernement na-
tional et ministre de l'instruction publique, se réfu-
gia en France après le triomphe des Russes, et y fut
nommé président du comité de l'émigration ; mais il
compromit le gouvernement franç<iis par des procla-
mations hostiles à la Russie et fut' forcé de se retirer
pendant quelques années à Bruxelles. Lelewel a pu-
blié un çrand nombre d'ouvrages , la plupart relatifs
à l'histoire nationale : Monuments de la tangue et de
la constitution de Pologne y 1824; Histoire de Polo-
gne, 1829, dont il a donné en 1844 une édition fran-
çaise; Hist. de la Pologne sous Stanislas-Auguste,
1831; Hist. de ta Lithuanie et de la Petite- Russie
jusqu'à leur réunion à la Pologne y 1839; la Pologne
au moyen dgcy 1846-51. Il s'occupa aussi avec succès
de numismatique et de géographie historique : on es-
time surtout sa Géographie du Moyen Age (1852).
LELEX. K. LËLÂGE8 et sparte.
LELIÉVRE DE LA GRANGE. F. LA GRANGE.
LELIO, nom par lequel les Italiens désignent au
théâtre l'emploi aes amoureux. V. riccoboni.
LELONG (le P. Jaca.) , oratorien, né à Paris en
1665, mort en 1721, professa les humanités dans plu-
sieurs collèges de son ordre et fut bibliothécaire de
l'Oratoire (rue St-Honoré). II savait l'hébreu , le chal-
déen, le grec, l'espagnol, le portugais, l'anglais, et
avait des connaissances étendues en mathématiques,
en philosophie, et surtout en bibliographie. On a de
lui ; Bihliotheca sacra, Paris, 1709 et 1723, et Italie,
1778-90; Bibliothèque historique de la France , cata-
logue des ouvrages imprimés et manuscrits qui trai-
tent de l*histoire de ce royaumey 1 719, in-fol., ouvrage
important, réimpr. avec augmentations par Fevut
de Fontette en 1768, 5 voL in-foL II avait aussi pré-
paré des matériaux pour un Recueil des historiens de
France, qui a été depuis publié par les Bénédictins et
qui est encore continué par l'Acad. des inscriptions.
LELOJUtAIN (Claude GELtiE, dit). F. LORRÀiN(Le}.
LELT (Pierre van mr paes , dit U'àievalisr) , pein-
tre allemand, né en 1618 Sl Sœst en Westphalie, m.
à Londres en 1680, s'essaya d'abord dans le paysage,
puis se consacra au portrait, fitant passé en Angle-
terre, il devint peintre de Charles I, et fit le dernier
portrait de ce monarque dans la prison de Hampton-
Court. Charles II le créa chevalier.
LEMAIRE (Jean), dit de Belges, historien et poète
français du xv* siècle, né vers 1473, à Belges (auj.
Bavay) en Hainaut, mort vers 1547 , était clerc des
finances du roi de France et du duc de Bourbon. Il
fut chargé par Louis XII de diverses missions , soit à
Venise, soit à Rome, et écrivit en faveur de ce prince
contre le pape Jules II. On a delui : le Temple d'hon-
neur et de vertus y en prose et en vers, Paris, 1&03:
la Légende des Vénitiens, 1509 ; la Légende du Désiréy
1509; /« Triomphe de Vamant vert (le perroquet) ,
1535; Promptuaire des conciles de VÉglise, 1612;
Les Illustrations des Gaules, etc. (Q y fait descendre
les Francs de Francus, fils d'Hector), 1512; la Cou-
ronne margaritique y 1549.
LEMAIRE (Jacq.K navigateur hollandais , découvrit
en 1615 avec le pilote Schouten le détroit situé au S.
de l'Amérique, entre la Teire de Feu et la Terre des
États, et quipoite son nom. Après avoir traversé ce
détroit , il navigua dans la mer du Sud , visita la
Nouv. Guinée, relâcha à Batavia, et mourut eo re-
venant en Europe, 1616. La relation de son voyage,
publiée à Amsterdam en 1617, in-4, fut traduite en
irançais dès l'année suivante.
LEMAIRE (Nic.Êloi), humaniste, né en 1767 à Tdau-
court (Meuse), mort en 1832, fut un des meilleurs
élèves de l'auc. collège Ste- Barbe, se distingua sur-
tout dans la poésie latine, remplaça dès l'&ge de
23 ans son ancien professeur, Binet, dans la chaire
de rhétorique; remplit pendant la Révolution des
fonctions judiciaires et administratives ; fut nommé
sous l'Empire professeur de poésie latine au collège
de France, puis à la Faculté des lettres de Paris
(181 1} , et devint en 1825 doyen de cette Faculté . En-
thousiaste des ffrands maîtres , il obtint dans son en-
seignement de Drillants succès. On lui doit la grande
collection des classiques latins , Bihliotheca aatsica
latinay en I5& vol. in-8. Cette collection , publiée sous
les auspices du gouvernement et imprimée par les
Didot, fut commencée en 1818 et ne fut achevée que
l'année môme de la mort de l'éditeur : elle repro-
duit les textes les plus corrects, et offre un choix de
commentaires, avec quelques travaux entièrement
originaux. On a de Lemaire quelques poésies latines.
LEMAIRE (Détroit de). F. ciAlessus lemaire (JiCcq ).
LEMAISTRE (Jean), avocat général, puis prési-
dent du parlement de Paris (1591), renait, le 28 juin
1593, le célèbre arrêt par lequel tous traités faits ou
à faire pour l'élévation de personnages étrangers au
trône de France étaient déclarés nuls comme con-
traires à la loisalique et autres lois fondamentales du
royaume. Il contribua aussi à faire ouvrir les portes
de Paris à Henri IV. Il mourut en 1596.
lemaistre (Aut), d'une famille de magistrats, né
à Paris en 1608. mort en 1658, était par sa mère pa-
rent des Arnauld de Port Roval, et fut lui-même un
ardent janséniste. Il exerça d.'abord la profession d'a-
vocat et s'acquit une grande réputation au barreau;
puis il quitta le monde et se retira vers 1636 à Port-
Royal, où il se livra jusqu'à sa mort à des études et à
des exercices de piété. Il avait décidé 4 de ses frères
à se retirer comme lui à Port-Royal : l'influence gu'il
y exerçait* lui valut le surnom de Père des solitaires.
On a delui un Recueil de plaidoyers y Paris, 1654;
un traité de V Aumône y 1658; la Vie de S, Bernard,
la Vie de S. Ignace, etc., et des brochures de circon-
stance contre les Jésuites. Ses OEuvres choisies ont
été publiées par Bergasse, 1806. Sa Vie a été écrita
par M. Oscar de Vallée, et par M. Sapey, 1858.
LEMAISTRE DE SACY, frère du précdd. F. sact.
LÉMAN (lac) ou LAC de gsnêvb. F. genâVé.
LÉMAN (dép. du), dép. du 1*' Empire français, était
LEHE
— 1073 —
LEHO
feriLé de la >artie N. de la Savoie, jointe à la ville et
tu territoire ae Genève, et avait i>our ch.4. Genève.
LEAIA&E (P. Alex.), grammairien, né en 1766 à
Grande-Rivière (Jura), mort à Paris en 1835, était
pnncipal du collège de St- Claude en 1789, et rem-
plit pendant la Révolution quelques fonctions admi-
B25trative8. Sous TEmpire il vint à Paris, y enseigna
iTsc succès la langue latine, et fonda l'Athénée de
Il jeunesse. Il cultivait à la fois la grammaire, les
sciences et l'industrie : il se fit recevoir médecin à
50 ans. On lui doit, outre ses ouvrages littéraires.
Slusieur» inventions ingénieuses, notamment celle
es CaléfacUurt. On a de lui : Cours théorique et
pratique de la langue îtUine^ 1804; Coure de kmgue
/roRçatre, 1807; JHctionnatre français par ordre
^analogie, 18*20. Dans ses ouvrages de grammaire,
il procède analytiquement, commençant par citer- de
Dombreoz exemples avant de poser la règle.
LEMARBOIS (le général), ni en 1776 à Briquebec
Slaocbe). m. en 1836, se distingua , comme aide
e camp de Bonaparte, à Lodi et à Roveredo, devint
colonel iMarengo» 1800, général de brigade en 1802,
de division en 180i5, comprima l'insurrection de Tor-
gaa, fut soccessÎTement gouverneur de Stettin, de
îarsofie (1807), de Rome (1809), défendit glorieu-
sement Hagdebourç (1813), fut nommé pair pendant
les (^eut-Jours et mis à la retraite après le retour des
Bourbons. Sa ville natale lui a élevé une statue.
LEMBERG ou léopol , v. des États autrichiens,
capiL de la Galicie, à 302 kil. E. de Cracovie; 75 000
hab. (donlloQOO Juifs). Archevêchés catholique, grec-
uni, arménien; surintendance évangélique; grand
rabbin. ITnivenBté, académie, école normale, gym-
nases. Cbâteao; cathédrale catholique et autres edi-
fices remarquables. Draps, toiles, cotonnades ; roso-
Klio; carrosserie, teinturerie, imprimerie. Commerce
oe transit avec l'Autriche, la Prusse, la Russie, la
Moldavie. Patrie de Stan. Leczinski.— Fondée en 1259
par Léon JDanielovicz, prince de Halicz. Prise par
Casimir en 1348; vainement assiégée par les Russes
en 16S6; prise en 1671 par les Turcs, en 1704 par
Charles XIJ , qui y fit couronner Stanislas roi de Po-
logne; elle appartient à l'Autriche depuis 1772.
LEMBEYE, ch.-l. de c. (B. -Pyrénées), à 29 kil.
N. E. de Pau; 1336 hab.
LEMCRCIER (Jacq.), architecte du roi, né à Pon-
toisev. ism, m. à Paris en 1660, construisît plu-
sieurs édifices remarquables, notamment, à Paris,
la SoriNMiiie (1629-35) et le palais Cardinal (depuis
PaUis-Royai). H acheva l'église de l'Oratoire et com-
laeaça i'é^se St-Roch (1653). On lui doit l'aile du
Loofre à droite du pavillon de l'Horloge et la partie
npérieure de ce pavillon. U a aussi construit l'église
de PAnnemciade à Tours, et le château de Richelieu
a Poitou. U y a de l'imagination et de la grandeur
^aos ses compositions, mais son style est lourd.
mmcxca (Nôpomucène) , littérateur, né à Paris
c& 1772, m. en 1840, a composé un grand nombre
d'oavragea, presque tous remarquables, entre autres :
U tragédie d'A gamemnon , 1 797 (c'est son chef- d'œu-
vre}; Opkis, 1798 ; /a Démence de Charles Vly 1820 ;
fnd^onde ef Brunehaut, 1821 ; Bichard lil et
i^eame Skore, 1823; des comédies historiques:
^■K», 1800 ; la Journée des Dupes ^ 1804 : Christophe
Cs^Mefr, 1809: niiantiade , pofime épique dont
^^(vloii est le héros, 1812 j la mérovéide^ poème ba-
^. 1818 ; la Panhypocristade ou Speetaeù infernal
^Ifl'twècle^ sorte de comédie satinque, 1819 ; enfin
JB Cmn enaiffH^ de lOtératuret 1820. Il entra à
"*né*mit française en 1810. Le caractère de son
j^^wtune singnlièTe hardiesse de pensée et d'ex-
pf'esKttet une véritable originalité; on trouve dans
ses éeritt des beautés de premier ordre, mais aussi
des bifaneries presque ridicules. U fut comme le pré-
eanesrdé l'école romantique : il est en efTet un des
P^^Baieis qui aient entrepris de modifier les habitudes
^la aeèce française, en violant la règle des trois
VBît^ prescrîte par Boileau.
LËfifERY (Nie), chimiste, né à Rouen en 1645,
m. en 1715, exerçait simultanément la médecine et
la pharmacie. 11 acquit une grande réputation par
les cours de chimie qu'il fit à partir de 1672, et
compta au nombre de ses auditeurs le grand (^ndé et
Tournefort. Inquiété comme calviniste, il se réfugia
en Angleterre; mais il revint peu après en France,
et y abjura en 1686. Il fut nommé membre de l'Aca-
démie des sci^ces en 1699. 11 publia en 1675 un
Cours de chimie, en 1697, un Traité des drogues
simples et une Pharmacopée universelle. On lui doit
en outre plusieurs inventions d'une application jour-
nalière. M. Cap a écrit son Éloge, 1838.
LEMGO ou LBifGOW, Lemgoviaj v. de la princi-
pauté de Ltppe-Detmold , à 11 kil. N. de Detmold;
4600 h. Jadis ville hanséatique. Patrie de Kaempfer.
LEBflERRE (Ant. Marin) , poète , né à Paris en
1723, mort en 1793, devint, au sortir du collège ,
secrétaire du fermier général Dupin qui lui laissa
le loisir de se consacrer aux lettres. Il remporta plu-
sieurs fois le prix de poésie à l'Académie (1753,
1757), puis s'adonna au thé&tre et fît représenter
plusieurs tragédies : Eypermnestre, 1758; Idoménée,
1764; Àrtaxerce, 1766; Guillaume Tellf 1766; la
Veuve de Malabar j 1770; Bamevelt, 1790; quelques-
unes eurent beaucoup de succès. Il composa en môme
temps deux poèmes didactiques : la Peinture, en 3
chants, 1769 (imitée du poème latin de l'abbé de
On reproche à sa versification de l'incorrection et de
la dureté ; mais on trouve dans ses tragédies et dans
ses poèmes de grandes beautés. Ses OEuvres ont été
recueillies par R. Périn, 1810, 3 vol. in-8.
LEMIRE (Noèl), graveur de Rouen, 1724-1801,
fut élève de Lebas. On estime de lui la Mort de Lu-
crèce, d'après André del Sarto ; Jupiter et Danaé, d'a-
près le Carrache; les Nouvellistes flamands, d'après
Téniers; le Gâteau des rois ou le Partage de la Po-
logne, son chef-d'œuvre. On lui doit aussi un grand
nombre de vignettes.
LEHNOS, appelée par les Turcs Limnia et Stali-
mènè, tle de la mer Egée, au S. de celles d'Imbros
et de Samothrace, renfermait des volcans : ce qui la fit
regarder comme le séjour de Vulcain. Selon la Fable ,
c'est dans cette tle que tomba ce dieu quand il eut
été précipité du ciel. Elle était riche et fertile. On
en tirait la terre sigillée à laquelle on attribuait de
grandes vertus médicinales. — Lemnos fut primiti-
vement peui^ée par des Pélasges appelés Sinthiene :
ceux-ci furent tous massacrés en une seule nuit par
leurs femmes, irritées de se voir négligées pour des
étrangères : les Lemniennes se donnèrent alors pour
reine Hypsipyle, l'une d'elles. Les Argonautes relA-
chèrent aans llle peu après cet événement, et les
Lemniennes s'empressèrent de les accueillir. Vers
1100 av. J.-C, de nouveaux Pélasges, les Tgrrhé-
nier^^ chassés de l'Attique, vinrent occuper 111e. Plus
tard , des Carions s'en empat-èrent. Danus 1 l'occupa
en 511 ; mais Miltiade la reprit l'année suivante et la
soumit à Athènes. Cependant elle se révolta plusieurs
fois contre cette république, notamment pendant la
guerre sociale (359-356). Elle appartint à l'empire
d'Orient jusqu'à la 4* croisade: elle passa abrs aux
Vénitiens qui, en 1478, la cédèrent aux Turcs : ces
derniers la possèdent encore. L'anc. Lemnos avait un
fameux labyrinthe et deux villes, Héphestiade à TE.,
etMyrine sur la côte 0. Cette dernière, qui s'appelle
auj. Lemnos ou Limnia , compte 2000 hab. env. —
L'fle actuelle est inculte et désolée par la fièvre.
LEMOINE (Jean), cardinal, né au xiii* nècle. à
Cressy, dans le Ponthieu, mort à Avienon en 1313.
Après avoir été reçu docteur en théologie à TOni-
versité de Paris, il se rendit à Rome, y rat nommé
auditeur de rote, commenta le Yl* livre des Déeré^
tolef , et reçut le chapeau de cardinal en récompense
de ce savant travail. Nommé légat sn Francs par Be«
H. 68
LBMO
— 1074 —
IXMl
DifiM YIII (1902), il cheroha à rét&bUr la'paiK .entre
MilUiipe le Bel et le St-»Siége. Le csrdinal Lemoine
tvait fondé à Patfis, rue-9t-Vietor, un eollége qni a
tongtompB porté aon nom.
umoiNK (Franc.) 1 peintre, né à Paris en 168B, fut
iB0u*àr Académie en 1711, détint çrofessaurideP A-
caaéoBoie et premier patntiV' du 'roi; c'est Itii nui a
neint le^salon d'Herome à Versailtes>et la conpoiede
bit clBKpeUede la Vierge à Btrâu^iae. Le Musée. de
Pnrisade lui hereule assommant Cocus, Yiûliine de
quelques in}uslk»e, il perdit la ittisen et aetua,
1737. iMnotnem donné le signal de Iftdéeadenoe en
visant trop à la»grftee : il avait 'été le inattBe de îto-
toifBj'de Boucher^ 4le Nénotte, qui4'ont suiift«âans
cectefvoie. -^ V. LEinmit.
HEMOICKIER ('PierM), pYotenein:, né 'en 1675, à
at^Sever, près de Vire, mort en 17&7, enaeigfiiadoiig-
. temps la philosophie amoellége d'HareourtàParis,
et devint membre de d*)M)adémle des seienoas >peu
avant sa mort. On a de lai un Cnww «pi^iiotopMa?,
1750, 6 vol. in-12, qui a été<quelaiie tempsHslassiqoe.
LBifdNNMR-(Ch.), astrottome, nls^du préoéd., né à
Parisien' 17 18, mort en 1799,ipr4>re8sala.phiy8tqBeau
Gollég» de Fianeetet devint inembrede d\Acadéffiie
deBscieaoes«nl796. ILdètermina>le6 dbanguments
des réfraolions en hiver et en été, lenireprit de ré-
former ins «tables du soleil. >et «calcula PoUi<yuité de
MécUptique ^ la hiauteur au pèle de Pans. Omade
lui : Btatoire cé^te , 1741; TMons des tomates^
1748; Inuitution oêtfMumnqu^j 1746; aLstronomiê
nautique st hmaHn^ 1771,; Essai-sur les marées^
1774) etc. Il 'fut le makre^e Lalande-, il n^n eut
pas moins dans la-eaiteave&lui décrives discussions,
-^«^on frâre, leD'L. Gui Uadme'L., 1717-99» profee*
seur de botanique au Jardin du Roi flt h" médecin de
Louis XVI, a publié des Lefam.dephjpiqwfafpéri-
mentalû^ 1748, des Observations stsr'Vnisùtirê ^natU"
relie ^ 1744. et des atticies dUis V^twyslcpééie.
LBiroNNXBR (GkO^il. Aut.), li«léniteuE, né en 17^1 A
St<6attvettr-le-Viooxnte (Manohe), m. .en 1.797, était
Quréen 1789. Jnon^éré en 1/793 ipour avoir vefuaéle
serment à la constitution civile du 'clergé, :il •recou-
vra la liberté aptes le i9 thermidor, et fut nommé bi-
bliothécaire; du Panthôen {8te» Gène vie vei). On a d«
lui des'traduetienB 'esttraéesrdeTérenceet'de Peraa,
et qwslqnes <piéGes de théAtrOk, 'eDCre> «aires leB^m
Fils (1773).; mats ilestrmrtout^oonnu^par.ses J«'aU«f
en vera, quipaffUEentpourla'1'*fotsen 17 73,. et qui
le placent au ning'de ncBboiis<fabuliHleB. — *Un au-
tre Lemonnier , Piètre René , i sécrétai re du«marécbal
deMaiUebeis, né en^nsUm. en 17<0&, restau teur de
plusieurs 'OOBEkédies : le Itoitn^tffrdrot^ 17«0;>/)aiMiiiii
d\drt, 176S^ leiUctrûige ùkiifÊiêêiint,nu, etc.
LUMONiriEfi (Gabriel) , 4)einftre(d'bistoine , né àAou«n
en 174^imorten 1634. «élève de^Vien,, reaiparta ile
gnand prizren r770, fiit reçu à IfAcatiémieien 1^89,,
devint* en il 794 peintre idu xabinet de r£eoIe ^de
médecine, -et en >l810idifecteur de&Gobelins.X>nioite
de lai : & Charles Berromie panm^ies^pesi^rés de
4ftkm,.à Rouen ;i2eS'.finvo9tfr nimotn* dunanâartt à
UAréopage4esiùis^deSol^ FMmfOis Ineev<mPun
tablêOu 'def{aiikail;-la-Bréseniatiùn-4es.f%etdbks de
Rouen à^LouUilVl; une-SoMe ckeztMmeOeoffHn:
Ses OBuvres unissent au» goût daift la oampositien^JA
feismeté. du « pineeeu^t la ddélité de i^iprettsion .
LâMOMn^Y (Ûiouard)» dittérateurfet «avosai, néA
. IiyoB en 1.76^i, mort en. 1gî&. se 'ftt.c^nnatlre comme
SubllcJeieAiL'époqite def la Révolution^, «t Om députéi
U' ahône A l'Assemblée législative. Il.'prit les armes,
avec -ses compatstotes au stégede^yon, etnlédiaiipa
A la mort^qu'en se réfugiant an Suisse. De- retour en
en 1796, il fut foomméen 1804 chef de-la-oonm^-
sion de censure des ^ièees derthéAtro.tet entra «ni
1817 A TAnadéinie françsiise. -Ses .priBflipaïuZ'OUvra-
• geaeont : un savant Bsrnti surH'étàblissgtmntmianaf^
i ehùiue^de.lo1de}X^V.y a.A}ne^HMteire'delaIkgest6e,^
1&3%. Ses QEuens ont -été publiées en 5 voL likB,)
XSSt^^i (HOD^^cD^pria l^irwtoiw de la^^^MM).
LBlf9S'(PeâroJtHia, comte de), né en BspBgne
vers 1560, mort en 1634. fut président du conseil des
Indes en 1 609, vice-»ro»de Naples en 1 6 11 , et te mon-
tra oonatammenttle proteetaur des gens de lettres.
Cervantes 'lui dédia son roman de Pereilâe.
•LEMOT(Fréd., baron), statuaire, membrederin-
stitttt, professeur ^'âdoledes'beaux-airts, né A Lyon
en 1771 , mort>A 'Pai^is en 1827, a eséeaté de beaux
ouvrages,, qui 'pour la plupart «ment cUvers établis-
semeDts'publies^ientue autres : Ltfewrguej Léomda»^
Cieéron\poutde Trikinat et la Corps légiâatfn, Jean
Rar<v(ADaDherque), SwfH IV (sar le tevre-plein du
pent (Neuf), iLauis JLÎT (A Byon).
uraiavlGBS, Wi^ouAff^etpartiede la Marche,
peaple de TAguItlBitieil», entre les Bitiufiges'Otibi
au M. et.leB Cadm^ aii'S.,avait'pour db.-l. ^gw
toriftim, depuis lemoviaert^Mij. timogee. ^ Césir
fait mention d'un ipevple^ded'Armorique qu'il appelle
aussi .Aernoaicaff, qui avait pour ^.-4. Hmèalum, non
loin de Ifflmhonoliaratde la Loire, entre Nantes et
Machacoiil. rll-yateu'dans eetta contrée un lieu ap-
pelé La 'lAmovsimèrey qui 'rappelle son nom.
LElfOirf9E''<}e Pj), poste lôAiiocro, .né«en1602 'A
Qbaumont'en'Bassigtïy, moifen 1671 . entra'chezile»
Jésuitei, seiivraià L'easeignemenfet à la^p^édication ,
at>cukimienméfaieéempsi]a> poésie. On^a de lui un
ptoAme épique dei5; L<wu/ou>/a Ste Oomonnereetm-
qutta,en IS^càiaats, 166 1^53; oepoëme raoBrtve quel-
que imagination, maiemanque'complétemem dégoût
et d'irftépôt. .lie P. >Lamoynn prh .part tiuxi querelles
théologiqiMedutemips : il (publia en 4 6&1 la>^t7oNaii
aisée y que Paseaba raidée dans'sa '1 1 • ProvtfiSkile.
LEiiorifE'(J. X^)^ 80ulptear,iéiève de Goveevex, né
àiBarisisn .1665, m.^en 1755, aiexécuiié cieuK Anges
odoro/Mirfduie r^glisa des lovai ides, etune Dûme
dans (l^anoien.parede laiBfuelte. ^ 6on fils, J. B.,
170,4» 1778^ a ifait4a >mausoléa du cardinal Fleury , les
tombeaux de Migna]d>etde Créiûllon, un^grand uom^
bre de ipdrtnuts, etda statue équestre de Louis XV A
Bardeaux. -* F. i.bmoiiik.
LBVRDES, vge:du)dép. di&la Hte-Loire,-s«r l'A-
lagnen, A lOkiLN. 0. deBrioude; 1200iiab. Station
du Grand GentrAl.
EEMPaiteE (John), iéeri vain aurais, né A Jersey
vers 1775, mort en 1824, dirigea difllâcentes éc<des,
; pnis^devint en 181 1 tnateurMe Ifaeth (eomlé de:De-
vca). Onade-iui ub ïHclèximMdre€lamiqm desmoms
proprts snenHonnésdanfiie mttewrs anviemst 1 788, et
une Biographie tunoerseile an H voL , '1808;>Le<XK«-
f tontiatr» deusôfue^ estrait^d ufppand Dittîonnaire des
<Mtfsarrici(Mrûi«âr'de(Sabbathiar de^ChAlons, a été
trad. •en'fkmnç.par Malhé Chlnstophe, Paris, 1804,
et refendu sur un iplan nouveau par Ifé BeaiUet d«ns
son.DietiOTmaéreiVlassiqtte de- V^nHqmié,A9liù.
(LEIfPS (t&aHaifn»). T. 6RAMD-nBttP6.
LEIIUEnrt(P.), architaotB:^d&<Disony i89Me69, ^
oonetriâit <le Val àe\Stdûei, «me 'Pr. Mansard, et a
donneilesplaBs.de l'église^des PeHls-iPèrse A Paria,
et'dflsehAtaauz'>de:LuyQea, de Laig|efet>de^Beatrvil*
liens.. II a traduH Palladio (lâQe).et Vigoole (16S3).
X0M01IBS'ou'LABiF£at nom donnéicnez lea'Êtn»-
ques et les'Roiaains.-aux AmasH>uauac ombres>erran-
tes tpii-veaaient toumentar lamuit les vivants. On
institua>pour las écastendes^fètest nommés lémurivs,
BUes consifltniant^DCQrtainesnoajurations, pendant
leseueltes' oB*^j^attidas«fèvet>noiicsaiox'lémure8, et
on rrapnait'eur dés frases d'airain ponniesihira fuir.
OacélëaraH oes>féitBsatt«(-iides'de«mai.
LfiKA (la),^riv..dr.lat<Blissis d^Asia* (Sibérie), sort
idesdmants'Balkal, au N. 0.. dansdegjound^lrfcoustk;
coule auMN. 0. jassu'à laitautsk, puas au N., et sa
.perd^dana rocéamOIacial arotiqueiqirès.an oour&lant
let fiia ueu V'd'eanr. . 26(N)d^ U. I Sëbtea aûrffèrsB.
\L£KlAIK.(Loiuist0t Aatj) . pei Btieaiiecumuauidablas
dufXYU* a. , aési'ALaaii , étaientifréiies; II» travaillèrent
{toujoun^eneeinMe» <et -jnenEUvettt ia même iannée,
(en464B,' A»2.j0urt d»tiiatanee. Us.réueéisBaiient sur*
Itout daxis les scènes famAHAtaa^ métiars, ti^tagiee,
LBNG
— 1075 —
LENO
1, mendiant^, etc. ; ils rivalisèrent en ce £;enre l
ancles meilleurs mattres de l^cole flamande. On
«timesiirtout leur -Mt^réekal ferrant, au i^uvre.
VOÊàJK DE TILLEMONT. V. TOLEMONT.
LBIfCLOlTRE, ch.-l. de c. (Vienne), |L 17 kil. 0.
et Chfttellerault; 1741 h.
ÏXSCLOS (Ninon de), femme c^l&l)re duj[V)i*siè-
de, VAspasie de son temps, née à Paris. en 1615, m.
en ITOS, était fille d'un gentilhomme aisé de jaTou-
nine. Devenue, à 15 ans» par la mort de ses patents.
Btanresse de ses actions, eile donna un .libre cours jl
flonpeochftntpour le plaisir. Belle, riche, spirituelle,
îDcredule. elle se fit une philosopl^ie toute épicu-
rienne, renonça au maçiage, et eut de noaihreux
amants. FJIe eutleprivilége de conserver ses charmes
jiiiqa*ft i'ftge le plus ayanoé. Couvrant ses faiblesses
des ^parences de f^décepce, elle sut se faire accepter-
par le mopde et fut reehorcbée par les dames du plus «
naut jvug : Mnies de Hointe^on, de la Sablière,,
de La Y^rté, de La Fjayiette, ne craignaient pas de,
loi doBMT le nom d'amie. Sa maison, située rue des •
Toarwite^, fat le rendez-vous de ce que la cour et;
la v\lleiT»eatde plus poli, de plus illustre : Molière,
St-tvnmont. Fonteneile, la consultaient sur leuns
ourrages; elle devina le génie de Voltaire, accueillit'
fe-jeirae poète an sortir du collège, et lui légua, en,
iBOunuit, 1600 fr. pour acheter des livres. Incon-
stante en Amour, eUe-resta toujours fidèle en amitié,
fol une sage conseillère pour ses amis et les aida sou-
vent de sa bourse. On a d'elle quelques Lettres à St-
£vreHioQt (dans les QBuvres de cet auteui^). LesCor-
respondances de Ninon avec fHllarceaux, Sévigjiéj
etc., sont desouyr^ges supposés. Bret a écrit des*
Mémoires sur Ninon ^ 1751.
LEIKT (Pierre) « procureur général au parlement i
de Boorgogne, puis conseiller d'état sous la régence >
ff Anne d'Autrieb^, était dévoué aux Condé et lest
serrit pendi^t la Fronde. 11 a laissé des Mémoires sur]
ktgru^Tes cîviUs des années 1649 et suiv. (impr. en*
ITâ, S voL in- 12, ré'mipr. dans le Panthéon litté"
faire) : la rédaction en e^t négligée, mais i]fi offrenti
des détails ignorés et portent le cachet de la franchise . ■
LEKFAKT (Jacq.) , mini^K protestant, né en 1661 , .
à Bazoehe en Beauce, mort en 1728, étudia à. Ge-
nève, passa de là à Heidelberg , où il fut pasteur de>
Pégliae ÎTancatse et chapelain de rélectnce douai-
rière, ae renia à Berlin lors de Finvasion des Fran-
çais OBim 1« PaJatinat (166S), y devint prédicateur de •
la reine de I^aise, et fut reçu à TAcadémie de Ber-
fin. Cm a de lui : Bistoire du eoncite de Constance,
Amjt., 1T27; — du coneiU d/e Pise, 1724.; — du
MAfe de Mie, 1731, etc.
LT^AHT (le p.), prédicateur, né i Lyon en 1726,
Dort en 1792, entra chez les Jésuites , quitta la Frapce
u«ès la suppression de son ordre, prêcha avec suc-
oei devant Stanislas, roi de Pologne, et Joseph II .
aspereor d'Atlemagne; revint en France sous Louis
XVI et prêcha k la cour. Incarcéré à l'Abbave en 1792,
U fut une dea pJus regrettables victimes des massa-
eres de septeutbre. Ses fermons avaient obtenu le
fias grand aaecés; ils font moins d'effet à la lecture.
'il OBt été publiés à Paris en 1818, 8 vol. in-12.
lEMEdCH. V. des 'Et^jts pi:ussiens.(Westphal)e),
ànità. N. E. de munster; 1375 bab. On v s^na en
*MlespTÎ9iniinaires du traité de Westphalie.
XBmJrT'VUnSSVXyi (l*abbé NJc.^, laborieux •
c^a^tev, né à Beau\ais en 1674. m. en n6&,
fttuaûié ea 17t)5 aec^rétaire pour les langues la-
tût 11 tnnçaise de Télecteur de Cologne, qui rési-
dait kliie, revipnt à Paris sous la Régence, et con-
tribaa i k découverte de la conspiration de CoUa-
ffia''e. Il fil, aoos Louis XV, mis plusieurs fois à la
ftfrat>>V psv la hardiesse de ses écrits. Jll mourut
é'aocJdeot, à près de 82 ans, étant tombé dansie
fimr anarès-d^c^uel il fîsait. H avait une grande éru-
«oa, maïs peu de goût et de critique. Ses princi-
paux écrits aottt; Xanuel pour étudier Vhistoire,
my^mHhêdejKmr^tvdieria géoffraphie, 1716; De
Vusaqe des rrmansy ]734^sous le nom de>Onrdon de
Percel); .VHistoire^justi|iée^ontre les romans y 1786;
Histoire de la philosophie hermétique Ayi^^jtùhlep-
tes chronologiques de thistoire untoerteUe^ Mo&rée^t
profane^ 1744; Traité sur les apparitions ^ 17&1;
Histoire de Jeanne d'Arc ^ 1753. On a en outre 4e>liii
plusieurs éditions d'auteurs -anciens et mo^ecnec^
notamment du Roman de, la Aos«,.des voéàies de
Cl.Marot, des JK^iMtrex de Comioes, derEto^e, etc.
X'EKIfAPJS (famille), une des^nations indigènes dP
rAmérique septentrionale, se pactagciait, affaotTar-
rivée d^ Européens, en un grand namhre-de,peur
plades, qui toutes habitaient à .rç. des jnonts iAll«r
ghapy, depuis le cap Breton jusqu'au Cfip <HaUeM^.
Leur nombre a considérablement diminué. L<es prin-
cipales tribus de cette Esunille actueUeineDteBiistanlQs
sont : les Sawanokts^ dans r£tat dUndiana; les<5ail»sat
les Ottoaamis le long du Haut-»M,ississipi; les, MdamÀs
ei les Itlinois dans les États d'Indiana, d'iUinoi^ et
de Hichvgan; les Unni-Lennape ou JDeiawoÊ^eSf si|r
les hQrds de VAjrkansas; les Uicmaks fôouri^uoi^^
3ur la côte orientale du Canada «t les îles voisin^
les Alaoni^Hins et les Chippawayfi^A^j^s leMichigan
et le di^tnct Huron; les iSnûl«naMA, dans le Bai-
Canada et le Labrador. Leur languea.deranalogiie
avec celle des Samoyèdes.
LENNBP (J. Paniel van), helléniste, né k Xeev-
warden en J 724, m. à Aiz^a-Chapelle en 1771, fut
professeur de littérature grecque <et latiae à Gronin-
^ue,puis à Kraneker. On luiidoiUdes Citions de Co-
'luthus, Leeuwarden,, 1 747, et des Lettres dePhalofriSj
1777; des Observations sur VAnalogie de la langue
grecque et sur les Étymologies grecq^s^ publiées ptir
Soheidius, Utrecht, 1790, etpar N4gel, 1806.
LEjsiisfEP (Jacques van), philologue, né en 17744
Aiosterdam, m. eu 1853, fut proiessaur à.TA4ihènée
d'Amsterdam, puis à l'Université de Leyde. Il donna
d'excellentes éaitions des Héroides d^ûvide, des Épi-
tres de Sabinus (AmsU. 1807 et 1812). et de VAntho-
logia.grxca.BMec BosQn(5 voL, Utrecat, 1795^182^»
traduisit Hésiode en vers -bollandab (1-823), et com-
posa , soit en laûn , .soit dans sa langue maternelle,
des écrits en prose et en vers fort estimés. 11 passait
pour le meilleur latiniste de la Hollande. — Sen fils,
iacquesy né. en 1802, est un des poètes et romanciers
les, pi us populaires des PaysiBas : il exploite surtout
dans ses écrits les légendes .du moyen -ÂgQ.
LENNOX. F. LEMOX.
LENOBLE (Elust.), haron ide Si-George, écrivain
médiocre, néaTroyes en 1643, m. en 1711 , futquei-
que temps procureur général 4 Metz, vendit sa charge
pour se livrer aux plaisirs , futenfermé,pour,adultése
et mourut dans lamisère.Ua.coa^poflé n0u>h^e^d'ou-
vrages en prose et en yorsiBistoéu de Gines^ 1685,
^dela Hollande, 1689 ; Romans historiques, I698ô
Comédies, Satires, Poèmes i»uir/M^ru#», Contes et
FMeSf 1695. Au jugiement de Bayle, il ne manquait
pas d'esprit ni d'iustruction.
UENOiR (J. Cb.), magistrat, né àPai^s en 1731^
m. ec 1807, fut longtemps lieutenant criminel «jt
lieutenant de policé de Pans (1774), et se distingua
dans Texercice de ses fonctions par aon aùle, son dé-
sintéressement et sa philanthropie. 11 créa pkisieum
établissemeuts utiles., entre autres ie Mont de Piété;
améliora les hôpitaux, les prisons, et fit abolir la
torture. Il donna sa.démission en 1790, se relira en
Suisse, puis à Vienne, revint en France en 1802» et
obtint de Napoléon une pension.
LENOiR (Alex.), créateur et directeur dn Musée
des monuments français, né à Paris an 176i, m. e|i
1839, avait étudié la peinture fSous Poy^. Il propose
en 1790 à TAssemblée nationale de /au% rassembler
à Paris, dans l'ancien couvent des.I^tits Augnstins,
les objets d'art provenant des églises et couvents supr
primés, fut nommé conservateur du musée créé ii o^t
effet , réunit et préserva de ia.destrwstion p^e^^ÛO
monuments, qu'il restaura avec soin etdi>tri>ua^'avac
goût; mais vit en 1816 anéantir son œuvre et sup-
LENO
— 1076 —
LËON
primer son emploi par une ordonnance royale gui
rendait les monuments religieux à leur destination
primitive. Outre une Notice du Musée des Petits-Au-
gwtins (1793), on lui doit : Musée des monuments
français, 1800-22, 8 vol. in-8, avec pi. ; Histoire des
arts en France par les monuments, 1811 ; Atlas des
monuments et des arts libéraux, 1820-27, la Vraie
science des artistes, 1823 , 2 vol. in-8 ; Monuments des
Arts en France depuis les Gaulois, 1840.
LENORMAND (Sébastien) , professeur de physique
et de chimie, né à Montpellier en 1757, m. vers 1840,
enseigna aux Écoles centrales et fut un des créateurs
de la Technologie. On a de lui plusieurs manuels
pratiques, publiés la plupart dans la collection Ho-
ret, parmi lesquels on remarque VArt duDistillateur,
1817; VArt du Dégraisseur, 1818 ; le Manuel du Re-
lieur, 1826, et celui de VHorloger, 1831. On lui doit
aussi la Bibliothèque instnu^tive (1824-26), destinée à
instruire l'enfance au moyen d'un système d'estampes.
LENOBMAND(Mlle), fameuse devineresse, née en 1772
à Alen<çon, morte à Paris en 1843, reçut quelque
éducation dans un couvent de Bénédictines, fit dès
l'enfance des prédictions qui frappaient d'étonnement
ses compagnes, vint en 1790 se fixer à Paris (rue de
Tournon, où elle habita jusau'à sa mort), et se mit
à prédire l'avenir en tirant tes cartes. Emprisonnée
en 1794 pour des révélations compromettantes, elle
TÎt sa vogue s'accroître en sortant de prison, et fut,
sous l'Empire et pendant la Restauration, consultée
et rechercnée par les plus hauts personnages, parmi
lesquels on compta rimpératrice Joséphine. Elle a
publié quelques écrits, entre autres ta Sibylle au
Congrès <r Aix-la-Chapelle , 1819, qui lui attira en
Belgique un procès dont elle sortit triomphante, des
Mémoires secrets sur Joséphine, 1820, et ses Révéla-
tions, 1833. Elle prétendait être une somnambule
éveillée. Francis Giraulta donné ssl Biographie, 1843.
LENORMANT (Ch.), archéologue, né à Paris en
1802, m. en 1860, avait épousé une nièce de Mme Ré-
camier. Il fut successivement inspecteur des beaux
arts (1825-30), conservateur à la bioliothèque de l'ar-
senal (1830) et à la bibliothèque impériale (1832), pro-
fesseur suppléant d'histoire à la Sorbonne, où il r<tm-
plaçait M. Guizùt(1834-'j6), professeur d'archéologie
au Collège de France (1848), et fut admis à TAcadé-
mie des inscriptions en 1839. Il voyagea en Egypte
avec Cbampolhon (1829) et visita deux fois la Grèce
(1^0, et 1859): dans ce dernier voyage il contracta
une maladie à laquelle il succomba. Outre unefoulede
mémoires, épars dans divers recueils, il a publié, soit
seul, soit en collaboration : le Trésor de Numismati-
que et de Glyptique , 1836-50, 5 vol. in-f.; \q Musée des
antiquités égyptiennes, 1841 , in-f. ; VÉlite des monu-
ments céramographiques , 1844-57, 3 vol. in-4, et a
laissé quelques morceaux détachés, réunis après sa
mort sous le titre de Beaux-arts et Voyages, 1861. Il
a fondé et dirigé jusqu'en 1855 le Correspondant,
journal catholique. A une érudition solide et variée
Ch. Lenormant joignait un vif sentiment de l'art.—
Son fila, François L., né en 1835, marche sur ses
traces comme archéologue et numismate.
LE NOTRE (André), architecte et dessinateur de
jardins, né à Paris en 1613, m. en 1700, avait été
^destiné par son père à la peinture; mais il préféra se
^livrer à Tart des jardins et acquit bientôt en ce
genre un talent supérieur. Louis XIV, frappé de la
majestueuse ordonnance du parc de Vaux, qui était
son ouvrage, lui confia la direction de tous les parcs
et jardins de la Couronne. Le Nôtre planta les jardins
de Versailles, des Tuileries, de Clagny, de Chantilly,
^e St-Cloud, de Meudon, de Sceaux, de St-Germam
et de Fontainebleau. Le roi, en récompense, Tano-
1>Iit, le décora de l'ordre de St- Michel et le nomma
contrôleur générai des maisons et manufactures roya-
les. Les parcs de Greenwich et de St-James en Angle-
terre ont aussi été dessinés par Le Nôtre.
LENOX, levtiiaou £/(70t*ia, ancien pays d*Ëcosse,
au N. de U Clyde, est auj. réparti entre les comtés
deStirling et Dumbarton.—C'était autrefois un comté
(érigé plus tard en duché), qui appartenait à une
branche de la famille des Stuarts. Mathieu Stuart,
comte de Lenox, fut père de Henry Darnley; ce der-
nier, en épousant Marie Stuart, réunit le comté Sl la
couronne. Il fut depuis donné à un fils naturel de
Charles II et de la duchesse de Portland, qui y joi .
gnit le duché de Richmond. F. rjchmono.
LENS, Elenês ? Lentium , ch.-l. de c. (Pas-de-Ca-
lais), à 18 kil. S. E. de Béthune; 3301 hab. £au-de-
vie de grains, genièvre. Saline. — Jadis place forte.
Le maréchal de Gassion fut tué sous ses murs en
1647. Condé y vainquit les Espagnols en 1648.
LENTAGIO. V. tâGINA.
LENTINI ou LEONTiNi, Leontium, v. de Sicile (Sy-
racuse), à 22 kil. 0. d'Agosta; 5800 hab. Ruinée par
un tremblement de terre en 1169. V, leontium.
LENTULUS, branche de la famille romaine des
Cornélius (^ui a fourni plusieurs consuls à la républi-
que, était amsi appelée soit parce qu'un de ses mem-
bres était né avec une lentille {Uns) sur le visage , soil
parce qu'elle cultivait particulièrement ce légume.
LENTULUS suRA (P. Comél.); un des principaux com-
plices de Catilina, avait été consul l'an 71 av. J.-G.
Il tenta de faire entrer dans la conspiration les dé-
putés des AUobroges^ et leur confia dans ce but des
lettres signées de lui et des principaux conjurés j
mais il fut trahi et périt étranglé dans sa prison.
LENTULUS spiNTHER (P. Com.), consul Pan 53 av.
J.-C. , ami de Cicéron , le fit rappeler de l'exil. Dans
les guerres civiles, il suivit le parti de Pompée.
LENZ, hameau de Suisse (canton des Grisons), I
14 kil. S. de Coire. C'est là que fut conclue en 1471
l'alliance des 3 Ligues grises. V. Prisons.
LEO (Léonard), compositeur, né à Naples vers 1694,
m. en 1756, était maître du conservatoire de Sto-
Onufrio, et compositeur particulier de la chapelle du
roi. II contribua puissamment à l'illustration de l'é-
cole napolitaine, et forma entre autres élèves Traetta,
Piccini et Jomelli. Ses principales compositions
sont les opéras suivants : Sofonisbe, 1718, Olim-
piad$,Demofoonte, CaioGracco^ 1720; Tamer/one,
1722; TimocraU, 1723j|Ca(one in Utica, 1726; la
Clemenxa di Tito, llSSiCiro riconosciuto, 1739;
Achille in Sdro, 1740; Vologese, 1744. On a aussi
de lui quelques opéras-comiques, plusieurs Orato-
rios, Motets et Cantates y et un Miserere admirable.
LEOBEN, V. des États autrichiens (Styrie), à 12 k.
S. 0. de BrQck ; 2300 hab. -> C'est là que furent si-
gnés le 29 avril 1797 par Bonaparte etl'archiduc Char-
les les préliminaires de la paix de Campo-Formio.
LÊOCADIE (Ste), vierge de Tolède, subit le mar-
tyre en 303. On la fête le 9 décembre.
LEODIUM, nom latin de la ville de Liège.
LÊOGANE, V. de l'Ile d'Haïti (dép. de l'Ouest), à
30 kîL 0. de Port- Républicain, sur le golfe de Go-
nave ou de Léogane; 2800 hab. — Presque détruite
par Dessalines, elle n'a pas tardé à se relever.
LÉON, Legio septima gemina, v. d'Espagne (V.-
Castille), ch.-l. d'intendance ^ à 115 k. N. 0. de Val-
l&dolld, sur le Toro et la Bornesga ; 6000 hab. Évê-
ché (le plus ancien de l'Espagne). Belle cathédrale
gothique (où sont déposées les cendres de 38 rois),
église St-Isidore, etc. Toiles , gants, bonneterie.
— Fondée avant le règne de Galba et nommée dia-
prés la légion qui l'occupait ; prise aux Maures par
Pelage en 722: résidence des derniers rois d'Oviedo
et Léon, puis aes rois de Léon, depuis Ordogno jus-
au'à l'extinction de cette dynastie en 1037 ; enfin
'Alphonse VI, 1065-85, de Feniinand II et Al-
phonse IX (2157-1230). —L'intend. de Léon, dans la
capitainerie générale de Vieille-Castille-et-Léoo , est
bornée au N. par les Astu ries, à l'E. parles provinces
de Toro et Palencia, au S. par celles de Valladolid
et de Zamora, àl'O. parla Galice, et compte 270 000 h.
Elle est formée en grande partie de l'anc. royaume
de Léon. Elle est traversée par les monts Cantabrea
et arrosée par un grand nombre de rivières. Climat va^
LËON
— 1077 —
LÉON
riè, riche5 pâturages, vastes forêts. Nombreux trou-
peaux de moutons, beaucoup de gibier. Mines et
carrières; sources thermales et minérales.
LàoH (Rovaume de) , une des 15 grandes divisions
aaciennes oe l'Espagne, était borné au N. par les
Aituries, à !*£. et au S. E. par la V.-Castille, au S.
fit i'Estramadure . à l'O. piar la Galice et le Portu-
pL Ce pays était jadis babité par les VetUme*; après
«Totr oDéi aux Romains, aux Visigotbs, aux Mau-
res, il fat enlevé à ces derniers par 1^ rois d'Oviédo
M des Astaries, successeurs de Pelage. En 913, Or-
■iugpo II forma, sous le nom de Roy. de Lion-et'ÂS'
tunes, un Etat qui, outre ces deux provinces, com-
prenait la Galice, et étendait sa suzeraineté sur les
^•rinces basques et une partie du comté de Castille.
Neuf princes se succédèrent sur le trône après Or-
•logno II. Mais Bermude III ayant péri en 1037, dans
iQ combat contre Ferdinand I, roi de Castille, celui-
ci réunit le roy. de Léon à la couronne de Castille.
i:rcs la mort ae Ferdinand I (1065), le roy.de Léon
fut détaché de la Castille en faveur d'Alphonse YI,
3' fils de ee prince; mais en 1071, Sanche II , le
Fort, Irère aine d* Alphonse VI, qui régnait en Cas-
tille, déposséda son frère; toutefois Alphonse VI re-
cooquii k roy. de Léon Tannée suivante, et de plus
eo/evala Castille à Sancbe : les deux roy. furent alors
de noureaa réunis. — Après la mort d'Alphonse VIII,
roi de CaMtiUe-et-Uon (1157)^ le roy. de Léon fui
une f fois détaché de la Castille. Ferdinand n et
Alphonse IX v régnèrent successivement; mais Fer-
dinand m, nls d'Alphonse IX, qui du chef de sa
mère éuit déjà devenu roi de Castille en 1217 , devint
roi de Léon après la mort de son père, 1 230. Le rovaume
de Léon se roadil dès lors dans celui de CastiÛe.
Bois de Léon,
91 3 Kéunion temvoraire
(>dogno n,
Froîb II, 923
Alphonse IV, 924
HamireH. 927
OrdognoIU, 950
Sanche I, le Gros, 955
Ramirellf, 967
B<rmude II, 982
Alphonse V, 999
Bermude III, 1027
àlaCasHile, 1037
Alphonse VI, 1065
2* réunion à la Cas-
tille, 1072
Ferdinand II, 1157
Alphonse IX, 1187
Ferdinand III, 1230
liiunion définitive
à la Castille, 1230
IXJQ5 (lie de), Catinuua elErythrœa, Ile de l'Atlan-
tique, sur la eftte S. O. de l'Espagne, dont la sépare
on canal de 3kiL de large, dit C. de Santi-Petri;
t'ie projette ao N. 0. une langue de terre à Textré-
n^ité de laquelle est Cadix ; elle renferme en outre la
Tille de San-Fernando , dite aussi San-Carlosou Isla
le Léon. Ce point de l'Espagne est le seul qui n'ait
{«s été conquis par Napoléon. La révolution de 1820
{ri: naissance dans nie de Léon : cette île fut par
ahe occupée en 1823 par le duc d'Angoulème.
Lioa. V. de TAménque centrale, ch.-l. de l'Etat
^ Xicaraf ua, à 550 kil. S. E. de Guateroala-la-Nueva;
«6000 hab. Évêché, université. Belle cathédrale,
n» larges et bien bàties,places régulières. Commerce
tSKi étendu. — Fondée en 1523.
lias (socv.-K Etat du Mexique, borné au N. 0.
larfEiat de Cobafauîla, àro.parceluideChihuahua,
>iS, par ceux de Zacatecas et de San-Luis de Potosi,
^^t. par celui de Tamaulipas : 270 kil. sur 180, et
^' 1^000 hab. ch.-l.; Monterey.
UÈON, personnages historiques.
1. Emvereurs d'Orient et rois é^ Arménie.
daMf tr^ pair ce dernier dans une guerre contre
les Vaaâties, il le fit mourir avec toute sa famille.
téon se aïoiitra zélé pour la foi orthodoxe et confirma
le concile de Chalcéooine. 11 rendit la paix àl'empire,
ipfès avoir alusieurs fois défailles Barbares.
Lfiov n U Jeune, fils de Zenon PIsaurien et d*A-
oadae, fiUe de Léon I, succéda en 474 à son aïeul ,
fi'éttnt &gé que de 4 ans ; nuis il mourut au bout
de 10 mois, et Zenon, son père, resta miitre de
l'empire.
LÉON m, VIsaurieny d'abord général d'Anastase U,
parvint à l'empire en 717 , défendit vaillamment
Constantinople assiégée par les Sarrasins, et brûla
une partie des vaisseaux ennemis par le moyen du
feu grégeois. Ardent iconoclaste, il tyrannisa ses su*
jets en voulant les forcer à briser les images (726); il
chassa de Constantinople le patriarche Germain qui
lui résistait, et fut excommunié par Grégoire II et
Grégoire III. L'exarchat de Ravenne s'étant soulevé
contre lui, il équipa une flotte pour punir les re-
belles , mais elle fit naufrage dans la mer Adriati-
que. 11 mourut en 741.
LÂON IV, le Khasare , fils de Constantin Copronyme
et d'une Irène, fille d'un khan de Khazares, régna de
775 à 780, épousa une autre Irène (la célèbre). Comme
Léon III, il persécuta les défenseurs des images.
LÉON v, l'Arménien, fils de Bardas, s'était illustré
dans les combats, lorsque les troupes le proclamèrent, '
en 813 , à la place de Michel Rhangabé. Il remporta
une victoire signalée sur les Bulgares; mais sa cruauté
envers ses parents et ses persécutions contre les dé-
fenseurs des images le rendirent odieux: il fut mas-
sacré en 820, la nuit de Noèl, victime d'une conspi-
ration formée par Michel le Bègue, qui le remplaça.
LÉON VI, le Saye, le Philosophe, fils de Basile
le Macédonien, monta sur le trône en 886, et mou-
rut en 911. Il déposa le patriarche Photius qui s'é-
tait rangé parmi ses ennemis ; il voulut ensuite domp-
ter les Hongrois, les Bulgares, les Sarrasins; mais
il ne fut heureux dans aucune âe ces expéditions.
Il réussit toutefois à repousser une flotte russe qui
voulait franchir le Bosphore et signa la paix avec
Oleg en 911. Il fut appelé le Sage et le Philosophe à
cause de la protection qu'il accorda aux lettres, qu*il
cultivait lui-même. Il se plaisait à composai des
Sermons, au lieu de s^occuper de la défense de l'em-
pire. On a de lui : les Basiliques {Opus Basilicon) ,
code de lois que les Grecs suivirent jusqu'à la con-
quête de Constantinople parles Turcis, et qui a été pu-
blié par Fabrot, Paris, 1647 ; Novellœ constitutiones ,
Bàle, 1575 ; un Traité de Tactique (publié par Meur-
sius, Leyde, 1612, trad. en franc, par Maizeroy);
et des Prédictions , publiées par Rutgersius. Il eut
pour successeur son nls Constantin Porphyrogénète.
LÉON, nom de plusieurs princes d'Arménie qui ré-
gnërent à Sis dans l'ordre suivant :
Léon I, 1123-1144 Léon IV, 1305-1308
Léon II, 1185-1219 Léon Y, 1320-1342
Léon m, 1269-1289 Léon VI, 1365-1375
Ces princes furent sans cesse en guerre, soit avec
les Croisés, soit avec les Turcs. Léon II épousa en
1210, en Chypre, Sibylle, sœur du roi Hugues 1,
fille d'Amaury II et d'Isabelle de Jérusalem. Léon VI,
issu des Lusignans de Chypre, fut chassé de ses Stats
parle sultan d'Egypte, et se réfugia en France, où
il mourut en 1393.
II. Papes.
LÉON I (S.), dit le Grand, né à Rome de parents
toscans, fut élu en 440 et mourut en 461. U con-
damna les hérétiques qui troublaient l'unité de l'fi-
glise, notamment Eutychès et les Manichéens. En
452, il parvint par son éloquence à dissuader Attila
d'entrer dans Rome; mais il ne put garantir cette ville
des fureurs de GensériCp 455. On a de lui plusieurs
écrits, publiés par le P. Quesnel, Paris, 1675, et par
le P. Cacciari, Rome, 1751-55. Ses Sermon* ont été
trad. en franc, par rabbé de Bellegarde, 1701. Al.
de StChéron a écrit l'iTtsIotre de Léon le Grand,
Paris, 1858. On fête ce saint pape le 11 avril à
Rome, dt le 10 novembre à Paris.
LÉON II (S.), Sicilien, pape de 682 à 683, eut à lut-
ter contre l'exarque de kavenne. U maintint la dis-
LÉON lu, né à Rome, élu en 795. mort en 816. £■
Lt9N
— wws —
lÂm
799, û fut issailli, au milieu d'une, procession » par
une troupe d'assassins qui, après lui avoir fait subir
d'horribles traitements,, renfermèrent dans un mo-
nastô)*e. II parvint à s-'en échapper, et se réfugia en
France, auprès de Cbarlecûagne; ce prince le renvoya
en Italie avec une escorte, et le rétablit sur son trône.
En retour, Léon II I mit 9ur la tête dé Charlemagne
la couronne imoériale (800).
LÉON IV , natif de Rorte, élu en 84Tvmort en 8a5,i
répara et embellit' Rome, mit les £t&ts du St-SJége à
p^ri de& âarrasins, et élêvaprèsde ReJEne une ville
qu'il noxùmaiLeopolù : c'est la cité léonine^ auj. com-
Sri^e dans Tënceinte (fe Rome. C*est après la mort
e ce pape qu'on place la fable de la papesse Jeanne.
LÉON V, au en 903 1 succéda à BenoU lY. Mis en
-prison un mois après, à la suite d'une émeute^ il y
moiirut'de Chagrin^au bout de 40 jours de pontifkat.
LÉON Vi, Romain, élu en 928, mourut dès 929,'
saiis aroir pu rien faire de remarquable.
LËONYii, Romsdn , élu en 936, inort en 939» se mon-
tra fort zélé pour la discipline ecclésiastique.
LEDIT vin, éiu en 963, du vivant même de Jean ^tll,
par rinflueùce de l'empereur Othon, était laïque au
moment dé soïi élection. Il eut- à lutter, après la
mort de Jean ^11 (964), coiitre un autre compétiteur,
BenoU V. Il fût rétabli par Olbon,niais il meurul
l'année suivante (965).
LÉON IX (S.), Brunon, né en Alsace en lOtJâ, était
parent de l'empereur Heori III. II fût élu en 1049,
s'occuna^de réformer la dlsctollne ecclésiastique , et
tint plusieurs conciles , entrautres celui de Verceil
(1050), où fut condamrié Jeati Scot. Sous son pontifi-
cat'éclata définitivement le schisme des Grecs, déjà
commencé par Photius. Ayant acoempagné, en 1053,
les troupes que Tempereur avstit envoyées à son se-
cours contre les NormJinds,.il fut battu et' pris par
ces derniers et ne fut remis en liberté qu'au bout de
10 mois. II' mourut peu a{)rès son retour, 1054. L'E-
glise l'bon. le 19 avril.
léoN X, Jtan àeUéàicts, fils de Laurent de Uédi-
cis, né à Florence en 1475, mort en 1521, fut nommé
cardinal à 13 ans, quitta jeune sa patrie et vint se
fixer à Rome, où il s'attacba à Jules M: combattit
pour lui à Ravennô, eVy fut pris. Il fut -élu en 1613.
Son règne est également re^marquable par les évé-
nements politiques ou religieux, et par le progrès
des arts. 11 fit la. paix avec Louis XIl, qge son prédé-
cesseur avait excommunié;' cependaùt< il se déclara
bientôt après contre François I, et se ligua, pour le
combattre, avec Sfofze, duc deSilan, et les Suisses.
U se vit forcé de traiter avec ce prince après la vic-
toire de Màrignan (1515) et la conquôté>du Milanais;
mais, en lâ'Sl], il sWit à Charles-Quint-pour chasser
les Français du Milanais. Léon X venait de rétablir
ea famille à Florence et dVnveBtir son neveu, Lau-
reht de Médicis, du duché d*Urbin, lorsqu'il mourut
presque subitement awritrilieu de- ses succès; on pré^
■tendit qu'il avait été empoisonné. Ce pape termina le
concile de Latran et conclut>avec François Ile con-
cordat de 1616, qui régit l'église de France pendant
3 siècles^ Il fit prêcher dans toute la chrétienté des
indttlgeaces (1517), doot le produit,. destiné d^abord
à faire les frais d'une' croisade contre les Turcs, fut
ensuite employé à rachèvemefit de la basilique de
St-Pierre;.la vente de ces' indulgences- donna lieu
AUX querelles qui amenèrent la-Réforme. Léon X ana-
tbématisa Luther et l'excommunia (1520)^ mais sans
pottvbir étouffer Thérésie. Ce pape favorisa de tout
son pouvoir le» arts, les lettres et les sciences, réta-
blit à Rome 'l'université etla^ota richement, fit re-
chercher et' publia les auteurs anciens, et ronda la
bibliothèque Laurèntieane. Oa a donné le nom de
SiècU de Léon I à l'époque brillante dans laquelle il
a véeu : c'e^tt alors en enet que fleurirent l'Ârioste,
Berni^, AccoltifAlamanni, Sannazar, Vida, Bembo,
Machiavel, Guichardin, Sadolet, Michel- Ange, Ra-
t phaSl, André del Sarto, le Garavage, Jules Romain.
«te. La vie de Léon X a été écrite par Fabroni, par Paul
Jove, par W.Ro3eoéx'Londres,,18i5(trad.en fmnç&is
par Henry, 1813); en^în par Audin, 1844 61 1850.
LÉON XI, de la famille des Médicis, élu en^lâOS,
ibourut un mois après son élection.
LÉON Jîi^ Ànnihal délia Genga^ né en 17^ à Genga,
]^rès de Spolètc, m. en 1829, était vicaire général du
pape lorsqu'il fut élu, en 18J3. Il embellit Rome,
dnoouragèa les lettres, enrichit la bibliothèque du
Vatican, et fut universellement vénéré. Artaud de
Monter a<écrït son histoire, Paris, 1843.
LÉON, anti-pape sous le nom de Grégoire VI, fut,
après la mort du pape Serons IV, lé compétiteur de
Benoît VU J, 1012, le contraignit à s'éloigner d&Rome,
occupa quelque temps la chaire de St- Pierre, et fut
dhassé à son tour par l'empereur âenrîiU, dont Be-
iloU avat sollicité le secours.
III. Tersimnages divere.
LÉON LE DIACRE, historien, né vers 930. au bourg
de Calo^, près du Tmolus, en lonie,. suivit l'empereur
Basile irdans une guerre contre les Bulgares, et rédi-
^^ea l'histoire de son lem^ps (95^971). Cet ouvrage, qui
,ibt le complétnent de la Byzantine.A été imprimé par
it. Hase, Paris, 1819, in^fol.,et réimpr. à'Bonn, 1828.
LÉON LE GRAMMAIRIEN, l'uQ des auteufs de VHi»-
tbire byjtantine^ écrivit vers 1013, seus le titre de
MhronograpHiaf une histoire des em^iereUrsxi'Orieat
clepuiS'Léon l'Arménien jusqu'à la mort de Romain
liécapène (813'-949), publiée, aVec traduction latine,
alla suite de Théophane, Paris, 1655, in>fol.,,et trad.
en fraoç. par le présid. Cousin.
LÉON (Jean), l*Afric€nn, géographe arabe, né à
Grenade à- la fin du xv* siècle, se nommait d'abord
^^l-Haçan. Après avoir parcouru toute l'Afrique sep-
tentrionale, il fut pris par des corsaires chrétiens
(1517), et présenté à Léon X qui le fit baptiser sous
le nom de Jean Léon. Il se fixa en Italie, apprit l'i-
talien et le idtin, et enseigna l'arabe. On a de 1^
\Èoe Description deVAfriquet écrite d'abord en arabe,
mise par l'auteur même en italien (1526), trad. en
latin par Florins, Anvers, 1556, et en franc, dans le
Recueil de voyages de J. Temporal, Lyon, 1556. Cet
ouvrage précieux fait encore aujourd'hui autorité.
LÉON DE JUnA , PONCE DE LÉON. V. JUDA et PONGE.
LÊONAHD(S.), ou lien art, > If onardutf, un des
compagnons de Clovis, avait été converti par S. Rémi
après la bataille de Tolbiac. Il fonda un mona-
stère près de Limoges, au lieu qu'on nomma depuis
St-Léonard-le-NoMet. Il mourut v^rs 569. On le fête
le 6 nov. Il e^t le patron des prisonniers.
LfiONARO d'Udine, dominicain, né à Udine dans le
]Év* siècle, prêcha en 14S5 devant Eugène IV, puis
darut avec éclat à Venise, à Rome, à Milan; fut prieur
au couvent de St'^Dominiaue de Bologne, puis pro-
vincial de toute la Lombardie, et mourut vers 1470^
On at de lui des Sermons. Ces sermons, fort estimés
de son temps et souvent réimprimés, tiennent beao-
cbupr'deceux de Barietta et de Ménot.-
LâONâRD, le Limousin, peintre émailleur, né à
itimoges en 1480, m. vers 1550, fleurit sous Fraaçois
Tet Henri II, obtint de François Ma direaion'de
la manufacture d'émaux fondée à Limoges, fit exé-
cuter une grande quantité de coupes, de vases, de
plats de forme élégante, et les enrichit de bonnes
peintures d'après les dessins de Raphaël, de J. Ro^
ibain, de Jean Cousin. Partni les oeuvres qui restent
de lui, on cite les 4f médaillons du tombeau de Diane
de Poitiers, et les portraits de l'amiral Ph. de Chabot,
de François de Guise, de Henri II , du connétable de
Montmorency, conservés au Louvre. Ses couleurs ont
un éclat et une transparence remarquables.
LâONÀRD (r^ic. Germain), pd€te élégiaque, né en
1744 à la Guadeloupe, se fit connaître en 1766 par un
recueU d'Idylles morales; fut nommé en 1788 vice>
sénéchal de fa Guadeloupe , revint en France en 1 792,
et mourut à Nantes l'année suivante, au moment où
U allait repartir pour sa patrie. Formé par la lecture'
de Tibulle, de Properce, et surtout de Gessner, Lôo*
nard cultiva avec succès la poésie pastorale et élé-
UEfS
— 1078 —
litae
_ jMBiâlÉiicolie Jaat I&soiiEoe éisit^daïusaneipafision
trompée. Outre ses IdjfUèi, an s^dekii niupedme lies
Saàonm^ un Voya^^otisUirtiZiM'ttsdastroBaiis'pis-
linBX. CaaBpendn, son ■eroUy.sTéiœiiae» Qliivi»
ABHOff. VI: BRUHi:
IB RfiB. F. FlSttNAflBI.
JIBiPISniIJL. F. BISQK.
HB TWGC. F. vmQii
Crud, obtint m*pai1a9e-,api*& là ioDrird«M-piitD£8^
h Petite-Phrygie et les cCtss de rHèllaspimt,
ctaft tu atows- d^Aatipftter lors da laïf ubtib' fiamia-
foev hmîT' fuit battu-.par les AiàénÂens «oran td'aatm*
tsL •nMMatee;.€<Lpéwt (tsaisiiarcisElBat, 3fi2-aT. J.^GL
LfiOnK^. patnoB^dfOvient, safit^prockinier empe-
mff sou» ù règoB d&2ènoa ea 4â5^etifat mi» à
mort tana ans «ptèsparThèsdodGfiQikFoyô oontie
fan par l^emperear. -«- Ufe» autea léonca.uMiipa' an
696 le trflne de GmuianttnQiilfi,, aoiiBi Jostinien II;
lias il fut 3 ans amé»" déftDdBÔ luMBâme i garsesi ael^
iataqni proclamefeot^Aibfliiaaie;: jalé cn,pffiBetiy il
enfile aacoaepé. JusdnîeiblL^ lemenlft aur letctee
«n 766, le ftftmattreàjnoEH.
LKHIOSIDâl (ÛÉBDibonus)?, en italien» Q§nibmM,,
maunakâmn, né en C4aOiK.LoDt«i (Immàmm) y - près
dfrficeaoe, m. vas IMK); étudia sous MioterindB
VÉltre, paie aawa- BmauiTiHab ghgyaalnraa;. at.diKig|Mk
fimpruoerie éasNic teaseo à.?<emae. OD^a^dâhiû :
to nartOma wationm^De! wnm Jlaroto: Tvoa-
cd- wmultnivan (tâHoiaiaoBS toj tileet de Gtam-
I, YdoenoB, liMl] desôdilioBsdQ
Ùt9am^.d9 Waièr»MatBim^ (k^varsflunrra^eealie Ci-
c^ffOR, ete. ^- Uoi autre Leouicenaa, auasi'. nadf de
Lanigo, ee distûgea oMame iDé(leBin,etTécutt96 ans,
1428^588. Ib a- aalavé) lesieiBears< de- Plîn» le natu-
laliste et aidomnà^ In. I^ ttaductioia latine^dB Galian.
LtOflllMLS U roi de Spasie, 491^480 av. J.-C,
éi k raae de» Agides. Loi» de Finvaàon» de Serxèa
en Gvte^ û\AMeaâiÈ avea eniirflaB4Q0Olioioines'le dé-
lié dea-TtemiopTlea^ qui étaiti Iv def; dl» k' CHrèce;
il avait déjà, tué^ pcèi^ de SODOO* Parsea, loraquHin
^aÉtncenaaigna atts- ensemistkimojen de tourner
k défilé. Alflîrs il renmyada plus fiandepartia de ses
ttoitpe»r4t,. ne- gardanttauprès de^ faii queSdlO Spar-
lUlBs, aieo quelques Tàespieiuuet Hhébains, toas
détenaÎDèi à aaourir, ili pénétra 'a?ec eu dans le
amn der Pêne» et. en tt on.graad carmage ; mais ,
aecaJiléspapèB«aDmbm< iis péâmt tous'égorgé& Ses
eBameMa ' fiirent dana la/ anitei tKaaspeiDâs k Sparte ,
aà ao.t«mbeau magnifique lui fut éngé*;. enfootrevun
tanpk fut ékvé à; aea trois oantsi «omiMgaoaa. David
atetnbaaa tabieaude Idanntaf mu» Vkêrmopyles.
Unmaa u, mde Sparée, 3fiT»238 «t<..J\.-C., delà
nea dèe Agâdaa, atoppoaa' aui projets .dJj^^ III* qui
louliit réliii^lir k^légistation de ln^oturgne^ Il Ait aa
egaaéqnenoe-baiDiy et rampkoé pn Gléombcele (243-
138), fliais il parnnt à lemontep aor te irteeetfit
auniBBer Agae ànnorL
UIHVI1IA!.pafttektiad»xnr8iàcl9y étalt^ice quTon
iBBt, dmoéne daaa FabiMyebénédiiCtînede Sb-^ic-
Hr à Pana. IL ai BBaen;veff»hméfe TAiMotra de . Han^
•m t$éu fwwBMWi ÏMlaflicRT (resté ms.). OnTare-
butai par. daa toawuApiiilologiquea (édtti(ni« de k.Ufe
de PlaHn^ tiBduatien da Fronton, diasertationa av
Dion- €hryiQsPéme, DèimfSi WMaliourtujaay EusiÊfei
etc. Il prittraog dès 1019 paroii Las araillttirs poétaB
lymquesçer sas Canssmi palriotionies. e( sa'Oistiiv^
gua aasai comme proaateur pardas éorils qui sont
eBQpraiat»d.'un^ca9tain«ipâCpliilosopUique, makofé
ron regnattefdffitteu^eir.daseBiitimentsidéBaapéraBit^
L'anàsdu trarailv joint k- nm oanstitution matadive,
abrégea sa: 7.10; Ses QBuwres eamplétes (wr&etpiioa^
eut été-publiées^à'PlODancvpar A. Ranieri, en 1848,
2'voL in-8; sai ConsMpondaïKa, papP. ¥iani, 1866%
BÉÛVQII, T:.de Gadiioie. F.LBMBSRa.
lJâOtOLB'(&}, ImFiem, majsgmf» d'Autnche-,
1Û96-L134S,. fut en ûOBCVfreiica avee Lothaire peur
Vempiie » et lui aéda se» droits pour éviter la guaife.
U adonoi t les mœurs de son peeple/at fonda pluaieurs
aaooasfèces. On le'fôte le 15»nov.
LéoeoLD>n, k fi^ortati^, ducd'Ai^idie, de 1308
k 1326s ^ flkdi'Albart I, tailiaTBtBementde rédniie
les Suisses et ftiOL vaincu à Morgarten (1315). Il' com-
battit le» prétentions: de> Louk de Bemére^li Pempire,
et k'foim à partager k trône impérial avec' Frâoério
oVAutrieliei (iPhédério m) , son frèra;
< aËoPouiui, k Preuo'j àm d'Autokhe de 13ft0 i^l 388,
3^ flls'etisuooeasesr d'Albert k Sage, eut la Sbuabe
àilatmartdaeon.pÀj», gouverna k Tyrol avee son
>f^ère(Albert III, pukâe>fit eéderce pays, ainsi quela
St^frie et la Gariothie^ tantavainemsat d'unir soa fils
'((uilkMnieà HenKKige, béritièrede Pologae», et fét
tuô kla boéadUe de Samj^aob contre les' Suiesea.
LtopoLD, duo- de Locraine, hérita en 1€00 deadroits
d» son pète CbariesIV, qui- avait été cbaasé de sas
j&tatB par Louis XIV ;' fut remis en po8sessibn> «k»soo
dùobéà la; çnz de Ryai^k , 1897 ; véout en paixaiec
tous; se» voisina, et mourut en Î729. Û avait4rouvé
k Lorraine ruinée et dépeuplée : il k repeapk, Fen-
ricbit, et- ne- s^eccupa (^ue'du^bonbeapae'Ses sujeta.
Son flis, k duc'FrançDis III, épousa Harie-TbéiiàM,
et devint empereur soua le nom de François I.
LéoPoiiD. I, empereur. d'Allemagne, né en 1840,
mort en nOS, succéda à son j>ére Fafdinuid III
en I6d8 , et eut presque aussitôt' à repousser une
invasion des Tores en Hongrie- : KontécuouUi , son
général; les* vaiB(pLtt à la célèbre jouméa de St-<Se-
lard (]€64^. En 1674. Lêopcdd eut à soutenir une
guerre contre Louis XI V% qui avait envahr le Pak-
tiaat ; il ftit Gontraivt d'acceptep k paix- de Nim^e
{H^y, En 1684 , il' forma contre k' Franee, »? ec l^Ba-
étaiqaa en-. vegue dèa k VB*sièek
— TlOJt^iruiQiiTiJii^ auj^Aanltat'v v.4e ,
ta N. de Syraeeae, était une aokaie naxianne, et
taifndée' veie 6âaar. Jv-C. Bile disputa longtemps
^ piékaineaeg' à Syraeaae; Patrie <te Gergiae.
Uomsil, courtisane aithémaane, ftit discipk,
«ifidaB d'aiitrea,maltraaBe dTEçicureL Elle inspira
uwfMtaeaBion au poètc?Herméstanaz,qtti donna le
iMB da tseninim au recueil de aae élégies. Blla écri-
vait eflf aiiim avec élégaoee'. CicéroamentioBne on
knvftt'atte aivatt diri^^ oestre Tbéepbnste.
tlOPâMii (k coaa<0GMeomo)v éerivain italien ,
■é «a raB à ibacanali (Aao6ne), mort en 1837, dé*
ce temps, k' Hongrie, irritée par des*- mesures' i*jr-
renniques,. s'était ré«rottée sous k oond^itedeTékéii,
et les Turcs s^taienf a\'ancô»jusquà VieBnei(1683).
^ Cette ville ne. fût sauvée que -par Jean- Sobieaki, roi
ide Pologne, quii battit' k grand viairSaralUiatapha,
et le: contraignit k abandonner précipiUmment T Au-
triche. Le duc de Lorraine^ Louisdie Bade, ei k prinoc
Eugène achevèrent de cbaaaer las Tures, eck pais fut
conclue à Carkwitz (1699). La Hongrie, qui s'était
' rémité» , fat auaci sounfiseï A k morttle Charles II ,
roi dTEapagne, I*éopold vosikt pkceraur le tréne de
l^ce pays son flk (depuis' Gbarlee- VI) , et s^allia dus
ceBut en 1700 avec 1 Anglelcrreet k Holkode oentrc
Loui» XIV . qui portait au* tiéne sen petivfik (Phi-
lippe «V) : ks commencement» de cette guerre, dite
tàinro de la sueeeuion d^Be^^amer, forent heureux
pour lui; mais il ne put en voir la fin.
LÉOPOLn IF, empereur d'Allemagne , 2* fik de Ptan-
çok I.et de Marie-Thérèse, né en 1747 , mort en 1792,
régna d'abord comme grand-duc en Toscane (1765-
90), et se montra- favorable aux idéea libérales. A
la mort de son ftrère aîné, Joscnph II, il lui succéda
sur le tréae impérial. Il trouva Fempire dans une si-
tuation critique : une grande femenution régnaiten
Hongrie ; k Bohême et la Basse- Autriche faisaient ik
vivce rcpréaentatiens sur rétablissement de ncuveanx
LfiPA
— 108a —
LEPE
impôts: les Pays-Bas étaient insurgés; la révolution
Tenait d'éclater en France. Léopold, par des mesures
sages, ramena la tranquillité dans les pays mécon-
tents, et fit rentrer les Pays-Bas sous son autorité. Il
eut avec le roi de Prusse des conférences à Pilnitz
pour aviser aux moyens de secourir Louis XVI; mais
la mort ne lui pernut pas d'exécuter ses projets. Léo-
poid était frère de la reine Marie- Antoinette.
. LÉOPOLD (Guill. de) , poète suédois , né à Stockholm
en 1766, mort en 1829« fut bibliothécaire d'UpsaU
entra en 1786 à T Académie suédoise, devint en 1788
secrétaire particulier du roi Gustave III, fut fait con-
seiller de chanceUerie en 1799, et secrétaire d'£tat
en 1818. Il chanta dans de belles odes les exploits de
ses compatriotes (la Victoire d'Hogland , le Combat
naval de Frederickshamn , etc.), et fit plusieurs tra-
gédies, dont deux, Od^ et Ftr^tnta, ont été tradui-
tes dans les Chefs-éC œuvres des Théâtres étrangers.
LfiopoLD (Ordre de), ordre créé en Autriche car
Temp. François [ en 1808, pour honorer la mémoire
de son père Léopold II, et récompenser le mérite
civil ou militaire, sans égard à la naissance. Lacroix
a 8 pointes, au milieu desquelles est un écusson por-
tant F. I. A. (Froficiscus tmperator Âustrûe), avec
ces mots : Integritati et merito ; au revers on lit : Opes
regum, corda subditorum, devise de Léopold II. Le
runan est rouge bordé de blanc. — Un ordre du même
nom a été créé en Belgique par le roi Léopold en
1832 pour les services rendus a la patrie. La décora-
tion est une croix blanche , entourée d'une ffuirlande
de laurier et de chêne, et avant, d'un côté, le chiffre
du' roi, de l'autre, le lion oelge, avec cette devise :
V union fait la force. Le ruban est rouge moiré.
LfiOSTHÈNES, général athénien, entreprit, àl'in-
tigation de Démosthène, de secouer le joug de la Ma-
cédoine après la mort d'Alexandre. 11 eut d'abord
quelques succès en Thessalie et força Antipater à se
renfermer dans la ville de Lamia ; mais , s'étant trop
approché delà place, il fut tué d'un coup de pierre,
323 av. J.-C. V. LAMiAQUE (Guerro).
LÊOTYGHIDE, roi de Sparte, en 492 av. J.-G.,
remplaça sur le trône ûémarate, exda comme illé-
fitime. Il remporta sur les Perses la victoire navale
e Mycale (479). Envoyé en 469 contre les Thessa-
liens, il se laissa gagner par l'ennemi et consentit à
éloigner ses troupes. Il fut banni, et se retira à Té-
gée où il mourut en 467:
LÊOVIGILDE, roi des Visigoths, 569-86, régna
d'abord avec son frère Liuva, reprit sur les Grecs
Cordoue, Médina-Sidonia et quelques autres villes;
soumit les Vascons rebelles, et b&tit Victoria (auj. Vit-
toria) pour perpétuer le souvenir de sa victoire; ré-
duisit Hermenegilde, son fils, qui s'était ligué avec
les Catholiques pour lui faire la guerre, et le mit à
mort parce qu'il refusait de se faire arien; tailla les
Suèves en pièces à Braga, 585, conquit sur eux la
Galice; repoussa les Francs et les poursuivit jusqu'à
Toulouse et à Beaucaire , fit (quelques lois sages et
réforma les finances. Il résidait à Tolède.
LEPAGE (Mlle). F. boccagb (Mme du).
LEPAN (Éd.), critique, né à Paris en 1767, mort
vers 1840. s'est lait un nom par ses attaques contre
Voltaire. On a de lui une Vie politique ^ littéraire et
morale de Voltaire, 181 7 , où il a surtout pour but de
réfuter la Vie donnée par Condorcet ; des Commen-
taires fqrt malveillants sur les tragédies et lescomé-
dies de Voltaire ^ 1820, une édition de la Henriade,
dvec des commentaires conçus dans le même esprit.
Il a en outre écrit VHist. de l'établissement des théd-
ires en France ^ 1807. et a donné des éditions de Cor-
neille (au profit des descendants de ce grand po6te) ,
de Marot, Malherbe, Voiture, Segrais^ 1810, et des
Chefs-d'œuvre de Campistron, 1820.
LÉPANTE, Naupactus, v. forte et port de la Grèce
moderne (Uellade), à 169 k. 0. d'Athènes, sur la côte
sept, du golfe auquel elle donne son nom, et presque
à son entrée; 2000 h. Archevêché grec. — Les Yéni-
Uens prirent cette ville au xm* siècle ; les Tures l'as-
siégèrent vainement en 1475, mais s'en emparèrent
en 1498; reprise par les Vénitiens en 1687, elle fut
encore perdue par eux en 1699.
L&PANTB (Golie de),Cortnt/itactM nnuf, golfe formé
par la mer Ionienne, entre la Grèce propre et la
Morée, communique à l'O. avec le golfe ae Fatras
et est fermé àl'Ë. par l'isthme de Corinthe ; il a 130 k.
de long sur env. 20 de largeur moyenne. C'est dans
ce golfe, entre les Iles Cursolaires et la côte, que
don Juan d'Autriche, commandant les forces réumes
de Venise, de l'Espagne et du pape, anéantit la flotte
ottomane le 7 oct. 1571 ; cette victoire arrêta les en-
vahissements des Turcs.
LEPAUTE (J. André), habile horloger, néàMont-
médy en 1709, morten 1789, s'établitde bonne heure
à Pari-s, perfectionna son art, et réussit surtout dans
les horloges horizontales publiques, récemment in-
ventées par J. Leroy. Il a laissé un excellent Traité
d^horlogerie, 1755.— Sa femme était elle-même fort
instruite en horlogerie et en mathématiques; elle
l'aida dans ses travaux. — Son frère, J. B. L.. mort
en 1802, qui travaillait avec lui, fut aussi un habile
horloger; on lui doit l'horloge de l'hôtel de ville de
Paris.— On doit à Pierre Basile L. , son neveu, mort
en 1849, les horloges des Tuileries , du Jardin des
Plantes, du Palais-Royal et celle de la Bourse.
LEPAUTRE (Ant.) , architecte , né en 1 61 4, à Paris,
mort en 1691 , construisit les deux ailes du château
de St-Gloud . dessina la cascade du parc . et fut nommé
architecte ae Monsieur, frère de Louis XIV , et mem-
bre de l'Académie de sculpture. Il mourut de cha-
grin parce que les dessins de Mansard avaient été pré-
férés aux siens pour la construction du château de
Clagny. Il a laissé des Œuvres d^architecture esti-
mées, publ. en 1652. A l'imagination et au goût, il
joignait la grandeur et la majesté. — Jean L. , son
frère, se distingua comme dessinateur et graveur à
l'eau-forte.— Pierre L., filsd'.Antoine, 1659-1744, se
fit remarquer comme sculpteur. On admire de lui aux
Tuileries le groupe d'Énee et Anchise, celui d'irrte
et PatuSy une Ataiante et un Faune à la biche.
LEPAYS (René), sieur du Plessis- Villeneuve, poète
et prosateur, né en 1634 à Fougères ou à Nantes, m.
en i690| remplit divers emplois dans la finance et fut
directeur des gabelles du Dauphinè. On a de lui un
recueil de lettres intitulé : Amitiés ^ Amours et Amou-
rettes, Grenoble , 1664 ; Zélotide, hist. galante, 1655;
Nouvelles œuvres , Paris, 1672 ; le Démêlé de V esprit
et du casur, 1688. On l'avait nommé le Singe de Voi-
ture. Boileau le traite de bouffon plaisant (sat. III).
L'ËPÉE (l'abbé de), fondateur de l'institution des
Sourds-Muets, né à Versailles en 1712, mort à Paris
en 1789. Toucné du sort de deux jeunes filles sourdes
et muettesqui vivaient à' Paris près de leur mère, il
tenta, comme il le dit, de faire entrer par les yeux
dans leur esprit, au moyen du dessin et de l'alpha-
bet manuel, ce qui est entré dans le nôtre par les
oreilles. Ayant leussi au delà de ses espérances, il
résolut de se consacrer au soulagement de ce genre
(f infortune. Seul, sans appui et avec ses propres de-
niers, il parvint, en 1755, à fonder une institution
de sourds- muets, la première qui ait existé. Il sacri-
fia pour le bien-être de ses élèves sa modique fortune,
et refusa même un évêché, que lui offrait le cardinal
Fleury. Il dépensa des sommes considérables pour
rétablir dans ses droits un jeune sourd-muet, qu'on
disait héritier d'une famille opulente (les comtes de
Solar); malheureusement, dans celte affaire, le vé-
nérable abbé avait été la dupe d'un imposteur. On a
de lui : Véritable manière d^instruire les sourds-
muets, Paris, 1784, in- 12. Sa Vie a été écrite par
F. Berthier, 1853. Versailles lui a élevé une statue.
LE PELLETIER (Claude), né en 1630 à Paris, m.
en 1711, fut successivement président des enquêtes
au parlement, prévôt des marchands (1668), et rem-
plaça Colbert comme contrôleur général des finances
en 1683. Il résigna volontairement en 1689 une charge
qui était trop lourde pour lui. Cest lui qui fit oAl-
LEPR
— 1081 —
LERA.
struirt à Paris le quai Le PeUeiier, On lui doit le
Corpiée droit canon, V Ancien Code ecclésiastique ^
AesObtervations sur le Code et les NoveUes, etc. Il fut
le protecteur et Tami de Rollin.
iz PELLETIER DE ST-FARGEAu (L. Michel) , Issu de la
àmiOe du précédent, né à Paris en 1760^ avait été,
iTant la Révolution, avocat général et président à
Bsrtier au parlement de Paris. Député aux États gé-
diauds partisans de la cause populaire. Porté en 1792
à la Gonvei^tioQ, il y vota la mort de Louis XVI. Ce
vote lui fut fatal : le 20 janvier 1793, veille de Texé-
cutiondu roi , il fut assassiné par un garde du corps
nommé Plris, chez un restaurateur du Palais-Royal,
Son cor^ fut porté en pompe au Panthéon, et la
Convention adopta sa fille, âgée de 8 ans.— Son frère,
Félix Le Pelletier,1767-18d7, d'abord aide de camp du
prince de Lambesc, devint aussi un zélé partisan de
la KévoiluUon. t\ prononça Toraison funènre de Mi-
chel !.. , fut impliqué dans la conspiration de Babeuf,
devînt membre oe la Chambre des Représentants
pendant les Cent-Jours, fut banni en ]gl5, rentra en
France^ en 1820 et vécut depuis dans Tobscurité.
I-EPËKS (J. B.}, architecte, né à Paris, en 1762,
m. en 1844, fit partie de Texpédition d'Egypte, en-
richit de ses dessins et de ses mémoires le grand ou-
vrage consacré à cette expédition, éleva de concert
avec Goodouln la colonne de la place Vendôme, et y
plaça en 1833 la nouvelle statue de l'empereur. Suc-
cessÎTement architecte de la Malmaison, de St-Gloud,
de FontaineUeau, il consacra ses dernières années
à la construction de l'église St-Vincent de Paul à Pa-
ris, qui a été terminée par son gendre, M. Hittorf.
Q avait trouvé le moyen de sculpter le granit aussi
facilement que la pierre.
L£nCIÉ (Bernard), graveur, né à Paris en 1698>
m. en nhbj fut admis à l'Académie de peinture en
1737 et dennt professeur d'histoire et secrétaire per-
pétuel de cette compagnie. On cite de lui : VAmour
précepteur, d'après Coypel; Vertumne et Pomoney
d'après Rembrandt^ Jupiter et ïo. Jupiter et Junon^
d'après Jules Romain ; U Philosophe flamand^ d'après
Tënîers; les cartons de Raphaâ, qui sont au palais
deBampitODcourt. Il dressa le Catalogue dts tableaux
du roi, et composa un Recueil des premiers peintres
4m rot.— Son fils. Nie. Bernard, 1735-84, s'adonna à
ia peinture. On a de lui : Adonis changé en an émane ^
à Tnanon; S. Louis rendant laiustice, à l'Ëcole mi-
litaire; une Descente de croix ^ a Chàlon- sur-Saône.
LÉPIDUS (M. ^milius), triumvir. Il s'attacha à la
tonune de César, qui, à son retour de Gaule, le
chargea du gouvernement de Rome, puis se l'adjoi-
gnit dans son 3* consulat (46 av. J.-C), et le nomma
maître de la cavalerie pendant sa dictature. Après la
mort du dictateur, il sSmit à Octave et à Marc- An-
toine, et forma avec eux le 2* triumvirat. Il eut d'a-
bord en partage l'Espagne et la 'Gaule Narbonaise;
prisses collègues qui le méprisaient, le réduisirent
à l'Afrique. Il ne se montra pas moins cruel que ses
collègues, et livra à leur vengeance son propre frère
Paolos. Après la défaite de Sextus Pompée en Sicile,
Ortave séduisit les troupes de Lépidus, lui enleva tout
pouvoir, ne lui laissant que le vam titre de grand pon-
tife, et le reléffua à Circeii, où il mourut dansl obs-
cinité. Tan 13 av. J.-C. C'est lui qui ouvrit la grande
tciedite, du nom de sa famille, voie Émilienne.
LÉP09TIENS, Lepontii, peuple établi moitié en
Rkètie, moitié dans la Cisalpine, entre les monts
Boaoés auj. Rosa et Bemardino , a donné son nom
i cette région des Alpes (F. alpes) ;il avait pour villes
: Oscelum (Domo d'Ossola) .Summum Pen-
eimnâ(an N. d'Aoste), Eudraeinum (Eutranne).
UErOBETCM , nom latin de la viUe d'ALBRET.
LEnéVOST(Aug.), érudit,néen 1787 à Bernay,
BU en 1859, fut député de l'Euce de 1834 à 1848, et
vocaavee le ministère. U fut élu en 1838 membre libre
de l'Académie des inscriptions. On a de lui des édi-
tions annotées d'Orden'c Ftïaî, 1838-55, une Notice
sur le dép. de VEure; \m bon Dictionnaire des an"
eiens noms de lieux de ce département , 1840; iln-
dennes divisions territoriales de la Normandie,
1837 et 1840, etc. Il soutint, contre Letronne, l'au-
thenticité de la découverte du cœur de S. Louis trouvé
dans la Ste-Chapelle de Paris (1846).
LEPRévosT d'irat (le vicomte) , membre de Vlnsti-
tut, né en 1768 au château d'Iray près de Mortagne,
(Orne), m. en 1849. Dépouillé de son patrimoine par
la Révolution , il chercha une ressource dans les let-
tres, fut successivement professeur aux Écoles cen-
trales,censeur au Lycée impérial (auj . Louis-le-Grand)^
inspecteur général des études, et exécuta de savants
travaux qui lui ouvrirent en 1818 les portes de l'Acad.
des inscriptions. Il a publié : Tableau comparatif de
l'Histoire ancienney\Wll,—de VHist. moderne ^ 1804;
Hist, de VÉgypte sous les Romains, couronnée en
1807. Il avait en outre composé une tragédie de Jfan-
iius Torquatus, 1794, des comédies, un poème en
6 chants, la Vendée y 1824, et des Poésies diverses,
LEPRINCE DE BEAUMONT (Mme), femme au-
teur, né à Rouen en 1711, m. en 1780, épousa en
1743 à Lunéville un M. de Beaumont, qui la ruina
par son inconduite. Elle fît annuler ce mariage en
1745, passa en Angleterre, où elle fut chargée de
plusieurs éducations, se remaria à Londres avec un de
ses compatriotes et quitta cette ville en 1764. Elle se
fixa à Chavanod près d'Annecy et consacra ses der-
nières années à l'éducation de ses enfants. On a d'elle ,
entre autres écrits : le Magasin des enfants ou Dia-
logues entre une sage gouvernante et ses élèves, Lon-
dres, 1757; leUaaasin des adolescents, qui fait suite
à l'ouvrage précédent, 1760j le Magasin des pauvres
artisans et des gens de la campagne j 1768, et divers
recueils de Contes, On trouve dans ces ouvrages une
instruction inondante jointe à une saine morale, à
une droite raison, et présentée avec agrément.
LEPTINE, frère de Denys l'Ancien , fut envoyé con-
tre le Carthaginois Magon (396 av. J.-C.) et perdit
par son imprudence la flotte qu'il commandait. Dis-
gracié d'abord, il recouvra cependant la faveur de
Denys et même épousa sa fille. Il périt à la bataille de
Croniun. en Sicile (383).— Orateur athénien, con-
temporain de Démosthène, avait proposé, pour flat-
ter le peuple, de supprimer des impôts indispensa-
bles : Démosthène combattit cette proposition dans
un discours que nous possédons.
LEPTINES, V. de Belgique. F. lbstikes.
LEPTISLA GRANl»E,l€p(t( major, auj. Lébédah^
V. d'Afrique (Tripoli taine), sur la mer, à l'O. du fleuve
Cinyps, avait été fondée j)ar les Phéniciens. C'était
jadis une ville grande et florissante par le commerce.
EUe dépendait de Carthage, à laquelle elle payait un
fort tribut; mais, dans la dernière guerre punique,
elle se rangea au parti des Romains. Elle fut protégée
et embellie par les empereurs, surtout par Septime-
Sévère. qui y étoit né. Ce n'est plus guères, depuis
le VII* siècle, qu'un amas de ruines. — leptis la
petite, Leptis minor, aui. Lempta^ v. de la Byza-
cène, sur la côte, entre Aarumète et Thapse.
LEQUIEN (Michel), dominicain, né à Boulogne-
sur-Mer en 1661, m. en 1733, a laissé, outre des ou-
vrages de polémique religieuse, une bonne édition
de S, Jean Damascène, 1712, 2 vol. in-fol., et l'O-
riens christianus, 1740, 3 voL in-fol., excellent ou-
vrage, rédigé sur le modèle de la GaUia d^ristiana.
LEQU1EN DE LA NEUVILLE (Jacquos), oé à Paris en
1647 , m. en 17-28, fut avocat général de la Gourdes
monnaies, directeur des postes au Quesnoy, et secré-
taire d'ambassade à Lisbonne. On a de lui : Origine
des postes chex les anciens et les modernes, Paris ^
1708; Histoire de Portugal, 1720; Hist. des Dauphins
Viennois, d'Auvergne et de France, 1759. 11 avait
admis en 1706 à l'Académie des inscriptions.
LE RAGOIS (l'abbé), fut nommé, par la protection
de Mme de Maratenon, précepteur du duc du Main«,
du
été
LEBM
— 1082 —
LRSA
et rédigea pouFoe pFince : Instruction sur PKistoire
de France et sur Pnistoire romaine ^ par demandes
et par repenses, 1684, in-H, ouvrage très-mêUiocre
et qui Dourtant a été souvent réimprimé.
LÉRu, ch.'l. de a (Cher), près de la r. g. de la.
Iioire, à. IS'kil. N. de SaQcer£e;.837' hab.
JLEREBOtTRS (NoftltJeanK opticien de rObserva^
toire et de la marine, memnre du bureau. des longi-
tudes,. nÂ'ent 1762 à Hortain (MânctieK m. en>l^ffî,
a exécuté des instruments de matilëmatlques et
d'optique d'une, admirable précision. On lui dbit les
meilleures lunettes de TObservatoire de Paris, un
microscope d'Amici , dont le pouvoir ampHffant est
de 2300 fois, eto. — Soa fils, né en 1 SOT, adjoint au
bureau des longitudes,, a donné de bons traités 'de
notog,raphie et de Galvanoplastie , ainsi qu'une
Instruciioni pratique sur les Microscopes.
L^U>A> Uerda^ v. forte d'Espagne (Gathlogne),
ch.-L de Pinteitdance de soa nom,, sur là Sngre, à
100 k. 0, de Barcelone; 15 000 h. Ëvèché. Deux châ-
teaux fortk; deux cathédcales (l'ancienne et la nou-
Telle). * F'ondée par les Carthaginois. Elle était capit
<ies IlergMes et- avait, avant la conquête des Romains,
des- princes. particuliers, entre' autres Mandonius et
Indlbilis. Sûus les Romains, elle eut le rang de ville
munidpe'; au moyen âge. elle fut longtemps la rési-
dence'des rois d^Aragon (drpuis ILtôJ. Scipioai dëât
fiannon près de cette ville (2]6av. X.-C.) , César battit
sous ses murs Afranius et Pétréius, lieutenants de
Pompée (49). Prise par les Français sous Louis XUI,
ellefutperduepar le maréchal La MothorHoudancourt
S1644). Le-comte d'Harconrt (1646) et le grand' Cojadé
1647) l'assiégèrent vainement', le duc d'Oriéans la
5 rit en 1 707 pour Philippe Vy les Français, comman-
ésparSuc^et, la prirent de< nouveau etilSlO.
LËBmS (îles de), Uerina. et Flanasia^ îles fxan-
«aiaesde la Méditerranée, sur la côte du départ, du
var, vis^à'Vis de La. pointe qui termine à 1*E. le golfe
de Napoule. On en- compte deux, Sie^lbrgucrite et
St^Horiorat. Dans la première est une fameuse cita-
delle qui sert de prison d'Stat (le Blasque de Fer y
iiit enfenné) ; dans ladeuxi&me était un célèbre cou-
vent, fende car S. Honorât vers 400 et' d'où sortit Vin-
cent de-Lérins. On en voit les ruines. André Doria
prircee lies en 1536, et les Espagnols, eo 1635.
XSRME, Lerma^ v. d^E^agne (Burgos),. à 38 kil.
S. de Burgos; 1400' hab. Jadis ch.-l^ d'un duché.
LERM£ (Franc, de roxasbe SANnoYAL., duc de),
ministre de Phili.ppe Ul, coi^ d'Espagne, j.ouit d'une
autorité* sans bornes de 1<S98 2i 16â. H concliit la
paix av^ec l'Angleterre (1604) et avec la Hollande
(1609), se rapprocha de la France (16 H), et fit épou-
ser à rinfant don Philippe la sœur de Louis AlII ;
^en 1839. Resté fidèle à la maison d'OHéans. fl de-
vint en I848undbs principaux rédacteurs de. 1*^4 5«
^semblée nationale j journal d'opposition. Outre deS'
'écrits declrconstance,.il a publié : IhtreidtuctionàVkiS'
toire du droit (1829) ; 'PMosophie dtt dfot«r(183r) ;
Influence de la philosophie sur la législation {.[ StiS) :
'B%st. des^ législations, eofnparées (1837), et a dbnné à.
lia Revue des Deur Wandès de remarquables articles
*de critique sous le titre'de Z^rej à un. Berlinois.
CERinz , Lema^ au j . 'JTy/t , . canton d e PATgpll'de ,
célèbre par un marais qui en était voi^n» C'est dans
•ce marais queles Danaïdes }et\èrçnt les têtes de kurs
époux après les avoir égorgés;, c'est ■ là aussi que se
trouvait. l'Hydre tttéô par Hercule. T, HTOttE.
' LÉBO, Pane. Leros^ tlë. turque 'de T Archipel , près
de la côte d'Anatolî'e, par ST'IO'iJit. N. et 24» SPlonp
fE. 1-3. kil. sur 4 et 2000 h. Elle renferme uner ville
'dumêmenometunboaportsunlacOte N.
LEROY (LO , en latin Regvus, prcfesseuirdfflairg^e
grecque au Collège de France, ne à. Cout&ocesrvera
1510, mort à Paris en 157T, estun des premi6isr<qu1
donnèrent du. nombre et de Tharmouie à la prose
française. On a dé lui dfes traductions d^dlvetii' ou-
vrages de Platon Ge Timée^ la République y ïb'J^M-
don, le Banquet), d'ArisCDte.(laPoit2r^^)\ de Dé-
mostbàne, de Xénophon. lia en outre composé' des
traités de la^Vicissitude et ijariété deschoses^ 1578^
de rOrigine et excellence dé VArt poZt(fque, 1S6T;
de fExceUenoe du gouvernement royal , 1^6 , é\
quelques écrits latins, entre autres une' Fie dé fiiid^
LEAOY (Pierre^^ chanoine de Rouen, aumônier du
jeune cardinal oe Rourbon, est,, avec P. Plthou. un
des principaux rédacteurs de la Satire Mënippéh.VL
est seul Tauteur de la Vertu du catholîeon élEspa-
anc,. qui parut à. Tours en 1593, un an avant Kàr
orégé de la tenue dès États de la. Ligue. Y. VâNIFiifiS:
LBfiOY (Julien) ,. horloger , né à 'Tours en. t686, .m*.
en 1759,, perfectionna les montres à r^Uticn' et* les
pendules,, inventa les horloges publiques dites' ftorr-
lontodes^ et fut nommé en 1739 horloger du roi. —
Son fils.aîiié, Pierre. L. CKIT^S), perfectionnais
montres marines.
LEBOT (Ch. Georges), Ceutetiant des chasses' dti
gare de Versailles, né en ÎT23, mort en 1789, pto-
ta de sa, position pour étudier les mœurs'des ani-
maux et recueillit sur ce sujet des observations cu-
rieuses, qui ont été réunies sous le titre de : Lettrée
(ICOQ-IO)
pagne, voulant relever ragriculture, il créa un ordre
de chevalerie pour les laboureurs. 11 se fît nommer
cardinal à la mort de sa femme, croyant, par là con-
solider son pouvoir ; ce fui pourtant ce moment même
que ses ennemis choisirent pour le renverser (1618).
A leur tête était son propre fils, le duc d'Uzéda, qui
le supplanta dans la faveur du roi, et l'envoya mou-
tir dans une solitude (1525). Lesage a peint ce mi-
nistre dans son roman de Gil BUts (liv. VlILet IX),
LERIONIER (Euffène), littépateur, néen 1S03, m.
«n 1B&7, éuit tils d^un greffier de Strasbourg, et se
luniliarisa de bonne heure avec la langue et la litté-
rature alletmandea. Après avoir débuté au barreiui de
Paris, il ouvrit un cours. privé sur l'histoire et la phi-
losophie du droit, écrivit en môme temps dans les
JAUmaux de Topposition, notamment dans le Glohe,
mX appelé en ]8.>0 à une chaire de législation com-
teée . créée {K>ur lui au Collège de France , y pro-
fessa des doctrines libérales qui lui valurent les sym-
Sathies ardentes de la jeunesse, mais il perdit tout
fun coup la faveur de son public pour s'être rallié
au gouvernement, et se vit obligé de quitter sa chaire
tamment les art. Fermier. Forêt, Garenne, etc.), et
une défense du livre De ^Esprit d'Hehétius, 1760.
LEROY (le D' Alph.), médecin, né à Rouen en 1743,
m. en 1816, devint professeur à l'ancienne Faculté
de Paris. 11 s'est occupé aurtout des accouchements
et des maladies des entants. Il a laissé :. la' Pratique
des accouchements J. 1116 \ la Médecine matemeUey
IS03\ Manuel des gou/tteux et desrhumatiques, 1803.
uiROT (Ch.), professeur à l'Ecole normale et à l'E-
cole polytechnique, né* vers 1780, m. en 1854, est
auteur des Traités de Stéréotomie j de Géométrie
descriptive^ SAnalyse^ écrits avec méthode et netteté.
LEROY n'éTiOLLSs (J. J.), l'un des inventeurs de la
lithotriiie, né en 1798 à ElioUes, près de Corbeil,
mort en 1860, étudia la médecine à Paris, ^'occupa
spécialement des maladies des voies urinaires, exé-
cuta dès 1822 des' instruments propres -à broyer le
calcul dans la vessie sans recourir A la taille, se vit
disputer l'honneur de son invention, mais réussit,
après de vives contestations, à faire reconnaître ses
droits par l'Institut (1825), et obtint en 183Lun grand
prix de 6000 fr. Outre plusieurs mémoires sur des
questions spéciales, on a de lui : Exposé des divers
procédés employés contre lapierre (1825),.7mif«f de
Lithotritie i\4i'Sii) ,. Histoire de la iOAotrita'a (1839).
LESAGE (Alain René), côlëbre écrivain, né en 1668,
à Sarzeau près de Vannes, mort en 1747, étudia chez
les Jésuites, fut quelque temps employé dans les fi-
EB3B
-^ ftjBG -^
LftiD
B. Bteta^tnv Tint inPttia ^ M^powai^
Utktabz lettt'eset De Téqot pïoflrqliodujpfoduit de
sa plome. Après avoir traduit ov îml'tâpqtiéiqttitt piè^
ces eroagnoles , il fît nipréscinter «i 1707^ Criajnn
rMtte>jl»i<«iuîëti'tf, Gomédie'foK9ile;4m'est tout
oMièrede aôn îitFMtiaii; publia ikimôtne-année le
Ih'ajiie botf»«s,.ioibaii dont le sujet* est tiré de Oue-
mia, etcMOfkosatti IVQSVaveùrèt.-moêlïBmte^ootaé-
(fie, o& il livre au ndioulè lès tradtaàUy et qui n»
(ut reprâMntéé qulapfffts^aaenirm opfDsitini.- li mit
le softu à tm. réputiAiOB pBrssa'Ptnnanide GUrBlaSy
dont la l** partie psrut en 17l5,.etila ^fte^^ 1724
et 1 73^ 3'éAam J^roalUéiai^c lès GoBtédiens franoaisy
il tntiilla pour las' théâtres de la>Fozm : pfaad&nt
plus ée IObds (]712>-B5) il fit«piiur C05> spectacles se-t
eondaires aae tùaàm de «petites- pièœe et a*oipéras-co •
mique» qui eureat uee. grande vègUe, maiti qui sont
pour la^ plupart oubliéenfèn lei troava dan? le Théd-
Wt de ta- Foire, qu'il fit impritner kil-mètne, 9'7oL
ia-l2^ 1111-31). On«a encore' de lissage :\%B>Aven-
lures de G^emond* Jlforoe/ie, imitéi d'iieœaii,.] 732;
les A9€Mwn* de Jmerl, ehevaî^et'de BeinLuekêmey
113); Hùiù{f^iPSstm)tmiile doitjBafèss l'734; le Ba^
cheUir dé Saiamënq/ut^.nz^^ la- Valise trouvée,
1740; mais ceeonTfageB^ fruit» de sa yieillesse,.sont
bien iMrieuis aux* premiers. Gil Blmst est le chef-
dVjMTrrè du fenre : outre' que ce roman étincèèlei
4*â8prf t, et qu'il offre une extrême variété de scènes
et UD intérêt eoMenu, ou y trouve la peinture vraie
du siècle- dans lequel vivait r<aatebr,.0t le^tableiài
fidèle de la- vie bumaioe en génésal. On a voulu,
mais aaiis ancun droite contestera l'éteHvain français
rentière propriété de oet ouvrage (F. isla}. Les édi-
tion» lee pins complètes des OSutfe^de Itesage sokit
celles de 1821-21, 12 v. in-S, etde 1828iil2 vol. in^S.
Uaécé fait du Gil B4a9 cent ôdltione, iJUuitratians ,
tradoctîoos, imitations. On doit à M. Patin^un Élo§e^
et Utage (couronné en 1822).
usàoe (George Louis), physicien, né/à Geif^ve-en
1124, de' parents français, mert en 1803^ descendait
par sa mèrerHl^Agrippa d-Aubigné. Ilétudia; la méde-
cine à Paris, resta plusieurs années^ dans oCtte ville
comme précepteur, puis retourna dans sa* patrie 'et
•e livra à renseignement -des mathématiques, ll-s'bc-
cupa toute sa vie à chercher la cause- de ta^ pesan-
tfinr;mais il ne parait pas au 'il ait réuasià la dé-
tenomer. On lui doit- une théorie des fluides- élasti-
GBies. Dès 1174,11 avait conçu Tidée d'un télégraphe
âeetrique; îl avait môme construit à Genève unap-
paireil cowpoaé d*autant de fils qu'il y a de lettres
dans Taiphabet, sur chacun desquels on agissait^au
moyen de la machine électrique, il fut lié atec les
priacipaui savante de son temps, surtout avec Bon-
net. On a de lui : Lucrèce newtonienj dans- les ifë-
iioires de V Académie de Berlin, 1782, et' de pré-
cieux fragments publiés à Genève, 180&, avec une
notice sur sa vie par P. Prévost.
LssJbCE, pseudonyme. F. lmb gasbs.
LESBOXAX,phiios(^he et. rhéteur de Mitylène,
an temps d'Auguste, composa» plusieurs ouvrages' qui
as sont pas parvenus jusqu'à nous. On lui attribue
deux hairangues, qu'on trouve dans les RseueUs des
mdens Orateurs, rvenise, Aide, 1613^ Paris, H.
ttienne, 1575). Orelli les a publiées à Leipsig, 1820,
Srec-la^n , avec notes. — Un autre Lesbonax, gram-
aairien de Cênstantinopie, d'une époque incertaine,
est auteur d'un traité De figurisgrammatieiSf publié
«leeAnamoniaapar Walckenafir, Leyde, 1739.
LESBOS, auj. Mételin, île de la mer Egée, sur la
o&ie d'Asie, entre Ténédos au N* et Ghio au S., avait
9viiles, entre autres Mitylène, sa capitale, à l'Ë.,
Hiihimne et Sresus à rO., Pyrrha à l'intérieur.
Lcihos était célèbre par la salubrité de son climat,
r'U faisait appeler rl^e/brlKA^e, et par reicellence
ses olives, de ses huîtres, surtout de ses vins.
Ses iiahitants étaient renommés pour leur beauté et
CleuT talent dans la musique; mais ils étaient
corrompus. Cette Ile a été la patrie d'Arioa, de
tSesp^aànj dèSapho, d*ei4nn«^ <PAfoée, d^FIttft^
eus, de Théopkfradte, d'HeUanictts^— Habitée primi-
tivement* par des-Peslages, elle raçut ensuite une
colonie éolienne , let- atteignit le plus haut> point d^
prospérité. Soumise (Pabonl à des rois de la fkaiUe
dèsPemhéItdes, isftis d'Oreste*, elle'adeptapiustaiti
un gouvernement aristocratique; mais' elle sMlTilt'
de Panarcbie juequ^au- moment où le sage Pittacvr
fut investi-parses'oenoitoyenBHie Uauteritè suptéme
(i«rs>600 av). J[-G.). Lesbos'fttt oonquise [Âr les
Perses dès4e règne de Cyrus : insurgée conlfre^Darivs
avec les cités ioniennes, elle fut- somnise^ après la
prise de'Milet, et fut contrainte de fournir dea vais-
seaux à> Darius- et à ^rtèe dinsleurs expéditions
centre la Grècei RedevenUe libre aprts les* vicleiras
de Platéeot de Myoale^ elle^ntra dans» ràllianoe'd'A-
tbènes.' Opprimée par les* Athéniens , eflese séparé'
d'eux au oommentement de la guerre du>Pélof)enèse
. poupse donner aux Snantiates, 4^8 ; maiselle futbico-
tôt reprise, et llftyièai^, sa capitale, vit alon ses
mms^ rasés, sa-flette confisquée et- son territoire-di»^
tribué à des* coionsi athéniens. La batailla d*}Bga8-
Potamos- soumit Lesbos . à. Lacôdémone^ 485* Aprë^
avoir' ainsi obéi toup à tour aux deux viBes rivaleSv
rile tomba>sous la domination d' Alexandre, puis sons^
celle des Romains, après la défaite de Per&ée. Lors
de la division de l'empire' romain, Lesbos fit partie
!de I^empire grec. Après la<4* croisade, elle Ait com-
prise dans l^mpire latin ; elle fut reconquise par les
Grecs de Nicée'ea'I247. Bile tomba en il3ô6' an. pou-
>voir des* Génois. Mahomet IMa leur enleva en' 1462,
et les Turc5> l'ont conservée depuis. Bile forme au|.
|un des 6 livahs du gouvernement des Iles.
LESCAR, Beneharmtm, puisLoMara, v. dePano.
Béarn, oh.-l.de c. (B. -Pyrénées) ,.à(7 k« N. 0. deRui;
laSO h. — Fondée, dit-on, sur les ruines de Sens*
/tannim, par Guillaume Sanche, duc de Gascogne.
Prise par Montgomery en 1669. Jadis' évêehé.
LESGOT (Pierre) , architecte, né à Barls en l6fDj
imort en- 1S71, est un des restauraifeeurs de l'arcÀteo-
ture en- France. Il donna en 1641 lesdeesins du vieux
Xouvre : la façade de l'Horloge, la seule partiQ de-dlon
'ouvrage qui subsiste encore, est unchef>d'œuvvei On
lui doit aussi lafbntaine des Innocents, aux Halles,
que J. GouJGin,son ami, orna de-sculptures.
', LESCDK-, V. du dép. des Basses^Pyifénées, à 24
ikil. S. d*01ormi, 1200 h. Ane seigneurie.
\ LBS€UN (Thomas ds poIx, seigneur de) , dit aussi
lie maréchal de Fois ^ frère puîné de Laotrec,se di»«
Itingua en Italie sous les yeux de François I et fut
ifait maréchal en 1516. U goUvema quelque temps le
iMilanai» en l'absence de.Lautrec; mais il s'aliéna^ les
icœurs par sa sévérité, et fut'bienlôt obassé. U rentra
ien Itali»'en 1622, prit Novnre, fitdtes prodigjgsde
valeur à la journée de la- Bicoque, atnsi qu'àiPavie
U625), et mourut peu après de ses blessures.
1 LESCUBE (L. Marie, mafquisde)« général vendéen»
bé en 1766 près de-Bressuire, commandait une<oem-
jpagnie decavsderie au moment delaf Révolution. U fiut
lun des premiers à organiser Tinsurreclion vendéenne,,
icombatti V avec intrépidité à Bressuire, Tbouars ,tFoar
ttenay , Saumur , ,Torfott ç futltlessémoiiellement k La
'Tremblaye, et mourut, peu de jours après (3 oov*.
1793). Sa veuve épousa La Roohejacquclein.
LESDIGUIÈR£S, hameau du dép. des Htes^Alpes,
4 24 kil. N. 0. de Gap; fut érigé en duché-painetn
1611, pour François de Bonne (F. l'art, suivant)* Réc-
ites du château des sires de Lesdiguières.
LESDIGUIÈRES (François de bonUe, doc deltOon*
nétable de France, né en 1643 à St- Bounet de Champ-
saur, m. en 1626, embrassa avec ardeur la 'Réforme,,
s'engagea comme simple archer dans les rangs des-
Calvmistes et ne tarda pas à être choisi par eux pour
chef. Il fit triompher leur parti dans le Dauphmé>
et conquit plusieurs places. Il remporta en 1668 use
viotoire complète sur De Vins, gentilhomme catho-
lique de Provence, puis combattit avec succès le
duc d'fipernon, et contribua puissamment .à '~^
LESL
— 1084 —
LESS
Henri IV sur le trdne. Ce prince le fit lieutenant gé-
néral de ses armées de Piémont, de Saroie et de
Dauphiné. Lesdiguières défit le duc de Sa?oie aux
comnats d'Esparron en 1591, de Vison en 1592, et
conquit presque toute la Savoie. Il fut fait maréchal
de France en 1608, et duc en 1611. Il servit aussi
utilement sous Louis XIII, qui le fit généralissime de
ses armées. Il assiégea en 1621 St-Jean-d'Angély et
Montauban. Lesdiguières abjura le Calvir/sme à Gre-
noble en 1622, et reçut aussitôt les lettres de conné-
table. Sa Vie a été écrite par L. Videl, son secrétaire,
1638. — Le duc de Les«liguières ne laissa que deux filles;
elles furent toutes deux successivement mariées au
maréchal de Créqui, qui, après la mort du maréchal,
prit|ainsi que ses aesceudants, le nom de Lesdiguières.
LESEUR Crhomas), savant minime, né à Rnétel en
1703, mort à Rome en 1770, professa les mathéma-
tiques au collège de la Sapience à Rome, partageant
renseignement avec le P. Jacquier. Il composa en so-
ciété avec ce savant un CommetUaire sur les princi-
pes de Newton et les Éléments du calcul intégral.
LESFARGUES (Bernard), imprimeur et auteur, né
à Toulouse vers 1600, a traduit quelques ouvrages
latins et composé un poSme intitulé David (1660),
qui n*est plus connu que par ce vers de Boileau :
Le David imprimé n'a point vu la lumière.
LESGHIS, peuple tartare de la Russie mérid. (Da-
ghestan), au N. £., s'étend depuis Belakami jus-
qu'à Kapilcho!, sur env. 36 kii. de longueur; envi-
ron 300 000 hab. , musulmans ou idolâtres. Quoiqu'ils
aient de bonnes terres , ils vivent de brigandage; les
esclaves seuls cultivent les champs. Une partie des
Lesghis paye tribut à la Russie.
LESINA, PharoSy île de la mer Adriatique (États
autrichiens), sur la côte deDalmaiie, entre Brazza
etCurzola; 99 k. sur 10; 15000 h. Elle a pour ch.-l.
Lésina, au S. 0. ; 1200 hab. ; château fort. Évèché,
suflragaiit de Zara. Pêche de sardines.
LBSiNA, V. d'Italie (Capitanate) , sur un lac de même
nom (Pantanus lacus), a 20 k. N . N. E. de San-Severo.
Ëvêché..
LESLEY (John), évêque catholique de Ross, en
Ecosse, issu d'une des plus illustres familles du pays,
né en 1527, mort en 1596, fut employé par Marie
Stuart dans diverses négociations, fit plusieurs ten-
tatives pour faire évader cette princesse de sa prison,
fut enfermé par ordre d'Elisabeth à la Tour de Lon-
dres, puis exilé, et vint inutilement implorer des se-
cours sur le continent pour la reine captive. Il a laissé :
De origine, moribus etrehusgestis Scotorunif Rome,
1578; De titulo et jureMariœ^ ScotorumreginaSf
Reims, 1580. Lesley Tonda sur le continent trois col-
lèges pour les Écossais, à Paris, à Douai et à Rome.
LESLIE (Gh.), controversiste, fils d'un évêque an-
glican, né vers 1660 en Irlande, mort en 1732. fut
nommé en 1687 chancelier de l'église cathédrale de
Connor. Après la Révolution de 1688, il accompagna
le prétendant à St-Germain et en Italie ; mais il re-
vint finir ses jours en Angleterre. Il combattit à la
fois dans ses écrits les Déistes et les Catholiques.
Outre un grand nombre de pamphlets politiques con-
tre Burnet, Locke, Hoadley, etc. , il a composé plu-
sieurs écrits théologiques, entre autres : Snort and
easy v\ethod wilh the Deists (Méthode courte et fa-
cile contre les Déistes), 1694; The snake inihegrass
{Ànguis inherha)^ 1697, contre les Quakers et contre
Antoinette Bourignon. Il rédigea de 1704 à 1710 J/te
HéhearsoX (les Récits), fquille hebdomadaire.
LESLiB (John), physicien écossais, né en 1766 dans
le comté de Fife, mort en 1832, professa les mathé-
matiques (1805), puis les sciences naturelles (1819)
à l'Université d'Edimbourg, et porta dans les sciences
un esprit original et profond. Il inventa un thermo-
mètre différentiel (1800), ainsi qu'un nouvel hygro-
mètre^ trouva le moyen de faire artificiellement de
la glace (1810). et fit une foule d'expériences ingé-
Bieiues et de aécouvertes. Ses principaux écrits sont :
Essai sur la naiureet la propagation du calorique^
1 804 ; ÉiémenU de phUosophte naturelle, 1823; Ana*
ly se géométrique, 1821, etc.
LESNA ou LESZNO. F. lissa.
LESNEVEN, ch.-l. de c. (Finistère), à 24 kiL N. N.
E. de Brest; 2540 hab. Collège, hôpital de la marine.
Commerce de blé et de toiles. —Fondée en 1096.
,. LESPARRE, ch.-l. d'arr. (Gironde), capit-deTanc.
Médoc, à 69 k. N. 0. de Bordeaux; 2231 hab. Lai-
nages communs. Commerce de vins de Médoc, sel,
grains. Fief appartenant jadis à la maison de Foix.
LESPARRE (André de foix, seigneur de) , 3* frère
de la belle comtesse de Ch&teaubriant , conquit en
1521 la Navarre que Charles-Quint refusait de livrer
au jeune Henri d'Albret; mais se laissa battre le
30 juin à Esquiros et perdit sa conquête en une seule
bataille. Mort en 1547.— F. foix et pampelune.
L'ESPINASSE(MUe Julie Eléonore de), née en 1732,
morte en 1776, était fille adultérine d'une femme du
grand monde séparée de son mari. Ayant perdu sa
mère à 15 ans, eue entra comme gouvernante chez
le mari de sa mère, qui l'abreuva de dégoûts; elle
fut recueillie par Mme Du Deffant, qui en fitson amie ;
mais après dix ans dlntimité, les deux amies se
brouillèrent et se séparèrent. Le salon de Mlle de
L'Espi nasse devint alors, comme celui de Mme Du
Defl'and, un centre pour les gens d'esprit; d'Alem-
bert vint habiter sa maison et vécut dans une étroite
intimité avec elle. Malgré son attachement pour le
géomètre, Mlle de L'Espinasse eut d'autres passions
qui troublèrent sa vie. On a publié en 1809 des Let-
tres de Mlle de VEspinasse au comte de Guihert^ qui
peignent bien cette âme passionnée.
LESSART (Ant. de valdec de) , ministre de
Louis XVI, né en Guyenne en 1742. Ami et confi-
dent de Necker, il devint lui-même contrôleur gé-
néral des finances en 1790. puis fut chargé, en 1791 ,
du ministère de l'intérieur et de celui des affaires
étrangères. Avant tenté de s'opposer à la guerre avec
l'Autriche, il fut décrété d'accusation, transféré aus-
sitôt à Orléans, puis à Versailles, où il fut égorgé à
la suite des journées de septembre 1792.
LESSAY, ch.-l. de canton (Manche), à 23 kil. N.
de Coutances; 1690 hab. Salines aux environs.
LESSER (Frérl. Christ.), théologien et naturaliste,
né en 1692 à Nordhausen, mort en 1754, fut pasteur
de diiîérentes églises, puis administrateur de l'hos-
pice des Orphelins de Halle. Il fit servir toutes les
branches de la science à prouver l'existence de Dieu
et la sagesse de la Proviaence,etpubliadanscebut:
Lithothéologie ou Théologie des pierres (en ail.),
1735; Théologie des insectes, 1738; Théologie des
testacés, 1748 (en lat.), etc. La plupart de ses ou-
vrages ont été traduits en français.
LESSING(Gotthold), littérateur, né en 1729 à Ca-
mentz en Lusace. mort en 1781, était filsd'un pau-
vre ministre luthérien. Après avoir étudié à Leipsick,
il alla à Berlin où il se nt connaître par des Fables
(en prose) qui sont devenues classiques (1753): puis
il donna des pièces de théâtre d'un genre original,
et publia des Lettres sur la littérature, oui exercè-
rent une puissante influence sur le goût de ses com-
patriotes. Pressé par le besoin, il accepta en 1760
une place de secrétaire du gouverneur de Breslau;
mais il quitta bientôt cet emploi, qui lui convenait
peu, et revint à Berlin reprendre ses travaux litté-
raires. Il publia en 1765 Laocoon, ou traité des Limi-
tes de la peint, et de la poésie (trad. par Vanderbourg,
1802, et par Courtin, 1866), ouvr. d'une critique su-
périeure, et en 1767 le drame de Jfinna du Bam-
helm. Appelé la môme année à Hambourg, il y ré-
forma le tné&tre par ses judicieuses critiques et com-
posa à cette occasion sa Dramaturgie, 1607-1768
(trad. par Mercier et Juoker, 1785), ouvrage qui peut
être regardé comme la théorie du genre romantique.
En 1770, il fut nommé bibliothécaire de Wolfen-
butteL II donna peu après (1772) la tragédie d*Emilia .
Galottif qui fit une grande sensation ^ enfin il publia
LESU
— 1085 —
LETE
tn 11T9 le dnme de lifathan le Sage, son chef-d'œu-
TR Leasing s'était beaucoup occupé de religion ; il
excita de grands troubles parmi les théologiens par
ses Fragments d'un inconnu (1774)^ où il exprime
des doutes hardis, et parla publication d'un ouvrage
de Bérenger de Tours en Réponse aux attaques de
Lanfirane, qu*il avait découvert dans la bibliothèque
de Wolfenbuttel. Il prit également place parmi les
philosophes par son livre de VÉducation du qenre
Rumatii. Cet écrivain, qui est en quelque sorte le Di-
derot de l'Allemajgne, est un des principaux auteurs
da moorement littéraire imprimé à ce pays depuis
17S0. Ses OEuvres complètes ont été publiées à Ber-
lin en 30 vol. in -8, 1771-94, et 1796-1808. Ses meil-
leures pièces ont été trad. par M. de Barante dans
les Chefs dTœufTe des théâtres étrangers^ 1822.
LESSIUS (Léonard), casuiste, de Tordre des Jé-
suites, né à Brecht près d'Anvers, en 1554, mort en
1623, étudia à Kome sous Suarez, enseigna la phi-
losophie et la théologie à Douai, puis à Louvain, et
excita de TÎ'ves disputes par sa morale facile et par ses
opinions sur la prédestination et la grftce : il fut cen-
suré par la Fruité de Louvain en 1587. On a de lui :
Dejustitfa; De licito usu ârquivocationum et men-
taitum nstrictionum; De gratta effieaci; De prœ-
degtmatUme. Ses OEuvres ont été publiées à Anvers,
I635-aa, 2 vol. in-fol.
LESTI9ES ou leptities, bg de Belgique (Hainaut),
à20kiLS.O.deCharleroi. Ane. palais des rois d'Aus-
trasie. H s'y tint en 743 un concile pour la réforme
du clergé et pour la restitution des biens ecclésiasti-
ones usurpés par Charles-Martel. Carloman et Pépin,
dis de Charles, consentirent à cette restitution.
LESTOGQ(J. HERMANN, comte), né en 1692 àZell
ganorre), mort en 1767, était fils d'un chirurgien
Jiçais protestant, qui s'était expatrié. Il apprit la
médecine, se rendit à St-Pétersbourgpour y exercer
son art, parvint à se faire nommer chirurgien de la
princesse Elisabeth (depuis impératrice) , eut occa-
sion plusieurs fois de lui montrer sa fiaélité, même
au pènl de sa vie, et réussit à la placer sur le trône ,
en 1 741 . n fut alors nommé premier médecin de l'im-
pératrice, conseiller intime, et jouit d'un grand cré-
ait^ mais deux ennemis puissants , Bestucheff et le
comte Anraxine, réussirent, par la calomnie, à le
perdre dans l'esprit d'ËlisabetlT : elle le fit arrêter
et enfermer dans une forteresse, d'où il ne sortit qu'à
l'arénefflentde Pierre 111 (1760).
JLESTOILE (P. de). F. étoile.
LESTS YGONS, peuple qui, selon la Fable, habitait
h Sicile orientale (vers Catane et Léontium), était
voisin des Cyclopes. On en fait des géants et des an-
thropophages. lAysse aborda chez ce peuple inhospi-
talier et T perdit plusieurs de ses compagnons, qui
forent dévorés par les habitants. On attribuait aux
Lestrygons la fondation de Formies en Campanie.
LESUKUR (Eustache), le Raphaël français^ pein-
tre câèbre. né à Paris en 1617, étudia sous Vouet,
et se fit de bonne heure remarauer du Poussin. Il ne
chercha point à s'introduire à la cour et ne peignit
que pour des particuliers et des couvents. Persécuté
par des envieux et dégoûté du monde par la perte de
m femme, il se retira dans un clottre de Chartreux ;
îl y mourut en 1655, n'étant âgé que de 38 ans. Le-
soeer est le premier peintre de l'école française sous
LooisXIV : Lebrun, son rival, est loin de Tégaler pour
il gr^» 1a vigueur, la noblesse et Tart de disposer
iB «jet. Son OEutre^ gravé au trait et publié par
LaaàoD en 1 lOpièces (Paris, 181 1), n*est pais complet.
Ses tableaux les plus importants sont : la Vie de 5.
Bnoio, ca 22 tableaux, pour le couvent des Chartreux
(aoi. as musée du Louvre]; Y Histoire de S. Martin et
ce/le de 5. Benoit ; S. Paul guérissant les malades
devant Mkon; 5. Faul prêchant à Éphèse; la Saluta-
tûm amg&ùgue; le MartYre de S, Laurent; S. Gervais
et S. tftMnsi Tohie donnant des instructions à son
Qt; le SaJUm dee Muses, en 19 tableaux, qu*il peignit
à f^Mflt Lunbert, en même temps que Lebrun pei-
gnait la galerie du même hôtel. On doit à If. Vitet
une remarquable Étude sur Lesueur (1843).
LESUEUR (J. F.), célèbre compositeur, né prèsd'Ab-
beville en 1763, m. en 1837, oDtint à 23 ans la maî-
trise de la métropole de Paris, et fut plus tard attaché
au Conservatoire comme professeur çt inspecteur. Il
donna en 1793 à l'Opéra comique la Caverne, Téléma-
que et Paul et Virginie; en 1804 au grand Opéra les
Bardes, son cher-d'œuvre ; en 1809 la Jforf ^Adam^
etc. flc Dans la Caverne, dit Choron, sa musique est
forte et nerveuse : dans Télémaque, mélodieuse e*
fantastique; dans Paul et Virginie, fraîche et senti*
mentale ; dans les Bardes, brillante, héroïque et vrai-
ment ossianique ; dans la Mort dAdam, simple,
énergique et solennelle. » On doit encore à Lesueur
un nombre considérable de messes, d'oratorios, etc.
Abbe ville lui a élevé une statue en 1852. Raoul Ro-
chette alu à l'Institut en 1839 une Notice sur Lesueur.
LESUIRE (R. M.), littérateur, né en 1737 à Rouen,
m. à Paris en 1815 , fut lecteur du duc de Parme et
f professeur de législation à l'Ëcole centrale de Mofi-
ins. On a de lui des poésies: Épitre à Voltaire, 1761 ;,
la Vestale Clodia à titus, héroîde, 1767 ; le Nouveau
monde, poème en 26 chants , 1782 ; Isaac et Rébecca.
poème en prose, 1777; et des romans : ^Aventurier,
1782; ^e Philosophe parvenu, 1788, etc.
LESUR (Ch. Louis), né à Guise en 1 770, m. en 1849,
fut quelque temps employé sousTalleyrand au minis-
tère des affaires extérieures, remplit jusqu'en 1825
les fonctions d'inspecteur de la loterie , et passa ses
dernières années dans sa ville natale. On lui doit plu-
sieurs ouvrages justement estimés (Progrès de la puis-
sance russe^lSOlf Histoire des Cosaques, 1814, etc.);
mais il est surtout connu comme fondateur et rédac-
teur de V Annuaire historique, qu'il commença en
1818 et poursuivit jusqu'en 1832 : cet ouvrage, con-
tinué depuis par A. Fouquier, est un précieux réper-
toire de documents et un manuel indispensable pour
ceux qui s'occupent d'affaires publiques.
LESURQUES (Joseph), né à Douai en 1763, d'une
famille honorable et aisée, fut condamné à mort en
1796 comme coupable d'un assassinat commis sur la
personne du courrier de Lyon. Peu après on décou-
vrit le vrai coupable, nommé Dubosc, qui fut aussi
condamné par le même tribunal : la singulière res-
semblance du malheureux Lesurques avec l'assassin
avait été cause d'une fatale méprise. Quoique l'er-
reur judiciaire soit reconnue de tous, la famille de
Lesurques n'a pu encore obtenir la réhabilitation ju-
ridique de sa mémoire, malgré les persévérants ef-
forts de M. Méauillet, tuteur de ses derniers rejetons.
LESZSKO, aucs ou rois de Pologne. F. leck.
LE TELLIER (Michel), homme d'£tat, né en 1603,
m. en 1685, était fils d'un conseiller à la Cour desai-
des, et dut son élévation à Mazarin. Nommé, par le
crédit du cardinal, secrétaire d'£tat de la guerre
(1643), il contribua puissamment àterminer les trou-
bles de la régence et à rétablir l'autorité royale ; il
résigna en 1666 les fonctions de ministre de la guerre
en faveur de son fils aîné, le célèbre Louvois, et reçut
les sceaux en 1677. D'un zèle ardent pour l'ortho-
doxie^ il fut un des principaux instigateurs de la ré-
vocation de l'édit de Nantes, et scella peu avant sa
mort l'ordonnance de révocation. Bossuet et Fléchier
ont prononcé son oraison funèbre. — Son fils putné|
Ch. Maurice Le Tellier, archevêque de Reims (1671).
présida l'assemblée générale du clergé en 1700. Il
l^ua à l'abbaye de Ste-Geneviève saoibliothèque,
qui contenait 50 000 vol.
LE TELLIER (le P. Michol), le dernier confosseur de
Louis XIV, né à Vire en 1643, était fils d'un paysan.
Il entra chez les Jésuites en 1661 , professa les huma-
nités et la philosophie, rédigea dans l'intérêt de son
ordre plusieurs écrits polémiques, et fut élevé à la
dignité de provincial. Chargé en 1709, après le P.
Lachaise, de diriger la conscience du roi, il déploya
dans ces fonctions un zèle âpre et inflexible : il nt
poursuivre les Jansénistes à outrance, fit détruire
j^m
— 1086 —
LBOC
l'al^yedePûrt-Roval des Champs, anima Louis XIV
contre Icicardinal de Woaillea, et obtint du St-Siége
la jMille UnigenitM, 1713. A la mort de Louis XIV,
illiit exihi de la cour; il mourut en 1719, au collège
d«B Jésuites de La Flèche. Entre autres écrits, on a
de IvdiHùtoire des cinq propositions de JanséniuSf
1689, et i€ J*. Qu9snel séditieux et hérétique, .1705.
•LKTELLKR (Constant) , né en L762'à.Boulogne,.m.
à Paris .en l^l^tiat un pensionnat florissant à Pa-
ris, et publia divers ouvrages classiques estimés, en-
tres autres une Grammaire française^ souvent réim-
primée, et un Traité. des paTtidoes,
X^ES, Laeii, nom. commun. à<diverses tribus bar-
bares tde la^Gaîile au moyen â^e. C'étaient des. Ger-
mains ou des Sarmates. pris à'ia guerre ^t transpor-
tés dans riotéf leur de l'empireoùiils étaient chargés
de QuUiver.leiSOlet au besoin «de le défendre, ils
^ent^ttacbéisÀJaglèbe, sansêtee toutefois conai-
(UEé8,commeteficIaves. — Ausone^onne spécialement
ce nom M. une tribu «de Sarmates tranaportéepar ordre
deJlaximien dans le^paysdes Nenriensetdes Trévires.
I^TBÉ, c-i^d . en giec Oublia une des rivières des
Enbcsches les. Païens; ceux qui tf*y désaltéraient o(i-
bjiiaientle passée
X£THJÈHE.(Guin. Guidon;, peintre, né en J 769 à
la Guadeloupe, m. en 1832,,rempprta.le Hrand ppîx
en .1 386 , devint en J 807 direoteur de liAcaoémie fran<
Qaise.de peinture A Rome, et«nlra.en 1818à riasti-
tutOnade lui : Junius Brutu&eonàoimùanisssfis,
Philoctèteà lemnof , MomèrechantaM, U JugemezU
de Paris. Ses tab^auj se diatinguent par une belle
ordonnance et une grande énergie.
LETI (Gregorio), écrivain, ;aé h Ui^aA en 1630, m.
«1(1701, était neveu d' un. évÔŒue Apr^ avoir dissip/6
sa fortune dansJes.plabiFS, iTembrassaie Protestan-
tisme, se réfugia àjGenève'OÙU enseigna l'italieu,
se fit chasser démette ville pour'qi^elques traits sati-
riq«es (1679); alla «en Angleterre, Ait enoore forcé
de quitter ce -pays pour iaméma cause (168i2L et se
fixa enfin à Anieterdam. On a de lui. outre oe Yio-
lAots libelles iJlvtoire de Sixte-Qwni, Lausanne,
1669',— daPhûime 11 1679; -^d'AngUlerre, 168ÎI;
—iie Genève, 1686; —de B€Îffiique, 4690;^d£ Crom^
well, 1692; ^itÉlisàbethy\6^^f-rdeCharles-Q9iint,
1700. Partial et «inexact, cet historien est en outre
négligé dans son style et ne sait pas exciter rintéiô^.
JL*âX>lLE (Pierre d^, F. ëtdilb.
LETOUEirEUB.(P.), écrivain, né à Valognes en
1,736, nu.à Paris eu 1788, se voua.au genre de la tra-
duction ,vet y obtint un grand . succès. Son ^lyle a ide
Tnarmonie, de ia factlité, mais n*esjt j)as exempt
d'empdiasç e^ de recherche. Letoumeur est un des
premiers qui aiept fait connaître Shakspease h la
France: il professait pour cet auteur un enthousiasme
erdusii. On (Ustingue parmi ses traductions : les
Nuits etlesXMLl«vrer diverses d*Young^ 1769-70; les
Méditations sur Us tombeaux de Bervey, 1770;
SChëdtre de ShakspeareAlie et années suivantes, 30
vol. in'8; Qssian, fils -de Fingal, poésies gaUiuuus,
ntl] Clarisse Harlowe, 1784-,87, lOvolin-8.
LBTODRKEUK (Ch. L. Fr;H.),né àCrfinviUe en 175J,
Q. près de Bruxelles en 1817, fut c^éputé à l'Assem-
blé^ l^^slative et à la Convention, oà il vqta ia mort
(le^uis XVf ;devint membredu Directoire en il79&,
mais en sortit Itannée suivante. ilTut depuis .pr.érel.de
la. Loire -Inférieure en ^ 800 et maître des comptes
flD 1 810. En 1815, il fut banni comme régicide.
LETaomOB (Jean Antoine), né en 1787 à. Paris,
d'une famille pauvre, m. en J848, se forma presque
seul, approfondit lagéoeraphie sous Menleue.et le
grec sous Gail, voyagea de 1810.îil812avec,uo riche
étranger, etvisiu ainsi ia France, Jlialie, la Suisse
et ia Hollande; fitparaitre iiprés ison jretouriun Essai
sw.la toifographie de Syracuse au V siècU am. J,X.
ef quelques autres travaux d'érudition, ce qui. le fit
choisir pour, terminer le Sirabou de Laporte-Putbeil ;
ftjt admis dès. 1816 àl'Àcadômie.des inscriptions, et
bientôt .api^ nommé in«pecteur,géaéral dos iUiOfis,.;
) devint en 1832 directeur de la Bibliothèque du Ka
' en 1834 professeurd'archéologieau Collège de France
succéda en 1840 à Daunou comme garde général des
archives, et joignit à cet emploi les fonctions de di-
recteur de l'Ecole des chartes (1847). Letronne a
laissé un ^rand nombie d'ouvrages et de mémoiref
qui se distinguent par la sagacité et par la sûreté ai
la critique. Collaborateur de ChampoUion , il publia
des Becheràkessur^istùire de l*ÉgypÈe.pendant lado-
mination duGfecs^tdes Romains^ 1 823;surr06je( d«
représsntc^ions zodiacales, 18^ (à.rocoasion du zo-
diaque de ûendeiah); sur le Chriâtianitme en£gypt4,
en Nubie, en Àhyesinie, 1832 ; sur la.Stab»e vocale dt
Memnon,lB3âi^^TV4nsciiption4e Routte^ 1840; enfibo
il donna un>vastejiecudtl desin^cnptiofu grecques «
latines. de l'Egypte y ,1841-49,3 vol. in-4. On remarqua
encore ses travaux s}u.\&Mitr plagie des anciens, sm
les Mùonaies^efiqmset romaines, 1817 ; surlaPetn
ture murcdejhfif îesAGrecs et les iiomatiw , 1840, etc
Il a .fourni .de nom bceux< articles axi Journal des sa-
vants, k ]a^ Msmie .archéologique et autres recueils
Qn lui doit l'éditionde Rolùn^eu 30 vol. in-8, publiée
par Bidot,,182i-25. Walckenafir a lu en 1850 soc
Éloge, h rAcaûémie.tdes inscriptions. Ses principaui
écrits ont été .réunis en 1860 sous.le. titre d,e Mélan-
ges d'érudition at de ^critique hisieiTiquCyX vol. in-8.
LETTERE, v. d'Italie (prov. de Napjles), à 18 l^il.
N. 0. de.SalBrne;4600iiaD. Êvècbé.
LEarrONS, anc. j>euple desi>ords de la Baltique,
forme -encore le fand de ia population .rurale en Li<
thuanie, en EsÛionie, eniCourLande, en Sémigalle. li
parle une langue à part, qui a 2 dialectes, le letton
pur et ie sémigall. ^ On a longtemps- nommé lettO'
ni» la partie méridionale de.la livonie.
.UST3^&E DOiUlHGAliE , lettre employée dans k
pomput ^clésiastique. V, oqmikiqale dans notri
Dictionnaire des Sciences.
1£C (S.),. évoque de Sens en 609, sous le rè(^n(
de^Cloiaire ,11, était d'une maison aUiée à la ramUU
royale. CaloiBOAiéauprès du roi , «il tut envoyé en exil ;
mais son innocence Tut reconnue, et il fut rappelé
Il mourut .^«623. On le fitele 1*' sept.
XBUCA, V. de IUtalie,anc. (lapygiie}, à TE., près d<
y ^ap^um, ou Saîentimsm promontorium, auj. Caj
de ieuca.(d|insJa Teire d'Otrante), à l'extrémité S. £
de l'Italie. Cette ville fut détruite au xi' siècle par lei
Barbares, et .remplacée .par Alessano. F. ce mot.
LEUCADE, LeucaSf auj. Ste-Maure, t le de la mei
Ionienne,près de rAoarnauie^ont elle n'était séparée
que par un étroit canal (auj. un pont la joint au con-
tinent)! Qn^y trouve au X4. une ville du nom de.Z^u^
code, quiTutquelque temps lacapitale de i'Acarnanie.
— Au.S. de Ptle était un oan dont le pied était hèrlssiS
debrisants. Les amants malneureux menaient cherchei
un remède k leurs maux en se précipitant du haui
de ce cap dans la.mer : c'est ce qu'on appelait Sau\
de Leucade. Ceux qui é^haj)paieutA,la mort après :C(
saut périQeyx étaienttguéris.de leur ^mour. Sapbo ai
une/ouled'autnes périrent, dit-on, en recourant i
ce terri ble.remàde.-;-L'tle. de Xeucaae ajraitcon servie
son .indépendance ^u nnUeu .des guerres civiles de I4
Grèce^elTe la perdit lors de l'ex^éaitiondeFlamininvu
contre P.hilippe»roi de yacédqtiie. Sous l'empire d'O
riept , elle fut sou^veot ravagée par les Barbares. Kil<
tornbaeni229 au pou voir. dnneXamille napolitaine,
celle des comtes de Tochis, qui la possédèrent, avec
plusieurs dles jroisines^ sous la suzeraineté de Ve-
nise, jusqu'en Ikl^j époque où elle fut conquise .pai
Mahomet II. Prise par W Yéaiiieos en 1684, elle leui
resta jusqulen 1297. Depuis, elle a suivi le sort d&
loutres ilealoiuennes. r.iofiUfiNNBs.(lle8) eteiB-UAUBR
LBDCA1Ï, ^ooola, boucg .du dép. de l'Aude, en
tce r^anff de liCucate et la Héditerranée, à 40 kil
S. dfi NacBonne; 1225 iiab. Jadis «ille assez grandi
et forte; j^rai^iement assiégé par l^.LigueuEa w
1&90; démanjlalée«n 1664.
JLS€C£.(c-àHl. JMoftcfatf) ,au}. Hé de« ^eiment$, tloi
. diijPoj9|L-.^i|iy en face jdés bou(;he^ de l'/fMr^ i^^i
L
I4Dt
— 1W.7 —
LEVA
ose tit fainta chez les Gieos, oui en ôrent le séjpur
te tB«sil«6.h6n» (AJU) Aobille, Patrode, etc.).
IiDGHXBNBBBGri« deiBaviè» (Ht-Palatinat), à
nàîL M. S. da.CuhnBach.;.SOûh&b. — Il adonné
smotOKà WB landgmTiat ^itué sur les mes du Itoab,
#fa«Taii pour clL.4..Prrduibt. Ce landgraviaifut
Ci UIJ AoBSi -an duché j)aar le pcioce Eugène, de
InatMCDM, eoL^mee-v» -d^IUlie, et .passa après sa
aort (UÊMI),^ «on ^Is alaéi, , A.«^U9te, né en 1810, m.
àLMhoBBe^a» 1835^, deux mois aftrès avoir épousé
la leÎB» J)Qiia lfftvia;^uisauâ', gendre de Tempe-
mur liwûlas., né aa.l8U».morten 1852: ce dernier
perdit sa quaHtédB Frai^çais en de,venantprix>ce russe.
(UHJGL, fPniple^de la Gaule (Belgique 1**), au S.
des Miéiu — lii in 1 , 4tait .de race .cimbrique^ Ils babi-
tMeat la (nastie méciâienale .de la liorraine actuelle
fiaTaiani pour;v.|priDcipales Tullum (Toul) et Nasium
C&ttx-auÀnc*}. Leur territoire comprenait la plus
grande j>m^& oea-d^p. de la tfeurthe et des Vosges.
IdEDCHVR, ljus^n»ttju philosophe grec, natif
dUM&ta ou de llilai, Qonssait vers âOO av. J.-C. Jl
aftmrttait 4)oar eipHfiner runivenB le vide et les ato-
neaî'OQa atonts. eâ nonbye .infini et doués d'un
«Mwa^menl^élemel, ont, par leurs combinaisons for-
taites, A»ié tous les-oorps. Leucippe eut pour dis-
69)iei)éBuiori|B. ûatn'a cten eonsenvéïde lui.
USCCOfAO. F.XATOFAO.
UaDGOtEIBA ,fC.^àré. la, roche hUnufie, lieu d'A-
ehai%, pnàs de UHstitma 'de Corinthe. Les Achéens,
commandésipar Diaeus, y. fuient ddCsùts par le con-
aai Jtumanasaa 146 av. J.rC.
•LEQOÛ^WV, c-àid. Syrie blanche, dénomi^
miiaii rsgae a^p^qoéa ^ar les anciens a la CIlicie
orieoLjet iJa.Cappadoce .mérid., situées au t^. delà
Syrie, visât 4e oe queiiesimbitanis de oette contsée
ayaieirt te taint plusi)lanc que les Syriens propres.
Lmetmnkf «leucitao, bourg de la Béo-
tement auquel il dut de nombreuses guérisons. Ses
pnncipaux éerits sont ; Fragments psychologiques,
1834; AfuUêmie comparée du système nerveuse dans
set rapports avec VitUelligence , 1840, où fl combat
le svsteme de Gall; Traitement ^moral de la folie,
1840, ouvrage où il expose les vues qui lui^sonl pro-
pres et qui lui attira de nombreuses attaques.
LEUTHENou ussA, v.desËtatsprossiens^Silôsie),
à 7 kil. û. de Breslau: .500 hab. Frédéric II y rom-
porta une vict. signalée sur les Autrichiens en 1751.
LEUTOMITCHl., v. des^tatsautrichiens (Boh&me)»
i.60 Jcil. S. E. de.Cbrudim; 7100 hab. Jadis évèché.
Gymnase de Piaristes, haute école de sciences et de
lettres. Prise par des Prussiens en 1758.
LBCTSGBirC^ LacM-, v. des Suts aiitrichiens
(Hongrie), .dans le cercle de Zips, à 59 iùl. N. 0. de
Kachau ; ,5650 hab.. Êvêchô. . Catiirédrale. La rnih, a été
bAUe en 1345 par le roi BélaJV.
LEUnOILDE. F. j^oyiGn.DB.
LEUWARPEW. F. lbeowardsr.
LELWENUOECK (Ant.), naturaliste, né à Delft
en 1632, mort en 1723, .fabriqua des microseopes
d*une perfection admirable, s'en servit pour- faire des
observations curieuses,. et reconnutavec. leur secours
la composition du sang, les animalcules spermati-
ques, la continuité des artères et des veines, la dis-
position des lames qui composent le cristallin , etc.
Cependant, .11 avait moins de sagacité et.de critiaue
3ue.de finesse daos l'organe et d'adresse dans lart
e fabriquerJes instruments. Il crut* quelquefois voir
des choses qui n'ont jamais existé .et .donna souvent
se8<hypothèses pour (fes réaUtés. On .a de lui un grand
nonlbr&demémoipes, publiés d'abord dans les 2Vafis-
actions philosophiques, puis réunissons le titre d^Ar-
cana^nanurœ détecta, Pelft, 1 695-99, 4 vol. in-4.
liEUZE, V. de Belgique (SainauQ , sur la Dender,
à 17 kil. E. de Toumayi «6000 h. Ancienne abbaye.
Le maréchal de Luxembourg -y battit 'OuiBauoqe Q*0-
range en 1691. •
LEVAIIXANT(Frttnj2pis), voyageur et naturaliste
français, iHé en n53 à'Pa^mard>o (Guyane), mort
en .1824, «vint de btpme heure en France. 'Entrafai^
par la passion des voyajges, il s'embarqua.'en.lTOOaii
Texel pour le cap d&Bonqe-Eîipéranoe, parcourut de
l'^L à .17814 le payp des Cafres et des Hottentûts, et
tenta, mais en vam, de travers^ toute TAfrique du
S .an N.A son retour , U donnades relations:4e ses cour-
ses etdeses^bservations, miisontjJleines d'intérêt et
d'instruction. Onadelui: Voyage dons, IHntérieurd^
l\Af tique pair le cap de Bùnne-Espirante , dans les
années 1781-8^, Paris, 1790; Second voyc^e dans
V.intérieur de V^ffigue, I7fl!5 ;«•<#!. nar des oiseatêx
d*il/Wçwe,,1797-18iJi; Mst, nat, d^soiseaux nou-
veaux et rares de.VÉmérigue et des Imies, 160,1 t4;
Bist. nat. dis perroquets, 1801-5; Hist. nat. desoi-
seaux de .paradis, l^S-IG. Ce savant modeste fut
peu encouragé; on oontesta même la 'fidélité dç ses
récits; jcependant on s'accorde aujourd^ui'ù 'recon-
naître tes services qu'il a^rendus à la sptenee. Il aie
premier décrit avec exactitude la |rirafe. et une'foul^
d*oiseaux. et d'insectes inconnus jusque-là.
LEVANT, nom vague employépour d^sjgner1'ei;i-
senAledfis pays que baigne la 'MedHerranée orien-
tale „tels que rEgypte,lafl'urqtrie d'Asieet quelquefois
la Tnrfluie.d'Europe. Il à'appliqueplussiièciaicment
à TAnàtolie, dont le nom grec signifîeaussi 'Lecant.
LEVANT .'(ECHELLES DO). F. fiCBEtABS.
^EVAKT (fllVttRE UU). 'V. RÎVltRE OfGftHBS.
i:ÉfVATmNE<(la), vallée d« Suisse, d^ns le. can-
ton du Tes^ ,.au N. 0. , forme undistript composé de
10000 âmes, qui a.pourch.-l. FaiÉo. 'Prise au x'Milar
nais par les Suisses au rr sièc^, eHe appartint d'a-
bord au^nton (fUri; elle.esfau Tessm depuis 1798.
f,^n Utin, Francfort, 1596; les Pan-| LEVAT^TO, Buccina oM-PhorbanHa^Mt de kMé-
r^ifloirefltir/TueCallant jusqu'en.lâ88), etc.: dlterjanée, l'une des lies Sgadee, laplas au N. Bile
* ()eiI)r),.xnédeoin en chef de Bieélre,né! a 7 k. sur 5; 4MX) h.
c&ny71bf(anqy^m. en 1851 >s'occupa,sur tout des ma-* LEVASSOR (Hichen, historion, né àQrléans, était
Udiis meutales et tntfoduislt un nouveau iDi>de4e^trai-i' 'de iatcoagr^atioA de- l'Oratoire. Il la quitta en 1675
tie^att-S.sO.ile XCbébea. au S. de the^pies, à 13 kil.
ODT. de la.mac -^^^ oâfênre^parJa victoire qu'Epami*
Bondasj.iempoila'aur Cléomhrote, roi de Sparte,
cn37La«li««C'— «Plusieursautres looalitésdeiaiïrèoe
PQrtaieiit4e nomade ^Leuctres, une entre autres sur
les coiàern dada^Lacooje et de laJklesséDie, près de la
met: a^estaqi^ l»oh.-'L d'un tU:me de même nom.
ISBaaBS.'CejiotOfi dérivèidu motgermanique leut4,
(piii«giâ&uii0aBa«ou«i^>U, désignait cbazlesGer-
maiiis'Ws.«(napa^afw du chef>d&lia.baBde guerrière.
assiîdèle^ oeua qu*B avait attachés àrsa personne par
des préwnts d'annes, de chevaux, etc., et qui avaient
Itprmléof de s'as«eoir à sa table. Après rétablisse-
iMBt des Barbares dans las provinces de l'empire ro-
matn^an. oantinua à > appeler leudesXes compagnons
<n fidilas du.rDi4 mais *les, présents de terres, fiefs
30 UsUficM, lempUcèeent depuis la conquête les
P>é»nts d'arnws.ou de chevaux. Xes leudes devinrent
ami loi feudataires au vcusaitx. 11 faut bien les dis-
tioguer destguerriers appelés aJinmans ou hommes i
libreiy qai. lors dupart2ige.faitiintre lesconquérants, .
Qi)^iaai, par la voie du sort, des alleux ^ .terresi
fanpkea de touta redevance.
ITOL, bg de Suisse. F louêcbb.
LEtacaLakVIUS.(J,>, <nia]Iemand'tetoenA;1au, sa-
nnt allemand, né en 1533 à Amelbeuem (Westpha-}
lie) t mort à Vienne. en 1593, possédait la jucispru-
deaoe, la droit civil, le*iatin,Ie'grec, le turc etl his-
tRre.Il s^oocupa principalemaat du Bas-JTmpire eti
^ VcQpire ottoman, et séjourna longtemps en Tur- •
^Be, 9àm. d«^a:iiaux connaître ce pays. On a de lui .un i
^i»fQuid nombre d' Mitions et de traductions d'au-l
leBagcec» {rÉÊOnomique de lénophon, Dion Cas-\
'm,l. Grégaire de. NoMîcmze, manwtl Comnène,',
MoKiÊ^JiaUùloffue, etc,), un abrégé àQ8BasiUques\
'Sympsis •Ba$ilta»rum) , J57£ ; les. ÀnsiaUs des aul-
iam âùemoMM.jBD latin. Francfort. 1596: les Tan-
LÈVE
— 1088 —
LEVl
et se fetira en Hollande, puis çn Angleterre (1697).
Il était lié avec Bayle, Basnage, Jaquelot et autres
chefs du parti protestant et finit par embrasser lui-
môme la Réforme. On a de lui une Uittoire générale
de l'Europe sous le règne de Louis Illff Amst.
1700-11, 20 vol. in-12, ouvrage diffus, mais savant.
LEVASSOR, amiraL F. latouchb-trévillb.
LEVAU (Louis).architecte, directeur des bâtiments
de Louis XIV, né à Paris en 1612, mort en 1670, con-
struisit le château de Vaux pour Fouquet, 1653, celui
de Uvry (leRaincy^, démoli depuis, et plusieurs des
plus beaux hôtels de Paris : l'hôtel Lambert, que Le-
sueur et Lebrun décorèrent de leurs peintures, ainsi
que les hôtels de Pons, de Colbert, de Lyonne; ajouta
aux Tuileries les pavillons de Flore et de Marsan, 1664,
augmenta d'un attiquele pavillon du centre, le cou-
vrit du dôme carré que Ton y voit enôore, et fournit
les dessins du collège de Quatre-nations (aui. palais
de rinstitut). Cet artiste a de la grandeur dans ses
conceptions; mais il est généralement lourd et man-
que parfois d'élégance.
LE VA YER (Franc, de la mothe-), écrivain et phi-
losophe, né à Paris en 1588, mort en 1672, était flls
d'un magistrat distingué, qu'il remplaça en 1625
comme substitut du procureur général au parlement ;
mais il renonça de bonne heure à ses fonctions pour
se livrer tout entier aux lettres. Il fut reçu à l'Aca-
démie en 1639, devint en 1649 précepteur du duc
d'Orléans, frère de Louis XIV, etfut chargé en 1651
de terminer l'éducation du roi lui -même. II se dt remar-
quer dans ses écrits comme dans sa conduite par sa
sagesse, et mérita d'être appelé par Naudé le Plu-
torque de la Franu. Ses principaux ouvrages sont :
Considérations sur V éloquence française^ 1638; De
la vertu des païens, 1642; Jugement sur les histo-
riens grecs et latins^ 1646; Discours pour montrer
que les doutes de la philosophie sceptique sont d'un
nom d^Orasius Tuhero, La meilleure édition de ses
OEuvres est celle de Dresde, 1756-59, 14 v. in-8.
Cet écrivain professait un scepticisme modéré, qui
était fondé principalement sur l'étude de l'histoire et
sur l'observation des contradictions qu'offrent les
opinions et les coutumes. On doit à M. Etienne un
remarquable Essai sur La Mothe Le Vayer, 1849.—
Il avait eu un fils , l'abbé L. , qui mourut à 35 ans : c'est
à ce fils, qu'est adressée la 4* satire de Boileau.
LÈVE (Ant. de) ou de letyà, capitaine espagnol,
né en Navarre, s éleva du rang de simple soldat aux
plus hautes dignités militaires sous Charles- Quint ;
* repoussa Bonnivet de devant Milan en 1523 , se si-
gnala à Rebec, 1524, défendit Pa vie contre le roi
François I, fut nommé gouverneur du Milanais et y
consolida la puissance des Espaenols (1529). Il soutint
sa réputation en Autriche, où il eut a combattre So-
iinuin qui assiégeait Vienne (1529), et en Afrique,
où il suivit l'empereur Charles-Quint à Tunis en
LEVEE (Jér. Balthazar), professeur au Havre, .puis
à Bruges et àCaen, né au Havre en 1769, mort vers
1835, a donné dans le Thédtre des Latins (1820 et
ann. suiv.) la traduction de Plaute et de Sénèque le
Tragique. II est le principal éditeur du Cieéron de
Foumier (1816, etc.) , qui fut éclipsé par Tédition don-
née à la même époque par J. V. Le Clerc. On lui doit
une Biographie des hommes célèbres du H Avre, 1828.
LEVEN. vge d'Ecosse (Fife, à 12 kil. S. de Cupar,
àl'emb. du Leven dans le golfe de Forth; 2000 h.
Port petit, mais f Ar. — La petite riv. de Leven sort
du lac Leven (Loch-Leven) , aans le comté de Kinross.
Ou trouve dans une lie du lac le château de Loch-
Leven. F. ce nom.
LÉVESQUE (P. Ch.), historien et traducteur, né à
Paris en 1736, mort en 1812, fut appelé en Russie
en 1773 par Catherine IT, à la ïecomm^n lation d€
Diderot, pour enseigner les belles-lettres à l'école dei
cadets-noble?; revint en France en 1780, fut nommé
Srofesseur au Collège de France, puis élu membre
e l'Académie des inscriptions. On a de lui : Histoirt
de Riusie, Tverdun^ 1782, 8 vol. in-12j La Frana
sous les cinq premiers Valois, 1788; HtsUrire criti-
que de la rnmhlique romaine, 1807 (il y professe le
scepticisme le plusnardi, principalement au sujet de;
rois de Rome) ; Études ae Vhtstoire ancienne et é
Vhistoire grec^e , 1811, Tun de ses meilleurs ouvra
ges. Il a aussi donné plusieurs traductions estimées,
entre autres celle de Thucydid,e, 1795-97.
LÉVESQUE DE poDiLLT (L. J.), ué à Reims en 1691
mort en 1750, cultiva d'abora les sciences avec sus
ces, puis se livra à la littérature, et devint en 172'
membre de l'Académie des inscriptions. Ëpuisé pai
l'excès de l'étude, il se mit à voyager, alla en An
gleterre où il se lia avec Boiingbroke , puis revint s<
fixer dans sa ville natale. Nommé lieutenant généra
du roi à Reims, il créa dans cette ville d'utiles éta
bUssements. On a de lui une Théorie des sentiment
agréables^ Genève, 1747, où il prouve que le bonheu!
est dans la vertu. — Son fils, Jean-Simon L., 1734
1820, fut aussi membre de l'Académie des inscrip
tiens. On lui doit une Tiède V Hôpital, 1764, et un<
Théorie de Vimagination, 1803.
LBVESQDE DE BUHiGNT (J.), frère de L. de Pouilly, n(
à Reims en 1692 j mort en i785.étudialonç;tempsave(
son frère et acquit une prodigieuse érudition. Il pass;
quelques années en Hollande où il travailla avec SI
Hyacinthe à T^uropeMvanle (1718-20), puis vint]
Paris. Il fut reçu en 1756 à l'Académie des inscrip
tions, et employa sa longue vie à la composition ai
nombreux ouvrages, qui brillent plutôt par Térudi
tion oue par le style. Les principaux sont : De Vau
torité du pape^ 1720: Histoire de la philosophi
païenne y 1724; —de la Sicile y 1745; — de Constan
tinophy 1750. On a aussi de lui : Vies de Grotius
1750; —d'ÉrasmCy llbly^deBossuet 1761;— d
Du Perron y 1768; et une îfotiee sur Proclus (dan
les Mém. de l'Acad. des inscr.). On lui attribue VExa
men critique des apologistes de la religion chrétienne
ouvrage anti-chrétien , publié sous le pseudonym*
de Fréret, et quelques autres écrits philosophiques
Il a traduit en français le traité de Porphyre D
Vàbstinence des viandes et sa Vie de Plotin.
LEVET, ch.-I. de c. (Cher), à 18 kil. S. de Bour
ges; 418 hab,
LEVI, 3* fils de Jacob et de Lia, né en Mésopo
tamie, vécut de 2117 à 1980 av. J.-C, selon VArt d
vérifier les dates, ou de 1748 à 1611, selon lachro
nologie vulgaire. U fut un des principaux auteurs di
massacre des Sichémites (V, sichem). Sa postérité
connue sous le nom de Lévites, forma une tribu au
fut consacrée au culte; elle n'eut point comme le
autres un territoire à part, mab on lui donna, outr
ladlme des biens de la terre, 48 villes, dispersée
dans toute l'étendue de la Palestine. Ces villes éiaien
dites Uvitiques. Les plus importantes étaient Cadès
Sichem, Gabaa, Hébron.Ramoth-Galaad. Six de ce
villes servaient de lieu de refuse. — Moïse et Aaroi
étaient arriëre-petits-fils de Lévi.
LÉVLATHAN , animal mystérieux dont il est fai
mention dans la Bible, notamment dans le livre d
Job (ch. XL et xu). C'est un qonstre marin, un ser
pent tortueux y qui paraît n'être autre que le croco
dile; selon quelques-uns, ce serait la oaleine. Oi
prend aussi ce nom dans un sens moral pour le dé
mon , serpesU hostile au genre humain. — Les rabbin
donnent le nom de Léviathan à un esprit qui , seloi
eux, préside à l'une des quatre parties du monde
au Midi. — Hobbes a donné le titre de Léviathan
un de ses ouvrages ; il y désigne par ce nom le pou
voir populaire, l'assimilant au serpent de la Bible
monstre dont le prince doit écraser U tête.
LEYIB, ch.-l. de c. (Corse), à 20 kîL N. E. de Sar
tàne; 1652 hab
LEWl
— 1089 —
LEZ\
LETIca, eh.-I. do c. (Doabs), à 21 kil. de Pontar-
Ler;12l9hab.
LÊTIS, maison noble et ancienne de France, que
acd^Qâ chroDologistes ont eu Tidée de faire descen-
'irede Lêvî. fils de Jacob. ËQe tire son nom de la terre
ieLéTis,près de Chevreuse, dans Tancien Hurepoii,
ri ûgum oans Thistoiredès le xi* siècle. Elle a formé
plusieurs branches importantes, celles de Mirepoix,
àe Montbran, de Pennes, de Lautrec, de Ventadour,
^e Quélos, etc. ( F. ces noms) , et a fourni à la France
un grind nombre d'officiers et de magistrats distin-
pi^. -^ Dans la ligne princiitale de cette famille,
celle des Mirepoix, l'aîné portait le titre de maréchtu
de la Fot, parce que Guy de Lévis, 1*' du nom, fut
un des premiers à se croiser contre les Albiseois avec
le comte de Montfort, et fut fait maréchal oe l'armée
des Croisés. - Cette famille s'est surtout signalée dans
ces derniers temps par son attachement pour les
Bourbons de la branche aînée.
Uvis (François, duc de), né en 1720 au château
dWtac (Languedoc), m. en 1787, fut enyoyé au Ca-
satia pour remplacer Jlontcalm, tué devant Québec,
mais ne put, malgré les plus louables efforts, repren-
dre aux ilngiaxs les possessions dont ils s'étaient em-
parés. 12 se signala, par sa bravoure à Johann isberg
(1162), derrnt maréchal de France en 1783, duc en
17^, et gcaremeur de l'Artois.
Livis (Gaston, duc de), né en 1755, m. en 1830,
fut membre de PAssemolêe constituante , soutint
quelque temps les idées nouvelles, émigra en 1792,
fut blessé à Ouiberon , rentra en France après le 18
brumaire, ne s'occupa sous l'Empire que de littéra-
ture et d'économie politique ; fut appelé au conseil
privé par Louis XVI II et nommé pair. On a de lui,
cutre des écrits estimés sur les finances, des Ifoon-
net, 1806 et 1825, et des Souvenirs et portraits,
18U et 1815. Il avait été nommé par ordonnance
en 1816 membre de l'Académie française.
LÉVITES, descendants de Lévi. F. lévi.
1£VITIQUE, un des livres du Pentateuque^ traite
du coite, qui était confié aux Lévites.
LÊVITIQUES (Villes). F. LÉvi.
LÊnZAC (l'abbé de) , d'une famille noble d'Alby,
èaiigra en Angleterre, y enseigna le français avec
un grand succès et mourut à Londres en 1813. Il pu-
blia de bons ouvrages élémentaires : Grammaire à
rusa^ da itrasigers^ Londres, 1797; Bibliothèque
portative des imtatns français ; Dictionnaire fran-
foit^ anglais, 1808; Vict, des sxfnonymes, 1809.
tSTROITX, Gabatum chez les anciens, Leprosum
aa moyen ige, cb.-L de c. (Indre), à 20 kil N. 0.
de Cbâteaurouz; 3509 hab. Murs flanaués de tours,
aaden château. Grains, vins, laines unes.
LEWE3IHLAUPT (Adam Louis, comte de), général
suédois, fut nommé par Charles XII gouverneur de
lUga (1706), livra aux Russes en 11 OS la bataille in-
àéaae de Lesna, en Ukraine, fit des prodiges de va-
^r à Pultawa, se mit après cette funeste journée
k 'a tète des débris de l'année, mais se vit forcé de
■^gœr la capitulation du Borysthène (1709) et fut
U.1 prisonnier. 11 mourut en Russie, après dix ans
<a captivité , laissant d'intéressants Mémoires , im-
T^-Aés à Stockholm, 1757. — Emile, comte de L.,
^ la même famille, né en 1692, fut élu maréchal
^ la diète de Snëde en 1734 et 1740, fit déclarer la
^sitxn à la Russie et fut placé en 1742 à la tête de
•ixEée envoyée en Finlande; vaincu malgré sa bra-
^^^ il fut mis en jugement et décapité en 1743.
UWBS, ▼. d'Angleterre (Sussez) , i 63 kil. E. de
Ckicktter, sur l'Ouse; 9500 hab. Fonderie de ca-
WM», aaoei à fer, papeteries. Commerce de grains,
dràckt-, bestiaux. Humes romaines. Henri III fut
batiu à Uwes par Simon de Montfort en 1264.
LEWBdte), lie d'Ecosse, la plus grande et la plus
sqMeatrfonale des Hébrides, est coupée en 2 parties
^€aûhts par wi isthme et dites Lewis et Marris : 100
kil sor 40; 18 000 hab. lieu principal, Stomaway.
^'•^— — draidi^es.
LEWIS (Matt. (kegoire), littérateur anglais, né
en 1773, mort en 1818, était fils d'un sous-secré-
taire d'État au département de la guerre. Envoyé
fort jeune en Allemagne, il y prit un goût excessif
pour les romans et les pièces de théâtre, et consa-
cra sa vie à ce genre d'ouvrages. Le plus connu de
ses romans est le Moine ^ 1795, roman monstrueux,
qui n'offre gue des scènes d'horreur et de liberti-
nage, et qui attira sur l'auteur de justes poursuites.
LEXINGTOI^, Y. desRtats-Unis (Kentucky), ch.-l.
du comté de La Fayette, à 35 kil. E. de Francfort;
15000 hab.; bien bâtie: édifices remarquables; uni-
versité (dite de Transulvanie)'^ nombreuses fabri-
ques ; commerce considérable.
LBxiNGTON, bg des États-Unls (Massachussets). à 15
kil. N. 0. de Boston ; 2900 hab. C'est là qu'eut lieu,
le 19 arril 1775, le 1*' engagement entre les Amé-
ricains et les Anglais commandés par le général
Gage. Un monument en consacre le souvenir. — Un
autre Lexington, dans le Missouri, sur la r. dr. du
fleuve de ce nom, à 150 kil. 0. d") Jefferson-City, a
été le théâtre d'un combat livré en sept. 1861 entre
les F^d^ratitf .(Etats du Nord) et les Confédérés (États
du Sud). La ville resta au pouvoir des Confédérés.
LEXOVII, peuple de la Gaule (Lyonnaise 2*), sur
la côte de la Normandie (Calvados); ch.-l., NoviO'
maguSy dit aussi L«âM)m (Lisieux).
LEYDE, Liadunum Batavnrum, v. du roy. des
Pays-Bas (Hollande mérid.), sur le Rhin et 4 autres
rivières, dans le Rhinland, qu'on regarde comme le
jardin de la Hollande, à 27 kil. N. de Rotterdam ;
40 000 hab. Divers monuments , parmi lesquels l'é-
glise de St-Pierre (la plus belle de la Hollande). Uni-
versité célèbre, fonclée en 1575, et où ont professé
Juste-Leipse , Scaliger, Saumaise, S'Gravesande ,
Boèrhaave, Ruhnkenius, Hemsterhuys; nombre de
sociétés de sciences ou d'arts. Fabriques de drap et
autres lainages, jadis renommées, mais presque
anéanties auj. parla concurirence. Patrie des peintres
baptiste Jean de Leyde. — Leyde n'était encore ^'un
village en 1083; son importance date du xui* siècle.
Elle soutint en 1574 un siège célèbre contre les Espa-
gnols; elle fut ravagée par la peste en 1655. L'ex-
plosion d'un bateau à poudre en 1807 en a détruit
presque entièrement le plus beau quartier.
LEYEN, principauté (T Allemagne. F. làten.
LEYYA (Antoine, duc de). F. lêvb.
LÊZARDIÈRE (Marie Pauline de), née en 1754 au
château de Verci en Vendée, morte en 1835, était fille
du baron de Lézardière, ami de Male^herbes. Elle
reçut une éducation sérieuse, prit un ^oût vif pour
les études historiques, et entreprit un immense tra-
vail sur la législation politique de la monarchie fran-
çaise. L'ouvrage était en grande partie imprimé en
1792, mais les malheurs de la Révolution firent anéan-
tir presque toute l'édition, et forcèrent l'auteur à émi-
Çrer. Rentrée en 1801 , Mlle de Lézardièie, tout en-
tière à d'autres soins, ne put reprendre cette publi-
cation, qui ne fut exécutée qu'après sa mort, parles
soins du vicomte de Lézardiere, son frère, et qui pa-
rut en 1844 sous le titre de Théorie des lois politi-
ques de la monarchie française , 4 vol. in-8. Cet ou-
vrage, d'une solidité étonnante pour une femme, s'ap-
puie sur les meilleures autorités.'
LÊZARDRIECX, ch.-i de c. (Côtes-du-Nord), sur
le Trieux, à 23 k. N. E. de Lannion; 2200 h.
LEZAY, ch.-l. de c. (Deux-Sèvres), sur la Dive, à
15 k. N. E. deMelle;605h.
LEZAY-MARNÊSIA (Adrien, marquis de), né à
Mets en 1735, mort en 1800, fut député aux Ëtats
généraux, voyagea en Amérique et revint dans sa
patrie où il cultiva les lettres. On a de lui : Plan de
lecture pour une jeune dame, 1784; un poème sur la
Nature champêtre^ 1787; Lettres écrites de VOhio,
1792 1 etc. — Son fils, Adrien, comte de Lezay-Mar-
LI143P
— 1090 —
LIAN
oésit, 1770-1814, fut préfetsans nCmpire et kRes- 1
taaraQon, et pôrft de la manlôre la plus malhea-
rense, (1*11116 chute de Toiture, en allant au-devant du
duc de Berrv. 11 publia quelques écrits politiques et
Pttdrxires: Ces ffutne», ou Voyage en France , 1794;
Pensées dn cardinal de Retx, 1797.
tfiZIGNAN, ch.-I. de c. (Aud^ , à 25k« a de Nar*
bonne; 2569 bab. Eauz-de-vie.
LEZOUX, cb.-l. de c. (Puy-Hie>Dôme), sur la r.
dr. de rAllier , & t6 k. S. 0. de Tbiers; 3788 h.
LHASSA ou ussÂ, capitale du Tblbet et cb.-l. de
la proy. d'Ouel. par SO" 43' lat. N. , 89* 30' bng. E. ;
de 40 à 60 000 nab. Siège du Dalaî-lama et résidence
du Tice-roi cbinois. Magnifique temple, avec dôme
doré, qui attire un nombre immense de pèlerins.
Centre du commerce du Tbibet. — Fondée en 696.
LHÊRITIER (Ch. L.}, botaniste, né à Paris en
1746, d'une famille de commerçants, fut procureur
du roi à la maîtrise des eaux et forêts, puis conseil-
ler à la cour des aides (1775), et quitta ses fonctions
pour se Ûvrer à Tétude de la nature. Ruiné par La Ré-
volution, il accepta une place au ministère de la jus-
tioe. tl périt en 1800, assassiné dans une des rues
de Paris par une main qui resta inconnue. 11 était de
l'Institut depuis sa fondation. Il laissa une riche bi-
bliothèque botanique. On a de lui : SHrpes noves aiU
minus eognitse^ Paris, 1784; Comux (monographie
du cornouiller), 1788; Sertum anglicum ouïe Èou-
quel angilais (c'est une flore des jardins anglais, sur-
tout du jardin de Kew), 1788. U avait entrepris la
Flore du Pérou, d'après l'herbier de Dombey, mais
il n'a pu achever ce travail.
L'BERMINIER. F. lebminiei.
L'HERHITE. V, fibrre et tbistàm.
LHOMOND (Ch. François), un des professeurs les
plus resommandables de l'Université de Paris, né en
1727 à Chaulnes (Somme), mort à Paris en 1794, re-
Sat les ordres, fut quelque temps principal du coUége
Inville à Paris, et passa de là au collège du Cardu*
nal-Lemoîne, où il se voua tout entier à r instruction
des enfants : pendant 20 ans qu'il y resta, il ne vou-
lut professer que la sixième. Devenu professeur émé-
rite, il employa ses loisirs à composer des ouvrages
élémentaires , où il eut soin de mettre en pratique les
conseils de RoUin et qui , presque tous, sont restés
classiques, n fut emprisonné en 1793 pour refus de
serment; mais Tallien, l'un de ses anciens élèves, le
fit rendre à la liberté. On a de lui : Éléments de la
grammaire française; Éléments de la grammadre la-
tine, vulgairement appelé le Rudiment; Histoire abré-
gée de la Religion; Htst, abrégée de V Église; Doctrine
chrétienne; Epitome historié sacrœ; DevirisiUustri-
bus urbis Romœ, ouvrages qui ont été cent fois réim-
primés. Sa ville uatate lui a élevé une statue en 1860.
L'HÔPITAL, bourg de Savoie. F. àlbbrtvillb.
L'HÔPITAL (Michel de), chancelier, né en 1505
près d'Aigueperse en Auvergne, avait pour père un
médecin attaché au connétable de Bourbon et qui
avait suivi le prince dans son exil. Après avoir étu-
dié à Milan et à Padoue , 11 suivit le barreau de Pa-
ris, puis obtint une charge de conseiller au parle-
ment. Ses vertus et ses lumières attirèrent sur lui
l'attention du chancelier Olivier^ qui le fit envoyer
comme ambassadeur au concile oe Trente (1547).
Marguerite de Valois, sœur de Henri II, le choi&it
pour son chancelier privé et le fit nommer par son
frère surintendant des finances. Dans ce poste émi-
nent, L'Hôpital réprima une foule d'abus et se si-
Rnala par son intégrité et sa sévérité. En 1560 il
fut élevé par François II à la dignité de chancelier
de France; il conserva ce poste sous Charles IX. Ami
de la tolérance, il fit tous ses efforts pour prévenir
les querelles religieuses et pour rapprocher les Ca-
thohques et les Protestants; il empêcha l'établisse-
ment de l'Inquisition en France, et fit proclamer la
liberté de conscience; mais, après plusieurs années
de lutte, voyant tous ses efi'orts échouer contre le fa-
natisme des partis y et connaissant d'ailleurs les pro-
kta mgttinairea de Gatfaorîne de Médiefs «t de (Sur-
les IX, il résigna les sceaux et se retira dins la terre
de Vignay près d'Êtampes (1568). Signalé comme fa-
vorable aux Protestants, il faillit être atteint dans sa
retraite par les massacres de laSt-Buthélemi (1572) ;
il mourut peu de temps apirèe, de douleur (1573). O
magistrat mtégre ne kissa aucune fértoM. Pendant
sa magistrature il fit rendre de sages ordonnances,
qui le placent au nombre de nos premiers législa-
teurs. L'Hôpital était aussi un écrivain distingué; il
excellait surtout dans la po&ne iaitine. Il reste de lui
un Traité de la réformation de la justice, des Ha-
rangues, des Poéstês latines et \m Testamient politi-
que où l'oa trouve d'intéressants détails sur sa vie
Ses OBuvres ont été publiées en 1824-26 , 5 vol. in
8. Ses vers latins, recueillis par Pibrac, de Thou e
Seévol« de Ste^Marthe, ont été publiés dès 1586; il:
ont été traduits plusieurs fois en franoiis, notam
ment par Coupé, 1778, et par M. de Nalèche, 1857
Sa vie a été écrite par Lévesque de Pouilly, 1764
Bernardi, 1807, et par M. Yillemain, 1827.
L'HÔPXTia (Guill. Fr. Ant., marquis de), profond ma
thématicien, né à Paris en 1661 , ôUit d une famill*
ancienne, mais difiéroite de celle du chancelier, e
avait pour père un lieutenant général. Il montra d
bonne heure d'étonnantes dispositions pour la géo
métrie, et résolut à 15ansle problëmede la cycloïde
dont Pascal seul avait pu trouver la solution. Il ser
vit quelque temps dans la cavalerie, mais il quitt
bientôt les armes pour se livrer aux sciences. J. Ber
nouilli étant venu É Paris en 1692, L'Hôpital s'enferm
pendant 4 mois avec lui pour étudier le calcul dii
férentiel que venait d'inventer Leibnitz; bientôt
égala ses maîtres et put résoudre les problèmes le
plus difficiles. En 1696 il publia V Analyse des infim
ments petits, ouvrage capital, où il exposait de 1
manière la plus lucide cette nouvelle branche d€
mathématiques; il achevait un Tratfd onu^ii^e di
sections coniques (publié en 1707), lorsqu'épuisé pe
ÔM travaux excessifs, il fut enlevé par une malj
die, à 43 ans (1704). Il avait été reçu dès 1693 à 1'^
cadémie des sciences.
l'hôpital (Nie. de), maréchal de France. V. vitri
UA, fille atnée de Laban, fut substituée par ruse
sa sœur Rachd, que Jacob avait demandée en mari<
ge, et devint ainsi la femme de Jacob. Elle en eut
Ils : Rttben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar, Zabuloi
et une fille, Dina.
LIABIÈBJBS (Cb. de) , né à Pau en 1 792, m. en 1 Sh\
servit dans le génie, accueillit la Révolution de I83<
et devint officier d'ordonnance du roi Ijouis-Philippi
conseilier d'fitatet député des fiasses-Pyrénées. Uni
sant le goût des lettres aux occupations de la vie p
li tique, il composa plusieurs tragédies dans le geni
demi-oaasique : Conradin et Frédéric (18*20). Jec
sans Peur (1821), /une Shore {IBak), Walstein (1829
qui eurent quelques succès. En 1844, il écrivit ui
comédie politiaue, le» Bâtons flottants, qui fut i
terdite pour allusions politiques et qui ne put et
rcpr^ntée qu'en 1851.
LIAULHOV (archipel). F. sibébib (nouvelle-),
UAKOURA, nom moderne du Parnasse.
UAMONE, Cercidius, riv. de la Corse, sort du nXK
Rotundo, coule au S. O. , et se jette dans la Médite
ranée à 17 kil. N. d'Ajaccio, après un cours de 44
En 1793 cette rivière donna son nom à l'un des dei
départements de la Corse; il en comprenait la part
méridionale, et avait pourch.-l. Ajaccio.
LIANCOURT, ch.-L de c (Oise), à 8 kil. S. E. i
Clermont et sur le chemin de fer de Paris à Amien
2201 h. Château et parc, en partie détruits; stati
dfe La Rochefoucauld-Liancourt. Filatures de cotoi
fabriq. de croisés, linge de table. Titre d'un duché qi:
après avoir appaitenu aux ducs de La Roche-Guyoi
passa à une brancfae de la maison La Rochefoucaul
LIANCOUHT (Jeanne nBSSCHOMBBao. duchesse de
née en 1600, morte en 1674, était fille de Henri <
Schomberg, maréchal de France. Esprit cultivé, el
iiUflf
— 1091 -.
LUD
[mimptoimon Uqgiies «lilàîsaUd» joUsiwts. Hl»
c afûtpift aois» do fiëté q^* 4e tatets, et ceoerait
chef de AisMald, Èaaeal et kt ac^airoa de Port-
Ronl Oaa d'elle «a opusenle iaUiulé : A^iettfnl
imi fvr «MM AvM <ie Aanto «tuafc'i^ d ITme*** (la
:>?iKeise de MAreillac^ ifow sa comimU €t aUe ëe
ut «eîMA dMMtliuiDe) , U98i. fiUc avrait époueé Roger
û? LiiBcottit 4u Pleso», duo de La Koche-^uyon^ et
'iA nièie dft leeanA Cbarleftla de Lianeourtf manée
ea 1650 à Ffeaaçois de La RDchefoeceuld , lila de Tao-
Var des Ifosienee .- c'est par ce mariage que 1« terre
et le Qûm de Lienoeuct passèrent deae la manon la
BochcfioUCWld. •— r. LA MCSCPODGAULD.
UAO» riT. de PKoipiee eUnoie, aait par 134^30?
loQg. B.,4r &r laft. N.; oouie à lU , puis au S. £.;
biigne U pceTînee de Càiag^ng, et tombe, apora
cr. cours de 8âOk., denelanerJeuee^eà ilforaiele
golfe de Iiai><tQttiig (partie sept du f otfe de Tchi-li).
UBAX, iibotif (d'iio flMt hôhreu qiû veut dire
îrVnc), ckaSae d« maategnee de Syrie, coramoDoe
dansk S. O. dapachalik d'Alep, joeès delà riiug.
d« VAasà (Oronaa), aux envirans tfAolakieh Cdmio*
cbe); stoÎMe les ^efaaliks de JDaoïae ei de Tripoli,
iTaveiae Je K dm peehalik d'i«re et se terminer m»
loin de SwriTp'); son défdoppement est de 4&Û k. :
les Dooli CarwtH, Ihabor et Garûtm en dépendent.
LeLilêD se diriae en 2 faranohea, la kraneee oocid.
ca Liban prapfemcntdii, «l la branehe orientale e«
Anti-Ubao. Sas pins hauts soarwot^ attejytant 4800^,
Les ArabeBdeuMmt au Liban Le nom de &ebd (c.-A-d.
h menugM^, et 4 rduti-Iiban ceJiui de DsiebeUi^
ChaïL lis inrieae BoepaaaieDi CmUtyrie ou Sf/arit
cmueU nfiée rnmprisft estre eas deux cbalnes. Le
Ubui était célftbce mareleis par aes eèdres; en n'y
trottfe p!os guère aujourd'hui ^tie des figuien, des
cî^ènM, des lauriers el des eyprèsi. Le Uoea est ha-
^lé |v Iss tribue guerrières et presque indépen-
dantes des Mafooi tes , 4m Drusee et des M étuaiia, qui
sootprannetoaiottn an guerre. Ea lfi60« les Druses,
eaoeursgH par tes Turos^ firent un borrible maesacne
d<s Jfaronites, oe qui née^sMta riatenrention euro-
pèeene. Le libaa uU. longtemps gouvenié par la fa-
dOle Chihâb, dont le dernier ebeC fut l'émir Béehir.
LIIAVIDS, rbdmur ^ras, né i Inlùnebe l'an 314
de lAL , enseigna aree oa grandeuenès dans les éco-
les éeCoeaiantiiKipla, de Nicomédàe, d'Antieehe, et
compta, qBQè^ae païen, 8. Basile et S. iean-Chrysee-
tdmean nombre de ses dîeciples. U jeuit d'une grande
mar auprès de J'einpereur Julien, qui ?e«liil: i'éle-
^^aaihonaeiirs; mais il proféra veaterdans une eour
àiien ph^iée^ Néanaioins, il eut des enoemia et des
efifieux foi faoGusèreot de magie et qui réussireot
Bs ioiUnt à le faire baanir Û46). U meurut à An-
tiocke vers 390. On a de lui des Bmrangues, dont la
QeQieore édition est eeUe de Reiske, Alteubourg,
i791<97;desiJiH««, puUiéesparJ.Cb. Wolf, Amst.,
1138, et des Anc^gmenls, retrouyés par Siebenkees.,
^sfdo Mai et Beesonarte. Ubaaius^t le premier des
àéieeis de son siàcle : il a du savoir et de Pioiag»-
OMûn; son style, riebe et briUanl, se ressent peu
^ aaevaâe goût de l'époque. Eunape a éorit sa Vie.
LIlAU, ▼. de la Raseie d'Europe (Cour&ande), sur
'^Baitâiee, à 105 kil.O.de Hifttae; lOOOO hab., dont
goaqîiîtfme leraélttes. Perl peu profond, maki sir.
UIAVIOS (André), savant alUmand, né à HaUe
^Vi UéO, m. CD lélG, cultiva également les lettres
^ te acienean, ae fit reeeroir mâecin et devint ree-
^ âa gyamase de Cobeurg en 1606. U est le pre*
°ùe( ^ ait parié de la trtmthuion du san§. Oo a de
« fJMimii ouvrages de chimie, dans lesquels il
^<wtt]adectrifle de Paraceise. Le principai est son
Jffkmim, FtaaeT., 1606, in-f. On bû doit le biehlo-
noe d'éÀ, qui est eneoce connu sous le nem: de It-
f*««r/eaMe cfiil.i2NieMic, et qui eat employé comme
iPordam daa» la teinture en éearlate.
ira, an dea aumoms de Baccbue. F. BioenoB.
LUEBAUS (▲■TOIIIHtlS). F. ANISOIflNUS.
UBEBALITAS JOUA, v. de Lueitanie, ai]J.^ca».
MÉKE (B.)^ Mnraettàaïf Fetia icteftar , pape de
2hSt à 356 , assembla plusievrs conoilee pe^r décider
entre Atkainase et Arins^ et fut eiilé de Rome par
rempereur Gonstanee pour n'avoir pas vouhi aeu»-
crire àia oondamnatioBd'AtbaAase. fibcaelé pnrlea
rigueurs de Taxil, il signa la formule da poamier
coneile de Sinnium , qui pouvait favoriser les Ainans :
ce qui le fit rappeler par Tempereur, maîa, legrei-
tant bientôt ocMe concession, il se rapprooka d'A-
thanase et mourut saintement Ooi'bonore<ie24sea)t.
LBHBBQISB eu LB iRMiBe (Huaues) , célèbre arcni-
tecte du.ziii* siècle, a construit la magnififue oalhé-
drale de Reims, et a commencé dans cette villie l'é-
gUao de St-Piicaise, qui fut détruire pendaat la Ré-
volutiofi. Il mourut en 1363.
f.iBKBIA, colonie américaine, aîteéedans la Gai-
née sept. , entra la colonie anglaise de Sierra-Leone
et le capPaknas^par4*7* lat N.etll« U'tong.C;
300000 bab. enmron; capitt.. Monrovia. Le nom de
Libéria signifie que eette counie ne doit être habi-
tée que pee des hommes Ubrts: elle est en effet des-
tinée à recevoir les noirs affranchis des fitats-Unis.
-" Fondée en 18tl par des nègres afTraaehis sous le
patronage de la Société do colouisalion américaine,
elle eut une oonatiiution on 1648, et fut reconnue la
mémo année par la France, l'Anâleterre et la Bel-
gique. Soe premier président fut le mul&tre Reberts
et sa preoaière législatuio siégea en 1651.
UBBBTAD, prov. du Pérou. F.uvbrtàd.
LIBERTÉ. lies Romains on faisaient une divinité,
tâ\e de Xupiloret de Junon. Bile était représentée un
sceptre dans laaiaia, portant on bonnet pbryKien
sur la tète, ayant à ses pieds un ckat, symboled'in-
dépeodaaee, et un joug brisé.
LIRES (Ant.), physicien, né àBésiers en 1762,
m. en 1832, fut professeur de physique aua Ecoles
centrales et au nrcée Cbarismagae. On lui doit la
déooueerte de VÛeetridlé par ooalact. il a piildié :
Phifsiex cwijtetutaUt elemertfa, 1788; Physique «hi- «
mique, 1796; Théorie de VëltÊMtidté, 1600; Traité élé-
mentadre de Fhytiqtte, 1802 ; Z>icttena. de Phyjique,
1806; Histoire desfirogrèsde la Pfcyaque, 181&
L1BETHRA, auj. hefto-Karyo, v. de Macédoh»e
(Piérie) , surle golfe Thermaïque^prèsdumanlOlympe
et de la Theasalie. On y voyait le tombeau d'Orpbée.
— Fontainede Béotie, voisine du moot fiélioon, était
consacrée aux Muses, d'oA leur nom de LibMmdes,
LIBiQUES, Itbtci. ijSbui^ peuple ligurien de la
Gaule Transpadane, habitait sur hs deux rivea de la
5efta, et avait pour cb.4. Vercellm (Verceii).
UBITINE, déesse qui présidait aux funérailles chez
les Romains. On nommait liMltnatres les entrepre-
neurs dea funérailles, et Porte bUbùme la porte des
amphithéâtres par laquelle on emportait les cadavres
des gladiateurs tués dans l'arène.
UBOURNE, ch.-L d'arr. (Gironde), à 31 kil.N. E.
de Bordeaux par la route, à 35 par en. de fer, près
du confluent de la Dordogno et de i'isie; 10 2i6d h.
Trib. de l'"inst. et de commerce; collège. Port, beau
pont, ^hliothèque, atbéoée; haras. — Fondée par le
roi d'Angleterre Edouard I en 1286, sur les ruines
de fana Condotr, poste militaire des Romains^ plu-
sieurs fois prise et reprise du xiv* au xvn« siècle,
notamment par Ou Guesclin en 1377 , par Dunois en
1451 , par Taibot en 1452. Le parlement de Bordeaux
y aiégea oa 1473, 1514, 1528 , 1547 et 1787. La cou-
tume de Bordeaux y fnt rédigée en 1520. Cette wUe
fut fortifiée par Condé pendant la Fronde, et prise
par le duc de Yendâme.
UBURNICUS PORTUS, v.dTItalie, aui. iÀvûwme.
UBUBJ^l£,fiduraio, auj. Croettè manlùae, partie
de l'Ulyrie aac , entre l'Arno (Arsa) et le TiHus (Keiw
ka) , s'ôteudait le king de l'Adriatique, et était bornée
au s. par la Daimalte; elle avait pour capitale ladora
et pour autres villes Arsia^ Planona, Foretani, Senia,
iEnona, Scardona. Les Libumieos s'adonnaient à la
nraterie; leurs navires, à voiles et à rames, étaient
lort légers : les Romains les adoptèrent et donnèrent
LICH
— 1092 -
LIEB
le nom de Idbumes à des bAtiments qui jouèrent un
ffrand lAle dans leur marine : c'est surtout à ses It-
ïumes qu*OctaTe dut la yict d*Actium. La Liburnie
fournissait Rome de porte-faix : ce qui fit donner le
nom de Hbumes à ceux qui faisaient ce métier.
UBUSSA, fille de Croc, un des premiers princes
de la Bohème, succéda à son père vers 720; çouyema
un instant seule , puis épousa Przémysl, fondateur de
la maison qui porte son nom, et mourut Ters 735.
lôle passait pour habile dans Tart de prédire.
LIBYE, xAya, nom grec de l'Afrique, s'entendait
surtout des pays situés à PO. de TS^pte, c-à-d. le
désert de Barca, le bevlik de Tripoli, fe Kordofan , le
Darfour, etc. Plus tara on nomma : Libye intérieure^
les contrées au S. de TAtlas (Maroc méridional , Sa-
hara); et Libye extérieure y l'anc. Libve, notamment
le littoral compris entre l'Egypte et la Tripolitaine ,
littoral qui se subdivisait lui-même en Uoye supé-
rieure (Marmarique), entre l'Egypte etla Cyrénalque,
et Libye inférieure (Cyrénalque et Pentapole), s'é-
tendant de la Ubve supérieure à la Tripolitaine.
UBTB (Désert ae), entre le Barca et Siouah au
N. , la Nigritie à TE. et au S. , r£gypte à l'O. , s'étend
de 15* à 35- long. £., et de 30* < 30* lat. N.
LIBYQUE (Mer) , Libycum mare y golfe de la Médi-
terranée, sur la côte d'Afrique , s'étendait deParœto-
nium au cap Hermxum , comprenant les deux Syrtes.
UBYSSA, auj. Gebtéy v. de Bitbynie/sur la Pro-
pontide, entre Chalcédoine et Nicomédie. Annibal
exilé y résida; c'est 1& qu'il se donna la mort.
LICBTI (Fortunio), né en 1577 à Rapallo (fitat de
Gènes^, mort en 1657, fut successivement professeur
de philosophie à Pise, à Padoue, àBolçgne, et se
montra en toute occasion zélé péripatéticien. On a
de lui de curieuses dissertations : De ortu animée hu-
manx^ Gènes, 1602; De hisquidiufrivunt sineali-
mento, Padoue, 1612; De monttrorum eauti», 1616;
De spimtaneo viventium ortu, 1618; De animarum
immortaliUUej 1629: De annulit antiquiSf Udine,
1645; et des Lettres, Bologne, 1640.
LICH, V. du grand-duché de Hesse-Darmstadt, à
5 k. S. E. de Giessen ; 3000 hab. ; ch.-l. de la princi-
pauté de Solms-Lich. Château du prince.
UCHASy messager d'Hercule, apporta an héros,
le la part de Déjanire, la tunique teinte du sang de
Nessus. Hercule ne l'eut pas plus tôt revêtue qu'il de-
vint furieux : il saisit Tinlortuné Lichas et le précipita
dans la mer d'Eubée, où il fut chaneé en rocher.
LICHFIEU), V. d'Angleterre (Staford), à 22 kil.
N. de Birmingham; 7000 hab. Èvèché en commun
avec Coventry. Belle cathédrale avec une riche biblio-
thèque. Bière renommée. Patrie de Sam. Johnson.
UCHTENBERG (Prtocipauté de) , petit £ut de l'Ai-
magne (Prusse rhénane), au N. E. de la Bavière
Rhénane, appartient à la Prusse depuis 1834 (elle
dépendait précédemment du duché de Saxe-Cobourg-
Gotha) : 44 kil. sur 13; 38000 hab. Avant 1819, on
la nommait seigneurie de Baumholder.
UCHT£NBERG(G. Christ.), physicien et moraliste,
né en 1742àOber-Ramst«dtprèsdeI>arinstadt,mort
en 1799, devint en 1771 professeur de physique & Gœl*
tingue y et découvritla ai versitédes figures que forme
la poussière répandue sur la surface des corps élec-
trisés; mais il se fit surtout remarquer perdes écrits
satiriques. Il écrivit contre Lavater une satire in-
titulée Timorus, 1773, et la Phytiognomonie des
Queues, parodie de son système, 17>S. Il donna,
sous forme d'Explication des planàies d^Hogarth,
des peintures de caractères d'une vérité frappante et
d'utiles leçons de morale, et publia des Observations
sur lui-même, sorte de confessions pleines de fran-
chise. Ses OEuvres satiriques ont été publiées par
son fils Gœttingue, 1800, 9 v. (2* édit, 1844, 6 v.).
UCHTENSTRIN (Principauté de). Il y en a deux :
l'une qui dépend du roy. de Saxe et qui a pourcapit.
une ?illede même nom, située à 12 k. N. S. de Zv^ic-
kau; 4050 hab.: l'autre indépendante et qui est un
des £tats de l'Allemagne du S. : celle-ci située entre
le Tyrol et la Suisse ; 7300 h. ; ch.-l. Yadutz. Elle ;
été formée du comté de Schellenberg et de laseigneu
rie de Yadutz, et érigée en État souverain en 1723
Le prince de Lichtenstein possède de vastes domai
nés en Autriche et réside ordinairement à Vienne
LICHTENSTEIN (J. Wenceslas, prince de), génë
rai autrichien, né à Vienne en 1696, mort en 1772
remporta sur les Français la victoire de Plaisance
1746. U avait été de 1738 à 1741 ambassadeur e
France. Ce prince avait formé une célèbre galeri
de tableaux.
LICINIUS 8T0L0 (C), tribun du peuple en 376 ai
J.-G., obtint, au bout ae plusieurs années de persévi
rance et d'efforts, que l'un des 2 consuls serait tou
jours pris parmi les plébéiens (366). Il recueillit u
des premiers le fruit de la loi, et fut nommé lui
même consul les années 364 et 361 . On dit que Sto]
ne proposa cette loi que pour satisfaire la vanité de «
femme. fiUe de Fabius Ambustus, laquelle était js
louse des honneurs qu'on rendait à sa sœur, pan
qu'elle avait épousé un patricien, tribun miiitain
Stolo fit en outre porter la loi qui défendait d'avo
plus de 500 ;ii^era (env. 126 hectares); plus tard,
rut puni pour avoir contrevenu lui-même à cette lo
LicmiDs cALvus (C), Orateur, né vers 82 av. J.-C
mort à l'âge de 30 ans, éuit fils de l'annaliste C. L
cinius Macer, ancien préteur, qui s*étrangla au m
ment où il allait être condamné pour concussion (66
11 se distingua de bonne heure au barreau, en mên
temps queCicéron : à l'éloquence iljoignait un grai
talent pour la poésie et fut l'ami de Catulle. U ava
composé des élégies, une entre autres sur la mort i
Quintilia, sa maîtresse, çt une pièce satirique cont
César.Onadeluiquelquesiragments, dans le Corp\
poetarum de Haittaire.
uaNiusLiaNiANUS fC. Flavius) , empereur romai
fils d'un paysan dace, fut d'abora simple soldat, et s'
vança tellement dans la faveur de rempereur Ga1
rius, son compatriote, que celui-ci finit parl'associ
à l'empire. Tan 307 : il reçut, avec le titre d'Augusl
le gouvemementde la Pannonie et de la Rhétie. Api
s'être défait de plusieurs compétiteurs, il rosta, av
Constantin, saut maître de 1 empire, en 31 2, et r
gna sur l'Orient ; mais bientôt la guerre s'alluma e
tre ces deux princes : Licinius, malgré sa bravou!
fut vaincu à Cibalis et à Mardie(S14), et accepta u:
paix onéreuse. Moins heureux encore dans u:
2* guerre, il fut battu à Andrinople et à Chrysopo
(323). Il s'enfuit à Nicomédie , mais il tomba entre 1
mains de Constantin, qui le relégua àThessalonigu
puis le fit étrangler sous prétexte de conspiratioi
324. Licinius était un des princes les plus cruels,
fut tour à tour favorable et contraire aux Chrétiei
LIGOSA (cap de) , Posidium prom, , cap d'iuli
à l'entrée 0. du golfe de Salerne, par 40* 14' lat.
LICTEURS, h'clor«,officiers subalternes qui étaie
chargés à Rome de précéder et de garder les prin(
S aux magistrats. 24 licteurs marchaient devant
ictateur, 12 devant les consuls, 6 devant les pi
teurs: ils marchaient sur une seule file, les uns di
rière les autres. Ils portaient des faisceaux de ver^c
du milieu desquels sortait une hache. Ils écartaie
la foule sur le passage du magistrat, frappaient av
leurs faisceaux à la porte de ceux qu'il visitait^
exécutaient sessentences. Dans ce cas, ils attachaie
le criminel à un poteau, le battaient de verges, ou J
tranchaient la tète avec leur hache. On les nomm
licteurs, a Uganda, parce qu'ils liaient le coupab
LICUS, riv. de Vindélicie, auj. le Lech.
LIDI (I), c-à-d. les Bords, chaîne de 7 lies qui s
tendent sur les bords de l'Adriatique, en dé j riva
une courbe devant les lagunes de Venise, de Tea:
de la Brenta à celle de la Piave. Elles ont été tormi
par des atterri ssements successifs, et sont auj. ce
vertes de jardins charmants. Les principales sont
Lido-di-Palestrina , à 16 k. de Venise, et le Udoi
Sotomarina, k 28. Elles ont environ 2000 h. chacur
LIËBAULT (Jean), agronome et médecin <
LIEG
— 1093 —
LIEV
xrr sède, né à Dijon vers 1585, mort en 1596. vint
de bonne heure à Paris où il épousa la fille de rim-
prïBnr Ch. Estienne, et exerça la médecine avec
siKcèft. Il acheTa et mit en français le PrêFdium rut-
Mm de Ch. Estienne , sous le titre de Théâtre iVa-
^'eiAvre et Maison rustique, Paris, 1564 et 1570,
eiTTigeaui a senri de base à toutes les Maisons rus-
tiques poMiées depuis» et donna lui-même : Thesau-
nutaâtatis, 1577 ; Desanitate etmorbis mulierum^
(582; Jk cosmetica^ 1582, ouvrage qui fut trad. en
français dès la même année.
LIGGB, Lsodum, Leodicum, Legia en latin, v. de
Belgique, ch.-l. de la prov. de Liège, sur la Meuse,
au confloent de ce Qeuve avec la Legie etl'Ourthe, a
114 kiL S.E. de' Bruxelles; 85000 hab. Svéché, uni-
Tersité (fondée en 1816). Mauvaises fortifications;
10 EaubouFgs; 3 grands ponts; beaux canaux bordés
d*arbres: monuments divers (cathédrale, plusieurs
églises: nétél de vVIle« bâtiment de Tuniversité, etc.).
Société d^èmu\at\Qti poar sciences et arts. Industrie
immense (papier, verre, armes à feu, tissus de
soie). Fondene de zinc de la Vieille-Montaene. Aux
euviroDs, riciies mines de houille qu*on exploite de-
puis 1178, i/oniéres, etc. Commerce trés-vaste. Pa-
trie de Lairesse, de Rennequin, de Grétry, etc.
Uége existait au vi* siècle. Elle doit son importance
à S. ffubert, ^m j transporta en 708 le siège épisco-
Si de Maeitneht. Elle fut longtemps le ch.-l. d'un
êché indépendant "(F. ci-après). En 882, les Nor-
mands la saccagèrent. Henri , duc de Brabant , la
prit et la rôlla en 1212) Jean, duc de Bourgogne , la
prit en 1408, après avoir tué 25000 Liégeois. Charles
le TâDérai'reren empara à son tour en 1468 ; LouisXI,
qui aiatt souleTé les Liégeois contre le duc de Bour-
gogne, lut forcé de l'accompagner à ce siège. Sou-
vent prisa par les Français à partir du xvii* siècle,
eteodernier lieu en 1794, Liège fit partie de la France
jusqu'en 18^4; elle était le ch.-l. du dép. de i'Ourthe.
— La proT. de Liège, entre celles de Limbourg auN.,
de Namor et du Brabant mérid. à 1*0., le grand-du-
ebé de Luxembourg au S. , les États prussiens àl'E.,
fonne 4 arr., Huy , Liège, Verviers et Waremme ; 1 50 k.
nr 100; 47SC00 bab. Pays montueux. Sol varié, en
gtoénl maigre. Carrières et mines, industrie active.
UÊGB r&Hchéde), ancien pays souverain de l'em-
pire d^AOemagae, était compris, depuis Tan 1500,
«ans le oerdc de Westpbalie. Il renfermait 7 con-
trées dstinctes : la Campine liégeoise , le pays d'Has-
^o, Jes eomtés de Hornes et de Looz, et les pays
deCoodraa, de Franchimont et de Staveiot. — Pri-
stitriemeat habité par lesl?2mrofi€f et les Condrusit
oe pays fut ensuite compris dans le roy. d'Austrasie.
Cest au zi* siècle que les évèques de Liège y éta-
^reotleur souveraineté. Aux xiv* et xv* siècles, ils
tarent souvent à réprimer des révoltes de la part des
•esigeois de Liège. Cependant, malçrè ces troubles
st les attaques des peuples voisins, ils parvinrent à
ycooaerver une sorte de souveraineté jusqu'au traité
kLiméviUe (1801). Après U conque te des Français,
"i pays fut réparti entre les dép. de TOurthe, de la
K^He-Inférieure et de Sambre-et-Meuse. Au], il ap-
;trtieat à la Belgique, où il forme la prov. de Liège
et ake partie de celles de Limbourg et de Namur.
UKHITZ, Lianiliaj v. murée des États prussiens
@Ëése), ch.A. de régence, à 60 kll. 0. de Breslau ;
19QQ0 lab. Vieux eh&teau des ducs de Liegnitz ;
^«âs ^iises. hôpitaux, lazaret. Etablissements dln-
^^BEûneet collections. Industrie : bleu de Prusse, bas
^ Mae, toile, etc. Défaite des Polonab par les Tar-
11141); des Impériaux par les Saxons (1634) et
Bugne, aoquei le roi de Prusse l'enleva, avec le reste
de a Silène. Depuis , la principauté de Liegnitz a été
doDBèe par le roi Frédéric-Guillaume III à sa 2*
ftxae. — La r^ence de Liegnitz a 180 kil. sur 130
ci3aapce9&OOU0hab.
LIEOC-KIÉOU, groupe dlles formant un État tri-
butaire de la Chine, dans l'océan Pacifique, entre
le Japon au N. , la Chine àTO. et les tIesMadjicosi-
mah au S. 0., par 26'-27*40'latN., •tl24*50M26*
45' long. E. Elles sont au nombre de 37, dont les prin-
cipales sont la grande et la petite Liéoa-kiéou, Ko-
nusang, et Lun-noun ; env. 80000 h. : capitale, Zieuly
ou Napa, dans la grande Liéou-Riéou. Les produc-
tions de ces Iles, les mœurs , les coutumes, sont
celles de la Chine; la religion de Fô y domine. Les
Chinois les connurent seulement vers l'an 605 de J.-C. ;
ils les disputèrent bngtemps au Japon, et en restè-
rent maîtres en 1372. Elles ont été ouvertes au com-
merce américain en 1853.
LIER ou LIERRE, v. de Belgique (Anvers), au
confluent des deux Nèthes,àl7k. S. E. d'Anvers;
15 000 h. Belle église collégiale. Bière renommée, in-
diennes, moulins à huile, etc. Ville importante au
moyen âge.
UERNAIS, ch.-l. de cant. (Cète-d'Or), à 60 kil.
N. 0. de Beaune ; 1 107 hab. Patrie de L. Bureau.
LIESSE. V, NOTRB-nAMB-DE-LIESSB.
LIESTALL ou ucbstàll, v. de Suisse, ch.-l. du
canton de BAle-Cam pagne (formé en 1833), sur TEr-
golz, à 14 k. S. E. de Bftle; 30iX) hab.
LIEUSAINT ou, par corruption, LIEURSAINT, vge
du dép. de Seine-et-Marne, a 14 kil. N. 0. de Melun,
sur le ch. de fer de Lyon ; 600 hab. Vastes pépi-
nières. Moutons, mérinos.
LIEUTAUD (J.), médecin, membre de l'Acadé-
mie des sciences, et médecin de Louis XVI, né à Aix
en 1703, mort à Paris on 1780, a donné entre autres
ouvrages : £Maû anaiomtquef, Paris, 1742; Ele-
menta physiologie, n ^9 ; SynopsisuniversxFraxeos
medieXy 1765 et 1770; Historxa anatomico-medicaf
1767; Précis de la médecine pratique , 1776.
LIEUTENANT (de locum tenenSy tenant lieu), of-
ficier militaire ou civil chargé de suppléer ou secon-
der des officiers supérieurs. En France, avant la Ré-
volution, on nommait : Lieutenant civil, le second
magistrat du ChAtelet de Paris; c'était le substitut
du prévôt de Paris ; il jugeait les contestations rela-
tives aux héritages, aflaires de mineurs, interdic-
tions, demandes en séparation , levées de scellés , in-
ventaires, etc. ; — Lieutenant criminel y un magistrat
du Chfttelet de Paris qui prononçait sur tous les cri-
mes et délits commis dans Paris ou ses environs, de
quelque nature qu'ils fussent; il jugeait même sans
le concours d'aucun conseiller, et assisté seulement
d'un avocat du roi, les causes de simple police : il y
avait un lieutenant criminel dans toutes les juridic-
tions royales de l'ancienne France;— lieutenanÇ aé-
néral de la police y un magistrat chargé de veiller
àla sûreté et à l'assainissement de la capitale; cette
magistrature fut créée en 1667 et confiée à La Rey-
nie (F. ce nom). Sous Louis XV, les attributions du
lieutenant de police acquirent une grande étendue;
il eut le droit de disposer de la liberté de tous les ci- (
toyens de Paris et des étrangers ; c'était lui qui signait
les lettres de cachet. Cette magistrature fut remplacée
plus tard par le ministre de la police, et enfin (pour
Paris seulement) par le préfet de police^ — Lieute-
nant général du royaume, celui qui était revêtu en
tout ou en partie de Tautonté royale. —Pour plus de
deuils, F. notre Dict. univ. des Sciences,
UEUYIN, Lexovii des anciens. Listnnus ou l^xut-
nus pagus au moyen âge , partie de la Hte-Normandie,
entre la Seine, le pays d'Ouche, le Roumois, la cam-
pagne de Neubourg, le pays d'Auge: places : Lisieux,
Ornec, Honfleur. Auj. partie des dép. du Calvados
et de l'Eure.
LIEVEN, famille noble de Livonie et de Courlande,
établie en Suède, puis en Russie, a fourni aux deux
pays de hauts dignitaires. Le plus connu est le prince
Christophe de L., général russe, né vers 1770, m. en
1839, qui fut ambassadeur à Berlin et à Londres de
1810 à 1834, puis gouverneur du prince Alexandre, de-
puis empereur. Il eut part aux traités les plus impor*
LIGN
— 1094 —
UGU
tanU, notamment à ceux qui assurèrent Tindépen-
dance de la Grèce et de la Belgique. — Sa femme,
née Dorothéede BeDkendorf, 1784-1857* remarquable
par son esprit, son jugement et l'aménité de son ca-
ractère, avait fait de son salon à Londres le rendez-
vous des hommes les (>lus distingués. Elle passa ses
dernières années à Paris, où elle se rit également re-
cherchée, surtout par ks plus hiauts personnages
politiques.
LIFFOL, 2 bouros de Lorraine : L.4e- Grande dit
aussi MorvilUertj dans les Vosges (F. HoaviLUEas);
L'ie-Petit, dans la Hte-Marne, à 5 kil. 0. du 1".
On place à Liffol-le'PitU la bau de Latofao.
LIFFRË, ch.-l. de cant. (Ik-et-Yilaine), à 18 kiL
N. E. de Rennes; 2779 hab.
LI&ARIUS (00, lieutenant du proconsul d'Afrique
C Considius, était chargé du gouvernement de cette
province lorsqu'éelata ta guerre civile. Il prit parti
contre César et combattit avec Métellus Scipion et Ca-
ton à la bataille de Thapse, 46 av. J.-C. AcGusé pour
ce fait devant César lui-même, il était condamnéd'a-
vance; mais Cicéren plaida avec une telle éloquence
que César laissa tomber de sa main le papier qui con-
tenait sa condamnation , et pardonna. Ligarius con-
spira néanmoins avec Brutus contre César.
LIftfiR, uGEftis, fleure de Gaula, avj. la Loire.
LlûER (L.), agronome, né à Auzerre en 1658, m.
en 17 17» a laissé : Économie générale de la campa-
gne, Paris, 1700, ouvrage imité de celui de Ch. Es-
tienne, et refondu sous le titre de Nowoelk maison
nuU(fue ; le Jardinier fleurieU , 1704; Nouveau
Théâtre d^agriculture^ 1712; Dictionnaire pratique
du bon ménager t 171ô; réimpr. depuis sous le litre
de Dictionnaire universel de Vagrtculiure.
LIGERULA, riv. de Gaule , auj. le Loiret.
LIGIER-RIGHIER, sculpteur. V. BicmBR.
LKNAC (J. A. LELAaoB, abbé de), oratoriea, d'une
famille noble de Poitiers, 1710-62, suivait les doc-
trines de Descartes et de Malebranche. On a de lui :
Lettrée àunÀméricain sur l'Histoire naturelle de Buf-
/on, 1751, où il combat <|uelques idées hasardées de
rauteur; Métaphysique txrée de Vexpérience ^ 1753;
Examen du livre De VEsprU (d'Helvétias), 1759.
LIGNE, Lignum^ bourg de Belgique (Hainaut), sur
la Dendre, à 5 k. 0. d'Atb et à 24 de Tournay ; 1200 h.
Il a donné son nom à l'illustre maison des prinoee
de Ligne. Cette maison, connue dès le xu* s., a fourni
à TËmpire des généraux distingués. La terre de Li-
gne, après avoir été successivement baronnie, comté,
tut érigée en principauté en 1601. C'est de cette mai-
son que sont sortis les princes et les ducs de Barban-
çon, d'Aremberg, d'Aarscbot, de Croy, de Chimay.
LIGNE (Ch. Jos., prince de), général au service Je
l'Autriche, célèbre à la fois par son esprit, par les
grâces de sa personne et par ses talents militaires,
né à Bruxelles en 1 735, de la noble famille des prin-
ces de Ligne, m. en 1614. Il prit du service dès que
Tàge le lui permit (1752), se distingua dans les ar-
mées autrichiennes pendant la guerre de Sept ans,
ainsi que dans les campagnes qui suivirent, et fut
nommé en 1771 lieutenant général. Il jouit de la fa-
veur de Marie-Thérèse et surtout de Joseph II ; fut
chargé parce prince en 1782 d'une mission en lius-
sie auprès de Catherine II, qui l'admit bientôt dans
son intimité et lui fit don d'une terre en Crimée; il
se joignit en 1788 au général russe Potemkin contre
les Turcs, et contribua beaucoup à la prise de Bel-
grade (1 789). Injustement soupçonné d'avoir pris part
à la révolte des Pays-Bas contre l'Autriche, il fut
écarté des affaires ; cependant François II lui donna
en 1808 le titre de feld- maréchal. Le prince de Ligne
avait à plusieurs reprises séjourné en France et y avait
reçB l'accueil le plus flatteur : aussi conserva-t-il tou-
jours de l'attachement pour notre pays. On cite de ce
prince une foule de saillies spirituelles. Il a laissé
un grand nombre d'écrits, tous en français, qui bril-
lent par le piquant et l'originalité. Ses OKwsres, qui
focmoatplttsde 30 vol. in-12, Vienne et Dresde, 1807,
se divisent en écrits militaires (parmi lesquels on r
marque un Jovfmal des ^uerrar auxquelles il prit paj
et une Vie du prince Eugène); et ouvres diverses i
prose et en vers (on estime surtout son Essai sur i
^rdine). Mme de Staël a donné un vol. de Lettres
Pensées du prinee de Ligne^ 1809. Malte-Brun a pubi
ses OEuvres ckoisiesy 1809, 2 vol. in-^. Elles oui é
réimprimées en 1860, à Paris et & BniielLes, av
une Etude par A. Lacroix, 4 v. in-6.
UGNË, ch.-L de cant. (Loire-lnf^, à 16 k. N.
d'Ancenis; 2368 hab. Château en ruines.
UGNIÈRES, cb.-l. de c. (Cher), sur l'Arnon,
24 kiL 0. de St-Amand; 2397 hab. Ch.-L d'une s<
gnenrie qui fut possédte par CoIberU
LIGNON. PlusieufTs petites rivières de France pc
tent ee nom. La principale sort des monts du Foi
et joint la Loire au-dessus de Feurs, après un coi
de 49 kil. de TO. à l'Ë. Elle jouit d'wne certainti c
lébrité, qu'elle doit au roman de VAstrée (de d'L'rfi
Une 2" coule dans laHte-Loire (arr. d'Yssingeaux).
LIGNT, bonrg de France, ch.-l. de cant. (Meus
à 16 kil. S. E. de Bar-sur-Omain; 2839 bab. Prise p
les Impériaux en 1544. Titre d'une anc. sei^^neuri
puis d'un comté, qui passa auxui" s. de la Diaison
Bar dans celle de Luxembourg^ et qui fut racheté
1719 par le duc de Lorraine.
XJGNY, vge de Belgique (Namur), à 20 k. N. 0.
Namur; 12U0 hab. Napoléon y battit les aUit's le
juin 1815 : cette bataille est aussi connue sous le m
de Bat. de Fleurue.
LiGNY-LB-CHATEi>, oh.-l. de cautou (Yonne), à 21
N. £. d'Auxerre; 1582 hab.
UGORI, LIGORISTES. F. UOOORi.
LIGORIO (Pirro), peintre, arclvitecte et antiquai
né à Naples au commencement du xvi* s., mort
1583, succéda à Michel-Ange dans la direction (
travaux du Vatican; mais, n'ayant pas consenti
suivre ponctuellement les plans ae son prédécesseï
il perdit son emploi, 1^68. Il se retira k Ferrare,
le duc Alphonse II le prit pour architecte. Il fit s
les monuments antiques de nombreuses recherch<
et en consigna les résultats dans de nombreux c
vrages resté manuscrits, et qui se trouvent à la
bliotbèque de Turin (ils forment 30 toL in-fol.).
a accusé Ligorio^ mais sans fondement suffisant, d
voir falsifié des mcriptions et des médailles.
LIGU£. On désigne sous ce nom, tantôt une as
dation temporaire formée entre des souverains, c
États ou des individus pour atteindre un birtcommi
politique ou religieux, tantôt une confédérntion p
manente entre diverses villes ou divers pays qui
réunissent pour former un même Etat ou dèfenf
les mêmes intérêts. Parmi les ligues du l*** genre,
connaSi surtout, chez les anciens, La Ligue Adién
ei là Ligue Étolienne {V. AQUÉENset étolie); chez
modernes, les Ligues d'Augsbourg^ de Cambray^
RatisbonnSy de SmaUuMe, etc. (F. ces noms) ; la
gue du Bien Public sous Louis XI , la Lig%Ae sain
sous Louis XII, la Sainte-Union ou Ligue proprem(
dite (F. ci-après). -— Parmi les ligues du 2* geni
nous citerons les 3 ligues des Grisons en Suisse, di
Ligue Grise, L. Codée, L. des Dix Juridictions i
grisons), la Li^ue des Villes lombardes (F. lomb
OIE), la Ligue Hanséaiique, F. hanse atiqu es (Ville
LIGUE (la), dite aussi Sainte-Union, confédéral
du parti catholique en France, fut formée en \}
par Henri, duc de Guise, àrinstigation du cardinal
Lorraine. Elle avait ostensiblement pour but de <
fendre la religion catholique contre les héréiiqu
mais elle tendait bien plutôt à renverser Henri II
à faire passer la couronne dans la maison de Guise. I
eut pour occasion Tédit de pacification que Henri
venait de rendre à Beaulieu en foveur des Prot
tants; le formulaire qui la constituait fut signé à 1
ronne le 12 fév. 1577. Henri III eut la faiblesse d';
hérer à la Ligue et s'en déclara le chef, croyant ]
U déjouer les projets des Ligueurs; mais toute V
toriié appartenait de fait au duc de Guiae. ▲ U t
LIGU
, — 1095 —
LILL
te C^TÎnistes étaient le prince de Condé et le roi de
Kinrre. Henri III tenta vainement de concilier les
àea IMxtia : il 110 réussit qu*à se faire détester des
ûHuliques, qui dès oe moment voulurent mettre
nrle Uéiie le duc de Guise. Celui-ci traita dans ce
kt avec Philippe U, roi d^Espagne, avec le pape
firégoireXUI, et s'empara de plusieurs villes. Pour
auver sa couronne, le £aible roi fut contraint de s'u-
nir {Ans étroitement à la Ligue : il ordonna aux Pro-
testants de sortir de France, et, d'accord avec le pape
Sdxte V^ii déclara Henri de Navarre, qui était son lé-
gitime héritier, maisqui était calviniste, déchu de ses
droits à la couronne (1585). Henri III n'en resta pas
moins rebjet de labaine des Catholiques, et, après
avoir éié battu à Coutras par les Protestants (1587),
il se vit chassé de Paris par les Ligueurs en 1588,
dans la javmU des Barricades, Cependant il feignit
eooora une fois de se réconcilier avec eux, et, ajant
îUfifimWi \m Etats généraux à Blois , il y fit assassmer
kttzcbet, W duc de Guise (28 déc. 1 588). Ce crime sou-
leva toute la Praoce con tre lui ; il fut excommunié par
le pape Sixte V, et déclaré déchu par la Sorhonne;
Ma^Ae, frère du duc de Guise, fut proclamé chef de
iaJ^gue et lieutenant général du royaume. Henri III
n'eut pins alors d'autre ressource que de se jeter dans
ks Msàiroi de Navarre : il assiégeait Paris avec lui
et était at le point d'y rentrer, lorsqu'il fut assas-
iîné par la dominicain fanatique, Jacques Clément
<1 août US9). Tandisqu'à la suite de ce meurtre, Henri
dtNavam prenait le titre de roi de France sous le nom
defiearilY.loi Ligueurs reconnaissaient un roi déri-
soire Je fieax cardinal de Bourbon, sous le nom de
Ckr<»I(|anviefl59Q).HenriIVeutàlafoi8àcombat-
txellajeafia, le pape, et le roi d'Espagne, qui convoi-
tsitlapoaession dkela France. Après une guerre qui se
prakngea encore quelques années et dans laquelle
niiseutA soutenir un siège désastreux, Henri out
fia à la lutte en abjurant le Calvinisme (juillet 1593).
Pbbù ks nombreux ouvrages que l'on a écrits sur
l&Ugse, en distingue: la Satire Ménippéey qui lui
perta le dernier coup en la frappant de ridicule;
fUprit delà Uffue par Ànquetil, V Histoire delaLt
far M. de Chalembert. La tiyue et l'heureux avéne*
BKBt de Beari IV sont le sujet de la Henriade.
unxDD hën public. On appelle ainsi l'allianoe que
^^Bèsoit contre Louis XI, en 1465, lee ducs de Bre-
t^Midefiottihon, de Calabre, de Nemours, Charies,
ftèieài nu,ks comtes de Dunois, d'Armagnac et de
l^aamaftin. et à la tête de laquelle était le comte de
^^^^Avoins, Charles le Téméraire, depuis duc de Bour-
Mtt. Sous prétexte de réclamer le soulagem^t
ws Pépies, ces princes voulaient se venger du roi,
<pûf à aaa avèuement, les avait dépouillés d'une par-
te de lews privilèges. Une bataille se livra à Mont-
ihèry (|uliet 146&); mais les deux armées prirent la
^, et is victoire resta indécise. Bientôt après,
l^nis XI mit fin à cette ligue en traitant avec cba-
Qiadeioonlédôrâsen particulier. Le peuple seul,pour
je iim duquel on avait prétendu se liguer, fut ou-
iâé dans ces traités : aussi les Parisiens appelàrent-
à cette ligue la Liffue du Mal fublic,
UBiB SMNTB, coalition formée en 1511 contre
jaoi XII par ie pape Jutes II, Ferdinand le Catho-
^«, Benri VIII, 11» Vénitiens et les Suisses. Gaston
«Foix remporta sur les alliés la victoire de Ravenne
nU2) ; mais il périt dansson triomphe, et Louis Xli ,
^■KB à Novare et à Guinegatte, lut onligé de de-
*«ter la paix (1515)
UMJHL, ch.-L de c. (Indre-et.Loire),sur l'Ërve,
^UkiL s. O. de Loches; 1942 hab. Pruneaux dits
^lon. Aux environs, est le FaUwmde Touruime,
**t* étendue couverte de coquillages, qu'on emploie
**■»* engrais.
UG€ES (gvbbrb des dboz-). F. tiroLis.
. UfilN>il {S. Alph. de) , fondateur d'une eoofl;réga-
eoft de missionnaires connus sous le nom de Lt^^uo-
*f^y néà Naptes en 1696, n. à Noceca en 1787,
«<^Ters 1722 à Scala (Principauté citérieure). dans
l'ermitage de 9te-tfarie. f institut du Très^.'Bédemp-
leur, destiné à fournir des prédicateurs pour l'instruc-
tion des paysans. Cet institut fut approuvé par le
pape Benoit XIV. Clément XIII nomma Dguori évê-
que de Ste-Agathe-des-Goths en 1762; mais il se dé-
mit en 1775 et finît ses jours dans un couvent de son
ordre. Il a été canonisé en 1816 : on le fête le 2ao(h.
Li^ûori a laissé beaucoup d'écrits thôologiques ( il en
existe une traduction complète en français, Paris,
1834, 30 V. in-^. On v remarque sa TTiifo^ooiefnora/e.
en latin, Napies, 1755 01 ^professe le probabilisme),
et son Histoire des hérésies ^ avec leur réputation , en
italien, 1773. Les Liguoristes sont répandus surtout
en Italie, en Suisse et en Autriche.
UGURIE, Liguria^ contrée de Htalie ancienne,
formait la partie S. 0. de la Gaule Cisalpine; elle s'é-
tendit d'abord du côté du nord jusqu^au Pô, mais fut
ensuite restreinte aux pays situés entre la mer et
l'Apennin; à l'O., les Ligures s'étendaient jusqu'au
Var etméme jusqu'au Rhône ; à VZ. Jusgu^à ta Macra.
Les Ligures étaient divisés en nombreuses peuplades,
savoir: 1*> au N. les Vaglens, Venènes, Statielles,
Cerdiciates, Célélates, Ilvates, Casmonates^ £mbu-
riates, Mageiles. Vibelles; 2*'danslesA|)enmns, sur
le versant mérioional, lesHercates. Lapicins, Garn-
ies, Friniates; 3* sur la mer, de TE. U'O , les Apuans,
Ingaunes, Intémèles, Vediantiens. Les Ligures sem-
blent avoir été de même race que les Ibères. Comme
toutes les tribus montagnardes. Os étaient braves et
jaloux de leur indépendance. Rome ne les soumit
qu'après de longues guerres (200-163 et 154-117);
leur soumission ne fut même définitive gue sous Au-
guste. Au IV* ûècle on trouve une provuice spéciale
de Ligurie qui avait Milan pour capitale. Ce nom fut
ensuite restreint à la partie transpadane; il ne dis-
parut totalement qu'au x* siècle.
LIGUHIEOmE (Républimae), £trà crééen 1797, lors
de la conquête de l'État oe Gênes par les Français ,
cessa de subsister en 1805 et fut fondu dans l'Em-
pire français, auquel il fournit les départements des
Apennins, de Gâies et de Montenotte. Auj., cette
république forme à peu près la division de Gftnes.
LIGUSTIQUE (Golfe ou Mer) , Ligtisticus sinus ou
Ligusùicum mare^ estauj. le golfe de otNES.
L'ILB-ADAM. F. iLB-AnAM et viixisas.
LIUO (Louis), il loynus UUus^ né à Ciro (Calabre),
m. en 1576, iq)pUqua les épactes au cycle de 19 ans,
et, en ajoutant un jour Ala fin de chaque cycle, par-
vint à établir une équation à peu près exacte entre les
années solaires et lunaires. Son projet, présenté à
Grégoire XIII, devint ia base du calendrier grégorien.
LUXE, autrefois Vlsle^lnsula^ en flamand ityiie/,
ch.-l. du dép. du Nord, sur le canal de la Sensée à
la mer et sur la Moyenne-Deule. à 223 kiL N. N. E.
de Paris (à 268 kii. par chemin de fer) ; 123 %38 h.
de population agglomérée, 131 827 de popuUuon to-
tale. Gh.-l. delà 3* division militaire, pnce de guerre
de 1" classe. Trib. de l'* inst. et de commeroe^ fa-
culté des sciences, école secondaire de médecine,
lycée; hôtel des monnaies. Vaste citadelle, chef-d'œu-
vre de Vauban. Beau pont, promenade, hôtel de ville,
hôtel de lapréfecture,hourse,banque(foodéeen 1836),
musée, théfttre; statue de Napoléon, etc. Sociétié des
sciences et arts; académies de musique, de peinture
de sculpture, musée de peinture, bibliothèque, jardin
botanique. Industrie trè»-active et riche : toiles, bon-
neterie et ganterie, couvertures, dentelles et tulles,
filatures, blanchisseries, raffinenes, diadUeriea, tein-
tureries, tanneries, corroieries, usines à enclumes,
forges hydrauliques; aux environs plus de 200 mou-
lins à huile; porcelaine, verre, faïence. Commerce
de tous ces obiets ^ de ^aranoe, genièvre, chicorée,
denrées coloniales. —Lille ne fat d'abord qu'un sim-
ple château, ftiudouin IV, comte de Flanote, en fut
le véritable fondateur (1007).Priaeet ravagée par l'em-
pereur Henri lU (1053), par Pii«ltppe-A«guste(12I3^ ,
par Philippe le Bel (1296), elle appartint ensuite aux
maisons aeBourgogne,d'Autriche et enfind'Espagne.
LIMA
1096 —
LIMB
Louis XIY La prit sur celtedernière en 1667, et, après
l'avoir perdue en 1 708, la garda par la paix d'Utrecht ,
1713. Les Autrichiens la bombardèrent en 1792, mais
ne purent 8*en rendre maîtres (une colonne commé-
morative de cette glorieuse défense a été élevée sur la
grande place en 1842). En 1858 Tannexion des fau-
bourgs de Wazemmes, d'Esquermes et de Moulins-
Lille a triplé rétendue de la ville. Patrie du géographe
Gosselin,deDefaucoopret, de Ch. J. Panckoucke, etc.
LILLfiBONNE, Jutioborta, ch.-L de cant. (Seine-
Inférieure), à 35 ki]. £. du Havre; 3840 hab. Ruines
d'un château gothique de Guillaume le Conquérant;
antiquités romaines. — Ch.-l. des Caleti au temps
des Romains. Nommée Juliobona en l'honneur de
J. César ou d'une fille de ce conquérant.
LILLERS, ch.-L de cant. (Pas-de-Calais), à 13 k.
N. 0. de Béthune; 5504 hab. Poterie , tanneries ,
brasseries, etc. Cédée à la France par le traité des
Pyrénées (1659). Puits artésien creusé depuis 1126.
LILLO (le Fort), bourg et fort de Belgique, sur la
r. dr. deTEscaut, à 12 kil. au-dessous d'Anvers, com-
mande l'entrée du fleuve; 1000 hab. On a surnommé
ce fort la Bride d^Awœrs,
LILLO (George), auteur dramatique anglais, né à
Londres en 1693, mort en 1739, était joaillier de pro-
fession, et cultiva les lettres tout en continuant son
commerce. II était étroitement lié avec Fielding. Il
créa la tragédie bourgeoise, et précéda en ce genre
Diderot. Ses Œuvres, publiées par T. Davies, 1775,
2 vol. in-12, contiennent 7 drames : Sylvie y 1730;
George Bamtoell ou V Apprenti de Londres, 1731
(imité par Saurin); le Héros chrétien, 1734: la Cu-
riosité fatale, 1737; Jf arino, 1738; JfJmmc, 1740;
Arden de Feverdiam, imprimé en 1762. Ces pièces
sont écrites d'un style énergique, et se lisent avec
émotion. La plupart sont tirées d'événements réels.
LILLY (John), écrivain anglais, surnommé VEu-
phuiste, né en 1553 à Rochester (Kent), se fît con-
naître par un roman miiXulé Euphuès (c.-à-d. en grec
lehiennéj ou Anatomiede Vesprit, publié en 1578 et
1581 : il y mettait à la mode un langage épuré à Tez-
cès, parsemé deeoncetti et de jeux de mots, qu'on a
nommé Veuphuismet genre analogue à celui de nos
Précieuses et au gongorisme des Espagnols. Il com-
posa pour la cour d'Elisabeth des comédies, les unes
en prose, les autres en vers, dont les meilleures sont:
Camvaspe, 1584^ et la Femme dans la lune, 1597.
Ses ÔEuvres, écntes avec élégance, sont pleines d'es-
prit et d'imagination. M. Fairholt a publié ses OEu-
vres dramatiques, avec sa Vie, Londres, 1858.
LiLLT (Wiluam), astrologue anglais, né en 1602,
dans le comté de Leicester, mort en 1681, obtint la
confiance de Charles I, qui le consultait souvent, et
gagna par ses prédictions une fortune considérable.
Il a laissé : Merlinus anglicus junior, 1644; le Mes-
sager des étoiles, 1 645 ; /teeueiï de prophéties, 1646.
LILYBEE, Liiyhœumj auj. MarsalUi, v. et port
delà Sicile ancienne, à la pointe N. 0. de l'Ile, prés
des lies Ëgates, fut avec Drëpane la dernière posses-
sion de Carthage en Sicile. A la fin de la U* guerre
punique , elle soutint contre les Romains un siège de
8 ans (250-242) : la défaite des Carthaginois aux tles
Egales la força de capituler. -> Près de la ville était
le Lilybœum promontorium, auj. cap Bœo, un des
3 caps auxquels l'île doit son nom de Trinacrie,
LIMA, jadis Ciudad de los Reyes, puis Rima, v.
de l'Amérique du S. , capit. de la république du Pé-
rou^ et ch.-l. du dép. de son nom, sur le Rimac, à
9 kiL du Grand-Océan, par 79* 27' long. 0., W 2'
iat. S. ^ 100 000 hab. Archevêché, le plus ancien de
l'Aménque du Sud. Université et autres établisse-
ments scieMifiques. Ville forte, mur d'enceinte avec
bastions, citadelle Ste-Catherine au S. E., arsenal.
Beau pont en pierre ; rues larges et droites, superbe
place; maisons basses à cause des tremblements de
terre (en bois et plAtre peint en pierre) ; plusieurs mo-
numents (cathédrale magnifique, le Sâffrario, San-
Domenico, Sta-Rosa, San-Francisco; palais du gou-
vernement, bâtiment de l'université; la monnaie;
théâtre, cirque pour les combats de taureaux); beau
cimetière, dit ^6 Pan(/Ubn. Belles promenades, sur-
tout les deux Alamedas. Industrie et commerce assez ,
considérables. Exportation d'or, d'argent, de cuivre^ '
de quinquina , devins. — Fondée par Pizarre en 1535 ,
Lima devint bientôt immensément riche; sa plus haute
prospérité correspond au commencement du xviii*
siècle. Les métaux précieux y étaient encore en
abondance en 1820. Les églises et les couvents sur>
tout sent très- riches : rien n'égale la magnificence du
culte à Lima. La fréquence des tremblements de terre
a nui pourtant au développement de cette ville : on
en compte déjà plus de 20 : celui de 1746 fut désas-
treux; celui de 1828 renversa presaue toute la. ville.
— Le dép. de Lima, l'un des sept de la république,
a pour villes princip. , outre Lima, Callao, Pachaca-
mac, Pisco. Caneteet Iça : il compte 250000 hab.
LIMAGNE, Alimania, petit pays de France, dans
le nord de la Basse-Auvei^ne, le long de l'Allier , avait
pour lieux principaux Clermont-Ferrand , Riom et
Billom. Il est auj. compris dans la partie sept, du dép.
du Puy-de-Dôme. La Limagne était renommée par sa
fertilité, ses riants aspects et sa population.
LIALAY, ch.-Ldecant. ( Seine -et-Oise). sur la
Seine, r. dr., vis-à-vis de Mantes; 1542 han.
LIMBORCH (Philippe van), théologien hollandais,
de la secte des Remontrants ou Arminiens, né à
Amsterdam en 1633, mort en 1712, exerça les fonc-
tions de pasteur à Gouda (1657), puis à Amsterdam
(1668), et enseigna. la théologie au séminaire des
Remontrants de cette ville. Il se montra toute sa vie
grand partisan de la tolérance : c'est à lui que Locke
adressa ses Lettres sur ce sujet. On a de lui : Prêg-
stantium ac eruditorum epiitolas theologicêc, etc.,
Amsterdam, 1660 ; Theologiachristiana, Amst. , 1 686 :
Histoire de i' Inquisition, Amst., 1692. Il a aussi
donné beaucoup d'éditions, entre autres celle des
écrits d'Ëpiscopius.
LIMBOURG (le), contrée des Pays-Bas, est divisée
en deux parties distinctes : le Limbourg hollandais et
le Limboura belge, — Le Limbourg hollandais, sur
la r. dr. de Ta Meuse , a pour bornes au N. et au N. 0.
le Brabant septentr. , à l'O. le Limbourg belg:e, au
S. la prov. de Liège , à TE. la Prusse Rhénane ; il pos-
sède de plus Maastricht sur la r. g. de la Meuse ,
avec un territoire de 2400 *. de rayon; ch.-L Maès-
tricht; antres y. : Ruremonde et Venloo. — Le Lim-
bourg belge est borné au N. par le Brabant septentr.
et le Limbourg hollandais, à TE. par ce dernier, au
S. par la prov. de Liège, à l'O. par le Brabant mé-
fid., au N. 0. par la prov. d'Anvers; ch.-L , Hasselt;
autres v. : Tongres, St-Trond, Maasevck, Hamont.
La totalité du Limbourg est de 110 kil. sur 55; il
compte 410000 hab. Sol uni, marécageux, surtout
au N.; arrosé par la Meuse, le Demer, le Herck, le
Neer et le Jaar. Grains et p&turages. Industrie assez
active; peu de commerce. — Le Limbourç, conquis
par les Romains sur les Belges, puis par les Francs
sur les Romains, échut, lors du partage de Tempire
carlovingien, à Louis le Germanique. Plus tard il
eut des comtes particuliers, qui, après avoir acquis
le comté d'Arlon et des territoires étendus dans les
Ardennes, furent créés ducs vers le milieu du xii*
siècle. En 1288, les ducs de Brabant s'emparèrent de
cette province- Elle passa ensuite avec la Bourgogne
aux princes de la maison d'Autriche, puis à l'Espa-
gne et forma une des 17 provinces des Pays-Bas.
Conquise par les Français en 1795, elle forma en
grande partieledép. de la Meuse-Inférieure. En 1814
elle fut cédée au roy. des Pays-Bas: mais après la
séparation de la Hollande et de la Belgique (1831), la
possession du Limbourg fut le sujet de longues con-
testations qui ne furentdéfinitivement terminées que
par un traité de partage signé le 19 avril 1839.
LIMBOURG, V. oe Belgique (Liège), à 27 kil. E. de
Liège; 3000 hab. — Jadis capitale du duché de Lim-
bourg, elle ne fait même plus partie atig. d'aucune
LUiO
— 1097 —
LIMD
dttteix provinces de Limbourg. Piîse par Louis XIV
en16T5et ea 1701.
UKE, LIME-REGIS. F. LYMB.
UMERICK. ▼. d'Irlande, ch.-l. du comté de Li-
arick, sur le Shannon, à 178 kiL S. 0. de Dublin:
mOÛO b. £vècbé.Catb6drale, palais épiscopal.Chemin
defer. Limerick se compose ae trois parties, la ville
iriindaise, la ville anglaise, et Newtowns-Pery. avec
citadelle. Industrie active : toiles, dentelles, laina-
ges/etc. — Jadis place de guerre importante ; prise
par les Anglais en 1174, par les troupes du Parle-
ment en Ifôl; vainement assiégée par Guillaume III
en 1680; mais prise par lui Tannée suivante. — Le
comté, situé dans la province de Munster , entre ceux
de Clare au N. , de Kerry àl'O. , de Tipperary au S. ,
et de Cork à l'E. , a 90 kil. sur 40 et 300 000 bab.
UMFIORD , golfe du Danemark , dans le N. du
Jutland, communique avec le Cattégat à TE., s'en-
fonce très-avant à rC, et n*est séparé de la mer du
!toTd que par un isthme très-étroit, qui même a été
quelque lunps envahi par la mer.
UMISSO, Àmatkonu? v. et port de I*lle de Chy-
pre, sur la odte, au S. E. fivéché. Vin renommé.
LDOIAT, m. de Suisse. F. unth.
UlfOGES, RasUatam^ Àuguttoritvm et Lemovi-
eet, dL'l du déç. de la Hte- Vienne, à 429 kil. S.
de Paris; & 400 kil. par chemin de fer; 42 095 bab.
Cour ixnpériaJe, tribunaux de 1'* instance et de com-
merce. Sfêcbé, suflragant de Tarchevêché de Bour-
Ki, Ivcée, séminaire, institution de sourds- muets;
tel des monnaies ; succursale de la banque. Che-
min de fer. Société d'agriculture, sciences et arts;
muséum d'iiistoire naturelle, arts et antiquités; bi-
l«iiotbèque; pépinière. Industrie : tissus de laine,
calicot; porcelaine: bougies ; papeteries; filature hy-
draulique; mines diverses, fonderie, tréfilerie, cou-
leUehe: émaiUerie jadis célèbre. Entrepôt du com-
merce oe Toulouse. Courses de chevaux renommées.
~ Limoges est antérieure à la domination romaine
en Gaule. BUe a longtemps été aux mains des An-
glais; elle est enfin revenue à la France en 1369.
ClémeoC VI, GréKOire XI, d'Aguesseau. le peintre
émaiUeur Léonard, J. Dorât, Vergniaud» les maré-
chaux Jourdan et Bugeaud y sont nés.
UII0G3fE, ch.-L de c. (Lot), à 36 kiL S. E. de
Cahois; l^ bab.
LI1I05BST, ch.-L de c. (Rhône), à 10 kiL N. 0.
de Lyon; 1119 hab.
UMOmm (PfHtien), V. de Gaule. V. pictavi.
UMOCriS, ch.-L de c. (Seine-et-Oise), à 17 kil.
'.de Rambouillet; 1043 bab. Jadis ch.-L de comté.
Ane. château, bâti sous François I pour U duchesse
dttampes (auj. ruiné).
LOIOUSIIf, anc. prov. et grand gouvt de France,
tvait pour bornes, au N. la Marche, au S. le Quercy,
i iX l'Auvergne, à VO, l'Angoumois et le Périgora ;
30 kil. sur 80. n se divisait en Haut et Bas-Limou-
aa. CL-L, Limoges. Autres places : Pierre-Buffière,
âusi-Trieiz, Pompadour, Chalus, Eymoutiers, Tulle,
^îes, Uzerche, Turenne, etc. Le Limousin a formé
« dép. de la Corrèze et une partie de celui de la Hte-
^vnne. Montagnes, air froid, beaucoup de mines,
<cnes maigres et légères, grains en quantité insuf-
fle, châtaignes et grosses raves, beaucoup de
{^Images: chevaux estimés pour la selle ; émigra-
^>«s nombreuses, surtout de maçons. — Cette pro-
*oce, jadis babitée par les Lemovices, fut après la
^^^ièXB réunie par Auguste à l'Aquitaine l'*. Sou-
"^ pins tard par .'es Visigoths, elle fut possédée
^^'pvipar les comtes d'Aquitaine ou de Guyenne; le
■■■*ià|ad'Sléonore d'Aquitaine avecHenn II Pkn-
'>9Bittla porU à l'Angleterre (1152). Philippe-Au-
^'■ste ifea empara en 1203, mais S. Louis ta remit
Jo^Aa^^ais en 1269. Elle revint à la couronne de
"«nciious Charles V, 1369.
UMOUX, Umosum, ch.-l. d'arr. (Aude), à 28 k.
s. 0. de Carcassonne; 6464 hab. Société d'agricul-
^"'^ Dnpi filature de laine; vin blanc dit BlanqueUe
dti Limour. — Limoux existait, dit-on, du temps de
César; détruite au commencement du moyen âge,
elle fut rebâtie au xiii* siècle.
LIN (S.), 2» pape, né à Volterra (Toscane), suc-
céda à S. Pierre vers 66 ou 68, et gouverna TÉglise
jusqu'en 78, époque à laquelle il subit le martyre.
Il y a sous son nom quelques écrits évidemment
apocryphes. L'Église l'honore le 23 septembre.
LINANGE, Leiningen, anc. comté souverain de
l'empire d'Allemagne, entre le Bas-Palatinat et les
éyôcbés de Spire et de Worms, avait pour ch.-l.
Linange, et comprenait les seigneuries de Landeck.
Dabo, Darkheim, GrQnstaidt, etc. Auj. il est compté
parmi les Etats médiatisés de la Ck>nfédérat)on ger-
manique, et se trouve partagé entre plusieurs bran-
ches : les princes de Linange. dont les possessions
correspondent à peu près a rancien comté, et sont
moitié en Bavière, moitié dans le grand duché de
Bade (1200 kil. carr.; 87000 hab.); les comtes de
L.-Billigbeim et L.-Neidenau, dans le grand duché de
Bade; etceux«de L.-Westerbourg, dans le duché de
Nassau. Cette maison remonte au xii* siècle.
LINANT (Michel), homme de lettres, néàLouviers
en 1708, m. à Paris en 1749, fut, à la recommanda-
tion de Voltaire, précepteur du fils de Mme Du Châ-
telet à Cirey. Il remporta 3 fois le prix de poésie à
l'Académie Française^ mais la paresse Tempécha de
&ire des travaux sérieux. On a de lui : deux tragé-
d\es{Alxaide, Fanda), des OdeSj des ÉpUres, des Poé-
sies diverse«,etuneédition des OEuvresde Voltaire,
Amst., 1738-39, 3 vol. in-8. — Un autre Linant fut
précepteur du fils de Mme d'Epinay; c'est à ce der-
nier que sont adressées les lettres de Voltaire à Linant.
LINARÈS, HellaneSy v. d'Espagne (Andalousie), à
33 kiL N. de Jaên: 7000 hab. Ruines romaines. Aux
environs, plomb, fer, cuivre, antimoine.
LDTCEI (Académie des), r. cÉsi.
LINCOLN, Lindum CoIonia,v. d'Angleterre, ch.-l.
du comté de Lincoln, à 190 kiL N. 0. de Londres, sur
laWitham; 17 536 hab. Évêché anglican. Belle ca-
thédrale gothique. Peu de manufactures, brasseries.
Commerce. Jadis plus importante qu'aujourd'hui.
Ruines et monuments d'architecture saxonne et nor-
mande. — Le comté de Lincoln, entre ceux d'York
au N., de Rutland, de Northampton, de Cambridge
au S., et la mer du Nord à l'E., a 130 kil. sur 60, et
compte 410000 hab. Côte plate, peu favorable à la
navigation. Sol varié, fertile en général. On distingue
dans le comté trois parties principales : Lindsev, Kes-
teven et Holland. — Primitivement habité parles Co-
ritani. ce pays fit partie de la Breugne 1 '* sous les
Romains, et du royaume de Merciedansllleptarcble.
LINCOLN (Abraham), homme d'Etat américain,
né dans le Kentucky, en 1809; fut d'abord charpen-
tier, puis commerçant; fit lui-même son éducation et
sa fortune, se fit recevoir avocat, fut nommé député à
la Législative de l'IUinois, puis au Congrès (1847) ;
fut en 1860 porté à la présidence par le parti répu-
blicain et abûlitionniste, malgré les menaces de sé-
paration des États du Sud, qui se séparèrent en effet
de l'Union; soutint pendant quatre ans contre les
confédérés du Sud une guerre terrible, qui se ter-
mina par le triomphe du Nord et de la politique
abolitionniste: fut réélu président en 1865, mais
périt la même année de la main d'un assassin.
LINDAU, Itndavta, t. forte de Bavière (Souabe),
à 120 kil. S. 0. d'Augsbourg, sur trois tles du lac de
Constance (ce qui l'a fait surnommer la petite Ve-
nise): elle communique à la terre-ferme par un pont;
3300 hab. Château, port; chantier de construction .
—Anc. ville libre impériale ; elle possédait jadis une
abbaye de chanoinesses nobles, dont Tabbesse avait
titre de princesse d'Empire.
LINDE, Lindus, auj. lindolo, v. de l'tle de Rho-
des, sur la côte, au S. E., donna naissance au saee
Cléobule, aux sutuaires Charès et Lindès, et fonda
en Sicile la ville de Gela, qui elle-même porta d'a-
bord le nom de Linda.
UKG
— 1098 —
LING
UNDEBROG ou undenbhog (ErpoldL né & Brème
▼ers 1540, m. en 1616, chanoine au chapilre luthé-
rien de Hambourg, a publié : Historia compendiosa
Domjg IRegum (jusqu'à Christian IV), Leyde, 1595;
Seriptores rerum g^rmanicarum septentrionales ,
Hambourff, 1595, etc. — Fréd. L., 2* fils d'Erpold,
né à Hambourg en 1573, m. en 1647, s'appliqua à la
jurisprudence et à la critique des auteurs anciens. On
a de lui : des éditions d'Ammien Haroellin et de Té-
rence, des Notes sur Virgile; Commeniarius de ludis
V6l«nim, Paris, l6(&;IHversarum gtntium historia
antiqnœ scriptores très, Hambourg, 1611 (renfer-
mant Jornandës, Isidore de Séville et Paul Diacre) ;
Codex legum cmtiquarumf 1613.
LINDENAU (le baron Bernard de), astronome, né
en 1780 à Altenbourg, m. en 1854, remplaça le ba-
ron de Zach à Pobservatoire d' Altenbourg. . Il rédi-
gea en français des Tables barométriques pour faci-
liler le calcul des nivellements et des meswres des
hauteurs (1808-1814) et reçut de l'Institut le prix de
Lalande pour ses Tables de Mars^ ISll. Ministre de
l'Intérieur du royaume de Saxe en 1830, il travailla
k doter ce pays de la constitution qui le régit encore.
LINDET (J. B. Robert), avocat A Bernay avant la
Révolution , procureur syndic de son district , fut dé-
puté à l'Assemblée législative et à la Convention, et
prit place parmi les Montagnards. Envoyé en mis-
sion dans le Calvados, l'Eure et le Finistère , il s*y
-montra modéré. Il devint membre du Comité de sa-
lut public et fut ministre des finances en l'an vu. U
m. en 1825.— Son fr^e aîné, Robert Thomas, 1743-
1823, était en 1789 curé de Bernay; il fut aussi dé-
Suté à la Convention, accepta la constitution civile
u clergé et fut fait évêque constitutionnel de l'Eure.
.LINDSAY (David), poète écossais, né en 1490, m.
vers 1557, fut d'abord page du roi d'Ecosse Jacques V,
puis héraut d'armes, et fut employé dansplusieurs né-
gociations en 1531 et 1536. U avait adopte la Réforme.
On a de lui des poèmes divers : le Uève, 1528; la Com^-
plainte au rot, 1529; 2a Complainte du Papingo,
1530; les Trois états, drame; Histoire de lëcuyer
Meldrum, et un grand ouvrage intitulé la Monarchie,
achevé en 1553. On regarde Lindsay comme le créa-
teur du drame en Ecosse. Chalmers a rassemblé ses
OEuvres, Edimbourg, 1806, 3 v. in-8.
JJNBSEY (Théoph.), unitaire anglais, néçn 1723,
m. en 1818, était déjà pourvu de bénénces lucratifs
lorsqu'il abandonna le culte anglican et renonça à
tous ses avantages pour fonder, en 1772, une con-
grégation d'Unitaires à Londres ; il fut pendant vingt
ans le pasteur de cette association. On a de lui un
Essai historique sur les Unitaires, Londres, 1783.
LlNGAj une des îles de la Sonde, au N. E. de celle
de Sumatra: 125 kil. sur 28; 10000 Malais (presque
tous pirates) ; ch.-l., Koualo-Dal. Commerce avec la
Chine. — Linga forme, avec quelques Iles moins im-
portantes, un petit Etat vassal des Hollandais.
LINGAH, dieu hindou, symbole de la puissance
créatrice et de la reproduction, ressemble au Priape
des Latins. Son culte est principalement répandu dans
le roy. de Kanara et aux environs de Goa.
LINGA&D (John), historien anglais, né en 1769 à
Homby, près de Lancastre, m« en 1 851 , était prêtre
catholique et avait été élevé à Douai parles Jésuites.
U exer^ bngtemps son ministère à Newcastie-upon-
Tvne (Northumberland) , et passa ses dernières an-
nées à Rome, dans la retraite. Il se fit d'abord con-
naître par des écrits en faveur de la religion catho-
lique; débuta comme historien en 1809, en publiant
les Antiquités de VÉglise anglo-saxonne (trad. par
A. Cumberworth, 182t)) ; puis il consacra tous ses loi-
sirs à la rédaction du grand ouvrage auquel son nom
est resté attaché : V Histoire d^ Angleterre (depuis
l'invasion des Romains jusqu'à la révolution de 1688).
Cet ouvrage commença à paraître à Londres en 18 19 et
ne fut achevé ^u'en 1 832 ; l'auteur le revisa et le com-
pléta dans plusieurs éditions successives : la dernière
parut en 1850. Quoique faite au point de vue catho-
lique, cette histoire obtint un grand sucoès en An^
gleterre, même auprès des Protestants : tous on
rendu hommage à l'érudition de l'auteur, àsonstyU
nerveux et concis; c'est un des grands monuments
de la littérature anglaise. EUe a été traduite en fran-
çais par Roujoux et Amédée Pichot, 1825-31 (avec
une Continuation par Mariés), et plus récemment
parL. deWaiUv, 1843-44 (avec une continuation par
Th. La vallée). Une 6* Mition, publiée après la mort
de l'auteur, est prteédée de sa fie par A. Thiemev.
LUfGELBACU (Jean), peintre de l'école hollan-
daise, né à Francfort-ftur-le-Meinen 1625, m. en 1686,
vint fort jeune à Amsterdam, alla ensuite à Paris et
à Rome, où il travailla pendant S ans, et se fixa à
Amsteroam, 1652, où ses petits tableaux de genre,
ses paysages et ses ports de mer d'Italie eurent un
succès prodigieux. Les musées de Hollande et de
Paris possèdent un certain nombre de ses tableaux.
LINGEN, V. du Hanovre, à 59 kil. N. 0. d'Osnas-
brùck ; 2800 h. Gymnase. — Jadis ch.-L d'un comté
qui appartint successivement aux comtes de Teck-
lembourgfàceuxd'Egmont-Buren et à Charles-Quint.
Il se divisait en Haut et Bas; auj. le H.-Lingen fait
partie de la prov. prussienne de Westphalie, et le Bas-
Lingen du gouvt nanovrien d'OsnabrUck.
LINGENBES (Jean de\ poète, né à Moulins vers
1580, m. en 1616, fut lî? r.vec d'Urfé. On a de lui des
Sonnets, des Stances; les Changements de la bergère
Iris, poème, et une trad. en prose des Épitres d'O-
vide. — Ses cousins, Jean de Lingendes (1595-1665) ,
évèque de M&con, et Claude de Lingendes (1591-
1660), jésuite, sont estimés comme orateurs Ô9 la
chaire. On cite VOraison funèbre du duc de Savoie par
Jean de Ligendes (1637), à laquelle Fléchier a fait
des emprunts dans son oraison de Turenne, et les
Sermons de Claude, publiés en 1666, et réimpr. de-
puis dans les diverses coQections adorateurs sacrés.
UNGONES, peuple de la Gaule, habiuit entre les
Ëduens au S., les Sénonais à ro.« les Séquaniens à
l'E., dans le pays qui forma depuis la Champagne
orientale et la partie N. 0. de la Bourgogne, et avait
pour ch.-l. Àndomatunum ou Lingones (auj. Lan'
grès). C'était, au temps de César, un des peuples les
plus puissants de la Gaule Belgique. Plus tard, ils
furent compris dans la Lyonnaise !•*. — Une partie
des Lingones s'était établie vers l'emb. du Padus (Pô),
où ils avaient pour capit. Spina. Ils occupaient le
pays appelé Romagne,Ferrarais et Polésine de Rovigo.
UNGUET (H.), avocat, né à Reims en 1736, fils
d'un ancien sous-principal du collège de Beauvais
(à Paris), fut d'abord secrétaire du prince de Beau-
vau, qu'il accompagna en Espagne. Il oublia de bonne
heure quelques ouvrages avec lesquels il se présentai
à l'Acadénue française; avant échoué, U se vengea
en écrivant contre les académiciens. Il entra au bar-
reau vers l'âge de 30 ans et y obtint bientôt de bnl-
lants succès, surtout en plaidant pour le duc d'Ai-
guillon et pour le comte de Morangiès; mais il se
rendit odieux à ses confrères par ses sarcasmes et
ses insultes, et fut rayé du tableau en 1774. Il se mit
alors à rédiger un journal politique qui eut de la
vogue, mais oui le fit enfermer à la Bastille (1780).
Forcé depuis de quitter laFrance^ il alla à Londres, à
Bruxelles, puis à Vienne, où il obtint la faveur de
Joseph II: mais il la perdit bientôt en prenant parti
pour les insurgés du Brabant. De retour en France
en 1791, il se déclara contre les idées révolution-
naires; il fut condamné à mort en 1794 et aussitôt
exécuté. On a de lui une foule d'écrits, remarquables
par U science et par l'énergie du style, mais aussi
pleins de fiel ou déparés par le paradoxe. Les prin-
cipaux sont : Histoire du siècle d'Alexandre, 1762;
le Fanatisme des philosophes ^ 1764; Histoire des
révolutions de Vimpire romain, 1766 (inachevée);
Théorie des lois civiles, 1767 (U y fait l'éloge de U
monarchie absolue); Histoire impartiale des Jésuites
(il y prend la défense de cet ordre, qui venait d'être
supprimé), 1768; Thédtre espagnol {Caldènm ti lo-
UNN
— 1099 —
LION
Midf VétfaY, 1 770; Iheorie du HbeUe ou ràri de c<k-
Xnmier^ivee fruit (contre MorelleQ, 1775; Ànuaiet
woUtiqueg et Uttérairet, de 1777 à 1792; Mém. iur
lêiastiUe, Londres, 1783; Estame» du ouvragée de
TéUmre^ 1788; Mémoires judiciaires ^ Tenfermaat
sa ptaidoyers , 7 yoL in-12, etc. Il s*eastya aufoi,
mtts avec pea de succès, dans la tragédie.
LDflÊRES (Fr. patot de), po6te satiriqae médio-
cie, d6 à Pans en 1628, d*uDe faaûUe honorable et
aisée, servit d'abord dans Tanaée, dissipa son \Àmk
dans la débaucha, et mourut dans la misère (1704),
retiré à Senlia. On le snroonuDait i'AMê. VIdiot de
SenliL, à c««sa de ton impiété. 11 était lié avec
XaM DeadioiiHères et avec BoUeao (qui cependant
Pépargne peu). On a de lui des Poésies diverses, des
épigrammes, des chaosens (dans les recueib du
temps). Il eut part, airec Boileaci, à la parodie du
Qd intitulée Ckapdam déeoiffé, 1664.
L»K0EFfEfG , V. de Suède (Gotbie) , ch.4. de
goun, k lia IlU. S. O. de Stockholm; 4900 bah.
Bfèché. Vieux château fort. BiUiothèque , etc. —
Ls gouvt de Liokapiag, formé de l'anc. Ostrogotbie,
est situé ealre eeui d'Œrehro, de Nykœping, de
Cahnsr, de iooteping , le lac Wettar et la Baltique :
300 kii. SUT 300; 21S 000 bah.
LOnjnKOW, T. d'Ecosse , cb.4. du cenité de
même nom, à 26 kîL a d'Edimbourg; 5000 hab.
Vieax chiiasu oA naquit Marie Stuart. En 1569, le
rteent Marray y tut assassiné. — Le comté de Lia-
lltbgow 00 West'Lotbian, entre le golfe de Forth et
lescoBitéB d Edimbourg, de Lanark et de Stirling,
a36kil.sv3&et 27d00bab.
WnxÉ oa UNIIÉE (Ch.), Itrmamf , célèbre na-
tonliste suédois, né en 1707 à Basbult (Smaiand),
Borl ea 1778, était fils d'un pauvre pasteur de cam-
pagne et était en apprentissage chez un cordonnier,
k>rsqu*un médecin, ami de sa Camille, reconnut ses
dispositions et lui fournit les moyens d'étudier. Placé
ea 1730à Upaal auprès d'OlaOs Rudbeck, professeur
de botaoîque, il conçut dès lors la première idée de
icn système de classification. Il fût chargé en 1732
par la Société royale d'Upaal de voyager en Laponie
pov déccire les plantes de ce pays; puis , avant
èpnravé quelques dégoûts que lui suscitait la jalou-
se, ilaUa en HoUande, étudia la médecine à Leyde
loas Boèihaave, qui sut Tapprécier, et passa 3 ans
prtsée G. CUffort, riche amateur, qui lui confia le
soro de aon cabinet et de ses jardins : c'est là qu'il
poWa sesDiemiers ouvrages (n3&'38). Il visita en-
mte i'Aa^eterre, la France; connut à Paris Ber-
aard de Juasien, avec lequel il se lia étroitement;
fm. à son retour nommé médecin du roi de Suède,
eteafin prafesseur de botanique à l'Uni versité d'Up-
al (1741). n occupa cette cnaire pendant 37 ans.
Lutné donna à la Dotanique une classification mé-
thodique, oo'il fonda sur les organes seiueis des
F^tes; créa pour cette science une langue com-
Bode, régulière, uniforme, adaptée aux nouvelles
ob&ervatioBs qu'il avait faites, et définit chaque genre
et chaque espèce par des phrases d'un brièveté et
•fane précision admirables. 11 étendit sa réforme à
a miaéralogie et la zoologie , mais avec moins de
h>BJieBr. Malgré ses mentes, ht classification de
linaé a, eomme il le reconnaissait lui-même, le dé-
bat d'être artificielle et de rompre souvent les vrais
apporte naturels des êtres : elle renoontra de pniis-
■Bis adversaires , entre autres, Buflbn , Adansen,
Uler, et finit par céder le pas à la méthode natu-
adie de Juasieu. Les printûfâux ouvrages de Linné
^iSfsêfma natura, 173&, où il pose les bases
eaaedistrîbaiion méthodique des trois règaes; Ftm-
dÊmmm botcmica^ 1736, où il donne les régies à
satm pour reconstituer la botanique : Bibliothêea
^oumkm^ 1734, où il énumère les ouvrages publiés
ATceoe science; Gênera piantarum, 1787, et CUês-
Mspiasuarum, 173&, où il distribue les plantes d'a-
près leur fnictifloation ; PhtlMophia hoÊtmiea, 1751 ,
"Q ilcoordoiice tous ses travaux précédeiits. Cfaacm
i de ces ouvrais a obtenu du vtJ?anit mêae de l^u-
teur plusieurs éditions, qui toutes présenleat des
perfectionnements considérables.
LINNIGU, V. des Etats prussiens (Boe-Ahm), à 30
kiL N. 0. d'Aix-la-Chapelie; 1400 bah. Giraid, duc
de Berg-et^JuJieis, y remporta sur Egmont, due ém
Gueldie, en 1444, le jour de la St-Hubert, une viot.
en méaaoire de iaquelle fut institué Tordre de St-
Hubert Prise par les Francs en 1792 et 1794.
LUfOIS (te comte dorana de), marin, né à Brest
en 1 761 , mort à Versailles en 1848, servit »? ecdisUnc.
tion dans l'Iode et en Amérieiie, devint en 179i ca-
pitaine du Formidable^ combattit en héros la flotte
anglaise à l'île de Groix (28 juin 179&), mais irit son
vaisseau prendre feu. et toinfaa au pouvoir de Pen-
nemi. fionangé bientôt après, puis nommé contre-
amiral (1799), il battit les Anglais dans la haie d'Aï-
gésiras (6 juillet 1801), opposa en 1806, près de
Madère, la plus vigoureuse résistance à la flotte de
l'amiral Warren, mais fut pris de nouveau et as
recouvra la liberté qu'en 1814. Nommé gOBvemew
de la Guadeleupe par Louis XYTII, il fut révoqué et
mis à la retraite aès l'année suivante.
LDfTH eu UMM AT , riv. de Suisse, sort du pays
des Grisons, traverse le lac de Walleostad, et tombe
dansoelni de Zurich : cours, 60 kiL Ses bords étaient
jadis cou/verts d'immenses marais qui ont été dessé-
chés de 1807 à 1816. Soult efieetua en 1799 un bril-
lant passage de la Linth.
LINXZ, Isfifta, V. forte d'Autriche, ch.-i. du cer-
cle de la Mikhl, au confl. du Danube et du Tnun, à
65 kU. S, £. de Passau : SI 000 hab. Ëvêché. Châ-
teau, belle éffUsB de St-Ignace, grande place, lycée
avec bibliothèque^ école pour la génie, institatiou
de sourds-muets; chemin de fér. Glaces, toiles, oé
ton; tabac; bleu de Prusse, etc. ^ Possédée jadis
par les comtes de Rymberg. Incendiée en 1800.
LINU^, célèbre musicien et poète me, était, se-
lon la Fable, fils d'Apollon et de Caluope ou d'Ura-
nie. Il inventa, dii-on, le rhythmeet la mélodie,
et eut pour disciples Orphée, Thamyris «t Hercule
Ayant un jour frappé œ dernier pour le rendre at
tentif, Hercule offensé lui porta un coup de sa lyre
à la tète et le tua. — Les Thébains reconnaiesaient
un autre Linus plus ancien, qui périt pour avoir osé
rivaliser avec ApoUondans l'art au chant. — La mort
de Linus^ quel que tût d^aiUeure ce personnage, était
célébrée, dès les temps les plus reculés, dans des
chants de deuil qui portaient aussi le nom de limus,
UÛN. Plusieurs peuples ont pris pour emUéme
cet animal, symbole de la force et de la souverai-
neté : tels sont, chez les anciens, les Perses ; chez
les modernes, Venise, qui avait adopté un lion. ailé,
dit Usn de Si Marc, et le royaume de Belgique.
uoM-NÉBMLAHDAis ^Ordre du), ordre fondé en 18fô
par Guillaume I*', roi de Pays-Bas, pour le mérita
civil, a pour insîgnee une croix à quatra brandies,
ofi'rant, d'un oôté an lioe couronné, de l'autre ces
mots : Virtus nobiiilat. Le ruban est bleu foBcé ,
avec une bande orange.
UON DB aiBBaiNOBif (Ordre du), ordre fondé •en
1813 par le grand-duc de Bade Charles, pour consa-
crer rorigtoe de sa maison, qui est en eOst isaue de
celle de Zsehringen. Cet ordro a pour insigne une
croix d'or, dont Técusson porte les armes de la mai-
son de Bade, et oStn en outse d'an eêté «les ruhaes
du chêtaau de Zehringen, de l'autre un lion prêt au
combat. Le ruban est vert bordé d'oranae.
UON (Golfe du), €aUicus sinus, eoifo de la Mé-
cUterranée, au S. de la France, entrerEspagneà l'O.
et l'Italie à l'E., baigne les dép. des Pyrénée»€rieBt.y
de l'Aude, de l'Hérault, da Gard, des Bonehee-du-
Rhône, eu Var et des Alpes-maritimes. Il a «été
ainsi nommé, dit-on, à cause de l'agitatioB de ses
eaux, dont on comparait la violence à celle du Uon,
D'autres écrivent golfe deLgon, et dérivent son nom
de ce que ce Rolfe, qui reçoit le Rhône , conduit» en re-
montant le fleuve, è Lyon, la métropole des Gaules»
LIPP
— 1100 —
LISB
Lioif-D'AHOBM (le), ch.-l. decant. (Maine-et-Loire),
àl4kil.S.B.deSeçré;27l8hab
LIONirB (Hug. de), miDistre d'Etat, d'une famille
noble du Dauphiné, né à Grenoble en 1611 , mort
en I6T1 . était neveu de Servien. Il fut, par la pro-
tection de Mazarin, nommé secrétaire de la reme
mère, puis ambassadeur à Rome, 1655, et ministre
des affaires étrangères, 1661. H a laissé des Mimotret
instructifs. C'était un habile négociateur : il eut une
grande part au traité des Pyrénées (1659). ' *
LIOTARD (J. Etienne) .peintre de Genève, 1702-76,
se fit un grand renom par ses pastels, ses miniatures
et ses peintures en émail. On cite parmi ses chefs-
d'œuvre, les portraiU de l'empereur François! et de
Mari9'Thérèse, et celui de la Belle chocolalière.
UPARI Ôl«s). jBoliêS ou Vukanùs insulœ, ar-
chipel de la mer tyrrhénienne, au N. de la Sicile.
On y compte 13 îles, dont 7 habitées : Linari (£tpara),
5tTomho\i (Strùngyle), Yolcano(jrtera), Uslini (Os-
iaod^t), Felicudi (Piianicwa), Alicudi (Ericusa),
Salini {Didyme). Toutes offrent des traces volcani-
2ues; Stromboh renferme un volcan qui fume encore,
e sont ces volcans qui leur ont fait donner le nom
Tukaniœ; le nom à^JEolix est dû aux vents dont elles
ch.-l. Lipari, ville commerçante, peuplée de 12500h.
Ëvèché. Fruits et raisins exquis.— Cette lie dans l'an-
tiquité formait (avec le reste de l'archipel) un État
puissant sur mer; elle fut asservie par Denys le Ty-
ran, tomba ensuite aux mains de Cartbage, et fina-
lement passa aux Romains (266 av. J.-C). Prise en
1340 par Robert I, roi de Napies, la ville de Lipari
fut détruite en 1544 par Barberousse (Khaïr-Eddyn) ,
mais elle fut bientôt relevée.
UPENIUS (Martin), bibliographe, né en 1630 à
Gortz dans le Brandebourg , mort en 1692, fut suc-
cessivement co-recteur du gymnase de Halle, rec-
teur et professeur au gymnase Carolin de Stettin
(1672-76). puis co-recteur de l'académie de Lubeck.
On a de lui : Biblioiheca realis thedogica^ Franc-
fort, 1685; —juridica, 1679;— phito«op^tca, 1682;
— medtca, 1679, etc.
LIPONA, anagramme de Napoli (Napies). Caro-
line Bonaparte, veuve de Murât, roi de Napies, avait
pris le nom de eomtetse de Lipona.
LIPPE (la), LuppiatTiv, d'Allemagne, a sa source
à Lippspnngdansla4»rincipauté de Lippe-Detmold ,
entre en Prusse ( Prov. rhénane ) et tombe dans le
Rbin près de Wesel, après 250 kil. de cours. — Elle
a donné son nom à la seigneurie, ensuite comté de
la Lippe, fief immédiat d'empire depuis la-chute de
Henri le Lion, et qui) grossi par plusieurs mariages,
s'est subdivisé en Lippe-Detmola , Lippe-Bracke et
Lippe-Schauenbourg (1613). La 2* branche s'est
éteinte en 1709. L'aînée obtint le titre de prince en
1720; la dernière le reçut en 1807 en accédant à la
confédération du Rhin. Sous l'empire français, la
Lippe donnait son nom à un dép. dont Munster était
le chef-lieu.
XJPPI-DITMOLD (Principauté de), située entre la ré-
gence prussienne de Minden, une enclave de laBasse-
Besse, le Hanovre et le comté de Pyrmont, a 1025 k.
carrés et 80000 hab. capitale, Detmold. La werra en
est la rivière principale. On y trouve du fer, du sel,
du plâtre; on exporte des bestiaux.
LIPPC-SCBAUBHBOURG. F. SCHAUBNBODRO-LIPPB.
IJLPPI (Filippo), peintre, né vers 1381 à Florence,
loort en 1438, fut élevé dans un couvent de Carmé-
lites, puis employé à Napies par le roi Alphonse, et
à Florence par Côme de Médicis. Son meilleur ou-
vrage est un Couronnement de la Vierge ^ k Flo-
rence. Ce peintre eut les aventures les plus romanes-
ques. — Son fils, nommé aussi Filippo ou Filippino,
fut également un peintre distingué.— LorenzoL., de
Florence, 1606-6À fut k la fois bon peintre et iwn
poète. On a de lui un poème hérol^comique estimS
pour le style : H Malmantile raequistato (1676).
LIPPSTADT , V. située dans la principauté de
LippeDetmold,sur la Lippe, à 80 kil. S. 0. de Min-
den ; 6000 h. ; appartient moitié à la principauté et
moitié à la Prusse. Prise par les Français en 1757.
LIPSB (JUSTE-). F. JUSTE-LIPSE.
LIPSLA, nom latinisé deLEiPsiCK.
LIPTAU on LiPTO, comitat de Hongrie (cercle en
deçà du Danube), entre ceux d'Arva, de Zips, de Sohl
et de Thurocz ; 74 500 h. 3 ch.-l., St-Miklos. Or, argent,
fer, antimoine; eaux minérales et thermales.
LIRE, bourg de l'ancienne Normandie (Eure) , sur
la Rille, à 36 klL S. 0. d'£vreux; 1700 hab. Ane.
abbaye de Bénédictins.
LIRE, V. de France (Maine-et-Loire), à 19 k. N.
0. de Beaupréau; 2265 hab. Patrie de J. Du Bellay.
LIRIA, Èdetaf puis LauronOi v. d'Espagne (Va-
lence), à 31 kil. N. 0. de Valence; 10000 nab. Ruines
et inscriptions romaines.— Jadis capit. des Edetani,
possédée successivement parles Romains, les Goths
et les Maures, elle fut enlevée à ces derniers par Jac-
ques le Conquérant, roi d'Aragon en 1252; elle de-
vint enfin le ch.-l. d'un duché gui fut donné par
Philippe V au maréchal de Berwick. — F. lbiria.
LIRIS, le GariglianOf riv. de l'Italie anc, naissait
chez les Marses. passait à Frégelles, formait une par-
tie des limites au Latium et de la Campanie, et tom-
bait dans la mer Inférieure près de Mintumes, après
avoir formé de vastes marais.
LIRON (dom Jean), bénédictin de St-Maur, né à
Chartres en 1665, mort en 1749, aida Lenourry à ter-
miner VÀpparattuad bibliotkeeam SS. Patrum ; mit
en ordre les archives de L'abbaye de Marmoutiers et
fut un des principaux collaborateurs de l'Histoire lit-
téraire de ta France f Paris, 1738 et suiv. On lui doit
aussi la Bibliothèque chartraine, 1719.
LIS (Ordre du). F. lts.
LISBONNE, £ts&oa des Portugais^ OItftpjM) , puis
Félicitas Julia chez les anciens, capitale du Portu-
gal et ch.-l. de l'Estraroadure portugaise, sur la r.
dr. du Tage, près de son embouchure; 290000 hab.
La ville , b&tie en amphithéâtre , a un aspect pittores-
que et imposant : la vieille viUe est laide ; la nou-
velle , qui est plus considérable, offre des rues droites ,
larges et propres. Le port, qui n'est guère qu'une
rade excellente, est le seul port militaire du royaume.
Nombreux ouvrages de fortification. On admire les
places du Commerce et du Rocio, les rues do OurOj
Àugusla et da Prata, la cathédrale, les églises St-
Roch, St-Antoine, plusieurs couvents,les palais royaux
d'Ajuda, de Bemposta, de Necessidades. le théâtre
St-Charles, l'arsenal, etc. Lisbonne eut dès 1290 une
université (transférée en 1338 à Coïmbre). Elle pos-
sède une célèbre Académie des sciences, une Aca-
démie de marine, avec observatoire, une école de
construction et d'architecture navale, une Académie
de fortifications , d'artillerie et de dessin, un collège
de nobles, 4 bibliothèques , dont une très-riche (la Bi-
bliothèque royale) , 2 cabinets de physique, un jardin
botanique; 5 tnéâtres et banque, fondée en 1822; plu-
sieurs hôpitaux; l'hôpital St- Joseph est le plus impor-
tant Industrie active: bijouterie,orrévrerie,chapeaux,
chocolat, eaux-de-vie et liqueurs; coutellerie, serru-
rerie, meubles, passementerie, rubans, savon, tabac.
Fonderies de métaux,raffineriesde sucre, imprimeries
sur étoffes, tanneries,teinturaries, etc. Presque toutes
les grandes fabriques (armes, canon, poudre, cartes
à jouer, porcelaine) sont au compte du gouverne-
ment. Le commerce se fait en grand et embrasse
toutes les marchandises venant du Portugal, des
Açores, du Brésil, de l'Afrique et de l'Inde portu-
gaise; exportation de citrons, oranges, vins, huiles,
laines, cuirs, sel; importation de tissus en laine, co-
ton, et fil, de bois, chanvre, café, etc.— Fondée, sui-
vant une tradition fabuleuse, par Ulysse qui lui au-
rait donné son nom , mais plus pronablement par
les Phéniciens. Peu importante sous les Romains,
LISO
— 1101 —
LITH
literne le devint sous les Arabes (716} et surtout
soQsks Maures, qui s*en emparèrent au vin* siècle;
eOe fat alors la capitale d*un petit roy. particulier.
Dfe:98, Alphonse, roi des Asturies, s'avança jusqu'à
Lisbonne ; Alph. I <de Portugal) Penleva aux Maures
ec 1147. Prise par les Français en 1807 , elle fut
éracuèeen 1808. Sujette aux tremblements déterre :
on cite celui de 1S31; et surtout celui de 1755 qui la
détruisit presque entièrement. Il y fut signé en 1668
un traité par lequel l'Espagne reconnaissait Tindé-
pendanoe du Portugal. Sont nés à Lisbonne le Ca-
moèns, le P. Lobo, Fr. Manoel, S. Antoine de Pa-
doue, Barthélémy des Martyrs, etc.
USBUSN, ▼. d'Irlande (Antrim), à 12 kîl. S. 0. de
Bellast; 6000 h. Résidence de l'évêque de Down et
Coanor. Fondée sous Jacques I; brûlée en 1707.
USFRANC (Jacques), chirurgien, né en 1790 à St-
Paul-en-Jarrest (Loire), m. en 1847, était d'une fa-
mille de médecins où il puisa le goût de son art. Il entra
jeune dans le service de santé militaire, vint se fixera
Pans en 1S14', détint chirurgien en chef de la Pitié,
et se fil un nom ptr ses cours de clioiaue, qui atti-
raientla foule^ autant quej)ar son habileté à opérer,qu i
luî Talttt une immense chentèle : il était surtout con-
sulté pour les lésions des femmes. On a de lui un Pré-
as deMédicme opératoire (1845-48 , 3 vol. in-8, conti-
nué par Jobert de Lamhalle).Sa Clinique chirurgiojle
avait déjà été publiée en 1842 (3 T. in-8). On lui doit
d'intérôsants mémoires sur divers points de cbirur-
g' e.notamment sur la HMnopIoffie, 1832. Son nom res-
tera attaché à deux procédés de son invention, l'un
pour désirticiiler l'épaule avec plus de célérité, l'au-
tre pour amputer le pied dans son articulation tarso-
méûtarsienne, de manière à laisser à l'amputé une
pins large base de sustentation.
USIEUX, leatovii, Novûmagui^ ch.-l. d'arr. (Cal-
vados), sur l'Orbec et la Touques, à49 k. E. de Caen-,
Il 473 h. Station de chemin de fer. Jadis évèché, qui
fat oeamé par Guy d'Harcourt, Le Hennuyer et Du-
vûr. Belle cathédrale gothique de St-Pierre: anc. pa-
lais épiscopal; bibliothèque, oelles promenades. Draps
communs, flanelles, toiles; filature hydraulique, blan-
cbiaseries, teintureries, papeteries^ draps communs
^i*J froet, — y. ancienne, jadis capitale des Lexavii^
ptiîs dn comté de Lieuvin (sous la 2* race). Pillée
par les Iformands en 877, brûlée par les Bretons en
1130. prise par Philippe- Auguste, 1203; par les An-
^ts, 1415; par Charles VU, 1448; pai les Protes-
tants en 1571, et par Henri IV en 1589.
On appelait Collège de Lisieux un collège fondé à
Piris eo 1336, par Guy d'Harcourt, évèque de Lisieux,
P^or 24 écoliers. D'abord établi rue StSéverin, il fut
tnnsféré an zr* siècle dans la rue St-£tienne-des-
Crës, et, en 1764, dans les b&timents du collège de
13ozmans, rue St-Jean-de-Beauvais.
LUSLE. V. Ilb (l*) et ulle.
USMORB, V. et paroisse d'Irlande (Munster), dans
les comtés de Waterford et de Cork, à 178 k. S. S. 0.
le Dublin et à 48 0. de Waterford, au sommet d'une
«Jsinence; 3007 hab. Anc. évéché, fondé au vu* s.,
^éani en 1363 à celui de Waterford. Canal. La ville
possède un des plus beaux châteaux de l'Irlande, bftii
pv le roi Jean ; elle a été récemment embellie par le
^de Devonshire. Patrie de Robert Boyle.
USMORB, une des Hébrides, à l'O. derBcosse, fait
urt^ du comté d'Argyle et était autrefois le siège de
fMooe d'Argyle. Ruines d'un ch&teau fort et vesti-
l»s de camps fortifiés.
USOLA (le baron de) , diplomate franc-comtois, né
iStdnsen 1613, m. en 1675, entra au service de l'em-
f^*fBx en 1639 et fut empIo}é dans les négociations
«A fias importantes. On a de lui : le Bouclier d'État
montré le dessein de la monarchie universelle. 1667
(contre Louis XIV) ; le Politique du temps ou vonteil
nrlesmeuvements de la France, 1 67 1 ;2a Sauce au Ver-
^c, 1674 (contre M .deVerjus^I'un des plénipotentiaires
français en Allemagne); des I^iiref et des Mémoires.
USOir, vge du dép. de Calvados, à 26 kil. 0. de
Bayeux ; 600 hab. Station du chemin de fer de Cher^
bourg, avec embranchement surSt-Lè.
LISSA. Issa insula, île des Etats autrichiens (Dal-
matie), oans l'Adriatique, à l'O. de celle de Lésina;
6000 hab.; ch.-l.. Lissa, ville très-forte, avec un bon
port sur la cète N. E. On a surnommé Lissa le Gi-
hraltar de V Adriatique. —Jadis assez puissante par
sa marine. Bloquée en 229 av. J.-C. parTeuta, reine
d'Ulyrie, elle fut secourue par les Romains. Près
d'elle, combat naval entre les Français et les Anglais
(1810) et entre les Autrichiens et les Italiens (1866).
ussÀ, Les%nê en polonais, v. murée des Statspnis-
siens (Posen), à 60 k. S. de Posen : 9000 hab. Écoles
luthériennes, catholiques et Israélites. Château des
princes Sulkowsky. Patrie des comtes de Leczinski
Ruinée en 1707 par les Russes.
LISSA, ville de Silésie. F. leutrkh.
LISSUS, V. de rillyrie ancienne. F. albssio.
LIST (Fréd.), économiste, né en 1789 dans le
Wurtemberg, conçut dès 1819 la première idée du
ZcUverein (association douanière des peuples alle-
mands), fonda pour la soutenir un journal, le Zoli-
verein^lattf et publia divers autres écrits qui avaient
tous pour but la prospérité de l'Allemagne, notamment
son Système national é^ Économie politique (1840);
mais, rencontrant partout des obstacles, il se décou-
gea, et mit fin à ses Jours en 1846, au moment où
le Zollverein allait triompher. Le Système national
d^Éoonomie a été traduit en 1851. par M. Richelot,
qui y a joint la biographie de l'auteur.
LISTER (Martin), naturaliste anglais, médecin de
de la reine Anne, né en 16;)8 dans le comté de
Bucklngham, m. en 1712, a écrit: Historia anima-
lium Ânglix, 1678; Historia conchyliorum, 1685-
1693; De buccinis fluviatilibus et marinis, 1695 ; De
cochteiSf 1694; De Obsoniis et eondimentiSj 1709.
LIT DE JUSTICE. On désignait ainsi les séances
solennelles du roi au parlement: c'était primitive^
ment le nom que portait le trône préparé pour le roi
lors(|[u'il se rendait au parlement. Le premier Lit de
justice dont l'histoire fasse mention se tint en 1318,
sous Philippe le Long. C'est dans des lits de justice
que fut déclarée la majorité de Charles IX, Louis XIII,
Louis XIV et Louis XV. Le roi tenait encore un lit de
justice lorsqu'il s'agissait de juger un pair de France,
de faire enregistrer d'autorité lesédits, ou de créer de
nouvelles charges. Le dernier fut tenu à Versailles
par Louis XVI Te 8 mai 1788 : le roi y ordonna l'éta-
blissement d'une courplénière et la création de plu-
sieurs grands bailliages. Dans c«s assemblées, le cban ^
celier recueillaitles suffrages isolément et à voix basse.
LITANA SYLVA, auj. forêt de Lago, vaste forêt de
la Gaule Cispadane, aux env. de Forum Comelii
(Imola), sur les confins de la Ligurie et de TÊtrurie,
est fameuse par deux défaites que les Gaulois y firent
éprouver aux Romains, en 215 et 193 av. J.-C.
LITANOBRIGA , nom latin de Pont-Ste-Maxence.
LITERNE, Litemum ou Lintemum, auj. Jorre di
Patria^ v. de Campanie, au N. 0. de Naples, près de
l'embouchure de Clanis. C'est là que Scipion l'Afri-
cain mourut et fut enterré.
LITHUANIE, Littauen, en allemand, contrée si-
tuée au N. E. des États allemands^ jadis indépen-
dante , avec ti ire de grand-duché , auj . partagée entre
la Russie et la Prusse, avait une population slave
d'env. 6 millions d'hab. , dont 6 500 000 dansla nartie
russe et et 500 000 dans la partie prussienne. EUe eut
pour capit. Vilna, puis Grodno. Sol pkt, en général
sablonneux ou couvert de marécages et de vastes fo-
rêts, arrosé par la Duna, le Dnieper, le Niémen^ le
Boug et le Pripet. Blé, lin, chanvre; miel, cire;
peaux, tanneries. Chevaux, élans, bisons, les seuls
qu'on trouve en Europe. — LaLithuanie fut primiti-
vement habitée par les Lettes ou Lettons. Longtemos
soumise aux Russes, elle s'en sépara au milieu du
XII* siècle, sous son chef Erdivil, mort en 1170, qui
l'agrandit. On n'appliquait alors ce nom qu'à un pays
situé au N. £. de la Prusse , sur le Niémen et la Vilia»
LIVA
— 1102 —
LlYl
et qfâ mnit ptnr toates tiBm KoTao, JariM>ck,
komirsz. Au nu* siècle, ce pa^s s'étendit, au S. a«
delà de Pripet, à l'O. à VOd k. ae delà de Bcaetst-Li-
lafski, à l'E. JMHTM pfès de VilaMt et de Saaolenek.
JUi nv*, U dottbla enoore et comprit tayte la Ruafîe
Blanche : sa frontière orientale passait à fB. des
liâlesdeTeropeU, Viaena, Koulsk, Mtzenak et Si-
nkNHia; Kiev el tous les afflnents du Dnieper }us>
qe'à la V^irskla y étaient renfermés. Bn même temps
legnuulMhic de lithoaniey la^eHoo, perviot ee trOae
de Pologne 0386) et unit les dem eeuronneerojttie
et diuoék Tootalois la Lithuanie htt pressée long-
temps eneare admintetrée à part. Ses dnos spéciaux
ne cessèrsBl q<i^en 1444, par l*avénemein de Casi-
mir IV. Le XVI* stède la nt déclM» r de son rang. D'une
part le Russe Ivan III en retrancha par ees eenquéies
la Sévérie et Smedensk; de l'autre, la Volhynie, la
Podolie, Kier, furenl annexéee au royaume dePo-
loçie; enfin, en 1509, la Lit^nanie fut par unedé-
dsiott de ht diète de Lubtin, déftnltiTemeot itioer
porée àla Pologne, dont elle partagea désormais les
destinées. Lors du 1*' démembrement de la monar-
dite polonaise (1774), la Litbuanie passa eft grande
partie à la Russie, qui aux 3* et 3* partages ohtint le
reste du pays (moins pourtant le disiTiét de Gumbin-
nen qui ast aej. à la Prusse). En 1830 et 31 , la Li-
thuante combattit awc la Pologne pour son indé-
pendance, nune sans pies de succès. — L'ancienne
Lithuanie était divisée en 9 palatinats : Wilna, Traki,
Novogrodek, Witebsk, Polock, Breesc, Msoislaw, Li-
▼onie, et Minsk. Ào). la Lithuanie n*est plus une di-
yision officielle : son territoire comprend, en Russie,
les 6 gouvernements de Wilua, Grodno^ Vitebsk,
Mindc, d Mohilev; en Prusse, la régence de Gum-
hinnen, dans la Prusse orientale. Lelewel a écrit
VHistoire d€ la LithtMnie.
B%ics it ffrandthdues de Lithuanie:
1* ieofil la réunion à la Pologne,
BrdiTil , mort vers 1170 Trab , 1280
Riagold, 1230 Narimund, 1280
Mendog, 1238 Tro)'den, 1282
Troynat. 1263 WilenouWithin,lî83-l3J5
Volstinik, 1265 Ghédimin, 1315-1328
Suintorog, 1268 lavnut. 132a-1330
Ghiemend, 1270 Olgierd, 1330 ou 1341-1381
GiUgin, 1275 Kieistut, 1382
Romund, 1278 Jagtel ou Jagellon, 1382-86
T Depuis la réunion.
SUif en ou Casimir , 1386 Sigismond, 1432
VitoM (Alexandre), 1392 Casimir (IT de Po-
SfîdrigeI(Boleslas),1430 logne), 1440-1444
LITTLB-BOCK. ou ARKOPOLis, t. des Etats-Unis,
capitale de TArkansas, sur la r. dr. de TArkansas, à
500 kîL N. B. de la Nonyelle- Orléans *, environ 4000 h.
Siège de la Cour suprême de l'État. Êvêché catholi-
que. Chemin de fsr. ~ La ville fut fondée en 1790.
L1TTLETON. F. LTrTLETON.
LITTORAL HONGROIS. Y. HDWGROIS (tlTTORAL).
LH7VA I, roi des Yisigoths, élu en 567 après la
mort d'AttMunagilde, dont il épousa la veuve, choisit
Narbonne pour résidence. Les Visigoths d'Espagne
s'étant révoltés pour ce motir,il envoya contre euzLéo-
vigilde son frère , qui les soumit Peu de temps après
(569), U abandonna à Léovigiide toute là partie de
ses Etats située au delà des Pyrénées, se réservant
la Gaule Narbonuaise ou Sepumanie. 11 mourut en
572, et Léo\igilde réunit les deux monarchies.—
Liuva II, petit-fils de Léovrgilde, succéda ea 601 à
son père Réoarède ; mais il tomba entre les mains de
Witeric, qui le mit à murt en e03.
UVABIE, Leboéta, v. du roy. de Grèce (Helladc
orient), ch.-l. de l'éparchie de Livadie, sur une pe-
tite riv. de même nom, à 90 kil. 0. d'Athènes;
10000 bab. Ancienne capitale de la province turque
de Livedie. Ville autrefois florissante, presque détruite
pendant les guerres de rindépendance. On voyait près
de I*ano. Lébadée Y Antre de rrophonruf .— La rivière
de Livadie, jadis Bercynay est formée de deux ruis-
seaux que les anciens Grecs appelaient le Léàté et
la JMmofyfi^, et ee perd, après uo cours de 24 kiL,
dans le )aeTopoUafl(Copatf). — Le nom de Livadie
était donné par les Tuxx» à la partie de la Grèce située
au S. de lia Thessalie et au N. de Tisthme de Gorinthe.
Elle faisait partie du pachalik des lies.
LIVAH, nom donné en Turquie aux subdivisions
des pachaltks ou eyalets. On les nomme ausai aand-
jakais, Ib sont administrées par des begs,
LIVAROT, ch.-l. de c. (Calvados), à 20 kil. S. 0.
de Ltsieux, sur la r. dr. de la Vie; L40Û hab. Com-
merce de fVomages fort estimés.
LIVERDUN. petite t. de Tanc. Lorraine (Ueurthe),
sur la r. g. de la Moselle, dans une vallée pitloresçpie ,
à 12 k. N. 0. de Nancy ; 1050 h. Station de chemin de
fer. Jadis forteresse ; anc. résidence des évéques de
Tout Port, canal, coulant sousunsouterrainde 400 *.
LIVERNON, ch.-l. de c. (Lot), à 18 kil. N. 0. da
Pigeac; 900 hab. Pierre de taille, albâtre.
LTVISRPOOL, T. d'Angleterre (Laocastre) à 65 kil.
S. de Lancastre . à 280 kiL N. 0. de Londres, à 59k.
0. de ICanchester, sur la r. dr. de la Mersey, prés
de son embouchure dans la merdirlande; environ
400 000 hab. (en y comprenant le taubourg de Bir-
kenhead).Port formé par la Mersey;deux belles égli-
ses (St-Pierre et St-Paul). bétel de ville, bourse,
(renfbrmant le monument de Nelson), marché; bains
superbes, casino dit yTel/mj/tonroonu. Grands chan*
tiers de construction, vastes dockx, protégés par une
digue et des forts. Près de New-Prtncé's-Dock com-
mence le canal de Leeds à Liverpool. Un superbe tun-
nel de 1800 * passe sous une partie de la ville. Che-
min de fer de Liverpool à Manchester (construit en
1826). Société médicale, société d^hifitoire naturelle;
musée d'antiquités égyptiennes , jardin botanique .
lycée (avec une riche bibliothèque) , institution royale ,
athénée. Commerce immense, qui ne le cède qu'à
celui de Londrea. Liverpool est comme le port de
Manchester, qu^ approvisionne de matières premiÀ-
res, surtout de coton, et dont il exporte les produits
manufacturés; commmiications fréquentM el régu-
lières par paquebots avec Dublin, Douglas, New-
York, Tes Antilles et fAmérique du Sud. Industrie
trés-active : raffineries de sucre; fabric^ues de pote-
ries, couleurs, machines à vapeur, chaînes, cftnles;
ancres,, ustensiles en fer et en cuivre; hrasssries,
verreries, savonneries, les plus considérables de T An-
gleterre. — Avant le xur siècle, Liverpool n'était
qu'un hameau de pécheurs; une corporation de mar-
chands y Ait éublie en 1228. En 1700, cette ville
n'avait encore que 5000 bab. : en 1800, elle en comp-
tait déjà 75 000. Brûlée en partie en 1842, elle a ra-
pidement réparé ce sinistre.
LIVERPOOL (Ch. JENIUNSON, comte de), honune
d'Etat, né en 1727 dans le comté d'Oxford, m. en
180&, fut successivement secrétaire particulier de
lord Bute, 17C1, secrétaire de la trésorerie, 1766,
lord de l'amirauté. 1766, secrétaire de la guerre,
1778; quitta le ministère en 1782, et y fut rappeléen
1786 par Pitt qui le fit nommer chancelier de Lan-
castre, baron de Hawkesbury, pair, comte de Liver-
pool, et lui confia la présidence du conseil de com-
merce. C'était un homme habile, mais intrigant; son
administration fut fort impopulaire.— Son fils, Ro-
bert Banks /enkinson , comte de L. , 1 770-1828, pre-
mier ministre après l'assassinat de Perceval (1812) ,
s'opposa à l'émancipation des Catholiques et persécuta
la reine Caroline. Il fut remplacé en 1827 par Canoing.
UVERTAD, prov. de la république du Pérou, au
N., entre la république de l'Equateur au N. E. et à
IT., le département de Junin au S. E.« le Grand-
Océan au S. 0., à ro. et au N. 0. : 500 kil. sur 300;
300000 hab.; ch.-l., TruxiUo; autres villes: Caxa-
marca, Moyobamba, Payta, etc.
LIVTE, Uvia DrtLiillâ^ avait épousé en premières
noces Hberius Claudius Nero, en avait déjà un fila
(ribère), et était enceinte d'un deuiième (Qruaus),
lorsqu'elle inspira une vive passion à Auguste, qui
UYO
— U03 —
LTOL
fmien 1 aon man et la prit poux épaase. AxDbUtfUM
ulntao'adroîte, elle mit tout en usage pour faire
inmri fempire son ffl8T3)ère. Néanmoins celui-ci,
VÊnaa au troiM. ne loi laissa aucune autorité. —
cseatre livie , aite Zm7la , petite-filJe de la pféoé-
dede, et fille de Dnisns (ft^ie de Tibère), épousa son
eoBsin Dnisiis, fils de Tibère. On Taccuse d'avoir
a|»iaouné son mari, d'accord axec Séjan. Après Is
sq^ilîoe de œ ministre , elle fut jetée dans un canbot
où eUemoamt de faim, r^n 33 da J.-C.
UVDfGffTOlf, fomille anglo-américaine, «figi-
mire d%osse, a fourni aux Stats-Unis plusieurs
hommes d'Stat distingués. W. tiTingstoa, né en
1723 à New-Tork, m. en 1190, contrioua par ses
efforts et sa plume à établir l'indépendance de son
pays, représenta au Congrès l'État de New-Jersey,
et rut jusqu'à sa mort élu ffouvemeur de est État. Il
eut paît à la rédaction de la Constitution des £uts«
Unis (1187). On a de lui, outre divers écrits de dr-
oQBstanoe, nn poftme intitulé : SoHtudt j^iloiophd-
que.— Robert L. , 11^1813 , député au Congrès, fut,
arec Tranklin, Jeflenon et Âdams, chargé de rédiger
ladédkaration d'indéoeodance. et fit ensuite partie du
oonûté qui organisa la nou^eUe république (1777). II
remplit pendant 25 aas les fonctions de chancelier,
et net CD 1803 à Paris où il négocia l'acquisilion de
Im Louisiane par les Ëuts-Unis. On a de lui un Bscor
nm du çemtememeru de VAngUterre comparé aux
tmutiitummt des ÉiaU-Unù^ traduit par Pabre, Pa-
ris ^ 1189. ~ Edward L. , junsconsulte , frère de Ro-
bert, né en 1764 dans la colonie de New-Yoïk, m. en
1836, se distingua comme avocat au barreau de New-
Tork,fut nommé en 1794 représentant de cet État
au Congrèi, s'y prononça pour le parti démocratique,
fut nommé par le président Jefierson procureur gé-
nérai de Pfiiat de New-York, et parles habitants maire
de la riUe. Ruiné par une banqueroute, il alla séta-
hUr comme as^ocat à la Nouvelle-Orléans, où il refit
en peu de temps sa fortune. Ëlu membre de l'Assem-
blée de la Louisiane, il fut chargé en 1821 de rédiser
les lois da nouvel Ûat, et fît paraître dims ce But
4 codes qui forment un ensemble admirable , et que
ploaeurs États Totsins s'empressèrent d'adopter {Code
dn Crimes et Peines; — de Procédure; —a' Évidence
on ds Pmires; — de Réforme et de Dùcipîine). Il fut
lUMnmè en 1829 secrétaire d'Etat, sous la présidence du
géaétailackscni;en 1833ilTint en France comme mi-
nistre des fitats-Vnis : il y poursuivit et obtint le re-
cotrement des sommes réclamées par son pay&.
inrHB salin ATOR (H.), consul 21 9 ans ê.\. J.-C.»
fit ia gaene avec succès en lUvrie. Elevé de nou-
veaa an eoosulat en 201 , avec Clauditts Nero , son
enasDi personnel, il oublia sa haine pour ne songer
qv'an bien de sa {«trie, et aida de tout son pouvoir
son eoUègue à vaincre Aadrubal (F. métaurb). Elu
^m tard censeur, il créa un impdt sur le sel, ce qui
'X fit dooner le surnom de Salinator, nom qui resta
âepois à sa fkmille.
unns sauHAToa (G.), préteur en 190 av. J.-C,
^emoyé contre la flotte o'Antiochus le Grand, bat-
U son amiral Polyxénidas, et fut fait consolen 188.
LTrnis annaonicus. F. AanBONicus.
UTOiriE, Liêpatid en allemand. Ufliandiia en
^3Be, région de l'Europe, à l'E. de la mer Baltique,
eaiie l'isUionie an N. , la Couriande et la litbuanie
>*&., appartient au j. à la Russie et forme les trois
gytsde Riga (Livonie propre), de Revel et de
T>>iiade. Pays plat et argileux; forêts de pins, sa-
r^'i^leaax, aunes blancs et érables, remplies de
'^énti, de renards, d*élans, d'ours et ne loups. Cul-
^'J'B ^^fi^ée : blé noir, seigle, chanvre, lin, légu-
aoL hdoârie presque nulle, sauf les distilleries» —
^^unée Mkord par des peuples de race Tchoude
appelés lises, cette contrée resta ignorée de l'Eu-
re oeddsotale jusqu'en 1158, époque à laquelle
tZ^' flgnalée par des marchands de Brème. Les
' ^■■ûîj esMyèrent d'y introduire le Christianisme ;
*D U88, Meinhard, moine augustin de Segeberg,
en fut nommé éré^e par Urbaîa m, mais il fut
chassé.Bn 1200,un autve évêque, Albert d'Apeldem,
chanoine de Brème, y fonda Riga, qui p>his tard de-
vint la capitale du pays, et il y institua Pordlre des
Chevaliers Porte-Glaive. Ceux-ci s^agrandirent d*a<
bord aux dépens des Danois qui possédaient alors la
Livonie. Mais^ vaincus par les Ltihuaniens en 1236,
ils furent réduits (12S7> a se fondre dam l'Ordre Teu-
tonique. Ces nouveaux chevaliers joignirent à la Li-
vonie TEsthonie, U Couriande, llle d'Œsel, etc., et
possédèrent cette contrée jusqu'au xvi* siècle, époque
où ils furent obligés de l'abandonner. En ]52&,Wal-
ter de Plettenberg reconstitua l'ordre de Porte-Glaive,
rendit à la Livonie son indépendance et fut créé
prince de l'empire. Néanmoins, la Livonie fût dé-
membrée peu après (de 15à9 à 1561) : Œsel fut ven-
due par son évéque au Danemark, l'Esthonie se donna
au roi de Suède Eric XIV; Gotthard Kettler, dernier
grand maître, garda la Couriande et la Sémigalle
comme duché séculier; le reste derint province li-
thuanienne ou polonaise. La Russie prétendit à une
part et fit la guerre pour l'obtenir; mais, après des
succès variés (1563-65-70-77), la paix de Rie^erova-
Horka (1582) rendit à la Litbuanie tes conquêtes lai-
tes par les Russes. Cette Livonie lithuanienne ou po-
lonaise, passa aux Suédois en 1660 par la paix d'OUva.
Patkoul s'efforça, mais en vain, de soustraire la Li-
vonie au joug Suédois ( F. patkoul). Elle fut cédée
à Pierre le Grand par la paix de Nvstadt (1721) ; et,
comme la Russie a depuis acquis rŒsel et la Cour-
lande (1795), toute la Livonie est russe aujourd'hui.
Le culte domûiant est le Protestantisme : cependant
il existe plusieurs églises russes et quelques-unes ca^
tholiques. Le servage a été aboli en 1824.
UVOU&NE, Libumiou Portut, en iul. Liwmo, v.
d'Italie, dans l'aac. grand-^luché de Toscane, sUr la
Méditerranée, à 129 k. S. 0. de Florence; 85 000 h.
Svéché. Bon port, long m61e; 4 forts, 2 citadelles :
quartier dit aouv, -Venise, entrecoupé de canaux et
très-commerçant. Ville bien bfttie en général; b^e
place, une rue superbe; plusieurs monuments remar-
quables : théâtre; église des Grecs-Unis ; synagogue,
etc. Société des sciences et arts (dite Academia lor-
hronica) , cabinets d'histoire naturelle, de physique,
d*anatomie; bibliothèque. Industrie active : chantiers
de construction; objets en corail, soieries, velours,
faïence, papier, rosoglio, etc. Grand commerce avec
le Levant, la France, l'Angleterre. Chemin de fer
conduisant à Pise. — Livoume n'était qu'im village
au milieu du xiu* siècle; elle doit sa prospérité aux
Médicis. Elle appartenait aux Génois lorsqu'en 1421
Florence la letir acheta afin d'avoir un port et de
devenir une puissance maritime.
L1VRAJ>A1S , ancien petit pa^ de France, dans
la Basse-Auvergne , compris auj. dans le dép. du
Puy-de-Dôme, au S. £., avait pour ch.-l. Amnert
LIVRE D'OR, registre officiel où étaient inscrits
en lettres d'or les noms des Camilles patriciennes.
Gènes, Bologne , Lucques, Milan , Florence, Venise
avaient chacun le leur; le ^us célèbre , celui de Ve-
nise, fut établi en 1297, lors de la révolution qui
donna aux nobles seuls entrée au Conseil; il Ait,
ainsi que celui de Gènes, détruit en 1797 dans les
guerres d'Italie. — La Russie a aussi son livre à^or,
uvRE (le CRANn-) de la Dette publique. F. cet art.
dans notre Dict. uim?. des Sciences.
UVRON, V. du dép. de la Drôme, sur la r. dr. de
de la Drème, à IS kil. S. de Valence; 3457 h. Pont
magnifique. Station et embranchement sur Privas.
Ville autn^ois fortiftée.
UVRY, vge du dép. de Seine-ei-Oise, à 19 kil. E.
de Paris, pris ds larorèt de Bondy; 900 hab. Ane.
abbaye oe l'ordre de St-Auguatin, fondée en 1 186, et
célèbre par le séjour au'y fit Mme de Sérigné. Tout
auprès était le beau caâtaau el le parc du Rainoy,
auj. détndts.
LCUBIM, V. de France (Meurthe), à 8 kil. N. B.
de Sarrebourg; 1000 hab. Jadis aux comtes palatins;
LLOl
— 1104 -
LOBO
cédéfi en 1622 à Henri, duc de lorraine, qui Térigea
en principauté en faveur d'un b&tard de Guise.
LIXOURI, CraniiPy. et port de Tile de Céphalo-
nie, sur la côte 0., à 8 kil. de Céphalonie: 6000 h.
Evèché catholique. Tapis de poil de chèvre , liqueurs.
Lixns, auj. Laroche, t. de la Mauritanie Tingi-
tane, sur la côte N. 0., près de Tembouchure du
Lixus, fut fondée par les Phéniciens.
LIZARD (cap), Ihimnonium prom., cap qui forme
la pointe S. 0. de l'Angleterre, dans le comté de
Comouailles. Le 21 octobre 1707, Duguay-Trouin y
anéantit presque entièrement la flotte anglaise.
LIZY-SUR-OURCQ, ch.-I. de c. (Seine-et-Marne),
sur le canal de l'Ourcq, au confluent de l'Ourcq et
de la Marne, à 17 kil. N. E. de Meaux; 1200 bab.
LLANOS (los), c.-à-d. les plaines. On désigne
par ce nom de vastes plaines arides de l'Amérique
(lu S., spécialement 'dans le Venezuela, qui s'éten-
dent aes montagnes de Caracas aux forêts de la
Guyane , et des montagnes de Mérida à Tembouch. de
rorénoque, le long du Bas-Orénoque, du Guaviare
et du Meta. Les habitants sont nommés lÀaneros.
LLOBREGAT, RubricatuSj riv. d'Espagne, sort
des Pyrénées, arrose la prov. de Barcelone^ coule au
S. E. et tombe dans la Méditerranée à 90 kil. au S. 0.
de Barcelone, après un cours de 150 kil.
LLORENTE (J. Ant.), écrivain espagnol, né en
1756, k Rincon près de Calahorra. reçut les ordres,
devint vicaire général de Calahorra, puis secrétaire
général de l'inquisition, 1789. Profes.sant des senti-
ments philosophiques peu conformes à sa position, il
fut disgracié en IBOl . Il s'attacha, en 1808 , à la cause
du roi Joseph Bonaparte; entraîné dans sa chute,
il s'expatria, vint en 1814 se fixera Paris, et y publia
V Histoire de V Inquisition d'Espagne (4 vol. m - 8 ,
1817-20), ouvrage qui fut immédiatement traduiten
français, mais qui fut mis à l'index à Rome. Ayant , '
dans ses Portraits politiques des pa]^ (1822), parlé
du Saint-Siège avec peu de respect, il fut expulsé de
France; il retourna en Espagne, où le triomphe mo-
mentané des Certes lui permettait de rentrer, mais
Il mourut peu après son arrivée, en 1823. Llorente a
laissé des Mémoires pour servir à Vhisioire de la ré-
volution d'EipaynCj 1815-19.
LLOYD (Nie), compilateur, né en 1633 à Holton
(Flint), mort en 1680, fut chapelain de Tévêque de
Blandford, puis pasteur. On a de lui : Dictionarium
historicum, geograpMcum ^ poelicum, etc., Oxford,
1670, in-^, ouvrage qui a eu beaucoup de vogue et
qui a été mis à contribution par Hofi'mann et Moreri.
— Un autre Lloyd, David, 1625-91 ^ chapelain de l'é-
voque de St-Asaphf a laissé de précieuses notices sur
les Hommes d^ État de l'Angleterre, Londres, 1665-70.
LLOTD (W.), savant prélat anglais, né en 1627 à
Tilehurst (Berks), mort en 1707, fut évêque de St-
Asaph, de Lichfield, de Worcester. 11 s'attira la dis-
ff race de Jacques II , pour s'être opposé à l'^dtf de to-
Xérance, qui suspendait les lois contre les Catholiques.
)1 a laissédesouvragesestimésd'histoireetde théolo-
gie ,eotre autres : la Chronologie olympique; Abrégé
dhronologitiue de laviedePythagoreet de ses contem-
porains ; Hist. du gouvernement de VÊglise, etc.
LLCYD (H.), tacticien, né en 1729 dans la princi-
pauté de Galles, mort en 1783. prit du service «n Au-
triche, devint aide de camp du général Lascy, fit la
guerre de Sept ans, pa^sa ensuite en Prusse et en
Russie, se distingua aans l'armée russe pendant la
guerre contre les Turcs, et obtint de Catherine le
erade de général-major. On a de lui : Mémoire sur
V invasion et la défense de la Grande-Bretagne! In-
troduction à Vhistoire de la guerre en Allemagne,
1756; Mémoires politiques et militaires, 1798.
LLOTD (Robert), poêle anglais, 1733-64, éUit fils
d'un directeur de l'école de Westminster et fut quel-
que temps lui-même maître de cet établissement. Il
le quitta pour se faire auteur, donna quelques pièces
de théâtre, entre autres The Shepherd*s Wedding
{les Noces du Berger), et composa de petits poèmes
où Ton trouve de la facilité et de rharmonie, mais il
mena une conduite dissipée qui abrégea sa vie. Il
avait été lié avec Churchill et Thomson.
LLOTO (N.), négociant de Londres, dont le nom a
été appliqué i une sorte de club ou succursale de la
Bourse, qu'il avait fondé, où l'on s'occupait surtout
d'assurances maritimes et autres. Ce nom a éié étendu
depuis à des établissements analogues fondés sur le
continent. F. llotd au IHct. univ, des Sciences.
LLUCHMAYOR, v. dellle da Majorque, à 27 kil.
S.£.dePalma; 8000 hab. Fondée en 1300. JacquesII,
roi de Majorque, y livra en 1349 à Pierre IV d'Ara-
gon une bataille où il perdit la couronne et la vie.
LO (S.), Laudus, évêque de Coutances vers 328,
mort entre 363 et 368, est fêté le 21 sept.
LOANDA, V. de Guinée. F. san-paolodeloanda.
LOANGO, V. et port de la Guinée mérid. ^ capitale
du royaume de Loango, dans une plaine fertile, à 5 k.
de l'Océan Atlantique, par 10° 10 de long. E. , 4'* 30'
lat. S.; env. 15000 nab. Commerce d'ivoire et de bois
de teinture. — Le royaume de L. s'étend depuis le cap
Lopez jusqu'au fleuve Zaïre, et peut avoir 300 kil. du
N. au S. et 340 de TE. àl'O.; 600000 hab. Il est in-
dépendant des Portugais.
LOANO, V. et p. d'ît&lie (ËUts sardes), sur le
golfe de GèneSj à 8 kil. N. d'Albeoga; 3500 hab.
Schérer y battit les Austro-Sardes le 23 nov. 1795.
LOBAU, lie d'Autriche, dans le Danube, à 9 kil.
E. S. E. de Vienne, futoccupée en 1809 parles Fran-
çais qui la fortifièrent : Napoléon donna le titre de
comte de Lobau au général Mouton. F. ci-après.
LOBAU, V. du royaume de Saxe , sur une riv. de
son nom, à 16 kil. S. E. de Bautzen ; 2600 h. Son hô-
tel de ville fut, de 1310 à 1814, le lieu de réunion des
députés de la Lusace. Aux env. , eaux minérales et
beau quartz dit Diamant de Lobau,
LOBAU (George mouton , comte de), général fran-
çais, né à Phalsbourg (Meurthe) en 1770, d'une fa-
mille de commerçants, mort en 1838 , s'enrôla en
1792, combattit en Italie, en Espagne, en Allema-
gne, en Russie; s'éleva de grade en grade par son
courage: fut aide de camp de Joubert, de Moreau,
de Napoléon : devint général de division après la ba-
taille de Friedland ( ] 807) , enleva en 1 808 à la baïon-
nette la ville de Médina en Espagns; se signala en
1809 à Eckmûhly à Essling; sauva par sa bravoure
une partie de l'armée française enfermée dans Tile
de Lobau, et fut en mémoire de ce dernier fait d'ar-
mes créé comte de lobau (1809). Après la bat. deLeip-
sick, il obtint une capitulation à Dresde (1813); mais
il fut, malgré les conventions, retenu prisonnier et
emmené en Hongrie, où il resta jusqu'en 1814. Il re-
prit son service auprès de Napoléon au 20 mars 1815,
se battit à Waterloo, fut exilé sous la Restauration, et
ne rentra qu'en 1818. Élu en 1828 député de la Meur-
the, il prit part à la révolution de 1830, présida la
C/ommission provisoire, remplaça La Fayette dans le
commandement de la garde nationale (déc. 1830) , et
reçut en 1831 le b&ton de maréchal. Comme chef de
la garde nationale, il réprima énergiquement les
émeutes qui eurent lieu à Paris en 1832 et 1834.
LOBEIRA, écrivain portugais. F. loveira.
LOBENSTEIN, v. d'Allemagne, sur la Lemnitz, anc
résidence des princes de Reuss-Lobenslein, est ac-
tuellement dans la principauté de Reuss-Ebersdorf ;
4000 hab., la plupart tisserands. Château du prince.
LOBINEAU (le P.), bénédictin, né à Rennes en
1666, mort en 1727, alaissé ; Histoire de Bretagne,
1707, 2 vol. in-f*; Histoire dessaints delà Bretagne,
1724, in-f», et a rédigé les 3 derniers volumesde l'if ù-
toire de Paris commencée pardom Michel Félibien.
On lui attribue à tort les Aventures de Pomponius,
roman licencieux : cet ouvrage est de D. Labadie.
LOBO (Rodriguez), le Théocrite portugais, né à
Leiria (Estramadure) vers 1575, m. vers 1630, en se
noyant accidentellement dans le Tage, a laissé trois»
longs romans pastoraux, le Printemps, le Berger
voyag^ir, et le Désenchanté, qm se font suite» et où se
LOCK
— 1105 —
LUCR
tromcBt enchâssées des poésies bucoliques pleines de
frddiear; un poème épique, le Connétable de Por-
tuçd (1610), dont le héros est le grand connétable
No» Ahrarez Pereira; et un livre mêlé de prose et de
ven, intitulé la Cowr au village ou let Nuits é^hiver
'I6t9) , recueil de conversations sur la morale , le bon
loset la littérature, qui resta longtemps populaire.
lOBO (le P.)> jésuite missionnaire, né à Lisbonne
C3 1S93, mort en 1678, fut envoyé dans les Indes
cr 1611, en Àbyssinie en 1634, dirigea la maison de
son ordre à Goa , et devint provincial. On a de lui une
fftitotre de VÉthiopie (Coimbre, 1659) , trad. du por-
togais en franc par Joachim Legrand, Paris, 1728.
LOBOS, petit groupe dlles voisin de la côte du Pé-
rou, par 7* lat. S., contient de riches bans de guano.
LOROSm, V. de Bohême. F. lowositz.
LOCARNO, en allem. Luggarus, un des ch.-lx du
canton du Tessin, à la pointe N. 0. du lac Majeur, à
15 kil. 0. S. O. de BeUinzona ; 2700 h. Ëvêché. Église
de la Xadonadel Sasao, couvent de Franciscains.
LOCATELLl (L.), dit Lucatelj médecin de Berga-
me) , m. en 1637, allia Palchimie à la médecine et
inventa plusieurs remèdes nouveaux. Il a laissé son
nom à UD baume employé contre la phthisie(F.BAUMB
DB LOCATEL àu Diûîonnaire det Sciences). On a de
lai un trûté d'aJchimie, publié d'abord en italien ,
puis en Jatin tous le titre de Theatrum arcanorum
chemieontm . Francfort , 1 656.
LOCH, mol écossais qui entre dans la composition
de pluûears noms géographiques, veut dire lac ou
marais, et quelquefois ooI/îp. F. le mot qui suit Loch.
LOCHES, inecaBy T. au aép. d'Indre-et-Loire, ch.-l.
d'air., SUT r/ndre, à 40 kil. S. E. de Tours; 4753 h.
Trib., collège. Curieuse église S(-Ourr. Vieux château
où séjourna Charles VU et dont Louis XI fit une pri-
son d'Etat : il sert auj. de prison départementale:
OD Toii encore les cachots superposés, les oubliettes
et les cages garnies de fer où furent enfermés La Ba-
lue, CGffiines, etc. Mausolée d'Agnès Sorel. Loches
était nne seigneurie fort ancienne qui était passée
entre les mains des Anglais. Philippe- Aueuste ren-
ierai Jean sans Terre en 1205.— On appeUe souvent
tut de Lœhes Tédit rendu en 1575 par Henri lll en
tapeur des Protestants à Beaulieu , près de Loches.
LOGflLEYEK, cb&teau d'£cosse (Fife) , dans une
lie du \at de Leven, est une ancienne résidence royale
où Marie Stutrt fut détenue en 1567 et 1568.
LOCKE (Jean), philosophe anglais, né en 1632 à
Wringtoo prés de Bristol, était nls d'un greffier de
iustiee de paix, qui servit comme canitaine dansl ar-
oiéepaHemen taire. Après avoir étuaié à l'Université
d'Oxford, il obtint dans le Collège du Christ, qui fai-
sait partie de cette université, un bénéfice, espèce
'^ cnécnrequi lui permit de se livrer à son goût pour
''étude. Il apprit la médecine, mais sans vouloir exer-
cer- En 1666 il se lia avec Ashley Cooper , depuis comte
de Shaftesbury, qui lui confia réducation de son fils ,
â^, devenu ministre, le chargea de rédiger les
ccsstitatîons de la Caroline (1669) , puis le fit nom-
mer secrétaire des présentations aux bénéfices (1672).
l^acke perdit ce poste en 1673, lors de la disgrâce ae
*^ protecteur; il suivit Shaftesbury dans son exil
^ Hollande (168)) , fut lui-même accusé en son ab-
'c^ d'avoir pris part à une conspiration contre
(^^azks II, et se vit exoulsé du Collège du Christ. Il
i^Bstaa HoUande iusqu^à la Révolution de 1688, s'oc-
CE^ttt d'études philosophiques. Revenu en Angle-
^^^«vec le prince Guillaume d'Orange, ilfutnommé
cf^^Bomùre des appels, puis commissaire du com-
merceftées colonies (1695) , avec un traitement con-
sidérable En 1700, rafiaiblissement de sa santé le dé-
tefiDîiiaà rÈBgner ses fonctions, et il refusa, malgré
^ instmoes du roi, de conserver les émoluments
«onepi'ace qu'il ne remplissaitplus.il se retira à Oates,
asprêsdeiady llasham, fllle du docteur Cudworth,
et son amie; c'est là qu'il mourut en 1704. Il mérita
r^ ies vertus et par la modération de ses opinions
te nuDommé k soQe Locke, Ses écrits valent plu-
tôt par la solidité du fond que par le style, qui est
souvent lourd et traînant. Les principaux sont : une
Éjaitresur la Tolérance à Limborchy en latin, 1689
(il y ajouta depuis 3 autres lettres sur le même sujet);
VEssaisur Ventendement humain, en anglais, 1690,
plusieurs fois réimprimé du vivant de Tauteur avec
corrections et additions; Traité sur le gouvernement
civil f 1690, où il combat les partisans du droit divin;
Pensées sur l'éducation des enfants, 1693, où Ton
trouve le germe des réformes proposées depuis dans
V Emile de Rousseau; le Christianisme raisonnable,
1695, qui le fit accuser deSocinianisme; et quelques
écrits posthumes, parmi lesquels la Conduite de Ven-
tendement, la Vie au comte de Shaftesbury, et un Re-
cueil de Lettres. Locke fut pendant sa vie considéré
surtout comme Tapôtre de ta liberté politique et re-
ligieuse; aujourd'hui il est principalement connu
comme philosophe; on le regarde comme un des pè-
res de la métaphysique moderne. Dans son Essai sur
^entendement humain, il se propose de rechercher
l'origine, la valeur et l'étendue de nos connaissances;
il renverse l'hypothèse des idées innées, admise par
Descartes, considère l'âme au moment de la nais-
sance comme une table rase, explique toutes nos idées
{)ar Texpérience. d'où elles dérivent par deux canaux :
a sensation et la réflexion , et n'accorde de valeur
qu'aux connaissances qui viennent de cette source. On
lui reproche d'avoir adopté un système incomplet, d'a-
voir trop donné à l'empirisme , d'avoir incliné même
vers le matérialisme et le fatalisme. Sa philosophie,
devenue populaire en Angleterre, fut propagée en
Hollande par Leclerc et S'Gravesande, introduite en
France par Voltaire, et développée par Condillac. EUe
a été combattue en Angleterre par Stillingfleet, en
Allemagne parLeibnitz (dans les Nouveaux essais sur
Ventendement humain), en Ecosse par Reid, en Italie
par Gerdil, en France par Royer-Collard et V. Cousin.
On a plusieurs éditions des OEuvres de Locke : une
des plus complètes est celle qui a été publiée à Lon-
dres. 182.4, 9 vol. in-8. La plupart des ouvrages de
ce philosophe ont été traduits en français : l'Essai
sur Ventendement, par Coste^ 1700; V Éducation des
enfants et le Christianisme raisonnable, par le même,
1695; la Lettre sur la tolérance, ainsi que les OEu-
vres posthuvMS, par Leclerc, Rotterdam, 1710. M.Thu-
rot a réuni les OÈuvres phUosophiques de Locke, trad.
en français, en 7 vol. in-8, Didot, 1821-25. Lord King
a donné la Vie de Locke, Londres, 1830.
LOCKHART (J. gibson), littérateur écossais, né
en 1794, m. en 1854, abandonna le barreau pour les
lettres, débuta dans le Blaekwood Magaxine et y
donna en 1820 une traduction d^ Anciennes ballades
espagnoles, une Vie de Cervantes, et une série de por-
traits satiriques , qui causèrent quelque émotion dans
la société d'Edimbourg ; puis, étant devenu le gendre
de Walter Scott, il s'exerça dans le genre du roman :
il publia Valerius, 1821, dont le sujet est tiré des
premiers temps de l'empire romain; ^dam Blair,
1822, tableau de mœurs écossaises; Reginald Wal-
ton, 1823; et Matthew Wald, 1824. En 1825, il vint
prendre à Londres la direction dnQuarterly Review:
il fournit à ce recueil littéraire un grand nombre
d'articles remarquables. On lui doit une Vie de Ro-
bert Bums, 1828, et une Vie de Walter Scott, 1838.
LOCLE (Le), v. de Suisse (Neufchâtel), à 15 kiL
N. 0. de NeufchAtelet très-près de la France ; 8000 h.
Horlogerie. Institution d'orphelines.
LOCMAN, fabuliste. F. lokman.
LOCMARIAKER(c.-à-d. Ville del'hermitage deUa-
rie), bourg du Morbihan, à 65 kil. S. Ë. de Lorient;
2187 hab. Petit port, bonnes huîtres. Curieux restes
de monuments druidiques et romains.
LOCMINÊ, ch.-l. de c. (Morbihan), à 23 kil. S. de
Napoléon ville; 1600 hab.
LOCRË DE ROISSY (Guill.), jurisconsulte, né en
1758 à Leipsick, de fami(|e française, m. en 1840,
était avocat au parlement de Paris en 1789. Chargé en
1794 de classer les lois décrétées jusqu'à cette époque,
u. 70
L(mi
— 1106 —
LOIN>
puis nommé seeréuifei rédacteur du-Oonseildes An-*
cieos, enfis secrétaire général du Conseil d'Étal sous
ld€onsukit etrEmpice, ii put suivre dans toutes-ses
phases la* travail d'enfantement de la législation noii^
Telle, et rendit ua vrai secrioe aux jurisconsultes eu
publiant les ouvrages suivants : Esprit du Code Na^
poléom, 1806^ 7 voL io^ft; Etprit du Codé dMComr
mercê^ 1808-1813, 1& v. in>8; et 1839, 4 vol. in^;
Esprit du Code de Prώdure, 1816 1 5 voL in^; Id-
gislation dé la Framee, 182&-1833, SI vol. in-8.
INGRES, Loeri ejdsephyrii (c.-àrd. ÛccidsntAux) ,
V. de ritalieanc., ainsi surnommée de sasituationau
couchant, élaii dans la Grande Grèce, sur la côte E.
du Brulium, au S. de Tembouchure de la Sagra^ Pa-
trie de Zaleocus et de Timôa. Elle reçut divers colo-
nies de LocrienSy dont une conduite paz Ajaj., fils
d'Oilée, et fut occupée vers 700 av. J.-C. par des Lo-
criensozoles. Elle eut poux législateur Zaleucus; fut
soumisapar Deays le Tyran, 39V389, servit de refuge
à Denys la Jeune (357 -M), chassé de Syracuse; fut
tour à tour libre et dominée par les tyrans siciliens,
de 3S0à275 ; fut quelque temps l'alliée de Rome, em-
brassa le parti des Carthaginois sous Annibal, tomba
en 20& au pouvoir des Romains et fut durement trai-
tée. On croit la retrouver dans la v. actuelle de Gerace,
LOCRIDE, pays de la Grèce ancienne , habité par
les Locriens. On distinguait 1? la I. épùnémidtRnne,
au pied du mont Cnémis, auN. E. de l&Phocide.sur
lamer d'Eubée, au S. du golfe Maliaque;ch.-1., Thro-
nium ; — 2* la î. opantiennêy bornée au N. 0. par la
précédente, et située également sur la mer d'Eubée,
à TE. de laPhodde etauN< de la Béotie; ch.-!., 0-
poote; 3* la I. ozole (c-ànd. puante), dite aussi épi-
xéphyrienne (occidentale), séparée des deux précé-
dentes par la Doride et la Phocide et située à rO. du
Parnasse, au S. de l'Êtolie et de la Phocide, sur la mer
de Crissa; ch.>L, Naupacteou Ajnphisse; son surnom
lui vient de ce qu'eileîètait couverte de marais qui ex-
halaient une odeur méphitique. Les trois Locrides
ne jouent presque aucun rôle dans l'histoire. La pre-
mière envoyait des députée aux Ampbictyons. On con-
naît parmi les rois oes Locriens Ollée et Ajax. —
Les oeuz premières Locrides correspondent, dans le
royaume actuel de Grèce, à la partie orientale de l'é-
parchie de Phthiotide. La Lochde occidentale ou OxoU
répond à la partie S. de l'éparchie de Phocide.
L0€R1ENS, habitants de la Locride. F. locridb.
LOCUSTE, empoisonneuse de Rome, fournit à Né-
ron le poison qui fit périr le jeune Britannicus. Né-
ron la combla de faveurs, la logea dans son palais, et
voulut qu'elle formât des élèves pour son art odieux;
mais Locuste ayant, dit-on, tenté de rempoisonner
lui-même, il la nt mettre à mort. Selon une version plus
vraisemblable, elle ne fut mise à mort que sous Oaiba.
LODÈVE, Lutêva. ch.-L d'arr. (Hérault), au pied
des devenues et sur 1 Ergue, à 54 kil. N. 0. de Mont-
pellier, à 737 k. S.dePans; 11 208 h. Trib.de l**in8t.
et de commerce, collège, promenade. Filatures, fa-
briques de draps pour le Levant et pour les troupes;
tanneries; eau-de-vie; huile d'olive. — Lodève, ville
des Vokâs Areeomici^ dans la Narbonnalse, passades
Romains aux Goths, puis aux Francs. Au moyen
âge, elle eut des vicomtes, puis des évêques souve-
rains, qui eurent le droit de battre monnaie jusqu'en
1789. Elle fut prise et pillée parles Protestants en
1573. Patrie du cardinal Fleury.
LODI, ville de Lombardîe, cb.-I. de délégation,
sur la r. dr. de TAdda. à 31 kil. S. E. de MUan;
ISOOOhab. Êvêché, lycée, gymnases, bibliothèque.
Vieille citadelle, belle église de VlncoronaUij etc.
Faïence, fromages dits parmesan et stracehino. —
Lodi fut bâtie en 1158 par l'empereur Frédéric près
des ruines de Tantique Laus Pompeia; elle fat for-
tifiée en 1655. Bonaparte y entra le 10 mai 1796,
après avoir forcé le passage du PorU de LodL II fut
conclu dans cette ville en 1454 un traité qui unis-
sait tous les £tats italiens en une seule confédération.
u>oi VBccmo (c.-à-d* viem Lodi^, Laus FompsiOf
jadis ville, auj. simple village dei Lombardîe, à.17 k.
0. de Lodi. Fondée par Pompée , détruite par les
Milanais au xxi" siède.
LODIANA^ V. forte de Hnde anglaise (Sirhind) .
sur la r. g> d'un bras du Setledge, à 2Û0 kil. N. 0.
de Delhy, à.50kil. N. 0. de Sirhind; environ 50 000
hab. Fanriques de cachemires. Fondée par les Mu-
sulmans lorsqu'ils conquirent l'Inde ; possédée long-
temps par les Syks, auxquels les Anglais. Tenlevè-
rent; presque détruite en 1846 par les Syks, alors
en guerre avec les Anglais, mais bientôt relevée.
LODOMIBIE (pour H^odtmme) , anc. contrée de
la Pologne occuL, identique à. la Galicie actuelle,
fut ainsi nommée de Wladimir le Graud, qui régnait
à la fin du z* siècle. En 1198, Roman Msiislavitch,
prince de Lodomirie, étant devenu maître de Halicz,
ses Etats ne tardèrent point k être désignés sous le
nom de Galicie^t-Lodomirie. Cette contrée fut réu-
nie à l'empire d'Autriche après le 1*' partage de la
Pologne, en 1772; depuis cette réunion, tout le pays
porte le nom de Galicie. F. gaucie.
UaBWES^STEUX . château fort de Hollande , près
de Gorkum. Enlevé au duc d'AIbe par H. Ruyter en
1571. Grotitts y fut détenu et s'en évada.
LŒWENSTBIB (Principauté de), petit Etat de l'Alle-
magne, jadis dans la Franconie, auj. dans le N. du
roy. de Wurtemberg, avec enclaves dans le roy. de
Bavière et le grand-duché de Bade, a été médiatisé
en 1711. Il est possédé actuellement par les deux
branches de Lœwenstein-Wertheim-Freudenberg et
Lœwenstein-WertheimrRosenberg, dont les posstîs-
sions'réunies comptent env. 75 000 h. , partie catholi-
ques (Rosenberg], partie évangéliques (Freuden berg).
LOFFOJDEN (Iles), archipel de l'Océan Glacial aic-
tique , sur la côte occid. de la Nor\'ége, par 67** 30'
68* 45' de lat. N. , se compose de 9 îles inculies : 3500
h. Pèche de morues et de harengs, attirant jusqu'à
20 000 pécheurs. C'est à l'extrémité S. 0. de cet ar-
chipel qu'est le gouffre périlleux du ValSircem,
LOGES (Les) , ancien couvent situé au centre de
la forêt de St^Germaln-en-lAye (Seine-et-0ise),à. 2 k.
N. 0. de la ville. Il fut supprimé à la Révolution. Une
succursale de la maison impériale d'éducation de St-
Denis a été établie en 1810 dans les bâtiments du
couvent. II s-e tient, le 1*' dimanche de septembre,
sur la belle avenue qui conduit de St- Germain aux
Loges, une foire très- fréquentée.
LOGHHAN , contrée de l'Afghanistan, entre les
prov. de Kaboul à l'E., de Djelalabad et Pcichaver
au S. E., l'Hindou-Khoucb au N.; env. 900 000 hab.
Villes principales, Dir et Batchaour.
LOGOTHtrrE , c.-à-d. Qrù tient les comptes ^ offi-
cier de Tempire d'Orient, qui était chargé de mettre
en ordre les dépèches de l'empereur et qui remplis-
sait les fonctions de garde des. sceaux. Outre le logo-
thète du palais, il yen avait un autre pour l'église,
qni tenait le sceau dn. patriarche. Cette dernière fonc-
tion existe encore dans l^lise grecque.
LOGBONO , Jtdiobriqa, ville murée dTlspagiie
(Vieîlle-Castille) , ch.-L d'intendance, sur Itilbre &
94 kil. S. de Vitoria; 7000 hab. Chaises, canapés,
cartes à jouer, chapeaux, eau-de-vie. Patrie du
peintre F. Navarette el Muao et du poëte Fr. Lopez
de Zarata. Prise par les Français en 1823. — L'intend.
de Logrono, formée de la partie N. E. de l'anc. Vieille-
Castilie, entre la Navarre et le Guipuzcoa an N. , les
prov. de Burgos à TO., de Soria au S., et l'Atagoa
a 1*E. , compte env. 190 000 hab.
LOGUDORO. F. sassabi.
LOHRASP, 4* roi de Pers& de la dynastie des
Kalaniens, est regardé comme le même que Gambyse.
LOI AGRAiRB, SÀUQUB, etc. F. lemot qui suit loi,
L0IN6 (te), Lvpiay nv. de France, naît à Ste-
Colombo, dans le dép. de ITOnne. entre dans celui
du Loiret où elle arrose l'ârrond. de Hontarçis, puis
dans celui de Seine-et-Marne, et se joint à la Seine
près de Hbret, après 130 kil. de cours. Cette riv.
a'est'pn navisable, mais elle alimeote le Canal dte
LOIR
— 1107 —
LOIS
Xotiig, qui eoatmve ceiin de Brtare et fait oommu-
niquer la Loire et la Setae. Le canal du Loing a 63
lûL; il a été commeacé en n2a<
LOB (l^f J^/sàmi Udtricus, riv. d* Fnuice, natt
\ Gdnmf (Eure-et-Loir), traverse lasilép. du Loir^t-
Cter, de la Sartlia« de Maia»et<»Loirev arrosant Bon-
aevai, ChAt«aiidaa«VeiidAMef Montoire, La Chartre,
CliâieaiMlu-Loir» La Lude^La Flèehe, Briokvy, et se
jette pfèa de cette demiàce ville dans la Sartne. par
la rive (^uefae, afirèa un cours de 260 kil. Elle reeoH
à ganchft, laCouet, le Long et le Méoolne ; adroite,
la Thiroane, la Foacbard. l'Ozanne et la Braye.
Lom-BT-CHBB (d^ dfl^, oép. da centre, entre ceux
dn Loiiel. d'Eare-el-Loir, de la Sartfae et du Gber,
est arroaé par le Loir et le Cher : 0397 ki). carr. ;
2690X9 baa.; cli.-L, Blois. Presque en entier formé
de roriéaiuts, avec une petite portion de la Ton-
raine. Au N. et au centre, sol fertile (graina, vin,
légume», fnÉts, chanvre); au S., landes, marais,
d'oà sortem des eihalaisons noisibles, et qu^babite
une pofnletion misérable. Gros bétail, moutons, vo-
laifle. gibber, poissons abondants. Quelques usines à
fer ; draipa, papier, ooiOBiiades, gants, sucre de bet-
teranre, vinaigre, verre, eto. — Ce dép. a 3 arrond.
(Blois, Veodéme, Ronoramin), 24 cant., 300 comm.;
il afipartiBati la l"* division mibtatre, dépend de la
ocwrd^Méans, ei forme le diocèse de Blois.
IjOBUI (la), Iioer, Ligeris, le plus grand flewe de
la Franoe, prend sa source dans le Velay, au mont
Gerbier^les-Jones (Ardèche), à 1400 * au-dessus
du niveau de la mer, coule vers le N. 0. jusqu'à Or-
léans, poisaa S. 0. et àro. ; arrose les dép. de la Hte-
Loiie, delà Loire, sépare ceux de l'Allier et deSadne-
et-Loéfe, entre dans celui de la Nièvre qu'il sépare
du clip, de Cher, baigne ensuite ceux du Loiret ^ de
Loir-ei-Glier, d'Indre^- Loire, de Maineet'Loire,
de la Loire-Inférieure ; traverse un grand nombre de
villes importantes, notamment Roanne. Nevers, La
Cliariié, Chàttlion-sur-Loire, Gien, Orléans, Beau-
gcncy, Blois. Amboise, Tours, Saumur, Ancenis,
Nanlea, I^mtxBuf, et se jette dans Tocéan Atlantique
à St-Naaaîre, aérée un cours d'env; 1000 kil., dont
760 de onvigaUes. ESle a pour principaux affluents:
idrorite le Lianen, le Purens, l'Arroux, la Nièvre,
la Mayenne, l*Brdre; à gauche, l'Allier, le Loiret,
le Coaeon, leBeuvron, le Cher, l'Indre, la Vienne,
le Thonet, la Sèvre nantaise. Les rives de la Loire
sont agréables et bordées de riantes campâmes, sur-
tout dans sa partie inférieure ; mais cette rivière est
sujette à de fréquents débordements, parmi lesquels
on a surtout remaruué ceux de 1840 et de 1856; en
outre, les sriiles qu^le charrie et qui se déplacent
constaiiBem y rendent la navigation difficile. Pour
parer aaot ravagea que produisent les débordements,
oa a eiéeuté^ sur une grande partie du cours du
fleuve, des digues parallèles tpn resserrent les eaux,
oe des barrages qui les maintiennent à une élévation
éaaie; sar la r. dr. du fleuve, de Blois à Angers, s'étend
la Lnée de la Loire, au'on fait remonter à Charle-
et à Loais le Déoonnaire. Pour faciliter la na
on a crevé un Canal latéral à la Loire^ qui
iM^elarive gauche du fleuve depub le canal du Cen
tF« jusqu'à oehii deBriare; ce canal, commencé en
1Q2 et aeberé en 1838, a une longueur de 200 kil.
unt (dép. de la), entre ceux de la Hte-Loire au
S .éeSaène^t-Loire au N. , du Puy-de-Dôme à l'O.,
dal&êBBetderisèreàl'E.;5000k. carr.; 517603 h. ;
ch.4., at-^tienne, dépais 1855 : c'était auparavant
HsaÂrissn. Il est forniédu Forez et d'une partie du
BsMMahs et du Lyonnais. Montagnes dites monts
j" jfrtt* fer* ptomn, houiUe en grande abondance;
Mariae, pierres à tusil et à aiguiser, etc. Quelques
laaisiCi defi»rftts, composées surtout de pins, sapins
et hêtre». ffornissent beaucoup de térébenthine, de
9oadroo et de résine; peu de grains; vins, chanvre,
«MBeSyfroîts, mtarroasdits de Lyon, garance, pas^
Mi, «fjran; bétail. Induntrie très-active : usines à fer,
^9r, aBBea, Innés, serrurerie; soieries, rubans,
OTos draps , étofies de ooton , etc. Grand commerce de
bouille, de métaux et d'objets sortis des fabriques
du pays. — Ce dép. a 3 arrond. (St-£tienne, Mont-
briaon, Roaame), 28 cantons. 317 communes; il
appartient à la 8* division militaire, dépend dé la
eoer impériale de Lyon et de l'arehevèché de Lyon.
Lons (dép. de la haute-), entre ceux de la Loire
et du Puy-de-Dôme as N., dé La Lozère au S. , de
l'Ardéche à l'E., du Cantal à 1*0. : 4958 kil. carrés;
305 52Î hab. ; oh. 4., Le Pu y. Formé d'une |Mirtte du
LanguedOG (Velay, Gévaudan et partie du Vivarals).
Sol volcanique-, marbres statuaires et autres, pierre
meulière et pierre de taille , plâtre , etc. ; anti moine,
houille. Beaucoup de grains, vin, fruits, légumes.
Bestiaux, moutonsj mulets. Peu d'industrie (dentelles,
blondes , organsinage de la soie, outres à vin , etc.) ;
peu de commerce Sanigration annuelle d'env. 3000
ouvriers. ^Ge dép. a 3 arr. (Le Puy , Brioude, Yssin-
ffeicux), 28cant., 274 comm.; il appartient à la 20*
divisioB militaire, dépend de la cour impériale de
Riom et forme le diocèse du Puy.
Louia-iifFÉRisinffi (dép. de la), dép. maritime,
au S. de celui dUle^t-Vilaine, à 1*0. de cehii de
Maine-et-Loi re et au N. de criui de la Vendée : 7000 k.
carrés^ 580207 hab.; ch.-l., Nantes. Il est formé de
la partie mérid. del'anc. Bretagne. Beaucoup de col-
lines peu élevées ; lac de Grand-Lieu, récemment des-
séché; marais salants (àBourgneuf, à Guérande, au
Croisic). Fer étain, antimoine, houille, marbre, ai-
mant, quartz vitreux, kaolin, tourbe, etc. Sarrasin
et autres grains, lin, fruits à cidre, légumes, vin.
Gros et menu bétail, abeilles. Usines a fer et àcuivre ;
fonderies, outils de fer, fonte, acier; câbles et chaî-
nes en fer; canons; tissus de fil, coton de toutes es-
pèces; bonneterie, chapellerie; eau-de>vie, produits
chimiques, verreries; chantiers de construction;
grande pèche, armement pour Terre-Neuve. Très-
grand commerce maritime (avec l'Amérique , l'Afri-
que etrinde). — Ce dép. a 5 arr. (Nantes, Savenay,
Paimbœuf, Ancenis, Châteaubriant), 45 cantons,
208 communes; il appartient à la 15* division mili-
taire, dépend de la cour de Rennes, et forme le dio-
cèse de Nantes.
LOIRET, Ligerulaf petite riv. de France, naît dans
le dép. qui prend son nom, à 4 kil. S. S. E. d'Or-
léans, au château de la Source, passe à Olivet, et se
jette oans la Loire par la r. g., sous St-Mesmin, après
un cours de 12 k. Elle communique souterrainement
avec la Loire, grossit en même temps qu'elle et pa-
rait n'être mi'une dérivation du fleuve.
LOIRET (dép. du) , un des dép. du centre, borné par
ceux de Seine-et-Oise et de Seine-et-Marne au N.,
d'Eure-et-Loir à l'O., de Loir-et-Gber et^u Gber au
S.,del'Yonne à TE. :6700k. carrés; 352757 h.;ch.-L,
Orléans. Formé de l'Orléanais et d'un flragment du
Berry. Quelques collines , qui forment la ligne de par-
tage des eaux entre la Loire et la Seine (l'&sonne , le
Loing y prennent leur source); canaux deBriare,
d'Orléans ; canal latéral à la Loire. Sol gras et riche,
sauf au S. 0., où commence la Sologne. Belles forêts
à !*£. et au S. ; grains, fruits, légumes, vins, safran,
etc. Gros et menu bétail. Industrie : lainages, bonne-
terie, vinaigrerie, brûlerie d'eau-de-vie, raffinerie de
sucre; poterie, tannerie, parcheminerie, papeterie,
etc. Grand commerce de transit et autres. — Ce dép.
a 4 arr. (Orléans, Gien,Montargis,PithivienKai can-
tons , 348 communes; il fait partie de la l'* oiv. mili-
taire , a une cour impér. et un évêché à Orléans.
LOIBON, ch.-l. de cant (liayenne), à lâkiL 0.
de Laval; 1350 hab.
LOISEAU, jurisconauUe. V. lotscàu*
LOISEL (Ant.), jurisconsulte, néà.Beauvaia eu
1536, mort àParis en 1617 , étudiaaotM Cujas, dont
il resta l'ami; fut avocat au parlement de Paris, puis
remplit diverses fonctions dans la magistrature et fut
en même temps l'avocat delà reine Catherine deMé-
dicis et de plusieurs princes. On a de lui, outre un
recueU dé Discours et des brochures de circonstanoo«
LOLL
— 1108 —
LOMB
def Inttitutet eoutumièreg j Paris, 1607, 1656, etc.,
ouvrage estimé, réédité en 1846 par Dupin et La-
boulave, et le Dialoauedet avocats, réimpr. en 1818
et 1844 par Dupin. lia aussi laissé des Poésies latines
et des Opuscules, recueillis en 1652 par Cl. Joly.
LOISELEUR-DESLONGGHAMPS (Aug.), orienta-
liste, employé à la Bibliothèque royale, né à Paris
en 1805, mort en 1840, était fils d'un savant méde-
cin, connu lui-môme par d'excellents ouvrages de
botanique et d'écoDomie rurale (né à Dreux en 1774,
mort en 1850)- Il étudia le sanscrit sous Chézy, et
publia un des livres les plus importants de rinde an-
cienne, les Lois de Manou {Manava-DharmO'Sastra),
en sanscrit, avec trad. française, 2 vol. grand in-8,
1832-1833. On lui doit encore un Essai sur les Fa-
lOJA ou LOXA, V. d'Espagne (Grenade) , ch.-I. de
juridiction, à 54 kil. 0. de Grenade, sur le Xenil;
25900 hab. Enlevée aux Maures en 1486. Patrie du
maréchal Narvaez. Une conspiration républicaine
y éclata en 1861 , et fut aussitôt réprimée.
LOJA, V. de la république de l'Equateurp'ch.-l. du
dép. de Loja, à 123 k. S. de Cuença, près des Andes;
15000 h. Collège. Excellents fruits; quinquina, dont
il se fait un commerce important sous Je nom de
Cascarilla de Loxa, belle cochenille. Cette v. fut
fondée en 1544. — Le dép. de Loja, dans la partie
S. 0. de la république, est un de ceux qui ont été
formés de Pane. dép. d'Assuay.
LOKE, génie du mal chez les Scandinaves, est le
père du loup Feurir. Enchaîné par les Ases , il doit
im jour recouvrer la liberté et anéantir le monde.
LOKEREN, V. de Belgique (Flandre orient.), à
23 kil. N. E. de Gand; 16 600 hab. Belle église du
xvu* siècle. Draps, cotonnades, couvertures, cha-
peaux, savonneries, raffineries, etc.
LOKMAN, fabuliste arabe fort ancien, dont on ne
sait rien de précis. On le croit le même qu'un Lok-
man le Sage dont il est parlé dans l'Alcoran, et qui
aurait vécu vers le temps de David, ou même d'A-
braham. On lui attribue une très-longue vie, ainsi
a ue diverses aventures singulières, analogues à celles
e l'Esope des Grecs. Plusieurs des fables qu'on a
sous le nom de Lokman se retrouvent dans celles
d'Esope; M. de Sacy pensait qu'elles ne sont qu'une
imitation du fabuliste grec. Les fables de Lokman ont
été publiées pour la l^fois par Erpenius, Leyde,
1615, arabe-latin. Elles ont été éditées avec traauct.
française par Marcel, au Caire, 1799, par Caussin,
Paris, 1818, etparCherbonneau, Alger, 1850. Gal-
land les avait traduites en français dès 1714.
LOLLARD (Walter), hérésiarque du xiv* siècle,
né en Angleterre selon les uns, en Hollande selon
les autres, soutenait que la croyance de l'interces-
sion des saints n'est, ainsi que toutes les cérémonies
de l'Eglise, qu'une invention des prêtres, supprimait
les sacrements et combattait même le mariage. Il
nommait ses Apôtres, et qu'il chargea de répandre
ses doctrines en Bohême et en Autriche. Il prépara,
par ses prédications, celles de JeanHuss en Bonême
et de Wicleffen Angleterre.
LOLLARDS, partisans de W. Lollard. F. lollard.
voyé contre les Parthes, avec Caïus César Agrippa,
petitrfils d'Auguste. Suspecté d'intelligences avec ren-
nemi, il s'empoisonna pour éviter son châtiment. —
Son fila, M. Lollius, consul en 21, se laissa battre en
Germanie. On croit que c'est à lui qu'Horace adressa
la 2« et la !%• éptlre de son I" livre. — U petite-
fille de ce dernier, LoUia Paulina, avait épousé
C Memmius Reguius : Caligula la fit divorcer pour
l'épouser; Agrippinela fit mettre à mort parce qu'elle
avait prétendu à la main de Claude.
LOMAGNE, Leomania, petit pays de l'anc. Gas*
cogne, dans le Bas-Armagnac, avait pour lieux prin-
cipaux Lavit-de-Lomaçne etBeaumont. Les vicomtes
de L. avaient le droit de battre monnaie. Ce pays fait
auj. partie des dép. du Gers et de Tam-et-Garonne.
LOMAZZO (J- P*)i peintre iUlien, né en 1538 à
Milan, mort vers 1592, fut longtemps garde de la
galerie de Cosme de Médicis à Florence. Il s'était
déjà fait une grande réputation lorsqu'il devint aveu-
gle, à peine Agé de 33 ans. Il se mit alors à écrire
et dicta un excellent Traité de peinture, en 7 livres.
Milan, 1584 ; le I*' livre a été traduit sous le titre de
Traité de la proportion naturelle, Toulouse, 1649.
LOBIRARD (Pierre), théologien scolastique, dit
le Maître des sentences {Magister sententiarum) , né
vers 1100, près de Novare en Lombardie, mort en
1164, étudia à Reims, fut reçu docteur par l'Uni-
versité de Paris , enseigna avec grand succès la
théologie, et fut nommé en 1159 évoque de Paris.
On a oe lui un cours de théologie très-célèbre sous
le titre de Sententiarum libri /F(Nuremberg, 1474;
Venise, 1480; Paris, 1560, etc.); il y rassemble les
diverses opinions des Pères sur chaque point de
théologie, mais le plus souvent sans donner de déci-
sion. Ce livre a fourni un aliment inépuisable aux
disputes de l'école, et a eu une foule de commenta-
teurs, parmi lesquels on distingue S. Thomas d'Aquin.
LOMBARD (Lambert), artiste flamand, né à Liège
en 1506 , m. en 1565, réussit également dans la
Seinture, l'architecture et la poésie. Après avoir étu-
ié sous Schwartz à Munich et sous Titien en Italie,
il revint se fixer à Liège en 1539 et y fit dominer le
style de la Renaissance. On cite de lui une Mater
dolorosa, k Munich, et la Cène, au Louvre.
LOMBARD (Ch. ), apiculteur, né en 1743, m. en
1824, avait été avant la Révolution procureur au
parlement de Paris. Après 1793 , il se retira aux
Ternes, près Paris, s'anonna tout entier à l'éduca-
tion des abeilles , publia sur ce sujet d'utiles ou-
vrages (jrantK*} du propri^totre aabeiUes, 1802, 6*
éd. 1825 ; État de nos connaissances sur les c^eilleSy
1805), et fit sur l'apiculture des cours qui furent
trèa-suivis. — V. lombardo et lombart.
LOBIBARDE (Ligue). F. lombardie {Hisî.).
LOMBARDIE. Au moyen fige on donnait ce nom
à toute la partie de l'Italie occupée par les Lombards ;
elle se composait de l'Italie septentr., d'une partie
de l'Italie centrale et de presque toute l'Italie mérid.
On la divisait en 32 duchés, dont les principaux étaient
ceux de Frioul, de Spolète«tde Bénèvent; la capitale
générale était Parie. On la partageait aussi géogra-
phiquement en huit régions : 1* Austrie, au N. E.;
2* Neustrie, au N. 0. ; 3* Flaminie et partie de l'E-
milie ; 4* Tuscie lombarde ; 5* duché de Spolète ; 6*
duchés de Bénèvent et de Saleme; 7* Istrie: 8* Exar-
chat de Ravenne et Pentapole (les Lombards ne pos-
sédèrent ce dernier pays qu'un instant). — Dans les
temps modernes, maigre la destruction de l'empire des
bornée au N. par lès cantons suisses du Tessin et des
Grisons, à 1*0. par le Tessin et le lac Majeur, qui la
séparent des Etats Sardes, au S. par le Pô, qui la sé-
pare de l'anc. duché de Modène et de Ferrarais, à l'E.
par le Mincio, qui la sépare de la Yénétie. Elle compte
env. 3 millions d'habitants et a pour capit. Milan.
Elle se divise en provinces qui tirent leur nom des
villes qui en sont les ch.-lx : Milan, Côme, Sondrio,
Pavie, Bergame, Brescia, Crémone. EUe est arrosée,
de ro. à l'Ë., parie Tessin, le Lambro, l'Olona, l'Adda,
l'Oglio, le Mincio, et renferme plusieurs lacs : lac Ma-
jeur, de CAme, d'Idro, d'Iseo, de Garda; on y compte
en outre de nombreux canaux, dont le principal est
celui de Milan à Pavie. Le climat, froid dans les ré-
LOMB
— 1109 —
LOM£
gionsnontagneiises, est chaud dans les plaioes, et
géoènlement salubre. Le sol est presque partout d'une
grande fertilité, qui est encore augmentée par une
cohue ti^soignée, ce qui fait de tout ce pays un
jardin délicieux. Les principaux produits sont les cé-
réales, le mais et surtout te riz; on y cultive aussi
ifcc saccès le chanvre, le lin, les plantes oléagineu-
ses, VoUvier, le citronnier, l'oranger, le grenadier,
etc.; lesp&turases, nombreux et excellents, nourris-
sent beaucoup oie bestiaux. En outre on s*y livre à?é-
lèvedes abeilles, qui donnent un miel estimé, à celle
da ver à soie, qui produit chaque année plus de 2 mil-
lions de kilo|^. de soie grége. Le pays contient de riches
aines de cuivre , de fer , de plomb , de houille , d'alun,
et des carrières de marbre, d'albâtre, et autres mi-
néraux utiles. Les principaux produits de l'industrie
sûDt les soieries, les draps , les lainages, les cotons im-
Enmés, les ftls et toiles de lin, la verrerie, le papier,
L chapellerie, la poterie, les fromages, les ouvrages
ea pailU d^Italte, etc—Cette partie de l'Italie, après
avoir été occupée par les Gaulois et les Ronuins
[V. GàULBOSALPiiiB}, fut conquisc par les Lombards
en b68; elle leur fut enlevée par Charlemagne en
774 , et passa ensuite à ses successeurs, sous le nom
de Xoymtmed^ Italie. Pendant les guerres des Guelfes
e( des Gibdins, elle se rendit indépendante, et il s'y
Ibnna une foule de petites républiques (Milan, Pavie,
Crémone, Venise, Modène, Padoue, Plaisance, Fer-
rare, eie.)i qui figurèrent pourla plupartdans le parti
guelfe. Le pins souvent aies se faisaient la guerre,
nais au xu* aécle plusieurs d'entre elles se réuni-
rent pour opposer une digue à la puissance des em-
pereurs e! wnnèrent à Puntido (1167), sous le pa-
tronage du pape Alexandre III, la 1'* Ligue lombarde^
qui Tainqut Fréd. Barberousse (1175-83) , et le força
ï reconnaître l'indépendance des villes lombardes.
Al I22S, il se forma contre l'empereur Frédéric II
BDe 2* ligne lombarde , soutenue également par les
papes, et qui, après diverses vicissitudes, finit égale-
ment par triompher (1249) : Milan fut l'&me de toutes
deux. Aptes la victoire, des tyrans surgirent presque
éaos chaîne ville lombarde; enfin, au xiv*s., toute la
Umbardie du PA fut soumise soit aux ducs dfe Milan,
ioit à Venise. Les Stats restés libres étaient Mantoue ,
Modène et Ferrare, Gènes, le Piémont, et plus tard
Parme. Longtemps la France et l'Autriche se disputè-
rent le Milanais (f . duché de milan) : il finit par rester
k la branche eqiagnole de la maison d'Autnche, oui
le conserva jusqu'au commencement du zvni* siècle.
En 1714, après la guerre de la succession d'Espagne,
il (ut donné à l'Autriche qui se fit confirmer aans sa
{"«aesBion au congrès d'Aix-la-Chapelle (1748). Les
Atttricliiens perdirent pendant quelgues années la
Umbardie, a'abord par suite de la création de la Ré-
pv^'Jiqiie Citalpine (1797), puis lors de la formation
^ Dourean Ray, dC Italie (1805); mais ils se la firent
^<&dre en 1815, et , la réunissant à la Vénétie, en for-
aere&tleur Royaume Lowhard-Yénitien. En 1848, la
^^Blardie, aidée du Piémont, tenta de s'affranchir;
°«s. après la défaite de Novare (23 mars 1849), elle
^^03^ tous le joug de l'Autriche. Enfin, en 1859,
lUsaite de la brusque invasion des Autrichiens dans
leh^Qoot^ l'empereur d'Autriche, vaincu à Magenta
^ ^ âoiSerino par l'armée franco-sarde, se vit forcé,
J^ convention de Villafranca (12 juillet), d'aban-
f°^ la Lombardie à l'empereur Napoléon III, qui
^Qi^aoKitôt au roi de Sardaigne.
V^IAIDO (Pîetro), sculpteur et architecte vé-
'''^^.aé vers 1460, m. vers 1&30, orna de ses œu-
^'^^^ÀK, Ra venue, Padoue. Ses chers-d'œuvre
^\ It MeMMolée des doges P. et J, Mocenigo, à
^eom. «b Tour de Vhorloge de la place St-Marc.
u eut pov élèves et pour collaborateurs ses deux
BU, TuJIjoet Aniomo.
UMaids , langobardi ou Langobardi, peuple
y^ne germanique ou Scandinave. Ils habitèrent
*ibGrd(sous Tibère), entre l'Elbe et l'Aller, affluent
^^ WeKT, puis sur l'Aller, la Lelne et jusqu'au
Weser, et entre ce fleuve et le Rhin. Au milieu du
IV* siècle, les Lombards des deux rives de l'Elbe,
émigrant à l'Est, soumirent et entraînèrent avec eux
les Venèdes des bords de la Baltique, et delà, se di-
rigeant au Sud, ils occupèrent la Rugie (Moravie),
sur les bords du Danube, où on les trouve en 487 ; la
Theiss les séparait des Gépides. Au siècle suivant, de
concert avec les Avares, ils détruisirent le royaume
Sépide (ô67) \ puis ils passèrent en Italie sous la con-
uite d'Albom , et cela , dit-on , sur l'invitation de
Narsès(568). Ils conquirent rapidement la plus grande
partie ue ce pays (568-72). Vers 752, Astolfe voulut
achever la conquête de l'Italie en s'emparant de
l'Exarchat et de la Pentapole; mais le roi de France,
Pépin, que le pape Etienne IV avait appelé à son se-
cours, lui reprit ce pays, et en fit don au pape (754).
Enfin en 774, Charlemagne détruisit la monarchie
lombarde centrale, et en 776 il soumit le Frioul qui en
dépendait. H ne resta de la puissance lombarde que
les duchés de Bénévent et de Saleme, auxquels les
Normands mirent fin en 1077. — Les Lombards
étaient d'abord régis monarchiquement ; un instant
ils formèrent une republi(iue aristocratique composée
de 32 ducs (575-84) ; mais ils ne tardèrent pas à ré-
tablir la monarchie élective. La couronne de leurs
rois est célèbre sous le nom de Couronne de /er ( F. ce
mot au Dict, univ. des Sciences). EUe fût nortée par
les empereurs jusqu'à Charles-Quint, qui la reçut à
Boloffneen 1530. Napoléon I la ceignit en 1805 comme
roi d Italie. — Voici les noms des rois lombards :
Audoin, 526 Garibald, 671
Alboin, 561 Pertharite (rétabli), 671
Cleph, 573 Cunibert, associé en 678
Les 32 dues f 575 puis roi, en 686
Autharis, 584 Luitpert, 700
Agilulf, 591 Ragtmbert, 701
Adaloald, 615 Aribert II, 701
Ariovald, 625 Ansprand, 712
Rotharis, 636 Luitprand, 712
Rodoald, 652 Hildebrand, 744
Aribert I, 653 Ratchis, 744
Gondibert et Pertha • Astolfe , 749
rite, 661 Didier, 756
Grimoald, - 662 Conqu.deCharlem., Vk
LOMBARDS. On uommaît ainsi en France au moyen
âge les usuriers ou prêteurs sur gage, parce qu un
grand nombre de marchands de Lombardie étaient
venus, à la fin du xn* siècle, établir des maisons de
prêt à Paris, dans la rue dite encore auj. rue des
Lombards. On les nommait aussi eahorsins^ d'une
banque qu'ils avaient établie à Cahors. Les lombards
étaient, comme les Juifs, l'objet de la haine popu-
laire; on les traitait avec presque autant de rigueur.
LOMBARD-VÉNITIEN (Royaume). On appela ainsi
de 1815 à 1859 toute la partie italienne delà monar-
chie autrichienne, qui comprenait la Lombardie et
la Vénétie. Elle formait 2 gouvts ayant pour ch.-lx
Milan et Venise. Après la paix de Vilialranca les pos-
sessions des Autrichiens en Italie ont été réduites à
la Vénétie, qui elle-même a été réunie au royaume
d'IUlie à la suite de la guerre de 1866. V. lombar-
die et VÉNÉTIB.
LOMBART (Pierre), habile graveur, né à Pans en
1612, m. en 1682, avait été élève de Vouet. Il passa
presque toute sa vie en Angleterre. Pbrmi ses ouvra-
ges on remarque : le portrait de Chaules I** et une
suite de 12 autres portraits d'après Van Dyck; le por-
trait d« Cromwelf, d'après V^alker; la Cène et la
Nativité, d'après le Poussin; S. Michel, d'après Ra-
phaël; la Vierge assise sur un tr&ne, d'après Annibal
Carrache. Il s'était fait une manière aussi vigoureuse
que correcte.
LOMBEZ, £om(arta,ch.-l. d'arr.(Gers), sur la Save,
à 36 kil. S. E. d'Auch; 1650 hab. Trib. de l" inst.,
société d'agriculture. Ane. abbaye d'Au^ustins, érigée
en évèché en 1317. Les Etats de Comminges s'assem-
blaient autrefois à Lombez.
I LOIDCLLINE, prov. d'iUlie, dans les anciens Etatf
LOMO
— 1110 —
bOND
^▼«e), à ro.du Ténn et au N. du PO,
coante 1£û 000 hab. et a pour chA. Morlaïa.
hÛMÊSÏBt fttaiUe peu ancienne qui a donné à la
Foaiioe plusieurs hommes d'Jîltat dans les dieux der-
niers siècles, wintoine de l.., 1&60-1638, était fils de
Martial de L., greffier 4iu Conseil, massacré comme
protestant à la St-Barthélemy. Il fut ambassadeur de
HttrilVàLondMs, 1695, puis secrétaire d'Sut, 1606,
etae fit remarquer par une profonde sagesse. Il ferma
un précieux recueil de pièces historiques que son fils,
le oomie de Brienne, céda à Louis XIV, et qui se con-
serve 4 la Bîhliolhèque impériale : il est connu sous
lenom de Fonds de Brienne. — Son fils, H. Aug. de
L., comte de Brienne. 1594-1666, eut la surrivanoe
de sa place de secrétaire d'£tat et fut utilement em-
ployé sous Louis XIII etpendant la Régence, llalaissé
des If^motressur^esin^esde Louis IHl et Louis XI V
(1661) , qui sont précieux par leur exactitude. — L. H.
de L., comte de Brienne, fils du préc, fut quelques
mois secrétaire d'Stat-sous Louis XIV (1663); mais il
quitta tout à coup les affoires peair s'onfermer à TO-
ratoire; puis il rentra duasle monde, conçut pour la
princesse de lleckkmbouig une viomte passum qui
dégéaéia en folie, et fut pendant 18 ans enfermé
à St-Lazare; il recouvra au bout de ce temps sa
raison, et maurat en 1698. llalaissé quelques écrits
en prose et des Péésiu chrétiennes (1671). -> fit. Cb.
L. , comte de Brienne, né en 1727 , lut succassî vement
évAque de CoiMiem, archevêque de Toulouse, puisse
Sens, ministre de Louis XVI, et cardinal. Nommé en
1767 contrôleur général des finances à la place de
Galonné, et bientôt après premier ministre, il Démon-
tra que de Tincapacité. Ayant fait rendre des édits
impopulaires sur le timbre et la subvention territo-
riale, il voulut contraindre le parlement aies enregis-
trer : il exila ce coipsÀ Troyes, puis le rappela ; il as-
sembla les Ëtats généraux (15 juillet 1788) après s'y
être longtemps refusé* suspeiûiit les payements du
Trésor, et se vit peu de jours après (25 août) forcé
de quitter le ministère, où il fut remplacé par Necker.
Arrêté à Sens en 1793, quoiqu'il eût prêté serment à
la Constitution civile du clergé, il mourut en prison
quelques mois après (1794) : on crut qu'il s'était em-
jHMsonné. Pendant qu^il étaitarcbevêque de Toulouse,
UJtiait réuni la Garonne au canal de Caraman par
vn eanal qui a reçu le nom de Canal de Brienne, Lo-
nénie de BrieAie était de l'Académie française et pas-
sait pour avoir des liaisons avec les philosophes , no-
tamment avec Turgot et d'Alembert.
XjOMOND (Loch), lac d'Soosse, dans le comté de
Dumbarton, a 45 kiL sur 15, et contientprèsde 30 lies.
Lors du tremblementde terre qui engloutit Lisbonne
en 1755, ses eaux s'élevèrent tout à coup et furent agi-
tées pendant plusieurs heunes.
LOMONOSOF(Michel Vasiliévitch),undes créateuia
voulut étudier, etparvmt, malgré de graodsobsta
des, .& acquérir des ceo naissances étendues. Il com-
mença à se faire connaître par des odes sur la guerre
contre les Turcs et sur la bataille de PuJtawa, qui at-
tirèrent l'attention de l'impératrice , fut nommé en
1745 professeur de chimie,en 1760 directeur des gym-
nases et de rUnwersité. en 1764 conseiller d'État. Il
était depuis 174il membre de l'Académie de St-Pé-
tersbourg. On a de lui deux volumes d*odes et de poé-
sies sacrées, entre antresdes Méditations sur la gran-
deur de Dieu, qui ont été traduites en français, un
poème en l'honneur de Pierre le Grand, la Fétréide;
deux tragédies, une Histoirede Russie (trad. en fran-
çais par Eidous, 1768), et plusieurs traités de eram-
maire, de physique, de méuUurgie. Il cultiva égale-
ment avec succès les beaux-arts et l'industrie. L'Aca-
démie russe a publié une édition de ses Oeuvres (1803,
6 vol. in-4). Lomonosof estie premier poète russe oui
ait rimé. Ses écrits en prose sont des modèles d'élé-
gance et de pureté.
LONATO, V. deLombanlie,A 22 Jûl. S. E.4e Bres-
cia; 6600 hab. Prise en 1509 par Louis XU..BoBaparte
y vainquit les Autrichiens le 3 août 1796.
LONDlNIÈRES,ch.-l. <ie c. (Seine-Inf.) , à U.kil.
N. de Neufch&tel; 1000 hab.
LONDUCmi, nom latin de la ville de londrm.
LONDON, forme anglaise du nom deLOMoass.
LONDONNERRY, v. et port d'Irlande, ch.-l. du
comté de môme nom, à 200 kil. N. 0. de Dublin, sur
laFoyle; 15 000 hab. Ëvèchés catholique elangiioan,
école classique, bibliothèque; bdle cathédrale, hos-
pices d'aliénés ; chemin de fer. Commerce important,
surtout avec Liverpool. Nombreuses émigrations pour
l'Amérique du Nord. Pêche, armements pour celle
du hareng et de lamoiue. Restaurée par Jacques I,
oette ville soutint plusieurs sièges célèbres, notam-
ment en 1688 et 88, contre Jacques IL Patrie de To-
land. — ^Le comté, situé dans FUlster, -entre oeuxd'An-
trim, de ûonegal, de Tyoene et l'Océan , a 65 Je. sur
35 et 222416 hab. (dont 120000 catholiques).
LONDONDERRY (lord). Y. QàSTbBREAAB.
LONDRES, Augusta TrinùbaniiuM ou Londinwm
en Latin, London en anglais, casitale de la monar-
chie britannique* dans le comté de Bliddlesex, sur les
deux rives de la Tamise, àTOkîl.de rembouchurede
ce fleuve, à 400 kil. N. O.de Paris, par 2* 16' long. O.
et 51 ** 30* lat. N. Londres est ia ville la plus grande
et la plus populeuse de l'Europe : on lui donne plus
de 200 k'ii. carrés et une population de 2 400000 h.;
mais, la ville n'étant pas entourée de murs, en y com-
prend dévastes faubourgs et même des villages cooti-
gus. Londres est la résidence dusouverain et le siège
du Parlement et des administrations. Ëvèché-angli-
can , suffragant de Cantorbéry, et le 1 *' du loyaunae
après les archevêchés. Coursde chancellerie, du Banc
durai, des Plaids cemoNos, de l'Echiquier; Cour
centrale criminelle, Cour de l'amirauté. Cour du
lonl -maire, etc. Nombreux établissements d'instruc-
tion : Université (fondée en 1836) rAùi^'f'-coUf^e; sé-
minaire anglican : Gresham-coUege , pour les soiesi-
ces ; sakools ou écoles latines de St-Paul, Chrisf s hos-
pital, Ifer^iantrTaylors, Westminster, Charler-hou-
se, City et London; 16 écoles de droit dites tMM;
écoles médicales, militaires, de dessin et peinture ;
d'arts et métiers; plusieurs sociétés savanies, entre
autres ia Société royale de Londres, l'Académie royale
de peinture, le nouvel Institutde Londres, les Société»
dites Unnéenncdemméoalogie, d'entomologie, zoo-
logique, d'horticulture, d'astronomie, de maiiiéma-
tiques, de gécgraplùe, asiatique; 18 bihlioUièques
{Cottonioâm, Regis^ etc.); musées, galeries, collec-
tions en tout genre, notamment le British -Muséum^
-^ On distingue dans Londres 6 parties principales :
au centre la Cité {City) , la partie la plus ancienne «lo
la ville, siège de tout le commeroe; a l'O. Westmins-
ter et West-Sndj quartier delà cour, du beaumonde,
des administrations, du Parlement et des. gens de
justice: à l'E., East^End, bâti depuis la moitié du
siècle dernier et consacré surtout au commerce ma>
ritîme; au S. SoulkwarJt et Lambethy quartier de la
marine et des manufactures; au N. , le <fuartier du
Nordj tout moderne et qui enolobe plusieurs villa-
ges. La Cité, sur la riv. g. de la Tamise, et presque
au centre de laviUe, est régie par une municipalité ,
corporation élective composée d'un lord-snoAre, <ie
2 shériffs (pour Londres et Middleaex), de 29 alder-^
men^ de 209 conseillers municipaux, nommés tous
les ans par les 26 wards ou quartiers de ia Cité. I.a
ville est régulière et bien bâtie: prcsaue toutes les
rues ont de larges trottoirs; les plus belles sont celles
de Piccadilly, Oxford, Regeofs-Slreet , Pall-Mail,
Portland, ToUenham-Court-Road^le Straod,HoUiorn,
New-Bond, etc. On y remarque de nombreux fquor es
(places avec jardins au centre), notamment ceux <ie
Grosvenor, Portman, Berkeley, St-James, ttaaover^
Manchester, Cavendish , etc. ; les ponts de Waterloo^
Westminster, Black-Friars, Southwark et le nouvea.u
Dont de Londres; le tunnel, galerie souterraine cou.»
LOND
— 1111 —
umG
la TMDiM;des 4oéki «ii^pBfiqiws pvvr
raopoir las faiweanx -et les marchandises, sortait
laàieks dits de Londres, des Indes oceideniales,
da Jndie orientales ; pkisieiirs jardins poUies «u
pues, le parc St^iames^fiMe^Pack, HegeDtfs-Pait ,
GweaPark, Pall^Mall, ie Vsuxball, le jardin zoole-
gique; un grand nombre de monuments publies: Ha
oikèdiéle de Sl-Pa»!, oonstmite de 1«7B à 1710,
FAUmde WeslBhiBteT, bâtie sons Henri III et É-
doiura I, par Gfa. Wren (les rois y sont couronnés
etksgnnds hommes y ont des monuments) ; les'é-
rlnsëe Sl-BtieiiDe, St-Martin, St«George, SUJean
rÊTuigèUcte: le pahds de Tarchevêgue de Cantori)é^
ry; ks pabnede St-Janes, de Buckin^ham, de Ken-
fiiigieD,deCaiteB*iiou8e : Wintehall, la Tour de Lon-
ëfes, ■imiinmi prison 4i'fitat. oui contient anj. an
mnsèe d*armes et les ioyanx de laoaaiionne; la Ban-
que , la Boane, GoUdhall, le Trésor, ia Noinr.^Hon-
nue, FHAlél des Douanes {Cuaêmn haute) , rfiicise,
SomBfjunoaee, YhAlel -ée la Compagnie des Indes
orientales; te CbIsswhi , le PnmUm, le Monumemt,
œknne destinée à perpétoer le sonfenfrjde IHncen-
diftée M66;Jssteux bàtiraoDtsde riesthot de Lon-
dres, de Unséa anglais. 4el'(JlaTversité,'du King's-
calkigtÀeVàikBatnxBiïnh ;l'Opèift-Kalien,iesthéA-
imdeftary;Lane,deCoventr<îjuidei^deHay<Haxket,
le Bionnia; les hdpttanx de fiedlam^ Str-Barthélemy ,
MMrReoodiingetGiiy, lestdeaxiprisonsde Ooldfaalm-
ielèet de Newgate, le pénlAenoier de Milthank. Mal-
|té lagmiéeiir et la beaaté de ses monnments^Lon-
drsB estiae nUe tnate : elle n*aa)i quais,. ni boole-
iards;etteert«BiabBe pendant plusieurs mois par
^éfêis hroàilaidn qni y répandent i'oheonrité, et
tt loattempsparane lumée de charbon :de terrequi
•oéysloot. — L'industrie, extraordinairement déve-
Ic^péeàXandres, consiste principalement-en soieries,
;, indiennes, limes, aijguiUfls,)bi-
); oonstcac4ion4e macbineaet d'os-
d'aeieryde fer et d'élain ;. oouteileri e, chapel-
lerie, faienoerie,iiiiraîterie,carro8Berie, sellerie ) mtsu-
MsSftipis, paiera de éentnee, toiieaàvoileaet autres,
nesilen, iastmiments de durasgie , de mathéma-
tifaes, de physique et d'astronomie; -produita obinM-
qess, rinaigte, anvon , amidon, plomb^à giboyer; im-
pùneiies, distiUMes, bnseeries, tanneries, fonde-
ries, leÎDtarenea. Onant au. commerce, îl-embcaBee
teos les obMls^t s'éiend sur le g^be entier : aucune
pteeaauudumde n'en approche. Londres estde canlse
de 7 rhemiiii de fèr, qm conduisent dans tontes les
éiieelioBs; pln8iaurignmds.eanauz y viennent abou-
tir;cnfin, eue eommuniqnepar d'innombrables ba-
à Tapeur ou à voiles avec les principales places
du monde.
n*étnii ^qnUme trés^ietite TlUe sons les Be*.
Brkenwin, en fondant le roranme d'Esse^
<âl6),i|lde cette inllesa résidence et lui donna ainsi
|e mg de ennîtnle. Un évéché y fut fondé en 604.
Sont Âifrad, eue devint la capitale de toule ÏMjï-
^gerte. GniUname le Conquérant la prit en 1066.
Beari l*iai donna une obaiie de commune en. 1 100.
I^adras a éprouvé k diverees reprises de grands dé-
■nes : «ne Innaine extraordinaire en 1258, une épi-
dtaie qni«nlBva 100 000 personnes en t66&, et l'an-
tit mîTantean incendie terrible (30 OOOinaisons fu-
*ttbri]é»). A la soitodecaBdeux calamitéa, la ville
■yyisqnL emièrement reoonatEnite : c^est de cette
y^ae qne daie sa beandé et sa régularité. Divers
^■b aai été conclus. à Londres. Par celui du 3.jan-
^KTl, Clwrieall pronwttait àLouisXIVde se faire
.^^diqaa, de coopérer à la guerre contre la.Bol-
'"«itt acceptait :fOO 000 lir. alerl. pour lutter con-
J^^ fafleinent, 360000 pour les frais de gaerre.
(>ehti<lii3 sept. 1688 asanrait à Jacques II, menacé
P^ voe révolution, Tappui d'une flotte française; ce-
^u<fa 18 juillet 1718| dit la (Quadruple oUioMe,
rtwûattU rAnaleterre, TEmpire, la Hollande et la
^"ttae confire rEapagne. C'est encore à Londres que
m sent iennea, en 1829 et 1831 , les conférences des
gvandw-pnisaanme •européennes relatrvenient à Vé-
mancipatîon de la Grèce et à la création du royaume
de Belgique.— Londres a vu naître Miltcn , (^auoer ,
Spenser, Kranç. -Bacon, Prier, Pope, DanieL.de' 9oe,
HaUey, Th. Morus, Temple,- Sbaftesbury, Cheslei^ehl^
Inigo Jones. WreQ,Hogartli,Pitt, Fox, Canning, etc.
L0NG€IIAMP6, anc. abbaye de religienses de>St-
Prançois, à 7 kil. O. de Paris, sur la lisière du bois
de BÔtilogne, avait élé iondée par Isabelle, amur de
S. Louis, en 1362 ou 1200. Ce fut â'abord «an bot de
pieux pàierinage, puis l'abbaye devint célèbre par les
concerts apiritueis ^u'en y donnait les mercredi ,
jeudi et vendredi sanrts, et qui attiraient beaucoup
de monde. Ces concerts ont été la première occasion
de la promenade que les Pariaiens font encore nés
trois jours-là le long des Champa-Elysées et sur la
route de Lo^gchamps ; mais cette promenaden'a phis
aucun but raigieux : on n'y vient qoB pour étaler
les nouvelles parures et prendre les modes.
UMI6K4U, ch.-I. de canL (Haute^ateme)^ à 11 k.
S.:deLangres; 400 h.
LOef AEPiRBRS (Hil. Bem. nn aEQirELiTni^ bauen
de) , poOte médiocre , né à Dijon en 1 659 , mort à Pa-
ris en 1721 , fut précepteur du duo de Chartnes (de-
puis régeaio, puis secrétaire des commandements et
gentiàhomme oadinaire de ce prince. 11 délaMa par
traduire en vers ÀfMcréon^SapkOf Bien, ifoaobiK et
Théocrite, puis s'essaya lai-même avec quelque suc-
cès dans l'iay lie (1690); enfin il:iit représenter trois
tragédies : Itédée, S^ottris, Éleetre. La !'•• eut un
moment de vogue malgré les déclamations qu'on lui
reproche. Longepierre Aenta, A l'exemple idée Orecs,
d'eicUire l'amour de la tragédie.
LONfiFORD (Comté de)» comté #Iriande (Leraaler),
vers le centre, entre ceux de Leitrimet'de Caaan au
N., de Westmeath, à i'E. et au S., de RoeoookmonÂ
ro. : 45 IcU. sur 22; 116 000 hab. (dont 102 000
Cathodiques); ob.-l., Longford (vitUede &000 hab., à
100 kil. N. 0. de Dublin). Sol asaexXeiiile;' cependant
•le peuple y .est très^malheurenx.
LONGIN , CoMsisHS banftmuj rhéteur grec , mé vecs
310, était, à ce qu^on croit. Syrien .de naissance. Il
voyagea dans sa jeunesse, étudia ia philoaopbie à
l'Éixde d'JJexandrie,ûù il reçut les leçons de Plotin,
puis ouvrit à AAhènes uneécole de nhétorique ou de
philosophie y etattica par ecn éloquence et son goût
de nomnreax disciples. Sa ranomaaée étant parvenue
jusqu'à Zénobie, reine de Palmyre, cette princene
rappela près d'elle et le chargea de 'Ittienseigner la lit-
lératuee grecque; il devint son principal conseiller
pendant isa bute contre l'empire romain.. Ala prise de
Faimyre , Au? éJien se de fit livre r par Zénobie comme
l'insUgatenr de .la guerre et le fit mettre à mort : il
subit le supplice avec courage.. Longiniavait composé
anr les lettres et la philosopÛe<un grand nombre d'ou-
vrages qui pour la plupart ne nousaoat pas parvenus.
On lui attribue le 2Va(ii^.dtt«uUflnM, un des meilleurs
morecaux de critique que nous aient laissés les an-
ciens ;mais de récentes recherches ont donné lieu de
•douter qu'il en soit l'auteur : on l'aettribué k Denys
4'Halicamas8e ou>à Plutarqne. Quoi qu'il en soit, il
a été lait de nombreuses éditions. du Trosl^du fu-
bU'me : la f.est de Hoborlello, B&le, 16&4;ilaété
depuis publié par ToUius , Utrecht, 1694 ;par Pearce,
avec des Xragments et des notes, Londres, 1724;
parMoms, Leipsick, 1169, avec trad. latine; par
Tonp , Oxford , 1718, avec .un commentaire de Ruhn-
kenius; par Weiske, Leipsick , 1809, et par M* Egger^
Paris, 1837, avec de nouveaux fragments. Il a élé
trad. par Boileau, 1674; Ch. Lancelot, 1755; Pujol,
1853 ; et par M. Vaucher, avec le grec en regard, et
deajélnde£crt<«qiM«, Genève, 1.864.
uuteiN (FlavO»exarque d'Italie pour Justin II (568-
84) , fut nommé par ce prince en remplacement de
Narsès, combattitles Lombards, que Narsôs avaitap-
pelés en Italie, mais ne put mettre à l'abri <ie^«u[*
«attaques que la province de Ravenne et le duché de
Rome. 11 s'empara des trésors.d'Aiboin roi des Look-
LONG
- 1112 —
LONG
UardSy queRosemonde lui livra après avoir assassiné
ce prince. F. bosehondb.
LONGINUS, historien polonais. F. dlugosz.
LONGJUMEAU, ch.-l. de cant. (Seine-et-Oise),
sur ITvette, à 22 k. N. 0. deCorbeil; 2050 hab. Grand
marché pour bestiaux: fruits, légumes, farines; tan-
neries, mégisseries ; fabriques de noir d'ivoire, de cé-
ruse,de couleurs.de meules pour lesfabriquesd'huile ;
élève d'abeilles. — 11 y fut signé en 1568 , entre les
Catholiques et les Calvinistes , une paix qui prépara
celle de St-Germain ; on la nomma la pais fourrée ou
la petite paix, — 11 y avait auprès de Longjumeau un
prieuré d'Augustins dont Véglise, bâtie au xiii* siè-
cle, fut démolie pendant la Révolution.
LONGNY^ ch.-l. de cant. (Orne), sur l'Huine, à
24 k. E. de Mortagne ; 1600 h. Haut fourneau, forges.
LONGOBARDl, nom de peuple. F. lombards.
LONGOBARDI (le P.), jésuite, né en 1565 à Ca-
latagirone en Sicile, mort en 1655 à Pékin, fut en-
voyé en Chine en 15%, opéra un grand nombre de
conversions, surtout dans la prov. de Kiang-si, et fut
élu, après Ricci, supérieur général des missions à la
Chine. Il savait à fond la langue chinoise, et préten-
dait que les lettrés chinois étaient matériahstes et
athées. On a de lui des Lettres écrites de Chine^ 1601 ,
en latin; Confucius et sa doctrine, en latin , trad. en
français, Paris, 1701.
LONGOLIUS. F. longubil.
LONGOMONTAmiS (Christian), astronome, né en
1562 à Laing&berg (Jutland), d'où son nom de £oR-
gomontamu, mort en 1647 , fut recteur du gymnase
de Yiborg et professeur de mathématiques à Copen-
hague. On a de lui : Astronomia danicay Amst., 1622.
Voulant concilier Tycho-Brahé avec Copernic, il ad-
mettait le mouvement diurne de la terre, tout en
rejetant son mouvement annuel.
LONGUE, ch.-l. de cant (Blaine-et-Loire), sur le
Lathan, à 18 k. S. de Baugé; 4377 hab. Grains, fruits,
chanvre, toiles; sangsues.
LONGUEIL (Richard Olmer de),Longolius ,év6que
de Coutances (1453), fut chargé par le pape de revoir
le procès de Jeanne d'Arc, et reconnut toute l'illéga-
lité de la procédure. Charles VII l'appela à son con-
seil, l'employa avec succès dans plusieurs négocia-
tions, et lui fit donner en récompense le chapeau
de cardinal (1456). A Tavénement de Louis XI, il se
retira en Italie, où il mourut en 1470, avec le titre
d'évêque de Porto.
LoziouBiL (Christophe de) , né à ICalinesen 1490,
mort en 1522, était fils naturel d'Ant. deLongueil,
chancelier d'Anne de Bretagne. Professeur de droit
dès rflge de 19 ans, il quitta la jurisprudence pour les
lettres. Il entreprit un commentaire sur Phne (qui
n'a pas vu le jour), puis voyagea en Italie, où il se lia
avecBembo, se fixa à Padoueet y mourut dès l'âge
de 32 ans. On a de lui des Discours et des Lettres, en
latin (Florence, 1&24), remarquables par le soin qu'il
mettait à n'employer que des expressions de Cicérun.
LONGUEIL (Gilbert), né à Utrecht en 1507, mort en
1543, médecmde l'archevêque de Colonie, a donné
une édition de la Vie d'Apollonius de Tyane, un
Lexique gree-latin, ( 1 533) ,des notes sur Plaute, Ovide,
et sur divers ouvrages de Laurent Valla,d'Ëra8me , etc.
On lui doit la !'« édition de Cornélius Népos , 1543.
LoifODEiL (P. Daniel), savant saxon, né en 1704 à
Kesselsdorf près de Dresde, mort en 1779, recteur
du gymnase de Hof , a donné des éditions annotées
de Pline Je Jeune, Amst., 1734, d'Itau-Mk, 1741 ,
et a publié de savantes recherches sur les Germains :
Notttia Hermundurorum, etc.
LONGUEMARE (oouTE de), avocat, puis greffier
au bailliage de Versailles, né à Dieppe en 1715, mort
en 1763, a fait paraître : Dissertation pour servir à
Vhistoire des enfanU de Clovis, 1744; Chronologie
des rois mérovingiens depuis Dagobert /, 1 748.
LONGUERUE (L.dufour, abbé de), érudit, né à
Charlevilleen 1652, mort en 1733. On lut doit : Des-
cription historique et géographiqtie de la France
(avec cartes de DanviUe), 1719; Anr^ales desArsaei*
deSf en latin, 1 732 : Annales françaites, en latin, pré-
cieux recueil de pièces sur Vhistoire de France, 1766,
et d'intéressantes dissertations sur Tatien,SMT Justin,
sur les Antiquités des Chaldéens et des Egyptiens, etc.
Ses ouvrages d'histoire se distinguent par une solide
critique.
LONGUEVAL (ie P.). jésuite, né en 1680, mort
en 1736, enseigna dans divers collèges de son ordre,
puis entreprit rJ7t«fotre de l'Église gallicane; il ne
f»ut en publier que 8 vol. (allant jusqu'en 1138) ; elle
ut continuée par les PP. Pontenay, Brumoy et Ber-
thier. Elle forme 18 vol. in-4, Paris, 1730-49.
LONGUEVILLE , ch.-l. de cant. (Seine-Inf.),à 17 k.
S. de Dieppe, sur le chemin de fer de Rouen à Dieppe ;
700 hab. Il fut érigé en comté par Charles VU en
1453 pour Dunois, bâtard d'Orléans, et donda son
nom à la maison de Longueville, issue de ce guerrier.
LONGUE VILLE, vge du dép.de Seine-et-Marne, cant.
etàl'E. de Provins; 600 hab. Station du chemin de
fer de Troyes, avec embranchement sur Provins.
LONGUEVILLE, famille noble, issue du célèbre
Dunois, bâtard d'Orléans, avait pour chef un fils de
Dunois, François d'Orléans, comte de Longueville,
qui fut gouverneur de la Normandie, grand chambel-
lan sous Charles VIII, et qui mourut en 1491 . Le fila
de celui-ci obtint en 1505 que son titre de comte fût
échangé contre celui de duc. Ses descendants reçu-
rent en 1571 le titre de princes du sang. Cette famille
avait joint à ses domames le duché de Neufchâtel
vers 1515, par le mariage de Louisde L. avecrhéri-
tière de ce auché.— Les ducs de Longueville figurent
honorablement dans l'armée sous Louis XII, Fran-
çois I, Henri IV. Le plus connu d'entre eux est
Henri, duc de Longueville, 1595-1663, mari de la
célèbre duchesse ^ui joua un si çrand rôle dans la
Fronde. Après avoir servi sous Louis XIII, il avait été
nommé membre du conseil de régence pendant la
minorité de Louis XIV et plénipotentiaire à Munstei
(1645). Il prit parti contre la cour à l'instigation de
sa femme, et tenta de faire soulever la Normandie,
dont il était gouverneur. Il fut arrêté en 1650 avec
les princes de Condé et de Conti. Remis en liberté,
il renonça aux affaires et se retira dans ses terres.
LONGUEVILLE ^Auuo Geneviève de boubbon-condb,
duchesse de) , lemme remarquable par sa beauté et
son esprit, sœur du grand Condé et du prince de
Conti , et femme du duc H. de Longueville, était née
en 1619, au château de Vincennes, oûson père était
prisonnier. Née pour l'intrigue et la faction , elle joua
un des principaux rôles dans la Fronde : elle jeta son
mari dans le parti des princes de Condé et de Conti,
opposé à la cour, s'empara de l'hôtel de ville et en fit
sa place d'armes. Après l'emprisonnement de ses frères
et de son mari(1650), elle se réfugia en Hollande et
sut amener Turenne, de qui elle était aimée , à diri-
ger contre la cour l'armée qu'il commandait en son
nom; enfin elle courut les provinces pour les soule-
ver contre l'autorité royale et soutint un siège dans
Bordeaux. Mais la prudence du ministre Ifazarin dé-
joua tous les complots : la duchesse, réduite à l'im-
puissance et frappée d'ailleurs dans ses plus chères
affections par la mort de sa mère et de sa fille, se
retira du monde et alla vivre dans une solitude pres-
que entière, habitant tantôt Port- Royal des Champs,
tantôt les Carmélites du faubourg St-Jacgues où elle
mouruten 1679. Elle avait à la fin de sa vie embrassé
le Jansénisme avec ardeur et s'était liée avec les so-
litaires de Port-Royal. Pleine de grâce et de beauté,
cette princesse exerçait un grand ascendant sur tous
ceux qui l'entouraient: c'est pour elle aue le prince
de Marsillac (La Rochefoucauld), égaré par un fol
amour, fit ces vers fameux :
Pour mériter son cœnr, pour plairs â ses beaux yeux,
J*ai fait la guerre aux rois, je l'aurais faite aux Dieux.
Villefore a écrit sa Fte, 1789; M. V. Cousin a publié
quelques-unes de ses Lettres et lui a ccosacré deux
LOOS
— 1113 —
LORC
întèiessints volumes, la Jeunesse de Mme de L^ 1853,
t\.Ëmtde L pendant la Fronde, 1859. — Un de ses
fils. Ch.de L., destiné d'abord à l'Eglise, suivit le
parti de armes : il se distingua dans la guerre de 1667,
diEs l'expédition de Candie, 1669, et au passage du
RJûfi.oùUfuttué. 1672.
lOiGQSviLLK (Edme), helléniste , né à Paris en
i:8S, m. en 1855, a laissé : Harangttes tirées des
kisUrnens greee, avec trad. française, 1823-1835;
Cwn conmlet eî (fradvi de thèmes grecs, 1828-33 ;
TfoUide taceentuation grecque, 1849, et a coopéré
à la ooavdle édition du Thésaurus linjfum grxcx de
H. Estienne, publiée par MM. Didot.
LONGUS, écrivain grec du iv* ou du v* siècle de
ootre ère,donton ne connaît pas la patrie et dont l'exi-
stence mèmeestproblématique, est auteur du roman
de J>^iitt ef oMo/, pastorale naïve, mais quel-
quefois licencieuse. Ce roman a été souvent imprmié,
notamment pai Columbani , Florence , 1 598 ; par Bo-
den, Lelps., 1111*, par YiUoison, Paris, 1778, avec
trad.Ut. -, par Coray, Paris , 1802 ; par Courier , Rome,
1810, avec un doqt. Dragment, retrouvé par l'éditeur
ÀFlorence; il /ait partie des £rottci grxci de la collec-
tioD Didot, 1856. Il a été mis en français par Amyot
(trad. RToe par Courier, 1810), et par Zévort, 1855.
L05GinrOir,ch.-l. de cant. (Moselle},sur le Chiers,
i 33 1[. IV. 0. de Briev ; 1700 hab. Fonderie et affine-
rie de fer (à Vezin), haut fourneau, martinet.
LOVGWOOD. F. SAIKTB-BÉLÈNE.
LORGWT, ÏMugus vieus, ch.-l. de c. (Moselle) , dans
l'anc. Lorraine, sur le Cbiers, à 40 kil. N. O.deBriey;
2368 h. Divisé en Longwy-Bas et Longwy-Haut (sur
on TDclier}. Chapeaux, toile, tissus de coton, passe-
menterie. Commerce de lard et jambons. Patrie du
général Mercy. — Fondée au vu* s., cette v. fut réunie
an comté de Bar au xui* s. , et fut jadis ch.-l. de
comté lorrain. Prise par les Français au xyu* s. , cédée
i la France en 1678 et fortifiée par Vauban. Prise par
les Prussiens en 1792 et en 1816, après un siège opi-
aiitie. Près Loogwy, haut fourneau d'Herserange.
LONICER (Jean),mtérateur,né en 1499 à Orthem,
dans le comté de Mansfeld, mort en 1569, professa
la langue hébraïque à Francfort sur TOder, à Fri-
boarg, à Strasbourg et à Marbourg. On a de lui une
CramiMitre ^rveoiie , une Hhéioriqtie, un Abrégé de
\a PHilonvfcie tyAristote, une traduction latine de
Pindan, aes éditions à* Homère, ÙUsocrate, et de la
Bihlita grec, des Notes sur Catulle, TibuUe, etc.
U était lie arec Luther et Mélanchthon et embrassa
la Réforme.— Son frère, ÀdamL., 1528-86, médecin
à Francfort, est connu comme botaniste. — Un autre
frère, Philippe, pasteur à Friedbere, m. en 1599,
s'est occupé d'histoire: on lui doit : Chronicon Turco-
ntai, Stiasb., 1S37-, Theatrum historicum, 1604.
LONiUMEAU. F. longjvheau.
LOKLAY-L'ABBAYE (Orne) « à 8 k. N. de Dom-
^flt; 3688 hab. Ane. abbaye de Bénédictins.
LONS-LE-SACNIER, Udo Salinarius, ch.-l. du
%. du Jura, sur la VaUière et le Solvau, au fond
(fan bassin formé par des monts de 3 à 400 "i à
^ k. E. S. E. de Paris; 8417 h. Trib. de l** inst. et
|ie commerce; lycée, biblioth., musée d'antiouités,
^vçice. On remarque l'église des Cordeliers fbatie en
^^, l'élise St-Désiré (plus vieille encore), et les
islîaes dites de ITofilmorof, qui produisent 20000
^taoxde sel par an et auxquelles la ville doit son
MB. Comm, de grains, bois, fil de fer, clouterie,
^. tanneries. Patrie ae Rouget de Lisle et du gén.
l'Bovrbe. — Cette ville , qui faisait partie de la Fran-
c^^^ontéet dépendait de l'empire d'Allemagne, fut
'"'PnK en 1392 par les Français ; les Impériaux la
'^P'iïeit en 150(); elle soutint un siège meurtrier
^ Un et fut reprise par les Français en 1637.
UN), bg de Belgioue (Flandre occid.), à 10 k. S.
^ deFtames; 17()0 nab. — C'est aussi le nom d'un
nitfliii de la Gueldre, à 24 k. N. d'Arnheim, qui sert
éerésidenee d'été k la famille royale de Hollande.
WOSf bg. de France (Nord) , sur la Deule, à 4 k.
S. 0. de Lille; 2500 hab. Ane. abbaye, fondée en
1 144 par S. Bernard, auj. maison centrale de déten-
tion : on y fabrique des toiles , du linge , du calicot.
LOOZ , V. du Limbourg belge , à 10 k. S. 0. de Has-
selt; 1500 h. Ane. comté, joint au liégeois en 1367.
LOPE DE TÊGA (Félix), célèbre poète espagnol,
né à Madrid en 1562, mort en 1635, fit des vers dès
son enfance. A peine sorti des écoles, il eut un duel
avec un gentilhomme qui s'était trouvé offensé par
une de ses. satires; l'ayant blessé dangereusement,
il se vit obligé de s'éloigner de Madrid pour plusieurs
années. Il perdit de bonne heure une femme qu'il ai-
mait , et embrassa alors l'état militaire: il se trouvait
à bord de la fameuse Armada dite Vlnvincible. Il
quitta le service en 1590, se remaria quelques an-
nées après (1597) et se mit à faire des pièces pour le
théâtre. Ayant perdu au bout de peu de temps sa se-
conde femme (1 604), il renonça au monde et embrassa
l'état ecclésiastique : il devint membre et chapelain
de la confrérie ae St-François. Il n'en continuait pas
moins à cultiver la poésie et même à travailler pour
le théâtre : il se plaça bientôt au premier rang des
auteurs espagnols , obtint une vogue extraordinaire,
se vit comblé de biens et d'honneurs par les princes
et acquit une fortune assez considérable. A la fin de
sa vie il se tourna entièrement vers la dévotion et se
livra même à des rigueurs qui, dit-on. abrégèrent ses
jours. Lope deVéga était d'une fécondité incroyable :
on dit gu il fit 1800 pièces (tragédies, comédies, tragi-
comédies. auto< sacramentales)^ toutes en vers ; quel-
ques heures lui suffisaient pour composer ses pièces.
On y trouve une imagination inépuisable, mais dé-
sublime et le trivial y sont sans cesse mêlés, et Tau
teur n'a d'autre but ç[ue de faire impression sur la
multitude. On n'en a imprimé que le plus petit nom-
bre, etelles forment 25 vol. in-4 (Madrid. 1609-1647).
»e de Yega a aussi composé un grand nombre de
sies de genres très-divers , des poèmes, pour la
plupart inconnus aujourd'hui, tels que VArcadie, fruit
de sa jeunesse; la Belle Angélique, pour faire suite
à l'Arioste; Jérusalem conquise, pour faire suite au
§oème du Tasse; des satires, des odes, des églo^ues,
es épttres, et de nombreux sonnets ; elles remplissent
21 vol. in-4 , Madrid, 1776-79. Parmi ses pièces on re-
marque : La Esclava de su galan, Elca^tigo sin ven-
ganxa, Las Almenasde Toro, El aranduque de MoS'
covia, Nicolas de Tolentino, Quelques-unes ont été
trad. par Damas-Hinard sous le titrede Thédtre choisi,
1843. £m. Lafond a publié en 1857 une £(ud« sur la
Vie et les Ouvrages de Lope de Véga, et a trad. (en
vers) une de ses comédies, les Fleurs de don Juan.
LOPE DE RUEDÂ, poète dramatique, né â Séville vers
1500 f m. en 1564, fut d'abord batteur d'or, puis se
mit à parcourir l'Espagne avec une troupe de comé-
diens qui représentaient des pièces de sa composi-
tion. Ses meilleurs ouvrages sont : La Caratuta ; el
Rufian Cobarde; Eufemia; los Enganos ; Comudo y
contento ; Pagar y no pagar.
LOPEZ ou LOPEZ-GONZALVA, cap d' Afrique, sur 1 At-
lanUque, par 0» 86' lat., 6" 15' long. E., forme la limita
entre la Guinée inférieure et la Guinée supérieure.
LORCA, lloreum^ v. d'Espagne (Murcie), sur la
Sangonera, à 80 kiL S. O.de Murcie; 40000 h. Evô-
chô. Belle église, château fort en ruines. Salpêtre,
lainages, toile, savon. Inondée en 1802, parla rupture
d'un bassin destiné à l'irrigation de la campagne;
6000 hab.y périrent. Priseen 1823 par les Français.
LORCHou LAURACH, lauftootm, v. des Etats Au-
trichiens (Autriche), à 22 kil. N. de Steyer, Jadis ar-
chevêché (F. PASSAO). Ane. colonie romaine, dé-
truite par les Huns en 450.
LORCH, V. du Wurtemberg (laxt), sur le Rems, à
35 kil. S. O.d'Elwangen; 1850 hab. Ane. couvent de
Bénédictins, dont l'église renferme les tombeaux t»
pkisieurs des Hohenstaufen. — F. lorsgb.
Loni
— 1114 —
LORR
LOKD, titre a^é m Angtetenre, dtetgnait dans
l'origine le seigneur âhm dcnnaiBe, par opposition à
ses tassauz; il eitdepuis deveira syDOpyme de noble.
11 'Supplique particmièfemeat aux membres de la
chambre aes pairs dite Vhamhrt dut Xon<f.~<Il est
qselquèfois simplement ajouté au titre d*ui office ,
comme quand on^it le krrd maire (le maire de Lon-
dres), Le chef de justice , le chancelier, le grand ami-
ral, le Chambelian^ le prévôt d'Edimbourg, les 15
juges de la cour cnminelle d'Soosse, le lieutenant
d'Iriande, portent aussi le titre de lora.
LORSDAlfO. maison nobledé Venise, àfoamr plu-
sieurs doges. Irun d'eux , Leonardo Lorédano, doge
en 1501, m. en 15tl , institua les inquisiteurs 'd*£tat,
qui usurpèrent bientôt tout le pouvoir.
LOBET (Jean), po8te médiocre, n é vers 1 600 àCa-
rentan, m. vers lè55,pubUa, à partir de 1650, une
GatettB hutlaquâf euTers, dont ilparaissait un nu-
méro par semaine , et qui eut beaucoup de vogue. Il
fut pensionné par Bfaaarin et Fouquet. Le recueil de
S8i CaxeUe fùrme 3 vol. in-f. II a été rërmprhné de
nos jours sous ce titre : ta tfuse historique ^ ou Re-
cueil des lettres envers, contenant les nouvelles du
temçs, écrites àHUe deLongueviile, avecnne intro-
duction, des notes et une table générale, par'JT. Ra-
venel etEd.V. de La Pèlouze, Paris, 1*857.
LORETTE, loreto. T. forte d'Italie, à 21 kil. S. K.
d'Âncdne, à 2 kil. de l'Adriatique; 8000 hab. Bvéché.
On croit y posséder la Sanla Casa ou maison de la
Vierge : les anges l'auraient transportée à travers les
airs de Galilée en Daimatie en 1291 , et quelques an-
nées plus tard de Daimatie àLorette. Lorette est de-
venue en conséquence le but d'un pèlerinage fameux.
On y a élevé une église magnifique, laxélebre Notre-
Dame de Lorette : la statue de la Vierge est de bois
de cèdre, et passe pour avoir été taillée par S. Luc ; la
Santa Casaest presque entièrementre vêtue, à fexté-
rieur, en marbre de Carrare admirablement sculpté,
et, à l'intérieur, en plaques d'or et d'argent. Les pè-
lerins et les dffrandes y affluent depuis des siècles :
aussi r^glise possédait^elle des richesses immenses.
En 1797, le pape Pie VI, pour satisfaire aux condi-
tions du traité de Tolentino, fut obligé de dépouiller
en partie le trésor, qu'on évaluait à'250 000000 fr.
'LO&GES(Jacg. ob HomrGOMBRT, seigneur de), ser-
vit avec distinction sous Français I, ravitailla M^iè-
res où Bavard était renfermé, et fut nommé capitaine
delà garde écossaise. Il saccagea en 1544 la ville de
Lagny, pour la punir d'avoir désobéi à un ordre du
roi ; depuis, on ne pouvait sans offenser les habitants
de Lagny leurdemandencombienTantroi^e(Ior(7e<)?
lacquesde Lorges se prétendait issu de l'antique mai-
son écossaise de Montgomery : il acheta en 1543 la
terre de Montgomery et porta depuis le nom de cette
seigneurie. Il fut père du Montgomery qui tua
Henri II dans un tournoi : il avait lui-même en 1521
blessé François I à la tête en -luttant avec ce prince.
LORGES (Gui-AldonceDsnuRFORT DE nomAs, duc de),
maréchal de France, f^ère puîné du maréchal J.-H.
de Duras, et neveu ne Turenne, né en 1630, m. en
1703, était lieutenant général dans l'armée de son
oncle lorsque ce grand homme fut tué (1 675). II sauva
l'armée et lit une habile retraite ; il obtint en récom-
pense le béton de maréchal (1676). En 1692. il gagna
la bataille de Pfortzheim et fit prisonnier le duc de
Wurtemberg; en 1693, il rejeta Montécuculli au delà
du Rhin et emporta Heidelberg, mais il fut repoussé
par le prince de Bade. La vide de Quintin en Bre-
tagne fut éri^e pour lui en duché, sous le titre tie
Lorges-Quintin. LecélèbreSt- Simon était son gendre.
LORGUES, ch.-l. de c. (Var), sur la r. g. 3el'Ar-
gens, à 11 kil. S. 0. de Braguignan; 3028 h. Hifile
d'olives, eau de vie. Maison de Capucins (depm&1852).
LO&IA (Roger de), célèbre marin, né vers 1290 à
Loria, dans la Basilicate, m. en 1305, t^uitta son pays
quand Charles d'Anjou en eut (kit la conquête, et se
mit au service de Pierre III, roi d'Aragon , proclamé
roi de Sicile, qui le nomma grand amiral. 11 fit aux '
Français une g^nerre dfettermtnation , hatlK et brftia
leur flotte près de Reggio et près de Malte (1282).
battit deux fois devant Naples le ills de Charles d'An-
jou, Charïes le Boiteux (1282 et 87), et le fit prisonnier,
ravagea les côtes dn Languedoc, y fit nn immense
butin, et ne déposa les armes qu'après la conclusion
de lapaix (Î202) , ayant joui à la guerre d'un bonheur
constant. A un courage indomptable, il joignait la
perfidie et la cruauté; avec le génie d^un grand
Qommede mer, il eut l'âme d'un pirate.
LOEISRT {pour TOrtent), v. forte ilu* Morbihan,
ch.-l. d'an*., retn des cinq portsmilitaires de France,
au confluent du ScoriT et du Blavet, à leur embou-
chure dans rocéan, à 500 kil. 0. S. O. de Parin, à
t2 kil. 0. N. 0. de vannes, 35462 hab. CheM. du
3* arrondissement de la marine militaire, tribunal
de I** inst. et de commerce , lycée, écoles d'artille-
rie, d'hydrpgntpfaie, de génie maritime; biUiothè-
ique. Assez bem VHle : on y remarque le porjl, l'ar-
senal, la pdace d'annes, les promenades, les quais,
l'observatoire, la tour des signaux, le bassin de con-
struction, la cale couverte, les ma^sins en granit,
•les mécaniques à faire la corde, la machine à mftter.
le chantier de Candan^ le parc d'artillerie, l'hôtel
>de la- préfecture marilnne. Atelier pour la fabrica-
tion des machines à vapeur \ fonderies, forges, presses
hydrauliques 7)our l'essai îles fefs ; polygone pour les
exercices de l'artillerie. Le commerce, jadis considé-
rable, a encore de Timportance : on exporte surtout
pour l'Inde et la Chine. Chemin defer. — Lorient a été
bâtie en 1709 par la Compagnie des Indes orientales
ou de ^Orient, qpi y possédait un établissement dès
r666. La ville ne fut engéeenmrunicipalitéqu'en T73S.
Les Anglais tentèreat vainement de s'en emparer en
1746. Le brave Bisaon (né à Guéméné)y>a une statue.
LORIOL, ch.-l. de cant. (Drôme), L21 kil. S. O. de
Valence, sur la Drôme; 2500 hab. Station.
LORIQUET (le P. J. N.), jésuite, né en 1767, m.
en 1845, était fils d'un maître -de pension d'fipernay.
Il entra en 1801 dans la congrégation 'des Pères de
la Foi, qui se fondit plus tara duisla Compagnie 'de
Jésus, enseigna avec zèle et talent dans plusieurs des
maisons de l'ordre, fut en 1814 nommé supérieur du
petit séminaire de St-Achenl, près d'Amiens, quMl
porta rapidement A un haut degrède prospérité, ne
quitta ces fonctions qu'en 1828, par l'en^t des: lois sar
les congrégations non autorisées; fut nommé en 1833
supérieur de la maison de Paris, en 1838 préfet spi-
rituel de la Congrégation, et s'occupa activement
jusqu'à sa mort de la direction religieuse d'un grand
nombre de couvents. H a composé ou refait pour aes
élèves une foule de livres élémentaires ^grammaire,
arithmétique, mythologie, histoire, géographie. La
plupart sont écrits avec une élégante concision; mais
son Histoire de France y imprimée pour la 1** fois en
1814, est empreinte d'nne partialité notoire, et a été
l'objet de justes critiques. Le P. Loriquet a publié en
outre des Souvenirs de St-Àeheul, 1829-30, une his*
toire de la suppression de sa Compagnie sous le titre
de Choiseul, Pombal et d^Aranda^ et un traité de la
Dévotion à S. Joseph. Henrion a écrit sa Tte.
LOUfBS, ch.-l. de c. (Nièvre), à 34 kil. S. £. de
Clamecy; 3017 hab. Bois, pierre de taiUe.
L0R01TX4I0TTEREAU (le), ch.-l. de cant. (Loire-
Infér.), à 15 kil. N. de Nantes; 5335 hab.
LORQUIN , ch.-l. de cant. (Meurthe) , à 9 kU. S. a.
de Sarrebourg; 1400 hab. Tanneries.
LORRAIN (Claude GELÉE, dit le), peintre, né en
1600 à Chftteau-de-Chamaçne en Lorraine, m. à Rome
en 1682, excella surtout dans le paysage et les ma-
rines. 11 alla se former en Italie, revint en 1625 "dans
son pays, embellit de ses ouvrages l'église des Car-
mélites de Nancy, et retourna bientôt à Rome où il
passa le reste de sa vie et où il aconit une fortune
considérable; il y dirigea pendant plus de vingt ans
une école d'cû sont sortis des peintres distingués. Il
jouit de la faveur des papes Urbain YIII et Clément IX,
ainsi que de l'amitié du Poussin. On admire surtout
LOBA
— 1115 —
LORR
dans ses compositions une mérité saisissante, un style
rîâitet un coloris admirable : on l'a surnommé le
Bêj^I du pausajge. Ses principales toiles sont : le
Saen de David, le Débarquement de Cléopdtrey la
FHetiUageoiiej la Vue <fiin port de mer au soleil
OÊtkmt, Il était aossi habile graveur : on a de lui
me svite'de IS^ paysages qui est fort recherchée.
LOUAiH (Hôbert le), scnlpteur, né k Parisen 1666,
SL en YtiAf tière de Giraraon, piiis4u Bemin, dont
il subit l'inflaence, fut reçu à l'Académie en 1701 ,
7 fatuomiDé -professeur en' 1 7 1 7 , et recteur en 1 737 .
On a de hii : tia Faune, pour la cascade de .Marly;
im Aeeefceff, dans le jardin de Versailles; S. ^intïten,
aux invalides, etc. Ses ceuTres.sont empreintes de
mantèfe et^alTéterie; elles manquent dexorrection
et de pnrelé. 11 forma Lemoine et Pigàle.
lOSBADi (L. loaeph le), né à Paris en 1715 1 m. à
St-PélersbouTg en 1760, se distingua à la fois comme
peintre et comme giaTeur et fût reçu académicien
eansS.Il-eUa se mer en Russie et ileTint directeur
de ràeadftmietlesaits de St-Pétersbourg. Parmi ses
gravures on dis : le'Jugement deSaknnon; Esther
devant Atmérut; la Mort de CUopdtre, etc.
tOBUlRE, ÎMharix^gia. On a désigné sous ce
«no : 1* le JlMauiNe de Lorraine ou ùtharingie;
Th Biukéûe wrrame ou Lorraine propremeotdite ;
3* le Orand-gouvei wetnent de Lorraine-et-Barrois.
1. Rofoume do Lorraine ou de Lotharin^e, roy.
fonaé en DSô, après l'abdication de Lothaire I, en
fsveariie son 2* ills, Lothaîrë II, qui lui donna son
pom.JI s'émdait entre la Meuse, l^Ëscaut et le Rhin
jasgir^ il mer, et avait pour bornes au N. la Frise,
m N. E. Je duché de Saxe , à fE. la Franconie et la
Sonabe, au S. la Bourgogne Transi arane, au S. 0.
ItCbunogne, à PO. le Vermandois et la Flandre,
«n H. 0. la mer du Nord. Lothaire II étant mort sans
flt&ats légitimes (869), ce royaume fut , en vertu
dntxaitéde Mersen, partagé entre ses oncles, Louis
le Geraianiqueet Charles le Chauve, puis entre Louis
lelme et Charles le Gros. Ce dernier avait fini par
"toirà sas £tat9 la Lorraine tout entière ; après sa
d'poailijBn(8g7), elle devint la possession d*Amoulde
Qniathie, qui en 69& en investit son fils Zwentibold.
Aprib le meurtre de celui-ci (900) , les Lorrains se
Mnèient à Louis IV PEnfant , roi de Germanie j en
911, SbneeoDnttrent Charles le Simple, roi de France.
S0Qflnsen923par Henri 1*' l'Ois^eur, reconquis pour
an instsflt en 939 par Louis d'Outremer, ils rentrè-
rent sons ia domination allemamie en 940. La Ix>r-
nine fut désormais gouvernée tpar des ducs. En 954 ,
teperenr Othon le Grand, contre lequel Conrad,
jyae Lorraine, s'était révoltéjtionna ce duché à son
pvpre frère Bronon , archevêque de Cologne : ce-
lQi-ci,en9d9, le divisa en Haute et Basse-Lorraine,
qni eurent chacune -des ducs particuliers.
la Hante-Lorraine on Lorraine MoseUane était au
1, entre les Vosges, la Bourgogne, la Cliampagne
cl la Franconie Transrhénane; elle était parcourue
psr la chaîne des Vosges et arrosée par la Moselle :
^cit ce pays qui forma ce qu^on a depuis appelé spé-
caJeoient Lorraine (K. ci-après duché de LoaaAiNB).
U Bosse-Lorrame ou Lorraine Ripuatre, dite aussi
^idié de Lothier, était au N., entre le Hfain, la Meuse
RPEicaut (d'oA son nom de Hipuaire) ; elle avaitau N .
a mer du Nord , au N. E. la Frise, au S. la Hte-Lor-
t>^, à 1*0. le Vermandois et la Flandre , comprenant
^fea près les Pays-Bas actuels et la Prusse rhénane.
^Qo II donna en 977 le duché de B.-Lorraine à
^^■dcsde France , fils pot né de Louis IV d*Outremer,
9i lai en fit hommage. Othon, fils de Charles, étant
y uns enfants (1004) , le duché fut donné à Go-
"^ comte de Verdun, à qui succédèrent Gothelon,
'^Hr, etGodefroy II, le Bossu, fils de Gotlieloa,
^ieeélëbreGodefroy de Bouillon, sonneveu(1089}.
|« denier s'étant croisé peu après, la Basse-Lorraine
2|poaiédée par Henri de Limiwurg, puis par Gode-
'■^ le Barbu, comte de Louvain, qui en fut investi
"-^ 1106. Ce prince fut la tige des ducs de Brabant.
II. Duché de Lorraine {l'ancienne Hte-Lorraine ou
L. Xosellane), contrée de Tanc. France, était corn-
Î>ri8e entre la Basse-Lorraine au N., l'Alsace à TE.,
a Franche-Comté au S., la Champagne au S. 0. et
à ro. Elle avait pour capitale Nancy, et se divisait
en trois bailliages généraux, le bailliage de Nancy ou
balUiaee français, le bailliage des Vosses, et le bail-
liage de Vaudrevange ou bailliage allemand. — Le
duché de Hte-Lorraine eut pour l*' duc particulier
Frédéric d'Alsace, frère d'Adalbéron, évêque de Metz,
et beau-frère de Hugues Capet ^959) : il reçut ce duché
de Tempereur Othon I. Frédéric II, son petit-fils,
étant mort sans enfants (1033)» Gothelon , déjà duc de
Basse-Lorraine, lui succéda. Après la mort d'Albert,
successeur de (yotheion (1048) , l'empereur Henri III
donna le duché de Hte-Lorraine à Gérard d'Alsace,
qui fut le t*' duc héréditaire et la tige de l'illustre
maison de Lorraine, qui subsiste encore. Ses descen-
dants possédèrent la Lorraine jusqu'en 1737. .Hais
sous Louis XIII, Louis XIV et Louis XV, leurs Etats
avalent été un perpétuel sujet de guerre, et même
les ducs en furent quelque temps dépossédés (notam-
ment de 1661 à 1697). En 1737, le duché fut, d'après
un arrangement fait avec la France , cédé au roi de
Pologne Stanislas Leczinski, beau-père de Louis XV,
par le duc François III, qui reçut en échange le
grand-duché de Toscane; après la mort de Stanislas,
la Lorraine fût définitivement réunie à la France
(1766). Elle forma alors avec le duché de Bar le grand-
gouvernement de Lorraine-ct-Barrois (F. ci-après).
Dues deiLorrame.
Frédéricou Ferri I, 999 aaeul, 1398
Thierry, 984 Jean I, 1346
Frédéric II, 1026 Oharlesl, 1391
Gotheloa, 1033 RœéletJaabèlie, 1481
Albert, 1046 Jean II, 1453
Gérard (l*"duc hé- Nicolas, 1470
réditaire), 1048 AenéIIetYolaiide« 1473
Thierry 11, 1070 Antoine, 1668
SisQon 1 , 1115 François 1 , 1544
Matthieu I, 1139 Ghaitos II, 14>46
Simon II, 1176 Henri, 1606
Perril, 1205 François II, 1614
Ferri II, 1206 Chartes III et Ni-
Thibault I, 1213 oole, 1«24
Matthieu II, 1220 Chartes IV, 1676
Ferri III, 1251 Léopold, 1^0
Thibault II, 1304 François III, 17Î9
FOrri IV, 1312 Stan. Leczmski, 1737'*66
N^ B. Quelques auteurs regardent comme 1*' duc
de Lorraine Charles, fils de Louis d'Outremer, connu
sous le nom de Charles de Lorraine ^ et donnent le
nom de Charles II à celui que nous nommons ici
Cbarles I; mais c'est là une erreur : Charles de Lor-
raine ne régna jamais que sur la Basse-Lorraine (le
Brabant), qui ne doit pas être confondue avec la
Hte-Lorraine, celle dont Nancy est la capitale, et
qui a seule retenu le nom de Lorraine.
III. Lorratne-et'BarroiSy grand- gouvernement de
l'anc. France, formé en 1766 après la réunion du
duché de Lorraine à la France, était situé entre le
Luxembourg et l'électoral de Trêves au N. , le Bas-
Palatinat et le duché des Deux-Ponts au N. E. , l'Al-
sace à TE. , la Franche-Comté au S., la Champagne
à ro. Il comprenait : 1* le Duché de Lorraine; 2" le
Duché de Bar ou Barro«;3* les Trois évêchés de
Metz, Toul et Verdun, qui formaient deux petits
gouvernements enclavés dans le grand; 4» le Luxem-
bourg français (Thionville , Montmédy, Longrwy);
5» le Duché de Carignan; 6" la Lorraine allemande
ou Pays de la Sarre ^ cédée à la France par le traité
d'Utrecht, en 1713: ?• le Duché de BouxlUmy enlevé
par Louis XIV à l'évêque de Liège. Le grand -gouvt
de Lorraine-et-Barrois a formé 4 àép. : Moselle ,
Meurthe, Meuse, Vosges, plus une partie de la Hte-
Marne et du Luxembourg dans les Pays-Bas.
Dom Calmet a écrit Y Histoire de la Lorraine, 1728*
(
LOT
— 1116 —
LOIH
et M. d'Haassoiivilleri7is(. de la riunùm de la Lor-
raine à la France j 1855.
LORRAINE (Maison de), une des plus anciennes
et des plus illustres maisons souveraines de l*Eu-
rope, a pour chef Gérard, issu des ducs d'Alsace,
fait duc héréditaire de Hte-Lorraine en 1048 par
l'empereur Henri III. Cette maison posséda la Lor-
raine pendant près de 700 ans, et produisît un grand
nombre de princes distingués (F. la série des ducs
de Lorraine cindessus et les art. charles, léopold ,
RENÉ, etc.). Elle 8ui)siste encore auj. et règne sur l'em-
Sire d'Autriche par suite du mariage de François III,
uc de Lorraine, avec Marie-Thérèse (1745). Cette
maison était partagée en un grand nombre de bran-
ches, dont les principales sont celles de Vaudemont,
Mercœur, Guise, Joyeuse, Chevreuse , Mayenne,
Aumale, Elbeuf, Haroourt (F. ces noms). Elle s'est
alliée à presque toutes les maisons souveraines de
l'Europe, notamment à celles de France et d'JScosse.
F. MARXB DE LORRAINE^ MARIE 8TUART, LOUISE, etC.
LORRAINE (Charles de), duc de Basse-Lorraine.
F. GHiRLEs(à la série des Princes français),
LORRAINE (Claude, François, Henri, Charles de),
ducs de Guise. F. aumalb et guise (ducs de).
LORRAINE (Charles de guise, dit te Cardinal de),
2* fils de Claude de Lorraine, duc de Guise, et frère
de François, duc de Guise, était né en 1525. Il fut
nommé archevêque de Reims à 15 ans, et devint car-
dinal à 30 ans, en 1555. Il fut le principal ministre
du roi François II, à qui il avait fait épouser sa nièce,
Marie Stuart. Il rétablit les finances et soulagea lepeu-
I)le en supprimant une partie des pensions. Pendant
es querelles religieuses, il se montra impitoyable
envers les Protestants, surtout après la conspiration
d'Amboise (1560), tramée par eux dans le but de lui
enlever l'autorité ainsi qu'à son frère François. Il
essaya d'établir en France l'Inquisition; mais la con-
stante opposition du chancelier L'Hôpital et du parle-
ment l'en empêcha. Il assista en 1561 au colloque de
Poissy, et y lutta avec éloquence contre Théodore de
Bèze. Il ne parut pas avec moins d'éclat, Tannée sui-
vante, au concile de Trente. Plusieurs fois depuis il prè-
chaavec un grand talent contre les Calvinistes dans
les principales églises de Paris. Il mourut à Avignon en
1574. On ade ce cardinal des Harangues, des Sermons
et des Lettres, M.GuiUemin aécrit sa Vie, 1852.
LORRAINE (Louis de), cardinal de Guise, neveu du
précédent. F. guise.
LORREZ-LE-BOGAGE, ch.-Lde c.(Seine-et-Mame),
à 32 kil. S. £. de Fontainebleau ; 800 bab.
LOERIS, Lauriaeum^ ch.-L dec. (Loiret), à 20 k.
S. 0. de MonUrgis: 1700 hab. Patrie du poète GuQ-
laume de Lorris. V, Guillaume.
LORSCH ou LAURiSHBiM, Lauriocum, bourg de
Tanc. évôché de Worms, auj. dans la Hesse-Darm-
stadt, à 12 kil. £. de Worms; 2300 h. Ane. abbaye
de Prépoiontrés, fondée en 764, et auj. détruite, où
furent inhumés plusieurs souverains de la Bavière.
C'est là que Grynsus découvrit plusieurs livres de
Tite-Live. On connaît sous le nom de Chronique de
Laurisheim une chronique des premiers temps de
notre histoire, rédigée par un morne de cette abbaye.
U)T (le), OUiSf riv. de France, naît près de Bley-
mard dans les Céveunes, arrose les dép. de la Lozère,
del'Aveyron, du Lot et de Lot-et-Garonne; reçoit la
Trujère, la Celle, et tombe dans la Garonne* (rive
droite) au-dessous d'Aiguillon, après 400 k. de cours.
LOT (dép. du), entre ceux de la Corrèze, du Can-
tal, de l'Aveyron. du Tarn, de la Hte-Garonne, de
Lot-et Garonne, de la Dordogne; 3984 kil. carrés;
295 542 bab.; ch.-L, Cahors. Il est formé deQuercy
et d'une partie de la Guyenne, est arrosé par la Dor-
dogne, la Cère, le Lot et la Celle, et traversé par
Îuelques ramifications des Cévennes et du C^tal.
ays agricole : grains, bons vins d'ordinaire, vins
noirs pour mélanges, châtaignes, cbanvre, tabac,
truffes; élève de porcs et de volailles. Marbres, pier-
res meulières, pierres lithographiques, argile à creu-
sets, etc. Commerce actif. — Ce dép. a 3 arrond.
(Cahors, Figeac, Gourdon), 29 cant., 300 comm. ;
il dépend de la 12* division militaire, de la cour
impériale d'Agen, et a un évôcbé à Cahors.
LOT-ET-GAROif NE (dép. de) , entre ceux de la Dor-
dogne, du Lot, de la Hte-Garonne , du Gers, des
Landes, de la Gironde; 332 665 bab.; ch.-L, Agen.
Il est formé d'une partie de la Guyenne (Agénois,
portions du Condomois et du Bazadois), et est ar-
rosé par la Garonne, le Lot, le Dropt, le Gers, la
Bayse. Pays de plaines et de collines; sol fertile sur
les bords du Lot et de la Garonne ; en d'autres par-
ties, landes et bruyères. Grains, chanvre , cbàtai-
gnes, tabac, vins estimés, liège; élève de volailles.
Exploitation de fer; moulins à farine, distilleries
d'eau-de-vie; fruits secs, pruneaux, etc. Tanneries,
papeteries, ganterie, bonneterie, filatures de laine,
mauuf. de toues peintes. — Ce dép. a 4 arrond. (Agen,
Villeneuve-d'Agen, Marmande, Nérac), 35 cant.,
354 comm. ; il appartient à la 12* division militaire,
a une cour imp. et un évèché à Agen.
LOTH , neveu d'Abraham^ le suivit à Haran, puis
dans la terre de Chanaan , mais le quitta pour se
fixer à Sodome. Battu et pris par Chodorlanomor,
roi des Elamites, il fut délivré par Abraham. Lors-
que le Seigneur voulut détruire Sodome, il avertit
Loth de s'en éloigner avec sa famille, mais en leur
défendant de regarder derrière eux. La femme de
Loth, ayant enfreint cette défense, fut changée en
statué de sel. Loth devint par un inceste père de Moab
et d'Ammon, chefs des Moabites et des Ammonites.
LOTHAIRE I, empereur d'Occident, né vers 795,
m. en 855 , était le nls aîné de Louis le Débonnaire.
Associé par son père au titre d'empereur dès 817, il
fut reconnu en même temps roi de France, et prit
en 820 le titre de roi des Lombards. Louis ayant
voulu faire de nouvelles dispositions afin de pourvoir
son plus jeune fils, Charles (dit le Chauve), né de-
puis le partage qu'U avait fait de ses États, Lothaire
suscita contre son père ses deux frères Louis (le Ger-'
manique) et Pépin, et le détrôna 2 fois (830 et 33) ;
mais deux fois il se vit forcé de lui rendre la cou-
ronne. Resté seul empereur à la mort de Louis le Dé-
bonnaire (840), il voulut envahir les Etats de ses deux
frères, Charles le Chauve et Louis le Germanise;
mais ceux-ci se liguèrent contre lui et le battirent
à Fontenay dans l'Auxerrois (841). Par un traité que
les trois frères conclurent à Verdun (843) , Lothaire
conserva le titre d'empereur, avec l'Italie, la Bour-
gogne et les provinces orientales de la France : sa
capitale était Aix-la-Chapelle. Peu de jours avant sa
mort il avait abdiqué pour aller s'enfermer dans l'ab-
baye de Prum et avait partagé ses Etats entre ses trois
fils : Louis (II) , qui eut le royaume d'Italie avec le
titre d'empereur; Charles, qui eut la Provence jus-
qu'à Lyon; Lothaire (II), qui eut le pays nommé de-
puis royaume de Lorraine.
lothaire II, de Supplinbourg, empereur d'Alle-
magne de mb à 1137, était duc de Saxe et fut élu
au préjudice des neveux de Henri V, Frédéric, duc
deSouabe, et Conrad, duc de Franconie. Il eut long-
temps à combattre ses compétiteurs, et n'en triom-
pha qu'avec l'appui du pape et du duc de Bavière
Henri le Superbe, son gendre. Il mourut en Italie,
au retour d'une expédition entreprise contre Roger,
roi de Sicile, en faveur du pape Innocent II.
LOTHAIRE, roi de Lorraine (855). 2* fils de Lothaire I,
eut en partage le pays situé entre le Rhin et la Meuse,
pays qui prit de lui le nom de Lotharingie {d'oix Lor-
raine). Il s'allia successivement avec son frère Louis II
de Germanie contre son oncle Charles le Chauve, et
avec celui-ci contre Louis. Il répudia sa femme Teut-
berge (862), pour épouser Vafdrade, qui éuit déjà
sa concubine, et fit approuver cette union par deux
conciles^ mais le pape le força, sous peine d'excom-
munication, de reprendre sa première femme (865).
11 mourut en 869, à Plaisance, en revenant de Rome,
où il était allé pour fléchir le pape.
LOUi
— 1117 —
LOUI
unBAiRB, roi d'Italie, fils de Hugues de Provence,
fut uncié au trftne par son père en 931 et détrôné
aicc hiî en 945 par Bérenger, marquis d'Ivrée. Ce-
hikifat contraint, dans une assemblée tenue à Mi-
Itt, de tui rendre la couronne ; mais au bout de 5 ans
il se défit de Lothaire par le poison (950). Lothaire
irait époosé Adélaïde de Bourgogne, qui, après sa
aort, épousa Othon le Grand.
LOTHAïai, roi de France, néen 941 , m. en 986, était
fils de Louis IV d'Outremer et de Gerberge, sœur de
l'emperear Othon I. Il fut associé au trône en 952,
succéda à son père en 954, sous la tutelle d'Hugues,
lutta sans cesse contre les grands, fit la guerre à
l'empereur Othon II, envahit la Lorraine, mais fut
bientôt forcé d'évacuer cette province, dont son frère ,
Chartes (de Lorraine), fut investi par Othon (977).
LOTHAEINGIE. F. LOBRAiifi (Royaume de).
LOTHIAN, anc contrée d'Ecosse, forme les trois
comtés d*Haddington, de Linlithgow et d'Edimbourg,
désignés aussi nos les noms d'East-Lothian, West-
LDthian etIlid-Lothian {Lothian du milieu) .— Ce der-
nier est silné entre Haddinçton à TE.. Berwick, Pee-
bUs et Lanark au S., Linlithgow et la mer au N. ; il
a 60 kû.suTîSy compte 195000 hab. et a pour ch.-l.
Edimbourg.— Pour les deux autres comtés, F. had-
DntGTon et lpiuthgow,
Ukmuok (duché de). F. lorrainb (Roy. de).
LOTOPHAGBS, anc. peuple de l'Afrique, habitait
probaUemeot le long de la petite Syrte, près des
côtes de laquelle se trouve une tle dite des ijotopha-
^, autrement Men^/ns (auj. Zerbi), Ce peuple était
ainsi nommé parce qu'il se nourrissait du fruit du
lotos, qu'on croit être une espèce de jujubier {Zizi-
fàmstohu). L'effet de ce fruit délicieux éUit, disait-on.
de fiûre oublier la patrie aux étrauRors, et de les
attKber invinciblement au pays du lotos.
LOITDÉAC, ch.-l. d'arr. (Gôtes-du>Nord) , à 50 k.
S. de St-Brieuc, près d'une forêt de 2500 hectares;
IMOh.Trib. de l'^inst., coUége. Toiles, fiL
LOUDBS, ch.-L de cant. (H.-Loire), à 15 k. N. 0.
doPny:360hab.
LODDUN, JwUiodunum, ch.-l. d'arr. (Vienne), à
h1 kil N. O.de Poitiers; 4000 hab. Trib. de l'* iost.,
coDége, société d'agriculture. GrainSfCire, vins blancs,
truffes, eau-de-vie, dentelles communes, etc. Célèbre
couvent d'Ursiilines dont les religieuses se prétendi-
rent ensorcelées par le curé Urbain Grandier ( V. ce
nom). —Cette ville, qui avait embrassé la Réforme,
fut prise par les Catholiques en 1569. Un traité y fut
signé en 1616 entre la régente Marie de Médicis et
les princes rebelles : il confirmait l'édit de Nantes.
Patrie des frères Ste-Marthe.
L017Ë, ch.-L de cant. (Sarthe), à 31 kil. 0. du Mans ;
1600 hab. Patrie de Germain Pilon.
LOUÉCHE, en allemand £«uil(,bg de Suisse (Valais),
à 30 kiL E. N. £. de Sion, sur la r. dr. du Rhône ;
600 hab. Beau Pont, sites pittoresques. Â 7 kiL N. ,
au pied de la Gemmi, célèbres eaux thermales fer-
nigineuses, recommandées contre les rhumatismes.
WCET (George), avocat, puis conseiller au par-
laient de Paris (1584), a publié en 1602 un précieux
^^eneil â^arréU notable$^ 20 fois réimprimé. Bro-
otta, en 1636, et Rousseau de Lacombe, en 1742,
I ont fait d'importantes additions.
U)iniAllS, Lovincum, ch.-l. d'arr. (Saône-et-
^). sur la Stille , à 50 i. N. E. de Màcon j 3674 h.
Trili.de 1** inst. et de commerce, collège, bibliothè-
^; église paroissiale remarquable. Moulins à farine,
^aaaenes. Commerce important en grains, mais^
901 bétail, volailles. Entrepôt des marchandises qm
l**ai de Lyon en Suisse.
^^JOQIS, LudovicuSf Lodoi» en latin, Ludwig en
Jl^^^iBoi, nom d'un grand nombre de personnages
^"**«iques de pays fort divers.
I. Empereun et rois de Germanie,
lotns 1, le Débonnaire, empereur d'Occident et roi
de Kranœ, fils de Charlemagne et d'Hildegarde , né
tt 778, fut nommé roi d'Aquitaine dès l'âge de trois
ans, fut associé à Tempire en 813, et succéda à son
père l'année suivante. Dès son avènement, il permit
aux Saxons , transplantés par Charlemagne dans des
pays étrangers, de retourner dans leur patrie. Trou-
vant trop lourd le fardeau de l'empire, il le partagea
en 817 avec ses trois fils : il donna à Pépin l'Aqui-
taine, à Louis la Bavière, à Lothaire l'Italie. Bernard,
son neveu, que ce partage privait de l'Italie, dont il
était déjà en possession, se révolta (818), mais il fut
défait et puni de la manière la plus barbare : Louis
lui fit crever les yeux. Bernard étant mort à la suite
de ce traitement, l'empereur, pour expier sa cruauté,
fit en 822, dans Attigny, une pénitence publique.
Dans la suite, Louis s'ëtant remarié, et ayant eu
de sa 2* femme, Judith de Bavière, un 4* fils, Char*
les le Chauve, voulut, pour doter ce prince, re-
venir sur son 1*' partaîige (829) ; mais les enfants du
premier lit se révoltèrent et le reléguèrent dans un
monastère, ainsi que Judith. Louis fut rétabli la même
année, parla diète de Nimègue,mais ses fils le firent
de nouveau déposer en 833 pour avoir encore une
fois violé le traité de partage de 817 : amené à Com-
piègne, il y fut solennellement dégradé, et condamné
a une réclusion perpétuelle ; néanmoins il fut rétabli
dès l'année suivante par Pépin et Louis le Germani-
que, qui étaient jaloux de Lothaire. Il mourut en 840,
près de Mayence, du chagrin que lui causa une nou-
velle révolte de son fils Louis (le Germanique) , contre
lequel il s'était vu obligé de marcher. Louis était un
prince pieux, mais d'un caractère faible et irrésolu;
il fut sans cesse dominé, soit par ses fils, soit par sa
femme, et laissa croître la puissance féodale. Il eut
pour successeur à l'empire son fils atné Lothaire,
et au trône de France Charles le Chauve.
LOUIS LE GERMANIQUE, 3* fils de Louis le Débon-
naire. Dans le partage que son père fit de ses Etats
(817) il obtint la Bavière et toute la partie orientale de
l'empire des Francs (dite Germanie). Il se révolta plu-
sieurs fois contre son père, dont il hâta la mort par
une dernière révolte (840) Ligué avec son jeune frère
Charles le Chauve, il battit son frère Lothaire à la
bataille de Fontenay (841), et se composa un royaume
oui renfermait, outre l'ancienne France sur la rive
droite du Rhin, la Saxe, la Thuringe, la Bavière, le
Says des Grisons et la Lorraine; il acquit ces deux
erniers pays en 870, par le traité de Mersen. Il m.
en 876, laissant 3 fils, Carloman , Louis et Charles. —
Louis, dit le ^OJEon, roi de Germanie, 2* fils et suc-
cesseur du précéd., battit près d'Andernach ^876) son
oncle Charles le Chauve, qui était entré en Allemagne
pour le dépouiller. Après la mort de ce prince , il en-
vahit lui-même la France pour revendiquer le trône
de ce pays, mais sans pouvoir y réussir. Vainaueur
des Normands en 881 , il fut vaincu par eux a son
tour et en mourut de chaffrin, en 882.
LOUIS II, le Jeune t fils de Lothaire I, né vers822«
roi d'Italie en 844, associé à l'empire en 849, succéda
à son père comme empereur en 8&5, et se fit céder en
859 , par son frère Charles de Provence, le pays situé
entre le Jura et les Alpes. Ce même Charles étant
mort sans enfants, en 863, il partagea la Provence,
qui avait formé son domaine, avec le roi de Lorraine,
Lothaire II, son autre frère. Il marcha à plusieurs
reprises contre les Sarrasins qui s'étaient établis dans
le duché de Bénévent et la Calabre,ies combattit
avec avantage et réussit à les expulser. En 871, il
fut pris par Adalgise, prince lombard de Bénévent;
il essaya en vain, une fois libre, de se venger, et mou-
rut en 875, ne laissant qu'une fille (Hermengarde),
qui épousa Boson , roi de la Bourffogoe Cisjurane.
LOUIS m, dit V Aveugle, petit-ms du préc., fils do
Boson et d'Hermengarde, né en 880, succéda à son
père dans le royaume d'Arles (887), passa en Italie
pour faire la guerre à Bérenger (899), le vainquit et
se fit couronner empereur à Rome en 900. Surpris
dans Vérone par ce même Bérenger, il eut les yeux cre-
vés et fut dépouillé de l'empire (903). 11 m. vers 923.
LOUIS IV, dit VEnfant, dernier empereur carlovin*
LODI
— 1118 —
LOUI
|ien, fils d'Arnoul de Carinthie, était né ea 893. Il
nit recoQDtt roi à» Germanie à la mort de son père
(899), et emi>ereaT en 906. Trop faible pour chasser
les Huns, qui ayawnA enrahi r Allemagne, etpoor
s'opposer aux prétentions d'Otbon, due de Saxe, et
de Gonfad^ duc de Pranconie, qui se disputaient ses
Ëtats, il abandoima le trône, et s'enfuit à Ratisbonna,
oû.ilmourot en 911.
LOUIS V, de Bavière, fils de Louis le Sévère, due de
Bavière, né en 1284, fut élu empereur en 1314 par
une partie des électeurs, tandis que les autres nom-
maient Frédérie le Bel. Louis vainquit Frédéric à
Mtthldorf (1 322), le tint prisonnier juseu'en 1325, et ne
lui rendit la liberté qu'aconditioaqu il renoncerait à
Tempi re. Mais le pape Jean XXII s'opposa à cet accord,
ordonna à Louis d'abdiquer, et, sur son refus, l'es-
contmiCBia« Louisentra alors en Italie ( 1 327 ) , ceigni t à
Milan la couronne de roi des Lombards, fit élire 1 anti-
pape Pierrede Corbière (Nicolas V), et se fitconronner
par lui empereur en 1328; mais il fut excommunié
de nouveau, en 1346, par Clément VI, qui fit élire à
sa place Chades de Luxembourg . Louis mourut l'année
suiv., d'une chote de cbevaL C'est lai qoi plaça 2 aigles
dans le soeau de l'empire : d'oui at^ïs à double téu.
II. Rois de France et princes français.
LOUIS I, dit 2« Débonnaire. V. louis i, empereuf.
LOUIS n, leBègueyûladB Charles le. Gbauve, né en
846, fut fait roi d'Aquitaine par son père en 867, lui
succéda dix ans après au tronede France ^ et mou-
rut à Compiègne en 879. Incapable de résister aux
grands vassaux, il prépara par ses concessions le
triomphe de la féodalité. Il fut père de Louis III, de
Carloman et de Charles le Simple.
LOUIS ûi, fils du préc, lui succéda en 879 conjoin-
tement avec son frère Carloman et eut en partage
la Neustrie avec une portion occid. de l'A-ustrasie. Il
battit les Normands ea 881 à Saucourt (Ponthieu) , et
mourut d'accident l'année suivante, à 22 ans.
LOUIS IV, d^Outremer, fils de Charles le Simple, fut
élevé en Angleterre (d'oùson surnom) : sa mère l'avait
emmené dans ce pays pour le soustraire aux factieux.
11 succéda en 936à Haoul, qui l'avait longtemps privé
de sa couronne. Une put reprendre la Lorraine, dont
Othon I s'était emparé. Il enleva la Normandie au
jeune duc Richard, fils du duc GuiUaume I; mais il
fut défait et pris par Harald, roi de Danemark, qui
le livra en 944 k Hugues le Blanc, comte de Paris,
son compétiteur. Enfermé k Laon, il ne recouvra la
liberté que l'année suivante, après avoir été obligé de
remettre la Normandie k Richard , et de céder le comté
de Laon à Hugues^ mais il reconquit peu> après ce
dernier comté. Il mourut k Reims, en 9â4«
LOUIS V, le Fainéaniy fils de Lotbaire, lui succéda
en 986 et se rendit maStre, la même année, de la ville
de Reims, au siège de laquelle il meolra quelque va-
leur. Il mourut l'année suivante, à 20 ans, sans pos-
térité; il avait été, prétendit-on, empoisonné parla
reine Blanche, sa femme, k l'instigation de Hugues-
Gapet. Il fut le dernier roi carlovingien en France.
LOUIS VI, le Gros, fils de Philippe I et de Berthe ,
fiUe d'un comte de HollancU, né en 1078^ m. en 1 137,
fut associé a» gouvernemeot en 1100, et devint seul
roi en 1108:. Il fit la guerre aux seigneurs qui avaient
secoué le joug de l'autorité royale, entra autres les
sires du Puiset, de Coucy et de Montlhéry , les com-
tes de Gof beii, de Hantes, d'Ëtampes, de Montfort, de
Montmoreney, ete« 11 tenta ensmta de s'emparer delà
Normandie, alors possédée par Henri I, roi d'Angle-
terre^ pour la donner k Guillaume Gliton, neveu de
cepnnce; mais il fut battu A BDenneviile près d'An-
dely (1119): c'est dans cette guerre qne pour la f*
fois.fut arborée l'oh^mrne. irven0ea<il27) le meur-
tre de Charles le Bon, comte dftFlandra,jei. donna
ses fitau k GuiUaaa*. Gliton. En 1130, il convoqua
un concile à Êtampe&ausqiet de la. rivalité d'Inno-
cent II etd'Anaelet, et se prononça pou 1» premier.
A<yaat eu 1131 perdu, son fils.aiaé., I^bilipi»i, qu'il
«nit ;ûiit. sacrée à.Reinm ti»is.aiiS'aupuaaranl, il
nomma, «pour le remplacer, Louis ^ son !• fils. Louis
le Gros combattit de tout son pouvoir le système féo-
dal et favorisa dans ce but l'institution des eon^mu-
nes, qui devinrent un puissant auxiliaire pour la
royauté contre les prétentions de la nohleese.. Il eut
pour ministre la sage Suger.
LOUIS VII, le JruMe, ftls du préc. , né en 1120, m.
en 1 180, épousa Ëléonore de Guyenne aérant de mon-
ter sur le trône et succéda à son père en 11&7. H fit
la guerre à Tbibaul, comte de Champagne, sacca-
gea Vitry, qui appartenait à ce seigneur, mit le feu à
reluise et fit ainsi périr 1300 persounesqui s'y étaient
réfugiées (c'est depuis cet év&iement que la vîUe reçut
le nom d» Vitry le BrûU), Pour expier ce crime, il
se croisa, malgré les remontrances de Suger, son mi-
nistre (1147). Il fit dans cette expédition des prodiges
de valeur, mais il perdit une partie d^ son armée dans
les plaines de l'Asie^Bfineureet devant Antîoche, as-
siégea vainement Damas, et fut obligé de revenir en
France sans avoir obtenu aucun réemtat, 1149. Peu
après (1152), il répudia Êléonore, qu'il soupçonnait
d'adultère : ce divorce impolitique lui fit perdre la
Guyenne el pliisieuts autres provinces, qui furent li-
vrées aux Aiiglais par suite du mariage qu'Eléonore
s'empressa de contracter avec Henri , l'héritier de la
couronne d'Angleterre. Ennemi juré de ce prince, il
soutint contre lui dans la suite ses fils révoltés et ac-
cueillit Thomas Becket. qui était eik lutte avec lui.
Louds vui, U Iton, fils et successeur de Philippe-
Auguste, né en. 1187, roi en 1223 « nrit aux Anglais
le Poitou, le Limousin, le Pèrigora.VAunis; la Sain-
tonge, malgré les excommunications du- pape. Héri-
tier des droits d'Amoury de Montfort sut le comié de
Toulouse, il fit la guerre au comte Raymond VII et
auxAlbigeoiSf prit Avignon, soumit tout le Languedoc,
à l'exception de la capitale, qu'il se préparait à assié-
ger quand il moiurut à Montpensier (Auvergne) en
1226. On soupçonna Thibaut, comte de Champagne,
de l'avoir empoisonné. Avant son avènement, Louis
avait été appelé en Angleterre par les nobles qui
combattaient Jean sans Terre et avait été un instant
reconnu roi de ce pays: mais, à la mort de Jean sans
Terre (1216), il fut abandonné des Anglais, qui se
rallièrent au fils de Jean, Henri III. Il avait épousé
Blanche de Castille, et en axrait eu U enfants : le
plus célèbre eet S; Louis.
LOUIS IX ou S. LOUIS, fiila du préc* et de Blanche
de CasCille, né k Poissy ea 1215, roi en 1226, fut
élevé avec le plus erana soin par sa mère, qui gou-
verna en qualité de régente pendant sa minorité.
Majeur en 1230, il s'appliqua d'abord à faire régner
la justice dans ses Ëtats^ et à établir la plus grande
économie dans l'administratien de ses domaines ;
mais il eut à combattre les révoltes de ses grands
vassaux. Il fit la guerre au comte de la Marche, qui
lui refusait l'hommage, et à Henri III, roi d'Angle-
terre, allié du comte; remporta sur celui-ci les vic-
toires de Taillebourg et.de Saintes (1642); accorda
au comte la paixavec le pardon de ses fautes, et au
roi d'Angleterre une trêve de 5 ans. Atteint d'une
maladie dangereuse en 1244, Louis IX a^ait fait vœu
d'aller combattre les Infidèles en Palestine ; il partit
d'Aigues-Mortesen 1248, entra en %ypte. pntDa-
miette (1249) et même vainquit à Ma^ouran (1250) ;
mais bientét» contraint à la retraite par- la disette et
par les maladies, il tomba avec, deux de ses frères
endreles mains cle reonemi. B fut obligé, pour ob-
tenir s& liberté, de payer 8000 beaants d'or (environ
7 minions, de francs), et d'abandonner Damiette.
Pendaut sa captivité, il avait excité le respect et l'ad-
instituée régente en son absence, e« qui pressait son
retour. U employa ce temps à r^rer les places qui
restaient enooee aux chrétiens, Céoarée, JaiEa, Si-
don4 Sft-JeaD<<l'Aere, et racheta aux infidèles plus
dBL lftOO& cteéteu. captifs^ De. retour dans son
LOOl
— 1119 —
LOOI
apcà^ la mort da Blasâhe de GastiHd, il
ifaffi|aA à. faire disparaître lee abus, rendit lui-
mtae la juadoe, donna les leis les plus sages, fit
mine le eomaieroe par de nouveaux règlements ^
abofit les combats jadÀciaires, les guerres privées,
ftoda flBapiee <ies Qninae^Yingta, et commença.' la
amatntMsom de la Sarbonae; en même temps, il
àéfksywà, toute sa sévérité cootre les restes des Al-
bigeois: o( las Yaadoisi En outre, il voulut assurer
la paix extédeuire et si^eadans cobui les traités de
Corfaei&(]3S8) et d'Abbe^iite (12&9) : par le 1*% con-
du aveo la roi d*Âragoft, il reaonçait à toute suxe-
rainoifi sar la Catalogne, la Gerdagne et le ReusslL-
k)a, et obtenait en échange- la reoenaiation du roi
à tous les bammagfts qu'il pvéteadait dans le Lanr-
^oedoQç par le ^*, conôhi avec; le roi dVàngleterre,
li rendait lea coBqaètes faites par soa père sur les
Anglais (liauwsiii, Périgoud, Querey» Âgénois, par-
tie de la SamlODgc^, à la condition, noui Henri III,
dt reaeaoer k tonte prétention sar la Normandie,
te MaîBe, VAduioa, la Touiaine, le Poitou, etc. Sur
les coBiaiU intèrenésdasoa frère, Charles d'Anjou»
toi de Mafdes, iJeatnprit, en 1270| une nouvelle
cminde, qu'a dirigea contre Tunis. Il débarqua
heaieasauieat et obtint d'abord ouelques avanta-
^; naas la vee/bt sfêtaat mise dans son armée,
u es anarot loî^mAme, peu après son arrivée. S.
Loois avait une telle réputation de jestice que deux
fias il ftat ms poar médiateur, d'abord entre le pape
G«é«eéie aetTemn. Frédéric II, puis entre le roi
d'fngletvre Henri III et ses barons (1263). U bril-
lait sailMrt par la piété et fut de son vivant m^me
ragwdécoBUDe un saint. Louis IX fit beaucoup pour
la pnissaaoe royale, soit par l'autorité morale dont il
entooffa ia royauté, soit en soumettant les vassaux ré-
voiles et en affranchissant les communes. On lui attri-
bue une célèbre Fragmaiifue tanetianr qu'il aurait
publiée en 126&» et qui aurait eu pour but de conserver
les aneieas dnMU des églises cathédrales et la liberté
leséleetîai» ; mais raiitheoticité de cet acteest forte»
ment contestée. On a publié, sous le titre d'Établùse-
avmrde S. Xoinr (Paris, 1786), le recueil des lois et
oïdeanaBces qu'avait rendues ce prince; ses Skiiuti
eu Métitn de Paris ont paru de nos jours dans les
Aocameais ta^dtlr gur V Histoire de Frcmee. S. Louis
fat csBoaisé en 1297; on le lète le 25 août. Avant la
RévoLotioa, l'Académie française faisait prononcer
tons ias ans an 25 aodlt son panégyrique. Sa vie a été
écrite porioiiiville, soa ami , par Geoliroy de Beaulieu,
Gttill 1 miB de Nangis , et plus récemment par Ghoisy,
TîUenKHiiy Filieau de La Chaise et YiUeneuve-Trans.
MM Bangnat et Mignet ont écrit sur ses institutions.
Le P. LeflBeyne a fait un long poème de 5. louif. —
Pour l'Ordre de St'Louls, F. après les noms propres.
xoeisz, le Hutin, tê» aîné de Phili{^ le Bel et
de Jeame de Navarre, né à Paris en 1289, m. en
U16r fofL reconnu roi de Navarre en 1305, roi de
ftaoBBiett 1314, et fut couronné en 1315, à Reims.
GooHia il réeidait en Navarre an moment de la mort
éesQB pire y Charles de Valois, son oncle, se mit à
)t téta du gonvememant jusqu'à son arrivée. Louis
M sot pas résister à la réaction féodale qui suivit la
aoA die Philippe IV; cependant Û parvint à reppus-
*rte eoBta de Flandre, qui voukiit reprendre ce qu'il
tnàk peida sot» le règua précédent; pour soutenir
ottegoecre , il accabla le peui^e d'impdts, pilla les
labetlcsjDuehands lembards, etforça tous tes serfs
^nchalarleiv liberté. Le surnom de ifuttalui fut
kon les uns, parce qu'il était mutin, que-
f; selon d'antres parce qu'il réduisit les ffultar^
ax da Navarra il épousa, successivement Mar-
BWBtitedaDiWM gogna< F. ce nom) et ClémenoedeHon-
Srit:iUat de cette deinitee un fifa posâuime, Jeanl.
ratn, fBs da ChadaeVU, né à Bourges en 1423»
pntyartdès Iliade 17 ans à. la révalteconnuasoas
i^nas da Ut FraçweriSj sa réveltade nouveau en
UM, et s^Seaftiit, pour éviter la chAliment qn'il me-
ntait, chae 1» doa de.Baargogna, Philippe lafioai
à la cour duquel il resta jusqu'à la mort du roi. En
montant sur le 'trône (1461), il fit de belles pro-
messes, qu'il ne tarda pas à violer en augmentant les
impôts, et il efffaya par des supplices les villes qui
témoignaient leur mécontentement (Reims, Angers,
etc.). En même, temps il éloigna des hants emplois
les hommes de la plus illustre naissance, et donna
toute sa confiance à des gens obscurs tirés de la lie
du peuple, tels qu'Olivier Le Dain, son barbier, le
prév6t Tristan» qu'il nommait son compère. En 1465,
les seigneurs mécontents, ayant à leur tète Cl)arles,
duc de Berry, son. propre frère, Charles de Gharo-
lais {le Téméraire), fils dû duc de Bourgogne, et le
duc de Bretagne, formèrent contre lui une ligue re?
doutable, la ligue du Bien vublic: il leur livra la
bataille de Monthléry(1466>> oont le succès resta dou-
teux; mais il sut dissoudre ia ligue en traitant arec
chacun de ses ennemis en narticulier (traités de
Conflans et de St-Maur) : il donna la Normandie à
son frère, queloues places- de la Picardie au duc de
Bourgogne, et lépéede connétable au bomte de St-^
P<^; mais, aussitôt la ligue dissoute, il les attaqua
chacun séparément. Q reprit à son frère la Norman-
die, mais u ne fut pas aussi heureux avec le duc de
Bourgogjie : cehil-ci, irrité de la révolte de Liège,
que Louis XI avait excitée, le retint prisonnier à Pé-
ronne, où il s'était rendu pour une conférence, et
Louis, fut contraint, pour obtenir sa liberté, d ac^
compagqer le duc de Bourgogne au siège même de
la ville révoltée, et de lui céder de nouvelles places
en Picardie (1468). Se croyant trahi par le cardinal
La Bahie, son ministre, il le fit emprisonner et le
tint, diton, pendant U ans enfermé dans uue cage
de fer. On le soupçonne d'avoir fait empoisonner en
1472ie duc de Berry, son frère, qui s'était révolté de
nouveau ; puis il recommença la guerre avec le duc
de Bourgogne qui voulait venger cette mort, et qui
se plaignait de llnezécution du traité de Pé ronne.
Une nouvelle coalition s'était formée contre lui entre
le duo de Bourgogne, le duc de Bretagne et le roi
d'Angleterre; mais il sut la rompre, et obtint une
paix avantageuse par le traité de Picquigny (1475).
S'étant fait livrer le connétable de St-Pol et le. comte
d'Armagnac, tous deux rebelles, il leur fît trancher
la tète : il ajouta , dit-on , au supplice du dernier
d'horribles cruautés ( F. armagnac). A la mort du duc
de Bourgogne (1477), il tenta d'enlever à Marie, fille
du duc, la riche succession de ce prince : malgré
les eficrts de Maximiiien d'Autriche, qui avait épousé
cette princesse, et qui obtint sur lui un avantage à
Guinegatte (U79)« il s'empara de la Picardie, de
l'Artois, du duché de Bourgogne et de la Franche-
Comté comme étant des fiels masculins, et par con-
séquent réversibles à la couronne. Peu après, il réunit
aussi au domaine La Provence, le Maine, l'Anjou,
ainsi que le comté de Bar, comoie héritier de René
d'Anjou (148a81). Louis XI mourut peu après (1483)
au château du Plessis-lès- Tours, où il se tenait de-
puis longtemps enfermé, livré, dans l'appréhension
de la mort, aux. pratiques d'une dévotion superstir
tieuse : il croyait prolonger ses jours en s'entourant
de reliques, et fit venir de Galabre Franc, de Paule, es-
gérant obtenir de luipar un miracle le rétablissement
e sa santé. Il laissa le trône àson fils Charles VIII,
sous la régence d'Anne de Beaujeu. LouisXI était per-
fide^ cruel, vindi catif, superstitieux^ défiant» ^ surtout
dissimulé; il avait pour maxime : Qui ne sait pas
dissimuler ne sait poa régner; on Vz, comparé à Ti-
bère* Malgré tous ses vices, on doit reconnaître qu'il
rendit des services àlaFrance : U agrandit le royaume
et fit de grands pas vers l'unité territoriale, alEtibllt
les grands, vassaux et releva i'aulori té royale ; ce qui
a fait dire qn'il avait mie les rois Aorr de page. Il oe
vorisa les bourgeois, institua la poste aux chevaux
(t4^>, créa plusieurs.. p^oments (Grenoble , Bor-
deaux , Dijon), et plasiènra unîveisités (Valence ,
Bewrgee, Caen, Besançon), fil venir des imprimean
jdke Mayenci, établit des -manuf)MtHreedè.flote eid3ér
LOCI
— 1120 —
LOUI
toffes d*or et d'argent (1470). On lui a reproché d'a-
voir aboli la Pragmatùpie sanction , regaraée comme
le boulevard des libertés de l'Ëglise gallicane. On lui
attribue à tort les Cent nouvelles Nouvelles et le Rosier
des Guerres, qui furent seulement rédigés sous ses
yeux. On peut consulter sur ce roi les Mémoires de Co~
mines et V Histoire de Louis 11 de Duclos. Casimir De-
Uvigne Ta mis en scène dans la tragédie de Louis XI.
LOUIS xii, le Père du peuple, né à Blois en 1462,
de Charles, duc d'Orléans, petit-fils de Charles V, m.
en 1515, fut d'abord connu sous le nom de duc d'Or-
léans. Il disputa la régence àAnne de Beaujeu pendant
la minorité de Charles VIII, marcha contre les troupes
du jeune roi à la tête d'une armée, fut vaincu et pris à
St-Aubin par La Trémoille (1488), et enfermé à Bour-
ges, où il resta trois ans. Rendu à la liberté par Char-
les VIII, il sut réparer sa faute par une belle conduite
jusqu'au jour où il monta sur le trAne (1498). Il
commença son règne en pardonnant à tous ses en-
nemis, disant que le roi de France devait oublier les
injures faites au duc d'Orléans, diminua les impôts
d'un tiers, et rendit les juges inamovibles. En 1499,
il répudia sa première femme, Jeanne de France, fille
de Louis XI, princesse vertueuse, mais contrefaite
et stérile, pour épouser Anne de Bretagne, veuve de
Charles VIII, mariage qui assurait à la France la
possession de la Bretagne. Fort îles droits qu'il
avait sur le Milanais comme petit-fils de Valentine
Visconti, il s'empara de ce duché (1499-1500): puis
il conquit sur l'empereur Frédéric le royaume ae Na-
ples, conjointement avec Ferdinand le Catholique
(1501); mais, quand il fallutpartager, les deux coa-
quérants se brouillèrent. Louis, vaincu à Seminara
et à Cérignole par Gonsalve de Cordoue, fut chassé
du royaume de Naples (1503) 9t consentit à signer
le désastreux traité de Blois par lequel il abandon-
nait ses prétentions sur l'Italie (1604). Néanmoins,
étant peu d'années après entré dans la ligue formée
par Jules II contre les Vénitiens {Ligue de Cambrai),
il envahit leur territoire et les défit à Agnadel (1509):
mais bientôt Jules II, qui avaitobtenu de Louis ce qu'il
voulait, l'abandonna pour s'unir contre lui avec Fer-
dinand, Henri VIII, les Vénitiens et les Suisses {Sainte
Ligue), Le jeune Gaston de Foix gagna sur eux la
bataille de Ravenne (1512), mais il y perdit la vie;
et Louis, vaincu, malgré le génie de La Trémoille, à
Novare par les Suisses, et à Guinegatte (Journée des
Eperons) par les Impériaux (1513), fut obligé d'offrir
la paix. Malgré ses guerres malheureuses, Louis XII
mourut regretté. Ce prince se recommande par une
administration honnête, économe et bienfaisante;
secondé par un grand ministre, le cardinal d'Am-
boise, il protéga les lettres, les arts, l'agriculture, le
commerce; il créa deux nouveaux parlements (Rouen
et Aix) , fit rédiger les Coutumes , rendit les juges ina-
movibles et défendit la vénalité des charges. Le sur-
nom de Père du peuple lui fut décerné par les États
généraux de Tours en 1506. Louis XIF ne laissa pas
d'enfant mâle, et la couronne passa à François I. La
Loiris xin, le Juste, fils de Henri IV et de Marie de
Médicis, né à Fontainebleau en 1601, devint roi en
1610 sous la tutelle et la régence de sa mère, vit son
règne commencer au milieu de troubles auxquels le
_ gouverner par
Concmi, maréchal d'Ancre, favori de la reine mère ;
mais il finit par se fatiguer du joug de cet Italien et s'u-
nit aux seigneurs mécontents pour le renverser (1617).
Il donna alors toute sa confiance au jeune duc de Luy-
nes, qu'il ne tarda pas à faire connétable . Les seigneurs
jaloux prirent les armes pour faire éloigner le nou-
veau favori; mais ils furent vaincus aux Ponts-de-Cé.
Après la mort de Luynes, enlevé en 1621 par la fièvre
pourprée, la reine mère, qui était en disgrâce depuis la
mort de Concini, revint à la cour, et son influence fit
entrer Richelieu au Conseil. Avec ce nouveau ministre,
le règne de Louis reçoit un lustre inattendu : le roi en-
lève aux Protestants La Rochelle (1628) ; il bat le duc
de Savoie qui attaç[uait le duc de Mantoue, allié de
la France, et rétablit son allié dans ses Ëtats. En 1630,
Louis, ayant eu de nouveau à combattre en Italie les
Allemands et les Espagnols, les battit encore, et leur
imposa la paix de Quérasque. En 1632, Gaston, frère
du roi, mécontent de Richelieu, forma une conspi-
ration dans laquelle entrèrent le duc de Montmon-
rency, gouverneur du Languedoc, l'empereur et le
roi d'Espagne; mais le complot fut déjoué: Gaston
fut exilé, et Montmorency, pris les armes à la main,
eut la tête tranchée (1632). Après la mort de Gus-
tave-Adolphe, chef des Protestants en Allemagne,
Louis XIII, qui avait été l'allié de ce prince, déclara
la guerre à r Autriche et à l'Espagne : Nancy, la Lor-
raine, la ville d'Heidelberff, furent conquis (1634);
le duc de Rohan défit sur les bords du lac de Côme
les Espagnols, qui, après avoir obtenu qutiques suc-
cès en Picardie, furent obligés de repasser la Somme ;
Schomberg les battit aussi dans le Roussillonj le duc
de Savoie et le maréchal de Créqui en Italie. Une
paix avantageuse allait être conclue, lorsque Riche^
lieu mourut, en 1642. Le roi le suivit dans la tomV
un an après (1643). Louis XIII éteit un prince faible
et incapable ; tout l'éclat de ce règne est dû à Ri-
chelieu : tremblant devant son ministre, le roi ne fut
guère que le docile instrument de ses volontés et sou-
vent môme de ses inimitiés: il lui sacrifia sans pitié
sa mère, son frère et tous les seigneurs qui essayaient
de conspirer^ plus d'une fois, fatigué de ses hauteurs
et de la servitude où il le retenait, il sembla prêt à
le renvoyer; mais il recula toujours au dernier mo-
ment {Voy. Journée des Dupes). Louis XIII fut, dit-
on , surnommé le Juste au moment même de sa nais-
sance, parce qu'il était né sous le signe de la Ba-
lance, VHistùire de France sous Louis Illl a été
écrite par M. Bazin, Paris, 1840. — On connaît sous
le nom de foBu de Louis XIÏl un vœu formé par ce
prince en 1637, par lequel, mettant sa personne et
son royaume sous la protection de la Ste Vierge , il
s'engageait à faire tous les ans une procession solen-
nelle en son honneur à Paris le jour de sa fête, le
15 août. On donne pour cause à ce vœu la joie qu'é-
prouva le roi en apprenant la grossesse d'Anne d Au-
triche, sa femme. Cette procession eut lieu jusgu'à
la Révolution; elle fut rétablie sous la Restauration.
LOUIS XIV, le Grand, né en 1638, à St-Germain-en-
Laye, était fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche. Il
fut reconnu roi en 1643, à 5 ans, et devint majeur en
1651, à 13 ans. La régence fut confiée à sa mère Anne
d'Autriche, qui prit Mazarin pour principal conseil-
ler. La minorité de Louis XIV fut agitée au dedans
par les troubles de la Fronde (F. fronde, ànne, ma-
zarin), et signalée au dehors par des guerres glorieux
ses avec l'empire et l'Espagne, qui ne furent termi-
nées que par le traité conclu en 1649 avec l'empereur
à Munster, et par la paix des Pyrénées , conclue en
1659 avec l'Espagne. Par ce dernier traité, Louis XIV
épousa l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille du
roi d'Espagne. Après la mort de Mazarin (1661), Louis
commença à régner par lui-même. Profitant de la
paix et secondé par d'habiles ministres (Colbert,
Le Tellier, Louvois, Séguier, De Lionne, etc.), il
rétablit le commerce, diminua les impôts^ fit fleurir
les arts, réforma l'administration et rendit de sages
lois. En 1665, Philippe IV, père de la reine, étant
mort, Louis réclama, en vertu du droit de Dévolution
(Y. ce mot), la Flandre et la Franche-Comté, comme
indemnité de la dot de sa femme, dot qui n'avait ja-
mais été payée ; sur le refus qu'on fit de les lui livrer,
il marcha sur la Flandre dont il prit toutes les villes
en une seule campagne (1667) ; Tannée suivante, il
conquit plus rapidement encore ia Franche-Comté.
La Hollande, l'Angleterre et la Suède s'étant alors li-
guées contre lui avec l'Espagne, Louis se vit obligé da
LOUl
— 1121 —
LOUl
eoiidiire arec cetle dernière puissance la paix d'Aix-
la-Chipeûe (1668); par ce traité, il abandonnait la
Fnosiie-Comté, mais gardait la Flandre. Après s'être
asRiréde la neutralité de l'Angleterre, Louis XIV
déclara en 1672 la guerre aux Hollandais, qui s'é-
tsieflt précédemment joints à ses ennemis : lacam-
pigDe fut ouverte avec de brillants succès par le roi
co personne, suivi de Turenne et de Ck)ndé; c'est au
démit de cette campagne qu'eut lieu le célèbre pas-
si^ du Rhin. Le roi d'Espagne, l'Empereur et l'é-
lecteur de Brandebourg^ que la puissance du monar-
que français épouvantait, se liguèrent alors contre
loi (1674) et commencèrent une nouvelle guerre :
Louis s'empara de nouveau de la Franche- Comté,
Tarenne entra dans le Palatinat , qu'il mit à feu et
à sang; Schomberg battit les Espagnols dans le Rous-
sillon; Condé défit le prince d'Orange à Seoef; Du-
quesne gagna deux batailles navales contre Ruyter,
qui périt (Uns la dernière. L'Angleterre étant venue
se joindre k la coalition , Louis llV offrit la paix : il
signa, en li1g,\e tmté de Nimègue, qui lui assu-
rait la Franche-Comté. C'est après ces brillants suc-
cès que loi fut décerné le surnom de Grand. La paix
ne Vempécba pas d'ajouter à la France Strasbourg,
fjixembboig e( 30 autres villes, qu'il se fit adjuger
parles Chambres de Réunion (F. ce mot); Alger fut
bombardé en 1682. pour avoir insulté le pavillon fran-
çais, et Gènes dut également s'humilier devant le
grand roi (I6fô). Mais la révocation de l'édit de Nan-
tes (1685) Tint interrompre le cours de tant de pro-
spérités: cet acte de rigueur fit sortir de France une
foule de iamiUes qui portèrent chez l'étranger leur
industrie et leur fortune. Peu après se forma la ligue
d'AugslKHug (1686), par laquelle l'Empire, l'Espagne,
TAngteterre, la Hollande se coalisèrent de nouveau
contre la France. La campagne s'ouvrit pour Louis XIV
pvdes succès que contre-balança la perte de la ba-
taille navale de La Hogue. Les années 1692, 93 et 94
fareot signalées par la prise de Namur et les vic-
toires de Fleurus, de .Steinkerque, de Nerwinde et
de HarsaiUe ; mais Namur fut reprise par Guillaume
à U fin de 1694, et, lasses d'hostilités inutiles, les
puissances belligérantes conclurent le traité de Rys-
^y^ (1697) : le roi abandonna ses dernières conquê-
tes, excepté Strasbourg. La mort de Charles II, roi
d'Espagne, qui laissait sa couronne à Philippe, duc
d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, amena une nouvelle
coalition, dirigée par le célèbre triumvirat d'Eugène,
Ibrlboroogii et Hetnsius, et alluma une nouvelle
guerre, ceDede la Succession (1701). Les premières
^BDéts furent mêlées de succès et de revers ; mais en
1704, les Français furent battus à Hochstett» en 1706
iRainilliesetàTarin, et ils perdirent les Pays-Bas
et l'Italie. Enfin, en 1707, Berwiclc gagna en Es-
P^ne la victoire signalée d'Almanza, et Duguay-
Troujs battit les flottes ennemies dans plusieurs ren-
c'iitrei. Cependant Louis XIV, ayant éprouvé quelques
^ers Tannée suivante, démanda la paix; on ne lui
«^ que des réponses dures et humiliantes, et il se vit
*^Ré de continuer la guerre ; elle ne fut pas heureuse:
« ^ fut vaincu à Malplaquet par Hariborough et le
^isce Kogène (1709). Tout semblait perdu lorsque
Vecd&me gagna la victoire de Villaviciosa, qui ren-
«■* trône d'Espagne à Philippe (1710), etVillars
^deDenain (1712), qui amena la paix d'Utrecht
\l'Vi) : ptr ce traité , Louis XIV conservait ses con-
quhei (Alsace, Artois, Flandre, Franche-Comté, Cer-
^M%. Roossillon). 11 mourut deux ans après, le 1"
^leabre 1715, laissant la couronne à son arrière-
P<l«-fii«, Louis XV, qui n'était ftgé que de 5 ans. Il
airaitpefd»! peu auparavant son fils, dit le Grand Dau-
piuo, etftQ petit-nls, le duc de Bourgogne.— Le rè-
gne de Loois XIY est l'époque la plus brillante de la
monarchie : sous ce prince, la gloire des lettres, des
*fîs et du commerce s'unit à celle des armes ; c'est
i^r» en effet qu'ont brillé Condé, Turenne, Vauban,
Uueniboorg,ViIlar8, Catinat, Duquesne etDuguay-
«WuiColbert et Louvois; Corneille, Racine, Mo-
lière, La Fontaine, Boileau, Bossuet et Fénelon; Le-
brun, Lesueur,Girardon, Puget et Perrault; c'est alors
que furent élevés l'Hôtel des Invalides, leVal-de-Gràce,
les palais de Versailles, de Trianon, de Marly, la co-
lonnade du Louvre, que furent fondées les manufac-
tures de Gobelins, de la Savonnerie, etc. Louis XIV
avait toutes les qualités d'un grand roi : noble, géné-
reux , brave , ferme , laborieux . administrateur hanile ,
ami des lettres et des arts, il joignait à ces qualités
une figure belle et majestueuse : mais il fut trop absolu
dans rusage du pouvoir (c'est lui qui disait : VÉtiUy
c'est mot); en outre il aima trop la guerre, le faste et
les plaisirs; il eut un grand nombre de maîtresses,
dont les plus célèbres sont Mmes de La Vallière et de
Montespan, et il ne craignit pas d'égaler aux princes
du sang , en les légitimant, les enfants qu'il en avait
eus, notamment le duc du Maine (F. ce nom). Quant
à Mme de Maintenon. qui fut la compagne de ses
dernières années, il s^était uni à elle par un mariage
secret. L. XIV prit une grande part aux affaires ec-
clésiastiques de son temps : il révoqua l'édit de Nantes
(1685); il exerça de grandes rigueurs contre les Pro-
testants, ainsi' que contre les Jansénistes, et força
son clergé à signer la bulle Unigenitus, qui condam-
nait ces derniers ; cependant il sut, quand il le voulut,
maintenir son indépendance vis-à-vis du St-Siége
(F. DécLÀRATiON nu CLERGÉ); Il exigea même impé-
rieusement de deux papes (Alexandre VII et Inno-
cent XI) de dures réparations. On a de ce roi quelques
écrits, qui ont été publiés en 1806, sous le titre d'OEu-
vres de Louis XI F, 6 v. in*8 ; on y remaraue les In-
structions qu'il rédigea pour le Dauphin et le roi d'Es-
pace, et des Mémoires pour Tinstruction du Dau-
phm. Ces Mémoires ont été publiés à jpart et plus
complètement par M. Dreyss, 1859. Entre les ouvrages
qui ont été écrits sur ce règne, on distingue : leSiède
de Louis XIV, par Cnéruel , 1850. On trouve aussi de
curieux détails dans les Mémoires de St-Simon.
LOUIS XY, arrière-petit-fils de Louis XIV, fils du duc
de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, né en
1710, fut déclaré roi en 17 15, sous la régence de Phi-
lippe, duc d'Orléans, et eut pour précepteur Fleury,
éveque de Fréjus, depuis cardinal. Devenu majeur en
1733 , il conserva le régent pour premier minisire et
reçut de lui pendant quelques mois d'utiles conseils.
Ph'ilippe étant mort à la nn de 1723, le duc de Bour-
bon lui succéda au pouvoir : ce prince négocia le ma-
riage du jeune roi avec Marie Leczinska, fille de Sta-
nislas, roi de Pologne. Le cardinal de Fleury, appelé
aux affaires en 1726, parvint un instant, par une sage
économie, à rétablir Tordre dans les finances. Sta-
nislas ayant été en 1735 forcé, malgré le secours de
la France, d'abandonner son trône de Pologne, Fleury
fit céder à ce prince par rAutriche le duché de Lor-
raine, en stipulant qu'à sa mort cette province re-
viendrait à la France. Après la mort de l'emperour
Charles VI (1740), la succession de ce souverain fut
vivement disputée : Louis XV se déclara pour Charles-
Albert, électeur de Bavière, contre la fille de l'empe-
reur, Marie-Thérèse, et parvint même à le faire nom-
mer .empereur sous le nom de Charles VII; mais en
1742 nos soldais se virent contraints d'évacuer Pra-
gue, et peu après, la perte de la bataille de Dettingen
détruisit toutes les espérances du protecteur et du
protégé (1743). Cependant, Louis, animé, dit-on,
par les conseils de la duchesse de Châteauroux^ sa
maîtresse, va attaquer en personne les possessions
autrichiennes dans les Pays-Bas, prend plusieurs
places fortes, et court en Alsace s opposer au duc
Charles de Lorraine; mais il tombe gravement ma-
lade à Metz (1744). Cette maladie excita les alarmes
universelles, et lorsque le roi eut été sauvé comme
Sar miracle, il reçut de son peuple le beau nom de
Hen-Aimé. Les batailles de Fontenoy (1745), de Rau-
coux (1746), gagnées en Flandre sur les Impériaux
H. 71
LOUl
— i|88 —
U>UI
et leurs àlliôftparle maitehAlVaurice de Saie, ajon- \ saoetioQQfir une foule 4le décrets de l'AsseaUêe n^
tèrent à la supériorité de nos âmes; mais oans le tîonals qui froissaient ses sentimeBts lespkisokerB;
même temps bos affaires étaieat dans le plu mau- eofia, ne m crojant plus en sûreté, eDooiuagé d'ail*
vais eut en Italie : la bataille de Plaisance, perdue leurs paries ofirasdes puiasanoes étrangères, il ré^
par ICailiebois (1746), força les Français à repasser solut de fuir (20 juin 1791), et se dirigea vers Menft-
les Alpes. ÂloG fut 8iffnéela2*paa d'AÀz4a-GbapeIle médy,o4 un senriteur dévoué, le marquis de Bouille»
' " aiaiit réuni des troupes sûres; mais, neoonnn par lé
maître de poste Drouet, il fut arrêté à Vareniies et
(1749), par lagueUe la France rendit les conquêtes
qu'eUe Tenait ae faice en Savoie et 4ans les Pays-Bas.
En 1756 oom^lenfia la guerre de Sept a^s (F* ee
mot), dans laquelfe la France^ devenue Palliée de
PAutriche, euU combattre P Angleterre et la Pmsse,
Serre désastreuse, signalée par la défaite de Bos-
ch en 1757 , et par la perte de Aotre mariaeet de
nos colonies. Ms lUt terminée en 1193 par le tnûté
de Paris, qui abandonnait à l'Angleterre le Canada,
la Nouvtfle-ScQsse et proque toutes xioa possessions
dans PInde. Le reste du rej^e de Louis ne fut signalé
3ue par le banniasemeut des Jésuites (17Q2), Pbérita^
e la Lorraine (1766^* racquisHlende la Corse H 76$,
et Plabolition des parlements, que prqyoqua le cpance-
lierMaupQOu(177t). Louis Xv mourut en 1774 delà
petite vérole (en 1757, ilavait été frap^pépar un assas-
sin. Damions ; mais la blessure n'av&iteu aucune gra-
vité). Paria doit à ce prince l'Ecole miiitaire^de Paris),
^) r .
l'église Ste-G>enevièye (Panthéon), ainsi que la belle
place qui ponta d'abord son nom etqui estauj. la Ptau
de la Concfffde { V, ce nom). Louis XV eût pu êtoe un
grand roi : ilnefutqu'unprmce (aible, débauché, in-
souciant ; il amassa les orages qui éclatèrent sur aon
successeur. Ses principaux ministres, après Fleury,
furent le ducde Choiseul, qui s*effor|^ en vain de rele^
ver la France, Pabbé Terray, qui ne son^ qu'à
pressurer le pays, Maupeou, qui, en détruisant les
Sarlements,reniiersa la seule Darrière opposée à l'abus
u pouvoir; le duc d'Aiguillon, qui laissa démembrer
la Pologne (1772)* Deux femmes surtout firent le mal-
heur et la honte de ce règne : la marquise de Pompa-
dour et Mme Pubarry : efles exercèrent sur le roi un
pouvoir absolu. La fteprivét de Xouit JFa été écrite
par d'Angerville, 1T81. Voltaire a donné un Précit
du Sièck de louis JT, et M. de Tocqueville YHie-
toire philosophique Si règne de Louis JF. 1846.
M. Bou tarie a publié la Corresp<mdance secrète iné-
dite de louis ÏY woec le comte de Broglie,etc., mr
la politique étrangère ^ 2 vol. in-8, 18i6&
LOUIS XVI, petit-filaet successeur de Louis XV, né
en 1754,d'abord connu sous le nom de duc de Berry,
monta sur le trdine en 1774, et signala lescemmen-
cementsde son règne par des actes qui obtinrent l'ap-
probation uniiKersefie : il renonça au droit onéreux ae
joyeux avènement, rétablit les pariements^ abolit la
question, créa le Mont-de-Piiti, la Caisse d^escomple,
appela au ministère les hommes désignés par Popi-
nion puUique, Maurepas, Turgot, Malesberbes, Nec-
ker: donna des secours aux Américains opprimés
par l'Angleterre (1778-1783), et assura Leur indépen- , ^
dance par Le traité conclu à Versailles (17820. I^ AntoùhÊtU^ pubL naùr Feuiliet de Gonchcs (186ô)
ramenée Pârisi de ce moment il fui^ardé à vue etne
i^naplusquede nom. Le 14 septembre 1791, Louis
accepta la Constitution que venait de rédiger PAs-
semblée nationale ; oette constitution, qui ne lui lais>
sait snière d^tre droit que celui d'opposer son eele
aux décftets des oorps législatifs, ne pouvait que La
rendre odwux. Les déclarations de guerre des puis^
sanoes étrangères qui, sollicitées par les prinees émi-
grés, venaient d'entrer en Franoe, aggravèrent en-
core la position du malheufeux roi. Après avoir été
insulté ju9i|ue dans son pal&is dans les journées des
20 juin et 19 «sût (1792), et avoir vu massacrer ses
plus fidèles serviteun, il se trouve réduit à diereher
un refuge au sein de l'Assemblée Législative, <|ai
aiait remplacé l'Assemblée nationale; mais^ au lieu
de le pcotéîgfer, cette assemblée le suspend de ses
fonctions,le faitenfermerauTemple,laissant AlaCon*
ventionle soin de prononcer sur son sort. La Couve»-
tioo, réunie le 21 septembre 1792, commeiMepacdé*
créter l'abolition de Ut royauté ^ et se donne mission
de juger Linùs XVI. Après uasunulaore de piooès et
malgré les généreux efiortsde ses défenaeuns Iw^s-
herbes, Tronchet, De Sèze, il est déclaré coup^
de conspiration et de haute trahison et oondamné A
la peine capitale , à une aejorité de once voix (3€ê
contre 355). Tout sursis ayant été rejeté, la sentence
reçut son eiécution le 21 janvier 1193, sur la pnce
de la Révolution ; l'infortuné monarque mifait le der-
nier supplice avec une résignation toute chrétienne,
qui lui a mérité le surnom de rot wnerti^. Son testa-
ment, rédigé peu de jours auparavant, est remarqua-
ble à la fois par une touchante simplicité et par la
générosité de la victime envers ses bourreaux. Ca
S rince eut toutes les vertus de Phomme privé; mais
manqua de fermeté, de résolution, peuûêtre même
quelquefois de franchise. 11 avait de Pinstruction,
surtout en histoire et en séographie; on lui atbibue
quelques ouTrages; il rédigea de sa propre main les
matructioos données à La Pérouse (1785). Il aimait
les arts méoaniques et excellait même daas la ser-
rurerie. Louis XVI avait épousé HarienAototnette
d'Autriche, qui partagea ses malheurs; il laissa deux
enfants : Louis (dit Louis XVII) et Marie-Thérèse de
France (duchesse d'Angoulême). On peut consi^Aer
finances, dilapidées sous les règnes précédents, étaient
réduites à un état déplorable : le roi convoeua pour
ch^her un remède deux assemblées de Notables
(22 février 1787 et 6 novembre 1788); mais ces as-
semblées se séparèrent sans remédier à rien, et Louis
ae vit obligé de recourir aux États généraux. Ces États
furent ouverts à Versailles le 5 mai 1789 : les dis-
cussions qui s'y élevèrent dès le principe entre les
trois ordres firent naître une fermentation géDérale,
qui fut bientêt augmentée par Pofdre donné aux dé-
Sutés du Tier84£tat, réunis en Assemblée nationale,
e se séparer immédiatement (F. jeu de pauhb^)
Alarmé par plusieurs démonstrations populaires^ le
roi fait approcher des troupes de Versailles et de Pa-
ris ; en mémo temps il congédie le minisire Necker,
qui jouissait de la faveur publique (11 juillet); le peu-
ple ée Paris irrité court aussitôt aux armes et s^em-
pare de la Bastille (14 juillet); bientôt il se porte en
masse à Versailles et force le roi et sa famille A venir
s'établir à Paris (5 et 6 octobre). Dés ce moment
Louis XVI cessa d'être libre; il se vit contraint de
iN>lttîtbny la Corretipoi%d, de l«miB IVl et de Masiê'
LOUIS XYU, 2* fifsde Louis XVI, né le 27 mars 1766,
porta d'abord le tilve de duc de Nomaiidiei et ppt
celui de dauphin à la mort de son frère aSné Lou^
Joseph (4 jum 1788). Enfermé au Temple avec safa-
aaille, il fut, après la mortde son père (1793)» reconna
roi par les émigrés et les puissances étrangères sous
le nom de louis XVIL U Bretagne, la Vendée et Tou-
lon prirent les armes en son nom : mais il était garde
à vue, on ne putPenlever. Un cordonnier, aommê
Simon, officier de la Commune, lui fut donné pour
geôlier , avec le titre dérisoire d'instituteur. Lepnnce
mourut le 8 juin 1795. On soupçonna qu'il avait été
empoisonné, mais il est plus fH^bableëu® sa vie fut
abrégée par les mauvais traitements qu'il eut è^apir
daos sa prison. Plusieurs imposteurs ont voulu ae faira
passer pour Louis X VU, mais ils n'ont toit qu'un pew
nombre de dupes. LkViede louis XYIU été éente
par A. de Beauchesne, 1853.
U)uis xviu, frère de Louis XVI, né en 1755, B*^
1824, porta jusqu'en 1795 les titres de Monsieitr ^^
de Comte de Provenu et prit pendant son exil oew
Lom
— lia» ~
liOOI
deCoirffda XéUtf. II fit d*abofd de l'oppoutioa, soit
da» rmanblée des Notâmes, soit aui fiuts 960e-
nu, flt vota pour que le Tiors-ÊUt envoyât aux
ftMiginftnm¥ matint de aMmbraft que leb .laiii au-
twerani x4iuii99 Biaia, à ia vue de» premiera ezcès^
îlapnBOBÇA pour la ooDtreHréwhitian et fut mâne
aooBé d'iuoîr «useité k cemnlot de FaviBi {V. ce
bob); il-teigim la !M) juin I79u pea d'inaUunts après
kdé|«fi de Louis XVI pour Moatmédv. Plu» hevrei»
qie m frèee, il atieigAit Bruxelles, a'où il provoqua
!a dAdmâon da Gonfrès de Pilnitz. L*aiui6e sui*
vante (1793), U ▼iat^à la tête de 6000 hommea, se
réioûràraiiDétt pniesieBne oui marcbait surJaFraaoet
mais k défiaite de Yala»^ âétniisit ses eapérajices»
ipièskaBorldit daephinÇljuiiiXVn) ,k eonte de Pro-
Tcnoe prit k tim de roi sees le nom deLouisXVIII
(179S); il letraoonnn «offline tel par les puissanoes
émogeras. L'aimée de Gondé» dans les zangs de k-
qqrikil s'élût i^ttegid, ayant été reponsaée, il cher-
rhi ieef.eeelveinent.nna«kà Vérone, àBlankenbooig
(BrensvnckV vnk i llitau (CourUnde), AVarsovie, ne
ceaani d'imlnetenir des rektions aveo les royalistes
restés en Ffeaice el elnrehant à gagner ks Jbonimes
les pk» îBflnfti (Pishegru, Morean, Banas); il re-
poQflnéosigiqaeDent oe Varaevk des propositiens
quieiaisnt poêr 2»t de k déteminer & ranonoer à
ses ff^yeatieiM^ 1«B. £n 1807 Use rendit en Angie-
tene; il s^oema à AurtipeU depuis 1811 jusqn'anz
fféneMBuk de U14. Appek au tidoe par k Sénat
son» k pMlOP de l'élnager après k ckutede Napo-
léon, ilsaelBa en. Franee k M avril 1814, et data de k
m* annéedeson i^gne, A son avènement il donna
une AêfSff eoncfiliUtoiinelk (4 juin), qui lui oonoi-
lia d'abord kee^irits, mais kent(k les ezigenees et
les enès des nltsarroyaiiates et du ckrgé le rendixent
impopolBiEe ei amenènnl k retour de Napoléon
{man 18IS) : fl. s'ékigna préoipitammenteiae retira
à 6aad; après k bataille de wateiioo il rentra de
Doeveaa en Fmnce (joilkt 181&). Son retour fut si-
gnak par de sangkntes exésations et par d'odkua
i^aaiainats(Ney» Labédoyère, Brune, Ramel, ete.);
les rnyilialgi qui renR^iaaaMnt k Cnambrê introu-
Mèk se portèrent à ne tek exsèa que k rot se vit
fofoé liHBème de disaoudie Dette chambre (181^).
Ce prâne nBégea autant qu'il le put ks cnarges
imposées par l'occupation : il obtint, par l'influence
dudae de Bklieljen, son premier minisire, k retraite
des treopes étnngères avant Tépoque stipulée. Son
règneae Art guère rempli quepar des diacussions par-
V^meamiies ^ eurent pour effet d'asseoir en France
le jenwcraemeni constitutionnel: le seul événement
Buutaire qui ait en lieu est l'expédition d'Espagne,
faitoea lg23, dans k but de replacer Ferdinand Vil
svaan toéne, el commandée par k neveu du roi, k
dnsd'Aiigooléme. Loms XVIII «ait un princeéokirè,
fini Gmmhk anx idées libéraks: mais il eut sans
oesm à kitter contre le parti des émigré», à ktdte
ânquci était son propre frère: il se trouva par kcen-
doit à emvM une politiaue de bascuk : le ministre
pi répondait le mieux a ses sentiments personnek
w H. Oe Cnzes. Ce prince avait de l'esprit ; il aimait
^ lettass : il appréciait surtout Horace^ il patrona k
gbtiealiondasdkisasgiieskilÛMdeLeaBaire; il fonda
itakdes Cfaarlea, mak ilsupprtma l'ficole Normale.
H se kiaan point d'enfeoits et eut pour Sttoeeaaeur aon
riùechades X. 8a Km a étéèorite par Âlph. de Beau-
ck^etp^Beriwt du Bertrand, 182&. Les JTi^moi-
^ ér isnif XVI U publiés par Lamethe-Langon
(1&143) saot apoeryphea. Louk XVIII nvaîi été
^v^snè par les royalistes loutf le DéiiH,
lAca-nourpB, rei des Ftanfa», flk atné de Lqui»-
f^tiypsieeepfa , due d'Ockans (dit Pfc»Upp»-£p«i-
M. Bè 4 i>aflBB en 1773, porta d'abord le titre de
J'ocdB Ckutre», fut confié, ainai qee aa sttur édè-
^iàe, aux soins cie Mme de Genl», qui lui donna une
^docslion à k Jmm Jacquet; reçut dès 1786 le bre-
vet de cokoet des daagens de Cbartres, adopta avec
à k frontière se mettre à k tèk de aon régiment
aussitét que l'étranger eut envahi le sol français, se
signala au combat oe Quiévrain, à Valmy et surtout
à Jemmapes (6 nov. 1792)^ où il commandait comme
lieutenant général et où il décida k victoire; n'en
fut pas moins proscrit en 1703, se vit alors foscé de
quitter l'armée avec Dumonriez, son générïd en chef,
mais refusa les offres avantageuses que lui faisait k
général autrichien ^il voulait servir contre k France;
se réfugia s^ec sa sœur en Suisse, v vécut sons un
nom s(4>posé, et professa pendant i mois dans k
modeste collège de Reichenan (Grisons); quitta cette
retraite pour visiter les contrées septentrionaks, et
pénétra jusqu'au cap Nord ; s'emban^uapoor l'Ame-
riaue en 1796. afin d'obtenir rékrgisaônent de aa
mère et de ses frères détenus en France, mnt en
1800 ae fixer en Anglelerre, habita sspt années, avec
aes frères, la résioanoe de Twickenham , qu'il ne
<|uitta que pour accompagner à Malte k duc de Beau-
joiais, son plus jeune frère, atteint d'une maladie
mortel, se renmt de k 4 Pakrme auprès de Fofw
dinand IV^ soi des Deux-Skiks, et y épousa k orin-
cesse Mane-AméUe (1809); reçut peu après ae k
iunte de SéviUe l'invitation de ae rendre en Eape^
gne pour se mettre 4 k tète du parti natknal et re«
pousser l'invasion ûcancaise . se rendit 4 cet «fiist en
Catalogne, pnU 4 Séville (1810), mais ne fut pas
soutenu par ceux mêmes qm l'avaient appelé^ et se
rembarqua pour k Sicik ; revint en France dès quH
eut appris les événemente de 1814, mais fut aecueilU
très-rroidemeot de Louis XVIII, qui lui refusa k ti-
tre d'altesse royale; fut cependant investi d'un com^
mandement supérieur dès que l'on connut k débar-
quement de Napoléon (mars 1815) ; séjourna de non*
veaa en Angleterre pendant ks Cent-Jours, fut, 4
son retour/l'objet des défiances de Louis XVIII, oe
3ui l'obligea 4 retourner en Angkterre| ne rentm
éfinitirementen France qu'en 1817, devint bknt6t|
par l'effet même de l'état de disgr&ce dans lequel il
était kissé, un point de rallkment pour ks libéraux
et les mécontents, s'entoura des notabilités litté-
raires et politiques de l'époque; acquit ainsi une
grande popularité, et se trouva tout désigné 4 l'opi-
nion punlique lorsque écktèrent les événements de
1830. U accueillit dès k 31 jnilkt k vœu des députés
qui k pressaient de remplnr les fonctions de lieute-
nant général du royaume , fonctions auxquelles
CharksX l'appelait de son côté, convoqua les Cham-
bres, qui lui déférèrent k royauté, et reçut k cou-
ronne, avec le nom de Louis-Philippe, après avoir
prêté serment 4 knouveUe constitution, |lromettant
que la Chmrê$ «eresl dtennasi ims venté (9 août).
Placé entre des paiiw extrêmes, le nouveau roi
ado^ une politique de modération et d'équilibre
que Ton a Migaie sous k nom de /usIs-nsfUev;
toutefois il se montra, selon ks circonstances, plus
ou moins favorable aa mouoenieiU ou 4 k résiêtancêf
de k divers ministères que ks noms de leurs chefo
caractérisent asses : au début, Dupont de l'Eure et
Laifitte (!•• août, 2 nov. 1830), puk Casimir Périer
(13 mars 1831) , continué par le maréchal Soult (11
oct. 1832): M.Thiers(22iév. 1886 et l-'mars 18èO),
M. Mole (6 sept. 1836 et 16 avril 1837), enfin M. Gm-
xot (29 oct. 1840-23 février 1848). Us principaux
événements politiques de ce règne sont : k refus
fait par k roi du trine offert par les Belges 4son fils,
k duc de Nemours (17 fév. 1831), l'entrée en Bel-
Êique d'une armée française (9 août), qm réponse»
ts HftUBBiti^ et consomme k séparation des deux
peuples par k prise d'Anvers (23 dèc 1832); k ma-
riage de k princesse Lonise aveo k roi des Belge»
Gè août 1832); l'eiqpédttien centre k Portugal daioée
»ar l'amiral Reussta, oui fone l'entrée dn Ta^e (11
udkt 1831) et dicte un conditions 4 don Miguel;
'oocupation d'Ancûaeper nés troupes (23 fév. 1832)»
occupation qui arrête Ms progrès des Autru^ens en
Italie; k répression des insurrections de Lyen (21
kepeinflipes de k Révolution, courut I nov. 1831 etSavril 1834) tt de Pari» (6 et 6 j«B
LOUI
— 1124 —
LOUI
1832, 13
3 et 14 ayril 1834) ^ l'arrestation de la du-
chesse de Berry, qui tentait de soulever TOuest (8
Dov. 1832); la Quadruple alliance entre la France,
l'Angleterre, PFspagne et le Portugal, pour assurer
la paix de la Péninsule troublée par des prétendants
(22 avril 1834); le payement d'une créance de 25
millions réclamée par les Etats-Unis (18 av. 1835);
Thorrible attentat ae Fieschi , dirigé contre le roi et
ses fils (28 juillet 1835); le vote des lois répressives
dites de septembre proposées à cette occasion ; Tavé-
nementdu ministère Mole, qui débute par une amnis-
tie (8 mai 1837), mais dont l'action conciliatrice est
entravée par une regrettable coalition ; le mariage
du duc d'Orléans , fils aîné du roi , avec une prin-
cesse protestante , Hélène de Mecklembourff (mai
1837); la guerre avec les Mexicains, le bombarde-
ment et la prise de St-Jean-d'Ulloa par l'amiral Bau-
din (27 nov. 1838); les démêlés avec la république
Argentine (1838), auxquels mit fin un traité conclu
par l'amiral de Mackau (oct. 1840); la demande d'une
dotation pour le duc de Nemours, demande dont le
rejet entraîne un changement de ministère (l*'^mars
1840): l'appui donné par le nouveau cabinet au pa-
cha d'Egypte en guerre avec le sultan, appui qui est
le prétexte de la conclusion d'un traité signé entre
les grandes puissances, à l'exclusion de la France,
pour arrêter les progrès de Méhémet- Ali (15 juillet
1840); la rentrée de la France dans le concert euro-
péen par le traité des Détroits (13 juillet 1841), et
par le traité du droit de visite (déc. 1841); la trans-
lation en France des restes de Napoléon (15 déc.
1840), et l'inauguration de la colonne de la grande
armée à Boulogne (15 août 1841); la mort déplora-
ble du duc d'Orléans (13 juillet 1842), et la loi qui
défère la régence au auc de Nemours; l'occupation
par l'amiral Du Petit -Thouars des lies Marquises
(1"' mai 1842) et de la Société (sept. 1842, novemb.
1843) ; un traité de commerce conclu avec la Chine
(2ï octobre I844)j une convention avec l'Angleterre
pour la suppression de la traite (29 mai 1845); le
mariage du duc de Montpensier avec la sœur de la
reine d'Espagne, eflectuc malgré l'opposition du ca-
binet anglais (10 octobre 1846). Pendant le même
temps, notre domination s*étendait en Afrique, où
les fils du roi prenaient la part la plus active et la
plus glorieuse à nos succès (F. algërib, et l'art,
du duc d'ORLé>.Ns). •— En outre, un grand nom-
bre de lois étaient rendues sur les matières les plus
importantes : sur la presse (8 oct. et 29 nov. 1830,
28 août 1835), le jury (11 janvier 1831), la garde
nationale (22 mars 1831), les élections (19 avril), la
réforme du Code pénal (7 déc. 1831 et 28 av. 1832),
la répression de la traite (15ianvier 1831) et l'éman-
cipation progressive des esclaves; l'instruction pri-
maire (28 juin 1833), les écoles de médecine (27 sept,
et 13 oct. 1840). et la fondation d'une école fran-
çaise à Athènes (il septembre 1846); la suppression
des maisons de leu et de la loterie (1" janv. 1838,
1"^ janv. 1839), le travail des enfants dans les ma-
nufactures (13 mars 1842), le recrutementde l'armée
(26 avril 1843). — Enfin, un grand nombre de mo-
numents et de travaux d'utilité publique étaient en-
trepris ou achevés , entre autres la colonne de Juil-
let et la colonne de Boulogne, l'Arc de triomphe, la
Madeleine, Notre-Dame de Lorette, St-Vincent de
Paul, l'Hûtel de ville de Paris, le palais du quai
d'Orsay, les ponts Louis-Philippe et du Carrousel,
l'hûpital Louis- Philippe; les châteaux royaux étaient
Splendidement restaurés^ le palais de Versailles était
converti en un musée historique consacré à toutes
les gloires de la France (1837); Paris était entouré
de fortifications (1840-46), ainsi que Lyon et Gre-
noble: la construction des grandes lignes de che-
mins de fer était décrétée (loi du 8 juin 1842).— Un
règne si prospère finit cependant par une grande
catastrophe : depuis longtemps des réformes étaient
réclamées dans le système électoral et parlementaire;
plusieurs propositions avaient été faites à cet égard,
I mais toutes avaient été rejetées : de là un mécon*
tentement et une agitation qui, à la fin de 1847 et
au commencement de 1848 , furent eïaltés par lea
banquets de réformistes que présidaient les chefs de
l'opposition. Un banguet annoncé à Paris pour le
22 février ayant été aéfendu, il s'ensuivit une colli-
sion ; le roi changea son ministère pour éviter l'effu-
sion du sang, et forma un cabinet favorable à la ré-
forme (23 février) ; puis, ces concessions ne suffisant
plus, il abdiqua en faveur de son petit-fils le comte
de Paris sous la réeence de la duchesse d'Orléans
(24) ; mais cette abaication fut considérée comme
non avenue : un gouvernement provisoire fut établi,
et la République proclamée. Louis- Philippe retourna
une dernière fois en Angleterre, où il prit le nom de
comte de Neuilly; il y mourut en 1850, au chftteau
de Glaremont, dans sa 77* année. —Tous reconnais-
sent en Louis-Philippe une haute capacité ; mais ses
adversaires l'ont accusé, les uns d'avoir usurpé, en
acceptant la couronne au détriment de l'héritier lé-
gitime, le duc de Bordeaux ; les autres d'avoir man-
qué à son origine en comprimant l'esprit libéral et
en se refusant obstinément à toute réforme ; d'avoir
trop fait prédominer sa volonté personnelle; d'avoir
lions de dettes dans un intérêt public. Quoi qu'il en
soit de ces accusations, on doit reconnaître que co
prince respecta constamment la Charte uu'il avait ju-
rée; qu'il réussit à rétablir l'ordre à rintérieur, à
maintenir la paix à l'extérieur, que la France a joui
sous son règne de la liberté la plus étendue, de la
prospérité la plus grande; qu'il encouragea de tout
son pouvoir les lettres, les arts, l'industrie, enfin
qu'il donna aux travaux publics une immense im-
pulsion, ce qui l'avait fait surnommer le Napoléon
de la paix, Kn outre, il offrit sur le trône l'exemple
des vertus privées, éleva ses fils dans des sentiments
tout nationaux, et répandit ses bienfaits sur les mal-
heureux de toute opinion ; enfin il se montra clément,
et se refusa toujours à relever l'échafaïud politique.
Néanmoins, peu de princes ont été l'objet d'attentats
aussi répétés : indépendamment des conspirations de
toute espèce dirigées contre son trône, sa vie fut at-
taquée sept fois.
Louis-Philippe eut 8 enfants : 1* Ferdinand, duc
d'Orléans, né en 1810, mort en 18'42. marié à la prin-
cesse Hélène de Mecklembourg , aont il eut cleux
fils, Louis- Philippe, comte de Paris, né en 1838,
et Ferdinand , duc de C hartres, né en 1 840 ; 2* Louise,
née en 1812, mariée au prince Léopold, roi des Bel-
ges, morte en 1850; 3* Marie, née en 1813, mariée
au prince Alexandre de Wurtemberg, morte en 1839 ;
4* Louis-Charles, duc de Nemours, né en 1814, ma-
rié à une princesse de Saxe-Cobourg-Gotha; 5* Clé-
mentine, née en 1817, mariée à un prince de Saxe-
Cobourg-Cohari; 6" François-Ferdinand, prince de
Joinville, né en 1818, marié à une princesse du Bré-
sil; 7** Henri-Eugène, duc d'Aumale, né en 1822,
marié à une princesse de Naples; 8* Antoine -Phi-
lippe, duc de Montpensier, né en 1824, marié à la
princesse Louise, sœur de la reine d'Espagne.
VHxsîoire de Louis -Philippe a été écrite par Am.
Boudin et Félix Mouttet, 1846; par Capefigue (l'Eu-
rope depuis Vavénement de LouiS'PMlippe) , par
Alexandre Dumas {Louis-Philippe, Histoire de sa vie
politique et privée), 1852, et par V. de Nouvion,
. Philippe.
Louis Blanc (1840, continuée par V Histoire de huit
ans d'Elias Regnault, 1851), est surtout une œuvre
de parti. Louis-Philippe a laissé des Mémoires ^ mais
ils n'ont pas encore vu le jour.
LOUIS, le Grand Dauphin^ fils unique de Louis XIV
et de Marie-Thérèse d Autriche, né en 1661, m. en
1711 , eut pour gouverneur le auc de Montausie' «t
LOUI
— 1185 —
LOUI
peur précepteur Bossuet, mais n'en fut pa> moins un
{^nooe médiocre. Cependant il se signala en 1688 à
'année da Rhin et en 1694 en Flandre. Depuis, il
nécat dans une espèce de retraite à Meudon, n'ayant
iocnne influence politique. Il eut trois fils : Louis,
duc de Bourgogne (Y, bourgogne); Philippe, duc
i'Anjou (roi d'Espagne depuis), et Gbarles, duc de
Berry. C'est pour lui que fut entreprise la belle col-
lectioQ d'auteurs latins dite Âd uxum Delphini.
LOL'is, Dauphin, fils de Louis XV et de Marie Lee-
zinska, né en 1729, m. en 1765, était un homme in-
struit et éclairé. Honteux des désordres de la cour,
il vécut solitaire, livré à l'étude et aux exercices de
piété. Il fut le père de Louis XVI, L. XVIII et Charles X.
LOUIS, roi de Hollande. Y. bonaparts (Louis).
III. Rois et princes étrangers.
LOUIS 1, le Grand, roi de Hongrie et de Pologne,
fils et successeur de Charobert, né en 1326, monta
sur le trône de Hongrie en 1342, fit la guerre avec
succès aux Transylvaniens, aux Croates, aux Vala-
quesel aux Vénitiens, auxquels il enleva la Dalmatie;
vengea le meurtre d'André, son frère, roi de Naples,
mis à mort en IMi par Jeanne, sa femme, et par Louis
de Tarenle, et fut élu roi de Pologne après Casimir III,
son oncle (1370). Il m. en 1382, laissant 2 filles, Ma-
ne et fledwige, oui portèrent l'une la Hongrie à Si-
gismond, l'autre la Polo^e à Jagellon.
LOUIS II, roi de Hongrie et de Bohème, succéda à
Ladislas VI, son père, en 1516* perdit la bataille de
Mohacx contre Soliman II (1526) et se noya dans un
marais en fuyant. Il était beau-frère de Charles-Quint.
Loois d'abagon (don), roi de Sicile, né en 1337, fils
de Pierre II, fut reconnu roi en 1342 sous la tutelle
de son oncle le duc de Raudazzo, qui gouverna avec
sagesse. Son court règne fut troublé par la rivalité
des Qermont et des Palizzi. Il mourut en 1355, lais-
sant la couronne à son frère, Frédéric le Simple.
LOUIS DB TARENTE, 2* fils de Philippe, prince de
Tarente, épousa en 2** noces, en 1347, Jeanne, reine
de Naples, sa cousine, après le meurtre d* André,
l'^mari de cette princesse, meurtre auquel il avait
coQtribué. Chassé du royaume par Louis I , roi de
HcDgrie, il se réfugia en Provence avec Jeanne. Le
pape Clément VI ayant déclaré les deux époux inno-
cents du crime qu'on leur imputait, ils furent rappe-
lés par les liapoUtains et ils se firent couronner en
1352. Louis mourut en 1362, sans laisser d'enfants.
LOUIS I, duc d'Anjou, 2* fils de Jean II, roi de France,
Dé en 1339, m. en 1384, remplaça son père en qua-
lité d'otage dans la prison de Londres, s'échappa bien-
tôt aftfès, iKattit les Anglais en Guyenne et en Lan-
guedoc, fut nommé régent pendant la minorité de
Charles VI, mais ne s'occupa que de remplir ses cof-
fres pour se mettre en état d'aller prendre possession
■io trdne de Naples, que la reine Jeanne lui avait lé-
?Qé, en 1380. Il se rendit en effet en Italie, après s'être
tût couronner roi de Sicile par le pape Clément VII
(1382), mais il trouva le trône occupé par Charles
ds Duras et fit de vains efforts pour l'en chasser.
Locis u , duc d'Anjou, fils du nrécéd., né en 1377,
te oouTonné roi de Naples par Clément VII, en 1390,
tt m. en 1417, sans avoir pu se mettre en possession
te royaume. U avait pour compétiteur Ladislas, par
Çuilfiit battu, et gwil battit à son tour, mais sans
?t«6ler de sa victoire. A la mort de Ladislas (1415),
^-at ntvHé par Jean XXIII à revenir en Iulie : il faisait
*ttfféparatifs à cet effet, quand il mourut à Angers.
lAHs m, duc d* Anjou, fils du précéd., né en 1403,
^Kcfaia aux prétentions de son père sur le royaume
de K«(les, fut adopté par Jeanne II, mais fit de vains
efforts pqnr soutenir ses droits contre Alphonse, roi
d'Aragoafei, après une alternative de revers et de
succès, numnit au siège de Tarente, en 1434, laissant
i son frère René ses Stats d'Ai\|ou et de Provence.
Loçis.le Sévère, duc de Bavière, comte palatin,
nccédaà son père Othon V Illustre en 1253, céda la
BasK- Bavière à son frère Henri XUI, contribuai l'é-
^ectsm de Rodolphe de Habsbourg, qui en retour le
nomma lieutenant de l'Empire dans les duchés d*Au-
triche et de Styrie, avec une partie de l'héritage du
malheureux Conradin. Il m. en 1294. Son fil3 Louis de
Bavière fut empereur sous le nom de Louis V (1314).
LOUIS DE PRUSSE, né en 1772. était fils du prince
Ferdinand de Prusse, et neveu au grand Frédéric. Il
fit ses premières armes lors de l'expédition prussienne
en Champagne (1792), contribua en 1806 à faire dé-
clarer la guerre à la France et commanda un corps
de 9000 hommes, mais il se fit battre à Saalfeld, où
il avait imprudemment attaqué un corps français su-
périeur en forces et y fut tué (1806).
LOUIS-GUILLAUME DE BADE. Y. BADE.
IV. Personnages divers.
LOUIS DE GRENADE, dominicain, célèbre prédica-
teur et écrivain ascétique, né à Grenade en 1505,
m. en 1588, fut le directeur de Catherine veuve de
Jean III et régente de Portugal, et refusa l'archevê-
ché de Braga, ainsi que le chapeau de cardinal. Il a
laissé un grand nombre d'ouvrages, publiés à Anvers,
1572 , et à Madrid, 1679, 3 v. in-f. On y remarque le
Guide des pécheurs et V Abrégé de la Doctrine chré'
tienne^ qui ont été trad. en français.
LOUIS DE GONZAGUB (S.). F. G0NZA6DE.
LOUIS d'bspagne, de la maison de La Cerda, ami-
ral de France. V, la cerda.
LOUIS (Ant), chirurgien, né à Metz en 1723, m. en
1792, fut substitut du chirurgien en cher de l'hôpital
de la Charité à Paris (1757), puis chirurgien -major
consultantde l'armée du Ht-Rhin (1761). Il était mem-
bre de l'Académie de chirurgie et en devint secrétaire.
Il a laissé, entre autres ouvrages estimés : Chirurgie
pratique sur les plaies d^ armes à feu^ Paris, 1746;
De vulnerihus eapitis, 1749; Lettres sur la certitude
des signes de la mort y 1753 *, il a rédigé les articles de
chirurgie dans VEneyclopédiey a publié les premiers
volumes des Mémoires de l Académie de chirurgie et
a prononcé de 1750 à 1792 plusieurs Éloges [pum. par
Baillière en 1859). C'est lui qui eut la principale part
dans la construction de la guillotine. V. guillotin.
LOUIS (Victor], architecte, né à Paris en 1735, m.
salle du Théâtre-Français au Palais-Royal et le Grand
théâtre de Bordeaux,' son chef-d'œuvre et l'un des
plus beaux théâtres de l'Europe. lien apublié la des-
cription en 1782. On accuse cet artiste de manquer
âuelquefois de pureté dans le stvle, de goût dans les
étails, mais on ne peut lui reuiscr l'imagination.
LOUIS (le haron), ministre des finances, né àToul
vers 1755. mort en 1837 , avait reçu les ordres. Par-
tisan des idées nouvelles, il assista l'évêque d'Autun
en qualité de diacre à la fête de la Fédération (1790).
Il émigra néanmoins et pendant son exil étudia le
système financier de l'Angleterre. Il siégea comme
député dans presque toutes les assemblées législa-
tives depuis 1815, s'y fit remarquer par sa modération
et la sagesse de ses vues, fut chargé plusieurs fois
du portefeuille des finances (1816, 1818, 1831) et
posa les bases du crédit public. C'est lui qui créa, en
1818, les petits-grands-livres qui firent participer
les départements aux avantages des placements sur
rétat. Il fut fait pair de France en 1832.
LOUIS (Ordre ae St-), ordre militaire institué par
Louis XIV en 1693, était destiné à récompenser le
mérite militaire. Le roi en était le chef souverain et
le grand maître. Pour y être admis, il fallait être ca-
tholique et avoir servi 20 ans. Les princes du sang,
les maréchaux et les amiraux en faisaient partie de
droit. La croix était à 8 pointes, cantonnée de fleurs
de lis en or; on y voyait d'un côté S. Louis tenant
d'une main une couronne de lauriers et de l'autre
une couronne d'épines, avec cette devise : Ludovieus
Magnus instituit, 1693; de l'autre côté, une épée
nue dans une couronne de lauriers liée de l'ëcharpe
blanche avec ces mots : BeUicœ virtutis prxmium.
Le ruban était d'uo rou;*: couleur de ftu. Les mem-
LOUl
— 1146 —
LOUP
bref leceTAieDl une pension pioporUannelle à leur
rang. Cet ordre, supprimé à la Révolution, fut réta-
bli par les Bourbons en 1815 -, il cessa d'être conféré
après 1830.
Loois (Institut de St-), maison fondée à Si-Cyrpar
Louis XIV pour les jeunes filles nobles, mais pau-
Tres, est plus connue sous le nom de St-Cyr.
LODis XV (Place). F. concorde (Place de la).
LOUISBOCJHG, T. et port de TAmérique anglaise
(t^ouT.-Ëcosse) f cb.l. de l'ile du Cap-Breton, sur la
côte S. E., au fondd*une rade magnifique» mais qui
gèle cbaque hiver; lOOCO hab.— D'abord aux Fran-
çais ; prise par les Anglais en 1745 et 58. Il s'y livra
en 1781 un combat naval entre les Français et les
Anglais. — Ville de Wurtemberg. F. ludwigsburg.
IjOCISE de Savoie, duchesse d'Angoulème, fille de
Philippe, duc de Savoie, et de Marguerite de Bour-
bon, née en 1476, épousa en 1488 Cbarles d'Orléans,
comte d'Angoulême» dont elle eut François I, et resta
Teuve à 18 ans* Régente pendant rexpédition de son
fils dans le Milanais, 1515, elle souilla son adminis-
tration perses vices et sa cupidité. Secondée dans ses
concussions par le chancelier Duprat, elle dissipa les
fonds réservés pour la guerre et fut ainsi cause des
revers de Lautrec en Italie, 1522; elle fit condam-
ner à mort, après un procès inique, le surintendant
Semblançay , qu'elle accusait de ses propres détourne-
ments. Déjà ftgée.elle offrit sa main au connéiable de
Bourbon; mais elle n'en reçut qu'un refus injurieux :
outrée de dépit, elle changea son amour en une haine
violente, fitaépouillerle connétable d'une partie deses
biens, et le réduisit à quitter la France, dont il devint
l'ennemi acharné (1523). Elle confia l'armée d'Italie à
ion amant Bonnivet, qui se fit battre, 1524. Régente
de nouveau après la défaite de Pavie, pendant la cap-
tivité de son ob, 1525, elle montra plus de sagesse :
elle assura la sécurité des frontières, organisa la
ligue de Cognac contre rAutriche, et conclut, en
1529, avec Marguerite d'Autriche, le traité de Cam-
brai , dit Paix des dames. Elle mouruten 1531 d'une
maladie épidémique. Louise aimait les lettres et pro-
tégeait les savants. Elle a laissé un Journal qui con-
tient des faits historiques assez curieux et des détails
domestiques intéressants (dans les Mémoires relcUifs
à f histoire de France),
LOUISE DE LORRAINE, reine de France, née en 1558,
m. en 1601 , était fille de Nicolas de Lorraine, comte
de VaudembnL Elle épousa Henri III en 1575. L'em-
pire qu'elle sembla prendre sur son époux alarma
Catherine de Médicis, gui lui conseilla perfidement
de faire au roi de continuelles remontrances sur sa
conduite : ces remontrances fatiguèrent bientôt Henri,
et son amour se changea en indifiîârence. Après la
mort du roi, elle se retira à Moulins, où elle se livra à
des austérités excessives qui hâtèrent sa mort.
LOUISE- ACGusTE-wiLBELMiNE-AMÉUB, reine de Prus-
se, fille du duc de Meckiembourg-Strélitz et de Caro.
Une de Hesse-Darmstadt, née en 1776, m. en 1810,
épousa en 1793 le prince héréditaire de Prusse (de-
puis Frédéric-Guillaume 111), et lui inspira le plus
tendre attachement. Elle l'accompagna dans ses guer-
res : son courage et sa résignation le soutinrent après
le désastre d*iéna (1806).
LOUISE (d'Orléans), reine des Belges, Tatuée des
filles de Louis-Philippe, néeà Palermeen 1812, morte
en 1850, fut mariée en 1832 à Léopold (de Saxe-Co-
bourg), roi des Belges, comme gage d'union entre les
deux peuples. Elle se fit remarquer sur le trône par
ses vertus et son inépuisable charité et gagna tous
les cœurs. Elle mourut peu de semaines après son
père, dont les malheurs l'avaient fortement énranlée.
Elle laissait deux fils, Léopold, duc de Brabant, né
en 1835, et Philippe, comte de Flandre, né en 1837.
LOUISE DE GUZMAN, reine de Portugal. F. guzman.
«ombre d'écueils
récifs Découvert par Bou-
gainviUe en 1769, visité en 1793 par les navigateurs
Français envoyés & la recherche de La Pérouse.
LOUISIANE, un des Ûats-Uois de l'Amérique du
Mord, a pour bornes au N. l'Arkansas, au S. le golfe
du Mexique, àrE.r£tatdu Mississipi, àl'O., le Texas :
2200 kiL sur 1350; env. 700000 hab. (dont 330 OCO
esclaves); cb.-L, la Nouv.-Orléans, et depuis \Hkl Bâ-
ton-Rouge, choisi comme plus centraL I/intérieur du
pays prâente encore beaucoup de peuplades tndi-
ffènes. Sur la côte la population est en grande partie
d'origine française. Le bas Mississipi traverse la Loui-
siane et y reçoit beaucoup d'affluents. Climat chaud,
malsain dans ses parties basses et marécageuses, par-
ties où règne la nèvre jaune; soi fertile (surtout en
coton, riz, sucre); riches pâturages : on y élève de
gros et menu bétail en mnde quantité; mines de
zinc , de cuivre, de far, de nouille; nombreuses lignes
de chemins de fer. — Par Louisiane on entendait ja-
dis, outre la Louisiane actueUe, l'immeose région
?ui s'étend au nord de ce pays et qui comprend
£tat de Missouri, les districts des Mandanes, des
Sioux, des Osages, et le territoire de l'Afkaneas. —
La Louisiane fut découverte par rEspagnel Feroand
de Soto, et vue ensuite par le Français Thomas Al-
bert, 1504. Sous Louis XIV, en l'honneur de qui elle
reçut son nom, elle fut l'objet de Quelques tntatives
Çeu heureuses de oobnisation (la Salle en 1682,
bervi)le en 1698, Crozat en 1712); elle Ait donnée
pendant la minorité de Louis XV à la ComipaqtM du
Missisgijn, et servit de base aux spéculations du fa-
meux Law (1717-1720), puis fut concédée à la Com-
pagnie française des Indes. La NouveUe-Orléans y
avait été fondée en 1717; cependant le pays, tou-
jours peuplé de tribus sauvages, n'offrait encore que
quelques comptoirs sur les cotes, et restait nul entre
les mains de la France. Louis XV céda à l'Angleterre
en 1763 la partie de La Louisiane située à TE. du Mis-
sissipi, et a l'Espagne la partie occidentale. Celle-ci
fut rétrocédée à la France en 1800, par le traité de
St-Ildefonse; mais Bonaparte, désespérant de la dé-
fendre contre les Anglais, la vendit en 1803 aux
Etats-Unis, moyennant 80 millions. Fjivahie par les
Anglais pendant la guerre de 1812, la Louisiane fut
défendue par le général Jackson , qui remporta sur
eux en 1815 à la Nouv. -Orléans une grande victoire.
La Louisiane a été élevée au rang d'Etat en 1812.
Elle est régie par une constimtion votée en 1845. Dans
la guerre civile de 1861, elle s'est rangée au nombre
des Etats séparatistes.
U^UIS-PaiLIPPE (Terre de), terre située dans
l'Ooéan Atlantique austral, an S. des Nouv.-Shet-
land, par 63«-64* lat. S. et 5»»-61" long. 0., est in-
habitable et couverte de glaces. Elle a été découverte
en 1838. par Dumont d'Urville, commandant de
VAstroÎ4ioe, qui lui donna le nom du roi réffnant.
LOUISVILLE, V. des États-Unis (Kentucky), sur
la r. g. de l'Ohio, et près des chutes de cette rivière,
à 80 kiL 0. de Francfort; 55 010 hab. Evèché catho-
lique (créé en 1843). Beau canal, qui unit cette ville
à Poruand ; chemin de fer. Industrie et commerce
très^ctifs : grains, tabac excellent, étoffes de laine,
de fil et de coton; fonderies de fer et de cuivre; con-
struction de machines à vapeur ; raffineries de sucre,
distilleries; tanneries, chapelleries, manuf. de savon
et de chandelles. — Fondée en 1780.
LOUUkY, ch.-l. de canton (Charente-Inférieore),
à 12 kil. N. de St^ean-d'Angély; 600 hab.
LOULÉ, ville murée du Portugal (Algarve), à 14
ka. N. de Faro ; 8250 hab. Vieux château. Titre d'un
marquisat. Mines d'argent aux environs.
LOUNG-TCHOUAM-KIANG , rivière d'Asie , natt
dans le Thibet par 93* 30" long. E., 3f lat. N.; tra-
verse la province chinoise d'Yun-nan, puis arrose
l'empire birman, et se perd dans l'iraouaddy au N.
E. d'Oumérapoura : cours, 900 kil.
LOUP (S.), Lupus, né àToul vers 390, fut élevé
sur le siège épiscopal de Troyes en 427 , et alla peu
après, avec S. Germain d'Auxerre, dans la Grande '
LOUT
— IÏ27 —
LOCY
nreer
. poar y eomb&ttre l«s erretm dés Pela-
is De retour a Troyes , il sauva cette ville de la
trd* Attila, qu'il désarma car ses pri&res, 451.
n ■. en 479. On le fftte le 29 joiillet. — Svêqfue de
LjOD, mort vers 540, est fAté le 25 septembre.
uiDP, duc de Champagne sous Sigebert, resta il-
dëe à Branehaut après Te meurtre de sou mari, la
ë4feiidH eontre les seigneurs austrasiens qui vou-
laient la pnver <fe la tutelle de son fils (581), et eut
la phu rrand crédSt auprès de cette reine et du jeune
TOftClnuéliert, son fils.
UMTP , Servmtus twfm$y abbé de Ferrières eu Gàti-
aais, né vers 805, m. en 981Ï , enseigna à Fulde . jouit
de la (avenir de Louis le Débonnaire et de Charles
le Chauve, qui le chargea d'une mission près du
nape Léon IV (817) et de la réforme des monastères
de Fianoe-, assista, en 844 1 au concile de Verneuil,
doBi U dressa les canons, et en 853 au 2* concile de
SoisMAs. U fooda à 7errieres une belle bibliothèque,
et reGueVlIil beaucoup de manuscrits. L*abbé de Fer-
rières eA voi ^sss meilleurs écrivains de son temps.
On a de lui 134 intres sur différents sujets; et un
trûté Da trou questions {le libre arbitre, la grâce
et la pfédestinatioo), contre Ootescalc. Baluie a re-
caeiZfa ses écriti en 1664, ia-4, et les a enrichis de
nofev curieuses.
LOOiQSOft , vge de Hte-Ëgvpte, sur la r. dr. du
Nil, à 46 k. N. d'Esneh; 2000 n. Il occupe une partie
de l'amplaeement de Tanc. Thèbes, Ce lieu est remar-
quable par ses superbes débris. C'est de là que vient le
M obâisque apporté à Paris en 1836 et qui décore
la plaoe de la Concorde; il paraît dater de Sésostris.
1CN7UWS, ch. -l.de cant. (Htes-Pyrénées), dans la
vaDée de Lavedan, sur le Gave de Pau, et près du lac
de Lourdes, à 12 kiL N. fi. d*Argelès ; 3712 hab. Trib.
de l** îBBt. Château fort qui domine la ville. Toile
de lia, mouchoirs, cr^ns, bas rayés; fabriques de
chocolat ; vachM laitières. — Auc. place forte , qui
enstait dès te temps de César. Eue fut au moyen
âge la capitale du Lavedan en Bigorre.
LOUKDBT DB SANTBRRB (J. 6.), autcur dramati-
4nie français (1752-1815), a dooaé piasieurs comé-
dies et opéra»-comîaues : Psyché, 1758; l« Savetier
fUsFinmncitr, 1778; CoiinêiU à la cour y mus. d^
GrMry, 1782; Y Embarras d$s richesses y mus. de
<3fféikry, 1782 ;Ztm^, mus, de Martini. 1800, etc.
IMCVSSÏhS. Tanc. Ékrma/U , contrée d.e la Perse
aelMlle, dans la partie N. du Khousistan, à l'B. du
Koajtljstaa, a pour ]>laee principale Khorremabad.
Ga paya est presque indépendant.
UMTHHn-^BlSGONIYAIS (Le), ch.l. de c. (Maide-
eMiOire), à 27 kil. N. 0. d'Âugers; 2200 hab.
LOCS (la), contrée du Béloutchistan , entre le
DjaUKMaan au N. et le Sindh su S.; cb.-l.. Bêla.
L0D8TALOT (Armand de), journaliste révolu-
tionnairo, né en 1762 à St-Jean-d'Aogély. m. en
1790, fat reçu avocat au parlement de Bordeaux en
1788, Tint à Paris en 1789, s'y lia avec GamillcDes-
fBooliiis» et fonda, avec Prudhomme, les Révolutions
de Paris j feuille nebdomadaire qui se tira à 200000
«lemplairee. Quand il mourut, les Cordeliers et les
Xteobins portèrent le deuil pendant trois joursL
LOtTTA-NZIGBÉ, mnd Lac d'Afrique, une des
«indpalas sources du Nil. vers P 14' de latitude
a., exploré en 1863 par Baker, qui rappelle ÂlherP'
Hanwa. V.«KYAIfZA.
UKITH (comté de), en Irlande (Leinster). entre
d'Annaghau K., de Down au N. E., la mer
à !*£., le comté de Meath au S., celui de
1 à ro.: 45 kil. sur 18; 115 000 hab.. pres-
te taaa catholiques; ch.-l., Dondalk. Sol plat, fér-
ue et bieo euhtvé. Ardoisières, tourbières. Toile,
^^nt de coton , mousselines. Nombreux fragments
oaatiqBités. Ce comté doit son nom à la petite ville
de Loath, à 11 kil S. 0. de Dundalk.
locTH , V. d'Angleterre (Uncoln), à 35 kil. K. N.
E. de Lineoln: 6927 hab. Station de chemin de fer.
Manufacture de tapis et cou verturcstpapeterie, savon.
LOUTBEKBQIITHG (PhiL), peintre français, né à
Strasbourg en 1740, mort à Londres en- 1814, avait
pour père un habile peintre de miniatures. Il peignit
surtout les BaiaiUes^ les Chasses, les Passages et fut
reçu en 1768 à T Académie de peinture. H parcourut,
en exerçant son art, l'Allemagne, la Suisse. Tltalie,
se rendit en 1771 à Londres, où il fut attache comme
décorateur au théâtre de Dniry-Lane et où il fut
admis en 1782 â l'Académie royale. La plupart de ses
tableaux sont à Pétranger. 11 nSussit aussi dans la
gravure à l'eau-forte, et grava plusieurs de ses pro-
5 res. tableaux. On attribue à cet artiëte ^invention
u théâtrepitteresqm et mécanique y perfeetlonné
depnis par Pierre.
LOUTHP-ALY'KHAN, un des prétendants au ttOne
de Perse, dé la fkmtQe de Zend , était 61s de DJaafhr-
Khah , et naquit vers Van 1770. U remporta en
1792 une victoire signalée sur Aga-Hohammed ,
oompétiteur de son père, mais il fut à son tour battu
par Mohammed, qui le fit mettre à mort avec toute
sa famille en 17^4. En lui finit la dynastie de Zend,
qui fut remplacée par cdle des Kaajars.
LOUVAIN, LovaniufHy en flamand leuven, ▼. de
Belffique (Brabant). ch.-L d'arr.. sur la Dyle, à 30 k.
E. ae Bruxelles'; 30000 hab. (elle en compta jadis
jusqu'à 200 000). Université catholique de libre exer-
cice, fondée en 1835 (Loavam possédait dès 1426
une université célèbre); collège, école normale pri-
maire, académie de peinture, école de musique, bi-
bliothèque, collections d'hî.stoire naturelle, jardin
botanique. On remarque l'hôtel de ville, un des plus
beaux monuments gothiques de la Belgi(|[ue, conte-
nant un musée de tableaux; l*église St-Pierre. avec
un beau Jubé et de belles portes en fer; St-Michel ,
où Ton admire une table de communion et des con-
fessionnaux Bcvdptés en bois; Ste-Gertrude. avec des
stalles de chceur richement sculptées; le séminaire,
les halles aux drapiers. Chemin de fér; canal com-
muniquant avec PEscaut. Bière blanche très-renom-
mée : on en fabrique 200 000 tonneaux par an; grand
commerce de mins. — Quoioue ancienne , Louvain
ne panJt dansrhistorre qu'à dater de Tinvasion nor-
mande de 884 ; elle reçut une charte de commune au
XI* s., fut entourée de murs en 1 165, et fut longtemps
florissante par l'industrie du tissage des laines et des
fils (elle occupait 100 000 ouvriers); elle a subi à di-
verses reprises des inondations terribles, et a souf-
fert également du feu, de la peste, de la famine et
des révoltes, surtout de celle oe 1382; elle a en outra
été souvent prisoet reprise, notamment par les Fran-
çais en 1792 et 1794. Sous TEmpire français, elle
fut le ch.-L d*un arr. du dép. de la Dyle. Patrie de
Van Espen , do Van der Aa, etc.
LOUTECIBNNES. F. LUcmimES.
LOUVEL (L. Pierre), ouvrier sellier, né à Paris
en 1783, assassina en 1820, à la sortie de l'Opéra,
le duc de Berry, neveu de Louis XYIII ; il avait été
Eoussé au crime par le fanatisme politique, et vou-
lit, en frappant le seul prince qui put perpétuer la
famille royale, mettre nn à la nranche aînée des
Bourbons. Condamné à mort par la cour des pairs,
il subit le supplice avec fermeté, assurant qu'il n'a-
vait pas de complices.
L'OUVERTUEB (Toussaint). F. toossàimt.
LOUVET (Pierre), historien, né près de Beauvais,
vers 1570, m. en 1646, fût avocat, puis mettre des
requêtes. On a de lui : Coutumes de divers batlh'a-
ffes observées en Beauvaisis; Bist, de la viUe et cité
de Beauvais; HisU et antiquités du pays de Beau-
vaisis ; Hist. et antiquités du diocèse de Beauvais,
LOOVBT DE couvRAT (J. B.), convcntionnel , né à
Paris en 1764, m. en 1797, fut d'abord secrétaire d'un
savant nommé Dietrich, puis commis d'un libraire,
et se fit connaître en 1787 par un roman licencieux,
les Amours de Faublas, Partisan de la Révolution, u
rédigea un journal hostile à la cour, la Sentinelle^
fut nommé en 1792 député du Loiret à la Conven-
tion nationale, prit place parmi les Girondins, et sa
LOUV
— 1128 —
LOWE
prononça contre Robespierre. Proscrit avec les Gi-
rondins*, et mis hors la loi, il erra quelque temr>s
en Bretagne, puis dans la Gironde, et se tint caché
iusqu'à la mort de Robespierre. Il rentra à la Con-
vention en 1795, puis devint membre du Conseil des
Cinq-Cents; il en sortit en mai 1797 et ouvrit un
magasin de librairie; mais il mourut la même an-
née. Il venait d'être nommé membre de T Institut
(section de grammaire). Outre FaubîtiSy Louvet a
composé plusieurs autres romans dont quelques-uns
sont restés manuscrits; il a laissé aussi des Mémoires.
LOUVETIER (Grand), officier de la Couronne sous
Tanc. monarchie. F. ce mot au Dict. univ, d. Sciences,
LOUVIERS, Luparia, ch.-l. d'arrond. (Eure) , sur
TEure, à 23 k. N. d^Ëvreux; 9927 h. Eglise paroissiale,
en style gothique ; anc. maison des Templiers, datant
du zii* s. ; jolies promenades. Draps fins très-fenom-
mës et apprêt pour les draps; presses hydrauliques ;
filatures de laine et de coton, nlanchisseries, teintu-
reries en bleu.— Ville jadis forte^ oui porta longtemps
le titre de comté. Henri V , rot d'Angleterre, en fit
raser les fortifications. En 1196 Philippe-Auguste et
Richard Cœur de Lion y conclurent un traité de paix.
La 1^ fabriaue de draps y fut établie en 1681 , et la
l'* filature de coton en 1789.
LOUVIGNÉ-DU-DÉSERT, ch.-l. de cant. (lUe-et-
Vilaine), à 16 kil. N. E. de Fougères; 3412 hab.
LOUVOIS, Tge de France (Marne), à 18 kil. N. E.
de Reims, érigé en marquisat en 1624 en faveur de
Conflansd'Armentières, puis acquis par le chance-
lier Le Tellier , père du célèbre Louvois.
LOUVOIS (Franc. Michel le tellier (marquis de),
ministre de Louis XIV, fils du chancelier Le Tellier,
né en 1639 à Paris, obtint en 1654 la survivance de
la charge de secrétaire d'Ëtat de la guerre qu'occu-
S ait son père, et parvint en 1666 au ministère. Il donna
Tarmée française Torganisation qu'elle a conservée
jusqu'à l'Empire, et accorda les grades aux services
aussi bien qu'à la naissance. Plein de prévoyance et
d'activité, il assura pas ses sages mesures le succès
des campagnes de Flandre, en 1667, et de Franche-
Comté, en 1668. Mais, d'un autre côté, on lui repro-
che des torts graves : il rompit par son arrogance les
négociations entamées avec la Hollande en 1672, hu-
milia le doge de Gênes (1685) et fit incendier deux
fois le Palatinat (1674 et 1689). En outre, il eut une
grande part à la révocation de l'édit de Nantes, dé-
ploya une sévérité excessive contre les Calvinistes
(1686) et ordonna les dragonnades. Son orgueil et sa
Qureté finirent par révolter Louis XIV lui-même, et
il allait, dit-on, tomber en disgr&ce, lorsqu'il mou-
rut subitement, en 1691. Cependant, son fils, le mar-
quis de Barbézieux, le remplaça aux afiaires. Louvois
est un de ces hommes dont on est forcé d'admirer les
talents, mais dont on ne peut aimer la personne. On
lui doit, entre autres établissements utiles, la fonda-
tion des Invalides, et les écoles d'artillerie de Douai,
Metz et Strasbourg. Sandraz de Courtilz a publié son
Testament politique y Paris, 1695. On doit a Chamlay
des Mémoires pour servir à Vhistoire du marquis de
Louvois, Amst., 1740, et à M. Cam. Rousset VHist.
de Louvois et de son administration ^ Paris, 1862.
LOUVRE, Lupara, un des plus beaux monuments
de Paris, dans la partie occid. de la ville et sur la r. dr.
de la Seine, fut longtemps la demeure des rois. Ce n'é-
tait d'abord qu'un rendez- vous de chasse et une for-
teresse destinée à protéger le cours du fieuve. Vers
1204 Philippe-Auguste bâtit au centre de cette for-
teresse une grosse tour pour servir de trésor et de
Erison d'Etat; plus tard les rois v placèrent leur
ibliothèque. Les successeurs de Philippe élevèrent
autour de cet édifice des galeries qui s'étendirent peu
à peu et qui finirent par rejoindre les Tuileries. Char-
les V enferma le Louvre dans Paris en 1367 et y fixa
sa résidence; après lui, les rois l'ont habité pour la
plupart jusqu'à Louis XIV, qui préféra Versailles. De-
Duis cette époque, on affecta le Louvre aux réunions
des diverses académies, et à l'Imprimerie royale.
Sous l'Empire, le Louvre devint un musée; il a de-
puis conservé cette destination. Le Louvre est le plus
vaste et le plus magnifique palais de l'Europe. Son ar-
chitecture réunit au plus beau style antique celui de
la Renaissance : on y admire la pureté, la correction et
la belle exécution des ordonnances; à l'intérieur, la
beauté des distributions , l'élégance et la variété de
l'ornementation, répondent à la magnificence du de-
hors. Les princes qui ont le plus contribué à Tagran-
dissement et à l'embellissement de cet édifice sont
Charles V, Louis XII. François I, Henri II, Henri IV,
Louis XlII,LouisXIV(qui fit élever, de 1665 à 1670.sur
des plans de Claude Perrault, la célèbre Colonnade)^
Napoléon I ,qui reprit, après une interruption de près
de deux siècles, le projet de jonction des Tuileries au
Louvre, Napoléon III, qui eut la gloire d'exécuter c*
projet (de 1851 à 1856). Les plus grands artistes fran-
çais ont appliqué leur talent à cet édifice, entre autres
Pierre Lescot, Ândrouet Ducerceau, Philibert De-
lorme, J.Goujon,Lemercier,Claude Perrault Soufflot,
et, de nos jours. Fontaine, Percier. Visconti, Lefuel.
LOVANIA, LOYANIUlf, noms latins de Louvain.
LOVAT (Simon frazer, lord), Ecossais, né en
1667 , embrassa d'abord le parti du prétendant Jac-
?ues III , l'abandonna après la bataille dlnverness
1715) pour se déclarer en faveur du roi George I, et
fut comblé d'honneurs par ce dernier, qui lui donna
le gouvernement d'Inverness et le titre de lord. Ce-
pendant il trahit sou successeur (George II) en 1745,
pour prendre part à des intrigues en faveur des
Stuarts et seconda l'invasion ofe Charles- Edouard.
Ayant été reconnu, il eut la tête tranchée (1747). Lord
Lovât avait alors 80 ans : il subit le supplice avec fer-
meté. Il a laissé des Mémoires , qui ont paru en 1747.
LOVEIRA (vASGO de), premier auteur du roman
d'Àmadis de Gaule , né en Portugal vers 1360, m. vers
1404. se distingua au service de Ferdinand IV, roi de
Castille. Son Amadis n'avait d'abord que 4 livres; les
continuateurs l'ont porté à 24. On a contesté à Lo-
veira Tinvention de VAmadis, dont le thème paraît
venir primitivement du pays de Galles. Quoi qu'il en
soit, ce roman a été traduit dans toutes les langues. Il
fut introduit en France par d'Herberayen 1500; on es-
time surtout la traduction du comte de Tressan, 1779.
LOVELAGE (Richard), poète anglais, né en 1618
à Woolwich (Kent), d*une famille riche, brilla quel-
que temps à la cour de Charles 1 par sa beauté, sa
galanterie et son esprit; sacrifia toute sa fortune pour
la cause royale , fut quelque temps emprisonné à Lon-
dres, puis entra au service de la France avec le grade
de colonel, revint à Londres vers 1648, et y mourut
dans la misère, 1658. Il a chanté, sous le nom de Lu-
Costa j une femme qu'il aimait, miss Lucy Sacheve-
rell : cette femme s étant mariée pendant son ezU, il
en conçut le plus vif chagrin. Il a aussi composé quel-
ques pièces de théâtre. Son style est élégant, quoique
négligé. Ses Poésies ont été publ. en 1650 et 1669.—
Richardson, dans sa Clarisse Harlowe, a donné le
^om de Lovelace à son héros : ce personnage, tout
imaginaire, est resté depuis le type du séducteur.
LOVISA, V. et port de Russie (Finlande), sur le
golfe de Finlande, à 60 k. d'Helsingfors; 3000 h. —
Bfttie en 1745 sous le nom de Degerby^ elle fut appelée
Lovisa, en 1752, du nom de la reine de Suède, ûnsisa
ou Louise. Bombardée par les Anglais en 1855.
LOWE (sir Hudson), né en 1770 en Irlande, m. en
1844, avait le grade de colonel lorsqu'il fut chargé, en
1815, de garder l'Empereur Napoléon à Ste-Hélène. Il
fit subir àrillustre prisonnier d'odieuses vexations, qui
hâtèrent sa fin, et acquit par là une triste célébrité
Il fut à son retour nommé lieutenant général (2823),
et richement récompensé; mais il perdit la plus grande
Eartie de sa fortune dans de folles spéculations. Il a
lissé des Mémoires, publiés par son fils [Londres,
1845), où il cherche à justifier sa conduite; ces Jf^-
moir» ont été traduits en 1853.
LOWELL, V. des États-Unis (Massachussels), sur
les confins du New-HampshLre, à 4€ k. N. 0. de Bos«
LOIS
— II29 —
LUBE
ton, rar le Merrimack, près d'une chute qui alimente
un grand nombre d'usines; 45 000 hab. Grandes fila-
tures de coton et autres manufactures : ce (^m Ta fait
BOfluner le Manchester de VVnion, Chemin de fer
pour Boston. Cette Yîlle ne date que de 1813 ; elle a
pris son nom d'un des né^ciants qui ont les premiers
établi des manufactures de coton aux États-Unis.
LOWEICDAHL (Woldemar, comte de), maréchal de
France, issu d'un fils naturel de Frédéric III, roi de
Danemark, né à Hambourg en 1700, m. en 1755, ser-
Tît successivement en Autriche, en Pologne, en Rus-
sie et en France , se signala dans les armées impé-
nales, à la bataille de Peterwaradin et aux sièges de
Femeswar et de Belgrade ; dans les armées polonaises,
à !a défense de Cracovie en 1733 et pendant les cam-
pagnes de 1734 et 1735 sur le Rhin; dans les armées
rosses, au siège d'Otchakof et à la bataille de Ghoc-
zim; enfin, dans les armées françaises, à la bat. de
Pontenoy et au siège de Berg>op-Zoom : il prit d'as-
saut, en 1141 , cette Tille qui était réputée imprenable,
ce qui lui valut le bâton de maréchal de France. De-
puis, il assiégea Maéstricht avecle maréchal de Saxe.
lAwendahJ était fort instruit : l'Académie des Scien-
ces Tadioîtaa nombre de ses membres honoraires.
LOWESTEBf, F. UEWBSTEIN.
LOWESTOfT, T. d'Angleterre (Suffolk), à Textré-
mité E., sur la mer du Nord; 4238 h. Deux fanaux.
Les Anglais j battirent sur mer les Hollandais, 1665.
LOWITZ (Tobie), marin et chimiste, né à Gœttin>
(Toe en 1757, m. en 1804, était fils d'un prof, de Gœt-
tingiie, astronome distingué. II fut professeur à St-
PétersboDTg, et membre de TAcadémie impériale de
cette ville. On lui doit la découverte du pouvoir déco-
lorant que possède la poudre de charbon végétal. Il a
donné plosteurs Mémoires sur ce sujet, et a fait des
recherches sur le vinaigre, l'épuration de l'eau, la
conservation en mer de l'eau potable, le titane j etc.
(dans les Annales de chimie j tes Annales chimiques
de freil^et\e recueil de PAcadémie de St-Pétersbourg).
U)WLANDS (c.-àd. basses terres), nom que l'on
ionne à l'ficosse méridionale, par opposition aux
Highlands (hautes terres). V, ce mot.
LOWOSITZ, vge de Bohème (Leitmeritz), à 5 kil.
S. 0. de Leitmeritz; 800 hab. Vict. de Frédéric II,
roi de Prusse, sur les Autrichiens en 1756.
LO^TU (leDr Robert), critique anglais, né en 1 710,
à Winchester (Hampshire), m. en 1787, était fils du
chanoine W. Lowth , savant théologien. Il suivit la
carrière ecclésiastique, fut nommé en 1741 professeur
de poésie à Oxford, devint successivement évéque de
St-David, d'Oxford et de Londres, et refusa l'arche-
véehé de Cantorbéry. On a de lui : De sacra poesi
ffebraronufi prœleetiones , Oxford, 1753, ouvrage
cUssi<|ae sur cette matière, et dans lequel le mérite
littéraire des Ecritures est parfaitement apprécié ; il a
^ traduit en français par Sicard, Lyon, 1813, et par
Boger, de l'Académie française, Paris, 1813. Lowth
i lossi composé une Introduction à la grammaire
glaise (1167) f et une traduction d'Isale, avec des
c^isunentaires estimés (1778).
U>XA, V. d'Espagne et d'Amérique. F. loja.
U>TALISTES,nom donné par les Anglai s à ceux qui ,
>^rexpulsion des Stuarts, se montrèrent dévoués
i la BoaveOe dynastie, ainsi qu'à ceux qui, dans la
S^errede l'indépendance américaine, prirent parti
P^' le gouvernement britannique contrôles insurgés.
l^OLA, vge et monastère d'Espagne (Guipuscoa),
^?iU. S. O. deSt-Sébastien; anc. collège de Jé-
*Qiic3bChileau où naquit Ignace de Loyola. F.ignace.
^^SKAU (Ch.), jurisconsulte, né en 1566 à No-
gent^s-Roi, m. à Paris en 1627, a laissé plusieurs
?"J'^gtt<ie jurisprudence très-estimés (Lyon, 1701,
JJ-Jjw^), eaire autres: Des Offices et Seigneuries; Des
Ordres de la noblesse; Du Déguerpissement t etc.
LOTSEio de Mauléon (Alex.), avocat au parlement
de Paris, né en 1728, m. en 1771, se fit une réputa-
^par son éloquence, son humanité et son désin-
lociîeineQt-, fut lié avec J. J. Rousseau et Voltaire,
et concourut à faire réhabiliter Calas. On a publié
sesPlaidoyers (1760), et ses Mémoires (1781).
LOTSEAir (Jean Simon), jurisconsulte, né en Fran-
che-Comté vers 1776, m. à Paris en 1822, était avocat
à la cour de cassation. Il a publié, entre autres ouvra-
ges : Jurisppidence du Code civil ( avec Bavoux ) ,
ouvrage périodique, 1804-1812, 19 v. in-8; Diction-
naire des Arrêts modernes, 1809, 2 voL in-8; Traité
des Enfants naturels J 1811, etc.
LOZÈRE (montj, Lesura mons, montagnes des Cé-
vennes, dans le dèp. qui prend' son nom, au S. E. de
Mende, est haute a*env. 1530".
LOZÈRE (dép. de la), dép. situé entre ceux de la Hle-
Loire au N., du Gard au S., de l'Aveyron, du Cantal
à ro., de TArdèche à TE. ; 5094 kil. carr. ; 137 367 h.;
ch.-l., Mende. U est formé de l'anc. Gévaudan, partie
du Languedoc. Il est traversé par les Cévennes, dont
fait partie le mont Lozère. Ces montagnes y donnent
naissance à beaucoup de rivières, et forment le par-
tage des eaux entre la Garonne, la Loire et le BhOne.
Climat humide et froid. Argent, cuivre, plomb, an-
timoine, etc. Fertilité médiocre: peu de grains, très-
peu de vin; ch&taignes, lin, chanvre. Moutons et
mulets. Peu d'industrie: cadis. serges, soies, cuirs,
papier, etc. Emigrations annuelles. —Ce dép. a 3 arr.
(Mende, Marvejols, Florac), 24 cantons, 190 com-
munes; il appartient à la 8* division militaire , dé-
pend de la cour de Ntmes , et a un évèché à Mende.
LUBECK, Luheca, Lubeeum, v. libre d'Allemagne^
une des 4 républiaues de la Confédération du Nord^
sur la rive gauche aelaTrave,à 15 kil. de la Baltique,
à 71 k. N. E. de Hambourg et à 844 k. N. E. de Paris;
30 000 h. , professant la religion réformée. Travemtlnde
lui sert de port. Evéché luthérien , cour d'appel pour
les 4 républiques; nombreux établissements d instruc-
tion et de bienfaisance. Lubeck offre beaucoup de
traces de l'architecture du moyen ftge : on y remarque
la cathédrale, l'église Ste-Marie, avec 2 tours très-éle-
vées, contenant une horloge astronomique et des pein-
tures de \di Danse des Morts; l'hôtel de ville, la Bourse,
rOpéra. la machine hydraulique, etc. La ville est en-
tourée (le remparts, qui ont été convertis en prome-
nades; chemin de fer. Industrie active: savon, cha-
peaux, toile à voiles, objets en ambre, velours et
soieries, cuirs façon Cordoue , raffineries de sucre,
etc. Grand commerce, surtout avec Hambourg, les
pays Scandinaves, le Portugal, la France et l'Angle-
terre. Bateaux à vapeur pour Copenhague, Christia-
nia, Stockholm, Riga et St-Pétersbourg. — Lubeck
fut fondée en 1144 par Adolphe de Holstein sur les
ruines d'une autre ville de même nom, détruite par
les Rugiens. Elle fut possédée, à partir de 1148, par
les ducs de Saxe; Henri le Lion l'agrandit, lui donna
un code oonnu sous le nom de Règlement de Lvbeck
et en fît le siège derévêché d'Oldenbourg. Conquise
en 1 192 par Alphonse de Holstein , en 1203 par Wol-
demar, duc de Sleswig, elle se mit sous la protection^
de l'emp. Frédéric II, qui la déclara viUe libre et im-
périale en 1226. De plus en plus florissante par son
immense commerce, elle devint en 1241 la capitale
de la Ligue hanséatique. Elle se soutint encore après
le déclin de la Hanse (xvi* siècle), mais elle dé-
clina au XVII*, ayant eu beaucoup à soufl'rir de ses
guerres avec les Danois et pendant la guerre de Trente
ans. Un traité de paix y fut signé en 1629 entre Chris-
tian IV, roi de Danemark , et l'empereur Ferdinand IL
ue lOlU a 1014, eiie ni parue ue ii:.uipuc iianyai»
etfutundes ch.-l.d'arr.du dép. des Bouches-de-rEIbe,
le plus septentrional de tous ceux de l'Empire. Jun-
gius, Mosheim, Meibomius, Kneller, Van Ostade
naquirent à Lubeck. — Le territoire de la républi-
que n'a que 380 kil. carr. : il est borné au N. E. par
la mer Baltique, à TE. par le Mecklembourg, au S., à
ro. et au N. par le duché de Holstein, et compte
env. 55 000 hab. Son gouvernement est démocrati-
que; la bourgeoisie et un sénat de 30 membres s j
LVCi
— II30 —
VKCk
pun$t^nt rexercicede lapvtssaneesqttTotiiie; le sé-
nat éla tous les dMX «as ) BomM^nêWkntm, Labeck
« «M Toiz an Coasett fédéraL
LUBOSAC, cà.-l. de c (Corrèze), à 8 k. 0. de Bri-
m: ISaO h. Beau ehâteaa. Patiie d^Innocent TI.
Umss (SO, Uokinus, de Poitiers, évéque de Char-
tres en &.Î4, m. en 55€, est fdté le 14 mars.
LVILIN, f. de rano, Pologne, aaj. à la Russie,
jadis ch.-L de palatioal, auj. de wolvodie, à 150 k.
S. B. de Varsovie, sur la Bistrkza; 15 300 h. (dont
on grand nomhre de Juifs). £v6cfaé catholique, col-
Itee de Piaristes. Citadelle, faubourgs, cathédrale,
luSais de Sobieski, etc. Commerce de draps, grains,
fin de Hongrie. — La wofrodie de Lublin , entre les
WQliodieB de Siedlec et de Sandomir, la Galicie et la
Velbyaie, a SOO k. sur 130 et 900000 h. Ucs nom-
]|i%UK, forêts, terres courertes de bruyères, quelques
«ndroits fertiles; pfttarages.
LimOiOlSKI, maison princière de Pologne, con-
nue dès le n* siècle. Les membres de cette famille
les plus connus sont : Stanislas L., palatin de Craco-
fie, qui commanda Parmée polonaise au camp de
Choesim en 1621 * fitavec les Turcs une paix glorieuse
et fut fait par Ferdinand II prince du St-£mpire; —
6eorge L., grand maréchu de Pologne, qui, après
avoir été un des plus fermes a|)pui du roi Joan-Casi-
Mir, ae tourna contre lui parce cpi*il avait désigné
pour successeur un prince français, le fils du grand
€ondé (1665) : il fut condamné par le sénat et mou-
rut enexil;^ HérediusL., fîlsau précdd, 1640-1701,
•qui fut rétabli en 1666 dans les dignités de son père :
il a laissé des ouvrages remarquables de morale et
de politique ècritsen latin : — Théodore L., fils d'Héra-
«lius,q«i entra au senriceae TAutriche, se posa candi-
dat autrâne de Pologne en concurrence avec Stanislas
Lecxinski (1735), puis fut des premiers & acclamer Té-
lecteur de Saxe, Auguste-Frédéric.
LUC (Le), Ittcitf, ch.4. de cant. (Var) à 26 kil.
S. 0. de Draguignan; 3562 h. Draps, sel ae satume,
boQchons de liège; verrerie aux environs.
Luc-BN-DiOis, Lucut Âuçustif ch.4. dec. (Drôme),
à 20 kil. S. E. de Die, près de la riv. dr. de la Drôme ;
900 bab. Près de là, ancien lac, formé en 1442 par
i*éboulement d'une masse de rochers dans le lit de la
DrAme^etauj. desséché. Restes d'un aqueduc romain.
LOG-sDB-HBR, vgc du Calvados. à 16 kil. N. de Caen ;
1800 h. Pèche, préparation de salaisons. Bains de mer.
LUG (S.), Lucas, évangéliste, était d'Antioche et
avait été médecin. Il fut, à oe qu'on croit, converti
par S. Paul après la mort de J.-C, accompagna cet
apôtre dans ses voyages en Troade et en Macédoine,
l'an 51 ; aUa prêcher seul àCorinthe Tan 56, partagea
en 61 lacapuvité de S. Paul à Rome, parcourut en-
suite plusieurs pays, et fut, dit-on, mis à mort en
Acbale à i'ège de 84 ans. On doit à S. Luc VÉt-nn-
ifile qui est ordinairement placé le 3* dans Tordre
chronologique, ei\es Actes des Apôtres; ces deux ou-
vrages ont été écrits originairement en grec, et sont
remarquables par la pureté du style. On honore S.
Luc le 18 octobre; on lui donne pour emblème le bœuf.
Ce saint fut longtemps en France le patron des mé-
decins. Une tradition erronée , qui n a d'autre base
<iu'une confusion de nom (F. luca), attribue à S. Luc
le talent de la peinture. Il y eut même à Rome une
Académie de peinture, dite de S. lue, fondée au xvi*
siècle par Ifuziano; elle a été réunie en 1676 à l'é-
cole fondée à Rome par Louis XIV.
LUC (Ch. François, comte du) , de la maison de Vin*
timille, né en 1643, m. en 1740, ambassadeur de
France en Suisse, puis en Autriche, accueillit à Vienne
J. B. Rousseau banni de France, 1712, et lui con-
serva sa protection jusqu'à sa mort. Le poète, en re-
connaissance, lui a dédié une ode qui est un des
chefs-d'œuvre de la poésie lyrique. — V. oeluc.
LUCA, ditt7 Santo lAica, pemtre florentin du ix*s. ,
embrassa la vie religieuse et se distingua par sa piété.
11 est l'auteur de tableaux de la Vierge avec Ven-
fant Jésus que Ton voit à Bologne et à Rome, et que
qnelquês-ans, trompés par la lessemblaneeda neii
ont attribués à S. Luc l'évangéliste.
LUCA DBLLl ROBIA. Y. HOBIA.
LUCAIN, W. Ànnaeus Lucanus, poSte latin, né
Cordoue Fan 39 de J.-C , vint de bonne heure ft Rom
près de son oncle Sénèque le philosophe. Néron coi
ola d'abord d'honneurs le jeune poète; mais, comn
l'empereur prétendait hi»*mème à la poésie, il devi
bientôt jaloux de ce rival, et lui int^dit les vers
même les plaidoyers. Lueaiu, pour se venger, ent
dans la conspiration de Pison; découvert, il avoi
tout, mais cela ne put le sauver. Laissé libre sur
choix du supplice, il se fit ouvrir les veines dans \
bain, l'an 65 de J.-€. : il avait à peine 26 ans. L
catn a laksé ua poêmo célèbre, la P^rtale, espè
d'épopée historimie en 10 chants, où il raconte
Îfuerre civile de César et de Pompée et qui s'arrèti
a bataille de Ifunda*. on y trouve de ^grandes ben
tés, mais elles sont départes par Tenmire et le ma
vais goût Au reste, le poète n'eut le temps ni
polir ni même de tertniner sen œuvre. On a un grai
nombre d'éditions de la PhanaU; les plus estime
sont celles iTOudenderp, Leyde, 1728; ae Rieh. Ber
ley, Stravirberry-Hill, 1760; de Weber, Leipsic
1824-30, de Naudet, dans les CtasfiQMs laUuis
Lemaire. Elle a été mise en vers parBrébauf, 16;
et J. Demogeot, 1865, imitée en vers par le ohc
de Laurès, 1778, et traduite en prose parVarmo
tel, 1766. On en trouve des traduetions dams les oo
Panckouekeet Nisard. M. Bigaan a donné en vers 1
Beautés de la Pharsalêy 1860; Th. May un Suppi
ment à la Pharsaie, qui conduit jua^u^à la mort
César et qui sa trouve dans les principales éditioz
LUCANIB, aui. partie de la Caladre dtérieure^
la Frmctpaul^ctféneureet de la BaeiUcate^ contr
d'Italie, entre le Sanminm au N. et le Brutium
S. , sur la mer Inférieure à l'O. et sur le golfe de T
rente à l'E., avait pour villes principales : l* sur
golfe deTarente, Sybaris, Thurium, Eéradée, M
taponte ; 2* sur la mer Inférieure, P^stum, Ëlée
Vélie, Buxente ;3*dans les terres, Potentie, Grumenf
Atinum, Vulci. Les villes situées sur la côte étaie
des colonies grecques ;mais l'intérieur des terres éi
{>rimitivement habité par des indigènes de race j
asgique. Les vrais Lucaniens étaient des aventuric
samnitesqui avaient soumis la population indigèn
c'étaient les plus barbares de tous les peuples d'origi
samnite. Vers le milieu du v* siècle av. i.-C., ils
taquèrent les colonies greoques. En vain celles-ci f
mèrent contre eux , avec Denys T Ancien, tyran de
cile, une ligue défensive, 394 : la li^ fut vainci
et, au milieu du iv« siècle, les Lncaniens dominais
du Silarus au golfe de Scylacium. Ils entrèrent dâ
la ligue fonn& en 327 contre les Romains, et sul
rent diverses défaites. Ayant en 286 attaqué Thuriu
ville alliée des Romains, ils s'attirèrent une neuve
guerre avec ceux-ci et furent battus en 282 par f
bricius. S'étant joints à Pyrrhus dans la guerre
Tarente, ils furent vaincus de nouveau et soumis c
finitivement par Papirius en 272.
LUCAS DE LEYOE, graveur et peintre hollandais,
à Leydeen 1494, était dès l'ftge de 9 ans familier ai
tous les genres de peinture. A 12 ans il peignit
détrempe VBistoire de S, Hubert ;k 18, il était i
gardé comme le premier peintre de l'école flaman
et comme le plus habile graveur de son temps. Né;
moins, il voyagea afin de se perfectionner dans s
art; il fut, dit-on, empoisonné en route par des
vaux jaloux, et mourut peu après son retour, à 39 a
en 1533. Ses plus belles compositions sont : un F
homo, le Reiour de VEnfant prodigue; VAdorat\
des Mages; la Danse de la Madeleine; Jésus çuér
sant l'Aveugle de Jéricho; le Jugement dernier, S
dessin est dime grande netteté» son coloris splendi
et harmonieux; mais souvent il unit l'expressi
d'un sentiment élevé à des types et à des poses vulg
res. Son œuvre gravée se compose de 172 plancha
LUCAS (Paul), voyageur, né à Rouen en 1664. m
LDCE
— 1131 —
tUCl
Hadôd en 1737 , pavcourot pliBieun^fois le Letant,
Vîffpts, la Turquie et différônts autres p^fs, d*où il
rapfKHta un grand nombre de médailles et de eurio-
iHi pour le cabinet du roi. LouisXIV le aemmasoD
aaiiqiinre ea J714. Parti de nouTeau pour le Levant
iB 1723, JX en revint avec 40 manuscrits précienx.
£a 1796, il alla en Espagne, où il fut bien accueilli
{or Philippe V. So relations sont souvent ineiaotes
ou exagérées, mais elles .offrent des détails curieux,
ftirtoiit pour œ qui regaide la Iite*%ypte. Elles ont
para soua la titre de: FoyoMatt inranl, Paris, 1704;
Foyafe datu la Créée ^ VAxie-Mintuire, l* Afrique^
17 10; Yofage dans la Turquie, VAsie, Ja Syrie ^
fÊgYpte y 1710. Il se fît aider dans la rédaction, pour
le l*' ouvrage, par Baudelot de Dairval, pour le 2*
par Foiirmonl, pour le 3* par TabbéBanier.
locas de GaAitica, peintre. F. eBjjfâOH»
LCCATEL. T. IjOCSIBLU.
UiCAY^S ou uàSAiu, aràiipel de POoéan AHan-
tii{ne, pr^de T Amérique septe&triaDate, par90*-28*
Ut. H. , 73**%3" lona. 0. , est séMré' des côtttS de la
FVoiide par le cansTde la Floriae ou de Bahama; il
s'tend sur une longueur de 1300 kil. an moins, et
compte pcés de 500 lies. Ilots ou rocbere; les plus
consîdéialiles sont : la Gtande^Bahama (F. bàeama) ,
Âbaco, £leatfaera, la Nouv.- Providence, Guaaabani ,.
dite auauSan-Salvador ou Cat'sishmd, Ttle Longue.
Les Lucayas appartiennent aux Anglais. Elles forment
uo oouvt ceionial, dépendant du gouverneur général
de la iamaique ; le lieutenant*goii»?erneur siège à
Nassao (dans la Nouv.-Providence). — Les Lucayes
furent la 1«* découverte de Colomb : c'est à San-Sal-
vadOT, l'une d'elles, qu'il aborda en 1492. Elles appar-
tinrent d'abord aux EspagnolSvqui en exterminèrent
kt naturels et ne tardèrent pas à les abandonner.
Lbi Am^ais y formèrent desétablissements dès 1629;
maisils n'y en voyèrentun gouverneur gu*en 1718. Re-
prises parles Espagnols en 1781, elles lurent vendues
aux Anglais en 1783. Leur population peut s'élever à
14C00 h., dont 1 1 000 noirs. Les habitants sont bons
marins et bons nageurs, et servent de pilotes oôtiers.
urCE 1. Luctitf , Ronuiin, pape en 352, ne régnaque
h Hkoîs. Il fut canonisé. On le fête le 4 mars.
LCGE u, de Bologne, fut élu en 1 144. Sommé parles
r^'^'nnt d'Arnaud de Brescia de renoncer à toute
sonverainelé temporelle, il réclama Pappui de l'em-
pereur Conrad III et marcha lui-même contre Rome
aveu quelques troupes; mais il fut blâué à mort en
montant à l'assaut du Capitole, 11 4S.
ixcsin, pape de 1181 à 1185, né à Lucques, fut
tiu au milieu des troubles, et par les caidiaaux seuls,
à Pexclustoa du reste du clergé et du peuple. U fut
oUîeé de quitter Rome, se retira à Vérone et y as-
Kamta un concile qui condamna les Patarias, secte
ife Manichéens, 1184.
LLCB (Sainte). F. lucie.
LOGE AS uLKciTxi., professeur et ncèle, né en 1764
i Sl-Gobada (Aisne) , m. œ 1810, nt des études bril-
ianles à Paris, professa la rhétorique au coUéae
^navarre dès l&ge de 22 ans et devint, après la
Itèf (Motion, professeur de rhétorique au Lycée im-
p^rial^ain. Louis-îe-Grcaid). Il a laissé plusieurs tra-
i|6dics, dont la meilleure estffec(or, 1805; despoé-
SCS diverses, un poème à^ Achille à Scyros, imité de
ftue; FolUcuhu, satire fort spirituelle contre le
ioanaliste Geoffroy. Collin de Flancy a publié ses
^Bnresen 1826, 2 vol. in -8.
UCÊ (le GBAND-). F. GBAnD-LUCi.
UC&IA , Elisana, v. d'Espagne (Cordoue), à 55
^' S. £. de Cordoue; 2000Ûhab. Enlevée aux Mau-
1^ ca 1340. Environs fertiles; eaux minérales.
LtCESAT-L'ËVÊQUE, ch.-L de cant. (Sa6ne-et-
X^re), à 14 kil. N. d'Autun; 900 hab.
LTCEIA, Lueeria, v. murée d'Italie, dans Tanc.
roy. de Naples (Capitanate) , à 20 kil. 0. de Fogçia.
et était fameuse par la beauté de ses laines. Les Ro
mains la détachèrent de la hgue samnite en 323 av.
J.-G. ; ils la reprirent en 320, après une révoHe. Dé-
truite vers 665 par Peranereur grec Constant II, elle
hit rebAtie en 1233 par l'emp. Frédéric II, qui en fit
une colonie pour les Sarrasms qu'il avait transportés
de Sicile en Italie. Charles II d'Anjou chassa les Sar-
rasins de cette ville et lui donna le nom de Sta-
Maria (1300), nom qui n'a pas prévalu.
LUCRES, tme des trois trious primitives de Rome,
occupait le mont Ceslius. C'était une coloBie d'£-
trusques établie par TuUos Hostilius. Leur nom ve-
nait de lucenim, lieu de leur origine.
LUCB&NE, V. de Suisse, ch.-l. du c. de Luœme^
et, jusqu'en 1848, l'une des trois capitales de la Con-
fédération, sur le lac de Lucerùe et la Reuss, à 94
Ml. S. E. de Bêle; laOOOhab. Rues droites et lar-
ges en général; jolie église de St-Léodegar (S. Lé-
ger)- lycée, gymnase, séminaire ecclésiastique, bi-
hlioUtèque. Industrie assez active ; commerce de
grains, etc. Aux env. , sites délicieux. Près de la ville
est un lioa colossal taillé dans les flancs de la mon-
tagne, en mémoire des soldats suisses qui périrent à
Paris dans la journée du 10 août 1792 en défendant
LouisXVI.— Luceme doit, dit-on, son nom à un fanal
(Jueemo) élevé jadis sur son emplacement pour ser-
vir de guide aux voyageurs. La ville date du vm"
siècle; elle appartint d'abord aux abbés de Murbach,
qui au xnx* siôde la vendirent à la maison de Habs-
bourg ; en 1332, les Lucemois se rendirent indépen-
dants. Le gouvernement y fut oligarchique jusqu'à
la fin du XVII]* siècle : une tentative de révolution
démocratique faite en 1764 avait avorté. Prise par
las Français en 1798, Luceme fut un instant capitale
de toute melvétie. En 1802 elle devint le principal
foyer de la guerre civile qui éclata en Suisse; elle
joua également un rôle dans la ffuecre de 5uâder-
bundy et fut prise par l'armée fédérale en 1847.
Le canton ae Luceme, entre ceux de Zug, Solwivitz,
Underwald, Berne, Argovie,a 61 k. sur 52, et 133^)00
hab. (prescjue tous catholiques). Sol montagneux,
couvert de lacs, fertile en grains, vins, fruits, plantes
oléagineuses; beaux pâturages; fromages estimés;
élève de bétail. Ce canton entra dans la confédéra-
tion en 1332 : c'était le 4*. Sa constitution, rédigée
en 1815, a été revisée en 1840 et 1842 : elle est toute
démocratique. Le chef du pouvoir exécutif a le titre
d'avoyer. — Le lac de Lucerne n'est proprement
qu'un golfe du lac dea Quatre-Cantons , au N. 0.;
cependant on étend souvent ce nom au lac entier.
LUCBOK (BAGM^Ee-DB-). F. DÀGMÈRES.
LCCIBURGUM, nom latinisé de Iiizeiii&our(jf.
LUCIE (Ste), vierge et martyre, mise A mort en
304 à Syracuse. On Ta fôte le 13 décembre.
LUaEN, Xuctonuf, écrivain grec, né A Samosate,
vers l'an 120, vécut sous les Antonins. Il étudia d'a-
bord la sculpture ^ puis il se fit avocat et suivit le
barreau d'Antioche, mais il abandonna bientôt cette
nouvelle carrière pour la profession de rhéteur et de
sophiste : il parcourut l^Asie , la Grèce, la Gaule,
l'Italie, récitant partout ses discours et ses décla-
mations. Vers rège de 40 ans il renon^ à cet art
frivole pour se consacrer à la philosoi^ie : il suivit
à Athènes les leçons du philosophe Démonax. De-
puis, il consacra ses écrits à comoatlre les vices, les
travers et les préjugés de ses contemporains. Haïo-
Aurèle lui confia vers Tan 180 l'administration d'une
partie de l'Egypte : devenu en butte aux attaques de
ses administres , il se justifia dans une Apolagi»,
qui nous est parvenue. Il mourut dans un âge avancé,
vers 200. Lucien a laissé un çrand nombre d'écrits :
les plus connus sont les Dtulo^uef des Dieux, les
LCCI
— 1132 —
LUCQ
ces. la crédulité de la foule, Temphase des rhéteurs^
la charlatanerie des sophistes; mais il semble aussi
professer un scepticisme universel et affiche un cy-
nisme révoltant; il n'épargne dans ses attaques ni les
dieux du paganisme, ni les croyances des Chrétiens,
ni les doctrines et les prétentions des philosophes.
Le manuscrit de Lucien fut apporté de Constantino-
ple en Italie en 1425 et impnmé pour la 1'* fois eu
1496 à Florence. Les meilleures éaiticns sont celles
de Bourdelot, Paris ^ 1615, in-f., d'Hemsterhuys et
Reitz, avec trad. latme, Amsterdam, 1743-46, 4 vol.
in-4; des Deux-Ponts, 1789-93, 10 vol. in-8; de Leh-
man, Leipsick, 1821-31, 10 vol. in-8; celle de M. G.
Dindorf , dans la Bibliothèque qrecque de Didot ,
1840 (le grec seul de cette édition a été publié à
part en 1859). Lucien a été traduit en français par
Perrot d'Âblancourt, 1654; parBelindeBallu, 1789,
et par M. Talbot, 1857. P. L. Courrier a donné à part
une édition de VAne de Lucien, avec une traduction
en vieux français. VAne d*or d'Apulée est une imi-
tation de VAne de Lucien.
LUCIEN (S.), martyr, né à Samosate, était prêtre
à Nicomédie. Il subit le martyre sous le règne de
Dioclétien (312), et mourut en adressant à ses juges,
pour toute défense, une apologie de sa religion. Il
reste de ce saint un fragment d'une lettre écrite de
sa prison aux fidèles d'Antioche; il avait donné une
édition grecque de la Bible ^ dans laquelle il corri-
geait de nombreuses inexactitudes. On Thon, les 7
janv. et 15 oct. — Un autre S. Lucien, apôtre de
Beauvais, subit le martyre en 290. Il est fêté le 8 janv.
LUCIEN BONAPARTE. V. BONAPARTE.
LUCIENNES ou louveciennes, vçe du départ, de
Seine-et-Oise, à 7 k il. N. de Versailles, et a 2 kîL
S. E. de Marly, près de la route de Paris à St-Ger-
main ; 1000 hab. Belles maisons de campagne ;
château construit par Louis XV en 1772 pour la com-
tesse Dubarry, et a'oû l'on jouit d'une vue délicieuse.
LUCIFER , c.-à-d. Qui apporte la lumière , nom
donné par les poètes à la planète Vénus ou Étoile du
matin; les païens en faisaient un dieu, fils de Jupi-
ter et de l'Aurore. — Dans les Ecritures, Lucifer est
le nom du premier ange rebelle qui fut précipité du
ciel aux enfers : c'était le plus brillant, mais aussi
le plus orgueilleux des anges. Son nom est devenu
synonyme du démon.
LUCIFER, évêquede Caralis (Cagliari)yen Sardaigne,
soutint avec tant de véhémence la cause de S. Atha-
nase contre Arius au concile de Milan , en 354, que
l'empereur Constance l'envoya en exil. Rappelé sous
Julien, il se rendit à Antioche, alors déchirée par le
schisme des Eustathiens et des Méléciens, afin de
concilier les deux partis, mais il se déclara pour les
Ëremiers, et tomba lui-même ainsi dans le schisme,
mourut dans son diocèse en 370. Ses disciples,
appelés LuciférienSf continuèrent le schi.sme en Sar-
daigne. Lucifer a laissé des écrits (en latin) , qui ont
été publ. à Paris en 1568 et à Venise en 1778.
LUCILE, poète romain. V. lucilius.
LUCILIUS (C), le plus ancien des poètes satiriques
latins, né à Suessa dans le Latium vers 149 av. J.-C,
d'une famille de chevaliers , fut l'ami de P. Scipion
Ëmilien , accompagna ce héros au siège de Numance,
et mourut à Naples l'an 103 av. J.-C. à l'âge de 46 ans.
Il avait écrit 30 satires; il n'en reste que quelques
fragments. Il poursuivait avec vigueur les vices de
son temps et n'épargnait pas les personnalités. Son
style, au jugement dllorace, était encore dur et gros-
iiier, mais il ne manquait pas de force ni de sel. Les
fragments de Lucilius ont été réunis par H. Etienne,
1564 , et plus complètement par Dousa, Leyde, 1597 ,
par Vargès, Stetlin, 1836, et par Corpet, ^^ec trad.
fi-ançaiie , dans la collection Panckoucke, 1845.
LUCIUU8 junior, poête latin, né à Naples, disciple
et ami de Sénèque, était chevalier et fut sous Néron
gouverneur de la Sicile. Sénèque lui a dédié son traité
.e la Providence y ainsi que ses Questions naturelles
t lui a adressé ses Lettres, Wernsdorf lui attribue le
poème del'£(na, attribué jusqu'alors à Cornélius S
verus, et oui a été traduit, en 1843, par J. rhen
dans la collection Panckoucke.
LUCINE (de lux^ lumière), déesse qui présidait a
accouchements et à la naissance. On la confond av
Junon et avec Diane; on la fait aussi fille de Juno
LUCIUS, prénom très- fréquent chez les Romair
s'écrivait en abrégé L. — On connaît surtout sous
nom le 2* fils d'Agrippa. F. agrippa.
Lucius de Patras, écrivain grec, natif de Patras
Achaîe, vivait sous Antonin. On le regarde comr
l'auteur du conte de VAne doTj dont Lucien a don
un extrait sous le titre de luçiuf, ou laMétamorpho.
LUCIUS, papes. Y, luge.
LUCK ou LOUTSK . V. de Russie, dans l'anc. F
logne (Volbynie), sur la Styr, à 44 k. N. 0. de Doubn
3600 hab. (la plupart Juifs). Svêché grec* uni. Sous
gouvernement polonais, elle était le siège d'une diô
LUGSLNER (Nie, baron de), maréchal de Franc
né en 1722 à (^mpen (Bavière), fut d'abord au se
vice du roi de Prusse Frédéric II et se distingua da
la guerre de Sept ans. Quelque temps avant la p2
de 1763, il passa en France où il obtint le grade
lieutenant général. II adopta les principes de la Ré^
lution, fut nommé maréchal en 1791, et chargé
1792 du commandement de l'armée du Nord. Il p
Menin et (^urtrai , et écrasa un corps autrichien pi
de Valenciennes; mais, ayant excité des soupçon
il fut suspendu de ses fonctions, puis traduit deva
le tribunal révolutionnaire, etdecapitôen 1794.
LUCKNOW, V. de l'Inde anglaise, anc. capit. i
roy. d'Aoude (depuis 1774) , sur la r. dr. du Goumt
à 300 k. S. E. d'Agra, par 26" 51' lat. N., 78- 24' Ion
E.; 300000 h. Trois grands quartiers; monumei
magnifiq^ues, mosguées, bazars, palais Constant
(anc. résid. du major général Cl. Martin), biblioth
3ue riche en mss. persans, arabes et hindous, ja
ins, parc Delkusay avec ménagerie, beau pont sur
Goumty. Arsenal, manufactures de coton ^ de soi
de cuir et de salpêtre; commerce très-actif et Xrl
étendu. On y entretient une grande quantité d'él
phants. Lucknow fut le centre de l'insurrection ce
tre les Anglais en 1857; elle fut prise en mars 18
après un long siège.
LUÇON ou MANILLE, la plus grande et la plus se
tentr. des îles Philippines, par 117- 30-121* 50' Ion
E., 12<'-19"lat. N., a 800k. ae long sur une largeur q
varie de 50 à 420; 2000000 d'h.; capiule , Manil
Luçon se divise en partie espagnole et partie ind
pendante. Ses cêtes, profondément échancrd'es
quatre endroits, en font comme quatre presqu'île
et présentent de bonnes rades. Climat très-chaud, s
vers le centre et sur les hauteurs, très- humide a
leurs; air très-pur. Sol volcanique, éminemment fi
tile en produits coloniaux (café , sucre, coton, coc
bétel, indigo, cacao, etc.], et en produits de l'Euro
méridionale; superbes rorêts vierges; mines d'c
huîtres à perles sur les côtes. Ouragans terribles.
Luçon, comme les autres Philippines, fut découvei
en 1521 par Magellan; elle fut conquise en 1571 y
l'Espagnol Michel Lopez de Legaspi : les Espagnt
la possèdent encore. V, philippines et manills.
LUÇON, Vi de France, ch.-l. de cant. (Vendée),
28 k. 0. de Fontenay, à 8 k. de la mer, avec laque
elle communique par un canal; 4000 h. Svêché, éri
en 1317 et suflfragant de Bordeaux (Richelieu en 1
évoque) ; trib., collège. Petit port. Cathédrale goi!
Î[ue , avec une flèche de 67 "*. Luçon a beaucoup soi
ert pendant les guerres religieuses : elle fut sacc
Çée par les Protestants en 1568. Les Vendéens y fure
défaits les 28 juin et l*' octobre 1793.
LUCQUES, Luca en latin, Lucca en italien, v. d'il
lie, anc. capit. d'un duché naguère indépendant
depuis réuni à la Toscane, surTOzorra (bras du Se
chio), à 60 k. N. 0. de Florence, à 92 k. par chem
de fer: 23 000 h. Archevêché, tribunaux, universil
école de peinture, acad. des sciences, lettres et an
Belle cathédrale gothique (St-Martin) , ch&teau duc:
LUCR
— 1133 —
LUDE
âT«c gilme de tableaux; amphithéâtre romain assez
bien coDsenré; aqueduc de 459 archeSi achevé en
m9; belles promenades sur les remparts. La ville est
pavée 69 dalles. Industrie : huile d'olive, draps, soie-
ne», etc. Aux env. , eaux minérales à 70**— Lucques fut
fosdée. dit-on , par les Tyrrhéniens ou les Lydiens ;
elle devint colonie romaine l'an 178 av. J.-G. Au
mojtn âge elle fut une des républiaues guelfes de la
Ttrâne.En proie auxquerelles des uancs etdes Noirs,
eik eut une foule de maîtres , entre autres Castruccio
Cistraeani (1314-13^8): fut vendue à Mastino délia
Scala, 1335, puis aux Florentins. 1341 ; subit le joug
de Pise en 1342 ; fut rendue à la liberté par l'empereur
Charles IV, 1365, mais ne demeura en répuolique
que jusqu'en 1400. PaulGuinigi la gouverna 29 ans
avec gloire (1400-1429). A sa mort, Lucques eut avec
Florence une longue guerre , à la suite de laquelle son
îDdépendance fut reconnue. En 1805, elle fut donnée,
avec son territoire, par Napoléon à sa sœur Ëlisa
comme £tat indépendant , sous le titre de grand-du-
ché de Lucques et de Piombino. En 1815, legr.-du-
ché, redevenu simple duché, fut attribué à Tanc.
reine d^&trurie, Marie-Louise d'Espagne, infante de
Parme. Son fils, Ch.-Louis, y régna de 1824 à 1847 :
a}-ant alors hérité du duché de Parme, il céda Luc-
gue? à la Toscane, dont elle a suivi la destinée.
LVC0VF3 (Duché de), sur le golfe de Gênes, entre
le duché de Modène au N. O., le grand-duché de Tos-
cane au S.^ avait 40 k. sur 32 et comptait 260000 h.
— Pour l'historique, F. lucqubs.
LUCQDES-BT-pioifBiNO (graud-duché de). V. lucques.
LUCRÈCE, Uuretia^ fille de Spurius Lucretius,
préfet de Aome, et épouse de Tarquin Collatin, ayant
étédéshoDorée par Sextus, fils deTarquin le Superbe,
fit Taveu de son malheur à son mari eu présence de
son père, de Brutus, et de quelaues amis, et se donna
U mort sous leurs yeux en leur demandant ven-
geance (S09 av. J.-C.). Ce fut là l'occasion du renver-
sement de la royauté et de rétablissement de la ré-
pubJioue. Amault en 1792 , Ponsard en 1843 ont mis
ea scène le malheur et la mort héroïque de Lucrèce.
LCCaÊCB BOBGIA, L. GONZAGUB. F. BORGIA, OtC.
ucBtxz, 7. Lucretiut CartUy poète latin, né vers
lui 9ô av. J.-C., d'une famille de chevaliers, était
3i>ntemponûn et ami d'Atticus, de Cicéron, ne Ca-
:;]ie , de Memmius. H s'attacha à la philosophie épi-
ccrienne et la chanta dans un poème célèbre. De
titura rermn (Delà nature des axoses)^ en 6 chants.
Cft ne sait rien de certain sur sa vie; il se donna la
son à 44 ans; on dit ou'il se porta à cet acte de
âése^ir dans un accès de frénésie , maladie qui pro-
Hoanchez lui d'un philtre que lui aurait donné une
saltresse jalouse. Lucrèce est loin de Virgile pour
«élégance et la pureté du style; on croirait même
it*'an long intervaQe de temps s'est écoulé entre deux
loê'.es qui cependant ne .sont guère séparés ^ue par
vie génération : mais Lucrèce a plus d'énergie. Son
potee ùSre des beautés du premier ordre; il est à
^'Bp'etter que tant de génie ne soit consacré qu'à
^^*oe^x les doctrines désoUintes du matérialisme et
^ Fith^sme : l'acteur croyait en les répandant dé-
^Te la superstition et les vaines terreurs qu'elle en-
^Ridre. Les meilleurs éditions de Lucrèce sont celles
^UBbm, Paris, 1563, d'Havercamp^cumnoltfva-
'^<'««, Leyde 1725; de Bentley et Wakefield, Lon-
^' 1796; d*Aug. Lemaire, Paris, 1835. II a été tra-
dmeaprwe par Lagrange, 1768, parPongerville.
1>0((^3«ig ijL collection Panckoucke), par Cbaniol
.'dans h cflQ. Nisard), par Blancbet, 1861. M. de
PoQgcnSken avait donné dès 1828 une traduction
en vers Un estimée. Le cardinal de Polignac a ré-
futé les doctrnes impies de Lucrèce dans un poème
latin célèbre, V Anti-Laerèee.
UJCBËJîUL (le), LucretilUmont^ auj. tMfde Gen-
■A'o ou Zofpi^ montagne du pays des Sabins, au N.
ée PAnio. voisine de Tibur et d'Ustica : c'est sur cette
B^tagne que se trouvait la campagne d'Horace.
U;cU5 (lac), Luerinui, en Campanie, au N. 0.
de Naples, près de Putéoles, communiquait avec la
mer, et était célèbre par ses parcs d'huttres. En 1538
un tremblement de terre remplaça le lac par une
mont, de 350" de haut, au sommet de laquelle s'ou-
vrit un cratère: ce lac n'est plus guère qu'un étang.
LUGULLUS (L. Licinius), Romain aussi célèbre
par sa magnificence et son luxe que par ses talents
militaires, né vers l'an 115 av. J.-(j., fut d'abord
questeur en Asie, puis préteur en Afrique par la pro-
tection de Sylla et remporta sur Amilcar, dans cette
dernière province, deux victoires navales. (>}nsul en
l'an 74. et chargé de faire la guerre contre Mithri-
date, il le battit en plusieurs rencontres, soit par
lui-même, soit par ses lieutenants , entre autres sur
le Granique, à Cyzique, à Lemnos, et le força en 71
à se retirer chez Tigrane, roi d'Arménie, son gen-
dre. Tigrane a^ant refusé de livrer Hithridate, il
passa en Arménie, remporta sur lui une victoire mé-
morable devant Tigranocerte, prit cette ville qui
était la capitale de son royaume, et s'empara de Ni-
sibe (70). En 68, Lucullus, que son inflexible sévérité
avait rendu odieui aux soldats, se vit enlever son com-
mandement et fut obligé de céder à Pompée la facile
gloire d'achever la soumission de l'Asie. De retour à
Rome, il n'y obtint qu'au bout de 3 ans les honneurs
du triomphe. Il se retira près de Tusculum . dans une
magnifique vtUa, voisine de -celle de Cicéron, et y
passa le reste de ses jours dans un faste et un luxe
jusqu'alors sans exemple. 11 mourut vers l'an 49 av.
J.-C. Lucullus cultivait les lettres; il fut un des pre-
miers à introduire à Rome la philosophie grecque. Il
possédait une riche bibliothèque, au'il ouvrit au
public. Selon Ammien Marcellin, ce rut Lucullus qui
apporta de Cérasonte à Rome le premier cerisier. On
montre son tombeau sur l'emplacement de sa villa
(sur la colline de Grotta Ferrata, près du vieux châ-
teau de Borghetto), mais ce tomoeau n'a rien d'au-
thentique. Plutarque a écrit la VU de Lucullus.
LCCCMON, mot étrusque signifiant chef ou prince.
Il désigne aussi spécialement : 1* un guerrier étrus-
que qui vint secourir Romulus dans la guerre contre
les Sabins; 2* le père de Tarquin l'Ancien (F. tar-
Quiif). — On donnait aussi le nom de iMcumonies aux
douze axés qui formaient la confédération étrusque.
LUCUS ASTCRUSI, ville d'Hisi)anie(Tarraconaise),
capitale des Astures, est auj. Oviedo,
LUCUs AUGUSTi , V. d'Hispanio (Gallécie) , sur le Wi-
nius , est auj. Lugo; — Y. de la Gaule Narbonaise,
chez les Voconces, est auj. Luc-en-Diots.
LUCUS niARiEou FORUM LuauM, V. d'Italie, auj. Ivffo.
LUDAMAR, contrée d'Afrique, habitée par des
Foiilahs, est bornée au N. par le grand désert du
Sahara, au S. par le Kaarta et le Bambara, et a pour
ch.-l. Benoum. C'est dans ce pays que Mungo-Park
fut retenu captif etque le major Houghton succomba.
LUDE (Le), ch.-l. decant. (Sarthe), sur le Loir, à
22 kil. S. E. de La Flèche; 2500 hab. Beau château.
Ane. seigneurie, érigée en comté en 1515, puis en
duché-pairie en 1675.
LUDE (Jacques ns daillon, sieur du), conseiller
et chambelUm de Louis XII et de François I , sénéchal
d'Anjou, puis gouverneur de Brescia, se distingua
dans les campagnes d'Italie, soutint 13 mois un siège
contre les Espagnols dans Fontarabie(1522), et mou-
rut en 1532. — H. db haillon, duc du Lude, 1»' gen-
tilhomme de la chambre de Louis ^ (V, gouverneur
des châteaux de St-Germain et de Versailles, grand
maître de l'artillerie, duc et pair, se distingua aux siè-
ges de Lille, Tournai, Douai, Maèstricht, Besançon,
Dôle, Limbourg, Ombrai et Gand, et mourut à Pa-
ris en 1685. Mme de Sévigné parle souvent de lui dans
ses lettres, et Ménage le cite comme bel esprit.
LUDEWIG (J. Pierre de), jurisconsulte et publi-
ciste, né en 1668 au château de Hohenhardt en
Souabe, m. en 1743, fut professeur de philosophie et
d'histoire à l'Université de Halle, puis chancelier de
cette université, archiviste et historiographe du du-
ché de Magdebourg, et représenta l'électeur de Braa»
UDM
— 1184 —
LUfiO
debourg à Ryswyck (1697). On a<de lui : (Sermo-
nia pnnceptf 1702, oa il lait connaître les i<a|iports
ées électeucs avec l'Empareor; Commentain sur ta
BuUe dCùT^ en aUenana, 1716-19, ouTRg« cipital;
héiiqui» fnaittMcrtptofwniomnû awt d«p2omalMi?i,
1730-1740, U Tol. iA-6; FiUr /«KmtmialgtierAet-
dor«, ««c non rrtdomiuiiy 1730.
UTDIUS , peîfitfe romain ds temp» d'Auguste,
substitua la psiniuse à fresque à i'enoaustimis et. ob-
tint par là une grande vogue^ en mettant àia pçfftôe
du plus grand nombre tes peintures 4a luie^ qui
avaient été .jusque là trè»4iapendJeusea.
LUDLOW (Edmoad)^ uades pcioeipem cbefs du
parti râpublûcaia enAogletenre, né.«n 1630 dans le
comté cle Wiits, mortea 1603, prit une part actise
à la guerre civile, et figura auxnataUles a*Edgo>fiill
et de Newbuçy. Nommé député au pasleBient en.
164&, il y devint le ebef des Indépendants. Il ait un
des juges qui condamnèrent Cbarles I. U s'opposa^de ^
tout son pouvoir à Gromwell dès qu'il entrevit see
projets aoîbitteux; anis le rusé protecteur sotlou»
iours l'écarter. A U Beatauiation, Lu^ttow se ^tica
L Genève, puis à Vevay. Il a iaissé des Uémoirei,
Zui ont paru à Vevav en 1608-99 , 3 v^ in-t; et à
ondres, 1751, in-foL, et qor ont été traduits en
français dès 1699. Ils se trouvent, dans des Jfdvioires
relatifs à la révoiutiMi .d^Amgkterre^à» M. Guizot.
LUDOLF, l** duo de Saxe, âladu eomte Eckbert
et d'Ida , fille de Gbar]em4gne> était, à ce qu'on croit,
neveu de Witiidnd. U fut nommé eo ^43 mergrave
de Saxe par Louis Je Débonnaire^ agrandit sesStals
à la faveur des gueises que se fioent les fila de «e
prince, et fut fait duc 4e Smw vers 890 par Louis le
Germanique. U fut le père dH)(han, qui augmenta:
encore ses domainesi et le>gfaAd^père4'Henri l'Oi-
seleur, qui devint roi de Gennaoie.
LUDOLF (Job), orientaliate, né à Eifurt en 1624,
mort en 1704, s^est surtout distingué par ses travaux
sur la langue étbiopienne. U fut préoepteor des fils
de l'ambaffiadeur de Suède en Frsaoe, puis des en-
fants du duc de Saxe-Gotba; fut noouné par oe doc
conseiller auUqqe, puis résident de Saxe^Gotha à
Francfort-fiur-le-l&ein, et fut élu président par l'Aear
demie d^bistoine de FranclSort. On a de lui ; Asclorta
xthiopicaj Francfort, 1691-93, in-foL, dont un •lànii
a paru en fîrançais, aeus le titre de Nimv. kigUnrt
d'Âbymnie; GrmtmatiealinguxKthù^fiex, 1661 et
1704; LemeûnxtkiMnc(hlatvmm. 1661 et 1699; une
Grammaire et un w»»qve>de la langue ambarlque,
1698 : ce sont lespremiers ouvrages publiés sur cette
lan^e. Il avait voyagé dans presque toute l'Bkirepe et
éuut en relation avec les principaux savants : sa cor-
respondance avec Leibnitz.a été publiée par Mi-
cbaêlis, Gœttingue, 17 5S, et se trouve dansks 0£u^
vrsf de Leibnita (tome VI).
LUDOLPHE, prieur de laChartreusedeStitasboorg,
né en Saxe vers 1300, mort à Mayence en 1370, a
écrit en latin une Ewpiieatiùn des Psaumes , et une
Vie du Christ, souvent imprimée, et tmd. en fosA$.
dès 1490 par le P. 0. Le Menaed, cordelier.
LUDOVIC LE MORE. F. sboeoa (Ludovic).
LUDOVia <Cb. OOKTHBR), iMdmntt, né à Leip-
siek en 1707, m. en 1778, professa la philosophie
dans sa ville natale jusqu'à sa mort. Il était en outre
archiviste de l'université et bibliothécaire de la so-
ciété de langue allemando et des beaux-arts établie
à Leipsick. Il eut beaucoup de part à la rèdaotioa de
VEncyclopédie alletMnde* Ses prinôpaux ouviages
sont : Exposées laphilosopMe ds Wolf, Leipsick,
1735; —dslaPhilos9phiedeLeAaitx,riZl\ Remar-
ques sur la pkilositphis de LeibwiUt^ ds Wolf^ 1738.
On lui doit aussi un Dictionnaire du commsr-es qui
a eu plusieurs éditions.— F. Lnnwie.
LUDOVIGUS, traduction latine de Xotiû.
LUDOYISL F. OBaeoiBB xv.
LCJDRE (frolois de)» anc. maison française établie
en Lorraine depuis le xuv siècle, était une branche
cadette de la maison des premiers ducs de Bouige*
gaa, issue elle-même de Huoues Capot par Robeil
duc de Bourgoffoe, et frère du roi Henn L Elle tii
son nom de Ludre, commune du dép. delà Meurth<
voisine de Nancy. Jean de Ludre, grand sénéch;
de Lorraine en 1)77, assiégea Metz en 1423, fat an:
bassadeur en France et accompagna Louis xn dai
ses campagnes d'Italie.— Isabelle de L. , dite la BeU
de Ladre t excita une vive passion cbes le duc de Loi
raine diarles IV, qui promit de l'épouser. Ce prince
qui avait déjà oélénréses fiançailles» ayant manqi
a sa promesse, elle se retira en Frsnoe, où sa beau!
excita l'admiration^et où ellecompta Louis UYmôm
permises adorateurs. EUe se retira dans une maiso
religiettseoû elle mourut dan&un âge avancé, ayai
encore conaené sa beauté.
UjywiG^Godefroy), érudit.né en 1670 k Barut]
villsge de Lusace, m. en 1134, fut co-recteur c
l'BoQieSi-Nicelas à Leipsick, nuis diiecteur du Gyn
nase de CQbouig.Ila.lai8sépius de 100 ouvrages,
plupart en l«tin, parmi lesçiuels on remarque si
traités De Femmarwm nierais,- ds Fonte linguarun
dePrê(essoriJkusclariSf Hist4mahistoriogrè^horun
Ds scrtptis amonvmis st pseudonymû,
LUDWiG (Gbr. Théophile) ,^ botaniste, né en 1709
Briegen en Sfléaie, mort en 1773, s'occupa presqi
en môme temps que Linné 'de réformer la botaniqu
Ufit un voyage scientifique en Aftdque, 1732, et f
nommé en 1747 protosseur de médecine et de bot;
nique à Dresde. On a de lui : De setBU plantarun
Leipsick , 1 737 : DefiniOitmssplcmtarum , 17S7 ; il phi
rismi hotanict^ 1738; Institutiones regrU wgetabxU
1742 et 1767, ouvrage loué par J. J. Rousseau.
LBnwio, jurisconmlte. Kludzwiq,
UXDWIG8BCJRG ou louisboubo, v. duWurtei
beiK, ch.-L du corde du Neckar, sur le Neckar,
20 kil. N. de Stuttgard ; 10 2â0 hab. HavEte école n
litaire, lycée, arsenid^ fonderie de canons. Fat
d'orgues, draps, fils d'or et d'argent, chapeaux *
{vaille, porcelame. Vaste château royal, avec une g
erie de tableaux. Cette villa, situ& oans une bd
position, fut b&tie de 1704 à 1718 par le duc Loui
et fut la résidence du prince de 1727 à 1733.
LUDWIGSLUST, v. du grand-duché de Mecklei
boucg-Schwérin, sur un canal qui se rend à la R
gnilz, à 35 kiL S. X. de Scbwérin; &000 hab. Ai
résidence du grand-duc (avant Scbwérin),
LUGANO» v.de Suisse(Tessin),à22 kil. S. deB<
linzona, sur la riv. sept du lac de Lugano; ô200
^Ueest une des trois cap. du canton. Chapeaux, so
ries, papier, tabac^ etc. Grand commerce de tran
par le St-Gotha£d.«-Le lac de Lugano, le Ceresi
laeus des Latins, est partie dans le canton suisse *
ressin, partie dans la Lombardie; ila 23 kiU sur
et est tres-poissonneux.
LUGDUNENSIS^ prov. de Gaole. F. ltonhaise.
LUGDUfnJU, Xyon, ▼• de Gaule, ch.-I. d'abord
toute la Celtique, qui prit de là le nom de Xyonmii
puis de la Lyonnaise 1** seulement. F. ltok.
LUODUKiiM BiTAYORDM,. v.de Germanie, auj. Leyt
Luonumm CLAVA.TUII, v. de Gaule, auj. Zoom
LuonuiujM CONVENARUH, V. de Gaule, dans la K
vempopulanle, aiiQ. SP-Bertrand-de-^Uimminges
LCGBKFELD) Crà-d. Champ du mensonge. <
nomma ainsi le lieu où Louis le Débonnaire, attaq
par ses fils, se vit abandonné par son armée, 8;
Ce lieu était en Alsace, aux env. de Cobnar, soit
N., prés d'ûetbeim, soit au S. 0., entre Xhanc
Gernay, dans la plaine d'Ochafeld.
LCrGBrY,ch.-L de cent. (Saône- et-Loire), à 21 1
N. de Màcon, sur le Bourbon: 600 h. Vin oommi
U7G0, Lueur Augustin v. d'Espagne (Galice) , oh.
del'intend. de Lugo, à 80 kil. E. de Santiago, pi
de la r. g. de Minho; 9000 hab. Evêché sufiiragant
Santiago. Cathédrale gothique, hôtel des Invalida
Quelqueindustrie (maroquin,lainages,etc.). Aux e
virons, eaux thermiôes.— Fondée parles Romains
l'honneur d'Auguste. Prise par les Maures en 714; e
leur fut enlevée en75& éprise par les Français en 18<
Wll
— ua& ~
j.mA
— L'inteod. de "Lugo, formée de la parti» N. £. d« la ]
Gdâcc, compte 446 000 hab.
LT», JjÊeus et Forum Lueiumf v. dltalia (piw.
<te FlERue) , sur le Semo, à &0 k. S. E. de Ferrace;
W) hab. Jadis ferta. Prise parleg Français ea 1796.
LOGO (Jaaoi de), cmlinal, né à Madrid en 1^83,
■. ca tcèo, entra ea 1603 ehez les Jésuites, professa
b philosophie et Im théologie dans plusieurs collèges»
MttBmKBt à Rome, et reçut la pourpre en 1643. Ses
oorrages forment 7 yoL in-fol^ Lyon. 1633-1660. La
partie la plus estimée est le Traité ae 2a Pénitencs.
Versé ma les jscienoes naturelles, J. de Lugo fut un
des wiuiieis 4 répandre Puaage du quinquina^ qui
fotioaglBaBf» appselé Pùttdm de Lugo,
LDQ05 oo IiX]G06GB, bg de Hongrie, fifa.-L du
ooaûtai de Ktaasora, sot la r. g. du Témès, à 5S kiL
E. deTMBesvar. On le nomme îkuikk Lugotck, pour
le distinguer de IFaUacbiseb Luaoitk^ situé en Vi^
laehie, sur la riie opposée du TeÎBis. Les deux lu-
gOBcb rènnis oompleot env. 8000 bah.
LCrai (.Bemarauio), peintre lombard du zvi* s.,
né net ilâO 4. Luîno sur le lac Maieur , florissait en
1S8Û. tV passe nsar étie Pélève de Léonard de Vinci.
n imita oe aaitro arec tant de succès que très-sov-
vent OB les oonfood. Les égbaes de Milan, le musée
de Js fireo, la Biblîotbèque «mbrosienne contiennent
dsiilrasgiies^ des taMeaux et des dessins adminUes
dsloifli, entreantses Ja Vierge a»xRQeheny]!e€hpiU
eomnnni d^épâms, \bl Passion. Le musée du Louvre
WMBède de loi nne Seiatc Faniile.A i'intelligeBoe
au dair-obsear ijjoint unegrande véritédecai^natien,
LLlIHAf, roi des Lomnanla, monta sur le trdne
en 700, à la mort de Conibert, son père, et futplaoé
sous ia tuteOe d*Aasprand; mais il tomba entie les
matu d'Azibert U.son oompétiteusyfui le fit meorir
et 5*empaia de la couronne, 70K
LCmmjjno, nûdes Lombaxds de 712 4 744. Pro*
Staat desdiasensions qui s'étaient élevées entre Tem-
perevr Léon Flsaurien et le pape Grégoire II. il en-
leu sox Grecs, en 728, Ravenne, Bologne, la Pea-
tapais et tout ce qu*ys possédaient a« N. de Rome.
£a 139, il fint au secours de €harles4Cartel, prené
par les Sarrasins, et contraignit ces derniers d'éva*
eoer la Proyenee ; en 740. il soumit les duos de Spo-
lète et de Béoéiient, révoltés contre lui, et attaqua le
pape Grégoire m, qui avait favorisé la révolte.
LURPSAnn, évéque de Crémone au x* siéde. fût
envoyé deux fois 4 Constantiaople en qualité d'am-
bassadeur par l'empereur Otbon. C'était un des bom-
mes les niiiséfudits de son siècle. Il a laissé une Hii-
Irâe dff rdUnnwne de 862 é 964, et un A^'i de son
ssrfwiifndr mfMr» 4êNieéfhor€Phoeas, Ses OSwom
ost paru 4 Anvers, 1640.
UXfiA, rîT. de Suède (Botnie orientide), sort du
1^ Loléa-Wainen* coule210 kil. au S. E., forme plu-
êears eatameles, notamment celle de JVsaamsteasas ,
cttcnbe dans Je^lfe de Botnie 4 Luléa, villede 1200
insi, située 4 92 kil. S. 0. de Tuméa.
ITLLE (Ra]3BeBd),né vers 1235 à Palma dans rile
Isioraoe, d'une Àmille noble et riche, passa sa jeu-
&aai a la cour de Jacques I , roi d'Aragon ; fut quel-
S» teams sénéchal du pabus, et mena d'abord une
^ iBit aissipée ; mais, vers Tige de SO ans, il quitta
^ sonde et prit l'habit de St-François. quei^'il fût
^^eteftt des enfants. Tandis que les princes de
lt«iipe ne songeaient 4 combattre les inndèles ^oe
^îeiacBea, il confut l'idée d*une eroisade sptri-
|>^ et voQUit former une espèce de nnlicede tnéo*
"'l^tasderiinée 4 convertir ks Musuhnaos par larai-
*^11 la mît dans ee but 4 apprendre les langues
^P«B^, 4 lira leslivres arabes, et surtout 4 étu-
dieries|àilesophea afin de s'armer de tous les mojess
de oamajacra. U ee trouva conduit par ses étuoias 4
io venter aaart nouveau, qu'ilnemma rdrliinteersel ,
** Crmmdmt : cet art consistait 4 combiner les noms
«Wmaatles idéflslesplus abstraites et les phis gêné-
^«es d'épiés certains procédés purement meeaniqaes,
^dajnger par 14 de la justesse des piopositiMis ou
même de découvrir des vérités nouvelles. Il pareouml
divers jBtats de TEurope afin d'intéreaaer les rois et le
pape 4 son entreprise; il «aseigna ses doctrines 4
MontpeUier (1176), 4 Parts (1281), 4 «ènes <tt«Q, 4
Home (\19i) , et fit créer en France, en Italie, en Es-
pagne, plusieurs collèges pour l'étnde des langues
orientales et du grand art; mais, n'obtenant pas des
soaverains les moyens d'accomplir la croisade paci-
fique qu'il avait méditée, il résolut d'aller tmvailler
seul 4 la conversion des infidèles. Il fit dans oe but
trois voyages : dans le premier il alla4 TUnia <1292>,
dans le deuxième à Boue et à Alger (1309); dans le
troisième, il retourna 4 Tuais •(1314), quoique ègé
de 80 ans. Il avait obtenu quelques auooès, notam-
ment 4 TunJR, 4 Bone, 4 Alger; mais ce n'était qu^
couraatles plus grandsdangers. Ason dénier voyage,
il fut lapidé par les habitants de Tunis et laissé pour
mort sur U plaoe; un vaisseau génois le reeœaiit, et
le condniaita Majérquo, où il ei^ira le 86 juin 1316 et
où il fut inhumé. Ses compatriotes lui déoemàrentla
couronne de martyr. Les uns regardent R. LoUe
comme -un saint et un inspisé; d'autres^ nounne an
insensé et nn hérétique. Cet auteur a laïasé un nom-
bre prodigieux d'onira^^ que ^^ndqees'nns portent
è plus de 1000. Les pimctpaoK sent : dfi gewnalm
Hve msdpaa, qvarumeamqus nniam H scieaCâancm
assseutrte st èhnif^a, coo^renant : An demons-
traUvGj Au tneenliva, Àratwpùsi^wa; dftor jcim"
tix ; An brevis; Libri lll eoaira AvmmÂHas; Lo^
giea fiera. Lulle a en outre éeriteurla théologie, la
grammaire, la mnémonique, les mathématiques, la
physique, la chimie. Il futie frias grand chinûstede
son époque : en cherchant la pierre phllesephale par
la voie humide et en employant la distillation comme
moyen, il fixa l'attention sur quelques produits vo-
latils de la décomposttiDn des corps. On lui attribue
aussi des écrits sur la cabale et la magie. Le reeaeil le
plus complet de ses œuwes a été pulxié par finchobus
et Salànger 4 Mayenoe. 1721 , 10 v. in-f. L'aride LuHe,
après «roir régné pendant près de quatre siècles, a
été condamné, depuis la régénération de la pfailoso*
phie, parles esprits lespms sages, comme substi-
tuant les mots aux choses, et ne servant qu'4 faôe
discourir sans jugement oe ce qu'on ne savait pas.
K. de Gérando a lu en 1814 et 1819 à l'Académie des
inseri^tions treis notiocs sur la vie, les écrits et le
grand art de Raymond LuUe.
LULLI { I. B. ) . célèbre musieien du riéde de
Louis XIV, né à Florence en 1633, m. en 1687, vint
4 Paris dès l'âge de 13 ans et y resta Jusqu'è sa mort.
Il se fit d'abord remarquer par son talent sur le vio-
lon, puis se livra avec le plus grand succès 4 la com-
position. U fut nommé en 1661 surintendant de la
musique du roi, et obtint en 1672 le privilège de l'A-
cadémie royale de musique : c'est de cette époque que
date la prospérité de cet établissement. Lulli composa
en quinze ans 19 ffrands opéras, dont les paroles étaient
le phis souvent founaies par Quinauk et qui eurent
un grand succès; les principaux sont: ill«erle, 1674;
Théâée, 1675; Atyg, 1676; Bellérvphon, 1679; Fro^
serpine,\€80\Fenée, 1682:iÉrmtde, 1686. Cest lui
(jui faisait la mnsique des ballets et intermèdes qu'en
jouait 4 la cour: on lui doit aussi la partie chantante
et dansante de plnsieuredespiècesde Molière, le Bout'
gwU ^«iiItTbomme, 2s Jfatods tma^moire. etc. Il a
en outre écrit une multitude de symphonies, d'airs
de violon, de trios; enfin il excellait égaieraent dans
la musique Belifriause. La musique des opéras de LuHî
parait aujouninnii froide et nHmotone; cependant,
malgré le début de variété, le sentiment dramatique
a longtemps soutenu ses -ouvrages, dont le réoitatif
est remarquable par la vérité de la déclamation.
LUMIRES, ch.-l. de eant (Pas-de-Calais), 4 14 k.
5. O. de Sa-Omer , près de i'Aa; 800 hab.
LUKA, auj. Lynx ou £»nefftafio, v. maritime de
l'anc. Êtnirie, au N., sur la liaora, près de son em-
bouchure, avait un bon port, en forme de croissant *
d'oè le nom de la viUe. Ane. évêché tnnsféré à Sai^
LUNE
— 1136 —
LDRE
zane. Aux env., vins excellents, beaux marbres. Luna
fut prise 3t ruinée en 867 par le Normand Hasting
qui y en y entrant, s'imaginait, dit-on, avoir pris Rome.
Le pays qui entoure Luna s'appelle la Lunégiane.
LUNA, Dourg d'Espagne (Saraçosse), à 50 k. N. de
Saragosse; 1300 hab. Patrie de l'anti-pape Pierre de
Lune (Benott XIII).
LUNA (don alvabo de), ministre et fôvori de Jean II,
roi de Castille, né à lUueca, fut nommé connétable
par ce prince en 1423. Il se rendit odieux au peuple
par ses exactions, et aux grands par sa hauteur. Ceux-
ci le firent chasser deux fois de la cour, mais deux
fois il fut rappelé. Enfin le grand trésorier de Castille,
don Alphonse de Bivar, ayant été assassiné, les en-
nemis d'Alvaro de Luna vinrent à bout de le faire con-
damner comme auteur de ce meurtre; on l'accusait
aussi de plusieurs autres crimes, entre autres d'avoir
reçu de rargent des Maures pour empêcher le siège
de'Grenade. Il fut décapité à Yalladohd en 1453.
LUNAS, ch.-l. de cant. (Hérault), à 13 k. S. 0. de
Lodève; 1000 h. Cuivre et plomb argentifère.
LUND, Lundinum Gothorum^ v. de Suède (Mal-
mœhus), à 58 k. S. 0. de Ghristianstad, 6250 h. £vê-
ché qui fut longtemps la métropole delà Scandinavie ;
université, fondée en 1668, riche bibliothègue, obser-
vatoire, iardin botanique, musée, collections de mé-
dailles, de minéraux, etc.; société physiographique.
Belle cathédrale. — Bataille sanglante entre les Da-
nois et les Suédois en 1675.
LUNE (Montagnes de la), en arabe Djehel el-Ka-
fitarou Koumr, cnatne de mont, de l'Afrique centrale,
au S. de l'Equateur , s'étend de l'E. à l'O., entre les
monts d'Abyssin le et les monts Lupata. C'est de leur
versant septentrional que descend le Bahr-el-Abiad,
une des branches qui forment le Nil.
LUNE, V. d'Italie; — d'Espagne. F. luna.
LUNE (pierre de), anti-pape. F. benoît xiii.
LUNEAU DE BOISJERMAIN, littérateur, né en
1732 à Issoudun , m. en 1801 , entra d'abord chez les
Jésuites, les quitta pour se livrer à l'enseignement
S rivé, fit à Paris des cours de grammaire, d'histoire et
e géographie qui réussirent, et composa des livres
classiques qu'il se mit à vendre lui-môme, ce qui lui
suscita un procès avec les libraires^ dans lequel il suc-
comba. Outre des Cours de langues italienne, anglaise,
latine (1783-89), d'après la méthode de versions inter-
linéaires de Dumarsais et de Radonvilliers, on a de lui
une édition des OEuvret de Racine, avec une Vie de
l'auteur et un Commenfatre estimé, 1768, 7 t. in-8.
LUNEBOURG, V. murée de Hanovre, ch.-l. de la
principauté de Lunebourg, sur l'Ilmenau,à 105 k. N.
E. d'Hanovre; 13000 hab. Château royal. Collège de
nobles, gymnase. Commerce de sel et de chevaux.
Chemin de fer pour Hanovre et Hambourg. — Ville
hanséatl(^ue et impériale; résidence des ducs de Lu-
nebourg jusqu'en 1369; ch.-l. du dép. de l'Elbe-Inf.
dans l'anc. royaume (français) de Westphalie.
LUNEBOURG (Principauté'de), un des gouvts du roy.
de Hanovre, borné au N. par le Holstein, le Lauen-
bourg et le territoire de Hambourg, à l'E. par le Meck-
lembourg-Schwèrin et la Saxe prussienne, au S. par
le duché de Brunswick et le gouvt d'Hildesheim, à l'O.
par les gouvls de Hanovre et de Stade : 130 k. sur 90;
270000 hab.; ch.-l., Lunebourg. Sol plat, maréca-
geux et en grande partie stérile : sarrazin, houblon,
chanvre ; p&turages, abeilles, etc. ; lainages et toiles ;
chevaux estimés.— La principauté de Lunebourg por-
tait jadb le titre de duché et eut longtemps des aucs
particuliers, de la maison de Brunswick. Dans l'an-
cien empire germanique, elle faisait partie du cercle
de Basse-Saxe. Elle fut réunie au Hanovre en 1692,
lorsque Ernest-Auguste, duc de Brunswick-Lune-
bourg,eut été nommé électeur de Hanovre. De 1807 à
1810, elle fut comprise dans le roy. (français) de West-
phalie; en 1810, elle fut réunie à l'empire français et
fit partie des dép. des Bouches-de-r£ll>e et des Bou-
ches-du-Weser. En 1814, elle retourna au Hanovre.
LUNÊGIANE (la), contrée d'Italie, enclavée entre
les fitats Sardes , les anc. duchés de Parme et de Ho-
dène, comprend les vicariats de Pontremoli, Bagnone
et Fivizzano , et tire son nom de l'ancienne ville de
Luna (awj. ruinée). Ce pays fut longtemps possédé
Car la fkmille des Malaspina; puis il fit partie de la
oscane. Il avait été cédé en 1847 au duc de Modène.
LUNEL, Lunate, ch.-L de cant. (Hérault), à 23 k.
N. E. de Montpellier: 6320 hab. Station de chemin
de fer. Collège. Canal qui met Lunel en communi-
cation avec & Méditerranée, le Rhône et le canal du
Languedoc. Esprits et eaux-de-vie. Aux environs,
vins blancs muscats excellents. Près de là est Lunel-
U-Vieilf où sont des grottes remplies d'ossements
fossiles. — Au vi* siècle, Lunel était peuplé de Juifs,
qui y eurent une synagogue célèbre. Cette ville ap-
partint quelques temps aux seigneurs d'Ëtampes; eue
revint à la couronne en 1400. Prise et fortifiée par
les Protestants au xvi* siècle , elle fut reprise sur
eux par Louis XIII et ses fortifications rasées.
LUNÊVILLE, V. de l'anc. Lorraine (Meurthe), ch.-I.
d'arr., sur la Vezouze, près de son confluent avec
la Meurthe, à 27 k. S. E. de Nancy par la route, à
33 k. parch. de fet; 1 7008 h. Trib. de 1 '• inst., collège,
bibliothèque. ChAteau des ducs de Lorraine (bâti en
1 707); beau parc, servant de promenade, vaste Champ
de Mars, église St-Jacques. Épingles, gants, draps ,
bonneterie, broderies, faïence, etc. Patrie du chev.
de Boufflers, de l'acteur Monvel. du général Haxo.
— Jadis place forte; prise par les Français et dé-
mantelée en 1638. Stanislas Leczinski, devenu duc
de Lorraine, y tenait sa cour. La République fran-
çaise et l'Autriche y signèrent le 9 février 1801 un
célèbre traité de paix^ qui, confirmant et étendant
celui de Campo-Formio, donnait à la France le Rhin
pour limite, cédait à l'Autriche les Etats de Venise ,
sécularisait les Ëtats ecclésiastiaues de l'Allemagne
pour indemniser de leurs pertes les princes dépossé-
dés, et reconnaissait les républiques nouvellement
créées autour de la France.
LUNIG (J. Christ.) , compilateur , né en 1662 à
Schwalenberg (Lippe), m. en 1740, était secrétaire
de la ville de Leipsick. Il voyagea dans presque toute
l'Europe, fouillant les bibliothèques et les archives.
On a de. lui : Archives de V empire d* Allemagne ^ en
allemand, Leips., 1713-22, 24 vol. in-fol.; Code di-
plomatique de l Italie, 1725-32, 4 vol. in-fol., en
latin; Corps du droit fiodaX germanique, 1727, 2 vol.
in-fol., en latin; Codex Germaniês diplomatietu ,
1732-33, 2 vol. in-foL
LUPATA, ou l'^ptfi« du monde ^ chaîne de mont,
de l'Afrigue, au S. E., s'étend sur la limite occid.
de la capitainerie générale de Mozambique; elle com-
mence vers les sources de la Sofala, au S. du Mono-
motapa, et se dirige généralement au N. E. On croit
qu'elfe se termine près du Zanguebar.
LUPERGALES, fêtes qu'on célébrait à Rome le 15
des calendes de mars (15 février), soit en l'honneur
du dieu Pan, destructeur des loups» soit en mémoire
de la louve qui allaita Rémus et Romulus. On y sacri >
fiait deux chèvres et un chien; avec les peaux des
victimes, on faisait des fouets, et les préposés à la
célébration de la fête, les Luperques (Luperct), nus
jusqu'à la ceinture, jMircouraient les rues de Rome,
armés de ces fouets , en frappant ceux qu'ils ren-
contraient. Les femmes s'offraient à cette flagella-
tion, dans la croyance qu'elle avait la vertu de ren-
dre fécondes les épouses stériles , et de procurer
aux autres une heureuse d^ivrance. Les désordres
auxquels cette fête donna lieu la firent peu à peu
négliger; cependant elle ne fut définitivement abo-
lie qu'au VI* de J.-C, par le pape Gélase.
LUPICIN (S.), frère de S. Romain. Y. romain (S.).
LUPPIA, riv. de Germanie, est auj. la Lippe.
LUPUS. F. LOUP et woLF.
LURCY-LÉVY, ch.-l. de c (Allier), à 46 k. E. N.
0. de Moulins; 1200 h. Porcelaine, poterie; élève
de chèvres-cachemire. Aux environs, nouille.
LURE, ch.-l. d'arr. (H.-SaôQe), près de l'OgnoD,
LUSl
— 1137 —
LUST
^30bl de Vesoul* ^<)50 h. Station de chemin de
fer. Trik. collège. Il s'y trouvait une célèbre abbaye
de Bénédictins, fondée en 610 car S. Déicole (com-
pa^rcoQ de S. Colomban) , réunie depuis à celle de
Miirhacli : l'abbé était prince d'Empire. Les b&ti-
neoti de l'abbaye forment auj. la sous-préfecture.
Bd hôtel de ville, construit en 1836. Vins, grains,
hsi, fromages, kÎTSch. Aux env. , usines à fer.
LCRE (Montagnes de), ramification des Alpes ma-
ritimes, sépare le dép. des B.-Alpes de celui de la
DrOme; se lie au montVentoux et finit àMalaucène
(Yaoduse]. Plus grande hauteur : 1824".
LCRI, ch.-l. de tant. (Corse), à 23 kil. N. de Bas-
tia, dans une belle rallée; 1900 hab. Vins, huile.
LCRY, ch.-l. de cant. (Cher), à 28 kil. N. 0. de
Bourges; 50O hab. Jadis fortifié, mais rasé par Ri-
chard 1, roi d'Angleterre , en 1196.
LUSACE , Lutatia en latin moderne, Lausits en
allemand, ancien margraviat de l'Allemagne, entre
l'Elbe et VOdet, au "S. de la Bohême, au S. du Bran-
deboun;, ^ YO. de la SUésie, contenait env. 1 000 000
dliectares, 500000 hab., se divisait en Haute et
Basse-L., formant chacune un margraviat, et con-
tenait entre antres nlles : Gœrlitz, Bautzen, Zittau,
Kamieotz, daos la fite-L. ; Luckau, Lubben, Guben,
dans IsL Basse. — Les premiers habitants connus de
la Ltfsace farent les Semnons, tribu slave ; puis vin-
rent les Vénales, et après eux les Soranes, qui
devinrent en 925 tributaires du roi de Germanie
Henri 1 Oiseleur : ce prince créa en 931 la Marche
des Sorabes (ou de Basse-Lusace). La Haute Lusace
faisait presque entièrement partie du royaume de
Bohême : Oitokar la donna en dot à sa fille, qui ve-
nait d'épouser le margrave Albert de Brandebotirg
(1231). L'électeur Waldemar, successeur du mar-
grave, réunit toute la Lusace. Mais la Hte-Lusace
reviot à la Bobéme de 1319 à 1355 et hi Basse en
1370. Après divers événements, tout le pays passa à
l'électeor de Saxe Jean George (1623-35). Depuis ce
temps jusqu'en 1815, la Lusace est restée à la bran-
che cadette (soit électorale, soit royale) de la maison
cle Saxe. Enfin, après la chute de Napoléon, le cou:
grès de Vienne priva le roi de Saxe, Frédéric-Au-
guste, dernier ami du conquérant, de toute la Basse-
Lusace et d'une grande partie de la Haute, qui fu-
rent données à la Prusse et réparties entre les ré-
gences de Francfort (Brandebourg) et de Liegnitz
,S:lésie}. Le reste (Bautzen , Zittau et Kamientz) fut
Uissé au roi de Saxe; il forme auj. le cercle de Lu-
-aoe ou de Bautzen. l'un des 5 cercles du royaume
àt Saxe: c'est le plus au N. £. de tous. 11 compte
ITOQQO hab. et a pour ch.-l. Bautzen.
UISIG5AN (c.-a-d. le tignaî), ch.-l. de canton
[Vi«aoe), sur la Yonne, à 24 kil. S. 0. de Poitiers;
39)0 hab. Station de chemin de fer. Serges et grosses
éUiffes de laine. Ane. seigneurie. Cette ville possé-
ilait an célèbre château fort, bâti au xiu* siècle par
Bègues !I, fdre de Lusignan, et rasé en 1575 par le
^de Montpensier - une vieille tradition en attri-
^ioait la fondation à la fée Mélusine, patronne de la
BsiSe des Lusignan. F. mélusine.
UTSIfilf AFT (Sires de) , anc. et noble maison du
PoitoQ, qui tirait son nom du château de Lusignan, et
l^iScArnî des rois à Jérusalem, à Chypre et à la
^le-àrméoie, eut pour chef Hugues l***, dit le Ve-
?<v. qini TÎvait au x* siècle. Ses descendants directs
PH^'i Hugues XIII, mort sans postérité en 1303,
P"*^ le titre de Siret de Lusignan. Ils possédèrent
**DC^^ les comtés de la Marche et d'Angoulôme,
acqeis par suite d'alliances. De cette maison sont sor-
^* 1^ *«ifBears de Lezay, les comtes d'Eu et les com-
tes de Peailwoke. — Gui de Lusignan^ qui vivait au
Ci* s. ( F. d-après), fut le chef des Lusignan d'Outre-
mer, qui ruèrent sur Jérusalem et Chypre depuis
1186 jusqu'en 1489. Après cette épo(]ue, fa famille de
^■«ipMnccue d'être connue. On cite cependant en-
core fitiesne Lusignan, né à Nicosie en 1 537 , mort en
laSO, qui fat év^pie de Limisso : on lui doit une
Histoire des royaumes de Jérusalem et de Chypre,
jusqu'en 1572, Paris, 1579; — et le marquis & Lu-
signan, député de la noblesse de Gascogne aux États
généraux en 1789, qui émigra en 1792, rentra en
France en 1800 et mourut dans l'obscurité en 1813.
LUSIGNAN (Gui de), dernier roi de Jérusalem, était
le 4" fils de Hugues Vlll, dit le Brun. D'abord comte
de Jaiïa et d'Ascalon, il fut appelé au trône en 1 186, par
suite de son mariage avec Sinylle , fille d'Amaury I".
L'année suivante, il fut vaincu à la bataille de Tibé-
riade et fait prisonnier par Saladin, qui le força à re-
noncer P.U titre de roi de Jérusalem. Néanmoins, Û re-
prit ce titre dès qu'il fut rendu à la liberté et le céda
en 1192 à Richard, roi d'Angleterre, qui lui donna
Chypre en échange. Gui régna sur cette île jusqu'en
1 194, et la transmit à sa postérité (F. Chypre). — Une
de ses descendantes, Zanel de Lusignan, épousa à la
fin du ziir siècle un roi de la Petite-Arménie^ et fut
mère d'une série de princes qui régnèrent sur ce
pays jusqu'en 1343.
LUSIGNY, ch.-l. de cant. (Aube), à 15 kil. £. de
Troyes: 1900 hab. Les alliés y tinrent, en 1814, des
conférences à la suite desquelles ils firent à Napoléon
des conditions qu'il rejeta.
LUSITANI, peuple d'Hispanie, sur la céte 0., en-
tre les embouchures du Durius et du Tage , donna
son nom à l'une des grandes divisions de la péninsule.
Olisippo était leur capitale. - Les Romains entrèrent
en guerre avec eux l'an 195 av. J.-C, et les battirent
à Ilipa (auj. Alcolea). De 190 à 178 se forma la grande
ligue lusitano-vaccéenne contre les Romains, mais
les Lusitaniens furent encore vaincus; en 153, ils re-
prirent les nrmes sous la conduite de Viriathe et com-
battirent avec opiniâtreté^ : ils ne furent définitive-
ment soumis qu'en 137 av. J.-G. Sertorius se rérugia
chez eux en 80, les souleva de nouveau et résista,
avec leur aide, jusqu'en 72.
LUSITANIE, Lu^ttanta, le Portugal actuel (moins
les provinces de Jftrtho et de Tras-os-Montcs et un
peu de VEstramadure portugaise^ mais avec une par-
tie de YEslramadurc ef^aono/e), une des divisions de
l'Hispanie romaine, était bornée au N. par le Durius,
à l'E. par la Bétique et la Tarraconaise, à l'O. et au
S. par la mer, et était traversée au centre par le Ta^e.
Elle fut divisée sous Auguste en 3 circonscriptions ju-
ridiaues: Lncus Augusti (Lugo), Par Julia (Beja),
Scatabis (Santarem).— Pour l'histoire, V. llisitani.
LUSSAC. ch.-l. de cant. (Gironde) , à 14 k. N. Ë. de
Libourne, aans un site magnifique ; 2500 h. — lussac-
les-chXtsàux, ch.-l. dec. (Vienne), à 12 k. S. 0. de
Montmorillon et près de la r. dr. de la Vienne ; 1000 h.
LUSSAN, ch.-l. de cant. (Gard), à 17 k. S. O.d'U-
zès; 500 hab. Filature de soie.
LUSSAN (Marguerite de) , femme célèbre par ses
écrits, née à Paris en 1682, morte en 1758. était,
à ce qu'on croit, fille naturelle du prince Thomas
de Savoie, comte de Clermont. Elle fut élevée par
ce prince , qui l'introduisit dans les premières mai*
sens de Pans; se lia avec des gens de lettres et com-
posa des romans qui obtinrent un grand succès. Les
principaux sont: Anecdotes de la cour de Philippe-
Auguste, 1733; Mémoires secrets et intrigues de Ui
cour de France sous Charles VIII, 1741 ; Anecdotes
de la cour de François /, 1748; Annales galantes de
la cour de Henri //, 1749. Elle s'essaya aussi, mais
avec moins du succès, dans le genre historique, et
composa des Histoires de Marie d'Angleterre, — de
Charles ^T, ^ de Louis Xf , — de CriUon, — de la
dernière rezolution do Naples. On attribue une part
dans ses ouvrages à divers gens de lettres, entre au*
très à Baudot et à Boismorand. D'une âme sensible
et ardente . Mlle de Lussan eut quelques faiblesses ;
elle vécut longtemps dans l'intimité de Laserre, au-
teur de quelques pièces de théâtre. F. baudot.
LUSSAN (d'ESPARBÊS de). F. BSPARBÊS.
LUSTRE, lustrum, cérémonie religieuse qui avait
I lieu k Rome tous les cinq ans, après le dénombre-
I ment du peuple et la répartition de l'impôt, consia-
H. 71
LUTfi
— 1138 —
LUTH
tait en sacrifices et en purifications dites Lustrations.
C9ttè cérémonie fut instituée sous Servius Tuliius,
Pan ie Rome 189 (565 av. J.^.)^On appelait aussi
{ttfftis le dénombrement même, ainsi que l'intervalle
de eingans qui s'écoulait entre deux dénombrements.
LUTATins CATeLUS (C), consul romain Tan 241
av. J.-G., livra aux Carthaginois une bat. navale entre
Drépane et les lies' iCgates : il leur coula à fond 50
navires et en prit 70. Cette victoire mit fin à lal'*
guerre punique.
LUTATios CATOtTO (q.), cousul , Vainquît ïes Cimbrea
à Verceii en 1 01 av. J.-C. , conjoiatement avec Uarius ;
néanmoins il se déclataphid tard contre son ancien
collègue : celui-ci , devenu maître de Rome, le mit au
nombre des proscrits et le fit périr (86). — 0. Luta-
tins Gaiuloe, son fila, consul avec Lépidus l'an 78 av.
J.-O., s'opposa aux efrorts de son collègue qui voulait,
après la mort de 9yUa, renofurelef la guerre civile et
le défit dans 2 combat». Il combattit les lois Gabinia
et Manilia, qui conféraient à Pompée un pouvoir dan-
gereux. 11 fit rebâtir le Capitole qui avait été brûlé.
LITTËGB , Lutetia Pùfmarum, v. de la Gaule , dans
une île de la Sein« , est a«j. Parig ou plutdt la Cité.
LUTEVA ou FORim lOERtims, V. de la Gaula Narbo-
naise, cbez les Volces Àrecomici, est auj. Lodève.
LUTHER (Martin), chef de hi Réforme en Allema-
gne, né en 1483 h. Eiisleben (Saxe), étaitfllsd'un pau-
vre ouvrier mineur. Il étudia à Éisenach, entra en
1505 che2 les Augustins à Erfurt, devint professeur à
l'Université de Wittemberg, et fût en 1510 envoyé à
Rome pour les- affaires de son ordre. En 151 7 , le pape
Léon A ayant publié des indaTgences , et ayant chargé
les Dominicains de l«sr dtâtribuer en Allemagne, les
Augustins fur^t, dit-on, jaloux de ce choix, et Lu-
ther, qu'ils prirent pour organe, en vint à attaquer
le dogme méibe des indulgences: il publia à cette
occasion un programme contenant 95 propositions et
qui trouva bientôt de nombreux approbateurs. Tetzel,
gat & la diète d'AugsbooTg. Cafetan tenta, mais inu-
tilement, de faire tétracte)r Luther; il voulut alors le
faire arrêter; maiscehri^ci, instruit & temps, réussit
à s'évader. Protégé par l'électeur de Saxe, il professa
ouvertement des doctrines de plus en plus audacieu-
ses : ne reconnaissant plus d'autre autorité que celle
des livres saints, il attac[ua le pape et TËglise ro-
maine, les vœux monastiques, le célibat des prêtres,
la hiérarchie ecclésiastique, la possession des biens
temporels par le clergé ; rejeta le culte des saints, le
purgatoire, les commandettients de TËçllse. la con-
fession , le dogme de la transsubstantiation, la messe
et la communion sous une seule espèce, et ne con*
serva d'autres sacrements que le baptême et 1 eucha-
ristie sous les deux espèces. Léon X lança contre lui en
152(y un» bulle d'excommunication, et ordonna en
même temps de brûler ses écrits comme hérétiques;
Luthinr, usant de représailles, livra aux flammes à
'WittBmbérg la bulle du pape avec toutes les décisions
émanées du St-Siége. Cité en 1521 devant la diète de
Worm»,il s'y rendit muni d'tm sauf-conduit de l'em-
pereur (Charles- Quint); msis là il révisa encore de
se i^tracter et fut mis «u bam de l'empire. Il trouva
un asile dans le château de Wartboorg pr^ d'Ëlse-
nacfet V où rélecteur de Saxe, son protecteur, le cacha
pendant plus de neuf mois. 11 employa ce loisir à com-
poser divers ouvrages pour répan<fre ses doctrines,
et 7 entreprit, en 1522, une traduction de la Bible
dans la langue vulgaire. Rentré à lYittemberg, il y
recommença ses prédicaiioas, fit de nombreux pro-
sélytes, attim dans son parti des princes puissants,
entre autres eeer de Suède, de Danemark, de Fran-
con!e^ deHesse, du Pâlatinat^ de Brandebourg, et
réussit avec leur appel à faire aecordef H ses secta-
teurs ]a liberté de consefence dans les diètes de Nd-
rem^rg(.529-ld^)et(teSpire(1526).Apré9denom-
breuMi YioMtild*, àua les^léb cette liberté fût
alternativement restreinte ou étendue (F. LUTsi«
biens), il vit signer en 1532, entre les princes pro-
testants et Charles-Quint, la paix de Nuremberg, qui
accordait aux réformés la Liberté de conscience jus-
qu'au prochain concile. Luther employa le reste de sa
vie à répandre ses doctri nés par ses écTi\s et ses prédica-
tions et à lutter contre les nombreuses sectes qui s'é-
taient formées au sein de la Réforme (F.CAaLOSTAn,
zwiNGLB, CALVIN, otc). Il m. en 1546, peu après la
convocation du concile de Trente. Dés 1525, il s'était
marié et avait épousé une jeune religieuse, Catherine
de Bora , qui lui donna plusieurs enfants. D'un carac-
tère fougueux, irascible, indomptable, Luther n'é-*
pargnait pas à ses adversaires les injures les pins
grossières; mais il avait une éloquence impétueuse,
faute-'puissante sur la multitude. U a laissé un grana
nombrp d'écrits, dont plusieurs ne sont que des pam-
phlets suggérés par des circonstances. Les principaux
sont: sa traduction allemande de la Bible: son t<Ué^
chistMf qui contient les principes de la Réforme; ses
Sermons^ des Commentaires obliques: le traité De
servo arÛDnio, contre firasme (il y nie le libre arbi-
tre) , eises Lettres, On a plusieurs éditions de ses œu-
vres, entre autres celles de Bœrner, Leipsick, 1 728-40,
23 V. în-f.; deWalch, Halle, 1137-53,24 v. in-4. La
phiscompiète est celle qui a été publiée à Francfort de
1826 à 1856 par Plochmann et Irmischer en 67 vol. 8*.
Sa Vie a été écrite par Melanchtbon et par plusieurs
autres auteurs. Y. Audln a publié au point de vue ca^
tbolique une Histoire de la vie. des écrits et des doc-
trines de LtUher^ 1840. Michelet a donné en 1835,
sous le titre de Mémoires de Luther, des fragments de
ses ouvrages relatifs à l'histoire de sa vie* Les doc-
trines de Luther ont été exposées et réfutées par
Bossuet dans son Histoire des variations,
LUTHERBOIJHG, peintre. F LOUTHERBOURe.
LtJTHÊBIENS, partisans des doctrines de Luther
(pour ces doctrines, F. ce nom). Le Luthéranisme
aate de 1517, époque à laquelle Luther commence à
s'élever ouvertement contre l'autorité du St-Siége<.
Après avoir longtemps lutté contre les légats du jpaps
et contre l'empereur Charles-Quint, les Luthériens»
soutenus dès 1 origine par des princes puissants (no-
tamment l'électeur de Saxe et le comte Palatin), ob«
tinrent quelque» concessions aux diètes de Nurem-
berg (1523) et de Spire (1526); mais, ces concessions
ayant été retirées dans une nouvelle diète tenue à.
Spire en 1529, ils protestèrent contre les résolutions
de cette diète (d'où le nom de Protestants), et pré-
sentèrent en 1530 à la diète d'Augsbourg leur con*
fession de foi. Cette confession ayant encore été re^
jetée, les princes luthériens, dont le nombre s'était
considérablement accru et auxquels s'étaient joints
le roi de Suède (Gustave-Wasa) , le roi de Danemark
(Frédéric), le landgrave de Hesse, forment entre eux
la fameuse ligué de Smalkalde (1530) : iU obtien-
nent de nouveau la liberté de conscience par on traitô
signé à Nuremberg (1532); mais, au bout de jMia
d'années , Charle^-Quint leur déclare la guerre. D'a-^
bord il remporte sur eux la victoire de Mtthlberg, ea
1547, et les oblige, par l'édit temporaire connu sous
le nom d'inlërtm d^Àugshourg {\bhSUk se soumettre
aux décisions du concile de Trente; mais il se voit
obligé en 1553 de signer le traité de Passau qui per-
mettait l'exercice libre du Luthéranisme dan» tout
l'empire. Cependant, les nouvelles doctrines eurent
encore à lutter pendant près d'un siéde, et les coU'*
testations auxquelles elles doonaient lieu ne furent
définitivement terminées qu'à la paix de Westphaliey
en 1648. Aujourd'hui les Luthériens composent la
majorité des populations en Suèdeyon Danemark, ea
Prusse et dans tout le nord de l'Allemagne^ *Le L«-
théranismc se distingue du Calvinisme es ce qu'il
admet la pr.ésence réelle, rejette laprédeednationalH
tohie, tolère les ornements religieux et oonsecvé unt
sorte de hiérarchie. Cependant, depuis qu^uea en*
nées, ces denx aect^ tendent à se fondra «a ufte
sexle sous le nomd'JT^Iûe ivangéliq^^^ F. ce mot
LUXE
— 1139 —
LUXE
Le culte luthérien possède à Paris et dans les dép.
dii7i.E. de la France un certain nombre d'aises;
nue Faculté de théologie a été instituée à Strasbourg
pour SX jeunes protestants de la confession d'Augs-
DQgryTui se desdneot aux fonctions de pasteur.
UTTER , bourg du duché de Brunswick^ à 27 kiL
S. 0. de Wolfenbuttel; 2000 hab. Tilly, général de
fumée bavaroise et catholique , y battit Christian lY ,
rot de Danemark , en 1626.
UnTEB'WORllI, T. tfAngieterre (Leicester), à
2i kiL S. 0. de Leicester, sur le chemin de fer du cen-
tre-, îô^hab-Widef en fut le curé et y mourut.
IXTZELSTEIN, T. de France. Y. petite-pierrb.
LUTZEN, Lueena, v. des États-prussiens (Saxe), à
\k kil. S. £. de M ersebonrg, entre cette Tille et l'Els-
ter;lSOOfaab.Ce beu est câèbre par 2 batailles iTune
oà Gu5taTe-A.dolphe vainquit les Impériaux, mais où
il périt, le 16 noT. 1632; Tautre où Napoléon battit
les Russes et les Pmssiens réunis, le 2 mai 1813 : cette
demi&re bataille se livra au village de Gross-Goenehen
tout près de Lulxen.
Lin.EMBOT!%Q, IncAiTwr^um en latin moderne,
en allemaDâ Ivisetbufy, ville forte, capit. du grand-
dnchè de Luxembooig, sur l'Alzette, 1 85 kil. S. E.
de Bnixtlies: 72 500 hab. La ville est divisée en haute
ctba59e, «fie-ct traversée par l'Altette. C'est une des
plus fortes places de l'Europe et Tune des 3 grandes
rorteresses fédérales ; la Prusse fournit la garnison, et
nomme le ^remeur de la place. Athénée, ou haute
école de sctences et de lettres. Tanneries, papeteries,
brasseries, moulins à i)lâtre; fabr. de toiles, tabac,
faïence et poicelaine, pipes, etc. ; jambons et autres
viandes salées. — Cette ville fut assiégée en 1443 par
Philip;» ie Bon , duc de Bourgogne, en 1479 par les
avançais; jmis par les Impériaux ; en 1542 et 1543 par
les Français; en 1684, elle fut prise par le maréchal
deCréqni : Vaoban, qui avait dirigé cette attaque,
compléta ses fortifications. Le traité de Ryswyck
la céda à PEspagne (1697); elle passa à la maison
d'Aatriche après la guerre de la succession d'Espa-
KBC. En 1795. les Autrichiens après une résistance
de boit mob, la rendirent aux Français. Elle fût sous
It République et l'Empire le ch.-l. dû dép. des Forêts.
toxBMiocnG (grand-duché de), anc. province des
Piys-Bas, auj. possession particulière du roi (mais
aoDdn royaume) de Hollande, et en même temps
Ëtat de la Confédération germanique, bornée par la
France au S.^ par la Belgiqjoe au N. et à VO, , paf la
province Bhéttne de Prusse à fB. : 116 kil. de i'B. à
rO. sur 112 ; 1950(X)ii. ; ch.-L , Luxembourg. Le pays
est arrosé par plusieurs rivières (Moselle, Akette,
(Xirthe, Semoy, Obiers), et couvert de montagnes
et de vastes forêts (les Ardennes). Climat froid, mais
aio: sol assez fertile. Gibier et poisson. Fer, cuivre,
hoQiUe, marbre, pierre à bAtir, etc. Toiles, lainages,
utec;^peteries. distilleries, etc.— Le Luzembours,
ttnpns autrefois dans la B. -Lorraine , eut d'abord Te
titrede seigneurie, puis celui de comté. Une première
oaisoii de Laxemboiires*étant éteinte en 1136, Hen-
ri I, comte de Rannir, nérita du comté et le transmit
à nfilleEnnesinde, femmedeWalerande Limbourg,.
<ï>i fut la tige de la '2* maison de Luxembourg, sous
kmeOe le comté devint duché, en 1354. ËUaabeth,
fiSe du doc Jean y et nièce des empereurs Wenceslas
ctSigisinoiid, le fit entrer dans une brandie cadette
de lai* maisoo de Bourgogne en épousant Antoine
^Boargogne, due de Brabant (1409), qui moumt eil
I41l.!r«yanl point d'héritiers etcraigoant de se voir
^■^Rvr le ducbé de> Luxembourg par Guillaume de
Siii.liiidgrmTe de Tliuringe, Blisabeth le vendit à
^ipIttteBoii«.ducde Bourgogne (1444). Le mariage
delaiicde Boargogne (1477) le fit échoir à Maxini-
ygnd'Aatneiie: chartes>Quint le comprit dans- les 17
ffOfinenqt Inmialeiit te ceMle de Bourgogne. Après
la fOaDioa dn provincas du Rord, il resta à TEsna-
Sna loois HT sTen fit céder nnelques districts, aiu
LozemJboorg flnnçais (Thionvûlè, Damvillers , Har-
▼iOe, Ivoy, Montmédy), qui furent annexa au gouvt
de Metz. La guerre de la succession d'Espagne fit pas-
ser le reste à rAutriche. La France l'occupa presque
constamment depuis 1793 : il lui fut assuré par le
traité de Campo-Formio, 1797. Elle en fit le dép. des
Forêts. En 1815, le Congrès de Vienne le rendit à
PAUemagne comme Btat de la Confédération germa-
nique, mais en Tannexant au royaume des Pays-Bas,
et rérigea en erand-ducbé : le duché de Bouillon y
fut incorporé. Après 1831 , il devint entre la Belgique
et la Hollande un sujet de débats qui n'ont été dé-
finitivement terminés qu'en 1839 parle traité de Lon-
dres. Auj. toute la partie B. , qui comprend Luxem-
bourg , Diekirch, Echternacb, etc. . appartient au roi
de Hollande; le reste a été laissé à la Belgique, qui
s'était d'abord emparée du tout. Un nouveau traité
de Londres (mai 1867) a déclaré neutre le Lux. hol-
landais. ^ Le Lu X. belge, situé entre les prov. de Liège
auN., de Namurài'O., la France au S., elle Lux. hol-
landais à rB«, compte 431 796 h., presque tous wal-
lons , et a pour ch.*! Arlon. Il est divisé en 5 arrond. :
Arlan, Bastogne, Marche, Neufchftteau, Virton.
LUxEBIBOURO (Maison de), une des plus illustres
maisons souveraines de l'Europe, a pour fondateur
Waleran de limbourg, qui épousa an xu* siècle Er-
mesinde, héritièredu Luxembourg»Elleafoumi5em*
pereurs à l'Allemagne : Henri VII (1308-13), Charles IV
(1347-78), Wenceslas (1378-1400), Josse (1410), Si-
gismond (1411-37); plusieurs rois à la Bohême, et
2 connétables ou maréchaux à la France. Ses princi-
pales branches sont, après la branche ainée, dite de
Luxembourg, celles des Luxembourg-Ligny, t.-Saint-
Pol, L.-Brienne, L.-Piney. — A partir ne 1422, la
branche aînée se fondit dans la maison d'Autriche
parle mariage d'Elisabeth, fille et héritière de l'em-
pereur Sigismond (de Luxembourg) avec Albert H,
archiduc d'Autriche, puis empereur. La 2* brancha
s'éteignit dès 1415; la 3*, en 1482 (ses domaines pas-
sèrent par mariage dans la maison de Bourbon-Ven-
dème).; la 4* en 1608; la h* celle des Luxembours-
Piney, se fondit dans celle des Montmorency par le
mariage de kdemière héritière^ Madeleine, duchesse
de Luxembourg, avec François-Henri de Montmo-
rency, maréchal de France (1661), conna depuis os
mariage sous le nom de maréchal de Luxembourg.
LUXEMBOURG (FraUÇ. H. DE MONTUORENCT-BOUTE-
viLLE, duc de), marécbal de France, né en 1628, était
fils du fameux BoutevUlé, décapité pour s'être battu
en duel. D'abord aide de camp de Coodé, il se dis-
tingua près de lui à 1» bataille de Lens (1648), et fut
fait maréchal de camp à 20> anfc II suivit constam-
ment la. fortune de Condé- dans les troubles de la
Fronde, se mit comme lui au service de l'Espagne
pour combattre Mazarin, fut quelque temps enfermé
à Vincennes ^ puis fit sa paix (l 660). Les UXMibles apai-
sés, il reparut avec «loire dans les armées françaises :
en 1668, il se signala à la conquête de la Franche-
Comté, où il servait en qualité de lieutenant général;
en 1672 , il commanda en chef pendant la campagne
de Hollande, prit Grool, Deventer, Campen, etc.;
défit les armées des États près de Bodegrave et de
Wodrden , et fit en 1673 une belle retraite qui fùtat^
mirée des ennemis mêmes: il reçut en 1675 le béton
de maréchal de France. Après la retraite du prince de
Coudé et à la mort de Turenne, 1676| il fut nommé
général en chef: il enleva d'assaut Valencieaaes et
Battit Guillaume d'Orange à Caaiel ,, ] 677 , et è Mous,
1678. S'étant brouillé avec Lonvois, il resta quelque
temps
baioei
eusaitd*
commerce avec aes empoisonneuses: il comparut
devant la Chambre airdenU et fut déclaré innocent,
mais il n'eifc avait pas moina subi une longue capti-
titè (168ft). Bemis après dix, ans d'inaction è la tète
des armées, il gagna les batailles de Flesrus, 1690 ,
de Steiakeniue, 1692, et de Nerwinde, 160a. On l'a-
vait surnommé le Tapissier d$ NoWe-Dams^ à'eaiisa
des nombreux dtapeaux qu'il avait pris aie
LtliÊ
— 1140 —
LUÏN
et qu*on appendait alors dans U Cathédrale de Paris.
Comme Condé, son maUrei tl se faisait remarquer
par rimpétuosité, le Cotip d^œil rapide , inspiration
soudaine; mais son Indolence et ses habitudes de grand
seigneur Tempêchèrent souvent de recueillir les Fruits
delà victoire. Il mourut à Versailles en 1695. Il avait
épousé en 1661 Théritière de la maison de Luxem-
bourg-Pi ney : c*est depuis cette époque qu'il joignit
à son nom et à ses armes les armes et le nom de
Luxembourg. — Un de ses fiLs, Christian Louis, duc
de Montmorency-Luxembourg (1675-1746), fat fait
maréchal par Loui;; XV en 1734, après s'être distingué
à Oudenanle . à Lille, à Malplaauet, à Bouchain, à De-
nain, et avoir fait capituler Philipsbourg (1733). —
Son neveu, Ch.Fr.Fréd.de Montmorency-Luxembourg
(1702-64), devint aussi maréchal sous Louis XV,
mais il ne commanda jamais en chef. Retiré dans sa
terre de Montmorency, il y recueillit J. J. Rousseau,
?[ui s'est plu dans ses écrits à faire son éloge. — La
emme de ce dernier (1707-87), connue d'abord sous
le nom de marquise de Boufflers , jouit sous Loui^XV
d'une grande célébrité par sa beauté et son esprit.
LUXEMBOURG (le), palais et jardin de Pans, si-
tué rue de Vaugirard , en face de la rue de Tournon,
entre celles de l'Est et de l'Ouest- Ce palais, l'un des
plus beaux et des plus vastes édifices de la capitale ,
a la forme d'un parallélogramme allongé et se com-
pose de 8 gros pavillons carrés, à toiture pyramidale,
reliés entre eux, sur les parties latérales, par deux
petits corps en retraite, et deux grandes galeries. Il
a deux façades, l'une au N., sur la ville, rautre, au
S., sur le'iardin. Son architecture est une imitation
du style des palais toscans, surtout du palais Pitti à
Florence: elle se distingue par la régularité, par la
sévérité des formes et la pureté des profils. — Ce pa-
lais fut construit de 1615 à 1620 par Marie de Médi-
cis, veuve de Henri IV, sur remplacement d'un hôtel
3ui avait appartenu au duc de Luxembourg -Piney,
ont il retint le nom : J. Debro^se en fut l'architecte.
Habité d'abord par la reine mère, il fut donné par
elle à son 2' fils, Gaston d'Orléans, après la mort du-
quel il revint à Louis XIV. Louis XVI le donna à son
frère, Monsieur, depuis Louis XVIII. Après la chute
de la monarchie, il devint propriété nationale et fut
converti en prison pendant ta Terreur. En 1795, il fut
affecté au Directoire exécutif , et, après le 18 brumaire
(1799), aux consuls : il prit alors le nom de Palais
du Consulat, En 1801, il reçut le Sénat conservateur,
et, en 1814. la Chambre des pairs. En 1852, il fut de
nouveau affecté au Sénat. Toute la partie orientale
do palais est consacrée à un musée de peinture pour
les œuvres des artistes vivants. — De 1836 à 1841, on
l'agrandit en construisant en avant de l'anc. façade
sur le jardin la façade actuelle , qui est semblable
à l'ancienne, et, entre les bMiments, une nouvelle
salle des séances de la Chambre des pairs et une
bibliothèque. Ces travaux furent exécutés par M. de
Gisors, qui adonné une description du palais, 1847.
On connaît sous le nom de Petit Luxembourg un
hôtel situé à l'O. du palais et presque contigu. Bâti par
Marie de Médicis, ou, selon d'autres, par le cardinal
de Richelieu, qui Thabita quelaue temps, cet hôtel
de\'int dans la suite la propriété du prince de Bour-
bon-Condé, ce qui le fit appeler aussi le Petit Bour-
bon. Il fut affecté en 1814 au logement du président
de la Chambre des Pairs , en 1852 au président du
Sénat. On l'attribue à Germain Boffrand.
LUXEUIL, Ivâpovïiim, ch.-l. de c. (H.-Saône à 15
k. N. 0. de Lure; 3628 h. Collège. Kirschwasser es-
timé, jambons, chapeaux de paille , forces, etc. Eaux
thermales, salines. Luxeuil possédait jadis un fameux
monastère , fondé en 590 par S. Colomban , et où fu-
rent enfermés Ebroin et S. Léger (673). Ce monas-
tère fut ravagé par les Sarrasins au vm* siècle, mais
relevé par Chariemagne. La règle de S. Benott y fut
alors substituée à celle de S. Colomban. Les abbés de
Luxeuil furent souverains de la ville jusqu'en 1594.
L'abbaye subsista jusqu'à la Révolution; ses bâtiments
sont occupés auj. par un séminaire. Patrie du cai ii '
nal Joffrédy.
LUXOR. V. LOUQSOR.
LUYNES, nommé d'abord Maille\ bourg du dép.
d'Indre-et-Loire, sur la r. dr. de la Loire , à 10 k. O. de
Tours, est adossé à un rocher, dans lequel sont creu-
sées oeaucoup d'habitations; 1000 h. Vieux château
qui domine la viUe. Passementerie , rubans noirs , etc.
Cette ville a reçu son nom actuel du connétable d'Al-
bert de Luynes, pour qui elle fut érigée en duché.
Autrefois plus considéra oie, elle fut rumée par la ré-
vocation ae r£dit de Nantes. Pendant la Révolution,
on l'appelait Roche-sur-Loire.
LUYNES (maison d'albebt de), famille originaire
de Toscane, que l'on fait remonter à Thomas Alberti,
frère du pape Innocent VI, qui vint au commencement
du XV* sibcle s'établir â Pont-St-Esprit, dans le com-
tat Venaissin. Léon d'Albert, un de ses descendants,
qui le premier donna à son nom une forme française,
possédait la seigneurie de Luynes à titre de comté y
dès 1540. Cette seigneurie fut érigée en duché-pairie
en faveur de Charles d'Albert. F. ci-après.
LUYNE8 (Ch. o' ALBERT, duc de), favoH de Louis XIII,
né au Pont-St-Esprit en 1578, fut d'abord page de
Henri IV, qui le plaça auprès de son fils (depuis
Louis XIII). 11 sut se concilier l'affection de son jeune
maître, surtout par son talent à élever les oiseaux de
chasse, et ce prince, une fois monté sur le trône
(1610), le combla de faveurs et de dignités. De Luy-
nes hâta la perte du maréchal d'Ancre (1617), s'em-
para, après le meurtre du favori, de toute l'autorité,
et fit exiler la reine mère afin de régner sous le nom
du roi. Il ne tarda pas à ^e rendre à son tour odieux
par son ambition et son avidité, et excita quelques
révoltes: mais il réussit â comprimer les mécontents.
Déjà créé duc et pair (1619), il profita de Tavaiiiage
qu'il venait d'obtenir sur eux pour se faire nommer
connétable (1621). Il fit déclarer la guerre aux Pro-
testants et leur enleva quelques places; mais il échoua
honteusement devant Montauban. 11 succomba peu
après (1621), d'une fièvre pourprée. Il était sur le
point d'être disgracié. — Son fils , L. Charles, duc de
Luynes et de Chevreuise, né en 1620, m. en 1690, se
distingua d'abord dans les armes, puis il abandonna
le monde pour se livrer tout entier à l'étude et à Ul
religion: il se lia étroitement avec les solitaires de
Port- Royal, travailla à la Bible de Sacy. publia lui-
même divers ouvrages de piété, et traduisit du la-
tin les Méditations de Descaries (1647). —Ch. Ho-
noré de L., fils du précéd. (1646-1712), est connu
sous le nom du duc de Chevreuse (F. ce mot) , parce
qu'il avait reçu en don la terre de Chevreuse delà fa-
meuse duchesse de ce nom, son aïeule. — Le petit-
filsdeCh. Honoré, Ch. Philippe, duc de L., 1696-175P^
pair de France, maistre de camp, épousa en 1710 Jac-
queline de Bourbon-Soissons, fille d'un prince légi -
timé. et en 1732 la marquise de Béthune-Charost,
qui devint dame d'honneur de la reine Marie Leck-
zinska. Il vécut, ainsi que sa femme, dans l'intimité
de cette princesse : ainsi placé de manière à tout ob-
de 1735 à
autant
s restés
e patro-
nage du duc actuel de Luynes, par MM. Dussieux et
Soulié, en 14 vol. in-8. — L. Joseph Amable, duc de
Luynes j)etit-fils du préc, né en 1748, m. en 1807.
épousa Elisabeth de Montmorency-Laval. Député de
la noblesse de Touraine aux Etats généraux de 1789,
il prit part â toutes les mesures sagement libérales de
l'Assemblée constituante. Pendant la Terreur il resta
en France : l'estime et l'affection universelles le mi-
rent â l'abri de la proscription. Il fut appelé au Sénat
en 1803. — Son petit-fils, M. le duc actuel de Luynes,
Honoré Théodoric, connu d'abord sous le nom d'Al-
bert de Chevreuse. né en 1802, membre de l'Insti-
tut, s'est rendu célèbre par son goût pour les arts et
pour les sciences.
LTCO
~ 1141 —
LTCC
UJZ-EX-BAEÊGES, ch.-l. de cant. (Rautes-Pyré-
c4es!. i te i^ii. s. d'Ârgelès; 2678 h. £aux minérales
;)fè? de lA (à St-Sauvcur).
LCZARCHES, ch.-I. de cant. (Seine-et-Oise), à 24
11 5. E. de Pontoise; 1400 h. Fabrique de blondes.
Patrie de l'architecte Robert de Luzarches. Ane. ab-
kre, fondée par S. IjOuIs; anc. château royal au
temps des Mérovingiens. Environs délicieux.
LUZECH. UxeUodunum ?ch.'\. de c. (Lot), à 18 k.
0. de Cahors, sur la r. g. du Lot; ^OOO h. Anc. châ-
teau fort Vins estimés.
LUZY, ch.-l. de c. (Nièvre)^ à 30 k. S. de Château-
CbJoon; ; 20ÛO h. Commerce de. bois et de houille.
LUZZAKA, T. du duché de Parme, à 7 k. N. E. de
Guastalla; lâÛO h. Les Français y battirent les Autri-
chiens en 1702 : le marquis de Créqui, fils du maré-
chal, périt dans cette action.
LYJEUS (c.-à4. en grec qui délie, qui délivre des
wucis), un d»s surnoms de Baccbus.
LTCAWBE. T. XRcniLOQaB.
LYCAOIV, fils de Pélasgus et roi d'Arcadie» réunit
les^uibîtants sauvages de cette contrée, leur donna
des lois, et fonda L}'cosure, la ville la plus ancienne
du psvs.OD Je £ut vivre du temps de Cécrops. Il eut
deux lus, Œnotroset Peucetius, qui émigrèrent et qui
iaissèrent leornom à deux contrées de ntalie, TŒno-
<We et la Peucétie. Selon la Fable, Lycaon fut changé
en loup (en grec Lykoe), pour avoir essayé d'assassiner
pendant son sommeil Jupiter qui, sous la forme d'un
simple mortel, était venu lui demander l'hospitalité.
D après une autre tradition, il avait offensé le dieu en
serrant sur sa table les membres d'un jeune enfant
qull avait égorgé, ou plutôt en lui sacrifiant des vic-
times humâmes.
LTCA05IE, Lyeetonia, région de l'Asie-Mineure
(et jAiis tard province du diocèse d*Asie), dans les
monLao N. de la Pisidie et de Tlsaurie, avait pour
îtlies principales leonium (Konieh) et Larande.
LYC£K(mont), £yc«nM mot», auj. Diaphorti, mon-
tagne d'Arcadie, au S., s'unissait au mont Taygète.
EJe était consacrée h Pan et à Jupiter Lycéen, Son
som venait du grand nombre de loups (en grec Ly-
bit) qu'on y rencontrait.
LTCtt (le), lye3sumy portique et promenade d'A-
thènes, taries bords deTllissus, où Aristote donnait
ses leçons en se promenant avec ses disciples. — Par
suite lie Lycée a désigné l'école et la doctrine d'Aris-
U)te (F. laisTOTx et ptiatiPATÉTiciBNs). Ce nom a même
été étendu à divers établissements destinés à l'ensei-
gneiaent. Eu 1787 , Pilastre des Rosiers fonda à Paris
sotts le nom de Lycée une institution destinée à faire
'lire des cours publics de lettres et de sciences, et où
^ ^(kkrida) , passa sous la domination romaine
oi67av.J.-C.
LîCIE. Lyda , au|. livah de Tekke et partie de
^vi de Mentech, région de l'Asie-lf ineure, au S. de
•^f^irygie, entre la Cane au N. , la Pamphylie à l'E.,
f ^Hâîterranée à l'O. et au S. , était sillonnée |)ar
«s rusiiicatioDs du Taurus et avait pour villes prin-
Q^^Ianthe, Telmissus, Hyraet Patare. On y ado-
^* çiirtoat Apollon. -> La Lycie, qu'on appelait ori>
^uimacot Myliade, eut pour premiers habitants
*^ ^'iiiaiet, qui furent dépossédés par les Termyles,
re&tts^Ô^lg Le pays fut ensuite conquis par Ly-
^. fis de Pandion, roi d'Athènes; d'où son nom.
Les Lyôess, conduits par Sarpédon, soutinrent Priam
contre lésines. Ce pays appartint sucessivement aux
^rses, â partir de Cyrus, puis à Alexandre, à Anti-
pM, aoxSéleucides, aux Rhodiens (190-168), à qui
les Romains le firent céder par Antiochus le Grand ;
'• redevint libre nominalement sous l'alliance de
B-Hue, et fut enfin annexé à l'empire sous Claude.
LYCOVÊDE , roi de Scyros. Achille fut envoyé
^^hii, déguisé en fille, pour le soustraire à ceux
qui vonlaîetit l'emmener au siège de Troie, et sédui-
sit sa fille Déidamie.
LYCOPHRON, fils de Périandre. F. pémandre.
LYCOPHRON, poète d?i III* siècle air. J.-C, célèbre
par l'obscurité de son style, né à Chalcis en Eubée,
vécut en £gypte, à la cour de Ptolémée Philad'el-
phe; fit un grand nombre de tragédies et de poésies
diverses, et prit place, avec Aratus, Théocrite, etc.,
dans la Pléiade poétique de cette épo(^ue. 11 ne resta
de lui qu'un poème fort singulier, intitulé : Alexan^
dra (Cassandre : fille de Priam) : c'est une longue
prédiction des malheurs réservés à Troie; elle est
écrite dans un style énigmatique et peu intelligible.
Ce morceau a été longuement commenté chez les an-
ciens par Tzetzès, et chez les modernes par Canter,
Bàle, 1566; Meursius, 1597; Potter, Oxford, Î697;
Reichard, Leipsick, 1788; MuUer, 1811; Bachmann,
1830; Th. Lysander, Leips., 1859. H. Dehèque l'a
édité, traduit en français et commenté en 1853.
LYG0P0LI8, auj. Syout, v. de la Thébaïde, vers
le N. , au N. 0. à*Àpollinopolis7ninor^ sur la rive gau-
che du Nil, donnait son nom au nome Lycopolite.
On jf honorait le loup, ou plutôt le cbaJcal, que les
anciens prenaient pour le loup. Patrie de Plotm.
LYCORTAS, ami de Philopœmen, devint, après
ce général, chef de la ligue Achéenne, vengea sa mort
en pillant Messène, et força Sparte à entrer dans la
ligue, 182 av. J.-C. L'historien Polybe était son fils.
LYCOSTHÈNE. V. wolffhart.
LYGOSURA, V. d'Arcadie, chez les Parrhasiens,
au pied du Lycée et au S. 0. de Mégalopolis. C'était
une des plus anc. villes de Grèce : on la aisait fondée
par Lycaon. — Dans le nouveauroy.de Grèce on a
donné ce nom à un dème qui a pour ch.-l. Isari.
LXCURGUE, roi fabuleux de la Thrace, s'opposa
au culte de Baccbus, et poursuivit les Ménades pen-
dant qu'elles célébraient les Orgies. En punition , il
fut frappé de cécité; ses sujets se révoltèrent et il
Sérit de mort violente, soit crucifié, soit déchiré par
es chevaux sauvage.s. 11 est probable que ce prince
proscrivit l'usage du vin et qu'il excita par là une in-
surrection dans laquelle il périt.
LTCURGUE, législateur des Lacédémoniens, était
fils d'Eunome , roi de Sparte , de la race des Pro-
clides. Son f^ère aîné, le roi Polydecte étant mort
fort jeune, l'an 898 av. J.-C, sans laisser d'autre
enfant que celui dont sa femme était enceinte, celle-
ci lui olfrit la couronne en s'engageant à faire périr
son enfant s'il voulait l'épouser. Lycurgue repoussa
ces ofl'res criminelles , et , après la naissance du
prince, qu'on nomma Charilatks, il se contenta du
titre de tuteur de son neveu; il gouverna en cette
qualité jusqu'à la majorité du jeune prince. Des dé-
sordres sans cesse renaissants ayant fait sentir à Ly-
curgue le besoin d'une bonne législation pour sa pa-
trie, il partit pour la Crète, l'%ypte etrAsie, dans
le but d'étudier les lois de ces pays. A son retour, il
donna à Sparte, de concert avec Charilaûs, unelé-
gisUtion qui fit longtemps sa ffloire (884). Toutefois,
la réforme ne passa pas sans difficultés et sans luttes :
assailli sur la place publique, il eut un œil crevé par
un séditieux, mais sa modération et sa bonté dans
cette circonstance lui ramenèrent les mécontents.
On dit qu'après avoir fait jurer à ses concitoyens de
ne rien changer à ses lois pendant son absence , il
partit pour un long voyage et ne revint jamais. Au
reste, rien n'est moins certain que tout ce que l'on
raconte de ce personnage, qui est antérieur aux temps
vraiment historiques. La législation de Lycurgue
avait principalement pour but d'établir l'égalité en-
tre tous et de former un État guerrier, mais sans es-
prit de conquête. Pour atteindre le premier but, les
terres avaient été partagées en portions égales: une
loi interdisait l'aliénation , la diminution et 1 aug-
mentation des portions attribuées à chaque famille ;
les monnaies d'or et d'argent avaient été remplacées
par du fer; les repas étaient communs, l'éducation
donnée en public. Pour atteindre le second but, la
tïi>l
— Ilk2 —
LINC
fluniUe était aUoUiment subordonnée à l'Etat; Pédu-
cation était toute martiale; des exercices continuels
développaient les forces et l'adresse des jeunes gens;
il était mène défendu de s'appliauer aux arts et aux
aétiere : tout cela était abandonné aux ilotes. Le ^u-
VBmementse composait de deux rois, qui présidaient
le Sénat, accomplissaient les cérémonies religieuses,
avaient l'initiatiTe des lois et commandaient les ar-
mées; d*un sénat de 28 membres élus par le peuple,
ehargé d'ordonner tout ce qui concernait la guerre,
la j>aix, les alliances; d'une assemblée du peuple,
qui oboisissait les magistrats, fixait la répartition des
oontributions. admettait ou rejetait les lois. Sparte
dut sa grandeur aux lois de Lycnrgue, et la républi-
que commença à décliner du moment où elle fut abo-
lie. Toutefois, cette législation a été trop vantée (F.
MÀBLT) : si elle était propre à développer la force,
le couraffe, l'amour de la patrie, le respect de la vieil-
lesse, eUe pécbait par un esprit étroit, par une poli-
tique égoïste, par l'oppression de la famille et la pro-
scription des nobles iouissances de l'esprit. Elle ne
' pouvait convenir qu'à des temps presque barbares et
à une société peu nombreuse. Plutarque a écrit la Vie
de Lyewgue.
LYODRGUE, oratour athénien, né en 408 av. J.-C,
m. en 326, fut pendant 12 ans intendant du trésor
public et ehargé de l'administration. 11 se fit autant
remarquer par son éloquence que par l'intégrité avec
laquelle il remplit ses fonctions. Il était un des 30
orateurs qu'Alexandre voulut se faire livrer par les
Athéniens, et que ceux-ci lui refusèrent. Il ne reste
de lui qu'un discours contre Léocratey qui se trouve
dans le Recueil des oraieurs grecs de Reiske , Leip-
sick, 1770, et gue l'abbé Auger a tra'duit en fran-
çais, lia été édité séparément par Haiiptmann, Leip-
sick, 17S3; Sohulze, Brunswick, 1789; Coray, Pa-
ris, 1826; Maetzner, Berlin, 1835; Freudenberg,
Bonn, 1850. Kiessling a donné une édition des frag-
ments de Lycurgue, Halle, 1834 et 1847, et Nissen
une notice De Lycurgi vita et rébus gestis, Kiel, 1833.
LYGUS , nom de plusieurs rivières chez les an-
ciens, en Asie-Mineure, en Syrie, etc., la plupart
peu importantes. F. zab, rhyndagus. etc.
LYCUS. fils de Pandion, roi d'Atnènes, et frère
d'£gée, s'expatria pour échapper aux soupçons de
son frère et alla s établir dans le pays qui prit de
lui le nom de Lycie. — Roi de Thèbes. F. aittiope
et DIBCÉ.
LYi>D, V. et port d'Angleterre (Kent), à 44 k. S.
0. de Maidstone; 1450 hab., est conjointement avec
Romney un des Cinq-Ports. Phare.
LYDUA. auj. luàd ou Loddo^ la Bio^polis des
4»recs, V. de la Palestine, auj. en Syrie (Damas), à
5 kil. N. E. de Aamleh ; 2000 hab. Évêché grec.
Eglise magnifique, construite par Justinien, et con-
sacrée à S. George, qui, selon la tradition, souffrit
le martyre à Lydda. S. Pierre guérit un paralytique
dans cette ville.
LYDGATB (John), vieux poète anglais, né en 1380,
mort vers 1460. était moine dans l'abbaye de Bury
dans le comté de Sufiblic. Il voyagea en France et en
Italie, s'y instruisit dans la langue et la littérature
dos deux pays, étudia surtout Dante, Boccace et
Alain Chartier, ouvrit, à son retour, une école dans
son monastère, y enseigna à la jeune noblesse l'art
de la versification et donna lui-mCme l'exemple en
cultivant la poésie. Il imita Chaucer avec assez de suc-
cès : il a laissé: des ÉglogueSj des Odes^ des Satires^
et quelques poèmes : la Chute des Princes^ imprimé
en 1494; le Siège de Thèbes; la Destruction de Troie;
laTieetla mort d^ Hector ^ et s.
liYBlAT (Thomas) , chronologiste anglais, né en
l&72àOkerton (Oxford), m. en 1646, reçut les ordres,
se lia avec le savant Usher, qui le fit nommer profes-
seur à l'Université de Dublin, puis fut directeur du
collège d'Okerton. On a de lui des traités : De variis
annorum formis^ Londres, 1605; Emendatio tem-
porum, contra Scaligerumj 1609; de Anni solaris
menturay 1621; Canones ckronotogiei, 1675; les
Notes sur la Chronique de Poros, etc.
LYDIE, région de l'Asie-Mineure, sur la céte occi-
dentale, entre la Mysie au N. et la Carie au S., avai
pour<:h.-l. Sardes. Elle renfermait deux montagnes
célèbres, le Tmolus et le Sipyle, et était arrosée par
le Caystre, le Calque, l'Hermus et son afOuent le Pac-
tole, qui roulait des paillettes d'or. Sur la côte étaient
presque toutes les cités grecques qui formaient la con-
rédération ionienne. Elle est auj. dans l'Anatolie, et
est en partie comprise dans le iivah de Saroukhan. —
La Lydie , primitivement MéoniCy forma de 1579 à.
548 av. J. C. un royaume indépendant qui eut 3 dy-
nasties de rois, les Atyades (1579-1292 av. J.-C), les
Héraclides (1292-708), les Memmades (708-547), et
dont les limites varièrent, mais qui, sous Crésus, al-
lait de la mer Ë^ée à KHalys. Conquise par C^tus sur
Crésus en 54*1 av. J.-C, elle fut comprise dans la 2* sa-
trapie de l'empire perse. Alexandre s'en emj^ara faci-
lement ; après lui elle fut le partage d'Antigone, et ,
après la bataille dipsus (301 av. J.-C), passa aux Sô-
leucides. Eumène I la joignît vers 260 à son royaume
de Pergame, et Attale III la légua, en 132, avec le
reste de ses Etats, aux Komains, qui s'en mirent en
possession en 129.
Bois de Lydie,
Alyades. Wéraclidps,
Mœon ou Manès, v. 1579 Alcée^ BéluS; Ninus,
Cotys, Arcon, 1292-1Î19
Atys, Dix-huit rois incon-
Lydus, nus^ 1219-797
Akiasmus, V. 1480 Ardysl, 797
Hermon ou Adremis , Alyatte 1 , 761
Alcimus, Mélès, 747
Camblite, Candaule, 735
Tmolus, Mermnades.
Théoclymène, Gyffès, 708
Marsyas, ArdysII, 670
Jardanus, Sadyatte, 621
Omphale, t. 1350 Alyatte II, 610
Pylémène, v. 1292 Crésus, 559-547
LYBUS (JoannesLAURENTiDs), écrivain grec, né en
490 à Philadelphie en Lydie, m. vers 565, remplit di-
verses fonctions administratives et judiciaires & la
cour de Justinien. Il avait composé des traités Ve
MeruibuSj dont il ne reste que des fragments pu-
bliés par N. Schow, Leips., 1794, et par Rœther,
Darmstadt,1826 ; De Magistrattbus Bomanorum, pu-
blié par J. Fuss, avec préface de Hase, Leyde, 1 812;
De OstentiSy publié par Hase, Paris, 1823. Ces ou-
vrages ont été réunis par Bekker, avec trad. latine,
1 vol. in-8, Bonn, 1837, dans le Corpus scriptorum
historié Bysantinx.
LYMIîr-^GIS, Lemanis Portus, v. d'Ançle terre
(Dorset). sur la Manche, à 10 kil. 0. de Dorchesier;
3500 hab. Bon port, bains de mer. Le duc de Mon-
mouth y débarqua en 1685, pour disputer le trône à
Jacques II. Il fut pris peu après.
LYNAR (Roch Frédéric, comte de), homme d'Etat,
néenn08âLubbenaudans laB.-Lusace,m. en 1781,
entra au service du Danemark, fut ambassadeur de
cette puissance en Suède, en Russie, gouverneur du
duché d'Oldenbourg, négocia et fît signer la conven-
tion de Closter-Scven (1757). Ses OEurres politigues
(Leipsick, 18ûn, 4 vol. in-8) offrent des renseigne-
ments importun 5 sur l'histoire du temps.
LYNCÊE, un des fils d'Êgyptus. épousa Hyper-
mnestre, une des 50 Danaldes, et rut seul épargné
par sa femme (F. aanaIdcs). Il succéda à DanaQs sur
le trône d'Areos (1520 av. J.-C). — Un des Argonau-
tes, fils d'Apharée, roi de Messénie, et frère jumeau
d'Idas, avait la vue si perçante qu'il voyait, dit-on,
au fond des mers et même a travers les murs. Lyncée
et Idas eurent querelle avec Castor et Pollux; Lyncé«
tua Castor et fut tué par PoUux.
LYNCESTIDE, Lyjicestis, région de Macédoine, au
N. 0. , bornée au N. par' la Pélagonie, au S. par rjÊly-
miotide, est traversée par l'Érigon.
LYON
— 1143 —
LYON
ITHCH (loi de), Lyneh4cno, On désigne ainsi cette
nstieo sommaire que le peuple exerce aux JStats-Unis
Oflb^que contre les individus qui jouissent de Tim-
pgziité par l'insuffisance des lois. Il les pend, ou leur
mffige un certain nombre de coups de fouet. On dô-
rrff ce nom d*an certain John Lynch, colon de la
Caroline au xvi* siècle , que ses concitoyens inves-
tirent d'nn pouToir discrétionnaire afin de ju^er
et de réprimer immédiatement les désordres in-
séparables d'une colonie naissante. Cette mesure au-
rait été adoptée par les autres États de TAmérique
du Nord pour des circonstances semblables : il en
a été lait depuis 1848 de fréquentes applications en
Californie.
LYKN , ▼. des fitats-Unis (Hassachussets } , à 16 k.
H. E. deBoston; 150O0 h. Banque; plusieurs établis-
sements <f instruction. Grande fabrication de chaus-
sures de femmes.
i.T!ai-aEGis ou wwg's lYNN, V. d* Angleterre (Nor-
folk), i GO fcV. îi. 0. de Norw'ich; 13 510 hab. Bon
pon, \ \6Vi\. de \a mer du Nord. Grand commerce
a*eiportation et d'importation.
LYOX, lugàMMum, .la 2* Tille de France, ch.-l. du
dép. du RbÔiiâ, au confluent du Rbôneetdela Saône,
i468k.S.E.de.Paris,à 512 parch. defer;î9272l h.
en 1857, y compris les anciennes communes de la
Croix- Rousse, la GuOlotière, et Vaise, réunies à Lyon
en 1862. Ajcberéché. qui date du u* siècle et dont le
titulaire est Primat des Gaules; cour impéiiale, trib.
de 1'* inst. et de commerce ; académie univ. ; ch.-l.
dedîTisioo militaire; chambre de commerceet bourse.
la TÎUe. dominée au N. par les monts Fourvières et
St-Sébastien, offre un aspect magnifique; belles pro-
menades, grands faubourgs (la Ouillotière, les Brot-
teaux, la Croix-Rousse, Vaise), places Bellecour, des
Ten«aax, de Louis XVI II; beaux et vastes quais, plu-
senis ports; 17 ponts, parmi lesquels on remarque
le pont St-Jean ou de TArchevêché, le p. Morand, le
p.desGordeliers, le p. en fil de fer conduisant à Ttle
Baibe. Rues bien percées en général, mais étroites,
ce qui donne à la ville un aspect un peu sombre : on
remarque la rue Centrale , ouverte en 1 853 , la rtw Im-
périale, en 1855. Monuments principaux : hôtel de
ville, hôpital général, cathédrale (St-Jean) , églises
St-Nizier, St-lrénée, avec une crypte curieuse, d'Ai-
Day,sur remplacement d'im temple d'Auguste; Notre-
Dame-de-Fourvières, dont le clocher a été surmonté
en 1853 d'une statue colossale de la Vierge, et qui est
un but de pèlerinage très-fréquenté ; l'église des Char-
treux, dont on admire le dôme, le chœur et l'autel;
le^iajs archiépîscopal,le Grand-Théâtre, la douane,
^Palaisde Justice.œuvredeP.Baltard; VAntiquaille,
l^ice des fous, sur les ruines du palais oCi naqui-
reat Claude et Germanicus; la gare des chemins de
îrf. D'immenses travaux de fortifications font de Lyon
ose place presque imprenable : la ville est défendue
pr une enceinte continue, au devant de laquelle s'é-
'^rent 17 forts. Nombreux établissements d'instruc-
ti^D: fkcoltés de théologie, de lettres, de sciences;
-jcie, séminaire, école secondaire de médecine,
^le d'économie rurale et vétérinaire, école des arts
^siêtlers, école de sourds-muets, école de dessin et
f«i&ture: académie des sciences, bel]es-let(res et arts;
Mâétéd agriculture, société de médecine; riche bi-
^kih'gue, musée de peinture, jardin botanique,
'■'be pépinière, conservatoire des arts. Industrie très-
^•le : manuf. d'étoffes d'or et d'argent et de soieries
^tgQi genre, qui occupent 600 métiers et qui sont
^rivales; tulles, tissus de coton, couvertures, cha-
P^c, passementerie; charcuterie renommée, sur-
^poarles saucissons; produits chimiques, drogue-
ries, ri{aeurs« faïenceries, teintureries, fonderies, etc.
Commerce tr^s-^'aste, tant des produits de Lyon même
et de ceux des environs que de commission : rubans et
trmesde St-£tienne, vins du Beaujolais et autres,
épiceries, gaines de toute espèce. Lyon est l'entre-
pot de U Suisse et de tout l'Est de.la France méridio-
^> et expédie immensément à l'étranger. Elle com-
munique par ses bateaux à vapeur et tes diemina de
fer avec les principales villes de France.
Fondée ou agrandie vers 41 av. J.-G. par iMciui
MunatiusPlancus, elle prit de là le nom de ùmi Dur
nurrit d'où lu^duntim (D'autres dérivent canom du
celtique tokoulogj petit temple, et de âun colline).
Favorisée par Auguste et par ses successeurs , elle de-
vint bientôt assez importante pour donner son nom
à toute la Gaule oehique ^F. ltohnaisb). Dértnnte en
une nuit par un terrible incendie, «n 59, elle ftit re-
levée par Néron et embeUie par Trajan, qui fit con-
struire sur une des collines qui dominent la ville un
édifice magnifique, \q Forum Trajaii, appelé plus
tard Forum Vêtus, dont on fit Fortvieil^ puis, par
corruption, Fourvxêres,nom que porte encore le quav-
tier ou s'élevait cet édifice. Lyon brillait surtout alors
par ses écoles d'éloquence. Décimée en 197 par Sep-
time-Sévère, à qui elle avait résisté et qui défit Al-
binus sous ses murs, elle eut ensuite\i subir tous les
maux des invasions barbares, auxcpiels se joignirent
les inondations, la peste et la famme. Au v* s. Lyon
fut, sous les fils de Gondioc, la capitale d'un des dé-
membrements du royaume de Bourgogne : mais sa
prospérité date surtout des xi* et xii* siècles, après la
réunion du royaume des deux Bourgognesà Tempire:
elle devint alors à peu près ville libre, bien que les
seigneurs Lyonnais et les archevêques de Lyon s'y
disputassent sans cesse la souveraineté. Pour leur
échapper, elle se mit sous la protection du roi de
France Philippe le Bel . qui la réunit à la couronne en
1307. Ce prince érigea la seigneurie de Lyon>en comté
et en laissa l'administration à l'arofaevèque et au cha-
pitre de St-Jean conjointement avec les échevins ou
consuls. LouisXI, Louis XII et François I accrurent par
leurs faveurs la prospérité de Lyon : c'est Francis I
qui y introduisit la rabrioation des étdfesde soie et
des draps dV>r et d'argent. Le voisinage de Genève
favorisa à Lyon rétablissement de. la Réformatxon.
En 1560* les Calvinistes, exaspérés par la pereéeution,
s'emparèrent de la ville : ilslagafdèrent jusqu'en 1563.
Redevenu maître de 1a place, Charles IX. par un édit
rendu dans cette ville en 1563, interdit aux ministres
protestants l'enseignement ainsi que les svnodes. Les
massacres de la St-Barthélemy (1572) y furent pres-
que aussi sanglants qu'à Paris. Lyon prit parti pour
la Ligue; mais, après la mort de Henri III, elle re-
connut Henri IV, qui vint la visiter en 1596. Sous
Louis XIV, sa prospérité fut portée à «n très- haut
degré ; mais la révocation de l'édit de Nantes faillit rui-
ner son industrie. En 1709, les misères d'un hiver
rigoureux vinrent encore aggraver la situation. Néan-
moins Lyon comptait plus de 200 000 h. en 1 793, lors-
qu'elle se révolta contre la Convention : elle eut alors
à subir un siège terrible, dirigé par le général Du-
bois-Crancé, et dont le résultat fut Ja destruction pres-
que entière de la ville; elle fut ensuite décimée par
les commissaires de la Convendon. Collot-d'Herbois,
Couthon, Fouché; le nom même ae Lyon fut effacé,
et remplacé par celui de Commune-Affran^e. Elle
se releva sousl'Empire: l'introduction du métier Jac-
quard donna alors un grand essor à la fabrique, mais
les révoltes d'ouvriers qui eurent lieu en 1831, 1834,
1848 et 1849, et l'inondation de 1840 l'ont encore
cruellement fait souff'rir; en outre, les fabriques de
soie fondées depuis le commencement du xix* siècle
en Suisse, en Allemagne, en Italie, lui ont enlevé
d'importants débouchés. — L'église de Lyon fut une
des plus florissantes des Gaules ; elle fut fondée au ii* s.
par S. Pothin, qui en fut le premier évoque, et par
S. Irénée. il se tmt à Lyon plusieurs conciles, notam-
ment deux œcuméniques, en 1345 et 1274 : dans le
dernier on s'occupa de la réforme du clergé et de la
réunion des églises grecque et latine. Lyon possédait
un chapitre célè bre où l'on ne recevaitque des nobles,
et dont les membres portaient le titre de Comtes de
Lyon. — Cette ville a vu naître les emper^ urs Claude,
Caracalla et Géta; Sidoine- Apollinaire: Louise Labé,
Ph. Delorme, Coustou. Govaevûx« Andrah, Lemot;
LTS
— 1144 —
LTSI
Sp<m, Terrtsson, Montucla, Sonnerai, les Jussieu,
Bourgelat, Ampère f Camille Jordan, De Gérando,
fiallanche, Duffas-Montbel, J. B. Say, Jacquard, le
major Martin. le maréchal Suchet, etc.
LYON (le Golfe de), Gallieus ftnui. V. lion (G. du).
LYONNAIS, grand gouvt de l'anc. France, avait
pour bornes au N. la Bourgogne, au S. le Vélay et le
ViTarais,à TE. la Bresse el le Dauphiné , à TO. le Bour-
bonnais et l'Auvergne, et se composait de 3 parties :
le Lyonnais proprement dit, le Beaujolais, le Forez.
Ch.-l. général, Lyon. Montagnes au centre (monts Ise-
ron. Tarare, Pilât); plaines fertiles à TE., vers le
Rhône et la Sadne , et à l'O. vers la Loire. — Jadis ha-
bité par les Ségusiaves, ce pays fît sous les Romains
partie de la Lyonnaise 1'*, puis appartint aux Bour-
guignons (413), aux Francs (534); enfin il devint un
comté particulier, qui fut réuni à la couronne par
parties, savoir : le Lyonnais en 1307 sous Philippe
le Bel, le Beaujolais et le Forez sous François I. Le
Lyonnais proprement dit formeauj. le dép. dû Rhône.
LYONNAISE, Lvgdunensis yUom donné par Auguste
à la partie de la Gaule comprise entre l'Océan britan-
nique au N., la Belgique au N. E., l'Atlantique à l'C,
l'Aquitaine au S. 0., et la Grande-Séquanaise à TE. ,
c.-à-d. à la Celtique proprement dite, diminuée de
quelques peuples situés au S. de la Loire et aug-
mentée des Itngonet. Elle formait au iv« siècle 4 pro-
vinces, savoir: 1* Lyonnaise l'*, au S. E. (auj. Bour-
gogne, Nivernais j Forex)t comprenant les Segtuiavi,
Mamdubii, JSdui, Lingones; ch.-L, lu^dunum (Lyon);
— 2* I. 2* au N. (Normandie) y comprenant les Ga-
ietés, Velioeasset, Lexovii, Eourovices, Viducasses^
BajocasseSf Àbrincatui, Feneh', San; ch.-l., /uh'o-
bona (Liltebonne) , ou Rotomagut (Rouen) ; — 3* 1. 3*,
à ro. (Bretagine, Maine, Anjou), comprenant les Tu-
fonef, DîablirUes, Cenomani, Àndeeavi, Arvii, Nam-
netet, Redones, Veneti, CuriosoUtes, Corisopites,
Osismii; ch.-l. Turones (Tours) ; — 4* I. 4*. au cen-
tre (Orléanais, Tle-de-Franu et partie de la Bour-
gogne), comprenant les Meldi, Trieasses, Senones,
CamuteSt Parisii, Aurelianif ch.-\., Senones (Sens).
LYONNET (Pierre), naturaliste, né en 1707 à Maés-
tricht, d'une famille lorraine, m. en 1789, remplis-
sait à La Haye, auprès des États généraux, les fonc-
tions de secrétaire des chiffres et de traducteur juré.
Il consacra ses loisirs aux sciences, s'occupa surtout
des insectes, et acquit le talent de graveur afin de
pouvoir représenter plus fidèlement lui-même ses dé-
couvertes. Il donna une traduction française de la
Théologie des insectes de Lesser, assista Tremblay
dans la publication de son Mémoire sur let Tpiypes,
1744, et publia lui- môme en 1760 lAnatomte de la
chenille qui ronge le saule, monographie qui est un
chef-d'œuvre de patience et d'exactitude.
LYONS LA-FORÊT, ch.-l. de cant. (Eure), près
d'une belle forêt, à 32 k. N. N. E. des Andelys; 747 h.
F&br. d'indiennes, tanneries. Autrefois fort! hé. Patrie
de Benserade.
LYRE (Eure) , bourg et abbaye. F. urb.
LYRNESSE, Lymessus, v. de Mysie. près d'Adra-
mytte, était, au temps de la guerre de Troie, la capi-
tale d'un petit royaume, et fut pillée par Achille qui
y enleva la belle firiséis.
LYS (la), Legia, riv. de France et de Belgique, prend
sa source à 15 kil. S. 0. de Béthune (Pa^e-Calais) ;
traverse le dép. du Nord, entre en Belgique près de
Menin , arrose la Flandre occid. et la Flandre orient.,
passe à Courtray, et se jette dans l'Escaut à Gand;
210 kil. de cours. Elle reçoit plusieurs canaux et la
navigation y est très-active. — Cette riv. adonné son
nom à un dép. de l'empire français, qui avait pour
ch.-L Bruges.
LYS (Jacques n'ARcnu), père de la Pucelle d'Or-
léans. F. JEANNE d'abc.
LYS (Ordre du). On donna ce nom en 1814, lors
de la 1** Restauration, à une décoration qui consis-
tait en une fleur de lys en argent, suspendue à un ru-
ban blanc. D'abord conférée au nom du roi, cette déco-
ration ne fut bientôt plus qu'un signe ae ralliement
qui servait à distinguer l&s royalistes et aue chacun
f prenait spontanément. Elle disparut avec la première
érveur du royalisme.
LYSANDRE, général lacédémonien , est surtout cé-
lèbre par la victoire navale qu'il remporta à i£gos-
Polamos sur les Athéniens (405 av. J.-C), victoire qui
mit fin à la ffuerre du Péloponèse. A la suite du com-
bat, il marcha sur Athènes, s'en empara, 404, et y
établit le gouvernement des Trente tyrans. Lysandre,
tout-puissant alors dans sa patrie, se préparait, dit- on,
à l'asservir, lorsqu'il fut tué dans un combat livré par
les Spartiates aux Thébains devant Haliarte , 395 av.
J.-C. Plutarque aécritsa Vie. Ce général, dit le biogra-
phe, savait coudre la pea^ du renard sur celle du lion.
LYSIAS, orateur athénien, né en 459 av. J.-C, m.
en 378, aida Thrasybule à chasser les Trente tyrans.
11 reste de lui 33 discours ^ avec des fragments de
quelques autres : ils se distmguent par la pureté, la
clarté, la er&ce et offrent le modèle de l'atticisme. Un
des plus éloquents est celui contre Ëratosthène, qui
avait fait mettre à mort Polémarque, frère de Lysias,
Sendant le gouvernement des Trente. On trouve ces
iscours dans les recueils de Reiske, de Bekker,de
DidoL Les meilleurs éditions séparées sont ceUes de
Taylor, Londres, 1739; de Schevbe, Leips., 1852;
de Cobet, Amsterdam^ 1863. L'anbé Auger les a tra-
duits en franc., Paris. 1783, in-8. On doit à M. J. Gi-
rard une Étude sur VAUicisme dans Lyeias, IShb.
LTSiAS, général et parent d'AntiochusÉpiphane, ro:
de Syrie, fut envoyé contre Judas Macchabée, se
laissa surprendre par ce général près de Delhsura, '
perdit 5000 hommes et fut mis en fuite (165 av.
J.-C.). Après la mort d'fipiphanes, il s'empara du pou-
voir au nom du jeune Antiochus Eupator. Il assiégeait
Jérusalem lorsqu'il apprit que Philippe, qui lui dis-
putait là régence, s'était emparé de la capitale de la
Syrie : il leva le siège, marcha contre son compétiteur
et le défit; mais, Démétrius Soter étant subitement
apparu, Lysias et Eupator se virent abandonnés et fu-
rent massacrés par leurs propres gardes (162 ans).
LYSIMACHIE , Lysimachia, dite aussi Bexami-
Hum, V. de la Chersonèse de Thrace, sur le golfe
Mêlas, fut fondée par Lysimaque l'an 309 av. J.-C.
LY^IMAQUE, Lysimachus, un des meilleurs gé-
néraux d'Alexandre, eut en partage après la mort du
conquérant la Thrace avec les pays situés le long du
Pont-Euxin (323 av. J.-C), et bitit la ville de Ly-
simachie pour en faire sa capitale. Il se ligua plusieurs
fois avec Séleucus et Cassandre contre Antigone et
Démétrius, et contribua à la victoire dlpsus (301),
après laquelle il ajouta à ses Etats la Èithynie et
quelques provinces de l' Asie-Mineure. A la fin de sa
vie, il fit deux expéditions en Macédoine (295 et 286),
et resta maître de ce pays. Il régnait depuis 25 ans en
Thrace et depuis 4 ans en Macédoine, lorsqu'il fut tué
à Cyropédion, dans un combat contre Séleucus (282
av. J.-C.). U avait alors 80 ans. Lysimaque s'était
rendu odieux par ses cruautés : n'épargnant pas
même les siens, il mit à mort Agathocle, un de ses
fils, sur de légers soupçons.
LYSIPPE, statuaire grec, natif de Sicyone, floris-
sait vers 350 av. J.-C. Il obtint seul, avec Apelles et
Pyrgotèle, l'honneur de reproduire les traits d'A-
lexandre. Les plus connus de ses ouvrages étaient ud
colosse de 40 coudées, à Tarente, une statue de So-
craUj un Hercule, qu'on voyait encore à Constan-
tinople au xui* siècle, une statue de VOccasion, re-
gardée comme son chef-d'œuvre. On a de lui un cé-
lèbre quadrige qu'il avait fait pour Alexandre, et qui ,
déposé d'abord à Corinthe, fut transporté ensuite à
Constantinople, et de là à Venise, où onie voit en-
core. Winckelmann lui attribue le Laocoon.
LYSIS, philosophe grec, né à Tarente. fut disciple
de Pythagore et échappa avec peine à la fureur de
Cylon de Crotone. 11 est regardé comme l'auteur des
Vers dorés. On a de lui une Lettre à Hipparque
(dans les Opuscula mythologica et philosovhica de
MABL
— 1145 —
MACà
TL Gale), dans laquelle îl lui reproche de divul-
guer >s secrets de la philosophie de leur maître.
LTSISTRATE, Statuaire grec, frère ou beau-frère
delTsippe, fit le I*', dit-on, des modèles en cire et
to ifgiie et fut ainsi l'inventeur de Tart plastique.
ITSTRA, auj. LeUikf v. de l'Asie-Hineurc, dans
cjcaonie, au N. O. d'Iconium. S. Paul y fut lapidé.
PMriede S. Timothée.
LTTTLETOIf (lord George), ne en 1709 à Hagley
(Worcester) , mort en 1773 , se fit connaître, encore
fort jeune, par des Pastorales et par des Lettres per-
jonet, faites à l'imitation de celles de Montesquieu,
oanage médiocre, qu'il condamna lui-même. £lu
dfoaté à la Chambre des Communes, il se montra
radversaire ardent du ministère Robert Walpole,
quoique son père fût lord de l'amirauté dans ce mi-
aistère. Âpre la chute de Walpole (1744), il fut suc-
cessivement secrétaire du prince de Galles, lord-
commissaire de la trésorie, trésorier de l'épargne du
roi, chancelier de l'échiquier. Tombé en 1757 avec
le ministère dont il faisait partie, il fut néanmoins
créé pair et baron de Franlcley. Depuis cette époque,
il s'occupa uniquement de littérature. U fut lami et
le protecteur des gens de lettres, notamment de Fiel-
précédée de
d^ Angleterre, 1767-1771, et une dissertation sur la
Conversion de- S. Paul. Ses OEuvres complètes ont
été publiées par son neveu G. Ayscough, Londres,
1774, in-4. lia paru sous son nom des Lettres philo-
sophiques sur ^Histoire dT Angleterre , qui ^sont de
Goldsmith. Lyttleton est surtout estimé pour l'élé-
gance et la pureté de son style.
ni
M. Bans les abréviations des noms propres, cette
iettre se prenait chez les Romains pour Marcus;
avec une apostrophe, H', pour Manius, — Chez les
modernes, nnitiaie M. se met pour Marie, Madeleine,
Marthe, Marguerite; Marc, Martin, Michel, etc. ; —
S. M. iwor Sa Majesté; — M' pour Mac (c'est-à-dire
fils de), dans les noms écossais.
MAAS, nom de la Meuse en allemand.
MAASEYCK, MAASTRICHT. Y. MAESEYCK, OtC.
MAB, la fée des songes et la sage-femme des autres
fées dans les traditions du moyen âge. Quelques-uns
en font la reine des fées et lui donnent pour époux
ObéroQ. Chaucer et Shakspeare (dans Roméo et Ju-
liette) ont donné de cette fée et de sa cour des des-
criptions fort poétiques.
MABIIXOK (Jean), bénédictin de la congrégation
ie St-Maur, l'un des hommes les plus savants de son
tordre, né cd 1633 , à St-Pierremont , près de Vou-
ziers. m. en 1707, vint en 1664 à Paris, et aida dom
d'àchèry à rédiger son SpicUége. En 1683, Colbert
renvoya en Allemagne pour y chercher tout ce qui
pourrait sernr k l'histoire de la France. II alla éga-
lement en Italie en 1689 aux dépens du roi, et en
revint avec une ample moisson de livres et de ma-
aaàcrits précieux. Il passa le reste de sa vie dans
r&bbaje de St-Germain des Prés à Paris, se livrant
à la rédaction de ses importants ouvrages. Les prin-
cipaux sont : Acta Sanetorum S. Benedicti in sœ-
OklwwKi classes distributa^ Paris, 1668-1702,9 vol.
in-EoL , (auquel il joignit plus tard Annales ordinis
S. Benedicti, 1713-39, 6 v. in-f.); Analeeta, 1675-86,
4 roL in- 8, et -1723, in- fol. (ce sont des pièces re-
coeillies dans diverses bibliothèques); De re diplo-
*A(tco, 1681 , in-fol., ouvrage capital, où il explique
isotce qui regarde l'écriture, le stifle, l'origine des
certes et diplômes; Musaeum italicum, 1687 1689,
: toi in-4 ; De Uturgia galUcana, 1689 et 1729, in-4 ;
S. Benusrdi offra^ 1690, 2 vol. in-fol.; Traité des
^tvdei monastiques, 1691. Sa Vie a été écrite par
l^Untoart, -1709, et par Chavin de Malan, 1843. Va-
^ a publié en 1847, une Correspondance inédite de
'«Mm et de Montfaucon^ avec l'Italie.
SUILT (Gabriel boxinot de) ^ connu sous le nom
f^ Mably , écrivain français , frère de Condil-
1%. té à Grenoble en 1709, mort en 1785. fut placé
3a ièmîaaire de St-Sulpice par le cardinal de Tencin ,
son 0Bd«. Plus jaloux de son indépendance que des
dignités ée l'élise , il se contenta de recevoir lo
^c^diacooat , et s'occnpa tout entier d'études sur
ViûstoiTe et la politique. D'abord secrétaire du car
renonçant aux affaires, il s'adonna exclusivement à
ses études de prédilection. Il a composé plusieurs
ouvrages sur l^istoire, la morale et la politique ; on
y remarque en général un esprit austère, morose,
une opposition vive aux institutions existantes et un
grand enthousiasme pour les républiques de l'anti-
quité , surtout pour Lacédémone , qu'il présentait
comme modèle. Ses principaux écrits sont : Parai'
lèle des Romains et des Français , 1740 (où il pro-
fesse des idées absolutistes, qu'il répudia depuis);
Droit public de V Europe, fondé sur les traités, 1748,
dont la publication fut défendue en Fonce; Obser^
valions sur les Grecs , 1749 ; Observations sur Ut
Romains^ 1751; les Principes des négociation s, 1757;
Entretiens de Phodon sur le rapport de la morale
avec la politique, 1763 : c'est son meilleur ouvrage;
(Xfservations sur l^histoire de France, 1765; Doutes
sur Vordre naturel des sociétés, 1768; De PÉtude de
l'histoire, 1778; Manière d^écrire Vhistoire, 1782;
Principes de MoraXe, 1784, etc. Mablv est un utopiste,
engoué de l'antiquité, enthousiaste de Sparte, et dont
les idées furent malheureusement adoptées par quel-
ques révolutionnaires. Comme écrivain, U est clair
et quelquefois énergique, mais peu élégant et le plus
souvent diffus. Ses ûfivorexont été réunies par l'abbé
Arnoux, en 10 v. in-8, 1794-95.
MAC, mot qui veut dire/Uf, précède un grand nom-
bre de noms propres en Ecosse et en Irlande.
MACABRE (danse). On a nommé ainsi une ronde
infernale qu'on supposait dansée par des morts de
toute condition et de tout &ge ,rois ou sujets , riches ou
Eauvres, vieillards ou enfants, et à laauelle préside
1 Mort; c'est une allégorie ingénieuse figurant la fa-
talité qui condamne indistinctement tous les humains
à mourir. Cette ronde se trouve représentée au moven
ftge (du xm* au xv* siècle) dans uu grand nomnre
d'églises et de cimetières, surtout en Allemagne, et
est décrite dans un ouvrage singulier intitulé la
Danse macabre ou Danse des morts, qui parait avoir
été d'abord écrit originairement en allemand, puis
traduit en latin , en français , etc. Les plus anciennes
éditions qu'on en connaTsse en français remontent à
l'an 1485 : ChampoUion-Figeac l'a exhumé en 1811 de
la bibliothèque de Grenoble. Le nom de Mctcabre ne
serait, selon quelques savants , que le nom même de
l'auteur de cette invention poétique ; selon d'autres,
ce Dorait une corruption de l'arabe magbarah ou ma-
kabir^ cimetière. Parmi les Danses des Morts, on con-
naît surtout celles de Minden, de Luceme, de Lu-
beck, de Dresde et celle de Bftle, peinte dans le
couvent des Dominicains et attribuée a Holbein,
MAC- ADAM (John loudon), insénieur, curateur
I des roules en Ecosse, puis à Bristol, né en Ecosse en
MÀCA
— 1146 —
MiCG
1755, m. en 1836, ainventé le syaftme de routes par
•empierrement qui çorte son nom. T. macadaiiisaoe
dans notre Dict. «m», des Sciences.
HACAIRE (S.), l'Ancien, né dans la Hte-Egypte
vers 300, de piarents pauvres, m. vers 390, se retira
dans le désert de Scété (Thébalde) à l'âee de 30 ans,
en fut tiré malgré lui pour être revêtu du sacerdoce,
eut à subir des persécutions à cause de son attache-
ment à la doctrme du conciie de 'Nicée. On le fête
le 15 janvier. On lui attribue hÙ homélies ^ publiées^
en grec à Paris, 1559, et grec-iat. à Leipsick, 1698,
à Bonn, 1850, et des Ovuscules aseétiques^ compris
dans le Thésaurus aseeHeus du P. Poussines.
Macaire (S.), le Jeune 1 contemporain du préc., né
à Alexandrie (Egypte) , se retira vers SS5 dans la soli-
tude. Il m. en 394. On le fête le 2 janvier. Il est
regardé comme Taotaur de la Règle de S. Macaéref
imprimée dans le Codex regularum, Rome, 1661.
MACAIRE de Losane, cousin de Ganelon, et
comme lui faux et méchant, donne son nom à un
poème du. cycle de Charlema^ne , édité par Gués-
sard , 1866. On en a fait depuis un type de scélérat
de notre époque : Robert Macaire.
MACALO, lien de Lombardie, entre Bergame et
Brescia , où Carmagnole, commandant les troupes vé-
nitiennes, battit en 1427 les généraux du due de Milan.
MACAO, Ngao^men en chinois, v. très-commer-
çante de la Chine propre (Kouang-toung), dans une
presqu'île de la baie de Canton, à 120 lil. S. 0. de
Canton; 35000 h. (dont env. 5000 Portugais). Elle
appartient de nom aux Portugais, maïs un mandarin
chinois y exerce une sarveillance générale. Des agents
de la Compagnie anglaise des Indes orientales y rési-
dent aussi 8 mois. — Macao est adx Portugais depuis
1680: elle leur fut donnée par Temp- Chi-Tsonç pour
avoir délivré le pays d'un chef redoutable de pirates.
Port IVancdepub 1845 ; station de tous les bâtiments
allant à Oanton. Résidence d*un évêque catholique.
Imprimerie ehinoi<«e, dirigée par des orientalistes an-
glais ; musée d'histoire naturelle et d'objets de scien-
ces et d'arts. La ville européenne est très-petite, et sé-
parée de la viUe chinoise par une épaisse muiailla.
Assez florissante jadis . elle est auj. en décadence, sur-
tout depuis l'établissement anglais de Hong-Kong.
MACAREL (M. A.), né en 1792, m. en 185| , était
fils d'un conseiller à la Oour d'Orléans. Il remnlit, à
partir de 1628, la chaire de droit administratifà l'E-
cole de droit, fut nommé en 1830 maître des requô-
départementale
munale, eut dans ce poste à préparer plusieurs lois
importantes, fut, en 1849, élu par l'Assemblée na-
tionale membre du conseil d'Etat et porté à la pré-
sidence de la section d'administration. Macarel avait
dès 1818 publié des Éléments de Jurisprudence ad-
ministrative; il les compléta en 1828 par son traité
des Tribunaux administratifs. Son Cours de Droit ad-
ministratif, publié pourla I"* fois en 1842, a été depuis
mis au courant de la législation par M. A. de Pistoye.
MACABOKIQrE (poésie), poésie burlesque, dans
laquelle on fait entrer des mots de la langue vulgaire
en leur donnant une terminaison étrangère, surtout
latine. F. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences.
MAGARTNEY (George, comte de), diplomate an-
glais, né en Irlande en 1737, m. en 1806, fut suc-
cessivement ambassadeur en Russie (1764), gouver-
neur de la Grenade et de Tabago (1775), gouverneur
de Madras (1780), et enfin ambassadeur en Chine
(1792) : dans cette ambassade, il avait pour mission
d'obtenir un traité de commerce avec la Chine, mais
il ne put y réussir. Néanmoins il fut à son retêur
fait comte, puis pair, et fut nommé en 1797 gouver-
neur de la colonie du Cap. La celation de son ambas-
lade en Chine a été publiée à Londres en 1807.
MAGASSAR, anc. v. dellle de Célèbes, jadis ca-
pit. du roy. de Maca.ssar,j)ar 127*28' long. E., 5*9' lat
S. Elle n'existe plus, mais près de son emplacement
se voient auj. Ylaardingen et le fort de RoUerdam.
— Le Royaume de Macassar était jadis florissant et
occupait toute la côte S. 0. de l'île ; il est auj. vassal
de la Hollande; sa capitale actuelle est Goak. — Les
Portugais mirent pied les preqaiers dans œ pays en
1615 ; les Hollandais les en chassèrent en 1667. Les
Hollandais nomment Gfmvemement de itacassarV en-
semble de leurs possessions dans l'Ile de Célèbes.
On donne le nom de Rade de Macassar à une rade
belle et 9fire située près de Ylaardingen, et de Détroit
de M. au détroit qui sépare Célèbes de Bornéo.
IfACAULAY (Thomas babington), écrivain an-
glais, né en 1800, dans le Leicester, d'une famille
écossaise, m. en 1859, avait pour père un riche
marchand. Il se fit recevoir avocat, mais sans vouloir
exercer; débnta, dans la Revue d'Edimbourg , par
des articles qui furent remarqués (notamment les
Essais sur Miltony lord Clive, Warren Hastings), fut
élu député en 1830 et soutint la cause de la Réforme,
fut envoyé en 1834 à Calcutta comme membre du
Conseil suprême de l'Inde, devint à son retour (1839)
secrétaire de la guerre et membre du Conseil privé,
et fut, en 1857, créé baronet pair d'Angleterre. Outre
ses articles de Revue, qu'il a réunis sous le titre d'Es-
sais de Critique et d^ Histoire et qui ont été traduits
en français par A. Pichot, 1860, il a publié une His-
toire de v Angleterre depuis Jacques // (1848-1856),
dont il y a plusieurs traductions françaises. Cet ou-
vrage se distingue par une connaissance approfondie
des sources, un rare talent d'exposition, une pein-
ture fidèle des mœurs et des caractères, un style vif
et coloré, un esprit vraiment libéral; malheureuse*
ment, l'auteur n'a pu l'achever.
MAGACLET (Catherine sawbridge, mistriss), née
en 1733 dans le comté de Kent, morte en 1791,
ép)Ousa en 17601e D' Macauley, médecin de Londres,
et se remaria en 1778 à un M. Graham. Imbue d'idées
républicaines, elle fit en 1785 un voyage en Amérique
où elle fut fort bien accueillie de Washington; eUe
défendit la Révolution française contre Burke. On a
d'elle une Histoire dÀnyletirre depuis Jacques Ijus-
qu*à Vavénement de la maison de Hanovre, 8 v. in-4,
1763-83, hostile aux Stuarts, des Lettres sur l'édu-
cation, 1790, et divers ouvrages de morale et de po-
litique , entre autres une réfutation de Hobbes.
MACBETH, prince écossais, cousin germain du roi
Duncan, qui régnaitauxT siècle. Selon les chroniques,
une sorcière lui avait prédit qu'il serait roi : pour ac-
complir la prédiction, il assassina Duncan près d'In-
vemess et se fit couronner à sa place (1040). Il se
rendit odieux par ses cruautés, et rut détrôné en 1047
par Maîcolm, fils de Duncan, qui avait obtenu des
secours du roi d'Angleterre, Edouard le Confesseur.
Le crime de Macbeth a fourni à Shakespeare le sujet
d'une de ses plus belles tragédies, qui a été imi'ée
par Ducis. On croit que le Macbeth de Shakespeare
est le même que Duncan VIL
MACCARTHY (Nic. TtJLTE de), prédicateur catho-
lique, né on 1769 à Dublin, était nls d'un comte ir-
landais établi en France. Il entra en 1818 dnns l'ordre
des Jésuites, se voua à la prédication, se fit entendre
avec le plus grand succès dans les principales villes de
France et de l'étranger, à Paris, à Lyon, àBordeaux,
à Toulouse, à Strasbourg, ainsi qu'à Rome, à Turin,
à Chambéry, à Annecy, et mourut dans cette der-
nière ville en 1833. Son éloquence brillait par le
choix des preuves, la richesse de l'élocution, la no-
blesse et la vérité des mouvements, et par une action
vive et touchante. Ses Sermons ont été imprimés en
1834, avec une Notice par l'abbé Déplace.
iiAOCARTTTT (Jacq.), géographc , d^une famille ir-
landaise autre que celle du précédent, né en 1785 à
Cork, m. en 1835. fut amené jeune en France, s'en-
rôla à 17 ans. fut licencié en 1815 avec le grade de
chef de bataillon, se fit instituteur et traducteur, puis
obtint un emploi au dépôt de la guerre, et remplit
par intérim les fonctions de chef de la section de sta-
tistique. On lui doit un Choix de Voyages modernes.
MACE
— 1147 —
HACE
]GvDLin-8, 1821-23, un DieHonnaire unviênel de
GètfmhMe, 2 toL in-8t 1835, et des traductions d'où-
mfes nistoriques ou géographiques anglais. -^Son
£s, M. Oscar Maccartby, oiiScier distingué, s'est
sirtGut occupé de la g&ographie de l'Algérie.
MACCHABÉE. F. ¥ACHabéb.
», ▼. d'Angleterre (Chester) , sur le
RoUia, affluent de la Morsey , à 53 Jcil. N. £. de Ches-
ter; 40000 hab. Belle église paroissiale de St-Michel,
bitieen 1278. Fabriques d'étoffes de soie et de tissus
de coton; filatures hydrauliques: fonderies de cuivre
et de fer. Aux env., bouille, ardoises.
MACDON ALD (£t Jacq. Jos. Alexandre) , due de
IVente, maréchal de France, né en 1765 à Sanoerre,
d'une fiîmiUe originaire d'Irlande, m. en 1840, servit
d'abord dans le régiment irlandais de Oillon, se dis-
tingua à la batailla de Jenimi4>es, après laquelle il
fut Cait cokmel (1792) , fut nommé des l'année suiv.
général dft brigade et oéfît le duc d'York en plusieurs
Tencontr«s. En n9â, il traversa le Wahal sur la glace
et ^emiwra de la flotte hollandaise à la tète de son
inlanterie : il reçut aussitôt en récompense le grade
de géaéni de division. Envoyé en Italie en 1798,
ABunegouieineordeafitats romains, il battit à Otri-
3oU 80 000 Napolitains , qui étaient venus l'attaquer.
Peu après, il remplaça Ghampionnet dans le comman-
dement de iXaples et réduisit la Calabre. En 1799, Il
disNita opiniJirémeia à Souvarow le passage de la
Trèbie afee une armée fort inférieure. L'année sui-
vante, Iforeau, généfal en chef de Tarmée du Rhin,
lui ooniia le commandement de sonaile droite : ilréus-
sitf par une marche admirable à travers les Al-
pes, à sTemparer du Splngen. Disgracié en 1804
p3<ir avoir défendu flioreau, il ne reprit du service
qu'cfi 1809 et combattit à Wagram : il s'y distingua
ieliement que Napoléon lui donna aussitôt le bâton
de maréchal, avec le titra dedncde Tarente.En 1812 ,
il oonmandale 10" corps en Russie; il combattit à Lut-
xen, àBautaenet à Leipsick (1813) : pendant la cam-
pagne de 1814 il commanda l'aile gauche de Parmée
et lutta sans relAcbe contre des forces supérieures.
Après TaJadication de Napoléon, Maodonala fut nom-
nié membre de la Chambre des Pairs et chargé deli-
eenderramée de la Loire. En 1816, il devint grand-
chaneeUer de la Légion-d'Honneur : il conserva cette
dignité jusqu'en 1831. Dans toutes ses campagnes,
Ifacdonâld se distingua par son désintéressement.
A la Chambre des Pairs, il se montra constitutionnel.
Maeéimald était le nom d'un clan écossais de la
rallée de GÎancoe, qui fut massacré en 1692 pour
avoir pris part à l'insurrection en faveur des Stuarts.
MACDCFF, bff' d'Ecosse (Banfl), à 2 kiL E. de
Banff, sur le goTfe de Murray, donne son nom aune
brudie des comtes de Fife. V. f ira.
MACBJM) (le P^ François de), dit François de St-
Àuçuttin, cordcÛer portugais, né à Coïmbreen 1596,
m. à Padoue en 1681 , fut chargé de plusieurs mis-
sons politiques à la cour de France par le roi de
Portugal Jean IV, et professa à Rome, à Venise et
àPidoue.ll a publié plusde 100 ouvrages, entre au-
tres : Fropugnacuîum lusùano-fcllieum , Paris, 1 647 ,
où il défend les droits du due de Bragance à la cou-
TQBne de Portugal; Encydopadia in agonem litie-
rstemm produeta (thèse de omni re scibiii, qu'il
Betint à Rome en 1667 pendant trois jours) ;5€/ief7Mi
tomfregeUionis S. Officii romant, 1676 : c'est une
^isiire de Pln^sition, institution qu'il Sait remon-
ter îosqu'à ron£[ine du monde. Il excellait à impro-
"nm bs vers Latins. 11 avait aussi composé en latin
de théâtre, Orphée ^ /aeo&.etc, dontquel-
furent représentées devant Louis XIV.
lUCfiDOUfE, JVacedonta, roy. de Tanc. GréTce,
9ali.de la mer £eée et delà Tbessalie. à l'O. de la
Tluiee, à TE. de l'Illyrie, avait pour nomes natu-
raOci les monts Cambuniens et Olympe au S., Ber-
miens et Pinde à l'O., Scardus au N., et le Stry-
à PE. , mais finit par s'étendre à l'E. jusqu au
Macédoine, laH^-lfaoédoine, la Macédoine ooeid. ou
lllyrie macédonienne, la Macédoine orient. euThrace
macédonienne, etlaChalcidi^e. Elle se divisait en un
assez grand nombre de provinces ou de pays : l'Sma-
tbie , berceau et centre de la monarchie , dont le nom
Festus. On y distingue 5 régions principales, la B.- | Argeus I,
la Pénestie, etc. Les villes d'Ëdesse et de Relia furent
successîvementoapitales de toute la Macédoine. L'Ha-
liacmon, le Ludiaûs, l'Axûis, le Strymon, en étaient
les principales rivières. Beaucoup de ports; mines
d'or (à Philippes). Les habitants, ae raoe tbrace au-
tant qu'hellénique, étaient très-braves et infatiga-
bles, mais peu civilisés, du moins avant Philippe; aussi
les Grecs les regardaient-ils comme barbares.
Le roy. de Macédoine futfondé vers 1392 av. J.-G.
par une tribu 4e Pélasges. lesiliMedofier, chassés de
rHistléotide^ contrée de la Tbessalie. Pélagon, un
de leurs rois, défendit ^Mam^contre les Grecs. En
796, l'Héraclide Caranu^, frère d'un roi d'Aigos,
amena dans l'Ëmathie une colonie d'Anciens et au-
tres Grecs, fonda ime dynastie nouveUe, et bAtît
£desse. Ses suoceasears réunirent à leurs £tats la
Haute et la Ba^e-iCacédoine, ainsi que la Chalcidi-
aue. En 492, la Maoédoine, envahie par les généraux
e Darius, fut contrainte de subir l'alliance des Per-
ses: mais elle revint à l'alliance grecque après la ba-
taille de Platée, 479. Après le régne heureux d'Ar-
chélaûs, le pays était livré à une anarchie complète,
lorsque Phibppe II monta sur le trône, 360 av. J.-G.
Ce pirince y rétablit l'ordre, reconquit les anciennes
provinces, en igouta de nouvelles, et soumit la Grèce
entière à sa domination; il se préparait à porter la
guerre en Perse, lorsqu'il mourut assasaioé, 336.
Alexandre réalisa sespro^ts; mais isa mort, 323,
son empire fut démembré, et la Macédoine, après
avoir été successivement dominée par Antipater, Po-
lysperahon, Pyrrhus, Lysimaque, Ptolémée Cérau-
nus, finit par devenir, en 278» le lot d'Antigone-Go-
natas, dont les descendants la gardèrent jusqu'à la
conquête romaine. Sous ces rois elle comprit, outre la
Macédoine propre, la Tbessalie \ en même temps elle
dominait surrEpire, et exerçait une influence con-
testée, ipais réelle, sur U plus grande partie de la
Grèce méridionale. Les Romains ne réduisirent ce
pays qu'après une longue lutte : l'an 200 av. J.-C,
lis déclarèrent la guerre à Philippe V, qui avait sou-
tenu Annibal; FUmininus le vainquit à Cynoe-cé-
phades en Tbessalie, 197 ; dix ans plus tard, Paul-
Emile battit Perséeà Pydna, 168; en 148, la révolte
d'Andriscus servit de prétexte à une nowelle guerre,
et Métellus,vainaueur dans une 2* bataille de Pydna,
réduisit la Maoédoine en province romaine. Lors du
partage de l'empire auiv* siècle de notre ère, la Ma-
cédoine fut comprise dans l'empire d'Orient: elle
forma un des deux diocèses de la préfecture d'illyrie.
Ce diocèse , beaucoup plus vaste que la contrée con-
nue jusque-là sous ce nom, était divisé en 6 prov. :
Macâoine propre, capitale Thessalonique^ Nouv.-
Epire, cap. Dyrrachium; Ane. Epire, cap. Nicopolis;
Tbessalie, cap. Larissa; Crète, cap. Gortyne;Achaîe,
cap. Corinthe. Auxiu* s. , les Croisés , devenus maîtres
de l'empire grec, formèrent en Macédoine, pour Bo-
ntface ae Montferrat, un ro yaume particulier qui avait
Thessalonique pour capitsio et ^ui est connu sous le
nom de Royaume deTkeësalomque, Au xv* siècle, la
Maoédoine tomba, avec les autres provinces de l'em-
S ire grec, sous le joug des Ottomans, qui lapossô-
ent encore. Elle forme dans leur eomire la partie
occidentale de la Roumélie (eyakts ae Salonique,
d'Uskub et de Monastir).
Roi* de Macédoine depuis 796 av. J.-C*
Caranus,
Cœnus,
Tyrimmas,
Perdiccas I,
796
Philippe I,
609
766
Aieropas,
Alcôtâs,
576
738
556
695
Amyntas.I,
538
647
Alexandre I.
496
MACH
— 1148 —
MACS
perdiccas II,
ArchelaQsI,
0 restes,
Archelaûs II,
Amyntas II,
Pausanias,
Amyntas III,
Argeus II,
311
298
452 Cassandre,
429 Philippe IV,
405 Antipater,
402 Alexandre,
398 Démétrius I. 295
397 Pyrrhus, d'Epire, 287-86
396 Lysimaque, de Thra-
390 ce, 287-82
Amyntas III (rétabli), 388 Séleucus, de Syrie, 282
Alexandre II, 370 Rolèmée Céraunus, 281
Ptolémée, 369 Méléagre, 279
Perdiccas III, 366 Antipater (de nouv.), 278
Amyntas IV, 360 Antiffone Gonatas, 278
Philippe II, 359 Pyrrhus (de nouv.) , 274
Alexandre III , dit le Antigone(de n(mv.)273 42
Grand, 336 (Alexandre , fils de
Philippe m Arrhidéc, 323 Pyrrhus) , 267-66
Alexandre Aigus, 317 Démétrius II, 242
(Régents : Perdiccas^ Antigone Doson, 232
3Î2; Pithon, 320; Philippe V, 221
ÀfUxpater,Z2Q\P0' Persée, 178-168
lffsperchon,370-\\), Andriscus, 152-148
MAGËDONIUS , patriarche de Constantinople de
343 à 360, était attaché au parti des Semi-Ariens. Il
ne parvint au patriarcat q\ï\ la suite de la déposi-
tion du patriarche Paul : le jour de son installation
il s'engagea entre ses partisane et les Catholiques
une rixe dans laquelle périrent plus de 3000 person-
nes. Déposé en 347, il ne recouvra son siège qu*en
350. A la suite d'autres troubles, l'empereur Con-
stance le fit définitivement déposer, en 360, dans un
concile tenu à Constantinople. Après cette déposi-
tion, Macédonius se fit le cnef d'une hérésie nou-
velle, celle des Pneumatiques, dits aussi Macédo-
niens, qui niaient la divinité du St-£sprit.
MACER (CLODius), préteur en Afrique sous Néron,
voulut, à Tavénement de Galba, se rendre indépen-
dant et affamer l'Italie. Galba le fit tuer en 68.
MACER (^milius), poète de Vérone, né vers 70 av.
J.-C, contemporain d'Auguste et ami d'Ovide, avait
écrit un poëme sur les plantes vénéneuses; qui parait
Sirdu. Cependant on a sous son nom un poème de
erbarum virtutibuSy qui a été publié à Bruxelles
«n 1477, à Hanlbourg, 1590, et à Leipsick, 1833, et
qui a été traduit en français, Rouen, 1588.
MACERATA, v. d'Italie, ch.-l. de proy.. à 178 k.
N. £. de Rome; 16000 hab. Ëvêché, tribunaux,
université, créée en 1824. Belle cathédrale, porte Pie,
etc. Elle occupe l'emplacement de l'anc. Éelvia Ri-
cina. détruite par les Goths. Dans le roy. (français)
d'Italie, elle fut le ch.-l. du dép. du Musone. — La
prov. de Macerata, entre celles d'Ancône , Urbin,
Pérouse, Camerino, Ferme et l'Adriatique, a 80 k.
sur 45, et 250000 hab. Elle est traversée par l'A-
pennin et arrosée par plusieurs rivières (Musone,
Esino, Potenza. etc.). Cette prov. appartenait aux
Ëtats romains, où elle formait une Délégation. Elle
a été annexée en 1860 au royaume d'Italie.
MACFARLANE (Robert) , écrivain politique , né
en Ecosse en 1734, mort en 1804, écrivit en faveur
de l'opposition , et dirigea en ce sens, pendant plu-
sieurs années les journaux le Maming-Chronicte et
le London Paehet. Admirateur d'Ossian, il aida Mac-
pherson dans son travai l de révision, donna lui-même
une traduction en vers latins des poésies du barde
écossais, ainsi qu'un Etsai sur rauthenticité d'Os-
sian et de sespoânes, Londres, 1804.
MACHABÊE (Matathias), vaillant guerrier juif,
de la famille sacerdotale des Asmonéens, brava les
ordres tyranuiques donnés par Antiochus Ëpiphane
pour contraindre le peuple juif à sacrifier aux idoles,
hit élu général par ses concitoyens insurgés, chassa
les Syriens et releva les autels du vrai Dieu. Il mou-
rut au milieu de ses succès, l'an 166 av. J.-C, laissant
5 fils, Judas, Simon, Jonathas, Jean et Ëléazar; les
trois premiers surtout sont célèbres.
■4CHABÉB (Judas), fils de Matathias, lui succéda
dans le commandement des Juifs en 166, battit les gé-
néraux d'AntiochusÊpiphatie, Apollonius, Ntcanor,
Gorgias, Ptolémée et Lysias; rentra en triomphé dans
Jérusalem, et purifia le temple (164). Antiochusavant
envoyé contre Judas de nouvelles troupes, il les àéfit
également. Ce roi allait marcher contre lui en per-
sonne, à la tète d'une armée formidable, lorsqu'il fUt
enlevé par une maladie terrible. Antiochus Eupa-
tor, successeur d'Épiphane, accorda aux Juifs une
paix avantageuse ; mais cette paix fut rompue par un
nouveau roi de Svrie, Démétrius Soter: Judas, après
avoir remporté plusieurs avantages, périt enfin dans
un combat, accablé par le nombre, 161.
HACHASSE (Jonathas), frère du précéd., lui suc-
céda dans le commandement en 161, chassa Bacchidès
de la Judée (158) . s'allia avec Alexandre Bala, usur-
pateur du trône de Syrie, puis , après la mort de ce
dernier, avec Démétrius Nicator, et quitta encore ce*
lui-ci pour se déclarer en faveur du jeune Antiochus,
fils d'Alexandre Bala. Il soutint fidèlement ce dernier
Tryphon , qui voulait usurper le trône sur ce jeune
prince, se défit de Jonathas par trahison, 143.
MACHABÉB (simon), frère des deux précéd., succéda
à Jonathas comme prince des Juifs et grand sacrifi-
cateur, s'empara de Gaza et fit reconnaître l'indé-
pendance de la Judée par Démétrius Nicator, roi de
Syrie. Il eut ensuite à soutenir la guerre contre An-
thiochus Sidétés, et força lés généraux de ce prince
à quitter la Judée. Après une administration glorieuse
de dix ans, il fut assassiné par Ptolémée, son gendre.
— Son fils régna sous le nom de Jean Hyrcan. .
HACHABÉE (Ëléazar). F. éléazar.
Le nom de Machabée, dérivé de l'hébreu Maehab,
marteau , fut donné aux membres de cette famille
{)arce qu'ils brisèrent la puissance des rois de Syrie,
eurs exploits sont racontés dans les deux livres de
l'Ancien Testament qui portent le titre de Maehabées.
MACHABËES (les) , nom de sept frères qui souf-
frirent le martyre avec leur mère, sous Antiochus
Ëpiphane, l'an 168 av. J.-C. Leur crime était d'avoir
refusé de manger des viandes consacrées aux idoles;
Leur mère, avec un courage admirable, les exhortait
k supporter les tourments. — Ces jeunes martyrs
n'appartenaient point à la famille des précédents.
HACHADO. r . BARBOSA DE KACHADO.
BIACHANIDAS, tyran de Lacédémone, usurpa
l'autorité l'an 210 av. J.-C, voulut assujettir tout
le Péloponèse, mais fut vaincu et tué à Mantinée par
Philopœmen, 206 av. J.-C.
MACHAON et PODAURE, célèbres médecins, fils
d'Esculape et d'Epione ou Arsiooé, et élèves du cen-
taure Chiron, étaient en même temps guerriers et
guidèrent les soldats d'Œchalie au siège de Troie.
Machaon y guérit Ménélas, blessé d'un coup de llè-
che; mais il fut tué par Eurypyle, fils de Télëphe.
Podalire, après la pnse de Troie, fit naufrage et
aborda en Carie, où il épousa la fille du roi. Les deux
frères furent adorés après leur mort.
MACHAULT, ch.-l. de cant. (Ardennes), à 17 kil.
S. 0. de Youziers; 750 hab.
MACHAULT o'arnouvillb (J. B.) , contrôleur gé-
néral des finances, né en 1701, m. en 1794, fit ren-
dre en 1747 un édit fameux connu sous le nom d'£-
dit de mainmorte y qui « défendait tout nouvel éta-
blissement de chapitre, collège, séminaire, maison
religieuse, sans une permission expresse du roi, et
révoquait tous les établissements de ce genre faits
sans autorisation juridique. « Nommé en 1749 mi-
nistre d'Ëtat, il établit un impôt d'un vingtième, gra-
dué sur le prix de ferme des terres, et dont personne
n'était exempt. L'année suivante, il succéda à d'A-
guesseau dans la charge de garde des sceaux, tout
en conservant le contrôle général. Il fit rendre en
1753 un arrêté pour la liberté du commerce des grains
dans l'intérieur de la France. Nommé en 1754, mi-
nistre de la marine, il montra dans ce nouveau poste
la môme activité et la même intelligence que dans
les précédents, arma l'escadre avec laquelle La Ga;
lissonnière défit l'amiral anglais Byng et celle qui
MÀCH
- 1149 -
MACK
ferntiàl Anglais le chemin du Canada. Mais, atta-
qué de loutes parts, surtout par ie clergé, dont il
anit réduit les immunités financières, il fut dis-
grâce la même année, par T^ffet des intrigues de
Kœ de Pompadour (1754). U vécut' depuis dans la
remite, dans sa terre d^Arnouville, près de Paris.
Enorme en 1794 anx Hadelonnettes comme suspect,
il mourut dans cette prison.
MACHEGOUL, 'cb.-l. de cant. (Loire-inf.) , à 32 k.
S. 0. de Nantes; 1600 hab. Jadis ch.-l. du duché
de Retz, cette ville a beaucoup souffert dans les guer-
res de la Vendée.
MACHIAVEL . Niccolo Macchiavelli , né à Flo-
rence en 1469, d'une famille noble, mais pauvre,
mort en IbYl, fut pendant 14 ans, de 1499 à 1512,
s^rétaire de la république florentine, chargé de re-
cueillir les délibérations du conseil des dix magis-
trats suprêmes et de rédiger les traités et la correspon-
dance. Il exerça en cette qualité une grande in-
fluence sar les afEaites, et remplit plusieurs missions
en France, en AUcmigne, à Rome. A la suite d*une
rérroVnWon qui rappela les Médicis dans Florence
vlâll), il perdit son office. Impliqué peu après dans
une accusation de conspiration contre le cardinal
de tfédicis (depais Léon X), il fut mis à la torture,
puis exilé; cependant il réussit au bout de quelques
années à gagner la confiance des Médicis, et fut
employé de noareau 11521) : Laurent de Ifédicis le
nomma historiographe de Florence. Il avait consa-
cré aux lettres le temps de sa disgrâce, et c'est dans
cet intervalle qu'il a composé la plupart de ses ou-
vrages. Les pnncipaux sont : le Prince y où il en-
seigne aux tjrans les movens de réussir, môme au
mépris de Ja justice et de rlvumanité, et où il expose
cette détestable politique qui a reçu depuis le nom
de matMacélique : il adressa ce traité manuscrit en
ISU i Laurent de Médicis, devenu depuis peu maî-
tre de Florence, afin d'obtenir sa protection; Dù-
cokTsmr rt(e-It€«, écrits vers 15lé, où il se mon-
tre profond penseur, mais où Ton retrouve des doc-
trines poUiiques non moins perverses; Histoire de
Fhrence (de 1205 à 1424), écrite vers 1524 : c'est
assurément son meilleur ouvrage ; Legaxioni, ou re-
lation de ses ambassades; De VArt de la auerre. On
a aussi de lai quelques comédies dont la plus connue
est la Mandragore , pièce très-licencieuse , et plu-
sieufs nouvelles, parmi lesquelles on remarque Bel-
fhégor, qui a été imitée, ainsi que la comédie pré-
cédente, par la Fontaine. Ses œuvres n'ont été
imprimées qu'après sa mort. Les éditions les plus
estimées sont celles de Florence, 1813, 8 vol. in-8,
etlSIS, lOvoL în-8. Elles ont été trad. par Guirau-
det et Hochet, 1799, 10 vol. in-8. et par Fériés,
1823-26, 12 ▼. in-8. Canestrini a publié en 1857 à Flo-
rence ses Œwcret inédites^ récemment retrouvées.
l» écrits de Machiavel sont condamnés à Rome. Le
friaee a été réfuté par Frédéric 11, sous le titre d*Ânti'
'oAtatc/. M. L. J. de BouiUé a publié des Commen-
^ttpoUtiaues ethistorigues sur le Traité du Prince
àtUaekiafBei et eur VAntt-Maehiavel deFrédéncII,
1K7. Sous le titre de Machiavel, ton génie et set er-
'v>rt(lS33). Artamd de Hontor a donné une juste ap-
ffédation de son caractère et de ses écrits. Quei-
^ opinion qu'on ait de la moralité de cet homme
ciS^, OQ ne peut lui contester le titre de grand
tewMB. On Fa souvent rapproché de Tacite.
lUaiiinB O^t), heure de France (Nièvre), à 6 kil.
N. 0. de Decize; 2000 n. Houille; forges.
KACBOIIE INFERNALE. On connaît spécialement
srasoeaom une machine meurtrière qui fut dirigée
coQtiele i* consul Bonaparte le 3 nivése an ix (24
décL 180Q):e1]e consistait en un tonneau rempli d'ar-
tifices et de projectiles, qui devait éclater au moment
du pasogedn consul par la rue St-Nicaise près des
Toileries. L'explosion eut lieu quelques instants après
son passage; 46 maisons furent ébranlées et endom-
sttgées; Ô y eot 8 personnes tuées et 18 blessées griè-
Temeat II fut reconnu que c'était l'œuvre des roya-
listes : Carbon. St-Réjant, agents de George Cadoudal,
furent exécutés; Lixnoëlan, leur complice, échappa.
On a aussi appliqué le nom de Machine infernale à
l'appareil employé par Fieschi pour exterminer d'un
seul coup toute la famille royale. F. fieschi.
MACIEJOWICE, vge de Pologne, à 60 k. S. 0. de
Siedlec,sur rockrzeicza. Les Polonais,command espar
Kosciuszko,y perdirentle 10 oct. 1 794 une bat.déci6ive.
MACINE (le), historien arabe. F. elmacin.
MACK (Çh., baron de), général autrichien, né en
1752 en Franconie, m. à Vienne en 1828, avait fait
avec distinction plusieurs campagnes, notamment
celles des Pays-Bas contre la France en 1792 et 93,
lorsqu'il fut envoyé en 1798 à Naples par l'empereur
d'Autriche pour commander en chef rarmée napoli-
taine qui marchait contre les Français, maîtres de
Rome. Il se fit battre honteusement par Macdonald et
Championnet, puis tomba entre les mains de l'en-
nemi.Laissé prisonnier sur parole à Paris,il s'échappa.
Chargé d'un nouveau commandement en Bavière, eu
1806, il se laissa cerner par Napoléon et enfermer à
Ulm, et fut forcé de se rendre à discrétion avec 30 000
hommes. Il fut condamné à mort; mais la peine fut
commuée et il fut détenu 2 ans au Spielberg.
MACKAU (Armand, baron de), amiral français, né
à Paris en 1788, d'une famille originaire d'Irlande,
m. en 1855, s'empara en 1811 , n'étant encore qu'en-
seigne, d'un brick anglais beaucoup mieux armé, fut
en récompense promu immédiatement au grade de
lieutenant de vaisseau, et fut nommé capitaine de
frégate dès l'année suivante, après avoir capturé
plusieurs corsaires. Chargé depuis la paix de plu-
sieurs missions, il s'en acquitta avec succès: il dirigea
notamment les négociations avec Haïti , porta en 1825
au Port-au-Prince l'ordonnance qui reconnaissait l'in-
dépendance de la colonie et sut aplanir les difficultés
qui se présentaient dans l'exécution. Il fut. h son re-
tour, investi, avec le grade de contre-amiral , du com-
mandement de la station des Antilles , obtint de la
Nouv. -Grenade, sans coup férir, la réparation d'une
insulte faite au consul français (1833), signa en 1840
avec le gouvernement de La Plata un traité destiné à
mettre un terme aux différends survenus entre cette
république et la France, et fut bientôt après nommé
vice-amiral et pair de France. Appelé en 1843 au mi-
nistère de la marine, U s'attacha surtout à augmenter
la flotte, à développer la marine à vapeur, à hâter,
mais avec prudence, l'affraochissement des noirs, et
fut élevé en 1847 à la dignité d'amiral. D'un carac-
tère bon, généreux et sûr, administrateur aussi con-
sciencieux qu'éclairé, le baron de Hackau joignait à
la dignité et à l'autorité du commandement la bien-
veillance et l'aflabilité qui font aimer.
BfAGKENZlE (le), fleuve de l'Amérique septentrio-
nale, sort du lac de l'Esclave à l'O., arrose le pavs
des Grands Esquimaux en coulant au N. 0., et tomne
dans l'Océan Glacial arctique par 136* long. 0., 69*
14' iat. N. ; cours, 1200 k. Exploré en 1789 par Alex.
Mackenzie et en 1825 par John Franklin.
HACSLENZIE (George), jurisconsulte écossais, né
en 1636 à Dundee, dans le comté d'Angus, m. en 1691 ,
vint étudier k l'Université de Bourges, acquit une
grande réputation au barreau d'Edimbourg, et fut
choisi comme défenseur par le marquis d'Argyle, ac-
cusé de trahison (16GI): devînt ensuite juge d'une
cour criminelle, avocat du roi, et enfin l'un des lords
du conseil privé en Ecosse; il montra dans ces fonc- '
tiens un tel zèle pour la cause du roi que les Core-
nantairet l'appelaient V Avocat sanguinaire. Après la
révolution de 1688, il quitta l'Ecosse et se retiia en
Angleterre. On a de lui un grand nombre d'ouvrages
de jurisprudence, de théologie et de morale, réunis
à âimbourg, 1716, 2 v. in-foL; on y remarque VA-
rétin uu le Roman sérieux; Religio ttoîci; MoraX
Îra/Ianery; Mitt. morale de la Frugalité. Il avait
bndé à Edimbourg la bibliothèque des avocats.
mackenzie (H.), écrivain, né à fidim bourg en 1 745,
m. en 1831 , fut avocat général à ht cour de léchi-
MàCO
— 1150 —
MACR
suier d*£di2nbourg, puis contrôlnur des taies en
Ecosse. On lui doit plusieurs compositions pleines de
grâce et de délicatesse^ entre autres, V Homme serUi-
menta l (The Man of feeling) . nouvelle, 1 7 7 8 ; V Homme
du monde, qui fait suite a V Homme sentimental; Ju-
lia de Roubignéj roman en forme de lettres. Il publia
deux
genre dramatique. H. Mackenzie donna lui-même
une édit. de ses OEuvres, 8 vol. io-8, Ëdimb., 1808.
MACKENZIE (Alex.), Yoyageur anglais, né vers 1760,
alla de bonne heure au Canada pour y faire le com-
merce des pdieteries, découvrit dans ses excursions
le fleuve qui a conservé son nom (1789), entreprit le
premier, en 1792| de traverser T Amérique septen-
trionale dan» toute sa largeur, réussit à exécuter ce
hardi projet : il parvint en juillet 1793 sur les côtes
du Grand Océan, par 52* srlat. N. La relation de son
voyage fut pubuée à Londres en 1801 , et trad. en
français dès 1802, par Castéra, Paris, 8 vol. in-8.
MACKINTOSH (sir James), écrivain écossaLt, né
à Dores (Invemess) en 1765. m. en 1822, étudia d'a-
bord la médecine, puis les lois, prit la défense de la
Révolution française contre les attaques de Burke
dans un livre intitulé: Tîndieiœ gaUioanœ (1791),
qui eut un grand succès et lui valut Tamitié de Fox^
puis se produisit au barreau oi il eut à plaider une
cause câèbre, celle de Peltier, poursuivi pour un li-
belle contre le 1*' consul (Bonaparte); fut envoyé en
1804 aux Indes avec le titre de juge au tribunal de
Bombay: revint en Angleterre en 1811, entra au Par-
lement Tannée suivante et fut un des promoteurs de
la Réforme parlementaire. On a de lui: une His-
toire de la rétohaion de 1688; une Hist. d'Angle-
terre; des Mélanges philosophiques^ trad. par L,. Si-
mon; un Essai sur lesprogrès detaphilosophiemorale
(trad. par Poret, Paris, 1836) : dans ce dernier ou-
vrage, il rapporte Tapprobation morale, non àun ju-
gement de la raison, mais à un simple sentiment, à
une émotion toute spéciale.
MAC-LAUKlor (Colin), mathématicien écossais, né
en 1698, à Kilmoddan près d*Inverary, m. en 1746,
obtint dès 1 7 1 7 la chaire de mathématiques au collège
Maréchal, à Aberdeen, et fut plus tard adjoint à Gre*
gory dans rOnivacsité d^fidimnourg. Il publia à 22 ana
un traité sur les courbes, qui étonna Newton lui-
même; il paxtagea en 1740, avec Daniel Bemouilllet
Euler, le prix proposé par 1 Aoadémie des sdeoces de
Paris pour uxî mémoire sur Uflux et le reflux de la
mer, il a laissé, entre autresi ouvrages, Geônetria or-
ganica, Londres. 1720; Traité des fUusioM (en an-
glais), 1742, trad. par la P. Pézena», 1749; TraiU
d'algèbre y trad. par Lecocic, 1763; DécouDertes phi-
losophifues de Newton, 1749» tind. parLavirotte, 1749.
KACLOU ou MALO (S.), né au pays de Galles, dana
la vallée de Uan-C&rvan, à la fin au ¥* siècle, vint
vers Tan 520 prêcher la foi dans TArmorique (Breta-
gne) , et se fixa près de la ville nommée à ceUe épo-
que Aleth, et qui depuis reçut, en souienir de lui ,
le nom de St-Malo. Aprèaavtoir éprouvé ^pieiques per-
sécutions de la part du soi Hoél, il fut élu en 541 ëvé^-
que d'Alath. Il se démit dans la suite de sas fonctions
pastorales pour aller faire de nouvdlas conversions^
et mourut à Saintes en 665. D'autres la font vivre
{>lus tard et placent sa mort en 612 ou 627. On le ftta
e 17nov. De nombreuses éff lises lui sont consaorées.
MÂCON, Jfaitfco, ch.-L audép.de Saône- et-Loire,
sur la r. dr. de la SaAne, à 401 kil. S. K. de Paria
bibliothèque: société des sciences, arta, lettres et.
agricultura. Andan palais épiE«Dpal(H&eoo avait ia-
dis un évéché), église de St-Vincant , hôtel de vifle,.
velours, d'horlogerie, de ouincailleria. Grand com-
merce de vins de Mftcon, Tnorins, PouiDy et autres;
raisinédit de Cotignac , etc. Patrie de Seneçay, Dom
bey, Lamartine. —Ville fort ancienne, qui existai
du temps de César, et appartenait aux Èduens; sou
vent ravagée par les Barbares^ notamment par At-
tila, et conquise par les Bourguignons^ Réunie à l'em-
pire deCharlemagne, puis au roy. d'Arles (877), elle
eut des princes particuliers à partir dux* siècle. Alix,
héritière du comté, épousa Robert de Dreux, qui le
vendit à S. Louis en 1238. En 1435, Charles VII céda
le comté à Philippe le Bon, duc de Bourgogne; mais
Louis XI le réunit à la couronne après la mort de
Charles le Téméraire (1477). Mâcon fut dès le v* siè>
cle le siège d'un évêcbé, auj. supprimé; il s'y tint
2 conciles au vi* siècle. La Calvinisme y pénétra en
1559 : aussi eut-eUe à souffrir pendant les guerres de
religion : enlevée par surprise par les Catholiques
en 1562, elle fut reprise en 1567 par les Protestants,
qui en furent chassés la même année. Le 9 mars 1814
un combat s'y livra entra les. Français et les alli^.
MicoM (Comté de) ou hJLconnàis, un des 4 comtés
annexes du duché de Bourgogne, entre le Chàlonnais
au N. , la Bresse à TE. , la Lyonnais au S. , le Brion-
nais et le (frôlais à l'O.' Places principales : If Acon,
Sl-Gengoux, Tournus, Ciuny. Il forme auj. Tarrond.
de M&con dans le dép. de Saône-at-Loire.
IfACOKABA, nom latinisé de l\ icacQOB.
MACOUBA (Le)^ V. de la Martinique, sur la côte
N. à 20 kil. N. de St-Pierre; 2250 hab. Suoe, cacao,
café, tabac fort renommés.
MAÇOUD. K.ius'ODD.
HAGPHEKSON (James), écrirain, né en 1738 en
Ecosse, dans le comté d'Inverness, m. en 1796, pu-
bliaen 1760 Quelques Poésies d'Ossian, ancien barde
écossais, traduites de l'ancienne langue gaélique et
compléta cette publication eu 1762 par le potaie de
Fùigalf en 1763 par celui de Témcra. Cas poésies eu-
rent un succès prodigieux et passèrent aussitôt dans
toutes les langues de l'Europe; mais il s'éleva une
vive contEOverae sur leur authenticité. Il paraît oue
Texistenoe de poésies gaéliques est incontestable;
Macpherson n'eut d'autre tort que de paraphraser l'o-
riginal, d'en adoucir guelqueiois la rudesse,, et de
remplir las lacunes par des passages de son invention.
Pour lever tous les doutes, il légua à fi» Mackensie
la semme néeessaire pour publier le texte original
d'Ossian {V, ce nom). Macpherson a aussi composé
une traduction de r/2taii«r espèce de paraphrase qui
a en pau'da succès, une Intsvductionà V Histoire de
la Crande-Bretagne et de VfrUuidê^ et une Histoire
de. la Grandê-Bretagnef dejfieis la Restaureation jus-
qu'àVaffénnneiU de la maison de Hanovre y ouvra-
ges estimés , mais écrits au point de vue des forte*.
Il avait été nommé en 1764 searétairedu gouverneur
de la Floride orientale. En 1780 il fut éhi député à la
Chambre des Communal, buûs il y garda presque
constamment le silence.
MACQGAaiBi riv. de rAustnlieCNouv.-^^ellesmé-
rid.)^ formée deia réuniom du Fish-aivar et du damp-
beUVRitver,parl47* IS'Ioag.E.yaS^SCIat S., sort
des Montagnes* Bleoes et se penA dans des maraiaau
centra ducontinant%.On lui donne 1 100 kïL
HACQUER (P. Joseph), chimiste» né à Paris en
1118, m. ea 1784, était professeur de pharmacie à
Paris, et membre de TAcadémie des saenees. Il fit
des découvertes importantes en chimie, mats il re-
fusa de se rallier aux doctsineanottvellesde la wienoa
et combattit Laveisier. U a laissé plusieurs euvragea
qui ont été loogtempedaBsiquea Les principaux sont:
mémenUdeehimie ihéoriquôet praUque^ Paris,l7&6,
3 vol. in-12;2>tci»onfiaÛ9f cUdUmiei 1778,2 voLin-4.
Macquer a rédigé dans le Journal des SoBosUê^ dm
1766 à 1776, tout ce qui conoeme les scienoea natu-
reEes. C'est lui qui introduisit à Sèvie», en 1768» la
fabrication de la péreeliiaada Saxa
MACRA,. auj. la Magra^ paUte tii. d'Italie, fomaU
la limita antipa la Litt^ia et l'Stracie.- -^ K HAana.
MâDA
— 1151 —
JUADE
MACU. V. de Turauie. F. icakri.
HAOJES, M. Futvius Macriamu^ un des 30 ty-
rans qd prirent la pourpre sous GftUîeD, s'était élevé
\»T s» mérite aux premiers ranffs de la milioe, et
iTiitâé chargé par Yalérien de radmmistration de
la Sjrie pendant rexpédition de cet empereur contre
la Pnes. A la nouvelle d« la captivité de Yalérien,
fl ^{ la pourpre en Syrie (260) ^ passa la mer et s*a-
lioea josqu'en lllyrie; mais là il fat battu par Âu-
réotê (261) et se fit tuer par ses officiers. Il s'était as»
socié ses denz fib, Màerieli le jeune et Quiétus : le
premier p6rit avec lui; le defexième fut tué dans É-
Qèse oA rassiégeait Odéoal. La Vie de Macrieû et de
ses deox fils a été écrite par Trebellius PoUio.
MlCRIN.Jr. Opilius ITomma, empereur romain,
Bé en 164 à Césaréeen Numidie, était préfet du pré-
me sous CaiacaUt. Proclamé par l'armée quelaues
l^ais après l'assassinat de Caracalla, dans lequel on
le soupçonne d^avotr trempé (21 7), il signala son avè-
nement par de sages mesures; mais son eitréme se-
Térîtè sonlefia bwntAt contre' lui une partie des sol-
dats.Une légion dffimèseMhia Héliogaoaleempereur,
et MaAxin fat tué par set propres soldats près d'Ar-
châaîde, evCappidose, 21S. Il s'était asseoie Dtar
dunkènisB. son flis, qui périt avec lui.
ILAOrOBS, àmimûu AvreUut Theodofiut Ma-
crcàiuty éeriviÎB htindav* siècle, était en 421 grand
XDakrs de b gaide-robe {'ptstfwhu cttbUulî) de Théo-
dose ie /enne : c'est tout ee^qne l'on sait sur sa vie«
On a de lui un CommmiÉavrt mr le Songe de Scipion
de CicéroD, et lesSa<«nuiJes^ en 7 livres, qui offrent,
sous forme d'eatretiens, un mélange curieux de
science littéfiire. de philosophie et d'antiquités. Un
troisième ouvrage de Maerobe : Des différenen et dm
ûaëlofies da moU grtct et kOim^ ne nous est pas
panreeu tel qiif'û l'avait composé-: on n'en a quHin
abrégé. La laimité de Kacrobe est médiocre ; il copte
souvrat Séaéque et d'aotpss auteurs; mais son livre
desSoftiraeies est utile par les particularités qu^il noua
apprend sur les Roeaaitts. Gomme philosophe, il ap-
poitieot à Téeole plateoieienne : on trouve dans ses
écrits dénombrées emprunts faitsà Plotin. Les meil-
!anes éditionede cet auteur sout eeliesde Le^e, 1 670;
Toriorvai, Leips., 1774 (due k Gionovius) ; de L. Ja-
dis, LépSw, 184IM2. Ses œuvres ont été traduites par
Ch. de lUnoy , 1827, et se trouvent, avec de nouvelles
trad uctieusydans les coileetiaos Paookeuckeet Nisard.
M ACIOBlfillS(c.-à^. Ç^t a uit»kn§uê vie) y peu-
ple fiiJHtieaz qil viraity disait-on, iuscpi'ft mille ans.
Od les place Caotét dans Vttede Méroé. tantét en Ë-
tîiiopte sur iee bonis de la mer.
MAOtOUr. JirMtiir5ertorte»lfoon», ftivori de Ti-
bère, présida à rarreeUrtionet au supplice de S^an,
et fai récempfe» parladignitMe prinadu prétoire.
Lorsque Tibère approcha ue sa fin, Macron engagea
Caiigaia àpranitre possession du gouvernement pen«
<bat I*a§»nie «ime del'empereur ; voyant que Tmère
inmaîtila vie, il !e fil étouffer. San orédàt ne fut pas
^ ttegae dnrée : de» l'anAéetuivante^ CaKguIa l'im*
plm daue une conspiration et l'obKgea, ainsi que
a Kttae. à ae donner la mort, l'an 38 de 1,-0.
MêCXA (U), e.4L-d. le end, ceuR d'eau de l'Al^
S^ tpnw. d'Onu), formé par la réamion de- l'Ha-
mk, èi 8i9 et de lIHaasmann, se jette dans la Mé*
<i^4mBée entie^ Anew el IfiMtigaaaD* Le général
TriaÉ^eoaibaliaat Ahd^-lUderv subit un éobee près
<^ ssacsdmiehare CI8)oin. 1835).
iKàiAMSCABv iremuMoa? mnde tlede la mer
des tei», à 600 k. de la edta orient, de l'Afrique au^
«ti*ls,ésatelie est séparée par le canal deMosaaM-
qoa; IKM» dn N. E. au 6. 0. sur 686 de largv; env.
5 000 AOléÎL Liena prtneip.; Taoanartve , oapit. ; Ta-
maOkse, TUncue, Feulpoînte. Lee montiez Ambeaté'
méaea el BéiBBtaDèaes ta paraourent da N. au S. etVé-
K&MBt A M8 et 4000-. Beaucoof de rivières. Climat
mal cultivé; mines de cuivre , plomb, étâin, mer-
cure, fer, etc. (non exploitées, sauf celles de fert.
Les habitants, les Jfadrcasref ou Mulgadief, sont di-
visés en peuplades el tribus nombreuses : lesOvas,
les Séelaves, les Antavaie, les Betimsaras, les Anta-
cimes, les Bétanimènes sont les principales. On les
oroit de race malaise. Leur langue est riche et douce,
leurcuUe trèMmple. Bien que noirs, ils ont de beaux
traits. ^ Connue aee anciens, oitée au un* siècle par
Marco Polo, Madagascar fut visitée en 1506 par le
Portugais Lorenso d'Almeida. Elle attira dès la fin
du avi^aièele l'attention de la France : Henri lY y fit
construire un fort dans l'anse Dauphins : les Français
Î eurent quelques comptoirs depuis 1642 et un edlt
e 1686 déclara 111e une dépendance de la couronne.
Le comte Beniowski y fut envojré en 1 774; mais, ayant
voulu se rendre indépendant, il fût combattu par la
France mémo, et son établissement détruit, 1 786. De-
puis 1815, les Français ont occupé de nouveau quel-
ques points frintingue, Tamatave» Poulpointe), mais
ils les ont abandonnés en 1831, après une guerre mai-
heureuse contrôles Ovas, suscitée par les Anglais.
Longtemps divisée en une fouie de petits £tats, Mada-
gascar, au commencement du zix* siècle, est deve-
nue à peu près un royaume unique, grâce au génie
du cberRadama ; le pavsd'Anossi etquelquesdistricts
échappèrent senIsAsa domination; il fitdeTananarive
sa résidence. Sa veuve Ranavrio, qui lui succéda en
182g^ signala son règne parla haine de l'étranger et
par des persécutions contie nos missionnaires. Son fils
Radama II, parvenu au tréne en 1861 . s'était rappro-
ché des Européens, mais il fut assassiné dès 1863. —
Macé-Desoarles a donné l'IKft. de Madagascar. 1846.
MADAME, titre que l'on donnait jadis en France
à l'aînée des filles du roi, ou A la pnncesse du sang ,
la plus rapprochée du trdne, sans ajouter à ce titre
le nom propre. On connaît surtout sous ce nom Hen^
riette-Anne d'Angleterre, duchesee d'Orléans, fille
de Charles I, roi d'Angleterre , et petitevfille de
Henri IV, dont Bossuet prononça l'oraison funèbre;
et Ilorie-Tbérdse, fille de Loids XYl, et femme do
doc d'Angouléme.
MADAPOLLAM) V. de Plude anglaise (Vadrasy,
dans le pays des Cîrcara sept., à 49 kil. N. E. de Ma-
sulipatnam, et à 1*0. des bouches du Godavery. Ëiof*
fes oe laine , étoffes de coton> connues sons le nom de
mad0peiiam : elles sontphis formes et plus lisaes que
le caltcet ordinairei
MADADKB-, Jfodaurus , v. d'Afrique propre, au
centre i sur le Bagradae. Patrie d'Apulée:
MADDALOUI, Sueiiula, v. d'Italie, dans l'anc.
roy. de Naples (Terre de Labour), à 16 kil. S. 0. de
Capoue; 11 ÛOO h. Collège. Aux env., bel aqueduc
MADfiCASfiBfi, habitant» de lueAOASCAB.
MADBHIA (la), riv. de l'Amérique du Sud, le plus
erand affluent de l'Amazone, se forme en Bolivie de
la réunion du Goaporé et du Mamoré, coule d'abord
^au N., eMre dans le Brésil, tourne vers le N. E.,
reçoit le Guapey, le Sara, le Xamary , le Jeuparana,
l'Axia, le Capana, et se joint à l'Amazone par plu-
sienre branches. Goun, 1780 kil.
MAUBLEOfEfSte hmuh), ITartà Jr«oda/ena,femme
gslitéenne, née à Magdalura, sur les bords du lac de
Généttrettaf avait longtemps vécu dans le désordre ;
maia, à la vue des miracles de Jéeus, elle se repentit
de ees péehéS', se convertit et obtint son pardon.
Depuis cette époque ^ elle suivit assidûment Jésus :
elle assista à sa passion et à son ensevelissement;
eUe apprit sa résurreetion au moment où eHe portait
des parfums pour embànmer son corps, et l'annenca
à 9. Pierre et A S. Jean. Ott'eroit en Prcrveneego'elle
finit sa vie à la Sl^-Bateme, On la flHe le 23 juillet.
■iki»i.iiNK' VB rua iSi^j carmélite , née a Flo-
rence en 1566, de l'flliistre familla*d«s Pazd, morts
«a 1697 , s» distingua par soa hamllRé^ ses moi^fl'
Md'nne fertiiaé admlndUa, el/
ée»f«oduitB.p«iicttliei»Al'lle^ttais trèe^
kehasid,. mais, aeiivirier pour le» Burc^- caUona eti lott ardent amour pour Die». EUe a
lea edta». Sol- d'une fertiiaé adarindUa, el/ des Cliuufw sp^rtUfeUes trui ont été receeiDii
des Cliuufw ip^rtUfeUar tpii ont été receeiDiee par
le P. Salvi, Vtaiie, It39;0tt rhOnereieV^Mî. Sa
MADF
— 1152 —
MÀDR
Vie, écrite en ilalieû pftr le P. Puocini, a été tra-
duite en français par Brochaud, 1670.
MADELEINE (la), une des plus belles églises de
Paris, à l'extrémité 0. des boulevards du Nord, tire
.-on nom de ce qu'elle est placée sous l'invocation de
Ste Madeleine. C'est un monument d'architecture
zrecque; elle a deux façades, la principale au S., en
face de la rue Royale, l'autre au N., en face de la
rue Tronchet, et est entourée de 52 colonnes corin-
1 iiiennes cannelées. Le fronton qui surmonte la façade
[>rincipale offre un superbe bas-relief, oeuvre de Le-
maire, qui représente le jugement dernier. — La Ma-
:icleine fut commencée en 1764; la Révolution en
interrompit les travaux. Napoléon I les fit reprendre
en 1807, pour faire de l'édifice un temple de la Gloire,
dédié à la grande armée. Le monument était fort
avancé quand arrivèrent les événements de 1814.
La Restauration le rendit à sa destination primitive :
l'église fut consacrée en 1842. Les architectes qui ont
successivement coopéré à sa construction sont Coû-
tant d'Ivry, Couture, Vignon etHuvé.
HADELEY, v. d'Angleterre (Shrop), sur la Sa-
verne , à 22 kil. S. E. de Shrewsbury : 8000 hab.
Fonderies de fer. A 3 kil. de là, pont de fer de Goal-
Itrook-Dale, sur la Saverne. Gharles II, après sa dé-
faite à Worcester, se réfugia dans cette ville.
MADELONNETTES (Les), mabon religieuse de
Paris, destinée à servir a'asiie aux filles repentantes,
et placée sous L'invocation de Sle Madeleine, est
sise rue des Fontaines, entre les rues du Temple et
St-Martin. Elle fut fondée en 1618 par Robert de
Montry, et dotée par la marquise oie Maignelav,
sœur du cardinal de Gondi, et par le roi. Des reli-
gieuses de la Visitation de St- Antoine en eurent la
direction. Pendant la Révolution, elle servit de pri-
son politiaue. C'est auj. une maison de détention
pour les filles de mauvaise vie.
MADEMOISELLE , titre par leauel où désignait
en France la fille atnée du frère du roi. On connaît
surtout sous ce nom la duchesse de Montpensier,
fille de Gaston, duc d'Orléans, frère de Louis XIII.
MADÈRE, Madeira, tle de rAtlantique, à 690 kil.
de la côte occid. de l'Afrique sept., par 12" 37' long.
0., 32* 45' îat. N., forme avec quelques autres lies
plus petites le groupe de Madère : eUe a près de
1000 K. carr.; et env. 130 000 hab. ; capit. Funchal.
Elle est hérissée de montagnes (parmi lesquelles le
pic Ruivo, quia 1900*); TUe est le produit d'un vol-
can, auj. éteint, et est encore exposée aux tremble-
ments de terre. Climat chaud et très-sain^ printemps
perpétuel, ce qui fait recommander le séjour de Ma-
(lète aux phthisiques; sol fertile; vins célèbres (ma-
ilère sec, madère -malvoisie dit JTaimxey; sercial,
tinta). — Vue dès 1344, dit-on, parunmann anglais,
elle ne fut véritable ment découver le qu'en 1418, par
les Portugais J. Gonzalez, Zarco, Texeira et Pares-
trello : elle resta depuis au Portugal. Ce n'était alors
qu'une immense forêt (d'où son nom qui veut dire
boû, pays hoUi) : on y mit le feu (1421), et l'incen-
die dura 7 ans. La vigne et la canne à sucre plan-
tées sur les cendres réussirent au delà de toute es-
pérance. Les Anglais se sont emparés de Madère en
1801 , sous prétexte qu'elle pouvait être occupée par la
France: ils l'ont aussi possédée de 1808 à 1814. Auj.,
bien ou^appartenant nominalement au Portugal, cette
lie dinère peu d'une possession anglaise : presque tout
le commerce est entre les mains des Anglais.
MADERNO (Ch.), architecte, né en 1&&6 à Bis-
sona en Lombardle, mort à Rome en 1629. termina
à Rome l'église de St-Jacquu des Incurables ^ que
Franc. Volterra avait laissée imparfaite; construisit
le dôme et le chœur de SP-Jean des Florentins^ fit
la façade de SU-Suxanne^ obtint le titre d'architecte
de St- Pierre, fut chargé par le pape Paul V d'achever
cette célèbre basilique, dont il fit le frontispice, et
construisit une foule d'autres édifices à Rome, parmi
lesquels le palais Maffei. son chef-d'œuvre.
MADFOUNEH (c.-à-d. YiUe enterrée), vOlage de
la Hte-Égypte, sur un canal, à la gauche du Nil, pai
26» 20' Iat. N., 29* 40' long. E. Ruines d'Abydos.
MADGYARS, une des tribus sorties de l'Oural qui
furent conduites par Arpad en Hongrie au x* siècle,
était probablement la principale. Son nom devint ce-
lui de toute la nation : c'est encore ainsi que les Hon*
grois se daignent eux-mêmes aujourd'hui.
MADIAN, auj. Jftdiart, v. anc. de l'Arabie, au N.
E. de la mer Rouge et sur les bords du golfe le plus
oriental de cette mer (golfe Slanitique) , était la capi-
tale d'une peuplade de Madianites distincte de celle
qui habitait à TE. du lac Asphaltite. C'est à Madian
qu'habitait Jéthro, beau-père de Moïse; c'est là aussi
que se réfugia le prophète.
MADIANITES, Madianitx, peuple arabe, issu de
Madian (fils d'Abraham et deCéthura), habitait au S.
des Moabites, à l'E. du lac AsphaKite, et menait la
vie nomade et pastorale. Les Madianites étaient ido-
lâtres; leurs filles, envoyées par eux auprès des Hé-
breux pour les séduire , y réussirent un moment. Les
Madianites tinrent sept ans les Hébreux en servitude
(1356-49) ; ils furent défaits par Gédéon. — Une autre
peuplade de Madianites h^itait au N. E. de la mer
Rouge et avait pour capitale Madian. V. ce nom.
MADISON (James), président des Etats-Unis, né en
1758 à Montpellier (Virginie), m. en 1836, était avo-
cat. Il combattit en 1784 la proposition d'établir
une religion dominante aux États-Unis, participa en
1 786 à la rédaction de la constitution , fut élu presque
à l'unanimité président en 1809. fit déclarer la guerre
à l'Angleterre en 1812; fut réélu en 1813, continua
U guerre avec succès, et signa le traité du 24 déc.
1814 qui fixait la limite septentrionale des États-Unis
au lac Hudson et au lac Supérieur. En 1817, il quitta
la présidence et se retira dans son pays natal. Il pro-
tégea les sciences; on lui doit l'érection de l'Univer-
sité de Virginie. — Plus de vingt villes ou comtés des
États-Unis ont pris le nom de Madison en l'honneur
de l'ancien président: on connaît surtout une v. de
l'Indiana, ch.-l. du comté de Jefllerson, sur la r. dr.
de rohio, entre Indianopolis et Vincennes; 4000 h.
MADJD-EDDAULAH (Abou-Taleb Roustem), le
dernier des Bouides qui réenèrent sur la Perse cen-
trale, succéda, sous la tutelle de sa mère Seîdnh, à
son père Fakhr-Eddaulah en 997. Il ne tarda pas à
dépouiller sa mère de toute autorité et prit pour mi-
nistre le fameux Avicenns. Il fut sans cesse attaqué
par Mahmoud, sultan de Ghazna, qui finit par s'em-
parer de sa personne et de ses États, en 1027.
MADJICOSIMAH, groupe d'tles de Tempire chi-
nois, dans le Grand Océan Équinoxial, au S. O. de
l'archipel de Liéou-Khiéou, et à l'E. de Formose.
Thé, canne à sucre, poivre; arbres à vernis et encens.
MADOURA; F. KADURA.
MADRAS, V. de l'Hindoustan, ch.-l. de la Prési-
dence de Madras, sur la côte de Coromandel, par 77*
66' long. E., 13" 4' Iat N., à 103 kil. N. de Pondicbéri,
à 1630 kil S. 0. de CalcutU; 500000 hab. Évêchéan-
Î;lican. cour suprême. La situation de Madras est peu
àvoraule au commerce : le terrain aux environs est
sablonneux, aride et sans eau. On y distingue laFtUe-
Blanche, au milieu de laquelle s'élève le fort St-George
(une des plus fortes places de l'Inde); et laFtUe-iVotre,
infiniment plus grande et plus populeuse. Un canal
la joint à l'Ëunore. Beaucoup de pagodes, minarets,
mosquées, maisons à toits plats (qui donnent à la ville
un aspect bizarre). Quelques monuments: palais du
gouvernement, douane, cour de justice, iglise St-
George, collège, fondé en 18U, observatoire , jardin
botanique ; société asiatique, plusieurs journaux.
Industrie active pour tous les tissus de coton , notam-
ment pour les étoffes de couleur connues sous le nom
de madras; très-grand commerce (inférieur pourtant
à celui de Calcutta et de Bombay): outre lesmadras,
on exporte coton brut, indigo, perle^ écailles, tabac,
etc—Madrasétait jadis la capit. du Karnatic Les An-
glais se la firent céder en 1639 par le radjah de Bid-
lanagor : c'est le i " établissement qu'ils aient eu dam
MADR
— ii6a —
MAFF
ti^e; ts en firent le ch.-I. de lears possessions. La- 1
lioarâoiiliaîs la leur enleva en 1746. mais la paix
d'Ab-h-Chapelle la leur rendit (1748;. Lally voulut
aRconquénr en 1759, mais il échoua. Madras, de-
posée temps, n'a pas cessé d'appartenir à TAngle-
tem. — La présidence de Madras, une des grandes
CTtsans de l'Inde anglaise immédiate , est formée
KBlout des parties E. et S. E. de la péninsule, et
et située entre les présidences de Bengale et d'Agra
aa N., les roy. de Nagpour, du Nizam et la prési-
dence de Bombay au N. 0., le goire d'Oman à i'O.,
la mer des Indes et le golfe de Manaar au S., et le
golfe de Bengale à TE. aie comprend, outre ie Kar-
oatic et le pays desCircars du Nord, des portions
eoosidéraÛes au Koîmbatour, du Maîssour, du Ma-
l^ar, du lanara et du Balaghat, et compte environ
Tl miUiofns d'h&b. Elle est subdivisée en 22 districts,
et recfenne, outre Madras, sa capitale, les villes de
NeQore,Tntchinapali, Madura, Koîmbatour, Seringa-
patam, Caiîcut, Oocbm, Mazulipatam, Gandjam, etc.
MABBID, Mantva Corpetanorum , puis Majoritum
et Madrititm, capitale de l'Espagne, ch.-I. de la Nouv.-
CasliUe et de la pmv. de Madrid . au centre du pays,
sur la r. g. du Maocanarez, par 5* 53' long. 0., 40**
3.V Jat N.,à 1400 lil. S. S. O. de Paris; 475000 h.
Résidence de la cour; siège du gouvernement, des
CbaaDbres législatives et des administrations centra-
les. £vé^lié ; université, qui était précédemment à .\1-
caiade Hénarès. Mur d'enceinte, percé de 15 portes;
rues larges, propres, régulières, mais mal pavées (les
plus belles sont cellesd'Alcala, qui est plantée d'ar-
bres, d'Atocha, de San-Bernardino, de Toledo, de
Fueneanal); 42 places, (entre autres la Plaza-Mayor,
celle du Palais-Royal, celle du Soleil, et la place des-
tinée aux combats'des taureaux, hors de la ville, avec
une arène autour de laquelle peuvent se raneer sur
des gradins 17 000 personnes); nouveau palais du
Roi , palais de Buen-Retiro, palais des Conseils, mu-
sée royal, hôtel des postes, douane. Buenavista, ar-
senal, monnaie, etc.; pont de Ségovie sur le Manca-
Birez, arc-de-triomphe d'Alcala; 5 théâtres, belles
pcomenades (le Prado, la Florida, les Délices, Campo-
Grande); églises nombreuses, mais peu remarqua-
bles; plusieurs chemins de fer. Acad. des sciences
(fondée en 1849). des beaux-arts, de la langue espa-
gnole, ée Vbistoire d'Espagne, d'économie, de mé-
decine; 7 bibliothèques (la bibliothèque royale est une
des pJus riches de l'Europe); riche collection de ta-
hieaax des mei/Jeurs maîtres espagnols, italiens, fran-
çais et ttamêods', observatoire, jardin botanique; mu-
s^des sdences naturelles, musée d'artillerie; con-
serratoire des arts et métiers; collège de chirurgie,
éeolesde médecine, de pharmacie, des ingénieurs ; in-
stitut de St-Isidore (espèce d'université), etc. Manufac-
teresroyalesdesalpétre.porcelaine, tapisseries, cartes
ijooer; falHiques de cnapeaux, étoiles de soie, bro-
deries, orfèvreries, quincailleries, imprimeries, etc.
CfiDBierce médiocre. — Madrid n'était qu'un village
«a temps des Romains : elle fut prise par les-Maures,
<î&i la wrti fièrent et lui donnèrent son nom actuel;
Alphonse VI la leur reprit en 1083. Henri III, roi de
^^stiHe, la répara et l'agrandit vers 1400. Philippe II
tait la capitale de toutle royaume en 1560, à la place
deToSède. N'étant point place de guerre, cette ville
3 hi laurent occupée, sans pouvoir opposer de résis-
tuet: les Français y entrèrent en 1808, en 1809, en
1811, et né Tabanaonnèrent définitivement qu'en
18U. Lofe de Vega, Calderon, Quevedo, Moratin,
etc., sou nés à Kadrid. Il se forma dans cette ville
use école cBèbre de peinture qui a pour chef Velas-
gcez.~ On connaît sous le nom de Traité de Madrid
un traité sigiè à Madrid le 14 janv. 1526 entre Char-
les-Oaint et Knnçoîs I captif : en retour de sa liberté,
le mi cédait à Temporeur le duché de Bourgogne, le
comté de Charolais, avec les seigneuries de Noyers,
ie Châteaii-Chinon et la vicomte d'Auxonne, renon-
çait à toute prétention sur Naples, Milan, Gênes et
isIÂ. à la suzeraineté de la Flandre et de l'Artois.
promettait d'épouser Ëléouore, sœur de l'empereur,
et recevait en grâce le connétable de Bouroon. Ce
traité ne put être exécuté. F. François i.
MADRID (Intendance de), une des cinq intendances de
la Nouv. Castille, au N. de celle de Tolèae ; villes princ. ,
Madrid, ch.-l.; Léganès, Gétafe. Env. 500000 hab.
M ADURA ou MADURE, v. de l'Inde anglaise (Ma-
dras), ch.-l. du district de son nom, dans ranc. Kar-
natic , à 430 k. S. 0. de Madras, et à 100 k. S. 0. de
Tritchinapali ; 20000 h. Jadis beaucoup plus peuplée.
C'est une des villes les plus anciennes et les plus sa*
crées de l'Inde : célèbre temple dit Pahlari. On croit
que c'est la Modura de Ptolémée. Démantelée parles
Anglais en 1801.
M ADURA, une des lies de la Sonde, à l'O. et près do
Ja\'a, 150k. sur 40; 150 000 h. (dont 15 000 Chinois);
ch.-l. Madura, sur la côte £. Bon port. Belle végéta-
tion, riz, cocos, etc. ; nids d'hirondelle. Aux Hollan-
dais depuis 1747; elle dépend du gouvt de Java.
llIJSLAR(lac), lac de Suède, auN. 0. de Stockholm
et de Nikœping, communique avec la mer Baltique
et le lac de Hislmar : 90 k. sur 40; il renferme en-
viron 1260 petiles îles. On trouve sur les bords de ce
lac plusieurs villes, entre autres Yesteras etUpsal,
ainsi que plusieurs châteaux royaux (Drottningholm,
Svartsjoe. Gripsholm, Rosersbere) et d'innombrables
maisons ae campagne. Il est sillonné en été par un
grand nombre de bateaux à vapeur et de canots.
MAEL-CARHAIX, ch.-l. de c. (Côtes-du-Nord), à
4S k. S. 0. de Guingamp, à 13 E. de Carhaix: 226 h.
MAELSTROM (c.-à-d. Courant qui moud)» gouf-
fre de l'Océan Glacial arctiaue, par 9' 20' long. E.,
67<> 20' lat. N., sur la côte de Norvège, près de l'Ile
Moskœ , une des LofToden. Très-dangereux : il a beau-
coup augmenté ces dernières années.
MAELZEL (Léonard), mécanicien, né à Ratisbonne
en 1776, m. à Vienne en 1855, a inventé plusieur»
machines men'eilleuscs, entre autres, en 1807, le
Panharmonica , composé d'un orchestre de 42 musi-
ciens automates qui exécutaient avec précision les ou-
vertures du Don Giovanni de Mozart, de Viphigéniê
en Àulide de Gluck, de la Vestale de Spontini, etc.;
cette ingénieuse mécanique est auj. à Boston. On doit
aussi à Maelzel l'invention du métronome (1816).
MAESEYCK, v. de Belgique (Limbourg), sur la
Meuse {Maés en flamand;, à 47 k. de Tongres et à 1 1 8
de Bruxelles, 4000 h. Patrie de Jean et Hubert Van
Eyck, inventeurs de la peinture à l'huile. — Jadis for
tinée. Prise par les Français en 1675 et 1803.
MAËSTRICHT, le Trajectum ad Mosam des anciens,
V. forte du roy. de Hollande, ch.-l. du Limbourg hol-
landais, sur les 2 rives de la Meuse, à 170 kil. S. E.
d'Amsterdam; 31 000 hab. Ville belle et bien bâtio.
Citadelle, hôtel de ville, église de St-Servais, arsenal,
pont sur la Meuse de 100" de long; chemin de fer
pour Liège, etc. Société d'agriculture, athénée, bi-
Dliothèque; établissements de bienfaisance. Tanne-
ries, distilleries; drap, flanelle, raffineries, papeterie,
etc. Près de la porte St-Pierre commence une vaste
carrière qui s'étend jusqu'à Liège, et qui, dit-on, en
cas de sieige, pourrait donner asile à toute la popula-
tion. — Maëstricht existait dès le iv* siècle. Elle fut
bâtie sur l'un des points où l'on passait la Meuse
(Mafis) dans un bac. Elle soutint nombre de sièges,
fut saccagée en 1576 par le duc d'Albe, prise en 1632
par le prince H. Fréd. de Nassau , qui la céda auxËtats
de Hollande; en 1673 et 1748 par les Français, qui la
rendirent en vertu du traité d'Aix-la-Chapelle. Jo-
seph II en revendiqua la possession en 1784, mais il
fit cession de ses droits à la Hollande moyennant une
somme de 9 500 000 livres. Bombardée par les Fran-
çais en 1793, prise par Kléber en 1794, elle fut réuniu
à la France en 1795 et devint le ch.-l. du dép. de la
Meuse-Inf. Comprise en 1815 dans le roy. des Pays-
Bas, elle fut, après la séparation de la Hollande et de
la Belgique, l'objet de longues contestations; enfin
en 1839 elle fut rendue au roi de Hollande.
HAFFEI (Raphaël), savant compilateur, surnomma
H. 73
MAGD
— 1154 —
MAGE
ToUerran^ Volaterranutj parce qu'il était de Yolterra
en Toscane, né en 1452, m. en 1522, a laissé, sous
le titre de Commentarii ur&ant, une espèce d'ency-
clopédie en 38 livres, dont les 12 premiers traitent de
lafféographie, les 11 suivants des hommes célèbres,
et Tes derniers de toutes les sciences cultivées alors.
S^aOEuvres, publiées pour la l"* fois en 1506 A Home,
in-fol., ont été réimprimées à Paris en 1526.
iCÀFFEi (J. Pierre), savant jésuite, né àBergame
en 1535oul536, m. en 1603, fut professeord'éloquence
à Gênes et secrétaire de la république. Ters 1570, il
fut appelé à Lisbonne par le cardinal Henri de Portu-
gal, pour travailler à YHiitoire générale des Indes y
sur les documents conservés dans les archives publi-
ques. L'ouvrage parut à Florence en 1588, in-f., sous
ce titre : Historiarum Tndicarum tibri XVI ; il a été
trad. en franc, par A. de LaBorie et par Tabbê de Pure.
On lui doit aussi une Vie de Loyola, Venise, 1585.
VAFFEi (François Sdpion, marmiis de), né à Vé-
rone en 1675, m. en 1755, fit avec distinction la cam-
mffne de 1704, au service de la Bavière, pub revint en
Italie pour se consacrer aux lettres. Il composa en
1713 une tragédie de Mérope, qui fit époque dans This-
toire de Tart dramatique et qui commença une utile
réforme en Italie. Un autre écrit, YBistoiredeVéroney
achevade répandre sa réputation dans toute l'Europe.
Il visita la France (1732) , puis l'Angleterre , la Hol-
lande, TAutriche, et reçut partout le même accueil.
De retour à Vérone, il y forma une riche collection
d'inscriptions antiques, et en publia des copies exac-
tes dans un recueil intitulé Musaum Veronense, 1 749,
in-f. Scipion Maffei était doyen de l'Académie dalla
Crusca, associé de l'Académie des inscriptions et
belles-lettres de France, et membre de la Société
royale de Londres. Ses OEuvres ont été publiées à Ve-
nise. 1790, 28 V. in-8. Elles contiennent divers re-
cueils de poésies italiennes et latines. Sa Métope fut
traduite en franc, par Fréret et imitée par Voltaire.
MAFFEO VEGIO, Maphœus Vegius, un des meiU
leurs poètes latins modernes, né en 1406 à Lodi, m.
en 1458, fut professeur de belles-lettres à Pavie, puis
dataire du pape Eugène IV. Ses ouvrages les plus cé-
lèbres sont: VAnioniade^ poème en l'honneur de S.
Antoine. 1490; Astyanax, la Toison éPOr {Véllus au-
reum)y 1475, et un Supplémeni à V Enéide, Cologne,
1471 : oe supplément lormait le XIII* livre du poème.
MAFRA, V. du Portugal (Estramadure), à 26 k. N.
0. de Lisbonne ; 2800 h. Grand palais royal, avec un
parc de 20 k. d'étendue ; couvent.
MAGADOXO, roy. de l'Afrique, sur la cdte orien-
tale, borné au N. E. par le territoire d'Ajan, au S. 0.
par le roy. de Juba et au Sfi E. par la mer des Indes;
env. 400 kil. de long; lieu principal, Maeadoxo, par
2* 5' lat. N. , 43* long. E. Habitants mélangés d'A-
byssins, de Nègres et d'Arabes. L'intérieur du pays
est peu connu ; il paraît renfermer des mines d'or et
d'argent. Commerce d'ivoire. Les Portugais compren-
nent ce royaume dans leurs possessions d'Afrique;
mais il parait appartenir de fait à l'iman de Mascate.
MAGALHAENS. V. Magellan.
HAGDALENA, fleuve de laNouv.-Grenade, sort du
lac Pampas, par 1* 5Mat. N., coule au N., passe à
Mompox, et tombe dans la mer des Antilles par plu-
sieurs embouchures sous 11*8' lat. N. , après un cours
de 1300 k. Il a pour affluents, adroite le Bogota, le
Sogamoso , à gauche la Cauca. ~ 11 donne son nom à
un des fitats de la Confédération Grenadine, qui a
5000000 d'hectares de superficie, 90000 h., dont
66 000 esclaves, et dont la capitale est Carthagène.
MAGDE1IOURG,en latin moderne Magedoburaum
ou Parthenopolii^ v. des États prus6iens(Saxe), cL-1.
de hi régence de Hagdeboung et de la province de
Saxe, sur la r. g. de fEIbe, à 158 kU. 0. S. 0. de Ber-
lin: 60000hab. fivêché évangêlique; cour d'appel,
tribunaux civil et criminel; écoles de chirurgie, de
commerce, d'arts et métiers, de beaux-arts; école
normale, gymnases; bibliothèque. Citadelle, l'une
àfis plus fortes de l'Europe : elle est dans une lie de
l'Elbe. La ville est divisée en 5 panies : Neunimkt.ÀlU'
stadt ou la forteresse, Neiistadt, Suderiburg^ Fwià-
richstadt. Elle est assez bien percée, bien bâtie, hiei;
pavée. Magnifique cathédrale gothique, des xm* et
XIV* s,, où est le tombeau d'Othon le Grand: église
St-Jean, qui renferme celui de Camot ; hôtel ae ville,
devant lequel est une statue équestre d'Otbon le Grand;
hôtel du gouvt, arsenal, machine hydraulique. In-
dustrie active : fiibriques de sucre, soieries, cotonna-
des, lainages, tulles, bonneterie, dentelles, savon
vert, gants : porcelaine, etc.Grand commerce decom-
missionet de transit. Chemins de fer pour Leipsick,
Berlin, Hanovre, Hambourg, Cologne. Navigation ac-
tive sur l'Elbe. — Place forte des Saxons dès le vi*s..
tfagdebourg fut dévastée en 784 par les Wendes, et
en 923 par les Huns. Reconstruite et agrandie par
Othon I , elle fut érigée en archevêché en 967. Rni>
née par Boleslas en 1013, incendiée en 1180, sacca-
gée en 1214 par Othon IV, elle se releva chaque ft>is.
Elle fut une des ^illes principales de la Ligue han-
séatique. Au xvi* siècle, elle embrassa la Rèfonne et
{>rit part à la Liç^ue de Smalkalde : mise au ban de
'empire, elle résista encore après la bataille de Mûhl-
berg (1547), et n'admit pas V Intérim. Elle fut assié-
gée en 1550 par Maurice de Saxe, qui la prit en 1551.
Elle soufi'rit neaucoup pendant la guerre de Trente
ans: elle fut bloquée sept mois en 1629 par Wal-
lenstein, qui ne put la prendre; mais elle fut prisa
d'assaut en 1631 parTilly, qui la réduisît en cen-
dres; assiégée encore en 1635, elle fut livrée par oa-
pitulation aux Impériaux, 1636; mais le traité de
Westphalie la donna à l'électeur de Brandebourg. Les
Français v entrèrent en 1806, et l'annexèrent an
royaume de Westphalie; elle devint alors ch.-L du
dép. de l'Elbe. En 1813 les. Français, pour étendre
leurs moyens de défense, démolirent les faubourgs
de Neustadt et de Sudenburg (auj. reb&tis). — Otto
de Guéricke na^t dans cette ville : on connaît sous
le nom à*hémisphères de Magdebourg un appareil
imaginé par ce physicien, pour démontrer la puis-
sance de compression de l'air.-;- On appelle Centuries
de Magdebourg une histoire ecclésiastique rédigée à
Magdebourg dès les premières années de la Réforme
et divisée en centuries ou siècles; elle eut pour prin-
cipaux auteurs Math ias Flacius, Mathieu Richter, dil
JudeXf J. Wigand, B. Faber. On s'y proposait d«
montrer l'accord de la doctrine des Réformateur!
avec la foi des premiers chrétiens. Ce travail, publi<
à B&le de 1559 à 1574, en 13 vol. in-fol., et à Nurem
bcrg, 1757-65, 6 vol. in-4, s'arrête à l'an 1300. Ces
pour le réfuter que Baronius entreprit ses Annales.
■AGDEBOURG (Arcbevëché, puis Duché de), Êta
d'empire, formé d'abord aux dépens de Tévêch
d'Halnerstadt, et auquel plus tard fut aiouté le car
ton compris entre le lac salé de Mansfeld, l'Unstruil
la Saale et l'Helme. Il eut pour noyau un couvent d
Bénédictins fondé par Othon I en 937 et érigé en ai
chevêche 30 ans après. L'archevêché avait pour mé
tropole Magdebourg et pour suffragants : Havelberg
Brandebourg, Cammin Lebus, et, pendant longtemp
Mersebourg et Naumbourg. Il fut sécularisé lors d
la paix de Westphalie (1648), reçut alors le titre d
duché, et fut donné k l'électeur de Brandebourg, qt
toutefois n'en prit possession qu'en 1 680. — Larégenc
de Magdebourg, une des trois régences de la prcn
prussienne de Saxe, a 11 100 kil. carr., 630 000 h. i
renferme, outre MaJ^debourg, Kalbe, Quedlinbourç
TangermundOj les 2 Haldensieben , Burg, ainsi q\
le comté médiatisé de Stolberg-Wernigerode. Pa^
plat et fertile, traversé du N. au S. par TElbe, arroj
par la Bode, la Saale, la Havel, le canal de Plaue
Céréales, légumes, fruits, chanvre, lin, tabac, et
Mines de sel, houiUe; chaux, tourbières.
MAGEDDOj, V. de Palestine, dans la demi-tribu o^
cid. de Manasséjprès de la mer. Josias, roi de Judi
y fut battu et tué parNéchao, roi d'Egypte, Vc
609av. J.-G. Déjà, auxvii siècle av. J.-C., un aut
roi d'Egypte, Toutmès Ul, y avait remporté ui
MAGE.
— 1155 —
MàGN
iplosiens peiçiefl d*isie Sgvéi
ôo&tnVn.
MASaULX ÇFeruuâ), «a portugais Jf«0a2ft«eiu,
cèlète navigmtear portugais du zvi* siècle, servit
à'êbBti dass Fliule sous Al^uqœrque; mais , ayant
eo is plaioâre d'uoe injas^Ge, il passa en 1517 an
HPiae de l'Espagne, mos Ghades-Oiiint. Chargé de
djver âne eapéditâBB eontre les Moluques, il coq-
cm le projet m se Tendre à ces Ues en prenant par
/oiest et en pansant an sud de l'ÂBïéiaqae, tandis
tie jeapia-là an n^ était allé que par la route de
Test, ea iouUant ie cap de Bonne- E^>éranoe. H
réasât à eaécnter ee proietà trarars mille diffieubéB :
?2rti le 20 eepLlSld, fl découvrit le 21 06t. ISSO ie
âétroit qui porte son nom, entre l'Amérique méri-
dioaak et la Terre^le-Feu, tFa\'erBa l'Océan Padfi-
qiie, et aborda en aaan 1521 aux Philippines. H pé-
rit peu après à Zébu, Tune des Philippnws, dansime
expédition centre les natarefts , avant d'être arrivé aux
HÔlaquies mêmes. Bûick a écrit sa Vie, Leips., 1843.
MACTliAK CD^treilèe), hns àe mer qm s^re la
Patagome iestréaûté S. de l'Amérique méridio«ale}
de la Terre^le^eu, par 52*46' lat. S.eilCf Jt^-TT W
long. O. : il a une tfngneur de dOO kiL sur une lar-
geur qui «une de ^^ à 2. U fut découvert par Ka-
getiao en 1530. la uaviffation y est très-dangereuse :
aussi oe pessage a-t-il été abandenné 4epms la Hé-
GOHvensdudétsait de Lemaire.
MA4a£HmK (Ftaanc.), célèbre pèryeiologiste, né en
1783 à Bordeaux, m.' à Paris en 185&, était filsd'un
chirurgien distiagaé. Nommé à 21 ans par conoears
proseeteor de la Facnlté <le Parts, il devînt bientôt
a^rb chef des Iravnus anatomiques. Fidèle aux doo-
tmes de Haller, U s'efforça de ramener la physio-
logie àla Jk'lbode expêrimjmUUet et entreprit, pour
rarneadre les secrets de la vie, une longue séné de
recbercbes : il soumit dans ce but une foule d'ani-
laaax vivaets à des expériences dont la nécessité seule
poutait faire excuser la cruauté. Le mérite «e ses tia-
nax le fit appeler aux |X)Bles médicaux les plus im-
portants: ti fut médecin de la Salpètrière, puis de
rBétet-Qicn^ proffenaew- de physiologie an GoUégede
Faaoa, préaident du oomité consultatif d'hygiène;
eu oatie, il futnommé membre de l'Académie de mé -
decôia dèsm Ibodadonet peu après élu membre de
ràcadiaaie des sciences. Ses principaux ouvrages
sont : IVécis ^Ifmwifairc étPkytioU)gi€,\%\6', Leçom
tvTJeg pkinomima p^ysiquaf de la ete, 1836-42; le-
çoms tmlet fimelkmâ et les maiodia 4usifstimê ner-
MIS, Jg39; Btckarà^ suri» liquide cépktâoradU'
dû», 1842. On hn doit aussi un Formelotrs et de
avants aaémoirm sur Ueerveeuty sur Vtuage du voile
da pafatg et de Vépiglotte, sur ie vùmistement, sur
t'mopèege, swr remploi de Vocide prustique dam les
naisdûa, sw^ia froesfie, sur la gélatine ^ dont il
iWaiwifra, contre Daroet, l'insuilisance comme alt-
aeet; en outre, il avait fondé, en 1821 , un Journal
di fkfsioiogie. Il fut un des plus rudes adversaires de
BsRasais. Son i^loge a été prononcé en 1858 à l'Aca-
teîtdes ecâetices par M. Flourens, et è l'Académie
àe aédedne par H. Dubois (d'Amiens),
MAfiorTA, T. de Lombanbe, prov. de Pavie,à 34 k.
^- 0. de Pavie, sur la r. g. du Tessin , entre cette ri-
vièn et Milan; environ 4000 bab. On la croit bfttie
pu l*«perenr Maximi en-Hercule. Elle fut saccagée
pvîiéèérie Baxberousse en 1 167. LesFr&nçais, com-
meiés par l'empereur Napoléon III , y remportè-
raatsvks Antitchiens le 4 juin 1859 une grande
rictomqei leur ouvrit les portes de Milan; le géné-
xal liac-Iibon, qui avait eu la plus forte part à la
viG«oiie, ka ciéé duc de Magenta.
MAM8, Titres de la reli^n dee anciens Per-
ses, firwieaiet une corporatâon vouée h la fois an
colle et aux sciences. Us reconnaissaient un éiaresu-
préme^ dont le fieu était le symbole; ils Hionoraient
en plem air, sans temples ni autels, pensant qu^n
éismiBB kmaîesté de Dieu en l'enfermant entre des
Us professaient Timmortidité de Téme et
croyaient eu*en qiâttant œ monde l'âme va haWter
le soleil, sqour des bienheureux; mais qu'elle doit,
Sour y arriver, passer nar sept portes, chacune
'un métal différrât, et placées chacimtf dans la pla-
nète qin préeidB à oe métal. Parmi les sciences, îte
ciUttvnieat surtout PastroDomie, l'astrolog.e, et au-
tres Bciences oecùttes, ce qui leur a fait attribuer
une puissance surnaturelle, dcmt le souvenir se con*
serve encore dans notre mfot de 9fag%e, îh étaieirt sur-
tout ehai^ •d^eBftrelenir le feu sacré. Quelques-uns
font les Mages antérieurs à Zoroastre, qui n'aurait
fait que informer leur anti(|ue religion. Les Mages
jouissaieat de la oonsidération universdie et dMne
grande autorité; mais Pun d^euz ayant usra^ le
trône (7. smtinis}, ils furent massacrés ; une céré-
monie anmi^elle, dite Monophonie, rappeniit ce mas-
sacre. On retrouve les successeurs ées mages dans
les prêtres actuels des Gu^eSj répandus dans la
Perse et llnde, surtout à Surate et à Bombay.
Selon S. Hstthien, trois mages sortis de lX)rient,
et conduits par une étoile, Tinrent à Bethléem, lors
de la naissance de Jésus, pour adorer l'enfant divin,
et hri eflrir de 1^, de l'encens et de la myrrhe. La
tiadilion a fait de ces mages des rois. ¥. ÉPiPffîLins.
MAGfiTOintlGA. F. AHAOaTOBaïA.
MAeHBEB (le), o.-è-d. le Cotte/wfrt , nom donné
par les Arabes à la partie N. 0. de i' Afrique, -oom-
prise entre la Méditerranée au N. et à l'E. , le <}rand-
Atlas au S. et P Atlantique à l'O. Elle renferme les an-
ciens Slats barbaresques (Maroc, Algérte, Tunis,
Tripoli, Sidy-Hescham et Bileduigérid).
HA^fSTERE (le). On désignait souvent afaua la
dignité de grand maître de l'ordre de Malte.
MAQUABBGCHi (Ant.), savant bibliophife, né à
Florence en 1633, m. en 1714, fût nonraé par le
duc Cosme III conservateur d'une Inbiiotbèque que
ce prince venait d'établir dans son palais; il a It&sé
un Catalogue des tnamuscrits orientanta de la Bin
bUoaUque Médkis, et publié de précieux manu-
scrits cachés dans la biuiothèque laurenliefms à
Florence.
HAdLOIBB (S.), né an pays de Galles, vivait au
VI* siècle et était cousin de S. MaJo. U embrassa la
vie monastique dans son pays, puis vint pi^her
en France, et devint abbé du monastère de Dol en
Bretagne, puis évéqne. Il fonda en &68 un monas*
tère a Jersey et y naourut en &75y à 80 ans. On le
fête le 24 octobre.
MACNAG-LAYAL, ch.-l. de c. (Hte-Vieime), i
19 kil. N. E. de Bellac; 3435 bab. Collège. Jadis
ch.-l. d'une baronnie qui fut longtemps possédée
par la maison de Lamothe-Salignac-Féneloo, et qui
fut érigée en duché en 1723.
MAGNAN (Bernard Pierre), maréchal de France,
né à Paris en 1791, m. en 1865; s'engagea volontai-
rement en 1809: gagna ses premiers grades sous
l'Empire et sous la Restauration : devint en 1 835 gé-
néral de brigade et en 1845 général de division;
fut élu député de la Seine à l'Assemblée législative
(1849) ; se fit remarquer par son énergie a répri-
mer l'insurrection de Lyon (1849), prit une part
active aux événements de décembre 1851 , et fut
en 1852 nommé maréchal de France et sénateur.
MAGNATS, nom donné en Hongrie (et quelque-
fois en Pologne) à la haute noblesse, tels que : les
barons du St-Empire ou comtes palatins, les conseil-
lers antiques, les gouverneurs de Croatie, de Dal-
matie, cfEsclavonie, le trésorier et les principauix
fonctionnaires de la cour. Autrrfois la dignité «ma-
gnat représentait une puissance réelle ; aujeurd bal
oe n'est plus qu\in titre honorifique.
MAGNB (Le), pays de Grèce. F. maïha- ^
* MAGNBK (J. Chrysostôme), Magnewus, médean,
né è Luseuil vers 1600, m. A Paris en 1661, se pm.-
dit en Italie, et professa à Pavie. On lui reproche
d'avoir trop accordé à rastrologie. Ses éonts sont :
DemocritusrevivisoeHS, sive de ÀtomUjPvno, 1646}
De Tàbaco, De Mannaj 1648.
MAGN
~ 1156 —
HÂGK
MAGNENCE y Flavius Ma^inentiiUy Franc de na-
tion, fut fait prisonnier fort jeune par les Romains,
prit du service dans leur armée et devint capitaine des
{gardes de l'empereur Constant. Profitant de l'indo-
enoe de ce prince, il revêtit la pourpre à Augustodu-
num (Autun) en 349, et battit Constant, qui périt en
fuyant vers les Pyrénées (350) ; puis, marchant sur Ro-
me, il y défit et tua Népotien, autre usurpateur, et pro-
posa à Constance II de le reconnaître empereur d'Oc-
cident. Celui-ci pour toute réponse marcha contre lui,
le nattit à Mursa sur la Drave en lUyrie et le contrai-
Sit à prendre la fuite. Magnence, voyant ses af-
res desespérées, se donna la mort à Lyon , en 353.
BIAGNËSIE , Magnesiaf contrée de Thessalie, au
S. E., entre le golfe Pagasétiaueetlamerde Thrace,
se terminait par une presqu lie oui s'avançait dans
la mer %ée, vers TEubée; ch.-l., Démétriade. Le
pays tirait son nom d'une ville de Magnésie, située
sur la cdte E., d'où l'on a rapporté en 1854 de beaux
bas-reliefs en marbre pentélique, provenant d'un tem-
ple de Diane, et qui sont au Musée du Louvre.
de Tralles, colonie des Magnésiens de Thessalie : cette
ville fut donnée à Thémistocle par Artaxerce ; — Ma-
gnesia ad Sipvlum^ auj. Manika ou Mansa, aussi en
Lydie, au pied du Sipyle, et sur l'Hermus, célèbre
par la vict. de Scipion l'Asiatique sur Antiochus III,
roi de Syrie, 190 av. J.-G. On trouvait sur son terri-
toire beaucoup d'aimant : c'est de là, dit-on, que l'ai-
mant a été nommé magnes, pierre de Magnésie.
MAGNOL (Pierre), médecin et botaniste, né à Mont-
pellier en 1638, mort en 1715, fut nommé, sur la
recommandation de Fagon et de Toumefort, profes-
seur de botanique au jardin royal de sa ville natale.
On a de lui-: Èotanieum Monspeliense^ Lyon, 1676;
Prodfxmus historùe getieralts plantarum, 1689;
Hortus regius MonspeliensiSy 1697 ; Novus Charaeter
vlantarum, 1720, posthume. C'est à lui qu'on doit
la 1" idée des familles botaniques naturelles. Linné
a donné le nom de Magnolia à un genre d'arbres de
l'Amérique qui fait auj. l'ornement de nos jardins.
MAGNUM PROHONTORIUM (c.-à-d. Grand cap)j
nom latin de plusieurs caps dans l'antiquité. Le plus
Important était en Lusitanie, au N. 0. d'Olisippo
(Lisbonne). C'est auj. le cap Roca.
MAGNUS I, surnommé Ladulos, roi de Suède, né
en 1240, mort en 1290, était le 2* fils de Birger. et
monta sur le trône en 1275 , au préjudice de son
frère atné Yaldemar, qu'il condamna à une prison
perpétuelle. Les grands ayant massacré son favori
[ngman et même menacé la reine, il dissimula son
ressentiment et invita leurs chefs à un festin, mais
il les fit saisir et décapiter à mesure qu'ils arrivaient.
Il fit des lois conire les voleurs et assura si bien le
respect des propriétés qu'on le surnomma la Ser-
rure des granges (c'est ce que veut dire ladulos).
MAGNUS II , surnommé Smek {le Trompé) , roi de
Suéde, fils du duc Eric, né en 1316. succéda dès
1319 à Birger, fils de Ladulos, à l'ftgede 4 ans, mais
ne commença à régner qu'en 1337. Pendant sa mi-
norité le Sénat avait réuni à la couronne la Scanie,
la Blékingie et le Hailand : Magnus se laissa persua-
der de les abandonner au Danemark : c'est ce qui
lui valut son surnom. Il fut obligé de céder ses Etats,
en 1363, au duc Albert de Mecklembourg. U mourut
en Norvège en 1374.
MAGNUS, le Bon y roi de Norvège et de Danemarck,
fils de S. Olaûs, remplaça en 1036 Suénon sur le
tidne de Norvège , et succéda en 1042 à Canut III
en Danemark. Il mourut en 1047, laissant le Dane>
mark à Suénon et la Norvège à Harald. Il avait ré-
digé pour la Norvège un Code qui n'existe plus.
Après lai , 5 princes du nom de Magnus régnèrent
.sur la Norvège; les plus connus sont : magnus m,
fum. Barefoot (pieds-nus. parce qu'il avait adopte
la chaussore des UighlandeBi écossais), roi de 1093
à 1103, Sis et successeur d'OIaQs III, qui fit des
expéditions contre les Orcades, les Hébrides et l'Ir-
lande , qui prit Dublin et fut tué dans une sortie
après la prise de cette ville; — magnos vu, le Légis-
lateur, fils de Haquin YI, lui succéda en 1263. t*
eut un règne glorieux et paisible. Il céda les Héori-
des au roi d'Ecosse . enleva aux évèques le droit d'é-
lire les rois et renait ainsi la couronne héréditaire,
favorisa le commerce, organisa la défense du roy..
fit coopérer les assemblées nationales à la rédaction
des lois et à l'assiette des impôts, et fit construire
les premiers hôpitaux en Norvège. Il m. en 1280.
■AGNU8, fils de Christian III, roi de Danemark,
né en 1540, fut proclamé roi en 1S70 par les Livo-
niens. fatigués du joug des Chevaliers teutoniques.
Il se laissa battre par le czar Iwan lY, fut dépouillé
par les Polonais de ses possessions les plus impor-
tantes, et mourut abandonné, en 1583.
MAGNUS (Jean), archevêque d'Upsal, né à Linkœ-
pin^ en 1488, mort à Rome en 1544, s'opposa au
projet conçu par Gustave Wasa d'introduire la ré-
forme en Suède; n'ayant pu réussir, il se retira à
Rome. On a de lui : tiothorum Suenonumque histo-
rta, Rome, 1554, in-fol.; Bâle, 1558, in-8; Historia
metropolitanx Upsalensis, etc. ~ Son frère, Olaûs
Magnus, fut nommé, après lui, archevêque d'Upsal,
mais ne put prendre possession de cette dignité, et
mourut à Rome en 1568. On lui doit : Historia de
gentibus septentrUmalibus^ Rome, 1555; Tabula ter-
rarum septemrùmaliumj 1639.
MAGNUS (Jacobus), écnvain français. F. legrand.
MAGNUS PORTUS (c.-à-d. Grand port), v. de la
Bretagne romaine, chez les Belges, est auj. Ports-
moutn; — v. delà Mauritanie Césarienne, la même
qu* Arsenaria, sur la Méditerranée, au S. 0. de Car-
tonna, est auj. Arxew; — v. et port d'Hispanie (Tar<
raconaise), au N. 0., est auj. La Corogne.
MAGN Y, ch.-I. de cant. (Seine-et-Oise), dans Pane
Yexin, à 21 kil. N. de Mantes; 1600 h. Tanneries,
bonneterie, tissage de chanvre. Jolie église gothique
avec un curieux ooptistère de la Renaissance. La tern
de Magny appartint successivement à Catherine di
Médicis, au duc d'Alençon, et à la famille Vilieroy
MAGOG, 2* fils de Japhet. dont on place les descen
dants dans le pays des Scènes. — Sous ce nom son
aussi désignés dans Ezéchiel et dans l'Apocalypse 1
peuple et le pays dont le géant Gog était lepnnce.
MAGON, illustre famiUe carthaginoise, qui faisa
partie de la faction barcine et de laquelle sortit Ai
nibal. Plusieurs Magon furent suffètes, généraux c
amiraux. L'un d'eux conquit les lies Baléares ve
702 av. J.-C. et fonda dans Minorque le port qui e
encore appelé de son nom Port-Mahon (Portus Mt
gonis), — Un autre, surnommé Barde, défît , c
396, dans un combat naval, Leptine, frère de Den;
l'Ancien , mais fut battu par Denys lui-même à Abi
cène, 392, et à Cabala, ou il peruit la vie, 383. — S(
fils, qui porta le même nom , vainquit Denys à Cron i u
en 382, mais fit aussitôt un accommodement avec li
Envoyé de nouveau en Sicile plusieurs années aprë
il allait s'emparer de Syracuse, lorsqu'il se laissa in
mider honteusement par Timoléon, 344. Traduit •
jugement, il se tua pour échapper au supplice, 3^
MAGON , frère d'Annibal , se distingua aux 1
tailles du Tésin, de la Trébie, et eut une grande p:
à la vict. de Cannes (216), qu'il alla en persou
annoncer à Carthage. De concert avec son au
frère Asdrubal, il lutta pendant 10 ans en Espa^
contre les Scipions, s'empara de l'île Minorque e
fortifia le Portus Magonis, qu'avait fondé un de
ancêtres. Expulsé d'Espagne par les Romains en 2<
il débarqua sur la côte de Gênes, fut battu dan s 1'
subrie par Quintilius Yarus, et périt peu après, d'i
blessure reçue dans la bataille, 203.
MAGONIS PORTUS. F. hahon (port).
MAGOPHONIE. F. MAGES.
MAGRA, l'anc. Maera, rivière d'Italie, natt d
les Apennins, au-dessus de Pontremcli, qu'elle
MÂHM
— 1157 —
MAHO
rose, et se jette dans le golfe de Gênes, à 6 k. S. S.
C. de Sinine, après un cours de 55 kil.
lUdJELONE, Magalona^ petite fie de France (Hé-
nolil (Uns l'étang de Thau, à 10 k. S. de Montpel-
lier. £1> contient un yiUage presque abandonné, qui
êia.ijidisQne iriUe êpiscopale. Cette TÎUe, prise par
les Sirrasins eB 7 19« fut ruinée et reprise par Charles-
Xartel en 737 ; mais fat releyée peu de temps après.
ifr fat détruite en 1633 par ordre de Louis XIII. L'é-
iCché arait été transféré à Montpellier dès 1536.
MAHABBA&ATA, grande épopée indienne, com-
posée en langue sanscrite par le poète Vyasa (F. ce
Bom), se compose de 18 livres et renferme plus de
30O 000 stances. Le poète y raconte les guerres de Kou-
nnis (ou Koravas) et des Pandous (ou Pandayas) , et
les exploits de Krichna et d'Ardjouna. Plusieurs épi-
sodes de ce poème ont été traduits à part : le Bhaga-
red-Gtlapar ScUegel,leJ\ra{iaparBopp(1820).M. E.
Fottcaux en a mis qoekpies-uns en français , 1 856-61 ;
H. Fanche en a entreprame trad. complète, 1863 et a.
saïT. Uouvrage entier a été publ. en sanscrit à Calcutta
en 183V39. ai trad. par la Soc. asiatique de cette yiile.
MAHAUT, aoeienae forme du nom de mathilde.
UABDI 00 MAHAm (al), c.-à-d. k Dirigé, nom
donné par certaines sectes de Musulmans, notamment
par les Ch^'les et les Ismaéliens, à une espèce de
Messie dont ils attendent la venue. Les Druses voient
le Mûhdi dans lé sultan d'Egypte Hakem-Biamrillah.
T., outre ce nom, imam et mohammed-al-mahdi.
MAHË, V. de l'Inde française, sur la cète de Mala-
kar, i 40 k. N. de Callcut ; 3000 h. Bon port, sur la mer
àVman. Anne, cannelle, arak , cardamome , sandaJ,
etc. Prise par les Français en 1724 : La Bourdonnais,
qai eut h principale part au succès, en reçut le nom
de Mahé; oce. par les Anglais de 1761 à 1783, et de
17% à 1815. Son territoire n'a que 9 k. de rayon.
■AHt (Des), dans la mer des Indes, au N. de l'Ile
Maurice, foraient, avec les Amirantes, Tarchipel des
SejtheOes: on en compte 30, dont la principale est
Maké; eOODhab. Aux Anglais depuis Uei.
MAHBIBAI^ général carthaginois, suivit Annibal
en Italie, décida les Gaulois Cisalpins à secouer le
joQg de Bome, remporta en fitrune une victoire sur
lesHoBûns, et commanda la cavalerie à Cannes. Il
coDaeiQalti Amdbal de marcher sur Rome immédia-
tement après cette victoire ; Tavis contraire ayant
prévala, il s'écria: cTu sais vaincre, Annibal, mais
tu ne sais pas profiter de la victoire I >
MABmHJD (Aboul Cacem Yémin-ed-Daulah),
prince gazoèvide, né à Gazna en 970, m. en 1030,
eoQtribna puissamment à étendre la puissance de sa
^^, et obtint en 999 d'Ilek-Khan, souverain du
Tntestan, l'empire du Kora^n. Il augmenta ses do-
maines par les armes, envahit THindoustan, conquit
^l*u-idjémi et forma un vaste État qui s'étendait des
^onb du Gange à la mer Caspienne. ïi tenait sa cour à
^«Ui et à Gazna. Mahmoud est le 1" qui ait pris le
J-fifede iuUan (empereur), au lieu de celui d'^mtr
(co— iandant) ^*avaient porté ses prédécesseurs.
■AavDiTD I, sultan des Ottomans, né en 1696, m.
^7H, était llls de MusUpha II, et fut placé sur le
^|°BHeCoiistantino|)le en 1730 par le visir Patrona
^nia, ^rés la déposition d'Achmet III. Il se plongea
°^l&Bollesse, se laissa enlever par les Russes Otr
^»*kotfHJnbum, 1734, etbattrepar les Perses, 1743.
HABQCB n, ne en 1785, m. en 1839, fut éleyé au
*V'B«tai|Q8 par Mustapha Beiraktar, chef des Ja-
2^«i«i, k la Diace de Mustapha IV, eut à soutenir
M gumesigafbeureuses contrôla Russie, perdit la
f«^™>««l8l2, parlapaixdeBukharest,vftde 1812
^i^I 7 la Senii, la Moldavie, la Yalachie lui échapper
Iglement, fa forcé de reconnaître l'indépendance
«I Iles Ioniennes (1819), vit en 1820 éclater l'insur-
'Bctioi de la Grèce, et fut contraint , après 8 ans d'une
p^ désastreuse, à abandonner la plus grande nar-
îf»%î ^ ^y*' ^ ^^ *"?* ^^ royaume indépenoant
yy^^ 11 ne fut pas plus heureux dans une nouvelle
ontv avec la Russie : l'intervention des puissances
européennes empêcha seule les Russes d'entrer à Gon-
stantinople^ et il fut forcé d'accepter toutes les condi-
tions du vamqueur à Andrinople (1829). Pendant ce
temps, Ali ^ pacha de Janina, bravait son autorité (1819-
22); Méhémet-Ali, pacha d'Egypte, qui s'était rendu
indépendant , lui enlevait la Syrie en 1831 et battait
ses troupes ; défait 3 fois par les Égyptiens, Mahmoud
se trouva réduit à recourir à la Russie, et, par le
traité d'Unkiar-Skêlessi, il se mit à la merci de cette
puissance. Il venait d'entamer une nouv. guerre avec
Méhémet-Ali lorsqu'il mourut, en 1839 : peu de jours
avant sa mort son armée avait été détruite à Nézib
par Ibrahim, fils de Méhémet-Ali. Reconnaissant
l'infériorité de son peuple vis-à-vis de la civilisation
européenne, Mahmoud avait entrepris de régénérer
son
qui
aide
disciplii
1839, un firman qui garantissait la liberté' des cultes
et plaçait les chrétiens sous la juridiction de leurs pa-
triarches; enfin il prépara la nouvelle organisation po-
litique et administrative, réalisée depuis par le Tan-
Xtmal. Malheureusement, ces réformes, exécutées le
plus souvent sans adresse et sans suite, froissèrent
plus les Musulmans qu'elles ne servirent le sultan.
iiahmoudh:hab. F. mir-m abmoud.
MAHOMET, en arabe Mohammed (c.-à-d. lo Glth-
rifU), fondateur de la religion musulmane, né à La
Mecque en 569, appartenait à la puissante tribu des
Koraichites. Il perdit à cinq ans son père, Abdallah,
fut élevé auprès de son oncle Abou-Taleb, prince de*
La Mecque, jusqu'à Tâçe de 14 ans . puis s'enrôla dans
une caravane et alla faire la guerre sur la frontière de-
Syrie. De retour à La Mecque, il y épousa, à l'flgede
2& ans, une riche veuve nommée Kadicbah. Il frétait
déjà fait remarquer par une rare intelligence et par
la régularité de sa conduite; mais depuis son mariage
jusqu'à l'âge de 40 ans il mena une vie toute de re-
traite et d'étude, pendant laquelle il conçut le projet
de réformer la rehgion de son pays, d'y laire adorer
un seul Dieu, et de réunir en un seul culte les diver-
ses religions qui divisaient alors l'Arabie, savoir: l'i-
dolâtrie, le sabéisme et le judaïsme. Il commença sa
mission en 610. Après avoir converti sa famille et quel-
ques amis, parmi lesquels op compte Ali ^ son cousin,
Abou-Bekr, son beau-père, etOthman, qui furent tous
les trois califes, il prêcha publiquement, se disant
prophète et envoyé de Dieu. Il prétendait nue l'ar-
change Gabriel lui apparaissait et lui dictait les véri-
tés qu'il devait révéler aux hommes. Mais il éprouva
dans La Mecque une forte opposition , et fut contraint
de s'enfuir à Yatreb, où il comptait de nombreux par-
tisans : cette ville l'accueillit avec transport et reçut
de là le nom de Medimtal-Nahi (c.-à-d. la YiUe du
Prophète) , d'où nous avons fait Médine. C'est de cet
événement, qu'on place au 16 juillet 622, que date
rère des Mahométans, appelée VHégire ou la fuite.
Mahomet persécuté donna Tordre a ses sectateurs
d'employer les armes, non-seulement pour défendre,
mais pour propager la nouvelle religion. Après diver-
ses vicissitudes, il parvint à soumettre plusieurs tri-
bus de l'Arabie : en 630 il s'empara de La Mecque, et
renversa les idoles de la Kaaba. Il avait déjà conquis
tout llémen et le Nedied, et se préparait à étendre
au loin ses conquêtes . lorsqu'il mourut empoisonné,
à Médine. en 632. Abou-Bekr lui succéda avec le ti-
tre de calife (lieutenant). Mahomet possédait à un
respect, un esprit ferme et patient. Les dogmes et
les préceptes de sa religion sont consignés dans le
Coran {V, ce mot). Les principaux do^es sont Tu-
nitè de Dieu, l'immortalité de rame, le jugement der-
nier, un paradis avec des jouissances toutes sen-
suelles, la prédestination, le fatalisme, qu'il jugeait
propre à favoriser l'esprit de conquête en inspirant la
MâHO
— 1158 —
MÂHK
mépris éB la mort Les précoptes sont U circoncision,
U prière , raiiméne, les ablutions, le jeûne (surtout
pendant le Ramadan), les sacrifices dans (pielques
oeoaaoBS solennelles, et TabstineDce du vin et de
toute liqueur fennentée. La polygamie élût permise;
cependant on ne pouvait avoir plus de 4 femmes lé-
gitimes. De nomlnreuz ouvrages ont été publiés sur
Mahomet : Aboul-Féda est la principale source à con-
sulter : sa Ktff du prophète a été trad. par Noél Des-
vergers^ 1838. La Fw de Mahomit a été en outre écrite
en firaiiçais par Gagnier, Amst , 1732 ; en allemand ,
par G. Weil, Stuttgard, 1843; en anglais, par le
jy Springer, Àilahabad, 1855. M. Reinaud a donné
«M ifotice sur Mahomet, et U. Barthélémy St-Hi-
laire une étude sur Mahomet et le Coran.
MijdOMBTi, sultan ottoman, fils de Bajazet I, suc-
céda en 1413 à son frère Motiça, qu'il avait vaincu
avec l'aide de remp.Mannel.Il releva et raffermit rem-
pire, ébranlé par Tamerian, délivra Bagdad, assiégée
par le prince de Caramuite^ vainquit un imposteur,
Mustapna, qm s» disait son Irére^ soumit les Servions,
les Bosniaques, les Bulgares, et les Valaques. Il est
le premier sultaa qui ait eu une armée navale : il
disputa Tempire de la mer à 1& république de Venise,
jusqu'alorstoute-putasanAe. ILmouruten 142l,à47ans.
MAHOHBT u, la Conquironty succéda en 1451 , Agé
de 21 ans, à son père Amurat II. En 1453, à la tête
d'une armée formidable, il attaqua Gonstantinople,
défendue par l'empereur Coostantiai Dracosès et em-
porta d'assaut cette ville, dont il fit la capitale d3 son
empire» Ses généraux subjuguaient pendant ce temps
la Thcafis et la Macédoine ; mais ils échouèrent en Al-
bénie coaAre le fameux Scander- Beg; il fut lui-même
complètement défait devant Belgrade, en 1456, par
JeaA flunyade^ et se vit contraint de fuir après avoir
pecdtt 40 0€0 hommes. Néanmoins, il soumit dans la
stiite< la Grèce centrale, où régnaient deux frères de
Goastantin Dracosès, ainsi gue la Servie (1459); mit
finea 1461 à l'empire de Trébizonde^ que gouvernaient
lAsGomsiène depuis 1204; subjugua en 1462 l'île de
Lenbes; vainquit et déposséda le volvode de Vala-
chio qui refusait de payer tribut ; s'empara de la Bos-
nie ( 1463), de la Caramanie (1464), et de l'île de Né>
gcepont, qu'il enleva aux Vénitiens (1470). Deuians
a{irèa, il battit en Cappadoce le roi de Perse qui avait
fait invasion dans l'Anatolie; il enleva en 1475 Caifa
aux Génois, conquit Scutari ^ Zante, Céphalonie, ren-
dit la Géorgie et la Circassie tributaires, soumit la
Uûldane, rAlbanie et les tles de l'Adriatique ; enva-
hit le Frioul et la Dalmatie; for^ en 1478 les Véni-
tiens à acheter une paix humiliante, entra en 1480
en Italie et s'empara d'Otrante. Mais il échoua devant
rUe de Rhodes, défendue par les chevaliers de St-
Jean de Jérusalem. Il mourut en 1481 , à Nicomédie,
lorsqu'il menaçait à la fois Rome , la Perse et l'Egypte.
A la gloire des armes, il joignit celle des lettres et
fonda des écoles: mais il se souilla par des cruautés
réivoltaates* Guillet a donné uneJfwCoîrsdeira^
met II, Paris^ 1681.
■ASOMBT m, succéda à son père Amurat III en 1595,
è 27 ans, et commença par faire étrangler 19 de ses
frèrea et noyer 10 femmes que son père avait laissées
enceiiites. L'empereur Rodolphe II et les princes de
Transylvanie, de Valachie et de Moldarie se liguèrent
contre lui^ et lui disputèrent la Hongrie. 11 vint as-
siéf^er Agria en 1596, et y entra par composition; un
mois après, son lieutenant Cicala-Pacha vainquit les
Impériaux à Gareste. Mais cette victoire n'empêcha
pas Mahomet de perdre diverses places fortes en Hon-
grie; des révoltes qui éclatèrent en Asie vinrent
ajouter à ses embarras. U mourut de la peste en 1 G03.
KABoiCBT IV, fut placé sur le trône en 1649, à l'Age
de sept ans, après le meurtre d'Ibrahim, son père.
Il eut pour ministres les deux Koproli (père et fils) ,
•qui ietèrent de l'éclat sur la l'* partie de son règne:
les tles de Mételin et Lemnos furent conquises sur les
Vénitiens (1660) ; Peterwaradin fut enlevé aux Autri-
dxiens (1661J; la capitale de l'Ue de Candie fiit prise
d'assaut (1669); le sultan lui-même prit Kaminiet
sur les Polonais (1672). Cependant Mahomet IV avait
dès 1664, perdu la bataille de St-Gothard contre le
Impériaux et avait été obligé de signer la paix de Te
meswar. La fin de son règne fut remplie par de.s dé
sastres : ses troupes furent vaincues en 1673 à Choc
zim par les Polonais, et en 1683 sous les murs d
Vienne nar le roi de Pologne Sobieski , uni aux troi
pes de l'empereur; les Impériaux lui enlevèrent le
villes de Wivar (1685) et de Bude (16^6) et le batt
rentàMohacz (1687); tandis que les Vénitiens s'em
paraient de l'Attique et de la Morée 0688). Tant d
revers amenèrent le soulèvement de 1 armée de Hoi
grie, qui déposa Mahomet IV et mit à sa place Soi:
man II , son frère. Il vécut encore 5 ans et m. en 1 69;
C'était un prince juste et clément , mais faible et er
nemi de toute occupation sérieuse ; il passait sa vi
à la chasse. — F. noaAmiED, méhémet ou mahmoci
MAHOMÉnSBIE ouifiUkMZSKB, religion de Malu
met, fut fondée en Arabie vers l'an 610 de J.-C, ma
ne date que de l'an 622, époque de V Hégire ou fui
de Mahomet à Médine (F. iiahohbt). Après s'être et
biie eft Arabie du vivant du prophète, elle fut prop;
gée par les armes des Arar)es dans toute l'Asie, c
Afrique, et même dans une partie de l'Europe (C>rèc
Espagne, Sicile), et s'établit dans l'anc. empire gn
après la prise de Gonstantinople par Mahomet
(1453). Chassée d'Espagne avec les Maures aux xrv*
XY* siècles, die rè^e encore auj. sur une gran(
partie du globe: l'Asie occidentale, l'Afrique septei
trionale, la Tiuquie ; et quoiqu'elle soit en décadeoc
elle compte environ 200 miUions de sectateurs. L
Mahométans reconnurent longtemps pour chefs l
califes, vicaires de Mahomet (Y. oàimsi ; depuis
destruction du califat, ils n'ont plus de chef vérilabl
bien que le sultan de Turquie ait la prétention i
posséder l'étendard du prophètei Les Mahométans
divisent en un ffraad nomnre de sectes dent les pri
ci pales sont celles des Sumnièet (ou orthodoxes) , d
Ckyites. dtsDrutM, des Itmaéltens, F. ces noms.
ILAHOIf ou 90IIT-MAB0II, Porfiif Ma^mut,
et port de llle de Minorque, ch.-l. de llle, sur '
golfe de la côte E.; 15 000 hab. Êvécfaé. Villa bien
tuée et bien bàtiei port sûr et commode; fort St-P
e, arsenal, cnantiers de construetion , lazan
beue cathédrale. Un peu de commerce ; pêche et
botage. — Fondée,, dit-on, dès Tan 702 av: J.-C. ,
le Carthaginois Magon , dont elle prit le nom ; foi
fiée plus tard par im autre Magon, frère d'An n il
EUe fkit prise aux Espagnols par les Anglais en 1 7
reprise sur ceui-ci en 17 56 parles Francis, commi
dés par le maréobal de Richelieu, mais rendue i
Anglais en 1763. Les Espsgnolsi, aidés des Françf
s'en emparèrent en 1782, après un siège mémoral:
ils l'ont conwrvée depuis.
BlAHRATTEâ, c.-à-d. grands guerriers, peu
de l'Hindoustan, qui primitivement habitait au N
du Décan, dans le» monts Vindhya et les Chattes
cid., mus qui, après la ooort d'Aureng-Zeb et suri
pendant le règne de Mohammed'Chah (1718-174
assujettirent la plus grande partie de l'Inde moye
(ou Décan sept.), entre la piov, d'Agra au N. <
Kistnah au S., et s'étendirent d'une mer à l'an
Leurs possessions se divisèrent en plusieurs £t
unis par une espèce de fédération. Les Mahrattes oi
taux possédaient le GajidQuaaa et l'Orissa et ava
pour ch.4. Nagpour; les Mahrattes occidentaux
sédaient le Malwa, une partie du Kandeich, de 1!
rengabad, du Daoaletabad ; leur ch.-L était Poui
— Les Mahrattes. après Ls 1* pillage de Delhi
NadirChah, marcaèrent aussi contre le 6rand-Mo
Ils prirent sa capitale (1 760) . ettentèrent de su beti
leur domination à celle du Grand- Mogol dans l'Ii
la victoire remportée sur eux à Panipet (1761)
les Afghans les refoula dans leurs possessions. De
à 1783, ils furent sans cesse en guerre soit ave
Afghans, soit entre eux. Après laehute de Tip^
Saéb (1799) et la conquête du Maîssour par les
I
HÂIL
— 1159 ^
MAIL
glas^ils eapent avec ceux-ci de fréquentes collisions:
le deraier coup leur fut porté «n 1 8 1 8. Depuis ce temps,
ils oBt perdu toute existence politique : leur prince,
fiiàwa^ est pensionnaire et prisonnier des Anglais.
MAI n93 (Journée duSl), journée fameuse de la
Mutation, durant laquelle la populace de Paris,
enduite par Henriot, envahit la Convention, fit vo-
ter la mise en liberté d'Hébert et l'arrestation des Gi-
nodias. F. gibohdb.
HAI (Angelo),, savant jésuite, né en 1782 à Schil-
rario (dioeèse de Bergame), m. en 1854, enseigna les
hamanitès dans plusieurs collèges de son ordre, puis
fut attaché à la bibliothèque AmbrosieuDe, à Milan.
Il, il fit une étode particulière de la paléographie et
desmannscrits. notamment des paîimî^sesteSf fort né-
gligés jusqu'à lui : il réussit à découvrir sous les écri-
tures modernes des ouvrages ou des fragments iné-
dits d'auteurs anciens, et fit paraître à partir de 1813
une sèhe de publications du plus grand intérêt, no-
tammenl des uagments d'If omére, de Fronton, d'^n-
loiiim, de Merc-lwfâif, d'^ippten, de Symmaque^ de
Deimsdrffalioanuiae^de Fla'vUe,d'Isée,de Thémiste^
d'Eiifdt, dePor/fhm, de Phtlon le Juif, des Livres
sibpOms, etc. Appelé en 1819 par Pie Vil au poste
de prenûêr bilîliothéeaire de la Vaticane, il justifia
ce choix par de Bonvelles découvertes d'une grande
importance : il parvint à reconstruire, à Taide despo-
limftatety Ja phis grande partie d'im des ouvrages
les plus regrettés de Gicéron , le De Repubîica. A. Mal
fut honoré des plus hautes dignités de r%lise ro-
maine: il reçut le chapeau de cardinal en 1838. Outre
lespnliijealiansdéjàcitées, on lui doit plusieurs grands
rceatils: Scriptarum veterum nova coïlecUo e Vati-
€mmscoéieanu édita, Rome, 1825-38, 10 vol. in-4;
Clmriâuripîores e Vatic. codd. editi, 1828-38, 10 v.
îMv n SfieHegium romanum^ 1844, 10 vol. , enfin
mtBawelie bmiothèque det SS. Pères, 1 852-53 ,
6 T., enrichie d'une foule d'écrits retrouvés par lui.
MAIà,unedes Pléiades, fille d'Atlas et dePléiona,
ht aimée de Jupiter et devint mère de Mercure. C'est
cile qui âeva Arcas, fils de Calisto. — F. uata.
MOQU. ch.-L de cant. (Doubs)« à Sa kil. S. de
Vontbéltard:600hab.
MADSroifE, ▼. d'Angleterre, ch.-L du comté de
^enl. «V la Medway, à 54 kil. S. £. de Londres;
16 OQOhab. Station. Quelques édifices remarquables.
(>eniéTre;fADderie de fer, papeterie. Grand marché
i haàbbm. B se livra sous les murs de Maidstone en
IM une bitaille sanglante où les Parlementaires,
flomi—fidéa par Fairikz, défirent les Royalistes.
MAKK (llîcbel), chimiste, né en 1558 dans le
Qolsteia, m. en 1622. exerça la médecine à Rostock
«tàKqdeliQUTg, et rut m&lecin de l'empereur Ro-
^kelL II prétendait (aire de l'or. Parmi ses ou-
nsfes, Itt acfeptes recherchant : Àrcana arcanissi'
■a, koeuihéengitfphiea œgyptio-arxca,vulgo nec-
Aoi cgynsto , 1614; Sej^imanaphuosofhicaf 1620;
J^cnmvÊTia^ 1617 \DsnueAeruee, iQlS ;Atàlanta
AifOM, 1618; CmUilena intellectualesdephanice
rarimO 622; JfusanfsiefeymtCMin, etc. — F. hâter.
lUBDI. (S.>,àbbàde Cain7,né vers 906, dans le
^«tèMde Riez, m. au prieuré de Souvigny en 994,
>4an L'abbaye de S^Deois. U est regardé comme
'•« notmà fopiwtenr de CUuty. On le fête le 1 1 maL
ustjBL fCiercs réguliers de st-). F. somasques.
lAKnCLAT, ch.-Ude cant (Oiae),à 20 kU. N. Ek
^CIrbooé; lOOQhab. Taillanderie, tanneries, cor-
<">>«. lUiines d'un vieux château fort.
lUaiAC (le P. J. nanuA de), jésiûte missionnaire,
ii^eDlcisàMaiUacdansleBugey.m. àPékin en 1748,
fat enwnè en Chine en 1702, leva pour l'empereur
J^*p9-hà k carte de la Cbtne et de la Tartarie, et tra-
imit 4tt efaÎAOîs en français un des ouvrages les plus
ÎBipoftiiiu des grandes annales ohinoises, publié par
Ctttier et Beahaiiterayes sous le titre d*H%staire gi-
^akdê ia Cfctné, Paris^ 1777-84, 12 vol. in 4.
lUIULABD (Jean et Simon}, nom de deux frères,
■oorgeois de Paris, qui, lors de la sédition soulevée
par le prévôt Etienne Marcel, s'opposèrent aux in-
trigues de ce perturbateur. Jean le tua au moment
où il allait ouvrir la porte St-Antoine à Tarmée du
roi de Navarre , Charles le Mauvais (1358).
MAILLARD (Olivier) prédicatcur, de Tordre des Frè-
res Mineurs, né en Bretagne vers 1440, m. en 1503,
fut prédicateur de Louis XI. On a de lui des sermons
bouffons, en langage macaron ique, c.-à-d. mêlés de
latin et de français, monument curieux de Penftince
de Part. On a expliqué ce mélange en disant que,
prononcés en français vuFgaire, ces sermons étaient
mis ensuite en latin, et oue, partout où le traduc-
teur était embarrassé, il laissait le français. Ces ser-
mons ont été publiés en différentes parties à Paris,
1498-1521. On a aussi la Confession gmérc^ du frère
Olivier Maillard, Lyon, 1526.
MAILLARD (Stanlslas) , démagogue , était huissier an
Châtelet de Paris. Il dirigea l'expédition des fem-
mes du peuple de Paris à Versailles Its 5 et 6 oct
1789, présida le simulacre de tribunal qui jugeait les
prisonniers destinés à périr dans les massacres de
septembre 1792 et figura dans la plupart des satur-
nales révolutionnaires. Après la Terreur, il' changea
de nom. On ignore la date de sa mort.
MAILLARD DESFOROBS, poëte. F. DESF0RfiE9.
HAILtÉ, l*' nom du bourg de Luynes. F. httwes.
MÂILLEBOIS, bg du dép. d'Eure-et-Loir, à 20 k.
S. 0. de Dreux; 800 hab. Âne. chfttellenie, érigéie en
marquisat en 1621.
MAILLEBOIS (J. B. François nssHABïTS, marquis
de), maréchal de France, fus du contrôleur général
Desmarels et petit-fils de Colbert, né en rG82, m. en
1762, apprit fart de la guerre sous Villars, se dis-
tingua au siège de Lille (1708), commanda une divi-
sion en Italie, 1733, soumit ladorse en moins de trois
semaines, 1739 r et fut créé maréchal en 1741. En-
voyé de nouveau en Italie en 1745, pour soutenir Tin-
fant don Philippe, il battit les Autnchiens; mais, ac-
cablé p>ar des forces supérieures, il ne put garder le
Milanais, et fut battu sous Plaisance (1746).
BCAILLÊ-BRfiZÊ, anc. maison de la Totrraine qui
remonte au xi* siècle, a fbumi plusieurs hommes ais-
tin^ês. On connaît surtout : Urbain de Uailié-Brézê,
capitaine des gardes du roi, maréchal de France, am-
bassadeur en Suède, en Hollande, puis gouverneur
de TAnjou (1636), vice-roi de Catalogne en 1642. Il
m. en 1650. Il avait épousé une sœur du cardinal de
Richelieu.— Armand de ^aillê-Brézé, duc de Fronsac
et de Càumont, fils du précéd. , commanda une es-
cadre au siège de Cadix en 1640, et f\it tué d'un coup
de canon au siège d'OrbitelIo en 1646, à 27 ans.
MAILLERA YE ^a). 7. la maillbraik.
MAILLET (Benoît de), né à St-lfîhiel, en 1656, toi
consul de France en Egypte. 1692, et àLivoume,
1 702 ; puis inspecteur des établissements français dans
le Levant et la Barbarie, et mourut à MarseiUe en
1738 à. 82 ans. Il avait fkit une étude approfondie de
la langue arabe et des coutumes des Orientaux :on lui
doit deux ouvrages estimés sur TEgypte : Description
de VÉgupte^n^ \Idée du gouvernement ancien et mo-
derne de VEqypte^ 1743 ; mais il est surtout connu par
un ouvrage fort smgulier, Telîiamed (anaçramme de
son nom), ou Entretiens tun philosophe indien avec
un missionnaire français, Amsterdam, 1T48 : se fon-
dant sur la présence de dépôts et de coquillages dans
les montagnes, il établit que les continents se sent for-
més parla retraite des eaux de TOcéan; en outre,
il fait sortir tous les animaux, même l'homme, du
seindes eaux, expliquant leur état actuel par des trans-
formations successives. Ces divers ouvrages ont été
publiés par Tabbé Lemascrier.
MAILLEZAIS, ch.-l. de oant (Yendée), à 12 kil.
S. E. de Fontenay, dans une lie formée par la Sèvre
Niortalse;1200hab. Ane château, qui appartint aux
comtes de Poitou; anc. abbaye deBéoéoictins, fon-
dée en 980, érigée en évôché en 1317, et supprimée
en 1648 : Tévéché fut transporté à La Rochelle. Henn
de Navarre fortifia HaiUezais en 1586. et en confia
HAIM
^ 1160 —
MAIN
là inu-de à ilgrippa d'Aubignê. Ruines de la cathé-
drale.
BIAILLOTINS. On nomma ainsi des hommes du
peuple qui, en 138*2, s'insurgèrent à Paris pour s'op-
poser à la perception de nouvelles taxes établies par
le duc d'Anjou, régent de France pendant la mino-
rité de Charles VI; ils se portèrent en masse sur l'ar-
senal, s'y armèrent de maillets de fer dits maUlotins
(d'où leur nom), massacrèrent les percepteurs ^t élar-
girent les prisonniers. Cette sédition ne put être com-
primée qu^après la victoire de Rosebecque et attira
sur le peuple de cruelles punitions.
MAILLY, noble et anc. lamiUe de Picardie, issue des
comtes de Dijon, tire son nom de la terre de Mailly ,
près d'Amiens. Elle a produit un grand nombre
d'hommes marquants : guerrier^, prélats, hommes
d'Ëtat, écrivains, etc. Elle possédait l'important mar-
quisat de Nesle, ce qui valait au chef de la famille le
titre de Premier marquis de France,
On connaît surtout: François de Mailly, marquis de
Nesle (1658-1721), cardinal, archevêque d'Arles, puis
de Reims, qui se prononça énergiquement contre le
Jansénisme, soutint la bulle Unigenitus et tint tête au
Régent et au Parlement ;— le chevalier de Mailly, fil-
leul de lioois XIV, auteur d'une Histoire de la répu-
blique de Gênes, d'un Éloge de la Chasse, et de plu-
sieurs autres écrits, singuliers pour ûplupart; m. vers
1724; — J. Auguste, comte de Mailly-d'Haucourt,
maréchal de France, qui fit avec distinction toutes
les campagnes de Louis XV, gouverna le Roussillon
où il fit fleurir l'agriculture, le commerce et les arts,
et 86 signala au 10 août 1792 par son dévouement
chevaleresque pour le roi : arrête par ordre de Lebon,
il périt sur l'échafaud à Arras en 1794, à 86 ans.
Quatre sœurs appartenant à cette famille, la com-
tesse de Mailly, la comtesse de Vintimille, la duchesse
de Lauraguais, la marquise de la Toumelle (depuis
duchesse de ChAteaurouz), filles de Louis de Mailly,
coiomandant de la gendarmerie de France, acquirent
à la cour de Louis XV une fâcheuse célébrité et ter-
nirent l'honneur de leur maison en devenant succes-
sivement les maîtresses du roi. La plus connue est la
duchesse de ChAteauroux. F. ce nom.
MAIMATGHIN, bgde l'Empire chinois (Mongolie),
vis k vis de la ville russe de Kiakhta. Grand entrepôt
du commerce de la Chine avec la Russie.
MAIMBOURG (le P.), historien ecclésiastique, né
en 1620 à Nancy, m. en 1686, entra chez les Jésui-
tes, enseigna les humanités à Rouen, puis se livra à
la prédication avec quelque succès, et enfin se con-
sacra tout entier à la composition des ouvrages his-
toriques qui l'ont rendu célèbre. En parlant des liber-
tés de l'église gallicane, il se permit des attaques
contre le St-Siége et mécontenta Innocent XI, qui,
en 1685, le fit exclure de l'ordre des Jésuites. Louis XIV
lui donna une pension et une retraite à l'abbaye de
St-Victor, à Pans. Ses OEuvres oniéié publiées à Pa-
ris, 1686-87, 14 vol. in-4, ou 26 vol. in-12; elles com-
prennent V Histoire de VArianisme^ — des Icono-
clastes ^ — du Schisme des Grecs ^ — des Croisades^^
de la Décadence de V Empire depuis Charlemagne,—
du grand Schisme d' Occident ^ —du Luthéranisme y
— du Calvinismef—de la Ligue j —de VÉglise de
^ome^ — de Grégoire le Grande — de S. Léon. Maim-
bourg ne manque ni d'érudition ni d'agrément, mais
son style est souvent diffus et l'on ne peut toujours
se fier à son exactitude ni à son jugement. Bayle fit
paraître une spirituelle Critique générale de VHist.
du Calvinisme du P. Maimhourg.
HAIMON (Salomon) , philosophe juif allemand, né
en 1753 à Neschwitz (Lithuanie), m. en 1800, êUit
fils d'un rabbin et cultiva d'abord la science talmu-
dique et cabalistique; puis il se livra à la philosophie
fut réduit quelque temps à mendier. On a de fui :
Histoire des progrès de la métaphysique en Àllema-
ane depuis Letbnitx, 1793; Recherches eritiquet sur
Vesprit humain, 1797, il a surtout excellé dans la ré-
futation du système de Kant.
MAIMONIDE (Moses) .célèbre rabbin, né àCordoue
vers 1135. m. en 1204, étudia la philosophie et la mé-
decine sous Tophaîl et Averrhoès , passa de bonne
heure en Egypte, et devint premier médecin de Sa-
ladin et de ses successeurs. Il a laissé un grand nom-
bre d'ouvrages sur la religion juive, sur la philoso-
phie et la médecine; les plus connus sont : un Com-
mentaire sur la Mischna ; la Main forte, abrégé du
Tàlmud; le Docteur des Perplexes (en hébreu More
Netokim) , traité de philosophie et de théologie , où
il expliaue les passages ambigus de l'Ecriture, et qui
excita de vives contestations parmi les Juifs. La plu-
{>art de ses ouvrages sont écrits en arabe. Les Juifs
e regardent comme leur premier écrivain, comme
leur Platon. Le More Nevoiim a été publié, avec tra-
duction française, par M. Munk, sous le titre de Guide
des Égarés, Paris, 1856-61, 2 vol, in-8.
BIAIN ou ■ ATN , riv. d'Allemagne. F. mein.
MAINA ou MAGNE, pavs de Grèce (Morée), com-
prend la partie S. E. de l'ancienne Laonie, entre les
golfes de Coron à l'O. et de Rolokythia à l'E. On y
compte environ 60 000 hab. dits màinotes. Ils sont
très-oraves, mais indisciplinables et pirates déter-
minés. Sol montagneux, inaccessible en beaucoup
d'endroits, et cependant fertile. Forêts et pâturages.
Bons ports.— Le Malna était jadis habité parles Éleu-
théro-Lacons , dont les Malnotes actuels prétendent
descendre, et qui. comme ces derniers, se sont ren-
dus célèbres par leur ardent amour pour l'indépen-
dance. Ils luttèrent sans cesse contre la domination
des Turcs, qui n'obtinrent jamais d'eux qu'un léger
tribut; ils ont puissamment contribué à concjuérir l'in^
dépendance de la Grèce. Les Malnotes étaient régis
{)ar des chefs de leur choix dits gérontes (vieillards) ;
eur chef suprême se nomme protogéronte. Cette dî-
gnité a été jusqu'au xvii* siècle héréditaire dans une
ranche de la famille Comnène issue de David Com-
nène, dernier empereur de Trébizonde. Ce pays est
maintenant compris dans les diocèses de Laconie et
de Basse-Messénie et a pour principales villes Maïna ,
Kolokythia, Ghimova et Platza.
MAINE (le), ancienne province de France, bor-
née au N. par la Normandie, à l'E. par l'Orléanais,
au S. par r Anjou et laTouraine, et à l'O. par la Bre-
tagne, formait, avec le Perche, le grand gouvt de
Maine-et- Perche, et avait pour capitale le Mans. On
le divisait en Haut et Bas Maine, auxquels enjoignait
le pays ou comté de LavaLGe pays forme auj. les d6-
Sartements de la Sarthe et de fa Mayenne. Sol on-
ulé, généralement fertile; volailles estimées. — Le
Maine lire son nom des Cenomani qui l'habitaient
autrefois, ou bien de la Maine ou Mayenne, qui Par-
rose. Sous les Romains, il fit partie de la 3* Lyon-
naise. Il forma au x' s. un comté héréditaire, qui fut
ensuite compris dans les possessions des comtes d'An-
i'ou ; ilpassa sous la domination anglaise lorsque Henri
^lantagenet, comte d'Anjou, devint roi d'Angleterre
(1154). Philippe -Auguste l'enleva à Jean sans Terre
en 1203. S. Louis le donna avec l'Anjou à son frère
Charles, dont les descendants le possédèrent jusqu'en
1481; Louis XI, à qui il échut alors par héritage, le
réunit à la couronne. Henri II le donna en apanage d
son troisième fils, Henri (depuis Henri III); celui-ci
le céda à François, ducd*Alençon, son frère. Ce der-
nier étant mort sans enfants en 1584, le Maine fui
réuni définitivement à la couronne. Louis XIV donna
le titre de duc du Maine k l'un des fils qu'ils avait eus
de Mme de Montespan — F. ci-après.
MAINE (le) , un des Etats-Unis de l'Amérique du N.
au N. E., entre 67* ÎO*-?!" 10' long. 0. et 43»-46- 15
lat. N., a pour bornes au N. le B.-Canada, à l'E. U
Nouv.- Brunswick, à l'O. le New-Hampshire , au S. e*
au S. £. l'Atlantique: 450 k. sur 200; 600000 bab. :
ch.-l., Augusta. Sol plat, ingrat le long des cdtes, f
tile dansnntérieor. On y cultivait jadisle tabac et 1'
fer
in.-
MAIN
— 1161 —
MÂlN
£fo; iq. le eoton est U principale culture. Plusieurs
cbncjas de fer. — Découvert en 1497 , ce pays ne
oomoffl^ à recevoir des colonies que de 1635 à 16&4:
l«9fïiocaîs et les Anglais y fondèrent à la fois plu-
sevsétablissements, mais ils ne purent s'y fixer d'une
at&ière durable, par l'effet d'hostilités continuelles
arec les indigènes. Il reçut son nom des Français en
1638. en souvenir de la province française du kaine,
H fût asuré à l'Angleterre en 1712 par le traité d'U-
L'ccht. Dès Ti^née 1652, le Haine s'était mis sous la
protection de r£tat de Hassachussets; il en fut déta-
ché en 1820, et prit le titre d'JSut.
kàjse (la), riv. de France, formée de la réunion de
ia Sarthe et de la Mayenne, qui s'unissent à 3 k. N.
dÂDffers, traverse cette ville, et sejette dans la Loire
à40 kU. au-dessous d'Angers. Le pont de la Maine, à
ingers, s*étant rompu le 16 avril 1850 pendant le pas-
sage du U* léger, 219 soldats y périrent.
MAIKE (Louas Aug. DE Bourbon, duc du), fils de
Louis XIV el 4e Hmede Montespan, né en 1670, fut
élevé par Urne de Uûnteuon et jouit de TafTection par-
ticulière du roi, qui, après l'avoir légitimé, lui donna
le rang de prince du sang, et le déclara en 1 7 1 4 habile
k succéder^ mais, à la mort de Louis, le duc d'Or-
léans, À qui il avait disputé sans succès la régence,
iedàioujlia de ses prérogatives. La duchesse du Maine,
irritée, fit alors entrer son mari dans la conspiration
oordiepar Cellamare: mais l'intrigue avant été décou-
verte, le duc fut enfermé à la citadelle de Doullens
(1718). Cependant il se réconcilia avec le Régent, et
fut même revêtu de hautes dignités^ qu'il conserva
I'usgu'isa mort (17d6). Ce prince avait de belles qua-
iiés; nms son apathie et sa timidité le rendaient
încapatiie des grandes choses. — Il avait épousé Anne
Louise de Boarlx>n , peti te-fiUe du grand Gondé , morte
ea 17â3, à 77 ans. C'était une femme vive et ambi-
tieuse; elle conspira pour son mari avec Cellamare et
fut comme lui mise en prison, mais elle ne vit point
avec te même calme que ce prince le pouvoir lui
éckapper. Le duc et la duchesse du Maine habitaient
Sceaux, dont ils firent un séjour charmant et où ils
tenaient une petite cour.
MACiE DE BIRAN (Marie Franc.), philosophe, né
en 1166 k Bergerac, m. en 1824, éUit fils d'un méde-
cin. i\ tttt élu en 1797 membre du Conseil des Cinq-
Cents ei fui ions l'Empire sous-préfet de Bergerac.
£lu en 18Û9 membre du Corps législatif, il fit partie
avec Laine de la commission qui dès 1813 protesta
coatrele despotisme impérial: il siégea également k
laCbambredes Députés sous la Restauration, et fut
nommé en 1816 conseiller d'Etat II cultiva avec suc-
cès la philosophie, et fut peut-être le métaphysicien
le plus profond de son temps. D'abord disciple ae Con-
^illac et de Cabanis, il s'éloigna bientôt de cette école,
et s'attacha surtout k rétablir les droits de la puû-
MMcr odtfv et volorUaire, méconnue par ses maîtres.
Q débuta par un Mémoire sur l'Influence de Vkabi-
l>df , qui fut couronné par l'Institut en 1802; donna
m VSÛô un mémoire sur la Décomposition de la pen^
téty paiement couronné; envoya aux académies de
Copenhague et de Berlin des travaux non moins re-
Danpables; rédigea pour la Biographie universelle
a article profond sur LeibnitXf et composa peu avant
Baort ses Nouvelles considérations sur les rapports
^l^simeet dumoral, qui renferment son dernier
' iBQt. M. Cousin a publié ses OEuvres philosophiques^
^^, 1841, 4 vol. in-8. M. Naville, de Genève, a
P^ea 1857 : Maine de Biran, sa vie et ses pen-
■^, et t donné en 1859 ses OEuvres inédites.
MACSE-ET-LOIBJB (dép. de), entre ceux de la
MayeBaean N.» d'Indre-et-Loire k l'E., de la Vienhe
ao S. K, èes Deux-Sèvres au S. , de la Vendée au S. 0. ,
delà lûjre-lnr. k l'O.. et d'ille-tt- Vilaine auN.O.:
7188 k.carr.; 526012h.; ch.-l., Angers. Uest formé
CD mode pairtie de i'anc. Anjou. Arrosé par la Loire
?3:le ^averse de TE. k l'O. et v reçoit, outre la Maine,
Toi donne son nom au dép. , 1 Âutnion, le Thoué , le
Uyoc et l'Evre. Pays de plaines, inondé annuelle-
ment sur les bords de la Loire; fertile en céréales,
chanvre, lin, melons, pommes de terre, etc., et
produisant des vins blancs estimés ; horticulture très-
avancée, favorisée par la douceur du climat. Excel-
lents pâturages, élève de moutons et de bœufs. Fer,
houille, ardoisières immenses, qui emploient 2000
ouvriers; marbres, granit, grès, pierres de taille,
Sierres k chaud, etc. Hauts fourneaux; toiles, linge
e table, mouchoirs dits de Chollet. tissus de coton,
teintureries. Commerce actif. — Ce cfép. a 5 arr. (An-
gers, Segré, Baugé, Saumur, Chollet), 34 cantons,
384 communes; il appartient k la 15* division mili-
taire, a une cour impériale résidant k Angers et
forme le diocèse d'Angers.
MAINFROI. r. MANFREO.
BIAINLAND, lie anglaise de l'Océan Atlantique, la
plus grande des lies Shetland, a 138 kiL sur 55;
16000h. ; ch.-l., Lerwick. Fer, cuivre. — Une des
Orcades. V. pomona.
MAlNOTES. F. maIna.
MAINTENON, ch.-l. de cant. (Eure-et-Loir^, au
confluent de l'Eure et de la Voise, sur le chemm de
fer de Bretagne, k 19 kil. N. de Chartres; 1800 h.
Magnifique château, qui remonte à Philippe-Auguste»
et qui fut reconstruit par J. Gottereau, trésorier des fi-
nances sous Charles Vil et Louis XI. Il fut acheté en
1674 par Louis XIV pour la veuve de Scarron, qui
prit de Ik le nom de marquise de Maintenon; on y
remarque encore l'appartement de Mme de Mainte-
non, et son portrait par Mignard. Ce château appar-
tient auj. au duc de Noailles. En 1684, un immense
aqueduc fut commencé k Maintenon pour amener les
eaux de l'Eure k Versailles, mais il ne lut point achevé,
et il n'offre maintenant qu^une belle ruine, composée
de 48 arches. La plaine voisine est couvertes de monu-
ments druidiques, dits Pierres de Gargantua. CoUin
d'Harleville naquit près de Maintenon, k Mévoisins.
MAINTENON (Françoise d'aubigné, marquise de)»
fille de Constant d'Aublgné et petite fille de Théodore
Agrippa d'Aubigné, ami de Henri IV et chaud parti-
san de la Réforme, naquit en 1635 dans la prison de
Niort, où ses parents étaient détenus. Son père, de-
venu libre, l'enmiena k la Martinique en 1643; elle
resta de bonne heure orpheline. Après avoir été suc-
cessivement catholique et protestante, elle s'attacha
définitivement au catholicisme et se fit même remar-
quer par une grande ferveur. Elle vivait dans un état
voisin de rindip;ence lorsqu'on 1652 le poète Scarron,
touché de ses infortunes, l'épousa, (quoique vieux et
infirme, dans le seul but de lui servir de protecteur.
Sa maison fut pendant quelque temps le rendez-vous
de ce qu'il y avait de plus spirituel aans Paris. Deve-
nue veuve dès 1660, elle allait retomber dans la mi-
sère quand la cour, instruite de ses malheurs, lui as-
sura une pension de 2000 fr. Chargée par Louis XIV
d'élever secrètement les enfants nés de son commerce
avec Mme de Montespan (1669), elle s'acquitta de ce
soin avec zèle et succès, et sut, dans cette position
équivoque, garder de la dignité. Elle acquit de jour
en jour plus de crédit auprès du soi, qu'elle char-
mait par l'agrément et la solidité de sa conversation,
et finit par faire oublier Mme de Montespan. Le roi
lui donna dès 1674 la terre de Maintenon, qu'il ériçea
pour elle en marquisat Après la mort de la reine
(1683), Louis XIV s'unit avec Mme de Maintenon par
un mariage secret; on rapporte ce mariage aul2juin de
l'année 1684. Mme de Mamtenon fonda en 1685 , k St-
Cyr, une maison religieuse pour l'éducation des jeu-
nes filles nobles et pauvres; Racine, k sa prière, com-
posa pour cette maison Eslher et Âthalte. A la mort
de Louis XIV (1715), elle se retira k St-Cyr^ et elle y
resta jusqu'k sa mort (17 19) .livrée aux exercices d'une
piété austère. On attribue communément k Mme de
Maintenon une grande part aux affaires : on lui re-
proche d'avoir conseillé de mauvais choiz^ tels que
ceux de ChamiUard et de Villeroi, et d'avoir appuyé
des mesures intolérantes, notamment la révocation
de l'édit de Nantes ; cependant cette influence fUneste
MAIS
— 1162 —
MMS
a été contestée par les mieux informés de ses biog^a*
phes. On a d'elle quelques écrits: VEspril de V Institut
des files de St-LouiSy 1699, des Proverbes, publiés
par Monmerqué, 1849» des Lettres^ publ. par Labeau-
melleen 1756, mais d'une manière infloele, et une
Correspondance avec Mme des UrsinSf 1826, 4 v. in-
8. Ses écrits ont été réunis pour la 1** fois par Th. La-
vallée^ sous le titre d'OEuvres de Mme de Maintenons
collationnëes sur les manuscrits ou sur des copies
authentiques, Paris, 1854-55, 10 vol. in-12. Son style
se distingue par une élégante simplicité, par là net-
teté , la justesse et par la force de la raison. Ses Lettres
surtout sont remarquables par Purbanité , la bienveil-
lance et la sagesse des conseils et des réflexions. On
doit à Labeaumelle de curieux Mémoires sur Mme de
Maintenon, 1756. 6 vol. in-12, et au ducdeNoailles
une Histoire de Mme de Maintenons 1848, 2 v. 8*.
MAIHâN (J. J. dortoos de), physicien, mathé-
maticien et littérateur, né à Beziers en 1678, mort
en 1771, fonda, avec le D' Bouillet, l'Académie de
Béziers, ftit élu en 1718 membre de l'Académie des
sciences , et devint après Fontsnelle secrétaire per-
pétuel de cette compagnie (1740). Il fût chargé avec
Varignon de proposer un nrocédé pour le jaugeage
des vai!(!seaux qui prévint les fraudes et les réclama-
tions; ils visitèrent à cet effet les principaux ports de
la Méditerranée; leur projet fut accueilli par l'Aca-
démie, et sanctionné par le roi. On a de Mairan :
Dissertation sur la glace, Paris, 1749; Traitéde l'au-
rore boréale, 1731 ; Lettres au P. Parennin, 1770;
Éloges des membres de V Académie des sciences,
1747; Lettres à Malebranche, et de nombreux mé-
moires dans le recueil de l'Académie des sciences.
MAIRE, officier municipal. F. ce mot dans notre
Dictionnaire univ. des Sciences.
MAiBEs DU PALAIS, Majorcs domus, officiers de la
couronne qui étaient primitivement «marges de l'ad-
ministration de la fortune privée du roi et du gou-
vernement intérieur du palais , mais qui ne tardè-
rent pas à acquérir une grande puissance politique.
Dès 575, Gogon, maire d'Austrasie, fut chargé du
gouvernement du pays; en 614, Wamachaire, maire
de Bourgogne, obtmt de Clotaire II que cette charge
fût inamovible et que l'élection des maires appartint
non plus au roi , mais au grands vassaux. Sous les
successeurs de Dagobert, on remarque Erchinoald,
Ëbroîn, S. Léger , Pépin dlléristal , Charles-Martel ,
qui ajoutèrent de plus en plus au pouvoir des mai-
res. En Austrasie, dès 677, il n'y eut plus de rois,
et le gouvernement appartint tout entier aux maires
sous le titre de ducs ou princes des Francs ; après le
triomphe de Pépin d'Hôristal sur les Neustriens à
Testry, 687, la mairie devint héréditaire ; enfin Pé-
pin le Bref, maire des trois royaumes, non content
d'exercer le pouvoir d'un véritable roi, voulut en avoir
(e titre : il déposa en 752 le faible Childéric III, et se
fit proclamer roi à sa place par les grands du royaume,
avec l'assentiment du pape Zacharie 1. La charge de
maire du palais eut peu (rimportance sous la 2* race;
eUe fut définitivement abolie sous Hugues Capet.
BIAIRET (Jean), poète tragique , ne à Besançon
en 1604, mort en 1686, est le premier qui ait donné
sur notre ^é&tre des tragédies régulières ; il jouit
d'une grande réputation jusqu'au moment où parut
Corneille, qu! ne tarda pas à réclipser. Nomme rési-
dent de la Franche-Comté auprès de la France, il
obtint en 1649 pour son pays un traité de neutralité
avantageux. A la paix des Pyrénées, il présenta à
la reine mère un sonnet sur la paix qui lui valut
mille louis. H se retira de bonne neure du théâtre,
ne pouvant luttAr contre Corneille. Ses meilleures
tragédies sont Sopnonisbe, 1629, et Cléopdtre, 1630.
MAISON (jQji^h), maréchal de France, né à Ëpi^
oay (Seîne-et-Oise) en 1771, m. en 1840, fît avec
distinction les guerres de la République et de l'Em-
pire, j)rit Lubek en 1806. fut fait général de divi-
sion en Russie pour sa belle conduite aux affaires de
Sakobovo, d'Oboyarzova et Polotsk (1812), protégea
pendant la retraite avec autant d'habileté que de
zèle le passage de la Bérésina, fit des prodiges de
valeur à Leipsick (1813), fut. après cette bataille,
chargé du commandement en cnerde Parmite du Nord,
lutta longtemps en Belgique contre des farces supé-
rieures et défendit vaillamment les approches d'An-^
vers. Après l'abdication de l'Empereur il se rallia au
nouveau gouvernement, qui le combla de faveurs :
déjà créé comte sous FEmpire, il fut fait pair et mar-
quis, n conserva néanmoins son indêpenaance , et re-
fusa déjuger le maréchal Ney . Chargé en 1828 du com-
mandement de l'expédition de fflorée, il y obtint un
Elein succès (7. morée) : il reçut en récompense le
ftton de maréchal de France (i829). En 1830, il fut
un des commissaires qui accompagnèrent Charles X
à Cherbourg. Il fut depuis ministre des affaires
étrangères, ministre dn la guerre, ambassadeur à
Vienne et en Russie
MAISON DE DIEU (Ligue de la). F. cxdêe (Ligue)
et GRISONS.
BIAISONNETTE (J. B. sototmrr de) , né à St-Goud
en 1750. mort en 1819, est auteur de phisieurs piè-
ces de tûé&tre dont la meilleure est la tragédie de
Roxelmie et de Mustapha^ représentée avec succès en
1 785 , et de plusieurs autres poésies. Ses (ouvres ont
été publiées par Chéron, 1824, in-8.
MAISONS, MAISOns-LAFFITTB, HAISCBffS-Sini-SEtTŒ,
joG village de Seine-et-Oise, sur la r. g. de la Seine,
à 7 k. N. de St-Germain; 1200 h. Station du, chemin
de fër de Paris à Rouen. Superbe château, bftti par
Mansard pour le président ae Maisons; parc magni-
fique. Ce château appartint, avant la Révolution, au
comte d'Artois (Charles X) et, sous le !•* Empire, au
maréchal Lannes; puis il fut acheté nar le banquier
Laffitte. Le parc a été depuis morcelé pour former
plusieurs belles maisons de campagne.
MAISONS- ALFORT. F. ALFORT.
MAlSSOUR (écrit Mysore par les Anglais), v. de
llnde, capitale du roy. de Malssour, â 15 kil. S.
S, 0. de Serinçapatam ; env. 50000 h. Tille fort an-
MAlssoun (Royaume de], un des Ëtats médiats de
l'Inde anglaise, dans la Présidence de Madras, au
S. duBalaghat, au N. du Koimbatour, au N. E. du
Malabar et du Kanara, peut avoir 360 kil. en tous
sens, et compte env. 3500000 hab.; capitale Mals-
sour. C'est un vaste plateau, élevé de lOÔO" au-des-
sus de la mer, entouré des Ghattes tant occiden-
tales qu'orientaJes, et d'où descendent la Kaven , la
Toumbedra, la Bhadri, etc. Climat salubre et tem-
péré ; sol assez fertile : on y recueille du riz et toutes
les productions des régions chaudes. On y exploite
des mines de fer. — Le Maîssour avait depuis plu-
sieurs siècles des radjahs héréditaires, lorsque le
Souvoir fut usurpé en 1760 par Haïder-Ali, ministre
e l'un de ces rois; sous ce prince et sous son fils
Tippou-Saëb, ce royaume devint, avec l'empire des
Mahrattes, l'État le plus puissant du Décan : la ca-
pitale était alors Seringapatam. Outre le Maîssour,
il comprenait le Koimbatour, le Kanara, une partie
du Malabar, Bednor, Colar, Sera, Anantpour, le
Balaghat. le Kaddapa. Soutenus par les Français,
Haîder-Ali et Tippou-Saèb firent longtemps une guerre
acharnée aux Anglais; mais Tippou-Saèb éunt morl
en 1799^ en défendant Seringapatam contre le géné-
ral Harris, son royaume cessa dès lors d'exister ; le:
Anglais placèrent sur le trône un descendant des an-
ciens radjahs du pays, qui n'eut qu'une autorité no-
minale : ils sont les maîtres de fait; ils occupent le<
places fortes et perçoivent la moitié des revenus.
MLAISTRE ae comte Joseph de), célèbre écrivain
né en 1754 a Chambéry, d'une famille d*origin(
française, mort en 1821, fut chargé par le gouver-
nement sarde de plusieurs nég[OCiations, accompa
gna dans 111e de Sardaigne le roi Charles-Emmanue
lors de l'invasion de ses £tats par les Français, et sj
mah
— 1163 —
MAJO
tfBâat à S*-Pétersboiirg en 1803 comme ministre
plte^ntentiaire de ce prince. Forcé en 1817 de
qcfiff la Russie lors de Texpulsion des Jésuites,
juçe quMl avait embrassé la eaose de l'ordre pro-
$Eàt, il lut Dommé dans sa patrie régent de la cnan>
ceflerie, et reçut toutes sortes de distinctions hono-
riâques, J. de Maistre s'est fait un nom en combat-
tant les philosophes du xvui* siècle, en soutenant la
suprématie temporelle du pape et la théocratie. Ses
pnacipauz écrits sont : ContidértUimii» swr la Bévo-
lutUm. françaisef Lausanne, 1796^ ouvrage cpii dé-
aotedèjà la portée de son esprit et son talent d'écri-
•aia ; te Pap«, 'Lyon, 1819, son o»ivre capitale, où
i. propose de placer le Souverain-Pontile à la tête de
!ià société, comme au moyen âge; De VÉglis» galH-
saiie, Paris, 1811^ oA il attaque les libertés de réglise
de France; les Soirées de St-Pétersbawg ou Entretiens
swle^ouvememem temporel de la Providence ^ ou-
ynfs^ posÛLume^Pans, 1821, où il règne un singulier
mysticisme; Emmen de la philoso^ie de Baeon, Pa-
ris^ 1%3%, o& le pèâosophe anglaw est jugé avec la
plus injûte sévérilé. De Maistre n'est pas moins re-
maïqoahle pêr h rigueur de son style que par la sior
ffulariiéde ses doctrines. On a publié à Pans en 1851
desMémeins^ dea lettres et Opuscules de J. deliaia-
^ et en 18S9, sa CorresDonaance diplomatique.
KAisnE ^vier de), itère cadet du préc., né en
17641 Cbambéry, était au service du roi de Sardai-
gne lorsque la Savoie fut conquise par les Français. II
aUaea Russie, où résidait son frère, se distingua dans
la guerre contre la Perse et gagna le grade de géné-
nl-ma^. Il se maria à St-Petersbourg après la cam-
pagne et revit un instant sa patrie, mais retourna
DÎaitdt se fixer en 1817 en Russie^ il y mourut en
1892, presque nonagénaire. Il s'était fsit connaître
dès rige de 30 ans par le Vofoge autouar de ma ehamr
ire, ingénieux badinage, auquel il donna beaucoup
plus tard pour suite V Expédition noetume autour de
ma cftcindre. Après un long intervalle, il publia en
1811 le Lépreux de la Cité d^Aoste^ récit touchant d'un
bit réel , en 1 8 1 5 le Prisonnier du Caucase , et en 18 1 7
la Jeume SUfériefUîe, nouvelle» pleines d'mtérèt, où
Von trouve la peinture fidèle de moeurs qui nous sont
Walemeatétrangères. Ce peu d'écrits ont suffi pour le
|laes an lan^des bons écrivains de notre langue. X.
ie Haifikre peignait avec succès le paysage : il était en
même tempihabile chimiste : il présenta à l'Académie
' des sciepces de Turin plusieurs savants mémoires,
pirmiieajoels on remarque ses recherches sur l'oxy-
dation de Tor et sur l'application de l'oxyde d'or à la
peiatoie. Ses OEutres littéraires ont été réunies en 3
T<d.in>18, Paris, 1825etl828, eten 1 vol. in-12, 1859.
MaITKE. Sous l'empire romain, on donna le nom
jeMaUra àdiversofficierspublics : le Jfaiire du cens,
i&stitué sous Auguste, remplissait les fonctions de
onstiir ; le Maître de lamiltce^ institué par Constan-
tin, avait à peu près l'autorité du préfet du prétoire.
Dans les temps modernes, on a donné les noms de
MaUree et de drands maUree aux chefs de différents
ofdrea ou de différents services : grand maître des
Teoçliecs, des Hospitaliers, de rUniversité« de TAr-
tiilene , etc. V. ces noms.
HAtxiB DB LA CAVALERIE, maçisteT eouttiMii, Bom
âonoé chez les Romains à une espèce de lieutenant
^ dietateor, qui commandait la cavalerie sous les
«iies de oe magistrat: c'était la l'* dignité après
xâe de dictateur, te maître de la cavalerie était,
^tmaa celui-ci , choisi par le sénat du peuple ; il était
prtaldé de 6 licteurs.
MàmAIBR (Michd), philologue et bibliographe,
nécafiance en 1668, de parents protestants qui 8*é-
tetoK rtfogiés ea Angleterre lors de la révocation de
i'éditde Piantes. m. à Londres en 1747, occupait une
chaire à Vécole de Westminster. Outre un grand nom-
bre d'éditions fort correctes des auteurs classiques
P^ecset latins, avec indeat^ il a publié: GraBces linffum
Dialeai, Londres, 1706; Opéra et fragmenta vête-
Tum poeikarum Uainorum^ 1713 ; Siq^ianorum his-
toriaj 17Û9; Ri*ioria typographorum parieiemium,
1717; Annales typogrophici, 1719-41; Miseellanea
arascorwn àliquot scriptorum earmina ^eum versione
lat. et notis, 1722 ; Marmora Oxonieimay grec et la-
tin , 1 732. Sa Collection des elassiquee latins, publiée
à Londres de 1713 à 1722, forme 27 v. in-12.
BIAIXENT (S.), né vers 447 à Agde, m. en 515,
quitta sa ville natale pour échapper à l'envie qu'ex-
citaient ses vertu», vint habiter dans le Poitou le
monastère de St-Satumin-sur-Sèvre qui prit depuis
scn nom , en fut élu abbé vers 500 , y reçut en 507
la visite de Clovis au! allai t combattre Akur ic à VouiUé,
et, sur la demande du roi franc, intercéda près de
Dieu pour le succès de son expédition. On l^n. le
26 juin , jour de sa mort. C'est autour de son abbaye
que se forma la TÎUe actuelle de St-Maixent.
BCAïaSBOT (P. 30LY de) , écrivain militaire , né à
Metz en 1719, m. en 178^, servit sous le comte de
Saxe, et fit comme lieuteaast colonel les campagnes
de 1756 à 63. A la paix, il consacra ses loisirs à des
recherches sur l'art miiitaife. On a de lui : Traité des
stratagèmes ou Bemarquee sur Polifen et Fromtin,
1765; Cowre âe tactique, 1766-67 ; Traité des armes
défensives^ 1 767 ; TraUé des earmes et de l* ordonnance
de VinfêMterie, 1776: Théorie de la guerre^ 1777;
Traité sur Vartdessiegeeetksmachim's des anetens,
1778, et une traduction des InsiUutûme mtUtairee
de Vemaereuf Léon, 1770, qui lui ouvrit en 1776 les
portes ae l'Académie des Inscriptions.
MAIZIÈBES (PhiL de), né en 1312 au ch&teau de
Maizières, près de Montdidier (Somme), m. en 1406,
détermina Hugues de Lusignan, roi de Chypre, et le
successeur de ce prince, Pierre I, à faire la gueice
aux Muauknans (Û43-65), puis vint se fiser à la cour
de Charles V qiu le nomma chancelier d'Btai et Lui
confia VèdrueatioiB. de son fils Charles VL II se retira
chez les Célestina.. On a de lui , Oiktre plusieurs écrits
de piété, deux ouviages curieux, le Songe adressant
au hlane Faucon (Cbarles VI), et le S<mge du Vieil
pèlerin y recueils de conseils adressés à Charles VI «
écrits vers 1382, restés Ms. On lui a attribué, mais à
tort, le Songe du Yergier (1376), donxhé par d'autres
à Raoul de Presles ou à Charies de Louvier&.
MAJ^EUB (Lac), Verhanus laeu», lacdeLombaidie,
sur les confins de la lombardie et de la Suisse, est
formé par le Tessin , qui le traverse ; 60 k. sur 7 . C'est
le plus occid. des lacs de la Haute- Italia. Bords char-
mants, lies délicieuses^ entre autres les Ues Borromées.
MAJOR, MAJORAT, MAJORITÉ. F. ces moU
dans notre Bict, univ. des Seiemses,
,MAJ(HIA61US (Ant. Marie QOciTt, dit), savuust du
XVI* siècle^ né en 1M4 à Majoragio, dans le Milanais,
d'où son nom , m. en 1565, fut nommé à 26 ans pro-
fesseur d'éloquence à Milan , et se fit admirer par Té-
léganee de sa latinité. Il a laissé des eonmientaîres
estimés sur Cicéron et sur Virgile». ainsi que des poé-
sies et des haitaagueslalinesyLeif|e.,l(fâ8. lleutdt vie-
lents déffiéiésavec Nizolius au sûiet des Paradoaes de
Cieérott, qu'il avait critiquée sévèrement.
MAJORIEN , FUurius Julim f alertais Majorùmue^
empereur d'Occident, avait servi avee distinction en
Gaule sotts Aétius, lorsqu'il fut placé sur le trône, en
457 , par le patrice Rieimer. A son avènement ^ il abo-
uties tribats arriérés ^rétablit la juridiction ordinaire
des magistrats provinciaux et l'ancien office des dtf-
fenseursi puis . se mettant à la tète de l'armée , il batr
tit dans k GaTUe Théodoric U , rm des Visigotlis, et
courut ea Afrique attaquer Geaséric,. coi des Van-
dales. II allait délivrer l'empire de ce terrible en-
nemi, lorsque Rieimer, redoutant on empereur si
belliqueux, excita contre lui wie révolte; il fut dé-
posé à Tortone et mis à mort en 461.
MAJ<»IûUE;, MaUorca ene«iagnol,R«(Bort> major
en latin, la plus grande des lies Baléares, par û*-!*
long. 0., 39»-40* lat. N.; elle a env. 70 kil. du N. au
S. sur 67 de l'E. à TO., 3400 k. e. et compte 180^)00 h.;
ch.-l.. Palma, qui est aussi le ch.-L de tonte la capi-
tainerie générale des Baléares. Climat délicieux.
HâLà
— 1164 —
MAU
chaud, mais tempéré par les brises. Excellents fruits
(oranges, dattes, limons et citrons); vins, huiles re-
nommées ; on y élève beaucoup de porcs. Pèche du
corail. Assez grand commerce avec l'Espagne et l'A-
frique. — L'tle a été possédée successivement par les
Carthaginois, les Romains, les Pisans, les Sarrasins.
Enlevée à ces derniers vers 1229 par les Araffonais, elle
fut érigée en un roy. particulier M'où dépendaient
toutes les lies Baléares, le comte de Montpellier,
le Roussillon et la Cerdagne) par Jacques I, roi d'A-
ragon, en faveur de son fils Jacques en 1262 , puis fut
réunie, avec l' Aragon, à la couronne d'Espagne.
MAKARIEY, V. du gouvt de Nijnéi-Novogorod , à
17 kil. E. S. E. de la v. de ce nom, sur la r. g. du
Volga; 4000 hab. Il s'y tient une foire célèbre oui
dure tout le mois de juillet et à laquelle se rendent des
Cosaques, desBouknares, des Persans et des Indiens.
MAKHADOU. capit. de l'Ile d'Anjouan, lune des
Comores; 6000 hab. Port fortifié.
MAKO, V. de Hongrie, ch.-l. du comitat de Csa-
nad, sur la r. dr. du Maros, à 176 k. S. E. de Bude;
7000 h. Résidence de l'évêque de Csanad.
MAKRI, V. et port de la Turquie d'Europe (Rou-
mélie), à 100 k. N. 0. de Galllpoli ; 3000 h.
HAKRi , Telmesstitf v. et port do la Turquie d'Asie
(Anatolie), à 270 k. S. E. ae Smyme, sur le golfe do
Makri (Glaucutsinui), dans la Méditerranée.Bon port.
MAKRIZI, écrivain arabe, né au Caire vers 1360,
m. en 1442, remplit en Egypte plusieurs emplois dans
l'administration et dans le culte. On a de lui : une
Detcription historique et topographique de l'Egypte^
qui contient des détails intéressants sur les mœurs ,
les préjugés, l'histoire religieuse, politique et com-
merciale du pays (depuis 638} ; une Hitt, des sultans
ayoubites et mamelouks (trad. par Quatremère, 1837-
45) j des Traités des Monnaies musulmanes et des
Poids et mesures des Musulmans (trad. en français par
Sylvestre de Sacy, dans le Magasin encyclopidiqiu);
une Hist. des expéditions des Grecs et des Francs con^
tre Damiette, publiée en arabe, avec trad. lat. , par
Hamaker, Amst. , 1 824 ; une Hist . des Coptes; un Traité
sur les souverains musulmans établis en Ahyssinie^
publié, avec traduction latine, par Rinck, Leyde, 1797.
Il avait en outre entrepris un Dictionnaire des hom-
mes célèbres de l* Egypte, dont la Bibliothèque impé-
riale de Paris possède le manuscrit autographe.
MALABAR (Côte de), partie de la côte occid. de
llnde en deçà du Gange (Décan), au S. de celle du
Kanara, s'étend sur la mer d'Oman de lO'^à 13** lat.
N., à PO. de la chaîne des Chattes; elle est fort éti:oite
et n'a guère que 120 kil. de large, avec une popula-
tion d'env. 200 000 h. On y parle un idiome particu-
lier. Pays fertile en riz, poivre noir, bétel, fhiits,
bois de tek, etc.; le littoral est stérile. Très-riche ja-
dis en métaux précieux ; il n'y a plus maintenant que
quelques mines de fer exploitées. Les veuves du Ma-
labar se brûlaient autrefois sur le corps de leur mari :
les Anglais ont en grande partie réussi à faire aban-
donner cette coutume barbare. — C'est au Malabar
qu'aborda Vasco de Gama en 1498; c'est sur ce pays
que les Portugais firent leurs premières conquêtes.
Les Français y possèdent Mahé. Les habitants des
montagnes ont résisté longtemps à la conquête, et
ont conservé les mœurs antiques des Hindous. Haî-
der-Ali les soumit en 1766. Les Nàïrs unis aux Anglais
enlevèrent cette conquête à Tippou-Saèb en 1790;
mais bientôt les Anglais restèrent seuls maîtres. Le
Malabar forme auj. un district de la présidence an-
glaise de Madras et a pour ch.-l. Calicut.
MALAGGA, Malaya, v. de l'Inde Transgangétique
anglaise, ch.-l. de la prov. de Malacca, à l'extrémité
S. de la péninsule de même nom : env. 30 000 hab.
(Chinois, Malais et Européens). Elle a un bon port,
et se divise en 3 parties : le fort, la viUe, la ville
chinoise, fivêché catholique; siège d'une mission
anglaise. — Fondée vers 1252 par les Malais, Ma-
lacca reçut en 1510 et en 1511 les Portugais, qui
peu après s'en emparèrent violemment et qui la gar-
dèrent jusqu'en 1641. Les Hollandais la prirent à
cette époque; les Anglais s'en emparèrent en 1795,
la rendirent en 1814, mais l'acauirent de nouyeau
en 1825, en échange de divers établissements de la
côte de Sumatra. Cette Tille a été très-commerçante
(ivoire, camphre, poudre d'or, bois, etc.); mais la
fondation de Poulo-Penang lui a fait un tort im-
mense. — La prov. anglaise (jadis royaume) de Ma->
lacca. dans le S. 0. de la presqulle ae même nom,
est à rO. du Pahang, au S. du Saleneore, et compte
env. 6000 hab. ; elle produit surtout du poivre.
MALACCA (Presqutle de), l'anc. Chersonèse d'Or?
partie de l'Inde Transgangétique, entre les mers de
Bengale et de Chine, a environ 1190 kil. de long
sur 196 de large, et s'étend de 1" 15' à W 15' lat.
N.; elle tient au continent par l'isthme de Tenasse-
rim et est terminée par le cap Romania; population,
375 000 hab. Montagnes; climat beau et chaud, mais
malsain; riche végétation, pauvre agriculture; fo-
rêts d'aloès, sandal, tek, etc. Beaucoup de croco-
diles, de serpents et d'animaux féroces. Diamants
et autres pierres précieuses; riches mines d'or, d'é-
tain et de fer. Ce pays a pour principaux habitants
les Malais (F. ce nom) et i)lusieurs autres races in-
digènes; on y trouve aussi des Hindous Telioga, et
des Européens, les uns Anglais, les autres d'origine
portugaise. — Toute la presau'île a fait partie du
royaume de Siam; mais vers la fin du xviir siècle
la partie méridionale secoua le joug. Aujourd'hui ce
pays se divise en 3 parts : 1" M. indépendant (lequel
contient tout le sud , moins la province anglaise, et
se subdivise en royaumes de Perak, Salengore, Djo-
hore, Pahang et Roumbo): 2* M. siamois au N.
(royaumes de Liffor, Bondelon, Patani, Kalantan,
Trioganou, Kedan); 3* M. anglais, où se trouvent la
ville et la province de Malacca. V, ci-dessus.
■ALACCA (Détroit de), bras de mer qui sépare la
presqulle de Malacca de l'île de Sumatra, fait com-
muniquer le golfe du Bengale avec la mer de Chine.
Il a env. 8000 kil. de long sur une largeur qui varie
de 40 à 300 kil.
MALAGHIE, le 12* et le dernier des petits pro-
phètes, contemporain de Néhémie, prophétisa, à ce
qu'on croit, de 412 à 408 av. J.-C. Quelques-uns ont
pensé qu'il est le même qu'Esdras. On a de lui 3
chapitres où il reproche aux Juifs leur corruption et
annonce le Messie.
MALAGHiB (S.) , prélat irlandais , né à Armagh en
1094, devint archevêque d'Armagh en 1127, se dé-
mit en 1135, alla à Rome pour les besoins de son
église, et mourut à Glairvaux en 1148, entre les bras
de S. Bernard, qui a écrit sa Vie. Sa fête est le 3 nov.
On lui attribue un livre de prédictions sur les papes,
ouvrage apocryphe qui a été fabriqué en 1590.
MALADETTA (La). F. PYRÉNÉES et néthou.
MALAGA, MaXaca, t. et port d'Espagne (Anda-
lousie), ch.-l. de riGtend. de son nom, sur la Mé-
diterranée, à 330 kil. S. de Madrid; 70000 h. Ëvê-
ché. Port formé par un môle: phare à fanal tournant.
Double mur, tours, vieux cnâteaux forts de Gibral-
faro, d*Ataraxanaèxd*Alcaxaha, Vaste cathédrale du
xvi* siècle, palais épiscopal, douane, salle de spec-
tacle; promenade dâicieuse de VAlameda, qui donne
son nom au plus beau quartier de la ville : aqueduc;
aux environs, belle maison de plaisance dite El-Re-
tiro. Grand commerce des produits du territoire en-
vironnant. ^ Fondée par les Phéniciens. Prise par
les Arabes en 714 , elle fut annexée au califat de Cor-
doue, et devint, après la chute de ce califat, le siège
d'un petit Ëtat indépendant, qui dura 64 ans, 1015-
1079; elle appartint ensuite à divers princes arabes
et ne fut conquise par les Espagnols qu'en 1487. ~
L'intend. de Malaga, entre celles de Cadix à l'O. et
de Grenade à TE., a 136 kil. de l'B. à l'O. sur 66, et
compte 472 000 h. Elle est très-fertile en Iruits ex-
quis, surtout en raisins, que Ton fait sécher, ou
qui produisent un vin liquoreux très-renommé; on y
a acclimaté la canne à sucre et la cochenille. La &-
MALA
— 1165 —
MALD
meiae Yegfa ou plaine de M alaga (qui a 35 kil. sur 18)
et Ift fistrict de Veles-Malaga produisent immensé-
HKBL V. VKLEZ-MALAOl.
■ALAGRIDA (Gabriel), jésuite, né en 1689 dans
ietfilanaîs, passa en Portugal, fut enyoyé en mis-
ssB aa Brésil, parcourut toutes les parties soumises
ifl Portugal et se fit une grande réputation par ses
vrédicatioDs et ses austérités. En 1758, il fut accusé
(TaTolT pris part à la conspiration du duc d'Âveiro
eontre le roi de Portugal : on ne put rien prouver
contre lui, mais le marquis de Poo^bal. dont il s'é-
tait attiré l'inimitié , le fit livrer à rloquisition
cooime faux prophète et comme auteur d'écrits en-
tachés d'hérésie {Vie héroïque et admirable de la
fkffieute SU Anne, mère de la Ste Vierge; Vie et
cmptre de VAniééhrist), Il fut condamné au feu et
exécuté en 1161. Ce malheareuz devait plutôt être
coQsidéTé comme fou que comme criminel.
MAI^AGUVITE (cdte de). F. côte des graines.
MALAIK (seigneurie de). F. marle.
MAUklS, gruide variété de l'espèce humaine, que
Tou fait sortir de la presqu'île de Malacca (d'où son
nom), est sortoat répandue dans l'Océanie occiden-
tale, qm en a pris le nom de Maîaieie^ et dans les
lies de Ja Soode. Les Malais ont le teint d'un rouge
de brique fimcé, les cheveux longs, lisses, noirs, un
^ros nez pbt, les yeux grands, hridés et étincelants :
lis sont robustes, violents, féroces, et en même temps
rusés, voleurs ; souvent indolents et^nôme lâches ; ils
sont Dons marins et redoutables pirates. 11 se trouve
auaô beaucoup de Malais en Australie (dans la Nou-
vdle-ZélaDde) , et en Polynésie (aux archipels ds
Tonga, Viti, Taiti, etc.) ; ceux-là sont moins^civiUsés.
On a nommé Négro-Malais des peuplades métis, nom-
breuses surtout en Papouasie, et qui tiennent, pour
le phynqne, pour la langue et pour la religion, des
deoz grandes familles malaisienne et néffre océa-
nienne. On croit enfin que les indigènes de l'Ile de
Madagascar sont aussi d'origine malaise.
MALAISIB . nom que l'on donne quelquefois à
POcéanîe ocdaentale, à cause des Malais qui en sont
la raœ dominante. C'est ce qu'on nomme aussi l'iir-
cMpd <f Afif . Cet archipel s'étend au S. de l'empire
danois, à l'O. de la Microoésie, et au N. de la Mé-
Uoésie, n comprend, du N. au S., les lies Philippi-
nes, MfAnques, Célèbes, Bornéo, Sumatra, Java,
Sombava,'nmor, etc.
MALAEOff (tour), la plus forte des tours qui dé-
^sndaient Séhastopol, fut emportée d'assaut le 8 sep-
tembre I85i5 par les troupes françaises que comman-
dait le général Pélissier : ce qui amena l'évacuation
immédiate de Séhastopol. Le vainqueur fut fait ma-
réchal de France et duc de MalakolT.
MALALA (Jean), écrivain grec, natif d'Ântioche,
&i aoteur d'une Chronique qui va de la création du
monde à la mort de Justinien I, en 565. mais dont
ki deux premiers livres sont perdus. Elle a été pu-
Uiée sur un manuscrit de la bibliothèque Bodléienne,
arecTersion latine et notes, par Edmond Chilmead,
i Oxford j 1691 , et se trouve oans les collections de la
Byzantine.
MALAMOCCO, villaffe de la Vénétîe, bftti sur
uelle étroite entre les lagunes et l'Adriatique, à 6 k.
S. de Venise^ lOQO hab. Ildonne son nom à un canal
çû ttt la nrmcipale entrée des lagunes de Venise et
9î ast défendu par 2 forts.
MALAIfDRINS, un des noms de ces aventuriers
5' dévastaient la France sous Jean le Bon et Ghar-
t. F. COMPAGNIES (Grandes).
MAIARTIC (Hippolyte, comte de), né en 1730 à
MoDtaaban. m. en 1800, fut nommé en 1792 gouver-
B^nr de* établissements français à l'E. du Gap de
fioone-IS^rance et réussit à la fois à préserver les
cotoaies des troubles qui agitaient la mère patrie et
i repousser les attaques des Anglais. Les habitants de
tHede France lui élevèrent un monument avec cette
taseription : Au sauveur de la colonie.
MALASPINA, illustre famille d'Italie, feudataire
immédiate de Tempire, était souveraine de la Luné«
giane et depuis le xiv* siècle possédait en outre Massa-
Garrara à titre de marquisat. Elle figura dans les rangs
des Guelfes et fit alliance avec les villes lombardes
S OUF défendre la liberté de l'Italie contre les invasions
eFréd. Barberousse.Spinetta Malaspina fut dépouillé
vers 1320 de ses fiefs dans la Lunégiane par Gastruc-
cib-Gastracani, mais il les recouvra en 1328. Cette
possession est*restée à une branche cadette de la fa-
mille Malaspina jusqu'à la fin du xviii* siècle.
MALASPIRA (Ricordano), historien florentin au xiii
siècle , composa l'histoire de Florence depuis sa fon-
dation jusqu'à l'an 1281. Cette histoire, continuée par
Giachetta Malaspina, son neveu, a été publiée à Flo-
rence de 1568 à 1598.
M ALASSISE, négociateur. V. hesmzs (H. de).
MALATESTA^ famille noble d'Italie, régna en sou-
veraine sur Rimini et sur une partie ce la Romagne
aux xiii*, XIV* et xv* siècles. Elle était issue, ainsi que
les Montefeltri , de la maison des comtes de Çarpa-
gna, et avait pour chef un seigneur de Verrucchio,
surnommé Malatetta (mauvaise tête), qui fut choisi
en 1275 par les Guelfes de Bologne pour combattre les
Gibelins de la Romagne ; il leur enleva la ville de Ri-
mini et s'en fit déclarer souverain. Ses descendants
conquirent Géséne, Pesaro, Fano, Fossombrone,
Cervia. etc. ; mais ils furent peu à peu dépouillés de
leurs Etats par les papes. Le dernier prince de cette
famille, Pandolfe IV, fut chassé de Rimini par César
Borgia, et depuis 1528 cette ville resta définitivement
aux papes. — C'est un Malatesta qui inventa les bom-
bes, en 1467.
MALATU, Mélitène. v. de la Turquie d'Asie (Ma-
rach), ch.-l. de livah, à 133 kil. N. 0. de Diarbekir,
près du confluent de l'Euphrate et du Kara-sou ;
6000 h. Patrie d'Aboul-Faradj.
MALAUCËNE, ch.-l. de cant. (Vaucluse), à 30 k.
N. E. d'Orange; 2260 hab. Papeterie, huile.
MALAVALLE (S. Guillaume de). V. s. ouillaumr.
MALBROUGH. V. marlborouoh.
tait
Oliviers,
d'un 3oup d'épée. Jésus le guérit aussitôt.— Malchus
était aussi un des noms du philosophe Porphyre.
MALCOLM, nom de 4 rois d'Ecosse qui régnèrent
dux* au xu* siècle (F. égosse). Le plus célèbre est
MalcolmllI, fils du malheureux Duncan, assassiné
en 1040 par Macbeth. Il se réfugia en Angleterre après
le meurtre de son père, et ne recouvra la couronne
qu'en 1047, en faisant périr Macbeth. Il eut à soute-
nir la guerre contre les rois d'Angleterre Guillaume
le Conquérant et Guillaume le Roux, et fut tué dans
une bataille contre ce dernier (1093).
MALCOLM (sir John), officier écossais, né en 1769
près de Langholm, dans le comté de Dumfries , m. en
1833, passa dans l'Inde dès 1782, y fut successive-
ment colonel, agent principal du gouverneur géné-
ral, major général, gouverneur de Bombay. Il avait
été envoyé en 1808 à la cour de Perse pour y balan-
cer l'influence française. Il retourna en Angleterre
en 1831 et fut élu membre de la Chambre des Com-
munes. On lui doit un Enai sur les SeyhSj 1 812 ; une
Histoire de la Perse, depuis les temps les plus reculés
jusqu'à tépoque actuelle, 1815, trad. en français par
Benoist, continuée et annotée par Langlès, 1821 ; et
une Histoire politique de l'Inde, 1826.
MALCONTENTS. F. politiques.
MALDIVES, archipel de l'Océan indien, entr
70» 30' et 72" 20' long. E. . V et 7" 30* lat. , est conr-
posé d'un groupe innombrable dlles, dllots et d'é-
cueils (on en a compté jusqu'à 12 000) , dont 40 ou 5C
tles seulecent sont habitées. On les divise en 17 al-
tolons ou groupes circulaires ou ovales. Toutes en-
semble fornent un petit royaume dont le chef s'in-
titule sultan des Maldives et reconnaît la suzeraineté
de l'Angleterre. La plus grande est Maie, qui a8 k. de
tour et qui a pour ch.-l. une ville de même nom rés; «
MÂLE
— 1166 —
MALE
deoM dn tiiUaa; 2000 lob; Sol fertile; eLimaicèftv-
mant, quoique très-chaud : cm y trouve k eamdtm,
arbre dont le bois est aussi léj^er que le Uége. Le oom-
merce dïÂe à tle est très-actif. On s'y sert de courw
(espèce de coquillage) comme de noimaie.
MALBONADO, T. et port de rUruguay, sur VM-
lanti^e, à 90 kil. &. de Monterideo, àremboncbure
da Rio de la Ptata: 5000 hab. Cuirs et ▼iandesBalées.
MALDONADO (Laurent iciuiEii), narigateur espa-
gnol du zrr siècle, m. en 1625, écrivit la relatMU
d*un voya^ fait «n 1588 de TOoèan AHaotique i TO-
céan Pacifique par le Nord, à travers un prétendu
détroit d'Anian. Cette relation, longtemps ignorée, a
été retrouvée à Milan pir Aaoratti, qui Ta publiée
en italien en 1811; elle a été trad. en fiauiçais dès
i8J2. On doute de la réalité de ce voyage, et Ifaido-
nado parait n'avoir été qu'un imposteur.
MALMITAT <J4, jésuite espagnol, né en 1534 à
Las Casas delaReina,aans I'Estnanadure,m. en 1583,
enseigna la philosophie et la tbéotogie avec le plus
granasucoès au collège de Clermoni, à Pans (1564),
puis à l^niversitédePont-à-MoiMBon (1572). Attaqué
dans quelques-unesde sesdkKlriaes, il quitta la France
(1575) et se retira k Rome, où ie pape lui confia divers
travaux. On l'accusait, mais à tort, de pencher vers le
Spcinianisme. On a de lui des Cammeutavret gur les
ÉvangUety 1 596-1 597; des CotmnaUairefnir/ér^mM, ,
Exéehiel gt Daniel^ 1609 ; des Traitée des Morewienli ,
— de lagrdee, -^du çéché oriainel^ —dee Àngee et
dêi Dénûme. Ce dernier, le plus curieux et le plus
connu , n'a paru qu'en français et a été publié par le
P. Laborie. Paris. 1617, in-12.
MALE, tle de la mer des Indes. F. halhiteb.
KALB OU' MAL AIN (Seiffoeurio de). F. maslb.
MALEBRAKGHE (Nicolas), philosophe et théolo-
gien, né à Paris en 1638, m. en 1715, était fils d'un
secrétaire du roi. Contrefait et d'une complexien dé-
licate, il désira vivre dans la retraite, et s'enferma
dès 1660 dans la congrégation de l'Oratoire. Après
avoir commencé des études d'histoire, qui avaient peu
d'attrait pour lui, à rencontra par hasanl le Traité
de Vhmtime de Descartes ; il éprouva de telstranœorts
à cette lecture <|u'il se voua désormais à la philoso-
phie ; il devmt bientèt le pbis illustre des disciples de
Descartes. U conserva les doctrines de son maître sur
la méthode, sur Tiosuffisance de l'autorité en philo-
sophie et la nécessité de Téviâenoa, sur la nature de
l'&me, sur l'automatisme des animaux; maïs, au lieu
d'admettre comme lui des idées innées, il disait que
ncus vayorne tout en Dieu et que ce n'est q«e par
notre union avec l'être qui sait tout que nous conBaos-
aons quoi que ce soit; en outre, il jprouvatt l'existence
des corps, non par la véracité divine (comme Descar-
tes), mais par la révélation; il niait l'action de l'âme
sur le corps et même toute action des substances cor-
porelles les unes sur los autres, attribuant leur com-
merce à l'assistance divine etne voyant dans les mou-
vements du corps ou de l'âme que des causes oeca-
sUmneUes^ il prétendait que notre vctoité. de même
que notre mteUigenoe, ne peut rien par elle-même,
que Dieu est le principe de nos déterminations et des
actes de notre volonté, indlnant ainsi sans le vou-
loir vers le fatalisme. Du reste, il professut l'opti*
misme et expliquait le mal en disant qne Diea n'agit
que comme cause universelle: enfin, fl fondait la
morale sur l'Iidée d'ordre. Par rélévation comme par
la nature de ses doctrines, Malebranche mérita d'étn
appelé le Platon chrétien: mais les opinions paradoxa-
les qu'il soutenait sur plusieurs points de théologie
ou de philosophie rencontrèrent une forte opposi-
tion. Il eut de vives disputes avec Amauld sur la na-
ture des idées et sur la grâce; avec Régissur le mou-
vement; avec le P. Lamy sur l'amour de Dieu; et
même quelques-uns de ses écrits furent mis à l'/ndex
à Rome. Du moins on est d'accord sur le mérite de
son style : il se distingue par la pureté, l'abondance,
la ndaesse et l'éclat des figures, ce qui lui donne une
"beauté toute poétique : aussi Malebranche est-il placé
parmi nos çfais grands éeriiainB. fl était en outre
matiiématicien et physicien, et, à ce titre, fl devint,
en 1699, membre de l'Académie des sciences. Sea
principaux ouvrages sont : la Beekenke de la vérité y
1674 et 1 7 12 : c'est son anvre capitale ; Converêâtions
chrétiennes. 1677, composées à la prière de M. de
Cbevreuse dans le but de mettre à la portée de tout
le monde la doctrine exposée dans l'ouvrage préeé^
deai; Méditations dirétiewnes et métaphysiques^ 1679 ;
TnM de morale, 1680; De la Maiure et de ta GrdM^
1€80; Enùreiiene sur la M^aph^sique et la Jfeit^iois,
1687; il y résume tout son système. On a aussi dé
lui : un Tra%tédei*ÀmourdeDieu(teOiy, EntreOenM
cTuf» phUosophe durétien et d^un p/itiorophe cMnoîi
sur Vexisienee de Digu (1708); des écrits polémiques
composés dans sa dispute avec Amauld, et qui ont
été réunis en 4 vol. ia-12, 1700. Laplupartdes écrits
de Malebranche ont élé rassemblés en 2 vd. grand
in-8, à 2GoloDines, par Genoude, Paris, 1837; M. J.
Simon en a donné un choix dans la Bihliolhèque
Charpentier. M. Feuillet de Conchei a Dut panltre
pour la première fois en lg41 sa Ooxresmwdanùeeicec
Mairan. FonteneDe a pronoasoé son tloffe. L'abbé
BJampignon a donné en 1861 «ne Étude sur Ifoie-
hranehe, avec uns Cmmwpomdmnte médite , d^près
les manuscrits originaux.
MALÛB (cap), MaUapram.y ai^j. cap Maiia, pro-
montDsrednPtiopoiièse,auS., entre les golfes Laco-
nique et ArgoUque. Passage (Mgereux.
MALÊE, général carthaginois, conquit la plus
Ssnde partie de k Sicileea &36av. J.-C., mais échoua
vant laSardaigne, ce qui le fit exiler. Pour se ven-
ger, il vmtavec son armée assiéger Carthage, s'en
empara et sait à mort tous ceux qui lui étaient con-
traires. Il périt peu après dans une émeute.
MALBK, docteur masulmsn, chef des Halékites,
m. à Médine en 795 , est auteur du MomoêUat qui
traite des lois orales du prophétie. Cet ouvrage, «s des
plus estimés en ce génie, (kit autorisé.
HALBK, MALBX-ADBL. F. HCUK.
MALfiîUTES, secte musulmane, née au vnrsiècle
etainsi nemméede Malek, son fondateur, n^est qu'une
branche des Sunnites et suit un des quatre rites or-
thodoxes de l'Islamisme. Les Arabes et les Maures de
l'Algérie sont malékites.
MALKKYUS (Gabriel vineAiraes des), conseiller
au prèsidial de Toulouse, m. en 1702, cultiva la poé-
sie avec quelque succès et se distingaa en même
temps par ses connaissances en peinture, en sculp-
ture etenarchitectare. Il contribua au rétabfissem^it
de l'Académie dea Jeux floraux, et fonda un prix con-
sistant en un lis d'aigent pour l'auteur du meiQeur
sonnet à la louange de la Vierge.
MALfiSHERIES, ch.-l.de cant (Loiret), dans l'an-
cien Gâtinais, à 19 IlîL N. E. de Pithiviers; 1390 b.
Boimelerie, tanneries, élève d'abeilles. Ane. chftteau.
Seigneuriequi appartenait à biinaisen de Lamoignon.
MALBSflBRBBS (GuilL lavohsnom de), ministre
sousLouis XVI , né à Paris en 1 721 , fils du chancelier
GttiU.de Lamoignon, fut successivement substitut
du procureur général , conseiller au parlement , pré-
sident de la Cour des aides, directeur de la librairie
(1 750) , et se montra dans ces fonctions diverses juste,
ferme et éclairé. £n 1770 et en 1771, il adressa à
Louis XV de sévères iiemontroficef sur rétablissement
de nouveaux impôts et pour la défense des préroga-
tives parlementaires: comme directeur de la librai-
rie, il favorisa la liberté de la presse. La Cour des
aides ayant été supprimée avec les anciens parie-
menU (1771), Malesherijes, qui éuit président de
cette cour, fut exilé; mais il reprît ses fonctions à l'a-
vénement de Louis XVI; son retour fut un triomphe,
et il jouit alors de la plus grande popularité. Appelé
en 1775au ministère, avec Tuigotson ami, et chargé
du département de l'intérieur, fl voulut faire abolir
les lettres de cachet, et s'éleva contre les dépenses
excessives de la cour; mais ses conseils ne Turent
point écoutés et il se retira avec Turgot (1776> Rap-
MALF
— 1167 —
HÂLl
pelé ea 1787, il se Tit bie&tftt okligé deie retirer de
aoQven, et alla Tîyre dans la solitude. H y cultivait
en peÎK les lettres lorsque Louis XVI fat traduit de-
vant ia CoQTention : bien qu'Agé alors de 72 ans, il
AmifpamA» et obtint le dangereux honneur d'assister le
mi comme ooiifleîL II s'acquitta de ce soin de la ma-
Bjère la plus courageuse et la plus touchante ; mais
tons ses efforts étaient inutiles. Il fut lui-môme arrêté
a 1794, traduit devant le tribunal révolutionnaire
et envoyé à l'échafaud avec toute sa famille. La pos-
ifcRté a placé Ualesherbes au nombre des grands ma-
gistrats et des citoyens les plus vertueux. Outre ses
Hemonirances et ses JÊémoires ^our louis IVIy on a
de loi des MémoireM sur le martage des ProtestcuiU,
1 785 et 87; sur les moyens d^occelérer les progrès de
técomomie rurtAe en France ^ 1790; sur ta Iwrairie
et la liberté de la presse, posthume, 1809. Sa Yie a
été écrite par GaillanL 1805, et parBoissy-d'Ânelas,
1818; son ^foge a été prononce à TAcadémie urau-
çaise en Wk\ par Bupin aîné. Un monument lui a été
érigé au Pa\ais de justice de Paris.
MAlJESrmOtT, ch.4. de cant. (Morbihan), à 16 k.
S. de Ploèrmel ; 1500 h. Une trêve yÂ\xi conclue en
1343 entre Ja Fraoce et T Angleterre.
MAIfT (Claude Franc, de)^ général français, né à
D61e en 1754, fit avec distinction les campagnes de la
République, devint général de brigade en 1799, et
fut nommé par Masséua gouverneur de Pavie en 1 805 :
mais il était ardent républicain et par conséquent
suspect à Napoléon, qm le fit incarcérer à Paris en
1808 par mesure desCLreté. Profitant des facilités que
lui laissait sa translation dans une maison de santé,
il oi^gamsa contre TEmpereur, pendant la campagne
de Russie, une conspiration dans laquelle entrèrent
avec faâ les généraux Guidai et Lahorie. S'étant
édappé dans la nuit du 23 au 24 oct. 1 8 1 2, il parcourut
les casernes de Paris en répandant le bruit de la mort
de Napoléon, et surprit les autorités civiles eu leur
présentant des ordres fabriqués: il était sur le point de
réuaûr lorsque la résistance au général Huiin , qui
commandait Tétat-major de la place, fit tout échouer
(F. BULm). Traduit aussitôt devant une commission
militaire, il fut condamné i mort et fusillé dès k 29
oct 1812.
MALEYILLB (Jacques de), jurisconsulte, né en
1741 kI>omne fPérigord), m. en 1824, plaida d*aboxd
1 Bordeaxxx , siégea en 1 796 au Oonseîl desCinq-Genta^
'ierint membre du tribunal de cassation, coopéra à la
rédaction do Code civil, fut fait sénateur en 1806, et
pair en 1814. On a de lui : une Analyse raùonnée de
la discussion du CodecivH au Coruetl d'État, 1084-5»
et un traité du Divorce, 1801 et 1816.— Son fils, P. Jo-
seph, marquis de Maleville, 1778-1832, fut en 1815
membre de la Chambre des Représentants, puis de
celle des Dépotés où il se signala par son roy£uisme ;
fnt nommé président de la Cour royale de Paris, con-
sdOer à la Cour de cassation , pair de France. On a de
lai un Discours sur la BéforvMUion de Luther ^ men-
tionné par nnstitut en 1805. — F. iulleville.
UAïfinwaU (Nie. de), né à Paris en 1650, m. en
1729, fut honoré de l'amitié de Montausier et de Bos-
net; fut précepteur du duc du Maine, et resta toute
varie anpréa de lui : il était le jprincipal ordonnateur
^ SHes que la duchesse du Ma^ne donnait à Sceaux,
^U composa y pour ces circonstances, beaucoup de
petites pièces. Il devint membre de TAcadémie fran-
^âie et de FAcadémie des sciences. On a de lui des
ElémmtM de géométrie , rédigés pour le duc de Bour-
Sogne, 1715, et des Poésies.
HAimATIlB (Ch. L.), poète français ^né à Caen
en 1732, d'une famBle pauvre, fit de brillantes étu-
des cbez les Jésuites de sa ville natale, vint ensuite
à Paris et ne tarda pas à se faire remarquer; mais,
peu rangé dans sa conduite et fort imprévoyant, il
tooiba bientôt dans la misère et mourut préioaturé-
oent . à 34 ans, à la suite d'une maladie douloureuse
1767). Toutefois, Gilbert a exagéré quand il a dit:
La Wm mit an tombeau Malfilétre ignoré.
On a de lui 4 odes, qai fur^at «ouronnées par FAca«
^émie de Rouen; un poème en 4 chants et en vers de
10 syllabes, Narcisse dans VUe de Vénus; une belle
imitation du psaume Super flumina Mylotuf, et quel-
ques fragments d'une traduction de Virgile, qu'«n a
réunis sous le titre de Génie de Virgile ^ 1810. On a
aussi sous son nom une traduction en prose des Iféto-
morpkoses d'Ovide (1799). peu digne de lui. Ses
OEwores complètes ont été publiées en 1825, avec
une Notice pai^Auger. Ses poésies pèchent dans l'en-
semble; mais on y trouve parfois la facililé d'Ovide,
avec rhannonie et le sentiment de Virgile.
MALGACHES, abori^jénes de Madagascar.
MALHFJRK (François de) , poète françus, né à
Caen en 1555, m. à Paris en 1628 .était d'une familie
noble et ancienne, mais peu favorisée de la fortune,
n fut attaché dès 1576 à Henri d'Angoulème, fils na-
turel de Henri 11, qui commandait en Provence, et su
maria dans cette province en 1 581 . U ne paraît pas qu!U
ait, comme on Ta dit , servi dans lestroupesde laLigne.
Après Tavénement de Henri IV, il fut recommandé k
ce prince par Duperronet en obtint une pension; ii
ne fut pas moins bien traité de Harie de Médicis et
de Louis XIll. Malherbe avait eu plusieurs enfants : il
eut le malheur de leur survivre ; le dernier fut tué en
duel par de Piles, 1627 , et la douleur ou'il en éprouva
abrégea ses jours. Après avoir donné aansla manière
de Ronsard. Malherbe s'en sépara pour adopter un
genre de poésie où Ton trouvait une narmonie et une
{>ureté de style jusqu'alors inconnues ; il porta si loin
a sévérité de son goût qu'il fut appelé le Tyran des
mots et des syllabes. U parvint ainsi 4 épurer notre
langue et mérita les éloges que lui donne Boileau :
Enfin Malherbe vint, et le premier en Franoe
Fit sentir dans les vers une juste cadence ;
D'un mot mis en sa place enseigna le poavofr,
ït rédoisit la Mnse aux règles do devoir.
Malheureusement ses poésies, si remarquables par le
style, brillent beaucoup moins du côté de l'invention:
elles sont plutôt l'œuvre du travail et de la patience
que du génie. Elles consistent en odes, pacaphrases
de psaumes, stances , auxquelles s'ajoutent quelques
épigrammes. Il en a été donné de nombreuses édi»
tions, notamment par Ménage, Paris, 1666, avec de
savantes notes;_par Chevreau, 1728, St-Marc, 1727,
Querlon , 1764, Lerèvre, 1825. Délateur, 1842. Les plus
complètes sont celles de Biaise, Paris, 1 822, in-8 (à la-
quelle il laut joindre des Lettres inédites pubL par
G. Blancel, Caen, 1852, et Vlnstruetiyn 4e F. Mal-
kerbe à son fUs, publiée en 1846 par Chennevières) ; et
réd.deL.Lalanne, 4v.in-8, Hachette, 1862 et a. suiv.
Racan,run des disciples de Malherbe, aécritsa Fie.On
peutaussi consultersur ce poôte les Bechercbes hiogror
phiquessurMalheiteetsa foMniille, deRouz-Alpheran,
dans les MémoiresdeTAcadémied'Aix, 1840; etlesle-
c/ierclief sur aaiTie, avec une Critique deses osuvres, de
Goumay,Caen,1852.Caen iuia élevé une statue<1847).
MALHEEBB (dom ioscph), anc. bénédictm, né en
1733 1^ Rennes, m. en 1827, professa la philosophie
4 l'abbaye St-Germain des Prés de Paris (1774), puis
fut successivement bibliothécaire de la Cour de cassa*
tien, du Tribunat, et censeur de la librairie (1812).
n fut chaiigé de revoir la dernière édition des OEwores
de 5. iimiwotse donnée parles Bénédictins, etdecon-
tinuer VHisioire du Languedoc , de dom Bourotte; il
publia en 1789 sous le titre de Testamient du Publi-
dste patriote un précis des Observations de Mafaly sur
rhistoire de France. U cultivait aussi la chimie avee
succès: en 1772, il remporta un prix comme ayant
inventé un procédé pour fabriquer la soude au moyen
de la décomposition du s^ marin.
MALLAQUE (Golfe), MeUiaeus siuus, auj. yeife de
située sur les bords, entre la mer et le mont Œta.
JIAUBBAN (Marie Félici té) , célèbre oantatrice. née
MALL
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MÂLM
à Paris en 1808. morte à Londres en 1836, était fille
de Manuel Garcia. Elle débuta en 1825 à l'Opéra ita-
lien de Londres, et fut accueillie par des applaudis-
sements unanimes. Elle suivit son père à Mexico, puis
à New- York, où elle épousa en 1826 un banquier
nommé Malibran, qui ne tarda pas à faire faillite ei
dont elle fut obligée de se séparer dès Tannée sui-
vante ; vint en 1828 i Paris où elle se fit entendre suc-
cessivement à rOpéra et au Thé&tre italien et où elle
obtint un triomphe éclatant; elle excita le même en-
thousiasme à Naples, à Milan, à Venise, à Florence,
etc. Elle venait de se remarier avec le violoniste Bé-
riot et se trouvait à Manchester lorsque, à la suite
d'une chute de cheval, elle fut emportée par une fiè-
vre nerveuse. Mme Malibrnn réunissait les deux voix
de soprano et de contralto tt excellait autant comme
tragédienne que comme cantatrice. Ses plus beaux
triomphes étaient dans le Barbier de Séviîle^ OtellOj
Tancrède, la Cenerentola, Sémiramit^ la Gaxxa la-
dra^ei Don Juan.— Sa sœur cadette, Pauline Garcia
(Mme Yiardot), est encore auj. une de nos cantatrices
les plus distinguées : elle excelle surtout dans la tra-
gédie lyrique {Orphée, Àleestej etc.)
MALiœRNB , ch.-l. de cant. (Sarthe), à 13 kil.
N. de. La Flèche, sur la r. g. de la Sarthe; 1500 h.
M AUNES, Mechlinia ou Malinœ au moyen âge,
Mechelen en flamand, v. de Belgique (Anvers), sur
la Oendre et la Dvle, à 20 kil. N. E. de Bruxelles;
2&000 h. Arcbevêcné, érigé en 1559 et dont le titu-
•laire est le primat de Belgique; académie de pein-
ture et de dessin, fondée en 1771; université catho-
lique, séminaires, école normale primaire; riche
bibliothèque; jardin botanique; arsenal. Malines est
le point central des chemins de fer de la Belgique.
Catnédrale magnifique (l'église gothique de St-Rom-
baud). commencée en 1220, achevée en 1487, ornée
de précieux tableaux, et dont la tour est haute de
97"; vaste hospice, ait le Béguinage. Fabriques de
dentelles, les plus belles qui soient connues et qui
s'exportent par toute l'Europe; toiles, lainages, cou-
Tertures, chapeaux, aiguilles, etc. ; fonderie de ca-
noiis. Grand commerce d'huiles et autres objets de
ses fabriques. — Fondée au yi* siècle ; détruite par
les Normands en 884, reconstruite en 897 et fortifiée
en 930. Elle souffrit de plusieurs incendies (notam-
ment en 1546 par l'explosion d'un magasin à poudre),
ainsi que de la peste. Saccagée par les Espagnols en
1572, par le prince d'Orange en 1578, par les Anglais
en 1580: souvent prise par les Français aux xvn* et
XVI II* siècles. Elle fut ch.-l. d'arr. dans le dép. des
Deux-Nèthes jusqu'en 1814. Cette ville eut jadis un
parlement et une commanderie teutonique. — Une li-
gue contre la France fut signée à Malines en 1513
entre le pape, l'empereur Maxi milieu 1*', le roi d'An-
gleterre Henri VllI, et Ferdinand le Catholique.
MAURES (seigneurie de) , petite principauté qui se
composait de la ville de Malines et du territoire en-
vironnant, existait dés le viii* siècle, et fut donnée
en 754 par Pépin le Bref au comte Adon, son parent.
Cette seigneurie fut conférée par Charles le Chauve
à l'évêché de Liège , passa ensuite à diverses mai-
sons, appartint en commun aux deux maisons de
Brabant et de Flandre à partir du milieu du xiv* s. ,
et finit par être possédée tout entière par Marguerite
de Brabant, femme de Louis 11 de Mftle, comte de
Flandre. Le mariage de Philippe le Hardi, duc de
Bourgogne, avec Marguerite, flUe de Louis II, la fit
fit entrer dans la maison de Bourgogne (1384). Elle
a depuis suivi les destinées de cette maison.
IfALLB ou MALL, mallumj nom donné tantôt
aux grandes assemblées des Francs, tantôt aux cours
eu assemblées locales devant lesquelles étaient por-
tés les procès les plus importants. F. champs de mai.
MALLET (David), dont le vrai nom était Malloch,
écrivain anglais, né en 1700, mort en 1765, fit l'é-
ducation des fils du duc de Montrose qu'il accom-
pagna sur le continent ; puis devint sous-secrétaire
du prince de Galles, père le George III. On a de lui
des pièces de théfttre,des Poésies, parmi lesquelles on
remarque des ballades, écrites avec simplicité et arec
charme, une Vie de Bacon (mise en tète de l'édition
d) ce philosophe de 1740, et trad. en français, ITSSJ*
Ses OEuvres poétiques ont été recueillie's en 3 vol.
in-lz, Londres, 1769, ettraa. par Lecuy, 3798. n était
lié avec Bolingbroke et fut l'éditeur de ses œuvres.
MALLET (Edm.), littérateur français, né à Melun en
1713, mort à Paris en 1755. professa la théologie au
collège de Navarre. On a ae lui : Essai sur Vétude
des belles-lettres, 1747; Principes pour la lecture
des poêles j 1745; Essai sur les bienséances oratoires,
et Principes pour la lecture des orateurs, 1753, ou-
vrages où les préceptes sont appuyés d'exemples bien
choisis. Il a traduit VHistoire dis guerres civiles de
France de Davila, 1757, et a donné de bons articles
de théologie et de littérature à VEncyclopéiie.
MALLET (Paul Henri), historien genevois, né en
1730, mort en 1807, enseigna les belles-lettres à Co-
penhague et l'histoire à Genève: puis fut résident
de la Hesse-Casselprès les républiques de Genève et
Berne. Il a laissé des ouvrages historiques estimés :
Histoire du Danemark, 1788, 8 voL in-n; — delà
Suède, 1756; — des Suisses, 1803;— d« 2a Hesse;—
du Brunswick; — de la Ligue hanséatiquef 1.805 ;
et des Mémoires sur la littérature du Nord^ 1759-GO.
U était associé de l'Académie des inscriptions.
MALLET-DUPAN (Jacques), publiciste , parent du
préc, né à Genève en 1749, mort à Londres en ISGO,
obtint par la protection de Voltaire une chaire de
littérature dans la Hesse-Cassel; vint en 1782 à Pa-
ris où il rédigea divers journaux politiques qui eu-
rent du succès, surtout te Mercure historique et po-
litique de Genève, 1783-92; se vit forcé de quitter la
France en 1792 à cause de son attachement aux
doctrines monarchiques, se retira à Genève, d'où il
correspondit dans l'intérêt de la cause royaliste avec
plusieurs cours de l'Europe; puis se fixa en Angle-
terre, où il publia le Mercure britcmnique (1799).
On a de lui : des Considérations sur la Révolution
française, 1 793. des Mémoires et une Correspondance
pour servir à Vhistoire de la Révolution , qui ont été
publiés à Paris en 1851, par M. Sayous.
MALLET (le général). V. malbt.
HALLEVILLE (Claude de), un des premiers mem*
bres de l'Académie française, né à Paris en 1597, m.
en 1647, fut longtemps secrétaire de Bassompierre,
puis acheta une chaîne de secrétaire du roi. Il cul-
tiva avec succès le genre de poésie qui était en vo-
gue de son temps, sonnets, stances, rondeaux, épi-
grammes, etc.; il faisait le vers facilement, mais avec
trop de négligence. On a retenu son sonnet sur la
Belle matinetue, où il vainquit Voiture. Ses poésies
ont été recueillies en 1649, in-4. — Y. malevillb.
HALLIGOLO , lie du Grand-Océan Êquinoxial ,
l'une des Nouv. -Hébrides, par 15* 50'-15» 36' lat. S.,
et 164»47*-165» 26' long. E.: 90 kU. sur 35. Habi-
tants sauvages et d'une laideur excessive. Visitée
par Bougainviile et par Cook. F. vanikoro.
MALUENS, un des anc. peuples de l'Inde, habi-
tait sur les bords de l'Hydraote, dans le Moultan ac-
tuel. Alexandre faillit périr au siège de leur capitale.
MALLIUS (C), un des complices de Gatilina, leva
pour ce conspirateur une armée en Étrurie, et com-
manda l'aile gauche à la bataille de Pistoia où péri-
rent Catilina et presque tous ses partisans, 61 av. J.-C
MALMAISON (La), Mala Domui, chftteau et terre
dépendant de la commune de Rueil (Seine-et-Oise),
à 8 kil. N. E. de Versailles. C'était la résidence favo-
rite de l'impératrice Joséphine: c'est là qu'elle se
retira après son divorce et qu'elle mourut en ir.^4
MALMÊDY, Malmundarium, v. des États prus-
siens (Prov. Rhénane), ch.-l. de cercle, sur la Warçe,
dans la régence et à 37 kiL S. d'Âix-la-Chapelle;
5000 bah. Anc. abbaye de Bénédictins. Drap, den-
telles noires, savon , filatures de coton , tanneries.
— Réunie à la France en 1801, elle fut jusqu'en
1815 ch.-l. d'arr. dans le dép de l'Ourthe.
KALO
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MALT
',T. d'Angleterre (W!lts),surï'Avon,
à 40 lûL N. B. de Bath ; 3000 hab. Jadis grande et
forte. Rnmes d'une ancienne abbaye saxonne. Patrie
de Bottes et de Guillaame de Iffalmesbury. '
lUUfBSBUBY (Wil!.)t bistorien.' r.GOiLLAUME.
KiixBsBnRT (Jo:n habiis, comte de), diplomate,
oé en 1746, à Salisburv. mort en IS20, était fils du
eéëbre James Harris. H fiit ministre plénipotentiaire
Dfès de Prédéric II, 1772> puisen Russie, enfin près
des ProTinces- Unies. Pendant les troubles qui agi-
tèrent ces provinces (1783), il contribua à rétablir le
stathondo'. Il Tint à Paris en 1797 pour traiter avec
le Directoire, mais sans succès. On a de lui une Hist.
de 2a révoluHon de Hollande de 1777 d 1788, et des
WéwuHres, publiés à Londres en 1844 nalr son petit-
fils, avec sa CorrMondance. On lui aoit aussi une
belle édition des (Mfuvres de sbn père (F. 'harkis).-^
Son petit-fils, lord J. Howard Harris, comte' de Mal-
mesbury,*né en V807, tint le portefeuille des affaires
étrangères dans le ministère toi7 de lord Derby
(16Ô2 et IS^). Il s'empressa en 1852 de redonnaltre
r Empire , qui Tenait d'être prociaibé en France.
MALMOB» T. forte et port de Suède (âotblé), ch.-l.
da lan de MaZmoshus, sor le Sund, à 630 kil. S. de
Stocàboim et presque Tis-à-visde Copenhague ; 1 2 000
bab. feaJFÎnistes et luthériens). Raffineries; manuf.
'ie dfàpa, clumeaui^ tapisseries^ tabac, savon, etc.
Comm. de céréaies. A Malmœ fdt conclue en 1523,
entre Gustave Wasa et Frédéric I (de Danemark), le
traité par lequel ils se reconnaissaient mutuellement
indépendants et brisaient l*union de Calmar (la Nor-
Téffe resta senie unie au Danemark). — Le lan de
lUmœhus a pour bornes le Gattégat au N., le lan
de Chnstianstad à PB., la Baltique au S., le Sund à
ro., compte eoT. 260000 h., et contient, outre Màl-
mœ, les TÎUeé de Lund, Landskrona, Helsingbiorg.
HALO (S.) r. MACLOO (S.) et 6t-MAL0.
MALO-IAKOSLAVITZ, petite y. de Russie (Ka-
loiiga), cb.-L de district, sur la Louja, à 50 k. N. de
Kalooga et à 100 k. S. 0. de Moscou; env. 2000 bab.
Un combat sanglant y fût litre le 24 oct. 1812 par
le prinoe Eugène aux Russes pendant k retraite de
Russie : Napoléon faillit ▼ être pris par les Cosaques.
MAUONB (Edmond) y littérateur, né à Dublin en
1741 ,m. en 1812, consacra sa fortune et se$ loisirs à
la gloire de Shakespeare: il donna une édition des plus
estimées de ee grand tragique (londres, 1790 et ann.
SUIT., Il T. in-8, et la fit suivre de sa Fte, 1821. On
loi doit ans5f aae ffûtotre die Thidire anglais.
MALOUtT (Victor), homme d'Ëtat, né i Rioni en
1740, m. en 1814, servit d*abord dans radministtation
de la marine et était intendant du port de Toulon en
1789. Envoyé aux fitats généraux par le bailliage de
Rioffl.n y défendît les principes de la monarchie tem*
pérée, et fat appelé par Louis XVI à son conseil intime.
Forcé d'émigrer après les massacres de septembre, il
^ réfugia en Angleterre, où il publia une Défense de
UmsIVI. n rentra en France en 1801, fût nommé
ea 1803 par le consul Bonaparte commissaire général
de la marine, et fit exécuter de beaux tiavaux à An-
TerL Appelé en 1810 au Conseil d'État, il fut disgra-
cié ea 1812 pour avoir parlé trop librement et ne re-
Tint iBx affaires qu'en 1814 : Louis XVIII lui confia
^ nâaistère de la marine^ mais il mourut peu de mois
3pT^ On a de lui , outre des discours remarquables
prononcés à l'Aasemblée constituante, de précieux
jnétMntft aar fadministration de la marine et des co-
'onieietdes ConMiOératùme kitioriques sur Vempire
de iamtrekêxlei anciens et les modemet.WO.
MAUMSIKES (lies), appelées lies Fo/ib/ondparles
Angiab, areknpel de l'Océan Atlantiique', près de la
pointe mérid. de l'Amérique du Sud, et à l'E. du dé-
«roil de Manllan, par 60» I0'-64- 36' lenç. 0., et
S]*-62* 4S' lat. S., se compose de 2 îles pnncipales
(Wert-fUUand ou-Havrkîn's Maiden-Land, etEast-
Fa:kland, dite aussi Soledad ou Centi). et de 9 autres
ilon qui les entoutent; env. ^ 800 kil. carrés. Poft-
^û et Fcn-igwiont sont les seuls établissements
occupés par les Anglais. Climat tempéré. Plusieurs
bons ports: tourbières inépuisables; nombreux bes*
tianxen liberté. Phoques, pingouins. ^AméricVes*
puce parait avoir vu les Ifalouines; Hawkins, Sebald
n599), Strong (1688) les visftèreiit ensuite: c'est ce
aemier qui les nomma Falklaad. Elles reçurent en
1708 le nom de Ualouines de Forée, babitant de St*
Malo, oui f aborda. Bougainville y conduisit en 1763
une colonie et fonda Port-Louis; mais les colons fu-
rent dépossédés dès 17 65 par les Espagnols, qui aban-
donnèrent ces lies à l'Angleterre: en 1771. OCcapées
en 1820 par la confédération de la Plata,. elles ont
été reprises en 1833 par les Anglais.
MALPI6HI (Marcel), savant médecin, né à Crémone
en 1628, m. à Rome en 1694, enseigna à Bologne, à
I^ise, à Messine, fut nommé en 1691 1*' médecin du
Sape InnoceiTt XII, et fut un des fondateurs de l'Acar
émie del Cimento, H se fit une çrande réputation
par ses recherches, anatomimies : il appliqua un des
premiers à Panatomie les obsetvations microscopi-
ques et fit ainsi plusieurs découvertes sur l'organi-
sation de l'homme, des animaux et des plantes , entre
autres celle du corps mnqueux qui entre dans la com-
position de la peau et qui a retenu son nom. On a de
lui dés Jftfmoffec, tous rédigés en latin: Sur lespotA-
mons^ Bologne, 1661 ; tur la langue, le cerveau^ etc.,
1661-66 ; tur la stnteture dee vûcèree (qu'il . fait tous
glanduleux), 1666; tur la formation du poulet dans
l'œuf f 1666-73. Ses (autres ont été réunies à Lon-
dres, 16S6, in-f. Il faut y joindre ses 0£uer«fpo«t/Mi'<
mes y données par Pierre Régis^ Londres, 1697, in^f.
MALPLAQCET^ vge de France (Nord), à 28 k. N.
0. d'Avesnes; 400 h^ Les Français, commandés par
Vfllars*, y perdirent une grande bataille centre les Al-
liés oue commandaient le prinoe Eugène et Marlbo-
rongn; 1709 ; cepeodant lespertes de l'ennemlfurent
plus considérables que les nôtres.
HALSTROM . V* MAKLSTROM.
MALTE, JieUta chez les anciens, tle anglaisé dd
la Méditerranée, entre la Sicile et l'Afrique, à 100 k*
S. de la 1** et à 250 de la 2*, a 28 kil. de long sur. 16
de large, et 100 OOO hab.; oh.-l., la. Cité- Valette. Ce
n'est qu'un rocher couvert d'un peu de jterre végétale»
mais le sol est admirablement cultivé : il produit jiur<
tout du coton, des oranges et autres fruits exquis,' des
roses d'nne remarquable beauté,; miel délicieux: Le
gibier, le poisson y abondent. La position de Malte,
Sresque au centre de la Méditerranée, à mi-<;hemin
e l'Afrique et de. l'Europe, avec le pUis beau port
de la filéditerranée, en rend la possession fqrt pré*
cieuse : l'Angleterre en a fait une des plus fortes pia
ces de l'Europe; elle y a un gou Verdeur et 4000 hom
mes de ^armson. C'est la grande station* des flottes
anglaises dans la Méditerranée. -^ Malte ftit possédée
successivement par les Phéniciens (env. 1400 ans av.
J.-Ç.), les Carthaginois (400), les rois ou tyrans de Si-
cile, les Roaiains(2l6 av. J.-C.-4^ après /.-•C.)j par
les vandales, auxquels les empereurs grecs l'enlevè-
rent (534); par les Arabes <870), par les Normands de
Sicile (1090), par les Hohenstaufen, à qui elle échut
en conséquence du mariage de Constance ^ hérUièce
de Sicile, aTec Henri VI ; par la maison d'Anjou (1266),
puis parcelle d'Aragon X 1282), qui la conserva jus-
qu'en 1630. A cette époque Charles-Quint, héritier de
cette maison, céda Malte aux F^èrest^Bospitaliera (F.
HospiTAUXRs), chassés de Rhodes par Soliman II:
ceux-ci ptirent depuiscce moment le nom deCheva^
liert de Malte. Entre les mains de l'ordre , Malte forma
un petit Etat souverain électif, qui pendant plusieurs
siècles rendit les plus grands services à la chrétienté
et fui la terreur des pirates musulmans Bonaparte
s'empara de llleen 1 798, avant de se rendre en figypte,
et mit ainsi fin à Tordre de Mal^ comme Etat. Les
Anglais enlevèrent Malte aux Français en 1800; ils
devaient la rendre par le traité d'Amiens, mais ils n'en
firent rien, et ils furent confirmés dans cette posses-
sion en 1815. M. Miège, ancien consul de Franoe, à
donné V Histoire de Malte, 1840.
lï 74
Malt
— 1170 —
MAME
VOién de iiilte , comitif oéhii dts Hdspitallera de
Stileaik de dénisalem dont il est .la •ooDliouetioa, ee
pttfdtgeaU «n 8 Ungon tw nations : Proveoce , Àuver-
gn»^ Aaaee, Italie, Araaon, AUeuagne, Castille, An-
sio-llBvière: cette derorere renplm au ivm* siècle
la let^gQe d'Angleterre <la 6Mel*opwe)^ qui n'existait
plus éepois k Aëfanne. Okniiie langue était subdivi-
séd 6D prveiirés^ ceui-ei «en MiUttiaes et ks bailliages
en ceouttendertes. Las membres de Pordre de Malte
ôtaie&it dÎTia^s «a trois claaaes : les ekMùliers qui de-
i«ieat être aobles : les thttpelaiiu et ks aereanta
(fatmm^ qui deimiaiitaeiilement pvemrer qu'ils étaieni
nés de parents bonondte, et qui ae s'MieiK peint
aèléi a'arito et iptoÊéamau mécaurques eu Iibssbs. Le
flrand maître était éin par les elMvaliers : il prenait
le titre de Crand maître àtt^^mpital 'de St-Jecm à
JénutLleMjii résidait à la Cité* Valette. Les laaembrea
dia lAavdre portaSeat, dans l>étabIiasoiBeQt) une rebe
en im manteau noirs ; t la guenre , «netKrtto d'armes
ronoge. Ce vètemeat 'était omé , aor k côté eauofae,
d'une eroiz bla&okt à <S {loiiitee, ayaBt.des fleurs de
lia dans lea angles et suspendu à un ruban noif. *-
Aujottid'hu rondw da JTa^aitet pUis gu'^me ittsti-
ttttiea ebaritable et purement lieaodnqae. Néaar
meios on vecoit «aoore des ohevalien: le laode de
réoe»tie& et lea preuves etifées des cbewaliers sont
malés les mêmea ^'autnfeia* Le cImT de 1^9^dTO,
après areir habité Oatam, miia J'eivare (F. ■csluiiak-
USBB), péflidB avj. à Borne; d j«atn«ieot t b^itaoa.
Ed OttAre^ d'oidve eeaapiaBncoretfDalregranda prieii>-
lia, ceUK deJleme, deLombaidm, dee Beux-Siciles,
de BohÉQ», et 102 coDBmasidene& *— L'OTûtoire de
fêrdre de Jteife a été écrite par YerCvt, ITad^^t con-
timiée jvaqv'i noe jours inrCiiaé de lioiltaanaQ^ifltfS.
MALTB-BAON (Maite Conrad «iuhn, dit), «avaat
daeiota, né en 1775 à Tryedaaaie Judend^ m. àfWis
en 1826, se fit d'abord connattre dans aapa^ootame
Îoëte et comme écrivain poUtiqne; fut contmiat en
796 de quitter leOanemark ponr avoir éurit'eii faveur
de la liberté de la presse et de l'affiiancbiaseaaeQt des
Myaana: se réfugia en Suède, puja vint se filer en
nûwe (140(9. Il rédigea dans le/oumaj dea ùébaii
laa «itictes de pelitiqne étradgèra, et puMiaen même
temps de eaTanta outragea de géegraphâe qui ont fait
ftûre un gnod pu à la seienee. Onade hiiiOéùgra-
phiê mmthémaH«fue^ /phytique^ poUtiqiêe {en société
avec Mentelio^, 16 tel. in-8> avecaUaa» Paris^ 1803-7;
Préeit de ia Ciogrmfîhm wUvenéUe^ 7 f . ia-8» 1820-
17. En outre, il a rédigé, af«c Eyciès, ks iiifitt2e«
des Feya^e^de I806àl826. LêPrUtséeCéo^taphie^
son onvrege oapiial, aétépUisieursIoia rôimprjaé :
J. i. N. BHot, BU li841 , Th. Lavalke, en 16»», V. Ad.
Malte-bnm, flkde l'auteur, da 1658 à 1668« M. Cor-
tambert, en UI5g et ann. enit.j en oui donné des
éditions mfbndoas et coaaidéaabkmenft améliorées.
UAISMVS (Ok. RobeM), éoenomiste ai^ia, né
«n 1766 A hooketf (Surrey), m. en 1834, était pro-
fmmmt d'Uatoive et d^éoenende pelitique au «oUége
de k Compagnie des Indes onanlaka, oane le uomté
de Hartford, il a pnbéié de «a^voU éoritsd^éoonomk
et da atatiatique: tes priacipaaK eeat: JEaso» mr le
primiim da jiojvukitnm, Lontlrea, 17M, souvent réim-
pnmé, tndttit en fran^ par Prévost de Genève;
MBdmnhet mat ia nature «i im pnmrès imnvenu.
1807 et ldl6 ; frmeipu d^éaommie pçUHqme ioug le
ypl^tiéBiewrmpptitMtUmprêiifUt, i618(trad.en
fiûioak oar€onÂanBk^ Pans, 1830* % voL io-8). U-
frnyéKkl'accroiaomnntdekfopttlalioB, qui, selon
kû^ ^augmente dana «ne preportioa géemélrique,
IfcMkas reohereha ks movens de prévenir œt ao-
firsttniment : il rnamsanaaidait pai^eaana tout kplus
«nmdeciwenapeotéendaMiesMriiVia. Sea<opiaàoas,
bien qu^napiréea par k phiknCbnopia, furent vive-
ment nataquéea: en ae idutà kpnéaeiâer oomme un
eMieaai des olaaasa inférieureSi Maâtbwi éiait mem*
hi% de k Société reyaie de Londrea et aaaocié de
fAsadémn des eoieiMea «nmraka de Franee. IL tfi-
guet a lu une exceikuto natka^r HaUbas à Vâm-
demie des acfenees morales. Ch. Comte a auaai donné
une Notioe mirsa Vie eteee ouvrages , 1636.
MALUS (£l Louis), physicinn fraAçaî^ né à Paris
en 1775, mort en 181 2, était à\s d'un trésorier de
France. U entra dés l'Uge de 17 ans A l'^cok du gé-
nie militaire de Méaières, fut un des premkrs élèves
de l'ficde polytecbniaue , servit avec distinction
comme capitaine da génie A l'armée de Sambre-et-
Meuae et«n fig^te. Mécuta des «onstnicdons im-
portantes A Anvers, à Strasbourg, et fut enfin fixé A
Paris oomme examinateur à l'Ecole polytecbnique.
Malus s'est immortalisé par ses tcavaux aur la lu-
mièrs : dès 1807, il avait présenté à l'Académie des
soienœs wi ff oÎM (f optique analytique, qui fut in-
séré dans le Recueil des savants éti<angers, et un
Jf^aiOfra «ur Us peavecr réfringent dee wrps opaques;
il remporta an 1806 k prix proposé par l'Académie
pour une Théorie ma^emUiqme de taéowbîe ré frac-
tieuf mak sa grande découverte est celle de la pola-
risation de k lumière , qu'il fit en 1810. Cette même
année, U rempkça Monlgolfier à l'Académie des
scienoes; en 1811, k Société royak de Londres lui
décerna la médailk tandée nar Rumfoid.
MALVA, Muluàio^ riv. a'Afrique. V. ii0L0K\TH.
MALVEIUfyeoUinea dea oomtés de Worcester et de
Ikreford, offrent des sites pittoresques.
MALVOISIE ou iiALVASiÀ, petite ik de la Grèce,
qui ae sattacbe A k Laconie et qui donne son nom
à NapoJÀ di Malvasia ou Naupilie, sa ville principale.
Elle pitoduit le célèbre vin de MaUnoisie, — On rè*
coite anssi k vin dit de Malooisie au mont Ma, dans
rile de Candie, et A Ténériffe. f. nonaiifiASiB, lun-
PUC et TtNÉaiFFB.
MAiiWA ou M ALOUAfl, ane. prov. de l'Hindous*
tan, bornée par ceUes d'Aoïmir et d'Agra au N. , de
Gandouana et de ILandeicb au S., d'Alkbabad A TE.,
a env. 140 kil. de l'K. à l'O. sur 200 de kiige> et
contient au moins4000000d'hab. £lk sa divise aui.
en Malwa indépendant (qui fait partie du roy» ae
Sindhia; cb.-l. , Oudiein), et ItaJwa tributaire dea
Anglais , lequel se subdivise A son tour en trois roy. ,
Bopal, Dara, État de Hollcar ^capit . BopaL Dara,
lador^ Ré^on d'une tartiUm extrême : le tabac
surtout y est parfkit. On eaqporte du ooten, de Vo-
pium, de belles toiles.
MALZIfiD (LeL cb.4. de canton (Lozère), à 41 kiL
N. £. de Jfarvejols; 1100 bab. Oouvertures de laine.
MAliBRÊ, vaÙée de k Palestine, entre Hébron et
Jérusakm, fut lonfte^ps k résidence d'Abraham.
MAWELOUBLS (l'un mot arabe qui veut dire ea-
olai9e\f nera donné en £g3[pte à une sorte de mtlioe
doatl'originn rwnonte aux invasions de Gengis-Khau.
Elle se composa d'abord des jeunes gens esclaves
(surtout Circassiebs et Mingréliens^, que les Mongols
avaient enlevés dans leurs excursions, et dont les
sultans avoubites d'£gypte agiotèrent un grand nom-
bre uers l'an 12â0. Dans k suite, elle se recruta par
ks mémee moyens qui a;rajent servi à' rétablir. Los
Mamelouks lormèrent une légion des plus beaux et
des meilkun soldats de rAsie^mais leur puissance
devint lûentét redoutabk aux sultans : en efiTet, dès
l'an 1264» Noureddin-All, Xeur cbef , fut pkcé par
ses enmpagnoQs sur le tréoie d'£gypk. Bepuis cette
époqua jusqu'A 1517. i'S^'pte fut gouvernée par les
Maineiouks; ik formèrent deux séries de sultans^ les
Bahmrites <]2A4rt382> et les £er4jïlai(13&M417^;
mak«e ne fut «l'une longue anaFcnie^ et, à Pexcep-
tion de Noureddia. tous les chels que se donna cette
milice turbulente turent déposés ou périrent de mort
violente {V. iO¥PTs). £n 1^17, Séiim, sultan des
Ottomans, ayant vaincu et Sait pendre Toumau-Bey,
dender oheides Mamelouks, kis d^pocîDa de Tauto-
rité supidxne, at ne kur laissa que le gouvernecoeiu
deaprevinoea, aveeledtrede be^s, aousle commao-
dément d'un pacba nemmé par la Porte. Gè^ndant
ikoonaarvèrent eneore une grande in/Iuence, et A la
findta XWB* «ièokâs awient proanue oecoaquis l^ur
aneknna iraussanoa en $g;^te» £n I7déu A£-BQir«
AJÛNlL
Ta» t«îiifatli «4C'*s fntata, h tdlbtft , lonàssa le paebiM
bgttit Jm '•met» tvrqttcH., dsefit proclmner suhan
^iffflt^ JK'tnhiiin fleale |mt mettre 'ihi là sa ré-
\nlk. >llèad /«pifèsœt'éivétifiiiBeia, ke Xameknfcs
élM&tvMite jyifiéiwiiMiliiWi de fait. .Hs avifieia ipour
chefs Mu^i pd-Bey <t toahim-ilty ionque Ikmaparte
iMhumia.^en fi^ôpte «n 1798. <Le6 vîctoâesdee Prui-
fë» ]flè«ftiiiblireitt aolisidéiÉiblâiùeiit; nàanttoiae, àib
» nktfvèram-eoMK' ii^pHès leur départ : «n 18C», >ils
oomyladèsent dB «uvAiser M ékéitoat^AIi, alors paoha
n^$fita îpoiMt la fiuyblin.'G^aNC^ îafonDé de Ibiub
pituela, hè ÔLHèmii la S** aDan bSll sous préteite
(^uaa aq[iiiditi0a, ret fit miaMtteMrnoès sas ^euK t»aB
caiix^tn s'4iaiant4fe]idiiB à cette lOonTdaafioa. 'Quik
tnaère « doBnéuae IHaioi^e âMicuIlaMr Mavmbiuk^
tadâiile'da Maknn, Paria, 1«88, 4 wL ^-4*.
PendftDi Foocapatien de rflgyptaijpir tes IFnDçaia»
le fteiBAl Benapêgle erit ft êem «âpnoa pluaieuEs oa-
Taken .ttaméUwles^ Ib la annrii«tt an Fnnoe^ et
Carmte«tti ^e|Rna 1884 «ne oumpagnie «de >la ^aide
da rankoorattr; â» portaient te oostime 'OcientaL
▲^rèa IMdîoatMiB de Napaiôm, 41» BveUt >dupersé&.
«▲mors iLJBmtiiiïày oMiSol an 484 ert 478
at. X<.,JMUUl9$ fii|aaB«t lea Yéiena. Banduvatm
cê/Molea V33, U eot.à dréprtiaer daa aK)id)les daté*-
CfMKs et faelat faire baUpe de verges ile eeBtuzso&
Puhlilius Voiefo^ «aa tmacm qti'il tmait dégradé atiqui
Mfaaait de aervir oovbm .simple «ddaC^dflSli te .aau-
aie imtê ]e«kaa5a du Vbrum'eVi'otniaa Videra tiabatt
dm p«9la. — Un «stre Jim. MaiD0rciisvo«iisuL m
438 av. X«G^ dictateur en 488, i4}3<«t 436, dém, av«a
Vaidede Xh€iBeifiB«HM^ aaaitre tde.lac»nde0ie,.te8
FkMDaaae et &es ^éiens^ at obtint les àeimeiirs du
trianyhe te 48l,a.fitn6diiire4a8'mclisted«îée4e
la aaasMia, ^i 'tmi d?alN>nd de 6 aaa.
JUJOES^ JfiBMMtasL «h.4. d^r. ^artHe). «i 43
kïL N. £. du Jiass^ sur £t Dive; 5)64 *hBi». VrHMml
del^âiat. alde*aaauQereei;aoUégb,ibi'blioibèqQe. Fa-
briques da toilesti sargasv ittHuots^ èasiob^ pi^ês;
taanariaa.^iBiDeroe'deifnLmB cft oeattaiax. ^ On ttrait
que eetta ville tire aon 1110001 dlun te^fite «du dieu
Mar^ Mfialé Jfinncrapar .les âamaDiea, temffle^ .;;
auiaitétiaeaDatrait jiar ias ftfMMahii Elle était gadis
fonî&4a:eUB fnt prisa en 3369 «t 1417 .pair ttes Hn-
glaia^aa rasèrent le^^Jbitifioaliotis.
MIMCTT vSs), Jfamannis, arohavôqaeide YlsHae
en Dao^né an 463* mort an '47X, aiit>de whmÉeie
reUes aiiec Je lai da Bau^egne Seodioc^ (|ui «bût
aheo. 4> itfélat institua les Ao^afiiaM ((vws 468)^
pour ramerciar Dian^llavaifr déliiwé te tfilteide Viaiiae
oesiléaazqui te désolaient» On rhen* te limai.
Aaxaaff <CUindien), ittre du prôo. , vl ^en «ff74,
nçut tes ordres, iparugea nvec son frèire lergonrar*
nfflwf de r^égUse de Vienne, ficate liturgie, régte
lesiËlaa, lesAffioeSk les-oérémoKùea. Bticoeqpetfil'af-
ficadea SagaMêOf», U aimaitet ctthkf«it>auec aaacôs
Ulitlératusft i ^idoineW^Hinaire te regardait «oseaie
te ftes kaau^énie de sen «iède. «On .a de Ud m A-Jntlrf
if te •mwre de ^daie ^Venise, 1482^ .Ajuven, MOTjL,
sa il ceanteit Faoste de fRiez, oui aoulanait faites
IflMs de» liroamei et -okéiae celle <te li.<-G. sont odr-
peiaitea, «t «à>iL ddmontre ;par.des'fateoaa takides te
syiawaité jMiae,. On inl «attribua qualqueft rbiitaaea,
tain antna Je Jfange lit^ua, ownlô ie Vandndi
nà^ qm 4'auti«s donnent 4 FoMuDat.
lUMsmwïï,, iromarlnas, aiy. -OMMdo, v. d'Jtalte
(8mâaa^» à ^ M. S. (f BiRpenlum, «an 'teoe «de
Mtertae^an Sicàte. V. UAMBstoia.
Màjf^CtOf (Cteude), orateur de Tlièina^vasea
pôvtlia Vaoteur de deux Jfmn^fyingum de Inonp»-
reur Jfaouaieai fiarcoteg prononcéSr te t*'«n 388» te
3« an 299. fl sont asaaz élégamment ^avitsi^ ouate
rampfis d^aàulation. — Un autva Cteude Maourtin.»
9Êe ikNaaappoaa 6tre son £ls, fut eonsul en MU , slms
Julien* ^«18 préfet d-llalie si d*ttlyme. On iiu «ttri^
bue an P4imétyri^u$ da Julien. — On tiDuife oas8
diacanns daaaiearecnaite des Ptm^gyrici
remgine A HnHeMe , Htfis H|Bi s'adjolgnltent "des
bommes de tous .pays. Aptes ifnnt serti en éi^te
Âgatteidte ^ «es eanoeassors, ite ânjottut, après te
mort deoe potote, ilar Catralafguérreponr teur p]<o|lre
oompte^ it a^smpaaèietit «^dément >db ateestefSs
dont ite ûnmà. un npaim éet tisnMtaiant fWMe te
aidte. Pressés far tes«Oa0tbaglHDis,iqfae>tes SiaUtem
svatetDt (pouoraiAeliaires^ ite«ppélèreMt tes <IUmiif9aa4
leur secours, 264 av. J.-C, let dèvteoQtitanttii roooa^
àon db la 1 ^«-gnierre paniquev iRekna lear anaonda eon
aUianoaiet tenir laissa deigonads pitvilégca.
liAMMlEB^^Jniie^, mèretd'jâiâiandivâévliia, «tait
ftlte'de ffttlins Amtas «t AeaultellGfesa. Blte ^vsaan
fiteaaeoite >phis ^rand aoiai'at siA le •tfouattfài^a 'amt
QOttpB^^Béliogabdte « son tODUsins qui ^ohembaift à (te
teire péoir; qmte elle edatsibua à l*eleitfr à It^ewpite.
Malgbé ses .gEandea epialitôa, alte se rendit odieuse
par son ndpueë etseto simriee, let'fot mfiBgaerée ttfeo
son iUs pear tesaoldata, îl i^instigatioii de Idatim^, en
235. Instruite par Origàne dès prioàipee de :tefoi,
cette prîncesaase BBootcait farorabte aux ObMÉaiuns.
HAflOiON , ^teu iâe te riduase cbat tefrS^efaa.
HAMftKf*, .t'w, de Bolhae, coûte an 41. , -sépitM le
Péium da Bp&sA, .reçoit te Gmapevé etle'Gvapey, ^
tombe dans teOiadeiMs après tun>oonrs de 980 kil.
HAMUUiLn,<olMnii£er vaBinin,ùl',une 'iflu^re Ya-
Baillé 4e Formiea, vaBoeidpagna <USbar idaos ^'OaiAes
oaiBzae préfetidesioninAeesdie Fanmée, ac^it datis'oes
faoctions de gnmdes linbanses, et Ât à son letour bl^
tir sar Je'm(nit>Gœ]ia84m ndais magntfiqoe qu'il lit
revêtir de amfbpe ^ o^était lia ^tfomiève fois que 4*-0n
Toyait à Aome w /gemle de «bixa. >Catulte a teaieé
plajîtjw jtépigraanesywtoe ma Mavntva.
]i4Nkilte<deLlfenâl>ta«u irteia«ia,1te anglaisede
te merd'Ulanda,peés de^teipoifnte & O. de rfiooMe;
&0^. sur 88 ; 42800 bab.; ah.4w., Castleton. 'Mettta-
gnea, plomk, ibf ., xnirtte^,gxiiiiit,MardOiBes, abaua«
Grains, légumea, fnuita^ càiittirTe; pfttinfagea. Pôdie
au baoeng. «*- Possédée iongtenaia ipar tes^eonnes de
Derby, pats par tes dabS'd'ititbm, «octe 41e fut a<ibe-
tée len 1166 ipar le igonvt anglMs » qtà «cbassa les loen-
tïebandôessdottt'eUe était iatotée.'Onyparte>im*dia-
teotoida oeltique.
iHMJIA ^a), rit. de te Gaffaneicaaoaise. eoate du S.
an N.., ot.9ct)ette dans l'Attamiqne à 160 ««à. N. O. da
GayennatA^sim ootsssjd'anviranttOk. iBordstesa-
lidÉ-ea. tLa fVaaoa a tenté députe 1«60 à^ fbitaer 4es
étahitesementsqui n'ont-pnipreapéttsr^ on y a réoem-
mentéoBdé'Una colonte agneotepourtes nègres, <ità
est'dtiqgéa par des inligienzideât^JoBepïideiGluny.
llULNdkiiaU-lterde:te inerdeal2id6a,4LU'N.(0.*etpm
de Geytemq 7 rlmU ant 2;ieh.*l. Hanaar, aurte odta E.
Pntit |>oti. Mse ;par leaPwtngate <en 1868, <par les
BoUandate^n .1658i; elte appaitienft>au|. «m ^Anigteis.
^iQctte lie (èouna son neas 4 an bvas <de «aer situé
entreiaicdteO.'deOeylanfittte'cête S. JE. >ée Oamote
dads raMKiaBianjNanrimHaii.dilfioile -,néabede pwles.
MASIABI, prov..»dem]i«lairt, BBtlofmée'deranc.
défL eetea^bleb «deiQuayaqcil; ob.4. , Poerto-Viéjo.
WBMfXOJR. T.ded'lieide Itinarqtte,^ 86 kîl. S. de
Pateuiç -8908 -nab. Ane. fndate vdes rote de Ifoiorqoe.
JIANdUiSlf , Toi d'tecafiL, monta sur te «rOne en
teteant mouBir SdUua c^i tatadt mtouppé. ai«égm 8
ans (76C-754 av. J.-C). at>ent rpour«uoeaBBeur Pfaa-
eéia. €e (fut >un iroi erueliet iUip».
MASAS^yiflUalnéée Jos^^ ^néen MlM)le,fiK
adapté par Jncab^aan gsand<()èra),«tiéiwnt>cMfd^tfne
des 12 Uribas des HélmaK.
JBAHA6S£<1Mteiide^« tetptesigMnda^dea Uttptt^us
de te Pateatine., «^étendait à dsoito 4ft iga«ebe<4u
iouedain^-etiae diiôBÉitian iiani fuabooaeid.fK'deflii-
tribu orient, de Manasséu JMaift^daiavMbuaii^tatent
peint absotettaeall oonti^ute : te pitUbUan «tiit |fla-
oée enane lesteibuad'teBaobar auN^4^pbn4tn«uS.
et'de Gadàro. (cb.-L^ ni*sa;*auiresiFlllea: Sama-
rie^ €éaarée^ et conteHOt te nwot «anata; «Ne fit
fku lard'pattie de la ^Samacie^ ^ia deuaièJae «ntre
latuite, la!Di«bbottitida,i3du«é%èM'tntenida^ad,
MANG
— 1172 —
MANG
d*Inachtr, de Zabulon et de Nephtali (ch.-l., Gessur,
autres villes, Gadara, Gamala^ etc.) : elle répondait
aux pays appelés depuis Âuranitide et Gaulanitide.
UUkNASSÈS, roi de Juda, succéda à son père £zé-
chias en 694 av. J.-G., n'ayant que 12 ans. Il éleva des
temples aux idoles, persécuta les prophètes et eut
la cruauté de foire scier en deux lie prophète Isale,
qui lui reprochait son impiété. Apx^s 22 ans de ce
règne odieux, Assar-Haddon, roi d* Assyrie, vint met-
tre le sié^e devant Jérusalem (672), prit la ville« fit
le roi prisonnier et l'emmena à Babylone avec pres-
que tout son peuple. Pendant cette captivité, qui dura
trois ansj Manassès reconnut ses fautes, et s'humilia
devant Dieu. Assar-Haddon étant mort, Saosduchéus;
qui le remplaça, permit au roi juif de remonter sur
le trône de ses pères : Manassès ne s'occupa plus que
d'anéantir l'idolâtrie dans son royaume et de relever
le ciùte du vrai Dieu. Il fortifia Jérusalem et organisa
de grandes forces militaires. 11 mourut en 640, après
un très -long règne (54 ans).
MANASSÂs (Constantin). F. constautin manassès.
MANÇANAREZ, petite riv. d'Ëspaçne, natt dans
la Sierra de Guadarrama, passe à Madrid, et tombe
dans le Hônarez après un cours de 90 kU. Elle com<
munique avec le Jarama par un canal.
HANCEAUX. habitants de Tancien Maine.
MANCHE (la) , Oceanus Britannicus, mer qui s'é-
tend entre la France et TAngleterre, baigue la côte
Jusqu'à Douvres, et fait communiquer
que avec la mer du Nord. Les Anglais la nomment
Canal Britannique [British diannet^. Cette mer re-
çoit, sur la côte de France, l'Authie, la Canche, la
Somme, la Bresle, l'Arques, la Seine, la Touque, la
Dive, rome. la Vire, leCouesnon, laRance, et sur
la côte d'Angleterre rExe,leDart, le Tamer, le Fal. Sa
largeur est de 30 kil. entre les caps Gris-Nez(France)
et Dungeness (Angleterre), de 220 kil. entre la rade
de.Cancale et l'embouchure de TExe. Dans la partie
la plus étroite, elle prend le nom de Pas-de Calais.
Le nom de Manche est devenu générique pour dé-
signer les bras de mer qui vont s'étrécissant entre
deux côtes et se terminant à un détroit. C'est ainsi
Qu'on appelle Manche de Tartarie un golfe ouvert de
rOcéan Boréal, entre 111e Tchoka et la Mantchourie.
MAMGBB (dép. de la), dép. maritime, borné à l'E.
par le dép. du Calvados, au S. B. par celui de l'Orne,
au S. 0. par ceux d'IUe-et-Vilaine et de la Mayenne,
partout ailleurs par la Jfanc/ie, qui lui donne son
nom; 6757 k. carrés; 591 421 h.: ch.4.,St-LÔ. Il' est
formé delà partie N. O.del'anc. Normandie (Cotenttn
et Avranchin). Climat humide, sol accidenté, fertile
et bien cultivé. Granit, ardoise, kaolin, etc. Peu de
forêt», excellents p&turages; Rrain, hn, chanvre,
firuits k cidre. Bons chevaux; bœufs, moutons, vo-
lailles. Pèche abondante. Draps et serges; toile, den-
telle, fil de coton; papier, parchemin; chaudrons,
quincaillerie et coutellerie commune. Plusieurs che-
mins de fer. — Ce dép. a 6 arrond. (St-LÔ, Cher-
bourg, Valognes, Coutances, Avranches, Mortain),
48 cantons, 644 communes ; il appartient à la 16* ai-
vision militaire, dépend de la cour impériale de Caen
et a un évêché à Coutances.
MANCHB (La), pays d'Ë«>agne (Nouv.-Castille), au
S. de rintend. de Tolède, forme auj. l'intend. de Ciu-
dad-Real. C'est un vaste plateau, assez élevé . fertile
sur quelques points seulement : il fournit de bons
vins, du safran, de la soie, de la soude, du sros bé-
tail, des mulets. On y trouve du mercure, à Almaden.
MANCHis (Gentilshommes de la). V, manchb dans
notre DiU. umv. des Sdenceg,
MANCHESTER, Mancunium et Mandueesedum, v.
d'Angleterre (Lanoastre). au confluent de Tlrk et de
la Medlok avec l'Irwell, à 54 kil. E. deLiverïwol (qui
lui sert de port et avec laquelle elle communique par
un chemin de fer), à 295 kil. N. O. de Londres;
400000 hab, : il n'y en avait pas 20 800 en 175-7. On
remarque la place Portland, les mes Mosely,d8toii-
dres, du marché, le marché de Brown-Street, la
bourse, plusieura églises, le musée, l'hôtel de vill^
le grand nôpital , le pénitentiaire. Parmi les établis-
sements d'instruction, se distineuent le coUége (fon-
dé en 1520) avec une bibliothèque publique, un
magnifique musée d'histoire naturelle, la Société
philosopnique et médicale, celles de littérature, de
philologie, d'histoire naturelle, d'agriculture, des an-
tiquaires du comté de Lancastre. I/lndustne de Man-
chester est immense : c'est la première place du monde
pour le travail du coton; 300 machmes à va{)eur,
30 000 métiers, dont 6000 à la vapeur, y sonttoujours
en activité. On y fabrique aussi des draps, velours,
futaines, mousselines, batistes, soieries, etc., ainsi
que toutes les machines nécessaires pour les manu-
factures. Les houilles, les forges, les usines de toute
espèce dont est environné Manchester sont pour beau-
coup dans ce développement prodigieux qui date près- •
que en entier des premières années de ce siècle. A
Manchester se rendent : 1* le canal de Rochdale,
qui part d'Halifiix et se réunit à celui de Bridge-
water : 2** le canal de Bridgewater, qui va des hoùil- ,
1ères de Worsiey à Runcorn sur la Mersey; 3* celui '
d'Ashton-et-Oldnam. Aux environs est le beau col-
lège de Stonyhurst, principal établissement catho-
lique d'instruction punlique en Angleterre.
MANCINI. On connaît sous ce nom cinq nièces de
Mazarin : elles étaient filles d'une sœur du cardinal
et de Laurent Mancini, baron romain, petit-fils de
Paul Mancini, fondateur de l'Académie des Utnth-
rifti. Toutes étaient remarquables par leur beauté et
leur esprit; toutes firent de brillantes alliances. VeA*
née. Laure, épousa en 1651 le duc de Mereœur, fils
du duc de Vendôme et mourut en couchesdés 1657;
la 2*, Olympe, épousa Eugène Maurice de Savoie,
comte de Soissons (F. ce nom) ; la 3*, Marie, épousa
leprince Laurent de Colonna, counéti^le de Naples
(F. ci-après); la 4% Hortense, épousa le duo de La
Melllenue,qui futfaitduc Mazarin ;la 5*, Marie Anne,
le duo Me Bouillon. Toutes les cinq apportèrent à leur
époux de grands biens et jouèrent un rôle assea im-
portant. Les plus connues sont les trois dernières.
Marie Mancini, née à Rome en 1639, fut élevée en
France auprès de son oncle. Vivant dans la familia-
rité de Louis XIV encore enfant, elle lui inspira un
tendre attachement, et ce prince, dit-on, songea un
instant à l'épouser. Mariée en 1661 au prince de Co-
lonna, connétable de Naples, elle l'accompa^a en
Italie; mais elle ne put vivre avec son man, et se
sauva en France, ou elle espérait être bien reçue
de Louis XIV; le roi, qui était marié depuis peu,
ne voulut pas la voir et la fit confiner dans un cou*
vent. Elle ne tarda pas à en sortir, courut l'Allema-
gne, les Pays-Bas, l'Espagne , prit le voile à Madrid,
après avoir divorcé, et revint, après plusieurs aven-
tures, se fixer en France où eue mourutdans l'obscu-
rité, en 1714. On apubliésous son nom des Mémoires ,
Levde, 1678. — Hortense Mancini, née à Rome en
1646, épousa en 1661 le duc de La MeiUeraie, qui
prit alors le titre de duc Mazarin. Cet homme, d'un
caractère triste, était peu fait pour une femme enjouée
et amie du plaisir : Hortense le quitta furtivement en
1688; elle se retira d'abord à Rome, puis à Cham-
béry ,et enfin à Londres : là, elle se vit entourée d'ad-
mirateurs, au nombre desquels on comptait Charles II;
sa maison devint le rendez-vous des hommes les plus
aimables et les plus spirituels, parmi lesquels on re-
marquait St-fivremont, St-Réal , Gregorio Leti, Vos-
sius. Elle mourut à Londres en 1699. On a sous son
nom des If^motres . qui sont l'œuvre de Sl-Réal. —
Marie-Anne Mancini, née en 1649, m. en 1714, épousa
en 1662 le duo de Bouillon, et mena une vie plus
réglée que ses sœurs. Cependant, lors du procès de
la Brinvilliers, elle comparut devant la Chambre ar-
dente (1680), mais son innocence hit prouvée. La
duchesse de Bouillon aima les lettres, accueillit La
Fontaine et fut la première protectrice de ce poète :
MAKD
— 1173 —
MAND
c'est eQe qui rappelait son fahîier. Du reste, son goût
éuitpeu sûr : car elle préféra Pradon à Racine. —
Aa. Renée a publié Let nièces de Maxarin (Paris,
1^6^, piquante histoire des cinq soeurs.
KAncint (Louis) , duc de Nivernais. V. Nivernais.
MaHCINUS (C. hostilius), consul à Home en 137
ir. J.-C. fovoyé en Espagne contre les Numantins à
htftte de 30000 hommes, il se laissa battre par un
corps de 4000 ennemis ei n'échappa à une rume to-
tile qu*à la faveur d'une jpait honteuse. Le Sénat re-
fusa de confirmée le traité, rappela Mancinus et le
fivraauz ennemis, qui eurent la générosité de le ren-
voyer sain et saujT : Mancinus avaitappuyé lui-même
la proposition de le livrer à Tennemi.
MARCO-CAPAC, fondateur deTempire du Pérou
et chef de I4 face des Jbcas, était, selon la tradition
du pays, 61$ ou petit-fils du Soleil. Il réunit sur les
bords du lac de Cuzco des peuplades sauvages, les
civilisa, aboUt leè sacrifices humains, leur fit con-
nattre on lAeu mobs cruel, institua le culte du so-
leil, el bMït la viQe de Cuzco. On place son avéoe-
menl Van 1025 'de J.-€. ; sa race régna 500 ans sur le
Pèron.— Maoco-Capac II monta sur le trône en 1533,
après son frère Âtahualpa, mis à mort par Pizarre.
li oe tarda pas à être lui-même victime des Espagnols.
Aefeno prisonnier j il s'évada en 1535 et se réfugia dans
jeâ Andes pour y vivre caché; mais il périt peu après,
assassiné par on Espagnol, auquel il avait donné asile.
Leblanc a Ikit une tragédie de JfariCo-Canoc.
VAllDAlfB, fille d'Astyage, roi des Mèaes, épousa
Caabyse, prince perse, et devint mère de Cyrus.
HAUBANES (District des), district des États-Unis.
fl&tre la Nouvelle-Bretagne anglaise au N. , TOrégon
à 1X>., les districts des usages au S. et des Sioux à
rE.,a reçu son nom des Mandanes^ peuplade qui ha-
bitait sur le haut Missouri, par 47'* iat. N. , mais qui
a di^am. détruite par les maladies et par les guerres
avec les Sbuz. Ce pays se trouve auj. compris dans
Tfiiat de Minesota et le territoire du Nord-Ouest.
MAHDARUf (du latin mandare, commander), mot
de la langue portugaise, a été adopté par les Euro-
péens pour désigner tous ceux qui occupent quelque
emploi en Chine, particulièrement les magistrats et
les gomemaors de province. Leur véritable nom chi-
nois est ko fca» (ministre). On distingue les Jfandartn«
dtîk on lettrés et les Jfandartns militaires,
MANDAT (JL J. 6ALT0T de), commandant de la
gvdenationaJe de Paris en 1792, était un ancien ca-
pilaioe aux gardes-françaises. Il fut assassiné à Thô-
td de ville par ordre ae la munici|>a]ité, le matin
do 10 août, au moment où il se disposait à défendre
les Tuileries et à repousser la force par la force. Son
corpsfiit jeté dans la rivière. — Sa nièce, Mme Tho-
ousin de Bienville, fut traduite en 1794 devant le
tribooal révolutionnaire : Faccusateur public Fou-
Vùer-Tiaville reconnut qu'il n'y avait aucune charge
contre elle, «mais, ajouta-t-il, elle s'appelle Mandat;
je conclus k la mort. » Et en effet, elle fut exécutée.
MANDAYIy V. et port de l'Inde anglaise, dans la
pnacipanté de Katch, sur le golfe de Katch: environ
ttOûOhab. Elle commerce avec le Malabar et l'Arabie.
MaKDCHOUBIE, grande région de l'Asie centrale,
^onpriae dans l'empire chinois, a pour bornes au N. et
^fO.Ia Sibérie, au S. la Corée, &u S. 0. la Mongolie,
«^laManche deTartarie. Elleade 1600à 1800k.
^IK- au S. , 1000 de TE. à l'O. . et env. 1 500 000 h.
1^ ^ divise en 3 prov. :ChiDg-King, Kirin , Sagba-
ucaOii|^ qui ont pour ch.-lx, Ching-yang ou Mouk-
^. lirin, Saghalien-Oula-Khoton. L^ monts Hin-
^t Blancs et de la Daourie la traversent. Elle est
ff^f^fuXe grand fleuve Amour et par le Tchikiri-
pBJa, le Tondun, le Nonnin, etc. Climat froid, sol peu
fef1i]e:(iQa*y récolte guères que de l'avoine, du millet,
^i>^ que do ginseng et delà rhubarbe renommés.
l^sIfandchoQzsont de la même famille que les Toun-
l<)eies. Us ont la figure moins plate que les Mongols,
^yeux petits, le nez camus, la taille moyenne, le
temt jaunitrei les cheveux noirs. Leur civilisation
est assez avancée; ils ont longtemns professé le eha*'
manisme, puis sont devenus boudahistes. Ils ont une
langue à part, qui difTère du chinois, du cotéen et
du mongol.— Les Mandchoux ont fait la conquête de
la Chine en 1644 : la dynastie qui règne eneote auj.
sur ce pays est une dynastie mandcboue.
MANDEURE, Ëpamatiduodurum , vge du dép. du
Doubs, à 10 kil. S. E. de Montbéflard; lOÔO.hab.
Ruines d'un amphithé&tre romain et de plusieurs
temples; restes a^une voie romaine et autres anti-
auités. — - L'antique Epamanduodurum était une
es plus importantes cités "de la Séquanaise. Elle fut
ravagée par les Alémans en 379, par Attila en 451.
et par les Hongrois au x* siècle. Elle forma plus tard
une principauté, qui appartenait en toute souverai-
neté aux archevêques de Besançon; eUe f^t reunie k
la France en 1793.
MANDEVILLB (John de), en latin Magno-Tilla-
nus, voyageur anglais, né en 1300, à St-Alban, m.
en 1372, quitta son pay^ à 27 ans, parcourut la Terre-
Sainte, TËgypte, l'Asie, séjourna plusieurs années
en Chine, et ne revint en Europe qu'après 34 ans
d'absence. Il a laissé une relation de son voyage, rem-
plie de récits merveilleux, qui eut une granae vogue et
qui fut traduite dans toutes les langues de l'Europe.
Elle a été publiée pour la 1** fois en français à Lyon
en 1480 et plusieurs fois réimprimée, notamment en
1839} à Londres» par J. 0. HaUiweU, en anglais. Cette
relation est un des plus anciens monuments de la
langue anglaise.
MANDE VILLE (Bomard de), écrivain anglais, né vers
1670 àDordrecht en Hollande, mort en 1733, exerça
la médecine à Londres. Il publia en 1709, la Vierhe
démasquée J dialoRue satirique, et en 1714, la Ruche
bourdonnante ou les Fripons devenus honnêtes gensy
poème en 550 vers , 5ù il attaque tous les États et
encourage ouvertement le vice. Il fit paraître en
1723 la Fable des abeilles ou les Vices privés font la
fortune publique ; il y commente le précédent, sou-
tenant que les vices aes particuliers font la fortune
de l'Ëtat et que tout ce qu'on appelle vertu, dévoue*
ment, n'est que l'eflet ae l'intérêt et de la yanité.
Combattu par les écrivains contemporains, poursuivi
même devant les tribunaux pour ces doctrines dan-
gereuses, Il prétendit n'avoir fait que se jouer, et pu-
oliaen 1 732 des Recherches sur l'Honneur et Sur Vuti-
litédu Christianisme, où il chantait la palinodie ; mais
on ne vit là qu'un acte d'hypocrisie La Fabledes Abeil-
les i été trad. en français par Bertrand, Amst., 1740.
MANDINGUES, famille de peuples africains ap-
partenant à la race nègre, est répandue sur les bords
de la Gambie et dans plusieurs des roy. de la Nigri-
tie occid., surtout dans les Etats de Bambouk, de
Kaarta, de Kassou, dans la plus grande partie du
Bambara, et dans la moitié du Soudan ou Nigritie
centrale. Ils sont assez policés, mais très- voleurs. Ils
pratiquent quelques opérations chirurgicales, travall-
leni le fer, préparent le cuir, tissent des étoffes à leur
usage, entendent le commerce et ont unelangue abon-
dante et agréable, dont on fait grand usage dans cette
partie de l'Afrique. Rarement ils vivent plusde 40ans.
MANDONinS, prince des Ilergètes, frère d'indi-
bilis, partagea son sort. V. indibilis.
HAN1)0U , le Mendès des Grecs , un des 8 grands
dieux de l'Egypte, et 1*» membre de la triade d'Her-
monthis, est représenté par un bouc avec une tête
d'épervier. Ce dieu, que les Grecs ont assimilé à leur
Pan, est le symbole au principe fécondateur. Il était
adoré principalement à Mendès et à Panopolis.
MANDRIN (Louis), fameux brigand, né en 1725,
près de Romans (Dauphiné), était fib d'un maréchal
Ferrant. Il servit d'abord dans l'armée, puis déserta,
se mit à faire la contrebande et devint bientôt chef
d'une troupe assez nombreuse. Après avoii pillé les
caisses des fermiers des impôts , il en vint à attaquer
des villes Importantes (entre autres Beaune et Au-
tun) , et mit en déroute plusieurs détachements en-
voyés contre lui. Trahi par une femme, il fut surpris
MiMF
— U74 —
MAJMB
en llhi au cbâlaa^JL ()a S«cWont e«. Saxoia et. fut
roué vif àValencs^
naiâe l'*)^ entra las EdiUQnaAu S. etlie^ Lingpnes au.
N. £.,. aTaU poup clu-1. ÀLesiQ (auj. 4/ûe).m oos)]-
paient le centre et TO. delà Gâte -d'Or, Q.ueluie$-uoa
le» placent dans le dépv dut DotÀs^ autouv ^Ajiai«e.
1IA1I3E& (les Bieux)^ Dm Jfane«^, ^ient, dans, la
mytiiologie des. Étrusques et dea Bomains, les âmes
des mocts. cpnai dorées cpxame divinités înfenudes..
Les tombeaux law étaient epnsacrés» ainst que le
mois de fôvrkr. Oa leiur rendait un cuUe ; oni leuir
sacrifiait de» vi/stimes noires ou rousses4 on leur
faisait des lUkationa de sang. On.disliin£.uaJt lies Maneg.
en bons et siécbants; on. rapportait àla 1"* classe les
dieux Xiare»< et les Pénates, a la^ 2* les tances elles
Lémures. Au reste , les anciens a^aKaient pas des
idées bieafixe^ eu spjet des MAnes: i]s.doqiV30^ quel-
quefois oa mua aux. eu visités des Enfers en général..
K4NËS. ou M4UWIC6œ8 ,. bérésiarque, Ibndateur
de la sectades Manîj^ens, né en Perse vers 240,
fut acheté dans son enfance comme esclave par une
riche ^eave de Ctésiphon^. qui Téleva et Taffrancbit.
Il eut pouv maître PbéréiUque Térébintbe, et fut lui-
même l'auteur d'une nouvelle hérésie , empruntée
en partie à la reiiiglon de Zoiroastie. Pour expliquer
le melan$e du bien et du mal, il attribuait la. créa-
tion ^ deux principes^ .Pun ess^ntienement boa , . oui
est Diettf.f esprit ou la. lumière; Tautre, essentielle-
ment mauvais, le diable, ta matière ou. les ténèbres.
Il r^etait l'ancien. Testament, regardait J.-C. comme
étant seul entre les proj^bi&tesisorti d)i sein de la lu-
mière, et disait être lui-même le divin Parade t an-
noncé par Ju'C. Il répandit sa doctiâne jusque dans
rinde et la Chine. II l'avait même fait adopter par
le roi de Perse Sapor t, pris duquel il' exerçait la
médecine; mais, n'ajant pu guérir le fils de ce prince,
il Oit eûle. U passa alors sur le territoire romaia et
eut avec Archélafls* évéque de Cascar eii. Ifésopotar
mie na célèbre colloque» où fl Oit confondu. Déses-
pérant du succès de sa prétendue mission, il lentra
en Perse sous Hormisda^; m&is^Eelirsm» successeur
d'Hormisdasy prince xéLè pour l'ancien culte, le 9t
éoarcher vif,.en 27A^eta'efl'orça (i'extenniner sa secte.,
pu reste . rien de moi^is: certain qu^ tou^t ce qu'on
raconte da cet hénéiianiue. Beausebre' |t. écrit une
Bist- de Manichie et, de^ManichéenSy Amst., t734.
UAJXÊïBO», prêtre égyptien.* de Sébennyte,. vi-
vait sous Ptolémee Philadelpbe vers 2tI3 av. J.-C,
et était ganle des archives sacrées dn temple d'Hé-
liopoiîs. U avait composé une Hïsurire mûverselle de
VJÉg^ptû, qui s'est malheureusement perdue ; il n'en
reste qjme quelques fragments , cités par Josèphe,
Eusèbeii Jules l'Africain et Georges de SYncelte. Quant
à VMùtoire d^ÉgypU qu'Annius de viterbe publia
sous le nom de cet auteur» c'est rœuvred'on fkus-
saiie. On attrU)ue encore À Vanétbon un poème grec
intitulé : ÀpQtele$ma,ticaf site de Viribus etefectit
lutrorum^ publié par Gronovius, teyde, 1698, qui
paraît n'être qu'une production de la décadence.
Ce poème a été édité de nouveau par AxtetRigler,
avec comment., Cologne, 1832» etparKjœchly^dans.
la Bibliothèque grecque de Dtdot, T851. J. Fruîn a
donné une dissertation I^fJfanetA.on«, Leyde, 1848.
MAT4FRED ou MAiNFBOl, roi des Oeus-Siciles, liis
natux-el de l'empereur Flrédéric li;, né en 1231, fût
d'abord connu sous le nom de pnnce de Tarente. A
la mort de son frère Conrad, en I2b4, il fût chargé
d'administrer le royaume pendant la minorité du fils
de ce prince, Conradin, Forcé un instant de céder à
une révolte et aux efforts da pape Innocent IT , qu
Conradin, son neveu. Le pape Urbain IV Texcommu
nia. prêcha une croisade contre lui et donna ses États
à Charles d*Anjou, frère de S. Louis. Uainfroi périt
en combattant contre ce prince, dans la plaine de
GK8ndeIia,.près d« Bénévent^en 1266. OnhiL imnutn
la mort de son. pète «t celle de son frère Q)n£aa.
MASFJfEOt, maison souveraine' de Fa£nza>.jpwt
d'un grand pouvoir aux xui", xiv" et xv* siSdLes. Elle
avait pour chef Kicciardo ICanfiredî, qni<, en 1334,
se mit à la tète des GibeUns de la Rûma9oe>. et qui,
profitant, du. séleur des panes à Avignon^ enlevâmes
villes de Fafinza etd^Imolaa kur dominaJ^on et s'en
fit proclamer seigneur, la dernier prince de cetta
famille fut Astorxe lU, qui en UOO tut dépouillé et
mis à mort par César Borgîa.
KAifVBEni (Eustache), associé de l'Académie dea
sciences de Paris» né à Bologne en 1674,. m. en 1739«
enseigna les mathématiques et Tastronomie h Bq1(^
gne, et lut nommé en I704i surintendant des eaux.'
On a de lui : ÈpheiMrides motuum cœleUiyjn ah
antiQ I7Ij5 ad ann, 1725 ;d0 Traruitu Mfarcuriipet
iolem , 1723 ; i>e g^wmone meridiano Bononiensi^
1736; iMtilutiomagtronomdchef^ 1749»
MAJSWMEDOmA,, \. forte et port d'Ualiè., dans
l'anc. roy. de Saples (Capitanate)^ sur la golfe de
Manfredonia, A 35 lii; CT. E. de Foggid;6aOO hab.
Ajchevêché^ -- Bfttie en 126J par Manâ«d , fils da
Frédéric U. non loin des ruines. de Taiic. Siponium;
brûlée parles Turcs en 1620. —Le golfe de Han&e*
donia^. Sinus. Vrias^ dans TAdidatic^ue, s étend entre
le mont Gargano au K. et une poiote de terre qui
s'avance au S. près dJe Barletta; bO kU. sur 3S»
MANGAX€aiE,.Vv.et pont de Tlnde anglaise (Va*
dras),.ch.4. du district de Sa«arar sur. U cête do
Malabar, p^r 72? 25f long, E^ 12- 49* kt N.l 30 000
hab. Commerce de sel, dz, hétd;, poiyx^,. hoî^ de
sandal, safran. -^ Xadis ch.-L de tout lie Kanara et
l'une des principales villes duMalssQur..'npi)Ou-Saë&
V signa le II mars 1784 une paix avantageuse ave»
TAngieterre. Les Anglais la possèdent depuis ni99'»
UASQEt(J. J.], médecin erudtt de Gcvoëver aé en
1652, m. en 1742, exerça dans s» ville natale, y fut
longtemps, doyea de la Faculté de médecine £a.fiit
nommé en 1699 médecin honoraire du^coi dA Prusse.
Outre q;uelques ouvrages originaux^ on lui. doit de
précieux recueils et de savantes compilations : Biblio-
ihecaonatomica,. Genève, t68$-I699. 2y. in-f..; Bibl
mgdm-yr9£tU(f..^ X695r98.4iVol iin-U^.ÏÏibl c^imica
curûwa^ 1702, 2 voL ih-t, Theatrum anatomicum^
1717, 2 vol in'r.,,avec les planches d'ICustache; Bi^î
pharmactiUico-medica^ 1 7Û3..2 voL in-f: ;, ML fcrip-
torwn medicoruvny 1731», 4 vol. io-f. ;, Bibl. chirui-
fffjsa V 1721 ^ 4 vol. în-f.
MAinnSTCrhomas), savant anglais, né en I£S4à
Leeds^m. en 17&5,.cbaçeUinde Tevéque de Londres,
puis chanoine du chapitre de Durham, a donné une
éd. estimée de Philon, Londres, 1742, ZvoUin-foI.
JHUkSGOV t grand-khan des Hogols, fils atné de
Touli, qui était le 4* fils da Gengis-Khan^ se fit pro-
clamer en 1250. Tout occupé d^étendre son vai>te em-
pire. U envoya A la. fois ses années en Chine^ dans
le Tnibet, en Perse et ea Syrie : l'un de ses frères,
Houlaffou, s'empara de la Perse et détruisit, ITempire
des califes; un autre de ses frères, KoubtaU conquit
la plus grande partie de la Chine. Kangou périt en
1259 au siège d'une villa de ce pays. l/)uij» IX, Te
croyant chrétien sur le taux bruit qui s*en était ré-
pandu, lui envoya une ambassade qui n'eut aucun
résultat. V, RUBRUQUis et duplan de garpoi .
UAMHARTSBERG, chatne de montagnes de Par-
chiduchô d'Autriche, se dirige du N. au S., s^étend
de la Moravie au Danube, et divise le territoire au-
dessous de l*Ens en deux cercles : î* Matihajrtàùerg
inférieur, entre la Moravie au N. et à l'E. , le Da-
nube au & et le Haut-Manhartsbcrg à l'O.: 110 kil.
sur 49;. 260 000 hab.; ch.-L, Korneubourg; — 2*
UoLnhasrUherg supérieur ^ entre la Bohème au N. et
au N. 0,, le cercle de la Mahl àTO., le Danube, au
S. et le Bas-Manhartsberg A TE.: 102 kiL sur 95:
220000 hab.; ch.-L, ILrems.
BIAKUKUf, V. du grand-duché de Bade, cH.-I. i\\
cercle du Bas-Rhin* au confinent du Neckar et du
MftNI
— U75 —
Wkffl
B)db, I S5 kilL N. éar CMrlsfufae^ 3&0CK) bab. faoBt
I2€ift CMftol^taes). C'est la phis mn<Ie ville (ïa
«hidé et 1& phis régoli^rement oâtte de l*AIl0inagne.
Pcst SOT le Rhin: bean pafois dircal^ joKe pronre-
Bsdt, ansniil', Aéâtre, oiiservatirfre , cftbrïi6lt d'his-
ttîre nadmlle, jsrdin ^otanfcrue , lycée, académie
ée commerce. B^aocoup dl^nmistrie, surtout en or-
llnerifr(le5 bijoux en simHor s'appellent or dlr JTon-
Mm)-; g1iice9 et cristaux, tapis, tabac, anisctte dite
esm il» Mamheim. Beau port franc Commerce actif
enoolaii, fier, eaféi, riZj soufre, sel, houille, sucre,
etc. Bateaux à Tapeur pour Strasbourg, Blayence,
GùlogiBe et tes ports de la HbDandè; chemins d^ fer
pour toutes directions. — Manbeim appartint long-
temps au PaiatîDAt ; en !666 , cen'êtait encore (p3*xin
rit village: 9tédéric VT, comte palatin du Rhm, la
fortifier; eSke tôt longtemps la capitale du Palati-
Bat éa Rhitt. Saccagée par les Bavarois en tô72, par
les FraBcaâs en 1688 et I6S9, Sanhehn se releva après
la paix de Kysw^'en 1T77, elle fut réunie à TaBa>
yifae. Ei\ft mpnse de nouveau par les Français en
n95 , et sa citadelle rasée. Le traité de Lunévnle dé-
fendit d*efl lafever les fortifications et donna la ville
au gramMue die Bade.
MÂmA€ÈS f6eoige>, général byzantin du zt« s. ,
fêtait ctéfâ aignalé en Asie par ses succès contre les
SvTSsitts lorsqu'il fiit envoyé contre, les mêmes en«
nemb dany Irmïse mérid. (1035) : ii leur reprit la
Sîeile (lOSQ. Il avait adlmis des Normands pour auxi-
Bainaeootre lee Satraâns, mais il ne tarda pas à être
obligé de les combattre eux-mêmes et remporta sur
eux une vîelmTe éclatante. Injustement accusé de
trabisoa an milieu de ses succès, U se révoHa, passa
en Grèee et mit en déroute Varmée que lui opposait
i'eB». Ccmstantitt Ifonomaque; mais il périt dans le
combat, Steppe par une main inconnue (r04!t ou 43).
MAHICA, royamne die rAfricrue orient., entre
ceux deS<wa et de Sabia à YE^ u'hihanbane au S.,
deSecarangua à 110. et au N. ; ch.-l. Manioa, petite
ville artoée à 26k iil. N. 0. de Sofala. Ce pays est
nomhialrmaBt compris dans la capitainerie généùrale
portogaige de Mozambique. — F. iCATncA.
UAS90KSEBI&, disciples de Ifonès (V, ce nom).
Les pciBfJpaax chefs de cette hérésie, aprèdtiffan&s,
sont Hermès, Beddas et Thomas, qui la propagèrent
dans riade, en £%ypte et en Syrie. Malgré les per-
aécatioiis, les Manichéens se nmltfplièrent au point
qpte viii« srècie ils étaient répandus dans tout rëm-
pire. Md Ml, F!mp6ratrice Théodora, voulant détruire
eetle aede, en fit mettre à mort plus de 100f)00. —
Ob a étends le nom de Manichéens à tous les parti-
■81 delà doctrine de deux principes opposés, le prin-
cipe da biea et le principe du mal : en ce sens , on
le mamc&éisme dsns une foule de sectes
j — -«..««»^, les Pauliciens, les BoRomiles, lesAlbi-
gaeis, les Patarins, etc. le Manicnéîsme, sous ses
diferaes fbiniea. Ait condamné par plusieurs conciles
et proKrit par les empereurs
on KAOVISSA
V.
, MagneHa ad Sfpghtm^
de la T^trqoie d'Asie (Mdin), au pied de l'âne.
Sipyle, a 35 kil. K. E. de Smyme; 12 000 hab.
de l'arelievéque d'fiphèse. T, KAtmtisxE.
mJOS (C), tribun du peuple l'an 66 av. J.-C,
de Pompée, proposa une loi qui donnait a
caglniad la direction de ht guerre contre Mrâtri-
date et Tigrane, avec des pouvoirs illimités. Cette
loi ht fcrtement appuyée par Cîcéron, dans son dis-
coms Ftv lege Uanilia,
■umas Qê.), poète Fatin du siècle d'Auguste. On
na wêA den de sa vie. On a sous son nom un poème
en 5 ebttlssarl'ilffnmomte, qui ne manque ni d'é-
i^^aoee ai d'agrément, mais qui décèle peu de con-
nai^tiiKas astronomiques. Ce poème paraît n'avoir
pesélé achevé. Julius Firmicus en donna un commen-
liife Yen le temps de Constantin. Il a été publié pour
la 1^ fttts par i. Regiomontanus à; Nuremberg en
1473 OQ 73, et réîmpr. par Scaliger, Paris, 1579,
far fôeh. Bertley, LondreS| 1739, avec notes, et par
F. Aaoi^,, Bêiiin, mfi: li! ft M Itad. par Pingre,
17116 (avec le texte en regard)^ et par Eorain, 1^44.
nJOftLtS, vâHe espa^oto, di.^. de la capitaine-
rJe géfnérafe àes PhHippmes,. dkns llte dis tuçpix,
surit eOte 0. et' sur une baie d^ son nom;, 2CIC OQD
hab., dbnt enr. SOQO^ Européens. Mace forte'; arche-
vêché; cour d^ppel des PhîKppines; OTuversité,
fondée en ltS45; collège d'e missionnaires. La ville
est partagée par ht riv. d^ Passijgpen ville die guerre
et ville marchande;, elBs est TbSdt» rdguHSrement :
tes rues sont tirées au cordeau. Les constnictîons
n'ont généralement qu^tn étaffe; au lieu de vitres,
tes fbnétres sont fermées par des coquillages trans-
parents. Très-nombreuses maisons religieuses : elles
occupent un tiers de ta ville. On remarque la cathé-
drale et le palais archiépiscopal, fhîdtei du gouvt, k
douane, làGrande-Pl^ce, où. estmie statue d^ Char*
les !▼. Commerce très-actiF avec* FEtirope, la Chine
etla Malaisie; célèbre Atbrimie royale ae cigares et
de cigarettes qui emploie pros de 10 000 flemmes et
confectionne chaque année 700 miUiozts de cigares.
— IhtBilIle fut occupée en 137 T par lies fispagnoK; les
Anglais Ut prirent en. 1762, et elle ne se racheta de
la destruction au'en payant 2S milKona. Sujette aux
trembtement&ae terre , elle a surtout souflRsrt de ceux
de 1645, 1824 et 1863 : ce dernier fit 10000 victimes.
MAKlir (Danielo), patriote Ténttien, né en 1804,
mort en 1857, était en 1848 avoaat dans sa vrile na*
taie et jouissait d'une grande popularité, n venait
d'être incarcéré arbitrairement par la ptdice autri-
chienne lorsque la RévoUitiori échtta. Tiré aussitôt
de sa prison, il se mît, avecTomaseo, à la tète du
mouvement national^ proclama la république à Vis-
nise et'chaasa tes Autrichiens; mais il reftasa de s^lnir
au roi de. Piémont et eut à soutenir pendant une an*
née entière dans Venise un siège mémorable i&oM
1848*- août 1849). Quand la ville eut succombé, il fbt
excepté dé famnistie stipulée : il rint alors se réfu-
gier a Paris , où il vécut en donnant des leçons d'ita-
lien. Anatole dé La Forge a donné une ffitt. de ta ri-
pu52t9ue de Venise sous Manin,
MAIflTOflS, espritstutélaires,.qu1adbrent les sau-
vages de l'Amérique septentnonile. Au-dessus de tous
est le Grand Manitou ou Grand Esprit.
STANLIUS (les), famille patricienne de Rame, des-
cendait d'Octavius Mamiiius ou Manlius, gendre de
Tarquin le Superbe. Elle se divisa en plusieurs bran-
ches : les Vulso, les Capitolînus, les Torquatus, et
produisit beaucoup de personnages (glabres.
lUNLzus CAPiTOLiMus (M.), cousul fan 892. avant
J.-C, puis tribun militaire, obtint le triomphe pour
avoir nattu les Êques sur le mont Algide. Après la
bataille d'Allia (390), voyant Rome au pouvoir des
Gaulois, il se jeta dans fe Capitole avec 1000 hom-
mes d'élite. La forteresse,, suipprisepar les Gaulois,
alUdt tomber entre leurs mams, lorsque HanlJus,
réveillé par les cris des oies sacrées que Vbn nour-
rissait au Capitole, les renversa dn haut desnmrail-
les. C'est, dit^on , cet exploit qui lui vahit le surnom
de Capitolinus ; cependant ce nom existait bien
avant mi dans sa famille (il renaît simplement de ce
qu'une branche des Kuitrns avait une maison sur le
mont Gapitolin). Dans la suite, Manlius, ayant affecté
la tyrannie, fut accusé devant le peuple : il sut se
faire absoudre en montrant le Capitole qu'il avait
sauvé;; mais, rassemblée ayant été réunie ime 2^ foi.«
dans un antre lieu, il fût condamné à être précipita
du haut de la roche Tarpéienne : il subit sa sentence
l'an 383 av. J.-C. Cet événement est le sujet de ta tra-
gédie de Jfanituf de Lafbsse.
M&MUUS ncPERiosus (T.), dictateur l*an 864 avant
J.-C, Alt chargé d'enfoncer le ctou sacré dans le tem-
§1e de Jupiter et fit la guerre aux Hemiquei. Il était
'un caractère hautain , ce qui lui fit donner son sur-
nom. Il allait être accusé en sortant de charge parle
tribun T. Pomponius, quand son fils, Kanlius Tor-
quatus, le sauva par son courage. F. ci-après.
HAWLixjs TORQUATUS (L.), flls OU préc, TOt pendant
MANR
— 1176 —
MANS
Bâ Jeunesse relégué par , son père à la campagne,
parce qu'il avait une difficulté de parole qui fempé-
ebait a'aspirer aux fonctions publiques. Malgré ce
traitement, ayant appris que son père était cité en
justice fOLi le tribun T. Pomponius, il quitta sa re-
traite, vint è Rome et força l'accusateur à se désis-
ter de sa poursuite. Le peuple , touchjê de cette con-
duite j, le nomma l'année suivante (362 av. J.-Ç.)
tribun militaire dans la guerre contre les Gaulois.
Dans cette campaene, l'Uua un Gaulois d'une taille
gigantesque qui défiait l^s Romains, et lui enleva
son collier d^pr, qu'il porta depuis en mémoire de ce
triomphe : de là son surnom de Torquatus (de tor-
fues, collier). 0>nsul dans la guerre contre les La-
tins, l'an 340 , il fit tranctier la' tête à son propre fils
pour avoir combattu contre sa défense.
IUNUU8 T0EQUA,TU8 (L-), cousul en 224 av. J.-C,
soumit la Sardaigne. Bome n'ayant plus alors d'en-
nemis, il ferma le temple de Janus, ce qui n'était
pas encore arrivé depuis Numa. Il s'opposa au ra-
chat dçs prisonniers laits par AnnibaL à Cannes.
HANNEBT (Conrad), historien et géographe, né
en 1766àAlt|dorf enBayière, mort à Municn en 1836,
professa la philosophie, puis l'histoire à Nuremberg,
a Altdorf, à Lanashqt et à Munich. On lui doit :
Histoire des fandales, Leipsick , 1785; Hitt. des
successeurs d^ Alexandre ^ 1803; Bist, de la Bavière,
1807 et 1826; Géographie des Grecs et des Romains
(avec UclLert), 1788-1825. 15 voL in-8.
M AXfOEL (Francisco) ao Nacimento, poôte portu-
gais, né à Lisbonne en 1734, d'une famille riche et
distinguée^ s'était déjà fait connaître par des poésies
Sleines de talent et de eoût, mais aussi par la bar-
iesse de ses opinions, lorsqu'il fut déféré au Saint-
Office, comme coupable d'avoir traduit le Tartufe
de Molière (1778). Il n'échappa que parla fuite à une
condamnation et fut contraint de s'exiler. Il passa le
reste de ses jours alternativement en Hollande et en
France, et mourut à Versailles en 1821. Il employa
■le temps de son exil à composer des ouvrages qui
l'ont placé à la tête des poètes portugais : il excella
surtout dans le gjsnre lyrique ; cependant on a de lui,
outre ses odes, des pastorales, des romances, des
sonnets, des épttres, des satires et même une épo-
pée, les Fastes du Portugal f restée inachevée. Il
traduisit du français les Fables de La Fontaine et les
Martyrs de Chateaubriand et imita plusieurs poèmes
anglais et allemands. A. M. Sanéa donné en 1808 un
choix de ses odes, traduites en français, avec une
Notice sur l'auteur.
IfANOSQCE, Manuesca, ch.-l. de cant. (B .- Alpes} ^
à 13 k.<S. de Forcalc[uier; 4995 h. Trib. de commerce,
collège. Sirop de raisin, eau-de-vie, amandes, olives,
trufi'es, miel, etc. Ancien ch&teau» jadis résidence des
comtes de Forcalquier; puis donné par ceux-ci à l'or-
dre de St-Jean de Jérusalem.
MANOU, législateur indien^ fils de Brama et père
du ffenre humain, est l'auteur supposé d'un code
célèbre de lois, l'un des plus anciens que l'on con-
naisse. Ce code, que l'on possède encore, est inti-
tulé : Manava-Dhartna-Sastra (Gode des lois de Ma-
Qou) ; c'est un traité de morale autant que de légis-
lation ; il est écrit en langue sanscrite et en vers.
Will. Jones en a donné une traduction en anglais
i Calcutta, 1794, et Londres, 1796); Loiseleur-Des-
ongchamps Ta traduit en français (Par. , 1832-1833).
Rien de plue incertain que l'époque à laquelle vivait
Manon, oui parait être un personnage fanuLeux ; ce-
pendant le code qui lui est attribué est bien posté*
rieur aux Yédas; on le place vers le xii* ou le zm*
siècle av. J.-C. — Les Hindous admettent 14 Ma-
nous : chacun d'eux est le cnef d'un Manwatara, ré*
volution de temps au bout de laquelle le monde
éprouve une destruction ^nomentanée; les 14 Man*
itataras forment un Kalpa, qui est un jour et une
nuit de Brahma. Il a d^A paru 7 Manous. L'auteur
du Code est le premier di^ tous.
MAjneUESAt jftnorisfa^ v. murée d'Espagne (Bar»
oekme), à 47 kil. K 0. de Barcelone; 13 0(X) hab.
Ghftteiiiu fort. Tissus de soie, de coton : ouvrages d'or
et d'argent, rubans, draps fins, eau-ae-*vie. Prise et
incendiée par les Français en 181 1.
M ANRIQIJE , anc. et illustre maison d'Espagne,
issue des comtes de Castille par Ferdinand Goozalès,
comte de (^tille, mort en 970, a formé plusieurs
branches importantes, celles des comtes de Lara, des
vicomtes de Narbonne, des seigneurs de Molina.
d'Amusco , des marquis d'Aguilar , des oomtes dd
Mo rata, de Parèdes, et s'est souvent alliée aux rois
d'Aragon et de Castille. F. lara.
MANS (Le), Suindtnum, puis Cenomani, ch.-l. du
dép. de la Sarthe, sur la Sarthe, à 2 kil. de sa jonc-
tion avec l'Huisne, à 2l2 kil. S. 0. de Paris, à 291
Îar chemin de fer; 37209 hab. £vôché, tribunal de
'* inst. et de commerce, lycée, écoie normale pri-
maire^ école de dessin. Ville assez bien bâtie, surtout
dans les quartiers neufs. On remarque la cathé-
drale (St-Julien) ; 2 belles églises , les deux sémi-
naires , Pane, abbaye de La Couture (où sont auj. la
préfecture, la bibliothèque, le muséum), le nouveau*
palais épiscopai , la salle de spectacle; jolies prome-
nades; chemin de fer. Société des arts. Industrie et
commerce : toiles, étamines. mouchoirs, siamoises;
cire , miel , bestiaux , volailles , poulardes renom-
mées. Patrie de Tressan; (îerm. Pilon et Mersenne
naquirent auprès. — Jadis ch.-l. des 4uWc» Ceno-
mani. S. Julien y prêcha le Christianisme au iir s.
Considérable sous les Romains et soi|s les premiers
Francs , elle eut des rois particuliers au temps des
Mérovingiens. Saccagée par les I«iormands aux iz* et
z* siècles, et ravagée depuis par la guerre, la peste
et les incendies, elle perdit beaucoup de son impor-
tance. Elle eut surtout à souffrir, aux XI* et xii* siècles,
des guerres des ducs d'Anjou et des ducs de Norman-
die ; puis, pendant 3 siècles, des guerres entre l'Angle-
terre et la France, à laquelle elle ne revint définitive-
ment qu'en 1481. Cette ville posséda une commune
libre dès 1066. Jusqu'en 1790, elle fut la capitale du
Maine, ainsi que du grand gouvt de Maine -et-Percne.
Elle s'était déclarée pour la Ligue : Henri IV la soumit
en 1589. Les Vendéens s'en emparèrentle 10 déc. 1 793,
mais, trois jours après, ils en furent chassés par le
général Marceau et essuyèrent une sanglante défaite.
MANSAKT (Franc.)} architecte» né en 1598 à Aiz.
suivant les uns, à Paris suivant d'autres, d'une
famille originaire d'Italie, mort en 1666, fut élève
de son oncle, Germain Gautier, architecte du roi,
et fit des progrès rapides dans son art. Ses preoaiers '
ouvrages furent la restauration de l'hôtel de Tou-
louse, le ch&teau de Bemy et le ch&teau .de Blois.
La reine Anne d'Autr|che lui confia l'érection du
Val-de-pr&ce; mais des. jaloux lui firent retirer ce
travail et il ne put le terminer. Il b&tit ensuite l'é-
glise de Ste-Mariede Chsûllot, l'hôtel de La Vrillière.
où est auj. la Banque de France, la façade de l'hôtel
Carnavalet, le ch&teau de Maisons près de St- Ger-
main-en-Laye. On lui attribue cette sorte de couFer-
ture brisée qu'on a appelée de son nom mansarde.
On reproche à son architecture d'être trop massive.
MANSART (Jules HARnouiN , dit), {•' architecte et
surintendantdes b&timents du rqi, né à Paris en 1^45,
était neveu du préc. et fils de J. Hardouin, pre-
mier peintre du cabinet du roi, qui avait épousé une
sœur de Fr. Mansart. Placé sous la direction de son
oncle, il sut profiter habilement de ses leçons, et
voulut porter son nom pour lui témoigner sa recon-
naissance. U plut à Louis XIV par sefi talents et son
esprit et lUt cnargé par lui des travaux lea plus im^
portants : il éleva les chAteaux de Marly, du Grand-
Trianon. de Clagny, de Lunéville, la maison de
St-Cyr, la place Vendôme, celle des Victoires j et
mit le sceau à sa réputation par la construction
du palais de Versailles et du dôme des Invalides. à
Paris. Il fut décoré de l'ordre de St-Michel et devint
membre de l'Académie de peinture et de sculpture
en 1699. Ses nombreux travaux et la faveur constants
MANS
— 1177 —
MANT
de Ijoiif XIY lui procurèrent une fortune eonsidé*
raMe, Il mourut subitement à Harly en 1 708.
lljkXSFBLD, T. des £tats prussiens (Saie), à 44 k;
K. OM Mersebourg; 1500 h. Jadis capit. d'un comté.
juxsFELD (comté de), ancien comté d'empire, dans
la Hte-Saxe^ entre les principautés d'Anhalt, d'Hal-f
]}er4adt, de Saxe-Eisenach . le comté de Stolberg^
férêché de Mersebourg et la Saxe électorale : 640 1.
orr.; env. 60000 h. Il se composait de 2 parties,
dont Tune recoxinais^t la supéciorité territoriale de
la Saxe électorale , et l'autre celle de Tarcbevâché
(depuis duché) de Magdebourg. La 1'* portioa com-
prenait Eisleben, Bornstedt, Amstedt, Wippra, Ar-
tem; dans la 2* se trouvaient Mansfeld , Wœlfels-
bolx, Leimbach, etc. Pays montagneux et rempli de
mines de fer et d'argent forts riches. — tes comtes
de MansCeld furent surtout puissants au xiu* et xi?*
siècles : ils possédaient le droit régalien sur les mines
du pavs et siégeaient à la diète. On distingue 2 mai-
sons ae Hanaeld : la 1**, issue de Riddag (mort en
685), et lernûftée en 1230 à Burkhard VIU; la 2%
qui commence par Borkbard IX, gendre du préc.,
selg:near de Quetfurt et burgrave de Magdeoourg,
et qui ne Sait qu'en 1780. Dès 1484* la maison de
Mansfeld aiait cessé d'être puissance immédiate, et
ara/l concédé le domaine direct de^ mines à la mai*
son de Saxe. A l'extinction de ce^te famille (1760) «le
comté fut partagé entre la Saxe et la Prusse. 11 ît,
en 1807, partie du rojraume de Westphalie^et fut, en
1815 , doané tout entier à la Prusse. Il est aiq. subdi-
visé en 2 cercles : cercle de la MatUagtUf et cercle
du 2ac de Mamfeld. Villes, principales : J^^nsfeld,
Eisleben et Sangerhausen.
MANSFELD (P. £rnest^ comte de), général alle-
mand, né eu 1517, servit dans les Paya-Bas sous
Cbarles-Ouint, fut gouverneur du Luxembourg, puis
de toos les Pays-Bas (1592) , prit Stenay sur les Fran*
çais en 1551 , mais lut fait prisonnier dans Ivoy en
1553, et ne r^uvra sa liberté qu'en 1557. £o 1569, il
amena des secours à Charles IX contre les Calvinistes
et prit part à la bataille de Moncontour dans les rangs
des Catholiques.
luicsPCLn (Ernest de),fils du préc., né en 1585, servit
d'abord l'Autriche :mais, n'obtenant pas Tavancement
qn^U espérait, il embrassa la Kéforme, se joignit aux
réfobés de Bohème et se lit élire leur général. Il for*
cale comte de Bucquoy, général autrichien, d'éva*
cuer la Bohème. Contraint de se retirer devant des
forces supérieures, il alla ravager l'Alsace, attaqua et
défit tes Bavarois et les Hessois, alliés de l'Autriche,
puis passa dans les Pays-Bas, et, de concert avec Chris-
tian de Bnmswicky battit les Espagnols à Fleur us,
en 1G23. En 1625, il rentra en Allemagne à la tète
d'une foule d'aventuriers i mais il fut défait par WaU
lenstein, au pont de Dessau, 1626. Peu de mois après,
il mourut presque subitement, à Vranovitz en Bosnie*
MANSI (J. Dominique), savant prélat, né à Lac-
ques en 16B3y m. en 1769, vjsiu l'Italie, l'Allemagne
et la France» fréquentant les bibliothèques, faisant
Dsrtout des extraits , et fut, à son retour, nommé bi^
uiothécaire, puis archiviste de la ville de Lucques.
0& lui doit, outre de nombreuses éditions ou traduc-
liooa, <|u^ues ouvrages originaux et une précieuse
coUectionde conciles :Sacrorum oonci^torum noviiel
emfUssima collectio, 1757 et ann. suiv., 31 v. in-f.
MAHSLE, ch.-l. de cant. (Charente), à 17 kil. S. de
HaO»; 1600 hab. Grains, vins, eau-de-v^e.
&UISO(i. B.), mafquisde U Villa, littérateur
Bapoliuin. né en 1570, m. en 1645, fut l'ami du Tasse
et écRiit la TÎe de ce poète (Home, 1634). Riche et
poisoai, il protégea les lettres et fonda le CoUége
daifêtilak mples. H a hissèdes Dialoguet sur VA-
Wêom-, Jbian, 1608, et des poésies médiocres, 1635.
Masso (Frédéric), écrivain allemand, né en 1759 à
BlasienzeU (Saxe-Gotha), m. ea 1826, fut professeur
à Gotha, puis à'BresIau^ Outre des traductions de Vir-
gile, et Bion, deMoschus, et quelques poésies ori-
gUalcfti U a laissé ; SpaiU, essai sur l'histoire, la con-
stitution et lis mœurs des Xaoèdémoniens. Leips.^
1800; ViêdeCaïuianiinlêGfand, 1817; tfittoire de
Pruise depuit kt paim éBSuberibourg, l8l9->20; ffir-
toire de Vempire des Osirogoîks en Italie^ 1 824.
MAN9aUR, e.-è'^. fiaitiqueur. Y. al-uan£or.
MANSOI7RAH (c-à^dl cha'mp delà ffietoire)^ rul
gairement 2s If ajMoufe,autrefo(s TanU ? v. de la Bas^
Egypte, ch.-l. de proT.. sur la branche orientale
du Nil, à 59 kil. S. 0. de Damiette. Six mosquées,
église. Rix, toile, ammoniac. S. Louis y remporta sur
les Sarrasins, en 1250, une victoire meurtrière, mais
il fut pris ]>eu après. En 1798, la garnison française
qui occupait cette place fut massacrée par les Arabes.
~ La prov. de M ansourah, entre celles de Damiette
au N., de Charquieh à l'Ë., de Garbieh au 'S. et à
ro. , a 98 kil. sur 35 et compte 200000 hab.
MANTAILLE, chètéaucélèbre.surla r.g. dn Rfaène,
entre Vienne et Valence, près et an N. E. de St-Vàl-
lier (Drôma): Il sfy tint en 879 une assemblée de sei-
{ coeurs et d'évèques dans laikuelle Boson dépouilla
es enfants de Louis le Bègue de la couronné dé Bout*
gogne cisjurane, et se fit proclamer roi à leur place.
MANTBGNA (André), peintre et graveur, né à Pa-
doue en 1430, m. en 1505, eut pour premier mialtre
le Squarcione, puis reçut les leçons de Jacques Bel-
Uni, don( il adopta la manière et dont il épousa Û
sœun II a composé un grand nombre de tableaux et
de fresaues dans le genre historique, oà l'on remar-
que de la beauté dans les formes, de la suavité dans
le coloris, une grande connaissance de la perspective,
mais aussi une grande négligence dans 1 expression.
Il a gravé lui-même plusieurs de ses compositions.
Le < musée de Paris poâaède quatre dé ses plus beauiÉ
tableaux : laViergesurun tràne^avee V enfant Jisui
sur ses genoux ; ÀpoUàn faisant danser les Muses de*
vant Mars et VéntSt ; Us Vices chassés par la vertu;
et un Calvaire^ Quelques-uns attribuent à Mantegna
l'invention dcila gravure au burin.
MANTBS, dite Jf. la /olw, en latin Jfèdttnîra, ch.-l.
d'arr. (Seino^t-Oise)« sur lar. g. de la Seine, à 48 k.
N. 0. de Versailles, à 57 kil. O. N. 0. de Paris ^ar
chemin de fer; 5000 hab. Trib. de l** inst., biblio^
thèque. Beau pont de pierre (près de la ville). Posi-
tion salubre et charmante. Ville bien bâtie: église go-
thique deNotre»-I>ame ; tour St-Maclou, hôpitaux, salpè*
trière, tanneries renommées ; moulins, grosses toiles.
Commerce de blé, fruits, légumes. — Fondée, dit-on,
par les Druides (la ville a dans ses armoiries un gui de
chêne); saccagée en 1087 par Guillaume le Conqué-
rant. Charles V la prit en 1364'; mais les Anglais s'en
emparèrent en 1418;elleneleurfnt reprise qu'en 1449.
Henri IV fit déôiiire ses fortifications. V. mantôis.
MANTINÊE, Màntinea^ v. d'Aroadie, prés de l'Àr^
ffolide, entre Tégée etOrchoodène, était, ayant la fon^
dation de Jf^^a/opolù, la première cité de TArcadiel
Elle fut démantelée en 385' av. J.-C. par les Spar*
Uatest iDais se releva en 370. Célèbre par quatre ba-
tailles: la 1** en 418 av. J.-C, où les LacédémonienA
défirent l'armée d'A^gos et d'Athènes ; la 2* en 363.
où' Spaminondas vainquit les Spartiates^ mais périt
dans raction: la 3* en 296, où Démétrius Poliorcète
battit le raf ae Lacédémone, Archidame IV; la 4* en
206, Mgnéepar Philopémen sur Macbanidas. On né
voit plus anjj que les rainesi de cette ville, désignéeà
sous le nom de PaU^opol».
MANTINOROM oppin., v. de Corse. my^Bastia:
MAVTO, prophétesse, fiUei de Tirésias, était prè>-
tresaa d'ApoponiThébes: Thèbes ayautété prise par
les Ëpigones, Manto fut emmenée captiTe à Delphes,
puis à Claroa en Asie, où elle établit un oracle d'A-
Sellon. On lui donne Xonsus pour fils. « Prophétesse
'Italie, mèred'Ocnus, le fondateur de Mantoue, est
peut-être la même que la précédente.
MANTOIS, petit pays de l'tle^e-France, au S. E.
et S. 0. du Vexin français, le long de la r. g. de la
Seine, eut pour ch.-l. d'abord Mantes, pvçis Versailles.
Autres lieux, Meulan, Anet, Rueil,Montfort-l'Amaur][,
Dreux, Poissy, St-Germain-en-Laye, Houdan. U était
mtaa
— 1178 —
MANC
padak rrçafrt^ notmi faUftnli pMliftéB l&BMiica^ |
àuj.,. il.eA ocmipri» pour la ylini^DMd» partie 4liuu
le dâp. dt SeiBi8<«i*0îM; )» loite- stttnoitw daB»ce«
lui <rEunhei-liûrr. -^ La Itanfeoia fonont jadis «a
comté, qui fut érigè^iapamapar GharloilB Miaisais.
UASWBAK 0$ t pav<> ^* M AjftTOiE (Duchi é^.
MAKTûUAK (J. B. BHiaoa oam, dit k), paintm,
ftfuiptettr et graveur da Maoloua, né mers ISOOs eut
Jules Eomùa peur mattra. 8qr cbaf-df obutw aei
i*inc§ndia 4$ Troie, tt est mtUmk ceoaa Bui>. coboib
goaveurieee desi» eal.oomt, unia son kann maib-
qjiie da dottfieur.<-* U transmit son takol de gnsam
^aon fiU> GeonseeGkiiit.dili Basait ieJianaetMmT n6 à
ICaoiteiie en 153^ ^«i. frana snstoutL'df après. Vîçhei-
Ange y Luaafi Peiu», Perin del Yagaiç-^et à safilla,
Diana IfcnliiiiiMi, qui reprodutsii avea talent les
du^a-d'ciuvre de Bapliaè& aé de J^ae BomaiiL
iBLiiTOifAn (HaAtiabi, dit le), paâteu y. BâmeuL.
UJkVWVEyr Manma,. en tfalicor Jfanftiiw, ▼. forte
de ViéBètie, cii.-U de ia pnynnoe delfanlovc, tel
b&tie au miUem de. marats dans une tladat Mincie.
EUe est tant par la voâtton. que par. k» ouna^cB^da
Fart une des placée fea ptae fortes de yaureneL Oimi-
que fort grande. eUa compte à peina 30'QOO n. (sa-po-
puiation. aià teapade aes4ueeatteigneit gè 060 Ames).
BvddiÀ, trib. 4» 1» instanœ. On y ramante le pa-
lais dit dto Té, cbef-d'eBBTfe deiiueB Bamam^ et v6h
sidence des anciens. dues; le ebdevant palais Naiio»*
nal. la eatbédcalè, ouvrage de J. Aonuûn, TâgUeeSl-
André, régliae Sl^aunabé, «à osé le tombeau de J.
Eomain; Jepalaiadejuslieei,l*aiesnBl, AthéMaes, pba*
siennMUea ruée el places. <entn aulaea. la pkoa Vii-^
gila, ornée de la statua en peAft^, et k ceiial^ qui
coupe k. Tilken deui. partiel. Académie des scMucea»
arta^ j^einiure- el asolptuce; Académie Yirs^itmnner
gaUine detpeiatureetaoïiiquiléa, kUiothèque, lycée»
gymaasa. Maigrâ Ica dépenses lûtes pour assainir k
Tilk, eUe est encoj»insakibra. Virgile passe ponrôtre
natif daMaiaiiMie:iLôtaitaé'A Anafis^.filJa9eèaB>en-
iKioons. Pompeoat, le poète Batikta Spagnuoli et
k peintBB (Slùsi, surnommée chacun le^lfontanoi»,
étaiesl de ICantoue. Juks Hnmaia, eaûé de Bmne^
Tint se. flser danscetter viiUe. -*~ Uaatooe Dut Irti^e,
stttvani kft aoa, au xv* rfècda av. Ju-G. y. aekn ks au*
très au XI*, nar Ûcanui cft Bianov^eti reçofr kneaa de
Manteueen l'henneuir dek propàéteaaa Manla^ dtant
Oiaius passait pouc être ftls^ Les Besena, e^en étant
emparée, en fijrantuaedeadeunalucuinonica dalear
Qoolédéralioa septcatrioaaAei.Lea Geoioss. k prirent
ensuite^ et elle dewAt une des métnipeke. des Cène*
mans.LeaBAïaaina s'en lendimnamattieBen hd7 ar.
J.-C. ^«èsia Tiotnire duMincias, ou^ieutvêAre dès 391,
A k sttitede celle de; Ckatidi«mL. Après kr Aatailk de
Phiiippes (42), aen territoife fut confisqué en. partie
Sont être distribué- aux Tétérans d^Omaia : c'est ost
vénementqui amena Vi^ik-à Bome. Après. la bar
taiUede Bédriac (69(de J.rC.) ^ elk fut saccagée pnrks
trouyeadeVilellitts^fiile loaiMienaait*a«peaT(iii; des
Marcomana(^69)) de Badagaise (406)„ d?Akric.(4âft el
408) ; eUe passa sueoesslveoMnA enlse les- mains des
HérukSi des OBtrogotbe,.des Greos, des LomAaida,
desFiancB, fit partie du inyauaad'JIatteiM'aiéapDàs
GhariemagiB»el du royaume desiGcnnaioeBOus^Uion
leGinn4;{)uiafutdQanée parOdiODliA Thiàauti^epmte
de Canoese ; ftit conquise par IfatàiMeen 1114^ etd»-
mtau miBeu4iu xu* siècle unedes»xénabli(|ueakm-
bardea. Gommaleutts kapetitea vépaniquBB, éUaeut
A subit des tycanniee locales-: eUa eat.peur mattses
ks GOBites de Sanf-Bonifiuno^ les Baonaoesa et les
Gomague^ qui s^y disputaient aaita cesae lepoavoip;
finalem^kt, en 1328^l49uia I de Gonzague s'empara^ie
l!autcttité,aefitiecoaBaltre TkaiiredeL'empii»,etfonâa
une dynastie qui légna près de quatee siècks : sous
cette dynaaUck liUe et k traritoirede Mantoaa fu-
rent éngés en margraviat ou marquisat (1433), puis
en duebé(lôâe). La pewiciieien duéudiédeJlantoue
ti%t de 1608 A 1631, k motif d'une guerre entre deux
brancbea deia fuKuUe dacak de Maatoue^ ks Nevers,
appvyéapar lamnena; et ks'(9uaBtaHA. soutenus pas
PÂutr icoB : elk fut assuiéeâ k f* branche parle traité
de Gkerasoot Après f extinction <fe la fâmilk dis Gon?
zague (no8) , le duché de Hftatoee passa à la maison
d'Avtricbe. Les Françak occupèrent Mantoue en
1701 , mus ik la laâssèitrst' reprendre en 1707 par lee
Impériansi. Priée par Bonaparte en 179.1 sur Wiinxir
ser, elle ftit k ch.-i. du département an Hîncio.
Beprne< par PAetrteihe en 181-4 ; rendfue à Tîtalie en
lg6CL— A MAntooe se tinrent: î*^ le congrès de 1392
où fiit signée une coofëdération entre Florence, Bo-
kgiie,ks seigneursde Padoue, Farrare, lfantoue,etc. «
pour le meinUen de i%quilibre en Italie ; 2* te congrès
de MSO*, où Pie II prêcha finement U croisade con^
tre les Turcs q«ê nenaient de se rendre maîtres de
eeaetan1ino|de; 3^ ie congru de 15tt oà Jules II.
Haaimitkn et' Ferdinand décidèrent du sortdu dncha
dse nyian enk^ à EeuisSlH; 4r k congrès de 1T9Î,
oit Léopelé II et les princes' émigrés & k maison de
Beuvben ofgaanèient une coalillon contre la France.
iLuneuB (mafgFaviat ou marquisat, puisducfaé de).
UeeraprenaiikMaBtouaner^dmuts 1533, k Hùntfer-
rac, drrobr par héritage an dhicde Vanotoue. te tfan*
tauan vrepramentdit était situé entre ks dnchéa de
Mika A FD. et de Uedièneav S. , k Teire-FemxeTé'
DitteiHie'A IIj., et avait, eartre Autres lilks, outre Man*
toue« PioEighitona; lAEZsra, Caneto, Guito, Cuistello.
■AM1W» (province dte) , une des divisions de la
IFénélie, répfad A peu près A rancten H^ooitouaQ.
■AiNYVA, T. de m Gauk Cisalpine, au}. Kànto/ue,
HANVGB, ftmine dMmprimeurs itêdiens, que Ton
appelé aussi ks AMêt. du nom de leur chef.
HANUCB (Aide), dit lUficim, né en 1449 h Bas-
siano dans k ^hé de Sermonettâ, mort à Tenisc
ea 151$, fit «ne étude profonde de la littérature k-
lina ea gveoqwe , et en «mua des leiçons pubKques à
Venise. Il fonda dans cette même nHe en 1490 une
imcpimerie destinée- A reproduire ks ehefe-d^urre
de TaalBquité; secondé par Pic de La Hipandole, le
prince de Caipi et autres saTanta qui Toukient bien
surveiBer les ouvrages sortis de ses presses, il se
plaça bientôt au premier rang des imprimeurs. Btiiné
par k guerre en 1506,. il rétabHt ses afibires en s'as-
socient affcc son beau-père, André Tnrisan. d'Asok.
oui ItUHDéme était un imprimeur distingué. On hii
onit les- éditions- prtneenr dMmfote, Iftafon, Jfiéro-
(tocs, Timoyidide, E9ekyt€,Sophode,EtarvpidêrArù^
lopAaar, PtUctare, Théocriî€\ Aratur; il publia lu
Grwmmmire dr Aaacarér et c^e de Théodore de Goxa^
etc. Ses éditions ont l'anforité de manuscrits. Aide
Maauce est lui-même auteur d'un DicHotmaire ta*
(^n-^fte, 1497; <i^xne Grnmmavre latine j Teni%,
1501 ; d'une Grammerire grecque, 1515, de plusieurs
traductions kUnes d'auteurs grecs et d'un traité es^
timè De metrie heratianie. Sa marque est un daa«
phin enlacé autoer d'tme ancre.
HimjOB (Paul), 61s d'Aide FAncien, né A Venise en
1511, mort en 1574, se mit en 1533 Alatéte de Pfan^
pmneriede son père, et joignit comme lui une éru-
dition pn}f(Hule a une grande habileté typographi-
qoe. Il éprouva toutes sortes de traverses, eut A lut-
ter contredes parentsqui'lui' disputaient Usuccessîon
de son père , puis oontre ses associés. Peu encovragé
A Venise en 1562, il se- rendit A Rome, où Pf e tV lui
confia k direction d'ime imprimerie, placée au Ca*
pitule, et le chargea d'imprimer les 8S. Pères. Mbins
Lien traité* par le successeur de Pie IV, il éprouva la
libéialité de Grégoire Xllf . H étart passionné pour
Ctoéron et donna une escelknte édition de ses œu-
vres, accompagnée de commentaires fort estimés.
On lui doit aussi une treKtuctfon iMine des PftiiÛTpt*
^vc^de Démosthène et divers traités destinée A faci-
liter i'intetiigenoe' des anciens r^itftqttflolum roma*
narum liber ée- tegibusy 1957; De senatu romano,
U8I; JDe comMir Annonerum, 1585; Decivitatê
nraiona, 1585. Onadehii 12 livres d'^ûtoi«; 1580.
MAiinGB (Aide), k Jeune, flk atné de Paul, né I
Venise en 1547 , mort en 1997^ composa dès fâge
MàND
— FIT©
MAAk
ésna
iMeif
^ et jinna à 14 aas, aont te titra
BHwlMfr aar los mmiMrfts et la» iincriptiom.
H lÉiilMMird ton pdre- i Rome; vmi» il leviat A
fcaiH » K6& MUT se- laettr» ft a tdleée llivprt*
SMW Udia*. ÈaÊÊÊAommBi la t^jpegraphîe penr Itsa
jRn^ 9mMt«D >S65 aoBi impnvierie à Vm d^ Ma
oovriere. Nie. ItMMBBi^ et alli r^aptir me ebaiMr
l'âeqiMMi, tfkiioid' à BoleeB», mm k Ptee, et e»-
âi i Rose (MQ). GlteeDft mi lui «oofia Ui «ree-
»Q de Vvagéamrim àm Taticnt* e» 159t. 11 moarm
iftnt 1%», 4r«ae swte ée 4ébaiiicftek Otr lai doit,
cetie hs éeâti dé^i eitis, dee eipik«tieBs< (ea il»*
linei fie èw 0>wmwj<Bi me iwr Ctgérow, surMeMe*^
lâR; dife» JNkmk yoèfMhfwar «ir TU9-kmj etc.
Abl Aii9>. ResBuné • jniblié'fiBsi àmnalw dtT^Ê^
priimiie dee ildeeoo B^êêMMi dn W9ix Jfawge eé
* kwt«iléeM, ?lriGs 1803, 1886.et )«34.
1IA9VA Ik «QMrtM, empweBrgreo, fils deJeen
Gsomtett, wweWaeB 1)43 à son pére« au ddlrimeBt
di MD flfc>9r»Aié Jaue. Rk \\kl. n trakft les ekroieés,
mDÙéUfÊÊ€ÊKnif empcfUBi a'AtleHiagne, et Bonis
)e Jeime, ftkéb Fline», et se eontrilma pas peu^
wr ses àrtaHigmae a?»e le» Taggy, ft faire- éohovev
«v enfrepiiee, 0 es fut pom par Rofer, rot de Si*
ciie, allié lies prince» ovo»és, qui pénétrtt en Griee
st pilli TUbeeelCbriBlhe. Il futsans oesse en gnerre,
tut I Qombitftv les HoB^rreîs et' les Serviem rèroltée,
ae Umé iiBpBiêiBeiii ÎBMAer par les Véiritteiis, et
^t «D 1176 m» anaèe exterminée prds de tfyiioeé»
phaies cftisie-lteetiie, par Azeddyn, siiitan d'Ioe>
mani. CfepeDéani % remporta peu après ft son tour
tuK Yîctoireear Age^yn près du Kéandre. 11 mov-
rat OB fiao^ orée 1a rq[M]tetion d'un Ibon guerrier,
Bftt#in#ttB-pfrittoe sans DMBursetsaBS profité.
màKtm n , nkCÉOUoooB . sveeéda- en 1991 à son
9^ JeQ MSolegiie. après s'être évadé de h' Gour
av ioltai EbLJuet, ou H étafi en étage. Beux fois^
vei «a r^lp»! Gonslanttn(»ll3 fut assiégée, ^1"'%
?ir BiJBel^ qpu se totirfi âpres UB bloeus de 7* ans y
?wr ftiretee i Tunerian, qui avait' enTabi ses
^^; la 2», par linurat^ qui dut ausai s^éloigner
pow MBhaMate un eompétiteiir an tréne. H avait vat-
^fé nioMMMt te> seoours- de POcoident Uanuel
Boorat ea U2& , k 7T ans. 71 fnt père de Jean Peiléo-
%w UtfélÀ suecéda, et de Cbsetantin Dnce-
», ^«raier eaipet«ttr de OsnstantiBO^e.
vanLfdon tan) > petit-fi» de Fbrdnmnd' ITF et
on» d'AipiuiBse X, rois de CasIHIev né ^rs T^é^
ivrtca iStT^ fet tuteur d^iilpbonee XI et gouTer-
ceir dfes ftoatiètes eu Hanres. U eullitait les let*-
tns: OD ade luiriim reeneil de nenvelles, finti^nlé :
U Cvmu iveomr, imprimé ft Sévflle enr 1375 : il
T boitte, sens la Ibrme d'apelogoee^ des leçons* de
P<^iiti^ er de moralo; eomne éontam, oW on
dwtevoatfergracieirr : ilaeontribné pni^eamnent
^«■OBDKr la prooe castillane. Ut éTonrts i^teonor a
^ tnd. en français- par Puiiuoque, Paris, 1854.
URiTt (Ptone Loms) , démagogue, né à llontar»
P «a I7Sf , avait ëmn^ été Doetrmaire. Bnfémté
\^ hflliilr pinif ot pamphlet' irrrél^^iear» il en- sor-
«^ de haine oentre l^cien régime, se fil re-
BB^Kr dès le début de la RévohitTea' par se» drs»
onaa did» dee Ami» de la Constitutron, fat éin
QH9! proenreur de la Commune de Paris, oon>
^Bena poiaamment à l*hisorree(ioa dn20' luin,
orgsua celle du 10 août 1792 , et fnt nonraé dé
potéàa Conventien par les électeurs de Parib. Il
«oadikdéchéaDoe de Louis XYI, etfittransré
ra* aa l^aple ce malheureux prineeavee la famiOe
>^^9- Cependant, dansteproeôsda roi, fl vota Pap-
P<i <a peuple, disant qirtl nettoyait dans la Conren-
lUB 911e des l^gûliatBart et non des t'ager. Devenu
^ Ion aaneet à ses anciens amis, il mt obligé de
^oonenadémbston: il Ibt traiihiitpeu aprèsdevant le
Thhmoà révriatiomiaiTe o^déeapité le 14 ner. 1796.
WMVïïL faheq,. JlatL)^, eratmip peOtiifiie, néen 1776
à BoreelsBBetfte (R-^â^), mort en 1627, s'enrôla
eenane voiontair» en^ 1 793» servit avec distinction ]u»-
qv*lL la paii-de Campo-Formio, nuis enten an banfean
d'Âix, 01 y acquit «ne grande répotation. Nommé re-
préoeîilaBfi dfeu» les Cent-JOars (18tSr), S se fit re*
marquer par son patnotisme. Ski dépaté par le dép.
de ta lAendée'en 1018, il eomèaMit avec éaergreia
réaction royafiele, et irnta tellement par sa eewa-
geuse oppositioii' le parti dominant ovon Fevpulsa
victamient de ht Chambre, en Wa, Bon eottvoi
domia fiea à une éelatante maaifiBstatioQ de Topinion
pabiique ? il fut suivi par plus dé lY)0800<per9oanea.
iL la» fermeté du caraotére, Hanud joignait Péi^ et
Pétaergie delà parole, ainsi qa^unetfogiqueserrée.
■ANXétlCiftHkS. riv. d'Espagne. T. lunçâOUiRBr.
TÊABOkàTy eh.4. de eant. (Puy-dh^Déme) , sur la
Moige, h26 k>l. R. O. doRte»; 3060 liii>.
MiANIOftU (Pierre- Ange) , poète latia Ai xvt^e. ,
né à Stellata, près de Perraro, vivait, à oe qiPon
oroH, ft la eoar du due de Fertare Heicolell. Il est
antear d'wa poème latin ferU ourienx inCituM : Zo»
dtettffintat, hee ««« Be ftewtîafce^tq, «tadto aeate*
rtkar, qui paraft à Mie en* 1637 : c'est nne espèce
de sativeoè il passe en revue toutfes le» pvoisssiony,
s^iprimaot fort librement, sartont au »^jei de PBh
gliw romaine et du elevgé. Pnur échapper aux par»
séoatiaas, il le publia seus le pseudonyme de mat*
t»Um FatinçemWj magramme de ses noms ; ce
n'est qu'en $72&que FaeciehiVr fit oormaltre le vrai
BOBA de Paateur. Du reste, os ne sait nen de sa-vie.
La meilleure éditlenr de oe poème est oeile ds
Rottardas», 1722. II a' été imvbé ea vers* fran<çai8
par Rivière-, Pafis. Iél9<, et traduit par lijanonn^
rie, 173h
ItMABOiTTS (de PanEbe«iar!»o«lft, eènoMte, re»
Htfteui), donné ehea les Vusaimaas, notamment en
mique, è des hoannes qui se vouent? h lis vie spiri^
tnelle, qui sent en^greBèB* vénération; Ifti qualité ds
marabout se>tra»smet de père en fflh. Lee tnara^ottCi
deseervena une espèce de ehapeDe qui reçoit elle*
même le« nom de aianièeul: — (?est de leur nom
qafen dfrive eelui d'^imoraetdas. F. .te mot.
MÊSiACâtNDA, au}. ^omiaroand, v. de l» 6og£ane,
sur le'ffolvtimite, fut déVraite par Alesandre, mais
se releva (fepuio. F. »AHABeam>.
M^AAACAIBOov HARACAYBO', v. et' port d^ Ve-
nezuela, elL-I. dv d6p. de Z\ilia, sm' le oord O. du
isc denaraGaib&, à 560 bH. do Caracas, par 7 4" 6'
leag. 0., IQT" 40^ Ist N.; 2O'60O hab. Port fermé par
uneboave; deux fbrts; chGmtteFsdeeonstnietioD na-
vale Caféeaeao, eepabu, salsepareifie, omrs, bois,
iannee, etc. — £e dép. deMaraosSbo, qui s^Steod à
PO. etaïf S. O. du lac, compte environ éB'OOO hidii.
et a poar villes principales, outre Maraoslbe , Feiija,
AUta^Graeia , GibraHar. — - £e lae a env. 269 k. sur 199.
Il oommaniqiie par un détroit avee le golfe de Ha-
racaîbc, dans la merdes Antilles, et reçoit les riviè-
res de2luha, Chama, Motatan, etc. Bords' malsaios.
MÂftAOAfBO (Golfe de), dans la mer des AatiUe», le
long de la eOteN. de la Colombie, s'étend entre 10*
«'-12»tet'.N.. 72»Î5^30»36' loBg.O.; sa largeur vant
de rOOà'250kiL; ili^eafonoe dans les terres jusque.
190 hil. U reçoit les eaux da lac H aneaSbo.
MARACH, Gemaniom Cxsarea, v. murée de la
Tterquio d'Asie, ane. eh.-L de pacfaalik, aui. simple
ch.-I de livah, k 140 h». N^ O. d'Alep. Ghdtaau. ^
Le pachàlià, entreeeux de Roum au N. , dbBiariiékir
à 1*1., #AlepaaS.,d'Ad8nakl'(>., aSlOt. sur220»;
250000 hab. U comprend i^Irvahs rlfaraeb, Afntab,
Kare, Semisat, Mamtia. U est treversé par PAlma-
dagh . une des branobes da Taaru», et arresé par PBu-
I^ratov Climat et sol varié, f^uitedélicietti, iudastife
nulle. €e paehalik ecoupe une partie de Panctenne
Comittèneetde b Petite-Arméme. U estaetiieUeaaent
compris dans eelui de Rharbofrt. F. ce nom.
If AIIA6BA, V. de Perse < Aderbafd^an) , à 80 h. S.
de TaBri»;15060 h. Plaoeibrte. Tombeaud'HeaUvon.
MABA
— 1180 —
MARS
M ARAGNON, fleuve d'Amérique, F. amazonbs.
HARAIS (ie), dit dusei la Plaine. On nomma ainsi
dans la Convention la partie la moins élevée de la
salle I oelle où si^eaient les membres du parti mo-
déré : la faction dêmagogiaue occupait la partie la
plus élevée , désignée sous le nom ae la Montagne.
— On appelle aussi Marais un quartier de Paris, situé
dans la partie £. de la viUe (le quartier du Temple).
MARAIS-PONTINS. V. PONTINS (iCAAAIS).
M ARAKAfi^ V. d'Arrique. Y, oongolà.
MARALPI (Jaçq. PhiL), mathématicien et astro-
nome, né à Perinauio dans le comté de Nice en 1665,
m. en 1729, était neveu de.Cassini. Son oncle le fit ve-
air en France en 1687. Il travailla en 1700 et en 1718
à la méridienne, dressa uu nouveau Catalogue det
étoiîet fixée, resté inédit, fit un grand nombre d'0&-
servationt (qu'on trouve dans les Mémoires de VAea-
demie des sciences , et parmi lesquels on remarque ses
Considérations sur la théorie des planMes), et fut ad-
mis ^ TAcadémie des sciences.
VARALDi (J. Dominique), neveu du préc, membre
de TAcadémie des sciences, né en 1709, m. en 1788,
fut, de 1732 à 1740, associé à son cousin, Cassini de
Tbury, pour la description trigonométrique des côtes
et des frontières de la France, et pour préparer la
ffrande carte de la France (en 180 feuilles). En 173â,
u fut charçpé de rédiger la Connaissance des temps ^
tâche pénible et ingrate^ dont il s'acquitta pendant
3^ ans. On a de lui plusieurs Mémoires^ dans le re-
cueil de l'Académie des sciences, notaiiament .n«r le
Mouvement apparent de l^ étoile polaire vers leêpôles
dxn monde, et sur les Satellites de Jupiter.
HABiAN (dom Prudent), savant bénédictia de St*
Maur, né à Sézanne en i683, m. en 1762, s'est dis-
tingué comme théologien et comme éditeur. On lui
doit des dissertations estimées sur la Divinité de J.- C,
(1746, enlatiu, et 1751, en français), sur les Guéri-
sons miraculeuses (1754), et d'excellentes éditions de
5. Cyr»7^, de S. Cyprien^ de S. Justin, de S. Basile
(cette dernière avait été commencée par dom Gar*
nier). S'étant montré opposé à la bulle Unigenitus^ il
fut exilé de Paris en 1734 ; mais il put y rentrer en 1 737 .
MARANA (J. P.), écrivain, né à Gènes en 1642,
m. en 1693. Eniprisonné i Gènes pour n'avoir nas ré-
vélé la conjuration du comte deUa Torre, giu avait
voulu livrer Savone au duc de Savoie, il écrivit pen-
dant sa captivité l'histoire de celte conjuration, qui pa-
rut à Lyon, en italien, en 1682.11 se réfugia depuis en
France et obtint une pension deU)uis XIV. lia publié
en français V Espion au grand seigneur , Paris, 1684et
ann- suiv., espèce de revue qui obtint quelques succès,
et qui suggérai Montesquieu l'idée des LeU. persanes.
MARANHAOou iurahhaii (Ile), tle du Brésil, dans
l'Atlantique (prov. de Maranhao) , entre les baies de
San-Marcosà rO. et de San-Jose à l'E. , a 60 k. sur 35
et env. 40 000 h . Les Français s'en emparèrent en 1 61 2.
MARANHAO (sAN-Luis do), V. lorte du Brésil , ch.-L
de la prov. de- Maranhao, dans l'Ile de ce nom, par
41» 20' long. 0., 2" 32' lat. S.; 30 000 hab. fivèché,
cour d'appel, lycée, école d'appel, école de commerce.
Riz, cacao, coton, peaux crues et tannées, bois de
teinture, caoutchouc, salsepareille. Cette v.fut bâtie
par les Francs vers 1612. —La prov. de Maranhao
entre rAtlanUque au N. E., les prov. de Para au N. 0,,
ae Goyazau S. 0., de Piauhy h l'E., a 1000 kil. sur
700; 360 000 hab. Le pays est arrosé par le Maran-
hao, qui se jette dans l'Atlantique, vis-à-vis de Tile de
même nom. Sol plat au N., montagnes au S. Climat
agréable; sol fertile. Mines d'or, d'argent, de fer.
MARANS, V. et port de la Charente-Inf., ch.-l. de
c, à 24 kil. N. £. de La Rochelle; 4557 h. Aux env.,
marais salants, aiû. canalisés. Commerce de blé, lé-
gumes secs, lin, eau-de-vie, merrains. — Ane. place
forte, plusieurs fois assiégée, notamment en 1583,
époque à laquelle elle fut prise par Henri de Navarre
(depuis Henri iV). Son château fut rasé en 1638
MARAT (Jean Paul), fameux démagogue, né en
1744| àBoudry , près de NeufchMel, de parents calvi-
nistes, vmt à F^ris exercer la profession de médecin,
fut attaché en cette qualité aux gardes du corps du
comte d'Aj'tois, et se fit un certain nom par des écrits
sur les sciences. D'un caractère violent, d'une imagi-
nation ardente, il embrassa avec exaltation les idées
révolutionnaires et publia à partir de 1789 un journal
politique ou'il intitula successivement le Pwliciste
parisienyVAmiduveuple,leJoumalde la République,
où il prêchait des doctrines anarchiques et conseillait
les mesures les plus sanguinaires. Devenu par là l'idole
du peuple, il exerça sur la marche des affaires l'in-
fluence la plus funeste, s'immisça dans le Comité de
salut public quoiqu'il n'eftt pas àe titre légal, ot eut
la plus grande part aux massacres de» 2 et 3 septem-
bre 1792, ainsi qu'à la condamnation de Xx>uisXyi.
£lu député à la Convention par un des coUéges d'é-
lecteurs de Paris, il y siégea à la tète du parti de La
Montagne, fit décréter la création du Tribunal révo-
lutionnaire et la formation du Comité de sûreté gé-
nérale chargé spéci^ement d'arrêter les stapects,i.U
taquaavec fureur les Girondins, et ea fît proscrire 22
au 2 juin 1793. La veille de cette iournée, il avait
provoqué ouvertement le peuple à l insurrection : li-
vré pour ce fait au Tribunal révolutionnaire par la
Convention elle-même, il avait été ramené en triom-
phe dans la salie des séances par la populace ameutée.
Un mois après, le 13 juillet, il fut assassiné dans son
bain par Charlotte Corday (F. ce nom), qui croyait
par la délivrer la patrie d'une odieuse tvTannie. Sa
mort fut pour les Terroristes le prétexte ae nouveaux
massacres. On lui fit des funérailles magnifiques; $oo
corps fut déposé au Panthéon, mais il ne tarda pas à
en être tiré (février 1795). ^arat était de petite taille
et d'une stature diflorme : il avait la tète démesuré-
ment grosse, avec des traits repoussants. Outre son
journal, il a publié divers écrits, les ups politiques,
entre autres, les Chaînes de Vesclacage, ouvrage qui
parut d'abord en anglais, Edimbourg, 1774, fuis en
français. Paris, 3792; et qui a été réimpriméen 1833;
Plan de l^islation crimineUpy 1 787 (il s'y élève conti-e
la peine ae mort, qu'il devait tai^t prodiguer plus
tara) ; Profession de foi adressée aux Français , etc. ;
les autres scientifiques, tels que De Vhomme ou de
Vinfluence de Vdme et du coros, Àmst., 1775; Re-
cherches sur le feu^ la iumierCf f électricité, etc.,
1779-84; une traauctiondel'Opftqfiie de Newton. 1787.
Il avait aussi écrit un Heman de eaur, publié pour
la première fois en 1847 par Paul Lacroix.
MARATHON, bourg de l'AtUque, à 30 kU. N. £.
d'Athènes. Ce lieu, déjà célèbre dans la Fable par un
taureau monstrueux dpnt, Thésée délivra la contrée,
l^st devenu beaucoup plus par la victoire que Mil-
tiade y remporta fur les Perses Tan 490 av. J.-C.
MARATHONISI,v. forte du roy.deGrèce(Laconie),
dans le pays desMaïnotes. sur le golfe de Laconie,
à 40 kil. S. de Mistra et près de l'anc. Gythium. Elle
est auj. le ch.-L de l'éparchie de Qj-thion.
MARATTA OU MABATTi (Carlo) , peintre italien,
né à Camerino en 1025, m. en 1713, élève de A. Sac-
chi, travailla pour le pape Alexandre Vil et ses suc-
cesseurs, restaura les peintures du Vatican, et fut
pendant longtemps le peintre le plus renommé de
Home. Il excellait dans les tableaux d'autel et dans la
peinture des Vierges : on cite surtout de lui une Ma-
done, dans le palais Pamphili , à Rome. On voit au
Louvre quatre tableaux de cet artiste : une Nativité^
une Vierge avec V enfant Jésus; S. Jean dans le dé-
sert; le Mariage mystique de SU Catherine. Il réus^
sissait aussi dans la gravure.
ilARATTES (les). F. mahrattes.
MARBACU, V. du roy. de Wurtemberg (Neckar),
sur le Neckar. à 20 kil. N. de Stuttgard; 3500 hab.
Patrie de Schiller et de l'astronome T. Mayer. Piise
et brûlée par les Français en 1693.
M ARBEDF (L. Ch. Hené, comte, puis marquis de),
général français, né à Rennes en 1712, m. a Bastia
en 1786, hit envové en Corse en 1764 pour secourir
les Génois contre les indigènes révoltés, (ut, après la
u
MARC
— 1181 —
MARC
U Corse à la France par les Génois (1768),
charge f occuper 111e, eut à combattre Paoli, finit,
après qwîqaes échecs, par rester maître du pays,
te gniiSQajus<}u'en 1781, sut y faire accepter la do-
miaaiiaafîrançaise, et fut en récompense fait mar-
quis. Il protégea la famille Bonaparte, et fit admet-
tre k jeane Napoléoa à l'école dfe Brienne. Un fort
âerésar la odte O. de la Corse, entre Calvi et Ajac-
À), areca son nom. D'immenses jardins qu'il possé-
dât nr les Champs-filysées, à Paris, furent en 1794
dédales propriété nationale, puis ▼endûi^ et dépecés.
On 7 établit plus tard le Jardin Marbeufy dont une
me rappdie encore aujourd'hui le nom . '
MABBODB, chef marooman. V. maroboouus.
juiBOUB, é^rèque de Rennes, né en 1035, d'une fa-
ffilUe illustre de rAnjoa, m. en 1 123, était fort lettré
et remplit longtemps l'emploi de maître d^éloquence
à Angers. Il fut sacre évoque en 1095 ou 96 , se démit
ie son èvèché sur la fin de sa vie, et se retira à l'ab-
baye de StrAubîn. On a de lui des Lettres y la Vie de
plusieurs saints, un livre des Dix chapitres ^ espèce
l'encyclopédie, un traité De omamentisverborumf
lit plusieurs poèmes latins, parmi lesquels on remar-
que le Martyre des Machùbées et les Pierres pré-
cieuses. Ses àSuçres ont été réunies par D. Legendre,
ï la suite de celles de J. Hildebert, Paris, 1708, in-f.
UABBOVRG, Mattium, Mattiaeum, Àmasta Cat-
torK», eniatîn moderne Marpurgum,Y, de la Hesse-
ÛectoraJe, sur la Lahn, à 80 kil. S. 0. de Cassel;
9000 hab. Coor d'appel, université, fondée en 1527 :
gymnase, école des arts et métiers, école vétérinaire;
bibliothéaue, jardin botanique, observatoire; consis-
toire iatlieried. Rues étroites, tortueuses et sales. Ane.
ehiteande; landgraves de Thuringe, qui sert de mai-
son de force. BeUe église Ste-£ljsabeth, du xiu* s.
Adc pilais de TOrdreTeutonique. Fabriques de pipes
et de poterie, bonneterie, lainages, tabac; tanneries.
- Marboug, érigée en ville en 1227, était une des
résidences des lanudgravesdèThuringe, et fut pendant
quelque temps le ca.-L de l'Ordre Teutoniq^e. Il s'y
tnt im célèbre colloque en 1529. Ses fortifications
forent déooUes en 1807 par les Français.
iUB£ocie,v. des États autrichiens ($tyrie),ch.-l.
de ceicle sur la Drave, à 60 kil. S. de Grstz; 7000 h.
MAims d'abukdbl. t. ardndel et paros.
VAiBuscAprrouNS. V. FASTES dans notre Diction-
fiairt wifiicrset des Sciences. .
MAMC (S.J, im des quatre évangélistcâ, né, à ce
qo'on croif, dans la Cyrénaîque, s'attacha de bonne
beoreâ S. Pierre, l'accompagna dans ses travaux, le
soivit à Rome, où il lui servit d'interprète; alla
pi'Êcber rSvanglle dans la Pentapole de Cyrénaîque
et en %yple, où il fonda, vers l'an 52 , l'élise d^A-
wedne. Il lut pris et mis à mort dans cette ville par
^ idolitres pendant les fêtes de Sérapis (vers 68).
CitéTangéliste a pour emblème le lion. On célèbre sa
^ ie 25 avril. S. Marc écrivit son £vangUe en grec;
>|le rédigea 10 ans ^rès TAscension de J.-C, à l'aide
vicoovemtîons qu il avait eues i^vec S. Pierre : cet
gTiagi]^ n'est souvent qu'un abrégé de celui de
^ Muihieu. Oo attribue a S. Marc une liturgie par-
ticulière, qui est en usage dans l'élise d'Alexandrie.
l^Ttoitiens croient polder le corps de ce saint, qui
UDà été transporté chez eux en 815; ils lui vouent
on csUe particulier.
■Aie OS.), oape en 336, ne réffna (jue 8 mois.
. KUK, hMnarque du u* siècle, disciple de Vàlen-
tin, «ttribuait à la parole et aux lettres dont les mots
se compoMOtune fbrce créatrice, substituait A U Tri-
mté cathe&qve une Quatemité de son invention (il
^«mettaittQ Dieu VlneffabU, ie SilenecK le Père, la Vé-
'><<) et rejetait les sacrements, mèmele baptême. Uat-
^n angnod nombre de paxtisanspar des prestiges et
<ieprétâidiies prophéties, ainsi que parla licence de sa
BiÂale : il enseignait que tout est permis a^x adeptes.
■AK-AHTOIMB. K. ANTOIlfB et RAIHONDI.
KAlC-AtAftLB. F. AURÊLE.
MAICA (Pierre de), savant prélat, né en 1594 à
Gan , près de Pau , dans le Béam , d'une flaqiiUe ori*
ginaire d'Espagne, m. en 1662, devint en 1621 pré-*
sident du parlement de Pau , fut appelé en 1639 au
conseil d'Ëtat par Richelieu, fut ensuite nommé inten^
dant de la Catalogne, et y fit aimer l'administration
française. Devenu veuf, il reçut les ordres et fut suc-
cessivement élevé sur les sièges de Conseranst deTou*
louse, enfin de Paris (1662), mais il mourut avant
d'avoir pris possession de ce dernier siège. U rédigea,
pour réfuter VOptatus gallus d'Hersent, un fameux
traité De Coneordia sacerdotii et imperii (1641), où
il tentait de concilier Tautorité du pape et les libertés
Sallicanes; il le retoucha depuis pour plaire à la cour
e Rome, mais sa véritable opinion fut rétablie dans
Tédition publiée par Baluze en 1663. On lui doit aussi
une Histoire du Biarnt 1650, et Jfarea hispanicat
1680, savante description des provinces d'Espagne li-
mitrophes de la France.
MARCEAU ou MARCEL (S.). F. marcbl (S.).
MARCEAU (le général), ne en 1769 à Chartres, d'un
procureur au bailliase, s'engagea à 15 ans, fut nommé
en 1791 chef du l** bataillon des volontaires d'Eure-
et-Loir, fut envoyé en 1793 en Vendée avec le grade
de capitaine, et fut nommé à 24 ans, sur ia recom-
mandation de Kléber, général en chef de l'armée de
rOuest : il gagna sur les Vendéens la sanglante ba-
taille du Mans(12déc. 1793). Employé en 1794 à l'ar-
mée de Sambre-et-Meuse comme général de division,
il contribua puissamment au gain de la bataille de
Fleurus. Il protégea en 1796 la retraite de l'armée de
Jourdan ; déjà il avait plusieurs fois repoussé l'enne-
mi, lorsqu'il fut blessé mortellement çrèsd'Altenkir-
chen; il n'avait que 27 ans. Les ennemis s'unirent aux
Français pour lui rendre les honneurs militaires. Mar-
ceau ne .se faisait pas moins remarquer par son huma*
nitéet son désintéressement que par son courage etset
talents stratégiques. Chartres lui a érigé une statue*
MARCEL I, pape de 308 à 309, natif de Rome,
succéda à S. Marcellin, avec lequel on l'a qùelquefoi$
confondu à tort. Ufut banni par l'empereur Maxencé
sous prétexte qu'il causaitdes troubles par aa sévérité
envers les Tombés (chrétiens qui avaient fléchi pen-^
dant les persécutions). On le fête le 16 janvier.
MARCEL II, élu en 1555, ne régna que 21 jours»
MARCEL (S.), évéque de Paris, célèbre par sa piété,
fut élevé sur ce siège épiscopai à la fin au iv* siècle,
et, l'occupa jusqu'à sa mort, vers 440. U fut enterré
près de Paris dans un village qui forme auj. le fau-
Dourg St-Marcel ou St-Marceau. On le fête le 3 no*
vembre. Selon la légende, ce saint évéque délivra le
pays d'un serpent monstrueux.
MARCEL (Etienne), prévôt des marchands de Paris,
se signala par son audace pendant la captivité du
roi Jean ; souleva le peuple contre l'autorité du dau-
phin (depuis Charles V) et contrôla noblesse ; porta le
trouble dans les États généraux convoqués en 13^6,
en engageant les députés du Tiers à refuser des sub-
sides et à réclamer des réformes radicales, puis fit
assassiner sous les yeux du dauphin Robert de Cler-
mont, maréchal de Normandie, et Jean de Conflans,
maréchal de Champagne, conseillers du prince ( 1 358).
U allait ouvrir Tune des portes de Paris à Charles
le Mauvais, roi de Navarre, qui assiégeait la ville,
lorsqu'il fut tué à coups de hacne par Jean Maillart.
M. Naudet a écrit l'histoire de la Conjuration d^E'
tienste Marcel, 1815; M. Perrens a publié en 1860
Marcel ou le Gouvernement de la bourgeoisie,
MARCEL, maître de danse en vogue au xvui" siècle,
mort vers 1757, a composé quâques ballets. C'est
lui qui s'écriait : «Que de choses dans un menuet! »
En voyant danser un Anglais , il dit : « On saute
dans les autres pays, on ne danse qu'à Paris. »
MARCEL (Guin.),*historien, né à Toulouse en 1047,
mort en 1708, fut sous-bibliothécaire de l'abbaye de
St-Victor à Paris, puis avocat au conseil, fut cnaigé
en 1677 de conclure avec le dey d'Alger un traité
qui rétablissait les relations commercialea, puis fui
nommé commissaire de la m^irine en Profeaee. On a
I
ni^nc
- ii8â —
MARC
dé lui : Tonnes cnircnologiquêi pour ThUfoire de
l *Églite>êt poufrfhigtoirefrofàite, 1682 ; ff «t. âe Vori-
mine'4ftdetj>Pêjgifèt de la monarcMe franpaite ^ 1686.
■aucsbl (J* Jowph), petit-neveu du pré»., né à
de 1817 à 1S96 pi«feS9eur au Collège de frtince. On
hii <doh : Vocdb'itiaire fMmça-k-aràbetutgaire, pu-
blié au Csira, 1799; Mélmiffi» de IHtêrahtre orteniaXe,
19CM); FoMm de Icfkmten^ teirte arabe et traddctiem;
ChregkmmiUvimw^lbe et ^mlda^f^fue; f^nTifegraphie
mrcibe , ICISe ; des Dù^ soirées ynaUhettreuses et }es
CùfUes àvL dbeîk fiî-Mohdy, trad. en tnxiq., l'tit-
1832; Mil. «d^r^^n^lé dépuii ki^ofiqtt^e des Arst-
bês fusq^à 4« 'âtminatùm française <^a»s n^tvers
pt((oré»(7ue de F. Didot); Hist, 9ci^tfiM^e f^ mtlt-
taire de S'sxpèêiU^ (l'Êgyj)!^ , l^SO-^ô-^-f". 9^nsi«s.
MARCBLÙN fê.) , pspe de S9^ à 9D4. C^bM «us
9cm po&tifioM'qireut M la pMrsécutton de Dioclè-
tieo. Ileift bim. «omme tnaityr. On le Yète le 26 avril.
MAUCnibO '{Beaedetto-), oompesiteur, né en 1686
d'une famillB aoMe de VeniM , m. en 1739 , fat U
ans soemlbiie du conseil idée Quarante, pu^is provédt-
teorà Pola, «afincanMRiin^tte à Breeofii, et ne c\A-
tiva la musiqve qu^en ammteur. II n'en mérita pas
moins d^ètrevi^dé de son temps le Prince de la mu-
9iqmt, Lea afcrs <iu*il oompoèa pour les fiiDquaBte pre»
mieia psaunies (1724*6) sont regardés comme ie oW-
A^ŒOBneéè la iiittsi<}ve itérée, il Téos^t aussi dans
la |)oétie «t composa des sonates, des eanxtmif des
snliiKset des -oamôdies burlesques^
SAMraXES (H. Claudius), général romain, fUt
cinq fois eonsuL Ea 322 vr J.-C. , fl teittit les Gau-
lois k dastidium, tua de aa main leur roi Virido^
mare, reviportant ainsi les troisièmes dépcrailles
opimts, piitMilsm et réduisis la Gaule GisalfÀne en
province romaine, Enroyé «ontre Annibal après la
Mtottle'de Cannes, il relera les afiairesyies Romains,
«t Ttmporta sur le i^néral «ntiiaginois deux avan-
tsMB à Nnle (216 et 31^, puis il trttn^otta «n Si^
ciiele tiiéfttre de la guerre «t s'empan de Sftasstae
apnèa trois nos de siège (211^ : c'eM au sac de la Tille :
que péiit Arcbimède, quoique le général rdmain eût
«)ttné ordre <derépaFgoer. tlTaioqiiit OfMore Anni^
bal en 210, àCanvsium; mais iipéritéeox ansoprte,
dans une «mteseade. est l*avalt snmommé VÉpêe de
Morne j comme Fabius Cunotator «n ètaft'^ Bouit^er,
Plntarqtte a écrit «a Vie.
MARCELLus (M. Claudinsl , de la famille du prée. ,
consul fan ht aT. i.-'C, rat le pitemnerà prope^er
au séDsi de retirer à César le gouvememetft des
Gaules et ât voter octte mesure. Bans la gneiTe ci-
vile il prit parti pour Pompée. César, 'vsâ^oqoenn'r à
Pbaxsale, r«zila à Mfityléne*, mais dans la suite il le
rappela à la prière du sénat : c'est à oeVIe 'Occasion
que Gicéroa prononça le célèbre dtsooars : Pro V«r-
eelèo., où il nemeroie César de sa clémence. Var^wlins
ne ont jouir de ce bienfait; il fut tué par vn de ses
esclaves au momcoit de s'embarquer pour Rome.
WinoF,u.ps(M. Claudins),, fils d^Octavîe, sœuriTAii-
gvste, et de Mw Clanodius Marcel hss iEseminns, fut
adopté par JLugntfte, son omcle, qui 4ui donna en ma-
riage sa fitte Julie, et le désigna pour soh socce»-
snuL Ce jwe prince, qui donnait les pins «randes
espérasses^ aonmt^ 1^ ans, 23 av. J.^G. Virgile a^éè^
plopédaiis^ks versitoncbants (au Vl« Inv.de rÉnéide)
lamortptiéaàatarée'da Marostius : on raconte «qa^Oo-
tavie s'évsoMit à la teoonre de ce passage, et qu'elle
péoempenaa l'auteur en Ivi faisant compter 10 006
sesterces imùtfima 2606 Tr.) pourcbaqoe vers.
atttoGaLniiB-{Ulpins), jonfNSonsulte, -eomefoipomin
des AiktoBins , de la aecie des Proculéiens, fut mem«
bre <du aoasail <ie Tempire oft gevremeur de la Pan-
nenâi. Gomme jurisconsulte, i jouit dans non temps
de la fbis :aranAe «Mérité. On trouve 'dnns les Pan*
étglitê^mwfltomm de «es ouvrages.
VA«c%LLi7S ntpucrcns, médecin du'tv*sîèeTe, ad à
Bordeanx, fut, à ce qu'on croit, maître des oTHce>
sous Théodose de 379 à 395. On a de lui : 2^ Meài-
eatnenitis emfririeis, recueil de receictes, le plus sou-
vent absurdes, imprimé à B&le en 1536, în-Tdl.
«AiiCELLDS {Aog. du TYRAC , comte de) , l'un des
fatMeuts les plus ardents de la politique ultra-roya-
liffte de la Restauration, né en 17^6 an chfrtentu de
Hnrcelhis (près de Meilban, Lot-et-Garonne), m. Bn
1841, hit âû député en 1815, devÎDftpaîr en 18r23.
reftisa le serment en 1830 et vécut depuis âastë In
retraite, ne s'occupant que de Bttéraiure. Oh * de
lui des Odes sacrées ^ tirées des psaumes, des Canta-
tes sacrées j tirées de la Bible, et une ttad. dei$ Bu--
voliques de Virgile. -* Son fils, André Charles de
H., 1795-1861, survit la carrière diplomatique, fcrt
1* secrétaire d'ambassade à liondres pendant que
Chftteaubriand y était ambassadeur, puis sous- se-
crétaire d'État aux aAkires étrangères sous le xni'tiis-
tère Polîgnac, et rentrti dans h. vie privée en 1«30.
Pendant une mission dont il avait été diargë dans 7e
Levant, il enleva de ttle de Uito la Vénus viOcrieuse^
dite Vénus âe Jftîo. un des cfhers-d'cBUvre de la sta-
tuaire atftiqtien«20). Onlui dort un recueil des Chants
du peuple en vrèee^ avec le texte (1851), et les Dio-
nysiaques de Nonmis, traduites en franc., avec le texte
grec en regard et de savantes notes, iteS : cet ou-
vrage n^avait encore été traduit comjlétement ea
auentie langue moderne, li a aussi publié : Ctyrret-
poignée intime de CkOteaubriont^ 1855, nt Vh^iteaur
bfiâni et ton Temps, Î859.
MARGElVAT, cn.-l. de cant. (Cantal), W90 til.'N
0. de Munft; 700 faab. Nombreuses èffllgnttiotis.
HAllCit ou HCRAyA. T. «Orava.
MAWMANI^ t^rasper), bibliographe, nft vers 1675
à Guise, en Picarae, mort en 1756, ouvrît à Paris
en 1698 un magashi de libratrie qui darftrt le Ten-
deZ'VOus des bibltoptrfles ; passa en HoÏÏande pour y
professer plus librement la religion réformée, et s'é-
tabin à Amsterdam txnnme libraire; pais renonça an
commerce pour ise livrer uniquement à f étude : il
eut part à Si rédaction du Journal littérale de La
Haye de 1713 à 1737. On hii doit des éditions d'ou-
vrages Tires ou importants, tels que le Pietionnaire
de mnle; 'tes Voyages de <^Mirdin;les OPutrw de
Brantôme ; mais il est surtotft connu par un Diction-
naire historique, publié après sa mort ,(La Haye,
1758-^, 1 V. in-folO, qni comptèTe les X>ùxionnaires
de Morési, de Bayte et de ChaufTepié.
nARCHAnn (Btienne), capitaine de hj marine mar-
chande, né aille de la Grenade en 1755, m. à THe
deFpftnoeen 1793, fttdel790îilT92,pourle oomple
d'une maison de Marseille , un voyage autour du
monde, et découvrit en 1791 legpoupe N. 0. des îles
Marquises. L'histoire de son voyage a été écrite par
fleorieo, 179*8, 4 vol. in-4.
MAmcHAM&Y (L. Aflt.tîe),ii6à<îlamecy«ti lT8i,
mort en 1826, fut nommé en 1808inge suppléant l
Paris, n entra en W15 dans leinîtïfetcre public, s'é-
leva par degrés jïisqu'aux foncthms d*avOcat général
près la t50UT de cassation, rt acquit ciomme magistrat
une fâcheuse célébrité par des réqnisitofres passion-
nés. 11 s^taft Aiit connâtre dans les lettres dès 1818
par un ouvrage intitulé la GauU poétique, 6 vol.
in-8, ût fl envisageait Phistoire iiationidB «ans ses
rapports avec la poésie . l'éloquence «1 Ifes arts; il
puWia en 1826 Tristan le royiagettt m là France
an XiV ««cte, qui est comme le comj/Dèment de w
Qauie'paéHque. Ces deux ouvragesse di^rtiguentpar
l'^cndue des recherches, parmlatt«tîa fermeté du
style, l^isienrsdes iftaidoyers de Mardiangy ont été
recueillis dans le Mmreau français, .
■AUCHAtS:, <âi.-l. de cant. ||ID<mbs), à 19 ul.
N. R. de desançon, S<X) liab.
MARCHB , nom qui datts te mo^en &ge, surtout
depuis Charlemagne, servît A désrnrïer les provinces
frm/tihres d'un ffwi. L« tfarobes étaieift goaternées
mâxc
— ilfi» —
AhAbdui
(de
A» cMi m Midaaals jnilitaireg Bommés moipraoïs
de «on^ marche, et Çfraff, comte), ou mor^utc, en
Ifttin mcvAto, et qoi étaient ohaigôs de défe&diie les
frootièes. La plupart de ces contrées -eBit fe^a dans
la suite d'aulaes threa, teU que oeux des comté»,
docUi, ite.; c^pesdant le nom de «n^rche a «étéieon-
Rnë^qaêlque»«ii«sd*eDtre elles, comme le comté
de la Karcfae, en France, les llancbes d'Italie, la
M«be de BmidelicMuig, etc.
aàBCBa ^), par abréviation pour Ja Marcke U-
■oastM, piOT., pois grand gouvt de i'aoc F-roaca,
ûnsi nflâàaée parée qu'elle ^it sur la tWmt*ère de
FnBieda cAté du Limousia , étak bornéesau H* par
!e Berri et le BourboBuais, au S. par ie Lûneasm^,
à lu par le Poitoii^ A !'£. par l'Ânvergso^; «apit.,
Geéret. ïUe se divisait en HteJlarobe ^ob^-l. Gué*
reQ. et Bee-Marcbe <ch.4. Bellac). La Vienne,, ia
Coease, llAnglin, la Gâslenne, le €bier y lont lear
sooite. Elle fsnoe am. le dép. de la Cfèuse et ane
rorte partie 4a oehû de la Hte-\iieiine. -*■ Do «exnps
des Ramâna, ee paysétait compris dans PAïquitaine
et ralsaàt partie da lenileirB des Lumioviim et de ce>
lu des 9vmn^ CM «it des i^tovt'. An x« siècle,
GaVUaome W, duo d'A^itaiae, détacha la Hambe
de ses domaiiies et Térjgea en «omté en faveur de
Bosoa 1, pf^Ûh de Boger, eomte de Limoges «t
de CharNNix. De|ws <:e temps , la Jlaiicbe em des
comtes flOfii«raiD&, pasmi lestais «a reaiarque les
sei^ems de Losignan. Philippe le Bel Tacquit par
confiscatieaf|J89)etJa^égiiaiLOharlâsleBel, son
3* fils ; ce {xinee réohaagea en 1327 oona*e le oomté
de CienBOBC ea Beauvaifiis oai appartaaait à iMôs d
de Bffutea. Jacqiiea, 2" ffls de ee dernier <F^ ci-
aprfes), ha saceéda d«aa la possessiDn da comAé «de
U Sfarebe^ ee oomté pesaa ensuite par mariage dabs
^ auina d'Aratagoac, puis dans eelles de 3o«rbon-
Bi«ieB et de Bfl«irboa«Montpeiasier. Il futcoafîs^ué
20 l&tSsarle ooBDétablede Bourboa par François I
et difinilîfeiiient réuni k la covronne en lj»81.
■AacBB dia), MarotL, sac prov. des Ëlalsâe l'Eglise,
»a K. E., se divisait en Jkwchê é^JmgêM aa N. et
■ABCB ifmM<ant <li^ iiea4ûnBé par Charlena*^
gseiatpna^'îl^avEiioeQqaiaaa ddà des Pyréaées^
cette lM« <taift c«nmpDse ^re les Pyrénées au N.
eirBvaatS.S3le ee divisait en Marche de Gatc^gnt,
o^ÂalaïiiKdBBe^ et Marché de Cùtkfie oaSepH-
■w^JUmiaVftmeekme. Cette «entrée formadepuie
id aaotéds lkifoek(kiie<et «ne partie de Ja Mévaire.
MtmmjmruueiÊaa^ -^ABsazB, — ae :s'nAiD&, <*-^
ncfaAaB,eiB. Vjntmania^ SAXE^STAtiB^iDaavisB/ete.
CMGHfr^HiujimH^ Jforca, v^ defielgique <Lmxem»
nxBSlelgieV, cb. d*aiv.;, aiir le oh. de fer, à «0 hii.
i'édttetaMdeBroaelies; S60O.haè.€eite viUeeiis-
^éètl^ns* sièda^«t<étail le«hA d'un petit paj»
^ff^fawUme {Faimimeii papu^T ^^'^^"^ ^ ilmiitoire
^ Cfmdrusi. En ISH, â y fut «eaohi eatrete roi
«^'B^^pe et tes Pvevâoees-tJ&ies «n iraité aonau
mie ooatd'ÉâA penféhuL
tmmtÇLti)^ V. de ïranoa. T. iul HaaisaB,
tIliCaff (Jacques II na «BewnoN,, csttite de Ia) ,
?^^Sm de laoquas l 'de fiourlboa.. ûgc des oemtes
f U lUtvlie de ia maison de Bourbon ( K aotmBONX,
fiApHper les Tiiros à la batsflte de M impolis (1966^
V «terra sa liiberté^a'apnès avoir payé ane Sorte
^K, fait mtH peur las fioungnigneiis cobIm les
j^iMcs. w iMt de nottveiH prisonnier par «es
2^«s«idéie0U ««qu'en 1412. Veuf de fiéatristde
fxuRfi'iLamitépevséetea 1406, ftl-épousaea 1415
^*»M 1^ reiiie de Naples «I de SiaikB ; mais il m
biâ.
J
prîaoessa quête tilre4e duc de Csla*-
0 ât mettn à moA phiaieurB des favoha de
et la tint ette^odme en captiailé; mais ie peu-
JdevaooDtaetei. et il fat Jorcéde ftiir (14t9^
u< retour en Praaee. ilae «étira chez.ks FAnoâ»*
ifiapan^ oa ilmearutan ^4864
(Oliiiar de LaV V- ^ imRCHE.
à 40 lcil..S*S. fi. da Sévifie^ fôOMsbab. Palais des
ducs d'Arcos, antiquités fomaines; l>ains sulfureux.
MABfiBKNOUt, ch.-a. de c ^Loir<et-Gbar), à2fi k.
N.'de Blois; 600 hab. JLatfafois ville importante et
plaœ Xorte^ ana. commenderie de StnLaseane.
MAttCBiSS .^s)v aaB. pi|ys de France^ dans le .S. de
la Basse-Monaandie, ai^; oaxks le dép.de rOma^Mn-
féHDait Alençon^ Sées^ •Argentan.
MAACmnBU^, Ueu de la Basse-Xetriche, sur les
bonds de la HarcK, et prës de Laa, au Bodoljphe da
Habsbourg vainquit Ottokaran 121%.
MABCHlKNNESy cil,-!, de «^ (Nord^^am; la Scam
et le canal duDécouro^ii lâkiL K de ttoaai ; 260(Vk.
Filature da laiiie et tanneries ; «000 meroe dO/Hn, d'^-
bresirt>itiers,d'4isperge8,et6. Patrie desJbravesCorbi^
neau. Ane. abbaye, fondée au vir siècle par S^^imand.
KaB6»ftRiwa^A0s>eNT^ bg deiBelgkpe^ai'Baut), à
12 ^uL S. 0. de ^amur ; laoo habt Houilla auxenv.
Klébar y battit les aapériaux <eB. llTdi.
lliJN3AC,ch.4. de'C (Ger^ à2»i&U.'0.ide Ui-
rande; 1500 hab. VerrerieSk
MABOAXfiS^OUS^ ane. «captt* 4e la Mési^InC ,
est^Li^. BreêUm eu BrtMle» an Bulgarie. £Ue 'reçut
son nom an Thoimear de Jtonciana, amur àt Trajan.
Prise par tes 'Oeths en 245i, puis par les bulgares
qui la nonnaèDeat l'erûl^&a, dVÂ Pretiam^
llAiMIBN,JrarciantM, empereur d'Orient de^fiOà
457, né vers 391 en IThcaee^ d^ae famille ebsoupe,
s'eoréla foTiJjeuae^ets^éleva jusqu'au grade de tri-
bua et «au rang de ^natear, et&it, après la moit de
Théodosa le Jeane, •épousé par Pulebéoie^ seeur de
da aet emperear^ qui avait ^épreolamée impératiioa.
Ge prisoe gserner braM, tes menaces dlAtuia,«t par
son atiitttdeiénergi^paletei^ àa'éloigaei:. Il fittriem-
pbier la toi catliûlique a« cencite de Ghaloédoine,
461.. VSgi»e ereequeratoanoniséette Sète avec Put
chétfie^ le 17 K«ièer.
iUiaGi£R> gléegrapbegpea du jv* aièole^ né à Béra*
clée,, isnr te Pont-EasiAi, éerivit «n Périfle idont il
ne reste que des fragmenta. jl« dtl publié aa 1660^
aace ttiad. lat., dfVisles ^ieegraphi iQrêsei miavris
de Dodweli^ et en 1^39, à Paris, par E. lUfler.
aiAftCafi(NT-UeM»MNdr12N&, ob.4* dea. (8a(Hie-
et^Loire)., A 25 kik S. Qi, de Ouffoitesi a065 Ul Ji^a^
de table. Adc. prieuré de femmes.
JlAAGnXAG, ch.*L da«. (Aveyranl, sur le Cray-
nauK, A 22 kil. N. a da Rbedea^lâOÛ nab. Bestiaai,
viaa, huile de Aoia.
MABGlUuAT, -ck-L de c« (Allier^ A;25 Ail. S, de
HoBtluQon^ 560 kah. Houille aua environs.
JiABCflLL¥-lJa^HAY£R, ch.^1. de«. ^Aub^«A35 k.
S. E. de Nogttkt4ur^iBe«€60 ba^.
MASUCiON, Jkéfésiaieae dm ii* siécte^oé àSinope
en PapUagenie, avait été ûrémeé prétra^^bassé de
Véglise peur a^mir séduit twe 'itecge,, tH se lia awc
riiéréîiqm Cévdoi , et se mit à degmatiaer .; il easei-
gnaatqiril y adeuc principes,^ iVu auteur du bien,
dont l^teeait uaa dmaaatuwii, l'aMAre auteur du maU
dent te oorps «est Ikmvrage; 41 aCtrièuait raoctenne
loi au maavaia pri&Gipe et la nouvelle uu Jmh ; z»-
jetait la plttsigraDda pertte du JMeuv«au Testament et
des épîtreadeS. Paui,«to. iivut et^talia, eft Egypte,
eu Syrie, «n Perea, uu.grand momlre de païusans
faaatiqaa , connus sous le aom de Mareiomtee^
MAMCiVS. >F. te suroom qui suàl'Oe nom.
MAIU2K (U). r. HAÊnBtaa.
MABCKOLSHEIM , ch.-l. de cant« ](Baa-Rliia), à
14 kii. S. E. de ficheleataût; IHM hA* 1M0«,dbMi-
vre., blandiissenli da 1oibes„ poterie.
Jf ABCOMIROM, V. da Gunmaaia. aaj. dhntan.
iÉAJIC(Mli&, «h.^. de aant. (Itoro), A 8 kil. â. O.
de Cambwy; 1301 bak Sucm de tetleiaive.
MâMûêSASIS^ Mafœmcmm^ penpte de ^knaa-
née^ iiabîiait an temps d^Augueie sur tes <tenx rives
de l'itaù (Ëlbf^ydaae tea arants Hercyntena; paie
ila eavahirentte fiobima aetneUe d^oA ite ebassàrent
lea Itou et euBsnt atees les Qaades pour irâtes A i*E.
XJnis à ces derniers, ainsi qu'aux laxigae eraax Vau-
BIAK0
— 1184 —
MAftË
dales, ils envaliirent ritaUe sous tfarc-AurSle, de
167 à 174, mais ils furent repoussés.
MARGOMIR , nOm de plusieurs princes que Von
fait régner sur les Francs b{en avant PharamOnd.
Marcomir I serait le fils du Troyen Anténor et aurait
conduit les Francs de la Troade en Germaiïîe. —
Marcomir III est placé sous le rogne de l'empereur
Claude. — Marcomir V est supposé le père de Pha*
ramond. L'histoire de ces princes iteaginaires est
racontée sérieusement par rabbé TrithêmO dans son
livre De Origine Franeorum.
MARGQ-PAOLO ou POLO. T. polo.
MARGOUSSIS t bourg de Seine-et-Oise , à 35 kil.
£. de Rambouillet Château qui appartenait au comte
d'Entragues, père de la marquise ae Vemeuil. Condé
y fut ei^ermé en 1660.
HARC(^EN-BAROBUL . bourg du dép. du Nord,
à 5 kil. N. de Lille; 1831 hab. Importante maison
d'éducation ecclésiastique. Brasseries ; filatures de
laines; fabriques de sucre indigène, de bleu d'azur,
d'huile, de vinaigre de grains.
MARCULFE, moine français que l'on présume
avoir vécu dans le vu* siècle, à réuni dans un re-
cueil les formules des contrats et des actes publics
les plus usités de son temps. Cette précieuse collec-
tion a été publiée par J. Bignon, Paris^ 1613, et par
Baluze, dans ses bapUularret des roude France y
et réimpr. par M. de Rozières, 1860.
MARGUS, prénom très^commun chez les Romains;
i récrit M. par abréviation. F. le nom qui le suit.
on
HABcns ORiECus, auteuf d^ln livre intitulé : Liber
ignium ctd combwendo$ hottes (publié en 1804> par
Laporte du Tbeil); on y trouve, entre cent recettes
ridicules, quelque chose d'analc^e à la composition
de la pouare, et de curieux détails sur le feu gré-
geois. On ne sait rien de cet auteur; on conjecture
qu'il vécut au x* siècle et que son livre, qui n'existe
au], qu'en latin , fut originairement éont en grec.
MARDRS f peuple de la Médie, sur le bord méri-
dional de la mer Caspienne » entre les GeUs à l'O. et
les Tapffret à l'E. Leur pays, à peu près le Mazan-
déran actuel, fit partie de rempire Medo-Perse, puis
de celui d'Alexandre, etc. Pauvres , belliqueux et
adonnés au brigandage, les Mardes n'étaient sujets
que de nom.
MARDICK, village du dép. du Nord, à 10 kil. 0.
de Dunkerque , sur la mer; 250 hab. Il a donné son
nom à un petit canal. C'est à Mardick que Chifflet
place Vltitu Portut des anciens, port important sous
les Romains. Mardick fut pris par Turenne en 1657
et assuré à la France par le traité des Pyrénées
0659) ; Louis XIV Toulut en relever les fortifications;
mais les Anglais en obtinrent la destruction en
1717, en vertu du traité de la Quadruple aUianee,
BIARDIN, Marde ou Miride, v. de la Turquie d'A-
sie (Aldjézireh), à 81 kil. 3. E. de Diarbekiri *t1 000
hab. Bâtie en amphithé&tre. Elle est ceinte de murs
et a quelques fortifications. Plusieurs mosquées et
des églises chrétiennes, une medresseh ou cdllége
musuuDan. Maroquin estimé. — Ville fort ancienne,
et longtemps importante; mais elle soufl'rit beau-
coup des invasions des Tartares au xiix* siècle.
MARDOCENTÈS , roi arabe, conquit l'empire de
Babylone sur les descendants de Nemrod, vers 2218
av. J.-C, et y fonda une dynastie qui régna 225 ans.
jusqu'au renversement de Nabonad par Bélus , roi
d'Assyrie (1993).
MARDOGHÉB , Juif célèbre . issu des Juifs qui
avaient ^té emmenés en captivité à Babylone par Na-
buchodonosor, fit épouser Esther, sa nièce, au roi
Assuérus (Artaxerxés 17), et découvrit une conspi-
ration tramée contre ce prince. Mardochée ayant
refusé de s'agenouiller devant TAmalécite Aman, fa-
vcri du roi , ce ministre voulut le Caire mourir ainsi
que tout son peuple; mais la protection d'Esthec \»
sauva, et Aman, convaincu de conspiror, subit à sa
place le dernier supplice. On pkce cet événement
wr» kB^ av. J.-C.
S
IIARDONIUS , général des Perses, gendre de Da-
rius, conduisit, en 492 av. J.-C., à travers la Thrace,
une armée perse destinée à envahir ta Grèce et sou-
mit la Macédoine, mais vit sa flotte brisée par la
tempête sur leè rochers voisins du mont Athos. En
480, il combattit aux Thermopyles et à Salamine;
il fut complètement défait par Pausanias à Platées ,
479 et périt dans la bataille.
MAREB, riv. qui naît en Abyssinie, couleauS-O.,
Euis au N. 0., entre en Nubie, et se perd dans les sa-
les. Quelques-uns croient qu'il reparaît ensuite et se
jette dans i'Atbarah après un cours de 700 kil.
MARÉCHAL, marescaïluSt mot dont l'origine n'est
as bien connue, se rencontre dès les premiers temps
e la monarchie. Il a désigné d'abord un officier su-
périeur placé sous les ordres du connétable ou du
général en chef, et que l'on nommait maréchal de
ï'host (c.-à-d. de l'armée), maréchal de camp. Les
maréchaux de camp de l'armée du roi étaient ap-
pelés maré^iaux de France, pour les distinguer des
maréchaux de camp des autres seigneurs féodani.
Les maréchaux de France furent dès 1185 élevés au-
dessus de tous les autres maréchaux de camp ; ils
acquirent une importance de plus en plus grande,
surtout après la suppression de la dignité de conné-
table, en 1627; depuis cette époque, la dignité de
maréchal de France est la plus élevée de l'armée. Un
bâton, appelé bâton de maréchal, est la marque dis*
tinctive de cette haute diçnité. — Avant Fraiîçois I^
les fonctions de maréchal étaient purement tempo-
raires: ce fut ce prince qui le premier nomma des
marécnanx à vie. Supprimé en 1792, le maréchalut
fut rétabli en 1804 par Napoléon P'; les titulaires fu-
rent appelés mar^cAatixd'fmm're. Le nombre des ma-
réchaux a beaucoup varié : fixé à 4 par François 1,
il fut porté jusqu'à 20 sous Louis XIV. Sous Napo-
léon il y en eut 18; auj. le maximum est 12.^- Une
dignité de maréchal général fut instituée en 1621,
en faveur de Lesdiguières;ellefut aussi conférée àTu-
renne, à Villars, au maréchal de Saxe, et à Soult
en 1847. —Napoléon I créa en 1806 la charge de
grand maréchal du jHilaie , dont le titulaire était
chargé de veiller spécialement à la sûreté de PEm-
pereur. Ce poste fut occupé sous Napoléon I par Du-
rée, par Bertrand, et sous Napoléon III par le ma-
réchal Vaillant. — Chez les étrangers le titre de ma-
réchal est porté par plusieurs grands officiers; tels
sont : le grand maréchal de l'Emvire; le mctréchal
de V Église; le maréchal de la diète; le grand ma-
réchal de Polo^^ne; les feldrmaréchattx. — Dans la
guerre des Albigeois, on donna le titre de maréchal
de la Foi à Gui de Lévis, qui accompagna Simon de
Montfort :.ce titre resta héréditaire dans sa famille.
-^ Letitrede /ordmanfc/ia^est héréditaire en Ecosse
dans la famille des comtes de Keith. C'est un mem-
bre de cette famille qui fonda en 1593 le Collège
Maréchal à Aberdeen. P. keith.
MARÉCHAL (Sylvain) ,. écrivain , né à Paris en
I7Ô0, mort en 1803, commença à se faire connaître
}ar des poésies pastorales dans lesquelles il prenait
e nom de Berger Sylvain; fut quelque temps bi-
bliothécaire â la bibliothèc[ue Mazarine, mais perdit
sa place pour avoir publié des écrits irréligieux.
Chaud partisan de la Révolution, il fut un des chan-
tres de la liberté et de la déesse Raison: il affichait
un grossier athéisme , et fut particulièrement lié
avec l'astronome X^ilande , qai partageait ses opi-
nions désolantes. On a de lui des Bergeries, 1770;
le Fibrac moderne^ 1781 ; Fragment d^un poème ««f
JDieu^ ou U Lucrèce moderne, 1781; PAge <for, 1782;
Code d^une société d^hommes sans Dieu, 1 797; Voyage
de Pythagore. 1799; Dictionnaire des Athées, 1800.
Dans ce Dictionnaire, œuvre de folie, on voit figu-
rer parmi les athées Bossuet, Fénelon, Lelbnitz, â
côté d'fipicure et du baron d'Holbach.
MARECHAUSSEE, corps de- cavaliers chargé en
France, avant la Révolution, de veiller â la sûreté
publique, était placé sous les ordres immédiats des
MA^E
— 1185 —
IIARG
màt^dbaïu. F. Tart. mabAcbaux dans notre Dietionn.
VM. det Scieneet.
MAinfMK (la) ou M ÀRBicMBS (les) , c.-à-d. en italien
le hucnly territoire de la Toscane « sur la côte 0. ,
estR Imnime et Piomblno, est tràsrfertile, maia
nuécigeaz, malsain et peu peuplé : on n'y trouve
qo» quelques pasteurs nomades qui y conduisent des
troopeanx de buffles. C'était dans l'antiquité une con-
trée florissante de rfitrurie, où se trouvaient les villes
<fe Casa, de Populonia^ etc., dont on voit encore les
niioes. Une influence insalubre ne s'y est manifestée
quedœois le xv* siècle. On y a exécuté de 1828 à
1832 des travaux qui l'ont un peu assainie.
1IARE5GO, village de l'Italie sept, (province d'A-
lexandrie), à 4 kil. S. E. d'Alexandrie, près du con-
flueot du Fontanone et du Tauaro, est célèbre parla
Tictoire que Bonaparte , premier consul, y remporta
sur Mêlas et les Autrichiens (14 juin 1800) : la sou-
mission de l'Italie, la fin de la seconde ooalition et
U paix de InnèvQle en furent les résultats. — Sous
r£mpiTe , on donna le nom de Marengo à un dép. qui
avait pour ch.4. Alexandrie : il répond à peu près aux
prov. actadles d'Alexandrie, d'Asti et de Gasale.
MAasiGo, colonie française de l'Algérie, arr. de
Blidah, est située dans la partie 0. de la Métidja, à
86 tu. S. 0, d'Alger ; 600 hab. Fondée en 1849.
MAKBNHBSf eh.-L d'arr. (Gharente-Inf .) , sur la
Seodre, à 3 kil de TAtlantique. et à 41 kil S. de U
Rochelle; 2000 hab. Port, trib. de 1'* inst. et de com-
merce. Ville assez bien b&tie, mais peu salubre. Grand
commerce de sel , de vins et d'eaux-de-vie. Bonnes
huîtres vertes, très- renommées.
MAszms (les) , ou marehsin, petit pays de l'anc.
Gascogne, s'étend le long de la cAte, entre Dax et i'O-
oèan; lieiix princ , Cap-Breton et M agescq. U est
«uj. compris daiis le dép. des Landes. Pays couvert
de oaraisj cbénes-liéges, pins dont on tire de la ré-
sine et de la poix.
MAlEOns (lac), auj. ¥artouf , lac de la Basse-
Bgypte, àl'O. du Delta, près d'Alexandrie, commu-
niouait à la Méditerranée par le bras Ganopique du
KiL Ses bords produisaient des vins exquis.
Maags^BfAr (Georges), chirurgien, né à (Valais en
16Sg, m. en 1736, devint en 1688 chirurgien en chef
delaCharitéffuinomméen 1703 premier chirurgien
dcLMôs XIY , et conserva ce poste sous Louis XV. C'est
an des bommei qui ont le plus contribué aux progrès
dekchirargîfl en France; il fût un des fondateurs de
i Académie de chirurgie. On n'a de lui que quelqpjes
oittervattous, dans lu Mémoiret de cette Académie.
JCAJUSGOT (Armand Samuel), général du çénie,
D^ i Toon en 1758, m. à Vendôme en 1832, pnt part
cciOffle chef de bataillon ^u siège de Toulon , où il
cjuiat Bonaparte, avec leEquel il eut de vives contes-
12^, défendit Maubeuge en 1794, prit Charleroi,
<près avoir essayé un échec devant cette ville; s'em-
{a-ideLandrecies, de Maèstricht (nov. 1794), et fut
'pttsce succès nommé général de division; défendit
Uadauetle fort de KehT (1796), rendit en 17 97 et 98
les pins grands services dans les armées de Rhin-et-
HoseUe et d'Allemagne, et fut nommé inspecteur gé-
Qéoldn génie après le 18 brumaire (1799). Uaccom-
^fat le général Dupont en Espagne, et eut le mal-
mx de signer avec lui la capitulation de Baylen
(1^ : il fut pour ce fait destitué, incarcéré trois
^ plis exîléà Tours. Ilfûtsous la Restauration réin-
J^ dans son grade, lait pair et marquis. On a de
^«e BéUuûm des principaux tiiget faitten Europe
P» fermées françaises deouis 1792, Paria, 1806.
.llAlKr (Hugues Bernard), duc de Bassano, né à
5^(/0Bca 1763, m. en 1839, était fils d'un médecin
*"*tjjigaèetrut d'abord avocat au parlement deBour-
gqgne. Vem à Versailles en 1789, il y publia lesbul-
minsàe l'Assemblte nationale, et jeta ainsi les fon-
^oem» du Moniteur universel. Envoyé comme am-
«^■aileur à Napiesen 1792, il fut enlevé en route par
J^ AiUrichiens : il ne recouvra la liherté qu'en 1795,
t^MOL échangé contre la fille de Louis XVI. Après le
18 brumaire , le général Bonaparte, nui avait reçu de
lui de nombreux services lorsqu'il n'était encore que
simple lieutenant, le nomma secrétaire général aes
consuls, puis ministre secrétaire d'État, 1804. U ac-
compagna l'Empereur dans toutes ses campagnes, fut
admis à ses plus secrètes délibérations et cniBirgé do
la rédaction de ses instructions et de ses bulletins.
Nommé en 1811 duc de Bassano, il reçut en même
tempsle portefeuille des affaires étrangères, et en 1813
celui de la guerre. Exilé par les Bourbons après 1815,
il ne put rentrer en France qu'en 1820. Nommé pair
de France en 1831 par le roi Louis-Philippe, il ftit
un instant ministre de l'intérieur et président du con-
seil (10-18 nov. 1834). Maret éUit un homme infati-
gable au travail, un politique habile et hoonéte; il
sut, par la modération de son caractère, se concilier
l'estime et l'affection des étrangers eux-mêmes. Ami
des lettres, il fut admis à l'Académie Française en
1803, et à celle des sciences morales en 1830
MARETIMO, Hiera, tle de la Méditerranée, à32 1.
de la côte 0. de la Sicile, sert de prison d'Etat. C'est
une des anciennes Iles £gades.
MAREUIL, ch.-L de c. (Dordo^e), à 23 kiL S. E.
de Nontron; 1000 hab. Bonneterie, filatures. Bons
vins rouges. — Autre ch.-L de c. (Vendée), sur le Lay .
à 22 kil. S. E. de Napoléon-Vendée; 1200 hab.
MARFfiE (bois de k), en Champagne, dans le dép.
actuel des Ardennes, non loin de Seilan. Il s'y livra
en 1641 un combat entre les troupes royales, com-
mandées par le maréchal de ChfttiUon, et plusieurs
{)rinces français coalisés contre le cardinal de Riche-
ieu. Les renelles furent vainqueurs ; mais le comte
de Soissons, l'un d'eux, y fut tué.
MARFORIO, antique statue de marbre, de dimen-
sion colossale, représentant un fleuve couché, qui fût
trouvée dans le Forum de Mars (Martis foro), d'où
son nom. Elle était placée prés du palais Braschi. On
venait autrefois afficher secrètement sur cette statue
des satires contre les grands et contre le gouverne-
ment. Elle fiit enlevée de sa place en 1784 et placée
dans la cour du musée capitolin.
MARGAT, V. de Syrie, dans le pachalikde Tripoli,
et à 50 k. N. de cette ville, sur un roc escarpé. Cé-
dée aux Hospitaliers en 1180, par Renauld, seigneur
de Margat, elle leur servit de retraite après la prise
de Jérusalem par Saladin, 1 187, et resta en leur pou-
voir jusqu'au temps où ils furent chassés de Syne.
MARGATE. v. d'Angleterre (Kent), dans file de
Thanet^ àl'emnouchure de la Tamise, à 120 k. E. S. E.
de Londres; 12000 h. Chemin de fer. Maisons élé-
gantes dans la partie moderne de la ville. Grand com-
merce de grains. Bains de mer.
MARGAUX (chIteau-). V. chAtead-margaux.
MARGERIDES (monts) , branche des Ce venues, se
détache de cette chaîne au N. du dép. de la Lozère.
f»rèsde la source du Chapeau-Roux, affluent de l'Al-
ler, court au N. 0. en traversant les dép. de la Hte-
Loire et du C^tal, et va se lier au Plomb du Cantal.
Sa plus haute cime ne dépasse pas 1560".
MARGHILAN, v. et fort du Turkestan (khanat de
Khoican), à 80 kiL S. E. de Khokan, sur un affluent
du Sir-Oaria. On y conserve un drapeau rouge qu'on
prétend avoir appartenu à l'armée d'Alexant^re le
Grand. Draps d'or et d'argent, velours, étofles diverses.
MARGIANB, Margiana, contrée de l'Asie anc. si-
tuée au N. de la Bactriane, et parfois comprise dans
la Bactriane même, était arrosée par le MargvSy d'où
son nom, et avait pour ch.-l. Aniwchia Margiana,
MARGRAFF ((}eorge), médecin et voyageur, né en
1610 à Liebstaodt (Misnie), s'attacha au comte de Nas-
sau, gouverneur des établissements hollandais au
Brésil, et visita tout le Brésil par ordre de ce prince
(163&42). Ayant entrepris un voyage en Guinée, il
périt dans ce pays, victime de l'insalubrité du climat,
n a laissé une excellente Histoire neOurelle duBré"
ail, en lat., publiée par J. de LaAt, AmsL , 1648.
MABGRAFF (André Sigismond), chimiste, né à Berlin
1 1709, m. vers 1782, fut membre de rAcadémii>de
en
H. 75
MâRG
— 1186 —
MARG
oette Tille, direfitjDur (Se la classe de phvsloue, assocU
de rAcadèmie des sdences de Paris* Du lut doit des
découvertes priolettsea en chimie» notamment de
DouteUes reoberchea sur f acide fbrmique; c'est lui
3ui le premier a extrait )a potasse du tartre et du sel
*oaeilIâ, et aut a retira du sucre de la betterave,
174^ : il eut je méHte de prévotr l'avenir de cette
tous en fran^ts, se trouvent, soit dans les 9moire$
ae TAcadômie oe Berlin, soit dans les Miscelhnea
kerolifkensia. Ils ont âtô réunis à Berlin» 1703, 2 v. in-8«
MARGBAVE (de TaUemand mardi;, marche, tson*
ti^re, ^tgrafft comte)» titre donné autrefois par let
empereurs aux seigneurs qu'Us chargeaient de ladé«
fense des marche* ou provIncef-fVQntl&res, Plusteure
princea d'Allema^^ne ont conservé ce titre, parce que
teursprincipautéaétaientprimitivementdes mArcA^x,
ÎA mlurgrave dépendait immédiatement de Pempe^
reur. et non du ouc dans le territoire duquel se trou-*
vait le margraviat. Au xii* siècle, la dignité des mar-.
graves devînt héréditaire: bientôt après, Us furent
cr^a princes immédiats de l^emotre. On compte ac^
tuellement 4 margraviats ; celui de Drandehourg (au
roi de Prusse)» celui de Mlsnie (au roi de Saxe), celui
de Bade ô^u grand duc de Bade), et celui de Moravie
i l'empereur d'Autriche).— Le titre français de mar*
^is a lamôme oH^ne oue celui à^ margrav^^
MARGClKlUnS fôte), Ifar ^anw, vierge et martyre*
née» à ce qu'on croît, à Antioche en plslale. On ne sait
rien de certain sur ene : on croit quelle subit le mar*
tvre i Antioche, vers î75, pour atoir refusé de re-
mer la fci cbrétienue et d'èpouaer Olyhrlus, couver-
neup de la ville, qui était païen. On la f§te te^ juil-
let, lïle Oit la patronne de Crémone.
KiBQUBRiTB (9te), reine d'Écesse, fille d^Édouard,
prince anglais, et d'une princesse de Hongrie, née eq
fîougrie en 1046. épousa en 1070 Malcolm xll, roi d*fi«
cosse, exerça, par sa beauté et ses vertus, un grand
a^ceooant aur l'esprit de ce prince t et ne a'e^ servit
aue pour ftiire du nten et adoucir le son dunpeuple«
Son ipoux et son fils ayant été tués en 109j sur le
même champ de batailte» elle en mourut de chagrin
trois. Jours après. On la f^te le 10 juin.
HAHGcvRiTB DKPBOVRi^s, reine de France, l^lleat-*
née de tlJ^mond Béranger IV, comte de Provence,
née en t2zl, morte en 12M, fut mariée en 13H I
Louis IX. et se montra par ses vertus digne dé sou
époux. EJlie l'accompagna dans sa première croisade,
et déploya le plus grand courage lorsqu'il eut été fttii
prisonnier : ce fut elle qui détermina les Croisés à
résister dans Oamiette aux Infidèles après la défutq
de MapsQurah. Elle devint le conseil secret du roi après
la mort de la reine Blanche et réussit, en 1265. à rem-*
pécher d'abdlouer pour se fkire dommicain. Après la
mort du roi eUe se retira dans un couvent.
MARCusRiTs PK BouRGOOMB , reitte de France, ftHe
de Rot)ert II, duc de Bourgogne, épousa en 1305 I^uia
le fiutin, qui n*était pas encore roi de Fnince. EUe
était jeune, helle et spirituelle; mais son iroût efft-éné
pour le plaulr l*entrafnaaux plus ooupafiea déporte*
m enta : en 1314, cette prtneesse,ftit, ainsi que saoelle*
sœur, Blanche de la Marche, convaincue d'aduHérq
avec les deux frères, Philippe et Pierre GauHier d'Aul-
nay, gentilshommes normands. On enferma les deu]|
princesses auCh&teau-Qalilard d*Andely; Marguerite
y ^it, quelques mois après, étranglée par l'ordre de
son mari , à l'âge de 25 ans (1315).
HAaouxRiTB d'bgossb. reine de France^ née en 1425,
morte en 1444» était fille de Jacques I, ro! d^Eoosse.
Elle fut fiancée dès 1428 au Dauphin Louis (Louis XI),
mais ne se réunit à lui qu'en 1436. Let Anglais, dont
cf;Me alliance contrariait la politique avaient tout fl»it
• .'ur s'y opposer : Us tentèrent même, mais vaine-<
luent, d'enlever la jeune prinaesse pendant la travers
<»t'e. Marf^uerite aimait tes lettres et avait plaisir ^
tîiitendre Alain Cnarticr {V, ce nom). Louis l'avait
rendue si malheureuse qu'elle dit en mourant : Fi
de la vie t qu*<m ne m'en parle otut,
MABcaERiTE PB VALOIS, reine de Navarre, sceur de
François I. née en 1492, morte en 1549. Elle épousa
en 15&9 le ducd'Alençon. Devenue veuve» elle fuf ma-
riée en 1527 au toi de Navarre, Henri d'Alhret, dont
elle eut Jeanne d'Albret, mère de Henn IV. Elle aimait
beaucoup François 1 , qui avait aussi pour elle un grand
attachement et oui la surnommait la Marguerite des
Varguerites (la Perle des Peries); elle alla le trouver
h Madrid pendant sa captivité et travailla de tout son
pouvoir à lui faire rendre la liberté. Dans son roy.
de Navarre, Marguerite fit fieurir le comm.erce, fa-
vorisa les lettres et les cultiva elle-même avec suc-
cès. On lui reproche d'avoir incliné vers la Réforme.
Klle accueillit dans sa petite cour de Nérac Clément
* Marot, Dolet« Calvin, et fit tous ses efforts pour ré-
concilier les Catholiques et les Protestants. On a d'elie
VKeptamUfron ou Noiwellee de la irMe de Navarre
(imprimé en 1559) , recueil de contes imités de Boc-
Cace; on y trouve beaucoup d'ima|^nation et d'es-
prit, mais parfois aussi la licence de l'époque. Mar-
guerite a laissé en outre des poésiea d'un tour facile
et plein» de grâce, qui fUrent publiées en 154T à Lyon
^ sous le titre de MargueiriUi de la Marguerite des prin-
cesses et des Uttret (publiées en 1841 par Génin). Ses
OÊuvres eomplèut ont été publiées è Paris en 1 852.
ttABGoraiTB ns PBAiteB, duchesse de Berry. fille de
Françoia I, née en 1523, morte en 1574, cultiva les
lettres, fut, à Pexemple de son père, la protectrice
des savants, notamment de THépital, Ronsard, Dau-
rat, et fit fleurir l'Université de Bourees, capitale de
son duehé; elle possédait elle-même Te greo et le la-
tln« Elle épouaa en 1559 Emmanuel PhiHberk, eue de
Savoie, et aUa se fixer à Turin ; elle attira à l'univer-
sité de cette ville le* inriscena^es les phie fameux;
elle se fit tellement cnérir de ses sujets qu'ils la nom-
mèrent kk Mère des peuvles.
KAROUERiTE DEFaAJt<ïou OB TALOis, reine de Na-
varre, fille de Henri II, roi de France, et de Cathe-
rine de Médicis, née en 1553, fut mariée en 1572 au
prince de Béam, depuis Henri IV. Cette union, faite
par fat cour dans le But de tromper les Protestants à
ra veille de ht St-Barthélemy, ne fut point heureuse :
lea deux époux ne sentaient l'tm pour l'autre aucun
penchant; nientdt Pun et l'autre eherohèrent de leur
cAté de nouveaux objets d'affection, et Henri, éclairé
sur les infidélités oe sa femme, ae vit obligé de la
f^tre enfermer au château d'Usson en Auvergne. Lors*
2 0*11 fut devenu roi de France, Il solHcita du pape
lément VIII et ohtint l'annulation de ce mariage
(1599). Depuis oe temps cette princesse vécut tantôt
en Auvergne , tentât à Paris, dans un palais séparé;
néanmoins le bon roi fournissait à ses dépenses , et
allait même hii ftiire de fréquentes visites. BHe mou-
rut en 1615, laissant de curieux Mémoires sur les
événements qui se aont passés de 1555 à 1582 (publiés
en 1628, souvent réédités, notamment par MM, Gues-
sard, Lalanne et Caboche. On a en outre de oette
princesse des Lettres et des Poésies ^ dans le goût
de Bonaard et Duhartas.
MAKdumiTB DB VALeBMAK, la Sémiromii du lii€>rd,
reine de Norvège, de Danemark et de Suède, fille de
Valdemar.rel de Danemark, née en 1353, m. en14l2,
é|poufla en 1963 Hanuin, roi de Norvège. A la mort de
VUdemar, 1976, elle fit proclamer son fils Olaùs roi
de Denemask sous sa tutâle; son mari étant mor^ en
1980, dUe devint égatoment pégente de ki Norvège ;
eniki , profitant d'une révolte des Buédois oontre leur
roi Alberide Mecklembourg, ^e se fil proclamer reine
de Suède en 1987 , battit Albert à Faikosping en Ves-
trogothie, et le eentraignit à abdiquer. Ayant perdu
la même année son filsOiaûs, elle choisit pour lui mie-
céder ârie,sen petit-neveu, le fit reconnaître roi par
les trois pays, et convoque en 1897 à Oalraap une as-
semblée de députés de tous ses £l«te qui rédicrea le
célèbre acte dHim'en par lequel les royaumes de Da-
nemark, de Suède et de Norvège étaient unis à per-
MARG
— . 1J87 —
MARI
pétaité. GeMs prinG6i6e joignait TéoergM d'ungraad
bomoM ua grâoeset avz qualités de son nkb.
MAMoniTB B'AMfoo, FeiDe d'Ap^lettiTe , allé da
Ren^ dit îê Am. roi titulaire de ^cile, avait été éle-
vée à la eeur de Franeo, et mariée en 1446 à Henri VI|
rei d'ABgkgtorre. £llo prit bieotôt «n empite absolu
sur M roi imbécile et gouverna pour lui. Lorsqu'é*
datt la gueiTo des Deui^Roses, elle se mit à la tète
du parti do Lancastre (Rose^Rouge) : battue par le due
dTork k Sl-Attnn, en I466| puis à Northampton, en
1460, elle rem|»rta la mémo année à Wakefleld une
édataote Tidoire. Le due d*ifork y perdit la vie^ mai*
son fik io remplaça aueeitôt, se fit proclamer roi eous
le nom d'âdouard IV* battit les troupesde Marguerite
à Tovton, 1461, tt la força à chercher un asile en
Franoe. EUe n'obtint de Louis ;iLI qu'un faible seoours ;
néanmoiDS elle tenta de nouveau la fortune» mais elle
ruinées par la bataille d'Ëiham,
\a
i463; elle tomba, dane sa ftiitci au milieu d'dne baade
elle allait être dépouillée » lorsqu'elle dent lequel il croyait encore voir et entendre Ma-
tre k rua d'eux» qui la sauva et la ra- riamne. Ce sujet tragique a été mis sur la scône par
de vol«un
se fit oonaaltTe
DteBa «n Tranoe. Quelques années après, elle vit ses
affaires un instuit rtlevées par Warwick» qui avait
abandonné le parti d'York pour celui de Lancastre i
mais elle perdit en 1471 la bataille déoisive de Tewks-
Èntri : tombée alors avec eon fils au pouvoir de l'en-
nemi, elle vit raeesacrer ce fils et fut enfermée à ki
IVur. SJIc ne recouvra sa liberté qu'en 1475 , par la
médiation de Louis XI , et mourut en France en ]4g3.
ManscBitin n'avTMCHat fiUc de l'empereur Ifaxi-
Biiien I et de Marié de Bourgogne, née en 1480,
aorte en 1530, fut fiancée, en 1483» au Dauphin^ de-
puis Cliariee VIIU qui la renvoya à son père en 1491
pour épgnear Anne de Bretagne: en 1497» à l'infant
o'EipagBe, file de Ferdinand et d'Isabelle» qui mou-
nu pea après; et fai enfin mariée en ISOl à Phili-
bert le Beau ^ dae de Savoie , qu'elle perdit après
qoalie ans dune imioti heureuse ^ et a qui elle fit
ékevar nn me^nifique mausolée (F. buov). Sn 1506,
eUe fut nommée par M aiimilien gouvernanUi des
Paye-Baa. fille aiMfllai en qualité de plénipotentiaire,
aux eonflfoenoee de €ambrai« et conclut le traité de
paix ée 1M6 ftYec le cardinal d'Amboiie; ce qui ne
l'em^ieha pns en 1616 de déterminer le rei d'An-
gieteire à entrer daài une nouvelle ligue oontre la
Pranacb Bn li2lfi« elle eendut avec la duchesse d'An-
gonlftom, LDPUtaa de Savoie, le traité de Cambrai ,
dit 9&m des Dtmet^ traité fort avanlageux à l'Au-
triete. ftadant ton administration, l'agriculture et
les aile IroK dee progrès rftmarquablee dans les
Paye-tei. Cette priaeeam avait l'esprit cultivé : elle
a laiseft «n DiMmmn de sa ete M de cer xnforUmMS,
et des Chmmaùmgf restées inédites.
luanBEBtYB na paans, duoheese de Florence, de
Pifme et de Plaisance^ puis «ouvernanta des Pa^S-
ies, étaét filte naturelle de Gharies-Quint, et neute-
Dtèce de Xargtteriie d'Autriche. Elle épousa élexan-»
dre de Médias, doc de flocenee, et après sa mort,
Ocuvn nurnése, petit^fila du pape Paul III » et duc
di Pamw et ée naieence (1636). Nommée par Phi-
lippe n gcuvgrnante des Paye^Bas (1669) , elle mon*
tn bmneimp de prudenca, prit Granvelle pour mi-»
aistre, ea tâcha de ramener les tnaurgés par la dou*
es«r: meia aile fot ku bout de peu de teknpe (1667)
metlacéu par le duc d'Aibe, ddnt lee cruautés la
flmat^vennat ngntter. lUe ce retira en Italie où
ette ■narmjp 1636» fille eut pour fils Aleiaadré
FanAet^ qnrlte kusei gouverneur dee Pays-Bas*
llABfiOnrri Ole), tie de la mer des Antilles,
i^ près de la côte N^ du
^ par «0* 47* long. 0., Il* 3' lat N. , est aé*
vra plusieurs combats au corameneeraent de ce sié«
de dans la guêtre de l'Indépendance.
MABOUERlTTfig) oh.-l. de oaat. (Gard)« à 6 kil.
N. E. de Ntmèsi 1760 h. Station, de chemin de fer,
IfARfiUS, Margtîbf fleuve de l'Asie ancienne,
dans la Margiane, sortait des monts Paropamise, et
se jetait dans l'Oius.-»' Fleuve de Messie, sortait du
mont OrbeUàê^ et se jetait dans le J^omièe, è Mof^
gum (Passarovitz) : c'est aug. la Moravà^
MARIA (dona). V% harw, reine de Portugal.
MABIAMNB , princesse juive, fille d'Aleiandre^
fils du roi AristobulC) et d'Alexandre» fille du grand
sacrificateur Hytoêxi^ fut épousée par Hérode le
Grand, qui avait conçu pour elle une violente pea-
slon. Ge prince en avait déjà eu 2 fils, Aleiandre et
Afistobule , lorsque , dans un accès de Jalousie, il la fit
mettre k mort sur de faux soupyons (30 av* J.-C). A
peine l'ordre étaitnl exécuté qu'il en éproqva le plus
vif regret, et tomba dans une sorte de délire pen-
fmtéê do ceatiiieat par un canel de 30 kiL de large Ghrist, était issue du sang royal de David et eut pour
et tkH partie éà dép. le rotdnoqoe^ fille a 62 k. sur mère Ste Anne* Fiancée vers rage de 16 ane k 8. Jo-
36 ft 19000 k. ; eh.-!., L'Aaeomptieav ForUficatiOns eeph, déjk âgé» elle bebila Nazareth avec son époux,
fedowiihies^ Ptaiieria tja pertes maftgnriêm^y d'où le qui ne Ait que le gardàin de sa tiigiaitl Peliaprés
Ma àm Vtê^ ^^ OoleiÀ décewrnt œtte tle en 1498. son mariege l'enge Gabriel lui appafutet lui amneça
U» gepngiKila y fimdèoreat quelques étabUeeements) qu'elle conoeviait par la vertu du Saint-fisprit . sans
mate laa MoHandaie lai raintrant en t663. fl c'y li- 1 cesserd'élrâ vierge; illui dit de oemaMT eon fils JC-
Hardy ^ Tristan et Voltaire.
IIARIANA (Juan de), célèbre jésuite, né k Tala«
vem en 1537, mort k Tolède eu 1624, k 37 ans» ea*^
soigna la théologie k Rome, nuis k Paris (1669), et
se retira en 1674 k Tolède oans la maison des Jé-
suites, où il se consacra k la composition de «es ou-
vreges. On a de lui : l'une Jifirtotre d'fsMf ne, qui
jouit d'une grande réputation^ elle fut d'iuiord écrite
en latin sous ce titra ; MûtorUB de rekut Hûpaniée
lihrilll, lt>téde, 169^-96; pois l'auteur la mit lui-
même en espagnol (elle a été tradk en français par
le P. Gharentoa, 1725)) 2" un traité célèbre De rege
ei re§U tnttttwiiaMSi 1599» où il examine si l'on peut
tuer un tyran et où il se décjde pour l'affirmative.
Après rassassiuat ae Henri IV, on prétendit que la
lecture de ce traité avait déterminé RavaiUac a com-
mettre son orimei et le livra fut eu conséquence brûlé
k Paris en 1610 pa^ arrêt du parlement. ICariana est
Surtout eetimé comme histerieB : on l'a eumommé le
7tfe-£tw de VEsp^m : son but est surtout de racoa-
ter( il recueille tout sans grande critique, miracles,
légendes, contée, traditions} cependant il parait être
franc et impkrtiali Ses narrations ont de l'intérêt et
de la rapidité; sa diction est olalre. élégante et vigou-
reuach Gomme TitO' live, il a mis dee harangues dans
la bouche de ses personnages.
MARIANI NONTBs, auj. la 5»tfrra Mùrena^
MARIANNA, T. du Brésil (Minas'Geraès)» eh.4.
de prov» , sur le Libeiro-do-Garrao, k 326 kiL N» de
Rio-Janeiro( 7000 hab. fivêché. Mines d'or«
MARIAIflîB. F. ilABUififl.
MAÏIIANNBS Om iles^ ou DES LÀimONS» chaîne
de 17 Iles du Grand-Océan (Polynésie^, au N. fi. des
Philippines, Au S. de l'archipel Moonin^Voleanique,
par U1M43' lengi S. , 13* 30'-2Qp 13' kt N. Cet ar-
chipel a eat. 3110 kiL carrés, et ne compte guères
que 6000 hak (jadii on en «Muptait 50 000). Climat
Chaad^ mais teoopéré per les brieee de mer» Arbra k
pein^ citrons^ orangus, cooosi bananes^ etc« Les 6 Ues
les plus ménd. sont seules babltéee : ce sont Guam,
Tinian^ Saypanou St-Joseph^ Agrigan^l'Aseomption.
-^ Lès compegnons de Me|tellan découvrirent ces
lies en 1521 ; Iiega^i en pnt possession au nom de
Philippe n en 1666. Sous Philippe IV, on ks nomma
IforûMMier en l'honneur de sa liamme Morie-dltite
d'Auttiefae^ qui j envoya dea miiiionsairas. La
cruauté des Espagnols envan les indigènes a pres-
que complètement dépeuplé Cet archipel*
MABIAinail, V. de l'ane. Corae. K mmvràouk
HARIB (Bte), la Sainte Vleige, mèra de Jésus-
MARI
— 1188 —
MARI
mis fc.-à-d. MttMHf; : neuf mois aprfts naquit en
effet le SauTeur. llarie l'emmena avec elle en Egypte
pour le soustraire à la fureur d'Hérode qui, inquiet de
certaines prophéties, voulait le faire périr, ainsi que
tous les nouveau-nés de la Judée. Le danger passé,
elle revint ayec S. Joseph à Nazareth, où elle mena pen-
dant plufiieurs années une vie fort retirée. Elle accom-
pagna Jésus pendant ses prédications et fut présente à
son crucifiement Marie est honorée, comme mëre de
Dieu, d'un culte particulier, et invoquée comme in-
tercédant d'une manière toute-puissante auprès de son
fils. L'Église fête les principaux événements de sa vie :
le 8 déc. , sa Conception tmmaculée dans le sein de
Ste Anne; le 8 sept., sa Nativité; le 21 nov., saPn^-
sentation au temple; le 25 mars, V Annonciation; le
2 juillet, la Vititation;\e 2 fév.. ItL Purification; enfin
le 15 août, VAssomption^ c.-à-d. son élévation au ciel.
En outre le mois de mai lui est particulièrement con-
sacré sous le nom de Mois de marie,
MARIE de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare, ^
se fit remarauer de Jésus par sa foi et son dévoue-
ment : c'est à sa prière qu'il ressuscita Lazare; c'est
elle aussi qui six jours avant la Pàque versa sur les
pieds de Jésus un parfum précieux et les essuya de
sa chevelure. On la fête le 17 déc. , avec Ste Marthe.
MARiB l'ëoyptibnkb (Ste), femme d'Egypte qui,
après avoir mené la vie la plus dissolue à Alexandrie ,
se convertit miraculeusement à Jérusalem pendant
la fête de l'exaltation de la Croix, et alla yvrre dans
le désert, s'imposant les plus dures privations; elle
y mourut vers 421. On Thon, le 9 avril.
MARIE MADELEINE. V. MADELEINE.
Reines et princesses de France.
MARIE DE BRABANT, fiUe de Henri III , duc de Bra-
bant, née vers 1260, épousa en 1274 Philippe le
Hardi, roi de France. Deux ans après, elle mt ac-
cusée par Labrosse, favori du roi, d'avoir empoi-
sonné Vatné des fils que Philippe avait eus d'une
l** femme; elle eût été eondamnée à mort si son
frère Jean de Brabant n'eût envoyé un chevalier qui
défendit son innocence les armes à la main : l'ac-
cusateur, n'ayant pu soutenirsa calomnie, fut pendu.
EUe survécut 36 ans à Philippe III, et mourut en
1321. Ancelot a composé un poème en 6 chants sur
Marie de Brabant, 1825.
MARiB d'angleterrb. flUe de Henri VII, roi d'An-
gleterre, née en 1497, épousa en 1514, à peine âgée
de 17 ans, le roi de France Louis Ûl, (}ui en avait
alors 52. Devenue veuve dès l'année suivante, elle
s'unit peu après au duc de Suflblk, son amant, qui
l'avait suivie en France comme ambassadeur. Elle en
eut une fille, qui fut la mère de Jeanne Grey.
MARIE DE MBDias, fille du graud-duc de Toscane
François I et de Jeanne, archiduchesse d'Autriche,née
à Florence en 1573, était d'une beauté remarquable.
Elle épousa Henri IV en 1600 et fut mère de LouisXIlI.
D'un caractère altier et opiniâtre, eUe fit le malheur
de son époux et fut soupçonnée de n'avoir pas été
étrangère au crime qui abrégea sa vie. Nommée ré-
gente après la mort de Henri IV, 1610, elle ne s'oc-
cupa qu'à détruire l'ouvrage de ce grand roi, donna
sa confiance à d'indignes favoris, surtout à Goncini,
qu'elle prit pour principal ministre, et se rendit tel-
lement odieuse à son propre fils que celui-ci fut obligé
de l'ébigner de la cour dés qu'il fut majeur, 1617.
Elle prit les armes contre lui, mais fut vaincue au
Pont^e-Cé, 1620; malgré un raccommodement mo-
mentané, ménagé par Richelieu, qui était alors son
conseil (1620), elle fut quelques années plus tard,
après la Journée des Dupes (1630), reléeuée par Ri-
chelieu lui-même & Compiègne, et enfin réduite à
Quitter la France (1631). Elle passa le reste de sa vie
ans l'exil, séjournant successivement à Bruxelles, à
Londres, et enfin à Cologne ; elle mourut dans cette
dernière ville en 1642, après avoir en vain sollicité
ae rentrer en France. On a dit, mais à tort, qu'elle
avait été laissée dans le dénûment. Marie de Médicis
aimait les arU : elle nrotégea particuhèrement Phi-
lippe de Champagne et Rubens;on lui doit une belle
collection des tableaux de Rubens; eUe fit construire
le palais du Luxembourg, le Cours-la-Reine (qui fait
auj. partie des Champs-Elysées)^ l'aqueduc d'Arcueil.
On peut consulter sur cette reme : l'Histoire de la
mère et du fUs, Amsterdam, 1730, ouvrage qui porte
le nom de Mézeray, mais J[ui est probablement de
Richelieu lui-même, et la Fie de Marie de Midicis^
par Mme d'Arconville, 1774.
MABiE-TBERÈSBD'AnTUCHB,filTe de Philippe IV, roi
d'Espagne, née en 1638, épousa Louis XIV en 1660,
et mourut en 1683. Elle se fit remarquer par sa dou-
ceur ainsi que par sa piété, et supporta sans murmu-
rer les nombreuses infidélités du roi.Bossuet et Fié-
chier ont prononcé son oraison Amèbre. C'est pour
réclamer sa dot que Louis XIV fit la conquête ae la
Flandre et de la Franche-Comté. V, dEvolutioh.
MARIE LBGZiNSKA, fille do Stanislas, roi de Pologne,
née en 1703, épousa en 1725 Louis XV, auouel elle
donna dix enfants, et mourut eu 1768. Son père était
dépouillé de son royaume et dans la détresse lors-
qu eut lieu ce mariage inespéré. Elle eut beaucoup
à souffrir des infidélités de son mari et de l'orgueu
de ses indignes maîtresses; en outre, elle eut la dou-
leur de vbir mourir la plupart de ses enfants.
MARiB-ANTOiNBTTE D* AUTRICHE, fille de l'empereur
François I et de Marie-Thérèse, née en 1755. épousa
en 1770 Louis XVI, ators duc de Berry et Dauphin de
France. Les fêtes de ce mariage furent troublées par
de graves accidents qui semblaient être de funestes
pr^ges. A peine montée sur le trône (1774), cette
princesse, à laquelle on pouvait tout au plus repro-
cher un peu de légèreté, trop de fierté et de la pro-
digalité, fut en hutte à toutes sortes d'attaques; la
malheureuse affaire du Collier , à laqueUe elle fût
mêlée sans le savoir (F. rohan etLAMOTTS), viçt en-
core la compromettre dans l'opinion publique (1785).
Elle devint, au moment de la Révolution, l'objet de
violentes préventions à cause de ses liaisons avec les
ennemis aes nouvelles institutions. Marie-Antoinette
voulut partager tous les malheurs de son époux : elle
se vit comme lui insultée et menacée aux 5 et 6 oct.
1789; l'accompagna dans sa fliite et fut ramenée à
Paris avec lui après l'arrestation de Varennes (1791) ;
fut renfermée au Temple, puis transférée à la Con-
ciergerie, après avoir été séparée de ses enfants; eut
à subir pendant sa captivité les plus indignes traite-
ments et se vit enfin condamnée à mort, sous les im-
putations les plus infâmes et les plus calomnieuses;
elle monta sur l'échafaud le 16 oct. 1793. Cette prin-
cesse supporta ses malheurs avec une héroïque rési*
gnation, que la religion seule pouvait inspirer; sa
condamnation est l'opprobre de la Révolution fran-
çaise. La Vie de Marie-Antoinette a été écrite par
MM. de Goncour, de Viel-Castel et de Lescure;
M. Feuillet de Couches a publié sa Correspondance
et celle de Louis IVI, 4 vol. in-8, 1865.
MARiB-LOUisE, impératrice de France, née en 1791 ,
morte en 1 847 , était fille de François I,empereur d'Au-
triche, et fût épousée en 1810 pîar l'empereur Napo-
léon, qui avait rait de ce mariage une condition de la
paix avec l'Autriche. Elle fut reçue en France avec
enthousiasme, donna le jour l'année suivante à un
fils, qui fut salué en naissant du titre de rot de Home
n; abandonna Fans a rapprocne aes auiés
tenter pour sauver l'Empereur et le pays ;
ans murmure, après l'abdication de Napo-
sans nen
se laissa sans
léon, éloigner de lui et séparer de son fils, protœta
même publiqueme.nt contre le retour de Napoléon en
1815 et reçut du Congrès de Vienne, pour prix de sa
docilité, le duché de Parme, à titre de possession via-
gère. Elle passa le reste de ses jours dans ce duché ,
vivant avec le comte de Neipperg, général autrichien,
qui lui avait été donné par la cour de Vienne pour ,
ministre, et dont elle eut trois enfants. Femmenuile,
Marie-Louise fut également au-dessous de sa prospé*
MARI
— 1189 —
MARI
riîé et de son infortune : elle ne sut être ni impéi»
triée, ni T«aTe, ni mère.
MAiB (la princesse) d'Orléans. F. ORLfiANS.
Princesses étrangères.
HinsBC BOURGOONB , fille Unique de Charles le Té-
iiiéfa]re,dacde Bourgogne, née a Bruxelles en 1457,
morte à Bruges en 1482, n*était âgée que de 21 an!^
]0Tsqo*elle hérita des vastes Ktats de son père. Ex-
posée aux attaques de Louis XI et aux réToItes de ses
propres sujets, elle Chercha un époux qui pût lui ser-
vir de protecteur, et choisit en 1477 Tarohiduc Maxi-
milîen, fils de l'empereur Frédéric III. Cette union
fit passer dans la maison d'Autriche les £tats des ducs
de Bourgogne, et établit ainsi entre cette maison et
la France une riTalité qui dura plusieurs siècles.
Gaillard a écrit rFûf. de Marie de Bourgoffne, 1759.
■ABiE d'aotbicub, petitc-fille de Marie de Bour*
ffogne, née à Bruxelles en 1503, morte en 1558, était
fille de Tarchiduc Philippe le Beau et sϝrdeCharles-
Qoint. Mie épousa en ] 521 Louis II , roi de Hongrie et
de Boh6me,quifmtuéàla bataillede Mohacz en 1526.
En I5i3l Chartes-Ouint lui confia le commandement
des Pays-Bas : eUe l'exerça pendant 15 ans avec une
fermeté au-dessus de son sexe. Elle fonda en 1542 la
Tille de Manenhourg.
XABia j Toooi, reine d'Angleterre, née en 1516,de
Henri VU! et de Catherine d'Aragon, avait été élevée
loin du trfine^dans une sorte d'exiL A la mort de son
frère Edouard T], 1.SS3, Jeanne Grey, voulut, à l'ins-
tigation du duc de Northumberland, lui disputer la
couronne, mais elle trouva peu de partisans et tomba
entre les mains de sa rivale, qui lui fit trancher la
tête. Harie rétablit en Angleterre le Catholicisme,
poursuivit les Réformateurs et en fit périr un grand
nombre sur les échafauds et les bûchers, ce qui Ta
fitit surnommer Jfarte la Sanglante, Elle avait épousé
en 1.^54 Philippe II , fils de Charles-Quint ; mais
elle fàt délaiseée par ce prince dès qu'il fut monté
sur le trftntf d'Espaglie. La perte de Calais, reprise
par la France en 15&8, lui porta le coup mortel ; elle
moamt la même année, sans laisser d'enfants.
luaiE n, reine d'Angleterre, fille atnée de JacquesII
et de sa première femme, Anne Hyde, née en 1662,
épousa à Tâge de 15 ans le prince d'Orange, depuis
GaîUaume 111, et lui montra un tel dévouement qu'elle
apprit avec éi% transports de joie la chute de son pro-
pre père, onie son époux venait remplacer sur le trone
(1688). Vme d'un père catholique, elle fut protestants
tàmtique, £Qe mourut de la petite vérole en 1695.
MABJB M LOBRAiNB, reiuo d'Ëcosso, fille de Claude,
due de Guise, née en 1515, fut mariée en 1534 à
Louis II d^Orléans, duc de Longueville, qui mourut
après trois ans de mariage ; elle épousa en 1538 le roi
oScosK Jaeoues V, devint mère de Marie Stuart, et
rsta veove aès 1542. Nommée régente du roy. peu-
daat la minorité de Marie Stuart, elle se laissa domi-
aerper les Guise, ses frères, combattit sur leur conseil
les progrès de la Réforme et ordonna des supplices
qui irritèrent vivement la nation. Elle mourut en 1560,
ta moment où le pouvoir allait lui échapper.
HABIB STDABT. reine d'Ecosse et de France, fille de
Jacqoes V, roi d'Ecosse, et de Marie de Lorraine, na-
quit en 1542, perditson père huit jours après sa nais-
Hoce» et fut aussitôt reconnue reine sous la tutelle
de Si mère, Harie de Lorraine. Elle épousa en 1558
le Baophin de France, qui l'année suivante devint
roi sc«s le nom de François II. Veuve de ce prince
après dix-huit mois de mariage « elle retourna, quoi-
qpe à regret, en Ecosse. Son attachement à la reli-
^'oo eidîoligue souleva contre elle ses nouveaux sn-
K^s, qâ avaient embrassé la Réforme avec fanatisme.
Peosaot fs rendre populaire en épousant un Ëcos-
sus, elle donna sa main^ en 1565, au jeune Henri
l'unJej, son cousin, qui n'avait pour lui que sa
lieamé; mats cette union ne fut pas heureuse : H.
Damiey^ jaloux d'un Italien nommé David Rizzio,
secrétaire et confident de La reine, le fit assassiner
•ous les yeux mêmes de Marie. Ce prince p4rit lui-
même peu après (1567), d'une manière tragique, et
l'on soupçonna Marie Stuart de n'être pas étrangère
à sa mort : ce qui confirma ce soupçon, c*est que,
trois mois après la catastrophe, elle épousa celui-là
même qu'on accusait d'avoir consommé le meurtre
deDamley, le comte deBothwell. Les Écossais, sou-
levés par Murray, son frère naturel, s'arment alors
contre elle, s'emparent de sa personne, l'enferment
au château de Loch-Leven et veulent la forcer d'ab-
diquer et d'abjurer la religion catholique. Elle par-
vient à s'échapper de sa prison, et se réfugie en An-
Sleterre (1568), espérant trouver protection auprès de
L reine ËlisaJ>eth, sa cousine. Mais cette princesse,
dont elle s'était fait une ennemie jurée en prenant
après la mort de Marie Tudor le titre de Reine d'An-
{(leterre, et qui d'ailleurs était jalouse de sa beauté,
a jeta dans une étroite prison, et la retint captive
durant 18 ans. Plusieurs tentatives furent faites pour
la délivrer, notamment par Norfolk ( f . Th. howard,
4* duc de Norfolk); mais toutes échouèrent. Une con-
spiration avant été ourdie contre Elisabeth (F. ba-
bington), l'artificieuse reine saisit ce prétexte pour
accuser Marie d'avoir trempé dans le complot , et la
fit condamner à mort (1587). Elle subit le suppliœ
avec une héroïque résignation , en protestant de son
innocence. Marie Stuart passait pour la plus belle
femme de son temps; elle avait en même temps l'es-
prit très^ultivé : on a conservé d'elle quelques poé-
sies pleines de grêce et de sensibilité (cependant les
célèores Adieua à la France qu'on lui attribue ne
sont pas d'ellCj mais de Querlon). La mémoire de cette
Srincesse, qui peut être regardée comme un martyr
e la religion catholique, est chère à toutes les âmes
sensibles; toutefois, malgré le vif intérêt qu'elle ex-
cite, on ne peut (Ûssimuler qu'elle s'attira par des
imprudences et peut-être par un crime la plus grande
partie de ses malheurs. Elle eut, du reste, à lutter
contre les ennemis les plus redoutables, notamment
contre Murray, son fjrère naturel, qui aspirait au
trône, et contre Knox, fougueux réformateur. Bu-
chanan a écrit contre elle des libelles diffamatoires.
0e son mariage avec H. Damley, Marie avait eu un
fils, qui régna depuis sur l'Ecosse sous le nom de
Jacques VI et sur l'Angleterre sous celui de Jacques I.
L'£rt:rt.de¥am5(iiar(aétéécriteen 1819parSéve-
linges, en 1851 par Dargaud. en 1852 par Mignet
L. Wiesener a publié en 1863 : Jfane Stuart et le comte
deBothwell, où la reine est innocentée. Schiller a pris
Marie Stuart pour sujet d'une de ses plus belles tragé-
dies, imitée avecsuccès par P. Lebrun. Des Lettres iné-
dites de Marie Stuart ont été publiées à Paris en 1 844
par le prince de LabanofT, et en 1859 I>ar A. Teulet.
MARiB-THÉRÈSB d'autrichb, impératrice d'Allema-
gne et reine de Hongrie, née en 1 7 1 7 , fille de Tempe -
reur Charles Vl, épousa en 17361e duc de Lorraine.
François. Son père, n'ayant pas d'enfant mâle, lii
assura sa succession par l'acte célèbre connu sous le
nom de Pragmatique-Sanction ; mais à la mort de
ce prince, en 1740, il s'éleva plusieurs compétiteurs,
et Marie-Thérèse se vit attaquée de tous côtés : le roi
de Prusse, Frédéric II, envahit la Silôsie : l'Espagne
lui disputa ses Etats d'Italie; enfin l'électeur de Ba-
vière, soutenu par la France, lui enleva une partie
de ses possessions sur le Rhin , et se fit couronner
empereur sous le nom de Charles VII. Marie-Thérèse
tint tête à tous ses ennemis ; obligée de quitter Vienne ,
elle se réfugia en Hongrie, rassembla les nobles de
ce pays, leur présenta son fils au berceau, et les in-
téressa si vivement à sa cause, que tous d'une com-
mune voix s'écrièrent : Jforiamurpro rege nostro Ma-
ria-Theresa. Secourue par l'Angleterre, elle battit
l'électeur de Bavière à Dettingen en 1743 ; ce prince
étant mort en 1745, elle rentra dans toutes ses pos-
sessions, et parvint i faire élire empereur son mari,
qui fut couronné sous le nom de François I. Une paix
générale fut signée à Aix-la-Chapelle en 1748, et Ma-
rie-Thérèse put s'occuper de réparer les maux de la
guerre. Elle protégea les arts et le commerce, et
MARI
— lltO —
MARI
fonda âe$ universités. Son règne ne toi fins gudre
troublé que par une nouvelle lutte avec ut Ppusae,
connue sous le nom de guerre de Sept ans (1766-6S) ;
e&e eut cette Ibis la France pour alHee , mais elle n*en
fût pas moins forcée de céder la Silésle à Frédéric II
parle traité d'Hubertsbourg. Marie-Thérèse eut part
^n ITT}^ avec llmpératrice de Russie et le rot de
Prusse, à rinique partaj^e de la Pologne : elle y obtint
la Gallicie et la todomirle. Elle mourut en 1780, et
eut pour suQcesseur Patnéde ses Qls, Joseph II, qu'elle
avait fait couronner empereu r dès l T05. Harie-Thér^
fût une grande prinoesse, pleine d*éqergle et d'amour
pour ses sujets : ses peuples lui déeern^rent le glo-
rieux titre aeMère de fa jtairie. Outre Joseph II, elle
eut entre autres enfknts : Léopold, grand-duo de Tos-
cane^ Ferdinand, due de Modene; Marie-Antoinette,
reine de France ^ et Marie-Caroline, reine de Naples.
— On connaît sous le nom d'Ordre militaire de JfaW«-
Thérèse un ordre institué en 1757 par eette impéra-
trice en mémoire de la victoire remportée cette même
année par ses troupes sur les Prussiens à KoDin. Il ad-
met toys les braves sans distinction de naissance. La
décoration est une crois d*or pattée, avee un mé-
daiUon roqge entouré du mot Fortituainij au revers
est une couronne de laurier avec le chiffe de Marie-
Thérèse. Le ruban est blanc et rouge.
MARIE DE MOLiNAi reine de Castilie et de Léon, fllle
d'Alphonse de Molina, issu du sanç roval, épousa en
1282 Sanche IV, son cousin germam, lut nommée en
1295 régente de Castilie pendant la minorité de son
iBis Feroinand IV, et gouverna avec sagesse. Nommée
de nouveau récente en 1312, à la mort de ce fils, elle
résigna Tautonté pour prévenir des discordes , et mou-
rut respectée en 1322.
MABiE-LOUisE, reine d*Espa|:ne , l)Ue de Philippe
d'Orléans, ftrère de Louis XIV, et d'Henriette d'An-
gleterre, pée en 1662) f^t mariée malgré elle, en
1679, i Charles II, roi d'fispagne , et mourut en
1689, & peine âgée de 27 ans. St-Simon prétend qu'elle
fut empoisonnée par la comtesse de Soissons, dans
du lait à la glace, d'après les suggestions de l'Au-
triche, qui craignait que rinHuence de cette prin-
cease ne ut passer i^ la France la succession espagnole.
iCAUELouisi. reine d'Espagne, née en I7A4, m.
en 1819, était dllede Philippe, auc de Parme. EUe
épousa en 1765 le prince oes Asturies, qui devint
roi en 1788 sous le nom de Charles IV. Maîtresse de
l'esprit de son faible époux, elle ae laissa dominer
elle -même par don Goaoï (r. ce nom), et s'aliénu
ses ai^ets ei son propre fils. Après l'aodication de
Charles IV (1808), aboication qu'elle avait appuyée,
elle vécut successivement à Fontainebleau, a Mar-
seille et à Rome, où $lle mourut délaissée.
MARIE-LOUISE, roino d'ÊtTurio, 3* fille de la préc,
et de Charles IV, née en 1782, m* en 1824, épousa
en 1798 Louis de Bourb<m, fils du duc de Parme,
3ui, en 1801 , reçut le royaume d'^trurie en échange
e son duché, veuve en 1803 , dépossédée par les
Français en 1807, elle vint partager en France la
captivité de son père. En 1814, elle obtint pour son
fils le duché de Lucques. Elle a laissé des Jf^motref ,
l'édigés en italien^ traduits en français par Lemierre
d'Argy . 1824, et insérés dans les Mémoires relatifs à
laHiêOiution frQnçaiw,
lUBiE^^AEOUNE, reine ^e Naples, née à Vienne en
17S2. fille cadette de Temp. François I et de Marie
Thérèse, mariée en 1768 à Ferdinand I, roi de Na^
pies, domina son faiÛe époux, mais se laissa domi*
nec elle-même par un indigne tavori , J. Acton , et par
une femme dépravée, lady Hamilton. Elle ne gou^
verna que d'après Tlmpulsfon de TAngleterre, fit dé*
clarer la guerre i la Bépublioue française, fut forcée
par l'invasion des Français de 9e réragier 2 fois en
Sicile (1799 et 1806), quitta Ttie quand les Anglais
y eurent établi le gouvt constitationnel, 1812, et alla
mourir à SchoBnbrtlnn, 1814.
MARIE 1, reine de Portug^, née en 1734, m. en
1816 fut mariée en 1760 à son oncle, qui devint roi
801U le nom de Pieire III , et resta maîtresse de la
couronne par la mort de son époux, en 1786; mais
en 1790 eue fat atteinte d'aiiénattoa mentale : son
fils Jean (VI) gouverna en son nom. En 1807, lors
de Voceupation du Portugal par les Français, elle fut
emmenée par Jean VI au Brésil, oft elle mourut.
MARm II, connue d'abord soua le nom de éona
Maria j reine de Portugal, fille de don Pedro I*',
empereur du Brésil, née à Rlo-Jaaeiro en 1819, m.
en ISftô. ton p4re ayant reaontié en sa laveur au
royaume de Portugal, 1836, elle fut fianeée à son
onele don Miguel, 1827, déjà régent du royaume;
mais celul^i avait usurpé le tranelorsqu'ellearriTa en
Europe. Don Pedro revint du Brésil pour rétaUirsa
fille : il n'y réussit qu'au bout de h années et au
prix des plus grands saorifiees. Après Texpulsion de
don Miguel (1834). dona Maria fut déclarée majeure,
et la Constitution, que don Miguel avait abolie, fut
remise en vigueur. Le régne de cette princesse fut
troublé à la fois parles intrigues des hommes rétro-
grades, partisans de don Miguel, et par l'opposition
des libéraux : en 1851 , après un mouvement militaire
dirigé par le maréchal Saldanha, la Constitution fut
modifiée dans un sens démocratique, alla reine se
vit contrainte à sanctionner cette modifleatlon. X>ona
Maria avait été mariée en 1835 au due Auguste de
Leuehtenberg. Ce prince étant mort la même année,
elle épousa en 1 836 Ferdinand de âai»-Cobourg Gotha,
dont elle eut 7 enfants. L'alné, né en 1837, lui a
sueoédé en 1855 sous le nom de Pedro V.
Pertônnagee dtesn.
KARiB DB prauci, femme poète du xui* s., née, à
oe qu'on eroit, en Normandie, vivait en Angleterre.
On a d'elle un recueil de ftibles qu'elle avait intitulé
Tsopet (petit Ésope), et quelques contes. Son ityie
est simple et quelquefois élégant, mais inégal. Ro-
quefort a donné ses (Mfuersf , 1839 , 2 vol. in-8. Le-
grand d'Aussy a mis en français moderne quelques-
unes de ses fables, dans son recueil àe* Fabliaux. ■
MARiB d'aorbda, religieuse, née en 1602 dans la
ville d'Agreda (Vieille-Castille), d'une fkmille pieuse
du nom de Goronel, m. en 1655, fit ses vœux en
1690 dans le couvent de V lmmae%Uée-C(mception
d'Agréda, fondé par sa famille, et devint abbesse de
ee eouvent en 1627. Elle orut avoir reçu de Dieu et
de la Ste Vierge l'ordre d'éorira la vie de la mère
de Dieu; elle obéit et publia en 1655 le recueil des
vtsitations dont elle disait avoir été honorée : ce n'est
qu'un tissu de visions ridieules et quelquefois indé-
centes. Cet écrit, trad. parle P. Th. Groiet, sous ce
titre : la Myslioue eité de Dieu, histotre dimna de
la vie de la très Ste Vierge^ 1696, a été condamné
par la Serbonne et censuré à Rome.
MARIB AtAC0017B. V. ALAOOOUE.
MARie (les Clercs de). F. maristbs.
MARIE- OALANTB, une des Antilles ftpancaîses,
ui dépend du gouvt delà Guadeloupe, à 40 ail. S.
e la Grande-Terre : 17 kll. sur 15; 14000 hab.;
ch.-l., Grand-Bourg ou Le Marigot; autres lieux : 1&
Capesterre à l'E.. le Vieux-Fort au N. 0. Hautes fa-
laises à pic sur toutes les côtes, exoepté au S. £. ;
abords dangereux. Bois de campéehe; café, canne à
sucre, eoton, cacao; bestiaux, ohevaux, mulets. - —
Découverte par Christophe Colomb en 1493. Les ITran-
eais y envoyèrent la l** oolonie. Cette île leur fut
longtemps disputée par les Hollandais et les An-
glab. Elle a suivi le sort de la Guadeloupe.
MARIBHBAD, vge de Bohême, cercle de Pilsen ;
400 hab. Souroes minérales, salines et amdules;
bains renommés et très-fréquentés.
HARIEIfBERG, v. du roy. de Saxe, à 60 kil. O.
de Dresde; 3000 hab. Tissus de eoton. Aux env. ,
mines d'argent et d'étain; fabriques de vitriol; alun.
BIARIENBOURO, v. murée des ËUts prussiens
(Prusse propre), ch.-l. de eerde, à 53 kiL S. E. de
Dantxiek; 6000 b. Institution de sourds-muets. Cette
viUe était jadis la résidence des grands maîtres oe
l'Ordre Teutonique : leur chftteau et leur église {Ste-
l
MIRI
-^ 1191 —
MABI
jr4im) MbalsleAt «noore. Elle fut wsaile la otpii.
d'uB ptMoAt. PriM par GaaimirlV «q 1460, imut Uê
SiiMâif an 1696 «t 1654.
MAawnoiiRe, bvuig tl aao. pla9« foria da Bal|i«
qut (Naoïur^ » à 10 k. S* 4e PhUmpanUai fiOÛ h. BUti
en IM fÊT MëHrie d*A«lnche, aforafouyaniiiita 4aa
Bi|»Aas« Plia an 1M4 par laa Praifais} raiyiu aa
JâM au Eapagiiola, ^ui la cMiffant 4 Iioais JCIY aa
J6M. lAiaato à te Amca an 1814, aatta plaça lai fat
ealavéa ao l«li} alla » été déOMûtalte aa 1849.
iJABIggfPAL, MAJUBNTHAL. F* MaaaKNTtUM»
MAUENWSftDfia, r. dot fitala pruamaas <Pmv.
da Pimaa^, oli.4. da rteaaoa a( da aardai à 60 ka«
S. da DaBiBiafc) iOQO àak iteur dlippal. doola d*«ila
et aMan; hafas* Bella aatbédmla/Utia aa tWk\
ana. cMIaaii dea grawds mattrea da TOidra Tauia-
ni^ua.-- La régenoa da Mariaowvniar, anUela Pa-
miciMa al la rdgaaaa da DaaUiak au N*» la Prutaa
(Xitax. à l'E., la Potofna at k Poanania au S., la
âfandabourfc à VO^ a M)Û k. aur 70, at ÔOOOOO hab.
MAUBHIRU. {(Mmh da Jrartf)^ t. dea Btata
a«cnabieaa (SlTfiè)^ aur la Salaa, à 16 kiL (<* S. da
Bmak. Balla 4^iaa, but d'un pèlaribaee qui attira
pliH 4e 100000 jMTioODaa oliaava aiiii^. Bam miné^
la KMHll<
. f»adane da aanooa» da oaulati at da boœbaa.
^AMWnAg^ Marigwamo at MtUfimfM en italian,
▼. da roy. Lombaid-Vénltiaiii Bur la Lambns à 1& k»
S. S. da Ntlan; 4000 hab. Vieux akAtaau fort. ^
Les Gvalfea et iaa aibaltns y coaolurant la pais aA
1379. Ptanywa I y iwnparta an 14U sur let Suisaaa
et la dm da Milan ma Yiatoira mémarabla, qui dura
1 joitft (13 at 14 aapt), at qui est ooanua aeua la
aom da èvlatlla 4m Mifitf, La marital Bara^uay
diiiUiera y Wttit lea AutHohtaiis la A juin itk%
MAftl6inr> t^A. dacank <lla»Mk^> à 12 kiU 0.
4e »i4j6; «00 hah.
MAMBmr (SligiKrrand da) , aramiar oUtUstra é^
Phiyppa la Bal^ né an Normanaia, tan 1300, jouit
paodaal laut la règne da Philij^pa d'un pouvoir ab«
■aUi. Oa prinea la noauna avoaestivakDant abambaK
In, oaaata de Loaguavilla , cbAtalain du iouTra,
MTintendaat des finanoea, pramierittiniatte, atatt«>
tm aon aornl^tiirtir mu. fauaeramiwnt da rùymmê.
Sa hante fortune aiaita beaMeoup d^nviaui^ à la
tftia daaqaaia était le eomte. da Yalois> Mm da roi ,
ei, dès ^ua Pbilippa Ait asort, ila l^aeuaèrant au-
fiéa da Boa fia. UNiia te Hutin, d'uToir tUrakaifé
la paopla dlapéta et dilapidé lai fiaanoa» Marifay
Alt eandÉané par une comaiiaridii aana avoir été an-
«■du, ac ftatpandu en 1116 au gibet da MoniTauaaa.
n périt neëme d'ma réaction ntodala : laanofalafl, op^
pnnéi par PbiUppa la Bel> sa vengéraat aur la ffa-
varl da piinvev Sa «léineiri (Ut rébabiUMa.
uaïaiiY (CAapinnn é^, ardent JYowdaw*, pii*-
Mia dlTvn pnnpblaka oonlra Matailn. On lui attri*
kaa la littewt traité : Tuar Icn lyêtm nW put «m
«riaw^ qiii parut an 1668»
aumnOT (la)^ b de la Martinique^ aur la aéta
tt. B., à 1 1 ka. N. 0. da la Trinité^ 1200 baK •-
Boai^ éa Mbrte-GaUnta (F. uaANMovaa^s da la
Oaadalaupt»^ da llla 8(4lartia (partie ftanouaa).
MAaiLLA<Z (Charlaa da), habite négociétaurt né
^ Attvergaè en 1610, mort an 1400^ était itedu
WiW6lwir général dea flnanaes du due de Bourbon.
1^ «n«a dana l^tat aoaléstastique et n^in donna pas
tteiastont son team lux aifairai politkiuaa. il Ait
<tiaf|é éa miarfoAÉ imporiantai an Tui^uia, en An-
fdt^ém, et An «nvoyé à te diète d'Augaboui^ an
I6»l, pour mainienlr te bonne tnteUigevaa antre
IHwpwaat FeriSnavd at la roi de France OanH II.
E^ 1M0> à PaaaaaaMéa des notables tenue k fVMi-
fa'nefetan^ Il féleva aveo fbrM coatta tes désordres
de l*fitM. a Ait en rénonçenâa da saa aerviaaa naamé
B^lra dai raquètaS) puis évèque da Vbanaa et en*'
in aAbevéqne de Tienne. 11 a latesé dea JlëaiatVti
sur toa iflMtus du tamps^^i sont restés manoacrifli»
n était M étraitement av<ae te ahaaeellel^ L'Hépital.
ttaattA&G (Miatealdn), nafeu du préa., né an 1663)
fut nommé an 16S4 garde des soaaui par Richaliaa,
après avoir rempli avec dicti notion les obarses da
maître des requêtes, da eonMiUerdlUai etaeaur-
inteudant des finances. Lorsque Richelieu se brouil^
6veo Marie de Médiais, il prit parti pour oeOe-oi. Ri-
chelieu ayant ressuai son autorité a la c614bre hur'
ndf ém |Mip«s<{l novembre 1690), U sa vit anlaver
las aoeauz. Ait implkiué dans )a oomplot ourd! par
aon frère <F. ci-après), at jeté dana une prison, où
tl mourut an 166), emportant te rAputaiion d'un ma* .
giatrat intégra. Miohal de Marillaa avait fait rendre
une belle erdeananoe sur Padminicttration de la ju^
Uoe, rédif éaaur les doléanoas des fitats généraux te-
nue à Pans an 1614( mais nette ordouaanc^ qui fut
surnommée dèrisoirement par ses ennemis le Coà$
Miehau, par corruption da son prénom MicM^ insta
sans aiéautioA, naroa quVlte froissait tes priji^s
du lampa* On a oa lui une traducUoo de Vlmita-
9.ton da J. C, (rééditée par 6. da 6aoy, in-16, ltt6)(
lia mis en vei« les Paaumat.
MARiUAC (Louis de), maréchal de France^ flcèra
du préeédent» U servit d^abord aous Henri tV. et
assista pendant la minorité da Louis XIU au siège
de La Rochelle, oè il était chargé des travaux de la
digue i il fut eusuite nommé oommandant de Tarmôe
de Champagne, etan6n maréchal » an 1639. Dévoué,
ainsi que son frère, à la reine mère, il entra dans
la oomplot qui avùt pour but d'éteigner {\)ohel^eu
du «ouvemement pour y ramoner Marie do Médicis ;
Rialielteu, ayant a^oué ce complot (Il dot. 1630).
te 6t arrdtar à la tète de l'armée <|iril commandait
en Piémont, Paacuaa de concussion « et le fit oon-
daauier 4 mort et exécuter aussi t6t (16dj^).
MARiMiAO (Louise de). F. Umas (Mme).
UABmiÙ^ heurt de la Martinique, cb.-<l. dVr.,
au S. 0», A S6 kil. 6. E. da Fbrt-Rayal) 3000 hab.
Bon port* Commeroa actif.
MABIN, philosopha platonicien. F. icàamoa,
luaiN (Sv), ermite , né en Dalmatia au iv* siècle,
avait d'abord travaillé comme ouvrier àte reconstruc-
ttendu pont da Riminiw Sa piété la fit ramerquer de
Oaudena, évéqua de Bresoias qui l'ordonna diacre. H
se retira aur îs mont Tiuno, près de Rimini, se li-
vrant tout entier è des pratiques de piété. La cellule
qu'il avait habitée attira bsaueoup de pieux solitaires
qui s'établirent auprès ; ae fut l'origine de te ville
de ât^MaHn (F, oa nom)» On l'honora te 4 sept.
«AMM (Gla«ide),né A U Ciofat en 17)1% m, en 1800,
avocat au parlement de Paria> rédaoteur de te ^-
MHêe da FfWims pute oenseur royal, seerétaire de te
dirsetion de te librairie et ea6n lieutenant général
de llmirsua.a pubUé une Bimàrt da Smladin, Pa-
ris, 1768; l'éTiMesrv de te «<lte da Lmdom, n82;la
AièlioMfttad«7Mlirs-#Veiifais,1766, teussement
attribuée au duo da l«a Vallière, at quelquea piéoaa
qui eurent peu deeueeèa* U eut dea démêlée avec
BeaiuaiaMbais^ qui de plut A te couvrir de ridieula.
MAuiN (te eavalier). F. «ahiw.
MJJlUnA, eh.4. de a« (Seine-^KNsa) , 4 16 kil.
N. O. de Pentoteai 1660 hak Ancten chAteau,
HÀRDIGGBS) ch.4. de a. (Puyde-ûéÉH)» à 80k.
M. O. de Tbiers^ 4268 hab. Tanneriaa.
MARINI (J. B.) , dit le eovnMr «arnls poète, né A
Naplea en 1668, ttv en 1685, Ait ssorétatra du grand
amiral de Maplea, pute aUa à Rama où il «a lia avuc
le Poussin, etittuebea te oardlnal AldobNttdini, ne-
veu da dément VIll, et I^ocoosnagna dana aon am^
haasadeen Savote* A Tttrin, lapolte Muf^ate^aontre
lequel il avait laiioé quelques tndts aatIHquea, tira
aur lui, pour ae venger, un aeup da ptetateti mms il
ne Alt pM atteint II Alton 16l6appelé en France par
Marte de Médiate, qui lui it une pedeiun,!! miblteA
paris aoA poèma dUdentt qui aut un grand iuaaèa
lors de eon apparition. Il passa ses demièrea annéaa A
Naptea. Oa poète, qui rapjfielte Of ide, a de l'iaugin*-
tioD, une vèrsimiion faoiie et haraiooiauae, mate il
aune maniera racberahée, il atemede l^eprit ei pro-
digue tea eonasMt ; «n outre, ses poésies aont souvent
MARI
— 1192 —
HARL
lioenciduses. Ses prineipaax (mvrages sont : Bime
ûmorotey 1602; VÀdone, en 20 chants, 1623; la Mur-
Êoléidê (sonnets contre Murtola), 1626; Strage degli
itinoeenH, 1633.
MARiNi (Gaétan) ) antiquaire, né en 1740, à Sant*
Arcangelo de Romagne, m. en 1815, embrassa Vétat
ecclésiastique, se rendit à Rome en 1764, et devint
préfet des archives du St-Siége. On a de lui : Inscri-
Mûmi atUiehe delU ville e di^palaui Âlhani, 1785;
Gli atit ê fiiofitifn«tttt (fe* ftateÛi Àrvali^ \ 795 ; Papiri
diplomatiei detcritli ed iUustrati, 1805: c'est un ri-
che recueil de Papyrus. Son ouvrage De* fratelli
ÂrvaH est une œuvre capitale, regardée comme clas-
sique pour cette branche de l'archéologie. Ce savant
était correspondant de l'Institut.
MARmÔ FALIERO. V, falibro.
MARINUS, philosophe platonicien du v* siècle, né
en Syrie, étudia à Athènes sous Proclus, lui succéda
en 485, et mourut dans un âge peu avancé. Il avait
composé des Commentaires sur le Traiti de Vdme
fd'Aristote) , sur les DieUogues de Platon, etc.: mais
de tous ces écrits, il ne nous est parvenu que la Vie
deProehUj publiéepar J. Aib. Fabricius, avec ver-
sion lat. et notes, Hambouig, 1700, et par M. Bois-
sonade, Leips., 1814, et réimpr. dans la collection
Didot, à la suite du Diogène-Laërce.
MARlOy DELORME. F. delormb.
MARIOTTE (Edme), physicien distingué, mem-
bre de l'Académie des sciences, né en Bourgogne
vers 1 620 , m. en 1684, a confirmé par ses expénences
la théorie du mouvement des corps de Galilée, et a
surtout avancé l'hydrostatique et fa théorie de la vi-
sion. On lui doit la loi qui consiste en ce que le vo-
lume d'une masse de |[az à une température con-
stante varie en raison inverse de la pression qu'elle
supporte. Le Jtec%teil de ses ouvrages a paru à La
Haye, 1740, 2 tomes in-4. Son Traité du mouvement
des eaux a été publié par La Hire, Paris, 1786. Ma-
riotte était prêtre et possédait le prieuré de Saint-
Martin-sous-Beaune.
MARIPOSA, riv. aurifère de la Californie, sort de
la Sierra-Nevada et se jette dans le Saiv-Joaquim par
la riv. dr. ;eUe donne son nom à un comté où se trou-
vent de riches placersy ainsi qu'au ch.-l. du comté.
MARIQUITA, V. de laNouv.-Grenade, à 105 k. N.O.
de Bogota ; elle a été le ch.-l. de la prov. de Mari-
quita, dans le dép. de Condinamarca.— Cette prov. ,
au S. de celle d'Antioquia, a 226 k. sur 100 et 80 000 h.
Son ch.-l. actuel est Honda.
MARISTESou clbrcs de karib , congrégation reli-
gieuse fondée en 1818 à Bordeaux pa^I'abbé Chemi-
nade, docteur de Sorboune, et autorisée en 1825, a
pour but de donner à la jeunesse une éducation chré-
tienne. Elle se compose de prêtres et de laïques qui
n'ont aucun costume particulier et qui vivent de la
vie commune. Elle est lépandueen France, en Suisse,
en Allemagne, aux Ëtats-Unis ; le siège de l'adminis-
tration esta Bordeaux. Elle possède à Paris le collège
StanisUs, et dirige un grand nombre d'institutions,
d'écoles primaires, d'écoles industrielles et des fer-
mes-modèles. A la différence des Frères des Ecoles
chrétiennes, les Frères Maristes peuvent aller seuls
et recevoir des rétributions.
MARITZA (la), VHibre^ riv. de la Turquie d'Europe
(Roumélie). naît dans le versant N. E. du Despoto-
Dagh, à 26 kil. 0. du Kustendji, coule à l'E., puis, au
S., arrose PhilippopoU,ADdrioople, où elle devient na-
vigable,puis Demotica, et tombe dans l'Archipel après
un cours d'env. 380 kil. F. HteRB.
MARIUS (Calus), général romain, né vers l'an 153
av. J.-C. près d'Arpinum, d'une famille plébéienne et
obscure, se distingua au siège de Numance (134), fut
élu tribun du peuple parrappui delfétellus(119),
avait été son bienfaiteur, et se fit chargera sa pi
d» là conduite de la smmn de Numidie avec le ti
ace
titre
de consul (107 av. J.-G.) : il eut Sylla pour questeur
dans cette expédition. La personne de Jugurtha ayant
été livrée par Bocchus, il mit ainsi fin à la guerre
(106). Devenu l'idole du peuple, Ifariusfut nommé
consul cinq années de suite. Il tailla en pièces, l'an 102,
auprès d'il ^lue Sestise^ les Teutons, qui allaient en-
vanir l'Italie, puis il extermina les Cimbres à Verceil
(101). De retour à Rome, Marins soutint d'abord Sa-
turninus (100),puis, vovant le parti populaire vaincu,
il se retira en Asie. Chargé, dans la Guerre sociale
(90-88), d'agir conjointement avec SyQa, il ne tarda
Sas à entrer en lutte avec ce général. En 88, il se fit
écemer par le peuple la direction de la guerre con-
tre Mithridate, que le Sénat avait déjà confiée à Sylla ;
mais celui-ci marcha sur Rome, et en chassa Marins,
qui se vit réduit à se cacher dans les marais de Min-
tumes. Découvert dans sa retraite, il fut jeté dans les
prisons de la ville ; on raconte que l'on envoya un es-
clave cimbre pour le tuer, que Marins, le voyant ap-
S rocher, lui cria : « MiJheureux, oseras-tu bien tuer
[arius ? * etoue l'esclave épouvanté laissa tomber son
arme et s'enfuit. Marins, rendu à la liberté, s'enfuit
en Afrique, où il erra quelque temps sur les ruines
de Cartbage. Ayant appris que Ginna tentait à Rome
une révolution en sa faveur, il revint en Italie (87)
avec 1000 hommes seulement. 11 vit bientôt gross'ir
sa troupe, entra dans Rome, malgré la résistance du
Sénat, s'y fit nommer consul pour la 7* fois, et assou-
vit sa vengeance par les plus cruelles proscriptions
(86 av. J.-C.); mais environ quinze jours après son
retour, il mourut d'un excès ae vin. Quelcrues histo-
riens pensent gue, déchiré par ses remords, il s'ûta
lui-même la vie. Marins dut toute sa puissance au
parti démpcratique, dont il était le chef et le repré-
sentant. Comme général, il dut surtout ses succès à
son habileté dans la tactique; il introduisit dans la
légion d'importantes réformes. La Vie de Mariut a
été écrite par Plutarque. M. Arnault a donné une tra-
gédie de Marius à Mintumes, — Marius laissait un
fils adoptif, le Jeune Marius^ qui partagea sa fortune,
et qui, après sa mort, se fit nommer consul avec
Carbon, l'an 82 av. J.-C. Il renouvela la guerre contre
Sylla ; mais, battu à Préneste, il se fit tuer de déses-
poir. Il était aussi beau que brave.
MARIYXUX (P.GARUST OBCHAMBLAiN de),écrivatn,
né à Paris en 1688, m. en 1763, était fils du direc-
teur de la monnaie de Riom. Admis de bonne heure
dans la société la plus brillante de Paris, il s'y fit re-
marquer comme bel esprit. Il travailla surtout pcKir la
scène, et donna, soit au Théâtre-Italien, soit au Théâ-
tre-Français (1720 à 1746) , un grand nombre de co-
médies qui eurent pour la plupart du succès; les plus
connues sont : la Surprise ds VAmmw (il donna deux
pièces sous ce titre, l'une aux Italiens, 1722, l'autre
aux Français, 1727), les Jeux de Vamour et du ha-
sard, 1730; le Legs, 1736; les Fausses eonfidenees,
1736; V Épreuve nouvelle, 1740. On a aussi de lui plu-
sieurs romans : le Don Quichottemodeme, Marianne,
le Paysan parvenu, où l'en trouve trop souvent des
peintures offensantes pour les mœurs.Marivauxestun
écrivain spirituel, délicatfOriginal ; ses écrits prouvent
une étude profonde du cœur humain et surtout du ca-
ractère de Ja fenmie; mais son analyse est trop subtile ;
il tombe souvent dans une métaphysique alambiquée
pour laquelle on a créé le nom de marivaudage. Il
lut reçu â l'Académie française en 1 743. Ses OEuvres
ont été réunies en 12 vol. in-8, Paris, 1781; Duvic-
quet en a donné une édition nouvelle, avec notice
biographique et littéraire, 1826-30, 10 vol. in-8.
MARKI.AND (Jérémie), philologue anglais, né eu
1693, mort en 1776, a pubhé de bonnes éditions des
Sikes de Stace, Londres , 1728, des SuppUantes
d'Eschyle et des deux Iphiginies d'Euripide, 1771.
On a aussi de lut des Remarques sur les Lettres de Ci-
eéron à Brulus et de Brutus à Cieéron, 1745, dans
lesquelles il conteste l'authenticité de ces lettres.
MARLBOROUGH (John Churchill, duc de), gé-
nérai anglais, né en 1650 à Ash dans le Devonahire,
HARL
— 1193 —
MARM
th «m apprentisnge sous CondA et Taremt, dans
«n eofps d'année anglais que le roi d'Angleterre
Charles II avait fourai à Louis XIV en Flandre , et se
signala aux sièges de Nimègue et de Maastricht. A
ravéoement de Jacgues II, Churohill, qui avait eu
csprioee poar premier protecteur, M comblé d'hon-
aeors. Cependant on le vit un des premiers aban-
donner sa cause lors de la^révolution de 1688. Mis
par GuLUanine III à la tête de l'armée anglaise en
1689, il obtint des succès en Irlande^ mais il se vit
rappelé dès 1691 et fut tout à coup disgracié, par
suite , dit-on , de la découyerte d'une correspon-
dance secrète avec le roi déchu; il ne rentra en fa-
feor qu'après la mort de la reine Marie. £n 1702,
dans la guerre de la succession d'Espagne, il fut
nommé par la reine Anne, qui venait de succéder
à Guillaume , généralissime des troupes unies de
l'Ângleierre et de la Hollande contre la France : il
força les Français à évacuer la Gueldre espagnole :
à son retour, il lût créé duc de Marlborough. En
t704 il envahit la Bavière, battit l'électeur à Schel-
kaberg , incendia plus de 300 villes de ses Ëtats, et
remporta de concert avec le prince Eugène, la cé-
lèbre victoire de Hochstett (ou Blenheim) , sur le gé-
néral fkançafs Tallart et l'électeur de Bavière. Dans
les années' suivantes, il défit Villeroi à RamiUies,
1706. Vendôme à Oudenarde, 1706, et enfin Villars
k Malplaquet, 1709. Mais ce fut là le terme de ses
snccès. II tomba peu après (1712) dans une disg^râce
complète auprès de la reine Anne : on l'accusait de
se plaire à prolonger une guerre dont la fin était
éguement oésirée par les vainqueurs et par les vain-
cus, et même de s être rendu coupable de péculat.
En 1714, George I en montant sur le trône, le réin-
tégra dans toutes ses dignités, mais il profita peu
de cette nouvelle fareur, ayant été dès 1716 frappé
d'apoplexie. H mourut en 1722. Marlborough eut les
qnalitèi guerrières de Gondé et de Turenne, mais
non lears vertus; il ternit sa gloire, au début de sa
carrière, par son ingratitude envers Jacques II , et
depuis par une ambition excessive et par son avidité,
mu lui fit commettre de nombreuses déprédations.
Û a été publié des Mémoiret du due de Marlborough,
parW. Coxe, 3 vol. in-4, avec portraits, cartes et
plans. Londres, 1818 (en anglais). 11 existe en outre
une Jltitoircdu diui de Martborough, par Ledhyard,
ttadoile en français sur l'ordre de Napoléon 1*', par
Dntems et Madgett, Paris, 1806. -^ La femme du
due de Jfarihorouffh jouit longtemps d'un très-grand
crédit auprès de la reine Anne ; mais elle finit par
se rendre odieuse à cette princesse par son caractère
hautain et impérieux, et partagea la disgrâce du duc.
MARLB, MALE ou MALAIN, ch.-l. de c. (Aisne),
1 23 kit N. Ë. de Laon; 1500 hab. A eu jadis les ti-
tres de seigneurie, puis de comté. Ce comté appar-
tint aux maisons de Coucy, de Bar, de St-Pol, de
iuiembouf^g, de Bourbon et de Mazarin.
MAKLIANI (Banhélemi), antiquaire, né à Milan
vers 1480, mort vers 1560 , a laissé : Romœ topo-
fnphia, Lyon, 1534; Consulumf dietatorumf censo-
nmque Ramanorwn séries qux marmoribus sculpta
«sForo reperla e«t, Rome, 1649; M annales con-
nhtm et triumphos commentaria^ 1560, tous ou-
vra^ estimés.
MAILOWB (Christophe), poète dramatique an-
S^, né en 1563, se livra au désordre et périt à 30
Utt. assassiné pair un rival. 11 a fait 6 tragédies,
éoukes meilleures sont Faust (trad. par F. Y. Hugo,
IWi, Edouard 11 et le Grand Tamerlan (1586), la
1** ph» en vers blancs qui ait paru sur la scène.
U a tiadait du grec VEnlevement d^ Hélène de Colu-
thns, fBéro et Uandre de Musée, et du latin quel-
ques Éiégtei d'Ovide et le I" livre de la Pharsale,
9tt Œltrref ont été recueillies à Londres, 1826.
MAULT, dit aussi Marlyle-Roi , Marly-la-Mor
c^me, chA de cant (Seine-et-Oise), sur la r. g. de
ia Seine, à 7 kiL N. de VersaiUes et à 18 kil. 0. de
ruai i!i(jo hab. Filature de colon, draps, produits
chimiques. Jadis superbe château royal, détruit pen-
dant la Révolution. On voyait à Many une fameuse
machine. hydraulioue, composée de 14 roues, qui
élevait l'eau à une hauteur de 162" pour la conduire
à Versailles et qui avait été construite sous Louis XIV
par Rennequin-Sualem (de 1675 à 1682). Cette ma-
chine était depuis longtemps hors de service, lors-
qu'on l'a remplacée, en 1826, par une machine à
vapeur, qui elle-même a cédé la place en 1859 à une
nouvelle machine plus puissante.
MARMANDE , ch.-l. d'arr. (Lot-et-Garonne), à 57
kil. N. 0. d'Agen; 5500 hab. Trib. de l'* instance et
de commerce, collège , bibliothèque. Fabriques d'é-
ioffes de laine, toile, cordages, chapeaux; esprits,
eau-de-vie, pruneaux, prunes confites.'— Ville très-
ancienne, déjà considérable au viii* siècle; elle fut
alors détruite parles Sarrasins; reconstruite en 1185
par Richard Cœur de Lion, elle fut prise sur les
Albigeois et ravagée en 1219 par Amaury de Mont-
fort. Assiégée vainement par Henri de Navarre en
1577 et par Condé en 1652.
MARMARA (Mer de), Pronontis^ petite mer si-
tuée entre la Méditerranée et la mer Noire, est unie
à celle-ci par le détroit de Constantinople et à l'Ar-
chipel par celui des Dardanelles; elle n'a que 260
kil. de long sur 85 de large. Elle renferme 4 petites
îles et doit son nom à la plus grande, Itle Marmara
ou de Marbre (l'anc. Proe<mèse)f qui a 25 k. sur 8;
elle a pour ch.-l. une ville de Marmara.
MARMARIQUE, Marmariea, contrée de l'Afrique
anc, entre l'Egypte et la Cyrénalque, était médio-
crement peuplée et peu fertile , mais pourtant avait
au I" siècle de notre ère 27 villes ou bourgades,
dont 1 1 près de la côte. Elle répond à peu près à la
partie E. de la régence de Tripoli.
MARMAROSouMARMAROSCH, comitat de Hon-
grie, jadis dans le cercle au delà de la Theiss, auj.
dans celui de Kaschau, est borné au N. et au N. £.
parla Galicie, au S. par la Transylvanie, etc.; 200
kil. sur 100; 115000 h.; ch.-l., Szi^eth. Il est tra-
versé par les monts Krapacks; on en tire de l'argent^
du fer, du cristal de roche ^dit diamant de Uo/tv-
grie) , et beaucoup de sel.
MARMELADE , v. d'Haïti (dép. du Nord), ch.l.
d'arr. , à 40 kil. S. 0. du Cap.
MARMOL (L.), écrivain espagnol, né à Grenade,
vers 1520, fit partie de l'expéaition de Charles-Quin<.
contre Tunis, fût pris par les Maures, parcourut,
pendant sa captivité, une grande partie de l'Afrique
septentrionale, et donna après son retour une cu-
rieuse relation de ses voyages, en espagnol, sous ce
titre : Description de V Afrique et Histoire des guerres
entre les Infidèles et les Chrétiens ^ 1667; trad. en
français par Perrot d'Ablancourt. On lui doit aussi
une Hist. de la récolte des Maures de Grenade, 1600.
MARMONT (Aug. Fréd. Louis viesse de), duc de
Ragusjs, maréchal de France, né en 1774 à Châtil-
lon-sur-Seine (Côte-d'Or) , d'une famille noble, m. en
1862, était fils d'un officier distingué. Sous-lieutenant
en 1789, il resta au service, se trouva au siège de Tou-
lon, et y connut Bonaparte, qui le prit en affection et
l'emmena en Italie comme aide de camp (1796). U dé-
ploya une brillante valeur àLodi,àCastiglione,au com-
bat de St-Georges; fut, après la campagne, nommé
colonel et chargé de porter au Directoire les dra-
peaux prissur l'ennemi; fit partie de l'expédition d'E-
gypte (1798), eut une part décisive à la prise de Malte^
et enleva de sa main le drapeau de l'orare, ce qm lui
valut le grade de général de brigade: se distingua
également à l'assaut d'Alexandrie, à la bataille des
Pyramides; revint en France avec Bonaparte (1799;
et concourut de tout son pouvoir au coup d'Ëtat du
18 brumaire; commanda l'artillerie en 1800 au pas-
sage du mont St-Bernard, contribua puissamment à U
victoire de Mareugo, après laquelle il fut fait géné-
ral de division; coopéra, dans la campagne de 1805,
à la prise d'Ulm, occupa la Styrie, puis la Dalmatien,
se maintint dans Raguse msQgré les attaques oes
MAtiM
— 1194 —
HURM
Russes et des Monténégrins, oe qui lui valut le titre
deducde Kaguse: administra deux ans laDalmatie
(1808): rejoignit la grande armée la veille de la ba-
taille ae wagr&m , poursuivit l'ennemi après la vie^
toire^ le battit k Znalm (10 juillet 1809), ee qui con-
traignit l'arohidue Cbarles à fkire des propositioni
de paix, et reçut en récompense le bâton de mar^
chai sur le champ de bataille. Appelé en 181 1 au oom^
mandement de Fermée de Portugal, en remplacement
de Masséna, il opéra heureusement sa Jonction avec
Soult, fit leverleriégedeBadajoi, etrmissit pendant
quinze mois à tenir "Wellington en écheo: mais, at-
teint d'un eoup de canon au début de la nineste ba-
taille des Araptlee (prés de Salamanoue) , il se vit ar*
raoherla victoire (23 juillet 181 2). Il refiarut peu de
mois après en Allemagne, quoique à peine guéri de
ses blessures; combattit, en 1813, à la tête du 6* corps
à Lutzen, à Bautzen, àWurschen, à Dresde, àLeip^-
siok, où il protéji^ea la retraite et Ait blessé de nou-
veau. Marmont joua un des rôles les plus importants
pendant la désastreuse campagne de France, en
1814 : il défendit longtemps les bords du Rhin,
ee trouva au combat de Brienne, couvrit la retraite
de Tarmée à Rosnay (Aube), et rejeta l*ennemi au delà
de la Voire; détruisit à Ghampaubert le corpe du gé-
néral russe Alsuviefetfitee général prisonnier; sur-
prit dans Stoges et enleva la division du ([énéral Ou-
roussof , chassa Blûcher de MeauY, le battit au Gué4i-
Trem, prés de eette ville, et Téloigna de Paris; puis
marcha en toute bâte à la défense de la capitale, me-
nacée par une autre armée ; il livra le 30 mar», avec
des troupes décimées et exténuées, une bataille déses-
pérée sur les hauteurs de Chaumont et de Belleville
et poursuivit le combat avec un courage héroïque
' pendant plusieurs heures, même après avoir reçu du
roi Joseph l'autorisation de se retirer, (^uand toute dé-
fense fût devenue impossible, il demanda une sus-
pension d'armes, évacua Paris et se retira en bon or-
dre avec son oorps à Ess'onne, près de Pontainebleau.
Là, reconnaissant rimpossibilité de lutter plus long-
temps, 11 traita avec le gouvernement provisoire et
avec lee alliés: par ce traité, qu'il oonclut sans en
avoir reçu mission, il rendit inévitable l'abdication
de l'Empereur et se fit accuser de défection ou mime
de trahison; il tenta cependant, mais en vain, de faire
reconnaître le roi de Rome et la régence. 11 fût com-
blé de faveurs par Louis XVIII, qui le nomma pair
de France et major général de la garde royale. Chargé
en juillet 1830 de réprimer dans Paris le soulèvement
excité par les ordonnances de Charles X, il obéit,
quoiçiue désapprouvant les mesures pour lesquelles
il lui fallait combattre. Après la chute du roi, il ac-
compagna ce prince jusqu'à Cherbourg à la tâte d'un
détachement de la garde royale. Privé par le nouveau
gouvernement de son grade et de ses traitements,
n se retira en Autriche, mais sans prendre aueone
{>art aux intriguée politiquee, puis visita la Honc[rie,
a Russie méridionale, la Turquie, et alla termmer
ses jours à Venise. Ses restes furent «apportés à Châr
tillon, où. de grands honneurs lui furent rendus par
la population.— Marmont est compté parmi nos plus
braves et nœplus habiles généraux, et. s'il fût mort
après la bataille de Pans , sa ^oire serait sans tache ;
mais les événements de 1814 et de 1830 ont fait ou-
Uier ses services, et son nom est resté voué à la
haine publique. Cependant il a cherché, dans plu-
sieurs écrits, à justiner sa conduite, et il a protesté
en toute occasion de son amour pour son pays; dans
son exil , il amt pris pour devise : Pain'tf tottM el uni-
que. Savant distingué, Marmont était depuis 1816
membre libre de l'Académie des soiences. Il s'est
aussi beaucoup occupé d'industrie; il avait créé à
ChâtiUon des forges importantes : les habitants ont.
par reconnaissance ^ donné sen nom à une rue et à
une place de leur ville. — Marmoiit a publié une re-
lation de ses voyages, aussi instructive que bien écrite
(Vo^aifê SA Hongrie y m RtuM, etc., Paris, 1837,
4 voL 11^); on lui doit en outre VEtprit du inuiitu-
$i€mê militaires <1845). ouvrage «timé. U a laissé
des MéwMÀrBs, qui ont été publiés de 18M à ]8iiT , en
9v. in-8 : loin de le réhabiliter, ces Méwmrêt donnent
une idée peu favorable d« son oaraetère : ils ont sou*
levé de nombreuses et de vives réclamations* Lau^
rent (de l'Ardèohe) en a publié une R^nkUUm^ 186S.
MABMONTBL (i. Prangols), littérateur, néen 17 Bâ
à Bort, dans le Limousin, d'une famille pauvre, m,
en 1799, était destiné à l'état eccléiiBstique, mais il
préféra se consacrer aux lettres. Il obtint d'abord quel*
ques succès à l'Aoadémie des Jeux floraut, vint en
174Ô à Paris, où il se lia avec Voltaire et les prinoi^
rux écrivains de l'époque ; remporta plusieurs pria
l'Académie firânçaiae, et fit représenter quelques
tragédies, Dmyt U fyran, 1748; 4nflem^, 1749|
CléopAlre, 1760; lesHéradideê, 1752, qui ne s'élè-
vent pas au-dessus du médiocre* U fouroisuùt en
même temps kVBtteydopidi» des articles Ae littéra-
ture, et au Meroure des OonUê meraMi qui donné»
rent une très-grande vogue à ee journal. Protégé par
Mme de Porapadour, il fut nommé en 17&3 secrétaire
des bâtiments, et obtint en 1768 le brevet du Jfer^
eiirs, ce qui lui procura un revenu considérable ; mais
deux ans après il fut privé de ce brevet pour avoir
ofiensé un courtisan, et fut même un moment en-
fermée la Bastille. Il fit paraître en 1763 une Poéti-
ri /rafifaiM,en 1766 une traduction de la Pàaraole
Lucam, et en 1767 Béliêmire, roman philosophie
que, qui attira sur lui les oondamnations de la ^or-
bonne. Il n'en fut pas moins ncmmé en 1771 histo-
riographe de Fnnee. Vers la même époque il donna
plusieurs opéras-comiques, composés avec Grétry,
qui eurent beaucoup desuoeès : le Burtm^ 1768 ; Syl-
vain, 1770; l*Amidêlamaiton, 1771 ;/^treef 4 sor>
1771 ; te Fattfje Jfoyté, 1776. S'élevant ensuite à la
tragédie lyrique, il refondit, avee Picoini, plusieurs
des opéras de Quinault, et donna lui-même Didon^
17ftS, et Pénélope j 178â. On a encore de Marmontel
les Insoi, 1777, poème en prose où il expose les ef-
fets du ianatisme) une Histoire de la Régence du duc
d^QrUcMê, 1788; de Nouveau» Cotâtes moraiM;, 17&9-
^iLef09u d^unpirt à eee enfante : c'est un cours d*ô-
tuaee destiné à réduoation de sep fils, qui comprend
des Trmitéê de Imgue française y de Logxqut^ de kè-
taàhusiquê et de Morate* Pendant les troubles de la
Révolution il s'éloigna de Paris) élu en 1797 député
au Conseil des Anciens, il en fut exclu comme réac-
tionnaire au 18 fruotidor, et mourut peu a{|rés. Mar-
montel ne fut supérieur en aucun genre, mais il fVit un
écrivain pur, agréable, élégant. SeeConUsmoratM; of-
frent un vif intérêt et ils eurent une mnde vogue j
maie souvent ils sont peu dignes de leur titre. Cet
écrivain avait été admis à l'Académie tran^Ue en
1763; il devint en 1784 secrétaire perpétuel de cette
oompagnie. Marmontel a laissé des Uhnoirfs sur sa
vie, composés pour l'instruction de ses eniants. Il a
publié lui-même la collection de ses CÊuwes^ en 1 7 v.
in^, 1786. On y trouve, sous le titre d^ÉUrnsnis de
littérature j les articles qu'il avait fournis à VËncyclo-
pédée. Une édition plus complète de ses OEuvrrs a
paru chez Verdière, 1818» 18 v. in-8. St-âurin adonné
ses QEuvree choisies , 1834, 10 vol. in-8.
MARMORICE, Physcus, v. de Turquie d* Asie (Àna-
tolie), sur la Méditerranée, en face de Hhodes et à
120 k. S. E. de Ghuzel-Hissar. Port sûr. Château fort.
MARUOCSETS, Ce nom , qui originairement était
doimé aux figures grotesques sculpiëes sur le portail
et les murs des églises, fut api>liqu6 ironiquement Dar
les nobles aux ministres roturiers que prit CbarresVl,
en 1389, après avoir disgracié ses oncles. — Sous
Louis XV , on nomma Conjuratton des MarmouscU
une intrigue ourdie en 1730 par les ducs de Gèvres et
d'£pernon contre le cardinal Fleury.
MABMOUTJUSRi Martini monasterium, abbaye de
Bébôdiçtins. à 2 kil. de Tours et de l'autre cété de la
Loire, fondée en 371 par S. Martin, alors évéque de
Tours,fut longtemps si florissante qu'on nommait son
supérieur Vaiibé des abbés, tés moines s'y occupaient
MABO
— U95 —
MAiiO
partout à inui3crirfi les lirres. Il iw reste de cette ab-
baye que le$ murs d'enceinte et le portail,
XAmouTiBB , Mauri wumasterium, oh-l de c. (Bas-
HhiD), à 7 kîl, S. E. de Saverne ; 2743 Uab. Ane. ah-
btje, dont il nt reste que Téglise (du a* siècle).
JUbnaY , cb.-l de o. (ÊautatSaûne) près TOguon,
à » kiL S. de Gray, 1200 hab.
ICABlfB Oa), jr«irona, riv. de BVtnce; naît à 5 k. S.
de I^neies (Oaute-Mame), arrose les viUes de Cbau-
9QBt, Joiaviile. St-Dizier (oil elle devient naviga-
^)t ^^^f GMloQs, Spernay, Dormans, Cbftteau-
ThHârry, £a Ferté-sous-Jouafre, Meaui, Lagny, Âl-
fort, ettombedanal» Seine, r. dr.. à Cbarenton, ayant
pafcouru les dép. de la Marne j de TAisne, de Sein»-
et-llaroe, da Seine<^t-Oiae, de Seine. Ses principaux
affluents «ont, k droite, le Rognon, rOrnain, l'Ourcq ;
k gauche, la Biaise, la Somœe-Soude, les 2 Morins.
MAWB (dép. delà), entreeeux des Ardennes auN„
de l'Aube au S., de Seine-et-Marne, de T Aisne à l'O,,
lie la Meuse à TE.; 8068 k. carrés; 386498 h. te
cb.-l. est ChAlons-sur-Marne; mais la viUe la plus im-
portante est Reims. Il est formé d'une partie de la
Champagne. Montagnes k TO., pierres meulières,
tourtuens; marais (a St-Gond), Sol orayeux et aride
au N^ mais fertile au 8.; grains, plantes potagères,
fruits, melons j excellents vins, dits de Champagne,
el divkiôs en yins de rivière et vins de montagne.
Mérinos st métis: gibier., poisson. Industrie active;
Uinages Taries, oits artidet 4e JUimsi bonneterie,
papeterie, iDégisserie,?erreries, etcCommerceconsi-
uérahle, suftout en vins,^Ce dép. a &arr. (Cb&lons,
Reims, BpsTnay^Ste^Menehould, Vitry-sur-Marne) ,
32 cantons, 68o communes; il appartient k la 3" divi-
sion militaire, dépend de la cour impér. de Paris ,
a un arcbs?6cné k Reims et un évèché k Chklons.
VASJiB (dép. de la eadts-), entre ceux de la Meuse
auN., de la Côte-d'Or au S., de l'Aube k l'O., des
VosgesàTE. : 6229 kil. carrés; 254 413 hab.; ch.-l.,
Cbaumont. Formé de parties de la Champa^eet de
la Lorraine (Bairois) et d'un fragment delaRourgo-
gne. Montaifnes élevées, formant un des plus hauts
platsaui de la France, plaines; beaucoup de sources;
fer, marbre^ faux albâtre, pierre de taiUe, grès, etc.
Sol léger, pierreux, mais men cultivé; toutes sortes
de grains: fruits, légumes, navette, gaude, moutarde,
chanvre; hois; gros et menu bétail, dindons, abeilles.
Grands indfutrie métallurgique , ooutellerie renom-
mée; bonnslsrîe, tannerie, etc. -* Ce dép. a 3 arr.
(ÇbêBmoaU Langres, Vassy), 28 cantons, 56Ûeommu-
MSf ii sppartient k la 1* division milit. , dépend de
la floar impér. de Dijon et a un évêché k langres.
MaaaB-AU-BHiN (Canal de la), eanal qui réunit les
vsUéesde la Marne, ds la Meuse, de la Moselle, de
U Meorthe , de la flarre st du Rhin « n&rt de la Marne
à Vttry*ls- François, remonte la vallée de rornalo,
fraoehit par un soutarrain le <s aéparatif de la
Maroe et de la Meuse ; puis traverse estte dernière
rivière sor un pont^aipieduc, débouche, en souter-
riia, for le versant de la Moselle, au-dessus de Toul,
ctdeaceBd de Ik au niveau de Nansy; remonte en-
sDJis la ▼aJlée de la Meurthe et le vallon du Sanon,
jssqo'aa bisf de partage des Vosges. A Textrémité de
, il caeupe, par deux souterrains et une grande
tnBGkée, le fafte'séparatif dn versant ds la Sarre et
es versaat dn Rhin. Enfin, il descend par la vallée
^ la Zom, à Strasbourg, où il ss réunit au eanal de
PlQaa Rhin. Ce eanal a sn tout ai5 kil. de dévslop-
pCBfDt. Commsneé sn 1841, il a été achsvé sn 1862.
MAKMBg (Is comte ds). F. amcouUmb (due d').
■Atnx de 8ts<-Aldégonds. F. STa-ALn£eoiinB.
MAIOBODtJDS on hasbodb, shsf des Maroomaas,
ataiiéiéélevé à Rome. Il rallia les peuples snévioues.
ec Irada un vaste smpirs près du Danube. lyanoiu
aOié d'Aiminios, il is tourna ensuite eontre lui; il
Alt alois abandonné ds ses sujets, st as réfugia ohes
les Romains. Il vécut depuis à Ravenne, d'une pen-
sion de l'empereur Tibère. Il mourut l'an 37 de J.-G.
MAROC (Empire du), vaste &tat de l'Afrique sep-
tentrionale, est borné k l'E. par TAlgérie, au S. par
le Sahara, par la mer Méditerranée au N. et l'Atlan-
tique k ro. On y distingue les royaumes de Maroc
propre, de Fejs, ae Sous, de Tafllet et le pays de Da-
rah. Population, env. 8000000 d'hab« (Berbères ou
Amazirgues, Maures, Arabes, Juifs, Nègres, etc.);
capit., Maroc, Villes princ.^ Méqulnex, Fez, Tétouap,
Tanger, Urache, Mazagan, Mogador, Salé, Agadir.
Ce pays est traversé par l'Atlas qui y atteint sa plus
grande hauteur. La cime la plus élevée , le Miltsin ^ a
3500*. Cours d'eau assez nombreux, mais qui se des-
sèchent l'été. Climat très-chaud, que tempèrent les
vents de mer et les montagnes. Grande fertilité. Mi-
nes de fer, étain, cuivre, antimoine. Beaux chevaux»
maroquins trës-estimés, surtout ceux qui sont teints
en faune (le nom môme de maroquin vient, comme
on le voit, de Maroc). — L*empire du Maroc occupe
l'emplacement de l'ancienne Mauritanie Tingltane et
d'une faible partie de la Mauritanie Césarienne. Cette
contrée, longtemps gouvernée par des rois indigè-
nes, obéit successivement aux Homains (k partir de
'l'an 42 de J.-C.), aux Vandales, aux Grecs, puis aux
Arabes (dès le vui* siècle), tn 1051 elle fut enlevée
aux califes fatimitespar les Almoravides, qui étendi-
rent iear domination sur tout le Maghreb et sur l'Es-
pagne. Les Almoravides y furent remplacés successi-
vement parles Almohades (1129), par les Mérinites
(1270), et enfin «516) par les Chérxfs, qui se préten-
daient issus da Mahometi cette dernière dynastie y
règne encore aigourdhui. Le souverain du Maroc
prend le titre de sultan ou d'empereur. Souvent at-
taqué par les Portugais aux XUi% xiv* et xv« siècles,
le Maroc cessa de l'être après la sanglante défaite
d'Alcaçar-Quivir, où périt le roi Sébastien (1578). H
s'agrandit tellement depuis qu'au commencement du
siècle dernier, il étendait enoore son autorité jusqu'à
Tombouctoui mais il déchoit tous les jours : lia ré-
cemment perdu uns grande partie du rey» de Sous
{Y. axDi-HESCUAu). Hostiles k la France depuis la con-
quête d'Alger, les Marocains donnèrent asile à Abd-
el-Kaderet nous attaquèrent kTimproviste en 1844 :
ils furent aussitôt châtiés sévèrement par le maré-
chal Bugéaud k Islv ( F, ce mot), et virent bombar-
der Tanger et Mogador. Les Espagnols conservent sur
les côtes du Maroc plusieurs viflea, conquises dès le
xvi* siècle, dont ils ont fait des présides ou lieux de
déportation : telles sont Ceuta, Penon-de-Velex, Alhu-
semas, MeliUa. La possession de ces présides a donné
lieu k plusieurs conflits entre le Maroc et V&spagne et
enfin, en 1860, k une guerre sérieuse, kla suite de
laquelle le sultan vaincu se vit imposer d'énormes con-
trihukions : Tanger fut pris et retenu comme le gage
du payement de la somme convenue. M- L. Godard a
donné en 1860 : Descriviion et histoire du Maroc.
iCAaoc,JfCT'a^Aenlangueindigène,capit. de rem-
pire de Maroc, sur la rive g, du Tensif, dans une belle
plaine couverte de palmiers, par 31* 37' lat. N., 9"
55' long. 0.; env. 50 000 h. Trés-bel aspect de loin,
mais au dedans les rues sont étroites, salas et hi-
deuses. On y remarqu/ë le palais impérial et ses jar-
dins, le KaisHria (ou bazar), trois mosquées (dont
une, rfM^tttotfbia, a une tour de toute beauté), le
Bel-Àbbos, hôpital pour 1500 malades, le Méchouar
ou place d'audiense. Célèbres fabriques de maroquins.
— Ilaroo fut fondée en 1072 par le» Almoravides, et
parvint bientôt k uns haute prospérité. Suivant les
Maures, on y compta 1 000 000 d^ahitants, ce qu'il
faut sans doute véauire au tiers. Auj, l'empereur ré-
side au moins aussi souvent k Méqumea qu'k Maroc.
MABOLLE8 . v. du dép, du Nord, sur U Petite-
Helpss, à 13 kil. 0. d'Avesnes; 2000 hab» PetiU fro-
mages renonunôs.
luaoLucs-i.sS'BRAux, ch.-L de oant. (Sarthe), à
16 k. 8. 0. de MamorS) 2000 hab.
MAROLLES (l'abbé Michel de), traducteur infati-
gable, né en Touraine en 1600, mort en 1681, em-
brassa l'état ecclésiastique, et refusa les dignités de
son ordre pour se livrer aux lettres^ 11 a traduit «n
MARO
— 1196 —
MARO
français prasque tons les classiques latins : Plaute^
Lucrèce j TérencCf Catulle , Virgile (en prose, puis
en vers), Horace ^ Ovide, Sénèque le tragique. Lu-
cain, Juvénal, Perse, Martial (^n. vers)^ Staee^ ainsi
qu'AuréliiLS Victor, Ammien Marcellin, etc.; mal-
heureusement, ces traducn'ons ne sont guère remar-
auables que par leur platitude. Il a en outre traduit
au grée Athénée. L'aboé de Maroiles a laissé des Mé-
moires, qui sont instructifs, et a publié le Temple des
Muses^ 1655, avec figures de Blomaert. Il avait formé
un riche cabinet d'estampes, qui se trouve auj. à la
Bibliothèque impériale.
MAROMUE , ch.-l. dt cant. (Seine-Inf.) , sur le
Cailly, à 6 kil. N. a de Rouen; 2300 hab. Blanchis-
serie, poudrerie, raffinerie, indiennes, filatures.
MARON (S.), pieux ' solitaire qui vivait en Syrie
au V* siècle, fut ordonné prêtre en 405, et mourut
en 433. Il habitait sur une montagne près de Cyr, et
attira près de lui un grand nombre de disciples qui
formèrent plusieurs monastères. On Thon, le 9 et le
14 février. — Un autre Maron, Jean, patriarche de
Syrie, qui vivait au vu* siècle, est regardé comme
1^ chef de l'église des Maronites. F. maronites.
IfARONI , riv. de la Guyane fttinçaise , sort des
monts Tumacumaque, coule au N. £., puis au N.,
sépare les Guyanes hollandaise et française, tombe
dans rOcéan Atlantique, après un cours de 600 k.
On y trouve des cailloux semblables au diamant.
MARONITES. On nomme ainsi à la fois une peu-
plade de la Syrie, et une église particulière formée
de cette peuplade. Ils habitent le pachalik de Tri-
poli, le Liban et l'Antiliban, entre les Nosalris au
N. et les Druses au S.; ils occupent presque tout le
Kesraouan. On en compte env. 400 000. lis vivent
presque entièrement indépendants. On fait remon-
ter leur exirctence à Tannée 634 : les Arabes ayant
alors envahi la Syrie, un certain Joseph, prince de
Byblos , se réfugia avec ses sujets dans les monta-
gnes du Liban, où ils se sont maintenus. On donne
pour fondateur à la secte des Maronites un certain J.
Maron, moine, qui se serait aussi réfugié dans le Liban
pour fuir la persécution et qui aurait vécu, selon les
uns au y* siècle, selon les autres au vu*. D'autres font
dériver leur nom d'un ancien bourg de Maronia, auj.
détruit. Quoiqu'il en soit, les Maronites furent sou-
mis par les Turcs; mais ils conservèrent un chef de
leur religion. Ils sont depuis les Croisades sous la pro-
tection de la France. Les Maronites professèrent d'a-
bord le Monothélisme; depuis. Us se soumirent à
rSglise romaine, tout en conservant le rit syrien;
leur chef prend le titre de patriarche d'Antioche et
étend sa juridiction surTyr, Damas , Tripoli, Alep et
Nicosie; il a longtemps résidé à Kanobin. Quoiaue
rentrés dans le sein de l'figlise romaine, ils en dif-
féraient jadis par quelques détails du culte, mais ils
ont fini par s'y rallier entièrement sous Grégoire XIII.
Clément XII leur fit même adopter, en 1736, les dé-
cisions du concile de Trente : aussi les nomme-t-on
les Catholiques du Liban. Les Maronites possèdent à
Rome depuis Grégoire XIII un séminaire d'où sont
sortis un grand nombre d'hommes distingués, notam-
ment Abraham Ecchellensis, Gabriel Sionita, les Asse-
mani. En Syrie, les Maronites sont sans cesse en lutte
avec les Druses, qui habitent comme euxle Liban : les
Druses aidés des Turcs en ont fait en 1860 un horrible
massacre, qui a nécessité l'intervention européenne.
ACAHOS, Marisus, riv. de Transylvanie et de Hon-
Î^ie , devient navigable à Karlsburg, et tombe dans
a Theiss vis-à-vis de Szegedin ; cours, 600 kil. Elle
roule de l'or dans ses eaux. — Elle doniv^ son nom
à un comitat de la Transylvanie, dans le pays des
Széklers, qui compte 195 000 hab. et oui a pour
ch.-L Maros-Vasarbély, ville de 10000 n. Beau pa-
lais de Tekely, riche bibliothèque, collection de
minéralogie, collège, etc.
MAROSIE, dame romaine, fille de la 1** Théodora,
d'une famille riche et puissante, épousa vers 906 Al-
oériCi comte de Tusculum et marquis de Camerino.
Restée veuve de bonne heure , elle se remaria deux
fois. Par ses richesses, sa beauté et son esprit d'intri-
gue, elle acquit un grand crédit sur les principaux si^i-
gneurs de Rome et put pendant plusieurs années faire
et défaire les papes à sa fantaisie : elle se rendit maî-
tresse de la ville, fit éfireSergiusIII (904), Anastase III
(911), Landon (913) , fit déposer en 928 Jean X, qui
avait été élu par l'influence de Théodora, sa sœur et
sa rivale, et le fit périr avec le secours de Guido,
duc de Toscane, son 2* époux ; puis, en 931 , elle fit
asseoir sur le siège pontifical, sous le nom de Jean XI,
l'un de ses fils encore fort jeune (F. jban xi). En 932.
elle épousa en 3* noces Hugues de Provence, devenu
roi d'Italie; mais, ce dernier ayant donné un soufflet
au fils atné de Marosie, nommé Albéric, le jeune
homme pour s'en venger souleva la jeunesse romaine,
massacra les gardes de son b#au-père. le força à
prendre la fuite, et renferma Marosie, aans le châ-
teau St-Ange, où elle mourut. On ne connaît pas i'é-
poque de sa mort.
BfAROT (Clément), poète, né à Cahors en 1495, m.
en 1544, était fils de Jean Marot, valet de chambre
de François I , et fût d'abord placé lui-même en qua-
lité de valet de chambre auprès de Marguerite de
Valois, sœur du roi. II suivit François I dans son
expédition d'Italie, et fut fait prisonnier avec lui à
Pavie (1525). De retour en France, il fut jeté dans les
prisons du Châtelet comme suspect d'hérésie ; il en
sortit en 1526, grâce à l'intervention du roi, mais fut
bientôt après incarcéré de nouveau et se vit contraint
de fuir; il se réfugia dans le Béarn (1535), puis à la
cour de FerraraetàVenise (15.^6). Il parvint à rentrer
en France pour quelques années, mais ayant excité de
nouvelles plaintes par une traduction des Psaumes
que la Sorbonne condamna comme entachée de gra-
ves erreurs, il se retira à Genève (1543), et enfin à
Turin, où il mourut dans l'indigence. Marot avait l'es-
)rit enjoué et plein de saillies; son style a un charme
)articulier qui tient surtout à un certain abandon, à
a naïveté de l'expression et à la délicatesse des sen-
timents. Personne n'a mieux connu le ton qui con-
vient à l'épigramme et n'a mieux manié la plaisanterie.
Boileau le propose pour modèle en ce genre :
Imitez de Marot l'élégant badinage.
Ses meilleures poésies consistent en épigrammes,
épitres, rondeaux, ballades, lien donna lui-même
une édition à Lyon, 1538. Les meilleures éditions âu-
tes depuis sont celles de 1596, Niort; de La Haye,
1731 ; de Paris, 1824, 3 vol. in-8, avec des notes
et un glossaire; de Ch. d'Héricault avec Étude sur la
vie et les œuvres de Marot, 1866, 1 vol. in-8. Campe-
non a publié les Œuvres choisies, 1826. — > Son père.
Jean M., né au bourg de Mathitu, près Caen, était
lui-même assez bon poète. Il fut successivement
attaché à Anne de Bretagne, à Louis XII et à Fran-
çois I comme valet de chambre, comme secrétaire
et historiographe. Il avait accompagné Louis XII
dans son expédition d'Italie, et avait célébré sto
exploits dans deux poèmes {Voyage de Gênes, Voyage
de Venise). Il fit aussi des vers en l'honneur de
François I, composa des épitres, des rondeaux, etc.
On trouve ses OEuvres à la suite de celles de Clé-
ment Marot. M. G. Guiffrey a publié de lui en 1860
un poème inédit composé à l'occasion de la con-
valescence de la reine Anne de Bretagne.
MABOT (Jean) , architecte et graveur , né à Paris
vers 1630, m. en 1679, construisit l'hôtel de Morte-
mart, la façade des Feuillantines (faubourg St-Jac-
ques, à Paris), le chAteau de Lavaroin dans la Maine;
mais il est surtout connu par d'excellents dessins :
Le magnifique château de Hichelieu; Plans et éléva-
tion des chéUeaux de Madrid, du Louvre, de Vincen-
nés ; Architecture française, ou Recueil des plans^ été-
votions, couj)es et profite des édifices de Paris, pu*
bliés par Mariette, 1727, in-foL; le Petit Marot, ru*
cueil de morceaux d'architecture. 1764, gr. in-4i
MAROZIA. F. KAROSIK.
MâRR
— 1197 —
MAAS
MABPSSâUS, auj. Marpao^ mont, de IHe de Pa-
rt», célèbre par sos superbes marbres jstatuaires.
MASPURGUM, nom latinisé de Marbourg.
MASQIJION,ch.-l. de cant. (Pas-de-Calai^, à24 k.
S. E. d'Arras;500 bab. Pannes, poterie.
MARQUIS. Dana l'on sine on rappelait ainsi des of-
flciers chargés de ]a garofe des marches ou provinces-
frootîéres; on les noomiait margraves en Allemagne
{Y. maichb). On trouve le nom de marquis employé
ptour la première fois sous Louis le Débonnaire. Ce
titre n'a point tardé à devenir purement honorifique :
il était donné au propriétaire d'une terre noble éri-
gée en marquisat par lettres patentes du roi. Les
man}uis ont rang après les ducs et avant les comtes.
Ce titre, supprimé en 1790, ne fut pas rétabli sous
l'Empire; mais la Restauration le fit revive.
MARQUISE, ifaret, ch.-l. de c. (Pas-de-Calais), à
3kil. N. E. de Boulogne; 2060 h. Marbre, fonderie.
MARQUISES Çles), gTt>upe d'Iles du grand Océan,
par l'ao' 10* 26' lat. S. et 140''-143*long. B. , est com-
iK>së des Marquises proprement dites (Hiva-hoa, Ta-
houata, ?atott-hi^, Motane , Fetou-Houkou) . et des
Jles Waifcin^fon(Nouka-hiva,Ouapou, Houa-nouna,
Méiou-hi, Hiaou, Fetou-bou, !le de Corail) ; 1300 kil.
carr.;eoy. 25 000 h. Sol mootueui, boisé quoique vol-
caojgiie. Côtes d'un accès difficile , à cause de nom-
breux jéci6 et des changements soudains de vents.
Climat doux et sain. On y trouve le cocotier, le palmier
et plusieurs plantes alimentaires. Les habitants sont
besDxet forts, mais voluptueux et anthropophages.—
Décoovertesen 1594 par l'Espagnol Alvaro Mendana,
ees îles forent nommées Marquises en l'honneur du
marauii de Mendoce, vice-roi du Pérou. Elles ont été
visitées en 1774 par Gook, et ont été occupées au nom
de la France ea 1842 par l'amiral Dupetit-Thouars. Le
prioeipal établissement français est dans l'Ile Nou-
ubin. On avait dioisi en 1850 cette lie comme lieu
de déportation, mab ce projet a été abandonné.
MARR, petit pays d'ficosse, dans le comté d'A-
berdeen , entre le Don et la Dee, avait titre de comté.
— Un comte de Marr fut régent d'Ecosse pendant la
minorité de David Bruce ; il fut battu en 1332 par Ed.
Baliolet les Anglais. — Jacq. Stuart, frère naturel
tielUrie-Stuart, porta le titre de comte 'de Marr avant
d'ètie Eait comte de Murray. — Un autre commanda
^troupes du prétendant Jacques-Edouard Stuart et
(ut biStueD 1 7 1 ô à Sherifmoor par le duc d'Ajgyle.—
1^ titre de cooate de Marr est auj. porté par la fa-
oiiJle£iskine,iB8uede la dernière héritière du comté.
' MABRAST(Armand>, publiciste. né en 1801 àSt-
Gaudens (Haute-Garonne), m. en 1852, exerça d'a-
bord les fonctions de maître d'étude, débuta comme
écrifiio en 1829 par un Examen critique du cours
de philosophie de M. Cousin j se consacra à la poli-
(i^ après la révolution de 1830, fut un des fonda-
içttn de la Tribune , se livra dans ce journal à de
TioieQtes attaques contre le gouvernement, ce qui le
fit condamner en 1834 à l'emprisonnement, prévint
f application de la peine en se réfugiant en Ai^Ieterre,
fcnua en France à la faveur d'une amnistie ; fut, à
P^itir de 1841 • le rédacteur en chef du National, con-
^nltta de tout son pouvoir à la révolution de 1848 et à
^ procUmatioB de la République , futaussitét nommé
BkÔBbre du gouvernement provisoire, puis maire de
Pvis, fiit peu après élu représentant A l'Assemblée
<^itiQoale, et en devint le président. Il prit la plus
Ciittlepart à la rédaction de la nouvelle Constitution,
^•fitt le rapporteur et la promulgua sur la place de
•« Cottcorde. U ne put néanmoins se faire réélire en
Is^ : il vit, au 2 décembre 1851 , abolir sa Constitu-
^''A, et mourut peu après, pauvre et délaissé.
MiliON (P. H.), ministre protestant, issu de ré-
fugiés français , né a Leyde en 1754, m. à Paris en
1^ vint a Paris en 1 782 avec l'ambassadeur de Bol-
ide; Ait noouné pasteur de rfigUsede Paris en 1788,
« lia avec Mirabeau, et prit part à la rédaction de
' ouvrage intitulé : Aux Bataces sur le stathoudératt
«iosi ^*à celle de quelques feulUes publiques. Açii
des Girondins, 1 fiit deux fois mcarcéré. En 1802, il
fut nommé président du consistoire. 11 a donné à la
Bioaraphie universeUe nombre d'excellents articles
sur les Calvinistes et sur la littérature hollandaise.
MARRUBIUM, aig. San-Benedetto , v. de l'Italie,
anc. capitale des Marses,sur lebord E. du lac Fucin.
HARRUCINI, peuple de l'anc. Italie (Samnium),
dans la prov. actueUede Rieti, entre les Pélignesau
S., les Marses à l'O. , les Vestins au N. et l'Adriatique
à l'E., avaient pour villes principales Corfinium.
Aterne, Téate. Us prirent part a la ligue samnite contre
Rome en 309 av. J.-C., mais furent réduits en 305.
MARRYAT (le capitaine Francis), marin et roman-
cier anglais, né àLondres en 1792, m. en 1848, était
fîls d'un riche négociant. U entra de très- bonne heure
dans la marine militaire, parvint au grade de capi-
taine de vaisseau, et ne commença qu'en 1829 sa car-
rière littéraire. Il publia depuis cette époque une
trentaine de romans, presque tous maritimes, qui se
succédèrent avec une étonnante rapidité, et gui ob-
tinrent un succès populaire, grice à la venté des
descriptions et à la gaieté des personnages. Les prin-
cipaux sont: Peter Simple, Jacob Fidèle, leMidship-
mon aisé, V Officier de marine, le Vieux Commodore^
le Vaisseau Fantôme, le Pauvre Jack, Perdval Keene.
Il publia en 1 839 le Journal d*un voyage en Amérique,
avec des observations piquantes sur les mœurs et les
institutions du pays, quicausèrent une vive irritation
aux Ëtats-Unis. Ses romans ont été traduits par De-
fauconpret, Albert de Montémont et Razey.
MARS, dieu de la guerre , fils de Jupiter et de Ju-
non, ou de Junon seule, suivant Ovide. On le repré-
sente armé de pied en cap, ayant à ses pieds un coq,
symbole de la vigilance et de l'ardeur au combat.
Mars était particulièrement adoré chez les Th races
et chez les Romains. Ceux-ci le regardaient comme
le père de Romulus et de Hémus, et avaient donné
son nomau premier moisde leur année, ainsi qu'à un
des jours de la semaine. U avait à Home un collège
de prêtres, les Saliens. Ce dieu fut, selon la Fable,
l'amant heureux de Vénus : il se laissa surprendre
avec elle par Yulcain, qui les enveloppa dans un
filet. A la guerre de Troie, il fut blessé par Diomède.
MARS (MUe), grande comédienne, fiÛe de l'acteur
Monvel et d'uneactricedunomde Mars, née en 1779,
morte en 1847 , débuta dès l'âge de 13 ans, joua d'a-
bord sur les théâtres Montansier et Feydeau. puis
se fixa au Théâtre-Français. Remarquable des ses
débuts par sa beauté, sa grâce et par un 4)rgane en-
chanteur, elle laissait cependant à désirer pour le jeu
et eut quelque peine à percer; mais elle se forma par
l'étude et atteignit une telle perfection, qu'elle mérita
le surnom d'inimitable. Après avoir longtemps joué
les ingénues et les jeunes pretnières, eue remplaça
en 1812 Mlle Contât dans les grandes coquettes. Elle
sut charmer le public jusque dans un âge avancé, et
ne quittadéfinitivement la scène qu'en 1841, à 62 ans.
Outre les rôles de l'ancien répertoire, dans lesquels
elle excellait, elle créa au Théâtre-Français, de 1798
à 1840, plus de cent réles, et contribua puissamment
à la fortune de nombre de pièces, entre autres l'/n-
triganu, les Deux Gendres, la Fille d^honneur, le Ty-
ran domestique, Ia Jeunesse de Henri K, Valérie,
VÉcoU des Vieillards, Mlle de Belle-Isle,
MARS (VINGT) 1815, jour de Farrivée à Paris de
Napoléon après son retour de l'Ile d'Elbe.
MARS AILLE , Marsaglia , h^ d'Italie, dans les anc.
ËUts sardes, sur la route de Pignerol à Turin. Cati-
nat y battit, le 4 oct. 1693,Victor-Amédée elle prince
Eugène. — On a confondu à tort ce lieu avec un au-
tre Marsaille, à 15 kiL N. E. de Mondovi.
MARSAL, Marosallum, vge de France (Meurihe),
près de la Seille, â 8 kil. E. S. B. de Château-SaUns et
à 4 kiL £. de Moyenvic ; 1200 hab. Petite place forte.
Bonneterie, chapellerie. Aux env., salines, auj. aban-
données. Marsal est construit sur un radier artificiel ,
dit briquetage de Marsal^ ieié sur le marais de la
Seille par les Gaulois ou par les Romains. Ce village
MARS
— 1198 —
Mars
fut fortifié «A 18!0, détnanteid, puis rwtfturê {Af
Louis XlV. Bombardéeu 16i5.
BtARSALA (pour M»n Allmhh ^'«^00. LiMrW»«v. ttt
port de Sicile (Trapabi), près de 14 user, à 150 kU.
S. 0. de Pftlerikiet 25000 n» lut eut., èi^fa») co-
toU, huile; vin feBommé.i^ Le tille modeme de
MafsAlA fut fondée per les SântLsius iur les tuines
de l'antique Lilybâe. Elle possédait jAdis un beau port,
le pretnier de là Bioile au teiaps des Romaitis^ il fut
détruit par Charles-Quint en 1532^ de peur quMl ne
tombât aux maius desTurcs« C'est à Marsala que dé-
barqua Garibaldl, le 10 mai 1860, et qu'il remporta
son premief succès sue les troupes napoiitaioes.
MARSAliQUIYpl. V. MBAS-BL-KâBia.
MARIIAK (Le)^ petit paysde la Gascogne, à 1*8. des
Landes et à 1*0. du Cabaret et de l'Armaffiiac, âTait
pour oapit. M ont-de-Marsan*. Il formait le I4. de la
Cbalosee etestauj. compris dans le dép» des Landes.
— Habité au temps de César parles âusâtes^cepays
Ait ensuite compris dans la NoTempopulanie; il passa
sous la domination des Visigoths au t* s^, puis eut
des vicomtes piirtictiliers. Au x* siècle il appartenait
aux ducs de Gascogne; il entra en U 18 par mariage
dans la maison des Comtes de Bigorre et fut réuni au
Béam en 1356. Il fut acquis depuis jMir la maison de
Lorraine et donna son nom à l'une des branches de
cette fkmiile.
MAR9AlVM^ch.-4.de-e. (Drôme),àl4 kil. N.fi. de
Moatélimart; 500 hab. Mâriers^soteries»
MARSA-SOUZA. F. NARKA.
MAABDElf (William) , orientaliste anglais /né en
1755 en Irlande (WiCklow), m. en 1837, remplit divers
emplois dans l'Inde, fot résident Anglais à Benoeulen
(Sumatra), puis deuiième secrétaire de l'amirauté,
et quitta les affaires en 180T pour se livrer tout en-
tier ft l'étude. On a de lui : Hittoire éê Sumatra^ Lon-
dres, 1783, trad. dès 1785, Grammùirs et Vietionnéire
de la langue malaise (langue A peine émdiée jusque-
lA), 1813, et une traductton anglaise du Vo^a§e de
MûTco-PolOf 1818, avec de savantes notes qui confir-
ment le témoignage du voyageur vénitien.
MARSEILLAIS (les). On nomma ainsi dans laRé-
Yoiution un bataillon de fédérés de Marseille qui s'é-
tait signalé par son ardeur révotutionnairs et ses ex-
cès et qui fut apoeléAParis par les Jacobins pour ac-
célérer la chute ae la monareble. Arrivés le 80 juillet ,
ils envoyèrent dès le SaoOt unedéputation à l'Assem-
blée nationale pour demander la déchéance du roi;
ils prirent une grande part à l'attaque des Tuileries au
10 août. Quoique recrutés A Marseille, les Marseillais
étaient pour la plupart étirangers A la ville même.
MARSEILLAISE (la), chant martial composé en
1792 par Rougé de rislo. V. ce nom.
MARSEILLAR, t. de Franee (Hérault), A 16 k. B.
de Béziers;3891 hab. Petit pert, salines; pêcheries.
MARSEILLE. MatàHiay une des plus grandes villes
de France, ch.-L du dép. des Boucnes-du-Rhône, sur
la Méditerranée, A 803 a. S^ B» de Paris par ta route.
fhculté des sciences, école secondaire de n^édeelae)
écoles de commerce et d'industrie : éoole de musique.
Vasi^ port, le plus commerçant de la l^rance, pouvant
tenir 1200 nAvireS. L'entrée de ce port est défendue
par les forts St-Micolas A droite et St'Jefin Agauehe;
les Ilots fortifias d'If, Pomôgue et RAleiiaeAtt, féu-
nis au moyen d'une digue, forment la rade. Un au-
tre port, termiué en 1858, a été créé au bas die Fane,
ville, au quartier de la ^Heîte (nom tiré de celui de
Juln^éiar) : il est formé par une digue de 1220 m. de
long» jetée en mer parallèlement A la côte, et par deux
autres digues perpendiculaires A la précédente. On
distingue dans Marseille la VieiUe tilie, A gauche en
venant de la mer, et la Ft'llefieMee,A droite : eelle-ci,
ré^Iière et superbe. On y remarque : le eours, ma-
gnifique avenue de 2 k. , les rues d'Aix, de Rome et
de la Cannebière', les places Royale, Casfellane, Sf^
Ferréol, les AUtae Meillan^ la promenhde autour du
port; puis la cathédrale, l'hôtel de ville, le Grand-
Théâtre, le LaAAret (le plus beau dé l'Europe), l'Ob-
iervatoire (dans une oelle position) , la staitie de Bel -
zunce, sur le cours. La vlUe est abondamment pour-
vue d'eau par un oanal d'irrigation dérivé de la Ûu-
ranoe et par l'aqueduo de RoquefavouT (F. oe nom).
Athénée 1 académie dessciences, belies4ettres et arts;
société ae médecine, société de statistique; jardin
botanique, jardin de naturalisation, bibliothèque,
superbe musée, cabinet d'histoire naturelle -.diverses
institutions de bienfaisance j banque , hôtel des mon-
naies* Industrie trèfr active : savon, bonneterie, ca-
lottes façon Tunis, chapeaux^ maroquin , cénise , sou-
ft6, bougies, raffineries, teintursriO) verrerie, etc.
.Immense commerce d'importation et d'exportation
aveo le Levant, l'Afrique septentrionale» rria!ie, VEs-
I>agne, la Hollande ^ rAngleterre»la Baltique, les An-
tilles, etc. Service des paquebots de la Méditerra-
née; ehemin de for. Chantiers de codstruotion na-
vale^ ^ Marseille est une colonie dea Phocéens;
elle fut fondée en 600 av. J.-C. et fonda bientôt elle-
même beaucoup de villes aux environs (Agde, An-
tibes, Nice, La Ciotat, etc.). Rivale de Carthage,
elle partagea avec cette ville célèbre le commeros de
la Méditerranée : ses flottes allaient jusque dans TO-
oéan, et quelques-unes dans la Baltique. De bonne
heure alliée aux- Romaine, c'est elle qui leuroUvHt le
chemin de la conquête de la Gaule en les appelant A
son secours contre les Ligures (1581 1 puis contre les
Gavares (125). Lors de la formation ae la Province ro-
maine de Gaule , Maraeille n'y fut pas comprise et resta
ville libre, alliée de Rome; Ayant pris parti pour
Pompée, elle fot asriégée et prise par les troupes fie
César, 49 av. J.-C. Néanmoins « elle conserva son in-
dépendanee et redevint bientôt florissante t elle eut
des écoles fameuses sous l'empire et ménta d'être ap-
pelée la HoU9eUê Athifuê, Le Ghri«tiaAisme y fut in-
troduit au ni* siècle ; une tt-Aditiofl fabuleuse l'y fait
même apporter dès le i" siècle par Si Lazare, après
sa résurrection; ÂuVm* siècle, les Arabes la ruinè-
rent ; elle ne se releva que lentement! MarMille passa
au IX* siècle sous la domination de Boson,roi d'Ar-
les; lofs de l'absorption du royaume d'Aries dans l'em-
pire , elle redevint indépendante ; elle s'érigea en ré-
publique en 1214 ; mais elle fut soumise Au xiu* si&cle
par Charles d'AnjoU , comte de Provence. Elle fut
réunie A la Couronne avec la Provence en 148f. Elle
conservait encore qudques privilèges: Louis XIV, en
1660^ les Itii ôta. En 1720 et 1721 elle fot ravagée
par une peste terrible qui fit éclater le dévouement
de son évSque (Belxunce) et de son cornk municipal.
Ayant, en 1793, pris parti pour les Olroodins, elle
fut prise et soumise au régime de la Terreur. Soti
commerce ne se releva que sous la Restauration { la
conquête d'Alger et le percement de l'isthme de
Suec lui ont ouvert une nouvelle ère de prospérité. —
A Marseille sont nés i parmi les anciens , Pythéas, Pé-
trone; parmi les modernes, H* d'ifrfé, Puget, Plu-
mier, Mascaron, Oumarssis, BarbaroUx,Th. Batthe,
Lantier, PastoTet, Thiers» Reybaud, etc.
■AASBiLtB, ch.-L de c. (Oise), à 19 kiL K. O. de
Beauvais; 800 hab. Mégisseries, tanneries»
MARSE8, Marti, peuple de l'Italie ancienne, de la
famille aabellique, nabitait au 8. 0. des Testins et
des MarTucins, dans les montagnes qui entourent le
lac Fucin. et touchait le Latium au S. ; ch.4., Mar-
rubium. Ils passaient pour les plue braves guerriers
de ITtalie, d'où le proverbe ; Nec de Manie, fisc tine
JTorstf piiese tHHmphari. Ils eurent la plus grande
part à la guerre sociale qu^on nomme aussi quelque-
fois Guerre Mareique. F. ooflRHX sociale.
Le nom de Marses était encore porté par une tribu
germaine, appartenant ft la fooiille des Ist^voUs et
comprise dans la iiuue chérosquu; ils habitaient les
bords septentr. de m L\ppQ,
IfARSfi (James), chimiste, né en 1789, œoupa
pendant 40 ans une modique pièce I rarsenai de Lon-
MARS
— 1199 -
MART
•ires, et mourut en 1846, dans un état voisin de la
misère. On lui doit un procédé célèbre, qui permet
rsToir enflamitié : Te pelson ry dépose sous fbrme de
taches noires. Cfest en 1836 qu'il fit connaître son
procédé, qui a été perfectionné depuis.
MAHSHAM (Tliomas). érudlt anglais, né I Lon-
dres en 1602, m. eo 1685, futguelque temps secré-
taire de la chanceUerie, et perait cette place à cause
de son attachement à Charles I. On a de lui) sous le
titre de C^non chronieusêegypHckCtts^hebraicus^ffrm-
CT«, Londres. 1662, un savant ouvraffe où il réduit
de beaucoup l'antiquité que s'attribuaient les Egyp-
tiens : il suppose que les dynasties de leurs rois sont
contemporaines et non successives. Il prétendait aussi
que les rites judaïques sont empruntés aux Egyptiens,
ce qui Ventralna dans de rives disputes avec Henuke,
Priaeaux et le P. Noël Alexandre.
MA&SlCO-iniOVO, V. du roy. d'Italie (Princi-
Smté citer.), à 45kil. N. K. de Pôîlcastro; SWK) hab.
vècbé. — EABSJCO-vETEtia, Jihellinum mfkrsieum^
v. de la Basilicate, à 31 kil. 3. 0. de Fotenza; 3100 h.
XABSIGU (L. Ferdinand, comte de), géographe et
oâluniiito, né à Bologne en 1658, m. en 1730. se mit
au service de l'Autricl^e, fit avec distinction plusieurs
campagnes contre les Turcs, fut pris par eux au pas-
a^ de Raab en 1683, recouvra sa liberté l'année
suivante, /ut chargé en 1703 de défendre Brisach,
mais iaissa nrendre cette place par le duc de Bour-
gqgne et fut, par une sentence d'une sévérité ex-
trême, condamné à la dégradation. Il trouva tine con-
sohtion dans les sciences, fit de riches collectiona
quil légua à linstitut de Bologne, et puhlia plusieurs
OQTTages estimés, entre au très une Bistoire de 2a mer,
en Imien^ Venise, H 1 1 1 un traité De generatione (un-
j^onim, 1714; uh9 Description géographique et fitsto-
rique du i)anuhe^ en latin, 1726. et VÊtatmiliiair0
derEmpire ottoman, en français, 1732. il était associé
de rAcadémie des sciences cle Paris et de la Société
royale de Londres. Fontenelle a écrit son Éloge,
H ABSILI.AC (le prince de). T. LARohnsFODCAULt).
UABSIIXAKGDES, bgdudép. de l'Hérault, il 38 k.
E. N.£. de lIontpellier,sut la riv.dr. delà Vidourle;
33QA bab. Sgitse calviniste.
MAKSILLB, nom donné dans ^s chroniques au
générai musulman Abdel-Mélek-ben-Omar. f .ce noni.
VAKSI5 (Ferdinand, comte de) , né en 16^6 dans
le pays de Liège, m. en 1706, entra au service de la
France, fut nommé en 1686 brigadier de cavalerie,
servit en Flandre, fut blessé à la bataille de Fleurus
11690), se trouva à celle de Nerwinde et à la prise
<le <:barleroi. puis passa en Italie, oû il obtint le grade
de lieutenant général , et reçut le bftton de maréchal
en 1703. aptca la pxise de Spire. 11 fut défait avec
Tallafd a Hocbstaecft, 1704, et périt au siège de Turin.
C'était un hoQ officier, mais un général médiocre.
XARSIQUE (Guerre). V. 8ocul;b (guerre).
■ARSoLviKIl (Jacques), chanoine régulier de Ste-
Oeocviève, né à Paris en 1647, m. à Uzès en 1724,
sUijsë, entreautres ouvrages: Histoire de ¥origine
des iimeê et autres tHens temporels de V église ^1699:
- à\i cardinal XivUnèSy 1693; — de Henri VÎU roi
^^■gtciCTTe, 1697 ; — (fe V Inquisition et dé son ori-
t«»e. 1693 ; Tte de S.. Francou de SaUs, 1700; —de
TaiMdeMflafid, nO^,— dfkmede Chantai, V Ihi-
deU.deiA Touf-é^Auvergnet duc de Bouillon, 17 18.
ManolUer est un écrivaia laborieux et savant, maïs
de peu de jugement ; son style est tantôt familier et
même thviaf, tantôt affecté et déclamatoire.
ifAisoujEa &SS YiVïnÊHES (Benoit Joseph}, Utté-
nteur et auteur dramatique, né h Paris en 17â0, m.
en Ign, était fila d*un rtcbe marchand d'étoffes et
acheta une cturge de payeur de rentes de Thâtel de
viUe. TL a composé les paroles de plusieurs charmants
opéras comiques, donc la musique est due à Uébul, à
'^«eaux et à èalayrac • Nina ou la Folle par amour.
1786 ; let Detis jwItCt Beiwi^fds, ItgD ; Camille ou le
sxtutertain^ 1701 ; Cange^ 1796; la PtiKere Femme,
1796 j Ale9ii ou Temuf éPun bon pêret 1798 ; Adolphe
et Ciafd, 1799 ; Jeem dé Parft, 1613 ; et quelques co-
médies en prose , le TrfmptMf trompé^ VOflkieuif^ le
Connaisseur f etc. Marsoliier enteml bien ui' scène; U
a de Pesprit, de la grfteé, de la déllMteasê, mais il
travaillait trop légèrement Ses (^uwi» ehoisies ont.
été réunies en 8 toi. in-8, Paris, 18S6.
MABSOlf, ch.-l. dee. (Marne), à 16 kil B. fie Chft-
ions-sur^Mafne: 500 hab.
MAHStON-MOOB, lieu du oomtéd'Tork, au N. 0.
d'York, prés de Tockwlth, est célèbre par la bataille
qui û*j livra en 1644 entre les troupes de Charles I,
commandées par le prinoe Rupert, et oelles du Long
Parlement conduites parle eomle de Manchester, loin
Falrfax et Leslie : ces dernières furent vlotorleuses.
MAK9Y (Balthaear et Gaspard), h&htles séulpteurs
du xvn* siècle, originaires de Cambrai, étaient itères.
Ils se distinguèretit surtout dans les trAvaux qu'ils
furent chargés d'exécuter pour le palais de Versailles :
on leur doit les figures en bfonxe qui décorent les
bassins au Dragon ^ de Baechus, et de laftme, les
detus Tritons aoreuvmi les ché^u» du soleil y au
bassin d'Apollon. Balthszar, né & Cambrai en 16!!4,
mourut en 1674, professeur à 1* Académie de pein-
ture; Gaspard, né en 1628, mourut en 1661.
ktARST [f^ranç. Marie, abbé de), littérateur, né à
Paria en 1713, m. en 1763, entra cnezlesJésurees et se
fit connaître par deux poèmes latins sur la tragédie et
sur la peinture. Rentré dans le monde, il fut forcé
réputation. Un de ses écrits : l'Analyi
dé Bayle (1755) , qui contenait des attaques Contre
la religion, le fit enfermer & la BUstlUe et condamner
à Home. Outre cet ouvrage, on a de lui : Templutn
tragœdiaf. earmen. 1734; Fieîuta^ eonhen^ 1736;
Histoire de Marie Stuuri, 1742; Dictionnaire abrégé
de peinture et d'architecture ^ 1746; Histoire mo-
derne des Chinois et des Japonais ^ 1764-78, 30 vol.
ln-12 (dont les 13 premiers seulement sont de lui);
le hdoelais moderne y édition de l^abelais dans la-
3uelle il a rajeuni le style de cet écrivain , au risque
e lui faire perdre sa naïveté.
MAHSY (Claude sauterbau de), né à Paris en 1740,
mort en 1815, publia de 1765 à 1793 i*Almanach des
Muses . et donna diverses collections utUes , entre
autres les Annales poétiques (avec Imbert), 1778-88,
M vol, in-12; les Tablettes cf un Curieux , 1789, et
les lettres choisies de Mme de Maintenons 1806.
MARSYAS, riv. de Phrygie , tombait prés de Cô-
lènes dans le Méandre. Klfe avait reçu son nom du
Phrygien Marsvas.
BtARSTAS , Phrygien, natif de Célènes, habile à
jouer de la fiûte, osa défier Apollon sur cet instru-
ment; le dieu. Payant vaincu, l'écorcha vif pour le
f)unir de sa témérité. On le représente tantôt sous
^ figure d'un Silène, tantôt sous celle d'un Satyre.
U ayait ^ |tome, sous cette dernière forme, sur le
Forum, près des Rostres, une statue qoi était le ren-
dez-vous des gens d'affaires.
MARTABA9, V. de Pemplre birman , capît. du
Martaban, sur le Salouen, à S4 kil. de son embou-
chure, i 163 kil. S. Ç. de Pégou. TlIIe Jadis très
Ûorissante, auj. réduite ft 6000 hab.; très grande
pagode. — Le. Martaban, siti2é entre l'effltnre de
Siam, le royaume birman proprement dit, la prov.
d'Yé et }• goUë de Martaban ^ était jadis un roy.
itidépendant. Il fut conquis en 1745 par les Birman*;
les Aoglais leur en ont enlevé la ptoâ grande partie
en isâ. La province birmAoe a pour th.-l. MartA-
ban (^adis capit, de tout le roy.); le ch.-L dn Haf-
taban anglais est Amherstrtovn. Climat sahibfe :
montagnes au N. et à 1^. ; sol trés-fisrtile. SCofTes de
soie et do coton. — On appelle Golfe de Martaban la
partie du golfe du Bengale comprise eûtre le cap R^-
grais à l'O. et la orov, d*Yé à ru;.
MARI
— 1200 —
M\RT
MARTAINVILLB (Alph.) , homme de lettres, né
en 1777 à Cadix, de parents français, mort en 1830,
fut traduit dès Tà^e de 17 ans comme suspect devant
le tribunal révolutionnaire, et n'échappa qu'avecpeine
à une condamnation capitale. Sous FEmpire, il tra-
vailla stfrtout pour le théâtre. Il accueillit avec em-
S ressèment le retour des Bourbons, soutint leur cause
ans plusieurs journaux (le JitwrnaÀ de Parité la Ga-
lette, la Quotiditnn€)^ et fonda le Drapeau blanc y qui
se signala par Texagération de son royalisme : aussi
eut- il de violents démêlés avec les partisans de Topi-
nion opposée. Martaio ville a fait représenter sur les
théâtres secondaires un grand nombre de pièces, no-
tamment les Sutpects et les Fédéralistes ; le Pied de
mouton; la Queue du diable; Monsieur Crédule ; Pa-
taquès, Taconnet. Le Pied de mouton ^ mélodrame-
féerie-comique, représenté pour la l'*fois en 1806,
a été repris plusieurs fois et a toujours attiré la foule,
malgré Tabsurdité de la fable.
MARTEL , ch.-l. de cant. (Lot), à 26 kil. E. de
Gourdon; 3000 h. Ane. église, dont on attribue la
fondation à Charles Martel.
MARTÈNE (dom Edmond), savant Bénédictin de
la congrégation de St-Maur, né en 165'4, à Saint-
Jean-de-Lone , mort en 1739, étudia la Diplomati-
que, d'après les conseils de Mabillon, visita les ar-
chives de la France et des pavs voisins et y re-
cueillit une foule de précieux aocuments relatifs à
l'histoire de France. On lui doit : De antiquis mo-
nachorum ritibus, Lyon, 1690, 2 vol. in-4; De an-
tiquis ecdesiœ ritibusy Rouen, 1700-02, 3 vol. in-4;
De antiqiM ecdesiœ disciplina in divinis celebran-
dis ofliciis, Lyon, 1706, in-4; Thésaurus novusanec-
dotorum^ avec dom Ursin Durand, Paris, 1717, 5 v.
in-fol.; Veterum seriptorum et monumentorum his-
toricorum , dogmaticorum et moralium collectio^
Paris, 1724-29-33, 9 vol. in-fol. Il adonné en fran-
çais : Voyage littéraire de deux Bénédictins, 1724.
MARTENS (Thierry) , imprimeur belge , l'Àlde
des Pays-Bas, né en 1454, à Alost, près de Bru-
xelles, mort en 1534, était aussi érudit qu'habile
typographe. Il fonda â Alost vers 1473 le l** éta-
blisseoient typographique qu'ait eu les Pays-Bas,
et se fit remarquer par ses belles éditions, notam-
ment d'auteurs grecs. Sa marque est un double écus-
son renfermant les lettres initiales T. H., et suspendu
à un arbre soutenu par 2 lions; quelquefois c'est la
double ancre. Alost lui à. érigé une statue.
MÀRTBNS (Guill. Fréd. de), diplomate, né à Ham-
bourg en 1756, mort en 1821 , fut professeur de droit
Sublic à Gœtlingue, conseiller du royaume français
eWestphalie (1809), puis (1814) ministre du roi' de
Hanovre gu'il représenta près la diète germanique.
On lui doit plusieurs ouvrages estimés, qui sont in-
dispensables au diplomate : Précis du droit des gens
de l'Europe, Gœtt., 1789, et Paris, 1831; Recueildes
principaux traités de paix depuis 1761, Paris, 1791-
1800, ouvrage complétant le recueil de Dumont et
Rousset , et suivi d^un Supplément publié par lui-
même de 1802 à 1818. puis par son fils, le baron Ch.
de Martens ^en tout 28 vol. in-8). — Son fils, né en
1790, a publié un Manuel diplomatique, Leipsick,
1823 et 1832 (refondu sous le titre de Guide diplo-
matique, avec améliorations, par Hoffmann, Paris,
1837); les Causes célèbres du Droit des gens, Leips.,
1827, et un Recueil manuel des traités, Leips., 1845.
MARTHE (Ste), sœur de Lazare et de Marie de
Béthanie, recevait Jésus lorsqu'il venait à Béthanie.
Un jour qu'elle se donnait bien de la peine pour pré-
parer les choses nécessaires, elle fut jalouse de ce
que sa sœur Marie, qui était aux pieds de Notre-Sei-
gneur, n'était occupée qu'à l'écouter au lieu d'aider
aux soins du ménage. Elle s'en plaignit au Sauveur,
qui lui répondit que Marie avait choisi la meilleure
j>art. Apres la mort de Lazare, elle alla au-devant du
Sauveur pour le prier de le ressusciter. Leslégendes la
font abonier dans la suite en Provence avec Lazare et
^Uh«. On It fôte, avec Ste Marie et Lazare, le 17 déc.
KABTHB (Anne bjget, dite Sœur), née en 1748 à
Thoraise prèsdeBiesançon, morte en 1824, s'établit
à Besançon, et s'y dévoua au soulagement des mal-
heureux*. Pendant les çuerres de l'Empire, elle se-
courut une foule de prisonniers et de nlessés, sans
distinction de nation ni de religion, et mérita d'être
décorée de la Légion d'honneur et de plusieurs or-
dres étrangers.
BIARTUL, jr. Valerius MartiaUs, poè\% latin, né
à BilbMis en Espagne vers l'an 43 de J.-C., vintf.
Rome vers l'âge de 23 ans, s'y fit remarquer par son
talent poétique, obtint par ses flatteries les bonnes
grâces de Titus et surtout de Domitien, et compta
au nombre de ses amis Pline le Jeune, Quintilien.
Ju vénal. Après un séjour de 35 ans à Rome, il re-
tourna dans sa patrie et y mourut vers l'an 103. On
a de Martial 15 livres d'^pt^^amme* (petites pièces
fugitives sur toutes sortes de sujets) ; le l'^intitulé *
Des sf>ectacles, est consacré à célébrer les spectacles
magnifigues donnés par Titus en 80. On trouve dan»
les poésies de Martial beaucoup d'esprit, de finesse
et de mordant, mais souvent aussi une licence ex-
cessive et une basse adulation. On y recueille beau-
coup de faits et de traits de mœurs ae l'époque. L'au-
teur en a porté lui-même ce jugement :
Sunt bona, sunt qusedam midiocria^ tunt mala piura.
Les meilleures éditions de Martial- sont celles de
Schrevelius, Cumnotis Variorum, Leyde, 1670; de
Vinc. Collesson, Ad luum Delphini, Paris, 1680; de
V. Parisot, dans la collection Lemaire, 1825; de
Schneidewin, €rîmma, 1842. Il a été traduit par
l'abbé de MaroUes, 1655, par E. T. Simon, 1819,
avec le texte latin et les imitations ; par Verger, Du-
bois et Mangeart, dans lacoUect. Panckoucke, 1834;
par Ch. Nisard, dans la collect. Nisard, 1842; par
M. Beau, 1842 (les Êpigrammes y sont distribuées
dans un ordre nouveau); il a été mis en vers franc,
par G. Dubos, avec un Essai sur Martial, de J. Ja-
nin, 1841. Le P. Jouvency a donné en 1693 un Mar-
tial expurgé.
MARTIAL (S.) , premier évêque de Limoçes, vivait
vers la fin du i** siècle. On le fôte le 30 juin.
MARTIAL D'AUVERGNE, procurour au parlement et
notaire au Châtelet de Paris, né à Pans vers 1440,
d'une famille originaire d'Auvergne, m. en 1504.
On a de lui : les Arrêts d'amour^ piquant badina^e,
où il recueille et commente les arrêts rendus par
les cours (T amour; les Vigiles de la mort du mi
Charles VII, poème de 6 ou 7000 vers , où l'auteur
emprunte les formes de la liturgie; les Dévotes
louanges à la Vierge Marie. Ses poésies, qui eurent
beaucoup de voçue de son temps, ont été recueillies
en 1724, 2 voL in- 8.
MARTIALE (Loi), MARTIALES (Cours). F. ces
mots dans notre Dictionnaire univ. des Sciences.
MARTIANAY (Dom Jean), Bénédictin de la con-
grégation de St-Maur, né en 1647, dans le diocèse
d'Aire, m. en 1717, à l'abbaye de St-Germain des
Prés, â Paris, s'attacha particulièrement à l'étude
des langues orientales et de l'Écriture sainte. Il a
laissé plusieurs ouvrages, qui prouvent plus d'éru-
dition oue de critique : Défense du texte hébreu et
de la chronologie de la Vulgate contre VAntiquité
du temps rétckblie (parPezron), Paris, 1689, in-12;
Traité de la connaissance et de la vérité de l'Écri-
ture sainte, 1694 et suiv., 4 voL in-12. On lui doit
en outre une édition estimée de S. Jérôme^ 1693-
1706, 5 vol. io-fol.; une Vie de S. Jérôme, 1706;
et une traduction du Nouveau Testament, 1709.
MARTIANUS CAPELLA. F. capklla.
MARTIAUX (Jeux) , jeux institués à Rome par
l'empereur Auguste, l'an de Rome 752 (2 av. J.-G.),
en l'honneur de Mars Vengeur, lisse célébraient tous
les ans le 5 des ides de mai (11 mai) et duraient un
jour: ils consistaient en courses équestres et en chai-
ses données dans le grand Cirque.
MARTIGNAC (fit. algay de), fécond traducteur
MART
— 1801 —
MART
né en 1628, à BriTw-lft-Gflillarde, m. en 1698, a
tradait en français VEutmque^ VBeautontimcrume-
%ùt eiTHéeure^ ée Térence, Paris, 1673; Horace,
1678, Virgiie, 1681. Perse et Juvénàl, 1682, Ovide,
1697. 11 est un peu plus élégant que Pabbé de Marol-
1m, mais on lait encore plus de cas de sos notes que
de les traductions. Il a en outre publié des Mémoires
de ce qui s^est passé en France. . . . d« 1 608 d 1 636, con-
dus aussi sous le nom de Mémoires de Gaston , due
^Orléans, Amst., 1683.
MARTieiCAC (J. B. GAGE de), homme d'État, né à Bor-
deaux en 1776, mort en 1832, exerça d*abord comme
avocat au barreau de Bordeaux et se fit en même
temps connaître par de spirituels vaudeTîUes. Au re-
tour des Bourbons (1814), il entra dans la magistra-
ture, devint procureur général à Limoges, fat élu
député en {821 et se distingua à la tribune par son
éioqnence et ses Tues élevées. En 1827, après la chute
du ministère Villèle, il fut appelé au ministère de
rintferieur l'ût^y montra libénu et conciliant, et y
joua un r6le si important çue son nom est resté au
cabinet dont il bisait partie. Il travaillait avec suc-
ces à rapprocher les partis, lorsqu'il fut renversé par
le ministère Poiignac, gui amena bientôt la révolu-
tion de 1830. Néanmoins, quand les ministres de
Chuies X fuient mis en accusation devant la Cour
des Pairs à la suite de cette révolution, Martignac
accepta généreusement la défense de M. de Poiignac.
XARUGNY, Martinaeh en allemand, VOctodurus
des anciens, v. de Suisse (Valais), sur la Dranse,
près de son confluent avec le Rhône, à 28 kil. 0. de
Sion; 1300 liab. Commerce de transit. Ruines d'un
chât^ fort construit au xm* siècle par les ducs de
SaToie. Cette ville a beaucoup souffert des inonda-
tions de 1593 et 1818. Elle fut jusqu'au vi* siècle le
sîége de l'évêché du Valais, transféré depuis à Sion.
MAITIGUES (Les), ch.-l. de c. (B.-Ou-Rhône), à
40 kil. S. O. d'Aiz, sur le canal qui fait communiquer
rétang de Berre avec la mer; 7299 hab. La ville se
compose de trois parties, (^ui étaient jadis trois lies
distinctes : St-Gemex, FerrtèreSy Jonquières, qui fu-
rent réunies en 1581, ce qui l'a fait surnommer ia
petile Fofttse. Chapelle Notre-Dame de la Mer, où l'on
va en pèlerinage. Chantiers de construction navale,
hnile de bouche de l** qualité, vins, thons, etc. —
On croit que cette ville est l'anc. Maritima Colonia,
capitale des iliiaf titt. Réunie au comté de Provence
en 1382, eOefut érigée en vicomte par le roi René, et
en priocipaolé par Henri IV en faveur de Marie de
luiembourg, duchesse do Mercœur.
MABTIIf (S.)« évéque de Tours, né vers 316 à Sa-
barieen PanDonie(auj. Stein-am-Anger), m. vers 397
DO 400. était fils d'un tribun militaire. 11 fut d'abord
soldat lui-même, servit dans les légions de l'empe-
reor Constance et sy distingua par sa charité. Il fut
ordonné prêtre par S. Hilaire, évêque de Poitiers, vé-
cut quelque tempe en ermite, et fut, malgré lui, nom>
aé èTèqoe de Tours en 374. Il convertit tout son dio-
cèse, ainsi que la partieoccid. et septentr. de la Gaule,
et mérita d^ltre considéré comme un des patrons de
cette contrée. Il bfttit près de Tours le monastère
coiuMi depuis sous le nom de Marmoutier (Ifarftm
■^nostertum).!! fitde nombreux miracles.Il mourut à
(^^ades (Indre-et-Loire, au confluent de la Loire et
^ la Vienne) : ses restes furent rapportés à Tours où
ittioatrabiet d'une vénération paruculière et où une
^bis loi lut consacrée. Cette église était au moyen
oge Q& asle inviolable ; à la même époque , la chape
du saim servait d'étendard national. Sa lète se célè-
bre le U Dov. Grégoire de Tours, Sulpice Sévère et
JKortunatoat laissé d'intéressants détails sur ce saint,
l'un des hpes les plus curieux des légendes du moyen
^. Sa Ms a été écrite par Jean Gatineau, poète du
xm* s. (^liée en 1 860 par l'abbé Bourassë) , et plus
riceauDent par Dom Gervaise.
MAXtm 1" (S.1, pape de 649 à 654, était toscan. H
condamna Phérésie des Monothélites, et encourut par
U la colère de l'empereur Constant II, qui le fit enle-
ver de Rome et traîner à Constantinople, puis l'en-
voya en exil à Gherson, dans laTauriae, ou il mou-
rut. On le fête le 12 nov.
MABTiN u et m, papes de 882 à 884, et de 942 à
946, n'ont rien fait de remarquable.
MARTIN rv, pape, nommé d'abord Simon de Brion,
était Français. Il régna de 1281 à 1285, soutint Char-
les d'Anjou, roi de Sicile, contre Pierre d'Aragon,
excommunia ce dernier prince et condamna sévère-
ment les auteurs des Vêpres Siciliennes (1282).
MARTIN V, Ofhon Colonna, fût élu en 1417, après
que Jean XXIII eut été déposé par le concile de Con-
stance, et mit fin au grand schisme d'Occident. Il
présida le concile de Constance jusqu'à ce qu'il fût
terminé (22 avril 1418) et fit anathématiser par ce
concile les partisans de Jean Huss. Il rétablit l'au-
torité du pape sur l'État ecclésiastique, se fit rendre
par Jeanne II, reine de Naples, le château St-Ange,
Ostie et Civita-Vecchia, qu'avait pris Ladislas, prédé-
cesseur de cette princesse, et reprit sur le condot-
tiere Braccio di Montone la ville de Pérouse, où il
s'était établi. IL mourut en 1431, à l'instant où allait
s'ouvrir le concile de Bâle.
MARTIN (Dom Jacques), Bénédictin de St-Maur, né
en 1684, à Faj[^aux (Hte-Garonne),m. en 1751, pos-
sédait une vaste érudition, mais un esprit trop systé-
matique. On a de lui : la Beligion des Gaulois, Pa-
ris, 1127 ;Éclairciuements sur les origines celtiques
et gauloises, 1 744; JSTtifotr» des Gaules, 1752-54 ; ainsi
que des traductions des Confessions et du traité
de l'Origine de Pdme de S. Augustin.
MARTIN (J. B.), dit jr. des Batailles, peintre, né à
Paris en 1659, m. en 1735, peignit pour le château de
Versailles une grande partie des victoires de Louis XIV
et pour celui de LunéviUe les principales actions de
Charles-Quint. Il fut nommé directeur des Gobelins.
MARTIN (François), gouverneur français de Pondi-
chéry , fonda cette colonie en 1683, eut à y combattre
les Hollandais, et après une belle défense capitula
en 1693. La France ayant recouvré cet établissement
à la paix de RyswylL, 1697, il fut nommé président
du conseil de la colonie. Il y mourut vers 1727.
MARTIN (Claude), major ffènéral au service de la
Compaffnie anglaise des Indes, né â Lyon en 1732 ,
était fils d'un tonnelier. Il s'embarqua pour l'Inde
avec Lally (1756); mais, dégoûté par la sévérité de
ce général, il déserta et prit du service dans l'armée
anglaise de la Compagnie des Indes après la paix de
1 783 . U se signala par sa bravoure et devint successive-
ment capitaine, colonel (1790), maior général (1796) ;
il combattit Tippou-Safibetootint la faveur du nabab
d'Aoude, qui le nomma surintendant de son arsenal,
et à la cour duquel il fit une immense fortune. 11
mourut en 1800, laissant environ 12 millions : il lé-
guait à chacune des villes de Lukuow, Calcutta et
Lyon une somme de 7(X) 000 fr., afin qu'on y créât
des établissements de bienfaisance et des maisons d'é-
ducation pour les pauvres. U a été fondé à Lyon, sur
ces fonds, uneécole de commerce et d'industrie, qui a
été nommée La Martinière, en mémoire du major
Martin. Le roi d'Aoude lui éleva un magnifique mo-
nument à Luknow.
MARTIN (Jean Biaise), chanteur et acteur de l'O-
péra-Comique, né â Paris en 1767, m. en 1837, avait
une voix de baryton aussi souple qu'étendue. Il dé-
imta en 1788 au théâtre Feydeau avec le plus bril-
lant succès, devint bientôt aussi habile comédien
que chanteur distingué, et se fit une telle réputation
que son nom est resté à son emploi, qui était celui
des comiques, et particulièrementdes valets. U quitta
la scène en 1822, et y rentra de 1830 à 1833. Les obé-
ras où il réussissait le plus étaient : Gulistan, Ptea-
ros et Diego, Vlrato, Lulli et QuinauU, Ma tante
Aurore, Jean de Paris ^ le Nouveau seigneur de vu-
lage; les Voitures versées, le Maître de chapelle.
MARTIN (Aimé), homme de lettres, né en 1786 à
Lyon, m. en 1847, fit en 1813 un cours d'histoire
littéraire â l'Athénée de Paris, devint en 1815 secré-
H. 76
HART
— ISOfi —
MiRT
aire rédâcteiir de Ift Chambre det .dépntéS) r«ni£laM
ABdri«tzôoiiMbèprofe05«urde belkAettret à I'Ëcom
polytechnique, et fut à la fin de ea vie bibKothécaire
a Ste-éeaeyièvB*. filèvB et ami de Beroaidia de Saint-
Pierre, il recueillit ses «evres^ éftousa te veuve et
adopta ea fille Virginia. Il Mbiia en 1610 les Lettres
à Semhie mr la phy8i(ftief Im nhimit it ffki§iéireii/m-
t^relle i dans ieequeUes il mettait la seienœ à la pot^
tée de Ions, en lui prêtant^ à i'èiefapie de Demoue-
tier, l'ortfomeat dd la poésie ; 6b 1634^ i'Édmtati^n
dee mèreê d» fmmiUe^ éDureim6e par ritietitut. On lui
doit la IhiUteatieB des QBwites€ini^lèt€lt^ Bwrhekr-
dCn lie 9t-fiérre^ étee de Essai svfsavieetsetou*-
vfàSf^^Bll-\%\9^ I^Tsl. m-é)jètd'teaeeiledte^«di-
ttonsannetéleB €9 Rtuirtés Aalkkh^pbiwaniâ, Moiiérs
(1«tM8r4^i dàhs k belle oolleotioà l^èTre-, têt d«
tfalté de VSviâtmèB es Dieu de F&neloa.
, MaaTift (4oh6|, véintrësÉglais) néen f 78§ àfiaj-
dôtiBridf<> |irfts de HeiHsn, ». ea ISMi tta vaille
d^aberd o^kz an earrossier à TenieiBecitaiioft det voi-^
tnrto. Il Tint l bendhes ctn 1606, at è'y fit, an bovt
de p%H. d'années f no A telle répntatioA |tar kt har-
diesse de ses conceptions qtfe Hes àdriiirateun le eom^
éaraient à lltéhel-An^e. Ses meillebres toiles sont :
ta Chuté de «atiytone, 1819 ; U Pestih de BcUlhatart
Idtl; ta Dentntelion d'HeftuMnwh, I6t2s les Sept
pknesy 18S9; «aCréatîtM^ i%ik) le Déluffe, lêM; la
Chuiè tfe Ninive^ 1629^ Il se distingue ptr là puis-
sanee dés iffiâges et la rikagie dè& contrastes ; iiiais U
fise troé à i'eifet et ne teit ^u'imparfMteknent em-
ployer la couleur, ii MàrBa a fraté luinôiMè ses
^rincipaleè com|tesitiotts^ en lui doit aussi de belles
]fiustfâ<iéiis de SbafcspMre 8! de Milton.
ilARTm (bamau)) gravear. Vi ficMnr.
M AKTINAGH. f. SAKf leîtr.
VAHIllfBE^ ndm de iHusicars éëlfatreê e^pagnols^
één% 16 plus oélèbfe est «Sébastien Martinet, l*\in des
pltts grands ésaltrés de i*éeote de SStille, né à Jàen
•Il 1602. tti 4 Ifadrid en I66ti II t^ussU d^àtèdient
dans l'fasfeit^ m dans le pafaaga, at m distingua à la
f^is pat la nui^ié du diessiH éi par nn tiôloHs plein dé
grâce et d'hannënH». U i^éut an 1660 le dtre dépeins
tte de Philippe IV. On eite 'de lui : là ifafifiié dB S, Je-
fi^e, 9. rmAfèi») là ^okeepiidn^ att ChtiH, ^ull
lit poiif 168 réligléuflas du Saeré43er^ à Cêrdeué, 6t
lé ééléhfe t^Iéétt de 8. Sébaist^ëh ^Qi orne la eatbé-
drtlè de laên. ^ Un àutfe vani<i«8 . Jé^é Luiab, de
Baréfe^, 1710-66, t>rnad« 66» lfint^«i ^fagé«»e«
HaësiàA, Oà1aht)frài Gàlatatud, fVit n^mftié en lUl
peiiitré du fm (Philippe f), «t fonda à 8âra|oSéé
î'AeâdéiSâih dilè dé St-tùi^) d*oâ soMIreàt plusieurs
artistes dtStihgdéêi Bft ôenléuf éèt éliavef son eaéed-
tion lar|é etflieilé.
M JLRtihl^ l*AsétJÂLl6, eherdê la Hecte êei Miminfê-
iBs, hé ^fs ItIO, était PoHuMiéetautr. il iniUtué
ëh 1T54 uti Kté èâbaliëtiq^ie d'elllà, qu'il appelait les
Cohms (é.-à-Q. en hébreu yhflvtl); introduisit éé
Kte déhs ddélqUeè lt)ges maéohniques dé FHihéé» à
Marielllë, aToubtiseet à Boraeàuk, puis lintpréchét*
èa dôtt^iné à Pèffé; quitté âondaid celte tiUé en 1718,
s'eihbéh}uà pour 6t-Dnmintué, e( leHâina sa Mf-
rière au Port-au-Prince en 1779. U éUt ehtl-é àùll^
disciples 16 célèb)rè St^Martin.
IfÀRTil^z bB lA R09A (Ftani};), littératéùf éthomâlé
d'Etatj né étt 1769 à Grf>nade, di. en 1662, prit paft
au faiodVefteilt i^aUbnal contré Tidvaiion française,
6él6b)tL dahs le pfifeme de Sùtvgosifê Théré^^iie dé-
hti^ dé celte tilté ri811), hii élu déplité èuji OoMés
éh 1811 él tkbutittt ft^eé aidéur lés opinions lés plus
éVhnéées; nil, pour Isa lâoiif, condamné p&r Ferdi-
nand VII k \0 ané d'éiÉpy-i^nhe'mént dAn& bn dés
pfêsidei du tiaroé, né i^t^uvrà la libéHè ^b'à la
meu^ de là li^Volûdôn d« 1820, fut aUSditèt élu de
Uôiivéaù dé)>tité àtlx Gbrtés étdéVint êh 1822 président
du conseil, 11 «dlbbàtiit leé idées dltrft-^émoelhatl-
Sfiés et S'efforça de concilier IVdiie aVéo lé libet-té,
kaisllfat Hmterâ6dn|k)uTd1i>én r82d nftf udé émeute
mie Shiril bléht6t HbtéFteilttah fNIttêMsé. U éé î«tira
à Paris* oA il passa Mt anbées et où il fit repré>
senter le drame ^ÂbefirSumena m^la RivoHe ées
Maures, sons Philippe , ouvrage édrit ea frta^is.
Rappelé aux affaires ea 1834 par la régente Marie-
Càristine; U devint chef d'un cabinet franehement
constitutionnel) qui fît voter VEstatuto féal et signa
la Çuadsuplê aUianee (F.eeroot), mais il ne put pré^
venir le retour des émeutes à MadWd^ ni dominer le
soulèvement ddmooratiqae des juntes provinciales, et
se retira dès 1835. Rentré au pouvoir aveo Narvâes
en 1843 après la bhute d'Sspértero, il en sortit en 1646,
fut depuis amb&ssadeur en France^ à Bolne, président
dtttKmseil d*État et eafin président des Certes, posts
qu'il OPCcapà iuéqa'à éa mort. Libéral) ihais asoaéré)
Martines de la Hosa lutta a la fois odntre les excès
dé la démoeratie et donlré ceux de Tabsoluttsme; il
honora sa cause pér sa probité et MA éloqdenoé^
snis il parut ploéieuj^ wis inanquer d'initiatÎA-e et
dé fermeté et ne ^ut rien fénderri Oonséemnt aut
lettres les loisirs eue lui laissaient les afiaires^ il ft
puUié) outre les éetts déjà mentionnée, des JPée-
sies {ffi'aiiet forts estimées ^ surtout ton OUe sar la
mort ée ta du^êsie de Frias^ nnArt poéiiwue^ daàs
lequri il applique les réglés de Boiléaé à a littéra-
ture emgneJe) dès tragédies : la l'euee de Fadiiia
et OËotpei dés drames j dent le plus i^nlârqbable
est kl Comwttttlsfi de Venùe^ oes èoibédieé fort
goûtées : (k due peut uK empUri, te Filh à fo mai-
son ei ici Mère au M (imitée «n fraii^ft) i dés to-
mans dans le genre dé W. Snott, mais fbrt inférieurs;
eh fi h r£#^n'l ds tiiéîe, essai histoMque et philoso
phique sur la t^veluti«a française. U était eedrétaire
perpétuel de l'Aeàdémie royale de Madridt
bfÀilTIN-OAll€IA. petite lie de l'Améritrae mérid.,
su confluent dé l'Uruguay et dd Rié de ta Platà, aété
oeoupéeen 1838 par les Français, alote eh gUerre avée
la république de Buénbs-Âyi^s^ et évàéûlée lA 1640.
HARTINI (Martin), missionnaire jésuite, né à
Trente en 1014, ih. en 1661) bpén un grand itoAibré
de convéraions en Chine. On a de lui : àtias t^Menti»,
Aihst.. \ehb\ Sinica A^ifan'd ad €hriè\)im «latum,
Muniaki 16Mt de Bello mrrarâjn In SiniSi Robiéi
16^4. Tottè ces outragés ont été trad. en flrançals.
kAaTiiri (la P. ii B.)^ musicien érudit, né à Bblé-
gne en 1706) !n; an 1784. était coMelieri II Ûx t»\te
de grtihds nrégréé à l'enseignement de la muaiauéet
eutrit ft Belognè une éeale de eemnoeltien d'eu sois
tireht Sàhbatlni, SaHf, Itattel, eta. Il a èotoposé nom-
hte de Êàesées^ de iD6teté« de sohates, et a rédigé une
excellente HùttH^ed» la musi^^ Boloane, 1757-84,
3 ^ol. ib-f. , et un Essai sur le cfmtrepôtfiili il74-t5.
2 Vol. in-4. Il avait fbrmé une blblletnéqué musicale
de I7Ô0D volumea.
ItAtitifil (I. JEr Égide), ebmpdsiteuri hé en 1741 à
F¥eystiidt{ dans le Ht-Pàlatibét, m. à PhHs eh 1816,
tint dé bonne heure dé ftxef' ad Prânee . et Servit quel-
que tempsdàhé le^ hù^iatdsi On a dé m destnàrcbés
militaire ^ dé^ ttioj^êaùx d'hannottfé^ delà musique
d'église, deâ ironianeés (énttie âutreé : PtOUtr d*a-
taottf i ftsléepbpulairé),p]usiéiifa opérés : PA^ànt^ut
déçtitni^afts, 1771 ; ta Baiailkd^ïvry, lilkiUDrcfU
dUseipHeW, 1783; Saplw, 1794; Anftflt^ef Zubm,
1800^ et Un l^âité m là Milvpée ihoeftfm», 1790.
liAaTiifi, peintt^, F. MeMSl).
Bf ARtlNlOUB (La), une dés Pelites-AbUlIés fran-
çéfees, par 63* ir-63* 38' loh{Ç. 0.^ 14* M'-'14« bV lét
n., à ] 10 kil. S. K. de là Guadelodpé, 94 k: &ar 35;
68900 hect. ; 14i 000 hab.^dont ftpèmé 10 (XX) blahcs.
Cette lie éât fermée dé deut presqu'îles réubies pat
bn Isthme. Elle fohnu tin goutt ditisé en déut
ért-ondlsèeménls, qtil ont |>our chMï Fort-dé-Frahce
et St-Pièrîé. Hautes montagnes ^ qui Sddl toour la
plupart dés Volcans étéiiilé. et parmi le^Ueiles oh
t1émà^que la Montagne Pelée, lé cafbet. la ^d-
frière. Beaucoup de mohnbs, collines dé la Vè, d^
oouléht des ruitoeauz qui au tetnps des dlûieé fie-
Viêiinedt deë toîlîénià oàngerei^t. COiës tfèSMlécoa*
^ééè, forbiadt vftié ihultltudé d'anses, de hides, éi de
MARV
— i«Od —
masc
petits MStt. CÂlHiàl MUMlAMd él n&HMH ^ftns >|âM-
Alt en gf«B41 ^«Hîitltl dé sii«4«, d« HiUA , "Ab 6llft
«M cSâia« (dm là ««tt«ï« M éiitte t)û« â)ë \n^-, dft
cacao, du coton, m UlM^s dit iMMoVaiti, lèto. U ffftt-
tioiqtte edà «ftKttè Mx tlîMSM^râèBts^ téirVè^ Ti^))ïus
»,», 1«8, IT^ »tel#. — ©««MiV&ttftbftfr'CfifftW-
ffoltandâift imiMtiMbt tftHxM«fttM Wl%\ m liii'-
irlaAlàpHMAt^ itifô, ÏWÎ el Iffe»" «Mis il» î^t
toujours rendue à la France. Les tlém^ d%t M éT-
ftiRehis «a IMÇ. Un éVêth^ y a è^ë e^ éfi i<f#.
MAttTmfeTes, ëlifÈii^reS dé MarliA^z f>aâ<)%tali%.
MARTIQS. V. le surnom qui Mit èé iihdÉ».
^«M),ilYtô.^D. tfê'Jfllén, séruné Mh^nè;
V^m W. &««: Mchè; €dfôtt1è fêittftme «î)Ci^ A^ii-
nand 111 Ja orit sur les Maures eti 1!^& iSl fH ^lifiti
loi cJleffIfM d4 OaJalhi^.
Ih 1699. iil. en 176^, àllift lonf^ié&ic «H rt^&g^bélk
Umt m À ftteim h )i f>ratiqû« diB la &«dee)tté ,
mé^ iâ Itotàhltauè ft HTBitDrsIUé ttè €i&blbrfd^
1 {Mriir )ft Ur , «éttfiIMni t]^ MtWiéti du ifttdth
Maiiiflttfc de '«m VWë; «I îBftiBHà, «Mi« à^m 6u-
17»^, itutoi. , t^^ec de Main d«sisift)i éè VnA Mf-
«tim: rtif^m ^Mir^M, 1T41 , munHft^ «lipttal, )HÏ
H «cifttitit tttam lèS dirà)sé!^«( HlatlvM ^ ràtriénîl-
tttre et à i& Mlàhfqtild.-^SIM fito-, T^tmifift M.> tt^B-
19^ , h9(Mli8t6 «iMfhjHii^, ïe bm{})aeft rliàfiè SA
Mrh ï\mbti^. V)n b d« 1^1 : 21 CMté/iVilo^il^
untcervel, enangTaîa etenMh^Hsi tx)nâré9, 1794;
Fiorarvttica, 1792-94; tnhïùfï mbntôibèii/t. lt92;
BtAAttt (Pftltr^ d'AirofiiBM, hièt^H^h H»1ë)\,
w& «n UMi âHïttk, ftut té ItLt Méje^V, fl^. «h mÛ,
% fttà «là M*^ité, V éUmUà t)rdt«t^idï^ de ri^t^i-
«&n<l iÀèmâle, fut tUriè dé nr.stfhbtiftn d^
V*^, MMl Md^etits ftlisàidife fffij^ortafites et M
Boomé en 1905 bneuf* dé ^ càihédralé dé 0)*eflèdS.
Oa a de m \ m ftrMu OàitiHidts H tie Ofie hbim
i^der, btjTtal^e btiMié éh jpldsiéui^ Mrtl(!& ^ui ôdt
ft* réunies dans rtdUioti de Parie, \m\ et '(\n\ tefl-
^ê de pretiétii déiâilè iuf leé vtDY^i^éS dé C&ri^.
QBlodl) et kaf ItTs pféMièm déèbuiertéé ftll^ éti
Anénqute: leotHio Bd^^r^ViVfel, màtltin d'ùhê )IM-
iifiiée en Ë|ypté fC^t h Caire qH'il dési»Aë ^dà
icooffl de BabyUme)^ et un recueil de iHfr^, ëh
î>tiD, rfobe en \dfeétît)léi 8\ir î> éo\ir tf £Sbâ|ttô.
FJ^wjtant, né i riôfehcé feh 1^00, fehlrà fort JfeUfie
''flet fti «hânolnes féguH^rs dti St-Aû(^Min % Flé-
'^. M itMi p6tif etSbf&âsër I& )\èrônàe. M ifaàha
^ lâM, en^ifni ^Oel^uéé années tt lhtoto|ie à
'-'î'oTd, mais dut q^jiHet- rAnglëtterrt à rhvènëtîléht
**ïthe Tuddi-, I5h3. Il Voulait réunir léi diffèréfi-
^«ctes sé^i«te« de l'Église in^diaihé. O'd d de lUl :
^'nftittdliietffi4*d<dot'd, Bile, 1580-83.
, »AïTtàà (Ère dbèj, ère qdi date duWàbÛtm,
m ftoiilie par les Bgypti^tis & l'avétiement de Did-
ciétien, èifbi d'i^ibtd nommée Ètt de /)Coclrtf«fi. Ôti
l'appela dipùSs #ré lits J^ctrtvrl à causé de la ])è^
McutJOD çae left Chrétiens l^ubiréût soul tb pHneé*
^ >AAT-GltÀtt-DJIJA]!l, ilnh'obftfo MargidMk, ville
ttUTartinto (boùkhaHe),à 300 k. S. 0. dé fioukharà,
pîts des htmtièftt de la Perse : 3000 hab.— Fondée
par Aleiandft, et lôfagtempA là tèiidëncô âés sUl-
^^i Mtdiotteides; irftta^e bir leë UébëU éb 1^86;
r» «ti ms béy te tMla^ dil*eÂé.
kA&YÊmÛ Màmtf^fiûm, «b.-l. dVr. (Lôiére),
àSOkn. W. «.«% IWfad*- 40tt.béb. Trfft., ^)il6é^.
éeëlé ^«Méâa9tl«[Ve. Pirat«(t«s «é nttie; sé^-frèa, fài-
Êfà^.— TlHé «t)«ie6né. taie lioixfhd bé^ùé^flttins
Wlj t^Wrrdl dé mmm, TOI ]pH§% « i^îni» par Id duc
de Joyedsé fed ÏS^.el i-ëttllté Jiar HèdHït ^ l»i.
Oéjiéaplôe ^r tt ùfe» en mi.
HAUWAA , 1^ci]|^ht]t« '9^ ITS^é sbèÉT^té, dan»
VêtiiTiei^ Ad)Mr, ^ l'Ë. ^ PËt&t ^e biés^lf&ij>è^ à
]»nf- éli.4. mfifiBdWurt t. tféfl&WDH. ,*hâ. 0. d'A*]-
Hiir). Gét mu {i-iMlalft Éé fAi)fiétef¥é, ôd&blé
WiViïWtifeèWO hUb.
HAUYlItmtn?!»! , V« fllH&^dH , t^.^1. dû «ôfiité
tft! ià freiné îQd«»'* feo\i\fttvV: *M kiî. s. p. tl'ê i»-
MIA- -Jftpâ %\h. Gli'êBtiri d^nir; miBOtt'dItriébés.
MAiriAfm.^ii deft E(iil$--t3tlîs de rA&étme
du N^A, Wt l%tbi^^icnlé; dank U i^obdu eéhti^,
«1 rdn «éé dlbl peWtsTraid *H. S%^ î^, k pbdl- bor-
née fa Pehèjlttttie tri g., îé DtSàWaH f 1»Ë., là
ViiSiftîfe Ml §. €.., « PlkHafttiqW àù S. Ê. et éti B.;
pèWh Ad !l;id'. «dhtt AHétliiftj. ftlViêf^s, % Potd-
mak, la Susqueftéirtaft. A Sél^Vn. ^ôôbïfeui è'Wdl,
bïïTîii^tii^ bhéïfeibsaë m, x^K\m tvèM^dKé-, surtout
datt^ iéé Valfôhé. tâbtf*d ttèi4sti&é i Iroffiënl éh
^dad^if^î feottfh dé ^ttkliW ^ttWHéuf^, fi^.éb&nVf*,
elû. ftoditlé bt feh fe^ AAftfeké d*a^f d i UVifîîinre, ce
rfàys nil éolètiiîfé *!! 1*33 él fthft. sùîf. Mî déé tsftttrô-
lîqûfes HbfeUife, aSftddils bér 1ot« ÔftUifttn^, et qui
lui Vtonnèrebt lé ^o» dé !«%?&«« (t»l^ dé iî'ârîé),
i^ llrmi^^l^ 6é la ¥%ibë Hbhriéttb-mà'rië^ fè^toède
Çfiàr)^ 1. 11 ^baf^MHdk àH ntb éil fiât fndéôéb-
«Mit , teâls b^ébtfà déni k tWbfédfimiofi (iii^bïi 17TO.
feb n^ n ç«dià à llihrôb Ûhé HifetiVe ttft'rtié dé «bft tét-
Hlôif^ îixf la fivé HkUtb^ an Pdloibftk, ^flbirdlër
lé dïstfîtt fpdét^L si^ ttti «dutefberiftDt.
àA*YWRt, Vnié et pôrtll^Aû^leféhe îCtiftbbr-
Mbd); 'sdr la îi»«'lHtolSé: «R^f hâb. f fs^tié de fe-
Ibn-, toiidéHé dé Kl s Mnb»BlAH d« Àat5lf^ fuue
^i 'tXxA belle» dél'Abtlé'téH^: bOulité.
llÂftÈA-IHSiTtÂ, ihi\iih . MK iiÂrifel^ft, *Mt de
Wi Hgéncé dé Tribijiî (Bàrtia), à «0 1. 1). 48 Dferhe.
RtiiheS nbbibrettses.
MÀftACtlO, Appelé àdsâ fBfhôid iSùiS^ iW Sith-
ÇteywdM, peintre, bé JifÔs dé ^loféhcfe en l40h *».
«éS 1443, rai tili âé% ^rttbiéft WfoVulàVèurîi rfô la
iteihlUré fel eohhul l»âfl dés i^âecûttrctt. \\ éé distib-
gua en outre par là silléàdétif dti ^lo^is, U âtiàVité
ttH èîàl^-oBSfetfr, ^ar dés attllbdéè bleiiieS dé Ibou-
t^ébt el déi éftrfèésted^ foïHés « bâlut^llëfe. !l
deskinàil ail fxM dé ^ tabl)$âtik dés bidflUUétlis en
béi-'spéctivé, du! tahràuisliébt ûbé dobibiété illbsfôb.
On addilré m pelbttti-eS iiâdà bbé .ébaféUé m Ckt-
ibis à triôiiâheé , et dab^ m dtraôêlté Ste-CMb'êfibe
8ê repliée dé îîl-tilfeflebl 4 Ablftl, liirtVul lé ttfi)Ube
d'ittoM ^ «l?ë, fe Ètim\k xR S. pSh*. Oif 'sbttft-
çoiine dlrtl riiddiTll éifibbiSbl^hé lit dés jàhidk.
, HÀêAl^tBLLÔ (bdur to'fHdJb i)l^toj, pétheur
âé Iifàple^, bè éb )^^3 à Aibalb, éé Mit éb lB4l & la
ISte du féu^lé in^ur^ toblte lés l^iiévêur^ dés lin-
pôtè, é^iégea lé Vièé^tt)i ésôa^td fduc d^Af'éM) dads
sbd b&iài^, lé tbfcà à abolit IMnlpéi siii^ lés debrèes
él & lé l'êcobtiaitré éoblniê gebtétnedh et Ibt pendant
Séptio\i'r§ biaUr0 absolu dÀn§ {tablée. Êmobl île ^ Ibr-
ttiné subite, 11 dëVibt arrbgâtit ^l éraél et l'emplit la
Ville de massacres ; niaift 11 Hit biébtdl Abandonne nés
Mens et Assaâ<lô pa^ dés ébiissaif^ du Vicë-roi Jl eM
le bSrO^ de dëuk opéfai» : ÉasaÂiettOy bir CaMint, et
ta kuette de f(j¥tici, par Aubei* (t)aroies de ScHbe).
ldAM:Al[^nDftS (Lé), ch.-l. de càbl. (Aude), suc
l^Dfbiel,! *l^ kll. N. dé CâreâBsoilne: )50 bab.
MASCÀtim (Paul), anàtobiistë, bl en 1 jsl brés
dé Siënbé, ïnôn êd isiâi, enseigna l^kdktoîbid It la
bhysiologië i SlSbhe. I Piéé, k Fioreb6e. se K'coid-
mabdâ sartout p&r sei tl'àvktlx §uf lés VAlâSèaux
t M m ksâbéiii de . ribstitut dé
lymphatiques et fdt éitt ASâdôlé ae.ribsutat db
Fi^bâë. il eobiblétàlli biâlë 6i)llectma dé plëcéà àua-
totniqu^^ éb cîré du 9nii>tiià dé Hofën^îé. Ou lui
doit une ÀhaïôtMè universelle, qui p&tut nlnH sk
MASC
— 1204 —
MASl
mort, à Pise , 1823-32 , avec dt magnifiques plan-
ches : c'est un des plus beaux ouvrases de ce genre.
MASGALCGIA, t. de Sicile, à 7 ku. N. de Catane;
1 800 h. Presque détruite par l'émption de l'Etna en
1669 et par le tremblement de terre de 1818.
MASCARA , Victoria y t. forte de l'Algérie (pro?.
d'Oran), cli.-L d'une subdiv. militaire et d'un district
ciTU. à 90 k. S. S. E. d'Oran; enT. 7000 bab. Palais
des Deys, plusieurs mosquées; fabriques de burnous
noirs et de tapis. Prise par les Français après un
combat sanglant en 1835; cédée à Abd-el-Kader par
le traité de ta Tafna en 1837, et occupée de nouveau
on 1841. — L'anc. proy. de Mascara, aui. province
d'Oran, la plus occid. de l'Algérie, entre la Méditer-
ranée au N., le Maroc à 1*0., le Biledulgérid au S.,
la prov. d'Alger à l'E., avait 380 kil. sur 190.
MAS€AREIGinsS (Iles). On donne ce nom à plu-
sieurs lies de la mer aes Indes situées à l'E. de Mada-
gascar (Iles de France ou Maurice, Bourbon ou de la
Réunion , Rodrigues , etc.) » et plus spécialement à l'Ile
Bourbon. Ce nom vient du Portugais Mascarenbas qui
découvrit cette dernière lie en 1545.
MASGARON (Jules), célèbre prédicateur, né à Mar-
seille en 1634. m. en 1703, entra en 1650 dans la
congrégation de l'Oratoire, débuta en 1663 à An-
gers dans la carrière de la prédication, et s'y fit aus-
sitôt une brillante réputation. Plusieurs grandes villes
voulurent l'entendre ; il prêcha devant la cour l'avent
de 1666, ainsi que le carême de 1669; il plut extrê-
mement à Louis XIY, malgré la flranchise avec la-
quelle il reprochait aux grands et au roi lui-même
leurs mœurs corrompues. En 1670, il fut chargé de
l'oraison funèbre de Henriette d'Angleterre et de celle
du duc de Beaufort: il fut nommé en 1671 évêque
de Tulle. En 1675, il prononça l'oraison funèbre de
Turenne. qui est son chef-a'œuvre. Transféré en
1679 à l'évêché d'Agen, où l'on comptait 30000 cal-
vinistes, il en convertit un grand nombre par sa
douceur et par son éloquence, et fut. à sa mort,
pleuré de tout son diocèse. Comme préuicateur, Mas-
caron se distingue i>ar la force, la rapidité, le mou-
vement; mais on lui reproche des hyperboles ou-
trées, des rapprocbements bizarres, un fatigant mé-
lange de subtilité métaphysique et d'enflure. Le re-
cueil de ses Oniûoiw funèbres a été publié en 1704,
en 1 voL in -12; on les trouve ordinairement réunies
à celles de Bosiuet.et de Fléchier.
MASCATE, Mosehaf v. forte d'Arabie, eapit. de
l'imamat de Mascate, sur le golfe d'Oman, à 2000 k.
E. de La Mecque, par 59* 20' ions. E..et par 33*38'
Ut. N.; 60 OOU b. Port sûr et forufié. C'est l'entrepêt
de toutes les marchandises qui de l'Inde sont ame-
nées dans le golfe Persique, et le centre du ^rand
commerce des perles d'Ormuz. Consulats français, an-
glais et américain. —Prise par Albuquerqueen 1507
et possédée par les Portugais jusqu'en 1648.
KASCÀTB (Imamat de), un des principaux Stats de
l'Arabie, dans l'Oman, s^étend sur lacêteO. du golfe
Persique entre 63*-67* 50* long. E. et et 22*-27* iat.
N., a 540 kil. sur 280; env. 1 600 000 bab., dont un
tiers esclaves; ch.-L, Mascate (cependant l'imam ré-
side à Zanzibar). Ce pays est gouverné par un imam ,
qui réunit les pouvoirs spirituel et temporel et qui
a le monopole du commerce. H possède, outre l'ima-
mat, une partie du Farsistan et du Kerman, sur la
côte de Perse, et les lies de Kiscbm etd'Ormuz, sous
la suzeraineté de la Perse, plus 111e de Zanzibar et
toute la cête E. d'Afrique, du cap Gardafui à Què-
rimbe, étendant ainsi son autorité sur plusieurs mil-
lions d'hommes. Le climat de l'imamat est brûlant,
cependant le sol est bon et les côtes poissonneuses.
— De l.M)7 à 1648, l'imamatde Mascate appartint aux
Portugais; une révolution les en chassa. £n 1803, les
Wababites mirent son indépendance en péril; mais
l'intervention anglaise le préserva.
MASOHEROlfl (Laurent), poète et mathématicien,
né en 1750 à Bergame, m. en 1808, s'appliqua d'a-
bord à Fétudf des lettres, puis s'attacha a celle des
mathématiques etles enseigna successivement à Ber-
game et à Pavie. Le plus célèbre de ses écrits mathé-
matiques est la Géométrie du compat. Milan, 1795
(trad. en français par Carotte, 1798), où il réduit au
seul usage du compas la solution des problèmes de
géométrie élémentaire. 11 vint en France en 1798,
comme membre de la commission italienne du non-
veau système des poids et mesures.
MASCI.KF (Fr.). bébralsant, né en 1663 à Amiens,
m. en 1738, éteit chanoine d'Amiens, n est connu par
le système de lecture de i'bébreu sans points-voyelles,
à l'appui duquel il puUia : Grammaiiea hehraica, a
ffunetu cdiitqve inventif in€Uffore(tcif Ubera, Paris,
I716,système qu'il appliqua aux langues chaldéenne,
syrienne et samaritaine dans une grammaire de ces
langues, imprimée ft Paris, 1731. Sa méthode a été
vivement attaguée.
MAS-D'AGENOIS(La), ch.-l. de cant. (Lot-et-Ga-
ronne), sur la r. g. de la Garonne, à 13 kil. S. E. de
Marmande; 2600 nab.
MAS-D'AZIL (Le), AnOum, ch.-l. de c. (Ariége),
sur l'Arize, à 12 k. S. 0. de Pamiers; 2900 b. Eglise
calviniste. Ville autrefois fortifiée, vainement assiégée
par les Catholiques en 1625. Caverne où s'engouffrent
les eaux de l'Arize.
MASENIUS (Jacob), jésuite, né en 1606 à Dalen
(duché de Juliers), m. en 1681 , professa les belles-
lettres à C(^ogne. Il a composé un grand nombre
d'ouvrages ascétiques, bistoriques ou littéraires ; le
plus connu est un poème latin intitulé : Sarcoihea
(c.-à-d. la chair) j divisé en cinq livres, et renfermant
l'histoire de la déisobéissance d'Adam et d'Eve, de leur
expulsion du paradis terrestre, et des malheurs du
genre bumain causés par TorgueiL William Lau-
aer, critique écossais, prétendit faussement que Mil-
ton y avait puisé l'idée du Paradis perdu, et en avait
imité les plus beaux passages. Ce poème , qui offre des
beautés et dont la latinité est assez pure, a été im-
primé par Barbou, Paris, 1771, et traduit en fran-
çais par Dinouart, 1757.
MASEYOL. F. kaesbtck.
- MASHAii (Abiffall BILL, lady), favorite de la reine
Anne, était fille d'un marchand de Londres et fut
placée auprès de la princesse en qualité de femme de
chambre par lady Marlborougb. sa cousine germaine.
Elle supplanta sa protectrice, obtint une grande in-
fluence et dirigea en 1714 les négociations secrètes
entamées avec la France du consentement de la
reine, pour faire remonter le prétendant sur le trône.
Elle épousa en 1707 Masham, leune officier inconnu,
et réussit à le faire nommer naron et pair d'Angle-
terre : c'est cette faveur qui excita la jalousie de lady
Marlborough et qui amena la brouiÛerie des deux
cousines et par suite la chute de Marlborough. A la
mort de la reine, elle se retira de la cour ; elle moy-
rut oubliée.
MASINISSA,roi des Massyliens en Numidie, sui-
vit d'abord le parti des Carthaginois et combattit les
Romains en Espagne. Scipion lui ayant renvoyé sans
rançon un de ses neveux (212 av. J.-C.), il fut telle-
ment touché de cette générosité qu'il s'attacha désor-
mais aux Romains. Ilresta toujours depuis leur allié
fidèle, et les aida puissamment à battre et à prendre
Syphax, roi des Maesésy liens (203). Il avait^ après la
victoire, épousé Sophonisbe, femme du roi vaincu;
mais Scipion ayant désapprouvé ce mariage parce
qu'il voûtait faire paraître Sophonisbe à son triom-
C
be à Rome, Masinissa. pour épargner cette boule à
& princesse numide, lui envoya du
poison. IL n'en
resta pas moins attaché à la cause des Romains et con-
tribua beaucoup au gain de la bataille de Zama (202) ;
il reçut en récompense les Etats de Svphax et une
partie du territoire de Carthage. Ce prince introdui-
sit la civilisation chez les Numides. 11 mourut en
149 , dans une extrême vieillesse, laissant un grand
nombre de fils, entre autres Micii»a, Gulussa et Ma-
nastabal, entre lesquels ses Etats furent partagés.
MASIUS MONa auj. le Karadja-daght chaîne de
MASQ
— 1205 —
MASS
moatagaea de la Mésapotamie septentr., sur les li-
Bîies de la Mygdonie, au N. de Nisibis. se détachait
du Tsanis el s'étendait depuis TEuphrate, au S. Ë.
de la Mélitène, jusqu'au Tigre.
MASUSLEYNE (NeTïl), astronome, né à Londres
m ni7, m. en 1811, alla en 1761 à Ste-Hélène pour
observer le passage de Vénus, perfectionna les instru-
ments et les méthodes d'observation, fit adopter dans
u patrie VAhnanaeh nautùpie proposé par Lacaille,
enti^ en 1775 à l'Observatoire de Greenwich et fit un
grand iiombre d'observations d'une admirable eiac-
titude, qu'il publia chaque année par cahiers. On a
de lui en anghis le Ovide du marin, 1763 ; VAlma-
maeh nautique^avecdei tabUt^ 1781. H reconnut par
d'în^nieuses expériences que la densité de la terre
devait être 4 ou 5 fois celle de l'eau, résultat peu
éloigné de celui qu'a trouvé Cavendish.
MASON(W ). poète anglais, né en 1725 dans l'York-
shire, m. en 1797» était fils d'un ministre anglican et
devint chapelain et chef des chantres de la cathédrale
d'York. Il a composé des poèmes dramatiques à l'imi-
tation des anôens avec des chœurs {El/Hia, Carae-
tacitt) ;des odes, las unes philosophiques (la Mémotre,
la Méian€olié), les aufres politiques (la Tyrannie ,
Ode d la marine de V Angleterre; à William Piu,
la Palinodie t etc.); des élégies: un Essai surlamu-
signe dêteathédrales; VArt de peindre, imité de Du-
fresBoy; le Jardin anglais, poème didactic^ue. C'est
dans le dernier genre qu'il a le mieux réussi. Il était
intimement lié avec le poète Gray. Ses Œuvres ont
été pubUées à Londres, 1811 , 4 vol. in-8.
MAS'OUD (Abousaîd), de la dynastie des Gaznévi-
des, Mait fils aîné du fameux Mahmoud. Ce prince
avait, en mourant (1028). partagé ses Etats entre lui
et son 3« fils Mohammed; mais Mas'oud déclara la
guerre à soo frère, s'empara de sa personne, lui fit
crever les yeux et régna seul sur tout l'empire, qui
comprenait llnde et la Perse (1030). il soumit le
Mékran, mais il se laissa enlever le Knoraçan par les
Torca-Seldjoucides, et périt assassiné par un fils de
Mohammed (1042).
HAs'ooD (Galatn-Eddin) , de la dynastie des Seld-
joocidea, se fit proclamer sultan de Perse à Hama-
dan en 1134, déposa le calife Raschid pour mettre à
sa place Moctafv(1136), et mourut en 1152, après
avoir pocté au plus haut point la puissance des Seld-
^cioes.— Deuxautres Mas'oud, de la race des Seid-
jooeides, occupèrent le trône d'Iconium : le 1** de
1117 à J 256 : il fut en guerre avec l'empereur çrec
Jma Comnèoe, avec les Croisés que commandaient
Conrad III et Louis le Jeune, et avec Josselin, comte
ffidease, et fut heureux dans presgue toutes ses ex-
péditions; le 2*, de 1283 à 1294 : il fut en guerre avec
Amer-Khan, énair turc, le fit égorger, et fut lui-môme
mé dans une bataille que lui hvra le fils d'Amer. Avec
faii finit Tempire selqjoucide d'Iconium.
HAS'OUDY, histonen arabe, issu d'une tiEunilie
de Médine. né à Bagdad vers 890, mort en 947 ou
1^, avait le titre de docteur. U passa la plus grande
partie de sa vie en voyaces pour augmenter son in-
«mction et finit par se nxer à Postât en Sgypte. On
a de hn : Prairies d^cr ei mines de j^ierres nrédeU'
SCS, espj^ee d'encyclopédie fort curieuse, oans la-
qoeDe u.jassemble tout ce qu'on savait de sou temps,
iurtoin, géographie, astronomie, religion, et fait
pctne, en toutes choses, d'une instruction solide.
Cet ouvrage a été traduit en ang:]ai8 par le docteur
Spreager en 1842. La Société asiatique de Paris en
prépare one édition complète, avec traduction fran-
çaiseu la Bibliothèque impériale de Paris possède un
antre ovirage de Mas'oudy ^ le Ketab aUanbyh (le li-
vi« de la manière d'acouénr l'honnc^),
MUSPHAT. e.-à-d. Ueu élevé j v. de la tribu de
Jnda, entre Éébron et Jérusalem : c'est là que le
pn^le «ssonblé élut Saûl pour roi. — C'était aussi le
■om du quartier occidental de Jérusalem.
MASQUE DB FER (l'Homme au), personnage mys-
térieux qui fut détenu prisonnier en France plus de
40 ans et qui portait sans cesse sur 1a figure un
masque noir, qui était en fer selon les uns, en velours
noir selon les autres. Mis sous la garde de St-Mars,
il fut conduit au chftteau de Pignerol en 1666, puis
transféré en 1686 à l'Ile Ste-Marguerite, et en 1698
à la Bastille, où il mourut en 1703. Il fut enterré
sous le nom de Marchiali. On a fait sur ce prison-
nier mille suppositions : on a dit que c'était un frère
jumeau de Louis XIV , qu'on aurait fait disparaître
Sour prévenir la rivalité des deux frères; le comte
e Yermandois, fils naturel de Louis XIV et de Mlle
de La Vallière, qui fut enfermé pour avoir donné un
soufflet au grand dauphin; le auc de Beaufort, qui
disparut au siège de Candie en 1669; le duc de Mon -
mouth, neveu de Jacques II, que la France aurait
soustrait au supplice; le comte Girolamo Matthioli .
ministre du duc de Mantoue, qui aurait été enlevt*
de Turin pour avoir empêché son mattre de vendre
Casai au roi de France; ou Jean de Gonzague, se-
crétaire de Matthioli, et enlevé avec lui : ou un fils
adultérin d'Anne d'Autriche et de Buckini^ham ou
de Mazarin. La première de ces opinions, qui est celle
de Voltaire, est la plus vraisemblable : elle est ap-
puyée par les Mémoites du duc de Richelieu (publ.
en 1790), et par un manuscrit attribué à St-Mars
même, que ron conserve aux Affaires étrangères.
Il y a aussi des probabilités pour la 2* hypothèse.
Du reste, c'est un mystère qui paraît impénétrable.
HASSA, Herculisfimum?y. d'Italie, ch.-l. de i'anc.
duché de Massa-Camra, à96k.O.N. 0. de Florence,
près de la mer; 8000 h. Ëvêché, suffragant de Luc-
3ues. Château fort, beau palais ducal en marbre. Aca-
émie de sculpture et architecture. Exploitation et
commerce de marbre statuaire dit de Carrare.
HAssA-CARRAaA (Duché de), anc. principauté d'Ita-
lie, sur le versant S. des Apennins, entre le duché de
Modène au N. et à L'E., la principauté de Lucques au
S. , les Etats sardes à l'O.: 44 kil. sur 17; 31 000 h.
Huile, vin, soie, chanvre; marbres très-recherchés.
Ce duché a été formé du duché de Massa et de la prin-
cipauté de Carrera.— Ce pays faisait jadis partie de la
Lxgwrie: au moyen Age, u appartint à titre de marqui-
sat à la iamille des Malaspina : en 1 568, il passa dans
celle de Cybo, pour laquelle il fut érigé en duché. En
1743, la maison de Moaène l'acquit par mariage. Sous
la République française, il forma en partie le départ,
du Crostolo.Napoléon le donna en 1 806 à sa sœur Eli sa;
en 1809, il conféra au grand juge Régnier le titru
de eue de Massa, En 1814, ce duché a été restitué
à Marie Béatrix, héritière des maisons d'Esté et de
Cybo, pour retourner après sa mort au duc de Mo-
dène, qui en a pris possession en 1829. En 1859, il
fut annexé au royaume d'Italie.
MASSA-ni-MAREMMA OU MASSA-MAaiTIIfA. V. do TOâ-
cane, à 40 kil. S. 0. de Sienne, près des Marem-
mes; 2200 hab. fivèché. Cathédrale du xiu" siècle.
MASSA-LUBRBNSB, V. d'Italie (prov. de Naples), sur
le golfe de Naples, à 4 k. S. 0. de Sorrente; 2800 h.
Svèché. On la nomme aussi Massa di Sorrento.
MASSAGHCSSErrS, un desEuts-Unis de l'Amé-
rique du N., dans la région du N., sur l'Atlantique^
a pour bornes ceux de Yermont et de New-Hamp-
shireauN., deRhode-Island et de Connecticut au S.,
de New-York à l'O.: 98 kil. du N. au S.. 200 de l'E.
à l'O.; 20000 k. carrés; 1 232000 h. ; ch.-l. Boston.
Montagnes à l'O. ; plusieurs rivières : le Connecticut ,
le Merrimack, etc. Climat agréable et sain, mais
sujet aux excès du chaud et du froid. Le sol, aride
sur les côtes, est fertile à l'intérieur. Marbres, gra-
nit, fer. Tissus de soie, de coton» de laine ; verreries,
distilleries, chantiers, etc. ; commerce très-prospère;
on pèche beaucoup le Ions des cètes. Nombreux che-
mins de fer. — Le Massacnussets tire son nom d'une
des tribus indiennes qui l'habitaient. Il est du nom-
bre des colonies anglaises qui se formèrent de 1630 à
1635 dans ce qu'on appelait Virginie septentrionale ou
Nouv. Angleterre. C'estde Boston, dans le Massachus-
setk, que partit le signal de l'insurrection des Etats-
Uo>t,elcft^J(i)ti|)u«ifiVs tonte ^W4^e de l
' MaSSAÇA, placf, forte tj8 la iud^, t VE. d« W
(nçjmçQïiçs Irsy^m vont 1* renJ» iï^wwable
— iriEcç j lîait un aiwui^s PS'aU- W- àâ aauic;
rÉCKDii»sat n
alla.
bilai
yû. Qli prél«n4 QV^''^^ li"^*'^, Uut^ viaJIUrik al m
nourrisiaiérti ^e Uitf ^a^. Ujwb 08 FI^ Iw spUr
mUlre. I'. xqotfnu^.
(Aude),(i«iV'l- S.4çCsaUJ«4u'lfli-ïi HODWt Pa-
1 ■ ' " "■ ■ I. -7- C« Umi, aupwiàjwii»
4e 48IH ^mVft Hiifh W'
lillc %{s : pfise e( btfllâe
I gfe f«c *OïBji*ii en USE.
I I ^lic., «ineti lia '««■
ifl i»n,\. (LofiFel, vr. M
cinu 4't(bdMig , nariobal
I a'tl^iiUA iMtjauiMdaiifcun
mviDt <Upa«Mr l»i grades
^nc«, il E'âlait reUrâ du
âvoJi^iioq.. Namoai es 17S2
Il ^[i4nl diS brigade . il
[Mti fui pcomu VI iiu I
non, al [Vil U Dvtli plus
de ritulia par Ilaoap«rte :
.,. --r j_. , .^, „3lii dç 1» lnuiUadtt Kiiiiij
{179.7); àpr^,c« combat, Je g^nâial ikui^iute le pror
cl^qiï ffii/iiaC ct^i de favùUii», eurr^om qui lui
est lefiâ. £0 1T9S, il ^t DÛS 1 1» tâte du corps d'ar-
mé^ c1iafg4 d'fL^blir un ijciii^ciivneol républùwu
daiif l'^ït del'Eëli^i m^tiiKut Acctuâda^Ûapida-
lUSOBi», «k.4 4* OUI. (0w4. MT U ■. g. du
fiem, k 31 kU. &. E. de HiMÙk; IW bab. Oiud
>qMOarc» de audeta.
MASSEVAui, en aU. Jla«Bi>*dM-, •b.-L de oanl.
(Ht-HUnl.t)0 bil. B. ». Ë. de Beiroil. sus la Doller;
(Ûâ$b«b. TiauBdaBotou; foires, lldoil MaBam i
uoecélibra abbaye dechaiioiBasswuigDBtiiiat, dou
te bUiBMDli MtTeut au^ de llakire.
lUaSIAC.cb.-L détint. (OdMloD.Mir l'AtunoB,
b 30 kil. H. de airriaur: 1600 b. ChiUiu. SMtiofl.
|IA&HKC(fiutlL),litL6nleiLB,BébCaeB eu l<i«^
. . ea nu, sBUa lait jeuDs rbex le« Jèeuitee, en
«unit bieHÀ pour le ILVier aui leUna, devint fm-
ticer, Cependam U reparut (% l'^nM _.
iuâg. t^'llelvétie : il sa cou\nl de uluiia. ea baïuot
à Zuri.çh les Ruas^. i^ui meiKaisul la Rtaoaa U'uiva
iava^ou, Eiivoj'6ansui'aQl> llâlw pour s'opposer eux
Aa^nchiaus qui EejiceoajeiU les pua Ojinqiù», il u
jeu il.4Q^ Gfuag avfc lum. ppigoée ia hUau. et pw
viol à retenir le y^nâral auirichieo. UâtaaueailoOK-
teiqps pQurfaveriaernnuptiondje BtuuuaoLa oa IUl-
lie et p^pa^e'' 'a vioojiede VareogO- Ct«Latu>qiia
Boniiparte remit li! comnuiiideoient quand il Mvinli
Paris. EciSM il fut Doaiutâuiar^Aba^atducdeBi-
ToU- Ee UDn il reçut le CD^maBilainBiU as cbàS de
l'anDâê d'il^tie : r^iaqueur hCaldiaro, à Vncaiica et
\n ^brU, il poursuiut avec «igueui la piisce
ineUire,ei|,i>c^ssiaQ dit loyauiqadeJlaiiUis. Biit Gaei.
et bftUU ulvaiewrs Cois les lebellu dab CaJalire. lia
'"Oâ,, upoi'iQWikeDAulricti&laaaipadaUgiaB^
arm^, et w,va ramée iSHlioft: Napoléon,
coqpensf, le «réft pniwe. d'Ëatliiis. ■aiii& lu
ea. eoHug4|(l811l)i, il w put ishaiseD. da M pays l
bre dal'AoadteÙB toof^ise et de t'AcaMnie de* in-
viriplioiiu , et le 91 use Mputstion par lue MtiKRW
de hpoéiie ftiaafMf, 11U (l>ok.ia-n],qui eM ce-
pendant ua aunifte peu esaet. Ob a ausU Oo lui une
tiruluclioBdBiVB^Met ub paAmelatlasuileca/K.
— Un auUe Ifassieu, J.B. IHMSIft. eoavanUtiniial
et étèqua eoBStitutlooiiel de l'Oise, a dooDâ une
leaduotiOB d^ iueian, Uai-Sl, 6 voL la-la.
MASIIUK. Jf«i>tlM, v.d»<iauia. '^ i»*nEsn.Li.
ltASS)LLaK(i.%),o41èbnpr4d>oaifiur,Bàeniei>a.
iHyâraaen Pioeenoe, m. en )7U. entn jeune dam
.lieureu»d9Fuei>let.d'aiUM)a, u.eeoliaeu Vnnoa
(ilUU. NApolÉQiilelaias)ide|Mùa:«iuaBipU>L limour :
ru ï $aciB en l&ll. VaasËoa deveii plus b la aaïuj»
qu'à l^duc^tioo. Au dira de lilapDl&ii, labiuiLdu
CBDOA Aclairci»sait aea idies. iiu <kuuiaii d« la. péeé'
isaiioa et de. la saieiA, tîoa auaaifia dialinouf è^it
li^tfw^eU et 1* poTHlvâuDaft. : il m se déoauur
ftêMtJwaM- UaUieiàdjei Mintoûi, qui ou ni
^igiaetHublUapaalesâniniKack, Paiis, 1849.
bUSIUtjlSYLKSou ifÀSsi»xi.HKt, Mitseeeiyli. p»u-
Sbi d« 1» uDte sepientr. d'Alïi<]ue, pjUlo las Massylss
l'Q. et la Uannianieb t'b. F. ztutunu el SYViux.
viut à P^iisan IWt paur diriger testininairada St-
Magloire; bit chargiea tesgpar le Fol (^UBenisHOB
i HoBlpelUsp. daits laquelle il comneBça ta ri^ute-
liQU ; prècba an ISS9 le eaième dans L'église dé l'O-
raiDOe et l'aveoi à Versai Ues , et se plaça dfca lers su
pcemiei raoB dwerateupe de la ebaira. Louis XtV
sa plaiaaii iVenundte, miis il ne Al rien poui ses
tvanosiaaol; la Bégem Tut plus juste et la nomma
en ni7 avèqus de OlerBonl-Pernndl U fut reçu à
l'Acddéinia en 17)9^ Ups'^s.ilerastedeastie danswn
diocâss, et s'y fit htntt pnr sa ohsriié et ses veiUM
Aiang^bauss. Ou a de liassillon : 1* des Sarnunu, au
BomlirB de prâs de 100, parmi lesquels on remarque
surtout les sermons réunis sous le litre de ^Mit (iii-
rdote, pranonoàs «□ 17iT devant le jeune roi Louis XV
et où il tratle des dai<ùra des grande; le sersionsuc
l'.4uindn<, et i;elui sur le Petit nombf* des fitu .' ce
dernier contienl une prosopopèe iiélttin sur 1« jufl»
ment deniiw qui fit tfeesaiilir tout sso auditoive d'un
mouvemeat commim d'ofbxii;^' des NyifJFU et des
Panégywiqutt- de lairUm: 3' dca OraisoM funèbres,
doDl la plusbells est celle de Louis K IV j4''des Coa-
féma^et eaUtiatuifutt. WandamenU, Bt»amtt jyne-
dauv: 5' des Paraphraiei de piaumtt. La gsnre rio
UassilloBsstune àkiqvsr.ae douce, insiniiaiM, pleimt
damaen dévekijipensuts : on l'a surnammâ le Itartns
ds la chaire, Vtvanl dans un siècle de philosophie,
il s'adressa A la raison auunt qu'il U tei. Moraliste
profond, il araii hii une élude assidue du cBur hu-
mam, at il ea suit sveo une adrairahle BènétratioH
U)U& las laplis. Ses OB-uvrft ont été réiiBies par son
neveu, Jo.sepbHaHillon.lTAft-U:ettesoniéiAsi>uTent
rtimprimâes aveo dés additions, Bâtam ment parHe-
nauard,|glti, UtoI. in-H; Mèqui^oiij ))H8, l-fi vok
in-ll; Wbbè 6uillon, ISM, le «Ol. in-lï. Tatwraud
ailonBâlestMIuvras (A«w^ de Ma-ssillon , 1834. 6<.
in-S, etKeDOuard, deeUarceaiiiec'toixHdeseséoriM,
A l'usage dosclasses. \é\1. y'AleBiliflrt proeonça siiu
^ioi;e. La liHe d'Mybres lu> a èleiâ une statue.'
HASS»H;m(Pltik}, poste dramatique, ni en 1.^84
A Salisbun, où son père éieit au service chec le
eomle de Pembrobe, m. ea 1840^, se ftxa de bonne
haure b bindres, travailla pour le tb^âu« avec Pkt<
cher Bowlay, Bekkpr, réussit dans la çoinédie et la
tragédie al égala pres-iue Beu-Jonaon. (>ne>Linio sur-
tout s» Ire^éille du tfuc de JTilari. et leauimédies in-
titulées le 1>H(«ur , la Non%e»e mithode de payer ses
dedei, 163». La meilleure édition de ses 9euvrefesi
due à W. Oiirord,4vol. in-fl. IH06 vtlSKt.
I HA8!tl!«M<6A. V. M
MÂ88
— liOl —
MATil
(iBOBt), if(Mft<i»mQM, auj. Jfauicù,
au N. de MMutragûne; noataona d« VitàL» ano.,
lur ks cooias du Latium et ëc la eao^aaia, el tiès-
|wàs 4a FaUue , élaii BenomaiéB mb sai vnu.
MASilVA, priBoa numida, parent de Masiniasa.
liM^iia JugUBiha fut xaapdè à Robm peur rendfa
MBta da aa aondiuta , Massiia loUieita du eénat la
tayaaiaa da Numidia; Ju^parlba, craignant If^eflet de
sa lifaimiahij. le it asiasanar.
MASfiOlf fieaa Papire), hktpiiaa, né ea 1644, à
Si<^BBaiB-uraal, dnna le Fotez, m. en lail , fem-
plnsail à Baiia las fonctions da aubadtul du piaeu-
iiv géaétal. 8€8 principaux euvMgaaaont i Anna*
Itum IfàH IF, quibuê tm ^Uœ FMificonMr» txpU-
«itliir,Fans, UHat t5aS;IliBfi|»isiO0w|rrlna(Jlo-
aur) 91a E€tÙÊmm vêmÊifuM^ 1M6 <aM una liiatofia
dea Rapea) ; Ifatàta apùcopasu^ai ealHm qum Vram-
cia eit . taêê et lilé ; DteoHptfP AimMum (^ai^,
161S; JKiaaHa taimmâkOum Ôamœ. a Cofute»ltiii>
Cauan. im^ cd JlnjoriaMum (^na fe 1. 1 dea Wron^
MBiMfc airàlpvai da Duaheaoa) ; dea éditioiiadea tfit-
trta da Geraeit, éaa OEucvaf da Loup, d^Agokard et
de Garbett, et dp piéeiausea biogfcapnias sou» le titre
d'floyic. — Soia néra, lean MâMon^ aamAota» du
roi, a aussi kissé que^mea éasiU bifitoriques, entra
autraa aiia Hutoké iU Jaofina d'Àtéj tfta.
MASsom (Jean), aûnlsaraprateatant. né en liHft, m.
?ef8 lYâd, était Ma d'un ministre ahassé da France
k>Ts de la révocatian da rSdit da Nantes. Ua écrit,
aiec son fréia Samuel et son couaki PliQippe, «ne
BiMtmnaniiq^éÊlaRé^uhUquêâe9U$tfe9,l^%T9ehi,
niMa, IS val. U4S. On lui doit aussft dea Vies
é'ébnwai dM^mda, da JUiha la Jeune.
Miiaao« <Çli. Franc. Fàilibert), né en 1709, I^Bla-
laent ea Fimnabe-Comté.m. en )80T, associé de l*In-
siilHt, eatra aa 1 18ê au sewice de ta Itussie et devint
■ajor ecaeerétairedu jpand-duo Àlaiandra. Eipulsé
par taot I oHacae partisan de la Révolution, $ revint
en Pkanee H Au Bommé secrétaire général de la pré-
fécauiia da Ûin at Uoselie. On a da lui des Mémoire
marm atir ta JNtffte, 1802; ler Belvétùns , poème en
10 chanta, où il chante la Lutte des Suiseas contré
Charlas teTéméraira, 18(M»; des Odes, et la!r<w9elle
iilrét, roaun, ISOft.
MAsaoB^Ffançoia), slatiiatre, éleva da G. Ceustau,
né en I14&, àVieilta-Lira en Nomandte^ m. en 1807,
eiéevta la WUe fontaine da la place de ITévèché à
Kojoa, it, pendant la Révolution, les bustes des per-
•onaaya marquants de TAseemblée constituante,
eompoan ua groupe allégorique du Dénouement à As
parn>, et fut chargé d'élavet un monument h 9. J.
Beesseau. On lui doit encore dea statues de Pér4e9ès,
(ia Cieénmf at du général Caffw^iki^ des bustes de
fifty, de ixmn/eêy et la tombeau de Yikubain, aux
latabdea. Cat artiste unit la gréce à la vigueur^ et
omdla nature avea autant de finesse que d'exacUtude.
MASMmftlCS {Ae Fbébrett mawscvB, tradition),
éMteufnjmfs etii aidér^t à fixer d^apré6 tea manv-
sttitoct la traditiaa orale in leaon du texte sacré en j
ijewiant fea BOÎAta-vayaUaa. L^arigine da ce» pomta-
w^eUaa etilor« incertaine : aOa a été attnbuée aux
éaaania del'éeale de Tibériada (au v« siède), à Es-
éni, 01 méMe à Molsa; eapandant qoel^[«ea-uns pen-
sât S***^ ** remonte paa plus baut 4aa le a* siè-
cie. Plosiaafs bébralsanta ont corahattu cette inno-
^ansn, notaaaaaent Gappel et Masçlef.
lUSSOUAH, V. et port d'Abyséinie, dans le 8a-
mara, par 37* IV long. B. , U* 34* lat. K. , dans une
ttidalaaaalUMigey appartient à iaTuKrule; t60Oea-
banea Gsmmeraa maritime actif; oensulat françaia,
MêASÊOH^m (LA>. F. MANaaimAft.
MASam (fMva), Irttéraieur . né en 1696 b Hou-
aoa (Marne) , m. en 1779, entra étiez les Bénédiotina
IMeiB, pttie aa relira en HoUanda, où it embrassa le
HategtnntisBia. On adahii : JNftetradeffro>ade/^>-
le9Me, Amst., 1733;— date guerre frésenU, 1735;
*-- de la demUre guerfe^ atee kt Vie dm prince Eu-
% 1736-37 ,—df remperrurCborie* F/, 1742.11fut
la prinaipaA wédactaMa da la WbWelMifwi raiÊemné*
des ouwa^ âm «Max fa da J^Bu/ifOjjfe^ Amst. . 1799^
h% , a% val. in-lï, at rédigea una préeiausâ fa^le des
moliéyes canlenuea daiia Mr Mémaireê de l^Àce^détMe
dêi Mciêneee, éê IMO à IVM, Aaiet'., IHt, in-4.
MASSYAD, r. et forteresse de Syrie; aux en?, de
Beyrowt, aat ragaidéaaomme le eb.-l. dao IsmaéHens
da Syrie. EAla fot piiae at détruite par les Vurés.
MAMVLBS eu MAsafusMs, nation numide qui ba*
bitait toute la partie arientale ie la Numidia,' j( ^R.
des Maaséayliena, eut pour rot liasiBissa.
1IASUUKA7AM , v. da l'Inde anglaise (Madras^,
dans un Ilot du golfo da Bengale, à SO ^. N. de l^mb.
da la Ktstnab, par 78« éS' long: È., I6« 10' lat. N.;
aO06d b. Bon part, fortareaee impoflante. Beaux tis-
sus de aaton dite cMnêê^ ranammes par teui nnesa^et
leur balle couleur, tabaa, elaw 6randeommeree avec H
ebiae, lea Birmane, la Perse, IT Arabie. — MasuMpa-
tamaétésvcoessivamant aux HongQts. auxHabodié-
tans, aux Prançara flY51), aux Angers. (n&9) ^ui
l'ont gardée depuis ce tempa.
MATAMORAg, v. du Mexique, dans f^^^ww^ de
Tamaulipaa, sur la r. dr. du Rio Bravo de( Rorle, à
66 b. de ton aoabouohure. Bile fut enlevée aux Mexi-
cains par leaTexiensen 18^9 at ftrt peçupée en 1846
par les troupes ée» £(at9-6nls , oui y ééàr^ les
Mexicains^
MATAIf , T. de IHIe de Beniéç^, cb,-l. du roy. de
Mataa , sur une riv. de même ziom, à 900 ktl. S. 0.
de Bornéo; 10 000 bab. Le roy. de M^tan , sur la côte
ooeid. da Bernée, est au^. vassal des Hollandais.
Le roi de Maian possédait un diamant brut de 307 ca-
rats, qui, réduit à 18S par ia tailla, gérait da toj^s
ceux crayon connaît le troisième en grosseur.
MATANZAg, V. de Plie de Cyba, sur la côte N.. %
80 kii. B. de la I|avanne; S5000 hab. Chemin de rar
peur Cardenaa. Commerce eonsidérable en sucre, mé-
lasse et café. La flotte hollandaise défit I^ flotte poN
uigaisa en vue de eette ville ep 16^7.
MATAFAH (cap), TêenanM^ proin, , cap de ((rèce^
à l'extrémité S. de h Morée, par 36* 22* 59" lat. N.,
tO^ 9^ long. E. C'est le ppij^t le plus méridjjDnjvl di)
continent européen.
MATAHraf (Empire d!s),aRe. IStatda 111e de Java,
comprenait à peu près Vfie entière an xv* siècle,
mais avaK pour noyau les deux province? de Sour^-
karta et de bjoejakarta. Les Hollandais doo^ineat dan?
ce pa3rs depuis 17 7S.
lIATARIEVfV. de la Basse-Ë^tç, prés des mioa9
da fane, du ou Mékûpol,'^, à 10 xif. N- N. B. du Oairç,
Kléber y défit les Turcs le XO mars I80d.
M4TARO, fiura.^v. et port d*^açne (Catalogne),
sur la Méditerranée, à ^7 ki). N. E. de Barcelone ;
15 000 bab. Divisée en vieiUe ville et vi^le nei^ve, la
l** très-aoeiepne, la 2* plus moderne^ celle-ci est a,s^
sez jolie; H s*v trouve beaucoup de peintures i fres-
que. Cheinrn eefer. Industrie active : t^lours, soie-
ries, bas, bkmdes, dentelles, verreries ^ chaotieris dç
êonstruetiott. Vins rouges, eaux-de-vié. Antiquités.
MAl«LLBgtLRs),ch.-l. decant. (Hérault)., à 14 k.
N. p. de Montpellier 1 400 J*»^-
MATERA, Èfateola, v. d^ItaUe, (Uas i*anc. roy. de
Maples (Basilicate), sur ta Gravina, a 97 k. K. de Pq-
tenxa; 1 S 000 b. Arcbevêché (avec Âcereaza). Cathé-
drale remarquabia. Cette ville fut fondée $ sjèçlçs
av. J.-O. G^t li^ (jue GurUaume Bras dp Fer fut créé
comte de Feuille.
MATflA, cb.-L de c (Charenta-W^), (t. |S k- )^ ![;
de 9t-^an-d'Angé!y : 900 hab. IÇauToe-viê.
MATHA (S. Jean de}, f . jean fSJ^
MATH Alf , prêtre de Baal et conseiHj^r (f^^lha^e.
éti^t ua Juif apostat. H fiit tué devant l'âutei de t^si
par ordre du grand priÇtra Joad, 876 av. J.-Q.
MATHATUIAS, Juif, de la lace des Asmoafçns^
père des Machabées. refusa de sacrifier aux idoles ^
se QQit à la tête des JuiU soulevé? contre le^ roi^ de
Syrie, 166 av. J.-C. parcourut la pay^ détryi^t par-
tout les autels des faux dieux, et rétablit le culte du
MATH
— 1208
MATS
Seigneur. Sentant sa fin approcher, il donna pour chef
à ses trouMf son fiJa Judas. F. macbÀbébs.
BIATHES (Lu), vge du dép. de la Vendée, sur la
oOte, à 18 kîL S. S. 0. de Marennes. Louis de La Ro-
chejacquelein y fût tué pendant les Cent-Jours (1815)
en combattant à la tête des Vendéens.
BIATHIAS, MATHIEU. F. Matthias, Matthieu.
MATHILDB (Ste), fille d'unseigneur saxon, futma-
riée fort jeune au roi de Germanie Henri V Oiseleur ^
et en eut deux fils, Othon et Henri. Elle se montra sur
le trône pieuse et charitable , fonda plusieurs monas-
tères, entre autres celui de Quedlinbourg, et mou-
rut en 968. On la fête le 14 mars.
MATHILDB, fille de Baudouin V, comte de Flandre,
et d'Adèle de France, fille du roi Robert, épousa en
1054 le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, de-
pub roi d'Angleterre, et eut de lui onze enfants, dont
les plus connus sont Robert Gourte-Heuse, Guillaume
le Roux, et Henri Beauclerc. Elle mourut en 1083.Ëlle
tenta souvent d'adoucir son époux,et le réconcilia arec
son fils Robert, qui avait porté les armes contre lui.
Elle fonda l'Abbaye-aux-Dames à Caen.On lui a attri-
bué la célèbre tapisserie de Bayeux . mais les criti-
ques modernes les plus compétents s accordent à re-
connaître qu'elle ne peut être son ouvrage.
MATHiLDE (Sto), reine d'Angleterre, fille 00 Malcolm,
roi d'Ecosse, fut mariée en II 00 à Henri I, roi d*An-
gleterre, donna sur le trône l'exemple de toutes les
vertus et mérita d'être surnommée la bonne reine.
Elle mourut en 1118, le 30 avril, jour où on la fête.
MATHILDB, roino d'Angleterre, fille de laprécéd.
et d'Henri I. Mariée d'abord à l'empereur Henri V
(1114), elle resta veuve en 1125. Deux ans après,
eUe épousa Geofljroy Plantaffenet. comte d'Anjou:
elle se vit appelée au trdne a'Anffleterre en 1135, a
la mort de son père. La couronne lui fut disputée par
Stienne, comte de Boulogne, neveu de Henri, qui l'em-
porta pour quelque temps; mais l'armée de ce prince
ayant été défaite en 1141 parle comte de Glocester,
frère naturel de Mathilde, celle-ci fut solennellement
couronnée. Elle s'aliéna ses suiets par un caractère
altier, et Glocester, son principal appui, étant mort en
1147, elle fut contrainte d'abùadonner le trône à son
rival. Elle se réfuta en France, où elle mourut en
1167. Son fils Henri II avait été reconnu roi dès 1 154.
MATHILDE (la Grande comtesse), souveraine de la
Toscane et d'une partie de la Lombardie^néeen 1046,
était fille de Boniface II, marquis, puis duc de Tos-
cane, et de Béatriz, et ne régna qu'après sa mère,
1076. Outre la Toscane, elle possédait les comtés de
Modène, Re^gio, Mantoue, Ferrare et Crémone. Ma-
riée deux fois, la première avec Godefroy le Bossu,
duc de Lorraine, en 1063, la deuxième avec Guelfe V,
duc de Bavière, en 1089, elle se sépara successive-
ment de ces deux époux. Elle se montra constamment
dévouée au S.-Siése : dans la querelle des investitu-
res, elle secourut le pape Grégoire VU contre l'empe-
reur Henri IV, et reçut le pontife dans sa forteresse
de Canossa, près de Reggio, où Henri fût contrainf
de venir se soumettre à une humiliante pénitence
(1077). Longtemps en guerre avec les empereurs,
elle perdit et reprit tour à tour plusieurs places for-
tes au nord du Pô. Elle fit donation de tous ses Etats
au pape en 1 102 (elle lui en avait lait dès 1077 une do-
nation secrète) et mourut en 1115. Les papes et les
empereurs se disputèrent son héritaffe pendant deux
siècles : le St-Siége n'en recueillit qu^ine partie, celle
Sui fut désignée plus tard sous le nom de Pairtmotne
e St-Pierre. Am. Renée a foit son histoire sous le
titre de Ia grande italienne, 1859.
MATHILDB (Caroline), reine de Danemark, était le
9* et dernier enfant de Frédéric-Louis, prince de
Galles, père de George III, roi d'Angleterre. Elle fut
mariée en 1766. dès l'âge de 15 ans, à Christian VII,
roi de Danemark. Belle, jeune, sans expérience, elle
le laissa compromettre dans des intrigues avec le mi-
nistre Struensée, et fut condamnée comme adultère
au divorce et à rexil. fille mourut de chagrin à Zcll
en 1775, à 24 ans, au moment, dit-on, où son époux,
reconnaissant son innocence, allait la rappeler.
BIATHOURAou mottra, v. forte derinoie anglaise
(Calcutta), sur la Djomnah, à 40 kil. N. 0. d'Agrah;
env. 60 OOO hab. Quantité de temples. C'est une ville
sainte pour les Hindous, qui y font naître Krichna et
qui y vont en pèlerinage. Jadis grande et riche, mais
saccagée en 1018 par Mahmoud le Gaznévide et en
1756 par Ahmed-Chah. Aux Anglais depuis 1803.
MATHURDC (S.), prêtre et confesseur, vivait dans
le Gâtinais au iv* ou au v* siècle. U est fêté le 9 no?.
MATHUEDië, ordre religieux institué pour ra-
cheter les esclaves des mains des infidèles, fut fondé
en 1 199 par S. Jean de Matha et Félix de Valois. On
nommait primitivement ces religieux Trinitaires ou
Religieux de la Ste-Trinité : le nom de Mathurins leur
fut donné en France parce quMls occupèrent à Paris
depuis 1226 une église qui était sous l'invocation de
S. Mathurin. La Réforme fit disparaître cet ordre en
Allemagne; il fut supprimé en France en 1790.
BIATHUSALEM, patriarche célèbre par sa longé-
vité, vécut 969 ans, de 4277 à 8308 av. J.-C. 11 était
fils d'Eooch et fut père de Lamech, père de Noé.
MATIFOU (le cap), Rae^l'Temendfut, cap de l'Al-
gérie, à 13 kil. E. d'Alger, par 36* 45' lat. N. , 0* 52'
long. E., ferme àl'E. la rvle d'Alger, et est défendu
par un fort. Charles-Quint y débarqua en 1541
BIATIGNON, ch.-L de c. (Cêtes-du-Nord), à 30 k.
N. 0. de Dinan; 1000 hab. Grains.
MATIGNON (Jacq. goton de), maréchal de France,
d'une anc. famille de Bretagne, né en 1525, m. en
1597 , se signala en 1552 aux sièges de Montmédy et
d'ivoy ; fut fait prisonnier à la bataille de St-<juentin
(1557), et ne recouvra sa Liberté qu'à la paix de Ca-
teau-Cambrésis, en 1559. Devenu lieutenant général,
il battit les Anglais en 1563 devant Falaise, et se dis-
tingua aux combats de Jarnacetde Moncontour. Nou
moins ffénéreux que brave, il ne fit point exécuter
dans Alençon etdansSt-Lê, dont il était gouverneur,
les ordres barbares de Charies IX lors de la St-Bar-
thélemy (1572).En 1574,11 fit prisonnier, dans Dom-
frontale malheureux Montgomery, puis il tenta, mais
vainement, d'adoucir à son égard la reine Catherine
de Médicis. U reçut en 1579 le bAton de maréchal de
France, et fut nommé en 1584 lieutenant général de
la Guyenne. U enleva plusieurs places aux Protestants
dans le Midi, et battit à Nérac, en 1588, le roi de
Navarre lui même. 11 n'en fut paîs moins un des pre-
miers à reconnaître ce prince pour roi de France après
la mort de Henri III (1589), et remplit à son sacre
les fonctions de connétable.
MATISGO, V. de Gaule Lyonnaise 1", auj. Jfdeon.
MATO-GROSSO, prov. du Brésil, bornée au N. par
celle de Para, à l'E. par celle de Goyaz, à l'O. par la
Bolivie et le Pérou, et au S. par le Paifaguay, a 1 700 k.
de l'E. à l'O., 1600 du N. au S., et env. 300 000 h.
(dont beaucoup de tribus indigènes : Payaguas,Guay-
curus. Bororos, etc.) Elle a pour ch.-l. Mato-Grosso
ou Viliabella, ville d'env. 15 000 hab. , sur la r. dr. du
Guaporé. Pays très-montagneux, sauf au N. ; arrosé
par l'Uruguay, le Paraguay, le Parana, la Madeira,
le Guaporé, le Topayos. Sol très-fertile, mais peu cul-
tivé; forêts immenses. Ricbes mines de métaux pré-
cieux et de diamants : c'est dans le Mato-Grosso que
se trouve le fameux district de Diamantin.
MATOUR, ch.-l. de c. (Saêne-et-Loire) , à 36 k. O.
de Mâcon; 493 hab.
MATRONA, riv. de Gaule, est auj. la Marne.
MATRON ALES^ofronaJûi, fête des matrones chez
les anciens Romains, fût instituée en reconnaissance
de ce que les femmes Sabines réconcilièrent leurs
S ères avec leurs maris. Elle se célébrait aux Calendes
e mars {[•' mars). Les matrones offraient d'abord des
sacrifice» à toutes les divinités qui présidaient au
mariage, puis elles rentraient chez elles, où leurs
maiis et leurs amis venaient leur apporter des yoeux
dA bonheur et des présents d'étrennes.
MATS.VAI. V. du Japon, capit. deTtle d'Yéso. au on
MATT
— 1209 —
MAUB
nomme aussi elle-même Matsmal, à Textrémité S.
de nie; eDv. 50 000 hab. Bod port, ouvert aux Âmô-
ridiiis en 1855. Commerce considérable.
MATTELSl (Christian Frédéric), helléniste, élève
d'Eniesti, né en 1744 à Grost en Thuringe, m. en
1811, fut soccessîTement professeur à Moscou, di-
recteur de l'école princière de Meissen (1785), pro-
re<seur de philosophie à Wittemberg, puis retourna
« Russie où il fut nommé professeur de littérature
classique à l'Uni Tersité de Moscou et conseiller auli-
qw. Ses principales publications sont : Chrestomathia
^<rea, MOSCOU, 1773 ; Glostaria çrêsca^minora, 1774-
1775; liphdlini et BasUii orattones ineditx, 1775;
iSiXTolû, Demetrii et Glycx EpittoUc^ 1776: Grego-
rii llumUmiceruisorationet^ 1776; Notitiacodicum
mu. grseofum hiblio&ieex Mosqueneis, 1776; Ani-
madvtnionet ad Origenù BexapUiy 1779; Scholia
ittiàita aà lUados 7, 1786; NemesiuSy de Natura ho-
«mû. grec-latin, 1802. 11 fît de nombreuses recher-
ches dans les bibUqthèques de Russie et d'Allemagne
et y découvrit plusieurs morceaux restés inconnus,
entre autres un Hymne à Cérès^ attribué à Homère,
et publié par Ruhokenius, Leyde, 1782. C'est lui qui
punlia pour la première fois, en 1781, les fables
grecques portant le nom de S^fntipas, V, ce nom.
MATTHIA (Aug. Henri), érudit, né à Gœttingue
eo 1769, m. i Altenbourg en 1835, fut professeur de
littérature greoaue et latine à Weimar, pub directeur
du gyinnase d'Altenbourg. On a de lui : Ausfùhrliche
trûdtùeKegnanmatikef Leipsick, 1825-27, trad.en
françûspar(yAilet Longueville, sous le titre de Gram-
maéreraiionnée de la langue grecque^ 1 83 1 ; Esquisses
de littérature ancienne , 1 81 5 -Jfanikel élémentaire de
phiiùMOfhi€y 18^8 (trad.parH. Poret); des éditions
des Hjfmnes d'Homère, aes Tragédies d'Euripide, et
un recueil de Miseellanea philologieay 1803.
MATTHIAS (S.), disciple de J.-C. , fut élu en rem-
placement de Jnaas Iscariote au nombre des douze
ipôtres. Selon la tradition, il prêcha en Cappadoce,
M subit le martyre en Colchide. On lui attribue un
imngUe et un Livre des traditions , qui sont apo-
cryphes. On le fête le 24 février.
lUTTHiAS, empereur d'ADemagne, fils de Maximi-
lien II, né en 1557, succéda en 1612 à son frère Ro-
dolphe U, qu'il avait déjà forcé de lui abandonner les
couronnes de Bohème et de Hongrie. L'Empire était
alors «a guerre avec les Turcs : il termina la guerre
par un traité, en 1615. N'ayant pas d'enfant, il choisit
pour successeur son cousin Ferdinand, et le fit cou-
ronner à Prague en 1617. Mais l'intolérance de ce
dernier fit révolter ses sujets de Bohème, et Matthias
OKNirut en 1619 sans avoir vu la fin de ces troubles.
MATTHIAS COHYIW. F. CORVJN.
MATTHIEU (S.), MeUthxui, nommé aussi lévij
éiangéliste et l'un des douze apôtres, né en Galilée ,
teît d'abord publicain, c.-à-d. receveur des impôts
pour les Romains. 11 exerçait sa piofession sur les
bords du lac Génésareth, lorsque J.-C. l'appela et lui
«donna de le suivre. Après avoir prêché dans la Ju-
^,11 alla dans l'Ethiopie et dans la Perse, où l'on
ooit qo^ souffrit le martyre. L'Eglise l'honore le
Il sept L'Svangile de S Matthieu est le plus ancien
^quatoe; oo croit qu'il le rédigea huit ans après
fAseeimoa et qy^W l'écrivit d'abord en langue syro-
cli^daiqae, d'où il fut traduit en grec. On n'a plus
fonginal; ]a version grecque en tient lieu.
HATmxu CANTACozftNB , régna sur Constantinople
^ 1363 à 1S56, comme assoctô de son père Jean Can-
lacaiéae, puis de Jean Paléologue.
H&Tnuo (Pierre), historien et poète, né en 1563
âPesmei eo Franche-Comté, m. en 16!lUut d'abord
fvocat à Lyon et grand partisan de la Ligue; mais
ayant été député nar les Lyonnûs près de Henri IV
M 1593, il s'attacna à ce prince qui le nomma son
hiifairiographe.Ilavait commencé par faire des vers;
OR a de lui quelques tragédies fort médiocres : Esther,
'a Guisiade ou le Massacre du due de Guise ^ et des
QmMâM moraux intitulés tantôt Quatrains de la
Vanité du monde ^ tantôt Tablettes de la Vie et de la
Mort. On lui doit plusieurs histoires qui renferment
d'utiles renseignements et où respire la franchise,
mais qui sont en général faiblement écrites : J7tttotre
des troubles de France sous Henri III et Henri IV ,
1.594; Hiet. de France (de 1598 à 1604), 1606: Hist.
de Louis II, 1610; Hist. de la mort déployable de
Henri le Grand, 1 61 1 ; Hist. de France (de François I
à Louis XIII) , 1631 , ouvrage terminé par son fils.
MATTHIEU (le R. P.), l'Apôtre de la tempérance, né
en 1790 à Thomastown en Irlande, m. en 1856, entra
dans Tordre des Franciscains, s^établit à 0>rk et ac- *
quit nar ses prédications une grande influence sur les
populations ouvrières. Frappé des maux que l'ivrogne-
rie causait à llrlande, il entreprit, en 1833, d'arra-
cher ses compatriotes à ce vice honteux : il organisa
dans ce but de nombreuses Sociétés de tempérance, et
obtint par ses exhortations des succès prodigieux. U
ne fut pas moins heureux en Angleterre et aux fitats-
Unis ; mais, épuisé par ses efforts, il se vit obligé de
revenir dans son pays en 1851. Il y mourut égale-
ment regretté des Protestants et des Catholiques.
KÀTTHiBO PARIS, chroniqueur. F. paris.
MATTHIEU nS DOMBASLB, agrOUOme. V. DOIIBASLB.
MATTHIOLE, Matihiolus. F. kàttiou.
MATTIACI , peuple de Germanie, près du Rhin, à
l'O. des Harses et des Sicambres, occupait une partie
de la Hesse et du duché de Nassau. Villes principales :
ifat(tttm(Marbourg) et McMiaea; aquee (Wiesbaden).
UATTIOLl (Pierre André), Matthiolus, médecin
et naturaliste, né à Sienne en 1500, m. en 1 577, exerça,
son art à Sienne et à Rome, puis fut appelé à la cour
de Prague par l'empereur Ferdinand, oui l'anoblit et
le nomma médecin de son fils (qui fut depuis l'empe-
reur Maxi milieu), n est auteur de Commentaires sur
Dioscoride, publiés d'abord en italien, Venise, 1544,
puis mis par lui-même en latin, 1554, qui offrent
comme l'encyclopédie de son époque ; ils ont été tra-
duits en français par A. du Pinet, Lyon, 1561, et par
J. Desmoulins, Paris, 1572.
ifATTiou (le comte Girolamo), ministre du duc de
Mantoue, fût enlevé de Turin par ordre du cabinet
de VersaiQes, en 1679 ou en 1685, parce qu'on crai-
gnait qu'il n'entravât les négociations entamées avec
le duc son maître, et conduit à Piffuerol, où il mou-
rut peu après. U est un de ceux dans lesquels on a
prétendu reconnaître V Homme au masque de fer.
MATURIN , dép. de la république de Venezuela,
entre V Tff-W lat. N. et 61»-71* long. 0., a pour
homes, au N. la merdes Antilles, au N. E. l'Atlanti-
qiie, à TE. la Guyane anglaise, au S. la Guyane bré-
silienne , à l'O. les dép. de l'Orénoque et de Vene-
zuela; 1 100 kil. sur 900 : euv. 80 000 h. ; ch.-l. , Cu-
mana. Rivières importantes: Orénoque, Gassiquiare,
Caroni, Rio-Negro. Climat très-chaud; sol fertile,
mais marécageux; immenses p&turages; vastes fo-
rêts ; habitants sauvages et indépendants.
MATURIN (Robert), écrivain irlandais, curé de St-
Pierre à Dublin, né en 1782, m. en 1824. Il avait déjà
publié quelques Nouvelles (Montorio, le Jeune Irlan-
dais, le Chef mUésien), qui n'avaient pas eu grand
succès, lorsqu'il fit représenter à Londres, en 1816,
la tragédie de Bertram, qui obtint une vogue extra-
ordinaire. On a encore de lui quelques romans (Four
et Contre y Melmoth, les Albtgeou), Bertram a été
traduit parTaylor et Nodier, 1821.
HAUBERT DE GOUVEST (J. H.), littérateur, né à
Rouen en 1 72 1 , m. en 1 767 , mena la vie la plus tintée.
D'abord capucin, il s'enfuit de son couvent; il fui
depuis militaire, précepteur, directeur d'une troupe
de comédiens, et se nt successivement chasser de
Hollande, d'Allemagne, d'Angleterre pour ses pam-
phlets. Il a publié : Testament politique du eardt-
fiai Alberoni, 1752; Hist. politique du siècle, 1754;
Testament politique du chevalier Wàtpole, 1767.
MAUBEUGE,iraZ&o<iwm,v.fortede France (Nord),
ch.-L de c, sur la Sambre, à 18 kiL N. d'Avesnes;
4200 hab. Collège. Ane. manufacture d'armes, sup*
-iouteria, farUâiiL ,., ^. ,„_ _ , ,^. _ „
ua. ai«ibce,'trdpiR^, via;. •i-FQiuUe m vu'-^ècJ|f ,
JoDgt^iBps CApiUla du B^AiQDti. 3ouieal pris» Ql c^-
prûepat Ibr PF«[içaU ^'- m Psiagnols; Ldwï SIV
r4vailprisaeBlS49,9t I9 traité Ja Nini&g*^9 (1^110
lui encMilîrq)» la [a^satûi^. Ula fui rqr(iQ4# V''u>
VaubaD ea lËSQ. asw&iêa eu 1193 d^t \a ^ia^ (ta
1 Kbe«i)^.QQh4l.
( . Fo(|tÙ« ME I4
I HtBTQÙf. {^ fltt
I «]^ ÏWOftt M
I l'uvi in^uii^ il
e 14, obiintiào».-
' ,,-.. „-- --. , .■iU«.Ufutc6u»i
pour secréuii^ de lu [«Ai^W Hwu^l^ <lu el,4>K» de
I&83. Qb lui, ilwl Bluïieurs liïduciiiuia ««ii^ÉM.
celles entre ^ijUm de plit^ieu» tfam^^tiù â. Jwn
Ç,hrvMWAaia. oes ffct(f^t4U«i d« Uémo^^i^e», de
qveutuas Çii^fiçim du mwn.d^ Coti'wtifUft de
ÏuelquMuiirudisoMtt^i»Ci«4ïa«.. 4ù traita il« I4
H mi. M. (.. Paj[^4 dwLËkMrt «n lS&4Wf (4V
tTtu dtvfrt» , 3 wl. U.
.. ._ Ht périr, et bJLiitenB){^cu,Mi de wttB viiHori
1« viUs de F«tbTAbwl,
HiuaDVV «SBÀi MH, ivr de Uotgwl (tlOfi-UlU:
d'woril gantai 4^ Hoâ^auiiad, aultan de Pana, com
tV^UitaqUIl lwFranC4, qui élfti^t BM^ltW a«, Jâ-
rut«le(p, piv«^l« l4éiO{K)tan.i«, wû^ieft Ed«B^
Andocliq, tanii ^o^6«i>D, cpifll» d'Sdess», et ^^Vr
douin.roii^ JéfuwjM». pi«id»Tibârijk<l« en iLli
Il fui au4»siiiâ psu »pr4»p«ruq.raMriique invi^wn.
bubAn»\Mn di^ MabffMb 0», Jhwr^-
MAtGUUO, ctk-1. de c. [Uér4ul.O, i 12 kd. E. de
Utwtpellier, «wl'ÀUn8d«U4UBuj<a,l4Bvt^l^ ^It
Mâdilermoé^; IXbii twq-
lUIJLBeONtI,M»du WujCW>)lM^tN4Ck«0.. «ui
1> â»l»iiati, ï:iOkiL N. q. da LmLwigàbu^jeoob.
Sëminuni évaufàlHiue. Belle i^l'^ Ubti^Vt l'WliW
d'une anc. abbftjftda CibUrciBj)^, (oiulif ver* 11.41.
pyréflés^), sur le Wiva da U^ul&i^, i ^ W. S. 0, d4
Pau; llsa lub. Colite», tua. «IjiitliHU ^ MdJA.<»-
pitEda du p«VH da Suûl«.
ifiuLSoN-BAAQU&Ui, sb.-l. d»* IW PyfiHÎi»), k
iQ kil. t:. da ISagnàras-da-BJ^rcs^ 8âU b^.
lIACLËi)^' <[.QUK4U da). K- LOiiSHV^
MAULTROT (Hioûlqs), ivwut ^ M^ltwwt 4» P»i
Tii. q»iW,ni4, ni-eo 1803. *l»jt Wl vdW UM*-
nijkW' H4 be«uc«ue ^uitsur ledroJÏUfiQAiitVAi Qu 4
Je lui lea Droiu de lu jni'mni^ îflwpc^y», 1765;
ÏutoriU dei (uwmbitËi dû ekrç^ ifi fWiM. Uîl;
n«y( d« frtmt, IISD, aKk
¥4ÇPtO[J (B««4cbu>les da), «wisM», i^&d^
minitue Hm^ww , d«auu w 17Upi«nieriKteJd«at
tPi|rle«wat d« Pwii. wUmiuaiÇ.lÂaudiwDtes
pgTlMqenl al iju »lws4, m uefltf&qi^e ds I3 f«ii
Urne et [utoUifl6 de w Otimciilrt eiLlTâ?. Il tvt oiMr
. .M. WF4lâ |D UUppUïNWlttHrl .. „.._
eoa^çte g«rda4wwew:t; it nfut qi^nif w 17«l«
titre de chsncalia^i luia 24 baure* »pi^ il e^iU u
ëuit «4 hosiiliiâ |i«a Ifi Famille l^tnAtga^.
i^AUMOU (Rïiii CiicoU^), «lidscàliAf d* Érance.Ha
dupréo n^* Paria» im, syiavBpM l»[av»urde.
"- -, UuWty et MuçAdï ao p&g à uin pi^ dam la
„ it4 ^ cfen^W. ta pgrlaww* ifv\ »l»rs en
qu^alla avec l'suioriU tfliaif «t »W«ft«< do*autr*.
v«f ^at s^lofiiès d4 t<W« 4,V pai »«a iiçhKHHh?^^ al
HwrQrLWd'auteiiatNraKMiJMiditK^lfaufWmtgtdul,
parun uHtpd'Ktft.dMWraïAtrlArMdaawfBiraTOs.
LaMri«B}«nrm»ïibian un, stkwpkca aaïu-
s»i4 k Coowil du ni. vtm^ U imMi» dwia p>r
dAiivuQ lo»o]n(l«iMftaiPf^4«W«t>vCaK9 ns^iv*
tipiaaw tUBlrf un G»fpafiH4 4ti Iie«Bl« wutaw Vu-
pioiiW pu^iquei Utaf^vaçaH re^iinâiwt d^ ^«>dftc;
d' iuDOili bcablM pvapb laVt f ura d t l^n g^ cpnira la çuur
et son clunaeliaf ., St w parL^Dt^nl lUupauu lanv^ dam
la ffliMia. AwwlûtMr** la tiurt d«Uws ïV,(.q<iU xvi
r&ppal^L'aBoien patleoea' (pTDaiM^^peuuruLaxilà
d»nasps l^rrei. {I ïôwuiulan iî9ft,tfiiBiiU»liU tja-
tion ap )£gs de 800 OUO (r^noi.
SHUPBBTl'IS, «a de ïeJne-et-HwM. à I li. S.
d« Ca«jommiers; 3âD hab. Uu t vovail jad.in <m bM>'
cba^au, qAÙrutdÉtFUi.idat^ 1^ Kevuluiios.
lut^HiHTaw (Cbamp agi. ^«Ai^ pl^oa t 1^ lui.- K-
dapoiliei^. «ùialLvi^laba^di^d4ite>lierAU%<>)-
UAUPERTOU {?. L. l|9Fi«tH iM, sioo4U9. 9»
eti IQSSÂSVU^Id, mort «4 Ub9. fti, wufi U. dic-
tion dug^opiàtre Er. Hicwiade lipvlaa pioftri*, au-
tn i^ V^^padimi» de» EçtenM.s dâi^ V^« (la ^ lu)'"
Wïajua, puir a'IaaU'uire «( a^ lia ^veo lia, bf>B>W»i
les plus distinguai, tais que Vul^iig, Beri^.Milli', 1^4
Condamiua, ei«, U Fut noinmi eit 113& p^c Uaura-
p^ chef da i'aipêditinae^voyâqâu pûla poiir ï^.^--
surM UD dagrâ. at wAcut4>a>tt^ wiKivï aa uDa seJ^u
aunâ« celle dilHcils «atre|>rii>^ U Tut r^;i^ an l'-'^l*.
l'Acadénta ftquçaise. Lq roi d^ Pcvïcas Fràl^riç il.
r«V4il 9(mimé 4ùt llW préaidaat ife l'Aoad^iu (la
Berlin : il alla se fiieç dsaa i^tl^ ville en ÎM^. Lï ii
eut da violeula dâuÇJàc, d'abord 4,uc KcBiug, pieQi-
brs i» l'AcadÉflii^. quj liji, itisputajtU dicQiiïeDi^ du
pr«iw^n«4e kk ino<n(Jrt»«(içB^uFi*m*' Ifaupêrlui*
Tondait Witla lu. loéâattiQUe,, cl par i^U^avec VoilJiJre,
pokt ifœti.ig iîpniçe-lui et qui l'accaliiiv
iMni«rie^ Qt^utwentdjipïsa Diiitr-iba d#
■ta diagrâce de
. . , ._ , _ _ dam i* famille
da> BarDOuilb. Ou | de lui dea Du,vjai£es da ganiai
fort divera : SUiiisliqv». «Filbm^Uim^, U^i ; CfiiU:
menlairet tur Us prirvipM de Nmifia, W33; Dii-
cai4n w 'a iÛH''''* d^a ««icit'. n3'J: F^jcufe a»
Him^irt- «UT 1a i)u>ùi[tre acHun, 1144; la, Yrignuk
d« pliil<wtpbù mort^ %t'f'"«tlitl4nawra, liai ;
is^ IfixtO*** tvwUm'UVt*, des If tACel M|i{MPpfc«-
qw, etc. SsKBUïieis ont ^6puVaqU)t ^LXQfl, llbS,
4 ïo(. in-8. Hai^içriuig 4»^it \iti dfglJwL el, qne siis-
copiibiliUi ealràmw- C'âlqit tut ^t%at d^^itkgué el
uu bon ^sv4În; «apaudanl il »'sMiwe BuJW IjaJt
la preiyiei; ra«e. Sa Fï*, tc[iw p^; TjWtMWJIe.
n'a été publié» <u]'4ç tti&Ë.
UADR (S.), «ouru, ^«uple <^ $. ^giiqtU viuaîl
VI VI* lièaiB. 11 luiiit &. Beiiult 1114^ niqiutfMÎr^s île
Suhlaçat duUl-Ctiaain,ettul,ÏOBqi^'ot(cr9ite&vc)ï4
parmi en France. pour àlabtir u^ QLon^tàrqcL ^q sa
r4gli!. Onl^fËtala LSlanvier. — Une câJaDre ooiigré-
galiap de fiénédiotinsprii, auxmi' siàclq, latuSm d^
ce E«iDt : c'était i^qçéfqi'q^da l'qrd^ade St fienoii,
ift'i fut accoinp,lie mt IW par qualijuai içbgieux ils
St-Vinnes^quitulaoprouïéeifaf l^papeG.réHPJroXV
aa 16-11. CallQcçiigreBatioRÇOWIiJa Diajttflui^ sntotl
cuinbreda laaiGans QerisûLniefc ; SI; Mou;, St-Deois,
SL-(i«im^n dwPiài. Si-Aami de Keims, Varoiou-
VLeCi S|-Fii*rM da Corbie, fleury «u S(-^elUti^ aytf
qui BFÙ parti
m\iM
- m\ -
mUR
mraE, qh.4 d» caiiV (llVfttr.YiJgine) , kn\^
d«]. ministre ^^ tçuu^^V, a4 à Yçr^iU^^ 17Q1,
diartr^n. Il fui, oàs l'^gQi q^ ^ ^iis, çhàr»^ dt4 (i^
parlement d^ Ij^ f^iACt, e( y joi^aù c^mi dft ^
aûsoo dv fpî, qû^ ç^brç^^lt F£^« ^ If^ qpM^. Il
sous léqMyyauççt Hr^ du p6^ b^j^^Sti R«^wr iBQ«Mr
four ei^BÙ^esTo^ ^t§| at dk^s^çr, d^ç. c^rt^ ^^
itittidg, di&Uftr 44y4i^ lti»pto)ies ^ Fi^sAu. SxÛ4
Il y ^ T^peli KT ^(«otûf^ XY( 4 9ÛU, 4vé469H«t
(117^)(, |U «aa» 4?/9ir ^ p9Xl9f«uiHâ, pM^dft 1»
par LoiH^ xy (f. iiAU9S0iU>; «qa«09.. Ift vol à sigQor
UA traû^ d'Html ^Ç^ V^ iilBurg^ d'Anéfiguâ, et
fil cmSfir I9 miaisUNm des ttn^ocdq à T^^gpt^ puU
k Nec^i «UM&. U m ft^ di9gT^9i#o Vtw et Vautra
louqv'U \i( en eit^ dos i^ivaux redoutiJ^las. U lopu-
rvtiii %cv4«pr^ U ^^r^addvt (W«iuâft(ool^ ITBU
MauTQpis ac^U de la pénétpation q4 d» I4 fioftisB;
ma^ 6« «miis^s ^ger, ii^ucMol ^, fMVOJd» était
PEU eaA^l» dQ çoflôufâi' Torage q^i maja^çait latfâiiQu
Des 4iiv>trft| ont été publiâsi scu^ son Oûn p»r Sftllè,
MAURES, JVavn, JfofHvifani Cq uom, que Too dé.-
^)7e du m()^ J^Arafr, pays o^pi^ideiUai, étAtt rQi^tsAint
<^^il^a9«ieo»aiu(AibitaQUde laMayri^woaoid.,
à ro. 4iA HuiiAfito; i^ fîM çnsvdtA étendu ^ux, ha-
ivVai^te dé eettç portion de 1a EiumidiQ qui foRina
<^ïiiMs k^ Hfturit^nîd» céi^rifioo^ el sitifuie. U eat
9iiî)Uau4 de 1^05 iaurji à unis fojrte parUa des indigo
«K Ofi VAlgérift, du. Mawa, du. JE^Iédulgéjrid-, de
l'Etat^de ^y-HescbAn ^ cU\ âOthant ija aocii sédeo-
tairez; b liupaH i^^billeAt le^vilioa, surtout oeUes du
lUlufal^ VQs^Q&sfttiovL ea thbius e^ woifis. Kianiué^
ch^s eiH oue (^\>4 lesi Arabes ejt lç& K^yle&. W «pot
ea géo^f^ très-fi)PU et de coniplie^iaa s^i^be ; Be ooJL
de baaiûc f eax et de belles- denta; iU ont la peau plus
biIaAcàe que les Ar^e«i, le \iaage plua pieiA, la Qez
moûis aigij , W pfoâl ipoins. anguleux , tou^^ Isa ^aita
ce la phyatoaomift oioias proAoïiCÔs. 113:96 livrent au
coduoeice. ^ 4 r industrie et possèdent daa l^eos de
cimpagne. Ils professent le ^Vjbonij/^ll^yFl^
1^9» r^ial4vn&,d'Espagftê il ueliaut pa^ «fi&l/Ubdre
1« Ai^bss ei l«a Ifaurea : la fnébciiKf^ dA Ift^ cofiqi^te
<ie l'Eiipagae e|k du califat 4« Gc^ouql est arabia; celle
<le> Alautf4vi4âp ajt de^ Almob^d^ est QWMtfa.. tes
Mauces (urefi^ aa^AÎa d'gspagn^ on t6l09>
XAClBfiV^. as;^&ijuapofit4parlft4u9deGj«iae,
tàn \is^ coup. <£f^uabu^ aux Ooligny \» 2û aoiU
idU, iiiMlqufis. j^utft awiat la svsa^tliéieaiy.
mWiM: , QM.-1. d^Vx* (CaotaJ), ^ 36 t. K. a
«Attri%^ i|iu^ VAiUEAt au picwk d'une eolUiaua viol-
f^Mm; 34âU Mk Ttib^ da. l-^ ij^, coU^ia (o^
w^iiigtjtfiu, (»Ddé- p^ Oupmt, apparteivMX au-
^^^«x iémfasir ^\m ^o^rerDapia d^ Miia-
cie^ ^«iit aiM& ÇpiQaierca d» cJii«v««x^ soiulela,
a^mp; <ita09* 4^ lAwa, «aie»* oim jaune, &oixtar
get. £»ès da U v\J^ esi uu^ antique ebap^llft (k S.
Mary eu s^ Ma^cius . apOAre da^ û UierAuv^cgoo,
MAUIICB (&). cA^Cde la légiop th4biea9e(a.-V.d.
JeféeaaTiiébalileX, caJBapos^ede ç|iréj^e«a, aubUl^
^^'^m 9ief.aM «çmpagooq%, ppu; ^pii^ceiCu^d^Qh-
Wir à r§9»s0i;^r BlMwieu gw lèu£ godo^nait de
wchftes ai^ (àvxdi^m. Cets évii|>AfiMn4, qu'oA plftoe
«^ 2â6 ou aoa, eut lieu eiote ^^ni^». (StMau-
.. . i^ ^f «au«H^ al. sga wwywwi W 24 «epl^
S^\&q^aA4, r4 ^ 9AuvgQign^, â» b|^ aUk ^ «. >
suç )e Uat^ «t4 mim eoq)a a^aie^.^ éié ininu&ulawwo
pieni fetspu^a, uue al^ye devenue eélèboa (K. a»i
^ua^ç-aX — En l^, Aipôdée vm, dua de ^«aia,
eréa ^ua ^ npm d'<>f;4/iM d^ S.-i(<iu«^ff ua aodM
n^UmÊe, ^i fut eAlâ'UiieaouveJ^ p^ar V^duaSmim
Pl^Uibert et réuoi h, eeiiui de ^ViasHj». Ce^ eoif e a
été réQrga.ai$éi en IftlQ e^ QAafér4 dôa Vraa aux a^rvln
çe§ civU^:» ausai bien que, ioi^iUtaivea, U apeurta&igaai
une OEQiiL ^ncHe ik i brao/ohea, suvinaotdA d'uitA
gtev^roiij^j et oiToisito ^i^^xoA creix «ertai^ qui ea^ aeiJA
de ^t-^U^9 ; le i^ubaa aat v«keti>
U iÔMi d« S. J|faié«i0A était la aymbok da \a pui»7
aaiiusa aouver^aiiae dao§ W. ni»yawaa0JAri^
litvaKVft, Ifo^riim Titow, ejApeiNuir dHDuMaDi,
né en ^9 ^ Arahisaua ea Cappadosa, ôtaût gAsdi»
d% Tibàce II e^ (ut pKecIaHBié ea Àga. U rélal^Ul Gliûat
r^^ II, roi (W ?«tf»a., «xpuké pAF lafr ai^eta; aoaou^
r^t Vltalift opatïe l^a Luo^baoda^ nuae^t lui-mtoba
h se défenito aoutte. le^ attaquaa et. (ssr peafidisa du
çcû dea Avar^ 91)Q<>a& m révoUa. eeatiw^ Uù, Ift psh
et le fit tuer aveft ^ aia file^ ié)&. On a da eat eak-
pereuc \% livea aux r.ifil m^t^e* puU, a^ea tvd.
taW pavl. Scb^efiea, Upsal, ]€€i/k (^ineArneB).
VAU&bçg o^oiA&aAa, de aazi, ete. F. nAa^AU, aaxs.
VAuaKS (île) ou !i.fei)jirFRAiieB , giuuide lia da
PQe4aa ijuile^, l'une dsa Iftaacia^ttgaes, au SL li. de
l'Afrique, par. &4^56^-âè?26Moag. B., rB>&g)TQûa3t'
lat. ^: 6a kil. sut 3^4 160 OOa Ivah. j at-U. Bort-
Louia. G4taa aiqueu^aa, haiaa, aasea, deux p^ta.
Paya vontogn^ux, auicafipis. ^ûJaaoi4i|»A, tjH»acsé
paf 4 (Aines dèk montagnea, doat k plua élaiiées Is
PilOA de*. iMiaes, a aiâOr; nombceusea isvi^ea,
maia ptam oûB&iaArableaL Au !(. S. esl le quaatiejf. dea
PamplertMMfiSMy oéléJioâ parSçcnaDdin de St-Çiafcé.
Climat saiii; gi;2^ud& mira^anfi; teirain sao, mai&fer-
tile; denrées tropicales; épajases fecAta^ 4uioBtélé
ea partie détsuitea: on y tj^ouve uae grande quan-
ti té de sioge& Yastefr savanes, oàToa engraisse dea
beatiitus. 0^ exporte da suam, du rhum^ du. café ,
et dea boia estiméa (boiade fea, boia de natta, beo-
join, œangliera^ palmiesa, etc.). Ik Poivra y iateo-
duisit au xvui*' ajècle la cuUure dea épicéa dea Ma-
luqiutt (canxiella, sau^oade, giioile, eta.). -r L'ile
fut découverte en tôOô., pas le ^rtugaia Pi liaaoar
renbaa, qui la nqiama Cwna;. ea. lâ(9g, eUe fvA oo*
GupéepouclaHollaudapap V-aANeck, qui la.iuuBma
Mauritiufi en Thoaaeui^ da llaur>ica, pônœ d'O-
range; mais eUa&ii abandonnéa en liTli* Les Scaiv
Qai& la po6%&dèrenl 4& 1113 à lgt(> ei lui danobieat
le Bomd'i^-derJ'fcuMf. Etia 6i4p«aaen latO, aprèa
une glosieuse résiatanoa^ pan les Anglais, qui IWt
gandéadepuisy Néanmoins l/u^age oiRotetdalalangne
fitaoçaisa y a été maiateiui jusou'^a ld4>, el U do-
mii^ eai^ce dans la majocitié da kt pApuiatiao.
M^VBISNKA ( Va^éa de>, en itaJren Mwionary an
latin CaM)Mitd vaU^ et MaurûfiMS wwittefcU', ane.
prov. dea^ta saMles , auj . à la fi^nBoa, eatpalaa pro-
vjnoea de, Saveia ai^périeuiie et de Taiienlaisa au N; ,
la dhiaioa de Turia au. S. , et la Savoie propre k VO. -,
90 k. auf ^ ; ch.-L , Sjl-Jean de Mauvianoe. Ceat une
vallée e^caioaée entre les Alpes OoUianaeaetlea Aipaa
d^VPfues, aMoaéa p^r^ l'Are et aaa afAuentSk On y
trouva baauooupda ge(treia.-r- Gapays aportédepuis
la xia a. la tJitre de oomté-: il eat regardé oo«amé la
pjoamtec héritage dea eomtea da Savoie. B a été qédé
à la SraQce en, ] gdO> et Cai't partie ilfk dé^. da âavoia^
MAJSBilTANUÊ,Moutiaaf^a et lfoUMMfiîd(aui,Foy.
da Jpaf dana la IfaMo etpania O^ de VAlgMé^, cMr
trée daPAfsiqua anaienne; au N . 0. ,entpe la Numldie à
y £., L'Atlantique à UO^, la Iféditerraaéeau N.; sealimi-
tea au^ Su étalai^ vagues^ àPË. eUee variérentaouvent:
juaqu'aa Wè av. ^-C , W Mauritanie a'arré^ a» Mh^
luehas (Molokath>; deeuia cette époque^ elle- alla ju6«
qu'à VAmftsaaofi ^)uatf'el^Kébir). De là deux ftl^vin-
tanias, tuaa Ort^neaZa, Tautre OccidenuU», séparées
tâkJJK
- 1212 —
MAVR
par le Muhtduu, — Soos Claude , quand la Mauritanie
eut été réiiuîte en province romaine, la !■* fut dite
Mauritanie Césarienne, la 2* Mauritanie Tingitane;
enfin, la M. Césarienne fut subdivisée en Césarienne
propre et Si^ifine. Les ch.-lx de ces trois Mauritanies
éUient Gésarée, Sitifi, Tingis. Malgré sa fertilité et
sa belle position , ce pays n'était pas riche et était
S eu civilisé ; les côtes seules offraient bon nombre
e villes; & l'intérieur habitaient des tribus féroces
et qui n'étaient soumises qu'imparfaitement. — La
Mauritanie fut gouvernée par des rois dès les temns
les plus anciens,mais son histoire n'existe que depuis la
guerre de Jugurtha.La trahison de Bocchus, qui livra
aux Romains son gendre Ju^rtha, fut récompensée
Îtar le don de la Numidie occidentale (du Muluchas à
'Ampsagas), laquelle devint plus tard la Mauritanie
orientale. L'an 30 av. J.-C., Auguste créa pour Juba II,
fils de Juba 1 (anc. roi de Numidie, dont les Ëtats
avaient été réduits en prov. romaine), un nouveau
royaume composé des deux Mauritanies et de la Gé-
tufie. Juba y régna &3 ans (de 80 av. J.-C. à 23 après)
et eut pour successeurs des princes indigènes qui y
régnèrent jusqu'en 42 après J.-C, époque à laquelle
Suetonius Paulinus en fit la conquête.
MAURO (Fra), religieux camauiule du xv siècle,
habile cosmographe, exécuta, de 1457 à 1459, une
belle mappemonde qu'on voit encore aujourd'hui
dans un monastère de Venise, et dont Zurla, autre
religieux camaldule, publia une description en 1806.
MAUROCOEDATO. F. ifAVROCORDATO.
M[AUR0L1G0 (Franco, géomètre italien, né en
1494 à Messine, d'une famulegrecaue originaire de
Constantinople, m. en 1575, a édité, traduit en latin
et commenté plusieurs ouvrages d'irc/itm^, d'fu-
elide, d^ApoUonius ^ de Thioaose, dûMénilaûs, et a
composé des traités originaux sur la Cosmographie ,
l'Optique, la Mécanique et la Gnomonique.
MAURON, ch.4. de c. (Morbihan), à 21 kil. N. E.
de Ploérmel : 4101 hab.
MAURS, ch.-l de c. (CanUl) , à 45 kil. S. 0. d'An-
rillac; 1500 hab. Porcs; jambons renommés.
MAURY (Jean siffrein), cardinal, né en 1746 à
Vauréas, dans le comtat Venaissin, était fils d'un cor-
donnier. Après avoir étudié à Avignon, il vint de
bonne heure à Paris comme précepteur, obtint une
mention de l'Académie française pour un Éloge de
Fénelon (1772), prêcha avec succès dans quelques
églises de la capitale, fut choisi pour prononcer le
Panégyrique de S. Louis devant rAcademie et celui
de S. Augustin devant l'assemblée du clergé, entra
à l'Académie en 1784, et fut élu en 1789 député du
clergé aux Ëtats généraux. Il porta la parole dans
toutes les grandes questions, qu'il s'agtt d'administra-
tion ou de finances aussi bien que d'aflaires ecclé-
siastiques, et défendit constamment l'Église, le clergé
et la royauté; il protesta contre les décrets qui con-
stituaient prisonniers le roi et la famille royale après
leur fuite de Paris, et lutta quelquefois avec avantage
contre Mirabeau. Après la clôture de la session de
l'Assemblée constituante, il quitta la France et se
retira en Italie. Il fut nommé par le pape Pie YI
évéque de Montefiascone et cardinal, et choisi par
Monsieur, comte de Provence (Louis XVIII) pour être
son ambaiissadeur près du St-Siége (1799). Cependant
en 1804 il demanda et obtint la permission de remtrer
en France, et, depuis cette époque, il parut dévoué
à l'Empereur. En 1810, il fût nommé par lui arche-
où il tomba dans une comjUète disgrâce : le pape le
retint plusieura mois en prison au Château-St-Ange.
Il mourut à Rome dans la retraite en 1817. L'abbé
Maury était un orateur abondant et quelquefois su
mirahle présence d'esprit: dans la Révolution, il
sauva plusieun fois sa vie par d'heureuses saillies.
Comme prêtre, 11 passait pour avoir des mœurs peu
édifiantes. Son principal titre littéraire, avec ses
Discours politiques , est un Essai sur ^Éloquence de
la chaire^ qui parut pour la première fois en 1777,
ouvrage bien composé, bien écrit et d'un véritable
intérêt. On admire aussi son Panégyrique de S. Vin-
cent de Paul (1785). Ses OEuwres choisies ont été
publiées & Paris en 1827, 5 vol. in-8. Son neveu s
publié sa Vie, Poujoulat a fait paraître en 1855 le
cardinal Jf aury, sa Vie et tes OEuwes,
MAUSOLE, roi de Carie, époux de ta célèbre Ar-
témise, régna de 377 à 353 av. J.-C. Il est connu par
son opulence et par le magnifique tombeau que lui
fit élever son épouse à Halicamasse. Ce tombeau fut
mis au nombre des sept merveilles du monde, et de-
puis on donna le nom de Mausolée aux monuments de
cette espèce. On a retrouvé en 1855 des restes de cet
édifice : ils ont été transportés au British Muséum. —
Parmi les autres mausolées antiques, on connaît sur-
tout celui de CmcUia MeteUa, qu'on voit encore sur
la Voie Appienne, à 24 k. de Rome; celui d'Auguste,
élevé par lui-même à Rome en 28 av. J.-C. à Textré-
mité du champ de Mare, dont il reste quelques ves-
tiges ; et celui d'Adrien , en face du pont Alius, dont
il reste une tour qui forme auj. le ChAteau-St-Ange.
IfAUTERN, vge d'Autriche, sur la r. dr. du Da-
nube, à 60 kil. N. 0. de Yienne; 700 hab. Matthias
C^rvin ,roi de Hongrie, y battit les Autrichiens en 1 484.
MAUYAISE (Arehipel de la Mer) , dit aussi Archi-
pel Dangereux ou Pomotou, groupe dlles du Grand
Océan équinoxial, au S. des Marquises et à l'E. de
Taïti, entre 14» et 23* lat. S., 152* et 140« long. 0.
Elles sont basses, petites et peu peuplées. Les habi-
tants ressemblent à ceux des Iles Talti, mais sont
moins doux et moins civilisés. Ces tles sont placées
depuis 1859 sous le protectorat français.
MAUYESIN, ch.-l. de c. (Gers) , à 34 kil. S. E. de
Lectoure; 1800 hab. Eglise calviniste. Jadis ch.-l. de
la vicomte de Fezensaguet dans le Bas-Armagnac.
MAUYILLON (Ëléazar), historien, né en 1712 à Ta-
rascon, m. en 1779, était protestant. Il quitta la France
pourse fixer en Allemagne et fut bngtemps professeur
de français au Carolinum de Brunswick. On a de lui
dBsHist. du prince Eugène de Savoie^ — de Frédéric
Guillaume I.roide Prusse , —de Pierre le Grand, —de
Gustave- Adolphe, --d^Ivan UI; des romans et des
Lettre, -^ Son fils, Jacob M., né à Leipsick en 1743,
m. en 1794, prit du service à la cour de Hesse, pro-
fessa les sciences militaires à Cassel, puisa Bruns-
wick, et publia de nombreux écrits, la plunart en
allemand, sur l'art militaire, l'économie politique et
la littérature. Il était lié avec Mirabeau et eut avec
lui de 1786 à 1789 une Correspondance qui a été pu-
bliée à Brunswick en 1792.
BIAUZE, ch.-l. de c. (Deux -Sèvres), sur le Mignon,
à 22 kil S. 0. de Niort; 1800 hab. Station. Commerce
actif en vins, eaux-de-vie; baudets estimés.
MAYROCORDATO, famille de Fanariotes, origi-
naire de Scio, a fourni à la Grèce plusieurs pereon-
na^es distingués: Alexandre, m. en 163G, médecin
et interprète du Grand Seigneur, qui fut chargé par
la Porte de diverses négociations en Autriche et fit
conclure la paix de Carlowitz (1699) ;il fut anobli ;—
Nicolas,filsa'Alexandre,d'abord interprète de laPorte,
qui devint en 1707 bospodar de Moldavie, puis de Va*
lachie; — Constantin , frère de Nicolas, nospodar de
Valachie en 1735 : il abolit Tesclava^ et donna à la
Yalachie des lois et d'utiles institutions ; après avoir
été plusieura fois déposé et réintégré il l^t définiti-
vement disgracié en 1763, et sa famille eut depuis à
sttbirtoutessortes de persécutions; — ^le prince Alexan-
dre, né en 1791, mort en 1858, Tun des chefs les
plus actifs et les plus éclairée de l'insurrection
grecque de 1821. Président du conseil administra-
tif en 1828, il se retira devant linfluenoe de Capo-
distria et des Russes: mais il rentra depuis aux af-
faires et fut plusieura fois encore présidentdu rj^nseil
MAII
— 1213 —
MAXl
MA VROMICHAU (Pierre), Connu aussi sous le nom
ée Pétro-Bey, né en 1775, m. en 1848, était chef po-
litique du Ifagnedansia Morée lorsqu'êdata Tinsur-
r«ctJoii grecque. Il eut la plus grande part àla guerre
d'indépendance, prit Tripolitza, chassa les Turcs de
presque toute la Morée, et fut, après le succès de l'in-
surrection, élu membre du gouvernement provisoire;
mais il ne put s*entendre avec Capo-d'Istna, nommé
président (1828). Celui-ci Tavant lait jeter en prison,
90b frère Constantin et son fils Georges le vengèrent
en assassinant le président à Nauplie (1831). Relâché
après ce meurtre, il fût remis en possession de ses
nonnettrs. Il reçut du roi Othon les titres de général
tt de sénateur, avec une récompense nationale.
IfAWARAMNAHAA. F. tbansoxianb.
MA\XNCE,Maxentiu$, fils de Maximien-Hercule,
prit le titre d'auguste en Italie àla mort de Constance-
Chlore (306), engagea son j>ère, qui avait abdiqué,
à reprendre la pourpre, assiégea Sévère dans Ra ven-
ue et le fit mourir, combattit et repoussa Galerius,
mais se brouilla avec son père et le força à fuir dans
les Génies 007). Il porta ensuite la guerre dans TA-
frique, dont le gouverneur s'était révolté, et la mit à
(eu et à sang. De retour à Rome, il se rendit odieux
par sa cruauté etsa tyrannie et persécuta cruellement
/es Chrëllens. Constantin marcha contre lui et le vain-
Ïuit 90IIS les murs de Rome (312) : Maxence se noya
ans sa fuite, le pont Milvius s'étant écroulé sous lui.
MA^IMA CfiSARIENSIS, MAXIMA SEQUANO-
RUM. F.CiSARIBIllfB (grande) , SiQUANAlSB (GRANDE).
MAXIME PDPISN. Claudiut Pupienw Maximus,
empereur romain, était général et préfet de Rome
lorsque, après la mort des Gordiens, le Sénat l'éleva
à l'empire, avec Balbin, en 237, pour l'opposer à Ma-
ximin. Celui-ci étant mort peu après, les deux em-
pereurs régnèrent en paix pendant auelques mois;
mais, ayant voolu rétablir la disciplioe , ils furent
massacras par les gardes prétoriennes.
■azimb, Jfo^nii* MaanmuMy tyran des Gaules, avait
d^abord aenri sous Tbéodose et s'était distingué en
RreiaKne. H se fit proclamer empereur en 383, s'em-
{ttta de la personne de Gratien <^i régnait sur l'Oc-
cident, et établit à Trêves le siège de son empire.
Uéià reconnu delà Gaule,de l'Espagne et de la Grande-
Bretagne, il allait s'emparer de l'Italie, lorsque Tbéo-
dose mareha contre lut, le battit en Pannonie, puis
l'assiégea dans Aquilée (388). Il fut livré au vain-
queur par ses propres soldats et massacré.
MAZiiB (ptraoRE-), P6irontii«Jfa«tmitf, empereur
d'Occident, renTtirsa du trône en 455 Valentinien III,
3ui avait insulté sa femme, et contraignit la veuve
e ce prince, Eudozie, à raccepter pour époux. Celle-
ci, pour se venger, appela en Italie Genséric, roi des
Vaadales, et lui livra Rome. Maxime ne songea qu'à
f«r, et lé peuple indigné le lapida (455).
mâximb de ttr, philosophe platonicien du ii*siècle,
néà Tyr« parcourut l'Arabie, la Phrygie, vint à Rome,
«■s OMnmode, et termina sa vie eo Grèce. On a cru
i tort qu'il avait été un des instituteurs de Marc-Au-
"tie. On a de lui 41 DistertaiUms sur des questions de
phibiophie et de morale, écrites d'un style clair et
>gréaue. Daniel Heinsius en a donné une édition es-
tunèe, avec traduction latine, Leyde, 1614; elles ont
^ lééditées depuis par Reiske^Leips., 1774, et dans
l^ftMwmcftie-iat. deBidot, 1840. Combes-Dounous
loatadaites en français, Paris, 1802.
■Axna (S.), évèque de Turin au v* siècle, prêcha
Avec neeès dans la Lombard ie, et assista au concile
deHila&eo 451. Il a laissé des homélies et autres
écrits, ioprimés à Rome en 1784, in-f. On le fête le
'JhjwL— Un autre S. Maxime, m. vers 460, abbé de
Lérms et évéque de Riez, est fêté le 27 nov. Laca-
thédr^e de Riez garde son corps. — Abbé de Con-
sbuitiiiople, m. en 662. combattit les Monothélites.
ee mii le fit eiiler. On le fête le 13 août, il a laissé
qudqœs écrits, oui ont été publiés par Combéfis et
reproduits dans la collection Migne.
MAXnHAlfUS, poOte latin du v* siècle, parait être
le véritable auteur de six élégies qu'on met vulgai-
rement sous le nom de Gallus. Contemporain et ami
de Boèce, il remplit quelques fonctions administra*
tive8,et fit partie d'une ambassade envoyée par Théo-
doric, roi des Goths, à l'empereur Anastase.
MAXIMIEN HERCULE, M. Àurelùu Moadmiamu
Hercules j empereur romain, né près de Sirmium,
en Pannonie, vers 250, servit d'abord comme sim-
ple soldat, s'éleva successivement aux premiers gra-
des, fut, en 286, associé à l'empire par Dioclétien^
dont il était le compagnon d'armes, et chargé par lui
du gouvernement de tout l'Occident (286-96) : il avait
sous ses ordres le césar Constance, qui commandait
dans la préfecture des Gaules. Maximien avait rem-
porté dans les Gaules et dans l'Afrique plusieurs
avantages; mais il éprouva quelques revers dans la
Bretagne. L'an 305, il abdiqua à Milan, en même
temps que Dioclétien; mais il ne le fit qu'à contre-
cœur, et il reprit bientôt la pourpre (306), avec le
secours de son fils Maxence. qui lui-même venait de
se faire proclamer auguste. Ayant voulu dans la
suite (307) dépouiller ce fils, à qui il devait la cou-
ronna, ses troupes se révoltèrent contre lui ; il fut
obligé de se réiugier à Trêves, auprès de Constan-
tin, qui avait épousé sa fille Fausta; mais bientôt,
trahissant aussi son gendre, il voulut le faire assas-
siner, afin de régner à sa place (309) : le complot fut
dénoncé par sa propre fille. Alors Maximien s'enfuit
à Arles et essaya oe soulever les Gaules : enfermé
dans Marseille, il se vit réduit à s'étrangler (310).
Ce prince avait été un des persécuteursdes Chrétiens.
MAXIMIUEN (S.) , subit le martvre en Numidie
(295), pour avoir reftisé le service militaire. L'Eglise
le fête le 13 mars.
MAXiifiLiBN 1, empereur <f Allemagne, fils de Fré-
déric III, né en 1459. Avant de monter sur le trône,
il avait épousé en 1477 Marie de Bourgogne, fille de
Charles le Téméraire et héritière de ses États : oe
qui l'engagea dans une longue guerre avec Louis XI,
roi de France, qui prétendait à la succession de Bour-
gogne. Il fut élu en 1486 roi des Romains et reconnu
empereur à la mort de son père, en 1493. Il fit en
1495 la guerre à Charles VIII , et contribua à lui faire
abandonner la conquête du royaume de Naples et
d'Italie. Moins heureux contre les Suisses, il fut obli-
gé en 1499 de signer le traité de Bâle qui recon-
naissait leur indépendance. En 1508, il s'^allia avec
le roi de France Louis XII et avec le nape pour for-
mer la lÀgue de Cambrai j contre les Vénitiens; mais
il ne tar(UL pas à s'en retirer : il excita le roi d'An-
gleterre à faire la guerre à la France, servit lui-même
comme volontaire dans l'armée de ce prince, et eut
la plus grande [Murt à bi victoire de Guine^ate (1513).
Il s'opposa aussi à la conquête du Milanais par Fran-
çois 1, délivra Brescia assiégée par les Français, et
investit Milan (1516); mais il ne put s'emparer de
cette ville, et fut peu après obligé de mettre bas les
armes. Il mourut en 1519. Maximilien fit entrer dans
sa famille, par d'habiles alliances, outre la riche
succession de Bourgogne, Içs couronnes d'Espagne
et de Bohême. Il avait marié son fils Philippe le Beau
à Jeanne la Folle, infante d'Espagne. Il eut pour suc-
cesseur son petitpfils Charles-<}uint. Quoique de ca-
ractère bizarre et singulier, ce prince avait de gran-
des qualités : même au milieu des guerres il s'occupa
activement de l'administration doses Ëtats : il divisa
l'Allemagne en 10 cercles, institua le tribunal de
l'Empire et le Conseil auUgue et fonda les universi-
tés de Vienne et d'Ingolstadt ; il réprima les abus des
tribunaux des francs-juges et créa une armée per-
manente sous les noms de ilelfrer et de Lansquenets,
Il a écrit sur l'art militaire, l'horticulture, l'archi-
tecture et a laissé auelques poésies. Hegewischa
donné une Hist. du reme de Massimilicnf en allem. ,
Hambourg, 1782. Le (ylay a publié sa Correspomlafiee
avec Marguerite (sa fille) de 1507 à 1519, Paris, 1839;
d'autres letft'ex de cet empereur ont été publiées par
Gachard, Bruxelles, 1851
MAXI
— 1814 —
MA¥E
«AnitadBif Uv ûIè d6 l'empereur FenlineAd I, Ai
en 1ÔS7, m. en 1576, Ait élu roi dès Remain^ en
16èS, ei tueeédâ à ft)n père sur le trftne inpéflal M
IH%. Il ftli en guerre «Vee ^tl Sigiemtmi, pruAcé
de TraDèylvanie, aveo les kultans ^lielen il et Qé*
lia 11^ et finit par.cdbcliire «ne paix «vanteg^usé
avec ie$ Tares (4506). Lorsque le due d'Af^eu^ fipl
de Franoe séus \é nem de Henri III ^ eut <|uitté lé
<fène de Pe)()|pne |»6iif eelui de Franoe, MÀiciiniUed
fut afypd^ par an parti à l^i succéder; mais Étientie
BathoH lui ravU eetie ceuronne. Maïimiliôn était
«n ptinop mif^ tst é(}ui(at^4 étitant la guerre au-
tant ^u'il le pouvait, eultÎTanl et eneôuraf eant leé
eeienèes et les lettms. Il était <t)rt tolérAH ^ némé
il inclinait V diteti, vefs le Protestantisme.
M AXiNfiiiBif i) dit le €rand, due dé Bavière^; fils ad
due GuiUauf&'é Y^ lui snceéda en ld9A^ devint trte*
puissant soufi l'etapereur Ifaltliiéa^ et fut chef de là
lifue. catMique qui avait ^our but de résister 1 l'U-
fiioA de liail) fonhée par les Pretèstaats. fin 1619,
il refAsa l'empire qu'on lui oflraiti II défendit Fer^
dinand eontré éon rival Frédériê V^ électeur pala-^
ttn, gêigna sur ce defnîer la bataille de la Maison-
Blanche phès de Prague ^620), ei fut nommé électeur
eti \&t^i à la place de Frédéric^ déclenè déchu : mais
il vit peu après ses ÊtÂts envahis par ^^stave-Adolphô
el pér les Fiançais, ses troupes n'ekreât plus guéres
fue des éofaecs 4 subir et fton général^ Tillyi fut tuéi
Néanmoins^ il fut confiriné par le traité de WeA-
f^haMC) t«4«4 ^rts le titre d'électeur et dana lapds^
«essiendu Ht-Palatinat. il mbnrut ^ 1661) à 70 ans.
«AKf)ci»Bi« n \ bmAafùbl , étecvetlt' de Bavière ,
pëtil-fils du préc:> né en 166Î) m. ea 1726, entha
d'abord au service de rAutriche, se sigttala aufifè(É6
de Neuhâusel en 1685, à celui de Bude <1686)) à la
bataille de Mobacz < 1687) , emporta Belgrade le^ sëfv
tembre 1686v et Tut nomAé éd i69i gduveniettr
des Pa^s-Bas pour l'Espagne. Afaht))tis le parti de
1& Fran&e danslagtierre de la suœessien d'Bspli^e,
il fdt diis au ban dé 1*enlpire et privé de ses Ëiats
(1706), mais il y fut rétalHi à la paixi II ^ut pour
eucOesfeear son fils Charles Albert, plds tard empe-
reur sods le hom de Ch&Hes VU.
nAziftiLféN iti| fosEPti, électeur de Bavière^ né
«n 1727 ) m. en 1777} était fils de Tempereur Char-
les VU. Aprds la inert de ion père, 1746; il fit quel-
ques efforts podt' fbiré valoir ms pH^tentiens à l*em-
pif'ei mais il dut bientôt les abandonner-, etaigna
la paix de 174d, qui lui rsndit ses possèèsronB de
Batière; H se oenshcra dès lors à Tadministration
de son pa?S) et v a^foeftà beaueodp de réformes.
Avec lui s'éteignit la ugnë cadette ce la maison de
Wttl^lsbach. Ses possessions passèrent à Obarles
Théodore i électeur palatin \ de la maison Bul^bach.
MAXiniLtfeN iv\ losàPH, électeur^ pnia rdi de Ba-
vière t né en 1756) iucoéda Ai 1796 à éoii oncle
€harlisThéodofe eéUme électeur. Il adhétien 1605
à là Omfédération du Bhib, ft'attaoha dès lors à la
fortune de flapeiéon, donna te fille à Bugèné de
Boauharbais tt606)^ et vit la même Ah née ériger son
duché en rdyàdme : il prit alors le nom de Maximi-
lien II Cependant^ en 18 U^ il ebnseniit à entrer dhns
la li^ue formée contre la France : il dut à cette eon>
duite de ooneerTur son trône après la chute de Na-
poléon. 11 introduisit dans radmmietratieti une feule
d'auiélioratioils) pi^tégea les sciebéès et les arts et
donna eh 1816 une eoiistitulion à là Bavière, il m. éh
16S5, hissant le tVône à son fils Le\lisi
MAlllMlN^ Ci Juliuk FertfM Mtunmiwtt, etap^-
reur romain ) né bn Thrae8> de parbntsgoths, avait
d'abtird été pAtre. e^§téht enfilé dafas la milice^ il
s'étevà par son eouràge aux {)lus hadts grades, et be
fit preciafdèr empereur en SS&. à la mert d'Aiexan-
dre^Bèvèi^. Il i-emporfo des avantages sur le^ 6eN
nalbs; les Sa^mnies et les Dèceb, ^ai ravageaieht
remt>ire; maià il ée IréAdIt odieux par sa fèHioité :
il fit pénr pi^méQrs miliierB de pe^eontles smipçol^-
dées d'avoir conspiré contré lui, et perséttubt uttiel>-
«eaiefnt les GhrétieDS^ Le sénat lui «ppoea eu S87 les
deux Gordiens ( mais ils furent bientôt battus et mis
A ffltrrt par èta génréraux. On nomaaaMrs deux nou-
veaux émpereufs^ Maxiihe Pupiell et BaUnn. A oet^e
taouvelie^ Maximia^ trttnspdflé de fureàr-, q\iîtta h
Germanie, où il feieaH ta guerre, <t maiicha centre
rita^e. Mats> e'étant arrêté p6ur assiéger Aquilée,
il fut aaeàsshJtt dans cette viUe> en ^8* par ses pro-
pres soldats, honteux de éervir un VA tyran, liaxi-
mln èiait d'une taillé oolossale (de 7 à 6 pfeds rc-
mainel , d'une voracité et d'éfle feh» calraerdinai-
res l il mangeait en un jour 40 livres de TÎan'tie et
buvait 60 pintes de vini il déracinait de gros arbres,
terrassait a fui seul dix nommes, brisait d'un ceûp de
pied la jambe d'un cheval «t l^ro^ait 4eâ tsattioux
entre les doigts.
MAXiifiif daIa ^ Bé<reu dé Galérins^ était fils d'un
berger de Thraee, et fut d'aberd bergëk* lui-même.
Galeries le fit neftimer tésar par dicolétibn en 30ft,
ad moment eA ee prince abdiqnàtt^ il fdt prodamé
auguttè en a07. A la m^tde Galeries {%i\h il par-
tagea rempireavéc Constantin et LiciYiinsç inaié ilne
tarda pas à se oroUiUet avec eea collègues et s'allia
contre eux avec Maxenefe. H fut défcdt par Ucinius à
Andritaoplef et se vit réduit Afairdégeieé^peuapres
il s'empoisonna à Tai^e (âl3). i'>>rt adonné au vin,
Maximin avait eu la Sîige précaution d^iger qu'on
n'exécufeAt que le leâdeoMin les ordres quil denne-
tialt dans Tivrttsiét
MAXitfm <6.)^.évêqne de l'ràvesv élu v^rs 331,
mort vet^ 8M) dT^nna asile à S. AtHftoasé ô&ilk On
le fête le 219 mai*
MAY (Thelnas^) IfteriVain angiaiis bé en IS% à
Mayfield (Sussex)-. nit en 16d0^ jtouit d'abord de la
faveur de Gtiarles i j puis embiUssa lé pariÀ du Parle-
Bàent et devint eecretajre et historiographe tle cette
assemfalé-e^. Ôq a de lui 4 entre «utree exivnigei,
VHùtoire du Fwriemêht de 1640 à 1643, lie» tragé-
dies, dès traductions en versdbs ^dorj^vet de Vir-
gile et de la Phmreale de Lucain*, et une conttnua-
tioti delà PAatao/e jusqu'à la mort de Cébar^ rédigée
d^ibord en anglais^ 1660, puis en latin, 1640.
MAVA) divinité indienne; parâttétrela môme qne
&àkii ou Parasaktii éponte de Brbhm, et ^t mère
dà là Trimourtii Elle est la nature divinisée^ la meta
de tous las êtres, le principe féoendateur féminin
et passif. Gomme lé monde n'àst^. dans les «n»^ces
des Hindous ) qu*appareneà et i4uah)n^ elle est en-
core la mère des illusions, Oh l'IUusiOQ penonnifiée.
MAYBN (île jean-)) lie de l'Deéan Glacial arctique,
par 71" iat. N; et 1S*> W longi O» , Ah fi. K. de l'Is-
lande et ad 8. 0. du Spitzbeigt M voleanique : le
Beerebeig, hadt de 2065''> fit éraptien en 161 R;
immeneesamas de giàcea auf les è&tei.^DAitouv«He
en 1611 par Jéàn Ka^en^ naviAateuf-holb>ntUis$ sou-
vent tisitêe par les navires baleiniers.
MAYfiNCB) ifotAi en allemand t M&gwtUimkM ^n
latin « V; de la Hesse-Darrasiadt^ ah.-l. de la prov» de
Hesse-Rhédane^ s«ir la rt gt du BbiUf en face dé Tém-
bouchi du M«in,à 96 kil. Si Oi de Frànôfort-èur-le-
Mein^ à 614 kil. Ni fi. de Paria par chemin de f^r;
36000 hab;^ dout 6OOO protestanui et AôOO Juifs. Ëve-
ché sdATraganl db Ffioeutg (autrefbia archevêché;;
eodr d'appel ; trib-. de 1'* inst-. et de commericei coùr
d'assieéë. MayehOA èét une dee trois grandeé rorte-
resses fédéralèà de rAllemàgne : les Prustietie et làj
Autrichiens y tiennent gàrdisen avec les Heaaoisi La
ville, qui s'elend sur le penchant de |)loàieiirs col-
lines f est fotUiée de deux quartiet^ , celui du Rhin , et
celui du N. 0. <ce derhierélégant et spauieut) : grand
pont de bateaux, communiquant avec Cassai (long
de 600"')) chemm de fer pou^ Alx4a^hapeUe| Co-
logne-, Francfort, etc. 1 cathédrale gothique Renommée
dite là M^Bm^ éprises gt-lgnacé^ Gt^^lacqu^ Bf-fitien-
ne^ Arsenal et hdlèl del'ôrdi^e Tsutodlquet belle place
Paràdèi place de l^tatenb^rg, où s'élève, chpuiê 1867,
la statue en bronse de cet bornebe oNèbn: t«st»
I dMnUquitést Gymnase, école des arU tt Bétiérs ; ti-
MàTe
— ifii5 —
MàYN
et vièdâilleït^ lâibinvt liTiistotre ««tulrellè, nusée d'aft-
tkpniés mmaines, etc. IndtastHe t ffttehclé, ttièQUièft)
cartes à fmnts tlSK» 'de ^Mt6n, fiiit>Hftté^ie!i) ))«¥lel6
fefons^ iiiact«areiife#e ifa«éiqtiem été ]^r(cièfOii*,ViA«
et juiëba% Toti0iDfilé». ^rtnd CDttovëftie * ^^é(^
ea pert Iranc par Napotéon I«'«n 18C(^. iniy«ta€i% ^
le centR «l'oile navi^atiBn adive sur 16 RhM ; 1M y
lUtdnAffaifvsèoamdftraMMd^etpéditfoii et û^ tran<-
sit Attt ««Ttmia, Ijfelle Cbartrew^ m&iMA ^ piAf«-
nnce fl'éiés dite la favorite. Pbtrie da Gut^niàbetf .
-- Fondée ^ar Brast» ISam àv. tf.^JG; , ITo^fifi'aMiK
fat «ne phite îmooilarite to\te Ua Mméitii êi devf M
la métrapolè de ta Q«rmaiiia t**;déthiile lot«^ Vm-
Tasiea des bnfc^ras 1(^6) , aile fÉt i^elifti1ei[)iBr ted rois
francs, et enAeHre par GhàHèmàimfe; elle 1l>aU têi«
érigée en àrctei^lie poa^ S. Bonltace dès 7%1 1 ^ê
est dès le my* Mtil» nne université ^i f^t si){)pnftiée
en IWt; Après aTÛr ^ti tille Ubtelst impériale p^n^
dant fenfttampè , etté fat sonnise aux ar^é véc^îies dé-
pais t^éft. Sefvreot assiégée : prisé par 1^ 9Yiedoi«
en lSSt> par Vas Frlntaâ m 1S44> 1688 et en lT9t)
remîie aus ^ta«ièaB en 17te pbr tapttaHitiOn api^
une belle défenie(r. «6aua) ; reikdiie à la Fiatiea pat*
la paixdeCaaipd-FbTiiiio 1797^ elle (\it jusqtiHsn 1814
le eii.-l^ dn défK dé MoBt-1>énoerre. Le eongr^ de
Vienne le éofina an ^nifànd-dac de Hensia-Dam&tadt.
fiUe fut dédaréa forteresse MérMe eli 18^6^
VAtniini.<AKii<Tèehé et imtorat de), nndtt Ëtais
de fana, empke d*Mlemèg«e , dane le tenole un Bas-
Rhin, ceapienaît Mayence», iSaseeU Asehafleïibnrtf,
AinorfaacJl, Atoonebeur^s Biiifffea^ Bii^hdfiehélin> Dfa-
k)urg, Frialar, G«fA«henn, Hnehet, HoehMld),«telil-
keiis,fieU#enstadtt firfaft et son tefrilbiM) la HaaY
ft fiaS'Eieliafieli. Presque téas ces pa^'s sent a%j. à )k
BaThfere ;\afelqiWi- iftiSt y eamptismayence, sont à la
Hesse t}B au duellé de Nassiint ^ L'arehevfKstil dé
Jfayetioe «at IMftemps ane grande impott&Aeë t|li'Û
dut su itaHt aa souren ir de son fondateur. 6 . Bon 1 face ,
Tap^trades Satons; 1 la ehate de Henil la Lfon^ il
s'agrandit en partageatit leâ dépoaillbs du ee^gneuf
prosarit. La dignité areAlé^isaopàle était donnée par
le ehavitre. L'arehèVISque était éleeteur; il ktait le
titre dWehîeiianoelfet de Germanie el (aâàit le |)re-
Bier taag parmi las sept élfteteuia t «'était lui qui
cavroafiait les etttt>ereutai Larsdes intèrri^gneê, ii
avait le vâanai dé rampire', il nbmmAit lé Vl^-«Hén-
eeiierpoerleioBieil aûtiquey et avait sa^cliAiaôellèHe
partreaiîére à la calir impén&le^ La province e^lé^
âÊMÊàqme anabtaasait iadis prèÉqna toute l'Attema^
9ne$ après avair aani d^enoraes rédactions elle
ataff eneare paur suffragants dans las derniers temps
WérBBS^fiipire) Straaèeurg^ Oobstance. Augsisourg,
Qotn, ^lirteboûrg, Bichstcdt^ Paderbotn^ tlilder-
Mm. FaldcL Le dernier arohavèqiia de Mayenab A
été Cà. Tbéodera de Daiberg.
MAlTBirirB (la), Mtàtuma, ri#. de FHaice> natt aa
TîUagfe de Maine (Orne) ,- près de 6t-Martin d«a Lan-
^airoaft le dép. de la Mayenne, pasfcé à Mayéntie)
laraL, Gfaiiaaa-ikNitaier, reçoit la Varénna> rEmêa>
la âartae grasèie da Loir, prend i^ors le taam de
Vainr, al tetnbe dans la Loire à Boaahe-Malne près
des PaBtMa-€é« Gon^ 185 kil. dont 9& navigablea^
«àiMm (dép. oe m)) dép. eitaé entre ceux de la
Iteteet de inshiè au N.^d')lle^t.Vilaine à ro., de
laSttthaà rs.» de Maine^-Loire au S. (6181 kiL
canes; SlitlOO lub.f ch-.-l., LàVait l^nbé en partie
da Haine ec.ie l'Anioai If^tagneax et beisé> silr-
tnataa N.; beanisoup de Isandeft» Far, marbre, pier-
res de taiUei aftteises. Grains, lin, cbànvt^é, fruils A
cidni ftméB vin. BtiM'iaux, eitevàak^|)ercs, moatotiS)
abeilles, tetles^ tingedë table^ siamtnses» liioiÉcltoIrs,
filatofas de coton » blanchibseries', bauls fourneaux,
feu d'alinerib. -^ Ce dép. a S arf. <Uivài, Ma^enAe.
Chflteaa-Oontbier}) 37 tentons et 37^ eommanas; il
appartsent k fc 16* division faititaire* dépend de la
eour iapér. d'Angbrs et ferme i'évéthé ad U^l.
KATUHia, mMMnnm^ etu^i d'irh (Mayeufte)) ft
28 kil. N. K. de ÏAvkl -éàft BiJib. Tilb. iè î« fuit, et
de eotâdiéféb', ^b/liete*,séfh^^i^- B^^ è\H)tté8et
tortttièiideS, nkléonl !hkl bèlîès. YttVèH de rlilé ; antt.
tfMtebtt ie!i dues de iTayentie, ^1 dàth'ip/k la Ville,
FâbrtqO» dé liOilèS, 1de taliCots. I*fttfl^ dH éafdinàl
G^f«ni^. ^ITAV^ntM dMt éôh ^i|î¥^% & th chàteàU
fort construit au viii* s. Jaf ÏWA, dliô 88 ÈHsragtie.
ce tDâtèftù YVit^HéiMM-1^ Àrtj^ai^lm im. Mâyetlne
fut érigée ^èi\ tnUMisai m^\r Clàtidèl, dut; de Guisè,
pdisett dttché-pâirîe ifl5t3) ooûf thattes'de tolraine,
conttta sdWstë^iiilibdêdllcde myenhè.Mai^Hn tacheta
ce duenéet lèdoiinA m 1^1 à CTikl-i«» dé La Mçitle-
râle, q^i âVbitépôtt^ê HbHéftIite ttailcif^i, sa nièce.
Les Vetidèétoè s'effipatèfeht dfe MaVfehrte éti Î793.
ÉIAYlStirNfe tÇhx Dk LonfeAtltti. duc de), "i* fils dû
dtkcFtfthçidisdëGui^e, fièeh 1&54,n). en 1811, se dis^
tingua d'abord dans les gueirésdÇ rèlil^îd^, k Poitiers,
au siéfife dé La Bldeh^Ue. k MOhcontouf , et dans le
Dauphiiléi «û il ^ut Surâoffimè k P^ené^rU^ ailles, k
la itonvellé da ^'etirtre de ses dëuk fi'èfes tle duc de
Guise et lé ekrdinal de Lorrkitië), U bè déclara chef
de là Lifhia (1389) , «ntra dans Peri^, i^HK te titre de
lleutenatit |:âyèrèi du hiyaunlt^, et fit la ^erre k
Henri III , et au roi de Navarre (Henri iV); mafs il fut
battul)a)*c%de)>nieri Ainf|uë« et k Iv^y. A la hioH de
Hettti m, il pTiâdatiaattti fantôme de rOi efi îk pëhsottné
dti eardlnal de Ëeufbén . sous lé nom dé ChaHés IX.
Ce prince étant mort éà 1590, il eohvO'i^tiâ lés fitaté
généraux k Parik, dahs l*es]^ir sahâ dodte dé se faVre
éiiW, fflaik il ne pttt y fréusSir. Il linit bal- nékbéier
avec Henri IV, fit ta ^ix en )B9è él mt nomme gdu^
v^néu^ ÀB rile-de-Ptkncé. D'une girartde bdficha-
lantié, qu'augmentait éncoi« «on nbésilé, ce pHbèe
était hors d'état de lutter i^ntH^ ^n adversaire kussl
actif qu'Henri ÏV. Onkdô luiqtlelqu^LMffM, pu-
bliées par M. Loriquet. 1860. -r Son fils, tïénH^ uu6
de Mayenne, arand èhambëllén, fît gôuter^èiH' de
là Gtiyentie , périt éfl 18tl -, au kiè^ de Montaubàn,
salis laisser de p^t^rité;
MAYflR (TobieHafl«h)iioMe, aê éH \m k HArbach
(Wurtemberg), m. en )7Bï, jf^k-ofesàk ië§ fi[)athéma-
tiqttes àl'Unlversité d% Goettingtie depuis 1750 et tut
chatigédela âireetionde l'observatoire de cette ville.
Il imagina des ikhiti-umeAts utiles, féloHhà plt]h!eurs
erreurs dailslk géométfie pratiqué, ëaleula leM mou-
vementé da la liinë afeé une adtâifablé précMoh,
et nériu, pkr iMs Tabtet de ta Lr^t^. le grabd prix
déeerné pat* le Barèku des lOhgitudéà de LônUréà
(17ftd). Upé^f^MioMtta kassi la méthode de mesurer
les triaMlM payt tés obéiatiot^s d^ei^siquës et eût Vé
premief* Vidée d« relater les angle» pour àt%éfl\mr leà
erreurs de aftètuf^i Gfi dt>itk ée savant un tàtàlx>^iié
de 996 étoiles sediacaleè-, dont bliisieùrd ent été bb*-
sérvéesjHsqa'k se ^m. Stespribcipébx ouvrk^e!^, ôti^
treâeft Tûbtet^ mn\ : trûiliéèè tfoM^isspoûf latàYi-
stmction des prphlMH de géilhnêtriè, en allëâakbd,
Àugabotirg, 1736; il (^ mathérUûtiti^e, \1k^.
MATST, eh.-l. de 8. (darthé), k SI kih S. K» dëLà
Flèche ) 86d0 hàb. Gîtasses étoffa de laikiè.
ÀATar-«E-ttofttAGitÊ (LE), eh. '•'h de c; (Allier), k
H kfli d. de la Palice^ 1700 hab.
HAYEtJL (B). r. uAlftÔL.
MAYIfi riv. d'AHemkgne. F. «Wn:
■AYNAHD(Ftari^oife), poète et l'Uti despr^lftifers
membt^è de l'Académie fï^néaise , né k Tymlouae eti
138ît m. en \GhQ\ était président k AùriilàC: 11 fitlong-
temps dans ses v^tsla éeUi-aUi catdinalde Richelieu,
ainsi qali la reine Anne d'Autriehe> maiè né put
rien en obtenit-^ et se lie tira dans sa pt-bviiioe. II
avaiteu Malherbe pou ir mettre et écrivait avec pureté,
mais ses verft manquaient dé force) Btiis OÉkvres^
contenant des sonnets , des épigramnèeti, dëé odes,
des chansons, ont été publiées k Péris eii 1646. et
set lêtttm en 1685. G'eftt dans rèpi^ram me qu'il réus-
sissait le mieux. Il perQ^ctienna la vél-^lficatiod dcà
stances t c'est lui ^ui étabHtan ^ègle, dans lesstau-
ees da 10 vers ^ la dust^nàioli ebrè% lé 4* et lé 7* vers,
et, dahsaèlleede 8, le tépes dtl mUièu.
MAZA
— 1216 —
MAZO
MATNOOTH,^. d'IrlaDde(Leiiister),dans le comté
de Kildare, à 24 kil. 0. N. 0. de Dublin; 2129 liab.
Station du chemin de fer de l'Ouest Collège royal de
S. Patrick, fondé en 1775, subventionné par l'£tat
depuis 1845 : c'est le premier séminaire catholique
qui ait reçu cette faveur depuis l'introduction du
Protestantisme en Angleterre.
MAYO (comté de), en Irlande (Connaught) , entre
ceux de Sligo et Roscommon à l'E.jde Galway au S. ,
l'Océan au N. et à l'O. : 102 kil. sur 50; 350000 h.
Ch.-l. Castlebar. Montagnes, pâturages, grains; beau-
coup de marais, mines riches; agriculture arriérée.
MAYOHBA, V. de Guinée, capit du royaiime de
Mayomba. à l'embouch. d'une riv. de même nom
dans l'Océan Atlantique, par l*> 59' long. E., 3* 45'
lat. N. Ivoire, cuivre, gomme. On y faisait jadis un
grand commerce d'esclaves.
MAYOTTE, une des Iles Comores, au S. E., par
42" 59' long. E., 12* 50* lat. S. : 50 kil. sur 32; env.
16 000 hab., Sacalaves et Arabes, la plupart mahomé-
tans. Bois de construction : takamaka blanc, boisd'é-
bène, bois de natte. La canne à sucre et le café y vien-
nent bien. Belle rade. — Cette Ile fut cédée à la
France en 1843.
MA YPO, plaine du Chili , sur les bords d'un fleuve
de même Qom, à 70 kil. S. 0. de Santiago. San-Mar-
tino, chef des indépendailts, y battit les troupes roya-
les espagnoles le 15 avril 1818.
MAZACA,v. de Cappadoce. V. cêsarbb.
MAZAFRAN,Sat;itf, riv.de l'Algérie (prov. d'Al-
ger), affluent de la thifiTa. V. griffa.
MAZAGAN, V. et port de Maroc, à 225 kil. N. 0.
de Maroc, sur l'Atlantique, près de l'embouch. de la
Morbéa; 7000 h. — B&tie en 1500 par les Portugais,
qui la nommèrent Castroreale ; prise par les Maro-
cains en 1769.
MAZAGRAN, vge fortifié de l'Algérie (prov. d'O-
ran), à 12 kil. K. de Mostaganem et à 88 kil. N. E.
d'Oran^ est célèbre par la valeur avec laquelle 123
Français, commandés par le capitaine Lelièvre, s'y
défendirent contre 12 000 Arabes, du 2 au 6 fév. 1840.
MAZAMET,ch.-l.dec. (Tarn), sar rAmette,à 18 k.
S. Ë.de Castres; 8151 h. Belle balle. Fabr. de draps.
MAZANDÉRAN, VHyreanie des anciens, province
septentr. de la Perse, s'étend le long de la mer Cas-
pienne, «u N. de l'Irak-Adjémi et à l'E. du Ghilan :
350 k. sur 100 : 700 000 h. ; capit. , Sari ; autres villes,
Asterabad (jadis capitale), Balfrouch, Aschraf, etc.
Contrée trés-montueu8e:neiffes perpétuelles sur quel-
ques sommets ; climat cnaad et numide dans les plai-
nes. Les habitants sont grands, forts, très-braves, mais
peu hospitaliers. Sol fertile, bétail, côtes poisson-
neuses. Dans les guerres que se livrèrent les Turcs
Gaznévides et Seldjoucides pour la possession de la
Perse, ce pays fut le théâtre de fréquents combats.
MAZANIELLO. V, masaniello.
MAZARIN (Jules), cardinal, ministre de France,
né en 1602 à Pescina dans l'Abruzze, de parents no-
bles, selon les uns, d'une modeste famiÛede mar-
chands selon les autres, suivit d'abord la carrière
militaire, servit dans l'armée papale en Valteline
comme capitaine (1625), puis fut employé comme
diplomate par la cour de Rome, et ménagea la paix
de Cherasco entre la Savoie, la France et l'Espagne
(1631). 11 embrassa l'état ecclésiastique en 1632, ob-
tint une charge de référendaire dans la chancellerie
papale, fut nommé vice-légat d'Avignon en 1634,
et, peu de temps après, légat extraordinaire du St-
Siége à Paris. Ricnelieu, qui l'avait remarqué, le
chargea de plusieurs missions difficiles, après l'avoir
fait naturaliser Français (1639); ille fit nommer car-
dinal en 1641, et le recommanda en mourant à
Louis XIII, 1642. U hérita en eflet de tout son pou-
voir. Louis XIII, par son testament, le nomma mem-
bre du conseil de régence, dont la présidence était con-
fiée à la reine mère Anne d'Autriche (1643) ; la reine
elle-même l'investit d'un pouvoir absolu, avec le
titre de premier ministre. Les premières années de
son ministère furent signalées par les victoires des
Français sur les Espagnols à Hocroy (1643), à Nord-
lingue (1645). à Leos(1648), victoires qui amenèrent
la paix de Westphalie. Mais en cette dernière année
éclata la guerre civile de la Fromte, pendant laqueUe
la cour, dirige par Mazarin, eut à lutter à la fois con-
tre les ^ranofs du royaume mécontents, et contre les
ennemis du dehors: une foule de pamphlets et de sa-
tires, connus sous le nom de Mazarinadety furent à
cette époque dirigés contre lui. Mazarin se vit deux
fois obligé de céder à l'orage , et de quitter la France;
mais enfin, tant par adresse que jMir force, il sortit
vainaueurde la lutte, 1653 (F. fronde). En 1659, il
conclut la paix des Pyrénées, oui mettait un tejmii
aux guerres de la France et de 1 Espagne et préparait
la grandeur de Louis XIV. Il mourut deux ans après.
Mazarin n'eut point sans doute le vaste génie et l'é-
nergie de Ricnelieu : mais il y suppléa par la ruse,
la souplesse et Thabileté diplomatique. Quoique né
lettres et les arts; on lui doit la bibliothèque publique
qui porte son nom, le collège des Quatre-Nations, ra-
cademie de peinture et de sculpture, l'introduction de
l'opéra italien; maison lui reproche d'avoir négligé le
commerce, la marine et les finances. U amassa une
fortune colossale qu'il laissa àsesnièces(F.HANCini).
Des lettres écrites par Mazarin pendant la Bégociation
du traité des Pyrénées ont été publiées à Amsterdam
en ] 693, sous le titre de Négociations secrèut des Py-
renées^ 2 v. in-12, et réimprimées en 1745, avec 50
autres lettres. On a impr. en 1836 ses LeUres à la
reine Anne; M.TamizeydeLarroque a publié en 1861
des Lettres de Mazarin relatives à la Fronde. M. Ché-
niel prépare pour les Documents inédiis de P Histoire
de France une collection complète de ses Lettres.
y. VHUt. deMaxoHn p^r Aubery, 1688, et par Bann,
1842, et la Jeunesse de Maiarin, par V. Cousin, 186&
Mazarin avait eu un frère, Michel Mazarin, qui de-
vint aussi cardinal, 1647, et deux sœurs, dont l'une,
mariée à Laurent Mancini, baron romain, fut mère
de 5 filles, qui ont eu de la célébrité. F. kancini.
MAZATLAN, v. et port du Meximie (Sonora et Ci»
naloa) , à l'embouch. du Mazatlan aans l'Océan Pa-
cifique, à 300 k. S. de Cinaloa; 3000 hab. Consuls.
MAZDÉISME, culte d'oBMUZi». F. OKHUZO.
MAZEPPA, hetman ou pnnce des Cosaques, né
en Podolie vers 1640, d'une famille noble, mais pau-
vre, était au service d'un seigneur polonais, lorsque
celui-ci découvrit entre sa femme et lui une intrigrue
amoureuse. Selon une tradition accréditée, il le fît
lier tout nu sur le dos d'un cheval sauvage, et Ta-
bandonna à la course de cet animal, qui, âevé dans
l'Ukraine, le porta jusque dans cette contrée. LÀ, Ma-
zeppa fut recueilli par quelques paysans, dont les
soms le rappelèrent à la vie. Il se fixa parmi eux, se
fit remarquer par son énergie et ses talents, devint
secrétairede i'hetman des Cosaques, et après sa mort
fut élu à sa place, 1687. Dans ce poste, Mazeppa sut
se concilier TafTection du czar Pierre l, qui le nomma
prince de l'Ukraine; mais, voulant se rendre indé-
pendant, il trahit le czar à l'époque de ses guerres
avec Charles XII, et combattit pour celui-ci à PuU
tawa. Après la défaite du roi de Suède, il se réfugia
en Valachie, puis à Bender, où il mourut en 17(MI.
Mazeppa est le héros d'un des poèmes de lord Byron.
MAZÊRES, petite y. de France fAriége), à 16 k.
N. de Pamiers; 3313 h. Ane. résidence des comtes
de Foix. Possédée longtemps par les Huguenots : as-
siégée par les Catholiques en 1570, elle capitula.
MAZiÈRES, ch.-L de c. (Deux-Sèvres), à 17 kil.
S. 0. de Parthenay; 300 hab. Chevaux, mulets.
MAZOIS (Franc.) , arohitecte, fils d'un négociant
de Lorient, né en 1783, mort à Paris en 1826, étu>
dia sous Percier, se perfectionna en Italie, fût char^^
par Murât des embellissements de Naples, explora
avec le plus grand soin les ruines dm Pompéies et ri*
MEâC
— 1317 —
MECE
Fa99mmf revint en France en 1819, fut nommé in-
specteur des bâtiments et membre du conseil des bà-
tunents civiU , et chargé de restaurer Parchevôché
deRdms pour le sacre de Charles X. On a de lui
kr Bminet deFompéi^ 4 toI. gr. in-foh, ouvrage ca-
pHai, avec un savant texte rédigé par lui-même, pu-
b:é de ISia à 1838 (achevé par M. Gau) : le Palais
et Semmu à Rome (1819, 1 vol. in-8 avec plane),
oorrage fictif, qui fait parfaitement connaître Tinté-
neur a*ane maison romaine.
MAZOVIE, Jluaic en allemand, Massovia en la-
tin, ui des 12 palatinats de la Grande-Pologne et le
plus grand de tous, se composait de 10 cantons, ap-
pelés du nom de leurs chefs-lieux, Varsovie, Czersk,
W)-szograd, Zakroczyn , Ciechanow, Lomza, Wizka,
Rozan, Nur et Liw. Tres agrandie aujourd'hui, la
jlazovie forme une des 8 vayvodies de la Pologne
nisBe (au S. de celle d'Augustowo, au N. de celles
de Sandomir et de Kalisz) : Varsovie en est le ch.-l.
Elle compte env. 800 000 nab. et se divise en 7 ob-
vodies, Varsovie, Stanislawow, Lov^icz, Rav^a, Len-
cz^, îutno et Wrotlawec. — La Mazovie a été de
UH8 à là?9 on duché particulier, appartenant à une
ligne de la maison royale des Piast, et le plus sou-
vent vassal de la Pologne (de 1329 à 1370 il le fut de
la Bohême). Cette ligne s'étant éteinte en 1529, Si-
gismond I, roi de Pologne, réunit la Mazovie à la cou-
ronne. JSttenne Bathori l'érigea en palatinat, 1576.
MAZURE (F. A. J.), littérateur, né en 1776 à Pa-
ris, mort en 1828, fut attaché dès IT% à l'école cen-
trale dt Niort, devint inspecteur de l'Académie d'An-
gen, pois inspecteur général des études, et censeur
db$joaraauz.Ilaécritune Vie de roitatr«.182i,etune
Hia.de la BévoluiUm de 1688 en Angleterre, 1825.
MkwTAmA y Hasarisj v. de Sicile (Trapani), sur
hcôie S. O., à 44 kil. S. de Trapani; 8400 hab.
ivéché. Bon port. Ch&teau fort, vins, eau-de-vie,
buOe . soude , etc. — Cette ville était le ch.-L du
fol di Mossara, la plus occidentale des trois an-
ôomesprov. de la Sicile. Cette prov. en a depuis
formé trais : Palerme, Trapani, Girgenti.
MAZZUCHEIXI (Jean Marie , comte de) , biogra-
phe, né à Brescia en 1707, mort en 1765, entreprit
de rédiger par ordre alphabétique la vie de tous les
ècrïvûus de l'Italie depuis les temps les plus recu-
lés : il en publia 6 volumes in-fol. {Gli seriUori d'I-
taiùs, Brescia, 1753-63); mais ne put Tache ver. Ce
rscueil eatimé me contient malheureusement ^ue les
2 premières lettres de l'alphabet Mazzuchelli était
aosn DO numismate distingué ; il possédait un riche
eihiiiet de médailles, dont le seul catalogue remplit
iT'iin-fot., Venise, 1761-63.
HAZZUOU (Franc.), dit le Parmeean, peintre ita-'
lien, né à Parme en 1503, mort en 1540, se forma
pv l'étude des chefs-d'œuvre du Corréae, de Jules
BMBain, de Michel-Ange et de Raphaël; mais sut,
ca (usant des emprunts à ces grands maîtres, se
ci^un genre à part, dont le principal caractère
^ la gr£ce dans le dessin et la douceur dans le
colons. Parmi aes tableaux on distingue : la Ciroon-
^oa et le Mariage de Ste Catherine, à Rome; S.
f^,i Bologne; Ifoife, à Parme; la Vierge au
^co%k Flofenoe ; la JTorl de Lueriee^ son chef-
<i[<BeTre, à Naples. le Parmesan fut aussi un des
{4« habites graveurs de son temps ; il passe même
pou finvcoteur de la gravure à l'eau forte ; il est du
Doist le l" qui ait emoloyé ce procédé en Italie. Ce
iiMltndQDnadansla folie de l'alchimie : il s'y ruina.
^ ^ W ftt tomber dans la mélancolie et abrégea
iesjoun.
MSaoOou MIACO, V. forte du Japon, la 2« de
l'empire, dans Itle de Niphon. sur la côte S., à 300
loi. S. 0. de Yédo ; 600000 hab. Résidence du dain
ou iitftado, souverain spirituel du Japon. La ville a
jO kil.de Icmg sur 15 de large; citadelle; 600 tem-
ples en l'honneur de Bouddha et de Sinto. — Méaco
"^ k centre de la littérature et des sciences de
lUBpira du Japon : grande bibliothèque, académie
chargée de rédiger les annales du pays. Imprime-
ries, manufactures d'étoffes et de porcelaines, ou-
vrages de verreries et de placage. Grand commerce.
IfBAD (Richard), médecin anglais, né près de
Londres en 1673, mort en 1754, médecin de Geor-
ges II, vice-président de la Société royale, fut un
des premiers à pratiquer l'inoculation de la petite
vérole. On lui doit de savantes recherches sûr les
poisons et les maladies pestilentielles ; il crovait à
fa contagion et recommandait un isolement ansolu.
Ses OEuvret ont été trad. en français, Paris, 1774.
MÊANDRB, au], le Buiuh-Meinaer, riv. de TAsie-
Mineure, naissait en Phrygie, coulait vers l'O., ar-
rosait les villes d'Apamée, de Colosses, d'Antioche,
de Pyrrha, de Milet, etc., et se perdait dans la mer
Bgée entre Héracléect Priène, vis-à-vis de Samos,
après un cours d'env. 270 kil. Ce fleuve est célèbre
par les sinuosités de son cours et par la beauté des
cygnes qui habitaient ses bords.
MEARNS, comté d'ficosse. F. uncarducb.
MEATH (BA8T), c-à-d. Meath orientol, comté
d'Irlande (Leinster, sur la mer d'Irlande), entceceux
de Cavan au N , de Kildare au S., de Louth à l'E.
et de West-Meath k l'O. et au S. 0. ; 70 k. sur 58;
2450 kil. carr. ; 185 000 hab.; ch.-l., Trim. Sol fer-
tile, bons pâturages; fabriaues de toiles.
MEATR (WE8T-), c.-à-d. Meath occidenUU , comté
d'Irlande (Leinster), borné au N. E. et à l'E. par le
préc., au S. par le King's county, et à l'O. par les
comtés de Rosconmion et de Lougford ; 49 kil. sur
38 : 1500 kil. carr.; 180000 hab.; ch.4. MuUingar.
Beaucoup de blé. qu'on exporte.
MEAUX, Mêlai ou Jatinuin, ch.-L d'arr. (Seine-
et-Marne), sur la Marne et le chemin de fer de TE.,
près du canal de l'Ourcq, à 56 kiL N. de Melun, à
44 kil. N. E. de Paris; 8688 hab. Evéché (fondé en
375 et illustré par Bossuet); église calviaiste; col-
lège, bibliothèque. Société d'agriculture, aciences et
arts; soc. biblioue protestante. Tissus de coton, etc.
Belle cathédrale de St-£tienne. édifice gothique,
commencé au zui* siècle et acnèvé au xvi* : on y
voit le tombeau de Bossuet. Commerce de grains,
farines, bestiaux et fromages de Brie ; dessiccation de
légumes. — Ville très-ancienne, jadis capitale des
Meldi; sous les Romains, elle fit partie de la Gaule
Belgique, puis de la Gaule Lyonnaise. Les Normands
la brûlèrent au ix* siècle. Meaux était la capit. de la
Brie; elle appartint dès le x* siècle aux comtes de
Champagne qui s'appelaient aussi comtes de Meaux ;
elle obtint une charte de commune dès 1179. Elle
revint à la couronne sous Philippe le Bel, fût pos^
sédée par les Anglais de 1421 à 1438, fut reprise par
le connétable de Richement et réunie définitivement
alors à la couronne. Meaux compta au commence-
ment du XVI* siècle de nombreux protestants; mais
l'hérésie y fut bientôt étouffée : cette ville entra même
dans la Ligue en 1587. Toutefois elle fut des premiè-
res à se soumettre à Henri IV. Il fut signé à Meaux
en 1229 un traité qui mit fin à la guerre des Albi-
geois en mariant une fille de Raymond Vil, comte
de Toulouse, avec un frère du roi Louis IX, et en
ajoutant au domaine royal les comtés de Carcassonne,
Béziers. Nîmes, Narbonne, Agde, Maguelone.
MIÊCÈNE, C. Cilniue Meeeenas, favori d'Auguste,
né à Arretium, d'une famille issue des anciens Lucu-
mons ou rois d'Strurie. Il s'était lié avec Octave pen-
dant qu'il étudiait en Grèce; il l'accompagna dans
toutes ses guerres; lorsque Octave fut devenu em-
Eereur, il se contenta d^tre son ami et refusa les
onneurs publics. Cependant il fut souvent chargé
de l'administration de l'empire en son absence. Mé-
cène préférait la monarchie à la république, et il dé-
termina Auguste à conserver le souverain pouvoir
qu'il voulait abdiquer. Il ne se servit de son crédil
que pour porter l'empereur à la clémence et pour fa<
voriser les {[ens de lettres : Virgile, Horace^ Varius,
Properce étaient ses amis et ses protégés. Il mou ru:
l'an 9 av. J.-G. Ilavait épousé Terentia, femme d'uiM
E. 17
MECK
— 1218 —
MECK
gracde beauté, mais altière et infidèle, quMl quitta
et reprit plusieurs fois, ne pouvaDt vivre ni avec
eue, ni sans elle. Mécène avait eomposé une Bû-
Utire naturelle f une Vie d'Àuffuste , deux tragédies
et des poésie^. Se^ ouvrages sont perdus; on trouve
seulement quelques fcagments de ses poésies dans le
Corpuf PoeUirum de Uaittaire : son style était fort
recherché. La Vie de Mécène a été écrite en latin par
Meibom, 1653, en français par Richër, 1746. Â. Lion
a recueilli sous le titre 'de Ù''scenatiana (GGBttintiue ,
182& et 1846) tout ce qu'on sait de sa vie et de ses
ouvrages. Un heau buste en marbre de Mécène a été
trouvé ees dernières années dans Ips ruines de Car-
seoli, bourg du Latiupi.
UÊCHAIN (P. F« André), astrenâœe, né à Laon
en 1744, £ut d'abord attaché au dépÂt de? asrtes de
la marine. Il découvrit plusieurs comfetes, calcula
leurs orbites, coopéra à la détermination de la diif-
férence en longitude des observations de Greenvich
et de Paris, et mérita par là d'entrer à rAcadémje
des sciences. Il rédigea de 1785 à 1792 la Connais-
sauee des temps y fut chargé en 1792 de mesurer
1 espaoe contenu entre Barcelone et Rhodez et passa
plusieurs années en Espagne -pour ce travail,- qu'il
exécuta à travers mille obstacles. Il reconnut qu'il
avait été commis dans la détermination de la position
de Barcelone une petite erreur, quUleuttortde dissi-
muler. Il mourut de la fièvre jaune à Cast«ihon de la
Plana en 1805.
MECHELIOf , MEGHLIN. Y, Maunbs.
BfËCHOACAIf , âtat du Mexique , a pour hora£s
ceux de Guanaxuato au N., de Mexico au S. , le Grand-
Océan au S. 0., l'Ëtat de XalisCo au N. Û.; 448 kd.
sur 195; 61fiO kiL oarr.; &0Û000 hah.; ch.-L Yalla-
dolid. Montagnes, volcans, entre autres le Jorullo.
Climat tempéré, généralement sain. Les Indiens du
Méchoacan sont lôs plus industrieux du Mexique ; ils
réussissent surtout dans la sculpture en bois.
MUCSML, famille de savants méJecins et anato?
mistes , qui depuis plusieurs générations ont bien
ipérité de la science. Jean Préd. Meckel, né à Wetz^
lœr en 1714, morf eh 1774, se fixa à Berlin et de-
vint membre de l'Académie des scienees de cette
ville. On lui doit des recherches sur les nerfs, les
veines, les vaisseaui lymphatiques, et la création
d'un beau muséum anatomique, que son fils et son
petit-fils ont suceessivement agrandi, -r- Pbil. Fréd.
Meckel, fils de J. Fréd., né à Berlin en 1756, mort
à Moscou en 1803« enseigna l'anatomie et la chirur-
gie à fialle, à Strasbourg; fut appelé en 17^ à St-
Pétersbourg par Paul I et nommé médecin de l'impé-
ratrice et inspecteur (les hôpitaux. On lui doit les Jifon-
VêHestmckweide médeeiM pratique. Leips., 1789-85.
— Jean Fréd. Meckel, <e J^use, fils ae Philippe, né à
Halle en 1781 , mort en 1833. se distingua dès sa jeu-
nesse par sa thèse inaugurale. De amditienibus cor-
dû ahnofmibus; professa l'anatomie et la physiologie
à Halle, et se voua surtout à l'étude de l'anatomie
comparée. Il commença par traduire Guvier (Leip&ick,
1809-10); il donna quelques années après un Sys-
tème d'anatoff^ie eotniMrée, en allemand, Halle, 1821-
23, ouvrage qui fit époque et qui fut tcaduit en fran-
çais par Riester et Sanson, 18!18. On lui doit encore :
Manuel de PanaiBtnie de V homme, Leipsick, 1 81 2-1 8 ;
Talmlw ancUomicO'fHUhologwt y 1811; Detcripiio
moMtrorum , 1826. il prétenaait que le fœtus, en s'or-
ganisant, revit successivement la forme des animaux
(Fespèces inférieures, s'élevant graduellement jusqu'à
une forme plus parfaite , et il expliquait les moaslruo-
sités par un arrêt dans le défveloptpemeat normal.
HECKLBMBOUKG (gr.-dac|iésde), nom de deux
grands duchés de la Gonfèd. de T Allemagne du Nord :
l'un à ro., de beaucoup le plus grand, le Mecklem-
bour^-Schwérin ; l'autre à l'£., le Meckiembourg-
Strehtz. Tous deux ensemble forment une contrée
bornée au H. par la Baltique, au S. par le duché
de Lunebourg, à Viù. par La Poméranie et le Bran-
debourg, à PO. par le duché de Lauenboiirg, l.u-
beck, et la principauté d'Eutin : env. 14070 kil.
carr. — Le Mecklsmbourg-Schwérin a 12120 kil.
carr.; &4ÛÛ0Û hab. ;il a pour capitale Bchwérin,
bien que le grand-duc réside à Lndwig^st. Il se
décompose eu cinq parties : 1" cercle de Mecklem-
bourg (ch.-l. Sehwérin); 2* cercle Wendique (ch.4.
Gûstrow) ; 8"^ prinpipauté de Sehwérin (ch.-l. But-
zow); 4" seigneurie de Wismar (ch.'l. Wismar); .V
seigneurie de Rostock (ch.-l. Rostock). — Le Mec-
klembourg-Strélitz a \9hi} kil. carr., et 100 OOÛ hab.
Il se compose de deux parties séparées l'une de
l'autre, la seigneurie de Stargard et la principauu':
de Ratxebourg; capitale, Keu-Strélitz. L'Univerbité
de Rostock et la cour d'appel de Parchim >ont com-
munes aux deux ducbés. — 1£ Mecklembourg, quoi-
que sablonneux en quelques endroits, est assers fer-
tile. On y trouve un grand nombre de lacs. Il cu
traversé par le chemin de fer de Berlin à Hambourg'.
Ce pays produit des chevaux renommés, ainsi qu'un
grand nombre de bœufs et de moutons, qui donnent
lieu ft un important commerce d'exportation. L'in-
dustrie se borne aux objets de première nécessité.
La religion dominante est la luthérienne. Le gou-
vernement est en partie représentatif : une assemblée
d'JStats a part à la création des lois et à la fixation
de l'impét. — C^tte contrée fut primitivement habi-
tée pat les Hérules et les Wendes ou Vandales, peu-
ples germains, auxquels succédèrent les Obotrites et
les Wilzes, peuplades slaves, venues de ViùSL Au teaips
de l'empire d'Allemagne, elle formait une principauté
comprise dans le cercle de Basse-Saxe. — La maison
de Mecklembourg passa popr être la plus ancienne
maison régnante de r£urope. On en fait remonter la
filiation jusqu'à l'an 3V0. Geuséric, roi des Vandales
émigrés au midi de l'Europe, était de cette famille ;
Frédobakl, son frère, régna sur les Wendes qui res-
tèrent près de la mer Baltu|ue. Aribert, son descen-
dant au 7* degré, ne reconnut la suprématie franqi.ie
que sous Gharlemagne; après sa mort, le royaume
wende redevint indépendant. Henri le Lion, àuc du
Saxe, le détruisit en 1161, puis le rendit à Pribislav,
qui devint son gendre et prit le nom de prince. Au
XIV* siècle la principauté se partagea, mais Henri le
Gros en réunit toutes les possessions en 1474. Nouvelle
division en 1592 et formation d^ deux lignes : Mecklem-
bourg-Schivérin et Mecklembourg-GUstrow. Celle-ci
s'éteignit en 169ô; mais l'autre se subdivisa en trois
branches : Schwéiùn-âchwérin , Schwérin-Grabo\ir
et Schwérin-Strélitz; la 2" ayant disparu en lS9t2,
les deux branches restantes, après un long débat,
firent en 1701 un partage dont les effets subsistent
encore. Les princes régnants étaient d'abord appe-
lés ducs; le congrès de Vienne leur donnais titre de
grands-ducs (1815). ils prennent encore auj. le titre
de princes des Vandales.
idfiCKi.EidB0UR0, vgc du grand-duchô de Mecklem-
bourg-Schwérin, à 8 kil. S. de Wismar; oOO hab.
Jadis ville importante et capitale de tout le Mec-
klembourg au temps de Henri le Lion.
MECKLBMBOUAG (Albert de), roi de Suède de
1383 à 1389. K. ALBEax.
MECKLEUfiOUBO (AdoIphc Frédéric de), fils atné de
Jean, duc de Mecklembourg, lui succéda daus lo
duché de Sehwérin en 1592, tandis que son frère,
Jean Albert, reçut pour sa part le comté de Gastro^url
Les deux frères, à l'exemple des autres princes pro-
testants de l'Allemagne, se déclarèrent pour Frédô-
ric, électeur palatin , élevé au tr6ne de Bohèroo;
mais ils furent mis au ban de l'empire, et chassés U«;
leurs Btats par Wailenstein. Ils venaient d'ôtr« t><^-
tablis par Gustave Adolphe, roi de Suède, quand le
frère cadet mourut, ne laissant qu'un fils en bas iL^e,
le duc Adolphe. Après avoir réclamé vainemeat 1&
tutelle de son neveu, Adolphe Frédéric le fit enlever
pour Qu'on ne l'élevât pas d^uis la religion catholî*
que. Il mit le plus grand ordre dans le comté de
Gûstrow, qu'il rendit à son pupille lors de sa maj
rite , et s'occupa de faire fleurir dans ses propt
«CSSÎ
MËDË
— 1219 —
MÉDl
tlt:s Pagricultu i et l'industrie, afin de réparer les
ulamitôs de la guerre de Trente ans. Il mourut eu
16r>S. à 90 ans, laissant un fils, Christian, qui ne se fit
KïL îppjer (jue par sa bizarrerie et sa vie i.ventureuse.
UECQCK (lu), Macoraba^ v. d'Arabie, capit. du
jirar.d ciiérifat de la Mecque, à 46 kil. E. de la mer
F use, par 37" dV long. E., 21« 28* lat. N. La popu-
.-j.-'ii, qui s'est élevtie jadis à plus de 100 000 nab..
.1. au commencement de ce siècle , réduite à
l.^. U; elle est auj. d'env. 60000. Rues belles et ré-
-• , 'res, jolies maisons; 3 citadelles; célèbre mos-
.. «l.tc Beith- Allah (la maison de Dieu), où se voit
à Kiaha, maison carrée de 10" env. en tous sens,
.ui. d'après la tradition musulmane, fut construite
iirdculeusement (K. kaaba). —La Mecque, patrie de
jl<:l...'met et berceau des traditions musulmanes, est
.:.e ciié sainte : tout fidèle musulman doit y laire un
.•Jtffinae'e une fob en sa vie. Les îqfidèlesn'e peu-
-tQt approcher de cette ville qu'à une distance de 3Û
i 4) kil. La garde en est connée au Grand-Seigneur.
MECQUE (grand chénfat de la), partie de l'Hedjaz,
cumprend cç que les Arabes nomment le Bdad-el-
ATùffi (pays sacré), et a pour capit. la Mecque; au-
tres YiÙes, Hédiae, Akaba. Voukch. Cet État est gou-
verné par des cùérifs, sous la souveraineté de laTur-
«/uie. — Cofljuis en 6'29 par Mahomet, ce pays fut,
runime toute iArabie. perdu de bonne heufe pour le
tu::nt et pa^sa sous ai verses dominations. Il obéit
^.l^:cci^iTemelJt aux Karmathes ou Ismaéliens occi-
'i'.'iiaui, aux Fatimites, et enfin aux Turcs, à partir
'1' Sihman II il 6*23 ou l.Vi4). Il fut conquis en 1803
furies Wahabîies; mais ceux-ci en furent chassés
ef. 1818 par le pacha d'Egypte, qui en resta maître
ju>.aen 1841, e{K)que à laquelle le sultan en reprit
j'u.>'ics>:on. F. HEDJAZ.
MÉDAfiD (S.), né en A5" à Salency, près de Noyon
(l'u'inJie), mort en 545, devint évèque de Vermand
•:ii '.Àii. puis de Noyon , et fut en même temps chargé
«: ajmimstrer l'ôvéché de Tourna^. Il jouit d*une
ïfia -e considération auprès des ruis Chilpéric I et
^ . isiire I. On lui attribue Tinstitution du couronne-
--^iii de la rosière. Ses reliques furent transférées à
- --^.ns, dans Tabbaye qui prit son nom. On le fête
i"; ^.' .in. avec S. Godard.
MtUÊAH , Lamida, v. d'Algérie (prov. d'Alger),
a'.'-, cjpu. du beylik de Titterie, auj. ch.-l. de sub-
■iv.ai'.u miliuiire, à. 90 kiL S. 0. d'Alger, près de
VI i/<i\à; tJjiO hab.. dont 3000 Européens, Marché
û-.iruini pour les laines, les céréales et les bes-
I .ji; culture de l'oranger et de la vigne. Ruines
^•'■" unes. — Prise par les Français des 1830, Mé-
'-^.. ûe fut occupée définitivement qu'en 1840. En
l^'K, fcile"^ été érigée en une commune, dont font
iniTiieies coloiaei agricoles de Dnmiette et de Lodij
•-• IVxploii^iiion iiiausirielle de Mousa'ia-lea-Uines.
ifÉDÉE, célèbre magicienne, fille d'iEétès, roi de
<^-;.:.>Me, et de la magicienne Hypsée, hérita de la
>-::ricede sa mère. Lorstjue Jason vint avec les Ar-
r • .-tes pour enlever la Toison-d'Or que possédait
;- il», e.:e conçut un vif amour pour le héros, lui
' • i.i {lar son' art les moyens de surmonter les
'.i^Ucies qui s'opposaient au succès de son entre-
i' •^■. et s'enfuit avec lui de la Colchide. Arrivée à
^- ->, patrie de Jasoh, elle rajeunit, par le pouvoir
^ >nart. Pjion_ nère de son éntiux: et. doup se
ieJi:.i,iiût que c'était le moyen de le rajeunir aussi.
Af-ris ce crime, elle fut contrainte de quitter la ville,
ti i* Tcfuiria avec Jason i Corinlhe. Là elle se vit
ii'iii'Jciujée {laria^son, qui épousa Glaucé ou Creuse,
û-.e Jetrfeon, tQÏ de cette ville. Irritée de cette in-
^'w.i é, KjÂlée be vengea en faisant périr par le poi-
>'»'' •j.acci avec Crcon, son père", et en égorgeant
«^ciifâiiu uu'elle avait eus oe Jason; puis eUe se
^éij^iaà Atlkèoes, portée h travers les airs sur un
c'uT itulk de d*jujc lirai^oiis ail,és. Elle épousa Eir-'o,
■M*je U centrée, ci eu eut un fils nommé Médus.
Voulant assurer le trône à ce fil$, au préjudice de
Thésée, fils d'Egée et d'iEthra, elle essaya d'empoi-
sonner Thésée j mais elle ne put accomplir ce nou-
veau crime et fut chassée d'Athènes. Elle retourna
alors dans sa patrie, où, selon les uns, elle rétablit
sur le trône ifeétès, son père, qui en avait été Ten-
versé, et où,, selon lesairtres, die fit régner Jason,
avec lequel elle s'était réc )nciliép. Médée a fourni
des sujets de tragédies à Euripide, à Ovide, à Sénè-
que, chez les anciens; à Corneille^ Lopgepierre, Le-
gouvé. etc., chez les modernes.
MÉDELLIX, Mctellinum, boiirg d'Espagne (Baaa-
jozj, près de la r. g. de la Guadianà, à 61 kil. E. de
Badajoz; 1800 hab. Pont sur la Guadîana; ruines ro-
maines. Patrie de Femand Cortez. — Cette ville fut
fondée par Q. Céciîius Métellus, d'où son nom. Lé
28 mars J809, 12 0U0 Français, commandés pai Iç
maréchal Victor, y battirent 36 OOÔ Espagnols:
MÉDELUN , V. de la Nouv. -Grenade , ch.-l. de la
prov. d'Antioquia", à 225 kiL N. 0. de Bogota; 15 00Û
nab. Position élevée ; climat fort doux. Café estimé,
MËDËLPAD , anc. division de la Suède, dans le
Norrland , se partageait en Medelpad sept, (ch.-l.,"
Sundwall) et M. mérid. (ch!-l. , Tonna); réuni àl'An-
germanland, il forme auj. lègouvtdeWesternorrland.
afi^DÉKIC (S.). V. MÊRRY.
MEDES. V. MÈDiK, MÉDiQUEs (Gucrres), perse.
MÉDIATISES (Etats). V. médiatisatioiN dans notre
Dict. univ. des SciencCif.
I^fÊDICIS, fam'lie illustre de Florence, aue quel-
ques généalogistes font remonter jusqu'à Cparlema-
gne,a pour véritable chef Evrard, gonlalonîer ou chej
de la république de Florence en 1314. En 1378, Syl-
vestre de Médicis, qui était aussi gonfalonier et qui
exerçait une grande influence par ses richesses ac-
quises dans le commerce, souleva le peuple contre
la famille noble desAlhizzi et éleva sa puissance jjur
leur ruine. Mais en 1381, ilsuccombu (t son tour, et
fut relégué à Modène. Cependant les Médicis rede-
vinrent bientôt puissants dans Florence, et ils repa-
rurent à la tète aes aff'aires en 1421 dans la personne
de Jean de M»Micis, nommé gonfalonier. Jean mourut
en 1429, laissant deux fils, Cosme et Laurent, qui
ont eu une postérité illustre. De Cosme sont descen-
dus Laurent' le Magnifique , les ducs de Nemours et
d'Urbin, les papes Léon X et Clément VII, Catherine
de Médicis, reine de France, et Alexandre, duc dé
Florence, en qui cette ligne finit en 1 537. De Laurent
sont descendus Lorenzino de Médicis, qui assassina
Alexandre en 1537 ; Cosme 1, grand-duc de Toscane,
six autres grands-ducs, et la reine de France Marie
de Médicis. Cette 2* branche s'éteignit en 1743, en
la persoime de la princesse palatine Aune, sœur dr
Jean Gaston de Médicis,' dernier grand-duc'
MÉDICIS (Cosme de), VAncien, le Père de la pa-
trie, né en 1389 de Jean de Médicis, et mort en
1464, succéda à son père en 1429 dans la charge de
gonfalonier, exerça dans Florence jusqu'à sa mort
une autorité absolue, et ne s'en servit que pour la
gloire de sa patrie. Il fit alliance avec François
bforze, les Vénitiens et le pape, fit fleurir le com-
merce et protégea les lettres et les arts; il fit acnç-
ter en Grèce beaucoup de manuscrits précieux,
fonda une académie pour l'enseignement de la phi-
losophie platonicienne (K. ficin), commença la bi-
bliothèque connue depuis sous le nom de Lauren-
tiaiia, et embellit Florence de plusieurs beaux monu-
ments. 11 fut surnommé le Père de Ui patrie pour avoir
nourri le peuple pendant une famine.
MÉDICIS (Pierre I de), fils duprécéd., né en 1414,
lui succéda en I4()4 dans l'administration de Flo-
rence. Il protégea comme lui les lettres et les arts,
mais il ne fut pomt aussi habile politique: il mécon«
tenta beaucoup de citoyens en exigeant des sommes
que son père avait prêtées et en alUant son fils Lau-
rentà la Camille noble des Orsini. En 1466, il se for-
ma une conspiration contre lui; il réussît à la dé-
jouer, mais ses amis usèrent insolemment de la vie-
MËDI
— 1220 —
MËDI
toire. Cependant il allait rappeler les exilés lorsqu'il [
mourut, en 1469.
MtfDicis (Laurent de), le MagnifUiw, né en 1448,
m. en 1492, succéda à son père Pierre I, coniointe-
meiit avec son frère Julien, 1469. Il assura Bientôt
son empire sur les cœurs par son éloquence entraî-
nante, par la noblesse, la franchise de tes manières,
et par sa générosité, qui lui valut son surnom. Il eut
à surmonter de grandes difficultés : le pape Sixte IV,
ennemi des Médicis, forma contre Florence, avec
Ferdinand, roi de Naples, le comte d'Urbin et les
Siennois, une ligue qui mit l'État en péril; en même
temps les puissantes familles des Pazzi et des Salviali
formaient un complot contre la vie même des Médi-
cis : Julien fut assassiné par les Pazzi, et Laurent
blessé (1478) ; enfin Tannée florentine avait été dé-
faite à Poggibonzi; mais en 1480 une invasion im-
prévue des Turcs en Italie fit conclure la paix, en
appelant de ce cété toutes les forces des ennemis.
Depuis ce temps^ Laurent de Médicis jouit assez pai-
siblement du pouvoir. Cependant les prédications de
Saionarole, la turbulence du parti démocratique et
la banqueroute de Florence (1490) troublèrent ses
dernières années. Ce prince aima les lettres, les cul-
tiva même, et fut le protecteur des savants et des
|[raods artistes de cette époque, tels que Ânffe Poli-
tien, Pic de la Mirandole, Michel-Ange. L'aobé Se-
rassi a donné une édition de ses PoisieM à Berçame,
1763. La vie de Laurent de Médicis a été écrite en
italien par Fabroni et en anglais par W. Roscoè (trad.
par Thurot, 1799). — Laurent a laissé plusieurs en-
fants : Pierre II et Julien, qui régnèrent après lui;
Jean, pape sous le nom de Léon X, et un neveu, Ju-
les, pape sous le nom de Clément VII.
Manias (Pierre II de), fils de Laurent, lui succéda
en 1492; mais il ne montra que de l'incapacité. En
1494. le roi de France, Charles VllI, qui marchait
sur Naples, s'étant emparé de plusieurs places qui ap-
Sartenaientà larépublique, Pierre se rendit au camp
u roi pour traiter avec lui ; mais, au lieu de défendre
les intérêts qui lui étaient confiés, il céda dès la pre-
mière demande les forteresses dont la conservation
était l'objet de sa démarche , et il y ajouta bientôt les
villes de Piseetde Livourne. Les Florentins indignés
le chassèrent. Il se réfugia successivement à Bologne
et à Venise, et tenta plusieurs fois, mais en vain , de
ressaisir le pouvoir; n suivit les armées françaises en
1503 dans le roy. de Naples. et périt cette même an-
née dans un naufrage en vue de Gafite.
Minicis (Julien de) , 3* fils de Laurent, né en 1478,
partagea l'exil de son frère, Pierre il, rut ramené à
Florence et placé à la tète du gouvernement par le
pape Jules II en 1612, et se démit Vannée suivante
en faveur de son neveu Laurent II. Il épousa en 1615
une tante du roi de France François I, et reçut à
cette occasion le titre de duc de Nemours. Il mourut
en 1516, ne laissant qu'un bâtard, le cardinal Hip-
polyte de Médicis (K. ci-après).
MâDicis (Laurent II de), nls de Pierre II, né en 1492,
m. en 1519, suivit son père en exil, revint en 1512
avec son oncle Julien, et devint en 1513 chef de la
république florentine par l'abdication de son oncle.
11 se laissa diriger par le pape Léon X, son oncle, et
fut investi par lui en 1516 ou duché d'Urbin, enlevé
à la m&ison de la Rovère. Il gouverna despotique-
ment et se rendit odieux par sa hauteur et sa tyran-
nie. U avait épousé Madeleine de La Tour d'Auver-
gne, dont il eut Catherine de Médicis.
MÉDICIS (Jean de), surnommé le Grand Diable t des-
cendant de Laurent, frère de Cosme l'Ancien, né en
1498 , fut employé par le pape Léon X à soumettre
les petits tyrans delà marche d'Ancône, combattit
en 1524 les Krançaisdans la Lombardie, etprit d'as-
saut les villes de Caravaggio et de Biagrasso, dans
lesquelles il commit d'horribles cruautés : c'est ce
qui lui valut son surnom. A la fin de 1524, il entra
au service de la France, et fut blessé mortellement
en 1526 prés de Mantoue.
MÉDICIS (Alexandre de), fils naturel de Laurent II
de Médicis, ou, suivant d'autres, de Jules de Médicis
(depuis Clément VII) , fut imposé comme chef à Flo-
rence en 1530, après un siège meurtrier soutenu par
les Florentins contre les troupes réunies de Clé-
ment VII et de Charles-Ouint, et fut fait par le pape
duc de Civita-di-Penne. H désarma le peuple . éleva
une forteresse pour commander la ville, multiplia les
sentences d'exil et de confiscation, fit emprisonner
son cousin, le cardinal Hippolyte de Médicis, et s'a-
donna aux plus honteuses débauches. Il fut assassiné
en 1537 parLorenzinode Médicis, son parent II avait
épousé Marguerite d'Autriche, fille naturelle de Char-
les-Quint, mais il n'en eut pas d'enfant.
Manias (Cosme I de), 1" grand-duc de Toscane,
né en 1519, mort en 1574, éudt fils de Jean de Mé- ,
dicis. En 1587, après le meurtre d'Alexandre, il de-
vint chef de la république florentine avec l'appui de
Charles- Quint, qui, pour prix de sa protection, ob-
tint de mettre garnison dans les forteresses de Flo-
rence, Pise et Livourne. Comme son prédécesseur,
Cosme fut un odieux tyran ; il supprima les magistra-
tures républicaines et s'attribua le monopole du com-
merce. 11 est soupçonné d'avoir fait périr plusieurs
personnes de sa famille et même deux de ses fils.
Allié de Philippe II, roi d'Espagne, il sévit, comme
ce prince, contre les Réforma et introduisit l'In-
quisition dans ses £tats. Le pape Pie V lui conféra
en 1569 le titre de grand-duc de Toscane.
MÉDICIS (François de), 2* grand-duc de Toscane,
fils et successeur de Cosme I, régna de 1574 à 1587,
et surpassa en tyrannie son père lui-même. Il ruina
par des confiscations les premières familles , se livra
aux plus honteuses débauches, et se montra tout dé-
voué à Philippe II, roi d'Espagne. Après la mort de
la grande-duchesse, sa femme, il avait épousé la Vé-
nitienne Blanche Capello(K. CAPELLO), qui eut sur
les affaires une funeste influence. Néaiimoins il pro-
tégea les lettres et les arts, Tonda la superbe galerie
de Florence (1580), et vit se former l'Académie délia
Crusca. Il fut père de Marie de Médicis.
MBOicis (Ferdinand I de), grand-duc de Toscane,
fk^re et successeur du précédent, né en 1551, mort
en 1609, était cardinal lorsqu'il fut appelé à lui suc-
céder en 1587. U était généreux, affable dans ses ma-
nières, noble dans les affaires politigues, xélé pour la
prospérité publique; il remit les lois en vigueur, fit
refleurir le commerce, l'agriculture et les beaux-arts;
Jean de Bologne, Jules Romain, Galilée eurent en
lui un protecteur. Il secourut l'empereur Rodolphe II,
attaqué par les Turcs, et aida le roi de France Henri IV
à conouérir son royaume en lui faisant passer de forts
subsiaes. Cependant il finit par s'éloigner de Henri,
3ui avait fait la paix avec le duc de Savoie, ennemi
e Florence, et u s'allia lui-même avec l'Espagne,
ennemie de la France.
MÉDICIS (Cosme II de), né en 11)90, mort en 1621.
succéda à son père Ferdinand I en 1609, et, comme
lui, fit fleurir le commerce, l'agriculture et les arts.
Il réprima la piraterie des Barbaresques et fit redou-
ter le pavillon toscan dans toute la Méditerranée.
MÉDICIS (Ferdinand II de), grand-duc de Toscane
succéda en 1621 , à l'âge de 11 ans, à Cosme II, son
père, sous la tutelle de sa mère et de son aïeule, et
régna jusqu'en 1670. U se montra bon et généreux,
mais faible :il laissa le pape s'emparer du duché d'Ur-
bin, dont l'héritière lui était fiancée. Du reste, il
encouragea les sciences, les lettres et les arts : il fut
l'ami de Galilée, de Torricelli , deRedi et de Vivianî.
MÉDICIS (Cosme III de), grand-duc de Toscane de
1670 à 1723, succéda, à l'âge de 27 ans, à son père
Ferdinand II, mais n'hérita point de ses vertus. H
accabla le peuple d'impôts, laissa dépérir le commerce
et l'agriculture, et n'encouragea que les poètes dis-
posés à le flatter. Il avait épousé en 1661 Marguerite*
Louise d'Orléans, nièce de Louis XIV, qui montra
toujours de l'éloignement pour lui; il en eut néan-
moins deux fils, Ferdinand et Jean Gaston, et unn
HEDI
— 1221 —
MëDI
fille, 1« prineesse Anne, mariée à Guillaume, prince l
paUtiii. Ses deux fils n'ayant point eu d'enfants, il
fit déclarer par le sénat que sa fille, contrairement
aux bis, qui excluaient les femmes du trône, régne-
nii a|Mrès le dernier mâle de sa famille; mais en 1 718
h Fruice, l'Empire, l'Angleterre et la Hollande, ayant
par an traité solennel partagé l'Italie entre les mai-
sons de Bourbon et d'Autriche, réservèrent la suo-
œ^oa de la Toscane à un infant d'Espagne, à l'ex-
ditsion de la princesse palatine.
M&oicit(Jean Gaston de), dernier grand-duc de Tos-
cane de la maison de Méidicis, né en 1670, succéda
en 1733 à son pèreCosme III. Il diminua les impôts,
supprima divers monopoles, abolit quelques suppli-
ées atroces. Gomme il n'avait point d'enfants, les
puissances européennes disposèrent de sa succession,
d abord en faveur de l'infant don Carlos, puis de Fran-
çoisIU, due de Lorraine. Il mouruten 1737.
' MÛicis (Hippolyte de), connu sous le nom de Car-
difuil Htppolytc, fils naturel de Julien de Médicis,
duc de Nemoun, né en 151 1 , fut revêtu de la pour-
Sre en lb29. U était en concurrence avec Alexandre
e Médicis, son cousin, pour le gouvernement de Flo-
rence: maislepape Clément VU lui préféra Alexan-
dre, ïi recul à Rome, où sa maison devint le centre
des FJorentios mécoutents. U fut empoisonné en 1&36
à Itri, par ordre d'Alexandre qui le craignait.
MÉDias (Lorenzino de), issu de la deuxième bran-
che des Médicis, tua en 1537 Alexandre de Médicis,
t)ran de Florence, espérant rendre ainsi la Liberté à
sa patrie; mais il ne put y réussir et périt lui-même,
en 1648, assassiné par ordre de Cosmel de Médicis,
après avoir longtemps erré de ville en ville;
MËotcis (Jules et Jean). F. clAmknt vii et l^n x.
MEOids (Catherine et Marie de) , reînes«de France.
F. CATHEBINB et Mi.BIB.
MÊDIB, Media, auj. YÀderbatdjan et Vlrah^Àdié-
mt , contrée de l'Asie ancienne, entre l'Assyrie à l'O. ,
les monts qui entourent la mer Caspienne au N., la
Sosiane au S. , l'Hyrcanie et la Parétacène à l'B, se
divisait en Atropatene au N. (capit., Gaxa), et Médie
propre au S. (capit. Eebatane). Du reste ses limites va-
riéreot souvent. JLe climat de la Médie était délicieux
et le iol fertile , excepté à TE., où s'étendaient des dé-
serts de sable. — La civilisation se développa de bonne
beure dans ce pays, placé dans la situation la plus
favorable. Les Jféides, d'après la Bible, étaient de la
race de Japhet , et descendaient de Madal. Soumis aux
Assvnens à l'époque de Ninus et de Sémiramis, ils
s'affranchirent en 759 av. J.-C.; leur gouverneur Ar-
bicès prit alorsle titre de roi, et ce royaume fut bleu-
té le plus puissant de ceux qui s'étaient formés aux
dépens du premier empire d'Assyrie. La mort d'Arba-
as amena une longue anarchie , à laquelle Déjocès
mit ufl terme (vers 733).Après lui régnèrent Pbraorte,
^ui subjugua les Perses (690). Cyaxare I (655), As-
tvage (595), Cyaxare II (560). Après ce dernier, le
njaume des Mèdes fut englobé dans la Perse sous
Cinis (536). L'usurpation de Smerdis le Mage, à
^ mort de Camb^ , fut un essai tenté par les Médes
pov recouvrer la prééminence ; mais le massacre
des Hages et l'avènement de Darius I, fils d'Hys-
tupe, firent définitivement prévaloir les Perses
nr 1b Mèdes. Toutefois le nom de Mèdes fut aussi
fréquemment employé que celui de Perses {c'est ainsi
qn'oB nomme Guerres Médiquês les guerres entre la
Peise et les Grecs). La Médie suivit les destinées
de la Perse. Après Alexandre le Grand, elle échut à
PithoQ, un de ses généraux, mais elle lui fut bientôt
enlevée par Antigone ; enfin elle appartint aux Sé-
ieucides. Par Tetlet de la décadence de ces dernier&,
^ tfédie secoua le joug, et il y eut, à partir du ni*
av. j.-c., des rois de Médie, connus sous le nom des
na» d'Atropatène. On cite parmi ces rois: Atropate,
Ten330av. J.-C; Timarque, vers 162; Mithndate,
% Artavasde , 3&-31. La Médie Atropatene fut sou-
mise par les Parthes l'an 31 av. J.-C.
MSDIHA ou MEDINET (c-à-d. ville y en arabe),
nom commun à un grand nombre de villes, en Ara-
bie, en Espagne, etc., toutes fondées par les Arabes.
MEDINA ou MBDIN BT-EL-NABI,V. d'Arabie. F. IfÉDlNI.
KEDiNA, V. de Sénégambie, capit. de l'État d'Oulh,
près de la r. dr. de la Gambie, à 400 kil. S. £. de
StpLouis; 1000 maisons. .
MKDiNA-GBU, Arbobrigo^ Meihymna Celia, v. d'Es-
pagne (Soria), sur la r. g. du Xalon, à 54 kiL de
Soria: IfiOO nab. Palais des ducs de Medina-Celi.
C'est là que mourut Aimanzor après sa défaite à Ca-
latanazor. Srigée en comté par Henri II en faveur
de Bernard, fils naturel de Gaston de Foix, puis en
duché par Ferdinand VI.
MEDiNA-DB-LAS-TORREs, Julîa Contrtbuta , Me-
ihymna turrium, v. d'Espagne (Badajoz), à 68 kil.
S. S. E.de Badajoz; 3600 nan. Antiquités romaines.
MEDiNA-DBL-CAHPO, Methymna campestris, v. d'Es-
pagne (Valladolid), sur le Zapardiel, à 44 kil. S. S.
0. de Valladolid ; 6000 hab. (On en comptait près de
60 (MX) au xvu* s.). Ancien séjour de plusieurs rois.
MBDIKA-DE--RI0-8EG0, Methymna ticca j v. d'Espa-
gne (Valladolid), sur le Seco, à 31 kil. N. 0. de Val-
ladolid; 50(X) bab. Ëtamines, étofles diverses, lai-
nes, papeteries. On y faisait au xvu* s. un commerce
si considérable qu'elle en avait reçu le surnom de
Petite-Inde, Bessières y battit les Espagnols en 1808.
MEOiNA-siDONU , Methymna ^itnao, v. d'Espagne
(Cadix), à 32 kil. E. S. B. de Cadix; 10400 h. ViUe
très-ancienne, fondée au vi* s. avant J.-C. par les
Phéniciens. Titre de duché. Ruines romaines.
MEDINA-SIDONLi (Gaspar Alouzo Perez de gdz-
MAN, duc de), était gouverneur de l'Andalousie,
lorsque Jean, duc de Bragance, son beau-frère, se-
coua le joug de l'Espagne et releva le trône de Por-
tugal (1640). Il voulut, à son exemple, soulever l'An-
dalousie et s'y rendre indépendant; mais, le complot
ayant été découvert, il fut mandé à Madrid, confes^^a
sa faute, et n'obtint son pardon qu'à la condition de
provoquer en duel le duc de Bragance. (^tte ridi-
cule provocation ne fut pas acceptée.
MEDINB , en arabe Medine,t-el~Ndbi (c-à-d. la
ville du prophète), primitivt Yatreb, en lat. AthruUa
ouJalrepaf v. du ftrand-chériratdela Mecque, dans
une plaine, à 400 xiL N. 0. de la Mecque, par <37*
3' long. E., 25* 20' lat. N. ; env. 18000 h. La ville
est entourée de murs hauts de 30* et flanquée de 40
tours. C'est la 2* ville sainte des Musulmans : elle
est fameuse conmie ayant été le refuge de Mahomet,
622 (F. BËGiRB), et comme étant le lieu où il mou-
rut (632). Les pèlerins y visitent son tombeau, oui
est placé dans une grande et riche mosquée à coté
de ceux d'Abou-Bekr et d'Omar; il est suspendu par
des cordons de soie et gardé par 40 eunuques. Mé-
dine fut la capit de l'empire des califes sous Maho-
met et les Alides: mais, quand Mohaviah eut ren-
versé Ali, Damas la remplaça. Prise par les Waha-
bites en 1803 , elle leur fut enlevée en 1818 par
Ibrahim-Pacha, fils de Méhémet-Ali, et rendue au
chérif de la Mecque.
MEDINET- ABOn , vge de la Hte-Ëgypte, sur la
r. g. du Nil et sur les ruines de l'anc. 'rhèbes, à 44
kiL N. d'Esneh. M. Greene y a déblayé en 1855 un
magnifique palais, un colosse de Ramsès III, haut
de 19", et y a découvert le calendrier égyptien.
MÉDiNBT-EL-FATODM , l'auc. CrocodUopolts et Àr"
sinoé. V. de U Movenne-Êgypte. ch.-l. du Fayoum,
près oe l'anc. lac Mœris et du labyrinthe, sur le ca-
nal Joseph, à 83 kiL S. S. 0. du Caire; 12000 hab.
Commerce actif, eau de rose renommée. Ruines.
MEDIOLANUM , nom commun à plusieurs villes
gauloises : 1* JfedtoJanum Insvbrum, dans la (îaule
Cisidpine, ch.-L des Insubres, ai^. Milan; — 2* M,
Eburovicum^ ch.-L des Aulerei Eourovices, dans la
Lyonnaise 3*, auj. J^vretid^;— 3' Jf. Santonum, ch.-l.
des Santones (Aquitaine 2*), auj. Saintes ; — JET. Cu-
borum^ v. des Biturifes Cubt, dans la Lydkmaise
1**, auj. Chdteau-Msitlant ou Meulieu.
MEDIOMATRICES , peuple de Ta Gaule (Belgique
MEDO
— 1222 --
MËGâ
l") , entre leê p-eviri au N. et les Lewi au S., avait
poïlroh.-l. MeaiôikdtriceÈ OM Di^nânmm (auj. Mfts).
Leur pays correspondait au* Trois-Êr^chc's, au du-
ché des Deux- Ponts et à une partie de l'AlBaeé.
MÊDIQCES (Guerres) , nom donné aux 3 fraeri-es
que les rois de Perse firent aux Grées dans le t* s.
av. J.-C. La l** éclata en 492; à Toccasion des se-
cours fournis par Athènes au* villes preaiues d'Io-
nie révoltées centré le roi de Perse Darius, fils d'Hys-
taspe, et sur les instances d'Hippias qui voulait se
faire rétablir dahâ Athènes. L'Ionie une fois soumise,
une flotte persane et une armëé de terre, Commandées
par Mardonius, se dirigèrent à travers la Thrace,
vers la Grèce ; mais une tempête brisa la flotte au
pied du mont Athos^ et les Tnraces assaillirent l'ar-
mée pendant la ntiit. En 4^, Datis et Ariapherne,
ohefs'd'iine nouvelle expédition, conduisirent 300 000
hommes jusaue dans PAttique, mais ils furent re-
poussés par Miltiade, qui les mit dans une déroute
complète â Marathon. — La 2« eut lieu dix ans après,
en 480 : XerxèSi fils de Darius, conduisit contre la
Grèce une armée innombta^le : la Thrace, la Macé-
doine, TÊpire, laThessalie, se soumirent ; les Thermo-
pyles furent franchies malgré l'héroïsme de Léonidas ;
Thei^pies et Platée détruites, et Athènes incendiée;
mais les victoires remport«-es par Thémi-ïtocle à Sa-
làmine (4R0), par Léotychtde et Xantippe à Mycale
sur la flotle du grand roi , celles de Pausanias à Pla-
tée sur Mardonius (479) , de Clmort prés de TEury-
médon (470) , le forcèrent k conclure la paix et à
regagner précipitamment l'Asie. — La 3* guerre com-
mence en 450. Clmon, prenant cette fois l'offensive,
s'empare de l'île de Chypre; mais il meurt au siège
de Citium. Toutefois, avant de mourir, il a signé avec
Artaxerxe, en 449, une paix glorieuse pour la Grèce,
par laquelle le grand roi abandonne toute préten-
tion sur les villes grecques d'Europe et d'Asie.
MËBITfeRRANËE (Mer), MediterranêUrh mare OU
Intemum mare y immense golfe de l'Océan Atlan-
tique, s'étend de TO. à TE. entre l'Europe au N.,
l'Afrique au S., et l'Asie â l'E. Elle se lie à l'Atlan-
tique par le détroit de Gibraltar, et commimique
avec la mer Noire par le détroit des Dardanelles. Le
littoral septentrional offre une foule de sinuosités
^ui forment, entre autres golfes, celui cru'on appelle
Vulgairement mer Adriatique , entre l'Italie et la
péninsule turque. La longueur des cOtes sept, et
mérid. (à vol d'oiseau) est d'env. 3300 kil.. la lar-
geur moyenne de 480 kil. La Sardaigne, la Corse
et les Baléares à 10., Candie et Chypt^ à TE., les Ilei^
Ioniennes et la Sicile vers le centre, en sont les îles
principales : elle contient ^n outre un riche archipel
{V. ce mot). Elle reçoit TÊbre, le Rhône, le Pô, l'A-
dige, le Tibre, le Ni\. etc. On doit â M. Daussy iine
Carte générale de la Méditerranée ^ 184^.
MÉDITERRANÉE (dép. dc la), dép. formé en Toscane
sous le I* Empire français, était borné au N. par la
principauté de Lucques, à l'O. par la mer Tyrrhé-
ftienne, au S. par la principauté de Piombino, au
6. E. et à l'È. par les départements de l'Ombrone et
de i'Amo, et avait pour ch.-l. Itroicrne.
MEDIAN A , plaine de l'Algérie (Constantine). en-
tre deux chaînes de l'Atlas, s'étend à l'O. et a l'R.
de Sétif , et contient Bordj-Medjana , Zamora, Sidi-
Embark, Djimilah, Milah ; elle est traversée par la
route qui va d'Alger à Constantine à travers les Portes
de Pef. Occupée parles Français en 18^8.
MSDIBRHA , Bagradas , riv. de l'Algérie et de
l'Etat de Tunis, naît dans le S. È. de la prov. de
Constantine, à 45k. E. de Tebessa, coule au N. E.,
reçoit l'Hamise, et se jette dans le golfe de Tunis à
Porto-Parino, après un cours d'env. 400 kil.
MKDJIDIÊ, ordre honorifique, institué en 1852 en
Turquie par le sulton Abdoul-Medjid, peut être con-
férô adx étrangers aussi bierf qu'aux nationaux.
MRDOACUS , nom deî riv. de la Vénétie ancienne :
îe Mrdoacus major, auj. la Brenta, et le Medoacus
minor, auj. le Bacchiglione. I^ V venait du payjs
des Medtmd en Rhétiej la V naiissait chei les î'a-
ganri; toutes deux se jetaient dans l'Adriatique.
MÊDOC (le), Medulietut paiftUf ancien pays de
France, subdivision du Bordelais, était situé au N.,
dans l'espace de presqu'île formée par la Gironrie et
l'Océan; ch -1. Lesparre. On y distinguait le Haut
et le Bas-Médoc. Il est auj. compris dans le dép. de
la Gironde. Ce pays est célèbre par ses vins , dont les
meilleurs sontceux de Talence, Ht-Brion,Barsac. Sau-
ttirne, Langon, connus sous le nom de vins de Cror*.
sifiDoc (fort), fort élevé sur la rive g. de la Gi-
ronde, vis-à-vis de Blaye, complète la défense à\\
fleuve et peut en interct'pter le passajçe.
BIÉDON, fils de Codrus, roi d'Athènes, fut le 1'^
archonte (1132 av. J.-C). Cette dignité resta dans
sa famille pendant lï générations (li:<2-7i>4).
MEDUANA, riv. de (iaule, auj. la Mayenne,
MÉDUSE, l'une des trois (iorijones, n'éiait pas im-
mortelle comme ses sœurs. Eile avait d'abord été
remarqunble par la beauté de ses traits et de sache-
volure; mais, ayant o<é le disputer a Minerve, cpite
déesîîe irritée changea ses beaux cheveux en affreux
serpents, et voulut que sa tète, devenue un objei
d'effroi, eût le pouvoir de changer en pierre quicon-
que la regarderait. Persée, guidé par les conseils de
Minerve, réussit A couper la tête de Méduse à laide
d'un miroir dans lequel il la voyait sans la reifaniei
en face, et il se servit de cette i^te pour pétritier ses
ennemis. Selon quelques mythograpiies, le sang de
la Gorpone produisit le cheval Pégase.
MEDWAY, riv. d'Angleterre, a sa source aans le
comté dcf Surrey, arrose Maldstone, Rochester, Cha-
tham, et se jette dans la Tamise à Sheerness (Kent).
Ports pittoresques. Navigation fort importante.
MÉEL (Jean), peintre flamand, connu en France
sous le nom de iSivU né près d'Anvers en 1619, m. A
Turin en 1664, excellait dans les tableaux de chcv<tiet.
Ses compositions se recommandent [»ar la couh>ur el
l'expression, mais p&chcnt par le dessin, la grâce et 1;
noblesse. Le Louvre possèae de cet artiste : le Paurn
demandant Vaumône à des paysans ^ le Barbier nap--
tifàin, une Vendange, une Halte militaire, la />inr>
des voyageurs. Il a aussi gravé à l'eau-forte.
MÉERMAN (Gérard), savant magistrat^ né à I^yd'»
en 1722, m. en 1771, fut successivement syndic de
Rotterdam et conseillera La Haye. Il a laissé, entre
autres ouvrages : Norus ThexannU jkiris &itHis et
canonici, La Haye, 17&1-IS4, 7 vol.in-rolio; Origine:i
typographies y 1765, ouvraee trad. en franc, pn:
ral)l)L' Gonjet, 1762, etdahs iec[uel il attribue à I-<n-
rent Goster, de Harlem, l'invcTition des types mobiles.
— Son fil*^, Jean iM., 1753-1815, directeur des be:iux-
arts et de l'instruction publique en Hollande sous le
roi Louis-Bonaparte, puis comte de l'Empire et séna-
teur, a publié en hollandais : Histoire de 6uill(ium(>.
comte de Hollande et roi des Romains, La Haye, 1 783-
97; Rfiations de la Grande-Bretagne et de l Irlandr,
de VAutriehCydela Prusse et de la Sicile y 1787-94; i{e-
lortions du Nord et du Nord-Est de l'Europe , 1 8UÔ-06 .
et a traduit la Messiade de Klopstock en hollandais.
MÉEROIJT, ▼. de l'Inde anglaise. T. mibodt.
BIÉES (Les), ch.-L de cant. (Dasses-Alpes), pr?s
de la Durance, à 26 kil. 0. S. 0. de Digne; 200U h.
Pont sur la Durance. Bon vin. •
MÉGABYZB, l'un des sept satrapes perses qui ren-
versèrent le faux Smerdis (5*21 av. J.-C), fut un des
serviteurs les plus zélés de Darius, et subjugua pour
lui la Thrace, 506-505. Il fut père de Zopyre. ~ Pe-
tit-fils du préc. , réduisit Inarus qui s'était insurgé
en Egypte contre Artaxerce (456), mais fut battu pai
Cimon en Cilicie (450) et fui disgracié.
MËGrACLÊS, Alcméonide , archonte d'Athônes.
déjoua la conspiration de Cylon (612 av. J.-C.), mais
se rendit odieux en massacrant les conjurés qui s'é-
taient réfugiés dans le temple de Minerve. Ce sacr
ié^^e ayant été suivi de la peste, il fut banni avec
tous les Aloméonides (&.09L — Un autre Mégacl's,
de la même famille, chef du parti de a Côte ou des
MÉGA
— 1223 —
MËHË
l
l
fttraUmSj chassft en 560 l*usiirpàt«ur Plsistrtte.
Dans ta suite ^ 11 lui donna Sa fille eii rotififlge, &t
s'unit à lui pour le rébiblih
■Ê6ALÉ6IEICS (JeUt), fête célébfêe à Rome en
Tbonneuf de Cybële, lu Grande Diesis9 {Mygale teut
ën^nde en grec). IMe cousiâtait en une prdftèë-
flOQ des Galles, qui. Suivis dés matrones romaines,
portaieiit par la ville la statue de Cybièlë, puis se
rendaient au cbamp de Mars, où Ton célébrait des
Jeuiséénimies. Ces Jeux, qui comiûençaient la veille
desnoneSŒavtilf4 avril) , auraient 7 Jours. Ils avaient
été institués en 206 av. J.-C. , pendant \A ^* guerre pu-
nique. Un oracle sibyllin ayailt déclaré £îUe l'Oti ne
tairicrait les Carthagrinois que si la jnèrë Idéâ (Cy-
bèlt») était apportée de Pessinonte % Borne, le Sénat
envoya une ambassade demander au roi Attalë l'i-
iE-.t:*î de la déesse, qui n'était qu'une grosse pierre
informe (sans doute quelque aérolitbe): onlatrans-
>oria k Rome en grande pompe, on lui éleva un
eraple. et on institua des jeux en Son honneur.
MtttALOPOLLS (c.-à-d. là Grande rt7ïej, v. d'At-
cadie, au confluent de TAIphée et de THêlisson, fiit
b&Ue en 370 av. J.-C. par le conseil d'Épâminondâs,
pour servir de capitale à TArcadie^ et devint la ri-
raie de Lacédémone. Cléomène, roi des Spartiates,
/a fit piUet et incendier par ses troupes; mais elle
se relera bientôt, entra dans la ligue Achéenne, et
'Joua un çrand rôle sous Philopœmen, dont elle
tajt la patrie. Mégalopolis eut deux tyrans, Aristo-
dfme en 336, Lysfàde en 266 av. J.-C. — C'est aiij.
le riilage de 5tt!aw) ou S'alino.
MËGABE, fille de Créon, roi de Thèbes, et femme
d'Hercule. Pendant la descente de ce héros aux eti-
fers, Lvcus voulut s'emparer de Thèbes et forcçrMé-
gare aYépouser; maisHercUÎe, de retour, tuaLyçus
et réublit Créon. Junon, pour venger la mort de*Ly-
cus, inspira à Hercule un accès de fureur dans lequel
il tua Héfrare et les trois enfants qu'il avait eus d'elle.
llfiGARE, V. de Pane. Grèce, capit. de làMôgârlde,
entre -Athènes et Corinlhe, â28 feil. du golfe deCo-
nnlhe. avait deux ports, Nisée sur le golfe Saroriique,
et Pégée sur la mer d'Alcyon. Dorienne et voisine
d'Athènes, elle détestait cette ville et fut souvent en
guerre avec elle. Tantôt soumise, tantôt Indépendante,
elleenleva aux Athéniens dans le vu* s. av. J.-C. llle
de Saltmine, qui ne fut reprise au*au temps de So-
lon. Cependant elle s'unit aux Athéniens dans les
pnerres contre les Perses, et ses guerriers se signa-
lèrent à la bataille de Salamine. Les Mégariens sou-
tinrent aussi les Athéniens dans les guerres du Pélo-
porr-se, mais ils les abandonnèrent après une défaite.
■t'?are fonda plusieurs colonies importantes : By-
ncce, Sélimtine, Chalcédoine, Hétacléé du Pont,
Mégare THybléenne. — Euclide et Stilpon étaient
•Je Mêgarc ; ils fondèrent l'école philosophique méga-
nenne, dite aussi Ëcole éristique (c.-à-d. dispu-
*«we), qui s'adonna surtout à la" logique.
«GARE l'htblêenne, V. de Sicile, sur la cÔte 0.,
p'^sdu mont Hybla, était une colonie de Mêgare.
Fondée vers 72Ô av. J.-C:, elle fut détruite par Gélon
en 4W) av. J.-C, mais elle ne tarda pas à se relever ;
•^e fat prise par les Romains en 2l4 av. J.-C. Elle
^▼lit déjà cessé d'exister du temps d'Auguste.
^ARIBB , Megaris, petit État de la Grèce , com-
^Jsé de Mégare et d'un faible terrîmire, occîjpàit la
l«rd? E. de Pisthme de Corinthe. Elle avait de l'im-
l^rtânce par sa position aux portes de l'isthme : elle
«ait lès clefs du Péloponèse.
MÉSASTHÈNE, historien et géographe grec, rem-
P^t p«ir Séleucus Nicator (vers 295 av. J.-C.) une
p^(i^ auprès d'un roi de l'Inde, Sandrocottus, et
pclilai son retour une histoire des Indes, qui est
cil^e avec éloge par les anciens, mais qui jie nous
«st point parvenue. CeUe qui existe aujourd'hui sous
ton nom a été fabriquée par Annius de Viterbe. On
TOve les fragments ae cet auteur dans les Fragmenta
^î^oricomm orarofiim, piibl. par Cfa. Mallet en 1848
(collection DidoC)
MfiSËttE, tttie des Furies. F. pmtiES.
MÉGLIN (J- A.), médecin, né à Sultz (Alsaee) (Hi
I7&6, mort à Colmar eh 18^4, a piiblié : Traite itlr
la Névralgie foetale, De Vusage dei bainêdans lé tt-
tàftoi y Analyse des eaux deSultxmat. On lui doit les
pilules antl-nôrralgiques qui portent son nom.
MËHAIGNB (là), petite fiv. de Bel^i<|Ue, flatt à
tî ft. N. 0. de Namur , coule tèrS l'E. , et se jette dans
la Meuse, r. g., près d'Huy, après un cours de 40 k.
MEHALLET-EL-KÊBIR, C^fiopolis b\i im^ t. ëe
la B.-Égypte, Cb.-l. de iA prov. de Bârbieh, 9ur bn
bras du Nil, à 100 kil. R. dU Caire; 1800 hab.
MÉHÊGAN (le chevalier dé), littérateur fràtiçâis,
issu d'une famille irlandaise, hé & Lâsalle près d'A-
laisen 1T21. mort à Paris en 17fl6, enseigna quelcjUe
temps la littérature française à Copenhague, puis de-
vint à PariSjOù il rédigeale JowrnoZ encyclopëdiqne.U
fut enfermé b la Bastille pour la hardiesse de ses opi-
nions philosophiques. Ses principaux ouvrages sont :
ZoToastre, 1751; Origine dei Guèbrés ou la Religion
naturelle en action ^ 1751 ; Origine . progrèi et déca-
dence de Vidoldtrie, 1756 (ce Font ces deux ouvrages
qui le firent poursuivre); Tahfeiu de Vhistoire mo-
derne député la chute àe, l'empire d^OccidehtjxtsatVà
la paix de We^tphaliéy 1766 (c'est le plus estime de
ses écrits) ; VÏHstoire ris-à-vis de la Religion, de
VÉtatet.dçs Beanx-Arti, 17B7.
MÉHÉ^F:T,Mi^iieMÉT)6ti MorîAiittEiî.califfe ommîade
de Cordoue, succéda à son pfcré Abd-er-Rhrlrhah II
en 952 et tnourUt en 886. Son rSgne fat une stiitede
guerres civiles et étrâhgères; il déploya souvent avec
un grand courage une rat-e habileté ; cependant il fut
battu plusieurs fois par Alphonse le Grand et laissa
Omar-lbn-Afsouh fondet oàns l'Aragoh une princi-
pauté qui résista tO ans aux ommiades.
MÉbEMET-EL-NAssER, Tol d'Afrique et d'Espagne de
1199 à 1213, fils d*Yacoub-al-Mansour, de la dynasiie
des Alinohaaes, acheva de ruiner en Afrique le parti
des Almoravides, puis passa en Espagne, coinbatlit
les rois de Castille, dé r^avarre et a'Aràgoh qui s'é-
taient ligués dontreles Musulmans, fut battU etl 12l2
Srès de Tolosa, et s'enfuit en Afrique. Il se préparait
reconquérir ses Ëtats d'E^pafene IdrsrJu'iinioUrut.
^ MÉHÉMETî (Abou- Abdallah) , t*' roi de Grenade,
de la dytiastie des Nasserides. servit avec distinc-
tion soUs les rois almohades a'Espagne; se joignit,
après la chute de cette dynastie, à Motawakkel, maî-
tre d'une partie de PEspagne: se révolta contré lui
en 1232, s'empara de Jaën, de Guadix, de Lorca et
de Grenade, se forma ainsi un Etat indépendant
dont Grenade devint la capitale, et prit le titre de roi
(1235). Moins heureux contre les Chrétiens, il fut
lorfcé de se reconnaître vassal de Ferdinand, roi de
Castille, 1?45, et de payer tribut. Il mourut en 1273.
Méhémet 1 encouragea le commerce, les lettres et
les arts; c'est lui qui bâiit l'Alhambra. — it, ait Al
Fakih , 2* roi de Grenade, fils et successeur du
Erécéd. ^ régna 30 ans avec autant de gloire que de
onheur, dé 1273 à 1302. Il déjoua plusieurs com-
plots, se fit de nombreux amis par ses manières no-
bles et libérales, fit fleurir le commerce, remporta en
1275 une brillante victoire sur Alphonse X, et agran-
dit son royaume aux dépens des Chrétiens, versé
dans l'art oratoire et dans la poésie, Il protégea les
lettres , les sciences et les arts. — m , Al Amaschy
3* roi de Grenade , fils du préc. , lui succéda en
Î502, s'empara de Ceuta en 1306, mais ne put ré-
sister aux rois de Castille et d'Aragon, et acheta la
paix par quelques Sacrifices. Le traité qu'il avait con-
clu avec des princes chrétiens fut leurétexte d'une sé-
dition qui lui flta le trône et le donna à son Itère Nas-
ser (1314). Peu après, il fut misa mort par les or-
dres de celui-ci. — iv, §• roi de Grenade, fils et
successeur d'Ismaêl-ben-Féragh, fut proclamé, à
Tâgede 12 ans, en 1321, apr$s la mort violente de son
père. Le commencement de son règne fut troublé
par des dissensions intestines, et les Castillans, pro-
fitant de ces divisions, l'attaqu^ent et le défirent
M£nK
— 1224 -
MEIB
deux Ibis; mais il parvint à rétablir sa fortune et re-
prit plusieurs places sur les Chrétiens. Il périt as-
sassiné en 1334. — v ( Aboul -Walid ) , 8* roi de
Grenade (1354-79), fut détrôné en 1360 par ses fr^
res Soleiman et Ismaël, mais fut rétabli dès 1362 par
Pierre le Cruel. Il resta toujours l'allié du roi de Cas-
tille, et lui amena de puissants secours dans ses
guerres contre Pierre d'Aragon et Henri de Trans-
tamare. ~ vi , 9* roi de Grenade (1379-92 ), eut un
régne pacifique et encouragea le commerce, l'a-
griculture et les beaux-arts. — vn , surnommé El
Aicar (le Gaucher), 15* roi de Grenade (1423-45),
gouverna en tyran, fut détrôné par son cousin Mé-
émet-el-Soghaîr en 1427, rétabli deux ans après par
le secours du roi de Castille, détrôné de nouveau pour
avoir refusé de payer le tribut promis à son protec-
teur, proclamé encore une fois en 1432, enfin dé-
pouillé pour toujours de son royaume par son neveu
Méhémed-el-Aradi, en 1445, et jeté dans une prison
où il m. en 1450. — Après lui , plusieurs autres
Méhémet ont encore régné à Grenade, notamment
M. IX ou XI, le Boiteux, 1445-54, qui, à la suite d'une
révolte de ses sujets, accomplit le carnage fameux
connu sous le nom de Meurtre des Àbencerrages; —
M. xn ou XIV, dernier roi de Grenade, plus connu
sous le nom de Boabdil. F. ce nom.
MÉHÂMBT BALTADjr, grand vizir d'Achmet III, avait
été d'abord fendeur de bois (baltadjy). En 1710, il
marcha contre le czar Pierre le Grand à la tête de
200000 hommes, et l'enferma avec toute son armée
sur les bords du Pruth (1711), mais il se contenta de
lui imposer une paix honteuse. Accusé pour ce fait
de Iftcneté et de trahison auprès du sultan par le roi
de Suéde Charles XII, alors réfugié en Turquie, il fut
envoyé en exil à Lemnos; il y mourut en 1713.
MiHÉMBT-AU. vico-roi d'Egypte, né en 1769 à la
Cavalle (Koumélie), était fils d'un agha. D'abord mar-
chand, il quitta cette profession pour celle des armes;
alla , avec un corps d'Albanais, combattre les Fran-
Sis en Egypte, et se distingua à la bataille d'Abou-
r (1799); se ligua avec les Mamelouks contre Khos-
rew-pacha, gouverneur de l'Egypte pour les Turcs,
réussit à l'expulser (1808), puis se débarrassa du chef
des Mamelouks en excitant une révolte parmi ses
soldats, et se fit proclamer vice-roi, usurpation que
la Porte, gagnée par son or, ne tarda pas à ratiner
(1806). lls'attacha, dès qu'il fut mattre au pouvoir, à
faire rentrer les Mamelouks dans Tobéissance; mais,
désespérant de les discipliner, il les fit tous massacrer
dans toute l'Egypte le même jour, le 1*' mars 1811.
Donnant, après cette sanglante exécution, un libre
cours àson ambition, il se rendit maître de la haute
Egypte, passa en Arabie, où il extermina les Wahabi-
tes, après une guerre qui ne dura pas moins de six an-
nées (1812-1818), et à laquelle sonfils Ibrahim prit la
partla plus active, soumit à son pouvoir tout le Hed-
jaz, puis envoya en Nubie un de ses fils, IsmaSl-pacha,
qui conquit les provinces de Dongolah, Chendi, Sen-
naar, Kordofan, mais qui périt assassiné au milieu
de ses triomphes (1822). Il aida de tout son pouvoir le
sultan k réduire les Grecs insurgés, et fit envahir la
Moréepar Ibrahim, qui dévasta le pays pendant trois
ans (1824*1827); mais, sa Hotte ayant été anéantie à
Navarin par les escadres combinées de France, de
Russie et d'Angleterre (20 cet. 1827), il se vit obligé
et, n*ayant pu l'obtenir, il rompit avec la Porte, et
fit entrer en Syrie une puissante armée, qui conquit
rapidement cette province (1831). Arrêté dans sa mar-
che sur Constantinople par l'intervention européenne,
il réussit cependant à se faire assurer, par le traité de
JLutayeh (14mai 1833) , lapossession delà Syrie et du
district d'Adana. Mahmoudayant en 1839 rétracté ces
concessions, il arma aussitôt : la victoire décisive de
Nézib, gagnée par son fils Ibrahim le 24 juin 1839,
mit le sultan à sa merci ; mais il s« vit encore arracher
le fruit de sa victoire par une coalition à laquelle la
France ne voulut prendre aucune part (1 5 juillet 1 840) .
Contraint de restituer la Syrie, Candie, le Hedjaz,
ainsi que la flotte turque, qui lui avait été livrée, il
obtint en compensation, pour lui et ses descendants,
le gouvernement héréditaire de l'Egypte sous la su-
zeraineté de la Porte (1841): il ne s'occupa plus de-
puis que de régir en paix les Etats qui lui étaient
ainsi assurés. Atteint en 1847 d'un mal incurable, il
resta pendant deux ans privé de sa raison, et mou-
rut en 1849 à Alexandrie. — Méhémet-Ali introduisit
dans son armée, malgré les plus vives résistances,
l'organisation, ladiscipline et la tactique européennes.
11 releva en Egypte l'agriculture, le commerce et l'in-
dustrie; mais il crut nécessaire, pour atteindre ce ré-
sultat, aussi bien que pour s'enrichir, de commencer
Sar s'emparer de toutes les propriétés foncières et
e se réserver le monopole des produits les plus pro-
fitables du pays et des fabrications les plus lucra*
tives. Il fonda plusieurs écoles spéciales (militaire,
polytechnique, de médecine, etc.), et envoya en Eu-
rope, surtout en France , des jeunes gens cnargés de
s'instruire et de répandre à leur retour les connais-
sances utiles. Ses efforts pour relever l'Egypte lui
assurent une grande place dans l'histoire: les résul-
tats qu'il a obtenus doivent d'autant plus étonner que
le pacha eut à suppléer à un défaut absolfi d'instruc-
tion : il n'apprit à lire qu'à 45 ans. — Mébémet-Aii
aimait les Français : plusieurs l'ont puissamment se-
condé dans ses réformes, notamment MM. Jomard,
le docteur Clôt (Clot-bey) et le colonel Sèves (Soli-
man-pacha), dont le nom restera uni au sien. On doit
à M. Hamont VÉgypte sous Méhémet-Ali, 1843; à
M. Ed. Gouin l'Egypte au xix* siècle, 1849 ; et à
M. P. Mouriez, Histoire de Méhémet-Ali, 1858.
MÉHUL (H.), célèbre compositeur, né à Givet en
1763, mort en 1817, vint en 1779 à Paris, et y con-
nut Gluck qui prit plaisir à cultiver ses heureuses
dispositions. En 1790, il donna à l'Opéra comique
EuphrosineetCoradin, qui eut un succès prodigieux,
et bientôt après : Stratonice, 1793; Phrosine et Mé-
lidor, 1794; le Jeufie Henri, dont l'ouverture ofl're
une belle symphonie de chasse, 1797 ; VIrato, opéra
bouffe dans le genre italien; enfin Joseph, remar-
?[uable par la couleur antique et l'onction religieuse
1807). Méhul a composé en outre des sonates, des
symphonies, des hymnes et des cantates : c'est lui
oui, sous la République, mit en musique le Chant du
départ, le Chant de victoire, le Chant du retour. 11
fut nommé membre de l'Institut dès 1796. Ce com-
positeur se recommande généralement par la force
de l'expression dramatique et par une facture sa-
vante; mais on lui reproche a'abu.ser des moyens
d'effet jusqu'à confondre le bruit avec l'énergie.
MEHUN-SUR-YEVRE, ch.-l. de c. (Cher), à 17 k.
N. 0. de Bourges ; 3557 hab. Station. Ane. seigneu-
rie. Ruines d'un château où mourut Charles VII.
MBHDN-SnR-L01R& V. MEUNG.
MEIBOM, Meibomius, famille allemande, a produit
plusieurs savants. Henri M., dit V Ancien , né en 1555
a Lemgow, mort en 1625, fut professeur d'histoire
et de poésie à Helmstftdt, composa des poésies la-
tines qui lui firent décerner par l'emp. Rodolphe II
le titre de poète lauréat, et publia des chroniques
relatives à l^iistoire de l'Allemagne, et surtout de la
Saxe. — J. Henri, son fils , né à Helmstsdt en 1590,
mort à Lubeck en 1655, a donné une Vie de Mécène,
en latin, Leyde, 1653, et plusieurs autres écrits cu-
rieux, mais oubliés auj. — Henri, le Jeune, fils du
{)réc.. né à Lubeck en 1638, mort en 1700, professa
a médecine, la poésie et Thistoire à Helmstaedt. On
a de lui une dissertation De incubatione in fanû,
Helmstsdt, 1659; un recueil des Seriptores rerum
aermanicarum , 1688, et plusieurs écrits de physio-
logie et d'anatomie, entre autres : De consuetuixniM
natura et tx ad sanitatem, et De vasis palpebrarum,
od sont décrites pour la l'* fois les fflandes qui por*
tent encore son nom. — Marc, philologue, n J on
MEIN
— 1225 —
MEKH
I630àT(mni]igen(Ho)stein), m. en 1711 àUtrecht,
se fit d'abord connaître par dMntérescantes recher-
ches sur la musique des anciens; séjourna quelque
temps à la cour de Christine, puis en Danemark, où
il tilt bibliothécaire de Frèdénc 111, et enfin à Ams-
todam, où il professa les belles-lettres. On a de lui :
Antiqug muttcSB auctores^ grec-latin , Amst. , 1652,
2 fpL in-4; une édition estimée de Diogène Laèrce,
AOit., 16^; des Recherches sur les trirèmes des an-
cini, ^ sur la poésie des Hébreux ^ etc.
MQGRET (Louis), grammairien, né à Lyon vers
]5lK Tint en 1540 se fixer à Paris et y publia plu-
seors ouTrages qui avaient pour but de réformer
r*ortiiographe, savoir : Traite touchant le commun
ittage derieriture, etc., 1542; Trèttédela Grammère
françohe (sic), 1550, où il proposait des réformes
doDt plusieurs ont été adoptées depuis. On lui doit
aossila traduction des VU* et VII1« livres de Pline.
HEI-KONG, dit aussi Ménam-kona, grand fleuve
deriode Transgangétique, naît dans la province thi-
béiaine de ILam sous le nom de Dxa-Tchou , à peu
de distance des sources de l'Yang-tsé-Kiang; traverse
leYun-Ninsous le nom de Lan-Thsan-Kiang ; baigne
le Laos, trafene le Cambodge, arrose Cambodge, et
se jette daus la mer de Chine, par plusieurs bouches,
à l'E. du golfe de Siam , sous le nom de rivière de
Cambodge, après un cours d'environ 2600 kil.
MEILHAir, ch.-l. de cant (Lot-et-Garonne), à 14 k.
0. de Marmande ; 3500 hab. — F. sbnag db neilhan.
VEILLERA YE (Là). V, la meillbratz.
MEILLERIE, Vga de France (H te-Savoie),dans Tanc.
Chabiais, à 19 kil. N. E. de Thonon , sur le bord S.
du iac de Genève. Pierre à bâtir. Près de là sont de
beaux rochers célébrés par J. J. Rousseau.
MEDf.enalL Main, enlat. Manus^ Maganus,T\y.
d'.\ilemagDe, formée du Meiu rouge et du Mein blanc.
qm prennent leur source en Bavière, coule à l'O. , en
bisaat beaucoup de détours , arrose Bayreuth , Wurtz-
boorg, Francfort, et tombe dans le Rhin par la r. g.
»is4-TisdfiMayenc€ : cours, 448 kil. —Avant 1837,
le Mein donnait son nom à 2 cercles de la Bavière :
le flaïa-jrem, ch.-l. . Bayreuth , qui est aui. le cercle
delà Haute-Franconie; le Bas-Mein, ch.-i., Wurtz-
boorg, remplacé par celui de la Basse-Franconie.
MEniHET-TJiufiBR (cercle de), un des anc. cercles du
granôrduché de Bade, à TE. du cercle du Neckar,
entre la Bavière et le Wurtemberg ; ch.-l. ,Wertheim.
MEfiCAM ou Rivière de Siam, grand fleuve d'Asie,
naît dans la prov. chinoise d'Yunnan, au S. E. ; tra-
▼■TK j'empire Siamois du N. au S. , passe à Siam et
à Bankok, et se jette dans le golfe ae Siam par 13"*
30MaLN. et 99* long. E. après un cours de 1400 k.
IKIHDER (BuiUK-). l'anc. Méandre. F. ce nom.
ii£isi«B(KnTCHUK-), Tauc. Caystre. V. ce nom.
MEIXEBS (Christophe), philosophe et historien,
^ eo 1747 à Warstaaeprès d'Otterndorf (Hanovre),
Y^ en 1810, ae forma presque seul, par la lecture ;
^^t en 1771 professeur de philosopnie à TUoiver-
>UdeGoRttingue, puis y remplit les fonctions de pro-
nciair.AdmisàrÂcaudémie de G<Bttingue,il fut un des
oi€9ibm les plus laborieux de cette compagnie. Ses
pr^dpaax ouvrages sont : Histoire du vrai Dieu, en
^« 1780; Hist. des progrès et de la décadence des
««MO chez les Grecs et les Romains, 1781 (trad. par
^^Bx, 1799) ; Bist. de la Religion des plus anciens
P^i 1775, complétée en 1806 par son Hist, cri-
{WJtf de umies les Religions; hist, de VBumanité,
l'KctlSll; Hiet, de la décadence des mcsurs et des
^^shiMliuis politiques chex les Romains, 1782 (trad.
P^ B>aa, 1796) ; Tableau comparatif des siècles du
*fyn dfr et du nôtre , 1793 ; Hist. des universités de
^twropt, 1802; Hist. des doctrines morales, 1801 :
|l ^attaqoe la philosophie de Kant. On a en outre de
'fj^t Bistotre et une Théorie des beaux-arts, des
véments ^etihétique. des Principes de morale, et
^ grand nombre de dissertations dans les Mémoires
JîOœttingue, entre autres, Derealium et nomtna^
"«n tniftû. 1793. Meinera est plus remarauabie
comme érudit et comme critique que comme philoso-
phe original : il peut être rangé parmi les éclectiques.
MEININGENf capit. du duché de Saxe-Meiningen,
entre deux bras de la Werra, à 75 kil. S. 0. de Go-
tha; 6000 hab. Deux beaux chftteaux. Bibliothèques,
collections d'art, gymnase. Drap, futaines. V. saxe.
BOflS, Telmissus, v.de la Turquie d'Asie (Anatolie),
ch.-l. de livah, sur le golfe de Macri, à 270 kil. S. E.
de Smyme. Bon port. Commerce actif avec l'Egypte
et Hhddes (bois, goudron, sel, etc.). Ruines.
IftElSSEN, V. murée du roy. de Saxe (Misnie) . anc.
capit. de la Misnie, sur la r. g. de l'Elbe, à 23 kiL N.
0. de Dresde; 10 000 h. Cathédrale du xiii* siècle , châ-
teau remarquable. Ancienne résidence des princes
saxons; gymnase, bibliothèque, collections diverses.
BeUe manufacture de porcelaine, fondée en 1710:
c'est la l'* qui ait existé en Europe. Draps, chapeaux,
bonneterie, fabriques de couleurs et de cartes à jouer,
coloriage pour les livres, fabriques de tabatières, etc.
Patrie d'élie Schlegel et d'Hahnemann.
MEISSENHEIM, v. du landgraviat de Hesse-Hom-
bourg, sur le Glan^ à 85 k. S. 0. de Hombourg; 2500 h.
Verrerie, usines diverses. Aux env., mercure, houille.
—-Cette ville est le ch.-l. de la seigneurie deMeissen-
heim, enclavée entre la principauté de Birkenfeld (au
duc d'Oldenbourg), celle de Lichtenberg (à la Saxe), la
Bavière et la Prusse (Rhénane). Y. hesse-hombodro.
MEISSN£R(Aug.Théophile), littérateur, néen 1753
à Bautzen en Lusace, mort en 1807 , fut successivt
employé aux archives de Dresde, professeur d'es-
thétique à Prague, enfin directeur de l'enseigne-
ment supérieur à Fulde. Il a composé des romans,
des histoires, des contes, dans lesquels on trouve de
l'esprit, de l'imagination, un style agréable, une com-
position habile, et qui eurent un grand succès. Ses
principaux ouvrages sont : Jean de Soua^e, drame,
nSO ,Àleibiade^nS\-n8S,k vol., Masaniello, 1784;
Bianca Capello, 1785; Épaminondas, 1798; Vie de
Jules César, 1799 (achevée par Haken, 1812). 11 a
donné un Destouehes allemand, 1779, un Molière al-
lemand, 1780, et a publié de 1783 à 1795 une Revue
trimestrielle de la littérature. La plupart de ses ou-
vrages ont été traduits en français par Lieutaud.
BfEISTER (Léonard), écrivain suisse, né en 1741 à
Neftenbach (Zurich), m. en 1811, fut nommé en 1773
professeur d'histoire etde morale à l'école de Zurich,
exerça depuis 1795 jusqu'à sa mort les fonctions
évangélioues et fut quelque temps pensionné du Di-
rectoire helvétique à Zurich. Ses principaux écrits,
tous en allemand, sont : Essais sur Vhufoire de la
langue et de la littérature allemande ; Mémoires sur
Vhist. des arts et métiers; les Hommes célèbres die
VHelvétie; Hist. de Zurich; Hist. de la Suisse depuis
César ^ Dictionnaire historique et géographique de
la Suisse, 1796. n a aussi composé des poésies, mais
elles ne s'élèvent pas au-dessus du médiocre. — Jacq. .
Henri M., son cousin, né k Zurich en 1744, m. en
1826, vint à Paris en 1770 pour y diriger une éduca-
tion particulière, s'y lia avec Diderot et Grimm, four-
nit de nombreiu articles à la Correspondance de ce
dernier, et publia lui-même plusieurs écrits philoso-
phiques ou littéraires, la plupart en français : la Jfo-
rale naturelle, Lettres sur V Imagination, Études sur
V Homme, Traité sur la Physionomie, Euthanasie,
ou Entretiens sur Pimmortàlité de Fàme^ etc.
MEISTERSiENGERS (c.-à-d. Maîtres-chanteurs),
corporation de poètes et de musiciens allemands qui
remplacèrent les Minnesingers au xiv« siècle ; ils
étaient pour la plupart gens demétier.Le plus célèbre
est Hans Sachs. En 1378 l'emp. Charles IV leur donna
des lettres de franchise et des armes particulières.
MEKHITAR (Pierre), fondateur des Mékhitcvristes,
né en 1676 à Sébaste en Cappadoce, mort en 1749,
visita les principaux couvents de L'Arménie, de la Sy-
rie et de Chypre, se rendit à Constantinopleen 1700,
et s'efforça de réunir les Arméniens de cette ville,
divisés alors en deux partis; n'ayant pu y réussir, il
se tourna ver» l'église romaine, prêcha la soumissiou
MÈL\
— 1226 —
MEL6
au pape, et 8'eipof^ ainsi à toute la fureur duclergô
de sa nation. Obligé de quitter Constantinople, il se
réfugia à Smyrne, puis dans la Morée, qui apparte-
nait alors aux Vénitiens, se fixa à Modon et y fonda
en 1708 un couvent de religieux arméniens (F. l'art.
iuly.). Lorsaue les Vénitiens eurent perdu la Morée,
en 1717, il chercha un asile à Venise^ et obtint la con-
eessioti de l'île de St-Lazare, dans les lagunes de
cette Tille, où il fonda un nouveau couvent en y an-
nexant une imprimerie arménienne. On lui doit une
fiibie arménimne, 1733, in-fol. ; une Grammaire de
l'arménien vulgaire et de l'arménien littéral^ et un
Dictionnaire arménien^ en 2 vol. in-4, 1749-1769.
MEKHITABISTES, savants bénédictins arméniens
établis dans la petite lie de St-Lazare ^ au milieu des
lagunes de Venise, tirent leur nom de Pierre Mékiu-
tar ( V. ci-dessus). Ils ont pour mission de propager
la foi catholique et les connaissances humaines parmi
leurs compatriotes, et de faire connaître en Europe
l'histoire et la langue arméniennes. Parmi leurs pu-
blications, on cite leurs éditions de la Chronique d^Eur
tèbe^ en arménien et en latin, avec les parties grecques
correspondantes, conservées parle Syncelle; la C/iro-
nique arménienne^ de Moïse de Khorène; les OEuvres
de S, Narsès; un grand Dictionnaire arménien-latin^
Venise, 1836. — Outre leur collège dé St-Lazare, les
Mékhitaristes ont formé des établissements à Cons-
tantinople , à Trébizonde, à Vienne, à Trieste, à Paris.
1IIËK.RAN, Tanc. GédrosiCy prov.mérid.du Béiout-
ehistan, entre le Kaboul et la mer des Indes; env.
770k.derE. àl'O. sur 38.5 du S. au N.; ch.-l., Kedjé.
Quelques vallées bien arrosées, mais presque partout
d'horribles déserts de sable. Dattes renommées.
MÊLA (Pomponius), géographe latin, né en Béti-
que, vivait, àoe qu'on croit, sous Tibère et Claude;
quelques-uns conjecturent qu'il était de la famille des
Sénèque. Il écrivit vers l'an 43 un traité de géogra-
phie, De situ orbite en 3 livres, qui nous est parvenu,
et qui est une des sources les plus précieuses pour la
géographie ancienne. 11 y a mis à profit la plupart des
travaux faits parsesprédécesseurs, Hérodote. Ephore,
etc.; mais il ne les a pas toujours fondus avec assez
de discernement ; dans l'appréciation des distances il
ne prend pas le soin de réduire toutes les mesures à
une même échelle. Les meilleures éditions de Pompo-
nius Mêla sont celles de Jacques et Abraham Grono-
vius, Lèvde^ 1696 et 1722, cum notie variorum, et de
Tzschucke, Leipsick, 1807 et ann. auiv., 7 vol. in-8.
Il a été publié avec trad. française par M. Fradin,
1806, par M. Batidet, 1843 (dans la collection Panc-
kouk^), 6t par M. Huot (coll. N isard).
MÉLAMPfi, fameux devin et médecin greo de l'é-
poque fabuleuse, de la famille royale de Pylos, guérit
avec de l'ellébore les filles de Prœ'tus, roi d'Argos, que
Junon avait rendues folles, et obtint l'atnée d'entre
elles en mariage. Persécuté par Nélée^ roi de Pylos,
il se retira auprès de son beau-père, qui lui donna une
partie de ses États. Ses descendants y régnèrent pen-
dant plusieurs générations. Mélampe prétendait com-
prenare le langage des animaux. On lui attribue l'in-
troduction du cuite deBacchus en Grèce.
MÉLANCHTHON (Philippe), en ail. Schwartz-Erde
(c.-à-d. terre noire), un des chefs de la Réforme, né
en 1497 à Bretten^ dans le Bas-Palatijaat, mort en
1560, était en 15 J 8 professeur de grec à l'Académie de
Wittemberg, où Luther enseignait la théologie. Au-
tant Luther était fougueux, autant Mélanchthon était
doux et modéré ; néanmoins ces deux hommes se liè-
rent étroitement et se réunirent pour opérer une ré-
forme dansl'Eglise. Luther joua jusqu'au bout le rôle
d'ardent novateur; mais K.éUnchtnon essayait de
fioncilier les partis. Il rédigea en 1630 la fameuse
Confettiond'AugtboUrg, et y inséra quelques articles
tendant à amener un rapprochement , mais elle ne |
fut pas aoceptée.Il envoya au roi de France François I '
un mémoire eoneiliatif , dont le seul résultat fut de dé-
chaîner contre lui les fanatiques de son propre parti, i
Pendant la guerre qui suivit la ligue de Smalkalde,
il erra en divers lieux de l'Allemagne, fuyant le théâ-
tre des discordes qu'il aurait voulu empêcher. Il as-
si.sta en 1541 aux Conférences de Ratisbonte, et rédi-
gea en 1548 Vlnterim d'Augsbourg, qui procura quel-
ques moments de paix aux partisans de la Réforme.
Mélanchthon était un des savants les plus distingués
de l'Allemagne : on l'avait surnommé Fripcepwr Ger-
manix. Il a laissé une foule d'écrits théologiques *^\
littéraires, qui ont été réunis à Wittemberg, 1R.S0-
83, en 4 vol. in-fol. , et réimprimés dans le Corpus
Reformatorum de Bretschneider, Brunswick et Lcip-
sich, 1834-60. On y remarque un Abrégé de moratc
{Moralis philnsophit'e Epitome)^ une Grammaire la-
tine, longtemps classique, et une Vie de Luther. On
peut consulter la Vie de Mélanchthon, par Camera-
rius, en latin, ouvrage estimé, celle de G. Matthe^î.
en allemand, 1841, et VUistoire des Variations, où
Bos^^uet a porté sur lui le jugement le plus vrai.
MËLANÉSIE, c.-à-d. Iles Jioires, nom donné âls
partie S. 0. de l'Océanie . habitée par des hommes de
race noire; elle comprend la Nouv. -Guinée avec le>
îles qui l'a voisinent , ainsi que toutes celles qui s'éten-
dent à l'E. et au S.: Iles Salomon, Nouv. -Irlanae, Nouv.-
Bretagne du Sud, Diéménie, Nouv.-Calédonie, etc.
MÉLANIE (Ste), fille de Ste Alblne, femme aussi
illustre par sa piété que par sa naissance, avait été ma-
riée dès l'âge de 13 ans à Pinien, fils deSévère.prL'fet
de Rome, et était parente de S. Paulin. Ayant perdu
de bonne heure ses enfants, elle se retira d'abord à
Hippone, près de S. Augustin, puis k Jérusalem ; elle
y embrassa la vie monastique et fit élever sur le mont
(les Oliviers un couvent où ellô mourut en 439. On la
fêle le 31 déc.
MÉLAR (le lac). F. wjelar,
MELA5, c.-à-çl. A'otr, auj. le Géri, riv. de l'anc.
Thrace, coulait duN.au S., se jetait dans la mer Egée
à ro. de la Chersonèse de Thrace, et y formait le
golfe appelé de son nom G. Mélane (auj. de Saros).—
Riv. de l'anc. Cappadoce, sortait du Taurus, et s'u-
nissait à l'Euphrate pr^s de Mélitène : c'est auj. le
J^ara-iott.— Riv. de Pamphylîe (auj. leBënorgat),
se jetait dans la mer Intérieure près et àl'E. de Side.
MÊLAS (le baron de], général autrichien, né en
1730, m. en 1806, commandait en chef l'armôe
autrichienne contre l'armée française d'Italie en 1796.
Opérant en commun avec Souwarow, il remporta en
1799 quelques avantages à Cassano, sur la Trcbbia,
àNovi, et àGenola,et s'empara de Coni ; mais i'anTu'iî
suivante ilperdiicontre Bonaparte la bataille décisive
de Marengo, et dut se retirer derrière le Mincio.
MELAZZO ou M1LA2Z0, Jfyi^c, V. forte de Sicile (Mes-
sine), à Zh kil. 0. de Messme, sur la cÔte N. K.. et
sur une baie de même nom; 9000 hab. PCcho d-
thons; vins, huile, manne. Les Espagnols assiégèrent
vainement cette place en 1719. Garibaldi l'enleva au
roi des Deux-Siciles le 20 juillet 1860. F. myles.
MELBOURNE (W.LAMB, vicomte) , homme d'F.tat
anglais, né en 1779, d'une famille de robe récemment
anoblie, mort en 1848, fut élu en 1805 membre do
la chambre des communes sous le patronage des
whigs, fut nommé par Canning secrétaire d'État pour
l'Irlande et acquit dans ce pays une grande popuLi-
rité: remplaça son père en 1828 à la Chambre des
Loras, fut appelé en 1830 par lord Grey au ministère
de l'intérieur, contribua à faire adopter la réforme
parlementaire, devint en 1834 premier lord de la
Trésorerie et chef du cabinet whîg, et, sauf une courte
interruption, garda ce poste jusqu'en 1841. C'est sou^
lui qu*eut lieu la rupture de l'alliance française à loc-
casion des afl*aires d'Orient (1840), et que furent en-
treprises des guerres injustes ou désastreuses contre
les peuples situés à l'O. de Tlndus et contre la Chine.
D'un caractère insouciant, lord Melbourne était peu
capable de gouverner dans des circonstances criti-
ques; mais u était conciliant, et; quoique whif?, il
ralliait par sa modération un grand nomorede tori<>.^.
MELBOURNE, v. d'Australie, capitale de la coloni-î
anglaise de Victoria,sur laYarra,prcsdô son pmt'uu.â.
MÉLÊ
— 1227 —
MfiLI
ilin»: la haie de Port-Philipp. Kvêché anglican, uni-
v-rslté, nombreuses écoles, banque, plusieurs théâ-
tTp>; chemin de fer. Fondée en 1835^ pendant le mi-
nisièrede lord Melbourne» dont elle reçut le nom;
n population s'est accrue d'une manière prodigieuse
?dr les émigrations d'Kurope : elle était de 10 956 h.
é-^ 1846; elle dépassait 200 000 en 1860. Le principal
commerce est l'exportation des laines du pays et celle
de i'or, qu'on extrait des mines voisines.
lIEIXHIADEou MiLTiADB (6.), pape deSÎl à314,
Africain d'origine, combattit Thérésie des Donatistes.
C'est sons son pontificat que Constantin rendit le cé-
lèbre édit de Milan. On le f^te le 10 déc.
MELCHISËDECH, roi de Salem (que l'on croit la
mfmeque Jérusalem), et prêtçe du Très-Haut, Tint
féliciter Abraham, vainqueur de Chodorlahomor, roi
des Êlamites, <it offrit au Seigneur en sacrifice le
paiQ et le vin. Abraham lui donna la dîme des dé-
p<iui lies prises sur l'ennemi. L'Écriture (Psaume cix,
4) qualîKe le Messie de pontife étemel selon Çordre
de >f'ieKt<4*'d£>cH, par opposition à l'ordre d'Aaron.
MELGUTTES, c.-à-d. Impérialistes. On nomme
ainsi dans le Levant une classe de Chrétiens schis-
inatjques qui n'ont embrassé ni la doctrine de Nes-
iûrius.Di celle d'Eutychès, mais qui suivent les ca-
lions du concile de Chalcédoine, convoqué en 451
par l'empereur Marcien : d'où leur nom. Ils ont un
i>air:arcae particulier, résidant à Damas, et qui se
i:iii appeler patriarche d'Antioche. 11 y a aussi des
)!• «'hiîesen Egypte : ils sont opposés aux Jacobites.
MELCOTIIAL (Arnold de), l'un des trois fondateurs
ùe la liberté suisse, né dans le canton d'Unterwald.
Voulant venger son père , à qui le gouverneur autri-
chien avait fait crever les yeux, il conçut le projet
darracher son pays à la domination autrichienne. U
s* concerta à cet effet avec ses amis, Furst et Stauf-
fac.itr; ils s'adjoignirent chacun dix hommes déter-
CQiri^'», et tous, réunis dans la plaine de.Grutli, s'en-
îiK^rent par un .serment solennel à rendre la liberté
à la Suisse (J3(»7). L'aventure du Guillaume Tell hàla
l'eii'cution (le leur }*ri jet.
M£LDI, peuple dn la Gnule (Lyonnaise 4*) , vers le
N.. entre les parisii à l'O. , les\-l i<re/îfl»t au S., et
l«*s S^'nmié» àl'E. , avaient iiour capit. latinurtif nom-
mé*» li^puis elie-mème Mi'ldi (Meaux).
, M^EAGRE, fils d'Œiiée, ro. de Calydon , et d'Al-
t^j^'e. Les ae>tins ayant décidé qu'il vivrait tant que
'iiirerait un tison qui brûlait dans le foyer au moment
'ifsri naissance, Althée, samére, éteignit aussitôt ce
'i'^>n et le garda .soigneusement. Méléagre se distin-
P';a de bonne heure par son courage; il prit part à
i^'ipédition des Argonautes, et tua le terrible san-
glier de Calydo!.. L'ne rixe s'étant élevée entre lui et
fondes sur la possession de la huro de ce san^lif^r,
>i i-s frappa d'un coup mortel, dans la chaleur de la
'' -: lite. Althée, irritée du meurtre de ses frères, jeta
i'j .'eu Je tison fatal, et son fils expira aussitôt.
«LiÉAGHR, un des généraux d'Alexandre le Grand,
st prononça pour Arrhidée après la mort du roi , et
cb'.nt la Lydie dans le partage dçs provinces. Per-
dicfa*. voyant en lui un obstacle à son ambition, le
t^î^nr (323 av. J.-C.).
K^^AGBB. poète grec, né près de Gadara en Syrie,
w-iur de la !■■• AntholoffiCy vivait environ un siè-
^ av. J.-C. Son Anthologie ne nous est pas parve-
D'iî-.'lu moins telle qu'il l'avait composée ( V. antho-
^«li': mais on a conservé dans les recueils postérieurs
iLmbre de piîîces de lui : elles se trouvent dans les
AnaUtiQ de Hrunck, dans V Anthologie de Jacobs, et
"Ul iU: imprimées à part par Grœfe, Leipsick, 1811.
„W£L£cE (S.), MeletiuSfUé dans la Mélitène, prov.
û Ainénie. fut élu évêque de Sébaste en 3.57, et pa-
^i^rrM d'Antioche en 361. Adversaire déclaré des
/neris, il fut successivement déposé par eux, rappelé
f*r iVmpereur Julien, exilé par ce même Julien, puis
«appelé fiar Jovien en 36:3: de nouveau exilé par Valens
^i ••♦i4, il fut enfin rétabli sur son siège en 378, sous
'•'r,i:i 1. ij mourut l'année suivante pendant la tenue
du concile d'Antioche, qu'il présidait. S. Cnrysostôm»?
prononça son panégyrique. Ou le fête le 12 février
MËLÈCB SYRIQUE, théologien de l'Ëglise grecque, né
à Candie en 1586, mort en 1664, était abbé d'un mo-
nastère de Candie lorsqu'il fut appelé à Constantino-
pie par le patriarche Cyrille Lucar, qui le nomma
protosyncelle de son éghse. Il assista néanmoins aux
synodes de 1638 et 1642, où fut condamnée la doc-
trine de Cjrille Lucar, et fut même chargé de réfuter
la Confession de foi de ce patriarche : il rédigea k cet
effet un écrit.faraeux (Pans, 1687), dont on trouve un
extrait dans la Perpétuité de la foi d'Arnauld
MELEDA,J!re{iïa,Sle des l^ts autrichiens (Dal-
matie), dans l'Adriatique, n'est séparée de la pres-
qu'île de SabionceUo que par le canal de Curzola :
48 kil.'sur6; 1000 hab. Sol peu fertile; 6 bons ports.
MËLËDIN. F. MELJK-EL-KAMEL.
MELEGNANO, V. de Lombardie. V. marignan.
JMÉLEK. F. MÉLlK.
MELENDEZ VALDEZ, poète espagnol, né en 175.4
à Fresno près de Badajoz, mort à Montpellier en 1 81 7,
occupa une chaire de belles-lettres à&ilamanque,fut
nommé en 1789 juge au tribunal de Saragosse, et
en 1797 procureur du roi à Madrid; accueillit les
P'rançais lors de l'invasion et s'attacha à Joseph Bo-
naparte, qui le nomma directeur de Tinstruciion pu-
blique. Il .se réfugia à Montpellier après l'expulsion
des Français. Ses poésies, qui consistent en odes.
élégies, églogues, épîtres, sont surtout remarquables
par une douce sensibilité, par la pureté et l'élégance.
Elle.^ ont été publiées à Madrid en 1821.
MÊLÉS, petite riv. de Lydie et d'ionie, naissait
près du Sipyle et tombait dans le golfe de Smyrne.
On faisait naître Homère sur ses bords ; on donnait
même le poète comme fils de ce fleuve, d'où le nom
de Mélésigène, qui lui est donné par les anciens.
MELFI, AufiduSy v. d'Italie » dans l'anc. roy. de
Naples (Basilicate), à 42 kil. N. 0. de Potenza; 10000
hau. F.véché. La cathédrale a été détruite en 1851
par un tremblement de terre.
MËLI (Jean), poëte sicilien, né à Palerme en 1740,
m. en 1815, était médecin et professeur de chimie
à l'Académie de Palerme. Il réussit dans la poésie
bucolique : ses admirateurs le placent près de Théo-
crite. On a aussi de lui des odes et des canxoni^ des
satires, des épltres, des fables fort goûtées, et de
charmants poèmes, la Fée galante, en 8 chants, Don
Quichotte j en 12 chants. Ses OEui)res ont été réu-
nies à Palerme en 181 4, 7 vol. in- 8. il a écrit dans
le dialecte sicilien.
MËIJAPOUR, V. de l'Inde. F. san-tijpmé.
MËLICERTE, fils d'Athamasetd']no..ruyant avec
sa mère les fureurs de son père, il se précipita dans
la mer. Il fut changé en une divinité marine, sous
le nom de Palémon, et l'on institua en son honneur
les jeux isthmiques.
MÉLIK , MÉLEK. ou MALEK , mot turc qui si-
gnifie rot. a été porté par un grand nombre de prin-
ces que l'on distingue entre eux par leurs surnoms.
MÊLiK-CHAH, surnommé Djélal-Eddyn (gloire de
la religion), sultan seldjoucide de Perse (1072-93),
succéda à son père Alp-Arslan» dont l'empire s'éten-
dait du Djihoun à l'Euphrate, et agrandit tellement
ses États qu'ils finirent par embrasser presque toute
TAsie méridionale, depuis la Méditerranée jusqu'à la
Chine, et depuis le Caucase jusqu'à l'Yémen. Il éleva
au califat Moktady Biamrillah (1075), chassa les Grecs
de r Asie-Mineure et de la Syrie septentrionale (107o)i
soumit quelques petits tyrans qui ravageaient la Mé-
sopotamie, s'empara d'Edesse, d'Alep, d'Antioche,
et joignit l'Arménie à ses États. Il devait la prospé-
rité de son règne à son vizir Nizam-el-MoIouk ; mais,
trompé par des intrigues qui avaient été ourdies
contre ce fidèle ministre, il le déposa en 1092 et Je
laissa assassiner bientôt après. Il ne lui survécut que
18 jours, et mourut à Bagdad, d'une maladie aiguë,
à 38 ans. Ce prince, le plus illustre de sa dyna«îti •,
unissait aux avantages physiques des aualiiés soli-
JViEU
— 1228 —
MËLI
des. On lut doit la création d'un g^rand nombre de
filles, de palais, de mosquées et de collèges. Il fonda
en 1074 à Bagdad un observatoire, y rassembla des
astronomes, nt réformer par eux le calendrier en
fixant le 1*' jour du printemps, jour auquel devait
commencer Tannée, et créa une nouvelle ère datant
du 14 mars 1075 et appelée de son surnom ère djtf-
UU^rme. 11 laissa trois nls, Barkiaroc, Mohammed et
Sandjar, qui régnèrent après lui. — Son petit-fils,
Mélik-Chah II , régna de 1 152 à 1160, eut à lutter con-
tre plusieurs compétiteurs, et finit par établir son au-
torité dans Hamaoan et Ispahan. — Mélik-Arslan, sul-
tan seldjoucide. fils de Togrul II, régna avec gloire
sur la Perse occidentale, de 1160 à 1175. Il eut pour
compétiteur son cousin Mohammed, fils de Seld-
jouk-Ghah, mais il le battit à Kasbin.
mélik-bl-àfdàhl, fils a!né du grand Saladin, se
signala dès Tftge de 17 ans dans une expédition con-
tre les Chrétiens, et tailla en pièces un corps de
Templiers près de Tibériade (1187). A la mort de son
père (1 193), il hérita des royaumes de Damas et de
Jérusalem, tandis que ses frères Mélik-el-Axiz-Oth-
man et Mélik-ed-Dhaher-Ghazy recevaient, le pre-
mier TËgypte, le second Alep; mais il ne sut pas se
maintenir dans ses Ëtats et fut dépouillé d'abord par
sesfrëres, puis par son oncle Mélik-elAdel(1199).
Il mourut (fans robscurité en 1225. Ce prince culti-
vait la poésie avec succès.
ic£LiK-EL-ikDEL (Aboubekr- Mohammed), connu sous
les noms de Malek-Adel et de Saphadm (pour Scfif-
eddyn, épée de la religion), sultan d'Egypte et de
Damas, de la dynastie des Ayoubites j était frère
puîné du grand Saladin. Il contribua puissamment à
établir la puissance de son frère, et obtint successive-
ment les gouvernements de l'Egypte, d'Alep et de Da-
mas. Pendant la 3* croisade, il enleva aux Chrétiens
plusieurs places importantes en Palestine. Chargé
par Saladin d'entrer en négociation avec Richard
Cœur de Lion, il conclut une paix avantageuse : il
devait, comme condition de la paix, épouser Jeanne,
sœur du roi d'Angleterre, et être couronné avec elle
roi de Jérusalem ; mais cette prinoeaie refusa de
donner sa main à un infidèle. Après la mort de Sa-
ladin, en 1193, Mélik-el-Adel sut, en semant la di-
vision parmi les fils de ce prince, les afTaiblir tous et
s'emparer des contrées qui leur étaient échues. En
1203, il était maître de TÉçypte, de Damas, de Jéru-
salem et de la plus grande partie de la Mésopota-
mie. Il tourna alors ses armes contre les Chrétiens;
mais il ne fut pas toujours heureux dans ses expédi-
tions. En 1217, une armée de Croisés ravagea ses Ëtats
et lui enleva Damiette. Il mourut en 1218, à 75 ans.
MÉLIK-EL-KAMBL-NASER-EDDYN, pluS COnnU SOUS le
nom de Mélëdin, fils atné de Mélik-el-Adel, succéda
à son père sur le trône d'Egypte en 1218. Il recou-
vra en 1221 le port de Damiette, que les Chrétiens,
pressés par la disette, se virent forcés d'évacuer.
En 1229, une querelle s'ôtant élevée entre ses deux
frères, qui régnaient, l'un en Syrie, l'autre en Pa-
vo]r appelé un allié aussi redoutable, et fut obligé,
pour s'en débarrasser, de lui céder Jérusalem. En
1238, son frère Aschraf étant mort, il s'empara des
Ëtats de ce prince. Il mourut peu après, à 70 ans.
Mélik-el-Kamel protégea les arts et les sciences, les
cultiva lui-môme avec succès , et fonda plusieurs
édifices somptu:eux, entre autres un grana collège
au Caire. Il fut tolérant envers les Juifs et les Chi«-
tiens. -- Il eut pour fils : 1* un second Mélik-el-Adel,
qui lui succéda en Egypte, mais qui, méprisé pour
ses débauches et son incapacité, fut déposé en 1240 et
confiné dans une prison ;— 2* Mélik-el-Saleh-Nedjm-
JEddyn, qui régna d'abord sur la Mésopotamie, et qui
fut ensuite mis sur le trône d'Egvpte à la place de
Mélik-el-Adel II (1240).
MÊL?K-EL-iiOADHAM-CHÉaiF-BDDTii nommépar cor-
ruption Coradiriy fils de Mélik-el-Adel, s'empara do
Damas après la mort de son père, en 1218, et régna
dix ans sur la Syrie. Il alla au secours de Damiette,
assiégée par les Chrétiens, leur fit la guerre avec
succès en Palestine, prit Césarée, et contribua à
faire rentrer Damiette sous la domination des Musul-
mans. Il se brouilla avec ses frères Mélik-el-Aschraf
et Mélik-el-Kamel, ce qui eut pour résultat principal
l'expédition de l'empereur Frédéric H en Palestine
(F. icélul-el-kamel) et TafTaiblissement des Musul-
mans. Il mourut en 1227, à 49 ans, laissant le trône
de Damas à son fils Mélik-el-Nasser, qui fut bientôt
dépouillé par ses oncles Mélik-el-Kamel et Mélik-el-
Aschraf, et qui, plusieurs fois rétabli et renversé,
fut enfin réduit à se réfugier dans le désert d'Ara-
bie, où. il mena une vie nomade.
IléUK-EX^MOADHAM -GAIATH - EODYN - TOURAN -CHAH ,
sultan ayoubite d'Egypte, petit-fils de Mélik-el-Ka-
mel, régna d'abord sur la Mésopotamie^ et monta
sur le trône d'Egypte en 1249, après avoir assassiné
son frère Adel-Cbah. Il coupa les vivres à l'armée
de S. Louis, et la força ainsi à cette funeste retraite
de la Mansourah, qui coûta la vie ou la liberté à plus
de 30000 Français; il fit massacrer ses pri.sonniers
et ne respecta que S. Louis. Sa conduite tyrannique
envers ses propres sujets, ses débauches, son ingra-
titude envers les Mamelouks Baharites. à qui il de-
vait ses succès, le rendirent odieux : il fut détrôné
et mis à mort par Bibars en 1250- En lui s'éteignit
la dynastie des Ayoubites.
MELILLA, Rusadir^ v. forte et port du Maroc, à
225 kil. N. E. de Fez, et à 50 kil. E. de Ceuia ; 250C
hab. Elle appartient aux Espagnols depuis 1496 :
c'est un de leurs présides ou lieux de déportation.
EUe doit, dit-on, son nom au miel renommé qu'on
recueille dans ses environs.
MÉLINDE, V. d'Afrique, sur la côte de Zangue-
bar, capit. du roy. de Mélinde, à l'embouchure du
Quilimancy, sur la r. dr. du fleuve , par 38^ 42'
long. E. , 3* lat. S. Cette ville a été très-florissante
et a compté, dit-on, 200000 hab.; ce n'est plus aui.
qu'une triste solitude. Il s'y fait encore un peu de
commerce avec la Perse, l'Arabie et l'Inde. Mélinde
fut prise par les Portugais au xvr siècle; mais les
Arabes la leur enlevèrent en 1698. — Le roy. de Mé-
linde s'étend le long de la mer, entre les Etats de
Juba au N. , de Zanzibar au S. 11 était censé posses-
sion portugaise et faisait partie de la capitainerie
générale de Sofala-et-Mozambique.
MELISEY, ch.-l. de cant. (Hte-Saône), sur PO-
gnon, à 10 kil. N. E. de Lure; 2000 l<ab. Toiles de
coton, mousselines, fromages.
MÊLISSUS, philosophe éléatique, natif de Samos,
disciple de Parménide, florissait vers 450 av. J.-C.
Homme d'Etat et général habile en même temps que
philosophe, il commanda la flotte des Samiens con-
tre les Athéniens, et remporta quelques avantages
sur Périclès; mais il ne put empêcher sa patrie de
succomber, 440. Il professait l'idéalisme, et soute-
nait que l'univers est un être unique et indivisible,
que les formes diverses des êtres ne sont que des
apparences, que le mouvement n'a rien de réel, etc.
Il ne reste aucun de ses ouvrages; il n'est connu
que par les citations de quelques auteurs grecs, no-
tamment d'Aristote et d'Kusèbe. On trouve ce qui
nous reste de MôHssus dans les Fragmenta philo-
sophorum graec, de la collection Didot.
MÉLITE. F. MALTE, MBLBDA, MÊUTÈNB.
BfÉLITÊNE, auj. Melednij petit pays situé entre
la Cappadoce et l'Euphrate, avait jadis appartenu à
l'Arménie; il fut ensuite annexé à la Cappadoce, et
plus tard, lors de la formation de la Petite-Arménie,
devint une des 5 préfectures de cette province. Sou
ch.-l. était Mélite ou Mélitène (auj. Malatia), sur
l'Euphrate, près de son confluent avec le Mêlas. Cette
ville avait été fondée par Trajan, et était la capi-
tale de la Petite-Arménie. C'est là oue Polyeucte
bubit le martyre. Mélite fut longtemps le siège d'une
M£LL
- 1229 —
HELU
légion ditelaMéimne et surnommée la Foiuiroyante
ou la FulmtÊionte, à cause de son courage; cette lé-
gun, toute composée de chrétiens, n'était p«s moins
célèbre par sa piété; on attribue à ses prières une
pluie miraculeuse qui sauva l'armée de Marc-Aurèle
au moment oA elle allait périr de soif dans les déserts
deU Germanie (]74}. Il se livra à Méliténe en 576
me bat où Chosroés I, roi de Perse, fut défait par
ie général Justinien, cousin de Justin II.
MÉLrrON (S.), évéque de Sardes, présenta vers
172 à Marc-Aurèle uneÀpologie de la religion chré-
Uenne. Il avait composé un grand nombre d'écrits «
entre autres un Traité de la fête de Paquet, où il
fixait wtte fête au 14* jour de la lune de mars. Il ne
reste de lui que quelques fragments (conservés par
Eusèbe). On le fête le 1*' avril.
MÉLinJSiOrateur et mauvais noéte d'Atbènes,fut un
des accusateurs de Socrate. On ait que les Athéniens,
a^fant reconnu l'innocence du philosophe.lapidèrent
Mélitus comme calomniateur (400 av. J.-G.); cepen-
dant Platon etXénophon ne disent rien de ce fait.
MÊUUS (Sparius), chevalier romain, gagna le peu-
ple par des oistributions de blé et fut accusé d'aspi-
rer àla tyrannie. Ayant refusé d^ comparaître devant
le dicfateur Q. Cincinnatus pour répondre à cette ac-
ciuatioo, il fat mé au milieu du Forum par le maître
de ia cafalen'e, C. Servilius Ahala, 438 av. J.-C.
MEIJCAJtT(c.-à-d. en phénicien leRoiforl), l'Her-
cule de Tyr, était le dieu de la richesse, de l'indus-
trie et de la navigation, et le dieu tutélaire des
Tvriens. On le considérait comme l'image du so-
leil; une flamme étemelle brûlait dans son temple :
tous les ans on élevait en son honneur un immense
bâcher des flammes duquel les prêtres faisaient écbap-
)«r un aigle, symbole de l'année qui renaît. Meikart
était adoré non-seulement à Tyr, mais dans toutes les
colonies phéniciennes : à Carthage, à Gadès, à Malte ,
où Ton Toit encore les ruines d'un de ses temples.
MELLA, affluent de l'Oglio, donnait son nom à un
dép. du roy. français d'Italie: ch.-l., Brescia.
MELLAN (Claude) , habile dessinateur et graveur,
Déà Abbeville en 1598, m. à Paris en 1688, résida
joofftemps à Rome, vint en 1637 se axer à Paris, où
il obtint une trés-grande vogue, surtout pour le por-
trait, n avait imaginé une manière de graver d'une
Kule taille. Ses œuvres les plus estimées sont : S.
fiern tfoiof^ve porté par des anges, S. François,
S. Bnaio retiré dans un désert et la Ste Face em-
preiote sur le linge de Ste Véronique, œuvre uni(|ue,
gratée d'un seul trait de burin. 11 a laissé aussi les
portraits de Gassendi, de Peiresc, d* Urbain Fi//, du
cardinal Bentivoglio, du maréchal de Crëqui, et nom-
bre d'estiunpes d^prèsVouet, Stella, le'Fintoret, le
Pii>u»in, etc. Il cultivait aussi la peinture avec succès.
HELLB, Mellusum, cb.-l. d'arr.(Deux-Sèvres),près
de la Béronne, à 29 kil. S. E. de Niort ; 2724 h. 'l rib.
de l*« \ngL, collège, église calviniste. Toile, serge,
boage; divers, grains, mulets, etc. Env. charmants;
aui sulfureuses. Elle possédait autrefois une mine
de plomb et d'ai^nt, et un atelier monétaire , qui fut
^'^ÂsDorté à Niort. Tour remarquable de MeUezéard.
Od a dit que la fée Mélusine avait prisson nom de Melle.
MELLO, bg du dép. de l'Oise, à 36 kil S. £. de
iieauTais; 600 bab. Ane. seigneurie.
^ niio, bg de Portugal (Beira), à 36 kil. N. 0. de
^^; 800 hab. Il a donné son nom à une branche
de U maison de Bragance.
VEIXO (don Francisco de), général espagnol, fut
'^Oa par Condé à Rocroy en 1643.
«nw (Pereira de). V, cadoval.
nuo-nEiAfi-DOS-REis (José de), jurisconsulte por-
^"ér>U| grand vicaire de Crato, membre du conseil
"lu TOI et de U. cour souveraine de justice, néen 1738,
i»i«a un Code de droit publie, resté inédit, et un
Code de droit pénal (publié en 1823). Ou a de lui
plusieurs savants traités de droit, réunis à Coimbre,
1815 : on y remaroue les Institutions 8e droitpublie,
privé et criminel du Portugal j et son Histoire du
droit civil , tous deux en latin.
MELLOBAUliES, prince franc, le 1*' dont l'his-
toire fasse mention, servait dans l'armée romaine vers
354. Commandant desgardes sous Constance, Julien,
Jovien et Yalentinien, il battit les Allemands en 378,
et fut deux fois consul . 377 et 383.
MELLONI (Macedonio), physicien, né à Parme en
1801, m. à Naplesen 1854, commença par enseigner
la physique dans sa ville natale, où il perfectionna,
avec Nobili, la pile thermo- électrique, fut obligé de
s'expatrier en 1830 pour cause politique, se réfugia
en France, enseigna la physique à Dole, puis à Ge-
nève, vint à Paris, où l'Institut lui conféra le titre
de correspondant (1835), rentra en Italie en 1839 et
fut nommé professeur de physique à Naples et direc-
teur du Conservatoire des arts et métiers. Melloni
s'est attaché à comparer la chaleur rayonnante avec
la lumière et a ménté par ses découvertes d'être ap-
pelé le Newton de la chaleur : il a établi l'identité des
lois qui régissent ces deux ordres de phénomènes et
a découvert que la chaleur rayonnante est, comme la
lumière, composée de rayons inégalement réfrangi-
blés; qu'aux corps transparents correspondent les
corps diathermanes ; aux corps opaques, les corps
athermanes ; à la couleur, la thermochrose. La plu-
part des travaux de Melloui ont paru dans les An-
nales de physique et de chimie. Il a publié à part :
Mémoire sur Vtdentité des diverses radiations lumi-
neuses, calorifiques et chimiques, Genève, 1842;
Traité de la Thermochrose, Naples, 1850.
AIELODUNUM, v. des Senones^ estauj. Melun,
MELON (Jean Franc.), économiste, né à Tulle vers
1680, m. en 1738, s'établit à Bordeaux, où il cultiva
les lettres, devint secrétaire perpétuel de l'Académie
bordelaise, qu'il avait contrinué à fonder (1712), fut
nommé pard'Argenson inspecteur général des fermes
de Bordeaux, puis devint secrétaire de Law et enfin
du Régent. On estime son Essai politique sur le com-
merce, 1734, in-13, a livre aussi plein que petit », se-
lon Voltaire, qui l'accuse cependant d'être systéma-
tique. Il soutenait le régime prohibitif ainsi que la
valeur arbitraire des monnaies, opinions qui furent
vivement combattues par Dutot.
AIELORIA ou HBLLORiA (la), Mœnaria, lie de la
Méditerranée, sur la côte de Toscane, au S. 0. de
Livoume.Vict. des Pisans sur les Génois, 1241 , et des
Génois sur les Pisans, 1824.
MÉLOS, auj. MUo ou Milos, une des Cyclades, au
S. 0., à égale distance du cap iScyllxum en Hermio-
nide et du cap Dictynasum en Crète. — Les Phéni-
ciens s'y établirent les premiers; Sparte y envoya une
colonie vers 1116 av. J.-C. Mélos resta fidèle à Sparte
pendant la guerre du Péloponèse : les Athéniens la
prirent en 416,' après sept mois de blocus et en mas-
sacrèrent la population mftle. Patrie de l'athée Dia-
Soras. — Cette Ile forme auj. une éparchie du nome
es Cyclades et a pour ch.-ï. Mélos ou Plaka.
BIELPOMËNE (du grec Melpô, chanter des vers hé-
roïques), Muse de la tragédie. On la représente sous
la figure d'une femme jeune encore, avec un visage
imposant, richement vêtue, chaussée du cothurne,
tenant un poignard d'une main, un sceptre de l'au-
tre, et portant une couronne sur la tête.
MELROSE, vge d'Ecosse (Roxburgh), sur la Tweed,
à 50 kil. d'Edimbourg; 1000 hab. Station du chemin
de fer du Nord. Ruines d'une célèbre abbaye gothi-
3ue, fondée en 113^ par David 1*' pour des moines
e Ctteaux, reconsti Jite entre les régnes de Robert
Bruce et de Jacques lY , et pillée lors de la Réforma-
tion. Prés de là est Abbotsford, qui fut la résidence
de Walter Scotu
MELUN, Melodunum,y. de France, ch.-L du dép.
de Seine-et-Marne, sur la Seine, qui la divise en 3 par-
ties, et sur le chemin de fer de Lyon, à 45 kiL S. E.
de Pans; U 170 h. Tnb. del'*iust., collège, bibhu-
MÉLU
~ 1230 —
MEMM
Ihôque. écf)le normale phmaiie. Ville généralemeut
bien percée etj)ien bâtie. Église gothique de St-As-
pais, avec de beaux vitraux ^ restes de l'atjbaye de ce
nom ; maison centrale de détention. Fabriques de ca-
licots, de chapeaux de soie et de feutre, d'étoft'os de
laine et de toiles peintes. Commerce de Dois, fruma-
ges de Brie, charnon; marché aux grains et aux fa-
rines. Patrie d'Amyot. — Ville très-ancienne : ce n é-
tait dans l'origine qu'une forteresse. Prise en 494 par
Clovis, elle fut sous les premiers Capétiens une rési-
dence royale. Plusieursfois prise par les Normands et
les Anglais (notamment par ces derniers en 1419);
Charles VII la reprit en 1430. Longtemps elle eut le
titre de vicomte; elle fut érigée en duché-pairie en
1709, en faveur de Louis Hector de Villars.
MELUN {maison de), maison noble et ancienne,
connue depuis le x* siècle, était alliée à la race royal2
des Capétiens, et a fourni à TÊtat et à l'Église un
maud nombre de personnages distingués. Elle a
formé les branches de Villefermoy, de La Borde, de
La Loupe-Marcheville, de ChAieau-Landon, de Tan-
carville, d'Épinoy, de Maupertuis.
MELUN (GuiU. de), dit ie CkarpeniieTy parent de Hu-
gues le Grand. comte de Vermandois, 1 accomp;i.;a à
la 1" croisade et fut un des principaux chevaliers fraii-
çais qui aidi-rent Godefroi de Bouillon à conqué-
rir la Terre-Sainte. Son surnom lui fut donné parce
que rien ne pouvait résister aux coups de sa hache
d'armes. — Adam, vicomte de M. , général de Philippe-
Auguste, fut envoyé en 1208 dans le Poitou contre
Aimery VII, vicomte deThouars, qui commandait les
troupes de Jean, roi d'Angleterre, et contre Sa vary
de Mauléon, qui avaient fait tous deux une incursion
sur les terres du roi de France, les mit en pleine dé-
route, et fit le vicomte de Thouars prisonnier. Il eut
aussi une grande part àla victoiiede Bouvines (r2l4).
Kn 12^16, il passa en Angleterre avec Louis de France
(depuis Louis VIII), que les hiirons anglais deman-
daient pour roi. Il y mourut en 1220. — Charles de
M., baron des Lanaes et de Normaiiville, parvint,
au commencement du r'gne de Louis XI, au plus haut
f1c;,'ré de faveur, fut fait en 1465 grand maître de
Fiance, puis lieutenant général du royaume. Sa con-
duite équivoque lors de la guerre du Bien public le
perdit dans l'esprit du roi, qui le fit condamner à
mort et décapiter aux Andclys (1468), comme ayant
eu des relations avec les chefs de la Ligue, notam-
ment avec le duc de Bretagne. Il fut réhabilité sous
le règne suivant et ses biens furent rendus à ses en-
fants. Il avait déployé, pendant qu'il était en faveur,
un faste qui le fit surnommer Sardanapale,
MELUN (Louis de), marquis de Maupertuis, puis duc
de Joyeuse, né en 1634, m. en 1721, se signala en
1677 au siège de Valenciennes, où il emporta les re-
tranchements à la tète d'une compagnie de mousque-
taires, et fut fait brigadier parle roi sur les retran-
chements mêmes. Il ne montra pas moins de bra-
voure à la bataille de Cassel et au siège d'Ypres ; fut
successivement nommé maréchal de camp et lieute-
nant général, et fut envoyé en 1694 au Havre-de-
Gràce, qu'il défendit contre les Anglais et qu'il .sauva
d'une ruine certaine. Louis XIV rétabht pour lui en
1714 la duché-pairie de Joyeuse.
MÉLUSINE, fée célèbre dans nos romans de che-
valerie et dans les traditions du Poitou, descendait
.selon les légendes, d'un certain Êlénas, roi d'Albanie.
Elle épousa Raymondin de Furez, 1*' seigneur de
Lusignan en Poitou, et devint la tige des maisons
de Lusignan, de Luxembourg et de Bohême. On l'ap-
pela d'abord la Mère des Lusignan^ et, par corrup-
tion, MèreLusigne^ Merlusine ei enfin Mélusine. Elle
était, disait-on, changée tous les samedis en sernent,
pour avoir donné la mort à son père; par les gé-
missements, les sifflem-nts et les cris lugubres qu'elle
faisait entendre alors, elle prédisait les malheurs qui
menaçaient ses descendants. Son mari, l'ayant un jour
aperçue dans sa métamorphose, l'enferma dans un
souterrain de son château de Lusignan, où elle est
depuis restée emprisonnée. On attribuait à celte fé*
la construction des châteaux de Lusignan, deParihe-
nay, de Mor^'ant, de Vouvant, de Marmande, d'Tssou-
dun, etc. M. Francisque Michel a publié en 1854 un
vieux poème du xiv* siècle sur Mélusine.
MELVIL (sir James), seigneur écossais, né daui
le comté de Fife en 1534, niort en 1(;06, fut élevé à
Pans et attaché en 1549 au connétaMe de Mùiitiiiû-
rency, fut rappelé en Ecosse en 1.S61 par la reine
Marie Stuart, qui le nomma conseiller privé, ser\it
sa souveraine avec autant d'intelligence que de fidé-
lité, et ne craignit pas de lui adresser des remon-
trances énergiques lorsqu'il découvrit son funeste
attachement pour Bothwell; il se viimême obligé ue
fuir pour échapper à la veng<'ance dé ce dernier.
mais il fut rappelé au conseil par les régents qui
gouvernèrent apr^s Marie Stuart et obtint la con-
fiance du roi Jacques VI. Il a laissé des Mémoires
historiques qui ont été publiés h Londres en 16H:i,
in-fol., et trad. par l'abbé Marsy, 1745.
MELV1LLE(H. D' nd.^s, vicomte de), homme d fi-
lât, issu d'une famille illustre d'Ecosse, né v. 174 1 ,
mort en 1811, fut envoyé au Parlement par la ville
d'Edimbourg; défendit le ministère de lord Nor.li
pendant la guerre (^Amérique, combattit le muj s-
lère de la coalition (composé de partisans de Fux et
de ceux de lord Norlh), s'opposa au fameux biil de
l'Inde, soutint ensuite le système de Pitt , et fut
nommé successivement par ce ministre président ùu
contrôle pour l'Inde (1783), secrétaire d'Élai ]»()ur
l'intérieur (1791), puis ministre de la guerre, lord du
sceau privé, enfin P' lord de l'amirauté (180V). Km
1SU6, il fut accusé de malversition. et, bien tiuai -
quitté par la Ciiambre des Loids, il fut obbk'é <ie i-
signer tous ses emplois. Melville est auteur de ; li-
sieurs brochures politiques fort remarquables.
MELVILLE, île située sur la côte N. de TAushmIic,
a 120 k. sur 70. Ainsi nommée en l'honneur de l^rJ
Melville. Les Anglais y avaient formé un établisse-
ment qu'ils ont aliandonné. — Vaste presqu'île île
l'Océan Glacial arctique, au N. de l'Amérique, ]iar
lOS^-llS" long. 0., 74''-76- 50' lat. N.; fruid extrême.
Découverte en 1819 par le capitaine Parry.
Le nom de Melville a encore été donné à une baie
delà mer de Bat'fin, sur la côte 0. du Groenland; à
un détroit de l'Amérique du N., entre ceux de i;anks
à l'E. et de Barrow à l'<'. ; c'est un de ceux (|ui iov-
ment le passage Nurd-Ouest-, — enfin à une île de la
mer Polaire, entre 70° et 76* lat. N.
MÉMACTÊRION, mois des Athéniens, corie>t',,n-
dantà parties de novembre et de décembre, tua t
son nom des Idémactdrva, fêtes qu'on céKbrait eu
l'honneur de Jupiler Iléutactès (c.-à-d. orayci'x) ,
pour obtenir de lui un hi\er tempéré.
MEMËL, V. des États prussiens (i russe), à l'em-
bouchure delà Dange dans la Baliifjue et fi l'extré-
mité N. du Kurisclie Haff, à 135 kil. N. de K<enigs-
bferg; 12 000 hab. Port de commerce, comptoir de
banque, chantiers de construction, bagne. Indus-
trie, toile, gants, savon, eau-de-vie, bière, ouvia-
ges en bois; fonderies de fer. —Fondée en 1252 par
les chevaliers Teutoniques, ensuite ville hanséati-
que. Elle fut la résidence du roi de Prusse après la
perte de .ses États en 18U7. En 1854, elle a été dé-
vastée par un incendie.
MEMINI, petit peuple de la Gaule Narbonnaise,
au S. E. des Tricastini, dans le pays des Sahjes^
avait pour villes principales FQrum^Scronis (Fur-
calquier), et CarpcnUrrarie (Carpentras)'.
MEMMI ou MARTi.Ni (Simon), peintre, né à Sienne
vers 1284, mort en 1344, élève, puis collaborateur
de Giotto, fut appelé en 1338 à Avignon par Be-
noît XII pour peindre, dans le palais des Papes,
VHistoire des martyrs, se lia dans cette ville avec
Pétrarque, pour lequel il fit un portrait de la belle
Laure, orna également de ses peintures Sienne, H«^
rence, Pise, et exécuta dans cette dernière ville une
partie des célèbres fresques du Campo Sanio. Parm*
MEMN
— 1231 -
MENA
H'^ i>uvrages, oa cile S. Dominique disputant coa-
Ur ifs hérétiques y i Florence, la vie de S, iianieri,
à Pise. le Sauveur donnant, la l)énédiction^ à Mu-
nich, un Couronnement de la yierge^ à Pans. Il ex-
ceiUi'iûussi dans le portrait. Simon Memmi sedi^tin-
^'uepar une composition sage, une invention origi-
cileet pleine de génie; ses airs de tête et ses mou-
vemeois sont variés; ses costumes, pleins de goût.
MEMMIXGEN, v. de Bavière (Cercle de Soiiabq),
sur un afnuent de l'iUer, à 44 kil. ià. E. d'Ulm;
8«jiiOhab. Tribunal, gymnase, bibliothèque. Arsenal,
fûiniere dé cloches; colonnades, tpile, bonneterie.
M£MM1US. maison plébéienne de Rome, f foupi
plj.sieur5 tribuns et plusieurs consuls.
KEiïMus (T.), tribun du peuple l'an 112 av. J.-C,
se montra constamment opposé à Jûgurtha, accusa
iiauiement les généraux gue le roi numide avait ga-
>;ûés par son or, et parvmt à déjouer ses intrigues
a à le faire amener de la Numidie à Home pour être
jugé. C'était un orateur éloqiient : Salluste piet dans
sa bouche une fort belle harangue.
MFMMivs GEM£U.i;S (C.) , successivoment tri|)un du
i-euple, préteur ei gouverneur de la Bithyniç, fut
• ûlé à Patras comme concussionnaire (61 av. J.-C).
Il cultivait l'élttiuence et la poésie et protégeait Lq-
crëce : c'est à lui que ce poëte dédia son poème.
MKMSOy, personnage fabuleux, fils du beau Ji-
:fjon (frère de Priani) et de l'Aurore, régnait sur
iEu^pte et rÉthiopie, selon les uns, sur la Persç et
li Suaane, selon les autres, 11 vînt, dans la 10' <^n-
lirt du siège de Troie , amener à j^Viam un secours
-iedii mille combattants, se distingua par »a bra-
uture et tua Antiloque, fils de Kestor^ combattît
Ajai; mais il fut tué lui-même par AchU-le^ Qua^id
il eut tté placé sur le bûcher, on vit sortir de ses
'eiiJres une trpup^ d'oiseaux, qui, pour {lonorpr
s^^ funérailles, se partagèrent en ^eux bandes et se
combattirent avec fiireur; l'Aurore, désespérée de
^J mort, versa des larmes abondantes qui se trans-
f TJiérent en rosée. On érigea en son honneur dans
. 'lueurs villes, notamment à Suse^ à Ëcbatane, h
I héhes en £k vpt6 t ^^^ monuments dits memnonium-
II existait à îLèbes une statue colossale de Memnoq,
'j'ji, (iit-oû, rendait un son barmonieax lorsqu'elle
t-.îiit frappée des premiers rayons du soleil; U en reste
t'.iO're dfô débris. Les uns voient en Memnon un
I r.r.te réel, qui aurait régné sur les régions orieu-
i:i^^>, ce qui le fit nommer fils de l'Aurore; les autres
■-i prennent pour un roi puissant de l'Egypte, soit
\''airidias. soit Aménophis II (njjjm dont celui de
-Vieamop serait une corruption), soit même Sésostris
-Vî l'opinion d'Hérodote); enfin d'autres en font la
: -N)rinîfîcatiQn de la lumière solaire. Quant aq $on
r.r3iu par sa statue, si ce n'est une pure invention,
' i ijexpliquerait par une cause physique analogue
j C'ile qui produit le phénomène d'acoustique connu
^ -^ .e nom de harpe e'olicnne,
XEJfSos, le Bhodien^ général perse, frère de Men-
' rije Rhodes, s'était révolté dans sa jeunesse con-
ife Artaxerce Ochus; mais, ayant obtenu son pardon,
J- <i5T nt le plus fidèle serviteur de ce prince ; il ser-
'•'àvêc le même z^le son successeur Darius. Lors-
Y^"' Alexandre envahit la Perse, Memnon donna ^
l^^us le conseil de ravager TA^ie-Mineure : quoique
^ûÂvis n'eût pas été adopté, il n'en combattit pas
l^^'^uérant avec moins de dévouement, il se dis-
jjiîfja à u passage du Granique, défendit la ville de
*"fct et s'empara de Chios et de Lesbos. 11 mourut de
^adie, devant Jiitylène, au milieu de ses succès,
f^u moment où il allait porter la guerre en Grèce,
333 a?. J.-C. Alexandre épousa sa veuve, Barsine.
que aes frag
^-"l«, insérés par Photius dans sa Bibliothèque,
Us fragments ont été recueillis par Conrad prelhus,
^ip^T. 1816, et reproduits par C. Muller, dans les
^^^ioricorvm grœcorum fragm. de la collect. Didot.
L'abbé Gédoyn en a donné une traduction dans les
Mémoires de l'Académie des inscriptions, tom. IV.
MËl^IPHIS, Movh des Hétreux, v. de l'Egypte an-
cienne, ch.-l. de l'Heptanomide, sur la r.g. du Nil,
par 29" long. E., 29*^3' lat. N., à quélaues kiL au-
dessus de la bifurcation du fleuve et a 8 k. au S. des
célèbres pyramides de Gizeh. Bâtie par Menés, agran-
die op restaurée par Uchorée, elle fut longtemps la
capitale d'un Étal particulier; quand rÊ|çypte entièi"e
eutété réunie en un seul empire, elle en tut pendant un
temps la capitale. Elle comptait alors plus de 600000
habitants, avait beaucoup de temples magnifiques et
était environnée de canaux pour l'écoulement des
eaux du Nil. C'est à Memphis que régnaient les Pha-
raons; c'est là que vécut Joseph, c'est aussi là que
naquit Moïse, et qu'il entreprit la délivrance du peu-
ple Juif. La conquête de l'Egypte par Cambyse, mais
plus encore la fondation d'Alexanariej portèrent des
coups mortnls à Memphis. On n'en voit plus que les
ruines (à Sakkarah), oui sont encore un oojet d'admi-
ration. Lors de l'expéui lion des Français en Egypte,
on eut neine à en découvrir l'emplacement. Un Fran-
çais, M. Mariette, y a récemment retroi^vé la tombe
(lu bœuf Apis , naonument creusé dans le roc vif,
et le Sérapeum^ temple colossal, précédé d'une ave-
nue de 600 sphinx, que termine un hémicycle formé
de statues des gr;mas hommes de la Grèce (1854-(>0).
MEMPHIS, Y. des Etats-Unis (Tennessee), sur le Mis-
sissipi, à l'enîb. tiu Wplf-rivtir, à 2')0 k. 0. S. 0. de
Nashville; 15ÛJ)p li. Académie, collège médical, dé-
pôt naval; manufacture de coton. Chomin§ de Îgç
pour Nashville et Cluirlestori.
MENA (Juan de], VKuniu^ ca^tiihin. né on ]W9,
à Cordoue, m. en Ï456, yi-siia iTlal.e", ou il connut
les poésies de Dante, qu'il prit dans la suite pour
modèle. Il fut, après son retour, noumié historioara-
phe de la cour et écrivit en cette qualité 'une Cnro-
nique de Jean If; piais il est surtout connu par un
poème allégorique sur la vie humaine, Ei Laoerùito
ou Las trecientas copias^ publié après sa mort à Sé-
ville, 1496, in-4. Cepoôme eut un grand succès, mal-
gré la pédanterie et les exagérations qui le déparent.
Les OEuvres de J. de Mena ont été recueillies à Sara-
go>se, 1.509: à Anvers, 1552, et à Salamanque, 1582.
3IÉNAPES (du grec mainesthai , être en fureur),
un des noms des liacchantes, leur fut donné parce
que, dans la célébration des orgies, elles se livraient
à des transports furieux.
MÉNAGE (Gillçs), érudit et bel esprit, né à An-
gers en 1613, mort à Paris en 1692, abandonna le
barreau pour la littérature, et s'engagea dans l'état
ecclésiastique pour obtenir des béni-fices qui lui per-
missent de cultiver librement ses goûts studieux.
Il fut lié avec Balzac, Benserade, Pélis^on, Scudéry
et Chapelain, fut protégé par Mazarin, honoré de
ramitie de la reine de Suède Christine, et exerça
pendant quelque temps une sorte d empire parmi
les gens de lettres. Mais sa réputation, fondée prin-
cipalement sur Taffectation de bel esprit, pâlit de-
vant rinilupnce de Boileau. Caustique, plein de pé-
dantismc et de vanité, il se fit de nombreux ennemis :
Molière l'immola sous le nom de Vadius dans les Fem~
mes savantes. Ménage avait une connaissance pro-
fonde de la langue italienne, et était membre de l'Aca-
démie dellà Crusca; mais il se ferma les portes de
l'Académie française par ses attaques contre cettecom-
pagnie. On a dé lui : Dictionnaire étymologique ou
les Origines de la langue française, Paris, 1650,
in-4 (dont la meilleure édition est celle de 1750, 2
vol. in-fol., avec les étymologies de Huet et Ledu-
chat); Observations sur la langue française ^ 1672
et 1676; Origines de la langue italienne ^ 1669. eu
italien; Diogène Laerce^ grec-latin, avec un amjila
commentaire, Londres, 1663, in-fol., édition estimée;
Mulierum philosopharum historia (à la suite du Dio-
gène Laërce); des poésies latines, françaises et ita-
liennes, 1 656 et 1 687 . On a donné après sa mort un Me-
nagian*^, recueil de traits de sa conversation, 1693.
M£ND
1232 —
MEND
MENAI , étroit bras de mer qui fait communiquer
la mer d'Irlande avec le canal St-George et qui sé-
pare ille d'Anglesey du comté de Carnarvon, au
N. 0. du pays de Galles; 23 k. sur 3. Navigable pour
les navires peu chargés. Ce bras de mer est traversé
par deux magnifiques ponts suspendus, sous lesquels
les navires peuvent passer les voiles déployées : l'un
est en pierre, et continue la grande route entre Lon-
dres et Holvhead; l'autre en fer et en forme de tube;
il continue la voie de fer de Chester et Holyhead. Le
1**, œuvre de Telford, a été achevé en 1825; le 2*,
œuvre de Stephenson, a été livré au public en 1850.
MËNALE (le), Mœnaltu mons^ montagne de l'Ar-
cadie^vers le centre, était consacrée à Pan. C'est sur
cette montagne qu'Hercule atteignit la biche aux
pieds d'airain.
MÊNAM, fleuve. 7. heînaii.
MÊNANDRE , poète comique d'Athènes , né en
342 av. J.-C., mort en 290, avait composé des piè-
cesd'un genre nouveau, qui, au lieu de personnalités,
présentaient le tableau des vices et de^ ridicules, et
mérita d'être appelé le vrince de la nouvelle comé-
die. Il servit de modèle à Piaute et surtout à Té-
rence. Il avait fait représenter plus de 100 comédies :
il ne nous en reste que quelques fragments, conser-
vés par Athénée, Stobée, Suidas, etc., qui ont été
publiés' par Lecierc, Amsterdam , 1709, par A. Mei-
necke, Berlin, 1823, et par Dtlbner dans ikcollection
Didot, avec la trad. lat. de Grotius. Ils ont été irad.
en français par Raoul Rochette dans son Théâtre des
Grecs, M. Mai a retrouvé de nouveaux fragments de ce
poète (Rome, 1827). On doit à MM. Ditandy. Benoit
et G. Guizot de remarquables études sur Ménandre.
MÊNANDRE, chef d'une secte de Gnostiques, disci-
Elede Simon le Magicien, se prétendait envoyé de
ieu afin de faire connaître aux hommes le moyen de
se rendre invulnérables pour les mauvais Ëons.
HÊNAPIENS, Menapii, peuple de la Gaule (Ger-
manique 2*), entre l'Escaut et la Meuse, avait pour
capit. CasteÙum Menapiorum (auj. Kessel).
MËNABS-LA-VILLE ou mer. F. mer.
MÉNARs-LE-CHÂTEAU, vgo de Prauce (Loir-et-Cher),
à 9 kil. N. E. de Blois; 700 hab. Station sur la Loire.
Ch.-l. de marquisat depuis 1677. Beau château, qui
appartint à Mme de Pompadour, au duc de Bellune,
au duc de Brodie, au pnnce de Chimay : ce dernier
y forma, en 1832, sous le nom de Prytanée^ un im-
portant établissement d'éducation professionnelle,
qui est auj. une Ecole d'agriculture, arts et métiers.
MENAS (Sextius), affranchi du jeune Pompée, com-
mandait sa flotte en Sardaigne. Il la livra a Octave,
puis trahit Octave pourrevenirau parti pompéien, et
retourna encore une fois auprès d'Octave. Il périt en
combattant les lllyriens.
MENAT, ch.-l. dec. (Puy-de-Dôme), à 33 kiLN.O.
de Riom; 1300 hab.
MENA Y. V. MENAI.
MENCIUS. F. MBNG-TSEU.
MENCKE (Othon), né à Oldenbourg en 1644, m. en
1707, professa la morale à l'Académie de Leipsick,
fonda en 1682 les Aetaeruditorum, journal littéraire
qui obtint un succès européen , et écrivit quelques ou-
vrages sur le droit public— Son fils, J. Burckard M.,
né à Leipsick en 1674, m. en 1732, remplit la chaire
d'histoire dans sa ville natale , fonda une académie
pour le perfectionnement de la poésie allemande, et
continua les Acta eruditorum de 1707 à 1732. On lui
doit le premier Dictionnaire (biographique) des Sa-
vants, une curieuse dissertation De Charlataneria
eruditorum y 1715 (trad. en français par Durand, La
Haye, 1721), et un recueil des Seriptoresrerumsaxo-
nicarum, 3 vol. in-fol., 1728-32, etc. - Fréd. Othon
M., fils du préo., 1708-64, continua les Acta erudi-
torum , et publia Bibliotheca virorum militia ac icri-
ptis iUustrium, Leips., 1734; Historia Angeli Poli-
tiani, 1736; ÊlisceUanea lipsiensia, 1742-54.
MENDANA DE NEYRA (Alvaro), navigateur espa-
gnol, partit du Pérou en 1568, et fit la découverte des
Iles Salomon. Dans un voyage qu'il fit avec Qui rus .
en 1594, dans le Grand-Océan Equinoxial, il décou-
vrit le groupe dtles qui porte son nom. Il périt eu re-
tournant aux Philippines.
IfENDANA (Archipel de) , archipel du GrandrOcéan
Equinoxial, entre 7»50'-10»3' lat. S. etl40--143»long.
0., découvert par Mendana,se compose de deux grou-
pes : les lies Marquises au S. E. et les lies "Washing-
ton au N. 0. F. marquises.
MENDE, MimcUe ou Jftmatum, ch.-l. du dép. de
la Lozère, sur le Lot, à .S70 kil. S. de Paris; 5909 hab.
Evècbé, trib. de 1'* inst. : collège, belle cathédrale
gothique. Papeterie, serges et cadis nommés serges de
Menée. — Ville très-ancienne, qui s'est formée au-
tour du tombeau de S. Privât, martyr. Longtenaps
capitale du Gévaudan. Les évéques en furent sei-
gneurs souverains jusqu'en 1306; une partie de leurs
droits revint alors à la couronne. Mende fut pillée
par les Calvinistes en 1579.
MENDELSSOUN (Mosès), savant Israélite, né à Des-
sau en 1729, m. à Berlin en 1786, montra dès sa
plus tendre enfance des dispositions extraordinaires.
Après avoir reçu les premières leçons de son pèie.
qui était écrivain public et maître d'école, il eut le
bonheur de faire connaissance de Leasing, qui le
dirigea dans ses études et avec lequel il resta lié toute
sa vie. Udevint lui-même un des premiers écrivains de
l'Allemagne. La plupart de ses écrits traitent de su-
jets philosophiques : plusieurs roulent sur la religion
judaïque. Mendelssohn s'efforça toute sa vie de rap-
procher les Juifs et les Chrétiens, et d'élever les pre-
miers à la civilisation des seconds. Parmi ses ouvrages
les plus importants, nous citerons : Lettres sur tes
sentiments j Berlin, llbS; Lettre au diacre Lava ter ^
Zurich, 1770 (trad. sous le titre de Lettres juives,
1771); Phâsdon ou de V Immortalité de Vdme en 3 dia-
logues (trad. par J. A. Jtmker, 1774); Code des lois et
des rites juifs, mS; la Jérusalem, ou Traité stir le
pouvoir religieux et le Judaïsme, 1783 Mirabeau a
publié un petit écrit intitulé : Mosès Mendelssohn,
mendelssgrn-bartoldy (Félix) , compositeur, petit-
fils du préc., né à Berlin en 1809, m. à Leipsick en
1847. Il se fit^ connaître dès son enfance comme pia-
niste : à 18 ans il étaitun compositeur distingué. Aj>-
partenant à une famille opulente, il put suivre ses in-
spirations; malheureusement la mort interrompit ses
travaux. Il a laissé un opéra, les Noces de Gamache
(1827), des symphonies, des ouvertures, des quatuors,
des oratorios : celui de la Conversion de S, Paul eut
le plus grand succès.
MENDËRË-SOU, nom moderne de l'anc. Simoit,
MENDÈS, auj . Achmoun, v. de l'anc. Egvpte(I>elta) ,
vers le N. 0., près de la bouche Mendesienne du
Nil, au N. 0. deTanis.On y adorait le dieu Mandou.
BŒNDIANTS (Ordres), ordres religieux qui font vœu
de pauvreté et vivent d'aumônes. Tels sont les Fran-
ciscains,les Dominicains, les Carmes et les Augustins.
MENDOCE. F. mendoza.
MëNDOZA, v.irle La Piata, ch.-l. de la prov. de son
nom , au pied des Andes et près d'un grand lac , à
1200 kil. 0. de Buénos-Ayres, sur la route de cette
viUe au Pérou; env. 20 000 hab. Rues larges, canal,
ruisseaux d'eau vive; églises assez belles, jolie pro-
menade. Commerce actif, vins renommés. La ville
reçut son nom de son fondateur, Hurtadode Mendoza.,
fils du vice-roi du Pérou. Elle fut presque détruite en
1860 par un tremblement de terre. — Riv. de laCpD-
j^édération du Rio-de-la-PIata, natt à 60 kil 0. de la
V. de Mendoza, coule 380 kil., se dirige d'abord au
N. E. , puis au S. E. , traverse le lac de Guanacache,
et mêle ses eaux au Rio-Colorado.
MENDOZA (Pierre gonzalès de), dit le Cardinal
d'Espagne, né en 1428, m. en 1495, fut successive-
ment archevêque de Séville et de Tolède, reçut la
pourpre en 1473, rendit d'importants services à Fer-
dinand et à Isabelle pendant la guerre contre les
Maures de Grenade, et fonda le magnifique collège de
Ste-Croix à Yalladoiid , et un hôpital à Tolèdo
MENE
— 1233 —
BIENi
ïBiDOKà (PMro de), riche gentilhomme de Cadix,
0ffrit à Charles-Ouint en 1529 d'achever à ses frais
h déoomrerte et la conquête du Paraguay, partit dans
ce bat en 1534 et fonda Buénos-Ayres en 1535: mais,
époisi parles fatigues et manquant de vivres, il mou-
rut ea mer en regagnant TEspagne (1537).
MnnmzA (Diego burtado de), né à Grenade en 1 503,
m. en 1575. Ait tout ensemble ffuerrier, négociateur,
historien, géo^phe et poète, il fût chargé par Chaiv
les^uint de missions importantes à Venise, à Rome,
uioooeile de Trente, et fut pendant six ans gouver-
neur de la Toscane, où il déploya une grande rigueur,
n protégea les gens de lettres, et rassembla un grand
nombre de manuscrits grecs qu'il céda au roi d*Es-
pagi]e])our la bibliothèque de TËscurial. On a de lui
YHvloiredi la Guerre contre les Maures de Grenade y
Madrid, 1610, in-4, ouvrage remarquable par Télé-
nnce et la concision, et regardé comme le chef-
d'œuTre du genre historique en Espagne, des poé-
ûes et oeuvres diverses, publiées à Madrid, 1610, m-4,
et d'autres oavngee restés inédits. Il est l'auteur du
roman comique de LaxariUo de Termes, attribué à
J. de Ortega, et plusieurs fois trad. en franc. (1561,
1801 et 1843). Considéré comme podte, Menaoza a
composé des sonnets et des canzones dans le goût ita-
lien; il j réussit assez, mais il a plus de rudesse
f ue Bosean et Garcilaso. Il introduisit en Espagne le
genre didactique et semi-satirique de l'épltre, créé
vu Horace, et y poru, avec de la finesse d'esprit,
une philosophie mAIe et élevée.
KEKOOKA (D.) de Santillane. V, santillane.
MÉXfiCÊB, fils de Créon, prince thébain. Lors du
^iége de Thèbes par Polynice et l'armée ancienne, le
devin Tirésias predit que les Thébains seraient vain-
queun si Ménécée était sacrifié à Mars. Le père se re-
fosi à œ sacrifice, voulant mourir à sa puice; mais
Kéoécée y consentit et se tua lui-môme.
MËNËfâlATE, médecin de Syracuse, qui vivait vers
360 av. J.-G. , est fameux par son orgueil et sa va-
oité.llécriritàPhilippe,roi de Macédoine iMénéerate
/«pilerd PkUippe, salut ; Philippe lui répondit :P/»t-
^jppeàMinéerate, santé et bon sens. Le môme roi,
l'a}tntimjonr invité, ne lui fit servir que de l'encens,
tuîdis que les autres convives faisaient la meilleure
chère. Ménécrate avait écrit plusieurs ouvrages, qui
ue nom sont point parvenus. Lucien, dans ^es Jha-
^ojw, se^t à rire à ses dépens.
Mfi?r£DÊXE, philosophe d'Ërétrie, né vers la fin
daif«si£deav. J.-C. , était d'abord architecte. Étant
rena I Végare, il y entendit Stilpon et s'adonna à la
philosophie. De retour dans sa patrie, il y ouvrit une
^e et acmiit tant de réputation qu'il fut élevé aux
premières charges. Il se laissa mourir de faim quand
^ pttrie eut été soumise au Joug d'Antigone. Ce phi-
losophe eoseiffnait une logique subtile et n'attribuait
u Tenté absolue qu'aux propositions identiques.
llESfiLAS,n>i de Sparte, fils de Plisthène (fils d'A-
^) et frère d'Agamemnon, rtena sur Sparte après
tPiààn, dont il avait épousé la fille, la belle Hélène.
^^ princesse ayant été enlevée par'P&ris, fils de
^'o.tousles Grecs s'armèrent pour forcer le ravis-
^uf à la lui restituer, et vinrent avec lui mettre le
^defautTroie. Ménélas se signala durant le cours
^ h guerre : il combattit corps à corps le traître Pà-
ru et le forea à fuir. Après la prise de la ville, Hélène
loi fut rendue, et il la ramena à Sparte. Selon une
^'^^tKQ, il erra 8 ans avant de pouvoir rentrer dans
n patne. H m. peu après son retour. Il avait eu d'Hé-
lène une fille, Hermione, qui é{K)usa Pyrrhus.
mûcjlas, géomètre d'Alexandrie.qui vivait à la fin
(10 r'siéde de J.-C. , avait compose entre autres ou-
jpf^ °o traité intitulé Sphériques. On en a perdu
■e texte, loais il en restait une traiduction arabe et une
^tre hébraïque, sur lesquelles on a fait une traduc-
^'^ I^hne. imprimée à Oxford, 1107, avec un ou-
^Tage de Théodose sur le même sujet.
><»fi!fnjs AGRIPPA, consul Tan 503 av. J.^. ,
*^'^uii les Sabios et obtint le 1** les honneurs du
petit triomphe dit owUûm. Dix ans après, le peuple,
irrité contre les patriciens, s'étant retiré sur le mont
Sacré, il parvint, dit-on, à ramener les mécontents
en leur racontant la £able si connue des Membres et
de VSetomac : il fit accorder au peuple, pour prix de
sa soumission, la création de deux tribuns. Cet homme
de bien mourut si pauvre qu'il fallut que l'État lit les
frais de ses funérailles.
MÉNEPHTAH, vrai nom des rois égyptiens con-
nus sous le nom d'Aménophis. V, ce nom.
MENÉS, 1" roi et fondateur de l'empire des égyp-
tiens, était sorti de This. Il fit b&tir Memphis, viile
3ui rappelle son nom, et détourna le cours du Nil près
e cette ville par une chaussée de 100 stades de largue
pour le faire passer entre les montagnes. On le fut
régner vers VkbO av. J.-G.
MÉNESTRIER (Cl. Prançob), savant jésuite, né ]^
Lyon en 1631. m. à Paris en 1705, professa les huma-
nités, et la rhétorique dans plusieurs collèges de sou
ordre. Ses princiiMiux ouvrages sont : la Nouv. mé-
thode raisonnée du blason , souvent imprimée; De la
Chevalerie ancienne elmodemcj 1683; Des tournois,
joutes dautres spectacles oublies j 1669 ; VArt des Em-
blèmes, 1683; Eist. du règne de Louis le Grand par
les médailles, emblèmes, defnses. jetons, etc., 1693.
M ENGS (Ant. Raphaèl) , le Raphaêlde V Allemagne,
né en 1728, à Aussig (Bohème), m. à Rome en 1779,
eut pour maître son père Ismafil Mengs, peintre du
roi de Pologne, et montra dès son enfance les plus
rares dispositions pour la peinture. En 1746 il fut
nommé 1*' peintre du roi de Bohème, en 17&4 pro-
fesseur à l'Académie de peinture fondée au Capitule
Sar le pape Benoît XIV, eu 1761 1** peintre du roi
'Espagne, et fut prodamé en 176t grince de l'Aca-
démie de St-Luc à Florence. Il se lia étroitement
à Rome avec le chevalier d' Azara, ambassadeur d'Es-
Signe. Parmi ses principaux tableaux on cite : une
aieleine, un Cuvidon aiguisant une flèche, et un
ffrand tableau de f Ascension y à Dresde; Apollon sur
Je Parnasse, k Rome : cet ouvrage passe pour son
chef-d'œuvre. On place au second rang différents ta-
bleaux de la Passion, la Naissance de V Aurore, VA-
pothéose d^Hercule,k Madrid, enfin une Ste FamUle,
au Louvre. Mengs avait fait une étude approfondie
des compositions des grands maîtres: il tendit à réu-
nir l'expression de Raphaël, le coloris du Titien, et le
clair-oMcurdu Oorrège. On a de lui des Considéra-
tions sur la beauté et legoiU en peinture. Ses OEu-
vref en italien, ont été publ. par Azara, avec sa bio-
graphie, Parme, 1780^ elles ont été trad. en français,
par H. Jansen, Paris, 1786.
MENG-TSEU, philosophe chinois, nommé par noL
missionnaires Meneius, né vers 400 av. J.-C., dans la
ville de Tseou, m. à 84 ans, suivit les leçons de Tseu-
ssé, petit-fils de Confucius,et fut regardé comme le
1** des philosophes de sa nation après Confucius.
Longtemps il se contenta d'étudier les Kings ou de
commenter et de mettre en ordre ces livres sacrés; il
voulut enfin écrire lui-même afin d'éclairer et d'amé-
liorer ses semblables. Son plus beau titre est un traité
de morale qui porte son nom, le Mena-tseu, et que
Ton joint à ceux de Confucius. 11 y parle aux princes
avec une srande hardiesse. Le style est en général
fleuri et élégant. Le Meng-tseu a eu en Chine des
milliers d'éditions ; il a été traduit en latin par le P.
Noèl(Prague. 1711), et par Stanislas Julien, 1824-29.
G. Pauthierra traauiten français, 1841, in-13.
MÉNIGOUTE, ch.-l. de c. (Deux-Sèvres), à25 klL
S. 0. de Parthenay ; 850 hab.
MÉMLMONTANT, anc. vge du dép. de la Seine,
au N. £. , est depuis 1860 compris dans Tenceinte de
Paris. Il s'étend sur une côte assez rapide.
MENIN, Meenen en flamand, v. forte de Belgique
(Flandre occid.) , à 11 kil. 0. S. 0. de Courtray , sur
la Lys, qui la sépare de la France ; 9000 hab. Flanelle,
siamoises et autres lainages, apprêt de draps, bière
renommée ; contrebande de tabac. — Cette ville n'é-
tait encoreqn'un bourg en l ^: locomte Louis de Maie
H. 7g
MENN
^ 1234 -
MENT
J'aelMta ea 1 SSl . PhilipM II , roi <f Espagne , es it un»
▼ille en 1&75; elle fut fortifiée en 1&78. Les Français
la prirent en 1659 et 1067 ; fortiflée en 1685 par Yati-
ban^ elle devint une des pins fbrtes places de Flandre}
les alliés nous Fenlerèrent en 1706, et le traité d'U-
treebt la donna à l'Aufriche en 171 3. Louis XY la
reprit en 1744, et en rasa les fortifications. Les Fran-
çais y entrèreot encore en 1792 et 1794. R«idue eu
1814, etie futanneiée à la Belgique.
MENIN (de l'espagnol menino , petit, Kilgfnon).noni
donné en Espagne anx jeunes nobles destinés a être
les compagnons des enfants de la famille royale; et,
en France,i chacun des six gentil^ommes qut étaient
attachés & la personne du Dauphin : on les appelait
aussi gentilihommes de la tnaneht,
MÉNINSKl (François) ,orientalIste,né en Lorraine
en 1623, m. à Vienne en 1698, nit longtemps inter-
prète du gontt polonais à Gonstantinople, et passa ,
en la même qualité, au serrice de rABtriobe,1661.
On a de lui : Thésaurus Itnguarum crienialiwtn (dic-
tionnaire arabe , persan et turc) , avec une trad. latine,
3toL in-tol.. Vienne, 1680; ouvrage qui fut refondu
par ordre de rimpératrice Marie-Thérèse (4 ▼. in -fol. ,
Vienne, 1780-1802), et réimprimé à Bonn, 1853. Ce
Thésaurus sert encore de base à l'étude des langues
orientales, surtout pour le turc.
fllBNINX, dite aussi Girba et ite des Latephoffes,
auj. Zerbif llede la Méditerranée, près de la cite N. B.
de Tanc. Numidie, dans la Petite^yrte, produisait
beaucoup de lolos.
MÊNlPPfi, philosophé cynique et poOte, natif de
Gadars en Phénicle, s^établit à Thèbes, y amassa par
Pusuredes biens considérables, selon Diogène-Laërce,
et se pendit de désespoir parce qu'il arait été volé.
Lucien, dans ses Z^talooite^, le représente au contraire
comme méprisant les biens que le vulgaire estime le
plus. Ménippe avait composé 13 livres de satires en
prose mélee de vers, dans lesquelles il aQiaît k la
plus haute morale une piquante gaieté; elles ne nous
sontpoint parvenues. F. l'art, suivant.
MÉNIPFÊE (Satire)^ célèbre pamphlet politi(}ue
écrit du temps de la Ligue, moitié en vers, mortié
en prose, à rexemple des satires de Ménippe, et pu-
blié peu de temps après la mort de Henri lll, dévoi-
lait les intentions perftdes de la cour d'Espagne con-
tre la France, etPambition coupable des Guises. Cette
sAtire se divise en deux parties : la 1'** intitulée Cathfh-
Ueon d^F.spaçne^ et écrite par Pierre Leroy, flétrit
ceux qui se laissaient corrompre par Tor de Philippe II:
elle parut en 1393: la 2*, publiée l'année suivante
sous le titre à^Àbrigi des États delà Liante fut l'ou-
vrage du conseiller Gillot , du savant P. rithou et des
deux poètes Rapin et Passerat : c'est une critique in>
génieuse de ce qui se passa aux États généraux de
1593. La Satire Ménippee , ^ronsi^ de nombre de piè-
ces analogues, aété réimprimée par Leduchat (1730),
par Nodier (1824), et par Labitte.avecun commentaire
estimé (1841 et 1856). — Varron, chez les Latins,
avait écrit des Satires ménippées,
MENNETOU-SUR-CHER,ch.-l.-dec.(Loif-et-Cher),
à 13 kil. S. K. de Romoranlio : 800 hab.
HEICNOIf , appelé Simonis (fils de Simon) , sectaire,
né en 1605 à witmaarsnm en Prise, m. eu 1561 , est
lé fondateur de la secte des Mennonites. D'abord pré^
tre catholiaue, 0 se sépara de PÊglise en 1537 pour
embrasser les erreurs des Anabaptistes en ce qui con-
cerne le baptême. Proscrit par Charles-Quint en 1540,
il mena une vie errante et agitée qui ne ralentit
S oint son zèle : il fît un grand nombre de prosélytes.
es OEutres ont été publiées à Amsterdam, eu 1651.
MEffNONITES ou BAPTISTES, disciples de Mennon.
Issus des Anabaptistes, ils en désavouent les crimes,
ce qui leur a fait donner le nom d*Ànabapiistes pa-
ciAquee. Ils ne reconnaissent aucune autorité en ma^
tiere de croyance, et se contentent de l'interpréta-
tion individuelle de la Bible. Ils n'administrent le bap-
tême qu'aux adultes. On en trouve encore en Hol-
lande , en Prusse , en Russie , «4 Alsace et en Lormine;
ils sent surtout nembreui dan» les Mntréas méri-
dionales des États-Unis.
MfiHOGHIUftfJean St.), savaftt jésuite, né en 151»
à Pavio, m. en 1655. était fils de Jacq. Ménoctiius, cé-
lèbre jurisconsulte de Pavie (1592-1607). 11 fut long-
temps chargé d'expliquer les Saintes ficritures au
collège de Milan et devint provincial de Milan, puis
dé Venise, et enfin assistant du supérieur général
On a de lui des commentaires estimés sur là Bible,
sous le titre à'BxptaiHosensiu litteraiis totius Serip'
turst, Cologne, 1630, et Paris, 1719, 2 vol. in-fol. ; De
AtfpHMtea If eèra^ofum, Par., 1648-53,2 vol. in-foL}
De OEtenomia (kristianOy Venise, 1656.
H ÊNOT (Michel) , prédicateur de Tordre des Cor-
delière, né vers 1450, m. à Paris en 1519 ou 1519,
vécut sous Louis Xt, Charles Vlll, Louis XII et Fran-
çois 1. Comme Maillard , il affectionnait le genre ma-
caronique, mélange de mauvais latin et de français
(F. MAiLLAROj , et remplissait ses sermons de bouf-
fonneries : il fut eependant surnommé de son temps la
Langue d'or. Ses sermons ont été publiés sous le titre
de ServMnes quadragesimaiee ^ Paris, 1519 et 1525.
MENOU, législateur indien. 7. manou.
■Bifoe (J. François, baron de), général français,
né en 1750 en Touraine, d'une famille ancienne, était
maréchal de camp au moment de la Révolution. Dé-
puté aux Stats généraux en 1789 par la nobiesse dé
Touralne, il se réunit an tiers état, fit partie du co-
mité de la guerre , fit adopter plusieurs mesures éner-
giques pour la défense au pays, et pressa la réunion
du comtat Venaissin à la France. Apres la cléture de la
session, il commanda en second le camp formé près
de Paris (1792), fut ensuite envoyé en Vendée, mais
s'y fit battre et fut rappelé. An 2 prairial an III (mai
1795), il marcha contrôles insurgés et sauva la Con-
vention; mais il montra moins d'énergie au 13 vea-
démiaire an lY : traduit pour ce Ikit devant un con>
seil de guerre, itfut sauvé par Bonaparte. Il tît par-
tie de Texpédition d'£gypte ,et fut, après la mon ds
Rléber (1800], chargé du commandement êii cbef de
l'armée ; mais il montra peu de capacité dans es poste
important : il se laissa battre près d'Alexandrie par It
général anglais Abereromby (21 mars 1801), et fnt
obligé de repasser en France. Pour plaire aux Musul-
mans, il avait embrassé Tlslamisme et même épousé
une musulmane. Après son retour, Bonaparte le
nomma gouverneur du Piémont, puis de Venise; il
mourut dans cette ville en 1810.
MBNOUP, l'anc. Momemphis, v.de Basse-Êgypie,
ch.-L d'une prov. de même nom, à 55 kiL N. N. u. du
Caire; 4000 n. — La prov. , entre celles de Garbieh ,
de Kélyoub et de Bahireh, a 95 k. sur 2«, ot 230000
hab. Sol fertile, coupé de nombreux canaux.
MÊNQYGAT, Aspendus, v. de la Turquie d'Asie
(Sélefkeh), à 24 kil. N. 0. de Sélefkeh, à Pemb. du
Ménovgat (l'ancien Méka).
MENS, ch.-l. de c. (Isère), à 42 kil. S. de Gh-enoble;
1900 hab. Consistoire, école calviniste.
MBNSOKGÇ (Champ du). F. lugbnfeld.
MENTËCU, JTyndii^, v. d'Anatolie, à 12 kil. N. de
Bodroun, donne son nom à un sandjak ^ui est formé
en granae partie de la Carie et de la Lycte anciennes ,
et qui a pour ch.-L Moglah.
HENTELLE(Edme), géographe, né à Paris en 1730,
m. en 1815, fut professeur à TËcole militaire (1760).
puisaux Écoles centrales, et fut membrede Plustitut
dés sa fondation. On a de lui : Géographie comparée,
1778, 7 vol. in-8 (ouvrage resté incomplet) ; Co^mo-
graphie élémentairty 1781; Choùs de leclitres géogre^-
phiqueset historiques^ 1783-84; /a Géographie ensei-
gnée par une méthode nouvelle j ou Application de la
synthèse à la géoaraphie, 1795; Cours complet de
CosmographiCj de chronologie, de Géogravhie et
d'Histoire, l^l] Atlas universet, avec Chanlaire. Il
a en outre coopéré à la rédaction de la Géographie
universelle de Malte-Broh. F. ce nom.
MENTON . V. de France (Alpes- Maritimes), ch.-l.
de cant. de l'ârr. de Nice, jprés du golfe de Gènes «
MENZ
- ÏÎS5 —
MfiRC
« à 8 UL N. s . de Uonaco^ 6ÛQ0 h. tiCe indiis-
trieose et commer^nto. Petit port. Culture de l'o-
nager. du oitronnier. Essences, huile de senteur.
- Oo dériTe le oom de Menton ^ par corruption, de
Memoria OthonU, nom qui aurait été donné a ce
fiea es mémoire d'une bataille (^u'Othoa y gagna
nr ViteUius. Celle ville appartenait aux pnnces de
Vooaco depuis 134^6; elle se rendit indépendante en
1&4B, et fut réunie à la France avec Roquebrune,
ea 1861 . par traité avec le prince de Monaco.
M^rrOR, ami d*Ulysse, Ik qui ce prince confia
le soin de sa maison ei Téducation de son fils pen-
daat qu'il était au siëffe de Troie , est célèbre par
sa sagesse. Selon la Fable, Minerve avait pris sa fi-
gure pour instruire le fils d'Ulysse : cette tradition a
été adoptée par Fénelon dans son Télémaquê.
MBNToa. ciseleur grec du siècle de Périclès, excel-
lait dans mt de s^culpter le bronze, Targent et l'or.
Parmi ses ehefs-d*œuvre Pline cite k^ vases placés
daos le temple de Diane à Épbèse et au Capitole. Ses
ouvrages devinrent très-rares, et montèrent par suite
à un prix exorbitant.
XENToa, de Rhodes, fr^re de Memnoo , commandait
les Grecs soudoyés par Artaxerce-Ocbus,roi de Perse,
et lui soumit l'Egypte, la Syrie et l'Asie-Mineure.
UENTZSSi (J. F15CBART, dit), c,-à-d. 4e Uayçneey
kMabelaù de r Allemagne, né vers 1650, m. en 1614^
i'adoQoa au ffenre burlesque et satirique. On connaît
de lui plus oe 37 ouvrages, prose ou vers, où l'on
trouve, avec des plaisanteries grossières, aes traits
dun haut comique. Il a donné une traduction libre
du Gargantua. Ses OEuvres ont été rééditées à Leip-
tick sa 1854 par Seller.
ML^UTHUS, nom donné par les anciens à une
tle de la mer Érytbrée, qui est probablement Hle
CoMorf. On a oru aussi que c'était Zanxihar ou
mùme Madagascew.
.MENZALEU, grand lac de la Basse-ËRynte. à 50
kil û. de Damiette, communique avec la Méuiter-
raoée par trois embouchures- 80 kil. sur 30. Beau-
coup de poissons; plusieurs IJes; eau salée qui dé-
cent douce lors de l'inondation du Nil. — Sur un de
*o licrds se trouve une ville deMenzaleh qui a 2000 h.
HKNZIKÛPP (Alexandre Danilovitch), 1" ministre
et favori ducsar Pierre le Grand, né près de Moscou
^ .16T0, était fils d'un paysan et fut a'abord garçon
pitisiier. U plut au prince par sa phvsionomie et
paria rifaeiié de ses reparties, et fut formé par lui
ttialTaifes et aux armes. En 1704 il fut élevé au
Sradede général-major, décoré du titre de prince,
it nommé gouverneur de l'Ingrie. £n 1706, il défit les
Socdoisprèsde Kalicz; en 1709, î! eut la plus grande
P^i la victoire de Pultawa. Après la mort de Pierre
» Grand, il fit reconnaître impératrice Catherine,
MQ épouse, et conserva sous elle toute son influence.
Ai'avëoement de Pierre 11, il fut nommé tuteur
^B jeune empereur et lui fiança sa fille; mais,
ijant voulu tenir ce prince sous une rigoureuse tu-
^t et s'étant d'ailleurs rendu odieux par. ses vio-
K^ et ses exactions, il fut subitement disgracié
(î'27) ; Pierre II l'exila à Bérézof sous un des plus
<lars climau de la Sibérie. Il y mourut en 1729,
ipr«s avoir supporté l'adversité avec un rare cou-
im«> U principal artisan de sa ruine avait été Jean
l^<l$orouxi, sous-gouverneur du prince, qui ne tarda
P^^iesaure en exil. Les malheurs de Heuzikofi'
^(•t éii Le sujet de plusieurs tragédies» dont la plus
c«n&u<est celle de La Harpe.
MEXZUri (Benoît), poète florentin, nô en 1646,
d^^areais pauvres, mort en 1704, embrassa l'état
^^iaitique; se rendit à Rome, où il fut accueilli
par k reine Christine de Suède, qui l'admit dans son
académie, et obtint, après la mort de Christine, un
^^^Qjcat. 11 y a peu de genres de poésie dans les-
^ueii il ne se soit exercé avec succès : on a de lui des
*^ides poésies anacréon tiques . des sonnets, des
^^iet, des h)fmnes sacrées, des lables. des satires,
*^ un 4rt poétique, qui est un des meilleurs ouvra- j
ges de la langue Haltemne. 9» ùSttmê cen^Nfej
ont paru à Nice en 1783.
MEOK (D. Mart.), un des conservateurs de la Bi-
bliothèque royale, né en 174S à St-Nicolas(Heimhe),
mort en 1829, 8*est livré à d'intéressantes recher- '
ches sur le moyen âge, et a publié : ^eamsëîpùé'
sies des xy* et XYi* siècles y Pans, 1801; PabHaust et
contes des voêtes frccncais du «• au îv* tiêckf 1W8
(déjà publiés par BarbazanJ; le JtotMn de la Hev»,
1813; Nouveau recueil de fabliaux, 1823-^; lé Mo-
. man du Renard ^ avec glossaire, 18^5.
HÊONIE, nom donné par les poètes & la Lydte,
est tiré de celui de tféon, le phas anoien roi du pays.
— On donne les noms de fieillard âe ËHwiièj de
Poète de Mionie, à Homère , que l'on croyait natif de
ce pays. «— On nommait aussi les Muses JÊéonides^
à cause du culte qu'on leur rendait en fiéonie.
MÊOTIDE (palus-), Maeotis Palus, anj. mer d'i-
xoVf golfe qui terminait au N. le Pont-Êuxiiï. cops-
muniquait avec cette mer par le Bosphore Cn&mé-
rien. Il tirait son nom des Ééotes, peuple scythe,
qui s'était établi sur ses bords.
mÉQUlNENZA, Oceo^f^a^v. d'Espagne (Saragosse), *
à 100 kil. S. E. de Saragosse, au confluent de l'Ebre
et de la Sègre; 1500 h. Château fort sur une hauteur.
— Prise par les Français en 1810.
MEQUINEZ, V. du Maroc (Fez), à 52 k. 0. S. 0.
de Fez; env. 60 000 h. Elle est défendue par un tri-
ple mur, flanqué de tours. Palais de l'empereur (qwi
y réside une partie de l'année). — Fondée vers 94o.
MER ou MÊNARS-LA-viLLB, ch.-l. de cant. (toir-ei-
Cher), à 19 kiL N. E. de Blois. Église calviniste;
3878 bab. Station du chemin de fér de Bordeaux.
Tanneries; vins, vinaigre. Patrie d\i ministre pro-
testant Jurieu. Cette ville faisait partie du martjuisat
de Ménars, érigé en 1677.
MERA^, V. des États autrichiens (Tyrol). k 20 k.
N. 0. de Botxen ou Bolzano, sur fa r. g. de l'Adige,
qui ofhre près de là une belle cascade; 2800 hab.
Ane. capitale du duché de Méranie.
MJËRANIE (duché de), ano. Etat de l'empire à^hï-
lemagne, dansleTvrol, recevait son nom ae !a ville
de Mëran, qui en était la capitale. Les seigneurs de
Méranie possédaient la plus grande partie du Tyrol et
même de Tlstrie, mais comme vassaux de la Bavière.
A la chute de Henri le Lron (11801, dont ils étaient
vassaux, leurs possessions furent aéclarées flefis im-
médiats de l'empire. La maison de Méranie s'éteignit
dans les mâles dès 1248 par la mort d'Othon II, et
ses possessions furent divisées entre la maison de
Châlon, celle de Gœrz, la Bavière, Venise, etc. Loi
Méran étaient la ligne principale dé la maison d'An-
dechs ou Zsehringen. — f. agnês de MteANiB.
MERAT (F. Victor), savant médecin, né à Paris en
1 780 , m. en 1 S51 , était membre de l'Académie de mé-
decine. On lui doit une Flore des environs de Paris ^
1812; des Éléments de Botanique^ 1822; et un Die»
tionnaire universel de matière médicale (avec De
Lens), 7 vol. in-8, 1829-46, ouvrage capitaL
MERGATOR (Isidore) . cénobite du viu* s., à qui
l'on a longtemps attribué un recueil de fausses Dé-
crétaleSy apporté d'Espagne en France vers 811 par
Riculfe,arcnevêque de Mayence, lequel parait être le
véritable auteur de la fabrication de ces Déçrétales.
MKRCATOR (Gérard), géographe, né â Rupelmonde
en 1512, m. à Duisbourgen 1594. fut honoré de l'es-
time de Charles-Quint qui l'attacha à sa maison, et
eut le titre de cosmographe du duc de Juliers. On a
de lui : Chronologia a mundi exordto. ex eclipeibui^
o&fervaa'ont&ti^,eic.,Cologne,15Ô8,in-f.; TabuUe geO'
graphicâs ad mentem Ptolemxi restitutês et enxen'
datas ^ 1578, in-f.; et un Atlas, précédé d'une disser-
tation De creatione ac fabrica mundi, 1595 et 1609.
Mercator a donné son nom à la projection employée
dans les cartes marines, où les parallèles coupent les
méridiens à angle droit, et où les uns et les autres
sont des lignes droites : c'est en 1569 qu'il publia U
1'* carte de ce genre.
MERC
— laae —
MERC
HncATOB (Nîc), géomètre, dont le ttu nom était
Xàuffinannfiké Ters 1625 dans le Holstein, m. à Pa-
ris en 1687, passa en 1660 en Angleterre, où il fut
élu membre de la Société royale de Londres, puis
vint se fixer en France, où il fUt employé, à cause
de ses connaissances dans lliydrauli^e, à rétablis-
sèment des fontaines de Versai lies. On a de lui : Cot-
mographia^ sive Descriptio eœli et terrxy Dantzick,
1631 ; Ratione$ matheinatiug, 1653 ; Logarithmo-
tedinia, Londres, 1668-1674.
MERCENAIRES (Guerre des) , guerre terrible que
Carthage eut à soutenir en Afrique contre ses troupes
mercenaires, qui s^étaient révoltées parce au*elles
n'étaient pas payées. Elle eut lieu pendant l'inter-
valle de la 1'* à la 2* guerre punique (241-38). Bfathos
et Spendius furent les principaux chefs des rebelles;
Amucar, chargé de les combattre, réussit à enfer-
mer dans un défilé un corps d'insurgés, et les fit
tcus massacrer à mesure qu'ils en sortaient : de
40 000 hommes, pas un n'échappa. On nonmia cette
guerre la Guerre inexpiablej à cause des fureurs aux-
quelles elle donna lieu de part et d'autre.
MERCI (Ordre de la) ou de la rédemption, ordre
religieux institué en 1223 à Barcelone en Espagne,
par Pierre de Nolasque, gentilhomme français , pour
la rédemption des chrétiens réduits en esclavage par
les Infidèles, suivait la règle de S.-Augustin. Les
membres prirent le nom de Confrères de La Congré-
Çationde Notre-Dame de Jfû^'eorde.Primitivement,
ils étaient généralement des laïques : ce n'est qu'à
partir de 1308 qu'ils ont suivi' l'usage adopté par les
autres ordres religieux de se faire ordonner prétres.Le
P. Gonzalés y introduisit vers 1600 une réforme, qui
fat approuvée par Clément YIII : ceux (]ui la suivirent
allaient nu-pieds, pratiquaient la retraite, la pauvreté
et l'abstinence.
MERCIE, un des sept royaumes de l'Heptarchiean-
glo-saxonne, était situé au centre de la Grande-Breta-
gne, comprenait les comtés actuels deGlocester, Wor^
cester, Leicester, Nortbampton, Bedford, Bucking-
ham, Derby, Nottingham, Hereford, >Varwick,
Chester , Lincoln, et avait Lincoln . pour capitale. Il fut
fondé en 584 (le dernier de l'Heptarchie) par Creoda
ou Crida, chef angle. — Ses principaux princes fu-
rent : Penda (625-55) : Ethelreia , oui réunit à ses Etats
le comté de Lincoln (679) ; Kenréd , qui se fit moine à
Rome en 709; Ofia (757-96), qui fut sur le point de ré-
gner sur les sept royaumes; Wiglef,vaincuen824par
Effbert, roi de Wessex. Ce roy. fut détruit en 918 par
Edouard , roi d'Angleterre. — Mercie vient de mark
(frontière) ; ce royaume, le plus méridional des trois
royaumes angles, en formait en effet la frontière.
MERCIER (L. Sébastien), écrivain, né à Paris en
1740, m. en 1814, débuta par des héroïdes et par des
pièces de théâtre qui eurent peu de succès; il se mit
alors à déclamer contre nos poètes classiques,et com-
posa un Essai sur Vart dramatique y où il recom-
mandait un genre analogue à celui qu'on a depuis
nommé romantigue. En 1771, il publia VAn 2440, ou
Rêve s'il en fut jamais, espèce de roman politique,
dans lequel il annonçait des changements qui de-
vaient bientôt se réaliser en partie. 11 fit paraître en
1781 le Tableau de Paris j composition indigeste,
qui néanmoins obtint la vogue, grftce à d'excellentes
remarques sur les mœurs et à Pindication de réfor-
mes utiles; poursuivi pour cet ouvrage, il se réfugia
en Suisse, ou il l'acheva. De retour en France au mo-
ment de la Révolution , ^1 rédigea, avec Carra, les An-
nales patriotiques, journal libéral, mais modéré; fut
député à la Convention , puis entra au Conseil des Cinq-
Cents. Il fut nommé membre de l'Institut et professeur
d'histoire aux Écoles centrales lors de la création
de ces établissements. Mercier avait la manie du para-
doxe; non conlentd'attaquerBoileau, Corneille, Raci-
ne. Voltaire,il voulutencore réfuter le système de New-
ton, qu'il ne comprenait pas; il déclama aussi contre
la philosophie et les sciences, ce qui le fit surnommer
le Singe de JeanrJacfpm, On trouve dans ses écrits j
un néologisme révoltant Outre les ouvrage» cités,
on a de lui son Théâtre, 4 vol. in-8, 1778-S4 (on y
remarque l'Habitant de la Guadeloupe, la Brouette
du Vinaigrier, Jean Hennuyer); Néologie ovl Voca-
bulaire des mots nouveaux ou à renouveler, 1801.
MERCIER DBST-LÉOER (l'abbé Barthélémy), biblio-
graphe , né à Lyon en 1734, m. à Paris en 1799, en-
tra chez les Génovéfains, devint bibliothécaire àSte-
Geneviève et obtint de Louis XV l'abbaye de St-Léger.
Û fut nommé en 1792 membre de la Commission des
monuments. On a de lui : Supplément à l'histoire
de V Imprimerie de Prosper Marchand , 177.S; Let'
très auoaron de Ueùs sur des éditions rares du xv*
sièeU, 1783. U a travaillé aux Mémoires dé Trévmm,
à V Année littéraire et au Journal des Savants.
MERCOEU&, ch.-I. de cant. du dép. de la Corrète,
à 40kil. S. E. de Tulle; 1000 h. — Mercœur a donné
son nom à une anc. maison d'Auvei^e qui remonte
au X* siècle et dont les biens finirent par passer dans
la maison de Bourbon. Confisqué sur le connétable
de Bourbon, ce domaine fut donné par François I k
Antoine, duc de Lorraine, qui avait épousé Renée
de Bourbon (sœur cadette du connétable): il fut érigé
en duché par Charles IX en faveur de Nie. de Lor-
raine, fils d'Antoine (1569), puis passa dans la mai-
son de Conti.
MERCŒUR (Phil. Emm. de lorrarte, duc de),
vaillant capitaine, fils de Nie. de Lorraine, comte de
Vaudemont et 1*' duc de Mercœur, né k Nomény
en KS58, épousa Marie, héritière de Sébastien de
Luxembourg, duc de Penthièvre, et fut nommé en
1582 gouverneur de la Bretagne par Henri III, qui
avait épousé sa sœur. Louise de Lorraine. 11 entra
dans la Ligue, se déclara le chef des Ligueurs en
Bretagne après l'assassinat des Guises (1588), trtita
directement avec les Espagnols et leur livra le port
de Blavet. Il siçna une trêve avec Henri lY en 1595,
se soumit entièrement en 1598,' et maria sa fille uni-
que au duc de Vendôme, bfttard du roi. En 1601 , il alla
commander en Hongrie l'armée de Rodolphe II, at-*
taqué par les Turcs , et obtint quelaues succès. U
mourut pendant son retour, k Nuremberg, en 1602.
MERCŒUR (Elisa), jeune fille poète, née à Nantes en
1809, déploya un talent précoce et publia dès 1827,
k Nantes, un recueil de Poésies ^ qui fût bien ac-
cueilli; mais, sans fortune, obligée de soutenir sa
mère par son travail, elle eut sans cesse k lutter
contre la gène. Elle vint se fixer k Paris en 1828, et
y obtint une pension de 1200 fr. ; épuisée par le cha-
grin et le travail, elle succomba en 1835 k une mala-
die de langueur. Ses OEuvres complètes ont été pu-
bliées en 1843, avec une iVoltcepar sa mère. Ses
poésies sont pleines de sensibilité et de grice.
MERCURE, Mercurius, fils de Jupiter et de la
nymphe Maia, est le dieu de l'éloquence, du com-
merce et des voleurs ; il remplissait aussi les fonc-
tions de messager des dieux et conduisait les âmes
des morts aux enfers. On le fait naître sur le mont
Cyilène, en Arcad^e. Dès son enfance, il se signala
par son adresse et ses larcins : il dérona le trident de
Neptune, l'épée de Mars, la ceinture de Vénus; il
fut pour ces méfaits exile sur la terre, et réduit,
ainsi qu'Apollon, k garder les troupeaux d'Adméte.
Il changea l'indiscret Battus en pierre de touche ,
déroba les troupeaux, les armes et la Ivre d'A]>ollon ,
et se servit de cette dernière pour enaprmir A^^çus.
le gardien de la vache lo; il délivra Mars de la prison
où Vulcain l*avait enfermé, et enchaîna Prométhëe
sur le mont Caucase, etc. On le représente sous la
figure d'un beau jeune homme , coiffé ,du pétase,
avec des ailes aux épaules et aux talons, et tenant
un caducée k la main. Les Grecs donnaient k ce dieu
le nom d'Hermès. F. hermës.
MERCURE Y, vge de France (Saône -et-Loire), à
13kil. N. 0. de ChAlon; 700 hab. Bons vins.
MERCURLAXIS (Jérôme), médecin, né k Forli en
1530, mort en 1606, enseigna et exerça son art k Pa-
doue, k Bologne, k Pise, et fut appelé k Vienne par
MËRI
— 1237 —
MËRI
rimpereyr Miximilien II, qui, en reconnaissance des
«nns qu'il en aTait reçus, le fit comte palatin. Ses
principaux ouvrages sont : De Arte gymnatHca.ye-
obe, 1569; De Maculû pestiferis, 1680; De Morhù
fwnmm, Francf., 1584; l>e Morbù mulierumf
1601 ;Iedictiiaprticftca, Venise, 1620. Onlui doit une
éditioD estimée d*Jïtppocrat« «Venise, 1588, in-fol.
MERCY (François, baron de), Pun des grands gé-
oénu du xvu* siècle, né à Longwy en Lorraine,
entra au serrice de Télecteur de bavière, se signala
dans les guerres contre les Français, battit le général
Rantzao près de Duttlingen, 1643. et reçut de Tem-
pereur en récompense le titre de feld-maréchal; prit
Rothweil, Uerdingen , Fribourg; mais se laissa re-
prendre cette ville par Condé , après trois jours d'un
combat opiniâtre, 1644. Il opéra sa retraite devant
Turenneavec une rare habileté, et battit ce grand
capitaine à Mergentheim (ou Marienthal) en 1645 ;
mais, la même année, il fut vaincu par Condé à Nord-
bngue : il mourut de ses blessures le lendemain de
la bataille. On grava sur sa tombe cette épitapbe :
« Sta, mior, herœm calcat, »
macT (Florimond, comte de), petit-fils du précé-
dent, né en Lorraine en 1666, se mit au service de
Tempereor liéopold, devint feld-maréchal en 1704,
tara les lignes de Pfaflenhofen (1705), mais fut
vaincu en Alsace (1709). Il se signala dans les guer-
res de l'empereur contre les Turcs et contribua aux
victoires de Belgrade et de Peterwaradin (1716).
Nommé en 1733 commandant en chef de Tannée
dltalie, il réussit en 1734 à occuper Parme, mais
il fut tué peu après en attaquant le château de la
Croiaette, voisin de cette ville.
MERDUGNAC, ch.-l. de canton (Côtes-du-Nord) ,
à 30 kil, E. de Ltfidéac ; 2800 hab.
MËRE (George bbossin, chevalier de), d'une an-
denne liunille du Poitou, né vers 1610^ mort en
I^, fit quelques campagnes en quidité de volon-
taire, puis se consacra tout entier au comnierce du
beau monde et à la culture des lettres et des sciences.
Pascal le consultait sur des questions relatives aux
sciences exactes: * Ménage et Balzac recherchaient
ion entretien; Mlle d'Aubigné (Mme de Maintenon)
le choisit pour guide à son entrée dans le monde. On
a de lai : towersationt de M. de Clérembault et du
àewiierde Méréj 1669; Maximes, Sentences et Ré-
fs'ùmt morales et politiques, 1687; Traité de la
«raw honnitelé , de Nloquence et de Ventretien , 1 701 ,
et on recueil de Lettres j 1689. Son style était dé-
liré par Taffectaiion et par la manie de se singuia-
"ser.— F.poLTROT et guérard.
MÈBÊYllLE, chJ-1. de cant. (Seine-et-Oise) , sur
laJoine, à 24 kil. S. d'Etampes: 1800 hab. Exploita-
tû» de pierre de taille. Joli château dit Folie-Méré-
^f; on voit dans le parc une magnifique colonne
rastrale en nurbre bleu.turquin.
MEBfiBNTHElM , dite aussi Marienthal, v. du
Wurtemberg (laxt), dans Tanc. Franconie. sur la
*^^. à 65 kil. N. 0. d'Eliwangen; 2400 h. Eaux
BiiBérales. Victoire de Mercy sur Turenne en 1645.
^ environs, chAteau de Neuhaus, jadis résidence
dtt grands maîtres de Tordre Teiitonique.
JÛKGUi, ▼. de rinde Transgangétique anglaise ,
^f^ de la prov. de Ténassérim, à l'emb. du Ténas-
'vn, à 400 kiL S. 0. de Siam. Port sûr et com-
jBode. Commerce déportes, d'ivoire, de riz, etc. —
^^nUe appartenait aux Siamois; les Birmans la
^ enlevèrent en 1759 et la cédèrent aux Anglais
ca 1824; les Français y ont eu un comptoir.
. ''^n farchipel), groupe dites, situé dans la par-
tie oriealaie du golfe de Bengale, entre 7*-14*lat. N.,
«19C-96* lonff. E.ne8 principales : MuiHX)s, Tavaï,
T^usérim, du Roi, Domel, St^Matthieu, etc. —Ces
uo liaisaient jadis partie de l'Empire birman : elles
aat été récemment cédées aux Anghiis.
VKUADEC (Conan), duc d'Armorique. V. conan.
ttauoEc (S.), Jrereodoeia, saint breton, né vers
ttb. BLen 666. descendait dés anoiens rois de l'A>
morique, et fut élu par acclamation évoque de Vannea.
On le fête le 7 juin.
MËRIAN, famille d'artistes allemands, a produit *
Matthieu M., habile graveur, ami de Gallot, né à
Bâleen 1593, m. en 1650, qui grava la Danse des
moru de Bâle (1621), les Teones bihlicx (1626), le
The€Urum europœum (1635) ; — - Matthieu M., le
Jeune, son fils (1621-87), qui le seconda et le conti-
nua; — Marie Sibylle M., fille du l" Mérian, 1647-
1717, qui se fit un nom par ses miniatures et par
ses dessins de fleurs et d insectes. On lui doit : les
Métamorphoses merveiUeuses des chenilles, Nureno-
berg, 1679; l'Histoire des insectes , Amst., 1705-17;
les Insectes européens; les Métamorphoses des insec-
tes de Surinam, 1705, etc. Pour mieux observer la
nature, elle avait visité plusieurs contrées de l'Eu-
rope et de l'Amérique. Elle laissa deux filles» Hélène
et Henriette, qui marchèrent sur ses traces.
MéniÀN (J. Bernard), philosophe, né en 1723, près
de Bâle en Suisse, mort a Berlin en 1807, entra dans
la carrière ecclésiastique. H alla en 1750 se fixer à
Berlin, où Maupertuis le fit élire membre de l'A-
cadémie, et fut nommé en 1770. directeur de la
classe des belles lettres de cette Académie; il était
en même temps directeur des études du collège fran-
çais. Il a inséré dans les Mémoires de l'Académie de
Berlin d'excellentes dissertations sur la philosophie
spéculative, notamment Sur Vaperception de notre
propre existence ; Sur Vexistence des idées dans l*dme ;
Sur le problème de Molyneux; Sur Vaction, la puis-
sance et la liberté; Sur le premier principe de Leib-
nitx et celui de Locke, On lui doit une traauction des
Essais de Hume , Ama|^., 1784, et le Système du
monde d'après Lambert, Paris, 1784. En général
il combat Leibnitz et Wolff, et se montre favorable
à l'empirisme et à la méthode analjrtique. VÉloge de
Mérian a été prononcé par Fr. Ancillon en 1810.
MËRIDA, Émerita Àugusta, v. d'Espagne (Estra-
madure), sur la Guadiana, à 50 kil. E. de Badajoz;
5000 hab. Superbe pont romain de 66 arches; ancien
et vaste château fort. — Fondée par Auguste qui en
fit une colonie romaine; ch.-l. de fa Lusitanie sous les
empereu rs romains, elle était très-grande et très-riche
et comptait, dit-on. 40 000 hab. Aussi a-t-elle de très-
belles ruines (arc de triomphe, élevé à Trajan,. beau
pont romain, oe 66 arches ; restes de plusieurs temples,
d'un amphithéâtre, etc.). Les Maures la prirent en
715 et ne la perdirent qu'en 1230. Alphonse IX. roi
^e Léon, s'en rendit alors maître et la donna à l'or-
dre de St- Jacques. Les Français l'occupèrent en 1811 .
M&RiDA, V. du Mexique, ch.-l. de l'Etat d'Yucatan,
à 187 kil. N. E. de Campèche et à 950 k. E. S. R. de
Mexico; 40000 hab. Ëvèché, cour de justice pour
les Etats de Chiapa, Tabasco et Yucatan.
MÉRiDA, V. du Venezuela, ch.-l. de la prov. de Mé-
rida, sur le Chama, à 360 kiL N. E. de Bogota;
6000 hab. Ëvèché, université. » Jadis grande et
mieux peuplée, mais détruite en partie par un trem-
blement de terre en 1812. — La prov. de Mérida
fait partie du dép. de Zulia; elle a env. 350 kiL sur
135 et 70000 h&n-
MËRINDOL, bourg de France (Vaucluse), à 28 k.
S. 0. d'Apt; 900 hab. Ce village, qui avait pour ha-
bitants des sectaires des anciens Vaudois, fut détruit,
en 1545, par le président d'Oppède; il s'est relevé
de ses ruines et est encore peuplé de protestants.
MËRINITES, dynastie arabe oui régna sur l'Afri-
que septent., principalement dans le rovaume de
Maroc, tirait son nom de Mérin Abdallah , roi de
Fez, de qui elle descendait. Ils renversèrent les Al-
mohades, s'emparèrent de Maroc en 1270 et passè-
rent de là en Espagne. Leur puissance disparut au
XV» siècle. F. MAROC.
MÊRION , héros grec , qui conduisit au sié^ de
Troie, avec Idoménée, les vaisseaux des Cretois. Il
avait été un des amants d'Hélène.
MËRIONETH, Mervinia, comté d'Angleterre, dans
le pays de Galles, entre ceux de Denbigh a« N. E. ^
HBaL
— 1%M —
MBftO
de MoBtyomerr à VIL, de Cardigan au S., de Gaer-
Uarvon au N. 0., et la mer demande à VO.: 9ûkU.
sur 44; 36000 bab. ; ch.-L, Bala ou Dolgelly. Mon-
tagnes, siles pitloresques, sol varié: peu d'iauustrie.
HÉRITE MILITAIRE (Ordre du), onlre instilué
Sar touis XV en 1759 pour récooapenser les services
es offlciers étrangers employés dans Tannée fran-
gise, auiy en leur qualité de protestants, ne pou-
ient ?tre chevaliers de St-Louis. L'insigne eUit
une croix d*or émaillée à 8 pointée et cantonnée
de fleurs de lis; d'un côté, il y avait une épée en pal
avec cette devise : Pro viruue hellica ; de l'autre :
ÎMàovicttsIV instituit. Louis XVItl remit cet ordre
^a vigueur en 1824; il a disparu en 1830.
II existe aussi des ordres du Mérite en Prusse, en
Bavière, en Saxe , à Bade, en Wurtemberg et à Home.
Ce dernier, instiUiê en 1847 par le pape Pie IX, a
pour insigne une étoile d'or, avec cet exergue : Vir-
tuti et B^rHo; il peut être conféré aux étrangers. 11
est plus connu sous le nom Ù!OrdTe de Pie 2x,
ttKRLfi (Jean Toussaint} , auteur dramatique , né
en 17B5 à Montpellier, m. en ]8o2« fut quelque temps
attaché à radœmUtration , mais la quitta pour se li-
vrer tout entier à la littérature, et écrivit pour les
Journaux et pour les petits théâtres. U a fait repré-
senter plus de 120 ouvrages^ comédies, drames, vau-
devilles, composés le {>Ius souvent avec quelques
confrères, et dont plusieurs ont eu la vogue, entre
autres le Ci-devant ieune howmê^ U Savetier et le
PinaneieTf Is Èourfuemeslre de JSaaràam^ PrévilU
e{ Taconnet, et de nombreuses i^ces dont Jocrisse ou
Cadet- Èousiel étaiei^ les héros. La plupart de ses
]piëces prouvent, avec un remarquable esprit d'ob-
ftervation , beaucoup d'invention , d'entente de la
sc^ne, et respirent une gaieté franche.
WERLERACtT (Le), ch.-l. de cant. (Orne), à 24
tll. K. u' Argentan; 1200 h. Bonneterie.
HERLIK . surnommé Àmbrosiut , personnage fa-
meux dans les romans de chevalerie, natjuit, à ce
qu'on croit, au Y* siècle, dans les montagnes de la
Calédonie (Ecosse), vécut à la cour du foi Arthur,
dont il fut l'ami et le conseiller, et s'éleva tellement
au-dessus de ses contemporains par ses connaissances
et son génie, qu'on le considéra comme un magicien
et im enchanteur. Selon la tradition, il était barde et
fut converti au catholicisme par S. Colomban. 11 mou-
rut en Bretagne, dan.n la forêt de Brécheiiant, victime
d'un charme auquel il ne sut pas se soustraire : d'au-
tres le font mourir dans l'Ile de Bardsey. On lui at;
tribue un livre de Prophéties écrit originairement
en langue celtique , qui a été traduit et commenté
dans toutes les langues, notamment en latin par
Geoffroy de Monmouth, et en français, dés 1498, par
Robert de Borron. Th. Hey wood a donné une Vie de
Merlin, Londres, 1641. M. Hersart de Villemarqué a
publié en 1861 : Jfyrd/itnn ou V Enchanteur Merlin,
son histoire, ses oeuvres, son influence* 11 existe un
vieux roman intitulé : Merlin ^Enchanteur, qui a été
mis en français mdderne par Boulard, Paris, 1797.
£dg. Quinet a donné un roman sous le même titre.
MERUN (le comte), dit Merlin de Douai, juriscon-
sulte, né en 1754 i Arleux en Cambrésis, m. en 1838,
occupait le 1^' rang au barreau de Douai en 1 789.
Kommé député aux États généraux, il fut un des mem-
bres les plus laborieux de TÀssemulée constituante.
Tl siégea ensuite à la Convention, prit place à la Mon-
tagne, vota la mort du roi, et eut une grande part à
U loi des suspects, ainsi qu'à l'organisation du Tri-
huual révolutionnaire (1793). On lui doit la loi sur
les successions et le code des délits et des peines,
%ui a été suivi jusqu'à la promulgation du code pé-
nal (1811). Sous le Directoire, il fut ministre de la
Justice (1 795) , puis delà police générale ; il devint lai-
même un des cinq directeurs après la journée du 18
S'uccidor(4 sept 1797), à laquefie il avait contribué.
T^éanmoins if eut peu d'influence dans ce Conseil;
Uen sortit au 30 prairial (18 juin 1799). Après le 18
«nuiuùre, il accepta des fonctions dans la magistra-
ture, et devint procureur général à la Cour de caasa-
tioii, fonctions qu'il remplit iusqu^en 18Ia>. ïlxilé à
celte époque, il alla se fixer dans les Pavs-Bas; il ne
rentra en France qu'en 1830. U fut membre de TAca-
demie des sciences morales dés sa fondation. On doit
à Merlin de savants ouvrages : Bépertoire universel
et raisonné de jurisprudence (qui avait commencé à
paraître dès 1775 et dont la 4* édition fut publiée en
1812, 17 voL in-4); Recueil alphabétique des Ques-
tions de droit (dont une 13* édit. a ^té publiée en
1819-20, 6 vol. m-4). lia mérité par ses grands tra-
vaux (f être surnommé le Papinien moderne ^ le Prince
de nos jurisconsultes,— Son ms, le général Eug. Mer-
lin, ne à Douai en 1778, m. en 1854, s'enrOla dè5
l'Age de 15 ans, fit avec distinction les campagnes de
l'Kmpire et fut fait général en 1813. En 1815. à la
l'* nouvelle du retour de Napoléon, il alla,seul avec
un aide de camp et 2 gendarmes, prendre possession
du fort de Vincennes. Laissé sans emploi sous la Res-
tauration, il fut remis en activité en 1830» prit part au
siège d'Anvers et fut nommé en 1^8 pair de France.
MBRLra (Ant.), dit If. de Thionville, né à Thion-
ville en 1762, m. à Paris en 1833. Avocat à Metz
lorsqu'ëclata la Révolution, il en adoptâtes principes
avec passion, fut élu représentant de la Moselle à
l'Assemblée législative et à la Convention, poursuivit
à outrance la royauté, la noblesse et le clergé, fit
décréter la confiscation des biens des émigrés, la dé-
portation des prêtres insermentés et prit une grande
fart à la journée du 10 août. Envoyé en décembre
792 en mission prés de la garnison qui défendait
Mayence, il s\ comporta vaillamment, mais saas
pouvoir empècner.la reddition de la place (24 juillet
1793); il remplit l'année suivante une mission pr^
de Tarméede Rhin et Moselle et yrendit de grands .
services. Au 9 thermidor, il prit ptrti contre Robes-
pierre. S'étant opposé au consulat à vie, il tu\ laissé
dans l'oubli. M. J. Reynaud a publié en 1860 Yie et
Correspondance d*Ànt. Merlin, 1 y. in-8.
MERLINO COCCAIO. V. folengo.
UERMIÏADES, 3* dynastie des rois de Lydie, ainsi
nommée de Gygès, fils de Mermnas, qui en fut le l*
roi, régna de 708 à 545 av. J.-G. Le dernier prince
de cette dynastie fut Crésus. f. lydie.
UÉRODACH-BALADAN, roi de Babybce, régna
après Nabonassar, vers 7 20 av. J.C., eut des rela-
tions amicales avec Ezéchias, roi de Juda, f\it ren-
versé du trône en 709, réussite s'y réublir, mais fut
chassé définitivement par Sennacnérib en 702.
MËBODE (comtes de), illustre famille belge qui fait
remonter son origine à Ste Elisabeth de Hongrie et
dont l'héritière épousa en 1 179 Pierre Bérenger, 3* fi\^'
de Raimond Bérenger, roi d*Aragon et comte de Bar-
celone, a joué un grand rôle depuis la révolution de
BelgiQue. Un de ses membres, Frédéric Ghislain de
Mérode, après avoir héroïquement combattu les Hol-
landais dans les ranffs du peuple, fut Uessé à mort à
Berchem en avant (T An vers (1830). Un monument
lui a été érigé dans la cathédrale de Braxelies.— Fé-
lix, son frère, né à Maestricht en 1791, m. en 18S7 ,
membre du gouvernement provisoire en 1830, phi-
sieurs fois ministre, puis sénateur, a été longtemps
le chef du parti catholique en Belgique, et a puis-
samment contribué à l'établissement du gouvt con-
stitutionnel, ainsi qu'à Télection du roi Léopold. Il
se désista du pouvoir en 1839 pour ne pas signer Ma
cession du Limbourg et du Luxembourg. Le comte
F. de Mérode avait énousÔ U fille du maroiiis de
Grammont : un de ses fils, Charles, né en 1816, s'est
établi en France et a été élu député au Corps législa-
tif en 1852; un autre, Xavier, né en 1820. d'abord
officier belffe , est devenu ministre des armes du pape ;
enfin, sa fiSe a épousé le comte de Montalembert.
M£R0Ê, d^uj.paysde Chendi, contrée de l'Êthio*
pie, entre le Nil et VAstaboras (Atbarah). Les anciens ,
nui croyaient que ces deux fleuves se réunissaient au
S., en faisaient une immense tle. Ce PHys, qui aTait
pour Gàpit une Ville nommée aussi Mmoéf fat dès la
MERE
— IÎ39 —
HlGERU
yi«s hintt «itUnùlé un £tet paissant : il semUc avoir
piécédé rfijpypteeUe-mémeaans la civilisation et lui
«roJr donné, avec ses habitants, ses institutions re-
ligieuses «t politiques, da oroit que Tttèbes n'était
^sne ée ses colonies. XiSs monuments du Méroé
SDBt aasst nombniix que ceux de i'£gypte et otl^Dt
isfflême caractèra celoasal : ce sont oomme en figypte
éas temples, do vastes tombeaux oouvnrts de sculp-
tures remarquables. — L^mpire de lléroé donna pro-
bablement des maîtres à queupies parties de l'figypte ;
en pense quoia 85* dynastie, eu d^^astie éthiopienne,
était sortie du Méroé; mais il est indubitable que Se-
ewtns (Ramaèe ill) on 6t k eonquéte* Is KOuvt du
Jféreé f nt longlemps entièrement tfaéoeratique : il y
iteitnn loi, mais au-dessus de lui s'élewùt fe prêtre,
qtsi psmb le meitpe à mort au nott de la divinité.
Ua eanaîa'Brgnmàne, soi jin lléroé au wf siècle a^.
i*C (du temps éê Ptoiémée li), epém une révolu-
tion et massacra tous les préfies deoa ieur temple.---
Méroé^Ueapkale, située au N. S. deCheadi, pnmable-
Bentprésdu vSttageactuel dUssoM% était remarquable
par soncoBuneice, a» monaasonu, son oracle d*Am-
mon eteonoottége de prêtres. Jl en itste de beUes
— Ls pava de Méioé n^ été exploré par des
M dans
ie dernier siècle. Oailbûd, qui
û rààé eatteooDtrée de J6l9à 1S23, et fioskini, q«i
J'aploes eu 1824, sent «eux à qui l'on doit les ran-
laiiipBemeAto lea pi\a poaitifii.
mÉaOfE, ftUe de Cypeébu, râ d'Arcadie , épousa
(fais 1190 av. J.«C.) Gresphonte, un des BéracSlides,
et ni ée Messénie, dont die eut 8 enfanu. Poly-
pluais réassit, à la faieur d'une attaque nocturne, à
tuer l'époux de Ménope et deux de ses fils, et U al-
Ut la soD&aindce à laecepter iui-ffléme pour époux
mkhai donner la eourenne, ouand Épytos (autrement
Télépbente), 3« fik de la reme, élevé en seoretpar
Cypstios, repaoït «I tua f assassin de son père. Les
■siheoa de M érope ont été plusieurs fois mis sur
is seèoe, notammeot par Mansi, puis par Voltaire,
à qui ih ont in^iré un de ses ohefs^*<nuwe.
MfiBOVÉE, roi franc, que Hoo considère comme le
fds DOC rois, était fils ou gendre de Clodion. il na-
quit fers 411, vint à Rome dans sa jeunesse aMn de
iiin oDDfirmer par Valeatinien lil list paix qu* Aétius
ssiit esQchie avec les Francs^ et resta depuis l'ami
des fieaaiDs. D'abord associé au trftne par son père,
a lai sacoéda on 448 ou 4&U U a*unit en 451 au gé-
aéiaj lUBsin Aétius contre Attila, roi des Huns, et
napofta sur lo toi barbare une victoire sanglante
àtaà ks Champs Catmlamùent, 11 m. en 451 et eut
fwr «annsmeoT son fils Ghildéno I. On a donné d'a-
KésiidlonoiB de Méroviogieaa aux roisde la V race.
vtsovte, fils de Cbiipéric I, Cut séduit par leschar-
BH de Bninahatvt, ea tante, alors captive à Rouen,
Afépsusa malgré son père (576). Poursuivi par Chil-
¥fie, à l'îaatigKlion de Frtdégoode, il se réftMia
dsBt oae égttee; xnais il tomba peu après entre les
«ios de son pèn cpn renCbrma dans un monastère,
épiés avoir tenté vainement de ee réunir àBrunehaut
J^instrasie, il se fit tuer pour ne pas tomber entre
« Bsias de Frédégonde , 67T.
MtlOFlliettMft, nom donné aux rois de France
«•ls 1" face,eet tiié de Kérovée , fils do Clodion et
"Mdsdovîs. Pour la série de ces princes, r. Maugb.
iniMACK, riv. des fitats-Unis, naît dans le
Hsv^iampshire, où elle sort des White-Mountains,
^^ lu S. , pais au N. S. , traverse le MassachussetSi
*<*aabedan« l'AllaBtiqQe à Kewbury-t>ort»apfèsuû
•wsdetéOkil.
^Jtttur on vtoBaie (S.), arsdsrtnir, néprés d'Au-
to •« «n* tiède , entra dans l'ordre de S.>Beno!t.
mé, amigrénes refus, 4 la dignité d'abbé, il quitta
couvent par humilité; mais il fut rappelé par les
lOBB de aee religieux et des fidèles. Dans sa vieil-
il veulnt visiter le tombeau de S. Denis ; mais ,
is 4 Pam par une maladie, et ne pouvant aller
PM loin, il s'arféta daiu ime cavenie près d'une
cvpelle de St-Fierre et y mourut. Cette chapelle
est devenue l'église St-Merry, mi^ion voit encore à
Paris, rue St-Denis. On ie fête le 29 août.
ilfiilSCBOCRG,v. desfitats prussiens (Saxe pniss.),
ch.-l. de la régence de son nom , sur la r. g. de la Saale
à 90 iil. S. S. B. de tfagdebourg; 12000 h., Cathé-
dmle (possédant le plus grand jeu d'orgues de l'Alle-
magne et 4 très-belles tours), palaia épiscopal, gym-
nase, institutions de bienfaisanœ. Poudre, amidon,,
vinaigre, etc. ; haras royai Henri l'OiSeleur v battit
les Hongvots en 983. Auxény: est Moelsen, fameux
parla bauilleeéfuttué, en 1O80, Rodolphe de Rfaein-
mlden^ dont on voit ie tomheui dans la cathédrale.
» ta régenee de Mersebourg , entre oettea de If agde-
bourg et deFran<^Nteur4'0der, a 196 kU. S}ir 106,
et env. TOOOOO batt. Elle est divisée en IT eeioles.
Le soi en est fertile. On y exploite des n^nes d'ar-
gent, fer, cuivre, houille, et de nombreuses carrières.
imS-BIr-KÊBIB (c.^-d. le yfwnd po«t), Forluf
Mo/fmm, V. de l'Algérie oocid., sur la mer, 4 8 kil..
N. 0. d'Oian, dont elle est le port; 4000 faab. Châ-
teau fort. Riches bancs de corail. Prise par leeBspa-
gnols en 1&06; reprise piff les Maures en 1732, occu-
pée par les Français depuis 1830. Poste important. •
1IBB8BN> s.dêranc. Austrasie, 4Ukil. N. O.d'Aix-
la-Cbapelle, est auj. oomprise dans le Lim bourg hol-
landais. Les trois flls de Louis le Débonnaire y con-
clurent en 847 un traité d'alliance ofensive et défen-
sive. Par un S* traité, oonclu en870,Ghartes leChaave
et Louis le Germanique se partagèrent la Lorraine,
qui, par la mort du roi Lothaire le leune, dorait
revenir à Louis II, son frère.
MEIISENNB (le P. Hann), savant minime, né en
1Ô88, 4 Oizè dans le Maine, m. 4 Paris en 1648, fut
le condisciple de Descartes au coUéffO de La Flèche,
et resu son ami jusçtu'à sa mort. Il éuut lui-même
très-versédans les sciences, mais il est surtout connu
par ses liaisons avec les principaux savants : fixé à
Paris, il entretenait correspondanceaveceux et était
leur intermédiaire. Outre plusieurs ouvrages de théo-
logie, on a du P. Mersenne : les JfMoRi^ues ds On-
lUée, trad. de l'italien, Paris, 1634;lfiirniont6 ttftt-
verteUê, eontenatu la théorie et la ffratiqw de lamu-
tique^ etc., 1636; la Vérité des seierwes, tontre les
SiStptiques et les Pyrrhmims^ 1638; Cogitata phy-
tic(hmathematicay 1644; Vniversx geometriœ «nts-
txqu» matkematicœ sypnosiSy 1644; Nov» cbserfm-
tiones physiotMiMtherlïaticœ , quibus accessit ArU-
targue Samius, \6k7;Catoptriquef 16&^(posthum^.
Sa ytea été écrite par le P. Hilarion de Coste, 1649.
MBB8EY,riv. d'Angleterre, se forme dans le comté
de Chester de la réunion de l'Etherow et du Goyt, 4
6 kil. B. de Stockport, sépare le comté de Chester de
celui de Lancastre,reçoit la Tame, l'Irwell et le We-
wer et se jette par un vaste estuaîve dans la mer
d'Irlande, 4 4 kil. au-dessous de Liverpool, après un
cours de 100 kil. Navigation tnàs-aotive.
imTHYE-TirDVIL, v. d' Angleterre (Glamorgan),
dans le pays de Galles, sur le Ta ff, 4 36 kil. M. O.
de Caràiff; 64^00hab. Canal, chemin de fer, grandes
usines. Ce n'était qu'un petit village avant 1755. Ri-
ehee mines de hounleet de fer, la ville la plus impor-
tante du pays pour ces produits; 8000 personnes tra-
vaillent 4 la houille , et 11 000 au fer.
MBrU, ch.-l. de c. (Oise), 4 26 kiL de Beaufais;
2700 hab. Tabletterie; mégisserie, etc.
IIÉRGLA (c.-4-d. mtrb^, surnom d'une branche
de la femille Comelia qui a fourni 4 la république
romaine plusieurs magistrats distingués, notamment
L. Cornélius Mérula, consul l'an 198 av. J.-C., qui
battit les Boîensprès de Mutine (Modéne); et un autre
L. Cornélius Mérula, qui fut nommé consul l'an 87
av. J.-G. en remplacement de Cinna, mais qui, après
le retour de Marius, fut obligé de se démettra en fa-
veur de son adversaire, et se donna la mort
véatiLA (George), en itaL Jferlo, l'un des restau-
ratewrs dee études en Italie, né vers 1424 4 Alexan-
drie, mort en 1494, vint en 1482 ee fixer 4 Milan
sur l'invitatien du duc Ludovic Sforee. oui le char-
MESA
-^ 1240 —
MESi
gea d'écrire Thistolre de cette vUle. Il a rendu de
grands services aux lettres par ses publications des
auteurs anciens, et par ses corrections. On lui doit
la !'• édition de Martial, Venise, 1470-72, des Rei
Tusticx Seriptùres, 1472, et des Com^dtet de Plaute,
1482 f ain&i que des traductions latines d'auteurs
grecs, entre autres de Xiphilin. On a de lui : Bel-
lum Scodrente , Venise, IkTk; Àntiauitatis vicecomi-
tum mediolaiMnsium lUtri J, in -fol., etc.
MÉRULÀ (Paul), né à Dordrecht en 1558 , mort à
Rostock en 1607, voyagea en France, en Italie, en
Angleterre, et y visita les principales universités,
exerça quelques années la profession d'avocat à La
Haye,. puis alla à Leyde remplacer Juste-Lipse dans
la chaire d'histoire de cette université, chaire qu'il
occupa 15 ans. On a de lui : Cosmographia gênera-
lis et Geographia particularis , Leyde , 1 60S ; Urbis Ro-
mœdelineatto, 1599; Histoire eecîésiastique et poitti-
aue un%verHUe,ea hollandais, rédigée par lui jusqu'à,
l an 1200, continuée par son fils jusqu'en 1614.
MERVEILLES (les sept) du monde . nom donné
par les anciens à des ouvrages admirables d'archi-
tecture ou de sculpture, sur l'énumération desquels
on n'est nullement d'accord. On nomme communé-
ment : 1* les jardins suspendus et Içs murs de Ba-
bvlone; 2* les pyramides de l'Egypte; 3* le Phare
d'Alexandrie; 4" le colosse de Rhodes; 5* le Jupiter
Olympien de Phidias; 6* le temple de Diane à £phèse;
7* le tombeau de Mausole. F., pour plus de détails,
notre Diet. univ. des Sciences.
MEBVILLE, ch.-l. de cant. (Nord), à 12 kil. S. E.
d'Hazebrouck, sur la r. g. de la Lys, il sa jonction
avec le canal de la Bourre; 3181 hab- Toiles, Unge
de table , velours.
MER VILLE (Michel GUYOT de), auteur dramatique,
né à Versailles en 1696, m. en 1755, composa des
tragédies qui ne purent être représentées, et des
comédies qui eurent quelque succès : la meilleure
est le Consentement forci (1738)^ en prose. S'étant
brouillé avec ks comédiens, qui ne voulurent plus
jouer ses pièces, il tomba dans la misère et mit fin
à ses jours. Son Théâtre a, été publié en 1766.
MERViLLE (François camus, dit) , né à Pontoise en
1783, m. en 1853, étudia d'abord la médecine, puis
s< fit comédien , et quitta la scène pour se livrer
aux lettres. Ses principaux ouvrages sont : la Fa-
mille Glinetj ou les Premiers temps de la Ligue ^
en 5 actes et en vers, 1818, comédie dirigée contre
l'esprit de parti, qui obtint un très-grand succès (on
prétendit que le roi Louis XVIIl avait eu part à sa
rédaction); V Homme poZt, en 5 act. et en vers, 1820;
les Quatre âges, en 5 actes, en vers, 1822. Les co-
médies de Merville sont presque toujours le dévelop-
pement d'une pensée philosophique ; on y trouve une
fidèle et judicieuse ODservation des mœurs; mais la
versification en est faible et négligée. On lui doit
en outre quelques romans, dont l'un, les Deux Ap-
prentis, obtint un prix Montyon.
MERWAN I, calife Ommiade, avait été secrétaire
d'Othman. 11 se fit élire à La Mecque en 684, battit
Abdallah, son compétiteur, et soumit toute la Syrie.
Quoiqu'il eût promis de remettre le califat à Khaled,
fils du dernier calife, il désigna pour successeur son
pronre fils Abd-el-Mélek; mais la mère de Khaled,
au'u avait épousée, le fit mourir en l'étouffant pen-
dantson sommeil.685.— Merwan II, dernier calife Om-
miade d'Orient, petit-fils du préc, se fit proclamer
en 744 à Harran, et vainquit plusieurs compétiteurs;
mais il fut vaincu à son tour et renversé par Al)oul-
Abbas, chef des Abbassides,^50.
MÉRY (S.). V, MERHY.
MÊRY-SUR-SEINE, ch.-l. de cant. (Aube), à 19
kU. 0. S. O. d'Arcis; 1400 h. Bonneterie. Bataille
sanglante livrée le 22 février 1814 aux Prussiens,
Sji furent repoussés ; la ville fut presque incendiée,
uelques-uns placent dans le voisinage de cette ville
ta grande défaite d'Atiila en 451.
irfiSA (Julie), sœur de l'impératrice Julie Domna,
femme 4e Septime Sévère, fut mariée à Julius Avi»
tus, consul en 209, et eut de lui Julie Soosmis, qui
fut mère d'Héliogabale, et Julie Mammée, mère d'A-
lexandre Sévère. Elle fit proclamer Héliogahale em-
pereur à Emèse , l'amena à Rome et gouverna quel-
que temps sous son nom. Elle retaroa par de sages
conseils la chute de ce prince et lui fit adopter son
cousin Alexandre Sévère. Néanmoins, elle fut massa-
crée avec son fils par les soldats.
MESCHACfiBÊ. F. Mississipi.
MESGHED ou MECHED (c.4i-d. tombeau)^ v. de
Perse, capit. du Khoraçan persan, à 264 k. N. O.
d'Hérat ; 50 000 hab. Beaucoup de mosquées, de me-
dressehs, de bazars, etc.; superbes mausolées de
l'imam Réza, d'Aroun-al-Raschid et de Nadir-Chah.
Fabriques de velours et de pelisses. Grand commerce
par caravanes. Patrie de rastronome Nàteir-Eddyn.
Ferdoucy naquit dans le voisinage. Près de là se
voient les ruines de Thous,
MESCHED-ALX OU iMAM-AU, Alexondria ou Hira^ v.
de la Turquie d'Asie (Irak-Arabi), près d'un bras de
TEuphrate, dans l'eyalet et à 133 kil. S. de Bagdad -,
7000 hab. Murs flanqués de tours; tombeau d'Ali
(gendre de Mahomet) , où se rendent de nombreux
pèlerins. On y montre aussi un monument qui passe
pour le tombeau d'Ëzéchiel. — Fondée par Alexan-
dre , dont elle porta longtemps le nom ; puis capit.
d'une principauté arabe sous le nom d'Hira; possé-
dée ensuite par des Chrétiens jusqu'en 632, et enfin
par les Sarrasins. Prise en 1806 par les Wahabites,
que ses habitants parvinrent bientôt à chasser : à
cette époque, les richesses qui ornaient le tombeau
d'Ali ont été transportées à Imam-Mouça.
MBSÇHED-H0S8BJN, dite aUSSi IMAM-HOSSEOietKBH-
BKLA , Vologesia ou Bogaktsus des anc , v. de la
Turquie d'Asie (Bagdad), sur un bRs de l'Euphrate*
à 98 kil. S. 0. de Bagdad; 8000 hab. Tombeau de
l'imam Hossein, fils d'Ali, tué en ce lieu : ce tom-
beau attire un grand concours de pèlerins chyites.
MESEMBRIA, auj. Misivri, nom de deux villes de
Thrace, l'une sur le Pont-Euxin, au S.del'Hœmua
et au N. d'Apollonie; l'autre sur la mer £gée, en-
tre Maronée et le lac de Stentor.
MESÈNE, contrée d'Asie, située entre le Tigre et
l'Euphrate. près de leur confluent, s'étendait aussi
depuis les frontières de la Babylonie jusqu'à la mer.
C'est aig. Virak-Aràby. La Mésene dépendit successi-
vement des empires de Ninive, de Babylone, des Per-
ses , des Macédoniens, futquelque temps indépendante
après le démembrement de l'empire des Séleucides,
puis tomba sousla domination des Parthes et des nou-
veaux rois Perses, et fut enfin englobée dans le califat
de Bagdad. On doit à M. Reinaud, de l'Institut, un
savant Mémoire sur la Mésène et la ITharoc^M, 1862.
MÉSENGUY (Philippe), né à Beauvais en 1677,
mort en 1763, reçut les ordres mineurs et occupa
divers emplois au collège dit de Beauvais à Pans,
où il fut le collaborateur et l'ami de Rollinet de Cof-
fin. Ardent janséniste, il fit de l'opposition à la bulle
Unigenitus, et fut par suite forcé a quitter son col-
1735-53 ; Exposition de la Doctrine chrétienne, 1744;
une traduction du Nouveau-Testament (rééditée par
S. de Sacy, 3 vol. in-1,6, 1858). Ses ouvrages, ap-
prouvés de Rollin, ont eu de nombreuses éditions.
Son Kxpoi, de la Doetr. chrét. a été mise à l'index.
MÉSIE, Masia (partie de la Botnie ^ de la Servie
et de la Bu^arie actuelles), grande région de l'Eu-
rope anc. , comprise entre la Save et le Danube au
N., les monts Scardus, Orbelus, Hsmus au S., le
Drin septentrional à l'O., le Pont-Euxin à l'fi., était
beaucoup plus large que longue (elle avait env. 900
kU. sur 300). Son nom voulait dire marécages, et en
effet le Danube y formait de très-vastes marais. Ses
Souples les plus connus étaient les Méses, les Dar-
anes, les Scordisques, auxquels se mêlaient beau-
MfiSal
— 1241 —
HESN
coup de tribus slaves et flanofses. Les anciens ne
eonnaisaaient que très-mal cette contrée; ce n'est
goère qu'après la 4* guerre de Macédoine (147 ay.
i.-C.), et quand les Romains franchirent le Scardus
et lYmlas, qu'on connut la Ifésie. La conquête
ooffliMnca par la défaite des Scordisques (135 av.
J.-€.);e!ie ne fut achevée que sous Auguste. La
Mésie ftrt postérieurement partagée en deux provin-
eas : jréne supérieitn ou l'*, à l'O., s'étenoant du
Drin au Ciabros (Zibritz); ch.-l. Sardique (cette Mé-
se Alt plos tard comprise dans le diocèse de Dacie);
^Mésiê inférieure ou 3*, àl'E., s'étendent du Ciabros
au Pont-E^n ; ch.-L Marcianopolis : celle-ci' fut
plus tard comprise dans le diocèse de Tbrace.
MBSLAT, ch.-L de cant. (Mayenne), arr. et à 2*2
kîL S. E. de Laval; 1136 bab.
MESLB (Le), ch.-L de c. (Orne), sur la r. dr. de
là Sartbe, à 2S kiL E. N. E. d'Alençon; 800 bab.
MRSI.ÏKB (Jean), curé d'Etrépigny en Champa-
gne, né en 1678 dans le Rhételois, mort en 1733,
l'est lendu fameux par un testament dans lequel il
déolarût quil ne croyait point aux dogmes du chris-
tianisme, quoiqull les eût enseignés toute sa vie.
Ses sentiments sont consignés dans un écrit qui fut
trouvé chez lui après sa mort, et dont la l** partie
fut publiée par Voltaire en 1762, sous le titre de
Ttslamemt de Jean MesUer : c'est une déclamation
contre le christianisme. — Quant au Ban sens du
aaréMeslierf écrit athée, publié en 1772, il est de
dHolbach.
MWSiffiR (Fr. Ant.), médecin allemand, auteur
de la doctrine du maenétisme animal, né en 1733,
à Merseboarg en SouaBe, commença à se fkire con-
nartraen 1766 w une thèse Depkuietarum infliâu,
où il soutenait l'existence d'un fluide subtil, répandu
putout, et par l'intermédiaire duquel les corps cé-
lestes ittilueni sur les coips animés. Peu après il s'é-
talilit à Vienne et teinta de gtiérir par le ma^é-
ttsDM minéral en appli<^uant des aimants sur les
parties malades; mais bientôt il crut reconnaître
w la seule application des mains sur le corps pro-
doisait le même effet que Taimant : il proclama dès
Ion Tezistenee d'un magnétisme propre aux êtres
animés, qu'il nomma mu^tume animal et préten-
dit avoir trouvé le secret de s'emparer de ce
fluide et de réparer la santé en l'accumulant dans
le corps des malades : il publia sa découverte dans
one Letirt à un médecin étranger ^ Vienne, 1775.
Ayant éproové quelques difficultés dans son pays,
il riat à Paris en 1778, annonça d'une manière pom-
peuse sa découverte, et réunit chez lui autour d'un
BXTDet en cuve magnétisée un grand nombre de
BuJades : il excita la curiosité universelle, et trouva
boo nombre de partisans, auxquels il vendit chère-
ment son secret; il avait refusé de l'abandonner au
sntvemeaient français moyennant une rente annuelle
^ 30 OQO livres. En 1784, une commission de sa-
*aa>s, an nombre dasqueb figuraient Darcet. Fran-
Uia, Bailly, Lavoisier, A. L. de lussieu, fut chargée
d'eaniner la nouvelle doctrine. Les commissaires,
parPofgane de Bailly, déclarèrent que Mesmer pro-
duisttt des effets surprenants, mais ils lei attrinuè-
rest à rimagination ou à l'imitation : toutefois un
des Biembresde la commission, Jussieu, ne partagea
pasfmiiiion de ses confrères, et fit à part un rap-
port pias fcvorahle. A la suite de ce jugemeut, Mes-
^tf^Hs la France; il passa quelque tempe en An-
SKiem, pois retourna en Allemagne, et mourut
o^^acarénaol dans son pays natal en 181 &• Mesmer
a été eoesidêfé par ses entnuusiastes comme un bien-
biieor de Phumanité; d'autres l'ont traité d'impos-
<Air : fU est vrai qu'il eut trop souvent recours au
chariataaisme et qu'il se montra fort aride, on ne
peut œpeiidant contester l'importance de ^elques-
<ios des faits sur lesquels il appela l'attention. Seu-
^canit, personne ne croit plus à l'échafaudage S][s-
t^oatique dont il l'entourait. On a de lui : JfMotre
«-riatitcouTene du magnétisme animal f Paris, 1779;
Précis historique des faits relatifs au magnétisme,
1781; Mémoire de Mesmer sur ses découvertes , 1799;
Mesmerismusj Berlin, 1815 (en allemand). M. Bersot a
donné en 1853 Jfermer et le Magnétisme animal,
BIESHES (J. J. de), seigneur de Roissy, né en
1490 d'une ancienne famille du Béam, mort en 1559,
fut envoyé par Catherine de Foix, reine de Navarre,
à l'assemblée de Noyon, pour y revendiquer la par
tie de la Navarre dont les Espagnols s'étaient em-
parés, puis fut chargé de négocier le mariage de
Jeanne d'Albret avec Ant. de Bourbon, et roussit
dans ces deux missions. François T le fit lieutenant
civil du Cbftteletet premier président de Normandie.
Henri II l'appela au Conseil d'Ëtat. —H. deMesmes,
son fils aine, 1531-96, aussi bon tailitaire qu'habile
politique, reprit plusieurs places aux Espagnols, fut
envoyé par Henn II près des Siennois, qui relurent
podestat (1557-59), né«rocia en 1570 à St-Germain,
avec les Protestants , la paix dite Boiteuse et Mal-
AssisCj ainsi nommée parce qu'elle fut signée par
Biron, qui était boiteux, et par de Mesmes^ seigneur
de Maïassise, et fut choisi pour chancelier par la
reine Louise, veuve de Henn III. Ërudit distingué,
il fut rami:et le protecteur des Tumèbe, des Lam-
bin, des Pibrac, etc. Il a laissé des Mémoires^ publ.
en 1760, que RoUin cite dans son Traité des Étu-
des (liv. I, ch. u). — Claude de M., comte d'Avaux.
petit-fils du précéd., né en 1595, m. en 1650, fut
chargé de plusieurs ambassades à Venise, en Dane-
mark, en Suède, à Cologne, et fut l'un des plénipoten-
tiaires aux traités de Munster et d'Osnabruck (1648);
mais, à la veille de conclure le traité, il fut tout à
coup disgracié, par les intrigues de son collègue
Serrien. C'était un des hommes d'fitat les plus con-
sidérés : sa parole valait un serment; il se faisait re-
marquer pair sa dignité, sa politesse, sa pénétration,
ainsi que par sa facilité à écrire en allemand, en ita-
lien et en latin, aussi bien qu'en français. On a de
lui : Mémoires touchant les négociations du traité de
paix à Munster, 1674 ; Litres de d^Avaux et de 5€r-
vien, 1650. — J. Ant de M., comte d'Avaux et mar-
quis de Givry, petit neveu du préc, 1640-1709, fut
ambassadeur extraordinaire à Venise^ plénipotentiaire
à Nimègue, où il négocia la paix, puis ambassadeur
en Hollande, en Angleterre, en Suède, et prépara
la paix de Ryswick. On a publié ses letlrex etsesiVitf-
goeiations en Hollande , 1752-53. — J. Antoine de
M., 1661-1723, 1*' président au parlement de Paris,
défendit d'abord les droits du duc du Maine , bâtard
de Louis XIV ^ à la régence, mais les abandonna
bientôt , ce qui le fit accuser de s'être laissé gagner
par Philippe d'Orléans. Néanmoins, il ne craignit pas
d'adresser à ce prince, devenu régent, de sages re-
montrances au nom 'du parlement, notamment à
l'occasion du système de Law et de la nomination
de Dubois à l'archevêché de Cambrai; ce qui le fit
exiler. II était de l'Académie française. ^
MESMIN (S.), Maximinus. 2* abbé de Mici, près
d'Orléans. On le fête le 15 décembre.
MESNAGER (Nie , us baillif, sum. lb), diplomate,
né à Rouen en 1658, m. en 1714, fut employé par
Louis XIV dans plusieurs négociations; récugea à
Londres, en 171 1 , les articles qui senrirent de base à
la paix générale, et signa en 1713, avec le maréchal
d'Uxelles et l'abbé de Polignac, U paix d'Utrecht, à
laquelle il avait eu la plus grande part.
MESNARD (L.Ch. B., comte de), né à Luçon en
1769, d'une ancienne famille du Poitou, m. en 1842,
s'est signalé par son dévouement aux Bourbons. Il
émigraen 1792. prit part à l'expédition de l'Ile-Dieu,
s'atucha dans Texil au duc de Berry , qui, à son re-
tour en France, le nomma son aide de camp et son
premier écuyer; le suivit à Gand en 1815 et se trouva
près de lui quand il futassassiné (1820). H fut nommé
en 1823 pair de France. En 1830, il accompagna la
duchesse de Berry en Angleterre; il revint avec elle
en France en 1832, prit part à la tentative de souiè-.
vement de la Vendée et fut arrêté avec ]a princesse à
MESS
1242 —
MESS
Nantes; ûtz suivit en Italie après sa sortie de Blaye.
Il a laissé àos Souvenirs t publias en 1844.
HfiSNa-SCJa-LSSTaÊE (Le), vge 4u dôp. de
TËure, à 35 lui. N. N. £. d'£vreux;600li. Papeterie.
MSSNiL ST-PianiN {le).bgdu dép. de l'Oise, à 10 k.
E. de Breteuil; 300 h. lastitut agricole, erphelijiat.
MÉSÙVOTAUlEf MeujfoUuiM (c.-à-d. tntipe In
fimves)^ anj. lU ^|tfzir«/»J moi as le livaii de Dia/rbé-
hir; contrée de TAsieaiic. , entre VEuphrate à l'O. et le
Tigre ï TE. , était bornée au N. par les moats Meeius
et TAnnénie, au S. par la Babylonie «t la ChaJdée,
et se divisait eo M. *upirievr*y au N., s'éleadaot du
liygdonius jusqu'au Ttgre^ et en 4f. inférieur , dite
au&si AraktaTranse^i^hrvtensiSfëu $. deTEuptifate.
pans la l'*, qui étaU fertile et peuplée, «n distia-
i^uàit la Surû det RwiireM {s*éi»udani de rfiupibmte
lusqu'aù Chabor^s)t et la J^ëamù (du Chaboras au
Tigre)) OD y comptait, entre ajutresvùles, Nisibis, Ê>
desee , Haran ou Carrfaea, Amid. i4i d', an grande par>
4ie stérile et ^esque déeerte^ était |Murcouruepardes
Arabes nomsdaset piUards^ vil^ pitinci|>. , Oun^aa»-^
■ Lbl Mésopotamie neeeiable ^$b avoir été une division
officielle en usage cties les Orientatta. Au iv* sièole,
il y eut dans Tempire recMin une Mésoj^tamie,
prov. du diooéee d'Orient (ch.4. , Amid) , mais qui ne
fiomprenait que le N. O. de la Ifésopoiamie supé-
rieure : le N. E. d» cette même Mésopotamie formait
«'OsroèBe(eb.-l., Èdesse); la Méaopotaeiie inférieure
était possédée par des lu>rdes aranes ou relevait des
Saseanides. -^ La Mésopotamie n'a pas d*bistoire
propre. Ce pays figure fréqueœmeBt dans la Bible :
c'est làqa'étaient nés Naohor, Tharé, et plusieurs au-
tres patriaMhesy £Ue fut successivement eouaise aux
rois d'Assyrie, de Babylone, de Perse, de Macédoine,
aux Séleucides, aux Parjilies, w&a aux Romains»
Lttcuilus et Pompée en oommeneèient la conquête;
mais ce pays fut sans oesse disputé par les Partbes,
et les empereurs finirent par y renoncer, aooepiMl
l'Ëupbfete pour limite à leurs £iate d'Orient.
HEëSALA. brafiebe de ta famille romaine Yaieria
qui a fourni é la république plusieurs personnages
eoDsulatres, eut pour cber M. Valôriue, eonsul en 262
av. /.C, qui prit ëéH«na (Messine), d'où aoa surnom.
MEssM'AiM. VALÉRios convjLMUs) ,orateur, suivitd'a-
J»ord le parti de 3ruttts,et lut proscrit j>ar les trium-
virs l'ao 43 av. J.-C.; mais, après la bataille de Phi-
lippes, voyant le parti républicain anéanti, il s'atta-
cba à Octave, qui le prit pour collègue dans le consulat
(31 av. J.-C.), le chatsgea de réduire TAquitaine (27)
et le eréa préfet de Rome (26). Messala cultivait les
lettres; il avait composé des BKltkmmiionesy dont
Quinlilien fait Téloge ; il fut le protecteur et l'ami de
Tibulle. Quoiqu'il n'ait vécu que 70 sas, ila\'eit perdu
entièrement la mémoire deux ans avant sa mort.
M£6ftAUNE (vaUrib), impératrice romaine, fa-
meuse par ses déftAuchee, était irniie de la noble fia-
mille des Messala et était arrière-pa iie-ille d'Octavie,
sœur d'Auguste. &pouse de l'«m|)creur Claude, dont
elle eut Octavie et Britanniaus, et sur lequel elle
exerça longtemps un empire absolu, elle eouiUa le
Irène en donnant l'exemple de l'adultère et «n s'a-
liandonnantA la luxure la plue effrénée : elle alla jus-
qu'àépousar publiquemeiO, et du vivant deson époux,
le jeune Silius, qu'elle aimait ^erdument. Claude,
à Gstse nouvelle, la fit mettre à mort avee ses oom-
plices (48). A Timpudmité, Messaiinejois^aitrava'
riae et la cruauté : elle sacrifia à sa jalousie at 4 ses
▼engeanees iulie, A}ït de Genuanicus, ValénuB Aaia-
âcus, Peppée, mère de rimpératriee de oe nom, Ap-
piiis Siianus, et plusieurs autres Romains distingua.
" msAJUNi (sTATiuE)« petile*filiedu consul Statilius
jl^rue, as aignala aumi par sas galan taries ; elle n'en
plut pas moins kNéran, qui ré(K>usa en 65. KUeaur-
técul à oe prinœ, et passa la «eau de aa vie dans le
Qommwœ des lettres.
MBSAAtfE, JférsMMi, d'abord ZanOé, ane. v. de
Sicile, à l'extrteité N. S. , est auj. Jhsisiii.
HEfiSAPIS» JfMta^» auj. Twrrt àPOuroMe, oon-
trée de l'Italie anc , au. S. E., sur la mer Adriatique,
entre l'Italie et l'iapyaie, faisait partie de la Grande-
Grèce et avait pour habitants, au N. les Peuoètas,
au S. les Galabres et les Messapes proprement dits.
Acbérontie, Sturaes, Matéoles, en étaient les villas
prinoipalea. Les colonies grecques de Brindes et Ta*
route, géographiquemeat eontenues dans cette pro-
vince, en étaient indépendantes. — La Mestapie lot
oemprtse sous Auguste dans la 2* r^ion de l'Italie.
MUBSSËNS,aaj^ lfaoroiiialt,v. du Péleponèse,Qapit.
de U tfeasénie, vers le etntrs.au S. du mont itfaome,
j>Tés et A l'O. du Pamiae, ftitfendée eu plutôt relevée
par £{ManinoQdis l'an 370 av. J.-C. , après la victoire
de Leuetres. Surprise par le tyran Mab», elle fat eau-
vée par Philopémen (20S). Messèné étaii la plus
granae ville du Péloponèee : on peut sui vue encore aa
vaste enceinte sur une étendue 4el6 kiL Ruiofic ihum-
breuses. Las filéens et las Acbéej», alliés des Romains^
battirent près de là Philippe V, de Maoédoioe.
MESSÊVifi, Mmmum, eoatréedu Pétoponèse, bor-
née au N. par la Triphylie et l'Aiteadie , \ ViL par* la
Uconie, au S. et à l'O. par la mer, était uoedes |^us
pittoresqoes et des plus fertiles de la Grèoe. £lie
avait env. 67 kil. sur 63, était traversée par la ehaine
derithome, et anosôo par le PasoisusetlaMéda; v.
prineip. ; Pylos (Navarin), Métfanoe (Modoa), Gorone
(Coron), Messéne (Mavromati), Stényelaiee (Misî),
Ira. ûecupée anàennement par las Méraalidiea, la
Mesaénie, fbrmait un petit royaume qui, au re>
tour des Héraciides, écnut à Oesphonte fUQO av.
J.-C.), lequel a'étabiit à Stényclaros. Son fllsfipytus
fit donner le nom d'J^H'der A touli la dynastm. La
Messénie eut il aoutiettir ooAtre Sparte 3 guerres
terribles. La l** oommença en 744 av. I.-C. : eàk
dura 18 ans et fiait par la prise d*l thème. Malgré
le dévouement d'Anstodème, qui, pour obéir à un
orade, saorifia sa propre fille, les Messéniena du-
luttt se soumettre : le vainqueur leur imposa PobU-
gatioa de livrer chaque anoufte la moitié de lauFe vé-
ooltes. La 2* guerre eut lieu de 684 A 663. Les Mah
séniens reprirent les armes à Tinatigation d'Aristo-
mène et furent d'abord vainqueurs. Les Spartiatas
ooDsultérent alors l'oracle de Delphes, qui leur en-
joignit de demander un général aux Athéniens; œua-
ci, par dérision, leur envoyèrent un poète hosteua,
Tyitée ; mai^ bientôt les chants du poète réuseirent
A ranimer leur courage et à ramener la victoire dans
leurs rangs. Vaincus en bataillé rangée par la trahi-
son d'Ari^ttocrate, roi d'Arcadie, les Meseéniena, se
renfermèrent dans la citadelle d'Jra, où ils se dé-
fendirent pendant 1 1 ans. A la suite dis oatte guerre,
ils furent tous réduits en esclavage. Ils se révoltè-
rent de nouveau Tan 465 av. i.<*C., à la suite d*un
tremblemeot de terre qui avait ruiné Sparte; mais,
après avoir résisté 9 ans dans la forteresse du moBt
Uhume, ilsv se virent encore Corsés de aa aoumet-
tce (4S7) ; oette fois on les . laissa sortir Uhremem
du I^lopooè&e ; les Athéniens leur donnéient aaiie
dans Naupacte. En 310 av. J.-G, fipaminondas YaiA-
queur des Lacédémoniens A Leuotres, mppeia les
Messénieas et les remit en possession de leuae terrae.
Plus tard, ils entrèrent dans la Ligue aahéasuie ;
mais ils â'ian séparèrent bieatèt (V. mnocsATa). lia
pâmèrent avec le rasm de la Grèce aeus la doBeina-
tion Eomaiae.'^ Une partie des Meeséniena épargnée
par lea vainqueurs après la 2* guerre avait trouvé
ua refuge en Sicile, ou ils agrandirent Zandé, quHls
nommèrent ifesftne. -*- Dans le roy. actuel de Gréoe ,
on a don oé le nom de Messénie èl'unedes Jfieaiftrefcaec
ougouvto; ch.4., Galamata.
ttsasfiMia (Golfie de^ aui. golfe de Cuieeiela, dans
la Méditerranée, aur la côte méridieaale du P^opo-
nèse, entre la Messénie et la Laeonie, a*éteadaitdii
pnKBontoira Aorios au prommiioire Ténei««
MESSfiV, eh.-L de cent (Orne), A 17 AiU N. de
Dofflfront; 1630 àab.
MflMIB (de l'hébieu «MichMiA, ainQ, en grée
Chrùtêi. le Chnat, iHhntduSeigMtar, Sous ce uoia
MESS
— 1243 —
M£TA
pris en général, les Israélites désignaient le roi pré-
dû p«r les prophètes, qui devait les délivrer de la
àomioatioo étrangère et leaf donner Tempire sur le
monde entier. Jésus étant venu accomplir ces pro-
uesses en sauvant le genre humain, le nom de Hes-
ik De désigne plus chez les Chrétiens oue le Sau-
T«ur. Touiefois les Juifs refusent à Jésus le caractère
lé Messie, et attendent encore le divin libérateur. —
Les Maboffiétans attendent auspi une espèce de Mes-
se, qu'iû nomment le Mahdi. V, ce mot.
KESS1E& (Ch.), astronome, né en 1730 à Badon-
riller en Lorraine, mort à Paris en 1817, occupa
longteoBps des fonctions secondaires chez le géogra-
phe Delisie, fut ensuite nommé commis au dépdt de
U marine, et parvint à se faire une réputation eu-
ropéenne par son habileté à observer : il a découvert
plusieurs comètes et a hien décrit les taches du so-
leil. U entra à TÀcadémie en 1770. Lalande donna
en son honneur le nom de Messier à une constella-
Uoa entre Cassiopée, Céphée et la Girafe.
MESSIS (Païs), Mefensis paffusy territoire de Metz.
MESSISS, appdée primitivement ZaneU (c.-à-d.
faulx , à cause de la forme de la ville), puis Êessana,
V. Torle et port de Sicile, ch.-l. d'Intendance, à la
poinie N. Z. de lïle, en face de la côte de fltalie
(dont elle n'est séparée que par le détroit dit Phare
de Messine), k 200 \\\. £. de Païenne; 10400Û h.
Arcfaeréque et archimandrite; frib. d'aî;)pel; consu-
lats. Vastes fortifications, cftadelle» arsenal; port su-
perbe. Honuments remarquables : le Setutiorio ou
hôtiél de viQe, le palais archiépiscopat, la cathédrale,
le grand hôpital; oeau quai, promenade dite le Cor^o,
phare célèbre qui donne son nom au détroit. ï'acul-
Ces de ssisBees, Asiims. éroit •( aaédesJne; «sUége
royal, séBimairs, 4 btblMk^ues; écol* de naviga-
tioo. Lese&T. de Messine sont très- beaux et tràs-fer-
tîles: on y âèT« heaucoup de rers à soie. Commerce
assez actif en soie écrue, citrons, blé, huile, vins,
coiaiL — Uassioe fut fondée, sous le nom de Zan-
tUy par une colonie de Cumes; ensuite vinrent des
kess&oiens fu^ltits après la 2* guerre de Messéoie
(667 av. J.-C); ils augmentèrent la ville et rappelè-
rent IfetseK*. Anaxilas, tyran de Khégium, la prit
en 49ôav. J.-C Deux siècles après, Messine, prise
Sir les Hamertins, devint le repaire de ces brigands,
ièronll ajant résolu de les détruire avec l'aide des
Carthaginois, ils se donnèrent à Rome; ce qui amena
eo 26t av. J. C. la 1** guerre punique et Tassujettis-
aemcnt de la Sicile aux Romains. Messine était très-
ittacbée au préteur Verres; c'est là que fut crucifié
(»anus. Dans les temps modernes, cette ville soutint
a& long siège contre Charles d'Anjou après le massa-
cre des Vêpres siciliennes <1282); enl674elle fut as-
ttégée par les Espagnols : le duc de Vivonne et Du-
OiiCiae la délivrèrent. Elle fut ravagée en 1743 p»*
tt peste, et en 1783 par un tremblement de terre.
Kasuigée en ld4S, elle fut aussitôt bombardée. Cest
la dernière place que le^rai François II ait cotiservée
3a Sicde : la citadelle ne se rendit que le 13 mars
1^1 , quoi^KB la vUle fût occupée depuis le 28 août
lâôb. — Liatendance de Messine a la Méditerranée
aa X. le Phare à TE., Tinteod. de Catane au S.,
ci&e de Palerme à l'Û.: 136 kil sur 39; 360 000 hab.
vssssat (Détroit de), dit aussi Phare de Éessine,
jgànSîmUim fntum^ détroit ^tué entre la Sicile et
nbiie, oaitia mer Tyrrhénieuneet la mer Ionienne
*t eût ion nom à un phare célèbre qui y existe de-
puiskvigteiiipa; sa iaiveur varie de B à 1000 mètres.
Le âox etWreflujLS^y lont notablement sentir 4 fois
r jour, et le courant y est très-rapide ; ce qui en rend
navi^ttion dangereuse. ï)e la la fable de Cha-
rybde et de Scylla. Auj- l'on redoute beaucoim moins
c«tie Uaversée. — On a proposé dans ces aerniers
t^ttps de relier la Sicile au continent par un peut
^jgaaiesqme qui serait jeté sur le détroit, ou par un
Uia&el oei passerait par-dessoua,
asSail& , V. de ^Belgique (Flandre occid.), à 9
hL a. d^g^m^i léÛÛ hab. Maison royale d'éducaticm
Sour les filles de militaires helges, étalïlie dans les
âtiments d'une anc. abbaye de Bénédictins.
BtESSIS (Quentin), peintre. F. metzts.
MeSTRE, V. de vénétie, à 9 kil. 0. de Venjse, au
milieu d^un marécage, sur le chemin de fer de Ye^
nise à Vérone; 6500 h. Viaduc de tlH arches, kmg
de 3600**. construit de 1841 à 1845.
MÉSITË (Jean) , en arabe Ayia bien-tasouiàh , mé-
decin arabe, né à Khouz, près de Pantique Ninive,
mort vers 855, à près de 80 ans, était un chrétien
nestorien. Il fut successivement attaché à ^per-
sonne du calife Raroun-al-Raschid et à celle d'Aï-
Mamoum, qui le chargèrent de traduire et de Ikire
traduire beaucoup d*ouvrages du grec et du syriaq;ue.
Outre Ces traductions^ il a composé plusieurs traités
de médecine, fort estimés des Orientaux : une Phar-
macovéey un nvredUnatomie, des traités sur les fiè-
vres, les aliments, les catarrhes, les bains^ etc. Parmi
les traductions latines de ses (fmvres, on cite celles
de Venise, Utl, 1550 et 1602. '
MCSURADO, riv. de la Guinée sept., sort du pays
des Mandingues, coule au $. 0., et tombe dans Và^
céan au N. E. du cap Mesurado. -^ Ce cap est situé
sur la côte des Graines, par 6" 50' lat. N., 13* bng.
0. C*est près de là qu^a été établie la colonie amé-
ricaine de Noirs, dite Libéria,
JMESURAtA ou hesKatah , v. de Ffitat de Tripoli,
k 1? kil. E.de Tripoli, près de la Méditerranée. Com-
merce avec rinténear de TAfrique et avec l'Egypte.
MESVRES , ch.-l. de cant. (Saône-et-Loire), à 15
kil S. d*Autun; 1200 hab.
METABCS, père de CamBle et fondateur de Hé^
tapoote. V. CAMILLE et hëtàponte.
atËTAGITNlON, 2* mois de l^année athénienne,
dans lequel on célébrait en Thonneur d'Apollon les
Métagitniee^ fêtes ûnsi appelées dem<^ra, indiquant
un changement, et geitnia, voisinage, parce que c*'-
tait à cette époque qu^on faisait les déménagements.
MÊTAPHRASTE (siirfioN le), hagiograpbe, né à
Constantinople au x" siècle, fut successivement proto-
secrétaire de ^empereur Léon, grand logptfaète, puis
maître du palais. H a recueilli un grand nombre de
vies de saints, restées jusqu'alors éparses dans les
archives des églises et aes monastères; mais son re-
cueil ne jouit pas d'une grande autorité, parce que
l'auteur a, d'un côté, accueilli sans discernement les
fables les plus ridicules, et, de l'autre, supprimé des
faits authentiques, rapportés par les contemporains.
Un moine grec nomme Agapius en a f^it un extrait
sous ce titre : Liber dicius Paraditus. seu lltus-
trium sanctorum vitx , ex Simeone Éetaphnute .
Venise, 1541, in-4. Les principales Vies de Méta-
phraste, au nombre de 122, ont été insérées en grec
et en latin dans les Acia sanctorum des Bollandistes.
On a en outre, sous le nom de cet auteur, des An-
nales y qui vont de 813 à 963 ; elles ont été publiées
par Combéfls, avec trad. lat. , et par ïmm. Bekker,
dans la Byxanftaede Bonn, 1838.
M£TAP0NTE, MetapuSy Metapontum, auj. Torre
di Mare, v. et port dentalie anc, sur la côte orient,
de la Lucanie^ près des embouch. du Bradane et du
Casuente, avait été, disait-on, fondée par Nestor ou
Sar Spéus, mais plus probablement par Métabus, fib
e Sisyphe, dont elle prix le nom. Détruite au vr» s.
av. J.-C. par les Sammtes, elle fUt repeuplée par des
habitants de Sybaris, qui y envoyèrent une colonie,
'^'était une ville puissante et riche ; elle fut pendant
1 temps indépendante, et s*illustra par l'hospitalité
un
qu'elle accorda à Pythagore, qui y ibnda son insti-
tut et y mourut. Elle fut prise par les Romains 2Y0
ans av. J.-C. ; elle se déclara pour Annibal en 215,
mais fut reconquise en 207. Saccagée par Spartacus
en 76 av. J.-C., nuis relevée nar les Romains, elle fut
définitivement oétruite par les Maures. On en voit
encore une église dite de Samsont d*oû Ton a tiré
de belles terres icuites ; sur une éminence voisine ,
qui était probablement r Acropole de la \ille, on voit
«n outre 15 colonnes d'un temple antique.
HÉTE
— 1244 —
MËTH
MÉTASTASE (Pierre BonaYenture trapassi, dit),
Tun des plus grands poStes de l'Italie, né à Rome
en 1698 d'une famille pauvre, mort à Vienne en 1782,
eut pour protecteur le célèbre jurisconsulte Gravina,
qui, après avoir changé son nom de Trapassi en ce-
lui de Métastase , lequel n*en est que la traduction
grecque, le fit instruire avec le plus grand soin dans
les lettres grecques et latines, et lui légua sa fortune
(1718). 11 avait composé une tragédie dès l'Age de 14
ans, mais il ne commença à se faire apprécier qu'en
1724^ par sa tragédie Inique de Didone obbandinaia
(musique de Sarti) , qui fut représentée à Napleset qui
excita un enthousiasme universel. En 1730 il se rendit
à Vienne sur l'invitation de l'empereur Charles VI,
qui lui donna le titre de poeia cesareo^ avec une
pension de 2000 florins. Là il fit paraître successive-
ment le Giuteppe riconosciutOt le DemofonUy la
Clemenxa di Tito y et VOlimpiade, que toute ritisilie
surnomma la Divine. lia mort de Charles VI, son
protecteur, et les guerres oui en furent la suite, in-
terrompirent ses travaux dramatiques , et il ne fit
plus guère ^ue des poésies légères. Ses œuvres poé-
tiques consistent eu 63 tragédie» lyriques et opé-
rai de divers genres, 12 orotortof, 48 cantates^ une
foule d'tfltf^'ec, idyUes^ e<mnets. Parmi ses ouvrages
en prose, on remarque les -Analyses des Poétiques
d*Aristote et d^Horaee, des Observations sur le théâtre
grec f et une intéressante Correspondance. Métastase
a le génie fécond, l'imagination vive^ la sensibilité
délicate; sa diction est cL'une pureté parfaite, d'une
grftce et d'une élégance soutenues , ce qui l'a fait
surnommer le Racine de V Italie; il a surtout une
douceur ravissante dans les vers destinés au chant;
mais ses pièces ne sont pas en général fortement con-
çues et elles pèchent parla monotonie; ses caractères
manquent de vigueur. Les éditions les plus estimées
de ses OEuvres sont celles de Turin, 1757, 14 vol.
in-4; de Paris, 1780, 12 vol. grand in- 8; de Gènes,
1802, 6 voL in-8; Florence, 1819-23, 16 v. gr. in-8.
Richelet a traduit 34 de ses pièces, 1751-61, 12 voL
MÉTAURE (le), Metaurus, auj.Jrefauro, riv. de l'Ita-
lie anc. (Ombrie) , passait à Forum Sempronii et se je-
tait dans l'Adriatique près et au S. 0. de Fanum For-
tunée. Sur ses bords eut lieu en 207 av. J.-C une célè-
bre bataille où Asdrubal, frère d'Annibal, fut défait
et tué par Claudius Néro et Livius Salinâtor. — Le
Métaure a donné son nom à un dép. du roy. français
d'Italie qui avait pour ch.-L Ancône;il estauj. ré-
parti entre les provinces d'Urbin et d'Ancène.
MÉTELIN, Leshos, île de la Turquie d'Asie, dans
l'Archipel, a pour capit. Mételin, l'anc. MityUne^ si*
tuée sur la cote orientale; 6000 h. Archevêché grec.
Patrie des frères Barberousse. F. lesbos et mitylêne.
METELIS, nom ancien de Rosette, v. d'Egypte.
MÊTELLUS (Les), branche de l'illustre famiÛe ro-
maine des Cœcilius, fournit depuis l'an 283 av. J.-C.
un grand nombre de généraux distingués, àqui leurs
exploits méritèrent les surnoms de Macédonique,
Baléarique, Numidique, Dalmatique et Crétique.
Dans l'espace de 250 années elle obtint 29 consulats»
17 censures, 2 dictatures, 4 grands pontificats.— L.
Gscilius Métellus, consul en 251 av. J.-C. battit les
Carthaginois à Panorme, leur prit 120 éléphants et
obtint le triomphe. Il perdit la vue en sauvant le Pal-
ladium au miheu d'un incendie. — Q. Csc. Métellus
Macédoniens, préteur en 148 av. J.-C, battit Andris-
eus, dernier prétendant au trône de Macédoine, «t
réduisit ce royaume en province romaine (147). La mê-
me année, il vainquit les Achéensà ScarphéeetàChé-
ronée, et s'empara de plusieurs villes importantes de
la Grèce. Il fut dans la suite consul, puis censeur,
Sarvint à une extrême vieillesse, et vit ses quatre fils
levés au èonsulat. — Q. Cœcilius Métellus Numidi-
cus, consul en 109 av. J.-C, fut chargé de diriger la
guerre contre Jugurtha, qui jusque-là n'avait pu être
vaincu^ il remporusur lui de grands avantages et prit
Girta, sa capitale; mais, au moment où il lulait met-
tre fin à la guerre en s'emparant de sa personne , il
fut supplanté par Marins, son lieutenant. Néanmoins,
il obtint le triomphe et garda le surnom de Numidi'
que. Il fut dans la suite exilé par les intrigues de Ma-
rins et de Satuminus, et ne put revenir à Rome qu'a-
près la défaite de leur parti, en 99 av. J.-C Plutarque
avait écrit sa Vie; cet ouvrage s'est perdu. — Q. Gs-
cilius Métellus, filsdupréc, mérita le surnom de
Piits par les efforts qu'il fit pour faire rappeler son
père de l'exil. Pendant ia Guerre Sociale, il battit le
général samnite Pompédius Silo. Consul l'an 81 av.
J.-C, il alla en Espacme combattre Sertorius, dont
il balança quelque temps la fortune. — Q. Caec. Mé-
tellus, consul en 69 av. J.-C. , soumît les Cretois en
66, et prit de là le surnom de Creticus. — Q- Caec.
Métellus Pius Scipio, petit-fils de Scipion Nasica,
l'adversaire des Gracques, fut adopté par Q. Caeci-
lius Métellus Pius, et prit le nom de sa nouvelle fa-
mille. Créé consul l'an 52 av. J.-C, il suivit le parti
de Pompée, qui avait épousé sa fille Comélie, passa
en Afrique après la bataille de Pharsale, réunit ses
efforts a ceux de Caton et de Juba, et rassembla une
armée avec laquelle il livra bataille à César près de
Thapsus (46) : battu complètement, il se perça de son
épée pour ne pas être livré au vainqueur.
MÉTEUPSYGOSE, transmigration des Ames. V. sur
cette doctrine notre Diet. univ. des Sciences.
MËTEZEA0, famille d'architectes qui a produit
plusieurs artistes distingués aux xvi* et xvu* s. Le
plus illustre est Clément M., habile ingénieur, qui
conçut et exécuta la fameuse digue de La Rochelle,
1627-28, lors du siège de cette ville par Richelieu.
C'est pour lui qu'on fit ces vers si glorieux :
Dieitur ArehifMdêê temm poMsst mwMr$ ;
jBquora qui potuit sitten non minor ut.
MÉTHODIQUES ou MitTHODiSTBS, secte de méde-
cins grecs, opposée à celle dec Empiriques. F. éiiasi&-
TBATB, THÉMISON et COSUDS AUREUANDS.
IffilBODISTES, secte protestante fondée à Ox-
ford en 1720 par] John et Charles Wesley, tire
son nom de la vie régulière que s'imposaient ses
adeptes, qui prétendaient observer ponctuellement
les préceptes de l'Ëvançile. J. Weslev s'adjoignit en
1735 Georee Whitefield, et leurs préaications attirè-
rent bientôt des milliers d'auditeurs. Les adeptes se
réunissaient matin et soir, et souvent en plein air.
Eour prier ; quelques-uns se livraient dans ces assem-
lées à des élans que les enthousiastes prenaient pour
de l'inspiration. Les Méthodistes forment deux bran-
ches : les adhérents de Wesley y qui s'interdisent le
jeu, les spectacles, les bals, les parures, les liqueurs
et le tabac, et qui, pour le dogme , ont adopté les doc-
trines d'Arminius; ceux de Whitefield^ qui ne sont
Îpère que des Calvinistes purs. Les Méthodistes sont
ort répandus en Angleterre et dans les colonies an-
glaises ainsi qu'aux Etats-Unis. Ils se distinguent
généralement par la pureté de leurs mœurs; ils ont
beaucoup contribué à Paméllbration moraledu peuple.
UÉTHODIUS (S.), surnommé EuhuUus, successi-
vement évê^ue d'Olympe, dePatare^ de Tyr, fut exilé
parles intrigues des Ariens, et subit le martyre vers
312. 11 avait composé des Commentaires de la Ge-
nèse, un Traité du Ubre arbitre, un Poème de 10 000
vers contre Porphyre, etc.^ il ne nous reste de ses ou-
vrages que le dialogue intitulé : le Festin desVierges,
Pans, 1657, in-f., avec trad. latine, et quelques frag-
ments recueillis par le P. Combéfis à la suite des
Œuvres d'Amphilochus. On le fête le 18 sept.
vÉTHODius (S.) , moine et peintre du n* siècle , né à
Thessalonique, se trouvait à Constantinople en 853 ,
lorsque Bo^oris, roi des Bulgares, l'appela à Nicopo-
lis pour lui faire peindre une salle de festin. Il y re*
présenta le jugement dernier, et produisit un tel
effet sur l'Ame du roi barbare que celui-ci se convertit
et décida toute son armée à embrasser le Christia-
nisme. Méthodius alla de concert avec S. Cyrille prè»
cher l'Evangile aux Moraves et autres peuples slaves.
On le fêté le 9 mars. —Un autre Méthodius,]
METT
— 1245 —
METZ
mé U ConfêueuTf cootemporain du précéd. , fut per-
sécuté par les empereurs Léon PArméDÎen , Michel
et Théophile comme partisan du culte des images,
mail ftit prot^é par 1 impératrice Théodora, qui, en
M),VèIeva sur le siège ae Constantinople. Il m. en
846. On a de lui quelques écrits, notamment un Éloge
de S. Denyi VAriùpagite^ Paris, 1562, gr.-lat.
MÉTHONE, Y. de Messénie, au S. 0., estauj. Mo-
^;— T. de Thrace, sur le golfe Thermaîque, au N.
0. Cest an dége de cette place que Philippe, roi de
Ihcédoineî perdit un œil ^353 av. J.-C). F. astbb.
MÉTHOElf (John), amoassadeur anglais, fit si-
gner en 1703 au roi de Portugal Pierre II un traité par
leqael l'Angleterre , au prix de faibles concessions sur
l'importation des Tins ^rtugais, s'empara du com-
mereedece pftys. Ce traité n*a été modifié qu'en 1810.
METHTMNA, T. de Lesbos. V. méthtmnb. — m.
ASiDoiOA, nom latin de U€dxnaS\donia;—u. campes-
TBisest Jf. dd Campo; — M. cbtia, M, Ccb/ï;— H. sicca ,
M.del Hto Seeco;— H. turriuic, M, de lat Torres.
Mgl'BïmiK, Methjfmna, auj. MoUevah, v. de l'tle
de Lesbos, sur laoftte N., était la patrie d'Arion. Cette
Tille resta fidèle à Athènes pendant la guerre sociale.
MfinBJAH. V. MITIOJAH.
MEHUS SUFFETIUS ou FiTFBTiDS, dictateur d'Albe
sous le règne de Tallus Hostilius, 3" roi de Rome, com-
battit d'abord les Romains, puis devint leur allié,
mais /es trahit dans un comibat contre les Fidénates ,
croyant par sa défection assurer leur défaite. Tullus
s'empara de sa personne et le fit écarteler (663).
urnes (Jacq.), Hollandais, né à Alicmaer vers
1S75, ptsse pour être l'inventeur du télescope par ré-
fraction ; il aurait fait cette découverte à Miadelbourg
ven ]fi09 : il la dut au hasard. — Son frère atné , Adrien
If , 1S71-163&. fut un géomètre et un astronome dis-
tingué. On a de lui quelques écrits. On lui attribue
d'aToir trouvé que le rapptortle plus approché du dia-
mttre à la circonférence est comme 113 était à 355.
MfiTOCHITA (Théodore), écrivain grec du xiv« s.,
fmod logothète de Constantinople sous Andronic
rAncien, m. en 1332, a laissé, outre des Co«imen-
t^iressttrArîMioîe, une Chronique romaine ^qui va de
César à Constantin, et qui a été publiée grec-latin
par J. Meorsius, Leyde, 1618. Nicéphore Grégoras,
nn disciple , prononça son oraison lunèbre.
ItÊTOR, astronome athénien du v* s. av. J.-C,
forma, vers Tan 432 , un cycle de 1 9 ans (Vennéadéetté-
téndf), embrassant 235 lunaisons, dans le but de
bire concorder l'année lunaire avec l'année solaire ;
c^egjcc qu'on nomme aujourd'hui le Nombre dor,
ItfTRA, fille d'Ërésichthon. F. ce nom.
METTERNICH, v.de laprov. prussienne du Rhin ,
à5k.0.deCoblentz; 600 n. Berceau des Metternich.
METTERNldl (le prince de), homme d'£tat au-
tridiien, né en 1773 à Coblentz. d'une grande fa-
niUe do pays , <|ui avait fourni plusieurs électeurs à
Ibyeoce. m. en 1859, étudia l'histoire à Strasbourg,
>ou le célèbre Koch, épousa en 1794 la petite-fille
du diplomate Kaunitz, rétnplit au congrès ae Rastadt
iafoôctioDs de secrétaire (1797), et s'y fit remar-
<{oerde l'empereur François II, fut nommé peu après
niiiistre d'Autriche A Dresde, puis à Berlin, et enfin
i Puis (1806); sut cachera Napoléon les intentions
^o^&m de son gouvernement jusqu'au moment
<A 4s Antricbiens lui déclarèrent la guerre (avril
19Q9); fut. à son retour à Vienne, élevé au poste
de chancelier et de président du conseil; conçut,
apris la défaite de l'Autriche à Wagram et le traité
de Yienoe (oct. 1809), la première idée du mé-
juge de Napoléon avec l'arcniduchesse d'Autriche,
et cooduiiit Marie-Louise en France; n'en fut pas
moins des premiers à donner à l'Autriche le con-
ieiJ de la défection, signa à Tœplitz , le 9 sept. 1813 ,
^adhésioa de cette puissance & la coalition, et re-
ÇQt en récompense, après la bataille de Leipsick,
le titre de pnnce ; déploya une grande activité aux
conférenees oai suivirent cette oataillé, mais sans
«btenir de ràmltat favorable; laissa, après la capitu-
lation de Paris, rétablir les Bourbons sans rien ten-
ter en faveur delà dynastie napoléonienne, présida
en 1814 et 1815 le congrès de Vienne, qui régla le
sort de l'Europe, représenta l'Autriche à la 2* paix
de Paris (1815), ainsi qu'aux congrès d'Aix-la-Cha-
pelle ()8l'8), deCarlsbad (1819), de Troppau, de Lay-
bach (1820), de Vérone (1822), et devint en 1826 pré-
sident du conseil des anaires étrangères. Conservant
toute .son influence après la mort de l'empereur Fran-
çois (1835), il consolida, aux conférences de Prague,
l'alliance avec la Prusse et la Russie, et r^ta tout-puis-
sant jusqu'en 1848. Après le triomphe momentané de
la révolution , il donna sa démission et quitta l'Autri-
che. Il n'y revint qu'en 1851 et resta depuis étranger
aux affaires. Dans le gouvernement intérieur de son
pays comme à l'extérieur, Metternich, s'appuyant sur
ralliance de la Russie et de la Prusse, se montra l'en-
nemi constant de la révolution et des idées libérales,
et le partisan du pouvoir absolu et d'une compres-
sion a outrance : on l'appelait le grand prévôt de
V Europe. Il possédait des biens immenses, entre au-
tres le domaine de Johannisberg, qui lui avait été
donné par l'empereur François en 1816. — Son fils,
Hermann de H, né en 1829, a représenté l'Autriche
près de la France sous Napoléon III.
HETTRAT, bg du dép. d'Indre-et-Loire, à 8kil.
N. de Tours, à 16 k. par cneminde fer; 1300 h.Colonie
agricole pour les jeunes détenus, fondée en 1839.
MËTUALIS, une des tribus fanatiques de la Syrie,
habite les environs de Balbek, entre le Liban et
l' Anti-Liban. Elle tire son nom de Métual , prince
sarrasin , qui contribua puissamment à anéantir dans
ces contrées la religion des Perses pour y substituer
celle de Mahomet. LesMétualis se sont joints en 1860
aux Druses pour massacrer les Chrétiens.
METZ, Dtvodurum^ puis Mediomatrieet , au moyen
ftge Mettis ou Metie, ch.-l. du dép. de la Moselle, au
confl. de la Moselle et de la Seiile, à 316 k. E. N. K.
de Paris par la route, à 392 k. par ch. de fer; 56888 h.
Place de ffuerre de 1'* classe; évèché, sufi'ragant de
Tarchev. ae Besançon, église conftistoriale calvinbte,
synaffogue, avec école ranbinique centrale : cour im-
périale, ch.-l. de div. milit.; écoles d'artillerie et de
génie; lycée, école normale primaire, écoles de com-
merce et de dessin; école de musique, succursale du
conservatoire. Acad. des lettres et arts, des sciences
médicales, jardin botanique, cabinet d'histoire na-
turelle, conservatoire des arts et métiers, bibliothè-
cfue. La ville est grande et assez régulièrement bâ-
tie ; on y remarque : une belle cathédrale gothique du
XV* siècle, surmontée d'une flèchede 84" etomée d'ad-
mirables vitraux: l'église St- Vincent, du xiv*s., avec
portail duxvin* ; l'hôpital militaire, vaste construction
du xvui*8. ; l'hôtel de ville, la magnifique promenade
de l'Esplanade, les quais, les ponts , le théâtre, te pa-
lais de justice; l'arsenal, les casernes, les magasins
de vivres et de fourrages. Industrie très-active : tissus
de fil, laine, coton, crin, velours, soieries; filature,
passementerie, chapeaux, fleurs, instruments â vent
et â cordes, tannenes, etc.; poudrerie royale, fon-
deries de fer ; pépinière qui expédie en Allemagne et
même en Russie. Commerce de fer en barres, tôle,
fonte, fer-blanc, bois de construction,liqtieurs, grains,
vins, huile, etc. Patrie de Fabert^ Ancillon, Le Du-
chat, Pilatrede Rozier, Custine, Paixhans, Bouchotte,
Lacretelle.— Metz étaitle ch.-l. desJffdtomalrtcer.Les
Romains l'embellirent, mais Attila la ravagea en 451
Elle devint en 51 1 la capitale du royaume de Metz,
ditplus tard Roy. d'Austrasie. ( V. ce nom). Après Char-
lemaçne, elle fut comprise dans la Lorraine. En 923 ,
Henn-l'Oiseleurj empereur d'Allemagne , s'en em-
Sara; elle resta jusqu au xvi* siècle aux successeurs
e ce prince. Ses évoques étaient puissants et riches :
aussi, à partir de la dynastie des Hohenstaufen fu-
rent-ils les véritables souverains de Metz; toufefois
ils se reconnaissaient vassaux des empereurs et la
ville avait titre de Ville impériale, Metz passa sous
la domination fhmçaise en 1552, et devint alors
MEUN
1246 —
MEUR
la capitale d'un gouvt particulier auquel elle donna
son nom. Charles-Quint tenta vainement de la re-
prendre en 15^; le duc de Guise se distingua eo cette
occasion par sa belle défense. En 1648, le traité de
Munster confirma la réunion de cette yiheàla France.
Un parlement y fui établi en 1633.
METZ (CouTt de), un des 8 petits gouvts de Tanc.
France, entre lesgouvts de Sedan, de Champagna-et-
Brie, de Lorraine, d'Alsace, confinait par le N. au
duché de Luxembourg et à Télectorat de Trêves « et
se eomposail : l^de la ville et du territoire de Metz,
de révèché de Metz, des 4 prévôtés de Longwy, Ja«
metz, Dun et Stenay; 2* au Luxembourg français
(cb.-l., Thionville); 3* du duché de Carignan; 4" du
pays de la Sarre (ch.-l., Sarrelouis); on y réunit
vers les derniers temps de la monarchie le petit gouvt
de Verdun. Ce gouvt est auj. réparti entre le dép.
de la Moselle et la prov. prussienne du Rhin. '
METZERWISSE. ch.-L de c (MoseUe), àll k. S. £.
de Thionville; 756 nab. Fours à chaux.
METZU (Gabriel), peintre hollandais, né àLeyde
en 1615, m. en 1658, a laissé un grand nombre de
tableaux, qui sont tous recherchés. Peintre complè-
tement original, moins fini que Gérard Dow, mais
plus vrai que Miéris, il se distingue surtout par un
meilleur goût de dessin. Nul n'a distribué fins sa-
vamment la lumière, et n'a su mieux rendre la per-
spective aérienne. II n'excdlepas moins dans les ac-
cessoires (vêtements, tapis,meubles, vaisselle de choix,
orfèvrerie d'or et d'argejit, etc.) , que dans les figures
Srincipales. Le Louvre possède de lui : un Portrait
e Vamiral Tromp; le Chimùte lisant près dune fe-
nêtre; le Marché aux herbes d^ Amsterdam^ etc.
METZYS (Quintin), peintre flamand, dit le Maré-
chal d'Anvers, né à Louvain vers 1450, m. en 16^29,
était d'abord forgeron. Il quitta ce métier pour étu-
dier la peinture, afin d'obtenir la main d'une jeune
fiUe que son pèr^ ne voulait donner qu'à un pein-
tre: l'ayant ootenue, il alla se fixer ^ Anvers et ne
tarda pas à éclipser tous les artistes de la viUe : ce
qui fit mettre sur son tombeau cette épitaphe :
CtynnubicUiê amor as mutcibre feeit ApelUm.
Son talent, d'une extrême originalité, se distingue
Mr la vérité, le caractère et le fini ; il peignait plus
hardiiaentqtte l'école de Bruges, et son dessin était
{dus facile ; bien que aa couleur soit fine et harmo-
x^euse, il l'appliquait avec une largeur inconnue avant
lui. Son ebei-d'œuvre» qu'on voit au musée d'An vers,
f^t peint en 1S08 pour la eorporalion des menuisiers :
c'est un triptyque représentant le Sauveur descendu
de ^roixt le Martyre de S. Jean-Beeptiste, et celui de
8. J. VÉvan$éliste. Le Louvre poss^e un seul tableau
de sa main («m Joaillier pesant des pièces <for).
MEUDON, Metiosedum? bg de Seine-etrOise, à 10
kil. S. N. E. de Versailles, et à 8 k. 0. de Paria, an
sommet d'un joli coteau, près de la r. g. de la Seine
el sur le chemin de fer de Versailles (r. g.); 61&7 h.
Exploitation de oraie, verrerie^ poterie. Rabelais fut
curé de Meudon en 1546. Le eardinal de Lorraine y
avait fait oontiruire sous François I*' un château, ^ui a
été détruit en 1804; celui qui existe auj. fut bàii en
1695 par le Dauphin, fils de Louis XIV, et réparé par
Napoléon )*'. Il est entouré de beaux jardins, dessi-
nés par Le Nôtre, et environné de bois qui offrent
d'agréables promenades. Viadao du ohemin de fer.
MEULAKt Jfel^tum, eh .-l.de c. (Seine-et-Oiae),
à 43 kil. N. 0. de Paris par la route , à 40 kil. par le
chemin de fer de Rouen ; 2000 hab. Cartes k jouer,
bonneterie, tanneries; otrrièrea i four et à pUtrej
BOttliDa k farine. -« Ville jadis forte; réunie à la cou-
ronne en 1304; priée par les Anglais en 1346, par Du.
gueselin en 1363, par le duo da Bourgogne en 1417;
vainement asaiègée par le duc de Mayenne pendant
les troubles de la Ligue.
MTEULAN (Pauline de). F. aonoT (Mme).
MEUNOou MiHun-SDR-'LOiaB, oh.-L dee. <Loiret)«
sur la r. dr. de la Loire et sur le ch. de fer de Paris à
Bordeaux, à ISkil. S. 0. d'Orléans; 4653 hab« Feutre,
tanneries; ?ins,farines, bestiaux, cuirs, ete. Patrie de
Jehan de Meung. — Cette ville s'est forméa autour
d'une forteresse b&tie par Louis le Gros. On y remar-
3ue l'église de St-Liphard, et uu cbAteau,qui était l'une
es résidences des évoques d'Orléans.
MEUNG (Jehan de), poète français, surnosaHté C2o-
pinel parce qu'il était boiteux, né vers 1260 k Meuog-
sur>Loire, d'une famille noble et aisée, m. k Paris
vers 1318, étudiales sciences cultivées de son temps,
et réussit surtout dans la poésie. Sur la demande de
Philippe le Bel, il entreprit, vert 1280, de continuer
le Roman de la Hoss de GuÛlaume de Lorrîs : ayant
supprimé les vers qui forment le dénomment de ce
poème, il y ijouta plusieurs chanta nouveaux, qui
ne contiennent pas moins de 18 QOO ver». Ses eeotem-
porains lui décernèrent le titre de Pèrede l'Éloquence ;
cependant son principal mérite paraît être l'ingé-
nuité et la naïTeté. II s'exprimait avec une grande
liberté sur les prêtres et sur les femmes, eequi lui fit
beaucoup d'ennemis. Les meilleures édit du liomaa
de {aJloM.avec la Conanvo/ionde J. de Meung, sont
celle de Marot, 1527, de Lenglet-Dufreenoy, t73&, et
celle de Méon, 1814, 4 v. in-8. On a encore de Jehan
de Meung quelques autres poèmes moins importants:
le Trésor ou les Sept articles de foi , impr. avec ses Pro-
verbes dorez et ses Remontrances au roi , Paris, 1 503 :
les Lnys des Trespassety 1 481-84 ; le Miroir dalchumie;
la Vie et les Épitresde Pierre d'Abaylard et dUAoisei
le Codieile et Testament du poêle.
MEURS, MœrSi v. des Etats pruasiens (proY. Rhé-
nane), k 50 k. S. E. de Dusseldorf; 3000 h. Jadis ch.-I.
de principauté. Sesfortificationsfurenlraséesen 17G4.
Sous l'Empire français, elle fut un des oh«*lx de
canton du dép. de la Roôr.
MEURSAULT, bg de France (Côte-d'Or), surk
chemin de fer de Paris à Lyon, à 7 k. S. 0. de B^aune;
2000 hab. Vins renommés.
MEURSROURG, v. murée du grand-duché de Bade
(Laç-et- Danube), k 12k. N. E. de Constance ; lâOO h.
Résidence de l'évèque de Constance.
MEURSIUS (Jean), philologue et historien, né en
1579 à Losduo près de La Haye, m. en 1639, se lit re-
marquer dès sa jeunesse par un savant commentaire
sur Lycophron; accompagna pendant quolt^ues an-
nées commegouvemeurle filsdu grand-pensionnaire
Barneveldt dans ses voyages en Europe, et fut , à son
retour, nommé professeur d'histoire a Leyde (1610)i
puis de langue grecque (1611). Persécuté en Hollande
après le supplice de Barneveldt. il se retira en Dane-
mark, où le roi lui avait offert la chaire d'histoire à
l'Académie de Sorœ (1626), et passa le reste de sa
vie dans cette ville. On a de lui des éditions trës-es-
timées de divers ouvrages de lycophron, de l'ena-
pereur Léon^ d'Uisychius, d'Aristovène, de Philos-
(rat<,de Pallade; un Glossarium grcuo-barbarum ^
desavants traités d'archèoloçie, une Hist. de la i^W-
tft9iM,i612; -- de V Université de leyde {Athen^ ba-
tavœ^ 1626);— du Z^anemark, 1630, etc., tous ouvra-
ges écrits en latin. — On a mis sous le nom de Meur-
sius un ouvrage obscène {Slegantia latini sermonis),
auquel il n'eut aucune part, et qui est de Cborier.
HEURTHE (la) , riv« de France, sort des Vosges, k
6 k. S. £. de St-Dié, traverse le dép. qui prend son
nom, arrose St-Dié > Baccarat, Lunéville, Nancy |
devient navigable uu peu au-dessous de cette der-
nière ville et se jette dans la Moselle au-dessus de
Frouard; cours, 140 kil.
MBURTHB (dép. de la), dép. situé entre ceux de la
Moselle au N., du Bas^Riiin à l'E., des Vosges au S.»
de la Meuse à l'O.; 6089 kil. carr.; 428643 hab.)
ch.^l. Nancy. Formé de la Lorraine propre et du Tou-
lois. 11 est traversé par une partie des Vosges, est ar-
rosé par la Meurthe, la Meuse, la Saille , la Sarre,
et renferme plusieurs étangs assez vastes (Stock,
Gondrexango)) ainsi qu'un vaste bano de sel gemme,
au N., et des sources salées (à Vio). Marbre, albâtre,
pierres lithographiques, pierres de taille et autres;
MEXI
— 1247 —
MEXI
frris rouge et grfs, tourbe, etc. Eaux minérales et
tjieniâles. Forèto à TB. et à TO.) grain», CruiU,
lagunes; çomoiee de terre, betteraves, lin, cbanvre^
u^en^. Tin. Chevaux, bestiaux, moutons. Industrie
vtiri et variée : exploitation du sel (on en extrait
ea*. 4S millions de kilogr. par an ); m6tallurgiei
ciisiailerie et verrerie {à Baccarat), glaces ^ soude;
osaâwrie, broderie» dites <U iVancy« papiers et car-
tel à jouer, draps de toiles; acides minéraux, teiik-
tuivies, hongroieries. -«- Ce dép, a & arr. (Nancy,
ltto4viUe. Tout, Château-Salins, Sarrebourg), 39
csatoBs, 714 coanounes^ il appartient à la 5* (fivi-
bOQmiiUaae.auAe courimp^.etunÂvèchéàNancy.
UEXiS^ iU)« Maai en hollandais, Mota en latin,
(ku¥e qui prend sa source en France (Hte-Mame) , au
tiUms de Meuse, à 17 kil. N. £. de Langres, arrose
lis oépts des Vosges, de la Ueuse, des Ardennes}
ifitrs eo Belgique un peu au-dessous de Givet, tra-
Ttrse les provinces de Namur ei de XJége, sépare le
UmbouTg belge du Limbourg hollandais, pénètre en
Hollande, où îX sépare le Brabaotaept. desj)rov. de
Oueldre et de Hollande mérid., puis se divise en un
grand nombre de bras, et se perd dans la mer du Nord
par 6 emboucb. après un cours de 900 k. environ. Les
principales villes que baigne la Meuse sont St-Hihiel,
Verdun, Stsnay, Sedan, Mézières^ Charleville, Gi-
ret, Dioaol, Kamur, Liège, Maêstricht, Ruremonde,
Vealoo, Çorcuffl , Dordrecht , Rotterdam. Ses prin-
cipaux affluents sont, k droite, le Chiers, le Semoy,
Vûuithe, la Rûèr, le Wahal, le Leok et TYssel in-
férieur, qui la font communiquer avec le Rhin ; à gau-
che, le fiar, la Sambre, la Mébaigne, la Ûommel , etc.
MBisB (dép. de la), dép. situé entre ceux des Ar»
deooei au N. O,, de la Moselle au N. £., de la Meur-
the i TE., des Vosges et de la Haute-Marne au S. ,
de lalUme à TO., el la Belgique au N.: 6103 kil.
tUT.i 30^^40 hab.; ch.-l., Bar-le-Duc. 11 est formé
<l*uae partie de Tanc. Lorraine (Barrois, Verdunois,
Cleimontois). Il est arrosé par la Meuse, la Marne et
TiûsDe. Beaucoup de fer, pierres de taille, marne,
v^rre à potier. Céréales, lin, chanvre, navette, graines
olU|[ioeuses, vins (entre autres celui de Bar), belles
pcajnes le loog de la Meuse; belles forêts. Chevaux
petits; beaucoup de bétail, porcs, chèvres. Nombreu-
Msusioes à fer, verreries, faïenceries, papeteries;
Waaetene, draps, tissus de laine, de coton, etc.;
huiles, dxagées et confitures (on estime surtout celles
'e groseiUes de Bar). — Ce dép. a 4 arr. (Bar, \et-
duo, Commercy, Montmédy), 28 cantons. &88 com-
muoes; il appartient à la 5* division militaire, est
<iao$ le rassoit de la cour impér. de Nancy, et forme
W diocèse de Verdun.
ai: ss-inFEaiEDRE (dép. de la), anc. dép. français,
formé sous la République et qui dura jusqu'en 1814,
^fa.t pourcb.-l. Maêstricht. Aiy. il forme à peu près
^ Limbourg belge.
KfCSB (dép. des B0UCHES-DB-LA-). 7. BOUCHES*
VECSEL (George), bibliographe, né en 1743 en
fr^fcooie, mort en 1820, professa l'histoire aux uni-
nnités de Halle, d'Erfurt et d'Ërlangen, puis fut
poauné par le roi de Prusse conseiller aulique pour
^ priocipauté de Quedlimbourg. On a de lui : Ve
Facipuu comtii«rcioruw in Germcmia epoc/iû, £r-
^•, 1780, in-4i Biblioiheea kistoricaf Leipsick,
\\«-lft)4 , n vol. in-«i VAUemaçne lUiéraire (en
*U-ULei&ffo, 1796 et années suiv., 18 vol. in-8 (con-
^Qéeapi^ lui parLindner); Introduction à l'his-
^TtéttÉtaU de VEurope, Leips., 1775, in-8; Diù-
|io«Aatfe d£s artistes aHemands tnvants, Lemgo,
1 4 '0^,2 vol. inr8, 1808-9, avec un 3* vol. publié
^ 1814; BibUogrophit de la Statistique y Leips,,
1700, ia-g; IJiciionnairs des écrivains allemands
"*<»if d< naO à 1800, Leips., 1802 et années suiv.
MEYA51Ay ai^. Bêvaff'^af v. de IMtalie anc, à 80
K. X de Rome, sur la voie Fiaminienne,aux confins
« rÊirurie et de l'Ombrie. Patrifl de Properce.
MEWAR, principauté de Tlnd*». F. odbypour.
MEXICO , capit. du Mexique *i\it l'emplacement de
l'anc. ville de TenochtUlan , dans une vallée , entre lea
lacs de Tezcuooetde Xochimilco, par 101*25' long, û.,
19* 26' lat. N.; 200000 hab. Résidence du congrès
et des premières autorités de la république*, archevê-
ché métropolitain du Mexique: université, hibli(|<
thèque, école des mines ^ avec observatoire et mus^e
de minéralogie; séminaire, collèges Stlldefonse et
St-Grégoire; académie des beaux-arts; école de mé-«
decine; société pour le progrès des arts et de Tagri-»
culture; jardin botanique; consulats de France el
autres nations. Ville belle et régulière; rueslaree»»
droites et en général très-longues; maisons bSties
uniformément, la plupart à 3 étages, assez souvent
peintes à fresque ou revêtues de toiles vernissées i
superbe place dite Plazaa-lAayor; rues de la Plate*
ria, de Ste-Augustine , de Tabaca , d'Aquila ; cathé*
draie immense et remarquable pour la profusion des
métaux précieux qu'elle renferme; très-neUes églises,
la plupart couvertes en porcelaine, nombreux cou-
vents; palais du gouvernement (jadis palais du vice-
roi) ; ho tel de la monnaie , manuf. des cigares de
l'État, etc. Trois belles promenades (le Jardin bot»*
nique, le Paseo, TAlameda). Commerce actif, sur-
tout en orfèvrerie , bijouterie , sellerie , passemen*
terie et ouvrages en bois et or poli. — Teoochtitlan
fut fondée par les Aztèques en 1325; elle était bâtie
sur trois tles qui sont auj. confondues aveo la terre
ferme, les eaux du Lac de Teacuco s'ètant retirées :
les chaussées qui la joignaient alors an continent ser*
vent auj. de digues aux eaux des lacs voisins. Cette
ville avait près de 500000 hab. lors de l'invasion des
Espagnols. Cortei la prit sur Montézuma le 30 août
1521. Elle fut jusqu'en 1810 la résidence des vice*
rois sous la domination espagnole. Il y éclaui le 30
nov. 1828 une insurrection terrible qui fît beaucoup
de victimes. 11 s'y tint en 1835 un congrès qui adopta
la république unitaire, la ville fut prise en 1847 par
les Américains, et occuoée par les Français en 1863*
MEXICO (Etat de) , un aes États de la Confédération
mexicaine, borné par les fitats de Queretaro au N.,
de la Puebla à l'E., de Mechoacan au N. 0., et le
Grand-Océan Equinoxial au S. et au S. 0.: 520 kil.
sur 210; 1 000000 d'hab.; cb.-l. Toluca (c'était pré*
cédemment Tlalpan , dite aussi San-Agostino de las
Cuevas). Sol varié : montagnes au centre (la Cordil-
lère d'Ânahuac)^ riches en mines d'argent; vallées
fertiles et magnifiaues, notamment celle de Mexico;
lacs nombreux : Cnaloo, Xocbimilco, Tezcuco, San-
Gristoval ; vastes plaines stériles et couvertes de sel :
côtes sablonneuses. Industrie presque nulle. -^ Dans
l'Etat de Mexico est enclavé le district fédéral, qui
a env. 25 k. de tour et qui a pour ch.-l. Mexico.
MEXIMIECX, ch.-l. de cant. (Ain), à 45 kiL E.
de Trévoux; 1900 h. Station. Petit séminaire. Vin.
MEXIQUE. Ce nom, qui désigna longtemps cette
vaste contrée de l'Amérique du N. qui s^é tendait de«
puis les territoires de l'Orégon au N. jusqu'à l'isthme
de Panama au S., est auj. propre a un pays plus
restreint, borné au N. par les Etats-Unis, a l'E. par
le ffolfe de Mexique^ au S. par le Yucatai^ et les ré«
publiques de l'Amérique centrale , à l'O. par l'Océan
Pacifique, entre 88' 55'-126« 25' long. 0., 15- 55'-42'
lat. N.; env. $000000 d'hab., dont plus de moitié
indigènes, et deux tiers de l'autre moitié mulâtree
ou métis; capitale , Mexico. Ce pays, qui, avant 1835^
était divisé en 19 Etats, en forme aii^. 24, plus ua
territolse et le district fédéral.
États, Cofitales,
Aguas Calientes, Aguas Calientes.
Campécbe (détaché en
1861 do l'xucatan), Campécbe.
Cbiapa . San-Ch ristovaU
Chihuaoua, Chihuahua.
Cinaloa, Culiaoan.
Colima, Golima.
Durango, Durango.
Guaoaxuato, . Ouanaxuato.'
Guerrero, Tixtla
HEX1
ÉtaU. Capitales,
Mexioo, ToluciL
Mechoacan, Morelia, Valladolid.
NouT.-LéonetCoahuila, } ^muI^^'
— 1248 —
MËXi
Oaxaca,
Puebla,
Queretaro ,
San-Luis-Potosi,
Sonora,
Tabasca,
Tamaulipas,
Tlascala,
Vera-Cruz,
Xalisco,
Yucatan,
Zacatecas.
) Saltillo.
Oaxaca.
Puebla.
Queretaro.
San-Luis.
Urès.
San-Juan-Biiatista.
Victoria.
Tlascala.
Vera-Cruz.
Guadalaxara.
Manda.
Zacatecas.
District fédéral de Mexico, Mexico.
Territoire.
Californie (Basse-), La Paz.
Le Mexique est parcouru par de très-hautes mon-
tagnes qui font suite aux Cordillères de rAmérique
du Sud et qui vers le N. se lient aux montagnes Ro-
cheuses. Cettechatne, dans le Mexique, prend succes-
sivement les noms de Cordillère d'Oaxaca , Cordillère
d'Anahuac,SierraMadre,S. de Acha. S. de los Mimbres,
S. de las Gruellas , S. Verde. Les sommets les plus hauts
sont le Popocatepetl (52S8-), le Citlaltepetl(&308-),le
Cofre-de-Perote (4927"), etc. Le Popocatepetl est un
volcan en activité; on compte encore 4 autres volcans :
Orizaha, Tustla, Jonillo, Colima. Ce pays est mal
arrosé» sauf vers le N.: le Bravo-del-Norte, le Colo-
rado, le Rio Grandende-Santiago, le Verde, en sont
les fleuves principaux. II a un grand nombre de lacs :
les principaux sont ceux de Chapalla, Patzenaro.
Ses mines d'or et d'argent sont très-riches, surtout
dans les mont. d'Anabuac, de Méchoacan, de la So-
nera, de l'Oaxaca: on y trouve aussi beaucoup d'é-
tain, de pïomb, de cuivre, de fer, de zinc , d'anti-
moine, d'arsenic et surtoutde mercure; du sel gemme,
(le la houille, etc. Quant à la fertilité du sol et au
produit, il faut distinguer 3 zones, les terres torrides
(au bord des deux mers et jusqu'à la hauteur de 30(T),
les tempérées (à mi-côte et jusqu'à env. 2000"), et
les froides (à partir de cette dernière hauteur). Les
l*^** fournissent toutes les denrées tropicales, mais
sont extrêmement malsaines; les 2**, chaudes en-
core, sont très-fertiles, et il y règne un printemps
presque perpétuel; mais le ciel y est toujours bru-
meux ; les 3* produisent -encore ^ mais beaucoup
moins. Les principales plantes particulières au Mexi-
que sont : l'igname, le cactus à cochenille, le ma-
Suey, la vanille, le sassafras, divers arbres propres
l'ébénisterie ou à la teinture, des plantes à résine,
parmi lesquels le copalfera ofRcinalu et le toluifera
oalsamum. Il était défendu jaais d'y cultiver la vigne
et l'olivier. On élève de grands troupeaux de bétail
de toute race, et une grande quantité de chevaux;
il s'en trouve aussi beaucoup à l'état sauvage. Dans
las forêts se voient le jaguar et le couguar, l'ours
mexicain, ie bison, le bœuf musoué , l'apaxa, l'an-
tilope dit herendosy etc. Peu d'inaustrie et de corn
merce. Quatre races habitent auj. le Mexique (blancs,
indiens; noirs et sang mêlé). On n'y professe d'au-
tre religion que le CatDolicisme t un archevêque et
9 évêqnes y sont à la tête du clergé. On y parle 20
langues au moins, dont 14 ont des dictionnaires et
des grammaires. — L'histoire du Mexique renferme
trois grandes périodes : I* la période antérieure à la
conquête du Mexique par Cortez; 2" la période colo-
Jiiale: 3* la période dHndépendance. Pendant la 1*^*
beaucoup de peuples probablement se sont succédé
sur le vaste territoire du Mexique : les principaux
furent les Toltèques, qui paraissent être les plus an-
ciens; puis les Chichimeques et les Aztèques : ces der-
niers avaient pour capitale Ténochtitlan ou Mexico,
qu'ils fondèrent en 1325, et étendaient leur suzerai-
aelé sur presque tous les autres peuples du Mexique ;
les Chapanèques , qu: avaient soumis lesZoaucs , Ils
Tzendanes, les Quelènes (capit., Chiapa); les Toto-
naques, puissants dans le Méchoacan (capit., Zint-
zontzan); les Zapotèoues (capit., Oa<aca). A côté de
l'empire de Mexico s élevaient néanmoins deux em-
Çires rivaux , bien que moins puissants . ceux de
ezcuco et de Tlacopan. Tous ces peuples étaient ar-
rivés à un degré de civilisation remarquable, sur-
tout les Aztèques: ils connaissaient Parchitecture,
la peinture, la sculpture, l'astronomie, faisaient des
routes et des canaux , et avaient une écriture hiéro-
glyphique. Les antiquités mexicaines, restes de ceitte
époque, sont encore nombreuses malgré la grande
destruction qu'en firent les Espagnols, et elles sont
très-curieuses (F. palbnqde]. — La 2* période s'ou-
vre par le débarquement de Cortez. En moins de
deux ans, de 1519 à 1521, il fit la conquête de l'Ëtat
de Mexico , sur lequel Montézuma régnait depuis
1503. Cette conquête fut bientôt suivie de celle de
tout le reste du pays. L'Espagne en fit une vice-royauté
dans laquelle fut compris aussi le Guatemala. La po-
pulation indigène, accablée par la barbarie et la cu-
pidité des conquérants, épuisée par des travaux ex-
cessifs, livrée aux supplices par l'Inquisition, décrut
rapidement, malgré les efforts de Las Casas pour
adoucir son sort. L'exploitation du pays se borna
presque à la recherche des métaux précieux : aussi
le Mexique a-t-il fourni immensément d'or et d'ar-
gent à 1 Espagne : Acapulco, sur l'Océan Pacifioue,
était le lieu où venaient se rendre toutes les ricnes-
ses, qu'on expédiait ensuite en Europe sur des ga-
lions. — La 3* période commence en 1810. 11 y eut
d*abord trois tentatives inutiles d'indépendance : sous
Hidalgo, 1810; sousMorélos, 1815; sous Mina, 1816;
en 1 82 1 , Augustin Iturbide, général de l'armée royale,
passa aux insurgés, battit le vice-roi Apodaca, s em-
para de Mexico et se fit proclamer empereur en 1822,
sous le nom d'Augustin I , mais il fut renversé dès
Tannée suivante, et le Mexique se constitua en repu*
blique fédérative : la victoire de Tampico, gagnée ^d
1829 sur les trou|)es de Ferdinand VII , assura son
indépendance. Mais depuis cette époque , le pa^
n'a cessé d'être déchiré par des dissensions intesu-
nes : une foule d'ambitieux se sont succédé à la pré-
sidence, se renversant ou s'égorgeant les uns les au-
tres : Vittoria (1824), Pedrazza et Guerrero (1828),
Bustamente (1829 et 1836), Santa-Anna (1832), Pa-
rèdes (1841 et 1846), Santa-Anna, de nouveau (1843,
1847 et 1853). Ce dernier avait réussi un moment à
restaurer l'autorité; mais il fut renversé de nouveau
en 1855, et depuis le pays est resté livré à la plus
déplorable anarchie : plusieurs partis, les fédéralistes
et les unitaires , le parti cléricalet le parti libéral , s'y
disputaient le pouvoir avec acharnement. Aux maux
de la guerre civile sont encore venus se joindre ce:ix
deia guerri extérieure : en 1838, les mauvais trai-
tements dont les Français étaient l'objet au Mexique
durent être châtiés par le bombardement de St-Jean
d'Ulloa et de la Vera-Cruz; en 1846, la sécession du
Texas, qui s'annexa aux Etats-Unis, amena une guerre
avec cette puissance, à la suite de laquelle le Mexi-
que, partout vaincu, fut forcé de si^er à Guada-
loupe un traité qui lui enlevait le terntoire à l'E. du
Riohdel-Norte. le Nouv.-Mexiqua et la Nouv.-Califor-
nie (2 févr. 1848). En 1861,souslapré8id.de Juarez,
les spoliations dont les Européens avaient à souf-
frir déterminèrent la France, l'Angleterre et l'Es-
pagne à s'unir pour exiger des réparations. La
France ne se tint pas satisfaite de celles qui furent
offertes, et ebtreprit seule une guerre à la suite de
laq^uelle Maximilien d'Autriche fut élu empereur.
Mais les Français s'é tant retirés, ce prince fut vaincu
et fusillé par Juarez, qui rétablit la république (1866).
Prescott a écrit VHist. de la conquête du Mexique , 1 842,
etM. Th.deBussièreceilederjFmptrsmexfcam, 1863.
HRxiQDE (NOUY.-). anc.prov.du Mexique, an N. éà
l'Etat de Durango, à l'E. des Califomies; 850 k. du N.
au S. sur 166 de largeur moyenne; 61 547 h.; ch««l »
— 124» —
MICH
SinU-Fé. Sol fertile, mais presque inculte. Innom-
Inbles troupeaux deDceufseide chevaux. On exporte
tabac, peaux de daims, chèvres et bisons, fourrures.
-Cédé aux États-Unis en 1848 (F. la fin de Tart.
préc). Admis comme Etat dans l'Union en 1861.
lEUQcs (Golfe du), portion la plus occidentale de
rooéan Atlantique, entre la côte môrid. de l'Union
anglo-américaine au N. et TYucatan au S. , commu-
nique à i'E. aTec l'Atlantique par le canal de Baha-
ma, et baigne à 1*0. plusieurs Etats de la Confédéra-
tion mexicaine : d'où son nom.
MEYEB. F. MATER.
METMAC, ch.-l. de c. (Corrèze), à 9 k. 0. d'Us-
sel;3237 h. Mines de houille.
METBUEIS, ch.-l. de c. (Lozère), à 21 kil.S. 0. de
Florac . 2200 hab. Aux env. , grottes curieuses.
HETSSAC. cb.-l. de c. (Corrèze),à 16 klL S. E.
de Brives; 2540 hab.
MEYZIEUX, ch.-l. de c. (Isère), à 33 N. £. de
Vienne et à 12 kil. £. de Lyon; 950 hab. Huile de
noix^^
MÈZB, cb.-L dec. (Hérault), à 31 k. S. 0. de Mont-
pellier; 4.M6 bab. Port sur l'étang de Thau. £au-de-
^e,verdef; huîtres.
KÉZEL, cL-L de c. (B.-Alpes), sur TAlse, à 16k.
S. O^e Digne; 800 hab.
HÉZEBr (le),la plus haute mont, des Ce venues dans
Je FÎTarais, entre les dép. de l'Ardèche et la Hte-
Loirc à 16 k. 0. du Cheylard. Elle a 1754" de haut.
VCZdfCE, MesentiuSy roi des Tyrrhéniens, fa-
meux par son impiété et ses cruautés, se fit chasser par
ses sujets, se réfugia auprès de Turnus, roi des Ru-
tules, et combattit avec lui contre Enée. 11 perdit son
fiIsLaiiSus au'il chérissait, et fut tué lui-même par
Enée en voulant le venger. Ce tyran se plaisait à faire
noorir ses victimes en les attachant à des cadavres.
MCZEBAT (Eudes de), historien, né en 1610 à Ry ,
près d'Argentan, m. en 1683, était fils d'unchirur-
Sien de village. Il fut quelque temps commissaire
es guerres, et suivit en cette qualité l'armée de Flan-
dre; puis il se fit homme de lettres et prit le nom du
hameau de Mixeray^ voisin du lieu de sa naissance,
n débuta par des pamphlets politiques. La composi-
tion de ce genre a'écnts l'ayant conduit aux études
historiques, il conçut le projet d'écrirenotre histoire,
el s'enlenna au collège ne Sainte-Barbe où il travailla
avec une ardeur qui mit sa vie en danser. Apièsplu-
siears années d'un travail assidu, il puolia sa grande
Bùtoirt de France (jusqu'à Louis aIII); elle parut
ea J ToL in-foU , à des épooues assez éloignées, 1643,
1646 et I6S1. Cet ouvrage lui fit bientôt une grande
''^Pinitioa : il fut nommé historiographe du roi , fut
Mois à l'Académie française dès 1649, et devint,
après la mort de Conrart, secrétaire perpétuel de cette
^otDpagnie. Pendant les troubles de la Fronde, Mé^
tf ni^ se signala parmi les adversaires de Mazarin et
Kririt contre le ministre nombre de pamphlets. A la
pix^ 0 revint à ses études historiques et rédigea un
^ri^ (kronologique de Vhielovre de France^ qui mit
KKOB à sa réputation: cet ouvrage, publié en 1668,
o 3foi. in-4»a été plusieurs fois réimprimé, notam-
Beat à Amsterdam, 1765, en 14 vol. in-12, avec une
CoelMiialûm par Limiers, contenant les règnes de
uoisiiii et de Louis XIV. Quoique histcriographe
1^ nï. Mézeray écrivait avec une indépendance qui
«j^derint funeste : Colbert, choqué de la manière
doat il t'exprimait au sujet de l'origine des impôts, lui
ot iviirer une pension de 4000 livres qu'il recevait
de iaoQQr. Mézeray a le style clair, facile et nerveux,
'l'^s ee ttyle a un peu vieilli. Son histoire est com-
£»ée d^Bie manière assez intéressante ; il mêle A ses
^îts dee jugements libres et sévères, mais le plus
*oaveat il n'a pas pris la peine de recourir auxsour-
^;il ne peut par conséquent iiaire autorité. Outre
«NI ystoire. on a encore de lui un Traiti de Vorigine
des Ffttn^tf. Amst., 1688. On lui attribue VHittoire
^J^Mère (Marie de Mëdicis) et du FUS (Louis Xlll).
UOQDOHy ck.-l. de c. (Calfados), sur la Dite, à
22 kil. S. 0. deLisicux; 1144 h. Point de départ du
chemin de fer de Caen h Tours.
HÊZIÊRES. Maeerix, ch.-L du dép. des Ardennes,
sur la r. dr. de la Meuse , vis-A-vis oe Charleville, à
233 kil. E. N. £. de Paris ; 560S hab. Place de guerre
de 2* classe; direction d'artillerie : citadelle bâtie par
Vauban, bibliothèque publ que.Inaustrie assez active.
— Mézières se forma autou* d'un chftteau bâti à la fin
du IX* s.; elle était compiase dans l'anc. Réthelois.
En 1214 et 1418, des Liégeois réfugiés vinrent aug-
menter sa population. I/armée de Charles-Quint,
commandée par le comte de Nassau, l'assiégea en
1521 , mais ne put la prendre : Bayara la défendait;
une procession qui a lieu tous les ans le 27 sept, el
dans laquelle on porte l'étendard de Bayard, rappelle
le jour où les Impériaux levèrent le siège. Cette ville
possédait une école de génie militaire, fondée en 1748
par Louis XV : elle a été transférée depuis à Metz. Les
Prussiens la bombardèrent en 1815 : après un siège
de 42 jours, elle obtint une capitulation honorable.
MÉziÈBES, ch.-L de c. (H.- Vienne), à 12 kiL 0. de
Bellac; 1400 hab.
MÊziÈREs EN-BRENNE, ch.-L de C (Indre) , à 24 k.
N. du Blanc; 1500 hab. Forges.
MEZIN, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne) sur la Gelize,
à 13 kil. S. G. deNérac; 1959 hab. Collège. Tanne-
ries, papeteries; fabriques de bouchons de liège.
MÊZIRIAG (sachet de). F. sachet.
MEZZOFANTE (le cardinal Jos.), savant polyglotte,
né à Bologne en 1774, m. à Rome en 1849, refusa en
1814 la place de secrétaire du collège de la Propagande
que lui offrait le papePieVII,fut créé protonotaire apos-
toligue par Grégoire XVI en 1831, bibliothécaire du
Vatican en 1833, cardinal en 1838, et fut membre des
congrégations de la Propagande, de l'Index et des
Rites. Il est surtout célèbre par sa connaissance des
langues; il parlait 50 idiomes différents, ce qui le fit
surnommer la Pentecôte vivante. C'était du reste un
homme plein de bonhomie et d'humilité.
MEZZOVO, V. de la Turquie d'Europe (Albanie),
dans le pachalik et à 37 kil. N. 0. de Janina ;7000 n.
Elle a donné son nom aux monts Mexxovo (l'anc.
Pinde)^ qui s'étendent sur la limite des sanc^aks de
Monastir et de Janina et pénètrent en Grèce. V. pimob.
MIAKO, lie du Japon. V. mitàko.
MLAMI,riv. des Etats-Unis, naîtdans l'Etat d'Ohio,
vers le centre, coule au S. C, traverse le comté de
Miami , arrose Troy, Dayton, Miamisburg, OBumilton,
et se jette dans l'Onio, r. dr., à 30 kil. au-dessous de
Cincinnati, après un cours d'env. 200 k. Un canal suit
le cours de cette riv. dans une longueur de 100 k. euT.
MLAOULIS (André), amiral grec, né à Négrepont
en 1772, m. en 1835, commanda en chef la flotte des
insurgés en 1822, battit les Turcsà Patras et dans le
canal de Spetzia, mit le feu aux vaisseaux d'Ibrahim
pacha à Modon en 1825« mais ne put empêcher la
chute de Missolongtd. Il refusa de combattre sous les
ordres de lord Cochrane, dont il désapprouvait les
plans, se retira A Poros et se mit en 1831 à la tète
des Hydriotes révoltés contre le président Capo-d'Is-
tria. 11 n'échappa à un procès de haute trahison que
par la mort au Président.
MICA M (Giuseppe), historien et archéologue, né à
Livourne vers 1780, m. en 1844, est connu par un
ouvrage important intitulé : V Italie avatU la domù'
nation des Romains. Florence, 1810, qui fut couronné
par l'Académie de la Crusca, et aue l'auteur refon-
dit depuis sous le titie d'Histoire des anciens peuples
de i*ltalie (1832). Il a joint à cet ouvrage, sous le
titre de Monuments antiques^ une précieuse coUection
de gravures représentant les monuments les plus
célèbres de l'Italie ancienne. Son Histoire a été tra-
duite en français par Joly, Fàuriel et Gence, avec
notes et éclaircissements historiques par Raoul-Ro-
chette, Paris, 1824, 4 voL in-8 et atlas.
MICHAELIS (Jean Henri), savant orientaliste, né
eo 1668 dans le eomté de Hohenstein, m. en 1738.
professa d'abord la langue hébraïque à Leipsick, pu»
m. 79
MIGH
— 1250 —
MICH
se (lia& Halle, et v oayrit des cours de çrec, de cbal-
daloue, d*hébreu, ae syriaque, de samaritain, d'arabe
et de rabbinisme. Il alla eu 1698 étudier l'éthiopieD
k Francfort sous la direction de Ludolf» occupa l'an-
née suivante la chaire de. grec à l'université de la \
même ville, puis devint inspecteur de la bibliothèque
de l'Université de Halle, professeur de théologie et
inspecteur du séminaire. On a de lui : De aecentHnu
Heorxonim prosaicù, fLdll^y 1695; De peeuliaritnu
H^xorunitoquendi modùf 1702; De historia lin-
guœ .aràbie«, 1706; De Itaia propheta^ 1712; De
rege Exeehiaf 1717; Biblia hebraicaj 1720, in-foL,
édition fort estimée de la Btble,avec notes.— Son pe-
tit-neveu. J. David M. . néàHalIe en 1717 ,m. en 1791,
fut appelé en 1745 à l'Université de Gœttingue par
Muncnbausen. fondateur de cet établissement , et y
Çrofessa la phiiosopbie jusqu'à sa mort. Il fut admis en
751 à l'Académie de Gœttiixgue, devint secrétaire,
puis directeur de cette société, et fut aussi chargé des
fonctions de secrétaire et de directeur du séminaire
philologitpie. Âpplii^uant une immense érudition là
l'explication des Écritures, il a fait servir à l'inter-
prétation de la langue morte des Hébreux les hingues
obaldalque, syriaque et arabe. Ses principaux ouvra-
ges sont : Jugement sur les mfiyens dont on te sert
pour entendre l'he'hreu, Gœttingue, 1767; Grammaire
^laldaique, 1771 ;—«yrtci^e, 1784; SpicilegiumgeO'
grapkùe hehrœorum, 1 769-80 ; De Chronologia JTorà,
1769 ; Droit mosaïque^ 1770-75 ;Jntroduction àla lec-
ture du Nouveau-Testament, llbO, 1787 , etc; — d la
lecture de l'Ancien Testament, 1787 (resté incomplet);
Traduction (9l\em.) de PAnc, Testament, 1769-85, 13
V. inr4; — du Nouveau Teftoment, 1788-92 , 6 v. in-4;
Nouv. Bibliothèque orientale, 1786-91 , 8 v. in-8. U a
aussi composé quelques ouvrages philosophiques, en*
tra autres : De Vinfiuence des opinions sur le langage
et du langage sur les opinions, en allemand, 1762,
trad. en français par Mérian; JforcUs philosophique ,
1792. Ce savant était associé de notre Acad. des in-
scriptions et membre de la Société royale de Londres.
MICHALLON (Claude), sculpteur, né à Lyon en
1751, m. en 1799, était élève de Goustou. Il remporta
le grand prix de sculpture , alla à Rome, y éleva un
tombeau en marbre à Drouais, peintre a'histuire,
son ami , et fut chargé pendant la Révolution d'exé-
cuter les statues colossales qui servaient aux fêtes
nationales. Parmi ses ouvrages on remarque son buste
de Jean Goujon. Sa damière œuvre fut le modèle
d'une statue de Catond'Utique. On lui doit divers mo-
dèles de belles pendules en nronze qui furent fort re-
cherchées dans leur temps, entre autres Psyché et
Z'^mour.— Son fils, Achille £tnaM.,né à Paris enl 796,
m. prématurément en 1822, promettait un grand pein-
tre. Ses principaux tableaux sont : Roland à Ronee-
vaus; OEdipeetAntigonevris du Temple des Eumé-
nides. le Combat des Laptthes et des Centaures; Us
Buines du Cirque; Vue des environs de Naples,
MICHAU (Code). F. marillac (Michelde)
MICHAtTD (Joseph), littérateur, membre de TAca-
démie Française, né en 1767 à Albens (Savoie), m.
en 1839, vint à Paris en 1791 , écrivit dans plusieurs
journaux monarchiques, fut forcé de se cacher en
1792 , Alt arrêté en 1795 (au 13 vendémiaire) et con-
damné à mort pour avoir professé des doctrines roya-
listes dans la Quotidienne, journal dont il était le
fondateur, mais parvint à se dérober à l'exécution
du Jugement, qui fut révoqué l'année suivante. Il se
rallia à l'Empire, célébra le mariage de Napoléon et
la naissance du roi de Rome, et fut admis à l'Acadé-
mie en 1812. Sous la Restauration, il fut nommé cen-
seur des journaux, puis devint directeur- propriétaire
de la Quotidienne. On doit à Michaud plusieurs ou-
vraaes d'histoire. Le plus important et le plus estimé
KtVHisUnredes Croisades. 1811-22, 5 vol. in-8 (dont
la meilleure édition est celle de 1841 , 6 vol. in-8). Il
oubli a en outre, comme pour compléter cette histoire,
la Bibliothèque des Croisades, 4 v. in- 12, et sa Cor-
taptmdan€ed^0rient{]933-ih), recueilde lettresqu'il ^
avait éoriterdans un voyage entrepris à 62 ans poair
visiter les lieux qui avaient été le tbé&tre des croi-
sades. On a encore de lui une Bistoire des progrès et
de la chute de Vem^re de Mysore, 1801; quelctues
po6mes, dont le meilleur est le Printemps d'un vnh'
scritf écrit pendant son exil, en 1803; et plusieurs oro-
chures politiques, entre autres V Histoire des quinxe
semaines ou des Cent Jours, 1815, qui eut une vogue
momentanée. Il a pnblié, avec Poujoulat, une col-
lection de ifihnotrei pour servir à Vhist. de France
depuis le xm* s, (32 v. in-8, 1836 et ann. suiv.), et
a ronde avec son frère la Biographie universeUe, Il
est aussi un des fondateurs de VimHtut hittorique.
— Son frère, connu sous le nom de Michaud jeune,
1772-1858, se signala par l'ardeur de son royalisme.
D'abord officier d'infanterie, il se fit en 179/ impri-
meur et fût en même temps un des agents secrets de
Louis XVIII. Il dirigea la publication de la Biogra»
phie univerielle, qui parut de 1811 à 1828, en 52
vol. in-8, ainsi que ceUedu Supplément^ qtii parut de-
puis 1834 jusqu à sa mort;. il rut aussi l'éditeur de la
Biographie des hommes vivants, et rédigea lui-même
pour ces ouvrages nombre d'articles qui sont em-
preints d'un esprit de parti bien prononcé.
MIGHAULT (p.), poète du XT« siècle, né; à ce q[u'on
croit, en Franche- Comté, fut attaché au duc <le Cha-
rolais (Charles le Téméraire), et mourut vers 1467.
On a de lui, entre autres écrits : le Doctrinal du temps
présent y Bruges, sans date, réimprimé sous le titre
de : Doctrinal de court , par lequel on peut eetre clerc
sans aller à Pescolct Genève, 1522, ouvrage en prose
mêlé de vers, et la Danse des Aveugles, Paris, 1506.
MICHAUX (André), voyageur et Botaniste, né en
1746 à Satorj, près de Versailles, m. en 1802 , ex-
plorasuccessivement l'Angleterre, l'Auvergne, les Py-
rénées. l'Espagne^ la Perse, où il resta deux ans
(1782-4), et d'où il rapporta de magnifiques collec-
tions; la partie méridionale des États-Unis, tes Iles
Lucayes, la baied^Hudson et le Canada, l'ile de France
et les côtes de Madagascar; il mourut de la fièvre
dans cette dernière Ile. On a de lui : Histoire des
chênes de V Amérique sevtentrionale , 1801 ; Flora bo-
realt-ainert£ana,avec planches dessinées parRedouté.
— Son fils,. François, m. en 1857, a publié de 1810 à
1813 les Arbres forestiers de P Amérique du Nord,
MICHËE, dit V Ancien, prophète juif, vivait à Sa-
marie dans le a*s. avant J.-C. Achab, roi d'Israèl^
voulant décider Josapbat, roi de Juda. à s'unir à lui
pour faire la guerre à Ramoth de Galaaa, engagea ce
prince à consulter Michée. Le prophète ne craignit
pas de détourner Josaphat de ce projet en lui predi-
saot la dispersion de rarmée d'israèi et la mort d'A-
chah. Ce roi furieux le fit jeter dans les fers , mais
bientôt il périt lui-même, selon la prophétie de Mi-
chée, tué à Ramotb de Guaad, dans un combat con-
tre les Syriens. — Michée, l'un des petits prophètes,
né dans une bourgade de la tribu de Juda, prophétisa
sous Jonathan, Achaz et £zéchias. c-à-d. de
752 à 694 av. J.-G. , prédit la captivité des 10 tribus
et annonça que le Sauveur naîtrait à Bethléena.
MICHEL (S.), archange, dont le nom signifie Quis
ut Deusf II est le chef des bons anges qui forment
la milice céleste : c'ert lui qui précipita dans l'abîme
les anges rebelles. Les peintres le représentent avec
un casque éclatant, tenant à la main une lance d'or ou
uneépee flamboyante et foulant aux pieds le démon,
figuré par un dragon. L'Ëglise le fête le 29 sept.— La
France a pris S. Michel pour patron : Louis XI créaen
son honneur l'ordre célèbre de St-Michel (F. ci-après).
Cet ange est aussi en grande vénération en Russie.
MICHEL I, RHANGABË, le Curopalatc, empereur grec.
gendre de l'empereur Nicéphore, avait, par sa con-
duite dans plusieurs emplois élevés, conquis Taflec-
tiondes Grecs, lorsque Nicéphore mourut en 811 :
il fut appelé d'une voix unanime à lui succéder. II
commença par secourir les veuves et les enfanta des
soldats moissonnés dans les guerres contre les Sar-
rasins et les Bulgares, et réprima les excès des Ioh
MiCH
— 1251 —
MICH
nodastesifuitsous le règne prêcôilent, aTaient cruel-
leoent persécuté le»orthoaoze$; mais il fut attaqué
Ku iprës et défait nar les Bulgares. Rappelé dans
Gonstaatiiiople par de nouveaux troubles, D laissa le
commaiMiemeDt à Léon rAi-ménien ; mais celui-ci se
fit proclamer empereur (813), et relégua Michel dans
Iliade Proté, où il prit l'habit religieux; il y vécut
33 ans, jusqu'en 846. — ii; le Bèçue , né à Amorium
«D Phrygie, était le favon de Léon l'Arménien, qui
le fit patricien. Accusé d*aToir conspiré, il fut jeté en
j;rison; mais, l'empereur ayant été assassiné, il sor-
tit de sa prison pour monter sur le trône (820). Cruel
envers les orthodoxes et lâche envers Tennemi exlé-
riear, il se laissa enlever par les Sarrasins la Crète,
la PouiUe, la Calabre et la Sicile. Il mourut par suite
d'excès. — m, l'Irro^, né en 836, succéda en
842 à son père Théophile, sous la régence de sa mère
Théodoia. Bardas, son oncle, qu'il avait nommé cé-
sar, s'emparade son esprit , et Pexcita à persécuter sa
mère ; mais Bardas fut peu après disgracié lui-même
et mis à mort. Michel eut à repousser en 866 les
Russes, qui étaient venus assiéser Constantinople.
Basile le Macédonien , que Michel avait associé à
Vemptre, le fit périr pour régner à sa place (867).
Sous le règne de ce prince, commença le schisme
deséghses grecque et latine, par, la nomination du
patnardie Pbotius, eu 858. — iv, fe PaplUagonien^
Dé en PaphiagonJe, fut d'abord un homme obscur.
L'impératrice Zoé, qui l'aimait, se servit de lui pour
se débite de l'empereur Romain, son époux, et le
plaça sur le trône. Incapable de gouverner, il aban-
donna lesoin des affaires à l'eunuque Jean, son frère.
Cependant, il fit la guerre avec succès contre les
Sanaans et les Bulgares. £n 1041, poursuivi par
ses ramords, il prit l'habit religieux; il mourut la
même année. — y, Calaphate ou Ca(/afe, était fils
d'oc ealûcteitr de vaisseaux et neveu de Michel IV,
auquel il succéda en 1041 . Craignant les intrigues de
llnpèratrice Zoé, il l'exila; mais le peuple se sou-
lefa contre lui : on lui creva les yeux, et on l'en-
ferma dans un monastère (1042). — vi, Stratioti-
qne {c.^-4jfuerrier)t était un vieux général que Tim-
pécatrioe Tnéodora ohoisit pour successeur (1056).
Afin d'aeqaérir l'a^ui du sénat et du peuple, il
choisit dans leur sein les gouvemeius et les princi-
pawx «niciecs de l'empire : les officiers de l'armée,
irrités de cette préférence, se révoltèrent et prirent
pov chef Isaac Comnène. Michel abdiqua (10&7), et
noamt daos l'obscurité. *- vu, Farapinace^ ainsi
a^pe^é du nom d'une fausse mesure qu'il employait
pour vendre le blé an peuple , fils aîné de Constan-
tin Bue», fat proclamé en 1067. Romain Dioeène,
<|tfinifcirift, sa mère, avait épousé, se fit prodamer
«Bpemir: mais, Tiiaurpateor ayant été fait prison-
nier ptr les Tares en 1011, Michel remonta sur le
M»; a le perdit encore en 1078 et fut chassé de
GoBMaatinopla par NicéphoraBotoniate^ le meilleur
^ ses féoéraiiz, qu'il avait outragé. U fut enfermé
daas un monastère, puis nommé évoque d'Ephèse.
~ ^m, FaUoicgue^ d'une des pies illustres famiUes
d'Onent et chef de la dynastie des Paléologues. Ré-
pot de l'empire durant la minorité de Jean Lasca-
râ, empereur de Nicée, il se fit proclamer lui-même
o 1260 et fit crever les yeux k^mn pupille. U réus-
si ta 1261 , à. reprendre Gonstantinople sur Bau-
wia 11 et j réublit le siège de l'emptre. Il fit plu-
^^•Maeipéditions heureuses en Grèce et dans lér-
c^Miftaiia avec les Tores, les Bulgares^ et employa
^oas is eflérts pour Caire cesser le schisme qui sé-
Fueitrègiiae d'Oriant de celle d'Occident Um.en
U82, dans une exi>édition contre la Thraoe. Il eut
four principal ministre George Acropoiite et pour
«on fils Andronic 11.
Huimv, carde Russie. F.rovahov.
(Oïdfe de St-), onire militaire institué
p* Louis XI à Amboise, le l** août 1460, en l'hon-
aeur de S. Michel «patron de la France. Le nombre des
chevalienètaitd'ahoni Iimitéà36; il fut dans la suite
élevé à 100; ils devaient tous être gentilshommes;
le roi en était ^nd mattre; ils portaient un collier
formé de coauiUes d'argent, réunies par une chaî-
nette d'or, doù pendait une médaille repr^ntant
l'archange S. Michel terrassant le draxon, avec cette
devise : Immensi tremor Oceani, La dfécoration con-
sistait en une croix d'or à 8 pointes émailtée de blanc,
cantonnée de 4 fleurs de lis d'or, chargée en cœur
d'un S. Michel. (Jn chapitre de l'ordre se tenait cha-
que année, la veille de la St-Michel, au Moni-St-
Michel, près d'Avranches. En 1588, Henri III joignit
cet ordre à celui du St-Esprit. Exclusivement destiné
dans l'origine à la haute noblesse, cet ordre finit par
être accordé aux gens de lettres, de robe« de finance,
et aux artistes célèbres. Rétabli sous la Restaura-
tion, il a cessé d'exister de fait en 1830.
HICHELABE, nom donné à un massacre des Ca-
tholiques par les Protestants qui eut lieu à Nîmes le
29 sept. 1567, jour de la St-Michel.
MICHEL-ANGE buonarotti, peintre, sculpteur
et architecte du premier ordre, né en 1475 au châ-
teau de Caprèse , près d'Arezzo en Toscane, d'une
famille ancienne, mort en 1564, annonça dès l'en-
fance des dispositions extraordinaires pour les arts.
Placé chez Dominique et David Gbirlanuajo, les pein-
tres les plus célèbfes de l'époque, il les quitta dès
l'âge de 15 ans, étant déjà supérieur à ses maîtres.
Laurent de Médicis, le Magnifiqiie, lui assigna peu
de temps après un logement dans son palais, et le
traita comme son fils. La mort le priva bientôt de ce
noble protecteur; mais déjà sa réputation était éta-
blie : parmi ses morceaux de sculpture, on admirait
à Mantoue le Cupidon endormi , à Rome le BaeekiUf
que plus tard Raphaèl attribua, à cause xie son ex-
trême perfection, à Phidias ou à Praxitèle, et Notre-
Dame de Pitiér groupe fameux qu'on voit à St-Pierre;
parmi ses tahleaux, la Ste^Famille et le grand car-
ton de Ja Guerre die Pise (à Florence). Jules II fixa
Michel-Ange à Rome et le chargea d'édifier son mau-
solée : quoique inachevé, ce monument est un de ses
chefs-d'oBuvre; à la même époque, il peignit àfros-
(lue, pour la grande voûte de la chapelle Sixtine, le
Jugement dernier , composition non moins admiranle
en son genre que la précédente : il y travailla 8 ans.
II jouit également de la faveur des papes Léon X,
Paul III et Jules III. Il ne commença aue vers40ans
à s'adonner à l'architecture, et ne tarda pas à y sur-
passer tons ses rivaux. Nommé en 1546, à 72 ans,
architecte de la basilique de St-Pierre, il reformates
plans de ses piédécesseucs et mit le sceau à sa ré-
putation en donnant.le dessin de la Coupole, le plus
bel ouvrage de l'architecture moderne. U y travail-
lait encore lorsqu'il mourut. Outre la basilique de
St-Pierre il construisit à Rome le palais des Conser-
vateurs, le Musée oapitolin et la place du Capitule,
avec sa belle montée. Tous s'accordent à placer Mi-
chel-Ange au premier rang comme peintre, comme
sculpteur et comme architecte ; on ne se Usse pas d'ad-
mirer son Jugement dernier ^ sa statue colossale de
Jfotse (destinéis au mausolée de Jules II), dans l'église
de St*Pierre-aux- Liens, et enfin sa magnifique cou-
pole ; il est considéré comme le plus panait et le plus
savant dttB dessinateurs, ce qu'il faut attribuer à l'é-
tude approfondie qu'il avait faite de l'anatomie en
disséquant lui-même. On trouve des beautés de tous
les genres dans ses ouvrages; cependant ce qui s'y
fait remarquer surtout, c'est le grandiose, l'austé-
rité, la fermeté, la noblesse. Michel-Ange était aussi
poète : on a de lui des Poésies légères (stances, son-
nets, etc.), publiées en 1623 par son petit-neveu,
Michel-Ange Buonarotti, dit le Jeune (1558-1646),
poète lui-même, auteur de la Fiera, de la Tancta,
coméd. estimées. Les poésies de Michel-Ange ont été
txad. en français par Varcollier, Paris , 1825, et par
Lannau-Rolland , 1869. Plusieurs manuscrits, amsi
qu'une vaste correspondanœ de Michel-Anffe, ont été
réceounent retrouvés et ont été publ. à Florence en
1S62: Ce grand artiste n'avait d'autre passion que son
mcK
^ i252 —
M1D0
art . toujours sérieux et méditatif, li était insensible
à la richesse et aux aisances de la Tie, austère dans
Ms mœurs, religieux et charitable. Sa Fttf a été
écrite par Vasari (dans ses Vies des peintres) , par
GondÎYi, Rome, 1533 (trad. par Hauchecome, 1783),
par Quatremère de Quincy, 1835, et, en allemand,
par Hermann Grim, 1860.
MICHEL-ANGB DES BATAILLES ou DES BAMBOCHES (M. A.
CERQUOzzi, dit), peintre, né à Rome en 1600, m. en
1660 « se fit remarquer des Tâçe de 13 ans par son ta-
lent pour le dessin. Il s'apphqua d^abord à peindre
des Datailles, des naufrages, des sujets historiques;
mais la renommée que Pierre de Laar dit le Bamboche
s'était aajuise dans un genre moins sérieux le dé-
cida à suivre la manière de cet artiste, ce qui lui fit
donner le surnom de Michel-Ange des Bamboches. On
cite parmi ses nombreux ouvrages les tableaux qu'il
exécuta pour le cloître de St-Ândré délie Grotte à Rome,
où il a retracé quelques traits de la vie de S. François
de Paule; le Départ (Tun courrier de V armée; S. Jean
prêch an t dans le désert ; la Place du marché de Naples^
où des lazzaroni applaudissent à une harangue de
Mazaniello: une Troupe de charlatans, au Louvre.
MIGHELI, famille qui a fourni plusieurs doges à
Venise. Le plus connu, Dominique M., doge de 1116
à 1130, alla en 1 120 porter des secours à Baudoin II,
roi de Jérusalem , battit la flotte du sultan près de
Joppé et contribua beaucoup à la prise de Tyr en 1 124 .
MICHELOZZI (michelozzo), architecte et sculpteur
florentin, né vers 1400, m. vers 1468, était l'ami de
Cosme de Médicis et le suivit dans son exil à Venise
(1433). Élève deBninelleschi pour Tarchitectureetde
Donato pour la sculpture, il a élevé et orné un grand
nombre de monuments, dont les principaux sont : le
couventde St-Marc, à Venise ; le palais de Médicis, auj.
Ricardi, à Florence; la chapelle des Médicis à Ste-
Groix dans la même ville ; la villa Mozzi , à Fiesole;
la villa Orsi, à Careggi. On lui doit aussi les répara-
tions du vieux palais de Florence.
MICHIGAN, un des grands lacs des États-Unis,
dans l'État de Michigan. entre le lac Supérieur à
ro. et le lac Huron à TE., par 41* 30*-45* lat. N.
et 87* 30*-89* 50' long. 0. , n^a pas moins de 500 kil.
sur 160, avec une profondeur moyenne de 275*; les
plus gros vaisseaux y naviguent. La rivière de Mi-
chillimackinac l'unit au lac Huron.
MICHIGAN, un des États-Unis de l'Amérique du Nord,
sur la frontière septentrionale, entre les lacs Supé-
rieur au N., Érié à l'O. et Huron à TE., les États
d'Ohio et d'Indiana au S. et de Wisconsin à l'E. ,a 580 k.
sur 310 et compte plus de 400000 h.; ch.-l., Détroit,
puis Langsing (1847). Il doit son nom au lac Michi-
gan qui le borne à TO. Climat tempéré, salubre,
quoique humide et un peu froid. Gibier et poisson en
abondance.— Les Hurons occupaient jadis cette con-
trée; ils en furent chassés parles Iroquois. Les Fran-
çais la colonisèrent au xvii* s. : ils y fondèrent la ville
de Détroit; &la suite des guerres du Canada, ils cédè-
rent, en 1763, le pays aux Anglais, qui, en 1796, furent
obligés de l'abanaonner aux États-Unis. Érigé en
temtoire en 1805, le Michigan fût admis dans l'U-
nion comme Eta< en 1836.
MICHILU-MAGKIN.AC» nom donné aune tle située
ians le détroit ^ui unit les lacs Huron et Michigan,
A\ce détroit lui-même. Ce nom . qui signifie orande
tortue f lui a été donné à cause de la forme ae rUe.
mCHOL, fille de Saûl, épousa David et favorisa sa
\iite quand il était menacé par la fureur du roi; mais ,
.'ayant raillé plus tard de ce qu'il dansait devant
l'arche, elle fut, tn punition, frappée de stérilité.
MICIPSA , fils de Massinissa, roi des Numides, hé-
rita des États de son père avec ses deux frères, Gu-
lussa et Manasubal , qui moururent avant lui et le
laissèrent seul maître. 11 gouverna sous la protection
de Rome, et partagea en mourant son empire entre
^es fils Hiempial et Adherbal, et Jugurtha, son ne-
• >u. 11 avait régné 30 ans, de 149 à 1 19 av. J.-C.
lOGKlBWlGZ (Adam), poAte polonais, né en 1798
en Lithuanle, dWe famille noble, mais pauvre, m.
en 1856, était professeur à l'école de Kowno lorsqu'il
fût incarcéré, puis exilé en Russie à cause de son es-
i)rit d'indépendance(1824). Il fit paraître à St-Péters-
Dourç en 1828 le poème de Konrad WaUenrod, qui
contribua à réveiller dans la jeunesse polonaise le
sentiment national; obtint l'année suivante la per-
mission d(
la France^
la révolution
ses compatriotes par son Ode à la jeunesse; vint à
Paris en 1831, y fit paraître de nouvelles poésies et
Y composa le Livre aes j^lerins polonais^ où il peint
tes malheurs de sa patrie, ainsi que Monsieur Tha-
die, tableau fidèle des mœurs de la Lithuanie. Il fut
appelé en 1840, à une chaire de littérature slaTe au
Collège de France, mais il se fit suspendre au bout
de quelques années, pour avoir fait de sa chaire une
tribune politique. Il fut néanmoins nommé bibUo-
tbécaire a l'Arsenal et chargé en 1855 d'une mission
en Orient : il mourut pendant cette mission, à Con-
stantinople, atteint du choléra. Comme poète, ses
compatriotes l'égalent à Byronet à Goethe. Ses OEu-
vref ontété réunies à Paris en 8 vol. in -8 (1838 et
ann. suiv.). Longtemps proscrites en Russie, elles
y ont été autorisées après sa mort par l'empereur
Alexandre II. La plupart ont été traduites en français :
le Livre des pèlerins , par M. de Montalembert, les
autres par M. Chr. Ostrowski. Une statue lui a ètû
élevée par ses compatriotoB et une souscription na
tionale a pourvu ^ après sa mort, aux besoins de sa
famille. Mickiewicz avait dans ses dernières années
embrassé le Messianisme, nouvelle doctrine religieuse,
qu'il prêcha avec plus de ferveur que de succ&.
MICON, peintre grec du v*8. av. J.-C, peignit aver
Polygnote le portique du Pcsctle, à Athènes, et dé-
cora le temple de Thésée. On lui reprochait d'avoir
représenté, dans un tableau de la bataille de Mara-
thon, les Perses d'une taille plus élevée que les Grecs
MICRONÉSIE (c.'à-d. Petites îles) . nom sous le-
quel on a désigné une des divisions de l'Océanie,ceUc
qui réunit les plus petites îles. V. octANis.
MIDAS, roi de la partie de la Phrygie où coule le
Pactole. Bacchus, qu il avait accueilli dans ses Etats,
Eromit de lui accorder tout ce qu'il demanderait :
[idas demanda le pouvoir de changer en or tout ce
qu'il toucherait; son vœu fut exaucé; mais bientôt,
voyant se transformer ainsi . sous sa main , même les
mets qu'il portait à sa boucne, il reconnut l'impru-
dence de sa demande. Le dieu, pour le délivrer oece
funeste don, le fit baisner dans le Pactole, qui de-
puis^ dit-on, roula de Tor dans ses flots. On raconte
aussi que Midas ayant préféré Pan k Apollon dans le
combat de la lyre et de la flûte, le dieu irrité chan-
gea ses oreilles en oreilles d'Ane. Midas réussit A
cacher à tous cette difformité , excepté à son barbier,
qui , ne pouvant garder le secret , le confia A la terre ,
après y avoir creusé un fossé qu'il se hâta de com-
bler; mais à cette place crûrent des roseaux qui,
au moindre souffle du vent, trahissaient le secret en
répétant les paroles du barbier:
Midas, le roi Midas a des oreilles d'âne.
MIDDELBOURG, Mediobwrgum, v. jadis forte du
roy. de Hollande (Zélande) , dans l'Ile de Waleheren,
A 136 kiL S. 0. d'Amsterdaim; 18 000 hab. Un canal
de 2 kil. , au bout duquel se trouve le petit port de
Ramkens, la met en communication avec i*kscauu
Quelques belles rues, places spacieuses, S ou 6 mo-
numents : rhétei de ville, Thôtel du gouvernement ,
celui des anc. Compagnies des Indes ocudentales et
orientales, l'arsenal, la fonderie, la bourse, etc. Aca«>
demie de peinture, sculpture et architeorare ; bibboK
thèque, musée, cabinet d'histoire naturelle; iiidua>
trie : savon, rinaigre; fonderies en cuivre: tannerie,
passementeries, etc. Commeiw actif de sel et de
grains. — Middelbourg tire son nom de sa situation
au milieu de l'Ile de Walcheren; son importance ne
MIÉC
— 1253 —
MIGN
date que du zn* siècle ; elle eut le titre d^érâché pen -
dant 13 ads (1S61-74). Prise aux Espagnols par les
confédérés en 1574: par les Prauçais en 1795. Com-
prise d'abord dans le dép. français de l'Escaut, elle
derint ensuite le ch.-l. de celui des Bouches-de-rEs-
caat Les Anglais l'occupèrent un instant en 1809.
Depuis, les fortifications ont été démolies.
MIDDLESEX , comté d'Angleterre , entre ceux
d'Hertford au N. , d'Essex à l'E. , de Buckingham à
10. et de Surrej an S. , a pour ch.-l. Londres et pour
autres lieux Uxoridge et Staine; 1 576616 h. (non
compris Londres). Quelques petitescoUines; plusieurs
TÎTières : Tamise, Brentv Colne; sol argileux ou mai-
gre, maÎ5 bien cultivé; jardins maratcners d'un im-
Biense produit; nombreuses maisons de campagne.
Industne extraordinai rement active.
MIDDLETON(cONT£Rs),écrivain angiais^néà Rich-
mond en 1683, m. en 1760, embrassa l'état ecclésias-
ti(^ue, devint en 1717 docteur de l'Université de Cam-
bndge et en 1723 bibliothécaire de cette université. Il
eut de vils démêlés avec Bentley, ainsi qu'avec plu-
sieurs autres théologiens de son temps. Son princi-
pal ouTrage est une Fte di; Cicérone 1741 , qui a ob-
tenu un succès mérité, et qui a été trad. en français
par Tabbé Prévost On a de lui olusieurs autres écrits
quj7V)o;/aitsoupçonnerd'incréaulité, Lettre de Rome,
2729 (îl veut y démonti^er la conformité du Catholi-
cisme ef du Paganisme); Libres redierdies sur le don
dei miraclet, 1748; £xainen ffun discours de Sher-
lock sur les prophéties, 1750.
MIDBLETOWN , V. des Stnts-Unis (Connecticut),
sur le Connecticut, à 24 kil. S. d'Hartford ; 6000 hab.
Université (vwfleyenne), fondée en 1831 et dirigée
parles Méthodistes. Lainages, armes blanches et à
feu, moulins à papier et à poudre, distilleries, etc.
JfIDËE; V. de la Grèce anc. (Argolide), au N. £. de
Tirvnthe. Les Spartiates y remportèrent sur les Âr-
cadiens et les Argiens la victoire sans larmes, ainsi
appelée parce qu'elle ne coûta pas un homme aux
vainqueurs ^367 av. J.-C).
MIDI (Canal du), dit aussi Canal du Languedoc ou
des Deus-Mert, canal qui , faisant suite à la Garonne,
traverse tout le midi ae la France et fait ainsi com-
moDîqoer l'Atlantique avec la Méditerranée. Il com-
mence dans le dép. de la Hte-Garonne, sur la r. dr.
de la Oiionne, à 2 kil. au-dessous de Toulouse; se
dirige «I S. K., entre dans le dép. de l'Aude, et, se
portant ensuite à l'E., débouche près d'Agde dans
Véiang de Thau (Hérault) , qui communique avec la
JféJjcenraoée. Son développement est de 240 kiL; sa
Ivgeurest de 20^ et sa prpiondeur de 2"; on y compte
tOO écluses. — Ce canal est de la plus naute impor-
tas» ^or le commerce de la France méridionale.
1^ projet en fut formé sous François I et les premiè-
res études eurent lieu sous Henn IV ; mais il ne fut
exéeaté que sous Louis XIV, grâce à l'appui de Col-
^t an génie et au dévouement de Riquet et d'An-
^r^i. Décrété en 1666, le canal fut ouvert en 1681.
an» (Pic dii), montagne de la chaîne des Pyré-
Bte(B. -Pyrénées), à 40 kil. S. d'Oloron; 2880- de
^uî. Elle donne naissance au gave d'Ossau. — Autre
Do&tagne des Pyrénées, à 13 kil. S. de Bagnères
<îft Bigorre, a env. 3000" de haut.
KIDIE, anc. royaume d'Irlande, réuni depuis à la
^^éxie (Leinster) , répond aux 2 comtés de Meaih.
lOB LOTHIAN. F. lothian (mid-).
VDOUZB. riv. de France, se forme à Mont-de-
«arsui (Landes) par la réunion du Midou et de la
I>ou22^tombe oans l'Adour au-dessous de Tartas.
nÉOSLAS I, duc de Pologne de 962 à 992, de
la ra^e des Piasts, se convertit en 965, à la persua-
"on de sa femme Dombrowska, fille de Boleslas I,
roi de Bohème, et proscrivit l'idolfttrie dans ses fitats.
n fil hommage à Temp. Othon pour ses provinces
s:*.oées entre l'Elbe et l'Oder. — n, fils de Boleslas
Chrobry et petit-ftls du précéd. , succéda à son père
« I02S, perdit une partie des conquêtes faites par
hâ, et laissa établir aux dépens de ses possessions
les principauté de tfécklembourg, de Brandebodfg,
de tlolstem, de Lubeck, etc. Il tomba en démence
par suite de ses débauches, et mourut en 1037.
MIEL (JeanV, pemtre flamand. V, mâbl.
MIÊLAN , ch.-l de cant. (Gers), à 13 kil. S. de
Mirande ; 2000 h. Commerce ae moutons; vins.
HIEREVELT OU hirvelt (Ifichel), peintre hollan-
dais, né à Deirt en 1567, m. en 1641 , était fils d'un
riche orfùvre et fut d'abord graveur. Après avoir cul-
tivé le genre de l'histoire, il se consacra au portrait
et se plaça au 1** rang dans ce genre. Quoiau'il n'é-
gale m Van Dyck . ni le Titien, il jouit d'une brillante
réputation et il la mérite : il observait finement la
nature, peignait avec vigueur et rendait très-bien les
caractères. Le Louvre possède de cet artiste 2 portraits
d'homme et un portrait de femme.
MIËRIS, famille de peintres hollandais très-distln^
gués. —François M., néàDelft en 1635, m. en 1687,
étudia sous Gérard Dow et ne tarda pas à devenir le
meilleur élève de cet artiste; mais il abrégea ses jours
en se livrant aux excès du vin. François est surtout
remarquable par l'extrême fini de ses ouvrages: il
reproduisait habilement le velours . le ^satin et les •
fourrures; son coloris est brillant, énergique, et sa
touche moelleuse. Le nombre de ses tableaux est très-
considérable. Le musée du Louvre possède de lui :
une Femme à sa toilette, servie par une négresse;
Deux Dames prenant le thé dans un salon, etc. —
Guillaume M., fils du précédent, né à Leyde en
1662, m. en 1747, fut élevé de son père, et annonça
dès l'enfance le talent d'un maître. Après s'être livré
au genre dans leauel son père s'était acquis tant de
renommée, il étuaia le eenre de l'histoire et amassa
une fortune considérable. 11 savait avec une égale
supériorité peindre le paysage, modeler en terre et
en cire ; mais il copiait trop mécaniqu«nent la na-
ture.On peut voir au Louvre 3<le ses tableaux: un Jeune
Garpon faisant des huiles de savon; le Marchand de
gibier ; une Cuisinière accrochant une volaiUe à sa
fenêtre» Parmi ses tableaux d'histoire, on cite : une
Ste FamiUe, un Triomphe de Bacchus et un Juge-
ment de Pdris, On connaît aussi de lui quatre Vases,
sur lesquels il avait modelé des Bacchanales, — Fran-
çois M., dit le Jeune, fils et élève de Guillaume, né
à Leyde en 1689t m. en 1763, a peint des intérieurs
de ménage, des boutiques de fruitières et des ma-
gasins , ou se trouvent de petites figures en harmo-
nie avec les lieux; le dessin en est pur, le coloris
agréable, et l'exécution fort soiffnée. Il a fait aussi
de petits tableaux d'histoire et aes portraits. Au ta-
lent de la peinture, il joignait la science de l'anti-
quaire et du numismate : il forma une collection
considérable des archives et des chartes nationales,
n a donné, en hollandais : Monnaies et Sceaux deg
érêques d^Vtrecht, Levde. 1726; Bist. des princet
des Pays-Bas, 1732-35 (c'est l'histoire métallique
de ce pays); Mémoire sur la féodalité du comité
de Hollande, 1743; Grand Recueil des Chartes de
Hollande, de Zélande et de Frise, 1753-56; Descrip-
tion et histoire de la viUe de Leyde, 1762-70.
MIGNABD(r^icolas), peintre et graveur, né en 1608,
à Troyes en Champagne, mort en 1668, visita l'Ita-
lie, puis s'établit à Avignon, où il peignit pour un
amateur les Amours de Théojjène et de C^rielée , et
où il se maria, ce qui le fait surnommer Mianard
d* Avignon. Appelé à Paris par tfazarin, il fut chargé
§ar Louis XIV de décorer plusieurs appartements
u rez-de-chaussée des Tuileries, Il fût reçu à l'A-
cadémie en 1663 et en devint recteur» Ses composi-
tions sont ingénieuses , ses attitudes gracieuses et
son coloris brillant. Il a laissé cinq planches gravées
d'après les peintures fkites par Annibal Carrache
Sour la galerie Farnèse. — pierre Mignard, frère
u précéd., plus célèbre que lui, né à Troyes en
1610, mort en 1695, est nommé le Jtoeiath parce
qu'il séjourna longtemps à Rome. Il fut rappelé d'I-
talie en France par Louis XIV. et peignit à fresque
la coupole du Val-de-Grftoe, amsi que la petite ga-
AIL'A.
— 1254 —
HILA
lerie de Vers&illefi. Après la mort de tebrua, ayoc
lequel il était en hostilité , il fut nommé premier '
pemtre du roi et directeur de TÀcadémie de pein-
ture. Il excellait dans le portrait et était le meilleur
coloriste de son temps. Parmi ses nombreux ouvra-
ges, on admire les portraito d*Urbain VUl, fi' Alexan-
dre VIT, du Doge de Venise^ d\\ Grand Dauphin, de
Mme de Maintenons surtout la Vierge prétentant une
grappe d P Enfant Jésus, S, Lue peignant la Vierge ^
une Ste Cécile^ et S. Charles donnant la eommttnion
à dês mourants. On estime aussi 12 dessins qu*il fît
pour le cardinal Du Plessis d'après les tableaux d'An-
nibal Carrache, et qui sontauj. au musée du Louvre.
P. Ifignard se distingue par le naturel, la vérité de
Texpression; son pinceau est moelleux et a de la
grâce , mais «aussi une certaine mollesse et une cer-
taine afféterie.
MIONOK (Abraham), peintre de fleurs, né en 1639
à Francfort-sur-le-Mein , m. en 1679, était élève
de Dairld de Heem. Ses tableaux dessinés avec pré-
cision, peints avec patience, se distinguent par une
ima^natîon inventive, un agencement plein ae goût,
un coloris vigoureux; mais on y trouve un peu de
roideur. Le Louvre possède 5 beaux tableaux de lui.
mONOKS, favoris du roi Henri III, compagnons
de ses débauches : tels étaient Quélus , Maugiron ,
St-Mégrin, Joyeuse, Ëpemon, St-Luc, Livarot, etc.
MIGNOT (Jaoq.), pâtissier-traiteur de Paris, est
devenu célèbre p»r un trait satirique de Boileau :
CWr MIgnot, c'est toet dire, et dans le monde entier
Jtoais empûiSonnear ne set mieux son métier.
Pour se venger, il fit imprimer une satire de Cotin
coBtre Boileau et s'en servit comme d'enveloppe pour
ses biscuits : ft obtint ainsi la vogue et fit fortune.
moifOT (Etienne), docteur de Sorbonne, né en 1698
à Paris, m. en 1771, était membre de l'Académie
des inscription's et bellee-lettres. On a de lui : Dis-
cours swr Vaeeord des stiences et des lettres avec la
reliaionj 1753; d« Droits de l'État -et du prince sur
les biens du clergé j 1755; Mémoires sur I^ libertés
de V Église gàUicane, 1756; Histoire du démêlé de
Eenri U acec 5. Thomas de Cantorbéry, 1756; Hist.
de !• réception du concile de Trente, 1756.
KiGifCT (VabbétY.), abbé de Scellières, neveu de
YoUaire, né à Paris en 1730* mort en 1790, était con-
seitterwclerc au grand conseil. C'estlui qui recueillit le
corps de Voltaire. On a de lui : Histoire de l'impéra-
trice Irène ^ 1762; — de Jeanne /, reine de Naples,
1764; -^ de Ferdinand et Isabelle, 1766 ; — de l'Em-
pire oKoHMin, 1771, ouvrage estimé ; des traductions
francèises des traités de Cicéron Sur V Amitié et la
Tiêilleisej 1780, ainsi que de Quinte-Curce, 1781.
MILAH, Mileviss v. d'Algérie (Constantine),prës
du Rummel, à-35 kil. N. 0. de Constantine; 3000 h.
Site- délicieux; belle fontaine romaine. Ancien évé-
ché. Il se tint deux conciles à Milève, en 402 et en 416.
Cette ville Tut occupée parles Français en 1838.
MILAN, dite la Grande, Mediolanum en latin, Mi-
lane en italien , grande v. du roy. d'Italie , capitale de
la Lombardie, sur la r. g, de l'Olona, àg35 kil. S. E.
de Paris ]par Genève et le Simplon); 220000 hab.
Cheminsde fer pour Venise, Monza, Plaisance, etc.
Arohevèohé (dont S. Ambroise et S. Charles Borro-
mée furent titulaires); résidence des hautes autori-
tés; cour d'appel ; académie royale des arts et scien-
ces; académie de sculpture, d'architecture, des arts
et manufactures; université, lycées, gymnases, etc.
Rues belles en général, surtout celles qui condui-
sent aux Corsi. Superbe place du château (l'ancien
foro Bonaparte), plantée de plus de 1 0 000 pieds d'ar-
bre; place d*Armes; arc de triomphe inachevé; cir-
que (qui peut contenir 30 000 spectateurs); vaste ca-
thédrale gothique de St-Cbarles, dite ti Duomo ; belles
églises de StrAlexandre, St-Laurent, St-Ambroise,
Ste-Marie de la Passion; palais royal des sciences et
arts, aveo observatoire ; galerie de tableaux et statues,
musée, célèbre bibliothèque dite Ambrosienne qui
eontientplus de 15000 mianTiscrits, bibliothèque da
la Brera, avec musée et cabinet d'histoire naturelle;
palais du gouvernement, palais Marhii ; vaste théAtre
delta Scala ; superbe caserne) vaste hôpital, lazaret.
Industrie active et variée : soieries , lainages, coutelle-
rie, chapellerie, faïence, glaces , orfèvrerie, coraux»
livres, instruments de mathématiques et d'astrono-
mie, ouvrages en ivoire, albâtre, bronze; riz, froma-
ges, etc. Patrie du poète Caecilius et de Valère-Maxime
chez les anciens ; et, chez les modernes, d'Alciat, Ca-
valieri, Beccaria, Verri, Maria Agnesl, Manzoni, et
de plusieurs papes (Alexandre II, Urbain III, Gré-
goire XIV, etc.). — Milan fut fondée par le Gaulois
Bellovèse vers Tan 687 av. J.-C, et fut d*abord la ca-
pitale des ïnsubres. Lorsque les Romains se furent
province.
eh fit sa capiule : c'est A Milan que Consuntin rendit
lé célèbre édit en faveur des Chrétiens, 313. Sous
lés Lombards, elle ne fut que la V ville du royaume
(Pavie était la capitale). La destruction de cet Sut
plir Charlemagne lui rendit le premier rang dans l'I-
ulie septent., et depuis elle l'a toujours gardé. Sous
la maison de Franconie, elle s'affranchit de l'oppres-
sion soit de ses seigneurs, soit des évéques. se con-
stitua de fait en république presque indépendante, et
ne releva plus que nominalement du roY. d'Italie.
Sous les Hohenstaufen, elle fut le centre aela résis-
tance italienne aux prétentions des Allemands et de-
vint la ville guelfe par excellence. A cette époque
(1153), elle asservit plusieurs villes voisines, Lodi,
Oome, etc. Frédéric 1 réprima ses empiétements et
{Yunit sa rébellion en la détruisant de fond en comble,
1162; mais elle se releva bientôt. Dès 1167 Milan
était à la tète de la Ligue lombarde, qui fhiit par
remporter la victoire de Legnano (1176) et dicta la
paix de Constance (1183). De 1257 à 1535. elle fut
régie successivement par les malsons Délia Torre,
Visconti, Sforza. sous lesquelles elle s'assujettit de
nouvelles cités, formant ainsi le noyau du futur
duché de Milan (F. ci après). Cette ville eut souvent
à souffrir pendant les guerres livrées aux xv* et
Xvi* siècles pour la possession du duché de Milan.
Les Français l'occupèrent en 1499 et 1796. En 1800
elle devint la capitale de la République Cisalpine , et en
1805 du royaume d'Italie : elle était en même tempr
le ch.-l. du dép. de TOlona. Attribuée à l'Autriche
en 1815, elle fut la capit. du roy. Lombard-Vénirien.
Elle secoua un instant le joug des Autrichiens en mars
1848, mais elle y fut replacée dès l'année suivante
Enfin en 1859, Milan fut délivrée à la suite de la vie
toire de Magenta '.l'empereur Napoléon 111 et le roi de
Sardaigne y firent leor entrée solennelle le 6 juin.
MILAN (gouvtde), une des deux grandes divisions
de Tanc. royaume Lombard-Vénitien que possédait
l'Autriche, répondait à la Lombardie actuelle, aug-
mentée de Mantoue et de Peschiera. V, LOMBARniB.
MILAN (Duché de), milanez ou milanais, anc. di-
vision de l'Italie septentrionale, ainsi nommée de
Milan, sa capitale, était borné au N. par la Suisse,
à l'E. par les possessions vénitiennes et le duché de
Mantoue, au S. par le Pô et à l'O. par le Piémont.—
Après avoir fait successivement partie de la Gaule
Transpadane. de la monarchie des Lombards, de
celle (le Charlemagne, ce pays passa, dans le courant
du X* siècle , aux mains des empereurs d'Allemagne;
pendant les guerres entre l'empire et la papauté, U s'é-
rigea en une sorte de république vassale de l'empire ,
et fut régi par plusieurs grandes familles, notamment
par les Délia Torre à partir de 1257 , et par les Vis-
conti dès 1277. Sous ces derniers, l'empereur Wen-
oeslas érigea le Milanais en duché en fave ir de Jean
Galéas Visconti (1395). Aux Visconti succédèrent les
Sforce(1450], en la personne de François Sforce. De
4499 à 1547 les rois de France Louis XU et François I
disputèrent aux empereurs la possession du Milanais^
sur lequel ils avaient des droits du chef de Valeotine
MlkE
— 1265 —
MILL
Vifoontl, ftmme de- Louis I d'Orléans, frère de Char-
l6 VI. Après ia mort da dernier des Sforces , François
Hafie, en i&35, Charles^aint investit de ce duché
na fils Pliilippe II (depuis roi d'Espagne), 1540. Les
socceneurs de ce pnnce le' possédèrent jusqu'en
1100. Peodant la guerre de la succession d'Espagne»
rAotriche s'empara du Milanais et les traités lui en
codfirmérent la possession. Elle en céda néanmoine
plusieurs parties au roi de Sardaigne pour prix de son
'^wioon aux deux guerres de succession d'Espagne
et d'Autriche, notamment les provinces d'Alexandrie,,
de VilBiiBe> ae LomeUine, le val de Sesia^ Tortone,
Novaie, etc. Diminué ainsi d'un gcaad tiers, le du-
ché de Milan comprenait encore : 1* le Milanais pro-
prement dit (UilaOf Moou, Merate, Cassano, Bicocca,
MarigBan)^ 2*partiedu canton d*Anghiera ) 3* Corne
et son territoire-, 4^ le.Pavesan; 6* leLodesan; 6" le
Créffionais; le Mantouan y fut réuni en 1785^ Le Mi-
lanais fut envahi par ies Français à la fin du xviu*
siide : le traité de Campo-Formio (1797) le fît en-
trer dan» la République Cisalpine, d'où il passa
dansie loy. d'Italie (180ôV En 1815 il fut donné à
r Autriche et forma la plus grande partie du gouvt
de Milan dans le roy. Lombard- Vénitien. Enlevé à
l'Autriche en 185d par les armées combinées de la
France et de la Sardaigne, il a été réani en 1860 au
ruvaome dltalie. ^ Voici les noms des capitaines,
seigneurs et duce de Milan depuis 1257 ^
1. Mla Torrt. 1395), 1378-1402
Martin, 1257 J.-Marie, 1402
Philippe, 1263 Philip.-Marie, 1412-144?
Napoléon, 1265-1277 3. 5/br«e#.
2. fùecmiû François, 1450
Otboo, 1277 Galéas-Marie , 1466
MaltUeiiI, 1295 Jean-Gaiéas-Marie, 1476
G»iéa$, 1 322 Ludovic ou Louis, dit
Aaon, 1328 Ludovic le Maure, 1494
Lachin, 1339 (Louû XII, roi de
^«n, 1349 France), 1500
Mauhiean, 1354 MaximUien, 1512
OaléMU, ld5e-1378 (Franççis /, roi de
Barsabo, 1356-1385 France), 1515
i.-Galéas (duc à partir de François^arie, 1521-35
MILANAIS, MILANKZ. F. milan (duohé de).
lOLAHËSB (le), peintre. F. fsrrarj.
VOuAHO. F. MELAZZO.
MILBBKT (J. Gérard), peintre naturaliste, né à
Paris eo 1766, m. en 1840, partit comme dessinateur
arec l'ezpéditioD de Baudin aux terres australes ( 1 800-
IdOi), fut forcé par l'éUt de sa santéde s'arrêter à l'Ile
de France, recuetllil dans cette Ile de précieux ma-
Unauquil publia sous le titre dBVoyaaepittore^ue
àr(Ude Franee (1812), alla ensui te ex plorer les Etâts-
lais, et ât paraître de 1827 à 1829 Vltinéraire pUto-
resqui du fieu%e Hudson et da V Amérique da Nord.
MILET, MilëtuSf v. de l'Asie-Mineure, la plus cé-
lèbre des colonies ioniennes, était située sur la c6te
ûccid. de la Carie, près du golfe Latmique, à l'extré-
Qité S. de i'Ionie, au N. et près de la Doride. Elle
^(divisée par un mur en deux villes et avait 4 ports,
f^ et au S. de la ville était un temple célèbre d'A-
P'^Iloo Didyméen, avec un oracle confîé à la garde
'^es Branchides. Fondée par des Cretois, mais renou-
^^par les lonieos, elle était déjà puissante en 750
aT. i.^. et elle prit le premier rang dans la confé-
décuioQ ionioane par l'industrie, le commerce, la
puuaaoce politique, la richesse et le luxe : elle fonda
près de 300 colonies, entre autres, en Egypte, Nau-
cratiftet chemnis; sur les côtes de la Propontide
etduPoat.Euxin, Cyzique, Sinope, Abydos. Istro-
polis, Toai, Olbia ou Milétopolis, ÂpoUonia, Oaessus,
^ticapée; elle tint jusqu'à 100 vaisseaux de guerre
guipés, et hit saofi contredit, du vi* au iv* siècle av.
J'^C., la première puissance commerciale du monde
neien après Tyr et Cartbage; mais les mœurs y
Mientfcrt dissolue». Les laines et la pourpre de Milet
oaicBt renommées. Thaïes vint vers 587 av. J.-G. se
itr daaaeetieviUe ■ les philosophes Anaximandre et
Anaximène, les historiens Hécatée et Cadmus. l'or»-
teur Eschine, Aspasie, Aristide le conteur, y étaient
nés : ce dernier est le 1*' auteur de ces contes li-
cencieux que l'antiquité appelait Ift'l^fta^u».— Après
être restée longtemps inaependante', Milet fut prise
et pillée par les Perses ; en 504 av. J.-C. . son gouver-
neur, Aristagoras, fit soulever toute l'Ibnie contra
Darius I**, et par là provoqua les guerres Médiques.
Dévastéepar Alexandre, enlevée aux successeurs de ce
prince par les Romains, Milet a été presque détruite
par les Turcs ou les Mongols, n ne reste que quelques
ruines du temple d'Apollon, mais la viUe même est
ensevelie dans un lac lormé par le Méandre. On a cru
à tort en retrouver les ruines à Palateha,
MILETO. v.d'ItaUe (Calabre Ultérieure !!«), à 16 k.
N. £. de Nicotera ; 2400 hab. £têché. Presque détruite
en 1783 par un tremblement de terre.
MILETOPOLtS. V. OLBU.
MILEVIS. F. MUAB.
MILFORB, V. d'Angleterre (Pembroke), dans le
pays de Galles, sur la baie de Milford-Haven, ^ Q kil.
N. O.de Pembroke: 6000 hab. Port vaste et sftr, l'un
des meilleurs mouiUages de l'Angleterre. Paquebots
pour l'Irlande.
MILHAU ou MiLHAUD, Mmilianum, ch.-l. d'arr.
(Aveyron), dans l'anc. Rouergue, sur le Tarn, à 49k.
S. E. de Rhodez; 10 450 hab. Trib. de 1'* inst. et de
commerce, collège. Chemin de fer (pour Rhodez); rues
étroites, mais bien bâties: église catholique, consis-
toire protestant,. hôpital, labriques de draps, serges
et gants; tanneries; fromages, etc. — Ville jadis for-
tifiée et titre d'une vicomte; longtemps possédée par
les Réformés, qui y tinrent de célèbres assemblées
en 1574, 1575 et 1620. Prise en 1629 par Louis XIII,
qui en rasa les fortifications. Patrie ae Bonald.
iiu.HAU-LE^viGNES.l)gdudép. duGard,à7 k. S.O,
de Nîmes; 13(X) h. Vigues et eau-de-vie renommées.
MILIANA, Malliana. Y. d'Algérie (prov. d'Alger),
ch.-l. de subdivision militaire, au piea du Djebel-Mi-
Liana et prés du Chélif, à 120 k. 0. S. 0. d'Alger;
env. 5000 h. Maisons couvertes en tuiles rouges ; eau
excellente. Nombreuses ruines. On croit que le fils de
Pompée mourut dans cette ville. — Occupée en 1834
par Aod-el-Kader, à qui elle fut enlevée par le maré-
chal Yalée en 1840. Erigée en commune en 1854.
MIL1ZIA (Francesco), architecte et écrivain, né
en 1725àOria (Terre d'Otrante), m. à Rome en 1798,
est surtout connu par les ouvrages qu'il écrivit sur
son art. Les principaux sont : Memoriedegli arehitetti
antichie moda^nt, Parme, 1781 (c'est une histoire
de l'art par les monuments, en même temps qu'une
biographie); L'arte di redere fieUe belle arti, Venise,
1781 et 1823, livre de critique, où sont appréciés
avec autorité les travaux les plus célèbres; iTtnctpt
d*Arehitetturay 1781, traité plein de science et de
goût. Les deux premiers ont été traduits par Pomme-
reul sous les titres d'i4rf de voir dans lesoeaux^rtSf
1798, eid'EssaisurrhistoiredeCarchitecture^ 1819.
MILLAS, ch.-l. de canton (Pyrénées-Orientalea),
sur le Tet, à 16 kil. 0. de Perpignan ; 13U0 hab.
MILLEDGEVILLE , v. des Etats-Unis (Géorgie) ,
capit. de l'Etat; 4000 hab. Arsenal, pénitencier,
écoles; chemin de fer. Fondée en 180».
MH^LÉN AIRES, sectaires chrétiens qui croyaient
qu'avant le jugement universel les élusdemeure raient
mille ans sur la terre pour jouir de toutes sortes de
plaisirs. Cette opinion se répandit dès le i*' siècle,
et elle s'est fréquemment reproduite depuis.
MILLER (Philippe), habile jardinier écossais ^ né
en 1691, mort à Cnelsea en 1771, a écrit : Diction-
naire du jardinier et du fleuriste, en angL, Lond.,
1724; CataJogusplantarumoflicinaiium quœin horto
butanico Clielsetano aluntur. Il 20 {Dictionnaire des
jardiniers, 1731, trad. par Chazelles, 1785-88; Ca^
lendrier du jardinier fleuriste, 1732, in -8, etc.
MUXERY , bg de France (Rhône) , à 16 kil. S. 0.
de Lyon; 1600 hab. Excellents vins rouges.
UILLESIMO , bg d'Italie (Piémont), sur la Bor-
ttILL
— 1256 —
MILO
mida, à 22 kil. N. 0. de Savone; 1200 hab. Bona-
parte y remporta une de ses premières victoires sur
les Autrichiens, le 14 avril 1796.— Le nom de MUÎe-
simo a été donné à une colonie agricole créée en Al-
gérie en 1848, dans le voisinage de Guelma.
MILLEVOYE (Gh. Hubert}, poète français, né en
1782 à Abbeville, m. en 1816, renonça au commerce
de la librairie pour cultiver la poésie, concourut plu-
sieurs fois pour les prix de poésie de l'Académie fran-
Sise, et fut couronné ^omtV Indépendance de Vhomme
lettres, 1806; U Voyageur, 1807; la Mort de Ro-
frott, 1811; la Mort de GofAn, 1812; Belzunce^ etc.
fiprouvé par des chagrins d amour et sentant sa santé
profondément altérée, il était retourné d^na sa ville
natale pour s'y rétablir; mais, ayant été rappelé à
Paris par le som de ses affaires, il v succomba bientôt
à une maladie de poitrine : il n'avait que 34 ans.
Ses OEuwei complètes ont éié^xihYièes en 1822, avec
une Notice sur sa vie par M. J. Dumas, et en 1833
(par Pongerville). On y remarque les Plaisirs du
voëte^ f Amour maternel f Emma et Éginardj et de
belles Élégies. Pressentant sa Hn, ce poète avait
chanté lui-même les approches de sa mort dans des
vers touchants, tels que rélégie du Poète mourant yla
Chute des feuilles j la romance Prie;? pour mot, compo-
sée huit jours avant sa mort. On a aussi de Millevoye
deux peti ts poèmes héroïques , Charlemagne à Pavie ,
en 6 chants, Alfred, en 4 chants, l'un et l'autre en vers
de 10 syllabes; et des traductions en vers, assez es-
timées, des premiers chants de V Iliade, des Bucoli-
ques de Virgile, et de plusieurs Dialogues de Lucien.
Ses Élégies, qui sont restées son principal titre, res-
pirent un sentiment vrai et une douce mélancolie,
mais on leur reproche certain abus de la sensibilité.
MILLIN (Aubin Louis), naturaliste et arcbéologue,
né à Paris en 1759, mort en 1818, apprit la plupart
des langues modernes dans le but oe se livrer aux
lettres, puis étudia les sciences naturelles et fut l'un
des fondateurs de la société Linnéenne. Arrêté en
1793, il fut sauvé par la révolution du 9 thermi-
dor. Il succéda en 1794 à Tabbé Barthélémy dans la
place de conservateur du cabinet des médailles, fut
ensuite chef de division dans les bureaux de l'in-
struction publique , puis profe.<>seur d'histoire à l'é-
cole centrale de la Seine. U visita en 1811 l'Italie et
la Sicile, et en rapporta de riches matériaux. Il a
publié un grand nombre d'ouvrages, dont plusieurs
se ressentent de la i)récipitation avec laquelle il les
rédigeait. Los principaux sont : Discours sur Vori-
gine et les progrès de Vhistoire naturelle en France,
1790; Minéralogie homérique, 1790; Antiquités na-
tionales, 1790-98; Éléments dChistoire naturelle,
1794; Introduction à Vétude des monuments anti-
ques, 1796-1811; Mormments antiques inédiu, 1802-
1804; Histoire métallique de la Révolution fran-
çaise, 1806; Dictionnaire des Beaus^Arts , 1806 (en
partie traduit de Sulzer); Description des peintures
et des vases dits étrusques, 1808-10; Galerie mytho-
logique, 1811 ; Voyage dans le midi de la France,
1807: Voyage dans U Milanex, etc., 1817. Il avait
fondé en 1792, avec Noël et Warens. le Magasin
encyclopédique, journal scientifique aont la collec-
tion forme 122 vol. in-8, et il le rédigea] usqu'en 1816.
MILUNGEN (John), arcbéologue, né à Londres
en 1775, m. en 1845, consacra sa vie à la culture des
arts et à des voyages scientifiques. U passa une par-
tie de sa jeunesse à Paris et fut quelque temps atta-
ché à la Monnaie , puis il visita l'Italie , résidant
tantôt à Rome, tantôt à Naples ou à Florence. Il a
laissé des écrits estimés, dont plusieurs rédigés en
français : Peintures inédites de vases grecs, Rome,
1813; Vases grecs de la collection de sirJ. Coghill-
Bart, Rome, 1817; Monuments inédits de l'art grec
dans les principales collections de la Grande-Bre-
tagne^ Londres, 1823-26; Monnaies anciennes des
cités grecques, 1821-37. U était depuis 1833 corres-
pondant de l'Académie des inscriptions.
MUXOT (l'abbé), bislorien, né en 1726, t Or-
nans en Franche-Comté, m. en 1785; entra jeun»
chez les J&uites. professa les bumanités dans {plu-
sieurs de leurs collèges . puis la rhétorique à celui de
Lyon. Ayant encouru la disgrâce de ses suDéri€urs
pour avoir fait dans un de ses écrits l'éloge de Mon-
tesquieu , il quitta la Compagnie. L'archevêque de
Lyon le nomma un de ses grands vicaires. Après avoir
{)rêché quelque temps sans grand succès, l'abbé Mil-
ot entreprit, dans le but d'être utile aux jeunes gens,
de rédiger des livres élémentaires d'histoire. Ces ou-
vrages le firent connaître avantageusement, et il fut
appelé en 1768 à une chaire d'histoire au collège de
la Noblesse fondé à Parme par le marquis de Felino.
En 1778, il fut nommé précepteur du duc d'Enghien.
Il avait été reçu à l'Académie française en 1777. Ou-
tre des traductions et des discours académiques, on
a de lui : Éléments de V Histoire de France, Paris,
1767-69 (et 1806, avec continuation par Ch. MiDon
et Delisle de Sales); Éléments de V Histoire d'Angle-
terre, 1 769 (et 1 8 1 0, augmentés des règnes de George II
et de George III , par Ch. Millon) ; Éléments d'his-
toire générale ancienne et moderne, 1772-83; His-
toire littéraire des troubadours, 1774 (cet ouvrage
a été fait sur les matériaux rassemblés par Sainte-Pa-
laye); iféfmoire* pour servir à l'histoire de Louis UV
et de Louis IV,, rédigés sur les manuscrits du due
de Noailles, 1777. Les histoires de Millotsont écrites
avec intérêt et lucidité; mais elles sont empreintes
d'un esprit philosophique peu conforme aux princi-
pes dans lesquels U avait été élevé : ses ÉUmttUs
^Histoire générale sont à \Index à Rome.
MILLS (Ch.), historien, né près de Greenwich en
1788, m. en 1825, a publié : Hist, du Mahométisme,
Londres, 1817, ouvrage bien écrit, mais superficiel;
Hist, des Croisades , 1819 , ouvrage supérieur au
précédent (trad. par M. P. Tiby, 1835); Voyage de
Th. Ducas dans différentes contrées de l'Europe à
Vcpnque de la renaissance des lettres , 1823; Hist,
de la chevalerie , 1825.
MILLY, ch.-l. de cant. (Seine-et-Oise) , à 24 kiL
E. d'£tampes; 1950 h. Château gothique, assiégé
par les Anglais sous Charles VII. Grains, cbanvre.
MILO, Melos, llede l'État de Grèce, dans l'Archipel,
une des Cyclades méridionales, en face de la Uorée,
par 22- 5' long. K., 36» 43' lat. N. : 24 kil. sur 16;
env. 7000 hab. ; cb.-l. , Milo. Montagneuse et volcani-
que , mais fertile ; mines de ter autrefois exploitées ,
soufre, alun, sources minérales. — Cette île, co-
lonisée par les Phéniciens, puis par les Spartiates^
fut conquise en 417 av. J.-C. par les Athéniens, qui
la saccagèrent et en massacrèrent les habitants.
Possédée successivement par les Grecs, par les Ro-
mains et les empereurs d Orient, elle fut rénnie au
duché latin de Naxos, et enfin soumise par les Turcs;
elle était comprise dans le gouvt du capitan-pacha;
auj. elle appartient au roy. de Grèce.— ui v. de Milo,
au S. E., ne compte que500 hab. fivêchés grec et ca-
tholique. Superbe port, nombreuses antiquités : ruines
d'un temple et d'un magnifique amphithé&tre en mar-
bre. En 1820, l'amiral Dumont a'Urville y trouva
trois Hermès et la célèbre statue connue sous le nom
de Vénus de Milo, qui est aujourd'hui au musée du
Louvre; en 1836, le prince royal de Bavière y fit
exécuter des fouilles, dans lesquelles on découvrit
les restes d'un tribunal avec ses sièges; en 1844, on
y explora des catacombes chrétiennes, les pre-
mières de ce genre qu'on ait trouvées en Grèce.
MILOGH OBRENowiTCB , princc de Servie , né en
1780i m. en 1860, avait d'abord étégardeur de pour-
ceaux. Il se joignit à Czern y-Georges dès 1801 pour
secouer le joug des Turcs, fut après la mort ae ce
chef élu prince de Servie (1817) et se fit confirmei*
par la Porte. S'étant rendu odieux aux Serbes par son
msolence et son despotisme, il fut forcé d'abdiquer
en 1839 ; mais il parvint à ressaisir le pouvoir en 1858
et le laissa en mourant à son fils Michel.
MILON, célèbre athlète, natif de Crotone, vivait
au VI* 8. av. J.-C. Il fut six fois vainoueur aux jeux
MLT
— 1957 —
mLV
dympiqaês et sept aux jeux pythiques. Il était d'une
statare et d'une rorce prodigieuse : une fois il porta,
dit-on, Tespace de 1,20 pas un bœuf sur ses épaules,
puis il le tua d'un coup de poing. Ayant voulu, dans
«ATieilIesse. fendre avec ses mains, au milieu d'une
forêt, un vieil arbre déjà entr'ouvert, les deux parties
Ja tronc se rejoignirent et le retinrent captif: il fut
dans cette attitude dévoré parles loups (vers 500). Pu-
get a exécuté une belle statue de Milon.
Kiu>n (T. ANivius), Romain célèbre par sa haine
contre dodius, avait épousé la fille de Sylla. Nommé
tribun Pan 57 av. J.-C, il contribua puissamment au
rappel de Cicéron, que Clodius avait fait exiler. Il
bngua le consulat l'an 52 : il allait l'obtenir^ quand,
se voyant traversé par Clodius, il fit assassmer son
rival par ses esclaves à la suite d'une rixe qui s'éleva
sur une grande route où les deux ennemis s'étaient
rencontres. Traduit en jugement par ordre de Pom-
pée pour cet acte de violence, il rut défendu par Ci-
céron; mais l'orateur, intimidé par la présence des
soldats de Pompée et les menaces de la plèbe, ne dé-
ploya pas son éloquence habituelle (le discours Fro
JftUme que nous possédons n'est pas celui qu'il pro-
nonça) : Milon, désespérant de sa cause, s'exila vo-
lontairement avant qne la sentence fdt rendue. Il se
retira à Marseille et y vécut en paix pendant cinq
ans. Irrité de n'avoir pas été rappelé lors de l'avéne-
ment de César k la dictature, u rentra en Italie à
main année et chercha à soulever la Campanie, mais
il fut frappé mortellement d'un coup de pierre en
assiégeant Compta, 48 av. J.-C.
MILORADOVITCH (Michel, comte de), général
russe, né à St-Pétersbourg en 1770, fit toutes les
guerres contre les Français de 1812 à 1^14. Il se si-
gnala par nne intrépidité à toute épreuve, ce qui le
nt suTBommer le Murât russe, mais il ignorait la tac-
tique et affectait delà mépriser. Nommé en 1820 gou-
verneur de St-Pétersbourg, il fut tué en 1825 en vou-
lant réprimer l'insurrection qui éclata dans cette ville
lors de l'avènement de Nicolas I.
MILTIADE, général athénien, conquit Lemnos et
lesCyclades, puis fut chargé par ses compatriotes,
vers 512 av. J.-C. , de conduire une colonie dans la
Cheraonèse de Thrace, et réussit dans cette difficile
mission. Préposé par Darius, lors de son expédition
en Scythie, a la garde d'un pont que ce prince avait
jeté sur le Danube, il voulait rompre le pont afin de
couper fa retraite aux Perses et délivrer ainsi les Grecs
d'Asie opprimés par Darius; mais, ses collègues s'é-
tant opposés à l'exécution de ce projet, il se vit obligé
de se réfugier à Athènes. Lors oie l'invasion eu Grèce
de Datis et Artapheme, généraux de Darius, il rem-
porta sur eux, 1 an 490 av. J.-C., la victoire décisive
de Marathon , qui sauva sa patrie ; il obtint pour ré-
compense l'honneur d'être représenté à la tète des
généraux, ses collègues, dans un tableau de la
bataille peint sur les murs du Pœeile. Il alla ensuite
reprendre plusieurs îles de la mer Sgée qui s'étaient
iOQmises aux Perses; mais, ayant échoue devant Pa-
ros. il se vit accusé de trahison et fut condamné
à une amende de 50 talents (env. 260 OGO fr.); ne
pouvant l'acquitter, il fut jeté dans une prison, où il
mourut, dil-cn, au bout de peu de temps, d'une bles-
&ttTe qu'il avait reçue au siège de Paros. Il eut pour
fils Cimon, qui fut aussi un des plus grands généraux
d'Atèbnes. Cornélius Népos a écrit la Vie de Mihiade.
-7 Selon Hérodote, Miltiade était neveu d'un Athé-
nien nommé aussi Miltiade, qui était devenu roi des
Dolooeesen Thrace, et il gouverna lui-même ce peu-
pie après son frère atné Stésagoras.
MIJLTDfi (John), célèbre poète anglais, né à Lon-
dres en 1608, m. en 1674, était fils d'un notaire. Il
passa sa vie dans l'étude et les voyages jusqu'à la ré-
volution de 1640. Jusqu'alors il ne s'était fait connat-
tre que par des vers latins d'une élégance et d'une
harmonie classiques, ou par quelques essais poéti-
9MS écrits dans la langue nationale, et remplis d'a-
Szteeol, VAUegro, le Penteroso, le Ccmus (1634),
espèce de comédie-féerie; de ce moment , il «e livra
tout entier à la politique. Il se jeta avec ardeur dans
le parti opposé à la cour, et publia des écrits contre
Vépiseopat et sur la réformation eeeUsiastique. Au
moment où la défaite du roi Charles I enhardissait
Cromwell dans ses vues ambitieuses, Hilton lança
dans le public, sous le titre d'Àreopaaetiea jUn livre
plein de force en faveur de la liberté de la presse,
aue ce général voulait déjà réprimer. Cromwell ne
l en nomma pas moins secrétaire-interprète du con-
seil d'fitat pour la langue latine, et le choisit plus tard
pour son propre secrétaire. Dans ce poste, Milton
composa quelques autres écrits où il défendait la
cause de la révolution et faisait même l'apologie de
la condamnation de Charles I (à laquelle du reste il
n'avait contribué en rien) : tels furent Vleonoclaste
(ou le Briseur de portrait} , en réponse au Portrait du
roi {Eikôn BasHtké), ouvrage attribué au roi Charles,
et les deux Défetues du peuple anglais , contre Sau-
maise. Après la mort de Cromwell. il abandonna la
politique, et s'occupa avec ardeur ae la composition
de ses écrits. Lors du retour des Stuarts, îl fut arrêté
et emprisonné comme partisan du régicide ; mais Û
fut sauvé par le poète Davenant et mis en liberté deux
mois après. Il se retira alors dans la solitude, où il
vécut pauvre et oublié; le principal fruit de son loj-
sir est le Paradis perdu, aoni u avait conçu l'idée
pendant un voyage en Italie; il était aveugle lorsqu'il
le composa; sa femme et ses deux filles écrivaient,
dit-on, sous sa dictée. Il publia ce poème en 1667 et
le vendit à un libraire pour 30 liv. sterl. seulement.
Le Paradis perdu fut d'abord accueilli froidement, et
Milton mourut sans se douter peut-être de la célébrité
que ce poème devait lui procurer; ce ne fut guère
que 20 ans après sa mort qu'Addison , dans le Speeta-
teur^ proclama son génie. Milton a encore composé
plusieurs autres écrits sur des sujets et dans des
genres tout à fait dififérenta : un Ahrépé de rhistoire
d^ Angleterre, qui ne va que jusqu'à la conquête des
Normands ; un Dictionnaire latin ; le Paradis recon-
quis, poème en 4 chants, qui fait suite au Paradis
perdu, mais qui lui est bien inférieur; une tragédie
de Sarnson, où il se peint lui-même; un traité de lo-
gique, sous le titre d^Artis logicss pienior institutio ;
des Traités gwr V éducation fWjXiiVraie religion, etc.
Le poème du Paradis perdu est aujourd'hui l'orgueil
de r Angleterre, et les plus savants critiques le re-
gardent comme une des plus sublimes productions
u génie de l'homme. Sans doute on trouve dans cet
ouvrage des suppositions bizarres, de fastidieux dé-
tails de géographie et de mythologie, des subtilités
de controverse, un trop grand nombre d'expressions
techniques et quelquefois d'insipides plaisanteries;
mais ces défauts sont amplement rachetés par des
beautés du premier ordre : on v admire des peintu-
res de caractère inimitables, celle de Satan surtout,
des discours d'une grande énergie, et même des des-
criptions d'une ravissante douceur. Les meill. éd. sont
celles de Londres, 1749, 3 vol. in-4, et 1753, 2 vol.
in-4; de Birmingham (par Baskerville), 1760, 2 vol
in-8; de Glascow, 1770, in-fol. Mis en vers latins par
Dobson, 1750, il a pa»ié dans toutes les langues de
l'Europe; il a été plusieurs foistrad. en français : en
prose, par Dupré de St-Maur, Boismorand, L. Ra-
cine, Luneau de Boisjermain, Salgues, Château^
briand, 1836, Pongerville, 1838; en vers par H. Le-
roy, Beaulaton, Delille, Ë. Aroux : la traduction de
Deiille est sans contredit la meilleure. Les OEuvres
complètes de Milton ont été publiées par Todd, Lon-
dres, 1801, 6 vol. in-8, etparFlelcher, 1840, un fort
vol. in-8. Sa vie a été écrite par Johnson (trad. par
Boulard, 1806), et par David Masson, 1859. On doit à
M. Villemain un excellent Essai historique sur Milton.
MILVIUS (Pons), auj. PonU di Molle, pont sur le
Tibre, à 2 kil. N. 0. de Rome , sur la route d'fitru-
rie. En avant de ce pont fut donnée la bataille à la
suite de laquelle Maxence, vaincu par Constantin,
se noya dans le Tibre, en 812.
MINA>
— 1258 —
MiNfi
inLWAUKEËyY. des États-Unis (Wiscon^in), ch^l.
d*un comté de soq nom, sur le bord du lacMichigan,
à remb. de la riv. de Milwaukee, et à 120 kil. N. de
Chicago; <>ny. 40 000 hab. (elle n'en avait pas 1800
en 1840): Université, évêché catholique, nombreuses
églises. Chemin de fer pour Chicago, port très-fré-
quentô. Nombreux paquebots.
HILYAIIE, Myltas^ petit pays de rAsie-Hhieure,
ainsi nommé de ses habitants^ les Milyes ou Myliens,
avait pour V. principale Cibwa. II fut plus tard com'
pnis dans la Lyçie. Le nom (ie'Milyade s'entend môme
quelquefois de la Lycie tout entière.
BflMANSA, nom des deux systèmes orthodoxes de
la philosophie hindoue^ ils «ont conformes aux doc-
trines émises dans les Yédas; ce sont le poutxa et le
vidantcu Là philosophie mtmaïua est la philosophie
idéaliste de l'Inde; elle est opposée au sensualisme
de Kapila. V. ce nom*.. •
MIME,, espèce de comédie chez lesanoiens.>F. ce
mot dans notre Dict. univ. det Sdenceâ,
MIMIZAK, ch.-l. de c. (Landes), À 65 kil. K.- 0. de
Mdnt-de- Marsan; 500 han. Église curieuse; restes
d'une voie romaine. Verreries. Ane. port, auj. comblé.
MIMNEftME, poète et musicien grec, natif de Co-
lophon, était contemporain de Selon. Il jouait de la
flûte et chantait ^es vers de sa composition. On lui
attribue Tinvention du vers pentamètre et celle de
Tôlégie. Il ne reste de lui que quelques fragments,
dont le plus consiflérable, conservé par Stobéa dans
ses extraits, n*a pas plus de 10 vers. On le trouve dans
les AnaUcta et dans les Poelx gnomici de Rmnck;
ilsont été publiésséparémentpar Bach, Leips., 1826,
et par Traner, Upsal, 1833.
MINA (don Francisco espoz t), fameux chef de par-
tisans en Espagne, néen 1781 dans la Navarre, était
d'abord palefrenier. Use mit en 1809 à la tête d'une
bande de guérillasau moment de l'invasion française;
entrava, pendant cinq années, les opérations de nos
généraux, leur fit éprouver de nombreux •échecs et
exerçasurnos soldat*^ des actes d'une barbarie atrooe.
Il /ut successivement élevé aux grades de colonel, de
brigadier et de maréchal de camp. En 1814, mécon-
tent de Taocueil que lui fit Ferdinand VU, il quitta
l'Espagne . Il y rentra lors de la révolution de 1830,
reçut cies insurgés le titre de capitaine général <le la
Galice, s'empara de la Catalogne, et tint tête au ma-
réchal Muncey; mais, écrasé par le nombre v il signa
en 1823 dai^ Barcelone une convention honorable ,
et'se retira en Angleterre. Il rentra encore en Espa-'
gns'en 1834 pour défendre le trône constitutionnel
contre les prétentions de don Carbs; mais il mou-
rut deux ans après, des suites de ses blessures. ^Son
neveu^ Xavier Mina, né en 1789, le seconda dans ses
guerres contre les Français, puis se retira au Mexi-
aue et participa à la révolte contre l'Espagne ; mais
fat pris, et fusillé, en 1817 » par onlre duvice^^roi.
MINARD (Antoine) , magistrat du xn* siècle, né
dans le Bourbonnais, débuta au barreau de Paris,
devint bientôt avocat général à la cour des comptes,
fut chargé par François 1, comme président des en-
quêtes) d'examiner la conduite du chancelier Poyet,
et la fit condamner sévèrement, sacrifiant, dit-on,
la justice au-désir du roi. 11 fut en récompense promu
président à mortier au parlement ; en 1 553 , i 1 fut choisi
pour curateur et conseiller de Marie Stuart. Ani-
mé d'un zèle ardent pour l'orthodoxie, il fut chargé
-)ar Henri II de faire le procès au conseiller Anne
perte : il fut tué d'un coup de pistolet
sortant du palais, à l'entrée de la nuit (1559). On at-
tribua ce meurtre à un Écossais nommé Robert Stuart.
Le- parlement rendit à cette occasion l'ordonnance
appelée la Minarde. porUnt qu'à l'avenir les au-
diences de l'après-midi, depuis la St-Martin jusqu'à
Pâques; se termineraient avant la nuit.
MtNAS^EBAES, prov. du Brésil, entre celles de
Pemambouc et Bahia au N. , de St-Paul et Rio-Ja-
neiro au S., de Goyaz à 1*0., de Porto- Seguro etd'Es*
piritu-Santo à l'E. ; 975 k. sur 700 ; env. J 000 000 d'h.
(dont 200 000 esclaves); ch.-l., Villarica (dite aussi
Ouro-Preto). Longue chaîne de montagnes du N. aa
S. (Serras d'Espinaço et das Aimas) , et de TE. à TO.
(Serra-Negra). Immenses forêts, sol très-fertile. Très-
riches mines de diamants et de pierres précieuses;
or, étain, fer, plomb, mercure, antimoine, etc. —
Cette province fut^ détachée en 1720 de celle de St-
Paul; elle renferme le district Diamaniin.
MINGIO, Minciut^ riv. de l'Italie sept., entre la
Vénétie et la Lombardie, sort du lac de Garda> au S.
£., arrose les prov. de Vérone et de Mantoue, et se
jette dans le Pô, par la r. g., après 651til. de cours.
Les bords agréables -de cette rivière ont été chantés
par Virgile. L&s Insubres furent défaits par les Ro-
mains sur les bords du Minciusen 197 av. J.-C. Le gé-
néral Brune força Le passage de cette riv. le 25 déc.
1800. Le prince Eugène de Beauhamais défit les Au-
trichiens sursesèords, le 8 février I814.^-Le Hincio
a donné son nom à un dép. du roy. français d'Italie
^ui avait pour ch.-L Mantoue.
MINDANAO, lie de la Malaisie, la plus mérid. des
Iles Philippines, par 117*-122- long. E., 5^-lOMaU
N. .est de forme très-irrégu Hère : elle a près de 400 k.
de TE. à ro. et une largeur qui varie de 60à 400 k.;
env. 1 000 000 d'hab. On y distingue 3 parties : l'une
aux Espagnols (oh.-l Samboangan); le roy. indépen-
dant de Mindanao, qui comprend la plus grande par-
tie de la côte occid.: il est gouverné par un sultan
et a pour capit. une ville de Mindanao: enfin la con-
fédération des lllanos, pirates très^angereux , et
quelques tribus sauvages. Chaleur intense, que tem-
pèrent les brises de terre; sol très- fertile, produisant
mais, anis, muscade, sucre, indigo. Bétail et ani-
maux sauvages ou féroces: crocodiles. Les indigè-
nes ont de l'analogie avec les Malais.
MINDEN ^ V. des États prussiens ( Westphahe), anc.
capit. de pnncipauté, auj. ch.-l. de régence^ sur le
Weser, à 370 kil. 0. de Berlin; 8000 hab. Chapitre
métropolitain, société bibligue, gymnase ^ école nor-
male primaire, école d'architecture. Industrie active :
draps, toile» savon, tabac, chapeaux, cuirs, etc. Prise
en 1759 par les Français ; le maréchal de Contades
y fut battu la même année par le duc de Brunswick.
— La régence de Miaden, entre' le duché de Bruns-
wick au N., les régences de Munster et d'Arensberg
à ro., la principauté de Waldeck au S. , et le Ha-
novre à TE., aenv.&OOOOOhab.
MiNDEN <£vêché, puis Principauté de), Etat formé
d'abord par Charlemagne, vers 803, de quelques dis-
tricts de l'Angrie, reçut d'Othonle Grand en 961 des
droits régaliens, qu'étendirent depuis les évoques, et
fut érigé en 1332 par Louis ^e Bavière en duché indé-
pendant. A la paix de Westphalie (1648), Tévéchéfut
sécularisé et donne, sous le titre de principauté, à
l'électeur de Brandebourg en remplacement de la
Poméranie, abandonnée à la Suède. La principauté
de Minden fut occupée en 1757 par l'armée française,
mais évacuée dès 1759. Reconquise en 1806 par Na-
poléon , elle fit trois ans partie du roy. de Westpha-
lie (1807-1810), puis elle entra presque tout entière
dans le dép. des Bouchcs-du- Weser (1810-1813), qui
faisait partie de l'Empire français. Le congrès de
Vienne Va rendue à la ProsM.
MINDORO, une des îles Philippines, au S. de Ma-
nUle, par 118* 4' long. E., 13* 10' lat. N.: 200 kil.
sur 100; 30000 hab.; ch.-I., Calapan. Sol fertile, ri-
vières aurifères. Quelques établissements espagnols.
MINÉIDES, filles d^un Thébain nommé Minée ou
Minyas, refusèrent d'assister à la représentation des
Orgies, en soutenant que Bacchus n était pas fils de
Jupiter, et continuèrent à travailler pendant la fête;
en punition, elles furent changées en chauve»-souris.
MINBRBINO, V. de l'iUlie mérid. (Terre de Bari),
à 32 kil. S. S. 0. de BarletU; 7000 hab. :&vêché.
MINER VAL, présent ou salaire que, chez les Ro*
mains, les écoliers allaient porter chaque tannée.
MîNr
— 1259 —
MINO
pendant !«s fêtes de Minerve, aux maîtres dont ils
oéqnentaient les écoles. Ces fôtes avaient liea It xiv*
joar des calendes d'avril (19 mars).
vaSBBVB, ÂtMné et Pallas chez les Grecs, déesse
de h sagesse, des arts et de la. guerre, était fiOeoie
Jupiter : selon la Fable, elle sortit 4outarmée du cer*
veau de ce dieu. Lorsque Cécrops bâtit la; capitale
de son royaume, Iteptune et^Minervese disputèrent
lliKineur de donner oin- nom à la ville nouvelle : cet
boanear ayant été réservé à la divinité qui produirait
la chose la plus utile k la ville, la déesse créarolivier,
symbole de paix etd*abondance, tandis que son ri-
val fit sortir de terre un cheval, svmbble de guerre j
le pjrix fut adjugé à UinervO) et elle donna à la ville
le nom d'Athènes (qu n'est autre que son propre
nom en gre^ On racOLie que Minerve disputa à^Té-
nus et à JuQon, sur le mont Jda, la pomme d'or qui
devait êtie leprix de la beauté ; qu'eUe anima Thomme
formé par Prométhée du limon de 1» terre, qu'elle
donna- à Pandore l'adresse et le don de broder et de
coudre*, qu'elle changea Arachné en araignée pour
avoir oeë liater avec elle dans l'art de filer; qu'elle
institua l'Aréopage pour juger Oreste, etc. Comme
déesse de la guerre, elle protège le courage dirigé
par ViBteUigtDce et aidé par l'adresse, en opposition
arec Mars, qui est le dieu du coura^ brutal : c'est
à ce titre qu'elle favorise les plus grands héf oe, Her«
cule , P^rsée , Bellérophon , Ulysse, qu'elle prend
{»arti pour les Grecs dans la guerrede Troie et qu'elle
eur inspire l'idée du cheval de bois. Minerveesten
outfe la Vierge par ezc^lence (pcanhénoe) ; elle punit
les r^anU indiscrets deTirésias, en le privant de la
vue; dans las processions, on ne promenait son ima^e
qae foUée. On représente Minerve vêtue de la tuni-
que coortiate sans manches et recouverte du péplum^
avec le casque sur la tdte, la poitrine défendue par
l'égide, formée de l'écaillé d'un reptile monstrueux
dont elle délivra la Libye, tenant d'une main une
lance et de l'autre un boudier argotique qui porte la
téta affreuse de Méduse (on donne aussi, mais à tort,
le nom d'égide A ce bouclier) , ayant auprès d'elle
une chouette, son oiseau favori,, et divers instru-
ments de mathématiques. Les anciens célébraient
beaucoup de fêtes en l^onneur de cette divinité ; les
plus remaïquables étaient les Panaihéfiéet chez les
Athéniens, les MinervaUs ou Quinquatriet chez les
Romains. Elle avait des temples par tonte la Grèce :
le plut célèbre est le Faménon d^Athènes. où se
trocivait une admirable statue coloinale de la oivinité
exécutée par Phidias en or et en ivoire (elle a été
reproduite denoc jours par Simart). Dans les temps
les fdua anciens, elle avait été représentée par une
statue grossière en bois dite Palladium» F. ce mot.
HBmVR^ VQ» dudép. de l'Hérault, à 17 kil. S.
de St-PoBs; 400 hab. Ville jadis forte et florissante :
iimon de Momfert y fit brûler 4000 bérétidues.
MUnSgOTAi F. IBlWEflOTA.
HIKEUItS (Frères). F. FRANciscAitis etooRDBUERS.
lOKGllÛJB;, l'ancienne Colehide, région du gouvt
rosse dn Caucase, entre le Cauease au N. , riméré*
thie à TB. , la mer Noire à l'Oii 93 kil. sur 78; env.
1 000 000 d'hab. ; cheF-lteu, Redout-Kaleh. Sol plat et
trèfr^ettSe. Les Mingréliens sont de même race que
tes Gfeaaiieni et les Géorgiens; ils sont gouver-
nés par un prince nommé le dadian^ devenu vassal
des Russes depuis 1803; les habitants sont divisés
en trois casfles : les princes, les nobles et les bour-
geocs, et les distinctions de classes y subsistent dans
toute leur force. Ils ont un évéché grec-russe.
MUCHO. Miniut, riv. d'Espagne et de Portugal,
naît dans la Galice , coule au S. et au S. 0. , forme
d^Miis Meigaza la limite des deux royaumes, et tombe
dans rOeéan Atlantique à la Ouardia, à 60 kil. S. 0.
de Vifco; cours, 270 aiL Ce fleuve tire, dit-on, son
non du venniUon (minium) qu'on trouve sar ses
bords. — Le Minho donne son nom à une province
du Portugal, bornée au N. par ce fleuve, qui la sé-
«dxe de FEspagne, à i'O. par l'océan Atlantique, au
J5. pat le Douro, qui la sépare de la prov. de Beira,
et à TE. par la province de Tras -os-Montes , 7344 kil. |
carrés; 855000 hab.; ch.-L, Oporto. Sol fertile en
céréales, fruits, vins; beaux pâturages.
MINIEH, V. de la Moyenne Egypte, ch.-I. de prov.,
à206.kil. S. S. 0. du Caire. F^aturesde coton à l'eu-
ropéenne^ fabri(|ues de vases pour rafraîchir l'eau,
^-o La prov. de Hinieh, entre ceÛes de-Beni-Soueyf au
Nl et de Syput au S., est traversée par le canal de
Joseph, qui y joint le Nil; env. 160000 hab.
MlNIHEJi, religieux de l'ordre des Franciscains^
fondés en 1435 par S. François de Paul. F. ce nom.
MINIUS, rivière d'Hispanie. F. minho.
MIXNESIVGER (e.-A-d. chanire d*amour)^ nom
donné en Allemagne pendant le moyen ftgo à des
poètes analogties à nos troubadours et à nos troU"
vèret. Ils étaient nobles pour la plupart et vivaient à
la cour des princes. L'empereur Frédéric II, rarchi-^
dttc d'Autriche- Léopold iV , le roi de Bohème Weiw
ceslas, leur accordèrent une protection particulière.
Les plus distingués de ces poètes vécurent à la fin du
xn* siècle et au commencement du xiii*. Les plus
célèbres sont Henri de Weldek, Ulrich de Lichten->
stein, Wolfram d'Eschenbach, Henri d'Ofterdingen,
Conrad de Wurzbourç, J. Hadlub. Une colleotion
de leurs chants fut faite au xiv* siècle par Rudger
dé Menesse; ils ont été publ. de nouveau à Leipsick,
dé 1838 à 1856, par Von der Haçen, en 6 vol. itt^4.
MINNESOTA, nouvel £tat de l'Union américaine^
au N. de l'Iowa et è I'O. du Wisconsin, est ainsi ap-
pelé d'une riv. qui l'arrose, et qui est un des aî-
lluents de droite du> Mississipi. Il formait précédem-
ment le>disirict des Mandanes. Il a été admis comme
Ihritùire en 1849, et comme État en 1858. Il
compte env. 200 000 h. et a pour capit. St-Paul.
MINOA , petite île du golfe Saronique. sur la côte
de la Mégande, était jointe par un pont à Nisée, gui
pértait eUe-méme le nom de Minoa. — C'est aussi le
nçm de quelques villes de Grèce dont une dans 111e
de Crète, sur la côte N. et vraisemblablement sur
l'emplacement de la ville moderne de La Canie,
MINORQUE . Ba^artiJftnor en- latin. JfMorcaen
espagnol, une des Iles Baléares, par 1* 31' 2" 8' long.
e: et 39» 47' 40* 41' lat. N., est la 2* en grandeur, et
a '53 kil. sur 22; 40000 hab.; ch.-l., Port-Mahon.
Côtes échancrées (baies, ports, anses). Sol varié;
cKmat plus chaud que celui des autres Baléares;
tnès-peu d'eau douce. Grand commerce de cabotage.
-^ Les Carthaginois firent de bonne heure la con-
quête de cette lie et y fondèrent les villes de Mahon
et de JamnoD ; ensuite Minorque passa suocessive-
ment sous la domination des- Romains, des Vandales,
des Maures, des Aragonais et des Castillans. Elle
tomba au pouvoir des An^is en 1708, leur fut re-
prise par les Français en 1756, et rendue en 1763;
elle revint en 1779 aui Espagnols, à qui la paix de
Pbris en confirma la possession (1783).
MINOS, roi de Crète et législateur des Cretois, pas-
sait pour être fils de Jupiter et d'Europe. Il vint d'A-
sie s^établir en Crète, et gouverna avec tant de sa-
Îpsse que les poètes en ont fait un des juges des Ën-
érs. Il épousa Pastphaé et en eut un fils nommé
Androgée, que les Athéniens- firent périr. Il vengea
la mort de ce prince en ravageant 1 Attique, et en
imposant à %ée, roi de cette contrée, un tribut an-
nuel de sept jeunes filles et de sept jeunes garçons,
qui devaient ôtre dévorés par le Minotaure. Il fit
construire par Dédale le célèbre labyrinthe de Crète
pour y enfermer le Minotaure ; plus tard il y enferma
Dédale lui-même avec son fils Icare. — Quelques his-
toriens distinguent deux Minos, dont l'un aurait ré-
gné vers 1500 av. J.-C, et l'autre vers 1330. C'est
ce dernier qui serait le père d'Androgée et le juge
des Enfers : il était frère de Rhadamante.
MINOTAURE , monstre de Crète , moitié homme ,
moitié taureau , né du commerce de Pasiphaé avec
un taureau, fut enfermé dans un labyrinthe construit
par Dédale, où on le nourrissait de chair humaine
-«Mùi
AIION
- 1260 —
MIRA
(F. l'art. MiNOs). Il fut tué par Thésée, qui avait
réussi à pénétrer dans le labyrinthe, conduit par le
fil d'Ariane. On pense que le prétendu taureau qui
engendra le Minotaure n'était autre chose qu'un
certain Taurus, général de Minos.
MINOUGAT, V. de Turauie. F. mbnovghat.
IHNSK, V. de la Russie d'Europe , ch.-l. de gouTt,
sur la Svislotch, à 950 kil. S. 0. de St-Pétersbourg;
24 000 hab. Archevêché grec, évèché catholi(]ue:
synagogue, gymnase. Draps.cuirs, chapeaux.— Uinsi
a fait iadis partie de la principauté de Polotsk , puis
de celle de Smolensk ; cette ville était, dans l'anc. roy.
de Pologne, le ch.-l. d'un palatinat. Les Russes s'en
sont emparés en 1656. — Le gouvt de Minsk a pour
bornes ceux de Yitebsk au N. , de Volhynie au S., de
Mohilevài'E.,deyilnaetdeGrodnoàro.jnOOOOOh.
Sol plat et assez fertile, arrosé par la Dwina, leDnié-
EBr, le Niémen, le Pripet, la Bérésina et le canal
ginsky; il renferme de vastes marais.
MINTURNES. MinturnaSj auj. TrajetUif v. du La-
tium méridional, chez les Aurunct, entre Sinuesse
et Caiète, près de l'emb. du Liris, ^i y formait de
vastes marais. Marius vaincu et fugitif se cacha quel-
ques jours dans ces marais, mais il y fut découvert
et jeté dans les prisons de Mintumes; toutefois, il
parvint à s'en échapper, et s'enfuit en Afrique.
MINUTIUS RUFUS (M.) , consul en 321 av. J.-G.,
soumit llstrie. Maître de la cavalerie sous le dicta-
teur Fabius Maximus, il obtint de partager le com-
mandement avec lui , mais il se laissa battre par An-
nibal, et ne dut son salut qu'à Fabius. Il périt Vannée
suivante à la bataille de Cannes.
MINUTIUS FÂLix (M.), orateur chétien du m* s., né
en Afrique, vint à Rome et s'y acquit une grande ré-
putation par son éloquence. Slevé dans le Paganisme,
il embrassa le Christianisme et en devint un des j)lus
zélés défenseurs. On a de lui un dialogue latin inti-
tulé Octaviutf dans lequel il fait disputer ensemble un
chrétien de ce nom et un païen. Cet écr# a été long-
temps regardé comme étant le vni* livre du traité Ad-
versus génies d'Arnobe; mais F. Baudouin reconnut
l'erreur et publia VOetavius à part, sous le nom du
véritable auteur, Heidelberg, 1560. Il a été édité
depuis par Gronovius, Leyde, 1709; Rigault, Paris,
1744; Lindner^ Langensalza, 1760, et dans la Patrolo-
gie de l'abbé Migne ; il a été traduit en français par Per-
rot d'Ablancourt, 1660; par l'abbé deGourcy (dans les
Apologistes chrétiens) ; par Ant. Péricaud^ Lyon, 1825.
BHNYEH, V. d'Egypte. F. minier.
MINTENS, nom commun aux habitants d'iolcos en
Thessalie et à ceux d'Orchomène en Béotie. Les pre-
miers le recurent de Minyas, fil» de Chrysès, un de
leurs rois; les seconds le prirent, soit parce que leur
ville possédait le tombeau de ce Minyas, tombeau qui
était une des merveilles de la Grèce antique, soit
parce qu'elle avait été bâtie par une colonie des Mi-
ny^ns d'iolcos, sous la conduite d'Orchomène, un
des fils de Minyas. On donne aussi quelquefois le
nom de Minyens aux Argonautes, parce que Jason,
leur chef, était d'iolcos. — On doit à Ottfried MuUer
de savantes recherches sur les Minvens.
MIOLLIS (Alex. Franc.), général français, né à Aix
en 17&9, m. en 1828, combattit sous Rochambeauen
Amérique, commanda les volontaires des Bouches-
du-Rhône en 1792, fut fait général de brigade en
1 795, se distingua en Italie et fut chargé d'occuper la
Toscane après le traité de Campo-Formio. Gouverneur
de Mantoue en 1806, il y fit élever un obélisque à Vir-
gile. En 1807, il occupa Rome et l'Eut ecclésiasti-
que, et il les gouverna jusqu'en 1814. C'est lui qui,
en 1809, fit exécuter les ordres rigoureux de Napo-
léon contre le pape Pie VII.
HaONNET (Théodore), numismate, né en 1770 à
Paris, m. en 1842, était fils d'un huissier-priseur. Son
père avant eu fréquemment occasion de vendre des
médaiues , il se familiarisa de bonne heure avec ces
précieux restes de l'antiquité, fut, sur la demande de
Barthélémy, attaché au cabinet des médailles de la
Bibliothèque ilAtiOflflle. en devint conservaCdUfUdjof fit
et fut admis en 1830 a l'Académie des inscriptioirs.
On lui doit le classement des monnaies antiques de
la Bibliothèque et la Description des médailles grec-
ques et romaines j avec leur degré de rareté et leur es-
timation (6 vol. in-8, 1806-1813, suivis d'un Supplé-
ment ^ 9 vol., 1819-1837J; il consacra trente ans à
cette pénible tAche : aussi son ouvrage est-il la ma-
nuel indispensable de tout numismate.
MIOSSBNS, Mille fanefi, vge des B.-Pyrénées, à
26 kil. N.de Pau; DOO hab. Ane. ch.-l. d'un comté qui
était possédé par la maison d'Albret.
MIOT DE MELrrO (André Franc.) , homme d'Ëtat
et écrivain, né en 1762, m. en 1841, fut successive-
ment commissaire des relations extérieures, ministre
Elénipotentiaire près le grand-duc de Toscane et am-
assadeur en Sardaigne, commissaire-ordonnateur
des guerres, puis administrateur général delà Corse.
En 1806, il suivit à Naples Joseph Bonaparte, comme
ministre de l'intérieur; il l'accompagna aussi en Es-
pagne (1809), et reatra avec lui dans la vie privée
(1813). Depuis, il se consacra tout entier aux lettres.
En 1822, il publia une traduction d'Hérodote, 3 vol.
in-8, et en 1838 une traduction complète de Diodore
de Sicile j 7 vol. in-8. L'Académie des inscriptions
l'avait admis dans son sein en 1835. Il a laissé des
Mémoires qui n'ont été publiés qu'en 1858.
MIOUELISTS , guérillas espagnoles qui s'armèrent
en 1675 dans les Pyrénées, sur les frontières de la
Catalogne et de l' Aragon, pour repousser une inva-
sion des Français commandes par Schomberg, étaient
ainsi appelées du nom d'un de leurs chefs, Miquelet
de Prats. Louis XIY, pour les combattre, créa sous
le môme nom 100 compagnies de fusiliers de monta-
gnes, qui faisaient^ comme eux ,la guerre de partisans.
On appelle aussi Miqnelets les habitants des Py-
rénées qui font métier de guides dans les monta-
gnes. Napoléon I les organisa en 1808, pour les op-
poser aux guérillas espagnoles.
MIQUELON, Ue française de l'Amérique du N..
dans le golfe St-Laurent, par 58* 15' long. 0., 47*4
lat. N., près de la côte S. de Terre-Neuve. A la France
depuis 1763, sauf pendant les guerres de la Révolu-
tion. Cette île et la Petite Miguelon (au S. de la pre-
mière) forment, avec l'Ile St-Pierre, une colonie sou-
mise à un seul commandant. F. st-pierrb.
MIRABAUD (J. B. de), littérateur, né à Paris en
1675, m. en 1760, entra dans la congrégation de
l'Oratoire, en sortit pour faire Téducation des filles
de la duchesse d'Orléans, publia quelques écrits (|[ui
le firent recevoir à l'Académie française, et devint
en 1742 secrétaire perpétuel de cotte compagnie. On
a de lui des traductions de la Jérusalem enivrée du
Tasse, 1724; du Roland furieux de l'Arioste, 1741 ;
et un livre original, le Monde j son origine et son an-
tiquité, 1751. Le fameux Système de la Nature du
baron d'Holbach fut publié sous le nom de Mirabaud
peu après sa mort : ce ne pouvait être que par dérision
qu'on avait usurpé le nom d'un homme ausû inoffen-
sif. D'Alembert a prononcé VÉloge de Mirahaud.
MIRABEAU, vge de France (Vaucluse), à 30 kil.
S. E. d'Apt, sur la r. dr.dela Durance ;700 hab. Ane.
seigneurie, érigée en marquisat en 1686.
MIRABEAU (Victor riqubtti, marquis de) , écono-
miste, né en 1715 à Perthuis en Provence, d'une fa-
mille originaire de Florence qui était venue s'établir
à Marseille, m. en 1789, se fixa de bonne heure à Pa-
ris, s'y lia avec Quesnay, chef de la secte des £cono-
mi.«ttes, et devint un des plus zélés propagateurs de
cette doctrine; il en rassemblait les partisans chez lui
tous les mardis. Il publia nombre d'écrits dans les-
quels il prêchait la philanthropie et la liberté ;il n'en
fut pas moins le tyran de sa famille : il se montra aussi
mauvais père que mauvais époux, obtint de la con-
descendance des ministres 54 lettres de cachet con-
tre les siens, et fatigua les tribunaux de procès scan-
daleux. Il eut pour fils le célèbre orateur Mirabeau,
dont il semblait craindre la supériorité et avec (e-
MlRà
— laôi —
MIRB
quel H Alt suis cAfse en guerre ouverte. Ses princi-
paux écrits sont : VAmi des hommes, 1755; Théorie
de Viwuadty 1760 (cet ouvrage le fit mettre à la Bas-
tille et lui procura quelque vogue) ; Philosophie ru-
rale^ avec Quesnay, 1764; I«x Éeofwmiques, 1769;
f^ccfrcf ieonemiques^ 1770: les Droits et les Devoirs
ieChomme, m k; Lettres sur la législation ou V Ordre
Uçal dévravé et rétabli^ 1775. Ses ouvrages, écrits
d'uo style emphatique et obscur, ont été justement
appelés VApœaly^ de PÉa nomie politigtte.
MiBABBAU (Gabriel Honoré biqubtti, comte de), le
plus grand orateur de la Révolution française, fils du
précédent, né en 1749 au Bignon. prés ae Nemours,
manifesta dès Tenlknce une intelligence extraordi-
naire, mais eut une jeunesse très-orageuse et fut, sun
U demande de son père, enfermé à Vincennes en
1777 pour rapt et adultère (F. monnibr). Après avoir
passé quelques années à l'armée, à laquelle il avait
d'abora été destiné, il commença vers 1784 à s'oc-
cuperde politique. U visita Londres, fut cf)argé d'une
mission secrète en Prusse par le ministre Galonné
(1187), et publia divers écrits qui le firent assez avan-
tageusement connattre pour que le tiers état de la
ville d'Aix le choistt pour representant aux £tats gé-
néraux de 1789. U apporta dans cette assemblée, avec
la fougue des passions de sa jeuoesse. les connais-
sances profondes de l'âge mûr. Bientôt il domina tous
les orateurs, et devint le centre autour duquel se
réunit tout ce qu'il y avait de fort et d'illustre dans le
tiers état. C'est lui qui décida la Révolution en s'op-
posent, après la séance royale du 23 juin 1789, à ce
eue les députés du tiers état votassent séparément
iles deux autres ordres : on connaît la vive apostrophe
oull adressa, en cette circonstance, au grand maître
des cérémonies, M. de Dreux-Brézé(r. ce nom). Il
prononça une foule de discours éloquents, (pii lui va-
lurent le surnom de Démosthène français; on re-
marque surtout son adresse au roi pour le renvoi des
croupes campées à Versailles, ses discours sur la ban-
queroute, sur la constitution civile du clergé, sur la
sanction royale, sur le droit de paix et de guerre, et
sa réponse à l'abbé Maury sur les biens ecclésiasti-
ques. Après s'être montré le plus audacieux réforma-
teur et le plus dangereux adversaire de la cour, Mi-
rabeau se rapprocHa de la royauté (3 Juillet 1790) ;
il s'èuit, dit-on, laissé gagner par l'or de Louis XVI :
mais, s'dest vrai qu'il ait reçu des sommes considé-
rables, il ne l'est pas moins qu'il agissait alors avec
ooovictjoa, prévoyant une catastrophe imminente.
(Quoiqu'il en soit, cette conduite lui fit de nombreux
ennemis; et déjà sa popularité commençait à être
ébranlée, lorsqu'il succomba tout à coup, le 2 avril
1791 , aux fatigues de sa vie orageuse. Ses restes fu-
rent conduits en grande pompe au Panthéon; deux
ans plus tard la populace les exhuma pour les jeter au
rent. Mirabeau a composé des ouvrages de genres très-
divers. Les premiers, fruits des écarts de sa jeunesse ,
ne sont gueres que des écrits licencieux : on connaît
snitout ses Lettres à Sophie (marquise Monnier). A
son retour de Prusse il publia en 1788 la Monarchie
prussienne; mais sou principal titre se trouve dans
ses Diâcours. On a publié en 1819 les OEuvres ora-
toires de Mirabeau, avec une notice par M. Barthe,
3 n>l. gr. tn^ ; il en a paru en 1825 une édit. plus
compL en 9 voL in-8. Ses Mémoires hiogranhitmes
ont été publiés par Lucas de Montigny, son fils adop-
tif,avec notice parV. Hugo, en 8 V. in-8(2*édit. 1841).
Une précieuse Correspondance de Mirabeau anec U
comudeLaMarck (de 1789 à 1791) a étépubL par M.
Ad.deBacourt,l861,3v. in-8.—Mirabeau eut un frère
polné, le vicomte de M., qui suivit la carrière mili-
iaff« et Ait aussi député aux États généraux; mais ce
frère n'était guère remarquable que par son excessif
embonpoint, ce qui le fil surnommer Mirahean^Ton-
n^au. il suivit le parii de la cour, émigra, et mourut
en 1792 à Frtbourg en Brisgau.
MlftADOUX, ch<-L de e. (Gers), à 14 kil. N. S. de
Laclourey 1800 bab.
MIRA]IBBAU,ch.-I. de 0. (Charettte-Inf.),à]4]ul.
S. 0. de Jonzac: 3000 hab. Gnevaux, mulets.
MIRAMION (Marie sonnbau, dame de), née à Pa-
ris en 1629, morte en 1696. avait épousé un conseiller
au Parlement de Paris. Elle fonda la maison de re-
fuge dite de Ste- Pélagie pour les femmes débauchées,
et institua en 1661 sous le nom de 2a Ste-Famille
une communauté de douze filles pour instruire les
jeunes personnes et pour soigner les malades. Cette
congrégation prit le nom deJft'ramton^^; elle a laissé
son nom à un port de Paris, quai de la Toumelle
(vulgairement dit aujourd'hui port du JfatQ.
MIBAHOLIN, pour emtr-OMnoWsmtn. F. émir.
M1BAN-€HAH (MirzaMoez-Eddyn), 3* fils de Ta-
merlan, fut nommé en 1380 gouverneur du Khora-
çan, acheva de soumettre cette province, se distingua
ensuite à la prise de Bagdad , vainquit le sultan Dje-
lalr, pénétra jusqu'à Bassora,et reçut de son père la
souveraineté des pays qu'il venait de soumettre. 11
fut détrôné en 1406 par un de ses fils, Mirza Abou-
bekr, et périt en 1408 à Kara-Tousouf dans une ba-
taille contre ce fils.
MIRANDA, Conltniitn Lusitanorum^ v. de Por-
tugal (Tras-os- Montes), sur le Duero , à 54 kil. S. E.
de Bragance; 7000 hab. Ane. évêché, a^j. réuni à
celui de Bragance.
MiRANnAOE-EBRO, Deo&n'ofa.v. d'Espagne (Burgos),
à 80 kil. N. E. de Burgos, sur l'Ebre; 2400 hab. Belle
place, beau pont, vieux chftteau fort.
MIRANDA (François) , général , né L Caracas vers
1750, fut obligé de quitter sa patrie pour avoir con-
spiré contre le vice-roi espagnol, vint à Paris en 1791,
se lia avec le parti républicain, et prit du service
dans l'armée de Dumouriez. Après la défection de ce
général, U fut traduit au Tribunal révolutionnaire et
acquitté; accusé une 2' fois pour ses liaisons avec
les Girondins, il fut condamné à la déportation. De
retour dans l'Amérique méridionale, ilfitinsur|{er le
Venezuela contre la métropole, 1811, et organisa un
gouvernement républicain à Caracas; mais, après
quelques succès, u fut fait prisonnier; il mourut en
1816 dans les prisons de Cadix.
MIRANDE, ch.-l. d'arr. (Gers), sur la Bal/e, à 25 k.
S.O. d'Auch; 2532 hab.Trib. de l^inst. Coutellerie.
Commerce de blé, vin, eau-de-vie, cuirs, laines. Bâti
en 1289 par Centule, comte d'Astarac ; iadis fortifié.
MIRANDOLE (U), Mirandola, v. d'Italie, dans
l'anc. duché de Modène, à 28 kil. N. E. de Modène,
sur la Burana; 8200 hab. Evéché. Soieries, toile;
vins, riz, chanvre, lin. Jadis capitale d'un duché et
ville forte; démantelée après 174o. Plusieurs fois prise
et reprise, notamment en 1511 par le pape Jules U ,
et en 1707 par les Impériaux, qui en 1711 la vendi-
rent au duc de Modène. Patrie du fameux Pic de La
Mirandole.
HIRBEL (Ch. Fr. brissbau-), botaniste, né à Paris
en 1776, m. en 1854. débuta par des cours à l'Athé-
née, rédigea, pour faire suite au Buflbn de Sonnini,
chargé bientôt après de la chaire de botanique à la
Faculté des sciences; fbt. sous le ministère de M. De-
cazes, secrétaire général du ministère de la police,
puis de l'intérieur, mais retourna, après la chute de
ce ministère, à ses études scientifiques. Outre VBist,
naturelte des plantes , on a de lui un rrat'f^ tCanti'
tomie et de phffsiologie végétales ^ 1802 ; des Éléments
de physiologie végétale et de botanique , 1815. fort
estimés, un grand nombre de Ifemotrer dans le re-
cueil de l'Académie des sciences, et les articles de
botanique du Dictionnaire des Sciences ncUurelles.
MiRBEL (xisinska rob, dame), miniaturiste, femme
du précéd., née à Cherbourg en 1799, morte en 1849»
se distingua à la fois par la finesse du dessin, l'ex-
Eression et la couleur, et mérita d'être nommée sous
i Restauration peintre miniaturiste du roi. Elle a
lait le portrait de Louis XVIU et d'un grand nombre
HiftK
••— 1262 •*—
miuw
4e r«rMiiMgft»ln|)orl«at8 de l'^p^ftM. XraeiMirbel
apporta dans l*art de peindre la mmiainre ime mo-
dinoaton importante : elle lui donna quelque chose
de la vigueur de l'huile «n ahandoonaot le Dointillè
jusqu'alors en usage. Son aiodelé est ti^oni et sa
couleur trà»>i>rillan4e.
M1REB4LAIS, anc. pays de Frainoe, daas le petit
gouvt de Saumur, renfenuait Mirabeau et Moncon-
tour. — C'est aussi le nom d'une t. d'Haïti, oh.-l.
d'arr., sur la r. g. de l'Artihonite, à 40 iil. N. £. de
Port'Répuhlicaîn .
MIREBEAU, Mirabeîlumr cb.-l. de c. (Vienne), .à
36 k. N. 0. de Poitiers; ISÛOhab.Yins, hlés^iatnes.etc
— Anc. oapit. duMirebalais, b&tîQen 1080 par Foul-
3ues Nerra , comte d'Anjou. Arthur de Bretagne y Xnt
éfait et pris par Jean «ans Terre.
MiiaBEàU'SUBnBÈZB, ch.-l. dec. (Côt»Jd'Or), 4241.
N. £. de Dijon; 1200 hab. Serges, droguets, chapel-
lerie, poteries. Chftteau.con8tniitsous François I.
MIBEœURT, Jftffcufiï Cufids, ch.-l. d'arr. (Vos>
ges), sur la r.g (bi Hadw, k%9 kil. N. d'Ëpinal.et
à 344 kil. S. E. de Paris; 5684 h. Trib. de i'* inat. et
de commeroe, collège, école normale, :i)ibliothèque.
Dentelles, tannerie, chamoiserie^ fabriques renom-
mées d'instruments de musique (violons, basses, gui-
tares , orgues, serinettes, vielles , etc.). Commerce de
vins, eauz-de-vie, moutons.— Fortifiée au xv* siècle,
elle appartenait. alors aux comtes de Vaudemont. lia
Hire s'en empara pour Charles VII. Le maréchal de
»Créqui en rasa les rortlfication».en 1670.
MIREVONT. bouig du dép. du Puyds-Dâme, là
40 kil. 0. de Riom; lôûO bab. Anc^ oonunanderie de
. St-Jean-de-Jérusalem.
MIBEPOIX, Mirapiciwn, ch.-L dec. (Ariége),!à
%k kil. E. N. E. de Pamiers, sur la r. tg. du Ler^;
4060 hab. Ancien évêché, créé en 131 8, • supprimé nar
le Concordat de 1801. Fabrique» de gros draps ; iila-
ture hydraulique; commerce de volailles, céréiales,
bestiaux. Restes d'un chiteau fort; belle égàise pa-
roissiale , jolies promenades, vasle. hôpilal,- beau ^^t
en pierre. Aux environs, fer, jayet, bouille.«— Mire-
poix était jadis la capil. du pavs de Mirepoix (Mira-
picensii pagus) , compris dans le Ht-Languedeo (auj .
dans l'O. du dép. de l'Aade et le N.E. de. celui je
l'Ariége) ; elle avait été érigée en man^oisat auziu* s.
.Dans Ta guerre des Albigeois, les Croisa la prirent,
en 1209| sur le comte de Foix , et la donnèrent à Guy
de Lévis, dans la maison duquel le marquisat de Mi-
repoix est resté jusqu'en 1789.
MIBEPOIX (Guy de lbviSj marquis de), guerrier
du XII* siècle, tige de la famille de Lévis, accompa-
gna Simon de Montfort, chef de la croisade contne
les Albigeois. Il reçut lui-même les titres de maré-
.chalde l'armée des Croisés et àetMiréchal de 2aFot,
qu'il transmit à ses descendants, et obtint pour prix
de ses exploits la teroe de Mirepoix avec plusieurs
autres, il mourut vers .1230.— Guy de Lévis IIJ, sei-
ipneur de M., petit-filsdu précéd., suivit Charles d'An-
jou dans son expédition oe Napies, et se distingua au
combat de Bénéveut livré à Manfred en 1266. De re
tour en France, il obtint, par arrêt du^iarlement
de Toulouse, le maintien de la prérogative déjuger
les-dél'.ts d'hérésie dans toute l'étendue de ses fiefs.
— Gaston François de Lévis, marquis, puis duc de
M.j maréchal de France , servit avec aistinction en Ua-
lie, fut, en récompense, promu successivement aux
grades de maréchal de camp et de lieutenant gtoô-
ral , remplit d'importantes missions à Vienne et à Lon-
dres, et reçut en U51 le bâton de maréchal.. Il rem-
plaça en 1766 le maréchal de Richelieu dans le gouvt
du Languedoc, et mourut à Montpellier en 1757.
MIRIBEL, bg de France (Ain), à 13 kil. N. E. de
Lyon, sur la r. dr« du Rhône et sur la. grande route
de Lyon à Strasbourg; 2000 hab. Marchés fréquentés.
MIRJUIOND (Mohammed), historien persan, né en
1433, m. en 1498, fit dès sa jeunesse une étude pro-
fonde de l'histoire. Protégé par Ali-Gbyr, visir de
Hocéin-Bahadour, souverain ou JELhocaj^ah et du Ma-
xtadéran, il s'enferma daas mmoaaatèrede Hérat,
et y rédigea, aouale titre de Routai ^U mfa (jardin
de la pureté)» une espèce d'encyclopédie de FhistoirQ
erientale , qui , remontant iuequ'à la cnéatlen, oon
lient l'histoire des patriarches, des prophètes, des
landens mis de Peiae, de Jfahomet et doses succès*
aeurs, des dynasties turques, tartares,'etc. Cet ou-
iMge n!a pas été traduit an totalité, nais il en a été
doimé, soit en français,, seit en latin, des parties
importantes, entre antres : l'Iftatotre dcs^rots de Perse
«CMMiiidet, trad. par Sacy,t793^ YBiH. des ïhahé-
rides HdeeSoffwndeSf traa. par lentaeh sons ce titre :
lftstofta>»riorum rtgumPtrtamm post nctumif-
kmwmum. Vienne, 1792; VHist, dis Samimides,
mise en laân par Prôd. Wilken, Gœttingue, laoS;
VHiei. des'StU^weides^ pubL >par Vnllers, Giesaen,
i838;i'ifi<l. des djonivides j -mis» en kt par le
même , 1832 , et trad. en'françàis par Frémery , 1S%5;
VHist. di Gengù'SA^m, par Ad. Langlès (tome V
des Notices et EatraiU) ; VHisL des lemaHiens de
Ptese Qtt Assassins, trad. par Jeardaân (tome IX des
Neticêt). JCirkbondieHt pour fils Khondemir, qui lui-
même fui un grand historien.
MJE-if ABMOUD lou MxHMOun-cBAB, souverain de
la Perse, de la dynastie des Afghans, était flils de Mir-
Weiss, intendant du Candahar pour 4es sephis. A
l'é^e (de Id ans (1716) , il poignarda Abd-el*Aziz , son
oncle,>suoees8eur de «on pfere Mir^Weias^^tae mit &
saf)Àaoe< Erofitant de Fanarohie qui régnait en Perse ,
il attaqua jispàhan en 1722 /s'en empara après «ne
grande violoire, détréna le sophi.Hocéin.et^t le
titre de ikah. Il soumit d'aiwrd toute< 1& Pêne ; mais .
ayant éprouvé quek|ues revers, il tomba (dans une
sorte de folie; les Afghans le déposèrent elers (1735),
et mirent sur le trône Aschraf, fils d'Abd*el- Aziz, qui,
pour venger son père, lui fit trancher^latéte.
MIRMIRAN, corruption d'«mïr-at-<Mnra. K-âviB.
MyiOMlÊNlL (Annand boi de), sarde des sceaux,
I né en 1723^ m. €0 1796, était président du parlement
de ^uen lors des changements «pportéspar le ohan-
oelier Maupaou dians la magistrature et ftit exilé pour
s'y être opposé. U se lia avec Maurepas, qui, devenu
premier ministfe,lul fit confier lessceaux (1774). II
travailla à la Téiniégration des parlements, fit abo-
Irir 1& question et la torture , 1780, et montra en toute
occasion de la sagesse et de la modération. Il fut ren-
vecsé en 1787 par la cabale de Brienne^ pour avoir ap-
puyé les plans de Calonne.
JtUtON, famille illustre «dans la médecine et la: oui-
gisirature, a fourni des médecins à plusieurs de nos
rois. GalirielM., professeur de médecine à Montpel-
lier, fut l*'médecmdeCharlesYlI{enl489.— U'nautre
Gabriel M. , médecin de Louis XII et de François I**,
est auteur d'un livre de Begimine infiMtium , Tours,
1644 , 1&Ô3 , in-foL — François M., fils du préc. ,
médecin ordinaire de Charles IX et de Henri 111 , a
laissé «ne IMaïUen aarieuse de la enori du eue de
Guise et du cardiftal son frère, ^ François M. ,- m. eu
1609, cousin du préc., fut lieutenant civil et prévôt
des marchands sous Henri IV. Paris lui doit une par-
tie de ses embeUissements,- entre -autres la façade de
l'hôtel de ville, pour la -coDstruction de laquelle il
abandonna ses appeiotemeots. Gn voit -auj. sa statue
sur cette façade. — Son frère, Robert M., fut aussi
prévôt des marchands, présida le tiers état aux Etats
généraux de 1614, s'y distingua par son éloquence
jn&iO'et patriotique, fut ensuite ambassadeur en
Suisse, intendant en Languedoc, et mourut en 1641.
MIRODT.en anglais MeertU^ v. deTlode anglaise,
ch.'l. de district, sur le KalU-Neddi, à 4&k. N. £.
de Delhi. ViUe autrefois importante, prise en 1018
Ear Mahmoud le Gaxnévide; eu2399, parTimour,qui
L ruina. C'est auj. une station de troupes anglaises :
c'est là qu'éclata en 1857 Tinsurreetion des troupes
indigëoes contre les Anglais.
MIRVELT, peintre. F. MtKRSVSLT.
Jfta-WKISS, chef d'une tribu afghane, intendant
du Candahar pour les sophis de- Perse, se rendit in*
MISS
— .W63 —
MWS
d^ndaot en 1709 et se maintint contre les troupes
tnroyées par la cour d*Ispahan. Il mourut en 17 15.
UOkZA, prince de Perse. F. abbas-misza.
MnZAPOtni j T. de rinde anglaise (Bengale) ,
chA de district, sur la r. dr. du Gange, à 52 k. 0.
S. 0. de Bénarès et i 90 klL S. £. d'AIlaha,bad; plus
de 160000 bab. BeaucQup de pagodes. Tapis, forges;
onom, indigo. Très-grand commerce (c est rentre-
pot des soies et des cotons de l'Inde anglaise). —.Le
dMtria est tfè&^ertile et comtpte 1 000000 dlab.
■JParywA na)j collection des lois civiles et des
«radilioDs rabbi niques des Hébreux. Les Juifs peé-
eodent que Moise, en recevant sur le mont Sinal, les
abiesdu Décalogue, reçut de Dieu d'autres lois, que
les docteurs de la synagogue conservèrent par tradi-
tion, jusqu'à oe que le rabbin Judas, dit le Saint,
cxai^ant de voir la tradition s'altérer par l'efifet de
la dispersion des Juifs, les écrivit et en fit un code.
La ICiscbna parait avoir été écrite aun* s. de J.^^C.
à Tibériade; elle forme la 1** partie du Talmud.
lUSÈNB, Misemus mons, en italien Jfùtfno^ mon-
tagne ailoée sur la côte 0. de l'Italie, à l&kil. S. 0.
de Ka:ples, forme Textrémité du golfe de Naples et
lait saïUie vis-à-vis de l'ile de Procida. Selon Virgile,
ce lieu tirait son nom d'un compagnon d'£née,
qû j avait été enseveli. La vUle de Miâse^ailuée en
ee lieu, servit de statioaà une flotta d'Auguste. Kui-
nés de i ancien port.
msirafiS , beau-père de Temp. Gordien III, fut
préfet du prétoire pendant le régne de ee jeune
phnee» goovema avec sagesse, repoussa les Par-
tbes el Déhta d'ôtre surnommé le Caréieti de la Ri-
fmbiiffte. U mourut en 243 : on soupçonna Philippe
l'ijaèe, oui le remplaça dans sas fonctions de pré-
fet du prétoire, d'avoir abrégé ses jours.
JOSITHA. F. MISUU.
msIVSI, Meumbria , v. 'et port de la Turquie
d'Evope (Bulgarie), >à 28 kil. N. E. de Bourges.
Ivécke du rit grec. C'«9t là que .jnouUlaieut les
flottes byzantines.
MISEOLCZ , T. des États avtriebiens (Hongrie),
eb.-L du comitat de Borsobod, à 135. kil. N. £..de
Bude; 30000 bab. Gymnase catholique dit des Fran-
dscaîns; gymnase réformé. Vins très-recherchés.
mSHIB, Meiêien en allemand, un des cinq an-
ciens ceffdes du roy. de Saxe, est bornée au N. et à
fE. par les £tats prussiens, au S. E. par la Bohême,
au S. 0. et àro. par les cerdesde rErzgebitge et de
Leipack : W kil. de l'E. à l'O., 144 du N. au S. ;
SKÙOO bab.; cb.-l. , Dresde (oapiule de tout le roy.) ;
autres piaoes principales, Meissen, PiUnitx, Pyrna,
Grovenbayn , Scbandau. Sol très-varié : montueux
an S., p^t ailleurs; très-fertile aux environs de Meis-
sen, ande sur quelques pointSiiManufactureadedraps,
Ukiages^ chapeaux, papier^ faïence, porcelaine, etc.
MÎDCsde for, houille, vitriol, étain, etc. ~ La Mis-
ais, dont le nom vient de Meissen, sa capitale pri-
mitive, a été originairement un margraviat particu-
lier, et ensuite une des parties intégrantes des pos-
«■ionsde Télecteur de Saxe. Ses limites ont beaucoup
vahé, et il fut un temps où elle comprenait ros-
lerland et la Thuringe. Dans les trois derniers sié-
te, eUe formait à peu près la totalité du roy. actuel
la Saie et quelques districts de la prov. prussienne
^ Sième nom. — - Le margraviat de Misnie remonte
èttdfn 1127 commença la dynastie des margraves
^èrUitures : c'est alors que cette maison , appelée
d^aboid JTotf on de IVeMn, d'nn comté qu'elle possé-
dùi,iiç0t le nom de Maisfm de Mimie. £Ue chan-
9^ nàtie pour celui de Jfaûon de ^Offe lorsque,
à TextiDction de la branche albertîne. issue de la
ugnepiinée de la maison d'Asoanie, l'électorat de
&^ devint vacant (1422). F. saxe.
JUSftAIM ou MEsnAîK, fils de Cham et petît^fils
de Dioé, récnavers Vbn 2200 av. J.-C. aurl'figypte,
9>i dans récriture porte le nom de Terreide Jfiaraîm.
MittBUHlN. vge de l'Algérie, à 15 kiL 0. d'O-
aa, an bord de la Sebkha. Colonie établie en 1845*;
orphelinat dii;igérpar le i». Abram; établissement jdu
Bofi-Paateur pour les filles repenties.
HlSSl DOMlNia (c<-à^. Snwyéf du maUré),
hauts commissaires qui étaient envoyés dans les pro-
vinces pour inspecter la conduite des ducs et des com-
tes, et. pour juger en dernier ressort des cas d'appel
dévoluaau roi. Ces commissaires avaient été institués
et organisés par Charlemagne. L'Empire était divisé
en diconscriptions appelées Mistatiea (au nombre
.de 10 sous Charlemagne, de 12 sous Charles le Chau-
ve); chacune était visitée en janvier, avril, juillet et oc-
toore par deux-Jf ifvt (uneointe etun évèque ou abbé)
3ui représentaient l'empereur. Ce puissant moyen
'administration Aitabandonné sous les derniers suc-
cessQursde C^rlemagne. On doitàFr. de Roye une
dissertation De Miais dotnuntcif , Angers, 1612.
MISSIBSSY (le comte surguiS' de) , marin fran-
çais, né en 1154 à Quiès (Yar) , im. en 1832, se dis-
tingua dans la^uerre de Tindépondance. américaine ,
publia des ouvrages estimés »sur les tiffnavixdes ar-
méetnavakSy iut nommé contre-amiral en 1193, com-
manda en t800i l'escadre.de Aochefort, porta secours
aux possessions françaises d'Amérique , débloqua
St-Dommgoe,.'mit à^entribution la Dominique etSt-
Cbristopbe et organisa l'escadre de l'Escaut en 1808.
mssUflPJ, rir. de l'Amérique du Nord, dans la
Nouv.-Bretagae, sert du lac Methy, traverse les lacs
Buflaloetde l'Ours, coule à l'E., puis au N.B., et
tombe dans la baie d'Hudson, par 54* lat. N.,. à Port-
Churchill, après un cours d'env. 1000 kil.
lassiON (Prêtres de la). V. lazaristes.
BUgS10NNAIBES,zélés prédicateurs qui, à Vexetn-
Sle des apôtres, vont répandre la foi parmi lesiÀfi-
èles ou les hérétiques. En 1622, Grégoire ;tV, vou-
lant régulariser les travaux des missionnaires, qui
jusqu'alors avaient agi isolément, fonda à Rome i la
congrégation de la Propagande. Peu après, deux- éta-
blissements furent formés en France dans le même
but : en 1 025 ^ celui des Prêtres de la Micrton « dits Lor
xariiiês{V. ce mot), en 1663 celui des Mitsiotu étran-
gères. Ce dernier, fondé à Paris par le P. Bernard de
Ste^Thérite, recevait des rali^eux xle tous les ordres
pour les piéparer aux travaux apostoliques i c'est de là
que sortirent les PP. J. B. Bégis, Parennin, Cbarle-
voix et les Jésuites fondateurs du Paraguay. L'Inde,
la Chine, le Japon, la Gochinchiae et le Tonquin,
le Nouseau-Monde et les îles de l'Océanie, offrirent
à leurs travaux, un vaste champ } et. bien que sou-
vent leur zèle leur ait ooûté la vie, leurs efforts fu-
rent, plus d'une fois couronnés de succès. En 1822
fut fondée àLyen YÀMSoeiaticn pour lapropagation
de la fotf.qui ranima le zèle des missionnaires. —
Les Protestants, surtout en Angleterre, ont voulu
.avoir aiasi leurs missionnaires; mais ceux-ci n'ont
jamais approché du zèle et du dévouement des mis-
sionnaires Gtftholtques : leur tâche consiste princi-
palement à distribuer la Bible et à la traduire; ils
joignent le plus souvent .à leur mission religieuse
des soins politiques et commerciaux. Un biil de 1647
autorisa en Angleterre la première société de mis-
sionoaires protestants. Les ËtatsUnis d'Amérique
ont,, depuis 1810, rivalisé avec les missionnaires an-
glais. Les Frères Moraves se sont également signa-
lés dans cette carrière, surtout par leurs efforts
pour convertir les hoirs.
MISSIONS, nom donné particulièrement A des éta-
Uissemenu coloniaux formés par les missionnaires
satholiquea de l'Amérique, sur les confins des pays
vraiment soumis aux Européens et des contrées in-
dépendantes. On doit cealfùitom à 4 congrégations
différentes : les Franciscains, tes Dominicains, les Jé-
suites etles PréâresdesMissionsétcangères. Les plus
célèbres ont été : 1" les Sept-Miisûms de la province
de San*Pedto air Brésil (zvui* siècle) : eiles soumi-
rent beaucoup de tribus de Guaranis au protectorat
du Portugal; 2* le Dictriel du Missions ou Béduc-
tiimsduFara§uay, à la droite du Parana : il oom*
pritttout le PaiaguayAcéuel; teaJéauitos y étaient
MISS
— 1264 —
MITH
prMUB SDUvenàns, et déjà ils étaient parvenus k
eiTiliser les indigènes, auand TEspagne céda ces éta-
blissements au Portugal, en 1750; PEspagneles re-
couTta en 1761, mais ils ne se relevèrent quMncom-
plétement ; 3* enfin, les Missions péruviennes: celles-
ci ont soumis à la couronne d'Espagne la vaste pro-
vince de Maynas (auj. dans la Nouvelle-Grenade),
qui était limitrophe ae la Pampa del Sacramento et
s'étendait jusque versTUcaya! (zvu*etzvin* siècles).
— Il y avait aussi des missions, mais moins impor-
tantes, dans la CaUfomie,la Guyane, aux Antilles, etc.
HISSISSIPI (le), appelé par les Natchez Mescha-
cébé (c.-à-d. la Mire des eaux)^ erand fleuve de l'A-
mérique septentrionale, sort au lac d'Itasca par 97*
!28' long. 0. et 47* 40' lat. N., coule au S. et traverse
les Ëtats-Unis en arrosant les Etats de MissouK, du
Nord-Ouest, d'Arkansas, d'IlUnois, de Kentncky, de
Tennessee, delà Louisiane, du Mississipi, baigne les
villes de St-Louis, Natchez, Bâton-Rouge, reçoit
entre autres affluents le Missouri (plus grand que
lui), l'Arkansas, l'Obio, la Rivière-Rouge, l'Illinois.
le Ouisconsin, etc. ; forme ensuite le Delta du Mis-
sissipi, et tombe dans la mer du Mexiaue prés de la
Nouv.-Orléans , par 29* 6' lat. N. Sa largeur ordi-
naire , depuis quHl a reçu le Missouri , varie de 1600 à
3000"; sa longueur totale, y compris les détours,
est de près de 6000 kil. Il subit de grandes crues au
printemps et en été. — L'Espugnol Ferdinand de
Soto découvrit en 1541 l'embouchure du bras prin-
cipal du Mississipi; les Français Jolliet et Marquette,
partis de Québec en 1673, le descendirent jusqu'au
confluent de l'Arkansas; La Salle le parcourut tout
entier et le nomma St-Louis, comme il avait appelé
Louisiane le pays que traverse le Heuve.
MISSISSIPI , un des Etats-Unis de l'Amérique septen-
trionale, borné par les Etats de Tennessee au N.\ d'A-
labama à Ï'E. , l'Arkansas à l'O. , la Louisiane et le
golfe du Mexique au S. : 600 kil. sur 250 ; 800 000 h.
(dont 400 000 esclaves) : ch.-l. , Jackson. Outre le Mis-
sissipi , qui le borne à rO. et lui donne son nom, il est
arrosé parplusieurs autres ri v. (Yaroo. Pascagoula,etc.)
et contient des lacs au S. Climat doux ; sol générale-
ment riche et fertile : céréales, fruits, arbres de toute
espèce, d'une grandeur gigantesc[ue. Industrie en
progrès. — La France possédait jadis cette contrée et
y forma un 1*' établissement en 1716; elle la céda
en 1763 à l'Angleterro, qui elle-même, en 1783, la
céda aux Etats-Unis. En 1798, cette contrée fut éri-
gée en territoire, sous le nom de Mississipi. Enfin,
en 1817, ce territoire, accru par l'acquisition d'une
partie du pays des Ghactas, fut partagé en deux et
forma l'Etat du Mississipi à l'O., et le territoire d'A-
labama à TE. Sa constitution actuelle date de 1832.
Dans la guerre civile de 1861 , cet Etat s'est rangé au
nombre des Etats péparatistes,
MISSOLONGHI, v. du roy. de Grèce (Heliade oc-
cid.), ch.-l. de la nomarchie d'Etolie, à l'entrée du
golfe de Fatras, à 34 kil. 0. de Lépante. Assiéffée en
1822 par les Turcs, cette place fut défendue héroï-
quement par Marco Botzaris ; mais elle fut prise en
1826 après un nouveau siège d'un an (Noto Botzaris,
qui commandait, se fit sauter avec la garnison). A.
Fabre a écrit VHist, du siège de M., 1826.
MISSON (Maximilien),écrivain prote8tant,était con-
seiller au parlement lors de la révocation de l'édit
de Nantes (1681). Ayant perdu son emploi, il se ré-
fugia en Angleterre et fit Véducation d'un jeune sei-
ffneur, avec lequel il voyagea en Allemagne et en Ita-
lie. Il mourut en 1721. On a de lui : Nouveau voyage
d^ Italie^ La Haye, 1702, ouvrage hostile au St-Siége
et qui fut mis à V index à Rome; le Thédire sacré des
C^oenfMf , ou Récit des prodigee arrivés dans ceUê
partie du Languedoc, Londres, 1707.
MISSOURI, grande rivière de l'Amérique du Nord,
naît vers 45* 10* lat N. et 112* long. 0., dans lea
montagnes Rocheuses, où il se forme de la réunion
du Jefferaom du Madison et du Galiatin, coule au N.
(jusqu'aux Cranàee-CatairacteM), puis à TE., au 8.,
au S. E. ; baigne les districts des Mandanes et de&
Sioux, puis l'Etat de Missouri , et va s'unir au Mis-
sissipi par 38* 52' lat. N. et 92* 20* loog.O., après un
cours d'env. 7000 kil. Le Missouri est oeaucoup plus
long que le Mississipi et roule un plus grand volume
d'eau lorsqu'il le rencontre. Il est navigable sur plus
de 4000 kil. Ses principaux affluents sont : adroite,
le Yellow-Stone, le Petit-Missouri (qui naît par 45*
lat. N., 106* long. 0., et coule au N. E.),laChayenne,
la White-River (riv. blanche), la Rapide^ la Platte,
le Kansas et l'Osage: à gauche, la Mana, le Milk-
River. le White-Earth-River (riv. de la terre blan-
che) , le Tankton, le Sioux et la Grande-Rivière. Son
cours entier n'est bien connu que depuis 1806, gr&ce
à l'expédition de Lewis et Clarke.
MISSOURI , un des Etats-Unis de TAmérigue du Nord,
borné au N. par l'Iowa, à l'O. par le territoire indien,
à l'E. par rnlinois, le Kentucxy et le Tennessee, au
S. par l'Arkansas; 700 kil. sur 500; 173 000 hab.,
dont env. 100 000 esclaves; ch.-l., Jefi'erson. Sol plat
ou légèrement ondulé au N., montagneux ailleurs
(monts Ozark), arrosé parplusieurs rivières, le Mis-
souri, le Mississipi et quelques-uns de leurs afiluents;
plusieurs lacs. Froment, mais, seigle, avoine, orge,
houblon, fruits; vins estimés. Plomb, fer, charbon
de terre; antimoine, zinc, arsenic, sel, nitre, mar-
bre, craie, plâtre, etc. — Cette contrée, colonisée pai
les Français et comprise au xvii* siècle dans la Loui-
siane, fut attribuée en 1763 à l'Espagne, qui la céda
à la France en 1801 ; elle fut achetée par les Etals-
Unis en 1803, et forma un district annexé à la Loui-
siane; en 1812 elle fut érigée en un territoire séparé
sous le nom de Missouri; en 1821 elle fut admise dans
l'Union à titre d'Etat. Cet Eut prit parti pour la sé-
cession en 1861.
MISTRAfV.du roy. actuel de Grèce, en Morée(La-
conie), au pied des Tay^ète, près du Vasilipotamos
(anc. Eurotas) et des ruines de l'anc Sparu \3000 h.
(on en comptait 12 000 avant la guerre de l'indépen-
dance). Forte citadelle; cathédrale célèbre par ses
miracles. Mistra était sous les Turcs le ch.-l. d'un
livah. Auj. elle est, sous le nom de Sparte, qu'elle a
repris, la capitale de la nomarchie de Laconie.
MITAUou MiTTAU,v. de la Russie d'Europe, ch.-l.
de la Courlande, sur l'Aa, à 600 kil. 0. S. 0. de St-
Pétersbourg; 15 000 hab. Vaste, mais peu habitée en
proportion de son étendue. Consistoire luthérien,
cour d'appel; gymnase, écoles françaises, bibliothè-
que, observatoire. Toile, linon, bonneterie, savon.—
Jadis capitale du duché de Courlande. Prise aux
Russes par les Suédois en 1701 , reprise par les Russes
en 1706. Louis XVIII y résida de 1798 à 1807.
MI-THO, V. de Cochinchine. V. mytbo.
MITHRA ou MiTHRAS, divinité des anciens Perses,
que les Grecs et les Romains ont confondue avec le
soleil et le feu. C'est une personnification d'Ormiizd
considérécomme principe générateur et comme au-
teur de la fécondité qui perpétue et rajeunit le
monde. Espèce de providence, Mithras parcourt in-
cessamment l'espace, voyant tout, entendant tout;
il combat sans relftche Anriman et les Devs, garde
toutes les créatures, donnela prospéritéaux hommes,
de même que la fertilité à la terre ; il pèse les actions
mois, un jour. On représente cette divinité sous la
forme d'un jeune homme avec un bonnet phrygien,
une tunique verte, et un manteau flottant surTépaule
gauche; il est armé d'un glaive qu'il plonge dans la i
cou d'un taureau. Le culte de Mitnras s'introduisit à
Rome après les guerres contre le Pont, vers 67 av.
J.*C. : longtemps proscrit, il finit par obtenir une
grande Ikveur, surtout sous les règnes de Claude, de
Néron et de Commode. Ce culte était tenu secret : on
n'y était admis qu'après des épreuves rigoureuses;
les initiés étaieat marqués d'un sceau , couronnés et
armés. Jls ledifisaient en sept classes, formant UBt
MITH
— 1265 —
MITT
échelle aux sept échelons, et placées sous la protec-
tion de sept divinités (Saturne, Vénus, Jupiter, Mer-
cure, Mars, la Lune, le Soleil). On célébrait en l'hon-
neur de Mithra des fêtes nommées Mithriaquet dans
lequelles on immolait, dit-on, des victimes humai-
nes; tout y inspirait la crainte et la terreur. Ce culte
fut détruit au iv* siècle. On doit à M. Lajard de sa-
notes Recherches historiques et archéologiques s^r
U culte de Mithras, Paris, 1837.
MITHRIDATE. Ce nom a été porté par plusieurs
rois de divers Ëtats de l'Asie. Les plus connus sont
ceux du Pont. Mithridate I,satrape du Pont de 402 à
363 av. J.-C. , était ami de Cyrus le Jeune.— u, 337-
302, se soumit à Alexandre et, après la mort du con-
Juérant, s'empara de la Faphlagonie et de la Cappa-
oce; on le regarde comme le vrai fondateur du roy.
duPont;— m, 302-266;— IV, 266-222;— v, 222-186,
maria sa fille à Antiocfaus le Grand, roi de Syrie; —
VI, 157-123, allié des Romains, les soutint dans la
guerre contre Aristonic et reçut en récompense une
partie de laPhygie. — vii est le plus célèbre de tous.
uiTHKiDxTEYU, sum. Eupotor, et d\i Mithridate
le Grand, l'un des plus terribles ennemis des Ro-
mains, était fils de Mithridate VI, et naquit vers
13] av. J.-C II perdit son père à Tâge de 11 ans
(I23J, et resta pendant sa jeunesse en outte à mille
intrigues de la part des prétendants à la couronne.
Craignant pour sa vie, il se retira plusieurs ann^s
dans la solitude, se livrant à la chasse ou à l'étude,
et acquit, avec une force et une adresse extraordi-
naires, une connaissance profonde des noisons et
de leurs antidotes; De retour dans ses Etats après
•une absence d'environ sept ans, il conquit le Bos-
phore Cimmérien, après en avoir chassé les Scythes,
partagea la Paphlagonie ayec Nicomède, roi de Bi-
thjnie, et s'empara bientôt après de la Bithynie elle-
même, de la Cappadoce, ainsi que de plusieurs au-
tres provinces. Les Romains, appelés au secours des
Cappadociens, le forcèrent à renoncer à ces conquêtes
(99) ; se sentant trop faible pour leur résister, il se sou-
mit, mais dès ce moment il voua aux Romains une
haine mortelle. 11 détacha plusieurs peuples de leur
alliance, s'unit contre eux àTigrane, roi d'Arménie,
rassembla en silence une armée nombreuse, fondit à
l'improvisle sur les provinces qu'il convoitait, subju-
gua avec rapidité la Cappadoce et presque toute l'Asie-
Hineure, et, pour déclaration de guerre , fit égorger à
la fois dans toutes les villes de l'Asie tous les Romains
^is'y trouvaient (88) : il en périt, dit-on , cent mille.
Il fit ensuite passer en Grèce son lieutenant Archélaûs,
mi fut accueilli comme un libérateur. Celui-ci avait
déjà battu plusieurs généraux romains lorsque Sylla
fut envoyé contre lui; ce général reprit Athènes (87),
battit les lieutenants de Mithridate à Chéronée et à
Orchofflène, reprit sur lui l'Asie-Mineure, et lui tua
en dirers combats plus de 200 000 hommes. Mithri-
^te ayant de plus perdu sa flotte entière par une
dé&ite et une tempête, étant d'ailleurs inquiet sur
Itfidéliié de ses sujets, demanda la paix (85); il
ne Tobtint qu'à des conditions très-onéreuses : il
loi bllot livrer ses vaisseaux et restituer toutes ses
conquêtes. Pendant les deux années suivantes il fit
la guerre aui peuples rebelles de la Colchide et du
Bo^bore. Comme il ne retirait pas assez vite ses
S^iiQiwns de la Cappadoce, Muréna, lieutenant de
SjHa, l'attaqua, et ils se livrèrent quelques combats
pec importants (82). Sept ans après (75), le roy. de Bi-
tb)Q;e ayant été réîduit en province romaine, Mithri-
date. qui prétendait avoir des droits sur cette con-
trée, reprît l'ofTensive, en fit de nouveau la conquête,
tailla en pièces à Cbalcédoine Tannée deCotta, et
mit le siège devant Cyzique;mais Lucullus l'assié-
gera lai-mème dans son camp, et le força à s'éloigner.
l'ne de ses flottes fut détruite» dans 'deux combats
(Tes d? Ténédos et de Lemnos. II se retira alors dans
«es Etats héréditaires; Lucullus l'y poursuivit, et
3pros quelques échecs le battit complètement (69).
Mittiridate s enfuit en Arménie auprès de Tigrane,
son gendre , mais il en revint bientôt à la tète d'une
armée considérable. Il fut encore vaincu deux fois,
et il était sans ressources quand Lucullus fut rappelé
par les Romains. A la faveur de cette absence il re-
conquit tout son royaume (67); mais deux ans après
Pompée le vainquit près de l'Euphrate, dans un com-
batnocturne.Mithridate s'enfuit alors dans le royaume
du Bosphore où régnait Macharès, un de ses fils, et
voulut engager ses soldats à aller porter la guerre au
sein même de l'Italie: mais ceux-ci, effrayés d'une
telle entreprise, se révoltèrent et proclamèrent roi
Pharnace, son fils. Alors Mithridate, voyant qu'il
fallait mourir,essaya de s'empoisonner : mais, n'ayant
puyparvenir,parce que iepoisonn'avaitnlus d'action
sur lui, il se nt tuer par un soldat gaulois (63). Mi-
thridate était actif, intrépide, infatigable et fécond en
ressources ; il eût peut-être à jamais chassé les Ro-
mains de l'Asie et de la Grèce s'il n'eût eu à com-
battre des généraux tels que Sylla, Lucullus et Pom-
Sée. Mais sa férocité, sa perfidie et son caractère dé-
ant ternirent ses grandes qualités. Ce prince avait
une mémoire prodigieuse; il savait 22 langues (c'est
à cause de cela que quelques savants modernes ont
donné le nom de mithridcUe à divers recueils polyglot-
tes). U avait épousé plusieurs femmes : la plus célèbre
est Monime, jeune Grecque d'une grande beauté:
après sa défaite par Lucullus, se croyant perdu, il lui
envoya l'ordre de se donner la mort (69). Ces der-
niers événements ont fourni à Racine le si^'et de sa
belle tragédie de Mithridate,
MITHRIDATE I, roi des Parthes, succéda à Phraate,
son frère a! né, l'an 164 av. J.-C., subjugua les Mèdes,
les Perses, la Babylonie, la Mésopotamie; étendit sa
domination depuis l'Euphrate jusqu'à Tlndus, et
forma ainsi un empire plus puissant que celui des Sé-
leucides.Il fitprisonnier le roi de Syrie, Démétriusll,
oui voulait lui reprendre ses conquêtes (143) ; mais,
dans sa captivité, il le traita en souverain, et lui
donna en mariage sa fille Rodogune. Mithridate I
mou rut vers l'an 139 av. J.-C. , et eut pour successeur
Phraate II. On lui attribue un code de lois très-sages.
— Il, fils et successeur d'Artaban IL régna de 124 à
90av. J.-C. (ou de 126 à 88), repoussalesScythes, sou-
tint en Syrie Philippe, fils d'Antiocbus Grypus, contre
Démétrius, son frere,vainquit plusieurs fois les Armé-
niens, mais fut tué dans une aernière bataille contre
eux. Il résidait à Bactres.— II! j filsalnédePhraatein,
monta sur le trône en assassinant son père, 61 (ou
58) av. J.-C. , mais fut chassé et mis à mort par son
frère Orode, en 53.
BOTIDJA, vaste plaine de l'Algérie, qui s'étend
surtout au S. d'Alger, entre les deux zones monta-
gneuses de l'Atias et du Sa bel, est célèbre par sa fer-
tilité, qui l'a fait surnommer par les Arabes la Mère
du pauvre. C'est là que s'élèvent Bouffarik, Béni-
Méred, Joinville, Montpensier, etc. Il s'y est établi
beaucoup de fermiers et autres colons français.
MITLA, V. du Mexique (Oaxaca), à 200 xil. S. R.
d'Oaxaca, dans une triste solitude. Antiquités mexi-
caines, parmi lesquelles on remarque des Tombeaux
dont les distributions intérieures offrent de frap-
pants rapports avec celle des monuments de l'Egypte.
MITSCHEBLICH (Ch. Guill.), philologue, né en
1760 à Weissensée (Prusse), mort en 1854, fût pen-
dant près de 70 ans professeur à l'Université de Gœt-
tingue. Il a publié un grand nombre d'ouvrages d'é-
rudition, parmi lesquels on distingue - Lecttones in
Catullum et Propertium. 1786 3 Scriptore^ erotici
grœci , 1792; une édition fort estimée ces Odes d^ffo-
race^ 1800; et des Racemationes Fentmfue , 1827,
qui complètent cette édition. -> Son neveu, Ernest
Mitecherlich, 1794-1863, professeur de l'Université
de Berlin, s'est fait un nom comme chimiste, surtout
par ses recherches sur VIsomorphisme,
MITTAU. V. MITAU.
BUTYLÈNE , auj. Mételin, anc. capit de l'tle de
Lesbos, sur la côte E., entre Méthymne et Malée,
était une des principales villes grecques d'Asio,et fai-
H. 80
nocÂ
— 1M6 —
MODfi
saitpartie de laligue^lienne. Soumise à Athènes avec
le reste de l'tle, elle ae rétolta ccmtre elle dans la
^erre du PélopoDèse, mais elle fut cruellement chA-
tiée (F. LESBOs). S'ôtant déclarée pourMithridateen
86, elle fut rainée par les Romaios. Pompée la re-
leva et y fit bâtir un superbe théâUe. Ses écoles d'é-
loquence étaient vantées. Pittacus, Alcéo, Sa{»lu)|
étaient de Mitylène. Conon s'y laissa battre, 406.
MIYAKO. Y. MÉACO.
MNÉMOSYNE, déesse de la mémoire» était fille
du Ciel; elle fut aimée de Jupiter qui la rendit mère
des neuf Muses. Elle les mit au monde sur le mont
Piérios, d'où les Muses sont nommées Piérides.
MNÉVIS^ bœuf consacré au soleil et adoré par les
anc. Egyptiens dans la ville d'Héliopolis. On lui ren-
dait le même culte qu'au bœuf Apis. Il était, dilron,
l'emblème d'Osiris«a du Soleil.
MOAB, fils de Loth. V. uoabitbs.
MOABITES , Moûbùx , peuplade arabe ^issue de
Moabf fiU de Loth, habitait au N» de l'Arabie Pétrée»
au S. E. de la Palestine , à l'E. de la mer Morte, au
6. du fleuve Amon, au N. des Madianites, et avait
pourcapit. Habbath-Moab;sur l'Arnon. Leur pays
avait été jadis occupé par les Smim. peuple de géants.
£glon, leur roi, tint 18 ans les Hébreux en captivité
(1332-13I4av.J.-C.); il périt de la main d'Aod. Plus
tard, les Moabites furent vaincus par Saûl, assujettis
au tribut par David , battus par Joram, roi d'Israél,
•t par ioaaphat. Ils finirent par tomber sous le joug
des Assyriens. Leur principal dieu s'appelait Baal-
Péorou Belphégor. Leur religion était souillée par
des sacrifioes humains.
MOALLAKATS (les sept), nom que les Arabes
donnent à sept poèmes fort anciens qu'ils regardent
comme sacra, et dont un exemplaire est suspendu
aus voûtes de la Kaaba à La Mecque. Ce sont les plus
anciens monuments de la littérature arabe. Ils ont
pour auteurs des poètes antérieurs à Mahomet : Im-
roulcays, Tarafa. Labtd, Zohaïr-Abou-Selma, An-
tara. Amr-ibn-Kolthoum et Harith. Caussin de Per-
ceval a donné une édition du texte des Moallakats;
son fils, Armand Caussin , les a traduits en français
dans son Uiêtovre dei Ârabe$ avant V Islamisme.
M<KVVIAI1, le l"* oalife ommiade, né à La Mec*
que au commencement du vu* siècle, était arrière-
Setit-fils d'Ommiali, oousin-genhain d« grand-pére
e Mahomet, et avait été un des secrétaires du pro-
phète. Il était gonfemeur de Syrie lorsqu'Othman
fut assassiné (656) : aous prétexte de venger ea mort,
il refusa de reconnaître Ali pour successeur d'Oth-
man , et se fit lui-môme proclamer oalife. Il fut uni-
versellement reconnu après le meurtre d'Ali (661).
II soumit l'Egypte, Méuine, La Mecgue, l'Yémen,
et reoula fort loin les bornes de l'empire musulman.
En Occident, ses troupes pénétrèrent jusqu'à l'O-
céan Atlantique ; en Orient, elles traversèrent rOxus,
envahirent la Sogdiane, s'emparèrent de Samarcande
et d'une partie de la Tartarie; elles eurent moins de
succès contre les Grecs i son fils Téeid assiégea vai-
nement Constantinople pendant 6ou 7 ans, et Moaviah
se vit oontraint, après de grandes pertes, d'acheter
la paix. 11 mourut en 680 à Damas, où il avait établi
le sîége du califat, et laissa le trône à son fils Yézid.
MOBILE fia) , riv. des £uts-Unis, formée de l'Ala-
bama et du Tombeckbée, coule au S. et se jette dans
la baie de Mobile, partie du golfe du Mexique, après
90 kil. de cours.
MoaiLR, v. des Etats-Unis (Alabama), à 380 kil. S.
N. £. de la Nouv.OiiéanSj à Temb. de la MobUe;
25000 hab. Collège catholique de Spring-hilly avec
une riche bibliothèque. Grand commerce de coton,
riz. goudron, fourrures, etc.
MOCARANGCA, Eut de l'Afrique orienUle, borné
au N. par le Botonga, a 445 kil. sur 272; capit. , Zim-
baoé. C'est un démembrement du Monomotapa. Cli-
mat très-chaud, et cependant sain; sol très-fertile,
vastes forêts; bêtes féroces en grand nombre. Com-
merce assez actif. Les Portugais y ont des comptoirs,
notamment àSenaet au mont Foura, renommé pai
ses mines d'or.
M0CE5IG0, famille patricienne de Venise, a fourni
plusieurs doges : Thomas, 1414-23 , qui conquit le
territoire d'Aquilée; — Pierre, 1474-76, qui combat-
tit avec succès les Cypriotes et les Turcs; — Jean,
frère du précédent, 1475-85; — Louis, J 570-77, qui
laissa prendre Chypre par les Turcs en 1571.
MocBNiGO (André), historien, de la même Camille,
né A la fin du xv* siècle, fut chargé par les Vénitiens
de négociations dont il s'acquitta avec talent et de-
vint sénateur. Il est connu par une histoire de la
ligue de Cambrai : B«Ui numorabilis Camerocencif
adversus Veneioi hùtùrisB libri ?/, Venise, 1525.
MODAIN (bl), c.-à-d. lei deux villes^ vge de la Tur-
quie d'Asie (Irak-Araby). sur lar. g. de TEuphrate,
à 95 kil S. E. de Bagdaa . est bAti sur les ruines de
deux villes anciennes, Sileucie et Ctésiphon. Cette
ville devint sous les derniers Sassanides la capit. de
la Perse. Elle fut prise par les Musulmans en 636.
MODANE, ch.-i. de cant (Savoie), sur l'Arc, à 20
k. £. S. E. de St-Jean-de-Maurienne; 1200 hab. Fi-
latures de laine , fidirique de drap. C'est là que com-
mence le tunnel percé sous le Mont-Cenis.
MODÈNE, Mutina^ v. d'Italie, capit. de l'anc du-
ché de Modène, sur un canal, entre laéecchia et le
Panaro, à 158 kiL S. £. de Milan ; 30000 hab. £vé-
ché et synagogue; cour d'appel; anc université,
suppriméie en 1832; lycée, écoles de beaux-arts, de
droit . de médecine ; écoles vétérinaire, militaire,
du génie, eic Société italienne des sciences; riche
bibliothèque, avec cabinet de médailles. Cette ville
est assez bien bfttie : les rues ont des portiques, mais
sont mal pavées (la principale s'appelle strada Mai»-
ira); palais ducal, avec de belles collections (dont
une partie a été vendue en 1746 à la ville de Dresde);
cathédrale, dont la tour Ghirlandina est une des
plus hautes de l'Italie , et où l'on garde le seau de bois
qui 4 été le sujet de la Secchia rapita (F. tàssohi);
églises St-Geor^e et St-Vincent; théâtre, casernes.-
Patrie de Sigonius, Tatsoni, Molza, Fallope. — Cette
ville fût, à ce qu'on croit, fondée par les Etrusques.
Tib. Sempronius Longus battit les Boii dans ses en-
virons, 194 av. J.-C.; les Romains y établirent une
colonie militaire en 163 av. J.-C. Décimus firutus
soutint dans cette ville un siège contre Antoine ;43),
et, la même année, l'armée sénatoriale, aidée des
légions du jeune Octave, livra bataille A Antoine
sous ses murs : Antoine , vainqueur le matin du
consul Pansa, fut vaincu le soir par Hirtius et Oc-
tave, et obligé de lever le siéçe : c'est ce qu'on
nomme Guerre de Modène, Rumée, puis rétablie
sous Constantin , Modène fut saccagée par les Goths
et les Lombards. Elle était redevenue florissante
sous Charlemagne ; elle passa alors successivement
au pouvoir des papes, des Vénitiens , des ducs de
Milan , de Mantoue et de Ferrare ; comme toutes les
villes lombardes, elle eut des tyrans au milieu du
xiu* siècle, et fut enfin , en 1288, acquise nar les
princes delà maison d^Esle, pour lesquels elle fut éri-
gée en duché en 1453. Sous le royaume français d'I-
talie, elle fût lech.-L du dép. du Panaro.
MODÈNE (Duché de), petit Etat d Italie, entre la
Lombardieau N. et l'Etat de l'Eglise au S., avjiit 98 k.
sur 58; 610000 hab.; ch.-l., Modène. Autres villes,
Reggio, Corregio, Bersello^ Canossa, Carpi. — Ce pays
formait avant 1288 un petit £tat indépendant qui se
donna à cette époque aux princes de la maison d'Esté,
résidant à Ferrare; en 1453, Borso d'Esie prit le titre
de duc de Modène. Alphonse II d'Esté étant mort en
1597, sans postérité légitime, Clément VIII reprit
le duché de Ferrare comme ancien fief papal; alors
Modène forma un duché iaolé, dont l'empereur Ro-
dolphe II investit César d'Esté, fils naturel d Alphonse.
Cette nouvelle ligne s'est perpétuée jusqu'en 1797,
époque à laquelle Hercule III fut dépossédé par les
Français. Le duché fut alors compris dans la Répu-
blique Ciulpine; il fut depuis réparti entre les dép
MQER
— 1267 —
MOHA
daOnMtolo^tën Panaro. Un petit-fîk d'Hercule III,
François lY d'Autriche, dit François d'Esté, ibt rein-
tégrédans le ducàô narle congrès de Vienne en 181 5 ,
et y devint la tige d'une nou?. maison d'Esté, doat
les ttats furent déclarés réversibles à l'Autriche. II
aocrot ses domaines en 1829 du duché de Massa «t en
!S47dela Lunégiane.Ce prince se signala, ainsi que
Pnoçois V, son fils, qui lui succéda en 1846, par son
opposition aux idées libérales : François V fut expulsé
en 1848 : il se fit rétablir l'année suivante par les
Autrichiens, mais fut définitivement renversé en
I8S9. Ses États furent annexés au roy. d'Italie, dont
ils Ibrineat auj. une province.
1I0DE&, riv. de France (Bas-Rhin), sait dans l'arr.
de Saveme, baigne Ingweiler et Haguenau ; reçoit à
gaocbe la Rothbach, k droite le Zinzel; côtoie lonff-
temps le Rhin du sud au nord, et s'y joint prés ae
Sellz, après 80 kil. de cours.
MODESTE (S.), Sicilien qui subit le martyre au
m* sifede,MtfSté, avec S. Gui {Vitus), le 15 juin.
MOBBSTtnuS (hsrbnnius), jurisconsulte romain
du ni* aiècle,disciDle d*Ulpien, jouit de la faveur des
empereurs Aleiandre Sévère et Maximin et fut con-
sul avec Probus en 228. Il avait composé un grand
nombre d'écrits dont il ne reste que quelques frag-
meols, fwMi^par Brenkman, Leyde, 1706.
MOAHAFFÊKIEICS, petite dynastie ae princes tur-
comansqui réffoèrent sur le Parsistan depuis la mort
d'Aboa-Saîd, dernier souverain ffengisknanide de la
Perse (1335), jusqu'à l'invasion de Tamerlan (1394).
Elle tompte 4 princes : Modhafler, 1318; Djéial-Ed-
din, 1366; Zéin-élab-Eddin, 1382; Chah-Mansour,
1394. Us furent toiiyours en guerre avec les Ilkha-
Dîeos, les Djoubaniens et les Turcomans du Mouton
blanc et du Mouton noir.
MODKLA,jrofyca,v.deSicile,à53k. 0. S.O.deSvra-
cuse; 30000h.Vinsrenommés.Grotte8 remarquables.
VODIN, bg de Judée (Dan), entre Joppé et.Lydda,
patrie des Macbabées. Judas Machabéey battit Tar-
mée d'Antiochus Eupator, roi de Syrie, 163av. J.-C.
MODUN, ▼. de la Russie d'Europe (Pologne), à
6S kil. S. £. de Plock, au confluent de la Narew et
«le la Vistule. Ville trés-forte. Les Polonais, insurgés
contre la Russie, y soutinrent un siège en 1831.
MODOir, Milhone, v. forte de Grèce (Messénie),
cb.-l. deiaHte-Messénie, sur un rocher qui s'avance
dans la mer, à 90 kil. S. 0. de Tripolitza; 3000 hab.
Hétropelitaia grec. Petit port, tour ootogone bÂtie sur
oûlhi Mbdon appartint longtemps aux Vénitiens; le
fraiié de Oarlovitz (1699) la leur avait rendue avec
'i>ute laMorée; mais ils la reperdirent par le traité
^ Pasarovitz <ni8). Les Français s'en emparèrent
as profil des Grecs en 1828.
. M0DBI1S8« bg de Croatie, à40 k. S. 0. de Carlstadt,
j>iis ch.<l. de comté, donne son nom à un évèché
doni Je titulaire réside à Fiume.
MOELLEUBORF (H , comte de), général prussien,
l'14-18]5^ se forma sous le grand Frédéric, dont il
retfaram, ftit chargé en 1793 d'effectuer ledémem-
^^raaent de la Pologne ; remplaça en 1794 le duc de
Brunswick dans le commaDdLement de l'armée prus>
iieane, et gagna sur les Français la bataille de Kai-
Kmaotera, mais tut bientôt rejeté au delà du Rhin,
fvt Uesié à léna, et pris dans Erfurt. Ce général, qui
■y^t été opposé à la guérie, fut traité avec beaucoup
d'igiTds par Napoléon et renvoyé sur parole à Berlin.
MQQIEKJS, V. de Belgique (Flandre orient.), à
19kiLH. E. de Gand ;4000 hab. Patrie de Guillaume
de Ucriieka. F. Guillaume.
IXCKDYK, bourg de Hollande (Brabant sept.), à
1 3 kàl. S. de Breda, sur le Hollandiscb- Diep. Guill. de
Frise, prince d'Orange, s'y noya en 1711.
MOKKIS, roi d'Egypte delà 18* dynastie, dont le
«rai nom est Touthmèt /F, régna de 2006 à 1990 ou
^ 1740 à 1724 av. J.-C. Il est surtout connu pour
avoir fait creuser le lac qui porte son nom. — Ce lac,
(laosl'HepUnomide, à lOmitles de la r. g. du Nil, était
«estioé à rseeveir le trop plein des eaux du fleuve.
Les géographes anciens varient sur sa grandeur : la
plupart lui donnent 600 k. de tour; Pomponiu»lléia
ne lui en donne guère que 30; deux pyramides sur-
montéesde statuescolossales assises s'élevaient au sein
du lac : on en retrouve des ruines avec deux piédes-
taux très-dégradés au S. E. du Fayoum et au N. de
Tanc. (7roeoat7ojpo^tf prés du vge de Biahmou. Cest
à tort qu'on avait cru retrouver le lac Mœris dans
le lac actuel de Birhel-el-Kiroum.
HOBSIE. F. MÉSIB.
MOBSiURCHy vge du grand-duché de Bade(oercle
du Lac), à 12 k. N. E. de Stockach et à 30 k. N. de
Constance; 1600 h. Moreauet Molitor y battirent les
Autrichiens le 5 mai 1800.
MOEZ-ED-DAULAH (Ahmed), dont le surnom veut
dire la Force de Vempire, le 1*' de la race des BoO!-
des qui ait régné à Bagdad, soumit le Kerman, le
Kourdistan et plusieurs autres provinces, prit Bag-
dad, déposa le calife Mostakfy, le priva oe la vue
(946), et le remplaça par Uothy , sous lequel il s'em-
para de toute l'autorité. Il m. en 967.
xoEZ-LBDurnxAB, le 1*' calife fatimite, était depuis
l'an 953 souverain d'Almahdya. Il soumit l'Afrique oc-
cidentale, conquit la Sicile (963), puis l'Egypte (968),
fonda le Caire et y établit la dynastie des Fatimites,
qui y régna plus de 200 ans. Il mourut en 97 5 à 46 ans.
MOGADOR ou soubirah, v. maritime du Maroc,
sur l'Atlantique, à 178 kil. S. 0. de Maroc; 15 000 h.
Port sûr; résidence de consuls européens ; citadeUe,
palais impérial. Commerce actif en mulets, maro-
quin, ivoire, ébène, etc. Fondée en 1760 par l'em-
pereur Sidy-Mohammed, sur l'emplacement d'un an-
cien ch&teau fort qui avait été construit par les Por-
tugais; bombardée en 1844 par les Français.
MOGHOSTAN (c-à-d. PaysdêS daUesL i'anc. Car-
manie diserte^ contrée de la Perse, dans le S. du Ker-
man ; ch.-L , Minab. Sol plat, sablonneux, où Ton ne
recueille que des dattes. Les côtes sont soumises à l'i-
mam de Mascate.
MOGOL (le ORAii]>-). F. mohools.
M0GCN.T1ACUM , auj. Mayence^ v.'de la Gpule,
ch.-l. de la Germanique 1^, chez les Caraeatee,
sur le Rhin, fut trés-agrandie par Drusus, frère de
Tibèie, 10 ans av. J.-C. Âurélien y défit les Francs
en 241. C'est là que Lollien et Jovin furent procla-
més empereurs (267 et 363).
MOHACZyV. de Hongrie (Baranya), sur le bras
occid. du Danube, à 95 kil. 0. de Szeffedin; 5000
hab. Siège d'un métropolitain grec ; château fort.
Les Turcs, commandés par Soliman II, y battirent
complètement les Hongrois en 1526 : Louis II périt
dans cette bataille; mais les Hongrois et les Impé-
riaux , commandés par Charles IV de Lorraine, y,
défirent les Turcs à leur tour en 1687.
MOHABIMED , vrai nom du prophète que nous
nommons Mahomet. F. mahomet.
MOHÂMMED-AL-MABni, calife abbassldc. fils et suc-
cesseur d'Al-Manzor, régna de 775 à 785 à Bagdad,
combattit les Grecs, menaça Constantinople et con-
traiffnit l'impératrice Irène à lui payer tribut. Il fit
du bien dans ses États et se montra clément, mais
il déploya un faste inouL
MOHAMMBD-AL-MAHDi (Aboul-Cscem), dernier imam
de la race d'Ali, né en 659. Selon les uns. il fut tué
à II ans par le calife Motamed ; selon d'autres, il au-
rait vécu jusqu'à 75 ans. Quoi qu'il en soit, les Mu-
sulmans de la secte des Chyites croient qu'il disparut
mystérieusement et ils l'attendent comme un autre
Messie : c'est ce que signifie son surnom de Mahdi.
MOiuMMED-AL-GAURT, de ladyna.stie desGaurides,
régna sur la Perse et l'Hindostan. Associé au trône
par son frère Galath-Eddyn dès 1171, il obtint en-
suite de lui le roy. de Gaznah, fit de nombreuses in-
cursions dans rinde , s'empara du Guzzerat, de La-
bore, deDehly, d'Adjmir, de Bénarès: renversâtes
idoles et établit partout l'Islamisme. Il périt assas-
siné en 1206.
uoHAUMBD (Aboul-Modhaffer-Wasser-Sddyn) , «mpe-
MOBR
— 1268 —
MOfS
reur mongol de THindostan , monta sur le trône en
1717. Sous sonrègne,Nadir-Chah,usurnateurdutrône
de Perse, envahit THindostan et se nt céder toutes
les provinces à TO. de Tlndus. Mohammed mourut en
1747, et eut pour successeur son fils Ahmed-Chah.
MOHABfMED-BEN-THAHER, dernier prince de la dy-
nastie des Thahérides, qui régna sur le Khoraçan ae
820 à 872, monta sur le trône en 862, eut à com-
battre plusieurs compétiteurs, entre autres Yacoub-
ben-Laith, de la dynastie des SofTarides, et fut ren-
versé après dix ans d'un règne orageux (872).
MOHAMMF.D-HAÇ AN-KHAN, fondateur de la dynastie
des Kadjars, actuellement régnante en Perse, était
fils d'un gouverneur du Mazandéran. Il commanda
d'abord plusieurs corps de troupes et fut gouverneur
d'Astéraoad sous Nadir et son successeur Adel-Chah ;
à la mort du dernier (1748) il fut un des premiers
à se déclarer indépendant : il s*emparadu Mazandé-
ran, du Khoraçan, du Ghilan , prit Ispahan et fut
sur le point de se rendre maître de toute la Perse :
mais il finit par tomber au pouvoir de Kérim-Khan ,
son compéiiieur, qui lui fit trancher la tête (1758).
— Son fils , Mohammed-Aga, tomba avec lui entre
les mains de Kérim , qui le fit eunuque et le retint
prisonnier; mais il s'évada en 1779, reprit les pro-
vinces que son père avait possédées, devint maître
de toute la Perse et fit avec succès la guerre aux Géor-
giens. Il périt assassiné en 1797 et eut pour succes-
seur son neveu , Baba-Khan (Feth-Ali-Chah).
BfOHAMHEi>-CHAH, roi de Perse de 1834 à 1848, né
en 1810, succéda à son ])ère Abbas-Mirza, battit, avec
l'aide des Anglais, plusieurs compétiteurs, pritHé>
rat, qui refusaitdereconnattresa stizeraineté, dompta
les Kourdes, et rétablit , par de sévères châtiments,
l'ordre dans les finances et les autres services pu-
blics. Il eut pour successeur son fils Nereddin-Chah.
MOHiMMED-BBT, souveraln dé l'Egypte, avait été
acheté par Ali-Bey comme esclave. Il entra dans le
corps des Mamelouks, devint le gendre d'Ali et son
meilleur général ; mais il se révolta bientôt contre
son bienfaiteur, le chassa du Caire, s'empara de
toute l'Egypte (1773), el se fit nommer par le sul-
tan de Constantinople pacha du Caire. Chargé par
lui de faire la guerre à Dhaher en Syrie, il prit
Gaza, Jaffa et St-Jean-d'Acre , mais il mourut de
la peste en 1776, devant St-Jean-d'Acre.
MOHAMMED-BBN-ABD-EL-WAHAB. F. "WAHABITES.
Pour les autres personnages de ce nom , F. Maho-
met, MÉHÉMET, MAHMOUD OU lours SUmomS.
MOHAWK, riv. des Ëtats-Unis (New-York), liée
par un canal aux lacs Oneida et Ontario, a ca source
à 8 kil. 0. de Trenton, arrose Rome, Utica, Sche-
nectady, et se jette dans le fleuve Hudson, près
de Waterford après un cours de 200 k. Belle cata-
racte de 25 " de haut, près de son embouchure.
MOHAWKS , peuplade indigène de l'Amérique
sept. , une des 5 nations que comprenait la confédé-
ration des Iroquois, habite partie dans le Ht-Canada,
partie dans l'Etat de New- York.
MOHIGANS, Indiens des Etats-Unis, formaient ja-
dis une nation puissante; mais on n'en -trouve plus
que quelques restes dans la partie 3. Ë. de l'Etat de
^nnecticut.
MOHILEV, V. de Russie, ch.-l. du gouvt de Ho-
hilev, sur la r. dr. du Dniepr, à 800 kil. S. de St-
Pétersbourg ; 24 000 hab. Archevêchés russe et ca-
tholique ; cour d'appel. Château fort ; remparts en
ten-e; a^sez belle place. Commerce de cuirs de Rus-
sie. Cette ville fut réunie à la Russie en 1772. Da-
voust y battit Bagration en 1812. — Le çouvt de M. ,
entre ceux de Vitebsk au N., de Tchernigov et Smo-
iensk à l'E. , de Minsk à l'O., a 370 kil. sur 648 et
900 000 hab. Beaucoup de rivières (Dnieper, Soj,
Ipout, etc.); marais, forêts.
MOHILEV, autre v. de Russie (Podolie), sur la r.
«. du Dniester, à 200 kil. S. E. de Kaminiec; 10000
uab. Evêché arménien.
MOQRCNGEN, v. des Etats prussiens (Prusse), à
100 kil. S. 0. de Kœnigsberg; 2000 hab. Bernadotte
y battit les Russes en 1807.
MOINES (du grec monos y seul). C'étaient dans
l'origine des solitaires laîaues qui, après avoir fait
aux pauvres l'abandon de leurs oiens, se séparaient
volontairement du commerce des hommes, pour par-
tager leur temps entre la prière et le travail. Un
grand nombre de solitaires s'étaient déjà établis en
Egypte, dans la Thébaïde, lorsque S. Antoine, au
iii's. et S. Pacôme au iv«, en réunirent quelques-
uns en communautés monastiques. L'Ethiopie, la Sy-
rie, le Pont, la Cap]>adoce, virent bientôt se former
de pareilles associations, qui pour la plupart adop-
tèrent la règle de S. -Basile. Les moines ne tardèrent
pas non plus à se répandre en Occident : les pre-
miers parurent à Rome en 341 , à la suite de S. Atha-
nase; S. Martin fonda en Gaule le monastère de
Marmoutier en 375, S. Honorât celui de Lérins en
391; l'Espagne, l'Angleterre et l'Irlande reçurent
bientôt de nombreuses colonies de religieux^ au vi*
s. , S. Benoît donna au monastère qu'il avait fondé
au Mont-Cassin une règle qui fut adoptée par la plu-
part des moines de l'Occident et qui constitua le
clergé régulier. Néanmoins quelques moines res-
tèrent tout à fait solitaires : tels étaient les anacho-
rètes ou ascètes j qui vivaient seuls dans les déserts,
et les sarabaiteSf qui habitaient deux ou trois en-
semble une case ou cellule ; mais la plupart se réu-
nirent en communautés, sous le nom de cénobites ,
et sous la direction d'un supérieur appelé abbé : c'est
ce qui a donné naissance aux divers ordres religieux
(F. les noms de chacun de ces ordres). — La Réfor-
mation supprima les couvents de moines dans les
pays protestants. Ces couvents, où s'étaient intro-
duits de graves abus, furent fréquemment réformés
par l'autorité ecclésiastique elle-même; ils finirent
par être supprimés dans plusieurs Ëtats catholiques,
notamment en Autriche, sous Joseph II, en Espa-
gne, sous la reine Isabelle: en France, pendant la
Révolution : un décret de 1 Assemblée constituante,
du 17 fév. 1790, abolit les ordres monastiques, et
déclara les biens des couvents propriétés nationales.
Depuis, plusieurs maisons se sont rouvertes en France;
mais la loi n'y reconnaît pas les vœux perpétuels.
— On doit au P. Hélyot VHist. des Ordres monasti-
3ti««, 1714, et à M. de Montalembert les Moines
'Occident, 3 vol. in-8, 1860-67.
MOINGT, Medxolanum Segusiavorum, Medtoau-
num. bg du dép. de la Loire, à 2 kil. S. S. E. ds
Montorison; 950 hab. Aux env. ruines d'un antique
édifice appelé Palais des Sarrasins^ mais qui peut
n'être qu'un monument gaulois; sources minérales.
MOIRA (Fr. de), marquis d'Hastings. F. hastings.
MOIRANS, ch.-l. de c. (Isère), sur la Morge, à20k.
N. E. de St-Marcellin; 4000 hab. Station. Chapeaux
de paille façon de Florence, moulins à huile, forges.
MOIS, division de l'année chez les différents peuples.
V. ce mot dans notre Dictùmn. univ. des Sciences.
MOISDON-LA-RIVIÈRE, ch.-L de c. (Loire-Inf.),
sur le Don, à 11 kil. S. de ChAteaubriant; 2400 hab.
Ardoisières, forges.
MOÏSE , chef et législateur du peuj^le hébreu , né
en Egypte vers l'an 1 705 av. J.-C. , était fils du lévite
Amram et de Jochabed. Il fut exposé sur le Nil en vertu
des ordres de Pharaon qui voulait faire périr tous les
enfants m&Ies des Hébreux, mais fut sauvé par lafille
môme du roi (d'où son nom, qui signifie sauvé des
eaux] ; il fut élevé dans le palais par cette princesse
et instruit dans toutes les sciences des Egyptiens. In-
formé plus tard de sa naissance, il quitta la cour de
Pharaon à l'âge de 40 ans pour aller vivre avec les Hé-
breux, et, ayant vu un Egyptien qui maltraitait l'un
d'eux, il le tua de sa propre main. Craignant d'être
Suni pour ce meurtre, il alla se réfugierdans le désert
e Madian et y épousa Séphora, fille d'un prêtre du
pays nommé Jéthro. Dans sa retraite, Dieu lui apparut
sur le mont Horeb. au milieu d'un buisson ardent, et
lui ordonna de délivrer les Isra^ites de' l'oppression
MOIV
— 1269 —
MOL\
desEgyptieas. Motse ^int sommer Pharaon de laisser
ses concitoyens sortir de TËgypte pour aller sacrifier
auSeigneur dans le désert : il n'éprouva d'abord qu'un
refus: alors, pour effrayer le roi, il accabla ses peu-
ples de dix fléaux cruels connus sous le nom de Plaies
ditgfpU (eau changée en sang; grenouilles; mou-
cherons ; grosses mouches; peste des animaux; ul-
cère et tumeurs ; grêle et tonnerre; sauterelles; té-
Dè^sde 3 jours: mort des premiers-nés). Pharaon
» TJt enfin forcé de céder à ses demandes. Guidé par
Qoe colonne de feu, Moïse sortit d'Egypte à la tête
des Hébreux au nombre de 600 000 (16*i5) -. il leur fit
traTerser à pied sec la mer Rouge, vit engloutir dans
les eaux de cette mer Pharaon qui les poursuivait,
les conduisit dans le désert où il les nourrit d'une
mannetombée du ciel, fit jaillir l'eau d'un rocher en
le Trappantde sa baguette, reçut de Dieu sur le mont
Siaai la loi sacrée (Te Décalogue) , triompha de plu-
sieurs peuples qui s'opposaient à son passage, et ar-
riifa jusque sur les confins de la terre de Chanaan.
Il ne lai fut cependant pas accordé d'y entrer, parce
qu'il Km\ une fois manqué de confiance dans le
Seigneur. Apr&s avoir choisi Josué pour achever son
œuvre, il moanit sur le mont Nébo, d'où il pouvait
apercevoir la Terre promise (1585) : il était âgé de
nOaos. — Moïse est l'auteur du Pentaieuque» c-à-d.
des cinq premiers livres de l'Ancien Testîiment (Ce-
nêu,Esode,Léviiique, Nombres, Deuiéronome)^ qui
renferment l'histoire sacrée depuis la création du
monde jusqu'à l'entrée des Hébreux dans la Terre
promise, mi code de lois et un recueil de prescrip-
tions religieuses. — On doità Mvshel-Ânge une admira-
ble statue de Moïse > qui est un de ses chefs-d'œu\Te.
uoîsE DEEHORÊKB. histoHen arménien, né vers 370
de J.-C. au bourg de Rhorène,fit une étude profonde
de Ja littérature grecque; visita Antioche, Alexan-
dre. Rome, Constantinople; fut à son retour garde
des archives patriarcales, puis archevêque de Pakré-
^act, et mourut vers 487. H a laissé une Histoire de
rAménieiqm va jusqu'en 441). imprimée à Londres
en rss, avec trad. latine, et à Venise en 1841 , avec une
trad. franc. , par Le Vaillant de Florival. On a aussi
de lui une Géographie qui contient d'importantes ci-
tations d'écrivains grecs, et des Chants antiques.
HOISSAC, ch.-I. d'arr. (Tam-et-Garonne) , sur le
Ta^m, àlôldl. N. O. de Montauban ; 6000 hab. Trib.
de l'' inst et de commerce. Collège de Jésuites. Sta-
tion du chemin de fer; jolies promenades. Ville bien
bâte; héiie fontaine, pont remarquable. Environs
fertiles en blé, fruits et vins. — La ville se forma au
^ s. autour d'une riche abbaye et fut jadis impor-
tante; elle fut ravagée par les Normands et souffrit
F'US encore pendant la croisade contre les Albigeois :
Simon de Montfort la prit en 1212.
^■OITA, ch.-l. de canton (Corse) , à 25 kil. E. de
Corfe; 800 hab.
MOrrra-JJ. Guil.), sculpteur, né à Paris en 1747,
d'une famille déjà connue dans la gravure, m. en
1^10, étudia sous Pîgalle et Lemoine , fut envoyé à
l^ome, entra à TAcaoémie en 1783, fut chargé sous
la République et l'Empire de plusieurs travaux im-
portants, tels que le fronton du Panthéon, représen-
^ifa Patrie couronnant les vertus civiques etguer-
^^n, le mausolée du général Desaix au mont St-
^^^^■^.one statue équestre de Napoléon en bronze,
la In'.avec les figures de Moïse , d'Isis, de Numa
^ ^Matuco-Capac^ bas-reliefs d'un style grandiose,
qui rappel]cDt la manière de Jean Goujon : ils sont
2u LouTre.S^ sculptures se distinguent par la cor-
rection do dessin, l'élégance des formes, la beauté
des proportions, et un heureux choix de draperies.
Voitte était aussi très-habile dans le dessin a'ome-
Sient : il composa un grand nombre de modèles qui
^'^arérent le bon goût dans l'art de l'orfèvrerie.
)iOITRE(Abrabam), mathématicien , né en 1667,
^ V1U7 en Champagne, de parents protestants, m. à
^dresen 1754, se retira en Angleterre après la ré-
^^tioQ de l'édit de Nantes, se lia avec Halley et
Newton, fut admis à la Société royale de Londies el
à l'Académie des sciences de Paris et fut un des com-
missaires chargés de prononcer entre Leibniz et New-
ton au sujet de l'invention du calcul intégraL Moivra
s'est surtout occupé du calcul des probabilités; on a
de lui : De mensura sortis y qu'il reproduisit en an-
glais sous le titre de The doctrine of chances ^ Lon-
dres, 1716; Ànnuities 0» Ufe ou Des rentes viagères,
1 724; Miscellanea analytica de SeriebuSj 1 730.
MOJAISK, V. de Russie (Moscou), sur un affluent
de la Moskova, à 97 k. 0. de Moscou ; 4000 h. Jadisfor-
tifiée. Elle fit partie de la principauté de Tchernigov,
Suis de celle de Smolensk, et fut réunie au grand-
ucbé de Moscou en 134 1 . Plusieurs fois assiégée par
les Polonais, prise par les Français en 1812.
MOILA, V. et port d'Arabie (Témen),dans l'imamat
deSana, sur la mer Rouge, à 280 kil. S. 0. de Sana;
7000 hab. Porta peu près ouvert, rade, quelques for-
tifications. Assez bel aspect de loin, mais l'intérieur
est laid et hideux. Vents brûlants, chaleur intoléra-
ble. Aux environs, contrée sablonneuse et aride. Le
café renommé qui porte le nom de cette ville est cul-
tivé dans les vallées de l'intérieur; il est apporté à
Mok»par des caravanes : un en exporte plus de 100 000
quintaux métriques par an ; on exporte aussi de cette
ville de la gomme, du mastic, de l'encens, des cuirs.
Le commerce est encoi'e assez actif, quoic[ue fort dé-
chu. Factoreries française, anglaise, danoise.— Moka
était encore sans importance au xvi* siècle. Les Hol-
landais y établirent un comptoir au xvii* siècle, et
les Français en 1708. Les Anglais les suivirent, et ce
sont eux qui y exercent auj. la plus grande influence.
MOKTADER-BILLAH, calife abbasside, régna de
908 à 932 , se laissa gouverner par ses femmes et ses
eunuques, fut deux rois déposé et deux fois rétabli,
mais finit par être chassé dte Bagdad et massacré par
des soldats. Sous le règne de ce prince faible et ef-
féminé, les Karmathes s'emparèrent de la Mecque,
Nasser-Eddaulah fonda une dynastie à Mossoul^Obald-
Allah établit la dynastie des Fatimites en Afrique, et
la Perse échappa aux califes.
MOS:TADY-BIAMRILLAH,calife abbasside del075
à 1094, épousa la fille deMélik-Chah^ par qui il avait
été placé sur le trône , fit régner la justice, favorisa
les sciences, et surtout l'astronomie. C'est sous son
califat qu'eut lieu, en 1075, la réforme du calendrier
persan appelée djélaléenney en l'honneur de Mélik-
chah, surnommé DjélaUeddin,
MOKTAFY-BILLAH, calife abasside de 902 à 908,
reprit l'Egypte et la Syrie aux Thoulounides (905) ,
et réduisit les Carmathes ou Ismaéliens.
H0KTAF7 LEAMR-ALLAH, réguado 1136 à 1160 et re-
leva un instant le califat depuis longtemps asservi
par les Émirs-al-Omrah.
MOKTHAR, capitaine arabe, fils d'Abou-Obéidah,
né en 622de J.-C, fut le plus ferme appui des Alides,
battit le calife Obéid-Allan, ennemi ue cette famille,
et conquit la Mésopotamie. Vaincu et pris Quelques
années plus tard par Mosab, général du calife Abdal-
lah, il fut mis à mort en 687.
MOLA, Turris Juh'ana, v. et port d'Italie (Terre
de Bari), sur l'Adriatique, à 22 kil. S. £. de Bari;
19000 hab. Savon, tanneries. — mola di oaeta, For-
mies, V. et port d'Italie (Terre de Labour), à 5 k. N. E.
de Gaëte, sur la mer Tyrrhénienne: 2000 hab.
MOLANUS (J. VER MEULEN, dit) , théologieu catho-
lique, né à Lille en 1533, m. en 1585. fut professeur
de théologie à Louvain, puis doyen de la faculté de
cette ville. 11 a publié : Hutoria sacrarum imaginum
Louv., 1570; De fide hxreticis servanda, 1584.
MOLANUS (Gér. Walter van der muelen, dit), théo-
logien luthérien, né à Hameln en 1633 , m. en 1722,
enseigna les mathématiques, puis la théologie à Rin-
teln et obtint en 1677 l'abbaye de Lokkum avec la
direction des églises protestantes du duché de Lune-
bourg et du Hanovre. 11 eut en 1692 et années sui-
vantes une correspondance avec Bossuet pour tra-
vailler à la réunion des églises catholique et protes-
MOLD
— i27a —
MOLE
taBtSj et M secondé dans ce trsrail par Leibnitz; | qrai fut fortifié parle traité d'Andrinople (1829); elle
mais il fut impossible d'arriver à un résultat. On a de s^en fit môme céder en 1812 une province importacte.
lui quelques écrits, en latin, relatifs à la réunion ,
qui se trouvent dans les Couvres de Bostuet.
MOLAT (Jacques de), dernier grand maître des
Templiers, entra dans Tordre vers 1265, et en devint
grand maître à la mort de Guillaume de Beaujeu. Il
se préparait à réparer les revers éprouvés par les
Chrétiens dans Torient, lorsqu'il ftit, en 1305, rap-
pelé en France sous un prétexte par le pape Clément Y,
qui , de concert avec Philippe le Bel, avait décidé la
suppression de Tordre. Il rêijut d*abord un très-bon
jaocueil; mais, en 1306, le roi le fit arrêter à Timpro-
viflte en accusant tous les Templiers des crimes les
plus odieux. Livré à la torture, Jacques de Motay fit
.quelques aveux, qu'il rétracta plus tard; il n'en fut
pas moins condamné à mort : il fut brûlé vif le 18 mars
1314, à la pointe de Tlle de la Cité, sur l'emplacement
dn terre-plein actuel du pont Neuf. On rapporte qu'il
cita à jour fixe devant le tribunal de Dieu le pape et
le roi, qui, en effet, ne tardèrent pas à y comparaître.
Il est probable que les Templiers s'étaient livrés, en
effet, a de coupables désordres; mais leur principal
crime était de posséder d'immenses richesses qui
excitèrent la cupidité de Philippe le Bel. Cette ca-
tastrophe a fourni à Raynouard le sujet de sa belle
tragéaie des Templiers. V. templiers.
MOLD, V. d'Angleterre, ch.-l. du comté de Flint,
dans le pays de Galles, à 22 kil. 0. de Chester: 5100h.
Jolie église, vieux château; filatures hydrauliques.
MOLD AU (la) , riv. de Bohême, sort du Bœnmer-
wald, devient navigable à Hohenfurt, arrose Prague et
Budweiss, et tombe dans TElbe vis à vis de Melnik,
après un cours de 310 kil. Ses principaux affluents
sont le Beraun et la Sazava.
MOLDAVA (la), riv. qui donne son nom à la Mol-
davie, naît en Galicie, traverse la Bukovine, puis entre
en Moldavie, où elle arrose Baja et Roman, et tombe
dans le Sereth, après un cours de 150 kiL
MOLDAVIE, appelée au moyen ftge Boadanie^wne
des Principautés danubiennes, vassale delà Turquie,
bornée au N. et à TE. par la Russie, à TO. par la Tran-
sylvanie et la Valachie. au S. par le Danube et la Tur-
quie; env. 6 millions d^hectares; 1 600 000 h. ^ ch.-l. ,
Jassy. Au N. s'étendent les monts Krapacks. Rivières :
le Danube, le Prouth, le Sereth, la Moldava, la Bis-
tritza. Climat très-variable; sol très-fertile en grains,
vins, tabac, légumes, fruits, melons, etc. ; vastes forêts,
excellents pâturages. Bétail, abeilles innombrables;
ffibier et beaucoup de poisson. Quantité de nitre et
de naphte; mines d'or, d'argent et de cuivre, riche
mine de sel gemme (à Okna). Le pays est gouverné
par un prince qui a porté indistinctement les noms
ahospoaar et de vayrode. La population se distingue
en boyards et paysans; leà paysans, longtemps as-
servis à la glèbe, n'ont commencé à être affranchis
qu'en 1746 et ce n'est ^u'en 1856 que le servage a été
aboli dans toute la principauté. La grande majorité
des habitants professe la religion grecque.— La Mol-
davie a fait successivement partie de la Dacie Tra-
jane, de l'empire des Goths, des Huns, des Avares;
elle fut occupée du ix* au xui* siècle par les Petche-
nègues, les Cumans et les Mongols. Après l'expulsion
de ces derniers, Bogdan vint vers 1290, selon les
uns, vers 1352, selon les autres, avecdesValaqueset
des Polonais , londer sur les bords de la Moldava un
faible £tat qui prit le nom de Bogdanie. et qui, en
1432, finit par se reconnaître vassal de la Pologne.
Sous Etienne le Grand (1458-1504), la Moldavie, placée
entre la Turquie et la Poloffne, qui s'en disputaient
la suzeraineté, jouit de quelque indépendance; mais
en 1513. Bogdan II se soumit â Sélim I. En 1538, Soli-
man II dépouilla Pierre Rarech, le dernier prince du
sang de Bogdan, et mit à sa place Etienne Lanutiet :
depuis ce moment, la Porte nomma toujours le vay-
voae de Moldavie ; elle le choisissait parmi les Grecs
Fanariotes. Par le traité de Jassy, 1792, la Russie
parvint à exercer sur cet Ëtat un aroit de protection
la Bessarabie; mais cette province a été en partie res
tituée aux Moldaves après la guerre de Crimée, et'
1856. A la même époque, une plus grande indépen
dance fut assurée à la Moldavie, ainsi qu'à la Valac nie
par suite de la Convention de Paris (19 aoilt 1858;,
le pouvoir fut confié dans chaque principauté à un
hospodar élu à vie et à une aseemblée élective, avec
une commission centrale siégeant à Fokschani. Les
deux principautés élurent un même chef, le cobnel
Couza, et s unirent en 1866 en une leule princi-
pauté, la Roumanie. V. ce nom.
Souverains de la Moldavie,
Bogdan I ouDragochyl 352 Roman II , 1447
Sas, 1361 Pierreux» 1448
Pierre I ? Etienne V, 1449
Etienne II ? Alexandre II» 1456
Latsko, 1365 Bogdan III,
Bogdan II, 1873 Pierre IV, 1456
Pierre II, 1379 Etienne VM«^afuL 1458
Etienne III (ou I), 1390 Bogdan IV, 1504
Jaga et Roman I, 1400 Etienne VU, 1517
Alexandre I, le Bon, 1401 Eticane VLII, 1526
Ëlie et Etienne IV, 1482 Pierre Y(Ranch), 1527-38
MOLE (Edouard), illustre magistrat, né à Paris en
1558, m. en 1614, était fils d'un conseiller au parle-
ment de Paris, et devint lui-même conseiller. Kove-
loppéavec toute sa compagnie dans les persécutions
qu'eut à subir le parlement en 1589 , il fut quelque
temps emprisonné à la Bastille par les Ligueurs,
puis contraint d'accepter d'eux les fonctions de pro-
cureur général et de prêtef serment à la Ligue. Quoi
que exposé à mille dangers, il resta fidèle de cœur à
la cause royale, négocia en secret l'abjuration de
Henri IV, et fit rendre par le parlement l'arrêt qu!
assura la couronne à ce prince en excluant du trône
les femmes et les étrangers (28 juin 1593). Il fût
nommé en 1602président à mortier, charge qui resta
dans sa famille jusqu'à la Révolution.
uoLi (Matthieu), fils du préc., né en 1584, m. en
1656, fut nommé conseiller au parlement en 1606.
procureur général en 1614, l*' président en 1641, et
enfin garde des sceaux en 1650. Dans sa longue car-
rière il déploya une fermeté à toute épreuve, et sut
concilier les aevoirs d'un grand citoyen avec Tobéis-
sance due à l'autorité royale. Pendant les troubles de
la Fronde, il alla, k travers les barricades et au ris-
que de sa vie, réclamer à la cour deux conseillers ar-
bitrairement arrêtés (1648). Député à RueU auprès de
la reine pour proposer un accommodement entre la
cour et les Frondeurs (1649), il parvint par ses efforts
à rapprocher les partis. Apprenant que sa préseibce
au ministère était pour quelques-uns un obstacle à
la réconciliation, il s'empressa de résigner les sceaux;
mais on fut bientôt obligé de les lui rendre, et il leo
conserva jusgu'à sa mort. On cite de ce inagistrat
plusieurs traits qui prouvent que le courage civil ne
le cède en rien au courage militaire. Matthieu Mole >
laissé de précieux If ^motref, qui ont été publiés pou*
la Société de l'histoire de France par Aimé Cbampol-
lion-Figeac, Paris, 1856-58, 4 vol. in-8.
UQLÉ, (Matthieu Louis), homme d'Etat, issu de fa-
mille parlementaire, néàParis en 1781 , m. en 185&,
avait pour père le président Mole de Champlâtreux ,
qui périt en 1794 sous la hache révolutionnaire. Em-
mené par sa mère à l'étranger, il revint en France
en 1796. se fit admettre à l'Ecole centrale des tra-
vaux puDUcs (Ecole polytechnique), publia dès 1806
des Essais de morale et de politique ^ avà attirèrGut
sur lui l'attention du public et celle de Napoléon,
devint successivement maître des requêtes au Con
seil d'Etat (1806) , préfet de la Côte-d'Or (1807). con-
seiller d'Etat , directeur général des ponte et cbaus-
sésb (1809), remplaça en 1813 le duc de Massa, dans
les fonctions de grand juge (ministre de la justice),
et reçut alors le titre de comte de l'Empire. Néan*
moins, il refusa pendant les Cent-jours (1815) de si-
MOU
— 1271 —
MOU
pet la déclaration du Conseil (T&tat contre lesBour-
mos. Au retour de Loub XVIII, il se rallia aux roya-
Uites constitutionnels et fut nommé pair. Il entra la
même année (1815) dans le ministère Richelieu, avec
le portefeuille de la marine; il en sortit en môme
tapsque le duc de Richelieu (12 décembre 1818),
el siopposa de tout son pouvoir, dans la Chambre des
piiis, aux mesures réactionnaires qui amenèrent la
chute de Charles X. Appelé en 1830 aux affaires étran-
^res par Louis-PhiOppe, il fit reconnaître la nou-
leQe dynastie par les cabinets étrangers et proclama
le principe de non-intervention^ il se retira trois mois
après, en même temps que Casimir Périer. Placé en
1836, avec le portefeuille des affaires étrangères, à la
tfite d'un nouveau cabinet, il signala son ministère
perdes mesures de conciliation et fit rendre ane loi
d'amnistie (8 mai 1837 ), mais il prêta le flanc en
ordonnant Tèvacuation d'Ancône et de la Belgique , et
Tii se former contre son administration une cotdilion
(brmidable, à la tète de laquelle se placèrent HM. Gui-
zot et Thiers; après plusieurs mois de lutte, il se dé-
cida à se retirer, le 8 mars 1839. En 1840 il fut élu ,
krùnaaimité moins une voix, membre de TAcadé-
mie française. Nommé en 1848 et 1849 représentant
à YAssmiiée nationale, il se tint constamment dans
i'oiol^re. Par la dignité de son caractère, par Tex-
auise distinction de sa personne, de ses manières et
oe sa parole, le comte Mole est un des hommes qui
représentaient avec le plus d'honneur Tancienne so^
ciëti française. Il n'a laissé qu'une fille, Mme de La
Ferté, etson nom s'est éteint avec lui. Outre ses Es-
soisy 00 doit à M. Mole un Éloge de Matthieu MoléeX
de nombreux Dieeours politiques et œaâémiqt^. U
a lausé des Mémoires, dont la publication est annon-
cée, M. deFalIoux, son successeur à l'Académie, a
ûit son tloge dans son discours de réception (1857).
HOU (François René), excellent acteur, dont le
vrai nom était Molety né à Paris en 1734, m. en 1802»
débuta à la Comédie française en 1760, et ne cessa
de jouer jusqu'à sa mort. Dans une aussi longue car-
îi^ il obtint toujours le plus grand succès. U ex^
cellait dans la comédie, et principalement dans les
rtlesde lats et de petits maîtres, et il excita un en>
somment extraorainaire. Après la mort de Lekain
u voulut remplacer ce grano tragique, mais il réus-
ât moios dans ce nouveau genre. Pendant la Révo-
lution, il n'échappa à la proscription que par une
fnade affectation de civisme. Mole fut de Tlostitut
m sa fimdation. Il a laissé d'intéressants Mémoires,
pobliésjar Etienne en 1825.
MOLBMBS, % de la Cdte-d'Or. à 22 kil. N. 0. de
GoltiUon-sur-Seine; 900 hab. Célèbre abbaye de Bé-
B^tins, fondée en 1075, par Robert de Champa-
P* r.BOBERT (S.).
VOLFETTA, t. murée d'Italie, dans l'anc. roV. de
Napies (Terre de Bari). sur l'Adriatique, à 26 kil. S.
£• de Barletta; 16 000 hab. Ëvéché. Ane. duché,
9û a appartenu aux Gonzague depuis 1536.
VOUEBEfJ. B. POQUELIM, dit), le prince des poètes
comiçies, né à Paris en 1622, était fils de J. Poque-
lia, tapissier-valet de chambre du roi , et était des-
^ à la profeasion de son père ; mais , ayant de
J«ffl« heure conçu du goût pour les lettres, et sur-
' J^pour le théâtre, il obtint de sa famille qu'on le
ntéàidier. Il suivit le collège de Clermont, où il eut
P^ condisciples le prince de Conti, Hesnault, Cha-
P*»«elBemier, qui restèrent ses amis, puis il reçut
^^ ^® Gassendi , qui Ini inculqua les doctri-
^^ uapioare. Après avoir terminé ses études , il
exerça qoeiaue temps avec son père les fonctions
de tapissier au roi, puis se fit recevoir avocat (1645) ;
^^f entraîné par son Roût pour l'art dramatique,
u joua d'abord sur des théâtres particuliers, et finit
pr se faire comédien ; il prit alors le nom de Mo-
uere, nom d'un auteur oublié aujourd'hui. De 1646
■ 16ô8, il parcourut la province avec une troupe
l^il avait formée, jouant de petites pièces qu^il
composait lui-noôme pour la plupart , et dont les
plus remarquables sont : VÉtourdi , représenté à
Lyon on 1653, et le Dépit amoureux, à Montpellier,
1654. Ce n'est qu'en 1658 ou'il vint se fixer à Paris ;
il y ouvrit, d'abord à la salle du Petit-Bourbon, près
du U>uvr9, puis au Palais-Royal, un thé&tre qui at-
tira biealét la foule; il y représenta successivement
une trentaine d'ouvrages de sa composition, dans
lesquels il jouait lui-même le principal nOle ; presque
toutes ces pièces sont des chefs-d'œuvre. I^s princi-
pales sont : les Précieuses ridicules (1659); Sgana-
relle (1660); VÉcole des Maris (1661), imitée des
Adelphes de Térence; VÉeole des Femmes (1662); le
Mariage fùrcé (1664) , tiré de Rabelais; le Festin de
Pierre (1665), imité de l'espagnol, et dont le princi-
pal personnage excita de violents murmures par son
impiété; l'Amour médecin (1665); le Misanthrope
(16i66), comédie d'un genre sévère, dont la perfec-
tion ne fut pas appréciée dès l'origine; le Médecin
mcLlgrélui (1666); te Tartufe ou lUmposteur (1667),
satire sanglante de l'hypocrisie, contre laquelle il
s'éleva une vive opposition, et qui, bien oue com-
posée dès 1664, ne put être représentée qu'après de
iong[s délais et par la protectioo toute spéciale de
Louis XiV; Amphitryon et VAvare (1668), toutes
deux imitées de Planta ; Georges Dandin (1668);
Monsieur de Poureeaufmac (1660) ; le Bourgeois aen-
tilhomme (1670), les Fourieries de Seaptn (1671);
lee Femmes servantes (1672) ; le Malade imaginaire
(1673). A la 4* représentation de cette dernière pièce,
Molière, dont la santé était depuis bngtemps alié-
rée , voulut jouer malgré les représentations de ses
amis, de peur, disait -il, de faire perdre leur jour-
née à tous ceux qu'il employait; mais à la fin de la
nièce, au moment où il prononçait le mot juro, il
lut pris dtne convulsion , et on l'emporta mourant.
Il expira le 17 février 1673, à peine ftgé de 51 an^
Ce ne fut pas sans peine que sa veuve obtint de l'au-
torité eedésiaetique la permission de le faire assis-
ter par un prêtre et de l'enterrer en terre consa-
crée. Ce grand homme avait eu à souffrir de l'envie;
il ne fut pae non pi Os heureux dans son intérieur :
il avait épousé en 1662 Armande Béjait (sœur d'une
des actrices de sa troupe), qui était beaucoup plus
jeune que lui, et dont la coquetterie empoisonna ses
derniérek années. Molière est le premier des comi-
ques; aucun ne l'a surpassé, ni même é^alé. A
une admirable forée comiaue, à une verve mtaris-
sable, il unit une exacte onservation de mœurs oui
lui permet de saisir tous les vices et tous les rioi-
cules, un talent prodigieux pour tracer des carac-
tères qui deviennent autant de types immortels, en-
fin une moiale pleine d'une haute raison et d'une
utilité vraiment pratique. U a traité en vers tous les
sujets qui appartenaient à la haute comédie, le Mi-
santhrope, le Tartufe, les Femmes savantes^se con-
tentant de la prose pour les sujets d'une importance
moindre ou qui se rapprochaient de la farce, fes Four-
beries de Seaj^n , George Dandin, VAvars, le Ma-
lade imaginatre. Sa prose a une franchise, une net-
teté, une précision et une vigueur remarquables:
ses vers, malgré quelques- négligences, sont restés
le type du vrai style comique par le naturel, l'ai-
sance du tour, l'énergie, et, au besoin, par la er&oe.
Le génie de Molière, malgré son tecontestable su-
périorité, ne fut pas immédiatement apprécié par
ses contemporains , ce qui a fait dire à Boileau :
Avant qu'un p«o de terre, obtenu par ^riërt,
Poor jamais sons la tomba edt enferme Molière,
Mille de ces beaux traits, aiûourd'bui si vantés.
Furent des sots esprits à nos yeux rebutéSb...
Maif sitât que d'un trait de ses fatales mains
La Parque Veut rayé du nombre des humains.
On reconnut le prix de sa muse éclipsée. (£p. vn.)
Parmi les nombreuses éditions des OEuvres de Mo-
lière^ on remarque celles de Bret, avec un commen-
taire trop succinct, 1773, 6 voL in-8; d'Auger, 1819-
25, 9 vol. ia-8: d'Aimé Mariin, 1823-26, avec un
choix de tous les co:nment3.teurs; de.L. Moland,
MOLl
— 1272 —
MOLL
. 18Ô5. La Vie de Molière a été écrite par irnmarest,
1703; V Histoire de sa vie et de ses ouvrages j parTas-
chereau, 1825. On doit à Cailhava des Etudes sur
Molière y 1802^ à M. Bazin des Notices historiques
sur M., 1851, a F. Génin, un Lexique de la lang\M de
Molière. Son Éloge fut mis au concours par l'Aca-
démie française en 1769, et le prix fut décerné k
Chamfort. En 1778, rAcadémie, qui ne l'avait pas
admis au nombre de ses membres à cause de sa
prûfession,|plaça son buste dans la salle de ses séan*
ces, avec ce vers de Saurin pour inscription :
Rien ne manque i sa gloire; il manquait à la nôtre.
On a élevé en 1844 à Paris (rue Richelieu) un mo-
nument en l'honneur de Molière, près de la maison
qu'il avait habitée.
M0L1ÈR£S, ch.-I. de cant. (Tam-et- Garonne), à
26 kil. N. de Montauban ; 1000 hab.
MOLIÈRES (Joseph privât de) , physicien , né en
1677. à Tarascon, mort en 1742, entra chez les Ora-
toriens. se lia intimement avec Malebrar.che, fut reçu
en 1721. à l'Académie des sciences, et nommé en
1723 professeur de philosophie au collège de France.
Il était un des plus zélés partisans des tourbillons de
Descartes. On a de lui aes Leçons de Mathémati-
ques, 1726: — de Physique, 1733.
MOLIN (Jacques), dit Du Moulin, médecin, né en
1666 à Marvège près de Mende, m. en 1765. fut pro-
fesseur d'anatomie au Jardin du roi, médecin en
chef des armées, médecin de Louis XIV et de Louis XV,
fit une foule de cures merveilleuses, et amassa une
grande fortune. Il recommandait la saignée, l'eau,
la diète et l'exercice : on croit que c'est lui que Le-
sage désigne dans Gil Bios sous le nom de Sangrado.
MOLINA (Louis), jésuite espagnol, né en 1535 à
Cuença , enseigna la théologie 20 ans à l'université
d'Évora en Portugal , puis revint en Espagne , et
mourut à Madrid en 1601. On a de lui un commen-
taire sur la Somme de S. Thomas, des traités De li-
beri arbitra cum gralix donis concordia. De Jus-
titia et jure. Dans son traité sur l'accord du libre
arbitre avec la grâce, il fait une grande part au
libre arbitre, au risque même de diminuer celle
de la grâce , et suppose en Dieu , relativement aux
actes conditionnels , une science d'une nature par-
ticulière, qu'il nomme Science moyenne. Cette doc-
trine, connue depuis sous le nom de Molinisme, fut
accusée d'être contraire à celle de S. Thomas et di-
visa les théologiens en deux camps, les Molinistes
elles Thomistes; les papes Clément VIII et Paul V,
auxquels elle fut déférée , ne se prononcèrent pas
à son égard. Quelques-uns imputent à la doctrine de
Molina de conduire à une morale relâchée : les Jan-
sénistes, par ce motif, aflfectaient de donner à leurs
adversaires le nom de Molinistes.
MOLINA (Marie de) , reine de Castille. F. marie.
MOLINA (Tirso de). F. tirso et tbllbz.
MOLINA-DE- ARAGON. Y. murée d'Espagne, dans
la Nouv. -Castille (Guadalaxara) , à 95 kil. S. E. de
Siguenza; 3650 hab. Elle reçut en 1140 des Fueros,
qui sont un document curieux de l'ancienne juris-
Srudence de la Caatille. Au xiv* siècle, elle fut cé-
ée par le roi de Castille au roi d'Aragon : d'où le
nom qu'elle a conservé. Prise en 1810 par les Fran-
çais. — On appelle Sierra de M, , une petite chaîne
de montagnes de l' Aragon , oui sépare la prov. de
Guadalaxara de celles de Calatayud et de Téruel ;
elle se rattache au N. 0. à la Sierra Solorio, et au
S. à la Sierra Albarracin.
MOLINET (Jean), po6te du xv« s., né dans le Bou-
lonnais vers 1420, mort en 1507, embrassa l'état ec-
clésiastique étant veuf , devint chanoine à Valen-
ciennes, aumônier et bibliothécaire de Marguerite
de Parme, et historiographe de l'empereur Maximi-
lien I**. On a de lui Quelques poèmes fort médiocres,
qui néanmoins lui nrent en son temps une grande
réputation : le Temple de Mars, la Complainte de
Canitantinopk , la vigile des moru, moralité. Il a
en outre mis en prose le ^oman de la Rose, Lyon,
1503. Il a aussi laissé : Faits et dits^ contenant plu-
sieurs beaux traités , oraisons et chants royaux,
Paris, 1531 , et une Chronique, oui va de 1474 à
1504 . et qui a été publiée par Bucnon en 18:^8.
MOLINIER (Guill.), trouoadour toulousain, chan-
celier du Collège du gai savoir, rédigea en 1356,
de concert avec les sept mainteneurs du gai «avoir,
sous le titre de Leys iamors, une poétique, suivie
d'une grammaire et d'un traité des ngures, que l'A-
cadémie des Jeux floraux a publiée en 1842-44, avec
une traduction en regard.
MOLINISTES, partisans de Molina. F. molina.
BIOLINOS (Michel), théologien espagnol, né en
1627, près de Saragosse , se fixa à Home et y fut
longtemps directeur de consciences. Il publia en 167F
la Guide spirituelle, où il enseignait, sous le nom
de Contemplation parfaite, un quiétisme qui fut
trouvé dangereux : 68 propositions tirées de ce livre
furent condamnées par Innocent XI; l'auteur fut jeté
dans les prisons de l'Inquisition en 1685, et, quoiqu'il
se fût rétracté publiquement , on l'y laissa mourir
apnèss il ans de détention, en 1696. On trouve la tra-
duction de la Guide dans un Recueil de pièces sur
le Quiétisme, Amsterdam, 1688. Les 68 propositions de
Molinosontété réfutées par Fénelon et par Bossuet.
MOUSE. Melœ, v. dMtalie, dans l'anc. roy. de Na-
ples, à 15 kiL N. 0. de Campo-Basso; 600 nab. On
donne quelquefois le nom de cette ville à toute la pro-
vince, quoiqu'elle n'en soit pas le ch.-l. F. sahnio.
MOLITOR (Gabriel), maréchal de France, né en
1770 à Hayan^e (Moselle), mort à Paris en 1849,
s'enrôla au début de la Révolution , fut dès 1791
nommé capitaine, commanda une des colonnes qui
vainquirent à Weissembourg, devint général de bri-
gade en 1798; seconda puissamment en Suisse Mas-
séna, et battit les troupes russes et autrichiennes
dans les combats de Schwitz, de Muttenthal et de
Glaris (1799] : à cette dernière affaire, sommé de se
rendre par des forces bien supérieures, il répondit :
« Ce n'est pas moi qui me rendrai, ce sera vous; »
et en effet, il força l'ennemi à mettre bas les armes.
Il commanda en 1800 le passage du Rhin, qu'il ef-
fectua à la tète d'une compagnie de grenadiers sous
le feu de l'ennemi; fit 3500 prisonniers à Stockach,
enleva Mœskirch, reprit Felakîrch, qui était la def
du Tyrol, et fut en récompense élevé au grade de
général de division. En 1805, à Caldiero, il assura
la victoire en contenant avec sa seule dirision toute
l'aile droite de l'archiduc Charles. En 1806, il occupa
la Dalmatie avec trois régiments seulement, et réus>
sit à débloquer Laurjston enfermé dans Raguse , en
dispersant avec 1670 hommes 11 000 Russes et Mon-
ténégrins. Chargé en 1807 et 1808 du commande-
ment de la Poméranie , il poursuivit les Suédois
jusque sous les murs de Stralsund , et entra le pre-
mier dans la i)lace, ce qui lui valut le titre de comte
avec une dotation de 30 000 fr. Il eut une grande part
aux victoires d'£ckmuhl, d'Essling, de Wagram, et
s'empara de l'Ile de Lobau (1809). Mis à la tète de
l'armée d'occupation des villes hanséatiques (ISIO) ,
puis de la Hollande (1811), il tint jusqu'au acmier
moment. Dans la campagne de France, il fit d'ad-
mirables, mais inutiles efforts à La Chaussée, à Châ-
lons^ à La Ferté-sous-Jouarre. Quelque temps dis-
gracié par les Bourbons, il fut cependant appelé en
1823 au commandement du 2* corps de l'armée d'Es-
pagne et fut, à son retour, élevé à la dignité de ma-
réchal de France et à la pairie. Il occupa dans ses
dernières années le poste oe gouverneur des Invali-
des, puis de grand chancelier ne la Légion d'honneur.
MOLLAH , c.-à-d. Seigneur, titre d'honneur que
portent chez les Arabes et les Turcs les principaux
chefs de leur religion. Use donne aussi aux cheiks,
aux jurisconsultes, et en général à tout homme ro-
commandable par son savoir ou sa piété.
MOLLENDORF. F. mœllendorf.
MOLLEVAUT (Ch.), n^ en 1776 à Nancy, mort
MOLU
— 1273 —
MOHP
1844, êUit fils d'un avocat de Nancy qji fut mem-
bre de la Convention et du Corps législatif. D^abord
pn^esseur aux écoles centrales, puis au lycée de
NiDcy. Molievaut se fit connaître de bonne heure
par (US traductions qui le firent admettre en 1816 à
i Aadémie des inscriptions et belles-lettres. Il a tra-
duit en vers : les Amours (VHéro et Léandre de Mu-
sée: les Odes d'Anacrétm ; un choix d'Ovide, de Ti-
huile, de Propercet de Catulle ; VÉnéide et les Géor-
gie de Virgile ; en prose : Salluste , Virgile , la
fie iAgricola de Tacite. On a aussi de lui des poé-
sies originales : Élégies, 1816; les Fleurs^ en qua-
tre chants, 1818; Chants sacrés, 1824, et nombre de
pièces de circonstance, dans lesquelles il loue alter-
oatireraent Napoléon et les Bourbons. Ses premiers
tnTiux avaient du mérite, son Tibulle surtout; mais
il De sat pas s'arrêter à temps.
HOLLIEN (Franc. Nie), nablle financier, né en
1758 à Rouen, mort en 1850 à Paris, était en 1789
attaché anx fermes générales. Il fut nommé par TEm-
pereur ministre du Trésor en 1806, conserva cette
haute ponUon jusqu'en 1814, y fut rappelé* aux
Ceut- Jours, pub rentra dans la vie privée. Il
avait paiasammeot contribué à rétablir l'ordre dans
i'adnuoistnUioà et à créer notre organisation finan-
cière : Napoiéon , en récompense , le fit comte de
i'£mp/re. Louis XVIII l'appela en 1819 à la Chambre
des Pain, dont il fut une des lumières. Le comte
MoUien a écrit des mémoires^ imprimés en 1845 sous
ce titre : Uimoires (fnn ancien ministre du Trésor
publie: il y expose ses principes d'administration.
1I0LUE.5S-V1DAME, ch.-l. de cant. (Somme), à
^5 kiL 0. d'Amiens; 813 hab.
MOLOCH, c-à-d. Roi, idole des Phéniciens et des
Carthaginois, ainsi que des Ammonites et des Moa-
bites, est identifié tantôt avec Baal , tantôt avec Sa-
turne. On lai sacrifiait des victimes humaines, sur-
tout des enfants. On le représentait sous la forme
monstraease d'un homme qui portait une tête de
reauoa de taureau. Selon Diodore, sa statue était en
métal, et avait les bras étendus pour recevoir les vie •
times humaines qu'on lui offrait
MOLOGA , riv. de Russie , arrose les gouvts de
Tver, de Nov^gorod, d'Iaroslav, et se jette dans le
Volga ^ la r. g. , à Mologa , ville située à 100 k.
0. N. d'Iaroslav ; env. 400 k. de cours.
MOLOKATH, MuluchaoMMuluehas. auj. la Mal-
ra, Tif. de l'Afrique sept., affluent de la Méditerra-
0^. séparait chez les anciensla Mauritanie Tingitane
de la Mauritanie Césarienne.
MOLOSSES, peuple d'£pire, habitait le pavs situé
^ l'E. de la Thesprotie, depuis Dodone jusqu au ter-
ritoire d'Ambracie ; ce pays prenait d'eux le nom de
Molosside. Les vîues prmcipales étaient : Phctica
(aoj. Tela), Tecaaon (Gurianiita), Dodone {Cas-
friixa), Passaron, Cbalcis (KhalikC^, Horréon, Phy-
l>cé, Charadra, Amhracie (Arta). On trouvait dans
ce pays d'énormes chiens , connus sous le nom de
^<)^<ttKf. — Les Molosses étaient d'origine pélas-
^œ. Après la guerre de Troie, leur pays fut en-
v<hi par des Hellènes venus de Thessalie, etconduits
pv Néoptolème ou Pyrrhus, fils d'Achille , ou par
«&fiU de Pyrrhus, nommé Molossus, qui donna son
^à la nation, lis soumirent les petits peuples voi-
'^Qs. et fondèrent un royaume important, qui com-
prenaii ta plus grande partie de l'Epire. F. ce mot.
MÛLSHEIlf , ch.-l. de cant. (Bas-Rhin) , sur la
Bruche à 20 kil. 0. S. 0. de Strasbourg; 3600 hab.
Acier foodo^ acier laminé pour ressorts d'horlogerie;
^uz, fleurets, quincaillerie, etc. Vins blancs. Mols-
aeim était dès le xii« s. une place forte, oui appar-
^•t jox évèquesde Strasbourg; elle fut nrûlée en
167T par les Impériaux.
I MOLrQUES , grand archipel de l'Océanie , dans
•AMalaisie, entre la Papouasie etCélèbes, dont elle
M séparée par le passage des Moluques, entre 5^-30'
l«t S. et 3* lat. N., et par 124*-127- long. E., se di-
vise en trois groupes, celui d'Amboine, celui de
Banda, et les Moluques proprement dites. Dans ces
dernières , on remarque Gilolo , la plus grande de
toutes; Ternate, dont le prince étend sa domination
sur Hortay et sur une partie de Gilolo et de Célèbes;
Mortay. Tidor, Batchian et Mysol. C'est à Ternate
qu'est le centre de l'exploitation hollandaise. Les
Moluques sont très-fertiles, et la nature de leur vé-
gétation lés a fait surnommer Iles aux épices; deux
arbres surtout, le muscadier et le giroflier, v crois-
sent en abondance et sont oour les Hollandais une
source inépuisable de pronts;on en tire aussi du
sucre, du café, de l'indigo, du sagou, des plantes
tinctoriales. Ces Iles renferment plusieurs volcans et
portent la trace d'anciens tremblements de terre. Les
indigènes sont des Alfourous et des Malais , la plu-
part féroces et très guerriers. Ceux de la côte exer-
cent la piraterie.— Les Moluques Turent découvertes
en 1511 par les Portugais, qui les exploitèrent dans
le plus grand secret. Les Espagnols survinrent peu
apnis et leur en disputèrent la possession; mais, par
le traité de Saragosse (1529), Cnarles-Quint céda ses
prétentions surles Moluquesau roi dePortugal Jean III
contre 350 000 ducats d'or. Les Hollandais s'en empa-
rèrent en 1607 , et ils les ont toujours gardées depuis,
sauf l'intervalle de 1809 à 1814, pendant lequel les
Anglais les possédèrent. Amboine, Banda et Ternate
ont été déclarés ports francs en 1853.
HOLWITZ, v. des États prussiens (Silésie), à 37 k.
S. E.de Breslau. Victoire de Frédéric II sur les trou-
pes de Marie-Thérèse en 1741.
MOLYNEUX (W.), savant irlandais, né à Dublin
en 1656, m. en 1698, s*adonna aux mathématiques
et à la physique, fonda en 1683 k Dublin une société
scientifique, fut nommé en 1684 surintendant des
bâtiments de la couronne et reçuen 1685 à la Société
royale de Londres. Il se retira en Angleterre pendant
.les troubles de l'Irlande; après son retour dans sa
patrie, il fut nommé en 1692 représentant de Dublin
au parlement. On a de lui une Dioptrique, en anglais,
?[urcontient un théorème célèbre pour trouver le
oyer des verres d'optique et qui a longtemps servi
de manuel aux opticiens, et Sciothericum telescopiuniy
contenant la description et l'usage d'un cadran solaire
à lunette de son invention. Molyneux était lié avec
Locke; il lui demanda si un aveugle auquel on ren-
drait la vue pourrait aussitôt reconnaître la forme
des corps : Locke lui fît une réponse négative, qui fut
depuis confirmée par les expériences de Cheselden :
c'est ce qu'on appelle le Problème de Molyneux,
HOLZA (Fr. Marie), poète de Modène, 1489-1544,
se fit de bonne heure remarquer par des vefs pleins
d'élégance et de fidélité qui lui valurent de puissants
protecteurs ; mais il se plongea dans la misère par
une conduite déréglée, et mourut d'une maladie hon-
teuse. Il a laissé des capttoh', des rime, des nouvelles
et des vers latins, parmi lesquels on remarque des
élégies qui le placent près de Tibulle. Ses ouvrages
ont été publiés par Serassi, Ber^^ame, 1747-54. — Sa
p3tite fille, Tarquinia Molza, 1542-1617, se distingua
aussi comme poète et fut louée par le Tasse et Gua-
rini. On a d'elle des sonnets, des madrigaux, etc.»
impr. avec les OEuwet de son aïeul.
MOMBAZA, tle de la mer des Indes, sur la côte
de Zanguebar, par 37" 20* long. E.,4*> 3' lat. S., a 25k.
de tour, et a pour ch.-l. une ville de même nom qui
compte 3000 h. Bons ports; sol fertile ; commerce d'i-
voire, de gomme, de poudre d'or, etc. ; habitants ma-
hométans. Possédée par les Portugais de 1519 à 1720,
par les Anglais de 1824 à 1826, elle est auj. au pou-
voir de l'imam de Mascate.
HOMIERS,c.-à-d. Com^dttfiu, nom ironique donné
en Suisse aux Méthodistes, et spécialement à une
association mystique formée à Genève en 1818.
MOMIES. K. ce mot dans notre DicU des Sciences,
MOMONIE, prov. d'Irlande. F. munster.
MOMPOX, V. de la Nouv.-Grenade, ch.-l. de prov.,
à 200 kil. S. E. de Caithagène, sur la r. g. de laMag-
dalena; 10000 hab. Collège. Tabac, sucre, chocolat j
nom
— 1874 —
vmc
or. — La proT. de Momiozest «ne des quatre qui
ont été formées du dép. colombien de Hagdalena.
HOMUS, dieu de la raiUerie et des bons mots, fils
du Soleil et de la Nuit, selon Hésiode, tournait en ri-
dicule les hommes et même les dieux. On le repré-
sente levant son masque d'une main et tenant de
l'autre une marotte, symbole de folie.
MONA/lle de TOcéan atlantique, auj. Àngleteff.
MONABIA, lie de l'Océan atlantique, auj. Man.
MONACO (jadis en français Jfourgef), HereulisMo-
nœdportusy ch.-l. de la principauté de Monaco, sur
un rocher qui s'avance dans la mer, à 12 kil. E.N.E.
de Nice^ 1200 hab. Port, rade (où mouillent les petits
navires). Ch&teau, citadelle. Tribunal (dont la cour
d'appel siège à Paris). Dbtillerie d'essences: pêche
assez active. Patrie du statuaire Bosio et du com-
positeur Langlé. — La principauté , bornée au S. par
la Méditerranée et enveloppée des autres côtés par le
dép. français des Alpes maritimes « possédait avant
1848, outre Monaco, les villes de Menton et Roque*
brune; elle se réduit auj. à la petite ville de Monaco
et à son territoire. Climat dÔUcieuz. Le sol produit
en abondance des citrons, des. orknges, des carou-
bes. Fabriques de chapçaux de paille. — La princi-
Santé de Monaco, située dans i'anc. Ligarie, fut
'abord une simple seigneurie, qui dés l'an 968 ap-
partint aux GrimakU, une des plus puissantes fa-
milles de Gênes. Au zvi*, le titulaire avait le titre de
prince. En 1605 le tuteur d'Honoré II mit la princi-
pauté sous la protection espagnole; Honoré II se plaça
en 1641 sous la protection de la France , ce qui lut fit
perdre les fief^ qu'il avait en Espagne. La France l'in-
demnisa nar la cession du duché de Valentinois et
d'autres nefs importants. La maison de Grimaldi s*é-
teignit dans les mêles en 1731; l'héritière porta alors
la principauté dans celle de Matignon, qui prit dés
lors le nom de Grimaldi. Honoré V, m. en 1841 , eut
pour successeur son frère Flore.stan I , mort lui -mâme
en 1856, et remplacé par son fils Charles-Honoré, qui
?rit le nom de Charles III. En vertu des traités de
815, r£tat de Monaco était sous la protection du roi
de Sardai^e, qui mettait garnison au chef-lieu. En
1848, les villes de Menton et de Roquebrune réussi-
rent à se soustraire à Tautoritédu prince de Monaco;
Tannée suivante, Charles-Albert les occupa malgré
les protestations du prince Florestan, et il les fil gou-
Terner depuis comme partie intégrante des Stats Sar-
des. Par un traité du 2 févr. 1861 le prince de Mo-
naco céda à la France ses droits sur Menton et Ro-
quebrune moyennant une indemnité de 4 millions;
elles font auj. partie du dép. des Alpes maritimes.
MONAGHAN,v.d'Irlande, ch.-l. du comté de même
nom, à 100 Iril. N. de Dublin.— Le comté, situé dans
le S. E. de TUlster , est entre ceux de Tyrone, Armagh,
Louth, East-Meath ; il a 1 140 kil. carr. et 240 000 hab.
Sol assez fertile. Faible industrie.
MON ALDESCHI (Jean de) ,d'une famille noble d'Oi^
rieto, dans i'Ëtat romain, entra jeune au service de
Christine, reine de Suède, devint son grand écuyer,
l'accompagna dans ses voyages après son abdication,
et vécut avec elle dans une étroite intimité. Pendant
son séjour en France . Christine l'accusa de trahison
et le fit assassiner au cn&teaude Fontainebleau (1657):
on attribua ce crime à la jalousie; selon quelques-uns,
M. avait composé un libelle contre sa bienfaitrice.
MONASTIER (Le) , ch.-l. de cant. (Hte- Loire) sur
la Gazeille , à 19 kil. S. £. du Puy ; 1900 hab.
MONASTIRou bitoua, Octolophuniy v. de Turquie
(Roumélie), ch.-l. de iivah, à 180 kil. S. 0. de Salo-
nique; 15000 h. Pillée en 1806 par Ali -Pacha.
MONASTiR, V. forte et port de l'Etat de Timis, sur la
MédUerranée, à 22 kil. S. E. de Sousa; 12 000 h.
Etofi'es de laine, burnous.
MONBARREY, MONBAIENS, etc. F. KOïfT
MONBODDO (Jacq.BURNETT,lord),phrlosophe écos-
sais, né en 1714 à Monboddo (Kincardine), suivit d'a-
hordle barreau d'Edimbourg, fut en 1767 nommé juge
dans cette ville, et consen'a ces fonctions jusqa à sa
mort (1799). Vif admirateur de la philow^ie grec-
que, il s'est livré à des recherches curieuses sur ran-
tiquité, mais trop souvent il s'est laissé entraîner au
paradoxe. On a de lui un traité de VOrigine ei det
progrès du langage^ en anglais, 6 vol. in -8, 1773-92,
et la Métâphytunte des eamms, 6 v. ii.-4, 1779-99.
MONCADE (Hugues de), capitaine espagnol, se mit
successivement au service de Charles VI II, roi de
France, qu'il suivit en Italie, de César Borgia, de Gon-
salve de Cordoue; prit parti pour les Colonna contre
le nape Clément VII, ^empara en 1527 du Vatican,
quil livra au pÔlaffe, se fit nommer peu après vice-
roi de Naples , et périt en 1528 dans un comoat nara!
en défendant Naples contre Lautreo et André Doria.
MONCADE (Franç.de). comte d'Ossone, marquisd'Aj-
tona , de la même fomille que le préc. , né k Valeoee en
1586, mort en 163S. Généralissime des troupes espa-
gnoles dans les Pays-Bas en 163S, ilréussit à calmer
les esprits et à faire échouer les tentatives du prince
d'Orange sur la Meuse. Il a publié en 1623 une Bisi.
de Vexpédition des Catalans et des Aragonais contre
les Twes et les Grecs ^ ouvrage réputé classique.
MONCALIEEI, v. des Etats sardes, sur le P6, à 8 k.
S. de Turin; 7500 h. Château royal, où Charies-Em-
manueini, duo de Savoie, enferma en 1780 son père,
qui y mourut en 1732.
M019GA YO, Caunus^ pic de la chaîne Ibérique (Es-
pagne). sur la limite des provinces de Soria, de Ca-
latayua et de Saragosse.
MONCEY (Adrien), duc de Conégliano, maréchal
de France, né en 17S^ à Moncey, prés de Besançon,
m. en 1 842, était fils d'un avocat au pariementde Fran-
che-Comté. Us'engagea à quinze ans, et était capitaine
en 1 79 1 . Envoyé en 1 793 dans les Pyrénées à la tôte des
chasseurs eaniahreSf il s'y distingua tellemeet qu'il
fut fait en peu de temps Général de brigade, puis gé-
néral de division. Nommé, malgré ses refus, général
en chef de l'année des Pyrénées-Occidentales (1795),
il prit Fontarabie, le port du Passage, St- Sébastien,
soumit le Bastan, la vallée de Ronoevauic, où il dé-
truisit une pyramide qui consacrait un souvenir in-
Plaisance, se distingua au combat de Roveredo et oc-
cupa la Valtelîne. Inspecteur général de la gendar-
merie en 1801 , il déjoua les plans des conspirateurs;
aussi fut-il en 1804 compris dans la première promo-
tion de maréchaux; il reçut peu après le titre de duc
de Conégliano. Lorsque éclata la guerre d'Espace ,
Moncey, envoyé de nouveau dans ce pays,batttt les in-
surgés de Valence au défilé d'Almanza (1808), et con-
tribua à la prise de Saragosse (1809). Maior général
de la garde nationale en 1814, il tenta oie défendra
les murs de Paris (30 mars), et ne déposa les ar-
mes que quand la capitulation eut été signée. Après
les Cent-iours, il reiusa de présider un conseil de
guerre chargé de juger le maréchal Ney, et se vit,
pour ce reftis généreux, enfermé au fort de Ham et
destitué de tous ses emplois. Néanmoins, en 1^23,
lors de l'intervention en Espagne, on eut recours
à sa vieille expérience, et le commandement du 4*
corps lui fut confié. Il s'empara promptement de
Puycerda, de Rosas, de Figuières, et força Barce-
lone, Tarragone et Hostairich à se rendre. Appelé
dans ses dernières années au gouvemementdellkdtel
des Invalides, il y reçut en 1840 les cendres de Na-
poléon. Moncey n'était pas moins remarquable pa.:
son noble caractère que par ses talents guerriers :
plein de modération, il resta pur de tout excès au
milieu des régimes si divers sous lesquels il vécut.
Un Éloge historique de Moncey, par M. de Chénier, a
été couronné par l'Académie de Besançon. — Après
sa mort, le titre de duc de Conégliano à été reporté,
faute d'héritiers directs, sur la tête de son gendre,
le baron de Gillevoisin.
MONGHIQCK, v. de Portugal (Algarve), à23 kfl. N
de Lagos, au pied de la Sierra de Monchique; 27 OO II.
MOND
— 1275 —
HONG
Onoges et jambons renommés, sources sulAi reuses,
mios fréq)ieniés. — La Sierra de Mcmchiqve sé-
pire TAlgarre de rAlentéjo occidental, puis court
au S. 0. jusqu'au cap St- Vincent.
MONCHT, Tge du dép. du Pas-de-Calais, à 15 kil.
S. 0. d'Arras; 1200 hab. H a donné son nom à la maiy
«m de Honcby, d'où sort celle de Hocquincourt
MHfCLAR, cb.-l. de c. (Tam-et- Garonne), à 22 k.
S. R. deMootauban ; 1000 hab. — Cb.-I. de c. (Lol-et-
Giroim6),à 17 kil. N. O.de Villeneuve, 2173 hab.^
T. lIPnT-IIOlfCLAIl.
MONCLOVA , Y. du Mexique. F. montblotez.
VDNCOirroUR, cb.-l. de c. (Vienne), sur ia Dive«
à 18 kil. S. 0. de Loodun; 750 hab. Henri III (alors
duc d*AD]ou) . y battit l'amiral Coligny en 1509. ^
Astre ch.-l. die c. (Cdtes-du-Nord), à 25 lui. S. £.
de St Brieuc ; 1400 hab. Toiles.
IKHfÇOICou MOifZOR, T. d'Espagne (Huesca) dans
fmc Angon, sur la r. ff. de la Cunca, à 56 kil. S.
L de HucKa; 9600 h. Enlevée aux. Maures par le roi
d'Aragon Sanches-Ramitez en 1063. Célèbre par un
traité ngiié,\e 6 mars 1626, entre la France et l'Es-
pagne, au sujet de la Valteline.
MONOODTAinr, ch.-l. de c. (Deux-Sèvres), à 26 k.
K . 0. de Parlbenay ; 1 900 hab. Grand entrepôt de bre-
bieka (étoffes de laine sur fil).
MOfraUFfParadis de),écnvain,né à Paris en 1687«
m. eo 1770,ODtint de bonne heure des succès dans le
monde par sa figure^ son esprit et ses talents; il était
à la fois poêle, musicien, et jouadt agréablement la
comédie. Il fut d'abord secrétaire du comte d'Argen-
soD, pois du comte-abbé de Clermont, prince du sang,
et derint en 1 734 lecteur de la reine Marie Leczinska.
11 avait été reçu à T Académie en 1733. On a de lui :
Amv sur la nicessiti et lez moi\ifns de plaire, 1738;
une Miturirt des ehats, ouvrage frivole écrit sous
forme sérieuse et qui l'exposa à bien des sarcasmes ;
qnelaoes romans, des poésies chrétiennes, des poé-
sies fugitives et des cnansons : il excellait surtout
dans la romance. Ses œuvres complètes ont été impri-
mées en 1751,1768 et 1801.
MOIIBA, V. d'Espagne (Mala^)» à 31 kiL 0. de Ma-
iSga: 10250 h. AnUquités romaines. On a cru à tort
^ c'était Tanc. Jfundo. F. ce nom.
MOKDIfiO, Mundaf riv. du Portugal (Beira), sort
de la Sierra d'Estrello, coule au N. , puis à TO. , et au
S. C; arroae Coioubre, Montemor-o* Veiho, et tombe
dans l'Océan après un cours de 180 kil. EUe charrie des
paiiiettes d'or. Ses rives furent le théâtre de la guerre
acre les Anj^is et les Francs en 1810 et 1811.
MO^rDOro, en lat. Mundtnus, le restaurateur de
faaatofflie, né vers 1260 à Milan ou à Florence, m.
9 1326 à Bologne, professa à Tuniversité de cette der-
aière ville à partir de 1316. Il passe pour être le pre-
mier des modernes qui ait disséqué des cadavres nu-
sains. On lui doit un traité d*anatomie intitulé :
4Mfom« omnium humani eorporis interiorum mem-
^remm. qui fit longtemps autorité et qui a eu beau-
«mpd'éditions: Pavie, 1478; Venise, 1580; Padoue,
1514, avec commentaires de Bérenger de Carpy , etc.
MOilDKT, vge de Tlnde, à 30 k.S. de Firozpour,
pr^ de la r. ff. du Setledge. Les Sycks >y livrèrent
"S IS et 22 décembre 1845 des combats meurtriers
*«i Anglais, qui restèrent vainqueurs.
MlBOirEDO, Mindonia, v. a'Espagne (Galice), à
^kilK. E. de Lugo, jadis cb.-l. de prov., auj. dans
^ piov. de Lugo ; 8000 hab. Êvêcbé.
>10nK)NVILXiE (CASSANRA de), instrumentiste et
compQsHear, né à Narbonne en 1715, m. en 1772, se
oti«iDarqiKr par un talent précoce sur le violon, vint
se fixer en 1737 à Paris, composa des motets, de ora-
ff^ioi, des sonates^ des trios, des concertos et des op^-
1^ qui obtinrent un grand succès, et fut nommé
oaltrede chapelle à VersaiUes. Ses opéras du Coma-
^^ du Parnasse^ de Tithon et V Aurore, de Daphnie
^ Aidmmdure^ eurent la vogue.
MOfTBOUBLEAt, ch.-l. de c. (Loir-et-Cher) , près
^ la Graisne, à 33kii. ?>. 0. de Vendôme; 1800 hab.
Serges, cotonnades, tanneries, chevaux, bestiaux. J»-
dis seigneurie ; ruines d'une forteresse féodale.
HONDOVI, V. desËtats sardes (Coni),ch-l. de prov.
à 50 kil. S. £. de Tuiin; 22 600 hab.Ëvèché., école de
r\Mecine, collège. Citadelle, ateliers de construction
^ ^^ire. Draps, chapeaux, cotonnades, filatures de
a^ ^ etc. — Fondée en 1232; d'abord indépendante,
eK bt soumise aux ducs de Savoie en 1396. Aux en-
vin. St Bonaparte vainquit les Piémontais, 22 avril
1 796 ; Soult y dispersa 40 000 paysans insurgés^ 1 799.
Patrie du physicien Beccaria.— La prov., entre celles
d'Alba au N. , de Saluces au N. 0. , de Coni à TO., de
Nice au S., et de Gènes à TE., a 150000 bab.
MONDRAGONj V. d'Espagne (Guipuzcoa), à 22 k.
S. 0. de Placeocia ; 2500 h. Fabriaue roy. d'armes;
forges, martinets, armes, forage oie canons.
MONEUC ouMONEIMS, Moneti, ch.-L dec.(B.-Py-
rénées) , à 20 k. N. d'Oloron; 5500 h. Bons vins rouges.
MONBIlf S (Tristan de) , gouverneur de la Guyenne
sous Henri II, fUt en 1548 assiégé dans le Château-
Trompette par les Bordelais qui s'étaient insurgés
à l'occasion de l'impôt de la gabelle, et futmassaicré
par eux après s'être rendu : Ce meurtre fut vengé ia
même anxxée parle connétable de Montmorency : on
prétend qu'il força leaBoMelals à déterrer le corps de
Tristan avec leurs ongles.
MOIŒlfBASIB, nom grec de la ville qu'on appelle
vulgairement Nauplie de Malvoisie V. ce nom.
MONSSTIER (Le), ch.-l. de c. (H.-Alpes), près de
la Guisane, à 15 kil. N. 0. de Briançon; 1250 n. Eaux
thermales ; graphite ou plombagine* houille, cuivre.
Antiquités romaines.
MONBSTIER-OB-CLBRIIONT (Le), ch.-l. de C. (Isèro), à
33 kil. S. de Grenoble; 600 bab. Ane. baronnie, qui
fut érigée en comté en 1547 , et qui a donné son nom
à la famille de Clermont- Tonnerre.
BIONESTIÈS, ch.-L dec. (Tarn), sur le Cêron, à
23 kil. N. 0. d'Alby; ISOO hab.
MONFLANQUIN, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne), sur
la Lède, à 20 kil. dp Villeneuve-d^Agen; 1300 h. Vins..
M05GATCH. K ICUNKACS.
MONGAULT (l'abbé),né à Paris en 1 674, m. en 1 746,
entra à l'Oratoire, enseigna les humanité au collège
de Vendôme, fut quelque temps attaché àrarchevé-
que de Toulouse. Colbert; fut chargé en 1710 de Té-
ducation du fils aîné du duc d'Orléans, depuis régent,
et entra à l'Académie en 1718. On a de lui des traduo-
tions estimées d'Jtf^rodiefi, 1700, et des Lettres de Ci-
céronàAHicuSf 1714 : ces Lettres ont été reproduites
dans la traduction de Cicéron par M. V. Le Clerc.
HONGE(Gaspard).géométre.né à Beaune enl746,m.
en 18 1 8, était fils d'un pauvre marchand forain. Après
avoir étudié chez lesOratoriens,xl (ùt quelque temps
chargé d'enseigner les mathématiques et la physique à
l'école du génie établie àMézières. Pendant son sé-
jour dans cette ville, il créa la géométrie descnp<
tive; mais il ne lui fut pas permis de divulguer ses
nouvelles méthodes de construction pour que l'étran-
ger ne pût pas s'en servir contre nous. 11 fut nommé
en nSÔ membre deTAcadémie des sciences, en 1783
examinateur de la marine, et vint alors se fixer à Pa*
ris. 11 embrassa avec ardeur les doctrines de la Ré-
volution, devint après le 10 août 1792 ministre de la
marine,.quitta quelques mois après ce poste qui lui,
convenait peu et consacra pendant les euerres delà
république toute sa science à fournir à la patrie des
moyens de défense : c'est à cette époque qu^l rédigea
son Art de jiAriquer Us canons, 11 fut nommé pro*
fesseur à l'ÉcolenormaledèssacréationetfutundeA
fondateurs de l'ficole polytechnique. Il accompagna
Bonaparte en Egyte et devint président de l'Institut du
Caire. Devenu empereur. Napoléon le nomma séna-f
teur, comte de Péruse,etie combla d'honneurs; mais*
il perdit tout à la Restauration, et fut même rayé de
rinstitut. On a de Monge : Traité élémentaire de Sta^
tique f 1786 et 1813; Géométrie descriptive^ suivie
d'une Théorie des ombres et de la perspective, an lu.
et 1813; Application de V analyse à la géométrie des
MONG
— 1276 —
MONl
turfaces, 1809, etc. Il a été en outre un des princi-
paux rédacteurs de la Description de VÉgypte^ et
on lui doit une foule de savants Mémoires, parmi
lesqu^s on remarque son Explication du mirage.
M. Arago a lu son âoge à l'Institut en 1846.
MONGEZ (Ant.), archéologue, né à Lyon en 1747 ,
m. à Paris en 1835, entra jeune chez les Génovéfatns,
?[ui lui confièrent la garde de leur cabinet d*antiques,
ut admis en 1785 à l'Académie des inscriptions et
nommé en 1792 membre de la commission de la Mon-
naie, devint en 1804 administrateur de cet établis-
sement, fut destitué au retour des Bourbons comme
prêtre marié, et réintégré en 1830- On a de lui un
Dictionnaire d'Antiquités , etc. (dans V Encyclopédie
méthodique), 5 vol. in-4, 1786-1794. Il termina l7co-
nographie romaine, commencée par E. Q. Yisconti ,
3 vol. in-4, 1812-1829.
MONGHIR, v. de l'Inde anglaise (Bengale) , sur la
r. dr. du Gange, à 100 kil. N. E. de Babar; 30 000
hab. Citadelle; palais; mosquée en pierre noire;
collège musulman renommé. Beaucoup plus im-
portante jadis; prise par les Anglais en 1763.
MONGOLIE, vaste région de l'empire chinois, en-
tre la Sibérie russe au N.. la petite Boultbarieà l'0.,le
Thibet et la Chine propre au S., et la Mandchourie à
rE.,par33»-53Mat.N., et85M22*long. E., a2600kiL
du S. au N. et 2200 de TE. à l'O. , et 3 000 000 d'hab. ;
elle communique à la Chine par quatre portes de la
grande muraiUe. C'est un plateau élevé de 2700 à
3300" au-dessus de la mer, environné partout de très-
hautes montagnes, et consistant en vastes steppes
que coupent de grands lacs (Dalaî, Pouiour, Kosogol,
Tchahan), et de fortes rivières (Hoang-ho, Amour,
Selenga, etc.); le désert de Kobi en occupe une grande
partie. Cette contrée se compose de deux régions sé-
parées par la prov. chinoise de Kang-sou et le Tur-
kestan chinois. La 1'*, qui est la plus grande, est située
au N. E. , et comprend la Charra- Mongolie à TE. le
pays des Khalkas au milieu et la Dzoungarie à l'O.;
elle renferme peu de villes (Karakorum, Barinkho-
to, etc.); on y trouve les temples de Chakiamouni à
Djarout, et de Bouddha à Kou-yuan-ming-szu; beau-
coup de ruines, etc. La 2* partie, qui forme le pays
de Khoukhou-noor, est située au S. 0. — Climat va-
rié, tempéré sur quelques points, très-froid ailleurs,
surtout dans le désert de Kobi: p&turages immen-
ses, maigres la plupart, rhubarbe et ginseng.
Les Mongols , que ron confond quelquefois à tort avec
les Tartares, sont répandus non-seulement en Mon
peu arqués; le nez large, petit et aplati ; les pommet
tes saillantes, la tête ronde, les lèvres grosses, les
oreilles larges et s'écartant ae la tète. Ils professent
lelamaIsme,sontnomade8 et habitent sous des tentes
de feutre; ils vivent du produit de leur chasse et de
leurs troupeaux, surtout de lait ; ils cherchent le gin-
senff, dont l'empereur de la Chine a le monopole, font
quelque commerce par caravanes , et fabriquent
eux-mêmes le peu d'objets dont ils ont besoin. On les
distingue en Mongols occidentaux et orientaux. Les
)remiers comprennent les Khochot , les Dzoungares,
es Durbet et les Torgoout ; on les désigne plus particu-
iôrement sous les noms de Kalmcuks ou d'Eleuths
(F. KÀLMOUKs). Les seconds se subdlvisenten un nom-
bre infin« de tribus; les principales sont les Khal-
khas, les Bouriates, les &hortchin, les Nalmans, les
Toumet, etc. Chaque peuplade se subdivise en ott{ou«£
(espèce de grandes tribus) , et celles-clen ordas ou ten-
tes (de Ik le nom de horde donné à une troupe sous un
cheQ. Knl206,Gengis-Khan réunit sous sa domination
les diverses tri bus mongoles et , après avoir conquis sur
les Tartares l'Asie centrale , soumit par lui-même ou
Sar ses fils le Kharizm, la Perse et la moitié au moins
e laRusAie d'Europe; il mourut (1227) au moment de
s'emparer de la Chme méridionale, que subjuguèrent
ses successeurs. Cet empire est le plus vaste qui ait |
jamais existé ; mais dès 1227 il se partagea en 4 grands
rovaumes : Kaptchak, Iran ou Perse , Djagathal, Mon-
golie - propre - et - Chine ; les chefs des trois pre-
miers Etats se nommaient khans; celui du deniier
était le khan suprême ou grand khan; les 4 Etats
étaient censés former un tout indivis, mais avant
même la fin du xin« siècle la séparation était com-
plète. On nomme comme grands khans : Gengis, Ok-
tal (1227-41), Gaîouk (1242-51), Mançou (1251-59),
Koublal (1 259^1294) , en qui commence ladynastie chi-
noise.—Au XIV* s., un nouveau conquérant onongol,
Tamerlan , réunit pour la 2* fois les tribus errantes
de sa nation (1370) et fonda un nouvel empire non
moins puissant (F. tamerlan). Avec les débris de ses
vastes États . un de ses descendants , Babour réussit à
ériger dans Tlnde l'empire connu sous le nomd'fm-
pire du Grand-Mogol (1505). Cet empire ne comprit
d'abord que THindoustan sept, avec le Khoraçan.
mais à partir d'Akbar il s'étendit sur l'Hindoustan'tout
entier et sur l'E. de l'empire persan. Cependant beau-
coup de districts de l'Inde restèrent sous l'adminis-
tration de leurs princes nationaux (dits radjahs), de-
venus vassaux ou tributaires. Les pays plus immé-
diatement soumis au grand Mogol formaient 12 gran-
des provinces ou soubahies, subdivisées en provinces
secondaires ou nababies, Delhi était la capitale des
Mongols de l'Inde. Ce vaste empire fut durant un siè-
cle et demi (1555-1706) le plus brillant et le plus ri-
che de l'Asie; mais sa décadence, dont les germes
datent de la 2* partie du règne d'Aureng-Zeyo, mar-
cha rapidement sous les successeurs de ce prince.
L'invasion de Nadir-Chah et le 1'' pillage de Delhi la
h&tèrent encore (1739). Les Abdalis, les Mahrattes,
les Rohillas, enfin les Français, et surtout les Anglais,
se jetèrent sur ce malheureux empire et le démembrè-
rent. Aui. l'empire Mogol pres(}ue entier appartient
aux Anglais : le dernier roi nommai, Chah-Alem II , a
langui 18 ansprisonnier de la Compagnie (1788-1 806).
Liste des Grands- Mog ois.
Babour, 1505 Azem-Chah etChah-
Houmaîoum , pour Alem I, 1706
la 1" fois, 1530-1541 Chah-Alem I (seul), 1707
(6 usurpateurs, 1541-55). Djihander-Chah, 1712
Houmaioum,2* fois, 1555 Farouksiar, 1713
Akbarl, 1555 Rafiou-der-Djat, 1716
Djihan-Guir (Gé- Chah-Djihan II, 1716
angir), 1605 Mohammed-Chah, 1717
Chah-Djihan I, 1627 Ahmed-Chah, 1747
Aureng-Zeyb ou Alemguir II, 1753
Alemguir 1 , 1657 Chah-Alem II, 1759-1806
MONGOLS, F. MONGOLIE.
MONIME, femme grecque d'une grande beauté,
native de Stratonicée, en Carie, inspira une violente
passion à Mithridate. qui l'épousa. Ce prince,ayant été
Îjuelque temps après vaincu par Luculius et se voyant
orcé de fuir, envoya à Monime l'ordre de se donner
la mort de peur qu'elle ne tombât aux mains du vain-
queur; elle voulut s'étrangler avec son diadème; mais,
le bandeau s'étant brisé entre ses mains, elle se fit
percer d'une épée.
MONIQUE (Ste), mère de S. Augustin, née en 332,
morte en 384. Élevée dans le Christianisme, elle épousa
un païen, habitant de Tagasteen Numidie, qui, tou-
ché de ses vertus, se convertit. Restée veuve lors-
qu'elle était encore jeune, cette femmie, modèle des
mères, donna les soins les plus tendres el les plus
éclairés à l'éducation de ses enfants, et eut la gloire
de former par ses leçons le plus grand des Pères la-
tins. Augustin avait, dans sa jeunesse, embrassé ie&
erreurs des Manichéens : elle ne cessa, par ses prié'
res et ses larmes, de solliciter son retour à la foi ca-
tholique et eut enfin le bonheur d'assister à sa con-
version. On la fête le 4 mai.
MONISTROL, Monasteriolum, ch.-l. de c. (H.-
Loire), à 18 kil. N. d'Yssengeaux, près de la r. g. d«
la Loire; 1862 h. Petit séminaire, bibliothèque. Ad*.
château des évêques du Puy, occupé maintenant par
une fabrique. Quincaillerie, dentelles , rph;>ns.
HONN
— 1277 —
MONR
HONK (George), général anglais, né en 1608, dans
leDeTonsnire, m. en 1670, fit ses premières armes
centre les Espagnols en Flandre. Lors des guerres
ciiiles, il prit dTabord parti pour le roi, et obtint de
Chiries I le grade de major général de la brigade ir-
landaise; mais, ayant été fait prisonnier par Fairfaz
et enfermé à la Tour de Londres (1644), il fut forcé,
pcor recouTrer saliberté» de prendre du service dans
l'année parlementaire. U se montra alors tout dé-
Tcué à Cromwell, et devint un des adversaires les
plus redoutables du parti royaliste; il battit les Hol-
landais sur mer (1653), soumit les Écossais, et fut
nommé gouverneur général de TScosse. Mais après
ta mort de Cromwell, il se rapprocha des royalistes,
entra en .\ngleterre à la tête de son armée, y fut ac-
cueilli comme un libérateur, Jt dissoudre le Long-
Parlement, et proclama Charles II dans Londres
(1660). n fut comblé d'honneurs et de récompenses
par le roi , et créé duc d'Albemarle. Il fut enterré à
Westminster avec une pompe royale. M. Guizot a
donné en \9S>\ : Monk, chute de la république et ré-
tablisMemeni de la monarchie en Angleterre,
MOKMERQU£(L. J. Mie), conseiller à la Cour im-
périale, né en 1780, m. en 1860, consacra ses loisirs
aui lettres, fat un des membres les plus actifs de la
Société des bibliophiles et fut élu en 1833 membre
libre de l'Académie des inscriptions. On lui doit des
éditions estimées : Lettres de Mme de Sévigné, 1818-
1819, 10 T. in -8; If ^moires de M, de Coulanges^ 1820;
Bia&riettes de TalUmant des Réaux, 1834 et 1854;
Théâtre français du moyen âge, 1839 ; Mémoires de
CoHgi»y-Saltgny, 1844. Il coopéra avec Petitotà la pu-
bhcation des Mémoires relatifs à V Histoire de France.
HOmOinrH, t. d*AngIeterre, ch.-l. du comté de
ce nom, au confluent de la Monnow et laWye, k 200 k.
N. 0. de Londres; 6000 h. Joli hôtel de ville, prison
de construction moderne; ruines d'un château royal
saxon. Yillenatalede Henri V, ditpour cela Henri de
llonmouth,etde Thistorien Geofiroy de Monmouth.
Tîlk fort ancienne; ce fut d'abord une station ro-
mûne.— Le comté, situé entre ceux d'Hereford au
lt.,deGlocester à l'E.^de Glamorgan à l'O., et le ca-
nal de Bristol au S. , a 53 kil. sur 41 et 136 000 h. Les
canaux de Monmouth et de Brecknock le traversent.
P%is montaeux : le plus haut sommet est le Sugar-
toâflfiaiade mcre), qui a 551 "au-dessus de la mer.
On en extrait d'immenses quantités de fer et de
bouille. Soi fertile : grains, légumes, fruits.
MONMOITTH (Jacques, duc de), fils naturel de
CbiriesII, naquit à Rotterdam en 1649, pendant Texil
de son père. Après la Restauration, il rendit quelques
services au roi en réprimant une révolte en Ecosse
(1679); mais, ayant été éloigné de la cour, sur la de-
nufiie du duc 'dTork (Jacques II), à qui il portait
omkFZffe, il conspira; le complot ayant été aécou-
rert, Qu'obtint son pardon qu'en faisant des rêvé-
i<tioQs et fat exilé en Hollande. A l'avènement de
Jacques II, il entra dans une nouvelle conspiration
ftteclecomted'Argvle, prétendant avoir droit au trône
comme fils de Charles II ; il prit les armes à la tête de
qoelques partisans et débarqua àLvmeRegis , mais fut
°>tta et pris à Sedgemoor. Cette fois, il fut décapité
U6iS),après avoir inutilement tenté de fléchir Jacques.
■osMOOTH (Geoffroy de). F. geofprot.
■OHKERON (Aug. et Louis) , nom de deux frères ,
jégociantsd'Annonay, qui vinrent s'établir banquiers
* Pans et qui, en 1791 , on tinrent l'autorisation de frap-
per vue monnaie de cuivre qui portait leur nom ; eue
eut longtemps cours concurremment avec les décimes
pappés aa nom de l'État. Augustin fut député de Paris
^ I issemblée législative. Nommé en 17U8 directeur
de la Caisse des comptes courants, il se vit accusé de
ouivenation, mais fut acquitté. Il mourut en 1801.
M02f NIER (Marie Thérèse de ruffey, comtesse de) ,
Gonnue sous le nom de Sophie, femme d'une beauté
v^marquable, née en 1 754, avait été mariée vers l'&ge
de 1 7 ans à on homme de 60 , 1" président à la Cham-
^"n des comptea de D61e. ^e se laisan séduire par
Mirabeau, qui l'avait rencontrée au fcitde Joux, prit
la fuite avec lui, fut arrêtée à Amsterdam et enfermée
dans un couvent de Gien. Elle se donna la mort en
tendait jadis de la Calrerie à la côte de Sofala, le
long de celle de Mozambique, entre 15**- 19" iat. S.,
270.3^0 long, E., et avait pour bomesau N. le Zambèse,
àl'Ë. laManzora, au S. etàl'O. des montagnes (monts
Foura, monts des Botongas) ; caçit.,Zimbaoé. — Con-
trée montagneuse, quelques rivières : Zambèse, Ma-
çaras, Manzora, Luanza; mines de fer et d'or (dont les
Portugais ont vainement tenté de s'emparer au xvi* s.) ;
sol fertile le long des rivières : riz, mais, millet, cé-
réales. Les habitants sont des Cafres d'un beau noir
et bien faits. A la fin du zyiii* siècle et auxix*, l'em-
f)ire du Monomotapa est tombé en dissolution par
'effet des guerres civiles, et les Maravi, les Cazem-
bes, les Boruros, les Meropua, les Movizas, qui en
étaient les principaux peuples, sont devenus indé-
pendants. Un des plus puissants démembrements du
Monomotapa est l'Ëtat de Mocarangua.
MONOMUEZI, haut plateau de l'Afrique orien-
tale, voisin de l'Equateur, mais peu connu encore,
d'où sortent des affluents du Godjab et du Nil blanc.
MONOPHTSITES (du grec monos, seul, et physis,
nature), hérétiques qui ne reconnaissent qu'une seule
nature en Jésus-Christ, la nature divine. Cette er-
reur fut enseignée au v« siècle par Eutychès (F. ce
nom), et trouva bientôt un grand nombre de parti-
sans. Les Monophysites sont subdivisés en trois sec-
tes, les JacobiteSf les Coptes et les Arméniens,
MONOPOLI, V. d'Italie, dans l'anc. roy. de Naples
(Terre de Bari) , à 44 kil. S. E. de Ban. sur l'Adria-
tique; 16000 hab. Évéché; école de oelles-.ettrcs.
Citadelle. Près de là, ruines d'Egnatia,
MONOTHÉLITES (de monof , seul, et thélein, vou-
loir), hérétiques ainsi nommés , parce qu'ils soute-
naient qu'il n'y a qu'une seule volonté en Jésus-
Christ. Ils s'appuyaient sur le monophysisme , qui
n'admet en J.-C. qu'une seule nature, la nature di-
vine. Cette doctrine , professée d'abord par Théodore
de Pharan, fut approuvée par les patriarches Cyrus
et Sergius; l'emp. Héraclius oublia même en sa fa-
veur un édit célèbre appelé VEcthèse', mais elle fut
combattue par Sophrone, évéque de Damas, et con-
damnée dans le concile tenu à Constantinople en
680. U en résulta un schisme qui divisa longtemps
l'empire et TËglise. Le Monothélisme a fini par se
fondre dans le Monophysisme ou Eutychéisme.
MONPAZIER , ch.-l. de cant. (Dordogne) . sur le
Dropt, à 41 kil. S. E. de Bergerac; 1083 hab.; en-
ceinte fortifiée. Forges. — B4ti par Jean de Grailly,
captai de Buch.
MONPONT . ch.-l. de cant. (Dordogne), près de
l'Isle, à 35 kil. S. 0. de Ribérac; 1300 hab. Station.
Ce bourg faisait jadis partie du roy. de Navarre. Il
fut saccagé par les Calvmistes en 1616. Aux environs,
ruines d'un ch&teau fort
HONPOU (Hippolyte), compositeur, né à Paris en
1804, m. en 1841, fut élève de Choron. U excella
dans la romance : il a composé la musique de l'iln-
dalouse et du J>i;er d'A. de Musset: de Gastibelxa
et des Deux Archers, de V. Hugo ; de la Varsovienne,
de C. Delavigne ; du Voile blanc, de L'Écluse ; d'Exil
et retour f d'Ê. Plouvier, etc. Il donna à l'Opéra-Co-
mique les Deux Reines (1835), où se trouve la ro-
mance si connue : Adieu, mon beau navire; le Lu^
ihier de Vienne (1836) ; Piquillo (1837) ; le Planteur
(1839); la Reine Jeanne (1840); Lambert Simnel
ouvrage posthume (1843). Il composa en outre des
Cantiques et autres morceaux de musique relifi;ieuse.
MONRÉALE, v. de Sicile , à 4 k. S. 0. de Palerme,
dentelle est comme un faubourg; 10 300 h. Archevêché,
belle cathédrale gothique, couvent de Bénédictins.
m
HONRO (Alex.), médecin , né à Londres en :697,
. en 1767, enseigna l'anatomie à Edimbourg. On a
IIONS
— 1278 —
MONT
de oi : Ânaiomie des os et des nerfs du corps hu-
main, m6 (trad. en français en 1759); Essai sur
les injections anaitmiques (trad. en hlin, Levde,
t74i). — Un de ses fll9 , DonaUd , est antetir d^une
Dissertation sur l'hydropisie, trad. parSantry, 1760,
et de la Médecine d'armée, trad. en 1765.
MONROË (James), président des 'États-Unis, né en
1758 à Monroe'sCfeet, en Virginie, mort en 1831,
s'enrôla comme yolontaire dans la gnerre de Tfaidé*
pendance, se distingua à la bat de BrAndTWine, et
rut nommé colonel par Washin[$ton. Après la guerre,
il lût député au congrès, dermt en 1794 ministre
plénipotentiaire près la république française , puis fut
élu gouveneur ne la Virtpnie, remplU des Ibnctions
diplomatiques auprès des goutts français et espa-
gnol, et coopéra au traité par lecruel les fitats-Unis
se firent céder !a Louisiane. PeDaant la guerre con-
tre les Anfflais (1814), il fut revêtu tin commande-
ment en chef des forces américaines. Il fût élu pré-
sident en 1817, et rèéhi en 18^1 : 3 Tiégocia Tae-
quisition de la Floride et réprima la traite des noirs.
.\pTès sa présidence, il se retint dans la Virginie et
réforma la constitution de cet Ëtat. Le nom de Monroé
est resté attaché à la doctrine qui repousse toute inter-
vention européenne dans les affaires de TAménque.
MONROSE (Louis barizaiit, dit), aeteur comique,
né & Besançon en 1783 , m. en 1843, débuta à 14 ans
«ir le théâtre des Jeunes Artistes de Paris, puis par-
courut les départements, entra au Théâtre-Français en
1815, se consacra à remploi des Talets, et y réussit,
n se distinguait par son jeu franc , naturel, yarié, plem
de Terre et de mordant, par une intelligence vive et
on comique de bon ffoût. — V. homtrosb.
MOIVROYIA, T. de la Guinée sept., ch.-l. de la
colonie américaine de Libéria , à 1 emb. du Mesu-
rado et à 400 kil. S. 0. de Freetown. Ëcoles, tem-
ples, etc.; 10000 hab. Fondée en 1821 par des noirs
affranchis des États-Unis, et ainsi nommée en fhon-
neur du président Monroé.
MONS , Bergen en flamand , Mons HannoniaB ou
Castri locus au moyen âge, v. de Belgioue, ch.-l.
du Hainaut, à 52 k. S. 0. de Bruxelles, sur la Trouille
et un canal; 23000 h. Gh.-l. de division militaire,
arsenal ; trib. civil , criminel et de commerce ; école
des mines, coUése; académie de dessin et d'archi-
tecture ; société des sciences, des arts et des lettres.
Belie citadelle, église de Ste-Waudru, remarquable
par ses vitraux et ses statues, hôtel de ville ^ hôtel du
gouvt, ffrande place, etc. Industrie : tncot, sia-
moise, dentelle, draps, port:elaine, poterie, raffine-
ries, etc. Commerce d« grains, de pierres meulières
et à fusil et surtout de nouille : lions est le centre
a'un vaste buain houiller dit le Borinage^ dont les
produits s'exportent en grande partie pour Paris.
Patrie du compositeur Roland de Lassus. — Hons fut
bâti sur l'emplacement d'une place d'armes de Cé-
sar : d'où le nom de Castri loeus. La ville se forma
autour d'un monastère fondé en 656 par Ste Vaudru ,
femme d'un comte du Hainaut. En 804, quand Char-
lemagne érigea le comté de Hainaut, Mons en devint
la capitale. Incendiée en 1112, fortifiée par Bau-
doin iV en 1148^ agrandie en 1420 par Guillaume de
Bavière, cette ville fut prise sur les Espagnols par
Louis deNa^uen 1572 et reprise la même année.
Conquise par Louis XIV en 1691, elle fut rendue
en 1697 et reprise par les Français en 1701 et en
1746. Les insurgés beiges s'en emparèrent en 1789; les
Français la prirent en 1792 et 94, et en firent le ch.-l.
du dép. de Jemmapes. Ses fortifications, détruites en
1748, ont été relevées en 1818.
MONS-Ei^-PUELLE OU EN-PEWÈLB, village do Franco
(Nord), à 18 kil. S. de Lille; 1800 hab. Philippe It
Bel y battit les Flamands en 1304.
BIONSÊGDR , Mons securus , ch.-l. de cant. (Gi-
ronde), à 13 kil. N. E. de La Réole; 1500 h. Prise
ptLT Montluc en 1562.
MONSIEITR. Ce nom pris absolument, c.-à-d. sans
être suivi d'un nom propre, servait depuis le xvii* s.
à désigner le frère ou l'atné des frères du roi de
Prance. Les princes qui l'ont porté sont : Gaston
d'Orléans, sous Louis XIII; Philippe d'Orléans, sous
Louis XIV ; le comte de Provence (Louis XVIII) , sous
Louis XVI; et le comte d'Artois (Charies X), sous
Louis XVIII. Leur femme s'appelait Jf adame.
MONSIEUK (Canal de). F. BHÔETBau-BH» (ca-
nal du).
MONSIGNT (P. Alex.), compositeur français, né
en 1729 à Fauquemberg en Artois, mort en T817.
était mattre d'hôtel dans la maison du duc d'Orléans
lorsqu'il sentit naître en lui le ffoût de la musique
à la représentation d'un opéra dfe Pergolèse. H fut
un des créateurs de l'opéra-comique k ariettes , et
donna, à partir de 1753, bon nomore de pièces qui
réussirent, entre autres i« jfaffrtf en drotf , 1760; le
Cadi dupé, 1761 ; le Roi et le Fermier, 1762; le Dé-
serteur, 1769; le Faucon, 1772; la Belle Arsène,
1775; Félix, 1777 (la plupart avec Sedaine, Favart
on Marmoutel). Sans avoir un grand mérite de fac-
ture, sa musique se distingua par le naturel et la
vérité et abonde en mélodies touchantes. Monsigny
cessa de travailler pour le théâtre dès l'âge de 48 ans.
n fut nommé en 1800 inspecteur de l'enseignement
au Conservatoire et en 1813 membre de Tlnstitut.
Une rue de Paris a reçu son nom.
HOlfSOL, ch.4. de cant. (Rhône), â 32 kil. N.
0. de Villefranche : 1200 hab.
HONSTRBLET (Enguerrand de) , chroniqueur
français, ne en Flitedre vers 1390, mort en 1453,
fût prévôt de Cambrû et de Walincourt , et écrivit
une relation des événements arrivés de son temps,
principalement des guerres de France , d'Artois et
Picaraie. Sa Chronique, en 2 livres, commence où
finit celle de rroissard, et va de 1400 à 1444 (un 3'
livre, mais d'une autre main, va jus^'enl453). KUe
est écrite avec la simplicité et la naivetë des auteurs
de ce siècle et est surtout précieuse par les pièces ori'
finales qu'elle reproduit. Il existe plusieurs éditions
e Monstrelet : les plus estimées sont celle de Ba-
chon, dans la Collection des Chroniques^ avec un
mémoire de /. B. Dacier, 1826-27 , et celle de Douët
d'Arcq, 1857-63.
MONTABERT (paillot de), peintre et écrivain, né
â Troyes en 1771 , d'une famille noble, m. en 1849,
émigra sous la Terreur, passa plusieurs années à
New-Yoric, faisant des portraits pour vivre, alla se
perfectionner en Italie, rentra en France sous le
Consulat, reçut les conseils de David, et exposa
plusieurs tableaux qui furent remarqués : StraXonics
et Antiochus, 1804, I^da, 1810, Roustan, mame-
louk de l'Empereur, Diane visitant Endymion, 1817 ;
mais il consacra la plus grande partie de sa vie â la
rédaction d'un Traité complet de la Peinture, qui
parut en 1828 et 1829 (9 v. in-8 et 1 vol. de fig.) :
enthousiaste des anciens, il y proclame la supériorité
de l'art grec et place dans Yunité la principale rèffle
du beau. H retrouva la peùuure encaustiaue des
Grecs et réhabilita ce procédé. Il a laissé d^impor*
tants manuscrits, entre autres les Beaux-Arts ou
les Sept organes du principe du Beau,
MONTAGNAG. ch.-l. de caot. (Hérault), sur la r.
ff. de l'Hérault, 130 kil. N. E. de Béziers; 3509 h.
Eglise calviniste. Plant de viçne venu de Tokai. Fa-
briques d'eaux-de-vie et d'huiles.
MONTAGNE (la), nom qui fut donné, dans la Ré-
volution, à la fraction la plus exaltée de la Conven-
tion (les Jacobins et les Cordeliers), parce qu'elle
siégeait sur les gradins les plus élevés de la salle,
était opposé à celui de Plaine que l'on donnait aux
Girondins, placés au centre; on appelait Monta-
gnards les représentants qui occupaient la Montagne.
Le parti de la Montagne domina longtemps la Con-
vention : il renversa celui des Girondins au 31 mai
1793, et fut renversé à son tour, en môme tempi
que Robespierre, le 9 thermidor an u (1794).
MONTAGNE (la), petit pays de Tanc. Bourgogne,
au N. , dans les montagnes, avait peur ville principale
MONT
— Ift79 —
MONT
CUdUoD-sor-Seine. Il fait auj. partie des dôiK de la
Gdte^'Or et de l'Aube.
MOiTiGNB (la Vieille-) , mont, de Belgique (tiéffe),
qd donm son nom à d'importantes usines établies
Ton 1836 par une société belge à Liège et dans les
ooouMMsde Moresoet, d'Angleur et Tilff-sur-rOur-
the,poar extraire la calamine et tratailler le zinc que
eoQlKiitoe mioerai. Cesmines, les plus riches de l'Eu-
tap6j appartiennent nar indivis à la Bel|gique et à la
Pnise. — Non loin de ii, près de Verriers, se trou-
vait la Nonr.-lfoatagne et la Grande-Montagne, où
foD eiploite auesî ieainc, mais avec moins de succès.
II01ITA6HIER , ch-1. de cant. (Dordogne). à 11
kiLE.d»ltiliéra6;8Û0bab.
HORTAGUE ou MONTAGU (Edouard de} , comte
de SaDdwiehfgédéral et amiral anglais, issu ae Drogo
dsJfeRl0-lmtle, un des guerriers qui accompagné-
mt GeiJlBame dans la conquête de l'Angleterre,
éltit né en 162&. Il senrit d'anord dans l'armée par-
iBMDtaire contre Charles I, devint membre du F^t-
IsBeot, et ooc«pa une place dans la trésorerie sous
CromirelL; mus . après la mort du Protecteur, il
travailia au rétsMissement des Stuarts, et seconda
Kook, soos lequel il commandait. Il fut comblé de
&veursDar Charles II, qui le créa baron, puis comte
de Sfliidirie& . et enfin amiral. Il obtint plusieurs
aîiotagessor les Hollandais en 1664 ; mais, en 1672»
ie vaisseau qv'il commandait fut abordé par un brA*
lot fl&neDi : il périt dans les flammes plutôt que de
leioidre.
MORTAGDi (lady Mary wortiet), dame anglaise
célèkepvson esprit, son instruction et sa beauté,
née en 1690 à Thoresby, dans le comté de Nottiog-
luo, éuit fille du duc de Kingston. Elle épousa en
1713 loid Wortiey-Montague, issu de la famille du
^Méeùiy et raccompagna en 1716 dans son am-
ittssade à Constaatinople. £lle apprit la langue tur-
qae, obtint la favaur du sultan Achmet 111, putpé-
nétiér dans le sérail, et acquit ainsi une connais-
siQoe des ffln;ar8 turques plus exacte qu'on ne l'avait
AU jusque-là Elle eut aussi occasion d'observer en
Turquie rinoculation de la petite-vérole, et fit con-
B^tre oe procédé en Europe aprèss en avoir fait l'ap-
PiicatioB sur son propre fils. A son retour, sa maison
tt Twickenham devmt le rendez- vous des hommes
de lettres et de la société la plus distinguée; mais,
ayaateiaiyéouelques désaffrèments de la part des
Tories,doatale combattait les opinions, elle quitta
rAngieterre (1729) et alla se fixer à Venise où elle
f^Muna 22 ans. Elle ne revint dans son pays qu'en
K6i, pour régler quelques aflaires, et elle y mourut
Faonée suivante. Aussi bizarre dans ses manières
et n conduite que remarquable par son esprit, cette
j^étiit pleine d'ambition : elle regrettait vivement
>'tee femme. On a de lady Montague des Lettres
^cntei pendant ses voyages et qui renferment sur
et pairs qu'elle a visités, principalement sur la Tur-
S«, des renseignements précieux. Ces lettres n'ont
iB^riméee qu'après sa mort et elles ont eu un
S^iQ^ succès; les Anglais les placent auprès de celles
(K Kme de Sévigné, qu'elles sont loin d'égaler ce-
peoda&t pour le naturel et la grâce. Ses OEuvres
oatèté-publiêes à Londres, 1803, 5 vol. in-l2; il en
2 <^ lait depuis une édition plus complète par lord
^'WocUfle, son arrière-petit-fils, Lonares, 1836-37,
3 ^' ia S. Ses lettres ont été trad. en français par
^^1»», 1805. — Son fils, Edouard Wortley-Monta^
pK4<1^1776, a*est fait remarquer par son goût pour
p v°ïag8s et sa vie aventureuse : il s'écbapça trois
'fis de chez ses parents, se fit mousse, puis coo-
'lucteur (fines en Portugal; fut enfermé au Cbâte-
^ de Puis sous prévention d'escroquerie, n'en de-
iïQtpas moins membre delà Chambre des Communes
i'ik}, puis voyagea en Asie, et finit par se faire
casuifflan. On a de lui des Réflexions sur les an-
•**f»9et républiques et un Voyage au mont Sinai,
«osTAouB (Elisabeth), dame anglaise, 1720-1800,
'powâ en 1142 un des descendants dn comte de Sand-
wich, resta veuve de bonne heure, et profita de sa
fortune poor réunir chez elle les gens de lettres.
Elle a écrit des Dialogues des morts et un Essai smr
Shakespeare, 1769, dans lequel elle venge ce grand
tragique des sarcasmes de Voltaire.
MOWTAGtTE (Charfes), comte d'Halifax. V. Halifax.
MONTAIGNE (Michel etqiteh de), philosophe mo-
raliste, né en 1533 au château de Montaigne en Pé-
rigord, d'une famille originaire d'Angleterre, fut élevé
avec le plus grand soin par son père : il apprit le la-
tin en se jouant, n'ayant été entouré dès sa première
enfance que de personnes auî parlaient cette langue.
II acheva ses études au coUége de Bordeaux, étudia
le droite fût pourvu dès 1*556 d'une charge de con-
seiller à la cour des Aides de Périrueux et devint
peu après conseiller au parlement de Bordeaux. Là
il eut pour collègue La Boétie, avec lequel il forma
la plus étroite amitié. Il quitta de bonne heure les
affaires (1570), se mit, pour se distraire, à écrire et à
voyager; parcourut la France, TAllemagne, la Suisse,
ntalie, et reçut à Rome le titre de citoyen. Quoique
absent, il fut nonmié maire de Bordeaux. Il vint plu-
sieurs fois à la cour, et fut très*considéré de Henri II,
de Catherine de Médids, de Charles IX, ^ui le nomma
gentilhomme de la chambre et chevalier de St-Mi-
chel ; il vécut dans l'intimité de Marguerite de France,
et fut député aux fitats de Blois (1577). Ses dernières
années furent troublées par les guerres de religion :
il tenta vainement de se porter médiateur entre les
Catholiques et les Protestants, et se vit en butte à
la haine des deux partis; il fut même mis à la Bas-
tille par les Ligueurs en 1588. Il se lia intimement
dans sa vieillesse avec Mile de (kmrnay, que l'admi-
ration avait attirée près de lui et gu'il nommait sa
fille dalliancef et avec le théologien Charron, qui
se fit son disciple. Il mourut en 1592^ d'une esqui-
nancie. Montaigne s'est rendu à jamais célèbre par
ses Essais. Il commença à les écrire vers l'âge de
39 ans et en publia une l'* édition à Bordeaux en
1580; elle ne se composait que de deux Mvres. Il en
ajouta un 3* en 1588. Il a traiié dans ces Essais les
sujets les plus divers; il s'y est peint lui-même avec
une entière sincérité: son ouvrage est, comme il
l'appelle, on Livre de ionne foi. Il écrivait sans or-
dre, sans plan, à mesure que l'occasion lui suggé-
rait des réflexions. Son stvle a une facilité, une
naïveté que la langue a perdues depuis. Les plus re>
marquâmes de ses essais sont ceux sur i'amt(t^, sur
Vinstitution des enfants, sur Vaffeetien des pères^ et
le 12* chapitre du II* livre, qui contienlt la Théologie
naturelle de Sebonde. Montaigne était sceptique et
avait pris pour devise : Que sais-je ? mais son scep-
ticisme n'est guère que ce doute qu'excite dans un
esprit de bonne foi la considération de la faiblesse
humaine et de la contradiction des Jugements. Parmi
les nombreuses éditions des Essais^ on remarque
celle de Mlle de Goumay, Paris, 1595 et 1635; de
Coste, Londres, 1724; d'Amaury-Duval, 1822-26,
6 vol. in-8, et de J. V. Le Clercj 1826-27, 5 vol.
in-8, réimprimée en 1866 avec Étude de Prévost-
Paradol> 4 vol. in-8. Il faut y joindre les Ltttres iné-
dites publiées en 1863 pur Feuillet de Couches. 11 a
paru en 1774, sous le titre de Journal d'un vogage
en Italie de Montaigne. M. Villemain a composé un
Éloge de Monlaignej couronné par l'Institut en 1812.
On peut en outre consulter sur cet auteur les RecheT"
ches sur Montaigne ^ documents inédits, de J. F.
Payen, 1856; la Vie publique de Michel de Mof^
taigney d'Alph.Grûn, 1855; Montaigne et son temps,
par BiiTorie de Laschamps, 1860.
MON'TAIGU, ch.-l. de c. (Vendée), à 37 kil. N. E*
de Napoléon-Vendée ; 1600 bab. Pris en 1578 par les
Réformés, en 1588 par le duc de Nevers; brûlé dans
les guerres de la Vendée. Patrie de Lavéveillère-Le-
peaux. —F. montaigut.
MONTAIGU (P. GUÉRiN de), d'une famille noble
d'Auvergne, fut élu en 1208 grand maître des Hos-
pitaliers de St-Jean de Jérusalem, secourut les cbré*
MONT
— 1880 —
MONT
tiens d'Arménie, remporta quelques avantages sur So-
liman, sultan d'Iconium, et fit lever le siège de St-
Jean a*Âcre au sultan de Damas. Il engagea en 1228
le pape à rompre une trêve conclue avec les Musul-
mans; mais il refusa de se joindre à Tannée des La-
tins parce qu'elle était commandée par un prince ex-
communié, l'empereur Frédéric 11.11 mourut en 1230.
—Gilles de M., son arrière-petit-neveu, fut d'abord évé-
que de Térouanne, assista en 1356 a la bataille de
Poitiers, suivit le roi Jean en Angleterre avec le titre
de chancelier^ devint cardinal en 1361 , et fut un des
commissaires chargés par Urbain Y de réformer l'U-
niversité de Paris. II mourut à Avignon en 1378.
MORTÀiGU (Gilles ATGEUN de), né en Auvergne, de
la même famille que les préc, fut nommé archevêque
de Narbonneen 1290, de Rouen en 1311 ; soutint Phi-
lippe le Bel contre Bouiface VIII , eut part à la con-
damnation des Templiers, et fut, en récompense,
élevé à la dignité de chancelier. Il mourut en 1318.
U avait fondé en 1314 à Paris le collège de Montaigu
(rue des Sept-Yoies), démoli en 1844.
MONTAIGU (Jean de), vidame duLaonnais, fut sous
Charles YI surintendant des finances et grand maître
de France (1408) ; mais il s'était fait de puissants en-
nemis par son orgueil et son avidité, et, lors de la
démence de Charles YI , le duc de Bourgogne et le
roi de Navarre s'unirent pour le perdre : ils réussi-
rent à le faire condamner par des commissaires
comme coupable de sortilège et de malversation (1409).
Il fut décapité aux halles de Paris et son corps fut
attaché au gibet de Monfaucon. Sa mémoire fut ré-
habilitée trois ans après. Ce seigneur avait fait bâtir
à Marcoussis un magnifique château. M. Merlet a
donné en 18521a Biogra-phie de J. de Montaigu.
MONTAIGUS (les), famille de Yérone ennemie des
Capulets. V. capulbts.
MONTAIGUT, ch.-l. de c.(Tarn-etGaronne}, à 30 k.
N. de Moissac , sur la Seune ; 764 hah.
MONTAIGUT EN coMBRAiLLss, ch.-l. de c. (Puy-de-
Dôme) , à 50 kil. N. 0. de Riom,au sommet d'une mon-
tagne; 1315 hab.
MONTALCINO, MonsAldnw, t. d'Italie (Toscane),
à 40 kil. S. E. de Sienne; 6200 hab. Evéché.
MONTALEHBËRT (André de), sire d'Essé, vaillant
capitaine, né en 1483, dans le Poitou, d'une famille
connue depuis lexii* s., fut le compagnon de Fran-
Îfois I, défendit avec succès Landrecies contre Char-
es-Quint en 1543, secourut les Ecossais contre les
Anglais, amena Marie Stuart d'Ecosse en France et se
fit tuer sur la brèche en défendant Térouanne, 1.S58.
MONTALEMBERT (Marc René de) , marquis de), géné-
ral et ingénieur, né à Angouicme en 1714, m. en 1800,
servit avec distinction dans la guerre de Sept ans,
et introduisit d'importants perfectionnements dans
l'art des fortifications, malgré l'opposition du corps
des ingénieurs. Pendant la Révolution, il mit ses ta-
lents au service de la République et aida Camot de
ses lumières. On a de lui Mémoires historiques sur
la fonte des canons, 1758, h Forti/ieation perpendi-
culaire ou VArtdéfensif supérieur à Voffensif, 1776-
96, 11 vol. iB-4, ouvrage capital, dont les frais absor-
bèrent presque toute sa fortune, et des jr^notre; sur
ses campagnes. Il avait été admis à l'Académie des
sciences des 1747. Montalembert a imaginé des tra-
cés entièrement difl'érents de ceux de Yauban : c'est
à lui qu'est emprunté pour la plus Rrande partie le
nouveau système suivi par les ingénieurs d'outre-
Bhin ; les forts de Coblentz sont exécutés d'après le
tracé polygonal^ à plusieurs étages de batteries ca-
sematées, dont il est l'auteur.
MONTALEMBERT (Marc René, comte de), neveu du
précéd., né en 1777, m. en 1831, servit d'abord dans
un corps d'émigrés que commandait son père. Lors
du licenciement de l'armée de Condé, 1799, il prit
du service dans l'armée anglaise, fit les campagnes
d'Egypte, des grandes Indes et d'Espagne comme at-
taché à l'élat-major, et parvint au grade de colonel. Il
rentra en France à la Restauration, fut élevé à la pai-
rie en 1819, devint en 1826 ministre plénipotentiaire
en Suède, et conserva ce poste jusqu en 1830.— liesi
gère de M. le comte Ch. de Montalembert, ancien pair
e France, représentant du peuple après 1848, connu
par d'éloquents discours et par plusieurs écrits,
relatifs pour la plupart à des questions religieuses.
MONTALIVET (J . P . bachasson, comte de) ,homme
d'Etat, né à Neukircb près de Sarreguemines en 1 768,
d'une famille noble originaire du Dauphiné, m. er*
1823, suivit d'abord la carrière de la magistrature,
et fut dès l'âge de 19 ans conseiller au parlement de
Grenoble. Ayant perdu sa charge à la Révolution, il
s'engagea comraevolontaire. A son retour de rarmée,il
fut nommé maire de Yalence (an ni).Sous le Consolatet
l'Empire il devint successivementprëfet de la Manche,
puis de Seine-et-Oise, directeur des ponts et chaus-
sées (1806) , et enfin ministre de l'intérieur (1809-14).
Dévoué à Napoléon, il seconda habilement ses vues.
Appelé en 1819 à la Chambre des Pairs, il y prit rang
Ëarmi les constitutionnels. — Son fils, Camille de
[. , né en 1801 , pair de France par hérédité, fut,
sous le roi Louis-Philippe, ministre de l'intérieur.
Suis intendant général de la liste civile : il fit preuve,
ans ces divers postes, d'une haute intelligence et
d'un inaltérable oévouement.
MONTALTE, MontallOy Mons altus en latin, v. du
roy. d'Italie, à 15 kil. N. E. d'Ascoli ; 2500 h. Evêché.
Patrie de Sixte-Quint.— Pseudonyme. F. pascal.
MONTALVAN (Jean Perez de),ëcrivain espagnol,
né à Madrid en 1602, m. dès 1638. éUit fils d'un li-
braire et jouit de l'amitié de Lope de Yéga. U fit dès
l'âge de 17 ans des comédies dont plusieurs, bien que
fort inférieures à celles de Lope, obtinrent du suc-
cès; mais il réussit surtout dans les Nouvelles. Oo a
aussi de lui, sous le titre d'Exemples moraux ^ un re-
cueil de biographies. Ses comédies ont été imprimées
partie à Alcala, 1628, partie à Madrid, 1639. Ses Sou-
veUeSf dont un 1*' recueil parut à Madrid en 1624,
ont été trad. en français par Rampaile, Paris, 1644
MONTAN, hérésiarque. V. montamus.
MONTANER, ch.-l. de c. (B.-Py renées) , à 35 kil.
E. N. E. de Pau; 800 h. Château en ruines.
HONTANO, médecin. F. mont anus.
MONTANSIER (Marguerite BRUNKT,dite Mlle),nëe
à Rayonne enl730, m. en 1 820,fit d'abord partie d'une
troupe de comédiens qui jouait dans les colonies. Re-
venue en France avec quelque fortune , elle dirigea
divers théâtres, au Havre, à Nantes, à Rouen,àYer-
saiUes, puis vint se fixer à Paris, et acheta en 1 789
au Palats-Royal la salle dite Beaujolais, qui a reçu
d'elle le nom de Salle Montansier; enfin, elle fit con-
struire à ses frais, sur la place Louvois et en face de
la Bibliothè(]ue, le beau théâtre où l'on établit depuis
l'Opéra ; mais, à peine ce théâtre était-il terminé (1 793)
que le gouvernement d'alors s'en empara, prétendant
qu'il nTavait été construit que pour incendier la Bi-
bliothèque nationale : elle ne put obtenir d'indemnité
qu'en 1812. Elle releva sa fortune en s'associant au
théâtre des Yariétés, qui sous son habile direction ob-
tint un grand succès.
MONTANUS, hérésiarque duii* siècle, né en Phry-
ie,^e fit passer pour prophète et réussit, à la faveur
e prédictions, ae guërisons et de prétendus mira-
cles, à se faire un Rrand nombre de partisans : il
compta dans le nombre deux dames phrygiennes,
Priscille et Maximille, Sabellius et même le célèbre
TertuUien, (|[ui cependant finit par se séparer de lui.
Il mourut, a ce qu'on croit, sous Caracalla, en 212.
Les Montanistes prétendaient régénérer TEglise et
établir une loi plus parfaite; ils proscrivaient les
secondes noces, et s'imposaient des jeûnes extraor-
dinaires. Condamnés par les évôaues d'Asie, ils n'en
firent pas moins de grands progrès, remplirent pres-
que la Phryffie, se répandirent dans la Galatie, à
Constantinople, et jusqu'en Afrique.
uoNTANUs ou MOi^TANO (J.B.), médecin, né à Yé-
rone en 1488. m. en 1551 , fut nommé en 1539 pro-
fes.seur de médecine à Padoue et se fit une si grands
l
MONT
— 1281 —
UONT
répatation que Ton disait que r&me de Galien était
pi-sée dans son corps. Charles-Quint et François I
Touiurent l'attirer à leur cour; mais ilrésistaà leurs
iDsonoes. On a de lui une traduction à'AétiiUf Ve-
nise, 1534, des conimentaires sur Galiên^ sur Baxès^
et ÀvieenHe, un recueil intitulé Medicina universay
publié d'après ses leçons , Francf. , 1587 , et des Opus-
tula varia, Bâle, 1558, encore bons à consulter au-
JoDfd'hui pour les détails anatomiques.
1I05TARGIS, cb.-l. d*arr. (Loiret), sur le Loinff,
à la jonction des canaux de Briare ^ d'Orléans et du
Loîng , à 71 kiL E. N. E. d*Orléans, et à I U k. S. de
Paris; 7767 bab. Trib. de 1** inst. et de commerce,
collège; belle église de la Madeleine. Chemin de fer.
Filatures de coton, manuf. de serge et de drap com-
man, tanneries, corroieries. Commerce de grains,
dre,miel,cuir,laine, safran, etc. Patrie de MmeGuyon,
de Girodet, de Manuel, procureur de la Commune.—
Ville jadis forte ; anc capit. du Gâtinais. Vainement
assiégée par ks anglais en 1437 (elle. était défendue
parLabire et Bunois); ils la prirent par trahison en
143\ , et la possédèrent jusqu en 1438. Montargis eut
bngtemps des comtes particuliers : le comté fut aliéné
en 1538 en Ikfeur de Benée de France, duchesse de
Ferrare. puis passa à la famille d^Orléans (1636). Le
prioce de Condé s'empara de la Tille pendant la
Fronde. Le château, construit par Charles Y et sou-
vent habité par les rois de France, fut détruit en
1809; il n'en reste aue quelques vestiges. C'est près
de Montargis qu'on place l'assassinat d' Aubry de Mont-
didier. T. aubbt.
MOirr-ARMAirCE. F. SAINT^FLORENTIN.
M05TASTBCC, ch.-l. de c. (H.-Garonne) , à 30 k.
N. E. de Toulouse; 800 bab.
MOirTATAIRE, Tffedu dép. de l'Oise, sur le Thé-
rain, à UkiL N. 0. ae Senlis, et à 4 k. 0. de Creil;
3370 hAb. Importantes forges et fonderies; scieries
de bois de placage ; fabriques de boutons et de papier.
MOlfTACBAN, Moru Albanus , ch.-l. du aép. de
Tarn-et-Garonne, sur le Tarn, à 639 kii. S. de Paris,
par la route, et 784 par le chemin de fer; 37054 h.
Etêché suffragant de Toulouse, érigé en 1317 par
irib. de 1" inst. et de commerce ; lyeée, école nor-
tnb. de 1'* mst. et de commerce ; collège, école nor-
male; bibliothèque, sociétés des sciences et belles-
lettres. ViBe propre et bien bâtie. On y remarque le
fauboaigde la Ville-Bourbon, la cathédrale (élevée
en ]739),rhdtel de ville, d'élégantes portes de ville;
iinpoot soutenu par 7 arches en ogive.le jardin public
et de belles promenades, d'où la vue s'étend Jusqu'aux
Pyrénées. Drap , cadis, bonneterie, serges, savon,
teiDtnreries, distilleries, etc. Commerce de ces objets
et d'amidon, de minoterie, de plumes d'oie, cuirs,
eaux-de-vie. — Montauban fut fondée en 1114 par le
comte de Toulouse Alphonse, au pied du mont Alban,
et peuplée par les baniumts du oourg de Mont-Au-
nA {Tarn) , ce qui l'a fait quelquefois appeler Mont
Àwiohu. ËUe embrassa avec ardeur les erreurs des
^igeois et plus tard le Calvinisme (1558) et fut une
les principalesplaces de sûreté des Protestants. Vai-
nement assiégée par Louis XllI en 1631, elle futprise
•^\iiZ par Richelieu , qui en fit raser les fortifica-
^1^. Sous Louis XIV, elle souffrit beaucoup des
^^pimades. Patrie de Cahusac, de LefrancdePom-
i'ifua,deGttIbert, d'Olympe de Gouges, d'Ingres.
■oaïAUBAii, ch.-L de canton (lUe- et- Vilaine), à
6 kHit 0. de Montfort; 800 bab.
MOMTAUBAN, fomeuz Ôibustier français, né vers
^* B. à Bordeaux en 1700, fit une guerre achar-
oée aux Espagnols et aux Anglais, surtout sur les
cotes de Goinée et d'Angola (1691-95). se signala par
des eou;>s d'une hardiesse incroyable et fit éprouver
à l'eonemi les pertes les plus sensibles.
howtaubaw (Renaud de). Y. atmon.
MOIITAUSIBR (Cb. DE STi-VAUBB, duc de), d'une
uic famiUa de Touraine, né en 1610, m. en 1690,
i«rvit avec distinction en Italie et en Allemagne, ob-
tiai à 38 mas le grade de maréchal de camp, fut suc-
cessivement gouverneur de l'Alsace^ delà Saintonc[e,
de la Normandie; se fit partout estimer pour son m«
tégrité , et resta fidèle au roi pendant la Fronde.
Louis XIV le nomma en 1664 duc et pair et le choi-
sit en 1668 pour remplir les fonctions de gouverneur
du Dauphin; il s'adioignit Bossuet et Huet comme
précepteurs, et fit raire pour l'usage du prince les
éditions connues sous le nom d'Àd usum Mphini. Il
déploya dans ses fonctions de gouverneur une grande
sévérité, et se fit remarquer a la cour par son carac-
tère austère et son amour pour la vérité, ce qui le
fit regarder comme l'original du Mitanihrope de Mo-
lière. Montausier était né dans la religion protes-
tante : il l'abjura en 1645, pour é|)ouser la belle Ju-
lie d'Angennes. dont il sollicitait la main depuis
quatorze ans. Fiéchier a écrit son Oraison funèlre;
c'est un de ses meilleurs morceaux. Garât composa
en 1781 un Éloge de Montausier, qui fut couronné
Sar l'Académie française. Am. Roux a donné en 1860 :
!ontaiuier et son temps.
MONTAUSIER (Julio d^NGENNES DE RAMBOUILLET, du-
chesse de), dite Àrténice, femme du préoéd.. née en
1607, morte en 1671, était fille du marquis de Ram-
bouillet et de Catherine de Vivonne. Egalement re-
marauable par sa beauté, par son esprit et ses vertus,
elle fut recnerchée de tous les grands seigneurs de
la cour, et. après de longs retards, fit choix de Mon-
tausier ( F. l'art, préc.j. EUe fut nommée par Louis XIV
gouvernante des enfants de France, et chargée en
1661 de l'éducation du Dauphin jusqu'au moment
où il passa entre les mains de son mari. Le duc de
Montausier lui avait adressé avant son mariage, sous
le nom de Guirlande de Julie, une offrande poétique
composée de fleurs dessinées par le peintre Robert
et de madrigaux composés par les meilleurs poètes
de l'époque et transcrits par le calligraphe Jarry. Le
manuscrit de cette fameuse Guirlande ^ après avpir été
entre les mains de l'abbé de Rothelin et de M. Rose,
fut acheté par le duc de La Vallière, dont l'arrière-
petit-fils, le duc d'Uzùs, le possède encore aujour-
d'hui. Une copie en a été publiée en 1784 à Paris par
Dldot et en 1824 à Montpellier par Amoreux.
HONTAtJT (Philippe de). F. navailles.
HONTAZET (Ant. MALviN de), né en 1713, dans
i'Agénois, mort en 1788, lUt nommé évèque d'Autun
en 1748, puis archevêque de Lyon en 1758- Favo-
rable aux Jansénistes , il prit parti pour eux. dans les
querelles religieuses de l'époque, contre le clergé
même, et supprima, en sa quahtéde primat desGau
les, Tobliffation de signer le formiilaire ; en outre, il
changea Tes livres liturgiques de son diocèse. U fit ré-
diger parle P. Valla, de l'Oratoire . plusieurs ouvrages
élémentaires, entre autres la Philosophie et la Théo-
toyta dites de Lyon (en latin), oui eurent de la vogue ;
mais ces ouvrages respiraient le jansénisme : la IVi^o-
logie fut condamnée a Rome. Ce prélat était du reste
un homme d'esprit et de talent : U écrivait avec élé-
gance et facilité, ce qui le fit admettre à l'Académie
française (1757).
MONTBARD (pour JTonf des Bardes), ch.l. de cant.
(Côte-d'Or), à ISkil. N. de Semur, sur la Brenne et
le canal de Bourgogne , et sur le chemin de fer de
Paris à Lyon; 31 â h. Montbard avait autrefois titre
de comté et possédait un cb&teau, qui fut souvent la
résidence des ducs de Bourgogne. Patrie de Buffon,
de Daubenton. Aux env. , célèbre bergerie.
MONBARREY, ch.-L de cant. (Jura), à 13 kil. S.
E. deDAle; 1000 bab.
MONTBARS, V Exterminateur^ chef de flibustiers
au zvii* siècle, né en Languedoc, d'une famille bo-
noraÛe , s'enflamma de haine contre les Espa-
gnols en lisant les cruautés qu'ils commettaient dans
le Nouveau-Monde , s'embarqua au Havre en 1667
pour aller les combattre, les attaqua dans les Antilles
et sur les côtes de r£tat deHonduras^ leur fit éprou-
ver des pertes considérables et en fit un carnage af-
freux. 11 s'empara de la Vera-Cruz en 1683 et de Car-
thagène en 1697.
B. 81
MONT
— 1282 —
MONT
MCHTTBAIENS, ch.-L de oant. (AreyroB), à 23 k.
N. IT. de Villerrancke; 1000 hab.
HONTBAZILLAC, commune de 1a Dordogse, caor
ton de SJcouLès. à 6 k. de Bergecac. Trës-bone Vms
muscats de la cote de MarsoUet.
MOKTBAZOK, ch.-L de oaat. (IndTe-et-Loïre), aur
l*ladre, à 13 kil. S. de Tcwrs; 1200 h. Ane. châteaut
b&ti par Foulques Nerra. Aoc. seigneurie , qui entra
daae la ma^n de Rohan au zv* siècle, et fut éri^
en comté, puis (l.Ji88) en duché, en faveurde Louis VI
de Rohan-ouéménée.
MOUTBAZON (Made ds boham*), duchesse de Che-
yreuse. V. chbvbeuse. — F. aussi ramcé.
MONTBÉLIAAD, Xœmpelcard^ Mom PelioardiSy
ch.-l. d'arr. (Doubs), au confluant de Tlsel, de THa-
leine et du canal de Rhône au Rhin, et au piedd*ua
rocher, à 82 kil. N. E. de Besancon, à 78\. par le
chemin de far; SU 7 hab. Trib. ae l*^ inst.; église
luthérienne, collège, bihlk>thèque. Plusieurs fon-
taines; anc. château des comtes de Montbéliard fil
sert auj. de caserne et de maison d'arrêt); jolie église
Saini-llartin. Filature de coton, horlogerie fine, Bon-
neterie, drap, percale, cuirs, dits de MoaffyéUard;
fromages. Grand commerce ayecla Suisse. Patrie de
G. Cuvier, à qui une statue a été éng&e dans la ville.
•— Uonthéliard était jadis le ch.-J. d'un comté par-
ticulier, faisant partie de Tempire d'Allemagne, mais
n'appartenant à aucun oeicle; outre Montbéliard, ce
comté oomorenait les sept seigneuries dHéricourt,
Chatelot. Biamont, Ctecmoot, Granges, ClerraL, Paa-
safant. Il est auj. réparti entre les arr. de Montbé-
liard etde Baume (tous deux dans le Doubs), et celui
de Lure (Hte-SaAne). — La 1" maison des comtes de
UoBtbéiiard s'éteignit en 1397, en la personne du
comte Etienne; Henriette, sa petite-fille, porta le
comté dans la maieonducale de Wurtemberg par son
mariage avec Eberhard de Wurtemberg. Divers cadets
de cette famille, rayant reçu en apanage, fondè-
rent de nouvelles maisons de Montbéliard. La der-
nièce de ces maisons cessa en 1631 , et le comté fut
alors possédé par les ducs de Wurtemberg eux-mêmes,
ce gui les fit nommer par abréviatÎAa ducs de Mont-
béliard. En 1723, après la mort du deraier comte,
Léopold, mort sans héritier légitime, il pasa au duc
régnant de Wurtemberg , qui vint Caire sa résidence
à Montbéliard. — Le Dauphin Louis (Louis XI) s'em-
para de cette ville en 1444. Louis XlV^a prit en 1674,
et la gsuda jusqu'au traité de Ryswyck, 1697. La
France tint la comté en séquestre de 1723 à 1748.
La Républiq^ue française s'en empara en 1792, et le
traité de Lunéville (1801) le lui assura. Depuis, il
n'a cessé de faire partie de la France.
XONTOELLET. bg de Saftne-et-Loire, & 20 k. 14.
de M&con; 1500 n. Ecole d'agriculture; a^e pour
enfants abandonnés.
MONTB£NOÎT ou MONTBBNOfr-ESI-SÀliaBOIS, ch.-L
de cant, (Doube), à 15 kiL N. E. de Ponlarliar ; 154
hab. Ane. abbaye, fondée en 1100, dont il reste des
débris. Près de là est le village de Eemonot , dont
l'église n'est qu'une grotte.
MONT-BLANC , le plus haut sommet des Alpes
PeDniaes et de toute TEurope, s'élève, dans la Hte-
Savoie, entre la vallée de Chameuai et la Vallée-
Blanche : il a 4810" au-dessus de la mei. Longtemps
avantd'arriTeràcettehauteuroiirencoiitredes neiges
étemelles. Il faut deux jours pour y monter. Saussure
est «e premier qui ait fait cette ascenaioD(17£7). ^
Sous l'Empire, le Mont-Blanc donnait son nom à un
dép. forme d'une partie de la Savoie, qui avait pour
ch.-l. Chambéry : c'est auj. le dép. de la Hte-Savoie.
KONTBOZON, ch.-L de cant (H.-Saôna), àlT kU.
S. E. de Vesoul, sur ^Oignon; 750 hab.
MONTBBISON, Mens Briumis au moyen Age,
ch.-L d'arr. (Loire) . sur la Vixezy , A 448 kiL S. K.
de Paris eC à 32 k. N. 0. de St-£lieana; 6266 bab.
Trib. de !'• inst, collège, école ecclésiastique» école
nonnala, bîbliothèqua et coUactions. Uu rocher volca-
nique domine la ville. Nouveaux boulevards ,halle au
bléy palais de justice, salle de specf acleu Toile, linons»
batistes, grains. Patrie de Tiilustre Camrlle d'Urfê.
Aux environs, sources minérales^— La ville se forma
autoar du cb&teau des comtes du Forez, dont elle
fut laeapit. depuis 1441. Cette vûlefut réunie à la
couronne sous Fsancds I. Elle a beaucoup souffirt
pendant les guerres ae religion : elle fut pnse et sac-
cagée en 1562 par le baron des Adrets. Monthrisoa
Ait le ch.-l. du dép. de la Loire lors de la £ormation
des départements; la préfecture a été tpanaférëe en
]856àSt-£tle&ae.
MONTBRON . ch.-L de cant. (Chaiente), sur U
Tardou&re, kll kil. E. d'AngouLftme: 1300 nab. Aux
environs, mines de plomb. Aac ch.-L de baronnie.
HONTBRCN (Ch, nopoT, seigneur de), le Braire,
Tun des plus vaidanls ohefs protestants, né en 1530 au
château de Monlbrun, en Dauphiné (près de Nyons) ,
avait été élevé dans la religion catholique. Il fut at-
tiré au ProtestantisD&e par Théodore de Bèse, fit em-
brasser là Réforme k ses vassaux , re|>oussa les lieu-
tenants que le roi envoyait contre lui, se joigiut «n
1562 au baron des Adreta^ chef dea Protestants dans
le Daxphiné, puis lui succéda dans le commande-
ment, fit des prodiges de valeur k Jamac et k Mon-
eontour , et pLua ea 1574 les bagages deEDenri III qui
faisait le siège de Livroo. Le roi irrité envoya contre
lui des forces supérieuies : s'étant cassé une cuisse
en franchissant un canal , il fut pris après an combat
achamA, condamné k mort k Grenoble par une coior
mission, et décapité en 1575. Cependant, sa mémoire
fut réhabilitée aans le traité de paix de 1576.
MONTGALliDasT-viâBAir (L. Josepb, marquisde),
né ea 1712 au ch&teau de Candiac près de Nîmes,
d'une anc. famille du Houergue, fut chargé eni 1756»
en qualité de maréchal de camp, du coaunaindemeiit
en chef des troupes françaises crans l'Amérique sep-
tentrionale. Il remporta d'abord de brillants avan-
tages sur les généraux anglais; mais, forcé en 1759
de livrer un combat inégal sous les rmirs^ de Ouébec,
il fut dès le commencement de Taction blessé mor-
tellement, et périt deux jours aprèsw — Son frère,
J. L. P. deMontcalm, né au château de Candiac près
de Nîmes, en U19, mort en 1726 k l'âge de sept
ans, d'une hydropisie de cerveau, est au nom-
bre des enfants célèbres. Dans sa courte vie, il avait
{)tt apprendre, outre sa langue maternelle, le latin,
egreo et ilkébreu, l'arithmétique, la fable. le bla-
son^ la géographie et une bonne partie de 1 histoire
sacrée et profane. C'est pour lui que Dumas, son insti-
tuteur, imagina le bureau typogcaphique. F.dcicas.
MONT-GASSIN, F. ClssiN.
MONTCENIS, ch.-l. de cant. (Saftiteet-Loire), à 2a
kîL EL S. E. d'Autua; 1500 hab. Aiox env.» mines de
facuiUe et de fer et célèbres foiges du Creuzot; ta.-
brique de cristaux. — Montaane des Alpes. F. cenis.
MONTGHBESTIEN (Ant. de), écrivain du xvi« s.,
né k Falaise vers 1&70, était fils d'un apothicaire. U
mena la vie la plus aventureuse, embrassa le Calvi-
nisme et fut tué en 1621 k TonraiUes près de Dom-
front, dans une rencontre avec un parti de Catholi-
ques. Disci^ de Garnier, il composa des tragédies
qui se distingiuent nar une certaine élégance de style :
la plus remarquaole est l'JÉcoitatf e ( Marie-Stuart^ ,
1605. Il composa aussi des Bergeries. Enfin on a ae
lui un fret M d'œconomte politique (1615); c'est le
1" ouvrage qui ait porté ce titre.
MONTCUQ, ch.-l. de cant. (Loi)» k 28 kiL S.O. de
Cahors; 1800 h. Bâti autour d*une coUineque baigae
la Braguelonne et que domice une hautateur. reste
d'un anc. château fort.
KONTDAUPHIIf, v. foâe (H.-AIpes), au conflueBft
du Guil et de la Durance, k U kil. N. £. d'Embnui;
500 hab. Place da guerre de 4* classe, bâtie sur un
roc fortifié par VauMn. Eaux thermales.
MQNT-DE-MAB&AJI , cfa.-l du dé|k dec Landes,
sur la Douze et le Midoa, k 691 kil~ S. 0. de Paris,
k 730 k. par le ch. dafer; 5(74 hab. Trik de i'* iasL^
lycée; société d'agricaltûre, scienoes et arte, èifaiio-
SIONT
— 1383 —
«ONT
l^oBj pépinière. Hôtel de la préfecture, palais de
jittboi, easemet, etc. Aux env., Jolie» premeBades*
CoaiiÉfoedeTfBS«« eaux-de-vie.^ Fondée i^rChar*
ieuese, déti«)le par les Normands ; reetmstrufte
et 1118. EUe falBait partie jadis du royaume de Na*
nm, et fat réucriea ht Franoe e» i&89 : c'était le
cL-L de liarwn^ Patrie d* la lannUe de- Vesmes.
WOfT-lM-'HÉVA, f. cet art. dan» aotre Dkt.
•te. det {^cieneef .
MOfrnnOER, JRmit J>0tM0fu, thA. d'arr. (Som-
ae), àSgkiL 8. S. E. d'Amiens; 9790 h. Trib., col-
iénde Unrislei. figliee de St-Pierre et de dt-Sé*
pùlae, bdpilil, hdtelde fille, sorsioDté d\m cu-
rien Mm. Bonaeierie» tannerie, vannerie, fflatore
dtc»tM. Commerce de grains , volailles, mtiaux,
flic fUla jadis forte, et résidence 4e plusieurs rois de
FraaeeaaTii* siècle. Patrie d'Aubryd[»tfoBt(lidier, de
Petael, de Capperoanier, de P^itteMier. Cette ville
«Mat vae charte de commune ett 1 (95. Elle fut
plue par les Impérianx en 1533, et tainement as-
âf^éenr Jeaa de Werth en 1636.
WûHï D'OB 00 ■OMT-Doae. V. VtfRX (mdnt).
MOamoiGifABt. OAUTisa de), Utlérateor, né à
Lyon en 1701, Bl en 1768, exerça dans cette viHe la
chipgé de Btftre de la diambre aux deniers du roi ,
pots viatsefixer à Parts. On a de lui quelques pièces
dt iMitrs : Tii^di Pop^, 1727 ; le$ fêUs d^Bébé,
opéra-ballet (musique dis Rameau) , 1739 ; f Opéra de
«KîAtf biaiiqne de Givaud), 1762. On la doit aussi
Vàri^mf/imtr ke fdMeaaccefiirvtf coulèun,17&6.
MOntelXO. Tge du Piémont, à 9 kil. N. E. de
Ta^lun et à 46 k. BL N. £. d'Aisxaadrie. Lannes y
bailiiIasAotnebiena, le 9 juin 1800; ce qui hii valut
Istiftadeducde MoBtebetto. I»<0éoéralPorey y rem-
porti kaaà tour, le 30 mai 18&9, une victoire sur les
iatiicUaDs, comaandés par Giiday.
■OlflBULLO (lahnbs, due de). V. tjmwt».
, MOinraOUBA, ch^I. dec. (Manchej^, à 8 iiil. S. S.
<H Yalo^me; 1600 b. Station. Moutons estimés.
VORTE CERVOU, bg de Toscane, à 15 kii. S. de
Voketra. Jets de vapeur lancés pnr des wloans ga-
zeux etfooroissanade l'acide bonqfue.Bains thermaux.
WnnSGB. Manteaium, ch^L de o. (Tara-et-Ga-
raae^^àD kil S. S. de Caste^Saira^n; 600 hab.
W^nBCûRVOiO, V. d^Italie, dans ranc. poy. de
W» {Priacnasté Citérieare), à 17 kil. B. de Sa-
lana;4è00hab. fivécbé. Auxent., eau sulfureuse.
JtOim-cUflTO , anc. Ogiam, ILot de Toecane,
(Ufl5ia Méditerranée, au S. de nie d'Mbe; 104. car-
^ lUvigée an rvi* s. par ks pirates, ele est vaeiée
^fV^ iahalatâe. Ruines d'une abheye et d'un fort.
MORIxcircULLI et mleuK uontjbcucgoli (Sébas-
^ ée), aentilhoounede F^rrare, vint en France à
;« Mile de Catlaeriae de Médieie, liit attaché au
^^aopkia, fils aîné de François I, en (xualité dféokOià-
siB, et accompagna oe jeune prince dans un voyage
s Teomon. Un jour, il lui donna4e Peau Iralche pen-
^ ou il avait très-chaud : le prince tomba malade
^QaàtMetmooral quatre iouM apiiès. Accusé del'avoir
^iwané, Hootecucullifut appliqué à. la ooesUon,
wéesatcax, laissa araire qu'il avait agi a IMnsti-
g^ d'agents de Fempeieur, et fut en oooséquence
^^^^i^, lâ36i Rien n'est moins certain cependant
queno ciime: il panlt qu'il était ianoœat, mais
9^|ns«é par la dondeus. il dit tout ce qu'on veolut.
■onmcDLLi (Raiaaiwan, ceaiee de), célôbre gêné-
ni ai minoÊ de l'Astricbe. vé en 1608 dans le Ho-
deoaie, n. « i^gi^ asrviid^abeid comme vulomaira'
'^'^^lesonoies, général, d'artilleàe de IR^na^
uapèûde, et se sigsi^ dans la gasme da Trenteaas.
Fait panoaier en 168» à HaOcireh par le général
' ^' '' P"^ ^ revanche ea cfaaasaat les Siiédoii de
;* ■MéiDt; A remporta sur sas une vicVûm déoisiee
* Tnebel ea Mk&liomniéaa MSI nmrécbal dacaasp,
^^^coorut contre les Suédois Jeaa Casimir^ Md oe
;"yuey scie rei da Ûaaaaiaik;; sepeassa ensuitt
'«s Turcs de la Hongrie et remporta^sar eai en 1464,
âne le caucaars des FsoDçaia, iâ siotbiat si|^Me
deSt-Gotbard. En 167^11 noria des secours aux Hol«
landais contre la France. Opposé en 1675 à'Turemie,
auî jïérit au moment où allait se livrer une bataille
écuive, il poonuivHles Français en Alsace et vint
assiéger Haguenau; mais Condé lui fit lever h siège
de la place. Après cette campagne il se retira et
consacra aux sciences le reste de sa vie. L'empereur
Léopold le nomma en 167^ prince de l'Enuttre, et
le roi de Naples hiJ donna le duché de lte16. Dtmsun
voyage à Liaz, oft il accompagnât f empereur, tine
poutre hii tomba sur la tête au moment où fl entrait
au chfttean : il succcfmba i cette blessure. Ce gé-
aérai était peu entreprenant : il avait pris pour mo-
dèle Fo&tas Canctofor; quoiqu'il n'ait pas ooteno de
brOlants succès contre Turenne et Condé, il s'esti-
mait hearenx d'avoir pu leur tenir tête. H avait fait
une éteide approfendie de Fart mUitaire et a laissé
des Mémoires sur lagtterrêj ea latin {ÇommenHarii
&e{{tet), Vienne, 1719, qui root fait surnommer le
Végèee moderne. Ces mémoires ont été traduits par
Adam, et commentés par Turpin de Crissé. 1169.
lH)!fTEPELTRO(Comlesde),aiic.mai9onlta(ieane,
ainsi nommée da dhâiteau de tfoniefaltra, dans la
Marche d'Ancône, fut à la tête des gibelins aux xiii*
et XIV* siècles, et eut sous sa domination Pise, Urbin
et plusieurs autres villes d'Italie. Les personnages les
plas célèbres de cette maison sont : Gtiido de M. , que
les I^saas mirent à leur tête en lt90 pour combattre
les Florentins, les Lucquoiset les Génois ; il s'empara
vers 1294 de la ville d^Urbra qu'U transmit à ses des-
cendante; ^ Frédéric delC., qui régna de 1444 à 1 482 ,
et qui le l** porta le titre de eue d^Uribrin : fl fut élevé
à oeite dignité par le pope Sûrte lY, dont le neveu,
Jean de la Rovère , ava t\ épousé sa fBle. ^Gidd' Ubald o
de M., fils du préc. et dernier duc d^rbin de cette
famille, fut dépossédé par César Borgia en 1502, mais
il rentra en possession la même année. 11 mourut en
1508, laissant ses Ëtats & Franç.-lfarie delà Rovére,
son fils adoptif , neveu de Jules II.
M0NTEPIA9C0NE, CoUïnia Perentinensis , v. des
fitatedel'Sglise, à 2âkiI.NL 0. deViterbe^ près du lac
Bolsena; 500Ob. Êvêcbé, établi en 1316. Ce siège fut
oocupé par l'abbé Maary. Excellent vin muscat. —
Cette ville tua en partie aétruite en 1 783 par un trem-
blement de teire. EUe est la patrie de Casti.
HOEVTB-FORTIIVO, bgdes Ëtatsde rEgHse, à 40 k.
N. 0. deFresiaone, fut rasé en 1557 par ordredupape
Paal IV, parce qu'il était un repaire de briganos.
HONTE-HBRMOSO.v. d'Espagne (Badajoz}, à 22 k.
S. 0. de PlaeeBcia; 3800 bab. Mines d'or.
MOITTEIL (AOBÉHAA de), f. ADHâH aB.
moutbil (Amans Alexis), historien, né à Rodez
en 176^, m. en 1850, était fils d'un conseiller au pré-
sidial de sa ville natale. Il fur d'abord secrétaire de
son district, puis professa l'histoire à TËcole centrale
de l*Aveyron, aux Èook» militai^^s de Fontainebleau
et de St-Cyr; il passa la plus grande partie de sa vie
dans laretraiCe et la pauvreté; On lui doit VBisUme
des Français de dhers éMts aux cinq dertsUers siè-
ckê (10 voL in»^ 1827-44 , et 5 vol. gr. in-8), ou-
vrage qui oflre ane intéressante histoire des di^
verses ptrofessions et des différentes classes de la
sociétéiDégligées iasqaa-là par les bisttiriens.Promp-
tement apprécié eu onUie^cet ouvrageobtiat en peu
d'années sluaiaars étions ; Flnstitut lui décerna le
2« prix Oobêri. On a en outre de Mentait an Traité
des matériaux^ iMumeerik^ 1932, qoî lévèLe l'exi-
steace d'une foule deèoeumenUi incoam», e% aae
Poétique éeVhieioirej 1835.
MONTELBORB, JT^Ipeatum, riëaTalemiayY. d1-
tatie^dans l'anc roy. deNaplesCGaiabre Ultérieure 2*),
à5 kîLiJki galfeda Ste-Bopkémie; 8000 hab. Ëvéché.
Chftteaa fort. — Fondée par l'empereur Frédéric II*;
presqae détruite par latrsmblementde terre de 1793.
^HONllfiLaïAB oa ■d^rÉuvAST. Acuei(y?M<mti-
lium Adkemafi aamayea Age, oh.-i. d'arr. (Brème),
à 41^ kîL S. de Valeaoe>, sur uneeotltae, au confluent
du RaaMan «« te Jabroa; 7966 hab. Citadelle; ^
MONT
— 1284 —
MONT
tloD. Trib. de 1'* iost, collège, bibliothèque. Restes
de fortifications. Source d*eatt minérale. Aux envi-
rons se trouye un couvent de Trappistes. Liseurs,
nougats estimés; tanneries. Commerce de soie, huile
de noix, miel, etc. Patrie de Fauias de St-Fond. —
Jadis habitée par les Cavares, Cette ville fut prise
plusieurs fois pendant les guerres de religion : elle
résista héroïquement à Coligny en 1569.
MONTELOVEZ dite aussi Monelova et Cohahuila,
V. du Mexiaue, anc. ch.-l. de r£tat de Cohahuila, à
890 kil. N. de Mexico; 3600 hab. Magasin dépendre.
MONTEMAYOR ou montbkor, v. de Portugal
(Beira), sur le Mondego, à 22 kil. S. 0. de Colmbre ;
25&0 hab. Murs flanqués de tours, château fort. Pa-
trie du poète Montemavor et du voyageur Mendez
Pinto. — Enlevée dès le ix* s. par Ramire I, roi
d'Oviédo, aux Arabes, qui la reprirent et peu après la
ruinèrent; réédifiée en 1080.
MOirnSMAYOR (George de), poète portugais, ne
vers 1520 à Montemayor, près de Coimbre, m. à Lis-
bonne en 1562, fut d'abord attaché comme chanteur
à Philippe II , et le suivit dans ses voyages. U avait
conçu une vive passion pour une dame espagnole :
cette dame s'étant mariée pendant son absence ^ il
en éprouva un vif chagrin et chercha une distraction
dans la poésie. Il composa, sous le titre de Diana, un
roman pastoral où, sous le voile d'une fiction, il ex-
haie les sentiments dont son cœur était agité. Ce
poème, le premier essai du genre pastoral en Espa-
gne, eut un grand succès et fut commué par Gil Polo.
Il a été traduit en plusieurs langues, notamment en
français, par Chapuis» Pavillon, etc. On a de Mon-
temayor quelques autres productions poétiques, qui
ont été publiées sous le titre de CaneionerOf à Sara-
gosse, 1561. Son style ne sent ni le travail ni Tafiec-
tation et se distingue par la noblesse et Tharmonie.
MONTEBIBQBCF, ch.-l. de c (Charente), à 29 kil.
S. 0. de Confolens: 1100 hab.
MONTEMOUN(don Carlos, comte de), fils du pré-
tendant don Carlos (dit Charles Y), né en 1818, ac-
compagna en France son père, qui s'y était réfugié
en 1839, après avoir vainement disputé la couronne
d'Espagne. Son père abdiqua en sa faveur en 1845;
il fit quelques vaines tentatives nnur faire valoir ses
prétendus droits. Pris en 1860, u renonça à ses pré-
tentions , puis il rétracta sa renonciation. Il mourut
à Trieste, en 1861 , de la fièvre scarlatine.
HONTÈMONT (Albert de), littérateur, né en 1788 à
Remiremont, m. en 1862, professa les humanités au
collège de sa ville natale, puis occupa un emploi
dans les finances et finit par se livrer exclusivement
aux lettres. On a de M des Lettres sur l'Astronomie^
envers et en prose, 1823, des traductions en vers
des Plaisirs de V Espérance de Campbell, 1824, des
Plaisirs de la kémoire de Rogers, 1825, des Odes
d* Horace, 1839; et la Bibliothèque universelle des
Voyages, 1833-37, 46 v. in-8. 11 a coopéré à des tra-
ductions de W. Scott, de Cooper, et de Marryat.
MONTEMOR, v. de Portugal. F. montemayor.
MONTEMURLO, bg de Toscane, à 19 kil. N.O. de
Florence. Cosme de Médicis y battit Phil. Strozzi et
BacioValori, chefs des républicains florentins, 1537.
MONTENDR£,ch.-l. de c. (Charente-Infér.), à 22 k.
S. de Jonzac ; 2500 hab. Eau thermale.
MONTÉNÉGRO, ou en slave Tchemagora, c.-à-d.
Montaifne noire, petit État de l'Europe, à TO. de la
Turquie, est enclavé dans l'Albanie et la prov. au-
trichienne de Cattaro ; 98 kil. du N. au S. , sur 47 au
plus de l'E. k TO.; env. 120000 hab. , dont plus de
20000 portent les armes; ville princip., Cettigne-, le
couvent de Stanovitch, au S. de Cettigne, est la ré-
sidence du vladika ou évêque grec, qui exerçait seul
autrefois l'autorité souveraine. Pays montagneux,
sillonné par des ramifications des Alpes Dinarques,
quelques riv. , très-poissonneuses ; sol peu fertile et
négligemment cultivé (il est cultivé par les femmes.
non par les hommes) ; vastes forêts. — Longtemps
vassal de la Porte , le Monténégro est auj. indépen-
dant. Il était naguères gouverné par un prince-év6-
que appelé Vladika qu'assistait un gouverneur laï-
que. Aujourd'hui, il est régi par un prince indigène,
assisté d'un sénat de 12 membres, renouvelés cha-
que année. Les Monténégrins sont braves et hospi-
taliers, mais défiants, vindicatifs et très-Jaloux de
leur indépendance. Ils ignorent la civilisation et
méprisent le travail. Leur culte est la religion grec-
que; ils parlent la langue serbe.— Le Monténégro, ja-
dis partie de llllyrie, puis de la Nouv. Spire, devint,
sous Héraclius, la ciemeure de populations slaves
qui, tantôt indépendantes, tantôt soumises à laSer
vie, passèrent sous le joug des Vénitiens au xiv* s.«
des Ottomans au xv*, mais qui restèrent presque tou-
jours indépendantes de fait. Il eut presque con-
stamment des princes indigènes. En 1516, le prince
George Tchernojwitz abdiqua en faveur du métro-
politain ou vladika de Cettigne, et depuis les Mon*
ténègrins vécurent pendant plus de trois siècles sous
un gouvernement théocratique. A partir de 1697
la dignité de vladika resta dans la famille Niégotch.
En 1851, après la mort du vladika Pierre II, Danîlo,
son successeur, sépara de nouveau le pouvoir tem-
porel et le pouvoir spirituel, prit le titre de prince
Igospodar, dans la langue du pays), et, pour échap-
per entièrement à la domination ottomane» se fit in-
vestir par la Russie. Ce prince, tué accidentellement
en 1860, fut aussitôt remplacé par son neveu Nico-
las , qui donna à son peuple une nouvelle constitu-
tion et un nouveau code, et qui soutint pendant deux
ans une guerre héroïque contre la Turquie. M. H.
Delarue a publié en 1862 le Monténégro, ouvrage
offrant à la fois la description et l'histoire du pays.
MONTENOTTE, vge des ÊUts sardes, à 37 kil. O.
dép. OUI avait savone pour
cheMieu. — Ce même nom a été donné à une colo-
nie agricole de l'Algérie, fondée en 1848 dans la
commune de Tenez.
MONTEPELOSO, V. d'Italie (Basilicate) , à 37 kil.
N. £. de Potenza; 4000 hab. Bvèché.
MONTEPULGIANO, V. de Toscane, ch.-l. d'arr.,
à 43 kil. S. E. de Sienne; 3000 hab. Évôché. Savon,
fonderies de suif, faïence renommée, pressoirs à
huile ; bon vin. Patrie d'A. Poli tien et au cardinal
Bellarmin. — Près de cette ville est un lac de même
nom qui a 8 k. de tour sur 3 de large et qui décharge
ses eaux dans i'Arno.
MONTEREAU ou MoiTTEREAn-FÀUT-ToirNE,Coiulaf e
Senonum, nuis Mona^leriolum, ch.-l. de c (Seine-
et-Marne) , a 20 k. E. de Fontainebleau , au confluent
de la Seine et de l'Tonne et à l'embranchement du
chemin de fer de Lyon sur Troyes; 6000 h. Trib. de
commerce. Bas, ciment romain, pipes, faïence,
Eoterie ; bois flottés. Fort marché aux grains et aux
estiaux. Aux environs, château de Surville. — Sur
le pont de Montereau, le duc de Bourgogne, Jean sans
Peur, fut tué par Tanneguydu Châtel, lors de son
entreVue avec le Daupliin (depuis Charles VII) , en
1419. Philippe le Bon, duc de Bourgogne, s'empara
de Montereau en 1420; Charles VII le reprit en 1438.
Napoléon y battit les alliés le 18 fév. 1814.
MONTEREAU (Pierre de), architecte du xiii* s., m.
en 1366. vivait sous le règne de S. Louis. Il con-
struisit la chapelle de Vincennes, le réfectoire de St-
Martin des Champs, le dortoir, la salle capitulaire et
la chapelle de TAnbaye de St-Germain des Prés, It
Ste-Ghapelle de Paris, son chef-d'œuvre, construitf
de 1245 à 1248. Tous ces édifices sont dans le style
gothique. — On Ta confondu à tort avec Eudes de
Montreuil, architecte contemporain,
MONTEREY, v. du Mexique, ch.-l. du Nouv.-Léon;
15 000 hab.Evôché. Mines très-riches. Prise en 1846
par l'armée des Ëtats-Unis.
ii0NTBBET(8AN-CARL0S LÉ), ch.-l. de la Nouv. -Cali-
fornie. F. SÀNrCARLOS.
MONTBSA, bg d'Espagne (Valence), à 40 k. de Va-
MONT
— 1285 —
MONT
lenceetà 13 kil. N. 0. de San-Felipe. Ruines d*un '
diiteau. Jadis ch.-l. de Tordre militaire de N*-D* de |
Montesa, fondé en 1317 par le roi Don Jayme, après
la suppression des Templiers. Cet ordre relevait de
oelui de Calatrava; la grande maîtrise fut réunie à
li couronne par Philippe II, en 1587. Le costume
ddehevaliers était blanc, avec une croix noire.
MONTB-SANTOi mont, de Tonpiie. F. athos.
MOIITESPAN, bg de la H.-Garonne sur la r. dr.
de It Garonne, & 11 kil. S. 0. de St-Gaudens ; 950 h.
Aoc. marquisat, érigé en 1613.
HONTBSPAN (Atfiénaîs, marquise de), une des
maîtresses de Louis XIV, née en 1641 , était fille de
Gabriel de Rochechouart, duc de Mortemart. Elle
épousa en 1663 PardaiUan de Gondrin, marquis de
UoDtespan, d'une illustre famiÛe de Gascogne, et
fut peu après attachée à la cour comme dame du pa-
lais de la reine.£lle ne tarda pas à attirer Tattention
du roi par sa beauté, sa grftce et son esprit, et s.up-
planta Dientôt Mlle de La ValUère : pendant quatorze
ans, à partir de 1668, elle régna despotîquement sur
le cœur du prince; elle en eut, entre autres enfants,
le doc du Maine et le comte de Toulouse, qu'elle
réussit à faire lée[itimer et qui ont joué un grand
r6le dans notre histoire; mais à la fin elle fatigua
par ses hauteurs Louis XIV, qui d'ailleurs commen-
çait à aroir des scrupules sur leur double adultère,
et elle se ritpréférer Mme de Maintenon, à qui elle
avait confié 1 éducation des enfants qu'elle avait eus
du roi. Cependant elle ne quitta déflnitiYement la
eoor qu'en 1687. Après avoir inutilement cherché à
se rapprocher ji» son mari , elle consacra ses der-
nières années à la dévotion , se livrant à de grandes
austérités pour expier ses fautes, et mourut en 1707 ,
àfioiirbon-rArchambaut, où elle était allée prendre
les eaux. D'un caractère altieret ambitieux» Mme de
Kontespan s'était fait beaucoup d'ennemis; cepen-
dant elle était bienfaisante et protégeait les arts et
les lettres.
MmrrESQmEU-VOLYESTBE, ch.-l. de c. (Hte-
Garonne), sur TArize, à 3h kil. S. de Muret; 3672 h.
Vins rouges. Pris et brûlé par Joyeuse en 1586.
MOHTESQUIEU (Ch. db secondât, baron de), pu-
bliciste et philosophe, né en 1689 au chftteau de La
BTède,pr^ de Bordeaux, m. à Paris en 1755, montra
dit lOQ enfance une grande application à Tétude et
fut destiné à la magistrature, dans laquelle sa fa-
mille occupait déjà de hauts emplois. Nommé en ] 7 14
conseiller au parlement de Bordeaux, il y devint en
1716 président à mortier en remplacement d'un de
SES ondes; il vendit sa charge en* 1726, afin de se
liTrertoot entier à son goût pour les lettres. Il avait
commencé dès 1721 à se faire connaître parlapu-
^iiasàoudes Lettres persanes^ ouvrap;e d'un genre lé-
Reret frondeur, dont on a dit avec justesse que c'est
le plus profond des livres frivoles et qui eut un im-
mense * " ' ' '
étudiant partout les mœurs et les institutions des
peuples. De retour en France, il se retira dans son
château de La Brède et fit'paraître en 1734 les Con-
libérations sur Us causes de la grandeur et de la dé-
cedeiice des Bomains^ qui déjà firent juger de toute
^twce de son esprit. Enfin en 1748 il publia VEs-
pn'l étt £otf,p auquel il travaillait depuis 20 ans, et
<iaioit le sceau à sa réputation. Dans cet ouvrage,
^ui n'mit point de modèle et auquel l'auteur put
donner pour éffigraphe ; TroUm sine matre creatam ,
il passe en revue les législations connues et en cher-
che les raisons, soit dans la nature de l'homme en
fierai, soit dans des causes locales et particulières
chaque peuple. Ce livre qui le place au rang des
premiers écrivains, rivalise avec les écrits de Tacite
pmr la concision et l'énergie du style. Après avoir
achevé ce grand ouvrage, Montesquieu sentit ses
forces décliner et ne publia plus rien d'important; il
VutB(^t son tempe entre le séjour de Pari^ et son
château de I.a Brède. Montesquieu neL.fut pas seule-
ment un grand écrivain , c'était aussi un vrai sage ,
bon, bienfaisant sans faste : on cite de lui plusieurs
beaux traits, entre autres la conduite qu'il tint à Mar-
seille envers une famille à laquelle , sans vouloir se
faire connaître, il rendit son chef qui était esclave
à Tétouan. Montesquieu était lié avec les philoso-
phes, mais il avait de l'éloignement pour Voltaire :
si , dans les Lettres persanes^ il n'épargna pas tou-
jours les choses saintes, il se montra, dans vEsprit
des Lois, respectueux pour la religion. Ses Œuvres
complètes ont été publiées plusieurs fois, notamment
par Auger, 1816, 6 vol. in-8; par Lequien, 1819,
8 vol. in-8; par de Parelles, avec notes et variantes,
1822, 8 vol. in-8, etc. Outre les ouvr. déjà cités, on y
trouve, le Dialogue deSylkt et d^Eucrate et Lysima-
?tte, écrits poliiiç|ues qui ne sont pas indignes de
auteur des Considérations; le Temple de Gnide, un
Essaisur le Goût^ estimé desmétaphjsiciens, des Let-
tres^ des discours, et quelques poésies. Montesquieu
avait, dit-on, écrit une Histoire de Louis J/, dont le
manuscrit aurait été jeté au feu par son secrétaire;
mais cette anecdote parait controuvée; il est vrai ce-
pendant qu'il avait composé une intrcxluction au rè-
gne de Louis XI, qui a été retrouvée dans ses manu-
scrits. VEsprit des Lois a étéçommenté par Voltaire
et par Destutt-Tracy. On doit à D'Alembert et M. Vil-
lemain V Éloge de Montcsmiieu : ce dernier a été cou-
ronné en 1815 par l'Académie française.
MONTESQUIOU, ch.-l. de c. (Gers), à 10 kil. N. 0.
de Mirande; 2100 hab. Ane. baronnie de l'Armagnac.
Ce lieu adonné son nom à l'illustre famille des Mon-
tesquieu, qui remonte aux anciens ducs de Gascogne.
MONTESQUIOC (le baron de), capitaine des gardes
du duc d'Anjou (depuis Henri III), qui, à la bataille
de Jamac (1569), assassina lâchement Louis 1, prince
de Condé, prisonnier et désarmé.
MONTESQUIOU d'artagnàn (Pierre de) , maréchal de
France, né en 1645, m. en 1725, se distingua aux
sièges ae Tournai, de Lille, de Besançon, 1666-67,
et commanda Taile droite à la bataille de Malplaquet,
1709 : c'est là qu'il gagna son bftton de maréchal. U
fut membre du conseil de régence en 1720.
MONTESQoion-FEZBNSAC (Auuo Pierre, marquis de),
lieutenant général, né à Paris en 1739, m. en 1798,
fut d'abord menin des enfants de France , puis écuyer
du comte de Provence (Louis XVIII), et fut nommé en
1780 maréchal de canop. Élu en 1789 député de la
noblesse de Paris aux Etats généraux, il se réunit un
des premiers au Tiers état. Chargé sous la république
du commandement de l'armée du Midi, iloccupalaSa-
voieen 1792; mais, ayant été peu après accusé sous un
vain prétexte, il se retira en Suisse : il ne put rentrer en
France qu'en 1795. Il avait composé plusieurs pièces
de vers, de petites comédies d'amateur, assez agréa-
blement écrites, des Mémoires et des rapports qui
f)rouvent des connaissances étendues. Il fut reçu à
'Académie Française en 1784.
uoNTESQUioD-FEZBNZAC (Frauç. Xavier, duc et
abbé de), né en 1757, près d'Auch, mort en
1832, fut député aux États généraux par le clergé
de Paris, siégea au côté droit, et obtint assez d'in-
fluence. Il quitta la France après le 10 août, et se
réfugia en Angleterre, ainsi que le comte de Provence
(Louis XVIII), avec lequel- il se lia étroitement. Il
revint après le 9 thermidor pour servir les intérêts
des Bourbons, mais il fut exilé par Bonaparte. En
1814, il fut un des membres du gouvernement pro-
visoire. Nommé peu après par Louis XVIII minis-
tre de l'intérieur, il contribua à la rédaction de la
Charte, et fut pendant quelque temps à la tôte des
affaires. Après* la 2* Restauration, il fut nommé pair,
puis duc (1821), mais il ne revint pas au pouvoir.
Il avait été admis à l'Académie française, quoique
n'ayant aucun titre littéraire.
Parmi les hommes distingués que cette famille a
produits de nos jours, on cite : Philippe Joseph, vi-
I comte, puis duc de Montesquiou-Fezensae, neveu de
VONT
— 1286 —
MONT
l'tbbô de ICoDtesquiou» aé en t784 : U a Eût «vec
gloire les guerres dé l'Empire et s'est surtout distin-
gué dans ]a campagne de Russie. C était srriTi avAot
1814 au giade de géaéral de brigade; nommé de-
puis b'eutenant général , pair de France, ambassa-
deur en Espagne (1838-40), il a ren^ïU avec succte
plusieurs missions difficiles;— et le comte Ambroise
Anatole Augustin de H.-Ferensae, né en 1788, ils
de la comtesse de Kontesquiou, gouTernaiite du rai
de Rome. Colonel et aide de camn de l'Empereur en
1804, U voulut le suivre à Vile d'Elbe, mais ne put
en obtenir la parmisaion. Élefé à la pairie par Louis-
Pbilippe, il fut un dos soutiens de la nouvelle mo-
nardue. Ami des lettres, il adonné une traduction
de Pétrwrquetn vers, et un recueil de poésies odgi-
nales, sous le titre de Chants âàxteriy 1S43*
HOOTTESSOIf (Jeanne béiucd db la bayc De riou,
marquise de), née «d na7 , d'une (ajnille nobie de
Br«itagne, morte en 1806, épousa jeune le marquis
de Montesson, lieutenant général, et resta touts à
32 ans. Pleine du grftces et de taleot<t, elle inspira
une rive passion au duc d'Orléans, petit-fils du ré-
fent ; ce prince Féponsa en 1771, mais leur mariage
ut rester secret. Éllfi Ht le bonheur du prince en lui
ménageant les plaisirs les plus variés, et établit chez
elle un petit tbéAtre où eue jouait avec une société
des pli- ces Alites en partie jpar elLe-méme. Rade venue
veuve en 178â, elle fit un noble usa^ du douaice qua
Louis XVI lui reconnut. Respediée par la Révolution,
elle fut fort bien traitée par l'empereur Napoléon.
Elle imprima ses œuvres en 178i60«slB titre d'^fu-
Tf» ofumynitff , 8 voL in-S, ^ un trôs-petit nombce
d*ezeffiplaires. On j trouve des drames, des comé-
dies, des poésies diverses, des romans, «te.
HONTET-AUX-MOUnSS ÇLe), ch.-l. de cant CiJ-
ller), à 30 kS. S. 0. de Moulins; 500 bab. Houille.
MDNTEVERDE» viUe d'Italie (Principauté ulté-
rieure), sur i'OCanto, A 12 kîl. a de Melfi.; 2200 bab.
fivfecbé. Château fort
MONTEVIDEO ou 6 AN-FELIPE, v. dePAmérique
mêrid., capit de la République de rUxuguay et du
d6p. de Uontévidao, sur la r. g. du Rio de la Plata,
à 200 kil. de son embouchure et à 200 luL N. E. de
Buênos-Ayres, sur une petite péninsule ; env. 250000
bab. Port ouvert aux vente d'ouest, dits pvmperos.
La ville est bfttie en ampbithéAtre et assez régulière ;
mais elle n'est point pavée; on y manque d'eau dans
les sécheresses ;l'hi ver y est souvent très-froid, et Tété
brûlant, orageux et insupportable. Grand commerce
d'esportatîon : peaux brutes, cornes, crins, viandes
salées, suif, laines, tabac, plumes d'autruche. Impor-
tation de farines, boûssons. tissus, verreries, cha-
pellene, livres, mercerie, parfumerie, tabletterie,
sel, fer| acier, houille, bois, goudron, cordages. —
Cette ville a été fondée par une colonie de Buénos-
Ayres. Elle souffrit beaucoup tant des guerres entre
celte République et le Brésil que de celles qu'elle
eut elle-même à soutenir contre Buénos-Ayres ; elle
fut bloquée par les Buenos- Ayriens de lS42à 1848.
— Le dép. de Montevideo , entre le Paraguay au N.
0., le Brésil à TE., l'Océan au S. E.,le Buénos-Ayres
au S., et rKntrc-Riôsàro., est arrosé par TUruçuay
et le Rio-Negro. Ce pays fut enlevé en 1821 à rËtat
de Buénos-Ayres par les Brésiliens, qui lui donnè-
rent le nom oe province Cisplatine. Il se rendit indé-
pendant en 1828 sous le nom de République Cispla-
tine, et s'unit à la République de l'Uruguay.
MONTÊZUMA, roi du Mexique, régnait depuis
1502 et avait élendu au loin sa domination par ses
conquêtes, lorsque les Espagnols, conduits par Corlez,
débarquèrent dans ses fitats, en 1519. Quoiqu'ils eus-
sent été assez bien accueUHs par ce malheureux
prince, les Espagnols s'emparèrent de sa personne,
sous le prétexte d'une trahison , et le gardèrent en
otage. Dans une insurrection que ses sujets avaient
suscitée pour le délivrer, il fut blessé au moment
où il s'avançait pour les engager à se soumettre. II
refusa de recevoir aucun secours et de prendre au-
cune nouoituror «ta* laissa muorie (litQ|. H avait
au plusieurs ennnts, dant le 4*, bapusé par les Ka-
nagDoU, sous-k nom de dm P^a, devint la lige
des comlesde Moniézuaokaet de Tula, dont la écmûtr
rejeton est mort en 1836 à la Nouv.'Orléaoa. -^ Un
autre Montéznma, dit h Fiet», avaii déjà légné «u
Mexique avant l'arrivée des E^pagftols, l^h45^.
MONTVAUCOil, ch.4. de cant. (Maind-fVLcâre) ,
sur la Moine, à U kil. 8. 0. de Baupréna; 900 hab.
n y fut coacltt. en 1800 un traité arec les cheCs ven-
déens. — Ch.-l. de eaat. <H.-ldiTe), à 1:5 kil. li. £.
d'Yssingeaux ; 800 hab. Rubans, aciéries de plan-
ohes. -^ Cb.-L de oanL (Mvuse), à 34 kH. & E. de
Montmédy; 1000 h. Ane. abba;y«, fondée en GôA.
Le roi Eudes y battit ks Normands en 886.
hohtfàuqom , éminenca voisioe de Paria, «ntnc les
fauboucKs SVMafftia et du Temple, à âOO^ du haasm
de La Yillette. On y voyait jadis phisieurs. gibets
q[ui avaient été eonatniits au commencement dn xsr*
siède, selon les uns, parEnguereanddeMarignyau
par Pierie de k Brosse; selon d'autres, par Pierre
Rônxi. La tiraditien ajoute que le fondateur des gibets
de Montfaucon y fini 1b premier pendu. Oa attacbadt
à ces gibets tnas les corps des criminels suppiiciés
A Paris, «t leurs cada^rres y restaient fort longtemps
suspendus.. A la Révolution , les gibets furent dé-
tniils. et HeotfaiMson devint une voirie peur les im-
mondices de Pam ea Vécarrissage cfes chevaux.
En 1841 , ce fiowr d'infection, qui était situé, aux
portes ipêmes de Paris, a été tranapoolé dana la
plaine des Vertus».
MOOrrCACGON <tBemaid de), savant bénédifiin
de la eongrécatian. de StrMaur, né en 1665 ^ au Ghi-
teau de Satda^ près de Limoux (Aii4e| , d*uin fii-
mille noble, m. en 1741, servit d'abord avec diacxn£-
tion aoua Tuxenne ; mais , ayant perdn en peu de
temps son père et sa méi«, u renonça au monde et
prit rbabit de St-Senoît à TovioMse en 16>75. Il sa b-
vraavec ardeur à Tétude des Langues et. aux travaux
d'éruditioKi; fut appelé A Pans en 1687, s'y lia- avec
Dueanga ; puis visita les principales villes d'Ualie,
Rome surtout, où il fut Cort bien accueilU du pape
(1698). De retour dans sa pairie, il mit en ordre les
riches matériaux qu'il avaxL recueillis, et publia bA«-
sieurs ouvrages étendus, remarquables par une éru-
dition abondante et eelîde. Il fui reçu à rAcadémie
des inacri^ona eo 1719 , et mourut A T Abbaye de
St-Germain^ âgé de 87 ans. Ses principaiix ouvrages
sont : Diartum ttottctim, «tve m^mwnetaofum^ ertr-
vuia, }>\hUoih9caBnimwHitÂKi tingiUar4â^?m9t 1 702,
in-4; Celledio nova Pefrum grœcoruniy 1706. 2 vol.
in-fol. ; Palœographia grxcaj 1708, in-fol.» U.é^ti-
quiié expliquée et représentée en figures, latin et
français, 1719-24, lo vol. in-fol. (ouvrage imm«oee
et qui, bien qu1^^)arfait, suffirait seul A la gloire de
Tauteur) ] les ikmuments de la monarchie fremcaùe
(jusqu'à Henri IV), 1729-33, S vol. in-fol.^ iUhlw-
iheca BibUothecarum mmiuscriptorum nova^ 1739,
2 vol. in-fol.; d'excellentes éditions de S. Atbnnase,
Origène, S. Jean Cbrysostôme; une trad. française
des livres grecs de Phuon sur la Vie conlempkuine ^
1709, in-12, etc. Une partie de sa Correspondcuue
a été publiée & Liège en 18Sâ.
MONTFERRAND. F. CLERHOMT-FfiaaAHB.
MONTFERRAT, en ital. honteferraio, ancien du-
ché d'Italie, bornée au N. et à l'O. par le PiémonJt,
au S. par la république de Gènes. A TE. par le Mila-
nais, avait pour capit. CasaL — Ce petit pays porta
le titre de marouisat dès le x« s. , et fut possédé jus-
qu'au xvr par des princes particuliers {V. ci -après).
U passa ensuite aux ducs de Mantcue (1936), pour
lesquels il fut érigé en duché (1573). En 1621.
le duc de Mantoue ea céda uiie partie aux ducs de
Savoie, qui furent investis du reste par l'empereiir
en. 1708. En 1797 le Montfenat entra dans la répu-
blique Cisalpine; en 1805 il fut compris dans le my.
d'Italie où. il fit partie des dép. de Uarengo, Sesia,
Pô, Sture, Montenotte et Gênes. En IHIS il fut donné
HCffiT
— 1387 —
liONT
n rai 40 Sarioj^e et réporb entre les éfvisms
J'itemidriB, Cm», Gdnes, Novare et Turin.
IKNfTFBt&AT (mftrouis de), illustre maison de
h Lombeitfie, a pour cnef Aiaérame, cM marquis
Ae Montferrat par Othon le Grand en 967 . Cette famille
irC^ surle Montferrat pendant prôs de 600 ans.
SoilhmBe IV de M. , dit le Vmu , accompagaa
renpereur Cenrad IH à la^ croisade, en 1 147 , el s^
cmTTitde^oire. Dans la suite il prit parti pour Frè-
éérie Barberoosse contre les TiHes libres dPltaCe. —
rod« ses fils, Renier, épousa une fiOe de Hannel
r^naioe, emperetErd^rwit, et reçut en «lot le roy.
(]eThe9Baioirique(l179)^ qv^ transmit en 1183 à son
fr^ra Boniface Jîl, etqm resln longtemps dans sa tk-
nilk — Goîlaume T, fils atnâ de GuiBainoe lY, fut
on des h^os de la 3* croisade, et mérita le surnom
^loium'Épêt, En récompense doses senriees, 6au-
âouin le Lépreux, roi de Jérusalem, lui donna la
main de ai scenr Sibylle a^reo le comté de Joppé. Il
nourat en 1165. — Conrad, 2« fils de Guillaume IV,
M distinçaaenOrientj surtout en défendant Tyr con-
tre Sdadin, tdtfiût seigneur de Tyr en 1 167 et réffna
sur unxt w jusqu'en 1193. Il épousa une fille «rA-
maory , roî de Jérusalem, et dU^ta le trône de Je-
rasakB à Gvyde Lvsignan , son beau-frère. 11 allait
Femporfer, lorsqu'il périt assassiné. — Boniface III
régna à h fois sur le Montferrat et sur le royaume
de Tfaessalonique (1163-11077. Il lût fkit prisonnier à
LibiliilledeTibériade, 118T, mais échangé bientôt
iprès. Il fot choisi en 1207 pour chef de la 4r croi-
sade, eat grande part à la prise de Constantinople,
et fut fait ror de Thessalio, 1204. n fut tué en 1207
en eonrinttant les Sarrasins devant Sataiieb.— Gufl<
booit?!, le Grand, 125V1292. Aorés avoir été Falliô
de Charles d^Anjeu et loi aroir ftcilité la conquête
Ai ro^me de Ifsples, il combattit oe prince qui
TDsUit aaaervir la Lombardie. Il ajouta am posses-
Dons de la femilleYeroefl, Ivrée, et plusieurs an-
tresTilles^ dont il à*émpara par Tiolence, et fit le mé-
tier de aowfotltsrt. Etant tombé entre les mains des
babilantsd'Aleiandrie, révoltés contre lui, il fut mis
dans une cage de fer: H y mourut après 11 mois de
captifHé,1292^Il laissait un fiU, Jean, 1292- 1305^ qui
fat itt^oé par IfatÉneu Visconti, seigneur de Milan,
ctdftpen9édeCasal,MonGalYO,Ttino, Ponte-Stura,
et qôl noarut aaas postérité; et une fille, lolaode,
qui époasahndnwie nléologue, empereur d'Orient.
CeUenâ hérita du Montferrat, à la mort de son frère
M I30S, et b transmit h son 2« fils, Théodore Paléo-
Ic^e. — Théodore Paléologoe , cbef d'une 2* branche
desmaïqnis de Montiérrat, ré^na de 1305 à 1338. Il
eut d'abord à di^uter son béntage à Manfred, mar-
T,
ail de Sauces, et au roi de Naples Chartes M; mais
sa ftt rsoonnaitr» par Temp. Henri VII , et finit par
rénerianscontestaiion.— Son fils, Jean Paléologue,
1331-76, reçut de Temp. Charles IV le titre de vicaire
iopénal en Italie, et essuya néam moins de grandes
perteadansuDeguerre controGaléas Visconti ; — Théo-
dO!t H Paléologue, pe^fils du préc, 13SM418,
nprit au Viaconti Asti et Casai, aida Gènes à chas-
^fles Fyanttis en 1409, fUt capitaine de cette répu-
blique jusqireD 1413, et re^ de rempereur Stôis-
'Oad, en 1414, le titre de vicaire impérial en Italie,
^^ fit (bt confirmé depnia à tons ses svecossesrs.
^CETétiiellement en gaerre aiwc ses voisins, sur-
J^ tîecles Visconti et les Slbrce^ seigneurs de Mi-
^«U teille de Montfazrat déclina graduellement
P^iéuit las zv*et t9X*Sw ; enfin elle s'éteignit dans la
P^'soene de Jean George Paléologue, qai mourut
j^sntes en 1333» Ses États passèrent à Frédéric II
deGoaa|oe, marqwiB de Mantoue, qui avait épousé
^^ dei ûèoea du dernier Paléologue.
. VOfflVLEniY(J«ooh, dit), comédien, néonAn-
iO" ven IfiOO, d'une tenillo noble, m. en 1667, fut
jn des laeillesrs acteurs de- la troupe do Phôtel de
f^.'Bogoe, rivale de odlede Molière. Il jouait avec un
fpii succès la comédie et la tragédie; il donna lui-
■Btecaoetragédi^d'iMhrKbol, 1647.— Son fils, Ant.
JlBCob H.,K40^, composa posrPhètel do Beurgom
des comédies qui luttèrent quelque temps avec oolas
de Molière, entra antres le MbSriaffe ae rtim, V Im-
promptu de f hôtel de Condé. opposé à rbnpremptu
de Venailles de Molière, la Femme ju§e et pante, er
5 actes, et en vers (c'est son meilleur ouvragn), rlH
4»le des JahiuSf la Dame médecin ^ Oriipm oenl0-
howimei ces pièces ne manquent pasde-gaiete, mats
elles poussent la licence à l'excès. Son théfttma étô
publie en 4 vol. in-l2, Paris, IT73. M. €. Leroy a lé-
duit en 3 actes La Femme juge eV partie do Ifoni-
fleury et Fa fait Jouer avee suocès en HQf.
MONTVORT, eh.-l. de c (Landes), sur loLoota,
à 20 hîl. E. de Daz ; 1600 hab. — «.-l'amaubt, oh.-l.
de c. (Seine-Oise), à 18 kil. ff. O. de Ranidiouillet;
IfiBOhab. lOé, avoine, fruits, firomagea, etc. Patrie
de Simon do liontfort, dont on voit encore lecAiAteani,
auj. en rainas. — m.-lb-rotbou^ ch.-l. de c. (Sarthe),
sur rUuisne, à 19 kil. E. du Mans; 1000 hab. F^Mi-
que de toiles. Grains, chanvro, fil, toile. — ir.-90ii-iiiD
ou M.-LA-CANB, ch.-i. d'aTF. (Ulé-eV-Vîlaine), à 23 k.
0. do Rennes; 1400 hab. Trib. de 1** inst. Toiles, fil,
chanvre, cuirs, suif. Commeroe de bois, bestiaiui,et6>
Eau ferrugineoBO, restes de thermes romainSé Ana.
abbaye d'Augustins: ancien domaine des Monrtfort.
— 1C.-6UB-BILLB, ck.4. doo. (Euro), à 15 kiL S. B. de
Pont-Audemer;650 h. Papoterie. Ane. fcrteressa.
MOIVTfORT (Comtes de| , famille bretonno, qui ti-
rait son nom Je Montfort-sur-Moo, prèsde RennoB,
avait pour chef Jean de Ifontfort, 3** fils du duc 4b
Bretagne Arthur II (m. en 1312) et frère consanguin
du duc Jean III. Ce dernier, nrayant paa d'eafants,
assura de son vivant sa succession à sa nièce Jeanne
de Penthiëvre, qui était sa légitime' héritière comme
fille de Guy de Penthiè\Te , 2* fils d'Arthur ; il la ma-
ria à Chartes de Chfttillon, plus connu soue te nom
de Charles de Blois, nevien du roi de Wance. Jean de
Montfort,qui avait cClabord paru reoonnature lo droit
de Jeasoe, ne tarda pas, après la mort do J^an III
(1341)^ à réclamer le titre de duc, et soutenu par laa
Aoçlais, il afioma en Bretagne unelongne guerre
civile. Après des succès fort divers, il mourut sans
avoir pu réussir; mais son fils,nomnké ans6i Jean de
Montfort, après avoir battu Cbaries de Blois A Aurav
(1364), fut reconnu pour duc ot transmit le duché a
ses descendants. T. jban rv et v.
MOiïTPoaT (Simon, baron, puis comtsde), fluneux
par ses expéditions contre les Albigeois, était né vers
1160, d'une famille oriRinaire doMontfortl'Amaury.
Il fit d'abord partie de la croisade prêché» en 1199
par Foulques de NeuiUy, et se distingua en Pales-
tine. Après son retour, H fut élu par les baroos, en
1208, ohof de ta croisade fbrmée «n Ptance contre
lesAHMgeoiSf'mii avaient à leur tète Raymond.oomte
de Toulouse. Il se signala dans cette guerre par bod
courage, mais aussi par sa cruauté ; il s'empara en
1209 de Béziers (oil ilfit, dit-on, près de 60060 vic-
times), prit et saccagea Carcassonne, battit en 12 13
devmit Muret Pierre II d^Araffon, allié des Albigeois,
qni assiégeait cette ville, dépouilla de ses Stats le
comte de Toulouse, et s'en fit investir par k pape
Innocent III. Il fut tué d^un coup de pierre on assié-
geant Toukmse qvi s'était révoltée, 1318. On l'avait
surnommé le Machabée de son siècle.— Soc fils atné,
Amaury de Montfort, ne sut (las conserver ses con-
quêtes, et fut obligé de les céder au roi de Fmnoe
Louis YIIl , qui réunit ainsi le comté de TCukmso à
la couronne (122^; il fui fait connétable en 1231
Dans la suite il partit pour la Terre-Sainte, et mon-
rut, en 1241 , au retour de cette expédition, durant
laquelle il était tombé au pouvoir des Musnlqians. —
Un autre* de ses fils, Simon, joua un grand réle en
Angleterre. F. ci-apréo.
MON TFORT (Simoo do) , oomte de Leioester, fils pnlBé
du chef de la croisade et d^lne Anglaise, hénta de
grands biens que sa famille avait acquis en Ai^le-
terre par suite de son alliance, et alla s'établir dans
ce pays vers 1236 à ?a suite d'une discussion qu'il
MONT
— 1288 —
MONT
•Tait eue avec Blanche de Castilie, mère de Louis IX.
Il fut fort bien accueilli du roi Henri III, qui lui confia
M gouvernement de la Gascogne avec le titre de sé-
néchal, et lui accorda la main de sa sœur; mais il se
rendit odieux dans son gouvernement, et encourut
la disgrftce de Henri, qui Taccusa de trahison. Pour
se venger il excita les barons anglais à la révolte,
se mit à leur tête, en 1258 , força le roi à convoquer
un parlement extraordinaire à Oxford, et lui arracha
les concessions connues sous le nom de Statuts ou
Provisiùnt dOxford. Pendant plusieurs années il
exerça un pouvoir al»olu en Angleterre. Le roi ayant
tente de secouer ce joug, il lui livra bataille à Lewes,
le fit prisonnier avec son fils, et le força à souscrire
un traité ignominieux, 1264. L'année suivante, il
convoqua un parlement dajis lequel furent admis,
avec 1^ clergé et la noblesse, des représentants des
bourçs : ce fut l'origine de la Chamtfre des Commu-
nes d'Angleterre. Cependant, ayant bientôt excité
le mécontentement ae plusieurs de ses partisans, il
donna à Henri le moyen de relever son autorité. Le
fils de ce prince, fidouard^ qu'il tenait prisonnier,
s'étant échappé de ses mains, vint lui livrer bataille
à Evesham, et l'y battit complètement, août 1265.
Leicester périt dans l'action avec son fils aîné.
MONTFORT (le comte de). F. bonapàrts (Jérôme).
MOiftFORT (Ant. de), peintre d'histoire, né en 1532
à Montfort en Hollanae (prèsd'Utrecht), m. en 1583,
fut élève de Franc-Flore et s'établit à Delft. On van-
tait de lui une Décollation de S. Jacques ^ à Gouda;
y Assomption, VAnnoneiation, la Nativité^ à Utrecht;
la Passion f à Dordrecht : ces ouvrages, qui se dis-
tinguaient par la noblesse des traits et la finesse des
profils, firent détruits dans les guerres. Heureuse-
ment plusieurs avaient été graves.
MONTFORT (L. M. GDiGinoN de), missionniûre, né
en 1673 à Montfort (lUe-et- Vilaine), m. en 17 16 à
St-Laorent-sur-Sèvre, en odeur de sainteté, parcou-
rut l'Ouest de la France pour y ranimer la foi, exerça
partout son ardente charité, fbnda les missionnaires
du St-Esprit et les sœurs hospitalières de la Sageue,
MONTGA ILLARD (Bernard de PEaaN de), connu
sous le nom de Petit-Feuillant, né en 1563 au châ-
teau de Montgaillard , en Languedoc, vint à Paris
vers 1579, entra dans Tordre des Feuillants, et prê-
cha avec fureur pour la Ligue. Après la prise de Pa-
ris, il se réfugia à Rome, où le pape Clément VIII
l'acctteillit et le fit passer dans l'ordre de Clteaux. De
Rome , il se rendit dans les Paj's Bas : il y devint
Rrédicateur de Tarchiduc Albert , fut fait abbé de
livelles et d'Orval. Il mourut dans cette dernière
abbaye en 1628. On n'a de lui que V Oraison fané-
hre ae Varchiduc Albert , Bruxelles , 1622 , et une
Lettre à Henri de Valois (Henri III). en laquelle il
lui remontre ses fautes et V exhorte a la pénitence ^
1589 : cet écrit est des plus violents. Ce personnage
figure dans la Satire Menippée.
MONTGAILLARD (G. Houorô ROCQUES, dit l'abbé de),
historiographe, né en 1772, de parents nobles, au
chAteau de Montgaillard , près deV i llef ranche (Rhône) ,
mort à Paris en 1825, fit dans sa jeunesse une chute
dont les suites le rendirent impropre à Tétat mili-
taire auquel il était destiné , et entra au séminaire.
Il en sortit de bonne heure, êmigra, rentra en France
en 1799, remplit sous le Consulat et l'Empire un em-
ploi dans l'administration militaire, et s'occupa en
même temps de travaux littéraires. On a de lui : Re-
vue chronologique de ^histoire de France depuis la
convocation des notables. Paris, 1820; Histoire de
France depuis la fin du règne de Louis XVI jusqu'en
182S, Pans, 1826. Ces deux ouvrages, le dernier sur-
tout, tout écrits dans un esprit satirique et dans un
sens tout favorable à la cause royaliste; il n'y épar-
gne aucune occasion de déchirer ses contemporams.
MONTGERON, vge de Seine-et-Oise, à 3 kil. S. de
Villeneuve-St'Georges, sur le chemin de fer de Paris
à Lyon; 1200 hab. Château, église gothique. Blé.
MONTGERON (L. Basile ca^é de), conseiller au
parlement de Paris, né en 1686, m. en 1754, s'é-
tait signalé par son incrédulité, lorsqu'il fut témoin
en 1731 dra merveilles opérées, disait-on, au cime-
tière Saint-Médard sur le tombeau du diacre jansé-
niste Paris; frappé d'étonnement à la vue des phé-
nomènes si étranges qu'offraient les Convulsionnai res,
il crut y voir la preuve d'une intervention surnatu-
relle, et publia pour les faire connattre la Vérité
des miraâes de Pdris (3 vol. in-4, 1737-48), volu-
mineux ouvrage où il rapportait, en les appuyant
de nombreux témoignages^ les faits qui s'étaient
passés sous ses yeux. Cette publication, qu'il ne crai-
gnit pas de pr&enter lui-même au roi, le fit enfer-
mer a la Bastille, puis exiler. Son parti le regarda
comme un héros; ses adversaires, comme un fou. Son
livre fut condamné à Rome. Il est à croire qu'il ne se
trompait qu'en prenant pour miraculeux des faits qui
n'étaient que le fruit d une exaltation morbide.
MONTGISCARD, ch.-L de c (H.-Garonne), à 14 k.
N. O.de ViUefranchd, près du canal du Midi; 1000 h.
MONTGLAT (Fr. de Paule de clerhont, marouis
de) , grand maître de la garde-robe et maréchal de
camp sous Louis XIH et Louis XIV, né vers 1610,
mort en 1675, avait été témoin d'un grand nombre
d'événements. Il laissa des Mémoires ^ publiés en
1727, qui, à partir de 1635, offrent des renseigne-
ments précieux. Ils se trouvent dans les Collections
de Mémoires sur l'histoire de France.
MONTGOLFIER (Jos. Michel et Jacques Etienne) ,
frères célèbres par rinventi on des aérostats, nés tous
deux à Vidalon-lès-Annonay, le 1** en 1740, le 2* en
1745, étaient fils d'un fabricant de papier. Placés à
la tête de la fabrique de leur père, ils y introduisi-
rent des perfectionnements importants. C'est en 1 783
qu'ils firent leurs premières expériences sur les
ballons aérostatiques; Tidée de l'invention paraît
appartenir à Etienne; mais ih voulurent en parta-
ger l'honneur et firent tous leurs travaux en com-
mun. Après un premier essai (ait à Annonay avec
un plein succès (5 juin 1783), Etienne vint à Paris
Jour exposer sa découverte , et répéta l'expérience
evant la cour (20 sept.). Cette découverte excita un
enthousiasme universel : les deux frères furent nom-
més correspondants de l'Académie des sciences; leur
père fut anobli. A la bataille de Fleuras, on fit une
heureuse application de leur invention pour ob-
server les mouvements de l'ennemi. Blienne mourut
dans son pays en 1799. Joseph vint s'établir à Pa-
ris, fut nommé administrateur du Conservatoire des
arts et métiers, et entra en 1807 à l'Institut II mou-
rut en 1810. Outre les aérostats, on doit aux frères
Montgolfier plusieurs inventions utiles^ entre autres
celle du Bétier hydraulique. 1792, ainsi que d'im-
portants perfectionnements dans la fabricatioa du
papier. On a de Joseph : Discours sur V aérostat,
1783; Mémoire sur la machine aérosiatique, 1784;
les Vovages aériens, 1784. Son Éloge a été écrit par
Delamore et de Gérando. Un monument a été éngé
aux deux frères sur la place publique d' Annonay. Le
nom de Montgolfière est resté au genre d'aérostax
ou'ils avaient inventé, et qui était gonflé avec de
Pair atmosphérique dilaté par la chaleur.
MOMTGOMERT , ancien comté de France, qui a
donné son nom à la famille des Montgomery, était
situé dans la Normandie, à TO. de lisieux. Ce comté
est auj. dans le dép. du Calvados.
MOMTGOMERT. V. d'Angleterre (Pays de Galles),
ch.-l. du comte de Montgomery, près de la Severn,
à 250 kil. 0. N. 0. de Londres^ 1200 hab. Hôtel de
ville , prison ; ruines de l'ancien chAteau fort de
Montgomery et d'un camp breton. — Le comté, situ 6
entre ceux de Radnor au S., de Merioneth àl'O.. de
Denbigh au N., de Shrop à !'£., a 65 kil. sur 45 et
70000 hab. Montagnes, forêts, sol en grande partie
aride, mais fertile dans la partie cultivée. Piooib,
ardoise, bois de ^construction; beau bétail. On y fa*
brique les plus belles flanelles connues.
Divers lieux des États-Unis portent le nom de Mont-
MONT
— 1289 —
MONT
fomery, tfntre autres une ville de rAlabama, capit. de
cet &at depuis 1847, sur la r. g. de l'Alabama et à
1000 k. S. de Washington ; 10000 hab. Chemins de
fer. (Test dans cette Tille que se réunit, le 9 févr.
1861, la convention qui proclama la séparation des
tutsdu Sud et qui élut pour président de la nou-
TeOe Gonrédération Jefferson Davis.
MONTGOMERY, anc. famille dont l'illustration
remonte à Roger de Montgomery, gentilhomme nor-
mand, qui accompagna Guillaume le Bâtard à la con-
quête de l'Angleterre et eut un commandement im-
g>rtant à la bataille d'Hastings. — Robert, fils de ce
ûçer, jouit également de la faveur de Guillaume;
nus, ayant embrassé le parti de Robert Courte Cuisse
contré son frère Henri I , il fût banni d'Angleterre par
le noDveaa roi et se réfugia en £cosse oA sa famille
jooa un rôle important. — Un de ses descendants,
Hugues djB M., rut créé en 1502 , par Jacques IV,
eomte d'Egland (Tu d'Eglintoun. — La famille fran-
çaise de Lorges prétendait descendre des Montgo-
mery d'Scosse; et elle prit même ce nom après que
le capiiatne Jacques de Lorges eut acquis en 1543
le comté de Montgomery en Normandie. K. loroes.
MONTGOMCBT (Gabriel de), fils de Jacques de Lor-
ges, 1* sire de Montgomery, était capitaine de la
girde écossaise de Henri II et vivait dans la fami-
uamë de ce prince. Invité par le roi à rompre une
lance arec lui dans un tournoi, en 1559, il le frappa
si rudement qu'il lui traversa la tête avec le tronçon
de sa lance, et fut ainsi la cause involontaire de sa
mcrt Anrës ce malheur, il se retira de la cour, em>
portant la haine de la reine Catherine de Médids,
et se réfugia en Angleterre. Dans sa retraite, il em-
brassa la Réforme, et, lorsque éclatèrent les guerres
de religion (1562), il devint un des chefs les plus
redoolahles des Protestants : il défendit Rouen con-
tre /'année royale, mais il ne put empêcher le duc
de Guise de prendre la ville. En 1567, il remporta
plusjears avantages sur les Catholiques, notamment
dans le Béam et s'empara d'Orthez. Il fut condamné
à mort en son absence par le parlement de Paris et
eiécaté en effigie; mais il fut gracié lors de la paix
de St-Germain. Il échappa par une prompte fuite au
massacre de la St-Barmélemy (1572), alla secourir
La Rochelle (1573), et fit des prodiges de valeur en
l^oroaiMlie; mais, attaqué dans le château de Dom-
' front par le maréchal Matignon avec des forces bien
aupéneurei, il fut forcé de se rendre et stipula qu'il
aanit la rie sauve. Au mépris de cette capitulation,
Catherine de Médicis, alors régente, le fit juger par
des commissaires qui le condamnèrent à mort. Il fut
exécuté à Paris sur la place de Grève et subit le sup-
plice avec courage, 1574. Une tour de la Concier-
gerie où il avait éxé enfermé a conservé son nom.
voRTGOMERT (Richard), général américain, né en
IHande en 1737, avait d'a(bord servi dans les troupes
anglaises pendant la guerre du Canada contre les
Français (1756). Il s'établit ensuite à New- York, et
Ion de la déclaration de l'indépendance prit parti
pour les Américains. 11 osa tenter de chasser les An-
glais du Canada; il avait déjà enlevé plusieurs pla-
ces importantes, Chambly, St- Jean, Montréal, lors-
^\i fut tué au siège de Québec (1775).
VOKTGOMBBT (James), poète écossais, né en 1771
> Inine (comté d'Ayr)..m. en 1854 , était fils d'un
Itttenr Morave. Il fit des vers dès l'âge de 14 ans,
^°t à Londres en 1790. y fut d'abord commis de li-
brairie, pais se fixa à Sheffield, y rédigea de 1794 à
]S2Sn» /rit, journal radical, et fit en même temps
des Lithares sur la littérature anglaise. Ses poésies
se distingoent par des inspirations honnêtes et tou-
e^tcset par l'harmonie du style; les principales
soflt.'TVàon amusements. The Wanderer,The West
^iii, The World before Iheflood, Original hymns.
Blés ont été plusieurs fois réunies, notamment en
18SI. ^ Un autre po6te de même nom, Robert M.,
Bé à Bath en 1807, m. en 1855 , s'est surtout exercé
tiaos la poésie religieuse : on estime particulièrement
son poëme sur V Omniprésence de la Divinité (1828).
On a aussi de lui une Prière universelle^ Satan^ le
Messie, la Femme, ange de la vie, Luther , la Lyre
chrétienne. Un recueil de ses poésies a paru en 1853.
MONTGUYON, ch.-l de cent. (Charente-Infér.),
à 35 kil. S. E. de Jonzac; 500 hab.
MONTHENAULT D'ÉGLY. F. éOLT.
MONTHERMÊ, ch.-l. de cant. (Ardennes), sur la
r. g. de la Meuse, à 14 kil. N. de Mezières; 1800
hab. Ardoisières : poterie, briqueteries, forges.
MONTHOIS, ch.-l. de cant. (Ardennes), à 12 kil.
S. de Vouziers; 650 hab.
MONTHOLON (François de), garde des sceaux,
s'était d'abord fait une grande réputation comme
avocat, et avait été chargé en 1522 de la cause du
duc de Bourbon contre François I et la reine mère.
Il n'enfut pas moinsnommé avocat général en 1532 et
devint garde des sceaux en 1542. H mourut l'année
suivante. ^ Son fils, nommé aussi François, et son
petit- fils, Jacques, furent également des avocats dis-
tingués; François II fut aussi garde des sceaux (1588).
Ce dernier prononça, en 1611, un discours célèbre
en faveur des Jésuites, attaqués par l'Université.
MONTHOLON (Ch. THstau, comte de), issu de la fa-
mille des préc, né à Paris en 1783. m. en 1853, entra
de bonne heure dans la marine^ nt partie de l'expé-
dition de l'amiral Truguet contre la Sardaigne, prit
du service dans la cavalerie en 1797 , et était chef
d'escadron au 18 brumaire : dans cette journée, il
fut utile à Bonaparte, qui se l'attacha. Après s'être
.signalé par sa brillante conduite en Italie, à Auster-
litz, à lena, à Friedland, et surtout à Wagram, où il
reçut 5 blessures, il reçut en 1809 le titre de cham-
bellan de l'Empereur, fut chargé de plusieurs mis-
sions diplomatiques , où il montra beaucoup de sa-
gacité, et fut nommé général de brigade en 1814.
Aide de camp de Napoléon I*' pendant les Cent- Jours,*
il obtint de l'accompagner a Ste-Hélène, demeura
près de Tillustre captif jusqu'à sa mort, fut un de
ses exécuteurs testamentaires et le dépositaire de ses
manuscrits. De retour en Europe, il publia, en com-
mun avec le général Gourgaud, les Mémoires pour
sertir à l histoire de France sous Napoléon , écrits à
Ste-Hélène sous sa dictée , Paris, 1823, 8 vol. in-8.
Il accompagna le prince Louis-Napoléon (l'empereur
Napoléon III) dans sa descente àBouloffne (1840), et
partagea aussi sa captivité au chAteau de Ham; mais .
il fut gracié après I évasion du prince.
MONTHOUMET, ch.-l. de cant. (Aude), à 31 kil.
S. E. de Carcassonne: 400 hab.
MONTHUREUX, ch.-l. de cant. (Vosges) sur la
Saône, à 40 k. S. 0. de Mirecourt, et au S. 0. de
Damay; 1200 hab.
MONTHYON. F. mohtton.
MONTI (Vincent), poète italien, né en 1754 à Fu-
signano près de Ferrare, mort en 1828, fut dans sa
jeunesse secrétaire du prince Braschi, neveu de Pie VI,
puis se livra tout entier à la poésie. Voulant d'abord
rivaliser avec Alfieri, il donna les tragédies de Caïus
GracchuSf d'Aristodème j de Manfredi; puis il com-
posa divers poèmes à l'imitation du Dante : Promé-
thée et la Basvigliana : dans ce poème, composé à
l'occasion de l'assassinat de BasviUe, consul français
à Rome, il déchirait les Francab; mais, après nos
triomphes en Italie . il chanta la palinodie et devint
un des adulateurs de Napoléon. Il fut alors nommé
Êrofesseur d'éloquence à Pavie, de belles-lettres à
[ilan, et historiographe du nouveau royaume d'I-
talie. Il célébra la gloire de l'Empire dans des odes
qui furent admirées, entre autres : le Barde de la
Forêt-Noire; la Vision; VÉpée du grand Frédéric.
A la chute de l'Empereur, il se mit aux gages de
l'Autriche, et composa pour cette nouvelle puissance
le Retour d^Àstrée. Malgré le mérite de sa poésie,
pleine d'élégance et d'harmonie, sa versatilité lui fit
perdre l'estime de ses concitoyens. Outre les ouvra-
5 es que nous avons cités, Montl a composé une tra-
uction de V Iliade, qui est un de ses plus beaux ti«
HONV
— 1290 —
MONT
très. Ses trasMies ont été tnù. an Tera fiançaU put
H. Ph. Du^essis, 1954.
MONTIBL, bg4t*Bspaffne fltactie), à 10 kil. S. S.
de Villanuew-d»-Io»-Inniites ; 1<)00 hah. CbMeav
fort. SgHse avec un dodwr remarqualile. Im 1368,
Henri de Transtamare y poicnarda son frère Piom
le Cruel, roi de Castille , cpril arait vaincu peu au-
paravant au m^me endroit, avec Taide de Dttgveadin .
M0!9TKR-E]f-DER, t^natteriftm DentenMe^ ch.4.
de cant. (H.-Mame), à 13 kil. 0. de Tanj; 1 500 bab.
Haras. Ane. abbaye de Bénédictins, fonaee an vu* s.
MONTIER-SUR-SAUX, dkA, de cant (Meuse), à
31 M. S. de Baf4e-D«c; 1189 hah. Forges.
MOimQIfiiCrLE-COHTE, ch.-l. de canl. (Donlo>
Se), à 25 kil. N. de Sarlat, aurla Vezèrer; 9008 II
llége, hdpHd. Patrie du LttArateur Ibubert — La
TiHe se fonna auteur d'uB château féodal dont on
voit encore de beUet ruines. Carrières de pierre» de
taille. Antiquités romaines ans environs.
IIOffnaifT-Lff-llOI, ch.-L de eaot. (H.-Vame),
à 22 kil. N. E. de Langres; 1200 hab. Jadis place
forte. QnineaiUerie, coutellerie; meules à émouler.
— M. -SUR-AUBE, oh.-], de caot (Gôte-d'Oi^, à 23 k.
N. E. de CbfttinoD; 900 hab. Haut founMa&
HONtUO, ville d'Bspagne (Qedajor), à 3» k. O.
de Merida; 6200 hah. TÉste ésltse. Titre de eonrté.
UOmnLAf Wontuliay v. a'Bspagne<<CDPéoae) . à
40 kil. S. 5. de Cordoue; 13 OOO hab. Bean pakis des
ducs de Ifedina-Cel! ; greniers publics. Draps, teiles
commîmes , eorroieries , poteries , moulins à huile;
vins estimés. Patrie de Genzalve dit de Oordow.
MORTITItUEKS , eh.-L de caot. (Seioe-Isfér.) .
sur la Lézarde, à 19 IciL N. B. du Havre; 3843 hab.
Collège , jolie égliee gothique , autsefois abbatiale,
avec une tour remarquable. Commefse de grains et
farines ; blanebisseries de tedles, papeteries , tanne-
ries, tissage de eoten. Tille autrefoie fortifiée ? oii
voit encore des déi>ris des fertifications. Ano. akibeye
de Bénédictines, fondée en 682.
MONTJOEEou MOifTioii fparoorraptiettde JbN#/(v
vu, mont de Jupiter ,c. - k^d . Won t dt JHeu) , ancien cri
de guerre. Jadison appelait ainsi'lesmonoeawdepiev-
res entassés sur les cneniins peur marquer la route:
par suite, montioie signifia Ba bansière^oi indiquait
la marche de nirmée. Ainsi ce cri tfbnf/^te St>-t>enis
voulait dire^u'îi fatlaît suivre la bannîèM de S(- Denis
(c.-à-d.rert)IUff»nM). Les Boui^ignons se serraient
du cri de Monfjoie^S^Àndri, les duca de- Bourbon de
celu\ de MotUîoie'Motre'Bmmê ; les rois d'Angleterre
de Montjoie-St- Geor^^e.— QuelqnesHins écrivent Mon-
joieei prennent ce mot pourmajote: ainsi Mon^êi^SU
Dems voudrait dire : S. Denis, ma joie, men e^wir.-^
Le roi d'armes de France portait le nom de MumtjoU.
MONT JOIE (F. 6ALART de), écrivain royaiisie-, né
à Aix en 1730, m. en 1816, vint de bonne bewe à
Paris, travailla à t Année 2tN#atre et à i*iÉim durtM,
lut déporté en 1797, revint sous le consulat, professa
au lycée de Boums et fut nenuné par Louis XVill
conservateur à hi Bibliothèque Mazanne. On ade lui ,
entre autres écrits: IIV«r. de \a eonjuration de Bobet-
pi£rreM9k\HisLde la eonjwatûmtt» iTOrManf, 1796;
ouvrage peu digne de fbi; Éto&esdeUmUIVI, 1797:
de Marie-Antoinettey 1 707 ; de^t^eha/n dtSarm^ 1800.
MONTJOUir ou MOirraciCH, forteresse d'Espagne,
à 3 Itil. S. O. de Barcelone, domioe la ville et les
environs. Hécbein fut chargé demesurer l'arc du mé-
ridien compris entre Hontjouy et Formentera.
MOirFLHÊRY, Mtms Ëeri^mei ,bg de Seine-et^-Oise,
à 23 kil. N. 0. de Corbeil : 1500 bah. Ruines d'une
tour qui faisait partie du cnârteau fort des seigneurs
de Montlhér^ et d'*oû Ton a une vue magnifique. Ce
château avait été construit en 999 par Thibaut File
fitoupe, de la maison de Uontmorency, seigneur
qui étendait sa juridiction sur 300 paiDisses et 133
nefs. Louis VI le prit et le rasa , en ne réservant que la
tour encore existante,mais ruinée en partie .qui servit
plusieurs fois de prison d'État, et où Ton avait établi
un télégraphe aérien. Grand commerce de blé. —
Au cQEiviooosse lim., le 6 }mUet 146&, une ^taiUo
indécise entra Louis XI et les confédérés de la ligue
da Bim pubUb^ qui no puccait empêcher le roi dA se
fnjer vn jisasaige sers Paiils.
li0frrUBaEJ,eh.4. dec (CharoBte^nlélr.)^ à 32 k.
S. B. deJonaac; 2030 hab. ftuinea dfun cbateau dw
Rohan-Soubise ; Cbbmus soutarrain, àÀlTrott, des Fo-
defa, où se tarifent de belles staUditea.
MOUTLOSm (Frane. Dons. noTNAun, Qomta de>,
né à CJarmoBl-C%Brana en 1706, m. en 183$, fax
nomné député d« la noblesse de Riom aux Btajiegé-
nésaus. Anieni défenseur des privilèges aristocrati-
ques^ il signa tontes lea pcotestatioa» de la miiKirité:;
il émigcaen 17ft1 , et dirigea pu AjigLiteriB le Ce«f^
merde isisdnpa. ReotrieaFouioevecs 1800, il v con-
tinua B«n journal, qui fut bientAt supprimé. S étant
ndUé depuis à TEn^ii re , il f ut aMaehé au ministère des
Relations extérieures et deviat le ccrrespondani poti-
tiqne de fiapoléen pejadani sas campagnes, tiaceueiltit
avec joie la ResSaoratioiL, et publia en 18L4 la Jfo-
nardSm-fhmfaiÊe éepms mn Jkafrtoemcnt, euvrage
consacre an panégyrique deatnstitutions féodales : il
rattache tous les événements à la conquête franque
ei à la diflbinctioii des ra«es. Opposé A toute ioler-
veoiian du oleraé dans Tfitat, Menilosier publia en
1826 un JAfmesrr à conmlUr, eu U déaimçait ce
qu'il apfMhiil la PttrH-friùre; il Is fit suivra rannée
suivante d^uft 3* Jf^matre, intitulé iletJimUesH Las
ComM^gmtùmç ces écrits, prûnéa par le parti libé-
ral, le firent disgracier par Charles X et condamiaef
à Rome. A la révolution de 1830, Ifontlosier fut fait
pairdeFotnoe; il se retira pan après des affauras et
passa ses desniArcs- années en AMveagne;.
MOflfT^jQDIA, ch.-L de c (Pyc-Orwm.), sur un
rocher, prèsdu Tet et à3&k. S. 0.de Pradea; lOOOh.
Ville forte, bfttie en 1 681 par Un»U Xi K,.GitadeUe eon-
struste par Vauban^ oasernes.. Pycamide élevés à. In
méflootre du général Dagohert, BDortprès de lé.. Ane.
Sia. de la Cerdagne française. Od l'apprta jHcho-
se pendant Ja Révolution^
MOffT-uxjis, bg d'lndre<e4-Loire, à 12 kiK EL de
Tours, sur la r. g. de la toimet la chemia de fer de
Paris à Bordeaux; 848 hab. Adossé à unaoohexdaas
lequel sont creusées uaft partie des faabttaùoos. Un
traité de paix y fut cooclu ea 1 174 entre Louis Vil,
roi de France,, et Henri U d'Anglsleffre»
Honr-Locua, prés Paris. T. la cbajoe (Le P.).
llON'ffftIJC<Blaiaede), fameux capitaine, issa-d'une
branche delà famille liontesquiou d'Artagaan, né
vers l^SOC, nu en 1577, tirait son nom du ehéteau de
Moutlso pràs de Damaaan an Guyenne (Ldt-et-<«^
mnne). U servit avec oouragiesouslesrègnes de Fraa-
çeis I, Henri II, Fcançois U, prit une part glorieuse
aux ei[pé<lrtioDsd*Italie,défeM{it8 n¥>i.s Sienne ooxUre
Cliarlcs Quint (1Ô5&) el eut*part sous la duc de GUiise
à la prise de Calais (i.^âB). Pendant les guerres cbe
religion, il battit les Huguenots en plusieurs ren-
contres, notamment à Ver (1&82). Nommé en 1564,
lieutenant géaécal de la Guyenne,. il fit aux. Calvi-
nistes une guerre d'extermination et multiplia les
exécutions: rivalisant avec le baron de» Adrets, il dé-
plova use telle férocité qu'il mérita d'ôtre surneauné
le Boucher royaiitte. Au siège de Rabasteins (1570),
il reçut à. la figure uneblessure honrible qui TobUgea à
porter an masque le reste de sa vie. Henri 111 le lécon»-
paasa par le bftton de maréchal de Fiance. MontluQ a
laissé, sous le titre de Comaisnlatres» de cariauz
mémoires aur sa vie militaire. Publiés A Bordeaux
en 1592, il» Tonti été depuis dans la collection das
MémaireM relatif^ à i'ifta loirs de France, et par U. cle
Rable, pour la Sodéêé de VhisL de France.
MONTiDC (Jean de), frère dupréc., diplomate, en-
tra dans l'ordre des fiominicuos, fut employé par
François l et Heaxi 11 et seasuocasseurs dans plu-
sienrs négociations importantes en Italie, en Angle-
terre, en Sco»e, en Allem&goe,en Poctuffiil,etcontair-
bua puissamment à (aire élire roi de Pologne Henri
de France (Henri UI). Il fut élevé en 1563 à i'évéché
MONT
— 1191 —
MflNI
dentnos, et m. a Jftm O^mn^ I.*BApital, ii étift
potisaii ds k tolénaee, oe qui le fit Monser de ]|eii-
chtnl poor la Kéfbrme. Ba reste, ses nuMirs étsêent
peo èmiaiites : il eut un fils BSturet. nommé aussi
taa de V.^ qui Ait iMt max^hal de Fraaoe en ISM»
mmvOÇCm, ch.-l. d'air. (Alfier), à 7l^k. S. 0. dto
looliiis età 326 k. S. dePliis, sur la r. dr. du Cher,
qii\m y Ixaverae sur un beau pont: 16312 h. Trilk,
OKoriD de Iv. PtaCs Ibuxmeaai, maauf. 4e slaees^
toflei, serges; grains, Tins. C'est à Vontluçon que
eounneneele canal dtr Berry. Près de la ville, restes
d'un chlieau des ducs de EÎourboft. — Les Anglais
fuient ninens au xnr* siècle dans un des fSMibourgs
de eetts lille ; une Ate annuelle, dite Fê^4u Chevaux
ffsgs, appela oette Tietoire JusquTà laRévelutioD.
IKHITLIFEt, ^.-1. de e. (jkro). sur la Sereiiie, à
28 kil. S. E. de Trévoux : 2956 hab. Draps oommuns»
chsDTTe, fil , toile d'emballage, grains, coénL «te;.]les- ,
les de fortifications. Ânc.di.-l. da comté de Valbonne. I
lf09ITIIAKAULT,'Ch.-l. de c. (Aflier), à 2T k. B.
de Houth^; 1400 hab. fabrique de cAblss. Cora-
metee de gmns, fhrite, fromaires, etc.
lM!nni&VTV-fi|7&-llBR, ci.-I. dec. (Hanobe),
à 9 kil. S. 0. de Coutaaees; 700 hab.
VOnTVAmE, bg du (ttp. de la Seine contigu
aui mun de U tîMc, an H., etcompris avj. dan» Pa-
ris, s'éJèfe sor une eolfine d>enT. 132* de haut, ap-
pelée niptremenl la BmUe'M(mùnartre, d'où Ton
déooanetoiit ftris. Cbâlee-caehemires, encre, pro-
duits chimiques, toiles cirées, ete. Nombreuses car-
rer» à ptttre. ^ Le nom de konteiartre Tient, sui-
notlesvDs, deHoio Jforttf , parce qu*il s'y trouvait,
dit-oD, ne temple de Mars; suivant les autres, de
fstfISvtinim, parce que 8. Denisy ftit martyrisé
avec trois deses compagnons. Les Normands nivagè-
rfotceliDerg en 887. £n t133, Louis le* Gros y fonda
uMibbayedeBénédictjnsiqui subsista nisqn'en 17ft9.
ie29 mnslU 4 , ils'y livra uncombaH aenarné entre les
PirisieDs et les ailite qui assiégeaient Paris. A TO. et
ra bas de Montmartre , est un des cimetières de Paris.
MORTHAmt (pour MorA des Mauve t) , vge des Hau -
tesnàbes), à 16 Kil. O. de 6ap; 720 bab. Il tire son
son OBI Sarrasins, qui Poecapèrent longtemps. Rui-
nes d'une cbapelle et d'un manoir féodal. 11 y avait
^ loDtmur une oommanderie de Templiers.
ROKiyAim (Pierre de), fameux parasite, né vers
laÇ^daat le Limousin, m. en 1648, fut d*abord jé-
suite et esseigna dans plusieurs collège» de l'ordre;
i) fut oomoié en 1613 professeur de grec au Collège
(fe Fnace. U se faisait admettre par ses bons mots à
^ tafaledesçrands, leur disant plaisamment : « Pour-
uiseï les nandes et le pain, je me charge de foor-
Birle sel. 9 11 seût par ses raïUeries beau€oa|) d'en-
BeBbpanni les gens de lettrée et Ait l'objet de leurs
niosmes : on lui reprochaK surtouÉ sa pédants-
n^. On lui donnait pour emUéme un ftne au mi-
iiee de chardons, avoc celle devise : Pungant, dum
yqjsrntt.
WastmËBY, MontMeéHut, ou JfoneJniMicttirau
Doya ^e, eh.-L d'arr. (Meuse), sur la r. dr. du
^ien, k SO kîL N. B. de Bar4e^Duc et à 2S0 N. E.
<le Paris; 2000 bab. Trib. colléffe. Place de guerre
tonifiée par Vftoban. Chemin ée fer. Vinaigreries,
^>nseries, bonneteries. — MosUnédy a fhit pjiriie du
^oebé de luxeeabourg. Prise par les Français sur les
^^ois en 1541 et 1S58^ elto appartienti la France
«P«» 1657.
IpimifiLIAF, Xonlemifiieiie en italien, v. de
'^'Kce (Savoie), sur une mont, assec élevée, près de
la r. dr. de Tlaère, à 15 kil. de Cfaambéry ; 1300 h.
Vini cstiaiés. Au sommet, raines d'un chAteau fort
7^ toisait toute la vallée de llséreet passaitpour
UKe Meiiimi très-forte. Priée par Henri IV en 1600,
parûtiaat en 1691 ; de nourean prise par les Fran-
ce» e)i 1792. Elle a été cédée à la France avec le
rote de la Savoie en 1860.
■OWnittAlL, ch.-l. de c. (Saittie), à 49 kil.S.E.
ie Uamers, près de la Bnye ; OOOhab. Autrefois for-
ti#6. Base château. Traâlé enl«B Loins le levne» mi
de ftance, et Henri II d'Angiatarre., e» 1 168.
mowntmkJLj ch.4. de c. (Marne), à 95 kit S. a
d^^iemay , préadu Petit-Meon ; 1800 hab. Beau chAr
teau cal ^ip&rtini à la famille Le Teliier, auj. aux
ifaics os Boudeanvilk. Pierres mealiàrea, oâréaies,
laines et beetianx. Pairie du oaid. de Retz. — Napo-
léon y aemperta one victoire éclatante suciea aiUés^
le llTévxierl8l4.
M0irUflBXT, ch.^. de oaoL (Jum), à 15 UL N.
de Dôle; 430 bak
MOirTMOWBAJP, éb.4. de cant (CUiarente), k40
kil. 5. d'Angoulôme^, 500 bab. Statioa. Ano^ohftteaa.
WmTMéBJKHKXy ch.rL de cao£. (Seine-et Oifi^,
BUT la bsière de la Ibrfit qui peend son nom, à20 k.
S^ B. de Pontoise et A 15 ku. A. de Paris, au somr
met d'une émixieneB, d'eà l'on a une très-^aeUe vue;
2500 bab. Vallée délicieuae , jolie église gothique du
nw* s. Jadts cbètaBii seigneurial , détruit au|. ; fe-
rèt magmfiqne ; £fnmta|^, qui ^t habité par J. J.
Rousseau et Grétry. Beaux feuits, cerises remna-
mées. — An pied du coteau se trouve le bel étang
d'Ettghien (V. wgbun). •— Le viUage se forma au-
tour d'un tthétean fort, bâti vere 1108 par Bouchard
le Barbu, et dont il ne eeste plus de vestiges. Ce
doaaelne, qui donna son nom aux seigneurs de Moet-
movency, portait d'abocd le titra de haronnie : ii
fut érigé en duché-paârie en t5.50 en faveur d*Anne
de Montmorency, conaéteble de France. La postérité
de celui-ei s'étant éteinte en 1632 , le duché fut réta-
bli en faveur de Henri de Bourbon,, prince ée Goadé,
sous le nom d'EnghienoMonimorenc^..
MONTMORSSfGT ^aiaoïLde), une des taiiHes les
plue anciennes et ks plus iUuetres de la France, tire
son ttcîn de la terre de Montmorency près de Pans,
et a pour foiida;teuv Bouchard^ sine de Montmorency,
qui figure dès 950 panni les gmnds feudetaires ou
dudié ie Franee. Les chef» de cette maison ijor.-
taient autrefois les titresde premiers hanmêckitéUens
et denresMersèorom de Franee. EUe a fouxni 6con-
nétahles, 12 maréchaux, 4 amicaux , plusieurs car-
dxnauxet un grand nombre de généraux et d'hommes
d'Etat éistingiete, et s'eat alliée à plusieurs maisons
royales. Sous Matthieu II , 2e arand oomi^t«lU«, m.
en 1230, die se partagea en branche atnée ou des
barons de Mantmoreney, et branche cadette ou de
Montmorency-LavaL Cette derniëns, qui a pour chef
Cuy de Montmorency, ils de Mathieu el d'Enun&,
héritière de Laval, s'est perpétuée jusau'à nos joues
par plusieurs rameaux. En 1447 , après la mort de
Jean Ii, seigneur de Montmorency, 15* desoeodant
de Bouchard , la maison de Montmorency se trouva
partagée en plusieurs branches : 1* les seigneun de
Ni relie, puis comtes de Homes (F. hoioibs); 2* les
seigneurs de Fosseux, qui devinrent branche atnée
au xvn* siëde; 3* les ducs de Montmorency, issus
d'un second lit, mais qui héritèrent cependant du
titre de leur père, au détriment des fils du premier
lit qui formaient les detit !"• branches ; cette 3*
branche s'éteignit en 1632 en la personne de Henri
de M., décapité par cidre de Louis Xlll. — Parmi
les autres brancnes de cette grande maison , nous
citerons ks seigneurs de Lauxesse, d^HaotevilIe et
Bouteville, de Wastines, etc., issus de la branche
de Fosseux; les seigneurs de Croisjlles, issus de Jao-
ques, 14* descendajnt de Bouchard ; les seigneurs de
HontJhéry, issus de Thibaut Fils Ètouvey 2* fils de
Bouchaiu; les comtes de Montmorency-Luxembourç,
issus du mariage de François de Montmorency, sei-
gneur de BouteTîlle, avec Marie Madeleine , nérir
tière des comtes de Luxembourg. En vertu d'un pacte
de Ssmille conclu en 1820, 3 branches seulement,
celles de Montmorency, de Montmorency-Luxem-
bourg et de Montmorency-Luxembourg'Beaumont,
ont été reconnues comme appartenant à cette famille.
Les représentants actaels de ces 3 branches (K. ci-
après) n'ont point d héritiers mâles.
MOHTiioaBncY (Matthieu I de)« descendant de Bou*
MONT
— 1292 —
MONT
chard à la 4* ou selon d'autres à la 7* génération,
roQut en 1130 la charge de connétable de France.
Son alliance avec Aline, fille naturelle de Henri I,
TOI d'Angleterre, et surtout son second mariage,
avec Adélaïde de Savoie, veuve du roi Loub VI, et
mère de Louis le Jeune , commencèrent la grandeur
des Montmorency. Pendant la croisade entreprise par
Louis le Jeune, Matthieu i>artagea avecSuger Tad-
ministration du royaume; il mourut en 1160.
MONTiiORBNCT (Matthieu II de) , le Grand Conné"
tahùy petit-fils du préc. , se signala par sa valeur au
siège de Ghâleau-Gaillard (1202), enleva k Jean sans
, Terre une grande partie de la Normandie (1203-4),
et eut une grande part, en 1214 , à la vict de Bou-
vines, où il commandait l'aile droite : il enleva à lui
seul 4 aigles impériales. Il reçut la dignité de con-
nétable en 1218. Chareé plus d'une fois du comman-
dement des armées, il joi^it pour toujours ce com-
mandement suprême au titre de connétable (avant
lui les connétanles n'étaient que de simples officiers
de la couronne). Il accompagna Louis VlII dans la
campagne de Saintonge et dans la guerre contre les
Albigeois. Ce prince, en montant, plaça son fils en-
core en bas âge sous sa protection : Montmorency
le défendit fidèlement ainsi que la régente Blanche
de Castille. Par ses alliances et celles de ses ancê-
tres, Matthieu de M. se trouvait grand- oncle, oncle,
beau-frère, neveu, petit-fils de deux empereurs, de
six rois, et allié de tous les souverains de l'Europe.
Il fut marié trois fois : c'est du 3* lit qu'est sorti le
chef de la branche des Montmorency-Laval.
MONTMORENCT (Ch. de), maréchal de France, com-
manda l'armée envoyée en Bretagne au secours de
Charles de Blois, reçut le bftton de maréchal en 1343,
combattit avec courage à Crécv, 1346, fut gouver-
neur de la Normandie, contribua k la conclusion
de la paix de Brétigny, 1360, et mourut en 1381. 11
était le parrain du Dauphin (plus tard Charles VI.
MONTMORENCT (Auue^ duc de), né à Chantilly en
' 1492, mort en 1567, se lia dès Tenfance avec le comte
d'Angoulème (François I) , fit ses premières armes à
Eavenne,se signa'.a à Marignan (1515), seconda
Bayard dans la nelle défense de Mézières, et fut fait
maréchal dès 1522. Pris à la journée de Pavie, 1625,
il partagea la captivité de François I. Rendu à la li-
berté, il travailla utilement à lever les obstacles que
Charles-Quint mettait à Télargissement du roi. Le
gouvt du Languedoc, la charge de grand maître de
France et l'ad ministration des afiaires furent les ré-
compenses de ses bons services. Après la reprise des
hostilités, il déjoua par sa prudence et par une sage
lenteur les espérances de l'empereur, détruisit par
la famine son armée qui avait envahi la Provence, et
mérita le titre de Fabius françait. Il reçut l'épée de
connétable en 1538. En 1547, des intrigues de cour
le firent exiler dans ses terres; retiré à Chantilly, il
supporta son exil avec grandeur d'âme. A l'avéne-
ment de Henri II, il reprit tout son crédit. Il réprima
avec une excessive rigueur en 1548 une insurrection
de la Guyenne. En 1557, il perdit par sa faute la
bat. de St-Ouentin contre les Espagnols, et fut pris :
impatient de recouvrer la liberté, il poussa k la con-
clusion du traité désavantageux de Cateau-Cambré-
«s (1559). Ëcarté des afiaires pendant le règne de
François II, il fut rappelé sous Charles IX par Ca-
therine de Médicis oui voulait l'opposer aux Guises :
mais il s'unit bientôt à eux et forma en 1561, avec
François de Guise et le maréchal de St-Andjré. un cé-
lèbre iriumviratj destiné k soutenir la foi catholique
et à combattre les Calvinistes. En 1562, il gagna la
bataille de Dreux sur le prince de Condé ; il fut néan-
moins fait prisonnier. Rendu k la liberté l'année sui-
vante, il chassa les Anglais du Havre. Il périt en
1567, en combattant les Protestants, kla bataille de
St-Denis. Anne de Montmorency se fit remarquer par
une austérité qui approchait de la rudesse. Sa ba-
ronnie avait été érigée en duché en 1551 par Henri II.
MONTMORENCY (François, duc de), fils aîné d'Anne
de Montmorency, fut nommé gouverneur de Paris
en 1553. Ennemi des Guises, il faillit être enveloppé
dans le massacre de la St-Barthélemy. Etant entré
dans le parti des MaUontenU , il fut enfermé à la
Bastille. U en sortit sur l'ordre de Catherine de Mé-
dicis : cette princesse , bien qu'ennemie déclarée
de sa famille, avait en ce moment besoin de lui pour
ramener le duc d'Alençon. Devenu grand maître de
France, il consacra la prééminence de la maison
rivale en cédant sa dignité au duc de Guise. Il reçut
en échange le bâton de maréchal. U mourut en 1 579,
dans sa 49 année.
MONTMORENCT (Henri I, duc de), 2* fils d'Anne de
Montmorency, fut d'abord connu sous le nom de Dam-
vilk. C'est lui qui prit le prince de Condé à la bataille
de Dreux (1562). U obtint le gouvernement du Lan-
guedoc et fut fait maréchal en 1566. 11 se distingua
à la journée de St-Denis, où son père reçut le coup
mortel (1567). Malgré tous ces services, il était haï
de Catherine de Médicis et des Guises, et, bien que
zélé catholique, il fut forcé, pour échapper au massa-
cre de la St-Barthélemy, de se réfugier dans son gouvt
du Languedoc, lls'^ mit à la tète des Politiques, ety
régna en souverain jusqu'à l'avènement de Henri IV.
U s'empressa de reconnaître ce prince, et reçut en
1595 l'épée de connétable. Il m. en If)] 4 à 70 ans. Ce
personnage si éminent ne savait pas écrire.
MONTMORENCT (Henri II, duc de), fils du préc., né
à Chantilly en 1595, m. en 1632, fut tendrement aimé
de Henri IV, qui était son parrain. Nommé amiral
Sar Louis XIII en 1612, à 17 ans, il hérita du gouvt
e Languedoc à la mort de son père. Pendant les
§uerres de religion, dont cette province fut le thé&tre
e 1620 à 1628. il y combattit les Protestants, se dis-
tingua aux sièges de Montauban et de Montpellier,
et conquit en 1625 les Iles de Ré et d'Oléron. Quand
La Hocnelle fut attaijuèe par Richelieu, il lui vendit,
moyennant un million, sa charge d'amiral. Il com-
battit le duc de Rohan, et amena la paix d'Alais.
Nommé lieutenant général des armées du roi daas
le Piémont, U y obtint de nouveaux succès et se dis-
tingua surtout à la journée de Veillane. H reçut le
bâton de maréchal ae France en 1629. Mécontent de
la cour, qui lui refusait le titre de connétable, il se
laissa entraîner à la révolte par Gaston, frère de
Louis XIII, fit insurger le Bas-Languedoc, et livra
bataille aux troupes duroi àCastelnaudary, en 1632.
Vaincu dans ce combat, il y fut couvert de blessures
et tomba vivant entre les mains du roi, qui lui fit
faire son procès à Toulouse ; il fut condamné à mort
et subit le supplice avec courage; il n'était Âgé que
de 38 ans. Le roi avait refusé sa grâce malgré les
plus pressantes sollicitations. H. ce Montmorency
ne laissa point d'enfants; en lui finit la branche di-
recte de cette maison. Un de ses officiers, Sim. Du-
cros, a écrit son Histoire^ 1633. •— Sa veuve, Marie
des Ursins. née à Rome en 1600, m. à Moulins en
1666, prit le voile dans le couvent de la Visitation de
cette ville et lui éleva un magnifique mausolée qu'on
voit encore dans la chapelle du lycée de Moulins.
Am. Renée a publié sa vie en 1858 sous le titre de
Mme de Montmorency.
MONTMORENCT (Matthieu Jean Félicité, d'abord vi-
comte, puis duc de), né à Paris en 1767, m. en 1826,
servit dans la guerre d'Amérique, embrassa les prin-
cipes de la Révolution, fut député aux £tats géné-
raux en 1789 par la nonlesse de Montfort l'Amaury,
s'y montra l'un des défenseurs de la liberté politi-
que, et proposa dans la fameuse nuit du 4 aoCtt l'a-
bolition des titres de noblesse. Il quitta la France
quand la républic^ue y fut proclamée, se retira en
Suisse, rentra après le 9 thermidor, et n'occu[)a sous
l'Empire aucune fonction. Sous la Restauration, il
professa des opinions fort différentes de celles qu'il
avait défendues dans sa jeunesse. Il devint aide de
camp du comte d'Artois, pair de France, ministre
des afiîaires étrangères ^822), ambassadeur au con-
grès de Vérone, puis gouverneur du duc de Bordeaux.
MONT
— 1293 —
MONT
Ed 1825, il fut admis à rAcadémie, quoique n'ayant
aucun titre littéraire.
MOKnCOaBNCT-BOUTBYILLB. F. BOUTEVILLE.
MORTMORBNCT-LUXBICBOURG. F. LUZEMBouRG.
Let derniers sarrivants mAles de cette illustre fa-
mille sont : M. le duc Raoul de Montmorency, né en
1790 à Soleure dans l'émigration , fils d'Anne de M.
(piir de France, mort en 1846) : après avoir servi
irec distinction sous l'Empire , il s attacha sous la
Restauration au duc d'Orléans (Louis-Philippe), dont
îl fut l'aide de camp; — Charles, duc de M.-Luxem-
bourg, né en 1774, émigré en 1790, fait maréchal
de camp et pair de France en 1814. capitaine d'une
des compagnies des gardes du corps de Charles X;
— £douarade M.-Beaumont. prince de Luxembourg,
Dé en 1802, issu de la branche de Beaumont qui re-
çut le titre de duc en 1765. — Desormeaux a écrit
lEist. de la maison de Montmorency, 1764.
MONTMOKILLON , ch.-l. d'arr. (Vienne) , sur la
Gartempe , à 50 kiL S. E. de Poitiers et à 376 kil.
S. ■ ~ ■ ■
Ane
où Von volt un monument slnguli
gone, entouré de bas-reliefs grossiers, qui fut long-
temps, mais à tort, attribué aux Druides : il est du
XI2* Viècie. Société d'agriculture, colonie agricole.
BJafichisserie de toiles; biscuits et macarons.
MCHTMOMN-ST-HÉREM (Armand , comte de),
d'une anc lamiUe d'Auvergne, fut d'abord menin du
Dauphin (Louis XVI). puis ambassadeur k Madrid, fut
appelé à Ul'* assemnlée des notables en 1787, et au
ministère des affaires étrangères en 1 789, au moment
de l'ouTertare des fitats généraux. £carté avec Nec-
ker. dont il partageait tes principes , il fut rappelé
après le 14 juillet j;i789), reçut par intérim en 1791
le portefeuille de l'intérieur et se retira après le voyage
de Tarennes. 11 resta néanmoins dans le conseil par-
ticulier du roi et s'efforça, mais en vain, de préve-
nir sa chute. Il se cacha au 10 août 1792, fut aécou-
Tert, mis en prison et massacré en septembre.
MO^rmOROT, vge du Jura, à 2 k. 0. N. 0. de
Lons-Ie-Saulnier; 2000 h. Importantes salines.
M05TMORT, ch.-L de cant. (Marne), à 18 kil. S.
0. d'Spemay; 459 hab. Église gothique, avec vitraux.
Restes d'un château fort. — F. montmaur.
MO^IMORT (P. Rémond de), mathématicien, né
à Paris en 1678, puisa le goût des sciences dans la
lecttfre de Xalebranche, et devint le disciple et l'ami
de ce pbiiœophe. Il donna en 1704 un Essai d^ana-
ffpetwrîa Jeux de hasard, qui obtint un grand suc-
cès. On a aussi de lui un Traité des Suites infinies
(•lansles Transactions philosophiques). Il mourut de
la p^ie vérole en 1719, lorsqu'on pouvait encore
beaucoup attendre de lui. Il était membre de l'Aca-
démie des sciences et de la Société ro;^e de Lon-
dres. Ce savant avait une force d'attention qui lui
permettait de résoudre les problèmes les plus diffi-
ciles au milieu du bruit de ses enfants.
MOlfTOIRB, ch.-l. de cant. (Loir-et-Cher), sur le
«^ir, à 18 kîL O. de Vendôme; 2600 hab. Bas, co-
tûnuiles, bonneterie, cuirs; vins. — Jadis titre d'un
comté, (jai appartint d^abord aux ducs de Vendôme,
puvs à diverses maisons. Cette ville, dominée par les
ru<Desdu château de St-Outrille, devint au xvi* siè-
cle la capitale du Bas-Vendômois.
iicnjiaB, bourg de la Loire-Inf., à 19 kil. 0. de
S»enaj;700 hab. Station. Aux env., marais d'où
"on extrait beaucoup de tourbe.
>iOTrOLIEU, Castrum Malasti et JTons Oliveti,
T. du dip.de l'Âude, à 16 kiL N. 0. de Garcassonne;
1800 hab. Draps fins, bonnets^ maroquins.Vieux châ-
leaa. £taèiisseinent de Lazaristes.
MONTOLIEU (Isabelle pouaa ob bottbns, baronne
<^). née en 1751 à Lausanne, morte en 1832, était
fille d'an pasteur. Elle épousa d'abord M. de Crou-
us, et ensuite le baron de Montolieu, sous le nom
duouel elle se fit connaître. Riche, elle s'adonna par
goût à la littérature, traduisit de l'anglais et de rai-
lemand plusieurs ouvrages, entre autres ceux d'Aug.
Lafontaine, et donna elle-même Caroline de Lieht-
field et une suite au Kobinson suisse j de Wyss, ou-
vrages qui, bien que faiblement écrits, obtinrent beau-
coup de succès à cause du mérite du fond. On a aussi
d'elle un grand nombre de Contes et de Nouvelles.
Ses OEuvres choisies ne forment pas moins de 40 vol.
ih-12, 1824 et ann. suiv.
MONTORO, Eporaj v. d'Espagne (Cordoue), à 13
kil. N. E. de Bujîuance, près du Guadalquivir, 13 000
hab. Huile excellente. — Érigée en duché en 1662
en faveur de don Louis Mendez de Haro.
MONTPAZIER. F. honpazier.
MONTPELLIER, Mons Puellarum^ Mons Pessu-
lanus^ grande et belle ville de France, ch.-L du dép.
de l'Héraalt, sur une colline au pied de laquelle
coule le Lez, à 8 kil. de la Méditerranée, avec la-
quelle elle communique par le Lez et le port de Cette,
à 752 kil. S. de Paris (par Lyon); 51 865 hab. Ch.-L
de la 10* division mihtaire; évécbé , suffragant d'A«
vignoo; église consistoriale calviniste; cour impé-
riale, trib. de l'* inst et de commerce; bourse et
chambre de commerce^ académie universitaire, fa-
cultés de lettres, de sciences et de médecine; lycée;
écoles de pharmacie, de dessin et de peinture, des
beaux-arts, du commerce, de géométrie et de mé-
canique; école normale; bibliothèque publique, mu-
sée tabre, contenant une galerie de tableaux, de
dessins et gravures ; jardin des plantes, avec cabi-
net de physique et d'nistoire naturelle. Société d'a-
griculture, société archéologique. Air pur, beau ciel,
vue magnifique; point de belles rues, mais nombre
de belles maisons; vaste esplanade, belle promenade
de la place du Peyrou, avec une statue éqyestre de
Louis XIV , bel aoqueduc ; belle cathédrale (l'église
St-Pierre) , contenant des tableaux remarguables ;
hôtel de la Préfecture, théâtre; vaste hôpital, pri-
son cellulaire. Plusieurs chemins de fer. Beaucoup
d'industrie : esprits dits t/roiS'Simj eau-de-vie, li-
queurs, verdet et autres produits chimiques; soie-
ries, tissus de coton, mousselines, rouenneries. cou-
vertures de laine, drajïs lissés, ouvrages en paille;
confitures, blanchisserie de cire, tanneries, raffine-
ries , etc. Grand commerce de vins, esprits, huile
d'olive, citrons et autres fruits. ^ Au x* siècle, Mont-
pellier n'était qu'un village, situé à 5 kiL de Mague-
lone. Devenue riche et grande à mesure ^ue Mague-
lone décroissait^ elle forma une seigneurie qui passa
par mariage aux rois d'Aragon (1204) et fit ensuite
)artie du roy. de Majorque (1276). Elle fut cédée à
a France par Jayme II en 1 349: Cnaries V la céda en
1365 à Charles le Mauvais, et elle ne revint à la cou-
ronne que sous Charles VI. L'évêché de Maguelone
y fut transféré en 1538- Montpellier souffrit beaucoup
pendant les guerres de religion : elle se soumit a
Louis XIII en 1622, après avoir subi un alége. L'^-
dii de Montpellier, du 20 oct. 1622 , reconnut aux
Calvinistes le libre exercice de leur culte, mais leur
enleva toute autre assemblée que leurs synodes et
consistoires, et ne leur laissa comme places de sû-
reté que La Rochelle et Montauban. Montpellier avait
jadis une université, fondée en 1289, qui réunissait
toutes les facultés, mais qui était surtout célèbre pour
l'enseignement de la médecine. Patrie de S. Roch,
de Barthez, Broussonnet, La Peyronie, Cambacérès^
Cambon, Boucher, Séb. Bourdon, Vien, Daru.
MONTPELUBB, V. dos Ëtats-Unis, capit. de l'État de
Vermont, à 838 kil. N. N. E. de Washington; 4000 hab.
Beau palais de l'Etat. Près de là, carrières d'un mar-
bre égal aux plus beaux marbres d'Italie pour la pu-
reté et la blancheur.
MONTPENSIER, vge de Pano. Auvergne (Puy-de-
Dôme), à 20 kil. N. £. de Riom: 700 h. Bitume aux
environs. Jadis château fort, qui fut ruiné en 1634.
Le roi Louis VIII y mourut en 1226. ^ Montpensier
eut longtemps des seigneurs particuliers; cette sei-
gneurie passa par mariage à la fin du xii* s. dans la
maison de Beaujeu, puiit.au commencement du xrv*,
MONT
— 1294 -
MONT
daxtf celle de Dieux. En 1384, elle fut Tendue à Jean
de France, dUo de fierri : elle avait alors le titre de
comté. Marie^ flOe de oe princa, porta ee comté dans
la naiisoa de Bourboo par son mariage avec Jean I,
duc de Bourbon. £n 1&2S, Il futeon&qoénarFran-
cola 1 SI» le connêtaUede Boisrbon ; maia â uit rendu
a la maiioD de BoiiTlMti«B laperaenne de Loais I (de
la branche de Vendôme), qui ««ait épousé Louise de
Bourbon, sœur 4tt connétable ; il fut érigé pouv ce
piinoe en duché-pairie en 1589. En 1606, le comté
passa par managê à la branche d'Orléans. Le tltce de
duc de MontpenBMV cet a«|. porté par le plot jeune
des fils du roi Louis-Philip (né en 1SI4, marié en
1846 à une sœur de la leine a'Espagnc).
MOSTPENSKR (GathertM Marie ne LoanaiinE, do-
chesse de>, fille du duc Vteigoiide Guias, qui pérh
assassiné devant Orléans» née on 15d2, épousa à 18
ans LoiBs U. duc dt Uontpensier, prince de la mai-
son de BottrlMn, et mounit à Paris en 1S9Ô. Enne-
mie acharnée de Henii IH, efle eut des prédicattun
à ses ga^e» pour le faiie insulter en chaire et poussa
l'andace jus^u'èi tenter de le fam entevar. Elle sauta
au cou du prômier «û lui annon^ que Henri lU ve-
nait dfdtre assoflainé , eD.S''écriaBt :« Je ne auia marrie
q[ue d'une chose, c'est qu'A n'ait pas au avant de-mou-
rir que c'est moi qm ai fait le coup. » Lorsque plus
tard elle apprit que Paxits avait oii?ert ses portes à
Benri IV, elle lot consiemée'et demanda s'il nV avait
pas quelqu'un ^i p6t lui donner on coup de poir
gnara dans le seiiL Cependant elle finit par se récoi>-
ciiiaraireelui: sa filleépousa Gaston^ 3*filsdeHenit IV.
■onTPKNSiER (Anne Mari* Lamse d'Orléans, du-
chesse de), conoue sens te nom de Madênuriteiie, née
à Paris en 1627. m. en 1693, était fille de Gasto»
d'Orléanâ, frère ae Louis XIII. L'une des phis ricbes
héritières de l'Europe, elle fat vingt foie sur le point
deocntracler les aQianees les plusbrittanteff; mais ai»-
cunenepat réossir.EUeavtit dû danaaa jeunesse épou-
ser Lotus XIV; mais eUes'ahéna ce prince en poenant
parti contre lui dans les guerres de la Fnmde : c'est
elle enefiet qui retint dans le parti des^ondencs la
Tille d'OrléaaSyqui allûtse readre, eiqui saaya Condâ
au combat de la porte St-Aotoine (16ô3!), eia faisant
tirer sur les tioupes royales les casons de la BastiUe
(oe qui fit dire à llazarui qu'elle avail koé son mari).
Obligée de auitter la cour après la fia de la goerra
civile, elle n^y rentra qu'ea 1657. A 42 ans^ elle con-
çut une ,vi«e passion peur un sioiple gentilhomme,
le comte de Lauiun, et voulat l'épouser. Louis XIV j
consentit d*abord, mais il se rétraota ensuite. On crat
cependant que le mariage eut Heu seorètemesA. Lors-
que Lauauafut jeté en prison (F. LAUsua), elle fit de
vains eSerts pour obtenir sa grâce : elle ne put hii
faire rendre la liberté ou'auhoutde'diianset au prix
des nlus grands sacrifices : il lui ftihit abandonner
an duc du Saine la principauté de fiombes et le comté
d'Ea. £Ue passa ses dernières années dus la dé\D-
tion. Elle a laissé de curieux JI6»oflf«f, qui parureAt
pour la. 1** fois en 17<35 sous la rubrique d^Amster-
dam (Paria). 8 v. iii-i2. Ces jrdmoiref, puUiés d'une
manière infidèle dans les diveraescoUectioiiB de. mé-
moires telati& à l'iTiriotra ieFtûmoe, eut été réé-
dités par II. Ghémel, d'après le maBusorit aistegia-
pbe, avecdes<notes histonques, 1856^9, 4 v. iD-12.
MOHTPBRBIER (Àot. Phii d'oRLiass , duc de), fils
du duc d'Orléans Philippe Josepb, et Asàre pulaé de
LouB>Phili|^ né en 177li, prit les armes à la Réw-
lution, servit sons Dumouriez^ se distingua 1 Valmy
et à Jemmanes, puis à l'amée d'Italie. Il y fat ar-
rêté par ordre du Cbaité de sahn publie, etenUmné
, à Marseille, où il resta captif 43 mois; il ae fat élapgi
que ffliand son frève atné eot consenti Irpartir pour
l'Amérique;, il alla l'y rejoindre ea.l19f. Il repaasa
en Angleterre en ISOft, et monrot à Twickenfaam en
1807 d^une affection de poitrine. On a db loi des IT^
nuMfef P>aria» 1834^10-8), qairoalealsurweaati^té.
llO0i]n>SBAT, eh.-l. d9 eaat. iâràéebe), è 3) kU.
N. O. de IfiaysBliAre;. ]i4Q0 bab. Seia, hoanaieaie -^
Antre ch.-L de c. CTam-et-Garonne), 1 34 hil. A. £. de
Montauban; 1006 hab. Toiles communes.
MONTFOOIT, ch.-l. de cent. (Saéne-et-Loir^, sur
la Sane, à 11 kit S. de Louhans; 2360 hab.
MONfUÉAL, Hbni rw^i^^ t. et poit en Ba»-€a-
nada, sur la eôâs S. de nie <le Montréid, fie Ibrmée
par le confluetft du St-Laareot et èe iy)ti«wa, non
loin d'unecollina qiâ lui a valu smi nom : 60^600 h. ,
issaspourUiDlapart de colons françaisetparlstfC fran-
çais, lyohora en."!, du Bas^anada, elle devint en
1843 la capitale Ae tout le pays.Ëvéché catholique,
uwvenité (fondée en 1821), colLôges fruiçâset an-
Siais, seminaife catholique, école latine, deux wchr
émies classiques. Société d'histoire itataBelle . d'a-
griouiture,d'hortioultire; iast^of mécanioueybfblio-
thèaue.'-^Lavilleest assez belle, quoique d'un aspect
sombve ; vaatacatbédralecctholique^ égl tseanglicane,
couvent des Sœars-Orises, ooUége, casernes, théàu%,
hépital général, séminaire St-Supioe, maison de
viue, nouveDe prison, colonne de nelsoo ; poottuboh-
latre sar le St^^anrant, appelé font Vioiarvafi bateaux
è vapeur pour Québec et les États-Unis; chemins de
fev. Cominerce actif et fiJoriasanfpar le 9l-Laurent, sur-
tout en pelleteries : oecommerce est fhit par les com-
pagnies réunies d>u ?4oré-Ouest et de la baie d'Sad-
son. — Menirèal fat fondée en 1640 par les Fran-
çais sons te aen de ViUe-Marre etappartmt (f aboitl
aoxSnlpicieas. Prise parles Analais eir 1760, puis par
les Amérioaôis en 1775, efle rat remise pea après
aux premieps. Elle a pris depuis mielques années de
lapiaas accni^îssements. Le^ siège du gouvernement j
avait été éteb&en i843, mais , 1 la suite d'une émeute
dans laqaelle le palais du Pariement fut brtié, il fut
morte à Québec. Brûlée en 1 852 , la villa a été aussHÛt
vebâtie plus beUe «n'auperavaRt.
VOKTRÉAL, eh. 4. dec. (Aude), l l^lrrl.O. deCar-
cassonne; 3500 hab. Prise par Simon de Montfort en
1212, par Les Angiais en 1355, et par les Protestants
en 1§94. -—Autre ch.-l. de c. (Gers) , & 13 kU O. de
Condom: 700 hab. — Bg de France (Tonne), à 12
kfl. N. B. d'Avallon;600 hab. Châteaa où séjourna
Brunehant et qu'habita François I.
, MONTUfiAL VAMMàSQ, ditFRi HORiArx, gentil-
homme provençal du ziv" siècle, chevaliear de St-
Jean de Jéra^nOem , se mit comme condottiere au ser-
vice de Louis le Grand, roi de Hongrie, dans les guer-
res da rovaame de I^ples^ resta dans ce royaume
après le aépait du roi (1351) et organisa une armée
diaventuriers «veclaquelle il* ravagea tout le pays ,
ftft vaincu et chassé Tannée suitante par Ualatesti,
seigneur de Rimini, mais n'en alla pas moins mettre
à contribution Sienne, Florence , Pise. Il engagea en-
soitesa bande à la solde d'aoe ligne formée en Lom-
bardie centm les Viseonti. S^étant rendu à Rome avec
uae suite peu nombreuse pour s'y ménager des in-
telligences, ii Alt prb par ordre de Rfenzt, et con-
damné à mort : il eut la tète tranchée, l'3&4.
MONTRED0N,eh.-l. de e. (Tarn), à 21 kil. N. E.
de Castres ; 4910 hab. Étoffes de laine.
HONTREIBAV, ch.-l. de e. (H.-Oaronne), à 13 k.
0. de StrGaud^s; 3034 k- Bongies, chapeaux , etc.
Beau pont en- nnrbre sur la Garonne.
HOrmËSOR, eh.'l. de c. (Indre-et-Loire), sur
rindroye, à 17 k. E. de Loches; 750 h. Ruines d'un
château béti par Foulques N erra.
MCMf TRÉSOR (Claude na BenB2)iB.LEs, comte de) ,
favori de GMton, duc d^)rlfiflm, frère de Louis XJII,
participa avec ce prince à d'eux cemplots formés con-
toe KîcbeBea, maisftit^Muidonné par lui et forcé de
se nétagier en AMleterre. De retour en Pnnce après
la mertde Riuheléu (f 642) , il intrigua contre Maza-
rin, ce qui le fit enlenner à Vincennes. Devenu li*
bre . fl se lia avee le cardhral de Retz et Joua un rOle
actif daasla Fronde. 1! fit sa paix ea l^i^ et se retira
complètement des affaires, n a laissé des Jflfmotref
(GeiÎRBe,1668>,mii paraissent rédigés avec si&cérité.
MCnrnBV^ c».-l. de c. (SaOne-et-Loire), & 11 UI.
N. 0. de £otdiaiifr; 800 hao.
MONT
— 12W —
MQMT
n], isrid Tbeuet, à 16]ul. S. 0. de Saumuc; 1700
kib. Jadis viUe farte ; dômantalée au xv* s.
ani7nniiL4aofr«oi^ vg« da dép. de la SeÂoe,à 8 k.
S. ffe Paria, pvèa d« Ymaeviea; 3A45 halv. CfaâtaaB.
BeaufruiiB^ péchea raaoBuaéas, oa qui la TaU af pe-
dl£r. <Pa»d»€alai^. à 39 kiL £. de Boutogae, aur
kCaaaha. à iS kiL de aoa eiBboiickuce;3i§€»7 hab.
suiiaa. Plaça de gvarra da i^clava^ cUadeÛe. Trib.
de 1** ioti , eoHéfau Tailea^ caffineries da sel; j)âtéa
<k bèeaaBS ranominéab Palaîa de Laaabin. — Cette
Tilb était sans les Romaina un paste-mUita»e« ElW
inut aa a* ùède aea oomtei particulieia; eUft reçut
■ae châiia de eommuDe en 1189. Philippe le Del et
Edouard I y signèrent k paix en 1299. £IIe ftiA sou-
leot asNégéa an moyen <ge. h& tiaUé d£ Bi^tt^y ,
tSfiO, la donna aux Anglais^ Iteu^uesolia la seiM-it «a
1370; las Imaériaux s'en empaiéseiit ao 1&37. apcèa
ua àëce oâèbee, maie la nestituèraot peu apnèa.
Haan IV «a augOMDta loi fartificationa.
MOSmsm, (Eadaa da) r architecte et atatuaira,
ne verslUO, a. en 1289,ibCiQaiipaffBa S. Louis«n Pa-
leatioe, y caosinliait la citacleUe ofa Jaffai fortifia St-
^aao é*ÀeML, et bâiit deoiûa à Paris l'hospice et l'é-
gJitedafQainze^ioglarlfiaôgiiseadeaChactretti., de
Ste-Ooix de la Bratonneria, d« l'Hètel>Di6H, des
BlaacvMaoteaai, édifices détruits pour la plupart,
uoRiatnLriAtthiaH da), abbé, nék Paria es 161 L,
lO' en 1691, écrtTtt desisttrea galaBiles<dans le genre
de Yoiaue, et fit paraître dans, lea racueiia du tempa
de pelits¥enhMlnis<}ai lui firant anoottrn la oeasure
de Boileaa (7«sa«ii^. Il piiblia ses Muw&ten 1666..
MORTBE^Aiar, ch.-l. doc (Main»4t4i0in), à
IJ kài N. 0. da Baaaipréau; 606 bak
HOXTHEVSL, ah^i.da c. (Ain), sur la Reysaoase^
à 11 kd. N. 0. de Scaiy; ISOd hak
WNTiikVKL 4Aug.ae ul BAOMB.maii^ia de)^ jna-
réehai dePranae , né en li646 , d'une aoble et ane,
Itaiiie dé Breaae, m. en 171^» se distingua aa pas-
sage da RhÎB (1672), à Senef^à Cassd, à Flourua,
u âép da Namar, et ftit fail BMTéckal en 1103. £n^
yavé en LMguedoc pour y aédoira les Camiaards,
illeai fitaac guerre acharnée; oepeodant il refosa
de tMi dènater. ce gai le fit rappeler comme tiop
iBûdété.
MOtmiGiAKB, ok.-L de C (Loii^^t-Cker), mut
i* Ciêr.kil kiL S. O. da Itfeis; 27û9h.Sef9e8s tan-
neries. Vîfla jadis Carte : ruinaa du ckMeau.
MûmoSB, T. et pOFt d'Ëcaeae (For&fi), à •€• k.
S. d^Aleidaen, aar l'Iak mécid., près de son; emk.
daskaMaduNord; lS9(X>h.Boàport,denxpiia-
res:j9lie(iBége.Toâ«s finea età v«iles,taDnei!ies.etc.;
pécha dusauBson^ anaemeaaa peur la pécbeda la ka-
Kîaa — Ceat dans éatle villa que Balial oâda la cou-
naaa d'Jkoaae k Sdonard l*,«n 139fi.
1iO!moSB{i. •RaBaM., comte, puis due deOf Ftm
<Ies plas mkrdpides. déTefiMMâ da Charles l , né k B-
dttteng en IBIS, s'était d'akord jeté dans le parti
^ Cfntmmtmpm, eppeaéàla cour; mais, ayant éoô
eiitrgéd'une nriaaum auprteda Cteriaa I. il ae kiasa
^we par lee manièeea affablDa da ae prince^ et
désarnooKiit se ve«a à sea andaa. Osa mit au
1^4 la tète des lôyaiiafes d*ficeaae. et dlrianda,
baoït «a plaaieara renoentrea lea génkrsui'doi Crom-
^^*na poaja lea arinea qm sur l'ordre du roi,
apris fjfm ce priaoe se f otànfrudemsient nmiMntxe
ittiaaasées tcaswawB. lA alla, ufErirsea sert ices à ren>*
P^XBBr fiaemncne» se diatiaigua dans la gaetw de
Trente ans et fut Éâtmai^ckal dei'fimpire. Apnèa
laiéculidn de Cltar&ea I^ il tfatma iponxr son fièi, et
>|U(I ataaau <paelqiies aeooars eu rai de* Dan f mark,
<f » niae Cfarfatine ëeSuèdeel du painca d'Onaige,
u dékuqaa daaa èeaOnadaB,paii péaétra ea Ëeeasa
(1460); maie il ftst vainca par Darid Laaley et Itnè
pvnatmire. Ufturcendamaé àètte pencks. pniai
^aMé. Il a Imaaé «eaifdmaî^, qui ont 4U M
diâts par Gaudia. Walter^coU a mia ce personnage
en soôoe dana son Of/Lcinr d$ fortune.
MOSmOKQK^ Vga du dép. de la Seime, à5 L S.
de Paris, i 7 kil. N. de Sceaax. Fort, éle;vé en IMl.
Caroèrea-de pierres de talQe, pépinières; rabrique
de bouffies, savona, OQUe-Corta, couleurs, vami% pro*
doits onimiquee; lO^Nrimecie de» frères tfiffne. La
partis la plus voiaine de Paria a^a|ipelle Pe<u-Jfo«^•
roM|ML et est aiy. ceoapcise 4^xa la GapHtaig. On y voit
rentrée des Cataoomkea. H y avait à Mentrouga,
aaaat 1830, un célèbre établissemant de lésuitea.
MONTS, fih.-l. dec. (Vienne)^ à 15 kil. S. B. do
Loudun; 700 hab. Goami^rce de blé, vin. lama.
MONT'ST^BAN, Vga de Belgique (Brabatn méri-
dional^, k 17 kil. S. de Bruxelles et à 3 k. & £. de
Waterloo. Près de là. ae livrable 18 juinl81â^ la cé^
l&bre bataille plus ooanae sous le nom de Waterloo.
MORT-ST-mCHBL, mont et Vga de France (Man-
che) , à 18 k. S. 0. d'Avranohes et à â k. de la céte.
La nliage est béni au pied d'ua ment rocailleux qui
à la marée haute forme une Ue. Au sommet du roc se
trouve un cbftteau fort qui a servi jusqu'en 1864 de
priaon d'Ëtat et de maison de carreclion : c'est une
an«. ahbaue, £oadéa au vm* s^ C'est là que Louis X2 in-
stitua l'ordredeSt-Miabel ; c'est là aufisi que cet ordre
tenait son ckanitae annuellement. Antique égTise,
cbef-d'eeuvra d^krckiiecture gothique. Le château fut
inutilement assiégé par lea Anglais ea 1417 et 1423.
M01fT-ST*VlNGCNT, dk-Ldec.(^ûne-etTLûire),
k 'dâ kil. 0. de ChâOon-sur-SaAne; 800 bah.
MONrBAJi.VY, ck.-I. déc. (Cantal), kSÛkil. S.
d'Àurillac;800kli. BeUe église gothique.
JfONTSiiUCllE, ch.-l. de c (Niéire), k S&kiL N.
de ChâfteaurCkifloa; 13ÛOibab.
MOlTTSEaiUT, ilenr'£dti/tttt ou StûrroÊus, ment,
da Catalogne^ k40 kiLO. de Baxcelona, ainsi nom-
Qkée de ce que se» odtés sont dentelés en forme de
scie (serra ea latin) ; hauteur, iai2*. A BÛ*oftte,cé-
lèbm abbaye au l'on va en- pèlerinage.
aoHTsamiAT, une des Antilles anglaises, à 60 kil.
N. a de la Gàadeloime : ]3kiLsttrlO;aû00 k (dont
6000 noins^ ; <^-l.v Plymoutb. Rknm, aucre. Déooù-
verte nar Colomb en 1493; elle appartient aux An-
glais depuis lôSB.
lfO]SITSOAEAIi;,kgâellaiBe^l-Loire,8urla Loice,
à 1 1 kiL 2L S. de Saumui et k l'extrémité El. du dép. ;
800 h. Xadis€k.-LdebaiH»>iiiei, puiadecomté.Êuijies
d'un okètcau bftH aux¥* aiède. Ua cemie de Kont-
soreau dirigea dans l'é^iou lea. massacras de la St^
Baitthélemy.
MOin'âinilSvCbA de c (BlayeDne),à38 kiL N.£.
de Laival; 1100 bah. Toiles , grains.
MOlfT-TEBftlBLB ou mieux TBRRi,mont..deSui80e,
entre Poranéruy et le Deuba, a747" de hauteur. .Elle
donna son nom k un dén. Iran^s formé de l'èvédié'
de BMe^ d'uae partie oe la prmcipaaté de Ifoothé-
liard, et qui avait poui afa.4. Perentniy. En 1801
ce dép. fui oempris danaoelai du Mt-Bhin. Bn 1814^
il lut partagé entre la Suisse (canton de Berne) et
laFraace, où il forme ifare. de Monibéliard (Doub^.
MûNT-TûinXBRKE, mofw Jo9Ù^ montagne de Ba-
vière (oarola du Rkin^, a deané san nom saus TEm*
pire à an dép. fiançais ful ai»it pour ch.-L Hayencpe.
La plus grande partie de ce dép. ferme anj. la Bavière
rhénaBMçlerealeappartieai k la Hesae-DanmMadt.
MOKTUCLA <J. Kbenae), savant mathématicien ,
né k Lyon en 173&, mort eo 1799» était fils d'un né-
gociant. U étudia ckes les Jéaoitea deLyaa, vint jeune
à Paris oàitasliaxvec-d'Alankerl^ etpaklia en I7â8
l'tfûtetrs dat maMmolsqaea, 2 vol. ia-4, ouviege
auaet retnarquaUe par la. clarté da l^iyosition qae
par l'étendue et k prolondaur dea lediercbas. Il fui
nommé an 1761 secrétaire de Fiatendance^ à 6reno-
ble; accompagna en L78k riiBget, chargé de l'éta-
bliasflmenta'«ne)edomeàtCayanne,iitdans ce voiyage
d'utilaB eksarfttirna, «I flil k sea tetoxit nommépre*
mier oommis dea béttiiaenla' 4t k aoesonna et «enr
seor «tai* œ qui ia fiaa 1 Pitia.. Il «nopkiya sas der«
MOOR
— 1296 —
MORA
nières années à une nouvelle édition de YHistoire
des mathématiques y qui parut en 4 volumes in-4,
1799-1808 ; les deux derniers furent imprimés par La-
lande et en grande partie rédigés par lui : ils sont
inférieurs aux précéoents. Montucla avait été nomm.é
membre de l'Institut dès sa fondation.
HONTYON (J. B. Robert auget, baron de), phi-
lanthrope, né à Paris en 1733, suivit avec honneur
la carrière de la magistrature, entra de bonne heure
au Conseil du roi , fut successivement intendant de
la Provence, de l'Auvergne, de l'Âunis, conseiller d'£^
tat, ehancelier du comte d'Artois (Charles X) ; passa
en Angleterre pendant la Révolution, revint en France
en 1815 , et mourut à Paris en 1820, à 87 ans. Jouis-
sant d'une grande fortune, il voulut la rendre utile
k l'humanité : il avait fondé dès 1782 un prix de vertu,
ainsi que divers autres prix destinés aux ouvrages les
plus utiles, qui devaient être distribués par l'Aca-
démie française et l'Académie des sciences; ces
fondations ayant été abolies par la Convention, il les
renouvela en 1816 et les augmenta encore par son
testankent ; en outre il distrinua de son vivant des
sommes considérables en bienfaits qu'il tenait cachés.
Montyon a laissé des écrits estimés, notamment un
Éloge de V Hôpital ^ 1777 ; des Recherches sur la po-
pulation de la France, 1778; un discours sur V In-
fluence de la découverte de V Amérique, couronné
par l'Académie fronçai se j et des recherches sur V In-
fluence des diverses espèces d^impôts sur la moralité,
Vactivitéet Vindustrie des peuples, IBOS, Son Éloge a
été Dût en vers par A. de Wailly (1826), en prose par
L. Fougère (1834) ; tous deux ont été courunnés.
MONYEL (J. BOUTBT de), acteur et auteur, né en
1745 à Lunéville, mbrt en 1812, débuta à la Comé-
die-Française en 1770, doubla avec un grand succès
les rôles de Mole, et réussit également dans la co-
médie et la tragédie. Un ordre ae la police le fit sor-
tir de France en 1781, on ne sait pas bien pour quel
motif : il se retira en Suède où le roi le prit pour
lecteur. De retour à Paris en 1789 , il se signala par
ion ardeur révolutionnaire. Il s'attacha au théâtre
des Variétés du Palais-Royal, qui prit le nom de théâ-
tre de la République, et y obtint un nouveau genre
de succès dans les pères nobles, Monvel était petit,
fluet, et avait un organe peu fkvorjûile; mais il com-
pensait ces défauts par une parfaite intelligence de
ses rôles. Il fut, sous l'Empire, nommé professeur
au Conservatoire et membre de l'Institut. On a de lui :
V Amant bourru, comédie en 3 actes et en vers, 1777 ;
Us Victimes cloîtrées, drame qui eut une vogue pro-
digieuse, 1791 ; /a Jeunesse du duc de Richelieu ou
le Lovelace français, 1796, et les paroles de quelques
opéras-comiques : Rlaise et Babet, 1783; Ambroise
ou Voilà ma journée, 1793, qui eurent du succès. II
a laissé, entre autres enfants, la célèbre Mlle Mars.
MONYILLE, commune de la Seine-Inf., À 16 k. N.
de Rouen, sur le chemin de fer de Rouen à Dieppe;
noo h. Filatures. Ravagée par une trombe en 1845.
MONZA , Mogontia, v. de Lombardie, sur le Lam-
bro. À 17 kiL N. £. de Milan; 16 600 hab. Cathédrale
Çothique; théAtre^ palais, anc. prison d'£tat; chemin
de fer. — Cette ville fut fondée au vi* s. par la reine
Thèodelinde. On y conserve la couronne de fer des
anciens rob lombards.
MONZON, T. forte d'Aragon (Huesca), à 50 ktt. S.
£. d'Uuesca; env. 3000 h. Enlevée aux Maures en
1063 par don Sancho Ramirez; cédée aux Templiers
en ] 143. Il s'y tint plusieurs assemblées de Cortès.
11 y fbt signé en 1626 entre Louis XIII et Philippe IV
un traité qui terminait la guerre de la Valteline.
MOOK ou MOOKER, vffe de Hollande (Limbourg),
à 65 kil. N. de Ruremonae. Combat entre les insur-
gés et les Espagnols (1574), dans lequel Louis et Henri
de Nassau furent battus et tués.
MOOKS (sir John), général anglais, né en 1761,
était fils de John Moore, médecin et littérateur écos-
sais, à qui l'on doit des Voyages en France, en Suisse,
en Allemagne et en Italte, Il servit dans la guerre
d'Amérique, fit partie en 1794 de l'expédition contre
la Corso, reçut en 1796 le gouvernement de Ste-Lu-
cie, passa l'année suivante en Irlande, où ses exploits
lui valurent le grade de major général, prit part en
1800 à la bat d'Aboukir et à la prise d'Alexandrie, et
fut à son retour créé chevalier du Bain. En 1808. il
mena un corps de 10 000 hommes au secours du roi
de Suède, attaqué par la Russie, la France et le Da-
nemark; ayant eu à se plaindre de ce roi, il se fit
envoyer par le gouvernement anglais en E^agne et
fut cnargé de commander en chef les forces anglai-
ses; mais il se vit dans l'impossibilité de réunir les
divers corps de sa propre armée, et fut atteint par
les Français au port de la Corogne, au moment où il
allait s'embarquer : il y perdit le 16 janvier 1809 una
bataille , qui lui coûta la vie et qui força ses troupes
à abandonner toute l'Espaffne.
MOORB (Thomas), poète irlandais, né en 1780 à Du-
blin, d'une famille catholique, mort en 1852, était
fils d'un commerçant. Il fit de brillantes études au
collège de la Trinité de Dublin , écrivit dès l'&ee de 14
ans une traduction en vers des Odes d^Anacreon, pu-
blia en 1801 un recueil de poésies imitées de Catulle
qu'il intitula Thomas Littl^s poems (poésies de Tho-
mas le Petit) , par allusion à sa petite taille; fut en-
voyé en 18(fô aux Bermudes oomme greffier du gou-
vernement, mais renonça bientôt à des fonctions qui
s'accordaient mal avec ses goûts littéraires; fit pa-
raître à son retour des Esquisses de voyage au delà
de VAUantique, où il s'égayait aux dépens des Amé-
ricains; donna, en 1810 les Mélodies irlandaises, poé-
sies composées pour les vieux airs de l'Irlande, qui
excitèrent l'enthousiasme de ses compatriotes; en
1812, les Lettres interceptées, dirigées contre les ri-
dicules de l'époque, et peu d'années après les Lettres
de la famille Fudge, spirituel badinage où il persifle
les touristes anglais; en 1817 LaUa-Rookh, poème
oriental et féerique, qui le plaça au premier rang des
poètes romantiques de l'époque, et enfin, en 1823,
les Amours des anges , œuvre d'un genre suave , où
il troite, mais d'un tout autre point de vuej le sujet
qu'avait abordé Byron dans Ciel et Terre, Depuis,
Th. Moore n'a plus guère écrit qu'en prose : on a de
lui , outre des écrits de circonstance , les Vies de
Sheridan. de Fitz-Gerald, de lord Byron, une Hû-
toire d^ Irlande, qui renferme des recherches appro-
fondies sur les origines du peuple irlandais, et un
roman poétique, VÉpicurien ou la Vierae de Mem-
phis. Lord Byron, dont il était devenu Fami, après
avoir débuté avec lui par une querelle littéraire, lui
avait confié ses Mémovres, en le chargeant de les pu-
blier après se mort; mais, cédant aux sollicitations
de la famille, il consentit à en anéantir le manuscrit.
Comme poète, Th. Moore brille par la grâce et par
une imagination luxuriante ; c'est un des plus grands
coloristes qui aient écrit. Tout ce qui sortait de sa
Slume était lu avec avidité : le seul poème de LaUor
lookh lui fut payé 80000 francs. Ses OEuvres poé-
tiques ontété réunies à Londres en lOv. in -8, 1840-42.
La plupart de ses écrits ont été traduits en français
à mesure qu'ils paraissaient par MmesBelloc et Ara-
gon, et par MM. Am. Pichot, A. Renouard, Aroux,
Moutardier, etc. Lord John Russell apublié en 1852:
Mémoires, Journal et Correspondance de Th, Moore.
MOPSUCRÈPTE (c-àd. la fontaine de Mopsus),
V. delà Cilicie des Plaines, près de Tarse, au pied du
Taurus. L'empereur Constance y mourut en 361.
MOPSUESTE (c-à-d. Pautd de Mopsus), auj. Mes-
sis, V. de la Cilicie des Plaines, sur le Pyrame, en-
tre Malle au S. et Anazarbe au N. Anc. évèché, occupé
au IV* s. par Théodore de Mopsueste.
MOPSUS, fameux devin et grand capitaine, fils
chagrin. Après sa mort, il fut honoré comme un demi*
dieu, et eut un oracle célèbre à Malle en Cilicie.
tfOBABm (Jacq.), érudit, né à La Flèche en 1«87,
HORA
— 1297 -.
MORA
mort à Paris en 1762, était docteur de la faculté de
Tlavarre, et secrétaire du lieutenant de police. Il a
traduit plusieurs ouvrages de Cioéron : les Lois, 1 7 1 9 :
0reliu, 1723; la Contolation, 1729. Il a composé
VHiitoire de Vexil de Cicéron, 1725; YHùtoire de
Citmn, 1745; le Nomenclator eiceronianus , 1757.
MORALES (Louis), célèbre peintre espagnol, né à
Bidajoc en 1509, mort en 1586, fut surnommé U Di-
vn, soit à cause de son talent, soit parce qu'il ne
peignit que des sujets de sainteté. 11 a fait oour Phi-
lippe U et pour la cour d*Espagne un grand nombre
de tableaux qui se font remarquer par une touche
hardie: son chef-d'œuvre est une Ste Véronique j
qui ornait l'église des Trinitaires à Madrid. Morales
se distingue par un style sévère. Cet artiste travail-
bit arec le plus grand soin, mais il traçait durement
ses oonioursj se préoccupant peu de la grâce et de
rharmonie, il excellait surtout dans Texpression de la
douleur. Il était très-riche dans sa jeunesse; mais il
dépbya mi tel fiaste qu'il finit par tomber dans la
misère. PhiUppe H lui fit alors une pension.
MORALfis (àmbnnse), historien, né à Cordoue en
1513, mort en 1591, embrassa l'état ecclésiastique,
professa les belles-lettres à Alcala, et fut nommé his-
torioffraplie de Philippe IL On lui doit une Contimia^
tionde h Chronique d^Ocampo, 1574-77, etmi Voyage
dont U roffaume de Lion, la Galice et les Asturies^
1765. Il est un des écrivains qui ont le plus contribué
\ rétablir le bon goût en Espagne.
MO&AND (P. de), poète dramatique, né à Arles
en 1701, m. en 1757, vint à Paris en 1731, se fit re-
cevoir avocat au parlement, mais n'exerça pas et se
livra tout entier au théâtre. Admis à la petite cour
de la duchesse du Maine, il fit quelques pièces pour
ie théâtre de cette princesse. On a de lui des tragé-
dies intitulées : Téglis, 1734; Childéne, 1736; if^-
svtt 1748; et une comédie, V Esprit de divorce,
1138 (il Y peignait les maux que lui avait fait endurer
une belle-mère acariâtre). Au milieu des plus gran-
des tribulaiioDs, il avait conservé une inaltérable
gaieté. Ooa publiéses Ofuvr^: cd17S! , 3 vol.in~12.
wiUKD (Sauveur François), chirurgien, ne à Pa-
ns en 1691, m. en 1773, lut l*' chirurgien de la
Çhaiilé, puis de PHôtel des Invalides, et membre de
l'Académie de chirurgie. U contribua beaucoup aux
progrès de U chirurgie en France et perfectionna le
procédé de Cheselden pour l'opération de la taille.
'-i a i^aé : Traité de la taille au haut appareil,
1 728; Expériences et observations sur lapierre, 17 43 ;
Opfucules de chirurgie, 176»-72.
MOSAKo (J. Ant.), architecte, né à Briançon en 1727.
le fonna sous Servandoni et Soufflet. Entre autres
ouvrages, il construisît à Lyon la salle de spectacle,
et un pont de bois de 17 arches sur le Rhône, qui
porte son nom. Il périt à Lyon sur l'échafaud en 171)4
pour avoir pris part à la défense de cette ville assiô-
1^ par la Convention.
MOSAflD (L. L. Ch. Ant.| comte), général, né à Pcn-
<^5^en 1770, mort en 1835, partit comme volon-
taire eo J792, se distingua en cette qualité à Aus-
terlitz, Qt il fut nommé général de division : à Eylau ,
^ Fnedlang, à Essling, à Wagram ; fit partie en 1812
de la grande armée, sauva un corps de troupes à
i^eanewitz^ se rallia à Napoléon dans les Cent-Jours
et combattit à Waterloo. Poursuivi pour cette raison
sous Loott XVIU, U fut condamné à mort par contu-
mace, mats d obUDt en 1819 la révision du jugement.
Après la révolutioa de 1830, il fut élevé à la pairie.
,_^01AT, Murten en allemand , bourg de Suisse
îFnbourg), ur le lac de Morat, à 13 kiL N. de Fri-
^aiV) 1900 hab. Charles le Téméraire y fut com-
pléiecDeothutapar les Suisses le 22 juin 1476 : avoc
» os des fiourguignon» fut élevé le célèbre ossuaire
JI^Moiat, qui fut détruit par les Français en 1798.
w J * ^^ ^^ obélisque en pierre en 1822. — Le
^<w M., formé par la Broyé, oaignc les cantons de
3^ et de Pribourg, et verse ses eaux dans celui de
Neitfchâld;Ua8]uLsur3.
MORATA (Olympia Fulvia), née en 152G à Ferrare,
m. en 1555, était nlle du professeur Morato. Élevée
à la cour du duc d'Esté, elle se livra avec ardeur â
l'étude des lettres anciennes, et composa en grec et
en latin des dialogues et des poésies, qui furent trîs-
remarqués. Ayant embrassé les idées de la Réforme,
elle fut obligée de sortir d'Italie : elle mourut â Hei-
deiberg. Ses OEuvres ont été publiées à Bâle en 1558.
M. J. Bonnet a donné la Vied^Olympia Morata, 1851 .
MORATIN (Fernand), poète espagnol, né à Madrid
en 1737, m. en 1780, entreprit de donner à sa nation
des pièces régulières en se rapprochant du théâtre
français. U débuta en 1762 par la comédie de la Pe-
iimetra; il donna en 1770 Hormesinda, tragédie qui
eut du succès, et en 1777 Cugman-le-Bon. On a aussi
de lui deux poèmes : Ih'ane tsur la chasse) , 1765; les
Vaisseaux de Cortex détruits, 1785. ~ Son fils, Léan-
dre Fernand M. , né à Madrid en 1760, s'éleva au-
dessus de lui, et eut pour protecteurs Jovellanos,
Florida-Blanca et le prince delà Paix. Il accompagna
en France le comte de Cabarrus comme secrétaire,
et devint directeur de la Bibliothèque royale de Ma-
drid. S'étant rallié aux Français lors de 1 occupation
de l'Espagne, il fut obligé de s'expatrier au retour
des Bourbons, et se réfugia à Paris où il mourut en
1828. Il a surtout réussi dans la comédie, ce qui l'a
fait surnommer le Molière espagnol. Il a traduit quel-
ques pièces de Molière ; ses principales pièces origi-
nales sont : le Vieillard et la Jeune fille, la Comédie
nouvelle ou le Café, l'Hypocrite^ le Oui des jeunes
filles. Elles ont été trad. en français par E. Hollander ,
1815. On y trouve de l'élégance, delà finesse, de l'es-
prit, mais peu de force comique. On a aussi de Mo-
ratin : Origine du théâtre espagnol, Paris , 1828.
MGRAVA ou MARCH, Marchus ou Marus, riv. de
Moravie, sort du mont Schneeberg, court au S., bai-
gne Olmutz, arrose les comitats de Prerau et de Hra-
disch, sépare Tarchiduché d'Autriche de la Hongrie,
et tombe dans le Danube, par la r. dr. , â 13 kil. au-
dessus de Presbourg. Cours 270 k.
MORAVA, Margus , riv. de Servie , formée de deux
branches dites, l'une Morava de l'Ouest, l'autre Mo-
ravade l'Est, et qui se joignent à 5 kil. N. de Kru-
chovatz, coule 150 kil. au N. après la jonction des
deux branches, et tombe dans le Danube à 8 kil. au-
dessous de Sémendrie.
MORAYES (Frères), association religieuse qui re-
monte au XV* siècle, fut établie d'abord en Bohême
sous la direction du curé Michel Bradacz, qui dès
1457 réunit, sous le nom de Frères de V Unité ou de
Frères bohèmes, les débris des anciens Hussites qui
avaient refusé d'accepter les décisions du concile de
Bâle. Opprimés par l'empereur Ferdinand, un grand
nombre d'entre eux se réfugièrent en Pologne et en
Prusse, oïl ils jouirent d'une certaine liberté reli-
gieuse. Plus tard, leui's coreligionnaires restés eo
Bohême, où ils étaient tolérés parMaximilien II, s'é-
tablirent à Fubaeck en Moravie, d'où leur vint le nom
de Frères Moraves. Persécutés ue nouveau etdispersés
après la guerre de Trente ans, ils trouvèrent enfin en
1721 un asile àHernhutt, danslaHte-Lusace, chez
le comte Zinzendorf, qui se déclara leur protecteur :
là ils changèrent encore leur nom en celui de Hem-
hutters ou Hemutes. Ces sectaires, qui ont beaucoup
emprunté aux Piétistes, reconnaissent la Confession
d'Augsbourg. mais ils n'admettent la présence réelle
que dans le sens spirituel; tout en vénérant la Bi-
ble comme la parole divine, ils prétendent arriver
à la perfection par la lumière intérieure et la com-
munication directe avec Dieu; ils attachent une im-
portance toute particulière au dogme du péché ori-
ginel et de la iustification par la mort du Sauveur;
us se servent dans leur liturgie de termes mystiaues.
Leur association, qu'ils nomment Communauté ivan-
y^Itave.estune espèce de république où les intérêts in-
dividuels lecèdentaux intérêts généraux.lls obéissent
â des AncienSjChefs ecclésiastiques qui règlent tous les
actes de leur vie civile et qui étendent même leur sur-
u. b2
lioaB
— 12d8 —
MO&K
TtUlance jiitq«e sur la tm privée. Ces ehofi présidait
à réducadon dos enOorts, infligeni Ifis pèmteiDcet,
prononcent les ezelusions, marquent te ranff à cha-
cun des frères dans Tune des trois classes qw compo-
sent toute communauté : les commençanU^ les i»ro-
areuift et les parfaits. Les afTaines qui concernent
tt société entière sont renvoyées devant la conférence
des Anciens, qui si ége à Beiiiiolsdorf en Lusace, et qui
doit rendre compte de son administration aux swo-
étL^ assemblé» au moins tous les sept ans. Les Frères
moraves, qu'on a justement surnommés les Quakert
de raliemagne, se distinguent, comme eux, par leur
union, leur douceur, leur piété austère et leur amour
pour Ùl paix. Ils portent un costume uniforme, d'une
couleur foncée ; us cultivent avec succès rindustrie
et les arts, surtout la musique. Ils possèdent des éta-
blissements non-seulement en Allemagne, ma. s en
Suisse, en Angleterre» en Hollande, en France, en
Russie, aux Indes, dans les colonies danoises d'Afri-
2ue et d'Amérique , ainsi qu'aux JStats-Unis et au
roénland. Schulze a donné leur histoire dans le li-
vre intitulé : Origine et organisation des Commit'
nautéâ évangéliquet^ Gotha. 1822.
MORAVIE, Maehren en allemand, Morava en lan-
gue morave, piov. delà monarchie autrichienne, qui,
jointe à la Silèsie autrichienne, forme le gouvtde Jfo^
rwfie^îSiléiiet est située à TE. de la Boûème, à l'O.
de la Hongrie, au S. de la Siléaie prussienne et au
N. de l'Autriche : 26 080 kil. carrés; 2 000 000 d'hab.
(dont les trois-quarts Slaves); ch.-l., Brûnn (jadis 01-
mûtz). Elle est divisée en 8 cercles: Bronn, OlmQtz,
Hradisch, Preran, Igiau, ZnaXm. Beaucoup de mon-
tagnes : les monts Sudëtes qui forment la frontière
de Silésie; les monts de Moravie, celle de la Bohême,
et les monts Krapacks, celle de la Hongrie. Cette con-
trée est arrosée ptar la Harch ou Morava (qui donne
son nom à la province) et par ses nombreux affluents ;
l'Oder et la Vistule y ont leur source. Elle est traversée
par le chemindeferde Vienne à Prague. Climat &pre,
sol médiocrement fertile; gros bétail^ moutons, chè-
vres, etc.; ours, loups dits Tysowt^ qui sont une
espèce de loups - cerviers , et autres bètes fauves.
Argent, fer, cuivre, alun, soufre, vitriol, topazes
et autres pierres précieuses, marbre, etc. Industrie
active * toile , coton, lainages , papeteries , ustensi-
les de fer, etc. — La Moravie, habitée au temps des
Romains par les Quades et les Marcomaos, devint en-
suite la demeure des Rugiens (d'où le nom de Ru-
giland qu'elle porta un instant), puis des Hérules,
chassés d'Italie par Théodoric le Grand. En 548, des
Slaves et des Bulgares vinrent s'établir sur les bords
de la Morava et v fondèrent un roy. dit de Moravie,
qui s'étendait à rE. jusqu'au Gran, et qui ne tarda
pas à tomber sous la domination des Avares. En 805 ,
les Slaves secouèrent ce joug et se mirent sous la pro-
tection de Charlemagne; en 870, sous le règne de
Zweolibold, le roy. de Moravie, reconstitué sous le
nom de 6>and«-lfora vie, comprenait, avec la Moravie
actuelle, la Bohème, le Voiguand, la Misnie, la Lu-
sace, le Brandebourg, la Poméranie, la Silésie, une
Sartie de la Paunooie et de la ûalmatie ; à la mort
e Zwentibold, il se divisa et, après de longues lut-
tes avec les Etats voisins, finit par être détnnt et par-
tagé entre l'Allemagne , la Bohème et la Hongrie
(908). En 1056, la Moravie propre fut incorporée à la
Bohème ; lorsque la Bohémeeut été érigée en royaume,
la Moravie reçut le titre de margraviat (1086). Depuis
ce temps, la Moravie ne fut plus détacnée oe la Bo-
hème ; elle passa avec elle en 1526 sous la domina-
tion de l'Autriche. Les Moraves avaient dès le iz* s.
embrassé le Christianisme, que S. Cyrille était venu
leur prêcher en 856- —T. ci-dessus MOaAvss (Frères).
MORBIHAN, c.-à-d. en breton Petite mer, peut
golfeformô par l'Océan atlantique sur la côte du dép.
du Morbihan, a son entrée par 5* 15' long. 0., 47' 33'
lat. M. ii a 18 kîL sur 8 et est parsemé d'un grand
nombre d'tles. Vannes est àrextrômité septentrionale.
MOSBUiÀN (dép. du), dép. de la France occid., sur
la gi^e qui loi donne son nom etsur l'Atlantiaie , au S.
du dép. des CÔtes-du-Nord, à !*£. de celui au Finis-
tère, a ro. de celui dlBe-ét-Vilaine : 6996 kil. car-
rés; 486 504 hahu ; ch.-l. , Tannes. Ii est formé d'une
partie de l'anc. Bretagne. Côtes très^écoupées : la
célèbre pénmsulede Quiberon, les lies de Groîx et de
Belle-Ue font partie de ce département ^ landes in-
cultes. Fer, plomb, cristal de roche, ardoises, pierres
de taille, terre à potier, sable émeri. Grains oie toute
espèce, mfllet, un. chanvre, beaucoup de cidre, un
peu de vin : excellent beurre demi-sel. Bétail, che-
vaux, abeilles. Peu d^ndustrie; commerce maritime
et de transit. —Ce dép. a 4 arr. (Vannes, Fioèrmel,
Napoléon ville, Lorient), 37 cant., 2^8 comm.; il ap-
panient à la 16*div. militaire, dépend de la cour
imp. de Reunes et a un évèche à Vannes.
MORCELU (Ant.), savant archéologue, né en 1737,
à Chiari, m. en 1821 , entra chez les Jésuites, professa
l'éloquence à Rome (IT71), s'attacha, après la sup-
pression de son ordre, au cardinal Albani, qm' lui
confia le soin de sa bihliotbèqne, et puisa dans ce riche
trésor les matériaux de savants ouvrages. U retourna
en 1791 à Chiari, y remplit jusqu'à sa mort les fonc-
tions de prévfitdu chapitre, et refusa un archevêché
pour rester au milieu de ses compatriotes. Parmi ses
ouvrages , on remarque : De slylo inseripttonum
latinarum , Rome, 1780 (traité classique de tous
les genres d'inscriptions, avec leurs formules, leur
style propre, et de nombreux exemples pris dans l'an-
tiquité); Inscriptiones, 1783 (c'est un recueil d'in-
scriptions qu*il avait composées lui-même à fûnita-
tion àeVsjiûqueh Antiquités delà t ti(a ilIbanC,1785.
Ses œuvres archéologiques ont été réunies à Padoue
sous le titre d'Opéra epigraphicay 1818-1825, 5 voL
in-4, et complétées par le LextconJforceZiûisttm, Bo-
logne, 1835, 3 vol. m-4.
MORDELLES, ch«-l. de c. (Ille-et-Vilaîne), sur le
Meu, à 15 kiL S. 0. de Rennes; 1500 h. Beau port.
MORE (Thomas), en latin Jforu^, grand-chancelier
d'Angleterre, né à Londres en 1480, était fils d'un
juge. Il brilla d'abord au barreau, entra au Parle-
ment dès qu'il eut l'âge voulu, et fut introduit par le
cardinal Wolsey auprèsde Henri VIIl, dont il gagna
bientôt la faveur. Ce prince lui donna d'abord entrée
au conseil privé, puis le nomma trésorier de l'Echi-
quier, eteofîn, aprèsladisgrftcede Wolsey, grand-
chancelier (1529). n remplit cette chargeavec un zèle,
une intégrité et un dèsLuiéressementsans égal ; mais,
ne pouvant approuver les réformes que le roi voulait
introduire dans l'Eglise, il rësiena les sceaux au bout
de deux ans et se retira à Chelsea. Ayant refusé de
prêter le serment de suprématie et de se séparer de
rEglise romaine, il fut enfermé à la Tour de Londres;
après plusieurs mois d'une dure captivité, il eut la
tête tranchée, en 1535. Sa mort fut celle d'un mar-
tyr. Thomas More est un des génies les plus origi-
naux, un des hommes les plus spirituels et un des
meilleurs écrivains de son époque; il a laissé plu-
sieurs ouvrages, les uns en anglais, les autres en la-
tin, qui sont remarquables par la pureté et Télégance
du style. Le plus connu est sou Utopie , iutîiulée :
De optimo retpuhliue statu ^ deque nova insula Uto-
piay Louvain, 1516, ouvrage allégorique dans le goût
de làRépublique de Platon, où il propose des idées fort
singulières sur le partage des biens, le suicide, etc. ; il
a été traduit eu français par GueudeviUe, 1715, et
Th. Rousseau. 1780. Th. More avait aussi écrit la
Vie de Pic delaMirandoJe^-de Richard IIlp-^É-
douard Y. Ses OEuvres ont été recueillies en 2 v.
in-foL, Londres, 1569, et Louvain, 156C. Il avait r6»
digé des Mémoires qui n'ont été publiés qu'en 1808
en angL par Cuylev, Londres, 2 v. in-4. Sa vie a été
écrite par son gendre Roper, Oxford, 1716, par Th.
Stapleton, Eon contemporain (trad en français par AL
Martin, 1849), et de nos jours par Mackintosh, 183U.
MOR£AU (J. N.), écrivain, né i St-Flerentin ea
1717, m. en 1804, fut d'abord conseiller à la coui
des comptes de Provence \ vint ensuite à Paris où. À
MORE
— Ii99 —
HOttt
terint me It pèMqnr H l'hirtoire , et «Mort la U^
Teor d0 iB eoar eo éèfendaiit les piineipe» nonar-
dnqaes et rett^eoi. It Ait ehmrj^é de réoiger dÎTers
traités d'édueafioii peur les petits-fib de Lom^ XW^
tut noiBfaé bililielhMire delà reise, hietttriegnpke
dePraDce, et femit, en oette <|uafttét hb précieux
iépAl de dwrlBt et de légUstioD. Ses principal»
écrils sont : TObterBotewMkmâaiê, 1 7h6-i9,^8phoe
de journal poKlioue en fonme de lettres; Mimiim
pew servir à thtsUïire êa C&eomat ,1757, écrit sa-
tirique oè il bafbae les philosophes^ Leç^m 4ê pok-
tiqut, de morale t% de droU pubhe , puisées dass
l'histoire de nertre ■Kmarebie, 1773 (rédigées pour
rinstructieii des enfants dn Dauphin); les Bevoin
fwijrrmee&H Pf$eowr$9W V^ justice y 1775, oavrsge
jostenent estimé; .Prtnctpes ée momie puibUqut ou
Diseswrf fvr riNïfotrtf de Franety 21 vol. in-8, 1777-
19, oarrage nen achevé et déjà trop éleadu; Expo-
stNsii tiééftfimdela eontititrtfon /mn^atte, 1799.
iion*c (J. Ifiehel), dessinateur et gravear, né à
Parts en \lk\ , mort en 1914» étudia sons Lebas, ob-
tint la proieciion de Caylus , fut nommé en 1770
dessmateur da eibinet du roi, en 1788 membre de
l'Académie, et en 1 797 professeur aux écoles centrales
de Paris. (1 a dessiné et gravé plus de 2000 pièces,
entre astres de nombreuses estampes pour les een-
rresde VoJtaire, I. B. Rousseau , Ifelière, La Fon-
taine, Racine, Delisle, etc. Les dessins de cet artiste
sont remarquaUes par la scrence, Télég&nce, le goAt;
il s'inspire très-heareusement de Pesprit de Touvrage
auquel tl les destine.
HOBsia (/.Yictor), Vjm des plus grands généraux
de la République, né A Moiiaix en 1763, était fils d'un
iToetL u suint d'abord la carrière judiciaire : il était
prérdt de droit à Rennes en 1787. En 1792, il s'en-
rdlt, conduisit un bataillon de Tolontaircs à l'armée
du Nord , oA it servit sous Dumouriez; fut nommé gé-
Dénl de brigade dès 1T93 et général de division en
1794. II oommaodaH idors sous Pichegru et concou-
re! lia conquête de la lioHande. Mis en 1796 à la
tfttede Tarmée de Rbin-et-Moselle, il repoussa l'en-
nemiau delà du Rhin, battitl'aTChrduc Charles à Ras-
tkdtet à Beydcttbeim et le força à se replier sur le
Danube ' mais bientôt il se vit contraint de s'arrêter
devant des forces supérieures, et effectua une belle
retraite qm suffirait pour immortaliser son nom.
SoopçoDoé d'entretenir des intelligenoes avec Piche-
ipv, d fdt disgracié par le Direcioire et Isiné pen-
d^ot 19 mcisdansrinaetion. Envoyé en Italie en 1799,
0 troova Tannée dans une position difficile, et se vit
obhgé de se letrir presque tonjours sur la défensive;
ipr^ la mort de Jouhert, tué à Novi , il sauva les dé^
bhsde l'armée par une savante retraite. Chargé de
BOQveaudu commandement de l'armée du Rhin, il
paa^ hs fleuve en 1800, remporta plusieurs victoires
nr les Autnchieos. repoussa le général Kray au delà
^Danube, le battit de nouveau à Hochstaedt , le força
ligner larmistice de ParsdorfT, et. lors de la reprise
«a boitilttés. remporta la victoire décisive de Hohen-
"o^.qui lui ouvrait les portesde Vienne : iaeapi-
^de FAutricbe ne fut sauvée que par l'armistice de
Siteyer. La paix de Lanévllle met fin à cette glorieuse
^l^tion, 1801. A cette époque, Moreau. mécontent
^IpresMer consal Bonaparte, en qui il ne voyait
pi^nial, commença à s'élever contre lui et noua
aesfdatioosavec Picbîegni etGeorKosCadoadal. Ilfnt
arrttè. «t, à la suite d'un procès wmeux, condamné
? W à une détection de deux années, qui fut
^«MBiBgieen un exil aux fitats-Unts. En 1813, Mo-
r^a , toqottrs irrité , accepta des propositions qui
lljfwffi faites de la pan ce l'empereur de Russie,
^'^'SBdre; et consentit à porter les armes contre son
?*y% ft flattant, disait-il, de ne combattre que pour
^ rendre la liberté. Il débarqua à Gotbembeurg le
«4 juillet 1813; mais à peine était il arrivé au quar-
^ général des alUés, devant Dresde, ou'il fut frappé,
■3°s ane reconnaissance , par un boulet qui lui em-
Poru les deux jambes (26 août). U mourut quelques
fours apAs. Ai.dftBMMlMttp« écrit la râspoidMfMe,
mtlxtaxre et privée du général M^reoM, Pnris, lil«.
-~ 11 faut craindra da confondre avec Victor Hanau
!« «énénd René Iforaaux, né en 17&8 à Rocray, fai
s'itiuatra à la même époque : général de brigaés en
1793, il commanda bientôt après l'armée da ia Mo»
salle, eut part à ia tepriae nea lignes da WisasM-
bourg, prit Kaisupsliuierm, Trèvea, Cohlsnta, Bècin*
fels; mais il mourut psesqua subitement « 199&,att
moment de afeuiparer de Luxembourg.
■onnav <iaoq. Loata^ , dit If . da ie SariJu , néiecin,
né près du Mans an 1771 , m. an 1826 à Paràa, tet
obligé par suite d'un accident d'abandonner i'am^
cice da aea art et ae fit écrivain. On a de lui : Èutm
sur Ut gemfrènet 1796, Eaqviue éhm> ooun ë^hu-
giène, 1797, Delà Facctha. 1801, Hûleire «odiaradf
de la femme y 1803, et un Éloge de Vicq d'ÂMfr.
iioaeAO(Hégésippe),néà Pana en 18iOtm. en 1638,
était enlbat naturaet resta da bonne heure ornbe*
lin. Un de ses parents l'avait recueilli et placé dane
un séminaire; il en sortit à 1& ans, travailla quoique
temps comuM compositeur cbex un ifl:iprimeBr de
Provins, puis abandonna son état pour venir à Paria,
où il croyait que son talent poétique lui créasait
une position brillante. Déçu cens ses bamtea aap^
rances, il tomba bieotdt dans le découragement et
la misère, et mourut de pbthisieà rfa6pital delà Cha-
rité. Ce poète précoce avait un véritable talent; son
style est plein de ^oe et de fraîcheur. Trois OMÏa
avant sa mort il avait publié sous le titre de Ifyoae-
tii le recueil de ses poésies.
■ORÉE, i^oponeauf, presqu'île qui termine la
Grèce au sud. Cette prasquMle a environ 240 àil. da
long sur 215 de larae et 600000 hab.; elle est UéB à
la Hellade par l'istûme de Corintbe, et a pour bor-
nes la mer Ionienne à 1*0., l'Archipel à l'Ê., la Mé-
diterranée aa 3., le golfe de Corintbe au N. EUe ferme
5 provinces du roy. de Grèce : Argolide et Corinthie,
Acbaïe et filide, Arcadie, Messénie, Laconie. Très-
montagneuse, surtout au centre, la Jlorée est arrosée
par plusieurs rivières, le Gastouni, le Vasili-potamo,
le Roufia, etc. ; elle a une température et uu climat
très- variés; le sol y est en générai fertile : grains,
vin, huile, fruiis, surtout raisin et mûres. Abeâles,
versa soie, gros bétail, mouflons, moutons, chèvrea,
mais aussi beaucoup d'animaux fiarouches. Pèche lu*
crative; commerce encore peu actif, mais <pii peut la
devenir infiniment. — La Morée doit son nom à à'im*
mense quantité de mûriers (morva) dont elle se oour
vrit au vi* siède. Ce pavs, après avoir été longlenipa
indépendant et avoir formé plusieurs petits Etala
(F. péLOPONfisE), fit partie de l'empire romain, puis
de l'empire d'Orient, fut, après U prise de Conatan*
tinopleen 1204, occupé par les Français et par les
Vénitiens, passa aux Turcs presque en entier de 1 ^
à 1479, leur fut repris par Veni^ en 1667, maia re-
perdu de nouveau eu 1715, et définitivement oédéàia
Porte par ia paix de Passarovritz (1 7 18). Les Turcs en
firentreyalet ou pachalik de Tripolitza, qui était divisé
en 19 cantons régis par des vayvodas, plus le MaMa,
aui était indépendant de fait. Pendant le soulèvement
e la Orèce contre les Turcs (1821-28), la Jiorée souf-
frit d'épouvantables ravages de la part des Tunos et
des Égyptiens , commandés par Ibrahim; enfin en
1826, une expédition française, si>us les ordres du
général Maison, mit fin aux massacres, chaaaa Iê»
Egyptiens de toutes les places du pays et en nasuit
Findépendance.'On doit à Buchon des Seckerehee
sur U demtuettoii franfaùe en Morée^ Paris, 1840-
42. Une description coaopléte du pays a été publiée
en 1832 etann. suiv., sous letiU>ed'£:xptfditao»sc«é»*
ti/iqs« de ITorée, par une commission de savants ^pie
le gouvernement français avait adjoints à notre ex-
pécutien militaire.
noRix (Château <de), fart situé sur la eflte M. deia
Morée, à feutrée du golfe de Lépante, via-à-vis dai
château de RouméJie , à 9 kil. N. B. de Patna. BâU
par Bajazet ÏI en 1482, pris parle» Français enl8S6.
MORE
— 1300 —
MORE
mobAb, cli.-l. de cant (Loir-et-Cher), à 17 kil. N.
E. de Vendôme: 700 hab.
MORBL (Gutll.), savant imprimeur, né en 1505 au
Tilleul près de Mortain(Mancne), m. en 1564, débuta
comme correcteur d'imprimerie et fut remarqué pour
sa science par Turnàbe qui^ en 1555 , se démit en sa
fkveur de la place d'impnmeur du roi. Outre des
éditions estimées, il a composé plusieurs ouvrages,
entre autres : Thésaurus omnium vocum latinarum^
1558, connu sous le titre de Thésaurus MareWa'
nus; Sententùe Patrum de venerandù imaginihus,
grec.-lat.-f)ranc. , 1562 , une trad. française de 5. Jean
Damaseènef 1562 ; des Notes sur S, Cyprien, S. De-
nys fÂriopagitey sur le De FinUms de Cicéron.
MORSL (Frédéric), dit Y Ancien, imprimeur, gendre
deVascosan, né en Champagne en 1523, m. en 1583,
devint directeur de Timprimerie royale en 1571. C'é-
tait un savant helléniste : on lui doit la traduction
française des traités de la Providence, de VAme, et
de VHumanité, de S. JeanChrysostôme, 1557, et du
traité de S. C}rprien Des douze sortes d'abus, 1571.
Parmi ses éditions on remarque VArchiteeturede Phi-
libert de l'Orme, 1568, in-f. — Son fils, Frédéric le
Jeune, né en 1558 à Paris , m. en 1630, le remplaça en
1581 comme imprimeur du roi, obtint l'amitié d'A-
myot, et fut. avec l'appui de ce savant, nommé en 1585
professeur (l'éloquence au collège de France. En 1600,
Frèd. s'associa comme imprimeurson frère Claude, et
tous deux publièrent d'excellentes éditions. Henri lY
les aida souvent de sa bourse dans des entreprises qui
étaient plus utiles aux lettres que lucratives pour eux.
Ses principales publications sont de beUes éditions
d*Arietote, de Strabon, de Dion Chrvsostôme. Il a
trad. en latin Libanius, HiéroeUs, Théodoret, Maxime
de Tur, plusieurs discours des Pères ffrecs, etc. —
Claude^ son frère, 1574-1626, a publié S. Basile^
S. CyriUe, S, Grégoire de Najiianie, Philostrate ^
etc. — Charles, fils a!né de Claude, 1602-40, a édité
Clément d'Alexandrie, 1629, et les Concilia, 1636,
10 V. in-f. — Gilles, 2* fils de Claude, fut aussi im-
?rimeur du roi : il piU)iia la grande Bibliothèque des
*ères en 17 v. in-f., 1643 et ann. suiv.
MOBEL DB viNDÉ (Ch. Gilbert, vicomte), agronome
et littérateur, né en 1759, m. en 1842, était conseil-
ler au parlement dès l'âge de 19 ans. U donna sa dé-
mbsion après l'arrestation du roi à Yarennes, se re-
tira
tions recherchées du Dictionnaire latin d'Ainsworth
et du Lexicon grec de Hederich , et a rédigé lui -
même : Thésaurus grxcœ poeseos , Eton, 1762, à
l'imitation de nos Gradus ad Pamassum.
MORELLÂ. Bisgarri,Y, d'Espagne (Valence), à 60
kil. N. de Valence: 6000 hab. Mur flanqué de tuurs,
château fort. Pendant la dernière guerre civile de
l'Espagne, elle fut prise en 1838 parle général car-
liste Cabrera, qui porta depuis le titre de comte de
Morella. Espartero la lui reprit en 1840.
MORELLET (l'abbé), littérateur , né à Lvon en
1727, m. en 1819, vint à Paris étudier en Sorbonne,
et ne s'en lia pas moins avec les philosophes, notam-
ment avec Turgot, d'Alembert, Diderot. Ufut chargé
en 1752 d'une éducation qui lui procura l'occasion
de voyager; il publia en 1762 le Manuel des inquisi-
teurs, et se fit dès lors'une réputation de tolérance
et d'esprit qui le fit admettre chez Mme Geoffrin,
ainsi aue dans la société du baron d'Holbach, dans
laquelle il ne craignit pas cependant de combattre
l'athéisme. U donna à VEncyclopédie un grand nom-
bre d'articles de théologie et de philosophie. Palissot
ayant attaqué les Encyclopédistes dans sa comédie
des Philosophes, Morellet écrivit contre lui la Vi-
sion de Ch, Palissot : ce pamphlet le fit mettre à la Bas-
tille, mais il en sortit au bout de deux mois. Ildonna
en 1766 une traduction du Traité des délits et des pei-
nés de Beccaria, et publia depuis divers morceaux sur
la politique et le commerce ; il fut admis à l'Académie
française en 1783 et re^ut en môme tempsde Louis XVI
une pension de 4000 livres. Ruiné parla Révolution ,
il vécut en composant des traductions pour les librai-
res. Il donna en 1818 des Mélanges dé littérature et
de philosophiet qui renferment ses meilleurs mor-
ceaux. 11 a laissé des Mémoires, publiés en 1821.
MORELLI (l'abbé Jacques), biLliographe, né à Ve-
nise en 1745. mort en 1819, fut nommé en 1778 gar-
dien de la bibliothèque de St-Marc à Venise, et con-
sacra tous ses soins pendant 40 ans à enrichir cette
bibliothèque. On lui doit la découverte d'un grand
nombre de morceaux d'auteurs anciens, entre autres
V Oraison d'Aristide contre Leptine^ une Dédama-
Mon de Libanius pour Socrate^ des fragments de
Dion Cassius et des Éléments harmoniques d'Aris-
toxène, etc. U publia le catalogue de la bibliothèque
de Venise, et légua à cette vifie 20000 manuscrits.
La plus grande partie de ses œuvres a été imprimée
à Venise, en 1820, 3 vol. in-8. Ses écrits se recom-
mandent par une science consommée et un jugement
sain. Ce savant était membre de toutes les acadé-
mies d'Italie, et correspondant de celles de Paris,
de Berlin et de Gœttingue.
MORELLY, écrivain paradoxal du zviu* siècle,
avait été régent ou précepteur à Vitrv-le-Français.
U fit paraître en 1751 le Prince ou Système d'un sage
aouvemement, utopie socialiste, dont il reproduisit
les idées en 1753 dans la Basiliade ou Naufrage des
Ues flottantes, poème héroïque en 1 4 chants, en prose:
il y décrit le bonheur d'un peuple délivré des préju-
gés et n'obéissant qu'à la nature et à la vérité. Il
compléta en 1755 1 exposé de sa doctrine dans sou
Code de la nature, que les Communistes ont de
nos jours remis en honneur : il y donne pour
fondement à la société Ibl communauté de4 biens. La
Harpe a réfuté longuement cet ouvrage dans sa Phi-
los<^ie du xvui* siècle, le croyant de Diderot.
MORENA (SIERRA-), c.-à-d. C naine noire, en latin
Mariani Montes, chaîne de montagnes d'Espagne,
entre la Manche et l'intendance de Jaèn, se prolonge
â ro. S. 0., entre la Manche et l'intendance de Cor-
doue, entre l'Estramadure et l'intendance de Sôville,
et enfin entre l'AIentéjo et l'Algarve. Cette chaîne
partage les eaux entre le Tage et le Guadalquivir. La
Sierra-Morena est fort âpre, peu fertile, et a de hauts
sommets : la Poya, la Cumbre d'Aracena, la Sierra-
Sagra, qui s'élèvent à 1264, 1717, et même 1815".
Elle tire son nom des chênes à kermès, des cistes.
glais, né en 1701 , mort en 1784, a publié des édi-l des bruyères et autres arbustes à feuillage sombre
à La Celle St-Cloud, et s'y livra à Tagriculture
et aux lettres. U fut admis à l'Académie des sciences
en 1824. H avait été appelé dès 1815 à la Chambre
des Pairs. Parmi ses nombreux écrits on remarque
ses Observations sur les assolements, 1815; un Es-
sai sur les constructions rurales, 1824; ses Consi-
dérations sur le morcellement de la propriété, 1826;
asL Morale de Venfance (1790), en 512 quatrains, qui
ont été mis en vers latins par Victor Le Clerc: et des
romans, où respire une morale pure, enseignée d'un
ton simple et naturel. Il publia en 1810 le Cabinet de
Paignon d*Ijonval , son grand-père maternel : c'est
un précieux recueil de dessins et d'estampes.
MORRLL (André), savant numismate, né à Berne
en 1646, mort en 1703, vint à Paris en 1680, et fut
nommé conservateur-adjoint du cabinet royal des
médailles. Ne touchant point la rétribution que mé-
ritaient ses longs travaux, il réclama avec vivacité,
oe qui le fit mettre à la Bastille. U alla en 1694 se
fixer en Thuringe, auprès du comte de Schwartz-
hourg-Amstadt, oui le nomma conservateur de son
cabinet. On a de lui : Spécimen univers» rei num-
maria antiquae, Paris, 1683; Thésaurus MorelHa-
nus, sive Familiarum Romanarum numismata om-
nia, Paris, 1734, 2 vol. in-fol. ; Thesauri Morelliani
numismata euiusque moduli xii priorum imperato-
rum, Amst., 1752, 3 vol. in-f. Ces deux derniers ou-
vrages ont été publiés par Havercamp : ils formaient
alors le recueu le plus complet de médaille» consu-
laires et impériales et ils sont encore très-estimés.
MORBLL (Thomas) , théologien et lexicographe an-
■)Ué Q(
MORG
— 1301 —
MORG
dont elle est couverte. Elle renferme des mines d'ar-
gent, de plomb, de enivre et de mercure. — Cette
contrée «ait jadis déserte et en friche. Olavidé ,
sous Charles m (1767, etc.), y établit des colonies
d'étnsgers, notamment d'Allemandâ et de Suisses :
Carolina et Carlotta en sont les principales. Bien
que oégli^ées après la chute du ministre Aranda,
ces colonies ont modifié puissamment Taspect du
piys.
MORÊRI (L.), savant compilateur, né en 1643 à
Bargemonten Provence, mort en 16S0, embrassa Tétat
!eclésià8tiqu6, et devint aumônier de Tévèque d*Apt,
Giillardde Lonjumeau. Il fit paraître à Lyon en 1673
un Dictionnaire historique et géograpkuiue^ en un
Tol. in-fol.^ ouvrage précieux, dont on croit que son
èrêque avait conçu le plan et ramassé les premiers
matériaux. 11 en donnait une 2* édition lorsqu'il mou-
rat. 11 a été fait depuis plusieurs éditions du Diction-
naire de Moréri, avec des suppléments dus en partie
à Goujet'jenfin il a été entièrement refondu parDrouet,
quile donna en 10 vol. in -fol., Paris, 1759. C'est pour
corriger et compléter le Dictionnaire de Moréri, que
Bayle entreprit son Dictionnaire critique.
MORES, r. muBBS.
MOÊiESNET, vge de Belgique , dans la prov. et à
18 kilZ N. Ë. de Lî^; 500 nab. Mines de houille,
ditesdela Vieille-Montagne, produisant annuellement
1) millions de kilogr. de minerai , et fournissant plus
de la moitié du zinc consommé dans toute l'Europe.
MORESTEL, ch.-l. de cant. (Isère}, à 16 kil. N. E.
de La Tour-du-Pin ; 905 hab.
MORET, cb.-l. dé cant. (Seine-et-Marne) , sur le
Lûiog, à /O kU. S. E. de Fontainebleau; 1900 hab.
Station du chemin de Paris à Lyon. Commerce en
blé, Tin, bois, tan, pavés, etc. Jacfis titre de comté.
Possédée par les Anglais de 1420 à 1430, reprise et
fortifiée par Charles VII. Henri IV acheta en 1604 le
comté de Moret, ei le donna à Jacqueline de Breuil,
la mère d'Antoine de Moret (F. l'art, suiv.).
MORET (Ant. DR BOURBON, comte de), fils naturel
de Henri FV et de Jacqueline de Breuil, comtesse de
Moret, né en 1607, prit parti pour Gaston, duc d'Or-
léans, contre Richelieu , arma dans le Languedoc,
et périt à l'affaire de Casteinaudary , où le duc de
fait capocin sous le nom de Frère Jean-Baptiste, et
anil roula rester inconnu jusqu'à sa mort.
MORETO Y CABAN A (Aug.) , poète comique es-
pagnol, né en 1618, était contemporain de Caldéron.
li composa de 1650 à 1676 un grand nombre de piè-
ces <]ai eurent beaucoup de succès et fut protégé par
Phiiippe IV. Ses comédies, supérieures pour le comi-
çne a celles de Caldéron , se distinguent par l'élé-
Sance et le bon ^oût; le style en est pur et naturel.
Û est le premier qui ait mis sur le théâtre espa-
gnol la comédie de caractère. Quelques-unes de ses
pièces ont été imitées par Molière (notamment dans
M ?TiMcea€ d^Él4de et V École des maris) et par Scar-
n>D (dans don JaThet ^Arménie). Il abandonna d'as-
sez bonne heure le théâtre pour embrasser l'état ec-
c^^ùastique. Ses comédies ont été publiées à Valence,
1616 et 1703, 3 vol. in-4,et réimprimées à Paris
dans le friwr du théâtre espagnol, 1838.
liOlEUiL, ch.-l. de c. (Somme), à 16 kil. N. 0. de
Montdidier: 2300 h. Bas, papeterie. Tourbe.
^OREZ eh.-L de c. (Jura), à 22 kil. N. E. de St-
Claude^prèsde la frontière de Suisse;4877 hab. Pont
d'une seule arche. Grande fabrique de lunettes, hor-
iogerie et clouterie; scieries de Dois, tanneries.
MOIfnuile de Sénégambie. F. éléphant (Ile de 1').
MORFONTAIlfB. F. mortefontaine.
MORG-AB, Margus, riv. d'Asie, naît sur les limi-
tes du Khoraçan et du khanat de Balk; coule k. l'O.
S- 0. pais au N. 0. ; arrose le Khoraçan, et se jette
'laus le pjihoun ou, suivant quelques-uns, se perd
dâoj le lac Badakandir, après un cours d'env.SOOk.
MORGAGin (J. B.)» savant médecin, né en 1682 SL
Forli, m. en 1771. eut pour maîtres Valsalva et Al-
berti, et cultiva aveale plus grand succès l'anatomie
pathologique. Il devint prof, de médecine à Padoue
en 17 12, et y forma une école qui attirait les étran-
gers de toutes les parties de l'Eure pe. Son principal
ouvrage est le traité De sedibus et tausis morhorum
Str anatomen indagatis, 1762, trai. en françaif par
esormeaux, 1821. 11 y établit la médecine sur l'ana*
tomie, et la fait par là sortir de l'état purement con-
jectural. On a aussi de lui une riche ccillection de mé-
moires sous le titre d^Adversaria, Padoue, 1741, et
des Miscellanea, 1753.
MORGAN (H.), chef de flibustiers anglais, était fils
d'un fermier du pays de Galles. Il servit d'abord sur
un corsaire, puis équipa un bâtiment, et se fit si bien
connaître par ses entreprises qu'un vieux chef de fli-
bustiers, Mansfield, le prit pour lieutenant. Mansfield
étant mort peu après, en 1663, Morgan lui succéda.
En 1668, il rassembla 12 bâtiments montés de 700 hom-
mes, attaoua d'abord et rançonna plusieurs villes de
111e de Cuna, emporta d'assaut Porto-Bello et détrui-
sit le fort de Maracalbo. 11 s'était retiré dès 1669 à la
Jamaïque avec l'intention d'y jouir paisiblement de
sa fortune; mais, cédant aux instances de ses anciens
compagnons, il se remit bientôt en course avec une
flotte de 37 voiles: il ravagea les côtes de Nicaragua,
marcha sur Panama avec 1300 hommes, prit cette
ville et la brûla (167 1). La paix signée avec l'Espagne
mit un terme à ces dévastations : coargé de richesses,
Morgan alla se fixer à la Jamaïque, s'y maria, et y
finit tranquillementsesjours. Il avait été faitchevalier
par Charles 11 et nommé commissaire de l'amirauté.
MORGAN (miss siDNET-owENsoN, lady) , femme de
lettres,néeà Dublin en 1783,m.en 1859, était fille d'un
acteur et protestante. Elle publia dès l'âge de 14 ans
un volume de poésies: puis elle recueillit et mit en
vers anglais les vieux Chants irlandais et composa des
romans nationaux qui peignaient les mœurs et re-
produisaient les traditions oe l'Irlande {O'DonneliFU}-
rence Maccarthy, les O^Brien, les 0*Flaherty, etc.)
Elle fit de 1817 à 1831 plusieurs voyaç^es sur le conti-
nent, notamment en France et en Itahe, et en publia à
son retour des relations peu bienveillantes. Elle fit pa-
raître en 1835 les Scène* dramatisée de la vieréeue;
en 1840, la Femme et son maitre, où elle demande l'é-
mancipation des femmes; en 1841 , le Livre sans Nom.
Privée de la vue par une maladie, elle se vit forcée
de renoncer aux travaux littéraires. Elle avait obtenu
sous le ministère Grey une pension de 300 livres
(7500 fr.). Laplupartde ses ouvrages ont été traduits
par Mme Sobry.— Elle avait épousé en 181 1 Ch. Mor-
gan, médecin distingué, auteur d'Esquisses de la
philosophie de la vie et des mœurs.
MORGAPTATIQUE (Mariage). F. ce mot dans notre
Dict. univ. des Sciences.
HORGANE ria Fée), sœur d'Artus et élève de l'en-
chanteur Merlin , est célèbre dans les romans de
chevalerie. Les habitants de la Calabre attribuent à
cette fée le pouvoir de produire les phénomènes de mi-
rage qui apparaissent fréquemment dans le détroit
de Messine. On a désiffné sous le nom de Château
de la fée Morgane un phénomène de ce genre qu'on
voit quelquefois dans la baie de Reggio : des con-
structions bizarres et giganteiques, des châteaux,
des tours, y paraissent s'élever du sein de la mer.
MORGARTEN, défilé de Suisse, entre les cant. de
Schwitz et de Zug. 1 300 Suisses y défirent 20 000 Au-
trichiens le 15 nov. 1315. Les Français v battirent les
Suisses en 1798 et les Autrichiens en 1799.
MORGHEN (Raphaël), graveur, né en 1761, à Por-
tici, près de Naples, m. â Florence en 1833, étudia
sous son père Philippe Morghen, puis sous Volpato,
dont il épousa la fille (1781). Appelé en 1793 â Flo-
rence par le grand-duc Ferdinand II» ily demeura le
reste de sa vie. On lui doit, outre une foule d'excel-
lents portraita, un grand nombre d'estampes esti-
mées : la Vierge à m Chaise et la Transfiguration ^
MORI
— 130Î —
MO&L
d'après lUpbafil; des Vierge» d'Aadré del Saitssidu
Titiea; Ut Cène de Léonard de Ymci, l'Àiurore da
Guide; W Parnasse de R. lUngs, eic. Cet artiste se
distia^e par la finesse, ' barmoiùe et le charme de
L'eiéckltion, suis il manque de vigueur.' R. 3&orgbea
âtait associé de l'iostitat de France.
MOJUiOF (Dan. George), philologue, né en 16d9 à
Wismar (llecklembour|;), m. en 1691 , fut dès 1660
proCesMurde poésie latine à Rostcck, devint ea 1666
preJesseur de belles-lettres à l^niversité de Kiel, en
1 673 professeur d'histoire , ci en 1 680 hiJblîothécsiiPe 4
Kiel. Son principal titre est ytPolykdstor, stw NeiiUa
auctorum et rerum, Lubeck, 1688-92, 3 part, ûi-4,
réimprimé en 1695. œuvre d'une éruditioa m-
maose^ danslequd il traite de rhistoiie Uttéraûre,
du cheïK des li\Tes, des méthodes, et des meilleurs
ouTragBs sur la grammaire, la rhétorique, la poésie,
ka pàilosophie, les mathématiques et Thistoire. Parmi
ses titres écrits on reiaarque us savant traité de la
laague et de la poésie allemande » M6i (en ail .)« des
Poésies laHnes et des Harmn§ues^
MORIALE (7Ra), condotUare. Y. «ontmeàl.
MOUCIA (Jaco. AnL), VAneien, l'wi des fonda*
tauni de la congrégation de^ Bantabites, né à Milan
79t% 1493, m. en 1S4&. avait eu une jeunesse dissi-
pée. Û fat nommé en làd6 prévéi de la DouveUeoefi-
gré^lion. — Le cardinal Jacq. Ant. M. , de la même
familla que le préc,. et, coaome lui, baraabile, né à
Milan ea 1632, m. en 1706, se fit ane grande repu-
taliaa comme prédicataar. Le grand -duc de Ttascaoe
hii eonia l'éducation de son fils et Téleva am éwècàés
da Saa-Mhiiaio, de Florence, et enfin de Pavie. Il re-
foaa rarchevèché de Miiaa. On a de lui des OroacsM
kmibree et des Lettres ffeutorales.
MOBJGlfY-CiUJfPIGfinr , bg du dte. de Seiaa-et-
Oiae, à 3 kil. N. fi. d'Ëtasapes, dans la vallée de la
teina^ IWX) hab. Ruines d'ici célébra châleasi de Bru-
achaut; cULteaa moderne, h&li sor remplacement
d'âne aaa'enne abbaye de Bénédictina; magaôfique
ohAtaau de Jsuree, avec vaste pare et aquedac.
liORiLLa(doDPablo), comte de Cartba^ne, géné-
Bil espagnol , né en 1777 à Fuenle de Malva (Toro),
m. en 1837 Rervitd'ahord en Espagne dans la guerre
oontrti les^ FraDçais.Envoyéen 18U par Ferdinand VII
aa Araénque coaHe les insasgés du YéaésuMa et
de la Na«v.-Grenade, il prit Carthagéaaet Sta-Fé, au
R sa signala par sas ngaeofs. Beli-var ayant recom-
sanoé la guerre ea 1817 j Mocxllo^ qui avait d'a-
hord obtaaa d'éclatanis sncofes^peniAen Igl 9 la ba-
taille décisive de Bayaea, et fiit foroé de retoumar
en Espagne. £n 1823, il joua un rôle équivoque :
chargé par les Corlèf du commandement de la Ga-
lice, il favorisa les royalistes, laissa échapper le corps
du comte d'Amarante, destitua Quiroga et entravales
efibrls de Robert Wilson. Jial réaomfMnsé par Ferdi-
nand, il se retira en France, où il moaruL II a laissédes
iMnotrsc,quiont été trad. par E. dsBlosseviUe 14126.
MOBIMOND, abbayeeoDstdérable de ro^tlrade CW
teaaz, était située ea Champagne (Baasigny), dans
la diocèse de Langres, à 31 k. N. £. de cette làtie.
Elle avait été fondée en 1115 par on seigneur de
Choiseul, et était une des qus^ fiUeà de Tordre de
Ctteaua (f. ctTBAuz). Elle avait phis de cent monas-
tères sous sa dépendance, et ea outre les oiaq ordnes
militaires d'Espagae et ae Portugal : ceux de Cal»-
trsva, d'Alcantara, de Montesa, d'Avis et du Chpiat.
MORIN (le oaAMx^ riv. de France, nah A l'O. de Sé-
anne (Marne), passe à La Ferté-Ganeher, Coulooi-
ffliers, Crécy, et se jette dansla Marne à Condé, à6 k.
S. 0. de Meaux, après un cou rade lOOkil.— LepirzT
Moau, prend sa souroe prés d'ficury<lianie), passe à
Moctmirail, etse jette dans la Marne au-dessous de La
Parté'40us-iouarre (Sein&et Marne) : oom^s, 6& kil.
IIOBIK(Jean), oratorien, néàBlois en 1591, de
panenls protestants, m. à Paris en 16S9, fui converti
au Catholicisme par le cardinal Buperroa et entra à
l\)raloireen 1618. Il acquit une connaissance pro-
iBoda des langues hébraloue et samaritsima ninsi
que de tout ce qui a rapport à ladiscipliAe des pre-
miers temps de TÊgUsa» et publia sur ces matières
I des ouvrages qu* l'ont anoora autorité, entre autres,
I des commentaires ^r la Bible et des traités De
disciplina in aàminittratione sacramenti fMmtfsn-
(*a?, 16ât ; 2>s Eceleeùe eeëinationtbus , 165b.
MORia (J.R. Michel^, astrologue, né en lS83àVil-
lefrancha en Beaujolais, m. en 1656, était aussi ma-
thématicien et médecin. U fit plusi'urs prédictions
qui se vérifièrent, obtint une pension de Maxarin
et fut chargé de Urer l'horoscope de Louis XIV. il
proposa le premier d'employer les obsei-vations de
la lune à la détermioatiea des longitudes en mer. Il
fut un des contradicteurs les plus opiniAtces du sys-
tème de Copernic et de Galilée. Ou a de lui : Fa-
mon prohlemaUs de tellwris mote L^temts optata
solittio, Paris, 1631; £.oafiluduui0» trrrestrVum «(
cœlestieim nera sctsalta, 1634; Asfroiogia gallicat
1661 , ouvrajge auquel il avait travaillé ;1Û ans et qui
ne fat publié qu'après sa mort : la reine de Pologine
Louis-Marie de Gunxagua en fit les fcats^
MORiM (Simoaî, visionnaire, aé en 1623 è Riche-
mont (Seine>lnf.), était ua pauvre écrivain ropistc
Affilié à une secte d'illuminés. U débita qu'il était
le fils de l'homme, qu'il venait remplacer i.-C, que
le roi devait se soumeitre à sa puissaice, et autres
folies de ce genre. Enfermé à la Bastille, il se ré-
tracta, mais, ayant renouvelé ses erreurs, il fut re-
pris et brûlé vi^en 1662; ce malheureux ne méritait
que les Petites -MaÏMins.
MORINI, peuple de la Gaole (Belgique 2*) , sur h
Fretum GaUtctan, auN. des^mMant etde8i4treba/es-.
au S. et à ro. de la Germanique 2*. Ils s'étendaiecrt
à ro. jusqu'à la mer : d'où leur nom {Mwrini, dérivé
duoeltiqueaior, mer, veutdirepeupff «iartrtaM>).Ils
avaient pour villes princip. : TrruaTMui (Tbérouaone),
Gesoriarun» (Boulogne) , Portua /Isus (Calais?) , Vert-
norum easteilum (Cassel). Leur pays correspond aui
arrondissements actuels de Boulogne et de ât-Ooier.
et i une partie de ceux de SirPoL et de Montre uli
(Pas-de-Cakis). Cette contrée âtart, au temfls de
César, couverts de forêts et de marécages; eue fm
soumise par Labiépus. - Le nom de JEemtf eai
encore aoj. usité poor désigner ce psys.
IfOftISOIf (Kobert) . boUniste. né en ifilû A AUr-
daan esn Kcosse, m. eu 1689, fut dix aoa direceur
du jardin de Bloi», appartenant a Gaston, duc d'Or-
iéaes. puis médecin de Charles II et suriAteudast de
ses jardins, enûû professeur de botanique à l'Uui-
vers té d'Oxferd. Morison a été un des ptrsaaîen à
classer les plantes d'après leurs fruits et leurs orgar
nés principaux. On a de lui : Hxrrme BUsensiM,
Londres, 1669 ; PUuUarum wnbelliferamm disUri-
btdia fKwa, Ox£ofd. tô72 ; iHMtmre ^Mvoerseile da
^^ntes, 1680. in-4bl.
MORLAAS,ch.-l.dfic.(B.^yrénée9),à9'k.N.E.de
Pau ;1 700 h. Ane. capitale duBéarn^elie fut larési-
dence des vicomtes jusqu'au uii" s., et posséda
jusqu'au XV* un atelier monétsire.
MOALAIX , en breton M<mtrauk», ch.-l. d'arr. (Pi-
aistère),8Urles flancs dedeajc montagnes très-rap-
procfaéés, au eonU. du Jariot et du KerWai. qui y
forment ua port, à 99 kiL M . de Quiaiper , à ^^ a N. de
Paris ; 9740 h. Radesûre et commode, défendue par le
fort du Taureau, âevépar Fraoçeis J*';ben port. Trih.
de r* instet de comm.» coUégeyécoled hydromiphie,
iaanuf.de tahacs.Sociétésd'agnculuire et vétérinaire.
Entrepôt considéraUe de marchandises venant deré-
tranger. Jolies promenades, beaux quais, ariueducs;
églises St-MartJBQ, hétd de ville, hôpital Ceoimercs
actif: grains , beurre, graines oléagineusesy porc salé,
suif, miel, cire, cuirs, toiles, fii, tin, chafwre, pa-
pier, chevaux, plnmb, Utharge; aruemente pour la
pèche de la morue. Moreau naquit à Morlaix. — ^Ville
très-ancienne, nomomé d'abord /Wia, puis Saltocan,
et en latin moderne tfonfrclan», Jfor2a?um. Long-
temps disputée par les princes de Léon al les ducs de
Breuane ; prise en 1274 par les AngiaU^ lendue en
MORN
— 1303 —
MORO
1381 AU d«e de Breta^e; prise de novreau par les
Anglas en 152 t. EQe soimrit beaucoup pendant les
gnenesde laLigue, et se rendit à Henri IV en lb9h.
MOKIAQUIE, petit nays d'Europe, sur l'Adriati^
qae,eDclaYé entre la DalxDatîe et la Croatie, a 155 kii.
eoT. sur 39. Il est partage entre la Turquie et rAutri-
ehe. Les Éorlaques (appelés en leur propre lan^e
Iw-rZatfi) sont un peuple guerrier, peu crriiisé^
qui vit presque exclusivement du proiiuit de ses
tiDupeauz. Garlopago et Zengg en sont tes Heux
principauz.
MOELOT (Fr. Nie. Madeleine), pn5!at fi-ançan, né
àLaogret en 1795, m. en 1862: fut d'abord précep-
leatf pois soccessiTement grana vicaire de l'ér^eiié
de Dijon, érêque d*0.1éans (1839), archer, de Tours
(ISU), cardinal (1853). et archev. de Paris (1857).
Il était sénateur, ^ana aumônier de l'Empereur, et
ffleiabfe du Conseil privé.
■ÛtlIAirr, ch.-l. de c. (Sdne^-Hame), à 20 k.
5.E. de MeluD; 1000 hab. Aux env., beau château
de Lk Grange, appartenant à la famille .La Fajette.
]IOBHOaL05, ch.-l. dec. fTaucluse), à 12iiI.E.
de Carpeolras; 1900 hab. PlAtre, sulbte de fer.
MOBMCHIIS (les) , secte récente, née aux États-Unis.
Os o'a^etieotcomme authenti<iuequ'ane Bible par-
tkuLtn, écrite, selon eux, au temps de Sédéciasl roi
deJuda, env. €00 av. J.-C, par un prophète juif du
nom de Mormon^ et miraculeusement retrouvée en
Ané ique. Us annoncent la venue prochaine du règne
de Diea sur la terre, d'où ils s'appellent les Saints du
dmntr jour. Ils prétendent, d'après leur Bible, que
les aborigènes de l'Amériaue sont issus des Hébreux;
ils eDKignent que le baptême doit être renouvelé sur
les adultes, et exigent l'immersion totale du catéchu-
mène dans une eau courante, lis ont établi entre eux
la communauté des biens et autorisent la pluralité
des leames. Le fondateur de la secte est un certain
teieph Smilk^ né en 1805 dans TStat de Vennont :
cet UMoAeur prétendit avoir reçu , le 22 septembre
18777aes mains de l'ange du Seigneur, le livre sacré
deMorsioa, auouel il fitdepuis de ni^mbreuses aiidi-
tioas. En 1830, il se transporta avec quelques adeptes
dans le Missouri où il forma un premier établinsemen t.
Ckuiède cetËtat en 1838, à cause de q uerelies perpé-
taéRes avec les sectes rivales , les Mormons furent
accaôniadansnilinois, où dès 1839 ils fondèrent une
ville aouvdle, Nauvoo (c.-à-d. la Uelle\, maisoft leur
présence of tarda pas à devenir l'occasion de troubles
|pare»;en 1844, J. Smith fut tué, avec son flrère Hiram,
par âne muUilude lurieuse. Ses disciples, expulsés
ea ISMde ruiinois, allèrent se fixer, en 18^7, dans les
vastes plainas situées entre les monts Kocheux et la
Siena Nevada» et formèrent an S. du grand lac Salé et
au N. du lac Utah un vaste établissement au'ils nom-
aeat Dtaeret (Bucbe d^abeilles). Cette colonie a pris
on acooissement prodigieux, surtout depuis la dé-
comexle des gisements d'or de la Californie, parce
qu'elle se ti-ouTe sur le passade des émigrants qui s'y
mdentdesÉtats-Unis. Depuis I850,etle forme, sous le
■om dlltah, un nouveau territoire ae ITJniûn (l 850) ,
fû nconnan pour chef un certain Brigham Young.
£n 1858, les Mormons ayant méconnu l^utorité du
YBQVDir central, une expédition fut envoyée contre
eox, mais ils finirent par se soumettre sans combat.
CeUe lecte a de nombreux partisans aux Etats-Ulris , et
mCae en Europe, surtout en Angleterre et en Dane-
naili. Pichot a donné one notice sur les Mormons,
18âi
■OVIAirT. ch.-l. de c. (Rhône), à 17 IrlT. S. 0.
^ Ltob; 1300 hab.
MÔÊSASt b. du dép. de Tauclose. sur le Lez,
près dt son embouch. dans le Rhône, a 1 1 loi. N. 0.
d'Oonge : 1800 hab. Station. Ruines d'un château
jadis babité par le baron des Adrets, qui y exerça
d'Uorribles cruautés sur les prisonniers catholiques.
■OKRAT (Pierre de) , chancefier de France, (Tune
dci ^tts anciennes fiunilles du B^rry^ né vers IViO
au dkftteau de Kumay (Chet} m. "m 1*306, fut érrê-
<pe d*Oriésns, pais d'Mmerro; fat ctittgèpar Pfai-
lippe le Bel de négocIriMQs inportaai» «I team-
pensé par tes aoeaax.
MDRRAT <P1iiIippe de), aeigneur du Pieaait-MM^,
issu de la même lamiUe que le précéd., uÀ en U49
à Btthy (Vezin françds) d'un Mn catboH^fue, m.
en 1623; ftit âevé en seeret aane k reHgion ré-
formée par sa mère, et embrasBa ouvertement ta. Ré-
forme après la mon de son père (f 9CO). U rédigea
le fameux mé noire que Coligny fit remetife i Ca-
therin» de Hédicis et à Charles IX en ftn«uv des
Calvinistes. BnITTS, te roi de Mawre <Hfnti iy>
lui confia radmfaiistratieii d» see flMunoes : il V*
chargea d'ônportasiDes n^goeietftou auprèls <rfitisa-
beth. Surintendaikt |;éfnéral de ik Narvatve ptséant
les tronblea de la Ligue, ii supporta presque seal
dans cette pro^vinee le poids de la g«eme. En 1 iÊê, il
enleva le cardinal d<* Bourbon, quVm vunliit (aire
roi; en 1592, il ftrt chargé de traiter avco Sayien&e.
Il s'opposa de tout son poovoir à raèjuratimideHMiiiy
et se fit disgracier par son zèle excessif peur le Cahd-
nisme. Momay ftit pendant cinquante ans le véritar
ble chef des Protestants en France r sa grande hielrvc-
tion dans les matière» religieuses fUsait de'lui l'oeade
de ses coreligioniiaires; on h» somomiaait k Pmùf
des EiautnoU. R a laissé divere ouvrages di»the&-
Jogie, dont le plus important est Drrifwlilii/taii.dc
rEttcAarûfie, 1598 touvnrg» sur lequel Henri IV
inotitoa une disenssion publique à FbntaiDcbleau
entre l'auteur et le cardinal Duperro»), et des Jf^
maires qui ont été pubFiés par extraies après sa mon
( 1 624-25), et d\ine macnière ^scomplâteen I82M&,
par Auguis. 12 voi. in^{. J. Ambert a écrit ea Tie,
Paris, 1847.
MORNY (Ch. Aug. L. Joseph, comte, poiaducdo),
homme d*f^ français, né a Paris en 181 1, m. en
1865 ; ftit élevé par la eomteese de Sovza, et il do
brillantes études; embrassa d'abord la «arrière mi* '
litaire,servftarvec(l'istiTictioa en AlHqire,pa«» (1188)
se tourna vers Itndustrie. Député du PuvKle-béme
WkV.f il fut renvoyé par le département oe la Seioe
(1849) à l'Assemblée législative, devînt dès lors un
des conseillers les plus intimes et les plus éooatés
du Président ; prépara et aiccompift le coup d*Ëtat
du 2 décembre 1851 comme ministre' de rimérieur;
fut de 1854 à 1856 et de 1857 à 1865 président de
Corps léprislatif, et se dletinguia dans ce poste par
son impartialité et les ressources d'unesprft élégant
et facile. Protecteur des lettres et des arts, it réunit
une des plus belles collections de tableaux, et fit,
sous un pseudonyme, plusieurs opérettes et quelques
pièces de théâtre qui furent représentéesuvec succès.
MORI^E, nom usité en Amérique et dans les colo-
nies françaises pour désigner certaines montagnes
et certains lieux situés dans ees montagnes. ~ On
appelle le Grès Même un volcan de Tiie de la Réu-
nion, qui a 22(Xr de haut; — un bg d*HaIti (Nord), i
31 kil. S. du Port-de-Paix ; — un bg de \\ Mar tiwiqoe,
arrond. de St-Pierre ; 4845 hab. ; culuare de la eajinc
à sucre et du café; — û Meme^-Veem^ ua bg de l.i
Guadeloupe, sur la céte N., ii 9 kil. N. I. de la
Pointe-è-Pître; 3500 hab.
MOIKHHTES (Btoor de). V. araot.
MOftO!rB<JérOme) , dipiomale italien, né yersl 4 âO,
m. en 1529, administra le Milanais, a-vec te tit» de
vice-etnmcelier, au nom de Maximiliea 5fbi3a^ en
1 5 12 . et de Prançois-Marie en 1 5îl . Après avoir poussé
Charles-Ouint M Léon X omtre la F raooe, ilproposa
aux Vénitiens et au pape de se rapprocher ds Fra»-
cois I*'. Pescairo. instruit de ses prejols . te fit aivfr-
ter et jeter, en 1525, dans tes cachots de P.ivte, d'où
il ne sortit qu'en payant une raaooa de 20^00 Aorins.
Rendu à la liberté, il devint te seonétaiitt et le«OH-
seiller du connétable de Bourbe», puis de PhiAibcot,
prinee d'Or.mge, et Ait créé due ae Boirino eu 1528.
— Son fils. Jean M., né vers 1508, m. en 1580^ oc-
cupa tour k tour les sièges épisespasK de Btevars et
de Moéène, ftit envoyé on IMl coniMO Bonoe du
UORT
— 1304 —
MORT
Saint-Siège en Allemagne pour préparer les esprits à
un concile général, réussit dans cette mission, reçut
le chapeau de cardinal, et présida le concile de Trente.
MOROSAGLIA, ch.4. de cant. (Corse), à 15 kil.
de Corte; 950 hab. Patrie de Paoli.
MOROSINI , famille vénitienne qui a fourni à la
République j)lusieurs doges et un grand nombre
d'hommes distingués. Domenico M., né en 1080, m.
en 1 156, se signala dans les combats contre les Sar-
rasins, décida la victoire de Jaffa, qui rendit la Pa-
lestine aux Chrétiens (1122), s'empara peu après de
Tyr et d'Ascalon , punit la trahison de Temp. grec
Alexis Comnéne en ravageant les tles de la Grèce et
les côtes de la Morée, battit les Pisans, et fut en ré-
compense de ses exploits élu doge en 1148. — Fran-
cesco M., doge et Tun des plus grands capitaines de
la République, né en 1618, se signala dès TAge de
20 ans contre les Turcs, fut mis en 1651 k la tête de
la flotte qui les combattait, et nommé bientôt après
généralissime. Chargé en 1668 de défendre Candie
contre les Turcs, il soutint pendant 28 mois un siège
qui fit Tadmiration de TEurope; mais il se vit enfin
obligé de se rendre. De retour à Venise, il se justi-
fia facilement et reçut la charge de procurateur de
Si-Marc. La guerre s^étant rallumée, il reprit le com-
mandement , enleva plusieurs lies et places aux
Turcs, et les battit complètement près des Dardanel-
les (1687) . 11 fut élu doge en 1 688 et mourut en 1 694.
HORPETH, V. d'Angleterre (Northumberland), sur
le chemin de fer d'York à Bei^ick , à 22 kil. N. de
Newcastle: 5000 h. Elle donne le titre de vicomte au
comte de Carlisle. Patrie du sinologue Morrison.
MORPHÉE, Morpheut, dieu du sommeil et des son-
ges, fils de la Nuit, prenait toutes sortes de formes
pour tromper les humains, d'où son nom (du grec
fnorpMy forme, apparence). On lui donne pour at-
tributs un pavot, avec lequel il touche ceux qu'il
veut endormir, et des ailes de papillon.
MORRISON (Robert), sinoloeue et missionnaire
de l'Ëglise presbytérienne, né a Morpeth en 1782,
m. en 1834, fut envoya en Chine parla Société des
missionnaires anglais en 1807, et devint secrétaire-
interprète du bureau britanuique à Canton. On a de
lui des traductions chinoises du Nouveau Testament^
Canton, 1813, et de VAticien Testament, 1819; une
Grammaire chinoise , 1815; des Dictionnaires an-
glais-chinois et chinois-anglais j et un Dictionnaire
des mots chinois par radicaux , 1815-1823, 6 vol.
1^1-4, tous ouvrages restés classiques. On lui doit en
outre un Tableau de la Chine, renfermant la chro-
nologie , la géographie, la religion , etc.
M0RTA6NE. Moritania, ch A. d'arr. (Orne), près
(les sources de l'Huisne, à 40 kil. Ë. d'Alençon et à
148 kil. S. 0. de Paris; 5692 hab. Trib., collège.
Toiles, calicot, faïence, grès; charcuterie renom-
mée ; grains, bestiaux, etc. A 12 kil. au N. est le célè-
bre couvent de La Trappe. Jadis place forte et capitale
du Perche ; prise par Robert II , roi de France , en 997 ;
elle souffrit beaucoup dans les guerres de la Ligue.
MORTAONE-suR-sÈvRE, ch.-l. de caut. (Vendée), sur
la Sèvre Nantaise, à 55 kil N. Ë. de Napoléon- Ven-
dée; 1600 hab. Blanchisserie, teinturerie de toiles
de coton; eaux minérales. Ane. baronnie. Il s'y livra
en 1793 im combat entre les Républicains et les Ven-
déens : ceux-ci furent vaincus.
MORTAIN, Moritolium, ch.-l. d'arr. ^anche), à
62 kil. S. E. de St-LÔ, au milieu de rocners escai^
Dès; 2521 hab. Trib., collège, bibliothèque. Dentel-
les, toiles communes, basanes; bestiaux. Fontaine
minérale. Jadis place forte et titre de comté.
MORIARA, V. d'Italie (Piémont), ch.^1. d'arrond.,
sur le canal de l'Agogna au Pô, à 23 kil. S. S. E. de
Sovare ; 7000 hab. Rizières. Prise d'assaut par les
Autrichiens le 21 mars 1849.
MORTE (mer), le lac Àsphaitiu des anciens, en
arabe Bahr-eULoud (merde Loth), lac de Syrie, dans
i'anc. Palestine, au S. E. de Jérusalem, entre 30*
56'-31» 50' Ut. N. et 33*30' long. E.; 100 kiL sur 25.
Ce lac reçoit au N. rivI-Charia (le Jourdain} et à l'O.
le torrent de Cédron. Ses eaux sont assez limpides,
mais elles renferment beaucoup de sel, ce qui les
rend très-pesantes. L;^ fond du lac est couvert d'une
vase noire, éna^sseet fétide; on voit flotter à la surface
l'asphalte ou bitume de Judée; du milieu des eaux
s'élèvent souvent des exhalaisons sulfureuses. C'est
un fait auj. vérifié, que les eaux de ce lac ne nour-
rissent aucun être vivant ; d'oùson nom de mer If orte.
On voyait jadis sur ses bords cinq villes riches et floris-
santes : Sodome, Gomorrhe, Adama, Sébdfm etSégor :
le feu du ciel les anéantit en punition des crimes de
leurs habitants. — D'après des recherches récentes,
le niveau de la mer Morte serait inférieur d'environ
393" à celui de la Méditerranée. M de Saulcy a pu-
blié un Voyage autour de la mer Morte. Paris, 1853.
MORTEAU , ch.-l. de cant. (Doubs) , à 27 kil. N.
B. de Pontarliers; 1400 hab. Toiles, teintureries,
fonderie de cuivre, école d'horiogerie. Près de là le
Doubs forme la belle cascade dite le Sautàu-Doubs,
MORTEFONTAINE ou MORFOBrTAIIŒ, vge du
dép. de l'Oise, à 10 kil. S. de Senlis; 400 hab. Ma-
gnifique chftteau construit à la fin du xviii* s., avec
un beau parc, remarquable par ses pièces d'eau et ses
étangs (d'où le nom de ce lieu). Ce château a appar-
tenu depuis la Révolution à Joseph Bonaparte, puis
au duc de Bourbon-Condé. Un traité y fut conclu le
30 sept. 1800 entre la France et les Ëtats-Unis.
MORTEMART(Gabriel de ROCHBCHOUART,marqu:s,
puis duc de), né en 1600, m. en 1675, gouverneur de
Paris, se fit remarquer par son esprit et son instruc-
tion. Il était un des seigneurs les plus aimables de la
cour. Il est surtout connu par ses enfants, le duc de
Vivonne, Mme de Montespan. la marquise deThian-
ges et l'abbesse de Fontevrault. L'esprit passait pour
héréditaire dans cette famille. F. rochechouart.
MORTEMER, Mortuum Mare, bg de la Seine-lnf.,
dans I'anc. Normandie, à 9 k.E.deNeufchâtel;300h.
Ane. abbaye de l'ordre de Ctteaux. Guillaume le Bâ-
tard, duc de Normandie , vainquit à Mortemer Henri I,
roi de France, en 1054.
MORTIER (Joseph), duc de Trévise, maréchal de
France, né au CÂteau en 1768, partit comme volon-
taire en 1791, fit avec distinction toutes les guerres
de la République, s'empara du Hanovre en 1803, fut
nommé maréchal de l'Empire en 1804 , soumit en 1 806
..w«w.*v> u*«<.<sw«.»«jkw «> wvwuu, S9.«VT. &u\/0. vau<» M. ex-
pédition de Russie, il contribua à sauver les débris de
fa grande armée : en 1814 il partagea le commande-
ment de Paris avec Marmont. Nommé pair de France
par Louis XVII I , il ne s'en rallia pas moins à Napo-
léon dans les Cent-jours (1815). Après le retour de
Louis XVIII il refusa de juger le maréchal Ney et
fut pour ce motif déclaré déchu de la pairie; il fut
alors élu membre de la Chambre des députés, où il
siégea de 1816 à 1819, puis il fut élevé de nouvean
k la pairie. En 1834, il accepta le nortefeuille de la
guerre avec la présidence du conseil : il occupait en-
core ce poste, lorsqu'il fut tué par 1 explosion de la
machine infernale de Fieschi aux côtés mômes du roi
Louis- Philippe (1835). F. fieschi.
MORTIMER O^oger, comte de), seigneur anglais,
né vers 1287 , fut 14 ans un des plus zélés serviteurs
d'Edouard II. qui le nomma son lieutenant en Irlande.
Néanmoins il s'unit en 1320 aux barons mécontents
et leva l'étendard de la révolte. Il fût pris et enfermé
à la Tour de Londres; mais il parrint k s'échapper
et se réfugia en France. Là, il rejoignit la reine Isa-
belle, qui s'y était aussi retirée : il sut se faire aimer de
cette princesse et lui fit bientôt ouUier ses devoirs.
Tous deux résolurent de rentrer en Angleterre de vive
force. lis formèrent une petite armée avec les secours
que leur donnait le comte de Hainaut, et débarquè-
rent à Sufiblk en 1326. Ils réussirent à soulever le
peuple, s'emparèrent de la personne du roi, que Mor-
timer fit assassiner dans sa prison (1327), etplacèreiii
MORV
— 1305 —
MOSC
fuT le trône le jeune Edouard HT. Mortimer exerça
pendant auelque temps sous le nom de ce prince un
poQToir ansolu, sacrinant tous ceux qui lui faisaient
ombrase. mais il finit nar se rendre si odieux qu'Ê-
doora, aès qu'il put régner par lui-même, le fit ar-
rêter et juffer. Il fut pendu en 1330.
le titre de duo de Mortimer fût plus tard porté par
Edmond Mortimer, qui vnxt épousé Philippine de Cla-
rence, fille de LioniBl, 2* fils d*ËdouurdIII, et nui
ooiinit en 1381. — Roger, duc de Mortimer, nls
d'Edmond , fut déclaré héritier de la couronne en
1385; mats il mourut en 1399, ne laissant qu'une fille,
Anne de Mortimer , qui en épousant Richard d*ToriÉ
transporta dans cette maison les droits de sa famille au
trOne. De là la guerre des Deux-Roses entre la maison
d'Tork et celle de Lancastre, issue de Jean de Gand,
3* fils d'fidooard IJI. F. roses (oeux-).
MOETIMER'S CROSS, o.-àd. Croix de Mortimer,
lien du comté d'Hereford, sur les bords du Lugg, est
câibre par la bataille qui s'y livra le 1 février 1461 ,
entre les troupes d'Edouard IV d'York, commandées
par fidouard en personne, et celles d'Henri VI de
Lancsstre, commandées par le comte de Pembroke.
La victoire resta au roi fiaouard, ce qui lui assura la
possession do trône d'Angleterre.
MOKTOIC (iean), archevêque de Cantorbéry, né en
M 10, dans le comté de Dorset, m. en 1500, d'abord
professeur de droit, puis mattre des rôles(U73), prit
parti pour Henri VI et la maison de Lancastre dans
lagnerre des Deux-Roses: il se soumit cependant à Ë-
donanllV,aui le nomma évéque d'ÊIy (1 47 7)et conseil-
ler privé. ObUgé de quitter l'Angleterre sous Richard,
dacdeGIocester, il y rentra sous Henri VU, devint le
confident et le conseiller de ce prince, réunit les deux
partis ptr le mariage du roi avec la fille d'Edouard IV,
et ftit en récompense nommé premier ministre, ar-
cberêque de Cantorbéry (1486), grand-chancelier
(1M7), enfin cardinal (1493).
MoiTOH (Jacques, comte de), né àDalkeith en 1530,
étudia à Paris, revint en ficosse en 1554, et y propa-
gea la Réforme. Nommé chancelier parMarie-Stuart,
il n'en ont pas moins part au meurtre de Rizzio, fa-
vori de la reine, et à celui de H. Damley , son époux ;
peu après, il renversa Bothv^ell, nouvel époux ae Ma-
rie, en 1S72, il devint, par la protection d'filisabeth,
régent dn royaume ; mais il se rendit odieux par ses
eiactionset fut forcé de se démettre en 1578. Il par-
vint néanmoins à se ressaisir de l'autorité; mais,
ayant encoreabusé du pouvoir, il fut, en 1 581 , condam-
né à mort, comme coupable de haute trahison et déca-
pité à fidimliourg, malgré les instances d'Elisabeth.
MOmÉE , ch.-l. de c. (Orne) , à 17 kU. S. E. d'Ar-
gmtan; 1000 hab. Toiles.
MOETS (Fête des), fête célébrée en mémoire de
009 les fidèles trépassés, est fixée au 3 novembre.
Elle fnt instituée par Odiion, abbé de Gluny, en 998.
MOBITS (Thomas). F. more.
MORVAN , petit paysde TancFrance, dans la Bour-
gogne et le Nivernais, auj. compris dans le S. 0. du
aép. de la C/ite-d'Or, le N. 0. au dép. de Sadne-et-
l^reetde celui de la Nièvre, avait pour ville princi-
TiaiesChâteBG-Cbinon et Vézeiay. Il a donné son nom
^ one petite chaîne de montagnes qui , séparant le
l'Hsinde la Seine de celui de la Loire, commence sur
tMersant occidental de la côte d'Or, vers les sources
de l'Arronx, et se termine à l'oriffine de l'Tonne.
1K)IVKII, montagne d'ficosse, dans le comté de
^^BM«, a 1000 m. de haut. Les poèmes d'Ossian
^nt it&dnee lieu célèbre, comme ayant été le théâtre
d«tt|4oit» de Fingal.
MOlViixE (J. B. FLBORiAU, comtede),homme d'£-
l^t,néàFirisen 1686, m. en 1732, fût successive-
'^'^i avocat du roi au Châtelet, conseiller au parle-
^^% proeurenr gtoéral au grand conseil, amoassa-
deor en Hollande en 1718, détermina les ÉUts gêné-
nox de ce pays à signer la Quadruple Alliance , traita
1723 celui des affaires étrangères. I^ même année,
il fut admis à l'Académie française.
MORYILLIBRS OU LnnK)i>LB-GRAKD,bg du dép. des
Vosges, à 8 kil. S. 0. de Neufebâtean ; 1700 h. Fabri-
ques de rouets, de broches en fer, d'étrillés. Jadis im-
f)ortant : on a cru y retrouver l'ancien Latofao. Char-
es IV, duc de Lorraine, y battit Du Hallier en 1641 .
MORVILLIERS (Jean ae), chancelier, né à blois
en 1506, m. en 1577, avait embrassé l'état ecclésias-
tique. Admis au mnd conseil par la protection des
Guises, il xfut un des juges du chancelier Poyet; puis
fut nommé ambassadeur à Venise. Il devint en 1552
évéque d'Orléans. 11 assista (1556) aux conférences
d'Arares. et parut avec éclat au concile de Trente
(1562). Il conclut l'année suivante un traité entro
Charles IX et la reine Elisabeth. A la retraite de L'Hô-
pital il fut chargé des sceaux.
MOSA, Qeuve de la Gaule, auj. la Meus$.
MOSARABES, mosaràbiqiibs. F. mozarabes.
MOSCHIQUES (Monts), Jfofc/itc^, auj Amasxniha,
chaîne de montagnes de l'Asie-Mineure, se détachait
du Caucase près des sources du Phase, et formait
deux branches, l'une qui s'étendait à l'E. de la Col-
chide, l'autre qui, se prolongeant dans l'Arménie, se-
Ïiarait la Catarzène et la Chorxène au N. de la Basi-
icèneetde la Caranitide au S.
MOSCHOPULE (Manuel) , nom de deux grammai-
riens grecs , contemporains et cousins. Le plus an-
cien, né dans 111e ae Crète , florissait sous l'empe-
reur Manuel Paléologue vers la fin du xiv* siècle; le
2*, de Byzance, fut du nombre des Grecs qui, après
la prise de Constantinople , cherchèrent un asile en
Italie. Moschopule de Crète est auteur d'une Gram-
matre, publiée en 1540 à Bftle, àa Scholiêg 9wr Hé-
siode oui se trouvent dans VHÙioée de Heinsius, et
iwr V Iliade, publiées à Utrecht en 1779 et complétées
par Bachmann en 1835, et de notes, encore inédites,
sur les HéroUquet de Philostrate. Moschopule de By-
zance est auteur d'un Choix de mott attiques, impn-
mé à Venise, 1524; on lui attribue un traité de gram-
maire élémentaire , d'orthographe et de prononcia-
tion , connu sous le titre de Perisehédôn , dont R.
Etienne a donné une magnifique édition en 1545,
réimp. à Vienne en 1773 et en 1807. On ne sait au-
quel rapporter une Vie d^ Euripide, insérée dans plu-
sieurs éditions de ce poète , et un Traité tur les carrés
magiques t trad. en latin par Lahire en 1691.— Titze
a donné à Prague, en 1822, les Optuevla gramma-
tica de Moschopule de Crète, d'après un nouveau ma-
nuscrit, avec une dissertation sur les deux cousins.
MOSGHCS , poète de Syracuse, florissait vers 280
av. J.-C. Elève et ami de Bien de Smyme, il excella
comme lui dans l'idylle. On ne sait rien de sa vie.
Parmi le petit nombre de pièces qui restent de lui,
on remarque VAmour fugitif, VÈfUèvement d^Eu-
rope, et surtout Vldylle sur la mort de Bion. Ses
Eoésies se trouvent avec celles de Théocrite et de
ion. Elles ont été éditées séparément par Heskin,
Oxford, 1748;parJacobs. Gotha, 1795, et Wakefield,
Londres, 1795. Elles ont été trad. en vers français par
Longepierre, 1886, et en prose par Gail, 1795.
MoscHus (Jean), moine grec du vi* s., vécut sons
les règnes ae Tibère II et de Maurice, et mourut en
620. Ilvisitala Palestine, la Syrie, l'FIgypte, et laissa,
sous le titre de Leimon (pré ou verger spirituel), les
Vies des saints qu'il avait connus. Ce recueil a été
publié dans les collections de Fronton du Duc et de
Côtelieret traduit en français par Arnaud d'Andilly.
MOSCOU, Jfosiboa en russe, Mosqua en latin mo-
derne. V. de la Russie d'Europe, autrefois capitale de
toute la Russie, auj. ch.-l. du gouvt de Moscou, sur
la Moskova et 2 autres riv., par 35* 13' long. E., 55<'
45lat. N.. à775 kil. S. E. de St-Pétersbourg et à 2945
kiL N. E. de Paris parVilna; 400 000 hab. Siège
d'un métropolitain grec ; consistoire luthérien ; cour
crimindle , haute cour civile, trib. de commerce ; ce-
^me plénipotentiaire au congres de Cambrai en lèbre université, fondée en 1755. et très-fréquentée,
IT)]} reçut en 1722 le ministère de la marine, et en I avec bibliothèque , musée d'histoire naturelle, ca«
IlOSE
— 1306 —
HOSK
binets de médaiUet «t 4» pbjaiqm, «hiervatoini et
imphoerie; inelilul on gymiaae xioMe^ avee biUio-
ihkqM ; inelltut de 8«B-Cfttierwe poin les éemoieeUet
ibeblae; tnttieet Lazareff, a^ree bibUotbàque , typo-
gra^ie el ooUeelioM; aoadéoai* greegue , eeadènùe
impériale de aiiédeciae et de ohiraraie ; éeele miU-
Uire, dite Corot de Codeiê dit Vmméi. écoiee de chi-
ehitecUiM. d'egrieukure, de oomeieroe, elc. Société
deaaaUiFaiislee,eQe. des acàeaeeeeliyeiqiies et aéàif
calea, dliialoire etd'aatiqiiiléa. de littéraUi»«d'é-
coBomie rurale, ele. Uoaco«i ofirait jadie un aspect
asiatique q^ik sefiaoe chaque jour: elle est carafe
aoi. reiaafquabie par tes ianenbraoka coupoles iky-
rées Ott peiotesea Tert, laa rinrhniw» sesnennaent»
de tous les âges et de tovtes les arcbitectutes, et par
ses 4 quaKieraqai forment 4 cerclas eomoeatrifoes :
la ville de Tene , la ville Blaacbe, la ville CbâBoise,
et au ceatre la Kramlia, citadelle et anc. palaù des
curs (F.KaaiOLiH). fidifices : k Pakis-Aagulauxdaat
le revéteneul tft à facette^, les palais des Aoti-
r'tés, du Patriarche, du Sénat, les Enâkuts-Trauvéa,
Bazar; la tour divan la Grand (la plus baute de
la ville, eloA jadis étaii ana docbe pesant ifôOOO
kilog.); l'arsenal, le tbéàtie, la giande salle po4ir
l'exercice des troupes; la catbédrale, ks ègliaes St-
Micbely N.*-D". de Kazao» de l'Anafloctatioa ; «elle de
Waesili-Blagenol, bfttie en làô4 an mémoire da la
conquête de Kaaaa. et qui ofTw toutes les caukafsde
ra.rc-e»-€iel. Soperoes places, beUes promenades pu-
bliqaes, aembreuK caaaux et pools; hApitaua nom-
bceux et magniiques. Cheanns de te pour St-Pé-
tenbourg et autres villes. laduatrie : velours, satins,
taff^as , ndums; drapa , chapeaux , papiers peinU,
paasementerie, tanneries, brasaede», etc.; fonderie
de caaoaa. Commerça trés<actif : Moscou est oomxae
l'entrepét eatre la Russie occidentale d'une part, la
Russie d'Asie. l'Asie centraJa et la Gbiae de Vautre.
— Moscou n'était qu'un village avant louri i (Dol-
gorouki), qui en fit une ville vers 1147. La chute du
grand prineipai da Kiev par suite de rinvasioa mon-
gole <1 2:i&>. et roccupatioa de taut le sud de la Rusic
par les Tartares de la Horde d'Or, firent prédominer
cette viUe, en mième temps que la ligne des priacesde
Moscou devenait^ à partir d*lan>slavll (123^, la dj-
aastie des grands pnaces de Russieou czars. De IdUO
i-2703, elle fut seule la vraie capkale de la Russie.
Plusieurs fois elle fut assiégée ou prise : par Ûlgierd,
lâ6»-7â; par Toktamouicb, 1383 ; par lédigéî, 140B;
par Dmitri-ILbemiaka, 144S^paf les Tartves» 1461
«t 1477; par Otrepief, t0Oi; par les Polonais, sous
la conduite de Laoislas, fils de Sigismond III, 1^11 ;
enfin par Napoléon, 1812; ma«s alors Rostopcbia y
allema ce fameux incendie qui consuma la ville pres-
2 lie entière. Moscou commença dès 1814 à se relever
e ses ruines ; elle estaej. plus héù%^ et plus ricbe que
Jamais. St-Pétersbourg, fondée en I70;i, lui a ravi le
nmg de capitale; mais Moscoaeat restée la viUe cbé-
fie des Russes, leur «ttie aawils; c'est là aue les
czars se font eouronaer. — On appelle Paix ieMos-
€0u un traité signé danacetts ville en 1686, entre la
Russie et la Pologne : Sobiesky faisait de grandes
concessions k la Russie pour obtenir son appui oontn
les Tartares et les Turcs.
MOSCOU (Gou^t de^, entne ceux de Tver, Vladimir,
Rlazan. Toula, KaJenga, Smolensk : 236 kU. sur 216 :
2SM)0 kîL carnés; environ 1400000 bab.; cb.-!.,
Moscou. Beaucoup de riv. (Oka, Mosfcova, KJiazma,
elc4, 109 lacs^ Blé, cbaavre. Un, boubloo, etc. In-
dustrie très>développée : au moins 600 manuiactttres«
M06GOV1B. F. aufisiB.
MOSELLE (la) , MûieilOy riv. de France et d'Allema-
gne,cut A Bnsssang (Vosges^, coule au N., au N. 0.,
puis au N.E.I baigne RemireoMnt, fipinal (Vosges),
Toulot Poal4rMouaBon (Meurtbe), Meta etTbionville
(Moselle); puis^entraet dans les fitaUpruasieBfi.arrose
Tiiôves, Berncastel» Zeli, et se jette clans le Rhin par
la r. g. à CoblenU. Cours, 500 kil. dont 300 en France.
SOe ffeçeit, Adroite, la Meurtbe, la SeiUa, la Sarre«
et, à gaucbe, Je Madon, roroes, la Sure et la KiU.
Oa fféceUe d'eiceUent vin sur les côtes qui la beideni.
MOKLLB (dép. de h^, dép. du N. B. de la France,
borné au S. par oahii delà Meurtbe, A VIL par celui
du aas-Rhia, A l'O. par le dép. de la Meuse, au N.
par la Luxembourg, la Praese et la Baviéra; 4464^7
aab. : &3'2fl lûL carres; cb.-!., Meta. Il aété formé aux
dépensde la LarEaine et des Trois-£vécbés. 11 olbe , à
rs. et A ro« des mantagoas pea élevées» ramificalions
das Aideaaea et des Vesgas; ilesta«reaéduS.aBM.
parla riv. oui lut donne ses nom, et est siHanné par
le cbamin oe Jsr de PSst. Fer, bouille, manganèse,
grès, ^uaru^ pUtae, cbanx, belle pierre de taille.
terre A potier et A ceeuseta. Gcains, vins, fruits. )è-
(irumes, cbanvre, pommas de terre; yiplmies boie
Focgeaet usines A ter (scies, bana, râpea, ftéle, acier,
etc.); sucne de bettecavea, buiAes^ eaex-de-vie. viaei-
gre; acides rnsnérana; lainagaa, toiles, centtures,
b^pMuis, eta. — Ge dép. a 4 air. CMeU, Sarregue-
mines, Briey, TbiouviLe), *n cant., et 630 aam mâ-
nes; il appartiaat A la â* divisée militiafe, a une
eourimpéa. et «névèsbé A Mets.
MOSER (J. J.), pubUoate» n« A Sluttgarden 1701,
mort en 1786. psoiessa ledeoh à Tubiogueet àPracc-
fert-^or-lXhîer, et pempiit diverses missieoa pobti-
qaes. Il eut avec alusieurspriacesde raliemagne de
flU démêlés qui le dégoètéreat des aibives : U se li-
vni niera tout eotier A l'étude et s'eccopa surtout de
fixer le droit positif des peuples de TiSurope. U a pu-
Idié sur cas mati&pea une foele de voluans, dont oa
porte le noorive A pluade btXk Les priacipaïux sont :
ÀneisnDnitpuMieéérAUewmgme, 1727: Plan de le
ceasiilulsoe mederea de PÀlltmmgmt^ 1731 ; Prmct-
pes du Droit 4n eaiteaf eufopeaajMt e» lemfpi de
guerre, I7U; JBrrot du plus WMderme IhoUéêspem-
Slet d^Europe en paix ei e» gtterre, Stuitgard, 1777-
[), lOvoi. in-g, vaste ouvrage auquel il ameuta en-
core des SuppléinmU, — flon fila, Frédéric M. , 1731 -
98 , coneeiUer auUque de HeBse-Hooaboufg , puis
administnieur du comté de FalkenateiA, enfin 1* mi-
nistre et cbanoeiier A fiarmetadt, a écrit sur les
mêmes aatièrM des ouvrages astioiés, entre autrea :
Ilsaoir<rr<tjargqiissd'uitaeut?gretneldesei»mèatsfre
(tiad. par Cbampigay, 1791>; Recueil des reait de
Sëm^-Emfire remase.
MOSEg. F. MoISK.
MÛSttBIM (Jean LauraMt de)« aavant tbéelogien
protestant, né A Lubeck en 1694, m. en J7&&. se fit
remaïquer es benne heure per une vaste érnaitieii.
Le duc de Brunswick lui donna en 1731 une obaire
de théologie à l'Université d'Helmstmdt, cbaire qu*U
cnnaerva jusqu'en 1747; puis ii fut appelé par rélec-
teur de Hanovre A Gœttingue cérame professeur de
tiiéolcgie, avec le titredecbaiMselierderUniveraité; ii
y resta juaqu'A sa mort. Mosheim a rendu d'ineootes
tables services A l'bistoive ecclésiastique, mais il Vi
plus d'une Cois travestie et ne s'est pas toujours aaea-
taé juste envers les catholiques. Ses ouvrages princi-
paux sont : les imêUuU d^hietoire eecléeiaeUfue, en
latin, 1726 et 17&6, un Suai d'une hietoire impar-
Haie des kérétiquee, 1748; un recueil de SeriRoe«,
1747 , renidés ceeame des aaodéles du genre; la Jfo-
rakde Vgerimre^aaà a obtenu phisieuraéditiens; une
traduetktt latine dis rivtfeliecntol ayalem de l'Aniglais
Cudwerth , 1 738 et 1 7», «vec d'iaportanteaaiblitieiis,
et une foule de diasertatwns particulières sur divers
points d'histoire ecclésiastique, notamaaent aur le
rapports du Platonisme avec le Cbristianieme.
MûfiKOTA ou Moexva, riv. de la Husâe d'fiuvepe ,
prend sa aouvœ ptèsde Gjatcb* danslegowtdeSmo-
leneA, oouie A TE., entre dans le gowvt de Moscou,
passe A Mejaisk, Xvenigerod, Mobcou; puisée dirige
au S. £., et se jette dans l'Oka près de loleauia;
cours. 400 kiL ~ Sur ses bofds, près du village de
Boramne, les Fmnçais remportèrent sur les Ruaaes
a
une sanglante victoire, le 7 septembre 1813 : le
rôchal Ney, qui y avait le plus contribué, reçut à
HOST
— 1307 —
MOTA
la sut» de eetta bttailte le titre de prkice de U
Voskova.
MOSLEMAB, cafitaîDe anbe, l'un des fli d» «a-
tilÉ Abd-ei-Méteà, comaieiida les armées aesulaïa-
net Me ie règne et ses frères W&lid I, Seliman,
Jèàd II et HesBfaaiB, eooquit ic Pent si PAriDéiiie
(10S), assiégée OanelaiiliBoiile en 71T , mais sans sue-
cèi. ^Hiâ Té2id-ite- IfeUeb et k» Tem SJtmn,
et rédsisit le CkinmtL Q «. en 739l
MOSQmTOS, peHfilKle de VAinénaue central»,
dus le ^uetémela orienid, à HE. de rftiat de Hoa-
dans, eaN. E> de oehii de Micaiegoa, donne soBOom
à une vaste baie qui s'éfiBnd le kmg de laNo«T,-Gffe»
nade et àa GvaÉeanla» et eui a iàO' iûl. de large sur
170 de peeiondeBr. Ce penpie, jadis pemèceaKetpais-
flMt, assiedècûiéfar faousdeespinfiQeuietparles
maladieeni es sont k auile, ae compte fius guères
qae lOM iooHBeeea état de porter ke aeme». U a un
mi, qm eleet placé jeas la protection de TlDgleleife,
ce ^Ht a asaoBé gueiqQee cenfftstHliani entre les âa-
1^ «I dmss Biass d*Aaaénque.
mOMPUl,. MaMOTtom, Jftawneen, ^ de U Tar»
qaie tf Asie (él-Bjécifeli), ck.4w du pachafik de mm
nom, aar la c dr. du Tigre, àS70 kil N. 0. de Bag«
dad;de40àfi0 009b.,docteBT. H) OOa Chrétiens
Nastoriene. ftésidenee d'ua patiâardie dialdéea «»-
tbelifiM. MaïaaTecfMsésettoevs^cliAtaaadansaBe
Ife d8Tiae;r«ss étraites et sales ;maJaoQs en tenw
pour la ptopBfft; vingt masquées, dix églises^etcBaÎDS
nomlceux. ladosthe et eomcHeoe assez actifis, mais
«a dAesésMe. Q^Cte ville adonné eon nom à la mette
arims; ceasadant on ne ftàt, avjourdliui d« mains,
qu*7 tMufoe et imprimer en coalaar ce tiseii, ^ai
mal de fHiadDasIaa par Bassora; Tekurs, tape,
sellene, armes, usines à ieret aeier- gandcofluierce
de Boii. ^ MfleaoQl, on platée le village de iloanta,
otaé teat aaprèe, an S. E.^ occupe ea wtie l'eespft»-
csceeatde TaBc. Niai va. Elie eut penilant lengteBops
des saltaaa partmvAîerB, semais am califes; «lie lut
aascagée à ainsieaiB lapeiees : par Saladia, par les
Hsi^sk, pw Tamrka. Madir-Cfaak l'assiégea vai-
nemeet ca 1741.— Lepacfaâlii, quiosmprcnd raoc.
Mmsetemia, est sitttëe enkre le Diarbéku aa N. et à
ro., VuakrAraln aa S.., ette Kaurdistaa turc à l'I.;
ISOQM hrii., la piaoert Koardes. 11 est oualqaelob
régnée camaaeuiM dépendance de cebsi ae Bagdad.
HOnAŒT-MLLAM, caUfie abbeeeâde de Bi^dad.
Ibl aiissar la ltéoeen944, à kplace de sea père Kot-
taly, mr l'èaair^-oaiara Teuaoun, et nefutyceoime
mt ptfàUmmmuw , qu'an instrument passif entre ks
msins de se» aaaislresb Après 16 mois de règ&e, il
fol déposé par le Bouide Moez ed Daulah, que ses su-
JBli oppriBuBa avaient appelé à kur secours, fut privé
ds la vue et relégué dans une prison, o* il moarot
«I hsat da qnatre ans (949).
llOSTAJ»IUt-BILLAH;caUfe abbassideés Bagdad,
fils et aiccasaaur de llectady, s'assit sur k tréne à
lésas, ca lOM, et mearat en 1118, après un règne
de )4 snsw inate, généreax et ami des lettres, il n^
^cepaadanfc point ksqualitéad'ua prince : il sabit
ie joug du turciaifciaroc. C'est soussoncaliCst que ke
GBÉséss'ampMnàrent de Jérusakm (1099).
HOfiTAPir-fllAïa-AUJUi, califoai^basside, sue-
«Uaea 1170 à son pèca Iftestaiu^, et moaratea
Htt, aprée on nègne glecieua. Son lieuteuant Sala-
^ aftanehiC fSgfpte du joug des Fatimiites, et mit
siaiiiB leaBean sahieme qui divisait l'Islamisme.
JUîÂ&àJeBMj Canmna, v. de l'Algérie (Oran),
^L de division n^ilaire et soue-préfedisse, à 1 k.
àt la lèiiierranèe, pzée de l'eminiidiure du CbéUf ,
et àttk. M. E. d'Oran; 8000 hab. Bon port; ciCadelk
<!• Ustaaara^La ville est bâtie en amplihhéâlre etdi-
Tiiée en 2 parties par k raisseau tt'Ala-fiefiBa. Set
f«ntie; ceianerce de fruits seca, céréales, kiaes,
paam, elc^ Tanaeiiea, nasoqaineries, fkbciqaes de
(«pis. HssBa de kine et kmaets Ivadés poar ke Aiir
kêb Oecanéa par lac Fianfsie en 1833*
MOStSn , calife abbasside de Bagdad en 8é2 , fat
perlé an trône par k milice' tarque. n efcbeadoima
aux conseils de ses tevoris, vît sas sujets se sou»
leeerpluskurs fois, frit assiégé dans Baadad par ks
rebellée, et okfigé (rabdiquer en (kveur de son eeasÎB
■otac, qni ne tarda pas à k (kire périr (866).
MÙgtAWMEBf ceMfe abbasside de Bc^ad , suc-
céda à son père Moetafy en 1160. Il eal d'abord àré-
prtmer k rèvoftie dTan de ses frères ; devenu paisible
poesesssur dii tréœ. il çeaveraa avec sagesse. Néan-
moins, il moarut empoisonné, en 1170.
MOÉTAIISEB, caliK abbaande àe Bagdad, succéda
en 1 220 & son eère Bliaber , obtint famour de ses su-
jets par m géaerceitè, protégea les kttres et les arts,
et bâtit QDnunettxcoDége qui reçut son mna. Ileot,
dans se» dennèfca aan^, à repousser ane invasion
des Mongols. Bm. en 1243, â &1 aoe.
HOSTAHCEa (Abmed),l*'ci^e abbasside d*Êff7pte«
frère du préc.. écbeppa au massacre ée sa famille
après k prise neBagdad par Honlagou, en 1258 ; se
réfugia en £gyple, fat reconnu pour calife par Bi-
bars , qui régnait dafie ee pa^s, et en obtint des se-
cears paar reconquérir Betgasd; mais U écboua et
périt ea combattant ks Tartaras, 1260.
M0STJLNS£R, roï de Tunis en 1249, fut attaqué et
vaineo par S. Lonis qui mit k siège dev^t Tunis
(1270). fl ae Alt sanvé oae par la Deaâe, qni ravag»
kcamp'des Français. Après k niurl de 8. Louis, il
obtint la paîi de PMlippe k Bardî. B mourut en 1 27 6.
HOSTAB, V. da Bosnie, dans rOerzegovine, sur la
Nareaia, àêO kit. n. O. de Trépigné et à H k. S. O.
de Basaa>6érail; 16*000 bab. Svècnégrec. Vieui pent
romain. Armes damaequinées.
lf08TABCHE9,calife«bbasBideâeBB9dad,suceéda
SB 1118 k son père MsetBdber. Aérés sfvoir réprimé
une révolte de son frère, ilessayaoe s'affranebir delà
tyramik des ém-rre; mais il fut vaincu et pris per f un
<reux en 1 13&, et périt peu après assassiné.
MOSTASBM , dernier calife abb»8ide de Bagdad,
succéda en 12%3 â son père Mostaaser. Tout entier
aux ptaisirB, il abandonna le sein des aflbires à ses
femmes et â ses courtisans. Une querriile religieuse
existait alors à Basdad entre ks Sunnite» et ks
Chyites : Uostasem fit piller ksprepriètésde ces der-
niers, que protégeait sonvisir Howaied-Ëddin. Celui-
ci, pour se venger, appela Houkgau, frère du Khan
des Mongols, et lui livra Bagdad. Au milieu du mas-
sacre, Uostasem, par k censeH du perfide virir, se
rendit au camp d'Hoalagou ; mais le roi barbare le
retint prisoaaier avec ses deux flk et k fit bientôt
mettre à mort (I2S6). Mostasem était âgé de 42 ans
et en avait régné 16. Bn Vu déteignit k I" dynastie
das Abkas.sides, qui avait réené è Bagdad &e8 ans.
MOKYWfeQOBS, ¥Mynflsa, pe«ide barbare de l'A-
sie-Miaeuve, babitail les bords du Pont-Euxin, entre
ks Cbalybes et ks Tibaréniens, près des villes grec-
ques de Cérasonte et de Phamaeèe. Ils n'avaient pour
demeurée qne des arbres au de petites tours de bois
(d'oé kur aom, formé du grec mosya, tour, et oiker,
maison) du baatdesquelksils attaquuent tes passants.
MOTABŒD, calife abbasskie^ succéda kson onde
Hotamed en 8B2. Ge prince allia k prudence à k
fermeté, maintint les grands dans l^bérssBDoe, dimi-
nua les ÛBpôts et protégea ks savants. 11 traita les
Alides avec beaaeoup de faveur, vainquit les Kamur
tbea, mit &) k k dynsstie des Soflàiides et pépava ks
désastres causés k fa Mecqne par l'mvasioa des Sar-
matbes. H mourut en 902, après 9 ans de règne.
MOTA^Y, calife abbasside, fut prockmék Bagdad
en 669, voulut faire des réftnrnss dans ks mœurs et
la religioa et abattre rmsokDoe de k mifice turque;
mats il fut au bout de peu de mok attaqué par cette
Biérae milice et périt en sedéfendant bravement, 870.
MOTAIRD, calife abbseside de Bagdad , succéda k
son coasin Malady en 870. n régna 23 ans. pendant
ksquek il ne prit aacune part aui événements, kia*
saut l'aatorité â son frère Ifownflkk. Sous son règne,
la Perseorienlaket l'ISlgyptese décaebèrent do kali-
lat : FuM se sonmitk k dpiastkdes Sofftridee, l'a»
MOTT
— 1308 —
MOUK
tre àcelle dei Thoulounides. Il mourut à la suite d*une
débauche , en 892, à Tâge de 51 ans.
MOTASSEM, calife abbasside de Bagdad, 4* fils
d*Han>un-al-Raschid, régna de 833 à 842 de J.-C., se
montra intolérant dans les querelles religieuses. Il
créa la milice turque, qui, dans la suite , détrôna les
califes, mita mort le sectaire Babek, chef des Ismaé-
liens, qui s'éuit révolté (837), repoussa Temp. Théo-
phile et tua 30000 hommes de son armée. Il fonda
la ville de Sermenral et en fit sa résidence.
MOTA WAKKEL,demier calife abbasside d'Egypte,
était sous la domination du mamelouk Kansou-al-
Ghaury ; il combattit avec lui Tempereur des Turcs
Sélim 1 (1516), mais il fut fait prisonnier et forcé de
renoncer à tous ses droits. Il resta 4 ans captif à Con-
stantinople, etrevint ensuite en Egypte, où il mou-
rut en 1538- En lui s*éteignit définitivement le titre
de calife, que sa famille avait possédé 800 ans.
MOTA WAKKBX^BiLLAH ^ cslife abbassido , régna à Bag-
dad de 847 à 861 , soumit les Chrétiens et les Juifs aux
plus cruelles avanies, se déclara Pennemi d'Ali et de
sa postérité, et défendit le pèlerinage à son tombeau.
Son propre fils le fit périr, de concert avec la milice
turque.
MOTA£, calife abbasside de Baffdad (866-869),
remplaça son cousin Mostaln , forcé d'abdiquer, et ne
tarda pas à le fiiire périr. Il tenta de s'affrancnir de
la tutelle de la milice turque : ayant échoué, il voulut
abdiquer pour avoir la vie sauve, mais il fut plongé
dans un cachot, où on le laissa mourir de/aim.
MOTAZALITES, sectaires mahométans. qui se rat-
tachent à la secte d*Ali, soutiennent que Dieu ne pos-
sède point d'attributs qui soient séparés de son es-
sence, que le Coran n'est point incréé ni étemel, et
rejettent la prédestination.
MOTIERSouMOTiBRs-TRAVBRS, vge de Suisse (Neu-
chatel), dans le Val de Travers, à 22 k. S. 0. de Neu-
chatel. J. J. Rousseau l'habita de 1762 k 1765 '.c'est
la qu'il écrivit ses Lettres de la Montaane,
MOTIN (Pierre), poète médiocre, né à Bourges, m.
vers 1615, a laisse quelques pièces de vers que l'on
trouve dans les recueils du temps. Boileau a dit de
lui, dans son Art poétique (IV, v. 39 et 40) :
raime mieux Bergerac et sa bnrlesqae andaca
Que ce» vers où Motin se morfond et noos glace.
MOTRIL,Ftrmttin JttZtuiii,v. d'Espagne (Grenade),
à 58 k. S. £. de Grenade et à 8 k. E. de Malaga, non
loin de la mer ; 12 000 hab. Port sur la Méditerranée.
Canne à sucre, rhum . salpêtre : mines de plomb.
MOTTAKY, calife abbasside de Bagdad, succéda à
son frère Radhi en 940. Voulant s'assurer l'aflection
et la fidélité de la milice turque, il donna la charge
d'^mtr-al-omra à Touzoun, l'un des chefs de cette
milice : mais celui-ci finit par le déposer et lui fit
crever les yeux (944).
MOTTEVILLE (Françoise bbrtadt, dame de), née
en Normandie vers 1621 , m. en 1689, était fille d'un
gentilhomme de la chambre du roi et d'une dame
espagnole attachée à la reine Anne d'Autriche , et nièce
du poète BerUut Elle s'attacha dès sa jeunesse à la
reine Anne, fut disgraciée par le cardinal de Riche-
lieu, se retira en Normandie, où elle épousa en 1639
Langlois de Motteviile,!*' président de la Chambre des
Comptes, et resta veuve au bout de deux ans. Après
la mort de Richelieu et de Louis XIII, elle fut rap-
pelée par Anne d'Autriehe, devenue régente, qui en
nt saconfidente intime. Elle était en outre liée avec les
femmes plus distinguées de l'époque , notamment
avec Mme de Sévignéet Mme de La Fayette. Mme de
Motteville a laisité des Mémoiree pour servir à V his-
toire à! Anne d^ Autriche, qui renierment de précieux
renseignements sur la vie privée de la reine et sur la
Fronde. Us sont écritsavec beaucoupde sincérité, de
grâce et d'esprit, mais un peu prolixes. Ces Jf^motref
ne parurent qu'en 1723 à Amst., en 6 vol. in-12: ils
ont été réimprimésdans les JT^iotref reUUifs à Vkit'
4ftre de France. Une nouvelle édition en a été pu-
bliée en 1855 , avec des notes de M. Rlaux et une
Notice de M. Ste-Beuve. Paris, 4 vol. in-l3.
MOTTEA , V. de l'Inde. F. matbodba.
MOTYA, V. et portde la Sicile ancienne, sur la côte
0. , au S. du cap Drepanum, dans une lie voisine de
la terre ferme, à laquelle l'unissait une chaussée.EUe
était jadis florissante par son commerce. Dans les
guerres des Carthaginois et des Siciliens, elle em-
brassa le parti des premiers. Denys l'Ancien s'en em-
para en 392 av. J.-C.; elle fut bientôt après reprise
Sar le Carthaginois Himilcon, qui, désespérant de la
éfendre, en transporta les habitants & Lilybée. Elle
est. restée depuis abandonnée.
MOUÇA pu MOUSA. F. MOUSA, IMAM et MAHOMBT I
lfOUGHERON(Frédéric), paysagiste hollandais.dit
V Ancien pour le distinguer de son fils, né à Embden
en 1633, de réfugiés français, m. en 1686, vint à
22 ans habiter Pans, où il composa un grand nom-
bre de jolis tableaux , d'après les sites que lui of-
fraient les environs si pittoresques de cette ville, re-
tourna dans son pays natal après une longue absence
et choisit Amsteraam pour résidence. Il se distingue
par la vivacité du coloris, les teintes claires des pre-
miers plans, la brume des lointains, la délicatesse
des feuillages, la grâce et la liberté de la touche. Il
peignait médiocrement les figures : il avait recours
pour cette partie à Helmbreker, à Adrien Van de Velde
ou à JeanLingeibach. lia fait aussi beaucoup de des-
sins à l'encre de Chine. — Son fils , Isaac M., dit le
Jeune, né à Amsterdam en 1670, m. en 1734, peignit
également le paysage. Sa couleur est harmonieuse
et transparente, il rend très-bien la perspective et
l'architecture. Isaac était en outre bon graveur : il
a gravé le paysage; ses planches se font remarquer
par une pointe très-délicate.
HOUCHY (Ant.de), dit I>emochar^, docteur en Sor-
bonne et chanoine de Noyon, né près de Compiègne,
m. à Paris en 1574, se rendit célèbre par son zèle
contre les Réformés, fut nommé inquisiteurde la Foi
Il assista au concile de Trente. Selon Mézeray, ce se-
rkit de son nom qu'on aurait appelé mouchards les
espions qu'il employait à découvrir les sectaires.
HOCCHT (Phil. DB M0AILLE8, duc de) , maréchal de
France, 2* fils d'Adrien Maurice de N., né en 1715,
fit avec distinction toutes les campagnesde Louis XV.
Gouvemeurde Versailles lorsqu'éclata la Révolution ,
il honora sa vieillesse par son dévouement : il était
près de Louis XVI au 20 juin 1792, et s'efforça, bien
qu'aflaibli par l'âge, de repousser les outrages adres-
sés à son maître. Arrêté en 1 794, il périt sur l'échafaud,
avec son épouse, Anne d'Arpajon. Il avait 79 ans.
MOUÇON. F. MOuzoN.
MOCDANIEU, Apamée de Bithynie? v. et port
delà Turquie d'Asie (Kodavendkiar), ch.-Ldelivah,
à 31 k. N. 0. de Brousse, sur le golfe de Moudania,
Cianus sinus: 10 QOO hab. Environs délicieux.
MOUDON, kinidunum^y, de Suisse (Vaud), sur la
Broyé, k2hk\L N. E. de Uusanne; 2500 hab'. Vieille
tour carrée ; ruines romaines. Longtemps capitale du
pays de Vaud, elle déchut quand ce pays eut passé
sous la domination bernoise, en 1536.
MOUHY (Ch. DE FiEUX , chevalier de), romancier,
né à Metz en <! 702 , m. en 1 784 , est auteur d'un grand
nombre de romans : la Paysanne parvenue ^ 1735 ; la
Mouche, ou les Aventures de Bigand, 1736; Mille eî
une Faveurs; le Masque de fer, 1747. On a aussi de
lui un Abrégé de Vhistoiredu thédtre français, 1780,
et un Dictionnaire dramatique, 1783 : ces deux der-
niers ouvrages sont malheureusement pleins d'in-
exactitudes et d'omissions. Mouhy fut quelque temps
le correspondant rétribué de Voltaire a Paris.
MOUILDENou FODNG-TBiAN,v. de Tempire chinoîs,
dans la Mandchourie, capjt. de la prov. de Ghing-
King, à 600 k. E. N. £. de Péking, par 41* 50' latN.
et 121* 18' long. E. On lui donne 15 k. de circuit. Les
derniers souverains Mandchoux y résidaient. Magni-
fique mausolée de Choun-tchi, l'un des premiers em-
pereurs de cette dynastie.
MOUL
— J309 —
Mooa
1I0UK.TAK, chefs chargés en Turquie de la police
inlirieure d'un quartier, et de Texécution des ordres
tnosmts par les autorités administratives. C'est une
espèce de commissaire de police.
MOULEl ou MOULKY. F. MDLEI.
MOULIN et mieux MOULINS (Aug.), membre du
Directoire, né en 1752 à Caen, m. en 1810| apparte-
nait en 1789 au corps des çonts et chaussées. 11 s*en-
rdia en 1791 dans un bataillon de volontaires pari-
siens, devint promptement adjudant de la garde na-
tionale de Paris et général de brigade, fut employé
comme général de division en Vendée, puis à l'armée
des Cât»^u-Nord et à celle des Alpes, dont il eut en
17941e commandement en chef. Appelé à Paris pour
commander la 1** division militaire, il fut, a.: 30 prai-
rial an vu (30 juin 1799} , porté au Directoire en rem-
placement de Là Réveillère, éliminé {MIT le conseil des
Ginfl-Cents. H fit partie de la minorité républicaine
et s'opposa avec Gohier, mais inutilement, au coup
d^Ëtatau IS brumaire. Néanmoins, il finit par se ral-
lier àrRmplreetreprit du service:!] fut chargé en 1807
du commandement de la place d'Anvers.
MOL-UH. F. MOUN et DUMOOUN.
llO€LIirES(0uill.), littérateur, d'origme française,
né i Berlin en 1728, m. en 1802, remplit d'abord les
fonctions de pasteur protestant, puis fut résident du
duc de fininswick à Berlin , et enseigna la philoso-
phie au prince royal de Prusse. On lui doit des tra-
ductions dUmmiti» Marcellin, Berlin, 1775, et de
rHtftotre fÂuguite, 1783.
MOCLDIS, Molinœ au moyen flge , ch. -1. du dép. de
l'AIher , sur la r. droite de l'AUier , à 288 kil. S. £. de
Paris par 11 routa, 341 k. par chemin de fer; 17 581 h.
Svèché,siifl'ragant de Sens; trib.de l'* inst. et de com-
merce; I]roée, école normale. Cest une assez belle
Nilie, etoûTon remarque surtout les promenades ex-
térieures, plusieurs places plantées d arbres, le nou-
vel bétel de ville, la caserne de cavalerie, le pont sur
l'iiUer, le théâtre, Tanc. couvent delà Visitation (auj .
lvcée),qui renferme le mausolée du maréchal Henri il
oe Montmorency, l'église du Sacré-Cœur. Sociétés'
d'écoDomie rurale, des sciences naturelles et des arts ;
btUiothèque, musée, pépinière départementale. Che-
min de fer. Coutellerie renommée , clouteries , couve r-
Uiiesdelaineetautres, etc. Commerce de vins, grains,
bois,bèUil, Aux eny. , eaux minérales. Résidence des
ducs de Bourbon. Pat. de Lingendes, deVillars. —
La villes'est formée autour d'un château que les sires
de fioorboo életèrent en ce lieu au x* siècle, et qui
devint leur principale résidence; il ne reste de ce châ-
teau qu'une tour dite la Mal-Coiffée ^ qui sert de pri-
son. ~ Quelques auteurs ont cru, mais à tort, que
Moulins occupait l'emplacement de l'anc. Geroovia
Bwfnm; elle doit son nom moderne aux nombreux
noolins â eau établis sur les bords de l'Ailier. Moulins
devint an zit* s. U capitale du Bourbonnais et de
tout le duché de Bourbon. Catherine de Médicis y
coDTogua en 1566 une célèbre assemblée de notables ,
àlasuitedeiamielle fût rendue, sur la demande du
chiacelier L'Hôpital, l'ordonnance dite de Moulins:
cette ordonnance ôtait aux gouverneurs de province
ie droit de lever les impôts sans l'autorisation du roi ,
décUrait le domaine royal inaliénable , fixait le
mfide de nomination et d^examen des juges, régula-
'ûût la hiérarchie des tribunaux, réformait la pro-
c^^,«i reconnaissait aux parlements le droit de
remoatotoces.
■NiW-niGiLBEaT, ch.-L dec. (Nièvre), A 15 kil.
S.O.dsChAteau-Chinon, au pied des mont, du Mor-
^"Bi.lSOOh.ADC. fortifications, aiiy. en ruines; église
pannsnaJi de St-Jean, avec souterrains communi-
on*^ i m ancien château. Chapeaux, grosse dra-
perie; poteries, tanneries. Aux env., mines de fer,
c^wes, belles forêts. — Cette ville eut jadis des
*B%Qeurs particuliers du nom d'Angiber (d'où, par
eorniption, celui d'Engilbert), fut prise en 1471
IvCAarie^ le Téméraire, et en 1475 par. le duc de
BouriK,c.
MOULINS -LÀ-tf ARCHE, ch.-l. doc. (Omo), A 20 k. N. E!.
de Mortagne ; 900 hab. Source minérale.
MOULOUIA, Malva, Malvana.MolocJuitovL Mulu-
cAa, riv. du Maroc (Fez), nattdans l'Atlas par 31 ''54'
lat. N. , coule au N. E. et tombe dans la Méditerra-
née à rE.S. E. de Melilla; après un cours d'env. 4G0
kil. Elle est souvent à sec en été.
MOULTAN, prov. de l'Indoustan anglais, à TE. du
Beloutchistan et du Kaboul, a 840 k. sur 400, compte
1 400000 h. et a pour ch.-l. Moultan. Elle est arro-
sée par le SindhjleSetledje, le Tchennabetle Ravei.
Assujettie aux Seikbs dep. 1818, elle a été annexée
en 1849 aux possessions anglaises. — La v. de Moul-
tan, UrbsMaUorum, sur la r. g. duTchennab, prks
de sa jonction avec le Ravei , est à 300 k. S. 0. de
Lahore. Elle compte env. 70 000 h. (100 000 suivant
quelques voyageurs). Hautes murailles, citadelles;
3uelques bâtiments remarquables, beau temple hin-
ou. Université musulmane. Manufactures de soie et
de fort beaux tapis. Tombeaux de deux saints maho-
métans. — Moultan est une des plus anciennes villes
de l'Inde. EUe a eu longtemps son radjah particu-
lier, puis elle passa sous la domination des souve-
rains de D^hi: elle leur fut enlevée par Tamerlan.
Depuis, les Manrattes, les Afghans, les Seikbs Vont
dévastée ; soumise aux Seikbs depuis 1818, elle leur
fut enlevée par les Anglais en 1849.
MOUNIER (J. Joseph), né à Grenoble en 1758, m.
en 1806, suivit d'abord la carrière du barreau, fut élu
en 1788 secrétaire des Etats du Dauphiné et en 1780
député aux fitats généraux. L'un des premiers il y
développa le projet d'une constitution destinée à con-
cilier les droits de la nation avec ceux du roi et il
se montra constamment l'ami d'une sage liberté. Il
était président de l'assemblée aux 5 et 6 octobre
1789, et déploya dans cette circonstance une grande
fermeté, tenant tète aux factieux au péril même
de sa vie. En 1790 il quitta la France, se retira en
Suisse, puis en Angleterre, et de là à Weimar où il
établit une maison d'éducation. Rehtré en France
après le 18 brumaire (1799). il devint préfet d'ille-et-
Vilaine. puis conseiller d^Etat (1805). On a de lui :
Contidératùms tur le gouvernement qui convient à la
France f 1789; RMherchet sur les causes qui ont em-
pêché les Français de devenir libres ^ 1792; De Vin-
fluence attribuée aux philosophes, aux francs-maçons
et aux Illuminés sur la Révolution ^ 1801.— Son fils,
Phil. fidouard, 1784-1843, fût intendant de U prin-
cipauté de Saxe Wëimar en 1807, puis secrétaire de
Napoléon, intendant des bâtiments de la couronne,
conseiller d'Etat, se rallia aux Bourbons en 1814, pré-
sida en 1817 la commission mixte chargée de liquider
les créances étrangères, suivit le duc de Richelieu au
congrès d'Aix-la-Cbapelle en 1818, devint pair de
France en 1819 et directeur général de l'administra-
tion départementale en 18'il. lise tint à l'écart sous
le gouvernement de 1830.
MOUNIN (archipel), en Polynésie, se compose de
4 groupes, dits groupes de Mounin-Sima, M.-Yolca-
nique, M.-Oriental,M.-OccidentaL Legroupede Mou-
nin-Sima, placé vers 139* long. £. et 27* lat. N.,
se compose de 89 îlots habités par des Japonais. —
La plus grande partie de cet archipel répond à VAr-
chipel de Magellan de quelques cartes récentes.
MODNIS, nom donné chez les Hindous aux pieux
solitaires, aux savants, aux portes dont les écrits pas-
sent pour inspirés. _
MOUNT-VERN ON,nom de plusieun lieux desBtats-
MOURAD-BEY, l'un des chefs des mamelouks gui
commandaient en Egypte Ion de l'expédition des
Français, était né en Circassie vers 1750. Il s'empara
dès 1776 detoute l'autorité en Egypte, coniointement
avec Ibrahim, et tous deux se renairent indépendants
de la Porte. Ils commirent toutes sortes d'extorsions ,
etle consul français lui-même eut à subir de leur part
MOUS
— 1310 —
MOXO
iaoBi kMiVlM: m mt iàfoonnoii de razpôditJdb
çaisa (1796)71 Tanivée de Bonaparte, Mourad ,
idoDDé d'IhrafaiHL «ut à sapporter seul le IMaau
fhuiçaise
abaBdoDDi d'ihrafaiai, «ut à sapporter «
de la guerre : touiomi uîncn, d repafaîsaait WajoucB
«fw dee foreee BOwneUei. Buftn il iiéfiocia«Tee R16^
ber, q«i hii laiam leffeuvemenientde la Hte-fiffypie.
Mourad dès lois garda une fidélité iB^iolahle anz
Français, et leur fournit même des seconracentre les
Tuna. Il mourut de la peste «n ItOL.
Mooiuj), sultan des Ottomane. F. amdbjlth.
MOIJRADGBA WOOSSOS, dtplomata suédois, né
à CoMUntinople en 1740, m. à Paris en 14»!, «Uit
fils du consul ds SuMe à Smyme, mais originaire
d'Arménie. Aprée atoir élé longtemps iMerprète de
rambassadscTe Suéde, il devint en 1782 cbargéd'af-
fairas, pois ministre de cette puiisasoe pr&s de la
Porte. U«ntrepritdefainconnalti«lacivilisaiion des
Turcs,et,aprôs avoir amassé dans ce but d'amples ma-
tériaux. Tint se fixer à Paris pour rédiger son ourrage.
La l" partie parut dans cette ?tUe sous le titre de
Tableau fféUnl àe Cêmpire oMom«n, 2 ▼. in-L , 1 787-
90; UIM2* partie fut pabliée en 1804 soas le titre de
TabUiauhi*toriaue de VOrUnif 2 v. in4; un 3* toL
du Tableau de i^ew^Àre ottoman a été publié en ]8il
lar les soins du fils de l'iautsur. — Ce fib, Constan-
tin JL . né à Coostantinople en 1779, mort en 18&2,
fut ministre de Suèd^ k La Haye, puis k Berlin.
11 a laissé lui-même des ouTcagesestiiiiés : Dee peu-
vleeduCBMeaeeHdespaiftaMN^deiamerNoirêetëe
M mer Cospioifis, Paris, 1828; HiM. dee McngoU
depuie Tchmgttie'Khan, Amst., 1835 et 18&2.
liOORAVlEF (Miokfll NikitischK poéie, historien
et philosophe russe, né à Smolensk en 1767, m. en
18Û7 ;MrTit comme officier supérieur dans la garde im-
périale, fut choisi par Catherine II pour instituteur de
ses jpetits-fils Aleiandre et Constantin et fut nommé
parrempei«urAlexaudrel*'fiéDateur,oenseillerprivé,
puis/idjoint du ministre de l'instmction publique, et
enfin curateur de TUni'versité de Uososu. 11 composa
rr ses élèves les letirte dPÉmdk; lesDialoguet
Wèorte; des Eeeaù d'/itslotre , ds morale et de Ut-
féraiure , et une Géographie de la Buseie. Ses OBuvree
ent été recueillies à StpPétersbourg, 1820, 3 v. in-8.
MQPKCHKP-ABA^, v.dennde iiîflnise (Bengalei),
ok.-l. de district, sur le Gange, A 180 k. N. de Cal-
cutta; env. 160 000 bab. (elle était jadis encone plus
peupMe).Rues étroites et sales, quelques mosquées et
psjgodes. Fabriques de telles, de dâles, d'étoffes de
soie. *- Cette ville, primitivement nommée JfoA;;otis-
Àbadf reçut son nom actuel de nabab Mourched-Kou-
Iy-&haB;eUefiitden04à 17&7 la capitale du Bengale
et ta résidence de dernier nabab. Kn 1742 elle fui
Sillée par le« Hahraites : depuis, elle a beaucoup perdu
e son Importance.
MODBJgOUK* V. de rAfrique se|A., capit de Pezsan,
par 13* 32' lon<(. E., %• 54' Ut. N., à 80U kil. S. de
Tripoli; env. 3000 hab. Murs faauti, épais; 7 pertes;
château (brt« rôsidenoe du sultan; 16 mosquées,
grandes places où parquent les chameaux des com-
merçants. Quelque industrie (forgerons, bijoutiers,
tanneurs, tisserands). Mourzouk est le rendez-vous
des caravanes oui vont de FJSgypte à Tripoli, et de
Bonmou à Kacnena. 11 n'v pleut jamais : la chaleur y
est extrême : le thermomètre vane de 56* à 60* cent.
MOUSA, iman. F. jmam et iman-mouça.
IIOUSA-BEN-NASMBB, général du calife Walidl,
fut nommé par ce prince vice-roi de l'Afrique en 705.
Invoqué par le ceeste Julien (710) <, il eevova eo Es-
pagSM son lieutensBt Tarik qui enleva aux Visigotbs
la plus grande partie de leurs possessions, puis il
passa lui-mèeie dans ce pays, en acheva la conquête,
franchit même les Py reliées, et s'avança en France
jusqu'aui portes de Cancassonne. Rappeléà Bamas en
715, comme coupable d'iniustioe envers son lieute-
nant Tarik, dent il était jaiouz, il fut condamné à
uneaaneudede 200000 duoats d'or (env. 2 mUliens
de francs), hattu de verbes, pois exilé à la Mèeque,
où il mourut en 718.
MOUSGROU, V. de Belgique (fleadae 4mid^, sur
la frontière de France, à 12 kil. S. de Gonrtrqr età
7 k. deTourcoine; 7008 b. Point de jonction des che-
mins de fer conduisant k Goiirtray, à Toumaj età
Lille. Filatures, teintureries, huileries, ete..
1I0CSQUETAIRE8, troeped'élite sous les aaeiens
rois de France. F. cet article auDtef . unie, des&isneei.
MOCSTAPHA. F. MUSTA^BA.
MOOSTIKBS. F. MOUQBaa.
MOCTilE, ch.-l. de c. (Doubs), A 34 kiL 8. 0. de
PonUrlier; 900 h. Fromages dit 4e Grufht
MOUTIBE, HOUTiEas, MOUSTuas, cerruptien ds
Jfofiiislsrt»ai, nom d'en grand nombre de viUeS|
qui se fiormèient autour de monastères.
Honnaas, ch.-l. de c. (Basses-Alpes), à 38 kiL S»
de Digne , au pied de roes élevés; lOQO hab. CbuMlls
de N*.-D«^e-Beau-Vecer ; belles cascades, fitoflesds
laine, faSence, paneteries. Ce bourg s^estfuimé autonr
d'un monastère de Servîtes.
MODTiKRs-mi-TÀRBiiTAise, DofiMleffta OU CeoÊrth
nvm eiviiae, ch.-l. d'arr. <Sevoie), à 40 kil. E. S. S.
de Chambér]r; 1683 hab. CoUége, école de mineun.
Aux env. , mines de pkoib et salinea. Patrie dlnno-
cent V. Bvéohé créé au iv« a., érigé. en archevêché
au OL*, ramené au mag d'évêché en 1837. Ville ja-
dis fbrtifiée; ses lemparts fuient détruits en 1336.
Réunie à la France en 1 860 avec le reste de là Savoie.
HouTiBRs-LBS-iiAiiFAiTs |les), chM.de C (Vesdée),
4 36 kil. E. des Sables-d'Obinae; 500 hab.
MOUTON (le général) , comte de Lofaae. F. u»lii.
nOCTON-MLAJIC (Bynasiie du), dynastie turco-
mane, ainsi nommée parce qu'elle portsk atu ses
étendards Veffîgied'un mouton blanc, fut la rivale de
celle du Moulon-Noir, la remplsça en Per«een 1468,
et fut à son tour renversée en 1499 par celle des Se- .
phis. Pour les prinœs de cette dynastie, F. pnsB. '
MOUTON-BUVERNET (le baron Barthélémy), né
au Puy en 1769, se distifigua dans les guerres ds
l'Empire et fut promu général de division en 1813.
Hemnre de la Chambre des Députés en 1815 , pen-
dant les Cent^Jonrs , gouverneur de Lyoo le 2 juil-
let de la méase année, il fut proecrit à m rentrée des
Bourbons, arrêté en man» 18J6, traduit devant on
conseil de guerre et fu4llé à Lyon le 19 juillet
MOUTONNET-CLAIAfOHS, bttéraieur^néan Mans
en 1740, mort en 1803, occupait nn emploi dsms les
Postes à Paris. On a de lui des traductions eatisoéei
des poésies d'Anecr^on , de Sep/io, deBtoe, de Jfot*
chus, desBeueri de Jean Srosnd, et un poème plaisant
sur le chat, intitulée GedHde, 1796.
MOUTON'NOIB (Dynsstie du), dynastie de princes
Turcomaos^ ainsi nommée parce qu'elle portait un
mouton noir peint sur ses étendards. Ils envahiraet
en 1407 la Perse oâ les Ukhaniens dispetaienê Tem-
pire aux desceodnnts de Tamerlan; ils fureoi reu'
versés en I4tf6, par ies Tureomsns d'i Mouteo-Blaoc.
IfOITY, ch.4. de cent. (Oise), sur le Thérain, à 10
kil. S. 0. de Clermont; 3800 h. Draps pour les trou-
pes, filature de laine, papeterie. Pierres de taille.
MOUZALA, ment, de rAigérie, rituée dans la pie-
micre chaîne de l'Atlas, entre Blida et Médéah, à
1 560* au-dessus de la mer. Biches mines de fer et de
cuivre: cbênea-li^es. Au pied de le montagne est un
défilé tort dangereux connu sous le nom de Teniàk
de Jfouseia, qui fut fioroé par \ae Praoçais eo 1840.
MODKQM , ca.-l. de cent. (Ardenaes), sur la r. dr.
de la Meuse, à 17 kil. S. E. de Sedan; 3000 hab.
Drap, serges, filature de laine. ^ Antique doeaiMne
donnéparClorisilArévéché de Beims. ta ville, au-
trefois fortifiée , fut soufieoi priseet reprise : Turenne
la prit et la démantela en 165a. fille avait jadie use
riche abbaye de Bénédtctioa.
MOX06, peuple indigène de la Bolivie, dans le
dép. de su-Crus de hi Sierra, habile dans leavalléce
des Andes , par 13* 18'iat. S. et 63* 71' loi^ 0., et
est séparé au Bréail par le Guaporè. 11 avait donné
son nom 4 un département du Ht-Péroa. Les Jésw*
tes y eurent jadis une mission .
MOlk
— 1311 —
MOHL
MOT, éhA. deeasft. (Aisna), sur l'Ote. à 11 kU.
S. S. B. de St-QuenUn; 1400 hib. ToOcu
WOTA (Pwre de) , peintze d'hûtoire •( de geare ,
Dé 80 ICIO à Greoede, m. en 1666, ânit étudié i
SéTîOe. n quitta les pinceaux pour Fépée et aUa ser-
Tir«i Flandre; mais la vue des cheë-d'œuvre qu'il
reneoBtradansce pays réreilia son goflt pour la peia-
lise : il se transporta à Londres po«r j receioir les
leçoDS de Van Dyck et se fit une manière mixte qui,
à son retour en Espagne» frappa ses eempalrietes et
Kurillo lui-même. Comme les peintres flamands,
Hoja est un réaliste, qui prend la nature et Tebser-
nnon, pour ^ides exclums. SéviUeet Gntoade ren-
fomentses principales toiles.
KOmr AGB . nom donné , en histoire, à la pé-
riode qui s'étena entre les temps anciens et les temps
Dodenies. V.' l'articie motbn Xge dans notre Dict.
mtv. dits Sciences.
lfOYEEf5EVlu.E , ch.-L de cent. (Somme), à 8
bl S. 0. d'AbbeyJlie ; 1300 hab.
MOV KR Vie, ch.-l. de cant. (Meurthe)»sur la Seille,
à 6 ka. S. IL de Chateau-SallDS, à 2 kil. E. de Vie;
1600 bab. Salines considérables. Jadis place forte.
MOTEUVIE-LA-GRANDE, bourg de Fnnce (Mo-
selle), au oooMuent du Conroy et de rOmes, à 15 kll.
S. 0. de Tbonville ; 2000 hab. Hauts fourneaux à
fapglaise, cylindres à cannelure, feux d'alfinerie,
aeiérerie, machines à vapeur, etc.
MOTOBAMBA , ▼. du Pérou (LWertad). sur le
loyebemba , à 400 kîL E. N. E. de Truxillo; 4000
habé fabrique de tueamai (étoflTe de coton grossière).
— La Moyobsmba coule à l'E. et tombe dans le Hual-
laga apri^400 kîl. de cours.
MOKABITES ou béni-hxab, peuple de TAlgérie,
dans le Belad-el-Djérid, à l'entrée du désert, à 20
josniées au S. E. d'Alger, a pour ville principale
Cêrdna. Ils ont une langue à part et une religion
particulière, issue de nsiamisme,mauplusriaou-
rense. Ils émigrent en nand nombre à Alger et dans
les antres villes de l'Algérie, et y forment une cor-
poratioa qui a le mcnopole des bains maures; ils
exercent aussi le métier de boucher, font le com-
Dseree, et sont les intermédiaires entre Alger et
rinténeur de l'Afrique.
MQdAMBIOCE, conrrée de TAfrique orientale .qui
àaaan soo nom à une capitainerie générale des I^r-
togais, détend de 10- Ib'à 2&* 15* lat. S., du cap Del
G»ioav N. à la baie de Lorenzo-Marquee au S.; env.
28U OÛO b. Elle est subdivisée en sept capitaineries :
Jfoambique, Ouerimbe, Quilimane, Sena, Sofala,
labaobane, Bahia-de-Lorenzo-Marquex, et a pour
cfa.-L général la ville de M ozambiaue. Vastes forêts
plemes d'éléphants (d'où nn grand commerce d'i-
Toire). Climat malsain. Nombreuses minée d'or, sur-
tODt à Zumbo. Sol très fertile (riz, millet, fruits, etc.).
la souveraineté du Portugal sur ces contrées est
presque vaine : les peuplades qui les habitent sont
goorémées par leurs propres chefs.
MEiaBiQOB, capitale de la capitainerie génénlede
lochobique, sur unepetite tlede même nom, par 3g*
MTloag. E. , 1 5* l'iat. S. ; env. 8000 hab. Port et ciU-
<ieQe; palais du capitaine général; évèché. Commerce
sctif eu ivoire, écaille, piment, médicamenta, baume,
>Kbie gris, gomme, peaux de tigre, etc. ; on y fai-
Bii, il y a peu de temps encore, un grand commerce
^CKlavei.— Vasco de Gama aborda sur la cAte de Mo-
a^Weeii 1498, mais il fat obligé de fuir : ce n'est
<iv'n UOê que les Portugais, conduits par Albuker-
4*^} y bétirent un fort et y établirent un comptoir.
■ûtaBfeiQuB (Canal de), grand bras de la mer des
Indes, eaife la cdte onentale d'Afrique à TO. et l'Ile
de Hadaeascar à l'B., cétoie nSiat de Mozambique
H a 900 L de long. Navigation dangereuse.
MOZARABES (c-à-d. Ara6ef milanqét)^ nom que
tenèrent les Maures aux chrétiens d'Espagne qui
esBsentitent à vivre sous leur domination, tout en
conservant leur religion et leurs lois. ~ On appelait
(^ moMirabique la lituigie en usage chez ces cbré-
tiana; oett» litoiigîe «!«ik été «Rangée as vr i.pÉr €•
Léaadre, archevêque de Sévflle, et eomplélèe p&t B.
Isidore. Ce rit fui remptaeé en 1066 par le rit romain.
MOCABT (Wcdlisang),g0ndeMnposiieuralleDmnd,
né à Safttzbeurg en 1156, mort en 1791 , avait peer
père Léopold MeiarC, hahik violeniele, 1* maître de
chapelle de la eonr de Saitzheui)^. PrecÛge de pré-
cocité, le jeune W. Mecart n'avut pas encore 8 ans
quand il toucha l'oigne à la chapelle de Versailles : il
se montra, dès ion, l'égal des grands aiattrea. M fit
successi vemeal radmiaéion de l'Angleterre, des Pays*
Bas, de la HoUaade et de l'Uidîe. Après avoir bit quel-
que séjour à Paris, il quitta la France méconientda
goût des Praa^ûs, et s'attacha à l'empereur foseph U.
Il n'avait pas 36 ans, lorsqu'il succooiba A la piitbieie,
épuisé par le travail. Mozart a composé dans tons les
genres et excellé dans chacun d'eux ; il était aussi
supérieur comme exécutant que comme cosspoei-
teur : il a créé uneécele de piamstes. il ezeeUa surtout
daas la musique dramatique : ses opéras sont presque
tous des cbeis-d'œuvre. Les principaux sont : Mitturi-
daUy 1770; Lucio SiUa, 1773; la fmta GtordthtVro,
1774; Idoménée, ]781;r£nléram^ldn Sérail, 1782;
lei Noces de Figaro, 1786; Don Juan, 1787; U Flûte
etuhantis^ 1791 ; la CUmmti de Ttiuf, 1791 . On n'ad-
mire pas moins ses sympl«onies et sa musique d'é-
glise, notamment son RequiâM, qui fut pour lui le
chant du cygne : U se persuada, en composant cet
admirable morceau, cfu'il traraiUait pour ses propres
funérailles, et cette idée fixe hAta, dit-on^ sa mort.
Ce grand artiste avait une force de conception pro-
digieuse et une iadlité aon moinsétonnante : il com-
posait de mémoire et jamais an piano; quand U avait
mûri ses idées, il les jetait sur le papier avec une
sorte de Ibugue. Masait ae distinguait par une sen-
sibilité exaltée et par une piété vive. Sa Btofrophse
a été écrite en allemand . par Niasen , Leips., 1828,
et d'une manière plesoon^ilète par Otto Jahn, J8&8«
60. M. Tabbé Goschier a donné en français : Jf oaerf ,
Yie d'un ariiale ehritiuk au xvm* siècle^ extrait» de
sa oorreswmàoMê anlhf>nt»que. Paris, 18^7. Une sta-
tue en bronze , oeuvre de Schwanttaaler, lui a été
érigée dans sa «ilie natale en 1841 .
MOZDOK, V. de la Russie méridionale (Caucase),
sur le Terek, è226 kiL S. Ë-deSuvropol; 4000 bab.
Elle termine la ligne mHiuire formée le long du
Caucase. Maroquins , eau-de-vie, vem it soie.
MQUINWARl ou KAZBEK, on des plus hauts som-
mets du Caucase, sur la limite des ^ouvls de Xiflis
et de Stavroi»!, à 11& kll. N. 0. de Tifiis, par 12*
28' lat. N. et 41' 55' long. B., a âO^S" de hantenr.
MUGIEN, M. Lidnius Crassus Muedatmis, général
et ami de Vespasien , aida puissamment ce prince à
renverser Viteliius et à monter sur le trikie. Vespa-
sien lui laissa en reconnaissance une grande autorité
dans Rome, mais il en abusa quelquefois. U fut plu-
sieurs fois consul, en 52, 70, 74 après J.-C.
MDCIU6 (famille des), illustre maison plébéienne
de Rome, dont les membres portaient le surnom de
ScMVola en mémoire du fameux guerrier Mucius
Scsvola, est célèbre surtout par les habiles juriscon-
sultes qu'elle produisit. F. scjkvola.
MrCY-L'Êv£QU£. K. mosbt.
MUFTI, nom donné dansU religion musulmane aux
docteurs de la loi, k tous ceux qui sont de droit les
interprètes du texte et des pensées du Cocan JU Grand
mufti, dit Cheik-uUUkan, réside à Goostahtineple.
U est à U fois le chef suprême des gens de loi et des
ulémas (prêtres); ses ordonnances, appelées (i^tfas^
sont aveuglément exécutées. C'est le mufti qui ceint
l'épée au sultan à son avènement. — Outre ce chef
suprême, chaque ville a son mufti particulier.
MUGAûN,ch.-l.dec.(Landes)^prèsdela r.g.de
l'Adour , à 17 k. 0. de St-Sever; 694 i. Vin, ean-de-vie
MCHL. riv. de Farchiduché d'Antriche (Paysau-
dessus de FEns), naît sur les frontières de la Bavière
et de la Bohême, et se jette dans ie Danube près de
Neuhaus, après un cours de fiO hil. — Elle adonné
JMULG
— 13IS —
MOLL
son nom à an cdrde de laHte-Autricbef entre la Bo-
hême au N. , le Manhartsberg sup. à l'E. . le Danube
au S. , la Bavière à VO. : 220 000 hab. ; ch.-l. , Lintz.
MUHLBERG, y. des Etats prussiens (Saxe), sur
TElbe. à 84 k. E. de Mersebourg; 3000 h. Château.
Drap /bonneterie, toile, gants. Commerce de grains,
houblon, etc. Près de cette Tille, Charles-Quint défît,
le 24 avril 1547 , rélecteur Jean-Frédéric de Saxe, qui
était à la tôte du parti protestant.
MUHLDORF, V. de Bavière (Isar), sur la r. g. de
rinn, à 75 kil. N. E. de Munich; 1600 hab. Ruines
d'un château. Il s'y livra en 1322 une célèbre bataille
entreles deux compétiteurs à l'empire, Louis Y et Fré-
déric le Beau : ce dernier fut battu et pris.
MUHLHAUSEN, v.desÊiats prussiens (Saxe), sur
rUustrutt, à 53 kil. N.O. d'Erfurt;2000 hab. Etami-
nes, drap de ras, chapeaux, tanneries; bière, eau-de-
vie de grains. Longtemps ville libre et impériale;
cédée à la Prusse en 1802. — F. ictleouse.
BfUHR, riv. des Etats autrichiens, naît dans la Hte-
Autriche , sort du mont Schroedenhoro ( versant
sept, des Alpes Noriques), arrose laStyrie, entre en
Hongrie avec leGraetz, et s'unit àlaDraveparlar.g.,
près de Neograd. Cours, 450 kil.
MULCIBER (c. -k-à. Forgeron), surnom de Vulcain,
HULEY-ABDEL-MÊLEK, roi de Fez et de Maroc,
delà dynastie des chérifs, monta sur le trône en 1576,
en renversant son neveu Muley-Mohammed, à la ja-
lousie duquel il craignait d*6tre sacrifié. Le prince
détrôné aÛa implorer le secours du roi de Portugal,
don Sébastien, qui vint débarquer sur la côte d'Afri-
que avec une armée de 20 000 hommes; Muley-Ab-
del-Mélek, quoique gravement malade, lui livra la
bataille et remporta sur lui la célèbre victoire d'Alca-
çar-Qutvir, où périt don Sébastien; mais, épuisé par
ses effortf , il mourut lui-même à la fin de l'action,
1578. — Ueut pour successeur son frère Muley- Ahmed,
qui régna paisiblement pendant 25 ans.
MULEY-ABDERRHAMAN, empereur du Maroc,
né en 1778, m. en 1859, monta sur le trône en 1822,
eut sans cesse à réprimer les tribus turbulentes de son
empire ou à lutter contre les puissances européennes
qui refusèrent de continuer à lui payer tribut pour
s'assurer contre la piraterie, soutint Abd-el-Rader
contre la France, et par là donna lieu à la bat. d'isly
dans laauelle son propre fils, à la tète d'une grande
armée, fut battu par le maréchal Bugeaud, 1844. Il eut
bientôt après à se défendre lui-même contre Abd-el-
Kader. qui tentait de le détrôner, et ne réussit qu'avec
la secours de la France à l'expulser. U laissa le trône
à son fils Sidi-Mohammed.
MULEY-HAÇAN, roi de Tunis en 1533. Attaqué et
chassé de Tunis par le célèbre Barberousse (Cnéré-
din), il implora le secours de Charles-Quint, qui défît
Barberousse, reorit Tunis, et le replaça sur le trône
(1535), mais en lui imposant un traité humiliant. Les
sujets de Muley-Haçan, indignés de cet affront, se
révoltèrent : il fut battu par son propre fils , Muley-
Homaidah. jeté dazu une prison, et privé de la vue
par ordre de ce prince. Il fût délivre par les Espa-
gnob, et se retira en Italie où il mourut vers 1545.
— Son fils Muley-Homaidah fut chassé de Tunis par
les Turcs en 1573 : c'est le dernier prince de ia dy-
nastie des Hafsides.
MULEY-ISUAEL, empereur du Maroc, de la d vnas-
tie des chérifs, monta sur le trône en 1672 , se nt cé-
derTanger par les Anglais (1684), prit plusieurs villes
aux Espagnols, entre autres Larache (1689). mais
assiégea vainement Ceuta pendant 26 ans. Il échoua
également dans une expédition contre les Algériens
(I690).ll conclut un traite de commerce avecLouisXIV .
Dans sa vieillesse il eut à combattre la révolte de plu-
sieurs de ses fils. Il mourut en 1727, à 81 ans. Ce
prince s'était souillé d'atroces cruautés.
MULGRAVB (John-Phips,lord), navigateur anglais,
né en 1734, m. en 1794, fut chargé en 1773 de s'as-
surer de U possibilité d'un passage au nord de l'Amé-
rique. Il partit avec deux bombardes, et panint au
delà du 80* degré de lat N. ; mais, après un voyage
pénible et dangereux il fut forcé de revenir saLs avoir
obtenu le résultat espéré. Il n'en fut pas moins, à
son retour, nommé membre de la Chambre des Com-
munes , puis commissaire de l'amirauté, et pair d'An-
gleterre. La relation de son expédition parut en 1774
sous le titre de Voyage au pôle boréal ^ entrepris par
ordre du rot, et fut traduite dès l'année suivante par
Fleurieu et Demeunier.
MULGAAVES (îles), archipel situé à peu près au
centre de ia Polynésie, au S. E. des lies Manannes.
par 168*-171*long. E., et l»-10*lat. N. Presque toutes
les Iles dont il se compose sont petites et basses ;
leurs habitants,cuivrésou noirs,sont très- misérables.
MULHOUSE, Mûhlhausen, ch.-l. d'arr. (Ht-Rhin),
sur rill et le canal du Rhône-au-Rhin, qui en for-
ment une lie, à 40k. S. de Coimar; 43 244 hab. Che-
min, de fer pour Thann et Strasbourg. Bourse, comp-
toir de la Banque de France . trib. et chambre ae
commerce, école préparatoire aes sciences et des let-
tres, coUège; société industrielle. Jolie ville, agréa-
blement située au milieu d'une campagne fertile. C'est
une des villes les plus importantes de la France et de
l'Europe pour Tindustrie, surtout pour les indiennes,
les toiles peintes et les impressions sur laine. Nom-
breuses filatures de coton et de laine ; fabr. de cali-
cots, draps, toiles, linge de table, mousseline, per-
cale; blanchisseries et apprêts, teintureries; auxeav.
exploitation de pierres lithographiques. — Mulhouse
appartint d'abord aux évoques de Strasbourg ; elle
leur fut enlevée et érigée en ville impériale par l'emp.
Rodolphe de Habsbourg en 1273. Au xv* s., elle s'al-
lia aux cantons Suisses, et l'archiduc Sieismond fut
forcé, par la paix de Wjddshut, 1468, de reconnaî-
tre son indépenômce avec celle des cantons. Charles
le Téméraire essaya en vain de la reprendre. En 1798,
elle fut, sur sa demande, réunie à la France; elle fui
érigée en ch.-l. d'arr. en 1857, à la place d'Altkirch,
Turenne défit les Impériaux auprès de Mulhouse en
1674. La l'* manufacture de toiles peintes fut fondée
dans cette ville en 1746 par Kœchiin, Schmalger e:
Dollfus; le 1*' atelier pour le tissage du coton y fut
créé par Risler en 1762.
MULL (île), une des lies Hébrides, par 8* 28' long.
0., 56* 30* kt. N.: 49 kiL sur 35; 10000 hab. Tobsr-
mory en est le lieu principal. Hautes montagnes (dont
une, le Benmone, a 1000*); lacs, cavernes. Houille,
granit, marbre, basalte.
MULLER (André), savant orientaliste, né vers 1C30
à Greiffenbaffen en Poméranie, mort à Stettin en 1 694,
fut pasteur à Bemow en Prusse, puis prévôt de l'é-
glise de Berlin. Il renonça en 1687 à toute fonction
pour se livrer à l'étude. 11 coopéra à la Bible poly-
glotte de Wallon et séjourna à cet effet 10 ans à Lon-
ares. Il est surtout connu par ses travaux sur les lan-
gues de l'Asie, particulièrement sur le chinois. Il fît
f graver à ses frais 66 alphabets difl'érents, et publia
* Oraison dominicale en langue chinoise, comparée
avec cent versions en autant de langues, Berlin, 1676.
On a de lui des Opuscula orientalia^ Francfort, 1695.
MULLER (Géraiti Fréd.), voyageur et historien, né
en 1705 à Hervorden en Westphalie, mort en 1783 ,
membre de l'Académie de St-Pétersbourg, conserva-
teur des archives; fut chargé de plusieurs explora-
tions scientifiques, et accompagna Gmelin dans sou
voyage en Sibérie (1733*43). On a de lui : Heciieil
pour l'Histoire de Russie , St-Pëtersbourg, 1732-64;
Origines gentis et nominis Russorum, 1749; Voyages
et découvertes des Russes, 1766, etc.
MULLER (Othon Fréd.), naturaliste, né à Copenha-
gue en 1730, mort en 1784, est l'un des meilleurs
observateurs du xviu* siècle. Le gouvernement da-
nois lui conféra plusieurs fonctions publiques ; mais
il s'en démit en 1772 pour se livrer tout entier à l'é*
tude. Il est surtout connu par ses recherches sur les
MULL
— 1313 —
MUN[
animaux infasotres : c'était comme un monde nou-
Teaa, dont il fut en quelque sorte l'inventeur. On a de
kv.Fauna insectohtm Priedrichgd<iliana,\16k\ Flora
Friedriehtdaliana, 1767; Vermium terrestrium et
Hutiaîilium Histcriaf 1773-4; Bydrachn» , 1781;
Inimostraca, teu inseeta testaceaf 1785; AnimaÛ
cuk infusoria^ ftuviatilia et marina^ 1786. Il avait
commencé une Zoologie danoise , mais il mourut
avtnt d'avoir pu l'achever.
kulleb (Jean de), historien suisse, né à SchafT-
hoose en 1752, mort en 1809, enseiffna d'abord le
grec à Schaflhouse , puis l'histoire à Genève et à
Berne, et commença dès 1780 VHistoire de la Con-
lédération helvétiqae , qui a fait sa réputation. En
1786, l'électeur de Mayence l'attacha à sa personne
comme son conseiller intime ; l'empereur Léopold
l'accueillit dans ses Etats en 1791, le nomma con-
seiller, bibliothécaire^ et lui conféra des titres de no-
blesse; mais, se plaisant peu à la cour de Vienne,
Muller accepta en 1804 une place à l'Académie de
Berlin. Napoléon , devenu maître de la Prusse , le
nomma secrétaire d'Ëtat du royaume de Westphalie,
puis dlrecteor de Tinstruction publique. Ses princi-
paux ouvrages sont : VHistoite de la Confédération
Mhétiquêf commencée en 1780, mais qui reparut
entièrement refondue et complétée de 1786 à 1795 (elle
a été trad. enfhmçaisparuourer, Lausanne, 1794-
ia03. 13 vol. in-8, et par G. Monnard. 1840-45, 16 v.
in-8); et une Hist. universelle y posthume, trad. en
français par Hess, 1814 et 1826. Ses OEuvrcs com-
plètes onxi^ réunies par son frère à Tuhingue, eu 28
vol. in-8 , 1810-20. Elles renferment sa Correspon-
dance avec Bonstetten. On a surnommé Jean de Min-
ier li Thucydide de la Suisse.
MULtER (Ottfried)» savant archéologue, né en 1797
à Brieg en Silésie, enseigna les langues anciennes
luMagdalenum de Breslau. puis l'archéologie à Gœt-
tingne; devint en 1824 professeur ordinaire d'hi&to ire
et de philosophie à runiversité de cette ville, et se
liTraàdeprorondesrecherches sur les premiers temps
de la Grèce; il explorait sur les lieux mêmes les mo-
numents de l'antiquité, lorsqu'il mourut en 1840, à
Castri (rancienne Delphes). Ottfried Muller avait en-
trepris une vaste histoire des peuplades helléniques;
mt» il n'a pu en publier que quelques parties : Or-
àumhe et les JTtnyenj, Breslau, 1820; les Doriens^
1814 (ces deui ouvrages ont été refondus dans une
2' édition piibliée à Breslau en 1844); les Macédo-
niens, Berbo, 1825; les Étrusques, 1828. On lui doit
aussi on bon Manuel de Varehéologie de VArt, 1830,
1835, traduit en français par Nicard, 1845; ime Hist.
àe la littérature de la Grèce ancienne y inachevée, et
nombre d'artides et de mémoires, publiés à part ou
dans divers recueils, parmi lesquels on remarque : Jft-
iim« sacra, 1820, dePhidix vita et operibuSy 1827.
MULLEi (Jean), physiologiste, né à Coblentz en
1801, m. en t858, enseigna d'abord à Bonn, rem-
[laça en 1832 Rudolphi aans la chaire d'anatomie
de Berlin et devint en 1847 recteur de l'université de
cette Tille. On lui doit la Physiologie comparée du
ttnsâsla Vue^ Bonn, 1826, un bon Manuel de ptiy-
'»>lfilie^ 1833, trad. en français par Jourdan,et plu-
seon dissertations sur des questions spéciales.
|i^uza (JeanL astronome. V, reoiomontanus.
inxUKGAR. V. de rirUnde (Leinster), ch.-l. du
coœtédeWest-Mealh , à 70 kil. N. 0. de Dublin;
vWO^ Bien bâtie et commerçante, surtout en blé.
WJLUIER (Ad.), auteur dramaUque, né en 1774
à Ungeadorf (Saxe prussienne), m. en 1817, était
nereu de BOrger. Il débuta par de spirituelles co-
mMies, (pTû faisait' jouer sur un théfttre de société;
puis ij se consacra à la tragédie, marchant sur les tra-
«* de Wemer. Ses pièces principales sont : le 29 fé-
^^vr, la Faute (trad. dans la collection des Chefs-
l^vrt des théâtres étrangers) y le Roi Tngurdy VAl-
Maaiir, mii obtinrent un grand succès, grflce à des
P4ns habOement conçus, à des coups de théâtre bien
Ac&agét, à une diction poétique pleine de verve.
Ses OEuvres dramatiques ont été réunies à Bruns*
wick, 1828, 7 voL
MULUCHA ou MULUCHAS, auj. la Malva, riv.
d'AlWque. F. MOLOKATH.
MUMMIUS (Lucius), général romain. Consul l'an
146 av. J.-G. , il battit Diaeus, général des Achéeus,
anéantit la Ligue achéenne, prit Corinthe d'assaut,
livra cette ville aux flammes, réduisit toute la Grèce
en province romaine sous le nom d'Achale, et reçut
en récompense les honneurs du triomphe et le sur-
nom d*Aeha%eus. Mummius fit transporter à Rome
la plus grande partie des objets précieux, statues,
vases et tableaux qui se trouvaient à Corinthe; mais
il connaissait si peu le prix de ces chefs-d'œuvre qu'il
dit à ceux qui étaient chargés de les transporter que
s'ils les perdaient ils seraient obligés de les rempla-
cer à leurs dépens.
MUMMOL(Ennius), guerrier bourguignon, fils de
Péonius, comte d'Auxerre, obtint en 561 de Gontran,
roi d'Orléans et de Bourgogne, de succéder à son
père dans l'office de comte. Nommé ensuite patrice
et généralissime des troupes bourguignonnes, il bat-
tit les Lombards et les Saxons et enleva la Touraine
ainsi que le Poitou â Chilpéric, roi de Boissons ; mais,
ayant voulu détrôner Gontran, 585. pour mettre sur
le trône un aventurier nommé. Gonclovald, il fut as-
siégé dans Gomminges et vaincu. Se voyant sans res-
sources, il se donna la mort, 585.
MUNATIUS PLANCUS (L.), orateur et général ro-
main, né à Tibur, suivit d'abord César dans les Gau-
les, puis s'attacha au parti de Pommée, et revint en-
core à César. Dans la suite, il servit longtemps An-
toine^ mais il l'&bandonna pour Octave. C'est à sa
sollicitation que le sénat décerna à ce dernier le titre
d'Auguste. Il avait été consul, puis censeur, et avait
été cnarffé de commandements importants dans la
Gaule et dans l'Asie. Il fonda ou du moins répara Lug-
dunum (Lyon) pendant qu'il était proconsul dans les
Gaules. Horace lui a adressé la 7* ode de son l"' livre.
MCNCER. F. MUNZER.
MUNCHHAUSEN (le baron de), homme d'Ëtat, né
dans le Hanovre en 1688> m. en 1770. siégea 37 ans
dans le conseil privé de Pélecteur, et aevint son pre-
mier ministre en 1768. Il fonda l'Université deGœt-
tingue et en fut 32 ans curateur.
MUNDA, aui. Monda ou Ciudad Ronda, v. d'His-
panie (Bétique), chez les Bastuli Pomi, est célèbre
par la victoire que César y remporta sur les fils de
Pompée l'an 45 av. J.-G. et qui terminala guerre civile.
MUNDEN, V. de Hanovce (Hildesheim), à 26 kil.
S. 0. de (joettingen , au confluent de la Fulde et de
la Werra; 6Ô00 nab. Murs flanqués de tours; églises.
MUNGO (S.), appelé aussi Kentiaem. évèque de
Glasgow au vi* s. , descendait d'une famille royiue. On
lui attribue la fondation du monastère de St-Asaph
(560), et la création de l'Université d'Oxford.
MUNGO-PABK, voyageur écossais, né en 177 1 près de
Selkirk. fut chargé en 1795 par la Société africaine
de Londres de faire un voyage d*exi)loration en Ni-
gritie, reconnut et remonta fort loin le Niger, et
revint en Europe en 1797 avec beaucoup de rensei-
gnements précieux. 11 entreprit en 1803 un 2* voyage
en Afrique, mais il cessa de donner de ses nouvelles
dès le 16 novembre 1805 : on présume qu'il fut tué à
Taour dans le roy. d'Haoussa. Son Premier Voyage,
publié d'abord en anglais, Londres, 1799, a été tra-
Quit en français, et dans presque toutes les langues de
l'Europe. Le journal de sa 2* expédition a été publié â
Londres en 1815 par le major Bennel, et traduit ég<i-
lement en français. Mungo-Park joignait à Tintrépl
dite la prudence et un rare talent d'observation.
MUNICH, Mûnchen en allemand, Monaehum ov
Monaehium en Utin moderne, capitale de la Bavière,
ch.-l. du cercle de Hte- Bavière, sur la r.g. de l'isar,
à 930 kil. E. de Paris par Mayence; 133 000 h. Siège
H. 87
MUNO
— 1314 —
MUNT
dugouvt. archâTÔcbé catholique, cour suprême d'as-
sises, université catholique (elle avait été à Landshut
jusqu'en 1826), lycée, école deaBeauj-Aita, loadémie
militaire, école polytechnique, institut royal des étn-
des, école vétérinaire, école forestièrev âcole de topo-
Sraphie, institut des sourds-muets; académie royale
es sciences, académie des arts. Munich est une des
plus belles villes d^Allemagne: belles rues, place d'ar-
mes, place Masimilien, ancien palais royal, nouveau
palais, palais de Hazimilien, des £tats; nombreux
hôtds, maisons élégantes, églises Notre-Dame, des
TbéatinS; de St-Michel, de St-Ëtienne , de St-Boni-
Tace; hôpitaux, hôtel de ville, Nouv.-Honnaie, douane,
arsenal: Nouveau-Théâtre, Odéon; nombreux mu-
sées : gluptothéquey pinaeoUièque^ magnifiques coV-
lections de médecine, estampes, miniatures, antiqui-
tés ; galerie Maximilienne, bibliothèque (de 400 OOO v,
et 8500 manuscrits) , observatoire. Presse tcès^ctive ;
grands ateliers lithographiques (c'est à Munich oue
la lithographie fut inventée) , institut géograpoi-
que (fondé par le libraire Cotta). Tapis de haute lisse,
soieries, cotonnades, lainages, cartes à jouer, tabac,
cordes d'instruments, passementerie, gants^ meubles,
S orcelaine, peinture sur verre; tanneries, dentelles,
rasseries ; fonderie royale de canons. Cheminsdefer
pour Vienne, Augsbourg, etc. —Munich fut bfttieen
962 par Henri de Saxe sur un terrain qui appartenait
aux moines du couvent de Schaeffelaren (d'où son
nom). Elle eut à souffrir de grainls îDcendies on 13^27
et en 1448. Elle a été prise cincf fois : par les Sué-
dois en 1632, par les Autrichiens on 1704, 1741,
et 1743; par les Français on 1800.
MUNICH ou MUNNICH (Christophe bubchaiu),
comtede) , général au servioe delà Russie, né en 1683
dans le comté d'Oldenbourg, se distingua d'abord
comme ingénieur, servit sous le prince Eugène dans
la guerre ae la Succession; nuis passa au service de
Pierre le Grand qui lui conna l'exécution du canal
de Ladoga, fut, après avoir achevé avec suecèa cette
grande entreprise, nommé par l'impératrice Anne
Iwanowna feld-maréchal et conseiller privé. Mis à la
tôte des troupes russes, il battit les Polonais et les
Turcs (1736), s'empara de Pérékop, d'Otchakof , de
Chokzim etd'Iassy. Enfin, il devint premier minis-
tre ; mais sa faveur et ses succès avaient excité la }Zt
lousie de Biren; il parvint une 1'* fois à triompher
de ce rival et le fit exiler en Sibérie; mais il fut ren-
versé lui-même par une intrigue de cour à l'avéne-
mept d'Elisabeth, fut banni à ion tour, 1742, et alla
remplacer Biren aam son exil , où il resta 20 ans. Il
fut rappelé par Pierre III, qui lui rendit ses titres et
le combla de faveurs : il avait alors 82 ans. U nmurut
en 1767. Halem a écrit sa Ft>, Paris, 1807.
MCNICIPES (M Villes municipales, Munitipia.
Les Romains donnaientce nomàcelles desviUeasou-
mises à leur domination dont les habitants avaient
obtenu de jouir des privilèges de citoyen romain, et
qui néanmoins se gouvernaient par leurs propres
lois; elles différaient en cela des colonies, qui res>
talent dans une étroite dépendance de la métropole.
On distingua longtemps deux sortes de villes muni-
cipaiies ; callesqui avaient le droitde suffrage et d'hon-
neurs, et celles nui en étaient privées; dans la suite
celte ligne de démarcation disparut.
MUNHACS» T. de Hongrie (Beregb), à 100 kil.
N. E. de TokÀyj 5000 hah. Evéché grec^uni. Place
d'armes de Ragotzky.jMndant aaguerre contra l'Au-
triche (1703-11). A 2 ku.de ce lieu, célèbre forteresse
(aiû. prison d'Eu!), où la fanme de Tôkély soutint
un nége glorieux (1685^).
MtlNNlCH ne général). F. Howcft.
VUNOZ (Gilles de), aoiti-pane sous le nom de Clè-
mofU VIll, étaitcbaaoiAe de Barcelone: il fut élu par
les cardinaux dissidents. après la morloe l'anti-pape
Benoit XIII (1424) et instaUé à Peniacolau la rtoon-
ciliatioA du nâ d'Aragon Alphonse Y avec le pape
Martin V mit fin à sa vaine puissance : invité par Al-
pboB8^s« dômettca, il abojquA et termina ainsi k
schisme qui désolait l'église depuis 51 ans (1429). Il
reçut en compensation révêché de Majorque.
MUNOK (Sébastien), peintre espagnol, né en 1654^
fut élève de Coèllo et marcha sur les traces de son
maître; on lui reproche cependant d'avoir introduit
en Espagne le mauvais goût oui , de son temps, ré-
gnait dans l'école italienne. CnarlesII le nomma son
peintre. Û mourut en 1690, d'une chute au'il fit en
réparant, dans l'église d'Atocha, une voûte peinte
(«r Herrera. Son chef-d'œuvre, est le Martyre de St-
Sébastiefi; on cite encore sa composition de Psyché' et
VAmùur, et les sujets tirés de la Vie de 5. Éloi,
MUNSTER ou mohoiub , une des 4 divisions de l'Ir-
lande, au S. 0., entre le ConnaughtauN., le Leinster
à rB., l'Atlantique au S. et à l'O. , formait jadis un
roy. indépendant. Elle comprend 6 comtés : Clare,
Gork,Kerrï, limerik, Tipperary et Waterfbrd.
MUNSTER, Monasteriumy v. des Etats prussiens, ca-
pit« de la prov. de Westphalie et de la régence de
Munster, sur l'Ae et le canal de Munster ; 25 000 hab.
Bvôché (formant autrefois un I^tat indépendant, mé-
diatisé en 1802); cour d'appel; division militaire;
tmi versité catholique (transférée à Land shut en 1 8 1 8 ,
rétablie en 1825); 3 ^ymnaees; écoles de médecine,
école normale primaire. Nombreuses nuiisons à por-
tiques, cathédrale, église gothique de St-Lambcrt
avec une tour au haut de laquelle sont suspendues 3
cages de fer, où furent enfermés Jean de Leyde et
deux de ses complices; hôtel de ville, nalais épis-
cûpal, 3 gymnases, bibliothèque, jardin notanique;
beaux jarmns sur l'emplacement des anciennes forti-
fications. Industrie : toile, jambons de Westphalie,
bière.— Munster était le ch.-l. d'un ôvéché souverain :
c'était jadis une place très-forte, possédant une ci-
tadelle, qui fut démanteVéeen 1765. Jean de Leyde,
chef des Anabaptistes, dit le roi de Jfûnsi^r, en fit
le centre de sa puissance en 1535. Le traité de West-
phalie , dit aussi de MQneter, y fut signé ( F. west-
PH alieI . Cette ville passa en 1 806 au pouvoir des Fran-
çais; elle fut comprise en 1809 dans le grand duché
de Berg, devint en 18101e cb.-l. du dèp. français de la
Lippe, et fut donnéeà laPrusse en 18 15.—La régence
de Mûn8ter,situéeentreIesPays-BasauN.,]a régence
de Minden à l'E., celle d'Arenskerg au S., et la Prov.
Rhénane au S.O., a 13a kil. sur 95, et 412 000 hab.
iruNSTEB (fivèchéde), anc. État souverain de l'enK
pire germanique, dans le cercle de Westphalie, s'é-
tendait de la Lippe au S. jusqu'à l'embouchure de
l'Ems au N, , était borné à l'O. par les Provinces-
Unies, à PE^ par les comtés de Ravensberg, de Tec-
klenbourg, de Lingen aide Diepholz, et avait pour
villas principales Munster, AhJien,Weme, Ahaus, Bur-
chaim, Kœnéldet Meppen. — L'évêché avait été fondé
par Charlemagne vers la fin du vm* siècle, et Tévè-
aue avait obtenu de l'empereur Frédéric II ladi^ité
de prince de l*£mpire. L'évèché fut sécularisé en 1 802.
Après diverses vicissitudes il fut cédé presque en en-
tier i la Prusse en 1815; le reste fut partagé entre
le roy. de Hanovre et le grand-duché d'Oldenbourg.
MDNSTEB, ch.-L de cant. (Ht-Rhin), sur la Fecht,
à 20 kil. 0. de Colmar, dans la belle vallée de St-
Grégoirej 3904 hab. Papeteries , filatwres de toiles
peintes et d'indiennes. — Munster doit son origine
a un monastère fondé en 660 sous l'invocation de S.
Grégoire, puis réuoi à la congrégation des- Bénédic-
tins de St-Vannes. Cette ville devint au xiv* a. ville
impériale, Louis XIV la prit et la démantela.
MUNSTEE (Sébastien), savant hébralsant» né à
Ingelheim en 1489 , mort en 1S&2 , était cordelicr
dans un couvent de Tubingue . lorsqu'il embrassa
avec ardeur les opinions de Luther. 11 fut appelé à
BiUe en 1529 pour y enseigner l'hébreu et la tnédo-
?ie. On a de lui des Troducttons d'Elias Lévita, de
ossiphon (Gorionidès) , de Ptolémée, une Gram-
maire et UB Dieiionnaire /t^aique* , une Bible hé-
braïque (avec les commentaires rabbin ique^) , B&le,
1534-35, 2 V. in-f., et divers ouvrages die théologie.
MXJNTAKE& (Ramon), chroniqueur catalan du xiu"
MURA
-- 1315 —
MURA
s. , était on serviteur dévoué de la lûaison d'Aragon.
On a de lui une Chroniqïie qui est pleine de feu, crin-
léi^, et même de vérité, malgré de nombreuses
erreurt de détail. Il s*y montre l'admirateur pss-
sKmné de Pierre d'Aragon, et cependant il rend jus-
tiœà Gh. d'Anjou. Elle a été traduite en français dans
tes Chimiques de Buchon (t. V et VI).
KUNYdlIB, Munychiaf bourg et port de PAt tique,
eat^ le Pirée et Phalére, était un des 3 ports a*A-
fkèift^ et un poste extrêmement fort. Ses fortifications
ftirent détruites par les Lacédémoniens après la guerre
dn PétojNi&ètô) en 404 av. J.'G.. et de nouveau par
Sylla, m av. Jf.-C. On voyait à Ifunychie un célèore
lempte de Diane dite Mtmychia.
mCNTCHIOK, nom d'un des mei» des Athéniens,
ainsi smpelé parce gu'on y célébrait des fêtes en Thon-
aeuf de Dianê-Munychie, Ce mois répondait le plus
«wvetit à It fin de mars et au commencement d'a-
vril. Les fêtes se célébraient le 16 du mois, anni-
veiMirè de la victoite de Salamine.
MH^ffiA ou MUNTZEH (Thomas), un des ctiefs
des Anabaptistes, néàZwickau (Ilifisnie), vers la fln
du Tt* siècle , avait reçu les ordres. D'abord Secta-
teoT de Luther, il ne tarda pas à aller beaucoup plus
knù me son maître . prêchant que Dieu ne voulait
plus ae souverains ni de magistrats sur la terre, pous-
sant le peuple à l'insurrectionet s'annonçant comme
un nouveau Gédéon, chargé de rétablir le royaume
de J.-€. au moyen de Tépée. Il parcourut ainsi la
Thoriuge, la Souabe et la Franconie, e( s'attacha un
grand nombre de prosélytes. Déjà il comptait sous
ses ordres 10 000 fanatiq[ues, et s'était euparé de
HQhllniiseD en Franconie , lorsqfu'ii se vit attaqué
w l'année des princes confédérés : défait et pris à
FrankenhaiiseD , il fut condamné à mort et exécuté
àJtfûhlhausen en Ibib. Y. anabaptistes.
MOB, ch.-I. de cant. (Côtes-du-Nord), U 36 iil. 0.
de L0ttdéie; 3400 hab. Ardoise^.
vcfr«»^BABSBz. ch.-l. de c. (A-veyfoft), â'GOkil. N.
d*EspaIion; 1400 n. Cadis, Camelota. Ane. place forte.
ma s^adribu , Adrinni Vaîlwmf nluraille de I2S
tô. de Ittiig, entrecoupée de ât tours et d'unef foule
de basttoaa, <|ae l'empereur Adrien fit construire au
N. de lii Bretagne romaine, pour la mettre à l'abri
des momaions des habitants as la Calédonfe : elle al-
lait de Pe&bouchure de la Tynna (Tyiie) à Vltuna
«rtKtfrmei (golfe de Scîvay).
■mas sivÈHB, mur situé à 130 ki!. plus au N. que
leiïMdent, n'était qu'un retvanchement en terre de
45 iîL environ, bornant au N. la Valentine et allant
^ la Clùta (Clyde) au Bodoiria xstuaHum (golfe de
^^i^; il fut Ûevé par Septime^Sévère.
■OU xw niABLE, Ffahl^raben. V. niAms.
HinuihÉl., lien d'Espagne, dansladierra-tfùnma,
à « 1. N. de Jaên, est célèbre par la victbife mi y
'emportèrent sur les Maures en 1212 les rois de Cas-
fille, de Navarre et d'Aragon réunis. On eonnatt aossi
eeite- bataille sous le nom de Las Ndtcadé Tolosar.
lWlAnj.R (la eRANT)^), immense nmraille Con-
abrutie le long des frontières septentrionales de ht*
6hiA^, commence ft-l'E. de Féking. sur le bord de la-
mer, tiaveriela province de Tchi-li en M dlrijgeant'
•^ ^.,ptiis, se portant à l'O., parcourt celles de
£baiHi, Ghen>^si et Kan^-sou. Sdn qéreloppementest,
WMftlt iflupart des voyageurs j de 2500 t. ou même,
jelQQqtidquaB-tiiis, de 3600. Dans jptiisieurs endroits
^w ett cQdstkinte en briques ; ailleurs elle est en
ierre; pntoot elle est assez lai^ nour que sir ca-
.Aiieif raiiKnt y passer de front. (!et immense bou-
««vârd firt eonstruft vers ?4T av. J.-C. pour arrêter
^ airasioiis de» Mongols et âei Uandchoux ; cepen-
*ut cflo' or put ebipêcher" l'aMBrtissement de la
-tojjiir ces deux peuples.
veiAlfO, V. de Vénétie-, dans un* Ilot du même
2J«.i2Wl. N. de Venise: 4400 bâb. Ifeliœs St-
rwmti 8t-Dooat, qui possèdent de belles peintures ;
<^deimes fabriques de glaces et verwriea de Venise,
tïM-célèbms autrefois et encore nîcherehét*. A peu
de distance est l'tlot de San-ifichiele'di'Murano, qui
possédait une abbaye de Camai()ules, auj. supprimée.
M€RAT, ch.-l. a'arr. (Cantal), surTAlagnon, à 53
kil. N. E. d'Aurillac; 2603 hab. Trib. de !•* inst., col-
léçe. Ville petite . ancienne et mal bStle. Hoches ba-
saltiques, disposées en tuyaur d'orgues. Gros draps,
dentelles et cordonneries; bestiaux, chevaux; fro-
mages dits du CatUaî. — Jadis titre d'une vicomte
qui eut pour dernier seigneur J'acques d'Armagnac,
duc de Nemours, décapité sous Louis XI.
uuRAT, ch.-l. de cant. (Tarn), à 62 kil. Ë. de (Cas-
tres; 2800 hab. Étoffe^ de laines, bestiaux.
MURAT (Julie DE CASTÊLNAa, comtesse de), née à
Brest en 1670, morte en 1716, éçoosa, à l'âge de 16
ans, le comte de Murât, brigaaier des armées du
roi, brilla quelque temps à la cour, puis fut exilée
à Loches à la sollicitation de Mme de Maintenon , qui
l'accusait d'avoir coopéré à un libelle injurieux pour
la cour de Louis XIV. Pendant sa retraite, elle com-
posa plusieurs romans cmi sont pour la plupart remar-
quables par la grâce et le goût. En 1715, le duc d'Or-
léansfit cesser son exil. Parmi ses écrits on remaroue :
Mémoires de ma tie^ 169T; Ifouveaux Contes de fées^
1698; le Voyage de campagne, )^99; Histoires subli-
mes et allégoriques^ 1699; 2^*' luttn^ du château de
Kernosy, 1710: c'est son meilleur ouvrage.
fliuKAT (Joachim), roi de Naples, né en 1771 à La
Bastide, près de (^hors, était nls d'un aubergiste, et
avait étuaié dans un séminaire. II s'enrôla au com-
mencement de la Révolution , se fit remarquer par
ses opinions exaltées autant que par son courage, et
devint dès 1794 lieutenant -colonel. Destitué ainsi
que Bonaparte après le 9 tiiermidor, il se lia avec ce
général et reprit du service en même temps que lui :
il le seconda au 13 vendémiaire dans la défense de
la ConventioB, l'accompagna comine aide de camp
en Italie, en Egypte, se signala en tonte occasion
par une bravoure fougueuse, et devint bientôt géné-
ral de division. Au 18 brumaire, il commanda les 60
grenadiers qui dispersèrent le Conseil des Cinq-Cents.
Pour le récompenser, Bonaparte lui confia le com-
mandement de la garde consulaire et lui donna la
main de sa sœur Caroline. Après la bataille de Ma-
rengo, dans laquelle il avait commandé la cavalerie,
il fut nommé gouverneur de la république Cisalpine,
puis gouverneur de Paris (1804). Lors de l'établisse-
ment de l'empire, il reçut le bâton de maréchal et
le titre de prince. Il eut'une grande part aux succès
de \& campagne d'Allemagne en 1805, se distingua
surtout à Austerlitz, et fat nommé l'année suivante
grand-duc de Berg. Envoyé en Espagne, 1808, il dé-
termina le roi Charles IV à se rendre à Bayonne. II
aspirait à s'asseoir surletrôned^Espagne, mais Napo-
léon préféra lui donner le roy. de Naples : il fut pro-
clamé le 1*^ août 1809 sous le nom de Joachim; il
s'intitulait roi des Deuï-Siciles, mais jamais il n'éten-
dit sa domination an delà du détroit. Muratuégna pai-
siblement jusqu'en lt)12. A cette épooue, il prit part
à l'eïpéditkM] de Russie et y commanaa la cavalerie :
il se signala surtout à la bataille de la Mbskova. Quand
l'empereur eut quitté l'armée, il en devint le com-
mandant en chef : il dirigea la désastreuse retraite
de Smdensk à ^ilna. Après la bataille de Leipsick,
prévoyant le sort de Napoléon, il s'empressa de re-
tourner en Italie et noua au commencement de 1814
des négociations avec les puissances coalisées; on
consentit à le* laisser ^r le trône, mais à condition
qu'il fournirait son contingent contre la France, et
en effet il marcha en Italie contre l'armée du prince
Eugène de Bf^auhamais- cependant, dès qu'il eut ap-
pris que Napoléon était revenu de llie d'Elbe, il se
dédara en sa faveur, envuhit la Htô-Itnlie et marcha
contrôles Autrichiens. BattuàToIentino (2 mal 1815),
il perdit en un instant son armée et son trône. Il se
réfugia dans le midi de là France, puis en Corse où
il retrouva quelques partisans; il se' mit à leur tête
et tenta de reconquérir son royaume, mais ayant été
séparé par une tempête du gms de sa troupe, il Ait
MURE
— 1316 —
MURI
Jeté presque seul sur la plaee de Pizzo, en Calabre;prîs
en débarquant, il fut traouit, par ordre du roi Fer-
dinand, devant une commission militaire, condamné
à mort, et fusillé le 13 oct. 1815. 11 subit le supplice
avec m admirable sang-froid. Murât fut un de nos
Elus Graves et de nos plus brillants généraux, mais,
ors du champ de bataille, c'était un homme de peu
de tête : il a terni sa gloire par sa défection en 1814.
Seyriès, en 1816, Léon Gallois, en 1828, ont donné
la vie de Joadiim Murai. — Napoléon Murât, le seul
survivant de ses fils, né en 1803, auj. sénateur, a
élevé en 1861 des prétentions sur le trône deNaples;
mais il a été désavoué par le gouvt français.
MDRATO, ch.-l. de c. j[Corse), à 17 kil. S. 0. de
Bastia; 1069 bab.
HURATORI (L. Ant) , un des savants les plus dis-
tingués du xvm' siècle, né en 1672 à Vignola (Mode-
nais), m. en 1750. Déjà célèbre à 20 ans par son éru-
dition, il fut appelé uès 1694 à Milan pour occuper
une place de 'conservateur à la bibliothèque Ambro-
sienne. En 1700, le duc de Modène le choisit pour
son bibliothécaire et le nomma conservateur des
archives. Écrivain infatigable , Muratori a enrichi
l'histoire d'une foule de dissertations savantes, et a
publié un grand nombre de documents très-impor-
tants, entre autres : Rernm italicarum Scriptores
praecipui ab anno 500 ad annum 1 500, Milan , 1 723-5 1 .
29 V. m-f.; Àntiquitates italica medii ^pri, 1738-43,
6 vol. in-f.: Novut Thésaurus veteruminseriptiofiumf
1739-42: Annales d^ Italie depuis Vère vulgaire jus-
qu'en 1749 (en ital.), 1744-49, 12 vol. in-4. Ses ÔEu-
vres ont été rassemblées à Arezzo, 1767-80, 36 vol.
in-4, et à Venise, 1790-1810, 48 vol. in-8.
MURBACH. célèbre abbaye des Bénédictins d'Al-
sace (Ht-Rhin), fondée en 727 au pied du ballon de
Guebwiller, fut sécularisée en 1759 par Louis XV.
Son abbé avait voix à la diète germanique.
MUROE, Vergilia? Murcia en laiin moderne, v.
d'Espagne, ch.-l. de Tint, de Murcie, sur lar. g. de
la Segura, avec un faubourg sur la r. dr., à 150 kil.
E. S. £. de Madrid ; 40 000 hab. Palais épiscopal, ca-
thédrale, beau pont; jardin botanique, beau bâtiment
où l'on apprête la soie; cinq collèges. L'évèque de
Carthaeène réside à Murcie. Draps, lainages, savon ,
blanc de céruse, salpêtre; filatures de soie, moulins
à huile. Aux env., beaucoup de mûriers. — Murcie
n'apparaît dans l'histoire qu'en 713. Elle fît dès 756
Sartie du califat de Cordoue, devint en 1056 la capit.
'un roy. maure particulier, et fut enlevée aux Mau-
res par les Chrétiens en 1265*. Les Français la prirent
en 1810 et 1812. Elle a beaucoup soufl'ert d'un trem-
blement de terre en 18'29.' L'intendance, entre celles
de Valence, Grenade, la Manche, Cuenca, et la mer,
peut avoir 150 k. du N. au S., 148 de i'E. à 1*0. et
400 000 h. C'est une des prov. les plus chaudes et les
plus fertiles de l'Espagne ; mais on y manque d'eau
en quelques endroits. — Réunie à la province de Car-
thagène, l'intendance de Murcie forme l'ancien roy.
maure de Murcie. Ce pays garda longtemps le nom de
royaume , qu'une vieille habitude lui donne encore.
MURÊNA (L. Licinius) , lieutenant de Sylla. con-
tribua au gain de la bataille de Chéronée, Fan 87
av. J.-C.Charç^é, en Tahsence de Sylla, de la 2' guerre
contre Mithndate, il s'empara de Comane, mais il
éprouva ensuite quelques échecs et fut contraint de
se retirer. 82.— Son fils servit avec distinction sous
LucuUusaans la 3* guerre contre Mitbridate. Nommé
consul 61 av. J.-C, il fut accusé par Caton d'avoir
employé la brigue pour obtenir cette dignité ; mais il
fut défendu par Cicéron dans un beau discours, qui
nous est reste, et fut acquitté.
MURET, ch.-l. d'arr. (Hte-Garonne), au confluent
de la Louge et de la Garonne, à 20 kiL S. 0. de Tou-
louse; 4137 hab. Trib. de r* instance. Beau pont en
fer sur la Garonne. Faïence blanche, draps communs.
Pierre II, roi d'Aragon , et les Albigeois y furent dé
faits par Simon de Montfort, en 1*213 : Pierre II y per-
dit la ne. Patrie de Dalayrac.
MURET (Marc Antoine) , érudit, né à Muret près de
Limoges en 1526, m.à Rome en 1585.professaà Auch,
à Poitiers, à Bordeaux, où il compta Montaigne au
nombre de ses élèves, enfin au collège du Cardinal-
Lemoine, à Paris. Il ouvrit dans cette ville un cours
de droit civil, se fit une réputation prodigieuse et se
vit recherché par les savants les plus célèbres de l'é-
poque : Scaliger, Lambin, Turnèbe. Accusé d'hérésie
et de mœurs dépravées, il fut enfermé au Ch&telet,
Mis en liberté, il se retira à Toulouse, où il fut l'objet
de nouvelles poursuites. Il se rendit alors à Rome,
où il changea de conduite et se fit prêtre ; il } pro-
fessa la philosophie, le droit civil, la théologie'. Il vé-
cut dans l'intimité du cardinal Hipnolyte d'âte, et fut
pourvu par le pape de riches bénences. U a laissé des
Notes sur plusieurs auteurs anciens, des Harangws^
des Poésies et des ÉpitreSf des traductions d'auteurs
grecs, et un recueil de Variœ lectioneSj qui a beau-
coup contribué à épurer les textes anciens. Il écrivait
le latin avec une rare élégance. Ses Œuvres ont été
réunies à Vérone, 1727-30, 5 v. in-8, à Leyde, 1789,
4 V. in-8, par Ruhnkenius, et à Leipsick, 1834, par
Frotscher. On raconte que , pendant qu'il fuyait de
France, Muret tomba gravement malade à son ani-
\ée en Italie et fut conduit à l'hôpital : là deux mé-
decins délibéraient près de lui sur le traitement à
suivre à son égard, et, le prenant pour un homme il-
lettré, se disaient en latin : Faeiamus periculum in
anima vili; mais Muret s'écria aussitôt : An vilis
anima pro qua nwrtuus est Chrxstus?ei il sortit au
plus vite de ce lieu.
MURG, riv. du grand-duché de Bade, s'unit au Rhin
sous Steinmauren, après 60 kil. de cours.— Elle donne
son nom au cercle de Murg-et-Pfinz, dans le grand-
duché de Bade, entre ceux de la Kinzig au S. et do
Neckar au N.:ch.-L, Durbach.
MDrGER (Henri) , poète et romancier, né à Paris
en 1822, m. en 1861 , appartenait à une famille pau-
vre, et ne reçut qu'une mstruction élémentaire. D'a-
bord petit-clerc, puis secrétaire d'un comte russe, il
sentit éveiller sa vocation en Usant à son patron les
œuvresdelalittératurecontemporaineet se fîthomfne
de lettres. Après avoir composé quelques vaudevilles
pour les petits thé&tres et coopéré à la rédaction de
leuilles ooscures, il établit sa réputation en traçant,
dans les Scènes de la vie de Bohême y un tableau sai-
sissant, moitié fictif, moitié réel, de la vie d'aventu-
res et de misère qu'U menait lui-même (1848). Il se fît
depuis une sorte de spécialité de ces peintures, qu'il
renouvela dans les Amours d^Olitier (1849) , U Pays
latin (1852), les Scènes de la vie de jeunesse (1853),
les Buveurs d'eau (1854). Cependant il composa aussi
plusieurs autres romans et nouvelles d'un genre plus
relevé, parmi lesquels on distingue Claude et Ma-
rianne (1851), Adeline Proiat (1853), Scènes de la
vie de campagne (1856); enfin il donna au théâtre
français une agréable comédie , le Bonhomme Jadis ,
1851, en un acte. On a publié après sa mort un re-
cueil de ses Poésies (1861). MCtrgerest un romancier
fantaisiste plein de verve et d'un vrai talent : sans avoir
une grande portée, ses œuvres offrent beaucoup d'a-
grément et oe vérité dans les peintures.
MURI, bg de Suisse (Argovie), à 32 k. S. E. d'Aa-
rau; 1900 h. Célèbre abbaye de Bénédictins, fondée au
XI* s. , et où fut rédigée une chronique, publiée par
Kopp en 1750. L'ubbé était prince d'empire.— Près de
Berne est un château de Mûri où résida quelque
temps Louis XVJII.
MURILLO (Barth. esteban), célèbre peintre espa-
gnol, né a Séville en 1618, m. en 1682, reçut les le-
çons de Moya, élève de Van Dyck, et celles de Vé-
lasquez, qui lui Ibumit les mojens d'aller dans les
Pays-Bas pour y étudier les chefs-d'œuvre de l'école
hollandaise, et oui lui procura ensuite des travaux
lucratifs à Madria. Il retourna en 1645 à Séville, où
il se fixa, et v composa un grand nombre de tal)leau>
d'éçlise qui le placèrent à la tète des peintres de sa
nation. Il mourut des suites d'une blessure qu'il s'û-
MORB
— 1317 —
MUSE
tait faite sur un échafaudage où il travaillait. Parmi
sesœuYres, on remarque la Monde Ste ClatVe, S Jac-
ques distribuant les aum/inet (au clottre Si-François
i Sérille) , 5. Thomas distribuant ses biens aux pau-
trei.àSéville, une Ste-Élisabethf V Enfant prodigue,
LeLonvre possède de ce maître, entre autres tableaux,
dea Assomption , la Conception de la Vierge (achetée
pari€ gouTt français 600000 fr. à la vente du marè-
cbai Soult), Jésus sur ta fnontagne des Oliviers, la
donne der Anges, Ses chefs-d'œuvre furent exécu-
tés entre les années 1670 et 1680. Murillo offre dans
toute sa pureté le caractère de Técole espagnole : il
brille surtout par le sentiment, la noblesse, l'art de
la composition, la science anatomique et la fidèle
imitation de la nature, ainsi que par la suavité, Té-
clat, la fraîcheur et Tnarmonie du coloris. Du talent
le |ius flexible^ il réussissait dans le paysaç;e, les
fleurs, les mannes, aussi bien que dans rhistoire.
MURO, Numistro, v. dltalie, dans l'anc. roy. de Na-
ples (Basilicate), à 36 kii. S. 0. de Melfl: 7000 hab.
Erèchè. C'est là que Jeanne I , reine de NapIeS. fut
étouffée en 13S1. — Bourg de France, ch.-l. de c.
(Corse) , da'is Tarr. et à 9 k. de Galvi; 1290. hab.
VURPHY (Arthur), auteur dramatique irlandais,
né eu 1727àCioomquin (Roscommon). m. en 1805,fut
toori tour acteur Joumaliste,auteur^avocat , et obtint
dans ses dernières années un emploi important à la
Banque de Londres. La plupart de ses comédies sont
restées au théAtre,entre autres : Connaiuex-vous votM-
méiiie(Know your own mind), l'École des tuteurs,Tout
lemondeatorty le Bourgeois, la Vieille filleule Mariage
clandestin, le Moyen de fixer, Vile déserte , etc. Parmi
ses tragédies , on remarque À huma, Zénobie, Armi-
mitf, f Orpheline de la Chine, empruntées pour la
plupart à des auteurs français, qu'il n^en dénigre pas
moins. Murphy a lui-même recueilli ses OEuvres,
7 roL in-8, Londres, 1786.
MURE (Thêophilede), né à Nuremberg en 1733, m.
en 181 1 , s'est rendu célèbre par l'étendue de sescon-
naiwances dans les langues, la bibliographie et les
antiquités. Il a publié un nombre prodigieux d'ou-
vrages, les uns en français ou en latin , les autres en
allemand. Les plus importants sont : Bibliothèque de
petnlvre, de stidpture et de gravure, Francfort , 17 70 ;
jremorabtiia biblioihecarum publicarum Norimber-
gentium ef universitatis AUaorfinx, 1786>91 ; Anti-
mites (f BereuJonum, 1777 93 ; Mémoires vourlalit-
téraiure arabe, 1803. Il a en outre publié : Journal
vmr rhistoire des arti et de la littérature, Nurem-
iierg, 1 776-89; Nouveau Journal pour Vhist, de la
littérature et des œns, Leipsick, 1798-1800. Il avait
publié en 1804, sous le titre Conspectus bibliothecx
glottiex universalis, le prospectus d'un ouvrage im-
mense qui l'occupa toute sa vie , et dont les matériaux
passèrent entre les mains du professeur J, S. Vater.
MUBBAY, comté d'Ecosse. F. blgin.
vnanAT (Golfe de), golfe formé parla mer du Nord,
sur la côte orient, de r£cosse , entre les comtés de
Naim, d'Aberdeen, de Banff et d'Elgin ou Murray
au S., celui de Ross à 1*0.. et ceux de Sutherland et
de Caithneis au M., a 110 kil. de profondeur sur une
largeur qui varie de 3 kil. à 100.
MUAKAY (Jacques, comte de), fils naturel de Jac-
qiKaV,roi d'fico8se,et frère aîné de Marie Stuart, né
Yers 1^1 fut le plus cruel ennemi de sa sœur. Aspi-
rant su troue, il nt tout ce qui était en son pouvoir
pour perdre Marie, se mit à la tète du parti protes-
tant en Ecosse; se fit l'espion et l'agent du roi d'An-
^IetemîdouardVI,puisd'£lisabeth;fut, à cequ'on
croify l'instigateur du meurtre d'Henri Darnley, 2*
époux de Marie Stuart; la força, pour l'avilir, à épou-
ser Je comtede Bothweil, assassin de Henri ; puis sou-
leva le peuple contre elle , la fit enfermer à Lochleven
et se fit oommer récent du royaume (1667). Marie s'é-
tant échappée de sa prison , il battit ses troupes à
LaDgside et la réduisit a se réfugier en Angleterre en-
tre les mains d'Elisabeth, son ennemie juiee. Pendant
la captivité de Marie, il dénonça à Elisabeth le projet
qu'avait conçu le duc de Norfolk de la délivrer, n
périt en 1570, àLinlith^ow, assassiné par un gentil-
homme écossais , dont il avait outragé la sœur.
iiaaRAT(LiNDLBT), grammairien américain, né en
Pensylvanie en 1745, m. en 1826, suivit d'abord le
barreau de Nev7-Tork, puis abandonna la profes-
sion d'avocat pour se livrer au commerce, et, ayant
amassé une honnête fortune , se retira en Angleterre ,
où il se fit connaître par d'utiles écrits. Il publia en
1795 une Grammaire anglaise, qui devint bientôt
classique, et quMl compléta par des Exercices et une
Clef. On lui doit aussi un livre de lecture, Theenglith
spelling book, généralement employé dans les écoles.
MURSA, auj. Esxek, v. de la B.-Pannonie , sur la
Drave, près de son confluent avec le Danube. L'eir >
pereur Constance y remporta en 351 une victoire »
gnalée sur Magnence, son compétiteur.
MURTZUPHLE. V, ALBXIS i.
MURYIEDRO, ITurt veCerM.v.d'Espagne (Valea/ ^
sur le Murviedro, à 5 kil. de la mer et a 26 kil. N. E.
de Valence, près de l'anc. Sagonte; 6000 hab. Vieux
château fort. Ruines romaines et mauresques aux en-
virons. Cette ville , bâtie sur les ruines de l'anc. Sa-
gonte, fut de nouveau ruinée lors de l'invasion des
Goths, et relevée sous le nom de Murviter (d'où , par
corruption, son nom actuel). Les Arabes s'en emparè-
rent en 713; les Espagnols la leur reprirent en 1238.
MUBVIEL, ch.-l. de c. (Hérault) , & 13 kil. N. O.de
Béziers;l400 hab. Eau-de-vie.
MUSA. F. ANTONIDS UUSA et MOUÇA.
MCSiEUS (J. Ch.Aug.),écnvainaÛemand, néàléna
en 1735, m. en 1788, fut pasteur à Eisenach, puis
précepteur des pages du duc de Saxe-Weimar et pro-
fesseur au gymnase de Weimar. 11 a publié des ro-
mans, des contes et des écrits satiriques, pleins de
verve et écrits avec pureté. On remarque te Second
GrandûfOfi (1760-62 (il y ridiculise le célèbre roman
de Grandissonj de Richardson) ; Voyages physiogno-
moniques (satire contre Lavater), 1778-79; Contes
populaires, Gotha,! 782; Ptumex a'au(ruc/ie,1787-97.
Kotzebue, son neveu, a publié ses OEuvres posthu-
mes, Leipsick, 1791, in-8.
MUSÉE, Musaeus, ancien poète erec, natif d'Athè-
nes, disciple ou fils d'Orphée, et père u'Eumolpe. vi-
vait vers le xm* ou le xiv* s. av. J.-C. Il avait écrit
des poèmes sur les Mystères, les Préceptes, la Théo-
gonte, des Hymnes, etc.; ils sont tous perdus.— On a
sous le nom de Musée un petit poôme intitulé Héro
et Léandre, mais il est d'un auteur beaucoup plus ré-
cent, probablement du iv* ou du v siècle après J.-C.
Ce poème est rempli devers heureux et de descriptions
élégantes. On le trouve dans le Corpus poetarum grse-
corum et dans la Bibliothèaue grecque de Didot, à la
suite d'Hésiode. Il a été punlié séparément par Hein-
rich, Hanovre, 1793, par Scbœfier, Leips., 1825; il
a été traduit en français par Laporte-Dutheil , 1784,
Gail, 1796, et mis en vers par Clément Marot, Mol-
levaut, Girodet, Denne-Baron, etc.
MUSÉE, Musœum, édifice d'Alexandrie où les Pto-
lémées rassemblaient, en les entretenant aux frais
de l'État, les savants les plus distingués, pour qu'ils
s'y livrassent à loisir à la culture et à l'enseignement
des lettres et des sciences. On en attribue la fonda-
tion à Ptolémée I. Dans cette espèce d'académie, on
remarque, parmi les savants, Euclide, Ërasistrate,
Strabon, Diophante; parmi les poètes, Théocrite^ A-
ratus, Apollonius, Lycophron, Callimaque; parmi les
critiques, Zolle, Aristarque; parmi les philosophes,
Ammonius. père de l'éclectisme alexandrin. Le Musée
dura jusqu au règne d'Aurélien, sous lequel il fut dé-
truit par un incendie. — On a depuis donné Ve nom
de Musée, soit à des réunions semblables de savants,
soit à des collections d'objets d'arts ou d'antiquités.
MUSES. Muses, Camanœ, déesses des sciences et
des arts, étaient filles de Jupiter et de Mnémosyne,
déesse de la mémoire. On en comptait neuf : Clio ,
qui présidait à l'histoire; Thalle, à la comédie; Mel-
pomène, à la tragédie; Ërato, à la poésie légère et
— 1318 —
HDSS
à rélégie; Calliopf , ^ Vépopêe; Uraoie, à raslrono*
mie; Polymnie. a Téloquence et à la poésie lyrique;
Terpsichore, à la danse ; Euterpe. à la musique. Apol- ,
Ion présidait à leurs réunions. Êllfis habitaient avec
lui le Parnasse, le Pinde, THélicon ou le moniPié- !
rius. Le Permesse, les fontaines de Castalie et U'Hip- 1
pocrène, leur étaient consacrés, ainsi que le cheval
Pégase, symbole de l'essor poétique. Les Muses étaient
vierges; on les représente jeunes, belles, modestes,
vêtues simplement , la tête ornée d'une oouronne.
En outre, chacune porte les attributs qui lui sont
propres. F. le nom de chacune d'elles.
MUSdUAVE (Guillaume)^ médecin et antiquaire
anglais, né en 1657 à Carlton-Mus^aTe(SQiQûraet),
m. en 1721 , était membre du collège des médecins
de Londres et de la Société royale^ dont il devint le
secrétaire. On a de lui : De aquUts romanis^ 1713;
Getabritannicus, lll^; Bel^ium hriUmnicumf 1719.
— Son petit-fils, Samuel tf .. mort en 1182, jurafiqua
la médecine h Êxeter, sa viUe natale , et cultiva la
philologie. Il a laissé : Exercitatione* in Euripidim^
Leyde, 1762; AnimadversionesinSopfY>€lemtOjSoTd.
1800; et a concouru à l'édition d'Euripide^ publiée à
Oxford, 1778, 4 voL in-4. On a en outre de lui deux
dissertations sur la Mythologie des Grées et sur la
Chronologie des Olympiades ^ en anglais, 1762.
MUSKAU. V, PUCKLER-HOSKAU.
HUSONE. riv. d'Italie (Macerata) , natt à 7 kil. S.
0. de Cingoli, coule au N. £., et se jette dans l'A-
driatique à ô k. N. £. de Lorette , après 55 kiL de
cours. Sous le roy. français d'Italie, elle avait donné
son nom à un dép. qui avait pour ch.-l. Macerata.
MUSONICS RLTCS, stoïcien, né sous Tibère k Vol-
sinium, était chevalier romain. Il ouvrit à Rome une
école de philosophie qui fut très-fréquentée. Compro-
mis dans la conjuration de Pison contre Néron , il
fut exilé dans nie de Gyare. Rappelé ^ar Yitellius,
il se fit tellement estimer que Vespasien l'excepta seul
lorsqu'il chassa de Rome les philosophes. On a de
lui quelques fragments, publiés sous le titre de Jie-
liquiaSy par Peemamp, Harlem, 1822.
HUSSATO (Albertin), historien et poSte, né à Pa-
doue en 1261, m. en 1329, remplit plusieijiss mis-
sions près de l'empereur Henri VU et commanda
les troupes de Padoue dans les guerres contre l'em-
pire et contre Viceoce. Il n'en fut pas moins banni par
ses ingrats concitoyens et mourut en exil. Il a laissé :
De gestis Henrici VII imperaloris ; De gestis kalo-
rum post Benricuvfiy et des tragédies latines. C'est un
historien véridique et un bon écrivain. Ses OEuvres
ont été publiées in-fol., Venise, 1636.
MUSSGHENBROEK (Pierre van), physicien, né à
Leyde en 1692, mort dans la même ville en 1761,
exerça d'abord la médecine , puis fut successivement
professeur de philosophie, de mathématiques et de
médecine à Duisbourg, à Utrecht, et enfin à Leyde,
1740. Il était l'élève et l'ami de S'Gravesande. Il con-
tribua puissamment par ses leçons, ses découvertes
et ses ouvrages à introduire en HoUande la philoso-
phie expérimentale et le newtonianisme; on estime
surtout ses recherches sur l'électricité, la cohérence
des corps, le magnétisme, la capillarité» le pyromè-
tre; il eut part à la célèbre expérience de la bouteille
de Leyde. On a de lui un discours De certa metlwdo
philosophie experimenlalis ^ 1723; des ËUments de
physique j en latin, 1726, réimprimés après sa mort
sous le titre de Introductio ad pnilosophiam natura-
lem, 1762 (trad. en français par Sigaud Lafond) ; Dis-
sertationes physicas'et geomeUrix^ 1729; Demethodo
instituendi expérimenta physices, 1730. U était cor-
respondant des académies dfes sciences de Paris^ Ber-
lin, St-Pétersbourg, Londres, etc.
MUSSELBURG, v. d'Ecosse (Edhnbourg) , à 9 kil.
E. d'Edimbourg; 9000 hab. Chemin de fer. On y fait
beaucoup de seL — Cette ville appartint succeàsivt
à Tabbave de Dunfermline, au comte de Lauderdale,
à la duchesse de Honmouth. Marie Stuart et Both-
well furent défaits près de \4 en 1568.
HUST
VUSSEK* (]U(^red dé), poSte, né à Paris en 1810,
mort en 1857, était fils de Musaet-Pathav, chef âe bu-
reau au ministère de la guerre, auteur o^une Histoire
estimée de J, J. Rousseau. Condisciple du duc de
Chartres (depuis duc d'Orléans) au collège Henii TV,
il devint l'ami de oe prince. Après avoir essayé iie
diverses <uuTières, médecine, droit, banque, pein-
ture, il ne seotit de goût que pour les lettres. U em-
brassa d'abord avec ardeur les doctrines de réoole
romantique : il publia dès 1831 des Poésies àiverws
qui révélèrent son talent, composa, à partir de
1833, de charmante Proverbes, dont phisceurs ont
été ^uôs avec succès <«« Caprice, Il ne finit jurer
de rt«n, Il faut qu'uMe porte soit ou$;erte ou fermée,
le Chandetisr) ; donna en 1835 Un speotaoU dams
vn fauteuil, nouveau recueil de vers qui reçut
aussi le meilleur aceueil ; publia en 1836 les Confes-
sions'd^un enf4sut du sÀède, roman qui paoratt être sa
propre histoire; composa dans les années suiiantes
des Nouvelles et des Contes remarquables par le st^de
comme par l'mtérét {les Deux maitresses, Frédéric
etBemsrette, Histoire d'un merle blanc), et donna
en 1850 ui} dernier recueil de poésies, qui mit le sceau
à sa répulation. L'Académie française l'admit dans
son sein en 1852. U avait dû à l'amitié d« duc d'Or-
léans la pla<^ de bibliothécaire au ministère de l^ntè-
rieur; il fut nommé par le gouveroomaot impérial
bibllothôcaire du ministère de rinstructton publique.
Néanmoins, sans fortune peiionneUe et aimant la dé-
pense^ il vécut toujours dans la gène. Ardent au plai-
sir et incapable de maîtriser ses penchants, il abrégea
sa vieparses excèsets'éteignit dans une TieiHeaBoprè»
maturée. A. de Musset résume Les passions eft les in*
quiétudes qui de son temps troublaient tes enrUs :
ses œuvres, qui se ressentent de l'imitation de By-
ron . offrent un mélange d'il onie et de lyrisme, depro-
fonaeur et de frivolité. MatériELliste audacievx dans
ses premiers écrits, en le vont plus tard béaitei eatre
un sceptioisme railleur et un enthousiasme vrai : ses
dernières productions sont empreintes d'uee fcrAee
mêlas colique et témoignent de cerUiiaes aspirations
morales; on remaraue en ce genre V Espoir en Digu,
Après avoir été un des plus aventureux cbampiensdu
romantisme, il en raiUa les écarts dans ees OfUm
de Dupuis et Coionnet, et le désavoua même dans
son Discours de réception à l'Àca^mve, Set ^ers,
quelquefois incorrecte , sont en général remarquâmes
par l'aisance du rhythme et par le coloris; aa prose
rappeUe la netteté de Voltaire. Le talent de cet ôcri*
vain a été parfaitement apprécié par M. D. Ni-
sard, dans sa Réponse au dxscMirs de ricefUon d^A..
de Musset, et par M. Lamartine . dans ees Entretiens
de liuéra^ure : ce dernier l'appelle ie poëte 4e 2a jeu-
nesse, maJ6 de la jeunesse licencieuse et voltairien&e.
Une édition de ses Poétits complètes a paru en 1857.
— Son frère aîné, M. Paul de Musset, aéen 1804,
s'est aussi fait un nom comme écrivain : on lui doit
de bons romans, et un recueil dQsLetires â^Âifred de M.
MUS.S11XAN, ch.-l. de cant. (Dordogoe), à 27 kU.
S. de Ribérac; 1660 hab. Forges, mines àe fer. Sta-
tion. Pris par les Calvinistes en 1568, repris et sac-
cagé par les Catholiques en 1569 , démantelé sous
Louis XIII. finorme dolmen sur un coteau voisin.
MUSSY- t'ÊYÊQDE ou MUSSY-SUR-SElNfi. ch.-I.
de cant. (Aube), à 22 kil. S. S. Ë. de Bar-sur-Seine,
près d'une belle forêt; 1800 hab. Beau marbre, vins,
eau-de-vie. Patrie de Boursault. Ane. château des
évéques de Laogres. — V. gueseau db mussy.
MUSXAiGH {mont de glace), chaîne de montagnes
d'Asie, entre l'Himalaya et rÀltaî, est la contlmia
tion occidentale du Thian-chan, et s'étend de 69* 30*
à 78** 10' long. £., sur une longueur â'env. 1300 kil.
MUSTAPHA I, sultan ottoman, succéda en 1617 à
son frère Achmet, fut détrôné quatre mois après par
les Janissaires, qui placèrent sur le trône Osman ÏJ,
fut rappelé en 1622 et fit périr Osman ; mais au bout
d'un an, il fut déposé dé nouveau et étranglé (i<523).
—il, fils de liahnmetl V, succéda en 1 095 à Achmet H
BUT
— 1319 —
V¥CO
son oncle, battit derantTémeswfltr en 16^ les trou-
pes de Frédério- Auguste, électeur de Saxe, remporta
encore quelques succès sur les Véuitiens, les Polo*
nais, les Uoscovites; mais essuya dans la suite plu-
seurs défaites, fut notamment battu à Zentha par le
prince Eugène (16S7), et se vit, en 1699, obligé de
signer la paix de Carlowitz. Il se retira à Andrinople,
où il se liTra à roisiveté. Il fut détrôné en 1703, et
contraint de céder la couronne à son frère Achmet III.
Il mourut peu de mois après. >- m, fils d*Acbmet Ilf ,
né en 1716, m. en 1774, parvint au trône en 1757,
se laissa aller à la mollesse, abandonnant le gouver-
oement à des ministres qui Fengagèreiït dans une
guerre funeste avec la Russie, et perdit Ghoczim, la
Moldavie et une partie de ht Valacbie (t 769-71); il
répara cependant une partie de ses pertes dans la
campagne de 1773. — iv, fut porté au trône en 1807,
par la révolution qui en précipita S élim IIl, son cou-
sin. Il abolit toutes les institutions de son prédéces-
seur, obtint quelques avantages sur là fiotte russe,
rc[<ousâa les Anglais qui tentaient de s'emparer de l'Ë-
g^pie, et voulut rabaisser les prétentions des Janissai-
res ; mais une révolte éclata, et il fut déposé et étranglé
(1808). Il fut remplacé par Mahmoud II , son frère.
MUSTAPHA, fils aîné du sultan Soliman I et d'une
Circa^sienne, devait succéder à son père et promet-
tait un excellent prince ; mais Koxelane , sa belle-
Ai^re, parvint à le perdre en persuadant & Soliman
Qu'il songeait à. le détrôner. Le jeune prince était
dans son gouvernement d'Amasie : Soliman se ren-
dit à l'année oui campait dans le voisinage , et or-
ijnna à son fils de venir le trouver; dés qu'il fut
rmé dans sa tente, il le fit étrangler sans vouloir
Pentendre (14)53). L'année suivante, Tartificieuse
Roidane, voulant précipiter du trône Soliman lui-
taêine, fit paraître un faux Mustapba, qui insurgea
pitbieurs provinces; mais il fut bientôt pris et jeté à
.a mer. — La catastrophe de Mustapha a été mise
î^ la scène française par Belin , 1705; Cbamfort,
ln7;iraisonneuve, 1785.
XUSUPaà-BEÎaACTAR. F. BEÎRACTAR.
MUSULMANS, c-à-d. désignés à la volonté de
^leu, nom générique donné aux partisans de Maho-
met, sans distinction de secte. F. mahomêtisme.
MCSUEUS (Marc) , savant grec, né vers 1470 à Re-
limo (Candie), m. en 1517 , vint jeune en Italie, s'y lia
a\ec;. Lascaris, ÂldeManuce et Ficin, fut nommé
professeur de lettres grtcquesà Padoue, et remplit
cei fonctions avec un zèle et un talent oui lui attirè-
rent des auditeurs de toutes les villes de l'Italie, de
^ France et de l'ÂUemagne. Léon X l'appela à Rome
-^ 1516 , et le nomma archevêque de Malvoisie en
Morée. On lui doit les l**' éditions d* Aristophane ^
^We, 1498, de VEtymologicum magnum ^ 1499 (ou-
vrage que quelques-uns lui attribuent) ;de Platon ^
^'^Ih^'ÀthéTiée, du Lexique d'H^sychiuSf 1514, etc.
'JQ a de lui , comme poète , des Epigrammes préc-
ises et un Poëme à la louange de Platon (dans rédi-
[loûdep/fljon de 1513, publie séparément par Munc-
«.er, Amst., 1676). Musurus est un des Grecs qui con-
^r.b^èrent le plus à répandre en £urope le goût des
*etlrg anciennes. /
^TCTIEX (le) , peintre. F. itoziano.
Mrrcîji^ auj. Modène, v. de la Gaule Cisalpine,
cueziss Boiï, entre leGahellus et le Scultenna^ fon-
2<*.λT les Etrusques, et Tune de leurs lucumonies,
ûBj^ntcolonie romaine en 183 av. J.-C. F. modêne.
J^JWS SCffiVOLA. K sciEvoLA.
Hn2lfi,v. duB.-Rhin. sur la Bruche, à 24 k. S. 0,
Je Strasboorg- 3532 hab. Manufacture d'armes à feu.
«ïc. ciiiteau des évoques de Strasbourg. Vins blancs.
J«inr (le), bg du dép. du Var, à 12 kil. S. E. de
oragaignan; 1900 hab. Ane. seigneurie, érigée en
psrqoisaten 1697. Tour romaine iTurris deUedio) ,
UcQ conservée. Cbarles-Quint faillit être assassiné X
^«y en 1536.
JJCTr(Yict.nEPÉLix,comte dn) , maréchal de France,
ûôàSlarsenie en 1711, fut nommé en 1735 menin
du daut)hin, ftèna de l^ouis XVI, fut faH lieutenant
général en 1748, gouverneur de la Flandre en 1762,
accepta de Louis XVI, en 1774, le ministère de ta
guerre, et fut en môme temps promu au grade d«
maréchal: mais il mourut dès l'année suivante.
MUYARTDE VOUGLANS, criminaliste, néen 1713
à Morancé (Pranche-Comiô), m. en 1791, fut mem-
bre du grand-conseil dans le parlement Maupeou,
On a de lui : înstitutesau droit erimmel, 1757 ; Loti
crwiinelles de la France ^ 1780, ouvrages estimés.
MUZLàNO ou LE HUTiEN, peintre, né vers 152S
à Acquafredda dans le Brescian, m. en 1592,vint jeûna
à Rome, s'exerça d*abord dans le paysage, pois se li-
vra au genre historique, orna de ses tableaux plu*
sieurs églises de Rome, j3erfectionna l'art de la mo-
saïque et exécuta les belles mosaïques de la chapelle
grégorienne. Il réussissait particulièrement à pein*
dte les personnages d'une physionomie grave, les
pénitents exténués par l'abstinenoe. Parmi ses ta-
bleaux, on i-emarque : VIncrédalité de S. Thomas et
la Résurrection de Laxare, au musée du Loofvre; une
Trovpe d'anachorètes écoutant la parole d'im Pire
du Désert j dans l'église des Chartreux à Rome.
MOZILLAG, ch.-l. de c. (Morbihan) près de l'em*
bouch. de la Vilaine, à23 k. S. E. de vannes; 1800 h.
—Près de là, ruines de l'abbaye de Prières, fondée
en 1250 par le duc de Bretagne Jean I.
MTGALB (le mont), auj. Safiuoun, montagne d»
l'Asie- Mineure, en lonie, au S., entre fiphèse et
Priène, en face de If le de Samos, forme en s'avan-
çant dans la mer le cap Trogilivtm. C'est à la hau*
leur de Myeale que les Perses furent défaits par la
flotte grecque, que commandaient Xantippe et Lôoty-
chide, l'an 479, le jour même de te bataille de Platée.
MYCÈNES,Jf?/C€n*,anc. v. de TArgolide.au N-N.E.
d'Argos, à 6 k. S. E. du mont Trétos, était remplie dé
monuments magnifiques dont il ne reste que des
ruines. Elle fut fondée, suivant les uns, par Mycène,
fille d'Inachus, vers 1S20; selon d'autres, par Acri-
sius ou Persée,de 1462 h 1481, elle fut de 14^1 à 1190
av. J.-C. la capitale d'un petit royaume qui disputait
à Argos la suprématie"sur le Péloponèse. Ses princi-
paux rois furent : Persée, 1431 ; Stîîénélus, 1B97 îEu*
rysthée, 1367; Hercule, vers 1330; Atréeet'fhyeste,
1307; Agamemnon, 1280; Êgisfhe, 1270;Ores!e, 1263;
Tisamène, 1 192; Penthilus et Comètes ,'1190. Les Hé-
raclides, à leur retour dans le Péloponèse, s'erf empa-
rèrent et la possédèrent comme dépendance d'Argos.
Pendant .'es guerres médiques, Mycènes se montra
lente à envoyer des secours contre l'ennemi commun ,
ce qui la rendit odieuse aux autres Grecs. Une con-
testation s'étant élevée entre Argos et Mjrcdnes pour
la possession du temple de Junon, les Argiens, joints
aux habitants de Cléone et de Tégée, détruisirent la
ville natale, 468 av. J.-C. La plus grande partie de
l'enceinte subsistait encore au temps de Paosanias.
Auj. la plaine de Mycènes, près de Éarcati, offre des
ruines importantes, parmi lesquelles on remarque des
restes de murs cyclopéens et l'édifice circulaire ap-
pelé Tombeau d^ Agamemnon ou Trésor des Atrides^
édifice que Ton croyait,dansrantiquité,avoir renfermé
les trésors qu'Àgamemnon avait rapportés de Troie.
SfYCERINUS, roi d'Impie, fils de Chéops ou de
Chemmis, construisit la 3* des grandes Pyramides^
où sa momie a été trouvée en 1837. On le place 10
générations avant la guerre de Troie.
MYCONE, My sonos y une des îles Cyclades, entre
Ténos au N. E., Paros et Natos jiu S. , à 15 k. 0. de
Délos; 50 k. de tour. On y montrait les tombeaux des
Centaures. Fréquemment bouleversée paT des trem-
blements de terre, Mycone était jirresque inhabitée
et très-pauvre. Ses habitants passaient pour avares et
grands parasites. — Soumise pour Darius parDatis et
Artapherne, Mycone tomba ensuite au pouvoir des
Athéniens. Après la 4* croisade, elle appartint suc-
cessivement à plusieurs familles de Croisée, puis à
Venise, à qui Soliman II l'enleva. Elle prit une part ac-
tive en 1822 à la guerrede l'Indéi^endance , et fut, k\*
HTOS
— 1320 —
MISl
Saix, comprise dans le royaume de Grèce; elle est
ans le nome des Cyclades et l'éparchie de Syra.
Âuj. on y compte 6000 h., qui habitent pour la plu-
part un petit bourg du même nom. Nombreuses égli-
ses grecques, plusieurs monastères.
IIYDORGE (Claude) , géomètre français , né à Paris
en 1585, m. en 1647 , fut d'abord conseiller au Châ-
telet, puis trésorier de la généralité d'Amiens. II se
lia d'une étroite amitié avec Descartes, auquel il ren-
dit d'importants services et qu'il réconcilia avec Fer-
mât; il aépensa près de cent mille écus à faire fabri-
quer des verres de lunettes etdes miroirs ardents et h
tenter divers essais. On a de lui : Examen des Réeréa-
tions mathématiqws (du P. Leurechon), Paris, 1630;
Prodromi Catoptricorumet Dioptrieoruvfit 1639.
MYGDONIE, anc. prov. de la Macédoine septentr.,
entre la Péonie au N., le fleuve Strymon à TE., le
mont Calauron au S. , et le fleuve Axius à l'O. , était li-
mitrophe de la Thrace, de la Chalcidique et de la
Macédoine propre, et avait pour villes principales
TbermaouThessalonique, Anthémus, Apollon ie. Elle
forme aujourd'hui la partie N.de reyalet de Saloniki.
On connaît encore sous le nom de Mygdonie une
petite-contrée de l' Asie-Mineure, habitée par une peu-
plade d'origine thrace , qui s'étendait sur la côte de
la Propontide , entre cette mer au N., le mont Olympe
au S., le Rhyndacus à l'O. , et le lac Askania (lac de
Nicée) à TE ; — et une prov. de Mésopotamie, oui était
située entre le Tigre et le Ghaboras, sur les deux ri-
MYLASA , auj. MelatsOf v. de la Carie, à 16 k. env.
de la côte et delà ville dePhyscos, qui lui servait de
port» était la capitale des anciens rois de Carie. Ju-
piter y était adoré dans trois temples célèbres. Les
Romains la déclarèrent libre après la conquête de
l'Asie. Beaucoup de belles ruines.
UYLES, Mytx, auj. MelaxxOyV, de Sicile, sur la
côte N., entre NauloqueetTyndaris, est fameuse par
deux victoires navales, l'une des Romains sur les Car-
thaginois, 260 av. J.-C. ; l'autred'Agrippa sur la flotte
de Sextus Pompée, 36 av. J.-C.
MYLITTA, déesse assyrienne, analogue à Véniis.
IIYLIUS (Christ.) , bibliographe allemand , né en
ITlOdanslaprincipîautédeWeimar, m. en 1757, pro-
fesseur de pnilosophie, puis bibliothécaire à l'Uni-
versité d'Iéna, a laissé: Bibliotheca anonymorum et
pseudonymorum (faisant suite à l'ouvrage de Plac-
cius), Hambourg, 1740; Memorabilia biblioihecic
aeademiâf lenensis , 1746.
MYNAS (Mioolde), philologue, né vers 1790 en Ma-
cédoine, m. à Paris en 1860, professa d'abord en Rou-
mélie, vint en 1821 s'établir à Paris, s'y fît connaître
par diverses publications philologiques, fut chargé
en 1841 par M. Villemain, alors mmistre, d'une mis-
sion au mont Athos, en rapporta plusieurs manu-
scrits précieux , entre autres les Fables de Bàbrius
(F. ce nom), la Dialectique de GdHen, la Gymnasti-
que de Phiiottraîe^ les Philosophoumena^Uvre attri-
Bué successivement à Origène, à S. Hippolyte, à Ter-
tullien, au prêtre Calus, et publié par M. Miller en
1851 et par M. l'abbé Cruice en 1860. La publication
récente de nouvelles Fabien de Ba6rtiM, dont M. My-
nas aurait vendu subrepticement le manuscrit en An-
gleterre, a donné lieu de suspecter sa loyauté.
MYNDOS, auj. Mentechy t. grecque delà Carie oc-
cidentale, sur le golfe d'iassus, au N. 0. d'Halicar-
uasse, était une colonie des Doriens de Trézène. Elle
le soumit fort tard à Alexandre.
MYONTE, Myus, v. d'ionie, sur la Méandre, près
de son embouchure. Colonie athénienne, fondée par
un fils de Codrus. C'est une des trois viUes que Xer-
xès assiffna à Thémistocle pour les dépenses de sa
table. Dès le temps de Strabon , eUe était entière-
ment dépeuplée. On en voit les ruines à Palatcha.
MTOSHORMOS, auj. Cosséir, t. et port de la Hte-
Sgypte, sur le golfe arabique, à 7 journées de mar-
che de Coptos, fut fondée par Ptolémée Philadelphe.
' C'était l'entrepôt du commerce de l'Egypte avec l'A-
rabie et l'Inde.
MPITRA, y. de Lvcie, près de la côte. Anc. évêché,
occupé par S. Nicolas. Belles ruines ; ancien théâtre
MYRHIDONS. anc. peuplade grecque de la trihi
des Achéens, haoitait jadis llle d'Ëgine, lorsqu'elle
était gouvernée par Ëaque. Pelée, fils de ce prince,
en emmena une colonie en Thessalie, dans la Phthio-
tide, sur les bords du golfe Maliaque; d'où les su-
jets d'Achille, fils de Pelée, sont appelés dans l'Iliade
Myrmidons, Hésiode conte qu'à la suite d'une peste qui
avait ravagé Egine, les fourmis (dont le nom grec est
Myrmekes) furent changées en hommes à la prière
d'Eaque pour repeupler le pays. Strabon explique ce
nom par racti vite des Myrmidons comme agriculteurs.
MYRMILLONS, gladiateurs àpied qui combattaient
contre les Rétiaires (F. ce mot), étaient ainsi nom-
més parce que leur casque était surmonté d'un pois-
son de mer nommé en grec mormyros, d'où l'on avait
fait par corruption myrmillon. C'étaient générale-
ment des Gaulois ou des Thraces.
MYBON, sculpteur grec, à Eleuthère, condisciple
et émule de Polyclète, florissait vers 432 av. J.-C. Cet
artiste excellait à représenter avec l'airain les ani-
maux et à leur donner l'apparence de la vie. On es-
timait surtout une GénissBy si parfaite qu'eUe parais-
sait vivante : elle existait encore à Rome en 550,
devant le temple de la Paix.
HYRONIDES, général athénien, s'illustra dans la
guerre contre les Lacédémociens et les Béotiens (457
av. J.-C.), vengea la défaite de Tanagre en battant
les Béotiens à Œnophyta (456), prit toutes leurs villes
à l'exception de Thèbes , soumit les Locriens Opun-
tiens et les Phocidiens, pénétra jusqu'en Thessalie,
etassiégeaPharsale. mais sans pouvoir s'en empaier.
IfYRRHA, fille de Cinyras, roi de Cypre. Eprise
de son propre père, elle entra furtivement dans son
lit à la faveur de la nuit, et devint ainsi mère d'A-
donis. Cinyras, l'ayant reconnue, voulut la tuer; elle
s'enfuit en Arabie, où elle mit au monde Adonis, et
fut changée en l'arbre qui porte la myrrhe.
MYRTILE, conducteur du char d'ŒnomaOs, roi
de Pise. Ce prince ayant déclaré qu'il ne donnerait
la main d'Hippodamie, sa fille, qu'à celui qui le vain-
crait à la course du char, Myrtife, gagné par Pélops,
amant d'Hippodamie, donna a ŒnomaOs un char dont
les roues n'étaient retenues à l'essieu que par des che-
villes fragi]e^,et qui se brisaau milieu delà route (F. Œ-
nomaOs). Quand Myrtile vint demander au vainqueur
le prix de sa perfidie, celui-ci le précipita dans la mer.
MYRTOS, Ile de la mer Egée, au S. E. de l'Eubée,
prcs du cap Capharée, donnait son nom à la mer voi-
sine, Myrtoum m irc. Cette mer était semée d'écueils.
MYSIE, Mysia, auj. livah de Karam^ contrée
d'Asie-Mineure, sur la côte 0., au N. de la Lydie.
Soslimites varièrent souvent; ordinairement on lui
donne pour bornes, au S. la Lydie, à l'E. la Bi-
thynie, au N. la Propontide, et à l'O. la mer Egée.
On la divisait en Petite-Mysie ou Mysie Hellespon-
tienne , s'étendant de l'Olympe à l'Hellespont, sur
toute la côte de la Propontide; et Grande-Mysie, com-
prenant les petites provinces de Troade, d'EoIide, de
Pergnmùne etdeTeuthranie, jusqu'aux frontières de
la Lydie. Pays montagneux : on y remarquait le mont
Ida en Troade et l'Olympe, au S. Villes principales :
dans la Petite-Mysie, Cyzique, Scylace, PitYa,Lamp-
saque, Abydos, Apolionie, Miletopolis; dans fa Grande-
Mysie, Daidanos, Sigée, Larissa, Assos, Antandros,
Adramvtte, Scepsis, Pergame. — I-es Mysiens, sortis
probabiement de la Thrace et issus des Pélasges,
n'occupaient originairement que la Petite-Mysie , en-
tre les Troyens et les Bithyniens. Quelques-uns dé-
rivent leur nom des habitants de la liiésie. Après
avoir fait partie du roy. de Troie, puis de celui de
Crésus , de l'empire des Perses et d'Alexandre , et
avoir été longtemps disputée entre les successeurs du
conquérant, U Mysie devint la principale province du
NABO
— 1321 —
NÂDA
.oj.de Pergame; elle passa aux Romaias ayec ce
Tors» qui la possèdent encore.
MTSOIf , laJX)ureurdubourgdeCben,prèsde TŒ-
ta, est mis par Platon (dans le Protagoras) au nom-
bre des sept sages de la Grèce, à la jpice de Périan-
dre. Il était contemporain d'Anacharsis et de Solon.
MYSOKK, contrée de l'Inde. F. uaIssour.
KTSTËRES. Outre les Saints mystères de la reli-
gm chrétienne, on désigne par ce nom : l' des cé-
rémonies secrètes qui se pratiquaient chez les Païens
en l'honneur de certains dieux, et auxguelleson n'é-
tait admis qu'après de longues et pénibles épreuves
(F. ELEUSIS . GERES , ISIS , MITHRA , etc)*. — 2*" dCS
drames que l'on représentait au moyen &ge et dans
lesquels on mettait en scène les principaux événe-
ments de l'Ancien ou du Nouveau Testament. F. mys-
tères dans notre Lict, univ, des Sciences,
MYTHO ou Mi-THO, V. importante de Cochinchine,
sur la r. g. de la principale branche orientale du Cam-
bodge, près de son embouchure, et à 60 k. S. 0. de
Saigon. Prise nar les Français en IA6I .
N
K. On emp\o]fait cette lettre dans les abréviations
pourNeptuittts, nonœ, natus, népo<,etc. Dans les noms
moderne», N. se metpour Noël, Nicolas, Napoléon,etc.
VAÂB, riv. de Bavière, prend sa source sur les li-
mites des cercles de Hte-Franconie et de fit-Pala-
tiuat, court pendant 156 kil. au S. et se joint au Da-
nube, par la r. g., au-dessous de Ratisbonne.
NIAUAN, lieutenant de Benadab, roi de Syrie,
fat guéri de la lèpre après s'être baigné dans le Jour-
dain par le conseil du prophète Elisée.
KAA]U>Eir,v.duroy. de Hollande (Nord-Hollande),
à 19 kil. S. S.d' Amsterdam, sur le Zuyderzée ; 2400 h.
Fondée par Guillaume lll. Prise et ravagée en 1572
par les Espagnols; prise en 1672 par les Français, qui
laforfiiièrent à la Cohorn ; assiégée cina mois en 1813
et 1814 par les Alliés et défendue par les Français.
NABAB, nom que Les Indiens donnent au gouver-
Bear d'une province, ou à un général d'armée. Les
wbabt sont subordonnés aux soubabs^ espèce de vice-
lois. Après rinyasion de Nadir-Chah dans l'empire Mo-
fol, les nababs se déclarèrent indépendants ; mais au-
jourd'hui , ils sont presque tous soumis à l'Angleterre.
—Vulgairement on appelle nabab une personne qui
aamaàié une immense fortune dans les Indes.
KABABZANEf un des généraux de Darius Codo-
maa, commandait la cavalerie à Issus. Il s'unit à Bes-
fluapottraasassiDer son maître; puis il se retira dans
l'Hyrcanie, et fit sa paix avec Alexandre.
KAfiATHÊBNS, Arabes nomades qu'on croit issus
d'un fils d'Ismael nommé Nabath. Tantôt ils séjour-
naieot en Arabie Pétrée , tantôt ils pillaient les cara-
vanes entre la Syrie et l'Eupbrate. Jonathas Maccha-
l)ée tenta en vain de les réduire. Plus tard, ils prirent
le nom de Saracènes (Sarrasins).
KAIIS .tyran de Sparte de 206 à 192 av. J.-C, devint
en 197 Tallié de Philippe 111, roi de Macédoine, oui
loi eunfia la garde d'Arsos, puis il se déclara pour les
Romains dans l'espoir oe demeurer maître ae cette
viDe. Mais la guerre de Macédoine finie, Flamininus
hû reprit Argos et lui imposa un traité onéreux. Au
^^Wi du général romain,Nabis entra en guerre avec
^ugue Achéenne: battu par Philopœmen, il demanda
ttv secours aux Êtoliens; mais Aleximène, le chef des
l^ilOliommes qu'on lui envoya, le fit mettre à mort.
I^ était un monstre de cruauté.
KABONASSAB, roi de Babylone de 747 k 734 av.
J-^.. n'est célèbre que par l'ère qui porte son nom,
ère dont le point de départ est le 26 févr. 747 av.
••-C., et qui a été suivie par Ptolémée. Quelques-
vvi le coDfoodent avec Phul, roi d'Assyrie.
VAMOSID parait être le même que Balthasar ou est
ffitit-étn le père de ce prince.
VABOPOLASSAR, roi de Babylone de 626 à 605
*^* l.-C.^ était d'abord simple gouverneur de Baby-
loi<e.Alhé à Cyaxare^ roi desMèdes^ il prit et ruina
^r. 606 la ville de Nmive, alors régie par Sarac ou
Ckiuladan, et, réunissant les États de ce prince aux
«eos.lbnda le 2* empire de Babylone. Néchao, roi
d'Egypte^ lui enleva Carchémis (Circesium), l'une de
ses principales places sur l'Eupbrate. 11 eut pour
successeur son fils Nabuchodonosor II, qu'on appelle
quelquefois Nabopolassar II.
NABOTH, habitant de Jezraêl, refusa de vendre au
elle réussit à le faire condamner k être lapidé (899
av. J.-C.) , et s'empara de sa vigne. Le prophète Élie,
en apprenant ce crime» se présenta devant Achab et
lui prédit qu'au lieu même où les chiens avaient lé-
ché le sang de Naboth, Ils se désaltéreraient dans le
sien. Cette prophétie s'accomplit peu d'années après.
NABUCHODONOSOR I ou sa08duch£e, roi de Ni-
nive de 667 k 647 av. J.-C. , vainquit et tua de sa main
Arphaxad,roi des Médes k la bataille de Ragau; envoya
contre la Syrie et la Judée son général Holopherne,
qui fut tué par Judith au siège de Béthulie, perdit
toutes ses conquêtes après la mort de ce général, et
périt lui-même, k ce au on croit, en défendant Ninive
contre Cyaxare et Nauopolassar.
NABUCHODONOSOR II OU NABOPOLASSAR II , dit U
Grand, roi de Babylone et de Ninive réunies, fils et
successeur de Nabopolassar I, monta sur le trône en
606 av. J.-C, battit Néchao à Circesium: ppit Jéru-
salem et emmena en captivité le roi Joachim , k qui
cependant il rondit le trône; fit, après la mort de ce
prmce, une 2* expédition contre Jérusalem, et, s'en
étant emparé au bout d'un an de siège, réduisit toute
la population en esclavage , avec son roi Sédécias ; as-
siégea 13 ans la ville deTyr, et finit parla soumettre;
conquit ensuite la partie septentr.de l'Egypte et v fit
un énorme butin, qu'il employa surtout krembellis-
sèment de Babylone. Fier de ses succès, il voulut
au'on Tadorkt ^ mais Dieu confondit son orgueil : frappé
e démence, il se crut changé en bœuf et alla vivre
dans les forêts : la reine Nitocris gouverna en son ab-
sence. Au bout de 7 ans, il recouvra la raison et, avant
fait pénitence , put remonter sur son trône. Il m. l'an-
née suivante, 562, et eut pour successeur ËviUnérodac.
NACOGDOGHES, v. du Texas, ch.-l.d'un comté de
même nom, sur la Nana, k 300 kil. N. 0. d'Austin;
env. 1500 h. Collège, fondé en 1^5.
NADAB, roi d'Israël, de 943 k 941 av. J.-C, éUit
fils de Jéroboam. Il se livra k tous les excès, et Ait
tué, après un règne de deux ans, par Baasa, un de
ses généraux, qui le remplaça sur le trône.
NADASI (Jean), jésuite hongrois, né en 1614 k
impérati
Reges Hvnaarisg a S, Stephano usque ad Ferdinan-
dunif Presoourg, 1637, in-foL
NADASTI (Franc.), comte de Forgatsch, futundei
membres les plus actifs de la ligue des nobles hon-
grcls contre lapuissanceautrichienneen 1666.N'ayaA,
NâHE
— 1322 -
NAlil\
paobtenir de r«iiip. Léopold I ia (tignlié de pailetin,
il ornspira : des papîers^dfeouverts 6A1671 firent r»-
conflattre sa oomplioité dans plusieon complots , et
il fnt exécuté. On a de lui : MoMsoleumregnt.., bu a*
garicif Nuremberg, 1664, et Cynosura jiaristarumy
1668 : c'est un recueil des lois de k Hongrie.
BTADIR-CHAU , dit aussi THikUA8P-K€nJU-KflAiT, roi
de Perse, né en 1688 à Mescfaed dans le Khoraçan,
fut d'abord conducteur de chameaux, ensuite brigand.
A la faveur des troubles qui suivirent la chute de Hus-
sein en 1722 , il s'appropria le Khoraiçan , puis il entra
avec sa bande au service de Tbamasp (fils de Hussein) ,
1726, prit Ispahan, 1729; et mit les affaires du prince
dans rétatle plus florissant, mais ne tarda pas à s'em-
parer de tout le pouvoir, bien qu'il s'intitulât Tha-
masp-Kouli'Kfian, c.-à-d. chef des serviteurs de Tha-
masp. Battu plusieurs fois par les Turcs Ottomans,
Thamasp leur avait cédé la rive gauche de l'Âras :
Nadir s'opposa à l'exécution du traité, battit les Turcs,
lit déposer Thamasp, le remplaça par un enfant, Âb-
bas 111, âgé de 8 mois, sous le nom duquel il régna ,
et termina heureusemient la guerre contre les Turcs
(1734-36). A la mortd'Abbas 111, 1736, Nadir se tait
proclamer chah (ft Perse : il marche aussitôt contre
les Afçhans rebelles, 8*empare de Kandahar, attaque
l'empire du Grand* Mogol dans THindoustan (1738),
prend la ville de DeUn, 1739, soumet le Caboul et rap-
porte de ses conquêtes un butin immense, évalué à
plusieurs milliards (1740). Hais la 'Perse épprimée,
épuisée,le détestait : il fut tué par ses propres genérau|:
dans une expédlUen contre les Kourdesen 1747.
NiEPBI.S , beurg de Saisse (Olaris»), pi^ de la r.
. g. de la Linth, à 8 kil. N. de Glaris; 2000 hab. Cé-
lèbre victoire remportée par une poignée de Suisses
sur les Autrichiens, 1388. Les Catholiques du canton
tinrent jusqu'en 1836 leurs assemblées à Nsfels.
NAERDEN. F. naarden.
NJBVIDS (Gh.), poète latin , natif de Caanpanie,
mort vers 202 av. J.-C, avait, dit- on, servi dans la
1^ guerre punique. Quelques traits satiriques lancés
dans ses pièces contre les grands l'avaient oUigé de
. s*exiler de Rome : il se retira en Afrique et mourut
à Utique. Ses ouvrages consistaient en tragédies imi-
tées des Grecs, en drames natiooaux dont un atvait
pour titre Alimoniœ Rémi etRomulij et en un poème
épique sur la 1"^* guerre entre Home et Oarthage. Il
ne reste de ce poème que des fragments, qui ont été
réunis par Spangeaberg, Leipzig, 182&, in-^; on a
aussi quelques fragments de ses œuvres dramatiques
insérés dans les Pœtse seenici dt Bothe, Halbecstadt,
1823-28, et dans les Tragicorumïaiinorwnrêliquiœ
de Ribbeck, Leips. , 1854. E. Klussmann a donné une
édition des fragments deNevius, léna, 1843.
NAGAHA-BOUROUN, cap de la Turquie d'Asie (li-
vah de Riga), à l'endroit le j^ub resserré des Darda-
nelles, est hérissé de battemes qui, jointes à oeUes
de la côte européenne, dominent le détroit et garan-
tissent Constanttnople d'une invasion par le sud.
NAGASAKI, ville du Japon. V. mmioasaki.
NAGPOITA, V. de l'Inde anglaise, capitale du rov.
de Nagpour, chez les Mahrattes orientaux, A ôOO kil.
N. E. d'Haïdep-Abad; 125 000 hab. YiUe moderne (elle
date de 1740), mais laide. — Le roy. de Nagpour,
situé dansle Gandouana, par l7''30'-33*'lat., N. 76*>81''
long. E., a 500 kiL Air 450 et env. 4000000 d'hab.;
il était jadis oélèbre par ses mines de diamants. —
Fondé au milieu du xui* siède, ce rojanme s'enga-
gea en 1803 dans ia coalition contre les Anglais, et
n'obtint la paix qu'en leur cédant le district de Kat-
tak et se reconnaissant leur vassal. Les Anglais ont
hérité de cet État en 1853 et l*ont annexé à la pré-
sidence de Calcutta.
NAGY, mot hongrois qui vaut dite grandf entre
dans la composition d'un grand nombre de mots géo-
graphiques. Cherchez le mot qui suit Nagy.
NAHK , riv. qui prend 8a*source dans la pté de Bir-
kenfeld (Prov. Rhénane), coule àl'E. N. E. et tombe
dans la Biùn porè»de Bingen, après 115 k. de cours.
HAm-BL-ABDEN, nom avabe du Jonrâmin.
KABR-KL-KÉBiR, SlexOherotj riv. de Syrie (Bey-
routh) , naît dans le Liban , coule à PO. et tombe
dans la Méditerranée, après 140 kil. de cours.
NAHR-EL-KELB, lucttf, tiv. de Syrie (Acre), ae jett«»
dans la Méditerranée & 13 k. N. E. de Balrcilt.
VAHXniL, le 7* des petits prophètes juifs, vécut sous
Achab ou Menasse, et prédit la 2* ruine de Ninive
(accomplie par Nabopolassar en 625 av. J.-C).
NAIaDES (du çrec /Vot^n, couler), nymphes qui
présidaient aus rivières et auK sources. On les re-
présente couronnées de roseaux et penchées sur une
urne qui verse de l'eau.
NAIGEON (J. André) , écrivain, né à Paris en 1 738.
mort en 1810, disciple et ami de d'Holbach et de Di-
derot, a laissé la réputation d'un athée fanatique et
intolérant, et d'un écrivain tranchant, diffus et lourd.
On a de lui : le Militaire philosophe, Londres (Ams-
terdam), 1768*, le Dictionnaire de philosophie an-
cienne et moderne^ dans VEncyelopédie méthodique,
1791-94, 3 T. in-8 ; des N^tes sur la traduction de
Sénèque, par Lagrange: des Mémoires swr Diderot
(po9th., publiés par Brière, 1823, dans son édition
de Diderot), etc. Il a en outre donné une collection
des Moralistes anciens et a publié plusieurs opuscules
de d'Holbach. On doit à M. Damiron un savant JT/*
moj'rc sur Naigeon, 1857.
urAOXOCX, ch.-l. de cant. (H^^Garonne)» à 9 kil.
S. 0. de Villefraoche; 1210 hab.
NAIM, V. de Galilée (tribu dlssechar), au S. E.
de Nazareth , près du mont Thabor et du torrent de
Cison . Jésus ressuscita le fils d'une veuve de cette ville.
NAIRN , V. et port d'ficosse , ch.-l. d'un comté de
môme nom, sur le Naim, à son embouchure, à 250
kil. N. 0. d'Edimbourg ; 3266 hab. Armenaents pour
la pêche de la baleine. -— Le comté, situé sur le golfe
de Murrey, est borné à l'E. et au S. par le comté de
Murray, à TO. par cdui d'Inverness; il a 35 kil. sur
13 et compte 10 000 hab.
NAI89E, Naiisus, auj. Nitsa OMNisdh, y. de la fié-
sie supérieure, au S. Constantin y naquit; Claude II
y battit les Goths, 269.
NAIX, Nofium, vge du dép. de la Meuse, & 22 kil.
S. E. de Bar- le- Duc; 400 han. Forces , hauts four-
neaux. Ruines nombreuses. — Jadis important. Fondé
souff le règne de Constance par des barbares d'outre-
Rhin et fortifié dans la suite, il fut pris en 612 par
Thierry, roi de Bourgogne, surThéodebert, roi d*Aus-
trasie. On y a trouvé une Grande quantité de médailles,
des bijoux antiques et d'effets curieux.
NAJAC, ch.-l. de c. (Aveyron), sur l'Aveyron, à 16
kil. S. 0. de Vil»efranche ; 200G h. Station. Toiles
grossières, serges; jambons renommés.
NAJERA, V. d'Espagne (Burgos), sur la Nagerilla
(affluent de l'Êbre), à 24 k. S. 0. de Logrono; 9600
haib. Eglise Ste- Marie, où se trouvent les tom-
beaux de plusieurs rois et princes de Navarre. —
Ane. résidence des rois de Navarre. Pierre le Crtiel,
aidé du Prince-Noir, remporta en 1367 entre Najera et
Navarette une vict. sur Henri de Transtamare^ son
frère, et sur les Français : Duguesclin y fut pris.
NAKCHIVAN , Naxvana , v. de l'Arménie russe
(Ërivan), sur l'Aras, à 140 k. S. E. d'Ërivan; env.
5000 hab. (elle en a compté jusqu'à 200 000) . Archev6-
a beaucoup souffert pendant les guerres entre les Per-
ses et les Russes : ces derniers ont fini par se la faire
céder (1828). Tremblement de terre en 1840.
VAUHTOIEVAK, v. de la Russie d'Europe (lèka-
térinoslav), sur la r. dr. du Don, à 10 kil. N. £. de
Boslov et À 112 k. E. de Ta^rog; 13000 hab. (Ar-
méniens poiur ia plupart). Tissus de soie et de coton.
-* Fondée en 1780 par des Arméniens de Crimée.
NAlfAQUASj peuple hottentot qui habite le S. de
l'Afrique, depuis l'Océan Atlantique au S. jusqu'à U
riv. Orange. Mines d'or et de cuivre.
NAKC
— 1923 —
NâN£
NAMll&niS, peujple de la Gmile :0«itiqQe, oom-
prisdaxLs la Lyonnaise IIl*, surVOcéan, au S. des
Monef, au N. des PicUmcs^ doilt les séparait le
/^'yer (Loire), ayaientpoureh.'L Condiwicnum^^Nan-
tef). Leur pays faitauj. partie de la Loire-Inférieure.
KAMCR, tfamurcum en latin, Ifamen en flamand»
T. de Belgique, ch.-l. de la prov. de Nasmir, au oon-
flsent de la H«use et de la Sambre, à 52 klL S. E.
de Bruxelles, 24000 hab. Svêohé, suÉraganl de Ma-
lines, trib. de 1"* inst et de commerce; collège No-
tra-Dame-de-la-Paix, dirigé par les Jésuites; athé-
née \ écoles de sourds-muets , de minéralogie , de
dessin, de musique; école normale primaire; Déni-
tencier central des femmes. Belle cathédrale, o&tie
en petit sur le modèle de St-Pierre de Rome, et qui
renierme le tombeau de Don Juan d'Autriche; église
St-Lûup, rerôtue à l'intérieur de marbFe noir; bi-
bliolhlque. Coutellerie fine, armes, chapeaax, saron,
amidon, fer, acier; fonderie, raffinerie de sel, bras-
serie, poterie commune. Commeroe de cuivre, plomb',
fer, marbre. Vastes fortifications. Aux env., Inuille,
pierres bleues, etc. -* Namur fut d*abord une forte-
resse des Âduatiei. Au x* siècle , elle était la capit.
d'un comté indépendant et héréditaire , qui passa ,
en 1196, dans k maison de Hainaut, en 1263 dans
ceiie de Ftandre , et, en 1421, dans celle de Bour-
gogne. £Uede^ntévêché en 1559. Fortifiée en 1691
par Cohoni. elle n^n fui pas moins prise par Louis XIY
en 1692; elle lui fut enlevée en 1695; mais les Fran-
çais la reprirent en 1701, et la gardèrent (quoique
bombaidée par les alliés en 1704) jusqu^n 17 12 : ils
la eédèrent alors à Mecteur de Bavière; en 1715,
eU^derictune des places fortes dites de la Barrière;
elle n'en fot pas moins reprise en 1746. La paix
d'Aii-Ja-Chapelle (1748) la rendit à TAutriche. En
1793 et 1794 elle passa avec le reste de la Belgique
sois la domination française; elle fut jusqu'en 1814
iech.-l. da dép. français de Sambre-et-lfeuse.
KAiCB (Comté de), une des 17 provincos de l'anc.
canle de Bourgogne, était partout enveloppé par
réftehé de Liése et le duché de Brabant, et com-
pttaait (outre son ch.-I. Namur) Charleroi, Bouvines,
nevus, Meutiers> Cbarlemont, Givet, etc. — Le l«'
Gontade Hamur que Ton ooanaisse est Robert, dont
le (ils Albert mourut en 998; le dernier est Jean III,
qAn,a'a|aAt pas d'enfant, vendit son comté à Philippe
le Boa, duc te Bourgogne (1421).Ce comté a suivi de-
pus le sort de la succession de Bourgogne.à cela près
Çu'en 1678k paix de Nimègueen détacha Cbarlemont,
Giivt et quelques villages en faveur de la Franoe.
HAMii (Prov. do) , use des divisions du royaume
sctiel ëe Belgique, an S. du Brabant méridional,
cofifine an dép. français des Ardennes , et a 86 kil.
sur 62, ivec 290000 nab. (Wallons la plupart et ca-
thofiqoes) ; ch.-l. Namur. Bruyères en quelques pai^
lies; ailleurB, sol assez fertile : houblon^ taDac,
grains, pommes de terre, etc. Industrie active.
KANCY, Naneeium, an moyen ftge, ch.-l. du dép.
delaMeurthe, sur la r. g. de la Meurthe et sur le
c^de la Marne au Rhm, à 319 kil. E. de Paris
par h route, à 368 par chemin de fer; 49 305 hab.
l'khé, suffragant de Besançon; cour hnpériale;
^^ûaiettniTerait.jfacnltés des lettres, des sciences
^\^ ^roit ; école second, de médecine, école fores-
tière, lyeée , école de sourds-nmets. La ville se di-
^«a fieille viUe et Ville neuve (celie-ci renom-
mée pourn beauté) : 4 portes qui sont autant d'arcs
ue triomphe , 4 rues principales (aboutissant à la
Pl^ Stanislas, ornée de fontaines et de la statue de
Stanislas); cathédrale, édifice moderne dans le genre
Jtaijeo; église de Bon-Secours, palais du gouverne -
aent, prwecture , hôtel de ville , bourse, théâtre, quar-
^ de cavalerie, vieux château des ducs de Lorraine,
^iétèdes sciences, lettreset arts; bibliothèque, mu-
«e de tiibleaux, jardin botanique, cabinet ^histoire
ûMarellc. Broderies renommées; draps, produits chi-
?i«pie«, pâtes d'Italie, boules de Nancy, cartes à
iwer; filatures , teintureries , tanneries , etc. Com-
meroe des oMeti fabrkrtiée eit de ?în, grains, hille,
CQÎTs, laine , fer, etc. Patrie de J. Gallot, Uaimbonrg,
Palissot, Mme GrafRgny, Drouot, Mathieu de Dom-
basle, Isabey, Grandville, etc. — Nancy, fondée au
zu* siècle, oevint bientôt k capitale delà Lorraine.
Charles le Téméraire la prit en 1475, la perdit en
1476, et périt sous ses murs en 14*77. Louis XIII,
Louis XIV la prirent en 1633 et 1670 : ce dernier en
fit raser les fortifications. Stanislas résidait alterna-
tivement à Lunévilie et à Nancy; il fut inhumé dans
cette dernière ville (1766). C'est à lai surtout qae
Nancy doit ses embellissements.
NANDODE, V. de Tlnde anglaise (Onzzeraf), à ^5
k. 19. K de Surate; ch.-L du Kandeich.
NANEK, fondateur de la religion des Seikhs, qui
est comme une fusion du Brahamisme et de Tlsta^
misme, reconnaissant en même temps lesVédaset
le Coran, naauit vers 1469 & Talwenoy dans le La-
hore, suivit d'abord la carrière des emplois publics,
Tabandoona pour prêcher par toute l'Inde, et mou-
rut en 1539. VAdi^granth, son <code, rosta le ma-
nuel de ses suecesseuvs et la source de sa doctrine,
jusqu'au pontificat de Goumu-Govind, quêtes Seikhs .
regardent comme leur V prophète. Amretsyr, dans
le Lahore, est le centre du fianékieme^ la résidenoe
du grand pontife de cette religion.
NANGAS.A&I, V. du Japon, une des 5 villes impé-
riales, dans rHe de Ximo, à l'extrémité 0.; env.
50000 hab. Bon port, vaste baie; environ 36 ponts
sur de petites rivières; plus de 60 temples, plusieurs
palais. Grand mouvement industriel et commercial :
export, de cuivre, camphre, porcelaine, ouvrages
en laque; import, de sucre, peaux, zinc, étain,
plomb, et de quelques tissus d'Europe. Ce fut long-
temps la seule ville du Japon où fassent admis les
étrangers : les Chinois et les Hollandais avaient seuls
ce privilège ; encore étaient-ils confinés, les premiers
dans le S. 0. de la ville, les seconds dans lilot de
Desima, et surveillés rigoureusement : ces entraves
ont été en grande partie levées en 1854. F. stapon.
NANGIS, ch.-l. de c. (Seine-et-Marne), à 30 k. 0.
de Provins; 2015 hab. Station. Ane. château, dont i!
subsiste 2 grosses tours. Joli château, promenade.
Commerce en laine, bestiaux, volailles, fromage de '
Brie. Ânc.marqaisat. — Ërigée en ville en 1544 par
François I. Les Russes y furent battus le 17 février
1814 par Kellermann et Gérard.
NANGIS (GuiUaume de). V. Guillaume.
NANI (J.B.Gaspard), historien, néàTeniseeùlfilfi,
d'une famille patricienne, fut 25 ans ambassadeur de
Venise en France , de 1643 à 1 G68, remf^it diverses mis-
sions en Allemagne, devint procurateur de St-Marc,
et fut en même temps historiographe, bibliothécaire
et archiviste de la republique. On a ae lui nne^û-
toirede la république de Veitise^ en italien, qui va de
1613 à 1671 , et qui a été trad. par l'abbé Tallemant,
1679, et parMasclary, 1702. C'est un ouvrage bien
conçu, écrU avec méthode et clarté, mais partial; il
est entremêlé de harangues à la manière des anciens.
Cette histoire fut continuée par Michel Foscarini et
Pierre Garzoni.
NANKIN ou NAiT-KiMO (c.-à-d. Cour du Sud) , dite
aussi Kicmg^ing ou Kitirling en chinois, v. de Chine,
capitale de la prov. de Kiang-sou , près de Temb. du
Yang-tse-kiang, à 900 kil. S. E. oe Péking, par 116»
25' long, E. , 32»lat. N.; env. 500 000 hab. (on a quel-
quefois porté sa population à 1 500 000 hab. et même
plus haut). Elle est plus grande môme que Péking,
mais moins splendide ; le palais impérial , l'observa-
toire, les temples, les tombeaux sont en ruines. On
y remarque tme célèbre tour de porcelaine (ou plu-
tôt de faïence) , t^ui a 66** de haut et 9 étages; elieest
octogone. Nanain est la ville sarante de la Chine;
elle a une académie de médecins, une bibliothèque
publique, des imprimeries, etc. Son industrie et son
commerce sont encore très^actifs; les soieries , le
tissu jaune de coton dit nankin^ la porcelaine, les
laques, le papier, etc., en sont les objets principaux.
NANT
— 1324 —
NAPI
— Nankin a été longtemps la capitale delà Chine;
mais en 1363 la translation des six grands tribunaux
à Péking a donné son rang à celle-ci. Les Mings y
faisaient leur résidence l'été. Les empereurs mand-
choux l'ont prise en 1645 et l'ont complètement né-
gligée. Cette Tille a été fort endommagée par un
tremblement de terre en 1796.Les Anglais l'ont bom-
bardée en 1842 et y ont conclu, la môme année, le
traité qui leur donna l'Ile de Hong-Kong, et leur
ouvrit le commerce des ports de Canton, Émouy
(Amoy), Ning-Po, Fou-Tcnéou, et Shang-Hai. Elle
a été occupée Ters 1860 par les insurgés.
NANNl (Jean). F. annius de yiterbb.
NANNONI (Ange)j chirurgien de Florence, 1715-
90, l'un des premiers opérateurs de son temps,
perfectionna l'opération de la taille et combattit le
système de l'humorisme galénique. Son ouvrage
principal est intitulé : Délia timpticita delmedieare,
Flor.,3voL, 1761-67.
NANSOUTY (Ant. champion, comte de), général,
Dé à Bordeaux en 1768, m. en 1815, passa par tous
les grades et fut fait ffénéral de division en 1803.
Il fit la campagne d'Allemagne sous Moreau, celle
de Portugal avec Leclerc, prit parti la conquête
du Hanovre sous Mortier, aux batailles d'Austerlitz,
de Wagram, de Friedland, où il exécuta des char-
ges décisives à la tête de ses cuirassiers, fut blessé
a Borodino, commanda la cavalerie à la bat. de Leip-
sick, s'empara du défilé d'Hanau après la défaite et
déploya la plus ffrande activité pendant la campa-
gne de France. Il se rallia aux Bourbons en 1814 et
fut nommé capitaine des mousquetaires. C'était un
des meilleurs généraux de cavalerie de l'époque.
NANT, ch.-l. de c. (Aveyron), à 24 kil. S. £. de
Milhau; 1460 hab.
NANTERRE, Nannetodurum , bg du dép. de la
Seine ^rr. deSt-Denis), au pied du mont Valérien,
à 12 k. N. 0. de Paris, sur le chemin de fer de St-Ger-
maio; 3549 h. G&teaux dits de i^Tan/erre, porcs, petit
salé , pierres à bâtir.— Patrie de Ste Geneviève et du
conventionnel Henriot. Pris et brûlé plusieurs fois,
notamment par les Anglais en 1346. On y couronne
tous les ans une rosière le lundi de la Pentecôte.
■ NANTES, Condivicnum , NamneteSy chef-l. du dép .
de la Loire-Inf., sur la r. dr. de la Loire, au con-
fluent de ce fleuve avec la Sèvre nantaise et l'Erdre,
à 392 kiL S. 0. de Paris par la route, et à 427 par
chemin de fer; 113 625 hab. Evèché, suffragant de
Tours, église calviniste; siège delà 15* division mi-
litaire, trib. de U*inst. et de commerce; lycée, école
préparatoire aux facultés, école secondaire de méde-
cine, éc. de commerce, de dessin, d'hydrographie.
Les petits vaisseaux remontent la Loire jusqu'à rian-
tes; un canal unit cette ville à Brest. Les vieux
quartiers de la ville sont laids et sales, mais le reste
est élégant et régulier : on cite le quartier Graslin ,
l'île Feydeau, le faubourg de la Fosse, les cours St-
Pierre et St-André, ornés des statues de Du Guesclin et
de Clisson , le cours Napoléon , où s'élève la statue de
Cambronne; belles places; beaux ouais; cathédrale
de St-Pierre qui renferme le magninque mausolée de
François ll,ducdeBretagne,etde Marguerite de Foix,
par Michel Colomb. Bourse, l'une des plus belles de
France,thé&tre, l^lieneuve,prérecture,hôtcl de ville,
hôtel des monnaie, palais épiscopal:les Salorges,res-
tes du palais des ducs de Bretagne ; beau musée d'an-
tiquités , cabinet d'histoire naturelle, jardin botani-
que, bibliothèque, observatoire; société d'horticul-
ture. Banque ; entrepôt de sel. Tissus dits de Nantes,
cotons, toiles peintes, flanelle, etc.; chapeaux, bon-
neterie, faïences ; mécaniques, coutellerie, outils ara-
toires; fonderies en fer et cuivre, verreries, raffine-
ries de sucre, distilleries, tanneries, clouteries, cor-
roieries, etc.; construction de vaisseaux marchands
et de corvettes.Très-grand commerce maritime : den-
rées coloniales; grains, biscuits, farine, laines,cuirs,
meubles, livres etc.; armements pour la pêche de
la morue. La tr ues noirs eut longtemps à Nantes
une grande importance. Patrie de la reine Anne
de Bretagne, du marin Cossard, de Tarchitecte Bof-
frand, du savant Lacroze ; Fouché est né près de là.
— Nantes fut une des principales villes armoricaines.
Les Normands la brûlèrent en 834, 853, 871 et 959;
elle futinutilementassiégée par les Anglais en 1343.
Henri lY y rendit, en 1598, le célèbre Édit de Nan-
tes j qui accordait aux Protestants le libre exercice
de leur culte et des places de sûreté ;Louis XÎY, vou-
lant rétablir l'unité de religion, révoqua cet édit de
tolérance en 1685, au risque de priver la France d''uae
foule de familles industrieuses. Nantes soufiTrit beau-
coup pendant la Révolution : l'armée vendéenne,
en juin 1793, marcha sur cette ville, mais ne put
la prendre; Carrier y commit des horreurs (les noya-
des ^ les mariages républicains, etc.).
NANTEUIL (Robert) . célèbre graveur de portraits
et peintre au pastel, né à Reims en 1630, m. à Paris
en 1678, avait autant de facilité que de talent. Il re-
çut de Louis XIV une pension avec le titre de dessi-
nateur et graveur de son cabinet et eut une grande
vogue auprès du public; mais il dissipa sa fortune
et abrégea sa vie par ses excès. On a de lui au moins
280 portraits, parmi lesquels on remarque ceux de
Louis XIV, d'Arnaud de Pomponne, de Mazarin, de
Turenne , du marquis de Castelnau. Le style en est
à la fois ferme et moelleux, le travail pur et fini.
Comme peintre au pastel, personne n'a mieux rendu
les couleurs des étofles et des chairs.
NANTEUIL-LE-HAUDOUIN, ch.-l. de C. (Oise) , à
20 kil. S. £. deSenlis; 1545 h. Ancien prieuré de Bé-
nédictins. Pépinières, grains,corderies, etc. — Clovia
avait fait de Nanteuil un fief, avec titre de comté.
NANTIAT, ch.-I. de c. (H. -Vienne), à 17 k. S. £.
de6ellac;1326 hab.
NANTIGNT (chasot de), généalogiste, né en 1692
à Saulx-le-Duc en Bourgogne, m. en 1755, avait été
précepteur dans plusieurs grandes familles. On lui
doit, entre autres ouvrages, les Généalogies htVlon-
guex, Paris, 1736-38, 4 v. in-4, travail précieux,
malheureusement inachevé. Bides Tablettes chrono-
logiques, 1749-57, 8 v. in-24. C'est lui qui rédigea la
partie généalogique dans les Suppléments de Moréri.
NANTILDEj reiue de France, lemme de Dagobert et
mère de Clovis II , gouverna au nom de ce jeune
prince avec le maire du palais £ga, et mourut en 642.
NANTOUILLET, vge de Seine -et- Uame, à 12 k. de
Meaux ; 300 h. Ane. château fort, dont les sires ont
joué un rôle sous Louis XI.
NANTUA, ch.-l. d'arr. (Ain) , au bord du petit lac
de Nantua, entre deux montagnes, à 36 kil. E. de
Bourg; 3726 hab. Trib. de 1** instance, collège. Per*
cale, calicot, toiles de coton et fil; filature de coton ,
moulinage hydraulique de soie, sciage de bois, etc.
Excellentes truites. — La ville se forma autour d*un
monastère de Bénédictins, fondé en 671 par S. Amand,
et dans l'église duquel Charles le Chauve fut enterré.
Elle dépendait autrefois du Bucey.
NANTUATES, peuplade gauloise, dans les Alpes
Graies-et-Pennines, habitait au S. du lac Léman, entre
les Seduni et les Veragri^ sur les confins des AUo-
broges, et occupait le paysan! forma depuis leCha-
blais et le Bas-Valais. Leur ville principale était Tar-
naiœ (auj. Si-Maurice?)
NANTUCKET , tle du Massachussetts, à 48 kil. de la
côte, par 41» 15' lat. N. , 72» 28' long. 0. : 35 kil. sur
9; 7300 hab.; ch.-l., Nantucket, sur la côte N. O., à
200 kil. £. de Boston; petit port.
NAPATA , anc. v. de l'Ethiopie, sur le Nil, à trois
journées du golfe Arabique , était la résidence de la
reine Candace. Les Romains, commandés pa^ Petro-
nius, préfet d'JSgyple, la prirent et la saccagèrent
'an 112 av. J.-C. ; mais ils l'abandonnèrent aussitôt.
NAPÊES (du grecA'op^, vallon ombragé), nymphes
qui présidaient aux montagnes, aux va!lor.8,aux bois,
aux oocages et aux prairies.
NAPIER (Jean), appelé par corruption Néper, ba-
ron de Markinston, mathématicien écossais, né en
NAPL
— 1325 —
NAPL
1550, m. en 1617, inventa les logarithmes et laissa
deux fononles générales pour la solution des trian-
gles spbériques rectangles/ ainsi que les formules
qui portent encore auj. le nom d'Analogies de Néper.
Son principal ouvrage est Logarithmorum canonis
ieatfiptio^ suivi de Mirifici lagarithmorum canonis
construetio. Edimbourg, 1614, et Lyon, 1620, auj.
tiès-rare. G est là <|u'il expose sa grande découverte.
La base des logarithmes dits népériens du nom de
Fauteur est le nombre 2,7182818.
KAPsa (sir Ch.), général anglais, né à Londres en
1782, m. en 1853, fit les campagnes d'Espagne et
desStats-Unis, fut envoyé aux Indes en 1841 et placé
en 1843 à la tête de l'expédition dirigée contre le
Scinde (ou Sindhy) etleBéloutchistan, dompta tout
le pays en trois années et fut en récompense fait
chevalier du Bain. — Son frère, W. Napier, né en
1785, fit, sous les généraux Moore et Wellington,
toutes les campagnes d'Espagne. Û a publié une
Hûfotre des guerres de la Péninsule de 1807 d 1814
(6 V. in-8, Londres, 1828-40), qui est fort estimée et
qui a été traduite et rectifiée parle général Matthieu
Dumas. U a aussi donné une relation de la Conquête
du Sindhy, accomplie par son frère.
5A?iEa (Sir Charles), marin anglais, né en 1786 m.
eu 1860 f fat envoyé en 1829 devant Lisbonne, rem-
porta en 1833, au cap St-Vincent, sur la flotte de don
tfiguel, une victoire qui décida la chute du préten-
dant j opéra en 1840 contre la Syrie, bombarda Sidon ,
Beyrouth, St-Jean d'Acre et força Méhémet-Ali à ac-
cepter les conditions de l'Angleterre; fut fait contre-
amiral en 1846 et vice-amiral en 1853. Il obtint en
1854 le commandement de la flotte destinée à agir
contre la Russie dans laBaltique,mais, malgré de pom-
peuses promesses, il la ramena sans avoir rien fait
d'îfflpoilant.Ch. Napier fut des premiers à compren-
dre Iimportance de ut navigation a vapeur et il la déve-
loppa de tout son pouvoir. Marin brave, habile, il g&ta
sonméritepar sa jactance.En poIitique,il était radical.
NAPLE5. appelée chez les anciens Parthenopef
pois KeajfnUs , en italien NapoUj grande ville de l'I-
talie méridionale, anc. capit. du roy. des Deuz-Si-
elles, aij. ch.-L de la prov. de Naples, sur le golfe
(Je Saples, par 40- 51' 47" lat. N., !!• 54* 57" long.
1Em> 205 kii. S. E. de Rome; 450 000 hab. La ville est
b&àe en amphithéâtre dans une situation délicieuse,
>y>ataali.ie mont Pausilippe, au S. E. le Vésuve,
à 1*0. les collines de Capoue , de. Caserte et d'A-
▼ena, et la xner à ses pieds. Elle a 16 kil. de tour
et est défendue au N. 0. par le château St-£lme qui
toinela ville, au S. 0. par le château de l'Œuf et
le Château-Neuf, bâti en 1283 par Charles d'Anjou ,
et qui a pour entrée un bel arc de triomphe d'Al-
phonse I*' d'Aragon. Places petites en général,
sauf celle du Palais Roval; rues étroites, obscures
et montueuses (hormis la belle rue de Tolède, dans
^ partie basse) , mais pavées en dalles de lave noire
etiort propres^ beau quai de la Chiaja; magnifique
}>romenade de la Villaréal€;yjïsit palais royal, pa-
bii Capo di Honte, de Chiatamone, du prince de Sa-
'fime, des princes étrangers, palais archiépiscopal;
fieclworto (hôpital des pauvres); arsenal, superbe
théâtre St-Charles, le plus vaste de l'Europe ; Ar-
^^,Vicaria ou Castel-Capuano (palais de justice);
odle cathédrale gothique, dédiée k S. Janvier dont
^ possède le corps : église de Sta-Restituta, conti-
PAih cathédrale, bâtie sur les ruines d'un temple
de Septune,et contenant la chapelle du IVi^or, peinte
pv le Dominiquin, et où l'on conserve dans deux
fioles le sang de S. Janvier, qui, dit-on , se liquéfie le
joordela fâte du saint; églises de SteClaire, de Je-
sos-Kouveau, de St-Fran^is de Paule, de St-Domi-
niqoe, de St-Philippe-Néri, etc. ; riches couvents de
Ste<:iaire de Ste-Harie des Carmes, de la Trinité, de
St-Donùntque le Grand, du Mont-Ouvet, ancien cou-
vent des Chartreux de St-Martin (auj. les Invalides),
etc. Dans le N. de la ville sont de vastes catacom-
hcir. Phuieurs chemins de fer. Archevêché, cour c •
prôme, cour d'appel et tribunaux de 1** inst.; Uni*
versité, fondée en 1224 par l'emp. Frédéric II, ly-
cées; école de paléo^aphie, institut de peinture,
conservatoire de musique; collège et école militaire,
académie de marine, école vétérinaire, quatre man-
des bibliothèques (Borbontca. Braneacctana, deTÎT-
niversitéf du couventde S^/erome) ; cabinets de mi-
néralogie, d'histoire naturelle ; musée des antiques
(où se trouvent entre autres objets ceux qu'ont four-
nis les fouilles d'Herculanum, de Pompeieset de Sta-
bles); beau jardin botanique, deux observatoires,
bureau topographique, Académie royale,' divisée
en 3 sections: Èrcolanense ou antiques; sciences;
beaux-arts. Banque St-Gharles, montre-piété (très-
riche). Industrie active : tissus d'or et d'argent, soie-
ries, velours, drap, linge de table, grosses toiles de
coton , rubans, instruments de musique , cordes d'in-
struments, passementerie renommée, chapeaux de
feutre et de paille; coraux, porcelaine, faïence, bou-
gies, jaune de Naples ; huiles^ parfumerie, savon de
senteur, essences, fleurs artificielles, confitures et
sucreries, macaroni,' etc. Patrie de Stace, Velleius
Paterculus, Sannazar, Marin, Bernin, Salvator Rosa,
Pergolèse^yico,Filangieri,Gravina,Ruffo, etc. En-
virons délicieux. — Parthénope est une colonie de la
Cumes de Gampanie, qui elle-même était une colonie
de la Cumes d'Eolie ; elle tire son nom, disait-on, de
la sirène Parthénope, qui, ne pouvant séduire Ulysse,
se précipita de désespoir dans la mer voisine. Elle
reçut le nom de Palépolis (vieille ville) lorsque de nou-
veaux colons eurent bâti tout auprès une 2* ville,
qui, par opposition, fut appelée Neapolis (ville nou-
velle). Les deux villes, étant contiguGs, finirent par
n'en faire qu'une seule. Rome s'empara de Naples
dès Tan 327 av. J.-C; néanmoins cette ville resta
complètement une cité grecque.Cétait le séjour favori
des riches Romains, qui pourla plupart y avaient des
maisons de plaisance: elle remplaça Capoue comme
capitale de la Gampanie. Conquise par les Ostrogoths,
elle fut reprise en 536 par Bélisaire, qui la pilla; To-
tilala reprit en 541; mais l'expulsion des Ostrogoths
(544) la rendit à l'empire grec qui parvint à la conser-
ver, môme lorsque les Lombards eurent soumis l'Ita-
lie ; elle forma alors, avec les villes grecques environ-
nantes, le Duché de Ncmlesj qui confinait au duché
de Rome au N. 0. , au auché de Calabre à l'E. et au
S. E. Peu à peu Naples devint une république pres-
que souveraine ; elle resta dans cet état du ix* au xii* s.,
sous des ducs héréditaires. En 1139, elle se soumit
au Normand Roger II, déjà maître de tout ce qu'on
nomma de puis royaume des Deux-Siciles : Roger en
fit sa capitale. Après la mort de Frédéric II (1250^,
elle ne voulut pas reconnaître pour maître Mainfroi,
fils naturel de l'emp. Conrad IV, et se déclara pour
le pape Innocent IV : Conrad et Mainfroi la forcèrent
à se rendre et rasèrent ses murs. Le roi de Hongrie
Louis le Grand l'emporta d'assaut en 1347 et en ex-
pulsa la reine Jeanne I**; mais Jeanne y rentra dès
1348. Louis I d'Anjou prit Naples en 1383, René d'An-
jou en 1438, Alphonse J (V d'Aragon) en 1442. Charles
VIII de France conquit en 1495 et Naples et tout le
royaume, mais il les perdit la môme année. Les troupes
de Louis XII y rentrèrent en 1501, après le traité de
Grenade; mais Ferdinand le Catholique en resta bien-
tôt maltre(l 503). Pendant la 2* guerre entre François I
et Charles-Quint, Lautrec aidé deDoria fit le sièse de
Naples(1528), mais la défection de Doria l'empôcha-de
la prendre. En 1647 eut lieu à Naples la célèbre insur-
rection de Masaniello ( V. ce nom) ; puis cette ville s'é-
rigea en république sous le duc de Guise; mais^ dès le
mois d'avril 1648, le comte d'Ognate l'avait reprise. En
1707, pendant la guerre de la succession d'Espaenc,
Naples fut p rise dressant et saccagée par le général au-
trichien Daun pour Charles III, compétiteur de Phi-
lippe V; en 1 734, elle se soumit sans résistance au fils de
Pnilippie V, don Carlos, duc de Parme, et plus tard roi
I d'Espagne etdes Deux-Siciles.Les Français sous Gbam-
I pionnet prirent Naples le 23 Janvier 1799, et y étahli*
NAPL
— 1326 —
NAPO
rent la ^pttbliqueparthénc^enne ; mais le cardinal |
Rufib y rentra a&s le 13 juin de la même année. En
1806, elle reçut comme roi Joseph Bonaparte. En
1 830 éclata à Naples une révolution qui poorua instant
lui donna une constitution, mais qui fat comprimée
dès 1821 par T Autriche. En 1860, la seule présence
du général Garibaldi, entré sans armes dans la ville,
fit écrouler le trône du roi Ferdinand VI.
NAPLES (Royaume de), une des deux grandes divi-
sions de la ci-devant monarchie des Deux-Siciles^ oc-
cupe la partie méridionale de la péninsule italique,
entre les mers Adriatique, Ionienne et Tyrrhénienne;
elle est bornée au N. 0« par les fitats de r£g1ise et
séparée de la Sicile an S. par le détroit de Messine;
elfe s'étend entre 37»60?-42» 64' lat. N- e( W 30'-I6-
9* long. E., ayant 580 kil. du N. 0. au S. B., sur une
kTigeuT d'env. 200 kil. , 0t eompte près de 7 millions
d'bab. ; capitale, Naples. Ce royaume était divisé en
IS intendances ou provinces i
Intendaneei. Chêfs-Heux,
Naples. ^atfUes (NapoU).
Terre de Labour, Caserta.
Principauté Ci tôrieure, Salernt^
— Ultérieuve, AwelUno.
Molise ou Sannio, Campobasso.
Abruzze Citérieurer Cliieti.
— Ultérieure I'»,. Tcramo.
—- Ultérieure II*, Aquila.
Capitanate, FV^ggla.
Bari, Bari«
Terre d'Otrantft, Lecce.
iUisilicate, Potensa.
Calabre Citérieure, Cosenza^
— Ultérieure !'•, Reggio.
— Ultérieure II*, Catanzaro
Cô pays est traversé dans toute sa longueur par la
poition méridionale des Apennins, à laquelle appar-
tiennent le Monte>Como, le Gargano et le volcan du
Vésuve; il est très*sujet aux tremblements de terre ,
qui y ontcausé de terribles ravages et renversé des
villes entières. Rivières principales : le Basiento, le
Garigliano, l'Ofanto, le Crati. la Pescara et le Volturno
(tous peu navigables); lacs, l'Agnano, TA'vemo, et le
lac Fucin ou Celano. Air sain, quoique très-chaud ;
sol extrêmement fertile^ mais mal cultivé. Fruits ex^
quis, surtout lesoranges; hviles, vins excellents, riz,
chanvre, lin, coton, manne et safran très-estimés;
alun, vitriol, soufre, cristal de roche, minéraux,
carrières de marbre; bétail abondant et donnant une
laine fine, petits chevaux très-recherchés, mulets,
buffles, etc. ; lynx et porcs-épies dans les Apennins.
L'industrie consiste surtout en tissus de soie et de co-
ton,, étoffes et cordonnets d'or et d'argent, mousseli-
nes, chapeaux, vernis, savon, cnirs, cordes d'in-
straments, fleurs artiOcneUes, faïence, etc. —Leroy.
de Naples correspond à la Grande-Grèce des anciens
(Apulie,Lucanie, Messapie et Bmtium), augmentée
de fa Campanie et du Samnium. Ce jmys subjugué
par les Romains de 337 à* 290 av. jT-C, appartint
successivement, dans le v* s. aux Hérules, aux Os-
trcgoths, sur lesquels il fut reprisparBélisaireetNar-
aHf pais fut envahi par les Lombards, qui n'y formè-
rent que les duchés de Capoue, de Salerne et de
Bénévsnt. Il f^t enlevé aux Grec? par les Normands
à lafindu xx*s. G*«st sous ces derniers mattres qu'il
prit le nom de Royaume de Naples, Il fut dés le xii'^s.
réunie la Sioile, et, dèsiot«, bien que depuisilen ait été
plusieurs foissépaié, notamment sons les princes fran-
çais de la maison d'Anjoo, de 1282 à 1442,etsousrEm-
}>ire français, de 1806 à 1816, son histoire se con-
bDda.viee celle de laSieile. V. SfiCTLBsfRo^.desDEinr-).
ifAPLE3(Pn>v. oQ intendance de), division de Tanc.
roy. de Naples. auj. l'une des provinces de l'Italie,
entre la Terve de Labeur au N. et an N. B. , la prin-
cipauté Gitérieure à l'E. et an S. Ë., et la mer Tyr-
rhénianneàro.: fa kil. sur 13; 86aOOOh.;ch.-l.,
Kapies. Blle«t divisé» en 4-df9trieir : Nèptes^ 90d2-
zoles, Caioite, Castekkatai»
NAFLis (Golfe de) , Crater tinta, enfoncemeM de
la mer Tyrrhénienne dans la côte S. 0. de la prov.
de Naples. entre les caps lËsëne au N. 0. et délia
Campanella au S. S. ; 31 kil. sur 22. Aspect imposant
et ptttorescrue. Vers l'entrée sont au N. 0. les îles
d'Ischia él de Procida, au S. E. celle de Capri. Sur ia
cAte S. E. s'élève le mont VésuTS.
NAPLOUSE, d'abord Sichem ou Mabartha.pms Kea
polis y V. de Syrie (Damas) , sur le flanc E. du mont Ga-
rizim, à 55 kil. N. de Jérusalem ; 80001k On y montre
lesnrétendnes grottes sépulcrales de Josué et de Jo-
sepn, et le puits de Jacob, près duquel J.-C. conversa
avec la Samaritaine. Cette ville devint la capitale des
Samaritains après la ruine d^ Samarie par Salmana-
sar. — Environs délicieux , vues magnifiques.
IfAPO (RIO*-), riv. de la Nouv.-Grenade, natf dans
les Andes, coule à 1*R. , puis au S. E. et tombe dans
l'Amazone nar 3" 34' lat. S. Cours : 1100 kil.
HékPOlÉOTX (S.), un des grands d'Alexandrie, su-
bit le martyre sous Dioclètien. On l'hon. le 15 aoât.
NAPOLBOIV I (Napoléon Bonaparte), surnommé
Le Grand, empereur des Français, né à Ajaccio le 15
août n69, étart le 2* fils de Charles Bonaparte, noble
Corse, peu fortuné et chargé<de famille, et de Letizia
Ramoiino. Par la protection du comte de Harbeuf,
i^ouvefrneur militaire de la Corse, il entra en 1779 à
'école de Brienne, d'où en 1784 il passa à l'&ole mi-
litaire de Paris; il fnt nommé dès 1 785 sous>lieutenant
d'artillerie et employé en Corse. Proscrit en 1792
par Paoli, alors maître du pays et allié des Anglais,
livéoutasser longtemps à Nice, puis à Harsei lie, avec
sa mère et ses sœurs, dans une gêne extrême. Il fut
fait capitaine en 1793 et bientôt anrès chargé par le
général Garteaux de réduire les Marseillais fédéra-
listes, mission dans laquelle il réussit. Nommé la
même année adjudant général au siège de Toulon,
ville qui était alors au pouvoir dés Anglais, il décida la
reddition de la place en emportant le fort de r%uil-
lette, et fut aussitôt récompensé par le grade de gé-
néral de brigade. Chargé en 1794 de conHoander
l'artillerie de Tannée d'Italie, il avait déjà obtexm de
brillants succès lorsqu'il fut suspendu comme sus-
pect, après le 9 thermidor. & cause de stt rapports
avec les terroriste.* Robespierre le jeune et Ricord.
Détenu un instant, puis mandé à Paris, il finit par
être rayé des listes d'activité. Sans ressources «en cet
instant, 11 songeait k passer en Turquie pour y organir
ser Tartillerie du sultan, lorsque Pontécoulant l'at-
tacha aux bureaux de la guerre. L'InsurreetioD pari-
sienne du 13 vendémiaire (5oct. 1795) contre la Con-
vention changea sa situation : choisi pour seoond par
Barras, il réauisit les insurgés en les mitraillant de-
vant St-Roch : il obtint en récompense le grade de gé-
néral de division, avec le commandement en cbefde
l'arméede rintértear.L'année suivante.il épousa José-
phine^veuve du vicomte de Beauharnais. Au même mo-
ment il recevait, sur la désignation de Camot, le com-
mandement en chef de Tarmée d'Italie, alora battue,
désorganisée etsans argent (3 mars 17%). En un an il
mit en pleine déroute ou détruisit 5 armées, chacune
plus fbrte que la sienne, savoir l'armée piémontaîse
a Moodovi, et 4 armées autrichiennes : celle de Beau-
lieu à Cairo, Uontenotte, Millesimo, Dego et au pont
de Lodi; celle de Wurmser à C&stigUone, Boveredo,
Bassano;* celle d*Alvinzt k Arcole, A Rivoli, et sous
Mamoue, que rendît Wurmser; enfin celle du prince
Charles, qu'il poursuivit en Allemag^ne et sur la route
de Vienne Jusqu'à Léoben, oil fut signé un armistice
(29avrill797). Le soi de Sardaigne^ie iuipe, les ducs
aemanaa aussi, et, par le traite ne tjainpo-Kormio
(17 oct 1797), il oéaa à la France ^ en écaan|;e der
Etats de Venise, qull avait occupés chemin iiisani,
les Pays-Bas autrichiens, avec toute la rive gau-
che du Rhhr, et la Vfiànais, qui devint alors la ré-
pnbffoue Cisalpine. De si prooigîeux succès eacîtà*
rent reAtftonsiasme ptiblic pour le jeune général.
NAPO
— 1327 —
NAPO
miis cet enthousiasme même et quelques fiflbrts qu'il
fit dès cette époque pour s'emparer du pouvoir ef-
frayèrent le Directoire. Après avoir proposé à Bona^
parte le commandement d'une flotte destinée à l'in-
vasioa de TAngleterre, on accepta, pour Téloigner,
i'oSrequ'il avait faite de diriger en fig^te une expé-»
ditionqui, après avoir conquis ce pays, le coloniserait
et eo ferait un point d'appui pour attaquer les Anglais
dansPInde. Parti le 19 mai 1 798, il s'empara en route,
gdce à des intelligences secrètes, de rinezpugnable
Kalta, débarqua ensuite en Egypte, prit Alexandrie,
gagna surHourad-Beyla bataille des Pyramides qui
lai ouvrit l'entrée du Caire, et , bien que Nelson eAt
détmit la ik>tte française à Aboukir, il acheva par
iai-mème ou par ses lieutenants (Kléber et Desaix)
de soumettre tout le pays. Il l'oi^gaBisa aussitôt^ et
tbada au Caire un Institut qui a jeté les plus vives
lumières sur les antiquités et l'histoire de Tf^rpte;
mais bientôt U se vit environné de dangers par Pim-
possibilité de recevoir des renforts^ Néanmoins, après
4Toir comprimé une révolte au Caire, ilessayade join>
drelaSyne à ses conquêtes (1799) : il prit Ël-Arich ,
Gaza,]aOa^maisïlmiteo vain lesiége devant St-Jean-
d'Acre, ses troupes étant minées par la £aim et déci-
mées par la peste. De retour en Egypte, après avoir
battu au XoDt>Thabor 20 000 Turcs avec 2000 Fran^
çajs, ii remporta eucore la victoire d'Aboukir, qui
saura Tarmée (25 juillet). Informé à ce moment de
nos désastres en Italie, il prit la résolution de ren*
tier en France et laissa. son armée à Kléber : après
avQir échappé comme par miracle aux croisières an-»
giaises,il parut inopinément à Paris'à la on de 1799,
sans-avoir subi de quarantaine. Le Directoire était
tombé daos le discrédit, les factions n'avaient aucun
ciiercapabie : Bonaparte devint bientôt le centre d'un
rarti puissant. Aidé des directeurs Sievès et Rog^r-
^ucûs, de son frère Lucien , président au conseil des
Cio<H^nts, du général Leclerc, et encouragé; par les
hommes les plus considérables de l'époque, il ren-
versa le Directoire à la fameuse Journée, du 18 bra-
aaireanVlII (9 nov. 1799), se m nommer 1^' con-
sul pour 10 ans et se donna pour collègues denr hom-
mes prêts à le seconder, Cambacérès et Lebrun. Il
se remit aassit6t à la tète de l'armée d'Italie : le pas*
sagedes&lpes (1800), la victoire de Marengo (14 juin),
et les succès que, gr&ce à ces débuts décisifs, rem-
portbtnt ensuite ses lieutenants, rendirent aux ar-
mes franoiaes la supériorité en Italie, tandis que
Horaao, au côté du Rhin, gagnait la bataille de Ho-
benjjodèo. Le traité de LunéviAe avec l'Autriche
(ISOij, et bientôt celui d'Amiens avee l'Angleterre
(1802), terminèrent cette seconde guerre. Booapnte
proflti de U paix pour fermer les plaies de l'in-
téheor : il mit un terme aux réactions des par-
tis, uçifia la Vendée, rappeia les émigrés, rouvrit
I«8 q^lises, conclut avec le papa un nouveau con-
cordat, réorganisa. tous les services, créa l'ordre de
'a L^ion d'honneur, institua la banque de France,
OQvrit le grand-livre de la dette publique , enfin fit
scberer la rédaction du Code civil. Dans le même
tezbps il déjouait les complots de tous genres formés
contre loi, échappait à l'explosion de lallachine in-
'cnuleet profitait m^me de cea attentats pour aug-
<°a^r son pouvoir. Le Sénats qui déjà l'avait nommé
oon«i^Tieen 1802, le proclama empereur en 1804;
l^ttaicré en cette qualité, sous le nom de Napo^
léon,parle pape Pîe Vil. venu à Paris tout exprès pour
«tte cérémonie (2 déc.) ; un an plus tard, il érigea
la république Cisalpine en rovaume et se ni covron-
ûer roidlialie à Milan. Cependant, dès lafin de 180A
' ^o^Ieterre avait recommencé les hostilités; L'Au-
)n cl] e^ la Russie, les Deux-Siciles,en firent autant
"^0 1 SOS. Pendant que Napoléon méditait une descente
^ Aogleterre, il eut la dôuleurde voir les flottescom-
HOtc's de la Fraxtce et de l'Espagne anéanties par
^^0 à Tra^gar; mais sur terre il compensa cet
éclMc par una svUe de victoires éclatantes: maître
iXkaetdè Yieiuie saème. U achei'ad'écrasecleaiius^
tro-Russes à la baUille d'Austerlitz (2 déc. 1805).
Cette campagne fut terminée par la glorieuse paix
de Presbourff (26 déc. 1805), qui ajoutait au royaume
d'Italie les Stats de Venisft, créait les royaumes de
Wurtemberg et de Bavière en faveur de prinoes alliés
de Napoléon, et donnait le grand-docné de Berg à
Murât, son beau-frère. Bientèt apràe, Le soi des Deux-
Siciles, Ferdinand IV^dépooillédu roy. de Naples
(1806), fut remplacé par Joseph Bonaparte et alla ré-
gner en Sicile; Louis, un autre de ses frères, devint
roi de Hollande; la Confédération du Rhin prit nais-
sance : 14 princes y accédèrent,. l'empire d'Allemagne
cesssL etNapoléon, sous le titre de Proteeteur, fut of-
ficiellement reconnu président perpétuel de cette ag-
glomâration de princes, qui tous devaient prendre
8 art à ses guerres, et l'appeler à leur secours en cas
'attaqua. Cette création si importante, l'occupation
duHanovre^ enlevé dès 18Û3.aux Anglais par la France,
les subsides fournis par l'Angleterre, les promesses
des Russes, déterminèrent la Prusse à tenter- une
contre-confédération, pais à prendre ouvertement les
armes contre la France, r^apoléon détruisit cette 4*
coalition par ses deux campagnes de 1^06 et 1807,
l'une en AJlemagne, l'autre en Pologne : les victoires
d'Aueistsddtet.dléna, suivies de l'occupation de Ber-
lin, signalèrent la première ; les sanglantes batailles
d'Ëylau, de Frledland, la deuxième : la paix de Til*
siit signée nae Alexandre et Napoléon (3 j.uill. 1807),
après la. célèbre entrevue sur le Niémen, mit fin à la
guerre, et, en ôtant à la monarchie prussienne la
moitié de ses provinces, créa pour Jérôme Bonaparte
le royaume de Westphaiie, érigea la Saxe en royaume
et fit de la Prusse polonaise legrand-duohéde Varso-
vie., qui fut conféré au roi.de Saxe. Desanticles se»
crets auiorisaientlaRussieàa'emparer de la Finlande,
la France à-s'ail^uger rE$pagne».et équivalaient au
fond au partage de TËurope, moins l'Angleterre et la
Turquie. Alexandre promit aussi de favoriser le Blo*
çujt continental j système imaainé par Napoléon pour
porter le coup mortel A rAngIeterre.en lui fermant
tous Les ports de l'Europe (orec^et de Berlin du 21
nov. 1806). Bientôt la Toscane eet occupée (1806),
le Portugal.envahi (1807), Flessingne réuni à l'Em-
pire. Vers ia même époque^ Napoléon supprime le
Trihunat, institue ime noblesse héréditaire et crée
l'Université (17 mars 1808);.eB même temps, il renou-
velait la face de la capitale et ouvrait la 1'* exposi-
tion de rindustrie. — Cependant, àla faveur du traité
de Fontainebleau, qui petmettait à nos troupes de
traverser la Péninsule pour aller combattre les Portu-
gais-, alliés de l'Augleterreiy Kurat et 80 000 hommes
s'étaient introduitsen£spagne,etavaientôté témoins
des haines et des discordes de la famille royale : Cbar-
les IV et se& fils, attirés à Baronne , prennent pour
arbitre Napoléon, qui leur arrache une double abdi-
cation , les retient prisonniers et donne la trône àsjn
frère Joseph, qu'il appelle de Napies. Mais l'Espagne
résiste énergiquemect : la défaite et la capitulation
de Dupont à Baylen, ceUe de Junotà Cintra, com-
mencent nos revers. Bien que Napoléon , par sa pré-
sence (déc 1808), rétablisse un moment les affaires,
et malàré les glorieux efibrts de Soult, de Masséna,
de Sacnet, l'Espagne, aidée de l'Angleterre, couverte
de guérillas, animée par ses juntes et ses moines,
lutte' opiniàtrémeut, et, bien que oent fois vaincue,
dévore en cinq, ans U808-18ta) plusde 400000 hom-
mes, Français, Allemands, Italiens et Polonais. Pro-
fitant de l'afiaiblissement produit par tant de pertes
et de l'impopularité causée en Europe par la gnene
d Espagne, l'Angleterre suscite en 1809 contra Napo-
léon une é* coalition^ dans laquelle elle entraîne
l'Autriche et la Prusse. l'Empereur n'a plus: d'ailié
qua la Russie; néanmoins u ^bgneleebataillasd'A»
beosherg., dEckmOhl,, da Batishoune, bonhaide
Vienne* la prend denouveau et ocoiapa l'Ile de Lebau;
U obtient à Esslix^ un aTanJtage chëiement.psyé et
remporte la inctoîse décisive ùt Wagram, qui amena
rarmisùce de Znaymi^ea Moravie (U juuL 1801^»
NAPO
— 1328 —
NAPO
bientôt suivi de la paix de Vienne (14 oct.); mais, au
lieu d'annuler la monarchie autrichienne (en la di-
visant en plusieurs petits Ëtats), il se contente de lui
prendre les provinces illyriennes, et, croyant se rat-
tacher par un mariage, il se sépare par le divorce d'une
femme chérie de la nation pour épouser une archidu-
chesse d'Autriche, Blarie-Louise. Dès ce moment,
Fouché, Bernadotte et plusieurs autres tendent à s'iso-
ler de lui; à la même époque, le pape Pie Vil, qu'il a
dépouillé de ses Ëtats, ^excommunie, et les violences
dont ce pontife devient l'objet ne font que susciter de
nouvelles difficultés; enfin le système continental
ruine le commerce et produit un malaise universel.
Malgré cet état de choses, Napoléon ne craint pas de
mécontenter ses plus sûrs alliés par de continuels en-
vahissements, force son propre frère Louis, roi de Hol-
lande, à abdiquer pour n'être pas le spoliateur de son
Seuple, et finit par s'engager dans une guerre formi-
abfe contre la Russie, sans même s'être assuré l'appui
de la Turquie et de la Suède. A la tête de 450000 hom-
mes, la plus belle armée q|ui ait jamais été, il passe
le Niémen, s'empare de Vilna, Vitebsk, Smolensk,
poursuivant l'ennemi sans l'atteindre ; il rencontre
enfin Koutousov à Borodino, et, resté maître du ter-
rain après une lutte opiniâtre, entre dans Moscou
(14 sept. 1812); mais les Russes, en quittant cette
ville, l'avaient incendiée (F. rostopchik). Au bout
d'un mois et plus passé à attendre de St-Petersbourg
des ouvertures de paix, le froid oblige Napoléon
de battre en retraite. Harcelée par des troupes innom-
brables, privée de tout, l'armée française reste près*
3ue tout entière ensevelie dans les neiges, ou périt
ans les eaux de la Bérésina : tout le génie de son chef
n'en peut sauver que des débris. Pendant ce temps,
la conspiration de Malet à Paris révélait de graves
dangers à l'intérieur : Napoléon quitta brusouement
son armée pour revenir en France. En un clin d'œil
et comme par enchantement, il s'y créa de nouvelles
ressources; il ouvrit ut campagne d'Allemagne par
de beaux succès, fut vainqueur à Lutzen, à Bautzen,
à Wurschen ; mais la Prusse, alliée douteuse en 1812,
était avec les Russes en 1813 ; la Suède, qui avait porté
au trêne' Bernadette, imita cet exemple; l'Autriche
elle-même , après l'inutile congrès de Prague, prit
parti contre Napoléon, et. malgréhi victoire de Dresde,
cet exemple fut, après les échecs de Vandamme à
Kulm, de Ney à Dennevitz, suivi par la Bavière, le
Wurtemberg et les Saxons, que leur vieux roi essaya
en vain de retenir dans l'alliance française. La dé-
sastreuse bataille de Leipsick (18 et 19 oct.), diteBo-
taille det Nations j refoula Napoléon sur le territoire
de la France, qui fut partout envahi. Dans une der-
nière et admirable campagne, l'Empereur tint encore
Eour quelque temps la fortune en suspens : de bril-
mts succès à St-Dizier, à Brienne , amenèrent le con-
grès de Ch&tillon; mais il reieta les propositions des
alliés qui voulaient réduire la France aux limites de
1792. Forcé de continuer la lutte, il ^açna encore les
victoires de Champaubert, de Montmirail, de Château-
Thierry, de Vaucnamp, de Montereau, de Méry; il
voulait tourner et envelopper les ennemis pris entre
la capitale et lui; mais, Paris ayant ouvert ses portes
après deux jours de combat, et Marmont ayant donné
le signal de la défection, le Sénat proclama la dé-
chéance de Napoléon et les vainqueurs déclarèrent
qu'ils rétablissaient les Bourbons (31 mars 1814). Na-
poléon abdiqua à Fontainebleau (1 1 avril) ; après avoir
essayé en vain de mettre fin à sa vie par le poison ,
il fit à sa garde les adieux les plus touchants (20 avril),
et se rendit, avec une troupe dévouée, à l'Ile d'Elbe,
oui lui avait été donnée en souveraineté. En s'y ren-
dant, il eut à courir quelques dangers pour sa vie aif
milieu des populations fanatisées du midi. Il n'y resta
que quelques mois : les fautes de la Restauration fai-
saient souhaiter son retour; le !•' mars 1815 il re-
rrut en France et en vingt jours il parvint de Cannes
Paris sans trouver de résistance. Mais la coalition
qjoï l'avait détrôné sa renoua aussitôt. Quoique mal
secondé par le parti républicain, à qui il avait cepen*
dant fait de larges concessicas dans son Acte oodi-
tionnel aux eSnstituUont de VEmpirej Napoléon , se
voyant entouré de troupes braves et enthousiasmées,
prit l'offensive : il battit les Prussiens à Lieny le 16
juin; mais, trahi par Bourmonf,privé par un fatal mal-
entendu des renforts que devait lui amener Groucny,
il fut vaincu le 18 par Wellington et Blûcher à Water-
loo en Belgique. Après ce désastre il rentra en France,
et s'enferma à l'Éiysée-Bourbon , où il abdiqua en fa^
veur de son fils, qui devait prendre le nom de Napo-
léon Il (22 juin 1815) ; ce nouveau règne avait duré
Cent jours. Napoléon se rendit alors de lui-même au
port de Rocheforl sur le navire anglais le Bellérophon^
comptant gue l'Angleterre lui accorderait une géLé-
reuse hospitalité. Mais le cabinet anglais, abusant de
sa confiance, le déclara prisonnier, et se fit charger
par les Alliés de le transporter à Ste-Hélène. Napolëon
arriva dans cette île, accompagné d'un petit nombre
de fidèles, Bertrand, Monthoion,Gourgaud, Las-Cases.
Retiré dans la modeste résidence de Longwood, il
s'occupa de rédiger ses Mémoires et ses Campagnes;
mais pendant les cinq années qu'il y vécut encore,
Q fut sans cesse abreuvé de dégoûts et d'humiliations
par le gouverneur anglais, sir Hudson-Lowe. Il mou-
rut le 5 mai 1821 , dans sa 52* année, et fut enterré
à Ste-Hélène. Ses restes, ramenés en France en
1840, reposent maintenant sous le ddme des Inva-
lides, au milieu de ses compagnons de victoire. -^
Napoléon est compté, avec Alexandre, César et Char-
lemagne, au nombre des plus grands hommes que la
terre ait produits : il posséda au plus haut degré le
génie du guerrier et celui de l'administrateur ; u mit
un terme à l'anarchie, reconstitua la société, releva
les autels, réorganisa les écoles , donna le Code, plaça
la France à la tête des nations, et fonda un empire au
moins égal à celui de Cbarlemagne (en 1812 on y
comptait 130 départements français, indépendam-
ment de 24 dép. du roy. d'Italie et de 7 provinces
illyriennes) ; mais on lui reproche une ambition dé-
mesurée et un trop vif amour pour la guerre, qui
entraînèrent le pays dans des maux incalculables; en
outre, trop plein au souvenir des excès de la Révolu-
tion, ilétounala liberté politique et gouverna despo-
tiquement; enfin, il ne craignit pas en plusieurs cir-
constances, pour assurer l'exécution de ses projets,
d'avoir recours aux mesures les plus arbitraires et
même les plus violentes : l'enlèvement et l'exécution
du duc d'Enghien , la détention et la spoliation des
princes de la maison royale d'Espagne, les mauvais
traitements exercés contre le pape Pie Vit, sont autant
de taches pour sa mémoire ; toutefois on doit di re , pour
ce <}ui concerne la mort du duc d'Enghien , que L'exé-
cution se fit avant qu'on eût attendu ses derniers or-
dres.— Napoléon avait écrit dans sa jeunesse quelques
opuscules : Lettre à MatteoButtafuoco^ le Souper de
Beaucaire, etc. Ses ProcJama/tons et Bulletins^ en
grande partie rédigés etdictés par lui, figurent, pour
le style comme pour le fond, parmi les documents les
plus remarquables de notre histoire. On avait publié
de 1818 à 20 sa Correspondance inédite ^ officielle et
con/identielle^ en! \'oï. in-8; cette publication, fort
incomplète, a été recommencée par ordre de Napo-
léon III sous le titre de Correspondance de Napo-
léon I (1858 et ann. suiv.) Les Mémoires publiés par
Las-Cases sous le nom de Mémorial de Ste-Hélène,
et qu'on donne comme dictés par Napoléon, ont été
arrangés et souvent interpolés; les Mémoires publiés
Sar Montholon, Gourgaua, Bertrand, et par le valet
e chambre Marchand, ont été réellement dictés pai
l'Empereur et méritent toute confiance. H a été pu-
blié un grand nombre d' Histoires de Napoléon^ no-
tamment par MM. Arnault, Norvins, Elias Reçnault,
Laurent (de l'Ardèche): l'ouvrage le plus complet et le
λlus authentique est VHistoire du Consulat et de
*Empire de M. Thiers, 20 voL in-8. 1845-62.
NAPOLÉON u (François Josepb),filsae l'empereur Na-
poléon et de l'impératrice Marie- Louise d'Autriche,oé
NARB
— 1329 —
NARl
& Paris le 30 mars 1811 , reçut en naissant le titre de
Rai de Rome. Après la chute de son père, qui avait ab-
diqué en sa faveur, il fut proclamé empereur par le
Sénat sous le nom de Napoléon II; mais les étran-
gen, alors maîtres de la France, ayant refusé de le
reconnaître f il fut bientôt abandonné, et remis en
1814 entre les mains de l'empereur d'Autriche, son
grand-père, qui le fit élever à sa cour, et lui donna
en 1818 le titre de duc de Reichstadt, avec un régi-
ment de cavalerie. Ce jeune prince, qui avait semblé
réservé à de si hautes destinées, fut enlevé à la fleur
de l'ftge : il mourut de phtbisie à Schœnbrunn en
1832. Montbel a donné une Notice sur sa vte , 1833.
NAPOLÉON- VENDÉE, ch.-l. du dép. de la Vendée,
sur mie colline au pied de laquelle coule T Yen . à 432 k.
S. 0. de Paris; 8298 hab. Chemin de fer. Trib. de !'•
insL ; lycée, bibliothè^que. Rues larges et tirées au
cordeau; plusieurs beaux édifices, statue équestre
ëe Napoléon I. Société d'agriculture, haras. Gomm. de
grains, bestiaux, etc. — C'était autrefois un simple
château avec un bourg appelé La Roche-sur-Yon^ qui
avait titre de seigneurie. Cette seigneurie fut, dès le
XV* âècle, érigée en principauté, et appartint succès
984 par chemin de fer; 12 341 h. Ane. archevêché,
auj. réuni à celui de Toulouse. Trib. de 1'* inst, et de
comm. , société d'agriculture, école d'hydrographie.
Cathédrale, musée, petit théâtre. Fabr. de vert-de-
pris, sel marin, huiles, esprits, etc. Commerce de
Blé, vin, soude, riz* miel renommé. Patrie de Varron.
— Narbonne . fonclée par les A foctnt , fut nommée
parles Romains Narbo Martius^ du nom de Martius,
qui y conduisit une colonie romaine en 1 18 av. J.-C.
Ce fut la principale place d'armes des Romains en
Gaule jusqu'au temps d'Auguste. Elle fut sous l'Em-
pire le ch.-l. de. la Narbonaise; fut prise par les "Wi-
sigoths (462), par les Bourguignons (&08) , par les Sar-
rasins (7ïO), par Pépin le Bref (759) ; elle devint, au
moyen Age, une vicomte qui relevait du comté de Tou-
louse et qui passa, au xv* siècle dans la maison des
comtes de Foiz. Gaston, comte de Foiz, l'échangea
avec Louis XII en 1507 contre le duché de Nemours, et
depuis elle est restée réunie à la couronne. Qn trouve
à Narbonne beaucoup d'antiquités romaines.
NARBONNE (le comte Louis de), né en 1755 & Co-
lomo (Parme), d'une illustre famille française, -m.
en 1813, entra de bonne heure au service, adopta
sivement aux maisons de Beauvauetdfe Bourbon, d'où I les idées de 89 et fut quelques mois ministre de la
son 2* nom. La ville fut presque détruite en 1793, ; guerre (de décembre 1791 à mars 179'2); mais, s'étant
pendant la guerre de Vendée. En 1804, Napoléon, vou
lant placer le ch.-l. du département au centre du Bo-
cage, dont il craignait de nouveaux soulèvements,
choisità cet effet l'emplacement deLa Roche-sur-Yon,
et j fonda une ville , qu'il combla de ses largesses et
qui par reconnaissance prit son nom; en 1814, cette
ville reçut le nom de Bourbon- Vendée; celui de Na-
polëon-Ver.dée lui a été rendu en 1848.
2TAP0LÉ0NVILLE, ch.-l. d'arr. (Morbihan), à 51 k.
N. N. 0. de Vannes^ sur la r. g. du Blavet, à la nais-
sance d'an canal qui conduit à Lorient; 7602 h. Trib.
de ]** inst., lycée ; belles casernes. Eaux minérales
ferrngineuses froides. Fabr. de toiles: cuirs estimés,
grains, bestiaux, chevaux, beurre, fil. Restes d'un
vieux château des ducs de Rohan.^— Cette ville a été
jadis, sous le nom de Pontivy, la capitale du duché
deKohan. Agrandie et embellie par Napoléon I, elle
aTaitpris son nom. Le nom de Pontivy fut rétabli en
1814, mais elle reprit en 1848 celui de Napoléon ville.
I^^e du général de Lourmel , quf y a une statue.
KAPOLL V. K VUPLIE et NAPLBS.
opposé au mouvement révolutionnaire, il Tut décrété
d'accusation après le 10 août. Il s'enfuit à Londres,
d'où il écrivit en faveur de Louis XVI un Mémoire jus-
tificatif qu'il envoya S la Convention. De retour à Pa-
ris en 1800 . il reprit du service peu d'années après et
suivit Napoléon comme aide de camp en Russie.
Nommé ambassadeur & Vienne en 1813, il prit part
au congrès de Prague, puis alla négocier à Torgau.
M. Villemain a donné une intéressante étude sur
M. de Narbonne dans ses Souvenirs contemporains.
NARCISSE, fils du fleuve Céphise et de 1^ nymphe
liriope, était d'une beauté remarquable. Après avoir
méprisé l'amour de la nymphe Écho, il devint amou-
reux de sa propre image , qui était reflétée par les
eaux, et, de cnagrin de ne pouvoir la posséder, se
noya dans la source où il l'apercevait MalfilLtre a fait
de cette fable le sujet d'un petit poSme.
MARCissE, aflranchi et favori de Claude, amassa
d'immenses richesses, oui furent surtout le produit
des confiiscations. Mesaaline, jalouse de son influence,
ayant voulu le perdre, il dénonça ses débordements
NAPOCLE (La), AthenopoliSy vge du dép. du Yar, et provoqua sa chute. Agrippiue réussit à le faire
Srès de Draguiffnan, sur un enfoncement de la mer exiler, et il se tua de désespoir, en 54 de J.-C.
Méditerranée, dit golfe de Napouîe. 1 narcisse (S.), apdtre d'Augsbôurg, fêté le 5 août.
KAS, auj. Nera, riv. d'Italie, sortait du mont Fis- ! NARDl (Jacques), historien florentin, 1476-1555,
ceUut, coulait entre l'Ombrie et la Sabine, passait à a écrit en itaiienune Histoire de Florence ^ qui va
iVioniia, et tombait dans le "Tibre. "'
5ARAH, bourg fortifié de l'Algérie (Constantin e),
dansTAurës, sur un affluent de l'Oued-Abdi. Long-
de 1494 à 1531 , Florence, 1580; il s'y montre répu-
blicain ardent. On lui doit aussi ime traduction de
temps réputé inexpugnable; pris et détruit par le co-
lonel Canrobert, le 5 janvier 1850.
KARBO, NARBO-MARTius, V. de Gaule. F. narbonne.
KARBONAISE , Narbonensis, nom donné sous Au-
g'isteà Tanc. province romaine de Gaule dont Narbo ,
^t la capitale. Elle fut au nr* siècle divisée en 3 j qui n'a été publiée qu'en 166(
pror. : Narbonaise l'*, Narbonaise 2*, Viennaise. par les soins de Falconieri, et
VAHsoNAisE 1**, la partie du Languedoc à l'O. du { dans son Thésaurus antiquitc
l^Wne, prov. romaine , bornée à l'E. par le Rhône et
l^Véditerranée, à l'O. par les 3 Aquitaines, au S. par
l'ïypagne. Son ch.-l. était Narbo, et sespeupleoprin-
C'pani les Tectosages, Arecomici, Sardones. Tolo^
»ot^, àtacini, Heliiij Umbranici.
KuBORAisE 2*, partie de la Provence et du Dau- 500 maisons. Jadis puissante. Habitée au x* s. par
pnini. Elle n^était pas contigufi à la Narbonaise l'*, ! des pirates que les Vénitiens exterminèrent en 987.
mais était bornée à ro. par la Viennaise, à l'E. parla ' — La Narenta a sa source en Bosnie, près de Mos-
Îrov, des Alpes maritimes. Ses principaux peuples tar, coule à l'O. et au N., et se jette dans l'Adriati-
Tite-Live, et une comédie, VAmicixiaf où l'on trouve
le premier modèle de vers seiolti (vers libres).
NARDINI (Famiano) , archéologue italien , né vers
1600 & Capri, m. en 1661, a laissé, en italien, sous le
titre de Romaantica^ une étude topographique, ar-
chéologique et monumentale sur Rome ancienne,
1666 (Rome, 1 vol. in-4*') ,
que Grsvius a insérée
antiquitatum Romanarum, en
le traduisant en latin.
NARDO, iVm<um, v. d'Italie (Terre d'Otrante), à
24 kil. S. de Lecce ; 3500 hab. Ëvéché.
NARENTA , Narona , v. de la Turquie d'Europe
(Bosnie), sur la Narenta, à 24 kil. S. 0. de Mostar;
étaient les Alhiaci, Commoni^ SaCyes; ils avaient pour
capitale Aqux Sextix (Aix).
NARBONNE , iVar&o ou Narbo Martius , dite aussi
Julia Patema, Colonia Decumanorum, ch.-l. d'arr.
que pr^s d'Opus en Dalmatie.
NARISHKINE, illustre famille russe, est alliée k la
maison régnante, le czar Alexis I*' ayant épousé en
1671 Nathalie Narishkine, jeune fille de sang noble
(Aude), sur le canal de Narbonne (qui communique ' et d'une grandd beauté, qui devint mère de Pierre
k la Méditerranée parl'éung de Sigean), à 58 kil. E. • le Grand. Persécutée sous la ré^nce de la princfase
«le Carcassonae, à783 kil. S. de Paris par la route, à ' Sophie, la famille Narishkine jouit au oontra'Ta de
84
H.
NASH
— 1330 —
NASS
tonte la ùurnir de Pierre le Grand et de ses descen-
daotii. Alexandre N. , mort à Paris en 1836, fut l'ami
de rempereur Paul I**, qai rappelait son oncle; il
réfiinit les fonctions de ffrand chambellan, de chance-
lier et de grand maréchal delà noblesse. Longtemps
ehargé àé la direction des théâtres, il attira à St-
Pétersbour^ les premiers artistes de r£Enrope, sur-
tout les artistes français.
NABNI, Namia, ▼. d^ItaRe, dans les anciens États
romains (Spolète). sur la Nera (jadis ifar). à 65 kil.
N. de Home; 8500 hab. firâché, c^thédnue; ruines
d'un pont romain; aqueduc. Patrie de Nerva.
NARSËS , général byzantin, natif de Perse. D'abord
chargé, comme eunuque, des plus humbles fonctions
dans le palais^ il devint chambellan, puis tréso-
rier de Justinien I; remplit arec succès plusieurs
missions diplomatiques, et alla en 540 seconder ou
surreiUer Bélisatre dans la guerre contre les Goths.
Il contribua à faire débloquer Ariminum, mais, en se
séparant de Bétisaire. il causa la perte de Milan. En
552, il revint en Italie avec le titre de général en
chef, remporta sur Totila, àTagina (552), puis sur
Tefa, à Nocera (&S3), deux victoires décisives^ battit
aussi Leutharis et Bucelin, chefs des Germains qui
étaient venus au secours oies Goths, et resta maître
de Hulie, dont le aouvemement lui ftit confié (554).
H réorganisa l'administration, rétablit l'ordre, releva
des villes , mais se fit haïr par ses mesures fiscales.
Rappelé avec insulte par Sophie, femme de Justin II,
et remplacé par Longin, il s'en vengea, dit-on, en
attirant les Lombards en Italie. Cependant le pape
Jean in l'avait fait consentir à reprendre les armes
contre les barbares, quand il mourut à Rome, en 568.
NARSÈs, roi sassanide de Pêne de ^96 à 303,
battit Maximien Galère en 301 et s'empara de la Mé-
sopotamie; mais il fut défait à son tour Tannée sui-
tante, et dut céder à l'empire romain, outre Ta Mé-
aopotamie, cinq provinces au delà du Tigre.
NARD9CEWIGZ (Stani^s), historien et po&te po-
lonais, né en 1733 en Lithuanie, mort en 1796, était
jésuite et professa l'éloquence à l'académie de Vilna.
Il plut au roi Poniatowski, qui, après la suppression
des Jésuites, le nomma grand notaire de Litnuanie,
coadjuteur de Smolensk, enfin évéque de Luck (Voihy-
nie). On loi doit une excellente Histoire de la nation
poUmaùe (17 vol.), qui s'arrête en 1386; une But.
des Tartarex de la Crimée, 1797; une Traduction de
Tacite, et des Poésies, des Fables, etc.
NARTA, V. forte et port de Russie d'Europe (St-
Pétersbourg), sur la Narra, à 13 kil. de l'emb. de
cette rivière dans le golfe de Finlande , et à 140 kil.
S. 0. de St-Pétersbourg • 6000 hab. Cuirs, chanvre,
Hn, bois, grains. •» BrAiée en 1659 et en 1773. En
1700 Charles XII, avec 9000 Suédois, v battit 60000
Russes. La v. fut prise d'assaut en 1704 par Pierre le
Grand.*~La Narva sort du lac Peipous, et se jette dans
le golfe de Finlande après un cours de 100 k. Cascades.
NASAMONS, peuple nomade de la Libve, au S. de
la grande Syrte, résidait tantôt sur les cdtes, tantôt
dans le désert, et servait d'intermédiaire au commerce
entre Carthage et l'Egypte.Il fut soumis par les Ro-
mains en même temps que la Cyrénalque, et fit no-
minalement partie de l'empire.
NASBlNALSj ch.-l. de cant. (Lozère), ft 27 kil.
N. 0. de Marvejols; 1195 hab. Serges, fromages:
NASEBY, vge d'Angleterre (tSorthampton), à 1*0.
de Rothwell. Les troupes do parlement, comman-
dées par Fairfax et Cromwell, y remportèrent une
victoire décisive sur Charles I le 14 juin 1645.
HASER (aboul haçan), 3* prince de la dynastie
des Samanides en Perse, succéda, à l'flge de huit
ans à son père Ahmed, assassiné (914 de J.-C); Tut
affermi sur le trône par son vizir Abou-Abdaliah-
Mohammed et son général Hamouyah , et sut, par sa
clémence, sa justice, sa libéralité, son amour pour
les lettres et les sciences, mériter d'être placé au rang
des plus grands monarques. Il mourut en 943.
KASHVILLE, V. des Etats-Unis, capit. de l'État
de Tennessee, sur le Cumberland, à 260 kîL 0. rie
Lezington; 20 000 h. fivèché catholique^ musée, bi-
bliothèque, université: maison pénitentiaire.
NASIUM, V. de Gaule, chez les Leuct , à PO. , est
auj. Nais (Meuse). On a cru à tort que c'était ifoney.
IfASSA0, V. d'Allemagne (duché de Nassau), sur
la Lahn, à 35 klL N. £. de Wiesbaden; 1600 hab.
Aux env. , ruines du chAteau de Nassauberg, berceau
des comtes de Nassau.
NASSAU (Duché de), autrefois Etat de la Confédé-
ration germanique^ auj. province delà Prusse(depuis
les agrandissements de cette puissance en 1866) :
105 kn du N.auS. sur 75 de l'E. kTO.; 431&49k.;
capit. . Wiesbaden. Il est traversé par la chaîne du Wes-
terwald, et arrosé par la Lahn , le Mein, le Sieg, le Rhin.
Industrie peudéveloppée. Minesde fer, plomb, cuivre,
argent; sources minérales; vastes forêts. Gouverne"
ment monarchique constitutionnel, avec deux cbam-
bres. Ce duché a une voix partagée avec Brunswick
aux diètes ordinaires et 2 pour lui seul à l'assemblée
générale. — Le pays de Nassau, occupé d'abord par
les Alemanif puis par les Francs, fit partie de l'em-
pire franc, ensuite du royaume de Germanie. La mai-
son de Nassau fait remonter son origine à un frère
de Conrad I, de Franconie, roi de Germanie en 911.
Walram I (mort en 1020) et Walram II (m. en 1068)
commencent à proprement parler la famille souve-
raine de Nassau. A la mort d'Henri le Riche (1254),
elle se dirisa en deux lignes, la Walramienne et TOtr-
tonienne. Celle-ci, qui règne aui. sur la Hollande,
hérita en 1530 de la principauté d'Orange qui ap-
partenait à la maison de Challon , et depuis ce temps
les princes de cette branche ont porté le titre de
princes d'Orange (7. ce nom). La ligne Waita-
mienne, après avoir fourni un empereur, Adolphe de
Nassau (1293-1298) , ae subdivisa en branches nom-
breuses, qui toutes se réduisirent à une seule, en
1605, sous Louis II. Cette dernière se fractionna de
nouveau en Nassau-Saarbruck, N.-Idstein^ N.-Weil-
bourg. La 2* cessa en 1721 ; de la 1*^ sortirent deux
rameaux, dits Saarbruck et Searbruck-Usingen, qui
s'éteignirent en 1797 et 1816. La 3* branche, Nassau-
Wellbourg, représente donc depuis 1816 toute la
ligne Walramienne, et en réunit toutes les possee*
sions. — Les ducs de Nassau s'agrandirent beau*
coup sous les Hohenstaufen. Walram 1 et Robert II
suivirent Frédéric I à la 3* croisade; l'empereur Adel-
§he de Nassau acheta les margraviats de liisnie et
e Lusace; mais il s'attira par là des querelles ^i
finirent par lui coûter l'empire et la vie. Ses deseen-
dants durent à des mariages les comtés de Saarbruck
et Saarwerden et de nombreuses seigneuries. Un
d'eux fut créé par Charles IV prince dNsmpire, titre
qui leur fut confirme en 1688 et en 1737. En 1806,
les deux Nassau régnants alors (Nassau-UsiligeB et
Nassau-Weilbourg) furent des premiers à signer la
Confédération du Rhin. En 1814, ils obtinrent voîx
et séance à la diète. Depuis 1866, le Nassau, réuni à
la Prusse, y forme le district de Wiesbadéiû
NASSAU (AQolphe de), empereur. V, adolphs.
NASSAU (Guillaume I de), le Taciiume , fils du
comte de Nassau Guillaume le Vieux, naquit en 1533,
eut de l'héritage paternel les Pays-Bas, et y joignit
la princinauté d'Orange (1544), dont il hérita par
la mort de son oncle René de Nassau. Il se distiiucua
comme stathouder de Hollande, de Zèlande et (TU-
trechtsolt à l'armée soit dans diverses missions; fo-
menta en secret les troubles provoqués par les me-
sures impolitiques de Philippe II. et fut le véritable
auteur du compromis de la noblesse , en 1565. K
se démit de ses charges en 1567, à l'approche du
duc d'Albe, se retira a DiIlenI)ourg, se déclara pre
testant, se mit à la tête des Hollandais révoltés et
envahit la Frise : il organisa les Cueux de WKer, tpii
formèrent une marine redoutable (1573); pritHid-
delbourg, et fut nommé par las insurgés comte de
Hollande et de Zélande (1574). H fut un instant sur
le point d'unir les provinces méridionales ou catbo-
miss
— 1331 —
NATO
lignes à eeUes du ftdrd, aiais oe put triraipbcr ds
Tivalités pvovinciaiflfl qvi aidèrantÂliexandre Fiirnhaê
à lameiMr les premiëres à l'Espagzie ; il put du moins
fonner VUmmi dPUtreckî^ origine de bi Répubtiqiie
de» ProTioces-UiÛM (1579). Sa tdte ayant été mise
à mil par Philippe U, il périt aaMssiné à Deift par
Britharar Gétard (1A84). Gaillauim était gendre de
Coagny. L'hist. de fr. de Nmeau a été éerite par
Âmelot de la Hoaflnye.
IUS3AD IMauriee de), fiis du précédent, né eu 1567,
m. en HiT&y étudiait à Leyde quand son père fbt
taë (15e4y. Il fut aussitôt élu président du eonsei) d'E-
tat de ruatoa, et, deui ans après, ouoiqTC à peine
âgé de 30 ans, fut nommé, par l'influence de Bar-
neveklt, capitaine général et amiral des proivîBces
de Hollande et de Zâaade; il obtint les mêmes titres
de telles de Gueldre, diltreaht, dX)wr*1rssei, en
1589 et 90. Il justifia cette confiance paor les bril-
lantes campagnes de 1690, 91 , 92, centre les troypes
espagnches et conclut eu 1&96 avec la France' et
l'Angleterre VaQiaace oflfensive et défensive dite de
La Baye. Par les victoires de Tumfaout (1597), de
Nieuport (1600), par la prise de Rheinberg (I&97 Ct
1601), deGraveelde l'£eluse (1601 et 16W), ii eou^
tribua puissamment, malgré quelcnies- avantages ol^
tenas pari'fiqM^e, au trtomplie ce l'indépendance
hol/andaise, mais il fut arrêté dans ses succès par k
trêve d'Anvers (1609), conclue à Fiastigation de Bar-
neveldt. llaeriee aspira dès lors au peuvoir absolu :
malgré la vive résistance de Banievekit el de Gro-
tiu», il fit senecionner, par le synode de Dordrecht
(1618), toutes les nseeures fiavoranes à son ambltioa ,
et condamner à La mort, à l'eail ou à k perte de
lenrs biens les cfaefo de l'q»posrtioB (1619) , entra
autres Bamevddt, qui périt sur l'écfaafaud. Il reprit
ea i62l Ja guerre a-vec PE^agne, mais ne put ni mire
iewr le bloeas de Bréda par S^nola (16!Mh), Ai pren-
dre Anvers (163ô). Maurice était un des premiers ca-
pitaines de son époane, mais il a kiseé la réputation
d'an ambitieux froid et crueL
■ASSAO (H. Frédéric de), prince d'Orange, frère
da prÈcné en lâM, lui succéda en l&£b comme
statbouder, capitaine et amiral général de ru»ion,
s'empara de Bok-le-Duc en 1629, échoua dans uns
tentative sur Dunkerque (16^1), mais prit Maestrieht
( 1632). Skkk (1636), Bvéda (1637), Gennep, Sas-
de-Gand(l6iMi^,Hiilst(l«4&retmounnen 1647, après
avoir accéléré la reoonnaissance par l'Espagne elle*
inénM de l'indépendance des Provinces-Unies (1648).
Êgad à son frère pour les talents militairee, il le sur-
paya en pradenee et eii pénétration.
nasaau (Gniflaurae II ele), prince d'Orange, ils du
préc, né en 1626, succéda à sdq père en 1647, et rit
iindèpcndanœ des Provinces-Unies reconnues par
TËurope an traité de Westphalie. Il se fit donner par
les mis générauz, ï 4 voix contre 3, une autorité
dictatoriale, mais ii fut bientôt oUigé de k déposer
par suite du triomphe momentané du parti républi-
cain. Il se lia ensuite arec Louis XIV pour partager
lesPap-Bas catholiques avec la France, maie ilmoii^
ruteo IttO. avant que cepUn eât pu être mis à exé-
cution. Apres lui, le staitbovdérat cessa pour quelque
temps d'appartenir à U maison de Nassau. Ce prince
avait époôé une fille dn loî d'Angleterre CharksI et
foi pèrê de Gnilkome 111.
BsasAu (Gnilkume III de) , prince d'Orange. T,
GciLLAuncui, niii d'Angleterre.
K Assâc (Guilkione IV et V de) , statboudeni de Rel-
lande 11747-61 et 17M-1795). V. iioLLAi»t>E.
MAflcao-siftmr (Jean-Maurice, prince de), né en
1604, cautBoe générai des possessions bollandaiMS
au Bnéaii an 1636, enleva pendant son séjoor au Bré-
sil beaucoup de pUcesauK Portugaie, U a laissé i vol.
iD4al. représentant les «ninaux remarquables de l'A-
mérique du Sud, dessinés et enluminés de sa main.
Ces dens vol. sont à k Bibliothèque ^rapér. de Paris.
mâa^AO-smoEK (Ch. H. Othon, prince de), né en
1744, Si. en 160^3 viot en France sous le titre de
prince de Nassau, eutitk au service de Louis XV. ift
avec Beugainville le voyage autour du monde (1766) ,
et fut à son retour promu colonel d'infanterie. À
se mit à la solde de l'Espagne lors du siège de (H»
bvaltar (1782), et reçut pour prix de son courage,
outre ane riche dotation, k grandesse et k grade de
major général. Il passa ensuite au service delà Rus*
sie, reçutk titre d'amiral, détruisit k flotte turque
(1788) près d'Otchakov et battit les Suédois à Svenk-
sund (1789) etàBorgo (1790), mais il se retira duser-
vice après avoir subi un échec naval devant Tîborg
(1790). On contesta à ee seigneur le droit de porter le
titre de prince de rtassau , parce que son père > Maxf*
miiien-Guillaume, était fik adultérhf.
RASSEB-LEDINILLAH, 84* calife abbassMe (1 1 Bfh
1225}, établit à Bagdasd une excellente police, fonda
des mosquées et éee collèges, recula les fronr^ère^ de
son empire et laissa d'Immenses richesses. Il eut à
lutter contra Mohauermed, sultan de Kherkm, et re>
connut Sakdin comme sultan d'Rgvpte.
NASSCB-BfOflAMlIfïfD (Wélik-al-J, 9" sultan mame-
louk d'Egypte, de k dynastie des Baharites (1293*
1341), vit pendant plusieurs années son règne trou-
blé par les usurpations de Retbogha, deLadjyn (1295-
1299) et de Bibars (1309). eut aussi à soutenir des
guerres sanglantes à l'eviérieur; mais triompha de
tons ses ennemis, et étendît sa domination jusqu'à
Malatiah et Anah strr TEuphrate. Ce prince couvrit
rfigypée de digues, de routes, de canaux, de beatix
monuments, et encouragea l'igriculture et les arts.
II institua en 1318 des courses die chevaux et rédigea
un Traifé d'hippimtriqve j qui a été publ. et ttad. en
français par le D' Perron, 1853.
NASSIRABAD, v. de l'Inde. T. DAROtJAR,
NASSIR-EBDTlf , dit Àhfkausn, parce qvll Itait
de Thous, célèbre astronome persan, né en 126^1, m.
en 1274. Il avait étudré toutes les sciences^ maïs '^ fut
surtout un astronome et un ifiarthétnaticren du pre^
mier ordre, ce quiie fit comparer par les Arabes à
Ptolémée. Il perfectionna plusieurs instruments de
mathématiques et composa les TM€s iWhanitnnetj
qui renferment le résultat de ses observations astro-
nomiques et de celles qui avaient été faites avtint lui.
De cet ouvrage a été tirée la Tarife des longitudes et
drsioritadespubiiéeen latin par Greaves, Lond., 1652.
IfATAL, V. forte du Brésil, ch.-l. de la prorv. de
Rio-Grande, sur le Rio-Grande,à 3kil. de son eml>.;
10000 hab. Port de commerce très-actif.
NATAL (Côte de) , partie de l'Afrique orientale qui
s'étend de 32* 15' à 28* 45' kt. S. , lire son nom d'une
rivière qui se jette dans la mer des Indes, et près de
l'emb. de laquelle est Port^Natal {Y. ce nom). Ce pays,
colonisé en 1824 par les Boffn , nolkndats d'origine ,
est depuis 1844 sous k domination anglaise.
NATALIS GOMES. V. CONTI (Nofil).
NATCHEZ, peuplade indigène (^es bords dn Bas-
Mississipi, jadis puissante, fut presque anéantie en
1730 par les Français, désireux de venger le massa-
cre de leurs colons. Chateaubriand a immortalisé cette
peuplade dans son poème des Nùtdtex,^ Elle a donné
son nom à une ville des ^ts-Unts(Mississipi), située
sur k r. g. du Mississipi , à 200 kil. N. 0. de la Nouv-
Oriéans; 9000 hab. Évêché cathotique, grande école
publique; grand entrepôt de cotons.
NATBAIf , prophète juif, reprocha à David son
adultère et le meurtre d'Urie , et lui ptiédit qu'en pu-
nition de son crime, l'honneur de construire le tem-
ple serait réservé & son 6k Salomon. *
NATHAlfAEL, un des 72 disciples de J.-C. Ott le
croit fe même que S. Barthélémy, f. Barthélémy.
NATITITÉ. L'Église célèbre le 25 déc. k Nativité
de J.-C. , vulgairement îtoH ; — le 8 sept. , celle de k
Sie Vierge: — le 24 juin, cell« de S. Jean-Baptiste
NATOIRE (Charles), peintre, élève de Lemoine,ae
à Nîmes en 1706, m. en 1777, fut élu membre de l'A-
cadémie de peinture en 1734 et dtrigea TAcadémie
de Framce à Rome pendant 20 ans. C'est de son école
que sortit Vien. Ses peratures tes plus estimées or*
NAUP
— 1332 —
NAVA
naient le premier étage du château de Versailles et
rhôtel Soubise. Natoire brille surtout par le dessin,
mais il a les défauts de l'école du temps, qui s'éloi-
gnait fort de la nature.
NATRON (vallée de), Nitriotes nomos^ dans la
Basse-Egypte, à 69 kil. 0. du Caire : elle a 1 10 kil. du
N. 0. au S. E., et renferme sept lacs d'où l'on tire
une grande quantité de natron (carbonate de soude).
NAU l'OLOHNAlS. F. OLONNAIS (!').
NAUGELLE. ch.-l. de c. (Avey ron), à 28 k. S. O.de
Rhodez IdOOhab.
NAUCLERUS (J. vergen, dit), choniqueur, né vers
1430 en Souabe, m. vers 1510, professeur, puis chan-
celier de l'Université deTubinffue,alaissë une Chro-
nique en latin, qui va depuis Àoam jusqu'en 1400, Tu-
bingue, 1501, fol., Cologne, 15G4, 2 vol. in-fol.
NAUCRATIS, auj. Fouah. ou RahvMnyeh, v. del'Ë-
gypte-Inf. , sur la Dranche Canopique du Nil. Patrie
des grammairiens J. Pollux et Athénée. Son port était
le seul auquel, sous les Pharaons, il fût permis aux
navires étrangers d'aborder. Les Grecs y eurent leur
premier établissement permanent en Egypte.
NAUDÊ (Gabriel), bibliographe, né à Paris en 1600,
m. 1653, fut mé<lecin de Louis XIII, nuis bibliothé-
caire de Mazarin. Il mourut à Abbevilie en revenant
d'un voyage en Suède, où l'avait appelé Christine.
Ses principaux écrits sont : Apologie pour les grands
hfffnmes faussement accusés de magie ^ Paris, 1625;
Avis pour dresser une bibliothèque, 1 627 ; i4di(t(ion
à Vhistoire de Louis lï, 1630; Èibliographia poU-
tica^ Venise, 1633; Considérations politiques sur les
vmps d'État. Rome, 1639. Il existe, sous le titre de
Naudeana (Amsterdam, 1703), un recueil d'anecdotes
tirées de ses conversations.
NAUHEIM, bg de la Hesse-Darmstadt, sur l'Use,
au pied du Johannisberg,à34 kil. N. N. 0. d'Hanau;
iSOO hab. Sourceset bains d'eaux salées; salines pro-
duisant annuellement 17 000 quintaux.
NAULOQUE , NaulochuSj v. et port de la Sicile an-
cienne, au N. E. , près du cap Pélore, est célèbre par
la victoire décisive qu'y remporta l'an 36 av. J.-C. la
flotte d'Agrippa sur ceUe de Sextus Pompée.
NAUMACHIE, combat naval simulé. V. ce mot
dans notre Dict. univ. des Sciences.
NAUM60URG, v. des États prussiens (Saxe), ch.-l.
de cercle, sur la Saale, à 31 k. S. 0. de Mersebourg,
14 000 b. Jadis évécfaé souverain; cour d'appel. Éta-
blissements de bienfaisance et d'instruction publique ,
jatre autres la célèbre école de Pforta ; soc. d'anti-
quités nationales. Toiles, bonneterie, amidon.
NACPACTEj Naupactus, auj. Lépante, v. et port
delà Grèce ancienne, en Locride, sur la côte, fut prise
par les Athéniens, qui, après la 3' guerre de Messé-
nie, y établirent les fugitifs Messéuiens (456a v. J .-C).
Elle tomba après la bat. d'iEgos-Potamos au pouvoir
des Spartiates qui la rendirent aux Locriens ; rut con-
quise en 342 par Philippe et donnée aux Ëtoliens, sur
qui les Romains là prirent en 191-
NAUPLIE, i^Taupiton, nom de 2 villes de Morée.
La l'« , Nauplie de Malvoisie en italien, Napoli di
JTakxifia, dite aussi Monembasie (mot dont itfa^vot-
sie paraît être une corruption) , est située sur la côte
orientale, à 53 kil. S. Ç. de Mistra, sur la petite île
de Minoa, réunie au continent par un pont; 6000 hab.
£vèché grec. Excellent vin dit de Malvoisie qu'on
récolte aux environs. Près de là, ruises à'Epidaurus
Limera (auy. Vieille-Malvoisie)-, restes d'un temple
d'Esculape.— Nauplie devint principauté lors de la
création de l'empire latin; Michel Paléoloffue s'en
empara bientôt après, mais les Vénitiens la lui enle-
vèrent; Soliman la prit sur eux en 1540, mais ils la
reprirent en 1690 et la gardèrent jusqu'en I?15. Com-
prise aui. avec toute la Morée dans le roy. de Grèce,
elle est le ch.-l. de l'éparchie de Monembasie.
La 2*, Nauplie ou Napoli de Romanie^ est à 40 kil.
S. de Corinthe, sur une langue de terre, au fond du
golfe de Nauplie (anc. golfedUrgos); 12000 hab. Ar-
chevêché grec, tribunaux, gymnase. Citadelle et mu-
raiUes très-fortes. Commerce de blé, huîle, Un, soie,
éponges, coton, laine, miel, cire, tabac, etc.Marais aux
environs. — Cette ville était jadis le port d'Argos. Les
Turcs la prirent en 1715 : les Grecs insurgés la repri-
rent en 18-22. En 1823, Ibrahim-Pacha l'assiégea vai-
nement. Elle fut jusçiu'en 1834 la capit. du nouv. roy.
de Grèce ; elle est auj . le ch.-l. de la nomarchied'Argo-
lide-et Corinthie. Il y éclata en 1862 une insurrection
militaire, bientôt .suivie de la chute du roi Othon.
NAUPUUS, roi d'Eubée, un des Argonautes et père
de Palamède. Son fils ayant péri victime des intrigues
d'Ulysse, il voulut venger sa mort sur ce héros et sur
les Grecs et dans ce but alluma de grands feux parmi
des écueils pour les y attirer : beaucoup de vaisseaux
grecs vinrent en effet y échouer; mais Ulysse ayant
échappé, Nauplius se jeta à la mer de désespoir.
NAUSICAA, ailed'AlcinoQs,^ccueillit Ulysse lors
de son naufrage dans l'tle des Phéaciens.
NAUVOO , V. des États-Unis (Illinois) , sur le Mis-
sissipi , aux confins de l'iowa. Fondée en 1840 par les
Mormons qui y construisirent un temple célèbre, mais
qui en furent expulsés en 1846; occupée depuis 1848
)ar Cabet et ses disciples, qui en firent la capitale de
'Icarie et tentèrent, mais sans succès, d'y réaliser
eur système de communisme. La population qui,
sous les Mormons, avait atteint 18 odo Ames, est auj.
réduite à 2000.
NA VAILLES (Phii. DE hontaut de bbnac, duc de),
maréchal de France , né en 1619, m. en 1684, débuta
en Italie et fut blessé au siège de Crémonp ; combat-
tit les Frondeurs dans l'Orléanais et l'Anjou; rem-
plaça le duc de Modène en 1652 dans le commande-
ment des troupes françaises en Italie; fut envoyé au
secours de Candie en 1669, mais n'y obtint aucun suc-
cès, et fut, à son retour, exilé pour trois ans dani
ses terres. Rappelé à l'acti\ ité en 1674, il prit une part
active et glorieuse à la 2' conquête de la Franche-
Comté ; il commanda l'aile gauche à Senef et y ga-
gna le bâton de maréchal (1675); enfin, il prit Fi-
guières en Catalogne (1676). Après la paix de Nimè-
gue, il fut nommé ffouverneur du duc de Chartres
(depuis régent). Il alaissé des Mémoires ^ qui TOnt de
1636 à 1683, Paris, 1701. — Sa femme, la duchesse
de Navailles, fut admise dans l'intimité d'Anne d'.\u-
triche et du cardinal Mazarin. Dame d'honneur de
Marie-Thérèse et surveillante des filles d'honneur,
elle perdit cette charge à cause de sa trop grande vi-
gilance, qui contrariait les intrigues de Louis XIV.
NAVARETTE, iVai?orrer€,'bg d'Espagne (Burg-os),
à 11 kil. O.de Logrono; 2200 hab. Couvent, hôpital.
Duguesclin fui pris en 1367 entre Navaretieet Na-
j(Ta, dans une bataille que Henri de Transtamare per-
dit contre son frère Pierre le Cruel et le prince Noir.
NAVARETTE (le Père), missionnaire dominicain
espagnol, né en Castille vers 1620, m"^ en 1689. sé-
journa en Chine de 1659 à 1672, y eut de vifs démêlés
avec les Jésuites, et fut à son retour nommé arche-
vêque de St-Domingue. Il a écrit en espagnol un Traité
historique, politique, moraletreligteuxdela Chine,
qui est estimé (Madrid, 1576).
NAVARETTE (Juau Femaudez) , sumommé el Mudo
(le Muet) J peintre espagnol, né à Logrono en 1026;
m. à Séville en 1579, avait perdu l'usage de la pa-
role dès l'âge de 3 ans. Cette infirmité ne l'empêcha
pas de manifester de bonne heure un goût très-dé-
cidé pour la peinture et d'y réussir. Il alla se former
en Italie et fut élève du Titien. De retour en Espagne,
il fut nommé peintre du roi Philippe II (1&68) ; il
travailla presoue exclusivement pour l'Escurial. I«
plus remarquable de ses tableaux représente Abraham
au n^ilieu des trois anges. Unissant la grâce à l'éner-
gie, cet artiste sut allier les tons vigoureux du T-
tien et les nuances charmantes du Corrége.
NAVARIN, Neo-Castron en grec moderne, v. et
port du roy. de Grèce, en Morée (Messénie), sur la
céte 0., à 100 kil. S. O. de Tripolitza; 2000 hab. In-
surgée contre les Turcs, elle Ait assiégée en 1826 par
Ibrahim pacha et capitula. La flotte turco-égyptieun*
NAVA
— 1333 —
NATI
fut détruite à Navarin le 20 oct. 1827 par les flottes
combinées de France, d'Angleterre et de Russie. ~
Aui enT. et au N. 0. est VietuD-Navarinf b&ii sur
remplacement de l'ancienne Pylos,
NAVARRE (du basque Navarros, habitants des
pa^ plats), anc. royaume, auj. capitainerie géné-
nle de l'Espagne, au N., entre 41* 54'-43* IS'lat. N.
et 3*-4* 46' long. 0.. est bornée au N. par la France,
dont elle est séparée par les Pyrénées, à TK. et au S.
par TAragon, au S. 0. par la prov. de Soria, à TO.
par cdle d'Alava, et au N. 0. par celle de Guipuscoa :
IdO kîl. sur 130 : 236 000 hab. ; ch.-l. , Pampelune. La
chaîne des Pyrénées couvre cette province , qui est
traversée par l'Êbre et la Bidassoa. Belles forêts, soi
fertile en blé, mais, orge, avoine, châtaignes et lé-
gumes; vins estimés ; industrie assez active en draps,
toiles, étoffes de laite, papier, savon et liqueurs ;
mines de fer, plomb, cuivre, sel. — La Navarre fut
peuplée par les Basques ou Vascons (les Vaccéensde
Pline). Cette contrée fut successivement envahie par
les Romains, dont elle resta longtemps la fidèle al-
bée , paT\esSttèves, les Yisiçoths , les Arabes. En 778 ,
Chariemagne la soumit ainsi que tous les pays voisins
jusqu'à l'Êbre. la Navarre s'étendait à cette époque
sur les deux versants des Pyrénées. Louis le Débon-
naire, alors roi d'Aquitaine, donna le gouvernement
de Ja Navarre au comte Aznar, qui s'y rendit indé-
pendant en 831 , et dont le fils Garcie Ximénès prit
le titre de roi en 860. L'indépendance de la Navarre fut
proclamée à la diète de Tribur (887) , et le titre de
roi fut reconnu A Garcie et à ses successeurs. A la
mort de Sandielll (1035), ce royaume, qui compr&-
oait alors tout le N. E. de l'Espagne, se partagea en
trois royaumes: Navarre, CastiUe, Aragon. En 1076,
Sanche IV, roi de la Navarre, fut détrôné par San-
cfaeAamiFe, roi d'Aragon, son cousin, qui réunit les
deux couronnes et les transmit à ses successeurs. A la
mort d'Alphonse 1 (1134), la Navarre redevint un roy.
séparé. En 1234, Thibaut de Champagne . fils de l'hé-
ritière de Navarre, commence une nouvelle dynastie.
Le mariage de Jeanne I , reine de Navarre , avec Phi-
lippe le Bel (1285) unit ce pays A la PYance. En 1328 ,
4 petite-fille Jeanne, exclue du trône de France par
la loi laJique, garda la Navarre, qui depuis passa suc-
cessivement aux maisons d'Ëvreux, de Foix, d'Ara-
gon, d'&lbret. En 1S12, Ferdinand le Catholique, rei
de CastiUe et d'Aragon, enleva à Jeanne d'Aloret
toute la Haute-Navarre, qui est toujours restée depuis
A l'Espagne, ne lui laissant que la partie de la Na-
rarre située au Nord des Pyrénées ou Basse-Navarre.
Celle-ci passa dans la maison de Bourbon par le ma-
riage de Jeanne d'Albret avec Ant. de Bourbon.
Heun m de Bourbon, fils d'Antoine, roi deNayarre,
étant monté sur le trône de France en 1589, sous le
nom de Henri IV, ses successeurs ajoutèrent le titre
<^ n>i de Navarre à celai de roi de France.
5oureratn« de la Navarre.
Bois de Navarre. Champagne), 1234
Garcie 1 Ximénès, 857 Thibaut II, * 1253
Foitofiio, 880 Henri I, 1270
Saochel, 905 Jeanne I, 1274
5«ciell, 926 Boù de Eraneê et de No-
?«^", »*0 varre.
<î^î"^N ^ . .^ Philippe le Bel, 1285
^)^m,U Grand, im Louis le Hutin, 1305
GaitJtiY, 1035 jeaal, 1316
Sancbeiv, ' 1054 Philippe le Long, 1316
&0U iàroifon et de Na- charl. IV (l en Nav.), 1 322
Sancbe V 1076 ^'^^ ^ Navarre»
Pierre I,* 1094 Jeanne II et Philippe
Aip/ionsef, 1104 d'Êvreux, 1328
Sois de Nanarre, Charles II le Mau-
Gareie V, 1134 vais, 1349
^>«acheVl, 1150 Charles III, 1387
SancheVU. 1194 Blanche, 1425
Thibaut I (delà race Jean, ^ 1441
des comtes de Eléonore, 1479
Fr.PhébusdeFoix, 1479 Jeanne III d'Albret
Catherine de Foix , 1 483 et Ant. de Bourbon, 1 555
(avec Jean d'Albret) 1494 Henri III (depuis
Henri II, 1517 Henri I Y), 1572-1589
NAVARRE FRANÇAISE OU BASSB-NAVARRK, démembre-
ment de l'anc. roy. de Navarre, comprenait tout ce
que Jean d'Albret et Catherine de Navarre, sa femme,
{)urent recouvrer des Etats que Ferdinand le Catho-
ique leur avait enlevés en 1512. Ce pays était borné
àPE. parle Béarn et la Soûle, à l'O. par le Labour et
avait pour ch.-l. St-Jean-Piea-de-Port.
NAVARRE-ET-BËARN. grand gouvt do la France avant
la Révolution, se composait de la Navarre française
et du Béarn; ch.-l. général, Pau. Il a formé le dép.
des Basses-Pyrénées.
NAVARRE (Ch&teau de), magnifique chAteau situé.
A 2 kil. d'Ëvreux, avait été bâti en 1330 par Jeanne'
de Navarre, reconstruit en 1686, parMansard, pour
le duc de Bouillon, et donné en 1810 par Napoléon à
l'impératrice Joséphine qui l'habita pendant deux ans
après son divorce. 11 a été détruit en 1836.
NAVARRE (Collège de), un des collèges de l'anc. Uni-
versitéde Paris, fondé en 1304 par Jeanne de Navarre,
femme de Philippe le Bel, pour recevoir gratuite-
ment de pauvres écoliers. Il acquit une telle réputa-
tion que plus tard les grands seigneurs et même les
ftrinces du sang y mirent leurs enfants. Ses bâtiments
urent affectés par la Convention en 1 794 à une École
centrale et depuis à l'École Polytechnique.
NAVARRE (Pierre de), Rénéral espagnol, avait
d'abord été simple matelot. 11 prit du service sous le
célèbre Gonzalve, perfectionna le procède de la mine,
emporta par ce procédé le ch&teau de l'Œuf à Naples
(1503), fut en récompense fait noble et comte d^Al-
veito. Chargé par Ximénès de commander une expé-
dition contre tes Maures d'Afrique, il y obtint quel-
ques succès (1509). Ëtantpassé en Italie (1511). il fut
pris par les Français à la bataille de Havenne (1512).
Comme Ferdinand le Catholique ne payait pas sa ran-
çon, il entra au service de la France, et se distingiia
aux bataiUes de Marignan et de la Bicoque. Mais,
étant tombé dans la suite dans les mains des Espa^
gnols, il fut conduit prisonnier à Naples et fut étran-
glé, dit-on, par ordre de Charles-Quint, dans ce même
château de l'Œuf qu'il avait pris, 1528.
NAVARRENX, Èeneharnum, ch.-l. de cant. (B.-
Pyrénèes), à 17 kil. S. d'Orthez, sur le Gave d'Oloron;
1400 h. Petite place de guerre, fondée en 1529.
NAVAS. Ce nom, qui veut dire plaines y est com-
mun à beaucoup de lieux en Espagne. Le plus célè-
bre est Las Navas de Tciosa, à 48 k. N. de Jaen. où se
livra une bat. plus connue sous le nom de Muradal.
NAYIER (H.), Ingénieur, né à Dijon en 1785, mort
en 1836, fut nommé en 1807 ingénieur ordinaire des
ponts et chaussées dans le dép. de la Seine; en 1819,
professeur de mécanique à l'école des Ponts et chaus-
sées; en 1824, membre de l'Académie des sciences.
Il constrmsit plusieurs ponts de chaînes sur la Seine,
entre autres celui des Invalides ; mais il commit dans
ce dernier travail des erreurs oui firent craindre
pour la solidité du pont, et il fallut le démolir. On
a de lui divers Mimoirts^ notamment sur la Flexion
des lames et des plans élastiques, etc. Prony a donné
une Notice biographique sur Navier^ 1837. -
NAVIGATEURS (Iles des), ou d'HAMOA, archipel
de laPolynésie, au N.E. des îles Tonga, parl71-175*
long. 0., 13^-15« lat. S., est très-feriile (la canne à
sucre y croit spontanément). Les habitants sont adroits
navigateurs , mais féroces. Bougainville en 1768, La-
pérouse en 1787, ont visité ces fies : quelques compa-
gnons de Lapérouse furent tués dans l'une d'elles, à
la baie dite depuis baie du Massacre.
NAVIGATION (Acte de), acte du parlement an-
§lais , promulgué par Cromwell en 1661, . à la suite
u refus que firent les Provinces-Unies de s'allier à
l'Angleterre, alors en république, avait pour but
d'exclure les étrangers des ports de l'Angleterre et
d'assurer aux marins anglais le monopole d|i com-
NÉAN
— 1334 —
NBCK
merce des eoionies avec la métropote. Cet acte d'une
politique étroite a été aboli en 1849.
NAY1LLE (Louis), écrivain pédagogiste de Genève,
17S4-1646, fut d'abord f asteur, fonda en 1817 à Ver-
nier, près de Genève, une institution où il appliqua
avec suecès pendant 90 ans la métiiode du P. Girard
et oomposa plusieurs bons livres d'éducation et d'é-
conomie sociale : De VÉdmeation fmbHquê, 1831« de
2a CuHwre de l'esprit e€ dm cour par i& grammaire,
1846; i>0 la Charité lé^le, ou'vrage ou il oombat
ce mode de charité comme étoufl^nt la cbaxité pn-
vée. On lui doit la publication des Œuvres postau-
mes de Maine de Biran.
If A Tins (Aocins), augure. F. agcivs.
NAXOS. primitivement 5(rofi9^, lledurey. 4e
Grèce (Cyclades), dans PArchipel, par 23' 3&* long. E. ,
37* 7' iat. N. , a env. 300 kd. carrés. Elle compte une
trentaine de villages et a pour capitale Naicie', ville
de 4000 h., située sur la côte N. 0. Pert, môle, châ-
teau fort; deux archevêchés, un grec, un catbc^ifue.
L'île est montueuse, très-fertile et riche en granit,
en serpentin et surtout en terre d'émori. — NaKOS
était anciennement célèbre par le culte qu'on y ren-
dait à Bacch us. C'est dans cette Ile , déserte alo rs, que ,
' selon la Fable, Ariadne fui abandonn^-e par Thésée et
recueillie i>ar Bacchus. Habitée d'abord par les Pé-
lasges, puis colonisée nar des Cariens, et plus tard
Sr des Ioniens, cette île, après avoir été mdépen-
nte, fut soumise par Pisistrate au ioug d'Athènes.
SAccagée sous Darius I après la révolte d'Ionie, elle
fit alliance avec Athènes lors de l'invasion de Xeraès ;
mais elle vit bientôt l'alliance se changer en protecto-
rat. Elle dépendit ensuite successivement des Spar-
tiates (après .figos-Potamos) , des Romains, des em-
pereurs grecs, des Vénitiens, qui en firent un duché ,
des Ottomans, auxauels elle se dunna «n 1566 en
haine des Latins. Elle prit part en \S%1 à la guerre
de rindépendance et fut comprise dans le roy. de
Giéce : elle fait partie du nome des Cyclades.
jiijcos, V. de Sicile. V. tauhomshiim.
TIA^CANA, V. de l'Arménie anc. V. nakcHIvan.
KAT, ch.-l. de cant (B.-Pyrénées) , à 17 kil. S.
* £. de Pau, sur le Gave de Pau; 3132 bab.
NAZABËEJNS. Ou appelait ainsi : 1* ceux des Juifs
qui, dans l'ancienne loi, s'engageaient sort pour un
temps, soit pour la vie, à observer la chasteté, l'abs-
tinence des liaueurs fermentées et à conserver leur
chevelure : tels furent Samson , Samuel et S. Jean-
Baptiste; — 2" les premiers Chrétiens : ils reçurent
ce nom par alltu>ion à Jésus de Nazareth*
NAZARETH, Nasra en arabe, petite vflle de Pa-
lestine, dans la Galilée (tribu de ZabuLon), au N. 0.,
sur une montagne , fut la résidence de la sainte fa-
mille jusqu'au baptême de Jésus. Ou y compte auj.
env. 3000 hab., la plupart catholiques, plusieurs
églises, entre autres celle de la Sainte Yierge, et un
couvent de Franciscains. En 1187, 500 Français s'y
battirent contre une armée de Sarrasins. En 1799,
Junot, avec ôÛO cavaliers, y mit en fuite, après un
brillant combat, un nombre considérable de Turcs.
NAZIANZE, Nofiangtu. anc. v. de Cappadoce, au
S. Patrie de S. Grégoire de Nazianze.
NEAHG (Loucn), lac d'Irlande (Ulster), baigne les
comtés d'Antrim au N. et à TE., d'Arma^h au S.,
de Tyrone et de Londonderry à l'O.; 30 kiî. sur 17;
reçoit plusieurs cours d'eau, et communique avec la
mer d'Irlande par un canal. Ce lac est fameux en Ir-
lande par toutes sortes de traditions superstitieuses.
NËANBER (Mich.), philologue allemand, élève de
Mélanchtûon, né à Sorau en 1525, m. en 1595, fut
recteur des gymnases de Northusen et d'ilfeld (Ha-
novre). Il a lajssé plusieurs ouvrages de philologie,
entre autres : Erotemata grœcw lingux^ Baie, 1553 ;
Gnomolpgia graco-latina. 1557.
KÉANDER (J. Aug. Guill,), théologien protestant,
un des chefs de l'école Piôtiste, né à Gœttingue en
1788, mort en 1850, était d'abord juif. Il se conver-
tit, embrassa la confession luthénenne, obtint une
chaire de théologie à Heiéelberg, puis è Berlin (lftl2),
et te fit un nom par de savants écrits ausn bien que
par son enseignement. On a de lui des bioeraphief
de Juh>n,de5. Bemard^éeS, JeanChryt^gtômt^uDp
Histoire des syMèmes gnoêUqties, 1818; YAntirànO'
stiqme, 1^26; une ffisloàv générale de la religion
et de V Église ckrétiames , 1825-45, 7 v. in-8, ouvrage
impoitant, qui est son prîpicipal titre; une Histcire
des Apôtres. 1832; la Vie de Jésus dans ses rapporti
avec tkisêoirey 1837; vafin la Morale des pkilosophei
grées -et la n^rsûe ehrétienne, ouvrage trad. an fran-
çais pair Bertboud, 1660.
NSAPOUB, c.*M. 9tlU neuve, nom commua l« à
NupieSf 2* à i'anc. Siehem^ a\^. Naplouse (Pales-
tine), et à quelques autres v. d'origine grecque.
KEAaQUK, amiral d'Atexandre le Grand, Cretois
d'origine, est célèbre par le Voyage qu'il 6t depuis
l'embouchure de THydaspe dans llnd us jusqu'à Ba-
byk>oe, et(kmtle but était d'explorer l'océan Indien.
Son Jourtiul, oonnu sous le titre de Féripie de iti mer
Erythrée, existait encore au temps d'Arrien, qui eu
a oonné des extraits dans ses indiques, ti était rem-
pli d'observations nautiques, géographiques et phy-
siques sui* les lieux que Néarque avait parcourus.
W. Vincent a réuni les témoignages des anciens et
discuté les opinions des modernes sur ee sujet, dans
son Voya^ de Kémrque (en anglais), Londres, 1797,
trad. en français par BQlecoq, Pario, 1800.
NÉBO , au/. Àttore, meoL de Palestloe ebec le«
Moabites, dans la ohatae des monts Abarim, k l'S.
de la mer Morte. BAoise aperçut du haut de cette mon-
tagne la Terre-Promise , oA il ne lui était pas per-
mis d'entrer, et y mourut.
IfÊBOOZABr, petit pays de Tafic. France, d»ns l'Ar
magnac et le Déarn, avait pour oh.-l. Si-Gaudens.
Il ei^ auj. compris dans les dép. de la Hta^Garonoeet
des Htes-Pyrénées.
NÉBRASKA, riv. de l'AmériiTue du Nord, sort des
ttontagnes-Bocheuses vers 42* Iat. N., coule de PO.
à l'E., sépare les Handanes des Osages, et se jette
dans le Missouri, par la r. dr. — Elle donne son nom
à UD nouveau Territoire des fitat»-Unie, situé à l'O.
de r&tat de Missouri, et formé en 1864. €e lorrHoire
compte 30000 h. et a pour capitale Omaha-€ity.
NBBRlSSEirSiS (amt.). F. antoima de lsbrixa.
XÉ&ROBes, montagnes du N. de la Sicile, s'éten*
daient de 1*0. à l'E. de l'île.
fifiCESSITB , déesse allégorique des P»Ie»s, fille
de la Fortune et mère de Némésis, est représentée
tenant à la main de longues ohovilles, des cmm-
pons, des coins de fer et un marteau. ÉNe avait un
temple célèbre à Corinlhe.
. NECaAO I. roi d^Egypte (vers Èa fin du vnf s. av.
J.-C.), fut tué dans un combat par Sabaoon, roi d'E-
thiopie. Il laissait un fils au berceau, Psammétique.
NÉCHAO n, fils dePsammétique, roi de 617 à 601
av. J.-C, commença un canal du Nil à la mer Bouge,
fit avec succès la guerre contre Josias, roi des Juifs.
au'U battit à Mageddo, et contre Nabopelassar, roi
d'Assyrie , mais fut Imttn à son tour à Ciroesium pai
Nabuchodonosor II , qui lui enleva ses conquêtes.
On hn nitribue les premiers travaux entrepris pour
faire comoMmiquer la Méditerranée et la mer Kouge
Sar un canal. On prétend aussiqu'il fit faire un voyage
'exploration autour de l'Afrique.
N£CKAR ou NBOKER, JYtcer, riv. d'Allemagne,
naît dans le roy. 4e Wurtemberg, près de Spaicfcin-
gen, coule au N., au N. E. et à l'O., traversant U
Wurtemberg et le grand duché de Bade, et s'unit
au Rhinprès de Manheim, après un cours de 426 kil.
— Dans le Wurtemberg, il donne son nom à un Cercle
qui a pour ch.-l. Stuttgardl et qui compte &00 OOO h.
NECKER (Jacques), ministre de Lonis XVI, né à
Genève en 1732, m. en 180i, vint jeune à Paris» et
y fit fortune comme banquier: fut nommé résweat
de Genève à la cour de Franco et syndic de la eom-
I)agnie française des Indes; publia Quelques opuecu-
es assez remarquables qui. avec la recommanda-
NEED
— 1335 —
NEGR
tioB du marquU de Pezay, lui oinrrifeBt l'entrée du
cabinet; fut nommé en 1776 directeur général des
fiuofles, réalisa fort pcomptemenA dct emprunts,
ëtabCt un peu d'onlre dans us finanees et prit, pour
diffliauer les charges publiques et le déficit du trésor,
dJTenet mesures, doiA la prinàpale fut rétabliss»»
swot des administralions prorincialeSi d^à imagi-
0^ par Turgot sous le nom de mimicipalités; créa
one Caitfe d'escompte^ qw lîiiroriginede la Banque
de Pnacd, et iastitua le JToet ds Piéti de Paris; pu-
Uia, cinq ans après, son CesipCs rendu au Roi, la
premier ouvrage qui en France ait fiait eoaaaltrt au
puhyc las recettes et les dépensas du pavs; eut par
niàe à comJtMtttre de rudes oppositions, la routine,
Fintérêt, les Taoités froissées, et fut forcé de don*
isr la démission en 17S1. Las faites de ses succes-
setfs Jaiy de Fleurr^ CaloBAe, Bheone, forcèrent
Louis xVl à le rappeler en 1788. 11 éUH fort pepu-
laira, mais détesté par la eour, dont les intrigues
réussiffeai à le faire renvoyer par le roi le 1 1 juilL
1788. Son dfeaart fut le signal d une insurrectioa ter-
rÙ^ : afsst alors que la Bastille &t phss. Necker fut
rappelé tnoore une fois par Louis XYl ; mais bientôt ,
quoique Ibft libéral, il fui dépassé et se fit traité d'a-
jKMtai dans les clubs. Se ceoeenaissant alors impuis-
saat, il fBDit aon portefeuille ( 17 90) et se retira dans sa
Une Ô9 Geppet (en Suisse). Ses OEueree ccmtplèUt^
qui tomeat 17 voL in-8, Paris, 183:2, se comnosent de
aviai de politique, de finaeçes et de philosophie,
Mnailasquels on remarque : Éhge de Colbert (1715),
Du pMBSir eaéeuHf dans Ut gratis Élau (1791),
Dernières mes de poiOtque et de fUuincee (1802) ,
Defivkpertamce dee idées religieuses ; Coure de mo-
rale rOigieuMe (1800). Il eut pour fille la célèbre
Mme dâ SUftl-Holstein. -* Hme Necker, son épouse |
(Suanne Curcbod de La Masse), fiile d'un ministre
alfiaisle 4e Suisse, célèbre par sa iûeauté, son es-
prit, ion instruction et sabteafaisanj3e,afbadé l'Ifd*
aNesker à Paria. KUe a aussi laissé des écrits
sués (Mélanges^ publiés après sa mort).
Kicua OB SAUStfURB (Mme). K. SAUssoaE.
KtCBOPQLES, c-àHL VHies des Morte. K. oemot
éàos ootra Diet. «ace. des Seiâuces,
KfiCtAKÊBD, nom de deux rois d'Egypte : le 1",
<9u régna 4e 376 à 363 ai. L-C., battit t20 000 Grecs
r>MBmaiMl6i par Iphiocale etSQOOÛO Perses oonduils
^ Pbanabaae; Te 3«, petitrAls du préc. (a68-3é0),
ht aJJiaooe a? ec Agésilas qui l'aida à punir ses sujets
refaites; mais fut vaincu par AitaierceOehus et
^iiUgé de s'eofuir en Ethiopie, où il oaourut.
ncXAA, boisson des dieux. V, ce mot dans notre
i>ûL UMD. dee Seientes,
KfiDÀ, rir. du Pélopenéae ; descendait du mont
l-içés. SB Arcadie, coulait de l'S. à 10., passait à
f'Bi^alée et se jetait dans le golfe de Cyparissia (Ar>
^>du), après avoir séparé la llessénie delà Tripbylie.
nuUBD ou NADJD , régioo d'Arabie , entre k
lahiaau N. E., l'Hedjaa k rO., et les déserU au S. ;
30O8ÛO h. Elle avait pour cli.-L Derreyeh, qui fut
détruite en 1819. Climat très-cbaud , mais sain. Peu
^'eaa, sol aride et sablonneux. Habitants nomades
l«urlaplupart. (^ vaux«6bameaux^ gros bétail, mou-
^oaa. (Tea du Nedjed que sont sorus les Wababites.
IREDHAII (HJLSCHiJfûaT) , pubiiciste anglais, aé
^ 1620, m. en 1678, se signala par son talent, mais
^ub var sa versatilité : il publia, de 1843 k 1660, un
i^u>al qui, k son nom de Hortsuruif , ajouta succès-
s;»c«aaiie« qualifications de BrUannieuSy Prugma-
^^^Mf Mticus. et qui fut tour k tour libéral, royar
iMje et iadépenoant i4>rè6 la suppression de ce jour-
nal (1680), il se livra k la médecine et k la chirur-
gie. Oe a de lui Medela mediemx, 1665, Uvre plein
de paradoxes.
Meaoiuii (Jean TiniBBainLLB) , pkysicien anglais,
Dé k Londres en 1713, m. en 1781, est célèbre par des
obserraiioQs microscopiques dont il oonoluait la gé-
nération spontanée. £iles sont consignées dans ses
Aie microtfM|Mcai 4ûooeertft, 1745, trad. MMis le titre
de Déc9U9eriee faittee aitee te ndcr^oeope, Leyde,
1747. et résumées dans rif if CetreiMlurelfe de Buffon.
Needjiam était prêtre catholique, et il réfuta quel-
quefr«oeB4lesobjeGtionsdeVolt8ipe contre la religion,
ce qui hii attira les sarcasmes de est écrivain.
MfiEW (Pierre), le riéue,peinirad'Aj)ters. ttéveri
1570, m. eu 1689, eieella surtout daas la rearoduc-
tioB des OMuaments d'architeetore et rendit la per»-
peetive 4%uie manière admirable. Son ooloris est si
transparent qu'on disdngm jusqu'aux pto délieatea
moulures dans les ombres les plus épaisses. Téniers,
Breughel 4e Yeiours, Sébastien et François Franck,
et quelques autres artistes raidaient k exécuter les
nombreux personnages qui figurent dans ses tableaux.. .
Le musée du Louvre possède 6 de ses toiles. — Son
fils, Pierre Martin Neiefs, dit le Jlswts, né k Anvers
eu 1601 , m. en 1658, suivit ses traces et adopta son
style . mais sans réussir k l'égaler.
NÊBL (Louis), écrivain, né k Rouen, m. en 1754,
a laissé : Yogage de P&ris à St-Cloud par mer et re-
tour pmr terre ^ 1781, écrit burlesque souvent réim-
priméi Hiet. du mavéohul de Sase^ 17&2; Uiet. de
ioutf , duc d'OrMaac, fUs du Bégenty 1753.
NÉEBLAKDB, eorruption delTeder-kwidai, Page-
Bus. V. PAYS-BAS.
NBPrt , déesse égyptienne, sœur et femme de Ty-
phon, était, ainsi que son mari, malfaisante et stérile.
On l'opposait k Isiset on voyait en elle la terre comme
opposée au cie|, puis la terre aride, la terre ilby^uo,
comme opposée au sol fertile, k l'Egypte.
NEGAPATAM, V. forte de l'Inde anglaise («adra?;,
à260 kiL S.E.deVadras,k90kii. S. de Pondichéry ,
('/ommerce actif. Bétie par les Portugais; prise par fes
Hollandais en 1660, par les Anglais en 1781.
NEGOMBO <(e Pagsdes serpents), v. de l'As de Cey-
Lan , sur la côte O. , k30 k. N. de Colombo. Noix d'arec,
bétel, cafié, poivre. Les Anglais la prirent en 17^6.
MEOUAJ», cep. de rsmpiTe birman, au S. 0., par
16» 2' lat. N. et 91* hT 45* long. E.
ICEGREPELIS6B, tHgrum palaiium , cb.-L de e.
(Tara-et-Garoane), «ur rAveyron, k ÎO kih N. E. de
Montauban; 3111 h. Station. Toiles de coton; vin et
chanvre. Cette ville, jadis Pune des places fortes des
Calvinistes, fut prise et brûlée par Louis XIII en 162t.
NËGRKPOirr, l'ane. Enbée.V£gribosées Turcs, lie
de la IféditeiTanée (Archipel), très-près de la céte
N. E. del'Hellade. dont elle est séparée par l'Euripe;
elle a 172 kil. de long sur une largeur qui varie de 8 k
32; 68000 faab.; eh.-l., Négrepont. Montueuse, fer-
tile pourtant et renommée pour ses pàturases; rJebe
en très-beaux marbres. -> Cette tle, occupée par les
Vénitiens en 1210, leur fut enlevée par les Turcs en
1470, et fut prise en 1821 par les Grecs. Elle fkitauj.
partie du roy. de Grèce, dont elle formfi une nomar-
chie sous son ancien nom d*Eubée.
MÉcavroNT, C/iaIctf , capit. deTtle, sur lacéte 0..
à 57 k. N. d'Athènes: 6000 n. Vaste port; un pont met
en communication lile et le continent Êvèché çrec.
Négrepont était sous les Turcs le cb.-l. d'un sandjakat
qui comprenait, outre l*lle , le S. C. de la Uvadie.
NÈGltESou NOIRS, nom donné vulgairement k tous
les peuples de race éthiopienne, dont le trait le plus
saillant est U couleur noire et luisante de la peau.
Les Nègres ontiVangle facial moins grand que les
blancs, le crkne comprimé, le front déprimé, le nez
épaté, les pommettes saillantes, les lèvres épaisses et
pendantes, les cheveux crépus et laineux, les mem-
ores vigoureux ; ils exhalent une odeur particulière.
Leurs religions ont pour base le fétichisme; leurs
gouvemements -sont despotiques ou aristoeratiques :
une espèce de féodalité 37 montre souvent. L'escla-
vage domestique est chez eux universellement établi;
eux-mêmes ils sont les pourvoyeurs les plusactifsdes
Européens, On compte que les trois quarts des Nè-
gres sont esclaves. Cette race est regardée générale-
ment comme inférieure à la race btancbe ou cauca-
sienne; mais cette opinion, qui a contre elle beaucoup
de faits, ne pourrait daas aucun cas justifier les cruels
NEIS
— 1336 —
NËMË
traitements oue les Européens leur ont trop long-
temps fait sunir. On trouve aui. des Nègres en ^rand
nombre, non -seulement en Afrique, mais aussi dans
riqde et surtout en Amérique, où pendant bngtemps
eux seuls ont pu se livrer aux durs travaux delà cul-
ture sous le soleil des tropiques. En s'unissant aux
Uancs, les Nègres donnent naissance à des mulâtres
ou hommes de couleur. — On distingue dans la race
nègre plusieurs grandes familles : ley)rincipales sont,
dans 1 Afrique centrale, les GhiolofsTles Handingues,
les Foulahs ou Peuls, les Achantis, ceux de THaoussa,
du Boumou, du Congo, etc. ; dans l'Afrique australe,
les Hottentots, les Boscbimens, lesCafres; dans l'A-
frique orientale, lesGaUas, ceux du Monomotapa, etc.
On trouve une espèce particulière de la race nègre
répandue dans la partie de TOcéanie qui a pris de là
le nom de Mélanésie (du grec mêlas, noir).
N£GRO(rio), grande riv. de l'Amérique du S., prend
sa source dans la Nouvelle-Grenade par 73* 20 long
0. , 1* S5' lat. N. ; arrose cette république et celle de
Venezuela; entre dans le Brésil, et se jette dans TA-
mazonepar 30* lat. S., 62* 35' long. 0., après un cours
de 1300 kil. Elle reçoit , entre autres rivières, le
Rio-Branco, le Jaguapuri,et communique par l'Oré-
noque avec le Cassiauiare. — Cette riv. donne son
nom à une province au Brésil, formée en 1851 et qui
a pour capit. Barra. — Plusieurs autres rivières d'A-
mérique portent ce nom, notamment un affluent de
l'Uruguay qui traverse la république de l'Uruguay
du N. E. au S. 0. , et un affluent de l'Atlantique (^ui
sépare la confédération de la Plata de la Patagonie.
NËGUS, nom des rois d'Abyssinie, dont auj. l'au-
torité n'est plus guère que nominale, les ras (vice-
rois) ayant tout le pouvoir. Le Néçus réside àQondar.
NEHARBA, V. de Mésopotamie, dans unetle de
l'Euphrate. où les Juifs avaient une école célèbre.
NEHAVEND, v. de Perse (Irak-Adjémi) , au S. de
l'anc. Ecbaiane, à 140 k. E. S. £. de Kermanchah,
est célèbre par ime victoire des Arabes sur les Perses,
qui ruina l'empire des Sassanides (638).
~ NÊHÊMIE, Juif, né à Babylone dans le v* siècle
av. J.-C, pendant la captivité, devint échanson d'Ar-
taxerce Longue-main, roi de Perse; obtint de ce
prince la permission de rebâtir le^ murs de Jérusa-
lem (445 av. J.-C). et réussit à accomplir cette grande
entreprise, malgré l'opposition des ennemis de sa na-
tion, il fonda la grande synagogue et gouverna le
peuple hébreu avec beaucoup de sagesse jusqu'à sa
mort, arrivée en 424. On lui attribue le 2* des livres
connus sous le nom d'Esdras.
NEHRUNG.F. frisghb-haff et curische-hafp.
NEIPPER& (Wilh. REINHARDT, comte de), général
autrichien, d'une famille ancienne de Souabe, né en
1684, m. en 1774, quitta le service pour diriger l'é-
ducation du duc François de Lorraine (depuis empe-
reur); fut nommé en 1733 fdd-maréchal, couvrit la
retraite des Autrichiens après la défaite de Krotska,
et négocia la paix de Belgrade (1739), mais il fut
battu à Molwitz par Frédéric II, roi de Prusse (1741).
— Son petit-fils, Albert Adam de N., 1775-1829, se
signala dans plusieurs campagnes contre les Fran-
çais, et fut nommé en 1814 grand maître du palais
de l'impératrice Marie-Louise, devenue duchesse de
Parme. Il s'empara de l'esprit de cette faible prin-
cesse, qui s'unit à lui par un mariage morganatique
et en eut plusieurs enfants. Le comte de N. avait été
fait prisonnier par les Français en 1793 et avait perdu
un œil pendant sa captivité.
NEISSB, nom commun à plusieurs riv. d'Allema-
gne, entre autres à deux affluents de l'Oder : Tune a
sa source à Neudorf (Bohème) et son embouchure
à Schiedlo (Brandebourg) ; son cours est de 180 k.;
— l'autre natt en Silésie, coule au N., et a son em-
bouchure près du Scburgiaist; cours, 160 k.
NUSSE, V. des Etats prussiens (Silésie), sur la 2*
Neisse, à 50 k. S. 0. d'Oppeln; 12 000 hab. Evêché,
tribunaux , gymnase catholique. Prise par Frédéric II
en 1741 et par Jérôme Bonaparte en 1807.
NEITRA ou NEUTRA, V. des États autrichiens (Hon-
grie) j ch.-l. du comitat de même nom , sur la Neitra
(affluentdu Danube), à 130 kil. N. 0. deBude; 4500 h.
Ëvèché catholique, lycée épiscopal, séminaire. Châ-
teau fort.— Le comitat, entre la Moravie au N. 0., les
comitats de Trentsin au N. , de Tburost au N. E., de
Bars à l'E. , de Kœmœm au S. , de Presbourg à TO.,
a 125 kil. sur 100. et 400 000 hab. Grains, vins, légu-
mes, chanvre. Ëleve de moutons, buffles.
NElTHydéesse égyptienne, fille et femme de Knef et
mère de Fta. ou, selon d'autres, femme de Fta et mère
de Fré. Queiqueiois on l'identifie avec Bouto. On l'a-
dorait surtout à Sais. Elle était le symbole de l'esprit
divin présidant à l'univers, et avait tantôt une tète
humame , tantôt une tète de lion ou de bélier. Comme
elle désignait l'esprit de sagesse et de science , les
Grecs l'ont identifiée avec leur Athènè ou Minerve.
NÉLÉE, Neleus, fils de Neptune et de Tyro, aida
son frère Pélias à usurper sur Eson le royaume d'Iol-
cos. Chassé par Pélias, il alla bâtir Pylos en Messé-
nie« Il épousa Chloris, dont il eut 12 fils, entre autres
Nestor. II fut tué, avec tous ses fils, excepté Nestor,
par Hercule, dont ses fils avaient volé les bœufs.
MÊLÉE, fils de Codrus, dernier roi d'Athènes, et
frère de Médon, fut contraint de céder le pouvoir à
son frère et alla en Asie Mineure, à la téta d'une co-
lonie d'Ioniens. On lui attribue la fondation de Milet,
d'Ephèse, de Colophon, de Lébédos etdeClazomènes.
NÉLÉB DE scBPSis, disciple de Théophrasle, reçut
de lui les manuscrits autographes d'Aristote et les
cacha, dit-on, si bien qu'ils ne furent retrouvés que
longtemps après par Apellicon. F. ce nom.
NELLORE, V. de l'Inde anglaise (Madras), dans
l'anc. Karnatic, ch.-l. de district, à 160 kil. N. 0.
de Madras, à 17 kil. de la côte de Goromandel.
NELSON (Horace), célèbre amiral anglais, né en
1758, à Burnham-Tnorpe (Norfolk),entra dans la ma-
rine à 12 ans, se fit remarquer de bonne heure par
son caractère et ses talents et fut nommé contre-ami-
ral en 1797. Il tenta vainement en 1708 de prendre
l'Ile de Ténériffe , et perdit un bras dans cette expé-
dition ;mais il réussit, en 1799, à surprendre la flotte
française oui avait porté Bonaparte en Egypte, e%
ranâintit dans les eaux d'Aboukir. II contribua puis-
samment à la 1** restauration de Ferdinand IV à Na-
4)les, mais il y souilla sa gloire par de cruelles exé-
cutions. Chargé en 1801 de conduire, en qualité de
vice-amiral, la flotte anglaise contre Copenhague, il
imposa au Danemark un armistice favorable à l'An-
gleterre; mais il attaqua infructueusement la flottille
française de Boulogne. En 1805 , il atteignit k U hau-
teur du cap Trafalgarles flottes française et espagnole
et remporta sur elles, le 21 oct. , une victoire com-
plète, mais il la paya de sa vie. Il était alors amiral.
L'Angleterre lui fit à Westminster des funérailles
presque royales. Pendant son séjour à Naples, Nelson
avait contracté avec lady Hamilton, l'incligne femme
de l'ambassadeur anglais, une liaison qui est une
tache dans sa vie : il lui sacrifia sa propre femme,
mistress Nisbeth., ainsi que son beau-nls, qui lui
avait sauvé la vie. La Vie de Nelson a été écrite en
anglais par Clarke (1810), par Churchill (1813), par
Southey (1813), et en français par E. Forgues^ 1860.
Ses Lettres ont paru à Londres en 1844.
NEMAUSUS, y. de Gaule, auj. Nimes.
NEMBBOD. V, nbmrod.
NËMÉE, V. ou plutôt petite contrée de la Grèce an-
cienne (Argolide), entre Cléones et Phlionte, est cé-
lèbre dans la Fable par le lion qu'y tua Hercule, et
par les jeux NémienSy qu'on célébrait aux environs.
Ces jeux avaient été institués soit par Hercule même
\ en mémoire de sa victoire, soit par les sept chefs en
j l'honneur du jeune Archémore (K. ce nom). Ils étaient
I consacrés à Jupiter Néméen ; ils revenaient tous les
trois ou tous les cinq ans.
NÊfllÉENS(jeux). F. NttMis.
NÊMÊSIEN, JT. Àurelius Opimius Nemesianus,
poète latin du m* s. né à Garthac^a soutint une lutte
NEMO
— 1337 —
NfiPO
poétique contre l'empereur Numérien, et l'emporta
sur ce prince, qui n*en resta pas moins son prolecteur.
Il avait composé 3 poèmes didactiques : tes Cynégé-
Hqv» (sur la chasse), dont il reste 325 vers, tes Ha-
IxeuUquet (sur la pêche) et la Nautique (sur la navi-
gation) , dont nous n'avons que de courts fragments.
Ce qui reste de Némésîen se trouve dans les Poetx
UUini minores de Wemsdorfetdans la Collection Le-
iDaire,etaétô trad. par Delatour, 1799, et parCa-
bvet-Dupaty, 1842.
ffËMËSIS, fille de Jupiter et de la Nécessité ou de
Tbëmis, ou de l'Océan et de la Nuit, était la déesse
de la vengeance et du châtiment. On ]^ représentait
tUèe. avec des flambeaux et des serpents.
nâlÉSnJS, érêque d'Ëmèse en Syrie, rivait sur
la fin du IV* s. Il a laissé un ^raité de la Nature de
rhomm«, en grec, impriméà Anvers, 1565, avec une
Tersion lat. par Ellebodius Cassellianus, et à Hall,
1801, avec notes de C. G. Matthsi ; et trad. en fran-
çais par J. B. Thibaut, Cambray, 1844.
yEMCTACPM ou NEMETOGENifA, auj. Ârras,
I9EMETCM on VEMOSUS , dit aussi Augustoneme-
tum, V. de Gaule, auj. Clermont-Ferrand,
5EM0URS, Nemus ou Nemosiumy ch.-l. de cant.
(Seine-et-Marne), sur le Loing. à 17 kil. S. de Fon-
tainebleau; 3739 hab. Petite ville bien bfttie. Ëglise
paroissiale; anc. ch&teau ; hôpital; bibliothèque. Cha-
peauijViDaiçre; grains et farine; grande marbrerie.
Patrie d'Aulngnac. — Nemours, qui doit son nom au
Toiânagede la forêt (nemus), ne remonte pas au delà
do ur s. Ce fut d'abord une seigneurie. Elle fut ac-
quise par Louis IX , érigée en duché-prairie par Char-
les VI (1404), puis échangée avec Cnarles le Noble,
roi de.Nararre; rendue à la couronne en 1425, elle
fut cédée par Louis XI à Jacques d'Armagnac, puis
confisquée (1477); fut rendue à Louis d'Armagnac,
qu' périt en 1503; fut donnée par Louis XII à son
neveu Gaston de Poix en échange du comté de Nar-
ine (1507), puis par François I à un fils de Lau-
'^nt le Magnifique. Julien de Médicis, époux de sa
tante Phifîberte de Savoie (1515); resta pendant
ISO ans dans la maison de Savoie ; enfin échut en 1 666
à louis XIV, qui en fit don à Philippe d'Orléans, son
Wfe,dontla postérité l'a gardée jusqu'en 1789. Auj.
le titre de duc de Nemours est porté par le 2* fils du
ïoilom^Philippe. Henri III conclut à Nemours avec
lo Ligueurs, le 7 juillet 1585, un traité par lequel il
reconnaissait la Ligue, révoquait les édits de tolé-
noce et s'engageait à expulser tous les Calvinistes.
nvoffBs (Algérie). F. djeiha-obazouat.
IVQfOURS (Jacq. et Louis, ducs de). F. armagnac.
KEHOUBS (Gaston de Foa, duc de). F. foix.
l'Qiouis (Jacq. db savoib, duc de Genevois et de),
ne en Champagne en 1531 , m. en 1585, éuit fils de
J^o- de Savoie et de Charlotte d'Orléans- Longueville.
11 ie distingua au siège de Lens (1 552), à celui de Metz
(1SS3), puis en Flandre, en Italie et dans les deux pre-
mières guerres de religion (1562 et 1567). Il passa les
18 dernières années de sa vie dans la retraite et dans
le culte des lettres. — Son 2* fils, Henri I de Savoie,-
n^âquisde St-Sorlin, puis de Nemours, né à Paris
^ 1S72, m. en 1632, conquit le marquisat de Sa-
«wespour le duc de Savoie en 1588, fut gouverneur
^l^phiné pour les Ligueurs en 1591, se rallia à
«^ lY dès 1594 et se signala au siège d'Amiens
Y^)' n épousa la fille unique du duc d'Aumale
ï^^««-."- Charles, fils aîné du préc., joua un rôle as-
Kiactifaooa la Fronde et commanda l'armée des prin-
ce anc le duc de Beaufort, son beau-frère, mais il se
jwœliairec ce seigneur, et fut tué par lui en duel,
Iw2. -Henri II, né à Paris en 1625. m. en 1659,
nit oonioé en 1651 àl'archevêché de Reims, mab ren-
»3 daos le monde à la mort de son frère. Sa veuve,
«ane d'Orléans, fille du duc de Longueville , fut re-
plie en 1694 souveraine de la principauté de Neuf-
r^^, et mourut en 1707, laissant des Mémoires,
^i^més ordinairement avec ceux de Retz eide Joly.
flfiMROD, fils de Chus et arrière-petit-fils de Cham,
passe pour le fondateur de Babylone. Il régnait en Ba-
Dvlonie en même temps au'Assur en Assyrie. Il vint
d%thiopie en Chaldée, et fut, dit-on, le premier roi et
le premier conquérant. L'Ecriture l'appelle un fort
chasseur devanùe Seigneur. On place son règne, fort
incertain d'ailleurs, vers 2640 ou 2230 av. J.-C.
NÊOGÉSARÊE, auj. Niksar, anc. v. d'Asie-Mi<
neure, sur l'Iris, fut au iv* s. la métropole du Pont
Polémoniaque. S. Grégoire le Thaumaturge y naquit.
NEODUNUM. F. noviodundm.
NÊOGRAD (comitatde), prov. de Hongrie, dans
le cercle de Presbourg, entre ceux de Sohl, Peslh,
et Honth; 113 k. sur 78; 220000 h. Il tire son nom
d'un ancien bourg de 1500 hab., avec château fort,
mais a pour ch.-l. Balassa-Gyarmath.
NEOMAGUS. F. noviomagus.
NÊOMÉNIE (c.-à-d. nouveau mois)» fête qui se cé-
lébrait à la nouvelle lune en Egypte, en Judée, en
Grèce et à Rome. En Egypte, on conduisait en pompe
l'animal auquel le mois était consacré. En Grèce,
on sacrifiait à tous les dieux, surtout k Apollon ; il y
avait des jeux et des repas en commun, dits ^sn'tte^.
NÊOPLATONISlfE (c.-à-d. nouveau Platonisme)y
philosophie qui se développa dans Alexandrie, et qui
eut pour caractère de fondre avec la philosophie de
Platon des doctrines mystiques empruntées à l'Orient.
Elle donnait une réalité chimérique aux idées ou no-
tions abstraites de Platon, prétendait posséder la
connaissance de l'être absolu ou Dieu, dans lequel
elle admettait une trinité (l'Cfn, V Intelligence j VAme
du monde) , et ei^jeignait à ses adeptes les moyens
de s'unir avec lui ipa.TVextase. Les principaux néopla-
toniciens sont AmmoniusSaccas, Plotin, Porphyre,
Jamblique. Proclus, Julien l'Apostat. Après Plotin,
la plupart mrent en lutte avec le Christianisme.
NËOPTOLÈME, fils d'Achille. F. ptrrhus.
NÊOPTOLÊirei, roi d'Êpire (861 av. J.-C), fut père
de la fameuse Olympias. — u, usurpa le trône en l'ab-
sence de Pyrrhus II , et fut mis à mort par ce prince
dès qu'il fut de retour, en 295 av. J.-C.
NEPAL ou NÉPAVL, roy. d'Asie, au N. de l'Hin-
doustan anglais, par 26" 20*-30" 20' lat. N. et 77*
40'-85* 40' long. E., entre le Kali à l'O. , le Konki à
l'Ë. et le Thibet auN. : 780 kil. de l'E. àl'O., HOauplus
de S. au N. ; env. 2500000 h. ; capit., Katmanaou.
Pays montagneux, sur le versant S. de l'Himalaya,
arrosé par la Gogra , le Rapti , le Gandak , le Bagmatti,
etc. Climat tempéré. Sol très-fertile dans les vallées:
grains, ananas^ oranges, gingembre, canne à sucre,
coton, fort (racme nutritive). Elève de buffles, chèvres
et moutons. Fer, cuivre, ivoire, bois de construction.
Habitants : Hindous ou Mongols ; religion, le Brahma-
nisme et surtout le Bouddhisme. — Le Népal a souvent
changé de maîtres ; auj . «quoique indépenaaut de nom,
il est sous le protectorat de TAngleterre. Depuis 1814
cette puissance entretient un résident à Katmandou.
NEPER (J.), l'auteur des logarithmes. F. napier.
NEPETUM, auj. iVept, y. de l'Etrurie anc, au S.,
entre Véies et Faléries. Prise par Totila, roi desOstro-
goths, mais reprise par Narsès, général de Justinien.
NÉPHËLÉ, l** femme d'Athamas. V. atbamas.
NEPHTALI, une des 12 tribus de la Judée, ainsi
nommée du 6* fils de Jacob, était la plus septent. des
tribus en deçà du Jourdain, et avait pour villes prin-
cipales Nephtali, Asor, Japhia, Kédès, Capharnaûm.
NEPHTE ou NEPHTYS. F. NEPTÉ.
NEPI, Nepetum^ v. de l'Etat ecclésiastique, à 26 k.
S. E. de Viterbe et k 42 kil. N. 0. de Rome; 2000 h.
Èvêché dit aussi de Yiterbe-et-Sutri.
NÊPOMUCÈNE (s. jean), né à Népomuck, bourg
de Bohême, vers 1330, était chanoine de Prague et
aumônier de l'empereur Wenceslas. Ayant refusé de
révéler à ce prince la confession de l'impératrice
Jeanne , soupçonnée d'infidélité , il fut mis à la tor-
ture qu'il sunit héroïquement, puis fut noyé dans la
Moldau (1 383) . Benoît XIII le canonisa et il fut adopté
pour patron par la Bohême. On le fête le 16 mai.
NÉPOS (Flavius Julius), empereur d'Occident (47 4-
NSRfi
— 1338 —
NBRO
475).Tftma[uit Glycêrius, et se fit proclamer h sa place.
U adieta la paix d'Euric, roi des Visi^oths^ en lui cé-
dant l'Auvergne ; se laissa battre par le patrice Oreste,
qui donna la pourpre à son propre dis Auffustule,
et s'enCuit dans la Dalmatie , sa patrie, où («lycérius
le fit assassiner cinq ans après.
MâPOS (G0RN£U0S). K. CORHJSLUZS NÉP08.
ICÊPOTiËN, FUwùu PopiUm Nepotianui^ nefeii
de Constantin, fut consul en 336, prit la pourpre en
3^, vainquit Anieet, préfet du prétoire de Ma^aace,
noais fut battu lui-même 23 jours apràs et mis i mort
par Marcellin, autre général de Tusurpateur.
XEPTUNE, Jf^eptunut, en grec PosMàn^ dieu des
mers, fils de Saturne et dn Rhée, frère de Jupiter,
de Pluton et de Junon, époux d*AmphUrite, aidîa Ju-
piter à détrôner Saturne, i combattre les Titans et re-
çut en partage l'emjMre de la mer. Dans la suite, il
se ligua avec Apollon pNir renverser Jupiter lui-
même: ayant écboué, il rut dépouillé pour un an des
attributs de la divinité, ainsi qu'ApoUnn, avec lequel
il alla bfttir les murs de Troie pour Laomédon. Ce
prince ayant refusé le salaire ooawaii, Neptone «n-
vo va un monetre marin ravager las eûtes de ses filats.
C'est aussi Neptune qui suscita le monstre marin
d'Andromède et celui qui causa la mort d'HJppolytie.
Lors do la fondation d'Atbèoes, Neptune ojuxita à
Minerve Thonneur de donner son nom k la vule : il
produisit un cbeval^ symbole de la guerre, mais il
fut vaincu par Mianrve qui produisit Tolivier, symbole
de la paix. Dane la guerre oa Troie , il prit parti pour
les Grecs, ûndonne A Neptune, entre autres fils, Pé-
liaset Nélée, Pbnrcus«tPolypbème,Otiis«t£piiialte,
BœotnsetiieUea, Ogygés, etc. C'est ajuesi de lui qu'on
fait naître le cheval Pégase et le bélier A toison d'or.
Les anciens le représentent sur un cbar ta forma de
conque, que trauient des dbevaax marins, entouré
de tritone et de nymphes, et armé d'un tndent On
doit A Bméric David de savantes Meehêrcktt tMf Nep-
tune ^ son culu ei tet monuments^ 1839.
NEPVEU (Pierre) , arclutecte du xvi* s., né à Biais,
travailla mus Cbarks Vin et Louis XII aux châteaux
d'Amhoise et de Biais, et construisit sous François 1
le château de Chambord, la pius basu laontunent de
répoque.
MBPvan (le P. Francs)* jésuite, séen 1639 à Saint-
Malo, m. en 1706, professa avec succÀsdansjtlufieufs
coUéges dm son ordre et fut recteur de celui de ReiiF*
nés. 11 a laissé plusiaurs écrits ascétiques, aussi re-
marquables par le style que par la pureté de la doc-
trizM, parmi laaqueJb on estime aunaot VSiptii dm
Cbritummisme , 17U0.
NKRA, riv. d'Italie. F. HAA.
N^LAG. eh.-l. d'arr. (Lot^-Garonna), sur la Baise,
à 26 kil. S. 0. d'Agan, 7283 hab. Trib. de l*- insL et
de commerce; égHse calviniste. Châtaau gothique,
halle, joli pont, belies promenades. Veirerte, toile,
chanvre. Fin, grains, vins, eauxnla-vie, pAtés en
terrine renommés. ^Bieâ que située dans le Condo-
mois, Nérac était la capitale du duché d'Albret. Ga-
•therina de Médicis y tint en 1579, avec le roi de Na-
varre (depuis Henri IV), des conférences d'où jortit
ia traité de Flaix , qui étendait las concessions Xaittf
aux Calvinistes par le traité de Poitiers. Cette villa
se révolta aous Louis Xlil et fut priée par H. de
Mayenne en 1621 : ses fortifications furent raséas.
MERBCHTDDA ou REVA, fleuve de l'Inde e« deçà
du Gange, naît par 82- 4' long. K. et 22- 54' laL N.,
coule à 1 0., arrose les prov. de oaodouaua, XAndaiclL,
Malwa, GAuuerat; reçoit laTaoura, la Baœ.la Kounde,
et taaii)e dans le goue de Cambaye à 32 ail. au-des-
sous de Barotche : cours, 1X00 kil.
BroiÉE, Nereus, dieu marin, fils d'Océan et de Té-
thys ou de Gbê (la Terre), épousa Doris et fut père
des Néréides. Comme Protée, il avait ledouUe doo de
changer souvent de forme et de prédire Tavenir. On
ISP'^'^^^ ^^^^ atavac la barbe couleur d'azur.
mBiaiNUi, déités iniérieuret de la mer, fiUes de
ttérée et de Dons, étaient au nombre de 50. Elles ai-
daient les manns en péril. On lea représente jaunes,
belles, parées d*algues et de coquilU^, et groupèev
autour d'Amphitrite, an milieu desTritûns.
JEÎÉRI (S. phujppb) , fondateur de la congrégation
de roratoire en Italie, né à Fbrence en 1515, m. en
1 595, se rendit à Rome en 1533 , y fit ses études théolo
giques, puis se consacra tout entier au serv'ce des ma-
laaesetaes pèlerins. Il étaUit à Rome en 1548 la con-
frérie de la Ste-Trinité, destinée à procurer des se*»
cours aux étrangers que la dévûlion amène dana Is
capitale du monda cnrétien, et fonda peu de temps
après rhospica des Pèlerins. Ayant reçu la« ordres
en 1551 , il se chargaa du soin d'instruire las en-
I fants, s'associa dans ce but quelques Jeûnas ecclé-
siastiques , qui furent nommés Oratorieru , parce
qu'ils sa plaçaient devant l'église pour appeler le
peuple à la prière; tt en foima bientôt une congré-
gation, et leur donna des statuts gai furent approu-
vés par le papa Croire Xin en i575. On a de lui
des Lettres t PadouQ^751, des poésies^ et quelques
écrits ascétiqnes. On nionnre la 26 mai. L*almé Bayle
a donné sa tie^ 1859.
NÉni ^Antoine) , chimiste florentin du zri* siècle ,
est un aes premiers gui aient écrit sur l'art du ver-
rier. Son ilrte ottrarui« po&me italien en 7 chants
(Florence* 1612), aété traduit en latin^ en anglais,
en allemand et en français.
NÊRIGUSSOR,roi de Babylone (56Û-556av. J.-C),
assassina son beau frère Evilmérodac et périt dans
une bataille contre Cyrus. Plusieurs des monuments
récemment découvarts portent son nom.
NÊRIGOIÎ, nom ancien de la Norvège.
NÊRIS, Àqua Sera, bourg de France (Allier), &
8 bl. S. £. da Manlhicon; 2(X)0 hab. Eaux therma-
les déjà renommées chez las Romains, qui y fondè-
rent une vilia assez importante. Ces eaux, classées
comme carho-sul&tées, sont efficaces contre les ma-
ladies nenrausas et rhumatismales. Ruines aux en-
virons, houille.
MÉKON (CL cuLumns), général romain, lieutenant
de liarcellus en 216 av. J.-C. , fut envoyé en Es^
gna après la mort des deux Scipions r2l2). et laissa
âchappar Asdrubal enfermé dans le dénié des Pierres
Noires; fut consul (207) avec Livius Salloator, son
ennemi mortel, et, comme son collègue, oublia tout
ressentiment personnel pour agir da connert avec
lui contre ias Carthaginois; défît Annibal près de
Grumentum, puis, Uii laissant croire qull était en-
core campé an face da lui en l4icanie, alla joindre
son collègue et battit avac lui sur les bords du Mê-
taure Asorubal qui amenait des renfort» à son frère.
Asdrubal a y ant été tué dans la combat, Néron retourna
prompteoent en Lucanie et fit jeter la têta du géné-
Esl ennemi dans las retranchaments carthaginois,
apprenant ainsi A Annibal que tout espoir était perdu
pour lui. Il fut nommé censeur six ans après.
27£Ro:i (Tib. Gfjiunius), 1" mari de IJvie et père
de Ti))ère, servit sous Câsar en qualité de questeur
(47 av« i.-C.) ; prit parti, après la mort du dictateur,
pour Brutus et Caastus; fut foroé de s*enfuir en Si-
cile, où les hauteurs dn jeune Pompée le détachè-
rent du parti républicain, et revint Inentût à Rome.
Octava s'étaot épria de sa femme Livie, il consentit
à la lui céder : oevenu empereur. Octave adopta Ti-
hère, fils de Tib. Néron^ ainsi que l'enfant dont lirte
était eneeiute et qui fui nommé Drusua.
HÉRon , ùwMiiMs Chudius Nerm, h* empereur ro-
main, mk k Antium l'an 37 da J.-C., était fils de Do-
miijus i£neirbarbuset d'Agrippine, la fille de GernUr
oictts. Grâae aux intrigues de sa mère, devenue
Tépouse de Claude, U fut adopté par ce prince, qui
déshérita pour lui son fils Briianmcus,ledé6igQapour
son successeur, et lui donna la main de sa fille Octa-
viB. Il eut pour précepteurs Burrbus et Sénèque. Il
fut, A la mort de C^mide, reconnu empereui^ <54)*
Dans les ctoq premières années de son règne, il affecta
ou montra beaucoup de donneur, et laissa samére ré-
gner sous son nom; mais bientôt il devint cruel et dé-
NEBV
— 1339 —
NBS8
banefaé, s'entoura de courtisaBes, éloigna delà oonr
ifrippiae, «ty^eomme êUe menaçait de faire rendre
)e irdae au jeune BritaDmcuB, fit em|>oiaoBDer oe
prinot (ï»5);'paM ii feignit une réconciliatioa avec
i^ppine, et, a^rèa avoir tenté de la Ikire périr dans
11M prooMoade sur mer, la fit asBassiaer par un de
tes affiucAMs. S^abandonoant dès lors sans centrainte
is66 gonftle, il aippefie autour de lui des histrions,
dei paotonoiaes , prend part à leurs jeux , conduit
n persDoœ des ebars dans le cir^e, danse et joue
ée u flûte en plein tkéAtre, et se livre en public aux
désordres les plus infimes. U répudia et mit à mort
Oetivie, larsomlaça par Poppée, que, bientôt, dans
on accès de colère, il tua d'un coup de pied^ assista
de hautd'uac tour, en chantant un poëme qu'il anrait
composé sur l'embrasement de Troie, à un incendie
immense qui déwon la plus grande partie de Home,
fvi accusé d'oB être S'anlevr, rejeta raoousatiett sur
ies Chrétiens et les fit ]^rir dans d'atroces tortures
(64). Q déjoua une conspiration tramée contre lui par
PisoQ, et en prit prétexte pour IMre périr dans les
supplkfts, wàn Pisoa, Sénè^e, Lucaîn, Pétrone,
Tbraaéas, Ceitelon, et bsaueoii^ d'autres personnages
eoDsidérablei (€b). Il fit ensuite «n i«yage en Grèce
pour s'y ftire adonrer oomme moaicien et comme
poète, et j recueillit 1800«e«ronoes (66>; mais bien-
tel, ij rit se soulofer contre Uû en Gaule Vindez^
^ù (ut battu par ses lieutenants (67), en £spagne.
Galba, que les préttoriens proclamèrent empereur.
DMaré par le sénat enoean public, il s'enfuit dans
ns giette pour s'y cacher; sur le point d'être at*
teiot, tl tenta de se donner la mort, mais, n'ayant
pas eu la force de se poignarder, il se fit pousser la
JBtîBptr Ëpapbredite, son secrétaire (66). U mourut,
di^Mi, en s'écriaat : « Qu^l grand artiste est pesdu
pour le monde 1 * Atoc lui s'éteignit la maison des
Céstn. Néron est resté le type de la cruauté et de
liafamie; cependant soa règne , qui à ^intérieur ne
présente qu'une série de crimes, compte quelques
événements heureux à l'extérieur : Suetonius PauU-
m» comprime la rért^te de Boadieée dans la Grando-
Bretsgne (61); Corbulon repousse les Parthes; Tes-
paôea réprime la Judée révoltée (67); la Giltcie est
réunie à rempire. La Vie de Nérûn a été écrite par
Svètone : Tactte , dans ses Annales , a raconté et stig-
matisé étequemment ce règne odieux.
HÊIOIIBE, ch.4. de cant. (Loire^, à 33 kil. 5. E.
deBoanoe; 1240 bab. Patrie du P. Gotton.
JVAKNraes , ch.-l. de cuit. (Cher), à 42 kil. N.
t. de 5t-Amand; 2506 bab.
IfEBONIS roRUM , T. de Gaule, auj. Forealauier.
JfEÊSËR (5.), prélat arménien, de la famille des
Arsaeiijes, était arriére-petit-fib de S. Grégoire IH-
loffiioateur. Elu k Funanimité patriarche de sa na-
tien en 964, il restaura les institutions créées par
s^ prédécesseurs et couYrit l'Arménie d'hospices,
il mourut en 38S , empoisonné par ordre du rei d' Ar-
ménie, à qui il avait reproché ses désordres. — Un
«ttre Mersés, dit Glaletxi, qui vivait au zii* s., fût
naù patriarche. Il composa une Bût de f Arménie
en vers. Ses OBtfvret eompiètes ont été traduites en
Ittin par i. Cappdjetti, Venise, 1633.
HEÎrrGHlHSK , V. de la Russie d'Asie (Irkoutsà),
c^-l. de cercle. Si 1100 k. E. d^rkoutsk; 3000 h. An-
^Kue étape des caravanes se rendant en Chine,
^fomeree de peUeteries. Mines d'argent, d'or, de
2[|^^tur«, d'étain et de plomb, auxquelles la couronne
wt travailler les concamnés à mort dont la peine a
été eommuée. il fot signé k Nertchinsk en 1&80 un
^^^^ de commerce entre la Russie et la Chine.
nsiTA. jr. Coccetiir Xerva^ empereur romain,
Bé fantt à Naroia, m. en 98, était petit-fils de Coc-
ceius Rerva^ qui se laissa mourir de faim sous Ti-
hire, et avait pour père un jurisconsulte qui fit école
et dont les disciples se nommèrent Coccélens. Il fut
procUxné en 96, après Domitien. Son règne, qui ne
wa que deux ans, fit contraste avec celui die son
prédécesseur, par la simplicité, la modération et la
f
justice. Il consultait le sénat sur toutes les affaires.
Se sentant trop Ihible pour suppoiler le poids de
l'empire , il adopta Trajan , qui fut son successeur.
KEEVICANDS tractos» partie orientale de la Man-
che, qui baignait les o<Hes du pays des Nerviens.
NERVIENS, NervU, peuple de la Gaule, en Bel-
i<fu6 2«, au N., entre les Jfenaptt et les Atrebates à
.'0. . les Merini à l'E., les Ter em«nidt(t et les Rémi au
S. , oiâMtait le long des c6tes du Nervicantis traetus
(Manche), et avût peur villes principales Comerocvm
(Cambray), fitmacttm (Tournay) et Bagacum (Bavay).
Leur pays correspond à la partie E. du dép. du Monl,
et à une partie des provinces belges de Flandre, de
Hainaut et de Brabaîit.— César les représente comme
le peuplade Belgique le plus hostile k la civilisation
romaine. Sooihs avec peine, lors de la pacification
générale de la Gaule, ils reçureat le titre et les pri»
vlléges de peitple litire,
IVEKWINMS, Neervnndenf yme deBelgique (Liège),
à 36 kil. N. 0. de Liège, à 24 kil. S. £. de Leuvain;
300 h. : est fameux par les victoires du maréchal de
Uixemnoorg sur Guillaume in, 29 juillet 1693, et
du prince de Cobonrg sur Dumouriez, 18 mars 1793.
NES1£, eh.-l. de c. (Somme), k 20 kil. S. de Pé-
ronne : 2 136 bab. Sucre de betterave, huiles de colza
ettfcBtHette, moutarde. Ancienne seigneurie, qiu don-
nait son nom k une branche de la maison de Mailly.
Elle futéri(^ée en comté en 1466 et en marquisat en
1545 : c'était, pour le nombre des fiefs, le premier
marguietU de France.
MBSLB (Tour de), anc. tour de fencehite de Pans,
était sur ht r. g« de la Seine, en face du Louvre, et
formait «ne des défenses de la capitale : elle servait,
avec La tour du Louvre, k harrerta ritièreau moyen
de chaînes tendues dePune à l'autre. Construite par
les seigneurs de Nesle, vendue en 1^08 à Philippe le
Bel , eue devint depuis la propriété de Jeanne de Bour-
f;ogne,épousedePhilip{HeleLong, qui en fit, dit-on^
e théâtre des orgies auxquelles elle se livrait, ainsi
que sa belle-sœur, Marguerite de Bourgogne* orgies
qui ont Iburni k M. Al. Dumas le sujet cTun drame
populaire, la Tour de Nexle. Elle fut démolie en 1663,
pour faire place au collège Mazarin, auj. l'Institut.
BnsSSCLSODB (Ch. Robert, comte de), diplomate
russe, né vers 1780 k Lisbonne, où son père était amr
bassadeirr de Russie, m. en 1862, sortait d'une no-
ble famille saxonne. Conseiller d'ambassade k Paris
en 1807, il révâa k Tempereur Alexandre les arme-
ments secrets que faisait Napoléon et gagna par Ik
sa confiance. Tl prit part k toutes les grandes négo-
ciations de l'époque, signa eu 1814 le traité de Chau*
mont, négocia avec Marmont la reddition de Paris,
siégea aux congrès d'Ait-Ia-Ghapelle, de Troppau,
de Laybach, de Vérone, devint en 1821 ministre des
affaires étrangères et fut l'un des agents les pi us zé-
lés de la Ste- Alliance et de la politi9ue de compres-
sion. U conclut les traités d'Aadrmople (1829) et
d'Unkiar-Skélessi (1833) , qui mettaient la Turquie k
la merci de la Russie. C'est aussi lui qui fit conclure
le traité du 15 mars 1840, qui écartait la France du
concert européen. Lors de la guerre d'Orient, il
montra les dispositions Us plus conciliantes et pré-
para la paix de Paris (1856). Kesselrode représentais
en Russie le parti allemand , opposé au parti russe
que personnifiait le prince Menzikofl'.
KBSSIK-KHAN, souverain et législateur du Bé-
loutchisun, né vers 1710, m. en 1795, suivit Nadir
dans llnde et s'y fit une réputation de bravoure;
détrOna et tua son frère HadJi- Mohammed, khan
des Béloutchis, qui s'était rendu odieux k ses sujets
et fut proclamé en sa place ; rétablil J'ocdre dans
le pays, fit d'utiles règlemenls, favorisa le com-
merce, se rendit indépendant de la sujemiiieté du
Kaboul, et agrandit le Béloutehistan.
NESSUS, centaure qui, après avoir transporté Dé-
ianire. femme d'Henïiile, au delà de TAchèloiis, vou-
lut l'enlever. Hercule le tua en le perçant d'une flè«
Iche trempée dans le sangderhydredeLeme. Nessus
NEUB
— 1340 —
NEUF
donna en mourant sa tunique k Déjanire, comme
un philtre oui pouvait lui ramener son mari , s'il
devenait inndèle ; cette tunigue, imprégnée de sang
empoisonné y causa la mort au héros. V. hercule.
NESTIER, ch.-l. de c. (H.-Pyrénées) , à 33 kii. E.
de Bagnères de Bigorre ; 600 hab.
NESTOR» le dernier des doftze fils de Nélée , roi de |
Pylos, et de Ghloris, échappa seul de toute sa mai- .
son aux coups d'Hercule, qui lui laissa le royaume I
de son père. Il assista au combat des lApithes et des '
Centaures et à l'expédition des Argonautes. Dans sa
vieillesse et bien qu'ayant déjà vécu, suivant Homère,
trois âges d'homme, il donna aux rois Grecs l'exem-
ple du départ pour le siège de Troie et y conduisit le
contingent de Pylos et de Messène; il se signala sur-
tout dans les conseils. Ayant perdii dans un combat
' son fils Aotiloque, il revint à Pylos. Nestor est célè-
bre chez les poètes par sa sagesse et son éloquence.
NESTOR, le plus ancien historien russe, né en 1056,
m. en 1106, était un moine de Kiev. Son ouvrage prin-
cipal est une Chronique qui va de 862 à 11 16, et qui
a été continuée depuis jusqu'à 1203 : c'est la source la
plus précieuse de l'histoire primitive des Slaves. Elle
a été publiée à St-Pétersbourg en 1767. d'après un
Ms.trouvé en 1716 à Kœnigsberg par Pierre le Grand,
trad. en allem. parSchrceser, Gœtt., 1802-9, et en
franc, par Louis Paris, 1834. Elle a été publiée en
russe et latin à Vienne en 1860 par Miklosich.
NESTORIANISME, hérésie qui consistait à soute-
nir qu'il y a en J.-C, non-seulement deux natures,
mais deux personnes, eut pour premier auteur Théo-
dore de Mopsueste, mais fut surtout répandue, vers
428 , par Nestorius, disciple de cet hérésiarque. Con-
damnée par plusieurs conciles (431 , 451 , 553) , elle
conserva néanmoins de nombreux partisans, surtout
en Chaldée. EUe subsiste encore en Perse, en Tur-
auie près de Mossoul, et dans quelques parties de
1 Inde, où les Nestoriens prirent le nom de Chrétiens
de S. Thomas, VHistoire du Nestorianisme a été
écrite par le P. Doucio, 1698.
NESTORIUS, hérésiarque, né à Germanica, en Sy-
rie, m. vers 439; fut nomme par Théodose le Jeune
patriarche de Constantinople (428); combattit les
Ariens et les Novatiens , mais prêcha lui-même une
hérésie nouvelle (F. nestorianisme) et fut déposé par
le concile général d'Ëphèse (431), et banni. Il alla
mourir dants une oasis de la Libye. Ses écrits furent
brûlés par ordre de Théodose U. On a de lui quelques
Homéltes et des Lettres.
NESTUS, Karasou, riv. de Tanc. Thrace, séparait
ce pays de la Macédoine et se jetait dans la mer £gée.
NETHE, nom commun à 2 riv. de Belgique : la
Grande-Nèthe, qui prend sa source dans le Limbourg,
et la Petite-Nèthe, dans le Bra]>ant septentrional;
elles s'unissent près de Lierre (dans la prov. d'An-
vers), et tombent à Rumpst dans la Rupel, après un
cours de 15 kil. depuis leur réunion. — Elles avaient
donné leur nom au dép. français des Deux-Nèthes,
qui fut formé en 1801 , d'une partie du Brabant sep-
tentrional, du marquisat d'Anvers et de la seigneu-
riede Mali nés, et qui avait pourctt-l. Anvers.
port sur la Méditerranée. On voit sous les eaux de la
mer les ruines d'un temple de Neptune, quia donné
son nom à ce lieu.
NEU, préfixe d'un grand nombre de noms géogra-
phiques allemands, veut dire neuf, nouveau. Pour
les noms commençant ainsi qui ne se trouveraient
pas ci-après, V. le mot qui suit.
NEUBOURO, V. de Bavière (cercle de Souabe-et-
Neubourg), à 47 kil. N. N. E. d'Augsbourg, sur la
r. dr.du Danube; 7000 hab. Trib. d'appel, gymnase,
hOpital j château royal. Ville jadis forte, souvent prise
et reprise : en 1623, par Tilly à la tète des Bavarois;
en 1744, par les Autrichiens. — Neubourg était jadis
le ch.-l. d'un comté palatin, qui plus tard devint
principauté. Cette principauté, bornée à 1*0. et au
N. par le Palatinat, à l'E. par la Bavière, au S. par
la Souabe, était comprise dans le cercle de Bavière
et le Haut- Palatinat. Après avoir longtemps appar-
tenu à diverses branches de la maison de Wittelskach,
elle devint en 1614 la possession d'un rameau parti-
culier en la personne de Wolfgaog Guillaume, connu
dans l'histoire de la succession de Juliers souslenom
de comte palatin de Neubourg. En 1742, ce rameau
s'étant éteint, la principauté de Neubourg fut réunie
avec les autres possessions palatines par Charles-
Théodore, comte palatin, du rameau de Neubourg-
Sulzbach (et depuis électeur de Bavière, 1777). Eue
passa en 1799 à la maison des Deux-Ponts, fut réunie
en 1802 à l'électorat de Salzbourg, et revint définiti-
vement à la Bavière en 1810.
NEUBOURO (Le), ch.-L de c. (Eure), à 23 kil. S. O.
de Louviers; 2567 hab. Molletons, basins, siamoises;
grains, laines, bestiaux. Ruines d'un ancien châ-
teau. Patrie de Dupont de l'Eure.
NKUF-BRISACH, v. de France. F. brisach.
NEUFCHATEAU, ch.-l. d'arr. (Vosses), à 65 kil.
N. 0. d'Ëpinal, sur le Mouzon: 3623 nab. Trib. de
1'* inst. ; collège, bibliothèque; hôpitaL Draps, mol-
letons, cotons; grains, vins, bois, fer, etc.
NEUFCHATEAU (François de). F. fhançois.
NEUFCHATEL, ch.-l. de cant. (Aisne), au con-
fluent de l'Aisne et de la Retourne, à 33 kil. S. £.
de Laon; 885 hab. Marché aux grains.
NEapCHATfL-EN-BRAT. ch.-l. d'arr. (S'ine-Inf.),
près de la Béthune, à 40'kil. N. E. de Rouen; 3564
nab. Trib. de 1'* inst. et de commerce, bibliothèque.
Fromages blancs renommés, beurre, farine, vins,
eau-de-vie. Chapeaux, siamoises et verreries. — Ane.
capitale du pays de Bray : ville jadis forte , déman-
telée en 1596. Elle s'appelait autrefois Driencourt^
elle a reçu son nom actuel d'un château qu'y fit
construire Henri I, roi d'Angleterre, au xii* siècle.
neufchAtbl, Neuenburg en allemand , Neocomum,
Novicastrum, Noviburgumt en latin, v. de Suisse,
ch.-L du canton de Neufch&ted, au pied du Jura et
à l'embouchure du Seyon dans le lac de Neufchâtel;
8000 hab. Siège du gouvt cantonnai. Ëcole normale
supérieure, collège. Cathédrale gothique, hôtel de
ville, bel hdpital, mdle, promenade, bibliothèques,
cabinet d'histoire naturelle, etc. Papiers^ dentelles,
horlogeries, chapeaux de paille , distilleries. — Neuf-
chàtei n'était iaais qu'une abliaye. L'empereur Con-
rad II fonda la ville vers 1034. Elle eut à souffrir
de grands incendies en 1248, t269, 1450, 1714, 1750,
et fut plusieurs fois inondée par le Seyon.
NEUFCHATEL (Cantoude), canton suisse, entre ceux
de Berne au N. £. , de Yaud au S. , est boriaé au S.
£. par Je lac de Neufchàtel et à l'O. par la France ;
54 kil. sur 10 à 18: 71000 hab. , dont 2200 catholi-
ques; ch.-L, NeufchÂtel; autres villes : La-Chaux-de-
Fonds,LeLocle,Motiers-Travers. On y parlesurtout le
français. Mont, détachées du Jura: climat varié ,
mais froid; sol peu fertile en général, mais très-bien
cultivé^ forêts, pâturages^, vins fins; fromages, dits
de Gruyère. Fer, gypse, asphalte, marne, etc. ^ eaux
ferrugineuses. Industrie très-active : horlogerie re-
nommée, tissus de coton, dentelles, toiles peintes;
pèche et navigation sur le lac de Neufchàtel. — Ce
canton fut d'abord une seigneurie, puis un comté,
enfin une principauté, à laquelle fut annexé en 1579
le comté oie Valiangin. Ulric de Fénis , qui vivait
vers 1032, est le premier seigneur connu de Neuf-
chfttel : il devait son fief à Rodolphe ni. dernier roi
de Bourgogne. Sa postérité mâle le posséda jusqu'en
1373. Apres être entré dans diverses maisons par
suite de mariages, Neufchâtel échut en 1503 à la
maison d'Orléans-Longuevilie, qui s'éteignit en 1707.
Frédéric I, roi de Prusse, se le fit céder alors et une
décision de la cour souveraine d^ Neufchâtel lui en as-
sura la possession, malgré l'opposition de la France;
la paix d'Utrecht (1713) le lui garantit En 1806, Na-
poléon se fit céder ce pays par la Prusse et le donna
NEDS
— 1341 —
NEDS
ta ouréchal Berthier, qui prit de là le titre de prince
de MiufchdteL En 1814, il retourna à la Prusse,
tout en étant compris dans les cantons suisses. Il
se rendit indôpenaant de la Prusse en 1848, ce qui
faillit allumer la guerre ; cependant son indépen-
dance fut reconnue en 1857 par le roi de Prusse,
grice à la médiation de la France.
ieotchAtbl (Lac de), dit quelquefois lac d^Yver-
dm, entre les cantons de Neufch&tel (qu'il borne à
11.), Vaud, Berne, et Fri bourg, a 30 kII. sur 8 et
baigne les villes de NeufcbAtel, Granson et Yverdun.
11 est tiès-poisaonneui et offre des sites cbarmants.
. NEDBUIUS , village de TAutricbe propre (cercle in-
férieur de Wienerwald), près et au S. 0. de Vienne.
Superbe manufacture de glaces.
NEUHAUSEL, ▼. de Hongrie, comitat et à 37 kil.
S. de Neitra, sur la Neitra; 6700 bab. Prise par les
Turcs en 16fi3, reprise par les Impériaux en 1686,
démantelée en 17*24.
NKUHOF (Théodore, baron de), célèbre aventu-
rier, né à Metz vers 1690, m. en 1756, fut d'abord
page de ladacbesse d'Orléans, puis lieutenant, passa
au serrice de la Suède, et fut employé par le baron de
Gœrtz dans one tentative de restauration des Stuarts.
De retour en France, il spécula sur les effets de Law,
mais ae ût que des dettes : il prit la fuite, erra long-
temps, et finit par se faire nommer résident de l'emp.
CJurJes VI à Florence. S'étant rendu en Corse, il sut
persuader aux habitants, révoltés contre Gènes ^ qu'il
pounit intéresser à leur cause de grandes puissan-
ces, et se fit proclamer rot sous le nom de Théodore I
(15 avril 1736): mais il fut forcé de s'enfuir au bout de
nuit mois. Il fit en 1738 et 1742, mais sans succès,
quelaues eflbrts pour reconquérir l'tle, et se retira à
ûoores. Atteint dans cette ville par ses créanciers,
ii fut retenu sept ans en prison.
HEUILLÊ-PONT-PIERRE , ch.-l. de cant. (Indre-
et-Loire) . à21 kil. N. E. de Tours; 1538 hab.
NEUILLT, ch.-l. de cant. (Seine), sur la Seine,
rdr.,aux portes de Paris, auN. 0., attenant au bois
de Boulogne; 13 216 hab. Beau pont de pierre (con-
^tpar Peronet), anc. ch&teau royal, résiaence
de Louis-Philippe; dévasté en 1848, puis morcelé et
Teodu. Distilleries, ndffioeries, faïenceries, produits
chimiques. — Neuilly'doit son origine à un port jadis
Situé SUT l'emplacement actuel du pont, et qu'on a.p'
pelait Poriiit de Itiph'aco ou LiUliacum, d'où est venu,
par corruption, le nom moderne. En 1815 il y eut au
pont de Neuilly de très-vifs engagements avec les An-
^'ais. Le roi Louis-Philippe, après son abdication,
prit le litre de comte de Neuilly.
Quatre antres Neuilly sont ch.-l. de cant. , savoir :
l' ffttnUff'm-Thelle (Oise), à 22 kil. 0. de Senlis;
906 hab.; -2* N.'leRéal (Allier), à 17 kil. S. E. de
ïouliiis; 1449 hab. ; - 3* N.'Ut-Langret ou N.-VÉ-
f^9Me(Hte-Mame), à 15k.N. E.deLangres; 1174h.;
-4- S.^St'Front (Aisne), à 13 kiL N. 0. de Château-
Thierry; 1730 hab.
JJCMANN (Gaspard), pasteur et professeur de
l^Iogie et d'hébreu, né à Breslau en 1648, m. en
l'u, avait des idées originales, notamment sur les
langues, comme en témoignent sa Genuis linguœ
•««t*, Nuremberg , 1696, et son Exodus lingux
^^1 1697. Son Noyau ou Formulaire de toutes
'^f^rtt a eu plus de 20 édit en allemand, et a été
^'«m dans prrâque toutes les langues de l'Europe.
..^'VABKT . ville des £tats prussiens (Silésie), à
^ Sw4^* ^' ^® Breslau: 3800 hab. Trib., arsenal de
** ^vehr . hospice. Draps et brasseries. Victoire
°*l^f)5iens sur les Autrichiens en 1757.
W11JK6.SUR-BEÎJVH0N, ch.-l. de canL (Loir-et-
"«'), i 19 kil. N. de Romorantin; 1115 hab.
JjUS. r, RBDS8 et NYOM.
TOJSAU, V. des £tat8 prussiens (Silésie), sur
l^r. à 70 kil. N. N. E. de LiegniU; 2800 h. As-
jociatioii de Frères Moraves; fabrication de quincail-
«ne; Uinages, toiles, etc. ; entrepôt de sel.
AKU8ATZ , V. de Hongrie (Bacs), sur le Danube,
vis-à-vis de Peterwardin , à 90 kil. S. de Therefien-
stadt; 20 000 h. Ëvèché grec orthodoxe, gymnase ca-
tholique et grec. Antiquités romaines. Grand com-
merce avec la Turquie : vins, miel, cires, laines, bois.
NEUSIEDEL, bourg de Hongrie (Wîeselburg) , k
31 kil. S. 0. de Presboucff, sur la rive sept du lac
qui prend son nom: 1800 n. —Le lac de Neusiedel,
entre les comitats de Wieselburff et d'CÊdenburg. &
35 k. sur 15. 11 est sujet k des débordements. Très-
poissonneux. Eaux jeaunâtres, chargées d'alcali.
NEUSOHL , V. de Hongrie , ch.-l. du comitat de
Sohl, à 35 kil. N. E. de Schemnitz; 10000 h. Siège
d'un êvèché catholique, d'une surintendance de la
confession d'Augsbourg; direction des mines. Ghâ-
, teau fort , églises , collège , gymnase , hôpital. Ma-
' nuf. d'armes blanches ; forges, fonderies de cuivre.
NEDSS , Novetium , v. forte des Etats prussiens
(prov. Rhénane), ch.-l. de cercle, au confluent de
rErft et de la Rruse, à 6 kil. S. 0. de Dusseldorf ;
9000 h. Jadis évêché. Belle cathédrale de St-Quirin.
Siamoises, grains, bois, draps, huiles, etc.— Cette ville
était jadis sur le Rhin, qui a depuis le zin* s. changé
de lit. Florissante au iv* s., elle fut ravagée par At-
tila en 451 , par les Normands au ix* siècle. L'em*
{>ereur Philippe de Souabe s'en empara en 1206 e(
a donna à l'archevêque de Cologne. Charles le Témé-
raire l'assiégea vainement en 1475 ; mais le duc de
Parme la prit pour les Espagnols en 1586. Les Fran-
! çais s'en emparèrent en 1642 et en 1794, et y bat-
tirent les Russes en 1813.
NEUSTADT, c-à-d. ville neuve^ nom de plusieurs
villes d'Allemagne dont les principales sont : 1* Ifte-
neriseh-Newiadt. dans la Basse-Autriche , au con-
fluent de la Fiscna et du Kehrbach, k 53 kil. S. de
Vienne ; 7000 hab. (plus la garnison). Château, école
de cadets j école d'équitation, etc.: ancienne abbaye
de Bénédictins. Velours , étofles de soie, ustensiles
de fer, poterie, etc. ; — 2* Mœhriseh-N.^ en Moravie
(Olmûtz), à 21 kil. N. d'Olmûtz; 3600 hab.* — 3* Neu-
stadt^n-der-Metau, en Bohême, k 24 kil. N. £. de
Kœnigrœtz; 6000. Evêché, château. Sel gemme; —
k'Neustadtj ou Nagy-Banya et Uj-Varos, en Hon-
grie (cercle au delà delaTheiss), à 77 k. S. E. de Szath-
mar; ch.-l. des 4 arrond. miniers de Hongrie. Aux
environs, or, argent, cuivre, eau minérale; 5200 h. i
— 5* N.'an-der-Hardt^ en Bavière (Rhin), au pied
du Hardt, sur U Rehbach, à 26 kil. N. 0. de Spire.
Château. Armes, produits chimiques; — 6*lV.-£oert-
toaldey en Prusse (Brandebourg), sur la Schwarza
et le canal de Finow, à 16 kil. S. 0. d'Oderberg;
4500 hab. ; académie royale forestière, école fores-
tière; drap, faïence, fer, cuivre jaune, ébène. Eaux
minérales, usines k fer et k cuivre; — 7* N.-an-der-
Doue y vge des Etats prussiens (Brandebourg), à 72
kil. 0. N. 0. de Berlin ; 1000 h. Belle manuf. oe gla-
ces fondée en 1696; haras royal établi en 1787.
NEUSTjBDTL V. de rillyrie autrichienne, ch.-l.
de cercle, près delà Gurck, à 53 kil. S. £. de Lay-
bach, 2000 bab. Gymnase ; à 4 kil. de là sont les trois
sources minérales de Tœplitz. — Le cercle, entre la
Croatie à l'E. et au S. , la Styrie au N. , le cercle de
Laybach k l'O. , a 90 kil. sur 75 et env. 200 000 h.
NEUSTRIB (mot qu'on dérive tantôt de Tallemand
Neue$t reichf nouveau royaume, tantôt de Ne oster
reichy pays non oriental, c.-à-d. État de l'Ouest), un
des trois grands royaumes francs, désignait la Gaule
du N. 0., et avait à peu près pour bornes k l'O. la
Bretagne, au S la Loire, à l'E. une ligne passant en
Champagne et laissant Reims à l'E., au N. la Meuse;
il répondait ainsi aux deux anciens roy. de Boissons
et de Paris, tandis que l'Austrasie représentait celui
de Metz, et la Bourgogne celui d'Orléans. Le nqm
de Neustrie commence k paraître après la mort de
Caribert, pendant les guerres de Chilpéric contre
Sigebert. Le triomphe de CloUire II (613) fut celui
de la Neustrie, à laquelle parut alors plus particuliè-
ment annexée l'Aquitaine. Mais après la mort de Glo-
tiire III, la Neustrie reçut un roi imposé par les
NBVE
— 134a -
NEWÀ
AustrasiflDéy tt rAqnHaine se trouva de fait Indépea- |
dante (670); Ëbrotn ne releva la Neustrie que pour {
peu dinstants : Taincue à Testry (687), elle ae fut ;
plUB qu'un État vassal de PAustrasie, que régissait la
maison d^HéristaL Cependant la distinction de Neus-
trie^ Austrasie, Bourgogne subsista, bienque s'effa-
eant sous les premiers Carlovingiens. Après le traité
de Verdun (843), le nom de Neustrie ae désigna plus
que Touest de la Besse-Neustrie. Enfin cette nouvelle
Neustrie elle-mdme perdit son nom pour prendre ce-
lui de Nor^mannie ou NormcmdUf lorsqu'elle etUété
cédée au Normand RoUon (912).
NEUVIC, ch.-l. de o. (Corréze) , à 24 klL & d'Us-
sel; 3376 hab. — Cb.-1. de c. (Bordogne)» à20 kil.
S. £. de Riberac; 2237 hab. SUtioa.
NECTILLS, ch.-L de c. (Vienne), à 14 kil. N. 0.
de Poitiers; 3310 bab. Restes druidiqueiw
NEuviixa^Auz-Bois, cb.-L de & (Loiret), à 24 kii
N. E. d'Orléans; 2575 hab. Mérinos.
aiuviLLE-SDR-SiuÔNB, autrefois Fimy, eb.-l. de c.
Shdne), & 13 kil N. de L^n ; 2439 bab. Station,
au pont suspendu, eau minérale.
» NEUVILLE 0^ P. FRET de), jésuite, né en 1693
dans le diocèse de Goutaneee, m. en 1774, preCessa
treize ans la philosophie et prêcha treale ans avec
éclat. Ses Œuvres, qui cossisteat auFtout en Ser-
mons et Panégyriques, ont été publiées en 1776, 8 v.
în-12. Le P. Neuville est un des premieffs prédicateuffs
du zvui* s. : il a beaucoup d'imagiaatioa, UDe élo-
quence fleurie, un style vif et quâquefois pressant;
on lui reproche un peu de rectiercbe et de raidffur
académique. Parmi ses oraisons fuaèbrasyOa estime
surtout celles du cardinal de Fleury et du maréchal
de Belle-Isle.
NEUVY-LBROI, cb.-U de o. (Inddre^^t-Loire), à
25 kil. N. a de Tours; 1459 hab.
REDVY-sAiNT-sépULGBS, eh.'U de e. (Indre), svr la
Bouzanne, à 13 kiL N. 0. de La Châtre; 2175 hab.
NEUWIED, V. de la Pruase Rhénaate, sur la r. dr.
du Rhin, au confluent de ce fleure et de la Wied,
à 23 kil. N. 0. de CoUeoU; 6000 bab. Ébéaistenc,
horlogerie, bijouterie y soieries, tissus divers, usten-
siles us fer-blanc laqxié, etc. Commerce trèe-actif.
On attribue la prospérité de eette ville à la tolé-
rance qu'y ont toujours trouvée toutes. les seotes re-
ligieuses: on y compte beaucoup de Mennonites et
de Frères moraves. ->N. était le eti.-l. d'une pefite
principauté qui, médiatisée en 1806^ passa auducbé
de Nassau et de Ut à la Pruese. Les Fmnçais défirent
les Autrichiens à Neuwied en 1796 et en 1797.
NCTA, fleuve de la Russie d'fiufope, sort du tac
Ladoga par Textrémité S. O.,ooule au S. O.ypuis m
N. 0. , arrose StPéterbourg, et se jette dans le goife
de Finlande, après vu coors de 60 kil. La Neva est
rapide et trës-lairge, ses eaux sont liospides et salu-
bres: elle gèle d'oetobre à avril. Elle comaraniaoe
avec le Volga par divers oaiiaux. Cest «a des plus im-
portants débouchés pour le eoometce de la Ruasie.
NEVAIXA (sierra), e.-à-d. ChMne neigeuse, imn
commun à un grand nombre de montagnes en Espa-
gne et en Amérique, leur vient de ce qa*clles sont
toujours couvertes de neiges.— Ciuî&e de TEspagne
mérid. (Grenade), s'étend d'Alhaamà Baza sur une
longueur de loO kil. Son sommet le plus haut, le
Mulahaceut a 3555*.— Grande chaîne de l'Amérique
septentr., entre la Californie et l'Utah, donne Bai»>
sauce au Rio Saeraokento, au San^Joaohim et i plu-
sieurs autres fleuves de h Califoraie^ et fait donner
le nom de Net<ida à on nouveau territoire des Ëtats-
Unis, qu'il traverse. Ce territoire, organisé ea i861 ,
et formé de partiesoccid. de l'Utah etde parties offieaA.
de la Californie, s'étend entre 37» et 42" lat. N.
NEVADA-M-TOLuco (SIERRA), cb«&ne du Meiique
(Mexico) , 8'élôve sur ua plateau de 2770P de haut.
Sommet principal, le Frayle (4750-).
NEVEEa,jyo©todunttm ou Hewimum, Afubwartii,
cb.-l. du dép> de la Nièvre, sur la Loire et la Nièvre,
a 235 kiL S E, de Paris, 302 par chemis de fer;
18971 bab.Evècbé,trikdel**ÎBBt.etdei
lycée, bibliothèque, société d'agricultuM , musée aiv^
chéologique; succumale de k banque de ^nce.
Rues étroites et tortueusea. Batte eatbédBale, anc
chAteau des dues de Nevers; beau parc. Poreeioiiie,
faïence, verre à vitrss^ eaa-4e*«ie et vinaigre, cftblea^
cordes à violon ; aux eav. (à Ouécigny), fanderie de
canons, chaînes eu fisr, en<Httm«B, ancres pour la
marina Patrie d*Adai& BiUant (dit maître iÉdom)^
de Chaumette, etc. — Kevers existait avaaAla con-
quête romaine et eqt ua èrêcfaé dès 506, sous Clovia.
Elle devint à la fia du n* tiède le tkra d'un oamté
21» fut ériffé ea duché par Fraaçoia 1 en 1589. Elle
tait autrefois la capitale du NFveraais. Elle sewffrit
beaucoup pendant la guerre de Cetil ans el pendant
les guerres de religion.
NEVESS f comtes* pUHs duoad^ Les premierseom^
tes de Nevera remontant à la io du ix* siècle; oeiais
leur origiue est diversement racontée. Bn 11^, la l"
maison de ces comtes s-'étant éteintadana les aaftles,
Agnès leur héritière peirta le cofisté dans la maison
de Ceurtenay en épousant Pierre H de Counenay.
Ce mariage n'ayant donné naissanne qu*4 des ftlles,
le comté de Nevers passa saocesaivsment dans les
maisOBS de Donzy, de ChâtilloD, de Bourbon, de
Bourgogne et de ftandre 0199*1271). Htar^uerite
de Flandre, héritière dv dernier coonte, Rapporta i
Philippe te Hard i . dve de Bourgegim, son époux. Jean
sans Peur, fllsde ce priiiee, porta quelque tempe le
titre de comte de Neeers; ee titm passa easaile à Bngil-
bert^ 3* fils de Jean I, duc daClèfus, qui avait épousé
en 1455 une petite-fille de Philippe le Hardi. Le
comté de Nevets fut érigé en; duclÉè-pairie en fiavenf
de François de Clôves en 1^59^, f«is passa par ma-
riage dans la maison de Goniatgae^ 1566)^ Il fut acheté
en 1659 par Mazarin^qui le légua à son neveu, Phi-
lippe Mancini-Mazaritu , dans la maison duqu?l il est
resté jusqu'en 17Sd, époque où le dernier duc de
Nivernais, Louis Jvlés Maneini, fui dépossédé.
navBRS (Louis de Gonxjboaff, due de), général lia*
bite. né vers 1540, m. en 1596, éteit le 9> fils du due
Fréuério II de Mantoue^ et duvincdne de Nevers en
1565 par son mariage aaec Henriette de Cidres. Il se
distingua dan» le parti eatiioliinte pendant les guerres
de religion, prit parti pouar la Ligue, et combattit
avec saccès les Galmisiea en Poito» (1588); mais il
finit par se allier à Iknri IV, qui la nomma ambas-
sadeur extraordinaire prèsdsSt^ége pour négocier
sa i^oôaciliation avec rSgtise. Plus tard, il fut en-
vové oontre le duc de Parme en Picardie. Gomber»
ville et Cusson ont publié ses iitoiir^s.— San petit-
fils, Charles de Gonzague, duc de Nev^n, devint en
1627 duc de Mantoue. F, aoNKAOCTB (Charles I de).
HKraiis (Ptit. Julien, uaïKXNi, duc de) , neveu du
cardinal Mazaha, tté à Rome en 1641 . m. en 1707 à
Paris, était un des beaux esprits de Tb^tel de Ram-
bouillet et composait d'assez )e4ia vens ; cependant il
se prononça pour Pradon contre Racine.
ifEvEBs (Louis Jules, duc de^. F. HiVEKKAre.
NEVILL'S CBOM, lieu d'AagkAerra, près de Dur-
ham , dans le comté de ce nam, oè lonl Perey battit
et fit prisonnier David Bruce, roi d'ficosne (1946) :
15660 ËGoesais périrent dans cette bataille, le rm
fut foit prisonnier avec toute sa noMeese.
HBVIS, nne des Petites-Antilles angUdees, au S. B
de SM:bristophe : 13 kiL sur 9; 16 000 hab. ; ch.-L,
Cbarlestcwn. Ceat une montagne qui s'éièreaa mi-
lieu delà mer, et au sommet de laquelle est un cra-
tère éteint; cependant 111e est très-fertile. — Dé^xm-
verte par Christophe Colomb, qui la nomma ainsi
parée que son semnet était couvert de neige. Bile ap-
partient aux Anglais depuis 16^8; cependant lesFran
çais Vont occupée de 1706 à 1713 et de 1782 à 1783.
NEW, c.-à'd. en anglais nonveou. Pour les mots
anglais commeacant ainei qui ne seraient pas ci-
après, chercbea le mot qui suit.
NEWAac, V. des BtaU-Unis (New-Jersev), ch.-L
du comté d'Esses, à 14 kil. 0. «e I4ew-Yei«, sar la
NBWP
— 1343 —
HEWr
r. dr. de la Passaic; env. 50000 hab. Chemin de fér.
Phisîears éeoles florissantes, dont une pour Hnstruc-
tiao des noirs, fondée par KosciuskOi. Carrosserie,
tanerie. La Tiue fox fondée en 1666.
RKWBDHT, T. d'Angleterre (Berks) , sur k Ken-
aet. à !» kil. S. O. de Reading: 7000 h. Ville bien
bliie. Deux batailles j ftirent livrées, en 1643 et 1644,
«tretes Partementaires et les Royalistes.
IVBWMTRT-PQRT, f . et port des Etats-Unis (lias-
■cfauaetts) , près de remboocbure du Merrimack ,
àSkil. delà iBeretà44 kil. H de Boston; UÛOÛ
fab. Armemctits ponr la pèche de la baleine.
HEWCAflTLConHBWGASLB-ITPON-TTNB, Pofis MUi,
T. d'Angleterre, ch.-l. dn comté de Northumberlaad,
nr te r. g. de laTyne, à 500 ïil. N. 0. de Londres;
90000 h. Bon port. Fort Clifford, Tieux château fort
a reines. On y distingae deot parties : Neweastle
pruMsawait dit et Gateshead. ftttoourg snr la droite
de It Tjne- les tienz quartien sont laids et sales.
Chemin de fer; belles ^ises St-Nicolas et de Tous-
ies-8tints:dia:pelle Ste-Anne, hdtel de tille, salles
d'isseniblées , Cuttno. nouvelle cour de justice,
boarse, bllîment de l'école dite Royal- Jubilé, su-
perbe pont (de neuf arches eHiptiques ) , beau
^». Société linéraire et philosophique, société d*an-
tiquaires, aodélé médicale; bibuotbèque, gymnase.
ImiKosf eommeioe de hetrille ; grand commerce
dlfflperutiea (Tins, fruits du Vidi , grains, fer, lin,
^Mvre,ete.l, et d'exportation (plomb, sel, beurre,
MOMn, eie.) : la manne marchande de Piewcastle
e^ te 1P de fAngleterre. •— Neweastle a été bétie
à Pendfoit «ft se terminait le mur d'Adrien , par le
dne Rokeil.ils de GniUaume le Conquérant. ïUle a
souvent été prise par les Ecossais et toi^jours reprise
par tes Anglais.
mvcÉsns-iniMn-UHi.r. d'Angleterre (StafTord),
nr «B bfts da Ttent, à 23 kil. N. 0. de StafTord;
fSOOOhab. BeRe égtrse^ restes d'un château. Force-
teiae, falenoe et poterie de grès; houille.
JBWCASTLB (Wlll. , duc de). 7, cavendisA.
XEWGOIllfeiV (Thom.), serrurier de Darmouth,
iateati ven 1695 la macnine à vapeur. S'éiant as-
MciéeB nOSà John Cawley, plombier de Darmouth,
et sn capitaine Satary, il construisit à cette époque
^ 1** grande machine à vapeur qni ait rendu de vé>
i^tattes soviees à i'industne. Cette machine, connue
sous te nom de Machine de fffwwwmen, était à sim-
pte effet, et leondensation dans le cylindre même :
c'était te poids de Fatmosphére qni poossait le piston
^ his qêné la vspetir qui Pavait soolevé, conden-
sée par an jet if eau fhnde, avait nroduit le vide. Km-
pioyée jusqu'en 1769 sans mooifieatians notables,
eUe a é*è depuis perfectionnée par Watt.
fBW4U]fP!HIHUS. Yity. ]IA«P9HIB£.
ggW-BABMomr, V. des Ëtats-unts. T. aARitoKiB.
^ WHWBAVEfr, pem port d'Angleterre (Sussex), à
iO kâ. S. de Lewes, à remb. de rOuse dans la Man-
cke-, 1500 hab. Paqnebots pour Dieppe; chantiers de
^^utraetioo. Chemin de fer, félégraphe-sous-marin,
QgPMaaBqnaat avec Dieppe.
wwHânw , ▼. et port des Ëtats-Cnls (Connectî-
«tK y eapit de l'fet, k 100 kil. N. E. de New-
x<irk, sur «ne baie du détroit de Long Island ; *}â 000
hab. Cbemiu de fer; bibliothèque, musée, etc. Pon-
***2«*s eoivre, papier, fabrique de fusils.
^^^jOtSEYj un des Etats-tnis. Foy. jckskt.
MWHAiKsr, v. d'Angleterre (Cambridge et
SiîSi!: ^ ^* ^^- ^' *• ^^ Cambridge ; 4000 hab.
^**5J2JJjftes de chevaux ; marché, chemin de fer.
fiEwfoiT, nom commun à benacoup de villes
•1 Angletcm, notamment : r* dans le comté de South-
amptoB, H centre de Tlle de Wight, dont elle est
»«™ej«ck.-l. , à 17 kfl. S. 0. de Portsmouth ; 8000
îïab. Chattes 1 y traita avec tes Parlementaires; —
f dan» te eoaité de Monmonth, à 6 kil. de l'embouch.
'• l t^A . à 3S kU. N. O. de Bristol; 20 000 h. Chemin
"J5£: ^^mmerce de houille, fer en barres, fonte.
.T. desISiats^^nis ( Rhode-Isian.d), T capît.
de l'État, k »» kil. S. B. de PiovMaMfr, à V^nt^
mité S. 0. da Rhode-IsUad; 13000 hab. Port excel-
lent, cemaeree. Cette ville était plusflorisemte cvant
la guerre de l'Indépendance : elle était alors la rfvate
de Boston et de N«w-Tork. «^ F. mitwoBT.
NKWRT, V. d'iriande (Dovn) , s«r une riviàm et
un canal du même nom, à 48 Ul. & 0. de BeU)Kt;
25000 b. Ane abbaye trèa-riebe, svpprâvée en 1543.
NEWSTKAD, hameau d*An^l«terre, dans le Nottin-
ffbam, à M k. N. E. de I>k>ttingfaaBa. Ancienne ab-
Baye, donnée par Henri VI II aux aacdtres de loid
Byron, et qui fut longtemps la résidence du poète.
NEWTON (Isaao), illustre savant anglais, né «n
14^2 k te terre de Woolstrepe,prèsde Grantfaam (comté
de Lincoln), m. en 1727, s'est placé a« premier rang
des mathématieiens, des pbysioiens et des astrono-
mes. Il montra de benne heure une étonnante ap-
plication i rétade et un goût prononcé pour te mé-
canique et les mathématiques. Sa mère, restée veuve
de bonne heure, le destinait k gérer ses propriétés ;
mais, reconnaissant qu'il était peo propve à cet em-
ploi, elle le laissa libre de suivre son penchant 11
fut envoyé en 1660 k l'Université de Cambridge, et
Leut pour professeur de mathématiques le docteur
trrow. 11 ne tarda pas à surpasser son maStre, et
fit avant 23 ans ses plus grandes découvertes en ma-
thématiques, celle au binôme qui porte son nom, ei
celle du talcul infUiHésimal, qu'il appela ealntl des
fluxions. En 1666, il quitta Cambridge pour fuir la
peste, et se retira dans son domaine de Woolstroee :
c'est là que , voyant une pomme tomber devant lui ,
il conçut, k foocaston de ce fkit si vvlffaire.la pre-
mière idée de la aravitation universelle et d» sys-
tème du monde. Il fut nommé en 1667 associé du
collège de la Tri nité k Cambridge, et socc,édaen 1 609 à
Barrowdanssa chai ne d'optique ; il occupa cette chaire
jusqu'en 169&, et y eapirsa lies idées entièrement neu-
ves^ En (672, il {et admise la Société royale de Lon-
dres. Dans les années qui suivirent il communiqua &
cette société une partie de ses travaux; mais les tra-
casseries qu'il éprouva, surtout de la part de son collé'
ffueHooke, qui, par jsiousie, lui disputait Tbonneur
de ses découvertes, le déterminèrent pendant long-
temps k garder le silence, filu en 1668 pour repré^
présenter l'Université de Cambridge k la Cnambredes
Communes, il fit partie du Parlement qui exclut Jac-
ques II (1688), et l\it rééltt en 1701 ; mais il ne se fit
nuUemeat remarquer dans te carrière politique. Il
parait qn'en 169'2 sa raison se troubla un infant,
soit par suite d'un incendie qui dévora une partie de
ses papiers, soit par l'effet d'une trop grande con-
tention d'esprit; depuis oette épocnie« il ne donna
plus aucun travail original, et ne nt guère que pu-
blier les résultats de ses travaux antérieurs. £n 1696,
il fut chargé de la refonte des monnaies : il eut d'à*
bord le titre de garde, pois celui de directeur de la
monnaie, place qui lui assura une existence indépen-
dante. En 1699, l'Académie des Sciences de Paris le
nomma associé étranger; la Société royale de Londres
le choisit en 1 703 pour son président; il garda ce titre
jusqu'k sa mort Ses dernières années furent troublées
par une discussion fort vive <^'ii eut à soutenir con-
tre Leibnîu au sujet de la priorité de la découverte
du calcul infinitésimal : il fut reconnu que .Nowton
avait droit k la priorité , ses première travaux daunt
de 166^, mais que Leibnitz avait ftiit de son c6téla
même découverte (1676). ^ Les principaux fende-
mentsde la gloire de Newton sont : l'iadéoeiBipcKition
de la lumière et In découverte des principales lois
de l'optique; 2" la découverte de ia gravitation «ni-
verselîe, propriété en vertu de laquelle tous les coq»
s'attirent en raison directe de leur masse et en rai-
son inverse du carré des dislances; il expliqua à la
fois, par cette loi unique, le monvement des planètes ^
autour du soleil, celuide la lune autour de la terre,
le cours des comètes, le flux et le reflux de la mer. [
On lui doit en outre l'inventioik du télescope qui porte
son nom et une foule de soiutiona particulières et de
NEW-T
— 1344 —
NËZI
théones mathématiques aussi remarauables par Té-
légance que par la rigueur. Newton éuût d'une pa-
tience infatigable : comme -on lui jdemandait com-
ment il ayait fait ses grandes découvertes, il répon-
dit : a en y pensant toujours. » Ses principaux ou-
vrages sont : les Principes mathématiqws de la
phuotophie naturelle, en latin {Philotophisg natu-
ralis principia tnathematica) , publiés pour la 1^
fois en 1687 ; réimpr. à Genève en 1739 , avec un
commentaire estimé de Leseur et Jacquier; trad. en
franc, par Mme Du Gbastelet, 1759, avec des notes
qu'on attribue à Clairaut (c'est là que se trouve ex-
posé le système du monde); V Optique, publiée en
1704 en anglais, trad. en latin par Clarke, 1706, en
franc, par Coste, 1722, et parMarat, 1787; Analysis
per quantitatum seriet , fluxionet^ etc., 1711 (cette
dissertation, composée vers 1665, contenait le germe
du calcul infinitésimal). On a en outre de lui un
Système de chronologie Ithe Chronology of andent
hingdoms amended) j publié après sa mort, 1728,
traa. par Tabbé Granet, 1728, et réfuté par Fréret;
et des Observations sur les prophéties , particulière-
ment sur Daniel et V Apocalypse, imprimées après
sa mort : on y trouve les interprétations les plus
étranges. Samson Horsley a donné une édition des
OEuvres de Newton, Londres, 1779-1785, 5 vol. in-4;
Castillon a publié séparément les Opuscula mathe-
matica, phitosophica , philologiea, Lausanne, 1744,
3 vol. in-4. On a de Fontenelle un Éloge de Newton,
et de Brewster une Vie de Newton fort estimée.
NEW- YORK, V. de TAmérique du Nord, capit. de
TËtat de ce nom , à la pointe S. de Tile Manhattan, au
confluent de THudson et de la Rivière de l'Est, au fond
d'une grande baie, par76*18Mong.O., 40*4riat. N.;
815 000 h., y compris les faubourgs de Brooklyn et
'Wiiliamsburg (on n'en comptait que 4302 en 1697).
Siège du gouvt de l'État, évèchés catholique et angli-
can; tribunaux. Très-beau port; fortset batteries. Rues
étroites dans les vieux quartiers, fort belles ailleurs,
souvent bordées de peupliers (celle de Broadway a
4 kil. de long et 26* oe large) : elles sont presque tou-
tes droites et parallèles. Cathéarale catholique; églises
St-Jeanet St-Paul, la Trinité; hôtel de ville {City-
Hall), presque tout en marbre blanc; bourse, brû-
lée en 1835, et reconstruite en marbre; hôpital géné-
ral et autres, hospices. 2 arsenaux (l'un de l'Etat de
New- York, l'autre de l'Union), douane, 2 thé&lres
{City-Gaol et Penitentiary) ; banques, musée. Socié-
tés littéraire et philosophique, linnéenne, d'agricul-
ture, d'histoire, de médecine; académie des neaux-
arts ; deux écoles supérieures {Columhia collège et
University), école de médecine, avec jardin bota-
nique; séminaire théologique, institut de sourds-
muets, etc.; 2 bibliothèques, établissement typogra-
phique de la Société biblique américaine. Très-grand
commerce , le plus important de l'Amérique: indus-
trie très-active : librairie, raffineries, brassenes, dis-
tilleries, tanneries, carrosserie, horlogerie, bijouterie,
chapellerie, etc. New-Tork entretient des communi-
cations régulières par paquebota avec Liverpool, Lon-
dreseï le Havre.— Les fondements de cette ville furent
jetés en 1621 par des Hollandais, qui l'appelèrent
Nouvelle-Amsterdam; elle tomba en 1664 au pou-
voir des Anglais et prit son nom actuel du duc d'York
(depuis Jacques II), à qui cette colonie avait été con-
cédée. Reprise en 1673 par les Hollandais, elle retour-
na dès l'année suivante à l'Angleterre. Les Améri-
cains l'enlevèrent à la métropole en 1783; le 1*' con-
grès de l'Union s'y assembla en 1785. Sa population
va toujours croissant, quoique plusieurs fois décimée
par la fièvre jaune.
NEW-roRK (fitatde). un des fitats-Unis de l'Amé-
rique du Nord, borné au N. par le lac Ontario, le
St-Laurent et le BasK3anada;\ l'E. par leUc Cham-
plam, les Étatade Vermont, Massachusetts et Con-
necticut; au S. par l'Océan, le New-Jersey et la Pen-
sylvanie; À l'O. par le lac Erié et le Niagara : 460 k.
delong sur 480; 3900 000 hab. VilU principale, New-
Tork; autres villes, Albatiy, Schénecladj, Trov,
Hudson. L'Ëtat est arrosé par l'Hudson, le Mohawa,
la Delaware, la Susquehannah , le St-Laurent et par
plusieurs canaux, et bordé par les lacs Ontario, Edé,
Cbamplain. Sol montagneux, mais généralement fer-
tile en céréales, grains et légumes. Industrie et com- <
merce immenses. — Ce pays a été exploré pour la 1** !
fois en 1609 par Henri Hudson , navigateur anglais au
service des Hollandais. Colonisé par ces derniers, il '
tomba en 1 664 au pouvoir des Anglais. Il fut un des pre-
miers à lever l'étendard de l'indépendance. Il adopta ,
en 1788 la Constitution des États-Unis. Sa constitution
intérieure actuelle date de 1846.
NEXON, ch.-l. de c. (Hte-Yienne),à 21 kil. N. de
Saint-Trieix; 2445 hab.
NET (Michel), maréchal de l'Empire, né à Sarre-
Louis en 1769, était fils d'un tonnelier. Il s'engagea
A 18 ans (1787), fit les deux premières campagnes de
la Révolution comme aide de camp, se distingua
sous Kléber, devint général de brigade en 1796, gé-
néral de division en 1799, servit dans les armées du
Danube et du Rhin , prit part à la journée de Ho-
henlinden, fut nommé ambassadeur en Suisse en
1801, et créé maréchal en 1804. Il remporta en 1805
la victoire d'Elchingen, oui détermina la prise d'Ulm,
passa de là dans le Tyrol, se signala, dans les cam-
pagnes contre la Prusse et la Russie (1806 et J807J,
par la capitulation d'Erfurt et de Magaebourg, parle
passage de la Vistule, la prise de Thom, et par sa
belle conduite à la journée d'Amskerdon ; soumit,
en Espaffne, la Galice et les Asturies (1808), prit.ea
Portugal, Castel-Rodrigo, fit capituler Almeida, sauva
l'armée française par la belle retraite qu'il lui fit
opérer de Lisbonne à Miranda de Douro ; mit le com-
ble à sa gloire dans la campagne de Russie en 1812,
au combat de Liady, à la pnse de Smolensk, à la ba-
taille de la Moskowa, mais plus encore pendant la
désastreuse retraite : c'est lui oui commandait Tar-
rière-garde et qui fit effectuer le passage de la Bé-
résina. En 1813, il eut part aux vict. de Lutzen, de
Bautzen, mais fut battu à Dennewitz; en 1814 il paya
également de sa personne à Brienne, Champ- Auoert.
Montmirail. Toutefois, il fut un de ceux qui pressè-
rent le plus énergiquement Napoléon aabaiçuer.
Louis XYIII lui fit bon accueil, le nomma pair de
France, et lui confia, lorsque Bonaparte revint de Tile
d'Elbe, en mars 1815. le commandement du corps
principal chargé de le combattre; mais, arrivé à
Lons-le-Saulnier, Ney se prononça en faveur de son
ancien maître, et, à Auxerre. il se joignit à lui avec
ses troupes. La convention militaire du 3 juillet entre
les alliés et le gouvernement provisoire lui garantis-
sait le pardon de sa conduite; cependant il rat arrêté
le 5 août, traduit devadt la cour des pairs et con-
damné à mort, malgré la belle défense de MM. Ber-
ryer et Dupin : il fut fusillé le 7 déc, près de l'pbscr-
vatoire; un monument expiatoire lui a été érigé en
1 853 dans ce lieu môme. Napoléon avait fait Ney duc
d'Elchingen en 1807, etprince de la Moskowa en 1812.
Ce général se faisait surtout remarquer par un cou-
rage bouillant et impétueux ; ses compagnons d'ar-
mes l'avaient surnommé le brave des braves. Il a
rédigé des Mémoires , qui ont été publiés en 1833. —
Ney laissa 4 fiU : Napoléon, qui hérita du titre de
prtnce de la Moskowa : né en 1803 , pair de France en
1831 , m. en 1857, il s'était fait un nom comme compo-
siteur de musique: —Michel, duc d*Elchingen, géné-
i'al de brigade, enlevé par le choléra en 18o4,audéhut
de l'expédition de Crimée; — Eugène, qui suivit la
carrière des consulaU, —et Edgar, né en 1812, géné-
ral de division, aide de camp de l'empereur Napo-
léon m et sénateur, qui, à la mort de >on frère aîné,
a été substitué au titre de duc de la Moskowa.
NÊZIB, Fane. Nisibis, v. de la Turquie d'Asie (Al-
djézireh), ch.-l. de livah, à 200 k. N. 0. de Mossoul;
1000 hab. F. nisibis.
NÉziB, bg et plaine de Syrie, entre Alep et Maracb,
non loin de l'Euphrate. Ibrahim, fila de Méhémet*
NlCi^
— 1345 ^
NICE
Ali, p«cha d*£gypte , y remporta le 25 juin 1839 une
TÎct. d^.cisive sur les troupes du sultan Mahmoud^
KâAMI ou NiGAMi, lao de TAfrique australe^ si-
tué p:ir 19* 7' lat. S. et 20** long. £., dans le pays des
Namaguaset des Batouanas, aenv. 100 kil. de tour.
Il a éié découvert en 1849 par Li?iogstone et exploré
en 1856 par le suédois Àaderson.
5IAGARA, riv. de PAmériaud du Nord, unit les
lacs £rié et Ontario et sert de limite entre le Ht-Ca-
nada et les £tats-Unis (New-Tork). Elle n^ que 60 k.
'le cours, maih est fort large : elle a 1 k. de largeur
à sa sortie du lac £rié et 15 kil. près de Tlle Grande,
i 7 kil. de là elle forme une cataracte fameuse : les
eaiii , divisées par la petite lie des Chèvres, se préci-
pitpnt d'une hauteur de 50" environ, en deux chutes,
celle du Fer-à'Chevaly du cdté du Canada, qui a 600"
de large, et celle du côté des £tats*Unis qui en a
200. On entend le bruit à 60 kil. delà. Un pont sus-
pendu & éU récemment jeté sur la Niagara : il s'é-
l'-ve k B2* au-dessus du niveau de Teau.
NIBELI3^GEN. V, niebblungbn.
MCAISE (S.), Nieasiutf apôtre de la Neustrie,
considéré comme le 1*' archevêque de Rouen, vivait
au iir siècle, et souffrit le martyre avec S. Mellon. On
le tète lelî ocL — Ëvêque de Reims au v* s., marty-
risé pir les Vandales vers Tan 406, fonda dans sa
rille épiscopaie une église consacrée à la Ste Vierge,
sur les débris de laquelle s'élève la cathédrale ac-
tuelle deHeims. On le fête le 14 déc.
ncAiSB (l*abbé), anti<)uaire, né à Dijon en 162^.
m. en 1701, était chanome de la Sainte-QhapeÛe à
Dijon, n Toyagea en Italie pour étudier les antiqui>
tés et les arts, et entretint pendant les 20 dernières
années uo commerce de lettres très-étendu avec les
priocipaux savants de l'époque, Leibnitz, Huet,
^ykj etc. On n*a de lui que de courts écrits, con-
sacrés pour la plupart à des points d'antiquité; sa
correspondance est conservée manuscrite à la Bi-
bliothèque impériale en 5 vol. in-4. M. Cousin a im-
primé sa Correspondance avec UHmitxsur l'amour de
Oiendans ses Fragments philosophiques.
51CANDER, médecin et écrivain grec du i*' siècle
3v- J.C., natif de Colophon. Des nombreux ou-
^'^es (^a'îl avait composes sur des matières de mé-
decine, d ne nous reste que deux pofimes didactiques
.ort médiocies, Theriaca et Alexifi^rmaca (ou des
contre-poisoiis), imprimés dans le Corpus poetarum
grxci^rum, Genève, 1806 et 1814, et dans les Poetse
gr^^ bueoUci et didactid de Didot, grec latin, 1846 ;
traduits en français par J. Grevin, Anvers, 1567.
ICAirOR général des armées d*Antiochus Êpi-
pbane, roi de Syrie, marcha en Palestine contre
Judas Ifachabée. fut deux fois vaincu, et périt dans
UL 2^ rencontre. Judas lui fit couper la tête et la main
droite, qui furent portées à Jérusalem.
nCAEAGUA, V. du Guatemala, dans r£tat de Ni-
»ngua, à 192 kil. S. E. de Léon, sur le bord S. 0.
<iu lac de Nicaragua; 13 000 hab. fivéché eatholi-
ÇU6- —Une faut pas confondre cette viUe avec San-
J^-4ê-Niearagua. v. et port du même £tat, sur le
Me du Mexique, à Vemb. du San-Juan.
skaiaguà (fitatde), république de l'Amérique cen-
^la, entre les fiUU de Honduras au N. , de Costo-
a ^.?^ S. . le Grand-Océan au S. 0. et la mer des
*£J"«iàlK. : 677 kil. du N. 0. au S. 0. sur 289;
3M 000 hab. ; ch.-l. , San-Léon de Nicaragua. Hautes
ffionugaes (les Andes), volcans. Climat très-chaud,
DumMie,fcttiie ; cacao, indigo, coton, gommt carana ,
irujts exqais._ Après avoir secoué le joug des Espa-
gnols, ce pays fil depuis 1824 partie de Ta Confédé-
latiOD de Guatemala; il 8*en éi détaché en 1847.
j^'^^BifiOA (lac de), dans r£tat de Nicaragua, est
«lé à Ja aer des Antilles par le fleuve San-Juan,
«tau Grand-Océan par un canal, ce qui met cette mer
« communication avec l'Atlantique ; c'est un des
plans proposés pour couper Tisthme de Panama et y
oorrir un canal de grande navigation. Le lac deNi-
c*«guaal93kil. sur77.
NlGARIz\ , nom moderne de IMle d7ctfrt>.
NIGASTEO, .Veococ/rum, v. d'Italie (Calabre Ulté-
rieure 2*), à 25 kU. 0. N. 0. de Caunzaro; 10 000 h. .
£vèché. Poterie, huile d'olive; eaux thermales. Châ-
teau où fut renfermé le fils rebelle de Frédéric II , roi
de Naples. Terrible tremblement de terre en 1638.
NICATOR. F. mCÀNOR, OÉMÊTRlUSet S^LEUCUS.
NICE, liicxa chez les Romains, ^issa en italien ,
V. et port de France, ch.-l. des Alpes maritimes et
jadis capit. du comté de NiceL sur la Méditerranée, à
880 k. S. S. E. de Paris, à 125 k. B. N- E. de Toulon, k
6 k. de Terabouch. du Var; 48273 h. Petit port. Ëvè-
ché, trib., lycée; consulats. Belles rues du Prince-Im-
périal, de Masséna, de la Croix de marbre ; promenade
magnifiquelelongdelamer; cathédrale, bibliothèque.
Air pur et salubre, climat tempéré, qui fait recomman-
der ce séjour aux malades. Manuf. de tabac; oomm.
dé soie, par ru ms, huile, anchois, liqueurs, etc. Pa-
trie de Carie Vanloo, de Cassini, du général Gari-
baldi ; Masséna est né dans un village voisin.— Cette
ville, dont le nom en arec signifie victoire (ntM),'
fut fondée par les Biassiuens, vers 300 av. J.-G , en
mémoire d^une victoire qu'ils avaient remportée sur
les Liguriens. Ils la cédèrent, avant le temps de Cé-
sar, aux Romains, qui en firent un arsenal maritime.
Sous Auguste, l'arsenal ayant été transporté à Fré-
jus, Nice perdit de son importance; elle se releva
au Yiu* siècle ; au xn«, elle était la capitale du comté'
de son nom. En 1388, elle se donna i Amédée VU,
duc de Savoie; ce prince et ses successeurs l'agran-
dirent et l'embelliient. Elle fut en 1538 le siège d*un
congrès entre Charles-Quint, Paul UT et François I.
Prise par les Français unis aux Turcs en 1543, par
Gattnat en 1691 , par Berwick en 1706, elle fut réunie
à la France en 1792, et fut lech.-l. dudèp. des Alpes
maritimes jusou'en 1814. Elle fut alors annexée aur
États Sardes, dans lesquels elle était ch.-l. d'inten-
dance; elle revint è. la France en 1860.
NICÊB, ^tca?a, auj. Isnik^ ane. v. de l'Asie mi-
neure, en Bithynie, sur le lac Ascanius (lac dTmiik),
fut nommée d'abord AnXi^oM/e par Antigone, son
fondateur, puis appelée ^icée par Lysimaque, d^
nom de sa femme ^icée. Patrie de l'astronome Hip-
parque et de l'historien Dion Cassius. Elle est sur-
tout célèbre par un concile œcuménique qui s'y tint
sous l'empereur Constantin en 325 : ce concile dressa
le fameux symbole des apôtres ^ dit S^mhoU de Ni-
cée, condamna Arius et détermma le jour où la Pft-
que devrait être célébrée. En 787 . un 2* concile œcu-
ménique fut oouToquè à Nicée : les Iconoclastes y
furent anathématisés. On connaît sous le nom de
Faux concile de Nieée le concile réuni dans cette
ville sous l'empereur Constance. Prise en 1076 par So-
liman, Nicée fut quelque temps la capitale de la sul-
tan ie de Konieh. Occupée en 1097 par les Croisés,
elle fut donnée en 1204 à Louis de Biois avec le titre
de duché de Nicée ou de Bithynie; mats ce duché était
à conquérir. Nicée était alors possédée par le Grec
Théodore Lasoaris I , qui sut s'y maintenir et qui
agrandit son domaine do la Lydie . d'une partie de
la Phrygie et des côtes de l'archipel jusqu'à fiphèae.
En 1206, après l'occupation de Gonstantinople par les
Latins, Théodore Lascaris forma de toutes ses con-
quêtes VEmpire dit de Nicée, sur lequel régnèrent
après lui Théodore Lascaris I (1206) , J«an Dueas Va-
tace (1222), Théodore Lascaris II (1255), Jean Lasca-
ris (1259), Michel Paléologue (1260); ce dernier réiMiit
l'empire de Nicée à celui de Gonstantinople, 1261.
Les Turcs s'emparèrent de Nicée en 1338 ^' isnik.
NICÉPHORE I, le LogothiU, empereur d'Orient,
né à Séleucie, était grand logothète (F. ce mot) lors-
qu'il prit Ja pourpre, en 802; ii relégua l'impératrice
Irène à Lesbos, fit crever les yeux à son compéti-
teur Bardane, conclut avec Chartemagne un traité*
pour régler les limites des deux emi>ires, fut battu-
par Haroun-al-Raschid et réduit à lui payer tribut,
puis fut surpris et tué par les Bulgares (811). Ce
prince favorisa les Manichéens et les IconodasM»'
incB
— 1346 —
NICO
NicÉPBMi» II f PhoMUj Bé 6D 911, fiU du patfice
BftiÂu^ fut élevé date le? ouops, se dMingaa pkr
am qvtlités militaires^; fui noftimé généfralissitne des
treupe» pendant la minorité des M de Bomain II et
se fit proolamer césar en 903; Il tmUt a«x Sarrasins
jk Ciuoie, la Syrien d^yffOv mais u mécenteita ses'
sujets par de DOUTeam impdla. Zimiseès^ u* de ses
miérauz, asunide sa fniun» Théophanv, le tua en
Sfi&et se fit couronner*
RBûAraoïBB- m; JloteiitMe<. général de> Fermée éfh-
àe set» Hitfhel Dûcos, parvint au tKfiMeen K)t8, lors
de l'^bdieatiêA foatétf de ce prinds, tandis que Nicé-
pboreSryenne étattproolaméenlflrriB^F.BRTiiima);
UeoTOxa contre* ce eompétlteur Aktis Qomnè&e,
2 ai s'empara de aa pemoimeiet lui fit crever les yausv
e ffénéral, se voyant menaeér lui»mètte d^on sort
sembable, ss fitprtolamer emperenr (1061) et en-
voya Meêphore mûr ses jours asns un ctoltre.
mcéîBOBB (St.), Mtriarchfl de Constaatinople en
806î défendit le ouït» des images centre l'empereur
Léoéi rArménien, fvteailéet asovrot en 8S^ On &
de lui use Chnmohffie depui» Adam, et me Ht»*
loir* a6r^e<de 602 à 770)« qm se trouvent dans la
ByMontine. On le fdto le ISikian. — Un autre S. Ni-
eé^wre^ qui subit le martipre h Antiocàe sous Yalé-
rien, est nonorfr le 12 ftvriee.
mqApbobb CAUJ9TX, molnoet historimi gfee, m.
vers 13S(0, a laissé une Sittoin êmléntutiqui en
îd livres, qui va jusqu'en 610 et: qui a été publiée
par FnmteQ dtt«D«»^ WSt^^ aver trad. latt. de Lange.
lOcirBORB nrsmiB^H. oMiooiuis. V. BavEifiiB,etc.
NUXPHOlinTV , ai|j. Jtasea^ v. de Méeepotamie
(OsroéneV . au confluent de rauphrate et du BUHcka
tauj. Met), fondée par Alexandre en souvenir d'une
de ses victoires, s*est nommée successivement CaUi^
rvkum, Constantinopoliit UMiWpoli».
NICEPHORIUS, un des nemeaneiens du maBora.
NICERON (Pierre)^ Bamabite, néenl68& à Paris,
m. en 1738f professa- les bumanités ot la rhétorique
dans divers collèges, puis vint se fixer à' Paris et se
livra tout entier h, rfautoîre littéraire On loi doit:
H^motfref pow sertir à rkitUnre des hommes muê-
frif de la république des lettres^ avte le Caieiloifue
dà leurs ouvrages ^ ouvrage qui ccsrtient beancoupde
Hanseignements utiles, Paris, 1727-45«43 v. và-ii.
. NICBTAS ACOMINATGS, dit CAoatalct parce quMl
était de Ckanet Q'anc. Gotoase^ en Phrygie^ remplit
dicmn emplois à la eoor do Cboatantinopie , se reti ra à
Niqée «a 1304, et y mourut en 1216. lia laissé des An-
«alsreB 2L liv. (delUSk 1206). qui ont été publiées
anec fereion iaiinetpar Jér. Wolf, Bàle, 1557,in-fo].,
I)H<Fr< Wilken, 1830, et dans la ByMantine. Le pré-
aimant CoQsin en a donné une trad. française.
ftioifiètt BUfiEMumia^ éerivain greo da xv" s. , est
auiaar- d'un roman en vessy IsaiLiitoarv de CharieUe
iM«!<Arc!siUarPttbliéparM.Boisaonade, Paris, 1819,
^4^m\^Eroii€ifrmciàemâùi, 18W.naét^tffad.
«V'nocaittpar Pb. Lebaaan 1841.
jinCHAM-IFIlKHAR, 0.-M. signe dhoimeuf, dé-
Matieikeréée par lesultan Mahmeiad U, oATreisaoeau
diirSidUR^ efUenr^ de briHants.
•.«KKQ&AKyu», V. de Perse (KboraçaB)^ à gOkU S.
di^ Mesobed ; 9ûeK) bab. (jadia beanoonp plus peuplée).
Viaesdetuff iioiae», à 60 Jdl. vers PO. -^FcfDdée par
Smoi > I. ipr Uemplaeement d'naa ville ruinée par
Abj^agdjrefielle lut la capitale de la Perse sous les
w(j9ueides^rafagéeau x»* a% par lea Tortares, elle
ne a'wt ^aa relevée depuis.
;in(^(M.90N: (W.), béblicgraphe, né à Phmilaiul.
(Gttmber^mlVen 166^ on. en 1727, viaMa les prin-
cipale bibliothaqucs de rAllemagoe. fut sucoessivo-
aMUlévéque de Garlials^ archevêque de Londonderry,
pnia de Gaehelh On lui déit la mUùgrmpMe hisuni^
OM if V4rwl^err4i X^ndrea» \m^; —de l'Éeassei
1702^<-de rfrïaa44î,ni4;^Iagiejronîfct«r«m,17Û&
et 1747; Dûeeriatio de jun feudaU veterum Sa»-
mmiidnnl^e^ee^mgUhmmmm» de Wiikins,1721).
JWmuoM (W*} , a biiiiato «l pbyaicîeo aa^ais, né
à Londres en 1753, m. en 1815, quîtta lecotameree
povr les sciences et dirigea avec succès une école à
Londres. Il fut un des premiers à reconnaître Tactloc
chimique de la nile et inventa Taréom^tre qui porte
son nom ; mais u s'endetta pour faire ses exp&en*
ces, et fut mis en prison par ses créanciers. II a pu-
blié un Journal depMlosophie naturelle y de chimie
tîdes orto(en anglais), Londres, 1797-1800; une /h-
rrodMfton à îaphilosopMe naturelle et ettpérimentale
(1781) ; un Dit^iûnnaire de dnihiê (1789); des Tables
synofeiques de chimie (1801), et a traduit les Élé-
menis de chimie de Foufcroy et de Chaptal.
nciASj général atbénien, combattit avec succès
les Spartiates dans la guerre du Péloponèse, leur en-
leva nie de Cytbére (426 av. J.-G.),. fit conclure en
421 uffe trôve, dite poia de JVtefof; s'opposa à l'ex-
pédition de Sicile, accepta néanmoins d^être un des
trais cbefe de rexpédition quand elle eut été déci-
dée (41 5), eut part aenr soeeés et'anx revers de cette
expédition, et finit par oapMsder, ainsi que Démo-
sthène, son collègide. Il nif tué parlés Sieiliens en
413, bien qu'on litî eût promi^la vie sauvi». Plorttr-
que a écrit sa Vie.
NKSAA, penftre stfaéttieii qdi fforlssaitvers 33t at.
J.-C. , avait inventé im procédé d'eneaustique gui
rendait les ooaleurs plus brillantes et piv» duraiilis.
On admirait comme seacbefe-d'ûBirvra'ttn ^iewM-
d9f , one Pythomsee et un BftiêHitMe.
mcOBAR (lies), arobipei du gelfè de Bmgale, en-
tre 92- 30' et 94* long. E., 6* 4(f et 9- 15^ lat. N. Les
nrincipalea lies sont la Grande-Nioobar ou Sambe-
long (qui a 44 kil* sur 17), la Petite«>flicobar, Ca-
morta. Terresaa, Naneovery, Kaf-Nicobar ; env.
10000 nab. Bois, sources, mouillages commodes: air
malsain. Canne à suere, arbre à pain , t^, sassafras ;
ofoeodiles et aolres reptiles tr^nombrenr. — Les
Danois y avaient formé, de 1756 à 17 85, des établis-
sements, qu'ils ont abandonnésà l'Angleterre en 1 848.
NICOGLfiS, roi de Chypre en 374 av. J.-€. , était
fils <el fuccesseor d'Svagoras. Il n'est connu mie par
les deux Disemirs qu'lsoerate. son maître, lui adressa,
et qui tmitent, l'un, de la science daffouvemement,
l'autre, des devoirs des sujets envers leur prince. —
Roi de PapboOf tenait son tréne de Ptolémée 1**,
roi d'Sgypîe^ néanoioins, il trahit ce prineo en s'at
Uant à Antigooe. Cerné dans son palais par des émis-
saires de Ptolémée, qui étaient cbargés de le faire
pérrir, il se tua, avee toute sa famille, 310 «r. J.-C.
NICOCRfiOH, tyran de Chypre au rVi. «v. J.-C. ,
fameux par sa cruauté. F. ittAZARQoa. /
KIGOOÈMB , Nieodemus^ sénateur juif de la seeta
des Pharisiens, ne oraignit pas de se déclarer dis-
ciple de J.-C. , alla avae Joseph d'Àrimathie lai ren-
dre les demiors devoirs, et fut pour ce fiait privé par
les Juifs de sa dignité. On a sons son nom un évan-
gile apocryphe, tompoeé vers le ▼* siècle par quel-
que hérétique. On fête ce saint le 3 août.
NlGOLAl. fhiBilla française iUastre dans Ur magis-
trature, origInaimdnYivaMfs» afoomi plnsfears chan-
celiers. L'un desea membres las plus^istittgués, Jean-
Aimar de N. , après avoir aoivi la<carrière des armes
et s'être sianalé k la prise de Yalenoiennes (1677^,
entra dans la magistrature et devint président de la
Chambra des comptes. Il Ait le tuteur de Yiduire.
mcoLAi (Jean), profeeseur d'antiquité» à Tubingtie,
né vers 1660, m. en 1708, a laiasé entre autres att-
vra^ : DemonsiratiaquaprobahirOentilivm Aeo*
logiem e»foeUe Ser^pturee erigimm trtufisse, Heta»-
staedt» 1681 ;deAtt«aaKqi#orBacafc<iai|{ttim, 1696; De
siglisveterum^ 1703; AnHquiîates Eedesiae, 1705.
NiGOLAi (Frédéric), libraire et littératser allemand,
né à Berlin en 1733^ m. en 1811, avait étudié pres-
que toutea les sciences. Ses ontrages prineipaux sont :
LemessurluUtUrc^re moderne^ 1761^6; Descrip-
tion de Berlin H de Potsdamy Berlin, 1786; T4e ei
opinions de Heahemkêrt roman, 1799; Yogaaeen A9^
issi oe
lèmagne et an Swtscr, 1789^. On a aussi de loi dm
curieuses Recherches historiques sur Vusage
mco
— 1347 —
NiCO
Pflmificef 9 1801 (trad. en franc, par Jansen. 1809).
S édita de 1765 à 1792 la Bibiiolhèque àumandâ
WMcenriUf espèce d*eacycIopé<lie qui exerça une
graade influence sur la littérature allemande.
nooLAi, Toya^ur français. F. nicolat.
HICOLAIEF, NICOLAJSTABT. T. nikolaDsf. etc.
HKOLAS (S.), évêque de Myre en Lycie, viTaU,
aekm Topinion commune, sous Constantin le Grand.
0 se signala dès sa 1** enfance par sa piété et fit pen-
dant sa vie de nombreux miracles. Il fut persécuta
xnis Dioclétien et Licinius, et mourut vers 342. Il a
lié choisi pour être le patron des jeunes garçoni
parce que son enfance fUt exemplaire. Il est aussi le
patron de la Russie. On le fête le 6 décembre.
nooLAS I, k Grand, pape de 858 à 867, Romain
d« naissance, fit anathématiser Photius au concile
de lattan (882), lança diverses censures sur des évé-
joes de Plnaoce qui refusaient de se soumettre à sa
juridiction, et eut la satisfkction de yoir le roi des
Bulgares Bogoris embrasser le Christianisme et re-
GoonatiR la suprématie de rSfflise romaine. On a de
Uii dH Lettres, Rome; 1542, fol et Anvers, 1578, fol.
HTC0LA8 u, G&ard, pape de 1058 à 1061, né en Sa-
Toie. était d'aboiti évoque de Florence. 11 fut élu pane
mrrâppoi de Timpératrice Agnès, mère d'Renn Iv,
ïït déposer par les évêques de Toscane et de Lom-
hardie son compétiteur Jean de Velletri (Benoit X),
Inreitit A titre de vassaux les Normands Richard et
Robert Guiscaid, le 1" de la nrincipauté de Capoue,
ta r de la Pduillè et de laCut^r», 1059 , commença
A aflranchir la papauté de la déjpendànce de l'empire,
et régla dans on concile 1^ formalifés à sbivre pour
Pélectiondei papes.
iiicci.iis m, Jean Gaétan Otsini , pape de \TlTk
1280, se fit rendre par Bodolpbfe de Habsbourg plu-
fieexsvtUes de la Homagne, força Chartes d'Anjou
de neooneer au vicariat de l'empire en Toscane et au
tftre de patrîce de Home, mais ne réussit ni dans ses
tentatives pourrénnir les âglisee romaine et grecque,
ni dans ses essais de médiation entre le rof de Cas-
tffie et Philippe le Hardi. On a repit)ché à ce pape
'atoir trop enrrcht et élevé sa fktnille.
ncDLAS rv, Jérôme d'Atoùli, pape de 1288 à 1292,
né à Aaeofi, était général des Frères Mineurs, et fut
proma malgré lui à la papauté. H fit tous ses efforts
pour ranimer le zèle des croisades , envoya des mis-
sJonnaifes jusqn'en Chine et fonda en France TUni-
venilé de Montpeiîier (128Î0.
ncous T, Trwmai PanntueelU, pape de 1447 k
/455, néiSarzane, obtint l'abdication de fantipape
Féfîr V, 1449; ce qui mit ffn à un schisme féchetix ;
mais tenta vamement, après la chute de Constanti-
<U)f)le(I459^, de susciter une croisade contre les Turcs.
Bonie loi doit plusieurs édifices magnifiques, et on
peut le considérer comme le -fondateur de la biblio-
théqn du Tatiean, tant il l'augmenta.
nooLAS r, antipape. V. coaBiÊBE (Pierre de).
ncûLAS. roi de Danemark de 1106 à 1134, était
ffis de Stténon II et successeur d'Eric I*', son f^ère.
S^iB caractèrii ftiible, il dut abandonner A son ne-
y Caput le titre de roi des- Slaves et le dttché de
^ktv%. Son flls Magnus, jaloux de Canut, tua de sa
Ban cet usurpateur; mais tme assemblée générale,
^Kcitéeparla vue des vêtements ensanglantés de la
^i^^me, déposa Nicolas.
ncoua 1*", empereur de Russie, né en 1796, mort
JMS», était le 3* fils de Paul I*. U monta sur le
^« en 1825, A la mort d'Alexandre, son frère aîné,
P^Pdet de la renonciation de son 2* frère, Gon-
^^tin^ent dès son avènement à comprimer une ré-
vwie nàltaire et déploya en cette occasion une
$naàe l^rmeté; contraignit la Turquie à signer le
tnfléd^Afeermann (1826), qui confirmait les conces-
Âens olaennea par celui de Bucharest; repoussa les
>naqnKi do sehah de Perse et obtint , par la naix de
Teoftinantehai (22 février 1828) , hi cession des prty-
'*• — <f fritan et de Nakschivan : mais fut moins
ate& les Circassiens, qu'il tenta vainement
de réduire ; favorisa le soulèvement des HeUéoes,
s'allia, pour assurer leur indépendance, A l'Angle*
terre et A la France, et joignit sa fiotte à celles de
ces deux puissances pour anéantir la flotte turque A
Navarin (1827); déclara en 1828 la guerre à la Porte
qui refusait d'exécuter le traité d'Akermann^ et força
le sultan A signer, à Andrinople, une paix humi*
liante (14 sept. 1829), qui livrait A la Russie, avec
de nouvelles provinces en Asie, les bouches méri^
dionales du Danube et le protectorat des Principau-
tés danubiennes: vit en 1830 éclater en Pologne, A
la suite de la révolution de France, une insurrec-
tion formidable, qui ne put être comprimée qit'a-
{irès dix mois d'une lutte acharnée (1831), et punit
es Polonais en leur enlevant leur constitution et
leurs privilèges; prit en 1832 là défense du sultan
Mahmoud, menacé par Hêhémet-Ali, pacha d'E-
gypte, et obtint de la Porte en reconnaissance
qu'elle sillet le traité d'Unkia^Skélessi Q'uin 1833),
oui fermait à son profit le détroit des Dardanelles;
irallia, par le traité du 15 juillet 1840, avec l'An-
gleterre et l'Autriche, à l'exclusion de la France, pour
arrêter de nouveau les progrès du pacha d'Egvptè;
s'unit étroitement, après les événements de 1848, à la
Prusse et à l'Autriche poiur comprimer l'esprit révo-
lutionnaire et aida puissamment ce dernier Etat à
triompher de l'insurrection hongroise (1849); prit
6 rétexte en 1853 d'un différend élevé au sujet des
eux saints pour exiger impérieusement de la Porte,
par l'organe de son ambassadeur le prince de M ent-
chikoff, un traité qui lui permît d intervenir dans
les afllalres intérieures de rempire ottoman afin d'y
protéger les sujets grecs, fit, sur le refus du sultan,
occuper à l'împroviste les Principautés danubiennes
et détruire la flotte ottomane A Sinope. et engagea
ainsi une nouvelle guerre, dans laquelle la Fraticé et
l'Angleterre, après avoir inutilement tenté tons les
moyens de conciliation , prirent parti contre lu:
(1854). Déjà il avait pu connaître l'échec de ses trou-
pes devant Silistrle, leur' défaite aux batailles de
l'Aima, de Balaclava et d'Inkermann, la destruction
de Bomarsund et les progrés du siège de Sébastopol
lor:;qu'îi mourut d'une paralysie du poumon. — L''em-
pereur Nicolas était doué de tous les avantages ex>
térieurs qui commandent le respect; en outre, il
avait une grande activité, une volonté énergique^
il s'honora par ses vertus domestiques, par son amoUr
pour les arts et par l'habiteté de son gouvernement .
Il étendit les limites de ses États, développa les res-
sources intérieures de la Russie, améliora le sort de
la bourgeoisie et des popi^ations rurales^ donna aux
nobl'es de son empire rexempie d'émanciper les serfs
et fit dresser un Digeste de toutes les lois russes
(1833). Ennemi des révolutions, il se posa vis-A-vis
des nations étrangères comme le défenseur de l'au-
torité et de la légitimité : aussi fut-il longtemps l'ar-
bitre de l'Europe ; mais, se croyant appeulé A réaliser
les projets ambitieux de Pierre I" et de Catherine II
sur la Turquie, il compromit par ses derniers actes
sa réputation ue sagesse , ainsi que la prospérité de
son* empire. Ce prince fût, depuis 1830, fort hostile
A la France et a la nouvelle dynastie qu'elle avait
choisie; en outr^, il se montra pendant tout son ré-
gne fort intolérant : il employa tous les moyens pour
faire triompher VÉglise orthodoxe ruese et fit subir
aux dissidents toutes sortes de vexations. — Nicolas
avait épousé en 1817 la princesse Charlotte de Prusse,
sœur de Fréâéric-GuiBaume; il a laissé 4 fils ! Alexan-
dre, né en 1818, qui lui a sttccédé sous le 9»m d'A-
lexandre II; Constantfn, né en 1837; Ifico&s, né en
1831 ; Michel, né en 1832.— Sa viô »^ écntepar
A. Belleydier. Î857, et P. Lacroix. 1864 et sniv. Il
a été apprécié par U. de La Guéronmère dans ses
Études et portraitr politiques,
NICOLAS ni oAiTAs OU nAiTAScftinE , écrivain grec,
né A Damas vers l'an 74 av. J.-C. , composa des tra-
gédies et des comédies et cultiva en même temps la
rhétorique, les mathématiques, la ^philosophie et
NICO
là4è -
NlCO
î'hisloire. U fui en grand {-redit auprès à*Hérode,
roi de Judée -, à la mor*^ de gg prince, il contribua
à décider le p&ttag;e de la Judée entre ArchélaQs et
Hérode-Anlipas. Outre des traités de philosophie péri^
Satéticienne, il avait composé la Vied'Héroae, la Vie
'Auguste y et une Histoire universelle y eu 144 Iiv.
n reste des fragments de son Hisl. Univ. , publiés
§ar Coray (Prodrom, hiblioth. grœôœ. Par., 1805), et
e sdiVied^ Auguste jipuhl. par J. A. Fabricius (Hamb.,
1727), et reproduits dans les Fragm. histor. grxc.
de la collection Didot. Des fragments de sa Vie de
César, récemment découverts, ont été publiés et tra-
duite par MM. Piccolos et A. F. Didot (1849 et 1862).
NICOLAS i^E PISE, dit le Pisan, sculpteur et archi-
tecte, néà Pise vers 1200, m. à Sienne vers 1270, em-
bellit sa patrie de plusieurs monuments, entre au-
tres du clocher del'église des Augusiins et ae la chaire
eu marbre du baptistère, et construisit à Bologne le
couvent et l'église des Frères Prêcheurs : le tombeau
de S. Dominique, fait pour cette église, est son chef-
d'œuvre, ce au! lui valut le surnom de Sicolo delV
arca (du tomoeau ). Vasari a écrit sa Yie.
NICOLAS DB TOLENTiNO (S.) , né en 1239. m. en
1308, était chanoine de Tolentino. Il s'acquit une
grande réputation par ses austérités et opéra un
j^rand udmore de conversions par ses prédications. On
le fête le 10 sept.; on vaen pèlerinage à son tombeau.
NICOLAS DE LYRE, alusi uommé de Lyre, près d'£-
vreux, lieu de sa naissance, théologien du xiv* s.,
était né Juif. 11 se convertit, entra chez les Frères
Mineurs en 1291, se 6t recevoir docteur et rédigea,
sous le titre de Postilles, des commentaires sur la
Dible, qui étaient fort estimés de son temps. H mou-
rut en 1340, provincial de son ordre.
NICOLAS DE cusA, Cardinal, né en 1401 à Cusa sur
la Moselle, m. en 1464, était fils d'un simple pêcheur.
Il acquit une profonde connaissance de rhéoreu, du
grec, de la philosophie, de la théologie et des mathé
rent dans des légations importantes auprès des cours
étrangères: Nicolas V le nomma cardinal en 1448, et
lui donna révôché de Brixen dans le Tyrol. Ayant
voulu réformer un couvent de son diocèse, il excita
le mécontentement des moines et fut quelque temps
smprisonné par ordre de Tarchiduc Sigismond III.
On a de lui des traités de théologie et de philosophie :
De docta ignorantia; Apologia doctx tanorantia;
pe conjecturii ; Desapientia, etc., réunis en 3 vol.
in-f., Bâle, 1565. II inclinait vers le mysticisme i|t
renouvela quelques-unes des idées de Pythagore.
NICOLAS (Augustin) , né en 1622, à Besançon, jb.
en 1695, fit plusieurs campagnes en Italie, devint
secrétaire du cardinal Trivulce, passa en Espagne,
OÙ il travailla à la délivrance du duc de Lorraine
Charles IV, devint le résident de ce prince à Madrid,
Suis fut nommé maître des requêtes au parlement
e DÔIe (1668). Témoin oculaire de la révolte de Ma-
sanlello à Naples ^ il en a écrit l'Histoire, en italien ,
Amsterd., 1660; il a aussi composé sur ce sujet un
poème latin en 5 livres, Parthenope (urens, Lyon,
1668. Il écrivait avec une égale facilité en français,
en latin, en italien et en espagnol.
NICOLAS DE CLÉICENOES. V, CLÉMENOES.
NICOLAS DB FLUB. F. FLUE.
inœLAY(Nic de), voyageur français, né en 1517
à LaGrave-en-Oysans (Htes-Alpes) , m. en 1583. par-
courut pendant 16 ans l'Europe et l'Orient, prenant
souvent du service dans les Etats qu'a visitait, et fut
à son retour nommé géographe de Henri II, puis
commissaire d'aruncrie. On a de lui : Navigations
et pérégrinations deN.de Nicolay, Anvers, 1576.
NICOLE (Pierre), moraliste, théologien et contro-
versssle, lun des plus célèbres écrivains de Por^
Royal, né à Chartres en 1625, m. en 1695, enseigna
les oeiics-lettres pendant plusieurs années dans la
fliaison de Port-Royal-des-Champs, s'y lia avec les
Jansènl&tèà, dont cependant il n'adoptait pas toutes
les opinions, 'écrivit avec Arnauld et Pascal contre
les Jésuites ; fut enveloppé dans les poursuites dont
les Jansénistes étaient robjet, se vit ooligé de quitter
la France en 1679, alla vivre à Bruxelles, puis à
L'rége, et n'obtint que par l'intervention de Mgr de
Harlay, archevêque de Paris, la permission de rentrer
en France. On a de lui les Imaginaires et lesVision-
naireSj lettres sur V Hérésie imaginaire (celle des
Jansénistes) , Liège, 1667 ; la Perpétuité de la foi de
V Église catholique touchant V Eucharistie, j>\îbVié sous
le nom d'Arnauld, Paris, 1669-76, et des Essais de
morale et instructions théologiques, 1671 etano. sui-
vantes, 25 vol. in-12 : c'est le meilleur et le plus
connu de ses ouvrages. 11 a aussi eu part à la rédac-
tion de la Loqique de Port-Roy cd, et a traduit en la-
lin les Provinciales, sous le pseudonyme de Wen-
drock. Nicole est un des moralistes qui ont scruté le
plus profondément le cœur humain : il est aussi uo
des écrivains qui ont le plus contrioué à former la
prose française : son style est correct et élégant,
mais manque d'imagination et de chaleur. On doit
à Tabbé Cerveau YEspritd^ Nicole, 1765, etàMer-
san les Pensées de Nicole, 1806. M. S. de Sacy a ré-
cemment publié un Choix de ses petits traités de
morale. Goujet a écrit sa Vie, 1732.
NICOLO (Nie. isouARD, dit), compositeur, néà
Malte en 1777, d'un père d'origine française, m. en
1818, vint en France en 1790, fut d'abord commis de
banque, visita en cette qualité Palerme, Naples,
Florence pour le compte de sa maison , prit dans ses
voyages le goût de la musique et se fixa comme or-
ganiste à Malte. Il revint en France après la prise de
Pile par Bonaparte (1799), et donna à l'Opéra Comi-
que plusieurs pièces qui sont remplies de chants gra-
cieux et qui eurent pour la plupart du succès : le Mé-
decin turc, Michel-Ange, Joconde, Cendrillon, Jean-
not et Colin, etc. Il laissa inachevé l'opéra d'Aladin
ou la Lampe merveilleuse que Benincori termina.
NIGOMAQUE, de Sta^yre, père d'Aristote, éuit
médecin des rt>is de Macédoine Amyntas et Philippe.
Il avait composé des traités de médecine, qui sont
aujourd'hui perdus. VÉthique à Nicomaaue, traité
de morale d'Aristote, semble adressé au fils du phi-
losophe plutôt qu'à son père.
NicoMAQUE, peintre p^rec, contemporain d'Apelle,
fut un des premiers artistes de son siècle. On vantait
surtout sa Cyhèle sur un Uon, son Enlèvement de
Proserpine, sa Victoire traversant Iss airs sur un
quadrige, etc. Cet artiste n'employait que 4 couleurs,
le blanc, le jaune, le rouge et le noir.
NIGOMÈDE I, roi de Bithynie, fils de Zypœtès, ré-
gna de 281 à 250 av. J.-C.,et débuta par le massacra
de ses frères. Inquiété par Antiochus I, roi de Sy-
rie, il appela à son secours les Gaulois en Asie Mi-
neure, mais fut obligé de leur céder une province de
ses Etats, qui prit d'eux le nom de Galatie. Il fit
fleurir les arts et le commerce, et bâtit Nioomédie.
— N. II, fils de Prusias, prit les armes contre son
père qui voulait le faire périr à l'instigation d'uae
seconde épouse (148 av. J.-C), le mil à mort, et ré^oà
59 ans. Allié à la famille de Mithridate, il résista
aux Romains, et essaya, mais en vain, de s'agrandir
malgré eux. Ce prince est le héros d'une des plus
belles tragédies de Corneille. — N. III , fils du précéd.,
régna de 90 à 75 av. J.-C. A la difliérence de son père,
il s'appuya sur les Romains : chassé deux fois de ses
Etats par Mithridate, il fut chaque fois rétabli par
eux^ et leur légua son royaume en mourant. C&ar
avait dans sa jeunesse passé quelque temps à sa cour.
NICOMÊDIE, auj. Unikmid, v. de Bithynie, sur la
Propontide, au fond du golfe d'Astacus, avait été
fondée par Nicomède I. Elle devint sous l'empire le
chef-lieu de la province, et fut la résidence de Dio-
clétien. Constantin voulut un instant l'ériger en capi-
tale de l'empire. Arrien y naquit; Annibal y mourut.
NICON, archevêque de Novogorod, puis patriarche
) de relise de Russie, né en 1613, m. en 1681 , jouit
«IlEtt
— 1349 —
MU
longtemps d'un grand crédit auprès du czar Alexis,
et fut chargé en ]655 de réviser la liturgie russe. ^^•
pendant il finît par être disgracié, et fut relégué dans
un monastère, où il se livra tout entier à l'étude. On
lui doit un Corpi d^histoirt de Jtume, formé de la
réunion des chroniques depuis Nestor jusqu'en 1630.
NICOPOUS (c-à-d. nUe de la victoire), nom com-
DQO àplusieurs villes anciennes, entre autres : 1** une
f. de la Mésie inférieure , au confluent du Danube
et de TAluta, fondée par Trajan après ses victoires
sur les Daces, comprise plus tard dans la Bulgarie. Elle
fat prise en 1370 par Bajazet, qui en outre remporta
aux environs sur les Chrétiens en 1396 une vict. dé-
cisive : l'armée de Si^smond, roi de Hongrie, y fut
taillée en pièces, amsi que la noblesse française,
conduite par Philippe d'Artois, connétable de France,
etpar Jean de Nevers (depuis Jean sans Peur). C'est
auj. Hieopoli, v. forte de la Turquie d'Europe (Bul-
garie), à 160 kU. S. E. de Widdin; 12 000 hab.; ar-
chevêche grec; évéché catholique; — 2^unev. du
Pont,aiq. Devrikt, au S., sur le Lycus ; Mithridate y
fut vaincu par Pompée; — 3* une v. de Ta ne. Grèce,
auj. Preveia-fcMftu», a l'entrée in golfe d'Ambra-
cie, fondée on agrandie par Auguste en mémoire
de la victoire d'Actium : — 4* une v. de Palestine
é/evée par Vespasien sur remplacement de l'ancienne
£ramaûs; — 5* one v. de Cilicie , la môme qa'lssus
ottidjàainn,auj. Àiaxxo.
NICOSIE ou LEUGOsiB, capit. de l'Ile de Chypre,
près de la côte N. de 111e; env. 1 2 000 ii. Archevêché
grec; mosquée, belle église Ste-Sophie, ancienne
cathédrale, église dé St*Dominique, contenant les
tombeaux des Losignans. Maroquins, tapiS; toiles de
coton imprimées. — Construite sur l'emplacement
de fanden Tremitkus, elle fut importante sous les
iwnaos, puis elle passa aux Vénitiens sur lesquels
elle lut prise d'assaut par Sélim II en 1570.
N]C0siB,i7erbt7a,v. de Sicile (Catane), à 60 kil. N.O.
deCauoe;13 000 hab. Evéché.
NlG0T(Jean), seigneur de ViUemain, né en U30
& Nîmes, m. en 1600, fut secrétaire de Henri II et
ambassadeur de François II en Portugal. Il a publié,
ionsle titre de Trésor de la langue française tant
^ôenMipte moderne (Paris, 1606, in-fol.) , le premier
dictionnaire français connu. On lui doit aussi une
bonne Miiion de l'Histoire d'Aimoin (1656) ; mais il
est surtout connu pour avoir introduit en France le
tahac, fui fui d'abord appelé de son nom nicotiane.
iVIGOTBKA.v. d'Italie (Calabre Ult. 2*), sur le golfe
deGioja; 6300 hab. Ëvécné. Ravagée par un tremble-
ment de terre en 1783.
HffiBELUXOEN (Les), vieux poème épique de l'Al-
l^magoe, en 39 chants, est ainsi appelé du nom
d'ane ancienne et puissante tribu des Burgundes. Le
wj'et du poème est la lutte des Burgundes et particu-
lièrement de la famille des Niebelungen contre Etzel
n Attila, et h destruction de cette tribu, qui succomba
*^ les coups des Huns, victime des passions et des
^«rdles de Siegfried et de Gunther, deux de ses
principaux chefs. Ces événements remontent au v* s.
^ notre ère et se passent, soit sur le Rhin soit sur
« frontières de l'Autriche et de la Hongrie. Le
9<^3iea pour base les sagas on traditions germanl-
^^ mêlées à celles du Nord. On suppose qu'il a été
^t au xiu* s. par un minnesinger nommé Henri
d Ofteriiagen. Il a été édité par Ghr. MQller , Beriin ,
1782; pir VonderLagen, 1810; Zeune, 1816; Lach-
J^^tl87$; et traduit en français par Mme Horeau
de U MeUière, 1839, et par M. de Laveleye. 1860.'
^flEBLA, bg d'Espagne (Huelva), sur leTinto, à
&3iîL O.deSéville; 1000 hab. Niebla fut. sous lado-
fflioat/on des Maures, la capitale d'un petit ]%*:.« con-
cis par Alphonse le Sage en 1257, et érige en comté
^ 1369. On croit que c'est au siège de cette ville qu'on
se servit pour la 1** fois de la poudre à canon.
HIEBUHR (Carsten) , voyageur danois, n^en 1733
«Ludiogsworth (Lauenbourg) , m. en 1815, est célè-
^ par un voyage qu'il fie en Arabie avec Forskal,
Cramer, Bâurenfeind, Van Haven, et qui dura six anj
A son retour, il obtint la place d'administrateur à
Meldorf (Ditmarsie). Il était associé étranger de l'in-
stitut de France. On a de lui : Description de l'Ara-
bie, Copenhague, 1772, et Foya^re en Arabie, 1774-78;
ces deux ouvrages contiennent des relations exactes
et de précieuses obstrvations. Ils ont été traduits en
français (1773 et 1776). U Vie de C. Niebuhr a été
écrite par son flls, G. Niebubr (qui suit).
NIEBUHR ffl. Georges), historien, flls au préc. , né
en 1776 à Conenhague, m. en 1831, fut secrétaire
du ministre des finances de Danemark , puis di-
recteur de la Banque; se retira en Prusse lors de
l'invasion des Français en Allemagne, y devint di-
recteur du commerce de la Baltique (1806), puis
conseiller d'fitat (1808), et fut nommé professeur à
l'Université de Berlin lors de sa fondation (1810).
Envoyé en 1816 à Rome comme ambassadeur de
Prusse, il y resta jusqu'en 1824, et profita de ce séjour
pour faire des recherches importantes sur l'hïstoire
e place à
sa mort.
_, commença
la publication dès 1811. Cette histoire se compose
de plusieurs parties , qui ont été publiées et rema-
niées à diverses époques par l'auteur; elle n'a pu
être achevée: la dernière édition (Berlin, 1828-32, 3
vol. in-8) a été trad. en français par Golbéry (1830 et
ann.suiv.). Dans cet ouvrage. Niebuhr a soumis à la
dans cette voie. Niebuhr a en outre commencé la
réimpression de la Byxantine, publiée à Bonn, 1826
et ann. suiv. , a publié (avec Ang. Mal) la République
de Cicéronj ainsi que des fragments de Fronton , de
Dion Casstus, et a découvert les Institutes de Gaitis.
NIEDER, c.-àd. inférieur. Pour tous les noms géo-
graphiques qui commencent ainsi, et qu'on ne trou-
verait pas ciAlessous, cherchez le mot qui suit.
NlEDERBRONN,ch.-L dec. (Bas-Rhin) , à 36 kiL
S. 0. de Wissembourg ; 3203 hab. Eaux minérales
ferrugineuses; papier; forges.
NIEHCEWICZ(J. U.), écrivain et patriote polonais,
né en 1757 en Lithuanie, m. à Paris en 1841. fut élu
en 1788 nonce à la diète polonaise, combattit en 1794
sous Kosciusko, fut blessé et pris à Macijowice avec
son général, ne sortit de prison que pour se rendre
aux Etats-Unis, revint en 1807 , lors de l'érection du
grand-duché de Varsovie, et fut élu secrétaire du
sénat, alla, lors de l'insurrection de la Pologne en
1831 , solliciter pour elle des secours en Angleterre,
ne put rentrer dans sa patrie après le triomphe des
Russes, et se réfugia en France. Dans le but de ra-
nimer l'esprit national, il recueillit les Chants histo-
riques et composa dès pièces de théfttre tirées de
l'histoire du pays : le Aefour du nonce, Cctsimir U
Grand, Ladislasà Varna, JeanKochanowski, les Pa-
ges de Sobiesky, Hedvige, opéra. On a aussi de lui des
romans, des Fables, des Contes allégoriques et satiri-
ques, enfin des ouvrages d'histoire : le Règne de Si-
gi^nnmdlll, Mémoires sur Vandenne Pologne , etc.
Ch. Forster a publié en 1835, sous le titre de la
Vieille Pologne f un recueil de chants et légendes
de Niemcewicz, traduits en vers par les plus célè-
bres poètes français.
NIÉBfEN ou iCBMBL, fleuve de la Russie oocid. , palt
dans le gouvt de Minsk, traverse ceux de ViMa et
de Grodno, forme la limite entre la Pologne i^sse et la
Couriande, et va en Prusse tomber dan» te Curische-
Haff, après un cours d'env. 800 kil. Son principal af-
fluent est la Vilia.— Le Niénwrt est célèbre par l'en-
trevue qu'eurent Napoléon et Alexandre dans une île
de ce fleuve (25 juin 1807), et qui amena la paix de
Tilsitt, ainsi que par le fameux passage de l'armée
française (23 juin 1812), à son entrée en Russie.
NIEMEYER (Aug. Hermann) , pédagogiste, né à
Halle en 1754, m. en 1828, fut professeur de thèo-
Nl£V
1350 —
MI6B
Jogie «n 1780, pins nd^ur de FumtQnité fle sa tille
natale. Il a laissé : Timathée, imitation de VÉmiie de
Rousseau , mais au point de Tue ehrétien ; La Fédago-
giqtie allemande et ton hdstoire ; frineipetde Véduet^
Han et de Veneeignement^ le plus important de ses ou-
vrages; il a été en partie trad. par Durtvau, 1832.
Oii Hii doit aDssiune Théologie pipulaiire eipratiquê,
NIEPCB (Jcseph Nicépbore), un dK inTenteurs de
la photographie, né à Cnilon-sur-Saône en 1765, m.
en 1833, avait été de 1794 à 1801 administrateur du
district de Nice. Rendu à la vie privée, il étudia la
chimie avec ardeur, fit dès 1813 des racherohea qu'il
appelaft M/tOj^ropMouec, ayant pour but de produire
des images fiiesè l'aide de la lumière du soleil, et ob-
tint ainsi des copies de gravures, d'abord sur l'étain
et la verre poli| puis sur le cuivre, et enfin sur le
plaqué d'argent. Il s'Msooia en 1829 avec Daguerre
pour Feiploitation de sa découverte, mais il mourut
avant d'en avoir vu le succès.
NiEUHOF (Jean) , voyageur , né àUsen en Westpha-
lie au commencement du ivu* siècle, se mit au ser-
vice de la Compagnie hollandaise des Indes, remplit
diverses missions au Brésil (1640) , à Batavia, en
ChtUB, sur la côte de Goromanael, et eut le gouver-
nement de rtle de Geylan. Ayant pris terre k Mada-
gascar pour faire la traite (1671), il ne reparut plus.
On a publié, d^prèsses observations : Àmhauade
de la €omp€igme hoUaudaise die Indee orientales
au frand khan de fariam, Amst, 166&^ Voyage
mneua au Brésil par terre etpar tner, 1682 ; Foya^e
à différente liêus des Jndes orientales, 1688-93.
RKUL, ch.^. de c. (Ute-Vienne), à lOkil. N. 0.
4b limoges ; 821 hAb.
* NIEUPOORT (G. Henri), érudit hollandais, profes-
seur d'histoire ancienne à l'Académie d'Utreoht, né
en 1670, m. vers 1 730, estauteur de litticum ro$nano-
rumeasplicatio^ 1 7 12 (trad. par Desfontaines en 1 741 )»
et d'une Hietoria reipublicee et imperii Btmauorum
esmofiMm€iilû,1723. Le 1" de ces ouvrages, quoique
fort abrégé, est assez exact et est devenu classique.
NIEUPORT, V. forte de Belgique (Flandre oocid.),
i 16 kil.- S. 0. d'Oslende, et à 2 kiL de la mer du
Nmrd; 3600 Lab. Petit port de pèche. Canaux qui com-
muniquent avec Bruges, anenal,einrepétde douane.
— F(mdée au ziu" s. ; ruinée par les Anglais en 1383 ;
rebâtie et fortifiée en 1385, elle soutint plusieurs
•eiégea, notamment un contre les Français en 1488.
'Iftuirice de Nassau y défit l'archiduc Altwrt en 1600.
gfle fut prise par les Français en 174&, 02 et 94.
NIBUWENTYT (Bernard), médecin et matbémaU-
«cien, né en 1664 à Wastgraafdyk en Hollande , m. en
1718, exerça les fonctions de bouigmestre de Purme-
nnde et fut Biembre des £tats de sa provinoe. Le
»l4B connu deaes ouvrages est : le Véritable usage de
'laeontenwlaticnde l^wûvers pour la eonvietion des
iOihéeeet deeinarédulee, en bâlandaia, Amat., 1715,
4rad. en français par Nogues, 1725. C'est un livre es-
tifluible, maiadiflus. On en toouve un bon extrait dana
le Génie du christianisme de Chateaubriand.
mÈVRE (la), petite rivière de France, formée de
deux ruiseeaux qui se joignent à Guérigny, arrose le
dép. qui prend son nom et tombe dans la JuoirQ, par
Ji r. (fr., à Nevera, après 45 kil. de cours.
MftvBE (dép. de la), un des dép. du centre de la
France, entre eaux du Loiret et de l'Yonne au N., de
la GAte-d'Or et de SaOne-et-Loire 4 l'B. , de l'Allier au
S. et du Cher à l'O. : 6810 kil. car. : 332 814 bab.;
•h.4 , Nevers. 11 est formé de l'anc. Nivemaiset d'une
partie de l'Orléanais et du Gfttinais. Montagnes du
llorvan, qui_ forment le partage des eaux entre la
MUS) chanvre; beaux pftturagesiforéU, eaux miné-
^a;es. Chevaux nombreux, gros et menu bétail. — Ce
HlGHA (le), nom donné par les BagoBéem à^an
S*and fleuve de ta Nigritie que les indtfènes appel-
Qt DioUba et Kouama. Il prend sa souroe au S. ée
la Sénégambie, dans le nays de Souliraana, vws 13*
long. 0. et 9* lat. N. , eoide au If . E. , trarvene le pa|s
des Handinffues, baione Ségo, Djensé, Tombouo-
tou, descend ensuite orusquement au S., arrose di-
TOCS £tals de la Guinée septentr. j le Borgou, l'Tar-
riba,le Kakanda, le Bénin, et se jettedans l'Atlanti-
que par plusieurs branches qui forment un vaste délia
et dont les principales sont au N. S. l'Ouère, au cen-
tre la ri v. de Noun ou Niger proprement dit, au S. S.
la riv. de Benny et le nouveau Cialabar. On hii donne
près de 4000 fil. de cours. Son principal af&uaat
est la Tcfaadda ou Binué, qu'il reçoit par aa r. g. en
entrant dans la Guinée. — Le cours de oe fleuve a
été loi^temps mal connu. Les anciens paraissent en
avoir soupçonné l'existence : ils lui donnaient ie nom
de Niger; les Arabes, qui le connaissaient en partis,
le nonunaient le JfU des Nègres, Les modernes cru*
rent longtemps que oe fleuve allait se perdra dans je
lac Tchad ; d'autres s'imaginaient qu'il se réunissait
au Nil; les découvertes récentes de Mungo-Park, de
Clapperton, de C&\\iïé, deLiander,de Barth, nous ont
enqn appris son véritable cours, et ont confirmé l'by-
{Mthèse deReichard, qui dès 1803 proclamait l'iden-
tité du Niger et du fleuve de Guinée. On doit k M. F.
Lanoye le Niger et les explorations deVAfrique cetk-
traie, Paris, 1859.
NIGIDIUS FIomJDS (P.), savant romain, ami de
Cioéron, préteur en 59 av. J.-C., prit parti pour Pom-
pée, fut exilé par César, et, aaalgré les «Torts faits
par Cicéron pour obtenir son rappel, mourut en
exil (45 av. J.-C.). Il contribua à répandre le soûtde
la philosophie à Rome. Il ne nous reste de lui qae
des fngmenta, rassemblés dans les Variée leetionet
de RutgoEsius, et d'une manière plus complète par
Breyssic, Berlin, 1854.
NIGRITIE, une des cinq grandes régions de l'A-
frique, entre celles du Maghreb au N. , de l'Afrique
australe au S. , du Nil et de l'Afrique orientale & !'£.,
et l'Atlantique à l'O., s'étend de 20* long 0. & 24*
£. et de 17" lat. N. 4 18" S. Elle est divisée vulgaire-
ment en 4 parties : 1" Nigritie occidentale ou Séné-
gambie;2* Nigritie maritime ou Guinée; 3* Nigritie
méridionale ou Congo (au S. de la Ligne); 4* Nigri-
tie intérieure ou Nigritie propre.
La NZORiTiB PRQPRBiuaiT DITE, appelée par les Ara-
bes Soudan, a pour bornes au N. le Sahara, à VO. la
Sénéffambie, auS. la Guinée, les monts Al- Kamar et
les régions centrales de l'Afrique. Elle renferme un
nombre infini d'États, dont voici les pnncipaux :
Bassin du lac Tchad.
;Emp. deBomou, ah.-l. ILouka.
Boy. de Baghetmé, ilesna.
Boy. de Bevgou, dit aussi
Mobba ou Dar^Szaleh, Ouana.
Baeein du Niger,
Pays de Bouré, Boueé.
Pays de Kankaa, Kaokan.
Pays d'Ouaseoulo, Sigaia.
Boy. de Haut-Bambarra, S^o.
Boy. de Bas-Bambacra, Djenné.
Roy. de llassina, Jfassina.
Pays de Banaa, Dihiover.
Pays des Dirimans, Alcodia.
Roj. de Tombouctou, Tombouctou.
Bny. dTaouri, Taouri.
Roy. de Niffé ou Ti^pa, Tabra et Koulfa.
Aoy. deBorgon, Boussa.
Ro(y. de Tarriba, Eyeo ou Katunga.
Roy. de Bénin ou Adou, Bénin.
Roy. deQoua, Vieuz-Calabar.
Roy. de Kong, Kong.
'Roy. de Kalanna. Kalanna.
Roy. de Dagoumiw, Yabndi.
Pays mi-partie dans les deux bassins.
Smpiie des Fellahs ou Fellatahs, ch.-U Sakatoo.
NIL
— 1361 —
NiMË
Od-m {Mut évakwr la popuktlion da flondan. Bm
habitants sont aoiis et forment li moe éthiopienne
ou nègre. On les divise en un grand nombre de &-
Billes ( P. KÈGMS). Pour la reiigioo , iea mi sont
Mhométans; les antres, au moins avssi noi&breuXj
iOBt iétichistes. Les langues sont très^Tariées. Le
diflut est généralement brûlant (41* à lH>mlkre), et
«pendant on a sur quelques points élevés des hivers
tR»-fudes. La saison pluvieuse commence en juin
tt dure trèff-longtemps ; des fièvres endémiques la si-
éent. Le sol est très-lertâe vers'ks rivières, dent
k% principales sont le Dioliba on Niger, 4e Charry,
rT€«u, le Misselad, etc.; des sables stériles occu-
pent presque tout îe reste du pays. Mais, riz , co-
ton, iiidi|o, tabac, café, dattes et autres fruits,
patates, ignames, mangeuses, etc. Éléphants, gi-
nfa, chameaux, buffles et bétail : nombreux ani-
maux féroces, lions, hyènes, pantaèrss, léopards,
chacals, etc. ; reptiles énormes, erocodiles, boas
et autres serimats. Poudre d'or, «lioes d*or à Tom-
itouclou et ailleurs. — Ge pays fut inconnu des
anciens, qoi niaient même la possibilité d'habiter
Mms la zone torride et qui plaçaient là une mer. La
Nlgritie a été osflime entrevue au moyen'âge, et Léon
VlJrieain -en a parié, mais elle n'a été vraiment ex-
Slorée par des Européens que depuis une centaine
'ajiaécà;ies principaux voyageurs qui l'ont visitée
mot : Brôwne, Hornemann , Mungo-Park^ Denham,
Clapperton, Oudney, Laing, Ruppel, Caillié, Barth.
NUn, signifie en russe infénewr. Les mots com-
mençant ainsi doivent être cherobés au mot qui suit
NIKA, nom donné à une sécntion causée dans
CoDstantioople^flOusrempereur Juslinieni**, eo 632,
psr les raetioos du cirque, dites les Sleus et les Verts.
Nika (toii vaiiiqueur) était le cri des combattants. La
lutte dura 5 jours : 30 000 personnes y périrent.
inKLA9BERG,hgdeBonôme, à 17 kil. N. d'Eger.
Un traité de paix y Tut conclu en 1622 entfe Tempe-
rear Ferdinand et Bethlem-Gabor, qui par ce traité
iVDOBça à ses prétentions sur la Hongrie.
ntOLAlEV, -V. et port deHussie (Kherson), à
60 kil. N. E. de Kherson, au confluent du IBoag et de
11iigoal',-40000 hab. Palais de-ramirauté, chantiers
^coiitnictton, arsenaux. Fondée en 1791 parGa-
^line IL Nio^bas f" eaavait fait un établissement de
'BUTine militaire de premier ordre. Le traité de Pa-
ris de lgà6 a réduit Nik(da!ev à n'être qu'un port mar-
chand. Pièstie cette vUle, ruines de Tanc. Olbia,^
Une Tille fone du même nom a été fondée par l'emp.
Nicolas /eo 1833 à l'emb. de l'Amour (rive çauche).
5IE0LaiSTAJ)T. v. et:port de la Russie d'Eu-
rope (Finlande^ ch.-L dugouvtde Wasa. sur le
golfe de Botnie, à '360 kiL N. N. 0. d'Helsmgfors;
^900 h. Tanneries; huile de poisson, bois, goudron,
l'^siae.— Fondée en 1606 par €harlee IX, roi de
Suède, sous le nom de Wasa; éUe a reçu son nou-
veau nom en 18&5, en mémoire du czar N^ioolas I".
HKOPOU, ¥. de Turquie. F. nicopous.
tnKSAR, Vnoc.Neoeétarée , v.idela Turquie d^Âsie
[^'^), ch.-l. de livah, h, 87 kil. N. de Sivas; 7000
"âl>. Èvêché grec.
m, Nihu, le plus grand fleuve de l'Afrique, prlBnd
^ source dans des régions voisines de l'Equateur,
^^ qai &ont encore inconnues comme elles Vêtaient
i^ temps de Lucain; ce qui avait fait dire au poêle :
i»na— m *Haiura cajmt non prodidit uUi,
li*c Ueuit,fopulis porvum l«, Nile, mVier* (Phars., x).
l'StpnQci paiement constitué par deux grands cours
'J eau, le Bahr^l-Abiad ou Nil blanc, qu'on regarde
comm«)e vrai Nil, et le Bàhr-el-ÀxTek ou NU bleu,
?<use réunissent à Khartoum, eu'Nubie, par 15*37'
'-it. N. ; il traverse la Nubie, arrosant les pays de Hal-
^^J, Cbendy, Damer (où il reçoit -par «sa droite le
TacazKé ou Atbarah, l'anc. Àstaberait)^ Chaykyé,
uoiuohi, Mahes, Sukkot. Hadjar, Barabras, entre
^ %ypte ^ Aftsouan (24* lat. N.), court alors pres-
^ diiêctement du sud au nord , jusqu'à ce que, par
<0* 12' lat. N., il ae divise en deux brancbes. celle
de Rosette à l'O., près d'Alexandrie, et celle de Dn-
mieUe à TB., branches qui. elles-mêmes, par leuss ca-
mificationS| donnaient lieu chez les anciens à a^t
bouches, dites Canonique, Bolbitine, Séi>Bnnytique.
Phatmttiq«e, Mendésienne, Tanitique et Péluaiaque.
L'espaoetritngulaire compris entM ces diverses bcan-
ches est appelé Skltaj à oauae de sa ressemblance
avec la forme de eette lettre grecque. 1^9 coure. du
Nil est encadré'à droite et à gauofae par des chaînas
de montagnes ;ie9 pluies d'été l'enflent considérable-
ment et amènent des débordements périodiques,.qni
se font surtout sentir dans la Moyenne et la Basse-
Egypte : c'est A ces crues régulières et au riche li-
mon qu'elles déposent que le sol égyptien doit aon
extrême fécondité. La meilleure hauteur des cnias
du Nil est de 8 mètres. Au Caire, des canaux vue
ferment et ouvrent des écUises reçoivent l'eau #xcé-
daote et la donnent à l'agriculture quand le fleuirs
n'attmnt pas le niveau requis. L'anciecvne Êgygvta
avait ccxMtniit. pour mesurer la hauteur des. eanix
du Nil, des éonelles remarquables dites niUmèkiis,
Six cataractes Interrompent le cours du fleuve.; ^s
étaient, surtout célèbres dans l^<uitiquité; la seiile
qui soit vraiment nemarquable^st ceUeidel'anc. Philèe
(auj. ElrBirbi) , près d'Assouan, ^ur les limites de l'fir
gypteetdelaNttoie;encQrej\!artiélleque 16". Le cours
total du Nil est évalué à 5800 kil; «a largeur varie.de
1200* à ,3000. -^ On a discuté pour savoir Jequel
des deux giends cours d!eau qui forment .le Nil , le
Bahr-eUAbiad et le Bakr-ûl-Jjfr^k, est le Nil vérita-
ble; mais on s'accorde auj «à donner ce tilve au Bahr-
el-Abiad. U. résulte des dernières recherohes que le
Bahr-el-Abiad est formé par la réunion de trois ri-
vières : le X«iM, venant de l'O. ou du Soudan cen-
tral; le5dulw(, venant de V^ ,de$ montagnes d'A-
byssinie; le Bahivel-Abiad proprement dit, ou vrai
Nil^ appelez âr par les nègres, et eoulant du $. au N.
entre les deux précédents. LesiaAciens faisaient sor-
tir le Nil des moDls ÀltKarmkr ou montagnes de la
Lune, dontlapkoeest iudéteoninée. De nos jours les
frètes d^AUMutie ccurent.avoir découvert les sources
du Nil (1^6) et les placèrent au {). de l'Abyseinie,
par 7* 49' Ut. N.et.34'' 38' long. JE. ; mais des recher-
clies ultérieures ont démonlcé «l'ils s'aient arsétés
à l'un desiaffluentsdulflaiive, 1 Uma, et que le cours
nfincipal venait de plus lom. D'après les explora-
Bons de Burton , &peke et Baker (1867-63) , en.doit
que le Nil -est réconlement de vastes Uos^ le
Nyanaa et le Louta-Nzighé, et le produit desn^eiges
étemelles qui couvrent les monts JLombirat, Hé-
nia et lUlimanci^ro, placés sous l'Equateur ou
mène au S. de cette ligne. — Pour le Bahr-el-Az-
rek, F. ce mot^Les EgyplUens ont eu de tout temps
pour le Nil an respect religieux : ils le regardent
comme un fleuve-sacré. Dans l'antiquité, :à l'époque
où le Nil sortait deâon lit, on célébrait en rhonoeur
de eefleuve une fête, pendantlaquelle on lui immolait
des taureaux noirs. Il avait à NUofolù un temple
magnifique avec une statue en marbre noir,- qui le
représenteit squs laforme d'un dieu gigantesque^o^u-
ronné de lauriers et d'épis et s'appuyantsur un spbîpx.
N1L(S.), moine grec, disciple de S. Jean Gbrysos-
tome, né à Ancyre au iv«s. , avait été préfet de Con-
stanttnople; mais ilqmtte te monde pour aller s'en-
sevelir au couvent du montSinal^vecson filsThéo-
dule. Il a laissé dix-neuf Opuacutef ascétiques, des
Lettres et sa propre Fie. On trouve ses écrite dans la
Bibliothèque des Fères et dans la collection Kfgne
(1860). Les Grecs le fêtent le 12 norembre.
NILGllJBBRI(lesmonte),o.-è-d. Mony»gnei bleues,
mont, de l'Hindouatan,au S., dansl'^c. Karaatic,
forment comme la jonction des Chattes occidentales
et des Ghattes orientales. Le pie le plus élevé est le
Mourchourti-Bet (S682-).
NIitfÈGUB, Noviomagus chez les anciens, Nfimgen
eu NitMcegen en hollandais, t. forte du roy. de Hol-
lande (Guâdre), sur le Wahal, à 64 kil. S. £. d'Am-
NINI
— 1352 —
MIOR
sterdatn; 21 000 hab. Trib. civil et de commerce. Ca-
thédrale, hôtel de ville, ai'senal, etc.; belle prome-
nade de Kalverbosch. Industrie : savon , raffinerie de
gel, cuirs, bleu de Prusw, bière blanche, etc.— Cette
ville, qui remonta au temps des Romains, était déjà
importante au iv* siècve . elle fut agrandie et embel-
lie par Charlemagne, mais ravagée par les Normands
en 881 ; devint, au xi« siècle, ville hore et impériale,
et fut admise dans la Hanse; elle entra dans ru^nton
fTUtrîcht en 1579. Prise par les Français en 1672 et
1794. Trois traités furent signés à Nimègue au nom
de L^uiâ XIV : l"avec la Hollande (10 août 1678);
2' avôc l'Espagne (17 sept. 1678); 3» a\ec l'Allema-
Çne (5 fév. 1679). Ces traités mirent fin à la guerre
de l'Europe centre la France : Louis XIY y fit quel-
ques restitutions, mais il garda la Franche-Comté
et une partie de la Flandre.
NIMES, NematuiUy v. de France, ch.-l. du dép.
du Gard, à 713 kil. S. E. de Paris par la route, à
786 par chemin de fer j 57 129h.£vêché, suffrag^ant
d'Avignon \ église consistoriale calviniste ; cour im-
périale, trib. de 1" inst. et de commerce; lycée,
école normale primaire, séminaire; cours de dessin,
de chimie et de physique, de géométrie et de méca-
nique ; bibliothèque publique, musée Marie-Thérèse,
cabinet d'histoire naturelle, académie du Gard; ban-
que, bourse et chambre de commerce. Beaux fau-
bourgs, Cours neuf j beau jardin public, belle espla-
nade, ornée d.'une fontaine monumentale; cathédrale
ffothique, théâtre, palais de justice, hôpital. Nom-
breuses antiquités romaines : Amphithéâtre dit les
Arènes f Maison-Carrée, temple et fontaine de Diane,
tour Magne, porte de César, etc. Manufactures nom-
breuses (tissus de soie et de coton; châles, mouchoirs,
madras, foulards, rubans, tapis, galons, eau-de-vie,
vinaigre, etc.). Entrepôt des soies du pays. Grand
commerce de plantes médicinales et tinctoriales.
Chem. de fer pour Montpellier et Tarascon. Patrie de
Nicot. Rahaut-Saint-Ètienne, Saurin^ Guizot. — Nî-
mes rut fondée, dit-on, parles Phéniciens et coloni-
sée par les Marseillais; elle était le ch.-l. des Yolces
Arécomiques. Elle devint florissante sous les Romains
et fut une des grandes cités de la Gaule ; soumise aux
Visigoths de 465 à 507 , elle tomba ensuite au pou-
voir des Francs. Au ix* s. , elle fit partie du comtâ de
Toulouse; mais, comprise dans le comté de Mague-
lone. elle devint possession aragonaise et ne fut ren-
due à la France qu'en 1259, par le traité de Corbeil.
Une grande partie des habitants de Nimes ayant em-
brassé le calvinisme au xvi* s., la ville eut lieaucoup
à souffrir des guerres de religion. Il y fut, il est vrai ,
rendu en 1629 un édit de pacification ; mais elle n'en
fut pas moins traitée avec une extrême rigueur par
Louis XIV; jamais pourtant le Calvinisme ne put y
être déraciné. Nimes fut en 1791 et en 1815 le théâ-
tre de luttes sanglantes entre les Catholiaues et Cal-
vinistes et les deux partis y sont encore pleins d'ani-
mosité. Il s'est tenu dans cette ville des conciles
particuliers en 389, 886, 997 et 1096.
NING-PO, V. et port de Chine (Tché-kiang) , par
29* 55' lat. N., 119» 5* long. E., sur le fleuve Yung-
Kiang, près de la mer Orientale; environ 300 000 h.
Soieries, pelleteries, meubles, etc. Prise par les An-
glais en 1841 ; ouverte aux Européens en 1842. Prise
et saccagée par les insurgés (ta^ptfiyt) en 1861; re-
Erise en 1 862 avec le secours des troupes européennes,
n évèché catholique y a été érigé depuis peu.
NINIVE , Ninus, v. de l'Asie anc, capit. du roy.
d'Assyrie, dit aussi roy. de Ninive, sur la r. g. au
Tigre, à 400 k. N. de Babylone, avait, dit-on, 45
k. de circionférence, des murs hauts de plus de 30",
des tours de 70-, et 600000 h. —Fondée par Assur
vers 2640 av. J.-C. , celte ville fut agrandie vers 1968
Sar Ninus, qui lui donna son nom. La corruption de
[inive égalait sa puissance et son opulence, ce qui
amena sa ruine (F. jonas). Elle fut prise 2 fois, d'abord
en 759 av. J. C, par Arbacès et Bélésis (après la ba-
taille de Ninive et la chute de Sardanapale) ; puis.
en 625, parNâbopolassarl et C^faxare I, qui U détrui-
sirent en partie. Elle parait £.voir subsiste, mais bien
déchue, jusqu'au temps de la conquête arabe, au vu* s.
— Les ruines en ont été découvertes, à 20 kH. N. E.
ds Mossoul, par Ch. BotU (1843); elles ont été étu-
diées et déentes depuis par £. Flandin, Layard,
Fresnel, Oppert, Lortus, Rawlinion, Taylor, etc.
NINIVE (Roy. de), nom donné, après la chute de
Sardanapale I et le démembrement du grand empire
d'Assyrie (759 av. J.-C.), au nouveau royaume d'As-
syrie, dont Ninive fut La capitale. Ce royaume avait à
l'E. la Médie, au S. le roy. de Babylone, au N. O. l'Ar-
ménie. Son histoire peut se diviser en 3 phases :
1* indépendance sans conquêtes, de 759 à 680;
2* indépendance et domination sur Babylone, de 680
à 625: 3* absorption dans le royaume de Babylone jus-
qu'à la conquête de celui-ci par Cyrus et à leur ab-
sorption commune dans l'empire Persan, 625-538
Rois de Ninive de 759 à 625 :
PhulouSardanap.il, 759 Assar-Haddon, 707
Téglath-Phalasar , 742 Saosduchée, * 667
Saîmanasar, 724 Sarac ou Chinala-
Sennachérib, 712 dan, 647-625
NINON DE LENCLOS. Voy. lenclos.
NINOVE,iVtnof;en,v. de Belgique (Flandre orient.),
sur la Dender. à 33 k. S. £. d'Ouaenarde; 4600 h.
Anc. abbaye de Prémontrés. Toile , chapeaux, im-
primerie sur toile. Patrie de Despautére. — Jadis
ville forte; souvent prise et ravagée. Les ducs de
Brunswick l'achetèrent de Charles-Quint, en 1515,
et la vendirent â la maison d'Egmont. Réunie à la
France en 1794 et fortifiée; perdue en 1804.
NINUS, roi d'Assyrie et conquérant célèbre, suc-
céda vers 1968 av. J.-C, à Bélusson père, (}ui avait
réuni le royaume de Babylone à celui de Ninive; fit
alliance avec les Arabes , imposa un tribut au roi
d'Arménie, soumit la Médie, suoiugua toute T Asie jus-
au'à la Bactriane, et s'empara ae Bactres avec Taide
e Sémiramis, femme d'un de ses généraux, qu'il
épousa après cette victoire. Il agrandit Ninive, et lui
donna son nom. Ninus mourut vers 1916 av. J.^.
Sémiramis fut accusée de l'avoir empoisonné.
NINUS n ou NiNTAs, fils du préc. Suivant quelques
auteurs, il mit à mort sa mère Sémiramis, qui s'é-
tait emparée du trône. Ce prince commence la lon-
gue liste des rois fainéants de l'Assyrie. Où lui at-
tribue un règne de 38 ans.
NIOBÊ, fille de tantale et femme d'Amphioo, roi
de Thèbes, avait 7 fils et 7 filles. Fière de cette nom-
breuse postérité, elle brava Latone, qui n'avait que
deux enfants. Celle-ci pour se venger, fit tuer toute
sa famille à coups de flèches par Apollon et par Diane .
Niobé, stupéfiée par la douleur, fut transformée en
un rocher (sur le mont Sipyle). Il reste un célèbre
groupe des Niobides, attribué à Praxitèle ou à Sco-
pas : il a été retrouvé à Rome en 1583.
NIORD, dieu Scandinave, époux de la chasseresse
Seada et père de Freyr et de Freya, présidait aux
vents, au feu et apaisait la mer en furie. Il était in-
voqué par les chasseurs, les pêcheurs et les marins.
NIORT, Niortuvfij ch.-l. du dép. des Deux-Sèvres,
sur la Sèvre Niortaise, à 399 k. S. 0. de Paris par
la route, et 410 par chemin de fer- 20 831 h. Trib.
de U* inst. et de commerce; lycée ait de Fontancs,
bibliothèque, musée, église calviniste, figlise Notre-
Dame , «remarquable par sa haute flèche , donjon ,
hôtel de ville (c'est l'ancien palais d'Ëléonore d'A-
ouitaine). hôtel de la préfecture, palais de justice ,
tnéâtre, halle, promenades; macnine hydraulique
qui amène les eaux de la fontaine du vivier. Pa-
pier; vinaigre et eau-de-vie, anffélique renommée;
minoterie, ganterie, brosserie , bonneterie, teintu-
rerie , tannerie , corroierie , etc. Patrie de Mmes de
Maintenon et de Caylus, de Beausobre, Chabot, Fon-
lanes. — Niort, qu'£léonore d'Aquitaine avait portée
aux Anglais avec le reste du Poitou, leur fut enlevée
avec cette province en 1202. Ils la reprirent vers 1290
et la gardèrent 1$ ans. Prise de nouveau par les An-
NITO
— 1555
NIVE
gUis en 1361, elle leur fût définitivement enlevée en
1372. En 1569 les Protestants y soutinrent un siège
eontre Tarmée royale.
HVflATK (mont), Niphatet^ auj. monts Nimrod,
hante chaîne de montagnes de «^Arménie, au S. E.,
d'oà descend le Tigre.
jnPHOIf , la plus grande des tles du Japon, entre
celles dTéso au N., de Kiousiou et de Siisokf au S.,
est séparée de la Corée par le détroit de Corée, et
s^étend de 33* à 41* lat. N.. de 129« à 140* lonff. E.;
elle est oblongue (130 kil. sur 388). un lui donne
16 millions d'habitans. Elle a pour capitale Teddo ,
qui est en même temps la capitale de tout Tempire.
NIPHVS (Augustin) , en italien Ntfo , philosophe
icolastiqae, né vers 1473 à Sessa (Terre de Labour),
ou à Japoli (Calabre), m. en 1538, professa avec un
grand succès i Padoue, à Naples, a Rome, à Pise,
ï Sileroe , et commenta Aristote en mêlant aux idées
du philosophe grec celles d'AverroSs. Ses principaux
ouvrages sont : De inteîlectUy Padoue,^ 1492, De im-
mortaltcote anima?, 1503. II a aussi laissé des Opus-
tula moralta, parmi lesquels on remarque son traité
De pulehro et amorê.
KlKfiE, roi de Naxos ou de Syme, fils de Charops
et d*Ag]aia, était le plus beau des Grecs après Achille.
Il périt au siège de Troie.
nSGi. V. HISSA.
XISÔIS , Antiochia Mygdoniœ , auj. Nitibin ou
Sitibj V. de Mésopotamie, sur le Hvgdonius, au
pied au moot Mazius. On en attribuait la fondation à
nemrod. Lucnllus la çrit surTigrane; elle fut , depuis
Diodétien jusqu'à Jovien , un des boulevards de Pem-
pire romain. Jovien la céda aux Perses. F. nézib.
HISSA ou NISCH, Ndissus, v. de Servie, sur la Nis-
saTa(afnaent de la Morava), ch.-l. d'evalet, à 180
iii.S. K. deSémendrie ; 5000 bab. Ëvêché grec. Eaux
thermales. Prise par les Russes en 1737; insurgée
contre la Porte en 1841. — L*eyalet de Nissa, au S.
de la Servie et à l'E. de la Bosnie, compte 1 200000
hab. et renferme 5 livabs : Nissa, Leskowatz, Sophia,
SaxoakoYo, Kostendil.
IflSUS , roi de Hégare, avait un cheveu de cou-
leur pourpre auquel, suivant l'oracle, était attachée
la eonservation de son royaume. Scylla , sa fille ,
éorife de M inos , qui assiégeait Mégare , coupa ce
caevea et le livra a son amant. La vule prise , Mi nos
dédiigiiaSeylIa, et la fit lier au mftt de son navire.
jnsDset Earyale, guerriers troyens. célébrés dans
YÉnéide (▼• et VI« hvres) pour leur étroite amitié,
fiarrisieBt être des personnages de pure invention.
iriTHARD, fils d'Angilbert et de Berthe, fille de
ChariemAgne, né vers 790, m. en 858, fut sous
Cbailemagne duc ou comte de la Côte maritime, de-
vint on des principaux conseillers de Charles le
Chauve, et périt en combattant les Normands. On a
de loi une Histoire âe$ divisions entre les fils de
Louis le Débonnaire j en latin (dans le Recueil de D.
Bouquet) : c'est un des plus précieux monuments de
rtpoque. Il a été trad. par M. Guizot dans les Më-
«otret relatifs â Vhistoire de France.
bitbàbd (le P.), jésuite autrichien, né en 1607,
n. en 1681 , était confesseur de rarchiduchesse Ma-
namie, qui épousa le roi d'Espagne Philippe IV. Il
^vit l'arebidfuchesse à Madrid, fut, après la mort
^v rei (1665) , investi par sa veuve de tout le pouvoir
peadast la minorité du jeune Charles II , et nommé
^ entre inquisiteur général. Son administration
^^épLoiaUe hAta la ruine dé l'Espagne : il fut écarté
^ l€€9. Néanmoins il fut fait cardinal en 1672.
KniOntlGES, peuple de la Gaule (Aquitaine 2*),
*tt S. fi. des Bitwnges Vivisdt avait pour ch.-l. Âgin-
num ou Hitiobripes (Agen).
inroCKlS , reine de BiJiylone . femme de Nabu-
chodooosor, administra pendant la démence de ton
époux. Elle est célèbre par le pont qu'elle fit con-
struire sur TEuphrate et par son tombeau, dont l'in-
scription semblait promettre de grands biens à qui
'oavriiait; Darius 1, l'ayant ouvert, n'y trouva que
des ossements ttVêC ces mots : « S) tu n'étais inM-
tiable, tu n'aumis pas violé ma sépulture. » Quel-
ques-uns font de Nitocris la mère de Balthaxar.
NITRIOTBS NOMOs, contrée d'Egypte. F. Matbon.
NIVE (la), petite ririère de France (fi.-Pvrénées),
natt au S. de St-Jean-Pied-de-Port, et se jette dans
l'Adour à Bayoune, après 65 k. de cours.
NITBLEURS , faction politique de l'Angleterre ,
prétendait tout soumettre au niveau de l'éffalité la
plus ansolue. Ils ne voulaient ni roi ni noblesse, et
réclamaient une éçale répartition des biens et du
pouvoir entre tous les membres de la société chré-
tienne. Cette faction fut comprimée par Cromwell,
qui fit exécuter ses principaux chefs (1648).
NIVELLE, Niella^ v. de Belgique (Brabant mérid.K
ch.-l. d'arr., à 34 kil. S. de Bruxelles; 8000 hab.
figlise de S.te-Gertrude, sur la tour de laquelle on
voit un homme en fer, qui sonne les heures avec un
marteau et que le peuple nomme Jea« de Nivelle.
Cotonnades, dentelles, chapeaux, etc. — Cette ville
se forma autour d'un monastère de Bénédictines,
fondé en 645 par Ste Gertrude , fille de Pépin de
Landen. Elle devint le ch.-l. d'une baronnie qui re-
levait des ducs de Bourgogne; en 1422, elle passa
par mariage dans la maison de Montmorency. — Les
Français y défirent les Autrichiens en 1794.
NIVELLE (Jean de), fils atné de Jean II de Mont-
morency, né vers 1423, embrassa le parti du duc
de Bourgogne et refusa de marcher contre ce prince,
malgré les ordres de Louis XI et les prières de son
propre père, qui le punit en le déshéritant; il fut, en
revanche, comblé de biens et d'honneurs par le duc
de Bourgogne. Jean de Nivelle était devenu en France,
k cause du refus qu'il fit de répondre à rappel de son
roi , un objet de haine et de mépris et le peuple lui
donna le surnom injurieux de ehten; de là le proverbe
vulgaire, dont la véritable signification fut bientôt
oubliée. Après avoir été déshérité, Jean s'était fixé
à Nivelle en Flandre, fief qu'il tenait de sa mère ; il y
devint la tige d'une branche de la maison de Montmo-
rency, connue sous le nom de Montmorency-Nivelle,
qui , après s'être plusieurs fois alliée aux comtes de
Homes , finit par hériter de leurs possessions et pren-
dre leur nom. Le 1«' comte de Hornes, de la famille
de Nivelle, fut PhUippe de Nivelle, arrière-petit-fils de
Jean de Montmorency-Nivelle : sa mère, née Anne
d'Ëgmont, mariée d'abord à Joseph de Montmorency-
Nivelle, avait épousé en secondes noces Jean, der-
nier comte de Homes. Ce Jean de Homes, n'ayant
pas d'enfants, adopta ceux que sa femme avait eus
du premier lit , en leur imposant l'obligation de
porter son nom. V. bornes.
NIVERNAIS ou NivBRNOis, anc . province de France,
au N. du Bourbonnais et au S. de la Champagne, à
TE. du Berry et à l'O. de la Bourç^ogne, forme auj.
le département de la Nièvre. Il avait pour villes prin-
cipales Nevers (ch.-l. çénéral), Pouilly, Montigny,
Clamecy^ Vézelay, Chàteau-Chinon, Decize, Donzy.
— Le Nivernais , avant les Romains , était occupé
par les Ambarres ou Vadicasses. Sous Honorius, il
misait partie de la l"* Lvonnaise et de la Sénonaise.
Il fut donné par Louis le Débonnaire à son fils Pé-
pin, roi d'Aquitaine , et devint un comté particulier
a partir du a* siècle. V. me vers (comtes de).
NIVERNAIS (canal du), canal qui joint l'Tonne à la
Loire en traversant le Nivernais. Il commence près de
Decize, à l'embouch. del'Aron dans la Loire, et se réu-
nit à l'Yonne au port de La Chaise; il a 80 k. de déve-
loppement. Commencé en 1784, il fut achevé en 1042
NIVERNAIS (ducs de), titre porté par Quelques
membres de la maison de Nevers. — Oa^nnait sur-
tout sous ce nom Louis Jules jcàncx^-maz^rini, nù
à Paris en 1716, m. en 1798. U «ervit de 1734 à 1743,
fut ambassadeur à Rome en 1748, k Berlin en 1756,
à Londres en 1761, entra un moment au conseil sous
le ministère de Yergennes, perdit presque toute si
fortune à la Révolution, refusa néanmoins d'é mi-
grer et fut emprisonné pendant la Terreur. Il était
HIZO
— ;ia5<l —
MOàI
de rAeadémie française etdarAoadimie des inscrip-
tioDB. Ses OEwwes^ qui se conposent de fables, ae
poésies tfgèces , d'imitatioas de poètes anciens et mo-
dernes, de morceaux de oritique, forment 8 t. io-S**,
Paris, 1796; plus, 2 vol. à'OKunresposthiÊmttf 1807.
^s poésies du duc de Nivernais sont assez médio-
cres: c'était du reste un seigneur distingué par son
esprit et par son asquiee urbanité. H. ûipin a écrit
son Éloge. — Foy. ivbvbbs (duos de).
NIVEEJ^îUMou N0v>i0DQHDM,4u]. iVeiwrs.
NIVILLEBS, ch^-l. de €. (Cbs^ , il 7 kîL N. .£. de
Beau vais ; 20& iiafo.
NIZAH (c-à-d. Ordounoêfur) , tHre donné «ous
Tempire mogol au gouverneur du Décan. Ce titre est
auj. porté par le souvecain qui règne but lai)artie
du Décan soumise au protactocat anglais oomme roy.
tributaire. Cet ttal, connu sous le titre de Moyaume
du NiMam^ .est situé entre la, province d'Agra et le
pays- des Radjepoutee au N., 'les piésidencea de iBom-
Say à i'0.« ae Madras au S. E., etie royaume de Nag-
pourau N«EL; aaenv.347 OeOk.canr. et 10 000000 d'h.;
capit., Haiderabad: v. princip., Aurengabad, Gol-
conde, Daouletabaa. Uestlormé deaanc. prov. d'Hai-
derabad, Bider, Bérar et Aurengabad. Le souverain
est tributaire des Anglais depuis 1800.
NIZAM-EL-aiOLOUK (£bo4jali-Haçan), né vers
1017 dans le KiioEaçan,in. en 1002 , exerça divers em-
plois sous Mas'oud, «iltan ffaxnéivide, /ut .nommé visir
en 1064, à l'a.véoamentd'Alp-A]isUn»<léploya pendant
20 ans dans ce poste une habileté consommée, ré-
prima la révolte du Kerman, diminua les impôts, et
londa des écoles; mais, aprte la mort de ce prince,
s'étant attiré la haine de l&sultaae Terkhan-Khatoun,
il tomba en disgrâce et périt assassiné par ordie de
Mélik-Chah., tqui «vait éœ son élève.
NUàM dUr4iOLOOK (Tclkyo-Oélytch^klianK né A DeUii
vers 1648, m en 1748, jouit d'une grande influence
à la cour de Behader, fils d'Auseng-Zeyb , et A celle
de sesMicceseeuTs, reçut en 1717 la vice^royauté du
Décan arec le titre de Nixarn-el-Molouk, et soumit les
Mahrattes. I>isgsaoié malgré ses services, il se révolta,
ae refidit maître du Guzxeral et du Malwa (1720)
et ressaisit le gouvernement du Ûèoan.Mohaiumed-
chab, qui régnait alors, effrayé de la puissacœde son
vassal, l'appela à sa courut le nomma son visir (1731).
MaisNJzam, craignant quelque embûche, s'enfuit de
la cour et appela dans L'inijb Madir-Chab^ «e cpii
amena la ruine de l'empire mogol (1728). Après la
retraite des Persans (1744)» Nisam gouverna encore
en souverain pendant 4 ans : il mourut à 100 'ans, ou
même, selon quelques-uns, A 104 ans.
NIZAMI , poste persan , néACandjeh , dans la prov.
d'Hamin, vers 1100, mort en 1180, a comtposé un
poème formé de 28 000 distiques, nommé en arabe
le Khamaeh et en persan le Bentch-GamàJ (les Cinq
tréiort), dans lequel se trouve une Hi9toir^romanes-
^ue <V Alexandre. La r* partie de cet ouvrage a été
imprimée A Calcutta en 1812; l'ouvrage /entier a été
trad. en franc, par M. Chanmoy , St*Pétersb. , 1846.
On a aussi de lui quelques apologues, qui ont été im-
primées dans le tome II des Asiatic Mùcellames,
1786. Quelques-uns .égalent Nizami à Ferdoucy.
NIZOUUS, en italien M';rjiolt, littératenr et philo-
sophe, né en 1498 àBrescello (Modénais), m. en 1666,
fut précepteur des neveux du comledeGambara, puis
{irofesseur à rUjiii>ersité de Parme, et directeur. de
'académie fondée à Sabionetta, par le prince deGon-
zague. pour l'enseignement 4es langues anciennes.
On a de lui : Obeervationes tu M. JPullimm Cicero-
nenif 1535, in-fol., ouvrage publié de nouveau en
1670, à>r%Qise, sous le titre de Theeaunu eiceronia-
nusy avec les additions de NizoUus, «t en 1734 sous
le titre de Usicon ^.eronianum, avec celles de Foc-
ctoUUti et un livre contse les doctrin« et le langage
des scola*tiques, i)e «em pmnetmâ et «era tuttoM
phxloêmthandi contra pantd^hfkilotophot, Parme,
1Ô53, dont .Leibnitz.a donné une nouvelle édition
avec unepié&ce^ Fxanafot^iaiû, in-A.
mSEZA, nom îtaUieD 4le Nioe.
NOAIIXJ35, NoioiUaea, ch.4. de c. (Oise) , à 16 Ail.
S. E. de Beauvais;800 hab. Btoflés de laine.
MOAXLU», bg de la Gorrèae. à 7 k. S. de Brives;
700 h. Il fût en 1663 érigé en duché-pairie en ûivenr
d*Anne de NoaiUes. Chftteau. •» On vge du éép. de
l'Oise , à 16 k. 8. S. de Beau vais, reçut aussi le nom de
Noailles auxvm" s. parce qu'il se forma autour 4'nn
chat, qu'y .possédait le maréchal de Noailles-lfoiucky.
N0A1LUS8 , famille noble du limousin , onginaire
de NoaiUes près de Brives, remonte au x* siècle.
noiiLLBS (Ant. de). J)é en 1504,' m. en 1662^ toisi-
gnala à la bataille de Gérisolos, fat fait amisal .de
France lurs de Tavénement de Henri II, penlit une
miseion en Angleterre, et. négocia la tréveée ViUr
celles en 1556. Vertot a publié ses NégoeitàUms «i
Àngleierre,asfec ceUes de son fi>ère(1763). «-^frte,
François de N., né en 151^, m. en 1585, fat cuoeci-
si vement ambassadeur à 'Venise , ALondree, A Reiae ,
à CottstantiBople , et fit ccmclure la paix entm Stiinxll
et les Vénitiens.
NO AILLES (Lottia^Ànt. de) , prélat, né en 16&1, mi«Q
1729, fut nommé archevêque de Puis en 1685 et car-
dinal en 1700. Indécb et faible decaractère, Il -roulut
d'abord ôtre médiateur entre Bossuet et Féaebn dans
la querelle du quiétisme, mais il fut bientôt subju-
gué par Tascendant du premier. Il appmuiift et «con-
damna tour à tour .les piopositions ou P. ÛMsneJ ;
après s'être longtem{>s ref«Mé A ûgner la buUe t/m'-
genitus, il finit par la signer (1728). Les perpèiuettes
variations .de ce prélat ftirent pour la France une
source de diseensions et de troubles. On a puUié an
1718 un recueil de ses mandements.
NOAiLLES (Anne Jules de) , frère du pfécéd. , duc et
.pair, maréchal de France, né en 1650, m. en 1708,
se signala d'abord dans la campa^e de Hollande de
1672, fut envoyé contre les Calvinistes révolftës après
la révocation de réditde Nantes , et montra dans cette
mission un nare esprit de conciliation et de clémenoe.
Il commanda de 1689 à 1696 l'armée fcaaçaia&xias-
tinée à seconder la révolte de la Catalogne, prit«t
démolit Campredon,a'empa£a de Roses, et.gagsa la
bataiae du Ter, 1694.
noàillbs (Adrien Maurice de), ftls atné^'Anne la-
ies, également maréchal de France, né en 1678, 'an.
en 1766, fit ses première» armes en Catalagae anus
son .père , se distingua dans la guerre de la msccan
sion d'Espagne, prit en 1710 la (dace de Ginooe en
Slein hiver, reçut de Philippe V le litre ée s«and
'Ëspagne,/ae Louis XIV oehii de duc et pair, OBwiBt
président du coaseil des finances sous la végence
(1718), et prit quelques mesures utiles ponrpiéve-
nir les désa^res que devait attieer le systëae de
Law. 11 reprit du service en 1783 v gagna le èAton de
maréchal au siège de Philipsbonrg, et fit évacuer
Worms parlée Allemands, 1734; mais fut battu en
1743 à Dettiagen et quitta le serme. IKut eavoyé
en Espagne comme ambassadeur en 1745, puient
Rrtie duminùtère. Ses Jl^moiref ont été pubfiès^r
bbé Millot en 1 777.— Ses deux fils : Louis de Noaii-
Ifis, ducd'Ayen. 1713^93, et Philippe, ducdeMou-
ehy (F. ce nom), furent tous deux marècfaavx.
KOAiLLBS (le vicomte Louis Marie de), 2* fils du
maréchal Philippe de NoaiUes, duc de Mouchry, siô
en 1756, eut part à rexpédition d'Amértqve, emrbraan
avec ardeur la canee de k Révolution en 1789, prêta
serment àia>natton après ledépart de Louis XVI pour
Varennee, comaDanda la place de Sedan, puis tes
avant-'postes du camp de Valenoiennes (1792) , donna
ensuite ea démission et quitta la France, pe^rH du
service sous le Consulat et se rendit à St-Doaungue
comme général de brigade, y défendit avsc èvavoure
le môle 5t-Nicolas, prit une corvette anglaise, -et mou-
rut à La Havane en 1804 des suites de ses héacstiroe.
MOJJLLES (Alexis, comte de) . fils du précéd. , néen
1783, m. en 1885, tut expulsé de France sous Napo-
léon I** à cause ds son opposition au régime impé-
rial^fit d'activés démarches dès 1812 près des sovra*
NOK
— 1W5 —
NOQk
xa'ms alliés en IkTeur des BouiAMms et.flffttnran coq-
grèf de Vienne. Dans lesChambresIégnUâreSytlont
ufil partie eous la Restauration . il sut rester à la Ibis
fiâèle à la dynastie et indépenoant. Il a cooconru à
DloBeurs fondations pieuses et cfaaiitableB. — A la
meine bmiUe appartient M. le doc Paul ^de NoaiUes,
aéen 1803, appelé à la pairie dès 1823, membre de
JUcadémie française depuis 1949.'anteur d^nivrages
estimés sar Mme de Maintenon et latnaison deSt-(^.
NOBIUBUS (Robert de), en'itaHenlVbbtZt, jésuite
Dissioiuiaiie, né en 15T7'& Montepuldano freécane),
m. en WS à KÛiapour fCoromandel) , fut «nroyé
n 1606 aux Indes parAquama. Pour sHnsinuer dans
Itepiltdn Hindoos, il prit leurs habitodes^et leur
esrtome et se fit passer lui-même pour nn brabme;
SES, lormH eut établi sa réputation de sainteté et
ttTdr, il oavrit une école de Ghristranisme sans re-
noncer aux pratiques extérieures du Brabmamsnre.
n eoATertit ainsi 70 brahmes. Les Frénres Mineurs
dénoncérentàRomecemodedeconTersion; maisGré-
goireXV le ioMnt, nnyyennant oertaines-restrictions.
HÔCft, cku4. de tant ,(Dme), à ItO ikil.-S.'E. de
Voitagne; ]6091iab.
VoSJU^irMSfiB CameRonb», y. dltalie, 1 33 kîL
S. de KnpdiB; 9000 tab. ËTêcbé. Bains Ifaermaux.
tnaaurBÊ^-^AOknt Jfwœria àlfeuema. t. â*Itafie,
(Pflnci|Mté'Ctlé£i0ure)| wrle Samo. à 14 kU. N. 0.
deSakrne; 7000 b. Evécbé. Belle église. — Narsès y
battit Téîa, roi des Goths, ^ui vfut tué (&Si3). T^ocera
fatsninoaunée du Palans {de^'Pogani) àicause des
Anbssqû éuient -venus s'y établir sous Frédéric II
(1230). 00 lAéine aptfè&la défaite dupape Jean X (915) .
AOD (Teire de), pavs où se retira Gain après son
eriae; on le place en Hyrcanie.
IVODIBR (Cnarles), uttérateur/né à Besançon en
27ft),a. en 1844, était fib d'un avocat. Il prftgoigrt
fort jeoM à riii^ire naturelle, et publia a 18 ans
me disseitatioD sur VVtage des antennes des mseetes
(il (lUçait roule dans ces or^ganes); vint en 1800 à
nm, oA il «e fit connaître par des romans et des poé-
âsi, mais se fit enfermer à Ste-Péiagie pour une ode
satirique oontre le .premier Consul; il obtint cçpen-
diBt peu après une cbmire de littérature à Dôle, puis
rae place de bibliothécaire A Laybach. U vit avec
ittet&1814 le retour des Bourbons, soutint chau-
dement la cause royaliatedans divers journaux, fut
noBiDé an 1824 bibliothécaire à TArsenal, et en 1834
JMàbm de TAcadémie française. Ch. Nodier s*est
eierté dans des.genres tràs-divers : romans, histoire,
poéne, critique, philologie. On remarane parmi ses
lODans : Smla tnkies Proscriu ; le Peintre de Sols-
bowy, Àdàk, Thérèse Aubert, Trilby, la Fie aux
•inta^ jfU«4U Manant le Nousoeau Faust^ Jean Sbo-
9^j son chef-d^eauvre ; parmi ses écrits historiques,
VMtaHre dmweiétis secrètes de Varmée (1815), et le
Dernier hinquier4es Girondins (1833), ouvrages où.
U fiction a autant de part que la réalité. 5e& poésies
«U para sous le titred^aud^unjeiine fards (1804),
^^Foénesdvoerses (1827). Gomme critique et phi-
iol^Bat, Nodier a puUié : Dictionnaire des onomth
Çw (I80S); Questions de littérature légale (1812) ;
Kianges tirés iT une petite lnbliothègue{\S29}\ Exor
««a dsidttfltsflifNures de la langue fi-ançaise (1828) ;
Msacde Iti^i»ûltqi4s( 1834), ouvrages qui attestent
4atiBt d'érudition que de goût. Il a laissé d'intérea-
satsdéuils sursa propre vie dans ses Souvenirs^ 1 831 .
^collectionne se&OEuvreSf publiée par luioméme,
* finide 1S32 à (1834, en 12 vol. in-8. On trouve dans
oeiéeriTain une eensibilité vive, mais exaltée; une
JgagvBaiion riche, mais bizarre; son style, toi^jours
«Mgant, sent trop le travalL
IHAy natriaccne, filsdeLamech, né vers 3908 av.
l'-C., ODèrita par sapiété d'être, seul avec sa famille,
saaivédtt déluge universel. Bieului annonça ce désas-
tre et lui commanda de bâtir une ardM (arca), espèce
de grand bateau en Ibnne de coffre, qui Dût lui ser<
viroetetBaitapefidant l'inondation, et de s^y enfermer
afec sa femme, ses 3 fils, Sem, Gham et Japhet, ses
3 brus, «t pHnieurs couples de eliaque espèce d^ni-
maux. Dès que Noé eut accompli ces ordres, les eaux
du ciel tombèrent- pendant 40 jours et 40 nuits. Le 27*
jour du 7* mois, rarche s'arrêta en Arménie, sur le
mont Ararat, et peu à peu les eaur s'écoulèrent. Dieu
fit alors alliance avec Noé, et, comme gage de sa ré-
ooaciliation avec les hommes, il fit paraître l'are-en-
ciel. Ifoé*i^adonna à Tagriculture , planta la vigne et
fit4tt vrn avec le jus du raisin; mais, ne connaïasant
pas reflet de cette liqueur, il ^«nivra et s'endormit
dans -sa tente, leoorps découvert; son fiis Cikame'é-
tant moqué de sa nudité, il la mandit ainsi q«e eon
fils Chaaaan. Oe patriarcne mounstàrêge de950aas.
Ses trois fils se séparèrent : leurs descendants peu-
plérefit les trois parties du monde.
NOfiL, tiatalu dies, anniversaire delanativiléde
J.-C. G'est une des plus grandes fêtes des Chrétiens;
aile se célèbre le 25 déc. On dit trois messes dans
cette solennité : la tnesse de mintnt. celle éupetnt
dujeur et celle du matin. Le jour de Noël éiait au-
trefois en France et est enoore aujoundlitti en An-
gleterre une fête de famille. Jadis les fidèles Chan-
taient à cette fête des cantiques joyeux appropriés
à la circonstance et déngnès sous le nom de nôëls.
«- Le mot noët est, suivant les uns, une abréviatien
d'Emmanuel (c-Jk-^. Dieu a/eec noue)^ un des atv-
noms de J.-G.; selon d'autres, une oemiption deno-
talis aies (jour natal).
KOËL (le P. François) , jésuite allemand , mis-
sionnaire en Chine, né vers 1640, mort vers 1715, a
publié : Observationet mathemoHcse et 'pk^siees in
india et China faetœiée 1684 à 1708), Prague, 1710,
Sinensis imperii libri eUttsiei Ff, 17 1 1 , PhH&sophia ■
«t'fttca, 1711. On a aussi de lui-même une Theolegise '
summa , 1732 (abrégée de Suarez). j
KotL (Franc. Joseph), littérateur, né en 1755 à '
'St-Germain'^n-Laye, m. en 1841, fut d*aboid pro- i
fesseur au collège Louis-le-Grand; rédigea, après 89,
le journal intitulé la Chronique ; devint chef de bu-
reau au ministère des affaires étrangères, et remplit ^
plusieurs missions^iplomatiques; fut, après le 18 bru-
maire, membre du Tribunat,puiscommiesaire général
de police à Lyon , et préfet du Haut-Rhin (1-800-2).
Lors de la réorganisation de lUniversité, il fut nommé
inspecteur générai des études. Tioêl a coimiosé on
grand nombre d'ouvrages classiques qui ont été long-
temps popularres et dont quelques-uns sont encore
estimés : Dictionnaire frantaisAatin (1807) , et latin-
franfais (1808); Gradus ad Paniassum (1810); Di^
tionnairedebiFàble {ÏSlO)9l^onstie iiteérature fran-
çaises (1804), ~ latines (1808), — «n^Asùtf«(lgl7),
— italiennes (1824) . — grecques (1825) , — alleman-
des (1827) : Hlf . Delaplace et Cfaapsal concoururent
à cesctomien ouvrages. On a sous son nom un Abrégé
delà Qrammm&e française , 1826 (avec ChapsaJ). il
a donné des traductions de Catulle (1804) et deTlte-
Live (1824)^ cette jieniière avec Dureau oe La IfaUe.
ICOEAII. femme juive, veuve d'Elimélecb, suivit
son mari aans le pays de Moab pendant une famine,
et eut deux fils dont Tun épousa Ruth. Toy. rotb.
NQBODUNUM. Voy. diaburtes et novioouMtni.
NQBCmAGCS. V. trxcastini et movxdmaods.
NOET , hérésiarque du m' siècle , maître de Sa-
bellius, confondait en une seule les trois personnel
de la Trinité, et niait la divinité de J.-C.
NOGAÏâ, branche de Tartares ou Turkomaos qui
sont répandus au N. du Caucase, sur kir. g. du S.oti«
ban , dans la steppe de Crimée et jusque vers le Da-
nube (gouvtsdeTauriset d'EkatérinoSlav). Ils comp-
tent eav. 300 000 familles. Ils sont mahoioetans, vi-
vent en tribus^ et sont, les uns agrici;ltears, les autres
nomades : ces derniers se livrent Sl la chasse et à la
pêche. Les Nogaïs tirent leur nom de Nogal, petit-
fils de Gengis-khan, lequel, vers 1261, se mit à leur
tête, se déclara indépendant de la grande houle (ou
borde du Kaptchak), et s'établit avec eux sur les
bords de la mer Noire.
NOGARET (Guill. de), célèbre légiste dv xm s.»
NOIR
— lihi
myb
né dans le Lauraguais, d'une famille qui a été la tige
des Ëpernon, m. vers 1313, fut d'abord professeur
de droit à Montpellier, seconda avec la plus grande
animosité Philippe le Bel dans son démêlé ayec Bo-
niface VIII. et fut chargé en 1303, avec Sciarra Co-
lonna, d'aller se saisir de la personne de ce pape :
il l'arrêta dans Anagni, et se porta contre lui à de
coupables violences; après qu'Q l'eut tenu quelques
jours en captivité, le peuple d'Anagni, indicé, prit
la défense au pontife et le délivra. Néanmoins, No-
garet obtint du pape Clément V son absolution.
NOGARBT (Félix), né à Versailles en 1740, m. en
1831, entra en 1761 dans les bureaux de l'intérieur
et y resta jusqu'à la Révolution, fut nommé en 1795
censeur dramatique, mais fut destitué en 1807 par
Fouché. C'était un homme d'esprit; on a de lui : Le
fond du sac, 1780; VAristénète français, 1780; Con-
tes en vers, 1798, et Nouveaux contes en vers, 1814.
HOGARBT DB LA VALETTE. F. LA VALETTE.
NOGARO, ch.-l. de cant. (Gers), à 40 kil. S. 0.
de Condom ; 2323 hab. Mines de houille. — Jadis
capit. du Bas-Armagnac. Il s'y tint des conciles pro-
vinciaux en 1390 et 1315.
IfOG£NT-LE-ROI , Novigentum , ch.-l. de cant.
(H.-Mame), à 20 kil. S. E. de Chaumont; 3443 hab.
Coutellerie dite de Langres, aiguiUes.
NOGENT^LE-ROi, ch.-l. de caut. (Eure-et-Loir), à 17
kil. S. E. de Dreux, sur l'Eure; 1412 hab. Patrie de
Panard. Philippe de Valois mourut dans cette ville
en 1350. Elle fut érigée en comté par Richelieu.
N06ENT-LB-R0TROU, Novtgentum Botrudium, ch.-l.
d'arr. (Eure-et-Loir), i 67 kil. S. 0. de Chartres,'
sur l'Huisne; 7105 n. Trib. de l'* inst., collège, bi-
bliothèque. Station de chemin de fer. Fabriques d'é-
tamines et de serges; belles écrevisses, etc. Ruines
d'un château bâti par Sully. Patrie de Rémi Belleau.
NOGENT-saR-MARNB, vgo du dép. de la Seine, à 21
kil. S. E. de Sceaux et à 8 k. E. de Paris, à l'extré-
mité du bois de Vincennes: 3563 hab. Les rois mé-
rovingiens y eurent un palais , où se tinrent plu-
sieurs assemblées. Fabr. de produits chimiques, spé-
cialement de sulfate de quinine.
NOOENT-suR-sBiNB , ch.-l. d'arr. {Aube) , à 56 kil.
N. 0. de Troyes; 3530 h. Station de chemin de fer;
belle église St-Laurent; pont en pierre, d'une seule
arche. Commerce de chanvre, sel, vinaigre, ardoises.
Thénard naquit près de Nogent (à la Louptière). Près
de là, ruines du ParacUt. En 1814, il se livra près
de No^nt un combat acharné entre les Français et
les alliés, à la suite duquel la ville fUt prise.
NOINTEL [Çh. olzbr, marquis de), diplomate, né
dans le pays Chartrain, m. eu 168&, suivit d'abord
la carrière de la magistrature, fut chargé en 1670
d'une mission diplomatique relative aux Échelles du
Levant et au commerce de la mer Rouge, puis nommé
ambassadeur près la Porte, poste qu'il garda jusqu'en,
1678. 11 fit en Orient de précieuses acquisitions de
médailles, de marbres, et autres'objets d'art et d'an-
tiquités; mais il se laissa entraîner par ces recher-
ches à tant de dépenses que Louis XIV, ne voulant
plus payer ses dettes, le rappela.
NOIODUNUM. V, DIABUNTBS et noviodunum.
NOIR (le Prince), fils d'Edouard. F. Edouard.
NOIRE (Mer), Pont Euxin, Pontus Euxinus chez
les anciens (c-à-d. mer hospitalière) ^ et auparavant
Ponius Axinus (ou mer inhotipitalière), mer interne
située au S. E. de l'Europe, est formée par la Médi-
terranée et communique avec cette mer par le dé-
troit de CoDstantinople , la mer de Marmara^et les
pardaiv^lies; au N., elle est liée à la mer d'Azov par
le détroit d'iénikaleh : elle a 1080 kil. sur 620 et
s'étend entre aô«-39» long. E., 41--47» lat. N. EUe
baigne au N. et à l'O. la Russie mérid. et la Tur-
i^uied Europe, au S. et à l'E. U Turquie et la Rus-
sie d Asie. Cette mer renferme fort peu d'îles. Ses
eaux, très-peu salées, se gèlent aisémç t et à grande
distance des rivages; elle est fort orageuse, d'où son
ancien nom d* Axinus. Elle reçoit le Danube, le Dnies-
ter, leBougi le Dniepr, le Don, le Koubâû, lé Klzll'
Irmak, le SakAria. ses ports principaux sont t eu
Russie, Odessa, Sébastopol, Cafla, Anapa, Poti; en
Turquie, Trébizonde, Sinope, Varna. — Le nom de
mer Noire lui fut donné par les Tartares, probable-
ment à cause des forêts sombres qui omoragent ses
côtes. La mer Noire, dont les Russes avaient obtenu
de la Porte la clôture en 1833, par le traité d'Unkiar-
skélessi, a été déclarée mer neutre par le traité de
Paris (30 mars 1856).
NOIRE (FORftT). Yoy. FORÂT.
NOIRfiTABLE, ch.-l. de cant. (Loire), à 44 kil.
N. 0. de Montbrison ; 1896 hab.
NOIRHOUTIERS, Nigrummonasterium, primiti-
vement Her ou Beria, lie de France , sur la côte du
dép. de la Vendée, dans le golfe de Gascogne: 19 k.
sur 7; 8200 hab.; ch.-l. Noirmoutiers. L'île n'est sé-
parée du continent au S. que par le goulet de Fro-
mantine, qui est guéable à marée basse. Sol très-
bas, protégé contre les hautes marées par des di-
Sues. Beaux pâturages, marais salants, préparation
u varech, pèche d'huîtres. — Cette lie doit son nom
à un monastère de Bénédictins, fondé vers 680 par
S. Philibert, et détruit par les Normands en 846. Elle
appartint longtemps à la famille La Trémoullle et ne
fut réunie à la couronne qu'en 1720. EUe a été prise
par les Hollandais en 1674, et a beaucoup souffert
pendant la Révolution : le 5 mars 1793, les Vendéens,
commandés par Charelte, s'en emparèrent; les Ré-
publicains les en expulsèrent le 30 avril, mais les
Vendéens y rentrèrent le 12 oct.; ils en furent chas-
sa définitivement le 2 janvier 1794; leur généralis-
sime d'Elbée y fut pris et fusillé. — Le Dourg de
Noirmoutiers, sur la côte E., est un ch.-l. de canton ,
qui compte 6248 h. C'est une place de guerre de 4*
classe, défendue par un fort
• NOLASQUE (S. Pierre), fondateur de l'ordre de la
Merci, né en 1189 près de St-Papoul (Languedoc),
m. en 1256, suivit Simon de Montfort à la croisade
contre les Albigeois. Après la mort du roi Pierre II
d'Aragon, tué à la baUille de Muret (1213), il fu'.
chargé de l'éducation du fils de ce prince, le jeuno
Jacques, alors prisonnier. L'aj^ant suivi dans ses Ëtats
0215), il se voua à la rédemption des captifs : il visita
dans ce but la côte d'Afrique et, à son retour, fonda
en 1223 à Barcelone Tordre de la Merci. U mérita
d'être canonisé: on le fête le 31 janv.
NOLAY, ch.-l. de cant. (Côle-d'Or), sur la Cui-
sanne, à 17 kil. S. 0. de Beaune; 2345 hab. Cha-
peaux, drap; bons vins. Patrie de Carnot.
NOLË , Nola , V. d'Italie (Terre de Labour) , à 37
kil. S. £. de Capoue ; 9000 hab. fivêché. Cathédrale
gothique, collection de vases étrusques. ^ Fondée
vers 801 av. Ï.-C. , cette ville faisait partie de la Cam-
panie; elle fut prise par le consul Petilius en 314
av. J.-C.; assiégée par Annibal dans la 2* guerre pu-
nique, elle fut vaillamment défendue par Marcelius,
qui battit deux fois le général carthaginois sous ses
murs (216 et 315). Auguste mourut à Noie. Cette
ville est, dit-on, la première où l'on se soitsenrî de
cloches : on les appela pour cette raison nola; ou
campana;;S. Paulin, évoque de Noie au v* siècle, en
aurait été l'inventeur.
NOLLET (l'abbé), physicien, né en 1700 à Pim-
pré dans le Noyonnais^ m. en 1770, fut associé aux
travaux de Dufay et de Réaumur, se fit un nom par
ses cours de physique, entra à l'Académie des sciences
en 1739, fit en 1749 un voyage scientifique en Italie,
fut, en 1 756, appelé à une chaire de physique expé-
rimentale créée pour lui au collège de Navarre, et
bientôt après nommé maître de physique et d'histoire
naturelle des enfants de France. Son ouvrage le plus
connu a pour titre : Levons de physique ^périmen-
taUj Pans, 1743, 6voL m-12. Nollet aoeaucoup con-
tribué à répandre en France le goût et l'étude de la
physique par des expositions claires et attrayantes.
Il s'était surtout occupé de l'électgcité.
NOLLl (Giambauista), architecte du xvin* siècle né
NoMi
— 1357 —
NORB
Icèraé^ n. en 1780, est surtout ccmoa pav un grand
plan de Rome (Nuova Pianta di Aoma, 1748> en 16
feuilles in-fol. et 16 in-4) . avec indication des ruines
antiques : c'est un très- bon travail qui a servi de
base à la plupart des travaux de même genre publiés
depuis. Il en donna lui-même une réduction.
irOMADES (du grec nometu, pasteur), nom géné-
rioue sous lequel on a désigné les peuplades qui n'ont
point de demeure fixe, mais qui errent sans cesse
à la recherche de nouveaux pâturages. Tels sont chez
la anciens les Numides en Afrique, les Scythes en
ikSie et en Europe ; chez les modernes, les Huns, les
Bédouins de TArabie, les peuples de l'Asie centrale
(Tartares, Turcomans, Monffols, Mandchoux, etc.),
les tribus indigènes de l'Amérique, etc.
NOMARCHIE. F. nomb.
KOHniE-DE-DlOS, V. du Mexique (Durango), dans
la Sierra- Iffadre, à 60 kil. S. E. de Durango; 7000 h
Mines d'argent Fabriques d'alcool d'aloès.
NOMBBS D'OR, nombre dont on se sert dans le
comput ecdénastique pour marquer en quelle année
on se trouve du cycle lunaire, V. cycle dans notre
Dieî, umv. des Sciences.
NOMBRES Qe livre des), un des livres de la Bible,
le 3* do Penlateuque, renferme l'histoire de ce qui se
passa dans les 40 ans que dura le voyage des Israé-
lites dans le désert. On l'appelle ainsi, parce qu'il
contient le dénombrement des Hébreux.
NOMÊNOÉ, comte ou duc de Bretagne institué en
82S par Louis le Débonnaire. Sous Charles le Chauve,
il se rendit indépendant, prit le titre de roi et poussa
Ms conquêtes jusqu'à Vendôme , où il mourut en 85 1 .
NOMEFTTOM,. auj. LamentanOf v. des Sabins, sur
l'Allia. Le consul Servilius Priscus Fidenas remporta
aux environs de cette ville sur les Véiens et les Fidé-
nates une yictoire qui lui ouvrit les portes de Fi-
dènes, 3^15 av. J.-C. Nomcntum a donné son nom à
ane des i^rtes de Rome, la porte Momentané ^ et à la
TmeNomentanet qui conduisait de Nomentum à Rome.
KOMÉRT, chA dec. (Meurthe), sur la Seille, à 28
^il. N. de Nancy; 1298 hab. Jadis titre de marquisat.
H0MBS(du grec nomos, partage), nom donné dans
l'anc Sgypte et dans la Grèce moderne à certaines
divisions ou pays; on les appelle aussi en Grèce no-
iMTchie», mot qui équivaut à préfecture.
H0MI5AUX ou MOMINAUSTBS , sccto scoUstiquo
opposée à edle des Réalistes^ soutenait que les idées
générales n'ont aucune réahté hors de notre esprit,
et ne solisistent que par les noms que nous leur don-
ocns. EBe eut pour chef Jean Roscelin, chanoine de
Cofflpiégne au xi* siècle, qui fut condamné au con-
cile de Soissons en 1092^ et «lie compta parmi ses
pvtians Abailard, qui lui donna une nouvelle forme,
le CosttpiiMUûme , puis Occam, Buridan, P: d'Ailly.
Onjpeut rattacher, parmi les modernes, Hobbes,
l'une, Berkeley, Condillac, Destutt-Tracy.
m>ITACRIS, V. d'Arcadie, près du mont Cyllène.
Pttne d'Bvandre et d'Atalante.
KOHANCOURT, ch.-l. de c. (Eure), à SSkiL S.
d'&reux, 1404 hab. Filatures, cardes, etc.
NONCES, Nunttif ambassadeurs du pape prés des
cours étrangères , chargés de représenter d'une ma-
^ permanente le St-Siég:e auprès des différentes
pù^sances ei de veiller aux intérêts de la religion. Il
iM {int pas les confondre avec les Ligats. V. ce nom.
On nommait aussi Nonces les députés de la nobtesse
pole&aise dans les diètes.
^ GOKVORMISTES, nom donné en Angleterre
dox différentes sectes protestantes qui ne i)rofessent<
pas lardi^îon anglicane, surtout aux Puritains. Ils
prirent naissance vers 1566, sous Elisabeth, lorsque
I vclieréque de Cantorbéry, Mathieu Parker, voulut
lorcer les ecclésiastiques à porter un costume parti-
ciLer. Oo les nomme aussi dissenters,
NOUES, une des divisions du mois chez les Ro>
n^ns. F. ce mot au Dict. univ. des Scùnees.
NONIUS MABCBtxus, grammairien et philosophe
perpapétlcien qu'on croit natif de Tibur, vivait au
Iv* siècle. 11 a laissé un traité Dé proprietate sermo-
num, précieux par les fragments d'auteurs anciens
3u'il renferme. Les meill. édit. sont celles de Mercier
es Bordes, Paris, 1614, et de Gerlach, BAle, 1842.
MOMius ou NOMNius (Podro NUREZ, dit en latin), sa-
vant cosmo^raphe et mathématicien portugais, 1492-
1577, enseigna dans les universités de Lisbonne et
de Coimbre, publia des ouvrages estimés De Crépus-
culis, 1542, Jje arte navigandt^ 1546, et inventa une
ingénieuse méthode pour diviser les instruments as*
tronomiques et mesurer les plus petite arcs de cercle :
son nom est resté à l'instrument qu'il employait à cet
effet. Y, HONius dans notre Dict. univ. qes Sciences.
NONIUS PINCIANUS. F. PINC1ANU8.
NONNOTTE (Claude Adrien), jésuite, né à Besan-
con en 1711, m. en 1793, défendit la religion contre
les attaques de Voltaire, et s'attira par là les sarcas-
mes du philosophe. Il prêcha successivement à Pa-
ris, à Versailles et à Turin. Après la suppression de
son ordre, il se fixa à Besançon. On a de lui : tesEr"
reursde Voltaire^ Aviçnon, 1762; Dictionnaire phi-
losophique de la religion, en réponse aux objections
des incrédules^ 1772; Us Philosophes des trois pre^
miers siècles de V Église , 1789.
IfONNUS, poète grec, né à Panopolis en Egypte vers
410 de J. -G. , a composé les Dionysiaques j poème épi-
que en 48 chants, sur Thistoire de Bacchus. Ce poème,
qui n'est pas dépourvu de talent, se recommande par
une érudition mythologique immense ; mais sa pro-
lixité et l'abus des descriptions en rendent la lecture
fatigante. II a été publié par Falkenberg, Anvers^
1569, et par Grsfe, Leipsick, 1819, et trad. en fran-
çais par Boitel, Paris, 1625, et par le comte de Mar-
cellus, avec introd. et notes, 1 856. On a attribué à Non-
nus une Paraphrase en vers de VÊvangile de S. Jean,
publiée pour la l'« fois à Venise en 1501; ce qui a fait
supposer que, païen d'abord, il aurait plus tard été
baptisé; mais cet ouvrage parait apocryphe.
NONTRON, ch.-l. d'arr. (Dordogne), sur le Ban-
diat, à 40 k. N. de Périgueux; 3658 hab. Coutellerie,
tanneries, minéraux, marne, etc. Ane. baronnie.
NONZA, ch.-l. de c. (Corse), à 13 kU. N. 0. de
Bastia, sur un roc escarpé; 445 hab.
NOODT (Gérard) , publiciste hollandais, néàNi-
mègue en 1647, m. en 1725, professa le droit dans sa
ville natale, puis à Franeker, à Utrecht, et à Leyde.
Ses principaux ouvrages sont : Probabilium iuris li-
bri ÏU^ 1674-79; De jure summiimperiietleqe re-
yid, 1699 (traduit par Barheyrac, 1706); Dereligiont
ab imperiOsjure gentium^ libéra, 1706, etc. Une édi-
tion complète de ses OEuvres a paru à Leyde en
1735 , 2 V. f. ; elle a été condamnée à Rome en 1737.
NOR, fondateur du rov. de Norvège dans la tra-
dition Scandinave, était fils de Thorron. qui régnait
sur la Gothie et la Finlande. En^yé à la recherche
de sa sœur Goe, qui avait été enlevée, il fut conduit
§ar ses courses dans le pays qui depuis a été appelé
e son nom Norvège. Il assujettit les petits pnnces
de cette contrée et forma de leurs divers Etats un
royaume unique. .
NORA, auj. Bout? place forte de Cappadoce, au
pied du Taurus, est célèbre par le long siège qu'y
soutint Eumène contre Antigone (de 321 à 320 av.
J.-C.) , et qui se termina par son évasion inattendue
au milieu d'obstacles de toute espèce.
NORADIN. V. NOUR-BOOTN.
NORBA, auj. Norma^ v. du Latium, chez les Vol»-
ques, devint colonie romaine en 261 av. J.-C.
NORBA CASARBA, V. d'Hispanio, auj. Àleantof^'
NORBERG (Georges), cnapelain de Charles XIT,
roi de Suède, né à Stockholm«en 1677 , m. en 1744, a
écrit par ordre de la reine Ulriqu»-ffléonore la Vie de
Chartes III^ Stockholm. 1740 (traduit en français par
Warmholz, LaHaye, 1742). Voltaire, dont il avait re-
levé certaines assertions, se vengea en le persiflant
NORBERT (S.) , fondateur de Tordre des Prémon-
trés, né en 1092 à Santen (duché de Clives), m. en
1134, mena d'abord une vie assez dissipée, se réforma
NOM)
— l»8i —
VOKB
s«tHt0B(k«Dt ai0fM> àVfAr Mlli* périr dktkw van oft^e-,
(«çutlft pTfttnseen 1116, parcourot T AltoiiMgne «ir
prêehant la foi , puis so fixai en Pranee et fonda an
1 120| dans le valkm de Pt^aDontTé, prè»de LaoBj rot«'
dre dit de Prémotviréyqùï «vait pour o^ethaénme
des chanoines rftguy ers de S. Avgtistin, et qui fut eon<*
Armé par Henorius n en 1126^ Notons antoev&}iie
de MagdeboaiiBr en 1 1 26 , il rendit à l'figlise des sert*
Tiœs signalas pendant le sohisne qui sui^t là mort
d'Honcrius II, et reçut en réooBspeftse la primatie
des Deui-Saxesr II fiitoanoaisépar Grégoire XIII en
IbBH ; on le fête le 6 iiiin.
iioirBiRT(pMaêOT, dit le P:), oapudn; is6 en 1607
à Bar-le-Duc, m. en 1769, se renditen 1736 à Pon-
dichôry oemme procuravr général des missionséiran-
flèras. De retour en Snrape, il mit au jour en 1744 un
irra relatif aux riteamalabares ^Mémo%têê»m' Us mû^
êiont det Indes)^ où il attaquai t violenomeat la conduite
des Jésuites aui Indes, ouvrage q«i fitsGanda:e et qui
lut oondammé. D'un casacrtàre inquiet et difficile, il
«uitta son ordre et mena depuis une vie errante.
HOROA, ITufVia, vi d'Italie, à 31 kil. N. Ev de Spo-
Uite; 40S0 taab. B^yôchèi Patrie de S. Benoît.
NORD (dép. du) , le dép. le pkis aeptentr. de lai
Franoe* sur la mer du Nord, est borné auN. Ec par
U Belgique, à l'O. par le dép. du Pss-de-Calais, au
&. par les dép. de la Somme et de TAisne, à TE. par
les Aidennes : 6679^ kU. carrés: 1 308 380 b.: ch.-l.,
Lille. Il est formé detla Flandre française. duHainaut
firasifais et du Gambrésis. C'est, après Jedéf>. de la
Seine» le dép. le phis peuplé de la France et le plaa
liehe; il est éminemment africole. induatriel et
«R&iDevoial. Il est anosé par PAa^la Lys^ la Scarpsy
l'JBsoaut, la Sambre^ et contient 20 canaux n«ngables^
Sol plat, bouiUe et fer (en grande quantité); marbre,
grès à paver, pierre de taille, argile à potier; eaux
minérales et tbermales. Toutes les esp&oes de céréa-
les, de légumes, de plantes oléagineiises, etc.; liu
dit de /(n, tabac (un oas meiileursde France), hou-
blon, pastel. Chevaux estimés, gros et memi bétaiL
Batistes, dentelles, fib retors: filatures de laines;
faïence, verre, porcelaÀBe; huiles, bière, safron, ge«
lièvre, sucre de betterave, ralfineries, distilleries,
produits chimiques; usines à fer, armes» camns,.
clous, scieries de marbre; construction de. navires,
etc. Comm. immense; pèche. —Ce dép. a 7 arr. (Lille ,
Dunkerque, Hazebrouck.Douay, Valenciennes, Cam-
bray , Avesnes) ; ^appartient & la 3* div. milit. , a une
cour impér. à Deuay et un archevêché à Cambray*
MOa» (mer du) ou n'jXLBifAGiift, Ossomis fisniMH
•itoiw, grand golfe de l'Atlantiaue à double ouvert
tare, s'enfonce du N*auS. entre tes îles Britanniques
et la Norvège et baigne les côtes occidentales dn Da«
nemark. Il jette à l'E. entre ces deux derniers pays
on bras appelfrle Skaggerraok, qui, en descendant et
•^élargissent^ devient la Baltique; il ferme à 1*0. la
Kaache, qui va • rejoindre rOcéaik. La limite mérid.
de cette mer est la c6(e du dép. du Nord (en France).
noRO (cap.), promontoire de Norvéae, dans 111s
Mageroô, par 23- 40' long. E.. 71« 10* Ut. N.,est le
point le plus septentrional tle rÊuropeir
NOBDALBiNOIEIfS, nom donné au moyen ftge à
des peuplades qui habitaient au nord et sur la rive
droite de l'Elbe {Àlbit)^ vers son embouchure.
NORDBOTTEN. F. NORDLANn (Suéde).
NORDEN (Fréd. L.), voyaseurdanois^né à Gluck-
Hadt en 1708, m. en 1742, était capitaine de la mar
rine royale de Danemark, et fut envoyé en Italie et
6a ^ypte avec la mission de dessiner les monumenta
«ntiao^s. On lui doit un Voyage d^Égyptê 9t de Ifubiê
(en iranç&U), Copenhague, 1752-&5,2 voLffr. in-foL
avec 159 pi. et aartes, et un Mémoire tur tes ruinée
de Thihee en f^ypie (en an^^), Londres, 1741.
NORDBNFIELO, giande division de la Norvège j
au centre : 600 kU. sur 200; 450000 hab. EUe com-
prend 5 bailliages : Drontheim*Nord et Droatbeim*
Sud, Romsdal, Bergen^Nord et Beraee^Sud. Sol aride :
gvoB'béiiiLpoiiBS, poissen en abondattee; emvre, fer^
saarbre, chaux. Biportatioade peisaon , paanx, mar-
biei, ftomagia et beurre, etc«
NOHDHAtJSElf , v. murée des filats wossîciia (Er*
tort)t, sur to Ze*ge et le Ham, à 62 kSI; N. dTEifurt;
15 000 hab. Gymmise, école polytedurime. La ville
est ooméruite dan» le geét d« moyen ige. BaiMle-
tie, produits chimiques, drap, bétail, etc.
RORBHEIIf , ▼. marée du mmovra, ii 19 UL M. B«
de OoBttiqaos ; 5000 bab. Statioiv. Tabao, teUe, oame»
lot», flanâle^ etei Bains sulfureux. — > Lee titulaires
de Tancien comté de Nordheim' héritètent du duché
deBrwswickien 1060. U ligne nâleis^éiantélainte
en 110). Riobenaa, leortoéritière, épeusa LelMie
de SuppUnbourg, depuis duc de SaaM'(fl0^etem*
pereur; la fille issue de cette imîen épouMt- en 1128
Henri le Superbe, dm de Saxe et de Bavière.
NORDKOBPlKCIr, v.de Snirie (Linkœpiog), sur la
Baltique, à 150 k. S. 0. de Stockholm; 10500 h. Boa
port. Forges, chantiers de construction, teénliire-
riee, tanneries, laisages, eCci SausnâÉéraiea.*
NORDLAim, prev. de Nerréfe, la plus sept, de
toutes , comprend le Finmark et le Nofdknd propre z
950kil. sur 350; 130 000 hab. ; oh.-l. AlUStein.
MORnaABO, la plus scptentriûBaie des3g^anoe»di^
visions du roy* de Suède, comprend Tane. Botoie oc-
cidentale ou westerbotteo, le Lappmarket quelques
districts de la oi^evaat Soède propie. BUe ooaqitB
300 000 h. et se divise en .4 gouffts:
Norrbotten , on Botnie- sept^ cb.rL Pieeaj
Westerbotten ou Botnie lecc., Umea.
Wesumordknd Hermoeaapd.
Isemtland, OsMmodi
N01»UliGEIf,T. deBaviSte (Retaft), à.60 kil. N.O.
d'Aun^rg.; 1000 liab« Staiion. figiise nanve de la
Hadâeioe (leur de IOQp). Tasis de pied en poil de
chèvre; charcuterie renommée.— Jadis ville libre et
impériale. Elle amartient àla Bavière depuis 1802.
Bernard de Saae-weimai y fut battu en IÔ4 par les
IxnpériasB , et Merci en 1645 par Condé et Turenne.
HOBiDrOlIBST (District du), ans. <Ustriet des £uts-
Uiiis, entrais Ht-Gaaada a«N., le liissouri à 1*0. et
aji & 0. , riUi«ois au S. et le U ichigan k PE., a env.
1 100 k* sur 450t et est en grande partie peii^ d'in-
digènes (Cbippaways, Ménomènes^ Renards, etc.).
Cette centrée a formé depuis le temtnve de TTiscon-
eim, érigé en Ëtat en 1046.
■oaDKMXBBT (Province du), mnde division de l'Inde
aoglaise, au N. 0. du Bengale, renferme les subdi-
viHOBS de Delhi, Mirout, RobiIkund,Agra, AUababad,
Bénarès, et necomple pas meiûsde32miffiQ<nsd*hab.
KOiinoimsv (Passage du), passage entre l' Atlanti-
que et l'Océan pacifique aa N.. de l'Améffique. Ce pas-
sage, qui a été si longtemps cherché, et qui a coûté
la vie à i^usiecrs hardis na^gatesffs, notamment au
capitaine Franklin^ a'étéeaiUi trouvé en 1653 par le
cap. Mac^Lure; mais il ne peut ètve utilisé.
NORDSTRAND, tletdn Daneasark (Skeswig), sur
la mer du Noffd> pjar 6* 40' loiw. E., 54* 3V lat. N. :
5 kil. de tour; 3000. bak Graade inondatioB en 1634,
où périrent 6400 perseane&i
NORFOIJ^ (comté de), un des comtés de l'Angle-
terre, au NiOtf, sur la mer du- Nord, eatre les comtés
de Suffiolk au S. B* et au S. , de Cambridge au S. O. :
HO kiL sur 50; 412 664 bab.;ch.rL , Norwicb. CU-
mat froid; bons pâturages, sol peu fertile, mais bien
cultivé; marais saumfttres. Grand comm. maritime.
MMroLK, r< et port de» filal»'Unia (Virginie) , à
130 kil. S. K d&RichBwnd; 16 000 hak Bon port.
École mtliUire,bôpitaL Fondée en 1705; brûlée par
les Anglais en 17764
NORFOLK, (tle de), en Anslrafie, entre la Now.-Zé-
Unde et la Nouv.*Calédonie, par 166* 50' lea^. E.,
29* r lat S. ; 22 kiL de tour. Etablissement anglais
pour les crimineb. — Découverte par Cooken 1774.
NORPOLK> illustre et ancienne Ihmille anglaise,
deseend de la* fkutttlle royale des Haatagenets, par
peu de grains; pommes de terre, Mublen, chanvre; iThooias Planlagenatde.fe^othfton, oooua d« Nor-
V(MUi
— laG^ —
NOMI
folk, 2« ftk dit roi Édcrand I, et «BtMuriMttl
d'A^sfeterre. Au zn* sitele, MarffQvrtie, flll« d«Tbo-
mas de Mowbray^ duo de Norfelk, ayiint épouêé hè-
bert Howard i le ttlre d& dso de Nerfelfe-pasia à oehn-
ci et à ses deseendantn' les Nétfelk oooupmit^ e&>
Aog^rre le inème imaquê les Mbatmorenoy* en
ftuee : le chef de oeAte temUe aie titoe 4el*' ckie^
1« merqule, f coiatè et l** bâiDB d'Angteierre.
■ewoiK (J. H Th. no^MOi , eues de^ F. boward;
MiFbfiK (Ro^ef BiG^Dy ceittie de) ^ marôcbel d' An-
slfterre, vint en lUi^^Bune aortMisBadeur do roi el
fa barons d'Aiigletefre au concile général de Lypn ,
où il oea^ttit les préteBtians'dtt-pafM» au titre dé
loaTeraio de l'Angleterre » et fut uDOea^seiomeiirs
qpi forcèrent Henri 111 àoonfirmer la GfandéCkarie^
ainâ que la Charte du Forêts ^ et & se- conformer
loi Provisicm â^ Oxford, Itort en 1370t
NORIQUE (Le), Hwicumj auj. jMirfte de lAÏÏa^oiire^
df VA^irithe et de la StyrUy grande prer: de^Tem-
ttire romain, entre la Rnétie à rO. et la Pânnooie à
rï,, aTÛt pôor bornes au N. le^ Danube, au S. Tltap
fie , doni\a séparaient les Alpies Camioues. Pays mon-
(■gneni» courert par les Â^iee^ortques, autrefois
liche enmHiés de fer ,^ d'argent ^ d^or. Boiodwrum^
iÀmriaeum, Ocilabû en ^ient les villes principa-
les; il 7 aiail «nsiii une yifle dé Horeiaf auj. No-
àng. Lbs RûBUins firent la conquôti^de ce pays sous
logusle. An m* s. le Norique fut' divisé en ïforigfie
rnérain ef médiierranéen.
KOtIQCES (ALVES) , partFe M'. K de la chaîne dés
Alpes, j^ltend depuis le Dreyberrûspltz, à travers la
Carinlkie, le pays de Salzbiourg, et rAutricÀe, y»*
qu'aox plaines (rŒdienbouTg .en Hongrie.
NOUS (le cardinal)^ critique italien, néà-Yétone
efi 1631, a. en 1705, était d'Origine irlandaise. Il
eutîî eu» Tordre des Augustins, pneféssa la théo-
lo^dasDS fdusîeurs maisons de son ordre, puis This-
foire eodésiaêtique à Pîse; fut nommée par lA reine
Christine membre de l'Académie qu'elle avait créée
àtia son palais, et se rendit à Rome sur Tinvitation
d'IaDocent XII, qui le fit cardinal en 1695 et le
ooDDaia bibliothécaire du Vatican. Ses OEUvru com-
ft^iei, publiées à Vérone de 1729 àn41, ferments v«
i&4oL on y remarque une Bistoire du Félagianitmef
une flttt. dtf Donatietet^ Epochee Syro-Macedonum ,
CceotimMe Dtsana, Pareenetis ad P. Earduinum^
ofi n rltate les paradoxes de ce Père. — F. norris.
KORUIIGIJE. F. NOBDUNGIN.
IO1UIA50IE, Seusiria et i^ormanfija, anc. prov.
if fraod gottvt de France , borné au N. par la Man-
che, au M. E. par la Picardie , A TO. par la Bre-
ttfne, an S. par le Maine et le Perche, au S. E. par
lUe de France -, 2T0 kil. de long sur II Û de moyenne
latgeor. Elle se divisait en Hte et Basse-Kormandie.
Dans la l'*, qui avait pour ch.4. Rouen, cajpitale de
toote la province, on distinguait le pays de CAux,
eelui de Bray, le Vezin normand, TEvrecln, le Rou-
mois,ie Lieuvin» les pays d'Oucbe et d'Auge. La V
avait pour ch.-l. Caeo et se composait de la campa-
Kne deCaen« du Bessin, du Cotentin, de fAvranchin,
do fiocase, du paya d'Houlme et de la campagne d'A-
kacon. La Normandie forme auj. Us dèp. de Seine-
mnenre, Eure, Calvados, Kaûche et partie da dép.
fertilas et des plus riches de u France ; les cdtes offrent
nngnad nomiire de baies et de ports ; elles sont trés^
poisfonneuses. Le climat eet humide et m6me un nea
froid. Sol excellent pour la cuHure des grains » du lin ,
dochisnii, du colza, etc.; pâturages manifiqpes
qui flourrtteent des chevaux, des bcBuft et des mou-
tons estimés; pommiers en abondance (le cidre est là
boisson du pay«). Houille, fer, cinabre ^ salines ^ns
rAvranebin). granit, kaolin, pétunié, etc. Le Nor-
loAnd «t laboiieuz et intelligent, surtout pour le
eommefce, mais il passe pour ruâé, intéressé et
ttAae Apre au gain; OA lui attribue aussi (principale*
ment aii.Batf4leaMDd) Taiiioar de*]* ohicaBO: — La
Nennaoudle élak originairementoeeupéeiper plusieurs
tribuft«auloifle8t dont les prinoipaAes sont iea Felio-
caMSs,les Ca/eli> les ÀuUrd^lmrei^ieee, les Imeo^
vil, les'Be/oMfsef' et lee âibrineatm. A^rés la con-
(juèler romaine) die fut comprise dane la V Lyon-
naisoi Glovis l'enlevaauK Romains li la fin du v* s.
Sous ses sucoesseuts, elle fit partie d'aiieid du roy.
de Soisseney puis- du roy. de Neustrie» Le CSbristia*
nisnie v avait été mtsoduit d&s leni^ s. , par S. Nîeaise
et S. Mellon, dont les saccetseura foEMérent- les im*
portante» aUMye»<le St«Vl^andriUe, de Jerniéges^ de
Fécamp. Sous lesCarlevingiens, cette province fut en-
proie aux ravages eontiniiels des pirates Normands
ou Danois (F. KoaM ands) . Ib s'y éianlicent en 911 , sous
la conduite doRoUon, qui,.. en 91 2, épousa GisÛe, fille
du roi de France Charles lei Simple* Lepay^ prit dés
lors le nom dée conquérants. Rollon et ses succes-
seurs p^ossédérent la Normandie avec le.titre de ducs
et comme vassaux du roi de France. I/im d'eux,
Guillaume le BAtai^d, ayi&nt conquis FAnglelerre
(l'Û6C), dé vint roi de ce pays, tout en restant vassal
dur roi de Fcanc&pour son duché de Normandie En
1203, Phili^e-Auguste confisqua cette province sur
Jean sans Jerrr, lorsque celui-ci , après avoir assas-
siné lliéritîer du duché, ArthuB, sOQ neveu, eut re^
fUsé de oomnaratlre devant la cour des Pairs de
France, et il le réunit à la courenne; mais, en 1346^
Edouard Itï, roi d'Angleterre^ l'envahit et s'en em*
para. La Normandie resta entre les mains des Aiw»
fflâis jusmi'aa règne de Charles V, oui la reprit^
Charles VI la perdit de nouveau; mais elle fut défini-
tivement reconquise soos Charles VII (1450). Sous
la domination française, la Normandie conserva prea^
3ue toutes ses libertés : elle garda sa Coutume, ré-
igée< vers 1250, son grand tribunal connu sont
le nom d'J^cAiçEvt^r, sa charte, dite la Charte avs
Kormands^ et, son Cri (k haro; en outre elle. eut ses
État^ particuliers, oui: dorèrent jusqu'à Louis XIV.
La Normandie a produit un gratid nombre d'hommes
remarquables dans les genres les plus divers : des
guerriers, tels que les fils de Tancrède de Haute-
ville et Gnillatime le Conquérani ; de hardis navi-r
gateurs et d'intrépides exi^orateurs, Jean de Béthen-
court. d'Ânambuc, Anço, Jaeq. Cartier, Robert de
Lasalle; d'illustres manns, Tourvilla, Duquesne: de
ffrands poètes, Malherbe, les deux Corneille , Cas.
Delavigne; des philosophes et des historiens, Fon-
tenelle, Huet, Bemardin-de-St-Pierre, Mézeray, Dar
niel , Vertot; des peintres tels que Poussin , Jouvenet ;
enfin, Tun de nos premiers compositeurs, Boîel-
dieu. — Quatre princes du sang de la maison de
France ont porté le titre de ducs de Normandie :
Jean, fils de Philippe de Valois et depuis roi (1332);
Charlee. fi% du roi Jean, roi depuis sous le nom
Charles le S^ge (1355); Charles de France, frère de
LouisXÎ (14(54) , etiouw- Charles. 2* filsde Louis XVI
plus conmi sous les titres de Daupoin et de Louis XVII.
Jhia hiréditaires de Normandie:
Rolloa ou Raoul, 912 heuse, 1087
Guillaume I, Aonytie- Henri I , roi d'AngL, 1 106
Épée. 920oa92T fitierine de Blois,
Rlchardl^Saiw PeHr,943 roi d'AngL, 1135
Richard II, le JTon, 996 Mathilde, 1144
Richard 111, 1027 Henri II, roi d'Angl.,1151
Robert I, le JWabfe, 1021 Richard IV, C«ur de
Guillaume i; le Cour It'on , 1189
avérant, 1035 Arthur et Jean sans
Robert II, Courte^ Terre, 1199-1^03
Les sources de l'histoire de la Normandie sont les
écrits de Dudon de St-Quentin , GnillAum« de Jumié-
ges, Orderic Vital, R. Wace, Benoit.
NORMANDS ou nortbmans, c.^A-d. nommes du
Hardy nom donné en France, à partir du vu* siècle,
aux pirates Scandinaves (dtoois, norvégiens el sué-
dois) , qu'en Angleterre on nomma plus spécialement
Danois. Tous lès peuples riverainaorienlaux de la mer
dijk Nord (Frisons, Saxons, Danois, Jutes, AngJes) onl
NORO
— 1360 —
N(mr
bhi4 bu moins mené la vie de pirates. Dès le t* l. ;
les Saxons ratageaient la Britannie et la Gaule ro-
maine. La formation de l'Heptarchie dans la Grande-
Bretagne (451-584) est TœuTre de ces pirates. Vers
6'25, Ivar Vidfamne se fit chef de tous les petits prin-
ces Scandinaves , et bientôt des Normands allèrent
fonder en Irlande les fitatsou royaumes de Dublin,
d*Ul8ter, de Gonnaugbt. Vers 777, Regnar Lodbrog
entreprit la conquête de l'Angleterre, mais, après
quelques succès, il échoua dans le Northumberland.
Enfin , au commencement du ix* s. les Normands
envahirent la France ; vers 812 ou 813 , Charlemapne
voyait leurs barques tenter des descentes sur les cotes
de son empire, et fortifiait l'entrée des rivières pour
leur en défendre l'approche. Sa mort fut comme le
signal d'une invasion générale des pirates. Leurs in-
cursions durèrent près d'un siècle (820-911). Leur
tactique consistait a remonter le cours des grands
ieuves et à surprendre les villes. D'abord ils n'avaient
fait que pilier et ravager; mais, n'éprouvant pas de
résistance sérieuse de la part des raibles successeurs de
Charlemagne, ils finirent par occuper le pays. Ici il
faut distinguer les sinïples stations (de 850a 879) et les
établissements proprement dits. Les grandes stations
des Normands en France furent au nombre de quatre :
la l** aux Bouches de la Meuse, à Walcheren et à
Duerstad (d'où ils se jetaient sur les rives de l'Escaut) :
la 2* sur la Seine, près de Vemon, à l'Ile d'Oissel et a
Jeufosse, d'où ils pillèrent Paris, Helun, Heaux.
Troyes, etc.; la 3* sur la Loire ou aux environs, a
Nantes, à Angers, à Noirmoutiers, à Saintes : pillages
'usqu'à Orléans et Bourges; la 4' dans la Camargue,
i l'embouchure du Rhône. Quant aux établissements,
le premier fut le comté de Chartres, donné à Has-
tin^ en 879; ensuite vint la cession du pays entre le
Rhm et la Meuse- Inférieure faite au duc Godefroy
vers 882 par Charles le Gros, qui le fit assassiner peu
après. En 911 , Charles le Simple abandonna au duc
Rollon, par le traité de St-Clair-sur-Rpte, la partie de
la Neustrie qui prit le nom de duché de Normandie,
en s'en réservant toutefbis la suzeraineté et en sti-
Sulant la conversion des Normands. Les Normands
es lors ne furent plus dangereux : maîtres de la Man-
che et de la Seine-Inférieure, ils repoussèrent les
autres pirates. Pendant ce temps, d'autres Normands
s'étaient signalés au nord : Garnie s'était établi aux
lies Fœroer (861) ; Nadod, Flokeet Ingolf en Islande
(870-875); Éric le Rouge avait atteint le Groenland
i98?). D'autres pirates avaient trouvé les lies Shet-
land, conquis les Orcades , et fondé en Ecosse le roy.
de Caithness (qui ne revint aux Ecossais qu'en 1196).
Enfin ^ après avoir échoué dans plusieurs tentatives,
ils avaient fini par conquérir l'Angleterre et par lui im-
poser une dynastie danoise, qui régna de 1013 à 1066.
Même après leur éublissement définitif en France,
Les Normands se signalèrent encore par de grandes
entreprises : les plus célèbres sont leurs expéditions
en Italie et en Sicile, où ils formèrent le royaume
des Deux-Siciles au milieu du xi* siècle, et la con-
quête de l'Angleterre par Guillaume le Bfftard (1066).
ns ne se sont pas moms signalés par leurs voyages
d'exploration : on leur doit la découverte du Canada,
de la Louisiane, la fondation de Québec, etc. (F. Ango,
J. Cartier, Lasalle). Les Normands étaient au physi-
que, grands^ forts et bien constitués; au moral, bel-
liqueux, mais avides et cruels, amoureux de voyages
et d'aventures. Ils professaient la relieion barbare
d*Odin. Môme après leur conversion, us gardèrent
en partie leur caractère guerrier et aventureux. — On
peut lire sur ces peuples V Histoire des expéditioni
mantimetdet Normands, par Depping, 1844.
NORMES, fées Scandinaves, président, comme les
Parques, aux destinées humainWi dispensent ou re-
tirent U vie à leur gré et prophétisent l'avenir. Elles
sont vierges, et au nombre de trob : Urd ou Ourda
NORRBOTTEN. Voy, BOTNIE et nordlard.
NORRENT-FONTÈS , ch.-l. de cant. (Pas-de-Ca-
lais), à 17 kiL N. 0. de Béthune; 1406 hab.
NORRIS (Jean), théolo^en anglais, né en 1657,
mort en 1711, occupa diverses cures et combattit
les déistes (Locke, Toland, Dodwell, etc.). Il était
grand partisan de Platon et il adopta la doctrine de
Malebranche sur la Vision en Dieu, On a de lui : la
Raison et la Religion, 1689; DtMoiirf sur Pimmor-
talité naturelle de Pâme, IIGS) la Théorie et les lois
deVamour, 1688: De la lumière divine, 1692; Théo-
rie du monde idéal, 1701-4, son ouvrage capital ^
Lettres sur Vamour de Dieu, 1705. — F. noris.
NORRKOEPING. F. hordkceping.
NORRLAND. F. nordlànd, etc.
NORT, ch.-l. de cant. (Loire4nfér.) , sur l'Erdre,
r. dr., à 35 kil. S. de Châteaubriant; 5665 hab. Com-
merce de bois, fer. houille, etc.
NORTQ (Rio-del-) ou Rio bravo, riv. du Meiique,
sort de la Sierra Verde (Nouv.-Mexique) , coule au
S., puis au S. E., baigne les Etats de Darango,
Cohahuila. Tamaulipas, sépare le Texas des Etats
mexicains, reçoit le Puerco et le Conchos, et tombe
dans le golfe du Mexique, au-dessous de Matamoras,
après un cours d'env. 2000 kil.
NORTH (Fréd., lord), comte de Guildford, ne en
1732, m. en 1792, débuta d'une manière brillante
à la Chambre des Communes, fut nommé lord de la
chancellerie en 1758, chancelier de l'échiouier en
1767, !•' lord de la trésorerie en 17 70 et fut a la tète
du cabinet jusqu'en 1782. C'est sous lui qu'eut lieu
l'insurrection de l'Amérique anglaise, quon imputa
à ses mesures financières impolitiques.
NORTHAMPTON, Camalodunum et Camulodu-
num, V. d'Angleterre, ch.-l. d'un comté de même
nom, à 103 kO. N. 0. de Londres, sur la r. g. de la
Nen; 22000 hab. Bien percée et bien bAtie; belles
églises d'All-Hallows et de St- Pierre. Dentelles, hl,.
soieries, souliers et bottes (pour l'exportation). Foires
de chevaux de trait (jadis tes premières de l'Angle-
terre). Patrie de Fletcher. — Northampton fut brûlé
en 1675 et rebâti avec soin. Henri Yl et la reine
Marguerite furent défaits en 1460 à Northampton par
Warwick : Henri VI y fut fait prisonnier.
Le comté de N. , au centre de TAngleterre, est entre
ceux de Huntingdon et de Bedford à l'E., de Buckin-
gham au S. E. , d'Oxford au S. et au S. 0., de War-
wick à l'O. , de Leicester et de Rutland au N. 0. : il
compte 200000 h. et a pour ch.-l. Northampton. Cli-
mat salubre, ^andes forêts, nombreux pâturages.
— Habité jadis par les Coritani, ce pays forma»
sous l'Heptarchie, une partie de la Mercie.
NORTHAMPTON (H. , comte de). F. howàrd.
NORTHMANS. F. normands.
NORTHUHBERLANli (comté de), le comté le plus
septentrional de l'Angleterre, a pour bornes au N.
l'Ecosse, au S. le comté de Durham. à l'O. celui de
Cumberland , à l'E. la mer du Nord : 104 kil. sur
717: 253278 hab.; ch.-l., Neweastle. Monts Cheviot
à ro. Climat Aroid, sol bien cultivé. Beaucoup de bé-
tail. Houille, plomb, fer. — Habité jadis par les Bri-
gantes, ce pays forma une partie du roy. de Nor-
thumbrie pendant l'Heptarcnie. Il fut donné, après
1066, à la famille de Percy, dont un descendant est
encore auj. duc de Northumberland.
NORTHDMBBRLANO (détroit de), entre lUe St-Jean
et les côtes du Nouv.-Bninsvick et de la Nouv.-
Ecosse (dans l'Amérique anglaise).
NORTHUMBERLAND (roy. de). Voy, NORTHUtfBRIS.
NORTHUMBERLAND (duCS de). F. DimLET et PERCT.
NORTHCMBRlE,undesrovaumee de l'Heptarchie
anglo-saxonne, ainsi nommé de sa position au N.
de i'Humber, fut fondé de 547 à 559 par Idda et ses
12 fils. S'étendant de l'Humber au Porth, il compre-
nait les comtés de Nottingham , York. Durham , Nor-
thumberland en Angleterre ; de Roxburgh. Selkirk,
Peebles, Berwick, Haddington, avec Êdimix>ur^, em
Ecosse. A la mortdidda, la Northumbrie forma aeux
NORV
— 1361 —
NOST
S
royaumes, gui auelquefois se réunirent, la Bemicie
nN. (cap. Ëdimoourg),la Déirie au S. (cap. York) : la
Tyoeles séparait. La Northumbriefut, avec la Mer-
eie,ie dernier des Etats de THeptarchie à subir le joug
des nos de Wessex : Egbertle Grand la réunit à la mo-
naicbie anglaise en 807 . Mais , à la faveur des invasions
dinoises, la partie située au N. delà Tyne fut envahie
plos tardpar les Pîctes et les Scots et resta à l'Ecosse.
NORVEGE ou NORWÉGB, Corrige en suédois
c.-à-d. roy. du Nord) y leNerigcn des anciens, une
les deux parties qui forment la presqu'île Scandi-
nave, entre le roy. de Suède à Te., la mer du Nord
et l'Océan Atlantique à TO. , par 3*- 29* long. E. et
Eir 58*-71* laL N.: 1980 kil. du N. au S.; 400 de
rgeur moyenne dans le S. ; de 100 à 30 seulement
dansleN.; 1 600000h.; capit., Christiania. LaNor-
Tége estdivisée géographiquementen 3 régions, Snœ-
denfields, au S., Nordenflelds, au centre, Nordland,
aoN., etadministrativementen I9amferoupréfect.
Les monts Dofrines. très-hauts, couverts de glaces,
séparent la Norvéffe ae la Suède et courent du S. au
N. Côtes extraordinairement découpées, baies, an-
ses, criques , péninsules innombrables, vallées et
belles forêts. Riv. nombreuses, net?tes la plupart,
hérissées decataractes; beaucoup de lacs. Climat très-
frord, même au S., mais sain; étés chauds, mais
ooarts. Très peu de blé, mais beaucoup d'orge; pins,
sapins, bouleaux, etc. Bétail, porcs, cnevaux, élans,
rennes: le renne est la principale richesse du pays.
Richepèche de poissons , surtout de harengs ; cétacés ,
crustacés et mollusques; canards à duvet. Argent,
plomb, fer, albâtre, jaspe, etc. Industrie faible (po-
tasse, tabac, raffinerie, eau-de-vie de grains), chan-
tiers de construction, scieries de planches; grand
commerce de bois. Université à Chnstiania , fondée
en 1812; école royale militaire, école de marine. —
Les Norvégiens appartiennent à la division scandi*
lULTe de la famille germanique. Outre le suédois, on
parle dans le pays et môme on y écrit la langue
nonke^ dialecte de l'ancien danois, qu'on retrouve
encore en Islande. Les Norvégiens sont robustes,
Tifâ. durs à la fatigue, simples, hospitaliers et bien-
veillants, — La Norvège a longtemps été indépen-
dante, d'abord en fermant plusieurs petits Ëlats,
ensuite unie en une seule monarchie (dfu ix* au xiv*
siècle). Réunie au Danemark et à la Suède, sous
Marguerite de Danemark , par l'union de Calmar
(1397), la Norvège fut séparée de la Suède en 1450
far la niptnre de V Union ; mais elle resta, ainsi que
Islande, unie au Danemark. En 1814 , le congrès
de Vienne donna la Norvège à la Suède en récom-
pense de la coopération de cette puissance à la
chute de Napoléon et en dédommagement de la Pin-
ède et de ta, Botnie orientale, aue garda la Russie.
Malgré cette réunion, la Norvège a conservé une
certaine înJépendance : elle a, il est vrai, en commun
avec la Suède la personne du souverain , la direction
de la politique extérieure et le personnel diploma-
tique: mais elle a son parlement à part, appelé
StcrAiMg (F. ce mot) ; le trésor du royaume doit
rester en Norvège , et ses revenus être employés
seulement pour ce pays. En temps de paix, aucun
corps suédois ne pfeut résider en Norvège, et la
flotte norvégienne ne peut être montée par des Sué-
dois. Le roi peut nommer un vice-roi , mais ce vice-
roi ne peut être que le prince royal ou son fils aîné.
En rabscoce du roi, le gouvernement appartient à
un conseil, composé du vice-roi ou du lieutenant
général et de 5 conseillers d'Ëtat. — Voici la liste
des rois de Norvège, sur lesquels du reste les chro-
ooiogistes sont loin de s'accorder.
Jtoif de la Norvège.
Famille é'Tngling. Olaf I ou Olaûs , 994
I flarald I, 863 Suénoo. roi de Da-
£nc I, 933 nemark, 1000
HaqninI, 936 Éric II, 1000
Haraldll. 960 Olaf II , Ze 5atnf , 1015
Baqoin II, 962 Suenon II (de Da-
nemark), 1030 Haquin V.
Magnusl, le Bon, 1036 Ben,
Harald III, 1047 Sigurd IV,
MagnusIIetOlaflII, 1066 Haquin VI,
Olaf III , seul , 1069 Magnus VII ,
Magnusin, 1087 Eric II,
Olaf IV, Eystein I, Haquin VII,
1217
1218
1220
1247
1263
1280
1299
et Siçurd I, 1103 FamUle des Folkung.
Sigurdl,seul 1122 Magnus VIII (II
Maçnus IV et Ha- en Suède). 1319
J^l\ 1 ^ Haquin VIII, (wso-
Harald IV^ seul, 1135 ciè dès 1345, seul. 1350
iinéirc/ite de 25 ant. oiafV 1380
S'^^^^i'iT îî?!"?î Interrègne, 1387-1389
Sigurd n, 1136-55 «. . .. .
Eystein II, 1142-57 Princes de diverses fa-
Magnus V, 1142 milles
Haquin III, 1 161 Marguerite de Wal-
Sigurd III, 1162 demar et Sric 111
Magnus VI, 1163 (de Poméranie), 1388
Sverr, 1185 Union de Calmar, 1397
Hinço II, compétiteur. Eric III seul , 1412-39.
Haqum IV, 1202 (Depuis, la Norvège eut
Guttorm , 1204 les mêmes rois que le Da-
HingoII (III), 1205 nemark jusqu'en 1814).
NORyiNS(J. MARQDETDE MONTBRETON, barOU de),
né à Paris en 1769, mort en 1854 , émigra, servit
quelque temps en Autriche, rentra en France sous
le Directoire, devint après le 18 brumaire - secré-
taire du préfet de la Seine, accompagna le général
Leclerc à St-Domingue ; fit la campagne de Prusse,
puis remplit des fonctions administratives dans le
royaume de Westphalie et les États romains. Après
1814, il se consacra. exclusivement aux lettres. lia
publié un poème sur V Immortalité de Vdme (1822),
et une Histoire de Napoléon (1827). Il est, avec Ar-
nault. Jay et Jou^, un des auteurs de la Biographie
des Contemporains, œuvre de parti. Il a laisse des
Mémoires, restés inédits.
NORWICH, V. d'Angleterre, ch.-l. du comté de Nor-
folk, sur le Wensum, à 175 kil. N. E. de Londres:
72 000 hab. Evèché anglican, bibliothèque , musée ,
Vieux château fort; cathédrale magnifique, palais épi-
scopal, hôtel de ville ; chemin de fer. Crêpes, bomba-
sines, tissus de laine et de soie. — Norwich, con-
struit près de l'anc. Venta Icenorum , fut la capitale de
TEst-Anglie. C'était probablement un port autrefois;
auj. la ville est éloignée de la merde 25 kil environ.
NOSAÏRIS, peuple de Syrie, dans les pachaliks
d'Alep et de Tripoli , ainsi nommé du village de No-
sar, patrie d'Hemdan-el-GheussaIbi, prophète révéré
dans le pays. Il forme une population de 40 000 in-
dividus répartis dans 20 à 25 villages, 'administrés
chacun par des chefs appelés mekaddem , qui payent
tribut aux gouverneurs de Ladikieh. Leurs croyances
religieuses, restes de celles des Karmathes, sont un
mélange de Paganisme, de Judaïsme, de Mahomè-
tisme et de Christianisme.
NOSE (cap) , en arabe ^as-el-Enf, cap de la Hte-
Êgypte. sur le golfe Arabique, en face de 111e des E-
meraudes, par 23" 56' lat. N., 33» 27' long. E
NOSSI-BÉ, île située près de la côte N. 0. de Mada-
gascar, a 32 kil. de tour et 15 000 hab. (Malgaches).
Rade belle et sûre. Sol très-fertile , canne à sucre,
café, etc. La France possède cette lie depuis 1841.
NOSTRADAMUS (Michel de NOSTREnAMB, dit}, as-
trologue, né en J503 à St-Remi en Provence, d'une
famille juive, m. en 1566, étudia la médecine à Mont-
pellier, parcourut la Guyenne, le Languedoc, l'Italie
et s'établit à Salon, où il ne tarda pas à se faire une
grande réputation comme médecin. Appelé à Aix et
à Lyon pour y combattre des épidémies, il réussit à
triompher du mal à l'aide de remèdes secrets; mais,
en butte dès lors à la jalousie de ses confrères, il s'é-
loigna delà société. Dans sa retraite, il s'imagina être
doué de l'esprit de prophétie et publia sous le titre de
Centuriesun recueil de prédictions (|ui obtint le plus
grand succès. Catherine de Médicis l'appela près
H. 86
NOTR
. — 1362 —
NOCH
d*elle, lui 9t tirer Thoroscope de ses fils et le combla
de présents ; Charles IX, Ift npoueia son médeoU» asi
ditviire; le duc de Savoie SQ> ^ndil ^ Ss^lon, Qxçffèft
pour le voir. Ses.prédjii^t^ons, rédigées sous Cpriae di^>
quatrains énigovitiques, spnt, distrk-l^uést ea T Centatr-
rtc£;la I'* édition est de Lyo^, 1555; le$.n)^il)euiii^
sont pelles de Lyon ou Troyes^ U68, petit ii|-8,.et d^>
J. Jâi^son, Amster/dam, 1()68, petit in- 12 (faisan^ pi^i^
tie de l^xollectioi^ des Elzevje^^. Il avait e^, outre
publié dç 15^0 à, 1567 un^^rrM'kK/iguiooalenfLiitd^s
prédictions sur le temps et les s^i;|9n^. et( qtii eut
longtemps la vogjae. — Un de ses fils, Michel, dit JS*
le Jpune^ voulu,^ausf«' prédire; mais, VQy^jatUHJJOur^,
l'évéïiement démentir ses prophéties^ il s'av4^4.'a9-
noncer la destruction de la peti^viUe de Pouzin^p^
de Privas, puis d'y mettre le feu pour avoir n^soii aii
moins çeUe fois; quùk il fut sur[jris et tué, 1^74. On a
lie lui un Traiiéi astrologie y Paris, 1563. — Un aut^e
fils de Nostradamus, César, 1o,VS-1622, als^i^é^une
Histoire de Provence, Lyon , 1 6il,4,un recueil de Pièces
hcrotQueset Poésie^^ 1608^ et h^ discours twr la,viUe
de Salon , l^()8. — Jean de Kostredame , frère de M ich^l
r.mcieo, proQureu^^ku pàclemei^t d'AM> Vi^- 9B 15^0,.
est auteur de» Vies des plus cHèbreset ancietitf fi^ètef-
NOTA (Alberto)^ auteur comique, né ea l'775 à,
luriB, a>.. en 1847 , fiut d'abord avocat et briV^ a>i: 1^^
refiu de Turin. Lq duc de Carigo^A le pci^ pour
secrétaire, etc, parvenu, au tcdue, le noo^ma iiUen-
daat des provinces de Pignerol et Cooi. 4^^. Notai a
)aissé des com.i^ies qui se distinguent par le déve-
loppemjsnt des caractères, par ujoe. peinture &lél.e
lies mœurs i.t,alienDes, par reniente à» la $çèn^, el
qui offrent,, avec une morale pure, un s^le correct.
Les meilleures^ son^ : les Premiers pa^ vers le maly
imitée par C. pelavigne dunsTlt^co^ des Vieillards;
V Homme à projets, le NowieaM, riche j l^^. Philosp-
phecélibat(Ur<ij VAtrabilairei VAmbitiçi^Cf 1^ Co-
nuette^ la IToire, son chef-d'g^uyre. Sop TItMtre a été
traduit par Bettinger, Paris, 1839.
NOTABJLES. (A.ssemblée des). K AiSsebmilé».
KOTASUî:(dcAio(ttA',,vent du midi), partie de PO-
céanie située au S. B. (le l'Asie, Of t plu&conn<ue>sous
le nom de MaJaisi^e. V. ma^aj^j^,.
N0T0>(V(4 di), une dcS) U jmiq. divisipns de. la Si*
cile, au S, S^ ,. tirait son nom de I4, viUe et dja la ri^.
de Noto (wixiiuif u<), et avait pour capitale Catane*
Elle forme auj. li^Siprounce» deC^t^ne, deSyra^nis^,.
de Girgenti , et paMie de celle de Caltanisetjiay
NOTO, V.. d^: Sip|l^ , ài 24. ki]^ S,. Q. da SjyrijAUses à
l'emboui^b. du Nq^ {A^isuurus)-^ 12 OQOhfib. $vèdiié.
Ou^lques. édifice»- VÛo., bouille^ grains, ootou;, eto.
t:Ue avait été bàUe pr& de Vf^Ot Nexinum^ et fut
détruite pa^ un txemji^lement d# terre en 1693.
NOT&E^PAMÇ* npm soubi loquelo^ désigna spéQÎar
jcmenV Is^ Ste Vierge. Unq fpule d'églises oi^i ^t§ cpo-
sacrées spasceinoD^» Qotamip^nKà,Pari&, lacalibi^dri^ie^
et Notre-Dame de Loj^tte. -r^ Ep^tsepris» en 1 163 par;
révêque Maurice de Sully, NQtre*pam^ de Paris ne
fut ouverte gulun siôcl^ plus tarjd;: encore nç ref ui-
elle sesderniers complémeoi» qu'au xs*s,, sous Cur-
ies Yll . Des d^Viers ari^bitedtea qui Tout construite, on
no connaît que Jean de ChcUes. Elle a été habilement
restaurée de nos jourst par MIL LJassus et Violet-Je-
Duc (1845-1864,).— N'-Dame de LoreUe, k rextcémité
N. de la rue Laffiiltet sadistingue par un luxe de pein-
tures, de sculDjlures et. de dorures, imité de l^eajucpup
d'églises d'itaUe. Ell^ esi. Tœuvre de M, Lel/as : OQm-
mencée en 1824, elle a, élé terminée en 1836.
NOTHE-DAM£ DE LA Dfitl VIUNX>£, vge detCal-.
vados, attenant au bourg de Douvres» à 13 k. de Caea
et près de Isi mer, tire son. nom d'une vierge iav^uée
par les matelots en danger et dpnt I4, chapelle estorr
née de nombreux ex-voto.
N0TRE-DAME-DE-Li£ss9^ Virginds LastitiensifiFamLVh^
hgdudép. d^ l'Aisne,. à 13 kii. N. fù. deLaon; 1350 liw
Il eijt célèbre par une chapelle cpniii«Fée k la Yiergis^
CHÎ attire beaMQQup dopàlerins.
NOTRE-DAm-OBS-BBRlOTBS. F. EIIISISDSLII.
IK>T«B-DAffB-D«frnVBIITU«. F. ADBWWIUBAlb
NOimiHGili^AAI»?^ d'Angleterre, ch.-!. du cemté4«
NottiQg]^UB4Gi, suruq^ i|QC-et au» le canal. GreaA-Touook
(q^i la lie K KuUvtiveFPOol, Loftdfie^, à 1 kîL dff l*
r. g, de l»Tr#n^>2<)0kiL N. 0,. de.l.Q«dres; eOOÛOk.
ViUie bi^ih bAÀie. mais, rues élaoitea ; beau château da
due d^ Mfiwc^slie, ai* sommet du roc qui domia« la
ville; églises St^-limiS' et St-Pienre, nouvelle bourse^
hôtel de viUe, s^jle d^Cpoité^ Voûies et celliers dans 1b
roç. fitiJMiigséywit» d#< bienfi^isanoe et* d'inetruetioD
pubilÂque, ebeefvalQire»i Chemin de fer . Bas de ]sin%
de soie, de* oetdm; loilds à imVw, ehftljBs» faleuM;
bière exoel^entev vroerie, Ville fort ancienoe, for-
tifiée par GuiUAume le Cpnqu^ant, Charles U en Faaa
la fprtfsresse.^ Le comté, au S. dftceUu d'Tof k , à l'O»
de celui de Ùnoaln. a 79«kil.. ^r 41. et 250 000 kab.
Climat sec et temipéré. Immense forêt de Skerwo<HL
Antiquijiéa romaines et saxonnes;
'N(ymNipliAM (Hov^-Aji^, oomte de). F; eowaiu).
NOUQAJUJKTF (P. J. B;) , né à U Rochelle en. 1742,
m», à Paris en 1823, a laissé une centaine, d'ouvrages^
dont les plus connus sont : les 4nscdol^ de Conslon-
tinoplô (1799) , céimorimées sous le titre àmBeauiik
de VEistoiredu B<»£mp««rê^ et quelques autiet oooh
pilatioBs qui portent aussi le titre» da Be/mUt^
NOUKAUliVA, lie de la Polynésie, la plus grande
des Marquises, par 142/^ 4&.' long. 0., S^^ ST lat S.,
a 31 k. sur 22 et oom^ eniu 19 0Û0< hab. Baie magot-
fiquB, où. les Francis ont élevé le fon GoUet. Sol iét-
lile, mais m^l oulUivô; habitants d'une beauté lemai*
quable. Occupée pair lesFraaç^en 1842. K.MA.aouisE8.
NOUN. (le oap), «9 du M4iiec(Sous>, par 28* 3^' latk
N. , i^ 3&' long. 0. C'estc V«itrémité occid. de L'AI-,
las. — A 40 kiL aju S, d&oeioap upe civ de môme nom
se jette dans l'Atlantique. — . Oa donne aussi le nom
de Noua à, l'une dea brsActMS que formelle Niger ea
se. jetant d^n^ TAtlapticiue : c'estla bcaucbe oeninla
NAIs^iiirlMililiiAQf, femme de L'empereur raogol Géam-
ir-, née vers 1&8&, était.fiUe d'un officier taitaie qui
e grade en grqde élaÎA arrivé au rang de grand tré-
sorier d'Akhsj;. Devenue sultane en 16H, Nour-Dji-
han jouit du plus graqdL ascendant sur son époux,
mais elle n'en usa. que pour le bien généial ; après
la mortide Créanffir, elle fut reléguée dans le palais
de Labore, où elle moaruA en. 1645. Son tombeau eal
un des pkia beaux édifices de Labore. On attribue à
cette princesse la découverte de l'essence de roses.
NOCft-EOBYN MAHll0DB(Môlik^e2-Adel)v dit JVc-
tadàn par les Européens, sultan de-3yfiieetd'%ypte^
fils aîné d'Omad-Sddyn-Zengbi (dit Saa^n) ,monta
sur le trône d'Alep ea 1146, tandis que Séi^4dynr
Ghazy, son frère, prenait le sceptre kMossoul^ s'uait'
à Lui contre les guerriers chvétiess de la 2f 'croitiade,
les vainquit, étendit ses Ûats jusqu'à la MésopoC»*
mie, conqiiilr plusieurs pcevieces en. Syne^ taotMaua
dépens de son frère, Umtôt aux dépens, das ChcéticBs,
et mourut à Dama&en 1173, k 58 ans», ais moment
eiî, il marohaiâ cootne Saladia, l'uo de ses^géaérauz,
dont il, soup^nnait L'anabition. Aua quaiitéa du ^uer-
riei>, il joignait les vertus d'un Çffancl prince : il ai-
mait les sciences; il fonda des villes, oea oelléges^
des hépitaux, des caravansérails, desmo8qiiées.Ott Lui
fait honneur de l'inventioa de la poste aux pigeons,
qui probablement était connue ea Orient avantlui.
NOURBiT (Louis), chanteur de POp^a, nô à Mont-
pellier en 1780, m. ça 1833, fut admis au Conserva-
toire on 1802 , V oeçut des leçons de Garât, débuta ea
180& daoa le role de Jienaud, devint premier ténor
en 1À12 et se retim en 1826. Ses principaux r^les
étaient ceux d'Orpk^, d'Aladin, de Mt^tm (dans la
Caravane) , de Colin (dans le Dêvin d» Village), —
Adolphe N., fils dupréc, né en ]>8Û3, m. en 1839t
débuta en 1821 et remplaça son. père en 1827. Héri-
tier de sa belle vois et de' son talent pour le client,
il lui était supérieur pour la jeu et la déclamation
lyrique. Il créa les rôles d'Janold (dans Guillaume»
TeU>, de Raoul (Huguenots^» de Robert (Bobert le
I
NOVfi
— IMd —
N»VO
Diable)* du» iesoiMla il excita renChousûMBie-* En
Wlf iTanivée ae Duprt:&y il sê retira de la scène
frûçaise dans tout i*écfat de son talent, et s'engaffea
àN^plaA.Làii'COiiçuttin vif ckagrio de Fempme-
menl mirpav lerroi- ^ Ist représantetion de Polimtcéei
ooapasâ pow lai. par Doni^ettii : une maladie de foie
cootnetée dès sa sortie de l'Opéra. s'acerut a» poii^t
detiouhler se caison et, dans un accès de déLre il
Bitfio à ■es'joiu»: seereslee furent ramenés à PatiS).
oA un monument lui a été élevée par souscription.
IfOOTKA (haie de), baie formée ear rocéao. Paci-
fiée sur la eùne N. 0. de 111e Ouadra^^t-Vancoe^r,
par 138* long; 0..49* 33- lat. N. Comptoir anglais
lûodé en 1186; pelleteries* Visitée par Cook en. 17 78.
nOCynos-EJX-VOWmau , chA. deo. (Somme),
à 15 kU. H. d'AbbeviUe; gi4 hab.
aocvics-pQBMiBH, ob.-k dec. (ArdenneB). i 12 kiL
K £. de RétbeL; 1298 hab.
sooTioii-Bw-'ffiiÉiuaBE^ cbi-1. de e. (Aiene) , à 1 1 k.
H. 0« deVenQfis^SldS bab. Lainages, cotoimades,
fil pour de»teâes;calicets, percales ^gaxesv DM>uflBe-
Unes; tramages dits 4e MêroUet.
NOUZOH^,Tgedtt défu deailrdennes, à 7k. N. de Mé-
zières;3638ir. A>iges importantes, occupant l'empUr
GeBeotde.?aaa. mamifoctured'arme» de CharleTiUe.
JfOYAUS ÇFM. na HABDBNKao, de) , auteur al-
lenaad, né en 1772 ài Weissenfels en Saxe, étudiai
avec soccès la jurisfrudenee , les matbémati(pies,
les sciences natureUee et le pbiloeophie, mais il ai»
mait watieal les lettres ^ la poésie, et put, à la faveur
d'une grande fortune^ se livrer tout entierà sec goûte-
Il doBoait de giandee espéranoes à l'école romanti-
qvft lord^'iJ fut enlevé dés 1801 par une mort pré-
inatuiée.Ses OBuores, imprimée» à Berlin en 1816,
2 xoi, ia>Bf renferment des My^meê 4 ia.iV«êt^un re*
maa iaiituié 1er Dûeipks de Zatê^ et un autre ina-
chaié : Hemri tPOftsréin^ru On y trouve UAe eensi^
ÏÀliié pioibnde et un certain mysticisme.
50¥AEfi,en latiik/ybvaria, v. forte d'Italie, dane
les aoe. États sardes, cb.-l. d'intendaDce, entre l'A-
gognaet kHora, à8Û kil. Nw £. de Turin : 2S 000 bab.
£^èciié, citadeUe, chemin de fer. Quelques beaux
<^|S«es, statue de Cbarlea^Hmananuel sur la place du
iti(sàtre.Toileedelin, étoffeade soie, etc. Les troupes
de Lmïb xu, ceuunandéfes paît La Tiémoille, fufent
uauutrftà Novare- par le» Suisse» ea l&13v Charlesr
Aibert, roi de Safdaigne, y perdit le 23 mars 1849
une bat déoûreceotreleS' Autrichiens, commandés
par Badeoài. Celte- viUe a^it été cédée à la Savoie
arec ie reste du. Milanais sarde par le traité de
^Mooe en 17a6v Elle fut, aeus le i" empire fi«A-
Çitft le cbwi^ du dépw. de l'Agogna. -* L'intend. a 6
prov. :.Novare, Domo d'OssoU, Palltnza, Val>di>
se»>a, LomeUine, Veieeil et compte 500 000 h. La
^u/e proT. de Novare en a. 170 000.
^▼AT. JHofkËâuêy biérâsiar(}iieidain*^s., était diacre
<^&iégliie de-Cailhage. U soutenait que le» Chrétiens
que 11 cainte dee persécutioas ferait tomber dans
l'iàoUine pouvaient étns admis à la commun iea sans
atoir aobi l'épreuve de la pénitence. Cité par S, Cy*
pria devant ua sg^iode (248), il s'enfuit à Rome,
s unit à Novalieii, meo' que lee principes de oe der-
nitr fassent peu d'aeeord avec les sien», et renou-
vela avec lui Vhéfféaie de» Ifontanistes.
N<ïVAnilf , nremier aati-pape. Jaiou» de Télé-
vauoB an pontificat de S. Corneille, il chercha à- le
suppknter. Affeeumt un lèle eztféflae, il prétendait
qu^ l'Eglise n'a pa»le peuvoir d'absoudre ceux qui
^ étaient Uiseé entraîner à. sacrifier aux dieux; trois
éiêques, ioibua de cette dostrine, le proclamèrent
iuqiie de jtooi» (261) ; S. Cyprien^ reieta cette élec-
tion, et 2 concile» (à Carthage et. à Antioche), se
P'onoocèrent daoa le même sens.
.^VELLAlUi, V. d^Ualie, à 27 kil. N. O, de- Mo-
"^tiie ; 4100 hab. Filature» de soie, tanneries. Ane.
?imcipauté, annexée enl757aaauchédeModène.
.M>VELLESv.recueildeDreit somain. Y. oemotdans
-v.:;e ùict, «ntv. du Scimtêt,
jrOTBMPOPULAJnE, nom domé' souventlrri^iif^
fatue 3*, parce qu'elle renrermait neuf peuples prin-
cipaux : TarhelU, Boii^ Vatateê^ iiiiact, Fluaefef, Og^
qtûdaUSy Biffcrronet, Connenœ et ConH/rrcam. Elle
était bornée a» N. par l'Aquitaine 3*, à TE. par la
NarboBaise, au S. aar l'HrspaTiie, à l'O. par l'Océan,
et eut pour ca^ d'aoord LugdtmumCùMma/rwn (St^
Bertrand-de-Commtnges), puis EUmberrU (Auoh).
NOVERME (J. Oeorge), célèbre daneeur, né à Pa^
ris en 1727, m. en 1807, débuta à Fontainebleat»,
fut appelé à Berlin où il obtint de grands succès^ re*-
vint à Paris en 1748, et entreprit de réformer ou plu^*
tét de créer l'art des bellets; mAi», malgré Ies> plost
Suissantes protections, il nepyt triompher d'abdrdl
e la routine et des jalousies. Il passa alors en An^'
Sleterre, o4 il s'eDrôIadans la troupe de Garrik,puié<
vint à Lyon et donna au. tbéfttre de cette ville'
phisieurs ballets d'un genre tout nouveau ; il oensi-'
gna ses principes dane ses Lettres tur la dafif«, qu'il'
nt paraître en 1767. Appelé successivement en Wuiw
temberg, à Vienne, à Milan, il fut enfin fixé à FO
péra de Paris par la protection de la reine Bfarie^
Antoinette, avec le titre de maître des ballet» eft
chef. Il était en outre l'ordonnateur de toutes les fêtes-
du Petit-Trianon. Parmi les ballet» qu'il composa
et qui presque tous eurent du succès, on remaraue
laToilette de Vénus ^ le Jugement de Paris y Psy»é\
Iphioénie en Âulidfy Ipfiiaénieen TauridSt les Nocei
deTnétiSyeUk Noverre cria le balleV d'action, sup-
prima le masque et ramena les coutumes à la vérité.
NOYES, bg de» Bouches-du>Rhône,prè8de la Du-
rance, à 24 kïL N. £. d'Arles; 2130 hab. Forte» mu-
railles flanquée» de tours ; filatures de soie. Patrie
de la belle Laure, immortalisée par Pétrarque/
NOYI., V. forte d'Italie, dans le» anc. Etats sarde»
(Gênes), à 40 kil. Ns de Gènes; lOèOO hab. Cita-
oelle. Filature de soie; commerce- de transit*. U s'y
livra le la- août 1799 un combat aohamé entre le»
Français et les Russes : Joubert y fut tué. — L'in-
tendance de Novi a SO kil. sur 10 et 70000 hab.
NOYl^BAZAR, lénibiuuur en turc, v. de Bosnie ,
cb.-I. de livah, sur la Gradiska. à 210 kiL S. 0. de
Bosna-Sera! ; 12 000 hab. Evêché catholi^e. Châ-
teau forL Eaux thermales aux environs.
', ICOVIODUVUII. F. NBVlRVUlf, SDECSIONES.
]IOVIOMAAUS> nom commun à diverses viUes an-
ciemies : ifoyen, chee les Veromandui ; Nyons (dan»
le dép. de la Drftme) j Nyon^ en Helvètie; LieteuXf
dite aussi Lexovii; Sptre, ch.-l. de» ffemete^yCastel'
nau de Médot, en Aquitaine ;. Kimèguei^ dan» la^Ger-
manique 2*.
NOVOeOBOD. criHi. ville neuve t nomxexBinan
k trois villes de la Rosiée d'Europe :
VâUXl- MO VOGOBOD OU BGVOGOROD-LA'ORAIIDB^ ohcl.
du gouvt de Novogorod, sur la VoUihova^ à 193 kil.
S. E. de StrPéteraboui^; 16000 h. A0chevéché>grec,
tribunauxs, oour d'appel, école de cadets. Beau port,
caihédrale Ste^Sophie, bâtie sur le plan de celle de
Constantinople , palais impérial. — Cette ville , une
des plus anciennes de la Russie,, fut fondée am v* s.
par le» Slavesi Elle se gouverna longtemps en répu-^
Dlique, tour à tour indépendante ou trlDutairS de»
Varègae» et des Rucsear Rurik l'agrandit et en fit sa
capitale en 862; mais son fils Igor l'abandonna pour
Kiev (879). Bien que considérée comme dépendant
des czars, Novogorod se rendit alors libre de fait
Elle étendit sa domination de la Livonie à l'O. aux
fronti&res de la Sibérie à TE., et devint par son com-
merce la pnemiôre des villes hanséatiques : elle comp-
tait alors prés de 400000 hab. Après deux guerres
acharnées (U71 et 1477), le grand duc de Russie
Iwan m la soumit définitivement. Une dernière ré-
volte (l!&69-78) amena le siège et l'inceodie de la
ville, qui fut presque entièrement délroitec les Sué-
dois la prirent en 1611 et la pillèrent; la fondation
de St-Pétershourg acheva sa ruine. — Le gouvt de
N. a pour home» ceux d'Olonetz au N., de Tver et
de Pskov auS., deSt^'éterabottrgauri. 0.: 600k: soj:
NOTO
— 1364 —
NOMÂ
295; 1 000000 d*hab. Il ren ferme plusieurs lacs, en-
tre autres rilmen ; le Volga y prend sa source. Bois
de construction, planches, cuirs, céréales, etc.
NiJNÊi-NOvoGOROD , c.-à-d. NovogoTod-la-petUe ,
ch.-l. du gouvt du même nom , au confluent du Vol-
ffa et de l'Oica, à 430 kil. E. de Moscou, à 1200 S. E.
do St-Pétersbourg; 32 000 hab. Évôché grec, cour
criminelle, cour d'appel. Fort ou Kreml^ deux cathé-
drales; 26 églises , dont plusieurs à coupoles dorées,
bel hôtel du gouvernement , belle fontaine , bazar
magnifique, conierie , brasseries, distilleries; grand
commerce de blé. Très-grande foire dite de Makariev,
une des principales de l'Europe et qui attire 400 000
individus; chemin de fer. — Nijnêi-Novogorod fut
fondée par lourié III en 1227; les ducs de Souzdal
l'eurent pour résidence avant Moscou, les Tartares
la brûlèrent en 1317 et 1^78. — Le gouvt de Nijnéi-
Novogorod, au centre de l'empire, entre ceux de
Kostroma et de Viatka au N. et au N. E., de Kazan
et Simbirsk à l'E., de Penza et deTambov au S.,
de Vladimir à l'O. , a 360 kil. sur 225 et l 300000
bab. Climat tempéré et sain, sol assez fertile : grains,
chanvre , lin. Grand commerce , facilité par 3 ri-
vières, le Volga , rokaet le Soura.
novogorod-sevbrskÔî (c.-à-d. la Sévérienne) y ûnsi
nommée de sa situation dans Tanc. Sévérie, ch.-l.
d*un district du gouvt de Tcbernigov, sur la r. dr.
de la Desna, à 135 kil. N. £. de Tcbernigov; 8000
hab. Commerce de chanvre, blé, chaux ; beaucoup
de fours à chaux. — Elle fut de 1044 à 15231a capit.
d'un apanage des princes de Kiev. Souvent prise par
les Tartares, les Lithuaniens et les Polonais, elle fut
réunie à la Russie en 1618, par le traité de Déoulina.
NOVOGRODEK, v. de Russie, dans l'anc. Lithua-
nie (Grodno), à 125 kil. S. 0. de Minsk; 1200 hab.
Ane. ch.-l. d'un palatinat lithuanien.
NOWAÏRI (Chehab-Eddyn-Âhmed) , historien et
jurisconsulte arabe, né vers 1280 à Al-Nowaireh en
Egypte, m. en 1331, a laissé une espèce d'encyclo-
pédie historiaue, intitulée Nihayat alardb fi, fonoun
aladab (c.-à-d. tout ce qu'on peut désirer de savoir
concernant les différentes branches des belles-let-
tres), divisée en 5 parties, de 5 livres chacune. Il
s'en trouve un exemplaire complet à la bibliothèque
de Leyde; la partie relative à la Sicile a été pubhée
en arabe et en latin, par Rosario (Païenne, 1790),
et trad. en français p&T Gaussin. Paris, anx, à la
suite du Voyage en Sicile de Riedesel.
NOYADES DE NANTES. F. CARRIER.
NOYAL-SCR-VILAINE, bourg du dép. d'Ille-et-Vi-
laine, à 11 k. £. de Rennes; 3102 hab. Station .Toiles.
NOYANT, ch.-l. de cant. (Maine-et-Loire), à 17
kiL S. £. de Baugé: 1510 hab.
NOYERS, ch.-I. de cant. (Yonne), sur le Serein,
à 19 kil. S. de Tonnerre; 1607 hab. Serges, toiles de
ménage, chandelles. Jadis place forte, abbaye de
Bénédictins, et titre de seigneurie. — Autre ch.-l.
<le cant. (Bses-Alpes), à 9 kil. 0. de Sisteron ; 1061 h.
NOYON, Noviomagus Veromanduonmiy ch.-l. de
cant. fOise), sur la Vorse et près de l'Oise, à 24 kil.
N. E. de Cumpiègne; 6348 h. Station de chemin de fer.
Magnifique cathédrale gothique, construite auxu*s.,
sur l'emplacement d'une église élevée par Charlema-
gpeet détruite par un incendie en 1131. Bonnete-
rie, toiles et cuirs; comm. de grains, cendres pour
engrais. Patrie de Calvin et du sculpteur Sarraxin
-^ C'était sous les Romains un poste militaire. S. Mé-
dard y transporta, vers 530, le siège épiscopal de Ver-
mand (F. ce nom). Les titulaires de 1 évôché de
Noyon ne tardèrent pas à devenii très-puissanta :
l'évoque était sous Philippe Auguste un des 12 pairs
de Fiance. Charlemagne fut couronné à Noyon en
768; Huçues Capet y fit élu en987.Le 13 août 1516,
un traité y fut signé entre François I*' et Charles
d'Autriche (Charles Quint) : par ce traité, Charles de-
vait épouser la fille du roi, qui apportait en dot le
royaume de Naples, et restituer la Navarre à la mai-
son d*Albret ; mais il ne fut pas exécuté.
NOZAY, ch.-l. de c. (Loîre-Inf.), à 28 kil. S. O. Je
Ghâtcaubriant; 3692 h. Près de là, ferme modèle de
Grandjouan.
NOZEROI, ch.>l. de cant. (Jura), près de TAin,
à 27 kil. S. E. de Poligny; 854 hab. Belle église go-
thique. Tanneries, fabriques de souliers. Ce bourg
se forma autour d'un ch&teau des seigneurs de Chft-
Ion, dont les ruines le dominent encore. Vers 1520,
il passa dans la maison d'Orange-Nassau; Louis XIV
le confisqua sur Guillaume III.
NUBES, peuple d'Ethiopie, le même sans doute
que les Nubiens modernes, habitait partie aux en-
virons de la Thébaîde , partie sur le golfe Avalite.
NUBIE , VjEthiopia supra jEgyptumdes anciens,
contrée d'Afrique, entre rÉgypte au N. et l'Abyssinie
auS., par 25"'-37'»long. E., 10*-25"lat. N.. a env. 1 540k.
(du S. au N.) sur 576 de large, et 2 000 000 d'h. Le Nil
traverse cette contrée du S. au N. et y reçoit le Bahr-
el-Azrek et le Tacazzé. La partie orientale, entre le
Nil et la mer Rouge, n'offre que des déserts de sable
et des rochers, semés de rares oasis (Olba, Atbarah,
Gosredjab , etc.). Dans TO. , sont les pays de Sen-
naar, d'Halfay, de Schendy, de Damer, de Dongo-
lah, etc., presque tous trioutaires de l'Sgypte de-
Suisla conquête qu'en fit en 1822 Ibrahim- Pacha, fils
e Méhémet-Ali. Le climat est très-chaud , mais sain
Le sol produit le blé, l'orge, les pois, les lentilles,
le tabac, la canne à sucre. L'éléphant, l'hyène, le
crocodile, l'autruche et la eirafe y sont assez com-
muns ; le pays est sujet à de terribles invasions de
sauterelles. Les principaux objets de négoce sont les
esclaves , la poudre d or, le séné, les plumes d'au-
truche. -— Dans les temps très-anciens, la Nubie fut
le siège de l'important empire de Méroe (F. ce nom),
dont on ne saurait préciser les limites. Les Romains
y pénétrèrent assez avant, jusqu'à Napata, mais ils
ne Bossédèrent jamais que la lisière septent. du pays;
ils rappelaient £thiopta supra jEgyptum, r- Ce pays
est surtout connu par les récents voyages de Bruce
et de Burkhardt.
NUCÊRIE, V. d'Italie ancienne. F. nocera.
NUGENT (Thom.), Irlandais, mort à Londres en
1772, est connu par un Dictionnaire portatif fran-
çais-anaîais et anglais- fran^is ^ qui a eu une mul-
titude d'éditions. On lui doit en outre une Histoire
delà Vandalie, 1776, et quelques traductions.
NUIT (la), divinité allégorique , fille du Chaos, ou
selon d'autres du Ciel et de la Terre, eut de l'Erèbe
l'Ëther et le Jour, et de l'Achéron les Furies. On la
représente assise sur un char, couverte d'un voile
semé d'étoiles, etquelquefoisavecdes ailes de chauve-
souris. Le hibou fui était consacré; on lui immolait
des brebis noires.
NUITS, ch.-l. de cant. (Côte-d'Or), à 15 kil. N.
E. de Beaune, sur l'Armancon et le chemin do fer
de Paris à Lyon ; 3346 h. Trio, de commerce. Vigno-
bles célèbres : la côte de Nuits, de 25 kil. d'étendue^
comprend les meilleurs vignobles de la Côte-d'Or,
ceux de Nuits, St-Georges, Richebourg, La Tache,
laRomanée^CloS'Vougeot. — Ville ancienne. Nuits
obtint une charte commune en 1212. Elle fat prise
et saccagée plusieurs fois au zvi* siècle. Elle est la
patrie du marin Thurot. — F. nutts.
NUMA POMPILIUS. 2* roi de Rome, né à Cures,
chez les Sabins , était, dit-on , gendre de Tatius. Il
vivait dans la solitude et avait 40 ans lorsque les
Romains l'appelèrent au trône , l'an 714 av. J.-C.
Aussi pacifique que son prédécesseur était guerrier ,
il se consacra tout entier à la législation, fonda des
temples, créa plusieurs institutions religieuses , telles
ue les Saliens, chargés de garder le bouclier sacré
F.ancilb), les Vestales, les Pontifes j les Flacoines,
.es Féciaux; régularisa l'année, qui jusqu'alors n'a-
vait eu que dix mois et à laquelle il eu donna douze,
répartit te peuple en corps de métiers* et s'efforça d'a-
bolir toute distinction entre les Sabins et les Ro-
mains. Pour faire adopter ses institutions, il fei-
gnait de receA'oir des révélations de la nymphe £gé-
i
NUMI
1365 —
NURE
rie. Longtemps après la mort de NuQQa,on prétendit
avoir retrouvé son tombeau , qui , entre autres ob-
jets, contenait beaucoup de manuscrits en langue
grecque : les commissaires délégués par le sénat
rur examiner ces écrits les déclarèrent dangereux
dinilguer et ils furent brûlés. Quelques tradi-
tions anciennes font de Numa un contemporain et
même un disciple de Pythagore, ce qui est incon-
ciliable avec la chronologie reçue. Selon certains
critiques modernes ( F. bbaufort et niebuhr) , Numa
n'aurait pas existé, et il ne serait que la personnifi-
cation de répoque de législation religieuse et civile
des Romains (le nom de Numa offre en effet une sin-
gulière analogie avec le mot grec nomos^ qui veut dire
loi). Néanmoins Plutarque a écrit la Vie de Numa.
Tlorian a fait de ce prince le héros de son roman de
Kuma Pompilius,
XUMANCB , Numantia , auj. Garray (Soria) , fa-
meuse ville d*Hispanie, chez les Are vaques, sur une
montagne voisine des sources du Durius (Duero),
fonnait à elle seule un petit Ëtat. Elle fut longtemps
le centre de la résistance des Celtibériens aux Ro-
mains. Pompéias Népos Tassiégea inutilement en
Ul av. J.-C; Mancinus, surpris avec 2400Q hom-
ines dans un défilé voisin, se soumit à 4000 Numan-
tios et promit que Rome cesserait les hostilités (137),
mais le traité qu'il avait conclu ne fut pas ratifié.
En i^, Scipion £milien, chargé de reprendre la
pierre, fit le siège de Numance et en réduisit les
habitants à une telle famine q^u'ils se mangèrent en-
tre eux: iUfinirentpar incendier leur ville et se jeter
•lans les flammes; Numance fut rasée, 133.
NUMÊfros, philosophe grec et chrétien du u* siè-
cle, né àApamée en Syrie. Il suivait les idées de
Pytbagoreet de Platon, et prétendait que ce der-
nier a?ait beaucoup emprunté aux livres de Moïse :
aussi qualifiait-il Platon de Moite aitiaue. On trouve
les fragments de Numénius dans Eusène et Origène,
iaiis Porphyre et Jamblimie. Quelques fragments de
ce philosophe ont été trad. en français par £. Lévô-
lue dans la trad. de Plotin de M. Bouillet (t. I).
>TMÊRIEN, JT. Atareliusjfumerianus, empereur
mmain, fils de Temp. (^rus, lui succéda en 284 avec
son fr^re Carin; il périt la même année, assassiné
pir Aper, préfet du prétoire, son beau-père, au mo-
ment où il revenait ae la guerre des Parthes.
HUMICUS, ruisseau du Latium, coulait au pied et
à TE. de la colline de Lavinium , et se jetait dans
[a mer Tyrrhénienne. C'est auj. le Rio di Pratica.
Eûéefut tué pi es de ses bords.
^MIDIE, Numidia, auj. prov. de Constantine
et partie du beylik de Tunis, contrée de l'Afrique
inc, entre la Mauritanie à l'O. et les possessions
de Carthage à l'E. Agrandie par les conquêtes de
Ibssioissa, la Numidio avait pour bornes à TO.'la
Hal\a, et s'avançait i l'E. jusqu'à 50 ou 60 kil. de
Carthage. Avant la bataille de Zama (202) , elle se
divisait en deux Etats, celui des Massyles à TE., celui
«1^ ïassessyles à l'O. Le 1*' avait pour capit. Cirta
et compta Massinissa au nombre de ses rois. Le 2*
était le domaine deSyphax; mais, après la bat. de
Zama, ce prince fut pris et détrôné, et Massinissa
resta maître des deux États. Divers partages eurent
lieu après la mort de Massinissa (149) et de son
fils Micipsa (119). Jugurtha , s'étant rendu maître
par le crime du royaume entier, en fut dépouillé
ï^r les Romains après une longue guerre, 106. Rome
alors annexa à la prov. romaine d'Afrique et à la
Mauritaaie les cantons qu'en avait jadis distraits Mas-
sinissa; en même temps , elle fit de l'anc. Massylie
ou Nomidie orientale un Roy. de Numidie, q[u'elle
partagea entre deux petits-fils de Massinissa, Riemp-
ttl n et Mandrestal, et elle donna la Massessylie ou
l^umidie occid. à Bocchus, roi de Mauritanie, i5our
K récompenser d'avoir livré Jugurtha. Après ui bat.
BcThapse, où Juba 1^ roi de Numidie, avait combattu
^r ^46 av. J.-G.). ce royaume fut réduit en province
~ ~ ^. Auguste en donna la partie occid. a Juba II.
Ce royaume même fut définitivement réuniàl'em-
?ire après la révolte et la mort de Tacfarlnas (2b de
.-C). Très-florissante sous l'Empire, la Numidie fut
conquise par les Vandales au v* s. , avec le reste de
la côte d'Afrique , 430 ; elle fut reconquise au pro-
fil de l'Empire grec par Bélisaire en 534, mais pour
devenir à la fin du yii* s. la proie des conquéranto
arabes. ~ Les Numides sont rangés parmi les peu-
ples nomades (d'où leur nom); les peuplades des
côtes, qui avaient longtemps dépendu des Phéni-
ciens, habitaient des villes il est vrai; mais les ha-
bitants de rintêrieur étaient à demi sauvages et vi-
vaient sous des tentes. Ils étaient renommés comme
excellents cavaliers : Annibal avait beaucoup de ca-
valiers Numides dans son armée. On croit que la lan-
gue des Numides s'est en partie conservée dans la
Kabylie et n'est autre que celle des Berbères.
NUMITOR, roid'Albe, au viii* s. av. J.-C., fils de
Procas et descendant d'Ënée, fut père de Lausus et de
RhéaSylvia. Renversé du trône par son frère Amulius,
il fut vengé parses petits-fils, Rom ulus et Rémus, qui
lui rendirent la couronne. En récompense , il leur per-
mit de bMir une ville nouvelle sur les bords du Tibre.
NUNDUCES, LETTRES NUNniNALEs. V, ces art. dans
notre Dict. univ, des Sciences,
NUNEZ. Quatre peintres espagnols assez remar-
quables ont porté ce nom : l*' Jean, né vers la fin du
XV" s., élève de J. Sanchez de Castro, et auteur de
plusieurs tableaux qui ornent la cathédrale de Séville;
2* Pierre, né à Madrid vers 16 14, m. en 1654, élève
de J. Soto, et auteur d'une portion des portraits des
rois d'Espagne au palais de Madrid; 3* Matthieu N.
de Sepulveda, peintre de Philippe IV en 1640, célè-
bre par ses fresques; 4* N. de ViUavicencio, né à Sé-
ville en 1635, m. en 1700 : c'est celui des élèves de
Murillo qui a le mieux reproduit sa manière. IJ fonda
avec Murillo l'Académie de Séville.
NUNEZ (Fernand), philologue. F. pincianus.
NUNEZ (Pedro), géomètre. V. nonius.
NUORO, V. de nie de Sardaigne, ch.-L de prov.,
à 120 kil. N. de Cagliari; 4500 hab. Évêché. — U
prov. de même nom compte 60 000 hab.
NUREflfBERG, Norica chez les Romains, Norim-
berga en laUn moderne, NOniberg en allemand, v
de Bavière (Franconie moyenne), sur la Peguitz, à
77 kil. S. E. de Wurtzbourg; 50 000 hab. Tribunaux,
école polytechnique, gymnase, école des beaux-arts
et de commerce, sociétés diverses. La ville est divisée
en deux parties (Sebald, Lorenz), et bâtie sur 12 pe-
tites collines. Muraille flanquée de 74 vieilles tours;
rues étroites et tortueuses. Hôtel de ville, vieux châ-
teau du X* s., trois belles églises, arsenal, théâtre,
banque royale, musée germanique, bibliothèques pu-
blique», statues de Mélanchthon,d'A. Durer. Chemins
de 1er pour Leipsick, Munich, Furth. Laiton, miroirs
dits de Nuremberg, produits chimiques, instruments
de musioue et de mathématiques, quincaillerie, por-
celaine, faïence, tabletterie, jouets d^enfants (en bois,
ivoire, métaux, etc.). C'est à Nuremberg que l'on fa-
briqua les l*** cartes à jouer, vers 1380, et que fut éta-
blie lai'* papeterie (vers 1390); c'est aussi dans cette
ville que les montres furent inventées vers 1500 (ce
qui les ûid'ahorâ nommer œuf s de Nuremberg), ainsi
que la gravure sur bois ; c'est là enfin que fut fabri-
quée la l" batterie de fusil (1517); Patrie de Hans
Sachs, Martin Behaim, et Albert Durer. — Nurem-
berg existait dès le temps de Charlemagne; elle fut
une des premières villes d'Allemagne converties au
Christianisme, mais elle fut aussi la 1'* à embras-
ser la Réforme. Elle s'accrut beaucoup sous Char-
les IV, et devint ville impériale du cercle de Fran-
conie. Plusieurs diètes se tinrent à Nuremberg, entre
autres la l'* de toutes, sous Othon I (938). En 1438,
il s'y tint une diète qui divisa l'empire en cercles
et reforma la procédure. Pendant la gfuerre de Trente
ans, cette ville eut beaucoup à souffrir. En 1532,
il y fut signé un traité de paix entre les Luthériens
et les Catholiques sous les auspices de Charles-OuinL
OA8I
— t36C —
OASI
I^ oommission executive de la paix de Westphalie y
siégea de J649 à I6âO. La paix de Pre^bouig (180$
donna cette ville à la Bavière.
iruREMBSRO (burgraviat de), un des <{uatre 1)iirgra-
Tiatsde l'ancien empire d'Allemagne, fut créé en f060
par l'emp. Henri IV pour la maison deVobburp,etpas^
ensuite à la maison de HobenzolleiHf qui, depuis
Frédéric 1 (m. en 1218), ne cessa de le posséder jus-
qu'en 1601. Cette maison rè^ne auj. sur la Prusse,
maip le l^urgraviat mê^me fut partie de la Bavière.
NURSfE, auj. Norcia^ v. de l'Italie zsxc, dans le
N. de la Sabine, au pied de l'Apeçuip. Patrie de Ser-
torius et de saint Benoît.
MJYTS (Terre de), partie de la côte $. de l'Austra-
lie^ entre 11 4* 20' et 130* loog. E. Découverte par
Pierre de Nuyts, négociant hollandais, en 1627.
NYANZA, grand lac de l'Afrique, l'une des sour-
ces du Nil, entre 32*-34« lopg. E. et 0»-3« lat. S. ,
eiploré en 1862 par Speke et Grant, qui Tout
iiommé Vietoria-Nyanxa, V. LOinTA-NZIGHÉ.
IfYBOEO, V. forte et port de Danemark , dans ne
de F,yen,surle grand BaLt, à 31 kil. S. E. d'Odensée;
400Ç n. Eau-de-vie de grains. Patrie de Christian II.
C'est à Nyborg que les navires payaient le dxoit de
passe pour traverser le Belt, droit auj. aboli.
HTYD^R (J.), dominicain aliemand du zv^s., m.
en 1438, réussit qilelque temps par ses prédications
à entraver la propagation des doctrines des Hussites
en Franeopie, mais, ayant faijt de vains efforts pour
rameuer la secte des Taborites, il dirigea contre eu^
une expédition armée qui ensanglanta la Bohême. Il
a laissé, entre autres écrit», Formicarium teu Dicb'
îogut ad vitam christi/anam esp^mph f&rmicas incita^
tivutj Paris, 1519: ce n'est guère qu'un amas de
contes sur les revenants, sur la divination , etc.
NYKOKPING, V. de la Suède propre, ch.4. du gouvt
de Nykœping, sur i)n golfe delà mer Baltique, à 90k.
S. 0. de Stockholm; 3000 hab. Fer, cuivre, planches,
machines. — Lb gouvt de N. , situé dans le S. £. de
la Suède propre, a été presque tout entier formé de
la Sudermanie; ilalOOk.sur 100, et 110000 h.
NYLAND, prov. de la Russie d'Europe (Finlande),
à l'E. de la prov. d'Abo, sur le golfe de Finlande:
200 000 hab. ; ch.-l., Helsingfors.
NYMPUISS, Nymphœ, déesses des eaux, particu-
lièrement des eaux douées. On distinguait parmi
elles les Naîi^des. les Néréides, les Océanides, etc.
Le noip de nymphes tviX ds^s la suite étendu à un
' grand nombre de divinités se(2ondatres, auxOréades,
: aux Dryades, aux Napées (F. ces noms). On regar-
dait les nymphes n9n comme inimortelles, mais
comme vivant plusieurs milliers d'années; on les re-
présentait toujours jeunes et belles, nues ou demi-
nues, accoudées près des eauy qu'elles versaient de
leur urne ou dansant près des Satvres. On leur of-
frait du miel , du lait, aes fruits, de l'huile^ quelque-
fois des chèvres
NYMPHIDITJS SABUruS, «ITranchi, fils d'un es-
clave, se prétendait £ls de CSaUgula. Il devint préfet
de Rome sous Néron et essaya même de se faire pro-
clamer empereur, mais il fut tué par les Prétoriens,
en 68 de J.-G.
NTON, Notiodunum^ Noviomofiuit ColoniaeçuU'
tris, en allemand Neus, v. de Suisse (Vaud), sur le
lac de Genève, au pied a'une colline, à 31 k. S. 0. de
Lausanne, et à 19 N. de Genève; 2bÛQ .hab. Papete-
rie, poterie, antiquités.
NTONS, NoviomaguSj chu-l. d'arr. (Drôxne), sur
l'Aigues, à 90 kij. S. S. K. de Valence; 3653 h. Trib.
de 1"^ inst. Savon, lainages, tanneries^ boiftille. An-
tiquités, beau pont romain.
NYSA, lieu célèbre dans la mytholoçie comme ré-
sidence favorite de Baccbus {IHo-nysuij; on en a fait
tantôt une montagne , tantôt une viue , tantôt une tJe ;
on le place en Ethiopie, en Arabie , mais le plus sou-
vent dans l'Inde. Il y a eu en effet une ville de Nysa
dans l'Inde, sur le Copbès,'près de son confluent avec
rindus; on la nomme auj. Nagar.
NYSSE, ZCyxsa, V. de Cappadoee, près de PHalys.
à ro.de tfazaca. S. Grégoire (dtfiirysj«)enfutévèque.
ITYSTADT, V. de Russie (Finhuide), sur le golfe de
Botnie, à 60 kil. N. 0. d'Abo; 2000 h.^ Bâtie en 1617.
Célèbre par la paix qui y fut condue en 1721 entre
la Russie et la Suède : celle-ci y cédait la Livonie,
l'Esthonie, l'ingrie et la Carélie. Nystadt a été bom-
bardée en 1855 par les Anglais.
NYSTEN ff». Hubert), médecin, né k Liège en 1771,
m. à Paris en 1818, se distingua par de bielles expé-
riences électro-médicales , fut chargé de plusieurs
missions par le çouTemement français, et devint mé-
decin de l'Hospice des Enfants. On lui doit un J^ou-
i7eau dictionnaire de médecins^ chirurgie, hotaniavt,
publié pour lai" fois à Paris en 1810, souvent réim-
primé et fort augmenté. 11 avait précédemment fait
paraître des Expériences sur les organes musculaires
de l*homme et des (animaux à sQn,g rouge, 1803.
o
0* I qui précède beaucoup de noms irlandai s, comme
O'Bnen, O'Connor, Q'Connell, veut dire fils de,
O (Fr. , marquis d'), né vers 1635, d'une noble et
anc. ramille de Normandie, m. en 1594| fut surinten-
dant des financée sous Henri lU depuis 1678. Bien
que ha! universellement pour ses concussions, il resta
en place à l'avènement de Henri lY. Ses prodigalités
ayant encore surpassé ses exactions, il mourut cou-
vert de dettes.
OAKHAM, T. d'Angleterre, ch.-l. du comté de Rut-
land, à 28 kil. E. de Leicester ; 2790 h. Chem. de fer.
OANKtS, dieu cbaldéen, demi-homme, demi-pois-
son, sortit de la mer Erythrée pour enseigner aux
hommes les arts, l'agriculture, les lois. On croit que
ce Dieu représente rimportation par mer de la civi-
lisation et des arts en Cnaldée.
OASIS, nom donné à divers lieux qui, au milieu
des déserts de sable de l'Afrique , onrent de l'eau
et de la végétation, et sont comme des îles de ver-
dure. On distingue surtout : l« la Grande Oasis ou
Caiis de Thèhes, Oasis magna, auj. El-Ouah ou EU
Khargehf à l'O. du Nil et à sept journées de Thèbes
et d'Abydos, entre 25* 10*-26* 50' Ut. N. et 28* long.
E.; elle a 150 kil. de long, de Kasr-D;ebel-el-Sout à
Kasrrel-Hadjar; on y trouve plusieurs petits cours
d'eau qui entretiennent une belle végétation (pal-
miers, orangers, citronniers, oliviers; riz, blé, mil-
let, etc.) ; eue compte env. 5000 h. et renferme deux
lieux principaux, El-Kargeh et Siout; — 2" la Pf*
tite Oasis, Oasis part a, auj. El-Ouahrel-Bakrythf
au N. de là précéd. , dans la région de l'ancien lac
MœrU, par 28* 30' lat. N. , et 26* 40' long. H. : 45 kiL
sur 13; 2500 h. : pâturages nombreux; cette oasis est
exposée à des chaleurs insupportables et souvent ra-
vagée par les sauterelles; ruines ronuiines; — 3* VOa-
sis d*Ammon, auj. SyouoA, aussi à l'O. du Nî]^ mais en
dehors de l'Egypte et dans la partie de la Libye située
au S. de la Cyrénaîque (ou désert de Barca). ËUe était
célèbre comme siège du temple et de l'oracle de Jo»
piter Ammon (F.syouah).— Au temps d'Hérodote, U
Grande Oasis était habitée par une tribu de SamienSi
qui devinrent trèsriches et trôs-nombreux sous l'em-
pire romain. Aux iv" et v" siècles, elle servit tour à
tour de lieu d'exil aux Catholiques et aux Nestoriens
OBER
- 1^67 -
OBRE
fVwbCQiés pttT l66«ap»rertfê àé Ôdtuilaiktînople; au
«r, eUe devmt le -aége d'un évdobé; en 943, «Ue
tMBfaa au pouvoir des Arafbet. Cette Oasis renfeTine les
rainai de temples bâtis aous DariasI**» fit^d'Hyetape,
aoatles Ptolémées et sous les empereurs Bomitien,
Tnûn, Adrien, AnUmin. Elle-dépendaïuj^, ainsi que
lasoettz autres, du pacha d'figypte et lui paye «ri bat.
OATBS (Titus) f intrigant anglais, Béen 1619, m.
tn 1706. Condamné peur faux, il se réfugia eA Hol-
laade^ s'y fit catboHque et jésuite, puis apoelasia dans
Tespoir d'obtenir quelque riche bénéfice de l'Église
an^caue. N^obtenant pas les avantages qu'il avait es-
pérés, il imagina, sous l'inspiration des Go¥eiuui-
tiires, une préteadue cons{>Hiatioii des catholique^
ooatre Chartes 41 et la religion proteeiante, et s'en
f t k délateur. L'aflhire fut d'abord prise au sérieux :
pilleurs illustres personnages périrent, et Oatcs ob-
tint une pensioD ; Viais, la fraude ayant été déoou verte»
Jacques II le condamna à une prison perpétuelle et
4 être fustigé quatre faia par an. La révototien de
168B liû rendit la liberté et ea pension.
OA^AGA,v.du Mexique, eapit. del'fitat d'Oaiaoa,
SUT U Rio-Veide, à S60 kil. S. S. de Mexico;aû OMb.
Êvécfaé. La ville est situéb dans une Mk vaiiée el
biea bAiie; on y remarque la oathédraèe, le pakis
épUcopàlf l'hôtel de ville, eto. ^Fondée par Nuné
dèl Jlepcado au temps de F. Gortes: elle doit son nom
au grand nombre d'arbres à codienilles, dlftpéék'
qitozetpar les indigènes, qui croissent aux environs
— L'£tat d*Oaxaca a pour bornes les £tats de Pue>-
bla au N. et à i'O., de Vora-Grui au N. B., le Gna- .
temaU 4 l'E. , et le Grand-Océan au S. : 40 kil. de l'£.
4 ro. sur 292 ; env. gOO 000 hab. Gimat salubre, sod
fertile (ooloa, sucre, cochenille, etc.); mines d'or,
aigeat, ptomb, soufre, poiphyre et basakè.
OBDORSK, la ville la plus septentr. de la Sibé-
rie (Tobolsk), sur l'Obi, 4080 kii. de Tobokk, par.
«6* 30* long. B. , 64* 68' lat N.
OBfiDUDiCB (Pays d') , pays dans lesquels le pape
aoaune a«z bénéfices vacants. •^Dam les temps de
sobisoM, où il y avait deux papes 4 la fois, le mol
d'obédiaiee servait 4 désigner les différents pays qui
recoaaaisaaicnt Tun ou l'autre pape. Ainsi, au xiv* s.^
Mdant lo gvand schisme d'Occident, on distinguai!
i'0^.<f Urbain F/, comprenant l'Italie septentr., l'Al-
leakïgae, la Bohême , k Hongrie, la Pologne, la
Ptusse, le fiacemark , la Suède , la Norvège et l'An-
Sleiene; et l*ah. de CUmmt VU, qui comprenait
i reste de l'Europe.
OttU^-ALLAU-AL-M ABDY, -fondatewr de la dv-
autjedes Fatimites, né vêts 802, m. en 934, prè-
taadait descendre d'Aii et de Faiime, d'où les noms
é'Âlideset de Fatimites donnés 4 ses descendants. Il
•i itpaseer pour le Ifahdy annoncé par la tradition,
coequit la province d'AfHque, en chaasales Aglabites
(909), fbnda Al-Mahdyah, dont il fit ia capitale de
a» empire, détruisit en 919. l'empire des Bdnsiles,
tenta, mais vainament, la conquête de Tfigypte, et
rafagea 4 diverses reprises les côtei de la Calabre.
OttLISOUBS (du grec oMlos, brocbe, aiguille),
pyramides quadrangulaires très*effilées et brusque*
aent terminées par le haut, étaient fort communes
«htt les Bgyptiena. Leur hauteur variede ftO 4 40 mè-
tits-, beaucoup étaient moDOlitbee, en granit rose de
Sjtee. Leur place ordinaire était un peu en avant
<^ grands temples et parmi les avenues de sphinx.
IHiiQBmet à la base, les obélisques eont couverte
^'hiéra^yphes. Auguste et d'autnas empereurs firent
Innsporter plusieurs obélisoaes 4 Rome; on en
compte encore treize aujourd'hui dans cette ville. On
TOild^is 1836, sur la Place de la Concorde 4 Pa-
ris, on magnifique monolithe de cette espèce, connu
sous le nom é*(Aél%$que de Louqtor ; il a 24*de haut.
OKBKAMPF (Christoi)he Philippe), créateur de la
manuCacture de toiles peintes de Jouy, né en 17384
Weissenbacb (Anspach),m.en 1815,éuit filsd'un tein-
turier; il se rendit 4 Paris4 19 ans, et, deux ans après,
a'ayaat pour tout capital que 600 fr., s'établit dans
une chaumi^ de la vallée de Jouy, où il commença
ses essais, se chargeant seul du dessin, de la gravuie,
de l'impression et de la teinture des toiles. Bientôt
cee toiles, oorni nos «sous le nom à'ifuiienneSy devin-
rent de mode; son établissement prit une extension
prodigieuse et fit la richesse dupays. C'est aussi Ober*
kampT qui éleva €V) France (4 Essonne) la r^illature
de coton. Louis XVI lui donna des lettres de ni^lesse;
Napoléon le décora de sa main et \m offrit une place
au sénat, qu'il eut la modestie de refuser.
OBERLAND (c.-4-d. hautpays)^ Tiom donné4 quel-
oues contrées montueuses de la Suisse (Berne) et do
r Allemagne (Prusse orientale)^
OBERLIN (Jacques)^ savant français, n'ék Str<u-
bourg en 1735, m. en 1806, étudia la Rhéologie e;
s'attacha spécialement 4 la partie arebéologkiue des
livres saints. Il fut successivement chargé de diverses
c^4res, puis de la direction du gymnase de Stras-
bourg ( 1 787 ): fitavec succès un cours de bibKoaraphie ,
et fut nommé correspondant de l'Institut. On lui doit,
outre des jranaeirélémentaires (en allemand), adoptés
dans divemes écoles d'AUemagna> des éditions esti-
mées d'JÏ<»nice^ 4788, de TacUe, 1801, de Cétar,
1805, et plusieurs travaux d'érudition variée, notam-
menU'iilMlta litêeraia, Strasb, 1782, et VAlmanach
historique deVAlêoeey 1782-92. —Son frère. Frédé-
ric O., 1740-1826., pasteur au Bafi-de-La«>1\oche (Vos-
ges)» civiUsa sa paroisse, l'une des |>lus incultes* de
la Lorraine, et fut le bienfaiteur de 4a centrée.
OBERNAt, ch.-l. de cant. (Bas-ïlhin), 4 23 k. N.
de SchelesUull ; 4996 hab.
OBÊRON, roi des Génies de Pair, dans la mytho-
logie scasdinavu^ avait pour épouse oU pour amante
Titaaia, ou, selon d'autresi» la fée Mabv ^dcspeare et
WiOland Pont chanté.
081, principal fleuw de la Sibérie^ sert du iacAhin
(Tomsk), arrose le gcuvt de Tomsfc et la partie sep-
tentr. de celui de Tobolsk, et se jette dans l'Océan
glacial arctique, où il forme le golfe de VOH. Son
cours est de 3200 kil. environ^ presque entièrement
navigable, et a deux directions, au N. 0. et au N. Af-
fluents, rirtich, la tom^ la Tim, la Vakh. eto»
OBIDOS, V. de Portugal (E8tramadure),4 3ô k. N.
0. d'Alenguer: 4000 h. Prise sur les Maures au xii's.
Combat entre lee Français et les Anglaie en 1808.—
V. du Brésil, sur l^Ama£one, 4 600 kil. O. de Para.
OBLATBg,'^ têBf religieuses. F. frahçoum (Ste).
OBLATS, Oblati (0.-4 -d. (ferU). On désignait rnXis
ce nom : 1* des religieux qui. en entrant dane un or-
dre monastique, faisaient 4 la communauté raban-
don de tous leurs biens; 2* ceux qui étaient consacrés
dès leur enfance 4 la vie religieuse; 3* des laïques
qui venaient vivre 4.1eun frais ^ns une abbaye;
4" enfin, des soldato invalides que les rois de France
faisaient loaer et nourrir dans une abbaye» avant la
ibndatioa de PHÔî^ des Invalide»,
OBLÀTS DE BT-ÀVBR0I9B, Congrégation de prôtfee
séculiers établie 4 Milan en t&78 par S. Charlefi Bor-
romée, lût approuvée par Grégoire Xltl , qui aitribua
4 cet naligiaua des revenus considérables et les des-
tina principalement 4 aller en mission^ 4 desservir
des cures et 4 diriger des collèges et des séminaires.
OBLATS DBMAïuB-iiaiAGOLÉB, congrégatiou établie
4 Aix en 1816 par l'abbé Mazenod, ei approuvée par
le pape en 1826, se consacre aux missions .4 la direc-
tion des grands séminaires et au service des prisons.
OBUGADO (Punta d'), lieu situé sur le Parana,
présdesajonctioa avecl'Uruguay. Une escadre aaglp-
{hinçaise y battit les troupes de Roses, dictateur de
la Plata, le 20 nov. 184^. et força Pentréô du Parana.
OBOTRITES, tribu slave de la Germanie» fainit
Eartie des Wendes ou Venèdes, et habitait «ur lei
ords du Haut et du Moyen Oder (auj. le Macklem-
bourg). lia furent battus par Louis le Germanique
(844) et soumis par Louis de Saxe (862). lia avaient
pour capitale Rereg (auj. Mecklembourg).
OBRECHT (Ulrich), jurisconsulte et philologua
français, né 4 Strasbourg en 1646, m. en 1701, voya^
.■>»!r." "r*' »••
OCCA
— 1368 —
OCÊA
5ea en Allemagne et en Italie , fut à son retour chargé
'enseigner l'histoire à Strasbourg, abjura le luthé-
ranisme entre les mains de Bossuet (1684), fut nommé
par Louis XIV préteur royal de Strasbourg et remplit
une mission oiplomatique à Francfort-sur-le-Mein
(I69«). On a de lui .ÀlsaticarumrerumprodromuSj
Strasb., 1681 , des éditions de Dictys, de Quintilien,
de VHistoire Auguste, et une traduction latine de la
Vie de Pyihagore par Jamblique.
OBRÉGON (Bernardin), instituteur de Tordre des
Frères-infirmiers Minimes qui soignent les malades
des hôpitaux en Espagne, né à Las Huelgas près de
Burgos en 1540, m. à Madrid en 1599, avait été d'a-
bord militaire et s'était livré au désordre; il se con-
vertit en 1568 et fonda Tordre auquel son nom est
resté attaché
OBRENOWITGH, famille de princes de Servie.
V. MILOCH et SERVIE.
O'BRIEN, anc. et illustre famille royale d'Irlande,
issue de Brien, qui vivait au z* s. , régna sur le Mun-
ster pendant 500 ans. Le dernier roi de cette famille,
Murrough O'Brien, échangea en 15421e titre de Roi de
jrunf(er contre celui decomtedethomand ^ue lui con-
féra Henri VIII. Cette maison a formé plusieurs bran-
ches. Lord J. Ch. O'Brien, vicomte de Clara, puis comte
de Thomond , qui servit en France au xviii* ». et de-
vint maréchal, appartenait à Tune d'elles; les Mac-
Mahon, desquels descend le maréchal de ce nom,
duc de Magenta , sortent également de cette famille.
OBRINGA, VAhr? riv.de la Gaule, séparait la Ger-
manie supérieure de la Germanie inférieure.
OBSEQUENS(JuIius),aute\jir latin de la fin du iv* s.,
n'est connu que par des fragments d'une compilation
De ProdigiiSf tirée surtout de Tite-Live, et imprimée
ordinairement à la suite d'Aurelius Victor. Des édi-
tions spéciales en ont été données par Lycosthène,
BAle, 1552; Oudendorp, Leyde,1720; Hof, 1772. Il a
été trad. en français par La Bouthière. Lyon, 1547,
et par Verger, 1843, dans la collect. Panckoucke.
OBSERVANCE (Religieux de T), religieux qui s'im-
posaient la loi d* observer dans toute leur rigueur les
règles monastiques. On distinguait : 1* les Pères de
rOhservanee ou ObservanlinSf issus de Tordre de
S. François et constitués à la suite de la réforme de
1363; 2" les religieux de V Étroite Observance, de
Tordre deCtteaux; 3*" ceux de la Grande Observance;
de Tordre de la Merci ; 4* les Frères prêcheurs de la
primitive Observance, réforme des Dominicains qui
s'introduisit en France en 1636.
OBSERTANTINS.r. observance (Pères de T).
OC (Langue d'). F. Languedoc.
OCA (Sierra a'), Idubeda mons, la partie la plus
septentrionale des monts Ibériens en Espagne, se rat-
tache au versant méridional des monts Cantabres,
dans la province de Palencia, entre les sources de
TËbre et de la Pisuerga, se dirige au S. E. dans la
arovince de Burgos, et va se lier à la Sierra de San-
Lillan, après un parcours de 110 kil.
OCAMPO(Floriande), historien espagnol du zvi*s..
allait jusqu'à la 2* guerre punique. Cet ouvrage a été
continué jusqu'à J.-G. par Ambrosio Morales.
OCANA, AlUiœa ou Oleania. v. d'Espagne (To-
lède) , à' 48 kil. N. E. de Tolède ; 6000 hab. Palais
du duc de Frias, belle place, bel aqueduc de Fuenta-
Vieja. — Cette ville appartint aux chevaliers de Ca-
latrava jusqu'en 1 182, puis à ceux de St- Jacques. Les
Français v battirent les Espagnols le 19 nov. 1809.
OCANA, Dourg d'Amérique (Nouv.-Grenade), sur le
Rio-de-Oro, à 400 kil. N. E. de Bogota. Mines de cui-
vre. Il s'y tint en 1828 une célèbre Convention na-
tionale pour modifier la constitution de Cucuta.
OCCAM (GuiiL d'), philosophe scoûstique, sur-
A 1^ »v . ., . ^^ ^^ J2^Q ^y village
, appartenait à Tordre
disciple de Duns Scot. Aptes avoir
rempli en Angleterre divers emplois ecdésiatiques,
il fut banni de TUniversité d'Oxford, pour avoir excité
des troubles par la nouveauté de ses doctrines: il vint
à Paris où il enseigna la théologie. Il prit la défense
de Philippe-le-Bel contre BoniKice VIII, ot attaqua
avec violence les prétentions temporelles des papes.
Excommunié en 1330, il se réfugia à la cour de Louis
de Bavière , qu'il soutint dans ses querelles avec le
St-Siége. Il mourut à Munich. Occam combattit les
Réalistes et soutint avec tant de succès la cause du
Nominalisme qu'on l'appelait le Prince des Nominaux.
Ses principaux écrits sont : Suj}er quatuor libros Sen-
tentiarum, 1495; Summa logicêe, 1488; Quodlibeta.
1487 ; Super potestate summi ponti/ieU, 1 496.
OCCASION (!'), divinité allégorique gui présidait
au moment le plus favorable pour réussir. On la re-
présentait sous la forme d'une femme nue, chevelue
par devant et chauve par derrière (ce qui signifie
qu'on ne peut la saisir quand elle est passée) ; elle
avait un pied en Tair et l'autre sur une roue.
OCCHIALI(KiLiG-AU, dit), renégat calabrais. Pris
jeune par les Turcs, il se fit pirate sous les ordres de
Dragut, s'éleva aux plus hauts grades dans la marine
ottomane, se distingua en 1571 à la bataille de Lé-
>ante, ramena, après la défaite, les débris de la
lotte turque à Constantinople, fut nommé par Sé-
im II capi tan -pacha, et enleva en 1573 aux Espa-
gnols La Ooulette (fort de Tunis). Il mourut comnlé
de gloire en 1577. Il avait fondé à Constantinople une
mosquée, et un collège pour 100 étudiants.
OCCIDENT (Empire d'), un des deux £tats for-
més de l'empire romain par le partage qui eut lieu
entre Valentmien et Valens en 364, puis par le par-
tage définitif entre Honorius et Arcadius en 395, com-
prenait la Breta^e romaine, les Gaules, Tltalie.
THispanie et l'Afrique (F. pour plus de détails, Tart.
Empire ROMAIN). — L'Empire d^Occident périt après
un siècle environ d'existence, sous Romuius Augus-
tulus, en 476. Depuis 408, il allait sans cesse per-
dant de ses provinces par les invasions des Barbares
ou par abanaon volontaire. Milan, puis Ravenne, fu-
rent après Rome capitales de l'Empire d'Occident.
On appelle Second empire d^Oceident, ou Saint em-
vire romain d'Occident, celui qui fut fondé par Char-
lemagne en 800 , et qui fut continué par VEmpirt
d* Allemagne, constitué en 962 par Othon le Grand.
OCCITANIË (c.-à-d. Pays de la langue d'Oc), nom
donné souvent, dans le moyen âge , au Languedoc et
même à tout le littoral français de la Méditerranée.
OCÉAN, Oceanus, dieu dé la mer chez les païens,
frère et époux de Téthys, et père des Océanides.
OCÉAN. On nomme ainsi Timmense étendue d'eau
salée ()ui couvre la plus grande partie du globe ; on
la divise en 5 grands bassins : le Grand-Océan ou
0. Pacili^ue; VO. Atlantique; VO. Indien; VO, gla-
cial Arctique et VO. glacial Antarctique. V. ces noms.
OCËANIDBS, nymphes des mers, filles de l'Océan.
OCÊANIE, 5* partie du monde, est composée (VU
les répandues dans le Grand-Océan , et s'étend, entre
l'Amérique à TE. et TAsie à TO. , de 91' long. E. à
105» long. 0. , de 35* lat. N. à 56* lat. S. ; sa longueur
est donc d'env. 174 degrés, et diagonalemcnt d'au
moins 20000 kil.; sa largeur va toujours diminuant
à mesure qu'on s'avance vers Test ; on évalue sa po-
pulation à 20 millions d'âmes. Généralement on di-
vise TOcéanie en trois régions, subdivisées chacune,
comme il suit, en archipels et en groupes :
^/ / Groupe de Sumatra.
1: Archipel d«U sonde. î^rde^'s^^v.-
!^ S I ( Timor.
P^i a,«k:,x ^û»w«i.,«„«- I Gr. desMoluques.
c. z i Archip. des Moluques, | ^^ ^^ ç,^^^^
g I Groupe de Bornéo,
S' \ Archip. des Philippines,
OCEL
— 1369 —
O'CON
e
B jArchipels,
o
e
l
I
Pdynéfîe Boréale ,
dite aussi Micronésie,
3
9
5'
^ iPotyiiésie Australe,
n
.]
▲nstnlie propre, dite aussi Nouv. -Hollande.
Groupe des Papous.
Ârch. de la Loui-
siade.
Arch. de la Nout.-
Brefagne.
Arch. de Salomon.
Arch. de La Pérouse.
Arch. de Quiros.
Groupe de la Nouv.-
GalédoDie.
Gr. de Norfolk.
Gr. de la Tasmanie.
Gr. de la Diéménie.
Arch. de Mounin-
Volcanique.
Arch.des Mariannes.
Arch. de Palaos.
Arch. des Carolines.
Sporades boréales.
^Ardûpel ceotral ou de HulgraTe.
S Arch. de Viti.
Arch. de l'onga ou
des Amis.
Arch. d'Ooua-Hom.
Arch. de Hamoa.
Arch. de Kermadec.
Arch. de Cook.
(Gr. de Toubouai.
Arch. de Tahiti.
Arch. Poumatou.
Arch. de Mendana.
Arch. de Hawaii ou
des îles Sandwich.
L'Oèéanie a peu de montagnes, sauf dans les gran-
'ies lies occidentales. Généralement le climat y est
chaud et humide. Le sol est trés-fertile et produit
tous les fruits des zones tropicales. La mer abonde
SQ poissons, en mollusques, en zoophytes^ les c6tes
^Dt hérissées de bancs de coraux. Les habitants for-
nieat deux masses, les peuples malaisiens et les peu-
P'âs oègres; ils sont en général peu civilisés. 11 y a ce-
^^ndant des traces de civilisation assez ancienne à
Jan, à Sumatra, aux Philippines; les insulaires de
fahkU,des Ues Sandwich , d'Hamoa, des Marquises,
•ie Tonga, ont quitté l'état sauvage depuis les yisites
des Européens. La plupart des Polynésiens sont d'in-
trépides navigateurs : ils fendent la mer sur des pi-
ro;rues d'une grande légèreté. Un Polythéisme plus ou
uojiis grossier règne chez les indigènes; l'Islamisme
s^t la religion des Malais: le Brahmanisme subsiste
encore à Java et dans quelques îles voisines. Les îles
colonisées par les Européens se partagent entre les
iivers cultes chrétiens. — Les anciens ne connais-
uieotpas TOcéanie : Marco-Polo, dès le xm* s.,
«yait ruité les tles malaises; ce n'est que trois siècles
i'Ius tard que les Portugais explorèrent ce nou-
veiQ monde : en 1511, ils visitent Sumatra ets'éta-
^^usentaux Moluques; en 1513, ils explorent Bor-
"<^'oet Java; en 1521, Magellan, dans le premier
•'-'î^e qui ait été fait autour du monde, découvre
•^^ îles Philippines. Les Espagnols et les Hollandais
continuèrent l'œuvre des Portugais. A la fin du xvn's.,
"^ Anglais succèdent aux Hollandais; au xyiii* s. ,
l^y^oa, Carter, ^allis, et surtout Cook multiplient
-es découvertes; Bougainville, La Pérouse, d'Entre-
^^teaox, et de nos jours Freycinet, Dumont d'Ur-
« nie . I)a PetiMhouars les complètent
OCELUm . Oukt ou Vsseaux . v. de la Gaule trans-
(^aoe. ch.-l. des Garoceli (vallée de Maurienne).
OCEUCS DE LUCANIE, philosophe grec de l'é-
«'-ole pythagoricienne, né en Lucarne, florissait vers
^X) av. J..C. On a sous son nom un petit traité en
^ livres intitulé : De la nature de VÙniverSy où il
traite du tout, des éléments, de l'homme et de kt
morale: il y soutient l'éternité de la matière et ex-
pLque l'ordre du monde par l'harmonie de deux élé-
Bie&u, l'un actif et l'autre passif. Ce traité « été
publié pour la l** fois à Paris, 1539, en grec et avec
trad. latine de Nogarola, Venise, 1559: la meilleure
édition est celle de Rudolphi, Leipsick, 1801. 11 a
été traduit par d'Argens, Èerlin, 1762, et par Le
Batteux, Paris, 1768.
OCHIN (Bernadin), moine apostat, né à Sienne en
1487, m. en 1564, entra dans Tordre de St-François,
Suis dans celui des Capucins, quitta ce dernier ordre,
ont il était vicaire général, pour embrasser la Ré-
forme à Genève (1542), et se maria. Il fut appelé en
Angleterre en 1547 par Cranmer pour y propager la
Réforme, mais il sortit de ce pays à Tavénement de
la reine Marie. Il mena depuis une vie errante , habi-
tant successivement Strasbourg, Zurich, Bàle, Cra-
covie , et mourut de la peste en Moravie. On a de lui :
des Sermons y Sienne, 1543, QOQ Apologttes contre les
àlmtet les erreurs de la synagogue papale ^ Genève,
1554; 30 Dialogues, Baie, 1563; i^Irnage de l'Anté-
christ, etc. Ces ouvrages, écrits en italien, sont pleins
de déclamations contre l'Ëglise romaine. Les Dialo-
gues ont été trad. en latin par Castalion, 1563.
OCHOSIAS, roi d'Israël en 888 av. J.-C.,.m. en
887, marcha sur les traces de l'impie Achàib, son
père , adorant Baal et consultant Belzébuth.
OCHOSIAS ou AZABiAS,roi de Juda de 877 à 876,
fils cadet de Joram et d'Athaiie, s'unit à Joram, roi
d'Israël, pour faire la guerre au roi de Syrie Hazaèl,
et fut tué par ordre de son général Jéhu.
OCHRIDA, LychniduSf v. forte de la Turquie d'Eu-
rope (Roumâie), ch.-l. de livah, sur le bord N. du
lac d'Ochrida, à 180 kil. N. de Janina; 2500 h. Ëvô-
ché grec. Mines d'argent, de cuivre, de soufre. —
Le livah d'Ochrida correspond à peu près à la Dassih
rétie des anciens.
OCHS (Pierre), homme d'£tat suisse, né à BMe en
1749, m. en 1808, entra en rapport avec les agents
du Directoire, contribua à la paix de Bftle, fit de
concert avec Brune et le colonel La Harpe la révo-
lution helvétique de 1798, et fut nommé membre du
Directoire de la république nouvelle. Il abdiqua en
1799, prit part à la consulta helvéticfue de Paris en
1802 et à la rédaction de la constitution suisse. Il a
laissé une Hùtoire de Bdle (Baie, 1786-1821 , 5 v. in-8).
OCHSFELD, vaste plaine qui s'étend entre Thann
et Gemay (H. -Rhin). Les Suédois y vainquirent en
1634 les Impériaux, que commandait le duc de Lor-
raine. Il est probable que cette plaine est la même
que le fameux Lûgenfeld ou Ghamp-du- Mensonge.
OCHUS (!'), auj. le Tedjend, riv. d'Asie, sortait du
mont Paropamisus, bornait la Bactriane à TO., ar^
rosait L'Asie, la Parthie, l'Hyrcanie, et se jetait dans
la mer Caspienne selon les uns, dans l'Oxus selon
d'autres. Le Tedjend se perd auj. dans les sables.
OCHUS, roi de Perse. F. artaxerxe m.
OCKER, Obracus, riv. d'Allemagne, naSt dans le
roy. de Hanovre (Klausthel). arrose une partie du
Brunswick et se iette dans l'Aller par la r. g. , après
un cours de 120 k., qui se dirige du S. au N. Cette
riv. avait donné son nom à un dép. du roy. (français)
de Westphalie, dont Brunswick était le cn.-lieu.
O'CONNELL (Daniel), le Grand Agitateur, le Li-
bérateur de rirlande, né en 1775 dans le comté de
Rerry, était issu d'anciens chefs de clan du pays.
Ëlevé au collège des Jésuites de St-Omer, et destiné
à l'figlise, il préféra entrer au barreau, qui venait
d'être rouvert À ses compatriotes, fut reçu avocat en
1798, et eut bientôt une nombreuse clientèle qui lui
valut une immense fortune. Il s'affilia de bonne heure
aux associations qui avaient pour but Témancipation
de l'Irlande, et soutint avec véhémence la cause na-
tionale dans les clubs et les journaux : provoqué par
un alderman anglican de Dublin, qu'a avait traité
avec peu de ménagements, il le tua en duel (1815).
il posa en 1823, avec l'avocat Sheil. les bases d'une
association catholique qui s'étendit bientôt sur toute
l'Irlande et réunit d'immenses capitaux; traduit en
1824 devant un grand jury pour provocation à la ré-
volte, il fut acquitté. Elu en 1828 membre de It
ODfiN
— 1370 —
ODËT
C9uun1>reâ«s Gomn'unes, après une lotte acharnée
contre lecaodithit protestant, il ne put siéger parce
qu'il reftisa de prêter le serment du tegt (F. ce moft) ;
mais, aussitôt après l'émancipation des catholianes,
qu'il n'avait cessé de réclamer, il entra à la Cnam-
bre (1830), où il exerça une puissante influence. Il
prêta son appui aux vmigSj dont il amena le triom-
phe, et vota laTec eux la rayonne parlementaTi«(1833);
d. obtint Tabolition de lois TexstoÎTes pour tes Irlan-
4«is, fit admettre ses compatriotes aux matti^ratures
municipales, et fat hn>même nomoké lora maire de
Dublin (1841). Non content de ces succès, il sollicita
le rappel ûe ftim'oti, c^t^^tre la dissolution de
f union législative de Irlande et «le rAngleterre,«t
provoqua dans ce bot des pétitions et 4es meetinî^f
2 ni devinrent bientôt menaçants : il fut alors arrêté
e nouveau et condamné à la prison: mais il réussit
& faire cisser l'arrêt par la Cour des iotds {Wik). Oe-
pendant il avait épuisé ses fbi<oes dans la poursuit»
4%]n but impossible : il se rendit en Italie poer ré-
tablir «a sanié. mabU mourut i Gênes, en 18%T.
0*Connell possédait toirt ce qu'il fïifit potr «sir sor la
foide : tailte athlétique, mx retentissante, âoqueRce
vive, sarcastique, styie hardi «t plein de méftapoores;
«usai exerça-t-iluQ«9oendant prodigieux sur le peu-
ple irlandais. Oependant le caraelère de Vagi9ation
qu'il excita fut d'être purement pacifique : habile Ju-
risconsulte, il se servait pour résister à la loi des
ressources fournies par la loi même, et il s*>atta£ha
à prévenir toute colTision sanglante. U e laissé des
Mémoires sur ririanéi. Le P. Lacordaire, à Paris,
et le P. Ventura, à Rome-» ont prononcé son ^ofe.
O'CONNOR, dynastie de mis irlandais qui régna sat
le Connaught jusqu'en 1542.TurloghO*Coniior, né en
1088,m.en llâ6,oherchaàdmBiii*erânrtoutet^, dé-
trôna O'Brien , roi dn Jfunster , miaisfot battu en ! 15t
par MaoLochlin O'Neill, roi ée TUlster. -- Roderick
0'Connor>qui rignaHenriT Use fit recon native oomme
roi da Gonnaoght par Hend n. En 154), tes O'Oon*
Dor échangèrent le tttM de roi eu Conrmught contre
eelai de baron dXMhky , >q«e leur donna Baiiri VIII.
o'coiffKOR (Feaji^), avocat irlandais, né dans le
comté de Coric en !?»«, a. en 1856, hit plusieurs Uâm
député au parlement, se rendit populaire parmi les
classes laborieuses par sa défense du chartisme, mais
se fit fréquemment oondamner pour discours sééi-
^eux. Il fut placé en 18^3 dans on asile d'aliénés.
OCTA VB. F. Àueum et octaviir.
OCTAVIB, sœur d'Aaga8te,épousad'aberd H.Ciau-
dius MareeUus, pois Antoine, qui bientôt, épris de
déopâtrs, devint insensible à sa beauté et i ses vér-
ins. Elle avait eu de son l^époux le jeune MareeUus,
au'AugiMte destinait à Pempire; la mort f
3
prématurée
e ce prinoe la plongea dans une affliction profonde
•qui abrégea sesjcMirs (11 ans av. J.-G.).F. mabcolus.
OCTAVIB , fille dé Claude et sœur de Bhtaanious , fat
donnée en mariace à Néron, qui la répudia et la fit
tuer pour épouserPoppée (62) : elle n'avaitque SOans.
OCTAVIEN, Octovianid, nom que prit Octave anrès
son adoption par Jules César.
OCTEVUJLE, ch.^. de c. (Manche), à3 kii. S. 0.
de Cherbourg; 3346 hab.
OCTOBRE 1789 (journée» des 5 et 6), grande in-
surrection à Paris : la populace des fiaubourgs et une
foule de femmes se portent en désordre à Versailles,
massacrent les gardes et forcent Louis XVI et la fa-
mille royale a venir habiter Paris.
^ OCTODURUS ou octodusom , v. des Helvétiens, ca-
pilale desFera^n, estauj. Martigny. C'est près de là
^ on place le massacre de la légion Thébéenne.
OCZAKOV, V. de Russie. F. otcbaxov.
ODALISQCE8,c.-àrd. en turccAambrtérsf, esclaves
du Harem impérial, attachées au service des femmes
du sultan ou destinées à ses plaisirs. On a étendu ce
nom à toutes les femmes d'un harem. Ce sont géné>
ralement des Circassiennes ou des Géorgiennes. On
leur prête vulgairement une grande beauté.
ODENAT (Septimius) , prince arabe, phylarque ou
cheîkhdestribns sarrashitos delà l^aSnrytênne'et séna-
teur de la colonie romaine de Palmyre, se rendit à
peu près indépendant sous le règne de Valérien. Il
seconda Sapor dans sea attaques sur la Syrie romaïae
(256), puis il harcela œ prince dans sa retraite*, néan-
moins il sollicita son alliance quand Yalérien fut tombé
dans les mains du roi sassanide : n'ayant reçu qu'un
rsAis injurieux, il se jeta dans les bras des Romains,
battit Simor sur les bords de l'Euphrate, le fesça de
recaler Jusqu'à Ctésinhon , et l'assiégea dans celle
ville, mais «ans pouvoir la prendre. Il marcha eiBuite
contre les tyran» qui avaient pris la pourpre sous Gai-
lien, les'écnsa tous, et reçut de cet empereur en
récompense te titre de général de tout TOrient (263) ;
mais, peu oonteiitde ce titre, il prit la pourpre et
força Gallien à 4e reconnaître pour collègue. Après de
nouveaux succès centre les Perses, tes Gottis et les
Scythes, il fut assassiné à fimèso'en 967 par «on ne-
veu, dont lattain avait été armée, dit-oo , par la eé-
lèm Zénobie, -sa'ssconde femme.
ODENSÊE, T. de Danemark, eaeit« de lltode Fio-
nie, au centie de Hic, sur lariv. a'Odensée, à 140 à.
S. 0. éeCopeahagoe; 9000 h. Ëvéché luthérien. Assez
belle catimdrale, bibliothèque. Gants, drap, savon,
bière estimée, etc. Commerce maritime. » On attri-
bue ht fondation de cette ville à Odin, dont elle a re-
tenu le nom. U «V tint en 1528 une diète peur la
réfonnation de Tégiise danoisa.
ODÉOIÏ (du «rec ddtf , chant) . nom de divers édifi-
ces oensaorés chee les anciens à des combats de mu-
sique et de poésie. V. ce mot dans notre ZKct. nnie.
des SewMes,
'Oim, l'wdrwr, fleuve d'Allemagne, natt en Mora-
vie, baigne k Silésie. le Brandebourg, la Poméranie,
pana àRatibor, Oppaik,arieç, (^ogav, Fieaicfort-sur-
l'Oder, Custrin, Stottin^se dinse prèséeGarta en 4 bns
(Oder praipie, Pamiti, grand et polit Redlits). mais
les réunit tous ensuite et tombe daasla mer Baltique,
a|«ès ua cours del^ klL environ, par 3 emixracbu-
res (Peene. Siriene, DieeeMow),<qui fonneDt les Ues
d'Usedom à l'O. et de Wdtin à rfi. L'Oder imiit, à
droite, l'Olsa, laXk)dnitt,kftllaiapane, laWeida. U
Bartseh, la Wartha^ la Mieael, la Plôae; à gauche,
1*0^»,^ Zinaa,laNeia0e,l*Obiau,UJLobe, laV^ais-
triz, laSatabacb, la Bober. Le onai es Aeombeig, en
Pologfne, Funit à la Tistule.
ODB8CALGHL F. limOGKilT n»
> OBIESSA, V. de la Russie d'Europe (Khenon), à
1 76k. O.S>0.de Kheraen, sur la mer i>lDfre; 100000 h.,
dont beaucoup de Grecs. Port franc depuis 1617. ci-
tadeUe; université, ctééa en 1863, lyeée Richelieu,
bibUothèoves, écolea de langues orienules, de com-
meroe, diiyicbpogfapéiie. Odessa est bien percée et
bien bi4ie et a de beaux moanmenls : cathédrale,
théâtre, laaant, bevfse, banque. Poedie, soieries,
savons, forges, hmoacries, ehamiars de eonslitiction,
etc.; trè»^«iid commerce de grains. — En 1192,
Odessan'était eacere qu'un misérable viltaige nommé
Hadji-bey : Catherine II l'agrandit en 1796, et lui
donna le nom d'Odestt en mémoire de ranoieime co-
lonie grecque d'4Messtt« «fui en était voisine. Le duc
de Richelieu en fut le gouverneur en 1608 et 1804,
et lui fit prendre im grand essor. Le port et la citadelle
d'Odessa ont été bombardés en 1854 paria flotte anglo-
française, qai eut aoia d'épargner la ville.
ODESSUS, auj. Famo.' v. de la Hésie-Infér. , sur
la côte 0. du Pont-Euxin, était une colonie de Milet.
— V. de Sarmatie, sur la côte N.du Pont-Euxin, à
l'emb. de l'Axiaoès (Téligol) . à l'O. de Vteac. OUha
Borysthenis et près de la ville actuelle d'Odessa. Elle
parait être Otchakov, mais non Odessa
ODEm decflAifPoivBBs, fenune d'une beauté re-
marquable, fille d'un marchand de chevaux, fut pla-
cée, pour le distraire, auprès de Charles YI tombé
en démence (1392) , réussit souvent à calmer ses fu-
reurs et prit sur lui un tel ascendant qu'on l'appelait
la petite reine. Elle en eut une fiUe, Marguerito. qiM
Charles \ll maria à un seigneur de Baileville.
ODON
— 13T1
ii\^\
OnHrVMB, ▼. de Thioe «nglaise médiate, ch.-L
(fone principauté de mène nem, dau IVnc. Adjmir,
à38i)k. S. O. de rAdjair.-^La ptïmâ^vAét ^^ ^^^B^si
9ewor, oceope ta partie S. O. de rAdjmir.
OnOfi (9te), paUx)DBe de PAlsaee, ille d*iin duc
d*Al8aee, était abbesae d'Hohenbourg et mourut e&
090 00 720. Elle est f&tée le 18 dée.
OMOLON fS,), alM^e Oany, né^en Aiivergiel*an
962, m. en \QkB, entretint 4eB'i>6latioBs «veo Teai-
perrar Henri H, lea to» de FntMe Buguea Ca^,
Robeit et Henri 1, Icroi de Bourgogne, Rodo^he,
le roi de Pologne, Cashnir, qui avaieat tous pour lai
ne grande vénération. H refaaa t^rakevéclié de
Lyon. On a de lai dea Fier de aftinlr, des «ef>iiioii«,
des IflCfrer, dea poëmu. C'est lui qui établit à Qlany
oette diaciplme qui porta si hartt son ordre. L'élise
l%onore le 1** janrier.
OMN ou wofDAïf, le ph» gvand deadieurscandina-
wa, le père des dieux et du monde <dVMik son nom
f Aii-fndàrr, pèFe detoott , était spëcialeinetittodieu
ia oombatts. Bprit pourApouse Frigga, fiUede Pior-
S'n, dont ilentThor, BaIder,«etto«sle8ABes. H ha-
ait ie palais de T-alliaDa, dans 3a fégioa ^es nua-
ges, et t receyait les ombres des braves moils dans
us bataûles. Odin «v«ît en pitupve la toote^uissanœ,
la soeaeevnrrerselle, la «mlé infinie. Cest lui qui
donnait aux rois la couronne, ans héros le courage ,
aox poètes Ifnspintion, aox derine l^prlt prophé-
tique. 11 est mêlé dans les légendes à une foule d'a-
veataies de guerre et d'amour, où il joue un rOle
très-hamaîn. Une de ces légemkes le foit monter vo-
lontairement sur un hOoher où il meurt, victime
dévoDée pour le salut des siens. Il est probable qu'une
partis des événeibents mythiques attribués A Odin
appartîeanent à la vie d'un anoien chef qui aura con-
imt les Scandinaves d'Asie en 8oandinav4e, et que
ks ans font vivre 70 ans av. J.«C. et les airtres 260 ans
après. On le représente sur na cheval à 6 pattes
(Sleipnir), tenant une Umoe, et ayant sur les «épau-
las 2 corbeaux, ses messagers.
OAIAK, nom donné au eerps des janissaires en
^pM, et notamment aux milioes turques qui do-
minaient an nom du sultan les régenoes barbares-
ques.UorffoA d'Alger, fondée par les frères Barbo-
ravaeeQ 1517, fut détruite parles Français en ISdO.
OMAGEE , eonqvénmt de Tltaiie , était «h d'un
ministre d'Attila. Ayant perdu son père en 465, il
erra dans le Norique , vivant de piliage avec quel-
ques compagnons, ptôsseflt admettre avec eux aans
â guée impériale à Ravenne, et devint ainsi le chef
teffindes k la solde de Pempire. En 476, il se i^-
^ta contre rempefeorAugastale, quMldétidoasans
P^e. Ifattre de l'Italie , i supprima le titre d'em-
p^resr d'Oceident, se oontentant de gouverner Je
^s aveccehii de patrîoe, que lui donna l'empereur
d'Orient. D distribua à ses «omfagnons le tiers des
terres conquises; néanmoins, sa modération, ses
venus, soQ respect pour les lois et les usages des Ro-
m^ias. ses utilies réformes Avant aimer sa domina-
^on. Il rétablit le consulat, reponasa desfrontiëres ies
peuples barbares de la Gaide et de la Germanie , bat-
^ .les Rttg;! ens en Norique et soumit la Dalmatie.
^ en 489 , Théodoric , suivi de presque toute la
11^^ des Oetrogoths, vint envahir Viulie, le battit
'uceessivenaent sur le fleuve Isonzo près d'Aquilée
(^, à Vérone, et près de l'Adda (490), et Je con-
^rainit à s'enfermer dans Ravenne. Odoacre s'y dé-
feQ<m {Am de deux ans : il rendit la ville en 493,
en stipoluit^ qu'il régneriit conjointement avec le
prince goth. Mais quelques jours après, Théodoric le
fit tuer dans un banquet. Son tombeau a été trouvé
^ 1854 près de Ravenne.
OBON (S.), né en Angleterre, vers 875, de parents
daoois d'origine, m. en 961 , fut employé par leu rois
wed et Edouard dans les affaires les plus impor-
tâtes, devint chapelain du roi Athelstan, puis évé-
{ae de Vrilton et archevêque de Cantoroéry. On
non. le 4iuiJl. — Un autre 8. Odon, natif de Tours
abbé de CSuay de 927 a '943, est èon. le tô nov. 11
a laissé queioues écrits (insérés dans la Biblioiheca
Cèummmù de dom Harrier, 1613).
ODON , frère Utérin de Guiliaumo le Conquérant,
était oammeàiifik dela.bdile Arlotte. Né en 1030,
^ '^Jtufonuné en 1049, à 17 aas, évéque de Bayeux,
eqaipaen 1066 ceotnavirea pour aaoonder OuiUaiime
dans son expéditiao coiUre r Angleterre, gouverna ce
royaume ^ramiiqaiement pendant l'absenoedu con-
(pénant^fia le pnncipal analettr des mesuras de apo-
Uatiaii qui «déeelèrent le pays et eut pour sa part
jusqu'à 2ià ieis, mrtre ia vdle 4a Douvres et le comté
de EaaL Aspirant à la papauté , il oommit tant de
concussions ais de se proounar les trésors néces-
saires pour aobetar les auffmgas qu'^fln Guillaume
le disgmoia et k mit en prison à Rouen. Devenu libre
à la mort de «e paaee, il fut l'âme des conseils de
Robert Courte^Heuse, duc de Normandie, et tenta
de faire teaaber le {sceptre .des mains de <»uiUaome
1b Roux. Dépouillé .poMT oe fait do tous aes biens en
Angletecn, il partit avec Rjobert pour la l"* croi-
sade ^ mais il moumt «ii> route , à Palerme , en 1 096 .
ODON nx oiam.. Odo de IHùgiio^ ué vers UOO à
Deuil, dans bmauée de Montmorenoy, mort en 1 162,
fut chapelain de iiouis Je leu&a, irsACompagaa en
Teiwe^Sainte, et de\iat, A aon retour , abbé de St-
Denis en remplacement de Sn^ar. On a de lui : 2>e
iMioviti Vllyfinnemum rmU^pnfeeUonein Orien"
tem : c'est uae hiatoiro de k.2*4:roisade. £Ue a été
trad. en finaçats dans la cot&eotion de M. Guizot.
O'OQNNJBLL (don. J. Encique), général eapa^ml^
d'origine irlandaBse^ ni en 17 7(^ m. en 1834, se dia-
tingua dans la guerre de l'inc^oendance. fut fait
maréchal de cttnpet comia de rAhisbal à Ja suite
d'un avantaae reaiporté em IgUO anr les Français
près 4fun village de oa nom et fut noauné en 1814
oapitaine«éttérai de l'Andalensie par Feixlinand VU.
Bn 1828,Iora4ie l'expédltioa française, il reçut des
constitutionnels le commandement de l'armée du
Centre, maie il ne fit rien pour repousser l'invasibn
et tint une conduite équivoque qui le rendit suspect
À tous les partis. 7oroé de se démettre, il se réftigia
en France : il mourut à Limoges dans l'oubli. -^ A
la même famille appartient le ^néral Léopold O'Doa-
nell, né en 1808 » fait en lg39 comte de Imeitm,
pour avoir forcé Je e^éal eaiiiste Cabrera de lover
le siège de cette viUe. et en 1860 duc de Tétman,
pour avoir pris oette viUe sur les Marocains.
OMIYSES , peuple de Tbrace , habitait vers le
centre de cette contrée, sur ks bords de l*Hàbre,
s'étendant de l'Artiacus et oaôme de l'Agrimie jus-
qu'au 8. de l'fiénus^ Lee poètes dédgnant fuelque-
fois kThjracecntièin sous le nom û^Odfyeia ieuuf.
— Oaand Darius envahit l'Eurone, ks Odruea échap*
péreut au jovg des Perses. A la faveur oos gueores
kédiques, Téiès, un de knrs loia, fonda un empire
que son fik Sicaloès étendit de B^zance à l'emlKHi-
chure de l'ister, et de rHellcspont an StryaMn. £n
343 av. J.-C. , Philippe, père d'Alexandre le Gmnd,
enleva à Kersoblepte, un aotee de leurs rois, le pays
entre le Strymun et k Mestns, et, pour oontemr
les Odryses, fonda PhibppesDlis au milieu de kaar
territoire. Ce peupk se souleva souvent contre les
successeurs d'Aleâandre ; les Ronudns k laissèrent
longtemps libre, bien qu'il eût fourni dessecoun à
Perlée; mais, à ia suite de queh|ues révoMes dont la
principale eut lieu sous Tibère en 31 , il fut incorporé
à l'Empire sous Ckude.
ODYSSÉE (d'Odusf n»,Ulyase),po6mes d'flomèae ,
où sont sacontées ks pérégrinations d'Ulyaae apcès
k guerre de Troie. F. Houam et uLTsan^
OBALIB , OEbàlia , nom donné quelquefou à k
Laconie en l'honneur d'CBbalus, un desesancians rois.
OBGUAUE, a£cAa2tia,anj. Carpsnitxio», v. dek
Thessalie septentr., chez ks Eurytanes, était k de-
meure d'fiuryte, péred'lole. Ce prince ayant refusé
sa fille à Hercule, apr^klui avoir promise, le héros
prit et saccagea k vUk et enkva lok. — il v nrait
QEHL
— 1372 —
OERE
on Eubée et en Messénie deux autres villes d'Œcha-
lie où Ton place aussi ce même événement.
ŒGOLAMPADE (Jean hausschbin, qui se fit ap-
peler, en grécisant son nom), un des auteurs de la
Réforme, né en 1482 à Weinsberg en Franconie,
m. en 1531, avait d'abord été destiné au commerce,
puis à la jurisprudence, mais il préféra la théologie.
D'abord catholique orthodoxe , il prêcha (quelque
temps dans sa ville natale, puis à BAle, où il se lia
avec Erasme. Ayant obtenu une cure à B&le en 1522,
il prit ouvertement parti pour 1& Réforme et se ma-
ria. Mêlé aux querelles entre Garlostad et Luther,
entre Luther et Zwingle, il finit par s'attacher à ce
dernier. On a de lui des Commentaires sur divers
livres de l'Ancien et du Nouveau-Testament ; un traité
De vero intellectu verborum : Hoc est corpus meum^
où il adopte le sens de Zwingle contre celui de Lu-
ther, et plusieurs autres écrits de controverse.
ŒCUMÉNIQUES (Conciles). F. conciles.
OEI>ENBURG, Sempronium, v. de Hongrie, ch.-l.
du comitat d'Œdenburg, sur l'Ikva, à 190 kil. 0.
de Biide et à 5 kil 0. du lac de Neusiedelj 15000 h.
Drap, potasse, coutellerie, poterie, etc.; vins renom-
més. Aux environs, houille, pierre à chaux. — Le co-
mitat d'Œ., entre l'Autriche propre au N. et à l'O.,
le comitat de Wieselburg au N. et à l'E. , celui d'£i-
senburg au S., a 90 kil. sur 40; 220t)00 hab.
ŒDIPE, fils de La!us et de Jocaste, fut exposé
dus sa naissance parce qu'un oracle avait prédit qu'il
serait le meurtrier de son père et l'époux ae sa mère,
mais fut sauvé par un berger de Polybe, roi de Co-
rinthe, et élevé à la cour de ce prince comme son
propre fils. Devenu grand, il apprit le fatal oracle
et, pour y échapper, s'éloigna ae celui qu'il croyait
être son père ; mais, le destin lui ayant fait rencontrer
Laïus dans un chemin creux et étroit de la Phocide,
il se prit de querelle avec lui au sujet du passage
3t le tua sans le connaître. Se trouvant à Thèbes,
Œdipe délivra cette ville du Sphinx, en devinant
l'énigme que proposait ce monstre (K. sphinx) ; il re-
çut en récompense le trône de Thèbes, avec la main
de la reine Jocaste (sa mère). Ëtéocle et Polynice,
Antigone et Ismène naquirent de cette union inces-
tueuse. Instruit, mais longtemps après, de ces fa-
tales méprises, Œdipe se creva les yeux ae désespoir
et vécut caché dans son palais ; il en fut chassé par
ses fils. Il mena depuis une vie errante, n'ayant dW
tre compagne que sa fiUe Antigone , oui ne voulut
jamais le quitter. Il mourut au bourg ae Colone, sur
le territoire de l'Attique, où Thésée lui avait donné
asile. Œdipe a ^tô le sujet de plusieurs pièces tant
anciennes aue modernes; les plus célèbres sont ÏOE-
dipe roi et VOEdipe à Colone de Sophocle, VOEdipe
de Voltaire et VOEdipe chei Àdmète de Ducis. On
fait régner Œdipe au xiv« s. av. J.-C. Son nom, qui
veut dire en «ec ^ieds enflés, vient, selon la Fable,
de ce que le berger qui le sauva le trouva suspendu
à un arbre par les pieds.
ŒFELS (Félix d^ en latin Evelius, né à Munich
en 1706, m. en 1780, visita la France, les Pays-Bas,
diverses parties de l'Allemagne, fut chargé de l'é-
ducation des princes Maximilien et Clément de Ba-
vière, et devint en 1746 conservateur de la bibliothè-
2ue de Munich. On lui doit le recueil intitulé : Rerum
oiearum seriptores, Augsbourg. 1763, 2 vol in-f.
ŒHLENSCHLAGER (Adam), fécond poète danois,
né en 1778 à Frederiksoorg, résidence royale dont
aon père était régisseur, mort en 1850. Il s'essaya
d'abord comme acteur, mais, ayant peu réussi, il
abandonna la scène et se consacra tout entier aux
lettres. Après avoir voyagé pendant quatre années
et visité TAllemagne, la France, la Suisse et l'Italie,
Il se fixa à Copenhague et obtint, en 1809, à l'uni-
versité de cette ville la chaire de belles-lettres qu'il
occupa jusqu'à sa mort , attirant con§Umment une
grande affluence d'auditeurs. Admiré de ses compa-
triotes, il fut en outre comblé d'honneurs par son
souverain. (Ehlenschlager créa en Danemark le théâ-
tre national; il avait étudié avec soin l'ancienne my-
thologie du Nord : il lui emprunta la plupart des su-
jets de ses compositions, ce qui le rendit prompte*
ment populaire. Outre plusieurs poèmes (la ifort de
BaldeTt les Dieum du Nord^ Aladin)^ il a composé
avec un succès égal des tragédies et des coméaies;
ce qui l'a fait surnommer à Ta fois le Corneille et le
Molière danois. Parmi ses tragédies, on cite Staer
kodder, héros Scandinave, l'Achille du Nord; Ha-
ken, iarl de Norvège, le dernier défenseur du paga-
nisme; Po/naloA^, fameux roi de mer du z* s.-, Axel
et Valborg; la ifort du Corréae (trad. par X. Marmier,
1834); parmi ses comédies, i Amiral Tordenskioîdf
V Autel de Freya^ VEnfant du berger. Il a également
composé plusieurs opéras et de nombreuses pièces
fugitives. Il traduisit lui-même en allemand la plu-
part de ses pièces. 11 a laissé des Mémoires , publ.
en 1850. On doit à M. Lefebvre-Deumier une Etude
biographique et littéraire sur OElenschlager ^ 1855.
OBHRINGEN, v. du Wurtemberg (laxt) , à 53 kil.
N. E. de Stuttgard ; 3500 hab. Château des princes
de Hohenlohe-Œhringen.
ŒIL-DE-BŒUF (1'). On désignait spécialement
sous ce nom aux xvu* et xvui" s. une vaste salle du
palais de Versailles , éclairée seulement par un œil de
hœuf^ qui précédait la chambre à coucner du roi et
servait de salon d'attente. Le plafond en était décoré
par Van der Meulen et sur les murs étaient repré-
sentés les enfants de Louis XIV.
OEIRAS,v. du Portugal (Estramadure),sur leTage,
à 17 kil. 0. de Lisbonne; 3400 h. Château, hôpital;
eaux thermales. Érigée eu seigneurie pour le mar-
quis de Pombal.
ŒLAND (c.-â-d. Terre du foin), lie de Suède, dans
la Baltique, près de la côte de Calmar, dont elle est
séparée par le détroit de Calmar : 150 kil. sur 13;
30000 h. ; ch.-L, Borkholm. Forêts, riches pâturages,
qui donnent beaucoup de foin ; grains et bestiaux.
GELS, V. des Etats prussiens (Silésie), sur l'Œis,
affluent de l'Oder, â24 kiL N. E.de Breslau;6000h.
Gymnase, château ducal, bibliothèque. Elle était la
capit. d'un petit duché, qui appartint aux Piasls,
puis au Wurtemberg, et à partir de 1792 au Bruns-
wick, et qui depuis a été médiatisé; 92000 hab.
OENÈE^OEneus, roi de Calydon,eutd'Althée, sa
première femme. Méléagre etDéjanire, et de Péribèe,
la seconde, Tydée, père de Diomède.
ŒNOMAUS, roi de Pise, père d'Hippodamie et
beau-père de Pélops. F. hippodamib et pelops.
OENONE, nymphe du mont Ida. fut aimée d'Apol-
lon (dont elle reçut le don de prédire) , et ensuite do
Paris, qui l'abandonna. Elle prédit à ce dernier qu'il
reviendrait un jour à elle : il y revint en effet, lors-
qu'il eut été blessé à mort par Philoctète d'une des
flèches d'Hercule. (Enone tenta en vain de le guérir,
et elle le suivit de près au tombeau.
ŒNOPHYTA, V. de Béotie où les Athéniens bat-
tirent les Béotiens. F. mtronidês.
ŒNOPIDE, de Chios, philosophe péripatéUcien,
contemporain d'Anaxagore (v«s. av. J.-C). On lui at-
tribue plusieurs découvertes mathématiques et astro-
nomiques, notamment celles de l'obliquité de l'éciip-
tique et du mouvement propre du soleiL II donnait à
l'année 365 jours et 8 h. ; il imagina un cycle luni-
solaire de 21 557 jours, formant 59 années solaires.
ŒNOTRIE, OEnotria, un des anciens noms de l'I-
talie mérid. , lui fut donné après qu'Œnotrus y eut
émigré et eut occupé les lieux jadis habités par les
Ausones. On étend parfob ce nom à l'Italie entière.
ŒNOTRUS, le plus jeune des fils de'Lycaon, roi
d'Arcadie, s'établit dans l'Italie mérid. vers l'an 1710
av. J.-C, et donna son nom à cette contrée. Quel-
ques-uns prétendent qu'Œnotrus était un roi sabin.
ŒNUS, riv. delà Rhétie, est auj. l'inn.
ŒREBRO, V. de la Suède propre. ch.-l. du gou<
d'Œrebro, sur le lac d'Hielmar, à 66 kil. 0. de Stock-
holm; 5000 h. Lazaret, vieux château. Il s'y tint en
1529 une sorte de concile national qui abouf le Ca-
OEXH
— 1373 —
OGIL
tholici&me en Suède et adopta la Confession luthé-
rienne; et en 1540 une diète qui conféra l'hérédité
du trône à la famille Wasa. Des traités y furent con-
clus en 1812 entre la Suède. l'Angleterre et la Rus-
sie. —Le gouYtd'Œ., Tonné surtout de Tanc. Néri-
cie, a 136 K. sur 85 oi 45 000 h. Fer, cuivre, cobalt,
alao, soufre, TÏtriol.
OERSTED (J. Christian), physicien danois, né en
17T4 à Rudkiœbing, dans l'Ile de Langeland, m. en
1861 , était 61s d'un pharmacien et occupait une chaire
de physique à l'Université de Copenhague. Il soup-
çonna dès 1802 l'identité du magnétisme et de Télec-
tricité, mais ce n'est qu'en 1820 qu'il réussit à la met-
tre hors de doute : il prouva à cette époque pardes expé-
riences irréfragables qu'une aiguille aimantée^ placée
sous un fil métallique communiquant par ses extré-
mités avec une pile voltalque , était affectée par le cou-
rant qui se produit alors dans le fil: il reconnut aussi
que durant l'action de la batterie le fil devenait ma-
gnétique et affectait une aiguille aimantée : il fonda
ainsi une branche nouvelle de la physique. YÉlectro-
maynettsme,dont Ampère donna aussitôt la théorie.
Œrsled viâUen 1821 et 1822 les principales capitales
de l'Europe, Berlin, Paris, Londres, répétant partout
ses belles eroériences. Oéià membre et secrétaire de
l'Acadéoiie aes sciences de Copenhague, il fut élu
associé par l'Institut de France et la Société royale
de Londres et reçut de ces deux compagnies les prix
destinés aux plus grandes découvertes. Le roi de Da-
nemark le décora de l'ordre de Oanebrog, le nomma
conseiller d'Slat, et lui conféra la noblesse. Ses prin-
cipaux écrits sont : Mécanisme de la propagation des
forcesiieetrique et magnétique, 1806; Considérations
surVfustoire de la c/itmie, 1807; Recherches surVi-
dmtité des forces Mmiaues et électriques^ 1812 ftrad.
par Marcel de Serres, 1813); Expériences sur Veffet
du em/Iii ^drtqitefur Vaxguille aimantée 0820, en
danois et en latin), mémoire où est exposée sa dé-
couterteetqui fut traduit dès 1820 parGay-Lussacet
Arago; VEsprit de la nature{V éd., 1851), écrit qui
est comme la philosophie générale des sciences physi-
ques. -Son frèrecadet,AndersŒ., 1778-1860, devint
en 1853 président du cabinet de Copenhague, mais il
ne se signala que par des actes impopulaires, fut accusé
avecaes collègues de dépenses illégales et, quoique
acquittfe,seTit forcé de quitter le ministère. On a de lui
desourrages estimés surle droitdanois et norvégien.
CBSEL, lie de Russie (Riga), dans la mer Baltique,
ï l'entréedu golfe de Livonie ; 90 kil . sur 50 ;45 000 h. ;
cb.-i., Arensoourg. Grains, lin, etc. Cette Ile était un
lieu saint pour les anciens Livoniens. Elle tomba en
même temps que la Livonie au pouvoir des chevaliers
Tentoniques. En 1583 elle passa au Danemark, qui la
céda à la Suède. Elle fut annexée à la Russie en 1721.
(BTA 0'), aai. Katacothra ou Kommaîta, mont,
de la Grèce, sur les confins de la Thessalie, de la Pho-
cideet de la Doride, près du golfe Maliaque et des
fWmopyles et au centre de la Doride. C'est là que,
selon la Fable, Hercule monta sur le bûcher.
QEmfGER (Christophe), savant wurtember^eois,
Dé en 1702, m. en 1782, fut pasteur dans plusieuis
TiUes et enfin prélat à Murrhara. C'est un des chefs des
l^i^tes : il a traduit en allemand les OEuwes mysti-
9^ de Swedenborg (Leipsick, 1765), et a laissé un
graod nombre d'ouvrages, entre autres un Diction-
'*fltfg bftit<yng et emblématique, Heilbronn, 1776.
. OITINGEN , V. de Bavière (Rezat), ch.-l. de prin-
cipauté, à 60 k. S. 0. de Nuremberg: 2300 h. Laina-
ge, toiles, indiennes, etc. Résidence des princes d'Œt-
tingen. Us Français y défirent les Anglais en 1743.
(Erp (Château de 1'). F. naples et »a vabre (P. de).
^KXMELHf (Olivier) , voyageur flamand. Conduit
tn 1666 à l'tle de la Tortue comme engagé de la Com-
P^çiie des Indes occidentales, il prit parti avec les
^bustiers en 1669, et, après avoir été des leurs jus-
qu'en 1674, revint en Europe sur un vaisseau hoUan-
"^ U fit encore trois autres voyages en Amérique
etasMsUà la prise de Carthagène en 1697. Il a laissé
une curieuse Histoire des aventuriers qui se tontsi*
gnàlés dans les Indes, atec la vie y Us mceurs et les
coutumes des Boucaniers, qui a été publiée d'après
ses manuscrits par Frontignières, Paris, 1686.
OFANTO, Aufidus ou Ûfens, petite riv. de l'Italie
mérid. , naît dans la Principauté Ultérieure, sépare
cette prov. de la Basilicate et celle-ci de la Capita-
nate, court à l'E. , puis au N. E. , pa.sse près de Cannes
et tombe dans l'Adriatique entre Barletta et le lac
de Saipi, après un cours de 140 kil.
OFEN, nom allemand de buue.
OFFA, roi anglo-saxon de Mercie, le plus grand
des royaumes de THeptarchie, régna de 757 à 796,
joignit i ses États l'Est- Anglie après avoir donné la
mort au roi du pays, fithelbert, se rendit à Rome en
794 pour implorer son pa.rdon du pape, fut absous et
en retour augmenta le tribut appelé depuis Denier de
S. Pierre, Il fit recueillir toutes les lois qui régissaient
ses Etats; on les retrouve en grande partie dans le
Code anglosaxon que publia depuis Alfred le Grand.
OFFENBACH, v. de Hesse-Darmstadt, surle Mein,
à 22 kil. N. 0. de Darmstadt et à 5 kil. S. E. de Franc-
fort^ 10 000 hab. Anc.ch&teau des princes d'Isenbourg-
Budingen. Toiles, carrosserie, soieries, instruments
de musique, passementerie, teinturerie.
OFFENBOURG^ v. du grand-duché de Bade, ch.-l.
du cercle de la Kmzig, sur la Kinzig, à 83 kil. S. de
Carisruhe ; 4000 h. Jadis ville impériale. Vins estimés.
OFFICIERS (Grands) de la couronne. F. offices
au Diet. unt'v. des Sciences.
OFFRANVILLE, ch.-L de c. (Seine -Infér.), à 8 k.
S. de Dieppe, près delà Scie; 1797 hab.
OFTERDINGEN (Henri d'), minnesinger du xiu* s. ,
vivait à la cour de l'archiduc d'Autriche Léopold VII.
U assista au combat poétiaue de la Wartbourg et y
lutta contre Wolfram d'Escnenbach. On n'a conservé
de ce poète aue fort peu de choses. On lui attribue
la plus granae partie du recueil intitulé Heldenbuch
(le livre des héros) publié à Haguenau, 1509. Quel-
ques-uns le regardent comme l'auteur des Niehelun-
gen; mais rien n'est moins certain. Novalis adonné
sous le nom d^Oflerdingen un roman intéressant.
OG, roi deBasan (contrée située à TE. du Jourdain),
était de la race des Géants. Attaqué par les Israélites que
cond uisai t Moïse , il fut exterminé avec tout son peuple .
OGER ou OGiER, dit le Danois, Adalgarius, un des
paladins de Tépoque de Charlemagne, contemporain
de Roland et d'Olivier, était originaire d'Austrasie. Il
s'était déjà distingué sous Pépin le Bref, qui le chargea
de plusieurs missions, notamment de protéger le
voyage du pape Etienne II en France. Après la mort
de Carloman, il soutint les enfants de ce prince con-
tre Charlemagne, s'unit, pour le combattre, à Didier,
roi des Lombards et tenta, mais vainement, de lui résis-
ter dans le Montferrat et la Lombardie. Las de combat-
tre, il se retira dans l'abbaye de St-Faron à Meaux, où
il mourut après le milieu du ix* s. R&land avait épousé
la sœur d'Oger, la belle Auda. Son souvenir est resté
dans les romans de chevalerie, dans les Chansons de
Geste, et dans quelques publications populaires de
Montéllmart; on le retrouve aussi dans les figures de
nos jeux de cartes, où il représente le valet de pique.
OGHAM ou OGMios, dieu de l'éloquence et de la
poésie chez les Gaulois était représenté sous les
traits d'un vieillard, armé d'un arc et d'une massue,
attirant à lui nombre d'hommes par des filets d'am-
bre et d'or qui partaient de sa bouche.
OGIER. Voy. oger.
OGILBY (J.), écrivain écossais, né àfidimbourg en
1600, m. à Londres en 1676, fut successivement maî-
tre de danse, directeurdethé&tre, homme de lettres,
imprimeur, ingénieur, cosmographe et géographe du
roi. Il fut chargé en 1661 de diriger la partie poéti-
que des fêtes pour le couronnement de Charles II
On lui doit de nombreuses traductions en vers, en-
tre autres celles de VÉnéide, 1650. de Vlliade, 1660,
de VOdjfssée, 1685, qui ont eu de la réputation dans
leur temps. Il a encore composé d'autres ouvrages
oanjk.
- 137^ -
OKA.
d'uD genre fort différent, entre autres un i«;a* et des
IKrt. de VAmérique^ dâ PÀiie, du Jqpon.
OGIirSEl (Michel, comte), noble polonais, né en
.1731, m. en 1803»Aitprteo)léà C^t&eriqfillparnfem-
bassadeur danois Osien dsws te bulde détourner sur
sa personne les dispositions de la czaiÎDfi en. fii-
veur de Ponisro^sKî (1763) : Catherine efléctii»-
ment s'éprit de lui, mais eUe ne changea rien^à ses
projets, et Foniatowski deTintroi de la Pologne.
Oginski fut nommé grand maréchal de Uthuanie. En
1771, il prit parti pour les^ patriotes polonais, battit
les Russes à lanoi, et.leur enleva Bfinst; mai$ il f!ut
surpris à Stolowice, et se vit forcé, après une dé-
route complète, dose réfnçter Hœnigsberg (1771),
puisa Dantzick. K revint plus Urd en Pologne, et y fit
creuser à ses fï*ais un canal quf fàii communiquer la.
Baltique et la mer Noire en liant le Niémen^u Dnieper.
— Son neveu^ (Séophas 0., 17G&-18S3^, pnlnne part
glorieuse aux luttes de la Pologne et fut un des plus
raves compagnons d'armes de Kosciuzko. Il rentra
dans sa patrie à l'avènement d'Alexandre I^ et fut
nommé sénateur de Russie en 1810. lia laissé des
Mémoires gur la Pologne de 1778 à 1815, Paris, 1826.
OGIVE, reine de; France, fille d'Edouard I*^, roi
d'Angleterre, épousa Charles le Simple, dont elle
eut Louis. Quand soaépoux eut été pri& par le comte
de Verfloandois, elle s'enfuit au delà de ra Manche, k
la cour de son frère Atfaelstan, et y fit él\ever son fils,
ce qui valut à ce prince le surnom d'Ottire-mer.
OGUO, OUtuf, riv. de l'Italie septentr., natt dans
la prov. de Berjgame, traverse le lac d'Iseo, reçoit
la Mella, la Ghiese, et joint le Pô sous Borgoforte
(entre l'Addaet le Hincio), après un comrsde 260 k.
OOBdOS ou ooMius, dieu gaulois. V. ogbam.
OGNATE, V. d'Espagne (Guipiisooa), à 50 kil. S.
0. de Biibao; 4500 h. Ane. comté, anc. université
ditedu St-Espritf réunie en 1842 à celle de Valladolid.
Aux env. eaux minérales et mines de fer.
OGOURS, OGRES. F. OIOOL'RS.
OGYGÈS, roi de l'Attique et de la Béotie, passait
pour fils de Neptune^ sans doute parce qu'il étoit
venu par mer; il bâtit la villb d'Ëtousis. Sous son
règne eut iinu un déluge qui inonda tout le pays sou-
mis à ses lois. On place oe déluge environ 250 ans
avant celui de Deucalion, vers l'an 1832 av. J.-C. On
l'attribue à l'engorgement des canaux qui condui-
saient l'eau du lac Copaîs à la mer. — Chez les poêles,
Ogygitu signifie souvent très-ancien,
OGYGIE, Oùy^a, pays où régnait Ogygès, com-
prenait toute la contrée qui fut depuis l'Attique et
la Béotie. — - Terre fabuleuse où l'on fait régner Ca-
lypso : c'était une île voisine de la cdte mérid. de
rilelie, à l'E. du Brutium et au S. de Grotone.
OHIO (!'). grande rivière des Etats-Unis, est for-
mée par l'Ailegbany et la Monongafaela, quise réunis-
sent à Pittaburg, coule à l'O., au S.^ à l'O. encore,
puis au S. 0., arro^ Cincinnati, LomsvHle, et tomba
dans Le Miseissipi k Jefferson, par 91* \9 long. 0.,
37* lat. N. , après un cours d'env. 1600 k. Affluents,,
la Tennessee, leCumberiand, le Kentucky, etc.
OHio (État de P), un des Etats-Unis de l'Amérique
du Nord, à l'O. de la Pensylvanie et de^ la Virginie,
au S. du lac Ërié et de l'£ut de Micbigan : 336.kil.
sur 300; 2 400000 h.; le ch.-L est Columbus; mais
la ville principale est Cincinnati. Climat tempéré,
humide; sol varié , aride sur beaucoup de points;
vastes prairies et marais; vignobles estimés. Riches
mines de houille dans l'est, près de l'Ofaio; sources
salines. Nombreux chemins ae fer. — <2e pays était
connu dès 1634 ; mois ce ne fut qu'en 1763 qu'il com-
mença à être habité. C'est en 1802 qu'il a été érigé
en État. On y trouve beaucoup d'antiquités proye-
nani d'un peuple éteint.
OHMACUT, sculpteur, né en 1761 à Rothwetl en
Wurtemberg, m. en 1834 , fut lié avec Klopstock,
Lavater et Canova, duquel il apprit tous les secrets
(le son art, et se fixa k Strasbourg. II se distingua par
la grâce et la pureté, ce qui l'a. fait surnommer le
Corrige des statuaires. Parmi ses œuvres, on remav-
que : 2e Jugement de Paris, à Ifunich: une Vinug
sortant de la mer, à Lisbonne ; le WausoUe de Tempe-
rettr Rodolphe, à. Spice, la statue de Luther, à wi»-
sem bourg; la Foi et la Chariié, k Carlsnihe; 6 JPifr-
set, de grandeur cotossale, authéfttre de Sttmsboui^.
OHOI>, mont. d^Arabie, voisine de Médine, à l'O.
Mahomet y fut vaincu par les hab1tanta.de la. Hecqns
ev 82S (an 3 de PHégire^,
OnSSOTT ifMnTRADOEA n'J. T. MOTTRAOCBA.
OIGNON (1*), riv. de France, natt dans le dép. do
la Hte- Saône (arr. de Lure^, séparo ce dép. de ceux
du Doubs et du lura, et tombe dans la Sadne au-
dessus de PontailUerv coucs, tâO kil.
OIGOCRS, peuple tartarede la famille ouralienne,
émigra d'Asie en Europe vers le v* s. Quelques-uns
les croient les mêmes que les HUntgares ou Houno-
goures, desquelales Hongrois Madeyars paraissent
issus ; les autre» les identifient avec Tes Ogours , peu-
ple célèbre au moyen âge pour sa cruauté dont le
nom a formé celui d'ogre, si fréquent dans les contes
de fées. Les Oigours possèdent de temps itnmémorial
une écriture à part et une littérature remarquable.
OIECÊNART (A.), écrivain basque du xvu* s., né
à Mauléon, m. vers 1675, était avocat au parlement
de Navarre. 11 a composé^ sous le titre ae ]foHiia
ulriusque Vcsconiœ (Paris, 1637), unedesmeilieares
histoires qui existent sur nos anciennes provinces.
Il a aussi laissé un recueil de Proverbes basatsM
(1657), réimprimé en 1847 par Franciscpe.lficnel
OILjLangue d'). Voy. lamgubdoc.
OILËE . roi des Locnens et l'un des ArgozMiiteSy
fut père d'un des deux Ajax.
OISE (1'), OEsis, lisara, naît en Belgione, à Sé-
logne (Hainaut), sur les confins du dép de TAisne,
arrose Guise, La Fera, Noyon, Compiègne, Creil,
Beaumont, Pontoise. reçoit à droite le Thérain, à gath
che l'Aisne, et tomoe dans la Seine par la r. or. k
Confians-Ste^Honorine, après un cours de 240 kil.
Elle donne son nom aux dép. de l'Oise et de Seine-
et-Oise. L'Oise communique avec le canal de St-Quen-
tin. Un' canal latéral àcette rivière, long de 28 kil.,
a.été creusé de 1826 à 1828 entre Longneil et Janville.
OISE (dép. de T). entre ceux de la Somme au N.,
de l'Aisne à l'B.. de Seine-et-Marne et de Seine-et-
Oise au S. , de l'Eure et de la Seine>Infér. h l'O. :
58'i5 krl. carrés; 401 417 h. ; ch.-l. Beauvais. II a été
et pierres meulières; marbre I\imachelle, eto. Sol
gras, riche; beaucoup de blé, lin^ chanvre, navette;
peu de vin; cidre et mère; bons p&turages et belles
lorôtSé Gros et menu bétail; volaiUa, gibier, poisson.
Lainages, tapis dé pied et autres tapisseries, passe-
menterie, toile, dentelle, tabletterie; sulfate.de i>ar,
limes, rftpes, etc. — Ce dép. a 4 arr. (Beauvais, Cler-
mout-en-Beauvoisis, Senlia, Compiègne), 35 cant., 700
communes: il apnartient à' la. l'* div. milit., dépend'
de la cour imp. (r Amiens et a un évôChé àBbauvais.
OISEAUX (lies des). F. aves.
OISEBIONT, ch.-l. de cant. (Somme), à 40 kit. 0.
d'Amiens; 1072 hab. Grains, laines, chevaux^
0I6SEL , V. du dép. de la Seine- Inférieure , & 12
kil. S. de Rouen , sur la r. g, de la Seine et sur le
chemin de f^r de Paris au Havre ; 3685 h. Filatures.
Prèsdelà, célèbre station des Normands sur la Seine.
OJfiDA (Alph.d*), capitaine espaçooL né à Cuença
au XV* s.f fut delà 2' expédition ae Colomb^ com-
manda l'expédition de 1499, dont Amène \'espuce
faisait en partie les frais, mais se sépara de lui à la
suite de brouilles. H eut une fbule d'aventures ex-
traordinaires, et mourut dans la dernière pauvreté.
OKA.riv. de la Russie d'Europe, naît dans le gouTt
d'Orel et près>de cette ville, arrose ceux de ToulA.
Kalouga, Kiaxan, Tambov, Vladimir, N^néi-Novo-
gorod, reçoit la Moskovaet se joint au Volça à Nfjnéf-
Novogorod, après un cours d*env. 1400 kd.
ouiu
— 13175 —
OLBB.
OKKBf (Laurent), savant naturaliste, né en 1779) à
Oihr»bouT9 •» S»aa]»o« m. en 18ôi, enseigna à Oœt-
Ibguè, à Iteti. k ttuftioh, et^, àpartiF de (883, \ Zuf
lico. 11 ré<àigm peadapt pkisieur» vwées k ^9^
y bis., rsrue ea^pciopédiqpii), dQn« lA rédaotioai^r
dépeodaafe» lui ât f&sdte^ sa ohaiM. Oken sfest el^
forcé de créer un iistdiii^^éfal qui embrassAt les
trois règttea de k natMfpe*: ses vue» à ee| émerd sonti
exposées dans, son JfofMieJ d» U» M^htopaie fMMsH
reUe, 1808 et l^t. et dans soi» mioife natur^llk
^éniej ]J63Qt9&i itled) à l'histoire naturel^ ïa^-
cation dtt syBlème.daPtdBiiléldde Sebellteg.
muOlOi, T. et povibà^SilUfM dlekouMk ch.-l,
dftlaprair^drokhotak, sur la me^d'Oàlielsk, àremb.
d une riy. de même nom, par 140* 53' I0119. E*. , 99* 30''
UtN., I MAsda l#Oea kil; S: è» S^Piâflere^NMtfg;
3ÛÛ0 haJ^. Petit fort; eonmeroed» quelque impor^
taace: aee» ealrepâe de |a Comnegnie asténeaine
pour tes pelieteries et^ passage oixftnaire' d« oewqiii»
Tonl an \^mi^3k^)m ou ea Amènque. •— La prov.
d'Okhotsk, àl'E. d« celle d'Iaiheutsk, à PO. dee mers
d'Okhotsk et de Behring , au S. de rOcéaai GMal
ua>que^ aeav. 1100 kU. dû 9. 0. au N. £. (en y 00m-
prenaal leKantokatkaet leaTc^houktohie), meiaest
presq. déserte : eUe^ ne compte guéP» que 20 000- h.
EJle est tiareraéepaF las monts StaaovoL Climat trèa-
mde, chasse et pèche aboadaales (surteut de pho-
ques); oommeroe d^ pelieteries» Jaspe, cristal de ro-
che, bouille, culvrei,leo, argent.
oKBOisK (mer d')^ vaete goUa formé par le Grand;
Océan Boréal siir la o6ta N. £. de L'Asie^ s'étend eatfe
le &apiictaalka e; le dialrici d'Okhotsk.
Oi;iNA,Dom de 2 bouigs, Tun en Moldavie^l'aulre ea<
VaîaehieL ^ poseèdaeé es riebe» mines de sel geaiBM.
OKTAI, grand khan dea Tartares» Mongole. -3^ fi4»
^s Geaps-khaii, hû aucoédaea 1227, coaquil 1» nord
Je ÎÂ dune etrenvecsa du toône la, dynastie des &in,
puis, se touoaaaliwr» ro., soumit If Arménie, se rea-
cil mâttcede Moecou». de k Pelogne, de la Hongrie,
et fit tseoiUer la chfratifiBté. Il mourut en 1241. Sa-
mort arrêta ou suspendit les progrès dea Mxwfols.
Okui afat^ pooD-mimatre le sa^e Yé^liu-tc^ou-taal,
qui fit fleurie la^ostice^ dans- son empire, et* qui tenta
iQdis en nia d'adoucir la. férocité des H engols. —
Oktai estCQiuua eaCbiae souale nom- delZavcsoung.
OLAB, i»iaid6 Suàde elide Danemark. Y. olaOb.
OLAVSEBI (Itogniis),. savant paeteav ialaodaés, né
en 1.S73, a. en l$8d^ a traduit VEdda^ en latin et* a
laissé un ^0im#n Laeiêi ntnîct, Copeah., 1>6&0.—
£i' 0., pastaur ea JWftnde, m. eoi 168^ a publié ea i»-
l'otiaisetea laliak Yolvépoi^philoêopkiatanUquiêsi-
"laJironM^^iteiiii:^^, Copenhague^ l66&.--£ggert0.,
natucalisia eç voyageur, né en 1721 , m. en l-76fr, fît
par Qidve de TAcadéiaie des sdeaeea d» Copei>bague
UQ ¥ovage acieutii^qua ea Islaïkde, et remplit dans
c«ue ue les fonoiiena de vioe^grana bailli du Sud et
de î'Ëst : il a iaiaeé un Yoffoçeeti. bUmde (eu danoie),
^t<ty 1772 (Aad. en franc, pax Gauthier de La,Pey-
^ïie 1882).— Jeaii.O., frôce du préeédi , 173V181 1^, a
publié ea 1786 de, aaTanteareoherohea sur i'Anùiemte
yoisU des peuple^ du Nor4f ouiaig» couvonnépar
lAfadéPue da CoMQbaftua»
QLAiUJS (Nio.)>, prôla hongroise, né ea ^48», à
^knuastailt* n. eo lô^ à PreabouigvJuft conseiller
^Uoade M arie.fyanie de Louia»!!)", gouvernante des
Pa)â^^ puî^ohaBcelier de l'empereun Ferdinand,
êvéqiadaZa^cal), arch/e«6que<de Strigonie, etoou-
roDitaVaiiaiiliea m Presbourg. Il' fit: aonoâder aux
Jésuites le caUégAidfi Tycaau (U60). On a de lui une
£ruiotrc4r^MiIa,.en.latifi, IbJè,
OLAX fiBont)., mpatagne de France, eatre les dép.
de risère et dea IMesr Alpes, est un oonlre^fbrt des
Aipfe» ûHùeoQM ; elle a 4102* de haut.
0LABGIIE9, ch.-K de c. (Héeault), sur la meff, à
18 kil N. £. (ie S^Pons; 101 hab. Aux env. , minée
dehouiUe^ eaux, minérales, grotte & slalactitee.
OMkUS, OhAM ou OLOP, nom commun à. plusioMi»
^^ >xe Norvégei» de Danemark et de Suède.
OLAtrs, roi de Suéde, né ea984» m. en.l026,.iaoaU«
sup le. tH^ne yers 1021 . Q est la 1** princft de cet paa^
qiyf ait ^s le thre.de roi et la 1* att38i qjui alt,adop9(
lé Cbriatianiame : le moine anglais Siegfrid l'avaiit; WDr
tisé dès leos*. U eutk soutenir daiffiterreainalheuQeik--
;se;s contre la Nonrégaet perdit plusieurs. proiiiipus.
obAflsi. roi de DanamarK, ne régna qua^sor te Àtr.
.laa/df et pent an 81 4 dans un combatcontre les Francs.
r^ ir, a^iUadeiSuéQon 11, régna. da 1086 & 1095- U&e,
ifamine horrible désola le roy. souason résne, cemiY.
'lar fit donner le nom de Hunger, c.-krd. l'i^cm.'
OEiÀOa I , roi de Norvège „ fils, de* Trysgve , l'un di^s^
,roi» de oe paya, avait 1^* ans lors de rasaassina^ d^
son père en 97 V II nasqa plusieurs aiutéea^ lacour
d&yladimir le Gtantf à Ij^oirogorod^ piuis se fit roi de
mêf. Après baauoou^ df^ventorea, il reparut en Nor-v
végeau momentoAuna révojjition détrônait Raqqiti,
el monta sur le trône, en 9(3^. Il s'était fait baptiser
à Loadves ; il intcoduîait la Christianisme en. Norvège-
ainsi, qu'en; Islande (996) et^daoale Groenland (1000).
Battu k Volute par lea rois de Suèda et de Dane-
mark (1000), U se précipita daaa la mer plutôt que
de se rendre. D'après une tradition populaire, il se
serait sauvé à la nage et serait arrivi ea Terre- Sainte
pour s'y faire anachorète. Après sa. mort, la Norvège
mt partagée par les vainqueur. —11, dit le Qrot et le
Sa^ntf eut à disputer son héritage à Canut le Grand^
roi. de Danemark, ne put se rajre reconnattre roi
qu'en 1017, fixa sa résidence A Dronthaim (lt)19). tra^
vailla de toutes ses fbrces à la propagation du Chris-
tianisme, mais froissa si violeD^mentses.sujelaque.
bien qu'il eût soumiale GroSnhuid (1023), rarchipei
Fœroer (1026), et llslande (1Q29), les intrigues et
les armes de. Canut le firent tomber du trône^lOdO).,
Il tenta d'y remonter à main armée en 1082, mais.fbt
défeit et tué à Stiklestad par lea habitants de Dron-
theiffl. A sa mort, la Norvège devint le partage de
Suénon II, fils naturel de Caaut. bientôt les Norvé-
giens, mécontentsdu nouveau roi, proclamèeent saint
ce roi qutils avaient tué : i} f^ même déclaré en 1146*
patron dela-Norvége. On l'hon. le 21 août^ jour de sa
mort. Un ordre de chevalerie a été insutiié.en son
honneur par Oscar I**" en 1847. —m, le Pacifique^
régna avec son frère Hagnus II de 1066 à 1069, etseult
de 1068 à 1093. li ne négligea rien poujr viviie en paix
avec ses voisins, fiavojpisale commerce, les arts et le
luxe, bâtit Bergen et donna aux Anglais un quartier
dans cette vilie^ assura au clergé un revenu fixe., et
organisa des associations religieuses pour étendre la,
civilisation. — iy , fils de Magnus UI , régna avec ses
deux IHres, Sigurd et Eystein, de UOZk 1116. ^
v , fils deHaqum YII et petit-fik par sasinère de Wal-
demar IV, roi de Danemark, succéda à son grand-
père surletrô&e de Danemark en 1376, à son pèce sur
le trône.da Norvège en 1380, et acquit en même temps>
des prétentions, sur la 3uède. A sa mort, en. 1387, sa
mère, la célèbre Marguerite,, réunit les 3 royaumes.
OiAVl^E (JosephLbommed'Êtat espagnol, néài
Lima en 1726, m. eA ioQS , suivit.eaquahté de secré-
taire le; oooate d*Aranda« ambassadeur en France, fût
nommé par Charles IQ intendant de Séville et si-
gnala son administratipn en colonisant et défrichant
ta Sierra-Morena. Ayant, exprimé son adhésion aux
doctrines pbilosophiq^ues qui dominaient en France»
il fut aoeusé d'hérésie et l'inquisition le condamna à
huit* ans de réclusion dans un couvent. 11 trouva
moyen de s'échapper au bout de 3 ans et se réfugia
en France. A la tnii de sa vie, iL se opnvertit, écrivit
le Triomphe 4» VÉi}angile ou Mémoires d'un p/itïo-
sophe comeni (trad. en firanç. par Buynand des fi-
chelles, Lyon, 1805), et put rentrer en Espagne.
eLJffi&S (Guili.), astronome, né prés deBrèmeen
1768, m. à Brème en 1840, était uS d'un pasteur
et exerça la médecine. On lui doit la, découverte de
deux nouvelles planètes, de Pallas en 1802 et de Vesta
en 1807 , ainsi que celle de plusieurs comètes. U a
émis l'idée que les petites planètes sont les éclats d'une
plus grande qui a fait explosion , mais cette hypothèse
OLDE
— 1376 —
OLBR
ingénieuse n*a pas été admise parles astronomes. Oi-
bers fut ncmmé en 1829 associé étranger de TAca-
démie des sciences de Paris. Il a laissé une Méthode
nouvelle pour ealcvkr Vorbite descomètetj 1797 et
1847 , ouvrage qui fit époque.
OLBIA. dite aussi Bcîrusthenis et MiUtopoliSf auj.
Kudac ou Oichakov? v. ae Scythia européenne, sur
leBorysthène, près de sa jonction avec VHypanis,
était une colonie de Milet, et fut très-florissante par
le commerce aux y* et iv* s. av. J.-C. — Il y avait aussi
une Olbia en Pamphylie, sur la côte 0. (auj. Sata-
lieh); et une autre en Gaule, dans la Narbonaise 2' :
c'est auj. Eoube,
OLDENBOURG, capit. du duché d'Oldenbourg, sur
la Hunte, à 28 kil. 0. de Brome; 8000 hab. Ch&teau
ducal, école militaire, gymnase. Patrie du philosophe
Herbartet de l'historien woltmann. Fondée vers 1155
par le comte Christian Ij désolée par un incendie en
1676, embellie par le roi Christian VI en 1737.
OLDENBOURG (^land-duché d'), un des États de la
Conled de i Allemagne du N. , est comme enclavé
au S., à ro. et à TE. dans le roy. de Hanovre, et
est borné au N. par la mer du Nord : 116 k. sur 75;
295000 h., dont 73000 catholiques; capiU, Olden-
bourg. Outre roidenbourg proprement dit, le duc
possède les principautés de Lubeck et de Birkenfeld
et les seigneuries de Jever et de Kniphausen. Le
erand duc d'Oldenbourg a une voix au conseil fë-
aérai de la Conféd. de l'Allemagne du N. Le pays est
arrosé par le Weser. Sol médiocre, sauf vers les ri-
vières; nié, houblon, légumes, navette ; bétail, élève
de chevaux, qui donne Ueu à d'importantes exporta-
tions ; tourbières. Industrie assez active. — Le pays
d'Oldenbourg était, dans les temps les plus reculés,
habité par des Frisons et des Saxons ; il devint au
XII* siècle un comté, dont les titulaires ne furent com-
tes souverains qu'après la chute de Henri le Lion, duc
de Saxe. Il eut pour ]*' comte, en 1155, Christian I,
que l'on fait descendre de Witikind. Thierry le For-
tuné, un des descendants de Christian I, après avoir
réuni le comté de Delmenhorst à celui d'Oldenbourg
(1435), laissa deux fils : Christian VIII, qui parvint
au trône de Danemark en 1448 sous le nom de Chris-
tian I et qui y joignit en 1460 le Slesvig et le Hol-
stein, et Gérard, tige de la moyenne ligne d'Olden-
bourg-ét-Delmenhorst; celle-ci finit en 1667. Mais la
branche royale, dite maison de Danemark, subsis-
tait toujours : les deux comtés d'Oldenbourg et de
Delmenhorst lui revinrent, et elle les garda jusqu'en
1773. Dès 1 534, cette maison avait formé deux lignes,
l'aînée ou royale, et la cadette ou de Holstein-Gottorp;
puis, en 1694, Gottorp avait à son tour formé deux
nranches, celle de Gottorp ou branche ducale, celle de
Lubeck ou branche épiscopale, représentée par Chris-
tian-Auguste, évèque luthérien de Lubeck^ qui laissa
{)lusieursfîls. La branche ducale de Holstein-Gottorp,
6rméc en 1694, est auj. la maison régnante de Rus-
sie, et le rameau aîné delà branche épiscopale a régné
sur la Suède de 1751 à 1818. En 1773 eut heu entre le
chef de la branche ducale^ Paul, duc de Holstein-
Gottorp (qui plus tard devait régner en Russie), et le
roi de Danemark, Christian VII, un échange qui,
donnant au Danemark le Holstein, attribuait à Paul les
comtés d'Oldenbourg et Delmenhorst, que l'empereur
Joseph II érigea en duché. Paul^ en montant sur le
trOne, abandonna ce duché au rameau puîné de la
branche cadette (la branche épiscopale). Le duc d'Ol-
denbourg Pierre-Frédéric-GuiUaume, qui depuis long-
temps était en tutelle sous son cousin Pierre-FrédS-
ric- Louis, étant mort en 1823, ce dernier lui succéda,
avecle titre de ^rand-duc, que lui conféra le congrès
de Vienne. Ce sont ses descendants qui régnent encore
sur le duché. — L'Oldenbourg entra en 1808 dans la
Confédération du Rhin et fut en 1810 incorporé à
l'empire français : il formait le dép. des Bouches-
du- Weser. Il redevint indépendant en 1814. Le
grand-duché a obtenu en 1849 une constitution, qui
a été révisée en 1852.
OLDENBOURG (H.), phvsicien, né à Brème ea 1 676,
mort à Charlton en 1678,«fut consul de Brème en An*
gleterre, puis précepteur de W. Cavendish, et se fixa
à Londres. Il rut un des premiers membres de la So-
ciété royale de Londres, en devint secrétaire et à ce
titre entretint une correspondance active avec les
principaux savants de l'époque , notamment avec
Bayle et Leibnitz. C'est lui qui publia les Transac-
tions philosophiques de 1665 à 1677.
OLDHAM, V. d^Angleterre (Lancastre), à 9 kil. N.
E. de Manchester; 60000 hab. Station de chemin de
fer. Futaine, chapeaux , filatures de coton. Riches
mines de houille. Cette ville a atteint depuis peu une
grande prospérité.
OLD-SARUM, Sarbiodunum, un des bourgs pour-
ris de l'Angleterre (V^ilto) , à 3 kil. N. de Salisbury.
Ane. forteresse, anc. évèché, transféré à Salisbury au
xiu*, siècle. Bien que tombé en ruines et réduit à
une seule ferme, ce bourg n'avait pas cessé, jusqu'à
la réforme parlementaire, d'envoyer 2 députés au
Parlement.
OLËARIUS (Adam) , dont le vrai nom est OEl"
sehlseger, savant allemand, né en 1600 à Aschersle-
ben (Anhalt),'m. en 1671, fut secrétaire de Pam-
bassade que le duc de Holstein-Gottorp envoya en
1633 au czar de Russie et au chah de Perse, passa
six ans dans cette mission, traversa ainsi la Russie,
la mer Caspienne, visita Astrakhan, Derbend, Ispa-
han, et fut à son retour nommé conseiller, biblîothé-
caii-e et mathématicien du duc de Holstein. Il a pu-
blié ses Voyages en Moscovie , Tartane et Perse,
Slesvig, 1647 (trad. en franc, par Wicquefort. Paris,
1666-66), et a traduit en allemand le GuUstan de
Saadi et les Fables de Lokman.
OLEARius (Godef.), professeur des langues grecque
et latine à Leipsick, né en 1672, mort en 1715, donna
une excellente édition de Philostraie (Leipsick , 1 709,
in-fol.)i traduisit en latin V Histoire de la philosophie
de Stanley et composa une Histoire romaine et d'Al-
lemagne, 1699.
OLEG, grand-duc de Moscovie de 879 à 913, avait
d'abord été tuteur du jeune Igor, fils de Rurik. Il
conquit en 882 Kiev^ Smolensk et Lioubitch, rendit
tributaires les Sévériens, les Radimitches, les Drev-
liens (885), conduisit en 904 contre Constantinople
2000 barques et força Tempereur Léon VI à signer un
traité de commerce à Tavantage de la Russie (911).
— Fils de Sviatoslav I, eut pour lot, à la mort de
son père (973), le pays des Dreviiens; mais fut at-
taqué par laropolk I, son frère, qui remporta sur
lui la victoire (TOvroutch; Oieç y périt (977).— Fils
de Sviatoslav (prince de Vladimir) et petit-fils de
laroslav I, fut, jeune encore, dépouillé et enfermé
par ses oncles^ s'échappa, devint prince de Tmouta-
rakan, et, uni aux Polovtses. battit Sviatoslav II en
1078, enleva sous Sviatopolk II les villes de Tcher-
nigov, Riazan, Mourom, etc., et mit le siège devant
Kiev en 1096, mais sans succès. Il mourut en 1124.
OLEN, ancien poète et pontife grec, antérieur à
Orphée, était de Xanthe en Lycie, ou, selon d'au-
tres, de Sarmatie. On chantait à Delphes et à Delos,
dans les fêtes solennelles, des hymnes composés par
lui. On croit que c'est Olen qui établit à Delphes
Toracle d'Apollon et qui institua le culte de ce dieu
à Délos; on lui attribue l'invention de l'Hexamètre.
OLENUS , V. d'Achaîe, au N. 0., sur le golfe de
Patras, entre Dymes à TO. et Patras à TE., était une
des 12 villes de la confédération achéenne.
OLÊROX (tle d'), Uliarus et Olario, île de France,
dans rAUantique, vis-à-vis des embouch. de la Seu-
dre et de la Charente, est séparée de 111e de R6 par
le pertuis d'Antioche et du continent par la passe de
Maumusson. Elle a 29600 hect., 30 kil. sur 10, 60
kil. de tour et 20000 hab.; v. principales, St-Pierre-
d'Oléron et Château -d'Oléron (K. ces noms). Grains,
légumes, vins, eaux-de-vie ; beau sel Uanc — Cette tle
appartint longtemps aux comtes d'Anjou et aux ducs
d'Aquitaine. Elle rut acquise à la France par Char*
OLIN
— 1377 —
OLIV
les V; prise par les Anglais, elle fut reconquise sous
Charles VII. Elle fut souvent prise et reprise du
temps de la Ligue. Louis XI Y la fortifia.— La voutvme
d^oUron. connue sous les noms de Rôles ou Juge-
«lenXf d^OUran, a été longtemps célèbre comme code
maritime. Écrite probablement vers la fin du zi* s. ^
elle a été attribuée aux Flamands, à Richard I*' d'An-
gleterre, à Othon de Saxe, seigneur d'Oléron en 1196,
S Cléonore de Guyenne. Adoptée en France, en An-
glet^re, en Espagne , elle s'est conservée en An-
gleterre comme droit subsidiaire. Pardessus Ta in-
sérée dans ses Us et coutumes de la mer,
OLETTA , ch.-l. de cant. (Corse), à 11 kil. S. 0.
deBastia; 1046hab.
OLETTE, ch.-l. de c. (Pyr.-Orient.) , à 16 kil. S.
0. de Prades; 1012 h. Sources suirureuses.
OLGA, femme du grand-duc de Russie Igor, était
debaae extraction, mais fut remarquée par 01eg,qui
Tuoit à son pupille Igor (91 3). Régente après la mort
de soné^ux (945), eUe vengea sa mort sur les Drev-
licns oui Pavaient assassiné, puis remit à Sviatoslav 1,
son fils, les rênes du gouvernement (955). Elle se fit
baptiser à Constantin ople, où elle prit le nom d'Hé-
lène; de retour en Russie, elle essaya, mais avec peu
de succès, d'Y répandre le Christianisme. EUe mou-
rut eo 96S. L'église grecque en a fait une sainte.
OLGIERD. grand-duc de Lithuanie de 1330 à 1381 ,
était fils de Ghédimin. Il détrôna son frère atné lav-
Dut, et partagea le pouvoir avec Kieistut, son autre
frère , mais porta seul le titre de grand-duc. Il ven-
gea la mort de son père sur l'Ordre teutonique (1330),
auquel il reprit les conquêtes faites en Samogitie;
enleva la Podolie aux Tartares du Dnieper, fut en-
suite battu par les chevaliers Teutoniques, se laissa
prendre deux fois, échappa par stratagème, et par-
riot à empêcher rOrdre de s'établir en Lithuanie,
mais perdit pendant cette lutte la Yolhynie, la Po-
doite, les paiatînats de Brzesc et de Belz, ouç lui ra-
Tirent les Polonais ; défit en 1362 trois nordes de
Mongols nomades en Podolie et sur le Dnieper, puis
pilla et détruisit Kherson; dirigea contre la Russie
trois ezpédîtioas, dont deux en 1367 pour soutenir
Hichel II contre Dmitri; envahit la Prusse en 1370,
mais perdit la sanglante bataille de Rudàn et vit les
AUemvids porter Te fer et le feu jusque dans Yilna.
Il mounit en 1381 , laissant douae fils, dont le plus
t^hn est Jagellon.
OUEE (J. J.), curé de StrSulpice, né à Paris en
1608, moft en 1657, fonda et établit à Vaugirard
en 1641 ime compagnie de prêtres destinés à l'in-
struction des jeunes ecclésiastiques, et connue de-
Snis sous le nom de Sulpiciens. Nommé en 1642 curé
eStSalpice, il commença en 1646 là construction
de la célèbre église de ce nom (terminée par le curé
langoet), ainsi que du séminaire voisin, et créa
dans diverses parties de la France et même au Ca-
nada plusieurs séminaires de Sulpiciens. Il a laissé
des ouvrages estimés, entre autres Explication des
tMmùnitsdêlagrand^mesêe^t 1655; 7nit(^des saisUs
ordref , 1676. Il était Fami de S. Vincent de Paul.
OLIM. On désigne sous le nom d'O/tm (c.-à-d. au-
^ff<ns) les plus anciens registres du parlement de
l^ns. Ils renferment les arrêts rendus par cette cour
en matière civile depuis 1254 jusqu'à 1318,compre-
i^ tinâ les règnes de S. Louis, Philippe le Hardi,
Philippe le fiel, Louis le Hutin et Philippe le Long.
0° T trouve de précieux rensei^ements, non-seule-
mentnr l'administration de la justice et l'or£[anisa-
tion du piriement , mais aussi sur la hiérarchie féo-
d^^ et sur les grands événements contemporains,
le parlement dérobait ces registres à tous les yeux :
ce n'est que sous Louis XVI qu'on parvint à en avoir
Boe ci^ie entière. M. Beugnot les a publiés dans les
^>ociKmenUinédits sur VHûtoire de France, 1840, etc.
OLDCDA, ▼. et port du Brésil, sur l'Océan Atlan«
^>que, tout près de Pemambouc, dont on la considère
uème comme faisant partie; 8000 hab. £vêché,
école de droit, jardin botanique, bibliothèque.
OUSIPPO, plus tard Félicitas Julia^ 2m\. Lisbonne^
V. de Lusitanie, fondée, disaiton, par Ulysse.
OLITE, V. d'Espagne (Pampelune), sur le Gidacos,
à 35 kil. S. de Pampelune; 3000 hab. Ane. résidence
des rois de Navarre. Reste d'un palais construit au
XV" s. par Charles III, roi de Navarre.
CUVA, vge de la Prusse propre, sur le golfe de
Putsig, l'un des golfes de U Baltique, à 10 kil. N. 0.
deDantzick ; 1200 hab. Ane. abbaye de Cisterciens,
fondée en 1170, supprimée en 1829. C'était la sépul-
ture des princes poméraniens. Une célèbre paix y fut
conclue en 1660 entre la Pologne et la Suède (celle-
ci acquit l'Esthonie et presque toute la Livonie).
OLIVARÈS, bg d'Espagne (Andalousie), prov. et à
15 kil. 0. N. 0. de Séville; 2100 hab. Titre d'un comté
possédé par les comtes-ducs d'Olivarès. Riche abbaye.
OLIVABÈS (Gaspar guzm an, comte d') , fameux mi-
nistre espagnol, né à Rome en 1587, m. en 1643,
était fils de l'ambassadeur d'Espagne près du St-Siége.
Il gagna de bonne heure la connance ael'infant,depuis
Philippe IV, etquand ce prince fut sur le trdne (1621),
il devint son premier ministre, avec le titre de duc
de San-Lucar. Esprit entreprenant et brouillon, il
conçut de gigantesques projets pour relever l'Espa-
gne , qui déclinait sensiblement : il renouvela la
guerre contre les Provinces-Unies et envoya Sninola
pour les attaquer, mais sans succès; il tenta d'enle-
ver la Valteline aux Suisses et fut forcé de la leur
rendre ; il noua diverses intrigues avec les Calvinistes
français et avec les ennemis de Richelieu, et finit par
entamer avec la France la célèbre guerre que devait
terminer la paix des Pvrénées (1635); mais il n'en vit
pas la fin. La lutte, d'abord assez favorable à l'Es-
pagne, tourna contre elle; l'insurrection de la Cata-
logne, la révolution du Portugal en 1640 lui portè-
rent encore deux coups terribles; l'insuccès de la
conspiration de Cinq-Mars, suscitée par l'Espagne,
acheva de rendre la chute du ministre inévitable. Il
fut exilé et mourut peu après de chagrin. Olivarès
était un homme spirituel, mais vain, léçer, et inca-
pable de jouter avec un rival tel que Richelieu.
OLIVENZA, V. forte d'Espagne (Estramadure), à
22 kil. S. 0. de Badajoz; 10 500 h. Jadis au Portugal;
les Espagnols la lui enlevèrent en 1657 ; ils la rendi-
rent en 1668; elle revint à l'Espagne en 1801. Elle
fut prise par les Français en 181 1. Les traités de 1815
l'avaient restituée au Portugal; mais l'Espagne n'a
pas exécuté cette clause.
OUVET. bg de France (Loiret), sur le Loiret, à
5 kil. S. d'Orléans; 3518 h. Pont sur le Loiret. Bons
fromages, vins, cristaux dits diamants d^Olivet, Sites
charmants. Près de lÀ est le ch&teau de la Source (où
naît le Loiret). Célèbre abbave fondée par Clovis en
510, auj. détruite. Ce fut à la tête du pont d'O. que
François de Guise fut assassiné par Poltrot en 1563.
OLIVET (Jos. THOULiBR, abbé d') , grammairien et
traducteur, né à Salins en 1682, m. à Paris en 1768,
avait été quelque temps jésuite, mais quitta l'ordre
de bonne neure. Il a donné, entre autres ouvrages,
une Histoire de V Académie française (jusqu'en 1700),
un 2Vatl^dtfi*rosodte, des Essais de grammaire; ae
bonnes traductions de plusieurs ouvrages de Cicé-
ron (^esPhilijtj^iques, les Caiilinaires, leDe Natura
Deorum) , ainsi qu'un choix des Pensées de Cicéron ,
et une excellente édition de ses œuvres : Ciceronis
opéra omnia. cum delectu commentariorumy Paris.
174042, 9 vol. in-4; enfin un recueil de Poemata dt-
dascaliea, 1749, 3 vol. in-12. Reçu à l'Académie
Française en 1723, il travailla beaucoup au Dietion"
naire publié par cette Compagnie.
OLlVËTAINSj congrégation fondée en 1319 l>ar
Bernard Tolomei, Ambroise Piccolomini et Patrice
Patrici,sur le mont Oliveto, près d'Arezzo, suit la rè-
gle de S.-Benoît. Leur monastère fût établi dans l'an-
cien dteert d'Accona, dit aussi Jfonfe Oliveto , près
de Buoncon vente (prov. de Sienne), d'où leur nom.
OUVÊTAN (Robert), parent de Calvin, né à Noyon
vers 1490, m. à Ferrarc en 1538, fut uc des premiers
H. 87
OLMU
- 1378 —
OLYM
k propager les idées de Réforme à Genève, où il était
précepteur. H publia k Neuchâtel en 1536 une tra-
duction française de la Bible, aqi n'est gyëres que la
version retouchée de Lefôvre d'Étaplas. Cette traduc-
tion est connue sous le nom de Bible de Cenève.
OLIVIER (François), cbancelier de France sous
François I et Henri II, né à Paris en 1493, m. en 1560,
fut successivement avocat, conseiller au grand con-
seil, maître des requêtes, ambassadeur, cbancelier
de la reine de Navarre, président à mortier au par-
lement de Paris, garde aes sceaux et enfin chancelier
du royaume (1545). Il signala son passage au pouvoir
par des ordonnances sages, mais ses réformes et sa
sévérité lui suscitèrent de nombreux ennemis : Diane
de Poitiers, irritée contre des lois somptuaires oui
mettaient aes entraves aux libéralités de Henri II,
provoqua sa disgrâce et lui fit enlever les sceaux ;
néanmoins, il portait toujours le titre de cbancelier.
Retiré dans sa terre de Leuville près de Montlbéri,
Olivier y vécut en sage, et fut souvent visité par L'Hô-
pital. Le cardinal de Lorraine le fit rappeler en 15&9
(sous François II), pour couvrir d'un grand nom les
actes des Guises. Après la conjuration d'Amboise,
d'amers reproches furent adressés par les victimes au
vieillard, qui n'avait pu prévenir l'événement; il
mourut peuaprèsen proie aune profonde mélancolie.
ouviBR (Ant.), entomologiste, né àFréjus en 1756,
m. en 1814, reçut en 1792 une mission en Perse, re-
vint au bout de 6 ans avec de riches collections sur
toutes les branches de l'histoire naturelle et fut admis
à l'Institut en 1800. On lui doit, outre de nombreux
Mémoires : Histoire natwrelle des CoUoptères^ 178d-
1808, 6 voL in-4; JHetionn. de V Histoire naturelle des
insectes (avec Hauduyt, Latreille, Godard), 1789-1819,
9 vol. in-4 (dans V Encyclopédie méthodique)] Voyage
dans VEmjnre ottoman, V Egypte, la Perse, 1802-7.
ouviBR (Th.), géomètre, professeur au Conserva-
toire des arts et métiers de Paris et l'un des profes-
seurs-fondateurs de l'JScole centrale des Manufactu-
res, né à Lyon vers 1790, m. en 1853, a introduit avec
succès dans la géométrie des méthodes de construc-
tion fondées sur le mouvement des figures et sur les
changements de projection. On estime son Cours de
Géométrie descriptive, ainsi que les Applications
qu'il fit de la science aux ombres, à la perspective, à
la coupe des pierres, des bois, etc.
OUVIER LEDAIH, LAHARCHB, CtC. F. LBDAIN, etC.
OLIVIERS (le mont des), aug.Disbtfi-lor» montage
située à TE. de Jérusalem, et swparée de cette ville
par le torrent de Cédron et la vaUée de Josaphat. Il
s'^f trouvait un enclos où croissaient beaucoup d'oli-
viers et où Jésus se rendait quelquefois avec ses dis-
ciples: c'est là <^'il fut pris par la trahison de Judas
pour être conduit chez Pilate.
OLUBRODBS, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme), à 20k.
N. N. 0. d'Ambert, sur la r. g. de la Dore; 1998 h.
Vieux château des La Tour-d'Auvergne.
OLUOGLES, oh.4. de c. (Var), à 9 k. 0. N. 0. de
Toulon, dans un vallon sauvage, dit les Gorges d'Ol-
Uoules; 3360 h. Fruits secs, vins, huile d'olives.
OLMETO, ch.-L de c (Corse), à 20 kil. N. 0. de
Sartène; 1831 h. Aux env., eaux sulfureuses.
OLMI-GAPELLA, ch.-l. de oant. (Corse), à 30 kil.
E. deCalvi; 867 hab.
OLHUTZ, en latin Sburum, puis Oiomaca, OU}-
muitum, V. des fitats autrichiens (Moravie), ch.-l. de
cercle, sur la r. dr. de la March, à 65 kil. N. £. de
Brûnn; 18 000 hab. Archevêché (depuis 1777); uni-
versité. fondée en 1527, transférée en 1778 à Brùnn,
mais réublîe en 1827. Citadelle , cinq faubourgs ;
quelques édifices remarquables, entre autres la ca-
thédrale gothique , deux belles fontaines. — Jadis
capit de la Moravie. Assiégée vainement par Frédé-
ric II en 1758 ; prise et saccagée par les Suédois dans
la guerre de Trente ans (1642). Lafayette y a été dé-
tenu en 1794. L'empereur d'Autriche François- Jo-
seph s*y retira en 1848, après l'insurrection de Vienne,
et y donua le 4 mars 1849, une constitution, qu'il
s'empressa de retirer dès oue le danger fut pass6.->
Le cercle d'Olmutz, dans le gouvt de Horavie-et-Si-
lésie, au N. 0., touche & la Bohême et à la Silésie;
488400 hect.; 210 kil. sur 100; env. 450000 hab.
Fer, alun, grains, bestiaux; toiles, lainages.
OLON A, riv. de ritalie septentr., a sa source dans
la prov. de Côme, près de varèse, passe à Milan et
se jette dans le Po au-dessous de Pavie après un
cours d'env. 100 k. Elle donnait son nom à un des
dép. du royaume d'Italie, qui avait Milan pourch.-].
OLONETZ ou OLONÈJE , v. de Russie , dans le
gouvt de son nom, sur l'Olonka, à 160 kU. S. de Pe-
trozavodsk ; 8000. C'est là que Pierre le Grand fît con-
struire le premier vaisseau destiné à St-Pétersbourg.
— Le gouvt d'Olonetz, au S. de celui d'Arkhangel et
k l'E. ae la Finlande, a 660 kil. du N. 0. au S. E.,
mais ne compte guères que 300 000 h. ; ch.-L , Petro-
zavodsk. Il renferme les lacs Ladoga et Onega.
OLONNAIS <NÀU, dit T). fameux flibustier, né aux
Sables-d'OIonne (xvii* siècle), était le chef des aven-
turiers réunis dans IMle de la Tortue , près de St-Do-
mingue, et fut longtemps le fléau des Espagnols. £n
1667, il fut pris par des Indiens qui le mangèrent
OLONNE, bourg de France (Vendée) , sur la mer,
à 5 kil. N. des Sables-d'Olonne ; 2000 h. , presque
tous pécheurs. — Jadis v. forte et titre d'un comté
qui appartenait à la maison de La Trémoille. Prise
et ruinée en 1570 par La Noue, général calviniste.
OLONZAG, ch.-l. de cant. (Hérault), à 32 k. S. de
St-Pons; 1763 h. Eau-de-vie. Jadis place forte.
OLOBON , lluro , ch.-l. d'arr. (B.-Pyrénèes) , au
confluent des gaves d'Aspe etd'Ossau, qui y forment
le gave d'Oloron, à 32 kU. S. 0. de Pau; 9362 hab.
Trin. de 1** inst. et de commerce , collège , biblio-
thèque. Laines, peaux de moutons, jambons; fabr.
de peignes en buis, mouchoirs, bérets; papeteries;
dépôt de bois de mâture. Ane. évèché. — Cette ville
fut ravaffée en 732 par les Sarrasins, puis par les
Normands; Cantule iV» vicomte de Béam, la releva
vors 1080, et y bâtit les deux églises de Ste-Mahe
et de Ste-Croix, encore existantes.
OLOT, V. d'Espagne (Catalogne], danala prov. et
à 60 k. N. 0. de Girone , au pied des Pyrénées et
près de la frontière de France-, 10 000 hab. Coton-
nades, bonneterie, soieries, cuirs, chapeaux.
OLTENITZA. village de Valachie, sur le Danube,
à 50 kil. S. K de Bukharest. Les Turcs y battirent
les Russes le 4 nov. 1863.
OLTIS, riv. de Gaule, est auj. le Lot.
OLYBRIUS (Anicius), issu de l'illustre famille ro-
maine des Anicius, quitta Rome après le sac de cette
ville par Genséric, se réfugia à Gonstanunople, y
épousa Placidie, fille de Valentinien UI, et fut en-
voyé en Occident par Temp. d'Orient Léon I pour
soutenir l'empereur Anthémius contre le rebelle Ri-
cimer; mais il accepta la pourpre des mains de ce
dernier et l'aida à s'emparer de Rome, où Anthé-
mius fut mis à mort , 472. Il ne régna que peu de
mois et mourut la même année, de mort naturelle,
sans avoir rien fait de remarouable.
OLTMPB, Oiympuf. célèbre chaîne de monta-
gnes de la Grèce, «ntre la Thessalie et la Macédoine,
formait l'extrémité orientale des monts Cambuniens.
Son sommet principal , le mont Olympe proprement
dit, auj. le Lâcha, avait une hauteur de 2972*. Les
anciens y plaçaient la demeure des dieux.
OLYMPE, petite chaîne de montagnes de l'Asie Mi-
neure, dans la Bithvnie occidentale, sur les confins
de la Phrygie et de la Mysie, n'avait guère que 400*
de hauteur. C'est atq. le Kechidh^dagh (montagne du
Moine). — Û y avait sur les confins de laBithynie et
de la Galatie un autre mont Olympe, où les Gaulois
Tolistoboies soutinrent contre tes Romains un com-
bat sanglant . en 89 av. J.-C. : c'est auj. VAla-<iagh.
OLYMPE (Ste), née en 368, morte en 410, épousa
Nébride, préfet de Constantinople, devint veuve aprè^
20 mois de mariage et vécut diuis la pratique de ton*
tes les vertus chrétiennes; on la fôte le 17 dôo.
OLTM
— 1379 —
OMâR
QLTMFIiJIB, période de 4 années qni s'éeonlaient
entre deux célébrations des Jeux olympiques. Les
aoc. Grecs comptaient les années par Olympiades.
La l" commence en 776 ar. J.-C., année on les jeux
furent reconstitués et où Cotœbus fût ▼aininiear; la
deraière, qui fnt la 293*, Ta de Pan 392 à Van 396.
Dmace mcMle de supputation , on emploie 2 nombres,
dont l'un désigne rolympiade et l'autre Tannée de
Tolympiade; d'ordinaire on écrit le t^en cbiffres ro-
mains, le 2* en chiffres arabes : ainsi 01. Lxn, 3, Tout
dire 3* année de la 71* <rfympiade.
OLTMPIAS, fiUe de Néoptolème, roi d'Ëpire,
femme de ^Philippe II de Macédoine et mère d'A-
lexandre le Grand, f^t répudiée rers 336 aT. J.-C.
pour son caractère acariâtre, se retira en fipire, au-
près de son frère Alexandre, roî de ce pays, otrigea de
là le bras qui tua Philippe (F. pausamias), revint en
Macédoine après ce meurtre, fit rendre de çnnds hon-
neurs à la mémoire du meurtri er et rédtiisit à se pen-
dre CLéopâtre, 2* femme de Philippe. Elle n'eut pres-
que aucune autorité pendant l'absence d'Alexandre,
mais elle n'en suscita pas moins toutes sortes de dif-
ficultés à Antipater, auquel Alexandre avait confié
le gouTernement de la Macédoine. Après la mort de
son fils (12^), elle se retire de rechef en Spire, où
Bozane, reure d'Alexandre , la yint rejoindre, et prit
S^rt, malgré son éloîgnement, aux guerres civiles
es Maoéooniens. Rappelée en Macédoine , après la
mortd'Antipater, par Polysperchon, qui lui fit confier
la tutelle du ieune Alexandre Aigus, fils du conqué-
rant (319), eue fit mourir Eurydice et Phil.-Arrhidée
(318), que soutenait Cassandre, et donna ainsi l'exem-
ple de rerser le san^ de la famille d'Alexandre. Peu
après, Cassandre Tint la bloquer dans Pydna et la
força à se rendre. Il lui avait promis la vie ; mais il
snscfta oontre elle les parents de ceux qu'elle avait
fait massacrer et elle fut égorgée par eux en 317.
OLYMPK, lieu de l'filide, sur la r. dr. de l'Alphée,
près et à l'O. de Pise, entre les villages actuels de
Minka et de Drouva , était célèbre par les Jeux
olympiques, qu'on y donnait tous les 4 ans en Thon-
Dcar de Jupiter olympien ; par le superbe temple
d'ordre dorique consacre à ce dieu, p'ar le bois sacré
qui l'environnait, enfin par le nombre extraordinaire
d'œnTres d'art qui décoraient le bois et le temple.
La plu5 remarquable était une statue de Jupiter en or
et en ivoire, chef-d'œuvre de Phidias, représentant le
diea assis sur un trône, couronné d'olivier, tenant
dans sa main droite une Victoire, et dans la gau-
cbe an sceptre surmonté de l'aigle. Les restes du
temple de Jupiter Olympien ont été retrouvés en
1S29 par la Commission française de Morée, qui en a
rapporté à Paris de précieuses sculptures.
0LYMPIOIX>B£ , philosophe néo-platonicien, en-
seignait à Alexandrie au commencement du vi* s.
On a de lui un Commentaire sur le 1*' Alcibiade,
précédé d'une Vie de Platon, publié à Francfort par
^Qzer. 1821 , et des Commentaires sur le Phédon^
U Gorgia», le PhilibSt dont quelques-uns seulement
ont été imprimés (de 1816 à 1847), et dont M. Cou-
sin a donné Tanalyse dans ses Fragments philoso-
phiques, — Un autre Olympiodore, qui vivait au
^s , était péripatéticien : on lui attribue un Com-
Aratoire sur la météorologie d'Aristote, publié avec
trad. Ut. par Camozzi, Venise, 1561. Un a aussi
«)ns son nom une continuation de VHist. des philo-
sophes d'£uoape, qui va iusqu'en 425, publ. avec
£unapcpar BeUer et Niebuhr, Bonn, 1829.
OLTMnQUBS (Jeux), fêtes célébrées à Olympie
en l'honneur de Jupiter, revenaient tous les quatre
ans. Ces jeux . les plus magnifiques de la Grèce,
avaient été institua ou renouvelés par Hercule; sou-
Teoi interrompus depuis, ils furent rétabUs en 884
ST. J.-C. par Iphitus, roi d'filide, et reçurent une
constitution nouvelle en 776 : c'est de cette der-
nière époque que date l'ère des Olympiades (F. ce
f'^ot). Les jeux avaient lieu au solstice d'été et
auraient cinq jours. Il y avait cinq exercices diffé-
rents : le saut, la hitte, la oonne, le iel du disque et
celui du javelotfdont on disputait lepnxdana le stads.
Plus tard, on y introduisit les couxees de ehevanx et
de chars , le pugflat , le pancrace et des luttes de
musique et de poésie. Tant ^e duraient les jeux, on
faisait trêve à toutes les inimitiés. Les vauiqueura
étaient récompensés le 5* jour, et recevaient mie
couronne d'olivier; ils rentraient en triomphe dans
lents villef par une brèche ouverte exprès pour eux
dans la muraille; leurs noms étaient gravés sur des
tables de marbre dans le gymnase d'Olympie. Ces
Jeux forent supprimés en ^, par Tbéoaose. — En
1858, le gouvernement grec, sur Pinitiative d'un ri«
ehe citoyen grec du nom de Zappas, décréta le réta-
blissement de ces jeux, modifiés conformément aux
besoins modernes : Zappas fit les fonds des prix.
OLTliTHB, Olynthus^ v. de la Cfaalcidique, entre
les riv. Olynthus et Amnias, et prés du gdfe To-
ronaique, n'était qu'un misérable village, quand le
rei de Macédoine Perdiccas II la donna, vere 433 av.
J.-C., à des émigrés des colonies athéniennes de la
Chalcidique. BUe devint' bientôt très-puissante et
étendit sa domination sur plus de 90 villes voisines.
Elle sut échapper aux Athéniens et aux Spartiates
qui la convoitaient, mais fut réduite par Philippe II
(père d'Alexandre), et réunie i la Macédoine (349).
Uémosthène avait inutilement tenté de prévenir ce
dénoûment et d'ouvrir les yeux au peuple d'Athènes
sur les vues de Philippe relativement à Olynthe, en
les engageant , par trois harangues célèbres, dites
les Olynthiennes ,k secourir les Olynthiens.
OM , riv. delà Sibérie, vient de la steppe de Bareba
(Tomsk), coule à l'O., et tombe dans llrtich à Omsk,
après un coure de 850 kil.
OMAD-EDDYN-ZENGHY. F. ZSNGHT.
OMAGH, V. d'Irlande (Ulster), ch.-l. du comté do
Tyrene; 3000 hab. Titre de baronnie. Ruines d'une
abbaye et d'un cbftteau fort.
OMAN, une des cinq régions de l'Arabie, au S. E.,
sur le golfe Persigue et la mer d'Oman, comprend en-
tre autres Etats l'imamat de Mascate et a pour ville
principale Oman, qui lui donne son nom. ilette ville
est située sur la mer d'Oman, è 220 k. N. 0. de Mas-
cate. L'intérieur du pays est peu connu.
OKÂN (mer d*) , Erythirœum mort , partie de la mer
des Indes qui baiçne les côtes de l'Arabie, du Bélout-
chistan et de l'Inaoustan, s'étend entre 64*-59* long.
£., et 22*-27* lat. N.. et communique par le détroit
d'Ormuz avec le golfe Persique.
OMAR I (Abou-Hafsa-Ibn-al-KhatUb), 2* calife,
était cousin au troisième degré de Mahomet. D'abord
persécuteur ardent de l'Islamisme, il l'embrassa en
615 et devint bientôt un de ses principaux apôtres. Il
succéda en 634 à Abou-Bekr, et reçut, avec le titre de
calife, celui d'émir-al^mouménim (cher des croyants).
Soit par lui-même, soit par ses lieutenants, dont les
principaux sont Khaled etAmrou, il recula au loin les
limites de l'empire arabe, oonouit la Syrie, la Perse,
l'Egypte, la Mésopotamie, où il o&tit Bassora, et pousoa
en Anique jusqu'à Tripoli. Il fut tué en 644, au mi-
lieu de ses succès, par un fanatique persan. II avait
63 ans. Omar détruisit, dit-on, 4000 temples chrétiens
et éleva 1400 mosquées. On raconte qu'après la prise
d'Alexandrie (641). son lieutenant Amrou lui proposa
de conserver la célèbre bibliothèquede cette ville, et
qu'il lui donna l'ordre de la brûler, en lui disant que le
Coran tenait lieu de tous les livres; mais ce fait a été
contesté. C'est lui qui introduisit en Orient l'ère de
l'hégire. Omar se faisait remarquer par une austère
simplicité, par sa sobriété et sa justice; la sagesse de
son administration consolida ses conquêtes. Sa mé-
moire est en vénération chez les Musulmans Sunnites
ou traditionnaires; mais les Chyites on hétérodoxes
Font en exécration, le regardant comme un usurpa-
teur. F. ÀLi. — Omar II, 8* caUfe ommiade, arriére-
petit-fils par sa mère d'Omar I, succéda en 717 à So-
liman, son cousin. Ce fut un prince simple, modeste
et juste i néanmoins , il déplut aux autres princes om-
OHPH
— 1380 —
ON£S
miades par son affection pour les descendants d'Ali
et fut empoisonné en 720, à 40 ans.
OMAR (Al-6aledh-ben-Schoaib), né nrès de Gordoue»
se révolta contre Abdérame II, taX oattu, s'enfuit,
parcourut la Méditerranée en pirate, conouit la Crète
et y bâtit un fort qu'il appela Èl-Khandak (le retran-
chement) , d'où le nom moderne de Candie,
OMBOS, aui. Koum-Ombos, v. de laThébalde, ch.-l.
de Nome, sur la r. dr. du Nil, entre Svène et Apolli-
oopolis-la-Grandej était fameuse par le culte qu'elle
rendait au crocodile et par sa haine pour Tentyra,
qui avait ce culte en horreur. — Vis-à-vis d'Ombos, de
Tautre cété du Nil, était Contra-Ombos.
OMBRES. Les païens nommaient ainsi une image
impalpable du corps qui servait comme d'enveloppe
à r&me. C'était l'Ombre qui descendait aux Enfers.
OMBRIE, Umhriaf contrée de l'Italie ancienne,
bornée au N. par la Gaule Cispadane, à l'O. par l'fi-
trurie (dont elle était séparée par le Tibre), à l'E. par
le Pieenum et la mer Adriatique, au S. par le pays des
Sabins. Fulffinium, Sena Gailica^Jguviumen étaient
les villes principales. Les'lTmdri, ses habitants (dont
le nom dérive d'Om^ra, homme fort, en celtique),
étaient Gaulois d'origine et tré»-braves. Ils pnrent
part aux grandes guerres des £trusques et des Sam-
nites contre Rome (311-307 et 297-95 av. J.-C). Leur
soumission eut lieu en 280. Leur pays correspondait à
peu près aux provinces actuelles aei$jioiél0 et d'Urbin.
OMBRONE, Umbrûf riv. de Toscane (Sienne), naît
dans les Apennins, à 22 kil. E. de Sienne, coule au S.
et se jette dans la mer de Toscane près de Grosseto ,
après l&O kil. de cours. Sous l'Empire , elle donnait
son nom k un dép. français qui avait pour ch.-L Sienne.
O'MEARA (Ed.), chirurgien de marine au service
de l'Angleterre, né en Irlande vers 1780, m. en 1836,
servait sur le Bellérophon quand Napoléon y chercha
un refuçe. Il s'attacna au noble exilé, et fut autorisé
par l'amiral anglais à le suivre à Ste-Héléne;mais il
devint bientôt suspect au gouverneur Hudson Lowe,
et fut éloigné en 1818. Il publia à Londres en 1822,
sous le titre de Napoléon en exil, les notes précieuses
qu'il avait recueillies à Ste-Hélène (trad. en français
en 1823). Cette publication, où il révélait des faits
peu honorables pour le gouvernement anglais, fut lue
avec avidité, mais elle le fît priver de tout emploi.
OMER {S,),Audomanu, moine de LuxeuiU né vers
600, près de Constance en Helvétie, d'une famille no-
ble, devint en 637 évéque de Thérouanne (près de la
V. actuelle do St-Omer, qui prit son nom). U travailla
avec S. Bertin à réublir la discipline dans son dio-
cèse. U mourut vers 670*, TËglise le fête le 9 sept.
OMESSA, bg de Corse, ch.-l. de c, à 9 kiL N. E.
de Corte;977 hab.
OMMERAPOURA. F. amarapoura.
OMMIADES, dynastie aiabe, monta sur le trône
de Damas en 661 à la mort d'Ali, en la personne de
Moaviah, descendant d'Ommiah. Elle tire son nom
d'un membre de la tribu des Koraichites, Ommiah,
aïeul d'Abou-Sofvftn, qui était chef du temple de la
iMecque avant l'Islamisme, et qui fut père de Moaviah.
Cette dynastie régna sur la totalité de la monarchie
arabe jusqu'en 749 : elle avait son siège à Damas. Dé-
trônée par les Abbassides, elle alla régner en Espagne,
où, sous le nom de califat de Cordoue, elle forma un
empire nouveau, démembrement de l'ancien. Ce 2*
califat commença à tomber en dissolution vers l'an
1000; le dernier Ommiade cessa de régner en 1031.
Pour la série des califes Ommiades, F. caufes.
OMIfIBONUS. F. LEONICENUS.
OMONT, ch.-l. de c. (Ardennes), à 18 kil. S. de Mé-
zières: 437 h. Restes d'un vieux chftteau.
OMÔRCA, déesse chaldéenne, était, selon Bérose,
femme de Baal, et coexistait dans l'éternité avec ce
dieu. Quand le temps de la création fut venu, elle
fut coupée en deux par son époux : la partie supérieure
du corps forma le ciel; l'inférieure, la terre.
OMPHALB, reine de Lydie, femme de Tmolus,
resta maîtresse du trône après la mort de ce prince.
EUe acheta Hercule, lorsqu'on expiation des ravages
et des massacres dont il s^&tait souillé pendant sa dé-
mence, il fut vendu comme esclave par Mercure. Elle
se plaisait à faire filer le héros à ses pieds ; mai.<( bientôt
elle conçut de Tamour pour lui et en eut un fils ^ Agé-
laUs ou Alcée, duquel descendit une dynastie de
rois Lydiens, les Héraclides. Au dire de quelques
mythographes, Hercule s'éprit d'Omphale en passant
par la Lyaie et devint volontairement son esclave.
OMSK, V. forte delà Russie d'Asie (Sibérie), ch.-L
du gouvt d'Omsk, au confluent de l'Om et de i'irtich.
à 480 k. S. E. de Tobolsk, par 54* 57' lat. N. et 71<* r
lonff. £. ; 12 000 h. Citadelles, fortifications, églises;
école d'agriculture. Commerce avec les Kirgbiz et les
Kalmouks. — Le gouvt d'Omsk, entre ceux de To-
bolsk au N., de Tomsk au N. E., la Dxoungarie au
S. E., et le pays des Kirghk au S. 0. . a env. 1300 k.
sur 500, et ne compte guères que 21 000 hab.
ON, ville -d'Egypte. F. heuopous.
ONAN, fils de Juda et mari de Thamar, se livra à
un vice détestable et périt maudit de Dieu.
ONATE, V. d'Espagne. F. ogratb.
ONGHESTE, Onehestur, anc. ville de Béotie, sur le
lac Copals. prés et au S. ET. d'Haliarte, était le siège
d'une ampmctyonie. Dès le temps de Pausanias, cette
ville était en ruines.
ONDIlfS, ONDINES, génies élémentaires, imagi-
nés par les Cabalistes, habitent, selon eux, les pro-
fondeurs des lacs, des fleuves et de l'Océan, dont ils
sont les gardiens. On peut les comparer aux naïades
et aux dieux fleuves des Grecs et des Romains.
ONfiGA, riv. de la Russie d'Europe, naît dans le
fouvt d'Olonetz, qu'il arrose, ainsi que celui d'Ar-
hangel, coule au N. E., puis au N. 0. , pendant 500
kil. , et tombe dans le golfe de la mer Blanche dit
Solfe d'Onega. A son einbouchure est une petite viUe
e même nom, avec un port de pèche; elle a 1 800 hab.
ONÉGA (lac) , lac de Russie, entre le lac Ladoga et la
mer Blanche, reçoit la Svir, qui le fait communiquer
avec le lac Ladoga, puis la Vitegra et la Chouia. Il a
220 kil. sur 80. Eaux limpides et poissonneuses. Na-
vigation difficile, évitée par un canal latéraL
ONEIDA, petit lac des Etats-Unis (New- York), com-
muuique au lac Ontario par l'Osv^ego : 38 kil. sur 9.
O'NEILL, anc. roid'Irlande,régnasur laplusgrande
partie de ce pays de 379 à 406, s'unit aux Pietés et
aux Scots contre les Romains, contribua puissam-
ment à chasser ceux-ci delà Grande-Bretagne, et
envahit l'Armorique. Il périt assassiné par Eochy,
prince du Leinster, auquel il faisait la guerre. — Après
avoir régné sur le Munster , les O'Neill s'emparèrent
de ruister au v* s. ; ils sont surtout connus comme
roit de VUlster.MlTe qu'ils gardèrent jusqu'en 1603.
Sous Elisabeth, Hugn O'Neill, le dernier aui l'ait
porté, lutta pendant 7 ans contre les forces de l'An-
gleterre, et fut sur le point d'affranchir sa patrie.
ONEILLE, Oneyita en italien, v. d'Italie, dans les
anc. £tats sardes, ch.-L d'une prov. de même nom,
sur le golfe de Gènes ; 5000 han. Petit port. Patrie
d'André Doria. Prise par les Français en 1792 et 94.
—La prov. d'O. a 50 764 hect. et 60 000 h. Sol mon-
tagneux. Marbre, pierre à chaux; huile excellente.
ONÉSICRITE, historien grec, natif d'figine, suivit
Alexandre en Asie comme commandant de trirèmes,
et composa une Histoire deVeaùpédition de ce prince :
ce n'était qu'une espèce de roman , calqué sur F^-
nabase de Xénophon : cependant on y trouvait des
faits intéressants sur la géographie et l'histoire na-
turelle des Indes. L'ouvrage n'existe plus, mais Stra-
bon , £lien et Pline le citent souvent.
ONÉSIME (S.), disciple de s. Paul, était d'abord
esclave de Philémon, riche habitant de Colosses, et
s'était enfui de chez son maître après l'avoir volé.
S. Paul le convertit, écrivit pour lui à Philémon une
lettre que noub possédons, le fit rentrer en grâce
auprès de son maître, et le retint près de lui pour
s'aider de ses services. Onésimo subit le martyre en
95. On l'honore le 2 mars.
ONTA
— 1381 —
OPIM
(HmOI ou HOHFROI. F. HUMFROl.
OlflAS. nom de quatre grands sacrificateurs des
Juifs. Oniâsl gott?emade32i à 300 ay. J.-C. — 0. II,
petit-fils d*0. I, gouYema de 241 à 229 et ne se si-
gnala aue par son ayarice. — 0. III succéda en 200
àsoD père Simon II, régit le pays avec sagesse, mais
fat déposé par Antiochus fipipbaLs , qui lui donna
nnir sooisesseurs d'abord Jason, puis Ménélas, ses
frères. Mandé à Antioche par le monarque pour ren-
dre compte de sa conduite, il y fut assassiné sur l'or-
dre de Uéoélas, 168. — 0. IV, fils d'Onias lU, ne re-
pu point en Judée, mais obtint de Ptolémée IV et de
Qëopâtre, sa femme, l'autorisation de b&tir un tem-
lilejiiif en Egypte, près d'HéliopoIis, et d'^ viyre en
uuTeraln (Im);. Autour du temple qu'il ayait éleyé se
fonna bientôt une yille qui fut appelée Onion, du
Bom de son fondateur. Deyenue yeuye, Gléop&tre
chargea Onîas de faire la guerre à Ptolémée Pbyscon
qui disputait le trône à son fils : Onias marcha sur
Alexandrie, mais il se laissa prendre par Pbyscon
et fut mis à mort
ONCÊLOS, rabbin auquel on attribue le Targum
(paraphrase chaldaïoue du Pentatetique) , aurait été,
selon les uns, disciple de Gamaliel et condisciple de
S. Paul, ou, soiyant les autres, serait le même qu'A-
?uila, aaleur d'une traduction grec^e de l'Ancien
estameot. Le Targum a été publié à Bologne en
1482, et traduit en latin par Alpn. de Zamora, par B.
Baldi.et par P. FStgius.
ONOLDIHUM, nom latin de la yiQe d*Ântpaeh.
OKOMACBITE, pofite et devin d'Athènes, florissait
vers 516 ay. J.-C, et fUt chassé de sa patrie par le
tyran Hipparqfue, fils de Pisistrate. On le regarde
comme Fanleor des Poésies qu'on attribue yulgaire-
meot à Orphée et à Musée.
050MAMQUB, général des Phocidiens pendant la
guerre Sacree, commanda d'abord conjointement
avec son fiére Philomèle, et devint après la mort de
Pbilomâe le seul chef de l'armée phocidienne (353
iT, J.-C.). Il prit Thronium, Amphisse et les villes
principales de la Doride. envahit la Béotie, et battit
deux fois Philippe en Tnessalie ; mais fut vaincu et
pris parce prince prèsde Phères, et attaché à un gibet.
050BB ou HANAViTAR. V. et port de l'Inde anglaise
Madras), par W 16' Ut N. , 72- 14' long. E. , à 180 k.
oe Man^M>re, prèsde la mer d'Oman. — Jadis ch.-l.
d'un petit Êiat. Elle appartint successivement, à par-
tir du zv*siède, aux Portugais, aux Hollandais, à
Haîder-Aii (1763), enfin aux Anglais (1799).
OXOSANDEB, écrivain grec, qui vivait, à ce qu'on
croit au i*' siècle de J.-C, sous le règne de Claude,
est auteur d'un livre intitulé : la Science ùa chef
formée, où il a recueilli les traditions de l'art mili-
taire des Romains. Camerarius a le premier publié
cet ouvrage, Nuremberg, 1595. Rigault en a donné
BBe édition plus correcte, avec traduction latine.
Puis, 1599; cette édition elle-même a été surpassée
par celle de Schv^ebel, à Nuremberg, 1761, avec une
xrad. française de Zurlauben. Guischard en a aussi
donné une traduction française (dans les Mémoires
militaires des Romains). L'empereur grec Léon et le
maréchal de Saxe faisaient grand cas de ce traité.
OHSLOW (Georges), compositeur, né en 1784, à
ClemaatrPerrand, d'un gentilhomme anglais et d'une
Pranfaise, m. en 1853, se familiarisa particulière-
ment née la musique allemande. Il a composé un
gtaaà nombre de quatuors, de quintettes, de sympho-
nies et diverses compositions pour piano , et a donné
deux opéras-comiques qui ont eu du succès, VAkade
de la Kë0a(1824) et le Co2fK)rt€ttr;mais c'est dans là
mmsîqDe de chambre qu'il a le mieux réussL
OlfTARM) (lac), grand lac de l'Amérique du Nord.
entre les États-Unis et le Canada, est le plus oriental
des cinq grands lacs; il est compris entre 43* 15'-44*
lOriat. N. et 78*40'-82- long. 0.; 32Q k.sur 110. II
communique par le Niagara avec le lac Érié , par le
Sf-LAnrent avec la mer. 11 reçoit le Black-Riyer,rOs-
le Trenty etc. Beaucoup d'tles, mais peu de
l
ports. Poisson excellent et en grande quantité. Les
eaux de ce lac sont profondes et supportent les plus
gros bâtiments; mais il est sujet àde fréquents orages.
ONUPHIS, un des trois bioBufs sacrés de l'Egypte
es deux autres étaient Apis et Hnévis); c'était une
es incarnations animales a'Osiris. Il donnait son nom
aune ville de B.-figypte, ch.-l. du nome Onuphitey
sur la branche Atarnéchite du Nil, au S. de Bouto.
ONZAOr, yge de France (Loir-et-Cher), à 18 kil.
S. 0. de Blois, sur le chemin de fer de Paris à Bor-
deaux; 2254 hab. Ancien château, où Louis XI en-
ferma La Balue. et où fut détenu le prince de Condé,
pris à la bataille de Dreux, en 1562.
OPfiRA rrhéâtre de 1'). On donne ce nom à tout
théâtre où Von joue les arames lyriques connus sous
le nom à^ù^as (F. ce mot dans notre Dictionn, untv.
des Sciences)^ mais on l'applique plus spécialement à
celui de Paris, qui porte officiellement le titre d'il-
eadémie impériale de musique. Créé en 1656 par P.
Perrin et installé d'abord rue Uazarine, l'Opéra fran-
çais a depuis changé fréquemment de place : établi
par Lulli en 1672 rue de Yaugirard, pr& du Luxem-
bourg, puis au Palais-Royal, u fût transporté en 1781
dansTa salle qui porte auj.le nom de la Porte St-Martin,
et en 1794 sur la place Louvoîs, qu'il occupait tout
entière. Ce dernier théâtre fut démoli en 1820, après
l'assassinat du duc de Berry , qui y avait été accompli,
et une nouvelle salle, construite provisoirement rue
Lepelletier , fut ouverte en 1821. Enfin l'Opéra a
trouvé une résidence définitive et digne de lui dans
l'édifice qui s'élève au boulevard des Capucines et
qui est dû au talent d'un de nos plus jeunes archi-
tectes, M. Ch. Gamier (1862-64).
OPHIR, pays oriental où les flottes de Salomon
allaient chercner de l'or. On sait que, pour s'y ren-
dre, on s'embarauait au port d'Asionganeret aue l'on
descendait le golfe Arabique, mais on ignore la posi-
tion précise de cette contrée. Les savants l'ont placé,
les uns le long de l'Afrique orientale (à Sofala par
exemple, ou aux environs); les autres sur le littoral
de l'Arabie Heureuse ou dans l'Inde, vers Surate ou
même à Cambaye. L'aller et le retour de la flotte
duraient trois ans.
OPHIR, mont, de Itle de Sumatra, presque sous l'é-
quateur (par 0" 4' lat N.) : elle a 4.500" dfe haut
OPHIUSA, nom anc. de l'Ile de Formenteraf une des
Baléares qui était infestée de serpents (en grec ophis),
OPIE (J.), peintre d'histoire anglais, né en 1761
en Comouailles, m. en 1807, était fils d'un charpen-
tier et fut d'abord destiné à l'état de son père. Il s'est
placé au 1*' rang pour le coloris, la vérité et la per-
fection de l'exécution. Il a fait entre autres beaux
tableaux : Le Meurtre de Atssto, le Meurtre de Jac-
ques i, la Mort de Saphira, Il devint après Fuessh
professeur à l'Académie royale de peinture de Lon-
dres et hûssa quelques écrits sur son art : ses Lectures
sur la Peinture ont été publiées en 1 808 par sa veuve ,
qui elle-même a laissé des Mémoires y ]o64.
OPDfES (Dépouilles), c-à-d. les Dépouilles les
phu riches f nom donné à Rome aux dépouilles prises
par le général en chef romain sur le général en chef
ennemi; elles étaient consacrées à Jupiter Férétrien.
L'histoire romaine n'offre que trois exemples de dé-
pouilles opimes : elles furent remportées par Romu-
lus sur Acron, roi des Céniniens, par A. Cornélius
Cossus sur Lars Tohimnius, roi des Yéiens, et par
Harcellus sur Viridomare, chef des Gaulois Gésates.
OPIMIUS (L.), consul en 121 av. J.-C., entreprit
de faire casser les lois agraires rendues par les Grac-
ques. Ayant éprouvé quelque résistance, il se fit in-
vestir par le sénat de pouvoirs illimités et cita G.
Gracchus devant son tribunal : comme celui-ci refu-
sait de comparaître, il fit attaquer son cortège par
des troupes dont il s'était entouré, mit sa tête à prix,
et le réduisit à se donner la mort. Il fit ensuite bâtir
un temple â la Concorde. Quelques années après, L.
Opimius fut envoyé en Afrique contre Jugurtha; niais
il se laissa corrompre par l'or de ce prinw et fut
OPPE
— 1382 —
OPS
condamné à Tezil. Il momut dmi la mUèn à Byrrfr-
chium. L'année du coniulat d'Opimiiu(6S8 de Rome,
121 av. J.-G.) fut marquée par une réeolte devins
d'une qualité exquise et à laquelle il «et souvent fait
allusion par les anciens écrivains.
OPIQUE, Opioa, nom donné dans des temps très-
anciens à une grande partie de i'Italie du S. et du
centre, fut réservé dans la suite à la partie méridio-
nale du Latium et à la Gampanie. Les haliitants de
ropique se nommaient Opiei, Opsci, et par abréviation
Osei; ce dernier nom finit par prévaloir. V. osomis.
OPrrz (Martin), poète et littérateur allemand, né
en 1597 à Bunzlau en Silésie, mari de la peste en
1639, mena une vie vagabonde, voyagea dans pres-
que toute l'Allemagne, professa les bumanitésà Weis-
sembourg en Transylvanie <162S), puis s'attacha au
duc de Leignitx, ait burgrave de Dohna) et se fixa
enfin à Dantxietc, où il reçut le titre de eéerétaire et
historiographe du roi de Pologne Ladlslas IV. Il a
écrit dans tous les genres littéraires, surtout dans la
poésie didactique, et a exercé la plusgrande influence
sur la langue de ion {lays, dont il a révélé les res-
sources à ses compatriotes : il a mérité par là le
titre de Père de la poiwiB fAUmainéê. Set OEwoTtt
comipUtei ont eu au moins 12 éditions ; on remarque
celles de Breslau, 1690 et 1T24. Outre de nombreuses
poésies, on y trouve un traité De contempfv Uni^ute
germanioBy qui eut 10 éditions.
opiTX (H.), orientaliste, né en 1642 à Altenbourg
(Misnie), m. en 1712, professait l'hébreu et la théo-
logie à Kiel. C'était un des plus savants protestants
de son temps \ mais la singularité de ses opinions le fit
passer pour visionnaire. 11 a donné, entre autres ou-
vrages, une Bible hébraïque trbs-estimée»Kiel, 1709,
et un Lexicon hèbraeO'thaldêsO'biblieain, 1692.
OPLIT£S ou HOPUTBs (do grecMopton, arme). On
nonunait ainsi chez les Grecs des soldats à pied pe-
samment armés. Ils avaient pour armes défensives
un casque, une cuirasse, untK>uclier rond, et des
bottines ^mies de fèr; pour armes offensives, une
longue pique et une épée. — On donnait le même
nom à des athlètes qui aisputaient le prix de la course
à pied , et couraient coiffés d'un casque, chaussés de
bottines militaires, avec un bouclier au bras.
OPONTE, Opus, auj. ÂtalantioM Bodonitxa,y. de
la Grèce propn, capit. d'un petit Stat des Locriens
qui prenaient de làle nom de Loerient Opuntim», était
à TE., près de la mer d'Bubée.— Ajax, fils d'Oîlée,
était roi d'Oponte. Patrocle, l'amid'Achille, y était né.
OPORIN (J.), savant imprimeur de Bftie, dont le
vrai nom était HBaBsr {kerM en allemand, «omme
oporaen grec, veut dire automne), né à Bàleen 1507,
m. en 1568, fut correcteur d'épreuves ehec Ftoben,
puis directeur du gynmasede BÛe, secrétaire de Pa-
racelse, médecin et professeur de grec à BfLle. Il
fonda dans cette ville, avec Robert Winter, son pa-
rent, une imprimerie célèbre, qull finit par gérer
seul jusqu'à sa mort. Peu d'imprimeurs ont mieux
mérité des lettres : outre d'excellentes éditions, il a
donnédes notes estimées sur SoMityl^Uiie, PfuMfçve.
OPORTO, ville de Portugal, r. porto.
OPPÊDE (i. MEYNixa, baron d').né à Aix en 1495,
m. en 1&58, devint 1* président du parlement de sa
ville natale, provoqua la miee à exécution de l'arrêt
ou'il avait rendu lui-m6me en 1540 contre les Yau-
dois de Mérindol et de Cabriéreé, fut chargé d'exé-
cuter cet arrêt, et 8*ea aouuitta avec une rigueur
oui lui valut une fâcheuse célébrité (1545). A la mort
de François 1, Henri II fit examiner sa conduite par
le parleaient de Paris (1551) : après des débats so-
lennels, qui tompUrent 60 audiences, il fut absous,
et put reprendre ma fauteuil, qu^il occupa jusqu'à sa
mon. D'Oppéde cultivait la poésie : il a traduit en
vers français les Triomphes de Pétrarque, 1538.
OPPBLN, V. dés Stats prussiens (Silésie), ch.-l. de
la régence d'OppeIn, sur la r. dr. de l'Oder, à 50 k.
S. fi. de Breslau, à 420 kil. S. E. de Berlin: 7000 h.
cathoUque, institution de sages-femmes.
Belle église de St-Adalbert, érigée en 995 par l'évê-
3ue de Gnesne, et regardée comme la plus ancienne
e là Silésie supérieure; belles promenades dans les
environs. Commerce très-actif de vins, bestiaux,
produits minéraux. — Oppeln a jadis été le ch.-l.
d'une principauté. EDe fut depuis 1200 la résidence
des ducs de la Silésie supérieure de la maison des
Piast. Cette maison s'étant éteinte en 1532, la prin-
cipauté passa sous la domination de l'Autriche ; elle
fut incorporée jpar Frédéric 11^ en 1742, avec le
reste de la Silésie, à la monarchie prussienne. — La
régence d'Oppeln est bornée au N. parcelle de Bres-
lau et le grand duché de Posen, à l'B. par le royaume
de Pologne, au S. par la Moravie, à 1*0. par la
Bohême; elle a 230 kn. sur 160; 900 000 h. Sol mon-
tagneux, riche en mines de fer et de zinc.
OPPEKHEIM, Bonconiea, v. de la Hesse-Darm-
stadt, sur la r. g. du Rhin, à 16 k. S. R. de Hayence;
2500 hab. Pont de bateaux : belle église eothique
de Sle-Catherine, contenant les tombeaux de la fa-
mille Dalberff. Sur une montagne voisine, ruines du
château impérial de Landskron, bâti par Lothaire lî,
et détruit par les Français en 1689. vins renommés.
—Forteresse romaine dès le !•' siècle av. J.-C. , elle
devint ville impériale en 1079. Cette ville a beaucoup
souffert pendant la guerre de Trente ans; elle a été
prise par les Suédois en 1631 , par les Français en
1689, 1792 et 1794.
OPPIDO, Mamertum, v. d'Italie (Calabre-Dlt. l«).
à 40 kil. N. E. de Heggio; 8000 hab. Rvèché. Ruinée
par le tremblement de terre de 1763.
OPPIBII , Oppianus, poète ffrec de la fin du n* s.
de J.<43., natif de Coryce ou d'Anazarbe en Cilicie,
suivit en exil son père, sénateur d'Anazarbe, qui n'a-
vait pas voulu fléchir devant Septime-Sévère, et con-
sacra son loisir à la poésie. JStant venu à Rome , il sut
Slaire à Caracaila, qui, à sa prière, rappela son p^re
e l'exil; mais il y fut, quelque temps après, emporté
par une maladie épidémique : il comptait à peine
30 ans. On a sous son nom deux poèmes didactiques,
la Pêche {Halieutica) eUa. Chasse {Cynegetica). Selon
Schneider et R. Martin, ces deux poèmes ne peuvent
être d'un même auteur, et il y aurait lieu à distin-
g[uer un premier Oppien , auteur des Haliealtea , na-
tif d'Anazarbe, qui aurait vécu sous Marc-Aurèle, et
un 2* Oppien, auteur des Cynegetica , c^ui se dit lui-
même natif d'Apamée sur l'Oronte , et qm aurait vécu
sous Septime-Sévère et Caracaila; ce 2*0. serai tpour
le talent fort inférieur au premier. La 1** édit. (TOp-
Înen fut publiée par les Juntes à Florence en 1515;
es meiUeures sont celles de Schneider, Strasbourg,
1776 et 1813; de Belin de Ballu, Paris, 1786, et de
Lehrs, dans la Bibliothèque grecque des Didot, 1846.
La Chasse a été trad. en français par Belin de Ballu,
1786, et la Pêche par Limes, 1817.
OPPIUS (C), tribun du peuple en 215 av. l.-C. A
la suite des malheurs causés par les victoires d'An-
nibal, il fit rendre une loi qui mettait des bornes au
luxe des femmes et leur interdisait de porter sur
elles plus d'une demi-once d'or. Cette loi excita chez
les dsunes romaines un mécontentement général, et
elles parvinrent, 18 ans après, à la faire révoquer,
malgré Popposition de CatQA. — Un autre C. Op-
plus . lieutenant et ami de César, est resardé comme
le véritable auteur de la Guerre dCAfriqHey qu'on
attribue vulgairement à César même et qiron trouTC
à la suite des Commentaires de ce généraL
OPPORTUins (Ste), abbesse de Montreuil, dans
le diocèse de Séex, au viu* siècle, était d'une des
meilleures fkmitles du pays d'Auge en Normandie.
Elle mourut saintement en 770. On la iéte le 23 avril.
OPS , la grande déesse italique des temps primi-
tifs, passait pour l'épouse de Saturne, et a été en
conséquence identifiée avec Rhée , Cybèle , et U
l^rre. Son nom veut en effet dire Terre dans la vieille
langue italique. On célébrait à Rome eh son bon-
neur le 14 des calendes de janvier (19 déoaiabre) des
fêtes appelées Qpolet.
oran
— 1383 —
ORâN
OPSLOE, V. de Norvège (Aggerhuus), conliguë à
Christiania, à l'E., est regardée comme un faubourg
de cette capitale. C'est une ville très-ancienne : elle fut
fondée en 1058 par le roi Harold Haardraade. Après
Fanion de la Norvège avec le Danemark, elle devint
la capitale du royaume; mais elle fut détruite par
im incendie en 1624, et Christian IV fit construire à
sa place la ville de Christiania. Elle est restée néan-
moms la résidence de Tévéque de Christiania.
OPSOPŒtTS (Vincent), philologue, né en Fran-
ooDie au zv* s., mort en 1540, tint une école à Ans-
pach pour l'enseignement des langues anciennes. Il
a laissé des corrections et des notes sur Démosthène,
1534, des notes sur V Anthologie, un petit poème de
ÂTte bibendij et a donné les premières éditions de
Polybe, de Inodore de Sicile ^ des Lettres de S. Ba-
tile et de S. Grégoire de Naxianxe. — Jean Opso-
P«u5, médecin, né en 1556 dans le Palatinat, mort
à Heidelberg en 1596, a donné dea éditions de di-
vers traités dHippocrate et des Oracles sibyllins , et
des notes sur Smêque^ Frontiny Maerobe, etc.
OPTAT (S.), Optatus, évoque de Milève en Numi-
die, au iv* siède, m. vers 384, était, au témoignage
de S. Augustin , un des prélats les plus savants de
son temps. H combattit Terreur des-Donatistes. On a
délai un traité X>e schismate Donatistarum (Paris,
2569 et 1700, in4bl., édit. Dupin). Ses autres écrits
sont perdus. On le fête le 4 juin. — V. bersent.
OPTATIEN , P. Porphyrius Optatianus , poète
latin qui virait sous Constantin, est auteur d'un Pà-
négYAjue de Constantin, morceau bizarre dont les
vers forment diverses figures, tel qu^un autel, un
orgne, etc. Ce panégyrique se trouve dans les Poe-
moiavetera de Pithou, Paris, 1590, et a été donné
à part par Welser, Augsbourg, 1595.
ORACLES , Oracula. On nommait ainsi chez les
Païens et les réponses que faisaient les dieux aux
mortels qui Tenaient les consulter et les lieux où. Ton
Tenait recevoir ces réponses. L'Asie Mineure, la Grèce,
ritalie comptaient beaucoup d'oracles, entre autres
ceux de Dodone, de Delphes, d'£pidaure, de Tropho-
nius, de Cumes, de Préneste ; il faut y joindre l'oracle
de Jupiter Ammon en Libye. Les réponses s'obtenaient
de diverses manières. A Delphes, elles étaient rendues
par une prêtresse nommée nymw; à Dodone, tantôt
par des femmes , tantôt par des colombes ou même par
le brait des arbres; dans l'antre de Trophonius et
à Épidaure le dieu parlait en songe au fidèle ; à Pré-
neste, on a^tait des espèces de dominos j à Rome,
OD consultait les Livres sibyllins. Parfois on pre-
nait pour la réponse de Voracle le premier mot que
l'on entendait au sortir du temple, ou bien on in-
terprétait comme révélation des dieux un coup de
tonnerre, un éclair ou même le moindre bruit, le
Sjouvement fortuit d'un être ou d'un objet apparte-
nant à foracle. Les réponses étaient souvent en vers;
parfois on les écrivait sur des feuilles de roseau ; elles
étaient toujours conçues en termes ambigus, de
manière à pouvoir s'adapter à l'événement une fois
accompli. Les oracles se turent à mesure que dimi-
nua l'idol&trie et que le Christianisme fit des progrès.
Porphyre avait éicrit une Philosophie des Oracles
dont nous n'avons que des fragments. On doit à Yan
Diîe un curieux ouvrage De orcu^ulis veterum ; Fon-
lenelle a donné l'Histoire des Oracles.
ORACLES MAGZQUB6. F. ZOROASTRB.
OmADOCR-SCR-YATIlES , ch.-l. de cant. (Hte-
▼îenne), à 12 kil. S. E. de Rochecbouart: ^10 hab.
ftame, blanc d'Espagne; gants de peau d'agneau.
OBAH, Gilba ? V. maritime de l'ALgérie, cb.-l. de
h pnov. d'Oran. à 360 kil. 0. S. 0. (TAlger, par 35*
Wlax. N. « 2* 60^ long. 0., au fond d'une baie de la Mo-
•literraoée , entre les caps Falcon et Ferrât : 17 370 h.,
dontenv. 10000 indigènes. Préfecture, cn.-L de di-
nsion militaire, trib. de 1^ inst. et de commerce. Ëvô-
ché, créé en 1867. Oran n'a qu'un mauvais mouillaffe:
Mers-eUtébir lui sert de port. Fortifications: plu-
sieurs beaux édifices. — Fondée par des Maurescnassés
d'Espagne, cette ville fut prise en 1505 par les Espa-^
gnols, oui y firent de magnifiques travaux de défense
et d'emoeliissement, ce qui lui avait valu le surnom
de Corte-chica, petite cour. Les Ifaures la reprirent
en 1708, et, malgré une interruption de 60 ans (1732-
92), ils la possédèrent jusqu'au temps de la conquête
française; elle fut occupée par les Français en 1831.
Elle avait été presque ruinée par des tremblements do
terrç en 1790 et 91 : c'est à la suite de ce dernier que
les Arabes rentrèrent dans la place, abandonnée par
les Espagnols. — La prov. d'Oran , la plus occiden-
tale des 3 prov. de l'Algérie, entre la Méditerranée
au N., le Maroc à l'O., le Sahara au S., et la prov.
d'Alger à l'E. , a 102 000 kil. carr. et compte 670 697
hab. , dont 50 000 Européens. EUe est arrosée par le
Ghélif, la Macta, la Taina, et est divisée en terri-
toire civil et territoire militaire, dont les proportions
varient avec les progrès de la colonisation.
.GRANGE, ArausiOt ch.-l. d'arr. (Yaueluse), près de
lar. dr. de l'Aygues, à30 kil. N. d^Avignon; 10 007 h.
Trib.de 1~ inst., collège^ bibliothèque; station du che-
min de fer de la Méditerranée. Filatures de soie,
moulins à ouvrer la soie; garance, trufies, safran,
vins, eaux-de-vie, miel, laines, etc. Belles ruines
d'un amphithéâtre romain et d'un are de triomphe,
ditdi; Marins, qui aurait été érigé en mémoire de la
victoire gagnée par Marins à Aix sur les Teutons {102
av. J.-C), mais qui est plus probablement de l'épo-
que d'Adrien; statue de Raimbaud, comte d'Orange
en 1099 (érigée en 1831), et l'un des héros du Tasse.
Ane. évêché, université et parlement. — Ane. cité
des Cavares , célèbre par la victoire des Teutons sur
Manilius etCépion, en 105 av. J.-C; colonisée par
César ; prise auv* s. par les Wisigoths, les Bourgui-
gnons et les Francs; elle finit par avoir des princes
particuliers (F. ci-après); le dernier étant mort en
1702,LouisZIV s'empara de la ville, qui depuis est
restée unie à la France. Orange* eut beaucoup à souf-
frir pendant les guerres de religion. 11 s'y tint un
grand nombre de conciles,
ORANGE (Principauté d'), anc. seigneurie enclavée
dans le Comtat Venaissin, avait au xvui* siècle 60 k.
sur 30, mais avait été jadis plus considérable. Places
principales : Orange (ch.-L), Courteson, Causans.<-
Jadis partie du pays aes Cavares , dans la Viennaise ;
comprise ensuite dans le roy. des Bur^undes et dans
la Bourgogne mérovingienne et carlovingienne, puis
dans la Bourgogne cisjurane de Boson et dans le roy.
d'Arles, elle devint seigneurie dès le ix* ou le z* s., .
et comté au xi". Quatre maisons y ont régné succes-
sivement : 1* celle de Giraudd'Adhémar, éteinte en
1174, à laq. appartient le comte Raimbaud; 2" celle
de Baux, de 11 85 à 1373; S"* celle de Châlon, jusqu'en
1030; 4° celle des Nassau. Ceux-ci s'étant éteints
en 1702, Louis XIV réunit la principauté à la
France, malgré les prétentions diverses des Naasau-
Dietz , du roi de Prusse Frédéric-Guillaume I (qui y
Prétendait du chef de sa mère), et du prince de Conti,
éritier des Longue ville, qui déjà avaient eux-mêmes
contesté cet héritage aux premiers Nassau. Néan-
moins la maison de Nassau, qui règne auj. en Hol-
lande, donne touj. le titre de Prince d^ Orange à l'hé-
ritier présomptif de la couronne. D'un autre côté, une
maison française , celle de Mailly, dont un membre
avait épousé une héritière d'Orange, conserva le droit
de porter le titre de Princes d'Oranae. La princi-
pauté d'Orange fut annexée au Dauphiné; en 1790
elle fut comprise dans le dôp. de Vaucluse.
OBAHGE, grand fleuve de TAfrique australe (Hot-
tentotie), est formé de deux branches qui sortent du
Drakensberg dans le pays des Cafres, le Gariep sep-'
tentr. ou Fleuve Jaune et le Gariep mérid, ou Fleuve
Noir, coule, aprè»i sa jonction, de TE. à 1*0. et tomba
dans l'Océan Atlantique par une seule embouobure»
par 28'' 32' lat. S., après un cours de 1650 1^ I<es
hippopotames et les crocodiles y abondent. Ce neuve
croit périodiquement comme le NiL Son lit contient
beaucoup de quartz et des opales.
ORBE
~ 1384 —
OKCH
ORANGE (Philibert de chalon, prince d*), grand
capitaine du xvi* s., né en 1502, au ch&teau die No-
zeroy (Jura), m. en 1530. François! lui ayant confis-
qué en 1517 la principauté d'Orange narce qu'il ne
voulait pas reconnaître la suzeraineté de la France, il
se retira auprès de Gharles-Quint, qui lui donna le
comté de St-Pol. Pris par les Français en 1525 , il fut
enfermé au cb&teau ae Lusignan et y resta jusqu'au
traité de Hacîrid (1S26). Il accompagna le connétable
de Bourbon au siège de Rome, lui succéda dans le
commandement des Impériaux, s'empara du château
St-Ange, et força le pape à accepter les plus dures
conditions. Vice-roi de Naples en 1528, fl força les
Français à lever le siège de cette ville et à quitter le
royaume (1528), mais il se déshonora dans cette oc-
casion par la cruauté qu*il exerça envers ceux des
Napolitains oui avaient accueilli les Français. Chargé
de commander l'armée impériale en Toscane, il as-
siégeait Florence (1530), lorsqu'il ftit tué, à Tâge de
28 ans. Brantdme a écrit sa Vie.
ORANGE (Guillaume et Henri Frédéric db nassad ,
princes d'). F. Guillaume et nassau.
ORANGISTES, Orangemenj nom de mépris donné
en 1689, par les Catholiques restés fidèles à la cause de
Jacques II, aux Protestants d'Irlande qui avaient re-
connu l'usurpation de Guillaume d'Oranffe. Il désigne
encore aujourd'hui ceux des membres au parti tory
qui s'opposent dans le parlement à toute concession
en faveur des Catholiques d'Irlande.
ORANIENBAUM (c.-à-d. oranger) , v. forte de la
Russie (St-Pétersbourg). à 41 k. S. 0. de St-Péters-
bourg, sur le golfe de Finlande, vis-à-vis de Kron-
stadt; 1500 hab. Chftteau impérial (ancienne maison
de plaisance bâtie par Henzikoff) ; école des cadets ;
hôpital des marins.
ORATOIRE (Pères del'), congrégation religieuse,
fondée à Rome en 1550, par S. Philippe Néri, sous
le nom de Confrérie de la Trinité, fut d'abord desti-
tinèe à donner des secours aux pèlerins que la piété
amenait à Rome. Quelque temps après, le fondateur,
ayant entrepris ^'instruire les enfants, se fit aider
par de jeunes ecclésiastiques qu'on nommait Orato-
riens, parce qu'ils se plaçaient devant l'église |K)ur
appeler le peuple à la prière. Ce nom s'étendit bien-
tôt à l'ordre entier. Les Pères de l'Oratoire vivaient
en communauté, sans aucun vœu spécial. I^ur nom-
bre, qui n'était d'abord que de 15, s'accrut bientôt
indéfiniment et l'ordre s'enrichit rapidement. Leur
siège principid à Rome était l'église de Notre-Dame
de la Vallicella, dite Chiesa Nuova. — Ea 1611, P.
de BéruUe imita cet institut en France en y fondant
VOratoire de Jésus, que confirma Paul Y en 1613.
Cette dernière institution avait pour but d'honorer
l'enfance, la vie et la mort de J.-C, d'instruire la jeu-
nesse, d'élever des clercs pour l'£fflise dans les sémi-
naires, d'enseigner le peuple par la prédication et les
missions. Cet ordre a prodmt beaucoup d'hommes
distingués (Malebranche, Massillon, Hascaron, Ri-
chard Simon, le P. Lelong, La Bletterie, Foncemagne,
Botteville, Daunou, etc.), et a rendu de grands ser-
Tices à l'enseignement : ses collèges les plus renom-
més étaient ceux de Juilly et du Mans. Etabli d'abord
rue St-Jacques, à Paris, il eut dans la suite son ch.-l.
dans l'église de VOratoire (rue St-Honoré). — Sup-
primé en 1790, l'Oratoire a été rétabli à Pans en 1853,
mais sur de nouvelles bases, par M. l'abbé Petètot,
sous le titre d'Oratoire de VImmaculée Conception.
On doit au P. Perraud VOratoire de France au»
XVII» et xtx* siècles, 1 vol. in-8, 1865.
ORB. Orobis, riv. de France (Hérault), naît près
dt: Caylar, passe â Béziers, et se iette dans la Médi-
terranée près de Port-Yendres.après un cours de 1 1 0 k.
ORBE , Orhen en allemand, Urba ou Urhigenum
«D latin . ▼. de Suisse (Vaud), sur l'Orbe (qui tombe
dUns le lac de NeufchâteH , à 24 kil. N. de Lausanne;
9100 h. — Conquise par les Suisses en 1475.
ORBEG, ch.-l. de c. (Calvados) , dans l'anc. paya
d*Auge,à20 kil S. E. de Li»ieux, sur l'Orbec (affluent
de la Toucque) ; 3266 hab. Collège. Draps, étoiïes de
laine, rubans, tanneries.
0RBI6NT (Alcide d*), naturaliste, né en 1802 h
Couêron (Loire-Inf.) , m. en 1857, était fils d'un chi-
rurgien de marine. Il exécuta de 1826 à 1833 un grand
voyage d'exploration dans l'Amérigue du Sud, et fut
nommé en 1 852 professeur de paléontologie au Mu-
séum, chaire créée pour lui. lia publié, entre autres
ouvrages : Voyaae dans l'Amérique méridionale (7 v.
fr. in-4, avec planches, 1835-1849), où sont décrites
eaucoup d'espèces nouvelles; GiUerie ornithologie
que (1836) ; Paléontologie francain (1836), et a pris
part au Dictionnaire universel cChistoire naturelle de
Ch. d'Orbigny, son frère (13 v. in-8, 1829-1849).
ORBITELLO, V. d'Italie fToscane), à 100 kil. S. de
Sienne, sur le petit lac cf'Or&tfe//o; 3000 hab. Port
commode. Prise par les Français en 1646.
ORCADES. Orkneys en anglais, groupe d'Iles si-
tué au nord de la pointe septentrionale de l'ficosse,
par 38» 42'-59* 22* lat. N. et 4* 35'-5* 35' long. 0. , est
séparé du comté de Caithness par le détroit de Pent-
land. On en compte 67 , dont 29 habitées : Pomona
ou Mainland, Hoy, les deux Ronaldshay, Sanda, Sha-
pinshay, Stronsay, Westray sont les principales ; on
y compte 31 000 nab. Climat humide, pluies perpé-
tuelles, froid moins vif que n'indiquerait la latitude;
sol montueux et peu fertile, pâturages, bétail, pê-
che. Les Orcades, jointes au Shetland, forment un
des comtés de l'Ecosse; il compte 62000 h. et a
Sour ch.-L Kirkwall. — Cest la Aotte d'Agricola qui
t connaître ces Iles aux Romains, vers 84. Au x*
siècle, elles furent conquises par des pirates nor-
mands qui en exterminèrent les habitants; plus tard,
elles passèrent à la Norvège : le roi d'ÉMSse Jac-
ques III les recouvra par son mariage avec Margue-
rite, fille du roi de Norvège (1470). Jacques VI con-
solida cette possession, qui était disputée par le Da-
nemark, en épousant Anne, fille du roi de ce pavs.
Données en apanage à un fils naturel de Jacques V,
elles passèrent en 1696 dans la famille Hamilton.
ORCAOBs AUSTRALES, ditos aussî NouvelUs-Orcodes
et Powell , groupe dlles du Grand-Océan Austral , par
60* 46' lat. S. et 47" long. 0. , au S. E. de l'Amérique
et à TE. N. E. des Nouvelles Shetland. Elles sont ari-
des et désertes : des pics aigus forment les sommets
de la plupart. Les deux principales sont Pomona ou
Coronatton , dominée par deux montagnes , dont
l'une a 1645" de hauteur et l'autre 1320"; et Laurie^
dont le point culminant a 940". On pècne des pho-
ques sur leurs bords. — Ces Ûes furent découvertes
en 1819 par le capitaine anglais Smith.
ORGAGNA, peintre. F. orgaonà.
ORCHA, V. de Russie (Mohilev), sur le Dniepr, à
75 kil. N. de Mohilev; 2000 han. Défaite du czar
Wasili TV par les Polonais en 1514.
ORGHIES , Origiaeum , ch.-l. de cant (Nord) , à
18 kiL N. E. de Douai; 3708 hab. Huile, bière, ge-
nièvre; tanneries, poteries, etc.
ORCHIMONT, rillage de Belgique (Luxembourg),
sur la Semoy, près des frontières de France et de la
prov. de Namur ; 300 hab. Restes d'un ch&teau fort,
pris et rasé en 1636 par les Français. Ane. cooité.
ORCHOMÊNE , Orchomenus , auj. Kalpaki. Tille
fort ancienne d'Arcadie, à l'E., un peu au N. de
Mantinée, existait dès le temps d'Homère. Dans la
guerre du Pèloponèse, elle fut prise par les Athé-
niens. Dans les guerres entre les Ëtoliens et les A-
chéens, elle tint d'abord pour les premiers; prise
par Cléomène, puis par Antigène, elle finit par entrer
dans la ligue acbéenne. Elle était en ruines du tempe
de Strabon ; à l'époque de Pausanias elle avait été
reb&iie et renfermait des temples remarquables de
Neptune et de Vénus.
ORCHOMÊNE, V. de Béotie, dite 0. Minjfenne, parce
qu'elle fut fondée par les Minyens, avait d'abord été
bfttie dans la plaine qui depuis fut couverte par le
lac Copals. mais une inondation força les habitants
à aller s'établir sur le mont Acontion , presque à
OttEG
1385 —
OREN
remboachure du Céphise dans le lac. Elle était jadis
U capit. de Tempire minyen, qui comprenait tout le
11.0. delà Béotie,Ghéronée, Haliarte, Lébadôe, Coro-
Dée, et qui infime rendit Thèbes tributaire; mais,
(0 ans après la ruine de Troie, elle fût prise par les
Béotiens et fit dès lors partie de leur ligue. Ayant
fouln s'en séparer en 367, elle fut prise par les T hé-
bÛDs qui mirent ses habitants à mort ou les réduisi-
rent en esclavage. Rétablie par les Athéniens pour
ifbihlir Thèbes, elle fut détruite de nouveau par les
Tbébains; rebâtie une 3* fois par Philippe en 338, elle
ne put reprendre son ancienne splendeur : elle était
prôque aéserte à l'époque de Strabon. On trouve
cDoore près du village de Scripou des ruines im-
portantes de son acropole. On plaçait dans cette ville
ronde de Tlrésias et le tombeau d'Hésiode. — Sylla
battît près d*Orcbomène Archélatis , général d'Antio-
ehus le Grand, en 87 av. J.-C.
ORCIfiRES, ch.-l. de cant. (Hautes-Alpes), sur le
Dnc, à 52 kU. N. d'Embrun; 1405 hab.
ORCUS, nom de Pluton chez les Romains. On le
lait dériver du grec orkos, serment, parce que Plu-
ton était invoqué lors de la prestation des serments,
et que Tonde au Styz était le garant le plus terrible
de la sainteté des promesses.
ORDAUB, da saxon ordal^ le môme mot qu'ttf-
iheU, jugement Yoy. jugement de dieu.
ORDELAFFI (Cecco), d*une famille gibeline, s'em-
pira en 1315 du gouYemement de Forli , sa viÙe na-
tale, qai resta dans sa famille jusqu'en 1480, époque
à laiqueUe la veuve du dernier Ordelaffi le vendit à
JérOme Riario, neveu de Sixte IV.
ORDERIC VITAL , né en 1075 en Angleterre, à
Ateham, près de Shrevesbory, de parents français,
mort vers 1150, dan^ l'abbaye de St-£vroul en'Ou-
che (Nonnandie), a laissé une Histoire ecclésiastique,
en 13 livres, qui va de la naissance de J.-G. à l'an
1141, et qui est une des sources les plus précieuses
pour Thistoire de France. Elle a été publiée par Du-
cbesne, dtnslesScriptoreshistorix normanntex, Pa-
ris, I6I9, et par A. Leprévost, 1838-55. M. Dubois
Ta traduite en français (dans les Mémoires relatifs
àVhisioire de France de M. Guizot, 1827).
ORDOGNO, nom de plusieurs rois des Asturies et
de Léon, dont le plus important est Ordogno H,
qui régna de 918 à 923. Il quitta Oviédo pour s'é-
ublir à Léon. U prit et rasa Talavera, battit Abdé-
rame III en 916 et alla au secours de la Navarre;
nais ii perdit la bataille du Val de la Jonquera, 921.
OREADES (du grec orof , montaçne), nymphes
•les montagnes , et compagnes de Diane.
ORÉE, V. de TEubée. Foy. histiâb.
ORÉGO!! (1'), fleuve des États-Unis, prend sa source
àim les monts Rocheux, par 50" lat. N. et llS"" 50'
l0Dg.0., coule d'abord au N. 0. jusqu'à 52» lat. N,,
pais retourne au S. , et, arrivé au 46* lat. N. . se di-
rige à ro. pour se jeter dans le Grand-Océan par
i^ 19* lat. N. et 126* 14' long. 0., entre les caps
'in Désappointement et d'Adam après un cours d'env.
IWiOk. Il avait d'abord été appelé Co{um&ta,dunom
<la premier navire qui y entra en 1792.
ottGOH, vaste contrée de l'Amérique du Nord , en-
tre ks monts Rocheux à TE. . le territoire de Wasr
hiQgton au N., le grand Océan àl'O. et la Califor-
'^^e aqS., est arrosée par l'Orégon, qui lui donne
son oom. Ce pays, anc. annexe des possessions fran-
çaiiesdu Canaaa, ne commença à être exploré qu'en
1*92 : i cette époque, un b&timent américain, le
Cofumbia, entra dans le fleuve qui depuis a pris son
nom. Vers 1811, un citoyen américain, J. Astor,
fonda près de l'embouchure du fleuve un établisse-
<D«Qt pour le commerce des peneteries : c'est la
Tille actuelle d'Astoria. Pendant la guerre de 1812,
«s Anglais se rendirent maîtres de cet établissement
H accaparèrent la navigation dû fleure. De là entre
les Anglais et les Améncains de longues contesta-
tions; en 1846 le pays fut jiartagé et un traité fixa
U limite entre les deux puissances au 49* de lat N.,
donnant aux Etats-Unis ce qui est au S. de cette li«
gne et à la Grande-Bretagne ce qui est au N. L'0«
régon américain a été érigé en territoire en 185C
et en État en 1858 ; il a pour ch.-l. Orégon-City, Com-
wallis ou Salem; un archevêché y a été créé par le
pape Grégoire XVI ;ila une université (àMarysville).
OREILLY (Alex.), général au service de l'Espa-
gne, né en Irlande en 1735, avait d'abord servi la
France. Ayant sauvé la vie au roi Charles III lors
d'une émeute suscitée à Madrid en 1766, il obtint la
faveur de ce prince. Il alla prendre possession de la
Louisiane cédée à l'Espagne par la France, dirigea
en 1774 une expédition contre Alger, échoua, mais
n'en conserva pas moins sa faveur. U mourut en 1 794,
au moment où il allait marcher contre la France.
OREL ou ORLOW, T. de la Russie d'Europe, ch.-
1. du gouvt.d'Orel. sur l'Oka et l'Orlik, à 1050 Icil.
S. S. E. de St-Pétersbourff; 32000 hab. Évèché,
tribunaux , gymnase. Grand entrepôt entre 'la Rus-
sie sept, et Ta Crimée (grains, chanvres; vins, miel,
suif, etc.). Cette viUe fut saccagée au xvii* siècle par
les Lithiianiens, et depuis par les Polonais et les
Tartares de Crimée. ^ Le gouvt d'Orel, entre ceux
de Kalouga et Toula au N., de Smolensk et de Tcher-
nigov à ro. , a 420 k. de l'E. à l'O. , 172 du N. au S. ;
1 450 000 hab. Grande exportation de céréales.
ORELLANA (Fr.), voyageur espagnol, né à Tru-
xillo vers 1500, suivit Pizarre, s'abandonna sur un
brigantin au cours du fleuve des Amazones depuis le
lieu où il reçoit le Napo, et parvint ainsi à découvrir,
en 1541, l'embouchure de ce fleuve (qui pendant
quelque temps porta son nom). Il obtint de Charles-
Quint des lettres patentes pour établir des colonies
dans les régions <|u'ii avait visitées et repartit en
1549 avec trois vaisseaux: mais il en perdit deux,
et peu après mourut de chagrin k Caracas.
ORELLI [Jean Gaspard d'), philologue, né en 1787
à Zurich, d'une famille originaire d'Italie, mort eu
1849, d'abord pasteur de l'élise réformée à Ber-
game, puis professeur à Coire (1814), fût appelé
en 1819 à Zurich pour occuper la chaire d'éloquence
et d'herméneutique, résigna ses fonctions en 1822
parce qu'on suspectait son orthodoxie, mais fut bien-
tôt rappelé et rat nommé en 1833, lors de la fon-
dation de l'Université de Zurich, professeur extraor-
dinaire de littérature ancienne. Outre quelques ou-
vrages originaux {Histoire de la poésie italienne,
1810; Vietorin de Feltre, 1812; \a Réforme en Suisse,
1849), on lui doit des éditions fort estimées do Cicé-
ron, Zurich, 1826-38; de Phédf«, 18^»; de VeUeius
Patereulus, l93S;dQSalluste, 1840; d*Horaee, 1837
et 1843; de TaeiU, 1846-48; de la Théoaonie d'Hé-
siode, 1836, une édit. toute grecque de Platon, avec
les scnolies et les glossaires anciens , 1 839 ; et un pré-
cieux recueil d'inscriptions, Inseriptionum latina-
rum amplissima collection 1828, 2voL in-8, préfé-
rable à tous les recueils analogues publiés jusçpie-là.
La plupart de ses éditions son taccompaçnées de com-
mentaires où brillent une érudition variée et choisie,
une rare sagacité, une précision et une correction re-
marquables. ^ Son frère, Conrad d'O., 1771-1849,
est connu par de savantes recherches sur la langue
française. — Jean Conrad d'O., cousin des préc,
1770-1826, pasteur et conseiller ecclésiastique à Zu-
rich, a donné des éditions des fragments de iVtco-
las de Damas, grec-latin, Leipsick, 1804-11, 2 vol.
in-8; d'Àmobe, 1816; du philosophe Salluste {De
diis et mundo), 1821 ; les Opuscula Grœcorum sen-
tentiosa, 1819-21, et une édition de ProcopSf qui
n'a été terminée qu'après sa mort, 1828.
OHENBOURG, v. forte de la Russie d'Europe, dans
le gouvt d'Orenbourg, au confluent de l'Oural et de
la Sakmara, à 1900 kiL S. E. de St-Pétersbourg et
à 1300 k. S. d'Oufa; 15000 h. Evéché grec ; mufti
musulman: école militaire. On remarque la ca-
thédrale, bâtie sur un rocher de jaspe rouge, la chan-
cellerie , la Cour de commerce et celle des échan-
ges. Entrepôt du commerce de l'Asie avec l'Europe
ORES
— 1386 —
ORFI
du Nord; les Garayanes de Khiva , de la Boukharie
et des Indes viennent y échanger les objets les plus
précieux de PAaie contre les produits européens :
draps, Y^ur^ toiles et TÔtements. cuirs de Russie,
suifs renommes; Terroterie. Grandes foires de che-
Taux et de moutons. — Bâtie d'abord en 1734 au
confluent de TOural et de l'Or sous le nom d'Ord,
cette Tille fut transférée en 1739 à 200 kil. plus bas
sous le nom de Kratnogortkaîa; elle fut construite
dans son emplacement actuel en 1742, et reçut abrs
le nom d'Orenbourg. Elle a été quelque temps le ch.4.
du gouTt qui porte encore son nom. — 6e gouYt,
Tue des gouTts orientaux de la Russie d'Europe, eon«
fine à l'Asie : il est situé entre ceux de Perm au N.,
de Viatka au N. 0., de Kazan et de Simbirsk k TO.,
d'Astrakhan au S., et le gouvt de Tobolsk au N. £, ;
il a 40000000 d'heet., 900 kil. sur &80, et compte
environ 1 700000 hab. , dont beaucoup de'Gosaques,
Baskirs,- Tchérémisses, qui sont mahométans ou
païens; il a pour ch.-l. OuÂi (c'était précédemment
Orenbourg). Ce pays est divisé en 2 parties par les
monts Ourals et arrosé par l'Oural, le Tobol, la Kama
et roufa. Sol généralement fertile en blé, lin, chan-
vre. Bétail et animaux sauvages, dont quelques-uns
féroces. Or, cuivre, fer, vitriol, marbre, albâtre, cris-
taux, jaspe, agate, etc.: poisson , caviar, ichthyo-
colle, etc. Toute la irontiëre est garnie d'une liçae de
fortins en bois pour la défendre contre les Kirghiz.
OBlÊNOQUE, Orinoco en espagnol, grand fleuve de
l'Amérique du Sud, natt dans les monts de Parime
(Venezuela), par Qb" long. 0. , 5* 6' lat. N., décrit un
large quart de circonférence, puis coule au N. etàl'E.,
arrose Esmeralda, Alures, (Jrbana, Caycara, An-
gostura, et se jette dans l'Atlantique par 50 bouches
(dont 7 navigables, entre autres la Bocca de Navios),
après un cours de 2500 kil. Il reçoit à droite le Mar-
qniritari, le Padamo, le Garoni, le Yentuari, et à gau-
che le Guaviare, la Meta et l'Apure. Un bras céléore,
le Gassiquiare, le fait communiquer avec l'Amazone.
Ses cataractes, prés d'Atures, sont effrayantes. Pro-
fofiâ et large, il déborde dans la saison des pluies jus-
qu'à 100 ku. de ses rives; àson embouchure, il ressem-
ble à un lac ; la marée y est sensible jusqu'à 450 kil.
de son embouchure; il porte les plus gros navires. —
Colomb, dans son 3« voyage, en 1498, vitl'Orénoque
ou du moins la plus grande de ses branches (la Bocca
de Naniot), et de sa largeur conclut l'existence d'un
trés-vaste continent,
ORÉNOQDB (dép. de 1'), un des dép. de la république
de Venezuela, séparé du Brésil par le fleuve des Ama-
zones, est divisé en 3 provinces (Varinas, Apure et
Guayana), et a pour ch.-l. Varinas. Quoique très- vaste
:i250 kiL sur 1100) , il n'a guéres que 180000 hab.;
il est couvert de vastes forêts.
ORENSB ouGALOAs D*oB£N8B,i4oM«ea{û2â?,v. d'Es-
pagne (Galice) ,capit. de la prov. d^Drense, sur la r. g.
du Minho, à 320 1. N. 0. de Madrid; 5000hab. Eaux
:hermales renommées. -~La prov^i d'Orense, entre
selles deLugo au N., de Pontevreda à l'C, le Portugal
au S., et la Vieiile-Castille à l'Ë., est arrosée par le
Minho, le Sil et la Lima; 390 000 hab.
OBESME (Nie), écrivain français, né à Caen vers
1320, m. en 1382, devint en 1356 grand maître du
collège de Navarre, fut chargé de terminer l'éduca-
tion du Dauphin (Charles V), et nommé en 1377 évé-
que de liaieux. On a de lui, entre autres ouvrages,
des traductions françaises de la Morale (1488) et de la
Politique d'Aristote (1489) , entreprises par ordre de
Charles V, et U6 sermons.
GRESTE, Oreeteê, fils d'Agamemnon et de Cly-
temnestre, fut, après le meurtre d'A^^unemnon par
Clytemnestre et Slgisthe, envoyé par sa sœur Electre,
chez le roi de Phocide, Stropiiius son onde, où il
passa sa jeunesse et contracta avec Pylade, fils du
roi, cette amitié qui les a rendus st célèbres l'un et
l'autre. Rentré furtivement dans Argos. il se fit re-
sonnaître d'Electre et, de concert avec eue. vengea la
mort de son père par oelie des deux coupables; mais
il fut aussitôt poursuivi par les Furies, et depuis il
promena partout ses remords et sa démence : en At-
tique,où rAréopage et Minerve l'acquittèrent; àtré-
zènci où il se fît expier; en Tauride, où il acheva de
se purifier en courant risque de la vie, et où U re-
trouva sa sœur Iphigénie. De retour en Grèce, il
monta sur le trône d'Arsos. auquel il Joignît celtii de
Sparteaprèslamort deMènélas, aonna£lectre,sa sœur
atnée, en mariage A Pylade, et épousa lui-même Her-
mione, fiUe d'Hélène et de Ménélas, après avoir tué
ou fait tuer au pied des autels Pyrrhus, fils d'Achille,
qui avait voulu la lui enlever. Il moiirut à plus de
90 ans, piqué par un serpent. Les aventures tragi-
ques d'Oreste ont iii^iré Eschyle dans les Choépho-
res et Les BuménideSf Sophocle dans Électn^ Euripide
dans Electre, Oreete et Jphi^nie en Tawride, Elles
ont aussi été représentées sur la scène moderne dans
VAndromaque de Racine , TOref te et Pylade de La-
ORBSTE, gouverneur d'Egypte sous Théodose, eut
sans cesse a lutter contre les violences de S. Cyrille
et ne put empêcher le meurtre de la savante Hypa-
tie, dont il était le disciple et l'ami.
ORBSTS, père de l'emp. Auffustule, était un officier
d'Attila. S^étant fixé en Itaue après la mort de ce
chef, ilv devint tout-puissant sous l'empereur Julius
Népos (473); mais bientôt U détrôna ce prince et
donna la couronne A son propre fils Romulus Augus-
tule (475). Odoacre, vainqueur de ce dernier» fit met-
tre Oreste à mort (476).
ORFA, primitivement CalUrhoëA*Édesee des Grecs
et des Groisés, v. de la Turauie d'Aûe (Diarbékir)
ch.4. de Uvah, près du lac El-lDrahim-el-]La]il,à ISOk.
S. 0. de Diarbékir; 50 000 hab: Ëvôché arménien;
belles mosquées; ruines d'un palais dit Palais de
i\remrod, caravenserais, bains. Etoffes de coton, cuirs,
maroquins, bijouterie, etc. Grand commerce par ca-
ravanes. Environs délicieux, où l'on a voulu placer
le paradis terrestre. F. édbssb.
ORFILA(Mateo), médecin toxicologiste, né en 1787
à Mahon (Minor(}ue), m. à Paris en 1853, était fils
d'un négociant aisé. 11 étudia la médecine A Barce-
lone et se distingua tellement, surtout en chimie,
qu'il fut envoyé aux frais de la junte de cette ville à
Paris (1807), pour faire une étude plus approfondie
de cette science. Reçu docteur en 181 1| il se fit natu-
raliser Français et ouvrit des cours sur la chimie et
la médecine légale , dont le succès fonda sa réputa-
tion; il publia en 1813 un IVatt^ despèisons qui le
plaça au rang des premiers chimistes. En 1819, il
remplaça Halle dans la chaire de médecine légale ,
chaire qu'il échangea en 1822 contre celle de chi-
mie; il fut élevé en 1831 au décanatde la Faculté,
et appelé en 1832 au Conseil de l'Instruction publi-
que. Enlevé en 1848 à son décanat, il conserva ce-
pendant sa chaire. Orfila fit faire de grands progrès
a la médecine lég:ale et fut le véritable créateur de la
toxicologie : il était appelé par les tribunaux d'un bout
de la France à l'autre, dans les accusations d'empoi-
sonnement. Gomme professeur, il réunissait à une
science solide une exposition vive et lucide. Gomme
administrateur, il organisa les écdes préparatoires
de médecine, enrichit r£cole de Paris de l'hôpital
des cliniques, créa un musée d'anatomie comparée
oui, à bon droit, a été appelé de son nom Musée OT'
fila, et légua une somme dé 121 000 pour Tacbever;
il établii en outre une Société de prwuance destinée
à assister les médecins tombés d^ l'inTortune. Ce sa-
vant possédait un rare talent pour la musique et une
admirable voix de basse-taille qui lui aurait permis
de rivaliser avec les artistes les plus renommes. Ses
principaux ouvrages, outre le Traité detpoisons, sont :
Eléments de chimie médicale {ISIV^ Leçons de méde^
cine légale (1821-23), Traité des exhumaHoM juri-
diquex (1830)i ouvrages qui ont eu de nombreuses édi-
tions. Il a dionné en outre plusieurs mémoires, parmi
ORIÂ
— 1387 —
ORIE
leequeb on remarque ses Becherehes sur TeiipoiMNi-
nemetU par Vadde anemeux. Il a laissé d'am{»lM Mé-
moires autobiographiques, eacore inédits. Soa Èloqe
aétépronooeé par ILmtaoisd* Amiens à rAcadémie
de Médecine et par M. Bérard à la Faculté.
ORFORD (comtes d'). F. bussbl et walpolb.
(MtFYlUSB (£lieBB8fflAi , dit), né en 1680àZtttau
(Lusace), m. en 174ô à Forstanberg, fut tour à tour
frère lai, soldat, empirique, horloger, chercheur de
trésors et enfin conseiller de commerce à Gaseel. Il
cnttaToir IzcuTé le mouvement perpétuel (17 12),mon-
tra dans diverses vlUee de Saxe et de Hease une ma^
chine qui , selon lui , résolvait ce problème, et publia
le Mouvement perpéhtel ffûmiffftant (allemand et la-
tin, Caasel. 1719) ; mais U biisa sa machine après le
rapport déCavonnle qu'en fit S, Gravasande. Se jetant
alors du eôté des matières r^gieuses, il conçut le
en même temps à la piété, aux sciences, aux arts, et il
publia sous Le titre d Orf^e orthodoxe (Gaseel, 1721^
un plan de réunion de toutes les sectes religieuses.
OBiGAGlfA (André ciosb) , artiste florentin, 1329*
89), filsd'uo habile orCévre, auteur lui-même de beaux
has-reiiefs, réussi i à la fois dans la peinture» lascnlp"
tors et rarekiteeture, peignit à fresque dansle Campo
Santode Pise le Triomphe de to Jfort et le Jugemeni
dernier^ et dans la chapelle Stroni de Ste-Marie*
Nouvelle, ft Florence, le' Paradis et V Enfer, Enthou-
siaste duDaaie, il l'imita souvent dans ses compo-
sitioDs-, comme lui, il plaça ses amis parmi les élus,
ses «BBemis parmi les dâmaés. Il travailla souvent
avec son frère Bernard, qui était aussi un bon pein-
tre. Comme arebitecte, Orgagna se distingua en oon-
stmisant à Florenee la Monnaie et la belle lo§e des
Lmxi^ qui Isîi fut confiée à la suite d'un concours
où faméreat les plus célèbres aurchitectes du temps;
il fut enfin chargé de tous les travaux d'une chapelle
de richesse merveilleuse votée par la corporation
d'Or-san-Hicfaele après la peste de 1348, et y déploya
tout son génie comme architecte, sculpteur et ome-
memiste. Dans la plupart de jee édifices, il substitua
aux églises gothiques les voûtes à plein cintre. Cet
artiste se i^àosatt à signer comme peintre ses travaux
de sculpture ou d'architecture et comme se^pteur
ceux de peinture. Ilcuitiva aussi la poésie avec succès.
OKGE (V), petite riv. de France (Seine-et-Oise), natt
près de Dourdan, traverse Arpajon, passe près de Ju-
risy, reçoit la Remarde, l'Yvette, et se jeUe dans la
Seine, par la r. g., au S. O. de ViUeneuve-St-Georges,
après un cours de 50 kil.
ORGELET, ch.-l. de c. (Jura) , à 17 kil. S. de Lons-
le-Saulnier; 1912 hab. Ane. place forte. Tanneries,
fromages dits de Gruyère. Rmnes du château de Pré-
siily, pont dit de la Pile, tour de May.
ORIdKRBS, c1l-L de c. (Eure-et-Loir), à 32 k. N. B.
de Châteaudnn ; 545 hab.
ORGËTORIX, riche helvétien, décida ses eompa-
trioies à se jeter sur la Gaule, Tan 69 av. J.-G., et,
pour y réussir, fit une ligue avec le Séquanais Cas-
Ucns et rfiduen Dumnoriz, les engageant à se rendre
mattresdu pouvoir chacun dans sa républigue et pro-
mettant d'en faire autant parmi les Helvéuens. Ceux-
ci. avertis de son projet, le citèrent à comparaître;
il se déroba au jugement, mais il périt presque aas-
sitèt On pensa qiril s'était donné la mort.
OMOBS, Oryta, fêtes de BaochuS) les mêmes que
Ms INonysiiMiues ou Bacchanales , devaient leur nom
à la ftireur sacrée {orghè) qui agitait les célébrants.
OlGOff, ch.-l. de c. (Boucbesdu-Rbdne) , sur la
r. g. de la I>aranoe, à 34 kil. N. B. d'Arles; 3174 fa.
R u!Qesd*ttB château fort> démoli par Louis XI ; restes
d'un aqueduc romain; canal de Boisgeiin, dont on
remarne les écluses et la vodte souterraine.
OUA, OWa, V. d'IUlie (Otrante), à 38 k. £. de
Tsrente: 6000 h. Ëvéché^ Fondée par des Cretois,
neUt vIUb leçut au xr s. des Grecs réfugiés.
ORIBASB, de Pergameoude Sardes, médecin grec,
né vers Pan33S de J.-G.^ m. vers 400. Attaché à la
personne de Julien , il suivit oeprinceen Gaule, facilita
son élévation à l'empire, et lïscompagnadaDs l'ex-
pédition de Perse. Jiîlien Favait nommé questeur du
palais : Yalenttnien et Valensie d^uillérent de cet
emnloi et l'exilèrent ches les barbares. Oribase ne
tarda nas à se faire un nand renom parmi ces pet^
pies, u fut rappelé et oédoaunagé par l'empereur,
vers 369. U avait rédigé sous le titre de Collections
médieaîes ime vaste et précieuse compilation en 70 li*
vres où il avait recueilli les passages les plus impor-
tants d'andons médecins; il ne BOUS en reste qu'en v.
22 livres, dont 9 seulement eu grec Us ont été pu-
bliés sous le titre de CoUecUmem oirHs medicm^ Pa-
ris, 1566. Mous avens aussi de lui un abrégé de cet
ouvrage : Symtpseos UbrilZ, Paiis^ 15&5> et quelques
autres écrits. Ses Qfftcefti complètes ont été pubTiées
en grec et trad. en fr. par MM. Bnssemaker et Da-
remberg. Par., 1851-60, 6 v. In-Ss
ORIGELLARICS. F. BDOOEULAl.
ORICHOVIUS. F. OIZBGBOVBSI. .
ORianf « ▼. et port d'Spire, sur l'Adriaiiqne , au fond
d'un goUe qui sépare r£^ire de l'Illyne, R>ndés, dit-
on, par une colonie de Golehide. Ajoès la guerre de
Troie,eUe fut iarésideoeed'Hélénnsetd'Andromaque.
ORIENT (Empire d'), dit aussi Hus-j^mptre* Empire
Orée eu Bysontûi, Empire de CmuteMUnople, un des
deux empires romainsTormés après U oaort de Théo-
dose le 6rattd,en 395. L'iùstoire oe l'empire d'Orientse
divise en six périodes. Pendant la l'«<395-565) , dont
Justinien est le personnage prinoipal, l'eomire grec,
après avoir subi les ravagesdes Huns et perdu presque
toute l'Arménie, vit pénr l'empire d'Occident; mais
ilnetaidapas às'annenerquelqnes-vnesdes dépouilles
deeet empire (Italie, Afrique, Barbane,partie de V&s-
pagBe).-^La2«pènDde(i66-717) commence sa décar
dence : les Lombards oœupent les deux tiers de l'Italie ;
les Bulgares, SerbesetCroatess'établissent au suddu
Danube; les Arabes soumettent la Syrie, râgypte,
l'AMoue et File de Gypre (622-632); Maurice. Héra-
cUus, Pogonaft sont les princes les ncnns nuls de cette
période dé 150 ans.— Avec la 8* (71 7*i867) , commence
la dynastie isaurienne, dent le aélè ieonoclaste pro-
voque rinsurreetion des RoBSins, qui reconnaissent
les papes pour princes temporels, et amène la perte
de presque tout oe qui reste aux Grecs de fltalie.
Sous les sept princes qui succèdent i Irène, le culte
des images est rétabli (842), mais bientôt (858) Pho
tins prépare le scbiame d'Orient (qui Ait consommé
en 1054par Michel €erulflrius) ; Candie, presque toute
la Sicile, la Gilicie, échappent aux empereurs; les
guerreseontre les Bulgares amènent d'affreux désas-
tres.—La dynastie macédonienne, qui, souvent inter-
rompue par des usurpations, remplit la 4* période
(867-1056), ralentit la chutede l'empire étoffée quel-
ques prinœs remarquables ; les Bulgares , les Russes,
les Petchenègues viennent bien enoore insulter et
ravager l'empire, mais la Bulgarie est deux fois re-
prise (971. 1018), avec la Serde (1018) ; Cypre, laÇi-
licie. Candie rentrent sous la domination de l'empire
(961-964) ; Alep (962), la StcUe (1038-40) sont momen-
tanément recouvrées .— Aucommenoement de la 5« pé-
riode (1056-1260), tes Seldjoucides s'emparent des
deux tiers de l'Asie Mineure; Alexis. Jean et Manuel
Gomnène ne peuvent reconquérir qu'une fîaible partie
des provinces sur la mer Nove (1081-1 180) ; des ^er-
res contre les Normands, qui ont conquis la Sicile,
et contre les Hongrois épuisent les forces des Grecs.
A la mort du dernier Gomnène, la décadence devient
de plus en plus sensible; les Serbes et les Bulgares
redeviennent indépendants. La 4*croisade se détourne
de Jérusalem surConsUntinople : en 1204, les Croi-
sés s'emparent de cette ville, et en font le siège d'un
Empire latin; l'empire d'Orient démembré forme
une douzaine de petits Stats latins, entre autres le
royaume de Thessakmique, la principauté d'Achale,
le duché d'Athènes , le duché de Naxie, les provinces
ORIË
— 1388 —
ORIF
vénitiennes en Crète. Cependant il reste trois États l
iprecs, le despotat d'Êplre, Tempire de Nicée, Tempire
de Tiî&bizonde. — L'empereur de Nicée Michel Pa-
léologue reprend Constantinople en 1261 : il ouvre
ainsi la 6* période, gue remplit la dynastie des Pa-
léologues. Mais ni lui, ni Anaronic^ son fils, ne peu-
vent recomposer l'empire. Trébizonde, la Servie, la
Bulgarie, la Bosnie, les Iles et presque tout le sud
de la péninsule sont indépendants ; le reste passe au
Kuvoir des Turcs, ainsi que les neuf dixièmes de
jie Mineure. Les guerres civiles (sous Andronic III,
Cantacuzène, etc.) achèvent la ruine dePempire.En
vain les empereurs mendient les secours de TOcci-
dent et promettent d'abjurer le schisme : les Turcs
redeviennent maîtres de la Bulgarie (1391), font la
guerre en Servie, pressent Constantinople de tous
côtés, imposent tribut à Jean VII, et, sans l'invasion
deTamerlan. l'empire gcec était détruit dès 1402 par
Bajazet. Enhu, en 1453, Mahomet II s'empare de
Constantinople, malgré la défense héroïque du der-
nier des Constantins,et met fin à l'empire d'Orient.
Les annales de cet empire n'offrent guère qu'une
suite de crimes, de trahisons et de bassesses; tout
occupés de querelles théologiques, les empereurs ne
savent pas résister aux Barbares, et l'empire, affaibli
de jour en jour parles invasions, par les dissensions
et les vices des princes, périt de décrépitude.
Géographie de Vempvre d^OrietU. Les provinces de
l'empire d'Orient, de 395 à 534, sont à peu près celles
gui, dans l'empire romain, composaient les deux pré-
fectures d'Illyrie orientale et d'Orient proprement
dit. Les conquêtes de Justinien firent ajouter aux 59
ou 60 provinces qui composaient cet empire : 1* l'A-
frique, la Numidie, les 3 Mauritanies; V 4 districts
espagnols, dans la Carthaginoise, la Bétique , la Lu-
sitanie, la Gallécie; 3* l'Italie entière. De 569 à 590,
l'Italie grecque se réduisit à l'Exarchat de Ravenne
(avec la Pentapole), aux duchés de Gènes, de Man-
toue, de Rome , de Naples, aux 2 Calabres, aux 3 gran-
des tles. En 624, toutes les possessions espagnoles
passèrent aux Wisigoths. La Syrie et la Mésopotamie
échappèrent en 636, l'Egypte en 640, l'Afrique de 670
à 707 , toute la rive du Danube, de 623 à 641 , le du-
ché de Piome en 728, l'Exarchat en 752. Au vii* s.,
les provinces qui restaient à Pempire prirent le nom
de Thèmes, On en compta d'abord 32, dont 15 en Eu-
rope : Europe, Dvrrachium, Nicopolis. Strymon,Rho-
dope, Thrace, Hémimont, Hellade, Péloponèse, Thés-
salonique, Macédoine, Cherson,Lombardie (qui était
alors la Terre d^Otranté^, Calabre, mer £gée: et 17
en Asie : Samos, Obsequium, Opti mates, Thracésietis,
Cibyrrhéotes, Buccellariens, Paphlagonie, Arménie,
Chaldie, Colonée, Mésopotamie, Sébaste, C^ppadoce,
Lycande, Séleucie , AnatoUe, Gypre. Après les succès
de Séleucie, plus le littoral de la mer Noire (Papha-
lagonie et Chaldie). En 1261 , l'empire ne contenait
£lus en Europe que la Thrace au S. de l'Hémus, la
[acédoine eti'Empire oriental; en Asie, que la My-
sie, la Lydie et un peu de la Lycie et de la Carie; on
le divisait alors en 8 régions : 1* Thrace, Orient, Oc-
cident, Grande Vlaquie, Morée grecque; 2* Bithynie,
Cilbianum, Mageddo. A l'avènement de Bajazet I ces
provinces se réduisaient à 4 districts en Europe (Con-
stantinople, Thessalonique, Zeitoun , Sparte) et quel-
ques ports sur la mer Noire. Enfin, au moment de
la prise de Constantinople, toutes les possessions
grecques consistaient en cette seule ville, avec 20 ou
30 bourgades voisines et deux dbtricts de la Morée.
Empereurs tTOrient.
Dynastie ^odosienne. Dynastie de Thrace.
Arcadius, 395 LéonI, 457
Théodose II, 408 Léon II, 474
Pulchérie seule, 450 Zenon, l** fois, 474
Pulchérie et Marcien, 450 Basiiisque , 475
Maroienseul, 453 Zenon, 2* fois, >r^
Anastase 1, 491 Zoé avec Constan-
Dynastie de Justinien tin X Monom4Uiue, 1042
et de ses annexes. Théodora, 1054
Justin I, 518 Michel VI Stratioq., 1056
Justinien I, 527 CùmnèneSyDueas.
Justin II , 565 Isaac I Comnëne, 10.i7
Tibère II, 578 Constantin XI Ducas, 1059
Maurice, 582 Eudocie, avec Mi-
Phocas, 602 chel VU Parapina-
Dyn. éPHéraelius. ce , Andronic et
Héracliusl, 610 Constantin XI btf, 1067
Héraclius Constantin, 641 Romain IV (et Eudo-
Héracléonas Con- cie), 1068
stantin, 641 Michel VII seul, 1071
ConsUnt II, 641 Nicéphore III Boto-
Constantin III Po- niate (Nicéphore IV
gonat, 668 Bryenne, compèti-
Justinien II, 1" fois, 685 teur), 1078
Léonce, 695 Alexis I, 1081
TibèreIII(Absimare), 698 Jean II (Jean I Com-
Justinien II , 2* fois , 705 nène) , 1118
Philépique ou Philip- Manuel I, 1 1 43
pique (Bardane), 711 Alexis II, 1180
Anastase II, 713 Andronic I (Andronic
Théodose in, 716 Comnène), 1183
Dyn, isavfienne et les Anges,
3 Michel. Isaac II, 1- fois, 1185
Léon III VIsaurieny 717 Alexis III, 1195
Constantin IV Copro- Isaac 11^ 2* fois, avec
nyme, 741 Alexis IV, son fils, 1^3
Léon IV U Khaxare, 775 Alexis V MurxupMe, 1204
Constantin V Por- Empereurs lor
phyrogenèUl, 780 tins^ 1204-61
Irène (impératrice), 797 (On en trouvera la liste a
Nicéphore 1 , 802 l'art. Empire Latin).
Staurace , 81 1 1er Grecs régnent à tfieée
Michel I , Curopcklau, 8 1 1 pendant que les Latins
léon y V Arménien, 813 régnent à Congtanti-
Michel II le Bègue, 820 nople.
Théophile, 829 Anarchie.
Michel m r/i?fo^, 842 Pàléologues et Canta-
Dyn. macédonienne. cuxènes.
Basile I, 867 Michel VIII Pal. ou
Constantin VI , avec Michel-Andronic I, 1261
Basile, son père, 868-78 Andronic II, seul, 1282
UonVllePhilosophe,S86 Andronic II et Mi -
Alexandre , 911 chel IX (ou Michel-
ConsUntin VII, dit Andronic II), 1295
Porphyrogenitell, Andronic II seul, 1320
avec Romain I Lé- Andronic III, le
capène et ses 3 fils, /euR«(Paléologue], 1328
Christophe, Etienne JeanVPaléoiogue, 1341
et Constantin VIII , 919 Jean VI Cau,tac. et
seul de nouveau, 945 JeanVPaléoiogue, 1347
Romain II, 959 Jean VI , Mathieu
Basile II et Constan- Cantac. et Jean V , 1355
tin IX, 963 Mathieu Cantacu-
avec Nicéphore II, 963 zèneetJeanV, IS.VS
avecJeaniZimiscès,969 Jean V, seul, 13ô6
seuls tous deux, 976 Manuel II Pal., 1391
Constantin IX seul, 1025 Jean VII PaL, oo-
Romain III ^rpyre, 1028 régent, 1399
Michel V le Pa- Jean VIII Paléol. 1425
phlagonien, 1034 Constantin XII Dra-
Michei IV U Calfata 1041 cosès Paléol. . 1448-53
ORlEBrr (Eglise d'1. F. orbcodb (Eglise).
ORIENT (Schisme d'). F. schisicb.
ORIFLAMME, Auriflamma^ célèbre bannière do
France : c'était une espèce de gonfalon ou d'étendard
en taffetas rouge ou couleur de feu, sans broderie ni
figure, fendu par le bas en 3 pointes, orné de houp-
pesde soie verte, et suspendu au bout d'une lance do-
rée. C'était originairement la bannière de l'abbaye de
St-Denis ; les comtes du Vexin la portaient à la guerre
comme awmis de cette abbaye. Qxiand Philippe I
eut, en 1082 , réuni le Vexin au domaine de la ooa«
Ironne, il hérita aussi du droit de porter l'oriflamme:
^ figura à côté de la bannière de France proors»
ORIO
-« 1389 —
ORLË
ment dite, qui était bleue ou violette et semée de
fleurs de lis d'or. C'est Louis VI oui le premier fit
Krter officiellement l'oriflamme à la tête de Tannée
Açaise, en 1134, en s'avançant vers le Rhin con-
tre remperenr Henri V; on ne la voit plus reparaître
xprés la bataille d'Azincourt (1415).
OBIGfiNB, célèbre docteur de l'Église, né à Alexan-
drie en 185, m. en 253, vit, en 202, trancher la tête
à son père Léonide , qui était chrétien. Instruit dans
les belles-lettres et les saintes Écritures, il enseigna
la fframmaire pour subvenir aux besoins de sa fa-
mille, reoaplaça Clément, son maître, dans la direc-
tion de ré«ole chrétienne d'Alexandrie, se signala dès
lors par une rigidité de principes et ae mœurs ({u'il
poussa au {Mint de se mutiler pour se soustraire à
toute tentation, donna des leçons publiques à Césa-
rèeen Syrie, se rendit à Athènes pour secourir les
églises d Achale, et reçut les ordres en 230 à Jérusa-
lem. Démétrius, évèque d'Alexandrie, regardant son
ordination comme irrégulière, l'excommunia et lui
interdit le séjour de son diocèse. Origène n'y rentra
efTectivement qu'après la mort de ce prélat. Pendant
la persécution de Dèce (249), il fut mis en prison à
Tyr, chargé de fers et livré à la torture. Il sortit de
la prison estropié, et mourut peu après. On a de lui
un grand nombre d'écrits (en grec) , parmi lesquels
00 distingue ses CommerUaires sur toute VÉcrxture
sainte, dont ime bonne édition a été donnée par
Huet, Rouen, 1 668; les Hexaples, édition de l'Écriture
sainte en 6 colonnes qui offrait, avec le texte hé-
breu, les diverses versions grecques alors en usage
(OD n'en a que des fragments, publiés par Monfaucon,
Paris, 1713, et par C.-P. Bahrdt, Leijpsick, 1768-70);
VApoiogie du christianisme contre Celse (éditée par
GujJl. Spencer, Cambridge, 1658, in-4). On luiaattri-
bué, mais sans fondement suffisant, les Phtlotophou-
mena ou Réfutation des hérésies, ouvrage récemment
retrouvé et attribué également à S. Hippoiyte (F. ce
nom). Les OEuvres complètes d'Origène ont été pu-
bliées à BAle, par Érasme, 1536. à Paris, par DeLa-
Bne, 1733-1759, à Wurtzbourg, ;.776-1794, à Berlin,
pirLommatschy 1831-46, 24 v. in-8, et réimprimées
dans la collection de l'abbé Migne, 1860. Genoude en
a traduit on français quelques parties dans ses Pires
des Iroû vremiers sUcUs, 1837-43. Malgré son zèle
pour la religion, Origène est resté entaché d'erreur,
il enseignait une doctrine mystique qui se rappro-
chait de celle des Gnostiques; il croyait à la préexis-
tence da Ames dans une légion supérieure, d'où elles
étaient venues animer les corps terrestres; elles pou-
vaient, pendant la vie, se purifier et s'élever à la fé-
licité suprême parla communication intime avec Dieu.
Il soutenait encore que J.-C. n'est fils de Dieu que par
adoption \ quel'&me de l'homme a péché même avant
d'être unie au corps, que les peines de l'enfer ne sont
pas étemelles, etc. C'est surtout dans le livre des Prin-
cipes, traduit en latin parRufin, que se trouvent ces
erreurs, qui ont été condamnées en 325 par le concile
de Nicée. — 11 y eut aussi au m* s. un autre Orieène,
phikoophe néoplatonicien et païen, condisciple de
Plotin et de Longin , qu'on a quelquefois confondu à
tort avec le docteur de l'Église.
ORIHUELA, OrceliSf v. d'Espagne (Valence), sur
laSegura; 18000 hab. Évêché, collège, bibliothè-
ques, anc. université , fondée en 1568, supprimée
eolàs. Élève devers à.soie; soieries, huile, savon.
Environs charmants et très-fertiles. — Habitée d'a-
bord ptrles Contestant, soumise successivement aux
Carthaginois, aux Romains et aux Goths^ cette ville
fiit prise par les Maures en 715 et reconquise par Jao-
JpKS I, roi d'Aragon, en 1264. Elle fut maltraitée par
la peste en 1648, par une inondation en 1651 , et par
«n tremblement ae terre en 1829.
ORION, fils de Neptune ou d'Hyriée, était, selon
kPable, sorti de la peau d'une génisse, sacrifiée aux
dieuzparHyriée. C'était un géant d'une taille colos-
sale et un habile et infatigable chasseur. Il osa défier
i>iaoe ou mépriser son amour : la déesse pour le
punir le fit piquer par un scorpion dont la morsure
le fit mourir; puis, mconsolable de sa perte, elle ob-
tint sa translation au ciel, où il forme une des plus
brillantes constellations. — Ces fables ont fait supposer
qu'Orion passait les nuits à observer les astres.
CRISSA, prov. de l'Hindoustan anglais, entre le
Bengale au N., le golfe du Bengale à l'E. et les
Circars au S. , a 840 kil. (du N. au S.) sur 150 de
moyenne largeur, et environ 1 000000 d'hab.; Kat-
tak en est le ch.-L général. Chaleur extrême, cli-
mat malsain. Le sol, très-fertile , n'est pas cultivé
partout. Les rivières , très-poissonneuses , sont in-
festées de gavial^ et de serpents. L'Orissa forme 6
districts de la présidence de Calcutta.
ORISTANO , Auristagnum, v. de l'Ile de Sardai-
gne (intend, de Busachi), sur la côte 0. , à 78 kil. de
Cagliari et de Sassari , près du Tirso ; 6600 hab. Ar-
chevêché, cathédrale, palais archiépiscopal, sémi-
naire. Petit port militaire, un peu de conmierce ma-
ritime ; pêche du thon. Aux env. , soude et vin dit
Guerraccia. — Cette ville fut fondée en 1070, aux
dépens de Tarras, dont on voit encore les ruines à
20 k. à ro.; elle était autrefois la capitale du Judicat
d'Arborée. EQe fût prise par le comte d'Harcourt en
1637. — Oristano donne son nom à une intendance
qui fait partie de la grande intendance de Cagliari,
et qu'on nomme aussi intend, de Busachi, V. ce nom.
0R1THYIE, fille d'Érechthée, roi d'Athènes, fut,
selon la Fable, enlevée par Borée. F. boréb.
ORIZABA, V. du Mexique (Vera-Cruz^, au S. E.
d'une montagne du même nom , à 80 kil. 0. de Ye-
ra-Cruz et à 200 k. E. S. E. de Mexico ; 10 000 h. Oc-
cupée en 1862 par les Français. ^ Au N. 0. de la viUe
s'élève un célèbre pic volcanique, haut de 5295". Aux
environs sont d'immenses plantations de tabac.
ORKHAN, 2* sultan ottoman, filsd'Othman I, ve-
nait de s'emparer de Pruse, quand il fut appelé au
trône parla mort de son père, 1326. Il choisit pour
ministre le sage Ala-Eddyn , enleva aux Grecs Nico-
médie (1328), Nicée (1333) et le reste de la Bithy-
; conquit la plus grande nartie de l'Asie Mi-
me
neure. la Thrace, la Bulgarie, nattit les Vénitiens,
et pilla les faubourgs de Constantinople (1337). 'Il
donna des lois et des institutions à son empire, et
forma les Janissaires. Il épousa en 1347 Theodora,
fille de J. Cantacuzène , devenu empereur, et en-
voya à ce prince en 1350 des troupes contre le roi de
Servie. Orahan mourut en 1360 et eut pour succes-
seur Amurat 1. Sous son règne , Brousse avait rem-
placé Konieh comme capitale de l'empire ottoman.
Aussi vaillant, mais plus humain que son père, ce
prince se fit remarquer par sa clémence, sa justice
et son amour pour les sciences.
ORKJBON, riv. de Mongolie, chez les Khalkas,
coule au N. E. et se jette dans la Sélenga, à 65 kil.
S. 0. de Malmadchan; 450 kil. de cours. Karakorum,
la capitale de Gengis-Khan, se trouvait sur ses bords,
dans la partie supérieure de son cours.
ORLANDINI (Nie), jésuite, né à Florence en 1554,
m. en 1606, devint recteur du collège de Noie, puis
directeur du noviciat à Naples, et fut appelé à Rome
pour travailler à la secrétairerie génértde. On a de
lui : Uistoria societatis Jesuy Rome, 1615, ouvrage
qui fut continué par Fr. Sacchini , P. Possin , Jou-
vency et J. Cordara, et qui forme 7 vol. in-fol.
ORLÉANAIS, prov. et grand gouvt de l'ancienne
France, avait pour bornes au N. l'île de France; au
S. le Berry, la Touraine; à l'O. la Normandie, le
Perche, le Maine; à l'E. le Nivernais, la Cham-
pagne : 150 kil. sur 160; capit., Orléans. On le di-
visait en Orléanais propre, Sologne, Blaisois, G&-
tinais, Beauce ou pays Cbartrain, Dunois, Yendo-
mois , Perche-Gouet. Il était arrosé par plusieurs
rivières : Loire, Loiret, Loir, Cher, Beuvron, Cous-
son, Sandre, Yonne, Essonne, Loing. Il forme aig.
le dép. de Loir-et-Cher, presque tout celui d'Eure-et-
Loir et la plus grande partie de celui du Loiret. —
Ce pays, jadis occupé par loaAureliani, les Çarnutts
ORLË
— 1390 —
ORLË
et 1«8 Senmet, fat sotts les Mérovingiens compris
dans le Roy. étOrUant, pois dans la Neustrie. Il fai-
sait partie des domaines drogues Capet en 967.
ORLÎSaNS , Àureliani en latin (et plus ancienne-
ment Genabum^ selon l'opinion yulgaire), Tille de
France, cb.-l. du dép. du Loiret, sur la r. dr. de la
Loire, à 119 k. S. 0. de Paris oar la route, à 1^ k.
par chemin de fer; 60798 h. Erécfaé, sufiragant de
Loire; long faubourg de 3 kil. ; beaucoun de belles
maisons, quelques Selles rues; cathédrale Ste-Croix
de style mauresque perfectionné , commencée en
1600 et achevée seulement de nos jours; église Si-
Agnan , beau pont , hôtel de ville , théfttre , statue
équestre de Jeanne d'Arc (en bronze), statue k pied
de la même héroïne (à l'entrée du pont); promenade
du Mail. Académie des sciences, beQes4ettres et arts,
riche bibliothèque, musées, jardin botaniq. Banque;
industrie active : draps fins , couvertures et autres
tissus de laine et de coton, calottes-tunis, chapeaux,
dentelles^ blanchisserie de cire, raffinerie de sucre,
vinaigrenes, teintureries, quincailleries, etc. Grand
commerce par la Loire, le canal d'Orléans et le che-
min de fer. Orléans est un point de jonction com-
mercial entre Paris et tout le nassin de la Loiie au S.
— Orléans, que l'on croit avoir été fondée sur les
ruines de Genabumj détruite par César, ne devint
cité que sous Aurélien, de qui elle reçut son nom
d* Àureliani (270-275). Attaquée par Attila en 450,
la viUe fut sauvée par son évêque S. Airnan. Clovis
s'en empara en 486, et après sa mort eue devint la
capitale du royaume d'Orléans. IQie fut pillée par
les Normands en 856 et 865. En octobre 1428 , les
Anglais vmrent assiéger cette ville, restée fidèle à
Charles Vil; après une héroïque défense, la place,
réduite à l'extrémité, fut sauvée par Jeanne d'Arc :
l'héroïne y entra le 29 avril 1429, et dès le 8 mai les
Anglais battirent en retraite. Les Calvinistes s'étaient
emparés d'Orléans en 1562 : le duc François de Guise
vint l'assiéger l'année suivante et il allait la prendre
quand il fût assassiné par Poltrot de Héré. Pendant
la Fronde, Mlle de Montpensier, fille de Gaston d'Or-
léans , prit cette ville en 1652. H s'est tenu à Or-
léans plusieurs conciles et synodes (511, 538, 538,
541, &9, 645, etc.). Une université y fut créée en
1309. Sous Charles IX, Catherine de Médicis inau-
gura sa régence par les Étati généraux âOrUans
(1560-61) , où le tiers état proposa la réforme du
clergé et l'examen des comptes des derniers minis-
tres des finances; ces états, après avoir préparé l'Or-
donnance d^OrléanSj qui réformait l'administration de
la Justice, furent dbsous et transférés à Helun: tou-
tefois Catherine, par VÉdit d^Qrléant (28 janv. 1561),
mit en liberté les Calvinistes, et accorda une am-
nistie. A Orléans sont nés Dolet, Petau, Amelot de
La Houssaye, Michel Le Vassor, Bongars, Pothier.
ORLÉANS (Roy. d*), roy. formé à deux reprises des
démembrements ^ui eurent lieu à la mort de Clovis
et à celle de Giotaire I. La 1^ fois ce royaume, formé
pourClodomir et ses fils (511-528), comprit, outre
l'Orléanais, le Maine et la Novempopulanie, la Tou-
raine, le Berry et l'Anjou; il avait pour capit. Or-
léans. La 2' , sous Gontran (561-593) , il fut grossi du
roy. de Bourgogne, et la capitale, au lieu (Tètre Or-
léans, fut ChAlon-sur-Saône. Banales partages sub-
séquents, le royaume d'Orléans ne fat plus nommé.
OHLiiANS (Comté, vicomte, et duché d'). Sous les
Carlovingiens , Orléans devint le centre d'un comté
et d'une vicomte. Le comté fût une première fois et
momentanément réuni au domaine par le mariage
de Charles le Chauve avec Brmentrude, fille d'Budes,
comte d'Orléans ; la vicomte fut donnée en 878 par
Louis II le Bègue à Ingelger d'Anjou : enfin le comté,
devenu principauté indépendante à la fin du n* s. ,
passa aux ducs de France Eudes et Robert (qui de-
vinrent rois en 888 et en 923), puis à Hugues le
Grand et à Hugues Capet, oui se trouvèrent à la fois
Dossesseurs du fief (duché de France) et de Tarrièr»-
fief (comté d*Oriéans) : ce fût là la base solide du do-
maine royal nouveau, et par suite du pouvoir royal.
Le comté d'Orléans ne fut point sénaréde la couronne
sous les Capétiens directs; mais il le fut souvent de-
puis pour être donné en apanage : 1* Philippe VI l'é-
rigea en duché en 1344 pour Philippe, son 4* fils ,
m. en 1375; 2* Chartes V en donna le titre en 1392 à
son 2* fils, Louis, dont le petit-fils (Louis XII) monta
sur le trône en 1498, et réannexa Orléans au domaine ;
3" Louis XIII Fen aétacha de rechef pour son frère
Gaston , qui n*eut pas d'héritier mâle : 4* il passa alors
au frère ae Louis XIV, Philippe. Louis- Pmlippe, 5*
descendant de oe dernier, monta sur le trône en 1 830 *
et laissa le titre de duc d'Orléans à son fils a!né, Fer-
dinand Philippe, précédemment duc de Chartres. Voici
la liste des deuxprincipales maisons d'Orléans :
1** maifon, Orfeanj^Fa- de Louis XIV, 1661
îoif. Philippe il (régent), 1701
Louis I (fils de Ch.V), 1392 Louis!, 1723
Charies, 1407 Louis-Philippe I, 1752
Louis II (depuis le Louis - Philippe-Jo-
roi Louis XU). 1465 seph (dit Philippe- 178S
V maison. Orléant- Egalité),
Bourbon. Louis- Philippe II, 1793
Philippe I, fils de (roi en 18307,
Louis XIII et frère Ferdinand-Philip., 1830
ORLÉANS (la noov.-), V. desStats-Uuis, anc. capit.
de l'Ëtat de Louisiane, sur la r. g. du Mississipi, à
160 kil. de son embouchure dans la mer du Mexi-
que, à 2000 kiL S. 0. de Washington; 172 000 hab.
éyêché catholique; cour suprême; trib. civil, cri-
minel et de commerce , école de médecine, collège,
bibliothèque. La ville est protégée contre les inon-
dations du Mississipi par une digue de 80 kiL de
long. Elle se divise en 6 quartiers en forme de pa-
rallélogramme, dont les ruesse coupent à angle droit.
On y remarque la cathédrale catholique, les palais
de I Ëtat et du gouvernement, le palais de iustice,
l'arsenal, deux tné&tres, la douane, un marcné con-
struit sur le modèle des Propylées d'Athènes, le Cha-
rity-Botpitak. Elle est le centre d'un vaste commerce :
exportation de coton, tabac,café, sucre, peaux,çraiD5,
farines, porc salé, plomb; importation de soieries,
vins, esprits, etc. : la Nouv. -Orléans est, après New-
York, la 1'* place de l'Union pour l'exportation. Mal-
heureusement, cette ville si florissante est désolée
annuellement par la fièvre Jaune. — La Nouvelle-Or-
léans fut fondée par les Français en 1717 (au temps
de Law) et reçut son nom du dw d*Oriéans^ alors
régent. Suivant le sort de la Louisiane, elle fut cédée
en 1803 à l'Union. Les Anglais ont vainement tenté
de la prendre en 1814. Dans la ffuerre civile des
£tats-Unis, elle a été prise et occupée en 1862 par les
Fédéraux. Capitale de la Louisiane jusqu'en 1849,
elle a été à cette époque remplacée par BAton-Rouge.
ORUÊANS (Louis I, duc cr)i tige de U l** maison
d*Orlëans-Valois. né à Paris en 1371, était 2* fils de
Charles V, et frère de Charles VI, et porta d'abord
le titre de duc de Valois. Charles VI lui aonna en 1392
le duché d'Orléans en échange de celui de Touraine.
n joua un des premiers rôles pendant la démence de
son frère^ eut souvent tout le pouvoir grâce k l'appui
de la reme Isabeau, et fut lieutenant général du
royaume à la mort de Philippe le Hardi (1404); mais
il n'usa du pouvoir que pour ffaspiller les finances
et fut sans cesse en lutte avec le duc de Bourgogne
Jean sans Peur : la guerre allait écUter entre eux
lorsqu'il fut assassiné par les gens de son rival (1407) :
ce meurtre, qui eut lieu k Paris (Vieilie-rue-du-Tem-
ple près la rue Barbette) fut l'origine des factions des
Armagnacs (partisans d'Orléans) et des Bourguignons»
5ui ensangmitèrent si longtemps la France. Le duc
'Orléans avait épousé en 1389 Valentine Visconti,
qui lui apporta en dot le comté d'Asti et des droits
sur le Milanais, droits que ses héritiers firent valoir.
Esprit vif et gracieux, ami des lettres, protecteur
ORLË
- 1391 —
ORLfi
saraaU, ee prince était en mâme temps trèe-diMolu :
il laissa piosieiirs enfants naturels, entre autres le
eâèbre Dunois.
oBLÉAiis (Charles d*), comte d'Angoulôme, fils atné
da précèdent et de Yalentine Viscent!, né en 189f ,
fut oennu d'abord soos le nom de comte d*Angou-
léme. II prît les armes en 1411 pour venger son pdre
qui atait été assassiné par Jean sans Peur, duc de
nraigogne, s^allia dans ce but aTCC Bernard d'Ar-
magnac, son beau-père, d'où le nom à'Armctgnae
donné au parti d'Orléans, mais ne réussit qu'à en-
ssnfflanter la France sans assouvir sa vengeance. Il
se distingua en 1415 à la bataille d'Azincourt^mais
il y ftit âessé et pris : les Anglais le retinrent pri-
sonnier pendant !& ans. De retour en FYance, il en-
treprit vainement de se mettre en possession du du-
ché de Milan, qui lui revenait du chef de sa mère,
et ne put se rendre maître que du comté d'Asti. Il
moarut en 1465, laissant, entre autres enftints, Louis
d'Oiiéans, depuis Louis XII. Ce prince, pour ebarmer
l'ennui de sa captivité, cultiva la poésie; on a de lui
des pièces élégantes et gracieuses. L'abbé Sallier est
le premier qui les ait fait connaître. A. Champollion
et Guichanf les ont publiées en 1842, sor les Mss.
authentiques. On doit à M. G. Beaufils une Étude sur
Charles if Orléans, 1861.
OBLÈAKS (Louis U, duc d'), 7. LOUIS XII (roi de Fr.) .
ORUJuvs (Gaston, duo d'), 3* fils de Henri IV et
frère de Louis XIII , né en 1608, porta le titre de duc
d'Anjou jusqu'en 1626, qu'il reçut en apanage le du-
ché d'Oriésns. H passa sa vie dans les intrigues et
les révoltes. Marié par force à l'héritière de Mont-
pensier.qoi mourut en 1627, il voulut, dès qu'il fut
ubre,ninir, malgré sa mère, à Marie de Gonzague
(fille de Gharies I, duc de Mantoue, 1629); n'ayant
pu réassir, il épousa secrètement Marguente de Lor-
raine (1632). Il entra dans tous les complots formés
contre Richelieu, mais il échoua toujours et vit périr
Ks adhérents, Montmorency (1633) , Cinq-Mars et de
Thoa (1642) , qu*il abandonna lâchement. Il n'obtint
qu'à force a'bumiHatioiM la reconnaissance de son 2*
mariage. Nommé lieutenant du royaume à la mort
de Louis XIII, il se réhabilita un peu par ses trois
campagnes de 1644, 45, 46, prit Oravelines, Mardick,
Coviitiay, Benpues, etc.; mais il joua un rôle déplo-
rable padant la Fronde (164$^ô3), passant sans cesse
d'un parti à Tautre. C'était du reste un homme spi-
rituel, aai des lettres et des sciences naturelles ; il fut
le protecteur de Voiture et de Vaugelas. Il mourut en
1660, ne laissant que des filles, entre autres la cé-
lèbre Mademoiselle f duchesse de Montpensier. Il a
bise des Mi^moircs de es qui ien pauë su France
isphtê considérable de l608d 1636, publiés à Amster-
dam en 1683, réimprimés en 1756.
oKLûàm (Philippe 1, duc d'), tige de la 2* maison
d'Orléans, né en 1640, m. en 1701^ était le 2* fiU de
Lcuis XIII et le frère unique de Louis XIV. 11 eut pour
précepteur Lamothe-Levayer , épousa en 1661 Hen-
riette d'Angleterre, connue sous te nom de Madame ,
dont il se montra constamment ialoux et qu'il perdit
de la manière la plus inopinée (F. bburibttb), et se
nmaria en 1671 A la princesse Palatine Charlotte £11-
Abeth de Bavière. II fit avec gloire les campagnes des
^ys-Bas(1667)etdeHoUande(1672>. batut le prince
f Oaageà Casse! en 1677 et par là détermina la red-
dition de St-Omer; mais il excita par ses succès la
défiaaee jalouae de Louis XIV, qui depuis ne lui donna
pins de commandement. 11 protesta, mais en vain,
contre le testament du roi d'Espagne, Charles II, qui,
en appelant au trône Philippe d'Anjou, le frustrait
d'une couronne à laquelle u croyait avoir des droits
oosanie fils d'Anne d'Autriche. — La princesse pala-
tine, femme de beaucoup de sens et d'esprit, morte
en 1722, a laissé une curieuse Correspondance, en
a&em., qui a été trad. et publ. par {O. Brunet, 1857.
oaUAflB fPhiiippe II , 2* duc d') , le Régent, fils du
Pfécéd. , né en 1614, eut parmi ses précepteurs l'im-
abbé Dubois, qui acquit sur lui un empire fu-
neste. Doué de talents brillants, il se distingua dans
les armes dès 1683 , au point de fûre ombrage à
Louis XIV. Bloigné des arméee, il se Hvra avec suc-
cès à l'étude des sciences naturelles. Cependant il
fut quelques années après chargé d*un commande-
ment en Italie, où il livra la bat. de Turin, dans la-
quelle il fut blessé, 1706, et en Stagne, où il sou-
mit lee royaumes de Valence et d^Angon, prit Le-
rida, Tortose et entra à Madrid (1707 et 1706). Témoin
dans cette campagne de la faonlesse de Philippe V,
il conçut la pensée de se placer lui-même sur le trônf
d'Espagne; Louis XIV, en ayant été instruit, voulut
le mettre en jugement : il en fat empêché par Yia-
terventioa du duc de Bourgogne; mais depuis û ne
vit plus le duo d'Orléans qu'avec répugnance. Tou-
tefois, lorsqu'on 1711 et 1712 des bruits injurieux
accusaient Philippe d'avoir causé, par le poison, la
mort de plusieurs|>rincesdelafamilleroyale;Louis XIV
lui-même repoussa hautement ces horribles imputa-
tions. Nommé par le testament du roi simple prési-
dent d^in conseil de régence (1716), le duc d'Orléans
se fit recoanattreparleparlementcommerégentavec
un pouvoir presque absolu. Tout changea aussitêt de
face : les Stuartsquittèrentla France; les Jésuites per-
dirent leur pouvoir; 25 000 soldats reçurent leur con-
gé; des dettes montant à 400000000 de livres furent
éteintes. Cependant le régent se laissa ^ouir par
les projets gigantesques ue Law, qui amenèrent la
ruine Œttne foule de familles. H se forma bientôt un
parti de mécontents : la duchesse du Maine, unie au
duc de Cellamare, ambassadeur d'Espagne, conspira
pour lui enlever la régence et la donner à PhilippeV;
mais la conspiration fut déjouée. Le régent irrité
s'allia alors avec l'Angleterre contre l'Espagne, et fit
échouer les vastes plans d'Albéroni. Louis XV, de-
venu mineur en 1723, laissa le duc d'Oriéans à la tète
des affaires : mais ce prince mourut à la fin de cette
même année. Les grandes qualités du régent lurent
ternies par un goût immodéré pour le plaisir, goût
qui trouva partout des imitateurs : ce qui fait de la
régence une des époques les plus corrompues de no-
tre histoire. Philippe avait épousé en 1692 Mlle de
Blois, fille légitimée de Louis XIV et de Mme de Mon-
tespan : il en eut, outre un fils (qui suit), 5 filles dont
la plus connue est la duchesse de Berry. Une Vis de
Ph. d'Orléans a été publiée en 1787 par La Motte dit
LaHode.
oRLÂANg (Louis, 3* duc d'), fils dupréc. (1703-62),
les diz dernières années de sa vie à l'abbaye de Ste-
Geneviève. recevant et protégeant les savants, et eut
lui-même oe la réputation comme hébralsant. Il avait
formé un magnifique cabinet d'histoire naturelle et
un riche médailler ; il a laissé des ouvrages d'érudi-
tion et de piété, qui sont restés manuscrits. On Ta
soupçonné de jausénisme, mais sans preuve suffi-
sante. 11 avait épousé une princesse de Bade, qu'il
perdit après 2 ans d'une heureuse union.
orKans (Louis Philippe, 4* duc d'), fils du préc.
(1725^5), d'abord comte de Chartres, eut part aux
campagnes de 1742, 48, 44, lut lait lieutenant gé-
nérai en 1744 et nommé, après la mort de son père,
gouverneur général du Dauphiné, se distingua dans
les guerres de Flandre et d'Allemagne, et passa ses
dernières années dans sa délicieuse maison de Ba-
gnolet, protégeant les savants et les gens de lettres
et jouant souvent lui-même la comédie. Veuf d'Hen*
nette Bourbon-Conti, il épousa secrètement en se-
condes noces Mme de Montesson (1773). Ce prince
éclairé favorisait les découvertes : il fut le 1* en
France à faire inoculer ses enfants. H faisait beau-
coup de bien et en secret, distribuant aux malheu-
reux jusqu'à 240000 flr. par an.
ORLÉANS (Louis Philippe Joseph, S* duc d'), fils du
préc., né en 1747, fit de bonne heure preuve d'in-
dépendance et d'opposition systématique à la cour et
ORL£
— 1392 —
ORLO
refusa de siéger au parlement Maupeou. Ayant com-
mandé avec succès une escadre au combat d'Oues-
sant (1778), il sollicita la charge de grand amiral,
mais il ne reçut qu'un injurieux refus, qu*il imputa
à l'inimittô de la reine Marie-Antoinette. A partir de
1785, il offrit un centre et un point de ralliement aux
ennemis de la cour. Chef du 3* bureau à l'Assem-
blée des Notables (1787), ildéclara que les fitats géné-
raux avaient seuls le droit de voter lesimpôts, et pro-
testa contre les édits bursaux : il fut exilé. Dénuté aux
États ffénéraux en 1789, il se prononça pour les idées
nouvelles et fut du nombre des nobles qui donnèrent
Texemple de se réunir au tiers état. En 1790, il se
rendit avec ses fils à Tannée du Nord, mais, après
la défection de Dumouriez , il reçut Tordre de la
quitter. Jeté de plus en plus dans le parti révolu-
tionnaire, il devint membre du club des Jacobins, se
fit élire représentant du peuple à la Convention, prit
dans cette assemblée le titre de Philippe-Égalité, et,
sous la pression du parti de la Montagne, se laissa
entraîner à voter la mort du roi. Il n'en t\xX pas moins
mis lui-même en accusation , comme partisan des
Girondins, et eut la tète tranchée le 6 nov. 1793. li
avait épousé en 1769 Adélaïde de Bourbon-Penthiè-
vre, qui lui apporta des biens immenses : il abreuva
de ajouts cette feomie vertueuse et, la laissant à
l'écart, donna toute son affection et toute sa confiance
à Mme de Genlis, qu'il chargea seule de Téducation
de ses enfants. —Son fils aîné, Louis-Philippe,
6* duc d'Orléans, devint en 1830 roi des Français.
ORLÉANS (Ferdinand, ducd'), prince royal, ne en
1810 à Palerme, fils atné de Louis-Philippe, alon
duc d'Orléans, porta d'abord le titre de duc de Char-
tres. Il reçut une éducation toute nationale et sui-
vit les cours du collège Henri IV, où il fit de fortes
études et se concilia l'affection de ses camarades
ainsi que de ses maîtres. Colonel au l*** régiment
de hussards dès 1825, il était en 1830 à Joigny avec
son corps quand éclata la révolution de Juillet;
il vint aussitôt rejoindre son père à la tète de son
régiment, auquel il avait fait prendre la cocarde
tricolore, et tut accueilli avec enthousiasme. En
18;U . il se rendit à Lyon afin de cicatriser par des
bienfaits les plaies de cette malheureuse cité. En
1832, il prit la part la plus active au siège d'Anvers
et commanda 1 avantrgarde. Envoyé en Algérie en
1835, il livra aux Arabes plusieurs brillants com-
bats, notamment sur les bords de THabrah, où il fut
blessé , et entra avec Tannée triomphante à Mas-
cara; en 1839. il franchit avec le maréchal Valée les
trée était défendue par Abd-el-Kader, puis enleva Mé-
déah et Milianah. Il avait créé et organisé en 1836 à
Vincennes les Chasseurs à pted, qui fuirent d'abord
appelés de son nom Chasseurs tVChrléanSj et qui ont
rendu depuis de si grands services. Il pént de la ma-
nière la plus déplorable, le 13 juillet 1842, près du
chftteau deNeuillj, en s'élançant de sa voiture dont
les chevaux s'étaient emportés. Affable, généreux,
brave, instruit et ami des idées libérales, protecteur
des arts, doué en outre d'avantages extérieurs, ce
prince avait conquis une immense popularité; sa
mort fût un deuil universel. On lui fit de magnifi-
ques obsèques. Une chapelle fut érigée, sous le voca-
ble de St-Ferdinand, au lieu même où il avait péri.
Une ville de l'Algérie a reçu en mémoire de ce prince
le nom d'Orléans- ville. Le duc d'Orléans avait épousé
en 1837 la princesse Hélène de Mecldembour^ (qui
suit), qui lui donna deux fils, le comte de Pans (né
en 1838), et le duc de Chartres (1842).
ORLÉANS (Hélène, duchesse d'), née en 1814, morte
en 1858, était fille du grand-duc de Mecklembourg-
Schwerin, et professait le culte luthérien. Aussi dis-
tinguée par ses manières, son instruction et son goût
que parles grftces de sa personne, elle fut choisie
pour 4tre l'épouse du jeune duc d'Orléans, héritier
présomptif du trône de France : le mariage fût ac-
compli en 1837. Après cinq années de ruuion la
plus heureuse, elle perdit son époux par une affreuse
catastrophe (F. ci-dessus). Le 24 févner 1848, quand
Louis-Pnilippe eut abdiqué en faveur de son petit-
fils, le comte de Paris, elle se rendit avec ses en-
fants, à travers mille périls , à la Chambre des dé-
1>utés , où elle devait être reconnue régente ; maL«
a salle ayant été envahie et la république proclamée,
eUe ne réussit qu'à grand'peine à s'échapper et à
sortir de France. Elle alla s'établir à Eisenach (Saxe-
Weimar) , d'où elle se rendait ï^auemment près de
la famille royale en Angleterre : c'est pendant un de
ces séjours qu'elle mourut , à Rlchmond. Il a paru
en 1859 un livre intitulé : Mme la duchesse d^Orléatu,
qui fait bien apprécier cette princesse.
ORLEANS (Louise d'), fille aînée de Louis-Philippe,
et reine des Bel^. Voy. looisi.
ORLÉANS (Marie d*), princesse royale, 2* fille du
roi Louis-Philippe, née en 1813 à Palerme, fut ma-
riée enl837 au duc Alexandre de Wurtemberg, et fut
enlevée en 1839 par une mort prématurée. Elle se
distingua par son goût pour les arts, et cultiva elle-
même la statuaire avec un «"are succès. On admire au
musée de Versailles sa belle statue de Jeanne dArc^
qu'elle avait achevée à 20 ans; on a en outre de cette
princesse l'^np^ gardien du ciel ^Isi Péri, et nombre
de bas-reliefs, de bustes, de jolies statuettes.
ORLâANS (Adélaïde, princesse d*), sœur cadette de
Louis-Philippe, née en 1771 , morte en 1847 , fut éle-
vée avec son frère par Mme de Genlis dans des idées
philosophiques, n'émigraque quand elle y fut forcée,
et ne put se réunir aux siens qu'après avoir longtemps
erré de pays en pays. Dévouée à son frère, elle contri-
bua, sous la Restauration, à rallier autour de lui les
hommes les plus distingues du parti libéral, et, en
1830, à le décider à accepter U couronne. Femme de
tête, elle exerçait un grand ascendant sur Tesprit'
de Louis-Philippe : on la surnommait son Égéris.
Sa mort plongea ce prince d&ns un abattement qui
facilita les funestes événements de 1848. Elle laissait
une grande fortune, qu'elle légua à ses neveux.
ORLÉANS (le Bfttard d'). Voy. dunois.
ORLiANS (le Père d'), historien. Foy. n'oRLéAns.
ORLÊANSVILLE, v. d'Algérie, ch.-l. de subdiri-
sion militaire, dans la prov. et à 210 kil. O. S. 0.
d'Alger, sur la r.g. du Chélif^ 1375 bab. Fondée par
les Français en 1843, cette ville reçut son nom en
mémoire du jeune duc d'Orléans. On y a trouvé les
fondations et le pavé en mosaïque d^me ancienne
église chrétienne.
ORLOF (Grégoire), né en 1734, issu d'un stréliu
auquel Pierre le Grand avait laissé la vie, était sim-
ple aide de camp quand Tédat d'une aventure ga-
lante qu'il avait eue avec la princesse Kourakin at-
tira sur lui l'attention de la grande duchesse Cathe-
rine; elle voulut le voir, fut charmée de sa Iwnne
mine et lui accorda sa faveur ; bientdt elle trama et
exécuta avec lui et son frère Alexis cette révolution
de palais qui fit périr Pierre III et qui mit Cathe-
rine sur le trône (l 762). Nommé grand maître de l'ar-
tillerie, chargé d'honneurs et devenu tout-paiasant,
Orlof était encore mécontent Ses indiscrétions, ses
caprices, ses hauteurs, blessèrent au vif Catherine II:
le dédain avec lequel il refusale mariage secret qu'elle
lui offrait acheva de le perdre. Catherine lui envoya
Tordre de voyager à l'étranger; toutefois, elle lui as-
sura une fortune considérable. De retour à St-Pèter»-
bourg, Orlof ne put supporter le spectacle de la fa-
veur de Potemkin : il mourut en 1783, dans d'horri-
bles accès de démence. — Alexis 0.. son frère, soldat
aux gardes russes, homme d'une lorce herculéenne
et d une audace à toute épreuve, fut un des trois
assassins de Pierre III. Il fut récompensé magnifi-
quement et nommé- amiral sans avoir jamais servi
dans la marine. Il remporta pourtant, avec le se-
secours de l'Anglais Elphinstone, la victoire de Tcbes-
mé sur les l'urcs, et prit le surnom de Tcbesminsk*
ORMO
— 1393 —
ORiNA
(1770). n 96 déshonora par un acte de perfidie : |
étant à Rome aous un déguisement, il se fit aimer de la
Jeune princesse Tarakanof, fille de l'ancienne impé-
ratrice filisabeth, et , l'ayant épousée secrètement, la
conduisit en Russie pour la livrer à Catherine II ,
soD ennemie mortelle, qui la fit périr dans un ca-
chot A l'aTénementde Paul I, Alexis Orlof fut exilé
et se retira en Allemagne, d'où il ne revint ^u'à la
mort de Paul. Il mourut en 1S08. — Un cousin des
précéd., Grégoire 0., 1777-1826, séjourna longtemps
en France et en Italie pour sa santé, s'occupant avec
goût et arec succès des lettres et des arts. On a de
lui : Mémoires hùtoriques, politiques et littéraires
iKT le Tùj§. de Naplet, avec additions d'Amaury Du-
nl, Paris, 1821 ; Histoire de la M^uifpie en Italie ^
1832; Histoire de la Peinture ei^ Italie, 1 823 ;Foya0e
m France , 1824 ; et une traduction française des
fables de Kryloff, 1825.
ORME (Robert), historien anglais, né en 1728
dans l'Inde, m. en 1801 , passa la plus grande par-
tie de sa TÎe au service de la Compagnie des Indes.
En revenam en Europe , il fut pris fiar les Français .
et conduit aille de France, puis à Nantes. Quand
il eut été rendu à la liberté, u fut nommé historio-
graphe de la Compagnie des Indes et membre du
Conseil de Madras. On lui doit VHist» de la guerre des
Anglais dans VEindoustan de 1745 d 1763, Londres,
1763-76 (trad. par Targe. 1765). — F. delormb.
ORMES (les), bourg du dép. de la Vienne, sur la
r dr. de la Vienne, à 18 kil. S. 0. de Ghfttellerault;
1715 hab. Pont suspendu , station de chemin de
fer ; beau château , avec parc, appartenant à la famille
d'Argeoaon : dans la galerie du château sont peintes
les batailles de Louis XY. Le parc est en partie détruit.
ORMBSSOlf (LEvivRid*), famille de robe qui a
donné à la France plusieurs magistrats illustres :
I* Olivier d'C, né en 1525, m. en 1600, intendant
et contrôleur général des finances sous Charles IX
ec Henri III, puis président delà Chambre des comp-
tes : il fut un des premiers à reconnaître Henri iV.
Il avait épousé une petite-nièce de S. François de
Paole : ses descendants portèrent ce glorieux nom.
— }*OliTier II, son petitrfils, 1610-86, maître des re-
quêtes, fat le rapporteur dans le procès du surinten-
duit Pouquet, aont il a laissé un précieux Journal ^
Publié de 1856 à 1862 par M. Chéruel dans les Dœu-
raeniuinMits sur Vhist. de France ;~ 3* Henri Fran-
çois de Paule , petit-fils du préc. , 1 68 l-l 756 , membre
du conseil de régence lors de la minorité de Louis XV ,
puis intendant des finances: — 4* L. François de
Paule, fils du préc. et neveu ae d'A^esseau, 1748-89,
1** président au parlement de Pans, membre hono-
raire de l'Académie des inscriptions; — 5* Anne L.
François de Paule, fils du préc, né en 1753, con-
Kiiler au parlement de Paris (1770), président à
mortier ( 1788) , fut député de la noblesse aux Etats gé-
néraux (1789) , bibliothécaire du roi , et périt en 1794,
condamné à mort par le tribunal révolutionnaire. Il
éuit membre de l'Acad. des inscriptions.— L. Fran-
çois de Paule, cousin germain d'Anne L. Fr.,1751-
1807, fat successivt conseiller au parlement, maltre>
des requêtes , mtendant des finances, contrôleur
p!^M (1783) et conseiller d'fitat. En 1792, il avait
été élu maire de Paris, mais il refusa ces fonctions.
ORMCHCD (Jacques butler, duc d'), né à Londres,
^ 1610, d'une anc. et noble famille irlandaise, m.
eo 16Âg, fut le dernier appui de la cause de Charles 1
et un des principaux auteurs de la restauration de
1660. Nommé vice-roi d'Irlande, il s'appliqua à rele-
ver dans cette lie le commerce et l'agriculture. —
Soo petit-fils , né à Dublin en 1665, m. en 1747,
embrassa le parti de Guillaume d'Orange, et jouit de
U plus grande faveur sous son règne et sous celui de
la reine Anne. Envoyé contre l'Espagne en 1702, il
força le port de Vigo et fut à son retour nommé vice-
ni d'Irlande. A la mort de la reine Anne et après l'a-
véoement de Georges I de Hanovre, il fut condamné
comme partisan des Stuarts et coupable de haute tra-
hison. Il se réfugia en France et y devint un des
chefs du parti Jacobite.
ORMUS ou mieux hormouz, Armusia^ Ogyris^ vgr
et port d'Asie, sur la côte N. E. de l'île d'Ormus, à
l'entrée du golfe Persique et sur le détroit d'Ormus,
qui joint ce golfe à la mer d'Oman ; environ 500 hab. ,
plus 200 soldats dô l'iman de Maskate. — L'île d'Or-
mus, oui a 20 k. de tour, était jadis le centre des ri-
ches pécheriesde perles desenvirons : qaoioue stérile,
ses pêcheries et sa position, qui en fait la cief du
golfe Persique, lui donnent de l'importance. Albuqber-
que la prit en 1514 et en fit une des premières sta-
tions des Portugais en Orient ; mais Cbah-Abhas I,
aidé des Anglais, la reprit en 1623 Elle appartient
auj. à l'iman de Maskate, sous la suzeraineté de la
Perse. La pèche des perles y produit peu à présent.
ORMUZD, VOromaxe des Grecs, le bon principe
chez les Perses, était en tout l'antagoniste d'Ahri-
man, et venait immédiatement après le dieu suprême
Zervane-Akérène. Ormuzd est la lumière primitive :
c'est lui qui a ordonné le monde, ({ui a fait le Soleil
(Mithra) , ainsi oue toute l'armée des Etoiles et des
Puissances bienfaisantes: c'est lui qui répand la lu-
mière et la chaleur, qui lutte contre l'esprit de ténè-
bres; c'est aussi lui qui couronne les rois, qui a ar-
mé Djemchid et Féridoun,qui a inspiré Zoroastre.
Son nom, en zend Ahura Mazda, veut dire le sei-
aneur tris-saoant. Une des meilleures manières de
l'honorer était de cultiver la terre, de nourrir et de
protéger les animaux domestiques. Le culte d'Ormuzd ,
le Mazdéisme^ s'est maintenu chez les Parois.
ORNAIN, riv. de France, natt dans le dép. de Hte-
Uame, près de Neuville et au S. E. de Joinville, bai-
gne Gondrecourt. Ligny, Bar-le-Duc ou Bar^sur-Or-
nain, entre dans le dép. delà Marne, reçoit la Saulx,
passe à Vitry-le-Brûlé et se jette dans la Marne à 2 kiL
N. de Vitry-le-Français, après un cours de 150 kil.
ORNANO, bg de Corse, à 13 kil. S. E. d'Ajaccio,
a donné son nom à la maison d'Omano.
ORNANO, famille corse, a fourni à la France trois
maréchaux et plusieurs officiers distingués. Elle s'é-
teignit en France dès 1674; mais se continua en
Corse, où elle subsiste encore.
ORNANO (Sampietro d'). V. sampibtro.
ORNANO (Alphonse d') , né en Corse vers 1548, m. en
1610, était fils de Sampietro et de Vanina d'Omano,
fille d'un des plus riches seigneurs delà Corse, dont il
prit le nom. Il fut élevé à la cour de Henri II comme
enfant d'honneur des princes de France . rentra en
Corse à 18 ans pour y poursuivre, après la mort de sou
père, la lutte eng^Bigée contre les Génois, fit la paix eu
1568, revint en France avec 800 hommes et fut nommé
par Charles IX colonel général des Corses au service
du roi. Fidèle à Henri III pendant les troubles de la
Ligue , il fut envoyé en Dauphiné après la mort du duc
de Guise pour y cidmer les esprits. U reconnut et sou-
tint de bonne heure Henri lY, contribua avec Lesdi-
guières et Montmorency à la soumission de Lyon, de
Grenoble, de Valence, fut envoyé contre d'Ëpernon
en Provence, fut lieutenant général en Dauphiné,
Euis fut £aitmaréchal.Nommé en 1599 gouverneur de
L Guyenne , i 1 se signala par son dévouemen t pendant
une épidémie ^ui désola Bordeaux et fit dessécher
les marais qui infectaient cette ville. —J. B. d'0.,soa
fils, colonel général des Corses après lui, né à Sis-
teron su 1581 , fut d'abord gouverneur, puis 1*' gen-
tilhomme et surintendant général de la maison de
Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII; il fut fiiit ma-
réchal en 1626. Il prit une part active aux intrigues
de l'époque, devint l'âme des conseils du jeune duc
d'Orléans et fut impliqué dans la conspiration de Cha>.
lais. Richelieu le lit enfermer à Vincennes (4 mars
1626), et il y mourut (le 2 septembre) : on prétendit
qu'il avait été étranglé ou empoisonné. — A la même
famille appartiennent Philippe Antoine, comte d'O.,
1784-1863, qui fil de la manière la plus brillante
toutes les campagnes de l'Empire, fut exilé par les
Bourbons, et fut fait maréchal de France par Napo-
n. 88
OBOP
— 1394 —
URPI
gentan^ DomnxMit, MorUgné), 36 cent, et Çll cpmm.
H appartient A la <* dïTision Bimtaire, forme le dio-
cèse de 86ez et dépead de la cour imp. de Çaeii.
ORO (iieifTBd*)/mont. d« Cona^ a«i centre, fr S5kil.
N. d'Ajaocio, a 1669* dé haut.-r>i9(mt. des Alpes Rhé-
tiques, entre les prisons et la ValteiîRe : 2690*.
OROBIO (isaae). écrivain juji du -xyfit s. , né en
Kspagne. fut élevé dans le CÎiristianîflme, enseigna
les mathématiques à âalamaoeue, ^uis exerça la mé-
decine à 6é ville. Àecuâê deiuaalsme. il fut jeté dans
les prisons de llnquisition et y resta trois ans. Rendu
à la liberté, ilnassa en France, puis se ^xa à Ams-
terdam et s'y nt circoneire. Il m*, dans cette viâe en
1687. Il a écrit : Cerfomen pM2offopM'0«fi adversut
Bredênb&r<giumetSpinQtàmy Am8t.,168/^, oà il con^-
l)at le SpiAosismej et plusieurs ouvrages cojitre la re-
ligion cbrétienfid, qui ont été réfutés par limborch.
ORODES, rd des Parties de 54 à 86 ^f. I.-C;
Hlsde Phraalte ili^montasur leirAne en assassm^ntso^
frère Mithridate III. Attaaué par Elrassus^ il envoya
contre le g.énéral romain son lieutenant Suréna. qui le
vainquit et le tuaà la bataille de Cafrhes (53}. èrodes
fut à son tour bat^u en persoQfie par Vehti^iys en 38.
n périt peu après, assassiné par yn ae ses Bis.
OROHAZB. V. ORMUZD.
ORONTË <P). éronte^ pu Axius.tui. EUA^, riv.
de 6yne, soK ae l'Anti-LiB^n, à ftO kil. de Datqas,
arrose ^.ntiocfae, ei tombe dans la Méditerranée prés
de 6éleucie, après uq cèurs de 406 kij.
OROPË, Orhp6§f y. de l'anc. Grèce, sur la fron-
tière de k Béolte et de l'Aitiqne . non loin dé i'emb.
de i^^so^us, en face d'Ërétirie. avait pour port sur TEu-
f\pe ^etpUinion ou le Port Sacré, aui. Bkalaf et était
le <Â. 4, d'un pçtit district appelé Oropv, qui ren-
fermait i'orade d'Amphfaraûs. .C^tte yilie appartenait
dans 'Torigine aux Béotiens : elle ^t prise vers ô05
par tes Ail^éniens. I«s Thébaiqs^ ^'ay^pt rppnse en
409; en transportèrent les habitante dans un nouvel
em})ldcement, sur la ri^ béotienne de TAsopus. Il
Y eut alors deux Oropes : l^nciennè, qui est encore
auj. appelée Oropp^ et la hpuveli«, représentée par
le \iHage actuel de Sycaminô.
OllOPISSA, T. de Bolivie, (A.-l. deHprov. deCo-
cbabamba, à 30 kil. M. de Cocbabamba; 18 000 hab.
- V. d*Rspagne (Tolède), à §6 kil. S. 0. de Talaver^j
1606 bab. ; iBstfi palais; patrie du navigateur Haldo-
nado. — Autre v. d'Espagne (Valence), à 22 k. N. £.
de C^§tollon-de-la-T*lana : château fprt, (jue )es Fran-
çais firent sauter en 18l3.
OROSE (Paul), bistorîen chfétiep^ né àTarraco,
(dans la Ca^iogoç actuelle). à U fin dp ly* s. de J.-C,
fu( disciple de S. Auffus^în , yovagea en Palestine
(415), se moAtra trés-'zèlé contre {p rélagiânisme, ex-
horta S, Augustin à copEibattre cette hérésie, et pu-
blia lui-même contre elle VApotoge^icus de arhitrii
libertale ;m&\9 ilestbien plus'conAu par son histoire
dn* Christianisme, intitulée fiistorianijn adverstis
Hganos Ixhri Vît. Cet ouvrage , entrepris pour com-
ttre ceux qui attribuaient les (Saïarpités de l'Empire
'introduction du Cl^ristîanisme, va depuis Toriffine
du monde jusqu'à l*fta 417. On y (rouve beaucoup de
tra^ïtipns populaires, qu'il faut savoir apprécier. U
a été publié \ Augsboiirg \ki\ , et à Leyde, 1738,
par 6ig. Havercamp. Alfred le Grand en avait fait une
traduction anglo-saxonne, qui ^ été pùbiié^ avec ver-
sion anglaise, Lonjdres, 1773. lien existe' i^né traduc-
tion française anonyme, qui parut dés 1491^ on Tat-
tribue à Claude de Seyssel.
OROSPIEDAj chaîne de montagnes de lllispanie,
se d^chaitdes monts idubed^, séparait la Bétiquè
de la Tarraconnaise et finissait aux colonnes d'Her-
cule, jpr^s de Calpé. J.e l^œtis (Guadalquivir^ en sor-
tait. Crest auj. /g Si^a d'AlcarOr^ et 4e ^of^da.
ÔftPftAEjff^S, secte de Hussîtes, qui^ professant
I unéadmiration^nsbom^pouriamémoirôde Ziska,
lejir chef, ne ycylurent point lui donnera succes-
seurs, efconfii^rent!^ direction (les affaires à un con-
seil. Néanmoins, Procope le Petit obtint parmi eux une
influence prédominante. Après avoir horriblement
dévasté l'Allemagne . ils furent anéantis à Lonanicze
en 143^ parlée Calixiins nu llussites modérés.
ORPBl^B, Qffheué^ e$(, selon la mythologie, un
chantre ^û poète thrace, fils du roi C^&gre et de la
IAtq TTl en 1861 : ilétait alors le doyen des généraux}
— «triodolpfae Auguste d'O. , fib du prèc. , né ëi) 1017,
chambellan de l'empereur Napoiéoh lllj ancien pré-
m, autcvj d'iiiiB MiH. de Vvrdrt d$ Malte et dé poé-
sies,paroii lesquelles on remarque lés Napoléeniennes,
ORBTAlfS, «fa.-l. de c. (Doubs) , sur la Loue, à 15 k.
S. fi. de Bcitnçon; 8§S^ bab. ficole'eGc|ésiastique,
bibliothèque, tanneries jMpetenes, fabriques d'absin-
the, de frottages dits d^ (Uujfèrê. Patrie du eard.Gran-
?«lle. PcèsdeU ville, ptMird^ la BrMe, dont lès eaux
sfélëveot pendant les pi uies et vomiseentdeâ pofssqus*
BWÊfOlina, riv, Vlê France, natt dans lé dêp. au-
quel elle donn9 son nom, prés de Séftz, coule au N.
0. , pins presque direotement au N. B.> lialgne 8ée;: ,
Ar^enttA et Caen , et tombe dans U Manche après ÙQ
oours de 146 kil. AlosM «stimées.
oitNB V^ip. de 1*), entre ceux du €alv|»dos au N.. de
la Mayenne et de laSarthe au 8. . de là Manc^' 4 1*0.,
de Pfifure et d'Bure^et-Loir à rR. : 6106 kil. earr. ;
438 860 bab. ; cë.-l., Alencon. Il est foroié d'une par-
tie de U Bassé-Mormandiê, 4u Perehéètdu dUché
d'Alençon. Il^st traversé par une chaîne de colline^
Itoiséea et arrosé par l'Orne, la Dive, la Touques, la
Mayenne «t la Sarthe. F^r, manganèse, marbre,
gràns, pierre de taille,kaolin, tourbe, manie. Sol as-
sez fertile ; grains, légumes, fruits, lin , chanvre, ci-
dre ; hdrfoajges renommés ; élève ae nous chevaux
normands. Industrie : toiles, basin, dentelle (potfii . «uv.»».^..»..^»^..^, — ,.^f,^^^^. .^ ^..w^^ ^..,^^,
(ril2<^n^offi), mousselinei, coutils, papier quineaiU lejir chef, ne ycylurent point lui donnera succes-
lerie, verrerie, usines E fer j sucre de Wteraves, «% * j^ , j _«. ,.
chapeauV de jMiittè. — Ce dép. a 4 arr. (Alençoa, Ar*
muse Clalliope, ou. suivaQt d'autres, d'Apollon et de
Ù\io: il vécut environ uj^ siédip avant là guerre de
Troie, ÏMt disciple d^ Li^us, nnt part à Tèxpédilion
d^ Argonautes; voyage^en Egypte^ où sa feiliixie Ku-
rydice périt blessée ar^ talop par un serpent, osa dcj;-
ctendre'aux Epfers poiir la redemander a Pluton, ob-
tint Qu'elle lui fût rendue, mais à la oondiiion qu'il
ne laTegarderait ^'après avoir auitté les enfers, ne
put résister au désir de la revoir et la perdit aussitôt
pour toujours. Û rennt ajors ei^ ^hracsj au pays des
Cicones, vécut retiré da^s les bois de Pnémûs ou du
Rhodope, n£ cessant d'exh^er sa douleur par des
chants funèbres^ au son de sa voix, les animaux fa-
rouches accpui;aipnt, les arbres agitaient leurs bran-
ches e^ cadence , \ps fleuves suspendaient leur cours.
Les fémi^es de la Thrace tentèrent en vain de lui
fure oublier ses chagrins; furieuses de ses mépris,
elles le d&chirèrent. Sa lyre et sa tète furent jetéci-
daçs l'Hèbre, et }e flot les porta jus(}u'à. Lesbos. Us
Grecs (jbes temps postérieur^ prétendirent qu'OrpliLu
ay^t été un théologien, un J^iérophaate. et c^uil
avait institué des my^^tër^s dai>s le^ueW il dévoilait
aux Initiés des (logmes sublimes sur Dieu, le monde
et la cosmogonie, ^lon la tradition, il poliça ses coq-
teEQporainSjleur enseigna l'astronomie, perfectionna
là mQrale et la poésie, inventa le vers hexamètre
ajouta trois-pordes ^ la lyre, etc.ll reste, sous le titre
ae FQëmes orphicm^t, des gymneff des Poèmes sur
là guerre dès Géants^ renlèyement de Pros^rpine, le
deuil d'Osiris, l'expédition des Argonautes, ut uu
poème De l^pidtbui (sur les vertus occultes des pier
res). Ces ouvrages paraissent avoir été fabriqués en
partie au temps & Pisistrale^ en partie d;ins iei<
!•'• siècles du Christianisme, par les poètes et les phi-
publiée God. Hermanu sous le titre d*Orp/)tai, Leip-
Sick, 1805. On doitàGerlach une dissertation Dehym"
nis orphiciSj Gœtt., 1797, et à Bode des recherche»
De Carminum orphicorui} xtate^ 1838.
ORPIERRS, ch.-i de'c. (U. -Alpes), 4^ kil. S. 0.
ORTH
1395 —
ORyi
de Gap; 81 8 hab. On en expédie des caisses d'excellen-
tes prunes dites hrigtwUs ou pistoles.
ORREByl F. BOTLB.
ORSINI, célèbre famille de* fitats romains, était
riyale de celle des Golonna, tant par la grandeur de
ses possessions que comme parti politique. Mie était
çuelfe et soutenait en général la cause des papes e(
aeTindépendance italique. Le i*f membre connu de
cette fiimille est Jordano Orsino, qui rendit obmia^
f!énénd de gran<^s serrlces à la cour de Rome, il en^
tra dans l'Egltse . fut fait cardinal en 1 146^ et envoyé
comme légal près de l'empereur' Conrad en 1152. *—
Matth. 0. , son nev^u,fut préfet de Rome en lltô.—
J. Gaétan Orsino devii^t pdpe en 129 7' sous le nom de
Nu olas m. — Ur autre 0.* fut pape ei^ Uik soua le
nom de BenottXiil. — ¥. ubsims'.
oBsiNi (Pulvîo)y ^Iviuskfrsinug, antiquaire et phi-
lologue, bU naturel d'un commandeur de l'ordrft de
|{aite,né à l^ome eq 1529, m. en 160Q, ^t aban-
(loané par son père, embrassa l'état ecclésiastique,
fut cho\si pour bibliothécaire par le cardinal Famése
et se \it honoré des bienfaits du pape Grégoire KIH.
11 consacra toute sa fortune à la fonnation d'un
magnifique cabinet qu'il légua au cardinal Odoard
Farnëse, ner^ude son nrotecteur. Qp a de lui des édi-
liuos des poésies des femmes grecques sous le titre
de Norepi feminarum ûlu^trium carm^na , Rome,
1068; de firriut Flaecus et d.e Festut, 1580; dUmo-
le, 1583; Virgiiius eolh^fMe ^icriptorwn gtêBCorum
iUustratuSj 1568; Familix romcnuey 1^77; hnagi-
nts etelMiQ virorum illwirium exantiptù lapidibus
et numûmolilnif expresga , 1 579 , traduit par B^udelot
de Daim] sous le titre de Pfyrtraii» ihotjfmeê et
de femmes illustres f Paris, 1770-
ÔR$OVA/nom de (leux villes situées près de l'emb.
de la Cserna dans le Danube. L'une , dite Vieilie-Ôr-
s(jva, sur la r. g. du fleuve, dans le Banat val^i^e,
appartient à i'&utricfae: Pautre, Houv.-Orgova, en
Serbie, dans une lie du Danube, à 10 k. N. E. de la
pr^éd. et à 72 \.. de Widdin, appartient à la Tur-
Quie. On y compte 8000 h. Forteresse. Longtemps
a >putée entre rÀutricbe et la Turauie, elle appar-
tint àla7'«del738 à 1789; à cette dernièrf9 épo-
que, eUe a été abandonnée ^ la Turquie.'
ORSOT, ▼• ^^ 1^ Prusse rb^énane, à ^0 k. S. B.
de Cl-:ves, sur fa r. g. du Rhin ; 2000 bab. Pri«e et
déuanieié^ par Louis XIV en 1672.
0BTA,2^artaet Hortanum , v. de l'Btat de l'S^se,
à 2t> k. N. E. de Viterbe , au cpnfluent au Nar et du
Tibre-, mp t>. Évécbé (créé en 830).
onu, V. de la Hte-ltalie (Novare), k h^ ki*. rj.
N. 0. de Novare, sur la rive orient, d'un lac ^ son
noza, au pied d'une montagne que couronne un cé-
lèbre moûastère de S. ï^rancois d'Assise, -r Le lac
tl'Ûrta, Hortanus lacus, a 13 Vil. sur 8.
ORTfiGAL (cap) . le cap le plus septentr. de l'Ës-
('a^e (Oalioie), a la pointe K. N. 0., sur l'Atlanti-
que, par 10* l y long. 0. ;43"' hff lat. N., ainsi nommé
pir&jrruption de Sorte de Gqlicia.
OKTELIC^ (Abraham), géographe, né 1^ Anvers
en ]â2î, mprt en 1598, avait beaucoup vqyagé. |1
Composa îe premier atlas connu, sous le titre de
Tfifatr^m orbis terrarum . Anvers, 15t0, auauel il
fciui joindre le fheatri orbis terrarum parsirgansive
ytutis geographûe tabulée, 1595. On lui doit encore :
Sywmtfinia aiograp^ica, 1578 .c'est le !•■ diction-
na.re ^'éographi^ue; liinerarium per normullas Gai'
^ Belûic/v paries t lod4. Ces savant3 ouvrages lui
TaJurenr, en 157^, le titre de géographe de Phi-
lippe II, rgl d'Espagne.
OftTELSVlTZIS, vulg. ohtler, mont, des fttats au-
trichiens, ta plu? hai|te des Alpç^ Hh^iques, sqr (a
limite du Tyrol et de la Vénétve, prè^ q§ Bprmiç,
» 2%^'* de naiiteùrï Neiges éternelles,
OI&THK^ ou ORTflES , Ort^e^tuiri, ch.-l. d'arr.
li'.-PlTéuéeîs), pre^ du Gaife de P^q, i 40 kil, N. 0.
de Pau: ÇT44 R. Ivfy. de l'* in»t., collège, église
caliinisie. ^ç^u^ I4anç,'|au)bpp9 (di^^d^ Bayonne],
plumes d'oie j flanelle ; teintureries, tanneries, mégi!»-
serie, etc. «t OrtàM «ppartiat d'afiord au vicomte*
de Dax; eUe fiiA tous là miùaon de Moncadela capit.
du Béam : Gaston Vil de Moncada y fit bâtir le C/ul-
teau de Moticade oit Oiâteaû AToU^, qui fut» jusqu'ea
Hfiù, la résidence des vicomtes de Béara. Au xyi«s.,
ôrthez deriat un foyer 4u Piotestanrisrpe; les Ca*
tholiques s'en empalèrent; Moatgomefy la reprit et
y massacra tous les prêtres. I4 reine Jeanne III
(d'Aibret) y fonda «ne univecnté «aivinista, qui fut
supprimée par Louis XIU. fia 1814 Wellington y rem-
porta ûnayantagé sur le maréchal Soult.
ORTHEZ (H. D'iPamoNT, vicomta d'^, gouverneur
de Bayonne sous Charies IX. Sdon une traditioa ac-
créditée, ayant reçu, l'ordre d'égoiger le jour de la
St- Barthélémy touft les Galvinistes de soa gouver^
nèment (1572;. il aurait répondu an loi : « Sire, j'ai
communiqué la lettre de Votre Majesté à la garni-
son et aux habitants de #elte ville.' Je a'y ai trouvé
que de braves soldats, de bons citoyens, et pas un
bourreau. » Malheureusement, Fauihentîcité de cette
belle réponse est contestée : oa sait qu'au contiaice
le vicomte d'Orthez se montra cruel envers les protes-
tants, au point de les faire poursuivre par des chiens^
ORTLEft, montagne. V. onTKL^ntzn,
ORTÔCIDKS, c.-4-d. ^If d'Ortok , dynastie tus-
comane, qui en 1062 Véublit en Syrie et en Arm^
nie. Méiik-Ghah leur ^landonna Jérusalem, mais ils
s'en lùssérent dépouiller par les Faf imites lors de
la 1^ croisade. Let fils d'Ortok, Soliman et Il-Ghazi,
avaient, à la même époque, fondé deux principau-
tés, ?une à Miafarékin , rautce à Marédfn; ils ré-
gnèrent aussi à Aiep de 1117 à 1186.
ORTONA', V. d'Italie (ibruzze Cit.), à 14 kil. N.
de Chieti, sur la mer, entre les embouch. du San-
gro et de la Peseara : 7060 hab. fivécfaé.
(ATVGIE, Oriygia^ nom célèbre dans la mytho-
logie, semble avoir été donné à plusieurs lieux à
cause de faboadance des cailles {ortygee) (}ui s'y
trouvaient. Délos porta ce nom. C'était aussi celui
d'un îlot de la rade de Syracuse où était la fontaine
d'Aréthuse , et d'un lieu voisin d'Ephè^ , près du
Cenchrius, où Latone se reposa.
ÔRURO, V. de Bolivie, ch.-l. du dép. qui porte
son nom, A 100 kil. S. 0. d^Oropesa; 5000 hab. —
Le dép. est au S. de celui de La Paz, à l'O. de celui
de Cochabamba et à TE. du Pérou : 400 kil. sur 820;
35006 hab. Très- hauts plateaux; oa y remarque le
Gerro-d^Oruro, qui a 4134*. Moutons, lamas. Mines
d'argent, d'or, d'étain, de plomb.
ORVIÉTAN, ano. pays des Stats romains qui avait
pour c)^.-l. Orviéto, est auj. compris dans les délé-
gationsd^rviéto et de Viterbe.
ORVIBTO, Urbs vêtue ou iV^rlKimim, ?. du roy.
d'Italie, anc. ch.-l. de délégation dans les Etats ro-
mains, à 95 k. N. N. 0. de Rome et à 35 k. N. de Vi-
terbe; 7000 hab. Bvéchô) belle cathédrale gothique,
bâtie en 1290, ornée de peintures fort andenoes, pa-
lais épiscopal) puits très-profond et très-large au fond
dqquél on descend par un double escalier en spirale,
creusé dans le roc par À. Sai>-Galh). C'est dans cette
ville que Lupi i|iven\a la préparation médiciaale dite
Orviétan (V, ce mot au Ûicf. des Scieneee),^ La dé-
légation d'Orviéto^ ail N. de celle de Viterbe, aveo
laquelle elle fprmait jadis une previne^ appelée l'Or-
viétan, à 167 750 hect. et 30000 h. Excellent vin.
ORVI|«LB (Jacques Philippe d'), érudit, né A Am-
sterdam en 1696, de parents français protestants qui
avaient été forcés d'émigrer, m. en 1751, avait beau-
coup voyagé. Il remplit avec succès de 1782 A 1742
la chaire d^humanités 4 l'Athénée d'Amsterdam. Col-
laborateur de Burmann peur les O^«rvoltonef mù^
cèUaneaSf il pytbha avec lui 10 vol. de ce recueil,
puis il le continua seul et en donna encore 12 vol.
(1732-50). On lui doitdeplysun voyage en Sicile inti-
tulé: Siculayei publié par Burmann II, des éditions
4'auteurs anciens, et l'écrit intit. Critica vannus in
icônes Corn. /. tavonis (de Paq^) paleasj 1787.
OSIA
— 1396 —
OSNA
ORVILLIRRS (L. ODiLLOUBT, comte d'), né à Mou-
lins en 1708, lieutenant général en 1777, comman-
dait en 1778 l'armée naTale de France : u battit l'a-
miral anglais Keppel près de Brest le 27 juillet 1778;
mais, par suite de ses mau^ses mesures, il ne put
réussir à opérer un débarquement en Angleterre; il
donna alors sa démission et se retira peu après dans
un couvent. Il.émigra en 1791.
ORZÉCHOWSKI (Stan.), OHehovius, historien po-
lonais du zvi* s., fut d'abord chanoine, puis se ma-
ria, fut pour ce fait excommunié par son évèque,
mais s'amenda et fut relevé des censures ecclésiasti-
ques au synode de Petrikau. Il assista comme nonce
à la diète de 1561. Il a écrit ^n latin des ÀnnaUt
de Pologne et des Annales du règne de Sigtsm(md-
ÂugusUf et en polonais une éloquente Oraison fur
nèbre du même roi. Son éloquence le fit surnommer
le Démosihène de la Pologne.
OSAGE , riv. des Ëtats-Unis (Missouri) , natt par
36*54' lat N., coule à i'£. N. E., puis à TE., se perd
dans le Missouri à Jefferson après 600 kil. de cours.
Elle a donné son nom à un district des États-Unis
auj. compris dans l'Arkansas.
OSAGES , peuplade américaine qui fait partie de
la famille des Sioux, habite auj. en granae partie
le District Osage, vers le confluent du Missouri et de
l'Osage par 37" lat. N. Le reste de la nation habite
env. 300 kil. plus à l'O. sur des affluents de TAr-
kansas. Cette peuplade, brave et guerrière, était ja-
dis nombreuse; elle est ^uj. réduite à 7000 individus
environ. Elle commence à se civiliser. — Dans les
guerres entre la France et TAngleterre, les usages
se sont toujours déclarés pour la première.
OSAKA, V. et port de rtle de Niphon. sur la côte
S. 0. , une des 5 villes impériales, a 52 kil. S. 0. de
MiyaKo; env. SOOOOhab. en état de porter les armes.
OSBORNE, chftteau royal d'Angleterre, dit la Rési-
dence marine, est dans rile de Wight, sur la côte.
OSGA, auj. Huesca, v. d'Hispanie (Tarraconaise) ,
chez les llergètes, au N. 0. ae Cxsarea Augusta
(auj. Saragosse). Mines d'argent.
OSCAR, fils d'Ossian. F. ossian.
OSCAR I**, roi de Suéde, né en 1799, m. en 1859,
était fils du général français Bernadotte, élevé au
trône sous le nom de Charles XIV. Il lui succéda
sans obstacle, en 1844, et eut un rèjnie tout pacifi-
que. Plus libéral que son peuple, il nt plusieurs ré-
formes dans la législation, abolit le droit d'aînesse,
et réforma le code criminel. S'occupant aussi acti-
vement d'améliorations industrielles, il fit exécuter
plusieurs chemins de fer. Avant de monter sur le
trône, il avait publié des écrits estimés sur l'J^duca-
tion du peuple (1839), et sur les Lois pénales (1841).
OSÉE, le 1" aes petits prophètes , vécut à Sama-
rie, prophétisa sous les roisde Juda Osias et ses suc-
cesseurs jusqu'à Ëzéchias, et mourut vers 723 av.
J.-C, à plus de 80 ans. Sa prophétie, qui se com-
Êose de 14 chapitres, a principalement pour objet
i ruine de Jérusalem et la captivité de Babylone.
OSÉE , dernier roi d'Israél, avait usurpé le trône
sur Phacée, qu'il tua. Il régna 9 ans, de 726 à 718.
Ayant refusé de payer tribut à Salmanasar, il fut
conduit en captivité en Médie avec les dix tribus.
OSERO, Apsorus, tle des Ëtats autrichiens (Dal-
matie), dans PAdriatigue, au S. 0. de l'Ile de Cherso,
à laquelle elle est urne par un pont : 40 kil. sur 5;
3500 h. Sur la côte 0. est une ville d'Osero. Bons vins.
OSEROFP. F. ozEROv.
OSIANDER (André hosemànn, dit), théologien
protestant, né en 1498 en Franconie, m. en 1552,
lut un des premiers à embrasser la réforme de Lu-
ther, dont toutefois il s'éloigna sur quelques points,
fut pasteur à Nuremberg, eut part à la Confession
d*Augsbourg , refusa de se soumettre à Vlniérim
d^Augsboutg, et fut appelé à Kœnigsber^ par le duc
de Prusse comme professeur à l'université de cette
^lle et prédicateur. De ses nombreux ouvrages, le
plus connu est Harmonix evangelioMf Bàle, 1537.
OSIAS, roi de Juda. F. az4RIas.
OSIMO , Auximum , v. d'Italie (Ancôoe) , sur le
Musone, à 15 k. S. d'Ancône; 12000 hab. Ëvôché.
Jolie cathédrale , palais épiscopal remarquable, col-
lection d'inscriptions et ae vieilles statues. — Prise
par Bélisaire sur les Ostrogoths.
OSntlS, dieu égyptien, naquit de lui-même, eut
pour femme Isis, sa sœur jumelle, et pour fils Horus.
Il eut en outre, mais sans le vouloir, commerce avec
Nefté, qui mit alors au monde Anubis. Osiris repré-
sente, avec Isis et Horus, le bon principe ou l'ensem-
ble des infiueuces bienfaisantes, personnifiant à la fois
le Soleil et le Nil fécondant la vallée. Tandis qu'Isis
initiait les Égyptiens à l'agriculture , Osiris fonda Thè*
bes, institua les lois et le culte, établit le mariage, fit
connaître l'écriture et les arts; puis^ voulant civiliser U
terre entière , il se mit en marche a la tète d'un grand
cortège et, se dirigeant vers l'est, soumit tout jusqu'à
la mer Erythrée et à l'Inde. Après son retour et au sei n
de son triomphe. Typhon lui tendit des pièges, le fit
5érir en l'enfermant par ruse dans un conre,et aban-
onna sou cadavre au cours du Nil. Isis en deuil le
retrouva et l'ensevelit; mais Typhon ouvrit la tombe,
coupa le corps d'Osiris en 14 morceaux et les dissé-
mina par toute l'Bgypte. Isis parvint encore à les re-
cueiUir tous, sauf un seul, et éleva pour la sépulture
de chacun dWx autant de tombeaux séparés. C'était
une idée populaire en Egypte que l'âme d'Osiris était
passée dans un bœuf : de là le culte rendu au bœuf
Apis, qu'on croyait être Osiris lui-même. Les villes
de Busiris et d'Abydos se disputaient la gloire de pos-
séder le véritable tombeau d'Osiris. Le jour de la Tète
de ce dieu , chaque Égyptien immolait un pourceau
devant sa porte. A Phile, on lui ofirait tous les jours
360 coupes de lait. On représeiitait Osiris tantôt avec
la tète d^homme et coifTé dupchent^ espèce de mitre,
tantôt avec une tète de bœui, d'épervier ou de grue ;
ses attributs étaient la croix ansée, le sceptre à tête
de coucoupha , le van sacré , et le bâton augurai.
Les Grecs faisaient naître Osiris de Jupiter et de
Niobé, ou bien de Saturne et de Rhéa; quelquefois
ils l'identifient avec Baccbus.
OSISMII , peuple de la Gaule x.yonnaise 3*. entre
la mer Britannique au N., l'Atlantique à l'O., les Cu-
Hosolites à l'E., les Corisopites au S., avait pour ca-
pitale Vorganium (Caihaixr). On retrouve leur nom
au moyen âge dans Osismor, ville auj. détruite (près
de St-Pol-de-Léon). Leur pays est compris dans le
dép. actuel du Fimstère.
OSMA, Uxama, v. d'Espagne (Soria), à 50 kil. S.
0. de Soria ; 1000 h. Evèché ; antiquités romaines.
— Ville très-ancienne , qui appartenait aux Aréva-
ques. Ayant pris parti pour Sertorius, eUe fut prise
et ruin^B par Pompée. Alphonse I, roi de Léon, l'en-
leva en 746 aux Maures, qui la reprirent au x* siècle.
Elle leur fut définitivement enlevée en 1083.
OSMAN. F. OTHHAN.
OSMANUS , nom donné aux Ottomans , est tiré
d'Osman ou Omman, fondateur de leur empire.
OSMOND (S.), fils d'un comte de Séez, suivit Guil-
laume à la conquête de l'Angleterre (1066), devint
comte deDorset, grand chancelier, puis évêque de
Salisbury, et adoucit autant que possible les maux de
l'invasion. Il mourut en 1099. On lui doit une litur-
gie et un rituel qui furent employés dans toute l'An-
gleterre jusqu'au schisme. Il est honoré le 4 décembre.
osMONO, noble maison de Normandie, qui remonte
au xu* s. , a fourni un grand nombre de personnages
distingua; ses chefs portaient le titre de marquis.
OSNABRUGK , v. forte du Hanovre, ch.-L de la
Srincipauté d'Osnabrûck, sur la Hase, à 130 kil. O.
e Hanovre; 12000 hab., moitié cathoIi«|uesetmoi-
Tié protestants, fivêché catholiaue . érigé par Char-
lemagne, rétabli en 1859, consistoire, cour d'appel,
séminaire, école luthérienne d'instituteurs primai-
res, bibliothèçpie. Cathédrale duxni*s.; hôtel de
ville . où fut signé, le 6 aoOt 1648, un des deux trai-
tés compris dans celui de Westphalie. Fabr. de toiles.
fc^
OSSA
— 1397 —
OSSO
draps, labac, papier. Antimites romaines ; quelques
testes d'un château de Witikind. OsnabrQck fut le
eh.-L du dép. du Weser dans le royaume français
de Westphaue, et de rEms-Supérieur après la reu-
nion de ce royaume à Tempire Trançais. — Le gouvt
d'OsnabrOck, entre celui d'Aurich au N., le grand-
duché d*Oidenbourg à PE. , les fitats prussiens au S.
et la HolUuide à l'O., est formé de l'anc. principauté
d'Osnabrûck, des comtés de Lingen et de Bentneim,
et du durhé d'Arenberg-Meppen ; 280000 h., partie
eaifaoliques et partie protestants. Ce gouvt répond à
l'anc. Frise orientale. Houille , sel, tourbières, ma-
récages. Pays pauvre : 6 ou 7000 ouvriers de ce pays
seipatrient tous les ans et vont se louer en Hollande.
OSORIQ (Jérôme), écrivain portugais , né à Lis-
bonne en IÔO62 mort en 1580, embrassa l'état ecclé-
siastique, enseigna la théologie k Goimbre, obtint la
bTear des rois Jean et Sébastien, fut nommé évè-
que de Silves, s'efforça, mais sans succès, de dé-
tourner Sébastien de sa funeste expédition en Afrique
(1578) , et travailla à maintenir la tranquillité après
.*a mort de ce prince. On a de lui , outre plusieurs
écrits théologioues des traités philosophiques De no-
btlilale , De atoria , De regù inttUutione , etc. , et
une histoire fort estimée, intitulée : De rébus Em-
mannelù, Lisbonne, 1571. Il s'efforce dans tous ses
écrits d'imiter le style et l'abondance de Cicéron.
OSQUES, Osct (contraction d*Opxet pour Opisci,
Opid), peuple indigène delaCampanie^ n'était qu'une
fraction de la grande population opique qui la première
habita l'Italie. La langue osque fut une des gran-
des langues primitives de l'Italie: elle différait beau-
coup du vieux latin ainsi que de rétrus(iue. L'os-
que fut cultivé en Campanie avant le latin, et ceux
^ui parlaient cet idiome eurent de bonne heure une
bttérature dramatique propre. Les pièces osques, otei
ludij connues aussi sous le nom d Atellanes, étaient
des comédies très-gaies , et surtout fort libres. Les
tables eugubines présentent des restes de la langue
(Mque. -> Les analogies que les critiques modernes
ont trouvées entre l'osque et les débns de l'anc. il-
Irrien font présumer que les Osques sont d'origine
iOyrienne, c^ae par conséquent ils appartenaient à la
race pélaseique, et qu'ils vinrent en Italie, soit en
tiivenant l'Adriatique, soit par les Alpes Juliennes.
OSQCIDATES, peuple de la Novempopulanie, au
S., avait pour villes pnncipalesBaieftamumet Iktro :
Cest à peuplés le Béam,
OSSOÊZfE, contrée d'Asie, bornée au N. par le
Taonis, au S. et à l'E. par le Chaboras, à l'O. par
PEophrate; capit., fidesse. Ce pays fut conquis par
Trajan. Au iv« s. il fut compris dans le diocèse d 0-
nent II forma jadis un royaume particulier, dont les
princes portaient le plus souvent le nom d'Abgar.
OSSA, auj. KiuovOy petite chaîne de mont, de
Tbessalie, au N. du Pélion, occupait la partie N. de
la péninsule de Magnésie, le long du golie Thermal-
<}ve, et était séparée de l'Olympe par le Pénée et la
TiHée de Tempe. Le sommet pnndpal a 2000". L'Ossa
est câébre dans la Fable comme une des montagnes
que les eéants entassèrent pour escalader les cieux.
Suivant la Fable, l'Olympe et l'Ossa éuient réunis ja-
dis; c'est Hereule qui les sépara. Sur la montagne
sctadle s'élève le couvent grec de St-Dimitri, qui
renferme de curieux restes de l'art byzantin.
OSSAT (Arnaud d'), cardinal, né en 1636 à Laro-
qne-Magnoac, dans le diocèse d'Auch, m. en 1604,
parvint d'un rang très-bas à l'évôché de Rennes, fut
amha«adenr d'Henri III et d'Henri lY à Rome, obtint
po>«r Henri IV l'absolution pontificale, ainsi que son
d'iorce avec Marguerite, et reçut en récompense l'é-
^èehé de Bayeoz et le cardinalat. Ses Lettres, adres-
rtes à ViUeroi (Paris, 1634), sont renommées ; c'est
on ouvrage classique pour les diplomates. Mme d'Ar-
conviUe a donné une Viedu cardinal d'Ossat, 1771.
OSSAU ((jave d'), riv. de France (Basses-Pyrénées),
dans l'arr.d'Oloron, prend sa source au pic du Midi
cl se joint au gave d^Aspe à Oloron, aores un cours
de 65 kil. On donne quelquefois au pic du Midi le nom
de pic d'Ossau. — On appelle vallée d'Ossau la vallée
que parcourt le gave d'Ossau : c'est dans cette vallée
que se trouvent les Baus-Bùnnm etles Eaus^Chaudet.
OSSÈTES, peuple de la Russie caucasienne, ha-
bite entre le Kioni, le Tôrek, l'Oragva et l'Ouroup,
depuis Dariel jusqu'à Kaichaour : il compte env.
10 000 guerriers. C^est un peuple grossier et pillard.
Son principal chef réside à Kazbek, et moyennant
un prix fixé il protège les convois russes contre les
attaques des montagnards.
OSSIAN, barde écossais ou plutôt irlandais du
m* s., fils de Fingal, roi de Morven, avait, dit-on,
combattu les Romains au temps de Caracalla. Il avait
pour fils Oscar; il allait unir ce fils à la belle Malvina,
lorsqu'il le vit périr par trahison. Pour comble de
mftux , le vieillard perait l'usage de la vue: Malvina
restait auprès de lui, mais il eut la douleur de lui sur-
vivre et mourut le dernier de sa race. Ossian, retiré
à Glencoe (comté d'Argyle) , charmait ses douleurs
en chantant ses faits d'armes et les malheurs de sa
famille et de ses compatriotes. Il reste encore beau-
coup de vers sous le nom d'Ossian. Ces vers, en lan-
gue gaéli(^ue, se chantaient dans les montagnes d'E-
cosse, mais étaient inconnus en Angleterre. Mac-
pherson les fit connaître vers 1762, en en donnant
une traduction ou plutôt une paraphrase en prose poé-
tiaue (un recueil plus complet fut édité par J.Smith,
Saimbourg, 1780). Ces morceaux sont presque tous
lyriques ou épiques. Tels que les ont présentés les
âiteurs. ils onrent de vraies beautés, de la grandeur,
de la noblesse; mais ils pèchent par la monotonie des
images.par Tenflure du style.On a beaucoup écrit pour
et contre l'authenticité de ces poèmes. Il est reconnu
aujourd'hui que Macpherson et Smith ont véritable-
ment découvert des poésies d'Ossian, mais qu'ib les
ont dénaturées en leur donnant une forme et un
style qui ne leur appartiennent pas. Le texte primitif
des poésies d'Ossian, en langue gaélique, avec une
traduction latine littérale, a été publié à Londres en
1807 : c'est une espèce de chronique mesurée: on y
remarque V Invasion de V Irlande par Erragon (la Ba-
taille de Lora de Macpherson) et la Lutte d'Ossian
contres. Patrick. Letoumeura traduit en prose l'Os-
sian de Macpherson, Paris, 1771 (trad. revue par P.
Christian, 1858): Baour-Lormian l'a imité envers
(1 801 ) ; Lacaussaae a traduit complètement les Poésies
d'Ossian en vers (1850) et en prose (1861). L'opéra des
Bardes de Lesueur et de Jouy , ainsi qu'un beau tableau
de Girodet, ont été faits sous l'inspiration d'Ossian.
OSSOLA, anc. prov. des Etats sardes, auj. comprise
dans celle de Pallanza; ch.*l. , Domo d'Ossola.
OSSUN. oh.-l. de c. (H. -Pyrénées), à 16 kU. S. 0.
deTarbes; 2733 h. Anc. château, vestiges d'un camp
romain. Bons jambons.
OSSUN A. Urso ou Genua Ursorum, v. d'Espagne
(Sévilie),à 80 k. E. de SéviUe; 16 OOOhab. Antiquités,
inscriptions romaines.Commerce d'huile, vin; sparte-
rie.— Elle fut érigée en duché en 1562 par Philippe II
en faveur de TelTez y Giron; ce titre subsiste encore
dans la même maison. Ossuna eut une université : cette
université, créée en 1549, fut supprimée en 1824.
OSSUNA (P. TELLEZ T GIRON, duc d'), hommc d'Ëtat
espagnol, né à Yalladolid en 1579, m. en 16*24, ne
se fit d'w>rd remarquer à la cour que par des bons
mots et des sarcasmes qui irritèrent contre lui Phi-
lippe II et Philippe III, et se vit forcé de s'éloigner
quelque temps; u alla combattre en Flandre les en-
nemis de rEsiM|gne, à la tète d'un régiment levé à
ses frais, et mériu par là d'être rappelé. Ayant réussi
à se concilier la faveur du duc de Lerme, il devint
vice-roi de Sicile (1610-15), puis vice-roi de Naples
(1618) : il développa dans ces deux postes de grands
talents, battit les Vénitiens et refusa d'établir l'Inqui-
sition dans le roy. de Naples. Il connut le plan de
cette fameuse conspiration contre Venise, oui avait
pour but, suivant les uns, de livrer Venise à l'Espa-
gne, selon les autres, d'enlever à Philippe HI le roy.
OSTl
— 1398 —
OSTR
de Naplé? «t <ré^ flâre ah ijcat tndépeikdant «a pro-
fit d'OssCina lii^inênte. Le Tice-it^i aTait très-habile-
nmtit trdlnpé la oètir de tfedrid aot des vrais des-
seins par im sidiutaere de comi^t; mafa il tie put
donner \è chusg% j\iiqu*àn bout : il ftvé Memdt rem-
placé par le cardimU Eorgi^, éf , H raTén«]hent ù4
Philippe IV (>6sn, rènrefmd a«t ébâtemi (TAlfflèlday
où il resta )uÉqu*à sa mort.
OSTADE (VÂV). F. TAN-aS^ADe.
OSTENDE(c.-à-d.eartrrffifif<0f<Mf.),t.terteetw>M
lie Belgique (Flandre occid.K sttr la mer dd Na1tl,> à
39 k. 0. de Bruges ; 1^ OOÔ Mb. Itoolé de nattgattoti ,
Irib. ei chambro de eomttetfcé, aetfdémfe de|teinfi»r«,
arsenal; chemin dé fèr^ câmaut ejài joignent la ville à
Bruges, Ntetnrtwrt, GaDd, Dtinkerquë. Bel hôtel de
tillé. Grafidcomtteroe maritime, pêche du hareng,
de la ihùhi^ ef d«nft petites hùlfreS vertes dites â^Os-
tenâe (qti'cmfa prétidrè en Angleterre sur les fochdH
de Colchester). Bains de me# qui attirent beaucoup
«Pétrangers. GhaMiers de eOnStrt*ct?on, raffineries de
sel^ fabt. de cordagjes, toîlé à voiles, tabac, savofi,
huites , dWrtenè'l-^^stéfidë tie date q«e du x* siètle-,
son port c6«i»êncâ K être ftêmiité au *i* s. RUitiê
en 1Î3* pvt tttie iVruptkm de la mer, il fut bientôt
tecoBstruft. Philippe le BWi, duo de Bourgogne, eh-
tonra la viBé de ttiUrâiMeS , 1445 ; te priticè dérange
k tùtlîûà éb 156SI; lëi E^agnol^, fcoimmatidës par Spl-
tiolà, la pfirdtit après Uti $ége de S ans, 1601-4.
Prise par towëndahl en 1745, rendue ert 1748, elle
fut reprise par les Français en 1^92 6! 1793 et réunie
i la France éh 1794. Ostetidè fut bombardée ^at Uk
AngldiS en 1798 «t fut pres(|tië détruite eti 1826 pât
l'explosioti d'une poudrièfe.
OSTERBlAim (André, êomt^ d'},- officîèr allè^
naad au service de la Russie, riè datB le obmté
de La Marok, se signala déni la cttmpagne du Pruth,
bMint par Ift Itt confiance de Pierre 1, qni le fit baron
et conseiller, devint mihlstte et grand chancelier
sous Antie, Énémbre du conseil de Régence pendant
la minorité d'Ivan TI , maiâ fut ex&é en Sibérie sons
Elisabeth, pour S'être opposé à ses projets contre Ivan .
Il mourut en 1747.— Son fils, lecotote Jean d., 17Î4-
1811 « ehaneêlier sous Catherine h, ébhcriia èa 1783
dans le projet de Ibrmer utië quadruple aUitncë entre
les cddrs dé Vienne, Madrid, Versailles èi St-Péte^
bourg contre FAngleterrë *ft là PruSSe. H feonser^a
néanmoins sa ^ècri^ âouS Paul i, mais i> ftit disgri-
toié & la mort d« oéf prtnôé.
OStBROB* , V. murée dtî èanovrê , dahs l'ami,
principauté de Grubenhagen et le gottvt actuel d'Ril-
desheim, à lO kil. S. 0. de Klausthal; dOOO hftb.
Lainages, toiles, has, céruse, plfttré, albâtre:
OSTERWALV (J. Prédério), théblogien pttHei-
tant, né en 1663 à Neufchatel en StIiSSe, m. e«f 1747,
est auteur A^àtguments eî réflegrioM «*^ 13 Bible,
1710, et d'une traduction française dé la Btble, 1 744,
répandue dans les église^ lutbéfièntfes fhiQ«aises.
OSTFitlSE, brovînce du Hatio^i-e. f. FWsfe.
OSTHRBË, village de France (H^fehiIl)j à 10 k. N.
de Colmar; 1806 ha)y. Airt env. est vne vaiftè plaitie
où quelque^uns plateot le Champ da Mentmgè. r.
LOGKNFtLb.
OSTIAKS, ^u^e de Sihérie, fbf'nie troi^ peupla-
des qui diflFèrènt par la langue, et qu'où nommé 0^
tiaks de TObi, (?. de fleniÈsH, 0. tfe ror^dom. Ils
fcont peu nombreux et trè^pauVreS, et vivent de pols-
9oh ; us élèvent des rehnes, habitent des fibtiffs^ ôti
ëabai^ës portatives et payent le tffbut en Iburniws.
SupéritltiMix, ils croient fort » leuM sorbiers.
08TIE , OlfiÀ, feour* et petit pdii des États ro-
maàmi, sur lar. g. du Tibrfe, pr?s dfe Son embouchure,
ft 19 fcil. S. 0. de Rome. Evôcbé, le !•* des éVêfchés
Svbvrbieaire^ de Rotnë. Ville jadis fortifiée; il ne
l^sté pifis éé ses fortiftcatibns qu'une vieille tottr du
*T«s.saiiHW'.— Osiie ftft tondéé par Anctrs Martlùs,
ft PemUouolrttrê du Tibre . bomme IMbdique son aotn
(JPOlittiib , éMbduèhttfêi t>es atterrtsseffients du
fleuve l'éloignèrent peu a peu de la mer; Claude et
TrajaA Fefl rimprôclièrebt. et ebnstrfrisirent «m ti
beau port j cnii fut comme le HSvre de ROmd et
très-
port j qai fut comme le HSvre de ROmd et qui
atteignît mentdt une grande prospérité : on y compta
jttsqtPà 80 000 hab. ; mais des atterrissements inces^
sénts Font dé nouveau réjetée à 1500^ env. dans les
te^rei. Cette ville fut saccasèé to v« s. par les Sarra-
sins; eue est anj. complètement ruinée. L'Ostte mo-
derne, à 3 kil. env. an S. 0. de l'aneienhe, fut fon-
dée au ïx* s. par Grégoire IV; mais, désolée de plus
en phispar la inàiaHa, elle n'a pu prospérer : on y
compte à p0lne 200 hab. Pièf IX a fait exéetrter sur
les ruines de l'ancienne Ostie des fiorotUes, qtti ont pro-
curé de préoieusds découvertes.
OStORlUS SCAPULA (L.>, général rotmttn , fut
nommé en 47 gouverneur de la Grande-Bretagne, bat-
tit et prit en 31 Caraotacus, qu'il emmena à Rome,
mais ne put souinettre entièrement le pays et m. ati
miheu de la lutte, 53. -^ Son flls, M. Ostorius, qur
s'étaii aussi distiitgué en Brët^ne, fut condamné i
mort pïtr Néron, à qui H portait ombragé, 66.
OSTPHALIE , nom dflnné dans les vu* et vnr s.
à la partie de la Saie à l'Fi. du Weser; oh ropi\o-
sait ft la vrestphdlie, sitnèe à 1*0. du même fleure.
OSTRACISME , genre de jugement en nsage à
Athèneè : tt consistait à prononcer par voie de svf-
frage unrversel et sans forme de procès sur Fetil
d'un choyen dont od craignait la puissance o^ l'am-
bition ; réiil devait durer dfx ans. Las votants don-
naient leur suffrage en écrivant sur mie coquille (en
grec , ottrœWi) lé nom du personhage à bannir :
pour c(ùe reiil iiîi prononcé, il fallait 6000 suffrages
au lÀoins. L'ostracisme fut institué par disthène en
509 av. J.-C. (après la chute des Plsidratides). Ce
genre de condamnation n*avtfit rien d*inntiuant : les
plus grands citoyens, MiHiadiè,- Thémistocle , Aris-
tide, Cimon. Thucydide, en Furent victimes. Il fat
aboli après k condamnation de Tindlgné fiyperbô-
his (420>, qui semblait l'avoir sottilléw
OSTRASns. T. AeSTaxsia.
08TR00, V. dé Russie (VoHiynie;, à 175 fc. K. 0.
de iitomif; 6060 h. Archevêché gfèc; Cest lit gue
fut imprimée la 1*^ Bible esclavomie. — ladis titre
d'un grand-duché de Pologne, p^s d'une ^^fliman-
dérié de Tordre de HUtd:
OSTRCWOTHIR, âné. nrtft. de Suède, f . feoTiiiE.
OdTRO8ânid,0.-à^. GOths de l'Est, nom (foe reçu-
rentceux des Gotiis qui . après letfr établissement dans
la Sarmatie mé^idiohale, étaient placés kTË. du Bo-
fysthène (F. ootbs) : ce nom était opposé à celui 'le
Wùi^othiy Goths del'Oûest Les OstrogothS. commv
Ite autres nations gothiques, èhangérent plusieurs
fois de demeure. Après la mort d'Attila (453) , qui
les avait Subjugués, ils se firentaccorder par les em-
pereurs d'Orient de vastes territoifes tn Pannonie
et éh Mèsie , à la condition de défendre le Banube
oontre les invasions gefmaniques. Vers 469, con-
duits par leur roiThéodoric, ils Se portèrent sur l'I-
talie, de l'aveu de l'etnpereur Zéndn et comme char-
gés d'extmlser les Hernies de cette contréfe; mais
ils ne tardèrent pas à s'y établir pour leur propre
compte et y fondèrent une monarchie qui diûra en-
viron 60 ans. A la .mort de Thôodtjric (5î6), les Os-
trogoths occupaient, outre ritdie, la partie K. de
la Rhétie fi le diocèse d^îllyrie (deuif Noriqoe»,
deui Pànoonles , Seftie , Dalmade et Libnmie), le
diocèse de Dacie (Hésie 1'*, detrx Dacies. Dardante et
P^éralitane;, là Sicile, la prov. d'Arles en Gaule; ils
avaient pony capitale Ravènne. Maié après èe prmce,
la décaoence fut rapide : BéKsaire, général de Justi-
nien, reprit la Sicile et la plus grande partie de l'Ita-
lie (S35^f0). Le rappel dd cet îidbile génèrri permît
nn instant à Tôt lia, roi des Ostrogoths, de recon-
oiléi'ir l'Italie ; mais le défaite de ce prince à Lenta-
gio par NarSës (5.S1), et celle de Téias, son successeur,
qui ftit battu et tué en 556 sur >ea bords dnDraco,
près de Gumes^ achevèrent la ruine des Ostrogot h «.
Un çrand nombre de ois bai-bare» quitièreiit al<>i&
l'Italie et disparurent pour toujours.
OTCrt
— 1399 —
OtilO
Rois des Osifogpths
En Fafiiionié : Amalasoiithe et
Walamîr, \ . . , Théodal,
Widimir. ( 453475 Théddat,
Théodeiïiir, ) WiHi
Tîiéodorid, . 475 flcfebald,
En Italie : l^'^^ic»
lemerbe, 493 xoiilà,
AthalarîCj ^^ . 5^6 . TÇîaé. , ^^„
OStËCrLEMik I t. dé la Rudsia d'Êvrdpe (Polo-
gne), à 199 kil. fY. & de Plock, sur la Narew, iûOO
fiab. Les tlusses y furent battue ën làëT par le ina-'
récha] OudiqOt, et efx \^\. parles Pplonais.
OSTRO^d, V. dé Russie (Mphilev), su^ là r^ g.
(le la Dvina du S. , & 90 Ml. N. 0. de liohilev^ Leà
Français 1r battirent iliië division russe en 1812. .
OSTROTSlLl (Cobstàptinj, fédéral polonais, (ut
(luait et pris pà^ les Russes à la bataii^.de la Vè-
drokha en 1500, fédîsta aùi o^resqué lui fit Ivân III
p.mr lé dëterminef i entrer î son séirice, défît en
l'Ak Glinski et les Ku;^es a Orjà, remporta de jiril-
Lantes Tiptoireé sur ïesMoldatei, les Ture^ ei les Tar-
tareide la Crimée, qiii venaient ravager la Poloane,
fut pourtant battu par eux à Sokql en Vôlhynie (loi 9),
ii].iis raioquit i son tour eii 152!2 à Olci^enica, pu
ïj délivra 40 OÔO pfiionniers. —Th. Adam Bawicz 0. ,
ae.^ceodant dii préc. , 1739-1817, rçmplit diverses
inissions près du to\ de Prusae, de Louis ^v et du
pape, devint cbainbellan de Stanislas Ponia|owskl
(t mexabre de la commjssioii du trésor. Il se déclara
pourla constitution polonaise de 1Î91, fut bommé
ministre aès fitiançes da I^olognë, voulut en vain de-
termioêr Stanûlas à résister à la Hussié, fut destitué
par les conféderis de Targowice et envoyé âous la
SurreiHapee de là police russe 11 Kie^ il reeut en
1809 le titre de màrecbâl.du grând-ddcné de Yarso-
tIq, ^ présida de iSil & ViVi le sénat polonais.
QSlPAlD (§.), rdi de Northumberland, embrassa
le Ciinslianisme et ^ôuvéi*tuL sagement ses Etatâ. il
Sent en 642, dans une bataille contre t'enaa, i*oi de
e Slercie. — Arcnevéque d'tork, neveu dé S« Odon,
fut élevé eh France, dans rabbieiye de t'Ieury-sur-
Loire, ei m. en 922. On lé fête le 29 février.
oswALD (James; , pnilosobhe écossais dû xviu* s. ,
suhiita route iraoee par Beid et Bealtle, s'appuya
sur le s^ commun pour combattre lee doetrined
Saradoxales ou d^g^reuses de Locke) de Ëerkeleyi
e Hume^ et publia dans ce but un Appel au sênè
eimmunén fokveuf delà religion ^ Edimb.. l'^66.
05WEGO, V. des Ètatfr-Uni3 (New-York), cb.-L
du comté de son nom, a l'emb. de l'Oswego dans
le lac Ontario, à 182 kil. 0. d'Utica) 25 000 hab.
Fabr. de coton, scieries, usines à fer, tanneries.
OSYMAIVDtAi^ , en égyptien StmfoSt roi d'%ypte ,
antérieur à Séspstris, et qu'on donne quelquefois pour
i« même que Mémnon, régnait à thèbes^dans Vin-
ter^Ue du zx* au zvi* siècle : suiyant piedorei il
aurait précède dé buit générations le. iroi iJchoreus.
0>ymandias porta ses armes jusqu'en Baeiriane, mais
il est surtout célèbre par une bibliothèaue publique
qu'il fonda et qu'il intitula Remèdes de lame , ei
Ê'
r son tombeau, autour duquel était place, disent
i anciens, un cercle d^or-de 865 coudée^ qu'on
*t>ppos0 destiné à des usagjes astronomiques. Ces mo^
numeab furents détriiits lors de l'invasion de Cam-
^J9e. On voit encore dans les ruines de tfaèbes de^
débris qui portent le nom de Palais d*OnfmandiaSé
Cependant ie^ reeberches des modernes lont douter
de la r&alitâ des merveilles attribuées à ce prmce.
OTAifi. ir. TAîTi.
OTANK, un des sepi seigneurs persans qui renver-
sèrent le ntage Smer^is (Y. .ce nom). Ce rut lui oui
découvrit la rourbene de T usurpateur. Darius lui
fknna le gouv.emement de l'Asie Mineure.
OTGHAKOVou oczacxov, Asiacafideùus? y. ior|d
de la Russie d'^rope (Kherson) ^ à l'embouchure du
Dniepr, r. dr., 4 90 k. Ù. de &herson; àpOQ h. Jadis
plus grande et plus florissante. Près de cette ville à
iudak, ruines de l'antique OlHa, colonie milésienne.
— Ofdhà^kov fut fondée, vers 1490, par le khan do
Crimée Mengbîly-Gheraîl*').el]e passa plus tard cous
la suzeraineté de la Porte, fut prise pai- le général
russe Miinich sur les Turcs en 1737, mais rendue en
1739. Elle fut prise de nouveau en 1788, après un
siégé opiniâtre par Potemkin» et rasée; les bosses
l'ont gardée dénuis. Ëll^ i^ été botnbardée en 18ÀS
par les dottes alliées de la Franoe et de l'Angleterre.
OtFÎtlEl), bénédjot^n de Weissembourg, qui vivait
âuix's.^estauteur de r^iKia|'e2im6iifii, traduction de
l'Evangile ep vers rimes tudesques. Cet ouvrage, écrit
en 86^, et run des plus anciens et des plus précieux
pQonumei^ts de la lai^gue alleo^ande, a été publié par
Francpwitz, Èâle, 1371 , et par Qraît, Kœnigsb.^ 18di .
Otu^, ane. petit fuiye de Franoe, aiu. compris
daiki lei(. È. du dép. de l'Yonne et le S. 0, de celui
de rAul)e, avait pour eii.-l. Aix-en-Othe. Il a laissé
son nom à une forêt qui le couvrait en partie*
OjHËÀ, navigateur norv^ien du jx« &, doubla le
cap Nord , s avanga jusqu'à l'emboueh. de la Dwiaa,
puis demanda du service au roi des Anglo-Saxons,
Alfred le Grand. Ce prince mséTiii&RetaJtion dans Tin-
troduction k sa version anglo-ëaxenne dé Paul Orose.
Son r^iit a été traduit en latin, avec le texte d Alfred,
dans la Via d'Alfred de Spelraani Oxford ^ 1678, et
dans les SeriptoresrerumBauUarum de Langabeck.
OTHMAN, 3* calife , succéda k Omar en 644, ayant
déjà près de 80 ans^ Soiis son régne» AiexandHef dont
les Grecs s'étaient emparés j fut reprise: une grande
partie.de la c^te septentr. de i* Afrique lut conquise
par Ahdallah-ben-Zobayr (647) ^ l'empire des Sassa-
nides détruit et la Perse entiècement. asservie I6&i).
Le Coran avait déjà sounert de nombreuses altéra-
tions : O^man* pOor prévenir les discordes auxquelles
pouvaient donner lieu les versions différentes du livre
saeré^ ordonna la destruction de tous les exemplaires
«li différaient de celiii déposé p$r AbourBekr oïiez
Ëafsa, venve de îianpmet. Ce o|fife était doux et j^u-
maini néanhioins^ la partialité qu'il montra en éldi-
gnant leê meilleurs serviteurs, en>re autres Àmrou,
pour placer ses amis , exeitfi, i^n mëeententement ||é-
neral : attaqué dans.sed palais par lea insurgés y il
fut tué en 656 par Mohammed) fils d'Abou-bekr.
OTHMAN i^ dit el Ghaai (le Victorieux), fondateur
de rempi re des Turos Ottomans, né en.] t69 à Soukout
en Bithyniei m. en 1826» était fils de Togroiil» sultan
du Kharixim.Il s'établit à Konieh en 1299) s'agrandit
aux dépeps des petite États voisins formés des débris
du roy. des Selajoucides (renversé en 1294)i oonquit
kara-Hissar^ s'étendit jusqu'à la mer Noire, et com-
mença le siège de Pruse (Brousse)» qu',acheva son fils
Orkhan..-T 0. Il, f^t plaoé sur le trône 4 l'âge de
13 ans (1618), cotij^ut la paix avee la Perse, soutint
Bethlem-Gahor en Hongrie contreredip. Ferdinandll
0619) , puis marcha contre les Polonais (1621) ; mais
(i fut battu à Choczim et fit la paix à de< eondltions
honteuses; il périt étranglé parles Janissaires, qu'il
aecusait de ses revers (1622). Il n'avait que 17 ans.
-rO. III (1754-57) ne se signala ^ue par son impé-
ritiei ses caprices et se cruauté; 9a mort subite laissa
le trOne à Mustapha III son oousini
.. OTHON) Jf. Salvim (HKo} empereur rotnain, né
l'an 32 de J.-O., avait ét< un des favoris «t des com-
pagnons de débauche de Néron, et était )e. premier
mari de la célèbre Poppée. Néron le ferfa à hii eédèr
oette femme et l'enveva fcomme questeur en LmOa.-
nie,^où il se montra non administratisun Othea Bit
tin des premiers à se déclarer pour Galbai et quelque
femps il espéra être adopté par ce vtetliitfd s voyant
Pison préféré, il se it praclâmer empètéur en Bspa-
gne, et en même temps exeita mtm .tes prétoriens
de Borne une révolte dans laqueue ëalba et Pison lu-
rent massacrés (ianv. 69)% Maispresaue au mêiae in-
stant l'armée de Germante élevait à rempire ViteUlas
et marchait eût l'Italie. Othen} atii n'élail refloauAé
jusque>làqnepar sa molleata « déploirasDUdaitt Une ti-
gueur inattendue; ses mesures habiles lui valurent la
OTHO
— 1400 —
OTTA
supériorité en Ligurie, en Narbonaise, à Plaisance et |
au combat donné près de Crémone; mais, voulant en
finir tout d'un coup, il livra près de cette dernière
Tille la bataille de Bédriac et la perdit. Bien que
cet échec ne fût point décisif, il se donna la mort
(avril 69). Il n'avait régné que 3 mois.
OTHOif ou oTTOif I, le Grand , emp. d'Allemagne^ le
7* de la dynastie saxonne, né en 912, fils de Henri-
roiseleur. fut élu roi de Germanie en 936, battit à
plusieurs reprises les Huns et les Hongrois, rendit
tributaires le Danemark, la Pologne et la Bohême, fit
la guerre à Louis d'Outremer, qui lui disputait la Lor-
raine, et poussa jusqu'en Champagne ; entra de nou-
veau en France en 946, mais cette fois comme allié de
Louis contre Hugues le Grand; épousa en 951 Adélaïde,
veuve de Lotbaire^ roi des Loronards, et par suite de
ce mariage prit pied en Italie; força Bérenger, mar-
3uis d'Ivrée, à se reconnaître son vassal; fut rappelé
ans cette contrée par Jean XII en 961 ,et déposaBéren-
ger à Milan ; futcouronné roi d'Italie en 96 1 , empereur
en 962, soumit la Lombardie entière, envahit même
les provinces méridionales de l'Italie, qu'il disputa
aux Grecs, et obtint pour son fils la main d'une prin-
cesse grecque, Théophanie. Il fit nommer un nou-
veau pape, Léon VIII, à la place de Jean XII, qui
s'était déclaré contre lui , et réunit pour jamais le roy.
d'Italie à Tempire d'Allemagne. Il étouffa diverses
révoltes dans ses Ëtats, donna à la royauté une puis-
sance qu'elle n'avait pas eue jusque-là,fonda plusieurs
évèchés et mourut comblé de gloire en 973
OTHON II, l« RouXjleSanouinairey fils et successeur
d'OthonI, né en 955, proclamé roi de Germanie dès
962, emp. en 973, eut pour compétiteur son cousin
Henri de Bavière et le battit; fit laguerre àLothaire,
roi de France , qui , réclamant le royaume de Lorraine,
avait déjà pris Metz et Aix-la-Chapelle (978), péné-
tra jusqu'à Paris, et força le monarque français à se
désister de ses prétentions (980); entra ensuite en
Italie, remit sur letréne pontifical Benoit VII, détrôné
par Crescentius, prit sur les Grecs Naples, Salerne,
Tarente (981). mais fut ensuite battu à Squ illace
(982), et n'écnappa que par miracle aux Grecs. 11
mourut à Rome en 983 , n'ayant que 28 ans et avec
la réputation d'un prince brave, mais cruel.
OTBOif ni, fils d'Othon II, né en 980, était mineur
à la mort de son père (983). Après une régence agi-
tée, il passa les Alpes en 996, prit Milan, entra dans
Rome, mit à mort le consul Crescentius, fit élire
papes Grégoire V , puis Gerbert (Silvestre II) , qui
avait été son précepteur. Préférant l'Italie à TAlle-
magne, il voulait faire de Rome la capitale de son
emplie. Néanmoins il était, comme étranger , odieux
aux Romains : assiégé par eux dans son palais, il
f^t sur le point d'être pris par la populace. Il mourut
à Patemo en 1002, empoisonné, dit-on, parla veuve
de Crescentius qu'il avait voulu séduire.
OTHON IV, de Brunswick, emp., né en 1175, était le
3* fils de Henri le Lion, duo de Bavière, et de Ma-
thilde. II fut élu empereur en 1198, par l'appui des
Guelfes et du pape Innocent III, en opposition à Phi-
lippe de Souaoe, resta seul maître en 1208, après
que son rival eut été assassiné par Othon de Wit-
telsbach, fut couronné en 1209 par Innocent III, avec
lequel il ne tarda cependant pas à rompre; voulut
ravir laPoutlleau jeune Frédéric, fils de Henri VI,
{mis s'unit à Jean sans Terre pour faire la guerre à Phi-
ippe-Auguste, et conduisit contre ce pnnce 120 000
hommes en Flandre ; mais il fut battu à Bou vi nés, 1214.
Il m. en 1218 aucbftteau de Harzbourg. Dès 1212, il
avait eu à combattre un nouveau compétiteur, Fré-
déric II, suscité contre lui par le pape Innocent III.
OTHON, VlUiutre et le Magnifique, duc de Saxe en
880, m. en 912, joignit en 907 la Thuringe à ses États,
défendit la Germanie orientale -»ntre les Hongrois
•C prépara par ses victoires l'avènement de la dynas-
tie saxonne. A la mort de Louis l'Enfant, 911 , il re-
Am la couronne à cause de son grand àffe; mais son
filf, Henri l'Oiteleur, devint plus tard roi d'Allemagne.
[. prince saxon, fut créé duc de
rimpératrice régente Agn^s,
OTHON DE NOanHEIM,
Bavière en 1056 par
mère de l'empereur Henri' IV, conspira néanmoins
contre sa bienfaitrice, et s'empara du pouvoir impé-
rial (1062). Henri IV, devenu majeur, le dépouilla de
son duché, mais le jeune empereur se réoimc!^ia bien-
tôt avec lui (1075), et le fit son lieutenant général dans
la Saxe. Henri ayant été déposé, et Rodolphe de
Souabe couronné à Mayence, Othon prit les armes
contre ce nouvel empereur, mais il fut défait et tué
à la bauille de Volksneim, en 1080.
OTRON DB wiTTEL8BACH,duc de Bavière, descendant
d'Amoul le Mauvais, de Tanc. maison de Bavière, ser-
vit fidèlement en Italie Frédéric Barberousse, qui l'en
récompensa en lui donnant le duché de Bavière,
enlevé à Henri le Lion (1180). Othon garda ce duché
jusqu'à sa mort (1183) et le laissa à son fils, dont les
descendants régnent encore en Bavière. — Un autre
Othon de W. se fit un nom fâcheux en assassinant,
en 1208, Philippe de Souabe, qui disputait l'empire
à Othon de BrunswiclL. F. wittblsbach.
OTRON DR BRONswicK. Pour los priuces de ce nom
autres que l'empereur Othon IV, F. bbunswick.
OTHON (S.), né en Souabe vers 1069, m. en II39,
fut chapelain et chancelier de l'empereur Henri IV,
devint évéque de Bamber^ en 1103« et convertit les
Poméraniens au Christianisme. On Thoa. le 2 juillet.
OTHON DB FREisiNGEN, chronioueur, fils de Léopold,
marquis d'Autriche, et d'une fiUe de l'emp. Henri IV,
était abbé de Morimond. Il fut nommé par Conrad III
évéque de Freisingen, et mourut en 1158, laissant
une Chronique dejmis Adamjvuqu^en Van 1146, en
7 livres (les 3 derniers se rapuortent à l'Allemagne et
sont précieux). Elle a été publiée par Cuspinianus,
StrasD., 1515, et dans les Monuments de Verxi, 18ôl.
OTHONIEL, 1* juge d'Israél, prit Kariat-Sépber,
délivra ses compatriotes du joug de Chusan, roi de
Mésopotamie (1554 av. J.-C.), etgouvemaenv. 40 ans.
OTHRYS, chaîne de montagnes de la Grèce, célè-
bre dans la Fable comme ayant été la demeure des
Lapithes, se détache du Pinae vers la source du Sper-
chius, et court de TO. à TE. jusqu'au golfe Pagasé-
tique. Elle séparait les Dolopes et l'Acnale phthio-
tide au N. , des Ënianes ou Œtéens et de Lamia au S.
Elle sert auj. de frontière entre le royaume de Grèce
et la Turquie, et porte le nom de Katavothry.
OTRANTE, Otranto en italien, VBydruntum des
anciens, v. de l'Italie mérid. (Terre d Otrante), sur
l'Adriatique, à 38 kil. S. £. de Lecce: 8000 hab. Ar-
chevêché. Murs en ruines, chftteau fort. Commerce
d'huile. Prise en 1480 par Mahomet II, qui massacra
12 000 de ses habitants. — Napoléon donna en 1810
à Fouché le titre de duc d'Otrante.
OTRANTE (Terre d*), l'/apyi/te des anciens (Sal«nftnt,
Messapii, CalabrO, prov. de lltalie mérid., dans
l'anc. roy^ de Naples, laplusàrE.,surrAdriatique,
la. mer Ionienne et le golfe de Tarente : 1 90 kil. sur 45 ;
450000hab.;ch.-L, Lecce (c'était Jadis Otrante). Le
pays n'est arrosé que par quelques ruisseaux; climat
[doux, sol fertile; vers à soie, mulets; huîtres, etc.
— On nomme Canal d'Otrante le canal qui unit l'A-
driatique à la mer Ionienne^ et qui sépare l'Italie de
ia Turquie; il a 69 kil. dans' sa moindre largeur.
OTRAR, V. du Tukerstan, sur le Sihoun, dans le
Khanat de Khokan, par 44« 30' lat. N., 65* long. B.
C'est là que mourut Tamerlan.
OTREPIEF. F. DHITBI.
OTRICOLI, OtrtcuZtim, !bg d'Italie (Ombrie), à 28
kil. N. 0. de Rieti : 800 hab. Les Français, comman-
dés par Championnat et Macdonald^ y remportèrent
en 1799 une victoire sur les Napolitains.
OIT (Cb., baron), feld-maréchal autrichien, né en
Hongrie, se distingua contre les Turcs en 1789, fi-
gura dans les guerres d'Italie sous Wurmser, Souva-
rov, Mêlas, commanda le siège de Gènes en 1799,
fut battu à Montebello en 1800, prit part à la cam-
pagne de 1805 en Autriche, et mourut en 1809.
OTTAWA, riv. du Canada, naît par 48* 30' lat. N..
OUAH
— 1401 —
OUDl
80* long, 0., au N. E. du lac Huron , forme plusieurs
les, sépare le Haut et le Bas-Canada, et se joint au
St- Laurent par la r. g., à 125 k. 0. de Montréal, apr^
an cours d'enT. 1000 k., dirigé généralement au S.E.
Elle comimunique avec TOntario par le canal Rideau. .
CDetiresonnomd*une peuplade qui habitaiises bords.
OTTAWA, V. du Haut-Canada, sur lar. dr. de l'Ot-
tawa, à sa jonction avec le canal le Rideau, et à
mk. O.de Montréal: eUY. 12 000 h. Cette ville, toute
récente, a^ait d'abord été nommée Bytown , du nom
•lu colonel By, son fondateur. Elle a reçu en 1854 le
nom d'Ottawa. En 1859, après de longs débats, elle
i^t choisie pour siège du gouvernement commun des
'ieux Canadas comme étant la plus centrale des villes
qui se disputaient cet honneur.
OTTO (Êberhard) , jurisconsulte , né en 168S en
Westphalle, mort en 1756. enseigna vingt ans à l'U-
niversité d'Utrecht. On a de lui : Thesaunu jurù
romont, Leyde, 1725, 4 vol. in-f. , recueil continué
par Meerman ; des notices sur Papinien , Servius
StdpiciuM , Alfsmu VartUj et de savantes disserta-
tions SUT plusieurs points d'antiquités, entre autres
De xdûibus eotoniarumf 1113 \ De tutela viarum
publtcanufi, 1731. Tous ses ouvrages prouvent une
science aussi solide que variée.
OTTo(L. Gufll.), comte de Mosloy, diplomate, né
eo 1754 dans le grand duché de Bade, m. en 1817,
fut d'abord secrétaire du chevalier de la Luzerne,
alors ambassadeur de France en Bavière , remplit
sous la République et l'Empire d'importantes mis-
sions aux Etats-Unis, à Berlin, puis à Londres, où
il prépara la paix d'Amiens, à Munich, où il décou-
vrit en 18(]6les préparatifs nostiles de l'Autriche, et
devint en 1809 ambassadeur à Vienne, où il négocia
le mariage de Napoléon avec Marie-Louise. Fort in-
struit, pariant plusieurs langues, Otto était éminem-
ment propre aux négociations. Il porta dans les postes
les plus élevés un rare désintéressement , laissant sou-
vent à d'autres l'honneur de ce qui lui appartenait.
OTTO DE GUÂRICKK. F. GDÉRICKE.
OTTOIIONI, pape. F. Alexandre viii.
OTTOKAR I (PRZÉMTSL), duc de Bohême en 1192,
fut déposé en 1193, rétabli en 1197, nommé roi par
l'empereur Philippe de Souabe en 1198, puià reconnu
comme tel par Othon IV et Innocent III en 1203.
OTTOEAB n, le Victorieux^ successeur de Vences-
las m, réunit à la Bohème l'Autriche et la Styrie en
135^ fit en 1354 des conquêtes en Prusse, obtint par
testament la Carinthie et la Garniole en 1270, protesta
contre Pâection de Rodolphe de Habsbouiîg, s'allia
contre lui avec Henri de Bavière et le roi de Hon-
grie et fut mis au ban de l'empire (1275). Abandonné
de ses alliés, il se vit enlever en une seule campagne
toutes ses possessions. Ayant bientôt recommencé la
guerTe(1277).ilpéritàlabaUiille de Marchfeld (1278).
OTTOMAN (Empire). On désigne sous ce nom
Feosemble des possessions du Grand Seigneur.
OTTOMAlfS (les), branche de la nation turque,
tire son nom d'Othman I, fondateur de l'empire turc.
OTTON. F. OTHOW.
OTTUMBA, V. du Mexique (Mexico), à 90 k. N. E.
de Mexico; 5000 hab. Cochenille excellente. Beaux
aqueducs, de construction aztèque. — Jadis ville im-
portante, qui compta Jusqu'à 50 000 hab.
Orrus, géant, nlsde Neptune. F. alobus.
OTWAY (l'homas) , poète an^lab, né en 1651 ,dans
leSosMx, mort en 1685, fut d'abonl acteur; n'ayant
pas de succès, il quitta la scène et se mit à composer
des pièces de théâtre. Ses comédies sont oubliées,
nais il réussit assez bien dans la tragédie. Malgré
âes sucoès, il vécut dans la misère. Les Anglais don-
nent à Otway lai** place après Sbakspeare. Ses meil-
iemes pièces sont : Don (farloSj imité par Schiller,
C. Manut, VOrpheline, Venise sautée (1682), imitée
par Lafoese dans son Manliui, Ses OEuvres ont été
réunies à Londres en 1736 et 1812.
OUAHOU, en anglais Woahou, une des lies Sand-
wich (Polynésie), au N. 0. de oalle d'Haval : 60000
i:
hab. Beau port de Honoolulu, récifs. Sol fertile (paU
miers , bananiers , mûriers , acacias , sandal; taro;
melon, riz, vigne, tabac). Habitants superstitieux et
voleurs, mais habiles nf*'igateurs : le gouvernement
est monarchique et féo<<aï. i
OUALO, en anglais IF/ialo, roy. de Sénégambio,
sur l'Atlantique, entre le Sénégal et les Trazas au N.,
le Cayorau S.: 140 kil. sur 90; 20000 hab.^ cb.-l.,
Daghana. Incorporé aux possessions françaises en
1856, et divisé en 4 cercles : Dagana, Richard-Tol,
Merinaghen et Lampsar.
OUARANSERIS , monts d'Algérie, dans le moyen
Atlas, au S. E. d'Oran. Le plus haut pic a 2800*.
Ces montagnes, habitées par les Kabyles, ont été en
1845 et 1846 le théAtre de sanglants combats.
OUGHDA , V. du Maroc (Fez) , sur les confins de
l'Algérie, près d'une nv. de son nom, affluent de la
Malouîa^ 1000 hab. Cest près et à l'O. de cette ville
qu'eut lieu la bataille de rlsly.
OUGHE (Paysd'), Utieum, ITlicevim poguf, par-
tie de la Hte-Normandie, entre hi Rille et la Caren-
tone, avait pour lieux principaux Bemay, l'Aigle,
Beaumont-le-Roger. La Ferté-Fresnel, Nouant. Il
fait auj. partie des dép. de l'Eure et de l'Orne.
OUDE, contrée de rindoustan. F. aoudb.
OCDENARBE. Aldenardum, v. forte de Belgique
(Flandre orientale), sur l'Escaut, à 29 k. S. de Gand;
6600 hab. Nankin. lainages, etc.; jadis tapis renom-
més. — Les Impériaux , commandés par le prince
Eugène et le duc de Mariborough , y défirent les
Français, commandés par le duc de Vendôme (11
juillet 1708). Cette place fut prise et démantelée par
les Français en 1745.
OUD^DOEP (François d*), philologue, né à Leyde
en 1696, mort en 1761, se forma sous J. Gronovius
et P. Burmann, fut successivement recteur des éco-
les de Nimègue (1724) et de Harlem (1726), et fut
nommé en 1740 professeur d'éloquence et d'histoire
à Leyde. On lui doit des éditions estimées de Juliui
ObtequenSf Leyde, 1720; Lucain , 1728; Froniinf
1731 ; César, 1737; Suétone, 1751, et des Leçons sur
les Lettres de Cicéronj publ. seulement en 1834.
OUDIN (César), écrivab de la dn du xvi* s., mort
en 1625, fui secrétaire-interprète de Henri IV pour
les langues étrangères, traduisit DonQuiehotte, 1639,
et donna des Grammaires et des Dictionnaires des
langues italienne et espagnole. — Son fils, Ant. Ou-
din, mort en 1653, le remplaça comme interprète,
et fit lui-même des Grammaires et des Dictionnaires
de langues étrangères. On estime ses Recherches
tloZ. et franc. (1640), où il traite des étvmclogies.
ouDiN (Casimir), érudit, né en 1638 a Mézières
(Ardennes), m. en 1717, était entré chez les Pré-
montrés ; inquiété et même emprisonné par ses su-
périeurs à cause de la liberté de ses opinions, il s'é-
chappa de son couvent, s'enfuit en Hollande et em-
brassa ouvertement le Protestantisme à Leyde (1 692).
On lui doit de savants écrits, entre autres un Sup-
plément à Bellarmin, Fans, 1686, et un traité De
Scriptoribus Ecclesise antiquiSf Leips., 1722, 3 v.
in-f., riche mine de matériaux utiles.
ouniN (Franc.), jésuite, né en 1673, à Vignori
(Haute-Marne), mort à Dijon en 1752, savait six lan-
gues. Il composa plusieurs poésies latines qui paru-
rent dans les Poemata didcucaliea de d'Olivet et com-
mença la Bibliothèque latine des écrivains de la So-
ciété de Jésus (par ordre alphabétique) ; il en acheva
les premières lettres, ainsi qu'environ 700 notices.
OUBINOT (Nie. Charles), duc de Reggio, maréchal
de France, né en 1767, a Bar-aur-Omain, mort en
1847, s'enrôla dès l'âge de 16 ans, fut élu en 1792
chef du 3* bataillon de la Meuse . débuta par la dé-
fense du chftteau de Bitche, où il repoussa les Prus-
siens et leur fit 700 prisonniers, fut après ce beau
fait d'armes nommé colonel; résista pendant dix
heures, à Moorlauter, avec son seul régiment, à un
corps dis dix mille hommes, ce qui lui valut le grade
I de général de brigade (1794) ; prit Trêves, Nordlin-
OUDR
— 1402
OCLO
miné; figura g/orièusemeni
bataille (l'Ostroh
gen, Donawert, Neubourg, et fut nommé général
de division après les combats d'Ihgols^dt et de Feld-
kirch , livrés à rarmée de Cdnné (1799) ; sécondH
pUistômment MAsséna à la bataille dq Zurich, où il
nit blessé; eut une grande part au siégë de Gènes,
à la bataille dn Mincio, après laquelle il rut choisi
pour apporter à Pari$ les drapeaux enlevés 4 l'en-
nemi ; lut fnis en 1805 à là tête d\i corps des gre-
nadîeri-réunis .c^ùi aevint bientôt célébré; battit
avec eut leâ Autrichiens â Wertingen. ouvrant par
ce succès les portes de Vienne à Napbléoii y entra des
premiers dans. cette capitale , et s'empara de toute
l'artillerie eii franchissant lé. I)anube sur iih pont
lorièusemeni à Austerlitt, sagna là
enkâ, .l8p7^ eut la principale part à
la sanglante victoire de Friëdlaiia, à la suite dé la-
quelle Il reçut, avec le titre de comte, une dotation
d'un million ; rendit les plus grands sëfvices dans
la c^mpaene de 1809. fit 4^$ prodiges de valeur à
Pfafîennofcn, à Ebersuerft, à Ksslirip, où il rémpldca
Lanriès. emporté par un boulet j enleva le bourg ue
Wa^ram, et se couvritdè ^loire à la nçilàille de ce
nom, après laauelle il fut Q6m|hé màrécHàl èi duc
de Rejrgio : fiit chargé en 1810 de prenarfe j)osses-
sion de là Hollande, et s acauitta de cette mission
avec autant de célérité que de inêilageinënts : com-
manda le 2* corps, dans la campagne de Russie (l&12}>
ç.ccupa Polotsk , Borissof, et assura lé passage dé la
6éré<;ina lofs dé la fatale retraite^ ce qui le ^t pro-
clamer le sativèùf de Varmèe; contrioua en 1813 aii
ùA\n de la nàtaille de Bautxeh, et tenta de s'emparer
de Berlin, mais Ait repolisse par Bernadotte à Gross-
Beeren; commanda à Leipsick deux divisions, mais
T fut blessé grièvement et emporté moùraiit dû chainp
de bataille: reparut bientôt néanmoins à 1& tète
d*Un corps de là jeune garde pour défendre le terri-
toire françai$ 081 4),. fit de nouveaux, inais mutiles
eflbfts a Briehne, âÇhamp-Âubert, à Nangis, & Bar-
^ur-Aùbe, à Âfcis, et ne posa les armes qu après l'ab-
dication dô Fcîutainebieau. Sincèrement rallié aux
Bobrbonâ , îl devint sous la Restauration pair dé
France, inajor général dé la gai'de royale, comman-
dant en cheCae là gardé nationale ; il eut part à
l'expédition d|Es{)agne en 1623, reçut le commande-
ment de JiadHd, et sut y contenir yne popiil^iion
exaltée. Il fut nommé par Louis-Philippe eh 1839
grand châhceliei* de Jâ Lésion d'honnciif, en i84§
fouverneur des Invalides. D'une bravoure a tôiile
preuve, Oadînol avait M blessé 32 fois sur les
cliamps de bataille; aussi loyal et désinjtereésé que
brave , U méntâ 4'ètre surnommé le Bayara ntich
derne. Onè stdtùe ui a été élevée dans sa ville na-
tale; UTie rue de Paris qu'il avait nabitéé (anc. rue
î*lumet) a reçu son nom. Le maréchal Oùdinot fivail
formé dans son domaine de Jean-d'Heurs (près de
Bar-le-Duc) lih riche musée d'armés , dont la plus
grande partie a été acquise , à sa mort, pair la ville
e Saint-Êticnne. M. Nollet à donné une Histoire
â:Oudinot, 1850. — Urt dé ses fils. Victor 0., 1791-
1863, général dé divisioh depuis iÇÂS, repirèsehtant
du peupl* en 1848 et 1849» a dirigé l'expédition d'I-
talie eu 1849 et rétabli l'autorité du pape Pie IX.
Il est pioti en 18621.
OUpJEIIf, VOxène des afiçieiis^ t. de flndoustan
(SlndhyahK danè rànc.. Màlwa, ^nr là Siprà, h^
ÎS- li'lat. N. ei 73-29' 45'7ong.E., i 35ok. U.Z.
de Surate; env. 100 OOO nàb. Ville sainte : tiçmpljéa
de Krichna, de Raina, etc. . palais de itanapKhandi.
Ecole céièbfe, bel observatoire ^ pair lequel les géo-
graphes iudous lont passée leijr premier méridien.
Commerce ^ctif de marchandises européennes et
chinoises, d'assa-fœtida , de diamants, dé cqton,
d'opium, etc. —Oudjein était la capit. duSîridhyah
avant 1810 : Télêvatiop de Gouallor au rang de capi-
tale.ct la prospérité d'Indore lui ont beaucoup nuL
ptUliT (J. B.) , peintre et graveur, élevé de Lar-
gilliète, né à Paris en 1686, m. en 1755, s'est dis-
tingué coninie peintre d'aiiiinaiix. Il suivait les chas-
ses de Louis XV afin d'en retracer les principaux
épisodes. Nommé directeur des Gobelins,^ il fit un
gradd nombrç de modèles pdii^ oet élabu^eÈnent.
Lé Loiivrq à de lui id Chasse dv, loup et la Chtissé oh
sanglier, il acravé sa propre Qhdsse tiu loup, ainsi
3u'un Livre a animaux et de thdtse et une suite de
essins pour les Fables de Là. fontaine. Il gravait
avec KQût et sa touché est spirituelle.
Ô0Eb-£L-^6lE. V, GUADALQUrâR et RUM9(EL.
&UÈI, une des 4 proF. dû Thinet, a^popr Morues
au N. le Boutan, au o. le turkestan chinois) 700 k
(du. 1^, au S.) sur 465; cn.-l., Lahsa.
a été publié à Londres avec tfadiiction jàiïn,e et no-
tes par Wôttoh , en 1730, sous le titre de Leges
WaÙ\cif:. — - Ducs dé Bretagne. V. ncfeL.
. OÙEN (SJ, Àudbenus. né. en 609 â ?iancy prés du
Soîssons, mort ëh 686, vécut â la cour de Clutaire il
et de Dagobert; du! lui cdnna U gard^ dû sceau, et
fjU^t étroitement lie^tvec S. Éloi. 11 ne futtoùsuré qu'à
30 ans. et rut un an âpres sàcr^ évéque de Rouen
(640). 11 administra son diocèse avec sàge$se, et mou-
mt près de Paris^ à Clichy, au lieu, où fut depuis
bâti le village de St-Ouen. Son corbs lut transporté à
Rouen et inhumé daps la maghinque église qui a
aussi reçu son nom. S. Ouen a laissé une vie de S.
Ëlûi (dans les titss sanctorum). On Thon, le 24 août
OtÈSSÀNt, Vxantis , VxisamâAle àe France,
dans l'Atlantique, sur la côte dudép. dii Finistère,
dont elle forme un canton, i 22 kif. du continent,
dont elle est séparée par le cnenal de la Helle, à
40 k. N. 0. de Brest. Elle a 8 xil. de long sur h ôe
lâi-ge, et compte 25 (XX) n. ; lieu principal, lampol.
Port dç refuge, phare; pêche de sardines. Il s'y li-
vra en 1 7 78 , entre les Anglais, commandés par Keppel,
et les ("rancais, commandés par d'OrviUiers, une ba-
taille navale qui resta indécise.
OUEST (dép! de V), un des dép. occid; ée Tiie
d*HaIti : 32000Q hab.^ ch.-l.. Port-ad-Priiice.
OUESTAl^iÊHi nom arabe de la Moyenhe-Êgypte.
. OtJFA,Tiv. de Russie, sort des monts Ourals uaoa
le gouvt d'Orenbourg, yei;s 65* 20' lai ^.^ coule ^u
N., entre dans le gouvt de terra, se dirige au N.
Ô., puis au S. 0., rentre dans legovvt d'Orenbourg
et tombe dans la BielaU â 2 kil. au-dessus d'Oufa;
cours, 500 kil. -r Ch.-l. dd gouvt d'Orenbourg, au
coiiilueht de rOufaëtde la Biélaïa; 7.000 nabi Arche-
vêché gi^ec, tribunaux. Fondée en 1573 par Ivan Va-
siiiévitch pour contenir les Kirghiz.
. ôtGittRfi0.(W.), ihathémaficien , hé en 1574 à
Ètoh (Buckiiighém)f.m. en 1660, était ecclésiastique
et enseip:nait les mathématiques tout en remplissant
les devoirs dé son état. U a çomjposé plusieurs ouvra-
ges qui eurent du succès, et dans lesquels il s'est ap-
pliqué â simplifier les calculs et à développer l'ap-
plication de ralgèbre à la géométrie. Le prmcipal a
pour titre Clavis mathematica ou Àrithmeticœ insti-
tutiOj Londres, 1631; ilfuttrad. par l'auteur même
çn anglais soiis le titre de The key of malhinnatics ,
1647. On y trouve un procédé de muliiphcation abré-
gée auquel est resté le nom de Èegte d'Oughtred.
OUIBDAJEt, petit roy. de Guinée, sur le golfe de
Bénin ; cmtre çeiii d'Ardra^ de Popo, de D^lipmey;
a poiir ch.-l. Ouiddàh) ville de 8000 nab., à 140 k.
S.^d'Abomev. Maïs, poivre et tabauc: Comptoir fran-
çais depuis 1675, Il est tributaire du Danomey..
. OUU;tlt-L£-€HÀT£AU,cb.4.dec.^sne))à21k.
S. de 3oissons; 678 hab.
OULÊMAS. F. ULÉMAS. . . .
OULUNS. te ,du dép. du Rh5ne, à 4 kil. S. de
Lyon ; 6584 nab. Beau collège ecclésiastique. Station
du chemin de fer. Fabriques de coUe-fortef laiton, fil
dé cuivre. Prison pénitentiaire.
OULOUG-BEG (Mirza Mohammed Taraghi), fils de
Chah-Kokh et petit-fils de Tamerlan, né en 1394 h
Sultan i eh, régna sur la Transoxiane dés 1409, et sur
ODRO
— 1403 —
OUZO
presque toat Tempire de Tamerlàn depuis U46. Il fuf
C115 à mor( en 1449 par un ûls révolté, if résidait a
Samarcand. Passionné poiif rastronomie, iléleya dans
cette ville un bel observatoire et dressa des fables as-
trtmomiques (en persan) , d*une remâraiiable exacti-
tude. Quelques fragfndnts en ^valent été publiés par
Gréa ves, 1650 vPar Th. Hydë, 166S et par le baron de
Zacbydans ses £p/i^m^H<&: M. L. À. SëdillotlesaaQi)-
Déesen entier en français, avecle texte, Paris, 1^46-53.
0UL0UK-TA8 (moatft), erandè elmtfie de mt)nta-
flies de TAsie, se détache aes monts Altaï et sépare
& Sibérjç d'avec Tempire chinois et le turkestan.
OtttMEfl^pOtrÈAy y. de ?Inde. V. kUkKAPOOfiki
OUPffdulA't ououpAMiCHAO, comiQentaires fort
anciens des Védas çn vers, développent d'après le sys-
tème Védanta les doctrines fondamentales de la reli-
gion hindoue : on y traite les plu^ hautes Questions
métaphysiques, eomme Tuni^ de Dieu, l'identité
de Tesplrit avec la divinité. F. vtDAs et ANQUEtxL-
ÙL'PERROH. , . V .
OCtlALou iAm,Mhumhus ? grande jiv. de la Russie
d'Rurupef naît (iansles monts Ourals (Orenbourg),
par 54' 50* )at. N., ooule au S. , puis à ïO. ci au.S. ,
arrose lîzilskaîa, Orskala, Ojennourg. Ouralsk,
ot, après une fbule de sinuosités, iombe dans là me^
Caspienne par trois embouchures : on lui donne de
1500 à 3000 kil. de cours. L'Oural /orme la limite de
la Russie d'Europe du côté du S. E.
OUlL&LSou poYAS (monts), chaîne de mont, de la
Hussie qui sépare l'Europe a'avec l'Asie ( les gouvts
d'Arkhangel et deVologda d'avec celui de Tobolsk),
s'étend de l'océan Glacial Arctique à la mer Caspienne^
surun dévdoppçment d'env.290d k.Sa plus grande élé-
vation est de 2150", sa plus grande largeur de 8 k. ;
Je rersant 4'£urope est moins abrupt oue celui d'A-
sie. LâPé^hora, l'Oiifa» la Biélala et TOural en des«
cendent à TO. , la Tobol et la Tpura à l'È. Riches mi-
nes d'pr, d*argi3ni4 de platine et de cuivre.
OCBÀJLSK4 T« de Russie (Orenbourg), sur TOural,
à 600 k. E. S. E. d'Oufa; 15 000 hab. (Cosaques).
OCRCQ, n'v, de France, naît dans la fprôtde Ris
(.Visoe), passe à. La Fère-en-tardenois et à La Ferlé-
MiioD et tombe dans la Marne à Mary (Seine-et Marne) ,
b,>rès un cours de 80 àiL Elle communique avec la
Scîne par le canal de son nom.
f'CBCQ (Canal de?), canajde dérivation dont la prise
J'eau ésli llàreuil (Oise), à 16 kil. au-desstis dé rem-
p-^ucb. dé rdurc(| dans la Marne, passe à Meâux et à
C'âye et abouàf 3. Paris, où il to^me le bassin de la Vil-
I-^itê. If prendensuite. le.hom de canal St-,l(artin. Son
êteodue &$i de 08 HiL Décrété par le 1*' consul en
l'aa X (JS02), il ne fut terminé qu'en 1825. ^.
OTRéA ou ÈoÙREfL V. derempîre cMnoU (Mongo-
lie), ch,-l. dii ^âys de;^, Kalkhas^ sur la Toula, pa^
Wrion^. E.. 47-£"* "^
t"us prêir^ dé Lama.
54* laL N. ; 7000 hab. , presque
OURGCœl^DJ, t. du khanat dé Khiva, dans le Tur^
k'-stao îDQépendant, à 45 kil. N. 0. de fchiva, sur un
Irasdu Djiboûn ; 5000 maisons. Murs en terre^ vingt
Dio^uéès. Centre du commerce de la Boukharie avec
la Kussie. — A 100 ^. S. 0. de celte ville, ruines de
Vieii-Ourghendj , abandonné par suite du change-
ment de lit du Diihoim. ^
OrRiQUE, 1« 06 Portugal (Âlentéjo) , à 44 k. S. 0.
dïB^ja; 2400 hab. Alphonscr-Henriquez y kagnaén
113^ sur cinq rois inaures, dans la plainp dfe Castro-;
^'erae , liné victoire éclatante & la suite de laquelle il
Se fit pfçclamer roi de Pprtugal. »
OUBMlAti (Lac). Thela chez lés ^cieiis^lac de
Perse (Adeirbaidjan), à 40 k. S. 0. de Taufîs: il a 110
k. sur 60, avec une profondeur inoyebne^è 4^ ; quel-
les lies. Eau irës-salée. — Sur le bord 0. du lac est
une t. ÛB mCme nom, ^ui était Jadii importante. On
y fait D^tt^e îofoastré. , .
^jtào-rafcrd, àuparavatit Vilta-Kied.f, duBrê-
lil, çn.-L.de la prov. dfi Minaâ-Geraes. h 380 kil. I^.
^. 0. 1$ Rio-Janeiro; 10 000 hab. £co|e latihe, avec
cours de pharmacie et d'anatomie; école normale
agricole, bibliothéquei jardin botanique, hôpitaux.
Fondée en 1690. Plus importante avant répuisemeni
des mines d'or, qui lui avaient valu âes noms.
V OÙROÛP, une des Kouriles russes, à la hauteur de
l'embquch. du fleuve Amour; 110 kil. sur 25. beau-
coup de nois{ mines de soufre et de cuivre. Principal
marché d'échange entre la kussie et le Japon. — Les
Anglo-Français ont momentanément occupé cette île
pendant la guerre d'Orient (1855). .
. ÔÙETliE, riv.de Belgique, na|t dans le grand-
duché de Luxèmboui^', coule au N., entre dans U
prov. de liège, reçoit l'Àmblève et la Wesdre, et se
jette dans la Meuse) à Liège après un cours sinueux
d'enr. 130 kîl. — Soùs l'empire, cette rivière donna
^oii nom à un dép. ^ui avait pour cK-^Ir I^iéga.
,-L de c. (Seme-fnf.); à ÎO fcil N. O
d'Yvet(U; 1202 hab. ToilQ. bougran.
OURVILLE, chi
OUàÈ, nom de 3 riv. d'Ànfideierre : la 1^, dans le
comté d^Tork, toitibe.dans THumoef après un cours
de 80 k. ; -^ la 2% la ifande Ouse^haii dans le comte
de Northampton, arrose ceux de Buçkingiiam, Bec);
fprd, HuQtingdon,. Cambridge, I^Qrfolk,.et tomb9api:ès
250 kil. de cours dans la iner.dyi Nord àLyn^-^egis*,
— la 3*1^ la Pftife Ottse, naît dans lé comté de Nor-
folk et se perd dans là Grande Oi.ise; cours, 55 kij.
OtJSfcOtJfi, Scopi, Juttiniania pfimô, v. de Tur-
quie (Roumélie), ch.-L de iivah, à 180 k. g. 0. de So^
pba; 15 000 h. Archevêché grec. £glisés .grecques et
mosquées. Jadis plus iniportante. — L^. Iivah d'Ous-
koub, formé (te l'angle N. 0. de l'anc. Macédoine, est
entre ceux de Scutan,Ocbrida, ÎConastir, Ghiu^tendiL
OUST, ch.-l. de caiiii. (iriége),. sur le ëalat, k
13 kil, S. de St-Girons; 1501 hab. Fprges.
OUSTYOLA., nom turc de l'anc. '&ran%gue:
. OUTARVnXB, ch.-l. doc. (Loiret^, àlSkiL N. 0.
de Pitbiviers; 560 kiL
OUtCHB, V. dii roy. de Lahore, à 150 k. S. de
Moultan, près du confluent du Setledje et du Tchen-
nab. L.es eqvirons sont l'ancien pays des Oxydraques:
' OÛlLA W S, c.-à-d. hors la loL On donne plus spé-
cialement ce nom aux Anglo-âaxons nais hors la loi,
après la conquête. normande, parles ordonnance^
royales. Réfiigiés dans les forets , ils poursuivirent à
leur tour les Normands : Robin-Hood fut un de
leurs chefs les plus redoutables.
OUVAbOF (Sergius), homme d'Etat russe, né à
St-Pétersbourgen 1773^ m. en 1855, fut successive-
ment conseiller d^Ëtat ^ airecteur des banques et des
manufactures, eiirateurde TUniveraité de St-Péters-
bourg, ministre de VinstrucLion publique (1833). Il
'itait en outre président de rAcaaémie des sciences
e ^t-Pétersbourg et associé étranger de l'Institut
e France. II a écrit,, en français : Essai d'une Aca-
démie asiaiiquet 1810) Essai s\ir les mustèrey é^Él^-
<ù, 1812; JSxamen critique de la fable d'Hncule^
1820, eiji^mtÀTe sur lés tragiques grecs ^ 18*26; en
auemand: Itf poète SonnuS de PanopoUs, 1817; Re-
cherche f sur Vùpoquê anti-homérique y 1821.
ÔUVRARD (Julien) , fameux financier, né en 1770,
près de Clissoi\,. m. en 1847 , commença sa fortune,
dans les premières années de la Révolution, par une
heureuse spéculation sur la fabrication du papier, se
fit donner nar Barras, dont il s'était fait l'ami, la
fourniture des aubsistances de la niarine, et y gagna
15 millions en 3 ans; fut ôgalemeiit chai^^é sous le
Gopsulat et r£nipii:e de pourvoir aux besoins desar-
ihées, inâis eut de perpétuelles di/ficultés avec le gou-
vernement, qui suspectait sa probité, et fut incarcéré
de lôO'd k 1814. K n'en fut bas moins m)mmé en
1823 munitlonnàife général ne l'armée d'Espagne.
Après 1830, il mit son âayoir faire au service des pré-
tendants don Miguel et don Carlos. Tantôt puissam-
ment riche et tantôt ruiné, Ouvrard fut sans cesse en
Srocés: poursuivi par Séguin, sou associé, pour une
ette de 5 inillions, il selaissa empHsonner nendant
5 ans afia d'ètr.ç dispensé de payer ^ quoiqu'il le pût.
0VZtE^,0lJl1ltSiS f. DZBEK, nZBBKS.
OtJ20UËK-LÊ-SlARtâË, ch.-I. de cant. (toif-ei-
OVtli
— 1404 —
OVID
Cher), à 45 k. N. E. deBlois; 1461 h.— o.-sur-loirb,
ch.-l. de c. (Loiret), àl6 kil. N. 0. de Gien;906 hab.
OUZOUN-HAÇAN (Abou-Nasr-Modhaffer-Eddyn) ,
vulgairement r/;(ttm-Ca<an, prince turc de la dynastie
de mouton blanc, détrôna et fît périr Géangir, fils
de Tamerlan, entra en guerre avec les Turcomans
du Mouton notr, leur enîeva toutes leurs possessions
(1467-69) et se fit proclamer roi de Perse. A la solli-
citation des Vénitiens, il tourna ses armes contre Ma<
homet II f et envahit l'Asie Mineure (1472), mais il
y fut vaincu (1473). néanmoins il conquit en 14761a
Géorgie. Il mourut en 1478. Ce prince avait épousé
une sœur de David Comnène, empereur de Trébi-
zonde. Sa succession occasionna de sanglantes guer-
res : le trônede Perse échut à Ismall, son petit-fils,
qui fut le chef de la dynastie des Sons.
OVANDO (Nie.) , gouverneur de Saint-Domingue
pourla reine d'Espagne Isabelle après Bovadilla (150 1-
15C8), employa les moyens les plus atroces pour
maintenir sa dfomination sur les naturels, en nt un
horrible massacre à Xaragua (la ▼. actuelle de Léo-
gane) et, par ses mauvais traitements, réduisit la po-
pulation oe Itle à 60 000 h. Pour compenser le vide
ainsi produit dans St-Domingue et subvenir à Tex-
ploitation des mineii, il alla dépeupler les Lucayes.
OYAS, le peuple dominant de Madagascar, habite
llntérieur, au nombre d'env. 1000 000 d'individus,
occupe surtout les hauts plateaux, et a pour capitale
Tannanarive. Ils ont le teint olivâtre, les yeux petixs
et les cheveux plats; ils sont doux et assez civilisés.
OVATION ou PETIT TRIOMPHE. L'ovptiou était en
usage à Rome lors de quelque avantage secondaire
remporté sur Tennemi^ ou quand on n'avait vaincu
Îue des esclaves, des pirates, des rebelles. Elle était
écernée par le Sénat. Le vainqueur était conduit au
Gapitole moins solennellement que lors du triomphe
proprement dit : il marchait à pied, courormé de
myrte pour des succès pacifiques, ae laurier pour
des exploits militaires; il n'avait d'autre costume que
la toge prétexte des consuls, et l'on ne sacrifiait
aux Dieux quHine brebis (ovis) , d'où le nom donné
à ce triomphe. Des flûtes et des hautbois accompa-
giaieiit sa marche; le Sénat le suivait, etquelque-
is Parmée. L'ovation fut instituée l'an 503av. J.-C.:
P. Posthumius Tubertus en fut honoré le premier.
Elle devint très-rare sous les premiers empereurs,
et tomba en désuétude du temps de Claude.
OVERBEECK (Bonaventure van) , peintre et des-
sinateur d'Amsterdam (1660-1706), étudia l'antique
à Rome, revint dans sa patrie avec une riche collec-
tion de dessins, et mourut jeune, par suite d'excès
de travail et de plaisirs. On lui doit Reliquiœ antiquag
ufbù Rotme, Amst., 1709, grand in-foL, avec 150
planches , trad. en français dès la même année.
OVERBURY (sir Thomas) , fut longtemps l'ami et
le confident de Robert Carr, comte de Somerset, fa-
vori de Jacques I ; mais, ayant contrarié les projets du
favori sur la comtesse d'Ëssex, celui-ci le fit empri-
sonner à la Tour sous une fausse accusation et l'y fit
périr par le poison (1613). Cette mort donna lieu à
la disgrftce de Carr et à un procès célèbre. On a d'O-
verbury quelques poésies, entre autres la Femme et
le Remèdfc (Tamour.
OVER-YSSEL (c.-à-d. Tuel supérieur), prov. du
roy. de Hollande, entre celle de Drenthe au N., le
Hanovre à l'K., la Prusse au S. E., la prov. de Guel-
dre au S. et au S. 0., et le Zuyderzèe à l'O. , 106 kil.
sur 35; 232 000 hab.; ch.-L, ZwoU. Sol uni et bas,
quelques collines à TE. Riv. principales : l'Yssel (qui
a donné ton nom à la province) , le Zwarte-water, le
Vecht, la Havelteraa. Marécages, bruyères; pâtura-
ges et forêts; gibier, abeilles, bètes à cornes. Toiles
et lainages; beurre et fromages; peaux et suifs.—
Cette contrée, jadis habitée par les Utipètet et les
Chafna/9e$. fut ensuite occupée par les Francs Sa-
lions: eUe devint la possession des évéques d'Utrecht
dès le XI* s.; en 1528, elle passa, avec la seigneurie
d'Utrecht, sous la domination do Charles-Quint. Elle
accéda en 1579 à l'union d'Utrecht, fut comprime «n
1798 dans la République batave , en 1806 dans le ro v
de Hollande, et forma de 1810 à 1814 le dép. franç<ii8
des Bouche»<le-rYssel.
OVIDE, P. Ovidiut Naso^ célèbre poète latin, né
à Sulmone, dans le Samnium , l'an 43 av. J.-C, fut
envoyé à Rome afin d'y étudier la jurisprudence,
mais se sentit en traîné par un goût irrésistiole vers la
poâsie, comme il le déclare lui-même en ces mots :
Quidquid têntabam êcrihert f>9rnu «rat.
Il s'ouvrit, par ses vers et son urbanité, l'entrée du
palais d'Auguste, fut lié avec toutes les notabilités
littéraires do son siècle , Virgile , Horaoe , Tibulle,
Properce; s'acquit les bonnes grâces du prince lui-
même et mena pendant longtemps avec succès la vie
de poète, do courtisan et d'homme à bonnes fortu-
nes: mais il fut tout d'un coup frappé do la disgrftce
la plus complète : l'an 9 de J.-C, Auguste le relé-
gua à Tomes, en Mésie, près du Pont-Buxin, dans
un pays barbare (F. tomes). Le prétexte de cette dis-
grâce fut la licence de ses poésies; la véritable cause
est restée une énigme. On a supposé qu'Auguste pu-
nissait dans Ovide un des amants de sa fille Julie ; on
présume avec plus de vraisemblance que le crime du
poète était plutèt d'avoir surpris un secret important
pour la famille d'Auguste, et 1 on suppose que ce secret
était relatifàrimpératricoLivie, ouau jeuneAgrippa,
héritier do l'Empereur, et à Julie, sa sœur. Ovide dit
en vingt endroits que son crime est tout involontaire :
Imeia çtiod crimen vfOerunt Ivmina pUctor,
En dépit des sollicitations les plus pressantes, les plus
humiliantes même, il ne put obtenir son rappel ni
d'Auguste ni de Tibère. Il mourut à Tomes, ran 17
en 12 liv.: c'est l'éuumération des principales fêtes
des 12 mois de l'année, avec les traditions qui s y
rattachent; 3* les Amours , en 3 liv., recueil d'élé-
K' es où il décrit les plaisirs et les peines de l'amour;
irt dC aimer ^ en 3 liv. , et les Remèdet (Tamotir, en
1 liv.» poèmes dont les titres indignent assez le sujet ;
les Hérdidety en 2 liv., lettres fictives que les plus
célèbres héroïnes de l'Amour, Phèdre, Ariadne ,
Didon, Sapho^ etc., adressent à leurs amants; 4* les
Tristes, en 6 liv., et les Pontiquee^ en 5 liv., recueils
d'élégies et d'épîtres écrites pendant son exil; 6* Mé-
die, tragédie. Tous existent encore , sauf la Médée
et les 6 derniers livres des Fattes. Tout ce que nous
possédons d^Ovide est en vers élégiaques, excepté les
Métamorphoses, On reproche k ce poète l'abus de l'es-
prit et un peu de monotonie; en revanche, son style
est pur, élégant, facile, léger, gracieux. Les Méta-
morphoses sont sans contredit son chef-d'œuvre : les
récits, malgré leur diversité, y sont enchaînés avec
beaucoup d art et animés par le tableau dos passions
humaines. Les Fcutes abondent en détaib curieux et
f)leins de vérité locale ; ils sont au nombre des meil-
oures sources qu'on possède pourla connaissance de
l'Italie primordiale. Les Tristes et les Pontiques sont
pleins d'accents touchants , mais d'une inévitable
monotonie. Dan8se8œuvresérotiques(l'i ri cTatmer
les Amours , etc.) , le poète offense trop souvent la
morale; toutefois ses vers, moins libres que ceux de
plusieurs do ses contemporains , n'ont évidemment
pu être la vraie cause do sa perte, surtout dans une ville
telle que Rome. Les édit. remarquables d'Ovide sont
celles de Rome, 1471, in-f.; des Aides, Venise, 150'>-
16, 3 vol. in-8; de Leyde, Variorum, 1661 et 62;
de Lyon, ad usum Delphini , 1689, 4 vol. in-4;
d'Amsterdam , 1727. 4 vol. in-4, par Burmann; de
Uitschorlisch, Gœttingue, 1796 et 1819, 2 v. in-8;
de B. Cnisius, Leips., 1823, 3 v. in-8 ; de Paris (dans
la Biblioth, classique Uuine de Lemaire), par Amar,
1820-25, 10 vol. in-8. On distingue les traductions
en prose des Métamorphoses^ par Banier (17ffî)« For.-
OWEN
— 1405 —
OXFO
tânelle (1767), Villenave (1805); des Fastes^ par Le-
zeau, Kenrillan. Bayeux; des Tritteê et des Ponti-
ques^ par Kervillars. St-Ange a traduit en vers les
Ëélamorphoses f les Fastet^ VArt fVaimer, les Re-
mèdes (Tamour. Avant lui, les Métamorvhotes avaient
été mises en vers par Th. Corneille , les Héroxdes,
par Boisgelin. Martignac avait donné dés 1697 une
traduction complète d'Ovide en prose; il en a pam
de nouvelles, par divers auteurs, dans la collection
Panckoucke et dans la coDection Nisard. Villenave a
dooné une Vie d* Ovide, 1809. M. Deville a publié
en 18.S9 un curieux Essai sur l'exH dOvide.
OVIDIOPOL, V. de Russie d'Europe (Kherson), sur
Il r. R. du Dniester, à 20 k. de son embouchure dans
la mer Noire; 3000 h. Grand commerce de sel. Fon-
dée par Catherine II et ainsi nommée parce qu'on
crut, mais à tort, que c'était l'emplacement de To-
mes, le lieu d'exil d'Ovide.
OVIÉDO. Lueus Âgixirum^ Orefum, v. d'Esnaffne,
capit. de l'anc. prov. des Asturies, auj. ch.-l. derin-
tend. d'Oviédo, sur TOvia, à S-SO kil. N. 0. de Ma-
dhd et à 16 k. de la Méditerranée; 10 000 h. Ëvôché,
université (à^. 1580); belle cathédrale, aqueduc,
arsenal. Toile, bonneterie. — Oviédo se forma autour
d'uo ennifage, que deux moines, fuyant la persécu-
tion des Maures, avaient élevé i)our servir de refuge
aux chrétiens; érigée en ville en 757 par le roi goth
Froîla, elle fut depuis cette époque jusau'en 91 3 la ré-
sidencedes rois du pays. Défendue parles montagnes
qui l'entourent et les forteresses qui en commandaient
les défilés « eUe ne fut jamais soumise aux Maures.
EUe s'insurgea des premières en 1 808 contre les Fran-
çais, et Alt prise par Ney en 1809: elle fut depuis
plusieurs fois reprise et perdue pendant cette guerre.
— L'intendance d'O. a la même circonscription que
Tanc principauté des Asturies. F. ce nom.
OTiéDo(Roy. d*), nom que prit le roy. des Asturies
depuis l'établissement de son siège a Oviédo, fut
employé jusqu'à Ordogno II , qui s'établit à Léon
(913). Dix rois se succédèrent sur le tr6ne d'Oviédo.
Voici les noms de ces princes :
Froila, 757 Alphonse (r^lobft), 791
Aurelio, 768 Ramire I, 842
Silo, 774 Ordogno I, 850
Alph. II, le Chaste, 783 Alphonse III, 2e Gr.. 866
^aurégat, 783 Garcie I, 910-913.
Bennode, 788 (Pour la suite, F. léon).
OVIEDO T VALDEZ (Gonzalve Ferdinand d'),
^)3geuret historien espagnol, né en 1478 , dans
iesistohes, mort en 1557, fut intendant des mines
d'or de nie d'Haïti (1513 et 14), puis intendant de
riJe même (1&3&-45), et ne signala son administration
que par ses exactions. Voulant se justifier aux yeux
ue cBaries-Quint, il calomnia la population indienne
dans tous ses rapports. On a de lui : Histoire générale
^ ^oiureÛe des Indes occidentales técnie en esivignol
et eo SOlivres, dont les 20 premiers parurent à Madrid
u 1Ô34; les 30 autres ne furent publiés qu'en 1783.
OWEN (John), AwioenuSf poète Utin moderne, né
<lans le Caemarvon, étudia à Oxford et tint une école
^Hr>nmouth, puis à Warwick (1594). Il perdit la fa-
veur d'un riche parent pour avoir attaqué dans ses
épigrammes r£glise romaine et vécut dans l'indi-
^nce. On a de lui dix livres d'épigrammes, dans les-
<lueUe« il imite heureusement Martial (Leyde, 1628,
Amsterdam, 1647, Paris, 1794); elles sont assez sou-
vent spirituelles et piquantes, mais parfois licenci eu-
^ «t pleines d'ftpreté. surtout quand il censure le
«^/Ké romain : aussi sontrelles condamnées à Rome.
Voici U jugement qu'il porte lui-môme de ses poésie.i .
Q^i lêgiê iita, tuam reprehmudo. «t m^a laudas
Omniaj êtulttUam; «t ntAt/, tntidiam,
p» ont été en partie traduites eu vers français par
M" valant et autres ; on a publié le recueil de ces
Vnjtationsà Lyon (1819).
<JWEs CAMBiUDGB (Richard), poète et écrivain dis-
iiBKué, né à Londres on 1714, mort en 1802, écrivit
la Scribleriade, poème satirique, 1744, et VHist. de
la guerre de VInde d^» 1755 d 1761 entre les Anglais
et les Français. Ses OEuftres ont été publiées à Lon-
dres en 1803, 2 vol. in-4, avec sa Vie.
OWBN (Robert), philanthrope anglais, né en 1771 à
Newtown (Montgomery) , mort en 1858, devint, de
simple apprenti, riche filateur, entreprit de consti-
tuer l'inaustrie sur de nouvelles bases, fonda dans
ce but, à New-Lanark, en Ecosse, une manufacture
dans laquelle tous les ouvriers étaient associés sur
le pied de l'égalité, et qu'il appela pour ce motif So-
ciété coopérative; réussit ainsi à moraliser des hom-
mes qui étaient précédemment livrés à la débauche,
et vit pendant plusieurs années prospérer l'établisse-
ment. Il passa en Amérique nour y tenter un nouvel
essai et fonda en 1823 . sur les bords de la Wabash '
(Indiana), tm établissement, qu'il nomma New-Har-
mony, mais cette fois il n*eut aucun succès. Revenu
en Angleterre en 1827 , il ne cessa cependant de tra-
vailler jusqu'à sa mort, soit par des écrits , soit par
des discours publics, à répandre les doctrines socia-
listes. Parmi ses nombreux écrits, on remarque le
Nouveau monde moral , où il expose son système
Partisan d'une bienveillance absolue, il proclamait
l'irresponsabilité humaine et proscrivait tout chAti*
ment dos sociétés comme des écoles.
OWHYHKK. F. HAVAÏ.
OXENSnfiRN (Axel, comte d'), ministre suédois,
né en 1583 à Fftnœ dans l'Upland, m. en 1654, fut
employé par Charles IX à diverses missions impor-
tantes, devint, lors de l'avènement de Gustave-Adol*
{ihe (1611), chancelier et ministre principal, suivit
e roi dans ses campagnes contre les Russes, négo-
cia en 1617 la paix de Stolbova , dirigea quelques
opérations de la guerre de Pologne, fut gouverneur
général de la Prusse pendant l'occupation suédoise,
apprit, en allant pour rejoindre son maître, qu'il ve-
nait de périr à Lutzen (1632) , se mit alors à la tète
de la coalition protestante et sut en assurer le succès
pendant deux ans; vint conférer à Paris avec Ri-
chelieu après la bataille de Nordlingen (1634), s'unit
avec lui contre l'Autriche, et réussit ainsi A rame-
ner la fortune sous les drapeaux des Suédois. Il revint
à Stockholm rendre compte de son administration ,
S rit place parmi les tuteurs de Christine, et fut l'âme
u conseil jusqu'à la majorité de la reine, mais de-
Suis il perdit peu à peu son influence. Il s'opposa
e toutes ses forces à son abdication (1654); n'ayant
pu l'empêcher, il se retira des affaires; il mourut la
même aimée. On a une partie de sa correspondance
en latin et en suédois; on lui attribue le II* vol. de
VHistoria beUi sueeo-germanid (dont le premier est
de Phihppe Chemnitz).
OXFORD {d*oxen ford, gué des bœufs), Oxonium,
V. d'Angleterre, ch.-l. d'un comté de même nom.
entre la Cherwell et l'Isis, à 80 kiL 0 N 0. de
Londres: 21 000 h., dont env. 1000 étudiants. Ëvè-
chè anglican, université célèbre, fondée vers 1200
ou 1249, ou même, selon quelques-uns , par Alfred le
Grand, dès le x* s., et qui envoie 2 députés au Par-
lement. On y compte 24 collèges, entre autres ceux
de St-John's, Christ-Church , Queen's. Trinity, All-
Souls, New-CoUege; 4 halls, édifices pour loger les
étudiants; plusieurs bibliothèques, parmi lesquelles
la Bodièienne, possédant au moins 200 000 volumes
et 25 000 manuscrits, et celle de Raddiffe : belle ga-
lerie de tableaux, musée dit Ashmoléen. imprimerie
Clarendon. observatoire, jardin botanique, salle des
marbres d'Arundel . Plusieurs chemins ae fer. — Ox-
ford fut prise d'assaut en 1067 par Guillaume. Cette
ville était jadis une des résidences des rois : c'est là
que furent rédigées en 1258 les Provisions dites (f (to-
ford. Charles I s'y retira pendant la guerre civile.
L'Université d'O. est généralement dévouée aux prin-
cipes des torys et àl'telise anglicane; cependant c'est
dans son sein qu'est le foyer du Puseysmê, — Le comté
d'Oxford, au centre de rAngleterre,eotre ceux de Nort-
hammonauN. E., de Buckingham à l'E.. de Berfct
PACA.
— 1406 —
PACC
au S. et au S. 0., de Warwkck à l'O. , a bO kil. sur 63
et compte 163000 bab. Canal qui te d'Oxford aux
boùi)lères du comté de StafFord. Peu d'industrie (plu-
ches, rubans d^ fil, gants, dentelles).
OXFORD (harlbt, comte d'). K hajilbt.
OXDiriA ou OXONIIIM, nom latinisé d'oxKOAO.
OXUS, auj. le Djtltoun ou Aiaou-l^a^ia^ grand
fleuve d'Asie qui séparait la Sogdiane, au N. , de la
Bactriane au S. , se divisait en deux branches, aont la
principale se rendait dans la mer Caspienne «t l'autre
dans le lac Aral. Dans les temps modernes, ce fleuve
a changé de direction, ou A\\ moins la branche qui
se rendait à la mer Caspienne s^eçt desséchée : on
place cet événement à l'an 1643.
OXVDRAQÙBS, peuple de l'Inde en deçàdu Qange,
habitait au confluent de T^ydraote et de l'Acésinés,
dans le pays où est auj. la ville d'Oufclie. Alexandre
manauade perdre fa vie au siège dé leur capitale,
danslaqu^le il s'était jeté presque seul.
OXYRRHYVQUK, auj. Béhnéséy x.dîfigypte (Hep-
tanomide), ch.-l. du nome de son nom, sur le canal
de Joseph, à 1-0. du Nil, fi^t ainsi nommée d'un pois-
son à bec pointu (oxyrrhynchug) qui y élait adoré.
OTAPOK, riv. de la Guyane, nait par 54* 40' long.
0. ; V 30' lat. N. , coule auN. S. , et tombé dans l'At-
lantique près du cap Orange, après un cours de 350
k. Quelques-uns y "placent à tort la limite entre la
Guyane française et le Brésil. — On donne aussi le
nom d^OyapOK à la contrée qu^arrose ce fleuve.
OYARZUN, OEaso, v. d'Espagne (Guipuscoa). sur
la petite riv. d'Oyarznn, à 9 kil. fi. Ë. 4b St-Sé|}as-
tieû; 3400 hab. Aux environs, 1er, plomb, cuivre.
OVE (Pays d'), Ov%eHsi$ pagus, petit pays de l'anc.
France (Basse-Picardie), faisait partie du Pays re-
conquis. 11 avait titre de comté. Il .est auj. compris
dans le dép. dû Pas-de-Calais (canton d'AUdruick).
OYONNAX. ch.-i. de c. (Ain) , à 13 kil. de Nantua;
3S01 hab. TaMetterie; articles dits de S. Crépin.
OVSANS, petit pays de l'anc. France (ûauphiné),
avait pour heux principaux Bourg-d'OysjBns (Isère)»
et La Grange-èn-Oysans (Hautes -Alpes).
OÏAMAM (Jacques), mathématicien, né en 1640
à Boulisneur en Bresse, m. en 1717, vécut long-
temps de quelques leçons et du jeu, puis se fit une
réputation par de bons ouvrages dfi mathématiques.
Oïl lui doit : iVaité de Gnomoniquê, Paris, 1673 (re-
manié soqs le titre de Méthode pour tracer Us ca-
drant, )6ÔS); Traité des Ugne^ de premier genre j dp
la cpristrmtion des équaieuvs^ etc., 1687; Usage du
comp<u de proportion expiiquéy ÏQSH; Récréations
mathématiques et physiques, 1694, dont liontuda à
donné une nouvelle édition enl778;Arout}et»vsël^mfn<«
d'algèbre jilO'lj que Leibnitz avait en grande estime.
ozANAM (Antoine-Frédéric) , professeur et historien,
né à Milan en 1813, m. à Marseille en 18â3, était pe-
tit-neveu du précédent. D'abord avocat et professeur
de droit à Lyon, il fut nommé professeur de littérature
étrangère à la Faculté des lettre^ de Paris en 1840. Il
se distingua à la fois parl'éfilatde son çnaeignepifot^
par ses talefits littéraires et par ces sfintimQOÛ reli-
gieux. On remarque parmi ses publications : Dante
et les pfhUosaphes oathoUques au xin* siècle, 1845;
Étudei germaniques, 1847 ; les Poètes français, }Sh2\
la CiviiistUiQn au v? iiède, etc. Ses QEuvres eom-
plètes ont été publiées en U6Ô-66 , en 8 yoI. in-8 , avee
une Notice par le R. P. Lacordaire. Plein de foi et de
charité, Ozanam fut un des fondateurs de la Société
de St-Vincent de Paul et un des membres Les plus
actifs de l'œuyre de la Propagation de la Foi.
OZAVSAUX (George), écrivain, né à Paris en 1795,
m. en 18Ô2, fut élève de l'Ecole normale, professa
les lettres, puis la philosophie dans divers collèges
de l'Université, et devint successivement recteur de»
académies de Bourges, de Clermont, de Toulouse,
enfin inspecteur général. Il a écrit dans les genres
les plus divers ; on a de lui : ifouveau système d'étu-
des philosophiques, 183Û; les Homains, tableau des
institutions romaines , 1846; Histoire de Fra^nce jus-
qu'à Louis-Philippe , 1846, précis écrit avec intérêt
et élégance et couronné f)ar l'Académie française; le
Dernier jour de Missolongki, 1828, drame en 3acte;i
et en vers ; La Pérouse, tragédie en b actes et en veri»,
1829 (non représentée), la Mission de Jeanne d'Arc,
chronique en vers, 1835 ; toutes œuvres qui décèlent
un véritable talent. 11 les a réunies en l849sousle titre
trop modeste d'^rr^ur^r poétiques. Un Dictionnaire
français-grec a été publié sous son nom en 1847.
OZANOŒ (Nie), dessinateur de la marine^ né à
Brest en 1728, m. en 181 1 , enseigna <nx enfants de
France (Louis l^VI et ses frères) fa construction des
vaisseaux ^ la tactique navale, dessina et gr&va, d'a-
près ses propres dessins, près de 300 planches, qui
représentent les vaisseaux de gu^re et les manœu-
rre^ de combat et qui ^nt remarquables par la f.i-
cilité ^e l'/sxâcution. -r- Pierre Q^aone, sQn frr-re
(1737-1813), ingénieur CAn^ructeur de la marine, a
laissé une suite de devins gravés relatifs 4 In mariiK--
Il a dessiné et gravé, ayec Nicolas et s^ sœurs une
belle collection dg Yues des prinçipazup ports et rades
de la France et de ^es colonies, in-fol.
O^ARK (monts) , dans l'Amérique du Iford, s'é-
tendent dans les États dn T^xas, d'Arkansas et de
Missouri, entre le Mis^uri au N. et la Riv. Bouge
au S., sur un développement d'env. 700 kil.
OZEROV (Wladislas), auteur dramatique russe, né
en 1 770, près de Tver, tu. en 181 6, servit d'abord avec
distinction, puis entra dans les emplois civils. Il créa
en quelque sprtp la tragédie en Russie, et s'afifrau-
chit de l'imitation ifirril^ 4 laqneUe s*ôtj|îent con-
damnés ips compatriote- Ses admirat^^urs le sur-
nommi^rent, avec une évidenl^ eq^agération, le Bacine.
tusse. Qr i^ de lui : l^ Mort d'OUg, 179.8; OEdip*- à
4thènesy 1804 (c'est son fthsf-d'œuYte) ; FÎugaly iJiu.". ;
Dmitti Donskol, 1807; Polystène, 1809. Fingal ci
I^vntri ont été trad- par H. Alexis de St-Pri^st, dai:'<
les Chefs-d'opuvre des théâtres étrangers.
Q7LAS, roi de ^uda. F. avarias.
QllElSlIi, V. de SardaignQ, ch.-l. d'une prov. i\j
même nom, 4 44 k. S. £. de Sassari ; 8P0Ub. fivôchc.
p
p. Gette bttrA,dans l£S afaféviations , s^pFaaait
chez les RorôaiDs pour Publius, Paulus; P. H. signi-
fiait Pridie Kaleudas, la veille des Calendes; P. B.
Populus romanuSf h peupla romain; P. G., Patres
eoiiscripti, sénateurs. Devant les noms modernes, P.
est pour Paul , Pierre , Pl^i lippe , etc. ; devant un nom
de religieux, P. se met pour le Père....
KAGATD^ DREBANIUS (Latinus) , poSte et orateur
latin, natif ds Bordeaux ou d^Agen, fut étroitement lié
avec Ausone. Déiputé à Romô en 888 pour féliciter
Théodos^ de sa vipteir» sur Maxime, il prononça k
cette occasion dans Le sénat un panégyriq ae de Veut-
pereur, qui nous est parvenu ^inséré dans les PattcT-
girici veteres d'Amtzenius, Amst. , 1753) , et qui a été
trad. par Àndry en 1687. théodose le nomma pro-
consul en Afrique, puis intendant du domaine.
PACGA (Barthélémy), cardinal, doyen du sacré
collège, né en 1756 à Bénévent,m. en 1844; était évé-
que et légat de VeUetri et avait rempli plusieurs non-
ciatures lorsqu'il reçut de Pie VU en 1801 le chapeav
PAT^H
IkQl —
PACÔ
de cardinal. I) devint sod principal paipjstm en }8p9,
rédigea pi \nï àf signer ]a })ulla J^xcbmmunipatîop
Uncée contre Napoléoi^ en 1ÔÛ9; lut parsujtQenley.é
de Home en même te^npé nuis Pie Y^, et pnfèrmé |u
fort de F^oé^ire|)e. }i jr^joigni t le piape jk Fonitai Qebl^aU
en I8I3 Je d^terfninaà fêtr^ct^r les popces^lons qu'il
pa; Queyras, tiis. ô^s ÔEûvrejf coh^pjfè^ p|ait'été
publiées et trad. parQueyrasen 1845.
PÀCpVÏf4B|', prêtriç tyroïie^, m. Ter? |802, f9nda
l Hobe, à la Çn au^v;u* siècle, Tordre 4e$ Pèref de
[a foi, rét^iss^nt ainsi sôus un isuatre nom l'prdf^
dei jésuites, qui yeînàit d'être aboli.
P4CII4, nopQ générlaue sous lequel on Résigne e^
Turquie les bau^ fonctiounaires chargés de fadmi-
cUration civile ou militaire des provinces ou ]^achq-
liks. On leur donne en outre les litres particuliers oe
begs ou beys et de begîerbegs Çbey de^peys). selon
girils Gommandept un simple livàh ou un eiàlét. Oh
porte devant lés paellas, Conune iiosigùe de leur di-
{{lùté; deç gueijLes de cheval, une seule devant les
uns, àçii^i trou Rêvant les autres , selon fè rang
a u'iis occupent dans la (liêrafcbie. £n ôûtrp, on place
evapt I4 porte ae leurs maisons, suiva^at lei|f ^ça(|^,
•m, deux ou trois globes urgentes pu dofés. çurinoiî-
t*^ d^un plumet rose et blanc. — ^'pjployé seijl; ]^
mol dePa^a (f^^^gAo Qrd^n^i):£mei^t le graq^ vfzjr.
PAfpipg Y, PACHA.
pACBEfl.T^ic), né en )7^, m. en ]823, avait é^
avant I^ îi^voli^tiop précepteur des enfâpts 4u dujb
de Castnes, Riiis eioapiôyé àlà marine, p sejltr^mar-
Querpar un républicanisme ex^t4, devint ép il ^2
mjiiistre de la guerre, par Tappui de Roland, se vit
forcé de quitter le tnimstère peu dé mois apfès , et
fut oommé niaîre de P^ris (2 iévriérn93). 0 mpi}tra
beauppim 4'9^1inositë contre la Gironde, quitta la
.. ...* , .• -1^ , ^ Daçton, et rj8sta eji
erré, impliqué dans
se défendre 3 Hemoi-
^tsa^îoûéttauie^l puis se retira ^ Tbym-^e-]|^butier^,
ku^ de Cb'aAeyfllg (Ar4e^iu») , ou i\ mourut daus
VubsicuDté.
fè(3WO pE Wtiw^ ^don Ji^n), fayppi du p)i
'le Ustâl^ Qiwi Ij' ^' yiLLEi^i..
?.\LaiQo ^aoDji Maria) , femme de (1Q4 i^uan de Pa-
<i^- 4près I4 déi^t£ de Villalaf et rekécùtion de
Njfl iiiaq , ^Ue inontra un çpuraige l^rb|[,que et souti^
uo dJêRa danç tolMe centre les groupes de Charles-
Vuiaiflô22); n'ayant plus ni niuAitions /^i yiyre^,
twc d'évad^ i^ ^ v;Ile t^^la ^oûs un uéguisexnent %^
rufii^j^f ^ Pi^^ti^g^^ pu e}I^ mouru^t {>ei^ ^près.
CAcnkqS (fi'^uiçO* B^^Af^P* f^^ ài>éyille en 1571,
!>• eu l|S.ô^, fi^t i/iiô^'^ateûr^e l'icole de Séyilié ^
•^' maître 4e V^^quez. Uci^Jtiv^it a^'ec ùA f^g4 ^uçr
Lç^ riiistojre, ïe port'raft et la ftpsque. Ses ^eft-
■ji'ii^uvre soi^t le /uo#iq;€}i/'uf|tW<^(etu^ S.fiçhe^.
frqiiè depei
t> a lai&sé un
PiCBQ ~
peinti^re et (jfuelques poésie^.
:aQ (R^y^uiond). yoyagçur ,ne j^ îyice sn^ 1794<
^•»iu plu^^urs i^j^'rËgYpte,pénéitifi.e^ l.lj24 danf
^i )Unnaf l'gùe et l^ Cyr^aaTque pour y explorer le^
aociuœxUs 91^' renferipent qés con^éeç e^ obtînt 4
^fl relrjû>' ^ ^r^^jle gran4 prix dfi Ja ^iété dit;
é^c%'rapBjie ac Far^. Il venait de publier son Vouag^
^h Marm^q^e «t 1§ Pur4(^m^ (P^rU, i827r
29}, lor^ue sa raison s'&ara et 4 t^é tua (1§^).
PACgYJf£B^' (peorgeT. historien bvzantln, aé ^
^'C^ v^rs 134^. iD. v^ers l3t0\ remplit les premiérps
ài^hiiés $oùs ¥)(^0 VZil (PaleoI(^ue) , et fut cbarà^
'^e diverses nii^ioo^. On a de Im une Hiubire d^ûr
ntM en ^3 liyrès, i^ui fait $uiteà ceUes de Nicéui^
et d AcropoUte, ci mii va de 1258 à 1308 (publiée par
k P. Voji9Ûpe$f lëvè-^i ^y^ ^^' i^line et notes;
Uad. ea frâfiç. dix £e présid.' ôo'usin) ; 13 J^éçlamt^
l^ PfQcessipr^ (fu S,'-fsprii, pX dWf ÇQvmentatr^s
9ur 4^istotç, fest^ mai^uscrits.
sAC^VfiîyMpapici, lé cqpiptû^firoy formula pointe
§. f d^ la Sicife. Près dH p^pet à 22 kil.$. dtiNotq^
était une ville de jf^achy)ium,^ui* Paçfiino,
^ACM^CO][ (Paul jUarie),' levant j^^tiquaire, né à
Turin en 1710, m. en 1785 ^ entrai chez les Tbéatins,
s'éleva aux premières dignités jd^ sop ordre, fut bi-
bliothécaire f}u duc de Parme e( membre cprres-
pondant ^b TAcadéinie des inscriptions de France. Op
a de lui : î)è 4thletqnim cupvft^H in pqîc^trd Gra^
coftfm,Bjom^ , 1756; Detacriich^riiiiiii^iruvk bf^neis,
1 7 S8 ; Uôr^urt^ifi pelopôn^fiaçà ,1761; ifémûires sur
Içs grande maitrès 4e Vordre fie Malt$f 1780; Ve lu-
hrif eràtjcis qnfiquorum (ep tète du ÏMr^gus de Bodo-
pi), 178é. et des ffC^res qù eomtè de Caytus, 1602.
PAÇIFICUS . archidiacre de YérouQ (1 76-844) , est
regardé, mai§ktort, comme lin vênteur des horloges
à roue et à ressorts. Il pe fit sans doute que perfec-
tionnef la clepsydre.
PACiFicus f>ic£Nus, frère Mineur, pé dans Pane
Pieenum (Marche de Fermo), s'acquit du renom au
xm* s. comme trouvère et fpt salue par Frédéric II
du titre de Uoi dè^ vers. Il ^ fit disciple de S. Fran-
çois et mérita par la doijceur dese<s zpœurs l'épitbète
qe Pacificutj c|ui ^ |ait publier son vrai nom. Il fut le
premier provincial des frères MlnjBurs en France.
PACIFICUS j[Maxinius) , po^te latir) moderne, né h
Ascoli en 1400 7 p^r vers ISQO, presque centenaire, a
laissé dés êlégielfj des élog$Sj des invectives, etsi. , pu-
bliés à Florence, },489, in-^. On y trouve quelques
)9}. On l'a comparé à ôvid|B
PACifld^ 1^ QpjitAifj . djt fius^ 1^ Grand Océan,
* * ■' ' ^tr^^Amé^
confond au
_., . .,, . , cpQimunique
au U- j par U ditroi;^ de ^bring, avec l'Ocèao (rUcial
arctique. Sesprincipales divisions ^nt : d^ns la partie
û'. , le golfe oe Cajitornfp ou mer Yenneill^ et la mer
de panama; dansPE. , les mprs d'Okhotsk. et du Japon ,
la mef Jaune, la mer de la Chine, la mer de Célèbes.
pans sa j»us grandp largeur, il peut avoir 6650 k.; il
a àûOOlt- de long du N. au S. ; sa superficie équivaut
env. è 171 ^OOQOO p. can'és. C'est dans cçt Océan
qu'est située la $f jÀrtie du mèndÂ, no0imée de lè-
Océanie. Inconnue des anciens, cett^ mer fut aperçue
en 15|3 pàrBalboa» du sommet d'une des montagnes
de Pistwe dé Panama; Magellan, qui U tr^v^^sa le
premier en 152Ô, lui donna le nom de Pacifique è
cause delà facilité avec laquelle il se rendit de l'Amé-
rique aux thiê Malaises. Il y a dans cet Océan un cou-
rant qui se dirige au N. et à PE. de la côte d'Asie et
qui paratt coïncider avec celui de POcéap Atlantique.
FA£^IQP^ (le Père) , de Provins, capucin, mis-
sionnaire et supérieur de son ordre en Colérique,
mourut è Paris en 1663, a laissa : Voyage de Perse ,
Paris, 1631 ; BekUion ou Description des ÛesSt-Chris-
tophe et d$ la Ct^fkdeloupe , 1648. t- V. pacificus.
PÀCIÛ (^i|le§), PaciuSy jurisponsuUç, ne à Yicence
en 1550, ip. en 163^, professa 1^ droit eu Suisse, en
Allemégne, eu Hongrie, en Frpmce et è Padoue, et
laissa entre autres écrita : De Jure niarisadriatici (qui
lui valût à Venise ]fi couierde St-Marc); Corpus juris
civilts} He cputrac^bus ; /o Décrétâtes libri V, etc.
fiCfi^Œ (^.), a^ dans }a Thébaïde yers 292, m.
fn 348, lut dfbor^ soldat, se convertit »u Chrislia-
pismej se ûl disaple du pieux solitaire Palémon,
puis se retira^ tab^a, prèâ de Tentyrâ. U ei^erça par
son exemple une si grande mûuapoe qu'à sa mort la
Thébaïde comptait J^ugo cé^bites. dont il était le chef.
On a de lui , en jgrec, un recueil d^ Préceptes, qvi a
été traduit en latin par 3- Jérâme, et la Aigle dies mo-
nastèées qu'il avait fondés. On le fête le 14 mai. ^Vie,
écrite en grec par un anonyme, a <^ trad. en franc,
par Arnaud d^Andilly, dans see P^ee d» d/sat»
PADË
— 1408 —
PADO
PAQ0R1TS, prince ^arthe , fils atné d'Orode, con-
tribua puissamment au gain de la bataille de Carrhes
•ur CrasBus (53 av. J.-C). L*an 40, il se ligua ayec
Labiénus, banni de Rome, traversa TEupb rate et dé-
fit si complètement Décidius, lieutenant d'Antoine,
que ce général, redoutant de tomber entre ses mains,
préféra se donner la mort. Deux ans après, Ventidius
Tengea cette défaite en détruisant Tarmée de Paco-
rus : ce prince périt dans le combat.
PACORUs 1 , dit Fyrout, roi p&rthe, fils d'Artaban,
monta sur lé trône vers Tan 90 de J.-C. Il vécut en
paix avec l'empereur Domitien, mais fut l'ennemi de
Trajan et l'allié de Décébale, roi des Daces. Il eut à
combattre plusieurs révoltes de ses sujets ; il en triom-
pha avec le secours du roi d'Arménie. Il protégea les
arts et les lettres, embellit Ctésiphon, sa capitale, et
mourut en 107, laissant le trône à Chosroés, son fils.
PACTA CONVENTA, conventions que les diètes de
Pologne rédigeaient et présentaient à la signature du
roi à chaque nouvelle élection. Ces Pacia Conventa,
de plus en plus chargés de conditions onéreuses, li-
mitaient étroitement la royauté et, en la rendant
impuissante, préparaient la ruine de l'État.
PACTE OB FAMILLE. F. FAMILLE (Pacto de).
PACTE DE FAMINE. V. FAMINE (PactO de).
PACTOLE, Paetolut, auj. le Baaoulet ou Jtiv, de
Sart, petite riv. de Lydie, sortait du mont Tmolus,
(Kissait à Sardes et tombait dans THermus. Elle char-
riait beaucoup de paillettes d'or, ce qui la fit appeler
Chrysorrhoat. Suivant la Fable, elle possédait cette
propriété depuis que Midas, qui transformait en or
tout ce qu'il touchait, s'était naigné dans ses eaux.
PACUVIUS (M.), poète tragique latin, né à Brin-
des vers 220 av. J.-C. , était neveu d'Ennius et ami
d'Accius. Il mourut à Tarente, nonagénaire. On ne
possède que quelques fragments de ses tragédies; ils
ont été recueillis par H. Estienne, Paris, 1564, et in-
sérés dans lesdiv. édit. du Corpus poetarum, ain.si
que dans les recueils de Bothe et de Ribbeck: ils
sont traduits dans le Théâtre det Latins de Levée.
PACUVIUS CALAVius, sénatour de Capoue. fit décla-
rer sa patrie en faveur d'Annlbal après la oataille de
Cannes (216 av. J.-C), et reçut ce général dans sa
maison. Le fils de Pacuvius, Pérolla. qui tenait pour
les Romains, voulut assassiner, dans ta maison même
dtt sou père, le général carthaginois : mais Pacuvius
le détourna de ce projet criminel par un beau dis-
cours, qu'on trouve dans Tite-Live (liv. XXIlI,ch. ii)'.
PACY, Poctocum, ch.-l. de c. (Eure), sur l'Eure,
à 23 kil. £. d'Ëvreux: 1723 hab. Jadis ville forte.
PADANG, V. de nie de Sumatra, sur la côte S. 0.
de rtle de Sumatra, à 420 kil. N. 0. de Bencoulen;
10 000 h. Café, camphre, poivre, benjoin, etc.; grand
marché d'or. — Les Hollandais y possèdent un éta-
blissement, fondé au xvii* s. , que les Anglais ont oc-
cupé de 1781 à 1784 et de 1794 à 1814.
PADDI5GT0N, gros bourg d'Angleterre (Middle-
sex), à l'extrémité 0. de Londres, sur un canal qui
s'embranche sur celui de Great-Junction;8000 hab.
Vastes entrepôts; commerce considérable.
PADERBORN, v. desÊUU prussiens (Westphalie),
à 70 Kil. S. de Minden. sur la Pader (affluent de la
Lippe) , qui a dans la ville même cinq sources (bouil-
lantes en hiver, froides en été); 9000 hab. Ëvôché,
cour d'appel ; gymnase. Assez belle cathédrale. Bras-
series, fabriques d'amidon, distilleries, etc. Aux en-
virons est le défilé de Teutberg où périt Varus; an-
tiquités nombreuses. — PaderlMm est antérieure à
Charlemagne. Ce prince y résida souvent pendant la
guerre de Saxe, y créa un évèché et y tint plusieurs
diètes, notamment en 785: dans cette dernière on
baptisa beaucoup de Saxons. Cette ville a fait partie
de la Hanse , a joui des privilèges de ville impériale
et a eu une université, qui a été supprimée en 1819.
PADKRBORN (Êvèché de) , anc. Etat de l'empire d'Al-
lemagne, dans le cercle de Westphalie, entrelaHesse,
l'abbaye de Corvey, la principauté de Calenberg et
U ooaoé de la Lippe. On y comptait, outre Pader-
born, 23 villes, entre autres Salzkotten, Bûren, Licli-
tenau, Brakel, Lipi>spring. Charlemagne fonda cet
évèché en 777 ^ mais ce n'est qu'avec le temps que
ses évèmies devinrent puissants. Il fut sécularisé en
1801 et donné à la Prusse en 1802. De 1807 à 1813, il
appartint au royaume français de Westphalie.
PADICHAH (de pah ou pdd, défenseur, et chah, roi
ou prince) , titre que pieid ie sultan des Ottomans.
— Jadis ce titre n'était accordé par la Porte, à l'é-
tranger, qu'au roi de France; auj. il est donné éga-
lement aux empereurs de Russie et d'Autriche.
PADILLA (Maria de), favorite de Pierre le Cruel,
roi de Castille, usa de ses charmes et de son adresse
pour accroître les méfiances et les fureurs de ce
prince, et eut, dit-on, une grande part au traitement
odieux que subit Blanche de Bourbon. Elle eut du roi
plusieurs enfants, mourut à SéviUe en 1361 et fut in-
numée avec la même pompe qu'une reine. Pierre
déclara bientôt qu'il était uni à elle par un mariage
secret, fit porter ses restes dans la sépulture des
rois de CastiUe et éleva ses enfants comme hérKiers
légitimes de la couronne.
PADILLA (don Juan de) , d'ime illustre famille ca.s-
tillane, se d^lara en 1520 pour le parti national con-
tre Charles-Quint, organisa la grande ligue des Com-
munes à l'assemblée d'Avila , prit Tordesillas et Val-
ladolid, se rendit msdtre de la personne de Jeanne la
Folle, promulgua des décrets en son nom, et força ai usi
Charles-Quint à des concessions; mais il vit bientôt,
{>ar l'eflet môme de ces concessions, le clergé quitter
a ligue et ses soldats partir. Appelé au commanda •
ment général en remplacement ae don P. Giron qui
avait fait défection, il ne répara la pénurie de ses fi-
nances qu'en dépouillant la cathédrale de Tolède:
d'une portion de ses trésors. Il fut vaincu et pris I
Villalar (1522), et fut exécuté dès le lendemain. Sa
femme, Maria de Pacheco, résista longtemps dam
Tolède, mais ne put relever le parti. — V. pachbco.
PADOUAN (Jean le) , graveur. V. cavino.
PABOUE, Patnvium en latin, Padova en italien,
▼. forte du roy. d'Italie, ch.-l. de province, surle Bac-
chiglione et sur un caualqui débouche dans laBrenta,
à 35 kil. 0. de Venise: 52 000 hab. Bvèché, tribu-
naux; célèbre université, fondée en 1228 et où pro-
fessèrent Galilée, Fallope, etc. Bibliothèque, jardin
botanique, musée d'histoire naturelle, observatoire,
etc.; académie des sciences, lettres et arts, société
d'agriculture, gymnases, séminaire épiscopal. Elgiise
Ste-Justine, catnédrale, dite le />ôme. reniennant le
tombeau de Pétrarque, église St-Antoine; superbe
place dite Prato délia Valle; palais de justice, b&tî-
ments de l'Université, amphithéâtre, théâtre, ponts
Moliuo, Ridotto, etc. Draps, lainages, soieries, rubans,
teintureries; grains, vins, haiile, Détail , etc. A Padoue
sont nés Tite-Live, Asconius Pedianus, Mantegna.
Jean le Padouan, J. B. Belzoni, etc.— Padoue fut, dit-
on, fondée par Anténor après la chute de Troie. Elle
dut appartenir à la confédération étrusque du nord.
Conquise avec la Vénétie, elle fut florissante sous les
Romains. Ses habitants passaient pour lourds; mais
on louait leurs mœurs; le latin qu'on parlait à Pa-
doue n'était pas très-pur et l'on accusait Tite-Live lui-
môme de pataoinité* Alaric, puis Attila saccagèrent
cette ville. Relevée par Charlemagne, elle redevint
florissante au moyen âge, prit part à la ligue lom-
barde contre Frédéric Baroerousse. devint de fait
républi(][ue indépendante, mais fut nientôt en proie
aux factions : les Macaniffi et les Carrare s'y dis-
putaient le pouvoir. Jacques Carrare fut proclamé
seigneur de Padoue en 1318, et, à une courte inter-
ruption près (1328-1337) , pendant laquelle les Délia
Scala joignirent Padoue à leurs possessions, ses des-
cendaiits régnèrent jusqu'en 1405. A cette époque,
Venise s'en empara en faisant périr les derniers aei-
gneurs de Padoue, François II et François III. Padouo
passa au pouvoir de l'Autriche avec les Ëtats de V»-
nise en 1797; en 1805 elle devint ch.-l. du dép. oe la
Brenta. Retournée à l'Autriche en 1814» elle fut bom-
PAGÀ
— 1409 —
PâGN
bardée en 1848 pour avoir tenté de secouer le joug.
Napoléon avait donnô en 1807 le titre de duc de Pa-
doue au général Arrighi. — La province de Pa-
doue conapte3l0000h. et a pour villes principales,
(outre Padoue), Abano, Arqua, Monselice, Este,
Castelbaldo.
PADUS, nom latin du pO.
PA£R (Ferdinand), compositeur et pianiste distin-
gué, né à Panne en 1771 y m. à Paris en 1839, fit
représenter à Venise dès Tàge de 14 ans l'opéra de
Circéj qui eut un grand succès, visita Padoue, Milan,
Florence, Naples, Rome. Bologne, Vienne, où il com-
posa plusieurs de ses ouvrages, et fut appelé en 1801
à Dresde par l'électeur de Saxe, qui le nomma son
maître de chapelle.Enmiené en France en 1 807 par Na-
poléon, il fut tour à tour directeur du Tbé&tre italien et
du grand Opéra. Sous Louis XVIII, il fut en outre direc-
teur et compositeur de la musique du roi , et profes-
seur de composition au Conservatoire. Il fut au en
1831 membre de l'Institut. Ses principaux ouvrages
sont : la CUmensadi Tito , Cinna, Àgnese, Il Principe
di Tarente, idomeneo^ Il Mario vivo, la Griselda , Sar-
ginty rOrt flamme, la Prise de Jéricho ^ le Maître de
ehapdit. 11 brille surtout par la verve comique.
PiESTmf, eo grec Poeidonia, auj. Pe<(t, v. de l'I-
talie ane., dans la Grande-Grèce, sur la côte de la Lu-
canie, à 40 k. S. E. de Naples, avait été très-floris-
sante aux vn*, VI* et v* s. av. J.-C, puis tomba en
décadence, et finit par devenir colonie romaine. Son
climat était délicieux ; ses rosiers, qui fleurissaient
deux (ois par an, étaient surtout célèDres. Les ruines
de PdEstitm sont encore aujourd'hui magnifiques :
restes des murailles d'enceinte de la ville, <run grand
et d'un petit temple dorique périptère, d'une basili-
que, d'un amphiinéàtre, etc.; ces ruines ont été dé-
sritesparLagardette, Paris, 1773 et 1799, etparPaoli,
Rome, 1784. — Paestum était une colonie dorienne, et
avait été fondée au vni* s. av. J.-G. Les Lucaniens
s'eo empalèrent en 430 av. J.-C. Les Sarrasins la dé-
truisirent en 915. — Paestum donnait son nom à un
golfe fomaé par la mer Tyrrbénienne, qui est auj. le
golfe de golmig.
PJETUS (c.-à-d. un peu Umche)^ surnom commun
ï plusieurs famUles romaines, surtout à celle des
iElius. des Papirius et des Cscina.
pjcTTiS (cjccm a) , trempa dans la conspiration de
Scribonius contre Claude, et fut condamné à mourir;
sa femme, la célèbre Arrie, l'encouragea à se donner
la mort et se tua avec lui.
PvCTFS TBBASBAS. F. THRASBAS.
PACz (Beremond et Ferdinand), fils du comte de
Transtamare Pierre de Lima, furent successivement
lesamaots de Thérèse, veuve de Henri de Bourgogne,
1" roi de Portugal. Cette princesse maria le 1" à Urra-
que, sa fille, et donna au 2* sa propre main, avec le
uirede comte de Portugal,vers 1 124. Quatre ansaprès,
Alphonse Henhquez , nls de Thérèse et du roi Henri ,
parreou à l'âge de dix-huit ans, battit les troupes de
sa mère à San-llamède, l'enferma dans un couvent
et bannit Ferdinand Paèz, après lui avoir fait jurer
de ne jamais remettre le pied en Portugal.
PAGAN (François, comte de) , ingénieur et astro-
nome, né en 1604 près d'Avignon, m. en 1665, sedis-
tinçnadans les guerres d'Italie, de Picardie, de Flan-
dre. On a de lui : Traité des fortifications, Paris,
I640; Théorèmes géométriques ; Relation de la rivière
dftAma%ones, 1655; Théorie des planètes , 1657 ; 7a-
!)Us astronomiques, 1658; OEuvres posthumes, 1669.
PAGANEL (P.), né en 1745 à Yilleneuve-d'Agen,
m. en 1826, avait été successivement professeur au
collège d'Agen , procureur syndic à Villeneuve d'A-
g«n. membre de l^semblée législative et de la Con-
vention*, où il vqta pour la déchéance du roi et le
renvoi devant les tribunaux, puis pour un sursis à
l'exécution jusqu'à la paix. Nommé sous le Directoire
secrétaire général aux Relations extérieures, il dé-
plova dans toutes ses missions autant de courage que
ae iésintéressement. Exilé en 1815, il m. à Bruxel-
les. On lui doit un Essai historique sur laRévolutton
française y 1810 (mis au pilori sous l'Empire), une
Hist. de Napoléon Bonaparte , 1815, etunetrad. des
Animaux parlants de Casti, 1818. — Son fils, Ca-
mille P., né à Paris en 1797, m. en 1859, suivit d'a-
bord le barreau, fut nommé après 1830 maître de re-
quêtes, fut six ans député de Lot-et-Garonne, devint
en 1830 secrétaire général, puis directeur au minis-
tère de l'agriculture et du commerce, et rentra dans
la vie privée en 1848. On lui doit, outre une traduc-
tion élégante de Florus^ quelaues ouvrages histori-
ques esiimés : HisL de Frédérie le Grande 1830;
kist, de Joseph II, 1843; Hist, de Seanderbeg. 1855.
PAGANI5I (Nicolo), célèbre violoniste, né à Gè-
nes en 1784, d'un père musicien, mort a Nice en
1840, montra un talent précoce. Après avoir pris les
leçons de Costa à Gènes, et de Paèr à Parme, il fut
attaché à la cour d'Êlisa Baciocchi, sœur de Na-
poléon, et dirigea à Lucques l'orchestre de cette
princesse jusou'en 1813. Il parcourut ensuite les
principales villes de l'Europe, excitant partout l'en-
thousiasme. Il vint à Paris en 1831, et y donna 15
concerts qui attirèrent la foule. Enrichi par son ta-
lent, cet artiste laissa une fortune de plus de 4 mil-
lions. Ce qui le distinguait, c'était moins la pureté
des sons et le sentiment de l'harmonie que la force
et l'adresse d'exécution : à l'aide de ses doigts, aui
étaient excessivement longs, il pouvait jouer des
morceaux entiers sur une seule corde de la basse. H
était aussi compositeur distingué, et on Ta surnommé
le Beethoven de Vltalie : ses œuvres musicales ont
été publiées par son fils à Paris en 1852. Cet artiste
singulier se Ikisait remarquer par la bizarrerie de
son caractère presque autant que par son talent.
PAGASES, Pagas», auj. Volo , v. de Thessalie,
sur le Golfe Pagasétûme (auj. Golfe de Volo), ser-
vait de port à la ville de Phères. C'est là que, selon
la Fable, fut construit le vaisseau des Argonautes
dit souvent Pagasxa ratis. Apollon y avait un temple.
PAGES (Franc., vicomte de), né à Toulouse en
1748, mort en 1793, visita la Louisiane (1767-71),
suivit Kerguelen aux Terres australes, servit en
Amérique, et fut égorgé à St-Domingue dans une
révolte des Nègres. On fui doit un Voyage autour du
monde et vers les deux pôles en 1767-76, Paris, 1782 ;
— Xavier Pages, né à Aurillacen 1745, mort en 1802»
a publié : Tableaux historiques de la Révolution
française, 1800; Bist, secrète de la Révolution, 1801;
Vie et aventures deJ.Lde Fiesque, 1802, etc.
PAGES (garnibr), né à Marseille en 1801 , mort en
1841 , se fit inscrire au tableau des avocats de Paris,
participa à la Révolution de juillet 1830, et fut, après
cette révolution, un des chefs du parti républicain.
Député de l'Isère , puis de la Sarthe de 1831 à 1 835 , il
devint l'objet de quelques poursuites après l'insur-
rection des 5 et 6 juin 1832 et acquit une grande
popularité. — Son frère. Louis Garnier Pages, né en
1803, prit part à la Révolution de 1848. Grâce au sou-
venir de son atné, il fut acclamé maire de Paris et
membre du gouvernementprovisoire.il s'occupa sur-
tout de finances et attacha son nom à des mesures
désastreuses, qui hâtèrent la chute de la République.
PAGI (Ant.) , cordelier, né en 1624 à Rognes en
Provence, m. en 1690, est auteur de la Critica his-
torieo-chronologica in Annales eeelesisticx eard. Ba-
rontt, où il rectifie année par année les erreurs de
Baronius , 4 voi. in-fol., 1689-1705. — Son neveu,
François P., aussi cordelier, 1654-1721, fut son col-
laborateur pour la Critique de Baronius, dont il pu-
blia les 3 derniers tomes, et donna une histoire abré-
gée des papes, Breviarium historico-chronologicO'
criticum, 4 v. in-4, 1717-1747, que publia et termina
son neveu Antoine, qui était aussi cordelier. — Un
autre neveu de François, P. François, 1690-1740, né
à Martigues, a donné V Histoire de la révolution des
Pays-Bas, Paris. 1727 , et une Hist, de Cyrus le Jeune
et de la retraite des Dix-mille , 1736.
PAGNINI (Luc Ant.) , carme , né à Pistoie en 1737 .
H. 89
PAIN
1410 —
PAIS
m. eo 1814, était cbanoiDe à Plstoie et professa la
philosophie^ la rhétorique, les humanités à l'Uni-
irersité de Pise. Il atradaiten vers italiens Théocrite,
Bion, Mosehus, Hésiode, Anaeréon. Callimaque, Ho-
race : cette dernière traductf on obtint derAcadémie
délia Crasca le prit de poésie. 11 composa aussi des
épi^rammes latmes, ^ecqoes et italiennes.
PAGO, fie des Etats autrichiens (Dalmatie), dans
le golfe de Quamero, sur la céte de Croatie, an S.
de nie d'Arbe : 55 lil. sur 26: 5000 hab.; ch,-l.
Pago, à 30 kll. N. 0. de Zara. Château fort.
PAGRATOOES . dynastie arménienne , qui régna
sur TArménie et la Géorgie. T. ces noms.
PAHAIfi^, T. de rinde transgangétlque (If alacca) ,
ch.-l. du roy. de Pahang, sur le Pahang, à 20 l il.
de la mer de Chine, au N. E. de Malacca. Commerce
Î jadis très-grand) avec la Chine, Bantam, Batavia,
e Japon. ^ Le roy. de Pabang est situé entre ceux
de Djohore au S. . de Salengore à TO. , de Tringano
au N. Il est arrosé par le Pabang. qui roule de Tor.
PAHLEir 9e comte de), d'une Camille noble de Li-
Tonie, né vers 1744. mort en 1826, avait été nommé
par Paul l*» gouverneur militaire de St-Pétersbourg.
Craignant de devenir victime des caprices de ce des-
pote, il se mit à la tête d'une conspiration contre lui,
le fit étrangler (23 mars 1801), sur son refus d'ab-
diquer, et proclama empereur le jeune Alexandre,
fils de Paul. N'obtenant pas du nouveau souverain
Paccueil qu'il avait espéré, il se retira des affaires.
PAILLET (Alph.), avocat, né à Soissons en tît)6,
m. en 1855, débuta au barreau de sa ville natale ,
s'inscrivit en 1824 an barreau de Paris, et mérita,
Par son caractère et son talent, d'être élu bâtonnier de
ordre en 1939. Membre de la Chambre des Députés
en 1S46, il fut aussi envoyé à fAssemblée législa-
tive de 1849. Il s'était piacé au premier rang du
barreau par la solidité de son savoir, la sagacité de
son jugement, la puissance de sa dialectique, la
correction et la pureté de son langage. Il a publié :
le Droit publie ftançais. 1822: Ûgtilation destTic-
cesfioru, 1823: Manuel de droit français, 1837;
Manuel ctmtplmentaire des todes français , 1846.
PAILLOT de hontabert. F. MONTABsa'T.
PAIHBOEUF, cb.-l. d'arr. (Loire-Inf.), sur la r.
g. de la Loire, à 12 kit. de son embouchure, à 45 k.
0. de Nantes, auquel il sert de port; 3509 hab. Son
port reçoit les gros na\ires, mais il s'ensable chaque
jour; grand mouvement de Nantes à la mêr par les
gabares. Trib. de !»• inst., collège, école d'nydro^
graphie; chantiersde construction, corderie. — Paim-
bœuf fut fondé à la fin du xva^s. ; un môle de 70"
de long, sur 7 de large y fut construit en 1782, pour
garantir les navires des gros temps.
PAOfPOt, ch.-l. de cant. (Cotes-du-Nord) , sur
la Manche, à 3§ kil. N. 0. de St-Brieuc, est baigné
de 3 côtés par la mer; 2116 h. Port sûr : armements
pour la pêche de la morue. Eaux minérales.
PAIMPONT, bourg d'Ille-«t-Vilaine, â 23 k. S. 0.
de Monlfort-sur-Meu , sur les bords d'un étang et
près d'une vaste forêt: 3387 hab. Usines métallur-
giques : forces, feux d^affinerie, fonderie, laminoirs.
Ancienne abbaye. On a cru retrouver dans la forêt
de Paimpont la fameuse forêt de Brocéliande.
PAIN (Marie Joseph), chansonnier et auteur comi-
que, né à Paris enI773. m. en 1830. obtiotde nombreux
succès sur le théâtre de vaudeville, et fut censeur
des journaux sous la Restauration. Parmi ses vau-
(ievilles^ on ne rappelle : VApvartement à îotier, 1799;
Téniert, T800; Àllex noir nominique, 1801 ; Fat^
chùn la vielleuse, 1803; Amour et Mystère, 1807. La
plupart ont été composés avec BouiUy et Dumersan.
PAINE (Thomas), publiciste anglais, né en 1737
à Thetfûrd (Norfolk), m. en 1809, avait été succes-
sivt fabricant de corsets, employé dans l'accise, sous-
mattre dans une école de Londres, lorsqu'il passa en
Amérique (1776). Là il écrivit en faveur de ut liberté
des colonies, ce qui le rendit bientôt populaire. II fut
neiiuné secrétaire aux afaires ôtraugùreë 9t envoyé
en France pour négocier un emprunt. Ayant réussi,
11 fut à son retour aux Stats-Unis comblé de marouei
d'honneur. Il reparut à Londres en 1791 et y publia
les Droits de Thcmme, écrit qui le fit traduire devant
la cour du banc du roi. 11 chercha un refuge ea
France, yfutaccueilli avec enthousiasme, et, quoique
étranger, fut envoyé à la Convention comme rt^iré-
sentaotpar le dép. du Pas-de-Calais. Ayaat, dans le
procès de Louis XVI, voté pour le bannissement et
non pour la mort, il s'attira Tanimad version de Ro-
bespierre qui le fit rayer de la li^te de la Conventioa
et mettre en prison ; il reprit sa place à l'Assemblée
en 1794, mais, voyant décroître son influence, il re-
tourna aux £tats-Unis. Outre les Droits de Vhomme
et le Sens commun^ 1776, pamphlet où il soutenait
la cause de l'indépendance des colonies américaines,
on a de lui VAge de la raison , écrit déiste , hostile
à toute religion (1793), et une Dissertation sur Ut
premiers principes du gouvernement (179ô).
PAIRS DE FRANCE, of&ciers de la couronne de
France, qui formaient une eepéce de conseil su-
prême, étaient les plua hauts oignitaires et les pre-
miers seigneurs du royaume : on les nommait ainsi
soit parce qu'ils étaient égaux entre eux {pares} en
pouvoir et en dignité , soit parce qu'ils étaient con-
sidérés comme les égaux ou roi. On fait remouter
Tori^ine de la pairie à Hugues (^apet et avec plus «ie
certitude à Louis le Jeuîie ; c'est a tort qu'on eo at-
tribue quelquefois l'institution à Charlemagne. Phi-
lippe Auguste fixa Je nombre des pairs à 12, dont 6
séculiers (les dues de Normandie, de Bourgogne, de
Guyenne, les comtes de Flandre , de Toulouse, de
Champagne), et 6 ecclésiastiques (l'arche véjque de
Reims, les évêques de Laon, I.angres, Beau vais, Ch&-
lons, Noyon). Plus tard, on en créa beaucoup d'autres
et leur nombre devint illimité. Les princeedu saitg
étaient pairs-nés, — Les pairs furent institués pour
assister le roi à son avènement, pour juger Avec lui
les affaires relatives aux fiefe, pour décider les dif-
férends des vassaux , pour donner des conseils dans
les affaires importantes. Le 1*' jugement des pairs
est celui qu'ils rendirent en 1203 contre Jean sans
Terre, roi d'Angleterre, qui était lui*méiQe pair de
France comme duc de Normandie. A l^rtir de 1420,
les pairs firent de droit partie du parlement, et cette
assemblée prenait le nom de C<yur des pairs quand
elle siégeait comme tribunaL La pairie, abolie en
1789 avec les parlements, fut rétablie en 1814 à la
Restauration, et forma, avec la Chambre dies dépu-
tés, un corps législatif et politique; il y eut alors des
pairs héréditaires et des pairs viagers. En 1831, Ti^é-
rédité de la pairie fut abolie; depuis cette époque,
les pairs furent nommés par le roi, à des condi-
tions que la loi déterminait. La chambre des pairs a
été supprimée en février 1848 et remplacée en 1852
par le Sénat (F. ce mot).— On doit à i. Lelabou-
reur une Hist. de la Pairie en FranUf 17 &3.
L'Angleterre a aussi ses pairs {peers); cette dignité
est inhérente à la haute noblesse (ducs, marquis,
comtes, vicomtes et barons) et au haut clergé angli-
can ; elle est héréditaire ; cependant le souverain
peut créer de nouveaux pairs. Les pairs anglais for-
ment un corps politique que l'on nomme la Chambrt
des Lords ou la Chambre haute, par opposition à la
Chambre des Communes»
PAIStELLO (J.) , célèbre compositeur^ Dé à Ta-
rente en 1741, m. en 1816. étudia sous Durante» dé-
buta dans la composition dramatique en 1763, reçut
bientét des offres brillantes de Londres, Vienne. St-
Pétersbourg, et donna la préférence à cesdemières.
Après 9 ans de séjour en Russie, il résida successi-
vement à Varsovie, à Vienne, à Rome, k Naples, à
Paris (1801-4) et enfin se fixa à Kaptes. où ie roi
Joseph (Bonaparte) le nomma directeur ou Conser-
vatoire en 1806 et où il mourut. Ses opéras princi-
pauY sont la PupUla (le premier ea date), U Be
Teodoro, laMolûiara, Nina^ il Barbiers di Siviglia
(que celui de Roseini a fait oublier), la Serva ya*
PALâ
— 14U
PàLA
drona (sujet d^à traité par Peigolèae)) la PaxMa
per amoref la Fedra^ Catone in UHca, On lui doit
aussi beaucoup de musique d'église. Paisiello amoios
de wrre que GuffUetmt» moins d'aboodaDce que Ci"
marosa, mais il remporte par Texpression.
PAISLET, t. d'£cosM (Reufrew) , l 12 kil. S.
0. de Glasgow^ sur la White-^rt et le canal d'Àr-
drossan, et sur le chemin de fer d*Avr à Glasgow;
50 000 h. Quelques édifices : église de r Abbaye, nou-
velle église, hôtel de ville. Nombreuses écoles pu-
bliques; sociétés diverse^. Mousselines, gazes, soie»
linons, batistes « distilleries, fonderies, etc. -^ Cette
ville occupe la place de Tanc. station romaine de
Yanduria; elle aoit son origine à un prieuré de Tor-
dre de duny, qui y fut fondé en 1160, et qui fut
en 1588 converti en seigneurie. Son importance oup
nufacturière ne date que du dernier aiéde,
PAÏTA, V. du Pérou, r. PAYTA.
PATS. Pour les principaux traités de paix, F. le
uom des lieux où ils ont été conclus.
Paix de Diêtt. V. trêve db dibu. — Pats hoiUun.
V. ST-ocaMAiN et H. DB MESMES« — Pats de€ Dames.
V. cxitaBAt. — Paix /ourr^e, nom donné à plusieurs
paix trompeuses, notamment à la récoxuûliation qui
eut lieu i Chartres, le 9 mai 1409» entre les enfants
du duc d'Orléans, récemment assassiné, et son meur-
trier Jean sans Peur, duc de Bourgogne, et à la paix
de loojumeau en 1568 entre les Catholiques et les
Protestants.
PAIX (1a>, déesse allégorique, fille de Jupiter et
de Thèmis, compacne de Vénus et des Gr&cas, était
une desBeures. Eue avait à Athènes une «tatue, qui
la représentait tenant dans ses bras Plutus ou la Ri-
chesse. A Rome, Tempereur Claude lui éleva un tem-
Sle magnifique, qui lut brûlé sous Commode. On lui
oone pour attributs le sceptre . la branche d'oU-
vier, la corne d'abondance, les epiS| etc.
PAIX (le Prince de la). Y, godoy.
PAIXfiANS (H. Joseph), général dVtiUerie, né
i Metz en 1783, mort en 1854, perfectionna Tartil-
lerie de marine et de sié^e et donna le modèle de
canon»^busiers qui s'appliquent utilement à ce dou-
ble service, et qui de son nom sont appelés Mnwnt
à la Taiihont. On a de lui : Cofmdèratioiu sm
raniUtrit (1815); Nouvelle force mari a'm« (1821);
ExDirienets sur une nouvelle arme (18^); Force et
{aUfktti de la France (1830). Il fut député de la
MoseUt de 1830 & 1848. U ville de Meu a domté
son nom à une de ses rues*
PAJOL (Pierre, comte), général de cavalerie, né
à JBesaoçon en 1772, mort en 1844, était fils d'un
avocat au parlement. Il s'enréla enl7dlet fit avec
distinction les guerres de la République et de l'Em-
pire. Général de division en 1812, il commanda l'a-
v^nt-gardedu 1*' corps dans la campagne de Russie,
prit Minsk y Uojalsk, où il eut un bras fracassé;
coatribua à la victoire de Dresde (1813), fut laissé
four mort h Leipsick , se distingua également en
18U dans la campagne de France et coutribua puis*
>amment à la reprise de Montereau. U fut mis A la
retraite après le désastre de Waterloo. Kn 1830. il
seconda oe tout son pouvoir la révolution de Juillet,
et dirigea au 3 août l'expédition des Parisiens sur
Rambouillet , expédition oui détermina Charles i;^ |
larur pour Chernourg. Il fut au retour nommé gou*
vemeur de la 1'* division wiiitalre, et bientôt après
tait pair de France.
PAiOU (Augustin), r^^ualre, né A Paris en 1730,
m. en 1809. remporta U grand prix, passa douze ans A
Kome et fut A son retour reçu membre de l'Académie
de peinture et de «xulpture. Par sa manière ferme et
sAre, il mérita îi qualification de Hesiaurateur de
fart. On admire ses statues de lietcartes. Bonuet^
hueal, TurmM, Démoetkène, son buete de Buffon,
ses groupes de PsyM abandonnée de VÂmour et de
Pluion tenant Cerbère enehainé.
PAULI^III, nom donné dana 1«8 vieux romans de
tLLHalerie aux comoaKnons de Chariemagae, et par
extension A tous les chevaliers errants. Ge nom eem*
ble être dérivé de poiolia (comte du palais).
PÀLJSOGASTRO, c-A^. Vieux château y nom de
plusieurs lieux de la Grèce moderne, entraautres d'un
bourg de l'Ile de Négrepont, près de l'ana. Érétrie,
PAUBOPOUS, G,'k^.ViMe vilU, T. de Campa-
nie^ sur la céte, prés du lieu enà fut d^^ttit bâtie Nea-
polis (Naplesj , c-M* la ViUe neuve ^ était d'origiae
grecque. £n 828 av. J.-^C. , elle eut à soutenir contre
les Homaiat une guerre qai fut le prélude de la
2* guerre samnilei elle fut soumiae et priae en 326«
PAUkFOX (Jean de) , prélat e^agnol, né en 1600,
dans l'Araffon , m. en 1659, fut évéquod'Aii^lopoîis
/Puebla de los Angeles) au Hexique, puis d'Osma
(1653). mit tous a^s soins A rendre maine dure la
conduioa des Indiens et publia dans oe but un livre
plein de charité, Vimaedel Vlndio ; mais U fUt obligé,
a la suite de démêlés avec les Jésuites , de revenir en
Espagne. On a de lui une iit$* 4^ la eofugnAe de la
Chine par lee Tartaree^ tiad. par <;oUé, 1618. et une
Hiet, dusiége de Fcntarabie , 1629. Sa^Oeuvree oom-
pUtee^ publ A Madridde 16&8 à 1671^ forment 7 ▼. in^f.
PALAVOK (don Joeé de|). riatrépida dâferaeur de
Saragosse, né en 1T8Û, d'une famiUe noble d'Ara-
gon, m. en 1847, accompagna à Bayoïme en 169,
oomme officier des gardes, la famille royait d'E}spa-
gne, s'évada dès qu'il vit Ferdinand VU retenu pri-
sonnier, souleva rAxagoOf fut prooiamé par la peuple
gouverneur de Saragosse , et oi^aniaa dans oette
ville une vigoureuse résistance : eenàa un siège de
61 jours, il força les Francs A a^aigaer (14 août
18ûii); mais, ceux-ci étanthient^t revenus A la charga,
il eut A .subir un neuveau siège plus meurtrier que
le premier, dans leauei ohaque rue, chaque maison
fut disputée : privé oe tout inoyen de défeôae, atteint
de l'épidémie» U fut enfin contraint de capituler; ce
deuxième ttiége avait duré deux moie, du 20 décem-
bre 1808 au 20 février 1809. Emmené captif en
France, il ne rentra en Espagne qu^ ldl4. 11 oom-
tribua puissamment A rétablir aur le tréoe Ferdi-
nand VU, qui le nomma canitaine général de l'An»
gon; mais, s'étant prononoè an 1820 ^r la caosti-
tution, il fut disgracié. U véaut depuis dans la fa-
traite. La reine régenta ICaria-Christi ne le fit^ son
avènement duc de Saragossa et gtand d'Ëepagne.
PÀLAIft (Comte du) , officier de la eour aous la l '^
et la 2* race des rois de. France, était la juge de tous
les officiers de la maieon du roi et réuniesait plu-
sieurs offices institués plus tard (houteiUer, oham-
brier,éohanson, connétable, etc.) Dans l'origine, le
canue du palais était inférieur au maire éupaiait ;
son office grandit eoua les Carbvingieoa, quand la
charge du maire eut disparu. Cette dignité fut elle-
même abolie sous la 3* raoe.-r-F4 paLAtiM (comtes).
PALAIS (le), v. et port de Belle-île-an^Mer <Mor-
bihan), ob.4. de 111e, au N. , A 68 kil. S. de Lorient ;
4896 h. Prise par les Anglais en 1Î621 -^ F. pallxt.
PALAis-aouRfiON, dttauj. Parois du Corps léùisla-
tif, palab sitv4 à Pari&i entre le quai d'Orsay t^t la roe
de Bourgogne, et en face du pont é» la Concorde,
était, avant la Rèvolutioa, la résidence des princes
de Bourbon, (kmfisqué pendant la Révolution, il Ait
afiecté, sous le Directnire, au Oonseil des Anciens ,
sou» le 1*' Empire, an Corps iégialatif, sous les Beur-
bons, A la Chambre des Députés, sous la République
de 1848 A VAssemblée nationale, et sert depuis 1862
au Corps législatif. La belle façade sur le qiui est
l'œuvre de Poyet (1808). La salie des séanoes fût ra»
construite de 1828 A 1832 par M. de Joly.
PALAIS PS JUSTICE, vaato palais élevé dans U (Sté
de Paris, où l'oa cand aujourd'hui la justice, fUtd'a-
bord la demeure des rois de France. Il Ait habité dès
la fin du XX* s. par le roi Budes; Robert le Pieux le
fit rebâtir vers 1003 , et ses successeurs Paccupèrent
jusqu'A Charles VII, qui f abandonna au pariement.
Il a été reconstruit p&sieuis fois, at«n deniiar lieu
en 1787 -, il a été complètement restenré depuis peu
d'années. On y remarque la Ste^ha pelle, bâtie sous
PALA
— 1412 —
PALA
s. Louis, uae galerie célèbre, appelée autrefoia la
Granâ^Salle et auj. la SalU dit Fat pérdut, con-
struite en 1622 par J. De Brosse.
pALAis-BOTAL, oeau palais de Paris, situé entre les
rues St-HoDoré, de Ricnelieu et de Valois, comprend,
outre le palais proprement dit, un vaste nazar com-
posé de riches boutiques, construites autour d'un
jardin d'agrément, qui sert de promenade. Ce nalais,
élevé de 1629 à 1636 pour le cardinal de Ricnelieu
Sar l'architecte J. Lemercier, porta d'abord le nom
e Palaii-Cardinal, Richelieu en fitdon à Louis XIII
en 1640. Après la mort de ce roi, Anne d'Autriche
vint l'habiter avec le jeune roi Louis XIV, son fils, ce
qui "valut à l'édifice le nom de Pa<ai«-ltoyal, qu'il a
conservé. Louis XIV le donna en 1693 & Philipped^Or-
léans, son frère. En 1763, à la suite d'un incendie,
Louis-Philippe d'Orléans, petit-fils du Régent^ le fit
recenstivire. On commença en 1782 les bfttunents
qui entourent le {ardin; ta galerie d'Orléans, qui
complète l'enceinte, ne fut achevée qu'en 1829. Le pa-
lais a été restauré de 1860 à 1862 et augmenté d'un
nouveau corps de bâtiment attenant au ThéAtre-
Français. Le Palais-Royal fut, après le 18 brumaire,
affecté auTribunat; en 1814, il fût rendu à la famille
#Drléans. Il est auj. la demeure du prince Napoléon.
PALAISEAU, Palatiolum, ch,A. de c. (Seine-et-
Oise), sur l'Yvette, affluent de l'Orge, à 15 kil. S. E. de
Versailles; 1912 nab. Chemin de fer. Restes d'un châ-
teau, (m'habita le financier Paris. L'église renferme
le tomoeau du grand Amauld. Ane. marquisat.
PA f «AMfcDE, fils de Nauplius, roid'Eubée, inventa,
dit-on, les poids, les mesures, le jeu d'échecs et le
jeu de dés, et ajouta A l'alph^t grec les 4 lettres C»
6, cp, X* Il est lie premier qui ait su ranger un ba-
taillon et placer des sentinelles autour d'un camp,
ce qui lui a lait attribuer l'invention des échecs;
c'est lui qui inventa le mot d'ordre. Il alla au siège de
Troie et déjoua la ruse d'Ulysse, qui feignait la folie
f)Our ne pas s'y rendre : celui-ci, pour se venger,
'accusa faussement d'intelligences avec les Troyens^
et le fit condamner à mort et lapider. F. naupuus.
PALAMOS, V. forte d'Espagne (Catalogne), avec
un petit port sur la Méditerranée, à 96 kil. de Barce-
lone et à 27 k. S. E. de Girone. Vaste môle. Prise
par les Français en 1694.
PALAOUAN, une des lies Philippines, entre 8*-12<
r par des -peuplades
Espagnols n'y ont qu'un petit fort dit Tay-tay, au
N. £. On en tire de ror , de la cire, des écailles de tor-
tue, de l'écume de mer , de l'ivoire, du bois de laque.
PALAPR AT (J. DB BIGOT), poète comiaue, né à Tou-
louse en 1650, m. en 1721 , fut capitoul de Toulouse
(1675) et chef du consistoire (1684), puis vint se fixer
à Pans afin d'y travailler pour le théâtre et devint se-
crétaire du duc de Vendôme. Uni à Brueys par une
étroite amitié, il composa avec lui V Avocat patelin ^
le Secret révélé^ le Sot, ie Grondeur, le muet, le
Concert ridicule. Û fit seul quelques autres pièces
d'un mérite moindre :Jïereutoel Omphale, laFrudt.
Palaprat possédait une intarissable gaieté, qu'il porta
dans ses compositions. 11 a donné une édit. des œu-
vres qui lui sont propres, Paris, 1711,in-12. Le re-
cueil aes OEuoret de Bruept et Pala/prat a été publié
en 1755 en 5 v. in- 12. La liaison des deux auteurs a
fourni à Etienne le sujet d'une intéressante comédie,
Brueys et Pala/prat, jouée au Théâtre-Français.
PALAT15 (mont), Palatinus mont, une des sept
collines principales de Rome, était très-près du Ti-
bre, à l'È. de ce fleuve, à l'O. des monts Aventin,
Esquilin, Viminal, Quirinal, et presque au centre de
la ville. C'est sur le Palatin que furent bâties la Pal-
lantée d'Evandre et la ville naissante de Romulus.
Cette colline n'a pas plus de 46" de haut.
PALATIN (Comte), grand officier chargé, dans les
premiers temps de l'empire d'Allemagne, de- la sur-
intendance des revenus du monarque et d'une partie
de sa juridiction. D'abord simples assesseurs des ducs
dans les afiaires criminelles, ils furent plus tard char-
{lés, dans l'intérêt du prince, de contrôler l'usage que
es ducs faisaient de leur autorité. Ils étaient dans
l'origine nommés par l'empereur, mais leur office
finit par être un vrai fief et devint héréditaire. Us
habitaient en généial un des pcdait impériaux si-
tués dans le duché où ils avaient été envoyés, et ils
en tiraient leur nom. Il y eut des comtes palatins
en Lotharingie (Lorraine), en Saxe, en Bavière, en
Souabe, et plus tard en Bourgogne (Franche-Comté).
Celui de Lorraine était censé le plus noble de tous ,
parce qu'il exerçait aussi dans le duché de France ;
et, quand ce duché cessa, il fut encore regardé
comme le premier prince d'Allemagne. Insensible-
ment, ce comte prit le nom de palatin du Rhin. Lon
de l'extinction de la maison de Châlon (en 1315), à la
quelle appartenait le comté palatin de Bourgogne, il
ne resta en fait de maison i>alatineqne la ligne deWit-
telsbach, investie du Palatinat du Rhin. S6n chef était
électeur : de là son nom usuel d'ilecteur-paiatin.
Les chefs des branches cadettes de la ligne de Wit-
tebbach se nommaient comtes palatins, et on ajou-
tait â ce titre celui du petit Ëtat qu'ils possédaient en
propre, comme de Neubourg, de Birkenfeld , etc.
Cette ligne porte auj. la couronne royale de Bavière.
F. ci-après palatinat.
PALATIM , titre donné dans i'anc. royaume de Polo-
gne au gouverneur d'un palatinat ou vavvodie. Les
palatins faisaient tous partie du sénat. Ils n'étaient
point héréditaires, c'est le roi qui les nommait
PALATIN (Grand). C'était en Hongrie le l"desma-
gnatt : il était 1 *' min istre et représentant du roi , géné-
ral de l'armée, chef suprême de la justice et régent es
cas d'absence ou de minorité. Il était choisi par l'As-
semblée nationale entre 4 candidats présentés pai
le roi. Les divisions du territoire, dites comitatsou
palatinats, étaient confiées à des palatins spéciaux.
PALATINAT, en allemand Pfalx , nom commun à
2 pays de I'anc. empire d'Allemagne : l^ le Ht^Pala-
tinai (dans le cercle de Bavière), entre la Bavière,
Nuremberg, Beyrouth, Neubourg et la Bohême; il
avait pour capitale Amberg ; 2* le Bat-Pakitînat ou
Palatinat du Rhin (dans le cercle du Ht-Rhin), sui
l'une et l'autre rive du Rhin, ayant la Lorraine et
l'Alsace au S. , Trêves , Mayence et Liège â l'O. et au
N. , Bade et le Wurtemberg de l'autre côté du Rhin
Ce dernier (qui est le vrai Palatinat) avait dans sa
plus grande largeur 125 kil*. ; sa capitale était Heidel-
nerg; ensuite venaient Manheim et Frankénthal. Le
Palatinat du Rhin formait un électorat (un des sept
plus anciens). L'origine de cet fitat vient des comtes
palatins qu'établissaient les empereurs dans chaque
duché, pour y représenter l'autorité impériale; de
tous ces comtes psilatins, deux seulement, celui de
Bourgogne et celui de Lotharingie, se maintinrent
puissants ; le domaine de l'un devint la Franche-
Comté, celui de l'autre le Palatinat du Rhin. Ce-
lui-ci , après avoir passé de famille en famille, était
possédé en 1215 par Henri de Brunswick, fils de
Henri le Lion. Ce prince, ayant pris parti contre Fré-
déric II, fut dépouillé de ses Etats, qui furent don-
nés à Louis de Bavière, de la maison des Wittelsbach.
Pendant longtemps cette maison réunit la Bavière et
le Pabtinat; mais en 1294. elle forma deux lignes,
la HodoMiine, issue de Rodolphe de Bavière, à qui
resta le Palatinat du Rhin, et la Ludovidenne, issue
de Louis, qui eut la Bavière et , depuis 1621 , le Ht-
Palatinat.La ligne Rodolphine était rainée; elle existe
encore auj. . tandis ^ue sa cadette s'est éteinte en
1777 ; elle réunit maintenant à peu près la Bavière
ftrès-augmentée) et l'ancien Palatinat. — La famille
de Wittelsbach, avant le partage en deux lignes, avait
fourni trois électeurs palatins. Apre» le parta!ge de
1294, la ligne Rodolphine en fournit six: Rodolphe I,
Adolphe l, Rodolphe II , Robert 1 , II et III (ce der-
nier fut empereur de 1400 â 1410). Après cette épo-
que paraissent: 1* Louis III le Barou, 2* six électeun
PALÂ
— 1413 —
PALE
de Ik branche Rectorale : Louis IV, Frédéric I, Phi-
lippe le Sincère, Louis V, Frédéric II, Othon-Heari).
En 1559, le titre électoral passa dans la ligne cadette
qui réunit les possessions de l'ancienne (moins le
Haut-Palatinat) ; mais cette ligne était déjà subdivi-
sée, et c'est la branche de Simmern qui devint élec-
torale; cette branche fournit 6 électeurs : Frédéric III,
Louis VI, Frédéric IV, et trois appartenant au ra-
meau de Heidelberg : Frédéric V, Charles- Louis,
Charles; Frédéric Vest ce fameux électeur palatin,
l[eDdre de Jacques I d'Angleterre, qui fut le compé-
titeur de Ferdinand II au roy. de Bohême et Tun des
auteurs de la guerre de Trente ans. Après Charles de
Heidelberg, m. en 1685, et dont la succession amena
la Guerre du Pdlatinat (F. ci-après), viennent Phi-
lippe-Guillaume, J.-Guillaume et Ch.-Philippe ^du re-
jeton Neubourg-Neubourg) , Charles-Théodore (du re-
jeton Neubourg-Sulzbach), Max.-Joseph (du rejeton
Birkenfeld-BischweileT).£n 1 1 77,Ch.-Tiiéodore réunit
irélectorat palatin, acquis dès 1742,;Beluide Bavière :
MaximîUeii-Joceph, duc de Deux-Ponts, lui succéda
en 1199; parle traité de Lunéville (1801), il perdit le
Palatinat du Rhin; mais en 1805 il échangea son titre
électoral contre celui de roi de Bavière. — La bran-
che du Ht-Palatinat, dans l'ancienne ligne électorals,
donna au Danemark le roi Christophe. Dans la sub-
division de Neubourg, Pbilippe-Louis, comte palatin
de Neubourg, joua un rôle capital lors de la querelle
de Clèves et Jiuiers, et son petit fils , Philippe- Guil-
laume, fot le premier duc de Juliers-et-Bei^, de la
maison palatine. Au rejeton Deuz-Ponts-Kleebourg
appartiennent trois illustres rois de Suède, Charles X,
Ciuries II et Charles XII. — La dignité électorale
avait été momentanément enlevée à U famille palatine
pendant la guerre de Trente ans (de 1623 à 1648),
après les batailles de Prague et de Wimpfen, et Fer-
dinand H fit passer ce titre à la ligne ludovicienne
des Wittelsbacb (à la Bavière). A la paix de West-
phalie, la Bavière resta électorat, mais le Palatinat
le redevint, et il y eut alors huit électeurs (au lieu
de s«pt): l'électeur palatin, anciennement archiséné-
chal de l'empire, devint alors architrésorier.
Le Palatinat fut horriblement ravagé à deux fois
différentes par Louis XIV (1674 et 1689). 11 avait déjà
beauooop souffert dans la guerre de Trente ans. Le
traité de Lunéville (1801) fit passer à la France les
districts da Palatinat situés sur la r. g. du Rhin: ils
formèrent le dép. du Mont-Tonnerre, cn.-l., Mavence.
Les traités de 1814 et 1815 restituèrent ces districts
à l'Allemagne : la plus grande partie échut à la Ba-
vière elle forme la Bavière rhénane; le reste fut
partagé entre le grand -duc de Bade, la Prusse
et la Hesse-Darmstadt. La pjart badoise^ avec les dis-
tiicts cédés au prince de Leiningen, est incorporée,
dans le duché, au cercle du Bas-Rhin; la part de la
Hesse-Darmstadt fait partie des provinces de Star-
keobuig et de Hesse-Rhénane. La part bavaroise fkit
partie du cercle bavarois du Palatinat, autrefois cer-
cle du Rhin ; elle comprend une superficie de 700 000
heeu, avec 600000 hab. et apourch.-L Spire. Enfin
^ part prussienne fait partie de la Province Rhé-
une. — Le Haut-Palatinat, avec Ratisbonne, forme
aussi on cercle de la Bavière qui a une superficie de
970 QûO hect. et qui compte 470 000 h.
pautirat (Guerre du). On donne principalement
ceoom à la guerre qui éolata en 1688 à roccasion
des droits que Louis XIV fit valoir, au nom de la
duchesse d'Orléans, sœur du dernier électeur pala-
tin Charles, sur la plus grande partie du Palatinat,
^ la branche de Simmern, qui possédait ce do-
iittine, s^était éteinte en 1685. 11 avait pour adver-
^re Philippe -Guillaume, prince palatin de Neu-
«^rg. Le dauphin conquit le Palatinat en moins de
2 mois. L'année suivante, 1689, le maréchal de Du-
^ par l'ordre de Lou vois, exerî^ dans cette contrée
d épouvantables ravages, qui excitèrent IMndigna-
^n de l'Europe et provoquèrent contre Louis XIV
une nouvelle coalition. La paix de Ryswick attira
à JeanOuiÙaume, fils de Philippe-Guillaume, la pai-
sible possession de ses £tats (1697).}
PALATINE (la Princesse). F. CHARLOTta-ÉusA-
BBTH, itusABETH et GONZAoaE (Anne de).
PALBARIUS (Aonius), dont le vrai nom est An-
tonio délia Paglta^ écrivain italien du xvi* s. , né i
Veroli près de Rome, professa le latin et le grec à
Sienne, à Lucques et à Milan. Convaincu de favori-
ser la Réforme, il fut cité à Rome, pendu , puis
brûlé, quoiqu'il. eût rétracté ses erreurs (1^6). Ou
a de lui un poème en trois chants : de Imm^ialitate
ofitmarum, Lyon. 1536, et quelques écrits tbéolo-
giques, condamnés par le concile de Trente.
PALEMBANG, T. de l'Ile de Sumatra, anc. capit.
d'un royaume de son nom, sur la Moussie, à 100
kil. de la mer; 30 000 hab. (dont beaucoup d'Arabes
et d'Européens). Grand commerce, maisons commo-
des, palais de Sousotthounan, construit en briques.
C'est la ville malaie la plus sûre pour les Européens.
— L'anc. royaume de Palembang, entre ceux de
Menangkabou et de Jambie au N. , les Lampongs au
S., la mer de Chine au N. E., avait 500 kil. sur 380
et env. 100000 hab. Il était depuis longtemps sou-
mis à la domination hollandaise lorsque les Anglais
s'en emparèrent en 181Ï, et détrônèrent le sultan
Mahmoud-Badar ; après la restitution de Sumatra
aux Hollandais, Mahmoud-Badar tenta de remonter
sur son trdne (1820), mais il n'eut qu'un court suc-
cès : son royaume fut donné à son nls atné, qui sa
reconnut tributaire des Hollandais.
PALÉMON , dieu marin , favorable aux naviga-
teurs, est le môme que Mélicerte. F. ce nom.
PALÉMON (Q. RHBMNXus), grammairien latin, né à
Vicence. d'un esclave, enseigna à Rome sous Tibère
et Claude. On a de lui un précieux traité de Pon-
deribuset MensuriSj publié à Leyde, 1587. et inséré
dans les Grammatici de Putsch et de Keil.
PALENCIA,PaZan(ta,v. d'Espagne, ch.-l. de Tin-
tendance de son nom, sur la r. g. du Carrion, à 190
kil. N. 0. de Madrid; 12000 h. Evèché, «belle cathé-
drale gothique. Lainages, couvertures; faïence, cha-
peaux, teintureries, tanneries. Très-ancienne cité des
Ibériens, qui maintint longtemps son indépendance,
et fut vainement assiégée par le consul L. LucuUus.
Florissante sous les Romains et les Goths, elle fut
ruinée par l'invasion arabe. Sanche, roi de Navarre,
la releva vers 1032. Une université y fut établie dès
1208. — L'intendance de Palencia, une des cinq du
roy. de Léon, a au S. l'intendance de Valladolid, à
l'Ef. celle de Burgos : 148 kil. sur 70 ou 72; 180000
hab. Cuivre, fer, marbre; culture assez florissante.
PALENQUE , anc. v. du Mexique, dans l'Etat de
Chikpa, à 1.50 kil. N. E. de Chiapia. Aux environs se
voient les ruines d'une Tille fort ancienne, dont le
vrai nom fut Culhuaean ou Huehuetlapatlan. Ces
ruines, les plus grandioses du Nouveau-Monde, sont
les restes de monuments antérieurs aux Aztèques et
môme aux Toltèques, et qui sont l'œuvre des Tzen-
dals, race indigène. Elles ont été découvertes en 1787
par Antonio dei Rio et Alonzo de Calderon. Elles con-
sistent en temples, fortifications, pyramides, ponts,
aqueducs, maisons, tombeaux, et contiennent nom-
bre d'antiquités (vases, idoles, médailles, instruments
de musique, bas-reliefs et statues, dont plusieurs
colossales). Elles indiquent une capitale qui pouvait
avoir de 20 à 30 kiL de tour, et un peuple ne taille
haute, svelte, bien proportionnée. On remarque une
étonnante ressemblance entre plusieurs des emblèmes
religieux de Palenque et ceux de l'Egypte.
PALÊOGASTRO, PALfiOPOLIS. F. paUEO....
PALÉOLOGUE , illustre maison byzantine , par-
vint au trône de Constantlnople dans la personne de
Michel VIII, en 1260, et s'y maintint en alternant
ou partageant avec les Cantacuzène jusqu'à la chute
de fempire grec en 1453. Dans cet espace de 193
ans, elle donna 8 souverains à l'empire : Michel VIII,
Andronic II, Andronic III, Andronis IV, Jean V,
Manuel H, Jean VII , Jean VIII, Constantin XII ou
PiiLE
— 1414 —
PALE
Drtcosès. Deux Pnléiilogués régnaient encore à Fa-
tras et Argos : Mahomet 11 les dèpouillft, de 1463 à
1461. Enfin un Théodore Pslèologue, f« fiU d*An-
dronic II , ayant éponrt l'héritièm dn comté de
Montferrat, forma en 1905 dans ee pajs une nou-
velle maison, qui ne s'éteignit qu'en 15S3 avec Jean
George Paléoîoguo II.
l»ALfi9HATB, FêlaepktOUiy écrivain grac, aotenr
d^vutnité Detthosesinc^Wfobks en h livres, vivait,
selon Suidas, vers Tan 472 av. J.-C., sous Artaxeicès
Mnémon, et était natif de Paros on de Priéne. Nous
n'avttBB que le I** Hvre de son traité ( il a para à
Amsterdam, avee une tpad. latine de Tottius, 1649,
et a été iasM dans les Mfihographi ^awtfde Wes-
termana, Bratos^r., 1^49. 11 a été trad. en français
par O. Mier de Battons, Lausanne, 177!, et par
Van^littlst, BruaeUes, 1988.
PALERMI, Ponormuf , eapit.ile laSieileetch.-l.
de l'intendaiica da Pakmt, sur la oéte N. de
nie , an pied de montagnes qui yanviTonaent des
autres odtAs et qui forment la ôaquille d^wtf 190 000
hab. Port, avee un môle et un coftteaufbrt. Arche-
véohé, nésidieiiea éa gouverneur de la Sieile, triba-
nal d^ppal et pour suprèoia de cassation; «nitenité,
ftmdée en 13T4, réorgaatséa ea 1906, avee ftioultés
de théologie, de pltUosophie etscieneee, de lettres,
de droit et de médeeiiie : bibifothôaue, musée de
souipture, galerie de tableaux , eolleotion géolo-
S que, jardin botaaiqae; lycée» séminaire de Jésuites
vec bibliothèque); éoolee vétérinaire , de naviga-
tion , de musique , de beaux-arts ; observatoire.
Société rovaie des soienees , lettres et arts; sa-
eiété royale d^acourageraent ; trois théAtres. La
ville est asseï bien bâftle et entourée d'une enceinte
fortifiée, de 8kil. détour; deux grandes rues {Cas'
iaro ou Toledo et la Jlae iVètiee), maisons k toits plats
avec balcons, sept vastes places; palais royal, pa-
iais de justice, oatbédrale (Ste-Rosalie), du xii* s.,
avec coupole moderne, églises Jésus, des Capucins,
St-Joa^, rOiivella; grand hôpital, maison d'alié-
nés , eitadelle. Industrie : soierlee , gants , savons,
essences, passementeries d'or et d'argent, chapeaux
de pMlle, tanneries, etc. La f^tede Ste Bosalie, pa-
tronne de la ville, y attire en Juillet un eonoours
immense. Aux environs, beaux châteaux royaux de
la Favorite et de la Bagheria. Patrie d'Iïïgrassias,
Gravina , Meli , eto. -- Palerme était mie eolonie
phénicienne (T. pahormb). Conquise par les Cartha-
ginois, elle fut prise en 2&4 av. J.-G. par les Romains
qui y envoyèrent une colonie. En 361 av. J.-G. , L. Ce-
cilitts Méteilus battit les Carthaginois sous ses mars.
Bélisaire la prit aux Goths en 6S4. Les Arabes s'en
emparèrent en 831 et en firent leur capitale en Si-
cile; Robert Guisoard la leur enleva en 1072. Ci^et
Palerme qui donna, en 1S811, le signal dee Têpret
tieilienné». Le roi des Deux-Sieiles Ferdinand lY y
résida de 1806 à 1816. EHe s'insurgea oontre le rot
de Naples en 1620 et 1848 et lût en 1860 des pre-
mières à ouvrir ses portes à Garibaldi. Palerma a
été plusieurs fois désolée par des tremMements de
terre, notamment en 1T26 et 1829. •» La prev. de
Palerme, entre ceHes de TTapanl à TO., de Gir-
genti et de CalCanisetta au S., de Catane et de Mee^
sine à l'E., et la Méditerranée au N., a 4472 kiL
carr. et compte 660000 bab.
PALES, déesse italique, présidait aux troupeaux
et aux bexfers. Elle était honorée le 21 avril, jour an-
niversaire de la foMation de Rome; sa fdte s'appe-
lait les Patiliêi, Ce jour-là on purifiait les éiabtee et
on faisait tourner tes troupeaux autour de l'autel
de la déesse pour les préserver des ma!adfe&
PALBSnifB, FaUetimaf nom donné par le* Re-
mains au pays situé entre la Syrie et PArabie (tooins
la Phénicie) : c'est la Judée dans sa plus grande es*
tension. Ils la divisaient en 4 parties . Galilée, Sa*
marie, Judée, Pérée. Accroe de plusieurs districts
voisins, elle fut divisée au iv* s. en 3 parties : Palet-
Une !••, sur les deux rives du Jourdain : cfa.-L, Scy-
îhopoht; «— Palestine 2*, la plus septentnonale. le
long de la Méditerranée : ch.-L, Césarée; — Pale$*
Nae 9*ou AcUutotn», fonnée de pays arabes auS. de la
véritaUe Palestine et au N. da l'Arabie Pétrée: cb..
L, Psira.«^La Palestine correspond à l'ancienne Terre
de ChonaMi, et son nom est probablement une cor-
ruption de celui des Philistins qui occupaient la par»
tie S. O. de oette contrée. .L'histoire de la Palestine
se oonfond avec celle ées Juifs jusqu'à l'époque de la
dispersion de ee peuple, Tan 135 de J.-C. (F. juipb).
Depuis la mort du Sauvemr, la Palestine devint l'ob-
jet d'une vénémtton raiigiease et fut continuelle-
ment visitée par un gmnd nombre de pèlerins. Les
Musulmans s'emparèrent de ee pays dès le vii* s.;
longtemps les oahfei arabes respectèrent les lieux
saints \ mais, au xr s. , les Tures , devenue matires de
la Palestine, tea proÉtnèrent et oommirent sur les
pèlerins tsutee sortes de violeBcaa. De là les croisa-
oee, qaî mirent pour quelque temps la Palestine au
pouvoir des Cbratien*. Après la conquête^ oa créa,
en 1009, an royaume de Jérusaleni qui comprenait
la partie dala Palestiae à l'O. du Jourdain, mais il ne
dura qneSO ans: en 1187, Saladin,«ondan d'Egypte,
s'ampaca de tout la pays, qai resta sons la domina-
tioa égyptienne jnsmi'au xvi* eiâda; elle fut alors
réunie ^r Sélim J à l'empire tare, qui la posséda en-
core aii}o«rd'hui. EUe mrme un pâehallk reseortie-
sant de Peyalet de Damas, et est divisée en 9 die-
tricu : 1* iUKoé» (Jérusalem et le N. de la Judée);
f El-Khalil (Hébron et le S. de la Judée); 3» Gtisa
on le FfUeeîin (rane. Palestine propre); 4* ^osmM (la
partie O. de la Judée) ; A* Neuplouee ; C*" Atëtm {i>am9i'
rie); 7«S^9Aad ^Galilée); ^ Béiaé-Schâiyf ei BeUàd*
Uamem (Traehnnitide et Auranitsde^ ; 9^ Kl-Gawt
orienUil TPérée propre). -^ La Paiestme a éie, dans
ces deroières années, robjet de plusieurs eaplora-
tittis scientifiques (MM. fi. Rebioson, Van de
Velde , de Sauicy, duo de Luynes, eto.).
PALE8TRINA, Vano. PreenesU, v. de Iti^tat ec-
olésiaslique (oomarque de Rome), à ta k. N. E. de
Fraseati; 6090 hab. JSvéohé. Elle a été désfriée en
1824 par an tremblement de terre. F. paaticsTK.
FALESTBKNA IJ. Pieriuigi), célèbre oompositeur
italien, surnommé le JVtnoe de la auinque, né à
Palestrina en 1529, m. en l&94,Ait maître de cbapelit
de St-Jean de Latran, de Ste-Marie Majeure et de St-
Pierre du Vatican*. De son temps c'était l'usage de
Qompoeerdesmesseaetdee aiotetssurdesairsdechan-
aons vulgaires, et cet indécent mélange du profane
avec le saoré avait souvent provoqué les censures de
l'£giiee : Palestrina opéra à cet égard uae réforme
eompléla dans la musique religieuse, et donna le pre-
mier l^xempfo de composer tout exprès poarFéglise
des aim anpropriès à la gravité du sujet. On oonnalt
de ee meJtn 13 livrée de messes, 6 ae motets, une
fbule d'h vmne», de IManies, d'offertoires. Partout on
y adasira la putesanee d'invention, l'habileté dans l'art
d'éerire pour les voii, la variété du style, une har-
monie mrge et simple, une doneear angèbque. On
estime surtout sa Jfiem dnpops Marssl, son Stabai
et son motet PopuJemsus. iainl a écrit sa Fm, 182S.
PALEftTRO, Dg des £lata sardes (Lomelline), près
de la Sésia, sur un canal, entre Vereeil et Robbio.
Le 30 mai IS&O, les S«rde$ , secondée par le 3* régi-
ment (tançaie des xouaves, y repoussèrent avee avan-
tage une attaque des Autrichiens.
FALEY (WiU.), tIléologieD et moraliete anglais, né
en 1743 à Péterborougit, m. en 1806, était âls d*«i
maître d'éeele du Torkefaire. Il fut nommé ea 1766
professeur de théologie à l'Université de Cambridge
et s'attaeha au dooteur Law, évèque de Carlisle, qui
le nomma son archidiacre, maïs il ae put arriver à
répisoopat parce qu'on le soupçonnait dé favoriser
les Dissidents. Il a laissé plusieurs ouvrages qui sont
devenus oiassfquee en Angleterre : Éiémenie 4e fo-
rale et dé PcHtiqme, Londres, 1785, trad. par Vin-
cent, 1817 (il y fonde la morale sur U volonté de Dieu
manifestée par Tutilité générale) ; Hotm Pmili
PALI
— 1415
PALL
1 T87, trad. par te vade, Nîmes, 1809 (il y prouve Tau^-
ihenticîté des Ecritures par les seules âpltres de 5.
Paul); Évidence du Chnstianism$f 179^, trad. par
liîTade. 1808; ThM4>gie natvreUe, 1802, trad- par
Pictet de Genève, 1615 : c*est le meiûeur de ses écrits.
On i publié après sa mort un choix de ses Sermons.
PALFIN (J.). chiruigiea belge, né à Courtray en
16)9, m. à Gand en 1730, enseigna longtemps son art
àGand. Il appliqua l'analomie à la chirurgie, inventa
un procédé pour la suture des plaies des intestin^,
ainsi 9u*un nouveau forceps dit Tire-tête de Patfin.
On lui doit une Osiéologie (Gand, 1702) et une Ana^
tomie du corpt humain^ écrite en hollandais (1718) ,
ùque . dérivé du sanscrit, mais répandu ,
pire des Birmans, les royaumes de Si«m et de Tsiampa,
est surtout employé par les partisane de Bouddha ,
notamment dans Pîle de Ceyian. C'est l'idiome dans
lequel ont été écrits presque touslés livres sacrés des
Bouddhistes. Le paU s^éerit de ffaiiche à droite.
PAUANO, bg des Etats de 1 Église (comarque de
Rome), à 44 k. E. S. E. de Borne; 3GÛ0h. Ane. duché,
qui appartenait à la famille Colonna ; jl lui fut fiAlevé
par im des Caraffa, nereu du pape Paul IV, ce qui
amena one longue guerre ;mals, après la mort de ce
pontife, il fut restitué au légitime possesseur, 1559.
PAUBOTHRA^ grande v. de l'Indu ancienne, capit.
da Toy. de Sandrocottus, éuut Cbe; les Prasii, près
du coufluent du Gange et de I*£rannoboas (Gondok
cu5oA«?).Ene était environnée d*un fossé large de
600 pieds,^rofoBd de 60, et défendue par une mu^
raille moDie de 570 tours et percée de 64 portes. Elle
êuit encore dans toul son éclat en 605 après J.-C. : de-
puis elle a disparu , déiruiie par une invasioû étrap-
gù-e ou par une iaondation du Gange. Rennel eu a
lœuTé les njioes A Patelpouter près de Patna. D'Ad-
TQle U plaeaU à tort plus à l'O., près d'Allahabad, au
ccnflueat ou Gange et du Jomanès {momnah).
PAUCARE$. V, PAtUKAJlS*
PAU-KA-0. hg de Chine, à 13 k, S. K de Pékin,
sorJe grand canal qui relie le Pey-ho à Pékin. Le 21
sept 1860,2000 Français^ commandés par le général
Cousin-Xontauban, y mirent en déroute une armée
de 50 000 Chinois, commandés par San-^Coli-Tsin.
i:ate rietoire noue ouvrit lés portes de Pékin, Le vain-
queur fut en récompense fait comte de Pjdi-ka-o.
PiXJUES, fêtes de la déesse Paies. F. paitês.
^PALIMPSESTE, manuscrit d'une espèce particu-
lière. F. ce mot dans notre Dict, univ. des Sciences^
PALI5G£IflUS (Marcellus). F. manzolu.
PAUKGES , cli.i de p. (Saône-el-Loire) à 15 kîl.
N.O.de CharoUes, aurXo canal du Centre ^i076 hab.
Hauts fourneaux, poteries.
PALIorcus (cap), Paliniurum vrom.^ cap du roy.
de l'iiâiie môrid. (PrZacipauté ÇJtér.), à S) k. S. K
ce Saleme.Ildoitson nom, selon Virgile, àPallnure,
piiot« d*£Dée, qui s'y nova pendant son sommeil.
PALIQUES Palici, frères jumeaux adorés en Si-
tk, étalent fils de Jupiter et d'une nymphe. Ils
»aieat en Sicile, au pied da TEtna, un temple cé-
lèbre près duquel étaient deux sources d^eau sulfii-
rai«e Uuillanta, sur lesquelles on prêtait serment :
^ pvjure tombait dans une des sources et s'y noyait.
PAUSOT VU BKACVOIS (François Joseph), na-
i'<niis(e, ué à Arrasan 1752e, m. «n ]8!^0, remplit
quË^ue temps 1^ foociions dé receveur des domai*
lies en Picardie. Son «mploi ayant été supprimé, il
^ rendit en Afrique bq 1786 pour étudier la flore
^ Beaio, visita ensuite St-Oommgue et diverses con-
^^ées de l'Amériqve, et en rapporta de précieuses
çoUectioos de plantes et d'animaux. Il fut admis en
1806 à PJntiitut. On a de lui : Flore d'Quwre et de
^^n, 1804*21 , 2 vol. in lioL; IneeUes recueillis e»
^^yp»4 et en Amérique, 1805-21 ; de savantes re-
cherchas sur iês Crypiogames , les Mousses, les ly-
ft'/Wî, 1804, et une Nouvelle agrostoçgroffkie^ 1812.
PALLSSOT DE MONTENOY (Ch.), littérateur, né
en 1730 à Nancy, était fils d*an conaeilleT du duc de
Lorcaine. Q soutint à id ans me thise de théologie
et voulut se faire oratorien, mais il changea bientôt
d'avis , vint à Paris à 19 ans avec deux tragédies en
portefeuine, Zarès et Ninus //, fit jouer l'une d'elles,
mais n'obtint aucun succès; se ieta alors dans la po-
lémique, prit parti contre les philosonhes, et les at-
taqua sans relactte, soit dans ses comédies, dontdeux,
les Originaux ou te Cercle (1755) et les Philosophes
0760), firent grand bruit, soit dans des pamphlets
(Petites lettres contre de grands philosophes) ^ soft
enfin dans sa Vunciade U764) ou la Guerre des Sots,
poème imité de Pope, qu'il punlia d'abond en 3 chants
et qu'il porta dans la suite a 10, afin d'y faire entrer
tous SOS ennemis, n se laissa oublier pendant le
temps de la Révolution et mourut en 1«!4, adminis-
trateur de la bibliothèque Mazarina. On a de lui, ou-
tre les ouvrages ci-dessus : Mémoires pour eervir à
Phistoire de la littéraVure frcençaisey depvtis Con-
çois 1 jusqu'à nos jours; Jiist. des premiers siècles
de Rome jusqu'à la r^pvilique, 1806*, le Génie de
Voltaire f 1806, des éditions avec notes des œuvres
de CometUe et de Voltaire, etc. Ses propres OEuvres
ont été réunies en 1809, Paris, 6 vol. in-8, avec les
dernières corrections de Tauteur. Palissotne man-
quait ni d*esprit ni d'élégance, mais ses ouvrages,
presque tous oe circonstance,sont tombés dans l'oubli .
PALI5SY (Bernard), célèbrepotler de ferre, né dans
l'Agénois vers 1500, m. en 1589, s'appliqua dans sa
jeunesse k Tarpentage et A la peinture, erjtreprit, à
partir de 1539 , de découvrir le secret de rémail
dont on se servait alors en Italie pour faire de beaux
ouvrages de faïence, y réussit après seize ans d'ef-
forts et de dépenses ruineuses (1555) , et fabriqua
de belles poteries qui furent recherchées par toute la
France, li étudia aussi en savant les monuments de
l'antiquité, fit sur les terres, les pierres et les mé-
taux, des observations pleines de justesse^ et donna
sur ce sujet en 1575 à Paris des cours ptibhcs aut
furent suivi» avQC empressement : il y exposa oés
cette époque des idées qui ont été justifiées de-
puis par les découvertes des géologues. Il s^ntitu-
lait modestement ouvrier de terre et inventeur des
rustiques figulines* Ses fiauUnes, toutes en ronde
bosse, sont encore recherchées*, on en voit de beaux
échantillons au Louvre, à Sèvres, à fhétel Cluny et
au musée de Limoges. Palissy avait embrassé la Ré-»
forme : il fut pour ce motif enfermé dans sa vieil-
lesse à la Bastille, où il resta jusqu'à sa mort. On a
de lui : Moyen de devenir riche (par f agriculture) et
De la nature des eaux et fontaines, des métaux, des
terres f émaux, Paris, 15^, ouvrage où il fait l'his-
toire de ses découvertes. Ses Œuvres ont été réunies
à Paris, 1777, avec notes de Faujas de St-Fond, et
en 1844, par A. Cap, avec une notice sur l'auteur.
Une statue lui a été érigée sur une des places d'Agen.
PALIZZI, famille ^cilienne« fut au xxv* siècle Pâme
d'une faction (^ui gouverna pendant longtemps le roi
Pierre II et qui abusa du pouvoir; elle fut bannie en
même temps que les Chiaramonti , avec lesquels eQe
était saus cesse en lutte, mais se fit rappeler sous le
roi Louis, parles intrigues de la reine mère Elisabeth
de Carinthie, 1348; ue là une longue guerre civile
dans laquelle les Pallzzi eurent enfin le dessous ; ces
querelles ne finirent qu'après la paix de 1372 entre
Frédéric II et Jeanne 1** (de Napies).
PAUL (détroit de) , bras de mer qui sépare ITle de
Ceyian de la côte de l'Inde et unit le golfe du Ben-
gale augoUé de Manaar, a 60 kil. de large. Il a reçu
son nom d'un hollandais qui le passa le premier.
PAIXATI et mieux balkuacbi, grand lac d'Asie,
dans laDxoungarie, entre 44"- 46* la t. N. et 74*- 77*
long. E. a 140 K. de lon^ sur 80 de large et reçoit Flli.
PALLADE. Palladtue, évéque d'Hélénopolis (en
Bithynie), né en Galatie vers 367. m. vers 430, alla
vivre dans la solitude à Nitrie en Egypte, d'où il fut
tiré pour être élevé à l'épiscopai. 11 était l'ami d-î
S. Jean Chrysostôme. On lui doit une Histoire des
PALL
— 1416 —
PALL
Solitaires dite Hist, lauiiaque, parce qu^elle était
dédiée à un préfet romain du nom de Lausus.
PALLADi, if ua'h'uf Taurus ^milianut PàlladiiUf
agronome latin. que Ton fait vivre au iv* s. de J.-G.
et qu'on croit fils d'£xsuperantius. préfet des Gaules,
avait étudié le droit en Gaule et a Rome, puis était
allé se fixer en Campanie. Û a laissé 14 livres De Re
rustica, insérés dans la collection des Bei nutics
seriptoretf Leipsick, 1755^ et traduits en franc, par
Saboureux de La Bonneterie, 1775, et mieux par Ca-
baret-Dupaty, dans la collection Flinckouke, 1843. Ce
traité n'est, en grande partie, qu'une compilation
de Columelle . de Gargilius Martialis et des Géoponi-
<7ttef grecs. G est une espèce d'almanacb, qui indique
les travaux à faire mois par mois : sur les 14 livres,
12 sont consacrés à ces instructions mensuelles; le
1** contient des préceptes généraux, et le 14* un
poSme sur la greffe ^écrïi avec assez d'élégance.
PALLADIXO (Jacques), dit Jacquet de Téramo.
né à Téramo en 1349, m. en 1417, étudia le droit a
Padoue, puis reçut les ordres, devint successivement
chanoine à Téramo, archidiacre d'Aversa, secrétaire
des brefs et de la pénitencerie, évoque de Monopoli
(1391),archevè9ue de Tareote.puisde Florence (1401),
évêque et administrateur de Spoléte (1410), enfin lé-
gat en Pologne. On a de lui une espèce de roman ascé-
tique, intitulé Contotatio peceatorumy Augsbourg,
1472, qui a été trad. en français dès 1482 par Far-
get sous le titre de Procès de Bélial.
PALLADIO (André), célèbre architecte, né à Vi>
cence en 1518, m. en 1580, étudia surtout Vitruveet
les monuments antiques. Il orna de ses ouvrages Yi-
cence, Rome, Venise, où il construisit le palais des
doges, relise de St-Georges Majeur et celle du Ré-
dempteur; restaura la belle basilique dite le Palais
de la Raison à Vicence, éleva dans cette même ville
le Théâtre oîymptçu^, commença le célèbre théâtre
de Parme , achevé par le Bernin , bâtit dans le Vi-
centin et les Étals de Venise une foule de charman-
tes villas, et publia les Monuments anti^ues^ Rome,
1554, et un Traité d architecture en 4 livres, Venise,
1570; trad. par Dubois, La Haye, 1726, et par Cha-
puy, Al. Corréard et Alb. Lenoir sous le titre d' Oeu-
vre de PaUadio, Paris, 1825-42, 2 vol. in-fol. Bien
que venu après de grands architectes, Palladio a trouvé
moyen d'être original ; son nom est demeuré à sa ma-
nière, qui consiste dans Tappropriation des belles don-
nées de l'architecture antique aux mœurs et aux
convenances modernes, au moyen de modifications
sobres, sages et savamment raisonnées.
PALLADIUM, statue de Pallas (ou Minerve) , était
la grande idole des Troyens. C'était une statue de
bois, haute de 3 coudées, ayant le caaqoe en tète,
tenant de la main droite une pique un peu inclinée et
de la gauche un grand bouclier rond qui lui cachait
presque tout le corps. On la disait tombée du ciel, et
on la conservait précieusement à Troie dans un tem-
ple bâti exprès, croyant que le sort de la ville y était
attaché. Ulysse et Diomède, ayant pénétré de nuit
dans Ilion, allèrent la ravir au sanctuaire môme de
la déesse, et alors seulement Troie put . être prise.
Suivant la tradition romaine, les deux héros grecs
n'enlevèrent qu'un faux Palladium : le vrai fut porté
parËnée en Italie, et passa par la suite à Rome, où il
était gardé dans un sanctuaire connu seulement du
grand prêtre et de la grande vestale : on croyait à
Rome comme à Troie^ que le salut de l'empire était
attaché à sa conservation.
PALLADIUS. F. palladb et Palladio.
PALLANTËB, Pallanteum, v. d'Arcadie, à 8 k. 0.
de Tégée,fùt bâtie par Pallas, un des fils de Lycaon.
C'éUit la patrie d'fivandre. —Ville d'Italie, bâtie par
£vandr6 sur les bords du Tibre, prit son nom, soit
de la Pallantée d'Arcadie, soit du mont Palatin sur
lequel elle fut bâtie, soit enfin, selon Virgile, du jeune
Pallas, fils d'fivandre.
PALLANTIDES, fils de Ballas,flrère d'Egée, étaient
au nombre de 50. Ayant voulu enlever à Bgée le
royaume d'Athènes, ils furent tous tués par Thésée,
fils de ce prince. Aricie était fille de l'un d'eux.
PALLANZA, V. de la Hte-Italie (Novare), ch.-l.
d'intendance, sur le lac Majeur, à 70 kil. N. de No-
vare; 2500 hao. Port, chemin de fer, gymnase. Na-
poléon y retint prisonniers les évêques d'Italie qui
avaient refusé d'accéder au concordat.— L'intendance
de Pallanza, entre celles d'Ossola, Val de Sesia, et
Novare, le lac Majeur et le cantou suisse du Tésin,
a 45 kil. sur 30 et compte 80 000 hab.
PALLAS, déesse des Grecs. V. minerve.
PALLAS, fils d'fivandre, roi du Latium, fut tué par
Tumus. roi des Rutules. Ênée lui fit de magnifiques
funérailles et vengea sa mort dans le sang de Tur-
nus. Son nom fut donné au village de Pallantée.
PALLAS, affranchi et favori de l'empereur Claude, lui
fit épouser Agrippine et adopter Néron. De concert
avec Agrippine, il hâta la mort du vieux prince par le
poison : s étant dans la suite ilendu odieux à Néron
par son arrogance, il fut lui-même empoisonné, en
60, par ordre de l'empereur, qui confisqua ses biens;
ils montaient à une valeur de 60 millions de francs.
PALLAS (Simon), voyageur et naturaliste, né en 1741
à Berlin, m. en 1811, fut appelé dès 1767 en Russie
par Catherine II , accompagna les astronooaes qui
allaient en Sibérie observer le passage de Vénus sur
le Soleil (1768) , visita en détail la Sibérie, la Tau-
ride, diverses parties de la Russie , pénétra jusqu'aux
frontières de la Chine, et revint â St-PétersLourg pu-
blier le résultat de ses observations (1774). Il y fut
nommé historiographe de l'amirauté et membre de
l'Académie. On a de lui : Elenchus goophytorum^ La
Haye, 1766; Spicilegia xooloçica^ 1767-1780; Voyaae
en diverses parties de Vemptre russe ^ en allemand,
1771-76, trad. en franc, par G. deLaPeyronie, 1788-
95; Mémoires sur les peuples Mongols j en allemand;
Observations sur la formationdes montagnes etswr les
changements arrivés à notre globe, 1777; lÂngua-
rum totius orbit vocabularia, 1788; Tableau vhysi-
quê et topographiquê de la TauridCy 1795, en franc.;
Flora rostica et Fauna romea, 1784^; Zoographia
rotso-asiaticaf 1831. Pallas rectifia les erreurs de
Linné et de Buffon sur la conchyliologie, donna une
idée exacte des coraux et jeta les vraies bases de la
géologie ainsi que de la science des fossiles.
PALLAVIGINI ou PALLAVIGINO (Oberto), ca-
pitaine italien du zni* s. , servit Frédéric H contre
Grégoire IX et les Génois, puis se déclara contre £z-
zelinRomanoetle battit. Il se créa une souveraineté
en Lombardie et y fut le chef du parti gibelin; mais
il éprouva des revers quand Charles d'Anjou marcha
sur Naples, et mourut de chagrin en 1269. — Sforza
P., jésuite, né à Rome en 1607, m. en 1667, fait
cardinal en 1657, a écrit en italien V Histoire du
concile de Trente, Rome, 1656-57 ; trad. en latin en
1672 et en franc, en 1844 (dans la collection Migne):
c'est une réfutation de l'histoire de Fra-Paolo. —
Ferrante P., poète satirique, né à Plaisance en 1615,
mort en 1644, était chanome de St- Augustin à Rome.
La dépravation de ses mœurs, les pnncipes protes-
tants qu'il puisa en Allemagne ou il avait voyagé
comme chapelain du duc d'Amalfi, et qu'il ne crai-
gnit pas de professer ouvertement, les sanglantes
satires qu'il écrivit contre le pape Urbain VIII et les
Barberini, attirèrent sur lui des colères redoutables.
Il les brava pendant plusieurs années en vivant à Ve-
nise ; mais, ayant eu l'imprudence de pénétrer dans
le Gomtat, il y fut arrêté, enfermé à Avignon et eut
la tête tranchée. Ses OEuvres permises ont paru à
Venise, 1655, et ses OEutres choisies à Villefranche
(Genève). 1666. On y remarque le Courrier volé,
suite de lettres imaginaires, et le Divorce céleste y
traduit en français par Brodeau d'Oiseville, 1696
PALLÈNE, auj. Ceusandria, la plus occid. des
trois petites péninsules qui terminent au S. la Chaî-
cidique, entre les golfes Thermalque et Toronalque,
avait pour villes principales Potidée et Sdone.
PALLBT (le), vge de la Loire-Inf.» à 20 kU. N. &
PALM
— 1417 -
PAMI
de Nantes; 1548 hab. Patrie d*Âbélard. On montre
decrière l'église de vieilles murailles à demi rasées,
restes du château de Bérenger , père d'Abélard.
PAIXIKARS, nom donné jadis à des Grecs faisant
partie des milices nationales reconnues par les Turcs
tit destinées à combattre les KlephieSy qui étaient en
dehors de la loi. Les chefs de ces bandes grecques
se nommaient artnatoli.
PALLITMj manteau des anciens et ornement que
le pape enyoïe aux métropolitains en signe de juri-
diction. F. ce mot dans notre Diet. des Sciences.
PAIXUAU, Paludellum. ch.-l. de cant. (Vendée),
à S6 ki). N. E. des Sables d'Olonne ; 627 hab.
PALMA , ch.-l. des Iles Baléares , dans Vtle de
Majorque, sur la côte S. 0.: 40000 hab. Port, avec
deux châteaux forts. £vêché, cour d*appel, univer-
ntè , école de uavigation , de dessin ; société économi-
que ; musée d'antiquités, bibliothëcpies. Rues étroites,
balcons en saillie; superbe cathédrale gothique; pa-
lais du gouverneur, hdtel de ville , bourse dite la
Ixffija. Vins célèbres ; soieries , lainages. Patrie de
Raymond Lulle. — Fondée, dit-on, l'an 123 av. J.-C,
par le consul Cécilius Métellus Balearicus.
PALMA, une des Canaries, par 20* lonff. 0. et 28*
lat. N.: 600 kil. carr.; 34000 hab.; ch.-l. SU-Cruz
de Palma. Mont élevée de 3670" au-dessus de la
mer; sol volcanique; côtes fertiles, pêche abondante.
PALMA-CAYET. V. catkt.
PALMARIA , Ilot situé dans le golfe de Gênes, au
5. de Piombino. Marbre noir veiné d'or, dit portoro.
PALMAROLA, Palmariaen latin, lie d'Italie mé-
rîd., dansla mer Tyrrhénienne, à l'O. de Ponza.
PAUfAS (las)» V. forte d'Espagne (Canaries), sur
la céte E. de la Grande-Canarie, capit. de toute la
£ror. des Canaries, au milieu d'une délicieuse val-
Je, à l'emb. de la Giniguada; 9000 hab. Evêché,
cour d'appel; belle cathédrale. Climat tempéré et
sain; récolte de mats, patates, fruits, vins renom-
més. Pèche, commerce de cabotage.
PALM AS (Golfe de), Sulcitanus n'nia, golfe de la
.Sardaigne, sur la côte S. 0. Alphonse cr Aragon y
débarqua pour prendre possession de la Sardaigne,
qai venait d'être cédée à son père Jacques II par le
pape Boniface VIII.
PAUfELLA, V. de Portugal (Estramadure), à 8 k.
Ti. E. de Sétubal ; 3000 hab. Couvent où réside le
grand prieur de l'ordre de Santiago. Titre de mar-
quisat Cette ville fut conquise sur les Maures par
Alphonse Henriquez en 1165.
PAUfELLA (don P. de souza-holstein, duc de),
bcmme d'Etat portugais, né en 1786 à Turin, mort
en ]g50, fut nommé par Jean VI plénipotentiaire au
congrès de Vienne (1814), puis ministre des affaires
étrangères, prépara, après la révolution de 1820,
une charte pour le Portugal, fut mis en 1830 pardon
Pedro à la tète de la régence que ce prince venait
d'établir à l'Ile de Terceire, et eut la plus grande
part à l'établissement du trône de dona Maria. A la
mort de don Pedro (1834), il fut chargé par la jeune
reine de former un cabinet, dont il devmt le prési-
dent; mais au bout de deux ans il fut forcé par l'in-
trigue à quitter le pouvoir. Il y rentra à la chute du
ministère Cabrai (1846) et fut de nouveau placé à la
tète du cabinet, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort.
PALMER (J.), acteur anglais, ne en 1741, mort
CD 1784, expira sur la scène à Ûrury-Lane, en jouant
dans Misanthropie et Repentir ^ de la douleur qu'il
ressentit en entendant cette question de son interlo-
cuteur: m Comment se portent vos enfants? > Il ve-
nait de perdre un fils.
PALMES (cap des), cap situé à l'extrémité N. 0. du
golfe de Guinée, par 4* 81' lat N., 10" V long. 0.
PALMEZEAUX-CUBIËRES. F. gubièrbs.
PALMYRE , Tadmor en arabe, v. célèbre de la
^yrie ancienne, dans une oasis, au milieu du désert
3ui s'étend entre Danuis et TEuphrate. à 260 k. N. E.
e 1>amas et à 140 k. 0. deFEuphrate, fut ainsi nom-
née & cause de ses beaux 47aiiiiifrx, et dut à sa po-
sition un grand commerce de transit et des riches-
ses considérables. On en attribue la fondation à Sa-
lomon. Détruite par Nabuchodonosor le Grand lors-
qu'il marchait sur Jérusalem» elle se releva bientôt.
Sous les Séleucides, elle servit d'intermédiaire entre
leurs deux capitales, Sôleucie et Antioche. Elle eut
longtemps de petits princes, qui se maintinrent dans
une espèce d'indépendance jusqu'au m* s., époque à
laquelle ils devinrent tributaires de Rome. Odénat.l'un
d'eux, se rendit célèbre sous Gallien par ses exploits
contre les Perses et contre plusieurs des trente ty-
rans; il en fut récompensé par le titre d'Auguste
(c.-à-d. d'associé à l'empire). Zénobie, sa veuve, se fit
après sa mort proclamer reine d'Orient, mais elle at-
tira ainsi sur ses £tats les armes d'Aurélien : elle
succomba, et avec elle périt la principauté de Pal-
myre, oui devint nrovince romaine (272). — Les
ruines de la ville ae Palmyre sont encore magnifi-
ques; elles sont situées par 34* 25' lat. N., 36* 40'
long. E., à 245 kil. S. E. d'Alep, à 260 kil. N. £.
de Damas, et ont conservé le nom de Tadmor; on y
remarque surtout les restes du temple du Soleil.
Elles ne furent connues des Européens qu'en 1691 ;
elles ont été éloquemment décrites par Volney.
PALMYRÈ3Œ, territoire de palmtrb.
PALNATOEE, corsaire danois au x* s., avait formé
une espèce d'association de piraterie chevaleresque,
dont le fort d'Iaernsborg (dans 111e WoUin) étajt le
ch.-lieu. Il tua en 991 Harald Blaatand. Il est le hé-
ros d'une tragédie d'Œhlenschlsger.
PALOMmO DE VELASCO (Antonio), peintre es-
pagnol, né à Bujalance, près de Cordoue. en 1653,
m. en 1 725, travailla immensément à Madrid, à l'Escu-
rial, àValence, & Grenade, à Cordoue, et fut nommé en
1690 peintre de la cour. On vante surtout sa Confes-
sion de S. Pierre, à Valence, ses fresques du chœur
de l'église de Coraoue , et celles du chœur des Char-
treuses de Grenade. Cet artiste dessinait purement,
composait avec soin et connaissait bien l'anatomie et
la perspective; sa couleur est agréable et pleine
d'harmonie ; mais ses types et ses expressions man-
quent souvent de noblesse. On a de lui le Musée de
peinture f Madrid. 1715-24, 3 vol. in-fol., dont le
dernier contient l'histoire des peintres espagnols.
PALOS, V. et port d'Espagne, dans l'anc- Anda-
lousie, à 15 kil. S. de Huelva, à l'emb. du Ttnto dans
l'Atlantique; 1000 h. C'est lào ae Christ Colomb s'em-
barqua pour la découverte (^e l'Amérique (1492).
PALSGRAVE (Jean), grammairien anglais, né à
Londres vers 1480, m. vers 1554, enseigna le fran-
çais à la princesse Marie, sœur de Henri VIll. Il a
publié en 1530j sous le titre d^Éclaircissement de la
langue française, en anglais, une grammaire fran •
çaise, la plus ancienne connue , qui est utile pour
Phistoire de la langue et de la littérature, parce que
l'auteur choisit ses exemples dans les poètes et ie«
écrivains des xiv* et xv* siècles. Ce livre, excessive-
ment rare, a été réimprimé en 1852 par Génin dans
les Documents inédits sur Vkistoire de France,
PALUS MAOTIS, la mer d'Axov, F. MÉOTine.
PAMIERS, V. de France, ch.-l. d'arr. (Ariége), :\
19 k. N. de Foix, sur l'Ariége; 7910 h. Ëvêché. suf
fragant de Toulouse, institué en 1296; trib. de 1"
inst , collège. Filatures, limes, faux; fromages, bes-
tiaux. Aux env., source minérale qui guérit les ob-
structions. — Cette ville, nommée primitivement Fre
delas, en latin Fredeiatum ou F% idelacum, fut la ca-
pitale de l'ancien comté de Foix. Roger de Foix, de
retour de la l'* croisade, y bâtit vers 1104 un châ-
teau au'il nomma Àpamée du nom d'une ville de Sy-
rie; ae là, par corruption, le nom moderne de Pa-
miers. L'emplacement de ce château forme auj. la
promenade du Castellat, d'où l'on jouit d'une vue
magnifique. Pamiers fut dévastée par la peste en
1 553, pnse et saccagée par le prince de Condé en ] 628.
PAMISUS, riv. du Péloponèse, se jetait dans le golfe
de Messénie après avoir formé la limite entre la Messé-
nieetlaLaconie. — Riv. de Thessalie, affl. du Péo4«.
PAMP
— i4iô —
PANA
PAMLICO-SOin>fI>, golfe des fiUts-Unis (Caroline
du Nord), entre 35*-35* 40* lat. N. et 77» 50*-79« long.
0.; 110 kil. du N. au S. 0. et 45 de large. Il est
fermé du côté de TAtlantique par trois Ile» longues
et étroiteS) dont Tune projette le cap Hatteras. Il re-
çoit le Tar ou Pamlico-River et la Neuse.
PAMPAS, vastes plaines de l'Amérique du Sud qui
s'étendent surtout dans la partie mérid. du gouYt de
Buenos-Ayres, depuis le Rio de la Plata jusqu'auprès
des Andes, sont peuplées d'innombrables troupeaux
de chevaux et de bœufs sauvages, dont les peaux et
les cuirs font la richesse du pays. Ces plaines sont
habitées par les Gauchos, d'Origine espagnole, qui
vivent indépendants et se livrent à la chasse.
PAMPELONNE, ch.-I. de cant. (Tarn), §ur la Yiaur,
à 30 kil. N. E. d'Alby; 2268 hab. ToUes.
PAMPELUNE , PompeiopoUs ^ Pompeh dbez les
Latins, Pamplona en espagnol, v. forte d'Espagne,
cli.-l. de Tintendance de ce nom et de la capitaine-
rie générale de Na\'arre, sur l'Arga, à 310 k:L N. E.
de Madrid^ 16000 hab. Evéché, cour d'appel CiU^-
delle , fortifications; cathédrale, palais du vice-roi
de Navarre, promenade de la Taconerai beau cirque
pour les coznbats de taureaux, achevé en 1844, et
pouvant contenir 8000 personnes; chemin de fer.
Tissus de laine et de soie; forges, fonderie de pro-
jectiles de fer, fabr. de plaques en fer ei en acier;
commerce de vins. -* Ville très-ancienne, fondâe ou
restaurée par Pompée, dont elle prit le nom. Elle
fut prise en 778 par Ch&rlemagne. longtemps capi-
tale de toute la Navarre, elle devint, après la division
de la Navarre en N. franc, et N. espagnole (1^12), la
capit. de la Navarre espagnole. Enlevée aux Espa-
gnols en 1521 par André de Foix, seigneur de tes-
pare, frère de Lautrec, qui la perdit la môme année :
c'est à ce siège que fut blessé Ignace de Loyola. Les
Français entrèrent encore dans Pampelune en 1808
et 1823. Elle a été souvent prise et reprise dans les
dernières guerres civiles d Espagne (1831-1842). —
L'intendance de Pampelune n'est autre oue l'ane.
Navarre. F. ce nom.
PAMPHUJE ou PAVPHYLE, peintre grec, né en
Macédoine, vivait sous Philippe, au iv* s. av. J.-C U
fonda l'école de Sicyone et hit la maître d* Joëlle. Il
exigeait que le peintre possédât la géométrie et était
lui-même bon mathématicien.
PAMP«u.E (S.), était magistrat à Béryte lorsau'U
embrassa le Christianiame. Il remplaça Origtee aans
la direction de l'école d'Alexandrie et en fonda lui-
même une à Gàsarée de Palestine, il fut arrêté en
307 comme chrétien, resta deux ans en prison et
subit le martyre en 309. On lui doit une bonne édition
de la Bible, un savant commentaire sur les Actes des
Apôtres et une Apologie d'OrigèuM , en ô livres, dont
il ne reste qu'une trad. latine. On la fête le 1*' juin.
PAMPHYUE» auj. partie 0. du pacbalik éHuihih
contrée de TAsie Mineure, au S., sur la Méditerra-
née, env^ la Lycie A l'O. et la Cilicie A l'K., étaU
bornée au N. par la Pisidie et était traversée par le
Taurus. La cAle y forme un goUîe appelé goîk de
Pamphylie. Attalie, Olbie, Side, Perge, Aspendus,
PtolémaXs en étaient les villes principales. — La Pamr
phylie fui occupée , J4)rés la guerre de Troie, par
des bandes grecques, sous la conduite de Mopsus,
d'où la pays ftit d'abord appelé Mopeopia. Elle doit
le nom de Pamphylie (de pas, tout, et ph^léy tribu)
à la diversité des peuples qui l'avaient ooWisée. Sou-
mise aux Perses , puis à Alexandre «t eux rois de Sy-
rie, elle fut donnée à Edmàne par les Romains après
la défaite d'Antiochus le Grand et leur fit retour avec
le reste du royaume de Pergame. Cédée en partie par
Antoine, avec la Lycaonie et la Galatie , au GaUta
Amyntas , elle forma après la mort de ce dernier
(24 av. J.-<;.) une province impériale à laquelle plus
tard Claude joignit la Lycie. Lors de la réoig»Bisa-
tion de l'Empire par Constantin, elle fut comprise
dans le diocèse d'Asie et la préfecture d'Orient, ayant
Aspendus pour capitale. Elle a . depuis, subi toutes
les vicissitudes de l'Asie Mineure et est passée avec
elle sQus le joug des Arabes, puis des Ottomans.
PAMPLONA, V. de la Nouv .-Grenade^ ch.-l. de la
prov. de Pamplona, sur la Zulia, à 450 k. N. E. do
Bogota; 320O n. Evêché. Fondée en 1549.— La prov,
de Pamplona, une des 4dudép. de Boyaca, a 235 k.
d'E. à VO. sur 125 et 80 000 hab. Cacao, tabac, e^c.
Mines d'or, d'argent, de cuivre, de plomb,
PAN, dieu grec, fils de Jupiter et de CaHfsto, pré-
sidait aux troupeaux et aux piturages^ el passait
pour l'inventeur du chalumeau, ^ris de la nymphe
Syrinx, il ^ mit A sa poursuite et eut U doufeur de
la voir se cbangâr en roseau au moment où il- allait
la saisir ; il ne fUt pas plus heureux auprès de la nym-
phe Echo. On figurait ce di6a couvert d'une peau de
Douc, ou même avec les cornes, les pieds et les cuisses
velues de cet animal, et tenant à la main un bâton
recourbé. On lui donne pour cortège des êtres de
même forme, dits paiw, egipans (o.-l-d. pans- chè-
vres) , êtres qui diffèrent peu des Satyres. Le Faune
des Latins ressemble fort au Pan des Grecs; cependant
on les distingue. C'est en Arcadie surtout eue Pan
était adoré: Ses HStes s'y nommaient Lycées ; a Rome,
elles furefit appelées iMpercales, Le bas peuple en
Grèce croyait qUe Pan faisait des courses nocturnes
dans las montagnes ; ses apparitions subites jetaient
partout l'effroi ; de là le nom de terreur panique. — A
l'époque de l'invasioa des idées orientales en Grèce
et à Rome, Pan devint un dieu suprême, identique
à la nature ou à l'uni versalfté des etrea (pao« tout).
On confondait Pan ainsi envisagé avec TOsiris des
Egyptiens : de là le nom de Panopolis donné par les
Grecs à une ville de la Hte-Ég^jpte où Osiris était
adoré. Pan eet aussi quelquefois identitié avec le dieu
Mandou des Égyptiens.
PANiETIUS, onilosophe stoïcien, né àKhodas vea
190 av. J. C, norissait vers 150. Il étudU d'abord à
Athènes sous Antipater de Tarse, puis vint & Home,
et y ouvrit une école, qui fut fréquentée par les jeu-
nes gens les plus distingués. P. Scipion. l'un de ses
disciples, voulut que le philosophe s'étanttt dans sa
propre maison, et l'emmena avec liri dans les diver-
ses missions dont il fut chargé. Plus tard, Panaetius
retourna à Athènes pour y remplacer dans la chaire
du Portique son maître Antipater : c'est dans cette
ville qu'il mourut, prQS(}ue nonagénaire. Ce philo-
sophe avait composé plusieurs ouyrages fort estimés,
qui ne nous sont pas parvenus, entre autreis un traité
des Devo&sqm a fourni le fond des Office^ de Cicé-
ron ; un livre des Sectes, oh il soumettait isa censure
les diverses doctrines philosophiques (on en trouve
quelques fragments dans Diogene-Laêrca); des traités
de la Divination, de la Providence , de la Tranquil-
lité de rdme, etc. U enseignait un stolcistne mitigé,
et faisait à l'Académie et au Lycée les concessions
exigées par le bon sens. On peut consulter sur cejphi-
losophe les recherchesde l'abbé Sevin (dans les Mém.
de 1 Acad. des inscriptions, t, X) et une dissertalion
de Van Lynden, de Panxtio^ Leyde, 1302.
PAlf JETOLtUM. V, tiauM.
PANAMA, v. de l'Amérique, dans la Nouv .-Gre-
nade, ch.-4* de r£tat de son nom, sur l'isthme de
Panama et l'Océan Pacifique, au fond d'une vaste
baie, par 8P* 47' long. 0., g* 58' hO. N.; 12000 h.
Evècnô, collège. Villa bienb&tie, belle cathédrale,
beaux couvents, hôpital. Port peu sûr* Commerce dé-
chu de ce qu'il était jadis, lorsque Panama était Peu-
trep(Vt des trésors du Pérou.-* Il a existé de 1618 à
1670 une 1'* ville de Panama, à 15 k. de la f. ac-
tuelle. Cette ville, fondée par ûavibu fut inaendiée en
1670 par les flibustiers, conduits par VaveiUuriar Mor-
gan; en la relevant oo choisit un emplaceaMDt moins
accessible. En 1824 eut lieu A Panama un congrès,
qui donna peu de résultats j un autre congrès, en
1826, amena un traité d'alliance oflieosiTe et défen-
aive entre diverses rtoubUques da l'Amérique du S.
— La V. de Panama donne son nom à un des £tats
fédéraux delaNouv.-Grenade, appdé aussi Vhthmu
PANC
— 1419 -
PAND
borné la N par la mer des Antilles, à TE. , par le
dép. de la Gauea, au- S. par le grand OoéaB éqti^
Doxial, et à TO. par le Geateinala; 760 kil. snr 230;
170000 h. Cet fitat a été forraô en 1856.
fahâma (Iflânne de), langue de terre craf Jofnt les
deux Ajnénoues, entre la mer des Antilles au N. et
ro«éan Paeiaque au S., a une longneur d'enT. 260 k.
et n^i dans certaine endroits que 60 kil. de large;
l'isthme esttraversédans toute sa longueur par les An-
des. Son peu de largeur a Ikit songer à le couper par
un eanal get unirait TAtlantique au Pacifique. Pés
à prâKnt, un ehemin de fer, ouvert eu 16&5 et long
•ie 64 k. (allant <f AspinwaU, sur le gelfe du Mexique ,
à Panama, sur le raeifique), permet de traverser
l^tsthme en qudqees heures. — On donne le nem de
Geifk ée r^timmat Penroneemdnt fotcoé par]le Grand-
Oeéaa sur la cdie mérid. de l'isthme de Panama, de
6* 50' à 7- 13* lat N. et de 80» 10* à 85* 45' long. 0.
PAHABD fCh. Fr.), Taude?illiste et ehansonnier,
né en 168% à Nogent-le-Roi , pr^ de Chartres, m. en
n6S, avait oompoeé prèe de 80 pièces, soit sent, soit
de soeiélé avee CoUô, Piron et Gallet^ il pubKa en
1163 un volume de ses œuvres dramatiques, qui ne
contitatque b comédies et 18 opéraa^oomiques. Ses
OEwrtt ekoitieBj autres que ses comédies, ont été
publiées par Armand Goufféi Paris, 1803, 3 vol. in-18.
PAJrARO, S^tênnaj riv. d'Italie, natt au mont
ClnoDe,<feas les Apennins, borde au & Tanc. duché
de Mod^, et se iette dans le P6, par la r. dr. , açrès
un court de 1)5 kil. EDe a donné son nom àuneép.
du roY. liliaUe de Napoléon, formé de ha partie E. du
duché de Mqdéne et qui avait pour ofa.-l. M odène.
PAICATSÉNfiBS, Panathénées (Aè ffàn^ tout, et
A$Mnéj Minerve), grande fête athénienne, célébrée
en l'honnenr de Minerve, tirait son nom de cequ^elle
réoniisait foi» les peuples placés sous la protection
de Mintrwe. Instituée par Brfchthooiusvers 1495 av.
i.-C., «lie reçut un nouveau lustre de Thésée, qui
fit de Mtaervé la déesse de feule f Attique , et de sa
nie le rebdez-voue et le fien commun des peuples
(le fout tes bourgs de cette contrée. EUe ftit renou-
velée en 566 av. J.-C. On distingua plus tard les
yanâm el les peiitei PemtOhénées. Les premières se
céléhnieat tous le» 6 ans; iee secondes tous les ans.
On éépteyait dans les grandes Panathénées une ma-
gnifiMnce extrême : ni cérémonie principale était
ia proeesiien ^ pejpium ou voile de Minerve, pro*
oessîœqiise veanait du Céramique à la citadelle;
pws reeaiettt les Uempadodrcmies (courses avec des
flamheaax i la main), des danses et des jeux gym-
nastiqves, des représentations dramatiques dansles-
ieei)es les poètes disputaient le prix, enfin des les-
t'Bs publics. Le prix des vainqueurs était une simple
couroane d'oUvier et un vase d'huile.
PAMA Y, une dea tks Philipph^ee, de forme trian-
Rula4fe,per lîO» lOMoeg. E.,U» Ib^lat. N., a 160 k. sur
130:300000 b. Réaidence d'un gouverneur espagnol.
^1 très-fertile : riz , canne à sucre , poivre, etc.;beaa-
nepde bétail , chevaux. Les habitante «ont des Pa-
pous et des Bisaayes, peuple très4ndu8trievx.
PASCHAIK, Pmukœay par^ de l'Arabie Heu-
'«aie renommée cbee les anciens pour la qualité et
^ ^iHité de parfums qu'elle produisait (myrrhe,
encens). On la place ordinairement éane la SabéB(a
^ poifite N. K. de l'Arabie , sur le golfe Persique) ;
d'astres y voient une lie voisine de l'Arabie Heureuse,
laqorile aurait été découverte par Ëvhésaère, qui en
^t eu s^eur enctianteur: et ils la placent dans
llie mederue é^Aèdai-Cwna. entre 8oeotora et le
np OnatdafM, à la pointe orientale de f Afrique, ou
«lûslHede Moeeriaf sur la cOte 8. fi. de l'Arabie,,
n liée du paye d*Oman; mais les géographes les
phu sérieux d<Mitent même de son existence.
PAKCnOU (Gui), jurisconsulte, né à Reggio en
1S28, m. en 1&99, professa le droit à Pavie, à Turin,
0t puUia, e»tr« autres écrits : C^fMnentariut in JVe-
iiham de utriusque imperii magistratibtis ; De Jl«-
HiiTotibut municipalUms ; De elMrifjvris mîerpre-
f«5tM; De rébus inventis et perdiîiif 1699. Gé der«
nier ouvrage, rédigé originairement eh italien, fut
trad. en latin paf Balmuthdés 1599 et en français par
Lanoue, >617 : o^estle plue curieux de ses écrits. Ses
OBuwrefjutidiaues ont été réunies à Venise en 158^,
sous le titre de Traetahu unteertt /un*.
PAUCItOtJCKB (Ch. Joseph) y imprimeur-libraire,
né k tille en 1736. m. en 1798, était fib d*André Jo-
seph, libraire à Lille, connu parquelques ouvrages
singuliers :lUi^ de aésopiler la rate; DicHfmnairè
des Prwerbes français ^ etc. Charles vint s^établirà
Paris à 28 ans, Ibrma une des librairies les plus re-
nommées de PÈurope, éleva le fercùre de France à
Beaumar-
vastes entreprises, il trouva le temps de composer
hil-méme plusieurs ouvrages : il traduisit Luerèee,
1768, donna, en société avec Pïumery, des traduc-
ticne de TArioste et duTane, rédigea une Gran^
maire élémentaireét mécanique à fusagêdet enfants^
1796, eft écrivit nombre de brechuras <le circon-
stance. ^ Son fils, Ch. L. Vlctivy Panckoucke, né
en 1T80, m. en 1844, s^estaus^ disungué comme éd)«
teur et comme auteur, tl a édité le gi*and Dtetitm-
noi^e des sciences médicales, les Victoires et conquê-
tes dès Français, la ^ édit. de la Description derÉ-
gypie^ et une ample collection des auteurs classi(|ues
comprenant les auteurs du 2* ordre ; il a fourni lui-
même à cette collection une traduction complète de
TSacite.Grand amateur d'objets d'art, Panckoucke avait
forméune riche collection renfermant des vases grecs,
des antiquités égyptiennes^ grecques et romaines,
des tableaux, des livres rares , des curiosité de toute
espèce ; il a o^domlé par testament d*en former 1 00 ans
après sa mort un musée communaji & Meudon.
PANC80VA ou pAMT(3fovA , V. forte de Hongrie
^Confins militaires), ch.-L du régiment allemand
nu Banat, au confluent de la Témes et du Danube,
à 100 kil. S. S. O. deTemesvar et 170 S. E. de Bude;
12 000 hab. Siège d'nn protopape.
PAKDjnfONIIW, nom donné par Hilton à l'as-
semblée des démons et au Heu ae leur assemblée.
PANBAR178,fi}s du troyen Lycaon et ami de Pa-
ris, était un des plus braves guerriers de Parméede
Priam. Impatient de combattre, il viola la trêve con-
clue entre les Troyens et les Grecs en décochant un
trait sur Métiélas : il fut bientôt après tué par Dio-
mède, qu'il venait de blesser.
PANDATARUB, Vendotenaf Ilot de la mer Tyr-
rhénienne, sur la c6te mérid. du Latium, vis-à-vis
du cap de Circé, était un des lieux d'exil sous l'em-
pire romain. (?est là que furent relégués etque mou-
rurefit Julie, fille d'Auguste, Agrippine, femme de
Germanicus, et Octavie, fille de Claude.
PANDECTES, recueil de lois romaines. T. ce mot
et l'art, digbsts dans notre Dict. univ. des Sciences.
PANDION , 1» roi d'Athènes , fils et successeur
d*£richthoniuSj et père d'Êrechthée , de Progné et
de Philomèle , régna de 1556 à 1525 av. J.-C., et
vainquit te roi de Thébes Labdacus. Il institua en
l'honneur de Jupiter des fêtes appelées de son nom
Pandies. — Un autre Pandion régna sur Athènes de
1406 à 1381. et fût chassé après 24 ans de régne par
les Métionides, issus d'Ërecnthée. Il fut père d^figée,
qui remonta sur le trône.
PANinoifS , nom qui , sous diverses formes, se
retrouve sur plusieurs pointe de flnde, désigne et des
rois appartenant à la dynastie des Pandavas ou Pan-
dous et des peuple» soumis à ces rois. On trouve d'a-
bord, d'âpre Strabon, un Pays de Pandion situé
entre Tlndus et ses aflluents, et sans doute analogue
an Pays des Pandovi ou Pandoûs, que Ptoiémée
place entre l'Indus et l'Hydaspe; puis, dans le pays
actuel des Radjepoutes, entre le Bas-Indus et le» aï»
PANI
— 1420 —
PANT
flu«nts occidentaux du Gange , les PanAœ^ nation
puissante, habitant 300 villes, pouvant armer 150000
nommes et 500 éléphants de ffuerro, et néanmoins sou-
mise au gouvernement des femmes; enfin, au S. de
rinde un Payt de Pandion^ ayant pour capitale Mo*
dura (auj. Jfodura, en face de Ceyian) : ce dernier
royaume comprenait à Tépoaue d'Alexandre toute
la pointe de la presqu'île, la cote du Malabar et celle
de Coromandel jusqu'au cap Calimère; mais, au
temps de Ptolémée, il était réduit à l'intérieur du
pays et à la côte de Coromandel jusqu'au cap Gory.
PANDIT, nom indien qui correspond à celui ne
docteur, est ordinairement porté par les Brahmes
qui se destinent à l'enseignement.
PANDJAB, PANnJNAn. F. penojàd, etc.
PANDOLFE I, dit THe de Fer y prince bmbard,
de Capoue, fils et successeur de Landolfe IV, régna
de 961 à 981, réunit sous sa domination, grftce à
l'appui d'Othon I, les villes de Bénévent, Capoue,
Saierne, Camerino, Spoléte^ fut en guerre avec les
Grecs qui le battirent à Bovmo (juin 968) et le firent
prisonnier, redevint libre en 970, essaya de se ven-
ger des attaques que les Napolitains avaient dirigées
sur ses Etats en son absence, mais ne put prendre
Naples. — Quatre autres princes du même nom et
de la môme maison régnèrent après lui à Capoue.
PANDORE, nom de la f* femme, selon la Fable.
Elle fut modelée par Vulcain, animée par Minerve,
et dotée de toutes les qualités par les autres dieux,
3ui chacun lui firent un don (d'où son nom, dérivé
e pan, tout; ddfon^ don). Jupiter, voulant punir
Prométhée d'avoir dérobé le feu céleste, lui envoya
Pandore pour épouse, après avoir mis entre ses mains
une botte où tous les maux étaient enfermés. Pro-
méthée, soupçonnant un piège , refusa de recevoir
Pandore et ses présents ; mais Ëpiméthée, son frère,
moins prudent, l'accueillit, la prit pour épouse et ou-
vrit la botte : aussitôt tous les maux se répandirent
sur la terre ; il ne resta au fond de la botte que l'es-
pérance. L'invasion de tous les maux fit naître le siè-
cle de fer. Pandore est VÈve des Grecs.
PANDOSIE , V. d'Épire , au S. , aux confins de la
Molosside et de laThesprotie, sur uneriv. d'Achéron.
PANDOUR, vge de Hongrie (Pesth), à 36 kil. S.
de Kolotza : ses habitants , d'aoord employés à la
poursuite des voleurs, puis oiiganisés en corps francs,
ont fait donner le nom de Patidourir aux divers corps
francs que l'Autriche avait à sa solde.
PANDOUS ou PANDA VAS, cinq frères célèbres dans
la mythologie indienne, qui, suivant le Mahabharata,
disputèrent le trône de l'Inde aux Kourous, leurs
cousins , et finirent par l'emporter sur eux par la
protection de Krichna. La lutte des Kourous et des
Pandousa fourni nombre d'épisodes au Mahabharata.
PANÉAS. F. CfiSABÉB DE PALESTINE.
PANETIER (le Grand), officier de la couronne de
France. .F. ce mot au Diet. univ, des Sciences.'
PANÉnUS. F. PANiBTIUS.
PANPILI. F. INNOCENT X.
PANGE, ch.-L de c. (Moselle), sur la Nied, à 12 k.
S. £. de Metz; 394 hab. Beau ch&teau.
PANGÊB, Pangâpus j auj. monts Cofla^ta ou
Pounar-Daghy petite chaîne de mont, de la Thrace
et de la Macédoine, joint le Rhodope à l'Hémus^ et
donne naissance au Nestus. On y trouvait des mines
d'or et d'argent.
PANIN(Nikita Ivanoviteh, comte), issu des Pa-
gnini, illustre famiUe de Luettes, né à St-Péters-
oourg en 1718, m. en 1783, était fils de Jean Panin,
Sénéral de Pierre I**. D'abord soldat dans les gardes
d'impératrice Elisabeth, il devint son chambellan,
puis son écuver, fut ambassadeur à Copenhague en
1747, à Stockholm en 1749, gouverneur du grand-
duo Paul Pétrowitch de 1760 à 1773, et enfin minis*
tre de Catherine II, qu'il avait aidée à monter sur le
trône. — Son frère, P. Panin, se distinguaàla prise de
Benderet triompha de l'insurrection de Pougatchef.
PANIONIUM, nom donné à la confédération io-
nienne et au lieu où s'assemblaient ses députés. On
y comptait 12 cités ; Ëphèse, Milet, Hyonte (rem-
placée dans la suite parSmyme), Phocée, Colophon,
Téos, Ërythres. Clazomènes, Priène, Lébédos, Sa-
mos. Chics. Le lieu delà réunion était un temple bâti
sur le mont Mycale en l'honneur de Neptune par les
colonies confédérées. Les Ioniens y célébraient en
commun des fêtes appelées Panioniay mêlées de
sacrifices en l'honneur du Dieu et de jeux solennels.
D'après les Marbres de Paros, l'établissement de ces
jeux, destinés à resserrer les liens qui unissaient les
villes ioniennes, remontait à l'année qui précéda l'ère
des olympiades, c.-à-d. à l'an 777 av. J.-G.
PANIPOT ou PANiPET, V. de l'Inde anglaise (Pen-
djab), à 85 kil. N. 0. de Delhi. Il se livra dans ses
environs deux grandes batailles : en 1525» les Mon-
gols y défirent les Afghans; en 1761, ceux-ci taillè-
rent en pièces les Mahrattes.
PANNAH, v.de l'Inde anglaise, dans l'Allah-Abad
et le district de Bundelkand. à 150 k. 0. S. O. d'Al-
lah-Abad. Aux environs, ricnes mines de diamants,
qui, sous le r^e d'Akbar, rapportaient 2 500000 fr.
par an, mais qui sont en partie épuisées aujourd'hui.
PANNONIE, Pannonia, auj. partie E. de YAutri-
ehej Esclavonie, Croatie y et partie 0. de la Hongrie;
région de l'Europe anc. , bornée au N. et à l'E. par
le Danube , qui la séparait de la Germanie et de la
pays rut aes le u" s. aivise en aeux pro-
vinces : Pannonie l'* ou Boute y et Pannonie 2* ou
Basse y séparées par VArrabona (Raab). La l'* était à
ro. et avait pour capitale Petovto (auj. Petau) ; la 2%
à TE., eut pour capit. d'abord Aquincum (Vieux-
Bude), ensuite Sirmium, Au iv* s., on retrancha ds
la Pannonie 2* le pays entre la Drave et la Save, au-
quel on donna le nom de Savie : Sirmium en fut le
ch.-l., et Aquincum redevint celui de la Pannonie
1*^. — Les premiers habitants de la Pannonie étaient
Celtes d'origine. Longtemps indépendants» ils furent
soumis par les rois de Macédoine Philippe et Alexan-
dre. Auguste pénétra dans cette contrée, et Tibère,
après une guerre de plusieurs années, en compléta
la con<]uète. Lors du partage de l'empire, elle fut
comprise dans l'empire d'Occident et dépendit du
diocèse d'Illyrie. Des Romains, elle passa aux Huns,
puis aux Ostrogoths (F. ce nom). Revenue à l'Empire
sous Justinien, elle fut ensuite conduise parles Lom-
bards^ puis par les Avares, et ennn comprise dans
l'empire de Charlemagne. Les Hongrois en enlevè-
rent une grande partie aux descendants de ce prince.
PANOFKA (Théod.), savant prussien, né à Breslau
en 1801, m. en 1858, était conservateur des vases
pteints du musée de Berlin et correspondant de l'Ins-
titut. Il s'est exclusivement occupé de cèramogra-
phie et a écrit sur cette branche des antiquités un
grand nombre d'ouvrages, allemands, français et
italiens, qui ont avancé la science.
PANOPOUS (c-à-d. viUedePan)y primitivt Chem-
mis y auj. Akmymy v. de la Hte-Êgypte, sur la r. dr.
du Nil, entre Ptolémals et Antasopolis et vis-à-vis
Crocodilopolis. Osiris, le Pan des Grecs , y était par-
ticulièrement honoré (d'où le nom grec de la ville).
Le poète Nonnus y naquit
PANORME, auj. Palermey v. de Sicile, sur la côte
N., fondée par les Phéniciens, fut la capit de la Si-
cile carthaginoise, et fut prise par les Romains en
254 av. J.-G. Gélon y défit le Carthaginois Amiicar
en 480 av. J.-C. F. palbrmi. — Le nom de Panor-
musy oui veut dire port sûr^ désigne aussi plusieurs
ports ae l'anc. Grèce, en Ëpire, en Attique, en Achale.
PANSA (C. Vibius), consul en 43 av. J.-C, avec
Hirtius, marcha avec son collègue contre M.Antoine,
fut vaincu devant Modène et périt dans la bataille.
PANTALËON(S.), était médecin, et subit, i ce
qu'on croit, le martyre à Nicomédie, sous Galère, en
303. On l'honore le 27 juillet.
PANTALioN (Jacques), pape. F. urbain iv.
9
PANT
— 1421 —
PAPE
PAUTTELLARIB, jadis Cotyra, tte de U Méditer-
ranée, voisine la oôte d'Afrique, mais dépendante de
b Sicile, a 60 k. de tour ; 7000 h. ; ch.4. Oppidolo. Vol-
can éteint, ▼allées trés-fertiles. Cette lie, jadis puis-
sante par sa marine, a appartenu aux Phéniciens
et aui Carthaginois. Elle sert auj. de prison d'Etat.
PAKTËNE (S.), stoïcien, se convertit au Christia-
nisme et devint en 179 le cnef de l'école chrétienne
d'Alexandrie. Le patriarche Démétrius, l'ayant in-
stitué apôtre des nations orientales, il passa dans
Ilnde et y séjourna plusieurs années; puis il revint
à Alexandrie où il vivait encore en ^16. Il est compté
^mi lesdocteurs de l'Eglise : il eut .entre autres dis-
ciples, S. Clément d'Alexandrie. Onllion. le 7 juillet.
PAM'UËB, femme d'Ahradate, roi de la Susiane,
tomha au pouvoir de Cyrus, qui l'épargna et la traita
ïiec respect. Abradate, par reconnaissance, servit
dans les ranffs des Perses contre les Lydiens : il pé-
ritàla bat de Thjmbrée (548 av. J.-C.),etPanthée,
ne voulant pas lui survivre, s'immola sur son corps.
PANTHÉISTES (de pan^ tout, et théot , dieu), pni-
losophes qui réduisent tous les êtres à un seul , Dieu.
F. ce mot dans notre Dtc(. univ. des Sciences,
PAUTUÊOlf, célèbre édifice de Rome , construit
sous Auguste aux frais d' Agrippa, dans le champ de
Mars, et terminé l'an 25 av. J.-C. Bien que consacré
origriiairement à Jupiter Vindicator, il fut ensuite
destiné à recevoir les statues de tous les dieux {pan^
aUos), Il fut restauré par Adrien, après avoir été
en partie détruit par la foudre. Dépouillé par les
barbares de toutes ses richesses, il courait risque
d'être ruiné complètement , lorsque le pape Boni-
face IV l'obtint de l'empereur Phocas et le sauva en
le conacrant à Ste-Marxe aux Martyrs (610)'. Ce tem-
ple existe encore (place de la Minerve); on l'appelle
Tolgajrefflent Ste-Marie de la Rotonde. Le Panthéon
est remarquable surtout par son dôme, qui a 44" de
diamètre: mais cette mesure étant aussi celle de la
hauteur ae l'édifice, le tout paraît lourd et écrasé.
PAitTHÉON FRANÇAIS (le), l'un des plus magnifiques
monnments de Paris, s'élève au haut de la montagne
Ste-Geneviève ; il est construit en forme de croix grec-
que, est précédé d'un vaste portique orné de 22 co-
lonnes corinthiennes, et est surmonté d'un immense
dôme qui ae termine par une élégante lanterne. — Or-
donné en 1757 par Louis XY par suite d'un vœu qu'il
avait fait k Metz pendant sa maladie , et destiné à
remplacer fan tique église de Ste-Geneviève, qui me-
naçait ruine, l'édifice fut commencé en 1758, sur les
plans et sous la direction de l'architecte Souffiot, et
terminé en 1790. L'Assemblée nationale^ changeant
sa destination, décréta en 1791 qu'il serait consacré à
recevoir les restes des grands hommes : il prit alors
le nom de Panthéon et reçut cette inscription : Aux
frands homtnes la patrie reconnaissante. Rendu au
calte en 1821 , il reprit le nom de Ste-Geneviève. Le
titre de Panthéon lui fut donné de nouveau après
1^; un décret du 22 mars 1852 l'a définitivement
restitué au culte et consacré & la patronne de Paris.
PA^mCAPÉE, Panfteapâ?um, auj. Kerteh, v. de
^Tauride^ sur le Bosphore Cimmérien, était d'ori-
Rioe milésienne. Elle jouit pendant un temps de l'in-
dépendance, mais finit par devenir sujette des rois
da Bosphore , ({ui en firent leur capitale. C'est là que
moarut Mithridate et que régna Pharnace.
PAJmN,ch.-l. de c.(Seine),prèsducanalde l'Ourcq
^presque contigu à l'enceinte actuelle de Paris, au
N. E.; 4842 h. Aux env., carrières de moellons et de
pierres à plfttre; dépôt d'immondices, équarrissase.
PA5T0MIMES, comédiens qui représentent des
drames uniquement par gestes^sans s'aider du dis-
cours. F. ce mot dans notre Diet. univ. des Sciences.
PA5YIN ou PAinmno (Onuphre) , savant, né à Vé-
rone en 1529, m. en 1568,fut ermite de St.-Au{(ustin,
Êrofesseur de théologie à Florence (1554), attaché à
i bibliothèque du Vatican sous le pape Marcel II, et
laissa beaucoup d'ouvrages d'histoire* et d'antiquités,
ttum autres: tpitomeromanorumpontificum'usquê
ad Paulum IV j Venise, 1567 ;Fa«tt et iriumphiHo^
manorum, 1557; De Sibyllis et earminibus sibylli-
nis, 1567 ; De Ludis eireensibus, 1600.
PANTASIS, ancien poète grec d'Halicamasse, au-
teur d'un podme (auj. perdu) sur les 12 travaux d'Her-
cule, vivait au commencement du v* s. av. J.-G. et
était oncle d'Hérodote. Il fut mis & mort par Lygda-
mis, usurpateur du pouvoir dans sa patrie, auquel ii
faisait opposition. Le poème de Panyasis est perdu;
il n'en reste que quelques fragments recueillis par
Tschimer, Breslau, lfiP^2. On doit à Puncke une dis-
sertation de Panyasidis vita ac poésie Bonn, 1837.
PANZER (Wolfgang), ministre luthérien, né à
Sulzbach en 1729, m. en 1805, était pasteur à Nu-
remberg. Savant bibliographe, il a laissé, entre au-
tres ouvrages. Annales typographid ab artis inventes
origine, Nuremb., 1793-1803, Il vol. in-4.
PAOLA ou PADLB, V. de ritalie mérid. (Calabre
Citer.), près de la merTyrrhénienne, à 23 k. N. 0. de
Cosenza ; 6000 hab. Couvent de Minimes. Patrie de
S. François de Paule.
PAOLI (Hyacinthe), général corse, dirigea de 1734
à 1739 l'insurrection de ses compatriotes contre les
Génois. Prés de succomber, iiofl'nt la Corse au Saint-
Siège, puisa l'Espagne, qui la refusèrent. Alors il
remit le pouvoir entre les mains du baron Théodore
de Neuhof (F. ce mot). Après la chute de cet aven-
turier, il combattit contre les Français pour l'indé-
pendance, mais il fut vaincu par le maréchal de Mail-
iebois, et se retira à Naples, où il mourut vers 1756.
PAOU (Pascal) , général corse, fils du préc, né en
1726 àMorosaglia, près de Bastia, suivit à Naples
son père exilé, y fut élevé dans la haine du nom gé<
nois, rentra en Corse vers 1753, fut proclamé chef
de rile en 1755, soutint avec courage la lutte contre
les Génois, et finit par leur enlever tout l'intérieur
de l'île. Prenant alors le rôle de législateur, il réor-
ganisa la justice, perfectionna les monnaies, les poids
et les mesures, 1 instruction, l'agriculture, le com-
merce, réprima ou combattit l'abus de la vendetta et
invita J. J. Rousseau à venir l'éclairer dans ses tra-
vaux de réorganisation. Quand Gènes eut cédé la
Corse à la France (1768), il protesta et tenta, mais
en vain, de résister k la nouvelle puissance : vaincu
par le comte de Vaux, il trouva un refuge en Angle-
terre. Rappelé de l'exil en 1790 par l'Assemblée na-
tionale, il reçut avec le titre de lieutenant général
le commandement militaire de son pays, mais il ne
tarda pas à rompre avec la Convention (1793). Il n'en
fut pas moins élu par ses compatriotes généralissime
et président d'une constata qui se réunit à Corte.
Mis hors la loi par la Convention, il expulsa de l'tle
tous les Français et offrit la Corse au cabinet de St-
James, qui accepta l'offre, mais ^ui donna la vice-
royauté de 111e a un autre que lui. II se retira néan-
moins en Angleterre (1796); c'est dans ce pays qu'il
mourut, en 1807. H laissa par son testament des
sommes considérables pour fonder dans sa patrie des
écoles, qui sont aujourd'hui florissantes. F. cortb.
PAPA , Arcutus prom. , cap de Grèce , sur la côte
N. O. de la Morée, à l'entrée du golfe de Patras.
PAPE, chef visible de l'figlise, vicaire de Jésus-
Christ et successeur de S. Pierre. On le nomme aussi
Souverain pontife , Saint-Père ^ Très-Saint-Père ; en
s'adressant à lui, on dit Votre Sainteté. 11 pren^ lui-
même, depuis Grégoire le Grand, l'humble titre de
Serviteur des serviteurs de Dieu. — Le pape réside
à Rome et jouit à la fois d'un pouvoir spirituel et
d'un pouvoir temporel. Comme chef spirituel, il a
la souveraine autorité sur l'Eglise catholique ro-
maine, fait observer les canons ou règlements, as-
semble les conciles, nomme les cardinaux , institue
les évéques, établit, autorise ou supprime à volonté
les ordres religieux, veille au maintien du dogme et
de la discipline , approuve ou censure les doctrines,
publie dans ce but des buUeSy des brefs ^ des encycli-
ques; il prononce les canonisations, lance ou lève les
excommunications, accorde les grandes dispenser.
FAPE
1422 —
PAPE
distribue les indulgences, signe les concordats, etc.
Comme prince temporel, il goa^mme avec un po«-
Toir absolu la ^ille de Reme et les State de l*tgii«e;
il entretient près des cours étrangères des légats en
des nouées, qui reprAsentent à la foii eoa double
pouvoir. Le pape porte une triple tiers, symbole
de son triple pouvoir ooeame chef de l'^Use, eomme
•év6<iaê de Rome, et souverain «empofei 4les ISials re-
mains ; il tient à la main une ckf d'or et une daf
d'argent, qu'on nomme les €Ufs de S, PiêfPe : c'est
le symbole du pouvoir qui lui a M donné de lier et
<le aélier. H est élu nar les cardinaui enfermés dans
le conclave, et estcnoisi parmi enx : Vilectiùn se fait
au Quirinal. L'éleetionest suivie de l'esaUelisfi, dans
laquelle le noaveau pape, piaoésur son siège ponti-
fieal, est porté sur les épaules k Téglise St-Pierre.
Après Texaltatioii a lieu le couronnement du nape.
Lenomde|KqM,dugrecpapp(if,qai signifie fére et
aitul, se donnaitautrefoisà tous les évéques ; ce n'est
que depuis Grégoire Vil (1073) qu'il a été appliqué
exclusivement au souverain pontife. La suite des
papes remonte sans interruption jusou'à S. Pierre,
qui avait été ohoisi par Jésus-Christ luUméme pour
lui succéder, et qui fonda le siège de Rome. La su-
f>rématie de oe siège fut reconnue dôs l'origine :
histoire neus montre dés les premiers siècles Rome
exerçant son autorité sur les autres Sglises et celles-
ci recourant à elle pour les points en litige. Quand la
capitale de l'empire eut été transférée i Constanti-
nople, les évéques de cette viUe obtinrent du con-
cile de Gonstantinople <3gû) le l** rang dans rfigtise
après révéque de Rome^ avec quelque autorité sur les
autres églises d'Orient: mais, élevant de plus en plus
leurs prétentions, ils finirent pars'attritoer une au-
torité égale àcelle des papes, ce qui amena le Sehûme
d'Orient (F. ce mot). — Daos les 1*» siècles, les papes
ne possédaient qu'un pouvoir spirituel, et ils obéis-
saient aux empereurs ou ani pnnces qui les repré-
sentaient en Italie. Constantin les dota richement,
mais il ne leur fit point cette célèbre donation que
l'on a quelquefois SLlléguée; os n'est que du vin* s.
que date leur pouvoir temporel. Il naquit vers 736,
à la suite de l'expulsion du duc grec de Roum. Quel-
ques années plus tard, Pépin la Bref (756) et Char-
lem«gne'<776), après avoir abattu les Lombards,
donnèrent aux papes une partie des États conquis
(l'exarcbat de Ravenne, la Pentapole, puis le Pé-
rugin et le ducbé de SpolèlB) , et en firent ainsi une
{>uissaDce terrestre. La donation ftUte au St-Siége par
a grande-comtesse Mathilde du territoire appelé
depuis Pairtmetfia de St-'Ptmre (F. ce nom) accrut
encore leur pouvoir temporel {1071), Au moyen Age
les papes jouent un rôle de plus en plus important :
ils civilisent les peuples, propagent la religion, prê-
chent ou encouragent les Croitadês; arbitres de l'En-
rope, ils sont les médiateurs des princes dana leurs
dinèrends et poursuivent jusque sur le trône le crime
ou Vinfamie ; mais souvent aussi, outre-passant les
ijomes de la puissance spirituelle, ib vont jusqu'à dé-
poser les souverains, à délier les sujets du serment de
fidélité et à lancer l'interdit sur les royaumes; ce
qui donne lieu à des luttes longues et sanglantes.
C'est surtout avec L'Empire et la Franoe qu'eurent
lieu ces queralles, qui mirent l'Europe en feu (F.
iNVESTiTuaBs^atisLFie, ûinxuKs, aafiooiaBvii,Bo-
MiPACE viii, beuhi IV et v» empereurs, phiuppb lb
hel, etc.).-^ En 1309, le pape Clément V va se fixer à
Avignon, et ses successeurs continuent à y lésider
jusqu'à Grégoire XI, qui retourne à Rome en 1377 ;
pendant tout ce temps, ils sont sous l'influence des
rois de France. A la mort de Grégoire XI, éclate le
grand Schisme d'Occident qui dura 71 ans (1378-
1449), et pendant lequel on vit régner sîmulttné-
ment deux séries de pontifes qui résidaient les uns à
Rome, les autres à Avignon ou ailleurs, et qui s'ana-
tbématisaieut réciproquement. Vers le môme temps,
les papes voient leur puissanoe attaquée par divers
novateurs qui piéteodeot réformer rfii^lise :Wiclef
Jean Huss, Jérôme de Prague, ouvrent la voie dès
le XIV* et le tv* siècles; an xn*, Luther, Zwingle,
Calvin les suivent et trouvent de nombreux parti-
sans en Allemagne, en Suisse etfusqu-en France;
Henri VIII sépare l'Angleterre de i*Êglise romaine.
Depuis cette époque, l'intervention des papes dans
les affaires temporelles a été de plus en pins rare,
et leur puissanoe de pins en plus limitée; ils vtreot
même m France leur autorité soumise à cert£iDes
restrictions : àêjk la Pr&gmati^ttê tanetion del<t38.
sous Obarles VII, atait eu oe but; quelque temps sas-
pendne par Louis XI, eUe tut remplacée soos Pran-
çols I par le Ctmcofdaî de 1516; en 16S2, une célè-
bre DédamOion du ôlerffé de France^ formoiée par
rorgane de Bossuet, posa des limites de Pautorité
spirituelle et de Taotorité temporelle (F. écusK cal-
licakb) ; enfin les relations ae la France avec l'S-
gUse romaine furent fixées en 1801 par le Concor-
dat. — Pour l'histoire des variatioûs du pouvoii
temporel des papes , F. aoMAnvs (Stats).
Le mode d'élection des papes a subi diverses mo-
difications. Primitivement, rélection était faite con-
jointement par le cleiigé et le peuple de Rome; bien-
tôt le clergé y obtint la principale part. Longtemps
le choix dut être confirmé par le prince; souvent
même les empereurs d'Allemagne s'arrogèreut le
droit de nommer les papes par eux-mtoes. L'empe-
reur Henri II, en 1014, rétablit la liberté d'élection.
A partir de 1060, le droit d'élire fut réservé aux seuls
cardinaux; enfin Grégoire X, en 1274, ordonna, pour
abréger les délais, que l'élection se fit en conclave.
Le pape peut être choisi dans toutes les nations ca-
tholiques , et en eflet on a vu jusqu'au xvi* s. des
papes de diverses nations : 14 français, 7 allemands,
12 espagnols, 2 savoisiens, 1 anglais, 1 portugais,
l hollandais mais, l'immense majorité des soure-
rains pontifes appartient à l'Italie, et depuis le xvrs.
il n'a été élu que des papes italiens. Une fols élus, les
papes changent ordinairement de nom: Adrien III,
élu en 844, est le 1«' qui ait donné cet exemple.
lests chrotto/o^t^ue des papes,
S. Pierre, 34 S. Jules I, 33*
S. Lin, 66 S. Libère, 351
S. Ctetou Anadet, 78 Félix II, 3S5
S. aémenti, 91 S. Libère, de novr., 358
S. fivariste, 100 S. Damase, 366
S. Alexandre, 109 Ursin, anti-pape, >
S. Sixte I, 119 9. Sirice, 384
S. Télesphore, 127 S. Anastase, 3^
S. Hygin, 139 S. Innocent I, 402
S. Pie I, 142 S. Zûztme, 411
S. Anieet, 157 S. BoniAusel, 418
S. Soter, 168 S. Célestln 1, 42Î
S. Êleuthére, 177 S. Sixte III, 43Î
S. Victor I, 193 S. Léon I, le Grand, 440
8. Zéphirin, 202 S. Ritaire, 461
S. Calixtel, 219 S. Simplice, 468
S. Urbain I, 223 S. Félix ÏII, 4«3
S. Pontien, 230 S. Gélase, 492
S. Anthère, 235 S. Anastase II, 4^6
S. Fabien. 238 Symmaque, 498
S. Corneille, 251 Laurent, anti-pape« >
Novatien, anti-pape, 251 Hormisdas, 514
S. Luce I, 252 Jean I, 523
S. Etienne I, 253 Félix IV, 526
S. Sixte II, 257 Boniface II, 53u
S. Denys, 269 Jean II. dit Mercure, 533
S. Félix I, Î69 AgapetI, 533
S. Eutychien, 276 sSvère, 536
S. Caïus, 283 Vigile, 537
S. Uaroellin. 296 Pelage I, 555
Vacance du StSiégê^ Jean lU, 560
304*808 Benoit I, Bonose, 574
S. Marcel, 308 Pelage ri, b:i<
S. fiusèbe, 310 B,Gté^iTel,leÛrani,h9()
S. Melchiade, 311 Sabinien, 6(Vi
S. Sylvestre 1 . 314 Boniface III, 6ii7
S Marc. 336 Boniface IV bJt!
PAt*E
— 14â3 —
P/LFH
5. OieudOBné,
BoDifatfe Y»
Honoré I»
Séverin,
JadIV,
Tfaéod«n,
S. Martin I,
& KugèMl,
Vitalien,
Adéodtt,
DoduimiDd
Agitboo,
S. Léon II»
Benott II,
Jean Y,
Pierrt et Théodore,
anti-papef,
GOÛOD,
SerghisI,
îlléodofeotPiioal,
anlWM^es,
JetnYl,
JeanYII,
Smniihii, -
Constantin,
S. Crédite H,
Grégoire IQ,
Zicbarie,
£tiefwe , tflii , hmw
Etteaiwll,
S. Piall,
Théophylaete, O»'
slantiH, Philippe y
anti-papes,
£!ieoDeIII,
Constantin, tnti-f .,
Adrien I^^
S. Léon ni,
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8. Pïseal I y
Eufcèoe n,
Zizime, aBti-pnpe,
Ytlentm,
Grégoire IV,
SCTgittiir,
LéonlY/
Benoît m,
Anastsse, sntHpapë,
S. KieolasI,
Adrien !I,
iean Vni,
Marin ou Martin n,
Adrien III,
£twnne V,
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Bonirace VI ,
Etienne VI ,
RoBuin,
Théodore H ,
Jean IX,
Benoît IV,
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896
896
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898
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903
903
904
911
918
914
928
929
931
936
939
942
946
956
963
BmmMV, 964
ieanXUI, 965
Benoît VI, 972
fioBiCBkoeVII (Fmn-
oon), anti-pnpe, »
Donna ou Doeubus II, 974
Benoît YII, 975
JeuXIV« .983
BonifaeeVII iiemm>M&
ieaaXV<DeMaMii^,985
Jean XVI, 986
Grégoire V, 996
JttnXYI^w,antH».997
Sylvestre II, 999
Jean XVU, J003
iesD XVUI^ 1003
âergtus IV, 1060
Benoît Vin <Lâon,
anti-fnp^, 1012
Jean XIX, 1024
Benoh IX, 10B3-48
SyivestieetJeanXX,
anti-papes, »
Grégoire Vl, 1044
dément II, 1046
Dama» H, KM
& Léon UC, 1049
Vietor II, 1056
^enne-IX, 1057
Benoît X,anti-p., •
Nioolaa II, 1068
JàteiandTelI, 1061
Honoréll, anti^p., »
Grégaire Vil, 1073
Clément m, anti-p. 1080
Victor III. 1086
Urbain 11, 1068
Pasotl 11^ 1099
Albert et Théodo-
rlc, anti'iMpee, »
Gélasell, 1118
Manriee Bourdin,
anti-pape,
CBlizte 11,
Honoré II y
CalîxtelII,an!ti'p.,
Innocent II,
Anadet et Victor,
«nth-pépeS|
Gélestinll,
Lueell,
Eugène III,
Anastaee IV,
Adrien IV,
Alexandre III,
Victor IV,Pa»cal III,
Calixte, Innocent,
anti-papea,
luce m,
Urbain III,
Grégoire VIII,
Clément m,
Célestin III ,
Innocent III,
Honoré III,
Grégoire IX,
Céleetin IV
Innocent If,
Alexandre rv,
Urbain IV
1119
U24
1130
1143
1144
114&
1163
1154
1159
Clément I^,
Grégoire X,
Innocent V,
Adrien V.
Jean XXI,
Nicolas III,
Martin IV,
Honoré IV ,
1181
1185
1187
1187
1191
1198
1216
1227
1241
1243
1254
1261
1265
1271
1276
1276
1276
1277
1281
1285
Nicolas IV,
CélôstinV,
Boniiace VIU,
S. BflfnoStXI,
A Àvigmm :
Clément V,
Jean XXII,
Pierre de Corbière,
aBti-|»ape,
Bendt XII,
Clément VI,
Innocent VI,
Urbain V,
Gr^otreXI
1288 LéonX,
J294 Adrien VI,
1294 Clément VII,
1303 Paul m,
Jules III,
1306 Marcel n,
1316 Paul IV,
Pie IV,
» Pie V,
1334 Grégoire XIII,
1342 Sixte V.
1352 Urbain VII,
1362 Grégoire XIV,
1870 Innocent IX,
(dJkmieÀparlirdf 1377) Clément VIU,
Urbain VI (dAomt), 1378 Léon XI,
Clément < VU ) , d Paul V ,
ÂwfHon, 1378-94 Grégoire XV,
BooifaceIX,4Aoilie,1389 Urbain VIII,
Benoît (XUI), àAvi- Innocent X ,
frum^ 1^94-1424 Alexandre VU,
Innocent VII, d A. , 1404 Clément IX,
Grégoire XII, 1406 Uément X,
Aiexand re V , 1409 Innocent XI ,
JeanXXm, 1410 Alexandre VIU,
MartinV, 141 7 Innocent XII ,
Clément (VIII), an- Clément XI ,
ti-p^di4injmona424-29 Innocent XIU,
£ufrèneIV,dit.443l-1447 BoioltXUI,
Fétix W.àBAU, 1439-49 Clément XII,
Nicolas V, diRome. 1449 Benoît XIV,
Caiixte UI> 1455
Pie If. 1458
Paul II, 1464
Sixte IV, 1471
Innocent VIII, 1484
Alexandre YI, 1492
Pie m, 1503
JulesU, 1503
Clément XIII,
Clément XIV,
Pie VI,
Pie VIÏ,
Léon XII,
Pie VIII,
Grégoire XVI,
Pie IX.
1513
1522
1523
1534
1550
1555
1555
1559
1565
1572
1585
1590
1590
1591
1592
1605
1605
1621
1G23
1644
1655
1667
1670
1676
1689
1691
1700
1721
1724
1730
1240
1758
1769
1775
180O
1823
1829
1631
1846
Mas-Latrie a donné la Cfironoio^te ^m lort^ dcf
Papet, Paris, 1838; Artaud de Monter; VHui. d$t
tonverains finUifêi^ 1847; F. Duchesoe, VHUU der
Pajtes, 1853 ; Ranke, VHisi, de la Fa'piivMy 1837 <en
allem. , trad. parHaiber), et J. Miley, VHiMt, àêâ États
du pape (en angl., trad. par Oui»- Lacroix, 1851).
PAPB (Gin-), jurisconsulte. F. ooi-papi.
PAFBBROEGK (Dan.), savant jésuite, né en 1628
à Anvers, mort en 17)4, fut un des plus laborieux
collaborateurs de Bollandus dans la rédaction des
Atta Sandùrum, Les Carmes lut chercfaérent que-
relle pour avoir nié qne leur ordre remontât jusqu'au
prophète £lie , mais le pape lui donna raison. Il a
publié avec divers coUaoorateurs les saints des mois
de mars, avril, mai et juin, 11 se distingue aulant par
sa critique que par son érudition.
PAPEITI, port de lIledeTaUi, ch.-L des posses-
sions françaises dans TOoéanie, est sitné sur la cdte
N. de rile «t vers VO. Ou y a construit un arsenal ,
deux quais d'abattage , et deux cales de halage.
Gnnd oommeroe d'huile de baleine.
PAPE8SB (La) IBANICB. F. JBAnnk.
PAPHLAG01flE,Pap/aooonto,auj. Uvahs de Jr<u-
tamouni et de Kiatigari, reçion maritime de TAsie^
Mineure, entre la Biihynie a i'O. et le Pont à l'K. ,
bornée au N. par le Pont-Euxln, au S. par la Gala-
tie, avait pour capitale Amastris, et nour villes
principales Gangra et Sinope. Elle produisait des
chevaux et des muleta estimés. «-Les Pàphlagoniens
secoururent Troie oontre les Grecs, sous la conduite
de Pylémèn0, ce qui fit donner au pays le nom de Py-
Ixmenia, La Paphlagonie ne tut jamais comprise que
nominalement dans la monarchie médo-persane.
Alexandre l'entama à peine ; sous ses soceesseurs.
eue devint un royaume particulier. Parmi ses rois
on distingue Moraès, qui régnait en 179 av. J.-G.;
Pylémftne I , vers 131 ; Pylémène II, qui mourut vers
121 , léguant ses S^tsau père deMithridateleGrand.
Ce pays devint dès lors un sujet de guerre entre les
PAPI
— 1424 —
PAPI
rois de Pont et ceux de Bithynie. Ces derniers appe-
lèrent les Romains à leur secours. Philémon, fib de
Nicomède, rétabli par eux et mis en possession de
la plus grande partie de la Paphla^nie, leur légua
ses fiuts, 63 aT. J.-G. Les Romains les réunirent
alors à la province de Pont. La Paphlagonie fit par-
tie, sous Dioctétien, du diocèse de Pont,et devint^après
Héraclius, un des thèmes de TOrient.
PAPHNUCE(S.) ,éyéque de la Hte-Thébalde au iv*s. ,
souffrit pour la foi sous Galérius et Maximin, assista
au concile de Nicée, et soutint la cause de S. Atha-
nase au concile de Tyr. On le fôte le 11 septembre.
PAPHOS, nom commun à deux villes de 111e de
Cypre, VAne. Pophof et la Nout, Paphos. La l** était
sur la côte S. 0. de 111e, et devait son origine à des Sy-
riens ou Phéniciens, conduits par Cinyras. C'est sur
le rivage voisin de cette ville qu'on faisait naître Vé-
nus, sortie de l'écume de la mer. Cette déesse, ou plu-
tôt Astaroth ou Astarté, déesse phénicienne, y était
adorée sous la forme d'un bloc conique noir, gu'on
Ï^r^ume avoir été un aérolithe. On y célébrait en
'honneur de Vénus des fêtes qui attiraient un grand
concours; son temple,célèbre dans toute la6rèce,ren-
daitdes oracles ; le grand prêtre de ce temple était le
premier après le roi. Ravagée par un tremblement
de terre, la ville fut relevée par Auguste, et prit de
là le nom à^Augusta ou de Sebaste. Pococke a trouvé
sur l'emplacement de cette ville, qui est auj. le vil-
lage de Koukliaf beaucoup de ruines.— La 2*, auj.
Bafa, à 15 kil. N. 0. de la précéd., avait un bon port
et un beau temple. On en attribuait la fondation à
l'Arcadien Agapénor, qui l'aurait bâtie en revenant de
Troie. — Lesdeux villes n'avaient qu'un seul gouverne-
ment, sons l'autorité des Cinyrades.Comme les autres
villes de l'Ile, Papbos conserva ses rois souis les Perses
et sous Alexandre, à la condition de payer tribut.
Après les guerres des successeurs d'Alexandre, elle
resta aux Ptolémées; elle passa avec le reste de 111e
sous la domination romaine en 59 av. J.-C— C'est k
PaphoB que S. Paul convertit Sergi us Paulus. Cepen-
dant le Christianisme ne fut établi dans l'île qu'au
rv* s. Alors le temple de Vénus fût renversé et un
évéché érigé à Papnos même.
PAPIA , nom latin de pavie.
PAPIAS (S.), disciple de S. Jean l'Ëvangéliste, fut
évêque d'Hiéraple en Phrygie, et mourut vers 156.
Il avait composé, en grec, une Explication du discourt
du Seigneur, dont il n'existe que des fragments, où
l'on trouve cependant des renseignements précieux.
Il passe pour avoir répandu le premier les idées des
Millénaires. On le f6te le 12 février. — Un autre Pa-
pias, grammairien latin du xi*s., rédigea vers 1053
un Vocabularium laiinum^ Milan, 1476, in-f., pré-
cieux monument de l'époque.
PAPILLON (Almague),poëte,né à Dijon en 1487,m.
en 1559, fut, comme Clément Marot, valet de cham-
bre de François I, et suivit le roi dans sa captivité
en Espagne. On a de lui : le Nouvel Amour ; Victoire
et triomphe d'Argent contre le dieu d^ Amour; Vic-
toire et triomphe d'Honneur et d'Amour contre Ar-
gent, — Marc de P., seigneur de Lasphrise,né à Am-
Boise en 1555, m. vers 1599, servit longtemps et avec
dibtinction , puis se retira pour cultiver les lettres.
On a de lui : Amours deThéophile, Amours deNoémi,
ta Nouvelle inconnue (imiiée de Boccace), des élégies,
des poésies chrétiennes et autres, qui ne manquent
pas de verve et d'imagination.
PAPUXON (Philibert), chanoine de Dijon, 1666-1738,
tst auteur de la Bibliothèque des auteurs de Bc^rgo-
gncy 1742-45, 2voL in-fol., ouvrage estimé.
PAPILLON (Jean), né à Rouen en 1639, m. à Paris
eu 1710, s'est distingué dans la gravure sur bois,
ainsi que Jean et Nicolas, ses deux fils, J. Baptiste
et J. B. Michel, ses neveux. — Jean Papillon, dit le
JeunCy son fils aîné, inventa le trusquin, J. B., son
neveu, est auteur d^un Traité historique et pratique
de la gravure en bois, Paris, 1766.
PAPIN (Denis), célèbre physicien, né à Blois ea
1647, m. vers 1714, exerça d'abord la médecine à Pa -
ris, puis s'occupa avec succès de physique et de mé-
canique. Forcé de s'expatrier comme protestant, il se
rendit en Angleterre, où il se lia avec Boyle, qui l'as-
socia à ses belles expériences sur la nature de l'air
et le fit nommer membre de la Société royale de Lon-
dres (1680). En 1687, il alla en Allemagne pour oc-
cuper la chaire de mathématiques à l'Université de
Marbourg. 11 fut nommé en 1699 correspondant de
l'Académie des sciences de Paris. U a laissé, outre ui|
grand nombre de Lettres et de Mémoires disséminés
dans le Journal desSaioants, les Transactionsphilcso-
phiques et les Acta eruditorum^ divers ouvrages fort
remarquables, entre autres la Manière d^amollir les
os, Paris, 1682, où il décrit une nouvelle machine de
son invention, le Digesteurj dit vulgairement Mar-
mite de Papin^ vase hermétiquement fermé, dont nos
autoclaves ne sont qu'un perfectionnement; et un
traité qui fait époque, intitulé : Nouvelle manière
d'élever Veau par la force de la «apeur, Cassel, 1707.
Il est le premier qui ait connu toute la puissance de
la vapeur et le parti qu'on en pouvait tirer pour les
machines : il a clairement décrit le moyen de faire le
vide dans le corps de pompe en condensant la vapeur
par le refroidissement: enfin il a conçu l'idée de la
navigation à vapeur : il fit construire d après ce prin-
cipe un bateau sur la Fulde en 1707. Arago a donné
une intéressante Notice sur D. Papin. Blois lui a é-
rigé une statue. — Isaac Papin, son cousin, 1657-
1709, théologien protestant, eut avec son coreligion-
naire Jurieu de grandes disputes, à la suite desquel-
les il passa en Angleterre, puis en Allemagne. Las de
ces querelles, il rentra en France et abjura entre les
mains de Bossuet, 1690. Ses OEuvret forment 3 vol.
in -12, Paris, 1723. On y remarque des Euaû sur la
Providence et la Grâce,
PAPINIEN.iSmfh'iii Papianinus, le premier juris-
consulte de l'antiquité, né en Phénicie vers 142, fui
avocat du fisc sous Marc-Aurèle, puis préfet du pré-
toire sous Septime-Sévère.n défenditcourageusement
Géta contre Caracalla ^ et eut la tête tranchée par ordre
de celui-ci. pour avoir refusé de faire l'apologie du
fratricide dont ce prince s'était souillé (212). Il avait
composé^ entre autres ouvrages, 37 liv. de Questions,
dissertations sur des points de droit; 19 liv. de Aé-
ponses, consultations sur des cas particuliers; 2 liv.
de Définitions, maximes générales de droit. Ces écrits
formèrent dans les écoles romaines la base du haut
enseignement. Papinien jouissait d'une telle autorité
que ses décisions faisaient loi, et (ju'en cas de par-
tage, son opinion devait prévaloir : malheureuse-
ment, il ne reste de ses ouvrages que des fragments,
qu'on trouve pour la plupart dans les Pandectes.
Gujas les a réunis et commentés.
PAPIRIUS, nom de deux familles romaines. Tune
Eatricienne, l'autre plébéienne : la l'* se divisait eu 7
ranches :les Crassus, les Mugillanus, les Atratinu>,
les Cursor, les Maso, les Prœtexiatus et les Paetus ;
dans la 2* on connaît surtout les Carbon.
PAPIRIUS (P.) SBXTUS, patricien et jurisconsulte, fut
chargé, sous le règne de Tarquin le Superbe, de re-
cueillir les lois rendues par les 6 premiers rois de
Home. Son travail fut appelé Code Papirien.
PAPIRIUS (L.) CURSOR, maître de la cavalerie en 340
av. J.-C, consul en 325,319, 318,314, 312, dictateur en
323 et 308, se signala contre les Samnites, ïes Sabiiis
et les Prônestins; introduisit dans son armée la dis-
cipline la plus sévère, répara la honte des Fourches
Caudines en reprenant Lucérie (320), et s'acquit le
renom du plus habile général des Romains. Sa sévé-
rité en matière de discipline était telle qu'en 323 il
condamna à mort Fabius Rullianus. son maître de
cavalerie, pour avoir livré bataille malgré sa défense :
il fallut les prières du peuple entier pour soustraire
Fabius à l'effet de cette sentence, bien qu'U eût été
victorieux. — L. Papirius Cursor, son fils, consul en
293 et 272 av. J.-C.,remporta sur les Samnites eo
293 la victoire d'Aquilonie, et les battit encore, ainsi
PAUU
— 1425
PARA
que les Lucaniens et les Bnitiens, en 271. — C. Papi-
rias Maso, consul en 230 av. J.-G., réduisit en pro-
vinces romaines la Sardaigne et la Corse, déjà sou-
mises depuis 237, mais sans cesse en révolte. N'ayant
pu obtenir d'entrer en triomphe à Rome, il alla faire
la cérémonie triomphale sur le mont Albain, exem-
ple qui depuis fût suivi fréquemment.
PAPiRius GABBO, tribun du peuple. F. carbon.
PAPISTES, nom injurieux que donnent aux Ca-
tholiques les partisans de la rebgion réformée.
PAPOUASIE, dite aussi Terre des Papous et Nouv.-
Qnmief grande lie de TOcéanie centrale, à TE. des
Moluques et au N. de PAustralie, dentelle est sé-
parée par le détroit de Torrès, est beaucoup plus
longue que large : elle s*étend de 128* à 140* de long.
ï.., dans une longueur de près de 2000 k., mais ne
Ta que de 0,9* à 10* lat S. L'intérieur est inconnu» et
les côtes exploras en partie seulement. Les habi-
tants, en partie malais, en partie d'une race particu-
lière de nègres, ont les membres grêles, mais sont
moins laids que d'autres nègres océaniens. Us sont
assez adroits navigateurs. Ce soot les seuls nègres du
monde maritime qui aient des temples et des idoles.
Dans les montagnes, dont la principale, le mont Ar-
fak, atteint 4300^, sont les Arfakis ou Endaménes, les
flus barbares de 111e, qui pourtant se partagent entre
agriculture et la chasse. Les Chinois visitent la cdte
N.O. de la Papouasie pour en tirer de i'écaiUe de tor-
tue, des peaux d'oiseaux de paradis, des esclaves, de
la poudre d'or et du sagou. — On attribue la décou-
verte de la Papouasie au Portugais Antonio Abreu ,
lôU. Saavedra en 1527, Schouten en 1616, Tasman
en 1643.Dampier en 1700, Bougainville en 1768, Cook
en 1770, d'Bntrecasteaux en 1792, Duperrey enl823,
Dumont-d'Urvilleen 1827 et 1838, en ont visité quel-
ques parties. Los Hollandais comprennent la Papoua-
sie occid. dans leur gouvt des Moluques; ils avaient
élevé en 1828 sur la cote S. 0., dans la baie du Tri-
ton, le fort du Bus, mais ils Pont abandonné.
PAPPENHEIM, V. de Bavière, surTAltmOhl. à
8Ûkil. S. de Nuremberg, 2400 h. Pierre lithographi-
que. Titre d'un comté. — Les comtes de Pappenheim
portaient le titre de maréchaux de l'empire. Un mem-
bre de cette famille. God. Henri, comte de P., zélé
cathobque, fut un aes généraux les plus distingués
des Imp^aux dans la guerre de Trente ans. Il fut
tuè à Lutzen en 1632, n'ayant que 38 ans.
PAPPUS, mathématicien d'Alexandrie, qui vivait
vers la fin du iv* siècle de J.-C, a laissé sous le titre
de CoUe£tions mathématiquet, en grec, un recueil
qui ne nous est pas parvenu dans son entier; néan-
moins ce qui nous en reste est précieux tant par les
démonstrations qu'il contient que par les fragments
qu'il BOUS a conservés d'auteurs perdus. Il a été pu-
blié à Pesaro, 1588, in-foL, avec une trad. lat. de
ConuDaudino, et à Bologne, 1660, in-fol., avec des
augmentations. Il en a été trouvé de nouveaux frag-
ments par Wallis et par H. J. Eisenmann, qui les
ont publiés à Paris, 1824. On a aussi un abrégé latin
d'ane Géographie de Pappus, dont l'origi nal est perdu.
PAQCE(la), du mot nébreu paschah. c-à-d. pas-
«19e, fête des Juifs et des Chrétiens. Elle fut insti-
tuée par Moïse en mémoire de bi sortie d'Egypte et
da passage de la mer Rouge; elle durait 7 jours , du
là au 22 du mois de Nisan. La cérémonie principale
consistait, dans chaque famille, ànuinger avec du
P^ sans levain un agneau ou un chevreau de l'année;
co teignait les portes du sang de la victime , pour rap-
peler le passage de l'ange exterminateur sur lespre-
i&ier»>nés des Egyptiens. On devait aussi venir sacri-
fier au temple pendant le temps de la Pàque; une
foule dlsraéiites se rendaient à J érusalem dans ce but.
Cette époque de l'année était cbez les Juifs un temps
de réjouissances; on délivrait à celte occasion un
condamné à mort. — Chez les Chrétiens, laPdqiitfse
célébra en mémoire de la résurrection de J.-C. Dans
Tégliae primitive, on disputa beaucoup sur l'époque
^ laquelle il CaUait placer cette f6u : les uns la met-
taient le même jour que les Juifs; les autres, si elle
tombaitunautre jour que le dimanche, la reportaient
au dimancLe suivant. Le concile de Nicée décréta en
325 que la fête serait mobile et aurait lieu chaque
année le 1*' dimanche après la 1** pleine lune qui
suivrait l'équinoxe du printemps. Elle tombe au plus
y)t le 18 mars et au plus tard le 25 avril.
PAQUE (île de) , tle de la Polynésie. V, vai-bou.
PÂQUES FLEURIES, nom donné vulgairement
au dimanche des Rameaux, qui commence la quin-
zaine de Pftques, à cause des palmes qu'on y porte.
PARA ou BELEM, V. forte et port du Brésil, ch.-l.
de la prov. de son nom. sur le Para ou Tocantins,à
2500 kil. N. N. 0. de Rio-Janeiro , par 1* 28' lat. S.,
et 50* 50' 51" long. 0. ; 26 000 hab. fivèché, collège
des Jésuites. On remarque la cathédrale et le palais
du gouvernement. Riz, cacao, coton, épices, etc. —
La proT. de Para, la plus septentr. du Brésil, est si-
tuée entre les Guyanes et le Venezuela au N. , l'At-
lantique au N. £. , les républioues de la Nouv.-Gre-
nade et de l'Equateur à l'O. , les prov. brésiliennes
de Mato-Grosso au S., de Goyas et de Maranhao à
l'E.; 1520 kil. du N. au S., sur 3500 de l'O. à l'E.;
env. 210 000 hab. , dont 100 000 indigènes. Sol géné-
ralement plat, sauf au S., arrosé (par 1 Amazone et
ses grands affluents de droite) et très-fertile, mais
peu cultivé ; climat très-chaud; forêts immenses. On
y trouve toutes les productions du Brésil.
PARA DU PHANJAS (l'abbé Franc.), né en 1724 au
château de Phanias (Htes- Alpes), m. à Paris en 1797,
entra chez les Jésuites d'Embrun , enseigna dans di-
vers collèges de l'ordre, notamment à Besançon, où
il fit un cours de philosopbie qui attira de nombreux
auditeurs. Il pubha dans cette ville en 1767 des élé-
ments de métaphysique sous le titre de Théorie des
êtres insensibles (remaniés en 1779, 3 v. in- 8), ou-
vrage remarquable par la méthode, l'élévation des
pensées et la clarté du style ; il donna peu après divers
traités sur les sciences physiques et mathématiques,
qu'il réimit sous le titre de Théorie des êtres sensibles,
1774. En outre, il prit rang parmi les plus sages dé-
fenseurs de la religion par ses Prineives de la saine
philosophie eonciltés avec ceux de la Religion , 1774,
et par son Tableau historique de la Religion, 1784.
PARABÈRE (Marie Madeleine de la viedvillb,
marquise de), maltresse du Régent, née en 1698 ou
1699, avait épousé en 1713 le marquis de Parabère,
déjà fort Agé, qui la laissa veuve dès 1716. Après
avoir longtemps captivé le cœur de Philippe, elle
se retira tout a coup de la cour et du monde. Elle
mourut au chftteau de Sécherelles en 1723.
PARAGATU, riv. du Brésil (Minas Geraes), coule
à l'E. N. E. , et tombe dans le San-Francisco après un
cours de 400 kil. Elle donne son nom à une co-
marque du Brésil, qui a pour ch.-l. Paracatu-do-
Principe, ville située à 600 k. N. 0. d'Ouro-Preto.
Exploitation d'or et de diamant
PARACBLS , archipel peu connu de la mer de
Chine, près des côtes de la Cochinchine, à 200 k.
S. E. a%al-nan. Côtes dangereuses.
PARACELSE (Auréole Théophraste bombast db
HOHBNHBm, dit), médecin et alchimiste, né en 1493,
à Einsiedeln ( canton de Schwitz ) , voyagea long-
temps dans toute l'Europe , se fit de la réputation
par de beUes cures, s'établit à Bàle en 1527, y fut
nommé professeur de médecine et attira d'abord
beaucoup d'élèves, tant parce qu'il faisait son cours
en langue vulgaire que par l'éclat et l'emphase de
sa parole. Il prétendait faire révolution en médecine
et dans la science; rejetait l'autorité d'Hippocrate ,
de Galien, d'Avicenne ; opposait aux quatre éléments
d'Aristote les trois prmcipes des mixtes (sel, soufre,
mercure) , admis par B. Valentin: établissait une har-
monie mystérieuse entre le sel, le corps humain ei la
terre; entre le mercure, l'âme et l'eau ; entre le sou-
fre, resprit et l'air ; il prétendait posséder la panacée
umverselle, et avoir trouvé le secret de prolonger
la vie; il croyait, ajoute-tron, à la magie, à l'astr»-
H. 90
PARA
1426 —
PARA
iogie et explicmait les maladies par l'influence des
asires. Mais ii laissa bientôt apercevoir le vide de ses
déclamations, et perdit à la fois ses malades et son
auditoire. Prenant alors le métier de médecin ambu-
lant, il promena sa science de ville en ville jusqu'à
Salzoourg, où il mourut dans la misère en 1S41.
Malgré ses erreurs, Paracelse a rendu des services
à la médecine : il a introduit dans la pratique l'em-
ploi des composés chimiques et a donne d'excellentes
notions sur un grand nombre de médicaments, par-
ticulièrement sur l'opium, le mercure, Ip soufre,
l'antimoine, l'arsenic; mais ses extravagances, son
charlatanisme, ses prétentions thaumaturgiques ont
ieté une ombre f&ctieuse sur son caractère çpmme
sur son mérite. Ses OËuvret complètes (e!i latin)
forment 3 vbu in-fol., Genève, 16&8. On lui a attri-
bué plusieurs ouvrages apocryphes, qui opt beau-
coup nui à sa réputation. On peut consulte)-' sur ce
singulier personnage Paracelse et V^lchimi^ au
XVI* siècle de M. Franck. 18S3, et les Jii^de$ sur
Paracelse f du D' Cruveilhier, 1857.
PARACLBT (le),c.-à-d. en grec le ConsqUittUTt
nom spécialement affecté aq S&int-Espp^.
PARAGLET (le), vge de Vanç. Ch^mpagpe fauj.
dans l'Aube) , à 7 Itil. S. È.. de 'Nogent-sur-Seine :
c'est là que se retira Abélard pour y trouver Quelque
repos; il y fonda en 1123 un monastère dpnt Hélolse
fut la !'• abbesse. Il le nomma Paraclet (copsola-
teur) en mémoire des coruolcitions (jup lui procura
l'attachement de ses disciples, qui vinrent le Trouver
jusque dans cette solitude. Le tombeau d'Abélard et
d'HâoIse,qui s'y trouvait jadis, a été transféré depuis
au Musée des Petits-Augustins à Paris et plus tard au
cimetière du Père-Lachaise, où on le voit encore.
PARADIS TERRESTRE. T. Éden.
PARiETONlUM, auj. AUBaretouh. v. et port de
Libye, à l'O. d'Alexandrie, sur la côte dé la Mar-
manque. C'était un des principaux sièges du culte
d'isis. Sous l'empire, elle fut comprise dans l'Egypte.
PARAGÙA, deux riv. de f Amérique du Sud : l'une,
dans le Venezuela, coule au K. E., puis au Ni et à
i'E., et tombe dans le Cardni àBarceroneta,après un
courç de 900 kU. ; l'autre , dans le Brésil (Mato-
Grosso), se perd dans le Guapore: cours, 700 kiL
|»ARAGUASSU, riv. du Brésil (Bahia) , sort de la
Sierra d^ Aimas et s'unit à l'Atlantique dans la baie
de Tous-las-Saints ; 500 kil.
PARAGUAY (le), grande riv. de l'Amérique du
Sud, sort des Sept lacs au centre de la prov. brési-
lienne de Mato-Grosso, traverse le lac de Xarayes,
sépare le Paraguay (auquel il donne sfip. Qom) de di-
vers Êtots Argentins, reçoit le Porrudos, le Pilco-
mayo et le Hio-Grande ou Yermejo , et tombe dans
le Parana un peu au N. de Corrientes, après un cours
d'env. 1800 kil. Sa largeur varie de t^OO à 450 k. Ce
fleuve 'a des crues périodiques. Depuis 1858, la na-
vigation du fleuve est ouverte à toutes les nations.
PABAOOAT (République du), Etat de FAmérique du
Sud, au N. des Provinces-Unies du Rio de la Plata,
à ro. et au S. du Brésil, a pour borner à TE. et au
S. le Parana, à l'O. le Paraguay; 900 kil. du N. au
S. , sur 265 de I'E. à l'O. ; env. 1 000 000 d'b. (Espa-
gnols, Payaguas, Guaranis et Nègres); capit., l'As-
somption. Climat brûlant: sol montagneux au N. et
à l'Ë., plat dans le reste du pays, arrosé par le' Pa-
raguay et le Parana, entrecoupé de marais, de vas-
tes forôts, e]t de heVies plaines, où croissent la canne
à sucre , le riz, le mais , les patates , le coton, un
tabac excellent, le maté ou y«rba, dit thi^ du Para-
guay, et de précieuses plantes médicinales (salse-
pareille, rhubarbe , quinquina , copaler). Les forêts
possèdent de beaux bois de construction , mais sont
remplies de tigres, jaguars, couguars, ours noirs,
tapirs, serpents à sonnettes, etc. Les moustiques et
la chauve-souris vampire y sont en grand nombre.
Riches gisements de fer oligiste. Le gouvernement
e^ despotique : le chef, après avoir d'abord porté
le titre de dictateur (sous Fnncia), a depuis reçu
celui jde président. Le Catbolici une est la seule re-
ligion. — Le Paraguay a été découvert en \h%<^ par
Sébastien Cabot, et conquis en 1536 par V(:^>agDol
Alvaro Nunez, qui y exeirça d'borriolejs cruauté^.
Les Jésuites y établirent en 1556, sur )a r. dr. du
Parana, au S. 0. de l'As-'^omption « de eélèbrtss mû-
nofu, gui formaient une sorte d'Ëlt^t ttiéocratique in-
dépenaant, quoique rattacné à là yice-royaut^ de la
Plata : ils convertirent en grande partie les Guaranis
et les déterminèrent ^ sp livrer k l'agriQU^ture; ils s'y
maintinrent jusqu'au moment ôi^leur ordre fut ex-
pulsé des Etats espagnols, en 1?67. En 1750, Tts-
pagne céda le pays aux Portupis en échange de la
colonie du St-Sacrêment; toutiitois 1^ Portugal ne put
Y faire goûter sa domination, et en 1777 le Paraguay
fut restitué h r^P4gpe. Ce pays se rendit indépen-
dant en 1811; bientôt après, Francia s'y mit en pos-
session du pouvoir, d'abord avec le titre de consul
(1813)^ puis avec celui de dictateur (1814). Il a su
s'y maintenir jusqu*^ h mort, arrivée en 1840, et a
fait tourner son despotisme au proflt de l'industrie du
payç. Il ferma Je Paraguay t tous U» èiraugers.
Après sa mort, les conirnupications ont été réiablisi
par Lopez (1844), qui SQU^inl contre le Brésil une
lutte acharnée et désastreuse 4 la suite de laquelle
il fut renversç (1368). On dpit i M. A. de Mer>ay
V Histoire phy tique j éccmomque et jftolitique du Par
raguayetdesétQbhssemerttgdesJèsuifes, Paris. I8t^^-
PABAQIBA, ville au Brésil, ch.-l. de U prov. de
Parahiba, sur un fleuve de mémp nom , à 16 kil-
de son embouch. danç l'Atlantique, à 2300 kil. N.
E. de Rio-de- Janeiro; 3000 hab. — La prov. de P.
est sur TAtlantique. entre celles de Bio-Orande-do-
Norteau N. et de pernambouc au S.; 27OQ0Ohab.
P^ys montagneux: sol fertile , cùipat tempéré.
PARALIENNE (Galère), galère sacrée que les Athé-
niens expédiaient tous les ans à Délos, chargée d'of*
frandes pour Apollon et Diane. Ce voyage s^appelait
théoriCy et ceux qui portaient les ofl'ranQe», théores.
Pendant l'absence du navire, ou ue pouvait meUre ï
mort aucun condamné : c'est par ce motif qu'il s'écoula
un mois entre la cond^zpnation de Socrate et sa mort.
PARALIPOM^NES (c.-à-d. Choses omises), titre
de deux livres de l'Aocien Testament, vulgairement
attribués à Esdras, et où se trouvent des détails qui
avaient été omis daus les quatre livres des Rois. Le
1*' contient l'histoire abrégée du peuple bébreu de-
puis la création jus(||i'à la mort de David; le 2* va
jusqu'auretour de la captivité, 536 av. J.-C.
PARAMARIBO, capîjt. de la Guyane hollandaise,
sur U r. ff. du Surinam et à 9 k. de l'Atlantiaue
25 000 hab. Port sûr et commode ; ville grauue c\
belle, fondée en 1673, désolée en 18'20par un in-
cendie, mais bientôt réparée. Séjour délicieux.
PARABf ATTA, v. et port 4' Australie (Nouv.-Gal
les du Sud) , à rentrée ae la rade de Pori-Jackson.
à 31 le. 0. N. 0. de Sidney; 10000 h. Observatoire
PARANA (le), grande riv. de l'Amérique du S.,
a sa source près de Sao-Joao-del-Rey, dsins la prov
brésilienne de Minas-Geraès, qu'il sépare du rara*
guay, reçoit à gauche l'Iguassu, le Paranapaoema
la Tiete, la Mogy et la Riy. Verte, à droite PYricima.
le Purdo , le Paranahib^, forme la cataracte de Guay ra,
s'unit 91U Paraguay près de Corrientes, puis secon*
fond avec l'Uruguay pour former le Rio de la f iata.
Cours, 1600 kil. (Jp traité du 10 juilliet 18o3 entre la
France et la Confédération Argentinn a rendu libre
la navigation du Parana. — Ce fleuve donj^ son nom
à une province du Brésil, formée en l8te aes plaines
immenses qu'il traverse ei de la parti$ de la pior.
de St-Paul qu'on nomme Champ de Cor^tiba. On y
distingue les établissements de Rio-NegnEi^ d» Supe*
raguy et de Tberesa (sur le Rio- Joahy)
PARANA, nouvelle capitale de la Répuu. ATjfentine,
est située sur le Parana, dans la prov. d*£ntni-Rios
dont elle est aussi la capitale ; 15 000 hab.
PARANAHIBA, riv. du Brésil (Goyaz), natt ptr 1 7*
lat. S. , 49* long. 0. , coule au s. ô. et se joint au
PâRD
— 14«7 —
PARF
Rio-Graode pour former le P^rana; CQiurs, 900 ki).
— Autre riv. du Brésil, sépare les proT. de Piauhy
et de Maranhao, arrose dans eelle de Piaoby une
ville de Paranàhiba (10 000 h.) , et se jette dans l'At-
lanUque à 23 kiL au S. de oetfè Tille, après u^ oours
d'en?. 1600 kil.
PARA5AK0B, mesure itinéraire des anciens. Y.
ee mot dans notre Pict. untv. dei Sdencet.
PAHASOlMtAMA, brahme aux mœurs guerrières,
fils du brahme Djamadagnî et de Renouka, fut élevé
par SiTa, abattit' une des défenses de Oaneça (dieu
qu'on représente avec une tête d'éléphant)^ vengea la
mort de son père et de sa mère sur les fils de Ya-
cicbtba, autre brabme/ auteur de' leur mort, et
chassa d*Aiodhia (Apude) et de l'Inde' entière les
chattryasou guerriers^ assurant ainsi la prééminence
aax brahmes \ mais , n^ayant trouvé chez ceux-ci ^uMn-
p^titude, il s>xila sur les Ghattés et fit sortir des
ondes la longue côte de Malabar, dont il défendit ren-
trée aux brames en les maudissant ; enfin, il rentra
danf le sein de la divinité , d'où il be sortit gu'au
temps de Rama* comme 7* incarnation de Yicbnou.
FAKAT-LE-MONIAL, Pareium Maniak, ohA, de
cant. (Sadne-«t-Loire) , dans une fertile vallée, sur le
canal du centre, à 12 kil. O. de CharoUes; 339fi bab.
Patrie de M. Gutgniaut, secrétaire pei^tuei de l'A-
cadémie des inscriptions. Ancien prieuré de Béné-
dictins, fpndé en 97?: éfflise gothique du xi* s.
PARCBIM. V. du Mecklembourg-Schwérin. sur la
r. dr. de TElde, à 40 kil. S. E. de Schwérin; ioOOb.
Trib.d'ftppel. Siège des £tats des deux Mecklembourg.
PAB€(^(le). ch.-l. de e. (Pas-de-Calais), à 33k. de
St-Pol; 77! hab.
PASDADUJklV. F. ANTIN (duc d^.
PAftDBSSCS (J.Marie) , jurisconsulte et historien,
néà Bloisen 1772 , m. en 1863, était fils d'un avocat. Il
débata au barreau de Blois, oA il prit la place de son
père, emprisonné sous la Terreur; devint maire de sa
ville aatale en 1 805. député au Corps législatif en 1 8^7,
et fit* partie des différentes assemblées politiques qui
» saceédèrent jusqu'en 1890. Il avait gagné au con-
coon^eB ISlOt la chaire de droit commercial de la
Acuité de Paria; il fiit nommé dès 1816 conseiller à
la Cour de cassation, mais il donna sa démission en
1830 par dérouement pour la dynastie déchue. Il était
depuis irâ membre de TAcaoémie des inscriptioi).8
etbdlolelli'es, et président du conseil de perfection-
nement de }*£cole des cbisrtes. Outre plusieurs ou -
▼n^ de jurisprudence (Traita des ttroitudeê, 1806;
l^aUédu ccntrui êi de$ lettres de phwhge^ 1809; Éi^-
menig ée jurisprudence commerciale, 1811 ; Cours
dr dnit eommereial, 1814), on lui doit de vastes tra-
nni d'érudition : CûUecttim des Uns moriitmef an-
firieurm au xnn* «., 1818-184^; Ori§i%e du droit
wutHtnier en France, 1839 ; la lot salique^ avec notes
«t explications, 1843 ; Ôii af coutumes de ta mer dans
ftnHqmté et au meym âge, 1847 -, Organisation ju-
diciatre depuis Hugues Càpet jusqu'à Louis XII, ser-
vant de préface au XXI* vol. du necueil des ordon-
nantes des rois de France ; la continuation de la Table
àrmohgique desdiptàmee, deBréquigny, etc. Par-
lovt il sa distingue jpar la netteté de l'expoeition ,
^ ngacité de la critique et la sûreté du jugement.
H- Kandeta lu à l'Académie des inscriptions en 1855
ooe Ifetice hisiofique sur Pardessus,
PARDOiS (le P.), fféomètre» né en 1636 à Pau,
d'an conseiller an parlement, m. en 1673, entra chez
^Jésuites et enseigna avec distinction les ouitbéma-
tiqties au eoUége Louis le Grand. Il avait embrassé
^ tyitéme de OescarteSi ce qui lui suscita des diffi-
caltés avec ses supérieurs. Ses ouvrages sont : Ho-
vo^um t^«fiMifilfCttindtip^,Paris,1662;i>e molu
« neOivra eometarum, 1666; Du mounement local,
1670; Juments de géométrie, 1671 ; De la Connais-
«ace des bêtes, I67t; la Staiique on la ^tsace des
fortes moucmOes, 1673: et un Allas eikste, publié
«n 1674 aous le titre de ffloèi o '
doeltdttcHDiio laHno^lUea,
emleais in ûiinÊias re-
PAR1>0(bl), V. d'Espagne (Nouv. Castille), sur la
r. g. du Mançanarès, dans la forêt d'ei Pardo^ à 14 k.
N. ().de Madrid; 1000 h. Beau chAteau royal, oonstniit
par Charies-Ouint, réédifié par Philippe II et Char-
les m. Un traité y lût signé en 1778 avec le Portugal.
PARfi (Ambroise)', le père de la chirurgie fran-
çaise, né en |617 à Laval ou à Bourg-Hersent prés de
Laval, m. en lè90, étudia l'anatomie à Paris, suivit en
Italie comme ehirurgien le général René ae Monte-
Jean, revint prendre ses degrés à Paris, fut nommé,
en 1552 chirurgien de Henri II, et garda ce poste
sous ses trois successeurs. Paré appuya la chirurgie
sur l'anatomie; c'était le premier opérateur de son
temps; dans les amputations, il substitua la liga-
ture des artéfes à la cautérisation par le fer rouge.
Aussi pieux oue modeste, il disait, en racontant ses
cures : « Je le pansay , Dieu le guariat » Il a laissé
divers ouvrages, tous écrits en français, qui ont été
réunis en 1 vol. in-foL, Paris, 1561 et 1585, et dont
la meilleure édition a été publiée oar le D^ Malgai-
gneen 1840, 8 t. gr. in-8. Le plus estimé est la Jfa-
niêre de traiter les plates faites par a/rquebusesj etc.,
1545. Arabr. Paré était protestant : Brantôme raconte
qu'à la 8t-Barthélemy, Oharles IX le sauva lui-même
en le cachant dans sa chambre. On a récemment
conteeté ce feit, mais sans preuve suffisante; on a
même nié qu'il ait professé le Calrinisme.
PARÈDH3 (OAHaa db), géa. espagnol. 7. oarcia.
PAREJA (1. de), peintre, né à Séville en 1606, m.
en 1670, était d'abord esclave du fameux Véiasquez.
Il suivit son maître en Italie et en rerint avec lui.
En le voyant travailler, il conçut un goût trè»-vif
pour son art, s'exerça secrètement au dessin et à
la peinture et fit d'étonnants proj^rès. Il fut affranchi
à la demande de Philippe IV, tpii l%vail surpris pei-
gnant. 11 n'en resta pas moins toujours attachée Vé-
iasquez, dont 11 devint le meilleur élève. Son chef-
d'œuvre est la Vocation de 9. Matthieu (à Aranjoez).
PARENNlN(le P. Dominique), Jésuite, né on 1665
àBussey près de Pontarliev, m. à Pékin ea 1741, alU
comme missionnaire en Chine en 1688 et y resta jus-
qu'à sa mort. Il jouissait d'un grand crédit au près de
Pempereur Kang-hl^ Il a laissé des cartes de l'empire
chinois<dana la Chine de Duhalde), et une intéressante
Correspondanee avec Mairan, publiée en 1759.
PARENTIS-EN-BORN, cb.-l. de G. (Landes), à74 k.
N. E. de Mont-de-Marsan; 2049 hab.
PAREHIO, Parenltum, v. et port des fitats autri-
chiens (Ulyrie), sur l'Adriatique, à 65 k.S. de Trieste ;
3000 h. Ëvèché, cathédr. qui oflre de belles mosaïques.
PARESSBV8B (mer), ifor^ Pigrum, nom donné
par les anciens à la mer Baltique paroe qu'elle gèle
souvent sur ses bords et que ses eaux sent eoihme
engourdies par le fh>id.
PARfiFAGfiEIB, contrée de l'empire* des Rerses,
entre la Perside et la Médie, n'était guère ou'un im-
mense désert lié à ceux de la Médie et de la Carma-
nie : Aspadane à i'E., Bcbatane dea Mages au N. E. en
diaient tes rillea principales. Cest auj. la partie S. de
Vlrak-Àdjérni, dans le royaume de Perse.
PASEVS (Pbtl. WiBNGLBR, dit), philologue, fils de
Darid Pareus, professeur de théologie protestante à
Heldelberg, était néon 1576 à Hemsbach (près de
Worms), et mourut vers 1648. Il étudia sous Théo-
dore de Bèxe, enseigna les humanités à Neuhausen,
puis fut recteur des écoles de Neusiadt et de Hanau.
On lui doit, outra une édition de Piaula, avec oom-
menUires (1610), d'excellents travaux sur cet au-
teur : Lexicon PÏautinum 1614; ÂnaleetaPtauêina,
1617; ElectaPlauîina, 1620.-* Son fils, DanielP., né
vers 1605 à Neuhausen, professait les humanitéa à
Kaiserslautem et fût tué a la prise de cette ville par
les Impériaux, en 1685. Il a édité Musée. Quintitiettf
Hérodten, lairècê, HéUodore, a donné un Lexicon
£aiarafiaiiiMMLl631, ainsi que plusieurs ouvrages d'his-
toire, et a publié, sous le otre de MeïHfltium oMieum,
un recueil de sentences tirées dea auteais «raos.
PAMPAICTiPrançoiaet Claude, dit lee Fwéms), ada
PARI
— 1428 —
PÂRl
à Paris, Ittl** en 1698, le 2* en 1701, ont ilouué en-
semble ïHittoirê générale du Tlté(Ure Français, Pa-
ns, 1734-39, 15 ▼. in-n. ooTrage précieux, malgié
quelques inexactitudes; il renfenne une Table chro-
nologique des principaux ouvrages dramatiques qui
ont été repréeentés en France depuii 1380 jusqt^en
1721. table reproduite et continuée jusqu'en 1842 par
M. Hippolyte Lucas à la suite de son Èittoire phxlo-
sophiqiê et littéraire du Thédire Français, On doit
de plus à Tatné des deux frères : Hiet. de l'ancien
Thédtre Italie, 1753; HisU de V Opéra (restée ma-
nuscrite); Uist. des Thédtres de Paris^ 1756-67, 7 v.
in-12, et quelques pièces de tbéàtre.
PARFAIT (8.) , martyr , né à Cordoue vers 800, as-
sista les Chrétiens opprimés par les Maboméuns, et
excita ainsi U fureur de ces derniers, qui le mirent
à mort en 850. On l'honore le 18 avril.
PABGA, ▼. forte de la Turouie d'Europe (Albanie) ,
dans le san^jak de DeWino, a 80 l^il. S. 0. de Janina,
yis-à-vis de ille de Corfou ; 4000 hab. Citadelle b&tie
sur un rocher. Les Parganiotes étaient restés libres
depuis 4 siècles : assiégés en 1814 par Ali-Pacha, ils
appelèrent les Anglais à leur secours et demandèrent
a être réunis à la République des lies Ioniennes ; mais
ceux-ci livrèrent la ville à Ali-Pacha. Les habitants
Indignés quittèrent tous leur pays plutôt que de vivre
sous la domination turque, 1819.
PARIA (Golfe de), vaste enfoncement de la merdes
Antilles, entrela côteN. B. du Venezuela et Ille angl.
de la Trinité, a 150 k. sur 60 et reçoit plusieurs bras
de rOrénuque. C'est un abri assure pour les navires.
PARIAS, dits aussi Clianda/as. nom donné parles
Hindous aux individus qui se sont fait chasser de leur
caste pour avoir violé les lois religieuses ou civiles.
Ils forment une classe à part, universellement mé-
prisée, et qui est comme le rebut de toutes les
castes. Les Parias ne peuvent habiter Tintôrieur des
villes, se baigner dans les eaux du Gange, ni exercer
aucune profession un peu relevée ; leur contact est
regardé comme une souillure. Cas. Delavigne a dé-
crit de la manière la plus touchante leur triste con-
dition dans le Pariei.
PARIMÊ (Sierra), chaîne de montagnes du Vene-
zuela, dans la partie S. 0. du ci-devant dép. colom-
bien de rorénoque , donne naissance à rOrénoque
et au Rio-Parima, affluent du Rio-Negro.
PARINI (l'abbé Joe.), poète itaUen, né en 1729 à
Bosizio (Milanais), m. en 1 799, fut d'abord copiste,puis
entra au séminaire. S'étant fixé à Milan, il y acquit
d'abord un nom comme critique (1756). Il s'annonça
comme poète en 1763 par la publication du Matin à
la villCy que suivirent les trois autres parties du iour,
le Midif le Soir et la NuU, dans lesquelles il décrit
avec une ironie délicate la vie des jeunes seigneurs
italiens. Il fut mit par le comte Fi rmian, gouverneur
du pays, à la tète d'une feuille périodique, puis oc-
cupa une chaire de belles-lettres à la Canoobiana de
Milan. Outre ses Quatre parties du jour à la tille, on
a de lui des Odes estimées. On a «ionné à Milan ses
OEuvreecompliteSy 1801-4, 6 voL in-8. Ses poèmes,
où une philosophie sérieuse se trouve associée à la
poésie la plus élevée, sont écrits en vers libres, les
plus difficiles dans la poésie italienne. Les Quatre
partiee du four ont été trad. par l'abbé Desprades,
1776, et mises en vers français par Raymond, 1836.
PARIS , Irttielta etPamtt en latin, capitale de la
France et ch.4. du dép. de la Seine, sur la Seine,
S|ui la coupe en deux parties inhales dont la plus
orte est au N., et qui y forme deux lies, la Cité et Ille
St-Louis (111e Louviers a été récemment jointe à la
r. dr.), par 48* 50* 14" lat N., et 0* long, (le méridien
de l'Observatoire de Paris sert de point de départ
pour la détermination des longitudes ; il est à 20*30'
fortifiée, qui n'a pas moins de 34 kiL de développe-
nent; elle compte 1 643 917 âmes de popuhition mu-
nicipale, ou 1 696 141 en y compreiunt la gurntson
et la population mobile : on n'en comptait en 1800 que
547 756. Paris est la résidence du souverain, du Sé-
nat et du Corps législatif, des ministères, de toutes
les grandes administrations centrales, de la Cour de
Cassation, de la Gourdes Comptes, du Conseil d'£tat,
etc. Elle est en outre le siège d'un archevêché (son
siéçe épiscopal, qui remonte au m* siècle, n'a eu que
le titre d'évèché jusqu'en 1 622), d'une Cour impér. et
d'un trib. de 1** inst, d'une Académie uni verbi taire et
le ch.-L de la !■* division militaire. Paris est divisé
en 20 arrondissements : 1* le Louvre, 2* la Bourse,
3* le Temple, 4* l'Hétel de Ville, 5* le Panthéon, 6* le
Luxembourg, 7* le Palais-Bourbon, 8* l'Elysée, 9* re-
péra, 10* l'Enclos St- Laurent, 11* Popincourt, 11"
Reuilly, 13* lesGobelins, 14*robservatoire. 15* Vau-
girard, 16* Passy, n*les BatignoUes, 18* les buttes
Montmartre, 19* les buttes Chaumont,20* Ménilmon-
tant ; chaque arrondissement est administré par un
maire et subdivisé en 4 quartiers, ce qui donne en
tout 80 quartiers (avant 1860, il n'y avait que 12 ar-
rondissements et 48 quartiers). On y compte près de
3000 voies publiques de touteespèce (boulevards, ave-
nues, places^ quais, rues, passages, cités, etc). Cette
ville est le pomt de départ de toutes les grandes routes,
des principales lignes de chemins de fer (chemins
de Rouen, du Nord, de Strasbourg ou de r£st, de
Lyon, d'Orléans, de l'Ouest) et de plusieurs lignes
secondaires (St-Germain, Sceaux, Auteuil, Vincen-
nes). Deux lignes de quais plantéis bordent les deux
côtés de la rivière dans toute leur étendue; la ville
est en outre entourée de deux ceintures de boulevards,
qui offrent d'immenses promenades. Les mes, su^
tout dans les anciens quartiers, sont en général étroi-
tes, et les maisons élevées. Les parties les plus popu-
leuses, mais aussi les plus pauvres^ sont les aoc
quartiers de St-Marceau, de St-Antoine, de la Cité;
les quartiers Montmartre, St-Denis, de la Bourse, du
Palais-Royal sont les plus commerçants ; ceux de la
{)lace Vendôme, de la Chaussée-d'Antin, de la Made-
eine, sont en général la résidence des riches et des
banquiers; au faubourg St-Germain réside surtout
l'aristocratie; le quartier St-Jaoquesy dit<^uarfteria-
U'n, est occupé par les écoles et les étudiants.
On remarque : parmi les places, celles de la Con-
corde ou de Louis XV j qui s^àtend entre les Champs-
tlysées et les l'uiienes et où se trouve l'obélisque
de Luxor; du Carrousel, entre les Tuileries et le nou-
veau Louvre, la place Vendôme, ornée d'une colonne
fondue sous l'Empire avec les canons pris à l'ennemi
et surmontée de la statue de Napoléon ; la place du
ChAteletj avec une statue de la Victoire et deux théâ-
tres se faisant face, le Thé&tre lyrique à l'fi., le Cirque
à ro.; la place Royale, avec une statue équestre de
Louis XIII ; la place des Victoires, avec une statue
équestre de Louis XIV ; la place de la Bastille, avec
une colonne érigée en mémoire de la révolution de
1830 ; la place de la barrière du Trône, celles de St-
Sulpice, de l'Odéon, de St-Michel, du Palais-Bour-
bon; — parmi les rues, celles de Rivoli qui se pro-
longe des Champs Elysées à la me SV-Antoine et qui
dans sa plus grande partie est ornée de portiques;
de Castiglione, de la Paix, de la Chaussée d*Antin,
Royale, Troncnet, Vivienne, Richelieu, St-Louis au
Marais, Rambuteau, etc., remarquables pour leur
beauté; les rues St-Denis, St- Martin, St- Honoré, re-
marquables par leur étendue et le mouvement com-
mercial ; — {Armi les passages, ceux de l'Opéra, de
Choiseul, Vivienne, Colbert, ofes Panoramas, Jouffroy,
Véro-Dodat, du Saumon ; — parmi les ponts, ceux
d'Austerhtz, d'Iéna, du Carrousel, Louis XV, de
l'Aima, deSolferino, des Arts, des Invalides, le pont
Royal, le pont du Carrousel, le pont Neuf, le pont
St-Michel. récemment reconstruit, le pont de Bercy;
— parmi les promenades, les jardins des Tuileries,
du Luxembourg, des Plantes, la place Ro^e , est
Boulevards, notamment ceux du Nord (houlevarld
Montmartre, des Italiens, de la Madeleine^ qui sont
PARI
— 1429 —
PARI
las plus fréquentés) , «es nouveaux boulevards Males-
berbes, du prince Eugène, Magenta, de Monceaux,
Sébastopol (s'étendant du N. au S. sur les deux
rires de la Seine^, St- Germain, Richard-Lenoir (sur
remplacement du canal St- Martin); Tavenue des
Champs-filysèes, le bois de Boulogne, converti en
jardin anglais et annexé à Paris; de nombreux «911a-
ns (des Innocents, Louvois, du Temple, de Ste-Clo-
tilde, de la Tour St- Jacques, St-Martin) ; — parmi les
édifices, les Tuileries, résidence du souverain, le
palais du Louvre, achevé et relié à celui des Tuileries
m Napoléon III, le Palais-Royal (dont les galeries
louées au commerce forment un magnifique bazar),
le palais du Luxembourg, auj. palais du Sénat, le Pa-
lais-Bourbon, où siège le Coips législatif, le Pan-
théon ou Ste-Geneviéve, le Val-de-Gr&ce, THOtel des
Invalides, Tficole militaire, la Bourse, la Banque, le
Garde-Meuble, la Monnaie, le Timbre, l'Hôtel de ville
(agrandi et embelli de 1839 k 1841). le Palais de jus-
tice, rbôiel du quai d'Orsay où siègent la cour des
Comptes et le Conseil d'Stat ; l'hôtel de la Légion
d'Honneur, les hôtels des divers ministères, des di-
verses ambassades, et beaucoup de superbes maisons
particulières gui pourraient passer pour des palais ;
les arcs de triomphe de TËtoile et ciu Carrousel, les
portes St-Denis et St-Martin ; puis, en fait de con-
structions industrielles, le Grenier d'Abondance, l'En-
trepôt général des vins, la Halle au Blé, que couvre
one coupole en fer. Les plus belles églises sont
Notre-Dame (la cathédrale), Ste-Geneviève, St-Sul-
pice,St-EosUche, St-Roch, St-fitienne, St-Germain
rAuxerrois, St-Germain des Prés, St-Paul, la Made-
leine, Notre-Dame de Lorette, St-Vincent de Paul,
Ste-Clotilde, St-Bugène, St-André, St-Augustin. la
Ste-Chapelle; l'Oratoire et la Visitation (teinples pro-
testants), l'Eglise russe, la Synagogue. • Les prin-
cipaux théâtres sont : le Grand Opéra (boulevard des
Capucines), l'Opéra Italien (auj. salle Yentadour) , le
Théâtre -Français, TOdéon (2* Théâtre -Français),
fOpéra-Comiquo, le Théâtre Lyrique, la Porte-St-Mar-
ûn, le Gymnase, le Vaudeville, les Variétés, le Pa-
lais-Royal, le Cirque. — Parmi les hôpitaux ou hos-
pices, les uns admettent toute espèce de malades
(IWiel-Dieu, la Charité, la Pitié, l'hôpital Lariboi-
sitre,Baaion, l'hospice Gochin), d'autres sont spé-
ciaux (lliôpiul St-Louis, la Maternité, la Salpètrière,
les QuiDxe-Yingts, l'hospice des EnfanU,le Yal-de-
Orâce, les Ménages, etc.). — Parmi les marchés, il fout
citer les Halles centrales, qui ont remplacé l'anc. mar-
ché des Innocents, puis ceux de St-Germain, de la Ma-
deleine, St-Honoré, St-Martin, des Blancs- Ifanteaux,
Hauben, etc. — Les principaux cimetières sont ceux
du Pére-Lachaise ou de VEàt, de Montmartre ou du
Kord, de Montparnasse ou du Sud, ornés d'un grand
i^bre de monuments. Sous la partie mérid. de Paris
s'étendent de vastes et antiques catacombes où ont
^é déposés, lors de la Révolution, les ossements pro-
venant des anciens cimetières intérieurs (celui des
laoocents, etc.). En outre, d'immenses égouts ont été
construits sous toute la ville et comptent pres<]ue9U-
^t de rues que la ville même. Paris tiro l'énorme
(pamiU d'eau dont il a besoin, non-seulement de la
Seine, mais aussi du canal de l'Ourcq, des puits arté-
siens de GreneUe et de Passy et de l'aqueduc d*Arcueil;
un aqueduc gigantesque, commencé en 1863, doit y
ifiienerles eaux de laDhuys et de la Somme-Soude.
On trouve à Paris des établissements d'instruction
<^ tous genres : facultés de sciences, de lettres, de
i^iologie, de daoît, de médecine, qui forment l'Uni-
versité la plus fréquentée peut-être du monde en-
tier; le haut enseignement y a de plus le Collège de
f>ance, le Muséum d'histoire naturelle et une foule
d'écoles spéciales : école polytechnique, école nor-
male supérieure , écoles de pnarmitcie, des ponts et
chaussées, des mines, de commerce, des beaux-arts,
de musique et de déclamation dite Conseroatotre,
*i^^ langues orientales et d'archéologie, des chartes,
des arts et manufactures et un Athénée; des cours 1
applicables à industrie et ouverts à tous se font au
Conservatoire des arts et métiers. On y compte S ly-
cées : Louis le Grand, Napoléon (Henn lY), St-Louis,
Bonaparte (Bourbon), Charlemagne, deux collèges
municipaux (Rollin et Ghaptal), 1 collège particu-
lier (Stanislas) , et nombre d^institu tiens privées. Il faut
y joindre plusieurs séminaires, dont le principal est
le grand séminaire de St-Sulpice, une école desnautes
études ecclésiastiques ; un très-grand nombre d'écoles
primaires, les unes laïques, les autres tenues par des
Frères, une école primaire supérieure, fondée par la
ville (l'école Turgot) , les écoles des jeunes aveugles,
des sourds-muets, etc. Parmi les bibliothèques et
autres établissements scientifiques, <Sn remarque :
la Bibliothèque impériale (la plus riche du monde),
celles de Ste-Geneviève. de l'Arsenal ,Mazarine, de l'In-
stitut, de la Ville, de l'Université (ou delà Sorbonne) ,
du Muséum d'histoire naturelle ; les collections du Mu-
séum (ménagerie, jardin botanique, collections de
zoologie, de minéralogie, de géologie), l'Observatoire;
les Musées de peinture, sculpture, naval, des antiqui-
tés (tous au Louvre) : le Musée du Luxembourg, l'Ar-
senal, le Musée d'artillerie, le Dépôt de la guerre, le
Dépôt général des cartes et plans de la marine, les
plans en relief des places de guerre, le Cabinet de
minéralogie (à la Monnaie), le Conservatoire des arts
et métiers, le Cabinet d'anatomie (à TËcole de méde-
cine), la Galerie d'architecture (à l'Institut), le mu-
sée de Cluny, etc. Paris possède un grand nombre
de sociétés savantes : d'abord l'Institut, composé de
cinq classes (Académie française, Ac. des sciences,
Ac. des inscriptions et belles-lettres, Ac. des beaux-
arts, Ac. des Sciences morales); puis l'Académie de
médecine, les Soc. d'encouragement, philomathique,
linnéenne, géologique, asiatique, de statistique uni-
verselle, de géographie, d'histoire de France, de
médecine, de pharmacie, d'agriculture, deS progrès
agricoles, d'acclimatation, de l'industrie française,
des amis des sciences, etc. On y publie plus de 300
journaux ou recueils périodiques. — L'industrie de
Paris est immense et variée. Elle embrasse les tissus
de toute espèce (fil, coton, soie, laines) , la joaillerie,
bijouterie, vraie et fausse, orfèvrerie, coutellerie de
luxe; les ornements en tout genre, les bronzes, por-
celaines, papiers peints, verrerie, ébénisterie, ta-
bletterie, passementerie, ganterie, bonneterie, quin-
caillerie, carosserie, sellerie, peausserie, tapisserie
(manufactures des Gobelins et de la Savonnerie);
articles de mode et de goût, fleurs articielles, éven-
tails, ombrelles et parapluies, bimbeloterie, commu-
nément désignés sous le nom d*articlet de Paris;
produits chimiques ; instruments de physique, ma-
thématiques, astronomie; horlogerie, imprimerie et
librairie, gravures, lithographies: pianos et autres
instruments de musique, etc. Les revenus de la ville
dépassent 100 millions, et excèdent le budget d'un
grand nombre d'Stats importants.
' HiMUnre. Paris portait originairement le nom de
Lutèce. lufeTû», nom que Pon dérive du celtique
lottlotth/st, habitation au milieu des eaux. Ce n'é-
tait au temps de César qu'un bourg qui se bor-
nait à la Cité et qui était joint aux deux rives par
deux ponts; elle était la capitale des Parisii. At-
taqués l'an 52 av. J.-C. par Labiénus, lieutenant
de César , ses habitants se défendirent avec cou-
rage; néanmoins, la place fut prise et rangée parmi
les villes tributaires {VeeiigàiesS, Dans le premier
siècle de l'Empire la ville reçut le titre de Cité et s'é-
tendit un peu sur la rive gauche de la Seine : A la
fin du m* s.. Constance Chlore fit bâtir sur cette rive
le palais dont les ruines portent auj. le nom de Ther-
mes. C'est là que résidait Julien, pendant qu'il com-
mandait dans les Gaules (335-360) ; c'est là qu'il fut
proclamé empereur. Le Christianisme fut apporté â
Lutèce vers 250 par S. Denys qui en fut le l* évo-
que et qui , suivant la tradition, y mourut martyr,
avec S. Rustique et S. fileuth^re. Ouand Attila rava-
gea la Gaule et menaça Paris (451)« Ste Geneviève
PARI
— 1430 —
PARI
réussit par ses prières à détourner le conquérant bar-
bare : en mémoire de ce service la teinté devint la
patronne dé Paris. Ôlovis, après là bàtàlllô dô Sols-
sonSf entra dans Paris sans coup férir (4367; 20 sns
après II renvironna de murs d en fit sa capitale. A
sa mort (SU) , P^iris donna son notH à Ton deâ (Qua-
tre royaume^ francs gtii se (brmèrent de tôn héritage ;
ce royaume échut à Childebei't I, rattié de ses flls. Les
quatre royaumes, qui avaient été réunie ëù 55S par
Clotairel, à'étant de nouveau divisés à sa mort, çn
561 , Paris âethbla assez important porur que Aûîiè le
partage on stipulât qu'il appartiendrait en 6omiiiun
aui quattô frères. l)es 567 pourtant, ^tôt aué le roi
de Paris Caribert I eut cessé dé vivre, Chilpéric s'em-
para de la ville par surprise. Sous les derniers Méro-
vingiens, Paris devint la capitale de la Neustrie; soUS
Charlêmaffne, elle ne fut plus que le ch.-l. d'un comté;
sous Charles le Chauve , le comté de Paris devint par-
tie intégrante et principale du duché de France ; les
ancêtres de Hugues Capet, depuis Eudes, fils aîné de
Robert le Fort, furent à la fois ducs de France et
comtes de Paris. Au iz* s. , Paris fut souvent menacé
ou ravagé par les Normands (841, 845, 855. 861); en
885, il subit un siège de 13 mois; maisTévègue Gos-
lin et le comte Eudes le défendirent vaillamment; en
ce même temps, d'horribles famines (surtout en 850,
855, 868, 873, 896, 899, 940) décimèrent la po-
SulatioD. La prépondérance et la prospérité de Paria
atent surtout de Tavénement ae Hugues Capet,
dernier comte de Paris : il habitait le Palais de la
Cité (auj. Palais de Justice). Sous Philippe I fut in-
stituée la prévôté de Paris; sous Louis VI, les écoles
de Paris commeticèrent à devenir célèbres , grflCe
sutottt à renseignement de Pierï'e Lombard et d*A-
bélard; âous Louis Vil la tillë ^accrut considérable-
ment et Notre-Dame fut commencée. Philippe- Au-
Îfuste fit^aver les iuès prihcipales, bâttt la Halle,
e vieux Louvre, et éleva, pour défendre la ville, une
enceinte fortifiée (1190). Dès 1200 fut fondée l'Uni-
versité dé Paria, la première qu'il y ait eu en Eu-
rope; elle compta jusqu'à 20000 élèves. Louiâ IX en*
richit Paris de nombreux monuments, notamment
de la Ste-Chapellô «t dès Quinze- Vingts. Souâ Phi-
lippéleBél, lé parlement fut établi à Paris, en 1302 ; la
inèmë année y i'\i réunir les premiers Etats gèùérauz.
En 1)06 éclata dans Paris, contre ce même prince,
itne insUrretticth caus^èe par l'excès des imp6ts et
l'altération de là monnaie : le roi fut assiégé dans
le palaiâ du Tefnpie, où il s'était réfugié. Apfès la dé-
faite de Poitiers et pendant la captivité du roi Jean
(1358), Marcel, prévOt des marchands, se rendit maî-
tre dans Paris : il allait livret la ville à Charles le
Mauvais, quand il fut assassiné par Maillard. £n 1382
éclata la sédition des MaillotinSy qui fût punie Cruel-
lement par Charles VI. Quand commença la guerre
civile des Armagnacs et des Bourguigno&s, Paris fut
déchiré pafcesdeuxfadtions (1411-18), jusqu'à ce qu'il
tomba aux mains du roi d'Angleterre (1420), que le
traité de Troyes venait de déclarer béritiet présomp-
tif du trône de France : c'est à cette époque que se
place le mouvement de» Cabochietu et la tniiisoti de
Perrinet-Leclerc, qui introduisit les Anglaid dans
Pari». La ville ne fut reCon^se sur les Anglaia
qu'en 1436. Paris jouit ensuite de 100 ans de tran-
quillité. Dansée laps de lemps, François I fait abat-
tre le yiéul îjouvre et le reconstruit sur Un hoU-
veatt plan; Jacmies d'Amboise élève fhôtel de Glu-
ny; le Collège ae Ffance , l'imprimerie royale sont
fondés. Après la défaite de Pavie, radminbtration
de Paris éleva autour de la ville toute une enceinte
d'ouvtag^ avancés , et , lorsqu'èn 1544 l'armée de
Charles-CKiint marcha sut Paris , le duc du Guise fit
entourer de remparts tes faubourgs du N. £. et du S.
Les sir||pHces des Galvinisles oittonnés en 1584 p^
François I, puis la St-Bartbélemy 6n 1572 , et peu
après les troubles de fa Ligue rouvrirent pour Paris
la carrière des désastres : c est à Paris qu'eut lieu la
journée des Barricadii ^qui for^a Henn III à fuir de
la capitale (1588) , et oue se tinrent les Etats de la Li -
gue (1593). Deux rois Paris fut assiégé pat Henri IV
n589 et 1593) -, la ville résista longtemps et supporta
nérdiqaement toutes les horreurs de la famine; en-
fin, réduite AUX abois, elle ouvrit ses portes au roi,
qui venait dé ae contertif. Henri IV tontinua le Lou-
tre et les Tuileries, commencées par Catherine de Mé-
dicis, acheva l'hôtel de ville , Commencé en 1 553, et le
pont Neuf, dont Henri III avait posé la première {>ierrc
en 1578; fit construire les hôpitaux ae la Charité et
de St-Louls, ainsi que la rue et la place Dauphine,
la place Royale, et les quais de l'Arsenal, de THor-
loge, et dés Orfèvres. Sous Louis XIII. en 1622, Pa-
ris, qui avait été jusque là tm simple évêché sufira-
gant de la métropole de Sens, fut érigé en arche-
vêché. Richelieu fit bâtir le Palais^Capâmal (depuis
Palais-Royal), et Marie de Médicis le LuxembourR\
la Sorbottne fut reb&tiépar les Soins de Richelieu-, le
Î)ontau Change, le pont Marié, et celui de la Tournelle
urent construits sur la Seine; on édifia les églises
de St-Roch et de St-Lou!s en l'Ile, les hôpitaux de la
Pitié et des Incurables. Sous le même règne., Paris
s'était tellement agrandi, surtout sur la rive droite,
qu'il devint nécessaire de lui donner une nouvelle
enceinte : nos boulevards actuds du Nord (Bonne-
Nouvelle, Poissonnière, Montmartre, des Italiens,
etc.), faisaient partie de cette enceinte. Pendant la
minorité de Louis XIV, Paris fut le principal théâtre
des troubles de la Fronde : la capitale eut une nou-
velle journée des Barricadés et vit livrer bataille
dans ses faubourgs. Louis XIV transféra à Versailles le
siéçe de la cour et du gouvernement, qui ne fut ré-
tabli à Paris qu'en 1789. Cependant Paris ne cessa
pas .pendant cette période, de s'agrandir et de s'em-
bellir. SoùS Louis XlV. le Nôtre traça le jardin des
Tuileries; lés Champs-Elysées furent ouverts et plan-
tés; on bAtit le pont Royal, on outiit lôS placesdu Car-
rousel. Vendôme, des Victoires; des arcs de triom-
phe s'èletèrent aut Portes St-Denis «t St- Martin; oq
vit construire TRétel des Invalides, le Palais des
Quatre-Nations (auj. de l'Institut), la colonnade du
Louvte, les Oobelins. Sons Louis XV, s'élevèrent Vîr
cole militaire, TÉcole de droit, le Garde-Meuble (auj.
Ministère de la Marine) , les églises Ste-GeneTiève,
St-Sulpice, St*Philippe du Roule; le Palais-Boiirboa,
l'École de m'édecine, l'Hôtel des Monnaies, la place
Louis XY (aaj. de la Concofde); Tenceinte de Fans
fut enboffe reculée et Comprit le faubourg du Roule,
le qtiaftier de la Chausséâ-d'Antin, les faubourgs St-
Germain et St-Honoré; en même tetnps les anciens
honlevards, qui étaient de véritables remparts, fu-
rent abaissés et plantés pcUr servir de promenade.
On doit à Louis XVI le Consèrtatoifë dé Miistque,
les Sceies des ponts et chaussées et des mines, le
pont Louis ÎVl (auj. de IS Concorde), TOdéon, le
Théâtre-Français , POpéta (auj. théâtre de la Portc-
St-Martîn), les Italiens (attj. Opéra^Comique) , l'hô-
pital Beaujon. En 1786, les fermiers généraux bâtirent
autour de Parrs le mur d'octroi , qui exista presqoe
sans changement jusqu'en 1860. Dans la Révolution»
Paris fut de nouveau le théfttre des discordes ciTîies ot
des plus grates événements : la prisé de la Bastille (14
juillet 1789), les journées des 5 et 6 octobre, la fé-
dération du champ de Mars (14 juiUèt 1790), les ftr-
nestes journées du 2D juin, du 10 août, du 21 jan-
vier, du 31 mai, du 13 vendémiaire an IV, du 18
fructidor an V, etc., se passèrent dans son sezK-
Pendant ces temps orageux , la ville fut presqi'^
constamment sous la domination de la Commune ^^
des clubs des Jacobins et des Cordeliers. Sous 1®
Consulaf et l'Empire, un eahne profond règne dai^^
Paris jusqu'en 1812, époque de la conspiration <^^
MaUet. Napoléon avait conçtt de vastes projets po*^'
rembèHissettient de Paria» mais il ne put en réal^<^^
qu'une partie : U commença l'Arc de triomphe i^
l'Étoile, érigea c^ui du CiKtoosel, afaasi oue la o^^
lonne ae la place Vendéme, entreprit racnèTem«s#^
du Loutre, et la construction du puais de la Bourê^^*
PARI
— 1431 —
PARI
Dt construire les ponts d'AusterliU et dlénti ouvrit
on gr&nd nombre de rues nouvelles, parmi lesquêl-
ici lame de Rivoli, lame Napoléon (auj. de la Paix),
les rues Caatiglione,du Mont-Thabor, des Pyramides,
Tronciiet; fitoAtir huit marchés, TEntrepAt des vins^
ies Grenieri de réserYe4 les abattoirs, les cimetières
de l'Est et du Nord; débarrassa les ponts et les rives
de la Seine des files de maisons qui masquaient la
Tue de la rivière et les remplaça par des quais ma-
gnifiques, fit creuser lé canal de TOurcq et com-
mença les canaux St-Martin et St-Denis. £n 1814, la
capitale est occupée par les alliés, après une glorieuse
tentative de défense et la perte de la bataille dite de
Paris (30 mars). L'emp. Napoléon y reptre bientôt
(20 mars 1815) « mais. Ctnt jours après, la défaite de
Waterloo y ramène Tennemi, suivi de ix)uis XVIII
(3 juillet 1815). Enfin, c'est à Paris qu'éclaU la révo-
lutioii de juillet 1830, qui porta au trône Louis-Phi-
lippe, duc d*Oriéans, et celle de février 1848, qui l'en
précipita subitement; en juin 1848, la capitale fut le
théâtre delà ffuerre civile et ses rues furent ensanglan-
tées par une bataille des plus meurtrières (F. Journées
de jmn). Enfin c'est a P%ri8 que fut proclamé le nou-
vel Empire, en 1852. La Restauration n'avait guères
fait eoDstniire que quelques églises nouvelles> Notre-
Dame de Lorette, St- Vincent de Paul, St-Denis du
Sacremeut, etc. : Louis-Philippe donna un nouvel es-
sor aux embellissements de Paris : il s'occupa surtout
d'achever et de réparer les anciens édifices : la Ma-
deleine, l'Arc de triomphe de l'Étoile, l'Hôtel de ville,
le Palais de justice* Notre-Dame, la Ste-ChapeUe. Pa-
ris lui doit en outre le Palais du Conseu d'fitat,
le Musée des Thermes et de l'Hôtel Gluny, les ponts
Iiouis-Philippe et du Carrousel; la reconstruction et la
])laatation des quais St-Paul, de la Grève,. Lepe^e-
tier, de Gèvres, de la Mégisserie » et de l'École; les
galènes de minéralogie ôt les serres du Jardin des
Plaotesj la colonne de Juillet, le tombeau de Na-
poléon, destiné à recevoir les restes de l'Empereur
Mlennellement rapportés de Ste-Hélène en 1840 ; l'E-
glise Ste-dotilde, la restauration de Notre-Dame; la
bibliothèque &1 a- Geneviève, le puits de Grenelle et
on grand nombre de fontaines, le percement de plu-
sieurs rues nouvelles, entre autres celles d'Alger,
delUmhuteau, de la Bourse, du Havre, enfin les for-
ti&caUoos de Paris , immense travail, exécuté de 1841
à 18M>. Sens Napoléon III ont été exécutés. de vas-
tes travaux d'ensemble qui ont eu pour but à la fois
d assainir, d'embellir et d'agrandir la capitale et qui
i'oor entièrement métamorphosée : d'immenses bou-
Jerards ont été ouverts dans togs les sens (en voir
plus haut la nomenclature) I la belle rue de Rivoli a
été prolongée et triplée, et grand nombre de rues
nouvelles ouvertes, le Louvre a été achevé et com-
plété, les Halles centrales ont été construites , les
places da Louvre, du Palais-Royal, de l'Hôtel-de-
Villê agrandies et rebâties sur un plan régulier, le
canal St-Martin a été couvert et converti en un ma-
gnifique boulevard (boul. Richard-Lenoir) ; enfin les
limites de Paris ont été une dernière fois reculées et
portées jusqu'à l'enceinte fortifiée (1^60)* Paris eo-
âlobi alors les communes de Passy, Auteuil,fiatignol-
Ks. Montmartre, La Chapelle ) La Villette, Belleville,
Cbaroone, Bercy, Vaugirard, Grenelle, en totalité,
^^ a grande partie celles de Neuilly, Clichy, St-Ouen,
Auberviilier^ , Pantin. Prés-St-Gervais » St- Mandé,
Bagnolet, Ivry, Gentilly, Montrouge, Vanves et Issy.
Par reflet de cette exjleosion, Paris est, avec Londres,
la pios grande ville de l'Europe, et, grâce aux amé-
liorations de toute espèce qui viennent d'y être exécu-
^esy elle en est incontestanlement la plus belle. .
A Parif ont e^ lieu plusieurs conciles (360» 615,
820.8t9,lÛ6O,ia^,U(>4,1310a39&.1398,1408.etc^.
lesBtfits généraux y furent aasemblés en .1302, 1303,
1317 1365,1356,13^,1369,1413,1420,1068,1604,
1789. — Nombre de traités ont été signés dans cette
Tille, notamipent en 1229, sous S. Louis : fin de la
guerre des Albigeois, cession de la plus «rande par-
en 1635: ligue défensive et offensive, de la. France
avec la liollAnde contre l'Ësoagne; en ]763, entre
la France, l'Espagne et rAnglolerre, pour mettre fin
à la guerre de Sevt ans: la fS-ance ceue a l'Angle-
terre le Canada, l'Acadie , le Cap-Breton ; l'Angle-
terre restitue à la France la Guadeloupe, la Alarti-
nique, Marie- Galan te , etc. ; l'Espagne obtient ja
Louisiane et la restitution de Cuba et c^de la l<'!aride
aux An{?lais; en 1783» entre la France, l'Angîe-
terro, l'Espagne et les Etats- tJnis d'Amérique : l'An-
gleterre recp»nnatt l'indépendance des États-Unis; la
France et l'Espagne recouvrent les possessions qui
leur avaient été enlevées pendantlaguerre; en 1801 :
signature du Concordat avec le pape*, en 1814, le
30 mai : ce traité faisait rentrer la France dans ses
limites de 1792 et lui rendait ses colonies, moins l'Ile
le France, Ste-LuoieetTabagp; en 1815vle30novem-
>re :1a France se vit enlever Philippeville, Marien-
)ourg, le duché, de Bouillon, Sarrèlouis, Saarbrûck,
es deux rives dé la Sarre, le pays situé ,âu N. de la
Lauter et une partie du ^ays de Gex, dut consentir
à la destruction des fortifications d'Huningue, payer
aux Alliés une indemnité de 700 millions, et sunir
l'occupation d'une armée ennemie pendant 3 ans;
en 1856, le 30 mars : ce traité,. qui mit en h, la guerre
d'Orient, admit l'Empire Ottoman dans le concert
européen, mit son intégrité. sous lâ garantie collec-
tive des puissances, interdit à la Russie toute immix-
tion dans les affaires intérieures de la Turquie, lui
enleva une partie de la Bessarabie, ouvrit la Mer
Noire au commerce de toutes les nations, affranchit
la navigation du Danube et assura aux provinces
moldo-valaques une administration indépendante.
parmi le grand nombre des hommes illustres nés
à Paris* on peut citer : dans les lettres, Molière,
Régnard, Boileau, Qujnault, J. B. Rousseau, Ar-
nauld, Ifalebrancne, Rollin, Voltaire. Lebrun, La
Harpe, Marivaux t Favart, Beaumarchais, Scribe,
Béranger; dans les sciences. d'Àlembert, Bailly,
Lavoisier,Fourcroy, Parcet) dansjes arts, Perrault,
Mansard, i. Goujon, Pigalle^ David , Gros, De la Ro-
che, les Vernet, Halévy, Lekain, Jalma, Ve^tris;
dans l'armée, Condé^ Catinat, Eugène de Savoie.
On peut consulter sur la descriptiQU et l'histoire
de l'ancien Paris les écrite de Sauvai, Piganio^ ds
Laforce, Félibien, Lebeuf, Jaillot, Béguillet, St-
Victor, Dulaure, Legrand, Meindre, Lavallée. On
doit aux frères Lazare un Dictionnaire des rues de
Paris y et â M. Ad. Jeanne Paris illustré (1863),
description exacte et complète du Paris actuel.
PAlilS (Comtes de). Ce titre fut créé au viii*sièele
par Charlemagne. Robert le Fort, en épousant Adé-
laïde, veuve de Conrad, comte.de Paris, fit passer ce ^
titre dans sa famille avec le duché de France (861). Il
le transmit à son fils Eudes, qui fut couronné roi de
France en 887. Ce titre fut porté par divers mem-
bres de cette famille jusqu'à ravénement de Hugues
Capet, arrière-petit-fils de Robert le Fort, qui réunit
à la couronne le comté de Paris en ipôme temps que le
duché de France (967). r- Le titre decomte de Paris ^
éteint depuis huit sièclee, a été rétid)li par le roi
Louis-Phiiippe en faveur de son petit-fils» Louis-Phi-
lippe-Albert (fils de son fils aîné), né en 1838.
PARIS, dit aussi Alexandre, fils de Priamet d'Hé-
cube, célèbre par sa beauté et sa lâcheté. Sur l'or-
dre de Priam, il fut exposé en naissant, parce que
^ mèreavait rêvé qu'elle portait enson sein un flam-
beau qui mettrait en cendres l'Europe et i'Asiet mais
il fut sauvé parlessoinsd'Hécube'Ct confié à des ber-
gers du mont Ida, parmi le^uels il passa sa jeunesse.
Choisi pour juge entre Minerve, Juhon et Vénus
dans le célèbre différend qui s'était élevé entre ces
déesses au sujet de leur beauté, U adjugea la pomme
d'or à cette dernière.. Étant daqs la suite rentré dans
le palais paternel, il fut envoyé en Grèoe pour rede-
PARI
1432 —
PARK
mander Hésionef qu'avait enlevée Hercule, mais, au
Jieu d'accomplir cette mission, il ravit lui-même la
belle Hélène, femme de Ménélas, roi de Sparte; qui
l'avait accueilli à sa cour, et par cet enlèvement il al-
luma la guerre de Troie. Pendant la guerre, il offrit
de se battre en combat singulier avec Ménélas, mais
il prit boDteusement la fuite devant ce héros. Il tua
Achille par trahison , et fut lui même bl^»é à mort
par Pyrrhus ou par Philoctôte. Il fut recueilli ot se-
couru à ses derniers moments par la bergère Œnone ,
qu'il avait aimée et épousée dans sa jeunesse, mais
qu'il avait depuis tranie et délaissée.
PARIS (Mathieu), chroniqueur anglais, de l'ordre
des Bénédictins, né vers 1197 , mort vers 1259, prit
l'habit religieux au monastère de St-Alban (Lincoln)
et en devint l'historiographe. Il fut chargé de réfor-
mer plusieurs monastères de Norvège, et jouit de la
faveur du roi d'Angleterre Henri III, qui lui confia
plusieurs missions délicates en France. On a de lui :
Hiitoria major Anglûe, qui va de 1066 à 1259, et
qui a été publiée par Mathieu Parker, archevêque de
Gantorbéry, Londres. 1571, etparWats, 1640: c'est
une des sources les plus importantes pour cette partie
de l'histoire. Elle a été trad. par Huiilard-BréhoUes ,
Paris, 1840-41, 9 vol. in-8, avec une introduction par
M. de Luynes. Mathieu PAris avait rédigé lui-même
un abrégé de sa chronique sous le titre d'Historia
minor ; cet ouvrage est resté inédit. Il a écrit en outre
la Vie des deux Offa , celle de S. Edmond, et la biogra-
phie des 23 abbés de St-AIban.
pAbis (François de), célèbre diacre janséniste, né
à Chfttillon f Seine), en 1690, m. en 1727, éUitfiU
d'un conseiller au parlement. H embrassa avec ar-
deur le jansénisme, en appela de la bulle Unigeni-
ttu, et refusa une cure pour ne pas signer le formu-
laire. Fixé dans le faubourg St-Marceau, il se con-
sacra à rinstruction du peuple et aux œuvres de cha-
rité; ayant ainsi consumé sa fortune, il se mit à fa-
briquer des bas pour vivre. Il abrégea ses jours par
desautérités excessives et mourut en odeur de sam-
teté, du moins aux yeux de ses partisans. 11 fut en-
terré au cimetière St-Médard. On prétendit qu'il s'o-
pérait des miracles sur sa tombe. L*enthousiasme,
l'imagination s'en mêlèrent et donnèrent naissance à
descures extraordinaires, ainsi qu'aux scènes extrava-
gantes et scandaleuses des ConvuUionnaires ; enfin le
gouvernement fit fermer le cimetière (1732). L'épi-
gramme suivante fut alors affichée par un plaisant :
De par le roi défense k Dien
De lalro mincie en ce lien.
La Vie du diacre Pàrit a été écrite par le P. Boyer,
1731. Carré de Montgeron a recueilli les récits des
prodiges qui s'étaient opérés sur son tombeau.
PARIS, garde du corps du comte d'Artois, puis
garde constitutionnel de Louis XVI, tua le conven-
tionnel Lepelletier St-Fargeau, représentant qui avait
voté la mort du roi, et se brûla la cervelle au mo-
ment où il allait être arrêté (1793).
pIris-duvbrnby (Joseph), célèbre financier, né en
1684 à Moirans en Dauphiné. où son père était au-
bergiste, m. en 1770. Par d'habiles combinaisons,
il acquit, ainsi que ses trois frères, Ant. Pftris, PAris
la Montagne, J. PAris-Montmartel, une des fortunes
les plus considérables du temps. Il fût chargé de diri-
ger de concert avec ses frères le fameux visa par le-
quel la dette de l'État, à la mort de Louis XIY, fut
réduite de 2063000000 à 1653000000 et accom-
plit plusieurs autres opérations financières. Confi-
dent du duc de Bourbon, et surtout de la marquise
de Prie, qui partageait avec lui les produits ae la
feuilU des bénéfices, il eut pendant quelque temps
le plus grand pouvoir (1723-26). Il fit rendre l'ordon-
nance sur Tabolition de la mendicité (1724) et pro-
posa à Louis XV le mariage avec Marie Leczinska;
mais, d'un autre c6té, il conseilla au duc de Bour-
bon l'impôt du 50* et le rétablissement du droit de
loyaux avénemeat, mesures qui le rendirent odieux.
Mis à la Bastille par le cardinal Fleury en 1726, il 8or«
tit bientôt de pnson, et continua à être consulté par
la cour : il avait surtout la confiance de la marquise
de Pompadour. C'est lui qui conseilla, en 1751, l'é-
tablissement de racole militaire de Paris ; il en fût le
1*' intendant, avecle titre de conseillerd'État, et mou-
rut dans ce poste.— Son frère, P.-Montmartel, garde
du trésor en 1730, puis banquier de la cour, fut fait
comte de Sainpigny et marquis de Brunoy.
PARISET (Etienne), médecin littérateur, né en
1770 à Grand, près de Neufchftteau (Vosges), mort
en 1847 , était fils d'un pauvre cloutier. Il ne com-
mença que tard à faire aes études , et il réussit tel-
lement qu'il fut envoyé aux frais de la ville de Nan-
tes à l'École de santé de Paris. Forcé d'interrompre
ses études médicales faute de ressources, il se fit
précepteur, et ne put prendre le grade de docteur en
médecine qu'à 36 ans. 11 professa à l'Athénée de
Paris des cours d'anatomie et de physiologie qui lui
firent une réputation auprès des gens du monde et
devint en peu de temps membre du conseil de salu-
brité, du conseil général des prisons , médecin de
Bioêtre, médecin en chef de la Salpêtrière, mem-
ckirgé d'aller étudier sur les lieux l'épi-
démie de Cadix (1819), puis la fièvre iaune de Bar-
celone (1821), il se signala par son dévouement et
faillit devenir victime du fléau. U n'en partit pas
moins en 1828 pour l'Egypte, afin d'observer la peste
dans son principal foyer. A son retour, il se prononça
pour la contagion, ce qui l'engagea dans de vives
et pénibles disputes avec les adversaires de cette opi-
nion. On a de lui une HisL médicale de la fièvre
jaune, 1823 ; un Mémoire sur les causes de la peste,
1837; des traductions de quelques écrits d'Hippo-
craUf un grand nombre d'articles dans les journaux
et les recueils scientifiques; mais son principal titre,
ce sont les Éloges des membres de l'Académie de mé-
decine, qu'il prononça en qualité de secrétaire per-
pétuel. Son style , trop académique peutpétre , est
constamment clair, élégant et quelquefois énergique.
Ces Éloges ont été publiés par J. B. Baillière. 184&
et 1850. L'Éloge de Pariset lui-même a été pro-
noncé par le docteur E. F. Dubois (d'Amiens) à l'A-
cadémie de médecine.
PARISII , petit peuple de la Gaule, dans la Lyon-
naise 4', sur les deux rives delà Sequana {Seine), avait
pour ch.-I. Parmt ou Lutetia, auj. Paris.
PARISIS, anc. petit pays de France, dans la par-
tie centrale de l'Ile-de-France, au N. de Paris. La
petite ville de Louvres en était le ch.-L II est auj.
compris dans les dép. de Seine-et-Oise et de la Seine.
PARISOT, dit le Père Norbert. V, norbbrt.
PARISOT DB LA VALETTE. V, LA VALETTE.
PARISOT (Valentin) , littérateur, né en 1800 à Ven-
dôme, m. en 1801, entra fort jeune à l'École normale,
fut reçu avec distinction agrégé d'histoire et docteur
ès-lettres, enseigna l'histoire dans les collèges de
Bourges et de Versailles, puis la littérature étrangère
dans les Facultés de Rennes, de Grenoble et de Douai.
Pourvu de la plus heureuse mémoire et plein d'éru-
dition, il a écrit dans les genres les plus divers.
U a donné plusieurs éditions et traductions d'au-
teurs grecs et latins, a eu une grande part à li
traduction de Pline ^ d'Ajasson de Grandsagne, a
fourni nombre d'excellents articles à la Biographie
universelle et rédigé seul le grand Dictionnaire my-
thologique joint à ce recueil (1832-33, 3 v. in-8), a
composé une savante thèse De Porphyrii vita et in-
dole (1845), a publié, dans les Kotices et extraits dts
Manuscrits, l'édition ^nceps du XXXVII* livre de
Nicéphore Grégoras,avec traduction française et com-
mentaire (1852), a traduit en français une partie du
Ramayana (1853) et rédigé pour V Encyclopédie po-
puîaire et autres recueils des résumés d'histoire, de
littérature et de morale aussi exacts que substantiels.
PARKER (Mathiou), un des plus ardents partisans
PARL
— 1433 —
PARM
de la Réfimne, né en 1604 à Norwich^ m. en 1575,
était le protégé de Cranmer. Il devint chapelain
d'Anne oe Boleyn, de Henri VIII, puis vice chan-
celier de rUnivereité de Cambridge (1545) , et accrut
eocore sa faveur sous Edouard VI. Destitué et banni
sous Marie, il fut rappelé par Elisabeth , et nommé
archevêque de Cantorbéry (1559). Il seconda la reine
dans tous ses projets et se rendit odieux non-seule-
ment aux Catholiques, mais môme aux Réformés, en
assujettissant les ministres anglicans à certaioes pra-
tiques contre lesquelles plusieursprotestèrent. Parker
a donné des édit. des historiens Mathieu de West-
minster, Mathieu Paris et Thomas Walsingham, ainsi
Sue de la Vie (T Alfred d'Asser , et a rédige la préface
e la Bible anglaise dite Bible des évêquety 1568.
PARLEMENT (du mot barbare parliamerUum ,
«)lio(]ue, pourparler), nom que Ton donnait dans
Pancien régime à des cours souveraines instituées
Jour administrer la justice en dernier ressort au nom
u roi. Il en existait plusieurs qui résidaient dans
les principales villes du royaume.
Le Portement de Paris, le plus ancien et le plus im-
portant de tous , n'était dans le principe qu'une cour
de justice ambuUUoire, qui suivait partout les rois
pour rendre la justice en leur nom; Philippe le Bel le
.lendit sédentaire à Paris par une ordonnance du 23
mars 1302. Il ne se réunissait d'abord que 2 fois l'an ;
mais à partir de 1380 il devint permanent. La cour
des pairs y fut adjointe en 1420. — Le parlement de
Pans recevait, ainsi que tous les autres parlements,
les appels des tribunaux inférieurs , et prononçait
sans appel; en outre , il connaissait des affaires où
les pain, les évoques, les chapitres, les communau-
tés ^ les bailliages et les sénéchaussées étaient en
cause; il devait juger les officiers de la couronne et
les maréchaux de France qui auraient prévariqué;
enfin il enregistrait les lois, édits et ordonnances.
Ce parlement, dont les attributions étaient d'abord
toutes judiciaires, s'arrogea peu à peu des pouvoirs
p(diti<^ues. Souvent il rerusa d'enregistrer des lois
qui lui paraissaient injustes, ou bien il adressa aux
rois, avant de remplir la formalité de l'engistrement,
de hardies remontrances, qui devinrent l'occasion de
lattes assez vives ; les rois mettaient un terme à la
Tésistaoce en se transportant en personne dans le
pariement et ordonnant de faire devant eux l'en-
legistrement : c'est ce qu'on appelait lit de justice,
Plusieufs fois aussi le parlement fut exilé; enfin,
Louis IV, irrité de l'opposition de cette compagnie,
iaeassa en 1171, par le conseil du chancelier Mau-
peou, et installa à sa place, sous le nom de Conseil
ai roij un nouveau corps judiciaire auquel on donna,
pardénnoii, le surnom de Parlement Maupeou; mais
Louis XVI , dès son avènement, rétablit l'ancien par-
lement (1774). Le parlement de Paris fut supprimé,
avec tous les autres, par l'Assemblée Ck>nstituante
(7 sept. 1790). Ce parlement embrassait dans son res-
lort, outre Paris et l'Ile-de-France, la Picardie, la
Champagne, la Brie, le Perche, la Beauce, le Maine,
laTouraine, l'Orléanais, la Sologne, le Berry, le Ni-
vernais, l'Anjou, le Poitou, l'Aunis, le Rochelois^l'An-
goumois, la Marche, le Bourbonnais, l'Auvergne,
lé Forez, le Lyonnais, le Beaujolais, le Maçonnais et
l'Auxerrois. Il avait tenu depuis sa création des regis-
tre» connus sous le nom d'0/»m, qui sont au noDibre
des plus précieux monuments de notre histoire et
qui n'ont été publiés que de nos jours (F. olim).
Les parlements autres que celui de Paris, au nom-
{wede 13, furent institués aux lieux et dans l'ordre
suivant : Toulouse, 1302; Grenoble, 1451; Bordeaux,
1462; Dijon, 1477; Rouen. 1499 et 1515; Aix, 1501;
Rennes, 1553;Pau, 1620: Metz, 1633, Besançon (d'a-
bord à D61e), 167d; Trévoux, 1696; Douay. 1713
(d'abord à Toumay) ; Nancy, 1775.
Tout parlement se composait d'une Grand^cham-
^e, de Chambres d? enquêtes et de Chambres de re-
quêtes. La Grantfdkimbre du Parlement de Paris
était composée d'un 1** président, de 9 présidents à
mortier (ainsi appelés de la forme du bonnet qu'ils
portaient), de 23 conseillers-laïques, de 12 conseillers-
clercs, indépendammentdes conseillers d'honneur. Le
costume consistait dans une grande robe, écarlate
pour les présidents, noire Tourrée de vair ou d'her-
mine pour les simples conseillers, un bonnet ou mor-
tier de velours à galons d'or pour les présidents, et
un bonnet de drap noir pour les conseiners. Les con-
seillers furent d'anord désienés par le roi, puis (à
partir de 1 401 ) élus par le parlement même ; Louis XI I ,
pressé d'argent, commença, en 1512, à vendre Quel-
ques offices; François I établit en règle générale la
vénalité des charges, et cet abus subsista jusqu'à la
Révolution. On doit à M. de Bastard de l'Estang un
Essaihistoriquesurles Parlements de France, 1858; à
M. Demaze, VHist, du Parlement de Paris, 1860, à
M. Delacuisine, le Parlement de Sour^o^fitf, 1858, etc.
Dans plusieurs pays, notamment en Angleterre,
on désigne collectivement sous le nom de Parlement
les deux assemblées qui partagent avec le roi le pou-
voir législatif (F. CHAMBRE DES LORDS, DBS COMMUNES).
Le parlement anglais fut institué par la Grande-
charte, arrachée au roi Jean en 1215. U ne se com-
g osait d'abord que des députés du clergé et de la no-
lesse * les Communes n'y furent introduites que sous
Henri III . en 1 265, parle comte de Leicester, et elles ne
furent définitivement constituées que sous Edouard I.
Le Parlement anglais siège à Westminster.
PABLBMENT (long-), nom douué OU Angleterre, à
cause de sa longue aurée,au dernier parlement con-
voqué par le roi Charles I. Assemblé en 1640, ce
parlement dura plus de 20 ans. Il déclara en 1642 la
guerre au roi. Après 8 années d'existence au milieu des
troubles et des guerres civiles, il fut pur^ë par Pride,
sur l'ordre de Gromwell, de tous les membres qui
s'opposaient à sa politique et réduit à 80 membres
(1648). Le Parlement ainsi mutilé se montra d'abord
docile à Gromwell : il décida que Charles I serait jugé
et prit plusieurs mesures énergiques; mais il ne tarda
pas à porter ombrage au Protecteur, qui le chassa hon-
teusement de la salle de ses séancesle 20 avril 165:^.
Une fut rappelé qu'en 1659 et fut alors nommé par dé-
rision le ParlemenP-Croujnon (Rump-Parliament) ;
mais il ne tarda pas à se dissoudre lui-même (1660).
PARLEMENT IMPÉRIAL. On nomma ainsi après l'u-
nion de l'Irlande à l'Angleterre le parlement Je VEm-
pire britannique, qui réunissait les représentants des
3 royaumes d'Angleterre, d'Ecosse et de l'Irlande.
PARME, Parma, Julia Augusta, v. d'Italie, anc.
capit. du duché de Parme, sur la Parma, par 44" 48'
lat. N. et 7*59' long. E.; 42 000 h. Svêché, cour ci-
vile et criminelle ; université, fondée en 1423, suppri-
mée en 1432, rétablie en 1854, et comprenant des
facultés de théologie, de droit, de médecine, de phy-
sique, de philosophie et littérature: écoles des beaux-
arts, de chant, de sourds-muets; bibliothèque, col-
lection d'estampes, galerie de tableaux, musée d'an-
tiquités, jardin botanique. La ville est grande et
belle, entourée de murs, et défendue par une cita-
delle. On y remarqrue : la cathédrale ou Dôme, du
XI* s. , avec une belle fresque de VAssomption par le
Corrège et un magnifique baptistère en marbre ; l'é-
glise de la Madonna de la Steccata, où sont les tom-
beaux des Farnèses; celles de St- Louis et de St-Jean
l'Ëvangéliste , avec une belle tour et une coupole
peinte par le (k)rrège ; le palais Famèse et un im-
mense théâtre. Aux environs, beau pont du Taro. Ma-
nuf.des tabacs; porcelaine, soieries, draps,chapeaux,
etc. Les laines de Parme étaient renommées chez les
anciens. Patrie de Mazzuoli dit le Parmesan.— Ville
très-ancienne : elle fut fondée par les Étrusques, de-
vint colonie romaine en 184 av. J.-C. et fut comprise
dans la Gaule Cispadaoe; sous Auguste, elle reçut le
nom de Julia Augusta. Au moyen âge^ elle fut tour
à tour guelfe et gibeline, tour à tour indépendante
et soumise à de petits tyrans ou aux villes voisines,
jusqu'au moment où elle tomba au pouvoir des pa-
pes et, par suite, aux mains de la maifP^ de Far*
PARM
— 1434 —
PARU
nèse, qui en fit sa capitale (F. l'art, suiv.).— Les ITçan-
çaîà battirent lëâ Impériaux près dé t>aftQë eh 1734.
Parme devint en 1802 le ch.-l. du dèp. duTaro. Na-
poléon 1 doùria à Cambâci^fèslè titre de duc de ^arme.
PAfliiè-PLAièANCE-Et-G(iAsTAtLA (Duchè de) , par-
tie de Vktc. Gaule ciipadane et de la Ligûriej ancien
Etat de ritalie sept. , entre la Lomba^die au N. E. , la
Toscane au s., le Modènals ài'E., le Piémoiitaù N.O.:
ent. 80 kil. est tout sens ; 510 000 hao. ; cL-l.f Parme.
Kiv. : la Pàrma et le Taro. Cuivre, fer, sel, eto.; Ué,
mats, bétail; fromage estimé dit pdrmef an, quoique
le véritable panHeidn se fasse aux environs de Lodi ;
magnaneries, soieries. ^ Cette contrée fut soumise
fiar les Romaine vers 184 av. J.-C. avec lé resté de
a Gaule eisalpine. A la chute dé l^empire, elle re-
Conouit pour quelque temps son indépendance, puis
tomna au pouvoir des Lombards, auxquels Charle-
magne l'enleva pour la donner aux papes, t^endaht
les guerres des papes et dès empereurs, elle s'érigea
en république. Â la chute dès Hohenstaufen, elle se
trouvait soils la domination des Çorreggio (1303);
déchirée par dés dissensions intestines, elle se donna
à Jean de Bohême (1330), lequel la vendit aux Ro^i ;
mais ceui-d ne purent s'y maintenir, et liartino
délia Scala en devint maître eii l3B5. Il la donna
comme fief en 1341 à ses oncles les seigneurs de Cor-
reg^io, qui recouvrèrent ainsi la puissance dont, ils
avaient été dépouillés. Mais dès 1344 Àzzon^ l'un
d'eux, vendit ses Etats à Obizzo III d'Ëste, lequel
les revendit en 1346 à Lucchino Visconti, seigneur
de Milan. Dans tous, ces revirements. Plaisance suivit
le sort de Parme. Le Parmesan et lé Placentin res-
tèrent ainsi prov. milanaises jusqu'aux guerres des
Français en Italie. Au con^rèsde Matitoue, Jules II,
en rendant le duché de Milan aux Sforce, en nt dé-
tacher Pai-me et Plaisance en faveur du St-Siéffe
(ISll). François I, en renouvelant la comjuêté du
Milanais en 15 15, annexa de nouveau les deux pays
au Milanais. La paix de là30, entre Charles-Quint
et Clément Vit. les rendit au pape; mais peu après
(1545), t'aullll les céda comme fiels a son fils naturel,
Pierre Louis Fàrnèse : le fils de celui-ci. Octave, oui
jui succéda dès 1547 , mais ne fut reconnu par Pni-
lippe II qu'en 1556, devint le chef de La dynastie des
Farnèse (F. farnèse). En 1731, rhéritiêre de cette
maison, Elisabeth Farnèse, femme du roi d'Espagne
Philippe V, fit donner le duché à son fils, don Carlos;
mais, ce prince étant devenu en 1735 roi des Deux-
Sicilés.le double duché fut alors attrionéàTAutriche.
Après la guerre de la succession d'Autriche, la paix
d\Àil-la-Chapelle (^1748) le donna au 2' fils d'Elisabeth
Farnèse, l'inTant don Philippe. Ferdinand, fils de ce
Philippe, régna jusqu'en 1802 à l^arme. Apres sa mort,
ses Etats furent réunis à la France, et formèrent le
dép. du Taro, qui eut pour ch.-l. Parme: mais en
même temps son fils, Louis, fut fait roi (VÉtrurie,
En 1814, ce pays redevint duché souverain et fut
donné, avec le duché de Guastalla, à Tarchiduchesse
Marie-Louise, épouse de Napoléon, ^ui y régna jus-
qu'en 1847. A sa mort, il revint (moms Guastalia) à
Charles-Louis, duc de Lucques, issu des ducs de
Parme. Ce prince, chassé de ses Etats en 1849 par
une insurrection, abdiqua en faveur de son fils Char-
les m, qui périt assassiné en i854. Le fils aîné de ce
dernier, Robert, né en 1848, fut alors proclamé duc
sous la régence de sa mère, Louise^Marie-Thérèse
de Bourbon, fille du duc de Berry; mais il fut à son
tour renversé en 1860 , et le duché fut annexé au
royaume d'Italie, dont il forme auj. une province*
Ducs de Parme et Plaisance.
Pierre L. Farnèse, 1545 Don Carlos de Bour-
OcUve , 1 547 bon , dit Charles 1, 1731
Alexandre. 1586 Don Philippe, 1748
Reinucce I, Xb9i Ferdipand, 1765
Odoard, 1622 Iouû/,rotd'^lru-
Reinucce II, 1646 rie, 1802
François, 1694 LouùlT, 1803-1807
Antoine, 1727 Marie-Lou<se, duc^.
de Parme, etc., , 1814 pharles.IXI, ^.. )84l
Chài'l.-L6uîs,Ch.ll.t&47 "Robert I, . )854-1860
fi^AKJttÈ tAlexanare farm&sb, diic do), générai de
Philippe II. K. i^ARNisB. . . «i ••
PAfiMiJ: (don l'hilippe , duc de), 4*. om fié Philippe V^
rôi d'Espagne, né en 1720, m.. en 1765. Le traiiéa'Aix^
là-Chapeue, qui termina en 1748 la guerre de la suc-
cession df Autriche^ lui donna jes duchés de Parme,
Plaisance et Guastallà. Son administratiop Iqt pai-
sible et heureuse. |1 avait ^ppiisé filisaneth, fille de
Louis ^Vji roi de France. Il eut pour successeur son
fils Ferdinand. ^ . . j. . .
PARMK f Ferdinand ( infant et duc de), fils du préc.
et petit-fils de Louis XV par sa mère, né en 1751 , fut
élevé par Kéralio et Condillao (qui rédigea pour lui
son Èouri œ études). Il succéda à son père en 1765 et
laissa presque tout le pouvoir au marquis de Félino.
Il expulsa les Jésuites (1768), eut des aémèlés avec la
France pèndani les guerres d'Italie (1 796) , et mou-
rut en 18Ô2, au moment d'être dépossédé. SesËtats,
soùs le nom de dép« du Taro, augmentèrent U répu-
blique française, et son fils, Loais de Parme, reçut
en échange la Toscane avec le titre de roi d'Ëtrurie.
PA&&1ÈIUDE, philosophe grec, de l'école éléatî-
Îue^ né à Èlée, dans la, Grande -Grèce, vers 535 ay.
.-G., selon les uns, en 519 selon d'autres, fut dans
sa première jeunesse disciple.de Xénophane, exerça
les premières magistratures dans sa patrie^ donna de
sages lois à ses concitoyens, puis se retirades affaires
pour se livrer à la méditation. A 65 ans, il fit avec
Zenon d'Êlée, son disciple, un voyage à Athènes
pour y enseigner la philosophie, il mourut dans un
ige. avancé. Parménide professa comme Xénophane
la doctrine de l'yinité absolue, mais il donoa une
forme plus rigoureuse à ce système. Distinguant deux
ordres de connaissances, celles qui sont fondées sur
la raison et celles ^ue donne l'apparence, il préten-
dit que,9elon la raison, il n'existe qu'un être unique,
immuable, infini; que la diversité^ le changement,
laplufalité sont impossibles; mais il avouait que, se-
lon P^parence. il faudrait admettre tout le contraire.
En raisonnant d'après les sens, il expliquait tout par
deux principes : le ciel ou le chaud, la terre ou le
froid* l\ avait exposé son système dans un poëme in-
titulé : i>e laNature, dont il reste quelques fragments
recaeiUis par Amédée Peyron, Lejps., 1810, par
Brandis dans ses Commsnuition^s eieatieêe, Altona,
1813i et par Karsten dans ses Philos. $rêseêBreliquiœ,
Amst. , 1835. Platon a donné le nom de Parménide
à un dialogue où il met ce philosophe en scène. Pro*
élus nous a laissé un CommentMre du Parménide.
PABMÉNION, général de PhiUppe et d'Alexandre,
contribua au gain des batailles du Granique et d'Is-
sus, conquit Damas et la Syrie, et fut d^avis qu'A-
lexandre, après ces sucooès, acceptât les brillantes
propositions de Darius, qui offrait au roi de Macé-
doine la main d'une de ses filles et l'Asie jusqu'à
TEuphrate : « J'accepterais , disait Parménion , si
j'étais Alexandre. — Et moi aussi ^ répondit Alexan-
dre, si j'étais Parménion. » Après la bataille d'Ar-
belles, parménion fut nommé gouverneur de là Mé-
die; mais bientôt Alexandre, jaloux de son pouvoir,
feignit de le croire traître et le fit mettre à mort,
après avoir déjà, livré au supplice son fils Philotas,
impliqué dans la conspiration de Dymnus (329).
PARMENTIËR (Augustin, baron), aticronome. né
en 1797 à Montdidier, m. en 1813* fut d'abord phar-
macien à, l'armée de Hanovre. Fait prisonnier et ré-
duit pendant sa captivité à se nourrir de pommes de
terre, il reconnut tous les avantages de ee légume,
introduit en Europe dès le xv« siècle, mais repoussé
en France par d'injustes préventions, et il finit j»ar
triompher au préjugé. Pharmacien en ohefde l'hôtel
des Invalides, puis inspecteur général dU service di
santé, il réorganisa le service pharmaceutique des ar
mées. il perfectionna la bonlangetiet fitadopterlamou-
ture éGonomii][aei qui donne un seiiième de flàrine
en sus, et décida le gouvernement à oréer une écoJa
FARO
— 1435 -
PARR
delmoiiDgeriâ* Il fit le premier du strop de raisin.
Il fut élu memlnre de Tlnstitut en 1796. On lui doit un
grand nomnre d'ouvrages utiles : Examen chimique
de la pomme de terre; le Parfait h<ndanger, traité
tomvlei de la fabrication et au commerce du pain ;
Méthode facile de conserver les grains et les farine^;
Économie rurale et domestique! Code pharinaceuU-
qve ; VArt de faire les èaux-de^vie et vinaigres.
PABMESAfl (HAZzuou, dit le). F. mazzuou.
PAliNASSB, Pamassus, auj. Liahoura, montaç^ne
de Phocide, au N. 0. de THéUcon, entre Amphisse
et Trachine , était très-haute (2460T) : de sa oinie on
Toyait Corinthe. Delphes occupait la pente S. 0. de
la montagne. La Fable faisait du Parnasse la rfeidence
d'Apollon et des Muses: c'est là gu'on plaçait la fon-
taine Castalie, — On étena quelquefois le nom de
Parnasse à toute la chaîne qui, partant de l'Œta, se
dirige du N. 0. au S. £. , et se termine pràs d'Anti-
cyra sur le golfe de Corinthe. — Les orages sont fré-
quents sur le Parnasse : l'histoire a conserré le sou-
venir de deux terribles ourugans qui détruisirent une
partie de l'armée de Xerzès et de celle des Gaulois.
PABJfELL (Thomas), poète irlandais, né à Dublin
en 1679, m. en 1717 , reçut les ordres et posséda plu-
sieurs bénéfices dans 1 église anglicane. Il était lié
arec Pope et d'autres grands écrivainsde l'Angleterre.
On a de lui : V Ermite , poème facile et élégant, son
chef-d'œuvre ; le Conte des Fées; une Égloguesur la
santé; Hésiode on la Naissance de la femme; une Vie
i Homère f en tète de la traduction de Y Iliade de
Pope, et Quelques opuscules en prose. Pope a donné
un choix de ses poésies, 1726.
PAJIKÈS, auj. OxaSt mont, de Grèce, sur la fron-
tière de l'Attique et de la Béotie, continuait le Cithé-
ron. et se jprolongeait à TE. jusqu'à Rbamnonte,
sur la mer (TEubée. Son principal sommet a 1413*.
PAAKY (Évariste obsforobs, chevalier de), poète
français, ne en 17S3 ài'Ue Bourbon (Réunion), m. en
1814. 11 se destina d'abord k l'Sglise et voulut même
se faire trappiste : mais cette ferveur se dissipa bien-
tôt U embrassa l'état militaire, devint capitaine de
dragons, et accompagna comme aide decampleçou-
Terneur général des Indes à Pondichôry ; mais il
quitta le service dès 1786 et se retira à Feuillanoourt
près de llarly. Dans un voyage à l'île Bourbon en
U1^, il s'était épris d'une jeune créole, Esther de
^, qui lui inspira ses premiers chants : il la célé-
bra sous le nom d'£i^onore. Ruiné par la Révolution,
qu'il aTait cependant accueillie, il obtint un modeste
emploi dans les bureaux de l'Instruction publique
(1796), Dttis dans ceux des Droits réunis. En 1813 Na-
poléon mi assura une pension de 3000 fr. ; mais il en
jouit bien peu de temps. Il avait été admis à l'Institut
dès 1803. On a de lui : I* des Élégies, doo t le 1*' recueil
parut en 1778; 2" des Lettres mêlées de vers, 3* des
Chansons madéause^ , 4" 1^9 Fleurs , 5* Jamsel , 6*' la
Journée chahipétre, T'Jsnel et Aslégaj 8* les Standi-
notes, 9* Goddain, lO** les Voyagesde Céline, 11* des
Poésies mêlées, et plusieurs poèmes anti-religieux,
condamnés par tous les amis de la morale et de la
religion. Parny a surtout réussi dans les genres élé-
ipaque et erotique : ses vers, pleins de naturel « de
grâce* d'élégance et de sentiment, lui ont mérité d'ê-
tre sumon^é le ïibulle français. Ses OEuvree corn-
ptèfetont été réunies en 1824 à Bruxelles; Tissot a
publié en 1826. ses (Xuvres inédites. Ses OSmores
thoisies ont été publ. en 1827 par Boissonade, en
1831 par Bérenger, en 1861 par M. Pons.
PÀROPAMISE (mont), Pofopamifi», dit aussi
par les Grecs le Caucase des Indes, anj. Vlndou-Koh,
haute chaîne ne montagnes qui séparait Tlnde de la
Bactriane. F. bindoo-kob. — On a étendu ce nom à
une région de l'Asie anc. qui était couverte par ces
montagnee, et qui s'étendait entra la Bactriane au
N., l'Inde k Vti, l'Asie et la Drangiane àl'O* et l'Ara-
chosieau S* ; elle n'avait que peu de villes : Ortos{Ane
çt plus tard Alexanorie-la-Paropamisienne en étaient
tas principales. C'est auj. \e Kaboul et le Kandahar.
PABOSf lie de l'Archij>ei, une des Gyçladea, à 1*0.
de Naxos,. vis-à-vis d'OIiaroe, par 47* 3* lat. N. ^ 22*
51' long. £.; elle a 19 kil. sur 15. 64 k. de tour et
env. 3000 hab. Sa ville prinoipale, nommée aussi
Paros (auj. JPartiiRa)| donnalejour au poète Arehilo-
que. Son marbre était célèbre, surtout celui du mont
Marpesse, au S. de l'Ile. — D'abord occupée par les
Phéniciens , puis peuplée par des Cretois et par des
Arcadiens, Paros était soumise aux Naxiens lorsque
Darius la soumit. Inutilement a.ssiégée jf>ar Miltiade,
elle fut .forcée après la bataille de Salamme de recon-
naître la suprématie d'Athènes. Après avoir appar-
tenu successivement aux Macédoniens, aux Lagides,
à Mithridate, elle fut incorporée par.Pompée à la ré-
publique romaine, 74 av. i.-C, et fit ensuite partie
de TEmpire grec. Comprise après la 4* croisade dans
le duché de l'Archipel, elle appartint tour à tour aux
Sanudo,auxSommerive^auxVenieri.Au zvi* s., elle
fut soumise aux Turcs-Ottomans par Barberousse,
amiral de Soliman. Elle se souleva jcontre les Turcs
en 1821, et fut comprise à la paix dans le royaume
de Grèce : elle dépend de l'Éparchie de Naxos.
PAROS (marbres de), dits aussi marbres d'ABUKOSL
ou d'oxpoRj), suite de tables chronologiquee dressées
par ordre du gouvernement d'Athènes et gravées sur
des marbres, contenaient les principaux événements
de la Grèce dans un espace de 1319 ans, depuis l'avé-
nement de Céorops jusqu'à l'archontat de Diognète
(1582-263 av. J.-G.). La fin dece précieux monument
manque à partir de l'an 354. Trouvés au commence-
ment du XVII* s. , dans l'île de Paros par un agent du
savant Peiresc, ces marbres furent cédée en 1627 par
Peiresc au comte d'Arundel, et furent depuis dépo-
sés dans la bibliothèque d'Oxford. Us ont été publiés
et traduits en latin par Prideaux (1676), reproduits
par Lenglet-Dufresnoy dans ses Tablettes ehrottolo-
giqueSf et réimprimés, avec commentaires, dans les
Fragm.historicgrâsc.f de Didot, 1848.
PAHOY (J. Ph. Guy leobntxl, marquis de), né
en 1 750, m. en 1822, avait été colonel avant la Révo-
lution. Il cultiva avec quelque succès la peinture et
la gravure et inventa le procédé de stéréotvpage,
que l'on emploie encore aujourd'hui (le moulage au
plAtre) et qu'il a décrit dans son Précis sur la sté-
réotypie, 1822. On lui doit aussi un vernis à faïence
mêlé de poudre d'or qui produit un bel effet.
PABPAlLLOTS, nom donné aux Calvinistes av
XVII* siècle, vient, dit-on, d'un certain Jean Perrin;
seigneur de Parpaille, magistrat protestant d'Avi-
gnon, qui fut décapité en 1602 à cause de sa religion.
PARQUES (les) , divinités des Enfers chargées de
filer la vie des hommes, étaient au nombre de trois,
Clotho , Laehésis, Atropos : Clotho préside à la nais-
sance et tient le fuseau^ Laohésisle tourne et file, Atro-
pos coupe le fil. C'est ce qu'exprime ce vers latin :
Clotho tblum retiftèt, Lachsiis nef, et Âtropoé oceùt.
On faisait naître les Parques de l'Êrèbe et de la Nuit,
ou de Jupiter et de Thémis, et on les disait sœurs
des Furies; on les figurait sous les traits de vieilles
femmes tristes et laides. — F. nornbs.
PARR (Catherine) . 6* femme de Henri VIII. née en
1509, était veuve du baron Latimer lorsqu'elle épousa
le roi, en 1543. Zélée luthérienne, elle courut nsque
de la vie pour avoir défendu ses opinions auprès du
monarque, qui n'admettait de théologie orthodoxe
que la sienne, et il lui fallut toute son adresse pour
seymour.
PARR (Thomas), centenaire du comté de Shrop,
se remaria à 120 ans, et vécut 152 ans (1482-1634).
PABBHASICS, célèbre peintre grec, rival de Zeu-
xis, né à Êphèse vers 420 av. J.-C. compo8a,entre au-
tres chefsAl'œuvre. un tableau allégorique représen-
tant le Peuple d'Athènes et Méléagre et AtàUmU que
Tibère paya plus de 600000 sesterces. On l'accusait
de sacrifier l'expression morale ù rillusion matérielle.
PARS
— 1436 —
PART
PARHBAStns (Àulus Janus), dont le vrai nom est Jean
Parisio, philologue, né à Goseiuca en 1470, m. en
1533, enseigna les lettres à Milan, à Rome, à Vi-
cence, et fonda dans sa ville natale racadémie Co-
sentine. H. fitienne a publié ses OBuvres, Paris, 1567.
On y trouve des notes sur PlauU^ Cicéron^ Claudien,
une dissertation curieuse De septena/rio dierum nu-
méro, des lettres Pt quelques écrits théologiques,
entachés d'hérésie et condamnés à Rome. — J. Le-
clercq a publié sous le pseudonyme de 7^. Parrha-
sius un recueil de critique intitulé Parrhasiana.
PARROGEL, famille d'artistes français estimés. —
Jos. P., de Brignoles, 1648-1704, peignit beaucoup
de batailles, notamment le Passage du Rhin par
Louis II V (au Louvre), et devint membre de l'Acadé-
mie de peinture : son coloris est chaud et brillant, sa
touche pleine de verve; mais ses couleurs sont altérées.
Il se distingua aussi comme graveur : il a laissé 48
bonnes gravures à l*eau-forte représentant des sujets
tirés de la vie du Christ. — Ch. P. , 1688-1753, fils et
élève du préc., fit Quelques campagnes pour appren-
dre à connaître les batailles, devint professeur à
TAcadémie de peinture, et fut choisi pour peindre
les conquêtes cle Louis XV. Il a laissé aussi des gra-
vures. Quoique ayant moins de verve que son père,
il lui est supérieur par la vérité des compositions et
la solidité de la couleur.— Ignace et Pierre P., ne-
veux de Joseph, morts le 1*' en 1722, le 2' en 1739,
se distinguèrent également comme peintres. Le pre-
mier peignit les batailles du prince Eugène. Le 2*
peignit pour l'hôtel de Noailles V Histoire de Tobie
en 16 tableaux ; on cite comme son chef-d'œuvre un
Enfant Jésus couronnant la Vierge. Il se distingue
par la grftce du dessin , par une exécution ferme et
harmonieuse et par une bonne couleur.
PARRY (Sir Vf.), navigateur anglais, né à Bath
en 1790, m. en 1856, servit dans la marine royale
et parvint au grade de contre-amiral. Il s'est illustré
par 4 périlleux voyages au pôle nord. Dans le l***,
en 1819, il atteignit le 70* degré delat. N. et le 110*
de long. 0., ce qui lui valut un prix de 1000 livres
sterling (25 000 fr.) ; dans le 2*, qu^l exécuta de 1821
à 1823 sur VHéela et la Fury, il reconnut la pres-
qu'île Melville; dans le 3*, il parcourut l'espace qui
s étend entre le cap de Glaoe et le fieuve Mackenste;
enfin, en 1826, il s'avança par terre jusqu'à 84*lat.
N. Il a publié lui-même ses Quatre expéditions au
pôle Nord, Londres, 1833.
PARSDORF, vge de Bavière (Isar), à 11 kil. N. 0.
d'Ebersberg.II y fut conclu une trêve entre la France
et l'Autriche le 15 juillet 1800.
PARSEVAL-GRANDBfAISON (Aug.), poète, né à
Paris en 1759, d'une famille de financiers, m. en
1834, suivit Bonaparte en Egypte et fit partie de
l'Institut du Caire. Il fit paraître en 1804 les Amours
épiques f poème en 6 chants, qui offre la traduction
en vers des épisodes composés sur l'amour parles plus
Sands poètes, et qui lui valut un siège à l'Académie
mçaise. Il travailla ensuite pendant 20 ans à un
grand poème héroïque de Philippe-Auguste^ qui pa-
rut en 1825 , en 12 chants. Cet ouvrage, rempli de
beautés du premier ordre et écrit d'un style élégant,
pèche par le manque d'action et d'intérêt.
PARSBVAL-DBSCHÊNBs (Alox.), amiral, né à Paris en
1790, m. en 1860, assista en 1805 à la bataille de Tra-
falgar et survécut presque seul à la destruction du l^u-
eentaure. Il prit une part glorieuse à presque toutes
les expéditions qui eurent lieu depuis, notamment au
siège d'Alger (1830, à la prise de Bougie (1833), de
nie Martin-Garcia, à l'assaut de St-Jean-d'Ulloa, où il
enleva par escalade le fort St- Jacques (1838) ; fut
nommé contre-amiral en 1840, commanda en 1854
l'escadre française de la Baltique et concourut puis-
samment à la prise de Bomarsund. 11 fut à son retour
élevé à la dignité d'amiral.
PARSIS ou OUftBRBS. F. OUtBRSS.
PARSONS (Robert), jésuite anglais, né en 1547,
m. en 1610, avait d'abord été protestant. Il entra chez
I les Jésuites à Rome, revint en 1579 en Angleterre
pour y occuper le poste de supérieur des missions
catholiques, fut chargé par le pape de missions secrè-
tes, tant en Angleterre qu'en Espagne, et, de retour
à Rome, y dirigea pendant 23 ans le collège anglais.
Il fut soupçonné d'avoir eu part à la conspiration des
poudres, mais rien ne fut prouvé. On a de lui : De
persecutione anglicana, Bologne, 1581 ; De sacris
alienis non ad^ndis, St-Omer. 1607; De« trois con-
versions de V Angleterre f 1603; Relation de la con-
férefice de Fontainebleau ^ 1600, etc.
PARTHENAY,ch.-l.d'arr. (D-Sèvres), sur le Thoué,
à 55 kil. N. N. E. de Niort , et à 390 k. S. 0. de Paris;
5057 hab. Trib. de K* instance, collège, école nor-
male primaire. Restes d'un chftteau fort et de l'église
romane ^e N*-D* de La Coudre ; salle de spectacle.
Fabr.de draps dits pinchincu et calmouk; tanneries.
Commerce de blé et bestiaux. Patrie d'Anne et Cathe-
rine de Parthenay, de François Delaporte, aïeul du
cardinal de Richelieu, et de Dufouilloux.— Jadis sei-
gneurie, réunie à la couronne en 1422; anc. capit. du
petit pays de Gâtine dans le H.-Poitou.
PARTHENAY (Famille de), maison issue,à ce qu'on
croit, de celle de Lusignan, se partageait en deux
branches, dont la cadette, qui est la plus célèbre,
portait le nom de V Archevêque en mémoire d'un de
ses membres, Josselinde P., mort archevêque de Bor-
deaux en 1086.— Jean l'arcbbvêqub de P., prince
de Soubise, né en 1512. m. en 1566, embrassa le Pro-
testantisme à la cour ae Ferrare, où sa mère avait
suivi Renée de France, fille de Louis XII, remplaça
le baron des Adrets comme chef des protestants'à
Lyon, et y soutint un siège contre leduc de Nemours,
Il fut le dernier descendant mâle de la famille.—
Anne de Parthenay, sa sœur, mariée à Ant. de Pons,
comte de Marennes.futun des principaux ornements
de la cour de Renée de France, fille xle Louis XII,
et duchesse de Ferrare : elle avait étudié le latin et
le ffrec, et était excellente musicienne. Elle avait
embrassé le Calvinisme, et montra beaucoup de zèle
pour la nouvelle religion. — Catherine de Parthenay,
tille de Jean de P. etnièce delà précéd., née en 1554,
morte en 1631, contribua aussi activement à la pro-
pagation du Calvinisme. Elleépousa le baron de Pont-
Kuellénec, auquel elle intenta un scandaleux procès
en séparation, puis le vicomte René de Rohan, dont
elle eut le célèbre duc de Rohan. A l'âge de 74 ans,
elle déploya un grand courage au siège de La Ro-
chelle : pnse par les Catholiques, elle refusa, dit-on,
d'être coinprise dans la capitulation et mourut pri-
sonnière. On a d'elle plusieurs élégies, et une tra-
gédie intitulée Judith et Holopheme,
PARTHÉNIENS. On nomma ainsi de jeunes Lacé-
déinoniens nés, pendant la l*" guerre de Messénie,
du commerce des jeunes femmes de Sparte (j>arlhe-
noi) avec des jeunes gens qui avaient cruitté le camp
momentanément, pour empêcher que rfitat ne périt
faute de citoyens. Méprisés par leurs compatriotes, les
Parthôniens conspirèrent avec les Ilotes : ils furent
découverts et forcés de quitter Sparte. Ils allèrent,
sous la conduite de Phalante, swblir sur la côte
orientale de l'Italie et y bâtirent Tarente (707 av. J.-C.) .
PABTHfiNIUS, poète grec de Nicée, fut fait pri-
sonnier pendant la guerre contre Mithridate, amené
esclave à Rome vers l'an 65 av. J.-G., et y obtint la
liberté par ses talents. Il fut imité par Ovide et Vir-
gile, et très-ffoûté de Tibère. Nous n'avons de lui
qu'un petit écrit en prose sur les Affections des
Amants , publié avec une traduction latine de Coma-
nus, àBâle, 1531 , par Heyne, à Goettingue, 1798, par
Passow, à Leips. , 1824, par Hirschig, et dans la col-
lection Didot, 1856. U a été trad. en français en 1743.
PARTHÊNON . le plus beau temple de l'anc. Athè-
nes, était dédié à Minerve (Pàrthénoe, la Fteroe),et en-
fermé dans l'enceinte de l'Acropole ou citadelle. C'était
un édifice dorique, tout entouré de colonnes (8 de face
sur 17 de cèté). Tout le temple était en marbre blanc
pentélique, et mesurait 100 pieds grecs de long (7U*)
PART
— 1437 —
PASC
ta frise était partagée en 92 métOM, représen-
unt, dans autant de baa-reliefs, aivenes scènes
de combat des Athéniens et des Centaures.— Il fut
tieré, du temps de Pisistrate, par les architectes Ic-
tiDiis et Callicrate. Détruit par les Perses, il fut ré-
tabli plus beau par Péridès; Phidias donna le des-
sin des sculptures et en exécuta lui-même une par-
tie : c'est pour le Parthénon qu'il fit la statue de
Mioerre en iyoire et or^ son chef-d'œuvre. Ce tem-
ple subsistait encore entier en 1676 : les Chrétiens
laTaient converti en église, puis les Turcs en mos-
quée. Il fut jpresque détruit en 1687 , dans un bom-
bardement (P Athènes par les Vénitiens. Il n'en sub-
siste auj. qu'une vingtaine de colonnes avec leurs
architraves et quelques parties des murs. Beaucoup
de sculptures, surtout des métopes, en ont été enle-
vées en différents temps; plusieurs sont à Londres
au British-Museum , ou a Paris , au musée du Louvre.
PARTHENOPE, sirène qui devint éprise d'Ulysse.
Dédaignée de ce prince, elle se précipita dans la
mer, près du lieu où depuis fut bâtie la ville de Na-
ples, qui dans l'origine porta le nom de Parthénope.
PAETHÊTOPÉE, fils de Méléagre et d'Atalante,
eut Dart ft la première guerre contre Thèbes, et fut
un des sept chefs qui périrent devant cette ville.
PAKTHËNOPÉrâNE (Républioue), nom donné à
r£tat formé par les Français de la partie continen-
tale de l'anc. royaume de Naples pendant le court
espace de temps qui s'écoula depuis l'entrée de Cham-
pionnat à Naples^ le 23 janvier 1799, jusqu'à la re-
prise de cette capitale par le cardinal Ruffo , le 15
mai de la môme année. La République parthéno-
péenoe n'eut jamais qu'un gouvernement provisoire
de 25 membres, à la tète duquel furent placés suc-
oessifement Championnet et Macdonald. Ce dernier,
rwoonaissant l'impossibilité de garder le pays en feu,
ne songea qu'à opérer sa retraite sans d&astre.
PAATHENOPOUS, nom latinisé de Magdehourg.
PARTHES (Empire des), vaste empire de la Haute-
Asie, fondé l'an 266 av. J.-C. par le Parthe Arsace
AUX dtoens de l'empire des Séieucides , ne comprit
d'abord que la Parthiène , mais embrassa ensuite
UMite la Hte-Asie médo-persane à TE. de l'Euphrate
^ à ro.de l'empire de Bactriane. Les limites de cet
p^t varièrent beaucoup : la Mésopotamie, la Baby-
lonie, la Médie, l'Atropatène, la Susiane, la Perside,
JjByreanie^ la Parétacène , les deux Carmanies en
nrâit partie. — Les Parthes, peuple dont le nom
Teat dire èanntf en langue scythe, et qu'on suppose
composé d'exilés de la Scythie, furent successive-
ment compris dans l'empire médo- persan, dans ce-
lui d'Alexandre , et dans celui des Séieucides. Ar-
saee, chef d'une des tribus parthes, s'assujettit les
autres tribus, secoua le joug des Séieucides en 255
*▼• J.-C., et jeta ainsi les base^ de l'empire des Par-
les, qui s'agrandit successivement. Après la chute
desSéleucides, 64av. jr.-C., les Parthes devinrent li-
mitrophes des Romains, dont ils n'étaient séparés que
par l'Euphrate, et il y eut alors entre les deux peu-
ples des guerres fréquentes. Crassus, en 54 av. J.-C,
Antoine en 36, firent contre eux des expéditions mal-
heureuses; cependant Auguste obtint qu'ils lui ren-
^hssent les aigies enlevées aux années romaines. L'an
114 de jr.-C , Trajan fit contre eux une campa^e
Siorieuse et les repoussa jusqu'au Tigre. Sous Lucius
»ènu, sous Septime-Sévère et Caracalla. les Parthes
nbirent de nouvelles pertes qui les affaiblirent ; enfin
w empire s'écroula en 226 et fut remplacé par ce-
lui des Sassanides. — Les Parthes étaient renommés
comme cavaliers et comme archers; c'est dans leur
fuite qu'ils étaient le plus redoutables : ils attiraient
rennemi sur leurs traces et lui décochaient des flè-
cbes eo s'éloicnant : ils étaient presque invulnérables,
■ne armure de mailles de fer couvrant presque entiè-
rement le cheval et le cavalier. Leur gouvernement
était monarchique et héréditaire, mais une aristo-
emie puissante tenait les rois en échec. Les armées
^eat eoDnumdéei par un généralissime appelé 5tt-
rénay qui avait en réalité tout le pouvoir. La reli-
gion des Parthes était celle de Zoroastre, mais forte-
ment altérée par des superstitions étrangères.
Voici la série des rois parthes, dits Arsacides, dont
la chronologie est d'ailleurs fort douteuse.
Arsace, av, J.-C. 256 Orodes II, 14
Tiridate ou Arsace 1 1, 254 Vononès 1 , 15
Artaban I ou Arsa- Artaban III , 18
ce III, 216 Tiridate, 36
Phriapatius, 196 Artaban, rétabli^ 36
Phraatel, 182 ou 178 Vardane, 44
Mithridate I, 164 Gotarzès, 47
Phraatell, 139 Vononès II, 50
Artaban II, 127 Vologèse 1, 50
Mithridate II, 124 Pacorus I, 90
Mnaskirès, 90 Chosroês, 107
Sinatrokôs, 77 Vologèse II. 121
Phraate III, 70 Vologèse III, 150
Mithridate III, 61 Ardavan, 192
Orodes I, 53 Pacorus II, 207
Phraate IV, 37 Vologèse IV, 209
Phraatace,ap./.-C.4ou9 Artaban IV, 216-226
PARTHIE ou PARTHIÈNE , auj. partie du Kho-
raçan et du Kouhùtan^ région de l'anc. Asie, entre
le Taurus et l'Hyrcanie au N. , la Carmanie déserte
au S. , l'Arie à TE. , la Médie à l'O. , avait pour ville
principale Hecatompylos. C'était un pays sauvage,
sans eau, en partie formé de steppes arides , en par-
tie montueux, surtout au N., vers la frontière de
l'Hyrcanie. Seis habitants, grossiers et braves, étaient
parfaits cavaliers ( F. parthes). ils semblent avoir vécu
en petites bandes et sous le r^me delà tribu, comme
les habitants actuels des khanatsduTurkestan. — Ou-
tre la partie propre^ qui était le noyau de l'empire
des Parthes, on désignait aussi par ce nom la tota-
lité de l'empire : elle était alors bornée à l'O. par l'Eu-
phrate, à l'E. par rindus,au N. par la mer Caspienne^
au S. par la mer Erythrée. Rhagès, Ecbatane etCté-
siphon en furent tour à tour la capitale.
PARUTA (Paul), homme d'Etat et écrivain, né à
Venise en 1540, mort en 1598, fût historiographe de
Venise, sénateur, membre de l'administration, gou-
verneur de Brescia, ambassadeur, et procurateur de
St-Marc 11 a laissé , entre autres écrits , une His-
toire de Venise (en italien), de 1613 à 1552, qui ré-
vèle une profonae connaissance des affaires et des
faits, un traité de la perfection de la vie politique,
1579 (traduit en français), et des Discours politi-
ques où il combat Machiavel. On doit à M. A. Mé-
zières une Étude sur P. Paruta, 1853. — Phil. Pa-
ruUi, de Païenne, secrétaire du sénat de Palerme,
né vera 1600, mort en 1629, était un habile anti-
quaire et a beaucoup écrit. Son principal ouvrage
est la Description métallique de la Sicile ^ Palerme,
1612, in-fol., ouvrage qui a été continué à Rome
par L. Agostini, mais dont le texte n'a jamais paru.
PARVATI, la même que bhavani. F. ce mot.
PARYSATIS, reine de Perse, sœur et femme de
Darius II , favorisa la révolte de son fils Cvrus le
Jeune contre Artaxerxe Mnémon, frère atné de ce
prince. Après la bataille de Cunaxa (401), elle em-
poisonna la reine Suitira, sa bru, et fit périr misé-
rablement les ennemis de Cyrus.
PAS, ch.-Lde cant. (Pas-de-Calais), à 27 k. S. G.
d'Arras; 906 h. Filature de coton, velours de coton,
tanneries, huiles. — pas DEFEaQui&BES. F. feuquières.
PA8ARGADE, Pasargada, auj. Fasa ou Pasa,
V. de PAsie anc, une des résidences des anciens
rois de Perse, sur les confins de la Perside et de la
Carmanie, au S. E. de Persépolis. C'est là qu'avait
lieu le couronnement des rois de Perse et qu'était
leur sépulture. Pasargade avait été, dit-on, fondée par
Cyrus au lieu même où il vainquit A.<ttyage. Le nom
de Pasargade signifiait Camp des Perses ou, selon
un orientaliste moderne. Trésor des Perses. — On
appdait Pasargaâes la plus noble tribu des Perses,
à laquelle appartenait la famille des Achéménides.
PASCAL I (S.)., Paschalius, pape de 817 à 824|
PASC
— 1438 —
l»AS-D
né à Rome, çiTait ^tô directeur du mo][)ast^re de
St-Stienne. Il reçut en don de Louis lê pébonhaire
ta Corse et la Bardai^e, couronna Lothaire empe-
reur en 833 1 et ouvnt k Rqmè un refuge pour ie«
Grecs que la persécutioii des Icoi^oclastes réduisait
^ quitter d'Orient. On le fête Ijb 17 mai.'
PASCALU, Ai^fntm, pape de 1099a 1118, néàBlpda
près de .Yiterbe, était d^apord ;po[ne de Cluny. u sou-
tint d'abord contre Temp. Henri IV son fils Henri (V) ,
puis il se brouilla avec ce prince, qui avait violé ses
engagements, et refusa de le couronner. C*est sous
son règne que ^'ouvrit, en 1115. la succession de la
comtesse Mathilde, ^ui lui fut disputée par l'empe-
reur. Forcé par la faction impériale de fuira Bénévent
çn 1117, il ne rentra à Home que pour y mourir.
PASCAL III, Gui de Crème, anti-pape, était cardi-
aal lorsque le pape ildrien IV le chargea d'une né-
gociation auprès ae l'empereur Frédéric Barberousse :
il se laissa séduire par ce prince et se fit nommer
pape par lui, en opposition avec Alexandre III, après
fa mort de Fanti-pape Victor JY (1164). Il mourut
misérablement 6 ans après. '
PASCAL (Biaise), célèbre écrivain et géomètre fran-
çais, né à Clermont-Ferrand en 1623, était fils d'un
président à la cour desaidçs dé Clermont.Il montra
dès sa 1'* enfance les plus étonnantes dispositions.
Son père, qui s'était chargé lui-même du soin de son
éducation, et(]ui était venu s'établir à Paris dans ce
but , réunissait chez lui des savants : le jeune Pas-
cal, en les entendant, conçut bientôt une viye pas-
sion pour les sciences. Comme son'père^ dans la
crainte de le fatiguer/ différait de l'appliquer à la
géométrie, il résolut d'étudier cette science par lui
seul et parvint, sans le secours d'aucun livre, à trou-
ver la démonstration des 32 premières propositions
d'Ëuclide : il n'avait alors oue 12 ans. Dès ce moment,
on ne mit plus d'obstacles a une vocation aussi mani-
feste, et Pascal marqua chacun de ses pas par auel-
que découverte. Il composa à 16 ans un traite des
Seetiom coniques, inventa à 18 ans une machine
arithmétique qui exécutait les calculs les plus com-
pliqués, trouva eu 1654 le Triangle arithmétique .
moyen ingénieux et facile de résoudre un grand
nombre de problèmes; posa vers le même temps les
bases du calcul des probabilités, et donna en 1658
la théorie de la cycloide ou roulette ^ çue nul n'avait
pu trouver iusque-là. En ohysique, il compléta les
recherches narométriques aeTonceili, publia en 1647
ses Expériences touchant le vide^ fit exécuter peu
anrèsla célèbre expérience du Puy-de-DÔme. qu'il
répéta à Paris sur la tour St-Jacques la Boucherie,
et qui mit hors de doute la pesanteur de l'air, com-
posa un traité de V Équilibre dks liqueurs (publié après
sa mort), qui fit faire un grand pas à Thydro-
statique, fit plusieurs applications usuelles de la
mécanique, inventaja brouette ou chaise à deux roues
nommée vinaigrette f le hoquet, et, selon quelques-
uns, la presse hydraulique, 11 imagina en outre vers
la fin de sa vie une entreprise de voitures de trans-
port en commun , réalisée de nos jours sous le nom
il*omnibus, Pascal s'était étroitement lié avec les
chefs du parti janséniste et U allait souvent les vi-
siter à Port-Royal; il embrassa chaudement Içur
cause. A propos d'une censure que la Sorbonné so
proposait de (aire d'un écrit d'Amauld, il publia en
1656 et 57 les fameuses Lettres de Louis de Montalte
à un provincial de ses amis et aux BR, PP, Jésuites,
connues sous le nom de Provinciales : il y discutait
avec éloquence les questions théologiques qu'on dé-
battait alors et y combattait la morale rel&cheedes Jé-
suites, tantôt avec une verve comique, tantôt avec une
vigueur de dialectique et une élévation de stvle in-
connues jusque-là, mais souvent aussi avec la paa-
aion qu'enffendre l'esprit de parti. Ces Lettres furent
censurées a Rome et même condamnées en France
par l'autorité civile; mais, si l'on doit contester quel-
quQS-unes des assertions qu'elles contiennent, on ne
peut nier leur valeur littéraire : elles sont le modèle
du pamphlet. Dans les dernières années de sa \ie,
Pascal méditait un grand ouvrage oii il devait ras-
sembler toutes les preuves de la religion , mais il ne
, put l'achever; on n'pn a que dps fragmenta détachés,
^qui ont été rassemblés dans le recueil intitulé les
Pensées. Ces deux ouvrages ont suffi pour placer Pascal
au premier rang des écrivains : ils ont pui^mment
contribué à fixer la prose française et leur publica-
tion forme comme une nouvelle ère dans notre litté-
rature. Pascal avait été dès l'enfance d'une santé dé-
bile : il passa la plus grande partie de sa vie dans les
vaux de sa voiture s'étant emportés; depuis ce mo-
ment, il croyait, dit-on, voir sans cesse un précipice
à ses côtés. Après cet événement, il ne vécut plus
Sue dans la retraite, se livrant à tous les exercrccf^
'une piété exaltée. Il mourut en 1662, à 39 ans. Bos-
sut a donné une édition complète des OEuvres de
Pascal, Paris, 1779, 5 vol. in-8 (réimprimée en 1819).
On a cent fois imprimé à part les Provinciales et le^
Pensées. Les Provinciales ^ réunies pour la 1 •* fois eu
1657, furent réimprimées en 1684 à Cologne par Ni-
cole, sous le pseudonyme àes ^çndrock, avpc une
traduction latine; elles furent en outre traduites en
espagnol et en italien. I^es Pensées^ publiées d'abord
en 167Q, le furent de iiouveau en 1687, avec la Vie
de l'auteur par Mme Périer (née Gilberte Pascal), sa
sœuratnée ; elles furent réimprimées en 1776, avec des
notes de Voltaire et un Élogei^r Condorcet. e^ 1779
par Bossut, avec quelques additions ; mais elles
avaient'été altérées par les premiers éditeurs : H.Cou-
sin signala ces altérations en 1842, et sur ses indica-
tions M. Pr. Faugère donna dés 1844 une éditioT^ plus
exacte, d'après les manuscrits autographes. M.IIavet
en a publie en 1852 une édition critique, avec un
excellent Commentaire, MM. Faugère ^t Bordas -
Demoulin ont écrit des Éloges de Pascali qui ont été
couronnés par l'Académie Française en I842. L'abbé
Maynard a publié en ISoO: Pascal, sq vie et son ca-
ractère, ses écrits et son géniejei a donné enlS51 une
édition des Provinciales, avec leur réfutation. — Une
sœur cadette de Pascal, Jacqueline, 1625-61 , einbra:>si
commeluiavecardeur la cause du Jansénisme, et se
fit religieuse à Port-Royal en 1652. D'un esprit pré-
coce comme son frère, elle fut aussi diffne de lui
par le taîent et le caractère^ On a d'elle des lettres
remarquables, quelques vers, et divers opuscules,
({ui ont été recueillis par M. Cousin, dans Touvrage
intitulé : Jacqueline Pascal, 1849.
PASCHIUS (George) , professeur de morale et de
théologie à Kiet, né à Dantzick en 1661, mort en
1707. On a de lui : Tractatus'denovis inventif, quo-
rum aceuratiori ciUtui facem prxtulit antiquita^f,
Leipsick, 1700, ouvrage savant et recherché ; De fictis
rebuspuolicis, 1706 ; J>e variis modis moralia trcLC-
tandi, 1707.
PAS-DE-CALAIS , Fretum Gallicum^ détroit qui
unit la Manche à la mer du Nord et sépare la France
de l'Angleterre, tire son nom de la ville de Calais. Sa
largeur entre Calais et Douvres n'est que de 34 k.
PAS-nE-<:ALAis (dép. du), dép. maritime de la
France, sur la Manche et le ras-de-Calais, entre les
dép. du Nord au N. È. et de la Somme an S. O. :
6635 kil. carrés; 724338 hab.; ch.-l., Arras. I. est
formé de l'anc. Artois et d'une partie de la Picardie
(Calaisis, Boulonnais et partie N. du Ponthieu). Pe-
tites mont, au centre; du reste, sol plat..{l est ar-
rosé par la Lys, la Scarpe, l'Aa, la Liaiie, !a Can-
cbe, rAuthie et par les canaux de St-Omer à Ca-
lais, de Neuf-Fossé, d'Ardres, de La Marck et de La
Bassée. Marbre, faux marbre , grès & paver, pierres
à fusil: houiUe, tourbe, terre de pipe et à potier»
etc. Soi fertile, l>onne culture; peu de bois, beau-
coup de p«Murages: tous les genres de céréales, lé*
gumes, fruits à cidre , graines oléaçinçuses. Beau
bétail, chevaux estimés, porcs, voiaflTes. Grande in
PASQ
— 1489 —
PASS
dustrie: huiles de colsa ot de d'oBiUette, sacre de jri
betterave; draps, toiles, cotonnades, (Jehf'elles, bon- pi
neterie; papier, verre, faïence ; bière, eaù-de-vîè, ^*
etc. — Ce dep. a6arr. (Arras, Boulo^e, HôritreyU,
St-Omer, Bétfaune, St-Pol); il appartient à It 3* di-
Tision militaire, dépend de la eeur iMpériaië de Ëotfai *
et a un évêché à Ai^ras. " f • . * •
PASIPHAÊ, 51ie d'Apollon et de la nymphQ Per-
téis, fut épousée par Minos, dont elle etifun fîls^ Ap-
droffée, et deux flUes, Àrladne et Phèdr§. Se^on i^
Fable, elle eut a?eo un beau taureaV blanc un com-
merce monstrueux d'où provint le Minotâùr^.' '
PASITANO, V. d'ItaHe (Principauté Cîlér.), voi-
sine d'Amalfi et à$8k.S. 0. de Salerne: 4000 hab.
Patrie de Fiavio Gioja, inventeur de la'boussôle.
ris en 1767. m. en 1862, était û\s d'un conseiller au
parlement décapit^çn )794,et fut proscrit lui-même.
cou-
de
de
aux
Bôiirbons çri ISl^j* jl fi}) ^n 1815 çharfié des sceaux
Mr Louis XYIII, deyint Q» 1816 président de la
PASITIGRIS, nom donné par les anciens aux deux
bouches les plus orientales de l'Éuphrate. '' *
PASKfiWIÏCM (Jean Federowitch), j^énéral rus^e;
1782-1856, s'était signalé dans les c^mpagne^ contre
les Turcs et les Français lorsqu'irfutchargé,en 1820,
Dar l'empereur Nicolas, dé diriger la guerre contre
la Perse: il conquit rapidement TAripénie persane,
en prit d'assaut 1apapital'e,'Érivan ([13 octobre 1827),
ce qui lui valut le titre de comte J^man^^t, et çigna
la paix avantageuse de Tourkma^itchaî. Il ojarcha en
1838 contre la Turquie, prit &ârs,'Akhaltsiké, Erze-
Fouffl (29 juillet 1829) , e| cqnfr^igiiit la Porte à si-
gner le traité d'Andrinople : il reçût' eQ récompense
leb&tondè feld-marécha). Dirigé eu 1831 contre la
Pologne, il réussit, après des combats §q!nglants, à
y comprimer rinsuitectipne| ^ reprendre la capitale,
et fat kussitdt nommé prince 4e Varsovie et gouver-
neur général de la Pologne. Il prit encore part, en
1849, à l'expédition de I{ongne, et. cp 1853, à la
fraerre contre 1^ Tur<juiej mais, malheureux celle
dernière fois, il sévit obligé d'abandonner lé siège
de Silistrift, après y avoir été blessé. Comme gouver-
neur de la Pologne, Paskewitcb eut à exécuter des
ordres rigoureux, inàfs il sut les tempérer par 4^3
acies personnels de bienfaisance.
PASQUAUS (Martinez). V. ijarune?
Pasquier (Etienne), jurisconsulte, né | P^is
en 1529, m. en 1615, étudia sous Cùjas ^Ypulouse,
sous Marianus Socin à Bologne et fut reçu avocat dès
1W9. Resté obscur plusieurs années, il se fit tout à
coQp une réputation immense en plaidant pour l'U-
niversité contre les Jésuites(1654).Quoiqu'iJ n'eût pu
réussir à les faire condamner, îl vit d^s ce moment
les grandes causes affluer dans son cabinet et ne
tarda pas à être appelé aux honneurs. irsuîVit à Poi-
tiers en 1579 la commission du parlement qui alla y
tenir les Grands jours, fut nommé par Henri 111 avo-
cat général à la Chambre des Comptes (1&85), fut
«député aux Etats généraux de Blpis en 1588, suivit
Henri IIl à Tours, et rentra dans Paris avec Henri IV
en l.i94. n se démit de sa charge en I6i04t pour se
livrer tout entier aux lettres. Ses principaux ouvra-
ges sont ses Hecherches sur la France^ dont le !•* li-
vre parut en 1560, et qu'il porta dans là suite à 9 li-
vres, et le Pour, arler des frinces. On a aussi de lui
«les Poésies latines et frunçaises^ et 22 livres de Let-
^T^fs, précieuses pour l'histoire- du temps. Il avait
composé dans sa jeunesse des écrits moin$ graves ou
même licencieux, entre autres le Honophtle, Collo-
9»»e (famottr^ etc., qu'il ira lie lui-même de gaiUar-
^iset. Une édition de ses OEuvres parut en 1773, en
t T. in-f. , sous îa rubrique d*Amsterdam. Il manque
i cette édition les Ordonnances d^amour, le Catti^
chisme des Jésuites et V interprétation des Institutes
de yufU'nten,'^ publiée pour la !*• fois en 18^7 par Ch.
^iraud. y. Feugèreà donné en 1849 ses OEuvres chaî-
nes^ avec des notes 9t une Étude sur sa vie et ses ou-
vrages Pasquier a laissé la réputation à^ujx magistrat
^tëgre, d'uo savant aimable, d'un catholique plein
de ferveur et en uième temps tolérant ; cep^çndant on
ïaccuse de quelque animosité contre les Jè^uHes.
PASQUiK» (Etienne, duc), honame d'^J, iss\j ^9
r likistre famtUe oàflknentairé de ce nom, né à Pa-
phambre des D(§put^^ et ep 1819 ministre (j^s affaires
étrangères. I) se yit en |821 reDyer^^ du pouvoir par
lé ipinistère Villèle, ipaisTtitenméroe temps appelé
à la Chambre de§ Pairs, où il combattit les mesures
rétrogrades. Après la révolution de 1830. il fut nommé
par I^ouis-Philippe président de la Chambre des Pairs;
il' fut élevé ^ la (Jigpité de chancelier en.l837 et fait
duc en isi^^. pans sa Ippçue carrière, Pasquier se
" »- * - - de ses vues, la
signala constamment Pfir 1^ sagesse de
modération de son caractère, rélégance et la faci-
lité de sa parole. Il fut élu membrp de TAcadémie
française pn 184^1 et (Il p^f^lirç la même année le
recueil de ces ViscQurç. Il 9 laissé de volumineux
Mémoires y gui n'ont pas encore paru.
PA30UDf, pom donné h un torse de statuQ wtique
de gladiateur qui s§ voit encorç^yjoi^rd'bui à Home
au coin du palaip des Orsini prèç de )a place Na-
voqe et qui était célèbre 9ux 3^ vu* 9t YY^H* $• parce
que les mécontents y placardaient eu secret iQutes
sortes d*épigrammçs et de pamphlets cpntre Ip gpu-
vernement papal; les écrits de ce genre ont été ap-
pelés de là rasquinades. f^p nom de Paaquin ()ouné
à cette statue n'était autre que cçlui d'un tailleur fa-
cétieux qui demeurait auprès.
PASSAGE (Le), Y. et pprtd'Esparae (Quipuzcqa) ;
sur le golfe deGascogqe, à 8 Vil. E. N. £. de St-Sé-
hastien ; 1500 hab. Canal. CoQstructioQ de vaisseaux.
Ce port , d'où sortirent autrefois les plus grandes
flottes de l'Espagne , ç^t ayj. à demi ensablé.
PASSAIS , ch.-l. de cant. (Orne), à 13 kil. S. Q.
de ûpmfront; 1819 hab.
PASSABOIE (1»), çiy. de la Prusse prgpre . naît à 4 k.
0. de Plauzig, et'se jette, Mrès un cours de 200 k.,
dan^ le Frische-Haff, à 6 kit. ^u-dessous de Brauns-
berg. Le maréchal Ne^ battit sur se$ bords le gé-
néral prusçlen Léstocq Je 5 février 1807,
PASSA^O (cap), rdchynum prom.f pointe S. E.
de I4 Sicile, près de laquelle est une petite île du
même nom avec un château fort, servant de prison
militaire. L'amiral Byng d^ûl les Espagpol^ près de
ce cap en Î718.
PASSAROCANG, Y. de 111e de Java, à 670 kil
S. E. de Batavia, ei^ le ch.-l. d'une prov. hollandaise
du même nom. Cette province, baignée par le détroit
de Madura et l'Océan Indien, compté 110 000 hal)-
PASSAROWIT?, Jlfaraumj v. dç Servie, près de
la Morava, à 24 kil. E. de Semendrie. Il y fui con-
clu en 1718 un traité entre TAutriche, Venise et hi
Porte : la Turquie conservait la MoréQ, que lui dispu-
tait Venise, mais cédait 2i TAutriche Belgrade, Te-
mesvar, la Vaiachie jusqu'à l'Aluta. et une partie de
la Servie ; Venise gardait quelques places en Turquie.
PASSAIT, Patavict en latin moderne, Batava cas-
tra ou Bacodtirum chez les anciens, v. forte de Ba-
en 4 parties (Passau, Ilztadt, Jnnstadt, Anger). Eve-
cbé catholique (jadis souverain). Gymnase, école mi-
litaire. Construction de bateaux, porcelaine , creu-
sets renommés, papier, tabac, tréfileries, etc. Grand
commerce de sel. APassau fut conclu en 1552 l'acte
préliminaire de la paix de religion d'4ugsi>ourg ".
la liberté était rendue à Télecteur dç Saxe et au
landgrave de Hesse, prisonniers 4e Ch^rlçç-Quint,
et la liberté de culte était accordée au]( Luthériens.
Celte Tille fut brûlée çn 1652 çt souffrit beaucoup des
malheurs de la guerre , surtout en 1808 et 1809.
PASSAU (Êvèché dp), ancien État «i'I^inpke, dans
le cercle de Bavière, entre la Bavière^ la Bohême et
PASS
— 1440 —
PAST
rAutriche. L'^Tèché date de 737, éf>oque à laqueUe
l'archevôque de Lorch, Vivilon, y vint chercher un
refuge; aussi les éyâques de Paasau prennent-ils le
titre &Àrchevêquês deLoreh et de Pattau; ils obtin-
rent du pape en 1728 d'être exempts de la supré-
matie de Tarchevâque de Salzbourg. Peu à peu Té-
vèç^ue de Passau acquit la suprématie territoriale,
mais son territoire demeura toujours fort petit. 11
fut sécularisé en 1803 et donné en 1805 àla Bariére.
PASSAVANT (J. David), peintre et écriyain. né
en 1787 à ïYancfort , m. en 1861, était issu d^une
famille de protestants français, inspecteur de la
galerie de Stafidel dans sa ville natale, il s*adonna
surtout à l'histoire et à la critique de l'art Outre
quelques toiles estimées, on a de lui une excellente
monographie de Raphaël , Leips., 1839, trad. en
français en 1860, et le Petnlre-^oveur, histoire de
la gravure sur bois, sur métal et au burin, 1860.
PASSEMANT (Claude), mécanicien, né à Paris
en 1702, m. en 1769, était d'abord mercier; il aban-
donna le comptoir pour se vouer à l'astronomie et
k la mécani(^ue, imagina une pendule astronomique,
un grand miroir ardent, deux globes, l'un terrestre
et l'autre céleste, tournant sur eux-mêmes, et indi-
quti en 1765 les moyens d'amener les vaisseaux à Pa-
ns. Louis XV lui donna un logement au Louvre,
avec une pension de 1000 fr. On a de lui : Con-
slruciion (fun télescope de réflexion, 1738; Descrip^
tion et u^age des télescopes , 1763.
PASSERAT(J.),poête français, néen 1534àTroyes,
mort en 1602, étudia le droit sous Cujas, fut, à la
mort de Ram us, appelé à la chaire d'éloquence au
Collège Royal de France et y obtint un §[rand suc-
cès. Fidèle à la cause royale pendant la Ligue, il fit
la plus grande partie des vers (français) qu'on trouve
dans la Satire Minippée, On remarque parmi ses au-
tres poésies françaises la Métamorphose d*un homme
en oisequy chef-d'oiuvre d'enjouement et de gr&ce.
Cependant c'est principalement par ses œuvres lati-
nes qu'il est acquis du renom : elles consistent sur-
tout en petits poèmes et en poésies fugitires. On a
un recueil de ses œuvres poétiques latines, Paris,
1597, sous le titre de Kalendœ januariee^ et un au-
tre de ses poésies françaises, 1606. Il a en outre
traduit Apofiodore en français et laissé des Commen-
taires sur Catulle^ Tibulle et Properee. On a donné
sous le nom de Passent une édition en 8 langues du
Dictionnaire de Olepin, Genève, 1609; mais il pa-
rait avoir été complètement étranger à cette pumi-
cation, qui n'est qu'une spéculation de librairie. De
Guerrois a donné sa Vie, Paris, 1856.
PASSERI (J. B.), antiquaire, né à Pesaro en 1694,
mort en 1780, fut vicaire général de Pesaro, audi-
teur de la Rote, protonotaire apostolique, antiquaire
du grand-duc de Toscane, et forma chez ce seigneur
un riche musée. Il a laissé : ItLcernae fietiles mu-
saei Passeri, Pesaro. 1739-51, 3 v. in-t, i Picturx
Etniscorum in vasculis^ Rome, 1767-75, 3 v. in-f.;
Novus thésaurus gemmarum veterum, tot'd., 1781-
83, 3 V. in-f. — Un autre J. B. Passeri , amateur de
de peinture, 1610-1679, a laissé des Vies des peintres,
sculpteurs et architectes de Rome de 1641 à 1673,
Rome, 1772, ouvrage très-exact.
PASSERIANO. V. de Vénétie (Udine), à 8 kiL N. E.
de Campo-Formio; 4000 h. Elle donnait son nom à
un dép. du roy. d'Italie qui avait pour ch.-l. Udine.
PASSERONl (l'abbé J. C.) , poète , né en 1713 à
5Lantosca (comté de Nice), mort en 1802, suivit à
Rome et à Cologne le nonce Lucini , refusa de s'en-
gager dans la carrière des hauts emplois et devint
membre de l'Institut de la République cisalpine. Ses
poésies, qui appartiennent au genre satirique, sont
pleines de verve, de comique et d'originalité surtout
son Cicérone, poème familier en 34 chants (Venise,
1750), où il passe en revue les abus et les ndicules
*du siècle. Ses Favole esopiane (1786) se distinguent
|>ar la naïveté et l'enjouement.
VJPASSiaNANO (Pom. crbsti. dit kl), peintre, né
en 1560 à Passignano, près de Pérouse, m. en 16^8.
fut élève de Naldini, puis de Zuccaro, et devint di-
recteur de l'Académie de dessin à Florence. II se
distinguait par une rare facilité et par la rapidité de
l'exécution : son Martyre de StehReparata fut fait
en 8 jours, son 5. Jean Guaibert en 18 heures, et
de nuit On cite parmi ses chefs-d'œuvre sa Préser^
tatùm de la Vierge ;\eLouyre possède une Invention
de Croix de cet artiste; mais la plupart de ses ta-
bleaux soçt à Florence. Urbain VIII travestissait son
nom en Passa-ognuno (surpasse-tous).
PASSION. On désigne sous ce nom les souffrances
qu'endura Jésus pour la rédemption du genre hu-
main, depuis la oemière cène jusqu'au moment de
sa mort. On célèbre la commémoration de ce grand
sacrifice pendant la semaine qui précède Pftques : le
5* dimanche de Carême commence le Temps de la
Passion. —On appelle vulgairement IHmanche de la
Passion le 2* dimanche avant Pâques.
PASSION (Confrères de la), société qui se forma sous
le règne de Charles VI pour jouer des mystères,
pièces de théâtre où l'on représentait des sujets de
piété, et le plus souvent la Passion à/eJ.-C. Elle s*é-
tablit à Paris en 1402 près de l'emplacement de la
porte St-Denis, dans le couvent de la Trinité. En
1548, elle acheta le terrain de Thètel de Bourgogne
et y construisit un nouveau théâtre ; mais, trois ans
après, il lui fut défendu d'y jouer des mystères.
PASSIONEI (Dom.), cardinal, né en 1682 à Fos-
sombrone, m. en 1761 , fut légat à Utrecht (1712),
à Bade (1714), nonce en Suisse (1721) et à Vienne
(1730), archevêque d'Ëphèse in partxbut, reçut le
chapeau en 1738, devint en 1755 conservateur du
Vatican et fut nommé associé étranger de l'Académie
des inscriptions. Il avait formé dans la villa de Fras-
cati un riche musée d'antiquités. 11 eut part à la ré-
vision du lÀber diumus pontifUum, et forma un grand
recueil àHnscriptions antiques^ publié à Lucques,
1765, par Fontanini. On a en outre de lui des lettres
et (]uefques discours, en autres ÏOraison funèbre du
prince Eugène, en latin et eu italien, 1737.
PASSIONISTES (Ordre des). Y, paul de la croix.
PASSOW (Fréd.). érudit, né en 1786 à Ludwigs-
lust (Mecklembourg) , morVeu 1833, fut nommé en
1815 professeur de littérature ancienne à l'Univer-
sité de Breslau, et peu après directeur du séminaire
philologique de cette ville. On lui doit des éditions
de Longue et autres Erotiques gréa, de Perse, àe
Musée, de Denys le Périégèu, de Nonnus; des Élé-
ments de littérature grecque et latine; mais il est
surtout connu par son Dictionnaire grec-allemand.
Ce dictionnaire, publié en 1819, ne fut d'abord pré-
senté que comme une nouvelle édition de celui de
Schneider; le nom de Passow n'y figura qu'à partir
de 1831. C'est un des meilleurs vocabulaires qu'on
puisse mettre entre les mains des écoliers.
PASSWAN-OGLOU (Osman), né en 1758 à Wîd-
din , s'enfuit dans les montagnes à la mort de son
père , Passwan-Omar-Aga , que le grand vizir avait
fait décapiter pour s'emparer de ses richesses , y fit U
guerre en partisan, prit Widdin, se soutint plusieurs
années contre toutes les forces envoyées pour l'a-
néantir, et finit par obtenir, avec son pardon» le sand-
jakat de Widdin (1793), qu^ïl gouverna à peu près
en souverain indépendant jusqu'à sa mort, en 1807
PASSY, anc. bourg du dép. de la Seine^ contigu aux
murs de l'anc. Paris à l'O., auj. compns dans l'en-
ceinte de la capitale et attenant au bois de Boulo-
gne, est bâti en amphithéâtre, sur la r. dr. de la Seine.
Poterie, raffinerie de sucre, produits cbimic^es, fila-
ture de coton (dans un anc. couvent de Minimes dits
les Bons hommes, qui donnait son nom à la barrière
voisine). Puits artésien, eaux ferrugineuses.
PASTEURS (Rois). V, hygsos.
PASTO, V. de la Nouv.-Grenade, ch.-l. de provinc c
sur un plateau très-élevè et au pied d'un volcan , «t
730 k. S. S. 0. de BogoU; 8000h. £n partie renvei-
sée par un tremblement de terre en 1827.— La prov
PAST
— 1441 —
PATA
de Pasto. Tune des 4 formées du départ, du Cauca,
a 60000 nab. civilisés, et 70000 Indiens indépen-
dants. Elle est couverte de soufrières et de volcans.
PASTORET, âne. famille de magistrats, s'est dis-
tinguée dès le ziv* s. par sa fidélité pour nos rois.
Jean Pastoret, avocat du roi au parlement, fut un
de ceux qui, en 1358, contribuèrent le plus, avec
Maillard et Charny. à remettre Paris sous Tobéis-
sauce du dauphin (depuis Charles V), régent du
royaume pendant la captivité du roi Jean. — Un au-
tre Jean P., petit-fils du préc, né en 1328, mort en
1405, fut l**" présidentdu parlement de Paris et mem-
bre du conseil de régence pendant la minorité de
Charles YI. Peu après l'avènement de ce prince, il se
fit religieux dans Tabbaye de St- Victor.
PASTORET (Emmanuel, marquis de), issu de la
même famille, né à Marseille en 1756, mort à Paris
en 1840, était maître des requêtes au moment de la
RéTùlution. 11 en embrassa les principes et fut nom-
mé procureur syndic du département de la Seine :
il fit en cette qualité rendre le décret qui transfor-
mait l'église Ste-Geneviève en Panthéon et composa
l'inscription célèbre qui se lit encore sur la frise du
fronton : Aux grands hommes la patrie reconnais-
ionte. Élu député de Paris à l'Assemblée législative,
il remontra constitutionnel ardent, sans cesser d'ê-
tre dévoué au roi ; il tint un instant le portefeuille
de la jusUce et de l'intérieur. Poursuivi pour son
royalisme, il émigra pendant la Terreur et ne rentra
en France qu'en 1795. Élu aussitôt député au Con-
seil des Cinq-Cents par le dép. du Var, il fut au 18
fructidor porté sur les listes de déportation : il se
réfugia en Suisse. De retour en 1800, il obtint en
1804 la chaire de droit naturel et des gens au Col-
lège de France, et devint sénateur en 1809. Sous la
Restauration, il fut fait pair de France; il devint pré-
sident de la Chambre des Pairs en 1820, ministre
dttat en 1826 et chancelier de France en 1829. En
1834, il fut choisi par Charles X pour tuteur des
eolants du duc de Berry. Le marquis de Pastoret était
membre de trois Académies (française, des inscrip-
tioQs et des sciences morales). On lui doit, entre
autres écrits : Zoroastre, Confueius et Mahomet j
1787; Moïse considéré comme législateur j 1787 ;
Traité def lois pénales ^ 1790-, Hist. générale de la
UgulatioA des peuples y 1817-37, 11 v. in-8., ou-
vrage savant, lumineux et bien écrit, dont il s'occupa
toute sa V e, et qui cependant ne renferme que les
législations anciennes. Dans sa jeunesse, il avait
cuitifé la poésie : on a de lui une trad. en vers de
TibuUe^ 1785. — La marquise de Pastoret, née
Piscatory, 1766-1844, se distingua par son esprit,
sa beauté et sa charité. On lui doit la 1*^ idée des
ialks(rasile et des cr^c/ie^ : elle fonda en 1801 les
premiers établissements de ce genre à Paris et les
entretint de ses deniers pendant 40 ans. La ville de
Paris a placé son buste dans la salle du conseil des
bospices. — i Leur fils, le marquis Amédée de P.,
i'dM8S7 , conseiller d'£tat et gentilhomme de la
Chambre sous la Restauration, se démit de tous ses
emplois à la révolution de 1830, et devint, comme
s<inpère, un des conseillers intimes du duc de Cham-
°^ra, qui lui confia l'administration de ses biens;
°^L>, après 1848, à la suite de graves dissentiments
Mir la ligne de conduite à suivre pour le parti roya-
'^te, il rompit atec les Bourbons et accepta de Na-
P^Icon III ea 1852 un siège au Sénat. 11 s'est fait
Cf nnalire par quelques œuvrçs poétiques (les Trou-
f^<idours, poSme en 4 chants, 1813, les Normands
oi Italie y pnême^ 1818, Élégies, 1824), a donné une
Biitoirede la chute de Vempire grec^ 18*29, et a corn-
loié quelques romans historiques. Il avait été élu en
1823 memore de l'Académie des beaux- arts.
PASTOUREAUX , troupe de pâtres et de vaga-
bonds <jui se forma en France en 1250, sous le pré-
texte daller délivrer S, Louis, prisonnier des SsiV-
ra*ins , avait à sa tête un certain moine hongrois
comme Job ou Jacob, de l'ordre de Citeaux. Après
avoir commis de grands ravages, ils furent taillés en
pièces dans le Berry et pnjs de Beaucaire : ils avaient
disparu dès 1251. Ennemis des nobles et du clergé,
ils dévastaient surtout les châteaux et les églises.
PASTRENGO (Guill. de), Savant compilateur, né
à Pastrengo (Vicentin), au xiv« siècle, fut notaire et
jugea Vérone, puis chargé f 1338) d'une mission prl-s
de Bfnoît XII à Avignon , où il se lia avec Pétrarque.
Il a laissé le premier essai d'un Dictionnaire histo-
rique , bibliographique et géographique ; cet ou-
vrage, longtemps resté manuscrit à la bibliothèquo
de Si-Jean et 3t-Paul à Venise, a été publié en 1547
à Venise par M. A. Biondo, .sous le titre de De ori-
ginibus rerum,
PATAGONIE , la région la plus méridionale de
l'Amérique du Sud, est située au S. du Chili et de la
Confédération argentine, et bornée par l'Océan Atlan-
tique à l'E. , par le Grand-Océan à l'O. , et au S. par
le détroit de Magellan , qui la sépare de la Terre-de-
Feu. C'est un pays monlU"ux et très-froid : il est
coupé par la chaîne des Andes , arrosé par le Rio-
Negro, le Santa-Cruz et le Gallego, remarquable par
le volume de ses eaux. Ses habitants sont : au N. , les
Araucans et les Puelches, au S. les Tehuelhets, plus
spécialement connus sous le nom de Patagons; leur
taille movenne dépasse celle des Européens et atteint,
dit-on, plus de 2 mètres (de 6 à 7 pieds). Ses côtes,
escarpées à l'O. et basses à l'E. , ne sont guère fré-
?[uentées que par des navires baleiniers. — Ce pays
ut découvert en 1519 pour l'Espagne par Magellan,
qui en fit une description pompeuse. Le commodoro
Byron en 1764, le capitaine Wallis en 1766 et d'Or-
bigny en 1828 ont donné des renseignements plus
exacts. Le ffouvt de Buénos-Ayres prétend à la sou-
veraineté de cette contrée, mais jamais peuple eu-
ropéen n'en a réellement pris possession.
PATALA, auj. Tattah? anc. ville de l'Inde , à la
pointe du delta formé par les deux bras principaux
de l'Indus. Alexandre l'agrandit , y creusa un port sur
l'Indus, et y éleva une citadelle. — Le pays voisin,
notamment le delta de l'Indus , se nommait Pata-
lène. Il fut soumis par Alexandre.
PATANI, V. de la presqu'île de Malacca, capit.
d'un petit royaume de même nom, est située dans la
partie N. E. de la presqu'île, par 99* 20' long. E.,
6* 50' lat. N. Bon port. Commerce assez actif (en
poivre , sang-dragon, etc.). Les Anglais y ont eu
un comptoir de 1610 à 1623.
PATANS, nom donné dans l'Inde pendant le
moyen âge aux Afghans. Une dynastie afghane, dite
dynastie des Palans , régna sur l'Inde de 1205 à
1399, après s'être établie sur les ruines des Gauri-
des. Delhi était sa capitale. Tamerlan la renversa à
son tour et établit sur ses ruines la dynastie de Ti-
mourides. Bien que musulmans, les Patans montrè-
rent beaucoup de tolérance pour la religion des Hin-
dous et firent fleurir le commerce et 1 agriculture.
PATARE, Patara, puis Àrsinoe, auj. Patera, v. de
Lycie, sur la mer, non loin du cap Pataréon, qui s6-
f>araitlamerdeLycie decelle deCarie, dans lepacha-
ik actuel d'Adana.Ellefut fondée par des Doriens-Cré-
tois, qui y introduisirent le culte d'Apollon; le dieu
y avait un temple et un oracle célèbres, ce qui le fit
surnommer Patareus;\l résidait, disait-on, l'hiver à
Patare, et l'été à Delphes. Ruines imposantes.
PATARD^, sectaires vaudoisqui prétendaient que
la prière du Pater sufiit pour toute oraison; ils en-
seignaient aussi que l'homme et le monde étaient
l'œuvre du démon. Les Patarins furent principale-
ment connusau XII* s. en Illyrie, en Bosnie, dans ie
N. de l'Italie et le S. de la France. Ils furent con-
damnés en 1 179. Leur nom a été quelquefois étendu
à tous les Albigeois.
PAT A VIA , nom latin moderne de passau.
PATAVIUM, Padoue, v. de l'Italie ancienne, chez
les Veneti, On y parlait un latin peu correct : Tite-
Live, qui y était né, fut accusé de patavinité.
PATAY, ch.-l. de c. (Loiret), près de la r. g. da
B. 91
PATK
— 1442 —
PàTR
It Loire, à 23 k. N. 0. d'Orléans; 1208h. —Jeanne
d'Arc et Dunois y défirent les Anglais en M39 et y
firent prisonnier leur général Talbot
PATCHAKAMAK., le grand dieu des Péruviens,
était le soleil considéré comme créateur et conser-
vateur. II avait des temples immenses et resf^endis-
sants d'or, desservis par de nombreux prêtres et par
des vierges consacrées au dieu. Son temple princi-
pal, situé dans une vallée prés de Lima, fut démoli
par les soldats de Pizarre en 1633. Les Incas pré-
tendaient descendre de Patohakamak.
PATER (J. B.). peintre de genre et de vues, élève
de Watteau, né a valenciennes en 169S, m. à Pa-
ris en 1736 , peignit dans le goût de son maître : son
dessin n'est pas aussi correct, mais son exécution
est plus solide. On remarque ses Tuer de Marly,
PATERN ou PATERNE (S.^, évéque deVannes en
540, mort vers 565. est fêté le 15 avril.
PATËRNO, Hybla major , t. de Sicile (Gatane),
à 17 kil. N. 0. de Catane^ 12 000 h. Miel renommé
chez les anciens : eaux mmérales. Ruines antiques.
PATUMOS, auj. Palmosa, tle de rArcbipel,la plus
sententr. des Sporades, au S. de Samos.Yis^-vis de
MUet, a 26 kil. de tour et 4000 h. ; cb.-l. actuel, St-
Jean de Patbmos, bourg de 200 maisons, bâti au-
tour du couvent de St-Jean, élevé lui-même, dit-on ,
sur la grotte où S. Jean écrivit TApoealypse. Patb-
mos était un lieu d'exil sous les Romains : S. Jean y
fut relégué et y écrivit l'Apocalypse. On doit à M. V.
Guérin une Descriptiùn de Vik de Paikmos, 1856.
PATIN (Gui), médecin, né en 1601 , près de Beau-
vais,m. en 1672, se fit une grande réputation par
ses succès dans son art, mais aussi par sa causticité
et par ses manières bizarres. Doyen de la Faculté
de Paris, il fit une opposition violente contre l'in-
troduciion de l'antimoine et du quinquina. On a de
lui un traité de la Coneerwxtion de la santé, 168'2.
et un receuil de Lettres familières, publié d'abord à
Amsterdam en 1718 et réimprimé à Paris en 1846
par le D' Réveillé- Parise : ces lettres sont pleines de
détails curieux sur les affaires du temps. Un recueil
de ses bons mots a été publié par Bayle, sous le titre
de Patiniana, 1703. Il était Tamidu savant Naudé.
— Son fils, Ch. Patin, 1633-93, fut aussi médecin,
mais se distingua surtout comme antiquaire. Chargé
par Colbert de supprimer un libelle licencieux, il en
avait distribué, dit-on, quelques exemplaires; il fut
pour ce fait condamné aux galères par contumace.
Il quitta la France, voyagea en Allemagne et en Ita-
lie, et fut nommé en 1677 professeur de médecine à
Padoue. 11 a laissé beaucoup d'ouyrages, presque
tous sur la numismatique : Familiss romanœ exan-
.tiquis numismatibut f Paris, 1663; Introdttetion à
Vtiistoire par la connaissance des médailles ^ Paris,
1665; Thésaurus numismalum e miueeo Caroli Pa-
Itnt, Amst., 1672; SueUmius e numiamatibus illeus-
tratuSy 1676; Thésaurus numiama^maP, Mauro-
ceno eoUectorum, 1684; Cùmmeniarius w moHu-
meniaantiqua mareellinaj 1686.
PATKOUL(J. Reinhold de), gentilhomme liTcnien,
né en 1660, servit d'abord comme capitaine dans
l'armée suédoise, fit partie d'une députation chargée
en 1689 de défendre devant Charles XI les droits de
la LivoniCi alors soumise à ta Suède, et adressa au
gouvernement suédois de Riga, au nom des nobles
livoniens, des plaintes énergiques. Ne pouvant arfa-
cher son pays a l'oppression, il tenta, à I- avènement
de' Charles XII, de joindre la Llvonie à la Russie
ou à la Pologne ; noais il échoua et fut condamné à
mort. Il s'enfuit en Courlande, et, après avoir erré en
difl'érents pays, il entra «u service d'Auguste II,
électeur de Saxe et roi de Pologne, qui le nomma
conseiller intime (1689); puis u passa en Russie.
Pierre le Grand l'envoya comme ambassadeur à la
cour de Pologne^ d'où il s'efibrça en vain d'opérter
en Livonie une insurrection- contre les Suédois. U
finit par s'aliénor le roi Auguste qui, pour se con-
cilier Gbarles XII le livra k ce prince (1707). Tra-
duit aussitôt devant un conseil de guerre, ilfut con-
damné à être roué et éoartelé, et futesécuté avec
d'horribles raffinements de cruauté.
PATM€)S. F. PATHiios.
PATNA OU PàTifâH, V. forte de ITnde anglaise (Ben-
gale), oapit. du Bahar. sur la r. dr. dû Gange, par
82« 25' long. E. , 25» 37*lat. N. ; 312 000 à. , dont un
tiers d'Européens. Très^rande, mais mai bâtie.Bean-
coup de temples et de mosquées. Grand commerce
en grains, riz, sucre, indigo, opium, salpêtre. ^On
croit que cette ville, qui est fort ancienne, occupe
l'emplacement de Fantique Palibotkra, Les Maho-
métans s*en emparèrent au xm* siècle. Souvent pnse
et reprise, elle fut tantôt dépendante et tantôt sépa-
rée du Bengale ; elle fût prise en 1763 par les Anglais,
qui y possédaient déj& un comptoir depuis 1640.
PATOUILLET (L.), Jésuite de Dijon, 1699-1779.
écrivit contre les pnilosophes; ce qui lui valut les
sarcasmes de Voltaire. C'est lui qui publia et composa
en grande partie les Lettres édifiantes et curieuses. Où
lui doit aussi une Histoire du Pélagianisme , 1767.
PATRAS, ÂroCy puis Porr«, v. et port du roj*. de
Grèce (Achaïe), ch.-l. de nome, au N. 0., près de
l'entrée du golfe de Lêpante, sur renfoncement qui
prend de là le nom de golfe de Patras, à 100 k. N. 0.
de Triplitza; 20 000 h. Archevêché grec. Bon port,
abrité de tous les vents, château fort. Patres fait un
commerce considérable de raisins secs dits de Corfn-
the, de grenades, de citrons et d'oranges. Toutes les
nations européennes y avaient autrefois des consuls.
— Fondée par un des chefs achéens qui expulsèrent
les Ioniens de oe pays, cette ville fut prise parles Pélo-
ponésiens, auxquels elle ofl'rait une place d'armes
pour surveiller les côtes opposées de l'Étolie. puis
occupée au même titre par les rois de Uacéaoine,
successeursd'Alexandre. Sous Auguste, elle reçut les
droits de colonie romaine, et s'appela CoZonta iu-
g%uta Àroë Patreneis. Après avoir fait partie de l'em-
Sire grec, de la princi pauté d'Acbaïe et aes possessions
e Venise, elle fut pnse et incendiée par les Turcs en
1770. Bn 1772, les Russes détruisirent une escadre
turque dans ses parages; Cependant eQe resta au
pouvoir des Ottomans jusqu'en 1828, que les Fran-
çais ^en rendirent maîtres, et lui rendirent Tindé-
pendanoe. Elle est auj. lech.^. du nome d'.^chaïe-
et-£lide et de rôparchied'AchaTe proprement dite.
Elle renfermait jadis an grand nombre de temples,
dont il ne reste que quelques ruines. — Le golfe de
Patras met en communication la mer ionienne et )e
Solfe de Lépante (jadis golfe deCorinthe); il a 31 k.
e long sur 22 dans sa plus grande largeur.
PATBIA (Lac), Htttema paJtu, lac d'Italie (Terre
de Labour), à 23 kil. N. 0. de Naples ; 7 kil. sUr 3.
Aux env.yse voitla FiWa Liieme, ou se retitaScipion
l'Africain exilé et où il mourut. Les Vandales détrui-
sirent cette propriété en 455; on y volt encore les
restes du tombeau de Seinion.
PATRLAHGHES, c.-%-d. Chefs d/s famiOe, On dési-
gne spécialement parce nom les chefs successifs du
peuple de Dieu jusqu'à Moïse ; ce sont :
Adam, 4963-4033 Cainan (jeune) 3201-2^41
Seth, 4883-3921 Saleh, 3171-2738
Snos, 4729-8824 Héher, 3W1-2637
Cainan, 4639-3729 Phaleg, 2907-2666
Malaléel, 4669-3674 Réu, 2777-2538
Jared, 4604B542 Saroug, 2645-2415
Hénooh, 4348^78 Nachor, 2515-2367
Ifathttsalem, 4277*3408 Tharé, '2436-2291
Lameoh, 4090^318 Abrtdiam, 1^6-2191
Noé, 8908-2958 Isaac, 2266-2086
Sem, 3406-2808 Jacob, 2206-2061
Arphaxad, 8306-2868 Juda, 2116-1997
On nomme aussi Palriarthes certains évêques ou
archevêques qui ont le gouvernement Immédiat
d'un diocèse ou d'une grande province archiépis-
copale, ou qui ont autorité sur plusieurs métropo-
les. Dans les 1*** siècles de l'Eglise, on appliquait
ce titre aux 5 évèques de Rome, Constantinople, A-
PATR
1— 1448 —
J'AU
lemflris, àmioche etJ^ftnnaUiiu VmétivtêqM 'de-
Trèv65 éUit jadis qualifié Patitiatiche éuGaums,^ '
Us Maronites, les Jaoobites» les ArméniaoB, testes-
toTiens, les Grecs, ont aassl des patiwrchei; la Rus-
sie en a eu deux, un à Moscou Qadis à Novofforad) ,
«t un à Kiev. Celui de Mosooa était la seconde per-
sonne de Tempire et balao^it le pou^r du czar.
Pierre le Grand le remplaça par le Saiflt-Synode.
PATMCE, Patrieius, dignité des derniers tenvps de
Tempire romain, fut créée par Constantin vers 815,
poar contftittt«r une sorte de nd^esse qui pût Tsm-
placer les r«ces éteintes des anetens patriciens. Bile
ae s'accordait qu'à des personnages qui-aTsient rem-
pli les premières charges ou rendu d^éminenis ser-
vices, mais elle était toute personnelle et ne eonCé-
rait aucun pouvoir. Dans la suite, on doma ce litre
aux gouverneurs de provinces éloignées, et, lovs de
l'invasioa , l'usage s'établit d'en décorer certains rois
barbares : Théodoric le reçut de Zenon, Clovis I d'A-
DSstBse ; le roi burgunde Gundioe t'avait aussi reçu
d'HoQorius.etses successeurs au trOnede Bouvgo-
gne en gardèrent le titre comme s'il 'ettt'été hérédi-
taire : après la chute de la -monarrcAiie burgimde, en
&34, lesoflioterequi gouvernaient 00 royainneau nom
des priBces mérovingiens étaient dits ofâoiellement
Pain'eetéi Bowrgogne; Charles Hartel reçut de Vtm-
bre de sénat qfui subsistait à Rome le titre de Patrie
de Borne, Quand- Charlemagne eut anéanti te-royaume
des Lombards y le pape Adrien l** lui donna le titre
de patnce, sous lequel il gouverna Rome en souve-
rain avant d*y être proclamé empereur. Le titre dePo-
trice se conserva longtemps pendant le moyen âge
en Italiefr. crescbnge) ; maie il finit par disparaître.
PATlfCBou PATRICK (S.), apôtre et patron de l'ir^
lande, né vers 372 ou 387, probablement en Armo-
rtipse, m. en 465 ou, selon qques-ims, en493, Tut enlevé
fort jeune, sur la côte armoricaine, parie roi d'Ir-
lande O'Neil, réussit à s'échapper et retourna en
Gtule, puis revint en Irlande, vers 432, pour y prê-
cher la foi et fut le t'^évéquede l'église métropoli-
tûoe d'àrmagh. Sa légende est semée de fables. Il a
laissé lui-même une nistoire de sa vie sous le titre
deCea/^mofi. On a en outre de S. Patrick quelques
écrits qui se trouvent dans la Bibliothèqw des Pères ^
et qoioDt été imprimés 4 part à Londres, 16é8, et
à Dublin, 1835 (pu* Villeneuve). On le fôte le 17 mars.
— On a nommé Purgatoire de S. Patrick une oaveme
d'Irlande (dans une île du lac Beargh, Ultonie) où
siRit peintes les peines de l'enfer.
PATRICIENS, Patricii (de pater, père), nom du
I*' ordre de citoyens chez les Romains, sVippliqaait à
OB certain nombre de familles nobles dont les chefs,
nommés Patret, furent choisis, dans les premiers
lemps de Rome , par Romuluset ses successeurs pour
former le sénat; on l'opposait à celui de Plébéiens,
Us descendants de ces premiers sénateurs conser-
vaient le nom de Patriciens, même sans être sé-
oateurs. Les Patriciens jouissaient de nombreux
privilèges : longtemps ils furent seuls admissibles
iQx premières magistratures; ils ne se mariaient
TU'entre eux. De l'inégalité des deux ordres naqui-
•'ect des disputes perpétuelles qui ensanglantèrent
Reme : elles se terminèrent par la création de ma-
^tfats chargés de défendre les intérêts des Plé-
Wiens (F. tribuns), par l'institution des mariages
mûtes {entre patriciens et plébéiens) , et enfin par
l'admission des plébéiens aux emplois jusque-là réser-
vés aux seuls Patriciens {Y. caniilbius, iciuas, sto-
^N. PtrauLioa philon). Malgré l'hostilité des deux
«ordres, il existait entre eux certains liens : les Patri-
âasaceordaientleur protection à ceux des Plébéiens
?Di la réelamaient; ceux-ci, que l'on désignait alors
30US le nom de clients^ devaient ftleur tour être tou-
iours prêts à se dévouer poor leurs ^iratreni . ^ Il y
eut à Rome trois créations de Patriciens : la !**, lors^
<ie la fondation de la ville; la 2* , lors de l'admission
'JesSabins de Tatius; la 3*, sonsTulins Hostilius, qui
tronj^rta les Albains à Rome. Jjbê Patriciens de r*
-et ^« création élafimt >dils 'tatmim 'pmtimii ; oeox
ile ia:3*'JWnor«m'^wnili«in. — lies ^fiammes patrldeii-
nes s'éteigninBnt peu>à peu, malgré les udf^bns: il
paraltqtf^aa m^sieole'de l^ermpirey iln'enexistaltpltts
une seule. OonstaottiQ Ites rfimaplaça'parPininitauoti
des P>ettfieBs. V, ee mot.
PATRfGIDS, 'philosophe. T.tàhuxel
PATUflOK (S.). V, PATRICE fS.).
PAnmoiIIC SS-ST-'PBEBllE, anc. pfiMneegflg
fiMits de rfigliee, entre POrviétanan N., POmbrie^
la Sabine à l'E. , la Campagne de Rome au S. E., tai
mer Tyrrhénienne au S. 0. et la Toscane su N. 0.,
avait pour eh.-l. Viterbe. Elle lépondà la partie 3.
de la oélégetion actuelle de Viterbe, à la délégation
de Civlta-¥6cchia et au N. 0. de k 'comarque de
Rome.— Ce pays se composait surtout des biens al-
lodiaux de la grande-comtesse de Tosecne MatMlde,
qui en fit donation au St-6iége en 1077.
PATRIZZI CPrençoisi) , philosophe platonicien , à la
fois géomètre, historien, militaire, orateur et poète,
né en 1529 dans l'Ile de Cfaerso, m. en 1597, jro-
fessa la ohilosophie à^Ferrate, 'à Padeue et «nfin à
Rome. 11 est surtout eonnu par son acharnement
contre Aristote. Ses principaux otrvrages sont : ^élla
Stiyria diecidiatoghij Venise, 1560; lo MUitiaro-
mana (d'après Polybe, Denys d'Hali cernasse et Tite-
Lrve) , Ferrare, 1583, et dans le Thésaurus de Grae-
vius; Paralleli vtititares, Rome, 1594-95; Proeli
elementa theologica et physica latine réédita ^ Fer-
rare, 1583; Discussiones peripatetitspf Bêle, 1&81.
Dans ce dernier ouvrage, il déchire la personne et
les écrits d'Aristote, l'accuse de plagiat, a'hérésie, et
élève sur les débris de sa philosophie le nouveau pla-
tonisme de Pécore d'Alexandrie. On doit à Patrizzi
une édition avectraduetion latine desécrits -attribués
à Zoroastre, Hermès, Aselépiade, sous le titre de
Nova deuniversie p^t7oïop/iia, Ferrare, 1591.
PATROCLE, fils au roi de Locride Ménèce. avait été
un des prétendants d^Hélène, et fut l'smi d'AchiDe.
qu'il suivit au stége de Troie. Quand Achille, irrité
contre Agamenmon, refusa de combattre, Patrocle se
rendit au champ de bataille revêtu des armes du héros :
il eut quelque succès d'abord, puis il fut brentOt vaincu
et tué par Hector. A cette nouvelle, Achille s'arma et
vengea dans le sang d'Hector la mort de son ami,
auquel il fit ensuite des funérailles magmfîques.
PATRON, Patrcnusyiiom donné chez les Romains
par les Plébéiens ^à de puissants Patriciens qu'ils choi*
srssaient pour -prorecteurs. V. ci-dessus patricikits
et l'art, pxtrou dans notre .Dte^ unt'v. des Sciences.
PATRONA KA'LIL, janissaire albanais, né vers
1687) se mit en 1730 à la tète de la fameuse révolte
qui renversa Achmet TU : le sultan fut déposé et
remplacé par Ifahmond I; mais l'insolence de Pa-
trona lassa bientôt le nouveau suhan , qui le ti égor^
ger dans la salle du divan.
PATRU (Olivier), avocat de Paris, né en 1604, m.
en 1681 , eut de grands succès au barreau, où il pur*
gea l'éloquence des vices qui la déshonoraient, et fat
admis en 1640 à l'Académie française, où il introdui-
sit l'usige dfs discours de remerctments. Estimé
comme grammairien et comme critioue. il jouit da
l'amitié de Boileau et de Racine. 11 a laissé des plai-
doyers, des discours, des mémoires, des lettres, etc.,
dont la meilleure édit. est de 1732, 2 vol. in-4.
PATTI, V. de Sicile (Messine), sur la côte N. , à6 k.
0. -de Messine ; 6500 hab.£vèché. Riche abbaye fon-
idée par le roi Roger.
FAU, PoZttm.ch.-l. dudép. des B. -'Pyrénées, sut
la r. dr. du gave de Pau, sur le Hédaz et l'Ousse, af-
fluents de cette nvîère. à 757 k. S. S. 0. de Paris;
21 140 h. Courimp. et tnb. de 1" inst., lycée, école
monnaie, musée, nibliothèque. Société des sciences,
lettres et arts ; société d'agriculture; dépôt d'étalons.
Château où naquit Henn IV, récemment restauré,
parc magnifique servant de promenade ; belle place
royale avec la statue 'en marbre de Henri IV ; oeau
théétre; chemin de fer. Linge de table, tannerie^
PAUL
— 1444 —
PADL
teintureries. Jambons, ditsde Bayonne; vin de Juran-
çon, Outre Henri IV, le maréchal Gassionet Beraadotte
y sont nés. Pau est une jolie ville, bien bAtie, et qui
s*embellittous les jours; elle s'élève dans un site ad-
mirable : de son parc, on domine de beUes et fertiles
vallées et Ton aperçoit quelques-uns des sommets les
plus élevés des Pyrénées . couronnés de neiges éter-
neUes. La salubrité du climat y attire beaucoup de
malades, et la beauté de la situation engage beau-
coup d'étrangers à y fixer leur résidence. — Pau doit
son origine au ch&teau fort qu'y construisit au x* s.
un vicomte de Béarn : trois pieux, en basque paûf,
oui avaient servi à marquer les limites du terrain
destiné à la nouvelle construction, donnèrent leur
nom à la ville qui se forma autour du château : les
iToispieux se retrouvent dans les armes de la ville.
Au xiv* s., Gaston-Phœbus de Foix fit construire le
château actuel, et fit de Pau la capitale du Béarn.
Henri IV est le dernier prince béarnais qui Tait ha-
bitée : on y montre encore la carapace de tortue qui lui
servit de berceau. Un parlement Tut fondé à Pau par
Louis XIII en 1620. Louis XIV y établitune université.
PAU (Gave de) , riv. formée de la réunion des Ga-
ves de Barèges et de Gavamie, naît au mont Perdu
dans le dép. des Htes- Pyrénées près de Luz-en-Ba-
règes, coule au N., puis à TO. et au N. 0., entre
dans le dép. des B.-Pyrénées, qu'il sépare de celui
des Landes , et se jette dans l'Adour à l'O. de Pey-
rehorade, après avoir baigné Lourdes, Si- Pô, Nay
et Pau, et après un cours de 180 k.
PAUGTON (J. P.) , mathématicien , né en 1736
dans le Maine, mort en 1798, enseigna les mathé-
matiques à Strasbourg, et devint correspondant de
l'Institut. Il a laissé, entre autres ouvrages, une Mé-
trologie (ou Traité det mesures, poids ^ monnaies
anciennes et modernes) , Paris, 1780, qui est encore
fort estimé. Il est un des premiers qui ait tenté d'ap-
pliquer l'hélice à la navigation : il inventa dans ce
but une machine à ailes qu'il appelait Ptérophore.
PAUILLAC, ch.-l. de cant (Gironde), sur la r. c.
de la Gironde, à 17 kîL S. E. de Lesparre et à 42 k.
N. 0. de Bordeaux; 2700 hab. Port important, qui
est le principal lieu d'embarquement des vins de
Médoc. C'est sur le territoire de Pauillac que se trou-
Vent les vignobles renommés de Branne, Château -
Laffitte, Château- Latour, etc.
PAUL (S.), YApôtre des Gentils, né l'an 2 de J.-C,
de parents juifs, à Tarse, ville qui jouissait du droit
de cité romaine, s'appelait primitivement 5au2. Ëlevé
à Jérusalem dans les principes du pharisalsme , il
fut d'abord au nombre des persécuteurs les plus vio-
lents du Christianisme, mais, à la suite d'une vision
qu'il eut sur le chemin de Damas, il se convertit, re-
çut le baptême et devint un des plus ardents apôtres
de la religion nouvelle. Il préchal'Ëvangile aux païens
dans l'Asie-Mineure et la péninsule grecque, notam-
ment dans l'île de Cypra, à Paphos, où il convertit
le proconsul Sergius Paulus , dont il porta désor-
mais le nom, en Galatie , à ÉDhèse, à Philippes, à
Thessalonique, à Athènes, oii il parla devant l'Aréo-
page, enfin à Corinthe. De retour à Jérusalem en 58,
il y fut assailli par la populace juive qui voulait le
tuer, puis fut cité par le grand prêtre devant le tri-
bun Lysias, et emprisonné deux ans à Césarée par
Félix, gouverneur de Judée; avant formé appel à Cé-
sar comme citoyen romain, il rat envoyé à Kome par
le nouveau gouverneur Festus, et y fut acquitté. Après
avoir prêché la foi dans la ville des Césars, il retourna
dans rOrient pour consolider la première organisa-
tion de lÉglise. Vers 63 ou 64 il revint à Rome, qui
déjà comptait des Chrétiens dans le palais même des
empereurs et il en augmenta beaucoup le nombre;
mais il s'attira par ses réponses hardies l'animad ver-
sion de Néron, devant lequel il comparut, et fut mis
à mort, avec S. Pierre, en 66. Ses restes furent enter-
rés sur le chemin d'Ostie, puis transportés à Rome
dans la crypte de l'église St-Pierre. On célèbre sa fête
le 23 ja^D jour de sa mort, et sa conversion le 25
janv. On a de S. Paul 14 ÉpitreSj adressées aux églises
des régions qu'il avait parcourues; la dernière seu-
lement, VÉpUre aux Hébreux , a été contestée. On
lui a aussi attribué} mais sans aucune vraisem-
blance, quelques autres écrits, entre autres des Let-
tres à sinèque. Les Actes des Apôtres sont pour la
plus grande partie l'histoire de S. Paul.'
L'Ëglise honore encore : 1° S. Paul V Anachorète,
regardé comme le fondateur de la vie monastique
en Orient : à 22 ans, il se retira dans les déserts de
la Thébaîde, et, après une vie de prière et de macé-
ration, y mourut en 34*2, âgé de 113 ans (Fête, 15
janvier); — 2" S. Paul de Thessalonique, patriarche
de Constantinople en 340, que l'empereur arien Con-
stance fit périr dans une caverne du Ta unis, en 350;
— 3» S. Paul, pape; 4* S. Paul, l"évêquedeSt-Pol-de-
Léon, m. vers 570 ;— 5*leB. Paulde la Croix, qui suit
PAUL DB LA CAOïx (le Bienheureux), fondateur des
Passionistes , né en 1694 à Ovada (Gènes), m. à
Rome en 1775, forma de bonne heure le dessein d'é-
tablir un ordre religieux qui travaillerait au salut
des Ames. Pour mieux s'y préparer, il se retira en
1720 dans un ermitage où il se livra aux plus dures
mortifications ; il eut Dieniôt d'assez nombreux disci-
ples, fit approuver son orùr-j par le pape Benoit XIV
en 1741, en fut élu générai el fonda 12 maisons en
diverses villes d'Italie. Il a été béatifié en 1852. Les
Passionistes portent un vêtement noir sur lequel sont
attachés les insignes de la Passion , ils vont nu-^ieds
et la tête découverte.
PAUL (Ermites de St-), ordre établi au xiu* s. et
sorti des ermites de St-Jacques, choisit pour patron
S. Paul l'Anachorète. Ils soignaient les malades et
présidaient aux funérailles. Comme ils portaient li-
mage d'une tête de mort sur leur scapulaire, ou les
appelait les Frères de la mort. Avant de se mettre à
table, ils baisaient une tête de mort, et en naangeant
ils la plaçaient à côté d'eux. Leur ordre , qui fut très-
répandu,* surtout en Allemagne et en Pologne , ne
possède plusauj. qu'une maison, qui est en Portugal
PAUL I (S), pape, natif de Rome, remplaça en 757
Etienne II, son frère, et régna jusqu'à 767. lia laissé
22 lettres. C'est Paul I qui envoya à Pépia le Bref la
I'* horloge à roue qu'on ait vue en France.
PAUL n, P. Barho, pape de 1464 à 1471, était Véni-
tien et neveu d'Eugène IV. Il excommunia le roi de
Bohême, George Podiebrad, qui favorisait les Hus-
sites, et donna ses États à Matthias Corvin, mais il
prêcha en vain la croisade contre les Turcs. Il res-
taura les anciens monuments de Rome.
PAUL m, Alexandre Famèse^ pape de 1534 à 1549,
était Romain. 11 montra beaucoup de fermeté dans
ses relations avec Henri YllI, lança contre ce prince,
après son schisme, une bulle d^excommunication.
forma avec Charles Quint et Venise tine ligue con-
tre les Turcs (1538); se porta comme médiateur en-
tre Charles et François 1, qui, grâce à lui, conclu-
rent la trêve de Nice (1538), a|.>prouva l'Ordre des
Jésuites (1540), convoqua le concile de Trente (1542),
et fit reprenare la construction de St-Pierre en la
confiant à Michel-Ange (1546). Il est le premier au-
teur de la fameuse bulle /n cœnd Domini {V. bclle).
Paul 111 avait été marié avaot d'entrer dans l'ËglLse,
et avait un fils, Pierre Farnèse. qu'il fît duc de
Parme , ce qui rengagea dans des luîtes continuelles
avec Charles-Quint, qui prétendait à ce duché. Ha
laissé des Lettres à Érasme « à Sadolet, etc.
PAUL IV, Jean Pierre Caraffa , pape de 1555 à
1559, était Napolitain et naquit en 1476. Dans le
but de détruire en Italie la domination espagnole, il
fit en 1555, avec Henri II, roi de France, un traité
pour la conquête du royaume de Naples, et appela
le duc de Guise à cet eflet; mais le &eul résultat de
cette entreprise fut la dévastation et la perte momeu-
tanée d'une partie de ses propres Etats, 1556-57.
Avant #on avènement, il avait rempli des missions
délicates et avait fait établir à Rome un tribunal su-
prême de l'Inquisition (1542). Il réforma plusieurs
PAUL
— 1445 —
PAUL
abus, et lança 1 anathème contre les hérétiques; mais |
sa sévérité envers ses administrés et les excès de ses
neveux {V. caraffa) irritèrent le peuple/ oui, après \
sa mort, jeta sa statue dans le Tiore. Paul IV avait ;
rédigé la RiqU des ThéatinSj ordre quMl avait fondé
en 1524, et institué la Congrégation de V Index,
PAUL y. Camille Borgh&e^ pape de 160& à 1621 ,
Romain de naissance, eut avec Venise, au sujet des
pririléges du clergé , .un différend que le roi de
France Henri IV accommoda (1605-1607); mit un
terme àla querelle des Dominicains et des Jésuites sur
lagr&ce, mais sans se prononcer entre eux, donna la
dernière forme à la bulle In cœnd Domini, dite quel-
auefois BùUedePaul K(1610), approuva les Onlres
de rOratoire, de la Visitation, deSte-UrsuIe (1611),
ei canonisa S. Charles Borromée. Rome lui doit Ta-
queduc PaolUf long de S2 kil.
PAUL I, péTROViTCH, empereur de Russie, né en
1754, pendant Thymen de Pierre III (alors grand-
dac) et de Catherine II. Pierre 111, qui ne voyait en
lui que le fruit de Tadultère, se préparait à le priver
de rhérëdité lorsqu'il périt en 1762. Ecarté du trône
et tenu dans l'obscurité et Tinaction tant oue vécut
sa mère, qui seule avait toute l'autorité, u fut pro-
clamé czar à la mort de Catherine^ en 1796. 11 prit
en tout le contre-pied de ce qu'avait fait cette prin-
cesse , destitua ou exila ceux qui avaient été ses con-
seillers et ses serviteurs et bouleversa l'empire; il
se posa en champion des vieux principes monar-
chiques, se fit le chef de la 2* coalition contre la
France, et se proclama fastueusement grand maître
de Tordre de Malte; puis tout à coup il s'éprit d'ad-
miration pour Bonaparte, fit alliance avec lui , et
prépara ainsi les traités de Lunéville et d'Amiens.
A l'intérieur, il froissa de plus en plus les grands
par son despotisme et ses violences, et fut étranglé
par quelques seigneurs, le 23 mars 1801 (F. pah-
L&i). Cet orgueilleux despote exigeait que tous les
sQJets se prosternassent sur son passage, et, s'ils
étaient en voiture , qu'ils descendissent pour lui ren-
dre cette marque de respect 3 il punissait sévère-
ment toute infraction à ces ridicules prescriptions.
PAUL, jurisconsulte romain. F. paulus.
PAUL-tMiLB, général romain. F. éhilb.
PALLnssAHOSATB, évêquo de Samosate, sa patrie,
pais patriarche d'Antioche (260), est l'auteur d'une
hérésie qui niait la Trinité divine et la divinité de
J.-C. II fut combattu par le pape S. Félix, et excom-
munié m concile d'Antiocne (270). Ses partisans
font nommés Paulianistei.
PACL LE siLEMTiAiRE, poêto groc, ainsi nommé de
il charge qu'il exerçait sous Justinien I*' (F. silen-
tiaiie), a écrit en vers une Histoire de V Église Ste-
Sophie, imprimée avec une traduction et des notes de
^>Qcange dans 2a£yjranline,Paris, 1670 ; des Épigram-
net et autre^i petits poèmes, insérés dans VAntho-
icgie. n est le plus distingué des poôtes du temps de
iasiiiùen ; bien que prolixe , il ne manque ni de
^r&ce, ni de mouvement
PAUL d'ëgine, médecin grec, natif d'Êgine, vivait,
^ ce qu'on croit, dans le vu* s. de J.-G., et étudia à
Alexandrie peu avant la prise de cette ville par Am-
roa. Il se distingua surtout dans la chirurgie. On a
de loi un Abrégé de la médecine , en 7 livres, qui
r^me les observations d'Hippocrate , de Celse, de
oalien, d'Arétée,en y ajoutant ses observation s pro-
pres; le Yl* livre, consacré à la chirurgie, est le plus
^^timé. Son style se distingue par la pureté, la con-
cision et la clarté. Ses OEuvres ont été publiées en
frrec à Bile. 1538, par J. Gemussus, et en latin à
Venise, 1553, à Lyon, 1567, avec des commentai-
res. LeVI«livre a été trad. à part en français par P.
folet, Lyon, 1539. M. R. Briau a publié tout le texte
?rec en k restituant, avec une trad. française , 1 855.
PAUL WARifEPRiDE, dit PAUL niACRB, historien
jaUn, né vers 740 à Cividale (Forum Julii)^ dans
e Frionl, avait été ordonné aiacre à Aqnilée. Il
Uit secrétaire du roi lombard Didier, vécut ensuite
à la cour de Charlemagne, puis à celle du duc de
Bénévent, et se retira au couvent du MontCassin,
où il mourut en 801. On a de lui une Histoire des
Lombards f en 6 livres, une Hist. mêlée y en 2k Uv.
(en lat., dans le 1. 1 des Rerum itàlicarum script,);
une Chronique du Mt-Cassin, 1603, et des Hymnes,
entre autres celle Ut queant Iaxis,
PAUL (l'abbé) , traducteur, né à St-Ghamas, en
1740, mort à Lyon en 1809, était jésuite et avait
enseigné les lettres dans les divers collèges de son
ordre. Il se retira dans sa famille pour se livrer à la
traduction des classiques latins. On a de lui un bon
Cours de latinité y Lyon, 1807, et des traductions
de Velleius Paterculus y Florus .Justin ^ Cornélius
NépoSj Phèdre. Sulpice-Sévère, Èutropej et de mor-
ceaux choisis de Ttte-Live.
PAUL JOVE. F. JOVB. — PADLVÊRONESE. F. VÉRONÈSE.
PAULE, V. de Calabre. F. paola.
PAULS (Ste), dame romaine, du sang des Scipions
et des Gracques, née vers 347 , se fit chrétienne. Res-
tée veuve de bonne heure, elle se voua à la vie pé-
nitente dans le couvent de Bethléem , sous la direc-
tion de S. Jérôme. Elle devint abbesse de ce couvent
et y mourut en 404. On la fête le 26 janvier.
PAULET (le chevalier) , instituteur, d'origine ir-
landaise, fonda en France en 1772 un établissement
d'enseignement mutuel pour les fils des militaires
morts ou blessés, et obtint par ce nouveau mode de
grands succès. Louis XVI dota sa maison d'un fonds
de 36000 francs, mais la Révolution l'obligea d'a-
bandonner son œuvre.
PAULETTE (£dit de), ordonnance rendue par
Henri lYen 1604, dans un moment de pressant besoin
d'argent, sur la proposition deCh. Paulet, secrétaire
du parlement, accordait aux membres du parlement
le droit de transmettre leurs charges à leurs héri-
tiers, àla condition d'une redevance annuelle qui mon-
tait au 60* de la valeur présumée de la charge.
PAULHAGUET,ch.-r. dec. (Haute-Loire) , à 14 k.
S. E. de Brioude; 1402 hab.
PAUUCIENS, hérétiques qui renouvelèrent aux
X* et XI* s. l'hérésie de Manès, croyaient aue le monde
actuel avait été créé et était régi par un de leurs deux
principes, le mauvais : l'autre devait régir le monde
futur, lequel sera parfait. Ils tiraient leur nom d'un
de leurs chefs, un certain Paul, né en 844 en Armé-
nie. Chassés de l'empire grec, ils se transportèrent
en Arabie, où ils firent beaucoup de prosélytes.
PAULIN (S.), Pontius Meropius Pau^nux, évéque
et poète, né à Bordeaux en 353, m. en 431, suivit
d'aoord le barreau où il se fit remarquer par son élo-
quence, s'attira la faveur de Gratien qui le fit consul
en 378, se fit ordonner prôtre en 393, et devint évo-
que de Noie en 409. On lui a attribué à tort l'inven-
tion des cloches, quittaient connues bien avant lui;
tout au plus aurait-il eu l'idée de s'en servir pour
annoncer les offices. On le fête le 22 juin. S. Paulin a
laissé des Poésies pieuses estimées, des Lettres y des
Discours et une Hist. du martyre de S. Genès d'Arles.
Ses OEuvres ont été publ. à Paris, 1685, et à Vérone,
1736.Rabanis a donné des Études sur S. Paulin, 1841.
PAULIN DE vtRiGVEVXjPaulinusPetrieordius, poète
latin du iv«s., m. vers 478, était fils d'un rhéteur de
Périffueux et se convertit au Christianisme. Il mit en
vers latins vers 463 la Vie de S. Martin : ce poème,
en 6 livres, offre queloues pages écrites avec élé-
gance et contient de préi:ieux détails sur les mœurs
et les usages de l'époque. Publié d'abord en 1585, il
a été plusieurs fois réimprimé; la meilleure édition
est celle de Corpet, Paris, 1849, avec trad. française,
dans la collection Panckoucke.
PAULIN DE ST-BARTHÉLBMY(J.Ph.wBRDiN. dit), mis-
sionnaire, né àHor(B.-Autriche), en 1748, s'embar^
qua en 1774 pour le Malabar, revint en 1790 et mou-
rut en 1806. 11 a contribué à faire connaître l'Orient
par une foule d'écrits, tels que sa Grammaire sanS'
crite^ en latin, Rome, 1790, et son Voyage aux Indes
orientales (en italien) , 1 7 96 (trad. par Marchen;* ^ 808).
PAUS
— 1446 —
PAtYI
PAIÏLI5E BÛSTAFAATB. F. BONAPARTE.
FAULMY (IttOU^i^* de)* F. ABQEtœK (A. Beoéd^).
PAUiXIS (Sargius), proooiiBul. V. SBRCtos paulus.
PAUXU& (Juliv^ , jucissonsuUe romanLduin^ & de
DOtre ère, iréà Paîdoiie selon les uns, àTyc selon
d'ftatr«â,coiUeiDporain et rival de Papizôen, fut d'a-
bord avocat. Il jouit de la. faveur de Septime Sév^iie,
dd Cftrasalia et d'Aleiandre Sôvère, fut élevé parce
dernier an coasulat et nomisé piîéfet du prétdire
après Llpien. Bes nombreux écrits qu'il avait com"
|U)s6s^ ou. D*a pLm que des fragments cités daas le
Èi^erts, et 5. livres Riceptarum' sentenHanmbj qui
Molscment des élémemts de droit romain;.
PAiDLUs (Peters) , horame d'État holiandan», né oi
I7â4 à Axel, iKv en 179G, fui d*abord conseiller et
avocat fiscal de l'amirauté delà Meuse, relevala ma-
rine de son pays, fut forcé de s'expatiier en 1787 à
cause de son opposition au stathoudécsir fut acoueilli
à la cour de Versailles, rentni en UoUandaen YJ^b,
y présida l'assemblée des représentants proviseires^
et négocia la paix entre son pays et. la France.
FA13LUS (U. G ottlob), théologien protestant, né«ea
1761 à Léonberg près àa Stuttgart, m<. en ISÎd, en-
seigna d'abord les laskgues orientales à l'Université
dUèna, fut nora^mé en 1794 professeuir de théologie
daaa Uméme université, quitu cetCc chaire en 180^
pour oelle de Wurtzbour^, et fuli nommé en 181 1 pro*
tessour d'exégèse et d'histoire ecelésiaslique à Hei-
delberg. Il est le chef dn l'école raftionaiista aJie-
mande. Ses principuix ouvrages sont : Commençât*
ret philosophiques j critiques et historiquiê suas le
Kêiuveau TêsiamerU; laClefdes Psuâanea; Vit da Je-
mus; Manuel eaé^étiauê sur les. troisi premier» évaw-
^Hsê, Paulus fut un des auteurs de la coDslitution du
Wurteinbevg de 1814; ii rédigea de 181» à 1829 le
fop/irefujoajounialàlaibis politiqueel religieux.
PAUSANiASy générai lacédûmooiien , fils du roi
Cléomhrote, gouverna le royaume pendant la J9u*<
nt^e de Plistarquo:^ fib de Léonidaa, et. soEk cousin
(480 av. J.-C.)j eut une grande- part à la victoire de
I^latée (479), ajusi qu'à la délivrance deavilies^grec-
que». d'Asie, prit Gvpre et Byzaooe, mais ternit sai
gloiro en forn^ant le: dessein d'asserviv sa pairie :
daofl ce but^ U éoouia les propoeitioBs de Xeroès^
qm lut offrait, pour prix d'une- trahison, la main de
sa fi Ue et la royauté de la Grèctei. Déuooeé au sénat
de Sparte y il fut rappelé et livré aux éphiores, con*
vaincu de. trahison et condamné à mort. U se réfu-
gia dans UA temple de Hinerve^ dont les portes fu-
rent aussitôt muraes, et on Ty laissa mourir de hixn :
sa mère elle-même voulut apporter la première pierre
pour son supplice (477).--* Un auire Pausanias, petit-
fils du préc., rég^na sur Sparbe de 409 à 397» et ât
quelques expédittOBS dana l'Attiiiuo; œais^ a'ayant
point réussi au gré des Laoédémoiiiensi, il fut obligé-
de s'exiler. II se retira à Tégée, où il mourut.
PAU&ANiAS, seignew de la oour doMulippe^ roi de
)Cacédûine, n'ayant pu obtenir la puoition d un our
tnige qu'il avait reçu, se vengea aur le roi kû-même
et l'assassina en plein théâtre (336 av. J.-C). IL fut
aussitôt pris et tué. On prétend qu'il n'utait que
rijostrumeot d'Olympias, qui venait d'ôtre répudiée.
PAUSAXiiAS» écrivain grec du u* s. deJ.-C., né en
Pbrygie ou en Cappadoce, visita une grande partie
du monde connu de son temps et vint vers 1 70 se fixer
l Rome où il mourut très- vieux. U composa vers l'an
174, sous le titre d^Uinéraire de la Qfèee., un des ou-
vrages les plus précieux de l'antiquité poux lu topo-
graphie, l'histoire delà Grèce primordiale>etlaoo&-
naissaAce des objet!}d'art et des monuments. Cet ou-
vrage se compose de 10 livres, qui, d'après les pays
décrits, sont intitulés ',AUiqu£s, CoritUrUques^ laco-
niques, Mesêénxques, Éliques {liis^.Àchatques^Ar-
codtouea, Béotiq^ues et Phociques. 11 est à. re{^retter
que le style de l'auteur , nar suite d'une imitation
maladroite de Thucydide, laisse h désirer sous le rap-
port da naturel et de la clarté. Les meilleunes édi-
tions aoi^. cellea.d'Alde^ Venise, lol4, eagree; d'A-
maseo, arecirad. laitiDe, FloreBce, 1551 ; de Fftcius.
Leinsick, ]794h97, 4 vol. iB-8, où le texte est rétabli
à laide dés mss;; de Clavier, avec trad. française,
Paris, 1614-^1 ; de Dindorf, grec-lat., dans la Biblio-
thèque Aehïdoi, 1845. Kœoig a donné unedissertatioo
DePausemiœ fide et oiMtorttal», Berlin, 1832.
VAUS1A8, peintrede Sicyonequi florïssaitvers 360
av. J.^. , fut élé^ede Pamphyle et acquit une grande
réputation dans la peinture dite encauetiquou
PACSIIJPPE>mont. do l'Italie mérid., au S. 0. de
Naples, s'avance dane la mer vis-à-vis dé l'îlode Ni-
sida. Elle est couverte de vigne» et traveesée par la
route souterraine qui va de Naples à Pouzsoles : ce
souterrain, dit \a, Grotte du PaMilippe^ a 720" de
long., 20 de haot et 7 de large; l'époque à laquelle il
fut creusé' est trèo-ancienne. On montre à l'entrée ur.
tombeau qu'on dit être celui de Virgile
PACVKKSDKLYON. F. vaudois.
PAUVRKS DB LA, MÈaS DE DIEU. V, PIAmSTn.
PAUW (i. cotNEiLLB de), philologue^ né àUtreeht,
vers 1680, m. vers 1750, était chanoine da St-Jean;
il profitadu loieir que lui laissait cette sinécure pour
cultiver les lettres. On. lui doit des éditions d'un grand
nombre dfauileurs grecs, ir^]9Àef ( ion, Utveoht, 17*27',
MorapoHon, 1727; il tuwnfon, 1732; ÇuintusCala^fer,
nZ^lArisiénète, 1739; Eschy% 1746, etc. Il oontes-
tait l'authenticité des poésies d'Anacréen. Il eut de
vives ouereUe» avec* plusieurs saveals, notamment
avec d'OrviUoau sujet d Aristônète.—* UnautreCor-
neillede P., d'Amsterdam, 17»9-99>ôta-.t chanoine
de Xanten et oncle d'Anaoharsis Clootz. Il a publié,
en français, dos Recherches philosophiques sur les
Grecs, —sur les Américains^ --iturles Égyptiens et
les C/^iaotis, ouvrages pleins d'érudition , mais aussi
de paradoxes. Ils ont été réunis en 7 i^., I^is, 1785.
PAVlE,Tt(;«;utf}i, Fapia au moyen' âge, Favia
en ital., v. forte du roy. d'Italie, clk-L de pro-
vince, sur le Tesain, à 31 kil. S. de Milan: 26 000 h.
Êvôctié, iuffragantde Milan; université célèbre (fon-
dée en 1360), comprenant les faauliés>de philosophie,
de droit et de médecine; ooUéees Cacoia , Borromée.
Ghislieri; bibliothèqoo, jardin botaoique , collections
anatomique-etauties; société savante. Vieuji château
fort, grand faubourg, pont en marbre, belle place en-
tourée de portiques, vaste cathédrale, o& l'oa pré-
tend posséder lo tombeau de S. Augustin et la lance
de Roland ; basiUque St-Michel, de style lombard, su-
perbe théâtre, deux belles portes aux doux bouts de
la Rue 'Neuve, La pcinctpaio rue de la ville, lyriques
de soieries; riz, vin, lin, fromages. Patiie de Lan>
franc, Cardan., etc. Aux env., belle Chartreuse. — Pa-
vie remonte au tempsdes Gaulois: c'étaitunedas villes
des loaubres. Florissante sous les Konaiis., elle fût
détruite en 47€ par Odoacre. maiseliese releva sous
ks Lombards, qui, à partir de 584, en firent leur ca-
pitale.. Hunald. ex -duc d'Aquitaine, réfugié chez les
Lofflhards, la oéfeodit héroïquement cootre Chaiio-
magne (772 et 773), mais les habitants regorgèrent
pour être libres de se rendre : la perle de cette ville mit
nn à l'empire lambsdrd. Plus tara , Pavies'érigea en ré-
publique oomme toutes les grandes cités, lombardes:
ennemie de Milaa, dk fut le plus souvent gibelkoe.
Appès la chute des Hobenstauien. elle eut peur sei-
gueurslea Languschi. En 1331 , elle fut une des villes
oui aceeptèrenX pour souverain Jean doBohèflio^ mais
aés 1332, elU se donna aux Beccaria, qui bientôt de-
vinrent vassaux des Viscooti de Milan. En 139.% Tem-
pe reurVenoesUs, en faisant de Milan un duoèié, érigea
Pavie en comté en faveur du fils aîné du duc régnant
de Milan. Après la mort du; duo Philippe-Marie (1447),
Sforoe, voulant s'emparer du duché de ICilan., se fit
d'abord prodamer comte de Pavie.Bn lî>2ô, Praniçois I
peidit sous- les> murs de Pavie une bataille otiàhîpe et
y fut fait prisonnier. Kn lb27 , Lautrecprit cette* ville
et la mit au pillage-; CQ^ndant C barleetOaint en resta
Dotaitre, ainsique dff^outle comté. Ea 1745^ Pa<vie fut
{irise parles Esprj^iiols, mais ils la rcndiceat bientôt à
'Aitttmchfl. Le^^ Fcançais. la pdceat de aoiiTeafi. ea
PAYS
— 1447 —
PAZZ
1796; sous l'Empire , eUe flfi partie du roy. d'Italie et
fut comprise dans le dép. derOioDa. Eb 1844, eU« fut
attribuée à TAutriobe. Bu 1860, elle futannexôe au
royauaede Sardaigne avec le reste de la Lombard ie.
— La proT. de Pavie , ent^e celles de Milan et de Ho-
Tire au N. , de Crémone et de Plaisance à l'E. , de Gè-
nes au S. et d'Alexandrie à l'O., est divisée en 4 ar-
rood. (Pn^ie, VogheM) Mortara et Bobbio)» et compte
460000 hab.
PAVILLON (Ni<k), éfvéqu« d'Alet, né à Pans en
1597 , m. en 1677 , prit part aux travaux de S. Vin-
ce&t de Paul, se distingua comme prédicateur et
fot sacré évéque en 1639. Il était janséniste et en-
courut la disgrâce de Louis XIV pour avoir fait de
ToppositioD dans l'affaire delà régale. -^ Son neveu,
Sbenne P. (1632-1 705)^ avocat général à Meta» mem-
bre de l'Académie Française, était un homme d'es-
prit et de goût. Il a laissé des Foésies dans le genje
de Voiture (imprimées à La Haye, 17i5 et 1747).
FAvnijOR (J. Franc, du cbatron du), néon 1730 à
Pèrieueuz, m. en 1783 , fut major eénéral de l'armée
Davak sous les ordres du comte d*Orvillier», com-
manda aveoiMoneur divers vaisseaux, et périt abord
du Triomphani. Il perfectionna les signaux et publia
eo 1779 une Tactique natale, estimée des marins.
PAVILLY, ch.-l. de c. (Seine-Inf.), sur l'Âustre-
berte, k 22 kil. N. 0. de Rouen; 3207 h. Filatures de
coton; febriqiies de toiles, de papier.
YAVflf (lac), lac du dép. du Puy-de-Dôme, Ibrmé
dans un cratère volcanique du mont Dore, a 2 k. de
tour. En ^épanchant, il donne naissance à la Couse.
PAWIVÉES ou PANIS, nation guerrière de l'Amé-
rique du Nord (Nébraska), sur les rives du Loup, af-
fluent de la Piatte, occupe trois grands villages^ mais
Décompte plus guère que 6000 individus.Leur divinité
princtpaie est la planète Vénus, qu'ils nomment la
çrande étoile, et a laquelle ils ont lonfiftemps sacri-
ué des victimes humaines.
PAX ACGUSTA , auj. Badajos , v. d^Hispanie,
sar l'Anas, près des frontières de la Lusitanie. —
PAXJuuA , BqOt V. de Lusitanie, cbez les Celticit au S.
PAXO, PcufOSf la plus petite des îles Ioniennes.
à 13 kil. 3. £. de Corfou , n'a guère que 9 kil. sur
bj bOÛO b. ; cb,-l. , Porto-Gayo. Kigqes, olives , etc.
PAYERS (huoobs des) , fondateur de Tordre des
Templiers, était de la maison des comtes de Cham-
pagne. S'étant rendu en Palestine, il établit en 1 1 28,
avec iiuit autres chevaliers, la confrérie de la milice
do Temple, destinée à protéger les pèlerins qui se
rendaient à Jérusalem , et fut le 1*' grand maître de
l'ordre. U mourut en 11 36.
PAYERNE. en allemand Peterlingen. t. deSuisse,
nraod), à 16 k. 0. de Pribourg; 2600 n. Ane rési-
dence des rois de Bourgogne. Ane. abbaye de Béné-
dictins, fondée en 921 parla reine Bertons, et sup-
primée à la Réformation.
PAYNE (Thomas). F. painb.
PAYIAG , ch.-l de c. (Lot) , à 16 k. N. E. de
Gourdon; 1320 b. Carrières de chaux bydrauliqiie.
PAYSANS (Guerre des). V. rustauds.
PAYS-BAS, en hollandais />e Neederlanden (c.-à-d.
Itt payf inférieurt). Ce nom fut donné à l'ensemble
dâs 17 provinces qui, sous Charle^-Quint (à partir de
1048;, formèrent le cercle de Bourgogne, pe ces 17
provinces, 12, les duchés de Limbourg, Luxembourg,
l^abant, le comté palatin de Bourgogne ou Fran-
che-Comté, les comtés de Zélande, Hollande, Flan-
dre, Artois, Nainur, Hainaut, Anvers, Matines, pro-
venaient de rhéritage du duc de Bourgogne Char-
les le Téméraire, bisaïeul de Charles-Ouint ; les 5
autres, Utrecht, Gueldre avecZutphen, Over-Yssel,
Frise, Groningue avec Drenthe , furent acquises
par Charles-Quint lui-même. Ces provinces, qui
avaient d'abord fait partie de l'C^mpire, passèrent k
l'Espagne en 1556. Les 7 provinces du Nord, persé-
cutées pour leur foi, ne tardèrent pas à, secouer le
j^ng : elles se rendirent indépendantes de 1566 à
'605, •• formèrent la République des Jhrovincee-
! Unieê. Il ne resta.donc à l'Espagne que les provinoas
du Sud, lesquelles furent encore réduites par les
conquêtes de Louis XIV, qui acquit l'Artois, partie
de la Flandre, du Hainaut et de Namur, et la Fran-
che-Comté. Le&8pays qui restaient à l'Espagne (Flan-
dre allemande, Hamaut, Namur, Brabant mérid.,
'Limbuurg, Luxembourg, Anvers, A^alines), se nom-
mèrent alors Pays-Bas catholiques ou Pays-Bas ea-
vagnoU. Par la paia de Rastadi(1714), qui démem-
orait la suocession d'Espagne , ils furent cédte à
l'Autriche et prirent dès lors le nom de Pays-Bas
autrichiens. L'Autriohe les conserva jusqu'à la Révo-
lution : Dumouriez, et plus tard Jourdan, pénétrè-
rent alors jusqu'au coeur des PaysrBas et les soumi«
reot à la France. La paix de LunéviJle (1801) con-
firma ces conquêtes. Les anc. P&ys-Bas form^^ent
8 dép. français (Lys, Jeouaapes, Sambre*et-Meuse,
Forêts, Escaut. Dyle, Meuse-Inférieure, Deux-Nèthes).
Dans la suite VaujoncUon du roy. de Hollande à la
France lui donna encore 8 autres dép. : Bouches-de*
TËsoaut, Bouohes-du-Rhi-Q, Bouohea-de^la-Meuse,
Zuydersée, Yssel- Supérieur, Bouches- de- l'Tssel,
Frise, Ems-OocidentHl. Reprie k la Franoe en 1814,
ces 16 dép. formèrent le Roy. des Pays-Bas, donné
par les traités de Vienne à Guillaume I, de la famille
de Nassau. Mais en 1830, après une violente lutte,
ce royaume se sépara en deux moitiés à peu près éga-
les, qui formèrent le Roy. de Belgiqiie (au S.), et
le Roy. de Hollande (au N.) ; toutefois le roi de Hol-
lande se donne encore le nom de roi des- Pays-Bas.
La Belgiquie actuelle re[)PÔsente à peu près les anc.
Pays-Bas catholiques, si ce n'est qu'elle a perdu la
plus grande partie du Luxembourg et du Limbourg;
la Hollande représente l'aficienne république des
Provinces-Unies. F. beloiqub et hollani».
PAYS IKECONQUIS (le). On nommait ainsi le pays
repris aux Anglais par le duo de Guise. en 1658. U
se composait des comtés de Gui nés et d'Oye (canton
d'Audruik), dans le gouvt de Picardie.
PAYS- D'ÉTATS. F. GéNÉRAi-irta.
PAYTA , v. et port du Pérou (Livertad), sor une
baie de 1 Océan Pacifique, à 400 kil. N. 0. de Tru-
xillo, dans une plaine aridhs; 8000 h. La chaleury est
ardente et continue. Navigation active. — Brûlée. par
Anson en 1741, et par lord Cochrane en 1810.
PAZ G2i)f V. de la Bolivie, ch.-L du dép. de La Paz,
près et à l'E. S. E. de Titicaca, à 312 kil. N. N. 0.
de Chuquisaca, par 16» 2^ 57" lat. S. et 70* 29* 25"
long. 0.; env. 40000 hab. Ëvêcbé. Grand commerce
de maté ou thé du Paraguay. Fondée en 1648, en
commémoration de la paix qui suivit la dêfiaite de
Gonzalo Pizarre. — Le dép. de La. Paz est borné au
N. et à l'O. par le Pérou, à l'E. par ledép. de Santa-
Cruz, au S. par celui d'Oruro, et compte env. 990G00
hab. Riches mines d'or et de cuivre.
PAZ Qa) d'ayacucho, v. du Pérou. F. atacvgho.
PAZ (la), v. du Mexique (Basse-Californie), sur la
côte occid. du golfe de Californie, i>ar 24*30^ lat.
N., 113 long. 0., au fond d'une baie, est depuis
peu la capit. de l'Ëtat.
PAZei (les), fkmille gibeline de Florence, origi-
naire du val d'Arno, où elle possédait de grands fiefs,
et rivale acharnée de celle des Médicis. Comme les
Médiuis, par l'excès de leur puissance, mettaient en
péril la liberté de la république, les Pazai, affectant
un grand zèle pour l'indépendance de leur patrie,
résolurent de lui rendrei son antique constitution.
François Pazzi (neveu de Jacques P. , qui était alors
chef de cette maison) s'était établi à Rome et y était
devenu banquier de Sixte IV : il entra en liaison avec
Jérôme Riano, neveu de ce pape, et, de concert avec
lui, il ourdit contre Julien et Laurent de Médicis,
sous les auspices des cours de Rome et de Naples, la
fameuse Conspiration dite des Pojfat. Le 26 avril
1478, François Pazzi et Bandini tuèrent Julien de
Médicis, dans la cathédrale même de Florence; mais
Laurent, son frère, échappa; il garda le pouvoir et
punit les coaspirateurs : Jacques t\ Françoie Patt4
PËDR
— 1448 —
PÉGA
furent pendus. Immédiatement après éclata la Guarc
des Pat xi, dans laquelle lo pape , Naples et Sienne,
attaquèrent Florence au cri de guerre à Médicis,
paix à Florence I {] kl %-90). L'histoire de la conjura-
tion des Pazzi a été écrite par Politien. Cet événe-
ment a fourni à Alfieri le sujetd'une belle tragédie.
PÉAN, Pœatif un des noms d'Apollon en tant que
Dieu du jour et surtout comme médecin , est sans
doute le même que Péoiij nom du médecin des
Dieux. ~ On appelait aussi Péans les hymnes à la
f<loire du dieu : c'étaient des hymnes joyeux, que l'on
chantait après une victoire et quand on avait été dé-
livré d'un fléau quelconque.
PEARCE (Zacharie), évèaue anglican, né à Lon-
dres en 1600, mort doyen ae Westminster en 1774,
est auteur d'un Essai sur les progrès et Vorigine des
templeSj et de divers ouvrages de théologie, mais est
surtout connu comme pbOoIogue : on lui doit de
bonnes éditions des livres de Cicéron de Oratore^
1716, et de Of/i:iis, 1745, ainsi que de Longin^ 1724.
PEARSON (John), évoque de Chester, né en 1612,
m. en 1686, est auteur d une Exposition de la foi,
1659, ù*Ann€Ues de la vie et des ouvrages de S. Cy-
prten, 1684, d'une Défense de l'authenticité des Let-
tres de S. Ignace f et de plusieurs autres écrits esti-
més des théologiens anglicans.
PECGAIS, bourg et fort de France, dans le dép.
du Gard, à 9 k. 0. d'Aigues-Mortes, sur le canal de
Silvéréal. Vastes salines aux environs.
PÉCHA WER ou PÉCHAOUER. F. PEYCHAWER.
PÉGILE Oe), du grec poikilos^ varié ; célèbce por-
tique d'Athènes, orné de peintures diverses, se com-
posait d'une colonnade qui entourait un espace carré
et servait de promenad!îe. On le nommait spéciale-
ment le Portique, V, ce mot.
PEGHMÊJA (J.), écrivain, né à Yillefranche (Rouer-
gue) en 1741, m. en 1786, fut professeur à La Flèche
et à Paris. Ami de Raynal , il lui fournit beaucoup
de morceaux pour son Histoire des Deux-Ind/es. Il a
publié lui-même quelques écrits, entre autres. Télé-
phe, poëme en prose (1784), où il soutient des para-
doxes révoltants contre la propriété et la famille.
PÊCLET (Eug.), physicien, né en 1793 à Besan-
çon , m. en 1857, fut un des premiers élèves de l'Ecole
normale, fut nommé en 1815 professeur de physique
à Marseille, où il fit des cours d'application pour les
ouvriers qui furent très-suivis, fut, avec MM. Dumas
et Olivier, un des fondateurs de l'Ëcole centrale des
Arts et manufactures (18*28), et devinten 1840 inspec-
teur général des études. On lui doit un Traité élé-
mentaire de physique et un Traité de la chaleur con-
sidérée dans son application (1828 et 1860) , ouvrage
qui fait autorité.
PÉGORONE (Giovanni Fiorentino, dit il), conteur
florentin du xiv* s., était, suivant les uns, notaire,
suivant les autres, moine ou même général de l'or-
dre de St-François. 11 se montra guelfe ardent et
grand partisan du pape. Il a laissé des Nouvelles,
écrites en 1378 et très-souvent réimprimées. Elles
approchent de celles de Boccace et sont précieuses
pour l'histoire des opinions et des mœurs du temps.
PEGQ (le), vgedudép. de Seine-et-Oise, sur la r.g.
de la Seine, à 1 &il. de St-Geimain-en-Laye, au bas
de la côte; 1590 hab. Station du chemin de fer. Blanc
de plomb, céruse; eau minérale. — C'est là que les
Alliés passèrent la Seine le 1*' juillet 1815.
PEGQUET (Jean), anatomistc, né à Dieppe en 1622,
m. en 1674, exerça la médecine à Dieppe, puis à Paris,
et fut élu membre de l'Académie des sciences en
1666. On lui doit plusieurs découvertes importantes,
entre autres celle du canal thoracique et du réser-
voir du chyle, dit Réservoir de Pecquet, Il a laissé
plusieurs écrits, qui ont été réunis en 1 vol. in-4,
1654; le principal renferme l'exposé de ses expérien-
ces et de ses découvertes.
PECQUIGNY, bg de France. V. picquigny.
PEDRE (don). F. pikrkb et pédro.
PEDRO (don), empereur du Brésil, né on 1798 au
palais de Quéluz, eut pour père le régent de Portu-
gal (depuis Jean VI), qu'il suivit au Brésil en 1807.
En 1821, son père, hésitant entre les libéraux et
les servilès, lui délégua ses pouvoirs en Portugal; le
jeune prince, en acceptant la constitution des cortès,
sauva le trône. Jean, rentré dans Lisbonne, laissa à
1^ son fils le gouvernement du Brésil : don Pedro y fut
proclamé empereur constitutionnel en 1822. La mort
de Jean YI , en 1826, lui laissa en outre la couronne
de Portugal. Il s'empressa de rétablir dans ce payf
un régime libéral en donnant la Charte portugaise,
{mis il aljdiqua en faveur de sa fille (dona Maria),
aissant la régence àson frère don Miguel, 1827; mais
à peine s'était-il éloigné que don Miguel se mit en pos-
session du trône. Don Pedro arma aussitôt pour réta-
, blir sa fille, mais il mécontenta ses sujets américains
par les efforts dispendieux qu'il fit dans ce but, et finit
par être, en 1831, forcé de quitter le Brésil, où son fils
rut proclamé sous le nom de Pedro ou Pierre II. De
retour en Europe, il leva des troupes en France, en
Angleterre, reconquit à leur tête le Portugal, d'où, il
chassa don Miguel (1833) , remit la couronne sur la
tête de sa fille, et restaura le régime constitutionnel.
Il mourut peu après, en 1834. — llavaitfondéauBrésil
en 1822 V Ordre de don Pedro, qui a pour insigne une
étoile à 5 rayons émaillés de blanc et bordes d'or,
ayant au milieu un phénix, et suspendue à un ruban
vert moiré. Cet ordre est r^rvéaux têtes couronnées.
PEEBLES, V. d'Ecosse, ch.-l. du comté de ce nom,
sur la Tweed , à 35 k. S. d'Edimbourg; 3000 h. Fa-
briques de bas et d'étoffes de laine. Ruines d'une an-
tique forteresse. — Le comté de Peebles, dit aussi de
TtoeeddalCf entre ceux d'Edimbourg au N.. de Sel-
kirk à l'E. , de Dumfries au S. et de Lanark à VO. ,
a 46 kil. sur 35 et compte 15 000 hab.
PEEL (Sir Robert), homme d'État anelais, né en
1788, m. en 1850, était fils d'un riche hlateur. que
Pitt avait créé baronnet en 1800. 11 entra à la Cham-
bre des Communes en 1809, prit place parmi les to-
ries, fut nommé en 1812 secrétaire au département
de l'Irlande, et accepta en 1822 le portefeuille de l'in-
térieur dans le ministère de lord Liverpool. Conser-
vateur pour tout ce qui touchait au systèmepolitique,
il se montra libéral en ce qui concernait l'adminis-
tration : il soutint Valien-bill, combattit l'émancipa-
tion des catholiques, mais en même temps encoura-
gea l'instruction populaire et réforma la législation
criminelle. II se retira à la mort de Liverpool (1827),
pour rentrer au pouvoir dès l'année suivante avec
lord Wellington : il fit abolir les actes vexatoires de
corporation et du test^ proposa et fit adopter en 1829
le hill d'émancipation des catholiques, qu'il avait
longtemps combattu. Remplacé par leswhigs après
la révolution de 1830, il combattit de tout son pou-
voir la réforme parlementaire, qui n'en fut pas moins
adoptée. Chargé en 1841 de former une nouvelle ad-
ministration, il devint le ministre dirigeant : il réta-
blit la bonne harmonie avec la France, et fit adopter
malgré son propre pai*ti le rétablissement de Vin-
come-tax et la suppression des prohibitions qui pe-
saient sur les céréales (1848). Peu après il se retira
de nouveau par suite du rejet des mesures proposées
contre Tlrlande, et devint le chef et le modérateur
de l'opposition. Il était sur le point de ressaisir le
pouvoir, lorsqu'il périt inopinément, d'une chute de
cheval. T. Doubleaay a donné la Vie politique de R.
Peel, Londres, 1855; M. Guizot a publié en 1857 Sir
Robert Peel, étude historique.
PÉGASE, cheval ailé, était, selon la Fable, né de
Neptune et de Méduse, ou avait été produit par le
sang de Méduse lorsque Perséeluieut coupé la tête.
Monté sur Pégase. Persée délivra Andromède exposée
à un monstre marin; Bellérophon s'en servit pour
combattre la Chimère. Pégase est aussi le symbole de
poètes venaient puiser l'inspiration. Jupiter le plaça
PEIR
-• 1449 —
PELA
parmi les constellations. On croit que Pégase n'était
qu'un vaisseau portante la poupe une figure de cheval.
PEGNITZ, Pe0nesus, riv. de Bavière, natt dans le
cercle du Ht-Mem, baigne la ville qui porte son noni,
puis Nuremberg, et tombe dans la Regnitz, à Furtli ,
après un cours de 100 kil., qui se dirige d'abord au
•S., puis à l'O. De 1808 à 1810, la Pegnitz donna son
nom à im cercle auj. compris dans ceux de la Rézat
etdtt HMCein. — On nommait Société des Bergers de
la Pegnitx une espèce d'Académie fondée à Nurem-
berg en 1644 pour le développement de la langue et
de la littérature allemandes.
PÉGU ou PÉGOU, V. de l'Inde au delà du Gange,
naguère capitale du roy. de Pégu, sur le Pégu (af-
fluent de riraouaddy), à 525 kit. S. d'Amérapoura,
[•ar93»53'long. E., !?• 40' lat. N.; env. 8000 h. Fa-
meux temple de Choumadou , pyramide de plus de
100* de haut. Pégu avait été rasée de fond en com-
ble par Alompra en 1757; elle fut rebâtie en 1790 et
fortifiée; elle fut prise en 1824 et en 1852 par les An-
glais. — Le roy. de Pégu a\ ait pour bornes au N. l'Ara-
kan elVAva, à VE. le Martaban, ailleurs le golfe de
Bengale : 380 k. sur 300. Il est arrosé par le Pégu et
par dirers bras de l'Iraouaddy qui forment un delta.
Bois de tek, riz ; or, rubis, sapnir, grenat. Ce roy., qui
avait été réuni par Alompra à l'empire birman en 1757,
a été en 1853 annexé aux possessions britanniques.
PEBLVI (langue), idiome de l'ancMédie^remplaça
le %tnd env. 260 av. J.-C. et fut lui-même remplacé
par le pom, d'où dérive le persan moderne. 11 te-
nait par la racine de ses mots aux langues sémitiques,
et par ses formes grammaticales à la langue persane.
PEIG50T (St. Gabriel), savant bibliophile, né en
1*65 à Arc-en-Barrois, m. en 1849 à Dijon, avait été
reçu en 1790 avocat au parlement de Besançon. Il fut
successivement commissaire du département de la
Ute-Sadne, bibliothécaire Hl Vesoul, où il mit en or-
dre de riches matériaux provenant de divers monas-
tères, directeur de l'école secondaire de Vesoul, in-
specteur de la librairie à Dijon , proviseur du col-
lège de cette ville, et Inspecteur de l'Académie. On
remarque parmi ses ouvrages : Manuel hibliographi-
qve; iHcItonnatre raisonné de bibliologie; Curio-
iiUs }nbliographiques ; Dictionnaire des livres con-
damnés au feu , supprimés ou censurés; Amusements
pf^ilolùgiques ; Répertoire de bibliographies sjfécia-
iM; ïïépertoire bibliographique universel; Traité du
chois des litres; Précis historique des pragmatiques^
coneardatSj etc. ; Recherches sur les dames des morts
^ les cartes à Jouer ; U Livre des singularités,
PEILAU, V. de Prusse (Silésie), près des sources
<1< la Peila , afHuent de la Weistritz : 4000 hab. Éta-
blissement de frères Moraves. Frédéric y battit les
Autrichiens en 1762.
PEIPUS ou PEI1K)US (lac) , en russe Tchoudskoé-
Osera (c.-à^. lac tchoude), lac de la Russie d'Eu-
rope, entre les gouvts de St-Péterbourg, Pskov, Riga,
l^evel, a 110 k. sur 45. 11 reçoit plusieurs riv. et est
lié {âr le Fellin au golfe de Livonie, par la Narova à
celui de Finlande. 11 selivrasurce lac eu 1702 un com-
bat naval où les Suédois furent vaincus par les Russes.
PEIESSC (Nie. Claude fabri de) , savant distingué,
i^éen 1580 à Beaugensier en Provence, m. en 1637,
éuit conseiller au parlement d'Aix. U voyagea beau-
^p dans sa jeunesse, visita l'Italie, la Hollande,
l'Angleterre, se lia avec les savants les plus distin-
^és, et étendit ses recherches à presque toutes les
branches de science et d'érudition. Maître d'une
grande fortune, il en profitait pour encourager les sa-
vants, payait une foule d'agents par lesquels il faisait
faire des recherches sur les sciences naturelles, l'his-
toire, les antiquités : c'est un de ses agents qui aécou-
Trit les Marbres de Paros. Il fit lui-même avec Gas-
sendi de» observations astronomiques, et forma de ri-
ches coUectionsde médailles, d'inscriptions etd'objets
d'art Cesiluiqui importa en France les chats angoras,
le jasmin d'Inde et celui d'Amérique, le 11 las de Perse,
le laurier rose, le myrte à fleurs pleines, la nèfle, etc.
En correspondance avec tous les savanjts. il fut jus-
tement appelé par Bayle le procureur général de la
littérature. II a laissé un grand nombre de lettres,
dont une partie a été publiée par Boissonade , et par
St- Vincent, 1819; Gassendi a écrit sa Vie, 1641.
PÉ-KIANG-HO ou TCBING-KIANO , riv. de Chine
(Kouang-Tong), naît à 26 kil. N. E. de Nan-Young-
FoUj coule au S., passe à Canton et tombe dans le
Si-Kiang au-dessous de cette ville; cours, 450 kil.
PÊUN ou PÉ-K.ING (c.-à-d. la cour du Nord), ou
KiNO-ssB (la capitale), capit. de l'empire chinois et
de la prov. de Fé-tchi-li, dans une vaste plaine , sur
Je Tu-Ho, affluent du Pey-Ho, à 50 k. S. de la grande
muraille, par 114* 7' long. E., 39» 54' lat. N.: 36 k.
de tour ; 1 600 000 hab. selon les uns , ou même
2000000 selon d'autres. Une avenue de 6 kil., pavée
de grosses dalles de granit, y conduit du côté de
l'E., et un arc de triomphe superbe en indique l'en-
trée. Les rues de Pékin sont larges, longues, droites
et très-propres; les principales ont 40" de large; il en
est une de 60". On y distingue deux vastes parties;
la ville tartare ou v. impériale ( King-tchina ou
Cambalou), et la ville chinoise (Wai-tchingf ou
vieille ville {Lao~tching)\ le tout est environné a'une
haute muraille. Le King-tching est lui-même formé
comme de trois villes renfermées l'une dans l'autre,
et ayant chacune son enceinte : la plus intérieure est
le TsU'kin-tching ou Ville sacrée, palais impérial
très-vaste, qui a près de 4 k. de tour, muni de murs
crénelés et de fossés, formé d'une infinité de cours
et de corps de logis divers, parmi lesquels l'apparte-
ment de l'empereur et le Taxho-tian^ où l'empereur
reçoit les grands et les ambassadeurs; un immense
j:irdin est annexé à ce palais. Dans la ville intermé-
diaire du King-tching, dite Houang-tching ou pa-
lais extérieur, se voient des jardins plus grands en-
core, avec des lacs artificiels, un magnifique temple
de Foé. le temple mongol de Souong-tchouxu, les
cinq collines artificielles, parmi lesquelles on remar-
que la Montagne resplendissante, puis des palais de
mandarins, et un pont de jaspe noir représentant un
dragon dont les pieds forment les piles du pont. Le
temple du Ciel ou Thian-han, le temple de l'inven-
teur de l'agriculture , la Salle- Ronde, le palais de
Retraite et de Pénitence , sont les monuments les
plus remarquables de Lao-tching. A Pé-king siègent
toutes les administrations supérieures de rempire,
les grandes cours de justice, le tribunal d'histoire
et de littérature, qui examine les lettrés. On y trouve
le Collège impérial, l'Observatoire, bâti en 1279, la
Bibliothèque impériale , la plus vaste qui solt hors
de l'Europe, l'Imprimerie du gouvernement, de ri-
ches cabinets d'histoire naturelle. — Les Chinois pla-
cent l'origine de Pé-king entre 1200 et 1100 av. no-
tre ère. Gengiskhan s'en empara en 1215: Koublal-
khan y fit vers 1267 d'importants agrandissements
ou même bâtit la ville impériale (le Hing-tching).
En 1644. les Mandchoux s'en emparèrent. En 1662,
un tremblement de terre y ensevelit 300 000 per-
sonnes; 70 ans plus tard, le même phénomène y fit
périr encore 100000 hab. En 1860, après la bataille
de Palikao , Pékin fut occupée par l'armée anglo-fran-
çaise. Un traité de paix y fut conclu le 26 oct. de la
même année. Marco -Polo est le premier Européen
qui ait visité cette capitale (au xui* s.).
PELAGE, nommé d^abord en celte Morgan, c.-à-d.
maritime, hérésiarque, né dans la Grande-Bretagne,
était moine. 11 vint à Rome vers l'an 400 i<t s'y lia avec
S. Augustin et autres personnages ihi 6tres, mais
bientôt, égaré par des subtilités métapb /tiques, il en
vint à formuler sur la grâce et la libiert.) des doctri-
nes contraires à la foi : il prétendait ^uel'hoiume peut,
par son seul libre arbitre, s'abstenir du péché, niait
la nécessité de la grâce, le péché originel, la dam-
nation des enfants morts sans baptême et soutenait
Sue le péché d'Adam n'avait pu être imputé à ses
cscendants. Les conciles de Carthage, 416 et 417,
et d'Ali tioche, 424; condamnèrent ce système ; le con-
PELA
— Î450 —
PÉLl
ôUe œcuméni(]ue d'fiphèse (431) acheva de le ter-
rasser, en dépit des correctirs que Pelage inséra dans
ses apologies captieuses. On croit qu'U mourut vers
432. Sou hérésie, connue sous le nom de Pëlagia-
nisme', subsista jusqu'au vi* s. ; elle fut surtout com-
battue par S. Augustin et S. Jérôme. L'histoire du Pé-
lagianisme a été écrite par Vossius , Noris et Patouiilet.
PÉLAGB I, pape , Romain d'origine . régna de 555
à 559. 11 fit commencer à Ron^e l'église de St- Phi-
lippe et St-Jacques. ^ n, pape de 57^ à 590, né Ro-
main, mais Goth d'origine, tenta sans grand succès
d'étouflter en Istrie le schisme des Trots chapitres,
PÂI.40B, roi des Asturies, était porte-lance du roi
Rodrigue à la bat. de Xères (711). Après la^ perte de
cette bataille et la mort présumée du roi Rodrigue,
il se mit à la tète des Chrétiens qui s'étaient réfugiés
dans les montagnes de la CantaDrie; il y resta plu-
sieurs années ignoré des vainoueurs, en sortit brus-
Quebeut, battit les Maures à Cavadonga (718) et
dans plusieurs autres rencontres, prit alors le titre de
roi et fonda Oviédo. Pelage est un des héros de l'Es-
pagne. Guiraud a compose une tragédie de Pelage.
PfiLAGIAlilSME. r. peLAOB.
PÉLAGIE (Ste), née dans le v* s. , avait été comé-
dienne à Antioche: elle se fit religieuse et se retira
sur la montagne aes Oliviers à J érusalem , où elle
vécut dans la pénitence. On l'hon. le 8 juin, — Une
autre Ste P-, aussi d'Antioche, se précipita du haut
d'un toit pour sauver sa chasteté.3 U. On rh. Ie9juin.
PÊLAGONIE, canton de la macédoine, au N.; —
canton de Thessalie où étaient les villes de, Pythium
et Dolique. Ces deux cantons tiraient leur nom des
F^asges, leurs anciens habitants, qui s'y èta,ient
maintenus même après l'invasion étrangère.
PÉLASGES^e^o^pt, habitants primitifs delà Grèce
et de l'Italie, paraissent être venus de TOrient et ap-
partenir à la race indo -germanique. Arrivés au Da-
nube. Ie9 uns franchirent ce fleuve et pénétrèrent
dans U péninsule hellénique, les autres remontèrent
le long de la Save, qui les conduisit dans l'Italie sep-
tent. De \k deux branches de Pélasges : l'une orien-
tale, en Grèce; l'autre occidentale, en Italie. On place
leur arrivée 2000 ans av. J.-C.; mais il est probable
qu'il y eut plusieurs émigrations : les Hyantes, les
Aones, les Telchines de la Grèce, les Aborigènes et
les Sabins de l'Italie n'étaient sans doute que les frac-
tions les plus anciennes de la grande masse pélasgi-
que. Les Pélasges orientaux, entrant en Grèce par le
Nord , peuplèrent d'abord la Thraoe et la Macédoine,
puisrillyrie,rÊpire,la Thessalie, elentin la Grèce
propre et le Péloponèse; de la Thraoe diverses tribus
gissèrenten Asie-Mineure {Thyni, Mysi^ Phryges ou
rigefy etc.) ; les Troyens étaient Pélasges ainsi que
les Méonieus., premiers habitants de la Lydie. Les
Pélasges occidentaux ou d'Italie ont eu les^noms de
Tyrrhènet , de SicuUs ou SicaneSy d'Opt^uet, Eques,
4pM/t ou lapyges, enfin de Peligni, Presque partout
les Pélasges, au bout d'un certain temps, furent vain-
cus, chassés ou réduits à un état d'iufèrioriié par des
races nouvellement survenues : en Grèce, la race do-
rieone déposséda les Pelasses, qui ne conservèrent
queTArcadie dans le Péioponèse, la Pélasgioiide en
TUessalte, laPélagonie en Macédoine, elTÊpire.; en
Italie, on voit ceux de l'Ëtrurie dominés par les Ha-
tenu , refouHés vers les côtes, puis de plus en plus au
sud, jusqu'à ce qu'ils passent en Sicile, où ds sont
connus sous les noms de Siculet oui Stcanec; plus
tard, les Grecs, en s'établissent dans l'Italie méndia-
Bale, qui prit d'eux, le nom de Grande-Grèce, leur
eplèveni leurs plus belles provinces. Des Pélasges
q/ii survécurent à toutes ces révolutions, les uns for-
maient une masse d'esclaves ou serfs attachés à la
glèbe (comme les Hilole^t les Pénestet^ lea Mènes-
USf etc.)*, les autres se condensaient dans un coin
du pays qu'ils avaient jadis possédé en entier (K. pB-
LA420NIB , pBiiASGiOTiDB) , OU se réfugiaient dans les
montagnes d'où ils s'élançaient souvent sur la plaine
en pillards {Pelignif Messapii)^ etc.); quelques-uns
émig raient et cherchaient une nouvelle patrie, sur-
tout dans des lias : ainsi Lemnos, la Samothrase, la
Sardaigne se remplirent de Pélasges. Lm Pélasges
étaient fort barbares ; cependant beaucoup de leurs
tribus étaient en voie de civilisation lors(^ue les Do-
riens et les Rasena les assujettirent. L'agnculture, la
métallurgie, l'architecture leur étaient familières :'
la construction cyclopéenne ou par blocs non éauar-
ris caractérise l'époque pélasgique ; il en reste d'énor-
mes et superbes vestiges en Grèce, mais surtout en
Strurie. Leur gouvernement était le plus souvent mo-
narchiauQ et sacerdotal. Le culte était une espèce de
fui(ur(uûm« qui divinisait les forces de la nature, bien-
faisantes ou malfaisantes» et qui se combina dans quel-
ques endroits avec d^s dieux orientaux (Cabires, Tri-
topators et Dioscures) ; leurs autres dieux étaient les
Pécates, les Titans et les Géanta, Saturne, Yesta,
Gérés, Janus,. Ogeo^ Après le triomphe desDoriens,
ces dieux furent refoulés au second rang ou devinrent
l'ol^jet de mystères : Dodone, £leusis,Ta Samothrace
furent les principaux sanctuaires des Pélasges.
PËLASGIOTIDE, contrée de la Thessajie, entre la
Perrhébie au N. , la Theesaliotide au S. , était bornée
au N. K. par le Pénée et le mont Olympe. fUla était
surtout habitée par des Pélasges.
PÉLASGIQUE (golfe), aui. golfe de Volo, enfonce-
ment formé par la mer %ée au S. £. de la Thessa-
lie. entre la pointe N. de rUe d'Ejibée, U Phthiotide
et la Idagnésie,
PÊJLASGUS, nom de plusieurs rois fabuleux de la
vieille Grèce, notamment d'un roid'Arcadie, civili-
sateur de cette région toute pélasgique, et p&re de
Lycaon; et d'un toi d'Argos, apoelé aussi Argus, fils
et successeur de Phoron,ée et père de Criasuju
PÉLËE, fils d'Êaque, roi d'Ègine. Ayant tué par
mégarde son frère Phocus, il s'expatria et vint £ la
cour d'Eurytion, roi de PhUiiotide, dont il épousa la
filie. Il eut encore le malheur de tuer sans le savoir
Eurytion, à la chasse de Calydpn, et il lui fallut subir
UA nouvel e;(iL Reçu k lolcos, il inspira de l'amour à
la reine Créthéis^ et, comme il déaai^a cet amour
coupable, il se vit calom^niépar la princesse auprès
d'Acaste, son époux. Celui-ci le fit pendre dans» ud
bols ; mais Pelée trouva moyen de rompre ses liens,
tua Acaste et s& femme et se fit roi d'iolcos. Ayant
perdu sat première. femme» il épousa lanymphe Thé-
tis, ûUe de Nérée, et en eut Achille,. qu'il vit avec le
plus grand regret partir pour Troie. Pendant l'absence
d'Achille, il fut détrôné par les fils d' Acaste.
PEJUET (le général J. J.), né à Toulouse en 1719,
m. en 1858,. fît avec distinction les campagnes d'Alle-
magne,, de Russie et de Franoe, fut mis en non-ac-
tivité en 1814, fut nommé par Louis-Philippe, eu 1830,
lieutenant général et directeur du dépôt delà guerre,
et fait pair de France en 1837 , après avoir plusiisurs
années représenté, sa ville natale à la Chambre des
Députés. Comme directeur du dépôt de la guerre, il
fit exécuter la belle Carte topographique de France^
ainsi que celles de la Morée et de ï Algérie, On lui
doit des Mémoires sur la guerre de 1809 en AUemor
gne, 1824-26, etla publication des ififmoirec mûUaires
relatifs à la succession d'Espagne sous Louis JUV,
1830-48 (dans les Docum. inéd. de Vhist. <U France).
PELEWou PAJ.AO, archipel de l'Océan Pacifique,
à l'O. des îles Carolines, par 6" bd'-S" 9' lat N., et
132" 20' long. £., se compose de 26 lies, longues et
étroites. li^lles sont ti;ès>peuplées et fertiles en igna-
mes, cocos^ arec, oranges, citrons, bananes, canne
à, sucre, bois de construction et d'ébénisterie. Les in-
digènes sont doux,, bien faits et assej( industrieux.
Leur langage dérive du malais. — Visitées par le» Es-
pagnols en 17 10, ces Uea nefurepVbieOs con#489 qu'A
la fin du dernier siècle.
PElXiS, roi d'iolcos. issu du commexce de Tyra
avecl^eptune, fut exposé lorsde sa naissance et sauve
par des bergers. Quand Créthée, roi d'iolcos. quj
avait épousé Tyro, fut mort, Pélias ravijkle trône à
Ëâon, rhéritier légitime et son frère de mère, puis il
PELL
— 1461 —
PEIL
fit pirir la femme et les fils de ce prince^sauf Ja«oii,
qui s'enfuit. Plus tard il donna à Jason Tidie de
leipéditioik des Argooauies^ espéiraAt <2u'il y péri-
rait, n expia ses cnmas par une mort affreuse :
M» filles ayant prié Médée de le rajeunir, elle feignit
d'y consentir, leur dit qu'il fallait préalablement que
tout k- vieux sang sortit des veines de leur père, et
les décida ainsi à regorger.
PÉLIGNIEMS, PeliçM^ anc. peuple de lltaliA cen-.
tcale (Samni um] , de oace pélasgique^ habitait le revers
oriental de rÂpennin, à FK. des Marses, auniessu^ du
Picénum et près de la mer, et avait pour villes princi-
pales Corknium elSuimOb Les Péligniens formaient^
avec les VestiBs^ le» MaiTucin3 et lea Marsos^ une de»
deux confédérations samnites. Ih prireni parti pour
Rome contre les Latins en 3.^ av. J.-C, et restèrent
neutres dans la 1 "^ guerre das Romains contre lesSam.-
niles du Sud, en 326: mais, quand ils virent les Bo**
mains menacer Tindûpendance de toutd l'Italie, ils
voulurent secourir leurs compatriote». Ils furent sour
uns une l** fois en 305,. une 2* en 290,.par GuriAis Den-
tattts, qui raiagea tout leur pays^. U;» prirent part à. la.
Guerre soeiaUj 90, et leur ville de GorfinluoL fut la
métropole de la confMération italienne.
PÉLIOtf , Pleuidhi et lfa^ro4iounL montagne de
Tbeseatie, dans la presqu'île de Magneûe, au S.; son
plus haui sommet a 1670".. La Fable en fait une
des montagnes qu» les Géants entassèrent pour, es^
cslader roTympe.
9ÉUS$tANE, bg de France (Boucbeft^uriVbône) ,
à 28 lUL 0. N. O. d Aix; 226L hab.
FÊLI5HSR (Amabl^, maréchal do France, né à
Maroaine (Seino-lnfér.) en 17d4,niorteamai 1864:
soBtii de Vécole de- Saint-Cyr sous-lieuienant d^autil*
lerie-CB I&IS ;fut admis avec éclat en 1819 au corpi^
rnal d'étatrmajor; se distingua danâ lesi ei^ditious
ixapegne^ de Merée,. d'Alger, d'Anvers; montra aur
tant d'énergie que de bravoure en Aigrie, où il sar^
vil de lft:9 à 1 854, et où il passa par tous les grades;
s*y it particulièrement remarquier pu la. poise de
ûitwuafe et la soumission de la KabyUe (1.8->2) ; fut
appelé en janvier 1955 à commander ua corps de
Ivnée d*Oriant au siège de Sébastopol, et, cbaneé
bHDiAt du commandement en chef, s'empara de la
teer Hilakoflr, et pu suite de la ville (8 sept. 1855);
Alt alors crée maoéch. de France et duc de MalakofiT.
devint vicejpcéaident du sénat et memJbreidu conseil
privé de rÉmpirev puis ami)aesadeur en Angietevrc
hBb8\ grand chaxicelier de la Légion d'bnnneor
(1859^ ; enfin fut promu au souvecuement général de
l'Algérie (1H60). poste ({u'U garda jusqu'à, sfr mort.
ffiUSSON. r . PBLLISSON.
PELLA, V. de Uacédeine^ daa» TÊmathie, sur le
LjidJas, dévint sous Philippe la capitale du royaume.
11 en leete Quelques riûnesi près àlénidgé^ V€wdary
dans le pienalik de Salonique. -^ V. de Palestine^
au S. de la Pérée, eet au]. £L Boudschi.
TELLEfiKJN {l*al>bé), né à MaEseiUeen 1683, m.
en t74à, fut d'aoord moine, puis aumônier de vais^
siitt, enfin homme de lettres. U composa des opé-
ras-eoMiçtM*, ômiragédUay descomÈiques spiritMMlSi
Cl «ne traii. en Yer» dea Odsr, d'Hooace.
KLLBIUtlNI (TiBALno de), peintre et architecte,
né en 1627 à Boloone, m« en 15fô, résida d'abofid à
Be egne, où il fia plusicuis de ses plus beaux tableaui,
dent tee avgels étaient tirésde l'Odyssée; devint in^
génieuff eo chef du duché» de Milan et traça le> dee«
sin de la façade de la cathédiale de cette vtUe^ fut
appelé en Espagne pae Philippe H, y éleva plusieurs
bean édiilees^ et peignit le elottte et V^ bibliotM-
que de rEscuvial.
nu-mum (Gaaaille)s samnt italien, né à Caoeue
en 1598, m. m 1683, est aoteurde VMistoriaf'prm*
cipmim Ungoboifdieovwm. Btoplee, 1643.
i«LLBQBi2ti (Féttx^, céMm» chaatawri né à Turin
en 1774, m. en t832, possédât une belle voix de
beaee. 11 eotra en 1S19 au l^&lre ItaliendeParis, où
il cempUt pendant éÉ»mmàle^rày»d9^pmmierb<niff».
PELLEGaUE. (Ai A, dacCGironde), à 23 k. N. E-
delaRéole;1678bab.
PELLÈNS., v. focte d'Achale^ Tune des 12 de la
Confédération acbôenne, à. TEL , sur les frontières de
la Sicyonie, à 60. stades du golfe de Cprinthe, sur
lequel elle aurait un petit pont. EUe fut souvent prise
et reprise dans, les luîtes des ligues acbéenne et éto-
lienne, S,es mines, se voient prés de Zu^fta^
P£LL6EIN(Jos.),antiquaixe,né en 1684 à Marly-
le-Roy , nu à Paris en 1782 , forma le plus beau ca*
binet de médailles qu'ait ijossédé un particulier, et
le vendit 300 000 fr. à Umïs XVL Ce cabinet conte-
nait 32500 pièces. Il la fit graver et le publia sous
ce titre : Bfictieils de médailles des. ntis^ peuples et
villes. Paris, 1763-78, 10 voU in-4. avec un savant
et juaioieux commentaire. 11 introduisit la méthode
historique dans la classificatioa des médailles. •
PBIXEftlN Ge^i cb,-L de c. (Loire-Inférieure), sur
la r. g. de la Loire, k 27 kil. S. E. de Paimbœuf ;
1853 hab. Port où s'ar.rètent les navires d'un tonnage
trop fort pour remonter jusqu'à Nantea»
FEUCTAN(Phil.),chirurgieade Paris, 1747-1829,
succéda en 1793 à Desault comme ohiEurgien en chef
de rHâtul-Qiett, pcofessa K l'Ecole de Médecine, et
se distingua. également comme professeuf et comme
opérateur : il parlait si bien quon l'avait susnommé
Bouche d'or. Il était membre de l'institut et de l'A-
cedémie de- liédeoine». U a publié une Clinique chi-
ruTificale, -^ Son fils^ le D^ Pierre P., 1782-1846, pro-
fessa avec auocëe la physique médicale à la Faculté
de Paris» puis au Conservatoire des Arts de Bruxelles.
On a dd lui un Tr^tÀ de Phyeique générale et mé-
dicale,. 1824. et 1831, et un BicHonn, de Chmee mé^
dàeaie>f 182^^ -^ M.. Eugène Peiletan . puhliciste et
l'un des pht^ brillanU rédacteurs de la Presse et du
Sièoète, né ea 1313, est étrangec k cette famille.
PKLUSTIEa (Barirand) , pharmacien et chimiste,
né.'à Baronne en 17G1, m. en 1797, devint membre
de TAcaidémie des sciences en 1791, et professa la
chimie à l'fîoole poLyteohnàque dès sa fondation. U
avança surtout la cbunie pneumatique, la D»étalluc<
gie et la chimie appliauée aux ajte.. On remarque par-»
tiouliërenoeot ses étudee^sur le phosphore, la stron-
tiasMs, le molybdène, l'Or musif , les cendres bleuesv
Ieeôthers.,les sels, de baryte, l'affinage du métal des
cloches,, la ISabrioationj de la soude, des savons, leta&*
nage des ouics, etc. Ses écrits ont été réunisen 1798
sous le litre de Màmoùree et Observations^ de Chimie,
par le Df Sédillot^soti beau-frèrei — Son fils, Joseph
P., 1788t-1842', proflasseur à. l'£oole de phannacie,
membre de rAoadémie de médecines puis- de l'Aca»
demie des soieeees, a concouru puissamment aux
progcés' de la cfaji»ie< organique : ooi lui doit, ainsi
qu'à J. D. Ga;rentou, la erande découverte du sulfate
de» quinine, à laquelle l'Académie des sciences dé-
cerna en 1827 un prix de 10 000 fr. U réussit à ex-
traire la strychnine, la brueine, la vératrine, lee
agents lee plus énergiques^ de- la matière médicale.
PfiULSVlL(Nio. de ), cardinal, né au ohftteau de
Jouy e» 1519, mort en 1594. li' suivit le oaiwUnal
de Lorraine au concile de Trente eomme député de
TËgiise de France, mais il y perla contre lee liber-
tés du olergé ABançaie qu'il était chaîné de défendra :
iL reeut du pape en récompense^ la pourpre romaine
(1060), et fut promu en 1592 àl'arohevèGbé de Reims.
Il présida les àtatsqneles Ligueurs tinrent à Paris en
1 503; il mourûtes apprenant rentrée de Henri I V dans
Paris. U eetiV>rt maltraité dans la Satire Ménippée.
PELLIG0 (Silvîo), ôerivain piémontais, né en 1T89
à^ Saluées, m. en 1864, passa 4 années à Lyon , étu-
diant U langue e«la littérature françaises, fut nommé
en 1810 professeur de langue française au collège
des Gibelins de liilaa, se lia dhne œtte ville avec
lee principaux représentants de ht littérature ita-
lienne, pertieuliéfement avec Honti et Fosoolo,
donna en 18t9 la tragédie de Fronceeca dx ilimtnt ,
qui fOiaeeueililie avec enthousieeme; fonda, avec Sis-
mondi, Bomagnosi et Kansoni, un joumal destiné
PÉLO
^ 1452 —
PËLO
à répandre les idées libérales, H Conciliatore^ qui
fut tientôt supprimé par le gouvernement autri-
chien; se Yit, en 1820, lors de l'explosion des révo-
lutions de Nap!«^s et de* Piémont, arrêté comme sus-
pect et fut condamné à mort en 1822. La peine fut
commuée en IS années de carcere duro, qu'il alla su-
bir au Spieiberg : il fut gracié dans la 9* année et re-
conduit en Piémont. II araconté ses souffrances avec
une simplicité touchante dans un ouvrage qui a joui
d'une grande popularité^ Le mie Prigioni (1833),
dont on compte en français pius de dix traductions.
Depuis sa mise en liberté, il vécut à Turin dans la re-
traite, la prière et l'étude. On a de lui 7 tragédies,
composées pour la plupart dans sa captivité et qui
presque toutes ont eu au succès; 12 Cantiehê, petits
poèmes narratifs tirés des annales de l'Italie ; un
traité estimé de morale chrétienne, Ut Devoirs de
Vhomme, et un recueil de Poésies diverses. Comme
poète tragique, Silvio Pellico se proposa Alfieri pour
modèle; mais .il est loin de l'énergie de ce maître ;
il brilla plutôt par la grftce et la douceur que par
la force. On a publié après sa mort ses QEutres
posùiumes^ ses Mémoires et sa Correspondance.
M. Ant. de Latour a traduit ses Lettres avec des
fragments de ses Mémoires ^ Paris. 1857.
PELLISSON ou PÊUssoN (Paul), né en 1624, à
Béziers ou selon quelques-uns à Castres, m. en 1693,
fut d'abord avocat à Castres, vint à Paris pour y jouir
du commerce des gens de lettres, y acheta une charge
de secrétaire du roi , devint en 1657 premier commis
de Fouquet, et fut nommé conseiller d'État en 1660.
Il partagea la disgrâce de Fouquet et fut incarcéré
à la Bastille en 1661 , mais il refusa de rien dire
contre son ancien protecteur, et s'honora en rédigeant
trois if^motref pour sa défense. Louis XIV, afin de
Tempécher d'écrire davantage, lui fit enlever l'encre
et le papier; il y suppléa en faisant un crayon avec
le plomb des vitres de sa prison, et en écrivant sur
les marges des livres laissés à sa disposition. 11 ne
sortit de prison qu'au bout de cinq ans. Il rentra
depuis en gr&ce, fut nommé historiographe, avec
une pension de 6000 fr., et fut admis à l'Académie
française. Né protestant, il abjura, ce qui augmenta
encore son crédit. Outre ses Ifémotref pour Fouquet,
gu'on regarde comme le chef-d'œuvre de l'éloquence
judiciaire au xvn* s., on lui doit uneHist. deÛAcad,
française depuis son origine jusqu'à 16&3 (continuée
par d'Olivet^. On n'a que des fragments d'une UisU de
Louis XIV]usqu^à la paix de i\rtmè(7ue,(|u'il avait en-
treprise comme historiographe. Il a aussi écrit depuis
sa conversion sur des matières théologic|ues. On doit
à M. Marcou une bonne Étude sur PeilusonABbd.
PELLOUTIEE (Simon) , historien , né à Leipsick en
1694 d'une famille chassée de France par la révoca*
tion de TEdit de Nantes, m. en 17&7, était ministre
de rEglise française à Berlin, membre de l'Académie
et bibliothécaire de cette ville. U a donné entre au-
tres écrits, une Histoire des Celtes, La Haye, 1740,
réixnprimée en 1771 avec de grandes augmentations.
PëLOPIDAS, illustre Théoain, ami d'Spaminon-
das^ était fort riche et très-brave. Banni par les Spar-
tiates qui avaient surpris la Cadmée, il se mita la
tête des exilés, et eut la principale part au complot
par lequel les Spartiates furent chassés de Thèbes,
379 av. J.-C Dans la guerre qui en résulta, il sutgar
gner l'alliance d'Athènes, et eut presque tout l'hon-
neur des succès de Platée, de Tanagre, de Thespies
et de Tégyre. Il commandait le bataillon sacré à
Leuctres et suivit Ëpaminondas lors de son expédi-
tion dans le Péloponèse (370 et 369). U fut ensuite en-
voyé pour secourir les villes thessaliennes contre le
tyran Alexandre de Phères (368) , puis alla pacifier la
Macédoine en U soumettant à l'intluence thébaine ; à
son retour, il fut pris enThessalieparletyran Alexan-
dre en 367, mais fût délivré par Ëpaminondas. Entré
pour la 3* fois en Thessalie en 364, il y périt en pour-
suivant les fuyards après avoir vaincu à Cynoscépha-
les. Pluurque et Cornélius Népos ont écrit sa Vie,
PÉLOPIDES; descendants de P^lops. F. pélops.
PÉLOPONÈSE, Peloponesus (c.-à-d. tlede Pélops).
primitivement Apie, auj. Marée, presqu'île qui ter-
mine la Grèce au S., est jointe au continent par
l'isthme de Corinthe. On la divise vulgairement en
sept parties : l'Acbale et la Corinthie au N. . l'Argo-
lide a TE., la Laconie et la Messénie au S., l'EIide à
l'O. et l'Arcadie au centre; mais ces divisions variè-
rent fréquemment. — Le Péloponèse fut peuplé par
les Pélasges, d'où le nom de Peîojsgia qu'il porta
d'abord. Dans l'origine, on y comptait un grand nom-
bre de petits Ëtats indépendants: Sparte, Sicyone,
Argos, Corinthe, Mycènes, Tirynthe, Hermione, £pi-
daure, Trézène, Cléones, Pylos, Pise,Tégée, la con-
fédération achéenne, qui comprenait 12 villes, etc.
Peu à peu la plupart de ces petits Ëtats furent soumis
par les Ëtats plus puissants, et il se forma quelques
puissances prépondérantes, qui finirent par céder
la prééminence à Sparte. Parmi les événements
qui peuvent former l'histoire du Péloponèse, on doit
remarquer la fondation des royaumes d'Argos par
Inachus^ vers 1986, de Sicyone, vers 1920, de Sparte,
versl880»de Corinthe, vers 1350; l'arrivée du Phry-
gien Pélops, qui règne en Ëlide vers 1350 et donne
son nom à toute la presqu'île; l'expulsion des Héra-
clides vers 1300, leurs diverses tentatives pour ren-
trer dans le Péloponèse, leur retour définitif, dû à
l'aide des Doriens, 1190, l'occupation des principaux
trônes du pays par les divers princes de cette famille;
les guerres de Messénie (743 et 685) ; l'établissement
de la prépondérance des Spartiates dans le Pélopo-
nèse, leur rivalité avec les Athéniens, rivalité qui
donna naissance à la guerre du Péloponèse (431-404)
et amena la domination de Sparte ; les guerres de
Sparte et de Thèbes (371-363), pendant lesquelles le
Péloponèse fut plusieurs fois envahi ; les efiforu de
la ligue achéenne pour repousser le joug des Ro-
mains, la lutte de cette ligue contre Sparte, enfin
la réduction du Péloponèse et du reste de la Grèce
en province romaine par Mummius sous le nom iVÂ-
chale (lk6). Sous l'empire grec, la Péninsule forma,
avec nie de Crète . le thème du Péloponèse, qui avait
pour capit. Corinthe. Après la conquête de Constan-
tinople par les Latins, les Français eurent pour lot
le Péloponèse, alors appelé Morée (1204); cuis ce
pays passa entre les mains des Vénitiens, qui y for-
mèrent plusieurs établissements. F. moreb.
PBLOPONÈSB (Guerre du) , grande guerre que se
firent Athènes et Sparte, et à laauelle prirent part
tous les peuples de la Grèce : elle dura 27 ans, de
431 à 404 av. J.-C. Les Lacédémoniens avaient pour
alliés principaux les Corinthiens , les ËUdiens, les
Phociaiens , les Locriens, les Béotiens et tous les
peuples du Péloponèse , excepté les Acbéens et les
Argiens; les Athéniens avaient dans leur parti les
Acarnaniens, Naupacte . Platée . Corcyre, les villes
de Thrace et de Thessalie, la plupart des Iles grec-
ques et toutes les côtes de l'Asie et de THellespont
Sparte était surtout forte sur terre, Athènes sur mer.
Cette guerre se divise en trois périodes : la l'*^ de
431 à 421 , est remplie par les ravages successifs de
l'Attique et de la Laconie, par des revers et des suc-
cès balancés, et par une peste terrible qui désola
Athènes et qui enleva Périciès dès 429 : une trôve
de 50 ans négociée par Nicias termine cette période.
La 2* (421-412) est signalée par la désastreuse expé-
dition des Athéniens en Sicile où les Spartiates en-
voyèrent Gylippe au secours de Syracuse, par l'exil
d'Alcibiade, et par une foule de petites hostilités en
Grèce. La 3* commence en 412 et a principalemeni
rorient pour thèAtre : Athènes commet de nouvelles
fautes, et exile de nouveau Alcibiade, son meilleur
général, ^ui va se joindre à ses ennemis; le grand
roi intervient en faveur de Sparte. Malgré le désas-
tre des Péloponésiens aux îles Arginuses,406, Lysan*»
dre, amiral Spartiate, après avoir obtenu divers suc-
cès, gagne la bataille décisive d'iEgos-Potamos (405)
et prend Athènes l'année suivante, après un siégo
PEMB
— 1453 —
PÈNÈ
mémorable : ses murailles forent détruites, ses tsîs-
seaux brûlés, et elle perdit ses colonies. — La guerre
du Péloponôse eut pour occasion la guerre qui s'é-
tait élevée entre Corcyre et Corinthe, sa métropole,
guerre dans laquelle Athènes avait pris parti pour
Corcyre, et Sparte pour Corinthe ; mais elle avait
pour véritable cause la rivalité de Sparte et d'Athènes,
tes deux puissances dominantes de la Grèce. Les ré-
sultats de cette guerre furent temporairement avan-
tageux à Sparte, qu'elle éleva au premier rang, dont
elle accrut la marine et la puissance continentale;
mais elle fut fatale à la Grèce au'elle divisa et affaiblit ;
déplus, en faisant intervenir l'étranger dans ses que-
relles, elle détruisit l'esprit national, qui avait jusque
là fait sa force, et prépara ainsi son asservissement.
PÉLOPS, fils du roi de Lydie Tantale, fut tué, se-
lon la Fable, par son propre père (F. tantale), et
et ses membres furent servis aux Dieux dans un
repas, un jour qu'ils étaient venus visiter Tantale.
Jupiter, reconnaissant aussitôt ce mets horrible,
réunit les membres épars du jeune prince (sauf
une épaule, qui avait été mangée par Cérès^ , lui
rendit la vie, et remplaça par une épaule d'ivoire
celle qui lui manquait, ^élops, plus tard, passa en
filide, obtint par une ruse la maind'Hippodamie, fille
d'Œoomatls, roi du pays ( F. ŒNOMAtïs), et régna après
lui sur la plus grandfe partie de la presqu'île qui a
pris son nom. On place son règne vers 1350 av. J.-G.
Pôlopseut pour fils Atrée, Thyeste, Pitthée, Trœzen,
qaisoDt souvent nommés les Pélopides.
PÉLORE (cap), promontoire de la Sicile ancienne,
à la pointe N. E., est auj. le cap di Faro. Il portait
le nom d'un pilote d'Ulysse, qui s'y noya.
PELTIER (Gabriel), écrivain royaliste, né en 1765
à Goaoor (Maine-et-Loire) , rédigea les Actes des Apô-
tres, pamphlet périodique, qui parut en 1789, et qui
était dirigé contre la Révolution. Il s'enfuit à Lon-
dres aprei le 10 août et y écrivit encore contre les
divers gouvernements qui se succédèrent jusqu'à la
Restauration : ses violentes attaques contre le 1*' con-
sul ne furent pas étrangères à la rupture de la paix
d'Amiens. Il ne revint en France quW 1820 et mou-
rut en 1825, sans avoir rien pu obtenir des Bour-
bons qu'il avait servis.
PÊLCSE, PeJusium^ primitivt AvariSy en égyp-
tien Péromt, auj. Tinéh, v. et port de l'anc. Egypte,
au N. E., sur la bouche orient, du Nil. dite bras
Péltuia4fue^ et près de son embouchure, était située
au milieu de lagunes et de marais, d'où son nom qui,
dans la langue du pays, veut dire Ville de boue. Il
n'en reste que des ruines. L'astronome Ptolémée était
de Péluse. — Cette ville, placée sur la frontière du
côté de l'Arabie et de la Syrie, éUit la clef de l'Ê-
Rypte; elle fut fréquemment exposée aux attaques
des conquérants : les Hycsos l'occupèrent longtemps;
l'armée de Sennachérin y fut défaite par Séthos , et
celle des Égyptiens par Cambyse en 525 ; elle fut
seulement, elle en est auj. à 8 kil., par suites des
uterrissements du tieuve. Voisine de Port-Saïd,
ute du Canal de Visthme de Suex^ elle est appelée à
reprendre une grande importance. — Napoléon avait
^t Monge comte de Péluse.
PELUSIAQVE (bras), bras du Nil , ainsi appelé
de la ville de Péluse, voisine de son embouchure,
était aussi appelé Bras Bubastiquey de la ville de
Bubaste qu'il arrosait. Ensablé aujourd'hui, il a fait
place au canal d*AboU'Meneggeh.
PÊLUSSIN , ch.-l. de caul. (Loire) . à 22 kil. E.
de St-Ëtîenne; 4039 hab. Fabriques de droFues et
d'acide gallique ; moulins à soie.
PELYI. r. PBHLVI.
PELYOUX (mont), mont, du dép. des Htes-Alpes,
auN. E. de la Vallouiee (canton de l'Argentière), a
3035* ou môme,selon quelques-uns,41 1 5* de hauteur.
PEIftlUlO&E , v. d'Angleterre , dans le pays de
Galles, anc. ch.-l. du comté de son nom, au fond
de la baie de Milford, et à 325 kil. 0. de Londres;
6500 hab. Port de refuge, arsenal de marine; trois
églises, école latine. Ville très-ancienne etjadisforte ;
sa citadelle, qui avait tenu pour Charles I,fut déman-
telée en 1649 par Cromwell. — Le comté, entre ceux
de Cardigan au N. £., de Caermarthen à l'E., le
canal de Bristol au S. et celui de St-George au N. 0. .
a 60 kil. sur 44 et compte 90 000 hab. Il a auj. pour
ch.-l. Haverfordwest.
PENAFIEL , V. d'Espagne (Valladoiid) , au con-
fluent du Douro et du Duranton , à 50 kil. S. E. de
Valladoiid; 3300 h. Titre d'un marquisat créé par
Philippe III pour le duc d'Ossuna.
PENAFIEL DE souzA , V. du Portugal (Minho), ch.-l.
de comarmie, à 40 kil. S. E. de Braga; 2500 hab.
Anc. évècné, réuni à celui de Porto.
PENAFLOR, V. d'Espagne (Andalousie), sur la
r. dr. du Guadalquivir, à 60 kil. S. 0. de Cordoue;
2200 hab. Antiquités romaines. Patrie du médecin
arabe Avenzoar.
PENalBA , bg d'Espagne (Saragosse), à 65 kil.
S. Ë. de Saragosse; 800 hab. L'archiduc Charles y
remporta un avantage sur Philippe V en 1710.
PENANG. V. PRINCE DE GALLES (Ile du).
PÉNATES, dieux domei^tiques des Romains, que
l'on confond communément avec les Lares. Quelques-
uns les distinguent et prétendent que les Pénates
étaient chargés du soin d'acquérir les richesses et
les Lares de les conserver. Du reste , tout ce qui se
dit des Lares s'applique aux Pénates. V. lares.
PENDENISSE, Pendenissum . auj. Behesni y v.
forte de la Comagène, au S. 0. de Samosate, fut as-
siégée par Cicéron et prise après un siège de 57
jours, lan 51 av. J.-C.
PENDJAB (c.-à-d. Pays des cinq rivières) ^ anc.
prov. du roy. de Lahore, dont il formait la partie
S. 0. , a pour bornes au N. E. le Kouhistan indien ,
au S. E. l'Hindoustan, auN. 0. l'Afghanistan; villes
principales: Amretsyr (ch.-l.) etLahore. Les 5 rivières
auxquelles le pays doit son nom sont le Djelem, le
Tchennab, le Bavéi, le Beyah et le Setledje (outre le
Sind, qui les reçoit toutes et qui forme la limite à
l'O.). Ce pays a été annexé en 1849 aux possessions
anglaises et compris d'abord dans la présidence de
Calcutta , dont il lormait une province. En 1859; il a
été érigé en une présidence spéciale, et on y a ajouté
la vice-présidence des provinces du Nord-Ouest. Cette
nouvelle présidence, presque aussi grande que la
France, a une superficie de 485 330 kil. carrés,
compte 46 mi liions a'habi tan ts et a pour capit. Lahore.
PENDJNAD, gros cours d'eau, formé de la réunion
des 5 grandes rivières qui arrosent le Pendjab (F.
ce nom) , se jette dans le Sind ou Indus.
PENDRAGON. V, pentbyrn.
PÉNÉE, PeneiUj auj. Salembria^ fleuve de Thes-
salie, avait sa source au nœud du Pinde et des monts
Cambuniens, sur les confins de la Thessalie et de la
Macédoine, parcourait dans son cours sinueux une
partie de la Thessalie, coulait entre l'Olympe et
l'Ossa, arrosant la vallée de Tempe, passait a Tricca,
Gomphi, Larisse, Gyrtone, et se jetait dans le golfe
Thermaîque. Il avait pour principal aflluent l'Ëni-
pée. Selon la Fable, le fleuve Pénée était père de
Daphné, qui fut changée en laurier, ce qui veut
dire que ses bords étaient couverts de lauriers.
PENÉB , auj. le Gctstounif riv. d'Ëlide, sortait du
mont Érymanthe, sur les frontières de TËlide, de
l'Achaîe et de i'Arcadie, coulait de l'E. à l'O., re-
cevait à gauche le Ladon, passait par Ëlis, et se
jetait dans le golfe Chélonique, en face de Zacynthe.
PÉNÉLOPE, femme d'Ulysse, fîUe d'Icarius, prince
Spartiate , et mère de Télémaque , est célèbre par la
résistance qu'elle opposa constamment aux demandes
de ceux oui prétendaient à sa main pendant l'ab-
sence d'Ulysse, abi^ence qui dura 20 ans, et par les
stratagèmes à l'aide desquels elle les ajournait in-
définiment. Elle avait promis de faire un choix lors-
P£NN
— 1-454 —
PENf
qu*nne toile qu'elle ourdissaitserait finie, mais elle
aéraisait la nuit ce qu'elle avait fait le jour. Une tfa-
dition contraire, mais sans autorité, maitceite per-
sévérante fidélité, et disait qu^Ulysse, outré de ses
déportements, la chassa après son retour
PÉNTESTES .peuple de Plllyrie mérid. , sur les
frontières de l^pire, borné àlE. par l'Ëlymiotide.
C'était un reste des anciens Pélasges.
PÊinscOLA , V. forte d'Espagne (Valence), à 130
\i\. N. N. E. de Valence, dur un rooher qui forme
f)resqu'1Ie ; 2000 h. Château fort. -^ -ConquiM sur
es Maures en 1233 par Jaytnel, roi d'Aragon, qui la
céda aux Templiers; à l'extinction de cet ordre, elle
passa à celui oe Hontesa. L'anti-pape Pierre de Luna
(Benoît XIIT) et son successeur Gîles Munoz (Clé-
ment VIII) y résidèrent de 1415 à 1424. Les Fran-
çais, commandés par Suchet, prirent cette ville en
1811 et la gardèrent jusqu'en 1814.
PENH ARCH, bourg du dêp. du Finistère^ à 23 k.
S. 0. de Quimper, à l'extrémité de la pointe oui
prend son nom ; 2029 hab. Roches graniUques ttè&-
pittoresques : ruines d'une ville ancienne.
PENN (William), législateur de la Pensylvanie,
né à Londres en 1644, m. en 1718; était fils do sir
W. Penn, amiral anglais, qui rendit de grands ser-
vices aux Stuarts. Il voyagea en France et dans les
Pays-Bas, se fit quaker à son retour, et fut pour ce
fait emprisonné en Irlande et chassé par son père
du seuil domestique. Il se mit néanmoins à écrire
enfkveur de la tolérance et de la liberté de conscience
(1Q68) et à prêcher en faveur de la nouvelle secte,
ce qui le fit aeux fois enfermer à la Tour de Londres.
Ayant hérité d'une créance de 400000 fr. sur la cou-
ronne , il reçut en échange la propriété et la sou-
veraineté du pays situé dans l'Amérique du Nord à
l'O. de la Delaware. 11 y fonda en 1681 la belle colonie
qui prit de lui le nom de Pensylvanie. Il y ouvrit un
asile à tous les sectaires, fit avec les sauvages des
traités qu'il exécuta ponctuellement et qui lui assu-
rèrent leur amitié, aoolit l'esclavage, donna aux co-
lons une constitution (qui fut la hase de celle des
Etats-Unis), et bâtit Philadelphie. De retour en An-
gleterre, il obtint la'fa\'BUr de Jacques II. Mal vu en
conséquence du roi Guillaume, il fut dépouillé de
son gouvernement ; mais il le recouvra en 1606, et alla
passer deux ans en Amérique (1609-1701). Û revint
encore une fois en Angleterre afin d'obtenir quelques
concessions en faveur du commerce de la nouvelle
colonie, et y mourut pendant ce dernier séjour. Penn
est cité comme un modèle de sagesse et de philan-
thropie : Montesquieu lenommele l^curpuémhdeme.
Ses OEuvres eompUîes formeùi \ vol.m-fol.. 1726;
ses OEuires choisiet^ 4 vol. in-8, 1782. Sa Vie a été
écrite par Mansillac, Paris, 1791. Des Mémoires sar
sa vie ont été pubL par Ciarkson, Londres, Igld.
PENNANT (Thomas) naturaliste anglais, né en 1726
k Downing (Flinth mort en 1798, cultiva la science
Sar goût. On a de lui Zoologie britannique, 1761-68 ;
Synopsis det quadrupèdes y 1771-81; Zookiçie areti-
2ue, 1784-87, trad. par Letoumeur sous le titre de
i Nord du globe, et d'intéressants voyages dans les
différentes parties de la Grande-Bretagne.
PBNl^E, ch.-l. de oant. (Lot-et-Garonne), près de
la r. g. du Lot, à 9 kil. E. de Villeneuve-cTAgen ;
3008 h. Ane. château fort, pris par Montluc en 1.S62.
PEimi (Fr.), dit il Faltore (le garçon d'aUlier),
peintre florentin. 1488-1528, fut d'abord garçon d'a-
telier de Raphaël. Il se fit remarquer de ce grand
artiste, qui lui donna des leçons, le traita comme
un ftls et l'institua son héritier conjointement avec
Jules Romain. 11 fonda dans Napks une éoole qui
fat ttès-frëouentée; mais sa passion pour le jeu l'em-
pêcha de renrichlr. On admire surtout sa Sfe-Fa-
nnUle, au musée de Vienne. Il était parvenu à imi-
ter si bien la manière de Raphaël que dans quelques
tableaux il est difficile de ne pas s'y méprendre.
PENNÏNES (Alpes). V. alpes. ^ Le nom de Pen-
ntn«f I dérive du celtique pen^ dme, sommet.
PEimilW& II0N6, iH)m •klfei'duii>aiid-^Memioied.
PENON 0B.W. F. ALHUtBMAS, "VELEZ, «(6.
PENRnu, V. d'Angleterre (Cumbevland), &:28.k.
S. E. de Carlisie; 6000 hab. .Bibliotfaàque , «cabinet
d'histoire naturelle. -Siège des assises , maÎBon de
correction. Ville anoieone , souvent .prise etiMrûlée;
ravagée par la petite en 1597.
PÉNSAGOUL, V. des Etals* Unis ^oride), jadis
ch.-l. de l'Eut, à 230 kil. S. O. de TaUahasaee, sur
U'baie de Pensaoola^ 2ô00 h. Port sûr et commode,
qui peut contenir de grands vat«;seaux; chantiers de
constFuotion , arsenal pour la marine. — Fondée par
les Espagnols en 1696, cédée aux Anglais avec
la Floride en 1768, reprise en 1781 ; occupée par les
Américains en 1814 et I&16, oédée définitivement à
ceux- ci en 1810, avec le reste de la Floride.
PENSIOVNAsIRB (GftAND-][, dit aussi AdseuOT
juris peritue, titre qu'oo'doDDait «nHoUande an pre-
mier ministre des Etats, dhargé de proposer au con-
seil le sujet des délibérations, de recueillir les suf-
frages, de recevoir les notes diplomatiques des puis-
sances étrangères, et de surveiUer l'administration
des finances. Cette charge iiqportante tirait son nom
de la pension afiectée comme traiilementà celui qui
l'occupait. Sa durée était de cinq ans; mais le grand
pensionnaire pouvait être réélu. J«an de Witt, jnort
en 1672, et Heinsius, oui gouverna la Hollande à la
E lace d'un i4atlkouder (168^1720), sont les plus eéiè-
r es des grands-pensionnaires. Le dernier rut Schim-
melpenninck.. — Chaque province 'et même chaqoe
ville de Hollande avait en outra son Puntionnaire.
-PENSYLVANIE, undesEuts-Unisde TAmërique
du Nord, borné par ceux de New^York au N., de
Virginie et de Maryland au &, d'Ohioà l'O., de New-
Jersey à l'E.: 448 kil. (del'Ë. k l'O.) sur 240; 2906 370
hab. La capitale est Harrisburg, mais Philadelphie
(anc. ch.-l.^ et Pittsbuigont^bienplusd'iiaportanee.
La Pensylvanie est traversée par les monts Aile*
ghany, arrosée par la Susquehannah , la Delaware
et ronioy et sillonnée par de nombreux chemins d«*
fer. Climat tempéré ; sol très-lbrtile : oéréales j ta-
bac, TÎgues et -mûriers, dontJa culture réussit mieux
qu'en aucun autre État de l'Union. Vastes forêts,
beaux pâturages; élève de bestiaux. Industrie ao-
tive : toiles, poterie, savon, fofiges, p^ysterie, ver-
rerie, corderies, ohantiers, etc. Houille, «ferj cuivre,
plomo, émeraudes , eto. — La Pensylvanie était,
avant Ut venue des Européens, habitée par des tri-
bus de la famille iennape, qui sont pcmr la plupart
éteintes aujourd'hui. Ce pays, découvert ou visité par
Walter Raleigh, fut enclavé dans ce çju'on appelait
alora, en Thonneur d'Elisatieth, la Virginie, et ce-
Ionisé avec- les côtes voisines sous Jacques I. En 168 1 ,
le quaker W. Penn (F. ce nom) le reçut en échange
d'une créance de sa famille sur la couronne : il aliii
s'y établir, d'où le nom de Pensylvanie (de Penn et
du mot latin sylea^ forêt, comme qui dirait Forêt de
Penn) y et lui donna une constitution. La Pensylvanie
prit une part tràs^ttive à 'la gaerre de l'indépen^
danoe : c'est une des 1.^ colonies anglo^oméricaines
qui formaient le noyau de l'Union. Elle adopta eu
1787 la constitution des Etats-Unis. Sa oonstitutioa
propre fut modifiée en 1776, 1790 et 1888.
PEKTAPOtB (du grae pente, cinq , et polit , ville),
nom donné par lesanciepsà plusieurs contréesoù se
trouvaientcmq viUeaprincipales. On connaît surtout :
la Pmlopoie de Libife, daiis Uçartie N. £. delà Cy-
rénaXque : elle comprenait les ehaq Tilles de Cvrène,
Bérénu:e, Arsinoë, ApoUonie et Ptotémals;— laPev»-
tapoJe de Palestine, dans le S. de cette contrée : elle
était composée de Sodome, Gomorrhe, Adoma, Se-
bolm et Ségor , situées eur les bords du loc Asphel-
tite; les 4 premières forent détruites par le feu du
ciel ; — la Pentapole des Philistins, sur In dOte S. O
de la Palestine, depuis le torrentde Séhor jusqu'au
fleuve deGehaa^ comprenant' Geaa, Asealon, AxoCh,
Gad et Acoaron ; — la Pentapole Ikmemie^ union dea
5 viUes dorteoMB duS. 0. ^el'Asie-Mineure, Coiée,
MNT
— 1455 —
PBPl
Cos, Lindos, JaUsos et Camîros, dont les députés se
renaftféiit, pour célébrer des jeux en Thonneur d^A-
pollon, dans le temple bÂti sur le cap'Triopion, près
da Cnîde ; — la Pentapole d^ltalie^ dans l'^xarcbat de
Ratenne, formée des villes de Ri mini, l^esaro, Fano,
Sinigaglia, Àncône : elle fut conquise sur les Lom-
bards par Pépin le Bref, qui Ta donna aux papes.
PANTATEtJQUE (de pente , cinq, teukhé, choses,
livre), nom que l'on donne à cette partie de la Bible
oui comprend les 5 livres écrits par Hoïse : la Genèse ^
YExod£j_\e Lévitique, les Nombres et le Deutéronome,
PENTATBLE,exerciceagonîstique des Grecs, com-
posé de 5 épreuves (venté, athlos) : la lutte, le saut,
ta course , le disque , le pugilat. 'V. olympiques (Jeux).
PENTECOTE (du grec pentecostèf cinquanti^e,
sous-ent. jour) , fête instituée en mémoire de la des-
cente du St-Ésprit sur les Apôtres, qui eut lieu 50
jours après la résurrection de J.-C— Les Juifs avaient
antérieurement leur Pentecôte : elle avait été insti-
tuée en mémoire de ce que Dieu leur donna sa loi
sur le mont Sinal 50 jours après la sortie d'Egypte.
PENTÊUQCE, mont, de l'Àttique, au N. Ë. d'A-
tbënes, célèbre par ses beaux marbres blancs, tirait
son nom d'un bourg de PentéU situé à ses pieds.
C'était un rameau détaché du Pâmés, séparant la
plaine d'Athènes de celle de Marathon.
PEirrEYRN, vulgairement Pemfrapon, nom donné
par les anciens Bretons de la Grande-Bretagne au
chef général de leurs troupes lorsqu'ils se confédé-
raient Le penteym jouissait d'un pouvoir dictatorial,
^orti^m, Yortimer, Nazaleod lureot penteyrns à
répoque de l'invasion anglo-saxonne.
PEITTHËB, "Pentheus, fils et successeur du roi de
Thèbes fichion , s'étant violemment opposé au culte
de Bacchua, périt de la mort la plus aéplorable : il
ht to)rgé et mis en lambeaux pendant les fêtes de
Baccûus par sa propre mère Agave et par ses deux
taates, qui, aveuglées par Bacchus, le prirent pour
un Bon. Il est à croire que Penthée défendit l'intro-
daetion de la vigne dans ses Etats, et excita par là
quelque sédition furieuse. -^ 'F. pANTHés.
PEMTHÉ9ILËE, Fenihe^Ua, reine des Amassones,
iUiée de Priam, vint au secours de Troie dans les
dernières années du -siège, et périt sous les coups
d'Achille qui, en la dépouillant pour prendre ses ar-
p^i fat Si frappé de sa beauté qu'il la pleura.
FEH'l'HlÈVRE, ancien comtéde Bretagne, auN.O.,
répondait à la plus grande partie du dép. des Côtes-
da-Noid et comprenait les Tilles de Lamballe, Guin-
^uap, Moncontour, La Kocha, JQgon et Loudéac :
c'était Tapanage des fils cadets des ducs de Bretagne.
Créé en 1034 pour Eudes, 2' fils de OeofTroi, comte
de Rennes et auc de Bretagne, il fut réuni au duché
&D 1272; il en fut encore détacbé en 1317 pour Guy,
2* fils d'Arthur II. Jeanne, fille de Guy, rapporta à
Charles de Blois, son époux; mais Jean de Montfort
le reprit en 1420. Réuni à la couronne de France
avec le duché de Bretagne, ce comté fut érigé en du-
ché par Charles IX en 1569 pour Sébastien de Luxem-
bourg, et par Louis XIV en 1697 pour son fils na-
turel, te comte de Toulouse. 11 paaea oa 1769 dans la
maison d'Orléans par le mariage de l'héritière de Pen-
tbièrre avec le duc de Chartres ^depuis duc d'Or-
léans. tJn fils du prince de Joinville, né en 1845,
perte encore le titre de duc de Penthièvre.
^ortdu Morbihan, sur l'isthme de Quiberon, à 7 k.
.V.deQuiberon. Les émigré le prirent en 1796, mais
il fat presque aussitôt repris par Hoche.
PBNTH1ÈVRE(L. J. Marie de bocirbon, ducde), fils
du comte de Toulouse et dernier héritier des fils lé-
gitimés de Louis XIV, né à Rambouillet en 1725, m.
^ 1793, servit tous le maréchal de NoaiUes, se dis-
tingua à Dettingen, à Fontenoy, et Çfarantlt la Bre-
^^Sne a'un débarquement dea Anglais. Ayant quitté
te service de bonne heure, il se retira dans son chA-
^ude Rambouillet, puis dans la belle résidence de
^^ux, se livrant aux exercices d'une piété austère
» exerçant toutes les vertus. Il eut la douleur de
voir meurir son. jeuoe fila., le prince de-LamioaUe, et
de survivre à sa belle-fille, égorgée par les septem-
briseurs en T7d2. Son nom était populaire ; aussi ne
fut-il pas personnellement atteint par les excès révo-
lutionnaires. Jlorian, son protégé, lui a dédié ses
Fables. La Vie du duc de Penthièvre^ par Mme Gué-
nard, n'est qu'un roman. Les Mémoires publiés s^s
son nom par Fortaire en 1808 sont plus exacts.
PENZA, V. de la "Russie d'Europe, ch.-l. du gouvt
de Penza, au confluent de la Penza et de laSoura,
à 1400 kil.*S. E. de St-Pétersbourget à 698 de Mos-
cou ; 20 000 hab. Ëvèché, tribunaux; gynmase, sé-
minaire grec. Commerce actif de cuirs et savons;
manuf. de verrerie et cristaux. Foire importante.—
Le gouvt de Penza, entre ceux de Nijnéi-Novogorod
au N. , de Saratov au S. . de Simbirsk à TE. , de Taaa-
bov à ro. , a 233 k. (de !'£. à l'O.) sur 226, et compte
I 100 000 11. de races diverses^ Russes, Tchérémisses,
Tchouvaches, Kidmouks, Baskirs, etc. Climat tem-
péré, sol fertile en gnrains et lin. Vitriol, fer, soufre.
PENZANCE, v.et port d'Angleterre (Cornouailies),
sur le bord N. 0. de Mountsoay, à 16 k. E. du cap
Land's-end et à 1<00 k. S. 0. de Launceston; 9000 h.
Port pour de petits bâtiments; bains de mer. Climat
très-doux qui a fait surnommer ce lieu le Montpel-
lier de V Angleterre. Mines d'étain. Patrie de H. Davy.
PÉON, Pxon^ médecin des dieux, selon la Fable,
guérit Mars, blessé par Diomède, et Pluton, blessé
par Hercule, il n'est peut-être autre qu'Àpellon en-
visagé comme dieu de la médecine. F. péan.
FËONIE, Paeonia^ région de la Grèce comprise
moitié dans la partie N. 0. de la Macédoine, moitié
dans la partie S. E. de la Thrace, avait pour bornes
la chaîne des monts Otiiélus et Cereinus, la Pélago-
nie, \%sÂgriani, et était arrosée par l'Axinset leStry-
mon. Ses habitants, de racepélasgique,-élaieQt sau-
vages, braves et endurcis aux fatigues. Philippe et
Alexandre soumirent ce peuple, tout en lui laissant
ses rois indigènes. Il suivit dès lors les destinées
de la Macédoine. Lors de la division de l'Empire au
IV* s. , la Péonie forma, avec quelques cantons voi-
sins, la Mûcfidoine^* ou SeÀutaire.
PEPARÈrrHE, am. Piperi, Ilot de la^aer Bgée.,
sur la côte de Macédoine, au N. E. d'Haionesus.
PÊPÉ (GuiU.)» général napolitain , né en 1782 à
Squillaceen Calabre, m. en.l8&ô, s^nrOla sous 2e
drapeau républicain lors de la proclamation de la
République parthénopéenne par les Français et corn*-
battit les troupes royales, puis s^attacha au roi Jo-
seph et à Uurat, et se distingua par des faits d'ar-
mes qui lui valurent le grade dégénérai et le -titre
de bwrou. Il seconda en 1820 la révolution qui im-
posa AU roi Ferdinand une constitution, prit en 1831
le commandement de l'armée insurrectionnelle des
Abruzzes, mais ne put résister aoa troupes autri»
chienneaetse réfugia en Eapagne, puis en Angleterre.
II reparut en 1^48lors dusoulèvemeot de la Lombar-
die, et retourna à Londresapfès le nouveau triomphe
des Autrichiens. Il avait fait paraître dès 1822 une
fielaffon des événements 4e 1820 et 1821; il a publié
en outre en 1846 des Mémoires, écrits enfirançals.
PÉPIN DE LANBËN, le Vieux, maire du palais m
Austrasie sôusClotaire II, sous Dagobert I etpendant
la minorité de Sigébert II, était d'abord chef du pava
d'Hasbain, dans la Tongrie. Il fit prononder en 622 la
séparation 4e l'AusCrasie, en fut nommé maire, et
s'illustra par ses vertus. Il maria Begga, ^sa fille, à
Ansegise, un des principaux officiers de Sigébert îl
(union d'où naquit Pépin d'Rériétal), et mourut en
639, laissant la mairie à son flls Orimoeld. Pépin fa-
vorisa la propagation du Christianisme sur les borda
du Rhin, seconda éneirgiqaement S. Amoid et fut
regardé comme saint. LÏgUsele fftte4e 21 f6Vri«r.
PÂpm D'sÉRiSTifrL, le Gros, fils d'Anaagise et de
Begga, et petit-fils 4e Pépia de Landen paraamèiie,
fut en 678 nommé avec ifarUn,>8en cousin, 4uc de
l'Austraaie, devenue république, eut à lutter eontre
fibroïn. maire de Ii(euatrie, qui voulait étendre son
PÉPI
— 1456 —
PERC
pouvoir sur l'Austrasie, et fut vaincu à Leucofao (680).
Resté cette même année seul chef par la mort ae
Martin , it remporta sur Thierry la victoire décisive
^e Testry (687), et devint dès lors l'arbitre de la
Neustrie : il gouverna aussi ce pays avec le titre de
maire du palais et y fit rapidement passer sur le trône
"plusieurs rois enfants, ClovisIII(691), ChildebertlII
(695), Dagobert III (71 H; il soumit les ducs des Bre-
tons, des Frisons, des Allemands, et obtint quelques
avantages sur Eudes, duc d'Aquitaine. Les discordes
de ses deux femmes, Plectrude et Alpaïde', et le meur-
tre de Grimoald, un de ses fils, troublèrent ses der-
niers jours. Il mourut en 714, laissant le pouvoir à
son fils Charles Martel.
PÉPIN LE BREF, roi dos Fraucs, le premier roi de la
dynastie carlovingienne, était fils de Chartes Martel,
et petit-fils du précéd. Il obtint à la mort de son
père (741) la Neustrie et la Bourgogne, tandis que
Carloman, son frère, avait TAustrasie et la Souabe,
fit cesser l'interrègne qui durait depuis 737 en Neus-
trie. en couronnant Childéric III en 742, devint, lors
de 1 abdication de Carloman, en 747, duc d'Austra-
sie,au préjudice de ses neveux qu'il fit moines ; puis,
en 752, s'appuyant d'une réponse du pape Zacharie,
déposa le roi Childéric III, se fit proclamer roi au
champ de mai de Soissons et couronner par S. Bo-
niface. Il fit deux expéditions en Italie contre les
Lombards (753 et 756), leur enleva l'exarchat, ainsi
aue la Pentapole, qu'il donna au S.-Siége, et fut sacré
e rechef par Etienne II. Il fit une guerre à mort aux
Aquitains, guidés successivt par Hunald et parWaï-
fre, conquit leur pays, ainsi que la Septimanie, et
mourut en 768, après avoir partagé ses Ëlats entre
ses deux fils, Carloman et Charlemagne. Pépin était
de petite taille, ce qui lui valut son surnom. Craignant
aue sa petitesse le livr&t aux railleries des guerriers
e l'époque, il poussa la bravoure jusqu'à la témérité :
on raconte au un jour il s'élança dans l'arène pour
séparer un lion et un taureau qui étaient aux prises.
PÉPIN ^ fils aîné de Charlemagne, fut fait roi d'I-
talie à cinq ans, en 781. Il se signala, sous les ordres
de son père, en combattant les Avares, les atteignit
au confluent de la Drave et du Danube, força leur
ring ou camp principal, et mit fin à leur empire
(796). Dans le partage que Charlemagne fit de ses
États à Thionvilleen806, Pépin reçut, outre le titre
de roi d'Italie, la Lombardie. la Bavière , l'Alémanie
du S. et tout le pays à TE. au Rhin-Supérieur, aux-
quels il joignit la Corse, 806, et les îles Vénitiennes,
810. Il mourut dès 810. laissant un fils, Bernard, qui
lui succéda comme roi d'Italie.
PÉPIN I, roi d'Aquitaine, 2' fils de Louis le Débon-
naire, reçut de lui l'Aquitaine lors du t"* partage
(817) , prit part aux deux révoltes de ses frères contre
leur père, mais se ligua en 834 avec Louis de Bavière
contre Lothaire pour rétablir Louis le Débonnaire et
abandonna une partie de ses £tats en faveur de Char-
les le Chauve lors du 4* partage. Il mourut en 838 :
adonné à l'ivrognerie, il avait abrégé sa vie par ses
excès. — Pépin JI, fils aîné du préc, devait hériter
de l'Aquitaine à la mort de son père. Louis le Débon-
naire ayant voulu la donner à Charles, il prit les ar-
mes et engagea une guerre qui se prolongea jus-
qu'après la mort de Louis le Débonnaire (840). Il
s'allia avec Lothaire contre Louis de Bavière et Char-
les le Chauve, fut vaincu avec lui à Fontenay et'se
vit, au partage de Verdun (843), dépouillé une 2* fois
de l'Aouitaine. Il s'y maintint néanmoins et, ayant
battu les troupes de Charles près d'An^oulôme, le
força à le reconnaître de nouveau pour roi de ce pays,
845. Abandonné de ses sujets en 848 à cause de son
inaction en face des Normands, il s'unit à ces pirates
et prit Toulouse avec eux, 849; mais, après leur dé-
part, il dut se réfugier chez les Basques, dont le chef
Sanche le livra à Charles le Chauve, 852. Enfermé
à St-Médard de Soissons, il réussite s'en échapper, re-
vint en Aquitaine, 854, s'unit de nouveau aux Nor-
mands contre Charles, 856, les aida à prendre Poi-
tiers et plusieurs autres villes, 857 , et obligea Charles
à lui faire des concessions de territoire. Mais, en assié-
geant une dernière fois Toulouse à la tête des Nor-
mands, 864, il tomba dans une embuscade: il fut con-
damné à mort par les grands du royaume, et jeté
dans une étroite prison, à Sentis, où il mourut bien-
tôt (864). Ses alliances avec les Normands, encore
païens, l'avaient fait surnommer V Apostat.
PEPLUM, vêtement de femme chez les Grecs :
c'était une espèce de long voile servant de manteau,
et attaché sur l'épaule par une agrafe. La statue de
Minerve à Athènes était couverte d'un riche péplum,
orné de broderies symboliques, que l'on portait en
procession aux fêtes des Panathénées.
PEPYS (Samuel), secrétaire de l'amirauté sous
Charles II et Jacques II, né en 1631, m. en 1703,
avait contribué avec Montaigu (depuis comte de
Sandvrich) à faire rentrer Charles II en Angleterre.
Il résigna ses fonctions à l'avènement de Guillaume
d'Orange. Pepys était président de la Société rov.
de Londres. Il a laissé des Mémoires qui ofi'rent de
précieux renseignements sur la cour des Stuarts et
sur les mœurs ou temps.
PÉRA, faubourg de Constantinople. F. ce nom.
PERALTA , V. d^Espagne (Pampelune), à 45 k. S.
de Pampelune, sur la r. g. de l'Arga ; 4000 h. Patrie
de S. Joseph de Calasanzio. Vins dits de Rancio.
PERCEVAL (Spencer), ministre d'Etat anglais, né
à Londres en 1762, était le 2* fils de John Perceval.
comte d'Egmont et 1*' lord de l'amirauté. Admis à
la Chambre des Communes en 1797, il soutint avec
talent le ministère, et devint successivt solliciteur,
procureur général, chancelier de l'échiquier, en
1807, !•* lord de la trésorerie, en 1809. Il périt en
1812, assassiné dans la Chambre des Communes par
un nommé Bellîngham , dont U avait, diWon, refuse
d'accueillir les réclamations.
PERCHE, Perticum,Perticensispagùs, ancien pap
de France, entre la Normandie au N. , le Maine à l'O.
et au S., l'Orléanais et l'île de France à l'Ë. , était di-
visé en 4 parties : le Ht-Perche ou Grand- Perche, le
Bas-Perche ou Perche-Gouet, les Terres Françaises, et
les Terres démembrées avec le Thimerais. La l'* et
la 3* partie formaient avec le Maine le grand gouvt
de Maine-et-Perche: la 2* faisait partie du grand-
gouvt d'Orléanais; la 4*, du grand-gouvt de l'Ile de
France. — Le Ht-Perche (auj. dans lesdép. de l'Orne
et d'Eure-et-Loir) avait pour villes principales Corbon
et Mortagne, Bellesme, Nogent-le-Rotrou. — Le Bas-
Perche (auj. dans le dép. d'Eure-et-Loir) avait pour
ch.-l. Montmirail; autres places, Brou, Alluye, Au-
thon. — Les Terres Françaises ne consistaient que
dans le ressort de la Tour Grise de Verneuil et l'ab-
baye de Tirou. — Le Thimerais (auj. partie du dép.
d'Eure-et-Loir) avait pour places principales : Cha-
teauneur, Bressoles, Baroche, Senonches, Champron.
PERCIER (Charles), architecte, membre de riusii-
tut. né à Paris en 1764, m. en 1840, fut l'ami et le
collaborateur de Fontaine, fut chargé, concurrem-
ment avec lui, des travaux de la Malmaison , puis de
la restauration du l^ouvre et des Tuileries, construi-
sit le grand escalier du Musée du Louvre et dirigea,
sous Louis-Philip^, les travaux d'architecture (ians
la plupart des résidences royales. Le caractère dis-
tinctif de son talent est une exquise justesse de goût,
secondée par une très-grande habileté dans le dessin.
Il excellait surtout dans les décorations. 11 a publié
avec Fontaine d'importants ouvrages sur son art :
Palais^ maisons et autres édifices modernes dessinés
àRonie,]ldS\Reeueildedécoration^intérieureSf 1812.
PERCY. ch.-l. de c. (Manche), à 26 kil. S. O. de
St-LÔ; 3003 hab. Berceau de la famille des Percy.
PERCY, noble et ancienne famille d'Angleterre,
originaire de Normandie, a pour chef Guillaume Percy
qui prit part à l'expédition de Guillaume le Conqué-
rant en Angleterre. — Un autre Guill. Percy , peut-
fils du préc.,n'ayant pas d'enfant mâle, maria sa fille
à Josselin de Louvain, à condition que ce seigneur
P£RE
— 1457 —
nSRE
prendrait le nom de Percv et s'établirait en Angle-
terre. — Un descendant de celui-ci, Henri Percy,
général d'fidouard III ^ remporta en 1346 à Nevill's
crcfls une grande victoire sur les Ecossais et fit pri-
sonnier leur roi, Da?id Bruce.— Un 2" H. Percy se
distingua aussi dans les guerres contre les Écossais,
et fut fait comte de Northumberland par Richard II
en 1377. Dans la suite, se croyant accusé injustement
auprès de ce prince, il prit parti contre lui pour le
doc de Lancastre (Henri IV), et contribua beaucoup à
piâcer celui-ci sur le trône. Il battitles ËcossaisàHa-
lidon en 1402; mais, Tannée suivante, il se brouilla
avec le roi Henri IV, et se révolta, ainsi que son fils,
H. Percy, surnommé HotspuM (c.-à-d. ardent au com-
bat) : lé fils fut tué dans la bataille (1403) ; le père se
soumit et obtint sa grâce. ^ Son frère, Thomas P.,
K révolu à son tour et fut tué en combattant, dans le
comté d*Tork, en 1406.— Son petit-fils, nommé aussi
Henri* fut rétabli dans ses honneurs par le roi Henri V.
— Un autre de ses descendants, Thomas P., comte de
Northumberiand, fut accusé sous Elisabeth d*avolr
favorisé les projets du duc de Norfolk en faveur de.
Marie-Stuart, leva Tétendard de la révolte, fut pris les
armes à hi main et décapité en 1572. — Cette maison
s'est éteinte dans les maies en Angleterre en 1670,
dans la peisonoe de Josseim , baron de Percy, qui ne
iaiasa qu'une fille. Lea descendants de cette fille fu-
rent autorisés à repiendre le nom de Percy. — On
assure qu'il existe a la Martinique des descendants
m&les directs des Percy, sous le nom de Perctn.
PEBCT (P. François, baron), chirurgien français, né
^n 1704 à Montagney (DoubsKm. en 1825, fut sous
la Répoitlique chirurgien en chef des armées de la Mo-
selle, de Sambre-et-Meuse et du Rhin , et fit presque
toutes les campagnes de l'Empire. 11 introduisit d'heu-
reuses innovations dans le service médical des armées
et créa, avec Larrey, les ambulances mobiles. En 1814,
:I saant par ses soms plus de 12 000 blessés de l'ar-
inée des Alliés. Ayant suivi Tarmée française à Wa-
t<riooenl815, il fut destitué par Louis XVIII de
toutes ses fonctions : il était alors inspecteur général
du service de santé et professeur à la Faculté de mé-
decine. Percy était membre de l'Académie et de Tln-
sUlul. On ade lui, entre autres écrita : Manuel du chi-
rurgien tT armée, 1792-, Pyrotechnie chirurgicale om
l'Art dappliquer le feu en chirurgie, 1794.
PERDIGCAS. nom de trois rois de Macédoine qui
régnèrent : le P' de 695 à 647 av. J.-C. , le 2- de 462
^ 429, le 3* de 366 à 360. Perdiccas II prit parti pour
Sparte contre Athènes dans la guerre au Peloponèse.
Perdiccas III eut à disputer le trône à Fausanias et
a Ptolémée Aloritès : il remporta, avec l'appui d'iphi-
<^rate, général athénien, sur ses compétiteurs. Il pé-
rit dans un combat contre les lUyiiens.
^aoiocAS, un des généraux d'Alexandre, reçut
^nneau de ce prince mourant, ce qui sembtait le
(«signer pour succéder au roi , fut un des auatre ré-
cents noounés après sa mort et fut chargé de faire
ie partage des provinces. Il ne se eéserva aucune pro-
ymce paniculiere , mais il fit tous ses efibrts pour
«tre le seul maître de tout le royaume. Il allait,
dans ce but, épouser Cléopâtre, sœur d'Alexandre,
quand les autres généraux, Antigone, Cratère, Anti-
P^ter, Ptolémée, craignant son ambition, se réuui-
^nt contre lui. Ptolémée, dont il avait envahi les
«ats. lai livra bataille près de Memphis et le défit
empiétement : Perdiccas fut tué au passage du Nil
»f q^lques-uns de ses officiers révoltés(321 av. J .-C .) .
PEKBu (mont), haut sommet des Pyrénées, sur
'*2SSÎ •'P**^^» à 40 k. N. E. de Jaca, a 3351-.
FEREB, Perêpa, partie de la Palestine, comprenait
Boot le pays à I'^. du Jourdain, nommé jadis Terre de
CitUÊOd, et s'étendait de THiéromaz à l'Arabie Dé-
serte. On le subdivisait en Abylène,Traohonitide, Itu-
'éc, Gaolonitide, Décapote, Satanée, Pérée propre,
Aaranitide, Ammonitide, Moabitide.— La Pérée pro-
pre était bornée auN.par THiéromax, au S. par l'Ar-
■M. à ro. par le Jourdain, à l'E. par le désert de
I
Syrie, et avait pour ch.-l. une ville du PtCa. — Cette
contrée fut nommée P^^^ du grec pérdn, traverser,
parce que, pour y parvenir, on traversait le Jourdain.
PÊRËFIXE(HardouindeBBAUMONTde),néen 1605,
m. en 1670^ fut choisi en 1644 pour être précepteur
de Louis XIV, devint en 1648 évéaue de Rhodez,
puis confesseur du roi, et fut nommé archevêque de
Paris en 1662. II avait été admis à l'Académie fran-
çaise en 1654. On a de lui la Vie de Henri /F, 1661 ,
ouvrage écrit d'un style simple, et souvent réim-
primé; Institutio princijfis, ^l&R d'éducation pour un
prince, et quelques autres écrits.
PËRÉGRINUS, philosophe cynique dun*s. denotro
ère, né près de Lampsaque, passa sa jeunesse dans la
dissipation, puis s'enfuit en Judée où il se fit chrétien,
abandonna sa nouvelle religion pour prendre le man-
teau de philosophe, vint à Rome d'où il se fit chasser
pour avoir déclamé contre l'emp. Marc-Aurèle, alla en
Grèce où il excita la curiosité générale par ses bi-
zarreries, et se brûla solennellement aux Jeux olym-
piques jpar ostentation, l'an 165. Lucien a justement
ridiculisé ce faux sage dans La Mort de Pérégrinus.
PÉREIASLAVL, v. de la Russie d'Europe (Pultava),
près du Dniepr, à 260 k. O.N.O.de Pultava; 10 000 h.
Elle eut des souverains particuliers dès 1054, fut sou-
vent ravagée par les Tartares, tomba au pouvoir des
Polonais, et finit par retourner à la Russie, par l'effet
de l'insurrection des Cosaques, qui a donnèrent au
czar Alexis, 1654. —Une autre Péreiaslavl, jadis Jfar^
cianopolis, en Roumélie, estl'anc. capit. des Bulgares.
PEREIRA (D. Nunez Alvarez), premier connétable
du Portugal, né en 1360, m. en 1431 , était fiU d'Al-
varez Pereira, prieur de Crato. Bien ^u'il eût été
écuyer de la reine Ëléonore Tellez, il se jeta, en 1383,
dans le parti du régent, depuis Jean I : il réduisit pour
lui diverses villes de l'Alentéio et fut en récompense
fait connétable. II commanda une aile à la bataille
d'Aljubarrota (1385), contribua à cette victoire qui
consolida le trône de Jean I, et rendit beaucoup d'au-
tres services k ce prince. En 1421 , il se retira dans un
couvent. Oul'asurnommé le Cidportugait, Un poème
a été composé à sa louange par Rodr. Lobo , 1785.
PEBEiRA (Gomez). médecin espagnol, publia en 1554
a Médina un traité médical et piiilosophique qu'il
intitula Antoniana Margarita (du nom de son père iln
toine et de sa mère Marguerite) , et dans lequel il sou
tenait que les bêtes sont dépures machines : on a pré
tendu que Descartes lui avait emprunté ce paradoxe,
PEREIRA DE CASTRO (Gabriel) , poèto portugais, né
en 1571 , m. en 1632, a composé sur la fondation de
Lisbonne une épopée intitulée VUlyssea (1636), qui
brille surtout par le style.
PÉREIRE (Rodrigue), israélite espagnol, né eo 1715
dansl'Estramadure, m. A Paris en 1780, apporta en
France une méthoded'enseignement pour les sourd»
muets. Cetteméthode, qu'il appelait la Dacfyloto^te et
que Pedro Bonnet avait indiquée dès 1620, obtint en
1 749 le suffrage de l'Académie des sciences, mais Pé*
reire eut le tort de U cacher. Ses petits-fils , MM. fimile
et Isaac P. , l'ont fait connattre d'après ses mss. en 1 824
PÊRÊKOP, le Taphros des Grecs, v. de U Russie
d'Europe (Tauride), ch.-l. de cercle, au fond du golfa
de Pérekop et sur l'isthme de même nom, à 124 kil
N. de Simféropol: 1200 hab. Citadelle, lacs salés:
grand commerce ae sel. — Le nom grec de cette ville
signifie fossé : il lui fut donné à cause d'un fossé qui
dès-lors coupait l'isthme d'une mer à l'autre; le nom
russe de P^eitop signifie porte (porte de l'isthme). Les
Russes prirent Pérékop sur les Turcs en 1736 et 1771 ;
la possession leur en fut assurée en 1783. — L'isthme
de Pérékop est une étroite langue de terre qui unit la
Crimée au continent par son extrémité N. N. 0. Il
est situé entre la Sivache ou mer Putride à l'E. et le
golfe de Kerkinit ou de Pérékop àl'O., dans ta mer
Noire. Sa targeur est de 8 kil. environ. Il est coupé
dans toute sa Urgeur par un fossé à sec garni de re-
doutes, fossé qui forme la partie principale des dé-
fenses dites Lignes de Pérékop.
H. W
fERG
— 1458 —
PERI
PÈRES GONSGKITB, Paires Conê€rvpti, pour P»- <
fret et Coiwcn'pfi, Dom que les Romains donaaient à
leuff» Béactean^. désignait et lessôziateurB primitifs
(PoiMf ) ^ créés par Romulua> et ceua qui ameot été
ajoutée aepui»(M)n#m^(t).
pftms Mi lUL voi. y. jâuiiTBs.
PBKBZ (AAt.) , ministre de Philippe U. Chargé de
servir ramauraii roi pour Is princesse d'fibolit il de^
vint le rWal heureux de son mattre et fit tuer un
certain Escovéde qui' avait découvert TiBlrigue et
qui peMvait le trahir. Plus tard, le roi. instruit de sa
conduite, se contenta de le foire condamner à deux
ans de prisen et huit ans d'exil. Perei s^éohappa,
fut repns à Saragosse, s*évada eaoere, et finit par
se réfugier en France où Henri IV Faoeueillit (1591),
et eu il mourut en 1611. Il a laissé de curieux Mé-
meireê et de» Lettres, dont le style est plein d*affé^
terie. M. Mignet a publié un livre intéressant sous le
titse d'inlonto Peref si PMUppê II, 1845.
PREB2 PB MONTALVAW (Juau). V. MOIfTALVAlf»
PfilKFETri (Bernardin), improviBateur stennois, né
en 1681, m. en 1747, professait le droit à Pise. Il reçut
en n3S k Rome la couronne de po9te des mains du
pape Benoît XIII. Sentant combien les improvisations
perdent à la lecture, il ne voulut jamais reconnaître
ce qu^on publiait de ses poésies.. Le recueil le plus
complet qui en ait paru est de Florence en 1748.
PBIAAJaSf PergamOj citadelle de Troie. Son nom
se pnend souvent chez lea postes pour Troie même.
piMAaiB, PergamuMy v. de Mysie^au confluent du
Gaiiiiie etduCéuus, devinian iii*s^av.J.<<^. lacapit.
du royaume dit de Pergame. Elle a donné son nom
an narahemin (pergamena eharta}^ qu'on y préparait
et dont ses souverains encouragèrent la ubrication.
Sa bibliothèque était rivale de ceUe d'Alexandrie et
comptait 300 000 volumes. Patrie de Gaiien. ^ Per-
game est encore auj. un centre de population de
quelque importance: on y compte env; 6000 maisons.
PKacAMa (Ror. de>, petit fttat fondé en 383 av.
J.*<:. par Philétère, ne comprit d'abord que quelques
cantons de la Mysie et de la Lydie, embrassa ensuite
ces deaz provinces entières, plus la Pfarygie^Helles-
pentioBe el la Grande^Phrygie,et eut pour limite au
S. le Tauroa* Fidèles alliés des Romains, les rois de
Pefgame leur durent leurs agrandissements, qui se
firent surtout aux dépens du roi de Syrie Antiocous le
Gmnd. Attale III leur légua son royaume en mourant,
133; toutefois ils ne purent en prendre possession
qu'après Iroie ans de guerre contre Aristonio, qui éle-
vaitoespréientionssurletrône. Cet Ëtat forma la prov.
d'Asie, que grossirent ensuite la Carie, laLydM, la
Pamphyiie et la Pisidie. Les rois de Pergame sont cé-
lèbreapar leurs richesses et leur amour pour les letlres.
Soi4V«rotiu de Ptrgame»
Pbil6tère,gnuv, 383 AltaleUPfailadelphe, 157
SumèneX, IToi, 363' Attale III Philométor, 137
Attale I, 241 irtstonie^ 139-139
Eumènell, 198
PBAGS^Peryo, aui. jrafTi*ciS0r,v. de Pamphyiie,
iiar le Cestnis, près de sa source, était célèbre par
un temple de Diane. Patrie du géomètM d'ApoUo-
nius dit de Perge. Ruines d'un beau théâtre grec.
PERGOLA (Ange de la)>, condottiere du zv* s. ,
Atait seigneur de la petite ville de Peigola (à 34 k.
S. E. d'Urbin). Il combattit pour Piae contre Flo-
2ence eiir U05, puis s'attacha au duc de Milan Phi<*
lippe-Marie Visconti,«tlui vendit d'éminents services,
mais il vit sa troupe presque oomplétemenc anéantie
par les Vénitiens i Macalo, en 1437, et il mourut lui«'
même peu après à Bergame.
PVBGOiJËm (j:. B.) , coauioriteur, ntK lési ett.
1704, mort dès 1737 , reçut les leçons de Durante
et se fli nmarquer par sa pvéeeeité. Il est connu
aurtont par son opén de la Strva pedrena (la Ser-
vtum HMKlrese^., oheM'osuvre de mélodie, d^esprU
et de gHice, ipu a été transporté avec succès sur la
aeème française, et par unsaoèar à 3 violons et à )
voix, resté célèbre danv la HUsifue d'église.
PÉRIANDRE, tyran de CorinChe de 621 à 584 av.
J.-C, succéda à son père Cypséius. Il gouverna d'a-
bord avec sagesse et fit fleurir les lettres et les arts;
mai» ensuite il se rendit odieux par sa< défiance, ses
vesatione et ses cruautés; il réduisit son- propre fil»
LvGOphiYm h fuir Corinthe^ Il mourut dans un âge
tres^avancé. Périandre ne manquait pas d'instruc-
tion : il mit en vogue quelques maxime» qui Tout
fait compter au nombre des Sept Sagesv
PÉRIBÉB , fille d'Alcathofls^, rot de Mégaro , fut
condamnée par son pève à être noyée dans la mer,
parce <|u'eUe s'était laissa séduire par Télamon, mais
elle fut sauvée et conduite à Salamiae par le garde
chargé de cette commission , et y épousa son amant ,
donteile eut Ajas^ — Unia autre Pêribée,' fille d'Hîp-
ponoQs, qui avait été séduite par Mans et condaiâ^
née aussi il mourir , épousa Œaée, roi de Calydon,
et devint mère de T^dée^ père de Diomède.
PÉRICLÈS, célèbre Athénien,né en 49^av. J.-C,
était fils de Xanthippe» Tun des généraux vainoueurs
à Mycale, et petit-fils, par sa mère,, de Ciistnène,
qui avait renversé les Pisistrafiides. Il acquit de bonne
heure du renom et de la popularité par son élo-
quence et ses largesses-, devint vers 461 le ohef du
parti démoeratique opposé à Cimoa, iiéussit à faire
bannir ses rivaux, notamment Cimon (460) et Thu-
cydide (444), etreeU. i partir de 444^ seul mattre
de la direction des affaires. Il sionala son admini-
stration par la construction de neaus édifices ( le
Parthénon, VOdéon, les Proij^Ues^ etcVi P^^ ^^
fêtes somptueuses^.par des gratiflcatioas disti-ibuées
aux citoyens d'Athènes, et par de grands succès au
dehors : il soutint en Egypte Inarua contre les Per-
ses, enleva Mégare aux Doriens, fit re^ntuer aux
PhocidiensJa présidence des cérémonies de Delphes,
prit Samoa , oon^trima une révolte en Eubée , aug-
menta le nomiwe des colonies et en conduisit une
lui-même dans la Chersonèse, transporta dans Athè-
nes le trésor commun de la Grèce , aui était précé-
demment à Delphes, et réussit à élever pour un
temps la puissance d'Athènes au-dessus de celle Je
Sparte; mais il indisposa par ses hauteurs etjpar des
contributions onéreuses fes peuples qui avaient ac-
cepté l'/i^^^mon^ d'Athènes : U s'ensui vitune rupture
avec Sparte et ses alliés, rupture qui donna naissance
à la guerre du Péloponèse (431) ; on l'accuse môme
d'avoir provoqué la lutte en soutenant les Corcy réens,
révoltés contre leur métropole, Corintbe, alliée de
Sparte. Péridès ne put voir que les premiers événe-
ments de cette a uerre : il remporta d^abord des avan-
tages , mais à Ta suite de quelques revers les Athé-
niens le condamnèrent à l'amende et lui ôtèrent
l'autorité (430); ils la lui rendirent au bout de l'an-
née, mais il mourut peu appès> de la peste qui dé-
solait Athènes (439). Péridès aimait et favorisait
les lettres, les arts et le luie. qui à partir de son ad-
ministration prirent leur plus grand essor : aussi
nomme«-t-on SiècU d0 PérisUs cette époque qui vit
fleurir, dans le» lettMs Sophocle, Euripide, Aristo-
phane , Cratinus , Eupelis ; dans les arts Phidias ,
CaUicrate, Ictinua, Polygnote , Zeuxis, Parrhasius,
etc. On a dit que l'administtation financière de Pé-
ridès n'était point irréprochable, et que ce fut pour
- ifil ' —
^,^.^ pttbUoB. ,
payer de sa pn^re fortune toueles monuments qu u
avait fait constmiire, mais à la condition d'y sub-
stituer son nom à celui du peuple athénien.' Il ne
noua reste aucun monument de Téloquenoe de Pe-
rielèr : diaprés les témoignages des contemporams ,
ses disODuii» étaient empwint» d'un oanctèro de ma*
jesté ,.qtii fiti donner à eef orateor le shmom d'Olyw-
pisn, Pèrtdèa eut avee A^iasie une ètroile liaison;
Il finie méiae par épouser cette tomme célébra. Piu-
tasque a écrit sa Fïe«
VËMSai (Casimir),, hoiffm* pelitiquey né à OretM»
Me en 1377, mort en lâSOi» avait pour père an ntU
PËHl
— 1459 —
pkri
banquier, Claude Périer, Tun des fondateurs de la
Buqne da Franee. D'abord officier daf^énie, il fonda
en 180t à Paris, met son tréfû Ant. Seipioft, une
des premièras maisons do banque de TEurope et
oréa de gnnds étab&saemeflts industriels, n débuta
eonme pablieiste en 1816 par une broehure contre
les «mprunis ft Fétran^r, fat aie député de Paris en
ISl 7« sMfea sane inferraptkm à la dbâmbre pendant
treize ans et prit rang p«nxtfi les eratenrs les plus
éieqoeBta de ropposition. Eft jaillet li3D, pendant
la mtte en#e les troupes royales et la popuration, il
(sata, m»s en ?ain, défaire cesser les no^ités. La
i^oiutioD aceompiie, Q fut élu président de la Cham*
hfe dee Députés et montra, dans ce poste difficile,
autant de courage jfue de talent. L'année suivante,
à la clnMe du ministère LaflHte. i) Itat nommé chef
du cabfDM, avec le portefeuille ae l'inférieur : il dé>
Êya dès I018 la plus grande fermeté contre les ten-
aces anarehiques, faisant ainsi le sacrifiée de sa
popidarité. En même temps, il pfodttûattit le principe
de Bon-iaterrefDtion et répwidait aui exigences des
COUTS du Nerd par la prise d'Anters e1 l'occupation
d'Anoéne; aRBieil succomba piémsturément,épnisé
par la fttigue des travaux parlementaires. Un ma-
gnifique mausolée, fruit d'une souscripâon nationale,
HB a été éteré au cimetière du Père-Lacbaise. Un
rseueil de ses Ofnnioiu et diteowg a été publié en
IM, atee une notice de IC. Ch. Rdnrasot.
pÉattB (Jacques), mécanicien , membre de PAca-
dèmie des sciences, né en 1742, mort en 1818, créa
la pompe à feu de ChaîUot, destinée à alimenter Paris
d'eau (h Semé, établit des moulins économiaues mus
Sar la vapeur, d'immenses ateliers de fabrication
'armes , de caaons, de macbines à Tapear. izrventa
(feseyfindFes à papier, des machines k nier le coton,
la pompe centrifuge, etc., et rendit ainsi les plus
grands services tant à rÉiai qu'àrindustrie penoant
«s guerres dbe la RépuMique et de Tl^ire. On lui
deitnn Kum sur les machinée à wtpeuf,
S , cil .4. de canton (tfanch«) , à 16 lil.
^' de Goutanees: 2794 hab. Grains, beurre.
PtfeMHVDK (Dom. Gatberîne , marq. de) , né en
n&6 à Grenade (Kle-Garonne) , d'usé anc. famille
de robe, m. en I8t8, fut député ft FAssemblée té>
gislatiteen 1791. quitta ce poste en 1792 pour pren-
dre dn service dans les armées de la République,
coDuntnda en ckef Tarmèer des Pyrénées orieniales,
après Dugomrmier, en 1794, se signala par les com-
Mtsde LaJonquière, de SI>Sébastien, u'Escola, prit
Pigui^es et Roses, 1795, fut à la suite de ces succès
noomié em 1795 ambassadeur en Espagne, et signa
à Ibdrid nn traité d'alliance avec cette puissance.
Envoyé en 1799 à Tarmée d'Italie, ilcomtnandaraile
guiehe à la bat. de Novi<, y far Idessé et ftiit prison-
aier. A la prodamatien ae l'Empire (180$), it fbt
£ut sénateur et maréchal ; en 1808, il devant cem-
naoduit «n chef des troupes françaises du roy. de
Haples. n se rallia aux Bourbons eh 1814, organisa
en 1815 vu plan de défense contn Bonapaarte dan^ le
KmS , et fot nommé pair et marquis*
PÊnraOKiy, anc. pays de France , dans le N. de
iaGuyeune, entre rAngoumois au N., le Quercy et
te Limousin: à PE. , TAgénois au S. , et la Saintcmge
^ l'O., avait pour capit. Périgueux, et se divisait en
Sanê-fériaord ou monc-Férigord^ compremurt Pé-
ngueux, Bergerac, irussidan, Auneterre; et Bece-
^^êrifford eu Notr-Firigcrd, renfermant Sarlat, Cas-
<(floB et Terrasson. — Ce paya. Jadis habité par les
Pea^utoiff , fut compris sons Honorius dsns ht 2*
AqntUine. il eut des oomtes dès le x* s. (F. tallbt-
a^n). Ëlèenore de Guyenne, pv aon mariage avec
Henn U , porta ce comté à rAnglefCrre. Plusieurs
fois pria at perdu pendant les guerrea avec cette
puissance, fil ne revint à la Fnxice qu'en 1454. Il fut
réuni à la couronne par Henri lY, qui le possédait
ftt héittfe. Cest auj. le dép. de la Derdogne et une
parCe de eehtt de Lotrct-Garonne. — Pour les pro-
oocliona d« pays, f . ces deux départements.
PfiftfGUEUX , Teturma et PeireeorH, ch.-l. du
dép. de la Dordogne , sur Tlsfe , près de son con>
fluent avec la Vézère , à 472 kil. S. S. 0. de Paris;
19140 hah» Ëveché, suffragant de Bordeaux ; trib.
de V inst. et de commerce: lycée, bibHothèe ne, jar-
din botanique, école normale primaire ; sodélés d^a-
ghcutture, des sciences et des arts: musée d^ntî-
qnités et de minéralogie. Lel ville se divise en 7 par-
ties, la Cité et le Fuy-St- front , qui jusqu'en 1240
formèrent deux villes distinctes. On 7 remartue la
cathédrale de St-Pront, imitation de St-tfarc aer Ve-
nise, Péril se St- Etienne, le palais de justice; la tour
antique de Tésone; les promenades, ornées des statues
de Fénelon^e Montaigne et du maréchal Bugeaud;
les arènes, rh^tel de Tille. Coutellede, disffllerie, lai-
nages, volailles fi nés et pâtés truffés. Aux env. , pierres
à bâtir, pierres lithographiques. Patrie du poète latin
Paulin, de Lagrange- Chance! et de Daumesnil. — Ca-
pitale des Petrœoriij Périgueux portait, du temps de
César, le nom de Pirnmna (d'où celur de Véscme). Elle
devint la capitale du Périgordao iz*s. Plusieurs fois
prise et perdue pendant lies guerres avec les Anglais
(r. péftieoRD), cette Yifle eut, jusqu'à ta fin du xiv* s.,
de sanglants dênïêlés avec ses comtes pou** le main-
tien de ses libertés municipales, qui lui furent con-
firmées en 1398 par Charles YI. En 1576 , Périgueux
fut une des places de sûreté données aux Calvinistes,
qui la conservèrent jusqu'en 1581. Le prince de Condé
s'en empara pendant la Fronde, en 1651; l'armée
royale y rentra dès 1653.
P^RUf , Insula Piodori, lie située à l'entrée du
détroit de Bab-el-Msndd), qu'elle commande, par
40» 54' long. E., 12* 30* lat. N., à 8 kîl. a des cOles
d'Arabie; 12 k. sur 5. Bon port Occupée en 1857 par
les Anglais, qui y ont étaoli un poste militaire.
FIÉRINE ou PÉRONNELLE (S te), r. PÉTRONILLE.
PERIROBKL VAGA (Pierre buonaccorsi, SUS,
peintre florentin, né en 1501 , m. en 1547, élôTe de
Gbirlandaio et collaborateur d&R^hafil, était le plus
grand dessinateur de Fécdte florentine après Ifichel-
Ange. Il exécuta dans les Loges du Vatican, sous la
direction de Raphaôl, fe Passage du Jourdain, la
Chfute des murs de Jéricho ^ Jasué arrêtant le soleil ^
la Natitiiéf et la Cène. Après kt mort de Raphaël, il
se rendit à Gènes , où il fonda une école célèbre et
où îl orna de fresques le palais Dorla. De retour à
Rome, il y peigntt la fameuse SaUe ro^àU, qu'il ne
pot achever. Parmi ses tableaux, on cite : la Nais-
sance itÈve, S, Jean dans le désert^ le Combat d'Ho-
ratius Coclès, le Cov^hU des Piérides (au musée du
Louvre). On reproche à cet artiste une basse jalousie
à rteard du Titien et une grande avidité.
PEHlNTHEou HÉRACLÉE. auj. ErékH.^, grecque
de Thrace, sur ht Propontide, près et à rO. S. 0. de
Bvzance, avait été fondée par les Samiens. EUe fut le
s^onr d^Alcibiade dans son second exil. Alliée des
Athéniens, elle soutint un long siège contre Philippe,
qui la prit enfin l'an 341 av. J.-C.
PÊRIPATÉTICIENS, c.-à-d. PrfmenevLfs^ disciples
d'Aristote, ainsi nommés parce qu'ils se réunissaient
pour entendre leur maître dans les salles ou prome-
né rrs {peripaiox) du Lycée. Les principaux péripa-
patéticiens sont : Théophraste, Straton, Lvcon, Hiô-
ronyme de Rhodes, Ariston de Céos, CritolaHs, Dio-
dore de Tyr, Andronicus de Khodes, Démétrius de
Phalère, Nicolas de Damas, Ammonius d'Alexandrie,
Alexandre d'Aphrodîsie, Alexandre d'Eges» Simplî-
cius, Claudien Bffamert, Boèce, Cassiodore. Au moven
âge, le Péripatétisme fit le fond de la philosophie
scolastique; u domina sans partege jusqu'au xvi* siè-
cle, mais depuis cette époque, il fui sans cesse battu
en brèche, notamment par Ramus, Pantui, Bacon»
Descartes, et par une foule d'autres philosophes.
PÉRIS. On nomme ainsi dans la féerie persaike des
génies femelles qui viennent quelquefois sur terre
séduire les hommes; mais plus souvent ce sont des
puissances bienfaisantes, qui MpOussent los Devi
PfiRISABOrV, V. de Turquie. T. ahbab.
PERM
— 1460 —
PERO
PERIZONIUS (Jacques), philologue, né en 1651,
à Dam (Groningue), m. en 1715, professa Thistoire,
l'éloquence et le grec à Delft, à Franeker et à Leyde,
On a de lui : Ànimadveniones historiex^ Amst.,
1685 (il y traite surtout de l'histoire romaine et élève
des doutes sur le^ premiers temps de cette histoire),
Originethabyloniese etxgyptiaeœ, Utrecbt,1636 ; des
Comment, historiques sur le xvi* s. (en latin), 1710,
des éditions estimées d'ÉlieUf Dictys, Quinte-Curee,
Valère-Maxime^ ainsi que de la lftfi€rva de Sanchez.
PERKIN WAERBEK:, dit le faux due d'York ou le
faux Richard IV ^ imposteur, était fils d'un Juif de
Toumay, mais naquit a Londres. La duchesse douai-
rière de Bourgogne, Marguerite, sœur d'Edouard IV,
imagina de le faire passer pour son neveu, Richard
d'Tork,2* fils d'Sdouard IV, qui avait été assassiné
à la Tour en 1483 par Glocester (Richard 111), afin
de l'opposer à Henri VII, et le reconnut publiquement
pour tel en 1490. Il tenta, mais sans succès, un débar-
quement en Irlande, puis sur la côte de Kent, et se
jeta enfin dans les bras du roi d'Ecosse Jacques IV,
qui, feignant de croire à tout ce qu'il disait, lui donna
en manage une de ses parentes, et entra en armes
avec lui oans le Northumberland (1496) ; mais ils fu-
rent repoussés tous deux. En 1498, Perkin débarqua
dans la baie de Whitesand et se joignit à des re-
belles deComouaiiles: repoussé de nouveau, il s'en-
fiïlt, se réfugia dans raboaye de Beaulieu, et con-
sentit enfin à se remettre aux mains de Henri VII; ce
prince, après l'avoir exposé publiquement, l'enferma
a la Tour. 11 réussit à s'en échapper; mais, s'étant
laissé reprendre , il fut pendu à Tybum, en 1499.
PERUNS (Êlie), médecin américain du dernier
siècle, m. à New- York en 1799, exerçait d'abord à
PUinneld en Pensylvanie. Il fit du nruit par son
Iracteurm^faZItqfiM, appareil formé de deux aiguilles
coniques de métaux aifférents qu'on promenait sur
les parties malades, et qui, suivant lui, étaient un
remède universel. 11 appii(^ua cette méthode avec
quelque succès à Philadelphie et elle fut pendant un
temps à la mode. Son fils, Benjamin Perkins, ap-
porta les Tracteurs métalliques à Londres en 1798
et y obtint une grande vogue. Les effets obtenus par
le perkinismey analogues à ceux du magnétisme de
Mesmer, sont rapportés par les uns à une action élec-
trique, par les autres à l'imagination seule. Le doc-
teur Haygarth,deBath, soutint cette seconde opinion.
PERLEBERG.v.desËtats Prussiens (Brandeoourg),
ch.-l de cercle, sur ia Stepenitz, à 126 kil. N. N. 0.
de Berlin; 5000 hab. Brasseries, drap, lin.
PERM, V. de la Russie d'Europe, cn.-l. du gouvt
de Perm, sur la Kama, à 2005 kil. E. de St-Péters-
bourg,çaro8Tlat. N. et 56» 6' long. E.; 12 000 h.
Archevêché, trib., gymnases, séminaire. Grand com-
merce de mét2ux provenant des mines voisines. —
Perm n'était qu'un bourg avant le xvin* s. ; la dé-
couverte faite en 1723 d'une riche mine de cuivre voi-
sine de ce bourg lui donna un rapide accroissement;
en 1 781 , il fut érigé en vUle.
PERM (gouvt de), partie en Russie d'Europe, partie
en Russie d'Asie, est partagé en deux par la chaîne
de l'Oural et a pour borner les gouvts oe Vologda au
N. 0., de Tobolsk au N. E.. de Vlatkaà l'O.. d'Oren-
bourg au S. ; 700 k. de l'E. à l'O. sur 668 ; 1 800 000 h.
(Permiaks, Mordouins, Tchou vaches, Russes) : ch.-l. ,
Perm. Climat très-froid; sol peu fertile; plusieurs
lacs. Moutons de race espagnole, chevaux, rennes,
martres, ours; élève de bestiaux et d'abeilles. Riches
et nombreuses mines (or, arsent, platine, diamant,
fer, plomb, cuivre, sel, marbre).
PBRMESSE, Permessusj auj. Ponôxa, petite riv.
de Béotie, prenait sa source vers l'Hélicon et tombait
dans le lac Copals. Ce Qeuve était consacré aux Un-
ies : les poètes puisaient l'inspiration dans ses eaux.
PERMIS ou BiABMiE,anc. et vaste contrée, située
dans leN. E. de la Russie d'Europe, embrassait pro-
bablement, outre le gouvt actuel de Perm, ceux de
Vologda et d'Arkhangel. — Un royaume do Permie
État finnois ou tchoude, aurait fleuri, dit-on, entre
le temps d'Auguste et l'invasion des Huns. Au moyen
âge, il y eut un roy. de Biarmie qui finit par être
soumis a Novogoroa. Ivan IV le suDjugua en 1543.
Les Permiaks furent convertis à partir de 1375 par
S. Etienne de Perm, qui établit le .premier siège épi-
scopal de ce p&ys au couvent d'Oustvimsk, et qui,
pour transcrire les livres évangéliques, inventa un
alphabet particulier dit permien.
PERNAMBOUG, vulgt FemambouCt v. et port du
Brésil, ch.-l. de la prov. de Pernambouc, sur l'Atlan-
tique, à 1910 kiL N. E. de Rio-Janeiro, par 37* 25'
long. 0., 8" 19' lat. S.; 30000 hab. Elle se compose
de trois parties, qui sont comme trois villes distinc-
tes : 1* Reeife ou le Port (sur une presqulle au S.
d'Olinde); 2* San-Àntonio^ siège du gouvernement
(sur une île de la riv. de Capibaribe, jointe par un
pont au Reeife)^ 3*Boa-Fûto (sur le continent). On
y fait quelquefois entrer aussi la ville d'Olinde. Ville
très-commerçante, surtout le quartier du Reeife. Le
port, assez bien fortifié du côté de la mer, est le plus
fréquenté du Brésil après Rio-Janeiro et Bahia. Chan-
tiers de la marine militaire. — La prov. de P., la plus
orientale du Brésil, entre celles de Céara, Parahiba
et Rio-Grande au N., de Minas-Geraès au S., de Goyaz
à ro. , et l'AUantique à l'E. , a 1300 kil. (du N. E. au
S. 0.) sur 625, et compte 625 000 hab. On la divise
en trois comarques : Reeife (ch.-L, Pernambouc),
Olinde (ch.-l., Olinde), et Sertao ou le Désert.
PERNES , ch.-l. de cant. (Vaucluse) , sur la Nes-
que , à 5 kiL S. de Garpentras ; 5278 h. Vins , ga-
rance, amandes; magnaneries. Patrie de Fléchier.
PERNETTE DU GUILLET. Y. GUILLET.
PERNETY ou PERMETTi (Ant. Jos.) , BénédictiL ,
né à Roanne en 1716, mort en 1801, quitta le cloître,
suivit BougainviUe comme aumônier dans son voyage
de circumnavigation, donna une relation de ce
voyage sous le titre i*Histoire d^un voyage aux iks
Malouines en 1763 et 1764, Paris, 1770, puis se re-
tira en Prusse et fut quelque temps bibliothécaire à
Berlin. De retour en France en 1783, il s'occupa d'ai-
chimie, crut avoir trouvé la pierre philosophcle et
fonda à Avignon une secte qui en 1787 comptait une
cenUine d'affiliés. Il a traduit plusieurs écrits de Swe-
denborg et a donné un curieux Dictionnaire mytho-
herm^ltaii«. — L'abbé Jacques P., son oncle, 1696-
1777, a écrit des Lettres philosophiques sur les phy-
sionomies et des Recherches historiques sur Lyon,
FBaNETT (Jos. Marie) , général d'artillerie, né à
Lyon en 1766, m. en 1856. Chef d'état-major de l'ar-
tillerie de la grande armée d'Allemagne en 180B, il
se distingua à Ulm, à Austerlitz, à léna, fut nommé
en 1807 général de division et baron de l'Empire,
organisa le passage du Danube àTile de Lobau, et
rendit les plus grands services à Wagram. En 1812.
à la tète de l'artillerie du 1* corps, il eut une grande
part à la prise de Smolensk, et réussit, pendant la
retraite, à ramener presque tout son matériel jus-
3u'à la Bérézina. Appelé sous la Restauration i l<i
irection de l'artillerie au ministère de la guerre, il
fut nommé pair en 1835, et sénateur en 1855.
PERNOV, V. forte et port de la Russie d'Europe,
dans l'anc. Livonie (Riga), sur la riv. de Pemov, à
son embouchure dans la Baltique, à 230 kil. N. de
Riga; 12000 hab. Citadelle. Lin, chanvre, cuirs, etc.
Grand commerce maritime. — Cette ville appartint
longtemps aux chevaliers Porte-Glaive; elle fut cé-
dée à la Pologne avec toute la Livonie. Les Busses
l'occupèrent une 1" fois de 1575 à 1582; ils ia repri-
rent en 1710 sur les Suédois , qui s'en étaient em-
parés. Pemov éiaitjadis le siège d'un évèché, traos-
léré auj. à Œsel.
PERO E CASE-VECCHK, bourg de l'Ile de Corse,
ch.-U de cant., à 29 kil. de Bastia; 663 hab.
PÊROLLA, fils de Pacuvius. F. ce nom.
PÉRON (François), naturaliste et voyageur, né à
fut attacha
Cérilly (Allier), en 1775, m. en 1810, I
comme médecin-naturaliste à l'expédition
aux lem»»
PERO
- 1461 —
PERO
awtnto que commandait Baudin (1800-1804) , fit de
belles expériences sur la température des couches
succesoives de l'eau des mers, aémontra que Teau de
rocéan est plus froide à mesure qu'on descend à une
plus grande profondeur, rapporta plus de 100000
échantillons zoologiques , et écrivit le Voyage aius
Terres euuiraUs fait pendant les années 1800-04,
Paris, 1807-16. 3v. in- 4, terminé par Freycinet. On
a aussi de lui des Observations sur Vanihropologie*
PfiRONNE, ch.-l. d'arr. (Somme), sur la r. dr. de
la Somme, au milieu de marais, à 61 kil. B. d'A-
miens ; 4445 hab. Place de guerre, trib. de 1'* inst.,
collège. On y remarque le Beffroi (du xiy* s.)t ^^
ch&teau» l'hôtel de Tille, construit sous François I*,
l'église St-Jean, commencée sous Louis XII, la salle
de spectacle. Toiles, calicots et percales ; sucre de
betterave, distilleries, tanneries; commerce de bes-
tiaux. Patrie de Torientaliste Langlés. — Péronne
était jadis la capit. du petit pays du Santerre. Les
rois MéroTingiens y eurent un palais. A la fin du ix*
siècle , lachfttellenie de Péronne dépendait du comté
de Vermandois; en 923, le comte de Vermandois^
Herbert II , y retint prisonnier Charles le Simple, qui
Î mourut en 929. La Tille reçut en 1207 une charte
e ooouiune. Péronne est une des Villes de la Somme
qui furent cédées proTisoirement au duc de Bour-
gogne Philippe le Bon par le traité d'Arras (1435),
puis cédées à perpétuité à Charles le Téméraire par
celui de Conflans (1465). Louis XI, ayant eu Timpru-
dence de s'y rendre 3 ans aprè^ pour une conférence,
y fat retenu captif par le duc à la suite de la révolte
des Liégeois qu'il avait secrètement excitée, et fut
foioé d'v signer le Traité de Péronne, par lequel, con-
firmant le traité de Conflans, il abandonnait les villes
de la Somme , donnait à son frère en apanage la
Champagne et la Brie, et s'engageait à suivre le duc
à Liège pour châtier les Tévoltés (1468). Louis XI re-
prit Pénnme à la mort de Charles le Téméraire ,1477.
£n 1536, elle résista victorieusement aux Impériaux ,
coinmaadés par Henri de Nassau. Cette ville n'a ja-
mais été prise, ce qui l'a fait surnommer Péronne la
Pwdle, — Rn 1576, la noblesse de Picardie sigua à
Péroiuie un traité d'union contre les Protestants, qui
fut le commencement de la Ligue.
VfiaOSÈS ou FmOUZ , roi sassanide de Perse de
4Ô7 à 488, était fils de Yezdedjerd II. Il enleva le
trône à ton frère aîné, Hormouz, et le fit mourir. H
périt dans une bataille après un règne malheureux,
qui avait été désolé par la famine et la peste.
FfiROTB, ▼. forte du Mexioue (Yera-Cruz). à40
kii. 0. de Jalapa, près du Coffre^-Pérote , naute
mont, de 2474", dite aussi Nauhcampatepetl.
PEROTTl (Nie), savant prélat, né en 1430 à Sasso-
Ferrato, m. en 1480, fut nommé dès 1455 archevê-
que de M anfredonia , puis devint gouverneur de l'Om-
Brie et de Pérouse. Il sut allier les lettres aux affaires :
en a de lui une trad. latine des 5 premiers livres de
Poiyètf, une édition avec Commentaires de Pline le
naiuraïiste, et des notes sur Martial sous le titre de
Coniticopta, Venise, 1489. Comme il cite dans ses
commentaires quelques-unes des fables de Phèdre ,
alors inconnues, on a voulu , mais sans aucun fon-
dement , le faire passer pour le véritable auteur de
toutes les Cables attribuées à l'auteur latin.
PfiROU. vaste contrée de TAmérique du Sud qui
s'étendait le long de l'Océan Pacifique, et était com-
prise presque tout entière entre l'équateur et le tro-
pique du Capricorne, avait pour bornes à l'O. l'O-
céan Pacifique, au N. le Popayan, à l'E. les déserts
inconnus du Brésil et une partie des CordiUières, au
S. leTucuman, le Paraguay, le Chili. Ce pays im-
mense, après avoir formé un empire unique sous les
Incas, puis une vice-royauté sous les Espagnols, est
auj. partagé en deux États distincU : le Bas-Pérou
ou Pérou proprement dit au N. 0., et le Haut-Pérou
ou Bolivie au S. E.
pftBoo (BAS-) , république de l'Amérique du Sud,
bornée au N. par ceAe de i'ISquateur , au S. et au S. £.
par la Bolivie, à l'E. par le Brésil, à l'O. par l'O-
céan Pacifique, s'étend de 69* à 84* long. 0. et de
3* à 22* lat. S.: 2340 k. du N. au S., et 1326 de plus
grande largeur: 2 600 000 h. , dont env. 600 000 espa-
gnols, 600000 indiens, 600 000 métis et le reste nè-
gres et mulâtres; capitale, Lima. On le divise en
11 dép. : Junin, livertad, Lima, Aréquipa, Ayacu-
cho, Cuzco, Puno, Amazones, Ancas, Huancavelica,
Hoquega, et 2 provinces : Callao et Piura. Le catho-
licisme est la religion du pays; il y a 2 évèchés, Lima,
Aréquipa, et 2 universités, Lima, Cuzco.
Le Pérou est traversé dans sa partie occid. parles
Andes, qui serrent de près la côte sur une lonigueur
de plus de 2000 kil. , formant deux chaînes parallè-
les, entre lesquelles se trouve une bande de terrain
dite la Sierra , aride, nue, âevée généralement de
3400^ au-dessus de la mer ou même davantage (on y
trouve, entre autres sommets, le Gualatieri. volcan
de 6705- de haut, le Pichu-Pichu, de 5670") ; les
tremblements de terre sont fréquents dans cette ré-
gion; en outre, elle est sujette à d'énormes variations
de température. Le climat est au contraire assez égal
et tempéré le lonff de la côte. Sur le versant oriental
s'offrent d'abord ta Montana ^ région de forêts et de
lacs infestée de reptiles et d'insectes; puis de belles
et fertiles plaines, richement arrosées et qui pro-
duisent toutes les denrées coloniales, ainsi que des
arbres superbes (ébéniers, palmiers, cocotier, pin,
aloès, bois de fer, cèdre). On y recueille le san^-dra-
gon, des gommes, des baumes, la casse, le jalap,
Vyerva maté , le sucre, le coton, le vin, la muscade, la
cannelle, le café , le cacao, le poivre, le piment , le gin-
gembre, le tabac, etc. On y trouve en abondance la
cochenille, le kermès . diverses espèces d'abeilles,
et, sur les montagnes, le lama, l'alpaca, la vigogne,
le guanaco , le chinchilla ; de superbes oiseaux y
abondent, mais aussi un grand nombre d'animaux
malfeisants : jaguars, couguars, ours noirs des An-
des, caïmans, alligators, etc. Les mines d'or du Bas-
Pérou, les plus riches connues , ont une renommée
proverbiale ; on y trouve aussi de riches mines d'ar-
gent, de mercure , de cuivre, de plomb, etc. , mais
la plupart abandonnées. L'industrie est peu dévelop-
pée; le commerce, jadis fiorissant, est fort déchu.
Le Pérou, en comprenant à la fois sous ce nom le
Bas- Pérou et le Haut-Pérou ou Bolivie, fut habité
primitivement -par les Quichuas ou Péruviens et
quelques autres peuples (Chiquitos, Carapuchos); il
forma du xii* au xvi* siècle un vaste empire, celui
des Incas, qui semble même avoir compris pendant
un temps l'état actuel de rfiquateur et partie de la
Nouvelle-Grenade, du Venezuela et du Brésil. Leurs
édifices, leurs forts, leurs temples, des routes su-
perbes de 1600 à 2000 kil. de lonff qu'ils avaient tra-
cées à travers les Andes, de nombreux canaux d'irri-
gation , leurs vases, habits, arme&et ornements, leurs
institutions politiques et religieuses, témoignent du
d^^ de civilisation où ils étaient parvenus. Leur
dieu principal était le Soleil, vénéré sous le nom de
Pachakamuc ; le roi , dit Inca, prétendait descendre
de ce dieu par Hancocapac, le premier législateur
du Pérou. Le gouvernement était despotique ; au-
dessous des rois étaient des gouverneurs appelés Co-
eiques, Cuzco était la capitale de l'empire. Les Incas
Atehualpa et Huescar, 13* successeurs de Hancoca-
pac, régnaient sur le Pérou lorsque les Espagnols
eurent connaissance du pays. Pizarre et Almagro
Texplorèrent et le conquirent de 1526 à 1533 : Hues-
car périt en combattant, Atahualpa fut perfidement
mis à mort par les Espaffnols. Le Pérou devint alors
une grande vice- royauté de leur monarchie, iju'ils
divisèrent en trois audiences (Los Reyes, Quito et
Gharcas ou la Plata). Ce pays fournit pendant trois
siècles k l'Espagne une inmiense quantité de métaux
précieux: mais les Espagnols l'exploitèrelit avec une
cruauté mouîe : lis y firent périr par l'excès des
travaux une immense quantité d'hommes. Les Pé-
I ruviens se révoltèrent en 1780 et massacrôrant
piap
1464 •^.
PERil
20000 lipoune» à Uftm d# Sonna; maJa 4s furanl
bientôt TainoiiB et éowqaiB. I3ie toutes las o^ionias
espagBoles 4q TAffitiriàie, la Pérou ast 4aeUa qm
ariiom U deraièae h drapeau 4a rM^dépaDdanea :
una armée cbiUauxe , aoMinandée par le général
St-Martin et Taniral CDchrao» , s'amcara 4e Lima
ea IfiU et proolaiDa riftdépeodaiioe au Pérou «ous
la prataotM» de fioliwr. Ja yietoira 4a ce dernier à
Junin (1624) et oaUa de général Sucre à Ayaeuebo
iljB24) conaolidéfent la lUiarté du Pérou ( mais biantôt
i discorde éclata daas la noufieUa république, et uoa
saiaiJMi iMeota sépara la Ht-Pénoi^ protégé aar Boli-
yar» atqui prit la non de Bolivie, et kBaa- Pérou, qui
conaam raoaiaD nom. lies deux répubU^uas «urent
de loagues querellas entra allas au sujet 4a leurs
lifflitaa; au outre, allca ont été longtemps déaoléas
par des disaenaions intérieures et de fréçoantes ré-
voiutiaiifl. La fias-Pérou aat gnufamé par un prési-
dant élu pour 6 ana, nt par un sénat et une cham-
bra 4as d^tés. Parmi les présidents 4e eatia repu-
bliqna, an remarqua GaauA, élu en 1830, qui après
s'étdpe maintenu anxe ans dans la direction 4as af-
fairas, se vit ebamé de lima en IMl , et la général
Santa Cnu, qui sa fit élira isa plaça» mais abdiqua
biuutôt <iaft2j.
FÉRau (haqt<). F. BOUV».
PfiROUMf dieudu tennerrecbaa )m Siairas. 8. Vla^
dimir détruisit son iàoVà à Kiev au x« s.
rtBOirSE » Pêf^gia des Italiens , PerusU des U^
tins, Y. forte du ray. dltalie, cà^-l. delà prov. de son
nom et précédeounant de la délégation de Pérouse
dans las Stata-Romains, sur una montagne, j>rès du
Tibre, k 136 k. N. de Bome; UÛOO bab. Evécbé,
uoÂTaiaité, fondée en 1307, réorganisée en 1824 ; aca-
démie des beauz-arts, école de musique, musée d'an-
tiquea, bibliothèque. On remarque la cathédrale go-
thique de St-Laurent, les églises el iéau, St-Pierre,
des Philippins, des Dominicains, ornées de tableaux
de Raphaël, du Pérugin, du Guide, etc., la belle porte
de hk Piaua Grimana, di te ilrc de iriomfht d'À uçmU,
dans amphithéétrea, lea aalles de spectacle, etc. £tof-
fes 4e soie, de laine: liqueurs, chapeaux, aau-de-
vie, Mo. Vaauaai, dit le Pérugin^ naquit près de Pé-
rouaa. •— Jadis une des 13 cités de la confédération
étruiqua au S. de PAmo, cette ville s'allia aux Sam-
nites contre Bnma ; mais fut écraaée aux deux grandes
batailles dites de Pénnue <309 et 7»b av. J.-G.) et se
soumit aux vainqueurs. On nomme Guern de Pi-
rmue la lutte qu^Octave eut à soutenir, l'an 4i av.
J.-€., contre Lucius Antonius, frère de Marc- An-
toine la triumvir^ et contre Fui vie sa femme : Pérouse
subit alors un aiége célèbre; Octave vainqueur fit ,
dil-on, immoler des prisonniers sur les autels; d'où le
mot à^tuOeU de Pérouse, Cette ville fut au vr s. prise
par les Goths après un siège de sept ans ; Narsès la
reprit, mais elle tomba bientôt après au pouvoir des
Lombards. Pépin le Bref la donna aux papes, mais
elle fit souvent la guwre à ses nouveaux maîtres et
se maintint an quelque sorte en république. Cepen-
dant, en 1392, elle se soumit à Boniûàce IX. Prise en
1418 par le condottiere Forte-Braceio, elle devint le
ch.-l. de la principauté que se fit ce guerrier aux dé-
pens du St-Siége. En 1442, elle se soumitde nouveau
au pape (sous Eugène IV), mais les deux grandes fa-
milles des Oddi atdesBaglioni s'y disputèrent encore
longtemps la pouvoir, et ce n'est que Léon X qui,
après s*être emparé de la personne de J. P. Baglione,
y établit effectivameotrautori té papale, 1520. Elle fut
an 1860 annexée, avec toute rOmbrie, au royaume
d Italie. — L'anc. délégation de Pérouse, auj. une des
divisions de l'Ombrie. était bornée au N. par celle
d vJrbin et Pasaro, àrO. par celle de Viterbe, etavait
•Il "* . long sur une largeur égale et 225000 h.;
villaa principales (outre Pérouse) : Foligno, Nocera,
Aasisa, Città di Castello, Citlà délie Pieve, Todi.
piteousB (lac de), le lac Trasimène des anciens, à
rO. de Pérouse : il a 28 k. de tour. F. TRAsminE.
PSEPENNA (M.), consul romain en 130 av. J.-C,
baitit et 01 priaannîer iristonic, qm diipOatt aux
Romains la rovauma de Peigame.
pKRPafniA (iL Vente)), génécal romain du parti de
llarius, étaitan 79 av. i.-C. Ueutenant de M. uEmil.
Lépidus ^ra du triumvir). Après la déCoita et U
mort de ceiui-a , il se rendit en £spa,me, et joignit
ses troupes A ceUesde Sertorius; mais niantût, jalbui
de ce génécal, il le fît aasassinar dans un iaatin. Dor
venu par ce crime général an chef de Tannée sartn*
rienne, il ne fit que des fautas : il se laissa pieadre
dans une embuscade et battre jpnr Pompée, ^ la
fit mettre à mart, an 72 av» J--C.
PEBP£TD|i (Sla), fieige chrétienne, souffrit le
martyre à Carthage «vac $te Félicité, an W3 ou %ûk.
On la fête )e 7 aurt*
PEBPIGNAV^ ParpfWMafiMm enbitin moderna, t.
forte, cb.4. du dép. daa Pyrénées orient. , sur la r.
dr. du Tet, à 8 k. 4e la mer ut k 649 k. S. de Paris
^ar Moulins) . 882 k. pa^ Toulouse ; 2â 462. tiréché
(traofiféré dmie«nl6O40, trib.de l'^infit.etdecona-
merca . coUéga, école normale; société d'agricuUon,
janlin botanique, bibliothèque, cabinet 4l'hifStoir9a nar
turalle et de j^vaique, pépinière départeafiantala;
bergerie impériala. haraa. PUcede guerru; Corteatar
dalle, belle place d'Armes, Qaaaroes; belle cathédrale
deS.J«ui-Baptiste, ahaminde fer. HéieldeviUa;
belles pcomenadas^ Draps , couvertures da laine, hou*
ebona, tannuies, dJwtiUârios. Grand conmtsreadé vins
daRouaBiUon,d'aaux-de-vJie, d'olives, da soie, ila lai-
nes. Patrie du peintre Rigaud et de don Brial. -^ On
voit à 4 k. da Perpignan k» ruines de |tiijictBe« détruits
en 828. Perpignan, qui a remplacé cette viUa, fut la
capitale du RousaillMi, dont elle suivit la sort; nlie
appartint auoc^ssivamenl aux rois d'Aragon el aux
rois de France. Vers 1278, JaymA i",roi de MAJor^
que, y fit élewr un cbAtaau, auj. oompris daoa les
béiiaientsde la eitadaUe. Sn 1479, cette ville fui prisa
après un long siège par les FrB«>çais; eUa reatra en
1493 sous la domiaation de rËspagna; en 1642, Bi-
cheljeu s'en empara* ainsi que ae tout le BouasiUon,
que le traité des Pyrénées (1659) assura à la FraiBfia.
Assiégée an 1704 par Les Espagnols, elle fut défandoe
par Dugonuniar. — Perpignan possédait ja^ii» «ne
université, qui y avait été fondée en 1949.
PBBBAfJ«(Michel),aculptBurde L^a^lfiB^lIfiO;
embellit ss patrie d'un grand nombre d'ouvragas qui
assurèrent sa réputation.**- Son fils, sculpteur et ar-
chitecte, 1726-79, forma le projet d'agrandir Lvon
en reculant au S. de ia ville le con/luent du BbAne
et de la SaAna afin d'y joindre une lie; on ttdaaf ce
but une chaussée qui porte encore son nom.
PERRADLT (Claude), né en 1613 k Paris, m. en
1688. d'abord médecin, ensuite architecte, était
fils d'un avocat au parlement. U conçut le 90ût de
rarchitecture en étudiant Yitruve. 11 s'est immortAr
lise en fournissant les plans du nouveau Louvre, n(^
tamment de la magnifique Colowiodsde cet édifice,
composée de colonnes corinthiennes accouplée'
(1666-70). On lui doit en outre V Observatoire de
Paris (1667-72) , et plusieurs autres monumnnts, an-
tre autres un Arc de triomphe colossal élevé k la Porte
St-Antoine et auj. détruit. Cl. Perraultse distingua à
la fois par l'imagination et le goût ; son Louvre est
remarquable par la beauté des proportions antiques»
la pureté des profils^ l'élégance des formes et des or-
nements, 1a correction des détails et le fini de l'exé^
cution. 11 a publié, entre autres ouvrages, une tra-
duction de Vitruvet et un traité de VOrdontumcê dss
cinq espèces de cohnneSf selon la méthode des an^
ciens» 11 était membre de l'Académie des scieBce.<«.-^
Son frère, Charles Perrault (162 8- H 03)» se Uvta d'a-
bord k la poésie et fit beaucoupde vers, surtout dajas
le genre burlesque, puis entra au barreau où il «ut
quelque succès, et devint enfin 1" commis de la sur-
intendance des bftiiments du roi. U eut part & la
fondation des Académies des inscriptions, des scien-
ces, de peinture, sculpture et architecture, fut Jui-
môme membre de l'Académie française et de celle des
— 14W —
St»iftti«t <ft 4t4nkiMB0i48r jm
Lmmw te giéys de fAfladémtoFiiaçgfew. <aai1wP.
eiC auteur 4e noCiiMs «or lie* 4wwmm 4Êlmtêtet -du
z?ii*M^ele, 1696*(9M : mm iUtt «vitmit «fettèm^r
sesCoftlei deiéeSjmaMBmm'^mm4BCmU9t4e
qtti 1001 encan «Qo«ré*lrai jptpmiiee, et per It
part qvL%i prit i la quereHe 'des anoieas at'diestto-
denea. U s'aMtca rïaûmtié ile fioâeM, ^
injusle peur lui ^ «oa Jrèie,iCB soateôaât àiauto
ment la safiérkiDité 4af iBodetnee eor les «noieas.
Il t soirtenaiflaite «hète daae een foéan eur k
de Umi9le Qmmê et 4aiw eon ^torail^fe fo amàkm
H 4m wiêémmet (4I»8^), 4 vol. liHl2. Outre las
o«Tn«es déjà ciM, on ade Cbaiies ptaaiewi Cêniet
«a tara, inifeieim àœs «ontas eo anese^FM!» 4*.lAe,
4>tiAtéK,etc.),«B FetfNM «w la flfcoMe^t «a FoSaie
debpaàifurf.SesaBiiprM choiateffontOé publiées
par Goliii de Planoy (it826^ et^r P. L. teoeb {î»kZ),
anc aM JKsmKoMou sur les tmitm 4e fées, fies
(2aaiet entité aonveat réédités, aéoefmezit par
M. Quand <lgm. 21 a ialesé des mémoim <mO).
PEHUITZ, £lu*l. 4e c. (ILoifle), à £ kiL £. de
£oaBxie;26Sthàk.
MiUitBB,^MT/Mibto, eoEÉiéede TheaaJiia, esi-
tn i^(M(jqDpo<et ia «vaUéede Tenné, étwt d!aèesd iu-
bitée par «n peuple d'oaicpne f)alaÎ8i^«e, qui «d fat
«qtoiaé |mr âee Lapitbes.
KMtflr (Pierre) , le créatoar de tifopéra imuçm,
<& VtM Ferrin, quoiqu'd ar'eAt jamais reçu les or-
dres, né iC^on mrs 1680^ n. en l^OM, Atatt éntio-
duotoardea ambeasatf enrsiotaez^Ga8lOB^diiod*Ocléatts.
H eoBipua «t fit -représenter en 1469 , dans une saai-
soo pankoUère , une paaiotale eo & actes^t «avers ,
oàm ea nmeiqaa» par Oambert, iqai est la J^ pièce
faaaçaisa ^'on ût ehanlée. Geaounaui^Beaya&t
ca un grand sueeès, Il obUnten VMS des leltres pa-
lmes «our l'étabtiasemeat d'vwe «oadéB»ie de -musi-
que, ou FoB chanterait des ^èces de tbélkta^ : il ios-
falla ses aetears daas «anjea de pauaM de la me lia-
zarine, et y fit jouer en 1€71 Topera de Pwmome, Mais,
lès l'aaiite sœraBte, il se vit fbroé, laule de fonds
«fusants, d'abaudooner Tentreprise et céda son pri-
vilège à Lulli. Perrin «rait puMié ea 1i61 sea OEu-
«fes de poésie, fieîleaa l'a fort maltraité.
PEERiH (Victor) , Biaréchal de Fraaee. V. piarik.
PEBBONET (J. Kod), ingénieur, directeur des
ponts et chausséee, né à Suresnes en 1708, m. en
1794, fit treize ponte «nagoifiques, entre autres celui
de Neuilly(le i>reaiier'eKenrple d'un pont honaovtaT),
et le pont Louis KV à Pans, dirigea lestra?aax du
etaal de Bouiffogoe, donna un plan pouramonor à
Psris les eaux de TTvette, indiqua les moyenaà em-
ploya pour constnirre des arches de pierre de 100 et
nèmAûielfiCr d'ouverture, imagina un grand nom'bre
de machines encore en usage dans les conotruotions,
«fltre autres la scie à recéper les pieux sous Peau, un
tombereau inversât^, une drague pour curer les
ports et les rivières, une double pompe à mouveaoent
continu. C'est lui ^m organisa l'Ëcolo des ^onts et
chaussées, fondée par Trudaine (1747) : il en fut le
l* directeur. Il était membre de l'Acad. des seioBoes
«tde l'Académie d*arohitecture.
PERR0S-6UaiBC,ofa.-l. de c. (Cô«es-d«^Nord) , à
20kil. N. de Laanion; 276&'faab. Petit port.
PERRQT D'AMANGOURT. V. ABLANOODRT.
PERSAU (neoBLET de) , T. boublrt.
IQUAIÎS, habitants de la Perse , se dit de préfé-
leace quand U s'agit de la Perse raoiderne.
PERSANTE,riv. des États prussiens (Prusse), sort
d'un petit lac au N. O. de Neu-Stettin et tombe dans
la fiftltique, près de Colberg. Cours, 140 kil.
PERSE. Ondéaigne^usce nom et la Perse ancienne
ou empire des Perses, et la Perse moderne on Iran.
PQOB ANComnE, Fersia, VÉlam de la Bible, vaste
empire de l'Asie, atait pour bornes au N. Ilaxarte,
la mer Caspienne , la chaîne du Caucase et le Pont-
QMte, t HX te •«»& M«B,«]i .«. lamtr
le goUé ItefBtoue^tl'Ajwbie, A 1*0. tedéeart^oUbML
latfédltamiMée, la mer Hgée et le f^aittCuna. m
était divisé par PSupbffato ea deux parties inégatei :
rtiBO. A ro. du fiauve« «ompreoait la ^raemnlie da
l'Asîe-Iflnoiife, ia Syrie, k fMâcte et nte<37)to;
IVmlM à PS. , renfannait Jeaoontaées aitttéaa «Btre
fBuplmte «t Plndos. Lea villas les feus inpovlaDtM
étaient : Per8épdii6,^aBe, Idbataiie. Get«mf)im'Com'
prenait, outre k Perse aotuoUe, ks pays «qui feot
partie de k région cauoasiMUDte de l'ieniptre raaea,
^ueifues fortiona d« Turkeetan, une graîMlo partk
de k Tusqttied'Aâe. k Btiiattlckîstan^l'iilgfaaaaatny
quelques fitata de l'Hia^oastan «t fËgvpte. Cyras
avait divké ce vaiéo eBapine «n 1^0 (petnsigQuvfiEn»-
nants; Danoa I «n 10 i^aada gonufts ou «dBapiae-:
I {Lydk«t Fieidw, Sl<Cftte S. de UfliariQaf-
2 Carie. lijiQk «t Pam^ yiaane.
tdiytie, 9t2 fiactmana.
3 !FbryBia,Oapf)«d»eeat 13 Asménie.
fîaKMdagome, lAûcaofkne^ Cmxwnm
4€iiioie«tSyne««vteiiL. «tGédoosk.
i Syak néndioDak, U Pays idea fiaoes.
«figypie, l€&agdiBM, Aiâe^ €lio-
t TrazHOiiaBa, raamie «t Pivthièina.
848«naDe, aTColokude.
9 ^Sqpnodes vivîèns, fia^ «8 Albanie et IbéifA.
Wonie «t iasyna , 19 rPooL
ÎO MMKe, «) Adraehosieet iode^eR.
A eea 20 «atrasnoa, fi ftiat joindre la pieraido, ber-
ceau de kmatioB, qui faraMit ime divaeioa à past,
sans poster te litre ée «atrapk. *<-:Sous ks Bassani-
des (ou 2' ompira pcvsaB), k Perse ne «eonppemit
plus rAsie^Mùftoure, rÊgjipte , k JBaotisaae , la Sog-
dtaiie; vadomiMÉkn futiea outre trés^linÉléeau N. ,
et VAmnéBie éteâl partagée avec l'etmpke xomaiii.
Après la domination aradbe, k nom de ^eraa diapa-
rut presque poair ètve fempkcé^par^ui dlaan.
P8R88 lioasaiisou ir*n , «aide i'Ask ooeidentak,
borné au N. par Pempirede Russie (dent >il -est sé-
paré par fAraie), la mer Caspienne «tkTutAastaa,
à TE. par les roy. de Hécatt et de Caboul et keoa-
fédération des MoutcÉiis . au fi. par k gotfs Pani-
que «t le golfe d^Oman , à IX). par la Turqune d'Aak,
ifCélend de W A 66- kqg. C. , et de 1»* A 40' kt M.;
onv. 11«oe4X)0 d*hab.; capit., Téhéran (jadis Oa-
pahan). On divise généralement ce Toyaume en once
provinces :
f¥ottMU». 'Olisfs4iaMau
fralc-A«j«BÂ, TéMraB.
Tabar Hrtan , Dernavead ou Amol.
liacendénin, Sari.
OhHttB, Raoht.
AdeiMéQan , Tanne «u Iféèf^
Sourdietan perse, SirmancAïaih.
Sfaousistan, «Ghouiaer.
Fars ou ParnstaB, Gàkaz.
Eerman, fiirdjan ou Keraran.
Koubivtan, Chenertatan.
Kboraçan occidenrlai, llesched.
la Perse est un vaaieftateauontouré de oenArtes
montagneuses; ks montagnes sont aortout nom-
breuses au N. 0. EUe ne renferme ;qu'up tiès-yttit
nombre de cours d'eau : dans \e bassin du golfe Per-
sique, le Tigre et te Cbat-el-Arab ; dans le haesiB de
la mer Caspienne, l'Araxe, k Kizïl-Oeen «t PAbi-
Atrek. Le cUmat-est trèfrvarié, cbaud en général, brû-
lant en quelques parties ; tempéré et même frrfd vers
les montagnes. Au Tî. E. s'étendent deux vastes dé-
serts arides et imprégnés de sel marin, celui de Na-
bendjan et celui du Kerman. Dans k reste du pays,
la fertilité varie selon que feaai eat rare ou abon-
dante •: dans les parties arrosées, le so3 produit avec
profusion tous les genres de céréales et «fos fnôfs ex-
quis (c'est de la Perse que k pècbe est originaire).
Vins célèbres, jujubes, opium, tabac, rhubarfie,
hennéy galle, gommes. Gros béuîl, beaux chevaux^
onagres, dromadaires, buffles, moutons à grosse
PERS
— 1464 —
PERS
ffuene, chèvres innombrables; mais aussi beaucoup
aanimauz malfaisaiits : lions, tigres, léopards, pan-
thères, hyènes, ours, etc. Un peu de cuivre, ar-
gent, fer, marbre; turquoises, les plus belles du
monde (on les tire surtout des mines de Nichapour);
sel en quantité, naphte au Nord. Industrie jadis flo-
rissante, mais lort déchue : tapis, soieries, châles,
maroquins, armes, etc. Ce sont surtout les étrangers
qui font le commerce : les Russes par Recht et Astra-
khan, les Anglo-Indiens par Bender- Boucher, les
Bouknares par Asterabad et le Khoraçan. Les Per-
sans sont braves, déliés, polis et spirituels, mais ils
passent pour faux, paresseux et très- vicieux; ils sont
très-amis du luxe des habits. Ils professent Tlsla-
misme, mais sont de la secte Chyite (F. ce mot), ce
qui entretient leur haine contre les Turcs, qui sont
Sunnitet; on y compte aussi depuis peu beaucoup
de Sofites. Avant le triomphe de rlslamisme, la ma-
jeure partie de la population professait le Magisme
ou religion de Zoroastre; il ne reste plus auj. qu'un
petit nombre de sectateurs de cette religion (F. 6u£-
BREs). Aux m* et IV* siècles, i! s'y trouvait aussi beau-
coup de Chrétiens; mais à partir du v* siècle, les rois
de Perse s'attachèrent à les exterminer. Les Chré-
tiens qui subsistent encore en Perse sont pour la plu-
part des Nestoriens ou des Arméniens schismatiques.
L'instruction est très-répandue chez les Persans,
mais ib aiment surtout la poésie et les fables : la
Perse compte un assez grand nombre de poètes cé-
lèbres : Firdouci, Saadi, Djftmi, Hâfiz, Féryd-eddin-
Attar, et de grands historiens: Mirkhond, Khondé-
mir, etc. La forme de gouvernement est la monar-
chie absolue et héréditaire. Depuis 1828. le roi re-
connaît pour héritier le fils aîné de son nls atné.
L'histoire de la Perse ne commence réellement
qu'à Cyrus, au vi* s. av. J.-C. Avant -cette épooue,
les annales de la Perse racontent une série d'évé-
nements qui donnent à la nation persane une anli-
Îuité exagérée; on y place la dynastie fabuleuse des
'tcfedadttffu ou Kaiomarietu , à laquelle succéda
celle des Kaianiens ou ÀehéménideSj d'où sortit Cy-
rus. Ce qu'il y a de certain , c'est que, pendant les
bouleversements des empires d'Assyrie et de Médie,
les Perses, restreints alors à la Perside Ge Fanistan
actuel), se maintinrent indépendants. Le mariage de
Mandane, fille d'Astyage, roi des Mèdes, avec Cam-
byse*. roi des Perses, qui fut le père de Cyrus, pré-
para la réunion de la Perside et de la Médie, qui eut
lieu après la mort de Cyaxare II (536) ; les victoires
de Cyrus et ses conquêtes en Lydie, en Asie-Mineure,
en Assyrie, créèrent le vaste empire des Perses. De
&30 à 330 av. J.-C, cet empire grandit encore, s'aug-
mente de l'Egypte, achève la conquête de l'Asie-Mi-
neure, puis u entre en lutte avec la Grèce. Dans le
y* s. av. J.-C, les Guerres médiquet (F. ce mot) com-
mencent à l'ébranler; amolli par le luxe et s'affais-
sant sous le poids de sa puissance même, l'empire
médo-persan s'épuise à comprimer des révoltes
(F. cTRus le Jeune), et finit par tomber sous tes coups
d'Alexandre. Après le règne éphémère de ce dernier
(330-323) .l'empire est démembré pour être partagé
entre ses lieutenants; il devient en grande partie la
possession des Séleucides.-Mais presque aussitêt les
rob parthes le leur disputent : profitant des guerres
que se faisaient Antiochus Théos et Ptolémée Pbik-
delphe , Arsace s'empara de la Parthie et y fonda
l'empire des Arsacides, 2&6 av. J.-C. Finalement,
. . provinces
romaines (àl'O. de l'Euphrate), royaume des Parthes
ou des Arsacides (à l'E.), Arménie (vassale de Rome),
et provinces au N. des monts Paropamises (indé-
pendantes ou soumises à des hordes sauvages sou-
vent hostiles aux Romains). — L'an 226 après J.-C.
commence la dpastie des Sassanides, qui renverse
ceUe des Arsacides, réunit les possessions de l'ancien
empife des Perses dans la Haute-Asie, et forme un
second emj^re persan. Les Sassanides portent des
coups terribles aux Romains, mais ils sont eux-mê-
mes renversés par les Arabes (652). Pendant la pé-
riode du califat (652-1258), l'empire arabe englobe
toute la Perse et le nom de Perse disparaît le plus
souvent, du moins pendant trois siècles : mais à par-
tir du vui' s., cet empire perd successivement de ses
Çrovinces, non-seulement a l'O. , mais aussi à l'E. Les
ahérides, lesSoffaridds, lesSamanides, lesBouides,
les Gaznévides créent sur diverses points du territoire
de la Perse , aux dépens des califes, des États indépen-
dants ; les Gourides , les Seldjoucides f 1037) , puis Gen*
^iskhan (1235), assujettissent les califes à leur tutelle,
jusqu'à ce qu'enfin le Mongol Houlagou-khan, petit-fils
de Gengiskhan , les renverse tout à fait et mette fin au
califat (1258). La Perse ou Iran est alors soumise à des
khans mongols issus les uns de Houlagou, les autres
de Tamerlan ; pendant le même temps, les Ilkha-
niens (1336-1390), les Turcomans du Mouton Noir
(1407-1468), et enfin les Turcomans du Mouton-Blanc
(1468-1499) régnent sur divers points de la Perse;
mais nulle de oes maisons ne fonde une puissance
vraiment durable. En 1499 apparaissent les Sophis :
d'abord faibles, ils sont forces de céder aux Turcs
tout le pays à l'£. du Kerkah; mais, en 1587, Abbas
le Grand, l'un d'eux, rétablit la monarchie : il bat
les Turcs, leur reprend Tauris, s'empare de la Géor-
gie et enlève Ormuz aux Portugais. A partir du xvn*
s. une série d'invasions et d'usurpations, parmi les^
3uelles celle des Afghans en 1722 et du fameux Na-
ir, 1736-47, viennent déchirer la Perse, qui finit
par être démembrée (1 7 79). En 1 794, Aga-Mohammed-
chah, prince Kadjar, met un terme à l'anarchie, et
bientôt son fils Feth-Ali-diah reconstruit dans la par-
tie occid. de l'ancienne Perse l'empire d'Iran (1797);
mais les guerres de ce prince avec la Russie ont en-
core fait perdre à la Perse une partie de son terri-
toire : par le traité de Tourkmantchal (1828), elle
fut forcée de céder aux Russes les khanats d'Ërivan
et de Nakhitchevan. Néanmoins la dynastie des Kad-
jars réussit à s'aflermir sur le trône et c'est elle qui
règne encore auj. sur la Perse.
Dynasties et souverains de la Perse»
Dynastie fabuleuse, Narsès, 296
Pichdadiens ou Kalo- HormidosII, 303
manens. Saporll, 310
1* Aehemenides ou lala- Artaxerce II , 380
niens. SaporlII, 384
Varane IV, 389
Cyrus, av. J.-C, 536 YezdedgerdI, 399
Cambyse, 530 Varane V, 420
Smerdis le Mage, 523 Yezdedgerd II, 440
Darius 1, 521 HormisdasetPerosès,457
Xerxèsl, 485 Balascés, 484
(ArUban), 472 Cabad(dép.498 501), 491
Axtaxerce I, 471 Chosroès le Grand, 531
Xerxèsl], 424 HormisdaslII, 579
Sogdien, 424 Chosroès II, 590
Darius II, iVof/Ma, 423 Siroès, 628
Artaxerce II, Jfn^iiiofi.404 Adeser, \
Artaxeroe lli, Ochus , 362 Sarbazas , { 629
Aises, 338 Tourandokt, reine,;
DariusIII^ Codoman, 336 Kochanchdeh, 1
2* Rou étrangers, Arzoumidokt,reine, f
Alexandre le Chosroès III, }632
Grand, 3.30-323 PerosèsII, (
Intervalle de 323 av. Faroukzad. }
J.-C. à 226 ap. J.-C, Yezdedgerd III, 632-652
des Arsacides, (652-1258). F. califbs.
3* Sassanides, 5" Concurremment avec
Artaxerce, 226 les califes, mais sur quel-
Sapor I, 238 ques points seutement :
HormidasI» 271 Tahéndes, 820-^72
Varane I, 273 Soffarides, 872-902
Varane II, 276 Samanides, 902-999
I Varane III, 293 Bouides, 932-1056
PERS
— 1465 —
PERS
6* Gkagnécides. Djouhaniens et Moàhaf-
Alp-Tékin, 960 fériem).
Sebek-Tékin, 975 Tamerlan, 1360-1405
Mahmoad, 999 12" Turcomatu,
Maçoud, 1028 ou 1030 Dynattie du Mouton Noir,
7* Seldioueidet de Perte, Eskander, 1407-35
Togroul I, 1038 Géangir, 1435-68
A]p-Arslan, 1064 Dyn. du Mouton Blanc,
Malek-chah, 1072 Ouzoun-Haçan , 1468
fiarkiaroc, 1093 Yékouf, 1478
Mohammed 1, 1106 Djoùlayer, 1485
Sandjar, \ fiaysingir, 1488
Mahmoud I, [^^^n RousUm, 1490
Maamd, M"^ Ahmed, 1497
Mohammed II, j 1158 Alvant, 1497
Soliman-chah, 1158 \^ Sophis,
Anlan-ehah, 1161 IsmallI, 1499
Togroul II, 1175-1194 Thamasp I, 1524
8* Gourides et Khant du Ismall II , 1 576
Khauritm (1155-1225). Khodavend, 1577
9* Grandfl-kh«mf mongoU. Hamzah , 1 585
Gengis-Khan, 1225 lamallIII, 1585
Oktû , 1 229 Abbas I le Grand , 1 587
Kaîouk, 1246 Séfi, 1629
Mangou, 1251 Abbas U, 1642
KJrKhamUmonQol Soliman II, 1666
ifimn. Hussein, 1694-1722
Houiagou, 1259 Mahmoud, 1722
^h*ka, 1265 Aschraf, 1725
Ahmed, 1282 ThamaspII, 1729
Argoun, 1284 Âbbas III, 1732
5«Mijatoa, 1290 1 4* Prince» dtcer*.
Baidoa, 1294 Nadir-chah, 1736
Castn ou Baçan , 1295 Ali-Kouli-khan, 1747
Aldjsptou, 1304 Ibrahim, 1747
Ahoustîd, 1317 Ismall-chah, 1747
ÀnarthU (1335-60). Kérim-Wakil, 1761
11* IJkhaniens, (Guerre et«t> (1779-94).
Hassan-Bouzrouk, 1336 15* Dyn. dês Kadjart.
ATéisI, 1356 Aga-Mohammed, 1794
Ahmed Gésalr ou Feth- Ali-chah, 1797
, ATéislI, 1381-90 Mohammed-chah, 1834
( Dans le même temps , Nassereddin-chah, 1848
PERSE, AtUus Persiui Flaccus, satirique latin, né
l&n 34de J.-G., à Volaterrae en Ëtrurie, m. en 62, à
pemeigé de 28 ans, éUit fila d'un chevalier romain
et fut de bonne heure amené à Rome où il étudia
les lettres sous le grammairien Rhemnius Palémon,
et ia philosophie sous le stoïcien Cornutus, chez le-
qiel lieut pour condisciple Lucain. Il embrassa le
stoïcisme avec ardeur , et se lia aTec les hommes les
plos vertueux, notamment avec Thraséas. Il légua
100 000 sesterces en mourant à son maître Gomutus.
1« poète Csesius Bas8us,son ami, édita ses satires après
en SToir retranché les passages trop hardis. Les sa-
tires de Perse sont au nombre de six et sont précé-
dées d'un court prologue; elles ne forment pas plus
de 600 vers. L'auteur s'y montre ardent ami de la
Tertu et de hi simplicité antique; son style a de la
noblesse et de la force, mais il est souvent obscur à
force de concision ; on présume qu'il s'y trouve beau-
coup d'allusions à Néron. Les deux plus belles sont
€«les Contre Us mauvais auteurs et Contre les voeux
tMeHséf des hommes. Les satires de Perse sont ordi-
niirement réunies à celles de Juvénal. Les éditions
{ttpltts estimées de Perse seul sont ccJles de Casau-
bon, Paris, 1605, avec un savant commentaire; de
Pusow, Leips., 1809;d'Achaintre, Paris, 1812; d'O-
Telli,Zurîch,1833; d'Otto lahn, Leips, 1843. Ces sa-
tires ont été traduites en prose par Lemonnier, Sélis,
Achaintre, Perreau; elles se trouvent aussi traduites,
&Tec le texte, dans les collections Panckouke et Ni-
ard. Biles ont été mises en vers par MM. Raoul,
A. Théry^ Fabre, A. Desportes, J. Barbier, Ch. Soul-
uer, J. Lacroix, etc.
PERS|C17TI0NS DE L'ÉGLISE. F. CHRISTIANISMB.
PQISEB, héros grec, fils de Danaé et de Jupiter,
qui s'était métamorphosé en pluie d*or pour séduire
cette princesse. U fut, par ordre de son aïeul Acrisius,
abandonné aux flots avec sa mère , mais le coÂe qui
les portait vint aborder sur la côte de Sériphe, et
Persée trouva un appui dans le roi de cette Ile, Po>
lydecte. Devenu grand, il sauva sa mère de la bruta-
btédece prince, vainquit les Gorgones et trancha la
tête de Méduse; il vit naître Pégase du sang qu'il
venait de verser, prit pour monture ce coursier mer-
veilleux et délivra avec son secours Andromède, que
bientôt après il épousa. S'étant rendu à Larissa pour
y prendra part à des jeux publics, il eut le malneur
d'y tuer par accident d'un coup de disque Acrisius,
son grana-pére^ sans le connaître (1431 av. J.-C). U
succéda à ce pnnce sur le trône d'Argos, fonda My-
cènes et m. vers 1397. Il fut père d'Alcée, de Sthénélus
et d'£iectryon. Persée fut après sa mort placé au ciel,
où il forme la constellation qui porte son nom.
PBRSÉB, roi de Macédoine, fils naturel de Philippe V.
Ëloigné du trône par sa naisbance illégitime, ilpar-
vint, à force de calomnies, à pousser le roi à laire
périr son fils légitime Démétrius, s'assura le trône
par ce crime et devint roi après la mort de Philippe,
178 av. J.-C. Ennemi jure des Romains, il cacha
longtemps sa haine et ses préparatifs, et nt assassi-
ner le roi de Peiigame,Eumène II, oui dénonçait ses
projetsà Rome. La guerre ayant ennn éclaté, en 171,
il remporta d'aboraplusleurs avantages, mais enfin
il fut vaincu à Pydna par Paul-£mile, en 168. Il
chercha un refuge dans l'Ile de Samothrace, mais il
tomba bientôt aux mains du vainqueur (167), et ser-
vit d'ornement à son triomphe. On le jeta dans une
prison où il eut à souflnr la faim et où l'on h&ta sa
mort en le privant de sommeiL Un de ses fils fut ré-
duit à se faire scribe ou greffier.
PERSÉPUONE , nom grec de prosbrpinb.
PERSÉPOUS, v. de Perse, capitale de la Perside
et plus tard de toute la monarchie médo-persane. sur
l'Araxe, près de son confluent avec le Cyrus, entre des
hauteurs, à 53 kil. N.B. de la ville actuelle de Che-
nue, passait pour être hi ville la plus riche de l'Asie
et était la nécropole des rois de Perse. Elle avait été
fondée par Cyrus ou par Cambyse. £lle fut prise par
venger Athènes, qui avait été brûlée par Xercés;
mais quelques-uns attribuent l'incendie à un aecident
Sûrement fortuit. Quoi gu'ilen soit, la ville fut loin
'être consumée en entier et elle se releva bientôt.
Elle devint, sous le nom d'/stok/uir , la résidence des
Sassanides, comme le prouvent les inscriptions en
pehlvi et en persan que Fou y trouve à côté des inscrip-
tions cunéiformes du premier empire. Elle parait avoir
été détruite du vu* ou du vm* s. par les Arabes. Auj.
les Persans appellent les ruines de PersépolisTokAt-t-
Dsehemschid (le trône de Dscbemschid), ou Tehil^
Minar (les 40 colonnes) : on y voit en effet les restes
d'un magnifique édifice orné d'un grand nombre de
colonnes cannelées en marbre gris, qui n'ont pas
moins de 2* de diamètre et de 24" de biauteur; on y
trouve aussi des statues colossales représentant des
animaux qui semblent être les gardiens de l'édifice :
ils ont des ailes, le corps d'un Uon, les pieds d'un
cheval, mais une tête d^omme, ornée de la tiare, et
une barbe frisée. Ces merveilles d'un art supérieur à
celui de r£gypte ont été signalées par Chardin et les
voyageurs postérieurs; elles ont été décrites par
E. Flandin dans son Voyage en Perse (1843).
PEESERIN ou PBISREND, Theranda ? v. de la Tur-
quie d'Europe (Albanie), ch.-I. de livah, au pied du
mont Tchartag, à 80 k. £. de ScuUri; 15 500 bab.
fivêché grec. Manufacture d'armes à feu.
PERSIDB,Pemi, auj. le Fars ou Farsistan, région
d'Asie, avait pour bornes au N. la Médie, au S. le
Î^olfe Persique. à l'O. la Babylonie et la Susiane, à
'£. la Carmanie,et avait pour ch.-l. Persépolis, qui
devint la capitale de tout l'empire perse. Après avoir
formé un petit £tat o ai resta longtemps indépendant
tmv
^ IkM -*
^IISC.
éAe fut «ompnn daat Iteaptoe «édMeivaiL, doot
elle él«Pt eoximo le iioyaw. Béeîdence 4111 roi XD^me»
elle n'était pas eœaplM fiermi lee eaittapiee.
PERCigOB (ftoKe), FamtBMt Mniv,«0ife tosméfar
l'Océan Indien anr la eéto 8. 0. de l*Mi€., «iiare la
Pêne, la Tttffqaie «t TAfable, commaniçue a«ee la
mer dKkaan àffi-fiar le iéteDit4'OnDais;4i a^n^r.
900 iQl. de long, sur 46a JH Mçait PSeylieate «t ie
Tigne léims. See principaux porto .senÉ fiaader-*
Afraesi «t AteuahekT «n Peise^ SiBaora,<eii Tunpiie,
sur le lOlMMI.Araib, etBlrKaïUr, aoriacdteid'Acahie.
PERSCJI8 (loukab de) , ^wsipoiileur, néà MflSte £&
1765, <m.«n 1819, vint à Paris ea 179Û, f«t chef 4-or'-
cfaestpe^puia dipecteur4e TOpéra. Il a dcuméà ilH^péBa
le Trismfke êe IV^'nn, ia Jért«Mitem4ii{i£«rrfs,li6
ballets4't«y«e, 4e IVmm, 4a Comoral de r«nlM,
et a fait U nafiiqtte de ptttwienra <ip6raa*caBaflques.
nSRTjyiIT ou MamuMR/roi ipodHtfd, «ut ItHan
poar paitage k la «ort ^'diôbflBt I, <sqb père, qni
avait divisé «ei Etale «b«m fiesidauKfilBi(681), s'en*
f uiit obez ks ▲«vaues Ions ia meurlDa de «en frèee
Gedebert par fusarpaHear JGnmeald. due de Aéoé-
Tent, pais Yiot en fVanoa où ii «Mcut itusqu'à la
mort de irrâneald, «0-671, fietonraa alcESAB ltaiie«t
remonta sur le erOae. H négoa 16 ans 4671-486) «nr
toutlevcTaume «t goanema ai«c ea^asee. Peetharite
est le héros d'une tragédie médipere de CerDaille.
mni, T. d'jSoosse, oh.4. d« cenabè de Pcilà,«nr
la r. «. du Tay, à 60 kil. M. ». 0. d^fi<tiBAbaiug;
SéOOOlMtb. figfise St-iein,XoirtaiieieDtta, deux beaux
pans appelés IneheSf prison ceotoale modale; johe»
min4ef0r.HôteI4e v&He , 4àéfttae, oasemes. fiociéfeé
littéraire. Beaucoup de toiles , «eeexmades, gants,
chaussuns, ete. , tant aux «nviveos^jne 4ai» la trille
même; constroe^ien de iraisseaux; aaiie péche.du
saumon. A 8 k. au N.eetfaMiaue Seône.— (Lecoeoté
de Paréb, «itué au S. ■deceuX'a'AJMrdeeD et d'iATOT'
ness, an JH, éa Fritb de Forth, est au «eatjiede ffi*
cosse. U a 126 kjj. snr 110, at compte 1604100 hab.
Monts^rasapians, beaucoupdelacset petites rûviôves.
PBETH, V. d'JLttsIra^fau S. 0..(ten)ede lAenvin),
sur le Snraiï-riyer, k l€ k. -de son amb. foienôe an-'
fiaiee, lien de dépoitalion. Ville toiito aotwelle et
déjà florissante: évécbé, créé «a 1644.
notmOIS (le), anc. petit pai|exie la Aaiee-ChaB»
paf9Def an B. de l'Âsgonne, avait pour lien principal
Viiry4e'FraQçais, «t tirait «on nom .de ftertàes, son
asie. capitale, à 16 k. M.O. de Vas^ : 4^était >adie
une «villa de qneloue émporlance^ eue fat détruite
Sar AAtila. Le Perthois «st nui . 'Compris xlana iles<dép.
e ia Marne et de la Haute-Marne.
FARTIMAX (P. »(LVio«)vempeceur ninaîn, né en
Ugaria Vm 136, dtaU fils d'un affraDchi.ll ae diatio»
nia conune^énéral en Germaaie,so«ollan>iLurtA&<|ui
le flt sénateur et consul, combattit le <r&belLe AvidMu
Gaesius, et goweraa avec sageese les <deax Mésies,
la Dacie «t la giyrie. Il était préfet de ftoase k la moft
de CoflUBode. Proelamé malgré ^i Auguste an 493
par les pféterieas et leeéaat. il donnal'eKemplc de
toutes 4ee wrtus. Il prejetait la léfonne dee abus, «t
Torolait Tétablif la dtscipliBe; mais ii méoontenta par
là ses 'seMate et fut égorgé par les prétoriens, qui
mireot ensuite l'empûre 4 l^acan (F. fumus). Son
rfegae n^avalt duré eue 67 jours.
PnrUK, ch.-i.de€. tVauolase) , sur laLèxe près
de la Duraace, à 30 k. S. £. d'Apt, 4659 il. Tnb.,
collège. Vins, aaa-de^ie, hasile d'olive, garance.
FERTuia-BREioM <le) , déUoît entre THe de Eé^ la
côte de la Vendée. Sa largeur varie de l^à lOkil.
khtuis-d'aotiochb <le) , détroit eaArc les îks de
Ré et d'Oléren (Cbarente-Infér.), a « k. de largeur.
Les porto de Bocbefort et de La Rochelle donDent
sur ce pertuis.
FÊRIKHIV ÇP. TANucci, dit le), grand peintre, né
en 1446 à Gttà délie Pieve près de Pérouse <d'où
son nom), mort en 1524, fut le 4;bef de l'écofle ro-
maine et le maître de Raphaël. Il est auteur de ^pian-
tHéda iteU0steii]iias«^ se voient A PéanuM, 4Fio-
rence et à Rome <daps la qjbi^elle Sixtilae)u fins te*
Uaajix, quoique «n jm.. soas et trop semimlas I0
uns aux autoM, ae distinguent oepenaant par U^:^}^^
le icoloriset par d'atttce» qualités poéoieuses; «es lé*
tes de Vierge oM ua «aractàne «éleste. CXa adaite
surtout son Mario/^^ 4e la Vierge (à CaenJ, «ta»
JS^œt .de iCcMW (au Louire).
PERUSIA^ .We4eX'aalieanc., auj. pgaoasi.
P0RUWELZ, vilia de Be\g^ue (Hainaut)^ 4 SOfc.
S. £. de Toumay; .6880 hab. Fab. de bas et 4e hnk'
nelarie, tanneries, oauDoieries, mégisseries, sncn-
rina. filatures de iUina, carrières de grèsiet 4e fues*
r«9 a bâtir. Aux envimas, magnifique propriéte de
Vennitage, appart^oanlà la maison de Ctojf,
PERmzI ((iakhaxar), peiotre et architeKitef né en
1480 à Volterre, m. m tô36. Comme peinin, il jaiu
Raphaël , surtout 4ana les Slas Famiiles : oa mto 4e
lui.^ Vierge entre g. Jean-SafUtk et S, JAp^me^ la
fimge eùuvrawi ^wn tpeile VenfoeU Jésus aadonni ,
la Sibylle prédisgmt 4 Àugytte V^enfoMUmeaiX 4e In
Vierge. Grand n*vp«4itfts(a., il excella dansJa pam-
tms en .grisaiUes : Sforéa, chez les modernes, l'ar-
chitecture feinte, renoMaveln l'art de la décocatioa
acénique, et le porta A m point de perfection gui nia
pas été surpasse. «GooRae architecte , il « ceantmit
d'édésants palais, iMUamiaent la FamésmeM le palais
Ifa^^en k Rinbm.. Après la mort de Bramante^^Léon JL
le nomma architecte de la hasidique de St-Pieroe.
PERVENGOEUBS* ekA. de ^nt. (Orne), à U lût
8« O. de.Mortagne; 8&5iiah.
PfiSAJ8fiRK<Simcp CANXtfuMi , dit le),peijEitnel
graveur, né en 1612 4 Peaaro , mort en 1648, Sut
Pélève du Guide« ifu'iU imite, avec un«étoBiWEit anc-
cès et dont il fit un i^aaii portrait; se brouilla avais
son maître pour is'ôtna permis des critiques pan me-
surées, quitta fifidogae* obtint la nfioteotiûn4u duc
de Mantoue, avec teauei il se broudla eAaore. et alla
motfrir ^ V.éroQe. 41 est un des meUieu» dasaina^
teurs et colezÂstes 4e l'école bolonaise. Le l/ivfre
possède de lui tcoû Saiittes Familles.
P£SARO« Pdmttrtm^ v. lorte d'Italie, ch.->l. de
l'anc déli4galioni lEfimaijoe d'Urbia-<eWP«saro« fucèsde
Tembouch. deto i^'ofl^daas TAdriatigue, A ti^ k.
M. £. 4e £teme; ]ô^)0 1^. PetUpert, érêché^ col-
lège, bihlioUkéqMe, musée. Momlu^uees'égiises im
remarque 8t^barie8,&t-<2aaa et la Miséricorde. F^
latures de aote, étoffes, llaïences, oristal, àse, ete.
Patrie du pape Innocent XI, du peintre Cante^rini,
dit U Peseièse, etducélèbm^empositeur RoesiiuL.-^
Ville tet ancieivne;<eUe reçut une^oloaie romaijaacm
184 av. J.<;. Uélriiite par ïotUa, elle fut jreMUe pJba
belle s>ar Bélisaif e. I^Ue a dans les temps modexiies
suivi le sort d'Uritin i(r.oenom); «Ue s'est séparée en
1869 des JStats romains pour s'unir au jx>y. d'Italie.
PBSCAIAE^ P^aparoen italiw, Tanc 4l«rfu«m, v.
d'Italie, dansl'ano. roy. de Kaples (Abrueze Cit.),
sur la ^e^^oro iAienms), A 13 kÀL K K. de CUeti;
3000 hab. Ane. marquisat V» AVAtos.
HE;fiCEN«iU8:(a) NlOi», «éoéral romain, «urigi-
naire d'Aquànum, aj^ait gouveimé k Syrie et y a-vait
déployé beaufioup 4e talenta. Son armée le salua an*
gu&ie «a 193, après k mAuctre de P«r.tiaax et ravi-
nement de Sidius Julianus^ tandis que SepUme fié-
vève éuit prochiiné par iw iégiotns dUUyrie. £n vain
il tenta 4e s'Accommoder avec son rival : binnâôt 4
fallut QQ vfinir aox mains. Unut 4'abord quelaues
avaittegns, amh deux défaites qu'il essuva à Nicée et
près dessus le joticéroiU A Xiiir. Après s^éUv réJGugiîé
a AjHiocbe , U se dirigeait i»ers le pa)*s des Partbes
pour y eheMber un refuge quand aes «oldaU in tuè-
rent, non loin de Gyxique« an Wb^
PëSCUAOUER. y. pr^cmaquem^
PESCHlÊftA^ ArdeUca ou Fiscaria, v. forte de
Vénétie, sur le Mincio,au pointoù ce fleuve sort du
lac de Gaidft, & 24 4iL0. 4e VArone; tbOO hab. Ci-
tadelle, petit porl;, cdiemin de fer.-* Pesckiecn Conne,
avec Mantoue, Vérone et Legoago, le Xam^x que^
k
PitTA
— i4»r —
Pin
éiOÊÊèn MtiialiMii.afefiit priM p«r tesarnaçabw
1786; oecupée par J« AiistM-fiivuM «s 11^,4$
neafeui parias Fiançais «n 1M1; me par les ita^
liens en 1 M8/iaawhitntfttrapriiropartaflAplrichiens.
PESCaA,v.4eSoeoiiia,44rf)iil N. E. ée FlareMe;
4000 h. Èv^etiL Filalura^a soie, oMas 4rjtalie.
PBSGINA , Y. de l*IUdia méiM. <AbnMze iJk. t^ ,
à4o iil. S. 0. 4i*i4piiU; 3ÛQ0 h. Rôsideace de t'ivfi.
ftte 4o Jfart» (des MeMea). Pi^ria deMaiarin.
HSIfES,«k^ dacai]«.<iite.aatee),aarrOMiiOB.
à 20 kU. 8. 4a Gcav; Iffé kab. f4ir9a8.
WSêAC, «h.4. de «amea ^Gicoade], à 6i>iL S. O.
dtBofdeaiu; 36M àaib. Viasdit de ùra/9m,
PISflUfONlV, Pntinusy y. d«£aMe, diazles
Tertftugofl, nrle Sanganus. àlTO. 4e Geedivai, eélè-
t»re pir «D4aBuila da Crbèle, par «ne aiataie 4a la
déeeUf 4]if!aD 4lMait toasbôe d« oiei , «t par ie iom«
beau d'Atys. Elle était gouvernée IbéaoïmtimaBieDt.
KSTAIiQZll (Uaaiî^^oélèbfa inatillettr suisse,
né k iMUKk^n 174S, moft an 1827. ÀfNrès avwr étu-
dié les Iwgnat, la tàéologie, Va^mAmm, 41 m voua
par phîlaaâhfQpia à rinstnunioo 4es «lassas poorMs,
et fenna an 1771, dans sa terne de Mawber^n Argo-
?îa, un iasliiul pédagogique ad il veeevaii graiiuita»
ment les eniaais pauvres et abaBdomés. £n 17W,
^ gonvameaMBt aniasa sa chargea des €rais4a cet
otite éfahKasanant , ^ Cot tiansperté aueceasiv»»
ment à Staaz, au cbAtean de Serthaud (Bame^, puis
danscdaid'ïvapdun. Adirés «yair joui d'une grande
I>n)apiriié, rinstitat déclina par le viee 4e la ges-
tion, et Is fDBidaieur eut le ebagnn 4e aarriwe à son
œane. Partatnffi faisait marober de fi-oni les lan-
gues, le cateul , la géoaaélPie , l'iodustme, ragôcul-
tare, et voulait eue T'éooiier eeaiprît lau|eurs le but
et faaticatiaBi 4e .oe ^«'il apprenait 11 a laissé un
gnad aaMbris d'éciits oui uot^té réunis «a U^^foI.
m-^ 1IU9-S7 ; las prtaoïpauz sont Limmé U 4er-
inide, roauii ubiiosoplii4|ue; Cetament^flrlrude'tn*
ifrvtt «or enfamttf 4irectione pour les mères qui
vooéraieBt iaatruire leurs enfants eUes^mémes; JTef
redif reftet sur U wiêr^iu de U «uKure dmu Pédkn»-
(Ma. fia métlMMla a été exposée par Cocbin (Eaai
nrlanie,l4s métknéêg <i*mHmcUon et ^ééuttAûm
et lei HÊMmemems 4rE. FealaUntsi, 1848).
nna, le Cenmi-AeMMiimdes Romains? Peebtm
ouPcstiMUB en latia moderne, t. de Hongrie, ch.4.
du oomiiat de Pesth , sur la r. g. da Danul>e, vis-à-
vis de Bude, à 200 kil. £. S. £. de Vienne; 132000
hMk Fort belle villa, la plus riche , la pbis indus-
tiieasect la plus commerçaufte de la Uoogiie. Bien
qee fiude «oit la capitaie, c*«st à PeeCh «te «iégent
leiàaaaas «ours da juatiea et la diète. B&tel des In-
valides, haurse, tàéâtre, pramanadcs, pont Jlotfi^
tékHd. Univenité, qui y fut transférée oe Bude en
1782, éeole naftionaie aupérieure, école militaire,
collège de Piarisles; académie des aciaoces, cabinet
<f histoire naluraUe , jmuaée national , faiblietbôque,
«aphiiitéÉige anatamique, jardin batanique. Draps,
soierîeB, tissus deeoton, onévreiie, argenterie, gan-
tarin, kqmaurs, instnunenis de muainue. eta. Grand
CMomcree : nuatra faices par an: il ry nit pour 25
aillions d'aflaines. *-> Pestnfot prise par les Turcs en
1S26-154I, 1603 et 1684; ils la brûlèrenten l'aban-
doaaaatac la tendirent psasqua en ruines àrAulri-
CM (1686). Deux débordemanis du Danube, en 1776
«t 168, Uîi ftrant aussi beaucoup 4e mal. Soulevée en
1848 contre l'Autriche , elle fut reprise l'année sui-
vante. —.Le comitat de P. est entre ceux 4e Néograd ,
d'Hévech, Bacs, la petite Camaaie et le district des
luyges : 186 kil. du S. au M. sur 96; 660600 liab.
ii t pour ch.-l. Pesth, quMqu'il contienne Bude, la
capiule de toute la Hongrie.
PKSn ou FasTO, V. <fltaUe (Nanlee). V. piBSTcu.
PSTALI8IIS <du gvecfieMilen, feuille), espèce de
lugemeot populaire <|ui lut quelque temps en usage
^Syracuse, ooasiftait à écrire sur une feuille d'oli-
vier le nom du citoyen qu'on voulait bannir.
PÉTAU (Denis), en latin Pelavtua, savant jésuite,
■et Ortéavian IM», mmnm MK, fBaiilra4èsl''W-
fance une vive passion pour l%tnda, prafeesa la pbi«
losophie à Bourâes, pois la tbMogie k Paria, •et re-
fusa deS'OflMS briflairtes du pape «t 4u roi d'fisjpa-
gne. Il a laiaséf entre a«a»as grands -ouvrages^ De
dootrÛMi'ieaiponras, 1627, 2v. in-4ol., eu U eemlkat
le livre de6oaliger Ce emsndoliatig ^ewpofwm; ifrw-
nioio§U, 4i610 et 1708-6, 8 t. »4.', ffWwCfl? tkf^
mUiim n^gui, 4y»as»»anMi « ^atc., 4426', Aclio-
ncniMi $empêemm, 1«88«, 2 v. in-12 ; Ve Beeie-
muticmhiêrmnhim, M48,'in-€. ; rAaQ<apâsa.degmo<n,
1444^, 6 V. mi. On «stiDie swrtant ses -ouvrages
deebnnologie:alsontfiyt SMaedegiaBdepoogièsA
la «aienoe bistorlque. Xt^n^aMaei de-ee savant dee^écH-
tiens «vac trnd. latine de S. âj^i^hane, êff^éeiui,
IMnistins, JwUemy aie. . et des poésies grecques et
latines ^(1442), nemasquaMes par la facilité.
WVXCBÊMMJm, peuple tui«4'oiigine, eoriit du
Turkeataa peur s'avaneer ims rjaik et le Telga ^ et,
apoés y «eoér ségeunaé quelque temps, fiancbit le
V4»l^ en ê64« envahit ia Uacarie, puis , pouesairt
too)04irs à fO. , s'étendit 4es rrvee au Don k eeiles
du Dnieper et4u Danube (982). lieur empiFe eoflk
prenait «e qu'on noaame aoi. Valachie, Itolda^,
Transylvanie, Bèsssi'ahie, Chersen, lékalérinoslav,
Taunoa, et paeiie4ee 9oante4e Pedolie , 4e Fultava,
d'Oni, etc. il avait peur bomee au fi. les rey. de
Bulgarie et Servie, 4 fO. la Hongrie et la Pologne,
au M. le grand»4u€hé de Kiev et les duchés raaeee,
à !'£. les JUiasars. Les Petchén^gues furent souvoat
an ç^uarre, soit nvae ies Ausses, aoit avec les Hon-
grois, soît*vea les<Grecs, «urtout eprés la chute du
2* royaume 4e Bulgarie, en 1018; épuisés par ces
guerres oentiaueliei, ils disperûfent peu k peu. In
dernière mention ■qu*4Mi en fasse est en 1922; 4s fu-
rent alen déCaiés parl'^mp. Jean li<GemBène. Xiour
nom se retrouve dans celui de la petite ville de ^é^
ekme$, à49k. fi. deilUitfaev<Slohodes de l'Ukraine).
Plî-TCHMJ, goUe et ppov. 4e-Chine. r.^MHi-u.
PCXCUOftA , ci^r. de la llusfiie <l'£urepe. sort de
l'Oural par 4it^ 87' lat. 19., dans le geuv. de Peius,
coule de ro.sAi M. O., puis au %. O. et au N., et tombe
dans l'Océan arctique par pJuMeunhras. Cours 1269 k.
PeTlUtaOMXmu, w. d'ingleterre (Northampten)»
à 60 k. N.4e Moitharapton; 86e0b. Êvéehé anffliean.
La eathédcaie oanferae le itoaiheau de Calneriaa
d'Aragon. Ane. couvent où fut rédigée une oétéfbre
CkrmiquB ditedei^etertetiough. Patrie de Vf. Paley.
Près 4e la ville cet iftttan tairk, lésideBoe 4es Vitz*
William ^ ont eitm 4e vioemtes4e Peterboreugh*
FEKEtkEOMOUQU <Ch. «OHMmir, eenite 4e),pair
d'Angleterre, né en 1€62, m . en 1 736, cemasanda les
troupes anglaises an Espagne dans la guerre eontra
la France en 1706«t 17^, ea signala par sa bravoure
et sa loyauté (surtout k BareeleueKfutchargéde div.
missioos, et m. à Xiiebonne, où il éteit ailé pour ré-
tablir sa santé, llnvait épousé en 2** noces la célèbre
cantatrice Anastesie Rouinson. Peterborougti avait
un esprit vif et original : Pope en fait un grand éloge.
Il a laissé de piquants Mémoirst, publ. en 1868.
PÊTEBUOF, bg de la Russie d'Europe (St-Pétem-
bourg), sur le goUe de Kronstadt, k 26 kU. S. 0. de
St-Pétersbourg; >600 hab. Beau ohâiteau impériel»
construit vers 1720 par l'architecte français Lenlend :
c'est la résidence d'été de l'emperenr.
PÊTCRgBOUBG <&t-). Y. 6T-PÉTBRSBoeM.
PÉTBaWABAMN, en allemand Peleru^ordem, en
lat. icunuin, Pstroenrodunum, v. forte de Hongrie,
ch.-l. du gouvt des Confins militaires de Slaveoie et
du district de Péterwaradin, sur le Danube, r. dr.,
à 89 kil. S. £. d'filszek, et à 288 de Bude, en face de
Neusatz à laquelle elle est jointe par un pont de ba-
teaux; 6000 n. £Ue se compose de deux forteresses,
la basse et la haute, et de la ville de Bukowetz. Le
prince £ugène y gagna «ne grande victoire sur les
Turcs en 1716. Assiégée en 1648 par les Autrichiens,
elle capitula en 1849. — Le district de P. est situé
entre le comitat de Syrmieau.N., le banat allemand
PEU
— 1468 *
PKTl
à !*£. , la Serrie et U Bosme au S. , le district de Brod
à ro. ; eiiT. 180 kil. sur 35; 100 000 h.
PfiTHION. F. pAtion.
PÉTIUE, StrongoU ou PoliautrOj y. du Brutium,
à l'E., bâtie, selon la Fable, par Philoctète.
PËTION (Jérôme) , dit de Villeneuve, maire de Pa-
ris, né en 1753 à Chartres, était avocat en 1789. Il
fut député à TAssemblée Nationale et à la Conven-
tion, fut chargé avec Bamave et Latour-Haubourg de
ramener Louis ZVI de Yarennes, demanda qu'on mît
le roi en jugement, fut peu après tiu maire de Paris
(14 nov. 1791), et devint pour un moment Tidole du
peuple; il laissa exécuter, sans y opposer la moindre
résistance, les insurrections des 20 juin et 10 août
1792, ainsi que les massacres de septembre. Cepen-
dant, ayant voté dans le procès du roi pour la mort
avec sursis , il devint odieux aux révolutionnaires et
fut proscrit avec les Girondins le 31 mai 1793. 11
s'emuit et se donna la mort dans les landes de Bor-
deaux, où Ton retrouva son cadavre à moitié dévoré
par les loups. Nul comme homme politique , Pétion
ne dut sa popularité éphémère qu'a Texaltation de
ses opinions. Il avait une réputation de probité : ses
admirateurs l'appelaient le vertueux Pétion, 11 a
laissé quelaues écrits politiques.publ.en 1793,4 v.in-8.
PÂTiON (Alexandre sabês, dit), président de la ré-
publique d'Haïti, né au Port-au-Prince en 1770, était
un homme de couleur. Il servit d'abord dans l'armée
française lors de la révolte de St-Domingue, s'éleva
au grade d'adjudant général, se déclara contre Tous-
saint Louverture, défendit contre lui le fort Jacmel
avec honneur, se retira en France après la défaite
de son parti, puis revint comme colonel avec le gé-
néral Leclercj mais il quitta ensuite les rangs fran-
Sais pour se joindre à Jacques Dessalines; bientôt
. s'unit à Christophe pour renverser ce dernier et
fut nommé commandant du Port-au-Prince par Chris-
tophe, devenu roi (1806). Peu après il entraen guerre
avec celui-ci, proclama la république dans la partie
S. de nie et prit le titre de président d'Halli (1807).
Par ses talents et sa modération il accrut beaucoup
son territoire, et attira sous ses drapeaux une partie
des soldats de son rival. Législateur de son pays, il
créa la plupart des institutions qui le régissent et
dotales Noirs de la propriété. Pétion mourut en 1818,
laissant à Boyer son petit £tal dans une position
assez prospère.
PÉTIS (Franç)^ orientaliste, né en 1622.. m. en
1695, sécrétai re-mterprète du roi pour les langues
turque et arabe, laissa un Dictionnaire français-turc
et turc- français , resté manuscrit, et une Histoire de
iiengixean (ne), publiée par son fils en 1710. — Ce
fils, nommé aussi François Pétisde la Croix (1653-
1713), voyagea en Orient, obtint une chaire d'arabe
à Paris et succéda à son père comme secrétaire-inter-
prète pour les langues orienUles. Il a traduit du per-
san les Mille et un jours et adonné une Histoire de
Timour-Lenc (1722).— Le fils de ce dernier, Louis
Pétis de la Croix, 1698-1751 , passa 6 ans en Svrie,
fut successivement secrétaire-interprète de la marine,
interprète des langues orientales à la Bibliothèque
du Roi, professeur d'arabe au Collège de France. Il a
traduit plusieurs ouvrages turcs et arabes.
PETIT (J.), cordelier, docteur on théologie, natif
de Hesdin, était aux gages de Jean sans Peur, duc
de Bourgogne. 11 ne craignit pas de proclamer la lé-
gitimité du meurtre du duc d^Orléan s, assassiné par
ce prince (1408), et soutint publiquement devant le
Dauphin et toute la cour, dans une assemblée tenue
à l'hôtel St-Paul, qu'il est permis de tuer un tyran
et même que le meurtrier devait être récompensé.
Cette doctrine, contre laquelle personne n'osa protes-
ter sur le champ, fut réfutée peu après par Pierre
CousinotetparGerson,et condamnée solennellement
par le concile de Constance et par le parlement.
Néanmoins, protégé par le duc, J. Petit mourut
paisiblement dans sa ville natale (1411 ou 1413).
PKTlT (Pierre), géographe du roi, ingénieur, phy-
sicien, né à Hontluçon en 1594, m. en 1677, fat un
des premiers à signaler à l'attention publique les
découvertes consignées dans la dioptrique de Des-
cartes, et répéta avec Pascal les expériences de Tor-
ricelli sur le vide. 11 a laissé divers opuscules, no-
tamment Moyen de pratiquer avec la règle les opé-
rations du compas ae proportion, 1634. — Un autre
Pierre Petit, 1617-87, qui avait fait l'éducation des
fils du premier président Lamoignon, a laissé des
poésies latines, 1683, parmi lesquelles on remarque
les pièces intitidées Codrus et Thia sinensis (le thé);
des discours latins, des ouvrages de physiologie et
de médecine, dont un contre l'automatisme de Des-
cartes (De motu animalium spontaneo) , 1660, et de
curieuses dissertations De Anthropophagie, De imo-
xonibus et De Sibylla, On le comptait, avec Bapin,
Commire, Santeul , Larue, etc. , parmi les astres de
la Pléiade du xvu* siècle.
PETIT (Samuel), ministre protestant , né à Nîmes
en 1594, m. en 1643, professa dans sa ville natale la
théologie, le grec et l'hébreu, et publia, entre au-
tres ouvrages d'érudition, un excellent commentaire
sur les lois d'Athènes, Leges atticx (Paris, 1635).
Cet ouvrage, complété par Wesseling et réimprimé
à Leyde en 1742, lait encore autorité.
PBTiT (J. L.), chirurgien et anatomlste . né à Pa-
ris en 1674 , mort en 1750, membre de l'Acad. des
sciences, censeur royal, pois démonstrateur, enfin
directeur de l'école royale de chirurgie, imagina di-
vers instruments utiles et fit quelques découvertes
pathologiques. On estime surtout ses travaux sur les
nemies, les fractures et les hémorragies artérielles :
il a inventé un ingénieux tourniquet pour suspendre
le cours du sajig dans les artères et a indiqué un
moyen d'extraire les corps étrangers introduits dans
l'œsophage. On lui doit un Traite des maladies des os
et un Traité des maladies chirurgicales, — Un autre
Petit, Antoine, 1718-94, se distingua aussi dans la
chirurgie et fut également admis à l'Académie des
sciences (1760). U eut une immense clientèle et forma
de brillants élèves, entre autres Yicq-d'Azyr.
PETIT (Alexis) , physicien , né en 1791 à Vesoul,
m. en 1820, fut à la fois, quoique fort jeune , pro-
fesseur au lycée Bonaparte, à r£cole normale et à
l'Ecole polytechnique. 11 publia en 18]4,avecArago,
son beau-frère , des Recherches sur le pouvoir réfrin-
gent des corps, et en 1818, avec Dulong, des Recher-
ches sur la théorie de la chaleur.
PBTIT -(le général), né à Paris en 1772, m. en 1856,
avait fait avec distinction les campagnes de la Répu-
blique et de l'Empire et était général de brigade en
1814. II se trouvait à Fontainebleau à la tète d un
corps de troupes fidèles de la garde impériale au mo-
ment de l'aboication de Napoléon : c'est lui qui reçut
deTËmpereur^ avec la dernière accolade, ces adieux
touchants, qui s'adressaient à toute l'armée. Il com-
battit à Waterloo en qualité de major au 1*' régiment
des grenadiers à pied de la garde , fut mis à la re-
traite en 1825, rappelé à l'activité en 1831 avec le
grade de général de division, fait pair de France en
1838 et nommé en 1840 commanaant en second de
l'Hôtel des Invalides. Napoléon 111 le nomma séna-
teur en 1852.
PETIT-BOURG, ch&teau du dép. de Seine-et-Oise,
commune d'Évry, à 5 k. N. 0. de Corbeil, a appa^
tenu à Lauzun, a Mme de Hontespan, et aux tantes
de Louis XVI. On y avait établi récemment une co-
lonie agricole, qui a été abandonnée.
PETITE-PIERRE (U), ch.-l. de cant (Bas-Hhio),
au pied du mont Altenbourg, à 15 kil. N. 0. de Sa-
veme; 1037 h. Château fort. C'était jadis un comté
important : en 1452, l'électeur palatin s'en empara,
et depuis il passa aux comtes de Veldenz, cadets de
cette maison, puis à la maison de Deux-Ponts.
PETITES-MAISONS (Les) , maladrerie fondée à
Paris vers la fin du xv* siècle pour les lépreux, rèe*
difiëe en 1557 pour les mendiants de profession, les
vieillards infirmes et les insensés, est derenu en
PETR
— U69 —
PETR
fSOl Vffotfnee âês Ménages (nie de Sènes). Le nom
de Petitu-Maistms lui vint des chambres basses ou
des loges dans lesquelles on enfermait les fous.
PÉTITION DES DROITS, célèbre requête présen-
tée en 1629 à Charles I par les chefs du parti patrio-
tique du pariement anglais. On y demandait le mires-
sèment de 4 abus : 1* contrainte à Teffet d'arracher
des prftts pour le roi ; 2* arrestations et détentions
Olé^es; 3* logement des gens de guerre; 4* juge-
ments par cours martiales. Charles I parut y adhé-
rer; néanmoins le retard qu'il mit à réaliser sa pro-
messe donna lieu à de vives querelles et amena les
II ans de gouvernement sans chambre (1629-40).
PETITOT (Jean), peintre de Genève, né en 16G7,
m. en 1691, eicella dans la miniature.il s'attacha au
roi d'Angleterre Charles I, qui le chargea de faire des
copies de tableaui de Van Dyck, vint en France avec
lui et jouit quelque temps de la protection de Louis XIV;
mais, aprà la révocation de l'Ëdit de Nantes, il fut,
comme calviniste , emprisonné au For^l'Ëvêque et n'en
sortit que quand on craignit pour ses jours. Bossuet
avait tenté vainement de le convertir. Petitot est le
créateur de la peinture sur émail : ses ouvrages se dis-
tinguentpar une finesse de dessin, une douceur et une
vivacité de coloris admirables. Le musée du Louvre
possède une eoliection de ses émaux ; elle a été gravée
par Blaûot, avec notices, Paris, 1863, 3 v. in-4.
PKTiTOT (Cl. Bernard) , né à Dijon en 1772. mort
en \9iht secrétaire, puis membre du Conseil ae l'in-
struction publique , a donné 3 faibles tragédies : la
Comwrahon de Piton ^ Géta et CaracaUaj, Laurent
de Médieit, et une traduction des Tragédies d^Alfieri^
ip02: mais il est surtout connu par une vaste collec-
tion de Ifiémotrer relatifs à V Histoire de France , en
&6vQiL, 1819-24, qui a été continuée par Monmerqué.
PsnroT (L.), statuaire, né à Paris en 1794, m. en
1862, était gendre de Cartellier. Il fut envoyé à Rome
e& 1814, et ne cessa, depuis son retour, de produire
des œuvres remarquables , entre autres la statue colos-
ale de Unsis II Y, en pied , à Caen, la statue éques-
tredamême roi, dans la cour d'honneur de Versailles,
les villes de Lyon et de MarseiUe. pour la place de
la Concorde, les quatre statues allégoriaues du pont
du Carrousel, le monument du roi de Hollande louû-
Botiaparte, à St-Leu. Il était membre de l'Institut et
profeaseuT à FËcole des beaux-arts.
PFirr-lADEL (Phil.), né à Paris en 1749, mort
en 18J5. chirurgien aux Invalides, avait été chirur-
gien-ffljjcir à Surate. Il fut nommé en 1 782 profes-
seur de clinique chirurgicale à l'École de Médecine
de Paris. C'est lui qui a rédigé le JHctionnaire de
thirurgie de VEncydopédie méthodique j 1790.
PRiT-BjiOBL (François), frère du préc., 1756-1836,
Kfit recevoir docteur en Sorbonne, fut vicaire géné-
ral du Goiiserans, émiçra en 1791 en Italie, où il se
lima l'étude des antiquités, revint en France en 1 800,
«posa des idées neuves sur les constructions pélas-
Pqoes en Italie, fut reçu en 1806 membre de rinsti-
tot (Inscriptions et Belles-Lettres), et attaché vers la
même époque à la bibliothèque Mazarino. Il se con-
sacra spécialement à l'étude des monuments pélas-
S^ues. On lui doit , entre autres ouvrages, de sa-
][>ntes Secherchês sur les monuments eyeloftéenSy
des Mémoires sur les origines des plus anciennes
^<^ ^Esfogne^ un Examen de la véracité de De-
*yf d^Haltcamasse concernant Vauthenticité des eo-
mm pélasgiques en Italie; un Examen des syn-
f^ronismes de Vhistoire primitive de la Grèce, 1827.
11 a légué à la bibliothèque Mazarine une collection
de modèles représentant les ruines des principaux
monuments pélasgiques de la Grèce et de l'Italie.
PfiTRA, auj. Karak ou Sélah, v. d'Arabie, entre
la mer Rouge et la mer Morte, appartint d'abord aux
Iduméens, puis aux Nabathéens, et fut le ch.-I. de
JjArabie Pétrée au temps de l'empire Romain. C'était
i entrepôt du commerce avec l'Arabie. Elle devait son
Bom à sa situation sur un rocher (pefra).
^ÛTEABQCB (François), célèbre poète italien, né
en 1304 à Arezzo. Son père, ardent guelfe et ami 'a
Dante, ajrant été banni de Florence où il occupait
un emploi, vint se fixer avec lui à Avignon où z^-
daient alors les papes, et l'envoya étudier le droit à
Montpellier et à Bologne ; mais cette étude avait peu
d'attrait pour le jeune Pétrarque. Devenu en 1324,
par la mort de son père, libre de suivre ses pen-
chants, il se voua tout entier aux lettres et à la poé-
sie, et revint habiter Avignon. C'est là qu'il vit en
1327 la célèbre Laure (de Noves), pour laquelle il
conçut un amour qui dura autant que sa vie , mais
oui resta toujours sans espoir. Il entra alors dans
1 Ëglise, voyagea pour se distraire, visita la France,
les Pays-Bas, puis vint s'enfermer dans la solitude
de Vaucluse, auprès d'Avienon. Il exhalait sa pas-
sion dans des vers qui lui nrent bientôt une réputa-
tion universelle. En 1335 , le pape Benoit XII lui
conféra des bénéfices qui lui assuraient une exis-
tence honorable; en 1341 , il fut appelé à Rome pour
y recevoir au Gapitole la couronne lauréale décernée
au premier poète de l'époque ; en même temps, le
roi de Naples, Robert, admirateur de son génie, lui
donnait le titre de son aumônier ordinaire; le sou-
verain de Parme le fixait auprès de sa personne avec
le titre d'archidiacre de l'église de Parme. A partir
de cette époque, Pétrarque fut honoré de diverses
missions politiques : il fut chargé par les Romains
d'aller à Avignon presser Clément VI de rétablir k
Rome la résidence des papes (1342); par Clément VI
lui-même de faire valoir les droits du St-Sié^e à la
régence de Naples; par Louis deGonzague, seigneur
de Mantoue, d'intercéder auprès de l'empereur Char-
les IV pour qu'il rendit la paix à l'Italie: par les Vis-
conti, seigneurs de Milan , de réconcilier Gènes et
Venise , puis d'aller en France féliciter le roi Jean II
sur sa aélivrance. Ce dernier prince tenta vaine-
ment de le retenir auprès de lui. Vers le même temps,
Florence le réintégrait dans le droit de cité qu^a-
vait perdu son père , et lui ofirait la direction de
son Université; mais il refusa cet honorable poste.
Au milieu de ses succès, Pétrarque avait appris la
mort de Laure, enlevée par la peste de 1348 : cette
perte lui inspira de nouveaux cnefs-d'œuvre. Après
avoir longtemps vécu à la cour des princes d'Italie,
qui le rechercnaient k l'envi, Pétrarque voulut pas-
ser ses dernières années dans la retraite. Il se fixa à
Venise , et fit don à cette ville de sa bibliothèque
(1362); il fut en reconnaissance logé dans un palais
aux frais de la république. Il mourut en 1374 à Arqua,
bourg voisin de Padoue ; il avait été frappé d'apo-
plexie dans sa bibliothèque; on le trouva la tête pen-
chée sur un livre. Les ouvrages les plus célèbres de
Pétrarque sont ses poésies italiennes , qui se com-
posent principalement de sonnets , de canfoni ou
odes, de rime terxe; on y trouve une gr&ce, une dé-
licatesse de sentiments inimitables. Il a aussi laissé
des lettres, des poésies latines , parmi lesauelles on
remarque des égloaues et le poème épique de VAtri^u
(où il chante les deux guerres puniques), et de re-
marquables traités de philosophie morale (entre au-
tres : Deremediisutriusque fortunx;De ignorantia
sui ipsius et multorum^ contre Aristote). Pétrarque
était un ami ardent de la littérature ancienne : il a
puissamment contribué à faire renaître en Italie, et
{>ar suite en Europe, le sentiment et l'admiration de
'antiquité classique; il prit toutes sortes de peines
pour rassembler et conserver des manuscrits: on lui
doit la découverte des Institutions oratoires àeQuïn-
tilien, d'une partie des Lettres eXdea Discours de Ci-
céron; il possédait plusieurs manuscrits précieux qui
se sont perdus. Considéré comme poète, Pétrarque
exerça une grande influence sur la littérature ita-
lienne à ses débuts : il donna à la langue de la pu-
reté, de l'élégance, de la fixité. L'édition la plus com-
plète des OEuvres de Pétrarque est celle deBAle, 1581,
m-fol. Ses poésies ont été souvent impi'imées k part.
Parmi les éditions récentes , les plus estimées sont
celles de Rome, 1821, avec remarques de Tassoni. Mu-
PETT
— 1470 —
FEl-H
i(o, Vutttori, et odfe de Paris, donnéerfla ItôS par
Biagioli; aTeacommenteîraB. Les Fo^^f dBPétrarqm
ont été trad. eA prose par F. L. de GfanKmt, 1841,
et en yers par F. die tfontesquion, 1843, E, LaÉirad,
184«, C. DtrMasel, 1^48, «te. L^abbé de Sade a laissé
de» Étëmoiret swr Fi^rwqvê, 1764-67; Deiéehuas »
denné hrFtV de P. écrite par hn-mêrm^ r889.
PSTRÉE (Arabie). T. arabib et pêtka.
PirrREVD9 (H.), lieutBnafnr d'à eonsnf lAnfonitK
en 63 av. J.-C. , battit Catilina à Pistoîe, Ait vaineu
en Espagne par César en 49 et prit part aux batailles
de Pharsate et de Tbapse (48, 46), dam lesnuelies son
parti fut vain eu. Apréa cette cornière défaite, Jnba
et lui s'entretuèrent pour échapper au Tainqueur.
PE'PRETTO'-E-BICCMISANO, commune de 1»
Corse, ch.-l. de c, à 17 kil. N. de Sartène; 908 h.
PÊT!intAlT,v.de Potegn«,ch.-l. d'obwodie, à 1 10k.
E. die Ralish ; 5000 b. Cour d^a^^l, coll. dePiaristes.
PETft'OBRXTSflSIffS OU heniucienb V. renn.
PETROCORn, peuple de la Gaule, entre les Z^mo*
HceSjlesBftttriqes Vwiscif tes iVtrioOW]^, ataitpour
Cb.-I. Fetro69rti ou Vegmm.za^, Fért^uewx, n fut
compris parles Romains, d'abord>dans la Celtique,
puis dan^ l'Aqnitaine secondé. Le pa^s qu'il occu-
pait forme le Piérigofté actuel.
PETRONE , E. Petr&fii'mtJfbitery éerfuaiin klto du
i**'s., natif de MarseSlle, fût procoDsw-en'Riâiynie sous
Claude, 61 devint un des fitwris die Néron, qui lui
donna le titre d'J»biter êlêgûMimian (intendant des
plaisirs) : mais, ayant été soupçonné d'avoir pris part
au complot de Pison, il fut arrêté et fbrcé de s ou-
vrir les veines & Cumea (67). Bien qu*Êpiewpien, il
montra la plus grandie sérénité dans ses derniers
moments.On a sous son nom un pamphiM satirique in-
titulé Satyriton, mêlé de prose et de vers, dans le^
3U«1 on tronve, avec des tableanz beaucoup trop nus
es m^œurs du temps, quelques beauc morceaux, en-
tre autres le Fe^n de TrivMMon^ le conte de la
Matrone éPÉphèse, et un épisode c^èbre sur la
GwTfe civile à!e Césti<r etde Pompée, ea ver». On pré-
sume qn'il se trouvv dans cet ouvrage de nombreu-
ses allusions à Néron, dont Pétrone voulait pein-
dre les débauches elle manque de |p3ût; cependant
le personnage de Trimalcion s'appliquerait mieux à
Claude. On a prétendu que fauteur aurait en mourant
adressé ce pamphlet à Néron lui-même; mait rien
de moins certain. L'ouvrage' de Pétrone ne noua est
parvenu qu'incomplet; im aHinxuKsrit découvert en
1668 à Traxi en Dtfmatie (auj. à la Bibliothèque tak"
périale de Pariis) a permis de comble» plueieurs la-
cunes. Les metlleures éditions de Pétrone sont Pédi^
lioo Variorumf Amst., r677, et celtes de Bormann,
1709etl743, etde G. Anton, Le^., nsi.Haété
trad. en français par Durand, 1809, Héguin De Gnerle,
1834 (dans la collection Panckovcke), etBailiart,
Î860 (coUect. Nisard). Le po&ne d» le Gmrre eêtik
a été imité en ven par J. N. Be Guérie, 1799.
PfiTRONIULB (S«e), appelée Msai péicnbllk on
ptoNB, vierge, vivait & Rome du temps db 3« Pierre,
dont on l'a regardée saou fondeannf eomme ha fiUe,
et y gubit le martyre. Gn ^hiMiove le ^1 mci.
FETROPAVLOSt. F. avxtCHa.
PETKOPQfiS, nom latinisé de St^étersbourg.
P^TROZAYMSK, T. de k Russie d' Europe, ck.-l.
du gouTt d'Otonetz, sur la riv. occid. du lac Onega,
il 400 k. N. S. deSI-Péterbeurg; 900&bab. Cour cri-
minelle, cour d'app^ gymnase. Fonderie de canons
^ de boujets ; ftinriques de poudre^
PETTAB, Pwoe^ en latin, v. de Styrte» aer la r, g.
de la Drarva, à 30* kil. S. E. de Maiibourg; 3500 hab.
irueon d'iiivailides. -^Oltokar lU,. mai^iaffe de Sty-
'•«• Tbajliï les Hongrois en MMS.
PETVT (Guillaume), savant anginia, né en 1633 à
Ri^aey ^tampshire), as, en 168-7, aKarat et enseigna
lat iMdeetoe, s'ecceps d'éœnenaier politique, de eon-
straotiott maritime et d'wts mécaniques» acquit une
SMfte* fivtiMie per sen indastne et tae un des ftm-
ftitt»» derlB âeeMM^nfide de:LeadreBi. Membm du^
Erlement sovd Cromwell, il n*»! eut nae laoh» se
re bien venir de Cbavles U et reçut oe kû le titre
de comte de Eiklave; il est la t^de» loids Sbelbeine
et de» marqnie de Lansdowneb On a de lui oitre au-
tres éerifts : 2Vaiftf de» taxée et etmtr&nttmm, 1668;
Besaiet»rlamulémUeatimdeVeepikehmtMânie 1686;
Jrithméttqmepotitiquey 1690w
PEUCEft (Gaspat)) ami et gendre d»lfélaa^liiee,
né en \h2h à Baîiteen, m. ea }6G2, eMéTgna- les ma-
tbéuatiqaes et la médecine à Wittemberg, S\it eoi-
pnsonné par ses coreliffionnmrBfren lS74r peur avoir
répandu les doctrines des Sacramentairee, ne reeeih
vra la liberté qu'au bout de 11 aas-et ae relira dans
les Ëtata du pnnee d'Aniiah. li a publié* les cravres
de MélancbthoB ^ittemberg, 1569)» et a ioi-méme
beaucoup^ écrit, sur l'astronomie , Ui aiédeeine, l'b»e-
totre, eto. Ses ouvrages les phiecurienx sont \m Trmié
dt la dioinazUm, en M» (Wittemb.. FUS^, et l'iTts-
toire de ta eêptécMiy Zurichr, 160&.
PEU€finE, Peucetimy régioa- de l'HaHe anc, sur
TAdriatique et la revers N« S. de la Kessaeie, entie
l'Apulie propre et l'iapygie , avait pour vittee prindi'
pales Barintn, Rndies^ Egnalie.. Ses babtfamt^se nom-
maient Pencèles et Pédicules. H» tiiamiA leur nom
de Pencetius, un des fti» de Lyeaon, roi d'Aareadie.
PEUliS (ÊÙti). F. FKLLATiltHS et amOÉSIBIBr
PSCttBACH ^Dfge), Purbet6Mi»y astroeene, aé
en 1423 à Pearlneh, prés de Linti (Autriche, m. en
1461, a laissé une Théorie des pkamèêee (en latin),
Venise, 1490, et des TaMee dfécHfêee pour les an-
nées 1^50-61. Riiginmontanus était sen diaciple.
PSiniNCfiR (Convaé), savant antiquaire, né à
Augsfaonrg e» 14d6s m. en 1S47, était membee de sé-
nat d'Augsbourg. U devint secrétaire de oetia assem-
blée en 1493, et fut chargé de plusieurs missions im-
portantes auprès des empereurs Harimilien^ l et Char-
ies-<^nt. Il consacra ses loisirs aux lettres, foormi
une belle bibliothèque, qu'il ouvrit au public, con-
tribua puânsammeat à la pubficatioa dtes meilleucs
auteurs latins et altemands, et composa Ini-méme
plusieurs ovpviagea, entre autres : Hemmnœ 9eHêttaitU
fragmmiitaiif Jkug%nfa Vmâelkorumrepenay Augsb.
1505; Sermenee conoiÊMUet deGemumiae amiimntàH'
bu»f rsSO. 11 eat surtout connu par La^oartede r empire
romain qui poita son nom, la Talble de Peuêinçtr
{Tabula Peutingeriima)^ dite aussi Table TkéoSkh
sienneyVxxn des monuments les plus piéeieuni^de l'an-
tiquité. Cette carte^ où sont tracées toutes les rentes
militaires de l'Empire, fut, à ce (fu'on croit, eaécutée
à ConslantiBople vers 393, seus îhéodose le Grand;
selon d'autMs, elle remonterait à l'an 227 ou même à
l'an 161; elle Ait découverte à Spire vers 1500, dans
une bi bfiothèque fort aneienne,.par Conrad Celtes, qu i
la légua à Peutinger; celui-ci se pr^osait de la pu-
blier quand il fut surpriapar la aori^ et elle ne parut
qu'en 159B» à Denise, perles soins de Hareos Wdser
et de l'imprimeat Baknaear Ifovetus.. Elle a été réim-
priméeavec deprécienx édaireissemeD^pir Scbeyb,
Vienne, 1753: par Cbrristiaoopaius, lest, 1869: par
G. Maanert. Leips..^ 1824; par Portiad'Urban, Par..
1345; L'Original est oonsenré &1a BtbUolMqtte impé-
riale de Vienne.
PEVBNlWY,.v. d'Angleterna (Susseï), pvèsde la
Manclie et autrefoia sur cette mer ^ à 2^ kilv O. S. O.
d'Hastings. Ancien chAtsau Ibrt près duquel débar-
qua, dit-on, Guillaume le Conquéraitf..
ravCBAWEir ou pncBAOuna, Pastaeir eu an-
glais, V. de l'Inde anglaise (Pean^a^ ch.-k de prov.«
sur un petit alOuent de l'Attok, à 230 k. E. S. £. de
Kabouf et à 8 k. 0. d'Attok^env. 60090 hab. Cette
ville, fondée par AkJMir, était arécédemaeHt eompnae
dans l'Alghaniatan et était la capit. d'un petit roy.
de son nom. -^ La prov. de P.». à rOi du SumUh a^ô-
tend sur l'une et l'autre rive du bas AMek. On orait
que c*est k PeueéêioHde d'Arrieu.
PKY*m>{]»)y fleave de ifrOrioe, sort de la Hon^a-
lie, coule au S. E;. passe près de Pékin et se jeMs
danale fl^tifs» de Tafali, apâa 460 kiL et etaif. L'en-
VKTB
— 1471 —
PEZR
Uéeoi Ait ioFoéeleSO mai 1858 ttl»31 aoOi 18€0,
pirla flotte angio-fraoçaisa.
FKniABS (Fr.), maUiématicieBy né air 1760» m.
en 1822 1 professa les mathématiques' enéoiaita au
Iwée Bonaparte, fufr en même «udd» lnf>itotliéfaire
(fe r£Gc4e Polytecboique et rempfit soua TEflapire
difene» miasioBa sci«atifi<|aes ea italn, U tomba
diaa la miaôre par reffiat de son Mcoodliite , et mou^
rat à rhApital. Outre quelquea ouvnges erigina«ix^
aaJ. oubliés. Peyrard a donaé des traduetioBs fran-
çaises des OÈuifreê éCÂfehiwéàe (1807,in4)retd'£i«-
cUde (ISH-IS, 3 v. ÎB-i,. avec le texte grec^ la tnd.
latiae el des notes) : ee» traductions soat les* plue
camplètfeS' et les- meilleure» qve l'on peasida.
FEyilS(llarie Joseph^ aaahiteote, né it PavlBeB
173ft, B. en 1 785, ae-fit leaunrquer j^p-bb style fénne
et VM giBBfde kardiesae de eoBoepëen, et opéra dans
soB art une ré?olution anatogue' k oelto que VieB
effectuait dans la peinture. C'est lui <a»i eoBstrBisit,
ares de Waitty^ la belle salle derOdéwi.Iifut Bon-
mé ccoEitréieiaraesb&timentade la couroiBneetlut ad-
mis en 1761 k 1* Académie d'architeoturo.. Ses OÊt^
vru «TarcMMUire fomenc 1 vei. ia-foL, 17d5.—
Ant P., son Irèfe, 17a0-lftl3. a?ai( étudié lapein-
tuae arant de se oonaaerev à Vareliiteotuna. B rem-
porta ea IMS' le grand prix de Ronie>fut à aen re«
vour d'Italie nommé coatrôleus des bâiimeiMa do »oi
à roBlataebleiaB et à St-Germani,, et entra en 177T
à VAsadémie d'arobiteciure. Il se dâstagua par une
caonaistaBce profoadiB de la per^eotive. Sen che^
li'flBQvreest le paUia de Téleoteuv de Taèvea» à Co-
bleniz. 11 a publié les OBwmre^dtwékiteeUên de son
fiera (t796) et a donné lui-même un seeueil. da même
geaie (Jgld). 11 eat un des chefii' de Téocle qui prend
TaoliqBe pour modèle; il ferma d'iliuatrea élèves,
eoCre autres FoataiBe et PeMîer. — Ant^ Maine P.,
fils de Harie Joseph, 1770-1^43^ exécBta de graads
tfiTaia de restauration au Palai» de justice. On lui
dait aussi- l'aneieoneeaUe deli^Gaité, au>r^^^<''^ito>-
et 1 fioele vétévinaiffe d'Atfort«
PKYRSSO&AlH&,ch.4. des. (Landes^ sur la Gave
de Pau, à az k. Sv de ])ax;J25a6 h. Piene ée taille,
bois pe«r la marine.
fKVBSLEAD. ok^Ldecv (Aveyroa), à 15 kikM.K
de MiUiauv 366 aab. Bonnetesie, bestiaux.
FESUACMIMEliyOK, eb.-i. de e.iAttde)yà2a k.
N» 1. de Caroasaonne; 1388 hab. Vins.
PmeULBS, oh.-lw de c» (Boucbes-du^-Rliéne) ,. à
Uk.lkE. d'Aix, sur la r. g. de la Duranee; 1360h%
/adiillHtifiéa: reste de tours; gratta à stsiaetUea*
PEYMM (J.Fr.),paiBtreyne à/Aixen 1744,nL.en
1815, étudia surtout les œuvresi de PbuasiD, rem-
pana lagaand prix et préluda k la* réferme que Gé*
laad opéra p0B après. Il Ait admis en 1788 à TAead..
de peintuse et nommera 1785 direeteurdasGobelias,
Pami ses tablea«x , on remarque Cimrnit le d^sotionf
à Imphmn pour oitmiF IHnhummtion de ton père^
Vmk mKvimUé» FaM^ÉmiUy la Mon de Amtom?,
UMorf d« Sénè^M. CuriuM et èe9Smimiiêt,
tmomm (Coailes, oomierde);, bomme pelitit-
oirBé kBordeaux es 1778^ m. ea l>i54v appartenait
ans lamille royalistOv 11 était avocat k Bonfteauz
ea ltt5:ayaiitett occaaionylerB du passage de ladu^
ckeiiad'Aagealème, de fbira pnsmre dedévouemeat,
iiawaça rapidiamentsousla RestauvatiBB^ lUtnommé
saosewveaient paéskleat du trikaaal de Bordeaaa,
pnMaieyr générai à Bourges, puis k ReneB' et k Pa-
na» et tac appelé en 182t aumuiistèfv de la juittve^
H J fKta jusqu'en 1838 , et ne craignit pas» de pt^
peser les mesures les plus impopulanres : loi sor
la piana, loi du sacrilège, rétektiisemenC de lacen-
suit, ttceneîemeBt de la garde naticnaie, modificatiion
da jory; il futea récompense créé comte.- tearté des-
^nam Ions de l'avéasment d« ministère coacilta-
te«r de Marfignae, il y fut raroelé ea 1830, tiot le
portefeuille de l'intérieur dsne le' miniftère Polignae
atsipui les srdomiaBees ineonstitaïf omieUesqiri pro-
voquèrent la révolution de Juillet. CondaBiaé,-comBM(
l
ses eoUégaea^ par la Cous de PaifCr & une pnaea per-
pétuelle et ealermé au Ibrt de Bam, il Ait veadu k lar
liberté en 1836. On ade lui let Petuéee (fat» frisea-
nwi^, 1834».etuae Mûk éee^ Francs^ 1835.
PBVKUIS, chv4. de c. (Basees-Alpes) y sur la r^ dr .
de la DunaBce, à 19 kil. N. K. de Poioalquief ;. 774 k.
VK98BOKKL (Cbv- de),.Bé k Haaseillaea 170a, m.
en I75'9, kit secrétaire d'asshaasadek GoaBtntiBonle,
eut partk la rédaotioa du iraitéde Bdgaade (n35>et
devint ocasul géaéfal k Smyvnew Oanaee poate^ il
parooanitrAcie-Minearffen eennateseaf éraditet ea
rapporta des maibreapvécieat, doat il^fitdon au caf
binetd»Rei.Ufutéliuenl7^ associé de PAcadémie
deS' inscriptions; Outre phisieurgjfifatiofffg^en' ade lui
la relation de ses Foya^etaalsiHMif.— 9onMs,nomnié
aussi Ckariesyl 727-90^ fut apsès lui oobsuI général k
Smyraeb H a laissé des Obasroaftear Mtlori^uaff «a
géoffrapMqmi iwr U» pêvpkt qui etd hahi$é kr &crdr
du Danube et du» PoaHfiiaii», 1764-, et un Traité
sur UCommeree ée la merlhir^^ 1787. — Aat. de P.,
frère du 1"" Ckaries.médecia k Marseffle, et l'an de»
fondateusade l'Académie de celte ville,, était uttnatu»
raiista distingué : oalui doitdeaOkSBrsaliéNaaur fo
eoferil (1756), dans leaciiaUes il a le premier décrit
le zoopnyte auquel on uoit oe précieux produit.
PBZ (dom Bemard>, bénédictin,. né en 1683 klos
(Basse^Aairicke^, m. eu 1735,. entsa à Tabbaye de
MoelcJE et en devint vknir» et kiklîothécaiae.' On a de
lui : IketcttfiiaOfieiMiofonMa, AtgBiMMrgyl7i31'-'3e,
6 vol. in«>fsL, recueil qui fiMt suit» au Taesauims de
D. Martène. et qui rsnienne de riches matérkax
peuv l'biatoire de Téglise d'AUemamae;, JtiMMMéca
osfsltaiyilatisbenne, 1723-40^1^ voLm-4.^'-dea frère,
dom Jér. Pez, aussi bénédictin,, a publié &;rtplbffer
rerwmÂuetriaearmikt Leipsick, 1721 -35^ 2 v. in^f.
PEZAY (Alexandre icassoN).maiK[ui6 de),' né à Ver-
sailiesea 174>1, m» ea 1777, futa^abord ofBcieti de
mousouetaires et se fit quelque renom par de petits
vers dans lie goût de JDorat Cbargé d» doaaev des
notions de tactique au daupbin (Louis XYl), il s'insi»
noa dans l'intimité de ce prince» et eut. dit^oUi, une
grande peut k la cbutfa de Terray et k rélévatf on de
Necker, mais il ae tarda pas àfaive l'important-et fut
éloigné delà ooar par uns place d'inspeàeur général
des côtes. Il mourut dans sa terre de Peiay à 36 ans.
On a réuni' ses poésies soue le titre d*OEuvree ag^éa'
Uee et Wforéleey Liège, 119^', on y distingue la Ao-
tien' due Soient^, pastorale, avec musique de Grétry ,
1 774. On aea outrede Peaay une trad. en prose de Ca-
(11^ 7tMI#et FropercÊ, peu estimée, et les Cam»
peignée de MadUebais en liofbie (en 1746 et 46), 177a.
PtZBNAS, Pifoennâ?, cb.4. de c. (Hérault), sur
lar.dto. de l'Hérault, k23 k. N. £. de Béaiers; 7204b.
Ville assex: bien bétie: vieux château , salle de speo'
taele. Tribt, collège, industrie active et variée : lar»
nages, chapeaux, produits chimiques, vert*de^ris.
esprits, eaui*de-vie, filatures, teintureries, etc. Gom^
mesce de vins,, eau-de-vie, fruits secs, capras, etc.
Le pria des eaux-de-via sur cette place sert de mer^
cunalak toute l'Europe. — Ane cité des TectosagCs,
Péaenaa était déjk cflëkre sous les Romains par ses
laines. Ella devint au moyen âge une seigneurie ; fut
achetée par S. LeuiS'en 12(^1 , érigée en oomié par le
roi Jeaa en 1361enftiveurdeCharioBd'Artai8,ct passa
plus tard dan» les maisoaa ^ Mootmotaacyi de
COBdé et de Gontf.
pfinVAS (Eap.), savant jéiniita, néea. 16M à Avi-
gaoa, m. en 1776, anse»n» l'hydrographie à tfar^
aeilleatcuttiv» l*aslroaomie. 0»a da lui : Éiémmu et
mutiquea d» P«toiup«v ïfMtmmemùB de» ntafrim,
Thë(Hfèer sf jwwiiywr dit ^liniflfl je. lia en^outlMt«a-
don de raaglais ^«sieuM ouvrages sefcatifi^ies.
PBEROIf (l^ves^v di» l'ofdte des BeAMffdlM', aé k
Heaaebcnt en 1646, m. ea l'7e6r a'est ecevpé afec
sa«oès>#biMoire'et de eknsMlogiv. (Mt ade lui : VAft^
tiguité d» tempe dêfimém etfMbl/i^f Pari», 1G87
(if y soatieat M*il ^ai èaoaié alss dis fiOOO mm )aa-
qAra^éaamiiaCdH lAMle); r«iMtf#ra ^Iwwprflsyw
PFIN
— 1472 —
PHAL
ttmlirméê par la juda^ue et la romaine , 1696 (il y <
a joint une dissertation où il soutient que J.-C. est
mort Tan 29 et non l'an 33 de l'ère Tulgaire); Anti- \
quiié de la nation et de la lanaue des Celtes, 1703.
PFAFF (Christ. Matthieu) , tnèologien protestant,
né à Stuttgard en 1686, m. en 1760, montra un génie
précoce, visita l'Italie, la Hollande, l'Angleterre, la
Irance, l'Allemagne, professa la théologie à Tubin-
gue, devint chancelier de l'université de cette ville,
abbé de Lorch, comte palatin et membre des Ëtats
de Wurtemberg. 11 dirigea Tédition de la Bible pro-
testante dite Bible de TuhingWj 1729, et composa
plus de cent ouvrages, entre autres : Dissertationee
antibœlianx (contre Bayle), Tubingue, 17 19 et 1720;
Institutionet theologicsB et morales ^ 1719; Institu-
tiones historié eedesiastiex j 1727. Il découvrit plu-
sieurs manuscrits anciens, notamment des fragments
importants de Lactanee (1712) et d'Irénée (1715).
PFAFF (Ch. Henri), physicien et chimiste, né en 1773
à Stuttgard, m. en 1852, était professeur de chimie à
Kiel depuis 1805. Il a laissé : De VÉlectneiti et de Vtr-
ritabiltté animales; Manuel de chimie analytique;
Théorie des couleurs; Système de la matière médi-
cale diaprés les principes de la chimie. U s'est aussi
occupé avec succès d'archéologie.
PFAFFENDORF, vgedes États prussiens (Silësie),
à 2 kil. N. de Liegnitz; 300 hab. Victoire de Frédé-
ric II sur les Autrichiens en 1 760.
PFAFFENHOFEN, v. de Bavière (Isar), sur l'Inn,
à 50 kil. N. N. 0. de Munich ; 2000 hsb. Combats entre
les Français et les Autrichiens en 1745 et 1809.
PFEFFEL (Chrétien-Fréd.), jurisconsulte et publi-
ciste français, né à Colmar en 1726, m. en 1807, était
fils d'un jurisconsulte du roi en Alsace. 11 remplaça
son père et remplit diverses missions diplomatiques
pour les cours oe France, de Saie, de Deux-Ponts.
Abrégé chronologique de l'histoire et du droit public
de V Allemagne^ 1754 et 1776; Recherches historiques
sur les droiu des papes sur Avignon, 1768 ; État de
la Poigne, aoec un abrégé de son droit public, 1770.
—Son frère, Conrad-GottuebPf., né à Colmar «n 1736,
m. en 1809, devint aveugle à 21 ans. et ne s'en dis-
tingua pas moins dans les lettres. 11 fonda en 1773
une école militaire à Colmar, avec son ami Lersé,
devint en 1803 président du consistoire de sa ville
natale, puis secrétaire-mterprète de la préfecture du
Ht- Rhin. Il a beaucoup écrit en prose et en vers : ses
seules OEuvres poétiques forment 10 vol. in-8 (Ta-
bingue, 1802-10); elles sont eu allemand et se com-
posent de pièces de théâtre, de contes, de fables,
d'épltres, etc. ; on y trouve, avec du sens et de l'ima-
gination, de la grâce et de la sensibilité; mais elles
sont de mérite inégal; on estime surtout ses Fables;
elles sont devenues classiques. Ses écrits en prose se
composent surtout de contes et de nouvelles. On lui
doit aussi des Principes de Droit naturel, k l'usage
de l'école de Colmar, 1781 (en franc.). Ses Conlei et
Nouvelles ontététradf. par son fils, Par., 1825 ; P. Lehr
a mis ses Fables en vers français, Strasb., 1840.
PFEIFFEB(lda reyer, dame), femme voyageuse,
née à Vienne en 1795, m. en 1858. Étant restée veuve
et a^f-ant établi ses enfants, elle commença À 47 ans
rils deux voyages autour du monde (1846 et 1851).
Partie de nouveau en 1856, elle prit k Madagascar des
fièvres qui la conduisirent au tombeau. Elle a publié
ses Voyaffes, en allemand (de 1844 à 1856); us ont
été traduits en français par M. de Suckau.
PFIFFER fFr. L. de), général suisse au service de
la France, né en 1716, m. en 1802, se distingua aux
siégea de Menin, Ypres, Fribourg, à Rocoux, àLau-
feld, se retira à Lucerne après 60 ans de service et y
exécuta un admirable plan-relief de la Suisse (de
7", 50 sur 4*), que l'on conserve à Lucerne.
PFINZ, riv. du grand-duché de Bade, prend sa
Fource dane le Wurtemberg (Forét-Noire), et tombe
dans le Rhin à 8 kil. E. de Graben, après un cours
de 60 kil. Elle donnait son nom au cercle badois de
Murg-et-Pfinz, remplacé depuis 1834 par le cercle
du Rhin-Moyen.
PFISTER (J. Chrétien) , hbtorien , né en 1772 dans
le Wurtemberg, m. en 1836. a laissé une Histoire de
la Souabe, Heilbronn, 1803-1827, et une Hist. gé-
nérale de V Allemagne, d'après les sources, Ham-
bourg, 1880*1835, ouvrage capital, qui lui coûta
30 ans de travaux; cette histoire a été traduite par
Paquis, 11 vol. in-8, 1835 et années suivantes.
PFLUG (J.), évê(pie de Naumbourg, s'efforça de
concilier les Catholiques et les Luthériens, rédigea
dans ce but Vlnterim d'Augsbourp (1548) et présida
le colloque de Worms (1557) , mais ne réussit par sa
modération qu'à ^attirer les injures des deux partis.
PFORTA ou scHULPFORTA, Célèbre école classique
établie à 3 kil. de Naumbourg, a été fondée par Mau-
rice de Saxe en 1543.
PFORZHEIMj V. du grand-duché de Bade (Rhin-
Moyen), à 20 kiL S. E. de Carlsruhe, au confluent
de 3 rivières (Wirm, Nagold, Enz) ; 8500 hab. Cha-
pitre de dames nobles, dépôt de mendicité. Bijou te«
rie, horlogerie, maroquin, teinturerie â la turque,
produits chimiques. Patrie deReuchlin. Le marech
de Lorges y battit le duc de Wurtemberg en 1692.
PHACËB, roi d'Isfaël de 753 à 726 av. J.-C., était
d'abord général de Phacéia, sur lequel il usurpta le
trône âpres l'avoir assassiné. U fit plusieurs invasions
dans le roy. de Juda,fut attaaué par Salmanazar, roi
d'Assyrie, et ne l'éloigna ou^à force d'argent. H fut
tué par Osée, qui lui succéda.
PHACEIA, roi d'Israël, successeur de Manahem,
ne régna qu'un an, de 754 à 753, et fut assassiné dans
le palais de Samarie par Phscée, un de ses généraux.
PH AÉTHON (mot grec qui veut dire brillant) , fils
d'Apollon et de Clymène. Ëpaphus, fils de Jupiter,
lui ayant soutenu qu'il n'était pas fils d'Apollon , il
alla trouver ce dieu afin d'apprendre la vérité de sa
propre bouche; puis, s'en étant assuré, il le supplia
de lui accorder une grâce pour prouver à tous qu'il
était véritablement son fils. Apollon jura par le Styx
3u'ii ne lui refuserait rien ; alors Phaélhon demanda
e conduire le char du soleil pendant un jour seule-
ment Enchaîné par son serment, Apollon se vit con-
traint de lui accorder cette folle demande ; mais l'entre-
prise était au-dessus des forces de Phaéthon : les che-
vaux, mal dirigés, l'emportèrent bientôt, embrasè-
rent la surface de la terre et desséchèrent les eaux.
Jupiter, pour mettre un terme à ces désordres, fou
droya Phaéthon et le précipita dans l'Ëridan.
PHALANGE. pAolatu;, nom donné à un ordre de
bataille usité cnez les anciens Grecs, surtout chez
Les Macédoniens, et k un corps d'infanterie disposé
dans cet ordre. C'était la disposition par colonne ou
bataillon en files espacées pour la marche, rappro-
chées pour la charge, et très-serrées pour résister à
l'attaque. Les colonnes se formaient souvent sur 4
de front et 8 de profondeur; d'autres fois, sur 10, 12,
16, 25 de front et avaient jusqu'à 50 de profondeur.
Philippe perfectionna la pnalange : telle qu'il l'éta-
blit , elle se composait de 4096 hommes rangés sur
16 de profondeur (ce qui donnait 256 files et 16 rangs^.
Plus tard , il la doubla et même la quadrupla : la
grande phalanffe était de 16384 hommes (1024 par
rang). Les soldats étaient armés de sarisses (lances
longues de plus de 4*)^ dont la longueur croissait
de rang en rang à partir du premier, de telle sorte
que les lances des 5 premiers rangs formaient en
avant de la phalange comme un mur de fer. L'emploi
de l'ordre en phalange subsista jusqu'à la défaîte de
Persée narles Romains à la bataille de Pydna (168 av.
J.-G.) : aans cette bataille, la phalange macédonienne
fut détruite par la légion romaine, dont le princinn
était l'ordre mince, qui se prête mieux k toutes m
natures de champs de bataille.
PHALANSTÊRUSNS^ disciples de Fourier. F> fod*
RiEa (Charles).
PHAR
— 1473 —
PHÂI!
PHALANTE, PhaJàntuSj Lacëdémonien, chef des
Partbéniens (F. ce mot), nlla fonder k leur tête la
colonie de Tarente, Tera 707 av. J.-C.
PHALARIS, tyran d'Agrigente, originaire d'As-
typalée en Crète ^ fut banni de sa patrie à cause de
ses projets ambitieux, vint se fixer à Agrigente, s'y
empara du pouvoir rers 566 av. J.-C, et y régna 16 ans
ou !.uivant quelques-uns 30 ans. Sa cruauté le ren-
dit odieux et il fut, dit-on, lapidé par ses sujets.
Pérille, habile mécanicien, avait inventé pour lui un
fuoeux taureau d'airain destiné à enfermer des con-
damnés qu'on voudrait brûler à petit feu : Phaiaris
en fit l'essai sur l'inventeur lui-même. — On a des
lettres de Phaiaris qui sont évidemment apocryphes.
Elles ont été publiées à Oxford. 1718, par Ch. Boyle;
à GnsLingue en 1777 par Walckenaer; à Leipsick,
1823, par G. H. Schsier. avec les notes de Boyle,
Leonep et Walckenaer. Il en existe une trad. fran-
çaise, par Benaben, Angers, 1803.
PUaLÊRB, P/ia2«ru«, un des ports d'Athènes , sur
le golfe Sarooique,à TE. de ceux de Munychie et du
Plrèe, était employé avant le Pirée et subsista con-
curremment avec celui-ci , mais il ne pouvait rece-
voir gue de petits bâtiments. Démétrius de Phaière
naqiut dans ce lieu et en prit son nom.
PflALSBOUG, Ffàtiburg, c.-à-d. bourg palatin,
V. de France (Meurthe), ch.-l. de c. , à 18 kil. N. E.
de Sarrel)ourg;3685 hab. Place forte, qui par sa si-
tuation commande les défilés des Vosges ; collège.
Quincaillerie, boissellerie; eau de noyau et autres li-
queurs renommées, bière, grains, etc. Patrie du ma-
réchal de Lobau, àqui une statue a été érigée sur la
Elace de la ville. — ^ Fondée en 1570 par l'électeur pa-
ttin George- Jean ; cédée à la France en 1661; for-
tifiée en 1679 par Vauban: souvent assiégée.
PflAICAGOBIE, V. de Russie. F. fanagorie.
PEAON, amant de Sapho. V. sapho.
PHAR AMOIfD , personnage donné comme le pre-
Dùtf roi de France, ne fut qu'un chef ou duc des
Pnhcs, s'il exista véritablement. 11 est mentionné
dans la chronique de Prosper Tiron, mais n'est pas
cité par Grégoire do Tours. Ceux qui admettent son
sxistence le font fils de Harcomir, et supposent qu'il
passa le Rhin en 419 ou 420, s'avança jusqu'à Ton-
gres ou jusqu'à Trêves et fut enterré à Franken-
berg. Onlefait régner lusqu'en 427 ou 428 et on lui
donne Godion pour fils. Pharamond est le héros
d'un des romans de La Calprenèdc.
PHARAN, V. et cap de TArabie Pétrée, sur la mer
Rouge, à l'Ë. d'Ailath, entre le golfe Héroopolite et
le golfe Ëlanitique, est auj. le cap Mahomet. — On
appelait Désert de Pharan une partie de l'Arabie Pé-
•rée, voisine de ce cap, au S. de la Palestine. C'est là
que se retira Agar; c'est de là que Moïse envoya ex-
plorer la Terre promise.
PHARAON, nom commun sous lequel on désigne
les anciens rois d'Egypte avant Psamménit. La Bible
applique ce nom à dix rois différents. Les plus con-
nus sont : celui dont Joseph expliqua le songe et qui
.e combla de bienfaits; —celui ^ui commença à per-
sécuter les Hébreux et fit mounr tous leurs enfants
miles; c'est par sa fille que Moïse fut sauvé : on le
crù'l le même qu'Aménophis 111 ; — celui qui fut
^mmépar Moïse de laisser partir le peuple de Dieu :
ïpnt refusé, il vît son peuple frappé de dix plaies; il
ajssa enfin partir les Israélites, mais, ayant voulu les
poursuivre, il fut englouti dans les eaux de la mer
Rouïre. Ce dernier Pharaon fut père de Sésostris.
PHakasmaNE, nom commun à sept rois d'Ibérie,
qui régnèrent du !•' au vi* s. après J.-C. Le seul re-
marquable est Ph. I, qui régna de l'an 35 à l'an 64.
11 s ailla av3c les Romains, fit la guerre au roi des
Panbes Artaban 111 , puis à Mithridate,roi d'Arménie,
^n propre frère : dans cette guerre, il avait chargé
^Q îils, le célèbre Rhadamiste, époux de Zénobie, de
n^rcher sur l'Arménie, mais bientôt, le soupçonnant
^e trahison , il le fit assassiner.
PQARE, Pharot, petite Ile des côtes de l'Egypte,
voisine du port d'Alexandrie , fut jointe à cette ville en
285 av. J.-C. par un môle de sept stades (env. 1300") ,
puis fut ornée d'une tour de marbre blanc, haute de
300 coudées (env. 150"), au sommet de laquelle on
entretenait des feux pendant la nuit pour guider les
vaisseaux. Cet appareil prit, de 111e ou il était placé,
le nom de phare y nom qui fut étendu depuis & tous
les édifices du même genre. La tour de Pharos, œuvre
du Cnidien Sostrate, subsista près de 1600 ans. Plu-
sieurs fois ébranlée et mutilée par les tremblemenls
de terre, elle s'écroula complètement en 1303.
PHARE DE MESSINE. F. MESSINE.
PHARISIENS,P/uirt>«t (de l'hébreu pharascK sé-
paré), secte juive, affectait un zèle excessif pour les
pratiques extérieures du culte, un attachement ser-
vile à la lettre de la loi et était animée d'un esprit ar-
dent de prosélytisme. Opposée à celle des Saducéens,
elle faisait profession de croire à la Providence, à
l'existence des anges, à l'immortalité de l'âme, à
réternité des peines et à la résurrection des morts.
Les Pharisiens jouissaient d'une très-grande auto-
rité dans Jérussuem , mais ils en abusaient pour per-
sécuter les novateurs. Jésus confondit leur orgueil
et leur hypocrisie. On place l'origine de cette secte
vers l'an 180 av. J.-C.; on lui donne pour chef Hillel.
PHARNABAZE, seigneur perse, satrape de Phry-
gie, attisa le feu de la guerre du Péloponèse, soutint
d'abord Sparte, fut battu par Alcibiaae aux batailles
d'Abydos et de Cyzique en 411 et 410, se rapprocha
d'Athènes en 407 , fut alors attaqué par Dercyllidas,
{)uis par Agésilas, et remporta, de moitié avec Conon,
a victoire de Cnide sur la flotte lacédémonienne, en
394. C'est lui qui, à la demande des Trente tynuis,
fit périr Alcibiade, réfugié en Phrygie (403).
PHARNABAZE, roi d'ibérie de 250 à 225 av. J.-C.
délivra ce pays de la domination des Perses, lui donna
une organisation nouvelle, le divisa en 8 provinces,
et y bâtit des villes et des forteresses.
PHARNACB I, roi du Pont de 184 à 157, fils de
Mithridate V et grand-père de Mithridate le Grand, '
f»rit Sinope, conquit la Paphla^onie, mais s'attira par
à la guerre avec Eumène, roi de Pergame, et avec
plusieurs princes voisins, et fut forcé, par l'interven-
tion des Romains, de restituer ses conquêtes, 178.
PHARNACE II, roi du Bosphoro Cimmérien, fils de
Mithridate le Grand , trahit son père en faveur des
Romains, et détermina par sa défection la perte de
ce prince. Il reçut en récompense le royaume de
Bosphore, avec le titre d'ami et d'allié du peuple ro-
main (64 av. J.-C). Il resta fidèle jusqu'à la guerre
civile de César et Pompée : profitant alors des troubles
de la République, il tenta de recouvrer les États de
son père, conquit presque tout le Pont et la Cappa-
doce, et vainquit le général romain Domitius Cal-
vinus, ainsi que le Galate ûéjotarus et le roi de Cap-
padoce Ariobarzane. César, après la guerre d'Alexan-
drie, marcha contre lui, le vainquit àZéla, 47, et le
réduisit en 3 jours : c'est après ce succès qu'il écri-
vit à Rome ces trois mots devenus célèbres : Vent,
vtdt. tnct. Pbamace capitula dans Sinope et se vit
force de rentrer dans le Bosphore; mais il y fût tué
la même année par ses sujets révoltés.
PHAROS, auj. Lésina, île de l'Adriatique, sur la
côte d'Illyrie. F. iEsina. — Ile d'Egypte. F. phare.
PHARSALE, Pharsalus ou Pharsatia, a.u}, Farsa
ou Fersala, v. de Thessalie, vers le centre, à l'E. de
l'Epidanus et près de l'Ênipée, est célèbre par la vic-
toire décisive que César y remporta sur Pompée l'an
48 av. J.-C. — Lucain a intitulé la Pharsaie son
poëme sur la guerre civile de César et de Pompée.
PHASE, Phasii, riv. de Colchide, naissait dans
les monts Moschiques en Arménie, coulait de l'E. à
l'O., séparant la Colchide de l'Arménie, et tombait
dans le Pont-fiuxin, sous la ville de Phasis (auj.
Potij. Elle répondait au Fasi actuel et à la partie du
Rioni qui, grossie du Phase, se rend à la mer. Les
anciens croyaient que le Phase communiquait avec
l'océan Septentrional , et le considéraient comme la
H. 93
PHSn
— 1474 —
»H£N
liait» d» l*Barope ef de VKaim. Ce fleuf<e, jaéis'si
importiot, n'es! pkn qu'une petite rivière^ parce
que ses principaux affluents coulent ani. par d'au-
tres eanaux dans la mer Noire. ^ Le Phaaeiest-oé*
lèbre dans les- temps hérofkniev: o'eettsur ses berda
qu'était la yiSiéd'My butd«Fei9|Mitiott>de»i0go-
naute»; c'est du payv qfflh armsait qu'on fttit wnir
le bel oiseaut appelé d» aoniÊom fhasioMi- anû, le
faisan. -^ Otx a dru retroorerdaas» la-Phaaa un des
quatre fleurevde rfiden Qè Fhiaoni^.
PHATMÊTIQy H oo VHKTNpriQur (bms et IxmaheÂ,
an des anciens bras du Nil. n'esi: miAn cbosa queile
prolon08ment do bras Atiirrbilkqtie* C'est aii^» la
Branche dr DamnêUe.
PHAVLLI79, général phocidiem, firèr»d*OnomBr-
que, succéda à oâui-ci daas le oomisaodement pen-
dant la guerres Sacrée, en 362 av. J.>C., piUa le tem-
ple de Delphes, seprooum des scddBtsaveo les tré-
sors* on'il en avait enlevés et battit aveo œ secours
les Béottens k Na^ye», petite viUedB Loeride. Il suc-
comba, au milieu de ses succès,, à une maladie
craellB, qu'on ne manquai paadTimputer à son impiété.
9SfiACHSN8. nom donné dais !• Odyssée aux. ha-
bitants>de rile ae Corcyre,.qui avaient alors pour roi
AlcinoOt, fila de Phéai;. Ils étaient habiles marina,
mais grands amis du luxe^ de la tabia etdes pbiisirs,
incrédules et moqueurs. Ulysse reçut niospitalité
dans leur' île et fut recowluir par eux à Ithaque;-
PUABÉ^, PHÉ0US; F: DiàirB, aPOUON.
PBteoS' (Gaifton)i F. fois (Gaaidn Uh, comte, de).
VKÊBMDASè F. phcbidaS..
PHfiDON', d'EliB> disciple etaan démocrate, a-vait
été dans sa jeunesse pris par des pirates-et racheté par
Is philorapfie. Ilassistaafuardemiersimomentsde son
maître. AftrSs la mort de Socrnte, il retourna dana sa
]>atrie, et y fonda l'école dite d'Elis. qui se distingua
)>ar sa fidélité' aux pures dootrinea ou mattre. — PI»*
ion a donné le nom de Phédon h un dialogua où il
traite de l'imiDortaUté de l'âme ; Mexidalssolm &éerit
sous le même- titre un ouvraffe sud le méuM sujets
PHfiDBE, Fhadra^ fille dGuroi de Crète Ifinos et
de Pasiphaé. et' sceur d'Ariane, épottsa Thésée, roi
d'Athènes. Elle conçut] pour Hippolyta,. son beai^fils,
un amour oriminet auquel ca prince refus» de ré-
pondre; pour se venger; elle l'ancufleauprèS) de Thé-
sée d'avoir w>uiU' 1» séduire et oanisa) ainsit sa mort
(F. mppoLTTB); maôS) bientdt après, poursuivie par
le remord», oie s'étrauffia- de désespoir. Euripide^
Sénèque, Racine ont pns pour sujet detra^édios* la
coupable passion et irâ aralheurs de Phédrei
PHfiDBB, Phitdnu^ philosophe épieurien df iutfaéÉïes,
Porissait env. 50 ans av. J.-C. et. fut un deamafties
dto Cioéron. U arait composé, entrai autre» écrits,, un
traité D9 la iVottirr des dteua, que Cioéron mita
contribution dans son De natwra tbêomm^ \h ne reste
de Phèdre qu'un fragment, retrouvé àf fianoukiMim:,
publié et realitué par Christ. Petersan^ Hami»oarg,
1833, avec une traduction latine. OndoHà M;.Qllérts
une thèsede P/umEto epteuiwe, Paiia, tSèi..
PHftDaa, AUimPhMrui^ fabuHata taiioy né dans
la Piérie (Macédoine) ver» l'an- 30' wk J.-€» Aauné
comme esclave à Rome, il fttt, h œ quion oroit,, af-
franchi par Auguste, resta- attaché au palao» m^é-
rial, perdit sa faveur et sa fortune peura-voir fressé
par quelque alhision un grand personnage, qu'on
croit être 9é$an, et mourutdans un Age avancé, fous
le règne de Claude-, vevaPasi 44P de J«-C. 0n & de lui
5 livres de Fablet, qui sont remarquablea parla.pu-
reté du style, par la* naS\'«té et quelquefois'ménn par '
la fhrce de la pensée-, maas qui^. manquent? d'ortm^-
ments et pècheot par une certaine séehereesai Les
Fablet de Phédrrne fùrentdôcouwtea qu'au'Zvif s.
par François Pithou; on voulut alors les atiribuar à
Nicolas Perotti, éerivain dv zVa. qui en^avait cité
quelques-unes dans seséerits; mais leur authenticité
n'est plus douteuse aujourd^hui> L»P*éditiondsPhA-
die ftat donnée à T^yes en 1 696 , par P. Pitiiou^ jiir le
manuacrit trouvé par son frire Françoû» Ce manu-
serH^ longtemps égaré, fut retrouvé en 1780 chenil, de
Rosambo par Brotier; il a été copié et publié de nour
veau par Berger de Xiviey en 1830. ÔrelLi a donn6
en 1832 à Zurieh une excellente édition critique do
Phèdre, augmentée de tous les fragments connus,,
notamment d'un, fragment découvert au Vatican par.
M, liai en 1831. La. plus estimée des éditions aniô-
rieurea était celle de Schwabe,.Brunswick , 1801, re-
produite dan6»les(?2ajetçuM 2altna de Lemaire. Entre
les- traductioasde Phèdre, ou remarque celles de Sacy
(sous le nom de St -Aubin),. de Joly, 1813, celle d'E.
Paackoucke,.de la ooUeotion Panckoucke, 1 839,etsur«
tout celle de Fleut«^t')dans la^coUection Nisard, 1839 :
cette detnière^ faitesur l'édition d'Orelli, se distingue
par l'éléganoe et la fidélité. M. Boyer-Nioche a mis les
fables de Phèdre envers français, 1843.
PHJdGfiE, Phegêus, roi d'Aoca<&e, reçut chez lui
Alcméonaprès le meurtre de sa mère. Tadmit kVeX"
pialion. et lui fil épouser sa fille Alpnésibée.
PIlËUPPEAUX,.aAo. famiUade robe qui a donné
à la France pendant 165 ans des ministres et des
, secrétaires d'Biat, descendait de Paul Phélippeaox,
nommé secrétaire d'âiat en. L610 par Marie de lilédi-
cis. £llese divisa en plusieurs» branches, ceDes dès
Pontehartrain, des St-F2orim(m, des Jfourepas, des
La VrilUère. Y. oeenems..
PBÉUPPBAUX (A. le PiCAHO de), officier d'artil-
lerie, 1768-99, émigraen 1?91, fit la campagne de
1792 dans l'armée des princes, rentra en Irance en
1 796 pour tenter d'organiser une insurrection roya»
liste oans les départements da centre, s'empara de
Sancerre, fut pris et enfermé à Bourges, s'évada, osa
venir à Paris , d'où: il fit «^vader sir Sx-dney Smith,
servit depuis sous cet amnal et fut cnarg^par lui
des travaux. de défense de St-Jean-d'Acre contrôles
Français (1799). U y mourut de la peste.
PHÉMIUS, aède ou chantre célébré par Homère
dans V'Odyfséej avait été laissé par Ulysse auprès de
Pénélope pour veiller sur elle, mais se laissa persua-
der par les poursuivants de la reioe de chanter (^i
leur» banquets. Ulyaee,è son retour, voulut lui faire
partager le sort des- prétendants : il ne lui pardonna
que sur lea instances de Télémaque. — Un poète
ionien, qui épousa Crithéis, la mère d'Homère, lors-
qu'eile était encore enceinte, et qui prit soin de Tédu*
cation du. poète, se^ nommait aussi Phémius : on pré-
sume que c'est en souvenir de lui qu'Homère donna
ce nom au poète qui figure dans rOdyssée.
PHÉNICIfi^ Phœnida^ petite région de la Syrie,
resserrée entre l'Anti-Liban et la mer, s'étend depuis
Temb. de r£leuthére au N. jusqu'à celle du Bélus au
3: Elle ne formait paa un seul Ëtat; on y comptait
diverses villes, les^unes libres, les autres gouvernées
monarcfaiquemunt. Las principales étaient Tyr, Si-
don, Béryte. Byblos, Tripolis, Acco ou Ptolémaîs. Ou
regarde quelquefois^ mais à tort, comme appartenant
àîa.Phénicie le littoral des Philistins et celui des
iuifs^.où se voient Gaza, Ascalon. Jamuia,Joppé. etc.
Pressés par lethesoin daac défenare contre Téiranger.
les^ petite Étais dont ae composait la. Phénicie formé-
neot de bonne heure une ccmfédération , à la télé de
laquelle fut d'abord Sidon, puis Tyr. Néanmoins,
cette contrée fut conquise dans les vm* et vu* s.
av. J.-C. par Saimanasar et Nabuchodonosor. De-
puia, elle passa sucoessivemenl sous la domination
des Perses, d'Alexandre, des Séleucides, des Ro-
mains, qui ht réduisirent en province romaine en 63
av. J..-C. , des- Arabes- et enfin des Turcs : elle fait auj.
partie du paohaiik d'Acre. —Les Phéniciens sont les
navigateurs les pl^s célèbres da la haute antiquité :
les ports nombreux de la céte qu'ils occupaient, les
préoieux boisde construction de L'Anti-Liban, au pied
duquel ila habitaient, \»s^ prédestinaient à ce r61e.
G'est' à eux quHl faut rapporter beaucoup d'inren-
tiona relatives à la construction et à l'équipement
das:navire&; ils se guidaient en mer d'après la petite
Ourse. Du xix'au xiu* s. av. J.-€.,ils couvrirent les
o6tes et les Ucs'dela Méditerranée de leurs colosiea
PHËfi
• — 1475 —
PHIL
et de leurs stations coloniales : Cartha|(e. Hippone,
UtJgue, Adramète, Gadës, Panorme, Lilybée étaient'
du nombre. Ils naviguèrent même dans rOoéaa At-
lantique, et pénétrèrent jusqu'aux tles Gassitérides,
où ils exploitaient Tétain; Qa explorèrent la cûte oc«
cid. de l'Afrique et Ton a cru même, mais sanadoute
à tort, qu'ils avaient-, fait le tour de ce continent.
L'importance de la marine phénicienne diminua à
mesure- qu'tognienta celle des Grecs, des Carthagi-
nois, des Tyrrhéniens,'des Massiliens, etc.; elle dis-
parut peu après Alexandre. — La langue des Pbé-
Dicieos était, de la famiUades idiomes^ sémitiques*
Lear religion , assez semblable à celle de l'Egypte,
nriait suivant les villes : Helkart (anal^ue à Her-
cde) était le dieu de Tyr; Byblos adorait Tbammoux
(Adonis); en outre, tous adoraient, sous les noms de
Baaiel de Moloch,une divinité supérieure, à laquelle
ils sacrifiaient des victimes humaines. Leur industrie
était renommée, surtout pour la teinture en pourpre
et pour la fabrication du. verre, dont oendanl long-*-
temps ils eurent seul» le secreti Bnnn a*est à eux
S 'on attribue vul^rement l'invention de l'alpha-
t et de récriture» invention que, selon la traditîonf
le Phénicien Gadmus apporta d^abord en Béotie, d'où
elle se se serait répandue dans tout l'Occident. On
doitàUovecsiecPA^mcisfu^ ouvrage qui est le fruit
de savantes recherobes sur on. peuple,. Berlin , ISâO^
FfifiNUL, oiseau merveilleuxf«é[èbre dans les tra^
ditioos fabuleuses de» Sgyptiens*% Ils le peignaient
de la grandeur d'ua aigle, avec une. belle huope sur
la tète, les plumes- du cou dorées, la queue blanehe,
mêlée de plumes incarnates, et les^yeux.étinoelant».
Lorsqu'il voyait sa fin approcner, il se constriùsait un
nid de plantes aromatiques , qui s'allumadt- aux
rayons du soleil, et sur lequel il se consumait. De la
moelle de ses os naissait un ver d'où se formait un
autre phénix. Le premier, soin du nouveau-né était
de rendre à son père les honneurs de la sépulture :
à cet effet, il tonnait avec de la myrrhe une masse
e^rmed^œuf, et^ après l'avoir creusée, il y déposait
^ corps enduit lui-même de myrrhe; puis il portait
ce précieux fardeau à Héliopolis, dans le teniple du
n>|eil. C'est dans les déserts d -Arabie qu'on faisait
naître le phénix; on lui donnait jusqu'à cinq ou six
cents ans de vie. On a regardé le phénix comme^n
symbole de L'immortalité de l'âme ou de l'année qui
renaît apiès avoir péri, ou enfin d'un grand oyde
astronomique (le cyde sotbiaque).
n&suLy fils d'Amyntor, roi des Dolopes. Son pro-
pre père loi avait fait crever les yeux sur une fausse
imputation; nuis Chiron lui rendit la vue. Phénix
devint l'instituteur d'Achille et le suivit à Troie.
9HÉRÉG&ATB, poftte comique d'Athènes, qui flo>
rissait vers 420 av. J.-G. , composa 17 comédies, dont
il ne reste que quelques fragments (entre autres un
morceau dune pièce intitulée Citron), qui ont été
publiés, avec ceuxd'Eupolis, par Runkel, grec-latin,
^ips.> 183dt et parMeifiecke, dans ses Fragments
d«s poêtef eomiquetf 1839. Il a laissé son nom au
vers phérécratien, qui se compose d'un spondée,
d'un dactvle et d'un trochée.
PHCrêCYDE, philosophe grec, né vers l'an 600
av. J.-c. dans l'Ile de Syros, une des Cyclades» ou-
^t uneéeole à âames, compta Pythagore au nombre
de ses disciples, et mourut dans un Age très-avancé.
jJ admettait comme principes éternels Jupiter ou
l'air, leTenips et la Terre, et enseignait Timmorta-
bté der&me. Il avait de» connaissances en physique
et en astronomie, et présidait les éclipses. 11 est, se-
lon quelques-uns, le premier qui ait écrit en prose.
--Un autre Phérécyde, historien, natir de Léros, une
des Sporades, fionssait vers 480 av. J.-G. 11 avait
écrit, sous le Utre d'Âuioehthcnetj un ouvrage sur
les généalogies de» principales familles derAtdque,
dent il reste quelques fragm. pubL parSturz, 1789.
PHERES, P/ler^al, auj. Feiestma, v. de Thessalie,
près de la Uagâésie, à quelques milles de la côte,
sv^ pour poft Pagpses. La FaUe y plaee le roi A(t-
mète. Dans les temps historiaues, elle eut peur ty-
rans Jason et Alexandre de Phères. Philippe s'en eau
para en 352 av. J.-G. — Une autre Phères, en Mes^
sénie, près de l'emb. du Nédon, est auj. Éalamcftoi
PHIDIAS, le plus grand statuaire de l'antiquité,
né en Attique vers l'an 498 av. J.-C., mort en 431 y
avait déjà produit plusieurs chefs-d'œuvre, entre
autres une Minerve guerrière, la Minerve poîtade,
la Minerve lemnienne, lorsqu'il fut nommé surin-
tendant de tous les travaux d'art entrepris par ordre
du peuple d'Athènes. De concert avec Périclès il en-
richit cette ville de plusieurs beaux monuments {
le principales! le Parthénon, pour lequel il exécuta
une nouvelle statue colossale de Minerve,. en or et
en ivoire, supérieure encore aux précédentes. U se
rendit ensuite en £!ide, et là il fit la célèbre statue
de Jupiter Olympien^ qui excita l'admiration de toute
la Grèce. En son absence, il fut accusé par des en^
vieux d'avoir dérobé une partie de l'or destiné à la
Minerve'ÛM. Parthénon : il prouva facilement son in-
nocence; mais alors ses ennemis le poursuivirent
comme sacrilège, poux avoir placé son portrait et ce-
lui de Périclès sur le bouclier de Minerve. Il mourut
en prison, avant que le procès eût pu être juçé;
ses accusateurs devinrent l'objet de l'animadversion
universelle. Les ouvrages de Phidias étaient em-
preints d'un caractère de grandeur et de sublimité ,
ce qui l'a fait nommer VBomère de la seuîpwe* Ott*
fried Muller a laissé une dissertation De Ptiidiêe vita
etoperibuSf Gœttingue, 1827. Th. L. deRonchaud a
publié: P/Hdtof, sa Vie et ses ouvrages, Par., 1861.
PHIDON, tyran d'Argos vers 860 av. J.-C, inventa,
dit-on, la balance, et fit frapper la première moa-^
naie d'argent (k figine).
PHlfiAUE, auj. Paulitxa, v. d'Aroadie, au S. 0.,
entre le Nédon et la riv.de Lymax. Ruines d^n beau
temple d'Apollon, dont les l>as-reliefs ont été tran»-
portés au British muséum, à Londres.
PHILABELPHE. V, ptoUmAe u et attale h.
PUILABELPHIE, Philadelphia . auj. Alaehehry v.
de Lydie I au pied du Tmolus, fut bfttie par Attale
Pbiladelphe, roi de Pergame.
PHILADELPHIE, V. do Palestine, plus anciennement
nommée Rabbath-Ammon. F. ce nom.
PHILADELPHIE, V. dos fîtats-Unis de l'Amérique du
Nord (Pensylvanie), à 200 kil. N. £. de Washington^
à 135 k* 0. S. 0. d'Harrisburg et à 120 k. de la mer,,
sur la Delaware et le Schuylkill ; 568 034 b. Ane. car
Îûtale des Ëtats-Unis (jusqu'à 1800): évèché catbo-
ique, évèché protestant; cour suprême- des fitats-
Unis; université dit&dePenry^anie, fondée en 1755:
faculté de médecine renommée, collège Gintfd, fondé
en 1848 par le banquier de ce nom; bihlioth&que pu-
blique, fondée par Franklin, avec muséum et col-
lections diverses; hôtel des monnaies, le seul des
États-Unis. Nombreuses sociétés savantes , notam-
ment l'Institut PranLUn et la Société d'agriculture,
créée en 1785. Port vaste et sûr; pKisi surs chemins
de fer (pour Baltimore, Columbia, Heading, etc.);
ville bieu bfttie : rues droites et larges; belles places,
entre autres celle do Washington ; marché magni-
fique, superbe aqueduc; nombreux monuments reli-
gieux pour tous les coites^ hôpital delà marine; ma-
gnifique hospice d'orphelins; maison pénitentiaire,
avec prisons cellulaires. Fabriques de toute nature et
en nombre infini : l'imprimerie et la librairie surtout
y sont florissantes. Grand commerce d'importation
et d'exportation avec l'Angleterre, la France, le Brésil,
laChine, les Indes. Environs charmants. — Philadel-
phie fut fondée en 1682 par W. Penn. U y fut oondu
en 1749 un célèbre traité avec les Indiens des- Six-
Nations. Dans la guerre de l'Indépendance, Philadel-
phie fut le siège du premier congrès tenu par les dé-
f»utés de l'Union (1774); o'est dans cette ville que
'indépendance fut proclamée, en 1 776 , et que siégea
en 1 787 bi t^nvention qui rédigea la constitotion
des États-Unis. Les Anglais la prirent en 1777. BUe
fut ravagée par la fièvre iaune en 1793 et 1193,
PHIL
— 1476 —
PHIL
PHILJE,aiiij. Djcxiret^l-Ueif ou Eî-Birbé, île de la
Hte-figypte CThëbes), dans le Nil, sur la frontière de
l'Ethiopie et à rorigino des cataractes, à 4 kll. S. de
Syène (Assouan), avait 2 k. détour. EUe renfermait
le'tombeau d'Osiris et était consacrée au culte de ce
dieu. On y trouve encore beaucoup de monuments
et de ruines antiques, entre autres les restes de
beaux temples d'Osiris. d'Isis et de Typhon.
PHIUS (Manuel) , pofite grec, né à Êpnèse vers 1 27 5,
m. vers 1340, passa sa vie à mendier les faveurs de
la cour de Constantinople. Il a laissé divers poëmes
en vers politiques ou mesurés (mais sans prosodie),
publiés par Wernsdorf, Leipsick, 1768, avec version
tat. et notes, et une espèce d* Histoire naturelle, com-
posée d'extraits d'Élien mis envers, oue J. Corn, de
Pauw publia à Utrecht, 1730 , d'après les corrections
de Camerarius, et qu'on trouve aussi dans les Poetx
didaetici de la collection Didot, 1846. M. Miller a
édité à part ses poésies, Paris, 1858.
PHILELPHE(Fr.), savant italien, né en 1398 à To-
lentino, m. en 1481 , avait étudié à Padoue. Il remplit
diverses missions, fut secrétaire de l'ambassade de
Venise à Constantinople, fut envoyé près de l'emp.
Sigismond par Jean Paléologue pour implorer son
secours contre les Turcs, recueillit en Grèce une
riche moisson de manuscrits, qu'il rapporta en Ita-
lie, professa les langues anciennes à Venise, Flo-
rence, Sîenne3ologiie; Mi lan, la philosophie à Rome,
et mourut à Florence, laissant de nombreux écrits
en prose et en vers (satires, fables, etc.), et plusieurs
traductions latines d'ouvrages grecs (la Rhétorique
d'Aristote, la Cyropédie et les opuscules de Xéno-
phon , et quelques Vies de Plutarque). Philelphe fut
l'ennemi des Médicis, et eut querelle avec plusieurs
savants, notamment avec le Pogge. — Son (ils aîné,
Marius'Philelphe,néà Constantinople en 14!26, m.
à Mantoue en 1480, fut employé à la cour de Constan-
tinople, puis à celle de Provence sous René, professa
les belles-lettres à Gênes et fut avocat à Turin. On a
de lui de nombreux écrits, en latin et en italien, dis-
cours, lettreSj commentaires, épigrammes, tragédies,
poèmes divers^ dont un sur la prise de (^nstantmcple.
PHILÉMON, époux de Baucis. F. baucis.
PHiLÊMON, poëte comique grec, né à Soles en Cilicie
vers 320 av. J.-C, s'exerça dans la Comédie nouvelle
et fut presque l'égal de Ménandre. II mourut, dit-on,
dans un accès de rire, à 97 ans. Il avait composé
ulus de 80 pièces; il n'en reste que quelques frag-
ments, que ron trouve avec ceux de Ménandre, et qui
ont été traduits en français par Poinsinet de Sivry. Ce
poète avait une grande facilité, mais il s'attachait
plus à flatter le goût du jour qu'a plaire aux hommes
sérieux, ce qui explique à la fois la vogue qu'il eut
de son vivant et l'oubli où sont tombées ses œuvres.
PHiLâiroif , grammairien grec, est auteur d'un Lexi-
que technologique (grec), édité pour la l"fois par
Burney , Londres, 1812, et plus complètement, avec
notes, par Fr. Osann, Berlin, 1841. On le place au
vu* s. ae notre ère.
PHILËNES (les autels des), Philâmorum arx, v.
et port d'Afrique, sur les confins des Ëtats de Carthage
et de Cyrène , tirait son nom, disait-on, de deux frères
carthaginois qui, dans une contestation survenue en-
tre les Carthaginois et les Cyrénéens au sujet des
bornes des deux Ëtats, s'étaient dévoués pour étendre
les limites de leur pays, et qui, accusés de fraude,
avaient été enterrés vifs par les Cyrénéens. Carthage
éleva deux autels sur leur tombeau. Selon Pline, ces
prétendujt autels n'étaient que des dunes naturelles.
rBlLÊJÈKE,Philigterus, fondateur du roy.de Per-
ganie, était un eunuque paphlngonien. Nommé par
Lysimaque gouverneur de Pe.'-game, il s'empara du
pouvoir dans cette ville, 283 ans av. J.-C. Il gouverna
20 ans, mai^s sans prendre le titre de roi, et laissa ses
Etats à Eumène, son neveu. On a donné le nom de
Philétérien à un pied un peu plus grand que le pied
grec ordinaire, qui était employé dans ses États; ce
>icd avait 3ô centimètres, 4 millimètres, tandis que
le pied vulgaire ou olympique n'avait que 30 centi-
mètres et 8 millimètres.
PHILIBERT ou prilbert (S.),d'Eause en Gascogne,
sur les côtes du Poitou, et y fonda vers 680 le cél.
monastère d'Hermoutier, nommé depuis par corrup-
tion Noirmoutier ;ily m, en 684. On rhon. le 20 août
PHILIBERT de Savoie. F. savoie et BHiUNnEL.
PHILIDOR (André DAincAH, dit), compositeur, né
à Dreux en 1726, m. en 1795. Il donna plusieurs opé-
ras-comiques, dont un, le Maréchal ferrant^ est resté
au répertoire, trois opéras, des motets, des oratorios,
des messes, etc. Philidor était bon harmoniste, et
avait de l'originalité. Cet artiste avait de plus un ta>
lent particulier pour le jeu d'échecs, et il se fit
admirer en Angleterre, en Allemagne, comme en
France; son Analyse du Jeu des échecs^ Londres^
1749, a été souvent réimprimée.
PHILIPON DE LA MADELÀHŒ (L.), né à Lyon
en 1734, m. en 1818, fut successivement avocat du
roi à la Chambre des comptes de Besançon, intendant
des finances du comté d'Artois, et bibliotnécaire du
ministère de l'intérieur sous le Directoire. Il a laissé
divers ouvrages utiles et souvent réimprimés : Dic-
tionnaire portatif des rimes j Dict. portatif despoëlis
français, Grammaire des gens du monde ^ Homo-
nymes français j Manuel épistolaire , etc. , et a com-
posé upe vingtaine de vaudevilles, ainsi que des chan-
sons gaies et spirituelles. — Son neveu, V. Philipon do
la M., avocat, a traduit VArioste et le Tasse , et adonné
quelques ouvrages, entre SMlres V Orléanais , 1845.
PHILIPPE, nom commun À un grand nombre de
princes anciens et modernes (Grecs, Romains, Fran-
çais, Espagnols, etc.) et de personnages divers.
1. Souverains Grecs et Romains.
On compte cinq rois de Macédoine de ce nom :
Philippel, 609-576 av. J.-C; —II, le plus célèlME,
360-336; - III, ou Phil.-Arrhidée, 323-317; — W,
fils de Cassandre, 298; — V (ou Iir, si on ne compte
pas les deux précédents), 221-178. — Les seuls im-
portants sont le 2" et le dernier. Pour Philippe- Ar-
rhidée, F. arbhidëe.
PHILIPPE n, roi de Macédoine, 3* fils d'Am^'ntas III,
né Tan 383 av. J.-C., fût envoyé à Thèbes comme
otage par Pélopidas, qui avait été appelé en Macé-
doine pour mettre fin aux troubles qui désolaient ce
pays, et y vécut dans la maison d'£piminondas,dont
il reçut les leçons. A la mort de PerdiccasIIf, son
frère (360), Philippe s'évada de Thèbes, saisit le pou-
voir comme tuteur de son neveu Amyntas (titre cru'il
changea bientôt en celui de roi), leva et disciplina
une armée, qui dut sa plus grande force au perfec-
tionnement de la phalange f rétablit la tranquillité
à l'intérieur en battant ses compétiteurs Argée et
Pausanias, à l'extérieur en traitant avec Athènes,
agrandit son royaume par la prise d'Amphipolis, de
Pydna, de Potidée (358-57), et par d'importantes con-
quêtes en Illyrie, en Péonie et en Thrace, et trans-
porta sa capitale à Pelia. En 356, il épousa Olympias,
fille du roi a'Ëpirc, se fortifiant ainsi par une puissante
alliance. Peu d'années après, il tourna ses Mies sur
la Grèce et dirigea surtout son habile et perfide poli-
tique centre Athènes ; mais il y trouva un redoutable
adversaire dans l'orateur Démosthène, qui démasqua
son ambition dans ses célèbres Philippiques. Profi-
tant des troubles de la Guerre sacrée, il s'empara de
Mélhone, ville alliée d'Athènes, au siège de laquelle
il perdit l'œil droit ( V. aster) , d'Imbros, de Lemnos ,
de Magnésie, se fit déclarer protecteur des Thessa-
liens, et tenta, mais vainement, de franchir lesTlier-
mopyles (353). 11 protégea utilement Mégalopolis con-
tre Sparte, fit contre l'Eubée une tentative qui échoua
devant la résistance de Phocion, prit Olynthe (348),
malgré les foudres de Démosthène ( V. olynthieshes) ,
termina la 1" guerre sacrée, se fit admettre au conseil
amphictyooique à la place des Phocidiens, et se fit
PHIL
— 1477 —
PHIL
attribuer, avec l'intendance du temple de Delphes, la
présidence des jeux Pythiques p46). Puis il tourna
de nouveau ses armes contre l'Ëpire et la Thrace,
tout en se nréparant à asservir la Grèce. Démosthène,
qui avait deviné ses projets, ayant fait renouveler la
guerre. Philippe éprouva d'abord des revers et fut
contraint par rhocion de lever le siège de Byzance
(340) ; mais, ayant pénétré en Grèce à l'occasion d'une
nouvelle guerre sacrée, sous le prétexte de réprimer
uaattenUt sacrilège (338), il attaqua la Béotie et l'At-
tique, prit Slatée et remporta la même année sur les
AtAéniens et les Thébains la victoire de Chéronée,
qui ruina la liberté de la Grèce. Il n'abusa pas de sa
supériorité sur ses faibles ennemis, et retourna bien-
seigneur macédonien, qui lui reprocnait un déni de
justice : on crut que le meurtrier n'était que l'instru-
ment d'Olympias, 1'* femme de Philippe, que ce
prince venaitde répudier pour épouser Cleopâtre. Phi-
aussi un des nommes les plus corrompus : il disait
qu'aucune place n'est imprenable quand on peut y
lairs pénétrer un mulet chargé d'or.
pHiupPE V (ou m), roi de Macédoine, fils de Dé-
métrius, succéda en 221 av. J.-C. à son oncle Anti-
gone-Doson, à l'âge de 15 ans. 11 s'engagea presque
aussitôt dans la Guerre des deux Ligues, prit parti
pour les Achéens, remporta sur les Etoliens de
grandi avantages, fit conclure la paix en 217, et pro-
fita de sa puissance pour asservir presque toute la
Grèce. Araïus, qui lui avait servi de tuteur, voulut
employer en faveur de ses compatriotes l'influence
mlÉitlé de Home, en faisant un traiié avec Annibal,
malgré les avis d'Aratus. Sa flotte fut détruite à l'em-
bouchure de l'Aoûs, en 214 : il n'éprouva depuis que
(les revers, et fut forcé de signer une paix désavan-
Ugeuse, 205. Ayant reçu du sénat en 200 l'ordre de
cesser ses hostibtés contre Athènes. Rhodes et Per-
pme, alliées de Rome, il refusa d'obtempérer et dès
turs la paix fut rompue : il fut battu une 2* fois sur les
bords de l'AoQs, puis à Cynoscéphales, par Flamini
Qu^ (197), et subit un traité honteux par lequel il
abandonnait toute prétention sur la Grèce, et s'enga-
^^t à ne pas faire lia guerre sans le consentement du
sénat. Intimidé depuis lors par la puissance romaine,
il repoussa toutes les sollicitations d'Annibal etd'An-
tiocaus, roi de Syrie, qui le poussaient à reprendre
Ks armes, et se montra obéissant aux moindres dé-
•Jis du sénat; cependant, fatigué de plus en plus par
ws exigences de Home, il se préparait à engager une
ûouveUe lutte, loreau'il mourut en 178. Sur de faux
apports, il avai t misa mort son filsDémétrius. Persée ,
son fils naturel, lui succéda.
PBiuppB, roi de Syrie, fils d'Antiochus VIII Gry-
P^f devint roi l'an 95 av. J.-C., à la mort de son
vèreSéleucus VI, et fut continuellement occupé à
^i^ la guerre contre ses compétiteurs, Démétnus,
Aniiocbus X, Antiochus XI, Antiochus Xll. Déposé
Boe I'* fois, il remonta peu apfès sur le trône; mais
'tt sujets, fatigués de guerres ci vUes, le déposèrent
et appelèrent à régner Tigrane, déjà roi d'Arménie
(80). Il mourut simple particulier, vers l'an 57.
PHIUPPE, roi de Judée, fils d'Hérode le Grand, avait
™s sa jeunesse été accusé auprès de son père de
crimes imaginaires, s'était Justine et était devenu le
^ préféré. Envoyé à Rome après la mort d'Hérode
iwur défendre les droiu de sa famille, il obtint d'Au-
Çttte, l'an !•' de J.-C, le titre de tétrarque avec plu-
^urs provinces du rovaume de Judée (Trachonile ,
^tanéie, Auranitide, Iturée), qu'il gouverna avec
*" . Il agrandit le bourg de Beihsalde, qu'il ap-
pela Julias (en l'honneur de Julie, fille d'Auguste}^
il augmenta également Panéas et l'appela Césaiie
en l'honneur de l'empereur (on la nomme aussi Cap-
sarea Philipvi}, Il mourut l'an 33 de J.-C. Sa tétrar-
chie fut, après sa mort, réunie à la province de Syrie.
PHILIPPE, dit VArabe, M. Julius Philippui Arahs,
empereur romain, né è Bosra,dans l'idumée, qui fai-
sait alors partie de l'Arabie, était fils d'un chef do
brigands. Il s'éleva par son courage et ses talents aux
premiers grades de l'armée et se distingua dans la
guerre contre les Perses ; mais il n'usa de son in-
fluence que pour souleter les troupes, et, après le
meurtre du jeune Gordien en Mésopotamie, il prit le
titre d'empereur, 244. Il fit la paix avec les Perses en
leur cédant la Mésopotamie , repoussa sur le Danube
une invasion de barbares et revint à Rome en l'an
1000 (247 de J.-C), pour y célébrer par des jeux sé-
culaires le miUième anniversaire delà fondation de
la ville. Des lois sages et morales faisaient espérer
un règne heureux ; mais plusieurs légions se révoltè-
rent et proclamèrent divers empereurs (Jotapien, Ma-
rin, etc.); Dèce, envoyé contre elles par Philippe,
revêtit la pourpre lui-môme et marcha contre rem-
pereur. Philippe fut vaincu et tué à Vérone en 249.
On a lieu de croire que cet empereur était chrétien.
II. Rois de France et Princes français
PHILIPPE I, roi de France, fils de Henri I, né en
1053, lui succéda en lOGO, à l'âge de 7 ans, sous là
tutelle de Baudouin, comte de Flandre, son oncle ma-
ternel. A la mort de Baudouin , en 1067 , il voulut in-
tervenir dans les guerres qu'occasionna entre les fils
de ce seigneur la succession au comté de Flandre, et
se fit battre par Robert le Frison. Plus heureux en
défendant le duc de Bretagne contre Guillaume le
Conquérant, il força ce dernier à lever le siège de
Dol. En 1087 il attira sur lui la colère du duc de
Normandie par son refus de lui restituer le Vexin et
par une allusion grossière à son excessif embonpoint;
il ne fut délivré d'une nouvelle guerre que par la
mort de Guillaume, qui succomba à Mantes après
avoir pris et brûlé celte ville. En 1091, il répudia
Berthe, sa 1'* femme, et enleva, pour l'épouser, Ber-
trade, déjà mariée à Foulques, comte d'Anjou : cet
adultère le fit excommunier en 1094; il resta dix ans
sous le poids de cette sentence, qui lui aliéna les es-
prits et excita plusieurs révoltes, mais il finit par
être contraint de se soumettre; déjà son pouvoir était
si ébranlé qu'il dut associer au gouvernement son
fils Louis le Gros. Il mourut en 1 108. Ce prince in-
dolent était resté spectateur indifférent de la con-
quête de l'Angleterre par Guillaume le Conauérant
et de la 1*^ croisade. Il réunit le Gàtinais, cédé par
Foulques le Réchin, 1068, le Vexin, par droiid'échute,
1082, et la vicomte de Bourges, qu'il acheta, 1100.
PHILIPPE II, dit Philippe-Auguste (parce qu'il était
néau mois d'aodt, appelé alors auj^uxt^), roi de France^
fils de Louis VII , lui succéda en 1 180, ftgé de 15 ans.
Il épousa Isabelle de Hainaut, qui lui apporta en dot
le comté d'Artois, remplit son trésor par de cruelles
persécutions contre les Juifs, et fit plusieurs guerres
heureuses et brillantes contre quelques grands vas-
saux, notamment contre le comte de Flandre et
le duc de Bourgogne. Réclamant ensuite ses droits
sur le Vexin, qu'un mariage avait donné à l'Angle-
terre , il lutta avec avantage contre Henri II en exci-
tant ses fils contre lui. A la mort de ce prince, en
1 189, il s'unit étroitement avec Richard Cœur de Lion
et entreprit avec lui la 3' croisade dans le but de re-
prendre Jérusalem sur Saladin. Dès leur arrivée en
Sicile, les deux rois eurent de violents démêlés;
Philippe se rendit cependant en Asie et eut une part
Slorieuse à la prise de St-Jean-d'Acre, en 1 191; mais
revint promptement en France, où il suscita des
ennemis à Richard; l'influence du pape put seule
l'empêcher d'attaquer ses £tats. Au retour de Ri-
chani, la guerre éclata entre les deux rois. Philippe
n'obtint pas de grands succès tant que vécut son
rival , mais , à la mort de ce prince (1 199) , il se vit ea
PHIL
— 1478 —
PHIL
6t&t de lutter puissamment contre iean sans Terre, son ^
tucoesseur : it prit d'abord la défense d'A.rthur de Bre-
tagne, neveu du roi d'Angleterre, et, lorsque ce prince
eut été assassiné, il ci la Jean à comparaître pour ren-
dre compte de ce meurtre (1203). Sur son refus de se
présenter, il le fit condamner par la Cour des pairs
et lui enleya successivement la plupart des fiefs qu'il
possédait en France (la Normandie, le Maine, la Tou-
raine, l'Anjou, le Poitou). Il tourna ensuite ses armes
contre le duc de Flandre, qui, suscité par Jean sans
Terre, s'était ligué contre lui avec l'emp, Othon IV;
il gagna sur eux, le 27 juillet 1214, la bataille de
Bouvines, qui assura toutes ses conquêtes, et lui.
donna une prééminence marquée sur tous les princes
de l'Europe. Pour se venger de Jean sans Terre, il
soutint les barons et TË^'Use d'Angleterre contre ce
prince, qui venait de violer la Grande- Charte^ 1216,
et accepta la couronne de ce pays pour son fils
(Louis VIII); mais la mort de Jean, arrivée la même
année, empêcha de donner suite aux propositions qui
avaient été faites à cet égard. Philippe régna depuis
Saisiblement, et ne prit que peu de part à la croisade
es Albigeois. Il mourut en 1223. Ce prince avait été
excommunié en 1199 pour avoir répudié sa femme
In^elburge, afin d'épouser Agnès de Méranie; il re-
prit enlWl lagelburgo, et Texcommunication fut le-
vée. Philippe-Augustea fondé les Archives de France
^us le tiire de Trésor de$ Chartes; il a protégé l'Uni-
versité de Paris, à laquelle il donna en 1215 des sta-
tuts qui assuraient ses privil^es (c'est depuis que
cette université a été nommée la fille ainée des rois
de France) \ il a publié d'excellentes lois civiles,
favorisé l'émancipation des communes, réglé Tadmi-
nistration de la justice, organisé la Cour des Pairs,
créé la milice connue sous le nom de K%ba>uds (1189),
encouragé le commerce, fortifié et embelli Paris, qui
lui dut ses premières rues pavées et une nouvelle
enceinte (1190-1212), élevé la tour du Louvre , conti-
nué Notre-Damo. commencé les Halles et THÔtel-
Dieu. En outre, il a réuni au domaine la terre d'Au-
vergne, 1198, les comtés d'Artois, 1199, d'Évreux,
1200, de Meulan, 1203, le duché de Normandie, 1204
et les comtés de Touraine, Maine, Anjou, Poitou, 1205-
1206, de Vermandois et de Valois, 1214, et d'Alençon,
1216, et a ainsi travaillé activement à fonder l'unité
française. A ces divers titres, il a mérité le surnom
de Charlemagne capétien, que quelques-uns lui ont
donné. Capefigueaécritson Histoire. Parseval-Grand-
maison a composé un poème de Philippe-Àugiute.
VHiLiPPE m, dit le Hardi, fils de Louis IX, né en
1245, avait suivi son père à la dernière croisade. Il
fut reconnu roi sur la côte d'Afrique après la mort de
son père, 1270, et, après avoir obtenu sur les Maures
un avantage qui sauvait l'honneur des Croisés, il se
hâta de conclure la paix avec le souverain de Tunis
et de revenir en France. 11 maintint avec énergie la
prépondérance royale : en 1272, il fit sentir sa puis-
sance au comte de Foix, Roger Bernard III, qui re-
fusait de reconnaître sa suzeraineté, et le força à lui
céder le haut comté de Foix; en 1274, à la mort de
Henri, roi de Navarre, il força les Na verrais à se sou-
mettre au gouvernement de Jeanne, leur jeune reine,
xju'il avait fiancée à son fils Philippe; mais il tenta
■vainement de placer les infants de La Cerda sur le
trône de CastilJe (1276). Après le massacre des Vê-
pres siciliennes (1282) , il fit la guerre au roi d'Ara-
eon Pierre III. instigateur de ce massacre : déjà il
lui avait enlevé EIne, la passe d'Écluse, Girone, et
fournis une partie de la Catalogne, lorsqu'il fut at-
teint par une maladie épidémique, qui le contraignit
à rentrer en France : il mourut a Perpignan, en 1285.
Ce prince avait hérité du Poitou et du comté de Tou-
louse par la mort d'Alphonse de Poitiers, son oncle
(127 1) , du Perche et du comté d'Alençon par celle de
Pierre, 5* fils de S. Louis (1283) , et était devenu maî-
tre par achats des comtés de Nemours (1274) et de
Chartres (1284) ; il avait en outre, par le manage de
ion fils avec une princesse de Navarre, préparé la
réunion de cet fitat'à la couronne de France. Sa
1274, il avait cédé au St-Siége le comtat Venaissmu
Il fut marié deux fois : 1* à Isabelle dSAragon, dont
il eut Philippe (IV), 2» à Marie de Brabant : cette prin-
cesse avant été faussement accusée par le çrand cham-
bellan Pierre de La Brosse de la mort du jeune Louis,
fils du 1** lit, Philippe le punit de la peine capitale.
C'est ce prince qui fixa la majorité des rois à 14 ans.
PHiuppB IV, dit le Bel, fils de Philippe III, lui suc-
céda en 1285, à l'âge de 17 ans. Il termina en 1291
la guerre contre l'Aragon, parle traité de Tarascon;
il s'engagea bientôt après dans une lutte contre S-
douard I, roi d'Angleterre, qui fit alliance avec Gui
de Dampierre , comte de Flandre : les victoires de
Fumes , de Comines et la prise de Bruges amen^
rentune tH^ve avec Gui de Dampierre et facilitèrent
ka conclusion du traité de Montreuil, par lequel
Edouard 1 fiançait son fils Edouard avec Isabelle, fille
du roi de France (1299) ; en môme temps, Philippe IV
réunit le comté de Flandre à la couronne. Vers la
même époque, il eut un violent démêlé arec le pape
Boniface VIlI, qui voulait subordonner le pouvoir
temporel au pouvoir spirituel et exercer sur tous les
trônes un droit de suzeraineté. Le pontife lança con-
tre lui plusieurs bulles (Clerteû latcos, 1296; Soiro-
tor mundi, 1300; Ausculta /lit, 1301) : n'ayant rien
obtenu, il l'excommunia et mit le royaume en ûiter'
dit. Philippe fit brAler la boUe Ausculta fili et con-
voqua en 1302 les États y^nmiux Qes premiers qu'on
ait vus en FranceVqui promirent de défendre contre
tout pouvoir l'inoépendance de la couronne. Au mi-
lieu de ces embarras, les Flamands, exaspérés par la
tyrannie de Jacques de Ghdlillon , que Pnilippe leur
avait donné pour gouverneur, s'étaient révoltés et
avaient l»ttu les Français à Courtray (1302) : Phi-
lippe signa ime trêve avec eux, ce qui fui permit d'a-
gir contre le pape. 11 accusait ce pontife d'hérésie
et même de plusieurs crimes,. et demandait un con-
cile : pour toute réponse, Boniface l'excommunia une
2* fois; alors Philippe, exaspéré, envoya en Italie des
troupes qui se saisirent du pape et exercèrent sur
sa personne les plus coupables violences ( r. nogaret).
Puis, il marcha contre les Flamands : il les vainquit
à la bataille de Mons-en-Puelle (1304) ; cependant
il leur accorda une paix honorable. A la mort de
Benoît XI, qui avait remplacé Boniface VIII, il réus-
sit à faire nommer un pape français, Clément V
(Bertrand de Got) , qui s'établit à Avignon. Il le pressa
de faire le procès à la -mémoire de Boniface VIII
et obtint de lui l'abolition de l'ordre des Templiers
(131*2). Philippe s'empara aussitôt des richesses de
cet ordre puissant et livra au bûcher ses principaux
chefs ainsi que leur grand maître Jacques Molay.
Il mourut peu après (novembre 1314). Sans cesse
poursuivi par des besoins d'argent, Pnilippe le Bel
pressura les Juifs, augmenta les tailles, créa la ga-
belle (1286). vendit des chartes aux communes, des
titres de noblesse à des roturiers et altéra la valeur
des monnaies, ce qui le fit surnommer par le peuple
le faux monnoyeur. Philippe était devenu roi de Na-
varre par son mariage avec la reine Jeanne : il est le
1" qui ait porté le titre de Roi de France et de Sa-
varre; il ajouta en outre au domaine de la couronne
la Flandre française , le Quercy, la Champagne et la
Brie, dot de sa femme, le diocèse de Viviers et la ville
de Lyon. Ce prince s'attacha à ruiner le pouvoir féo-
dal et ecclésiastique, augmenta la centralisation, sur-
veilla l'administration de la justice et créa une armée
permanente. M. Boutaric a publié La France sous
Philippe le Bel, IS6\,
PHU.IPPB y, dit le Long (sans doute i cause de sa
taille), 2* fils de Philippe IV, fut charj^é de la ré-
gence à la mort de Louis X , son frère , qui laissait en-*
ceinte la reine Clémence de Hongrie (1316). L'enfhnt
de Clémence n'ayant pas vécu, il fut proclamé roi,
par application de la loi salique, malgré Toppositioii
de plusieurs princes du sang, qui ne reconnaissaient
pas l'exclusion des femmes et voulaient placer sur le
■PHIL
— 1479 —
PIIIL
teOne lafilk de Louis X, Jeanne de Nayarre : les Etats
fÂaéraux décidèrent en sa faveur. Il gagna par des
eoncessions les princes qui s'étaient opposés à son
âFénement. En 1320, ilcooclutla paix avec les Fia-
mands, et, depuis, son règne ne fut plus troublé que
par le soulèvement des Poâtoureaux (F. ce nom). Il
se Ii?ra tout entier à radministraiion intérieure; il
affranchi t lesserfsjdes campagnes, anoblit des familles
roturières, arma les milices urbaines et mit à leur tête
des officiers royaux^ régla la fabrication deamonnaies,
tenta de les rendre uniformes pour tout le royaume
et déclara inaliénable le domaine de la couronne. Ce
j^rioce permit k Tlnquisition de poursuivre rigoureu-
Mment les bérétiques dans le Midi* et sévit lui-même
avec une extrême rigueur contrje les JuUs et coatre
les lépreux, qu'on accusait d'exercer Umagie et d'em-
poisonner les fontaines. Jl avait épousé Jeaime de
Bourgogne (F. ce nom),;.il mourut en 1322, sans lais-
ser d'enCants mâles. Cbarles,IV,sDn frère, lui aucoéda.
pmLiPPEVi^ dit de Fa{ottf,.cbefde la branche royale
des Valois, né en 1293, était £ls. de .Charles de Va-
lois et petit-fils de Philippe liI..IUut régent À la
mort de Charles JV, dont la £emme était «nceiote :
cette princesse ayant mis au «monde une fiOa, il se
fît proclamer roi en 1338, malgré l'apposition d'.£-
douaid iU , roi d'Angleterre (qui rédamait la cou-
ronne de France du cnef de sa mère Isabelle, fîUe de
Philippe IV) et celle de Philippe d'ilvreux, comme lui
peUt'tiJs de PhilippeiU etmaride Jeannede France.
Appelé au secours de Louisde Nevers, comte de Flan-
dre, qui avait été chassé par ses sujets, il remporta
sur les Flamands la victoire de Casse;, le 23 août
1338, et rétablit le comte. 11 méditait une croisade
lor^u'édata la. célèbre guarre de Cent ans : elle prit
Mismace eji 1337, A TocGaaion de la protection qu'JS-
douani III accordait à Robert d'Artois, condamné par
les pairs de .France. £douard, eprès s'être alUé avec
Jacques Acteveld, chef .du parti démocratique en
naôdis, et avec l'empereur Louis de Bavière, prit
ie titre et les. armes de roi de France, et vint débar-
quer dans les ^ays-Bas. LahataiUe navale de l'Ecluse
.0340), funeste aux.Fcaf)Qais, fut suivie d'une trêve
as deux ans. Philippe ayant défendu les droits de
Chailes de Blois, son -neveu, au duché de Bretagne,
taadis qu'Edouard soutenait ceux du comte de Mont-
fort, la guerre se ralluma; elle fut encore désastreuse
pour Ja France : Edouard , débarqué en Normandie ,
ravagea tûut.le pays iusqu'ajux onvironsde Paris, et
remportala victoire de Crécy,le 26 août 134G; l'an-
née suifaiite, il ai^&i6gea etpcit Calais., après quoi
une nouvelle trôve fut signée /entre les deux rivaux ,
par l'iotervention de Clément VI. Philippe YI mou-
rot avant la reprise des hosiiiités, en 13oÛ. Sous ce
règne la France fut ravagée par la peste noire, dite
fesu de Florence (1348); «en outre, elle lut éccasée
dlmpôts : la gabelle, siipprimée sous le règne précé-
dent, fut rétablie à perpétuité. Malgré aes revers,
Philippe YI augmenta le domaine de la couronne :
1j ajouta par le fait de son avènement les^comtés de
Valois, de Chartres, d'Anjou et du lAaine, apanages
de sa maison; par transaction avec Jeanne et Phi-
lippe d'Ëvreux, la Champagne et la Brie; par achat
âê Jacques II de Majorque (1349), la seigneurie de
Mantpellier; enfin par la cession d'Humbert II du
^^iezmois. le Dauph;nô, en reconnaissance de quoi'
les fils aînés de France portèrent depuis le titre ^et
les armes de Dauphins (1343-49). Il eut pour succes-
seur son fils aîné, Jean le Bon.
PHILIPPE I, dit de Rouvre (du .château de Rouvre,
pràs de Dijon, lieu de sa naissance) , duc de Bourgo»-
Soe, petit-fils du duc Eudes lY , lui succéda en 13491,
Igé de 4 ans , sous la tutelle de Jeanne de Boulogne, sa
inère; prit les rênes du gouvernement en 1360, mais
mourut un an après sans postérité (1361). En lui fi-
xùtla 1" branche royale des ducs capétiens deBour*
SQgne, issue de Robert de France, frère de Henri I
fBiu?P£ II, U Hardi, duc de Bourgogne, 4' fils de
'can II, roi de France, né en 1342, fit des prodiges
do valeur A la bataille deToîtiers, ce qui lui vûui sos
surnom, et y fut Cuit prisonnier (1356). n reçut ed
apanage le duché de Bourgcigne en 1363, peu avant
la mort de son père. De plus, son mariage avec Mm^
guérite, fille du comte de Flandre, le rendit en 1386
héritier des Etats de ce seigneur. Il arrêta les pro-
grès dts Anglais et soumit les Gantois révoltés. A 1«
mort du roi de France Charles V (1380) , il s'empara
de la régence, conjointement avec ses frères, les
ducs d'Anjou et de Berry , comme oncles et tuteurs
du jeune roi Charles VI. Leurs dissensions et leur
mauvaise administration firent le malheur du pays
et amenèrent les excès des HaiUotins (F. ce mot).
Après avoir réprimé avec sévérité les mouvements
populaires, Philippe conduisit le jeune prince contre
les Flamands, remporta sur eux la victoire de Ros&-
becque (1362) et s'empara de Courtray. Lorsque Char-
les VI voulut gouverner par lui-même, Philippe,
éoarlé par lajfaction des MarrMusele (T. ce noin) , se
retira en Bouigogne et s'occupât activement de Tad-
ministration de ses Etale; mais U reprit bientôt legou-
vernement du royaume pendant la démence du roi.
La régence revenait de droit ou à la reine ou à Louis,
duc n'Orléans, frère de Charles VI, mais Philippe
l'emporta et il gouverna la France jusqu'à sa mort,
en 1404. Jl avait ajouté è ses domaines la Sandre,
{)ar mariage j et l'Armagnac par achat, ce qui fit de
ui un des prmoes les plus riches et les plus puissants
de l'Eurqpc; mais il était si prodigue qu'il se trouva
dans de perpétuels «n^barras d'argent. 11 eut pour Bts
et successeur en Boui^ogne Jean sans Peur.
PBiuppB m , Je Bon , duc de Bourgogne , flk de
Jean sans Peur, lui succéda en 1419, après le .meur-
tre de son père. En haine du Dauphin, il signa, en 1420,
avecHenri V, roi d'Angleterre , le traité de Troyes , par
lequel U reconnaissait le prince anglais pour régent
de France et héritier présomptif de Charles YI. Pen-
dant plusieurs années, il fit beaucoup de mal aux
Français : il entra dans Paris avec les Anglais et com-
hattit longtemps dans leurs rangs contre Charles VU ;
c'est un de ses lieutenants (Jean, de Luxembourg) qui
prit Jeanne d'Arc ftu siège de Compiègne et la livra
aux Anglais; mais,«Ayant fini par se orouiller avec ses
alliés, qui lui disputaient le Hainaut , il entama des
négociations .avec Charles VII, et si^a en 1435 le
traité d'Arras , par lequel il reconnaissait le roi de
Franœ pour son suzerain ; toutefois il devenait par
ce traité Jnénu^indépeadant de fait, et obtenitit la
cession des comtés a'Auxerre et de Ifftcon. Depuis
lors, il seconda localement les efl^orts tentés pour l'ex-
pùlsion des Anglais: il aida Charles VU à leur enlever
Bordeaux et fut sur le point de reprendre Calais. Quel-
que temps avant le traité d'Arras, il avait combattu
contre Jaoàueline de Bollande, qui lui disputait la
succession au Brabant, à laquelle il avait droit comme
le plus proche parent mÂle du dernier duc, et il avait
réuni à ses domaines le Brabuit et la Hollande (1483).
Des expéditions contre les Gantois, qui se révoltaient,
sans cesse^ et contre le Luxembourg, qu^fl soumit à
sa tante Elisabeth, occupèrent ses dernières années.
Il donna asile au dauphm, depuis Louis XI , exilé de
la .cour de Charles VII , mais il refusa de se mêler à
^as différends avec son père. Yers la fin de sa rie, il
abandonna presque entièrement le pouvoir è son fils
Charlfisle téméraire. Il mourut à Bruges en 1467, au
moment où il préparait une croisade contre les Tuocs,
Ce prinoe était cnevalier loyal et ennemi généreux:
il protégea les lettres et les arts, fonda l'Uni versité
de Dôle, fit rédiger les coutumes de Bourgogne et
de Franche-Comté, favorisa le commerce et créa en
Flandre des manufactures de tapisserie, uniques alors
en Europe. Les Flamands Pavaient surnommé k Bon
duc parce que, résidant le plus souvent parmi eux,
il leur fit en efiet beaucoup de bien. C'est lui qui
créa, en 1429, Tordre célèbre de la Toison â^or.
PHILIPPE dit Burepel, c.-à-d. la Peau rude, comte
de Clermont (Oise) , fils de Philippe-Auguste et d'A-
gnès de Héranie, né en 1200, épousa Mahaud, cotu-
PHIL
— 1480 —
PHIL
tease de Boulogne et de Dammartin. n périt dans un
tournois dès 1233.
m. Empereurs (^Allemagne et rois d*Espagne.
PHiLiPPB DBSOUÀBE. empereur d'Allemagne, 2* fils
de Frédéric Barberousse , né en 1178, avait reçu en
apanage, à la mort de son père, la Souabe et la Tos-
cane. A la mort de son frère Henri VI (1197), il fut
porté à Temoire par les Gibelins. Il eut pour com-
pétiteur, d'abord Berthold de Zshringen , dont il
finit par acheter les droits, puis Othon de Brunswick,
qui était soutenu par les Guelfes et par le pape In-
nocent III : il triompha par les armes de ce 2* rival
en 1206. Philippe régnait depuis deux ans, lorsqu'il
fut assassiné, en 1208, près de Bamberg, par Othon
de Wittelsbach, qu'il avait offensé en refusant la
main de sa fille. Othon de Brunswick lui succéda.
PHILIPPE I, dit le Beau, chef de la maison autri-
chienne qui réç^na sur l'Espagne, était fils de l'em-
pereur Maximiiien et de Marie de Bourgogne. U porta
d'abord le titre d*archiduc d'Autriche, devint en 1482
souverain des Pays-Bas du chef de sa mère, et ac-
quit des droits sur le trône de Castille par sa femme,
Jeanne la Folle y fille de Ferdinand, roi d'Aragon,
et d'Isabelle, reine de Castille. Il avait épousé cette
Erincesse en 1496 : l'infant don Michel, héritier de
L couronne de Castille, étant mort peu de mois après,
il fat, ainsi que Jeanne, déclaré héritier présomptif
des deux couronnes , par les États de Tolède et de
Saragosse. En 1504, à la mort d'Isabelle, il fut, mal-
gré les intrigues de Ferdinand, qui voulait obtenir
la régence, proclamé roi de Castille. Il chercha d'a-
bord à se rendre j>opulaire et adoucit les rigueurs de
rinauisition; mais bientôt il mécontenta ses sujets
en déposant les fonctionnaires castillans pour don-
ner leurs places à des Flamands et en voulant faire
enfermer comme folle Jeanne sa femme, dont la
raison était égarée par la jalousie. Ses débauches et
son intempérance abrégèrent sa vie : il mourut en
1506, à 28 ans. Il laissa 2 fils, Charles-Quint et Ferdi-
nand , qui tous deux furent empereurs.
PHILJPPE II, roi d'Espagne , né en 1527. était fils
de Charles-Quint. Duc de Milan dès 1540^ il devint,
par l'abdication de son père , d'abord roi de Naples
et de Sicile (1554), peu de moi» après souverain des
Pays-Bas (1555) , et enfin roi d'Espagne (1556). Il
avait dès 1554 épousé Mane, reine d'Angleterre, mais
sans avoir aucune autorité sur les Anglais. Ardent
défenseur de la foi catholiaue, Philippe II lutta pen-
dant tout son règne contre les progrès de la Réforme.
Il la poursuivit partout : chez les Anglais, qui, à son
instigation, furent sévèrement réprimés par la reine
' Marie ; dans les Pays-Bas, où ses rigueurs excitèrent
la révolte; en France, où il soutint la Ligue et les
Guises ; en Espagnç , où il protégea puissamment
l'inquisition et d'où ses rigueurs firent fuir les Mau-
res. Dans les premières années de son règne, Phi-
lippe continua la ç;uerre avec la France : il remporta
en 1557 la victoire de St-Quentin, mais il ne sut
point profiter de son succès, et conclut en 1559 la
paix de Cateau-Cambrésis, qui fut suivie de son ma-
riage avec Elisabeth de France, fille de Henri II.
Ayant voulu introduire l'Inquisition dans les Pays-
Bas, il excita dans ces provinces une violente révolte
et, après une guerre désastreuse, il les perdit défi-
nitivement en 1581. En 1588, une tempête détruisit
Vlnvincible Armada^ qu'il avait armée contre la reine
d'Angleterre Ëlisabetn. Après avoir longtemps en-
tretenu en France la guerre civile, dans l'espoir de
s'emparer du trône en y portant sa fiUe Isabelle,
il se Tit contraint de signer avec Henri IV la paix
de Yervins , en 1598. Il mourut cette môme année.
Les pertes qu'il eut à supporter dans ses Etats du Nord
avaient été compensées par l'acquisition du Portu-
gal, dont il s'était emparé à la mort du cardinal-
roi Henri, malgré la France et malgré les Portugais
eux-mêmes (1580). Sous ce règne , les colonies es-
pagnoles de l'Amérique et des Indes rapportèrent
immensément d*or et d'argent, mais Philiope con-
suma follement toutes ces richesses dans de vains
projets de monarchie universelle, et à sa mort le tré-
sor était vide et obéré. Ce prince sombre, soupçon-
neux et cruel n'épargna pas même sa famille : on
lui imputa la mort d'un de ses fils, don Carlos (F. ce
nom). Cependant il protégea les lettres et les arts :
l'Escurial lui doit sa fondation; c'est lui qui fit de Ma-
drid la capitale des Espagnes (1561). Il eut d'habiles
généraux auxquels il dut quelques succès, entre au-
tres don Juan d'Autriche, le vainqueur de Lépante,
le duc d'Albe, le duc de Parme (Alex. Farnèse) et
le duc de Savoie (Emm. Philibert). Il y a peu de
{irinces dont on -ait dit plus de bien et plus de mal :
es Catholiques le peignent comme un second SaUh
mon; les Protestants comme un autre Tibère. Pres-
cott a donné une Hist. du règne de Philippe Ilj 18S6
(trad. en français en 1860). Sa Correspondance k é^
publiée par M.' Gaehard, Bruxelles, 1859.
PHiuppE ui, fils de Philippe II» né en 1578, régoa
de 1598 à 1621. Apathique et faible de santé, il laissa
le duc de Lerme. son ministre, gouverner sous son
nom. Un traité de paix fut conclu avec l'Angleterre
en 1604; une trêve de 12 ans fut signée avec les Pays-
Bas en 1609 ; enfin, une alliance avec la France donna
{»our épouse à Louis XIII la fille de Philippe III, l'in-
ànte Anne d'Autriche. Pour prévenir le soulèvement
des Maures convertis, Philipj^ê III les chassa tous de
sesËtats en 1609, faisant ainsi perdre à l'Espagne ses
sujets les plus industrieux; le nombre des exUés s'é-
levait à près d'un million. La misère du pays fut en-
core accrue par des variations continuelles dans li
valeur des monnaies. C'est sous Philippe III qu'é-
clata la guerre de Trente ans^ dans laquelle il prit
parti pour la maison d'Autriche, et qu'eurent lieu la
conjuration de Venise (1618), ainsi que l'occupation
§ar les troupes espagnoles de la Valteline (1620) et
u Palatinatdu Rhin (1621).
PHILIPPE IV,. fils de Philippe III, lui succéda en
1621, &gé de 16 ans. Incapaole comme son prédé-
cesseur, il fut pendant la plus grande partie ne son
règne sous la tutelle de son 1*' ministre le comte
d'Olivarès. La guerre, reprise contre les Provinces-
Unies, fut heureuse pour lui jusqu'en 1628, grâce
au talent de Spinola: mais depuis lors elle ocvint
désastreuse, et la Hollande fut définitivement per-
due pour l'Espagne. Ce prince s'engagea ensuite oans
la lutte de la maison d'Autriche contre Richelieu, et
y perdit plusieurs provinces : le Portugal secoua le
joug (1640) , la Catalogne se souleva et se donna au
roi de FYance LouisXIlI (1641) ; Naples, soutenue par
le duc de Guise, fut sur le point d'échapper i l'Es-
pagne (1647) ; enfin Philippe se vit obligé de recon-
naître l'indépendance des Provinces- Unies par le
traité de Munster ( 1 648) . Découragé de tant de revers ,
il signa le traité des Pyrénées j par lequel il cédait à
la France le Roussillon, l'Artois, 14 villes de la Flan-
dre et du Hainaut et tous ses droits sur l'Alsace (1659);
ce traité fut cimenté par le mariage de l'infante Marie-
Thérèse avec Louis XIV. Il mourut en 1665, après
un règne de 45 ans, qui fut presque constamment
malheureux. Son fils Charles II lui succéda.
PHILIPPE v, chef de la maison des Bourbons d'Es-
pagne, né en 1683, était fils du Dauphin Louis de
France, et petit-fils de Louis XIV, et porta d'abord
le titre de duc d'Anjou. Appelé au trdne d'Espagne
en 1700 par le testament ae Charies II, il se rendit
dans ce royaume, y fut reçu sans opposition et sut
bientôt se concilier l'amour de ses sujets. Mais Tar-
chiduc Charles réclamait la couronne d'Espagne, et
l'Europe, inquiétée par la puissance de Louis XIV,
forma, pour soutenir les droits de ce prétendant, une
grande ligue, dans laquelle entrèrent l'Autriche,
l'Angleterre, la Hollande, la Prusse et le Portugal :
la guerre qui s'engagea alors est connue sous le nom
de guerre de la Succession d^Espagne, Les Français et
les Espagnols furent vaincus en Italie par le prince
Eugène , en Allemagne par Marlborough,et Philippe V
fut un moment chassé de l'Espagne par les Au tri-
PBIL
— 1481 —
PUIL
chiens; mais il Ait rétabli par 1& victoire que rem-
porta Berwick k Almanza en 1707 ; Vendôme affermit
son trône par sa victoire de Villa-Viciosa, en 1710;
enfin, après Tavénement de son compétiteur au trône
impérial (sous le nom de Charles VI J, la paix d'U-
trecht, signée en 1713. reconnut Philippe V, mais
toutefois en le forçant à renoncer à ses droits sur la
couronne de France et à céder à l'Angleterre Gibral-
uret Minorque; au duc de Savoie, la Sicile; à TAu-
Liiche, ie royaume de Nazies, le Milanais, la Sardai-
^e et les Pays-Bas. Philippe V se laissa successi-
Tement gouverner par la princesse des Ursins (la
tameraria mayor) , i>ar sa 2* femme, Elisabeth Far-
oèse, et par son ministre Albéroni. Les plans ^igan-
tesgues de ce dernier, qui rêvait la restauration de
la aomination unÎYerselle de TEspagne et voulait en-
lever la régence de France au duc d'Orléans pour la
donner à Philippe V, auraient pu engager ce prince
dans une guerre contre la France et l'Angleterre,
mais il la prévint en sacrifiant son ambitieux ministre
(1 710). Philippe V abdiqua la couronne en 1 724, mais il
la reprit sept mois après, à la mort de son fils, Louis.
Dans cette 2* période de son règne, il rompit de nou-
veau avec la France, eut en même temps la guerre
arec l'Angleterre, mais se rapprocha de l'Autriche,
et conclut avec elle en 1725, a vienne, un traité par
lequel les deux puissances se garantissaient mutuel-
lement leurs possessions : un traité signé à Séville
en 1729 mit fin à la guerre et garantit à son fils l'ex-
peclative des duchâ de Toscane, de Parme et de
PUiatnce. Il eut encore une guerre à soutenir contre
l'Angleterre en 1739 et contre l'Autriche en 1744, à
l'occasion de la succession d'Autriche, mais il mou-
ratavant Qu'elles fussent terminées, 1746. Philippe V
s'efforça de régénérer l'Espagne : il réforma l'admi-
nistration, la justice, les finances, encouragea le com-
merce, l'industrie, la marine, les sciences et les arts.
U fonda à Madria la Bibliothèque royale, ainsi que
les Académies des beaux -arts, de la langue et de
l'histoire. Son fils Ferdinand VI lui succéda.
PBujppB (don) , duc de Parme. F. parmb.
PHILIPFE ns HES8E, le Magnanime, Y. hbsse.
IV. Personnages divers.
pmuppB, médecin d'Alexandre le Grand , le guérit
de U maladie qu'il avait contractée en se baignant
dans le Cydnos. Dénoncé i>ar Parménion comme
vendu au roi de' Perse, il inspira néanmoins assez de
confiance i Alexandre pour que ce prince bût sans
hésiter un breuvage qiril lui présentait.
PHiUFPE de Thessalonique, poète grec qui vivait
probablement sous Nerva etTrajan,est connu par
quelques épigrammes pleines d'esprit et de gr&ce,
et surtout par le recueil poétique appelé Anthologie
de Philippe ou Deuxième anthologie. On trouve ce
recueil dans les grandes éditions de V Anthologie.
PHILIPPE (S.), un des 12 apôtres, né à Bethsalde
en (valilée, fut appelé un des premiers par Jésus et
le suivît jusqu'au jardin des Oliviers. Après la des-
cente du St-l£sprit, il alla prêcher l'Évangile dans la
Phrvgle et y mourut vers l'an 80, dans un ftge avancé.
Sa fête est célébrée te 1"' mai.
PBiLiPPB.(S.), un des sept disciples que les apôtres
choisirent poui remplir les fonctions de diacre. Après
Tasoension de J.-C, il prêcha l'Evangile à Samarie
et y fit de nombreuses conversions. Il mourut à Cé-
sarée en Palestine vers 70. On le fête le 6 juin.
PHIUPPP nE NiRI (S.). V. NÉRI.
PH1UPPES, P/it7tppt, d'abord Datot et CrenideSj
V. de Macédoine (jadis de Thrace), àl'E., chez les
Edones, près d'une mine d'or, fut prise par Phi-
lippe II (de Macédoine) , qui la fortifia, en fit un des
boulevaras de son royaume et lui donna son nom.
Antoine et Octave remportèrent aux environs sur Bru-
tus et Cassius une victoire décisive qui anéantit le
parti républicain (42 av. J.-G.}. Cette ville fut une
des p» à embrasser le Christianisme : nous avons
une leure de S. Paul à ses habitants {ad Philip-
pMMt). Il ne reste de Philippes que des ruines.
PHILIPPEVILLE, V. forte de Belffique (Namar), ^
41 kil. S. 0. de Namur; 1600 hab. (Tétait d'abord un
bourg appelé Cor&t^ny. (^rles-Quint l'agrandit on
1555 , et lui donna le nom de son fils (Philippe lI).En
1578, elle fut prise par don Juan d'Autriche sur les
Hollandais. Le traité des Pyrénées (1659) la céda à
la France , qui l'a conservée jusqu'en 1815. Elle fut
alors annexée aux Pays-Bas.
pHiLippEviLLB, V. otport do l'Algérie (Constantinei ,
ch.-l. d'arr., sur la rade de Stora, près de Temboucn.
de rOued-el-Kébir, à 83 kiL N. N. E. de Constantine ;
7 137 h. Trib. de f* inst. et de commerce ; hôpital ci-
vil et militaire. Pépinière publique; vaste forêt de
liège aux environs; commerce de peaux, de laines et
de sangsues. — (^tte ville a été construite par les
Français en 1839, sur les ruines de l'anc. Rusicada^
et a été ainsi nommée en l'honneur de Louis-Philippe.
PHILIPPINE de Hainaut, reine d'Angleterre, fille
de Guillaume, comte de Hainaut, épousa en 1328
Ëdouani III, dont elle eut 12 enfants, et molirut en
1369. Pendant que son mari envahissait la France ,
eUe repoussa, a NeviU's Cross, le roi d'Ecosse Da-
vid, qui avait envahi l'Angleterre, 1346. Lors de la
reddition de CUilais, 1347, elle sauva par ses prières
et ses larmes les six bourgeois de la vulequi s'étaient
dévoués pour leurs concitoyens. Amie des lettres,
eue encouragea Froissart.
PHILIPPINES (îles), grand archipel de la Malaisie,
entre 1 14" et 124* long. £. , 5* et 20* laU N. , a env.
325 (XX) kil. carr. et 4 millions d'habitants. La plus
grande de ces lies est Lucon (capit. Manille); ensuite
viennent Mindanao, Souiou, Palaouan, etc. Les pe-
tites îles qui entourent Luçon (Samar ou Ibaba,Leyte,
Panay, Mindoro, les (^amianes, etc.), sont souvent
nommées Bissayes, du nom de leurs principaux ha-
bitants. L'Espagne se regarde comme maltresse des
Philippines, mais elle ne possède effectivement qu'une
partie de Luçon et de Mindanao, plus quelques points
des autres lies. Réunies aux Mariannes, les Philip-
{)ines forment la capitainerie gén. espagnole des Pbi-
ippines. Ces Iles sont hautes, montueuses et couver-
tes de forêts vierges; Luçon a plusieurs volcans. Cli-
mat agréable et chaud, mais malsain; grands oura-
gans. Sol très-fertile : riz et autres grains, canne k
sucre, coton et denrées coloniales de toute espèce,
fruits exquits, boisprécieux(aloès, cèdre, sandal, bois
de campêche, ébène, bois de fer); camphre, bétel.
Or, mercure, vermillon, plomb.fer, soufre; marbre,
pierres précieuses. La iK>pulation se compose de Ma-
lais et de Papous (ceux-ci dans les mont.), de Chi-
nois, d'Espagnols, de métis : beaucoup de Malais de
cet archipel sont pirates et infestent les côtes. — Les
Philippines, découvertes dès 1521 pour l'Espagne par
les vaisseaux de Magellan, furent ainsi nommées
plus tard en l'honneur de Philippe II; toutefois, elles
ne reçurent d'établissement espagnol qu'en 1568. La
colonie prospéra, et beaucoup de Chinois vinrent s'y
fixer : enrayés du nombre de ces colons, les Espa-
gnols les massacrèrent (1639). L'Inquisition v devint
toute-puissante et les moines s'emparèrent au gou-
vernement au commencement du xviii* s. Luçon a
été prise par les Anglais en 1762 et rendue en 1764.
PHILIPPIQUE, nommé d'abord Vardan (Bardane),
emp. grec, Arménien de naissance, était entré au
service des empereurs d'Orient. Sur la foi d'un as-
trologue, il se persuada qu'il arriverait à l'empire;
ayant osé le dire, il fut exilé à Céphalonie par Ti-
bère III (701), puis à Cherson par Justin ien II (710).
Dans cette dernière ville, il fut en eflet proclamé
empereur par un parti de révoltés; il entra sans coup
fénr dans (^nstantinople (711)* 1^ se rendit bientôt
odieux par son ardeur pour l'hérésie monothélite et
méprisable par ses vices et son indolence, fut détrôné
et privé de la vue en 713, et m. de misère en exil.
PHILIPPIQUES, nom donné d'abord à 4 célèbres
discours de Démosthènes contre Philippe, roi de Ma-
cédoine, a été appliqué par analogie a 14 discours
de Cicéron contre Antoine. — On connaît aussi sous
PHIL
— 1482 —
PHIL
oette tténominatioD '5 odestrès- violentes Qe La^raoge-
Chancel contre le Régent (Philippe d'Orléans).
PHIJJPPOPOLI ou FiLiBÉ, Phthppopolis, ▼. murée
de la Tunjuie d'Europe (Roumélie) , sur la r. dr. de
Haritza, à (60 kil. N. 0. d'Andrinople; 30 000 hab.
Âne. résidence d'un archevêque grec. Fabriques de
draps, d'étoffes de soie-etde coton, de maroquin. —
FondéiÎB ou restaurée par Philippe II, père d'Alexan-
dre, elle deviirt rapidement trës-peuptêe; elle Cut rui-
née et saccagée par les Goths en !2&0. Elle forma
BOUS les empereurs latins de Constantinople un du-
ché, désigné par les écrivains du temps sous le nom
corrompu de duché de Finépople. Elle tut presque
anéantie par un tremblement de terre en 1818.
PHILIPPSBQURG, v. du grand-duché de Bade, sur
la Sulzbach, k2 kil. du Rhin, à 26 kil. N. de Caris-
ruhe; 1800 nab. — Cette ville, nommée jadis Uden-
heim, prit lenomâe Philippsbourg lorsqu'elle eut
été fortifiée au commencement de la guerre de Trente
ans par Philippe Christophe, évéque de Spire. ^C'é-
tait aux zvu* et zvui* siècles une des forteresses les
plus importantes de l'empire. Elle fut prise par les
Suédois en 1633, parles Impériaux en 1635, par les
alliés an 1675, et par les Français en 1644, 1688 et
1734 . c'est à ce dernier siège que le maréchal de
Berwick fut tué. La paix de Westpbalie avait donné
Philippsbourg à la France ; celle de Nimègue la céda
krempereur; en 1782, elle revint i Tévéque de Spire.
Les Français la reprirent en 1799. En 1802, elle fut
comprise dans le duché de Bade.
PHILIPS fAmbroise),'poëte anglais, né -en 1671
dans le comté de Leicester, m. en 1749, composa des
^PoMtorales que quelques-uns mettent à côté de celles
de Pope, et trois tragédies, qui eurent du succès : la
meilleure, TTie distressed ITo/àer, est imitée del'iinr
dromaque de Racine. Il contribua à la rédaction
de la feuille périodique, *ihe free T/iinfcer, «et fut
nommé représentant du comté d'Armagh au parle-
ment de Dublin. — On connaît encore sous ce nom
Edouard, neveu de Milton, auteur d'une Vie de Mil-
ton ei du Theatrum voetarum; — et Jean, podte
(1676-1708), auteur de poèmes intitulés Spkndid
Shilling; Blenheim (en l'honneur de la victoire de
Mariborough) ; Pomona ouie Cidre, etc. Ce poète re-
lève par la pompe du style lestihoaes les plus vulgaires.
PHILISTE, nistorien et homme d'État, né à Syra-
cuse vers 435 av. J.-G. , aida Denys le Tyran à s'em-
parer du pouvoir (406) , ce qui ne l'empêcha pas d^ô-
tTB disgracié et exilé par ce prinee; fut, après sai
mort, rappelé par Deny^ le Jeune, qu'il défenait con-'
treDion, mais futvaincu^surmer parce général, 366.
Suivant les uns. lise tua; -selon les autres, il eut la
tète tranchée. Il avait écrit VHist&ire ée la Sicile et
l'Histoire de Dtnys : il n'en reste que des fragments,
conservés par S. Clément d'Alexandrie, Oiodore, etc.,
et qui se trouvent dans les Pragm.des historiens çrecs
de la collection Didot. Dans cet ouvrage, Philistei
s'était propesé Thucydide pour modèle. |
PHILISTINS, petite nation de la Syrie, occupait'
sur la côte une longueur de 80 kil. environ, entre la
tribu de Dan au N. , la tribu de Siméon à l'E. et TA-
^rabie Pétrée au S. Ils avaient pour villes principales
Oaza, Ascalon, Azoth. Aooaron, Anthédon, et for-
inaient une fédération de petits Etals qui pour la plu-
part étaient régis par des rois. Ils furent sans cesse
»en ffuerre avec le peuple juif: unis aux Ammonites,
ils le tinrent 18 ans asservi (1261-1243); seuls, ils
•lui firent subir, de 1212 à 1172, un autre esclavage
dont Samson les délivra. Saûl les vainquit près de
<}abaon; David par\intà les soumettre, et malgré
•de fréquentes révoltes Us ne recouvrèrent leur indé-
pendance que sous les derniers rois de Juda. Ils
avaient eu aussi à combattre les Egyptiens. Ils pas-
sèrent successivement sous la domination des Per-
ses, d'Alexandre, des Séleucides, des Asmonéens et
des Romains. Sous ces derniers, le pays des Philis-
tins ne fut plus distinct de celui des Juifs : c'est de
\tUT nom que tout le pays fut appelé Palestine, |
PUltOCTËTE, héros grec, fils de Tœan, priioe
qui régnait sur les TbessaheM de TGÏte, et compt-
§non d'Hereule. Le héros en mourant lui einoignit
e déposer dans sa tombe sesUèches^teinles du sang
empoisonné de l'hydre de Lame, «t lui fit jurer de
ne jamais découvrir «edépiét. Un oracle ayant déclaré
que les Grecs nepourraietitsetrendre maîtres de Troie
sans les flèches (THeroule , Philoctàte, sollicité de les
livrer, se laissa ébranler eit indiqua le lieu où elles
étaient cachées en'frappant du ' pied la terre qui les
couvrait. Il 8*embaraua ensuite po«r Troie, les por-
tant avec lui; mais dans la route une des flèches lai
tomba sur le pied et le blessa : comme elles étaient
empoisonnées, U se forma 4 «en pied un ulcère qui
répandait une odeur «i fétide qu'on fut forcé dera-
bandonner dans «l'Ile de Lemnos. Ce n'est qu'au bout
de dix ans qu'Ulysse et fféoptolème, dépêchés tpar le*
Grecs, vinrent r y ohereher, parce que les flèches
d'Hercule étaient nécessaires poar nuettre fin à la
guerre. ^Machaon et Pedalire le guérirent. «Après son
retour de Troie, il passa enCalabre où il fonda Pé-
tilie et Thurium. — Les-malheurs de Phîloelète ont
fourni k Sophocle le sujet d'unebelle tragédie, qui a
été imitée par La harpe ; Fénelon lui aooancfé un des
plus beaux épisodes de son Tilémaque.
PHILODÈÛE, épicurien grec, deGidara en Gélé-
Syrie, vivait dans le l*'sièoie av. .J.-G. Il vint A Homo
bt y compta au nombre de -ses disciples Calpumius
Pison , avec lequel il resta lié. Il avait écrit sur la
morale, la rhétorique, la musique, elc. On & décou-
vert à Herculanum plusieiirs fragmeatsde ses écrits,
qui ont été publiés dans la collection d^Uerculanum.
M. E. Gros a donné à part les fragments sur l'art
oratoire, sous le titre de Philodemi rhetoricat avec
un commentaire, Paris, 1840; M. H. Saupp a publié
un autre fragment Sur ies Vices et Vertus oppoties,
Leips., 1853. On trouve dans les Anthologies ^ sou»
le nom de PhUodème, des épigiammes licencieuses
qui sont probablement du -même auteur.
PHILOLAtiS,philosophepylfaagoricieQ, de Cretoue
selon les uns, de Tarente selon les autiea, naquit
vers l'an 500 av. J.-C.,'at put reoevodr les leçons de
Pythagore. Il habita successivement Crotone, Méta-
ponte, Héradée, passa quelque tem» à Thèbes, ûù
il eut pour disciples Simmias et Céhès, et mourut
vers l'an 420 av. l.-G. Il estile 1** pytàsgonoisn qui
ait écrit sur ladoctcine de son maître. U atait com-
posé sur la Nature, le Monde et VAme trois livres dont
Platon faisait tantale cas qu'il les aobala de ses héri-
tiers cent mines (plus.de 9000 fr. de notre monnaiej;
il en reste quelques fra^maatsqui jettent du jour sur
les doctrines .pythagoriciennes (Ils ont élé rsoueillis
par iBœckh, Berlin, 1819). Philolaûs passe pour Taii-
teurdu systèmeastroDomiqiiequi faittoumer la terre
et les autres planèdos autour du soleil : ce fiût est con-
testé, mais il païaH aectain qu'il attribuait à la terre
un mouvement de translation d'occident-an orient.
PHILOMÈLE, Philomtla, fille dePandion, roid'A-
(thènes, futvictimedu brutal amour du roùdeThMoe,
Térée, son beau-frère, qui ensuite lui fit couper la
langue pour l'empêcher .de révéler son crime, et la
tint étroitement enfeitniéia. Ayant réussi à s'évader,
avec le seGOurs de Progné, sa sœur, elle se Tengea
en. égorgeant le fils de Térée, It«8,.et en servant le
corps de eet enfant à son père. Pnilomèle écbaj^à
la ruveur de Térée par la lapidité de sa course, et fut
dans sa fuite changée en rossignol. Progné, sa com-
plice, fut métamorphosée en hirondelle.
PHiLOMÈLE, Phihmelus, général phocidien, pilla
le temple de Delphes, et fit ainsi éclater la guerre
Sacrée (355 av. J.*C.). Soutenu par Sparte. U obtint
d'abord quelques succès et força même la Pythie
à rendre des osades en sa faveur ; mais , Battu
par les Béotiens, il fut réduit, pour ne pas tomber
entre leurs mains , à se précipiter du haut d'un ro-
cher, 354. 11 fut remplacé dans le commandemaat
par son frère Onomarque.
PHILOMËKE (Ste), vierge et martyre romaîna.
PHIL
— I4S3 —
PHIL
lont le corps ftitretrouré à Rome en 1802, en fouil-
lant les lieux consacrés par la sépulture des mar-
tyrs. Ses restes furent transportés en IBOo dans la
petite ville tie Mugnano, près de Nolej où, dit-on,
d« nombreux miracles furent accomplis par elle ou
obtenus par son intercession , ce qui l'a Tait nommer
liThaumaturge du III* siècle, OnVhoTiOTe le 10 août,
jour présumé de son martyre. On ne sait rien de cer-
tain sur cette sainte; néanmoins, M. Tabbé Poupo-
lier, de Troyes, adoimé-sa Vie.
PHILOBiŒTOR. T. PTOLéMÉE vi «t attale m.
PHILON DE BYZANCE, ingénieur du H* s. av. J.-C,
visita Rhodes et Alexandrie, poussatrèsloin Tétude
de Tarchitecture et de la mécanique, et laissa entre
antres ouvrages une Poliorcétique dont nous possé-
dons les livres IV et V f imprimés, avec Irad. latine,
dans les Veterum maînemaficorum opéra , 'Paris ,
1693). On a^aussi âous son nom (mais non entier) :
De sepiem orbû miraeuliSf publié par Léon Allatius
avec version latine et notes, Rome, 1640; par J. G.
Orelli, Ijeips., 18t6, et dans ISiBibl. grecq^-^laU de
Didox, 18S8 (t. XLVIII).
PHiLOH DE LAUSSE, phîlosopbe de la Tïouvelle Aca-
démie, devint le chef de cette école à Athènes après
Clitomaque; la dirigea de 110 à 86 av. J.-C., se ré-
fugia à Rome lors d9 Tinvasion de Mithridate en
Grece, et compta Gicéron parmi ses disciples. Il mi-
tigea le scepticisme d'Arcésilas et de Carnéade, et
fat considéré comme'le chef d'une 4* académie.
?Biu)!i LE JifiP , philosophe platonicien , né vers
Tan 30 av. J.-C, à Alexandrie, était de la race sa-
cerdotale des Juifs. Il étudia profondément la philo-
sophie des Grecs, et fut surnommé de son vivant le
PtaUmjuif. Vers l*an 40 de J.-C., ilfut député par
les Juifs d Alexandrie à Rome auprès de Caligula,
pour démander en lour faveur le droit de cité ro-
maine, mais il ne put l'obtenir. On ne sait en quelle
année il mourut. Philon avait composé un grand
nombre d'ouvrages, oui se rapportent, les uns à la
•héolo^îe hébraïque, les autres à l'histoire, d'autres
à la philosophie; les plus importants sont : De mundi
creatione seeundum Mosen; De-vita 'ifosis; De vita
contemplatira ; De mundo ; Legis allegoriœ. Il avait
aussi écrit Tbistoire de son ambassade à Rome. En
théologie, Philon explique la Bible par des allégo-
ries; en philosophie, il suit les doctrines de Platon
et veut les concilier avec la religion des Juifs. Il ad-
met deux principes éternels , Dieu et la matière;
Dieu est la lumière primitive dont toutes les intelli-
gences inférieures émanent comme autan t de rayons;
en Dieu sont enfermées de toute éternité les idées
de toutes choses, monde idéal ou intelligible, d'après
lequel a été formé le monde sensible; il personnifie
ce monde idéal sous le nom de Logos (ou Verbe) et
éBFiU de Dieu. Les meilleures éditions de Pbilon
sont celles de Th. Mangey, avec trad. lat., Londres,
1742, 2 voL in-f. ; de C. E. Richler, Leips.,* 1828-30,
et de L. Grossmann, Leips., 1843, 8 v. in-8. J. B. Au-
eher a publié des morceaux de Philon d'après des
traductions arméniennes, Venise, 1822 -et 1826; Fa-
bricius. De Platoniimo Pnilonis, Leips, 1693 ; Gfroe-
rer. Philon et la pkil. alexandrine, Stuttgard, 1831,
l'abbé Biet, Thèse sur Philon, 1854, et F. De-
launay, Philon d'Alex.^ ses écrits histor., 1867.
PHILON DE BYBLOS (hbrekhius) , grammairien et
historien du il' s. de J.«C.. natif de Byblos, publia
une traduction grecque de VHisioire phénicienne de
Sanchoniaton , traduction qui est perdue, mais dont
Eusèbenous a conservé quelques fragments (F. san-
cboxuton). Il avait composé lui-même plusieurs ou-
vrages historimies Sur les villes et leurs grands hom-
w^i Sur les livres , et une Hist. d*Adnenf mais ils
setit également perdus. Quelques-uns pensent au'on
doit distinguer Herenni us Philon de Philon de Byblcs,
le traducteur de Sanchoniaton.
PHiLOPOeUEN , général grec, né vers 252 av.
f .-C. à Mégalopolis en Arcadie, se distingua de bonne
heure dans les armera de la ligue achéenne , fut
nommé général de la cavalerie, écrasa les Etoliens
à la bataille de Larisse en ^08, puis fut élu préteur
(ou chef de la ligue), gagna sur Machanidas, tyran
.le Sparte, la victoire décisive de Mantinée (206), tua
ce tyran de sa main, et força Nabis son successeur
à lever le siège de Messène. Battu sur mer par ce
prince, il prit bientôt sa revanche à Gythium, entra
vainqueur dans Sparte, fit accéder à la ligue cette
puissance , qui jusqu'alors en avait été l'ennemie,
punit deux lois sa révolte, démantela ses murailles,
déporta la plus grande partie de sa population et
abolit les lois de Lycurgue (188). Chargé de -repous-
ser une incursion des KLesséniens dansTArcadie, il
allaofTrir labataille àleur chef Dinocrate, mais, ac-
cabléparle nombre , il la perdit. Étant tombé de che-
val, il fut pris et conduit à Messène, où Dinocrate
le fit empoisonner (183). Ses restes furent transpor-
tés en grande pompe à Mégalopolis. Philopœmen est
.des plus habiles tacticiens de l'antiquité ; au gé-
un
nie militaire, il joignit toutes les vertus civiques : on
l'a surnommé le dernier des Grecs, Plutarque et Cor-
nélius Népos ont écrit sa Vie.
PHILOPON (JEAK). V. JEAN PHIIOPON.
PHILOSTORGE, historien ecclésiastique du ;v*8.,
né vers 364 en Cappadoce , vécut lontemps à Con-
stantinople et fut un arien zélé. Il avait écrit une
Histoire de VÉglise depuis l'avènement de Constantin
jusqu'à la mort d'Honorius, qui ne nous est connue
que par un abrégé de Photius (publié par Godefroy,
Genève, 1642, grec-latin).
PHILOSTRATE , rhéteur, natif de Lemnos, selon
les uns, d'Athènes, selon d'autres, enseigna la rhé-
torique à Rome dans le m* .s. de J.-C, fut undea
protégés de l'impératrice Julie, femme de Septime-
Sévère, et mourut sous Philippe l'Ai*abe (vers 245).
Il a laissé, entre autres ouvrages , la Vie d^ Apollo-
nius de Tyane (trad. en français par Castillon, Berlin^
1714, par Le Grand d'Aussy, Paris, 1808, et mieux
pai M. A. Chassang, 1862) ; les Il&oiques. récits dialo-
gues sur 21 héros qui prirent part au siège de Troie ;
un Dialogue entre Vinitor et Phénix, édité par Bois-
sonade, 1806, avec des scholies grecques; les 7a-
bleaux, description de 76 peintures imaginaires, édi-
tés par Jacûbs et Welcker, Leips., 1825, et trad.
en franc, par Biaise de Vigenère, 1614; les Vies des
Sophistes, publ. par Kayser, 1838 ; un traité l>e Gym-
nastica, retrouve à Herculanum, publiée et traduit
concurremment par Minoïde Mynas et par M. Darem-
berg en 1858; 73 Ultres galantes, éditées par Bois-
sonade, 1842. —Son neveu. Philostrate le Jeune, a
aussi composé des Tableaux. — Les OEuvres de l'on-
cle et du neveu ont été publiées ensemble par Olea-
rius, Leips., 1709; par Kayser , Zurich, 1844-46. et
par Westermann, dans la Bibl. grecq.-lat. de Didot,
Paris, 1849. On estime les Lectiones Philostratex
d'Hamaker, Leyde, 1816. — V. blount.
PUILOTAS , fils de Parménion , partageait avec
son père la faveur d'Alexandre. Son crédit ayant ex-
cité la jalousie, ses envieux l'accusèrent d'avoir con-
spiré avec Dymnus contre le roi. Mis à la question,
il avoua tout ce qu'on voulut, fut condamné; quoi-
qu'aucun témoin ne le chargeât, et périt lapidé.
PHILOXÈNE , poêle dithyrambique du iv* s. av.
J.-C, né à Cythère, mort à Éphèse vers 380, avait
longtemps vécu à la cour de Den^s. Le tyran i avait
envoyé aux Carrières pour lui avoir dit trop franche-
ment son avis sur ses vers : quand il fut sorti de
cette prison, il ne tarda pas à se voir encore consulté
par Denys sur le mérite d'une nouvelle pièce; au
lieu de répondre, il se contenta de dire : < Qu'on
me reconduise aux carrières. » Denys ne put s'em-
pêcher de rire de cette saillie et pardonna. Il resta
quelques fragments d'un poème de Pbiloxène inti-
tulé le Souper; ils donnent une idée avantageuse
de son esprit et de sa gaieté.
PHiLOXftNB, appelé aussi Jénaias, ëcnvam syria-
que, de la secte des Jacobites, né à Tabal en Su-
siane, fût institué en 485 évèque d'fiiérapolia en Sy-
PHOC
— 1484 —
PHOC
rie, combattit les décisions du concile de Chalcé-
(loine, et fut exilé en 518 parTemp. Justin là Gangres
en Cappadoce, où on le fit périr, en 522. Les Jaco-
bites le regardent comme un martyr. Il a laissé, entre
autres écrits» une version syriaque des (quatre évan-
giles, faite en 508, qui est la seule que lisent les Ja-
cobites; elle a été publiée par J. White, Oxford, 1778.
PHINÊE, roi de Salmydesse en Thrace au temps
des Argonautes, et fils d'Agénor, fit crever les yeux à
ses deux fils sur de fausses accusations intentées par
leur belle-mère. Les dieux, pour le punir, le frap-
pèrent lui-même de cécité, et le livrèrent à la per-
sécution des Harpyes, qui enlevaient les viandes sur
sa table ou infectaient tout ce qu'elles touchaient
Dans la suite , Calais et Zéthès , fils de Borée, le déli-
vrèrent des poursuites de ces monstres; mais il resta
aveugle. On explique Tinfection dont Phinée eut à
soufirir par Tinfluence de vents pestilentiels, et sa
guérison par l'action salutaire des vents du nord.
PHiNËE, frère de Cépbée et oncle d'Andromède,
était fiancé à sa nièce, lorsqu'elle lui fut ravie pour
être exposée à un monstre marin. Andromède, sauvée
par le courage de Persée, accepta la main du héros :
alors Phinée prit les armes pour la lui enlever, mais
il fut pétrifié par la tète de Méduse.
PHDTÊÈS, fils d'Êléazar et petit-fils d'Aaron, fut le
3' grand prêtre des Juifs. Il montra uii grandzèle con-
tre ceux qui s'étaient rendus coupables de fornica-
tion, et tua Zambri,run dés chefs d'Israël, qui avait
amené une Madianite dans sa tente.
PHINTIAS, auj. Àlicata^Y. delà Sicile ancienne,
sur le bord du fleuve Himére, près de son embou-
chqre, était une colonie de Gela.
PHINTIAS, ami de Damon. F. damon.
PHISELDECK, historien. F. schuidt (Christ.).
PHISON, un des fleuves de l'Eden ou Paradis ter-
restre. On croit que c'est le Phase.
PULÊGÉTHON (de phlége'thein, brûler), un des
fleuves des Enfers, roulait des flammes.
PULËGON, historien grec du ir siècle, natif de
Tralles en Lydie, était un affranchi d'Adrien, et mou-
rut sous Antonin le Pieux. Il avait écrit une Histoire
et une Description de la Sicile ^ et un Traité des fêtes
des RomaitiSf qu'on a perdus; mais on a de lui trois
opuscules: De rehus mirahilibus^ recueil de contes
et de prodiges, De longœvis. De OlympiiSf publié
par G. Xylander, Bâle, 1568 (édition princeps)^ par
G. Franz, Halle, 1775, et J. Meursius. Halle, 1822.
PHLÉGRËENS (champs), du grec phlégcin, brûler,
plaines voisines de Cumes en Italie, dans lesquelles
Hercule aida les dieux à terrasser les Géants. Cet en-
droit est rempli de soufre et couvert de flammes pro-
duites par la combustion naturelle de cette substance.
PHLEGYAS.roi de Phlégyade (petite ville de Béo-
tie, près d'Orchomène), devait le jour à Mars, et eut
pour fille Coronis, qu*Apollon séduisit; pour se ven-
ger de cet outrage U mit le feu au temple de Del-
phes. Apollon le tua de ses flèches et le précipita
dans les Enfers.Là Phlégyas voit sans cesse suspendu
au-dessus de sa tête un rocher prêt à l'écraser.
PULLASIE, petit £ut du Péloponèse, au S. de la
Sicyonie, à l'O. de la Corinthie, renfermait, outre le
territoire de Phlionte, celui de La ville de Titane.
PIIUONTE,P/ih'ui , capit. de la Phliasie, à 18 k. S.
de Sicyone, reçut son nom d'un fils de l'Héraclide Té-
ménus, qui vint s'y établir. Elle entra dans la Liçue
achéenne. Ruines aans la plaine d*Hagios Georgtos.
PHOCAS , empereur grec, était exarque des cen-
turions sous l'empereur Maurice,lorsqu'iI fut proclamé
en 602 par l'armée cantonnéeauN.duDanube.Il mar-
cha sur Constantinople et fit trancher la tête àMaurice
ainsi qu'à quatre de ses enfants. Il se montra volup-
tueux, rapace, cruel et lâche, et se laissa enlever par
Chosroès, roi de Perse, l'Osroéne, la Mésopotamie.
l'Arménie, la Syrie et une partie de PAsle-Mmeure. Il
réprima trois conjurations (604, 606 « 610), mais fut
enfin détrôné parHéraclius, après la bataille navale
de Constantinople, et décapité sur le tillac du vais-
seau de ce prince (610). Phocas avait fait traduire en
grec le Digeste et le Code^ et avait fait paraphraser
les Institutes par Théophile.
PHOCÉE, Fokiaj v. de l'Asie-Mineure (Mysie),
comprise dans la confédération ionienne, sur le golfe
de Cumes, à l'embouchure du Calque. Elle avait deux
ports, Naustathme et Lamptère. Elle fut fondée par
une colonie de Phocidiens,qui était commandée par
un Athénien, ce qui la fit admettre dans la confé-
dération ionienne. Très-florissante jadis, elle envojra
en Gaule et en Espagne des colonies, dont la princi-
pale fut Marseille. Assiégés par Harpage, lieutenant
de Cyrus, les Phocéens s'exilèrent en partie à im-
lia, l'une de leurs colonies dans l'Ile de Corse.— La
ville actuelle de Fokia, à 42 kil. N. G. de Smyrne,
fait encore quelque commerce : elle a 4000 hab.
PHOCÉENS. On nomme ainsi les habitants de Pho-
cée et quelquefois ceux de la Phocide.
PHOCIDB, réffion de la Grèce ancienne, entre la
Béotie à l'E., l'Êtolie à l'O., la Locride au N. E., le
golfe de Corinthe au S. ; Slatée en était la capitale
et la ville la plus forte. Delphes, qui s'y trouvait en-
clavée, y formait comme une république à part. La
Phocide envoyait 2 députés à l'Ampnictyonie des
Thermopyles. Le pays était montueux et médiocre-
ment fertile. Ses habitants, très-pauvres, étaient très-
belliqueux. Ils provoquèrent deux guerres sacrées en
pillant le temple de Delphes. Dans la l'*, ils tinrent
tête à Thèbes et à la ligue formée contre eux (355-346
av. J.-C); mais, dans la 2*, ils furent écrasés par Phi-
lippe Il (de Macédoine) et furent exclus du conseil
dcsAmphictyons. F. sacrées (Guerres).— L'anc. Pho-
cide, unieà laLocride et à la Doride, forme auj. la no- '
marchie de Phocide et Locride^ qui a pourch .-1. Lamia.
PHOCION, homme d'État et général athénien, né
vers 400 av. J.-C, d'une famille obscure, étudia la
philosophie sous Platon et Xénocrate, fut formé à
l'art militaire par Chabrias, se distingua à la fois à
l'armée et à la tribune, et devint le chef du parti
aristocratique d'Athènes. Il ne cessa de recomman-
der la modération à l'égard des alliés, la paix et une
stricte surveillance à l'égard de Pbilippe,Véconomi6
dans l'administration et le retour aux vieilles vertus.
Démosthène, dont il combattait les projets belli-
queux, l'appelait la cognée de ses discours. Il déplai-
sait par sa rigidité au pebple d'Athènes ; mais le
même peuple ne Ten estimait pas moins, et recou-
rait toujours à lui au jour du danger : il fut nonuné
45 fois général en chef. Phocion rendit des services
éminents pendant la Guerre sociaUy dirigée contre
Athènes par ses anciens alliés f359-3ô6), réussit à
soustraire l'Eubée aux attaques de Philippe, et força
ce prince à lever le siège de Byzance. Apres le sac de
Thèbes, il fut député vers Alexandre pour proposer
le maintien de la paix, et mérita l'estune du prince
macédonien, qui lui fit, à plusieurs reprises, les of-
fres les plus brillantes : il tes refusa toujours. Après
la mort d'Alexandre, il s'opposa à la guerre lamia-
que; toutefois, quana elle eut été décidée, il accepta
un commandement dans cette guerre, quoique âgé de
fdus de 80 ansj il battit les Macédoniens sur la côte de
'Attique, mais il laissa surprendre le Pirée par Ni-
canor, lieutenant deCassandre, ce qui le rendit sus^
pect au peuple. Quand Athènes eut été occupée par
Polysperchon, il fut, à l'insligation de ce général,
condamné à mort par la populace égarée, et but la
ciguë en 317. PeuaprèSj ses concitoyens, honteux
de cette injustice, lui érigèrent une stat je. Sa vie a
été écrite par Plutarque et Cornélius Népos.
PHOCYLIDE, poète gnomique, do Mileti vivait vers
la fin du vi* s. av. J.-C. Il avait composé des pommes
héroïques, des élégies, etc. Il ne nous reste sous son
nom qu'une suite de sentences morales en 217 vers :
encore sont-elles regardées comme apocrypbes.£lles
ont été imprimées avec celles de Theoçnis et autres
gnomiques, puis éditées à part, Leipsick, 1751, et
1843 (par Bergck): elles ont été'traduîtes en français
par Duché, 1698, Lévesque, 1782. et Coupé, 1798.
PHOT
— 1485 —
PHRT
PHOEBË, PHCEBUS. F. dianb et APOLLON.
PHOEBIDAS, général kcédémonien qui, Tan 383
av. J.-C, pril la Cadmée, citadelle de Thebes, en vio-
Unt la foi des traités. II fat cassé et mis à l'amende
comme ayant agi sans ordre; mais les Lacédémo-
Diens ne continuèrent pas moins à occuper Thèbes, ce
qui donna naissance à la guerre dans laquelle Ëpa-
minondas et Pôlopidas rainèrent la puissance de
Sparte. Dans la suite, il f\]t rétabli dans le comman-
dement et renvoyé en Béotie; lesThébains Tassitêgè-
rent dans Thespies, et il fut tué dans une sortie, 377.
PHORBAS, petit fils d'un roi d'Argos de môme
nom, délivra les Rhodiens d'un dragon qui ravageait
leur Ue^ et fut, après sa mort, placé dans le ciel avec
le dragon qu'il avait tué, sous le nom A'Cfpiuchxu
on Serpentairt. — Chef des Phlégyens, petit peuple
de la Phocide, homme cruel et violent, s^étant saisi
des avenues qui conduisaient à Delphes, forçait tous
les passants à se battre contre lui, et, anrès les avoir
nincus, les faisait mourir dans de cruels tourments.
Apollon se présenta au combat déguisé en athlète et
l'assomma d'un coup de poing.
PHORCYS, un des Dieux de la mythologie primi-
tive des Grecs, naquit de Pontos et de Gaea (la Mer et
la Terre), épousa clto, en eut les Grées, les Gorgones,
le dragon des Hespérides, Acylla^ "Thoosa. On le
représentait sous les traits d'un vieillard ; on lui at*
tnouait le pouvoir de commander aux flots.
PHOBONfiE. PhoroneuSy fils et successeur d'Ina-
chus, et 2* roi d'Argos (1920-1896), fut père de Niobé,
d'Apis et d'Argus. Arbitre dans une querelle entre
iunon et Neptune, il prononça en faveur de Junon,
qui depuis protégea Argos. il donna des lois à ses
sDjels et les initia aux bienfaits de la civilisation. Il
eut à soutenir de grandes guerres contre les Telchi-
nes et les Curetés. Après sa mort, ce prince fut di-
vinisé ; son nom fut donné à une petite rivière de
l'Argolide. Ce nom, qui rappelle les Pharaons (d'E-
gypte), confirme les traditions relatives aux émigra-
tions égyptiennes dans la Grèce primitive.
PBOTinS, patriarche de Constantinople, né dans
cette ville, avait été déjà ambassadeur en Perse et
premier secrétaire de l'empereur Michel, lorsque, en
B&7, U fut porté, bien que laïque, au patriarcat de
Constantinople, à la place d'Ignace, qui venait d'ê-
tre déposé. D'odieuses violences signalèrent son in-
trusion, à laquelle s'opposa le pape Nicolas 1. Ana-
tbématisépar le pape dans un concile, il réunit un
coociliabuJe dans lequel il anathématisa le pape à
son tour, et il persuada aux évoques qui y étaient as-
semblés de se séparer de l'Ëglise latine , ce qui donna
naissance au grand schisme grec , 858. Basile le
Macédonien rétablit Ignace, mais Photius reprit ses
fonctions à la mort du patriarche; il se fit même
alors approuver par le pape, à la condition d'abjurer
ses erreurs; mais il n'en fit rien et fut excommunié
de nouveau (869). Néanmoins, il se maintint sur son
siège jusqu'à l'avènement de Léon le Philosophe,
qui l'exila; il mourut en exil, dans un couvent a 'Ar-
ménie, en 891. Photius joignait à un esprit rare et
pénétrant l'érudition la plus vaste. On a de lui, sous
U titre de Bibliothèque (ou Myrioibiblon) , une pré-
ciCQse compilation qui contient une infinité d'extraits
d'auteurs que nous ne connaissons que par elle (les
meilleures éditions sont celle de Genève, 1612 , grec-
Mn , et celle d'E. Bekker, toute grecque, Berlin, 1 824).
Photius a laissé de plus des Lettres (Londres, 1051 ,
in-fol.); un Recueil des Canons de V Église et le Nomo-
eawn ou Accord des lois impériales et des canons (en
tête du recueil des Canons ecclésiastiques. Pans,
lÂSl); un Lexique grec (publié par Hermann , Leips. ,
]80S,etparPorson, Londres, 1822) : divers écrits tnéo-
logiques, entre autres : Àdversus LcUinoSy Àdversus
Maniehaeos, IH processione SviriHu sancH, De nou-
velles Lettresde Photius ont été récemment retrouvées
à Constantinople par M. Lebarbier. Ses OEuvres corn-
p'^lcsie trouvent dans la Patrologia gratca de M igné
(IMO). L'abbé Jagcr a donné son tftft.. Par., 1844.
PHRAATACE , roi parthe de l'an 9 à Tan 14 de
J.-C, s'unit à sa mère Thermusa pour faire périr son
père, Phraate IV, et fut à son tour égorgé par ses
sujets révoltés.
PHRAATE I, roi des Parthes de 182 ou de 178 à
164, fils dePriapatius, subjugua les Mardes, peuple
nomade de Médfie. — u, 139-127, vit Antiochus Vli
(Sidétès) envahir ses Etats , fut vaincu dans trois
grandes batailles, perdit Banylone, Séleucie , Ecba-
tane, et fut quelque temps réduit à la Partbie pri-
mitive ; mais , aidé par fes Scythes , il surprit les
troupes syriennes, et les tailla en pièces dans une
bataille ou périt Antiochus. N'ayant payé ses alliés
que d'ingratitude, il les vit tourner leurs armes con-
tre lui et il périt en les combattant. — m, 70^1, tour
à tour l'allié et l'ennemi des Romains, périt par un
complot de ses deux fils Mithridate III et Orodes.—
IV, monta sur le trône Tan 37 av. J.-C., après avoir
massacré ses frères, fit avec quelque succès la guerre
à Marc-Antoine , mais fut forcé de fuir devant ses
propres sujets révoltés , alla chercher des secours
chez les Scythes, battit avec leur secours Tiridate,
qui s'était emparé du trône, fit ensuite la paix avec
les Romains, et rendit à Auguste les prisonniers et
les drapeaux pris sur Crassus. Il mourut Tan 9 de
J.-C, empoisonné par sa femme et Phraatace, son fils.
PHRANZA ou PHRANTZÈS (George) , historien
byzantin, né à Constantinople en 1401, fut cham-
bellan et secrétaire de Manuel II (Paléologue) , de-
vint en 1446 gouverneur de la Morée*, et fut enfin
nommé grand logothète. Il fut pris par les Turcs en
1453, vendu , puis mis en liberté , et mourut dans
un couvent de Pile de Corfou vers 1480. On a de lui
une Chronique de Constantinople (de 1259 à 1477),
publiée par Fr. Ch. Alter. Vienne, 1796, et rôimpr.
dans la Byxantine. Cette histoire, qui parait véridi-
que et impartiale, renferme de curieux détails.
PHRAORTE, roi des Mèdes, fils et successeur de
Déjocès, régna de 690 à 655 ou de 657 à 634 av.
J.-C. , conquit plusieurs régions , mais fût vaincu
à Hagau par les Assyriens. Il mourut peu après et
eut Cyaxare I pour successeur. On croit que c'est
l'Arpbaxad de la Bible.
PHRÉ, dieu égyptien. V. fré.
PHRYGIE, Phrygia, région de l'Asie Mineure dont
les bornes ont beaucoup varié. La Phrygie primi-
tive s*étendait le long de la mer, depuis l'embou-
chure du Méandre jusque près de celle du Partbé-
nius, et par conséquent était baignée par trois mers
(la mer Ëg6e, la Propontide, le Pont-Euxin); elle
avait pour Dornes à l'E. l'Halys, au S. les monts de
Pisidie et de Lycaonie. Dès ran 1900 av. J.-C, di-
verses peuplades vinrent s'établir dans cette contrée,
les Thym et Maryandyni près du Pont-Euxin , les
tardant et Mysi en Troade , les Maones au S. des der-
niers, et en resserrèrent ainsi les bornes ; cependant
tout le pays portait encore au temps d'Homère le
nom de Phrygie. Versl'an 500av. J.-C. , la Phrygie ne
comprenait plus la Lydie, la Méonie , la Bithynie.
Jointe à la Paphlagonie et à la Cappadoce, elle forma
sous les Perses la 3* satrapie : on y distinguait la
PetiU Phrygie ou Phrygie de l'Heîlespont (la Troade
anc), auN., sur les trois mers, dont les villes prin-
cipales étaient Dascylium , Pessinonte , Gordium ,
Mysie et la Lydie, à l'E. la Cappadoce; malgré son
nom , c'était la moins grande. En 278 av. J.-C, la
Petite Phrygie disparaît; un tiers de son territoire
(entre les montagnes et le Pont-Euxin) va grossir !a
Bithynie ; un autre tiers (entre la Propontide et la
Mysie) passe aux mains des rois de Pergame: le der-
nier tiers est joint à la Grande Phrygie, à laquelle
on avait précédemment ajouté la Lycaonie ans. Le
nouveau pays ainsi composé s'appelle simplement
Phrygie : Dorylée, Synnaae, Célènes, Colosse, Thym-
brée , Iconium , Sagalasse , Larande en étaient les
PAUL
— 1486 —
Plia
villes principales. Cotte Phrygie répondait jk peu
près aux livahs actuels de toniehj Ak-têraï^ Àk^
chehry Koutaiehy Kara-hissar. Au iv« s. de JL-C. la
Phrygie fut partagée en Phrygie saluiairej au N.,
capit. Synnade; Phrygie paeaiianej au S., oapit.,
Laodicée; haurie^ au S^ de celle-ci; ùjcaoniey.SM
S. E. de la Pacatlane. — Les habitants de la Pfar^giê
86 nommaient PhrygesouBryges; ils se prétendaieot
autochthones ; cependant- on peut croire qu'ib y»>
naient de la Thrace et qu'ils étaient de race pelas-
ffique. Le pays formait dans Torigine plusieurs États:
la Fable met au nombre des rois qui y régnèrent
Tantale, père de Pëlops^ et Hidas^q^i résidait à
Célènes. Il passa successiTement sous. la*, domination
des rois de Lydie (au temps de Grésus), des Perses,
d'Alexandre, de Lysimaque^.des Séleueides; Après
avoir été de plus en plus réduite^ la Phrygie futan
190 av. J.-C. ajoutée par les Romainsau roy. de Per-
game; après rextinotion de ca roy9iUme (129)». elle
échut aux Romains, qui la comprirent dans la pn>-
vince d'Asie. Les Phrygiens passaient, pour mous,
serviles et peu guerriers; mais ils étaient amis des
arts, surtout de la music^ue : les Grecs leur aivaient
emprunté le mode phrygxen^ C*est en Phrygie qu'on
fait vivre Marsyas et &ope*.CybèIe ét^it la déesse
par excellence a&laPhrygie; on lui adjoignait Atys;
leur culte, dont les prêtres étaient nosàmés Goiles
{V. ce mot), était environné de mystères et accom«>
gné de danses frénétiques. Deux siècles av. J.-G., ce
culte fut porté à Rome; il y partagea .la vogua, >soos
l'Empire, avec d'autres- superstitions.
PHRYNÉ, de Thespies, célèbre courtisane de la
Grèce, vivait au iv* s. av^ J.-C Aimée de Praxitèle,
elle lui servit de modèle pour ses statues de Vénus.
Elle était si riche qu'elle offrit, diten, da rebâtir Thè-
besà ses frais, mais à condition qu'on placerait^ur les
murs cette inscription : Alexandre a détruit Thèbes
et Phryné l*a rebâtie; son offre fut refusée. Accusée
d'impiété, elle fut sauvée par l'oraieur Hypéride.
PHRYNICHUS, d'Athènes, poète tragique du n*8.
av. J.-C, auteur de 9 tragédies aui. perdues, fut cou-
ronné en 511. n introduisit les rôles de femmes. Tu-
sage du masque, ainsi que llam&e tôtramètre, et
réussit surtout par le pathétique. Ayant mis sur la
scène la Prise de Miîet , il attendrit vivement les
Athéniens, mais il fut condamné à une amende
pour avoirainsi rappelé le souvenir d'un événement
regardé comme un malheur public. «- Poète comique
d'Athènes, contemporain d'Aristophane ; on a de lui
quelques fragments (dans les recueils de G. Uorel, de
Grotius, Bothe, Meinecke, etc.)- On trouve aussi les
fragments des deux Phrynichus dans lacollect.Bidot.
pBRYNicHus ARRHABiuSfgrammairien bithynieo,au-
teur d'un recueil des mots du dialecte attiqua, dont
on a l'abrégé : Edoga; nominum et verborum ottioe-
rum , Rome ,1517; Leipsick , 1 820.
PHEYNIS, de Mitylène, poète et musicien, né vers-
480 av. J.-C., fut le nval de Timotbée. Il ajouta deux,
cordes aux sept ou'avait d^^ la. cithare, et mit en.
vogue un moae efféminé.
PHRYXUS, fils d'Athamas et frère d'Hellé, avait,
inspiré à Ino, sa beUe-mère^un amour coupable, qu'il
dédaigna. Calomnié par elle auprès d'Athamas^il fut.
condamné à mort; mais il se sauva avec Hellé, sa.
sœur, porté sur un bélier à toison d'orque Jupiter
leur envoya, et parvint ainsi en Colchide. Il immola
le bélier et offrit sa toison au dieu Mars. F. eellâ.
PUTHA, divinité égyptienne. V. fta.
PHTHIB, Phthia, capit de la Phthiotide, près de
Pharsale, était la patrie d'Achille. Elle avait perdu
toute importance des les temps historiques.
PHTHIOTIDE, PluhiotiSy petit Ëtat de la Thessalie
au temps de la guerre de Troie, comprenait toute la
partie méridionale de cette région, et ïenfennait,
outre les Phthiotes, la nation des Maliens etceUe des
Enianes. Elle avait pour ch.-l. Phthie.
PHUL, fils de 9ardana]»ale, roi d'Assyrie. Après la
chute de Sardanapale. il ne conserva. que le roy. de
Ninive, où il régnade 75»à 74laf. J,-C. Il smunit
Tyr, Sidon, Damas et fit la gi-erre aux Juifs : le roi
Manahem acheta de' lui la paiX 1000 talents.
PHURNCTDS,. maître da poète Perse. F. PBsai
et CORMUTCS.
PHVSGON (PTOLÉMËB). F. PTOLâMÉE.
PBYSlOCRATBSf secte d'économistes, F. ce mot
au Dicl.umr. des Sct#iicé»,etdafDs celui-ci : opbsiikl.
PIALl, oamtan-paoha,, Hongrois de naissance, fut
dans son enfance trouvé sur le champ de bataille de
Mohacx par des Turcs, qui le sauvèrent (1526). £Jevé
au.sôiail par ordre de Mahomet II, il parvint aiLgrade
do capitanrpacha, prit, jrvec la flotte turco-française,
Uessina et Reggia, ravagea. Majoraue, Minorqoe,
Iviça, et battit en 1556 la flotta de Philippe II, mais
ii assié^ea.ea vain Moite (Itôli), et. fut peu après
•iisgratié par Sèlim IL
B1AN02A, Ptorwnta, tie da la mer Tyrrhénionna,
sur les côtes de la Tœoaaa^ au S; 0. >de 191e d'£Ibe ;
elle a 8 kil. sur 4, et ne renferme que quelques fa-
milles de pécheurs. C'était aalieu>d'exil sous les Ro-
mains: Posthumius Agrippa y fut exilé par Auguste,
et y périt par ordre de Tibère.
P1AB1ST£8, ou PoMorts. de la mire de Dieu^ oon^
grégation vouée à l'éducation gratuite des enfanîs
pauvres;. leurs maisons sont eonnnes sous le nom
d'Écoles pie%ugS4 Joseph GalasanxiO'On donna U 1**
idée dès 1621 en rassemblant de vue en rue les en-
fants des pauvres pour les instruire chez luit le nou-
vel ordre lutappronvé parle'pape en 1624. nestsu^
tout r^nnduren Autrione-et en Hongrie.
PLàST, tige de la dynastie polonaise des Piasts,
était un simple oultivateur de la Cujavie. Ses oonci-
toyen», appréciant ses vertus^ lui confièrent le sa-
préme pouvoir aveoJe titra de dite (842). Il fit fleurir
la justice, le* commerce et l'agricuUure, oonserva.au
milieu des grandeurs, la aimpiiaité de ses mceun
premières^ et fit pendant 19 ans (842-61) le bonheur
de la Pologne. Il résidait à Gnesne.
PIASTS (les) , dynastie polonaise issue de Piast,
régna de 842 à 1370. ^ Une branche des Piasts con-
serva le duché de Silésie jusqu'en 1675.
PIAX (S.) , né à Bénévent, accompagna S. Deayi
en Gaule, fit par son éloquence et sa charité de nom-
breuses conversions danaleToumaisiset souffrit It
martyre à Sedin en 286. On le fête le I*' cet.
PLACHT, riv. du Brésil, naît dans les monti
Piauhy, coule 500 kil. au N., traverse la prov. qui
prend son nom et tombe dans la Pamahiba, par 6*
8' lat. S., après un cours d*env. 500 k. ~ La pror.
de Piauhy, entre la mer et les prov. deCéara, de
Pernambouc.de Goyaz et de Maranhao, a 970 kil. du
N.£.au S. 0. sur565;160000hab.;ch.-l.,Oeira8;
autres villes, Pamahiba, Piraruca, etc. Très*monta-
gneuse à L'O. et au S.; vastes plaines à l'extrémité.
Climat trèsrchaud, sol fertile : le bétail est la priod-
pale richesse du paya.
PUVE, Piat>u, riv. d'Italie, dansi la Vénétie^ sert
des Alpes Noriques,eoule8uSbO. en anrosantPitve-
di-Cadore et Beilune^ puis tourne au S. E. , travers
les prov. de Tréviseet da Venise^ et se jette dans l'A-
driatique par 2i branehes, après un coucs de 225 kiL
^Dans le royy français d'Italie , elle donnait son nom
è. un dép. dont Bellune élait le chef-lieu.
PlAZZA, Vi de SicUe, à 30 kiL £. S. E. de Cala-
tanisetta; I4000hab. fivèehé.
PLAZZI (Joseph), aatc^mome, né en 174^ à Ponte
(en Valteline), m. à Naples en 1826. entra chez les
Théatins, professa les mathématiques à Malte, U
philosophie et la théologie à Rome, puis à Ravenne,
rut appelé en 1780 à Palerme pour y enseigner les
hautes mathématiques^ fit construire dans cette ville
un observatoire, dont il fut nommé directeur, décou-
vrit en ]80Ma ptanète CMs, qui porte aussi son
nom, et. forma.ua Catalogne de 76^6 étoiles. Uf^^
chargé par le gouveniement napolitain de dirersas
missions seientiftt^ues, notamment d'teblir un sys-
tème métrique uniIbnBa pour la Sicile, etM nommé
fia
— 1487 —
PICÀ
n 1817 direeteur et l'observatoirerda Naplesk II était
memhredes sociétés savantes de Napies, Turin, Gœt-»
tingue, Berlin, St-Péterabourg,. Londres, et de Tin-
stitut de Fnmoe. Ses principaux écrits sont : un Mi-
moire sur la planète de Cif^y 1802.; le Cataio§uê
desÉtoûet. l90^-,\BCodeméUnqmfklaSieile, 1812,
et des Itfons d^atirmtQinie (en italien), 1817.
FIBRAC (Gui- DU Fniudo, aei^nearde)« né en 1529 à
Toolouse, m.«n 1584, étudia le droit à Padoue sous
Alciat^/ut conseiller aa parlement de sa ville natale,
puis ju^B-mage^ repiésenta; la France au concile de
Trente, oà il défendit les libentés de l'Église galli-
one, fut, à son retour, nommé avoct:t général, puis
ceueiUerd^fitaA, suiyit Henri III en Pologne et tenta
en wn, aprte son départ^ de lui conserver ce trône.
H fat nommé depuis président à mortier et chaoce^
lier de la reine Ifofguerite, ainsi que du duc d'Alen<
çoo. n a laissé desdiaeours et divers écrits poiiti^
qnes, pAnd iesauela on rogrette de trouver une
Apologie é9 <a. Sl^SarthUtm^ (1573), qui lui avait
été commandée par la- ooiir;.mai8 on le connaît sur^
toni eonmifr auteur de Quatraint moraux ^ iemar<
«laableK parWbeauté des maximes et la concision dn
style ;.iiialhaurausement»la'iangue en estdevenue su-
rannée. Ces- fiuairotna, imprimés pour la 1*^ fois à
Paris en i574aiLnombre de 50 seuleobeot» ont été fort
augmentés depuis; lis* ont été traduitsen grec,, en
latin, et dans presque toutes les- langues de l'Europe.
PIC DE Ut. BU1UI9D0LE, famille italienne, ainsi
aommée du château de la Mirandole près de Modéne,
pottéElait, outi« bktMlrandok, Goncordia.et Quaren*
tola. Origmainement feudataire de L'Stat de Modine,
elle 5*60 rendit îndéMDdAnte vers- 1312. Elle Joua, un
rôle important dan&lepactlgibelin pendant les guer-
resoriies de ritaiie,.iutfiiBs cesse déchinéepar des
(iisoojtles intestines, et se vit en 1710 dépouillée
de ses £uts par la maison d'Autriche pour s^être atta*
diée la France danalaguerredela Succession d'Es-
pagne. François Marie, charnier seigneur de la Miimn-
deb. se retira en France, où sa famille subsiste encore,
picaa EU MiaiKiinoLa (Jean), célèbre par sa science
et sa précocité, né en 1463, était le 3* fils de Jean
François, seiouettr de la Mirandole et de Concordia.
I>és Tâge de dix ans, il s'était. placé au premier rang
des otatwin et detf^poêtea dei son teibpa. Abandon*
nant i ks fràres.le'geuTcmementdefr fiefs qui lui
étaient dé»okisv.il<se. voua' tout entier ât l'étude, et
piffootintt pendant sept.aDerleeplus49élôbree^univer«>
atéBdalfitalieret dia la France, étudiant toutes les
KieDoesoDnmiesde aon temps, même la cabale,
riarJaqncLle it conçut itua folle: passion. Il se rendit
Remaen U8d;.et 'déclaia, k i'âçe de 23 ans, (p'il y
SHitieDdimit une tbAse. De omitt? re seihiii ; il pu*
blia dans ce but uao Jiste de 900 propositions, mais
'^ eut bieotôt à. se' r^ptentin de cet* audacieux défi.:
13 de se» prépositions furent neoDOiiuies entacbées
i'béfésia ^ eaaéamnéeB. oomntie telle» par InnO"
Moi Vifl. Il renonça dès lorst aux suec^ mondains
«t,aprèa s'être réfugié eivFmnoev il elle* vivre dans
^ rettaite à Florance,, ne s^appliquant qu'à l'étude
de la mlfgicm el.de la philosophie platonicienne. Il
aoorat en t494<, à'peiaeiâgé:de 31 ans* On a^da lai,
«are autre» écrit» : Coficl<<MifiespMioiOpfitcff,.«a[Mir
l^mcx af lAeolooKRr, Roniftvl4a6 ^e sont les 900 pr»-
poitiOBs dont il a.ôtéi porié)^ Âf^loma X PtettJfiV
'VKduit, 1488 («i euàjeféef défefldie le»*psopositrons
nosuréos);. Biamtaiioms. adoerme oêltiolùgiaÊÊtfdi^
i?«Mtrtsfei, 1499>£^(oiâ?, 1499. StBiOBuvreeoiki
^^réuMi àBologiie, 149«; àVéaise,.149»^et04.9a
^ a été écritepar 1. Fraoçoià Pie de la Miisandiole,
iea nevsu, ea tète do:»as OEutnm
niCAftD0^bbéJ;èaa^, aotrouome^ né:à.La:E1èQkfe
•n 1020, m. en 1666, observa l'éclipseide soietlidu
15aoét 1645 avea Ganeadi, remplaça casaorant au
<^(^U«i de Franee (16&&)r et fut membre dairAcadé-
nie des sciente» des sa fondation (1666). li'apnHqua
M» lunettes A la mesure des angles, inventa le mi-
<*oaièAia (avec Adoioiit),. mesura avec, une parfaite
exactitude un degré du méridien, fixa la longueur
du* pendule simple à secondes , alla en Danemark dé-
terminer la position de l'observatoire d'Uranienbourg, ,
fi tétablir l'Observatoire de Paris et appeler en France.
Rœmer et Cassini. Il attira le premier l'attention sur
le double phénomène de la nutation et de Vaiberra-
tton, expliqué depuis par Bradley. On lui doit : Me-
mre de la terre y l≪ Voyfiae d^Ûranienhourg , 1680^.
Il publia la Connaissance des Temps de 1679 à 168Îi
PICARD (Louis Benoit), auteur dramatique^ né à Pa-
ris en 1769, m. en 1828, était fils d^in avocat. et fut
destiné au barreau; maiiL entraîné par son goûtveia
le théâtre, il se mit dés l'Age de 20 ans A composer,,
sous les auspices d'Andrienx, son ami, de petites piè-^
ces qui réussirent; puis il monta sur la scène, et ob-
tint comme acteur de nouveaux succès. Aux titrea
d'auteur et d'acteur, il joignit bientôt celui de direc-
teur, et- administra successivement le théAtre da
Louvois, VOpéra Buffà, l'Opéra- Français, TOdéon^
il donna A ce dernier théAtre pendant plusieurs an-
nées une grande vcwue (1816-21). Il quitta en ISOTla
profession de comédien , et fut reçu la même année A
r Académie Française. Picard composa pltis de 80 pib-
ces,comédies, vandevillesL opérasKsomiques,qui n\)nt
pas toutes ua mérite égal,, mais dans- lesquelles on
trouve* touj.aurB, avec une gaieté franche et naturelle ,
une entente parfaite de la scène, un dialogue vif,
animé et pétillant d'esprit;. il excelle dansla petite CO'
médie de mœurs, dans la peinture des ridicules bour-
geois. On cite, parmi ses meilleures comédies : Mé-
éioere eiramipant ou le Moyen>de parvenir j en & actes
et envers, leConteur, le Collatéral ou làDiHaeneede
Joignjfy la Petite Ville, la Qrande Ville qix.Ibs Pro-
isineiauz à Paris j M. iusard, les Capitulations de
eonscience-j les Marionnettes y les Ricochet^, les Deux
PAt7t6ert; parmi ses opéras-comiques, les Visitant
dines. U a en. outre écnt quelques romans* {Euaène
de Senneville; PExalté ou Histoire de Gabriel Deso*
dry; leGil Blcade la Révolution) ^ mais ils ont peu
ajouté A sa< réputation. Le IfiééUre de Picard forme
10 vol. in^8, 1811-1823* — F. Pic art.
PICARDIE, ancienne prov. et grand' gouvt. de
France , bornée au N. par l'Artois et le BouTonais^ au
S. par l'Jle-de-France, A l'B. par la Champagne, à
ro. par la Manche et la Normandie, avait pour car
pit. Amiens. Elle se divisait en Haute et Basse, la l**
se subdivisant en Thiérache, Vermandois^ Santerre,
Amiénois; la 2* comprenant le Boulonnais, le Pbn-
thieu avec Vimeux et le Pays recongute. Elle forme
auj. le dép. de la Somme et j^rties de ceux de l'Aisne,
de l'Oise et du Pas-dë-Calaia Beaucoup de plainea;
ffrains et. plantes oléagineuses en abondance, peu
ae frnita et de légumes. Marne, tourhe. — La Picar-
die fut primitivement habitée par lesifortnt , les Âm-
bianiy les Veromandui^ lesBellovaci et les SuessiO'
nef; sottslesRomaiDs, elle fit partie de la 2* Belgique*.
Clodion,. olief des Francs,, la conquit au v* s. et fit
df Amiens sa eapitale;. depuis, elle fut comprise dans
le roy. de Soissone et plus tard dans le rov. de Neus-
trie; elle: passa plus tard auxcomtei de Flandre, et
forma plusieurs petits comtés (Ponthieu, Amiexis,
Vermandeis,. Boulogne, Soissons,; Valois), qui tous
relevaient de oe. grand fief. Envahie par les Anglais
sous Philippe* de Valois et Charles VI^ elle fut reconr
ouieoi par Charles VJI, puis engagée par celui-ci aux
dfucisdl Bouigogne. Elle futréunie en 1463 A la cou-
ronna de France par Louis XI. Le nom de Picardie
a'apfiaBatt paa avant le xui* s. : on le dérive, soit du
bas latÎD p/kavdus^yStÀdêX arméde la pique, parce que
lefthabitaniada oes contrées excellaient dans lé ma-
nieineni deroette arme, soit du vieux mot français
ptcerd, signifiant. querelleur.
. PIGAltT (Ëtiennef , graveur, surnommé le Homattr,
itfeause de soa long séjour à Rome, né en 1631 A Pa-
rb, m. en 172.1 , travailla au Cabinet du rot, et grava
surtout l'histoire et le portrait.— Son fils, Bernard P.,
graveur au burin et A la pointe , 1663- 1 TS'À, dessina et
grav&d'abord trèsrhabilemeBt^ ^malheureusement, il
PICC
1488 —
PICO
adopta dans la suite une manière expéditi?e qui put
lui faire gagner beaucoup d'argent, mais qui perait
sa réputation. Les planches qu'il grava pour les Cé-
rémonies religieuses de toutes les nations y de J. F.
Bernard et Bruzen de la Martinière, ont popularisé
son nom. Parmi ses autres ouvrages on distingue le
Massacre des Innocents ^ d'après son propre dessin, le
Temps découvrant la Vérité y les Bergers â^Arcadie,
d'après le Poussin, les portraits du prince Eugène
et au ducd*OrléanSy régent.
PICCINI (Nicolo), grand compositeur, né à Bari en
1728, m. en 1800, était élève ae Léo et de Durante.
11 habita successivement Naples et Rome, et vint se
fixer en France en 1776. Il y eut pour rival Gluck;
le public se partagea entre eux, et la polémique des
Gluckisteset des Piccinistes dégénéra en querelles fu-
rieuses. Gluck enfin quitta la place; mais Piccini
trouva un nouveau rival dans Sacchini. Piccini était
sous Louis XVI directeur de l'école de chant; la Ré-
volution lui ayant fait perdre ce poste, il repassa en
Italie, mais il revint en France sous le Directoire et
obtint une pension. On a de lui plus de 150 opéras :
les plus connus sont Zenohia^ la Cecchinay Olim-
piadCy Holandy Atys^ Didon (son chef-d'œuvre),
Diane et Endymion, Pénélope j Iphigénie en Tau-
ride. Marmontei, le chef de ses partisans, a fait les
paroles de la plupart de ses opéras français. Piccini
se recommanae par une grande élégance de formes,
des mélodies touchantes, larges et pures, un style
clair, abondant et facile, mais il manque quelque-
fois de force et de couleur, et sous ce rapport il était
inférieur à son rival.
PICCININO (Nicole), fameux condottiere, né à Pé-
rouse en 1375, apprit le métier des armes sous Brac-
cio de Montone, son oncle, puis se mit au service
de Philippe Marie Yisconti , duc de Milan. Il remporta
plusieurs avantages sur le comte d'Urbin, sur Carma-
?:nole, surSforza, mais perdit la bataille d'Ânghiari
1440); il prit les forteresses duBrescian, du Berga-
masque, s'empara de Bologne en 1538 et en fut
nommé souverain par Visconti. Ayant depuis éprouvé
de grands revers, il en mourut de chagrin, en 1444.
— Jacques P., son fils, se mit au service de Venise
(1450-54), puis entreprit la g[uerre pour son propre
compte et envahit le territoire de Sienne (1455).
Ayant loué sa bande à Alphonse d'Aragon, roi de
Naples, il le trahit pour Jean , duc d'Anjou, son com-
pétiteur, et ne taraa pas à abandonner celui-ci pour
Ferdinand d'Aragon, fils d'Alphonse; mais deux ans
après il fut arrêté et étranglé en prison par ordre de
ce dernier prince, qui vengeait amsi sa l'* trahison.
PICGOLOMINI (les), L'une des familles nobles qui
se disputaient le pouvoir à Sienne, se fit admettre en
1458 dans Tordre du peuple. En 1.538 , ils succédèrent
aux Petrucci comme chefs de la république; mais
rinfiuence de l'Espagne fit cesser leur domination
en 1541. Cette famule a fourni plusieurs personnages
célèbres, entre autres deux papes, Pie II et III, et un
général des Impériaux, Octave Piccolomini.
PICGOLOMINI (Alexandre), archevêque de Patras (tn
partihus)y de la noble famille des Piccolomini, né à
Sienne en 1508, m. en 1578, était habile en jurispru-
dence, théologie, philosophie, médecine, mathéma-
tiques. Il a beaucoup écrit. On a de lui , entre autres
ouvrages, des traités de Morale et de Philosophie^ et
la Kafaella ou Délia Creanxa délia donne (Milan,
1558). ouvrage licencieux au'il condamna lui-même
dans la suite ; il a été trad. sous le titre d* Instruc-
tion aux jeunes dames en forme de dialogues,
piccoLovmi (Octave) , fameux général des Impé-
riaux, né à Sienne en 1599, m. à Vienne en 1656,
ser/it d'abord en Italie (1633), puis se signala en Al-
lemagne dans la guerre de Trente ans. eut part à la
bataille de Lutzen (1634), commanda une aile à celle
de Nordlingue, prit diverses places de Souabe, de
Franconie, préserva les Pay^Bas de l'attaaue des
Français, commanda les troupes espagnoles dans les
Pays-Bas, fut rappelé en Allemagne en 1648 avec le
titre de feld-maréchal, et arrêta un instant les Sué'
dois. Quand on traita de la paix, il fut envoyé en qua-
lité de commissaire de l'Autriche au congrès de Nu-
remberg-^ à la suite de cette mission, il fut créé prince
de l'empire et reçut le duché d'Amalfi.
PICENTINS, Picentiniy auj. partie N. 0. de la Prin-
cipauté citérieure; peiiX Ëtat de l'Italie mérid.,.au
S. de la Campanie, le long de la mer Tyrrhénieone,
entre les embouchures du Sare et du Silare, semble
avoir été une colonie du Pieenum. Les Picentins
avaient pour villes principales Picentia(ch.-1.), Sor-
rente, Nucérie et Salerne. Ils furent soumis par les
Romains de 343 à 266 av. J.-C.
PICEXUM, auj. Marche dUncônCy petit £tat de l'I-
talie, sur la mer Adriatique , entre les Senones au
N. , les Prxtutii au S. , avait pour villes principales
Asculum Pieenum, Firmum, Auximum, Cingulum.
Il fut soumis par les Romains en 268 av. J.-C. Ses
habitants s'appelaient Picéniens; il ne faut pas les
confondre avec les Picentins j qui étaient beaucoup
plus au sud et sur la mer Tyrrhénienne.
PICHDADIENS, la plus ancienuie dynastie des rois
de Perse, est plus fabuleuse qu'historique. Son nom
dérive du mot piehdady bon justicier, surnom d'un
des rois de la dynastie. La dynastie des Pichdadieos
fut fondée à une époque fort reculée par Kaloma-
ratz. Elle compta parmi ses rois Djemscbid, Zobik,
Férydoun. Elle fut remplacée vers Tan 733 av. J.-C.
par celle des Kaîaniens (ou Achéménides).
PICHEGRU (Cb.), général français, né en 1761
aux Planches, près d'Arbois fJura), était répétiteur
de mathématiques à l'école de Brienne auaod Bo-
naparte y était élève. Il s'engagea dans 1 artillerie,
servit en Amérique, embrassa avec ardeur en 1789
les doctrines de la Révolution, fut élu comman-
dant par un bataillon de volontaires , passa à l'ar-
mée du Rhin, où il devint successivement géné-
ral de brigade, général de divbion, général en chef,
seconda les opérations de Hoche, et prit après lui le
commandement général des armées de la Moselle et
du Rhin (1793). Mis en 1794 à la tête de l'armée du
Nord, il la réorganisa, battit les alliés à Cassel, Cour-
tray Menin, Rousselaer, Hooglède, entradans Bru-
ges, Gand, Anvers, Bois-le-Duc, Venloo, Nimègue,
franchit )e Wahal sur la glace, pénétra ainsi en Hol-
lande, occupa Amsterdam et les Provinces-Unies (jan-
vier et février 1795), et prit la flotte hollandaise. Mais,
au milieu de ces brillants succès, il se laissa séduire
par les ofl'res du prince de Condé : on lui promettait
1 000 000 de fr. comptant, 200 000 fr. de rente, le châ-
teau de Chambord, le duché d'Arbois et le gouvt de
l'Alsace : il consentit dès lors k servir la cause roya-
liste, et laissa l'Autriche remporter quelques avanta-
ges sur ses troupes. Devenu suspect au Directoire, il
fut révoqué en 1796 et alla vivre dans la retraitée
Arbois. Élu en 1797 membre du Conseil des Cinq-
Cents, il se mit dans cette assemblée à la tète du
parti contre-révolutionnaire. Il fut au 18 fructidor
déporté à Sinnamari ; mais il parvint à s'évader, passa
en Angleterre, où il se fit l'agent des Bourbons, s'y
lia avec George Cadoudal, et rentra secrètement en
France en 1804. dans le but d'assassiner le l** con-
sul Bonaparte. Ayant été découvert, il fut enfermé
auTemple, où il s'étrangla. Les Bourbons lui élevè-
rent à Besançon une statue qui fut brisée en 1830-
Fréquentes éruptions (les plus terribles eurent lieu
en 1535, 1557, 1660, 1690). Près de là, SanUCru^
battit en 1 822 les troupes royales. — On donne le non»
de Pichincha à la province dont Quito est chef>lieu.
PICO, une des Açores, par 38* 22* lat. N. et 30*
26' long. 0.. à l'O. N. 0. de San-Miguel : 40 Jùl.suT
16; 28000 h.; ch.-l., Villa-da-Uguna. Haute mon-
tagne volcanique. Vins dits de Malvoisie et vino seco-
PICOT (l'abbé) , né en 1770 à NeuvilIe-aux-Boi^
(Loiret), mort en 1841, est un des écrivains qui, ât£
PICT
— 1489 --
PIE
sortir de la RéToIution, se consacrèrent à la défense
de la religion. Il rédigea de 1810 à 1811, avec M. de
Boulogne, les Mélanges de philosophie, dhistoire^
de morale et de littératurCy recueil périodique; fonda,
en 1814 VAmidela Religion et du noij quul rédigea
jusqu'en 1840, et donna à \% Biographie universelle
un grand nombre d'articles relatifs à l'histoire ecclé-
siastique. Il a laissé plusieurs ouvrages estimables
auiquels il n'a point mis son nom, notamment : Mé-
moires pour servir à Vhistoire ecclésiastique pendant
fexviii"«., \%\h\Essai sur V influence de la religion
en France pendant le xyii*^., 1824.
PICPUS, anc. village à VE. de Paris, joint actuel-
lement au faubourg St-Âfttoine, devint en 1601 le
siège d'une congrégation de religieux du Tiers-ordre
deSt-François, qui prit de là le nom d'ordre de Pic-
pus. Supprimée en 1790,. cette congrégation a été
rétablie sous la Restauration.
PICQUIGmr, ch.-I. de c. (Somme), sur la Somme
et le chemin de fer d'Amiens, à 14 kil. N. 0. d'A-
miens^ 1346 hab. Vieux château. Chanvre, tourbe.
— Guillaume Longue Épée^ duc de Normandie, fut
assassinée Picquigny en 942 par Ârnoul, comte de
Flandre. louis XI y conclut avec Edouard IV, roi
d'Angleterre, le 29 août 1475, un célèbre traité de paix
par lequel il promettait à Edouard 75 000 écus comp-
tant, 50 000 écus pour la liberté de Marguerite d'Anjou,
plus une pension de 50 000 écus : le oauphiu Charles
devait épouser la fille aînée du roi d'Angleterre.
PICTAVI ou PIÇTQNES, peuple de Gaule, com-
pris d'abord dans la Celtique , puis dans TAguitaine
2', au N., avait pour ch.-l. Pictavi ou Ltmonum
(Poitiers). Leur pays répondait au Poitou actuel.
PICTES, PictifAnc. habitants de la Calédouie, occu-
paient les comtés actuels d'^6erdee«, Banffy klgin^
Interness, Perthy For far el Fifc. On dérive ordinai-
recnent leur nom de Pxcti (peint i^^ comme s'il signi-
^^\i tatoués; mais il est plus probable qu'il vient du
çaéliqueptcftoc/i, voleurs, qualification aue leur va-
lurent leurs incursions sur le territoire aes Bretons
soumis à l'empire. Les Pietés commencent à paraître
auu*s. de J.-C; au m*, toute la Bretagne barbare
fut partagée, entre les Pictcs et les Scots , dont une
trilm, les Duns, possédaient le S. 0. de r£cosse ac-
tueVie. Les Pietés et les Scots résistèrent à tous lesef-
fortftdes Romains; souvent même ils se réunirent pour
envahir la Bretagne romaine et c'est pour empêcher
ces incursions que furent bâtis les murs d'Adrien et
de Seplime-Sévère. Sans cesse en guerre, soitavecles
ScoiSf soit entre eux, les Pietés finirent par décliner,
(veoneth II, roi des Scots au ix* s., les extermina à.
^ bataille de Slirling et réunit les 2 couronnes.
PICTET (Benoit), de Genève, 1655-1724, étaitpai»-
t&uret professeur de théologie dans sa ville natale, et
fit élu membre de l'Académie de Berlin. Il a laissé,
eatre autres ouvrages estimés : la Jforale chrétienne;
Traité contre V indifférence des religions; Theologia
<^*ristiana ; Ilist. de l^ Église et du monde; Annales
des xu« et xin* siècles.
PiCTBT ( Auguste ) , savant genevois , 1 752 - 1 825 ,
'liaciplr^et ami de Saussure, le remplaça en 1786
dans la chaire d'histoire naturelle de Genève, prit
pan en 1798 aux négociations relatives à. l'annexion
de Geoève à la France, fut en 1802 membre du Tri-
bjoat, vota pour le consulat à vie de Napoléon, et
fut nommé en 1807 inspecteur général de l'Univer-
sité. Il était en outre président de la société pour
vavancemeat des arts de Genève et correspondant de
riDstitttt de France. Auguste Pictet fonda en 1796,
«vcc son frère Charles, la Bibliothèque britannique y
qui porta depuis 1816 le titre de Bibliothèque %imver-
'eile de Genève. Il a laissé un grand nombre de disser-
tations sur des matières de physique et de mathéma-
tiques. — Ch. Pictet de Rochemonl , frère du préc. ,
17^5-1824, servît dix ans en France (1775-85), orga-
nisa jes milices genevoises en 1789, défendit Genève
<^^p 1792 contre les Français, quitta la carrière poli-
îiotit auand Genève fut devenue française, n'y rentra
qu'en 1814, et fut plénipotentiaire de Genève à Vienne
(1614), puis à Paris (1815). Outre sa coopération à
la Bibliothèque britannique y il rédigea un Journal
d^ agriculture et publia, entre autres écrits : St(i«a-
tion des États-Unis de.V Amérique y 1795 et 96; Cours
d'agriculture anglaise y 1810; et une traduction de
la Théologie naturelle dé W. Palev.
PICTONES. F. PICTAVI.
PICTORIUS. V. piTTORio.
PIGUMNUS et PILUMNUS, dieux italiens, fils de
Jupiter, présidaient aux augures, aux mariagesetàla
tutelle, et étaient honorés ensemble. Picus avait in-
venté l'art de fumer les terres , Pilumnus celui de
moudre le grain : aussi ce dernier était-il surtput ré-
véré des meuniers et des boulangers.
PlCÙS ( c.-à-d. pivert ) , roi des Aborigènes en
Italie, eut pour père Saturne, aima Canente, et fut
changé en pivert par Circé, qu'il avait dédaignée.
PIDAVRO, nom moderne de l'anc. Épidaure.
PIDOUX (J.), médecin de Henri III et de Henri IV,
né vers 1550, mort en 1610, était doyen de la Fa-
culté de Poitiers. Il découvrit les vertus stomachi-
ques des eaux de Pougues (Nivernais) , et introduisit
en Fiance l'usage des douches.
PIDPAY. V. pn-PAY.-
PIE I (S.), pape, ainsi nooiipé à cause de son ex-
trême piété, régna de 142 à 157 et combattit les héré-
sies de Valentin et de Marcion. On a des Lettres de lui.
PIB II, jEneas Sylvius Piecolomirii, pape de U58 à
1464, né en 1405 à Corsignano (nommée depuis Pien-
za) , avait été secrétaire de Temp. Frédéric III et avait
reçu en 1456 le chapeaja de cardinal. Devenu pape, il
poursuivit avec ardeur la ruine des doctrines nosti-
les au St-Siégc, qu'il avait autrefois partagées, mais
qu'il rétracta solennellement; il publia la bulle Exe-
craJ)ilis contre les. appels au futur concile (1460), et
obtint de Louis XI en 1461 l'abolition de la Pro^ma-
tique de Bourges y qui toutefois, soutenue par le Par-
lement et l'Université, continua à être exécutée. Il
fit tous ses efibrts pour organiser une croisade contre
les Ottomans : dans ce but il pressa le roi de France et
le duc de Bourgogne, forma une ligue avec Mathias
Corvin, Scanderbeg et la république de Venise, et se
mit en personne à la tête de l'expédition; mais il
mourut a Ancône au moment de s'embarquer. i£neas
Sylvius fut à la fois théologien ^ orateur, diplomate,
canoniste, historien, géographe, poète même : il a
laissé, entre autres ouvrages : Description de VÉtat
de V Allemagne y Uist. de l'Empire sous Frédéric IIJ^
Hist. du concile deBâle^ des Lettres, des Harangues y
un roman d'Euryale et Lucrèce, Ses OEuvres ont été
recueillies en un vol. in-fol., Bâle, 1571. Il a eu part
aux Mém.s\ir sa propre vie, publiés par son secrétaire
Gobellini. Sa Vie a été écrite par G. Voigt, 1855.
PIB III, Fr. Todeschini, neveu de Pie II, fut élu
en 1503, mais ne régna que 27 jours. «
PIE IV, Ange Mediciy pape de 1559 à 1565, né à Mi-
lan, frère du marquis de Marignan, fit la guerre aux
Turcs, vit finir le concile de Trente (1563), dont il
confirma les canons, embellit Rome, rétablit Tordre
de St-Jean de Jérusalem, et créa l'imprimerie du Va-
tican. On lui reproche ses rigueurs à l'égard des Ca-
raffa , neveux de Paul IV.
PIE v {S.) y Midi. Ghisleriy pape de 1565 à 1572, né
en 1504 à Bosco près d'Alexandrie, entra chez les Do-
minicains, fut prieur de l'ordre, et y fit refleurir la
discipline. Devenu pape, il se montra tr^s-sévèrepour
les hérétiques et en livra plusieurs au tribunal de
l'inquisitionromaine. Il s'unit contre les Turcs avec
l'Espagne et Venise et eut part aux frais de l'arme-
ment de la flotte qui remporta la victoire de Lépante.
Il soutint le parti catholique dans toute l'Europe : les
Guises en France, Marie-Stuart en Ecosse, Philippe II
dans les Pays-Bas. Défenseur de la juridiction et des
immunités de l'Église, il publia oe nouveau, en y
faisant des additions, la bulle In cœna Domini. Se»
Lettres ont été publiées à Anvers, 1640. M. de Falloux
[a écrit son Histoire, 1846.
B. 94
PIt!if
— 1490 —
PIBR
m Ti, /. Âng. Bras(^i, pape (!e 1775 à 1T99, n^
en 1717 ii Césène. Il se signala d'abord j)ar d'utile»
réforiiMs et par de grandes entreprises, commença le
dessèchement des Marais Pontins, rétablit la Voie Ap-
pienne, etc. ; mais il fut bientM arrêté dans ses projets
par le malheur des temps. Il eut à combattre les dis-
Sositions hostiles de l'emp. Joseph II, du grand-duc
e Toscane Léopold, et surtout de la France révolu-
tionnaire, et repoussa la constitution ci vile du clergé.
A la suite du meurtre tout accidentel d'un envoyé
françai» (Baaseville), ses Ëtats furent envahis, et il se
vit forcé de signer avec le général Bonaparte- le traité
de Tolentino (19 fév. 1797), qui, outre 31 millions,
lui enlevait les objets d'art les plus précieux et plu-
sieurs province» (les légations de Perrare, de Bqlogne
et de Ravenne). A l'occasion de ht mort dti gén. on-
pbot, tuéà Rome dans une sédition, il fut attaqué dans
Rome laéme (1798), arraché de son palais, et trans-
porté siH»esaivement, malgré* son Age et ses infirmi-
tés, à Siienne, à Florence, à Gienoble, enfin à Va-
lence, où il succomba.
FiBTn, Bcamabé ChiarafnonH^ pape de 1800 à 1 839,
néà Céstoe en 1740, d'abord bénédictin, pias évêqne
de Tivoli, reçut la pourpre en 178& avec révêehé
d'Imola, fut élu pape après un interrègne et un
long conclave tenu à Venise (1800), réorganisa ses
Etats, signa un concordat'avec Bonaparte (1801), puis
vint le sacrer empereur à Pari» (1864); mais, ayanl
qndaues années aprèa refueé d'eipuber les eirae-
mia ae la France^ û vit ewvahir les fltals romains
et perdit suoceseivement Bénévent, Pont»-Corvo,
les lestions dTAncdne^ dUribin, die Macerata, de
Gamcrin», eoafin Reme mdme, q»i en 1809 Tut réu-
nie! TEmpive françaie. Ayant à la suite de ce» événe-
ments fiooisniunié l'Empereur Napoléon (10 juin
1869) , il fut enlevé de Rome et conduit à Savone, pui»
à Fontainebleau^ oA il subit unie dure eaptivitd. Le
25 janvier 1813, il se laissa arraelfêr un Conoordat
nouveav, oà il abdiquait sa souveraineté temporelle
et oemenitait i résider en France ; naais il rétracta ces
coBoeasronedeuz moi» après. Au commenoement de
1814, il retourna dan» se» États, que le eongrès de
Vienne lui rendit pr^sqv» intégraleaieBt U rétablit
les Jésuites le? avril 1814 etsiga^denowFeauxcon-
conftats aveaplttâeurs puiBamee». U eet la générosité
de donner, asile dans Rome à plusievr» ntembre» de
la ftunille de l'empereur ^lûi. On peut consulter
sur ce pape : Bittotre des nmUie^met de la captiviêé
de Pie Fi/, parBeauchamp, 1814: frécm MeUmiqw
sur Pie VU, par Cohen; mstoire de Pi» VU, par Ar-
taud de llontor, 1837.
m vm, Fr.Iavier Casiifflioni, n6àCingoli,près
d'Aae6ne en 1761 , était évéque de Frascati lorsquli
fut éU pape en 1839, mais mourat dés 1830, après
avoir réçné 20 mois seulement Par ud bref de 1830,
il posa des conditions aux mariag^ mixtas.
FIS DE ^Ordrede). ordre romain^ institué par le pape
Pie IX le 17 juin 1847, jour anainrerBaiie de son
exnltatkm. L'insigne, qui se suspend à us ruban bleu
liseré de rouge, est une étoile d'er à 8 rayons (f a-
zur, portant au milieu le nom de Piui II ^ entouré
des mot» Tirtuti et mertfo. Il emport» la noblesse.
PIEDICORTE, ch.-I. de o. (Cors^, an pied d^
mont Geggio, à 20 kil. 9. B. de Corte; 946 keb.
FIEMGBOCB, ch.-l. de e. (€one>, à 23 kil. E..N.E.
do Corte; 508 hab. Boiesellerie.
KE9IHœ«TB, V. d Italie^ dans Taae. roy. de Nii^
pLee (Terre de Ubour), à 34 k. N. de Csserle; 6000h.
Beunalais* Toile, piq>ier, coton, «si&e à enivre.
■1010117 (e.-à-a. paye an» pied de» mont»), en la-
tniPedemofUttiii», en italien P^iemofile, région die l'I-
\9im sept., à i^E. des Alpes greeqaoeet aa N. deeAl-
pee mritime», tonne avee la Sa^eie leno^eu de»
ancv mal» sardes et eomprend: h inteBd. générale» :
Tarin, Coni, Alexandrie^ Novare, Aoele : 270 kil. w&c
226; 3 900 000 keb> ; capit., Terini. Le Piémont est
arrosé par le Haa^P(^, le Tanaro, la Stvra, la Bor-
mida, la Trebbia» la Doire, la Sesia, le Tessin. Le
' climat varie suivant la hanteur; le sol est fertile,
surtout en riz et autres grains, en oranges' figues,
truffes blanches; belles forêts qui donnent de la téré-
benthine, des noix de çalle, etc. ; on y élève beau-
coup de vers à soie. Tndustrie florissante : soieries,
lainages, cotonnades. — Le Piémont répond à la par-
tie 0. de la Gaule Transpadane et à la partie N. de
la Lignrie. Sous le régime féodal , il fut possédé d'a-
bord par les marqnis de Suze.d'Ivrée, de Montfer-
rat, et de Salaces. Vers la fin du xx* s. , il passa dans
la maison de Savoie. Au xui* s., le comte Thomas II
de Sa voie j ayant été nommé vicaire de l'empire dans
cette partie de l'Italie, s'intitula prince de Piémont.
De ses deux fils, Thomas 111 et Amédée V, sortirent
devx lignes, l'une des princes de Piémont, l'autre
des comtes oe Savoie. Amédée VIII ., un de ces der-
nier») déclaré en 1416 due de Savoie, réunit les po»*
sessions des deux lignes à la mort de Louis, son
beaurpère(1429) : depuis cette époaue jusi^'en 1860,
le Piémont n'a plus été séparé oe la Savoie. Au der^
nier si, pendant les guerre» de soccession d'Espagne
et d'Autriche, le Piémont s'accnit de quelques an-
nexes aux dépens du duehé de Milan , savoir : t*
Alexandrie et Valence, la Lonrelline, le val di Sesta
(1703): 2* le Tortonais, le Novarais (1735 et 1736);
3" le Vigevanasc. partie du cemté d'Anghien, partie
dtt Panfesan (Vognera , etc.) , et le territoire de Bob-
bio'(l74ô). El» 1796, le PiésMnt fift occupé par les
Françai», et fit presque totalement partie de la ré-
Subliôue, pui»ae l'empire franoa»; il composa les
ép. oe la Doire, du Pô, de la Stura, de la Sésia,
de Marengo; la partie orientale foernrt au royaume
d'Italie le dép. de TAgogne (ch-1. Novare). Ce pays
fit retour au rei de Sardai^ne en 1M4, et devint en
186^ le noyau du nouveau royaume d'Italie. Y, Italie
et sAasKs (Atâts-^.
fOïNZA, ja^lis €9rsiqmmo, v. de Toscane , à 9 V.
S. 0. de Montepideiano. Cvéché suffragant de Sienne.
Patrie de Pie II, en l'honneur duquâ elle cliaegea
son 1^' nom ea celui de Pienta,
PIÊUIMSS, flUe» de Piérus, roi de Vacédoine,
étaient, comme les Muse», au nombre de neuf. Elles
dispatèéent aux Muses le prix du chant, furent vain-
cues et métamerphosées en pies. —Les Muses elles-
mômes sont souvent nommées Pirfrûtai, soit en sou-
venir de leur vietoire snr les fiUe» de Piéru», seit à
cause du ment Héms qui lenr était consacré.
PifiRlB, Ptsrta, région de l'Aie. Grèce, ser la oéte
occid. du golfe Tbennalqne, entre l'HaltacoBen, au
N. ec krOk , et l'Olympe au S., avait pour viUee prinei*
pale» Dium, Pydna, Méthone. Elle devait son nom an
mont Piérus, C'était un des pays oonaacnés eu celte
des Hases : o^est là que l'on nit vivre Orphéa et Itoh
sée ; c'est là que parait étie née 1» première poésie,
toute roiiffieuse^ oas GreeSb Les Piénens peftwrent le
goût de Ta poéeie et de la mneioiie dans U Grèee
centrale , lorson'tne de leurs tribus eut envaJki la
Béotie et fonde sur lHélicon une mtre Piérie, ecA'*
sacrée aussi au culte des Muses. La Piérie fût non-
quisepar les premiers rois macédoDien»; Philippe H
en acneva ht conquête par la prise de Mélheae.
PfEKAl, ch.4. de e; (3aéne^^Loire) , à 32 k. N. de
Loubans; 1900 àr. Bean château. ^ F. psTm-emn».
PIEHRIS (S.), en lat Ptlrus, en hébren Céphas,
dit le Prince des ap»dtr«s, était frère de S. André,
Premier disciple dn Sauveur, et exerçait le métier
e pêcheur. II s'appelait d'abord Simon Bar-Jone :
Jésus changea son nom en edui de Céffhets, qui voo-
laitdire pterr», et lui dit, en le mettaest à la tète des
12 Mdtres (l'an 33) : « Tu espierre, et sur cette pierre
je bâtirai mon Xglf»A » Il se troeveit au jardin de»
Olivier» knmieles soldats y vinFrent arrêter son di-
vin matim : nies suivit chez le grand prêtre Caiphe^
en 90 mêlant à in foule; là, eonaae on mi disait q/n
était un de» disciples de Jésus, il renie son mnftre à
trois reprises*, mais il se repentit bienidt amèrement
et fut pardonné. 11 fUt instruit un des première de la
réeurrection du Saïuveur : Jésus lui apparut et lui dit :
PIEH
— 1491 —
PIBR
*Hiiiex mm agneanaj paissex mts hrehiSj » l'msti-
xwùî aàïtH son vicaîfe sur la terre. R commença sa
nrfssion après la descente du St-Esprit sur lesapotret
(Pentecôte): il prêcha avec tant de succte dans J6-
ï Rome en 42, année de laquelle date son pontificat.
n fit encore plusieurs voyages en Orient , présida en
52 le concile de Jérusalem, puis HBVint a Rome, où
il fut enveloppé dans la persécution de Néron contns
la Chrétiens. Bnfermé 8 mois dans la prison Kamer-
tioe (auj. l'église San^Pietro in cansere), il n'en fut
tlrt que pour subir le martyre, arec S. Paul, l*an 65
on M. il obtint d'être crucifié la tête en bas, se
croyint indigne de mourir de la même manière que
son ditin maître. Ses reliques sont conservées à Rome
dans unechapelle souterraine de la magnifique basi-
liqpede Si-fitrre à Tendroit même où, suivant la tra-
dition, U arait été enseveli. On a de S. Pierre deux
Épitret seulement. On célèbre sa fête le 2^ juin.
?iEm (S.) Cbryeologue, éréque de Ravenne de
4^ à 4S3 , né à Imola, fut un éloquent orateur : son
suraoïD yeut dire ^tit parle (for. On a de lui 176 fto-
méîies (Angsb. . 1758). On le fête le 4 dée.
naaaa (S.) d^Alancatara, ainsi nommé de sa ville
aattie (1499-1&62), était Franciscain. Elu provincial
de son ordre, il établit en 1554 la réforme des Con-
tntuilt ou Notngttux Oi>servanHns. U était un mo-
dèle de pénitence et de mortiflc«tionr ; Ste Thérèse
fait im grand éloge de ses vertus; Il a laissé des trai-
tés De f Oraison mmtale et De la pais de Mme.
pmn noLASouB (S.). T, volhsqve.
non I, roi d'Aragon (1094-1104), ftitprochmé
devant Huesca i la mort de Stnche Ramîre, son
père, tué au siège de cette ville, prit la- pitice sur les
laures après la vict. d*Alcaraz (1096) , et concniit
«nsoite Bîu-bastro (1101) et autres districts. Il laissa
le trOne à son frère, ^^Iphonsele Batailleur. ^ n, fils
ot successeur d'Alphonse H (1196-1213), chassa les
Vaodots réftigté» oans ses Etats , s'unit au roi de
Outille Aphonse IX contre* Sanche vn , roi de Na-
varre, puis marcha avec ces deux princes contre les
Almohades , qu'il vainquit à laa Navas de Tolosa
(1212). U alla ensuite porter secpurs aux Albigeois :
défiût par Simon de Montfort k Muret (1213), u resta
sur le champ â» baUiUe. — m, le Grand (1276-85},
né en 1239, fils et successeuf de Jacques I , IHit le
MCret moceor des Vêpres Siciliennes, se- fit recon-
n^ttre roi en Sicile après ce massatore , fiit ezcom-
nnmié ptr le pape Martin IV, qui donna ses États
à Charlevde Vaio», se défendit bien contre Charles
et eoatfe son propre firère Jacques, roi de Majorqne,
mais mourut avant la fin de la guerre; -^ iv, m
Cérémcniêus {\Z36-Vi%7). fils et successeur d'Al-
phonse IV, né en 1319, dépouilla Jacques II de Ma-
KifT)ue, s'siUa contre les Maures an Portogal et ft la
CwiUe (1340-42) , battit sur mer, près d'Alghero, les
Génois qui lui disputaient la Sirrdaigne (1353), sou-
tint Henri doTranstamare' contre son frère Pierre le
<>uel, roi de CaatiUe (1357-65) , puis consentit à se
t'oarner contre lui , à' la oondttien^ de recevoir lui*
Bént en partage une partie dir royaume de Caa-
l>Ue, aisiami foroé de renoncer à ses prétentions par
la paix d'Atmaxan (1374). Il oondut aveo les* Génois
ao tfiité'aii aujet de la SardaîgBe(1386). Son régne
futtmiblé par diverse» révoltes; il* eut avec son pro-
y fils de» vielegta démêlée^ Ge prinee fonda l'Uni-
^f^vnité de Huesca et substitua dans ses- Stat» l'ère tuI*
9^n à lire- de- César. Son surnom- de* C^moniiaitt
^mt du soin qu'il mit à réghsrl'étiquettedeiaoour.
« a Jatsséune €hironiifue de son rt^e, en catalan.
*iiau, le evuel, roi de Gcstille (13&D^9) , né en
1334 , fil» et suœesseur d'AHphonee XI , gouverna
<{cspotiqttanMntet comuittoutes serte^deomaulés :
u fit tuer itHéenote de Guzman , oui avnit étéia mat -
tfnw de son père (1351), abanaonna le lendemain
^aas noees sa propre femme Blanche de- Bourbon,
puis l'enferma et la fit mourir (1361) ; il égorgea Jean,
son cousin, ainsi que Frédéric, son onàe. Il prépa-
rait le même sort à son frère nature , Henri deTrans-
tamare; mais ce prinee s'enfUit en France, revint
suivi de Dugueschn et d'une armée française, dé-
trôna fe' tyran et prit la couronne de Castifte (1366).
L'année suivante, Pierre fut rétabli par le Prince
Noir, à ia tête des Anglais, après la bataille de Na-
i'era ; mais il ne profita de la victoire que pour redou-
bler de cruautés. DuguescUn, de retour, le battit de
nouveau à Montiel (1369), pois, Payant fait prison-
nier, le livra à son frère Henri qui le tua de sa pro-
pre main. M. Mérimée a écrit son histoire sous le
titre d'ffût. as don Pidre, roi d» CastiUe.
PIERRE I , dit ^ Jtuiicier\ roi de Portugal (1357-
67), né en 1320. Avant de monter sur le trône, il
avait épousé secrètement Inès de Castro : Alphonse IV,
son père, ayant fait périr cette femme (1355)» il s'é*
tait révolté, puis avait consenti à poser les armes et
promis de pardonner aux auteurs du meurtre; mais,
dés qu'il fut devenu roi, il se les fit livrer par Pierre
le Cruel de Castiile et leur fit arracher le cœur m
sa présence à Santarem en 1300; puis il fit exhumer
Inès et lui rendit les honneurs royaux. 11 réforma lea
abus, réprima l'insolence de la noolease, fit des règle-
ments utiles^ allégea les impôts, abrégea les forma-
lités judiciaires et fit exécuter la justice avec une ri-
gueur qui lui valut son surnom. ^n, régent (1667),
puis rot de Portugal (1663-1706), était le 2* fils de
Jean IT. Il s'unit, à sa mère et à la reine pour ren*
verser nmbécile Alphonse VI , son frère, s'empara
delà régence en 1667, épousa Marie-Françoise de-
Savoie, sa belle-sœur, qu'il avait fait séparer de son
1*' époux, fit conduire Alphonse à Terceire, pùb â
Cintra (où il mourut en 1683), signa la paix avee
l'Espagne, qui reconnut l'indépendance dii Portugal
(1668) , et traita avec les Provinces-unies (1669). lise
aéelara pour la France au commencement de la
ffuerrede la succession d'Espagne (1701), puis il se
jeta dans les bras de l'Angleterre . entra dans la
coalition contre Louis XIV et soutint l'archiduc Chav-
109(1703); la même année, il signa le traité de Mé*
thuen, qui livrait aux Anglais le commerce du Por-
tugal. — m, roi de Portugal de 1777 à 1786, était le
2*^ fl:ls de Jean Y et avait épousé sa nièce Marie I'*.
Sous son règne la préoondérance des Anglais en
Portugal ne fit mie croître. — nr, roi de Portugal
et empereur du Brésil. F. p^ro mon).
PIERRE, dit YAllerMmdfy roi de Hongrie de 100^ à
1041, avait succédé à son oncle Etienne I. Il irrita
son peuple par sa cruauté, ses exactions, son amour
eïdusii pour les Allemands, fut chasoé et remplacé
{»ar Aba, beau-père d'Stienne; mais il réussit, avee
'aide de l'empereur Henri III, à remonter sur le trône
(1044), et en retour se reconnut vassal de l'empire
(1045). Il causa par là une nouvelle révolte, étant
tombeaux mains des mécontents, il eut les yeux cfc^
vés et mourut trois jours après en prison (1047).
PIERRE LE BEAU OU CAL0PIERR8 , VaUcnie , fouda
avec Asan, son trbre , en 1 186 , le 3* roy. ae Bulgarie
ou royaume* Valaco-Bulgare, aui dépens des Grecs et
fut soutenu par l'empereur Frédéric I. Il périt assas*
sine en 1197.
PIERRE DE coURTiirAT, comtt d'AuxurTO et de Pfc*»
vers, emrperreur français de Constantinople, était con^
sin de Philippe-Auguste. A*ppelé k la mort de Henri I
pour loi succéder (1216), if se mit en route; mais,
les Vénitiens ayant refusé de' letranspcnter par mer,
il tomba aux mains de Théodore l'Ange, qui, après
deuxans'de prison^ le fit mourir(1219). Yolande, sa
femme gouverna pendant ss carptivité;
pnffiiE , dit Mdmeierc, due de Bretagne, fils du
comte de Dreux Robert II, éipousa Miz (fiHe de Guy
de TtiouaniP et héritières de la*Bretagne>, et devint
par ce mariage régent et duc de ia Bretagne (1213).
Il etitra dans ia ligue des seigneurs contre la reine
Blanohe de Castiile et, après avoir été vaincu, se
vit obligé d'abandonner la Bretagne à son flls JeanI
MER
— 1492 -
PIËR
(1Î37). Il se croisa deux fois (1240 et 1247), Fut fait
prisonnier avec S. Louis en Egypte, et mourut en
revenant en France (1250). Sa turoulenCe et sa mau-
vaise foi lui avaient valu le surnom de Mauclerc
PIERRE I, dit le Grandj czar ou empereur de Rus-
sie, né en 1672, était le 3* fils d'Alexis. A la mort de
son frère aîné Fédor III , en 1682, il fut placé sur
le trône par les grands, au préjudice d'Ivan, plus âgé,
mais incapable, et de Sopnie, sa soeur; mais, celle-
ci avant excité contre lui une révolte des Strélitz,
les Doyards se virent obligés d'admettre cette prin-
cesse ainsi qu'Ivan au partage du pouvoir. En 1689,
Pierre resta seul maître par la retraite d'Ivan et Tem-
prisounement de Sophie, oui avait excité une nouvelle
révolte des Strélitz. Il résolut dés lors d'affranchir,
d'accroître et de civiliser la Russie. Pour y réussir, il
voulut visiter par lui-môme les nations les plus civi-
lisées : il partit en 1697 , accompagné de Lefort, alla
d'abord en Hollande, y apprit rart de charpentier de
vaisseau en travaillant comme simple ouvrier dans
les chantiers de Saardam sous le nom de Peter Mi-
chaelof , puis visita l'Angleterre , où il choisit d'ha-
biles ingénieurs pour tracer un canal du Don au
Volga. Rappelé en Russie par une révolte des Strélitz,
il fit égorger 4000 de ces soldats rebelles (1698) et
voulut prendre part lui-même à l'exécution. Il fonda
; St-Pétersbourg en 1703, puis s'unit au roi de Pologne
Auguste II contre Charles XII; après avoir été plu-
sieurs fois battu par ce dernier, notamment à Narva
(1700), il réussit à son tour à le vaincre à Pultava
(1709) : cette victoire lui permit de reprendre à la
• Suède la Livonie, l'Esthonie, la Carélie (1710). II
tourna ensuite ses armes contre les Turcs, alliés de
Ch ries XII, et qui lui avaient donné asile; mais, s'é-
tant laissé cerner à Husch , sur le Pruth, il n'échappa
que grâce à Catherine, qui gagna le grand vizir et
acheta la paix (1711). Reprenant al ors la guerre contre
la Suède, il enleva à cette puissance la Carélie mé-
ridionale, ainsi que l'archipel d'Aland, après avoir
remporté une victoire sur mer (17 13-14). Pendant ces
guerres, il ne cessait de s'occuper de ses grandes
réformes : il améliora la justice, la police, fit rédiger
un code, créa une marine, encouragea les manufac-
tures, institua en place du patriarchat le Sl-Synode,
ce qui faisait de lui le véritanle chef de l'église Russe,-
et fonda l'Académie des sciences de St-Pétersbourg,
ainsi que des ordres honorifiques destinés à récom-
penser le mérite (K. Alexandre newsky). I^fit en
1721 avec la Suède la paix de Nystadt, qui lui ga-
rantissait toutes ses conquêtes. A la suite de cette
f^aix glorieuse, le Sénat et le clergé lui décernèrent
es titres d'Empereur, de Père de la patrie et le sur-
nom de Grand, Dans les années suivantes, il enleva
plusieurs provinces à la Perse (Daghestan, Chirvan,
Mazendéran, Derbent, Asterabad, 1723). Il mourut
en 172^, épuisé par le travail et les fatigues, mais
aussi par les excès. Catherine l^', sa femme, lui suc-
céda. Pierre mérita le titre de Grand par ses vastes
entreprises, mais il fut emporté, débauché et cruel ;
il se plaisait souvent à exécuter lui-même les peines
capitales qu'il avait prononcées; il fit mettre a mort
son propre fils, Alexis, oui contrariait ses projets de
réforme (1 718). Rousset nt paraître, dès 1 7^25 , sous le
pseudonyme d'Ivan Neste-Suranoy, de^ Mémoires du
règne de Pierre le Grand. Voltaire a rédigé une Hitt,
de la Russie sous Pierre le Grand , 1 769-63. On estime
davantage celle de Golikof (1782). et surtout celle
d'Ustrialof (18ô9). Ce prince a laissé lui-même un
Journal de s€s campagnes contre la Suède^ imprimé
par ordre de Catherine II et trad. en français en
1773. On lui attribue un célèbre Testament politi-
3ue, où est tracé le plan le plus hardi pour l'agran-
issement de l'empire russe.
pierre u , fils d'Alexis et petit-fils de Pierre le
Grand, porta le titre de czar de 1727 à 1730, et
roouiutde la peiiie vérole à 15 ans. Son règne n'of-
fre d'autre événement que la disgrâce de Menzikoff.
Anne ivanovna lui succéda.
Merre m, fils de Charles-Frédénc, duc de Hol-
stein-Gottorp, et d'AJine. fille de Pierre le Grand,
naquit en 1728 à Kiel, fut fait grand-duc en 1742
et marié à la fameuse Catherine d'Anhalt-Zerbst.
avec laquelle il vécut en mauvaise intelligence. H
monta sur le trône de Russie au commencement de
1762 : changeant soudain le système du cabinet, il
fit la paix avec Frédéric IT, roi de Prusse, et s'unit
avec lui. Il réforma divers a))us et créa quelques in-
stitutions utiles, mais il déplut aux Russes ens'entou-
rant d'étrangers. Il se disposait à répudier Catherine,
lorsque cette princesse le prévint : rayant forcé dab-
diquer, elle se fît proclamer impératrice sous le nom
de Catherine II; sept jours après il fut étranglé
dans sa prison, le 14 juillet 1762. Laveaux a donné
VHist. de Pierre III, 1798.
PIERRE l'ermite, prédicateur delà l "croisade, né
vers 1050 à Amiens ou près de cette ville, était d'une
famille noble. D'abord soldat, il quitta les armes
pour la robe d'ermite, fit le pèlerinage delà Terre-
Sainte en 1093, revint par Rome porteur d'une lettre
du patriarche de Jérusalem au pape, et peignit si pa-
thétiquement les maux des Chrétiens eu Orient ainsi
que les profanations du lonibeau du Christ, qu'Ur-
bain II le chargea de préparer les esprits à la pre-
mière croisade. Pierre parcourut l'Occident pieds
nus, une corde à la ceinture, le crucifix à la main,
et partout souleva les populations ; puis, quand la
croisade eut été résolue au concile de Clermont
(1095), il se mit avec Gautier sans Avoir à la tète
de la première armée de Croisés. N'ayant ni vivres
ni argent, il perdit beaucoup de monde en Hongrie,
en Bulgarie, bien plus encore en Asie-Mineure, et
revint presque seul à Constantinople, où les débris
de la bande se fondirent dans les armées régulières
qui arrivèrent bientôt. Les Croisés, assiégés dans. \n-
tioche (1098) le députèrent à Kerbogha pour lui pro-
poser là bataille. A Jérusalem, il adressa un.discourâ
aux guerriers rùunis sur la montagne des ofniers.Dc
retour en Europe, il se retira dans le couvent de Neu-
Moutier ( près de Huy dans le diocèse de Liège) , qu'il
avait fondé; c'est là qu'il mourut en 1115. Amiens
lui a élevé une statue en 1854.
pierre le vÉNéRABLE, abbé et général de Tordre
de Cluuy, était d'Auvergne et d'illustre famille. Il
donna l'exemple dé toutes les vertus, rétablit une
discipline sévère dans ses couvents, contribua, avec
S. Bernard, à faire triompher en France le parti du
pape Innocent II sur l'antipape Anaclet (1130) et fui
le protecteur d'Abélarden même temps quel'antago-
ni.ste des hérétiques. Il mourut en 1 156, à 65 ans en-
viron. On a de lui des Lettres et divers TraiUs théolo-
giques (dans la BibliotJièque des Pères y Lyon, 1677,
t. XXII). Il avait fait traduire le Coran en laun.
M. B. Duparray a donné sa Ft>, 1862.
pierre de blois , né à Blois vers 1 1 30, m. vers 1200,
passa en Sicile vers 1 167 , devint précepteur du jeune
roi Guillaume II, qui lui donna toute sa confiance,
mais fut bientôt forcé de s'éloigner parce que sa la-
veur faisait des«jalouz, se retira en ilngleterre, y ob-
tint la protection du roi Henri II et de la reine £-
léonorede Guyenne, et fut nommé chancelier de Var-
chevèquede Cantorbéry, puis archidiacre de Londres.
Il possédait toutes les sciences de son temps et a
kissé des écrits ^Lettres , Sermons y Traités diien,
réunis en 1667, in-f.), qui attestent son érudition,
mais qui trahissent souvent un homme passionné.
pierre d'abano, Petms AponensiSy médecin et as-
trologue, d'Abano près de Padoue, né en 1250, m.
en 1316, professa la médecine avec un grand sucoéâ
à Padoue, et laissa entre autres ouvrages : Conctîta-
tor philosophorum et prœcipue medtcorum, Venise,
1471. Il|fut accusé de magie et condamné au feu v^^
l'Inquisition, mais il mourut avant Vexécutiôn.
PIERRE LOMBARD, SCOlastiqUe. r. LOMBARII.
PIERRE DE LUNE, antipape, y. BEKOÎT .X^I.
PIERRE MARTYR. V. MABTVP.-
PiERHE DE mo.>jtei:f.aii, nrGi «ilecie. V. mo.wtkbbaO.
PfGA
.- 1493 -
PJGN
PIBRRB DBS VlGNfiS. T. DSftViOiNBS.
PIERRE BUFTIÈRS, cb.-l. de c. (Hte- Vienne),
sur la Briance, à 20 kiL S. E. de Limoges; 1038 bab.
Chàteaa fort. Patrie de Dupuytren.
PIERREFITTE, Petra fixa, cb.-I. de c. (Meuse),
sur TAire, à 29 k. N. 0. de Commercy , 594 h. Grains,
navette, huile, etc. ; truites renommées. — Plusieurs
autres villages de France portent ce nom, qu'ils doi-
vent à des pierres druidiques.
PIERREFONDS, Petrœ fontes, yge du dép. de l'Oise,
à l'extrémité £. de la forêt de Comniègne, à 12 kil.
S. £. de cette ville; 1600 h. Eaux sulrureuses froides.
Un château fort y fut reconstruit en 1390 par Louis
d'Orléans. Pendant la ligue, le capitaine Des Rieux
y soutint contre les troupes de Henri IV un long siège,
où échouèrent le duc d'Ëpernon et le marchai de
Biron (1591). Louis XIII le fit démanteler. 11 en reste
des ruines imposantes qui couronnent un rocher es-
carpé, au bas duquel est un bel étang ; le château a
été restauré en 1862.
PIERREFONTAINE, ch.-L de e. (Doubs), sur la
Reverotte, à 22 kil. S. E. de Baume-les-Dames;
1131 bab. Cascade près de ce villafre.
?IERREFORT,ch.-l.de c. (CanUl), à 28 kil S. 0.
de Satot-FIour; 1122hab.
PIERRELATTE, ch.-l. de c. (Drôme), sur la Berre
et prés du Rhône, au pied d'un rocher couronné par
un anc. château fort, a 20 k. de Montélimart par la
route, 31 par chem. de fer; 3512 h. Vieux château.
PIERUS ou piBRius MONS, chaîne de mont, de la
Macédoine, courait en Piérie parallèlement au bord
ocdd. du golfe Thermaîque. La Fable en faisait le
séjour des Piérides et l'une des résidences des Muses.
PIETAS JULIA, nom anc. de Pola. F. pola.
PIÊTISTES, dits aussi Séparatistes et Spénériens^
secte de Luthériens mystiques qui affectent une piété
«itrètne et préfèrent les exercices privés au culte pu-
l'iic. Elle a pour chef Spener, proiesseur de théolo-
gie à Leipsick; elle commença en 1689 par de sim-
ples réunions tenues chez Spener, sous forme de
conférences, et qui furent appelées CoU«(7tapie(a(if;
les laïcs mêmes y étaient aomis à expliquer les £-
critures. Elle fit bientôt de rapides progrès, se répan-
dit à Berlin, à Âugsbourg, à Halle , dans le Wurtem-
berg et l'Alsace. Les Piétistes ont de l'analogie avec
les Quakers par la sévérité de leur morale et leur
aversioD pour les plafeirs mondains, et avec les Mé-
thodistes en ce que quiconque se sent inspiré peut
prendre la parole dans leurs assemblées. Les réu-
nions des Piétistes de l'Alsace, qui avaient lieu sur-
tout à Bischwiller, parurent inquiétantes au commen-
cement de ce siècle; elles donnèrent lieu en 1825 à
des poursuites. — On donne aussi le nom de Piétis-
tes a une secte juive qui prend ell&-même le nom
de Chasidim. Y. ce mot.
PIETOLA, non moderne d'iindM, patrie de Virgile.
PIETRA, ch.-l. de c. (Corse), à 30 Kil. £. deCorte;
S^SJhuEaux thermales aux environs.
PIETRA-MALA . bgde Toscane, dans l'Apennin,
^ 42 kiL N. £. de Florence, et à 6 k. N. 0. de Firen-
niola. Aux ^v., sourire d'Aequa-Baia, dont l'eau est
iroide, mais s'enflamme comme de l'alcool.
PIEUX (les), ch.-l. de c. (Manche), â 21 kil. S. 0.
de Cherbourg; 1536b. Kaolin, manuf. de porcelaine.
PIEVE-Dl-GADOEE. F. cadorb.
PIGAFETTA (Ant.), de Vicence, eut part comme
vplonuire à l'expédition de Magellan, de 1519 à 1522,
tint journal de ce premier voyage autour du monde
et deviat chevalier de Rhodes en 1524; on ignore
^ uod il mourut. Son journal, retrouvé à la bibliothè-
Îie Afflbrosienne de Milan par Amoretti, a été tra-
hit ea franc, sous le titre de Premier voyage au-
toitr du monde sur V escadre de Magellan^ an ix.
PIGALLE(J. B.), rélèbre sculpteur, surnommé par
qoslqaes-uns le Phidias /rafifau,nôàParisen 1714,
j^* en 1785, était fils d'un entrepreneur-menuisier.
Quoiqu^il n'bût pas obtenu de succès dans les con-
cours, il alla pourtant passer trois ans à Rorne^ où il
se livra à des èiudeâ âssid Ué^. Après avoir vécu loii^*
temps dans la gêne, il finit par obtenir la faveur de
Mme de Pompadour, ce qui lui procura la foi-tune
et la gloire. Il entra en 1741 à l'Académie des beaux
arts et mourut chancelier de celte compagnie. Sa
VénuSj son Mercure , son groupe de VÂmour et V Ami-
tié, sou Tombeau du maréchal de Saxe (dans l'église
St-Thomas à Strasbourg) sont des chefs-d'œuvre. Cet
artiste copie la nature avec une grande finesse, mais
aime le vrai plus que le beau: on lui reproche, dans
ses derniers ouvrages surtout , de manquer d'idéal.
Sa statue de Voltaire (à la bibliothèque de Plnstitut}
est belle, mais c'était un tort de représenter nu un
personnage dont on connaît la maigreur.
PIGANIOL DE LA FORCE (J. Aymar de) , né à Au-
rillac en 1673, m. en 1753, a laisse, entre autres ou-
vrages : Description historique et géographique de la
France ; Description de la ville de Paris et de ses
environs; Nouveau voyage en France ^ ouvrages qui
se recommandent par leur exactitude.
PIGAULT-LEBRUN (Charles), romancier, né en
1753 à Calais, d'une famille de magistrats, m. en 1835,
fut destiné au barreau ; mais , après avoir passé plu-
sieurs années à. Paris dans la aissipation, il s'enga-
gea et servit quelque temps dans les dragons et dans
les gendarmes de la reine; il fiait par se niire auteur.
11 débuta par de petites comédies qui eurent quel-
que succès (le Pessimiste, contre-partie de VOpti-
miste de Coliin-d'Harleville ; VAmour et la Raison;
les Rivatix d'eux-mêmes)^ puis il se mit à écrire des
romans comiques, et obtint dans ce genre une vogue
prodigieuse. Avant éprouvé des revers de fortune, il
occupa, dans radministration des douanes, un poste
modeste que le gouvernement de la Restauration lui
enleva. Sur la nn de sa vie, il voulut s'essayer dans
un genre plus sérieux que celui qui avait fait sa répu-
tation, et fit paraître une Histoire de France à Vusage
des gens du monde (1823 -28, 8 vol. in-8) : cet ouvrage,
qui s'arrête au règne de Henri IV, eut peu de suc-
cès. Les romans de Pigault^Lebrun sont pleins de
naturel, de verve et de gaieté * mais, à force de vou-
loir être comique, l'auteur tomoe dansle grotes<iue et
le trivial ; trop souvent aussi il offense la religion et
blesse la décence. Ceux de ses romans qui eurent le
plus de vogue sont : VEnfant du Carnaval, les Ba-
rons de Fetsheim,monOncle ThomaSfM.Botte,M, de
Kinglin ou la Prescience, Tableaux de Société, Ses
OEuvres (non compris VÉistoire de France) forment
20 vol. in-8, Paris, 1822-24. Quelques-uns de ses
romans furent poursuivis sous la Restauration; ils
sont condamnés à Rome.
PIGEAU (Nicoks), jurisconsulte, né à Montlévêque
(près de Senlis) en 1750, m. en 1818, fut d'abord
avocat, puis secrétaire de Hérault de Séchelles , ou-
vrit après la Révolution des cours de droit, fut un
des rédacteurs du nouveau Code de procédure, et fut
nommé en 1805 professeur de procédure à l'Ëcole
de Droit de Paris. On a de lui : Procédure civile du
ChéUelet de Parts, 1778, Introduction à la Procé-
dure civile^ 1784, Procédure civile des tribunaux de
France, 1808-09, Commentaires sur le Code de pro-
cédure civile, 1827 (posthume). Ces ouvrages, remar-
quables par une rédaction claire et une science so-
lide, sont pour la plupart devenus classiques.
PIGHIUS (Etienne winants pigghb, dit en latin),
savant archéologue, né à Kempen en 1520, m. en
1604, était chanoine de Xanten et devint secrétaire
du cardinal de Granvelle, puis précepteur d'un prince
de Clèves. Il passa 8 ans à Rome à étudier les anti-
quités, et publia le fruit de ses recherches dans un
grand ouvrage intitulé : Annales magistratuum et
provindarum S, P. Q. R. ab Urbe condita, Anvers,
1599-1615, 3 V. in-f. Il ne put en faire paraître lui-
même que le I" volume ; les 2 autres ont été publiés
sur ses Mss. par A. Schott. On doit aussi à Pighius
une bonne ëait. de VcUère-Maxime, Anvers, 1592.
PIGNATELLI, p&pe. F. innocent zm.
PIONATRLU (Franc.), prince de Strongoli, ministre
PJJU
- U94
IU.0
du roi de Naples Ferdinand IV, né en 1732, m. en
1612, s'éleva en hverisant les intrigues de la reine
Caroline. Nommé gouverneur de Naples -et chef gé-
néral de la police, il remplit le royaume d'espions et
de bourreaux. Laissé dans Naples comme vicaire gé-
néral dn royaume lors de tinvasion française, il
montra la plus grande pusiUanimHé , signa un ar-
mistice au moment où Cnampionnet courait dé^ les
Elus grands risques et s'enfmt en Sicile après avoir
rûlé la flotte napoiitarne. 11 fut disgracié.
PIGNEAU DEBEHA15E (Pierre), missionnaire, né
en 1741 à Origny (diocèse de Laon),tn. en 1799, sui-
vit de bonne neunre la carrière des missions étran-
fères, alla en 1767 à la Cochincbine, fut fait en 1770
véque d'Adran (in partibut) et coadjuteur de 1^6vè-
que de Canath et devint, à la mort de ce prélat, vi-
caire apostolique de la Cochincbine. Ayant trouvé ce
pays en proie à la guerre civile , il soutint le roi lé-
gitime Nguyen-anh, vint en France implorer pour ce
grince fappui de Louis XVI (1786) , et en obtint une
otte; mais il se vit traversé par te gouverneur des
établissements fraRçais dans rlnde. iTput cependant
réunir quelques troupes k Poiidichéry, et alla aider
le roi à peconquérir ses fitats (1789). Nguyen-anfa
reconnaissant lui accorda un grand crédit et le garda
prés de lui jusqu'à sa mort
PIGNEltOL. Finerolo, v. fbrte (fltadie, dans les
anc. Ëtats sardes, ch.-l. d'une prov.de même nom,
près du dusone, à 5& kil. S. 0. de Turin; 14 000 h.
Ëvêché, collège. BeRe oatfaédrale. place d'armes, bel
hôpital. Fabriqoesde drap commun , filatures de soie^
pai>eteriea, tanneries, etc. Cette ville, jadis tri^s-forte,
était regardée comme la clef de Pltalie. — Pignerol
appartint à la maison de Savoie -depuis 1042. Fran-
çois 1 s'en empara en 1536, mais Henri III la rendit.
Prise en 1630 par Richelieu, cédée à la France en
1632. elle fut encore rendue en 1696. De 1801 à 1814,
efle rut de nouveau réunie à la Praiice. Sous l'an-
cienne domination francise, le château de Pigaerol
servit longtemps de pnson d'Etat : c'est là que fu-
rent enfermés le Masque de Fer, Fou(|uetet Lauzun.
~ La proy. de Pignerol, sur la frontière de France
(Htea-Alpes), a 70 kil. sur 40, et compte 135 OCO h.
FIGNOm (Laurent). écri\'ain toscan, 1739-1812,
fat médecin , professa la physique à Florence et à
Pise, et se distingua à la fois comme naturaliste,
poète , littérateur «nistorien , antiquaire. Ses Poésies ,
réunies à Florence en 1812-13, forment 6 vol. in-8 :
on y remarque surtout ses Fables ^ qui l*ont rendu
populaire: àlee sont en effet pleines de erâce et de
coloris et nabilement dramatisées. On lui doit de plus
une Histoire de la Toscane (en italien) : cette histoire,
œuvre inférieure à ses poésies, est à rindex à Rome.
ms (Aug. de), homme de lettres, né à Paris en
T756, m. en 1832, se lia de bonne heure avec Lattai-
fiant et St-Foix, donna à partir de 1776 des pièces
divers théâtres, principalement & la Comédie- Ita-
lienne, fonda en 1792 avec Barré le théâtre du Vau- '
deviUe, et y fit représenter un grand nombre de van- '
devîlles, composés la plupart avec Barré. Inquiété:
soos la Terreur, il fut appelé après le 9 thermidor à'
remplir diverses fonctions administratives, et Tut d«'
1800 à 1815 secrétaire général de la préfecture de po-
lice. Outre ses vaudevilles ^ on a de lui beaucoup de
poésies fugitives (contes , dialogues , chansons » etc.) ,
écrites avec esprit et facfliié, mais prolixes et médio-
cres pour ia plupart. Un recueil de ses Chansons choi-
tiet a paru en 1806; il a donné lui-même en 1810 ses
OEuftres choisies, 4 vol. in-8. On a aussi de lui un
poëme sur VHarmome imitative de la languie frcan-
çaise. 1785. Piis était un des fondateurs et l'un des
membres les plus fécondsde la réunion Inchique dite
le CatfeoM,
PILATE (P0WCE-), Ponliii* Pttalt», magistrat ro-
main, étoit procurateur de Judée l'an 27 de J.-C. Les
Juifs ayant accusé devant lui Jésus d'avoir pris le
titre de roi des Juifs, il se proclama incompétent et
'envoya le Sauveur devant le roi Hérode (Antrpas).
Comme à la fête de Pâoues il était d'usage de gracier
un condamné à mort, Pilate désigna pour cette fa«
veur le brigand Barabbas et Jésna, comptant que le
peuple gracierait Tinnocent; Barabbas fut préféai
Pilate alors donna les ordres pour l'exécution , mais
non sans s*ètre lové les matns devaiït le peuple,
comme pour décliner la responsabilité de ce meur*
tre. Suivant Busèbe, Pihrte fut rappelé en 37 , pour
avoir exercé des eruau£i contre les Samaritams, et
fut relégué en Gaule. On croit qu'il mourut à Vienne
en Tarn 40 et qu'il se tua de désespoir.
PILATE (le mont), PHeMut mons , mont, de Suisse,
entre les cantons de Lucenie et d*l3nderwald, sur le
bord occid. dû lac de Luoeme, est une ramification
des Alpes bernoises. Son sommet le plus élevé (le
Tomlishom) a ?343". — Mont, de France, dans les
Cévennes , partie dans le dép. de la Loire, partie dans
celui du Raône, donné naissance au Gier.
PDLATRE DE HOZICR (J. Franc.) , né à Ifelz en
1756, m. en 1785, ^udia les mathématiques, la phy-
sique, l'histoire naturelle et surtout la chimie, en-
seigna oette dernière science à Heims. puis devint
intendant des cabinets d'histoire naturelle et de phy-
sique de Monsieur (Louis XVIII). Enthousiaste de la
découverte de Montgdlfier, il fit plusieurs ascensions
en aérostat et tenta enfin de franchir la Manche en
ballon en employant un procédé nouveau, qui était
des plus dangereux : il s'éleva de Boulogne le 15 juin
1785, mais le feu prit à l'aérostat et il périt.
PTLG01iA\Y>, riv. de T Amérique du Sud, sort des
Andes par ÎO^ÎO' lat. S. et 71* 50 long. 0., à quelque
distancedeChnqnisaoa, coule àl'E., puis au S. E.,et
se jette par deux branches dans le Paraguay vis à vis
de l'Assomption, après un cours d'en?. 1400 kil. Af-
fiuents, San-Juan,€acbimayo, Paspaya, etc.
PELES (POBTU de) , famille ancienne de la Provence
obtint dès le temps de Henri III et Henri IV la fa-
veur des rois de France. Ses membres remplirent
presque sans interruption depuis 1660 iusqnien 1789
tes fonctions de gouverneurs de Marseille.— Ludovic
de Piles , baron de Baumes , acquit une triste célé-
brité oomme duelliste : c'est lui qui tua le fils de Mal-
herbe (1628); dans une autre affaire, il provoqoa
4 officiers à ui fois et les tua tous les qnatre (1643).
Il pérKen 1646, à la reprise des lies Ste-lTargnerite.
PILES (aoGBR de), peintre et littérateur, né àChh
mecy en 1635, mort en 1709,. fit l'éducation de fils
du président Amelot , et suivit* dans différentes rési-
dences, comme secrétiiire d'ambassade, son ancien
élève devenu ambanadeor. Outre quelques beaux ta-
bleaux, on a de lui : Abmégîf de la vie des peintres,
1699 ; Cottrs de peinfvre par principes, ITOÔ, et une
trad. ûer Art de ta peinture, poème latin de Dnfres-
noy. Ses Œuvres lorment 5 vol. in- lî, Paris, 1767.
PILLAU, V. maritime des États prussiens (Prusse
propre), sur la langue de terre qui sépare le Priscbe-
Haff de la Baltique, à 45 kil. S. 0. de Kœnigsberg;
4500 hab. Bon port, construction de navires. Pécbe
d'esturgeons, pîpéparation du caviar. — Prise parles
Suédois en 1626, parles Russes en 1758.
PILLNITZ, vgc du rayaume de Saxe (Misnie), sur
la r. ttr. de l'tlbe, à 9 kil. S. E. de Dresde; 600 h.
Beau château royal , où réside la cour pendant l'été. 11
s^ tint en 1791 un Ikmeux congrès auquel assistaient,
avec les représentants de l'empereur d'Allemagne et
du roi de Prusse , le comte d'Artois, l'ex-ministreCa-
lonneet le marquis de Bouille: on y signa le 37 août
nne convention par laquelle les souverains s'enga-
geaient à rétablir Louis XVI.
PUjON (Germain), un des grands sculpteurs fran-
çais, né vers 1515 à Loué, près du Mans, mort vers
1590, vint à Paris en 1550 , ayant déjà produit de
beaux morceaux, fut IMmule et l'ami de J. Goujon,
et contribua avec lui à entretenir le goût de l'anti-
que. On admire ses Mausolées de GuUl. du Bellay (au
Mans) , de François /, de Henri II (à St-Denis) et d«
chancelier de Birague; la Foi, V Espérance et la Cha-
rité (sur le monument de Henri II), son groupe des
fisc
— 1495 —
PIND
Trait €rAees, l'un dett chefs-d'œuvre de la sculp-
ture française (au Louvre). Artiste de géaie, G. Pilon
sut allier la force etlagrftoe.
JPILPAY ou plutôt BIDPAY, PfieoAe indien, éUit
brahmine et fut vizir d'un roi de rinde nomzné
Dalishélim. U vôcut, selon les uns 3000 ans a?. J.-C,
selon d'autres 230 ans beuLement avant l'ère cbré-
tienne. U est connu comme auteur d'un recueil de
fables écrit (M'imitivement en sanscrit, et dont l'origi-
nal porte ras litres de Pantcha-Tantra et d*Hitopa-
dcMjOspècade roman allégorique, politique et moral,
dont les principaux personnages sont deux cbacals,
animaux auxquels las Indiens attribuent la même
finesse quo nous au renard. Cet ouvrage fut traduit
au vr s. en pehlvi (ancienne langue de la Perse) par
le mage Burzouveh, puis en arabe sous le titre de Ca-
Ukhet Dimnak; mis en hébreu par le rabbin Joél,
d'après lequel Jean de Gapoue le traduisit en latin
vers 1262, sous le titre de DireUùrium pîUb^ para-
ioUe antiquorum €a/pientium, GaUamd le traduisit
en français en 1724; l'abbé Dubois en a donné en
1826 une traduction nouvelle d'après le sanscrit
m^e. Selon les savants modernes, le véritable au-
teurdes fables est un brahme nommé Yichnou-Sarma.
Silvestre de Saoy a publié en 1816 une édition d'une
traduction arable de oes fahlea, avec un ictéreesant
mémoire sur leur histoire.
PILSEN, V. de Bohème, ch.4. de oercle, à il6 k.
S. 0. de Praffue et à 40 kil. N. de Klattau; 10000
hab. Société dfe sciences et lettres, gymnase, Biaison
d'éducation pour les fils de militaires/ Lainages, co-
lonnaiies, tanneries, etc. — Le cercle de Pilsen,
entie ceux d'Elnbogen, Rakonitz et Béraun, a 100
iùl.sur70, et 210000 hab.
PJLTEN, V. et château de Russie (Gourlande) . à
iU kil. N. O. de Mittau. kac, évèché, fondé en 1220
parWaldemar II, roi de Danemark, et séoularisé en
iS52. Pilten passa aux Russes en 17 9&.
PlUnOfUS. F. PiciJMNOs.
PIMPLA, mont, de la Piérie, près de TOlyrape,
était consacrée aux Jftuses, qui jpour calte raison sont
appelées par les poètes PimpU%des.
POf (le), vge du dép. de rOrne, è 13 kil. £. d'Ar-
gentan ; h/QO h. Grand oaras , fondé en 1 7 14 } nourses.
PUA (but de), hiâtoriographe de Portugal sous
Emmanuel, mort en 1521, a laissé des Chroniques
eontenaftt les règnes de Sanehe I, Alphonse II, San-
che II, Abhonee III, Denis, Alphonse IV, fidouard,
AlpèoDK V, Jean II. Ces Chronu/uet restèrent long-
temps eo/oules aux archives de Torre do Tombo :
ies4 Diemières parurent à Lisbonne de 1727 k 1729
sooB U titre de Cwmieat dot sets reis vrimeitùs ; la
h* avait déjà paru en 1653^ les 3 dernières me furent
publiées qu'en 179ô-:92.
P1NA1I6. F. PRWCE de aaLi4E6 (Ile du).
POfAAA, auj. Jftfuira, v. de l'anc. Lycie, au pied
do mont Craffus. Belles ruines de temples, de théâ-
tres, de tombeaux antiques; inscriptions lysciennes.
NWABIUS et POTIHUS, amis et compagnons
d'Efandre, le suivirent en Italie, et y devinrent prè-
liti d'Hercule. Leur postérité forma deux raoes : les
IHaarit et les Potitii, prêtres héréditaires d'Hercule.
PHfCIAMIJS (Nonnius), en espagnol Femcndo Nu-
aa, savant espagnol, de l'illustre famille de Guzman,
oé Ten 1473, A Valladolid {Pintia en latin), m. en
IfôS, professa la langue grocque à Akala, puis la
zkéionque à Salamanque, où il mourut. On a de lui
à» listes estimées sur Sénèque, sur Pomp. Méhiy
w fiittê, et des Commentaires sur Jean de Mena.
PIHÇON (Martin Alonzo et Vicente ïanez), nom
^«deax frères qui accompagnèrent Colomb dans son
1* voyage . et qui firent ensuite par eux-mêmes
qualques découvertes. Vicente aborda le 26 janvier
1500 au Brésil, dont on attribue généralement la dé-
couTerte à Cabrai, quoique oelui-oi n'y soit parvenu
W le 24 avril de ul même année. Il y recoimut le
cap St-Angttstm, Tembouchure de la riv. des Ama-
râas,«t «ne riv. de la Guyaae qui a reçu son nom.
PINDAR (Peter), poète anglais. F. WDLOonr.
PINDA&E, le plus grand lyrique grec, né l'an AIO
av. J.^C. è Tbèbes en Béotie ou plutôt au bourg de
Cynoscéphaleprès de Thèbes, mort vers l'an 450, -CB-
çella dans toutes les branches du genre auquel il
se voua, et composa desthrènes (chants de deuil),
des péans (chante d'allégresse), des prosodies (pièoes
pour les processions) , des ^rthénies (odes sacrées
«hantées par des chœurs de jeunes filles), des dithy-
rambes, â/ts hymnes (eurbonneur des aieuz) et dies
odes triomphales f chants de victoire en l'honneur
des athlètes couronnés. U eut pour principaux pro-
tecteurs Théron , souverain d Agrigente , Gélon et
Hiéron, souverains de Syracuse^ Alexandre, fils d'A-
myntas, roi de Macédoine, et jouit des plus grands
honneurs : recherché des princes, il fut en outre dé-
cisif par les Athéniens bote public de leur cité, et
reçut aes Amphictyons le droit d'hospitalité dans tonte
la Grèce; Thèbes lui éleva de son vivant même u^e
statue, où il était représenté une lyre à la main*, âpres
sa mort, des privilèges Importants furent accordés à
sa famiUe; dans le sac de Thèbes par les Macédo-
niens, sa maison fut é^rgnée par ordre d'Alexanxiie.
De toutes ses poésies, il ne nous reste que 45 de aes
odes, rangées sous quatre ffroupes : Olympiques, Py-
thiqueSj IsthmiqueSt tlémeennes : elles «ont écrites
PLndare. On lui reproche de la monotonie, de trop
grandes digressions et de l'obscurité : cette obscurité
provient surtout d'allusions qu'il nous est auj. pres-
que impossible de saisir. Au reste, les Odes ne pa-
raissent pas avoir été celles de ses poésies qui étaient
le plus goûtées dans l'antiquité. Parmi les nombreuses
éditions de Pindare, nous citerons l'édition j^ncept,
par Aide l'ancien, Venise, 1513; la 1'* édition onti-
que, par Sohmidt, Wittemberg, 1616; les éditions
de Heyne, Gœtt., 1773 et 1798 (celle-ci accrue du
Traité d'Hermann sur Us mètres de Pindare) ; de
B(BcJdi, Leips., 1811-21; de Dissen, Gotha, 1830 et
1850, avec un excSUent commentaire. Pindare a été
trad. dans toutes les langues de l'Europe : parmi les
traductions françaises, nous citerons celles de Gin,
deTourlet.deMuzac, 1^23: de M. Perrault-Maynand,
1837-40, de M. Faustin-Colin (1841), et de M. Poyard,
1862 (cette dernière couronnée par T Académie fran-
çaise). M. Vincent a trad. en vers lesPytàAçufs, 1825;
M. GuichemeiTe les Oly^mques^ 1845; M. Presse-
Montvai les OEwrescoSnpUies. 1854. M.Villemaina
donné unéloquent£«sat<wr leginiede Pindare, 1859.
PI5DARIS (c.-à-d. habitants des monte^ne;), peu-
plade de l'Hindoustan sortie du Malwa et répandue
dans les £tats d'Holltar et de Sindhva, s'est formée
d'un ramas de brigands, de criminels échappés à la
justice, de déserteurs et d'aventuriers. Ils soutinrent
les Mahrattes à la bataille de Panipet (1761).;depuiSt
les Anglais en ont détruit un grand nombre.
PINDE (le), Pffldtif , auj .Mexxcvo en Aarafa^ch^Xae
de montagnes qui sépare la Tbesealle de l'Atbama-
nie, contrée d'Epôre, s'étendait des monts Cambu-
niens à la chaîne de l'Othrys. Elle était consacrée à
Apollon et aux Muses.
PIN]>EMONrE(Jlippolyte),un desmeilleurs postes
italiens, né à Vérone en 1 753, m. en 1828 , a traduit
les deux premiers chants de VOdyssée et VBymne de
Cérès d'Homère, les Géor^iques de Virgile, ainsi que
plusieurs morceaux d'Ovide et de Catulle, a composé
des Poésies champétree, où l'on distingue les Quatre
parties du jour, des Épitres, une tragédie d'Armv-
niusj la Fata McrgoMUK, et des Poésies diverses. Il se
distingue par des sentiments nobles et purs et par
une teinte de mélancolie. — Jean P., son frère aîné,
1751-1812. a composé des tiagédies, qui -ont été réu-
nies sous le titre de Cc^ponimentiteatralij Milan,
1804. Ses tragédies laissent à désirer sous le rapport
du plan et des. caractères ; le style en est nobl^ et
I élégant^ mais quelquefois dédamatoiie»
PINT
1496 —
PIPE
PDIEL (Philippe), méd^in, né en 1745 à St-Paul,
près de Lavaur (Tarn), m. en 1826, étudia à Mont-
Sellier et à Paris, de?int en 1792 médecin en chef
e Bicôtre, passa en 1794 à la Ssdpètrière, où il in-
troduisit d'importantes améliorations, fit à la Salpô-
trière et à l'Ecole de Médecine des cours d'hygiène
et de pathologie qui furent trés-suivis et fut reçu
membre de l'Institut. On a de lui, entre autresouvra-
ges : un Traité médieo^hilùsophtque sur Valiénation
mentale f 1791 , et.la Nosographie philosophique,
an vi et 1818. Pinel eut le mérite de substituer aux
traitements violents que l'en employait contre les
aliénés des mesures de douceur, l'exercice, le travail,
un air salubre et une certaine liberté. La science lui
doit aussi une bonne classification des maladies. —
Son fils, le D' Scipion P., médecin de Bicètre, a pu-
blié : Redurchessur les causes de Valiénation^ 1826;
Physiologie de Valiini, 1833; Régime des aliénés,
1836; Pathologie cérébrale, 1844.
PINEY ou piNET-LuxBMBOURG, ch.-I.dec.(Aube),à
25 k. N. E. de Troves*, 1654 h. Commerce de bois, fabri-
que de cordes de tilleul. — Jadis titre d'un duché-
pairie, constitué en 1581 , en faveur de François de
Luxembourg.
PUCGRÊ (Alexandre), astronome, né à Paris en
1711, m. en 1796, appartenait à l'ordre desGenové-
fains et avait d'abord professé la théologie. Inquiété
comme janséniste, il quitta cette étude pour l'astro-
nomie, observa le passage de Mercure en 1753 et
fit trois voyages, 17C7-69-71, pour essayer des mon-
tres marines de Ferdinand Berthoud et de Leroi. Il
était associé de l'Académie des sciences, bibliothé-
caire de Ste^eneviève et chancelier de l'Université.
lia laissé, entre autres ouvrages : la Cométographie,
traité historique et théorique des comètes, 1783, et
une traduction des Astronomiques deManilius, 1786.
PmKERTON (John) , savant écossais, né à IMim-
bourg en 1758, m. en 1826, fut destiné au barreau,
laissa le droit pour la littérature (1780), puis, après
avoir fait imprimer quelaues poésies élégiaques. étu-
dia la numismatiaue , l'histoire, la géographie. On
lui doit : Géographie rédigée sur un nouveau jflan,
1802, souvent reimprimée et longtemps classique ;
Essai sur les médailles , 1 784 ; Recherches sur tes Scy-
thes ou Goths, \ 787 ; Hist. d^ Ecosse depuis Vavénement
de la maison de Stuart, 1797, ouvrage estimé; Col-
lection générale des Voyages, 1808, 13 vol. in-4.
PINNEBERG, bg du Danemark (Holstein).à 32 k.
S. E. de Gluckstadt' 400 h.; ch.-l. du comté de Pin-
neberg, situé dans la partie mérid. du Holstein.
PINOLS , ch.-l. de c. (Haute-Loire) , à 35 kil. S. de
Brioude: 913 hab.
PINS (Ile des), une des Antilles espagnoles, à 80 k.
de la côte S. de Cuba; 60 k. sur 35; habitée par des
fêcheurs. Bons ancrages. — Une autre Ile des Pins,
la pointes, de la Nouv.-Calédonie, dépend de notre
colonie. Etablissement démissionnaires français.
PINS (de), illustre maison du Languedoc, origi-
naire de Catalogne, a fourni deux grands maîtres
de l'ordre des Hospitaliers, Odon de P., élu en 1297,
et Roger de P., au en 1355; Qt plusieurs prélats,
entre autres Jean de P., né à Toulouse vers 1470,
m. en 1537, évèque de Pamiers, diplomate habile,
auteur de quelques écrits {Vita Beroaldi, Ftto S, Ca-
tharinx senensis, De claris fœminis, etc.); et J. P.
Gaston de P., 1766-1850, évèque de Limoées, puis
administrateur de l'archevêché de Lyon en l'absence
du cardinal Fesch, créé pair de France en 1827.
PINSK, V. de la Russie d'Europe (Minsk), sur la
Pina, au milieu d'immenses marais (500 k. sur 200),
k 240 kil. S. 0. de Minsk j 5000 h. Evêché grec. Tan-
neries. Cette ville appartint longtemps aux Polonais
sous lesquels elle était plus importante.
PINSON, r. KKÇOK.
PINTO (Fr. MSNDEz), aveiitarier portugais, né vers
1510, parcourut, avec des corsaires, les mers de la
Chine et du Japon, Ait plusieurs fois pris et vendu
comme esclave, accompagna François- Xavier au Ja-
pon, revint dans son pays en 1558 et y rédigea s«s
Voyages, qui n'ont paru qu'après sa mort, Ls?b.,
1614. Ils ont été trad. par Bem. Figuier, 1828. Sa
véracité , longtemps mise en doute , a été cotifirmée
par des voyages postérieurs.
piNTO (Isaac), Juif portugais du znn* s., m. en
1784, habita Bordeaux, Amsterdam, La Haye. Il
défendit ses coreligionnaires contre Voltaire, dans
un petit écrit intitulé : Réjleanons critiques eur l'ar-
ticle de Voltaire au sujet des Juifs (1762), qui paraît
avoir donné à l'abbé Guénée l'idée de ses Lettres de
Quelques Juifs. Il a laissé en outre : Essai sur le
luxe; Traité de la circulation et du crédit; Précis
des arguments contre les matérialistes, etc.
piNTO RiBBiRO (Joau) , Secrétaire de Jean , duc de
Bragance, organisa avec un art et un secret admira-
bles la fameuse conspiration de 1640 qui enleva le
Portugal à l'Espagne et qui mit la couronne sur la
tête de son maître (Jean IV). Le nouveau roi le fit pré-
sident de la chambre des comptes et garde des ar
chives royales de Portugal. Pinto mourut en 1649.
On a de lui entre aittres écrits, an récit en italien,
de la révolution de 1640 : Discorso dell usurpatione,
rétentions eristoratione del regno di Portogalto^ Lis-
bonne, 1646. des Réponses aux manifestes du roi
d'Espagne, des i>t>cour« sur l'administration, qui
ont été publiés à Coimbre, 1729, in-fol. Pinto est le
héros d une comédie politique de Népomucène Le-
mercier, qui eut un grand succès en 1800.
PINTURICCHIO (BemardinoBETTi,dit il), peintre,
né à Pérouse en 1454, m. en 1513, reçut les leçons
du Pérugin, suivit ce maître à Rome', l'aida dans
ses travaux et exécuta diverses peintures ainsi que
de belles fresques au Vatican et au ch&teau St-Ange.
Son chef-d'œuvre est une suite de fresques dans la
bibliothèque de la cathédrale de Sienne, représen-
tant les Faits mémorables de la vie du pape JPie II :
il eut pour collaborateur dans ce travail Raphaël, en-
core tout jeune. Le Louvre possède de lui une Vierge
avec V Enfant Jésus, Cet artiste est plein de vivacité
dans Texpression de ses figures et de magnificence
dans ses fonds de tableaux , qui représentent souvent
des vues de viUes d'Italie.
PINZON, navigateur. F. pinçon.
PIOMBINO, PoptUonium? V. de Toscane (Pise),
anc. ch.-l. dç principauté, sur la mer Tyrrhénienne,
vis-à-vis de nie d'Ëibe, dont elle est séparée par le
canal de Piombino; 1900 h. Port, château fort. Après
avoir été fief de l'Empire, la principauté de Piomoino
fut possédée du zm* au xvi* s. par ta maison d'Ap-
piano. Mise en séquestre entre les mains des Espa-
gnols de 1589 à 1619, elle passa en suite aux Mendoza,
aux Ludovici et aux Buoncompagni , ducs de Soria,
mais sous la suzeraineté de Naples. Napoléon l*' en
forma, avec le duché de Lucques, lapnncipauté de
Lucques-et-Piombino , qu'il donna à sa sœur ELisa.
En 1815, elle fut rendue aux Buoncompagni et pla-
cée sous la suzeraineté de la Toscane.— Le canal de
Piombino, entre la ville de ce nom et Tlle d'Elbe,
a 8 k. de large. — Le lac de P., VeluUmius lacus, à
5 k. N. E. de Piombino. a 7 k. sur 5, et se décharge
au S. dans la mer Tyrrhénienne.
PIONSAT, ch.-l. de cant. (Puy-de-Dôme), à 50 k.
N. 0. deRiom; 2156 hab.
PIPER (Charles , comte de) , homme d'£ut sué-
dois, né vers 1660, parvint d'un rang obscur aux
premiers emplois par ses talents, obtint la confiance
de Charles XI, devint premier ministre de Char-
les XII et le suivit dans toutes ses campagnes. Il fut
pris à la bataille de Pultava et enfermé dans la foi^
teresse de Scblusselbourg, où il mourut en 1716. ^
Son fib , Charles Frédéric , fut le favori du roi de
Suède Adolphe-Frédéric ; mais il quitta la cour en
1756, quand son gendre, te comte de Brahé, eut été
décapité. Il mourut en 1770.
PIPERNO, V. de l'Etat ecclésiastique (Frosinone),
à 20 k. N. de Terracine; 4000 h. Evéché. — Au N. et
près de là est Piperno-Vecchio. l'anc. Privemtm.
PIRO
— 1497 —
PISA
FIPPI (GiuIÎO). F. JULES ROMAIN.
PIPRLAC, ch.-l. de cant. (Ille-et-Vilame) , à 22 k.
N. E. de Redon ; 3343 hab.
PIRANESI (J. B.), artiste célèbre, né à Venise en
2707, mort en 1778, était en même temps dessina-
teur, graveur à Peau forte et au burin, et marchand
d'estampes. Sa maison était connue dans toute l'Eu-
rope. Jamais artiste n'a mieux rendu que lui Tar-
ehitecture et les ruines. Son OEuvre, qui forme 16
Tol. in-fol. , rassemble tout ce que Rome ancienne et
moderne offre d'édifices remarquables, et ce que
Pantiquitéa laissé de plus précieux en bas reliefs,
vises, autels, tombeaux, etc. ; ses planches unissent
à la vérité le pittoresque, la chaleur et l'animation.
— Son fils, Fr. Piranesi (1748-1810), comme lui des-
sinatearet graveur, fut son élève, mais lui resta in-
férieur. U prit part à la révolution de Rome lors de
rarrivée des Français, fut envoyé à Paris en 1798
comme représentant de la RépuMÎque romaine et se
fixa dans cette capitale. 11 y publia de 1804 à 1807 la
belle collection des Ântiquttù romaines, ainsi qu'une
magnifique collection de dessins coloriés, et fonda
une manufactura de vases peints, trépieds, candéla-
bres, etc., en terre cuite, à rimitation des vases étrus-
ques. VOEutre des Piranesi se compose de 29 vol.
gr. in-fol., contenant env. 3000 planches. Lss prin-
cipales section» de la collection sont : Antiquités ro-
fMtnes; Panthéon, colonnes Trajane et.intonine, An-
tiqfuités d'AlbanOy Tombeau des Scipions, Champ de
Mart^Magnilieenee des Romains, Vues de Rome, Sta-
tua onltfuer, Antiquités d*Herculanum ; les gra-
Tures sont accompagnées d'un texte en italien. Une
s* édition de l'œuvre des Piranesi a été publiée par
Didot frères, Paris, 1836 et ann. suivantes.
PIMTES (Guerre des), guerre que les Romains eu-
rent i laire, au commencement du i" s. av. J.-C,
contre les pirates de Cilicie et d'Isaurie qui infestaient
b Méditerranée, coupaient les vivres à Rome et rui-
uieat le commerce. Déjà Servilius, en 78, et Metel-
losCretictts, en 68, les axaient battus, mais sans pou-
voir les réduire; Pompée, armé par la loi Gahinxa de
ressources immenses et d*un pouvoir discrétionnaire,
>1U les attaquer dans leurs repaires et en nettoya les
mers en moins de 90 jours.
PIKÊB (le), port d'Athènes , à l'embouchure du
Céphise, à 8 k. de la ville, à laquelle il éUit réuni
par deux manilles qui avaientétéMties Tune par Thé-
mistocle et- l'autre par Périclès. Il pouvait contenir
400 raisseanx. Lorsque Lysandre eut pris Athènes
(404 av. J.-C.) , il rasa les murs du Pi'rëe. Ils furent
en partie relevés par Conon , mais de nouveau dô-
Iniits par Sylla. Auj. le Piree (qu'on appelait na-
K^Forio-Lsone et quia repris son nom) est une
argade de 6600 âmes; le port est encore bon, et
peot recevoir des iKaisseaux de ligne. Il est uni à Athè-
i^ par une belle chaussée.
. PIKlTHOtlS, l'ami de Thésée et son compagnon
jMéwrable, avait pour père Ixion, et régnait sur
les Upithes en Thessalie. Il épousa Hippodamie, et
mvitft les Dieux à ses noces ; Mars, oublié seul , se
^engea en y suscitant le combat aes Centaures et
^es Lapithes qui ensanglantèrent les noces. Piri-
tbotb pénétra aux enfers avec Thésée afin de ravir
ijoseipine à Pluton ; mais ils échouèrent dans cette
téméraire tentative : Pirithotls fût tué, et Thésée re-
^Q aux enfers, d'où Hercule seul put le délivrer,
^on l'histoire, Pirithoûs aurait fait une expédition
en Epire dans le but d'enlever la fille du roi et au-
rait péri dans cette injuste entreprise.
PniNA, V. du roy. de Saxe, sur la r. g. de l'Elbè,
^ 16 kil. s. E. de Dresde; 6000 hab. Chftteau de Son-
nenstein (où se trouve un hôpital d'aliénés). Etoffes
le coton, toiles^ tanneries, poteries. Aux env., eaux
^inérales. —Victoire des Prussiens sur les Autri-
chiens (1745) et sur les Saxons (1756) : combats entre
» Français et les Alliés (1813).
PlRNAZZA, riv. de Grèce, est l'ancien Vamisus,
PlHOm, dieu suprême des Égyptiens, était au-
dessus même de Knef, de Fta et de Pré, et conte-
nait en germe toutes les divinités. C'est le dieu irrô-
vélé, enveloppé {ineolutus Deus).
PIRON (Alexis), poète français, né à Dijon en 1689,
mort en 1773, avait pour père Aimé Piron, apothi-
caire, homme d'esprit, qui s'était lui-même fait con-
naître comme auteur de noëls et autres poètes en
Îatois bourguignon (recueiQies par Uignard, Dijon,
858), et qui était grand ami de La Monnoie. Alexis
Piron se fit recevoir avocat, mais ne put exercer par
suite d'un revers de fortune qu'éprouva son père. Il
végéta longtemps dans sa ville natale, vivant, grAce
k sa belle écriture, du mét:er de copiste. Il se mit
en même temps k faire des vers ; une ode fameuse
par son obsc^ité lui attira une verte réprimande du
procureur général au parlement de Dijon. Il vint à
Paris à 30 ans, y fut quelque temps copiste chez un
financier, puis travailla pour le tnéâtre. Il obtint de
faciles succès au thé&tre ae la Foire, cuis, s'élevant
à un genre plus noble, il donna plusieurs jpièces à
la Comédie Française : les Fils ingrats ou VÈcole des
p^ef,. comédie en 5 actes et en vers, 1728; puis trois
tragédies : Callisthène, 1730, Gusi, Wasa, 1733.
Fem. Cortex, 1741 (la meilleure est G, Wasa), et
fit représenter en 1738 la Métromanie ou le Poète, co-
médie en 5 actes et en vers^ oui est un des chefs-
d'œuvre de notre théAtre : il était lui-même le type
du principal caractère de la pièce. Il s'exerça en ou-
tre dans des genres divers : poèmes, odes,*épttres,
satires, contes, et fit un grand nombre d'épigrammes,
qui se distinguent par resprit et le sel. Il n'épargna
pas dans ses attaques l'Académie française ; néan-
moins cette Compagnie ne lui en garda pas rancune :
il fut élu en 1753, mais le souvenir de ses poésies
licencieuses et les habitudes cyniques qu'il avait con-
tractées empêchèrent de sanctionner son élection;
cependant le roi lui accorda une pension de 1000 fr.
sur sa cassette. Piron n'était pas moins remarquable
par ses saillies et i)ar l'à-propos de ses reparties que
par son talent poétique. Ses OEuvres ont été publiées
en 1776 par Rigoley de Juvigny, 7 vol. in-^ : on y
trouve, outre les ouvrages déjà cités, des Poésies
sacrées et une trad. en vers de Sept psaumes de la
pénitence. M. H. Bonhomme a puolié en 1859 ses
OEuvres inédites. On a aussi , sous le titre de Ptro-
niana , un recueil de ses bons mots.
PISAN (Thomas de) , astrologue du xiv* s. , né à
Bologne, se fit une grande réputation perses prédic-
tions, fut appelé à Venise, en Hongrie, en France,
et se fixa dans ce dernier pays en 1370. Charles V
le combla de faveurs : ce prince ne faisait rien de
grave sans le consulter. Après la mort du roi. il perdit
tout crédit et mourut dans la misère. U avait, assure-
t-on, prédit le jour et l'heure de sa propre mort.
piSAN (Christine de), femme poète, fille dupréc,
née à Venise en 1363, m. vers 1431 , fût amenée en
France dans son enfance par son père, et épousa un
Français de distinction. Restée veuve de bonne heure
et accablée de malheurs, elle chercha une consola-
tion dans les lettres et composa des poésies et des
nouvelles qui lui firent bientôt un nom et lui attirè-
rent la faveur des princes. Elle a laissé des poésies
de Kenres divers, ballades, lais, virelais, rondeaux,
et de petits poêmes^tels que le IV&aldefd^u^amantf,
le litre des trois jugements, le Chemin de longtu
étude, les Dits moraux. On a aussi d'elle des ouvra-
ges en prose : VHist. de Charles V, la Vision de
Christine de Pisan, la Cité des Dames ou les Cent His-
toires de Troie. Une partie de ces productions se
trouve dans la Collection des meilleurs ouvrages
composés par des dames. Quelques-uns de ses écrits
ont été traduits de la langue romance en français et
publiés à part, Paris, 1522, 1536, 1549, etc.
PISAN (Nicolas, dit le), architecte. V. Nicolas.
PISANDRE, un des généraux qui renversèrent la
démocratie à Athènes et y fondèrent l'oligarchie des
Quatre-Cents, en 411 av. J.-C. foy. quatre-cents.
PISANI, amiral vénitien, fut vaincu par Paganino
FISS
— 1496 —
fm
I>oria i l'amboucbur» du Bosphore deTkxace (1352),
et battit à son tourGrimaldi à la pointe de Loiera<Sar-
daigne). Surpris dans Porto-LoDgo, près de Modon,
par PaganlDo Doria, il fut fait prisonnier avee toute
sa flotte et conduit à Gênes (1364). — Victor P.^ fils
ou neveu du préc, amiral vénitien en 1378, gagna
sur les Génois la bataille d*Anzio , les chassa de T'A-
driauqufi, punit les rebelles de Dalmatie et reprit aux
Hongrois Cattaro, SebenieOf Arbo; mais, n'ayant
plus que des équipages affaiblis, il fut battu à Pela
par Lucien Boria (1379) : il fut, à la suite de œ re-
vers , mis en prison par le Sénat Rendu à la liberté
lorsque les Génois dirent devenus KoaUresdeChiozza,
il changea subitement la fortune «t força les Génois
à se rendre avec toua leurs vaisseaux (1380). 11 mou-
rut la même année à Manfredonia.
PISATELLO, riv. de Tltalie, est Pane. fiuHcon.
PISAURE, Pisaurum, auj. PesarOy v. de Tltalie
anc. , chez les Sênonet^ à Vemboucb. du Pùaurut
(auj. Foglia)y près et au S. E. d'Ariminum, reçut une
colonie romaine en \ft4av. J.^. détruite par'Xotila,
elle fut relevée par Bélisaire.
PISE, Pisa^ anc. capit. de l'Ëlide, surFÂlphée,
forma longtemps un petit Etat, eu régnèrent C£no-
maûs et Pélops. Les habitante de Pise étaient maî-
tres d'Oîympie et avaient l'intendance des jeux olym-
piques. Elis, qui oonvoitait ce privilège, s'unit à
Sparte contre Pise, et la ville fut détruite pendant
la 3* gueme messéniennepour s'être déciacée en la-
veur des ilotes insurgés (456 av. J.-C). Jl ne restait
plus de vestiges de Piee dès le temps ae Strabon. Le
lieu qu'elle occupait se nonune aq). Miraka.
PISE, PiM4t PiuB en latin, Pisa en italien, v. de
Toscane, ch.-l. de la prov. de Pise, sur l'Aroo, àll k.
de son embouchure et à 80 'kil. 0. de Florence;
24 (KM) hab. (elle en compta 160 060 au moyen âge).
Archevêché, cour d'appel^ trib. de 1** insL: conais-
toire israélite et synagogue; université célèbre, fon-
dée en 1343, restaurée par les Médicis en 1472 et
lf)42,avec Facultés de droit, de théologie, de mé-
decine et des sciences physiques; observatoire, bi-
bliothèque, jardin botanique et collections diverses;
collèges Perdinando^Puieùno^icci; écoldde sourds-
muets; académie des beaux-arts. Pise est une des
plus belles villes deJ'ItaBe et renferme de nombreux
édifices : on remarque la cathédrale, du u* s.^ vaste
et magnifique ; près d'elle est la fameuse Tùur ffcn-
chéCy haute de 59" et inclinée de 5*" sur sa base (c'est
du haut de cette tour que Galilée fît ses expérlenœs
sur la pesanteur) ; le Baoiùtèrejls Campo-Santo ou
cimetière, avec de Tieilles frasaues qu'on admire
encore, la Loge d'ss Marchands^ ranc. palais grand-
ducal, le palais et Téglise des Chevaliers de St-Ë-
tienne^le grand hêpiul, la place del Cavalière^ les
quais, les avenues. La ville , entourée de murailles
autrefois fortifiée&,£stauj. défendue par 2 citadelles.
Elle communique avec Florence par un chemin de
fer. La fête de San-Ranieri, dite vulgairement jLumt-
nara^ attire tous les trois ans à Pise un concours im-
mense. Aux env. , eaux thermales sulfureuses de St-
Julien renommées, etsuperbe Chartreuse, Patrie du
fape Eugène III, d'Ugoiin, des architectes Jean et
Nicolas de Pise, de FibonaccI, dit Léonard de Pise,
de Galilée.— Pise, d'abord Tenta, fondée parles Si-
cules, fut nommée PtVepar les Tyrrhémiens ou Ly-
diens, d'un mot de leur langue qui signifie port^en
cromanl. Strabon et Pliue disent quelle bit fondée
anrès le siège de Troie par des liabitantsde la Pise
dElide. Elle n'appartint point aux lucumonies des
Etrusques, bien que ce peuple y ait laissé des traces
de son séjour. Son développement date du 2* siècle
av. J.-C. : elle devint alors colonie romaiiïe ; Auguste
lui donna ie nom de Julia Obtequens; Adrien et An-
tonin l'embellirent. Sa position (elle était alors tout
Srèsde lamerj et ses bains {aqués Pûanw) la.ren-
irent longtemps florissante et riche. Ruinée par les
Goths. soumise ensuite aux Lombards, ellese jeleva
AifiDtAt et prospéra sousla domination^rBCgue. Deve-
nue libre en 888. elle se gouverna dès lors «a rèpo-
bli^ue. Elle fut, du x* auguu* s., une des premières
puissances commerciales et maritimes deritalie,iet
resta longtemps la rivale de Gênes. Elle reçut du
.pape la Corse en fief (1092) , conquit une partie de
la Sardaigne sur les Arabes (1099), et le reste soi
leeGénois, Boomit Païenne, les Baléares, rUed'Elbe.
et se fit donner un quartier et d'importants privilè-
ges à Constantinople , àAntioche, à Tripoli, à T;rr. à
Laodicée, àPtolamaîs. Pendant les guerres ci nies
de ritalie, Pise se montra dévouée à la cause im-
périale ou gibeline ; la chute de Hobeostaufeo eau»
sa ruine^ que hâta la trahison du comte Ugolia.Gd-
nes porta un coup terrible à sa marine par la Tie-
toire navale de la Melloria (1284); puis* quatre villes
guelfes (Flor8nce,Pi6tois, Lucques, Sienne} se ligué;
rent pour l'accabler. Gênes lui enleva 111e d'Elbe ainsi
que la Corse eit détruisit son port (1290-1297). Pise
alors appela en Italie Temp. Henri VU, mais oelui-ci
mourut au moment de commencer la lèduction de
l'Italie (1313). Menacée par tous les Guelfes dcU
Toscane, Pise s'offrit en vain au roi de Sicile Fré-
déric I, et se donna alors au condottiere Ugucciose.
Elle s'affranchit bientôt d« ce joug (1316), mais pour
tomber au pouvoir de Louis de Bavière. Rendue à
l'indépendance en 1327, grâoe aux efforts de Fmic
délia Gherardesca, elle fut un instant maltr^ oe
Lucques^ Pistoie ot Volaterra, mais elle perdu ces
deux dernières en 1351 «t 1361. Déchirée par des
querelles intestines, elle eut auccessivement po«r
maîtres J. Agnello (1861), l'emp. Charles lY (13b8 .
Jacques Appiano (1392). Le fils de ce dernier cédaia
ville au duc Jean Galéas Visconti de Milan (1399). f
1405, le fils de Jean Galéaa, Gabriel Marie, vendit
Pise à Florence; mais elle ne voulut passe soumettre
et soutint avec béroïsme un siège célèbre (hOo e»
1406). Vaincue, elle resta depuis sous la dépendance
de Florence ; elle necouvra quelque indèpeDdanoeeii
1494, à la suite de l'expéclition de Charles Vliioi
Italie, mais pour la perdre de nouveau en Iw^
Comprise de 1807 à 18l4dans l'empire français, eiie
a ètéch.rL d'arr. dans le dèp. delà Médiiarraûrf-
Elle a depuis 1814 suivi le sort de la Toscane. - 1
se tint en 1409 à Pise un célèbre concile qui awi
pour but de mettre fin au grand schisme : ^^^L^'
posa les deux papes, Grégoire XIl et Benoît Xlli,«J
luiiieii, iu^iis sans lasseuumeui uu y^^ ^ T
les TI) , un autre concile convoqué par les cardmauj
mécontente, et qui fut transféré successiTemew a
Milan, à Asti età Lyon. - L'évèché de Pise» <iu>^f
monte au nr siècle, fut érigé en archevèchéan nu-
PlfflX, V. de Bohème, ch.-l. de cercle, surja
Wotawa, à 100 k. S- S. 0. de Prague; 5000 h. om
pont. Ecole pour les enfants de militaires. Aux en?.,
diamants, grenats. Ravagée par les Impénaux e
1619; prise ' - - • •••^o
PISIBIE
bornée à Vtù, par , , _ ^,.
Pamphylie, au N. par la Phrygie à l'O. par ^^^^^
C'était un pays de montagnes, traversé par le laa
rus. Ses batitants étaient grossiers et s***^*^^; „^
taient probablement les restes d'anciens habitas»
des côtes, oha^s par des Grecs ou P*^ ^'*"^,a1^
Ions. Ils surent longtemps se maintenir indôp^
dants entre les conquérants. Perses, Macédomeuâ.
Galates, auxquels leur pays était assigné nomm*"
ment. Les Romains parvinrent seuls à les soumei»;^
entièrement. La Pisid ie et la Pamphylie sont toujours
jointes djms les péograpbes anciens. Au i^",s-»,.°°,
sépara et elles formèrent2 prov. distinctes du dioce>c
d'Asie. La Pisidie propre eut alors pour capita^*^.
tio6hedePi8idie(ifc-CA«/ir).LesautresviUesétaieni'
Selga, importante sous Auguste, Sagalassus. *
missus. Cibyra. Ce pays correspond auj. ^* " * j.
d*AkChehr dans le padhalik du Konieh, et d /Jùarw"
ou Bamid dan&celtti de Eaitaieh.
H8T
àk$9 --
PITH
PISISTEAJE, tyran d'Athènes, était jpar^at de
SolcuL 1^0 ble, riche, brave, bloquent, politique ha-
bÛe, il profita destcouhles causés par les factions pour
marcher au pouroir suprôme , flatta la foule, réussût»
eo se préseotant un jour couvert de blessures et f»-
Saot qu'on avait voulu attenter à ses jours, à obtenir
peuple unie garde de 600 hommes, occupa la cita-
delle avec leur aecours, et, malgré la courageuse ré-
fiistanoe de Selon, aetroui^ le maître delà ville, 561
av. J.-C.; du reste, il respecta la constituiiou. Chassé
ptr If égadès en 560, il fut rappelé par ce môme Méga-
dés en 5&6. Renversé de nouveau en 552, il se retira
en Eubée. Il réussit encore une fois, en 538, à res-
lùsir l'autoiité et sut depuis la conserver par sa
modéiation et sa bonne aaministration. Il la trans-
mit à sas deux fils, Hipparque et Hippias, lorsqu'il
moanzt, en &28. Pisistrate fit fleurir rindustrie, Ta-
gricitlture et las arts, embellit Athènes, bfltit les
temples d'Apollon et de Jupiter Olympien et institua
ane subvention pour les citoyens blessés au service
de leur pays. Ami des lettres, il fit réviser les poè-
mes d*Homère et en donna une édition qui a été la
baae de toutes celles qu'on a données depuis.
FlSOlftC Cdlpumius Pûo, dit Frvffi, juriscon-
loite, historien «t orateur romain , fut tribun du peu-
pie en 149 ar. J.-C.^ consul en 133, censeur en 121,
et £t la loi Calfumia^ npetundù qui instituait un
tnbuaai permanent contre les oonoussionnaires. Il
s'opposa aux Gracques. ~ X. Calp. Piso CëPtoniriMt ,
CQDsul tu ifta^. J.-C., proconsul en Uacédoine Tan 57 ,
censeur en 4fi, s^unit à Clodius pendant son consulat
Dour £uie eiiler Cicéron, ne signala eou/proconsu-
lat que par d'épouvantables déprédations, et n'ee-
quiîa une condajsnation que par le crédit de César,
soD geudve. On a un discoucs virulent de Cicéron
contie lui. — Son fils, l. Calp. Ptto, fut consul Tan
15 av. J.-C. et préfet de Rome sous Auguste. On croit
que c'est aux nls de ce dernier qu'Horace adressa
•on Art poétique ISipiiiola ad Pwmei). ^ C. Ca^p.
Pùo, conaul eous Auguste et gouverneur de Syrie
sous Tibère, était un Somme cruel : il passa, ainai
que Plancine, sa fiaBuoe, pour avoir empoisonné Ger-
manieus; à l'instigation de l'empereur. Accusé par
Agripplne, et ae voyant -abandonné de Tibère, il se
donna la mort. — C^ Calp. Piso, personnage consu-
laire, oiganisa en €5 contre Néron un complot dont
firent paiûe Lucain, Sénèque et nombre de séna-
teurs : c'est lui qui devait être empereur. Ayant été
décoofiert, au lieu de profiter du temps qui Lui res-
tait poari^rer un soulèvement, il se fit ouvrir les
Teines dans un bain. *- Calp. Piso Lietnianus^ issu
àe la fittiille des Lîcinius Crassus, mais entré par
adoption daoa la maison Calpumia, n- était pasmoms
disungué par ses mœucs et ses hautes qualités que
sa naissance. Galba, voulant se choisir un col-
leet un digne auoceaseur, le nomma césar; mais
. on, qui espérait oe titre, fit révolter les Préto-
lieas, et Pison fut tué juff eux., a'mai que Galba : il
A'nait exercé le .pouvoir que 5 jours.
Fww (GuilL), naturaliste hoUandais du zvii* s.,
eierçt la médecine à Leyde, puis à Amsterdam,
raiyit le prince de Nassau au Brésil, où il emmena
^ .jeiine Margraff , et passa , après la mort de ce
Pniuie, au service du ffrand électeur Fréd.<^uiUBume.
âei découvertes et celles de Margraff furent publiées
pf laet, sous le titre de HiUoria naiuralis Rrasi-
iix, Uyde , 1648. C'est Pison et Hai^saff qui ont
donné à' l'Europe Vipéeaeuanha,
PISSELEXJ (Anne de). Y. étahpee (duchesse d').
PISSOS, ch.-l. de cant. (Landes), à 55 kiL N. 0.
^ Mont-de-Marsan; 1952 hab.
PISTES, auj. Pitres j anc. résidence royale , dans
^ dép. de l'Eure , à 20 k. N. de Louviers et à 4 kil.
Ç- de Pont-de-l'Arche, près de l'embouth. de l'An-
«fiUedans la Se'me; env. 1000 h. Il s'y tint en 864
^ assemblée où Pépin II. roi d'Aquitaine, fut con-
daninè pour trahison, et où furent réglés le service
''^tsira, les marchés, les monnaies et mesures , etc.
MSTOIE , Pùtoia en italien , Piiêtcrim êtes ks
anciens, v. de Toscane, près de l'Ombrone et sur la
Bronia, à 30 kil. N. 0. de Florence; 13 000 h. £vA-
cbé, tribunaux, collège de For^eptisrn, école de dô-
rurgie , deux bibliothèques, cabinet d'histoire na-
turelle, jardin botanique. Quelques édiâces (églises
bâtiment de la Sapienza, etc.). Étoffes de coton, de
drap , célèbre fabrique d'oigues ; ouvrages en fer
^surtout canons de fusil). C'est à Pistoie. ditroo, que
furent fadiriqués les premiers jngtolets (d'où viendrait
leur nom). Cristal de roche, dont on fait les diamants
de Pisioxe, — Anc. cité des Etrusques. Aux env. de
cette ville eut lieu la 'défaite de Catilina par Pétréiua,
63 av. J .-C. Pendant le moyen âge , Pistoie forma une
répuhliaue indépendante ; longtemps en querelleavec
Pise, elle fut un instant soumise à cette république
(vers 1348) ; elle perdil définitivement sa liberté en
même temps que Pise^ et passa vers 1406 sous la de-
mination de Florence. Bn iai5, les Autrichiens dé-
firent Murât aux environs de cette ville. Pistoie est
la patrie du pape Clément IX.
PISTORIA, ville d'Btniria, est auj Pùioie.
PiSTORIUS (Jean) , né en 1546, a Nidda dsns la
Hesse , mert en 1608, exer^ d'abord la médecine,
quitta son art pour le droit , devint conseiller du
margrave de fiaae*>Dourlach, eut grande part à Tin-
troduotion de la Réforme «t fut on dos trois mem-
bres liithériens du collège de Ratisbonne (1 54 1 ) . Néan-
moins, il se oonvertit dans la suite au catholicisme,
rei^ttt les ordres et devint un des champions de TE-
^ise romaine. On a de lui : Aarum^loRicariMn stri-
ptoteSj Bâle, lb62;RerumgirmanMarvmseriptoreSf
1582-1607, réimpr. par Struviiis, Ratisbonne, 1726
PISUratGA , l^c Puer oee, riv. d'Espagne, natt
dans le N. de la prov. de Palencia près de Piedras-
luengas, coule au S. 0. , arrosant les prov. de Palen-
cia, BuFgos, Vattadolid, et tombe au-dessous de Val-
Udolid dans le Duero. après un cours de 350 kil.
Elle reçoit l^Esgueva, l'Arlanson et le Carrion.
PrrCAIRK (îte), île de la Polynésie, par 132* 28'
long. 0. , 25* 3* lat. S. Découverte en 1767 par Car^
teret. Il s'y établit en 1788 uae netite colonie de
marins révoltés du navire anglais The Sùunfy.
PITEA, riv. de Suède, sort dos monts Koelen,
coule au S. G., traverse la Botnie et tombe, après
un cours de 350 kil. , dans le golfe de Botnie [)rès de
la V. de Pitea. — Cette ville, ch.-l. de la Botnie sept.,
esta 800 kil. N. de Stockholm ; 1200 hab. Petit port.
PITHÊCCSG, Isehia, petite Ue du golfe de Naples,
est fameuse dans la Fable parce que Typhon y gît
écrasé sous une montagne, et que ses habitants furent
changés par Jupiter en singes (PUhêeoi).
PITHIVIERS, Ptluerium, ch.-l. d'arr. (Lolrec;,»
42 kil. N. E. d'Orléans, à 85 kil. S. de Paris, sur la
riv. d'Œuf, qui près de là prend le nom d'Essonne;
4778 h. Trib. de 1" instance. Vieille abbaye. Tanne-
ries, filatures de laine, miel, cire, safran; pâtes d'a-
louettes et gâteaux d'amandes renommés ; pierres de
taille. Patrie du mathématicien Poisson, à qui une
statue a été élevée dans la vUle en 1851. Ville très-
ancienne^ fortifiée au moyen âge. Elle fut prise par
les Anglais en 1428, par le prince de Coudé en 1562
et 1 567 , par Henri IV en 1589.
PITHOM, vUle d'Egypte. F. heroopous.
PITHON, un des généraux d'Alexandre, fut, après
la mort du roi, gouverneur de la Médie, suivit Per-
diccas dans son expédition en Egypte, se révolta con-
tre ce général, et fut un de ceux qui le tuèrent après
l'échec du Nil (322). Il fut alors nommé régent et
tuteur du fils d'Alexandre, mais il se démit de cette
charge en faveur d'Antipater. Il aida Antigone à
vaincre Eumène , mais bientôt après il trahit lui-
même ce général : Antigone le fit arrêter et mettre à
mort (316 av. J.-C.). — V, python.
PITHOU (Pierre), savant magistrat, né à Troyes
en 1539, d'un père qui était l'oracle du barreau en
Champagne, m. en 1596. étudia les lettres sou? Tur-
nèbe et le droit sous Cm'as^ dont il resta l'ami, fut
PITT
— 1500 -i
PITT
reçu avocat à 21 ans, mais se vit repoussé du barreau
de sa ville natale comme calviniste, se rendit à Se-
dan, où il rédigea des bis pour cette ville à la de-
mande du duc de Bouillon, puis séjourna à Bàle,oA
il publia quelques ouvrages d'érudition, rentra en
France en 1570 à la faveur d'un édit de pacification,
raiilitpérirà la St-Barthélemy, abjura bientôt après,
fut nommé bailli de Tonnerre, puis procureur géné-
ral à la chambre temporaire de Guyenne , se pro-
nonça pour Henri IV pendant la Ligue, et devint,
aprà le triomphe de ce prince, procureur général
au parlement de Paris. Il avait pris part à la compo-
sition de la Satire Ménippée et avait rédigé un Mi-
tnnre aux iviques, pour prouver qu'ils pouvaient
sans le pape relever Henri de Texcommunication. On
lui doit de plus : Corput juHs canonici (avec son
frère François) ; Legum romanarum et mosatcarum
collatio ; Codex canonum vêtus; Gallica eeeUsùe
in sehismate status ; Commentaire sur la Coutume
de Troyes; Libertés deVtglise gallicane ^ ouvrage
mis à Vlndex à Rome, mais souvent réimprimé en
France (notamment par Dupin en 1824). Pithou
est un de nos grands érudlts : on lui doit la l'* pu-
blication de plusieurs ouvrages importants, tels que
les Novellesjdt les Fables de Phèdre, restées jusque-là
inconnues, ainsi que de bonnes éditions de Sal-
vien. Juvénal, Pétrone. l\ fonda le collège de Troyes.
Grosiey et Boivin ont écrit sa Fie. — Son frère Fran-
çois P., né à Troyes en 1543, m. en 1621 , élève de Cu-
fas, abjura le calvinisme en 1575, devint avocat au
parlement de Paris , se prononça contre les préten-^
tions de l'Espagne sur la France, fut chargé après la
paix de Vervins du règlement des limites sur la fron-
tière du Nord, etfut procureur général à Troyes près
d'une chambre spécialement chargée de poursuivre
les malversations financières. Il a laissé un Glossaire
pour l'intelligence des Capitulaires et de la loi salique,
et des traités De la grandeur des droits et prérogatives
des rois et du royaume de France^ De V Excommuni-
cation et de Vlnterdit, et a participé à la plupart des
travaux philologiques de son frère.
PITISCUS (Barthélémy), mathématicien, né en
1561 à Schlaune en Silésie, m. en 1613, a laissé : TVt-
ifonometrix libri F, item Preblematum libri X (1599,
1608^ 1612), a édité le Thésaurus mathematicus , de
Rheticus, 1613, et a corrigé le Magnus Canon doc-
trinœ triangulorum an même auteur. — Samuel P.,
son petit-neveu, né à Zutphen en 1637, m. en 1707,
fut recteur du collège de Zutphen , puis de celui d'U-
trecht. On lui doit un Lexicon anttquitatum roma-
narum ^ Léeuwarden, 1713, 2 vol. in-fol. (abrégé par
Barrai en français, 1766, 3 v. in-8), ouvrage classique
Sour cette matière, ainsi que des éditions estimées
e Quinte-Curu, 1685-93 ; de Solin, 1689 ; de Suétone,
1690: d'Àurelius Victor, 1696.
PITRES. V. PISTES.
PITT (William), lord Chatham, l'un des plus grands
hommes d*£tat de l'Angleterre, né en 1708 à West-
minster, mort en 1778, était petit-fils de Thomas
Pitt, gouverneur de Madras, il suivit d'abord la car-
rière militaire; contraint par sa santé de l'abandon-
ner, il étudia les lois, et se forma en môme temps à
réloguence parla lecture des grands modèles de Van-
tiqutté. Il fut nommé membre du parlement en 1735,et
se plaça dès son début au premier rang des orateurs et
des hommes politiques. Il combattit éner^iquement
le ministère de Robert Walpole, et contribua puis-
samment à le renverser (1743;. Troisans après (1746),
il fut nommé par Georges II vice-trésorier d'Irlande,
puis conseiller privé et payeur général des troupes;
mais il se démit de tous ses emplois en 1755, afin de
combattre librement des actes qu'il désapprouvait.
Il rentra un instant au pouvoir en 1756 avec le titre
de secrétaire d'Ëtat, etfut peu de mois après placé à
la tête du ministère de coalition, dans lequel se trou-
vaient avec lui Fox et lord Newcastle. Ici commence
la glorieuse période de son administration. Il réor-
ganisa les finances, assura par de sages mesures les
succès des armes anglaises contre la Trût\Cê, Ol Al-
lemagne et en Amérique, et rétablit la prospérité
publique; ma», i l'avènement de Georges III, il per-
dit de son créait, et, n'ayant pu faire adopter les
mesures énergiques qu'il avait proposées contre TEs-
pagneàia suite au paxte de famille, il seretira(1761).
Il fut rappelé en 1766, et reçut à la même époaue le
titre de comte de Chatham, avec la pairie. Chargé
de former un nouveau ministère, il n'y admit que
des hommes d*un talent reconnu, et ne réserva pour
lui-même que le titre de garde des sceaux; mais, ac-
cablé d'infirmités, il ne pouvait déjà plus prendre
une part trés-active à l'administration ; il la quitta
définitivement en 1768. Néanmoins il ne cessa de
suivre les affaires avec le plus vif intérêt, et com-
battit avec force à la tribune toutes les mesures qui
lut paraissaient contraires à la justice ou à l'honneur
national. En 1778, déjà près de mourir, il se fittrans-
pMorter au Parlement pour protester contre la propo-
sition de reconnaître l'indépendance des Américains;
mais, après un premier discours, les forces lui man-
quèrent, et il fallut l'emporter; il expira peu de jours
après. Il fut inhumé à Westminster, od le Parlement
lui fit ériger un monument. Pitt n'avait de rival à la
tribune oue Fox : si cet orateur l'égalait en véhé-
mence, il restait bien en arrière pour la correction
du style et la beauté de la forme. Pitt a laissé, outre
ses discours, quelques petits poèmes, des Lettres à
son neveu (lord Camelford) , publiées en 1804 , «t une
Correspondance étendue, publiée en 1838. F. Thac-
keray a donné r/fû(. du comte de Chatham, 1^27.
PITT (William), 2* fils du préc., né en 1 759 à Bayes,
dans le comté de Kent, entra à la Chambre des Cotn-
munes en 1781, y combattit les ministres North et
Rockingham, fut appelé dès l'année- sui vante ^ quoi-
que n'ayant que 23 ans, au ministère que venait de
Î|uitter Charles Fox, fils du l*'Fox, et y remplit les
onctions de chancelier de l'échiquier ; fut renversé en
1783 avec ses collègues, rentra dans l'opposifio- n et fit
échouer le bill indien de Fox, mais fut rappela dès la
fin de cette même année avec le titre de 1*' lord de la
trésorerie, chancelier de Téchiquier. Commençant son
administration par un coup d état, il brisa lime ma-
jorité hostile en faisant prononcer la dissolution du
Parlement; il obtint par d'habiles manœuvres une
majorité favorable, remplit le trésor vide, régularisa
la dette, réprima la contrebande, mit des taxes sur
le luxe, fit de grandes économies, établit le fonds an-
nuel d'amortissement, puis formula son célèbre bill
indien^ regardé par ses admirateurs comme un chef-
d'œuvre de sagesse et de politique. Héritierde la haine
de son père pour la France, il fit conclure contre elle
en 1788 la triple alliance de l'Angleterre, de la Prusse
et des Provinces-Unies, y fomenta en 1789, 90, 91 les
troubles civils, rompit ouvertement avec la Képubli-
que en 1793 , et ne cessa depuis cette époque de faire
la guerre à la France et de lui susciter des ennemis.
Il ne put cependant empêcher les succès des armes
françaises sur le continent, eut même beaucoup de
peine à réprimer les troubles intérieurs de la Grande-
Bretagne, le soulèvement del'Iriande, la révolte des
marins, et ne réussit qu'à obérer sa nation, en lui
faisant contracter une dette énorme pour soutenir
les frais d'une guerre européenne ; enfin, après huit
ans de lutte , se voyant abandonné des puissances
continentales, qui déjà avaient signé le traité de Lu-
néville (1801), il fut contraint de se retirer et fut
remplacé par Addington, qui signa la paix d'Amiens
(1802). La paix a^ant été rompue peu de mois après,
Pitt redevint ministre : il forma une 3' coalition con-
tre la Faance , mais sans avoir plus de succès : il put
voir la campagne d'Austerlitz, la paix de Presbourg
(1805), et mourut en 1806, ayant toUlement échoué
dansia tâche qu'il s'était impesée, laissant la France
maîtresse de la moitié de rÉuropé et l'Angleterre au
milieu d'une crise efl'royable. Malgré les fautes de
Pitt, son talent administratif, sa finesse, son élo
quencë , son patriotisme, sa probité pécuniaire n'en
PIZA
— 1501 —
PLAI
b^ùï jMS ttôins incontestabltà« ^s restes furent ,
comme ceux de son père, déposés à Westminster,
malgré l'opposition de fox. Ses principaux discours
ont été publiés, avec ceux de Fox, par Jussleu et
Janyry. 1 819-20, 12 vol. in-8. On aunelTût. de la
vie politique de Pt'M, par Gifford, 1809; Tomline,
èrèque de Winchester et son ancien précepteur , a
publié- des Mémoires mr sa vie. On aoît à M. L. de
Vielcastel un Essai historique sur les deux Pitt , 1846.
Lord Stanhope a fait paraître en 1862 W. Pitt et son
temps (trad. en 1863 par M. Guizot).
PITTACCJS, un des sept sages de la Grèce, né à
Xitylètie Ters 650 av. J.-G., m. en 579, s'unit aux
frères du poète Alcée pour chasser les tyrans de sa
patrie, vainquit en combat singulier le général athé-
nien rbryûOQ en l'enveloppant d'uA filet qu'il avait
caché sous son bouclier. lut investi de la puissance
souveraine par les Mityléniens, les gouverna sage-
ment et leur donna de bonnes lois, puis abdiqua et
n'accepta qu'une [)artie des terres ^ui-lui furent
alors offertes. On lut attribuait des Élégies et un Dis-
cours sur les lois qui sont perdus. On lit plusieurs
maximes soos son nom dans le recueil intitulé : Sep-
tem sapientun dicta, Paris, 1551-53.
PITTHÉE, Pittheus, aïeul maternel de Thésée.était
fils de Pélops et d'Hippodamie, et régnait à Trézène.
Il était renommé pour sa sagesse : Ëthra, sa fille,
mariée à £gée, lui confia l'éducation de Thésée;
Thésée à son tour lui confia celle d'Hippolyte. .
PnrORIO (L. BiGi, dit), en latin Ptcroniu, poète
latin moderne, né en 1454 à Ferrare, m. en 1525, a
laissé beaucoup d'opuscules curieux et recherchés,
entre autres : Candida^ Modène, 1491; Tumultua-
rtbrvm carminum lihrt VIII, 1492; Epigrammata
in Chrisîi vitam, 1513; In Cœîestes proceres hym-
ncrumepUaphiorumque libeUus, 1514; Sacra et Sa-
itfTîca epigrammata, Elegix, etc., 1514.
PmrSBUBG, V. des États-Unis (Pensylvanie),
ch.-L du comté d'AUeghanv, au confluent de l'Afle-
ghany et de la Monongahela qui s'y réunissent pour
former l'Ohio, à 588 kil. N. 0. de Philadelphie, est
divisée en 2 parties : Pittsburg et Alleghany-City,
unies par 3 ponts; 120 000 hab. (avec les faubourgs).
Siège d'une Circuit-ccurt ; évêché catholique. Bimio-
ihèque, académie. Beaux édifices, notamment Court-
hotue,- chemins de fer. Usines à fer, fonderie de ca-
nons, chantiers de construction, moulins à foulon.
Aux environs, riches mines de houille. — Fondée en
I76opar les Anglais auprès du fort Duquesne, qui
arait été b&ti par les Français, et ainsi nommée en
l'honneur de W. Pitt, alors I*' ministre. £n partie
détruite en 1845 par un incendie.
PiTTSBCRG, lieu de l'£tat de Mississipi , aux États-
Unis, où fut livrée les 6 et 7 avril 1862 une grande
Uuiile entre les Fédéraux et les Séparatistes : d'a-
bord repoussés, les Fédéraux finirent par rester maî-
tres du champ de bataille.
PITYONTE, Pityus, v. de Colchide, chez bs La-
'zcs.sur le Pont-Euxin, au N. 0. de Dioscurias, était
^ temps^de l'empire sous la protection romaine.
C'était un des entrepôts du commerce des Romains
j^vecles pays du Nord et de l'Orient, et un des bou-
tevards de l'Empire.
PITYUSES (îles) , Pt<i(i«a' insulx, groupe d'îles
àii S. 0. des Baléares : Iviça, Formentera en sont les
deux principales. Elles liraient leur nom de ce qu'elles
étaient Trouver tes de pins {pitys en grec).
PlURA, v. du Pérou (Livertad), ch.-l. de district,
sur le Plura, à 460 kil. N. 0. de Truxillo; 10 000 h.
^ Ce fut le 1*' établissement fondé au Pérou par Pi-
erre, en 1531.
PIXÊRÊCOURT (guilbert de). F. guilbert.
PIZAARE (Fr.), conquérant du Pérou, né en 1475 à
Truxillo. dans l'Estramadure , d'un gentilhomme et
d'une fille de mauvaise vie, garda les pourceaux dans
sa jeunesse, s'embaraua de bonne heure pour l'Amé-
rique, fut de l'expéaition de Balboa, qui découvrit
^ mer du Sud (1513), se fit remarquer de Corlez,
s'associa avec Almagro etLuque pour aller découTrii
les régions de l'or et commanda l'expédition, fit pen<^
dant trois ans (1524-1527) un voyage d'exploration
au S. de Panama, et eut à subir dans ces trois années
toutes les misères imaginables. Ayant enfin trouvé
le pays qu'il cherchait, il alla en Espagne, obtint de
Gharies-Quint le titre de vice-roi des contrées qu'il
avait découvertes (1528), et entreprit, à son retour,
la conquête du Pérou. Il entra dans le pays en 1531
comme allié d'Huescar contre son frère Atahualpa,.
s'empara de ce dernier par trahison, en tira une con\
tri bu non exorbitante, puis le fit mourir perfidement;
il prit ensuite Cuzco, tandis qu'un de ses officiers
occupait Quito (1533), soumit tout le Pérou pendant
qu'Almagro allait conquérir le Chili (1534), et fonda
Lima (1535). Il fut assiégé dans cette ville par les
Péruviens révoltés, mais il les repoussa. S'étant en-
suite brouillé avec Almagro, il en vint aux mains
avec lui . le battit à Cuzco (1538), et lui fit trancher
la tête. Il gouverna dès lors plus arbitrairement que
jamais : sa tyrannie étant devenue intolérable, ses
ennemis se groupèrent autour du jeune Almagro, et
Herreda, leur chef, vint tuer Pizarre dans son palais
(1541). — Pizarre avait été puissamment secondé dans
ses entreprises par ses frère:*. Le plus connu, Gonza-
lès, l'aida à battre Almagro et fut nommé gouverneur
de Quito. Après le meurtre de son fràre, il rallia ses
partisans et régna en maître sur tout le Pérou pen-
dant 3 ans (1544-47). Pris en 1548 par le président de
La Guasca, que Charles-Quint avait investi du pou-
voir, il fut condamné à mort comme rebelle. Il était
au moment d'épouser une femme du sang des Incas.
PIZZIGHETTONE, y. forte de Lombardie, près du
confluent du Serio et de l'Adda, à 24 kil. N. 0. de
'Crémone; 4000 hab. Casernes, château fort où fat
détenu François I après la bat. de Pavie et avant sa
translation eu Espagne. — Souvent assiégée et prise.
PIZZO (il), v. du roy. deNaples (Calabre DU. 2'),
à 8 kil. N. N. E. de Monjteleone, sur le golfe de Stc-
Euphémie; 5000 hab. Port assez mauvais. C'est I^
?[ue Murât débarqua en 1815 : il y fut aussitôt pris,
ut jugé et fusillé en quelques heures.
PLABENNEC, ch.-L de c. (Finistère), à 18 k. N.B.
de Brest; 3357 hab.
PLâCGIUS (Vincent), érudit, né à Hambourg en
1642, m. en 1699, professa la morale et l'éloquence
à Hambourg. Il a laissé, entre autres ouvrages :
Theatrum anonymorum et pieudonymorum, Ham-
bourg, 1708, 1 v.in-f. Cet ouvrage précieux, qui est le
premier recueil de ce genre, offre de nombreuses er-
reurs; il a été perfectionné et complété par les tra-
vaux d'Heumaon, de Mylius et d'Alexandre Barbier.
PLACENTIA. V. plaisance et plasencia.
PLACENTICSou le plaisant (Léon), dominicain,
né à St-Trondj prèsde Liège, mort vers l'an 1548. On
a de lui, outre aivers ouvrages d'érudition, un poème
bizarre, Pu^na porcorum, contenant 253 vers et dont
tous les mots commencent par la lettre P, Louvain^
1546, 1644, Londres, 1741. En voici le début :
PlaudiUj porcelli ; porcomm pigra propage
Progreditur^ etc.
PLACIDIE, Galla Placidia, fille de Théodose 1 et
sœur d'Arcadius et d'Honorius, née à Constantino-
ple vers 388, m. en 450, fut prise au siège de Rome
par Alaric (410), et fut épousée par Ataulphe, prince
Soth, beau-frère d' Alaric. Rachetée après la mort
'Ataulpbe, elle épousa en 2" noces Constance, un
des généraux d'Honorius, dont elle eut Valentinien.
Avide de pouvoir, elle se fit donner le titre d'au-
gusta , et gouverna presque continuellement sous
Honorius. son frère , et sous Valentinien, son fils.
PLAIDS , assemblées des Francs sous les premiers
rois. V. ce mot dans notre Dict. unit, des Sciences.
PLAIES D*ÉGYPTE. Y. moïse.
PLAINE (la), partie de la Convention qui siègeail
en bas des gradins et au-dessous de la Montagne.
C'était la fraction la plus modérée de l'assemblée.
PLAN
— 1502 —
PLAN
TLAtSAVCfR, PÎMenHà en latfai, fîaeenxa en Ha*
lien, V. forte (f Italie, dans Tanc. duché de Parme et
Plaisance, ch.-l. delà proT. de Plaisance, près de ki
r.d. duP6,à53k.N. 0. de Parme; 33000 h. Évéché,
tribunaux, collège Albmmiy institut Gax%ola pour la
peinture et la sculpture, bibliothèque. Plaisance pos-
sédait jadis une uniTersfté, qui le disputaità celle de
Parme. Chemin de fer, citadelle, vaste palais du-
cal, belle cathédrale, ayec des peintures, des Carra-
ches et du Guerchira ^église- de St- Augustin, rue Stra-
done ou Corso j une des pîus belles rues d'Italie.
Lainages, soieries, vins, lk[tietrrs,cérase, etc. Patrie
de Grégoire X, de Salicet.,ditPtocena'ni«, de F. Pal-
layicino, de G. Yalla. — Plaisance* est, arec Cré-
mone, une d«s deux premières colonies romaines
dans la Gaule Cisalpine. lî se livra sous ses murs, en
2tT av. J.^., un combat entre tes Carthaginois et les
Romains où Annibal eut Tavantage. En 923, Rodol-
phe II, roi de la Bouriçogne transjuranne. y remporta
sur Bérenger I une victoire décisive qui lui valut la
couronne d'^Ke. En 1076 il s^ tint un concile des
évègues de Lombardie qui déclarèrent Grégoire YTI
déchu du pontificat. Dans an V concile, 1095, Ur-
bain II commenga à prêcher la 1** croisade. Plai-
sance s'érigea en république pendant la guerre des
Gueifes et des Gibehns, et pnt parti pour les Guel-
fes; après la chute des Hoheostaufen (I2S4}, elle se
trouva sous la domination des Scotti. Albert Scotto,
en t303 , fut l'auteur de la ligue lombarde contre
IfcttM) Vbconti. Eta 1332, par lé traité d'Orci, Plai-
sance fut attribuée aux Ylsconti , et depuis elle fit
partie du duché de Bilan jusqu'à 1511. En 1447,
lors de rextinction des Visconti , Plaisanceavant reçu
ffamison vénitienne et fermé ses portes à Sfdrce,
auc de Milan , ftat prise et traitée avec la dernière
barbarie. Depuis 1511, Plaisance appartint, ainsi que
Parme , aux papes , puis aux Farnèse : elle a dès
lors suivi le sort de Parme. ^ Il se livra en 1746 à
Plaisance une grande bataille entre les Austro-Sardes
et les Franco-Espagnols, commandés par MailTeboiset
l'infant don Philippe : ceux-ci y furent complètement
défaits. Plaisance fut occupée par les Français en
1799 et 1800; de 1801 à 1814, elle fut un des ch.-L
d'arr. du dép. du Taro. ~ Napoléon avait donné le
titre de duc de Phiisence à l*archi- trésorier Lebrun.
PLAiSANCK, ch.-l. de cant. (Gers), sur l'Acros, à
3dkil. N. 0. de Mirande; 1922 h. Tanneries.
PLANARD (Eugène de) , auteur dramatique , né
en 1783 à Hilhau (Aveyron), m. en 1853, apparte-
nait à une famille de financiers qui émigra et dont
les biens furent confisqués. Rentré fort jeune en
France, il fut employé aux archives du conseil d'Ë-
tat et devint secrétaire de la section de législation.
Dans les loisirs que lui laissaient ses fbnctions , il a
composé des comédies , dont quelques-unes ont eu
du succès, notamment 2a JTiéc« ivpposée (1813), et
a écrit le poème de plusieurs charmants opéras-co-
miques, parmi lesquels on a surtout applaudi la Let-
tre de diange (1815), Emma 1821), tarie (1826), le
Pré aus Clercs (183^, et VÉcUûn (lâ36^. Songenre,
simple et vrai, procède de celui de Sedaifte^
PLANASIE, Planasia, auj^anosa, lie de la mer
Inférieure, entre la Corse et rEcrurie, fat sous Pemp.
romain un lieu d*exil. Posthume Agnvpa, 3* fils d'A-
grippa^ fut exilé par Auguste et y fut tué par or^
are de Tibère, l'an 14 de J.-C. — T. aussi lëriks.
PLAIfCRB (Joseph), helléniste, né en 1762 i La-
dinhae (Cantal), mort en 1853, fUt élevé à Ste-Barbe,
où il resta comme maître, devint, lors de l'organi-
sation de l'Université, professeur de rhétorique au
Lycée Bonaparte, et, après avoir gagné l'éméritat,
ftit nommé bibliothécaire de la SorBonoe. On lui doit
un JHctiçmnaire grée- fronçait y qui a été longtemps
classique (publié pour la !'• fbis en 1809; refondu eu
181 7 et 1 838 par Vendel-Heyl et Pillbn) , un Omn de
littérature grecque ^ choix de morceaux' grecs, avec
traduction française, 1827, et un rand nombre dis
recueils et d'éditions classiques. Planche était aussi
poète : on a, sous le titre dis CarUroiKffiennês, m
recueil de gais couplets qu'il chanta pendant un de*
mi-siècle avec un merveilleux entrain aux banqnets
de la Ste-Barbe et de la St-K^harlemagne.
plàncrs (Gust.) , critique, né à Paris en 1808,
mort en 1857, était fils d'un riche pharmacien. U
donna à divers recueils, surtout à la Éevue des Deux-
Mondes ^ un grand nombre d'articles (ju'il réunit en-
suite sous les titres de PertmiU littéraires et d'É-
tudes sur Vécole française ; ils se distinguent par un
savoir profond, un jugement sdkr, mais on y trouve
trop souvent de Taigreur et des traits blessants.
PLANCHER (Dom Urbain), bénédictin de St-Hatir,
né en 1867 près de Baugé , m. en 1750, fut snpé-
rieur de divers monastères de Bourgogne. On a de
lui une Histoiri^énéraleet particulière du êuché de
Bourgogne f Dijon, 1739-48 , 3 vol. in-fbl., ouTrage
diffus, mais exact et savant, quil conduisit jusqu'en
1419; il a été terminé par dom Merie, 1781.
PLANCHES (les), ch.-L de e. (Jura), à 36 kîT. S.
E. de Poligny; 231 h. Patrie de Piche^.
FANCLADB FULGENCE, écrivain latin, antenr do
Ify^elogicumy sommaire de mythologie classique.
On croit qu'il vécut au vi* s. et fut évoque de Car-
thage; qnelaues-uns le confondent avec S. Fulgonce.
On a aussi ae lui : Voeum antiquarum interpreia-
(10, seu de Prisco «ermotie, espèce de dictionnaire
dans le genre de Nonius Marcellus. dont on trouve
un court fragment dans ouelques éaitions de cet au-
teur, et un hvr^ consacre à l'explication des allégo-
ries de Tirgile. Son Mphologicum a été imprimé- en
1599 par Jos. Commehn. Th. Munker et A. Van Sta-
veren ont publié ses Offera omnia, Leyde, 1743.
PLANCÔns, femme de Cn. Pison, tnt accusée d'a-
voir, de concert avec son mari, empoisonné Germa-
meus; mais elle échappa au supphce par le crédit
de Livie. Accusée plus tard d'svoir insulté Agripyine,
elle se donna la mort, l'an 33 de J.-G.
Pf^AIfCOfiT, ch.-L de cant. (CÔtes-dn^-Nonl), à 30
kiL N. K de Dinan ; 1910 h. Petit port d*échoaag8.
PLANCITS (L. MtTNATlOS). f . MTJITATrcS.
plaucus flotios (C. mmAims), frêne de Menatios
Ptancus. Proscrit par les triumvirs (43 av. J.-C), 3
o<!iit sa tôte aux nourreaux, afin de sauver ses es-
claves qu'on avait mis & la torture povr les forcer i
révéler sa retraite.
pLANcns (Janus). F. btâuchi.
PLANCY, bg-du dép. de TAube, à lî kil. O. d'Ar-
ds, sur l'Aube; env. 1200 h. Aiïc. marquisat. Châ-
teau , canal; filatures de coton, bonneterie.
PLANTADE (Ch. H.), compositeur, né k Pontoise
en 1768 , m. en 1839, était élève ée Laoglé. Il fut
professeur de chant au Conservatoire, maître de cha-
pelle de Louis Bonaparte, roi de HolIanilB, et plus
tard de Louis XVIII. Il donna quelques opéras : les
Dem Sœurs, 1791 ; 2oé, 1797; Palma, 1800; mais
il excella surtout dans la romance.
PLANTAGENETS , dynastie de rois d'Angleterre, ,
d'origine fhinçaise, dut son nom au comte d'Anjou,
Geoflroy V , surnommé Plantagenet parce qu'il por-
tait ordinairement une branchîe de genêt à sa toque.
Geoffroy ayant épousé l'impératrice Mathilde, veuve
de Henri Y, fille et héritière de Henri I, roi d'An-
gleterre (1127), Henri leur fils monta sur le trdne
d'Angleterre, sotis le nom de Henri II, en 1154, el
sa race l'occupa 391 ans , jusqu'à Favénement de
Henri VII, chef de la maison desTtidor. — POarla
série des rois Plautagenets, F. Tarticle AnGHTSeai.
PLANTAYIT DE LA PAUSE. F. LA padsb.
PLANTIN (Christophe), imprimeur français, né
en 151 4 à St-Avertin de Tours, mortà Anvers en 1S89,
alla s'établir à Anvers et eut des succursales k Paris
et k Leyde. il fit faire de grands pas à son art. Fhi^
lippe II le nomma son premier imprimeur, et le
chargea d'une réimpression de bi Bible Pot^igkfttê
d^Altala : cette réimpression , qui parut de 1569 à
1573, en 8 vol. in-fbl., est son dtel^œuvre. Hantin
était on homme instruit : il eut beaucoup de put
PLAT
— i5da
FIAT
a« T%^éum9 ^eufonie» îingwe, lUf3, et composa
dei Dialo^is français et /toimaïub , 1579. Sa map-
que d'imprimeur est une main tanaiit ua compas
ovrert, autour duquel' on Ut : iti>çrê eé etmtiaruia»
HAlfUms , flaiwuies Maaimaa , moine grec dtB
nr s., natif de r^fiicomédief vécvA sont )m ampereura
Andronic et Jean Paléologuov fut ehasgé par Andro*
nie d'une mission à Venise sn 1327, et mourut dan»
aa âge avance, vers 135^ seion les uns, vers 1370
hIod d'autres. Il avait compilé un tràs-granë nom*
fare d'écrits; les plus connus sont : ub recueil des
FtiÂes d^Étope avec une Vie dt VamUiurj qui n'est
qu^iB tissu de contes puérils et d'aaachrooismes (cUe
a été trad. par La Fontaine) ; une Âsnihoîogie gre»-
qoe, ea 7 livres : c'est la damière forme qu'ait reçu
ce célèhie recueil (F. antuologii^. 11 a traduit ea
grec les Distique» morauat de ir. CaM» et les Meta-
marphotet d^Ovidê (cette trad. a été impriaiée pour
la l^fois à Paris, 1822, dans VChitU de la coUection
Lniaire). Ce compilateur manque de jogement et
de goAt : les JaUes qu'il a pumlife» n'ont guère
d^tsope que le nom; tout au plue retrouve-t-on dans
sa prose peu correcte la pensée du vieux fabuliste.
FLASEUCU , S>eobrtga JPiaefnHm , v. d'Espagne
(iMramadBie), à d6 kil. N. de Cacérés; 9000 h. Evô-
caé. Ghâtean fort. Détruite pendant le8> guerres avec
las ITaures, cette ville fut réédiSée en 1189 par Ai-
£ bonté VII, qui l«i donna ses Fttnv». On remarque
i cathédrale, et quelques antiquités romaines, en^
tre autres un aqueduc de 80 arehea.
VLAS9EY,, T. de l'Inde anglaise (Gakutta), sur le
Ba(pBotty, à 49 kil. Sv de Itourcbidabad. Les An<
^9w coaunandés par lord Clive, j battirent le na-
bab du Bengale ea 17^7 : le vaiaqaear reçal le titre
de tefstt de Ptasiey.
FLATA (RiD n&&A ), C'àHi Mmèreid^urgeta, grand
fleave de rAmérifloe du Sv, se forme, vers 34* de
Ut. S. et 60* 43' long. 0., par la réunion du Pa-
raoa et de l'Uruguay (7. ces deux noms), baigne à
(boite Bu4Dee-Ayr9s. à gamcke Moatevidee, et se
jette dans l'Océan Atlantique, enfre la Punta-Negra
et le cap St- Antoine, par us estueite de 210 kil. de
large, après m cours de dOù kii. (à Ten compte
depuis la seurce du Parana^ il peut en avoir SâOO).
Sa aafigatien est souveol (rangereuse, à eaase dés
baac» ée aabèes et de rente impétuewx dits Pamp9^
rof. -.LalUo de la.Plâta fut déoowvert en 15^ par
Diaadt Soliser nonmié d^abord rivière d# Sali», S4-
bflstei Cabot, cfni Texplora ensuite, a^ant Ikvc sur ses
berd» m butin coasioésable en or et surtout en ar-
gent, loi dcanake nom de la Kola, qu'ilacoaserré;
kata {CenJëdération Dame Data) ou aiarviaioue
AsaBniaB, ai de» Btat» de rAmétique du Sud,
bomé aa If. par la» Bolivie, à PE. par If Brésil, Ir
Paragaar, lllragua^, au S, B: par l'Gcéaa Aitlan*
tiqsf , à l'O. parle' Chih, au & par la Patagoaie, s'é-
tead de 56^ è T4^ long, 0. et de n*' à 40" bit. S. ; eov.
2^ kâ. du N. a« S. , sur llâO'daas sa plu» grande
^^^Sear; 1 2O&0BO bab.,deat les tarois quarts incti^
g^aea Capk, Parana (j«si^'en 1862, c'était Bué^
&<M*A7resf. La Caniédératie» eompnad l^îums :
^é&0ft>A7Pea, Salta^
£atre4lios (cli<-LParaoii^,.^U7,
Cerneatos,
SttlHFé, L» Moia,. .
(Mova, SlaD-Jvaa\
SiBtiigo dètBMcro, San-Loie,.
Tatiimui, Iftandmea.
Ia CeDféddration de la PlaAa est arrasée pasr h
f^noê. et ses afBvent» (Paraguay, PiloMnavo, Rio*
V«nneio, Salado) , par l'GlniQuav , h- Bio-Cotomdb,
ft lé Rie4«egTe. Le sol et le climat vftrieatt selm»
la baatear al la Ikiitadeb le caaire et HtM «âfomah
^ tt immimate plaiBea, dftte»^0mjMs, <¥ui mut'-
fi"*at bcaaeoqide gmebétMl, bcrafr, ohevaus,
^^jcaa, vigaanes; la partie occid. , bordtté par les'
^«•s, ofte de baute plateavx qui sont souvent ari'^
^t OMùa riebea es OBnénrai- précievr; entre- ces-
doux régione s'étendent d'ëpaiaBea et sepeiiMa Ah
rôtSL L'agricttlfeuie estpeu avancée, l'induslvie praa-
que nulle. -- La plupart de» Prov.-Uniœ du Rio de
la Plata ont fiiit d'abord partie de l'immense vice*
royauté du- Pérou; en 1778, unies à. la Bolivie ac-
tuelle, au Paraguay et à rUmmiay, elles fermèrent
unevicfr*soyauté parti eu liére, dite de Jtic^dê la^Floêm,
Dè»T810v eues suivirenA le mouvement insurrection-
nel, qui agitait les possession» espagnoles; en tôll ,
les« trooipe» royales fureat battues à Las-Piédras, et
un gouvemeaseat indépendant s'établit à Buenos-
Ay résumais il torouva de fréqueo;te» variatieBs jus-
qu'à œ qu'en Ii8l6 le congrès ée Tucuman prosaul-
gualaoenstitutioa : une république fut instituée avec
deux chambres (la JunW et lie séwitj et un président,
Le* pays n'en fut pas mains Umgtempaencore en proie
àraoarahie : lesanifesiircseties/'^^driraiiftras'y com-
battaient sanscessa. De 1826 à 1828, laCottfiftdëration
eut àeouteairoeBtre le Brésil une goarre^désastreuse
au siqeCde la possession de l'Uruguay,. qui Anale»'
ment a été reconnu indénead^tt Lea querelles ia-
testines de la République avorisérent lee projets am-
bitieuflL de Roaasy qui se fit nonuacr en 182^ gouver-
neur de Bnéacs-Ayrts et qui de 1835 à 18â2 exerça
une véritable dictature. En 1838 ce dictateur eut dé-
grevas déa:iélé9 avec la Krance, pour avoir refusé
de satisfaire aux juste» réclamations des résidents
frauçaie; aiprdsun long bloens,.ces démêlés avaient
été heunsuflement termina par l'amiral de Uackan
(19 oct. 1840) ; mais il s'éleva de nouvelles dif ficuU
tés i l'occaaion des entrepriaes du président Rosas
contre Montevideo et des obstacles qu'il apportait ài
la navigation du Parana : défait à Coligado en 184a'
par une flotte angio-firançaise, il fut contraint de r»*
neocer à seepréiJentioaSh 11 fat renversé du pouvoir
e» 1803,^ ot une »>av^i» oonatitution fédérale fat.
votée em 1863 ^ ce qui ifenmécha pas Buénos-Ayres
da se séparer de la Confédération la même année;
cependant elle y estrmstrée en 1860.
LA PLATA, oapit de la Bolivie* 7. CBOQunaci.
mjLTÉRjFUtea, v. de Béolie, au pied do Cithé-
ro», et près des sources de» FAsopus, au Su O. de Thè»
besr est célébra par la- victetre que les Grèce, com-
mandés par Pausanias et Aristide, y remportèrent sur
le Perse Mardoniw en 479 ar. J'.-C, victoire à la-
auaUe lea Platéeas contribuèrent poissammeut, et
(font le souvenir fut consacré par l'iastitution des
JmmFlaféenâ^ oêlébréatono les ô ans à Platée même.
Cette ville if opposât constaasment à la domination
cnie Tbèbea vomait esercer en Béotie. Dans la guerre
du Pélaponèse, elle s'affîa avec Atbènes, fut prise eC
dévastée par ke Spafftiatss en 437 av. J.-G. Détruite
par les Tiu^ias eu 373, eUe 0ut rebAtie par ordre
d'AJeaandre après le sae de Tbèbea^
PLârfllfJi (Baptb« BC8AccBi^d!t),bistorien,néeii
14ai à Piadena fen la t. PtatiMo) , près de Crémone,
mort de la peste en 148T, quitta les armes pour se
livrer aux sofences^etfut,Dar la protection du cardi-
nal Beesarion, appelé à (aire partie du collège dea
abréviateurs à Romei Cb eollége ayant été supprimé
par Paul If, ir se plaignit si violemment que le pape
irrit^le fit mettre en prison ; plus tard il fut impUqué
doneua complot contre ce même pontife. Néanmoina
SiYte Ff le nomma bibliothécaire du Vatican et le
cobiMbi* de bi«tfaits. Ses ouvrages sont très-nom*-
bieuB: le plus conna est intitulé : M Ftlasrummoru»
penfé/tcumectStoFtum/r, Venise, 1479, in-lbL, ou-
vrage écrit avec ferce et élégance, mais qui n'est pas
exempt depaeaiou (ïï a été contmué par Onu^ Pan^-
viBio et trariuit en français^. On lui dort aussi une
Biwtiâê MantoM etdewGoniagueif ea latin,pubtiée
eu M78 parLamèeciue^
WhATtfEÊk (IracstK pfailosopfae et médacbi. né en
114&ileipscii, aa enlgre, «laîf Itede^leun Zad»H
riePlatuer, babilte^diinirgieB et oculiste. H professa
la pbitoaopbie et la médiecine^ Leipsiek, et devint
en 1796 doyen de la Faculté de médaoine. Il aftopta
lee idées deLeibnrcs tenta on système éclectkiue^ et
PLAT
^ 1504 r-.
PUT
combattit Kant, mais il finit par tomber dans une
sorte de scepticisme. On lui doit des recherches es-
timables sur la psychologie. Ses principaux ouvrages
sont: inf/iropo(oj^te, Leipsick, 1771 et 1790; Élémenti
de logique et de métaphysique ^ 1795; Aphorismes
philosophiques y 1 796 (et 1 800, avec d'importants chao-
gements). Il a aussi écrit sur la médecine, entre au-
tre^ : Physioloaicarum quœstionum libri II, 1793.
PLATOPf, célèbre philosophe grec, fondateur de
l'Académie , né en 429 ou 430 av. J.-C. dans l'Ile d'Ë-
gine, alors soumise aux Athéniens, était fils d'Aris-
tonet tenait aux plus illustres familles d'Athènes : il
descendait par son père de Codrus et par sa mère de
Solon. Il' porta d'abord le nom d'AristocIès; on croit
lue le surnom de Platon lui fut donné par son maî-
tre de palestre, à cause de la largeur de ses épaules
iplatys, large). Platon étudia avec le plus grand suc-
cès les lettres et les sciences, surtout la géométrie,
et cultiva la poésie dans sa première jeunesse ; mais
bientôt il se consacra tout entier à la philosophie.
Après avoir entendu les sophistes et avoir facilement
reconnu le vide de leur doctrine , il s'attacha vers
l'âge de 20 ans à Socrate. dont il fut le disciple as-
sidu pendant dix ans. A la mort de ce philosophe
(400), il se retira avec ses condisciples à Mégare,
puis se mit à voyager : il visita l'Italie , où il entendit
les pythagoriciens Archytas et Timée,allaà Cyrène
en Afrique , puis en Egypte , où il se fit^ dit-on, ini-
tier aux mystères de la doctrine hermétique; de là il
se dirigea vers la Grande-Grèce, et parcourut la Sicile
dans le but d'observer les merveilles de cette île (390).
Pendant son séjour à Syracuse, Platon s'attacha le
vertueux Dion , mais il s'attira par sa franchise la
colère du tyran Denys l'Ancien , oui le fit vendre
comme esclave. Racheté et rendu à la liberté par An-
nicéris, philosophe de Cyrène, il alla se fixera Athè-
nes et V ouvrit, vers 388, dans un faubourg de la
ville, l'école si connue sous le nom d'Académie. Cette
école fut bientôt fréouentée par tout ce que la Grèce
renfermait de plus oistingué : on compte au nombre
des disciples de Platon Aristote, Speusippe, Xéno-
crate, Isocrate. et même des femmes, telles, que Las-
thénie et Axiothée. En 368, Platon fit un 2* voyage en
Sicile à la sollicitation de Denys le Jeune, qui venait
de monter sur le trône et qui voulait, disait-il, se
conduire d'après les conseils de la philosophie; mais,
désespérant de réformer la cour du tyran, il ne
tarda pas à s'éloigner. Cependant il retourna une 3*
fois à Syracuse (361), dans le but d'opérer une ré-
conciliation entre Denys et Dion , mais il ne put y
réussir et se brouilla lui-même avec le premier. De
retour à Athènes, il ne s'occupa plus que de son
enseignement et de ses écrits. 11 acquit une telle ré-
putation de sagesse que plusieurs Ëiats lui deman-
dèrent des lois. Il voulut néanmoins rester toute sa
vie éloigné desaflaires. Il mourut en 348 ou 347 av.
J.-C, à 82 ans. Il avait toujours gardé le célibat.
Platon a laissé un grand nombre d'écrits; ils sont
presque tous rédigés sous la forme de dialogue et
Socrote y joue le principal rôle. Ce sont : Euthy-
phron ou du Saint, Criion ou le Devoir du citoyen ,
Fhédon ou de VAme, l* Apologie de Socrate, Cratyle
ou de la Propriété des noms, Théétète ou de la Science^
le Sophiste ou de l'Être, le Politique y Parménideon
des îdéesy Philébe ou la Volupté, le Bunquet ou de
VAmour y Phèdre ou du Beau, te l"" Alcibiade ou de
la Nature de l'homme, le 2* A Icibiadt ou de la Prière,
Hipparque ou V Amour du gain, les Érastcs ou de la
philosophie y Tirages ou de la Sugcsse, Charmidès
ou de (a Modération, Loches ou du Courage, Ly-
sis ou de V Amitié y Euthydèm^ ou des Sophismes,
Protagoras ou les Sophistes y Gorgias ou la Rhétori-
que, Ménon ou de la Vertu, le grand Hippias ou du
Beau, le petit Hippias ou du Mensonge y Ion ou
de l'Enthousiasme poétique y Ménexène, oraison fu-
nèbredes Athéniens morts pour la patrie, Clitoph
ou l'Exhortation y la République ou du Juste (en
liv.), Timée ou de la Nature y Critiat ou l'Atlantide \
on
10
(inachevé), Minotau de la I/d; Us Lois (en 12 IW.)»
Epinomis ou Appendice aux Lois. On y joint 13 let-
tres morales. L'authenticité de plusieurs de ces écrit.'^.
surtout celle des lettres, est contestée. Nous n'avons
pas compris dans cette énumération quelques écrits
Sue l'on rejette comme apocryphes: le P^modocus, le
isyphe, VEryxias, VAxiochus. Platon admettait
comme principes des choses, outre Dieu et la matière,
certains types ou modèles éterneb,d'après lesquels ont
été formés tous les êtres : il les nommait idées. Dieu
est l'un, le bon par excellence et Tordonnateur du
monde. Dans le monde, les idées ont seules une exlfr-
tence réelle et absolue; les choses individuelles n'en
sont que des ombres ou des copies; les notions gé-
nérales que forme notre esprit n'en sont elles- mô-
mes que de pâles reflets. Ce n'est que par leur par-
ticipation à une même idée ou essence que des in-
dividus divers peuvent former une même espèce.
Les sens ne saisissent que le particulier, Tindi via uel ;
quant aux idées, elles sont perçues par une faculté
supérieure, la raison ou l'entendement; peut^^tre
même sont-elles des réminiscences d'une vie an-
térieure. Les idées résident en Dieu, qui est leur
substance commune. Cette théorie est également chez
Platon la base de la morale, de la politique et de
l'art : dans l'art, il faut que l'artiste ait toujours pré-
sent Vidéal du beau; en morale, on doit s'efforcer de
réaliser Ttd^aZ du bieo , qui est Dieu même, et par
là de ressembler à Dieu ; la politique n'est que la mo-
rale transportée dans l'État : c'est le gouverneoient
de l'Ëtat par la justice et la raison: En psychologie,
Platon définit rame une force qui se meut par elle-
même; il distingue trois âmes ou trois parties de
l'âme : Vdme raisonnable^ qui a son siège dans la
ièie^Vàme concupiscibley qui i, son siège dans le foie,
l'dme irascible, principe des passions les plus élevées :
celle-ci sert de lien aux deux premières et a son siège
dans le cœur. L'âme raisonnable survit au corps,
avec le souvenir du passé : séparée du corps, elle est
heureuse ou malheureuse suivant la destinée qu'elle'
s'est faite à elle-même; aux âmes qui n'ont pas en-
core mérité une félicité sans fin, la Providence mé-
nage une nouvelle épreuve de la vie corporelle, sans
souvenir de leur exi^stence antérieure. Ainsi Platon
'àdmeilgi métemfsycose, mais seulement outre les hu-
mains. On reproche àce philosophe d'avoir émis quel-
ques opinions singulières : ainsi, dans sa Bépubli-
quey il établit des castes, veut que les femmes soient
communes, que les enfants, uniquement dévoués k
l'Ëtat, soient élevés en commun, sans connaUre
leurs parents ; il proscrit, quoique à regret, les beaux-
arts, même la poésie et les fables de l'épopée; dans
la cosmogonie, il se livre* aux hypothèses les plus ha-
sardées. Il est difficile d'avoir une idée bien exacte
de la philosophie de Platon, parce que ce philosophe
avait deux enseignements, l'un extérieur et public,
l'autre secret, réservé à quelques adeptes; or les
écrits que nous possédons paraissent n'appartenir
qu'à sa doctrine publique et par.conséquentélémen-'
taire ; le plus souvent il se borne à y exposer le pour
et le contre, laissant au lecteur le soin de conclure.
Quelque opinion que Ton se fasse de la solidité des
doctrines ae Platon, on ne peut qu'admirer la subli-
mité de ses conceptions, la pureté de sa morale et la
noblesse de son stvle. Aussi a-t-il mérité d*être appelé
le dû tn Platon VII omère de laphilosoj^ie. Ses écrHs
sont d'ailleurs le plus important monument qui aous
reste de la dialectique des anciens: en même temps
qu'ils sont des chefs-d'œuvre sous le rapport de Part
et du style, ils nous offrent, par la méthode d'interro-
gation et de réfutation qui y est partout suivie, uo
modèle d'analyse philosophique. —Les meilleures
éditions de Platon sont celles d'Aide, Venise, 1613,
in-fol. ; de J. Serranus (de Serre), avec une traduction
latine et des notes, pubL par H. Etienne. Paris, 1578,
3 V. in-f. : de Marsile Ficin , avec une traduction latine
préférable à la précéd. , Venise , 1 491 , Francf. , 1 G62>
m-fol. ; de Deux-Ponts, due à Miischerlich , 1781-88,
PLAU
— 1505 —
PLBl
12f.m-8;deB6kker (gr.-lat), Berlin, 1816-18,8v.
ia-8, arec commentaires , publiés en 1823, 3 v.in«8;
d'Ast, Leips., 1819-32, 11 y. iiL-8: de Staibaum, 17 v.
iD-8, 1829^4, et ceUe de la Bibtiothèqtte grecque de
KV. Didot, publiée par MM. Schneider et Hirschig.
Od doit à MM. fiaiter, Orelli et Winckelmann une ex-
Sophiste et autres lexique
ciens, les ScolieSy avec un index des auteurs cités par
Platon et des noms propres. Plusieurs di^ogues ont
été trad. séparément en français par Leroi , Grou, L.
Bacine, Maucroix, Dacier, H. Martin. On doit à M.
V. Cousin la 1'* traduction complète qui ait paru en
IriDçais, 13 vol. in-8, Paris, 1822-40; elle est accom-
Dagaéede savantes notes, ainsi que d'arguments phi-
losophiques. MM. Chauvet et Saisset ont reproduit
dus la bibliothèque Charpentier les Dialoguet de
Platon, 1861 etann. suiv., 8 v. in-18. F. Schleierma-
cher a donné une trad. allemande de Platon, qui
est fort estimée, Berlin, 1817-19; Th. Taylor l'avait
traduit en anglais dès 1804, 5 vol. in-4. M. J. V. Le-
clerc a publié les Pensées de Platon (çrec-français),
Paris, 1819, souvent réimprimé. La vie de Platon a
été écrite, dans ranliquitô,par Speusippe, son neveu
et son successeur (cette vie est perdue), par Diogène
Lafirce, parOIympiodore, par Uésychius; chez les
modernes, par Combes-Dounous {Essai historique sur
flatm, 1809), et par Ast (Vie et écrits de Platon,
l^ips., 1816, ail.). Sur sa doctrine, on peut consul-
ter, oiitn les ouvrages préeédents : Ajlulée. de Dog-
«aie Pleionis ; Albinus, Introdueiion aux dialogues
de PlofM ; Alcinoûs, Iniroduciion à la .doctrine via-
toniàmeezij, Pléthon, De^latoniex atq;ue arxsto-
teHea fhilosophiee differeniia; les commentateurs
anciens de ses écrits, Proclus, Olvmpiodore, Chal-
âdiiis, elles historiens modernes ae la philosophie,
Tiedeman, Tennemann, Ritter, Brandis, etc.
PLATOZOCIENS. F. ÀCAX>ËKXBetNÉ0PLAT0raCIB1fS.
PLATOV (le comte), hetman des 0>saque8 du Don,
fié en 176S, mort en 1818 , servit contre les Fran-
Sisde 1806 à 1807, puis contre les Turcs en Mol-
vie, les battit diverses fois, fut un des généraux
qui en 1812 furent opposés à Napoléon, éprouva plu-
«eucs échecs, surtout à Grodno, mais prit sa revanche
en harcelant la grande armée pendant sa retraite, eut
part aux invasions de 1814 et 1815 , et se rendit redou-
table en permettant à ses Cosaques un pillage illimité.
PiATTE (la) ou nAbraskà. F. nêbrâSKA.
PLATXSBURG, bourg des Btats-Unis (New- York),
sur le lac Champlain, à 220 kil. N. E. d'Albany;
6000 h. LesAffléricains remportèrent en 1814 une vic-
^ire navale sur les Anglais dans la baie de Plattsburg.
PLAUER . V. murée du roy. de Saxe, anc. ch.-l.
du Voigtiand, sur l'filster-Blanc , à 120 k. S. 0. de
Drasde; 10000 h. Château, gymnase, société écono-
aiqne; tissus de coton et mousseline. Patrie de Bott-
cber, inventeur de la porcelaine de Saxe.
IfLAVrB, M. ÂcciusPlautus, poète comique latin,
aé vers 227 av. J.-C. à Saisine (Ombrie), m. en 183,
était directear de troupe en même temps qu'auteur , et
IÇoaîtsouTent lui-même. Il avait ainsi gagné une pe-
tite fortune: mais de fausses spéculations la lui firent
P^fdfe, et il tomba dans une telle détresse au'il fut
9|^lqu« temps réduit à tourner la meule chez un
^^<NiliQger. Hieureusement son talent lui restait et il
fc^uva l'aisance en retournant au théâtre. Plaute
avait composé, dit^n, jusqu'à 120 pièces, mais on
bu 9Si utnbuait beaucoup qui n'étaient pas de lui;
nous n'avons plus que 20 de ses pièces, parmi les-
quelles on remarque : ^Amplitlryon (imité par Molière
aoitt le même titre), l'ittiitilatre (quia inspiré lUoare),
tt Casina ou U Sort et la MosUllaire (l'original du
^^oufimfprivu de Regnard et du Tam^tiour nocturne
de D^touches), les Mëuckmes (imité par Regnard),
^ IrifiiaMiiM (imité par Andheux dans 2e iVdsor),
Pamulus ou le jeune ikurihagmois, le Soldat fanfa-
'^0n. Bts coups de théâtre imprévus, un dialogue ra-
pide , plein de verve, des pointes, des jeux de motSf
des charges exagérées peut-être, mab vraies au tond,
du mouvement , un franc comique, voilà ce qui ca-
ractérise Plaute. On lui reproche avec raison des gros*
sièretés qui ont choqué les hommes de çoût, mais
ces écarts s'expliquent par le besoin de plaire au peu-
ple, dont il faisait les délices. Plaute emprunte pres-
que toujours l'idée de ses pièces à Ménandre , a Di-
phile, à Spicbarme, ou à quelque autre auteur grec,
mais il n'en sait pas moins donner à ses comédies un
caractère tout national : Térence , plus correct , est
loin d'avoir ce génie créateur et éminemment origi-
nal. La l'* édition de Plaute est de Venise, 1472 {
viennent ensuite celles d'Aide, 1516, in-f.; de Rob.
Etienne, avec commentaires de Lambin, Paris, 1576;
Ad usum Delphini, 2 vol. in-4; Variorunif Amster-
dam, 2vol. in-8, 1684; de Brunck, Deux-Ponts, 3v.
in-8, 1788; de Bothe, Berlin, 1809-11 , 4 v. in-8; de
M. Naudet, dans l(i collection Lemaire, 4 vol. in-8,
1830-32; de Ritschl, Bonn, 1848-52. lia été trad. par
Gueudeville et par Limiers, dont les trad. parurent
toutes deux en 1719; par Levée, dans son TMâtre
des Latins; par M. Naudet, dans la collection Panc-
koucke, et par M. François, dans la collection Nisard.
PLAUTIEN . Flavius Plautianus , favori de Sep-
time Sévère, était Africain comme lui et d'obscure
naissance. Préfet de Rome, puis consul, il ne se si-
gnala que par ses atrocités et ses concussions, se-
conda les rigueurs de Sévère et fut le principal insti-
gateur de la persécution contre les Chrétiens (199). Il
maria sa fille PlautilleàCaracalla, fils aîné ae l'em-
pereur ; puis , craignant pour elle un sort funeste,
il ourdit un complot contre l'empereur et ses deux
fils. Sévère en fut instruit et le nt mettre à mort.
PLAYFAIR (J.), savant écossais, né en 1749, près
de Dundee, m. en 1819, était ministre presbytérien.
Après avoir quelque temps rempli le ministère sa-
cré, il devint professeur de mathématiques à Ëdim
bourg, et fut en même temps un des principaux ré-
dacteurs de la Rewie d^Édimhourg. Outre des Élé-
ments de géométrie, on a de lui : Éclaircissements
sur la théorie de la Terre de Hutton, 1812; Esquisse
de philosophie naturelle^ 1812.
PLEAUX, ch.-l. de cant. (Cantal), à 16 kil. S. 0.
de Mauriac; 2856 h. Cire, bois.
PLÉBÉIENS, PlehSy Pleheii, 3* et dernière classe
du peuple romain, établie par Romulus, se compo-
sait de tous les citoyens libres qui n'appartenaient
ni à l'ordre des patnciens ni à celui des chevaliers.
Longtemps exclus de toutes les dignités publiques,
les plébéiens obtinrent d'abord des magistrats parti-
culiers, nommés tribuns, chargés de la défense de
leurs intérêts (493 av. J.-C), puis ils se firent suc-
cessivement admettre à toutes les magistratures pa-
triciennes : la questure (420), le tribunat militaire
(405), le consulat et l'édilité curule (366), la dicta-
ture (355), la censure (339), la préture (337) ; enfin^
en 254, un plébéien devint grand pontife. £n outre,
le mariage entre patriciens et plébéiens avait été
autorisé dès 444. Dès lors la distinction entre patri-
ciens et plébéiens ne fut plus que nominale.
PLECTRUDE, femme de Pépin d'Héristal, gou-
verna le royaume après la mort de son mari (714),
sous le nom de son petit-fils Tbéodoald, et fit arrêter
à Cologne Charles-Martel, que Pépin avait déshérité
et qu'elle redoutait; mais les Francs se révoltèrent,
défirent les partisans de Plectrude (715), et élurent
Ragenfroi pour maire en Neustrie et Cnarles-Martel en
Austrasie. On ignore ce qu'elle devint depuis; on sait
seulement qu'elle fut enterrée à Cologne.
PLÉÏ4DE. Les Alexandrins, sous Ptolémée Phila-
delphe, donnèrent par éloge le nom de cette con-
stellation à la réunion de sept poètes contemporains
sor les noms desquels on ne s^accorde pas : on nomme
ordinairement Lycophron,Théocrite, Aratus, Nican-
dre, Apollonius, Callimaque, Philique ou bien Ho-
mère le jeune. * On forma de même, sous Henri III,
une pl^Jade française; elle était composée de Ron-
H 95
PIET
— 1506 —
•PUM
sardt Dttbellay. Rémi Belleau, Jodelto, BaK, Pon-
tds de Thiam , Amadis Jamjri ou Dorât ; et sooû
louisltin une autre, qui réanrasait Rapin, Commire,
Fable lee
p . Aatérope,
Hlfope^ Alcjfone j Géîèiio). Six 'dWtte elles eurent
des dieux pour époux ou pour amants; Mérope seule
épousa un mortel (Sisyphe). Elles furent après leur
mort râétamorphosées en étoiles et formèfent dans le
ciel Ta eonslenktion ou pluiôt le groupe des PMkutef .
Leur ûom tient, soit de leur mère Pl^one, une des
Oeéabides , seit du grec pUô , navigaer, parée qae
la 66nsteIIatîon qui porte leur nom se montre à une
époque favorable à la navigation, au mois de mai.
PLEtNB FOCéfiRB, ch.-l.decant. (lUe^t-Vibûne),
à 44 kil. S. B. de St Malo ; 8201 hab.
PLEISSB(la), ri?, if Allemagne, naUdansie roy. de
Sate, cercle de TEngebisge, court au N., traverse
le duché de Saxe-Hildburghausen , puis rentre dans
le roy. de Saxe par le cercle de Leipsiok, et se jette
dans TElster-Blanc, après un cours de 110 kil.
PLËLAN, èh.-l. de eant. (Itle^t-Vilaine), k tO k.
S. 0. de Montfort; 4138 h. Fil, blanchfdseries de fil;
CoMméree de cuir. Ane. boutent fondé'eq 670.
PLÉLAN'-LB-PBTiT, ch.-l. de caut. (G6te&-du-Nordl) ,
à 30 kîL 0. de Dinan; 11Ô3 hab.
PLÉLO (Hippolyte ns brbhan, comte de), diplo-
mate îrançaia, né en Bretagne en 1699, ài. en 1734,
était ambassadeur en Danemark quand 30 000 Rus-
ses tinrent assiéger dans Dantziok le roi de Polo-
gne Stanislas , notre allié. Plélo se mit à la disposi-
tion du général La Pérouse (F. ce nom), attaqua les
Russes et força leurs reiranchemeots, mais 0 péilt
accablé par le nombre. Ce jeune seigneur cultivait
la poésie avec succès; on a oe lui des poésies légères.
PLÉÏ^tJF, ch.*L de cant. (Côtes-du-Nord), près
de la mer, à 26 kil. B. N. "E. de St-Brieu«;'2146 h.
PLËSKOV, ville de Russie. F. pskôv.
PLESSIS (le). Beaucoup de villages en France por-
tent ce nom, qui n*est qu'une corruption û^palaîiun^
palais, ou, selon d'autres, ûb jdeœitium. haie, en-
ceinte. Les principaux sont : 1" le Plessxs-lès'Tours
(Indre-et-Loire), à 1 kil. S. de Tours; lO0Oh.;Tiai-
nes d'un fameux château où résida et mourut LouisXI ;
— 2* le PteMW-«i«p-Bow(Seine*et-Mame), à 9 kil.
N. b. de If eaux ; cbâteau bàU par François 1 et
agrandi par Henri lY, avec un parc magnifique; —
3* le Plessù-^ouchard (Seine-et-Oise), à 9 kil. S. de
Pontoise, qui appartint jadis aux Montmorency.
PLEssis (CoU^ du), anc. collège de Paris, érigé;
en 1317, près du collège de Clermont (Louis-le>
Grand) , par Geoffroy du Plessis , abbé de Marmoutier»,
notaire apostolique et secrétaire de Philippe le Long,
fut augmenté au xvii* s. par une fondation de Riche-,
lieu. Supprimé en 1790, il devint propriété nationale.
Après la fondation de l'Université, il a été affecté k
l'École normale, puis aux Facultés des lettres et des
sciences; il est auj. annéfxé au lycée Louis-le -Grand.
PLES^S-MORNAY,PL.-Rltll£LIEU, PL.-PRAS-
LlN (Du). F. MORNAT, RICHEUEO, CtC
PLESTtN, ch.-l de cant. (Cétes-dii-Nord), à ^9
kil.. «. 0. de Unnion; 45i7 hab.
^LÊTHOK (Gémisle,dit);écrii^ain grec, né àCk)n-
stantinople Vers 1355. m. en 1452, alla, vers 1428,
glise latine et s'y fit remarquer par son éloquence;
revint en Italie peu d'années après et le fixa h Flo-
rence, où il fut admis à la cour de Côme de Médicis.
Il se 'déclara le champion de Platon contre Aristote,
eut à ce sujet divers démêlés avec George de Trébi-
zonde et publia contre lui plusieurs écrits. Ses prin-
cipaux ouvrages sont : Pe platonicœ atf^ arisme-
licâf phUosophiœ diJf^erUta, feàle, 1674; Omcula
magtca /orocw^rw Pai'is. 1538. avec comment, grec:
De Fato, Le.de, 1722. Û a aussi écrit sur ITiistDire
(flf{lm<daoulàei^à^f<rnyifMe,VMlM,l«)S|ét
Leips., 1770; Pelêpmlmiaea^ Anvers, -l575,'-éiLel)p9.,
1860^ et<a laSssé uft Ime Vet Ltrit, espace -d'ittopie
fiéopiatonicieB?ne,'Mit leé débris on tété ^bltés povr
la 1^ fcfe par M. 'Ailexaridfe en îSBg. greo-ftainçafs.
PLETTENBffllG (W^Ai.TBR eu OAtmen , nie) , d'a-
bord général de TOrdre leiltoniqtie en Litbufe. Mis
«rand maître de l'ordre des- Petts^aive, issiï'd^nie
famille noble de Wes^balle, fût élu en 1496. O tettft
-en plusieurs Teneèntres les HoMotites,^^ étalent
envabi la liVonie. nOtaurment en '1501, "et tes força
à la paix. Albert cte Brandebourg, grand %nkftK €e
Perdre T6ntoniqxie,'ayabt «mbrassé -te lAMbénuii^me
en 1525, Plettenberg racheta de ^prindele^reitde
souveraineté ^u'ilavait'sur la Livonie, se Mndit liidé-
pendant, et reconstitua Tordre des Porte-Glaive. H
en fut aussitôt reconnu grand maître et le fioivvema
)tisqH*en )ô35. Il était deptrfs 1 5% prince ■d'etop^e.
PLBÙMARTIN,Kîb.'l.dec. (Vienne), à ^l *.&.'«.
de Chàtellerault; 1410 ktab. Meules ée moulin.
taEURTOlT, ch.-l. de c. (lUe^t- Vilaine), à '9 kil
S. O. de Salnt-Malo; 5481 bab.
PLEYBEN, eh.-l. dec. (Finistère) , à 11 kîL N. B.
de Chfttèaulin ; 5164 h. Belle église gothique.
PLEYEL (Ignace), compositeur, né en 17.S7 ft Rim-
persthal, presse Vienne, m. en (831 ^eut pour maftre
Haydn, se perfectioofnaen Ralie. fut nomMé en 17^
maître de ohapelle de la eatbédrale de Stfasboùrg,
perdit 0et 'emploi pendant la Révolution, ^^ntsTéta-
Dlir à Panris en 1795, et y fonda une maistm de eélft-
raerce de musique ainsi qu'une fabrique deptefnos, €fA
l'enrichitent. ll«éeritâeslrfos, des qnartutfTs "etm
sonates qui eufent une Vogue extraordinthe.— S<]tt
fils, Camille PI., 17g8^V856, pianiste distingvé, ex-
eella par la pureté du style, réléffsnce et rexpKs-
sion , et oemposa un ^rand ndmb^ de fmtanies,
nootunaes, rondes, sur des motifs empntiités A Ros-
sini ou à'Aubër, ainsi que des quatuors et des «ries
originaux. En 1835, il (endaà Paris àveclLallkbrën'
nerune fabrique de ]|>iaDOs, part!CuHèreméntkle|>la-
nos à queue, qui obtiat une célébrité eurepéenoe.
PLINE LB NATtJ1tALlSTBH)UiL'A19ClEN, ^. Pfïll^
Swmndus, né à Cdme eu plutAt à Vémne l'an 38 -de
J.-€. , servit d'abord <dahs -les 'années , > puis ^uiint le
barreau, eullivant en mênie temi» les lettres, et
n'entra iboe tard 4lans la carrière des 'dnplois pe-
blics. Il fut nomrméèrt'èH,- à 45 ses, pre«uratMr ou
gouverneur en Espagne ,<:6t en 74 préfet «dtt 4a flottées
Misène. lliouit de rmtime'afflitiéde TeepMCdn tfCde
Titus. Avitfe de sciende,il utilisait ses ttofAdM» to-
stants : an bain, A table , en litière, il Msslt >ou se fai-
sait lire et prenait ou faisait prendre «tes^ftôtës.Ldrs
de l'éruption du Vésuve, en 79, il ee toéffr^Y^»*
rir pour observer ce phénomène; TDais,VéC8lit Èi^ro-
ohé trop^rds du volcan , il futHisphyrié- t>«r ^ fumée
et les vapeurs sulfureuses.- Pline avait écrit une jN^
lotre de iiêmeiquicoiitimiait celledUiéfidiesBaMes),
une Histoire ^dès ffuerret'de'GefniaHiej le ^Mtftlfitt
(l'ami dePélude), traité %ii 3 liviies destiné (à 'fbrtoer
roreteur, SlLrres de Dubii drcrmonéf, tous^ufngesqai
sont perdus; 'mais no«s possédons son< Hi»t^r^nàt%t-
relUt en 87 livres. €e n-estpas seulement, eomine le
titre le fërsTifr croire, un traité d'kistoire naturelle telle
3ue uous l'enteiidelis : c'est une ejiplèce d'escyetepé*
ie : le I*^ livre est un tableau général ; le II* traite de
rastronomie, de la météorologie et de la théorie^
Ta terre ; les IIP , 1V% V» et VI» de la^ôograpWe : te
cinq suivants -de lazdologie; les livres Xlf^à'XXIi*^
la boteinique et d'une foole dépeints d'Vigrièultefe^
d'ifidustrie ; les livrée >XXIII«^à XXVII* delà -ttatiéye
médicale botanique; iee llwés XXVlI«ià XXX*^
la matière médicale zoologique; les Uvre^lLSXlIP'^
XXXVII* de la minérale^e, et«ieoeftse<i«tteBt de |a
métallurgie, des monnaies, de la soulptofe, de *
peinture et de Part^du ciseleur. En 1 831 1 L^ -M leA|
professeur à SohweinfUrt, adéoouvert ttansun ma-
nuscrit de Bambeiig un fragment inédit q«^l a doMé
comme étant la fia du XXXVII* livre. Oa sent ce0-
iPL»
— Mwn —
BLftT
q«, stttoMaiy'DOlMténKmit BMlés iiMoniuis; mab
uifgi il a Ions- les ^l^fsnts d'Une .cMifélatiM Iule à
U hâte : Fauteur AUl «de ÏB^fiieato dobUes eaelois,
il se^coiilfedii, ttaetpaise |»a84o«joaraiaos«ieilmKefl
fcmwÊ etiDaiifttdeooiteAi4e<4rili4iie^ite«tyle en ett
qoelquefois obieor et 4De0rceit,'fflaJB il a 4»la vi«
cueor et 4e IVisioalité; Pline eieelle furtoetdaoe
ikdescripttoD* de Unalare : aei tiUeawiyOomaie oaux
da Buffoo i •OBt'quelque ;Choie de> majettueux. IV est à
Ngretter ^ue^n^» eoevent il/proliaBe in*|)hikMO«
phie cbagriney-aerasaotéaleanat rhemise, lana-^
hue et les dieux. Lee meiUeeitt Mil.de PHne an-
cien, après l'M.prifieeiM, Vtmae,yl47T,^<iOBt eeHee
dite y-erieriM», teyde,l«69, >3 ^cL in^; 4e Har-
dottin, mb et. 1733, 3 vel. ÎD-fel., 4 peo^fTès re|»ro-
duitc parTbéod.Gr<Ni<HriQ8« Le94A, l17a;'de«Bee«ier^
Paris, 1779, &ToUiii*13fdeVnMZtM|izM, 11I8M1»
10 Toi. iii-8; de M. AJetaBdi«,îdaii8.«a^8JMio«Mf«é
laOrneà» Leraaiie, im-HS. 13 féi. ivS; de-'Sillig,
Hambourg et Getlia, 18^1^7 /8 v. «n«<8i (srvecle £ng-
méat uouveeu, ^d'tta'ms.*de.BaiiMig). 11 a<étè
traduit yerPiDîuiBet de ^nj, 1771'*tt, tô ▼. »^'y
par AjaasoD de-Graiïdaaflpeet V.'Pnisot, WStl-^BHr
20 vol.iai8fdaiis«lalK5^]al..-4/V«n^.'dePftD8lHMiGice) ,
Darljttré,1648,3 v.iRriii-&'(daBelaeoUeet.Ni8aiid).
Guerouit a donné ees'ilorceauv oboi»iff>4ei Pline,
avecuDfteieelleate tFaduetioo^^lSOQyAnr. iUfS. Bez-
zonico a pubUé, -sous lei titre 4e DisfmritionêapH'
mon» (Parme, 17£l^7>, de eavantes rieakemes
sur la vie et lee ouvrages de Pline.
ruM.u icuiiE^ C« CéetiUut PUmiiuSeiofÊnêitu, œ^
feu et fils adoptif4uprécédeot, néàCAmeen 61 4itt
6a, m. SB 115, lut 'élôvede Quintiiien, eutdetgrande
suecétattbevreauypuiestthritUvearriâffedes henneun,
deriat suecessivement pvAteur urbain, liâbun du
peuple, préfet du trésor,' oensul (100),'e^eDfiB pro-
ceosul en Bitl^jmie et dune \le Pont; ee<oeDduisit dans
l'idfflinietiatîon de oea pronocee a?ee saxeese et feo-
bité, et se j&outra indelgent enuen dee ChfMensiqui
eommeuçaient à se répandre dttus*8apiieTin€e.>Aiiib6
de Ti^anet jouiesant d>une.^saBde<ionuue, ilffl^uea
de sa hcbease et de son eriditque pour pvutégerdee
Sisdeiectres (notaïainentSuétoiie et llnttat);pour
der des éooleeet des 'bibàiolbèques, bèttr.dee^tem-
ptes, ele. Pline arait éont raûMsréide JOitfnUfW et
de nembreui.ptoûloyers, que nous'bveDS'perdua;
mais eoB Peu^yn^ue de JYtv'ofi et ses £el(rs#yen.lO
lifres, neussoot perreaus. Le JVini4|pyf*t^e estmu
remerçineat que Pline«adf eesa 4 Tempereur dans
le sénat, en prenant possession du eonsdat. Oen'é*
tait d'abord qu'une courte impeuTisotion :'Mnele
détekoppa plus tard en le destinant aupublioet lui
danna k forme qu'ilr a maintenant. Il y peodigue<à
l'empefeordes louanges qui pourraient para!tr»des
flatteries, et qui «ependant sont confinnéen paf l'bi»*
toile. On reproche rà ee moreeau deia monelenie,
de U prétention etde -la froideur; maiailise reeom-o
naude par Tédatdes peneéeSf la >nohleseeidu senti-
OMut, la fiuesee de l'éloge etda'grâne du*ct7Ae. Les
IttHns bhllant par rélégvnce, Iteepiitel la vaeiétéées
^ieli; leur seul défaut, o'estd» n'être paeécritesd*un
styleasiea naturel; on y sent trop fart et kntmvuU.^ lies
mêitteares éditions de Pline le Jeaae^aprôel^.4inii-<
«pr(Yenise, ]486),eontoeUe8deDeux*Pon(t8, 1739,
^ Gierg, JLeips. , 1816, et de la collection. Lemaire^
n a ététradttit par Saey, 1773,<paE J.Psertot 1836-
39, dans la Bibliothèque lat^frùmç.^e Panekouoke,
<^t se trouve également dans la oolieotion 'Nisttvd<
J. L, Bumouf a tnulAit à part'laPon^mtçue, 1394.
PUsnifiHE, filsdrAtrée et petit^filside Péiops, fut
Pte d'Againemnon et de Ménélas. 11 meurrut jeune
tt nsoomniandft en mourant * «ee • deux enfants à son
P^re Atvée, oui les fit élever eonunesee propre» ftls,
roù le nom dUfrtdra par lequel ilsieont désignés.
PUSTOAMAX, toi de Sparte,. de la: biunehe des
teTsthéoidee, était fils «de Pausanias. Il conclut
ivceAtbèoM U pnix dite de Micias, 421 av. i.-C.
MmaÊkâÊméiteip^lKPèàltMmf pugrrétitw»ea'twft'-
pes de l/Ullli^e,>U'Ait^exr4é'>Mne'putKUti«r^dMa
sapatriepqu'an bout defil9aBs.lkla^tevettr d'un 'OMtc!e.
VËjOOLtn (p&oiriK,-v. d» Poioguej eb.«bde¥6lv«dk),
sur Ifrr.idr. 46>la Vi^ute, à'90 kil. N. O.de Vkrso»
vie ; n 6Oe'^.<10têébé,'eyiMQge«ue, trfbsaatix/gym*
BBee(oeU%etfe Piairfates.'BeUe'eathédrale. ttoAe«
nes,peUeteiées. Casimir^ y batdt les'lfaxey?eus ëa
1043: ^lia iie!vodie<deT>loek /entre Mlles d'Aiigu»-
tofo>ide Siedlee et deifUM^vIe à fB. et au S. , URue-
sie à l^.,'et4a»Pru98e àlt).'eiau*N. , aQOk. sur!160,
et«OBmte.0wv. aooeOQMi.
'PIJOlUISL,<èb.-l.id'arr. (lloirbikan),>à 44-k:N.1B.
de V«nnes;>M73'b.Trib.de !•• iast. , collège. %^1iite
gothique, beaux 'VltMux. Toiles, étoffes de lame;
bestiaiux,' eknnwe.^fel, etc. A' 1 kU. de Ploërmel est
l>&taiigde»^nude>-lfouHnf , qui a 12 kil. de drcon-
léfeuoe,et qéi est aHmenlé par la rivière le l>uc,
qui sVn échappe eu formunt une belle cascade.
f(LOBinC,<ob.4. dec. (Cétee-du-Nord), àl4 klLS.
de St^pieuc ;i6062 hab. Beurre, chanvre, fll.
1>L0lf8'DU OAVWfAL <le) .'T. -GàlfTAL.
tPLOMBfEa«S,'di.-l. dee. (Voeges), à 15 ka.'SJO.
de {temlremeot, ft 37 kil. «.'(fSpinal, entre de hau-
tes montagnes; 1600 hab. Chemin de fer. Eauxther-
males très-fréquentées, efficaces pour les maux d'e»-
tomae «t les «évralçies. Coutellerie . clouteries ;
0Hvrage»de fér etd*acier. «—Brûlée en 1498, ravagée
en 1661 'et 1670' par des inondations, en 1682 par
un ^remMement «le terre, cette -ville a été resuurée
au dernier siècle par le roide fH>togne Stanislas qui
y créa i'étal>lie6eineflt thermal et y londa un hôpital,
et embelHe de nos jours par 'Napoléon III, qui y fit
phieievrs saisons de bain. On visite aux environs lea
ruinesTéodales de FougeroUes, la vallée des Roehei
et l'abbaye d'Hérival.
iPLOMBS» DE DENISE (les) , prison sHuée sOttsla
toiture en plomb du palais Hittcal de St^Marc, a Bur-
tout été^afleotée par le gouvernement autrichien aux
prisonniers politiques. Les détenus y soiffTraieDt
cruellement par la chaleur que le soleil, dardaut'stir
les plombs, dloniMit à leurs cellules.
PLOTIN, philosophe néoplatonicien, né en '205 de
J.-G. à Lycopdis (flte^Sgypte) , s'attacha à«l*Age*de
28ans<au philosophe Ammonius Saccas, dont il suivit
leslecooeà Alexandrie pendant 11 ans, accompagna
en 244 l'empereur Gordien dans une expédition con-
tre les Perses, voulant puiser i sa source laphiÎD-
sophie des Orientaux: vint, après Tavénement-de Phi-
lippe r Arabe* et vers Page de 40 ans , se 'fixer à'Rome,
y ouvrit une école de pht losophie où affiua bientôt
un immense conooun, et ontint le respect de ses
oontemporains 'par fies vertus ainsi que par sa soi ence.
Il se retira dans sa vieidlesse en Campanie et y mou-
rut en 270. Il avait, dit-ôn, obtenu de rempereur
Oalhen la permission de bfttir dans la Campanie une
ville où il devait réaliser la république idéale de
Platon, et qui aurait porté le nom de Tlatonopoli$ ;
maisdesenvieux flreni échouer-ce projet. Plotm Vé
tait proposé ^de 'fonder Y éclectisme en prenant pour
base la doctrine de Platon et s'efforcant de concilier
avec elle les autres doctrines des phiiosophes> mais
il ne tarda pebs^à tomber dans le nt^sircisme. Le but
de la philosophie^eelon lui, c'est l'union inttme,sans
intermédiaire, de Tàme humame avec Kêtre divin, ce
qu'ilappeUel'uut/l«ieienou4ar<fHpK/îcatïon(Mm)iif,
haplosis) : on y 'arrive par la contemplation et par
l'eitase; Plotin prétendait avoir plusieurs fois joiu
lui-même de la vue de Dieu. Il reconnaissait dan^ la
divinité une sorte detrinlté , 'distinguant en «lie trois
états ou hypostëtes ;T(/n,- c.-à^d. Dieu en soi et sans
attributs, VintelKffenee (noûx) ,'et l'^we ufïiterMê
(psykhê) ; la l** de ces tmis personnes eest la plus par-
faite : lea deux- autre» en procèdent. Dieu, par sa pro-
vidence, atoutordonné etgouverne tout; ie^étres soUt
sortis déson'sein par un sorte d'émanation, que Pk>-
tin appelle procession ; la créa tton est une chutB,lainar
tière est le principe du mal* et n'est digne que deu»
PLUG
— 1508 —
PLUT
mépris : aussi Plotin avait-il honte d'être logé dans un
oorpaetne voulut-il jamais permettre de prendre son
porvait. Ce philosophe avait laissé sur sa doctrine S4
traités, qae son principal disciple, Porphyre, se char-
gea de réviser et de publier; il les rassembla en six
sections, composées chacune de fiai^morceaux,et qu'il
nomma pour ce motif Ennéadet (c-à-d. NeuvaiMs),
Le style en est souvent obscur; mais ou y trouve le
spiritualisme le plus élevé et la morale la plus pure :
les Pérès de TËglise, surtout S. Basile et S. Augus-
tin, s'en sont souvent inspirés. Les Enniades de Plo-
tin ont paru d'abord uniquement en latin, traduites
par Marsile Ficin, Florence, 1492, in-f.; elles furent
ensuite imprimées à BAle, 1580, grec-latin. Fr. Creu-
ser , qui déjà en 1814 avait publié le livre de Pul-
chritudine. a donné en 1835 les Ennéades entières,
avec la traa. de Ficin , des variantes et des commen-
taires, Oxford, 3 V. in-4; elles ont été réimpr. par
MM. Didot, Paris, 1865, gr. in-8, et par KirchhofT,
Leips., 1856, 1 v. in-18(grec seul). Quelques -mor-
ceaux des Ennéades ont été trad. en anglais par Th.
Taylor ; Engelhardt a mis en allemand la 1 ** Ennéade,
Briang., 1820-23, 2 v. in-8. M. Bouillet en a donné
une trad. française complète, Paris, 1857-61, 3voL
in-8, ouvrage couronné par TAcadémie française. La
Vie de Plotin a été écnte par Porphyre.
PLOTINE, Plotina Pompeiay femme de Trajan,
seconda les vues sages et généreuses de son époux,
eut grande part à l'adoption d'Adrien, fit reconnaî-
tre ce prince à la mort de Trajan, et garda sous son
règne Pinfluence dont elle avait joui précédemment.
A sa mort, en 129, elle fut divinisée; une ville de
Thrace reçut en son honneur le nom de PlotinopoUs.
FLOU, PLÉ, PLO, PLBU, PLU. Cos mots , qui com-
mencent beaucoup de noms de lieux en Bretagne,
signifient village ou peuplade.
FLOUAGAT, ch.-l. de cant. (Gôtes-du-Nord), à 15
\\\. £. de Guingamp; 2397 h.
PLOUARET, ch.-l. de cant. (Côte»4u-Nord), à 13
kiL S. de Lannion; 5498 h.
PLOUAY, ch.-l. de cant. (Morbihan), à 17 kil. N.
de Lorient; 3360 h. Scieries mécaniques.
PLOUBALAY, ch.-l. de cant. (Côtes du-Nord), à
15 ka. N. 0. de Dinan. sur l'Océan; 2706 h.
PLOUCQUET (Godefroy), méUphysicien , né en
1716 . à Stuttgard , mort en 1790, était issu d'une
famille de protestants français réfugiés. 11 fut pas-
teur à Rothenbourg, puis professeur de logique et de
métaphysique à Tubingue (1750), et meinore de l'A-
cadémie de Berlin. 11 a laissé un grand nombre d'é-
crits sur la philosophie et l'histoire de la philosophie,
notamment De Pyrrhonis evocha, Tub., 1758, Fun-
damenta philosophix specuîativdB , 1759, exposition
claire et précise de la philosophie de Leibnitz, qu'il
avait adoptée. — Son fils, Guill. P., 1774-1814, exerça
la médecine à Tubingue. et publia, entre autres ou-
vrages, un répertoire oe médecine. Initia bihlio-
ihecœ medico^acticXt 10 v. in-4, Tub., 1,793-1800.
PLOUDALMEZEAC, ch.-l. de cant. (Finistère), à
22 kil. N. 0. de Brest; 3267 hab. Draperie.
PLOUDIBY, ch.-l. de cant. (Finistère), à 26 kil.
N. £. de Brest; 1467 hab. Toiles.
PLOURSCAT, ch.-l. de c. (Finistère) , à 26 k. N. 0.
de Moriaix ; 3083 h. Près de là. ch&teau de Kerlivré.
PLOUGASTEL-DAOULAS, bourg du Finistère, à
9 kil. E. de Brest, 6090 hab. Puits où l'eau monte
quand la marée descend ; beau calvaire.
PLooGASTEL-ST-GERMAXN, ch.-Ldcc. (Finistère), à
16 k. 0. de Quimper; 1667 hab.
PLOUGUENAST, ch.-l. de cant. (Côtes^iu-Nord) ,
à 13 kil. N. E. de Loudéac; 3503 hab.
PLOUHA, ch.-l. de cant. (Côtes-du-Nord) , à 25
klLIi. 0. de Saint-Brieuc; 5112 hab. Cordene.
PLOUIGNEAU, ch.-l. de cant. (Finistère), à 11
kil. E. de Moriaix ; 5017 hab.
PLOUZÉVÉDÊ, ch.-L de cant. (Finistère), à 30
ka. 0. N. 0. de Moriaix; 1946 hab.
PLUCHE (Ant.), né à Reims, en 1688, mort en
1761. professa les humanités, puis la rhétorique dans
sa ville natale, se fit ensuite prêtre, fut nommé di-
recteur du collège de Laon, et y réorganisa les étu-
des, ainsi que la discipline. Il perdit son emploi pour
n'avoir pas voulu adhérer à la bulle Vhigenittu. II
fut alors chargé, sur la recommandation de RoUin,
de l'éducation du fils de Gasville, intendant de Nor-
mandie: puis il vint se fixer à Paris où il donna des
leçons ae géographie et d'histoire et composa plu-
sieurs écrits. Les principsux sont : le Spedaele ae la
nature^ Paris, 1732, 9 vol. iii-12, ouvrage dans lequel
on trouve , avec des descriptions instructives, descon
sidérations pieuses sur la sagesse divine, mais qui
pèche par la prolixité (il & été abrégé par L. F. lauf-
iret, 1803, et traduit dans plusieurs langues de l'Eu-
rope) ; Histoire du Ciel selon les idées des poètes ^ du
philoiophes et de Moue j 1139; la Mécanique deslan-
aues et Varî de les enseigner, 1751 ; ia Concorde de
la géographie des différents dges^ 1765.
PLUKEIVET (Léonard), botaniste anglais, 1642-
1706, fut pharmacien à Westminster, puis obtint la
surintendance du jardin d'Hamptoncourt. avec le ti-
tre de professeur royal de botanique. On a de lui : Pho-
tographia seuPlaniarum icônes ^ Londres , 1691-96,
3 vol. avec 328 pi. in-f.; ÀltMigettum borantcvm,
1696; Almageeti holanici v^alntissa. 1700; AvmU
theum botanieumy 1705. Le tout a été réimprimé en
1769, avec addition. Son herbier, qui contenait 8000
plantes, est au], au Musée Britannicnie.
PLUMIER (Charles), botaniste, né à Marseille en
1646, mort en 1706, était de Tordre des Minimes. II
fut trois fois chargé par Louis XIV de faire des
voyages scientifiques en Amérique, explora surtout
les Antilles et le Mexique, reçut le titre de botaniste
du roi , et mourut à' Port-Ste-Marie (près de Cadix),
au moment de partir pour la 4* fois. On lui doit :
Description des Plantes de V Amérique , Paris, 1693,
in-fol. , avec 108 planches (trad. en latin par Jean Bur-
mann, Amst., 1760); Traité des Fougères de VAmi-
rique, 1 705 ; Nova pMfitonim Ameriex gênera^ 1 r03.
Toumefort, dont il avait reçu les leçons, a donné en
son honneur à un genre d'apocynées le nom de Piv-
moria (c'est le frangipanier).
PLUNKETT (Oliver), arche vègue d'Armagh et pri-
mat d'Irlande, né en 1629, avait occupé une chaire
de théologie à Rome. Il fut accusé par des Anglicans
fanatiques d'avoir voulu soulever les Catholiques
contre le roi Charles II, et condamné à mort, en
1681. Il fut pendu et son corps coupé en quatre quar-
tiers. Plus tard, son innocence fut reconnue et sa
mémoire réhabilitée.
PLUQUET (Adrien) , savant ecclésiastique , né i
Bayeux en 1716, m. en 1790, fit plusieurs éduca-
tions particulières, puis fut nommé professeur de
morale au Collège de France (1776). U était hé
avec Fontenelle, Montesquieu, Helvétius. Il a laissé :
Examen du Fatalisme y Paris, 1757, 2 vol. in-12,
ouvrage qui dénote autant de sagesse que de science
(il en a paru en 1817 à Besançon une édition corri-
gée et complétée); Dictionnaire des Hérésies y 1762;
Traité de (a Sociabilité, 1767; Livres classiques de
la Chine (trad. du latin du P. Noël), 1784-86; Essat
philosophique et politique sur le Lute, 1786; I>e la
Superstition et de P Enthousiasme (posthume, 18Qi):
tous ouvrages estimés. — On doit à son neveu, Fré-
déric P., né à Bayeux en 1781, m. en 1834, plu-
sieurs publications intéressantes, entre autres Aolic^
sur R, Waee, Chroniaue des ducs de Normandie, U
Roman du Bou (publié pour la 1'* fois, Rouen , 1837).
PLUTARQUE, Plutarchus, biographe et mora-
liste grec, né en 48 ou 50 de J.-C. à Chéronée en
Béotie, étudia les lettres et la philosophie à Atbè-
nes, fut chargé de diverses négociations par sa ville
natale , vint à Rome sous Domitien , y donna des
leçons de philosophie avec un grand succès, obtint
la faveur de Trajan, qui le chargea de l'éducatioD
d'Adrien , puis lui confia le gouvernement de riUy*
rie, et revint de bonne heure se fixer dans sapatriet
PLUV
— 1509 —
POCO
oà il fut élu par ses concitoyens archonte et prêtre
d'ApoUon. On présume qu'il mourut dans un &ge
très-avancé, en 138 ou 140. On a de lui les Vies pch
raUèks des hommes illustres (de la Grèce et de Rome) ,
et une foule de traités de morale, de politique, d'his-
toire, que Ton désigne sous le titre commun d*0£u'
vns morales, et parmi lesquels on remarque : De
^Origine de làm^j Du Génie de Socrate, Du Silence
des oraelês ^Questions de table y Contradictions des
StoieienSf De la Fortune des Romains y De la Ma-
nière de lire les poètes ^ De V Éducation des enfants
(dont l'authenticité est contestée), le Banauet des
Sept Sages y Its Propos de table. On trouve dans ses
écrits , outre une instruction facile et variée, une
bonhomie et une morale douce qui les font lire avec
charme. Ces qualités se trouvent au plus haut degré
dans les vies des grands personnages : 1 auteur nous
lait virre intimement avec les hommes dont il ra-
conte !a vie. Aussi regrette-t-on amèrement la perte
de celles des vies que le temps nous a enlevées. La
qualification de Parallèles donnée aux Vies de Plu-
Uraue vient de ce qu'il place toujours en regard Pun
de rautre un Grec et un Romain, et consacre en-
suite quelques pages à comparer ensemhie les deux
héros : son but en cela j^aralt avoir été de montrer
que la Grèce n'était pomt inférieure à Rome^ On
reproche à son style des périodes longues et embar-
rassées et souvent un tour trop sententieux. Comme
philosophe, Plutarque professe un sage éclectisme;
il siut Platon dans sa croyance à l'immortalité de
l'&me, ao bien moral, à la providence et à la justice
divine. Parmi les éditions complètes de Plutarque ,
on remarque celles de H. Estienne, grec-klin, Ge-
nève, 1572, 13 vol. in-8; de Reiske, Leips., 1774,
12 voL in-8; de J.-G. de Hutten, Tubingue , 1791-
1805, 14 V. in-8 (contenant le grec seul) : de MM. Dœh-
aer et Dûbner, grec-latin, dans la collection Didot,
1841-55, 5 V. gr. in-8. Los OEuvres complètes de
Plutarque ont été traduites en latin par Cruserius,
1564-73 len franc. , par J. Àmyot (1559-65) , et par Ri-
card (1183-1803), trad. revue par Pierron, 1843-47. Les
yies ont été trad. par Tallemant. Dacier, Talbot.
PLinON , dieu des Enfers, nls de Saturne et de
Rhée et frère de Jupiter et de Neptune, partagea
avec ses frères l'empire du monde. Dans la guerre
contre les Titans , il combattit couvert d'un casque
merveilleux, forgé par les Cyclopes, qui la rendait
invisible, il prit pour femme Proserpine, fille de
Cérès, qu'il ravit en Sicile, dans les plaines d'Enna.
On le représente assis près d'elle sur un trône d'é-
bèoe, le bident à la main, un casgue sur la tète,
et Cerbère à ses pieds; d'autres fois^ il est sur un
char que traînent quatre chevaux noirs. On lui im-
nioiait, de nuit, des taureaux noirs, dont le sanç,
en s'écoulant, était reçu dans une fosse avec le vm
lies libations : c'est ce sacrifice qu'on appelait tauro-
Me. Le cyprès, le narcisse, le buis, radiante lui
étaient consacrés. 11 avait des temples nombreux en
Grèce, en Italie, notamment à Syracuse , près du
iieu où il ayait enlevé Proserpine.
PUrrus, dieu de la richesse et des mines de mé-
taux précieux, fils de Gérés et de Jasion , est re-
présenté aveugle et une bourse à la main, pour faire
comprendre que la fortune distribue aveujjiément
ses lavears. On faisait de Plutus un des dieux des
Enfers parce que les métaux sont enfouis dans les
profondeurs de la terre.
PLCV1GNER , ch.-l. de c. (Morbihan) , à 25 k. E. de
fanent; 4899 h. Près de là, haut fourneau, fonderie.
PLCmiTEL (Ant de) , gentilhomme du Dauphiné ,
suivit en Pologne le duc d'Anjou (Henri 111) et aida
sa fuite 0574). Aprè.i avoir été premier écuyer de ce
prince, il fut successivement, sous Henri lY, directeur
des écuries, gentilhomme de la chambre, sous-gou-
verneur du Dauphin et ambassadeur en Hollande. 11
mourut en 1620. C'est lui qui fonda les premières
écoles de manège, dites Académies. On lui doit le
Manège royai, 1623, in-foL, souvent réimprimé.
PLYMOITTH, V. et port militairo de l'Angleterre
(Devon)', au fond d*une vaste baie , à l'emb. de la
Plym, à 69 kil. S. 0. d'Exeter et à 346 kil. S. 0. de
Londres; 53000 hab. Son port, un des plus beaux
de l'Europe, se compose de 4 ports : Suttonpool, Cat-
water, Hamoaze et Stonehouse; il est défendu par
une citadelle sur le Hog et par le fort St-Nicolas, est
protégé par une énorme digue, dite BreàkwaUr, et
éclairé pîar le fameux phare d'Eddystone; il commu-
nique avec Londres par un chemin de fer. Plymouth
possède un beau théâtre, un hôpital pour la marine,
deux vastes casernes, un athénée, espèce d'univer-
sité, une école royale de marine et un observatoire.
Les chantiers de construction , les docks et l'arsenal
sont à Devonport (F. ce nom), qui n'est séparé de la
ville que par Testuaire du Tamar et de la PJym, et
qui jusqu'en 1827 a fait partie de Plymouth. --Cette
ville, appelée Tamersuxjrth par les Anglo-Saxons,
puis 5ttClon, prit son nom actuel sous Henri Yl; elle
fut agrandie par Elisabeth.
PLYMOUTH , V. et port des Etats-Unis .(Massachu-
setts), sur l'océan Atlantique, à 56 kil. S. Ë. de Bos-
ton; 7000 h. Fondée en 1620 : c'est le premier éta-
blissement anglais dans l'Amérique du Nord.
PNYX, place de l'anc. Athènes, vis-à-vis de l'A-
cropole, sur laquelle se tenaient les assemblées du
peuple. La colossale tribune aux harangues qui s'y
trouvait subsiste encore presque en entier.
PÔ (le); en latin Padus, et plus anciennement fti-
danuSf dit aussi jadis BodtnciMnendant la 1** par-
tie de son cours; le plus grand fleuve de l'Italie, ar-
rose la réffion septent. de cette contrée, qu'il coupe
de ro. à TE. en deux parties (dites chez les anciens
Gaule Cispadane et GauS Transpadane)^ et dont il
reçoit presque toutes les eaux. Il prend sa source au
mont viso, sur la frontière de la France (Htes-Al-
pes) et de la Haute- Italie (prov. de Saluces), par 4*
40* long. E., 44*42*lat. N., arrose Carlgnan, Turin,
Casai . Plaisance , Crémone , Guastalla, et se jette
dans l'Adriatique après un cours de 650 kil. , par
2 branches principales, le Pô-della-Blaestraetle Pô-
di-Goro, et par 7 autres bouches plus petites. Il re-
çoit : à droite, le Tanaro. la Scrivia. la Trebbia , le
Taro, la Lenza , le Crostolo, la Sacchia. le Panaro,
et le Reno ; à Kauche, la. Doria Riparia , la Stura, la
Doria Baltea, la Sesia, le Tessin, fAdda, l'Oglio, le
le Mincio^ et vers la fin de son cours communique
avec l'Adige par plusieurs bras. Le Pé est sujet à de
fréquents débordements : aussi est-il depuis Plaisance
resserré entre des digues dont les plus anciennes re-
montent, dit-on, aux Etrusques; les Français, pendant
leur courte domination en Italie, ont fait aussi de
beaux travaux pour encaisser son lit et contenir son
cours. Les masses de sable qu'il charrie exhaussent
son lit, ce qui en rend la navigation très- difficile. Le
Pô a donné quelque temps son nom à 3 départements
français : le Ht-PÔ^ ch.-l. Crémone, formé en 1797
d'une partie du duché de Milan, et compris dans la
Répubfique cisalpine, puis dans le Roy. d'Italie; le
Pôf ch.-L Turin, entre ceux du Mont-Blanc et de la
Doire au N. , de Marengo à l'E., de la Sturaau S., des
Htes-Alpes à l'O., formé d'une partie du Piémont,
et compris, de 1801 à 1814, dans la République, puis
dans rEmpire français; le Bas-Pô, ch.-l. Ferrare,
entie ceux de la Brenta et de l'Adriatique au N., et
du Reno au S. , formé en 1797 d'une partie des Etats
de l'Ëfflise, et compris dans la République cisalpine,
puis dans le Royaume d'Italie.
POCOGK (Edward), théologien d'Oxford, 1604-
1691 , voyagea dans le Levant pour se perfectionner
dans l'étude des langues orientales , et devint après
son retour professeur d*arabe au collège de Baliol à
Oxford. On a de lui des Commentaires sur Michée,
Malachie, Osée, Joël (en angl.); des traductions la-
tines des Annales d'Eutychius, de VHist. orientale
d'Aboulfaradj, un Spécimen historiœ arohum, Oxf.,
1650, et divers autres ouvrages, réunis à Londres,
1740, 2 voL in-foL — Son fils, Bd. P. , publia avec
POE
— 1510 —
POIN
lil «n leri 1* PkilMfkui aiUùiidaeku de Tophall
(io anèe), et prfoara use éditioii erabe^Utine delà
hmriptim d#. r^^ d'Abdalkttf (Oifoid, 1800).
POCOCKE' (Riob.) , Toyagear, ii4 à donthampton,
en 1704v mort en 1765^ visita rorient de 1737 à 1742,
eeidefiM, h son retour, év6que «Dgti>OAadX)9isor7^
pab4è»lleath. Outre des Mémowets dans les TVtuis*-
Oùtivm^pkUoicpkUiuiiy on a de lin ime DeteriptUm
de Wrtenf, eo angl., Londresi 1742'-45^ 3 Vi io^fbt;,
iradj par F. de U Flotte, 1772-43^ il y Uaite de Vt-
g^yce^ dé FArabie, de la Syrie- et de VAn^^Uiumie^
FOUALUffi. F. MACBAONv
PO»EM>AG, ck.4. de eant. (Olfoiid6).à28k. S.
Il de Bordeauis 1681 bab.* StalioB. Vlnsiikuiee.
M0BSrAT(dii lat. ^toMslae^ pourolii^, nom doimé
dinfrplufiieun villes d^ïtalle, peaéant le oioyra ftfe^
IP oevtaine«ma9istrat8- investie' de Pautori té publique.
Danvrorigine leur otaarae âtait annuelle eft répon-
dait à'oeUe de consul -ou deprèteux romain. Les pre<
miers podestats furenjt étabHs- vefs 1159 par l^mp.
Fbâdérto h', aprësses'viotoiree en Italie; Rousses
d'abord oemme les inetremeirta d'onedomiDaiiOD
étrangère, ils devinrent- bientôt' ^ prineipalè res-
source de» villes itabennes au<Qiille«i dé. leur»' luttes
intestinea. lla-fareBt'réiabltsvolontairemeBt par Mi-
lan et Bologne en 1988, et'cet exemple Mt auivii
FODIBBRiAB (fieerge)* roi de Bofaème, né en 14100
à Podiebrad-, prée de Bldscbow-enEobéime', était
ÎMidtune iUOetre famille. Il steilen 143r à.Barbe
dO'Cilley. vewve de PeoipBrenrSigismoBd, pouc ex*-
elwre'de la saeceseion àe Bràékne Albert (II), gen-
dre-de Sigismond, prit les armes en 14^ contre ce
ipittoft. fbt en 1.444 nommé rég^t du jeune Lad fê-
las le Postbume, fUt proclamé Itii^mème roi en 1438
(à- la mort de ce Ladislao), et reçnt l'investiture de
Frédéric m en 1459; mait, estant montré favorable à
là secte des Hussites, il fut excommunié- j^ar le pçtpe
Fsnl'll et'déttôné par son gendre Matthias Gorvin,
dftjlt roi de HoDgné, que les. CathoUqfiea nûrmit à
lèvr tête (1466). 11 mourut en 1471.
PCHiroiI , nom latin du Puu.
PODUkCnS ou POVLAÔUlir, lumdesdi^iiiûnfl
db Fane Pologne, entr» les aouvtade Plock au N.,
de Vazovie et de Sandomtr a l'O. , de I^iiblin au S.,
était limitée à 1*K; par le Boug età 1K)1 par bi Tis-
tnle; 200 k. sur 160; 3&00Û0 b. ; oh.-L Siedlec; viUea
^noip., Badzin, niala, Lukov. Sle ferme ani. Ui
]^ie sept, du gouvt nisee de Lubtin.
F6fDOiilB, gouvt de la Russie d'Burope; danslHinc.
Polpgne, entre oeiiz de yolkynie au NI , de Kiev au
19. K., de Kberaon à l^ff. et au 9. B., la- Bessarabie
an S. 0. et la GaJîcie à l'O., est baigné au S. 0. pat
lu Dnieiter; 400 kil. sur 180-, IGOOGOO bab.; cb.-l.
SemencElB. Ttée-fbrtile. surtout en céréales, chanvre,
}\u, houblon , tabac; beau bétail; fbr exploité-, ma-
rais salanu. Peu d'induatria — Uf PedoHe fit d'a-
bord partie de la principauté de Kiev , et servit long-
temos d!apanage à divers princes m la maison de
Rurtk. Comme Kiev, eUe f^t comprise dans remplie
dn Kaptchak de 1240 à 1331. Olgierd l'enleva aux
■ongols aflajblifl (1331) et l'unit au gtand-duchô de
Lithuapie; elle en fVit démembrée pour paasw à bi
Polo^een 1444, et devint en 1569 une des-voIvo-
dies de la PetiterPologne. Sobieski fut obligé de la
céder aua Turcs par la paix de Zuravno (1676), mais
elle fut rendue aux PoLonais par celle de CanowiU
(1699). La Russie en prit possession dès le 1" démem-
brement de la.Pobgne (1772).
POIX>&, vge de notre cokbie du Sénégal (fXuita-
topo), sur le Sénég^, dans l'Ue de l*Bléphant, à
209 kit N. K. de St-Louis. Fort, élevé par les Fran-
çais. Traite de la gomme.
POB (£d|[anl), poète et conteur américain, né eax
1811 à Baltimore , m. en 1840; était fils de comé-
diens qui le laissèrent orphelin, dès rftge de 6 ans
«t dans la misère , (Ut recueilli par un riche négo-
eiaitf ,.11. Allan, qj^ pourvut à son éducation, mais
qu'l! ne paya que dlngratitude, éci vit dans les joup-
naux pour -vivre et publia dea>poêirieB et des romaas
qni forent remariée, mais setivra h. die excès d*iD-
tempérance qni abrégèrent ses iours. don' OMivre
se compose de poêmeS) de neuveUes^ d^arlicles p»>
bliée dansdivars reeueilé; on y trowe un taieat
bixarre, Mvreus. mais original lel-diftinguéi On rfr>
marque snrtout ses coBiesftntaelIquea, dans le genre
d'Hoffmann etnle i. P. RMiter . Ses éeriU oeféliréu*
nie à Nevip«iy>rk en 18S7; 4'V. Un obeix de* see non
veilesa été traduit en françaié par Gb. BaudéUire,
souele titre d'flN»feifw txtraaf4mwfm , Pari^ IBèê^
P(NMais(ie). F. pneiLBw
POnri, nom latin dée:QàRTBà«xiiQBi
FQMB(Ie). F. pcGCfo.
POaaiaHRAfiGIOLIlCl>(J; Ftedc:); vulgniremeat
te l^^e,savaDt.italien.néen 1S80 aTerranuovaprè»
de Florence^ m, en 14d9\ ftit'seerétaifo aposloUfee
sous- Bonilho» IX' et sei^ les sept papeaenivaats, as-
sista au eonoile de'Gonatanc» 0414)^ et, pendant la
duréedncenoile, trouva', soitàOOnstanoe^ acîtdaos
plusieurs autre»- vvlles* de U Suisse v beaucoisp d*aa«>
ciens inenusorft»'(S' diseonrs dor Cic^rom, d^ilDpo^
tant» meiveauz' de Siidut JkU toiS', de F^iimuf Hao-
cm', d^ÂmmiémMÊTeeUi», éb-Luerêu, de'JAfemVtw,
de Véffice. de Ptim^\ le manuserit du QuintUin^
de St'Oalr, eto.), et- procura, par ses iecficatioos,
plusiettrs^ autres déeenvertee, notamment celle de
It oomédfet de Ptaute. U passa \k dernière moitié
de- sa* vio à Ptbrenee, où il rempiSI les fonctiofts de
secrélairedeUiRépubli^roe'etd»ciianoeliep(l4o8). Ce
doit' au Pogge une Biu, ât Flormoe de IBâD à 145S
(en Iktin)^ ptubliée pour la l'*foi8 k Venise en 1716,
par Reeenati; un traité de JkkrûWBfûrhm»^ Paris,
17!t3 ; Faetiw, reoueil d^istortettespàaiseotes, mais
la plupart* scandaieuses, et* diverses traduetione U*
tines- (notamment des &.premien livrée de JDiedars,
delà é|fre}i^<ftfedeX6nophon, eto.>i Poggthétattliès-
savant pour son époque; comme écrivain, il fiil
preav» de beaucoup de jugement, et sa- touehe esl
vigpunnse ^ mateson style man^uo-d'élémnoe etda
oerreotion* U était' très^atirique et eut de violentai
qpereUesaveo Pbttelpbe, LaureaiValla, et fJusieurs
autres de see oontnaporains. — Il laissa oinq flU,
dontr uni, J: François, fUt secrétaire de liéen X; no
atttre,.GfaoamQ, fUtpenduen Ittî^A-Florance, comme
oemidice de la coRspirattoo' des Pasci : œ dernier
avait* traduit en italien. l'JSKie. <ls Merenos^
P0UttLy (PrançQis da^. gmvaurau baria, aé àAb-
bvvilieen 1622, m. en 1693, alla se peribouonner à
Rome; grava avec on égak succéel'bisaHr^et le por-
tiait' et reçut iettitre de gwveur oïdhiaire da roi. Il
se dlstSugue par* la correction' dn dasaîa et le bril-
lant dn burin. Son cowm comprend i^usde 40i plan-
obes d'bistoira, diaprés- Raphaël, le Guide; Mignard,
Le Bfun , etc. On estime surtout soa ^IdoraKon dit
Im^ert d'après le Guide et* sa- FCarye-oa* âUmce, d'a-
près RaphaêL — On oonnall aussi son frère cadet,
Nicolas, 16X6-96, qvâ grava d'après Poussin et Phi-
lippe de Champagnet — eteas deuar neveux. J- B.,
re^u en 1714 à T Académie de peintura-, etJficolAS Ih
qui unit le talent de peintre è celui d» graveur.
PODrsiflBT (Henri), autenrdramalique, né à Fon-
tainebleau en 1735. m. en 1769, composa pbisieun
bluettea pour l'Opera-Comique, ftt paratm à l^Aca-
démie royale de musique ropéra <rf malfode, qni
eut dn succès, et donna en 1764 an Tbéfttre-Ftan-
riis le Cercle ou la Soirée à la mode,, comédie en
acte et en prose, qui est restée au r^tarloire. U >
aussi publié quelques poénes, en autres no poème
surl'/aoc«2anbn, 17â7. Sa j)résom|>tion,.9on igso-
rance. sa crédulité le rendirent longtemi^ le jouet
des salons. B se noya dans le Guadalquivic, è Cor-
doue, potir s*étre baigné après un «hms.
ponisutBTna sivry (Louis), cousin aurpréo. et beau-
ftèxfi de Palissot , né à Tersailles en t7S3, mort en
1804, débuta par un recueil de poésies amoureusea,
le** ÉgUides, 1754, qui fUt suivi eo |7Si6 d'un poéma
de TEimtiùHon, fit paraître en 17S8 une tradacliOB
POlIt
— 1511 —
POI»
en TQf» dUpaerAm,Blon, Meiékm, SaphOy Tyr-
U$, eie., puis s'easaTa aa tbéAIre et -donna ^ tragé-
dies, MriséU, Àjax, Calofi (f (ftiaii« (175^2). O&lui
doit em oiipne une ^adacMon de Piiné U naiymUste,
lTTl*ttî 12- Tol. m-4, et unç traduction d^Atritê^
fktme, omitijô prose, moitié ven, 1794, 4 vd. ùi-8
(l^yèe laa itagxnents de Philénum ei de JUAïandM).
POflVBOT (U-)t mathéimatioien, né 1^ Paris en 1777;
nnrt.en 1$|S9, entra à l*fieole polytechnique dès sa.
lÎBDdttiQii, fut successiv^ipeat proresseur-de malhé-
IMo^truetioA. publique (1830), et fnt aM>eléau âénat
en 1832. U avait été admis a TAcadémi4 des sciences*
en Idiau Foinsot publia dès 1804 des Biémên^ d»
SMttiftte, qyi sont restés classiques. Parmi ses
autres travaux, on cite : Théorie généra^ de Véqu^
luire H^4u mouvement det. syetèmet, 1806; Àfphtà'
tUm de Wçè^ei à la théorie du nomre^, 1620:
7Won«iioii9e/{ff de taromion da, eoi^, 1894;, if^
moife ptx.XuCdnfiet drùulavrte roulanU^ 1<8Si3.'Bs*
pritphjlpsqpbjque etortginal, PoÎASOt^ introduit 4es
métiiodes pJiis simples a inTestigation. Se^ tfavaus
se distinguent par r^ègaijLce et la lucidité,
FOJDVn-AwpirRB (La), v. forte de la^Gu^dèlpupe.
nr ia.cdte S. O. de la Orapde-Terre et sur le bord
H. B: du petit Cul-de-Sac» \ S.Q kil. de la Basset-Terre;'
20000 b. Trib. de f^ iqs.t. Bon port, m^is d'accès
difficile; plusieurs forts , beaux quai», belles rues,
larges et^ droites, etc. Grand commereip' — Fondée
en 1763, presque détruite par un tremblement d^
terre leëfe?. t^49,mai& promptement relerée.
]PO|IfnS (Bernard DssJnAN, naron de), marin fran-
fus, 1635-1707 < se distingua dans, les e^pédit^pas
contre lee Barbaresqu^ (l^Bl-S^), eut part, oomme
capitaine de. vaisseau, au combat de 1090, q& Tpui^
niie dèilt les Ax^l^is entré l'Ile de Wight et le oap
Frehel, bombarda en 1697 iaCarthagèned^Àmériquç,
et réussit, à son retour {^passer avec 7- vaisseaux seu-
lement au travers d'une tlQ^te anglaise qui en oooiip-
tait 27. Ckaiigé çpotre son gné^ en 1705, du,sié^e\ d^
Gibrahf^ il y déploya 4u. talept et dçi \^ bravoure,
maisn^Dut prenare Ta ville. On a dejui un^^ Jletolioi^
dr Pentfdtdon de Cart}|^agènt en 1697:
VOliÉ-SOGfS-LA-BOGttfi, cb.rl. de o«nt*. (Ve^-
dée), à 12 k. N. 0. de Nappïéon-Vendée; 3902 n.
FOUST^.), écrivain mystique protestant, né à
Metz en 1646, nu>rt en HIO, îmX past^r a Heidel-
bezg, à Anweill et à Ham^bourg , 60 il. àe lia avec
Mile de Bourijgnon. Apr^ ay^^ir été. enthousiaste de
Deicarte^ il l'attaqua daci» le traité Z^ BrviditioM
Inpiicî .* so2ida, eu^^ficiaU el /iUia, Amst, 1707.
U a donné, entre autres ouvjrages : les Fn'ncipef eo-
héu éf te retûrton duré^ienne ; la thiologit du eœur^
VOEcamomie aùnne qu Système des ny/^vru.et.dee. dee-
etins d$ Dieu envers lis hommet (Àmst., 10&7). et
a bit une Analyse de Beehme (en mtin). U a publié
volonté, Poiret en déduit la nécessité. d^. tput lece-
voir de Dien : la vérité par la rév^tipn, la foi e} la
vertu par lagrftce; selon lui, b^ perfection pratique
consiste k être un. pur instrument de Paciivitô di-
vine, jNili Z>ettm DeiQue actus,
MiBiT (Jean Louis), naturaliste, né ei\ l'TSi5 k 9t-
Onentin, m. en 1834, visita le nord de ^Afrique en
116a el96, publia son vovage en 178^, sous le titre :
Vofi^e en barbarie, ou Lettres écxites de Vançienne
Kumtdiê aux ^ reM^jUm^ Us cautvmef , les mœurs des
MiHia et des Araket, et donna depuis, sur diverses
branebesde Fbistoire naturelle, des ouvrages esti-
més, notamment Le^ns de Flore,, 1819-21 ; Hitt. des
plantes usuelles dtVEurope, 1825-29. C'est lui qui
rédiiua, avec Lamarok, le Ihcttpnnatre de botanique
de lEnciidojddie méthodioufi'
VOiaiBR (don Germain)j bénédictin de 8t-Maar,
né à Parisen 1724, morten- 18(tt. ftit pMte8epr4^
philosepbin'etés théelegie'dnna'diveiMS maisonad^
son ordre, garde des aj»mveft.dM.abbayes< de Si«D»-
nis et de St-Gemaindes IVés , membre dn comité
pour préparer «ne oeliectioardes diplémenel deacbar-
très an royaume, ftit admis en 1785 àl^Acadésiedes-
inscriptions, et devint, ^trés 1789, membia de la
conunission des monumeols et bibliethéeaii^ LlVkr-
senal. Outre pUisieurs opuseule» et' mémoirea, il: a
publié^, en< société avee aoin< Préaieui, le tome JCI«
du tkcuea des hietenefu d» J9nHifs.(1^64^, Aussi
modeste et aussi«mpie^qiie' savant, iloonsarvndnna
le- monda les. momn eft-^ les . vertus, d'n». anacàeeète»
POIRIBR (Ordre do sirjmjan dn)) crééen 117Î
par don Gomea^ prit' en l!^I4le neBi.d'0idsn4'Âii-
cantank, F. ALç^nyàAk el eouns.
POnS0»(J. BÔ, savant géoçnnhe. né en 17flti
Wécoiif|'(Vosffes>, mort enl881 , futtréiève, poiale
coliaborateuffda^entehe^t^rta une rare saaetitude
dans la rédaetien da^ s^s. caries* On lui. doit : i^àtlas
maMmaUquê'^ ykjfeique» H^potité^pte. de. tofufes ke
parties du tn<md«, avec MenteUs, 16d4s.lea(|iiiilM
pour» la SlÊtistifue gimkraUdela J'raii«s< d'Hiscbin
et pour les ouviâ^ead'ALdBjlumboMIt; ÏÀilas'OQiax
1» pT4ois> de qd^eenf^iie • MnieeraeJis de- Mahe»6run
(avec Lapiej^, ainsi > que lambeau ^lebe manuscrit mû
orne la. galerie, d^pôlloi^ au. Louvre. — Son fila,
Charles H., ôonnu sous^Ie iiom deHe(estre<JPotnefli,
1790^1859, travailla de bonaeiieure pour le théAtare^
i» plus souvent en société ava& Mélesville , Scribe,
Dumersan , et y. obtint de nombreui succès, devinteD
i820dtrecteupdutbé4tre4u.<ryfiiii4iM, nouvellement
créé, en conserva, ladireetioo juaqu'en 1M4^ el fit la
fortune de ce tbéàtre par le cnbix des pîÂoes ettdes
acteurs el- surtout en sliissurant la plume d». Serilse^
POISSOfi (NiQ.)^ savant oratorien, né. ài Parié en
1^37, mort en )7*10, a laissé dea Asm^n^aa sur la
Méthode- et- la/ Méeamique de. Descartes et, a. rédigé
une^omma^deir^coiMsicrântitulée.: IXtIssfttf ouotonuin
eedeeiastietmum unieerealie^ seu nova Sufuma.emir
ci^'anMn, Lyon/ 1706 ^ 2v. in^t : n'est un bon.abrégé.
POISSON (Haymond), acteur, oonùque d'^un, naturel
inimitajble, né à Paris en 163a, mort en 1680, éxcel»»
i^it h jouer le- rélede Grispin ; ilipesseméme, mais
à> tort', pour' en être ymventeur : on n«! hiù conteste
cependant pas d^awiroompoeéiie coaliun»tvaditinn-
nel de eé personnage. U<éiaU aussi auteur, et a-laissé
plusieurs ooiBiédies en vers, ^i ne manouent pas de
verve comique (elles onti été réunies, en i vol; in«12|
Paris, 1743). -^-Son fils, I^ul P.^ mort en 1785, lui
succéda dons lis réles de Grisom et fit' longtemps
les déli<}es-c|ii parterre. Il> eut oeux- fiU et une fiue
(tfme-Gomec), qui -se diatinguéreni aussi coinme an-
teurs. L'abié) Philippe Pw (1682^1743), a en owtfe
dpnné nombre de oomédiea en vers, dont deui» le
Proeureurctrbitre et l'impromptu deeempa^fne^' sent
restées a^i théâtre. Ses t^Euvres onl été réunies à
ceïlee de Raym. PcMsson, 1743.-^ Le' 2^ A^noul,
1696 1 753 , surpassa comme acteur son père et son
aïeul. Petit, laid et mal bâii, il tirait de ces ia^Mrfee-
tiens le plus heureux parti pour exciter le live. Sam-
sonadonnéunejolieooknédintit. laWamUlePoieson.
POI88QN (Denisi), géomètre, né. en i781' à ^^thv-^
viers, mort* en 1840, fut admialepremierè rifipole
polytechnique, n'ayant que IT ans^ obtint la.bienr-
veiAance de Lapkce, fut noinmé en 1806 pno^esseur
de mathématiques à l^Boole pélytecbniquei on 18CI
prof, de méoamque à rAoole nonpale, en 18ti6l^pioff.
a la Faculté des sciences de Paria, devint peu* après
membre du conseil de rUniversité, membre du bu-
reau des longitude» el enfin pair de France* Il avait
été adqiis dés 181^ à l'Acadeinie des soiences, On a
de loi, outre une foule de savants méasoives : IVoil^
de méeaniquf^ tôU ef 1^32^, ouvrage oajnna et de-
venu classique ; Nowielle théone de UasHon copti-
lotre, 1831: 39idone moi/i^mnli^tfs àe la^chalewr,
1835; Théorie du calcul eu protaéOif^, 1688.
Û eioeliait surtout dans l^applteation de l'r
POIT
— 1512 —
POU
aitx q!Mflti<m8 de physique. Ango a prononcé son
Éloge àrAcadémiedes seieBces. Un monument lui a
été érigé à Pithiviers en 1851.
POISSON (Antoinette). F. pompadoub.
POISSONS, ch.-l. de cent. (Hte-Marne), à34kil.
S. E. de Visary; 1511 h. Forges, haut fourneau.
POISST, Pineiacum^ ch.>l. de cant. (Seioe-et-
Oise) , sur la r. g. de la Seine et sur le chemin de
fer de Paris à Rouen, à 18 kil. N. 0. de Versailles;
5101 hab. Très long pont, belle église paroissiale,
fondée par Philippe le Hardi; maison centrale de dé-
tention. Chapeaux en baleine et trame d'osier, pro-
duits chimiques, sucre tors; exploitation de pierres et
de moellons. Grand marché de gros bétail pour Paris
(les jeudis) ; grand commerce de blé. — Charles le
Chauve tint un parlement à Poissy en 869. Les pre-
miers rois de la 3* race y eurent un château, où na-
quit S. Louis. La ville rut prise par les Anglais en
1346 et 1419, et par Biron (sur les Ligueurs) en 1589.
A Poissy eut lieu en 1561, en présence du roi (Char-
les IX) et de la reine mère (Catherine), un fameux
colloque entre des théologiens catholiques et les Ré-
formés, parmi lesquels Théodore de Bèxe et Pierre
Martyr : il ne produisit aucun résultat.
POITIERS, Itmonttm, puis Ptelavt, ch.^1. du dép.
de la Vienne, au confluent du Clain et de la Boivre,
à 325 Yil. S. 0. de Paris par la route et 332 par le
chemin de fer ;30 563 h. Evéché (fondé dès le iv« s.) ;
cour impériale: académie universitaire : école de
droit, fiicultés oies lettres et des sciences ; école se-
condaire de médecine, chirurgie et pharmacie, l^^cée,
séminaire: bibliothèque, jarain botanique; cabinets
d'antiquités et d'histoire naturelle, société d'aericul-
ture et des-arts. La ville est vaste, mais mal oAtie,
avec des rues étroites, escarpées et tortueuses, et de
vieilles murailles, flanquées de tours et percées de
7 portes. On y remarque la magnifique cathédrale de
St-Pierre, fondée, dit-on, en 1152, par Henri d'An-
gleterre; l'église du Moutier-Neuf, dédiée en 1096;
Ste-Radeffonde, commencée au vi* s. , Notre-Dame ,
du z* s., dont l'extérieur est admirable, St-Jean, an-
cien baptistère , bèti avec des fragments romains ;
St-Hilaire, restaurée en 1856 ; le Palais de justice,
dont la façade latérale, du xiv* s., est due a Jean,
duc de Berry: le quartier de cavalerie ; la magnifi-
que promenade de Blossac; quelques antiquités ro-
maines : ruines d'un amphitnéAtre, aqueduc, etc.
Fabriques de gros lainages, faïence, liqueurs, cou-
leurs, etc. Commerce de céréales, graines de trèfle,
luzerne et sainfoin, lin, cire, miel, chanvre, vins et
eaux-de-vie^ blé, cuirs, peaux de mouton, plumes
d'oie. — Poitiers, capit. des Pieiones ou Pietavi, est
une ville très-ancienne. Les Romains l'embellirent
beaucoup. Les Vandales la pillèrent en 410; les Vi-
sigoths la prirent au v* s.: Alaric, leur roi , en fit sa
résidence; Clovis en devint maître après la bataille
de Vouillé, livrée aux environs (507). Ste Radegonde,
femme de Clotaire I*', y fonda vers 550 le célèbre
monastère de Ste-Croix, où elle vint s'enfermer. C'est
entre Poitiers et Tours que Charles Martel écrasa les
Sarrasins en 732. Poitiers devint en 778 la capit. d'un
comté. C'est à 15 k. au N. de Poitiers, à Maupertuis,
que se livra la fameuse bataille dite de Poitiers . où
le roi de France Jean II fut battu et pris par le pnnce
Noir en 1356. Le traité de Brétigny soumit cette ville
aux Anglais: Du Guesclin la repnl en 1872; Char-
les VII fugitif y établit sa cour en 1418 et y transféra
quelque temps le parlement: il y fonda une univer-
nté en 1432. Las Protestants Tassiégèrent en vain pen-
dant 7 semaines en 1569. On connidt sous le nom d'J^-
dit de Poitien un éditde pacification rendu dans cette
ville nar Henri III, le 17 septembre 1577 : il assurait
aux Protestants l'exercice public de leur culte , des
juges spéciaux, l'impunité des prêtres qui avaient con-
tracté mariage, 9 places de sûreté et des troupes, à
condition qulls restitueraient les biens d'église, paye-
raient les dîmes et chômeraient extérieurement les
jours de ntes satholiques. Il s'est tenu dans cette ville
8 conciles; les Grandt^ours y furent aussi tenus k
diverses reprises, notamment en 1395, 1579 et 16S4.
POITIERS (Diane de). F. diànb.
POITOU , pays des Pietavi , anc. prov. et grand
gouvt de France, était borné au N. par la Bretagne,
l'Anjou, la Touraine, à TO. par l'Océan, au S. par
l'Angoumois, la Saintonge et l'Aunis^ à TE. par le
Berry et la Marche, et avait pour capit. Poitiers. II
se divisait en Haut et Bas-Poitou, le 1" àl'E, le 2*
à l'O. Places principales : dans le 1*', Poitiers, Melle»
Niort, St-Maixent, Civray, Rochechouart, 111e Jour-
dain, Montmorillon , ChateUeraut, Richelieu, Lou-
dun, Thouars, Parthenay; dans le 2*, Argenton-le-
Ch&teau , Mortagne , La Roche-sur-Yon . Talmont,
Luçon, Fontenay-le-Gomte, les Sables d'Ôlonne. Les
lies d'Yeu et de Noirmoutiers appartenaient au Poi>
tou. Du Bas-Poitou l'on a fait le dép. de la Vendée;
le Ht-Poitou forme ceux des Deux-Sèvres et de la
Vienne. Sol varié, quelaues coteaux, blé, vin, fruits»
pâturages ; beaucoup de bois; gibier, poisson , yolaîlle
en abondance : antimoine, fer, pierre de taille , beaux
marbres, quelques topazes; beaucoup de fossiles;
sur les cAtes, marais salants exploités. — Le Poitou,
primitivement habité par les Pietaoi ou Pictcnei
(d'où dérive son nom), fut compris par Auguste dans
l'Aquitaine, et fit partie depuis Constantin de l'A-
quitaine 2*. Soumis aux Visigoths dans le t* s. , aux
Francs depuis 507, le Poitou suivit le sort de l'Aqui-
taine. Reconquis sur Walfre par Pépin le Bref , il
reçut de Charlemagne en 778 un comte particulier,
Abbon, dont un des successeurs, Aldebert, prit en
990 le titre de duc d'Aquitaine. Ëléonore, néritière
du Poitou , le porta , avec le reste de l'Aquitaine,
d'abord au roi de France Louis VII (1 137) , puis (1 152)
à Henri, comte d'Anjou, depuis roi d'Angleterre.
Philippe Auguste le connsqua sur Jean sans Terre
en 1203, et le reconguiten 1205» conquête qui fut
confirmée parle traité d'Abbeville en 1259. Louis IX
le donna en apanage à son frère Alphonse; ce prince
étant mort sans enfants , son apanage revint à la
couronne sous Philippe le Hardi, 1271. Les Anglais
redevinrent maîtres du Poitou en 1356, peu après
la bat. de Poitiers, et le traité de Brétigny le leur
concéda (1360). Charles V le recouvra en 1369, et
le donna à son frèn Jean, duc de Berrv. A la mort
du fils de ce Jean , le Poitou fut réuni dénnitivement
Cette province souffrit beaucoup au xvi*s. des guerres
de religion; elle eut plus à souffrir encore à la fin du
xvm* s. de nos guerres politiques. F. vendes.
POIVRE (Pierre), voyageur et administrateur, né
à Lyon en 1719, m. en 1786, visita la Chine comme
simple particulier (1740-42), s'informant des res-
souroes qu'elle pourrait offirir à notre commerce, fut
envoyé en Cochmchine comme ministre de France,
réussit à établir pour la Compagnie française des
Indes un comptoir dans ce pays, à Fai-fa, adminis-
tra de 1767 à 1 773 comme intendant les fies de France
et de Bourbon, qu'il fit prospérer, et parvint à y trans-
planter les épices des lies Moluques.
POIX, ch.-l. de c. (Somme), à 27 k. S. E. d'A-
miens; 1204 hab. Anc. principauté qui appartint aux
Créqui, puis aux Noailles.
POJARSK Y (Dmitri , prince) , guerrier russe , né en
1578, m. en 1642, battit en 1608, sur les bords de
la Pekhorka , les Polonais qui avaient envahi son
pays, réussit, le 22 oct. 1612, à les chasser de Mos-
cou, dont ils étaient maîtres depuis 2 ans et demi,
et fut en récompense nommé boyard par Michel Ro-
manov à son avènement. Malgré ses services, il tomba
en disgrâce, et mourut dans une sorte d'exil.
POL ou POLO. F. POLO (MARCO) et GIL-POLO.
POLA, Po/a, j)uis PieUu Julia, v. forte des États
autrichiens (Istne), à 1 10 k. S. de Trieste , sur FAdria*
tique; 1000 n. Beau port militaire ; citadelle, école de
marine. Évèché. Beau palais épiscopal; restes d'un
amphi théâtre romain, d'un aro de triomphe (Porta
aurea), de temples d'Auguste et de Diane, de oains^
etc. Pèche du thon. On tire des environs le sable
POLI
— 1513 —
POLI
dont on fait les gUtees de Venise. — PoUfat, dit-on,
fondée par les Cokhi. Elle était, soos les RomaÎDs,
U Tille la plus importante de Tlstrie et compta jus-
qu'à 50000 h. ; elle est auj. bien déchue. Les Génois
remportèrent sur les Vénitiens une victoire navale
devant Pola en 1379.
POLABBS (VTBNDKS). F. WBNDSS.
POLAIRES (mers). F. olacalb (mer).
POLE (le cardinal). F. polus.
POLfiMARQDE, c-à-d. commandant militaire. On
noimnait ainsi le 2* des archontes d'Athènes, chargé
de tout ce qui a rapport à la guerre.
POLÉMON, philosophe académicien, né à Athènes
▼ers 340 av. J.-C., m. en 273. Il s'était dans sa jeu-
nesse livré à la dissipation : un iour qu'il était ivre,
il entra par hasard dans l'école ae Xénocrate, et en-
tendit ce philosophe parler de la tempérance; il con-
çut dès lors une telle honte des excès auxquels il
s'était abandonné jusoue-là qu'il se convertit aussi-
tôt i la philosophie. 11 devint le disciple le plus zélé
de Xénocrate, et mérita de lui succéder dans sa
chaire. U ne changea rien à la doctrine de son maître.
POLÉMOH. Antanius Polemo, sophiste de Laodicée,
tint école à Smyme et se fit un nom sous Trajan
et Adrien (98-138); mais il avait encore plus de jac-
tance que de talent. On a de lui 2 Déelamatiofu,
pobl. par Poussines, avec version latine, Toulouse,
1637, etpar Orelli, Zurich, (819.
polAmoh I, roi de Pont, fils d'un certain Zenon,
gommeur de Laodicée en Bithynie pour les Ro-
mains, iut placé sur le trône par llarc- Antoine, aida
Je triumvir dans ses guerres contre les Parthes et
contre Octave, puis s'accommoda avec Octave vain-
qoeor, et garda son royaume jusqu'à sa mort, oui
eutUeo vers l'an 1 ou 2 de J.-C. U ne possédait d'a-
tmd que la partie du Pont qui s'étend du Thermodon
à la Colchide, et qui prit de lui le nom de Pont PO'
UtMtUa^; il y joi^itle Bosphore l'an 14 av. J.-C.
n résidait à Side, ville située sur la côte du Pont-
Suxin, qui fut depuis appelée Polemonium. —p. ii,
son fils, lui succéda sous la tutelle de .sa mère Py-
Ihûdoris, après la mort de laquelle il fut confirmé
dans la possession de ses États, Tan 38 de J.*C. , par
an sénatos-consulte. En 63 il céda le Pont à Néron,
6tne rtena plus que sur une partie de la Cilicie.
POlàoNIAQUE (pont). F. pont et polémon.
K)LQnA , famille qui régna à Ravenne de 1275
à 1441 , eut pour chef Guido Novello da Polenta, qui
goarem, de 1275 à 1322 , et qui fut père de la cé-
ièlve Françoise de Rimini, — Ostase I , fils de Guido,
poignarda son neveu Rambert pour régner seul (1322-
1346). — Bernardin (1346-59) fut quelque temps tenu
en prison par ses frères révoltés (Pandolfe, Lambert),
réussit à ressaisir sur eux le pouvoir et les fit mourir :
il gouverna en tyran. — Gui II (1359-82) embrassa le
parti de Louis 1 d'Anjou et fut sous ce prétexte dé-
tréné et jeté dans un cachot par ses trois fils. — Os-
tase m, régna de 1431 à 1441. Tour à tour allié et
ennemi des Vénitiens, il fut pris» déporté à Candie,
et mis à mort avec sa femme et ses enfants par ordre
do doge de Venise. En lui finit cette maison.
fOLÉSIE, anc. voivodie de Pologne, en Lithuanie,
AQ]- comprise dans le gouvt russe de Minsk.
POLÉSINE, prov. de Vénétie,sur l'Adriatique, bor-
née au N., à 1 E. et à ro. par les prov. de Vérone,
Padooe et Mantoue : 80 kil. sur 26; 150000 hab.;
€h--l. Rovigo. Elle est arrosée par le Pô, l'Adige, le
Tartaro, i'Adiffetto. Climat humide et malsain. Cul-
ture da riz, élève de bétail. Ce pays fut, sous Napo-
^n I, réparti entre les 4 dép. du Mincio, de la
Brenta. de l'Adriatique et du Bas-Pô.
K>UCASTRO , Btucentum ou Pyxus , v. et port
dltalie, dans l'anc roy. de Naples (Principauté Ci-
^^rieure), sur le golfe de Policastro (anc. golfe de
jl^x»), chii fait partie de la mer Tyrrhénienne; 600
Ittb. Eréché. Ville ancienne de la Lucanie, jadis plus
Snnde; détruite par les Goths, par les Maures, enfin
pv les Turcs (1544). — Une autre Policastro, jadis
Pétilie, est dans la Calabre Ultérieure 2% à 8 kiL
0. de Sta-Severina, et compte 3450 hab.
POUER (Henri de), colonel suisse^ né à Lausanne
en 1741, d'une famille originaire de France, servit la
Compagnie des Indes sous Hastings, étudia profon-
dément la langue et la religion des Hindous ^ revint
en Europe avec une ^nde fortune, et se retira dans
le domaine de Rosetti près Aviffnon, où il fut assas-
siné par des brigands (1795). Il est le l** qui ait pu
se procurer une copie complète des Védas (elle se
trouve au Musée Britannique). Il avait en outre rap-
Sorté de l'Inde une belle collection de peintures in-
iennes, et de nombreux manuscrits, dont une par-
tie se trouve à la Biblioth. impériale de Paris. — Sa
sœur, Marie-âisabeth P., a tiré de ses notes manu-
scrites la Mythologie des FtndoiM, Paris, 1809.
POLIGNAG, ApoUiniacum, bg de la Hte-Loire. à
4 kil. N. 0. du Puy; 2305 hab. Vieux château, ao^
maine de la famille PoUgnac, construit sur les ruines
d'un temple d' Apollon. — Jadis titre d'une vicomte,
qui devint comté, puis marquisat, enfin duché.
POUGNAC, l'une des plus anc. maisons du Velay,
qui exerça longtemps la puissance souveraine dana
ce pays, tire son nom de l'ancien ch&teau de Poli-
fnac, et prétend descendre de la môme famille que
idoine Apollinaire, auteur qui Hignale en effet un
château d^ÀpoUiniaeum comme sa maison paternelle.
Plusieurs membres de cette famille ont par suite pris
le prénom de Sidoine Apollinaire.
pouoNÀG (Melchior de), cardinal célèbre et habile
diplomate, né en 1661, au Puy en Velay, mort en
1741, fut chargé de négociations à Rome (1689), alla
comme ambassadeur en Pologne (1693) et réussit à
faire élire roi le prince de Conti (1696); mais, cette
élection n'ayant point eu d'eflet, il fut disgracié et
exilé pendant quatre ans. Rentré en grâce en 1702,
il fut nommé plénipotentiaire en Hollande (1710-13)
et obtint le chapeau de cardinal (1713). Exilé de
nouveau pendant la Régence pour s'être compro-
mis dans la conspiration des princes légitimés, il
rentra à la cour en 1721, fut envoyé à Rome où il
eut part à l'élection de Benoit XIII (1724), y resta
8 ans chargé des affaires de France et termina lest
différends suscités par la bulle Unigenitus. Il avait été
nommé en son absence archevêque d'Auch (1726).
11 fut reçu à l'Académie française en 1704, à celle des
sciences en 1711 , et à celle des inscrii>tions en 1717
On lui doit un pofime latin en 9 livres , intitulé VAnti-
Lucrèee, dans lequel il réfute la philosophie fausse
et désolante de répicurien de Rome : c'est un ou-
vrage aussi bien écrit que bien pensé, qui renferme
des morceaux très-remarquables. L'auteur n*y avait
pas encore mis la dernière main au moment de sa
par Bougainville, 1749, par Bérardier, 1786, et mis
en vers français par Jeanty-Laurans , 1813.
pouGNÀC (la duchesse de) , née polastron, femme
du duc Jules de Polignac, fut intime amie delà reine
Marie- Antoinette, qui U fit gouvernante des enfants
de France et la combla de bienfaits. La haine publi-
que calomnia cette liaison,et attribua aux deux amies
les maux de la France ; la duchesse émigra avec son
mari dés 1789 et mourut à Vienne en 1793, à 44 ans.
— Le duc Jules de Polignac, son mari, était premier
écuyer de Louis XVI. Participant à la fortune de sa
femme, il fut fait duc en 1780 et nommé en 1782 sur-
intendant des postes. Il émigra des premiers à la Ré-
volution, servit dans l'armée deCondé, reçut de l'im-
pératrice Catherine II une terre dans l'Ukraine, et
mourut à St-Pétersbourg en 1817. 11 fut père d'Ar-
mand et Jules de Polignac, qui suivent.
POLIGNAC (le prince Jules de), ministre et favori de
Charles X, fils des précédents, né à Paris en 1780,
m. en 1847, fut emmené en Angleterre dès 1789 par
ses parents émigrés, fut placé fort jeune près du
comte d'Artois (Charles X), qui le prit en affection et
POU-
— iM4 — ^
POLb
Ifl somma son aide de camp ; reTÏnt dandaatîiidniant
en France er. 1S04 , avec son fr^ atné Annand , en-
tra ainsi que loi dans le complot tramé par Georges et
Picbegra.Qon^ le preqùer consul, ftil condamné à
d^uxansde prison,.tandiscpi*Armand était ^sondamoé
li mort, tenta nir un gén&eux dévouement desau*
iFer son.fVére-y rat, aprà respiration de sa peine, dé-
tenu par meanre de s(^retâ,.rénda à. 1$ fin de lata,
et alla rejoindre iiVesonl le comte d^Artois; pénétra un
d0s premiers dans Pans» et > arbora leidrapeau blancr
dés le 31 mars 1814. U remplie depuis diverses mis^
fiions dans IMntérôt des Bourbons, notamment auprèe
du pape , qjçi lui cpnféra le titre de J>Tince romain \ t\xt
iwmmé pair en ISljS, mais refusa longtemps de nrê-
ter serment à la, Charte; fiil nommé en 1823 amnas-
sadeur à Londresi, et. signa en cette qualifie traité
qui autorisait Pexpédition en faveur des Grecs; fnt,.
quoique fort impopulaire , appelé par Oiarles X au
ministère le 8 -août. 18^, et reçut .avec le j^rtefouille
des a/Taires étrangères la présidence du conseil; ne
tardU pas» à justifier toutes les craintes en. sig^uMU lé
25 juillet 18te« les Ainestes ordonnances qui ame-
nèrent la cbute de Charle» X ettle la branone a!née
des Bourbons.;, refusa obstinément tout accommode-
ment pendant la lutte, tenta, après le triomphe dé»
nnitiftie la révolution, de s'échapper souaun'dégui-
eemeat, mais fut. reconnu à GranviUe, transférera
Paris et traduit devant la. Cour des pairs : il fntcon?
damné 2^ une. prison perpétuelle, priyé^ de tous se^
litres, grades v ordres, et déclaré mort civilement
4préH quelques années de détention au Ibrt de ^am«
il'fnt amnistié, en 1836; ilpassaen AnglMerre^ puis
obtint de rentrer en. France, où. il put nnir tranqûil.-
lément ses jours. Ce ministre, auteur de tant d^mauj^.
était d^BB UL vie privée un homme bon, pieux et ho-
norable.; sa conduite s'explique par des préjugés.de
Ïiaiseiyace et d'éducation, ^r une foi aveugle dans
&s dcLCtri nés de l'ancien régime et par un dévouement
chevaleresque pour Charles X; -r Son frère aîné,, le
duc Armand, né qa.1771 , moi:! cpmme. lui en 184T,
était animé au mém^ dévouen^ntp^ur.la^nonarchie.
Arrêté avec lui en 1804 comme impliqué dans la •con-
spiration de George Cadoudal, et condamné à mort,
il ne dut son salut qu'à rtntercession de l'impératrice
Joeépih ine. Enfermé au fOrt de Ham, U s'é^irada en 1 81 3i,
fat nommé: en 1{)14 aide de camp et.t" écuyer du
<^mte d'Artois, puis.maréchal de camp. Il fit partie en
18I& de. la Chambre introuyable, entra à Û Chambre
des pAi railla mort de son père (181T), refusa en 1830'
de prêter serment, et rentra dans la vie, privée.
POI^IGIfAIYO, V. et port d'Italie, dans Tanc. roy..
de Naples (T(yre-de-Bari), sur l!AdriAtique., à 35 kîi.
S. S. de Dari ; 70Q0 hab. Svècbé. Curieuses cavernes.
POUGNY, i»o/intcci#m, ch.-l.. d'an*. ( JuraJ , à 29 k. .
N, Z, de I^n&-le-Saulnier, au pied d'une montagne;.
MDl. hab. Justice de paix (te tribunal de l^ inst. est
àArbois), collège. Fabriques.de bonneterie, chan-
délies, tonneaux* f^enoei satpéti^, etc. Commerce
en grains, vins, bestiaux, fromages, etc. Patrie do
J^ Coythieir, médecin de lîoui» XI. ^ Ville j^s im--
portante : elleêtait^ sousjes Humains, 1^ résidence,
du gouyern&ur de la Séquanaise., et fut, au moyen âge,
une. des habilatipns des comtes et. ducs de Bourgo-
gne; elle fiât érigée en commune en 1283. Elle fut
prise en 159^ par Henri IV,. en 1638 par le.duc4eXx>n-
gue ville, en 1674 par Condé.
POLIOBCÈTE inmtJtdVB), T. Diutmjss,
POUTUEilf (Ange Ambrogini), littérateur ftallen,
né en 14o4 en Toscane, à Monte-Fulciano (d'où son
nom), mort, en 1494, obtint dés sa 1" jeunesse la fa-
veur des Médiois par des stances sur un tournoi dan&
renée des oours de littérature grecque et latine et de
philosophie qui utirérent un grand nombre d'audi-
teurs, entra dans l'S^ise è la fin de sa vie et obtint
un canonicat à Florence. 11 a laissé d'élégantes poésies
italiennes; une Biii&êt€ dt fo eimijU9aÊkn4i9 Awvt,
en latiti, 1 4T8; des Commentairtê Mr letPawdectsf» 4
poèmes BneoHaiiei latine , des-épi^fammes gree^ues^
une traduction latine d^M^Nen* On a« mtm d» les
un recueil' de tettret,mk 19 livres, précieuees suftoot
par les détails historiques sur la 2^ nioitié'de 'ZV«<aiè-
cle. Soit comme pieeatenr, soit oeiMBe peOto) Pnti-
tien a manié' la Inigue latine ateoun tsilent qui en
fait un émnle dea aneteos. En outre', il> »• beaucoup
contribué à rèMdrelàepnneiesM^ee^dt'le^ût de la
IHléfetureenoieniie*: on^i deit ladésovveftedft'noii-
veaux. morceaux • de QkiiMiMe^* Se^ QBmi^.onX été
réunies k Venise dée 1498- et ptasiewr» (t>i»«iéiiiipri-
mées, notamment i^Parisi 1^12; et Bé)ej 16i4» in-f.
PeunQpV9t ti#n.iieîtiqcii se- terme, lare des
guerveseiviIesm^VsesseveOlia^iesnQ^eHieDii IIl.
If se oomposaiti des méeentênte du peru oMh^Uque
et dvt pem pretesta<ii-, eo'qui les Tait aussi' déaâgncr
sous le nom de IfplçpiilfnCs^ S^insmstnt des senti»
ments db obeneelierde-t'HéipItal. léeMitiqvee re-
eemmendeient'lavtQlécanisettutiielle'et se'proposaient
dei réialiif l» pa» par unetrans^eiionvéïiiiitable s»*
tre les deux -communions*. Leùrs^^f^étaient : Fran-
cois d!Afençott, flrèfre.dtt rpi , >e roi d^Naiwrre^ Henri
oeBourbott) lfrprincedeGendié^lesl|oBtlBe^eB03^ etc.
QuelQues..im'prudents de ee parti fOfjMèren^Hpe eon-
spiratran contre-CItftfles I^en lfi(7fhieideu» d'antre
eux, là Mole et Cos^nVs faiv^triMtt duod!Alea^,
fai^tdéCA^ités. Aprè^ las^ort de €baiie»is, ils
prirent les ar mest aaab leur* armé» fat* betlpe IlDov-
mans par.Heqri de Ouise-, 1676. Heori lII gegoa kp
principaux oheffa, en léuraoeprdant dee oonditions
avantageuses au traité de Beaiilieu,.ldT6-^ ei^U parti
sembla, dissous. Oependjuitt ^ idéeequtl'souteeelt
firent leur, chemin eit pr^rèxent cette mejorké et-
tionaie qui, ne TouUnt ni dHm rei liéréi|qH!fr,iii àtjok
roi étranger, repoussa les.prètentionedti'roi d*J^
paffne PhU<^ II' ài le opurqnee de Fnwoe» et se
raina à Heoîi IV. désqti^ ce prinest se ftit'oonferti.
P0L1L {i.. RVDi), 11* président des StalerUnlè, né
en 1795 dEans.la C^roUne du Sud, m. en 1849« aveit
d*abordété avocat dans le Tennessee. Député^ am <^
grés en 1886, puis président de la Ohembredee rspfé-
sentants, il'lUt nommé gouverneur duTsuneeséeptf
l'inftuenee du général Ackson , et fat pprlé^ en 1.916
è.la présidence de.ï'Unipn par Ift parti •dèmooniique.
Il auziexa le Texas am Etats-Unis, 1848, tennina le
'diff^érend qui s'était élevé avec Vkn^Bieyn au siûet
de l'Orégon, 1846, et fit au Mexique uae courte
guerre qui valut aux fitats-Unis le NouveaiHf on^^
et' la Caiifomie, 1847. L''exçés du travailhlia sa* fia -
il mourut peu après avoir quitté la présidence.
POLLErrriA,auj. Po^ssxa. V. de f4gorie«c|ieK les
9taticllates, au S. a dUttoet à^Alba Fompeta, éuit
célèbre chex les anciens par ses laines, noires* Still-
con y remporta une granae victoire surAlari^en 408-
' POLLIOIf . C.Atim¥$ JPolKn, orateuretperaojMiaffe
politique, né à. Rome l'an 76 av. J.-O,, n^ l^an 4 de
l'ère chrétienne, s'atta<^ d'abord • à Oésar, ou'il ac-
compagna.au passage du Rubioonetàlabi^. ne Phar-
sale, nuis servit Antoine et reçut de lui leoomiQJUMie-
ment deslégion^campées àMantoue;c^est*Iàqu*i) eut
l'occasion de connaître Virgile, dont il situiez le patri-
moine. Consul en 40 av. J.-C. , il prit ^ak^e sur les
Dalmates révôb^, ce qui lui valut lea bonneors du
triomphe. Il chercha vainement è réconcilier Oc-
tave et Antoine. Las enfin des caprices et de l'orgueil
de ce dernier, il abandonna la carrière publique pour
se Touer au barreau et aux. lettres et entreprit d'é-
crire VHistoin d» gufrres civiles i$ Rime, Outrs
cette Histoire j en 27 livres, qui ne noMs est pas par-
venue, il avait laissé des discours, des lettres, des
trag^iês, un livre contre Salluste; on n'a oonaervé
de lui que trpis lettres à, Cipéron (dana le livre des
Jï^frer. ftimilièresU et de courts fragmentai de scn
histoire et de ses discours, PoUion fut, comme Mé-
cène, le. protecteur des lettres et l'ami de Virgile et
d'Horace, qui l*ont immortalisé dansleurséorits : o'Mt
P<MU)
— 1W6 —
POIiQi
à liil'4M TtrgitefadMWB m V telogu«(0|rBoiaM lai
l-*i«A^<k n* Hvra. (Test lui «imT éUbUt la ]v«oû^r0
])ibliQ4hàfiMPHldiqii«ÀtiUme4GoBuii»^e^^ on la
phçët imméMitiQenl'afjite CicéffOfte^jBiinl&mAnia^
UpneqiMi^éssA 0 j«iiiMiii«iM8&4*4iae gmfie'réfitt^
tnio» oonoie homora d9>g9Ût^ et loa mmUmnkélmr-
nîM a9ui»0iifttflptfi«iii».(mm»ft.à,8ftiQritiq|ia«.
gnt, «*à ?latt»nais/eQ%yjpta.¥era l*aAi3Qd8J2-iï.»,
Q&en.M^/w^dt uo;iiAmARMiia,ftiiiw<doi,Brém^-
U9m^à0:GéM9maà% piiii»aUliir«i«ptii' ^AImm^V
elMmfiiiWiiitMrélèlMfiieBCft ok, mMiriU àêMrtumf^.
iâl«« Iitoi(liv8w<Qttma(pM.'<|uUtav«ii.oonfy^ il»»'
QBm r«al« qn'iui i)raii«M-cA 10 iiYr0»« ii>tUul4'âMM
mmUtmi ouFrag«r cwi* Imi ««^«oirti di^poste, . nos^
Btg». X(M maillaitiwééitim^t d^ iH^noMoftiewi font
oaye»4eJiMtK>liflatH«piii9Rbi»ya,. A«^, K^* <ku
aQÎQtof;LQipa.,JW4,.aM^;MilMn BarUi)..lS4e«
-*• UB^autna-J* Mhuk, liialonflihgmafqiii vivaHaoua*
WaBft43l4)). Adoi)aèiui»>6^afiiafi«(qHirv«hde4'on-
flina da «OMloran. ligne ci«. Valaiia, at. qui aitM
paU. àl<iiiM()h..aQil79a« «rea.tia^cVMmiMnai.
«liaB, né an laftZ o«a2liS4.jBa..TaRi l^^a^aMouipar
gnaaan atea eAram oncla aw9tUn.voyaga^da<«Dlar'
laaroa wU0MaieiitrCAtrapiPMià.to<^ur.ae 9pablAi«.
gaaJilrfMtTi daa.MoQgoU. Il'pLaLè-.o^^Bnaaaqiii.ke
mini 117 aoaïàifon>.8ef9i«8^<]WBp]«(yataavuMlaamian
«onaiaiiitaiDaa„<k«|Uil a*aoq)ii»UAv«OAataKU4îiatfl^
IJUnca qpna: de^ GMMr. il ani^ a^wir l!qcaaaia»> det
«iilaB(l0S:.eoiuirà0a4^iné)iainitira6téaa iueqv«a4à0iiir
aoiiBn»a«z Buvapéf^ba^ lihi:ariariai,la Chw«) lllndor
Qhnak, ,1a Japon* Afvr^AiiHr. tfwrani^ta»ta4'A>Mv.U.
ranat aniKurapa parvlasllw da|i aonde^i^oo^^IUkr.
<litD alJaMr««iac4y*^Tr6bicand«^et^oiialaatiimlAi
QMetawtaa: Eiiropa»4Pi«1286«awAd»g|s»iida«riicaa»^
fla^^il aci»»à aw/mU at^eaBunaïada unatlcai^alèiaik
▼<aitiana(pfcnii(dan4.l»gmiyed»jCuKolaiiaata ilXulr
l^par, IfM.Gtoets ai Qa'cavil^avpatiiaiq^'apnte'pUh
aMnijaaaBées da capUinlé..CMA i^wiAuittoattehoafitit
tiiÀ an'an. Uâ8 il 4lD|ar ou. fit; iMigac lajraiatiQA da
«ft.FaHMeiu la ralation de Manoo-FalA, .rawlannani
nnaliràftada fiait&astRiardin«Liiefi«» liut aoaNaiUla avaa
ionMiikité pan atds- coniampofains^ , nnâasiaa^fiffQgfiôa
da laranaoAebsoat Tenvala.QQajBnoar eitaU&.aat jm»r
lanaatinfirdâa.coiiiiBe uQ,de& pUia^ pn^wn m»*
QOBaDlagAc^nBfilHquath qua noua poMédiasi» Oa
ait iaaartaia suti la^iangua daoa. laqualtotaUe a;âiâ
nUMa^nginairoffiaot : qw)M^'ilaainliLaqa!aU«tait
4û Htea avant tout. dana>kh£a]aetftTémiien^ qyia
puiâifel>tutaur« des dâcQuvnrtestriftcantes établuKoft
qaa la>lf* rédaclion en auiait éU laita m fcançais
vUaaladialactarQÎcard). Quoi.qu!Uaa a(ùt„aUa.exisla
ta. italiao ,. ao .laim, an fiançais». en partugais, an ear
llgooif. an aUemand, an aaguua- îa 1'* édition la*»
tUM aat piréfiwnée 4iia da V^niia ou dto Homa^lAM*
iBMaaIle ne porta nidate niiodicada Uau. Lai'* édi*
tion^itaiiennaaat da Vaniaa.,.14M. Lamailleuna tra*
dlvtiiNi fjBaAçatsaastcéUa^yi fonaa le tome 1 duitar
eacâdw Vouof^ei Mémowà^.delaSociéiddM:géa^
akU dA Parie, mibUé an ia34,.H. G. Pauthinr a
é ona édition du vieux testa û»oçfii«, (]u.'il con»
«dèra eonuoe larédaction^originala, 1:866, 2 vol. ix^
Bou> (GtiO» poêta esngnoi» F. aurP0i.o,
KMUMiNB,.ancian âat.da r^uropa, dontleaJtoiv
MQDt. haauepup varié «.at. qui* dans aa^ plus gunda
atandqa, embrassa le pava ooxnjirisaotra POdejril'O^,
la Oaiip^r ^ 1!B. , la fiattiqua au N. , at la^ mar Noire
MMa47*àâi8*laLN.etdal2rik3(^tong. B.,ayant
Wircml200k.sur 1000. Il avait pour capitale Varao-
pa,«i Qom^tait da U à 15 nûUioos d'bab« Outre la
Coariande, qui, bien au», régie par dastducs, était
vtfiaf polonais, et,larPruiseiO0Cjdaotala ou Pomé-
nnia, on y distinguaik trois, grAiidaa stassea : la
« Giaada- Pologne, la. Petit^rPologne, la Litinianie,
^miuHrn éuiant attbdiyjséaaaamaaa wl. :
aaÂa (Balatînatd»)|,
GMsnai'(pMat4.da^i
,Kali6li.(Baiau.di^
âkSieiadi»k(fialat..d«)„
j3,mak)up:(pays'da}*,
*"^Baâra,Watda).»
fiofan,
Gnasme^
Xaliûh^
Siaradx*
Ytaloun.
ItatQbit»k.
Raviu
Varsoviat
Mran,
CtaQOFia*.
aandeiim>
die^iaok.
Bieisk..
Cbako.
(ami^nioft^
Bntsia?,.
2^«ianu.
VUna..
Troàii
Minsk..
Pciotsk..
Viiebsk.
iMsJa?..
SkwrogDiKM*
SnestSfIjMwrb
Hossianak
BcastaiefliCiuaffrie^,(^acda);i, Q«iaste,
n9.vr8aUiF • (psiat. da}^ . Inovradar*
Ala«DTift:(nalat. da^»
PloistCiMÎiat. dfl^,..
M>«Qin.'(PAlat*aa)».
ICjQiaam'ipalAlu.da).
saBdMak(paUudQ}»,
l4^UA(Mlau.d^>.
SéaérieTdMbéfdeh.
;PQdlaf^:oiiiSiieUki(pal.de)«,
CMqi (M0.daà.
P4Nia^|BaIatida^,.
£(i»ulav.(^t».da^.
lfee9>(paliSu.d^,,
S|Abxaiav(waatt da)„
.Ytlnft(palat da^i
TitDJiit(MlaU d^.
1 TMotsk^U deè^.
I.^MitnMi.lpateu.da),^
r| i HsliiéaT. (palais de) ^
U./ NoPQSpodak» (wdnt.. da) ,,
Bnmma» BaMsia'fpslat.di^».
Saxnagiitifr. (duché de),,
I lia Itoto9nii!>imi- mkn^ q^Huier plaloa iavaenias
ieUi^.asfcarraséa^pv plusieurs .gr9n4s deufrea :iatVist^
itulai^aDHteen, le.DniaiUr, atJarDniapvt l/air yi aal.
|fra)d„ioa4a>sam;>rsoi.4aat iné^mant fi^rtikn au
iS)>. C^.laarmÂDAiabandant; te,i4UiuaJNir^^diinunani
iasa fonftis^iii sa«aagitie prôd4Hidu.liB«en,q))Mimé#
Qaaiu».p^tuiage9^, ]iiétail,.^iar,.élansi,,bi«oni^)»ufr.
flaft»(iia/|)itliuaiMa'ei Jlaaavia), .beauaoup4e 4#mui)
sauFa8pa:,aaailara, liMitres».ciur»,,lQ«ips^sar]M«nweln.
Gaiwat ijfKwhn far», baaill% immanais winesr dorsal
d^Aaabniaietr^ialiaaad ; albfttca^. marbra „sQuf(p%f. sal-
pétrai pieffreaàiobaw/etÀbAtir.JLApapulaiioaida 1a
Poiaôie saiiivisaiiaQAoMaa (on ordraéqueatra), Imaiw
ganis^al . paiMianvv Ca»3H:i>éia»en(- paasqi^aj toua aarCa;
las notilasiavaiaiittaiin euii droit ciy»; vie:at de mort;
ik. wwmm^* sanlspeisédar^ das< tarraa. e^ étaient
wuîaïaAmiaf&tasarfiar lea4nûts petitiqvea. lAierme
dugauvarnamaKirdaslihBologna^daaailes (h^rnian
sièoKa.daaoni aiMtanoo»;était trM- vicieuse. : . larcau*
«maar,. d!abardibéréditaura„ dnit. pardemoir élao^
\\re (|^2)s.elle(^iwaitise^dnanerméBia à.des'éteaQ*
geP9i> roi Q^jflraiti pfiiot la4roitdp laver desrar*
mâea^.da^taira la saarra,.de eenclure. la paix«.deXor-
mer cbaialUanAaSr: la diêiet aewla avait, oe. pouFoir;
ré)actÀan<du roi était faite. dans4aard^tes q^i:srst«r
Qaiant.àiQfeKiral «tie»iamiea,.daas>«ne.plaiQe.aiJ(«éa
snuaiaaiiaiws^ei Varsovie; toul noble adulte pomvaU
v<4andjuis liM diéitea; un eau) veta^gatif emptabait
toutia ppspMsition d« pasi^r (c'est, oe qufan apMlail
leiAaruflii t»lo> : d*oA. Timpoesibilité de rien déair
dafi légalemeoL <a sénats pMM^pui8^ant. que 1b<iq1«
n!avait»Q0pendani iMirmémaquerpeK d'autorité. AppAs
Qftoerps.venaiaQft/lestpaJ^tins, lesAtaroetea>ei.lascaa-
teUans^qiii», bieni que peu. oépsodanta. du paupair
oaBtinl,,nîa«aieniqu^un.paui7air.asae9:.reatMifl^ dans
Us pfniânwatet diilviol^ Uralipioo domwante-était
la Gaibelifwsme et le de figé oatbnUque étaili foiA r*-
cbe^(Ui«ss9édait; las- daux.tien^dea terres)» maiano
QQmpta>t\baaMaeup4e:dianidenita,. I»«tbériena» Spoi-
niens/^ Gittoa/nan uniflu qpi .longtefiaps ftiraai imités
avec un&«randa imoléranQe».et surtout beaucoup de
Jjuifi,qtti auiContrainaiauisaaienKkHviaasaaf) grande
liberté: aussi. avaliioni sumoaMn41»^.PQlogne: le Pa-
rndit iu. Juifs* h» Polenaia aanl. de; raûa slave.
I«ac vivapitéfdeJeur'espiit,, leur aaraalèiailianv.at so-
oiabldjlfittront faitsumomiDerJivwFraMaia dn,.lkfm.
. UittçMm X<as:RiTa,qp4.ftirx«àira»t.40pai4]ir.P<Ma-
POLO
— 1516 —
POLO
gne étaient vaguement compris par les anc. dans la
Gennanie septentr. et la Seythie d'Europe. Aux n*
et vu* siècles, ces pays dirent envahis par des tri-
bus slaves connues sous les noms de LeUones et de
Lèches , qui plus tard furent réunies sous le nom de
Polènes ou Polonaif , c-à-d. Slaves de la plaine. Ce
n'est guère qu'au vni* que la Pologne commence à
former un fitat unique et à part. A partir de l'an 842,
elle es| gouvernée par des ducs particuliers, du nom
de PiasUf qui , plus tard, s'étant soustraits à la su-
zeraineté de l'empire d'AJUemagne , prennent le ti-
tre de rois sous Boleslas I, vers Tan 1000. Le Chris-
tianisme y avait été introduit dès 966 par Miécislas I.
Le nouveau royaume commençait à prospérer ; mais
les partages perpétuels du territoire entre les fils
des princes, ranarchie de 1037 à 1042 . la guerre
civile de Zbignev, la séparation delà Silésie (1168).
la lutte entre Lech le Blanc et Miécislas III ou son
fils (1 195-1207), vinrent compromettre son existence.
La Pologne se relevait de ces maux, quand l'invasion
mongole (1241-1287) lui fit souffrir des pertes incal-
culables. Après la mort de Lech le Noir, elle fut
livrée de nouveau aux troubles intérieurs (1295-
1306). Cependant le pays s'agrandit et prospéra sous
Vladislas le Nain et surtout sous Casimir III : avec
ce dernier finit la ligne atnée des Piasts. Louis le
Grand, son gendre, Joignit la Honffrie à la Pologne;
mais après lui, ses deux filles, Hedrige et Marie, se
virent réduites chacune à l'une des deux couronnes.
Hedriffe, à oui était échue laPoloRne, amena la réu-
nion de la Litbuanie et de la Pologne en épousant
(1386) le grand-duc de Lithuanie Jagellon,qui se con-
vertit et prit le nom de Vladislas V. Cette réunion,
qui ne fut consommée qu'en 1444 (Foy. lithdanib),
doublait le territoire du royaume, ul période des
Jagellons (1386-1572) fut, avec les 80 années qui la
g récédèrent (sous Lech VI, Casimir HI et Louis le
rand), la plus belle époque de la Pologne. Pendant
ce temps, cette nation donna des rois à la Bohème,
à la Hongrie, réunit à la couronne d'anciens çrands
fieb qui s'en étaient détachés ; acquit la moitié de
la Prusse (la Prusse occident, ou royale), avec suze-
raineté sur la Prusse orient, ou ducale, plus la li-
vonie (1560), oui lui fut assurée par la paix de Kie-
verova-Horka (conclue avec Ivan IV) ; en outre, elle
établit sa suzeraineté sur la Courlande (1561). À la
même époque, la Pobgne résistait glorieusement aux
tentatives des Turcs, devenus ses voisins depuis la
chute de Tempirogrec. Malheureusement, la féoda-
lité acquérait de plus en plus de force : après l'ex-
tinction des Jagellonsdans les mêles (1 572), la royauté
réelle, pas même de fortifications. Les querelles re-
ligieuses, suscitées par la naissance du Protestan-
tisme ^ hâtèrent encoro la décadence de la Pologne;
en vain la diète de Wilna (1563) avait-elle décrété
la tolérance et accordé aux dissidents les mêmes
droits qu'aux Catholiques ; ce décret fut violé sous les
Wasa et aboli sous Michel Wisnioviecki. Le dernier
acte de puissance de la Pologne fut son intervention
dans les troubles de la Russie à l'occasion du meur-
tre du faux Dmitri (1605) . la prise de Moscou (1 61 1 ) ,
et les traités de Divilino(l618) et de Viazma (1634),
1)ar lesquels la Russie abandonnait non-seulement
a Livonie, mais les prorinces récemment conquises
de Smolensk, de Tcfiemigow et de Novgorod- Sé-
verskol. Dd))uis, elle ne fit que rétrograder : elle fut
dépouillée en 1657 de sa suzeraineté sur la Prusse
orientale ou ducale, perdit la Livonie en 1660, par la
pau d'Oliva; Smolensk, l'Okraine occid. et la Sévé-
ri en 1667, par le traité d'Andrussof. U Pologne
reprend un éclat momentané sous J. Sobieski , qui
repousse les Turcs au moment où ils allaient s'em-
parer de Tienne (1683) et qui leur reprend pluaienn
prorinces; mais les fautes croissantes de la noblesse
et du sénat empêchent l'fitat d'y rien gagner, et
Sobieski se voit roreé de signer en 1686 le traite de
Moscou qui lui enlève la Podolie et Kiev. Pendant la
grande guerre du Nord (1700-1721) , l'invaâon de
Charles XU , la lutte entre deux compétiteurs au trône,
Auguste (que soutenait le czar Pierre) et Stanislas
Leczinski (que soutenait Charles XII), achevèrent
la ruine de la Pologne. Enfin, à la faveur des (Us-
cordes qui armaient les uns contre les autres, les
Catholiques et les dissidents, les Russes occupèrent
la Pologne , et Catherine II fit riolemment proclamer
roi Stanislas Poniatowski , son ancien amant (1 764) . Il
se forme alors contre l'influence russe un rokoa de
patriotes, dit Confédération de Bar (1768); Louis XY
et la Porte prêtent leur appui aux confédérés, mais la
chute de Cnoiseul en France et les succès des Rus-
ses contre les Turcs rendent vain l'héroïsme des pa-
triotes, et le premier démembrement de la Pologne
est décidé. Ce démembrement eut lieu en 1772 : la
Galicie orientale fut donnée à l'Autriche ; toutes les
anciennes conquêtes des Lithuaniens sur les Russes
(Russie Blanche , Russie Noire , livonie polonaise)
furent attribuées à la Russie à titre de restitution ; la
Prusse royale et ses annexes derinrent le lot de Ja
maison de Brandebourg. Ce qui restait porta encore
le titre de roy. de Pologne, mais ne fut plus de fait
ou'une province russe. En 1790, pendant la guerre
des Suédois et des Turcs contre la Russie, les pa-
triotes polonais opérèrent une révolution : ilspromul-
ffuèrenten 1791 une constitution sage, qui abolissait
Pabsurde veto et fortifiait la roVauté; mais la Russie
suscita contre eux la confédération de Targowice
(1792), composée de mécontents polonais, qui prirent
les armes au nom de l'ancienne constitution. A la
faveur de ces dissensions, un 2* partage eut lieu , en
1793, entre la Russie et la Prusse : la Russie, qui
eut la plus forte part, y gagna les volvodies de Kiev,
Brassav, Podolie, Volhynie^ Novogrodek et Minsk.
Un nouvel eflbrt des Polonais en 1794 amena une
3* lutte plus inégale encore, dans laquelle Kosciusko
fit vainement des prodiges de valeur, et un 3* et der-
nier partage s'effectua en 1795. L'Autriche y eut part
aussi bien que la Russie et la Prusse : la Russie cette
fois s'incorpora toute la Lithuanie. La Pologne resta
ainsi anéantie pendant douze ans. Aprte sa première
campaçne de Prusse (1807), Napoléon, parle traité
de Tilsitt, fit de toute la Prusse polonaise et de plu-
sieurs autres provinces de l'ancienne Pdogne , le
Grand-duché de Varsovie (F. ce mot), gui compre-
nait environ les deux cinquièmes de l'ancien royaume
de Pologne, et il le donna au roi de Saxe, Frédéric-
Auguste , petit-fils d'Auguste II , qui déjà avait été
élu roi par les patriotes de 1790, mais n avait point
accepté. Depuis cette époque, les Polonais, espérant
toujours le rétablissement de leur nationalité, se
montrèrent dévoués à Napoléon et leurs soldats com-
battirent constamment dans les rançrs de l'armée
française, où ils formaient un corps délite (F. dov-
BRowsKi , Jos. PONIATOWSKI). Quand Napoléon fut
tombé, le congrès de Vienne (1815) coupa en deux
le Grand-duché de Varsovie : la partie occidentale,
comprenant Dantzick, Thom , Culm , Posen, etc.,
fut rendue à la Prusse, qui en fit le Grand-duché
de Posen; la partie orientale, de beaucoup la plus
forte, fut livrée à la Russie, qui en a formé une
annexe de son empire sous le nom de Hoyaume de
Pologne, Cracovie seule fut laissée en dehors de ce
nouveau partage et forma une république indépen^
dante; mais l'Autriche s'en empara en 1846 et l'in-
corpora à la Galicie.
(aussi à la Prusse) , au S. la Galicie. Il s'étend de
35* à 42* long. £., de 50" à 55* lat. N.: 580 kil. du
N. au S., sur 432; 124000kU.carr.;4200000 hib-i
PULO
— 1517 —
POLU
l
capit. , V&noTie. Il est dÎTisé en 5 gouvernements :
TanoTie, LuUin, Radom, Plotsk, AugnstOTO. D'a-
près les traités de 1815, ce royaume, tout en étant
annexé à Tempire russe, devait conserver sa natio-
naiité : il reçut en effet .une constitution de Tem-
pereur Alexandre; il eut sa diète, qui votait Pimpét
et discutait les lois, et Ait gouverné par un vice-roi
(Constantin, frère de Tempereur Alexandre I). Sous
cette nouvelle forme de gouvernement, la Pologne
jouit de qnelaue repos de 1815 à 1830; mais, après
k révolution française de 1830, elle se souleva contre
la Russie , alléguant IMnexécution des traités qui
aiaient gajranti ses libertés. Pendant dix mois (de
novembre 1830 à septembre 1831), la Pologne lutta
bèrolquement contre des forces décuples ; vaincue
de nouveau, malgré les efforts des Chlopicki , des
Czartoryiski , des Skrzyneckl , des Dembinski , elle
Alt décimée par le vainqueur , perdit La constitution
que lui avait donnée Alexandfre ainsi que la plupart
le ses privilèges, et vit appesantir son ioug : les sta-
tuts de 1832 et 1835 effacèrent les dernières traces de
sa nationalité et lui enlevèrent Jusou'à Tusage de
sa langue dans tous les actes oinciels. L'empereur
Alexandre II s'était efforcé depuis son avènement d'à-
doacir le sort de la Pologne ; il lui avait rendu l'usage
de sa langue et lui avait donné un gouvernement sé-
paré; néanmoins, enl 863, les ri gueurs du recrutement
donnèrent lieu à une nouvelle insurrection : après
deux ans d'une lutte inégale, les Polonais, qui avaient
inutilement compté sur Tappuî des puissances euro-
péennes, furent de nouveau réduits et virent aggra-
ver iear sort. — VHist, de la PologAe a été écrite par
l^ewel, 1829. Rulhière adonné une honne HisL de
f^ÀMrehie et du déTnembrement de la Pologne ,1807.
Souveraine de la Pologne.
Tempe fabuleux. VladislasIV, leSain,\29S
iBch, Ters 501 Venceslas de Bohé-
Vanda, 540 me, 1300
Cneus, 600 Yladislas lY. 2« f., 1304
Pnémislas I, 750 Casimir 111, le Grand, 1333
Uchll, 804 Dynastie d'Anjou.
UehlU, 810 Louis le Grand, 1370
Popiell, 815 Marie et Hedvige, 1382
Popiein, 830 Hedvige Mttle, 1384
Mterréone, 840-842. Dynastie des Jagellons.
Dyname des Piasts, Vladislasyjagelion,1386
Piast, ducde Pologne,842 (avec Hedvige), 1386-90
Ziémovit, 861 Yladislas YI, 1434
LeehJV, 892 Casimir lY, où Jean
Ziéfflomislas, 913 Albert, 1445
Viécislasl, 962 Alexandre I, 1501
Bolesias I (1« roi) , 992 Sigismond 1, 1506
Miécislas II, 1025-37 Sigbmond Auguste
Othon, Maslav, 1032 ouAuffustel, 1548
iMreftie , 1037-42. Prtnees électifs.
Casimir I, 1042 Henri de Yalois, 1573
Boleslas 11,2e flardt, 1058 Etienne Bathori, 1575
VladidasI, 1081 Sigismond III , \ 1587
Boleslas m, 1102 Yladislas YII, (| 1632
Zbignev, 1107 Jean Casimir {>,
Viadislasn, 1138 ou Jean II, ) 1684
Boleslas lY, 1146 Micbel Koributh
Miécislas III, 1173 Wisnioviecki. 1669
Casimir II. 1177 Jean 111, Sobieski, 1674
l<celi Y, le Blanc, Période saxonne.
1194-1227 Auguste II, 1697
tvee Miéoislas III, 1199 Stanislas Leczins-
>vec Yladislas m, 1202 ki, 1704-1712
ttol. 1207 Auguste II, 2« fois, 1709
Bo]eslasY,leCAafle,1227 Auguste III, 1733
^b YI. le Noir, 1289 SUnislas II, Ponia-
^"néaidas II, 1290 towski, 1764-1795
VOLOGHK (petits ET GRANDE). F. POLOGNE.
^(MjONGEAU (Ant. Rémi), ingénieur en chef des
<ttp. du Mont-Blanc (1812) et de Seine-et-Oise (1815),
pois inspecteur divisionnaire (1830), né à Reims en
1778, m. en 1847, exécuta plusieurs travaux impor-
tiBtSy notamment la route ou Lautaret, qui fait com-
muniquer Grenoble avec Briançon, la route des 8-
chell^ et le beau pont de fer du Carrousel, à Paris,
où il appliqua un système nouveau (1832). On lui doit
l'introduction en France des routes à la mac-adamf
l'usage du rouleau de compression pour l'empierre^
ment, l'emploi du béton dans les constructions hy-
drauliques et un nouveau système de ponts à bascul».
ïéans, donna les premiers plans des rotondes i loco-
motives, et perfectionna les machines ainsi que le
matériel roulant.
POLOTSK, Peltiscum, y. de la Russie d'Europe,
(Yitebsk), sur la Dwina, à 100 kii. N. 0. de Yitebsk,
à 500 kil. S. 0. de StrPéterbourg : 3000 hab. £vèché
grec. Ane. château fort. —Capitale d'une principauté
souveraine au moyen âge, elle passa avec la Lithua-
nie sous la domination de la Pologne, lui fut en-
levée en 1563 parle czar Ivan-Yasiliévitch, et reprise
en 1579 par Etienne Bathori; les Russes s'en empa-
rèrent de nouveau en 1655, mais elle ne tut défini-
tivement réunie à la Russie qu'après le 1*' partage
de la Pologne, en 1772. Jusqu'en 1796, ellefutch.-l.
d'un gouvt russe particulier. Gouvion St-Cyr défit
Wittgenstein aux env. de cette ville le 18 août 1812.
POLOVrSKS ou mieux outses , Uxi en latin du
moyen âge, peuple qui, venu de l'Asie avec les Cu-
mans, parut en Russie au milieu du zi* s. Il battit
Isiaslav I sur les bords de l'AluU (1067), fut défait
près de la Snove par Sviatoslav de Tchemigov en
1069, aida Oleg, prince de Tmoutarakan, contre Isias-
lav, puis contre Ysévolod et contre Sviatopolk, suc-
cesseur de ce dernier, et enfin s'établit sur tout l'es-
pace compris entre l'Aluta, le Don et par la mer au S.
Unis aux Petchenègueset aux Yalaques, les Polo vtses
obtinrent en 1078 un territoire en Thessalie, et se
joignirent aux Grecs contre les Bulgares au xiii* s.
A rapproche des Mongols, ils s'allièrent contre eux
aux princes russes, mais ils furent anéantis à la
grande bataille de la Kalkha, 1224.
POLTAVA ou PULTAVA, V. de la Russie d'Europe,
ch.-l. du gouvt de même nom, dans l'anc. Ukraine,
sur la Poliavka, à 1400 kil. S. £. de St-Pétersbourg;
15000 hab. Evéché ffrec, cour d'appel, séminaire,
école de cadets. Citadelle bâlie en bois, ainsi que la
plupart des maisons. Pierre le Grand y remporta en
1 709, sur Charles XII, roi de Suède, une victoire aprèr
laquelle ce dernier fut forcé de se réfugier à Bender
en Turquie : un monument en granit conserve le
souvenir de cette victoire. Fondée en 1608, cette
ville a été réunie à la Russie en 1664.— Le gouvt de
Poltava , dans la petite Russie, entre ceux de Tcher-
nigov, de Koursk, de Kharkov, d'iékatérinoslav et
de Kiev, a 400 kil. sur 200, et env. 1 900 000 hab.
Yastes plaines, beaux nâturages, élève de chevaux.
POLTROT DE M£R£(Jean), gentilhomme de TAn-
goumois, né vers 1525, avait été espion militaire en
Espagne, puis s'était fait protestant. Effrayé des suc-
cès du duc de Guise contre ses coreligionnaires. Il
l'assassina en 1563, pendant qu'il assiégeait Orléans.
Il fut pris aussitôt, jugé et écartelé.
POLUS de Sunium, acteur ffrec. contemporain de
Périclès, réussissait surtout dans le pathétioue. On
dit qu'un jour, jouant le rôle d'Electre dans la pièce
de Sophocle qui porte ce nom, il prit dans ses mains
l'urne de son propre fils qu'il venait de perdre, et lui
adressa les touchantes paroles qu'Slectre adresse à
l'urne d'Oreste : il arracha ainsi des larmes à tous les
spectateurs.
poLus (le cardinal) , en anglais Pôle ou Pool, né en
1500 à Stowerton-Castle (SUfibrd), m. en 1558, était
parent de Henri YII et d'Edouard lY. Cardinal
et légat apostolique en Angleterre, il déplut à
Henri YIII en désapprouvant son changement de
religion : sa tète fut mise à prix et il n'échappa qu à
grand'peine à la mort. 11 remplit depuis diverses
missions pour le St-Siége, fut undestrob présidents
POLI
— 15W —
iWLI
di«oiMile4eTr«sitt, /et^avkit Mw^a-raîM IUn|^
aMh^rêque de CanforUry^et .^présideùt du eonseU
tojtl. On a de lui : PrO' imttote- iCclmMf ^Ben/n-^
am ynip llefùfmatio ÀfigbUB, 1.666.
POLTBB, l><%b«Mf roi de Coriathe, avait tdoplé
(E^iDe dansiOQ enfance et lui destinait aeii trôoe,
Ator& le dépi^ d'Œdipe, il choisit peor sMcasceur
Adraste^qui, ckaasé d^ÀfgeB,8*6lait Téluffiél la^oar.
>P0LTBE» kistoriengrec, lUs deI,7oertaa,^6 à Mè-
galopolis vers 206 av. l.^C, paasa sa, jeanessctprèa
de Ftiiloperaiea, qui le fonna^anarart de latguerre^
8>fforça,.maisen min, de -maieteair la nealraptitô
des Âcnéens entre Rome et la Macédoiaer fut-envoyé
à Rone en étage (166), et ne recouvra aa liberté que
17 ans-après. Pendant seo séjevT'en Italie, il fit une
étude approfondie de la poiitiqoe^t de Tétat mUi-,
taire des Roaiaittftets^acquitl^mitiédeedeai fibde
I^ul-^mile, eurteaida second Seipien rAMeaia.
qu'il accompagne em eiége de Cartkagé (t46) ; il
voyagea eneuile ea Afrique, en EMgne.enGaoW,
et rut ohadgé-parlea Romains de aivorsos -mÎMions
près deo Grecs, 'en faveur deafuels il • réussit pins
d'uae iSoia àaoeuoir le vainmietr. l]o.<en 184, à
83 «ns^llavait écrit la Fts4e Fhihpcmmi^'CuirvB
d» 19unMm€e , 4me • Taert^ae ,et aae Hwfotrt i^^rais
defon fmepf , en éO liwes , od il aaeaait defceat l'kie-
toirede RomeetceUe des fitats-eoaleiapofaiRS :>aotte
H^fo«reae s'élendait qaede Van4flM>à 146«8iVy J.-G»,
laais Teutear préseatait dansle8.2 ppemievs livres
an tableau des éTénemanla aatérienn. Nous/ooesé-
donaseuiemeat les 6, premiers livres de 'YBétttfin
généràU et des l^agOMats^isaez •eenaidéfÉUes 'des
autres livres. Ces fragmentoee^omposeat : l*d'uoe
double série d'èttraits foraiés par-ordre^e Constant
tin VHet iniit. tim^oasadei et 'JSMptefdsr r^rfar
etd^ ti€et ;• 2* de passages reeaeilliedtDa'lea aeteats
anoieDs;'3* de fragmeatsvéoemment découverts 'par
A. Mai danaleapaJtmpseetes^'oar'G. IfullePà llSson-
rlal, par M. If yfMLSiau mont 'Aines; Goastdéré'Ooaime
écrivain, cet auteur- laisse %4é8iiiar : il se liwe à de
fréguentes digressions ;4I Mcentè froidaaent; sespor*
traits manquent de vie, eon style est* sotfvearptmn-
ûem. péniMeoU'm<motone;^aiB>itee disHague éatte
tous, par Veiaotitude, le jugefatafet l^mpaKialité :
historien pbHlosopIte, «il scrute les Maaesét'leetea-
sortsdee événetoents; il Yait^comprendre'lesiopéia'^
tioD»âipleflBatîques'OUr*tnili4aifes; «1 «évéle4ts oarac-
tkres. le» («tonte étales Ointes deeacteurs'poliiiqttes;
0*1111 rhiatorfea deeliomiiiee'd'&iatv desthoraaMS'de
gnerre et des peasears. La- 1** «édition grecque de
Pdvbeest de lUO; >aupasavant on n'avait que 4e
treduotionlatînedes cinq premiers livras par PeroCtl ;
ensttite vinrent les éditions ^d'isaacQasaMion, Paris,
]609;4eJacq.Grt)nowis,Le7de, 1670, de Sohweig-
bSBUBer,> Laipsick, 1792,8 <voL in-g^de Bekker , Ber*
lin, 1644. F.. Didota réimprimé réditionide Schweig-
hœuser «avec ides notes ioéditee de ce aavaat, :et tes
aouveaai firagments >détooverts à l'BsouriaLpar C.
lialler, 1840 vgfand tn^B.Braesti adonnéun i.<flPtoen
Polybtaaam. L*/iNsto«rede Mybeaété ttad. enfianç.
Îapdokn Thaiilier»«vecdes ComaMaitffrerde Polasd,
727>30,6v.in-4,>etparF.Baaehot, 1647, av.ln-12.
P<ILT0AttPe(S.).<évéq«B4ie Smyrav, s'éiaitoon-
vevti fort jeuae au OhrîstiaaisBae» ets'était attachée
S. Jean r&ningéliiïCe. Ueat l«i-méme pear disciples
S. Pbotin- et S. Irénée. Ilsubit le martyre à «Srayrae
vers l'an 467 ; il avait, prés de 05 *ans. On le fête ie
26 janvier. On^a de luiune i^pCirs ave PMtppièiw.
POLTGLfilSyStatuaife ettarahitBcte,'né vers'480
av. J.-C. à Sicyone ou à Argos, est célèbre<sui>toHt
parea belle Janenoolesaale, nitepour letempled'Ar-
gos.qaiavait la tête , la poitrine, les bras et les pieds
en ivoire; lefeate^ oomposé«des vétemenU, était en
OT, Ceiartiite avait, écrit un livre «or leS' proportions
m oorpa hamain et>avai»exéca«é-uBe statue«modéle,
dite le €ano», cte^i^^dire la règle, danalaquelle il
avait Téuni> toutes les perfections du corps humain.
Comaearchiteate. •«•ohefoKi'œuvte étaient un Tko-
lMs,'aaeaaaeat dpcalaiffe aaiflsarbve^iUaao. àrApi.
daure,et an théâtre eafemédans' le : temple- 440»
eulape 4e' la même ville.
VÔLTCRAtty tyran deSaiBOs.(5di^Si94av.J;^C.) ,
s'eovpasa de- l'autorité en f ai«at, pènir ^ses deun» frè-
MSyVfec desquels il «rtlt d'aibord^ parlai le peavoir,
amassa- dcyfiaodes richesses, souniit pluaieaia tlaa
de la mer isgée, défit les Milèrfens veauseu seeaiga
de •ceux de Lesbps, et deviart >assez puissant fx>ar
qo'Amasfs^ . mi d^>nte , et Garabyse , roi de Perea,
recheichasBontoson •alliance. Protectear des letirea
et des sciences. Il reçut ^ aa cour AiMCréoo at Pb^
récyde, et rassembla une riche biblteilièqae. Il tat
lon^ptemps célèbre par son bonheur. On raconte qa*»*
quiet lui-même de l'étoanaat euccês qu'ebteaaieiat
toetes'ses entrapnaea, il'veahitvpcMr préveair la je?»
loosie des dieux, s'imposer uo^sacrifice en jetaati
la aaer«nanaeau<d'an gaandptix;.mais, qae pati4a
jours apnès cet anneau fat retrouvé dans le covps
d'un poifison et lui fat rapporté. iPo^ycnlte ;périt «en
après de la joanière laïaMs otalheureose : paftdaat
qu'il'.Biédlta1t<la<coQqimede riônie, Jl fut pne an
trabiaen «par )Orôiès,{^uvenieur<de .Savées fioax
Cembysefjqai' le «fit mettre en ^ow.
POLTDEGTB, roi lie Vile de'Séripbe.-raBtteiUit
Daoaéet Peraée, «ai «avaient été liwésà k mar-ea-
fermés daas unoeffre. Ayant^MuhidanslasaJle Mm
vloleDoe*à.Danaé^ il fat puni, par Persée<qai'le pétai-
fia en lui . présentant 4a tète de 11 éduse.
poLTnaaia, «ci -de Sparte de 907 -à ^898, ipète ida
Chanilalks.doat Ijyeuigue,^8eD Mre«fiitle tataor.
P0LV»OBR,fiiB dePfiam. «F.^roLVMNBSfoa
POLIDOna DE OARAViket. F. «AtAVAGE.
iK>LTneaE viboilb, hisUMiea. F. -viAona.
POLYEN, Faiy^mut, écrivÉio. grec du n* a. de
J.-C*, natif -de 'Macédoine, était avocat à RaaM^sous
Maro-Aarèle. Il alaissé : SUmtagêmet ou Jtusflaëi
ffuerre^ en 8 livres, compilation faite sans art, anais
remplie >de faits JdIétasMmts:- elle fut compoaAaaa
Tan I6a et dédiée aax-eiop. Karc Aufèle et Véraa. Lai
^(raiogéaisff entêté pubués par Is. Casaubon, Piaiiy
1»589; par'€oray, 1809, par E. Woelflin, Leipa»,
f860, et trad. pardomO. A. Lobineau, 1739 et 1770.
''POLYEUCFB (&), martyr d'Arménie au m*' s..
servait 4^él4téne -dans l'armée romaine, knaqia'u
ft»t converti par ' son ami Néarque. Ayant aeafeaaé
1;^. , dl eut la tête tianchée vers !I60 ou 267. On lo
Ittte le 13 février. Les^aotes de ce saint sont peu- avé-
rés. On saitiqueleimartyrede Polyeucte a laapîré^à
Corneille une de sesj)las sublimes tragédies.
POLYGNOTE, de Thasos, peintre qui florissait nna
306 av. J.-G., fit faire de grands progrès è l'art. On
admirait surtout son 4e8sin et le beau caraotèrede sas
figures. Ses ouvrages les plus estimésse ttoavaieât
à Athènes, oA àipefgnit à fresque une partie du. Ptf-
eUêf et à Delphes, où ïl représenta sur les mura^éu
Uêché la DêêtrvitPion'de TVeié.
POLYHISTOR (Alexandre). T. albxani»B'P.
POLTMNBSTOB, roi de la Ohersonèse de Thxmee,
avait épousé Ilicne, fiUede PHarn et d'Hécube.'Au dé«
but de la 'guerre de Troie, Pviam lui confia Polydora.
son plus jeune-fils, avec de grands trésors; nais» aptéa
la onute d'Ilion, Polymnestortua le jeune prince at
s'empara -de ses richessss. Débarquée par hasard sar
la côtedeThracoy Hécube, ayant revaPolymaestor,
sejetasurlui, lui arracha le^ yeux et tua ses enfants.
POLYHIVIB ou'poLVffruNtB {à&polft, beaaoonp^
et Itymner, hymne), muse de la poésie lyrique, ta*
venta I*harmonie.4itaila représente dans une attitude
pensive, le doigt-sur la 'bouche; an lui dottaeipoor
attributsleseeptre» leiaiirieretun rouleau de papyrus.
POLYNÉSIE jc.'è^^en grao-aom&rrtiie»<les)^4itte
des grandes divisions de rOoéattîe,à l'fi.4le>le«lfuivo--
nésie et de la Mélanésicy oemprend les mnembsaMes
petites Ils» qui composent les archipels oompeis as"
tre ]60*long.£.-106»loBgvOL;et35«lat.M. ^Bè'^iàtJft.
Pour rénumération des principaux de nesiarolup^y
F. l'art, oqéâhib; ^ Quiioa, Tasfl&an, aoggewaia
pmk
— I5W —
Mrit IvHnigttoiiM aUi<«ttt4lin^leIfidr4t4M0(Mi»
vtrfes datas 1» PebméMo.
ta««se^\Sdipe<6t4e Joéailé, 4tiA k Mr^fiinéHi
dfStéobla. Les -doirti MhBs ■ ëDartirtait ^qjovffs < l^m
ooDtte' PêoUviiiM hiioe^orteHeiUkpvè9*laN»taitro-
phe d^Œdipei, PolyaieB •ebnijttt a9«o<Rm»fMra«|i/il8
riglenint «D'an feur TMhts àiMr4#iMift;tl^ Patata
Btéoalo odm— car, nais, 'raniite>lét«ltfs,«iteluiHn
nia» âv*oéd6r4»«eD«rdnlM. Aidé {lar^dnMlByMi
d'Argos, dknit<i] âVaAt éiMMBéla^e^ Pol]ririoa-<vittC,
UDoatfpa#Bé<da ^X'éutfès ipriiwwgraoa/ÊMAfM le
sift9»«mBt ThèlwB, etoommen^ kigMm'dila>(l«f
flcpt>^ft«^. 488 (teuz Mras'sMtant raadanrtrés dans
la iHrtiiTt fce luArent rédîpraqvèiBèart* Giijpi^ileBd'^ue
U mart inMae s'élaignitjpaB leftr Maaaatlinlënt et
que/loDis oofpe àTtn^^-mis'Stir JfiMinêiie'bûobar,
ooTi't Iaflafli]iie8e<divi8ër<en dëHz^laiig«89*<)uij)a-
nireût-8ftcenba,«tra. GrëoDt^levrttnole, fMfé'tt«tre
de Thèbes, défénëUde raddira tea^dei-niare daMieuiPs
à Pakyniaa, et fit. périr AflUigonelpèttfwotr oob tré-
teau «vas onkes. -On place oesévMekieDta '^vs l'ah
13 15 av. J.-€. La krtile d'fitéoole<at !de Falymoe ^
fourni à RieiBe< \e wtjei Hes* Tria*» MirMUlif .
POLYVHÈlfB, fattieux cyttq>a, fll8de'M<Miltie et
dalanyinaire Tboasa, était (^qim taille Mleaêâia^ dMne
laideur affresse et n'avait imiHm - sa«l œil au iBilvau
du front. Il lubîtait tn Sictte «nautre^^isiii éa«ia
flier, at ftdaait . pattre > ies ' ireu{»eaux ^iaflls de yftMea
prairiaa; il ae«ourri88a)tde-iAiair<huiilaitaeîet alabrou^
Tait do laitue «estrou^eMii. DédaBg:oé par^Geialée
ou^il aitaait, il éoraaaAcis» toit ri^ aoteuii'CpMBrtiek'
oe rae. Lon^elatealpétejata Ulysse* et aénéquli^a^e
.sur ks dètes de Sicile, U le8'eofennadma'«a«aa¥arae
' pour lesiBiainget: -déjà il en 'avait dévoré éMR «quand
Ulyae, ayant reeaai à l^nivver, kii éTefa «on ceil
omette avec on pieu et parvint, par %n ingénietn
stratagème, A sortir de Pantremalgré sa rage. Cette
aveature est racontée par Henaère dans VO^^yswée
(1. U) et par Ovide dans aes Jf ^Unnôrphatei a, XIV).
Euiipidea mis Polyphèma en scène daneson i^okipe,
POLTPHONTE, dn sang royal'deHeabéDie» toa'le
roi Graspbonte, aon parent, at tons les printes'de 4a
famitta tùydie , sauf TéléphcfDte (on ^ytua^. eui- lui
éehap^; puis -s'empara du trOno et 'rorfa >llérope,
Tenva de Cresphonte, 4 répooÉer ; mais il fimipar
périr luMitee de la main de Téléphonte, quano^
priace fat parvenu à Padolesoenee. V. méro^i.
POirsPEftCHON ^ général d'Alexandre ,'C0iiffl(MLn-
dait ks Stvmphéensà la tetaill&d*Arl>èles/ eH^eôn-
qait la BofiacéDe; mais il eiieoUTvtparsa franebvte
lâdisgréee d'Alexandre, qui le mit en prison <ei ne
lui pardonna-que longtemps après, fin 320, il rem-
plaça Antipater dans la tutelle des roiset ta régence
de renmire : mais il ne tarda pas à être aMaqué par
Caanndre, filad^Astipater^aidéde Ptolémée :^inou
«a phnieurB renoonitres et alMoidonné de ses alliés ,
il (ut obfigé de ee réfugier obes tes fitoHens (817).
11 reparut quelDoes années après avec Horoule, fin
d'Akiandre et de Baroine, qu'il voulait mettre «ur
le trôaa ; mais, séduit par les premeeses trompeuBés
da Gaaaandre, il consentit à empoisotmer le jeune
pnoca (30^. Loin ^dit^wB fortifier par ce crime, il êe
IHiia de tont appui. Omtgnore ce4iu^ldevint'depiiis.
POLVnMfifrEfPoIfeiinetiic, riv. de8offdiane,qui
paanit à Maraeanda, est auj. ieZtr'-AMiàne.
POUrxfiBIB. «ne des plus Jeunes filles de Priam
et d'Héauke, était trè»*belle.Acyilie, épris de ses
cbanaaa.ia demoida et l'obtint; il allait Tépooser,
quand Péris letua en trahison : Poiyxéne ee perça
ie aein de désespoir. Séfen tme^antre tradition, Pyr-
fbea vengea la mortde son pèvetan •iiDtaidlant Po*
^ntee sir le tombaau' d'Aebille.
HMiAID, ^99^ du dép. d»«laCéte^'0r,'à'4"kil.
S. 0. de
1300-liab. Vins fameux , lés pins
eiqiaa de la eéce de Beaune après ceux de Voinay.
P01IAB&, nom de olngieaxs princes qui régnèrent
éCraineas,>8«Me!iJt ici ■issiôanalna'atglansi^àtMt
suites MtMreoBtMaeira^fétalMftg* eile^iédéfin
c^BC leiaecoitra<des''anneB âi«lalses.>^P.(U, nédi
mi, B.'Mk I^l.'eut<«gaieiiriàt<àidttdroontr»«ai
snje(s»pat«eqaU doikiait'loate^sBtfanfiatteetànfe ili-
l^a, tac -^«Ulgéefn ' »807 de s» PéAàgier'daiia Ptle
Huahinet où ilnse<fit baptkeryturniMéftà (tatti en
1SI7, T pVopa^aa^n noQveitf>cnlte<etlraduiii»bn-
méme' ravangtler en 4altien.'>-«flv Mcv nommée auaai
Peliaré , 'fiéei en 1920,' Tègnait •edr Talti loraq^Me Cinq
des «bef&prioolpahix de llle, lae deleivs >qiier^eB
imeslinea, sftpiaeèredt aous la«ioteotlon*de la f1«nee
(l842)i:9outenuepar*lesAnffli^, >eile pMiebta^céatre
cet aéte'et fét/par suite «bbgée <de>0'exilér dans une
lie voisine, mais ^le'flaitparacoapter le pNuteotorvt
(l'Sé-ïy, et* vée«rt«depuis'éD'4)oane inteMigeneeia^c la
France. (A -U'sliite' •d^^BDe' révélation • Intérieure , • elle
abdiqua «n- r662)en Tavoupde son'dfti 'aîné , TMnattoa.
'POMBAL,' v; du'Portiteal ( estNMHadnra) s^ '84434.
f9. Ejde-Leyma; 6000 rb.> Ruines dhin'Obâteau-foM>^
EQe 6pparteilait:jddi9 4 roffdve des'Templievs, et fut
eédéeà'Ctflui du «l^riatten 1357:'Oci y fonda ensiâle
en faveur d» la >iunille deOaFvalho'lfenio'WM coor-
màfaderie, (qui, en 1790, fut-évlgéeen :inaqaiaat.
POttlULL (don 9éb.Je8.<3M(tvajio^BLao, comte
d'Oeyras, tnarquis de).^miiiistre penugals, né en 16S^
à Souia prèsder Golmbre.Après*airo(r'6téiaecrétaiye
d'ambaB8ado4L«ndraa(l739),«tivbarisadettPà¥léMia
(1745). il ftkt nommé tn I7é0 par 1» rei Je^pb mi^
ni0tte ^esaflbiree élrantSMB, devin^au bottt de p«ta
d'années- principal'iminietttetetgayda naACortté tMA-
dant 37 ane. Il%foaailpa'aa&B velfiobe de doMer-de V
la forœ iau'areavernelaMiit,-de'coMpi^Éer4e8 fflto^ j
tion8,d}afliaiMr:les'nobles,4e«i>*otieer)s'celaiMÉerGe, ^
et fit tou8'8es'eîféHs:pcur:¥épërer testnaifteausés
parte t«rtmUeaaant>detérMde''Liabéttne ((7éé). Voit
hostile aot MiuMes, il leur rettra' radmfnislfatiiMi
du Paaagruayt'obtiM'GoUtre'eax'de' la ooaride>Réltte
un 4éoret de léfonoie ( I !7^7) , f>cfis iles^ hÉffliqua diâis
un complet ooniJre4a-vie^irTOf<11d8>'et les^fit-défi*
nitivesMnt' expulser do Pottugai (\ 789>'alosi'qttoda
Brésil (neo). U s^flbrça 4^ealever «ixiAnglais-'le
oemmeroo eadusif du Portugal ; 'nètntaïaitns , dansla
goevrede fY6a, centre ta maison de SoUrbon et PAn-
gletanre , 41<se ddelara:en leur favôurr-^tiefoêa^diao*
coder auPocfc (de 'familie. €omb!é-de Mvears par Jo-
seph I,qui'Ie cvéaen 1769 comted'Oeyraset'en 1790
maïqais de Pombal, 11 perdiltoutson^étféditàla tnCîM
de ee prince (1777); il Mvftméme aMatUi^e' mille
accusations^ mteicn Jugtfmont et banni de 4a ootir
(1781). Utnou»oven>eciIdiï mois aptes (17«a).l*olB>-
bal est un des grands ministres qu'aiteus le- fH)iftt<-
gal : il laissa en quittant les affaires 240 milliOifts'eii
caisse, teais il >ava4t les 'formes tyranniques «t était
fort engoué desidéedpbilo^biquesduxviirtoièole.
FOinGUB,>pett«euede laMéditernnée, près de
la cdte du dép. dés Bouobes^u^Rbdne, dans ia -baie
de MarsetUe, et à^S -k. S. de ee port. Les navires
arrivant d'Afrique et du Levant y font quarantaine.
P0MÉRARIR,F9mméfn, provJdesSitttspnisidetts,
entre le duché de tfeoklemJiourg à l'O. , la Praese
propre à rs», le Brdndebourg au S., la merBafttt*
que au N, ; 48a kil. de PB. à Po. mr 60de largeur
moyenne; 1 800000 hab. (en y comprenant nto'de
Rugen); ch.-l», Stettin. ^e esKliviséeen 8 ndgeu-
ces (Stralsund , Stetthi , Coistin) . Beaux ports , ^nlacés
très-fortes, université (A Greifswiâde). la. Pomératiin
est arrosée par l'Ckier. qui- la'coupe en deéx, par la
Reoknitz, la Feene, la Swine, rihna, la Rega. U
Persante. C'est un pays humide , assez froid /médio-
crement fertile; cependant il prddùtt de» céréales,
dU'Chanvre, dU4abëe, et eët riohe en 'bois etèn pâ-
turages ; ses oies Aimées , ses jambons et teubfsteUs
sont renommés.- On^rouve de fambre-sûrses bords.
Le InthéranibmeT démine. — Cette contrée (dobt le i
nom délite^ sfare Pomanhi, près de la m^r) fut
sucoeasivement habitée par divers peuples bdrbaras :
POMM
— 1520 —
POMP
Goths, SuèTti, Ragiensy Vandales» Slaves. Au vn* s. ,
•Ue était surtout occupée par les Venèdes j au iz« on
trouve à l'O. de l'Oder des Yélatabs ou Wiltses, des
ToUensiens, etc. Au n*, tous ces petits peuples iù-
Sirata d'Ismsbourg, fondé i>ar Palnatoke. Vers la fin
u même siècle, un fils du roideSlaTonie,Mistewo!lI,
occupa toute la Poméranie qui contenait alors, outre
la Poméranie actuelle, la PomérelUe, la Nouv.-Mar-
che et la Marche de l'Ucker; il la transmit à Svan-
tibor I, son fils, qu'on regarde comme la tige des
ducs de Poméranie et qui se reconnut vassu de la
Pologne. A la mort de ce dernier (ou à son abdica-
tion), en 1107, le duché fut coupé en deux, la Pomé-
ranie antérieure f àTO.. et la Pommante uUérieure^
à r£. (la Persante était la ligne de séparation). Une
forte partie de celle-ci devint en 1290 prov. polonaise,
sous le nom dePom^elIte/lereste revint en 1295, par
suite de l'extinction de la ligne qui le possédait, à la
ligne de Poméranie antérieure, laquelle, dès 1181,
s'était reconnue vassale de l'empereur d'Allemagne.
Une multitude de partages rendent l'histoire de la
Poméranie très-coniuse ; on peut cependant y distin-
rer trois phases : l*duxi*s. àl285, unité; 2* de 1285
1478, séparations diverses; 3* de 1478 à 1637,
céunion des diverses branches pendant 105 ans, et
coexistence de deux lignes seulement [>endant 54 ans,
de 1569 à 1623. Dans la 2* de ces périodes, on ren-
contre les duchés de P.-Stettin, P.-Wolffast, P.-Star-
gard, P.-Stolpe et de Rugen. Depuis longtemps la
maison de Brandebourg avait condu avec la figne
de P.-Stettin un pacte qui lui donnait des droits
éventuels sur ce duché; néanmoins, quand cette ligue
s'éteignit , en 1464, les droits de la ligne de P.-WoU
gast prévalurent; mais il fut convenu en 1&29 qu'au
cas de l'extinction de cette ligne elle-même, la mai-
son de Brandebourg recueillerait la succession; c'est
ce qui eut lieu en 1637, à la mort de Bogislas XIV.
Cependant les électeurs de Brandebourg n'eurent
pas encore toute la Poméranie; le traité de Westpha-
lie (1648) fit de ce pays deux parts : la Poméranie an-
térieure (en deçà de l'Oder) et la Poméranie ulté-
rieure (au delà de l'Oder) , et donna à la Prusse la 2',
et à la Suède la l'«,plus Stettin, Garz, Dam, Golnau,
l'ile de ^ollin, le Frische-Haff : d'où le nom de Po-
mmante suédoise donné à tout ce lot, qui eut pour
ch.-l. Stralsund. La grande guerre du Nord (1700-
1721), terminée par la paix de Nystad, diminua beau-
coup la Poméranie suédoise au profit de la Prusse ;
en 1807, elle perdit encore défait Stralsund et 111e de
Kugen. Le tout en 1814 fut cédé au Danemark en
échange de la Norvège ; en 1815 le Danemark le céda
à la Prusse en échange du Lauenbourg; de sorte
qu'aujourd'hui la Prusse réunit toute la Poméranie.
POIÇÊEELUE, dite aussi Poméranie mineure,
Êartie de la Poméranie comprise entre la Vistule (r.g.) ,
i Baltique et la Prusse, avait pour villes principales
SchweU, Konitz, SUrgard, Dirschau. Après avoir
eu des souverains particuliers, elle échut à- la Po-
logne en 1290, fut longtemps un sujet de querelles
entre ce royaume, le Brandebourg et l'Ordre Teuto-
nique, et finit par être partagée entre ces 3 puis-
sances (1711); mais en 1343 et 1436 les Teutoniques
cédèrent leur part à la Pologne. La Pomérellie est
une des provinces gue le premier démembrement de
la Pologne valut à la Prusse (1772).
POMEY (Fr.), jésuite, né en 1619, m. en 1673, en-
seigna dans divers collèges de son ordre et devint
préfet des études au collée de Lyon. On a de lui plu-
sieun bons ouvrages classiques : Dictionnaire fran-
çats-la$tn, Lyon, 1664, in-4 (réimprimé sous le titre
de Dictionnaire royal); Pomartofum, seu Flos lati-
mtoju, 1665; Indiculus universalis, 1667 ; Pantheum
m^icum, 1669, trad. en français en 1715 sous le ti-
ire dButovre des anciennes divinités du Paganisme.
POmUEEEVL (FrançoU de), général, né à Fougè-
res en 1745, m. en 1823, servit d'abord en Corse, fut
envoyé par Louis XVI à Naples pour y organiser l'ar-
tillerie, reprit du service en France après le 18 bru-
maire, fut sous l'Empire préfet, puis conseiller d'É-
tat et directeur de la librairie, et fut exilé en 1815
pour avoir rempli les fonctions de commissaire ex-
traordinaire pendant les Cent- Jours. On a de lui, en-
tre autres Ouvrages : Histoire de Corse, 1779 ; Reelur-
ches sur Vesetanaae du peuple en France, 1 781 : Vues
sur V Italie et Malte, 1797 ; Campagnes du général
Bonaparte en Italie^ 1797. U a coopéré, pour la par-
tie militaire, à l'Encyclopédie méthodiaue.
POMONA ou iiÀiNLANO, la plus grande desttesOr-
cades, au centre du groupe, n'est qu'un amas de
petites montagnes entrecoupées de bras de mer qui
et le Cercle de Loda, mentionné dans Ossian.
POMONE (de Pomum, fruit), déesse des fruits
chez les Latins, femme du dieu champêtre Vertumne ,
avait un temple à Rome. On la repreiBente couronnée
de pampres et de raisins, et tenant à la main une
corne d'abondance ou une corbeille de fruits.
POMOTOU (Archipel). F. mauvaise (Mer).
POMPADOUR, b. de France. K. ARNAC-POicPADonR.
' POMPADOUR (Jeanne Antoinette poisson, mar-
quise de), femme remarqruable par sa beauté et son
goût, une des maîtresses de Louis XV , née à Paris en
1721, morte en 1764, était fille d'un fournisseur de
l'armée, qui fut obligé de fuir pour avoir malversë;
elle épousa fort jeune le neveu d'un fermier générai,
Lenormand d'£tioles, et Quitta son mari en 1744 pour
se donner à Louis XV, aont elle avait attiré les re*
Rards en suivant la chasse. Séparée judiciairement
de son mari en 1745, elle fut aussitôt installée au
château de Choisy et eut en outre un appartement à
Versailles ; elle accompagna Louis dans sa campagne
de Fontenoy, fut à son retour créée marquise de
Pompadour (1 7 45), dotée d'une pension de 200 000 li-
vres, et plus tard devint dame du palais de la reine
(1756). âa faveur dura 20 ans, gr&ce à la complai-
sance avec laouelle elle supportait ou même facili-
tait les infidélités de Louis XV, et son crédit ne di-
minua un peu que vers la fin de sa vie. Mme de
Pompadour faisait et défaisait les ministres^ les Gé-
néraux, les ambassadeurs, et décidait des affaires les
plus importantes : séduite par les avances que l'impé-
ratrice Marie-Thérèse ne dédaigna pas de lui faire, elle
détermina la jonction de la France à l'Autriche au
commencement de la guerre de Sept ans; elle eut
aussi une grande part au Pacte de famille, ainsi qu'aux
poursuites dirigées contre les Jésuites. Tout ce qu'il
y avait de plus élevé en France éuit à ses pieds ; les
gens de lettres, qu'elle protégeait. Voltaire surtout,
chantèrent ses louanges. Mme de Pompadour fut
longtemps en France l'arbitre du goût et de la mode ;
ameublement, habillement, coifi'ure, tout se faisait
à la Pompadour ; son nom est resté à un style qui est
surtout caractérisé par la recherche du jofi et l'abus
de l'ornementation. £Ue cultivait elle-môme les arts
avec succès, notamment la musique, le dessin et la
gravure. Elle contribua à la création de la manufac-
ture de Sèvres, à l'établissement de l'jfioole militaire
et à l'embellissement de Paris. C'était du reste une
femme aussi prodigue qu'avide : outre le marquisat
de Pompadour, elle s'était faitdonner successivement
les terres de La Celle, Crécy, St-Remy , les ch&teaux
d'Aulnay , Brinborion, Bellevue , et recevait par an do
trésor env. 1 500 000 livres; ses folles dépenses ne con-
tribuèrent pas peu à creuser le déficit qui amena la
Révolution. On a publié des Mémoires et des Lettres
de Mme de Pompadour {liège ^ 1765), qui sont apo-
cryphes. Soulavie afait paraître en IdOlae» Mémotrts
de la cour de Franu pendant la faiœur de la mor-
2uûe de Pompadour, On peut consulter aussi les
\ém. de Mme Du Haussât, sa femme de chambre.
POMPMDIUS SiLO, général des Marses dans la
POMP
1521 —
POMP
Guerre sociale, souleva les peuples d'Italie contre
Rome, tailla en pièces une armée romaine comman-
dée par Servilius Cœpio, 91 av. J.-C, mais fut lui-
môme défait l'année suivante et périt dans l'action.
POMPÉE, Cfi. PofiipetitfJfa^nux, Romain célèbre,
né l'an 106 ou 107 av. J.-C., de famille équestre, était
fils de Cn. Pompeius Strabo (F. pompsios). 11 prit de
Innne heure parti pour Syllà, leva de son chef trois
légions en Caveur de ce général (83), battit divers
corps de partisans de Manus, soumit à Sylla la Gaule
Cisalpine, reprit la Sicile, fit tuer Carbon dans l'Ile de
Cossyre, dent Domitius Ahénobarbus en Afrique, et
obtint le triomphe à son retour. Sylla alla avec tout
le peuple à sa rencontre et le salua du surnom de
Grand, surnom qui lui est resté. Après la mort du dic-
titeur, Uenleva laNarbonaise aux lieutenants de Ser-
toriu5(78), pub allachejcher Sertori us lui-même en
Espagne : il le combattit quatre ans sans grand succès ;
cependant il finit par sortir heureusement de cette
guerre , grâce à rassassinat de Sertorius par Per-
penna. Nommé consul à son retour en Italie (70), il
acheva d'écraser à Silare les esclaves qui s'étaient ré-
voltés, r^ut an 2* triomphe, et fut nommé consul.
La loi GaSmia lui donna pour trois ans le proconsu-
lat des mers, avec d'immenses moyens pour détruire
les pirates : 90 jours lui suffirent pour les exterminer
(67); après ce nouveau succès, il devint l'idole de
Rome. Chargé en 66, par la loi ifantha, de iasuerre
contre Mithndate (qui déjà avait été fort afTaibli par
Lucullus), il le bat sur les bords de l'Euphrate (65).
entre en Arménie et force Tigrane à la paix; il
tourne ensuite ses armes contre le Pont, la Paphla-
gonie, la Bitbynie, qu'il soumet : descend en Syrie, et
enlève ce royaume a Antiochus l'Asiatique ; remplace
à Jérusalem le roi Aristobule par Hyrcan II (64);
puis, apprenant que Mithridate est mort, il va dans
Amise recevoir la soumission deson fils (Phamace) ,
auquel il laisse le royaume de Bosphore (62), et re-
vient triompher une 3* fois : ce triomphe lUt le plus
pompeux qu'on eût vu jusque-là. Deux ans après il
lonni avec Crassus et César l'association connue
soof le nom de Triurwirat[éO), et scella cette union
en èpopsant Julie, fille du dernier. Dans le partage
que les triumvirs firent entre euxdes provinces, Pom-
pée obtint l'Afrique et l'Espagne, mais il fit admi*
nUtrer loa département par ses lieutenants, et resta
lui-même à Rome, où u chercha à éclipser César
et à se coodûer à la fois le sénat par une modéra-
tion afectée. et le peuple par des largesses; il réus-
sit aïoii à se taire nommer seul consul (52). La mort
prématurée de la fille de César rompit le lien oui avait
UQ instant rapproché les deux rivaux, et bientôt après,
u mort de Crassus , tué à Carrhes (63 ) , laissa Pompée
f^u»à face avec César. Jaloux des succès de ce aer-
nieren Gaule, il l'attaqua d'abord, sourdement; en-
sQ,rao 50, il fit Lancer un sénatus-consulte quisom-
niait César, alors en Gaule, d'abandonner son armée,
taadis que lui-même il gardait ses légions et ses
provinces : ce fut le signal de la guerre civile. Dès
que César eut passé le Rubicon (49), Pompée ne fit
plus que des fautes : au lieu d'attendre son rival et
^ le combattre en Italie, il se retire en Grèce avec
le Séiat et les nobles ; peu après , il quitte son camp
retruché de Dyrrachium, où César n'avait pu le for-
^ff.ie laisse entraîner par lui en Thessalie, lui livre
NaiUeàPharsale. se fait battre, quoiaue son armée
lût doubla en nomDre,et s'enfuit aussitôt sans essayer
Q^me de défendre son camp. Accompagné. de son
épouse Comélié.il se dirigea vers l'Égyfite, comptant
y obtenir un asile du jeune Ptolémée (XII),qui lui de-
vait le tréne; mais lies ministres de ce prineeir sans
|c laisier débarquer, le firent assassiner eameri spps
l^yeux de sa femme et de son fils Se^tus, Tan 48. Sa
wte fut portée à César, qi4 versa 4es larmes à cet
'^t, et punit les ikiéurtriers. Pompée n'ap^ jus-
^fié ion surnom de grand :il p'avaijt.que de l'ambi-
^Q, mais point de génie, point de hautes vues ni
d« tystèae; fier de Bes succès miliuires et se re-
posant sur l'éclat de sa renommée , il dédaigna les -
efforts de César , et par ses hauteurs maladn>ites il
mécontenta ses propres amis politiques. Il laissa deux
fils, qui tentèrent vainement de relever son parti. Plu-
tarque a écrit la Vie de Pompée, Sa Jfor( a fourni à
Corneille le sujet d'une de ses plus belles tragédies.
POMPÊB-L'AiNé^ Cn, Pompeius f fils du grand Pom-
Sée, passa d'Antioche (où il se trouTait à la mort
e son père) en Afrique, puis en Espagne , y rassem-
bla 13 légions, de nombreux auxiliaires et une flotte
formidable; mais, attaqué par César en personne, il
perdit la bataille décisive de Munda, et périt dans
sa fuite, en 45 av. J.-C.
POMPÉE LE JEUNE, Sextus Pompeius f frère dupréc,
prit part à la guerre de Munda (45), gagM, après la
défaite, les monts de Celtibérie, où il fit la guerre
en partisan contre les amis de César, obtint du sé-
nat, à la mort du dictateur (44) , le droit de rentrer
à Rome, se fit allouer une forte indemnité pour la
perte de ses biens paternels, et reçut le commande-
ment des provinces maritimes, ce qui le fit surnom-
mer le Fils de Neptune. Proscrit lors de la formation
du 2* triumvirat (42), il se rendit mattre de la Si-
cile, conquit laSardaigne,laCorse, bloqua, afi'ama
Rome, et réduisit Antoine et Octave à signer avec lui
à Misène (38) un traité qui^ en lui laissant lestrob
grandes lies, lui promettait l'Achale et le consulat
Sour l'année suivante. Mais cette paix fut courte :
es l'an 37, Sexius perdit, parla défection de Menas,
la Sardaigne et la Corse avec 60 vaisseaux ; cepen- •
dant il obtint encore quelques avantages et battit
Octave à ScyUa (37) ; mais enfin l'habileté d' Agrippa,
la diversion de Lépide, la victoire de Myles, celle de
Nauloque lui ravirent la Sicile, 11 se réfugia en Asie,
et crut pouvoir forcer Antoine à entrer en partage
avec lui, mais il fut battu et pris par Titius, lieute-
nant d'Antoine, et mourut en prison, à Milet (35).
POMPÉE (TRoauE),rro(7ittPompetii«,nistorien latin :
du 1*' s. de notre ère, né en Gaule ou en Espagne,
composa une Ififlotre universelle ^ en 44 livres, qui
allait depuis la fondation de la monarchie des Assv*
riens sous Ninus jusqu'à Auguste; il l'avait intitulée
Histoires philippiques parce que les afliiires de la Ma •
cédoine ou temps de Philippe y occupaient la plus
grande place. Cet ouvrage, que les anciens recon-
naissaient comme tirés-exact et très-bien écrit, est '
malheureusement perdu : mais il nous en reste un
bon abrégé dû à Justin. Les fragments de Trogue-
Pompée se trouvent à la suite de Justin et ont été
publ. séparément par A. Bielowski, Lemberg, 1853.
POMPEYes , Pompett, v. de Campanie, sur la côte,
à l'embouchure du SamuSy à 24 k. S. E. de Naples,
à 10 k. S. S. E. du Vésuve, près de la ville actuelle
de rorredeil'iinttufixtam. On rapportait sa fondation
à Hercule, mais elle ne remontait pas au delà de la
ruine de Troie. Elle prit part à la guerre Sociale, fut
assiégée et prise par Sylla, resta municipe jusqu'au
temps d'Auguste etderint ensuite colonie romaine.Un
tremblement de terre en avait déjà renversé la moitié
en 63 av. J.-C; en 79, le reste fut enseveli sous les cen*
d res du Vésuve. Le pays étant devenu désert après cette
catastrophe, Pompeles tut oubliée pendant 1 7 siècles :
ce n'est qu'en 1689 que des découvertes fortuites fi-
rent soupçonner son ancien emplacement et ce n'est
qu'en 1755 qu'ont commencé les recherches Les
fouilles, qui ont été surtout poussées avec activité
pendant l'occupation française, se poursuivent en- *
core : près de la moitié de l'ancienne ville est dé-/
blayée. La découverte de Pompeîes nous a ialu d'id-^^
téressantes révélations sur les usages, les coutuines, ■
la vie publique et privée .des anciens, Sur leur ar-
chitacture et surtout ce qui tient aux arts dû dessin; '
en outre , elle a produit une heureuse réTolutiondana
les arts de la décoration , de l'ameublement et de l'or-
fèvrerie. On doit à Mazois et à Gau les Ruinet de
Pompéies (1813-38), dont M. £. Breton a donne un
abrégé sous le titre de Pompeia, 1854.
POMPEIUS (CN.j srRABO, père du grand Pompé»,
H. 96
PO«P
— 1522 —
PONI
eoQBid en 89 av. J.-^. , se signala dans la guerre So-
ciale par la défaite d'Arcanius (90), la prise d'Ascu-
Imn (89) et laisotimiasioii des YegUni et des Peligni;
mais se déshonore en gardant 4)our lui le produit du
butin» Envoyé en 88 contre Mariua et Cinn^ y il parait
s'être entendu avec eux pour se laisser battre : ses sol-
dais révoltés aJJaient lui 6ter la vie quand les phères
dm jeune Pompée les désarmèrent. Pompe mis Strabo
pént peu après d'un coup de foudre (87). Son corps/ut
tnUnédans les rues de Rome et jeté dans le Tibre.
POMPELO, T. d'Hispaxiie, am*. pŒmpelwu^
PÛMPifiNAN (J. J. LBniABic^ marquis de),.poate,
né à Montauban en 1709, m. en 1784, était nlsd'uQ
président à la cour des aidas. U fut lui-même- avocat
génénd, puis premier président à la cour des aides
de sa ville natale,, et fit quelque temps marcber de.
front le droit et les lettaes^ mais il finit perse voQer
exclusivement aux deruèrea.vinfi sefiâsnl Pbds et
fat admis à TAcadécnie francise en nSO^ Ses pcin-
cipes oaligieux et les attaques qa'il dirigea contre les
philosophes dans son discousa de vécepttos \m atti-
rôrent rinimitié du parti philosophique et les sax>ca»-
mes de Voltaire. Las de ces attaques, il se retins dans
sa terre de Pompignan.(Tmès deCasteJrSarrssin,.Tani-
et^aronne). On a de lui 2. tEagédies^ Did^ et Zo-
raide;.des Poésie* fo^n^x, tirées des psatuneseides
prophéties, qui renferment des heauiés véritables;
des^l^i^M morales et des Oéss^ pumi lesquelles
on admire VOde sur la mort de /. B. Rousstam;
une traduction en vers des Géorgiquês et de plueiaurs
moroeaux de Pindare, d'Uésiodej d^Horacs, d'O»-
vide, une traduction en.prose.dL£>cf»yie;un Voyage
d$ ÙMffuedoe et de Provence, badinagn enr prose
mêlé de vers, et une Correspondance étendue.. Ses'
OBttvres compUiee forment 6 voL in-8, 1784. ^ Son
frère, George de Pompigaan^ 17t5-90, était arche-
vêque de Vienne en 1780. Député à l'Assemblée, cono
stituante, il fut des pretateos prélats qui se réunirent
aux. députés du ,tittrs état et devint miniittra (ha la.
feuille des^béné&;esb U a laiasé des-ownsges^aar ia
religion et des leltns paeiûr^LeSj. publiés en I8616.
POMPONAGE (Pieora):,. cuj italien Pomponaxsir
né AMastoue en 14i62.. mortven lô26| profinsala
Shiloscmhie à Padoue, i Fercare , à Bolagna. et tenta
e rétablir le règne d'Aristote. Il passait pouc atftiée.
Son traité De immvrtaiiUUe atiMM?,. Bologne, loi 6
et 1534| fut! vivement inoriminé : il jf soetcDaife quai
l'on ne peut prouver Fimmortalité da V&me par la
seule raison. Son traité De ineawtstionibus , Bâia,
1556, fut mis. à l'index A Rnme.* Ses OEuvffee
parurent A Venise, 1&25 et 1567, io-foL
POMPON1U6 0es) , femiUe> romaitne qui faisait re-
monter son origine! à un des fiie del>iuma Pompiiius.
Le membre le plus célèbre de cette EàmiUefut l'ami
de:Gioéron, Tiiits Pom^omue Atticus. F^atticus^
poiffONius (sËZTua) ,. jnisaconsuite de AOrae sous
Adrien et Marc-Aucèie.. On a'a de kû q«BB quelques
fragments insécôs dans.Ia Digeste , entre autœs ce-
lui qui forme la 2* loi du ittue de V Origine eu 4roti.
Cm /^ogmenifontété publiés ài Lem^, 1750.
pOMBOims uÉÊ^ géographe ancien. F. ndu*
»0liP(Wius LiBTUB (Julius), savant Galabeaie» né«n
1425, moBt en 1j497 , était un bêtani da lai maison
de San-Sevecino et cachait son vrai nomu II se fit
remarquer à Eome par sea tabsnts, jnais s'attira des
envieux, fut accusé d'avoir coospiiré aontse: le pam
Paul U et mis en prison. U cà>tim auconltaira-Mi w*
veor da Sixte IV et d'innocent VIU, et fbtBommé à
Tune des. chaires du GoUége romain:. On lui doit plu-
sieiinouyrasK sur rhisteire et lea.antiq|uités deRom*
{De Magigtfatibvu., saùerdùtOe et îeg^ue Romemo^-
rum»; D* Bomasies urhie oniiquitaDe; Campendèum
historiés Bomaïue); des éditions de yoevon, PMne
le Jeune, SoUtate; des CommenUurar- sur Quintilien,
ColumaUe, Virgila. Sa latinité est trèa-ouff».
VOM]M)NirB, vge du dép. de Seinerot-Minie* à
20 kil. S. 0. de JIeauB^40û'luik Atno. ahâtaMir «veo-
para. Jadis t^oB de man^nifliA^
POINÇONNE {Simon ARiiAcrLD, marquis de), fils
d'Arnauld d'Anddly et neveu da grand Amauld, né
en 1618, mort en 1699 , fht intendant dea arméev
françaises AMaples, en Catalogne, puis ambassadeur
en Suède, en Hollande, enfin ministre des affaires
étrangère» (]?67t-79)r et eut la ^loJre de conclure la
paix dis Nimègue. JËcarté parles intrigues de Colbert
et de Lonvois, il tut rappeler an^ ministère en 1691 et
y resta iusopi'à sa-mort. Ce minislre -était surtout rs-
marquaole par son intêgrïté e^sa fermeté. Il a l?.»sé
de pTécitWL IIÊémoiree; qui n'bntété publia» que de
nos jours, par J. Ilanddài', 1860 et anni, suiv.
PON€B PIEATE. V. PXLAT3.
POHGB BE Liioii (leaxi) , capitaine' e^gnol, né
dans la prov. de Léon, ent une grande part à la ré-
duction de la partie S. S. d^flispamela (St-Domin-
gueX,. soumit Porto-Rieo (1508^ , dent il fut noramé
gouverneur, et déceavfit lea^tes delà Phypide (IS 1?). .
Ayant tenté quelques années apcèS' d'y former an
élabUssament, il fut tué par les naturels aumoment
où, il débarquait, ISZV.
FONCS DB LÉov <Loiui^ poOtèr espagnol, né-proba-
blemena Avanade eR>1^7« m. en ]-59i, étifîl moine
auguatin et protessa la théologie à Salamanque. Dé-
noncé A rtnqufaitiDn pour' une explication hasardée
du sena aofystiqiiada €awfique -de» CassHaues, il fut
condamné à 5 ans d'emprisonnement. Iln'bn devint
pav maias dans la suife provincial de son ordre.
Parmi ses poésies, on remarque aortout ses Odes ff-
ligieuses^ aiis&i distinguées parPélévatiov de- la pen-
sée et lai chaleur du senthnent que parla- correotion
et fiiarmanie du style. La meilleure édition de ses
Offuenee-a pan» à Madrid en 6 v. ia-8,. 1^04^46.
PONCS (Pienre de), bénéd'ioth)* eq>agne(. né vers
1520 à ValladiDlid, mort en 1^584, parait être- le }•*
inveatettr de l'art d^ineiraipe fes «ourds-muets; ses
contea^Miains-disent «oAme fo^ les faisait parler.
PONCES {IM^ Y. yotak.
POUCIK, oh.4. de oant^ (Ain), & 22 kil. S. 0. de
Namoa; 2^fô8*hab'. Vieuac chAteau du sn* s.
FONDIGmiriF, ob.-L do l'Inde ffançaise, sur la
céte du Earnapties > 160 kil. S. 0. de Madras, par
77* 3H' long. B.^ IV 55" lat. N.; 2200B hab:, dont
enPB. 800 d'EuEOpéimei Résidenoadu gouverneur gé-
néral, cour im^iale , tntmnal de 1^ inst., lycée ^
bîblioitliA^««,}aardia betaniiofue. Hadeaaeez bonne. Un
canal divisa la ville en VUte bkmeke-et VilGs-noire:
lai** eat i*ema«quaib)9 par deux belles places, par
rtidtai du gouvernement, le^nou'œau bazaf, fephare^
et est plantée d'arbres. Nombreuses teintufenesdln-
digo f fabrique de toites de oelen bleu, dites ^t-
nies^ exportées pour la RéunioR et le Sènégnl. —
Pondicfrëry , qui n'était d'abord qu'une bourgade,
fut achetée et celbnîsée en* 168? par le Français Tr.
Martin. Prise en l-69a ]par> les Hbllandais, êlie fut
rende» en 1697, et devint le g6.-1; de nos posses-
sÎDns dm» Vlmle^ Apvé» la prise de Delhi par Nadir^
ckaii, eUe devint, sot» le gouvenieur de Dupleix,
la capitale d'an vaste pays^ La guerre de Se]>t ans
nous fit peedre le- territoive quien?Firannait la rilie^
Pondichèry même Tut prise en 1781 par lee Anglais ;
DNéBLettefat bient&t rendue à la^i^Vance. EHeftit prise
de MobaDen 1778 -et 1793^ L*Ang^eterre la renéft en
181Ô, mais presque sansterntoire. Son^erritetfe'aC'
tuel , mai n'a qu?une snperfleie de 27 900 beet. , avec
l^OOÔ hab., est disséminé dans le paya anglais; H
se diMdia en- 3 «tietriets : Pondichèry, eemprenant la
vUle en M villages hindous ou aldiee; Viilenoar et
45-ii>gea^ Bahour et 36 v^. Il-esiF fertile en gTainSf
ria^ manioc, pavot, indigo.
PONSWT (iivtÈiiE DU). F:annÊRe'«t isÈtns.
PONIiATOcWBKI fStauistha, comte);, noble fCHo-
nais, né'On 1^77 i DereeziB en Eit4nrasie, mort en
1782) était fils naturel. H prit partf pour'Staoi^as
Leezinakis «t ftit un- des pKu fiaâ&ss amis de Cbar-
lesXfik Ilfe eoiviteB TuraBTe,.titenwéparîmen
ambneadisà^Sonstantinovle-et'qnilta la'Purqtûe av»
loir ifyaat daas la surte-âit ta^socmission au ref de
POPFT
— 1523 —
PONT
Pologne Auguste II, S fut chargé de plusieurs mis-
fions à la cour de France, puis fait castellan de Cra-
eone. Son fils régna en Pologne sous le nom de
Stanislas II. V. ce nom.
POKiATowsKi (Joseph, prince), petlt^fils du préc.
etne^eu du roi Stanislas II, né à Varsovie en 1762,
mort en 1813, commanda en chefles troupes polo-
naises contre les Russes en 1792; mais, contrarié par
ii, diète dans toutes ses opérations, il donna sa dé-
mission, quitta la Pologne et n'y rentra qu*em 1794.
Il servit alors sous Kosctusko, mais l'issue malheu-
reuse de la guerre le força de s'expatrier de nouveau
jusqn'i rapperftion des Français en Pologne (1806).
n fiitalors nommé ministre de la gu^nre et réorganisa
rarmés. En 180^, avec 8060 hommes, il défendit Var-
sovie contre 60 000 Autrichiens et battit à Razin
rarcfaiduc Ferdinand ; il se signala également dans
les troupes auxiliaires de la Francs, en 1812 et 1813,
et fut nommé maréchal de France sur le champ de
bataille de Leipsick, mais il périt trois jours après :
chargé de protéger la retraite de l'amiâe , ïL ni des
prodiges de valeur et, quand il ne fut plus possible
de résister, 0 s'élança dans l'Elster plutôt que de se
rendre et s'y noya (19 oct. 1813). J. Poniatowski joi-
gnait i une brillante valeur le plus noble caractère :
on Ta mmommé le Bayfsrd polonais,
P01f5,ch.-1. decant.(Char.-inf.), prè^delhSeugne,
à 31 kil. S. E. de Saintes; 4694 hab. Ane. château
fort, anc. ch.-l. de seigneurie. Vins et eauz-de-vie.
^ Cette ville joua un assez grand rôle dans les guer-
res de religion : fortifiée par les Calvinistes, elle fut
d&nantelée par Louis XI II.
P0W8 (RoDert), dit de Verdun, du lîeu de sa nais-
sance, n47-1844 , d'abord avocat au parlement de
Paris, fut député à la Convention et au Conseil des
Cinq-Gems et y fit longtemps partie du comité de lé-
gi^oB. Il devint sous l'Empire avocat général près
û Conr de cassation, fut exilé sous les Bourbons
coznme ayant voté la mort du roi, se retira en Bel-
eique, et rentra en Framie en 18 H)^. Il a laissé, sous
le titre de Met LJtstrs, de jolis contes et des poésies
diverses, dont l'édition la pins complète est de 1807 .
F<ms (Àftdré), dit d)e rmmuïf, né à Cette en 1772,
m* en 1883. servit d'abord dans la marine. Admi-
nistrateur des mines de l'île d'Elbe en 1815, il or-
ganisa le retour de Napoléon , fut dans les Cent-
Joura préfet du Rhône, devint après 1830 préfet du
Jura, et fut élu en 1848 conseiller d'État. On a de
lui, entre autres écrits : le Congrès de Chdtillon,
1823, la Bataille et în Capitulation de Paris, 1828.
POKS (J. L.) , le ChnssettT de Comètes, né à Peyre
(Htes-Alpes) en 1761, mort en 1831. D'abord simple
concierge de Pobaerratoire de Marseille , il s'exerça
MI obsiervations , y acquit bientôt une grande ha-
bileté et mérita d'être nommé astronome adjoint
(1813). 11 dirigea à partir de 1819 l'observatoire de
Lacques, puis celui de Florence (1B2S). De 1801 à
1827, il découvrit 37 cûmètes, entre autres celle que
Ton ooonaft sous le nom de comète d'Enke^ du nom
de l'astronome qui en calcula l'orbite.
90n, Fûntus^ région septentr. de l'Asie- Mineure,
Innée an N. par le Pont-Euxin, auqiiel elle devait
«m nom, à l'E. par la région Caucasienne et l'Ar-
méoia, àro. par la Paphlagonie, au S. par la Gap-
padoce, a fréquemment changé de limites. On y
dlstingnait diverses peuplades indépendantes (Tiba-
réaiens, Chalybes, Mosynèqties, etc.); il s'y trouvait
^Q9Bi des villes grecques, sur la côte, entre antres
imise, Trapézonte, Cérasonte, Cbtyora, Œhoé,
1%éimacyre, Side. Les autres places principales
^pwt Amasée, Zéla. Comana-Pontrca, Polemo-
Bioin, Néocésarée. — > Le Pont fusait d'abord , dit-
jQf partie de la Cappadoca; mais- vers 520 av. J.-C,
^ 2 pitja furent séparés, et le Pont forma une sa-
t^pie de l'empire perse. Tcntefois. Ves satrapes de
Pom étaient héréditaires et à peu près indépendants.
Mithridate II, qui s'^tiiit soumis a Alezanoze et l'a-
•*« suivi dans sa guerre contre Danxis, força Anti-
gène, dans le lot duquel étaient tombés ses Etats,
à reconnaître cette indépendance et prit le titre de
roi. Mithridate VII, le plus célèbre des fois de Pont,
accrut beaucoup son royaume, en y joignant le Bos-
phore, la Chersonèse Taurique, une partie de la Col-
chide, et pendant un temps la Cappadoce et la Pa-
phlagonie. 11 fut san9 cesse en hostilité avec les Ro-
mains, qui, après troisguerres (88-85, 83^1 et 7&^),
lui enlevèrent le teône etle réduisirent às'ôter la vie.
Le Pont fut alors réduit en province rotaaine : le Bos-
phore seul resta à un fils de Mithridate, Phamaoe.
Celui-ci, au milieu des guerres civiles de César et
de Pompée, recouvra un instant le Pont et fit des
progrès en Asie-Mineure ; mais César , dans une
courte campagne, lui reprit ses conquêtes' (47 av.
J.-C). Cependant une portion da Pont (la partie N
E.) resta indépendante sous le bon plaisir d'Antoine,
puis d'Auguste, et forma un petit royaume crui eut
deux princes dû nom de Polémon, d'où il prit le nom
de Pont Potémoniaqite, et qui fut réuni à l'empire
sous Néron, après ceseioa volontaire de Poiémoa II.
Sowoerains du Pont :
\* Satrapes héréditaire»: Mithridate IV, 268
PhamaceI,av.J.-C. 520 Mithridate V, '2^2
Arfiabaze, &02 Pharnacell, 186
Anobarzanel, 480 Mithridiate VI, 157
Mithridate I, 402 Mithrid.VlI (dit Eu-
Ariobarzane II, 363 palor et le ^rand),
2-]lot>. 123-65
Mithridate II,. 33? 5otffnt9$.aur Aom., 65-48
Mithridate HT, 302 Pbamace, 48-47
pozvT (Diocèse de); ua des 5 diocèses* de la préfec-
ture d'Orient, comprenait toute la partie orient, de
l'Asie-Minenro, et se divisait en 11 provinces : Pont
Polémoniaque, Pont GaMtique (dit aussi Hélénopont),
Galatie l'*et2*, Bithynie, Honoriade, Cappadoce 1**
et 2*, Arménie l" et 2*, Paphlagonie.
FONTACQ, ch.-l. de cant. (B-Pyrén.), à 25 kil.
S. E. de Pau; 3015 h. Lainages, ouirs,. salaisons.
PONTA-BEL-GADA, ch.-I. delMleSl-Bflchel (une
des Açores)*- 1 6 000 h. Grande rade, mais port peu com-
mode; citadelle. Soieries, draps, chapeaux; oranges*
PONTAILLER, ch.-l. de cant. (Côte-d'Or), à 32
kil. Ë. de Dijon, près de la r. dr. de la Saône; 1248
hab. Jadis ville forte. Quelques antiquités romaines
POrïT-A-MAHGQ, ch.-l. deoant. (Nord), à 14 k.
S. de Lille; 830 h. Fabriq. de sucre de betteraves.
FONT-A- MOUSSON , Èussipons , ch.-l. de cant.
(Meurthe), à 28 kil. N. 0. de rYancy, au pied de la
mont, de Mousson, que domine un château rort, et sur
la Moselle, qui partage la ville en deux parties réu-
nies par nn pont; 8115 h. Collège, séminaire. Hôtel
de ville, casernes, hôpital, églises paroissiales; che-
min de fer. Sucre de betterave , poteries: laines,
draperies, broderies, etc. Patrie de J. Barclav et de
Duroc. — Cette ville fut bâtie par les comtes Je Bar,
mais elle relevait des empereurs d'Allemagne. Elle fut
érigée en marcjuisat en 1354 et devint en 1572 le
siège d'une université, qu'elle conserva deux siècles.
Elle fut prise par les Français en 1240, 1475 et 1632.
PONT ANUS (Jean Jovien), en italien Ptmtano^ né
en 1426 dans l'Ombrie, mort en 1503, fut secrétaire
de Ferdinand I, roi de Naples, précepteur d* Alphonse,
son fils, puis ambassadeur et premier ministre ; ce-
pendant il trahit ses bienfoiteurs pour Charles YIII,
auquelil livra la ville de Naples (1495). Pontanua était
du reste un ami des lettres: il fonda l'Académie napo-
litaine, dite Académie de Ponfaito, rendit des ser^
vices à l'étude de la philosophie et des lettres, dô-
: couvrit les écrits de Donat et de Bhemniw Palé-
mon, et écrivit beaucoup lui-même. Ses Œuvres
forment 6 voL in-fol., Naples, 1505-1-2. On y remar-
que V Histoire des guerres de Ferdinand II de Naples
avec Pierre d^ Anjou, et des poésies. — Pierre Ponta-
nus, ainsi nommé en latin naroetiii^il était de Bruges,
ville dont le nom flamand, hrngge, veut dire pont, aé
en 1480, perdit la vue à trois ans et n'en devint pas
moins un savant distingué. Il enseigna la gram-
PONT
— 1524 —
PONT
cp&Ire on diverses villes de Flandre et finalement à
Paris, où il eut du succès. On a de lui, entre autres
ouvrages: Art vertificatoria y 1520, Grammaticay
j528.etc.— Jacq. Pontanus, philologue, né en 1542, à
Bnick en Bohême , mort en 1626 , était jésuite. 11
professa dans divers collèges et publia des ouvrages
classiques: Progymtuumata UUinitatis, 1602 ; Àttica
bellaria; Philocdliaf recueil d'extraits d'auteurs sa-
crés et profanes. On a aussi de lui des traductions
latines d'auteurs byzantins, des Commentaires sur
Ovide, un dialogue Je Chaton (mis à V Index à Rome),
etc. — Jean Isaac P., né à Elseneur en 157] , mort
en 1639, fut d'abord disciple de Tycho-Brahé, se fil
recevoir docteur en médecine à Bftle, professa la phy-
sique et les mathématiques au collège de Harderwick,
ot fut historiographe du roi de Danemark et des Étais
de Gueldre. 11 a laissé, entre autres écrits : Origines
Francis; Hisioria urbis et rerum Àmstelodamen-
sium; Rerum Daniearum hisioria; Historia Guel-
drica. On a aussi de lui des Poésies latines.
PONTARION, ch.-l. de c. (Creuse) , à 9 k. N. E. de
Bourganeuf , sur la Creuse, qu'on y passe sur un pont
d'une seule arche; 431 h. Ruines d un pont romain.
PONTARLIER, Pons JEliij Arciola ou Àriorieay
puis Pontarlum , ch.-l. d'arr. (Doubs), sur le Doubs,
a 68 kîl. S. E. de Besançon, est au milieu des monts
du Jura et sur un des passades les plus fréquentés
de France en Suisse; 5007 hab. Trib. de 1" inst.,
collège. Ville assez bien b&tie, entourée de neilles
murailles et défendue par le fort de Joux; chemin
de fer. Industrie très-active : horlogerie, papeterie,
imprimerie, librairie; toiles et mousselines; forges,
fourneaux, martinets. Commerce de blé, vins, ab-
sinthe, kirsch, huiles, fromages, bestiaux, chevaux
de trait et cuirs. — On fait remonter la fondation
de cette ville au temps d'Auguste: jusau'au xiv* s.,
elle forma deux boui'gs distincts, dont l'un portait le
nom de Morieux ; elle fut au moyen âge la résidence
de seigneurs particuliers, vassaux des ducs de Bour-
gogne: elle était comprise dans la Franche-Comté.
Pontarlier fut prise et pillée en 1637 par les Suédois
3ue commandait le duc de Saxe Weimar, et en partie
étruite ; elle eut aussi à souffrir un grand nombre
d'incendies. Patrie de l'ingénieur d'Arçon.
PONTAUDEMER , Pons Àldemari , ch.-l. d'arr.
(Eure), sur la Risle, à 67 kil. N. 0. d'Ëvreux^ 6136
tiab. Trib. de 1^ inst. et de commerce, biblioth.,
cabinet d'archéologie et d'histoire naturelle. Tan-
neries, corroieries, mégisseries, colle forte, filatures
de coton et de lin , bonneterie. — Nommée d'abord
Breviodurum^ cette ville fut agrandie par un sei-
gneur normand, nommé Aldemar, dont elle prit le
nom. Elle fut enlevée aux Anglais par Du Guesclin
en 1378 et prise de nouveau par Dunois en 1449.
Les Ligueurs s'en emparèrent en 1592.
PONT-AU-MUR , ch.-L de cant. (Puy-de-Dôme),
sur la Sioule, à 33 kil. 0. de Riom; 1749 hab.
PONTAVEN , ch.-l. de cant. (Finistère) , sur l'A-
ven, à 16 kil. 0. de Quimperié; 1060 h. Petit port.
PONT-CARRE (càvus de). F. camus.
PONTCHARTRAIN. bgdu dép. de Seine- et-Oise,
à 25 kil. N. E. de Rambouillet; 1250 h. Joli château,
anc. résidence des comtes de Pontchartrain.
PONTCHARTRAIN (Paul préltppeaux, seigneur
de), d'une bonne famille de robe, né àBlois en 1569,
m. en 1621, occupa le poste de secrétaire des com-
mandements de Uarie de Médicis, puis celui de secré-
taire d'Ëtat (1610). On a de lui des Mémoires sur
Marie de Médias et un Journal des conférences de
Loudun, La Haye. 1720. —Son petit-fils, Louis, comte
de P. (1643-1727), fut successivement conseiller au
})arlement de Paris (1660), premier président au par-
ement de Bretagne (1667), contrôleur général de
1689 à 1699 et en même temps ministre de la marine,
enfin chancelier ^p 1699 à 1714. Il se fit estimer de
tous par ses vertus. — Jérôme, comte de P., fils du
préc, futnommé secrétaire d'Etat de la marine quand 1
jOQ père devint chancelier, occupa ce poste de 1699 1
à 1715, et fut exclu du conseil parle duc d'Orléans
à la mort de Louis XIV.
PONTCHÂTEAU, ch-K de c. (Loire-Inf.) , sur le
Brivé, à 15 k. N. 0. de Savenay, 4449 hab.
PONTCROIX. ch.-L de c. (Fmistère) , à 33 k. 0. de
Quimper, sur le Goyen, qui y prend Ip nom de Pont*
croix ; 2297 h. Petit port. Pensionnat ecclésiastique.
PONT D'AIN, ch.-l. de c. (Ain), sur la r. dr. de
l'Ain , à 18 k. S. E. de Bourg, 1371 h. Ainsi nommé
d'un ancien pont sur l'^iin, auj. détruit. Anc. châ-
teau des ducs de Savoie , où naquit Louise de Savoie,
mère de François I.
PONT-DE BEAUYOISIN, nom de deux petites vil-
les de France, situées en face l'une de l'autre, Tune
dans le dép. de l'Isère, l'autre dans celui de Savoie;
séparées par le torrent de Guiers, elles sont réunies
{)ar un pont d'une seule arche. Celle de l'Isère , sur
a r. g. du Guiers, à 25 k. E. de la Tour-du-Pin, est
un ch.-l. de c et une place de guerre de 2* classe;
1871 h. Celle delà Savoie,qui appartenait avant 1860
aux Ëlats-Sardes, sur la r. dr. du Giers, à 17 kil. 0.
de Chambéry, est aussi ch.-l. de canton et place
forte; 1242 h. Auj. les 2 villes sont confondues.
PONT-DE-L'ARC, immense arcade naturelle de 30*
de haut et de 60 de long, qui traverse l'Ardèche à
20 kil. au-dessus de son embouch. dans le Rhône.
PONT-DE-L'ARCHE, ch.-l. de c. (Eure) , sur la r. g.
de la Seine, k son confluent avec l'Eure, à 12 k. N.
de Louviers; 1661 hab. Pont de 22 arches, auquel la
ville doit son nom : ce pont , qu'on faisait remonter au
temps de Charles le Chauve, s'écroula en 1856, et fut
reconstruit immédiatement. Station du chemin de
fer de Paris à Rouen. La marée se fait sentir jusqu'à
cette ville. Draps, couvertures, siamoises et toiles.
— Fondée par Charles le Chauve en 854. Reprise sur
les Anglais en 1449. C'est la l'* ville qui se soumit k
Henri IV, 1589^ Près de Pont-de-l'Arche était ra>
baye bénédictine de Bonport, fondée par Richard
Cœur de Lion, et que posséda le poète Desportes.
PONT-DE-MONTVERT, ch.-l. de c. (Lozère), sur
le Tarn, à 17 kil. E. N. E. de Florac; 1566 hab.
PONTDE-ROIDE, ch.-l. dec. (Doubs), sur la r. g.
du Doubs, à 25 k. S. de Montbéliard; 1781 h. Forges.
PONT-DE-SALARS, ch.-L de c. (Aveyron), à 15 k.
S. E. de Rhodez; 1404 hab.
PONT-DE-VAUX, Pons Valensis, ch A. dec. (Ain),
sur la Reyssouse, à 34 kil. N. 0. de Bourg; 3077 h.
Canal, qui fait communiquer la ville avec la Saône.
Ëtofl'es, fonderies, faïenceries, tanneries, chapelle-
ries, volailles. Patrie deJouoert, à qui une statue
a été érigée sur la place. Érigé en ducné en 1623.
PONT-DE-VEYLE , Oppidum Vêla, ch.-l. de c.
(Ain), sur la Veyle, k26k. 0. de Bourgj 1412h. Eaufer-
rugineuse. Tissus de coton et tapisseries. Anc. comté.
PONT-DE-VEYLE (Ant. DE ferriol, comte de),
littérateur, frère atné du comte d'Argental, 1697-
1774, fut lecteur du roi et intendant général des
classes de la marine. Il composa quelques comédies^
le Complaisant, le Fat puni, le Somnan^ule, et un
grand nombre de chansons et de poésies légères. Il
fut plus de cinquante ans l'ami de Mme DuDefTant.
PONT-DU-CHATEAU, ch.-l. dec. (Puy-de-Dôme),
sur la r. g. de l'Allier, à 15 kil. N. E. de -Clermont
Ferrand; 3521 hab. Vins, chanvre, houille, pierre de
Voivic. noir animal. — Ville jadis forte; prise par
Louis le Gros en 1126, après une longue résistance;
réunie à la couronne par Philippe- Auguste.
PONT-DU-DIABLE, DU GARD. F. diable, etc.
PONTEGORVO , FregelUef ▼. de l'Italie mérid.
S Terre de Labour), sur Te Garigliano, à 33 kil. S. E.
e Frosinone, à 130 kil. de Rome; 76(X) h. Evèché,
uni à celui d'Aquino. Château: beau pont romain.
Pontecorvo, bien qu'enclavé dans les Etats du roi
de Naples, appartenait A l'Etat ecclésiastique, et fai-
sait partie de la délégation de lïosiDone. — Berna-
dotte (dep. roi de Suède) avait reçu de Napoléon le
titre de prince de Pontecorvo.
PONTÉGOULANT (le doulcbt, comte de), né à
PONT
— 1525 —
PONT
Caen en 1764, d'une famille noble et ancienne, m.
en 1853, adopta avec chaleur les principes de la Ré-
Tolution, fut élu en 1792 député à la Convention par
le dép. du Calvados, résista courageusement aux ex-
cès de 1793, et fut mis hors la loi ; se réfugia à Zu-
rich où il fut réduit à se faire menuisier, reprit son
siège à la Convention après le rëffne de la Terreur
et fut nommé membre du Comité ou gouvernement.
Chargé spécialement des opérations militaires, il
eut le mérite de distinguer Bonaparte, alors capi-
taine d*artiliene, et l'attacha à ses bureaux. Préfet de
la Dyle sous le consulat, il fut nommé sénateur en
1805, et remplit avec succès sous PËmpire plusieurs
missions militaires et diplomatiques. 11 fut, après le
désastre de Waterloo, un des négociateurs envoyés
près des Alliés. Sous la Restauration et sous le gou-
vernement de Louis-Philippe, il prit une part active
aux travaux de la' Chambre des Pairs et se rangea
dans l'opposition 'libérale.' 11. a laissé des Souvenirs
historiques ^' qui ont été publiés en 1862. " J '
POSTEFRACÏ, V. d'Angleterre (York), à 32 k. S.O.
d'York-.lOOÛO h. Ch&teau fort, célèbre dans This-
tolre des guerres civiles d'Angleterre : Richard II y
fut enfermé et y mourut. Jardfins, pépinières ; fabri-
qué de liqueurs. — Cette ville*, appelée d*abord Lu-
geolum, reçut le nom de Ponlefract (de pons fractw,
Mnt brisé), parce que son pont se brisa pendant que
l'archevêque d'York, frère du roi Etienne, y passait.
POXT-EN-ROYANS, ch.-l. de c. (Isère), sur la
Bournel à 1 1 kil. S. de St-Marcellin ; 1140 hab.
PONT-EUXIN. F. NOIRE (Mer).
PONTEVEDRA, Pons Yetus. v. et port d'Espagne
(Galice), ch.-l. de province, à rembouch. du Lerez
dans l'Atlantique, à 350k. N. 0. de Madrid; 6000 h.
—La prov. de P., baignée à VO. par TAtlantique,
est bornée au N. par celle de la Corogne, à l'E. par
celle d'Orense, au S. parle Portugal; 450000 hab.
PONT-GIBAUD, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme), sur
la Sioule : à 20 kil. 0. S. 0. de Riom ; 1087 hab. Ane.
château des Dauphins d'Auvergne. Mines de plomb
argentifère; sources minérales. Près de là est la fon-
taine à'Oule, dont les eaux sont gelées pendant Tété.
fOSTHXEXJjPontivuspagtisen lat. moderne, pays
de la Basse-Picardie, avec titre de comté, s'éten-
dait de l'embouchure de la Somme à celle de la
Caache et avait pour ch.-I. Abbeville. On y distin-
guait le Pontbieu propre et le Vimeux. Dans le 1"
se remarquaient, outre Abbeville, les villes de Mon-
treuiI,St-Pol,St-Riquier;dansle2*,St-Valery,Crécy,
' Oisemont , Gamaches. — Le Pontbieu a eu des com-
tes particuliers dès le x* s.; il passa au commence-
mentdu xii'dans la maison d'Aïençon. Guillaume II ,
3* comte de cette maison , épousa* Alix de France .
fille de Louis le Jeune, et en eut Marie, comtesse
de Pontbieu, qui fut mariée à Simon de Dammar-
tin, comte d'Aumale, puis à Matthieu de Montm'o-
rency. Jeanne, fille de Marie, épousa Ferdinand III
deCastille, et mourut en 1279, laissant une fille,
Eléonore de Casti lie, comtesse de Ponthieu, qui de-
vint femme d'Edouard I , roi d'Angleterre, ce qui fit
passer ce fief dans les mains des Anglais. En 1336,
Philippe VI, roi de France, confisqua le Ponthieu
^ Eaouard III, mais il fut rendu par le traité de
Brétigny, 1360. Depuis, Charles V le réunit à la cou-
ronne, en 1369; il en fut détaché par Charles VI pour
Jean de France, son fils. Charles VII porta avant de
OMnter sur le trône le titre de comte de Ponthieu -
P^r son avènement,- il réunit de nouveau ce comté
au domaine royal. Par le traité d'Arras (1435), le Pon-
^ieu fut cédé au duc de Bourgogne; mais, après la
monde Charles le Téméraire, il revint à la France
(1477). En 1583, il fut donné en apanage à Diane,
sceur naturelle de Henri III, et, en 1619, à Charles
de Valois, fils naturel de Charles IX, dont la petite-
Jile, Marie- Françoise, veuve de Louis de Lorraine,
uuc de Joyeuse, le laissa à la couronne, en 1690.
J^ONTIANAK, V. de l'île de Bornéo, capit. d'un
Etal de son nom, sur la côte 0. de Vile et sur le Pon-
tianak,près de son embouchure. C'est le ch.-L des
établissements hollandais sur cette côte. Grand com-
merce avec la Chine. — L'Ëtat de P. , qui occupe le
milieu de la côte 0. do l'Ile de Bornéo, est gouverné
par un sultan tributaire des Hollandais : ceux-ci s'é-
taient introduits dans le pays en 1818 sous prétexte
d'y réprimer une sédition.
PONTIFES, Pontifices, chefs du culte à Rome, in-
stitués par Numa, étaient d'abord au nombre de qua-
tre, mais furent ensuite portés à 8, puis (sous Sylla)
à 16, dont huit grands (majores) et sept petits [mi-
nores). Le premier de tous, \^ grand pontife , avait
inspection et autorité sur tous les ministres du culte
et sur les Vestales, présidait aux adoptions, réglait
l'année et rédigeait les grandes annales, dites livres
ponrt/lcaux; sa dignité était à vie, et pouvait se con-
cilier avec les autres magistratures. Auguste s'en fit
revêtir et ses successeurs Timitèrent tous. Long-
temps les pontifes ne furent choisis que parmi les
patnciens; mais, pendant la guerre des Samnite8,les
plébéiens, déjà admis aux autres charges, se firent
àussi^ admettre à la dignité de pontife : en 254, un
plébéien, T. Coruncanius, fut élu grand pontife. Le
corps des pontifes se nommait Collegium pontifi'
cum: Cette dignité disparut après 315, l'empereur
Gratien l'ayant refusée Comme incompatible avec la
foi d'un chrétien. On dérive le nom de pontife de
pons et faeerej parce qu'une des plus anciennes at-
tributions des pontifes était d'entretenir le pont Su-
hlieitiSy par lequel on allait au mont Janicule.
PONTIFES (grands) , en Judée. F. prêtre (Grand).
PONTIFES ou poNTiFicES (Frèros) , c.-à-d. faiseurs
de ponts ^ ordre de frères hospitaliers qui s'établis-
saient le long des rivières pour transporter gratis
les voyageurs sur l'autre rive, ou qui s'associaient
pour construire des ponts. Les premiers dont il soit
Question se montrèrent au xii* s. sur les bords de
rArno en Toscane. On remarque parmi eux S. Bé-
nezet, qui, en 1177, construisit à Avignon, sur le
Rhône, un pont de 447" de long et de 18 arches;
c'est aussi à eux que l'on doit celui de Pont-St-£»>
prit {Y, ce mot). L'ordre fut sécularisé en 1519, par
suite d'abus qui s'y étaient introduits.
PONTIGNY, vge du dép. de l'Yonne, à 18 k. N. E.
d'Auxerre, dans une île du Serein; 800 h. Jadis ab-
baye célèbre, fondée en 1114: c'était la 2* des
Qua^e plies dfi CUeaux.
PONTINS (marais), Pomptina palus, vastes ma-
rais qui s'étendent dans la partie S. 0. des Etats ro-
mains, entre la Méditerranée et les monts Lepini,
depuis Astura jusqu'à Terracine , s'étendent sur un
espace de 130 hectares de superficie et ont env.
40 k. de lon^ sur 10 de large. Ils sont traversés
par le Garigliano et par plusieurs de ses tributai-
res. Les environs en sont très-malsains : de juin à
septembre, c'est un foyer de fièvres intermittentes.
Dans l'antiquité, ce pays était si salubre que
23 villes y florissaient; il était traversé par la voie
Appienne. L'invasion des eaux date de la fin de la
République romaine, époque où le labourage fut
abandonné pour les herbages. Auguste, et après lu;
Nerva et Trajan, s'efi'orcèrent de dessécher les Ma-
rais Pontins soit en ouvrant un canal le long de la
voie Appienne, soit en pratiquant sous cette voie
des ponts pour l'écoulement des eaux; le patrice De-
cius , à la nn du vi* s. , et, depuis , les papes Léon X ,
Sixte-Quint et surtout Pie VI ont aussi beaucoup
fait; de 1777 à 1781, ce dernier rétablit à travers
ces marais la voie Appienne abandonnée depuis 1580,
et creusa plusieurs canaux, entre autres celui qui
porte son nom. Napoléon, devenu maître du pavs .
avait fait commencer de grands travaux de dessécoe-
ment : les événements de 1814 entravèrent l'exécu-
tion de ses vastes plans , qui ont été exposés par M. de
Prony (Dessèchement des marais Pontins).
PONTIDS HERENNIUS. F. herennius.
P0NTIVY,anc. nom de Napoléonville.
PONT-L'ABBÉ, ch. de c. (Fini^ère), à 18 k. S. 0.
PONT
— 152^ —
POPE
de Qttimper. sur ium faaie 4e rA^tlADtiqQe: 43186 h.
Petit port, caftteau du moyen ftge; restes a'un clot-
tre de Carmes. Grains, pommes de terre.
P01CT-L'£v£qub, ca.4. d'arr. (Calvadbs) , sur la
Touques, i 44 kil. N. £. de Caeo ; 3144 hab. Trib.
de 1'* inst., bdpital, prison; chemin de fer. Den-
telles, toiles, siamoises; fromages, cidre. Patrie
de Thouret. C'est à Pont-l'Ëvèque que rexpédlAion
de Guillaume le Conquérant en Angleterre fîut ré^
solue par les États de Normandie.
PQNT-LEVOY (pour oenl-Zerir) , bg de Loir-et-
Cher), i 22 k. S. 0. de Biois ;2ô06 h. Ane. abbave
de Bénédictins aTec école militaire, transformée oie-
puis eu collège ; c'est auj. une institution particulière.
PONTOISE, le Brvoahorώes Latins, Pom Uarx
au moyen A^e, cb.4. dHirr. (Seine-et-Oise), à 2% i^il.
N. de Versailles et 32 N. 0. de Paris, au confluent
de roise et de la Viosne et près du chemin de fer du
Nord ; 6065 h. Trib. de 1'* inst., coUége, bibliothèque.
La ville, b&tie en amphithéAtre sur une colline ro-
cailleuse, descend jusque eur la rive droite de l'Oise.
On y remarque le pont sur l'Oise, auquel elle doit
son nom, les églises N«-Dame et St-Uaclou, Fhos-
pice. Nombreux moulins à farine; grand commerce
de grains et de farine; bestiaux, veaux renommés.
Patrie de J. Ledooercier, De Guignes, Plantade.Tron-
çon-Ducoudray, du général Laclepc, de rarchitecfce
Fontaine.^ Ane. capstaledu Vexin Français, Pon>
toise était fortifiée, et fut souvent la résidence des
rois capétiens : c'est là que naquit Philippe le Hardi
et que Louis XI, malade, flt iFœu d'entreprendre une
croisade. Elle fut prise par les Normands en 885, par
les Anglais en 1419 et 1437; Charles VII la reprit
sur Talbot en 1441 ; Henri III et Henri IV Tassiéffé-
reut en 1589 ; les États génénujx y furent convoqués
en 1561. Louis XIV s'y retira pendant les troubles
ÔB la Fronde; le parlement tde Paris y fot transféré
en 1652, ]7?0et 1753.
PONIXMRSON, FoiM VrÊomU^s^A. de c. (Manche),
à 22 kil. S. O.d'Avranches, près de i'amb. du Oouës-
non;2245 h. Petit port; route sur ies sables, oon-
duissAt au MoDt-ât-Jli(diel; Itospiced'aUènés. den-
telles et broderies.
PONTHEMOLI, ipua, V. de Toscane, auamftuent
de la Verde et de la Magra, à 140 kil. N. O. de Flo-
rence, et à 83 k. N. (0. da Pise; 4000 hab. fivénhé,
citadelle, beaux palais.
PONTRIEUX , ch.-l. de c. (Côtet-dû^Nerd), sur le
Trieux, à 18 k. N. defiuineamp; 1700 h. Petit port.
PONTSCORFP, oh.-l. de c (Mort)ihan), sur le
Scorff. à 12 k. N. a de Lorient; 1612 h. Tanneries.
PONTS'tDE-Cfi(JLEs).Pons£aiit, ch.-l. dec. (Maine-
et-Loire), à 7 kil. S. E. d'Angers, sur plusieurs lies
de la Loire qui communiquent entre elles par des
ponts (d'où le nom de la ville); 3739 h. Les anciens
ponts, détruits parle4emps, furent reconstruits en
1849; iJssont soutenus par 109 arches. En 1620, Cré-
qui y défit les troupes de Marie de Médicis, mère de
Louis XIII; en 1793, les Vendéens, commandés par
Boncharop, y furci;t battus parles Républicains.
P0irT-8T£-J€AX£NCE, Utanobnaa, ch..l. de c.
(OiseL sur l'Oise et le chemin de fer de St-Quentiu, à
12 kil. N. de Senlis ; 2464 hab. Beau pont Commerce
considérable en grains, farines, toiles, cbanvre.
POirr-ST-ESPRIT, oh.4. de c. (Gard), sur le
Rhdne, à 33 kil. N. £. d'Uzès ; 5133 hab. Beau pont,
b&ti de 1265 A 1309 parles frères Peoti/icef avec le
produit d'aumânes (il a 23 arabes et 918" de long).
Chapelle du St-£sprit, qui a donné son nom à la
Tille, ciuidelle. Commerce de vins, huiles, fruits
et ^ie. Environs pi ttoresmies (rocher lîidon, kndes
de iZttonu, etc.). Cette ville lut souvent prise et re-
prise au XV* 8. et pendant les guerres de religion.
FONT-SDR-SEINE ou PONT-LE AGI, bg du dép.
de 1 Aube, à 10 kU. E. S. E. de Nogent-^ur-Seine,
sur la r. g. de la Seine; 900 h. Pont en pierre sur
la Seine. Important sous les Romains, ce lieu fut au
moyen Age le ohef-Uou d'une seigneurie ; on y voyait
un chAtean èleivÀMi ivxi* s., qui fut possédé par la
mère de Nj^oléon , et détruit par les Busses en 1814.
PONT-SnR-VONN£, ch.4. de c. (Toane), à 12 k.
N. N. 0. de Sens^ sur le chemin de fer de Piihs à
Lvon; 1903 hab. Tuileries, taillanderies, vins. Cette
vule a été ravagée par une trombe en 1816.
PONTUS DE LA «ARME, etc. F. ul 64amB, etc.
PONT-VJlLLAIN, ch.-l. de c. (Sarthe), à 20kiL
N. E. de La Flèche; 1862 habu Du GuesicOin y défil
en 1370 le général anglais R. KAolles : le' sonvttiir
de cette victoire est conservé par un ûbÔLi«q«e élevé
en 1828 sur le lieu du combat.
PONZA ou iKmcBs (lies), PotUûe insuUt, groupe
de 6 petites lies du rov. d'Italie, dans la mer Tvr-
rhénienne, à &2 kiL ues côtes de la Terre de La-
bour : Ponza, PalmaroU et Veudotiene en sont les
principales. Ces lies paraissent être le produit d'énm-
tions volcaniques. Ponza, la plus grande, a 20 Au.
de tour et 18(X) h. , avec un bouiig du même nom, et
un petit port sur la cAte E. Caite tie était un lien
d'exil pour Les Romains. Ravagée par les Sarrasias,
elle resta presque déserte jusquen 1760, qu'une
nouvelle colonie y fut envoyée.
POPAYAJT, v. delà No«/V. - Grenade, ch. 4. delà
prov. de popayan et de tout ie dép. de Canca, A
370 kiL S. 0. ae Bogota, dans une situation déli*
cieuee^'à lôôë" au'^dessus de la mer et près des vol-
oaosdeSotara et de Puracé; 10000 h. £?èché, uni-
versité, coUége, hôtel des monnaies. EntiepCit du
commerce eotre Quito et Bogota. ^- Fondée par les
Espagnols en 1537, cette ville ètiait assez ilonasante
avant la guerre de rindépendance ; elle abeaucaup
souffert de «cette guerre et des tromhlemeatsde terre
(notamment 4e eeloi ée 1827}. — La prov. de Pe-
payan , dans la partie E. du dép. de Canca, a 450 kil.
du N. an S. sur 67 , et compte env. 60 000 bab. Slk
est formée presque «n<loiaLiié d'uneadmirable vallée,
située entre deux chaînes des Andes. Le climat y est
tempéré et agréable au N.,et le sol très-fetlde. Miocs
d'or presque épuisées.
POPE (Alexandre) , oélèhne poète anglais, né à
Londres en 1688, depareniscathoUqufes,in.eu 1744,
se fit remarquer .par un talent préooce : il Caisait de
jolis vers des TAge de 12 ans. Jl se lia de benne
heure avec les beaux e^sits de l'époque, Coogrève,
Swift, Witcherley, acquit bientôt un nom nar ses
écrits, s'ouvrit l'entrée des salonset compta oe puis-
sants protecteurs, entre autres lord BoUngbroks.
Ses ouvrages ne tardèrent pas à Tenrichir, et, avec
leur produit,. il pvÀ acheter le beau domaiaè de Twi-'
ckennam, où. û passa ses dernières années. Pope
était contrefait et d'une santé fort délicate ; il avait
un caractère irascible, et consuma une partie de sa
vie dans des disputes littéraires fort vives. Ses prin-
cipaux ouvrages sont : VEuai sur la critique, 1709,
poème dans le genre de l'Art poétique de Bodean,
qu'il publia à 20 ans ; la Boucle de cheveux enlevéty
poème héroï-comique dans le genre du lutrin; la
Forêt de Windsor i VÉpUre d'Ueloïse à Àbeilard,
chef-d'œuvre de sentiment et d'éloquence; une tra-
duction en vers de i^ Iliade , admirée surtout pour la
beauté des vers, et qu'il eut terminée A Yig^ de
30 ans; une traduction de V Odyssée bien inférieure
à i^ Iliade (il s'y était fait aider par des poètes subal-
ternes); la Dunciatf 6 ou Id, Guerre des Sots, poème
satirique dans lequel il immole les auteurs et les
critiques dont il croyait avoir à se plamdre; VEssai
sur t Homme (1733), que l'on peut regarder comme
le chef-d'œuvre de la poésie philosophique : dans œ
{)o6me, dédié à Bolingbroke, .il met en beaux vers
'optimisme de LeibniU; eofia les ÉpUres «soraiv,
où il traite les plus hautes questions de la morale
et qui sont comme le complément de VEssai sur
l'Homme. 11 a en outre écrit eu prose : son Art de
ramper en poésie et son Hartiuus ScribUxus sont
remarquablesparl^ verve satirique. Enfin on a de lui
desl«are« pleines degrAce et de naturel. Polta émi-
nemment classique. Pope a possédé au plus haoi
WK6
— 1527 —
FOUS
d^é lavorre<$6Dn^l'étâgance„ la^flnesse, l'art de
vaincre les difficultés de «t^e ; sa proèsre .est rimée.
Ses œuvres complètes mit été publiées par 'BoWles ,
Londres, T807, 10 v.in-8.,4ïar T. î^oscoe, 1846, et par
CarrbutAer», 186D. Lapone en a âonné une traduc-
tion eû4)ro8e , Paris, J77'5i.;'Duresnel a traduit en vers
assez faibles VXftfot sur m critiqw et VEssoi sur
Thommei ce dernier ouvrage a iètê mis en vers avec
l)eaucoup plus de sucoès parFontanes et par Delille.
Ia Boucle de cheveux a été trad. en vers par Macm an-
tel;^ For«f(to rtfiitoorparBoigolin; rÉpitrecrMé-
loue a été imitée heureusement par Colardeao.
POFERlIKaHE, T. de Beiffiaue éFiandre ecc.)> à
Il k. 0. d1 pr«6: 11 WO h. Fabng. cfe draps , filatures,
lÀaDchisseries oe ffl, tanneries.; grains, iioublon.
<POPESr ministres idu culte. V. ce mot dans notre
diaiùnn, univ. des Sciences.
POPHAIE (sir soMB aiQ&^, iimiral an^lAls^ né en
1762 à Gibraltar, d'une Camille irlandaise, m. en
1810, avait commencé par ^tre matelot. Bevenu en
180Q commandant des forces marttiffies dans l'Inde ,
il e^eva aux Hollandais leur colonie du Qap'(1804).
Il surprit en 1809 la flotte danoise « pais i^Tpù^a les
opérations des Anglais dans la pÂnlosule hispanique ,
fut nommé contre-amiral fin 181*4, commanda en
lU^Iast^on des Indes ûccîd^ 0t tenta en .vain d'ac-
commoder Christophe et.Boyer, qui se disputaient
le pouvoir à St-Domingue. Xa marine lui doit lej)er<
fectionnemenUdu système tél^Si^pi^^ue. 41 a publié
les Règlements à observer tur Tes vadsieauXtJSX&,
POPIUIIS LÉNAS j(C.), sénateur romain,. consul
Taa 172 av. J«-C., fut député enlIO par le Sénat
vers AntiochuB Spiphane^Koi de Syr)e , pour lui dé-
fendre d'attaijuer Ptolémée Yl, rni d'Sfiypte^TIiê du
peuple romain. Le monaraue syrien voulut éluder
par des délais la demande des HûiBaiQa; naia Popi-
iius, s'apercevant.de son dessein, traça avec sa ba-
guette un cescle iuitour de la personne du roi et lui
intiendit d'en sortir av:ant d'avoir donné une jë-
ponse décisive. Cette motion hardie intimida Antio-
chus, qui obtempéra aussitôt aux ordres du Sénat.
^Un autre Popilius lAnas., trrbun militaire, tua
CicéroQ, et apporta sa tète A Antoine, 43 av. i.-C.
POPM A (A usone4eL jurisconsulte et phkkologue,
né veis 1663 A Alstuans la .Frise, m. en U»13, a
laissé eatie autres travaux estimables : Terentii
rarronis fra^enUij Franeker, 1689 (rragments
qu'il avait iui-coAme découverts^ ^e JHfferemtiis
terbgruw^ 16;i5, et|)èae de dictionnaire des ayno-
^ymesiJ)eS9U'ant%guarum lomUimutm^ lêQ^i De
(kdine et usuiudicionm^A&n \JFragmentaveterum
hitêoriawum UUinonw^y 1j620. -^ On doit à Jiêe de
Pqpma, »n ffère, des coirections sur les Épitres
de Gieéron, des Noies sur Jseonius PedianuSj etc.
POPOCATÉPETL, montagne volcanique du Meri-
qne (la Puebla), à TO. de Cholula, par 100* 53' long.
0., a6« 59' Ittl. r<t., a 54Û0" de hauteur.
ffOFPte , P^ppam , Somme jomaine oélMire par
^beauté et par sou ambition, é})0usa successive-
ment .Rufus Crisoiaus, préfet dos cohortes préto-
rieaBes, Othon^ alors favori de .^éc»n et depuis em-
pesBor, «ofiu Jfôron, dont eUe avait d'abord été la
auifereBse. EUe eot grande part à la mort d'Agrip-
Pine.dont elle redoutait Tinfluence, et plus encore
a celle d'Ûctavîe, V* femme de Néron, ôu'alle avait
^à fait répudier. Ayant un jour osé railler Nécoii,
elle reçut du brutal t\D&n un coup de pied dans le
ventre peadant qu'cdle ^était enceinte , et elle en
mourut - pe u de jours après (65) .
fOFRAi) ou porPART, riv. des ^tatsiau trichions,
&ih sur ks frontières de la Galicie et de la Hongrie,
dans les monts Carpathes, s^are les comitats de
Uptau et deZips, airose «e dernier et -celui de Sa-
nûeh, antre en Galicie et tombe dans le Dunajetz,
à 5 k. M. de Stary-Sandec, après un oours de lôO k.
PQPULOKIA ou P<S>UL0NIUX. F. piombivo.
POAAXAS, nom ancien du Prttth.
POttBUS (Franc.), dit V Ancien ^ peintre flamand.
membre deTAeadémie d^Anyers, né en 1540 A Bru-
ges, mort en 1580, était flls de Pf^^rre Poiiius. de
Gonda, peintre estimé lui-même, il réussissait éga-
lement dans le portrait, dans Phistoire et dans ia
Seinture des animaux. On estime surtout sa Descente
u S. Esjntii, k Courtray. — Pranç. P., le Jeune , son
fîls,néà Anvers en 1570, m. à Paris en t622, te sur-
Î)assa et vint s'établir en France, oft il travailla pour
a cour. Son S. François en extase recevant les sîig-
-mates, son Christ en croix entre deux larrons, ses
deux portraits de Venri IV sont au Lourre.
PORCHRBrON (dom Placide) , bénédictin et biblio-
thécaire de l'abbaye de St-Germain des Prés , né à
Châteam'oux en 1652, m. à Paris en 1694. On a de
lui les Maximes pour Vêducafion d^un jeune seigneur ^
ayec une traduction des Instructions sw Vccft desi-
gner de Tempereur Basile, et la f* édition de la
Géographie A VAntmyme de Aat?enne, Paris, 1688.
11 eut part à la belle édition des Œuvres de S. Hi-
laire de Coustant.
PORCHERONS (les), hameau et pré situés A un
peu plus d'un demi-kilomètre Tl. 0. de I*anc. Paris,
étaient à la mode au commencement du xTin* s.
comme rendez-vous déplaisir et de duels. IL'empkuse-
mentdes Poroherons» aoj. compris dans Paris, était
vers le coin des mes actuelles de Clichv et St-Lazare.
PORQA , flile de Caton d'Utigue, épousa M. lu-
nius Brutus, et 5e donna la mort après avoir perdu
. son époux , qui s'était tué auprès sa défaite à PJul^mies,
42 av. J.-C. Privée de toute arme par »s parents,
elle avala, dit-on, des charbons ardents.
PORGIEIV (leL netft pays de la Champ^ne, au
N., avai^pour cii.-I. Ch&teau-Porcien. U est aoj. com-
pris dans l*arr. de Réthel (Ardennes).
!PQ|UXAGLEj(7eai))rn^stinue anglais, né versl6t25,
mort en 169B àXx)ndre8, était médecin. Il tenta de
rédiger an système les idées de Bœhme, et composa
dans ce «but la Métaphysique divine et k Théologie
myÂtiqjuie^ 1698. il j^rétendit avoir des révélations et
eut des disciples qui ae dirent inspirés.
:paBIIEN01îC , V. de Yénétîe, (fans leTrioul, sur
le Roncello., & 50 kil. S. S. 0. d'Udine^ 5000 bxd).
Patrie du peintre Pordenone.
PORJXENONE (J. A.j.iairoBEGUXo., dl^, |>eintre,
un des chefs de Vécole vénitienne, ne en 1484 au
bourg de Pordenone, mort en 1540, fut le rival du
Titien, dont il se fit Tennemi. Il se distingue par une
conception vigoureuse, pleine à la fois dehardiesse,
de variété et de facilite, et par une belle couleur.
IL excella surtout dans la fresque, et orna beaucoup
de villes et de châteaux des a ne. Etats véaiti^as :
on cite surtout deux chapelles qu'il a déi^orées à Yi-
cence. Parmi ses tablée uz, les plus célèbres sont
5. Xaur«i< Oiustiniani environné de plusieurs au-
tres saints^ un Mariage de Sle Catherine, un S, Au-
gustin. — Jules Por&none , le Jeune , son neveu,
né à Venise en 1500, m. à Ajigsbourg en 1561, réus-
sissait aussi dans la peintuEeAJresaue.il a ^leint à
Venise. et dans plusieurs autres villes d^Italie., sur-
tout à ilome, ce qui le lU-sumommer le.Rom(Un^
PORiE (le P.), jéauUe, né en 1675, à Vandes
(près de Caen)^ mort en 1 74U réussit dans rensei-
gnement et dans la prédication. Appelé en 1308 à
professer la rhétorique au coUi^^^c Luuis le Grand^ il
compta parmi ses âèves le jeune Arouet <Voltaire),
qui conserva -toiûomrs pour lui du respeet et de la
reconnaissanoe. U avait beaucoup de goût et d'élé-
gance et écrivait le latin avec une extrême facilité,
mais il .abusait de l'antithèse. Il a composé en latin
^tragédies, qui seatioinil'étre sans mérite : BnUus,
îeMartn^re de SteJSerménegiide, la Mort de Vempe-
reur Maurice^ Sennachérib , Seby-Mina, le Mart^gre
de S^Agoiçet : ouelques comédies de mœurs, en prose
latine, précédées ae prologues en vers français ^ui
en explKjTuentle suiet,^ et parmi lesquelles on remar-
que lejf i^om» (l'ennemi du travail) et le PhiUdvn
(l'ami du plaisir), qui furent louées souvent dans ies
collèges ae l'ordre-, enfin cfes harangues latines.
PORP
— 1528 —
PORT
M. Alleaume a écrit la Vie du P. Porée, ainsi que
.celle de son frère , qui avait été secrétaire de Fénelon.
POBENTRUY , Bruntrut ou Prundrut en alle-
mand, V. de Suisse (Berne), sur une éminence, à
68 k. N. Oi de Berne , près de la frontière de France ;
3000 bab. Ane. résidence du prince-évêquedeB≤
collège célèbre, naguère aux Jésuites; école nor-
male. On y remarque l'église St Etienne, la tour de
Refuge, la tour du Coq, où sont les archives, et le
château épiscopal. Montres, tanneries renommées,
quelques antiquités. —Bâtie, selon quelques-uns, au
lieu qu'occupait VÀmagetobria de César^ cette ville
fut brûlée par les Àlemani sous Constantin et sacca-
gée par Attila, mais relevée par Charlemagne. Elle
passa, après plusieurs vicissitudes, aux comtes de
Ifontbéliard (1236), et fut vendue par ceux-ci aux
évoques de Bàle en 1271. L'empereur Rodolphe s'en
renait maître en 1283, mais il la laissa aux évèoues.
Elle s'unit en 1501 aux cantons suisses contre l'Au-
triche. Depuis, elle fut souvent ravagée par la
guerre (surtout pendant la Guerre de Trente ans),
par les incendies, les épidémies, et déchirée par des
querelles entre les évèques et les bourgeois. En 1793,
elle fut prise par les Français et devint le ch.-l. du
dép. du Mont-Terrible ; après la suppression de ce
dép., elle fut l'un des ch.-l. d'arr. du dép. duHt-Rhin.
Les traités de 1815 la donnèrent au canton de Berne ;
en 1830, il y éclata un mouvement qui avait pour but
de la réunir à la France , mais il fut réprimé.
PORUER (J. DiAZ), dit el Marquesito, né en 1757
à Carthagène dans l'Amérique du Sud, fit en Espa-
gne, en 1809, la guerre de partisan contre les Fran-
çais, et devint capitaine général des Asturies. Vou-
lant, après le retour de Ferdinand Vil, rétablir la
constitution des Cortès de 1812, il ourdit un complot
dans ce but, s'empara de la Corogne et du Ferrol,
. organisa une junte provinciale en Galice, et marcha
sur Santiago; mais il fut livré par des traîtres, con-
damné à mort et aussitôt fusillé (oct. 1815).
PORNIG, ch.-l. de cant.. à 21 kiL S. S. 0. de
Paimbœuf (Loire-Inf.) , sur la baie de Bourgneuf ;
1608 hab. Petit port; pêche de sardines, armements
pour la pêche de la morue. Bains de mer et de sa-
ble; eaux ferrugineuses.
POROS , Spharia , île du roy. de* Grèce , dans
TArchipel , sur la côte E. de la Morée, dont elle
n'est séparée que par un étroit canal, est unie par
un banc de sable à l'tle de Calaurie; elle a 9 kil. de
tour, et 5000 hab. Elle contient une petite ville de
même nom , avec port militaire.
PORPHYRE , pnilosophe néoplatonicien (dont le
véritable nom était Maîk ou Malchus, qui en syrien
vebt dire roi, et que Ton a grécisé par celui de jpor-
phm\ui)y naquit l'an 233 de J.-C. àTyr ouà Batane,
colonie tyrienne voisine de Tyr, étudia l'éloquence à
Athènes sous le célèbre Longin, et la philosophie à
Kome sousPlotin, dont il devint le disciple assidu à
partir de 263. Il cultiva avec succès toutes les scien-
ces connues de son temps^ et se distingua en même
temps par le talent d'écrire. Après la mort de son
maître, il enseigna la philosopnie et l'éloquence à
Rome, et mourut dans cette ville en 304. Comme
Plotin, son maître. Porphyre admeittait une sorte
de Trinité (F. plotiiO, et enseignait une philosophie
toute mystique, s'efiorçant d'unir l'homme à Dieu
Ear l'extase : il prétendait même avoir été une fois
onoré de la vue de Dieu. On doit à Porphyre la ré-
Tision et la publication des Ennéades de Plotin ; il
composa en outre un grand nombre d'ouvrages ori-
ginaux qui sont perdus pour la plupart, entre autres
un fameux traité contre les Chrétiens , qui fut réfuté
par plusieurs Pères de l'Eglise, et aue Tbéodose II
nt brûler. Les principaux ouvrages de Porphyre qui
nous sont parvenus sont : une Vie de Plottn, en tête
des éditions de Plotin, trad. par Lévesque de Buriffny ;
une Vie de Pythagore, fragment d'une Hist.pnilO'
tùphique en 4 livres (cette Vie a été éditée par Holste-
nitts, Rome, 1630, et par Kiessling, Leips., 1813);
un traité de V Abstinence des viandes (édité à Rome,
1630, et à Utrecht, 1767, par Rœhr; trad. en fran-
çais par Lévesque de Burigny, 1747); une Lettre à
Anibon, prêtre égyptien, sur les dieux et les démons
(dans le Pœmander de Vifeniseï 1483, et à Oxford.
1678); une Introdttciion auat catégories d^AristoU
(Paris, 1546, grec-latin) , ouVi'a^e qui, en conservant
le souvenir des diverses opinions des anciens sur h.
nature des universaùx, a donné naissance pendant
le moyen âge à la célèbre dispute des Rônlistes et
des Nominaux C>1 & été trad. par M. Barthélémy St-
Hilaire dans sa Logiijue d^Aristote) i les î^rincipes des
Intelligibles (AphQrmm) , abrégé de k. doctrine
néoplatonicienne, publ. parHolstënjus^ Rûme, 1630,
réédité par Fréd. Creuzer en tête.'du Plotfn' delà col-
lection Didot, et trad., avec plusieurs autres mor-
ceaux de Porphyre,' par M. E. tévôqué (dans le Plo-
tin de M. Bouillet); dés fragments d6 h. Philosophie
des oracles f rassemblés par G. Wolf,' Berlin, 18ô6;
V Antre des Nymphes, et les Questions homériques
(Venise, 1521), commentaire ingénieux de quelques
passages du poète grec; une Lettre à Marcella, son
épouse, retrouvée et publiée en 1816 par A Mai l
Milan. 11 n'existe aucune édition complète de Por-
phyre. Sa Vie a été écrite par Eunape, et de nos
jours par V. Parisot {De Porp/iyrio, i845).
PORPHYRION (POMPONjcs), commentateur d'Ho-
race. Son commentaire est joint aux éditions d'Acron.
PORPHYRIUS. F. OPTATIEW.
PORPHYROGÊNÈTE, c.-à-d. n^ dans 7a pourpre,
nom que l'on donnait aux enfants des empereurs de
ConstantinopIe,soit parce qu'on les receVait dans un
drap de pourpre au moment de Leur naissance, so.t
Sarce que les impératrices faisaient leurs couches
ans un appartement tendu de pourpre. On connut
surtout sous ce nom l'empereur Constantin VH.
PORPORA (Nicolas) , compositeur, né à Naplesen
1685. m. en 1767 , fut l'élève chéri de Scarlatti. Il fil
représenter à Vienne Ariane, son l*' opéra; fut ap-
pelé à Dresde pour y diriger la chapelle électorale
et le théâtre, alla aussi à Londres, mais s'y vit pré-
férer Hœndei, et revint en Italie. Il a beaucoup tra-
vaillé : à 36 ans. il avait déjà composé 50 opéras. La
plupart sont ounliés aujourd'hui; néanmoins, Por-
pora fit faire à l'art musical des progrès incontes-
tables et mérita d'être surnommé le Patriarche dt
Vharmonie. Il forma plusieurs des grands chanteurs
de l'époque, Farinelh, Caffarelli. etc.
PORQCEROLLES. laplusoccid. des îles d'Hyères,
a 16 k. de tour et 300 h. et est défendue pardeux forts.
PORRHOËT, anc. comté de Bretagne (Morbihan),
avait Josselin pour capitale.
PORSENA ou PORSENNA, larsoxx roi de Clusium
en Ëtrurie fit la guerre à Rome en 508, sous pré-
texte de rétablir Tarqnin, battit les Romains sur les
bords du Tibre et même, selon la tradition la plus
vraisemblable, s'empara de Rome, mais sans rendre
la couronne au prince exilé. Il marcha ensuite con-
tre les Latins, mais fut vaincu près d'Aricie, et ne
tarda point à voir Rome lui échapper. Toutefois, il
garda une portion du territoire romain. — Selon l'o-
pinion vulgaire, Rome n'aurait pas été prise par
Porsenna : après les actes héroïques d'Horatius Co-
dés, de Mutins Scévola, de Clélie, il aurait de lui-
même renoncé au siège.
PORSOX (Rich.), helléniste anglais, né en 1759 à
East-Ruston (Norfolk)^ m. en 1808, professa le grec
au collège de la Trinité à Cambridge depuis 1792
jusqu'à sa mort.. Il a donné des ouvrages qui le p\^-
les Phéniciennes, kédée), Lonifres, 1797-1801 ; des
Notes sur Aristophane, surVAnabase de Xénophon,
sur Suidas, Hesychius, etc., 1^90; enfin une édi-
tion du Lexique de Photius^ posthume, 1822.
PORTA (la), ch.-l. de c. (Corse), à3â k. S. 0. de
Bastia;285 h. Patrie du maréchal Sébastian!.
PORT
1529 —
PORT
PORTA (J. B.)t physicien, né à Naples en 1540,
m. en 1615, TOyaeeaen Italie, en Espagne, en France,
fonda à Naples racadémie des Secreti^ que le pape
Paul III supprima comme s'occupant d'arts illicites,
fit beaucoup d'expériences d'optique et découvrit la
chambre obscure. Â côté de puérilités et de bizarre-
ries, ses ouvrages offrent beaucoup d'observations re-
marquables. Les principaux sont : Magia naturalisa
Naples, 1&89 (en partie trad. en franc. , Lyon, 1630):
De furfifri* liUerarum notis.vulgo xi forts (Vart d'é-
crire en chiffres), 1563; Dehumanajihysiognomia,
1586: De calestt physiùnomiay 1601 ; Àrs reminis-
eendxj 1603; Demunitione, 1608 (c'est un traité de
fortification); De aeris transmutationihiu, 1609, etc.
On a aussi de lui 14 comédies, 2 tragédies, et une
tragi-comédie, imprimées sous le titre à*OEuvres
dratMUiques, Naples. 1726.
pcafA (Jacq. dblla), architecte, élève de Yignole,
né à MOan vers 1530, m. à Rome en 1595. s'était
fixé dans cette ville. Il y fit construire la chapelle
Grégorienne, le petit temple des Grecs, Téglise No-
tre-Dame d^Xonti^ fut nommé , après la mort de Yi-
gnole, architecte de St-Pierre de Rome, acheva, avec
Pontana. la célèbre coupole de cet édifice (1590),
mais en la rendant plus elliptique , bfttit la façade de
St-Pierra aux Liens et celle de St-Louis des Français,
et éleva k Frascati la villa Aldobrandini (connue' de-
puis sous le nom de Belvédère). — Son neveu, le P.
Goillaome della P. , habile sculpteur, est auteur du
beau mausolée de Paul III à St-Pierre de Rome. —
Les frères J. B. et Thomas della P.,^ ses parents, se
firent aussi un nom dans la sculpture; on a du 1"
le S. Dominique colossal dé Ste-Marie- Majeure, à
Rome, et le Christ donnant les clefs à S, Pierre^ de
Féglise Ste-Pudehtienne; du 2*, le S. Pierre et le
S. Paul placés sur les colonnes Antonine et.Trajane.
PORTAL'(Ant.), médecin, né en 1742 à Gaillac
(Tan), m. en 1832, étudia à Montpellier, vint de
bonne heure se fixer à Paris, et ne craignit pas, pour
se faire une brillante clientèle, de recourir à de pe-
tites roses qui tenaient du charlatanisme. Il fut de
bonne heure admis dans la société de Franklin et de
Buffon, entra à l'Académie des sciences en 1769,
fut nommé en 1770 prof, au collège de France, et
devint aous la Restauration médecin de Louis XVIII
et président de l'Académie de médecine. Il a publié
un grand nombre d'ouvrages, parmi lesquels on re-
marque son Histoire de ranatomie et de la chirur-
gie y Paris, 1770-73, 7 v. in -8, et son Ànatomie mi-,
dieaie, 1803, 5v. in-8. Il donnait l'anatomie pour
base à la médecine aussi bien qu'à la chirurgie.
PORTALÊGRE , PortiM Alacer , v. forte du Portu-
gtl(Alentejo) , à 100 kil. N. £. d'Evora ; 6000 h. Vieux
château. Êvèché suffragant de Lisbonne. — Ville du
Brésil, ch.-l. de la prov. de Rio-Grande-do-Sul , à
1170 kiL S. 0. de Rionde- Janeiro, sur la r. g. du Ja-
cahy. École latine; chantiers de construction.
PORTALIS(J. £t. Marie), né en 1745, au Beausset
en Provenoff , m. en 1807 . fut reçu avocat au parle-
mentd'Aix à 21 ans, plaida contre Beaumarchais et
contre Mirabeau, se fit remarquer par plusieurs Mé-
«om, dont un Sur la validité des mariages de Pro-
tetofUf, et fut mis à la tête de l'administration de sa
Îrorince peu avant la Révolution. Incarcéré sous la
erreur, A fut élu en 1795 député de Paris au Con-
seil des Anciens; porté sur la liste des proscrits du
18 fructidor pour s'être opposé aux mesures violen-
<ttdQ Directoire, il se réfugia en Allemagne (1797),
laais il revint dès 1800 et fut aussitôt appelé au Con-
>eil d'État. Il prit une grande part à la rédaction du
i'^ûde civil, négocia le Concordat (1801), fût nommé
«a 1802 directeur des aflaires ecclésiastiques^ titre
Qu'il échangea en 1804 contre celui de ministre
^ cultes, tint en même temps le portefeuille de
l'intérieur, et resta en fonction jusqu'à sa mort. Il
était membre de l'Institut (Académie Française). Sa
conduite en toute occasion fut pleine de sens, dedroi-
tere, de philanthit>pie. Il a laissé un traité fort es-
timé SUT X Usage et V abus de V esprit philosophique
pendant le zvui* «., publ. en 1810 par son fils, et des
Discours et Rapports {sur le Code dvil et le Concor-
dat), réunis par son pîietit-fils, 1844-45.1 '
-• PORTALis (Joseph), magistrat et homme politique,
fils du préc, né en 1778 à Aix, m. en 1859, seconda
son père dès 1806 en qualité de secrétaire général,
fut, après la mort de ce ministre (1807) , conservé à la
tête de l'administration et nommé conseiller d'£tàt
et comte de l'Empire, devint en 1810 directeur gé^
néraldela librairie, mais s'attira Tannée suivante
une éclatante disgrâce pour avoir laissé publier un
bref du pape contraire aux intentions de l'Empereur.
Rappelé par Louis XVIII au Conseil d'£tat,il fut envoyé
en 1818 à Rome comme chargé d'une mission délicate
relative au Concordat (1818) ; à son retour, il fut élevé
à la pairie. Il présidait une des chambres de la cour
de cassation, lorsqu'il fut appelé, en 1827, à faire
partie du ministère conciliateur de Martignac comme
ministre de la justice; après la chute de ce minis-
tère (1829), il fut nommé premier président do la
lente introduction. Il était depuis 1839 membre de
l'Académie des sciences morales ; M. Mignet y a lu
en 1860 sa Notice historique,
PORT-AU-PRINCE, auj. Port-républicain, capit.
de rile d'Haïti et ch.-l. du dép. de l'Ouest, sur la côte
0. de l'île, ail fond de la baie des Gonalves; 30 000 h.
Siège du gouvernement, cour de cassation, cour des
comptes, trib. de 1'* inst. et de commerce: lycée,
école militaire, école de médecine; arsenal, mon-
naie. La ville est bien percée; la plupart des rues
sont larges de 20 à 23 met. Presque toutes les mai-
sons sont en bois,l£cause des tremblements de terre;
la chaleur y est extrême, ce qui, joint aux marais
voisins, en rend le séjour malsain. On remarque la
place d'armes, l'église catholique, le lazaret, l'hô-
tel de ville; l'aqueduc. Exportation de café, sucre,
cacao,coton, acajou, tabac, bois de teinture, peaux,
écailles , gingembre , cire, etc. — Fondée par les Fran-
çais en 1745, cette ville fut détruite en 1770 par un
tremblemeut de terre. Relevée presqu'aussitôt, elle
fut en grande partie brûlée en 1791; elle épfouva
encore depuis (notamment en 1830) plusieurs secous-
ses de tremblement de terre qui y ont fait de grands
ravages. Patrie de Pétion et de Boyer.
PORT-BOURBON, dit aussi le Grand-Port, v. et
glais en vue du Grand-port en 1810.
PORT-CASTRIES, ch.-l. de l'Ile Ste-Lucie (Antilles
anglaises) , sur la côte N. 0. ; 6000 hab.
POBT-CROZ, une des Iles Hyères. V. hyères.
PORT-DE-FRANGE, V. et port de la Nouv.-Calé-
donie, sur la côte 0. de l'Ile, est la résidence du
gouverneur français. Port commerçant.
PORT-D'ESPAGNE, v. et port de l'île de la Trinité
(Antilles anglaises), ch.-I. de l'Ile, sur le golfe de
Paria, vers l'embouch. du Caroni, par 63** 49' long.
0., 10* 38' lat. N. ;8000 hab. Port sûr.
PORTE (la) ou la subume-porti , nom officiel que
donnent les Ottomans à la cour du sultan. Mostasem,
le dernier des califes abbassides, ayant fait encbês-
ser sur le seuil de la principale porte de son palais,
à Bagdad , un morceau de la célèbre pierre noire
que les fidèles adorent dans le temple de la Mecque,
cette porte devint' {a Porte par excellence. Depuis,
cette dénomination' s'est étendue à l'empire des Ot-
tomans , successeurs dQ la puissance des califes.
PORTE-GLAIVE (Chevaliers), £fut/m en latin,
ordre religieux et militaire fondé en 1201 par Albert
d'Apeldern ou de Bûxhoff,. évoque de Livcnie,pour
conquérir les pays encore habités par les païens,
était modelé sur celui du Temple. Il s'appela d'abord
ordre des Frères de la miltee du Christ; on les
PORT
— 1530 —
POAT
nommt auil CkâmUen 4$ MÀÊomB. €m ÇhevilâiiBi
portaient una Tobc blanche;, aveo éenxcglaites «ran-
gea brodés sur J& peitniM. Jj'erftra^ ééjà iBallre4i'tine j
'Ësthonie, qu'il soumit entiërBOMBl ea 1232. il la
suite de longueadioseasioaatsvec les évéaaat'de Ritt, ,
la 2* grand mStra, Yolquia, se vit réooU A foiMcei
son ordre dajs 'Celni 4ies Gbevaliara Teutoniqusa. ,
Cette fuaroB , ^ui s'effectaa en 1237, -se At à ia ooa-i
dition que tt partie «de la Liwnifi 0t de rfistfaonie,
appartedant avx Ponte^filaiirefoniienitniBe.iiiiâtrisei
dis l'ordiie totfknique^ -et serait ^uymée qw^r uni
maître protinciaL Les^Chevaliors Roste-^Hame rwtè-'
rent aiitfi :saus'la di^endance des ChenlàenTeuâ»-,
niqaes jusqu^n \ll&, époque à laquelle Wàltende-
Plettenbierg jacbeta d'Albert de AxnnéibfMrg le<d«- i
ché de Lufonie, at leeoaatitaa l'xiadre. Eîd 1861 , le
50* maître provincial, -Gottnx Rettlery «mbrasaa le Ln-
théraniamei, «Ma la (Lraonie àSigiaDMnd U , Toi jde
Pologne, et devint Jut-inème doc de Coorlande.
PORT-EN-msSSIBI, bg da Caivadœ, Ji lOïk. N. li. 0.
de Bayeux; 900 hab. Peitit port de oemmeroe eftde
nâohe pr^de Pemb. de la Dromme. IBaios de orner.
PO&TKNDIC, portide iacôteO. d*Afrique (Sén^g^T),
par 18* long. 0.,a6*a6'lat. M.,A2fi0htI. N. éeSt-,
Louis. Petit comptoir iranoais, fondé en 17^.Com-
merce de gomme.
P0RTES-llB4in,(Di>m donné àiplusiears déiilès,
notamment à celui de la chaîne da Balkan, qui est
auMi oonmi aous .son nom turc de Mmtr-il^apou
(F.ee nom); — à «un défilé entre èa mer Oupienne
et les denuers ceixlr»fforts do Cancaae : il est pn>-
téçé par des fortifioations et par une gxsaade mu-
raille qui va de la montagne à la nier, etdont laeon-
struction «eet aétribnée aiia Sassanides; — «t li un
défilé de l'Algérie, appelé wissii^âHiiu. V. ce bmb:
P0RT-GLAâ60W, v.d'ÂooflBejCRenfirew^ , anr Tor-
tuaire de la Oyde, non loin de son emboucfaure, à
19 kil. O. K 0. de Renfrew et à 30 k. 'O. de Glas-
gow ; 10 000 iiab. Bon port oui neçoit tes aainns qui
ne peuvent ransonter la Clyae jusque Glasgow^ cne-
min de fer. Commerce considérable. «- Fondée ec
1688 et réunie an 1775 an village de NevaidL
PORTia, V. d'Italie (prov. de NaplesK aa pied
du Vésuve et tsnr le goile de Napias, à 6 kiL S. £.
de Naples; SôOO hab. 'Beau padaia royal, eonstvuit
en 1738 par Charles de Bourbeb; jcbemin de fer ;
nombreuses TÎUas. •— Portid et le village de Résina
occupent la place de l'ancienne ^ille d^Heroulanum,
qui fut détruite et ensevelie «oae ia lave par une ir-
ruption du Vésuve en 7dde J.-C. Ga n'est qu'en 1713
qu^on retrouva des vesti^BsdeVanoientte ville délier-
culanum, et en 1758 am'cni !0X des ibuiUes régulières.
Les antiquités Tecueilltes, csoservèaa d'Abord à Por-
tici même, ont depuis été transférées à Naples.
POKTINAIRI. r. BÉATRU.
PORTIQUE fle), nom donné à l^cte deWnon,
parce que les disciples de ce philosophe ae réunis-
saient sous lun célèbre portique d'Athénas nommé
le iMetle. F. SToIciERa.
PORT-iAKfiOM. ponde la ville da Sidney.-enAns-
tialte , sur une .baie de «même nom. F. bxbhbt.
PORTLAND file), Fmdilis, petite Ule de f Angle-
terre, dans bi Manche, sur la cote du comté de Dor-
set, à 6 kiL de 'Weymouth ; 2500 h. Belle pierre de
taille dite Tpiene de ^mtkmd. Vue est unie au con-
tinent par un banc de salels.
toaTLam),T. et port des âtats->Cnis (Malne)^ oh A
da comté de Cumberland, à 80 k. S. O. d'AuguâU;
env. 30000 hab. Bon port, chemins de fér. Sociétés
soientifiquas, commerce actif. ~ Bâtie en 1632; brû-
lée en 1775 par les Anghiis, mais bientét rebAtie.
FORTLAKD (comtes et ducs de). F. aairaincK.
PORT-LOUIS, oh.-l. de c. (Morbihan), à 6 kil. S.
de Lorient, sur la r. g. et à Temb. du Btawet dans
r Atlantique ; 2987 hab. Place forte, avec citadelle;
port de conuherce et de reUche ; hôpital de la marine.
Pèche de sardines, de congres, etc. Bains fréquentés.
-»> R>ndée«n 162& |>ar Xeuis XIII^ .awcJeaidiiiris
da la v.de Blavet, qui était située un |)eu i^shaut.
poar-ijouisou fort «oanHiossT, capii.de 131a Uan-
jMa, sur Ja côte N. 0^ aav. 89 600 h. Bon port;
dbeaaa quais, h^tel de ville. «116 de ^peotaola^ hé-
■pilai miiitaira, chantiers ae -construction.— Port-
Leais reçut pendant la BévelutioB le aeni dft BmH-
Liberté et sous F£mpire celui de .Poitf-ii^peUoa.
Cette viUe fut prise en li8JK> par les Anphiis mka
4ine vigoureuse résistance, brûlée en partie-m AM$,
et ittvagée par la peste en 1819.
PORT-MAHON. F. HABOH.
PORT-MAURICK, v. d'JialiB. dana lea «ne» fiiit!
sardaa, ch.-l. d'une prov. de eon nom. aar legelfe
de Gènes, à 2 kil. 5. O. d'Oaeille^ àSkiL^N. R.^de
J4ioe; %0Û0 iu Collège. PAtes d'Italie , huile renom-
mée, riz, vins, chanvre, fruits sees« osaagea, à-
troua, marhosB. — Laproa. de Port-Maurioe, eséée
en 1860, oomarand les arr. de Porv^fannoi, âaa-
Remo et OnegUa^ et compte 132 000 J^ab.
PCAT-MATAL, ^. et port d'Afrique , sur i^ oéle
de Natnl et;à 4'embouch. du fleuve ée AAmenam,
par 29* bS' lat. S.— Ce Leu fut déoouvect «n 14IB
par les Poitif aia, le jour de Noël [Hattdis diesj. La
ville fut fondée en imh par les Bœn heUandaia.£ct
établiasonant leiar foi enlevé en 1842 par lea An-
glais, qui J'ont anneié à leur colonie du Qap.
PORTO^ Pwnhu romomir , bg^ des Slats de i'f^iiae
(comarque de Rome), à 18 k. S. 0. de Home, sur la
r. dr. dubrasfoocid. duTiliDe,pnès desonembonchnaa,
n'est .habité que par dea pécfaetirs. Titje d'ét^ehé-
Bestes des ports tonatruiis.par Claude ei Tnajan.
poRTQsOuopoaiTo, Pwttu CaUe , v. du Port^gait.
'Ch.-rL de la pnw. de Minha, A reoibouah.'du dOÉanao
dans l'AUnti/fiia^ à!Sft8 k.N.£. de Lisbonne; 8<MDBh.
^éofaô, looer dvjppeL^oeliéffes* écoles âe ohiruigia,
de philosophie,deniaoiDe^ de'COQnKarceç;.'faiUi0thè-
que , muséeide, peinture; «onsulat franaaia. Perlocst
lia aeaonde vile do Portugal; eHstistacimiiablemeat
située SUT le eommet et de {lenchant de dena t:al-
fines; unmagnifique pont, d^lineeeuleaoohe, l'nnlt
aua faufaoorgs de Viilarmw at de ^y»^ aitnéa-sar
taiir. g. du Douffo.«Beau p«»t; plusievrabeana 4di-
fi Cas : la cathédrale, i'égliae des clen^es. le palais
épiscopal, orilui de.lacourrd'npfiel, rjiâlel de TÎUe,
le théâtre, lliôpitailcroyal^lcaniagasiiiBdevinB. fisand
commerce de vin de Jhovto , ^huTia, ancre, esangaa,
boie 4le eampécha, lnia'dedréail,}GUu-r6t Isége/Jn-
dustrie aotive: raOfinaries da suore^ confitoaes, lan-
.noines.ehspeneriaa,vanaeriea, soierJea, (ouvrages
en fer blanc. — On croit quan'est Tanc. PmUut GaMe
qui a donné son nom au Poitugal. GeitavJUetftnlai ca-
pitaledu Portugal ;iasqu'en!1174. EUe posséda long-
temps de grands privilégea,. maie elle iespesdit pour
s'ôtre révoltée en 1757«Les Acançaia roscupèrcatde
1608 à 1809. Kllea'tnsuBgea en 1:828 contre don ItLl-
guel, ae déclara pour don 'Pédra,-et snbit an 183Sam
blocus qui porta un ooep iRmeste A seii»aoniGnerce.
iPORTO-BBU^, P«<CA8ALLO,atc.F:mnaTo....
PORTO-C ARRKBO , maison illustre d^Espansa.
dont le plus eélèbie oeinésemant est he 'Carainal
Louis de Perto^Qarraro, Iba29- 1709. qui ifiit.la'iiiin-
cipal auteur du teataaent ida roi GniAles JiMiéa-
venr du petit^filsde Louis KI^.
PORTO^rEBAAJÛ, xh.4. éa l'Ile d'Btfaa» «aar la
côte M. 0.; éOÛOuhab. Beèàe asde;, port. adrd. com-
mode. Gtsînd cammeraB.defei*, salines ans eafi-
roDs. Nmoiéon réaida utans nette avilie du moia ée
mai 1814 au^ iéatiar i815;; c'est là qu'il s'aakar-
qua pour ia Franoa.
PORT0-LE<HŒ, mom ^bnné au Pirée par lea Vé-
nitiens, à causai d'^an lion As marbre aiteé A. i^entaée
de ce port. Ce^fion f>qui nemèlait iprêt A.s'élBiicer mit
les nwifes, nit41e«a en kMB par Aforosiai , doge^de
Venise. 11 est aiq. à Vaniaa, en faoe de l'arsenin.
PORTO-LOHOOKE, Y. derfled'EIbe,aurla '
E. , à 8 k. S. £. de Porto-Berrajo^ 1890 fa. ftada,
port, remarquaUe par saloejyiianr: d'où aon.noni.
POTIT
— 1531 —
PDRl
POft9O-lf00, nm des €mxidcs-ÀiltJnes «spigno-
les, la plus arienteie, par 17* 50'-l8*»!' Ut. N. , et
68* 3'-69* 80' long. 0 . *. elle a à pea près lafonne d'un
quadrilatère rectangle ; eav. 500 000 h. dont près ëe
& moitié naîre ou mullïtres et 60 900 eadlaves ; cfa.-I.,
San-Juaii de Porto-Rico, sur )a cOte 'N. Oettellefonne
une capitainerie générole.Ses cétes sont trèe-décou-
pées ; elle est traversée de TE^à ro . par une chafnede
Dontagnespett élBfées, d*où «orient pliMieus cours
d'eau. .Climat tempéilâ, sol trfts-<fertile, aortcRit en
5ucre. café ^ tabac, coton et «n bois de conetructien
et d'éDénislene. Beaaeoup de hètail, de'¥okiae;gi-
bîer en abondancejcAieBtres-poissoimeQMa. -^Cbrist.
Colomb déoowrrtt cette île en 1493 ; elle renfermait
■Sors près de 000 000 indigènes que les Espagnols,
étabiifrdaiis Ptle en I5j09, ftrent périr en pe« de temps
par Veiplortatioa des inineB. Les Anglais s'^an empa-
rèrent au eommenoemeat do T9ii*s.,mais !k rendi-
reiit bientôt ft l'Espagne. <qui depuis l'a eonservée.
POEYO-SANTO, uue oes ItesnadAfe, déformation
votcanique, àôO k. K. £. de Ttle de Vadôre; 6000 b.
POBIO^EGmo, T. 0t portdo Brésil, cb.4. .d'une
prov. de même nom, àremboueb. du Buranben dans
i'AtlaiittqBe,parl6*r'bLt.S.0l6*56'long.O;AOOOh.
Ces(3à que Cidiral prit poDJoooion du Brésil au nom
du loi de Portugal. -^ La prcv. de >Porlo^8sgwo, etir
tro ooOes de Babia au N. , de Mina&^verafe è VO. ,
trSspîrîto^Santo au S. et l'atlantique à TS., a 450 k.
de loBg -siir 200 de large. C'est la première au les
Portugais se soient établis dans le 'Brésil.
PORVO-l^BCCHIO, cb.-l. de c. (Corse) , à 80 kil.
des cfttofrde^cette Ile et à 2& k. E.de Sanène; 239&K.
La port est bon, mais la «rille malsaine.
MAT-PATRICK, <v. «d'ficoase (Wigton^. sot la mer
(FirlaBde, kh kil. N. 0. de W^ton ; 3000 hab. Bains
de mer. Il s'y est longtepnpsftilt des 'mariages ans*
logues à ceux do GMina^Goreem. <F.>oe nom.
PORT-^PHULirP, o^tlonie ang^ise sur la côte S.
de ràufltralie, dans la lèvre de Grovt, entre 36* 'et:
38*lat. S., 14l*etld9*lofig. S. , ^a pour-xapit BleV
bonino.DécouTerte«B 1803 parle Jiedteaaittiliiiray.
MRT-KfiPOBLIGAIK. F. ipORVVAO^FmMDE.
9MLT-R0VAL, v. faste et iport 4e la Jamaïque,
iSULS. S. O. de Kingston, par ir ^S'itt-N-^^O"
tS* ksg. O.; en^. SOO {maisons. Arsenal, obantiers,
bftpitid de la mariBO. Jadis igmnde et importante,
ette foiienversée par m tnemblemont ide terre en
16a2,iBGeDdiéeen H-Oa, iot mvagée par un temible
ouragan en 4722.—* K. aNNAK».».
POftT^aOTAL. 0a«oiinfm>0etts oa no» tdem ab-
bayes doroUgieusesBeisardin^aiau de FofdFe de Ch
ieanK,'doQt ilHme, la iplus ancienne, dite Port-fio^l
det Champs, était «itaée près 'de CbevroiMO (Seine-
et-Oise), à 26k. S. ade Pan6,€t l'autre, dite Pori-
Aoyoi^e Paru , était-dasiB Paris nième , au faubourg
St-itcqnes,oceupaDt io local de l'bospiee actuel de
la Hatemité. -^ L'abbaye de Patt-Reyal des Champs
fotain8i*Bommée, dtt^n^ parie roiPbilippe-Auguflte,
«ui, pendant une<cbasse, s'était reposé aaBs>oeit en-
ànk ooUtaire; un mimastèse aurait été, 'd'après le
voa de TOI, fbndé'eaco lieu même. 11 est plus pro-
bable qu'il dut safocdaiion i Mafthilde<de Gaiikande,
à 1*10101113011 du sabitet du retour .heureux de son
naci Mathieu 1** de Ilontmoruioy-Marly , panti pour
ik 4* evoieade. Quoi qu'il en soit iil remonte à 1204
et mçst éos leligiouses-qui iurent sounûseS'à la rè-
Bjede St-Benott et qui paesèient bientôt sous la jusi-
wioa-de l'ordre deCttoaux, à'ûik ellea aouttoonnues
oous leaom de FUle» de S^enuard, Elles 8e>consa-
ereieat à k prière et à l'éducation de laijeunesse;
plus tard, en 1647 , elles s'associèiesut & Finetitut de
«'adoration perpétuelle du mystère de rEucbaristie
et joigoirest à leur premier nom celui de FiUet du
St'SacrmnêtU. Cette abbaye fut réforn^ée en 1£08
pir \k mVre Àngéhque (Ifarie Angélique Arnauld,
UBur du grand Araaùld) , qui y rétablit la règle de
St-BeaoU dans toute sa rigueur. En 1625, la com-
monauté, qui se tronyait Hop à Tétiroit, fut trans-
férée 'à Paris (rue do 'k BomdMj) , où «fle dorint do
plus en plus florissante. Peu après cette translation,
l'abbaye fbt enlevée à la juridiction des Bernardins
et passa sonsi'autorité deiPordtnaMne, c.-à-d. -de l'ar-
ehevôquedeiPaeis. En )1 686, les veligieuses se mirent
sous la dsreution spirituelle du oélèbre abbé de Bt»
Cynn . qui me tarda pas à prendre -sur eUesiin grand
ascendant et qui les pénétEu des doctrines jansénistes.
Abandonné desTeligieu9es,-le monastère de^rt-
RoTol des Gfaampa, à paitir de 1636, ser?it de ve-
traite à de aennnts so blaires qui partageaient leur
temps entre les oaenaoes de la religioa, le .tra;rail
des mains, la direction de petites iéoolas, rinstruo-
tion plus (élavéede quelques jeunea gens d'élite , l'é*
tude des lettres et la oompoaition •d^oinvages d^édu*
cation, mais qui avaient égaiomeni adofibè les -doo»
trtnes jansénistes. Xos ptusiiUuBtread'entreeux sont.:
Ant. Arnauld et Amattttd «fAndiUy, tous deux firères
de la mère Angélique , Xemaistre -de Seoy «t deux
de ses frères (tous Irob aenreux de ia mère AngéU-
que), Nicaile, Lanoëlot, J'Ontarne, iLenain de Tille*
mont; Pascal partageait leurs opinions et les visitait
souvent. Ils pnxhusiraaL, le pius souvent en oom-
niun , des ounrrages classiqiMs estimés ((litOft^ue, JM-
tAode <{^ecqae, Jfdibodè .UsUne^ Raeinet ^recf «ec, £»-
sais de menile, /traduction de la A'ble, idile Bible ée
Sacy^ HiKim/re jsoeléeiosti^ue j etc.^)., et comptèrent
au nombre de leussiâlèves : Racine, les doua Bignon,
Achille de liarlay , Du Fossé, etc. Hais lors des quB^
relles-du jansénismeyS^tant'moiitcés ijaneénisteaar-
dents et ayant .iefuBé''.de.eeaouracilape.aax oondam-
nations proacaoées p« le pape,:ilB se ivinent .poursui-
vis a vecrigueur eticbasâés'de leur retcaLte(i65ô).
Les religieuses eilea-mèoME ne tardèorent pas à être
atteintes. Ayant constamaaent refusé de signer le
Fonmilœire du pape qui condamnait les cinq pro-
positions-de Jansénius et résisté è Aoules les tenta-
tives faitee^ur lessameoer, elles virent fermer teur
maioon dsefPovt^Hoyal'des Qhamps (29 octobre 1709).»
où une pentie d'entre elles étaient oeAoïirQéea après
ie départ ides .soltoaiares; les bfttimfiDta funeitt rasée
(inioV, des sépultures mêmes 'funent violées et les
corps dispeeste dans divers eimetiàree.tOueiques re-
ligieuses, >reatées dans lie eouveot de Paris , s'étanl
montrées plus dociiea, furent jnaimteoues : leur oom-
munauté subsistait encore en 1790; ette fut suppri-
mée à cette ^oque avec tous les -ordres neligieux.
Sous la Convention, le couvent de Port-Royal de
Paris fut converti len prison et reçut le nom déri-
soire de Fort-Libre. On y a depuis placé l'hosnioe de
la Maternité (1814). .L'bistoire de Port-Aoyal a été
écrite par J. Racine, «par dom Clémencet, et plus
récemment par M. Ste-Beuve, 1840-60, 5, vol. in-8.
PORT-SAÏD, port mon wllement creusé en Egypte
sur la Méditerranée, entre Bamiette A l'O. lOt Tineb
(Pane. Péluse) à V^,, par .30^ lone. E^ est.le point de
départ du canal qai traverse risume de Snex. Il tire
son nom de Saïd-nacba, vice-iTOi d'Egypte , aras
lequel il fut creusé (1860).
PORTSMOUTli , A)r4ttt Jrognuf, v.vet port d'Aa-
gleteriie (Soutbampton^, suria Handbe, à 1 extrémité
S. 0. de la petite Ile de Portœa, qui est jointe au
continent par nn.poat, et à l'entrée de la magnifique
baie de SpUhead formée par ia Manche, à ]15>k.
S.O. de Londres ;/;% 000b..Port«uperbe(iepbisbeBtt
de l'Angleterre) ; grand arsenal naval du royaume et
principal rendez-vous des flottes britanniques. Col-
lège royal de marine, avec école de construction ma-
ritime; observatoire. Immenses chantiers, magasins,
ateliers A gréements, iorges, cordeme, dépét d'ar-
tillerie, etc. Bains de mer, chemin de fer, belles pro-
menades de Clarenee. On projette un canal de Ports-
mouth à Xi)ndres. Portsmouth se cDn^)ose de deux
villes, l'anc. Portsmouth et Portsea, auj. xéunies.
— Connu d^s le v* a. et déjà important sous
Edouard Y, Porstmouth est devenu depuis Henri VIII
le principal arsenal de l'Angleterre. C'est à Ports-
mouth que Felton assassina le duc de Buckiugham.
PORT
— 1532 —
PORT
PORTSHonTR, T. et port des États-Unis (New-Hamp-
vhiro), sur l'Atlantique, à 60 k. S. E. de Concord.
12 000 h. £vèché. Bon port de guerre, cinq forts;
Académie, athénée. Chantier de construction, arse-
nal de manne; chemin de fer. — Autre y. et port
des Etats-Unis (Virginie), sur la r. g. delà riv. £li-
saoeth. à 200 k. S. E. de Richmond; 10000 h. Grand
dépM ae la marine des Ëtats-Unis.
PORTSUOCTH ( Louise de xsbhoobnt ou kbr-
HOUAL , duchesse de) , maltresse de Charles II, née en
Bretagne, avait été amenée de France en 1670,
lors de la conclusion du traité secret de Douvres,
par Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans, et
sœur du roi Charles. Créée successivement baronne
de Pétersfield, comtesse deFareham, duchesse de
Portsmouth, elle prit sur le monarque un empire
absolu, seconda le ministère dit de la Cabale y favo-
risa la réaction royaliste de 1680 à 1685, absorba des
sommes immenses que lui prodiguait Charles, et se
fit largement payer par Louis XIV pour faire préva-
bir auprès du roi. d'Angleterre l'influence française.
Son fils aîné Charles est la tige des ducs de Lennoz.
PORT-STE-MARIE, Porius Menesthei. v. et port
d'Espagne (Cadix), à l'embouch. du Guadalète, à 25 k.
N. E.de Cadix; 18 600 h. Ane. fortifications, détruites
en 1810; pont de bateaux. Chapeaux, savon, eau-de-
vie, liqueurs, vins, cire; grand commerce avec Cadix.
pORT-STE-iURiE, ch.-L de c. (Lot-et-Garonne), sur
la r. dr. de la Garonne, à 18 k. N. 0. d'Agen; 2856 h.
Station de chemin de fer. Vins, graine, bestiaux.
PORT -SUR-SAONE, Portut Àbwini, ch.-l. de c.
<Hte-Saône), à 13 kil. N. 0. de Vesoul, sur la r. dr.
de la Saône, avec un petit port; 1944 h. Pont élé-
gant. Construction de bateaux.
PORTUDAL, V. du Sénégal, dans le roy. de Baol,
à 35 kil. S. £. de Corée, sur l'Atlantique, dépend de
notre colonie du Sénégal. Peaux, or, ivoire, ambre.
PORTUGAL, partie de l'anc. Lusitanie; Etat de
l'Europe méria. , occupe presque toute la partie oc-
cid. de la Péninsule Hispaniaue et a pour bornes :
au N. la Galice, à l'E. le roy. de Léon, PEstramadure
espagnole et l'Andalousie, au S. et à l'O. l'Atlanti-
que. 11 s'étend de 9« 54' à 11*50' long. 0. et de 37» à
42* lat. N. , a 576 k. du S. au N. sur 168 de moyenne
largeur; il compte env; 4 millions d'hab. et avec les
colonies près de 7 millions; capit., Lisbonne.
DivisUms, Chefs-lieux,
Minho, Porto.
Tras-os-Montes, Bragance.
Beira, Coimbre.
Estramadure, Lisbonne.
Alemtéjo, Evora.
Aigarve, Faro.
N, B, La prov. de Beira ar été récemment divisée
en Baa-Beira, ch.-l. Coimbre, et Ht-B., ch.-l. Cas-
tello-Branco : ce qui donne auj. 7 provinces.
Le Portugal possède de plus : 1* dans l'Atlantique,
l'archipel des Açores, à mi-chemin de l'Europe et de
l'Amérique ; les îles Madère et du Cap Vert; 2* en
Afrique, plusieurs comptoirs au Congo, l'Ile St-Tho-
mas et la capitainerie générale de Mozambique ; 3* en
Asie, Diu, Daman, Goa, Macao et partie de l'Ile de
Timor. Le Brésil lui appartenait aussi avant 1822.—
Le Portugal est très-montueux. sauf dans le sud de
4'Estramadure : on y remarque les monts d'Estrella ,
de Gaviara, de Cintra, de Monchique; 4 des fleuves
de l'Espagne (Minho, Douro,Tage, Guadiana) y ont
leur embouchure; il y a aussi plusieurs rivières en-
tières (Vouga. Cavado, Mondego, Sadao . etc.). La
température, d'une chaleur accablante, est plus élevée
qu'en Espagne; le sol est très-fertile, mais généra-
lement mal cultivé. On y récolte des vins renommés
(Porto. Sétubal, Carcavelos, etc.); olives, figues,
oranges et autres fruits exquis; miel, cire, ker-
mès. On y trouve aussi or, argent, fer, plomb,
étain, antimoine, sel, houille, turquoises et autres
pierres précieuses -^ eaux minérales et thermales. Peu
de gros bétail, mais beaucoup de moutons mérinos.
excellents mulets. Industrie médiocre (soieries, toi-
les, draps, bonneterie^ couvertures, chapellerie, cho-
colat, porcelaine, faïence, toiles peintes ; distilleries,
tanneries, verreries, forges, etc.). Le commerce est
presque tout entier entre les mains des Anglais ^ qm
exportent surtout du Portugal des vins, des huiles,
des fruits secs, etc. — Le gouvernement est monar-
chique constitutionnel; la maison régnante est celle
de Bragance; à défaut de mâles, la couronne passe
aux femmes. La religion dominante est le Catholi-
cisme : les Juifs sont tolérés.
Histoire. Le Portugal répond à la plus grande par-
tie de la Lusitanie des Romains et au sud ae leur Gal-
lécie (Galice); ses habitants paraissent être d'origine
celtique, comme le prouvent de nombreux monu-
ments druidiques. Le& Lusiiani ne commencent à
figurer dans Phistoire que vers l'an 195 av. J.-C. Ils
entrèrent alors en guerre avec les Romains : battus
l'an 190, ils formèrent contre leurs oppresseurs une
ligue redoutable (190-178); mais ils furent encore
vaincus. Viriathe, un de leurs chefs les plus braves,
soutint neuf ans l'indépendance du pays contre Rome
et ne succomba que sous les coups d'un assassin
(149-140); enfin Rome l'emporta, et depuis elle do-
mina sur le pays pendant près de 6 siècles. Sertorius
s'y rendit indépendant l'an 80 av. J.-C. et s'y maintint
iusau'à sa mort. Après l'invasion de la Péninsule par
les barbares (Vandales, Suëves, Alains), l'an 409 de
J,-C. , les Suèves restèrent seuls dans celte contrée :
ils fondèrent dans l'ancienne Gallécie un État dont les
bornes varièrent, mais qui, en 585, s'absorba dans
celui des Wisigotns, et qui, en 71 1 . fut, commele reste
de l'Espagne, conquis par les Arabes. Aux ix" etx* s. ,
la région, entre le Tage et le Douro fut le Ibéâtre
d'une guerre opiniâtre entre les 2 peuples conqué-
rants (Arabes et Goths). Le petit paysau N. du Douro
et au S. du Minho prit alors le nom de comté de
Porto ou Porto Colley d'où Portugal. Alphonse VI de
Caslille, en 1095,' investit de ce comté Taventurier
Henri de Bourgogne, devenu son gendre, qui l'ar-
racha aux Arabes et le transmit à son fils Alphonse 1 :
celui-ci, après la victoire d'Ourique, fut proclamé roi
et se déclara indépendant (1 139). Cette indépendance
fut confirmée en 1143 par les Cortès de Lamégo, Le
Portugal dès lors ne fit plus que grandir, et en 1253,
Alphonse III, en soumettant les Algarves, avait at-
teint le sud de la Péninstile. Bientôt les Portugais
portèrent leur activité au delà des mers; après la
conquête de Ceuta sur la côte d'Afrique (1416), le
prince Henri le Navigateur donna le signal des dé-
couvertes maritimes, qui ouvrirent enfin au Portu-
gal la route des Indes (1498) et lui assurèrent de ri-
ches possessions en Afrique et surtout en Asie. Cette
époque, qui coïncide avec celle de la dynastie d'Avis
(1385-1580), est celle de la ffloire et de la prospérité
portugaises : elle est illustrée par les expéditions de
B. Diaz. de Vasco de Gama , de Cabrai, par les con-
quêtes d'Almeida, d'Albuqueraue, etc. Le Portugal,
rival de l'Espagne, regorgea de richesses et devint
une puissance navale du premier ordre. Outre ses
conquêtes en Asie, ilétenoit sa domination sur une
des plus belles contrées de l'Amérique, le Brésil
(1500-1531). Mais des fautes, des excès et l'impru-
dente expédition de Sébastien en Afrique où il périt
(à la bataille d'Alcaçar-Quivir, 1578), mirent brus-
quement fin à ces succès. A la mort du cardinal
Henri (1580), le roi d'Espagne Philippe II plaça sur
sa tête la couronne de Portugal. Ce pays ne fut plus
dès lors qu'une province espagnole : la ruine totale
de la marine portugaise en fut la suite. Les Hollan-
dais, en révolte contre Philippe il, allèrent partout
sur les brisées des Portugais : us les firent chasser du
Japon , leur firent perdre les Moluques. ainsi qu'une
foule d'autres possessions en Asie, et furent sur le
point de leur enlever tout le Brésil. En 1640. le Por-
tugal s'aflranchit du joug de l'Espagne et plaça sur
le trône la dynastie de Bragance, issue des anciens
rois. Redevenu indépendant, le pays s'allii aTec la
PORT
— 1533 —
POSE
France et Ait d*abord sous Tinfluence de cette puis-
sance; mais, depuis Pierre II, il pencha vers l'Ân-
gletene, qui en 1703 consolida sa prépondérance
en Portugal par le traité de Méthuen. Bientôt les
Anglais eurent tout en leurs mains : industrie, a^ri-
f eulture, commerce, finances, politique, et réduisi-
rent les Portugais à n'être plus que leurs facteurs.
Sous le roi Joseph, Pombal voulut secouer ce joug;
ses efforts furent insuffisants. Napoléon, dans sa
lutte contre T Angleterre, força le Portugal à fermer
ses ports aux Anglais; puis, 'étant conyenu, par un
traité secret signé avec l'Espagne en 1807 à Fontai-
nebleau , de partager le pays avec cette puissance ,
il en entreprit la con(|uête', mais l'Angleterre le dé-
fendit comme sa province; elle embar(|ua la famille
royale, l'établit au Brésil, puis ressaisit le Portugal
siirlestroupes françaises qui déjà l'occupaient, 1808-
]8I0(F. JunoT, cintra). Alapaiz générale (18 15), la
famille royale du Portugal dut rester au Brésil, et
l'ambassadeur anglais Èeresford gouverna de fait le
pays. En 1820 éclata & Porto une révolution qui avait
pour bat de donner au Portugal un gouvernement
constitutionnel. Le roi Jean VI, qui était jusque-là
resté au Brésil, s'empressa de revenir à Lisbonne et
accepta la constitution des Coriès, mais pour la vio-
ler bientôt après (1821). En l'absence de Jean VI,
le firésil se proclama indépendant (1822) et se donna
un empereur particulier, don Péaro, fils de Jean.
U séparation du Brésil et de sa métropole devint
définitive quand don Pedro fut appelé au trône de
Portugal, a la mort de Jean VI, en 1826. Ce prince
donna cette année même au royaume une charte li-
bérale, puis il abdiqua la couronne de Portugal en
faTeur de sa fille don a Maria, et ne garda pour lui
que le Brésil. Don Miguel, frère cadet de don Pedro,
nommé tuteur de la jeune reine, sa nièce, ne tarda
pas à la dépouiller et se fit proclamer roi dès 1828 :
il fallut que don Pedro revînt du Brésil pour rétablir
sa fille, ce qui n'eut lieu qu'en 1834, après une lon-
gue guerre civile. Le règne de dona Maria n'en fut
pas moins très-agité : en sept. 1838, les radicaux
réassirent à faire adopter une constitution nouvelle,
qui fut abrogée en 1842; en 1851. une révolution
militaire fut opérée par le maréchal Saldanha, dans
le bat de réformer la charte de don Pedro, qui
avût été remise en vigueur; un acte additionnel à
cette charte a en effet été admis en 1852 : c'est la
charte de 1826 ainsi revisée qui est encore auj. la
loi fondamentale du Portugal. — L'histoire du Por-
tugal a été écrite en portugais par Barros et Herco-
luo, en allemand par Scnsefer (trad. en franc, par
H. Soulange-Bodin, 1840); M. Ferd. Denis en a
donné un abrégé dansVUnivers pittoresque, 1846.
Rois de Portugal,
1 * Branche directe, Henri , le Cardinal , 1 57 8
Henri de Bourgo- 3* Soumission à
çne.oomted^P., 1095 VEsjpagne, 15801640
4* Branche de Bragance,
1212 Jean IV, 1640
1239 Alphonse VI, 1656
1185 Pierre II, régent
PORTUGALËTEjV. et port d'Espagne (Bilbao) . à
l'embouch. de l'Ansa, à 11 k. N. 0. de Bilbao, à la-
quelle elle sert déport; 1200 hab.
PORTUMNUS, (Tieu des ports chez les Romains,
en l'honneur duquel on célébrait les Portumnales^
paraît être le même que le Mélicerte des Grecs.
PORTUS (iEmilius), philologue, né à Ferrare en
1550, m. en 1610 à Heidelberg, était fils de Franc.
Portus, de Candie, professeur de grec à Ferrare. ÎI
enseigna le grec avec succès à Lausanne, puis à Hei-
delberg. On lui doit des éditions annotées et corri-
gées d'Homère {Iliade), d'Euripide, Pindare, Aris-
tophane, Xénophon, Thucydide, de la Rhétoriaue
d'Aristote; des traductions latines de Thucydiae,
de9 Antiquités romaines de Denys d'Halicarnasse ,
des Commentaires de Proclussur la Théologie de Pla-
ton, du Dictionnaire de Suidas; un Dictionarium
tontcum, 1603; un Dictionarium doricum, 1604; un
lexique de Pindare , des Notes sur Onosander, etc.
PORtCJS ABUCmi, V. de Gaule, chez les Séqua-
nes, auj. Port-sur-Sai&ne, ^ p. berculis cosani, v.
d'fîtrurie, auj. Porto-Ercolc—v. herculis monœci,
V. de Ligurie, auj. Monaco.— v, mus, ville et port de
la Gaule Belgique. F. itius.— p. uburnicus, v. d'Ita-
lie, auj. Livoume. — p. magnds, v. de Mauritanie,
auj. Mers-el-Kébir; v. de la Bretagne romaine, auj.
Portsmouih, — p. romands, auj. Porto, — p. ve-
NERis, V. de Gaule, auj. Port-Vendres,
PORT-VENDRES, Portus VeneriSj v. et port d^
France (Pyrén.-Orient.), sur la Méditerranée, à 40 k.
E. de Céret et à 6 k. S. E. d'Argelès ; 2000 hab. Place,
de guerre de 4^ classe; port vaste et sûr. Blés, eauz-
de-vie, vins; grand commerce de transport entre l'Al-
Aipbonse, le Conr
TUnua^cùmte^
pBis roi,
Sanchel,
Alphonse II, 1211
Sanche II, 1223
Alphonse III, 1248
l>enis, le laboureur, 1279
Alphonse IV, 1325
Pierre I, 1357
Ferdinand, 1367-83
2* Branche d'Avis,
{après 2 ans de régence),
îfàiii^ le Grand, 1385
»louard, 1433
Alph. Y, lU/Wcain, 1438
^e9Ji II ^le Parfait, 1481
Emmanuel, le FoT'
^né, 1495
^etn m, 1521
Séfautien,
depuis 1667 , roi en 1683
Jean V, 1706
Joseph, 1750
Marie I (avec Pier-
re III, 1777-86). 1777
Jean VI, répent dès 1792
rot en 18)6
Pierre IV (don Pe-
dro), 2 mois
1826
Marie II (dona Ma-
ria), 1826
{DonMigudy 1827-34)
Pierre V, d'abord
sous la tutelle de
son père, Ferdi-
nand de Saxe, 1853
1557 Louis I,
1861
Espagnols
ont fait d'inutiles tentatives sur cette ville en 1 690 ; elle
leur fut livrée en 1793, mais reprise dès 1794. Le port
avait été réparé et mis en état de recevoir de gros
navires en 1788, par ordre de Louis XVI, auquel un
obélisque de 33" a été élevé sur la place de la ville.
PORT-WELLINGTON, v. et port de la Nouv.-Zé-
lande, à l'entrée orientale du détroit de Cook, sur le
port Nicholson. Récemment fondée par la Gompa«
gnie anglaise de la Nouvelle-Zélande, la ville comp-
tait déjà plus de 5000 hab. en 1842.
PORUS, prince indien, régnait sur une contrée à
l'E. de i'Hydaspe en 327 av. J.-C. Ayant refusé de
se soumettre à Alexandre, il fut battu sur les bords de
I'Hydaspe, pris et conduit au conquérant. Alexandre
lui demanda comment il prétendait être traité : « Ea
roi, » répondit-il. Frappé de la fierté de' cette ré-*
ponse, le conquérant lui rendit ses États, et y ajouta
même plusieurs districts voisins. Porus, reconnais-
sant, accompagna Alexandre dans la suite de son
eipédition et l'aida à équiper la flotte qui descendit
l'Hyphase. Après la mort d'Alexandre, il fut tué en
trahison par un des officiers du conquérant. On re-
présente Porus comme étant d'une taille gigantesque.
POSËGA, V. d'Esclavonie, ch.-l. d'un comitatde
même nom, sur l'Orlyava, à 80 kil. S. E. d'Eszek;
5000 hab. Gymnase catholique. Château. Commerce
de soie, bétail, tabac. Prise aux Turcs par les Impé-
riaux en 1687. -- Le comitat de P. , entre celui de
Werowitz au N. et à l'C, la Croatie à l'E., et les
Confins militairesauS.,al0Ok. sur 30, et 100 000 h.
POSEIDON, nom grec de Neptune.
POSEN, Poxnan en polonais, v. forte des Ëtats
prussiens, jadis capit. de la Grande-Pologne, auj.
ch.-l. du grand-ducné de Posen et de la régence du
même nom, sur la Wartha et le chemin de fer de
Breslau à Stettin, à 255 kil. £. de Berlin ; 46 000 hab.
(dont 12000 protestants et 9000 juifs). Forteresse de
l*' rang. Siège du président supérieur de la province
et de l'archevêque de Gnesne et Posen; cour supé-
rieure de justice, école des arts et métiers, gymnase*
I séminaire. Belle cathédrale, église St- Stanislas»
'église luthérienne, théâtre. Draps, toile, tabac, ver-
POSN
— 1534 —
POST
nis^eau-de-vie, armes, bijouterie, laines. Commerce
actif avec l'Allemagne (Posen était jadis une' ville
hanséatique). — C'est aux env. de Posen que le
Christianisme débuta en Pologne : Miécislas y réu-
nit, en 968, les grands du pays, leur persuada de
se faire baptiser, et y fonda un évôché. qui, d'abord
dépendant de l'arcnevêque de Magadoourg, fut
en 1 122 subordonné à l'archevêque de Gnesne. En
1331, Posen résista victorieusement an roi Jean de
Bohême. £lle fut prise par les Suédois en 1703, et
reprise par les Polonais en 1716. Les FYançais, vain-
queurs à léna, y entrèrent en 1806;. un iraitô y fut
conclu la môme- année entre la France ei la Saxe,
qui fut érigée en royaume. En 1815, Posen passa,
avec toute la province, sous la domination prussienne.
Cette ville subit en 1764 et 1803 deux incendies qui
la détruisirent presque tout entière.
POSBN (Grana-duclié de), province de la monaiv
chie prussienne,, entre la Prusse propre au N., la
Brandebourg à TO. , la Silésie au S., et le roy. de Po-
logne à l'E.; 237 kiL sur eny. 120/; 1500000 h.;,
ch.-l. , Posen. Celte province est divisée en 2 ré-
gences, Posen, BromWg. ia 1'*, qui est au Su, est
la pins grande et la plus peuplée (env. 900000 h).
— Le grand-duché de Posen appartint jusqu'au
xvm* s. à la Pologne; U formait^ dans la Grandes-
Pologne, les paiatinats de Po&nante, Gnean» etino-
vraclav. 11 fut enlevé i la Pologne par la Prusse,,
partie en 1772, au 1* démembrement, partie en 1793,
après le %*. 11 fut compris eo 1807 dans le grand-
dîiché de Varsovie. En 1815, il revint à la Prusse.
POSETS (mont), pic des Pyrénées. F. PYRâMÉzs.
POSIDÊON, le 6' mois de Tannée athénienne, tire
son nom de ce que le 1*' jour de ce mois était toon-
saoré à Neptune [Poséidon en grec).
POSIDONIË, V. dnialie. F. PiESTUM.
POSIDONUIS, philosophe stoïcien, né vers 133 av.
J..rC. à Apamée en Syrie, nu en 49,. suivit les leçons
de Panœtius à Athènes, puis voyagea en Espagne,
en Italie, en Sicile, en Dalmatie, en lUyrie, dans la
Gaule Narbonnaise et en Ligurie, se ftxa vers 102 à
Rhodes, où il se fit recevoir citoyen, y ouvrit une
éoole et professa avec un tel éclat c^e les étrangersi
les plus distingués venaient Téoeuter : il compta dans
le nombre Pompée et Gioôron. On saconteque Pomr
pêe étant venu a Rhode» peur l'entendre, le philo^
sophe, qui souffrait alors de la goutte . voulut néan-
moins faire se leçon habituelle: la douleur le forçant
à s'interrompre , il s'écma, fidèle à un des dogmesde
sa secte : « 0 douleur) tu as beau. me faire soufifrit,
tu ne me réduiras poiat. à convenir que tu sois un
mal. 9 II professait du reste un stof clame mitigé par
uu sage éclectisme. Il fut envoyé à Rome eomme
ambassadeur par les Rhodiens en 84 et y reçut le
meilleur accueil. Versé dans les mathématiques, la
physique et L'astronomie, aussi bien que dans la phi-
losophie, Posidonius tenta de mesurer la circonfé»
rence de la terre, la hauteur de l'atmosphère et la
distance des astres: il assignait à la terre 180000
stades de circonférence (mesure beaucoup trop pe-
lixe)., à. ratpQosphère 40 stades de profondeur, à la
lune une distance de 2 millions* de stades-, au soleil
une distance de 500 millions; il remarqua le rapport
des maréesavec les positions de la lune et soupçonna
qu'elles sont un efiet du mouvement de cet astre. Il
avait composé plusieurs ouvrages, entre autres des
traités sur U Divination, sur le DesUn, sur la Natfitre
dujheuat^ que Ckéron a imités^ mai» qui ne nous
sont pas parvenus.. U avait aussi écrit sur l'histoire
des ouvrages (|UL sont également! pecdus. Bakea pu-
blié PùsûÈoim doclriHœ TBUquiœ, Leyde, IBIt). Ses
fragmente historiquesi se trouvent dans le t; III des
Uistoric, grat, fmgm., de 1» coUeelioa Dîdot.
POSNANIS(PaUiUnatdfii^i»l«i, vuls.). Il fanait,
dans Tanc. monoAohie polonaÎBe^ partie de la Grande^
Pologne, et en éUit le palalinai: le phis^ occidental ;
ch.-L, Posent.IléteiwdiviBé'en 9di9trict9:.Posen, Kob«
oiMif Vehova^ Valeteh* Friedknd, ffiiahn, Neuhol,
Tcharnikov, KrojankL Le partage de la Pologne en
1772 donna les 5 derniers districts et partie du 4* à
la Prusse, qui en a formé le grand-dnché de Posen.
POSS.'iGNO, V. de Vénétie, à45 kil. N. 0. de Tré-
vise; 1500 h« Patrie de Canova. Près de là, au miliea
d^uo bois, se trouve l'égUse de la Trinité, élevée de
1819 à 1830 par Canova et à ses propres frais; elle
est en marbre blane, et rappelle les teniples antiques ;
le tombeau de cet illustre artiste y est placé.
FOSSEyDI(Ant.) , Jésuite, né à Haotoue e» T534,
m. en 1611, Ait reoteur des collèges d'Avignon, de
Lyon , de Bologne, fut chargé par Grégoire XIII de
diverses missions diplomatiques épineuses, dont il
se tira avec succès, fit conclure la paix de Kieverova-
Horka entre la Russie et la Pologne (1583), et com-
posa, entre autres grands ouvrages : Moscovîa, Vilna,
1586; Jtidieium de IVêcriptoribug (Lanoue, Bodin,
Mornay, Machiavel), Rome, 1592; Bibliotheca adecta
de rcUume «tudtorum, 1593; Apparatus saceTy Ve-
nise, 1603-06, 3 vol. in-fol., ouvrage estimé : c'est
une revue de plus de 6000 auteurs ecclésiastiques
POSSINUS (P.). F. poussiMBS.
FOS-TDAM. r. P0T9DAM.
POSTE (Administration delà). F. ce mot' dans notre
Dict, univ. des Sciences,
P08T£L(Guill.) , né vers 1505 â Dolerie, près d'A-
vrançhes, s'est rendu célèbre à la fois comme sarant
' et comme visionnaire-. Né de parents misérables , il
entra comme domestique au collège Ste-Barbe, où
il apprit sans maître le grec et rhébrea. Envoyé par
François I en Orient, il en rapporta des manuscrits
précieux, et fut à son retour, en 1539, nommé pro-
fesseur de mathématiques et de langues orientales
au Collège de France. Sa tète s'étant troublée, il s'i-
magina avoir reçu mission du ciel pour unir les hom-
mes sous une même croyance et sous un même roi.
Il fit connaissance à Venise d'une femme aussi folle
que lui, ÏRmèrtJeanne^ qui acheva de l'égarer. Pour-
sfrivi par l'Inquisition , il n'échappa c^ue parce qu'il
fut d&hré fou. Après avoir erré de ville en ville, il
.rétracta ses erreurs, et vint en 1564 reprendre sa
chaire au Collège de France. Il mourut à Parts en
I58i,aa'Gouvent de St-Uartin des Champs. Il a laissé
un grand nombre d'écrits, son sur les langues orien-
; taies, soit sur la théologie, entre autres : Linguarum
duodedfn tharacîerRnu diffèrentium aîphabctumy
Paris. 1538, le 1"* essai connu de grammaire compa-
rée; Concordance de VAkoran et des Évangiles, 1543
(en latin); De orbis terrarum eancordiat 1544, le plus
itiisonnabiede ses écrits mystiques; lesTràsmeneil'
leuscsvvetoires des femmes du nouvecm monde j 1553 :
c'est le fruit de ses visions ; il prétend y parier sous
rinspiratkm de VÈise nouvelle ^ la mère Jeanne. Le
s P. Desbillons a publié des Recherches sur sa Vie, 1173.
FOSTUMÈ ou POSTHUME. M. Cassianus Latinius
Postumus^ un des 30 tyrans du xmm^ de Gallien, com-
mandait en Gaule dès 257. Il s*y fit proclamer empe-
reur en 261, mit à mort Saloninus, fils de Gallien» se
soutint dix ans, battit les Germains, qu'il refoula au
delà du Rhin, et joignit à ses provinces une partie
de TEspagne. Lslius, nn de ses lieutenants, ayant
pris la pourpre à Mayence, il le battit et entra en
vainqueur dans cette ville , mais il fut tué au milieu
même de son triomphe par ses soldats auxquels il
avait refusé le pillage C267). — Son fils, Postume
le Jeune, qu'il a:vait créé auguste, fut tué avec lui.
POSTCTMinS ou PÛSTHUM117S(Aulus), consul en
496 av. J.-C., fut dans la même année nommé dic-
tateur et remporta sur les Latins , alliés des Tar-
quins, la victoire décisive du lac Régille,^ ce qui lui
.valut les honneurs du triomphe et le surnom de Be-
gillensis , qu'il transmit à ses descendants. — Sp.
Postumius Albinus Regillensis, consul en 321 av.
J.-C. , se laissa enfermer par les Samnites avec son
collègue dans le défilé de Caudium, signa une paix
honteuse et passa sous le joug {fourches caudinesï.
Sur son propre conseil, Is sénat refusa de ratifier 1a
traité et le livra ao général samnite Pontios Herea-
POTH
— 1535 —
POTI
nias, qui lui rendit la fiberté.— L. Postumias Albi-
nos, consul ea 229 av. J.^-C. , réduisit Teula, reine
d'IUyrie. à demander la paii. En 215 il perdit la ?iO'
teire et la vie à la balaîlle de la forêt Utanaj livrée
aax fioiçns dans la Gaule cispadane. — Sp. F^istu-
mius Aibinu», coBsnl l'an 110 «vl J.-C, fut envoyé
contre iuguriha, mais.ae laissa cotiompra par l'or
du prince numide. — postum. tubgbtus. k. tubeatus.
POT (PiiiL), filleuLet fa^ri^dn dac de BonrgO'-
gne Philippe le Bon, 142fi-d4s remplit diverses mis-
sions pour ce prince et pour son ôis, Charles le Té-
mécaire, s'attacha après la mart de ce derniar aanoi
de France Louis XI ^ qui en fit snocassivement son
premier conseiller, son chambellan, et te' nomma
grand aénéchal' de Bourgognr en. 1477. lli s^arda ce
tilre sous Charles VUL 11 se distingua par- sen élo'-
queace et par Téaargie de- son lan^a- aux États
généraux de 14S4. On le svnemnnat 1» Boudu de
Cieéron et le Pèrs d$ la patrie,
FOTAliOH, philosophe d^Àlesandrie, chef d'ane
école èoleetique, enseignait, selon les< imsy an temps
d'Auguste, selon les antres à la:ûn.du uf s. de.J.^C. ;
il compta un grand nomI>re de pnosélytes. à Rome
awsi bien qu'en Egypte eti e»^». tt nsi reste rien
d» Potanon. On doit i Gloecknaruna ëiiweiilatiaB De
PotammuM pkiiosopkia^ Leipzig; l<l46y în^.
VOIEMSIN (Grégoire AlœEondrBvitofa), favoai da
Catherine IL, né en 1736i ik Smolenaiff , de parents
nobles^ mais pauvres , poit de bonne heuve an ser-
^ ctema les gardes à cheval-, sa fit remarquer' de
rimpécatrice par sa taiUe et sai Beauté (1762^,. se-
distingua dans une campagne» cenfeno' les Tncos^ ob*
tint un avancement rapide, devint en 1X74 le favori'
en tkre, et exerça bientôt une- puissance sans bov^
nés sur Caliienne. qui le créa prineev premihF mi-
nistre, feki-maréckai. Il provoqua ba* partage de la
Polosaeet voulut également démembrerla Turquie':
dans ce but, il envoya en 1783 centre lai Gnmée
ans année qui fut victorieuse et réussit à anntxer
ce pays à l'empire russe; en 178?, ii agitilni^mdme<
centre les TUrcs et prit d'assaut Otcbaknv (17M)>
Bander (1789), Rilianova (i790), mais il eaerça oen»
tn les vaincus d'horribles cmantés. U se> pnoposait
de pousser jusqu'à Coostanthiopifiv dbnt u voulait
faite lacwquéte ; mais, quand il revint à St- Pétera*
bourg, il trouva Catherine disposée à faire* la paix.
U repartit auasUdt pour l'armée afin d'empecker
PexiéctttigDde ce projet^ mais, arciwé A Jassy, il apprit
que la paix était signée. U expira presque subitement
pan da jours après avoir reçu cette nouvelle (1791) :
on soupçonna qu'il avait été empoisonné; mais il est
pins probable qu'il succomba ai une fièvre épidëml-
9ie gui ravageait Jaasy. Potemtin était un rusé
oportisan : après la conquête de la Crimée, il dé-
cida Catherine à venir visiter sa nouvelle conquête,
et déploya pendant ce voyage toutes sortes d'artifices
et de flatteries pour faire croire à la czarine qn'elle
^naii acquis une province couverte de riches villa-
gas, et que la population était empressée de vivre
aaia snà sceptre. Dans les dernières années de sa
tenr. san orgueil et son arrogance avaient fini par
la tanare odieux à l'impératrice.
POTENSA, PotenUa, v. d'Italie, dans liane, roy. de
Na^, ah.-L de la Basilioate , à 140 kil. E. de Saples;
îOlKlOJlah. Svêché, trib.. ckvil et criminelle.
tOIHieB (Bob. Jos.) , jurisconsulte . né à Or^
teite» l#99, mort.ea 1772, fut «onseiller an Cb^
t^ i'OhrIéans, y professais droit français et donna
l'aïample de toutes les vertus publiques et pi
^ , >rivées,
« même temps qu'il déploya toutes les auatités qui'
fntla gnmd magisferat^ l'avocat habile, le jurisooiH
SttUapRilbiKU Sea principal ouvrage est son édkioni
àmnideetes sous te titre éePandeetœ JustùHanear
^mnn^orémtm dt^esUr^ Paris et Chartres, 1748-
^2, 3 vol. in-fol.; Lyon, Vm, 3 vol. ia-fbl.; Pans,
)il^M.»JHiveUn'6(avectrad.fRi8caise par Bréatd-
liiinviiJta^^ Ûaos4»tis importanteptihtieation, pourU
Pt^aBatioB de< laquelle ii fut seraadiâr par xl'Agues^
seau , il classe méthodiquement les textes du Digeste,
qui dans l'ouvrage onginal étaient entassés pêle-
mêle; il édaircit lesdécisions contradictoires par de
savantes notes,, et facilite les recherches par de nou-
veaux titras. Ses autres ouvrages sont : la Coutume
dlOfMan»^ aitae notes, 1760, et un Traité des Obii-
wUioM^ dovt presque tous les résultats ont passé
dans le Code crvil. Jurisconsulte philosophe et mo-
raliste, Pothies recherche constamment: le juste et
le bon : c'est des lois divines et naturelles qu'il dé^
rive toute législation. Ses Œuvres eemplèîes ont été
publiées par Siffirein, Paris, 1820r24, 20 vol. in-S:
par Duptn aîné, 1825» 11' vol. in-8; par Rogron et
Firbach^ 1826, gr. in-S; et par H. Bugnet, 1845-7,
10 V; in-8. H. Frémonta donné sa Vie, 1860.
P6niIN, eunuque qui geavemarffg^te' pendant
la minorité de Ptolémée XH (Dionysos), aont il avait
été l'Instituteur. Cest par ses conseils que ce jeune
prince ordonna; le meurtre de Pompée, qui s'était,
réfugié en i^pte après la bataille de Pharsale. Cé-
sar le fit mounr pour svoîr excité un soulèvement
dans Alexandrie, 47- av. J.-G.
POTBZV (Sk), un des apétres des Gaules, évêque de
Lyon, vécut sous Antonin et Marc>-Âurèle, et subir
le martyre à Lyon, avec beaucoup d'autres Chré-
tiens, vers 177 deJ.-C. Il était alors &gé de près de
90 ansL On le fête- le< 2 Juin.
ran, ville et fort de la> Russie d'Asie (Gourie), à
remboechaoe do Rioni, dans* la mer IToire. Port de
c«mmeroe(dep. 1858). Cédée par la Turquie en 1829.
POTIDÊB., PelûlJBa, anj. Pinahay v. grecque,
dans 1& presqn^le de Palloie, an S. 0. de Chalcis ,
était une eolnniedeiCoriathe et était devenue l'alliée
et la tributaire des Athéniens. An commencement de
la guen» dn Péieponôse, elle se- révolta contre eux
avec le seosundeCoriathe, 439 av. J.-C., mais^ après
avoir suihr on Umg sié^e, elle retomba au pouvoir
d'Alhàœ», 429. Conquise dans le siècle suivant par
PInlippe, eUe fut assujettie à Ol^fhe; à la chate
d'CHynthe, elLsideimit la possession des Macédoniens.
Cassamlm, roi de Macédoine, Tagrandit et l'embel-
Ut, ce qui valut A la ville le nom de Casewnàrie.
FOTUUI, fhmiitepariemeaCaiTequi a produit plu-
sieurs magistrats' distiogués. Nicolas P. de> Blanc-
mesnil, Bvésident au paiement de Paris, se signala
rir son dévouement an roi Henri IV, Jùt condanmé
mort partes Ligueurs, n'échappa au supplice qne
grâce A l'inteevemion du duc de Mïiyenne, se rendit
ensuite pnès'de Henri (IV), et devint plus tard chan-
celier de' Maris de Médicis; il mourut en 1635, à 94
ans» ^S<m fk-ère, Loms P. de Gesvrvs, secrétnire des
finanoesen 1567, secrétaire du conseil en 1578, se-
crétaire'd'£tai en 1589, eut part à la réconciliation
de Henri lir et de Henri IV, et fut fort utile à ce
dernier. .Il siégea dans le procès de Biron, et mourut
fortâgé, en 1630.— Nicolas P., de Novion (1618-97),
joua un BÔte- dans la Fronde, soutint les droits de sa
compagnie contre la cour et fttt arrêté en 1648 avec
BrousseU Cependant il se réconcilia dans la suir*;
avec Mazarin, et devint 1*' président en 1678. mais
il futiorcé' de se démettre en 1689 pour abnsd'auto-
rltéL U était membre de TAcad. française.
P01IBR (Ôl)) acteur comique, né en 1775, m. en
1838^ so disait issu de* la fhmille pariemeniaire de
ce nom par L. Potier de Gesvres. Il débuta à 20 ans,
courut longtemps la province, vint en 1869 à Paris,
joua avec le puis grand succès au théâtre d» Va-
riétéfr, d'où il passas» 18t7 à hi Porte St»>Martin et
se retire en 1827. U se distinguait par te gateté, l'o-
riginalitôst la naturede son jeu. Parmi une fouie de
rôles qu'il créa, on cita le €i-devmtt jeune- homme,
le Solùciteut, le Bénéficiaire, les Petites DemeMesr,
le Bemrgusmêitre de Saatdam.
WatmeSS et FIMAJUBEf»^ flamines d'H^rcnte
à Reme^ Institués parle roi £vand#e, deseervsfitnt
L'autel caasaoné Aceiieu dans le^Férvin Boemwnk
Ils> devaient oensei^'er ce culte ^ perpétuité êajos
lauclkaailie: apDèaqvatresiéctoaetdesahleiir^dc»-'
POTO
— 1536 —
POTT
cendaots le confièrent à des esclaves : ils furent, en |
punition, tous frappés de mort dans Tannée.
POTOCKI (le comte Félix), d'une des plus grandes
et des plus riches familles de Pologne, né en 1750,
mort en 1805, se prononça, parmi les prétendants
au trône de Pologne , pour la maison de Saxe ,
vit, pour ce motif, confisquer une partie de ses biens
par le parti vainofueur, se retira en Galicie, puis dans
l'Ukraine, pays alors désert, où il bâtit de nom-
breux villages, fut dans la suite rappelé à Varsovie et
nommé ^rand maître de Tartillerie, et fut quelque
temps Tidole du peuple. Mais, s*étant montré favo-
rable au parti russe, u devint suspect aux vrais Polo-
nais. Il signa la fameuse confédération de Targovice
(1792), en rédigea le manifeste, fut nommé maré-
chal de la diète convoquée sous l'influence russe,
et prit alors des mesures oui, sans qu'il l'eût prévu
peut-être, ne firent que hâter le 2* partage de la
Pologne. Désespéré de voir effectuer ce partage, il
abandonna la vie publique et se retira en Amériaue.
U n'en fut pas moins déclaré traître lors de la révo-
lution de Varsovie, en 1794. Irrité de cette injustice,
il demanda du service à la Russie : Catherine U
s'empressa de le nommer lieutenant général; il re-
vint alors en Europe et y finit ses jours. — Ignace,
comte P., grand maréchal de Lithuanie, cousin de
Félix, 17ÔM809, était ardent patriote et antago-
niste ae la Russie; il alla chercher un refuge en Saxe
après le triomphe des Russes, reparut en 1794 après
les victoire^ de Kosciusko, fut chargé d'organiser le
gouvernement à Varsovie et se réserva le porte-
feuille des affaires étrangères. Livré aux Russes , il
fut détenu à Schlusselbourg, puis incarcéré à Gra-
covie jusqu'en 1798, époque à laquelle il obtint la
permission d'aller mourir dans ses terres. Le comte
Ignace aimait les lettres et le^ sciences; il fît voya-
ger plusieurs savants à ses frais, chargea Condillac
de rédiger une Logique pour les écoles polonaises,
et traduisit lui-même en polonais l'ouvrage du phi-
losophe fïancajs. —Stanislas, comte P., 1757-1821,
nonce aux diètes de 1776, 86, 88, combattit la Russie
en 1792, quitta la Pologne après le 2* démembre-
ment (1793), fut arrêté & Carlsbad lors de l'insurrec-
tion de Kosciusko et resta huit mois captif; devint,
lors de la création du grand -duché de Varsovie par
Napoléon, sénateur palatin et chef du conseil d'État,
fut maintenu aux affaires par l'emp. Alexandre lors
de la formation du nouveau royaume de Pologne et
nommé ministre des cultes et de Tinstruciion pu-
blique (1816), puis président du sénat (1818). 11 con-
sacrait sa fortune à l'encouragement des lettres,
des sciences, des arts. 11 a laisse lui-même plusieurs
écrits, entre autres une traduction polonaise de YHit-
toire de Vart de Winckelmann. —Jean P., historien,
1757-1815, étudia les langues orientales, et visita
tous les pays habités par les Slaves, depuis la Pomé-
ranie juaqu'àKiakhta. On lui doit des Recherches tur
la Sarmatie, 1789, et une Histoire primitive des
peuples de la Russie , 1802 , ouvrages qui ont jeté un
grand jour sur les origines des populations slaves.
POTOlftAK, tiv. des États-Unis, naît sur la limite
des États de Virginie et de Maryland, par 39* 21' lat.
N. et se forme par la réunion de deux bras qui
prennent leur source dans les monts Alleghany, coule
au S. S. E., baigne Georgetown, Washington, Alexan-
dria, et se jette dans la baie de Chesapeak entre les
caps Lookout et Smith après un cours d'env. 560 k.;
elle a 12 k. de large à son embouchure. Plusieurs
cataractes. Les bords de ce fleuve ont été le prin-
cipal théâtre de la guerre civile en 1861 et 1862.
POTOSI, V. du Ht-Pérou ou Bolivie. ch.-L du dép.
de Potosi, par 19« 35' lat S., ST 55' long. 0., au
pied du Cerro de potosi, et à 4160" au-dessus du ni-
veau de la mer. Sa population, qui au.xvii* s. dé-
passait 150000 hab., estauj. réduite à 15 000. Mai-
sons chétives, rues irrégulières et en pente; air rare
et subtil; climat extrêmement variable. — Le mont
Cttrro de Potosi, célèbre par ses inépuisables mines
d'argent, exploitées depuis le xv« s., s'élève aune
hauteur de 4888* au-dessus du niveau de la plaine ;
on y compte plus de 5000 ouvertures ou puits {po^
tost en espagnol) , percées dans la montagne , et
S lus de 2000 mineurs. — Le dép. de P. , entre ceux
e Charcas à l'Ë. . d'Oruro et de Gochabamba au N.,
la Confédération de la Plata au S., et le Grand-Océan
à rO;, a 800 k. sur 750 et env. 300000 hab. Hautes
montagnes (entre autres le Cerro de Potosi), richei
mines d'argent; eaux thermales, lac salé.
POTOSI (sAN-LUis DE) , V. du Mexique. V. sar-luis.
POTSDAM,v. des États prussiens (Brandebourg),
ch.-l. de régence, sur la r. dr. du Havel, entre deux
lacs, à 30 kil. S. 0. de Berlin ; 34 000 hab. Cest la 2*
résiaence royale, le Versailles de la Prusse, fivèché
évangélique, trio., cour des comptes; écoles de ca-
dets, de sous-officiers, d'orphelins militaires, d'arts et
métiers, d'horticulture; gymnase; bibliothèque, col-
lections d'histoire naturelle. Un canal divise Potsdam
en Vieille-Ville et Ville-Neuve (celle-ci très-embelHe
par Frédéric II). Nombreux monuments, places Guil-
laume et du Marché, château royal, nouveau palais,
hôtel de ville, église française réformée (copiée sur
notre Panthéon), église de la Garnison, renfermant le
tombeau du grandFrédéric. Fabrique royale d'armes;
raffineriesde sucre, tabac, lainages, toiles cirées, etc.
Aux env., trois célèbres résidences royales (Sans-
Souci, le Nouveau Palais-Royal et le Palais de Mar-
bre), et l'Ile des Paons, avec une superbe maison de
Plaisance, séjour favori de la reine Louise. Patrie
de Guillaume de Humboldt. Cette ville n'a pris d'im-
portance qu'au XYH* s. L'électeur Frédéric-Guillaume
y bâtit le grand château de 1660 à 1673; le roi Frédé-
ric-Guillaume I** l'entoura de murs, et Frédéric II
l'embellit de monumeilts. — La régence de P. , dans
la province de Brandebourg, entre celles de Stettis,
Custrin , Mersebourg , Magdebourg, les graads-di -
chés deMekIembourgetle duché d'Anhalt-Dessau, »
190 kU. (de l'E. à l'O.) sur 85 et compte 1 230 000 h.
Berlin y est enclavé, mais est régi à part.
POTT (J. H.), chimiste et médecin allemand, né
en 1692 à Halberstadt, m. en 1777, membre de l'Aca-
démie de Berlin, fut professeur de chimie au col-
lège médical de cette viUe, améliora plusieurs pro-
cédés, notamment la rectification de Pacide sulfuri-
que , trouva aux environs de Berlin une terre propre
à la confection de la porcelaine et eut une grande
part à l'établissement de la fabrique de porcelaine
de Berlin. Il a publié beaucoup d'ouvrages scienti-
fiques soit en latin, soit en allemand; mais on lui
reproche de n'avoir pas porté dans ses observations
tout l'esprit critique nécessaire.
POTT (Percival), chirurgien anglais, né à Londres
en 1 713 , m. en 1788, était chirurgien et professeur à
l'hôpital St-Barthelemy et membre de la Société
royale de Londres. Il étudia surtout les tumeurs avec
ramollissement des os, la paralysie des membres in-
férieurs dans les maladies du rachis, les hernies, les
fistules, l'hydrocèle, la cataracte, et perfectionna
le traitement des fractures. On a appelé de son nom
mal de Pott une carie des vertèbres qu'il a décrite
le premier. Ses OEuvres chirurgicales ont été réu-
nies en 1790, 3 voL in-8, et trad. en 1792.
POTTER (Paul) , peintre hollandais, né en 1625 à
Enckhuysen, m. en 1654. à 27 ans, descendait par
sa mère de l'illustre famille d'Egmont. U se consa-
pression et la physionomie des bœufs, des vaches et
des moutons. Son chef-d'œ'jvre, que l'on conserve ao
musée de La Haye, est un Jeune taureau , de gran-
deur naturelle, près d'une vache accroupie. Il gravait
aussi avec une grande habileté. Le musée du Louvre
possède 2 tableaux de cet artiste.
POTTEB (John), savant anglais, néà Wakefield ea
1674, m. en 1747, professa la théologie à Oxford, et
devint archevêque de Cantorbéry en 1 737. On lui doit
P0U6
— 1537 —
POUP
des éditions estimdes de Lyeophron. Oxf. , 1697 et
1702, de Clément cri{edMifidrii,gr.-lat.,171S, 2 v.
inf.; et VArehâeologia grasea^Oin.j 1698-9, savant
recueil d'antiqaités qui, malgré son titre latin, est
écrit en anglais. — Robert P., helléniste et poète,
né en 1721, m. en 1804, était ministre anglican. lia
traduit en vers uiglais, et avec un grand succès, Es-
càyl0, 1 777; furtptdtf, 1781; SophocleMS%. Il a aussi
composé des Poèmes (1774) dans le genre de Pope.
POTTER (Louis de), écrivain belge, né à Bruges en
1786, m. en 1859, fut en 1815 attaché à la l^ation
desPavs-BasàRome, vint en 1823 se fixer à Bruxel-
les, s'éleva courageusement contre les persécutions
Se le gouvernement hollandais faisait subir aux
iholiques, fut par ce motif banni en 1830, rentra en
Belgique après la révolution qui éclata-cette môme
année, y fut reçu avec enthousiasme et proclamé
membre du gouvernement provisoire ; mais, ne pou-
vantfaire triompher ses idées libérales, il se retira au
bout de peu de mois. Outre des pamphlets de circon-
stance,ilapubliésurrhistoirede la religion plusieurs
écrits remarquables, entre autres : Corutdératùms eur
les principaux conciles ^ Bruxelles, 1816; Esprit de
r Église, 1821; Vie de Scipion Ricci^ 1825 : CcMchisme
rationnel^ 1827 (réimprimé en 1862 par M. le baron
de Poonat). Ses ouvrages, conçus dans l'esprit phi-
losophique duxYiu* s., sont à V Index à Rome.
POUANGË,ch.-l. de c. (Maine-etrLoire),à24 kil.
N. 0. de Segré j 3227 hab. Mines de fer.
POVCBDUKE (Alex.),poëte russe, né en 1799 à St-
Pétersbourç, manifesta de bonne heure des idées
hardies qui le rendirent suspect, fut envoyé dans
les provinces éloignées, où il remplit diverses fonc-
tions administratives, mais rentra en grâce àTavë-
nement de Pempereur Nicolas (1825), qui le nomma
historiographe. Il périt en 1837 , tué en duel par un
beaa-frère qu'il accusait d'avoir séduit safemme.On a
de lui des Odes et des Épitres^ un poème romantique
em 6 chants, Roustan et Ludmila^ 1820 ; le Prison-
%ùrdu Caucase. 1832 ; la Fontaine des Pleurs^ 1826 ;
rit^ant (les Bohémiens) , 1827; Onighine, pofime
inachevé, analogue au Don Juan de Byron; Boris
GoâmoWf 1831, tragédie en prose et en vers, non
destinée à la représentation, qu'on regarde comme
son chd'-d'œuvre ; quelques nouvelles, entre autres
la FiUe du Capitaine y l'Ouragan , et une Histoire
de la rtfDoUe de Pougatehef. Il a imité dans la forme
Shakspeare et Byron, mais il est éminemment na-
tional par le choix des sujets et la peinture des
mœurs. Ses Œuvres ont été publiées à St-Péters-
bourgen 1837 et ann. suiv., aux frais de la cou-
ronne; on choix en a été trad. en français par H. Du-
pont, 1846. MM. J. TourgueneiT et L. Viardot ont
traduit à part ses OEuvres dramatiques y 1862.
POUDRES (Conspiration des) , complot formé en
1606, sous Jacques I, parR. Catesby, Winter, Th.
^rcy, J. Wright, Digby, Grant^ Guy Fawkes, et dans
^oel furent impliqués quelques Jésuites, entre au-
^ le P. Gamet, avait pour but d'opérer une réac-
tion catholique en Angleterre. Les conjurés se pro-
pottient de Taire périr le roi, ses ministres et tous
les membres du Parlement, à l'aide de 36 barils de
pondre cachés sous la salle des séances du Parle-
^^^\,eX auxquels on devait mettre le feu le jour
^û le roi viendrait ouvrir la session. Cet horrible
projet fut révélé par une lettre anonyme. Les coupa-
hies forent livrés au supplice. Le Parlement rendit
on statut qui infligea aux Catholiques de nouvelles
Pôoes et leur opposa de nouvelles entraves (1606).
FOUGATCHEF(Témelian), Cosaque, né en 1726,
*c fit passer en 1773 pour Pierre III. mort depuis
dix ans, fut suivi d'un grand nombre de ses compa-
triotes, surtout dans les provinces de la Petite-Ru»-
^>e. où il prit plusieurs forts, signala son passage par
d'effroyables cruautés, et fut sur le point de s'emi)a-
i^ de Moscou, où Tattendaient 100000 serfs; mais,
ayant manqué de résolution au moment décisif, il
vit diminuer son yariK u finit par être livré par
ses compagnons, moyennant 100000 roubles; il Aii
mis dans une cage de fer, conduit à Moscou, et exé-
cuté, eu 1775. Mme Horde a publié en 1809 une Éis$.
de Pouaatchef, qui n'est qu'un roman. Pouchkine a
donné VHist. de la révolte de Pougatehef.
POUGENS (Ch.), littérateur, né à Paris en 175S,
m. en 1833, passait pour être fils naturel du prince de
Conti. Il perdit la vue dès l'âge de 24 ans à la suite de
la petite vérole, ce qui ne l'empôchapas de se livrer
à des travaux de recherches. Ruiné par la Révolu-
tion, il se fit libraire et imprimeur; dans un moment
critique, il reçut de Napoléon un prêt de 40 000 fr.
Il se retira en 1808 à Vauxbuins près de Boissons.
Ses principaux ouvrages sont un Trésor des origines,
Dictionnaire raisonrié de la langue française, 1819,
ouvrage fort savant, qui n'a pas été imprimé en en-
tier, et V Archéologie françaue ou Vocabulaire des
mots anciens tombés en désuétude, 1 821 . On a aussi de
lui qnelques poésies (les Quatre dges^ des Contes, etc.).
Pougens avait été aamis à l'Insutut en 1819.
POUGUES , ch.-l. de c. (Nièvre), sur la Loire, à 12 k.
N. 0. de Nevers; 1434 h. Aux env., eaux minérales
froides (carbonatées) , que l'on emploie surtout en
boisson ; établissement de bains.
POUILLE (la), VApuHe, anc. division du royaume
de Naples, forma de 1043 à 1 12 1 un comté, puis un du-
ché normand, dont le 1*' titulaire fut Guillaume de
Hauteville (F. Guillaume). Elle répond aux prov.
actuelles de la Capitanate, de la Terre de Bari et de
la Terre d'Otrante. F. apulib et oiux-siciles.
POUILLON, ch.-Ldec. (Landes), à 13 kil. S. S. E.
de Dax; 3540 h. Source saline, eaux et boues ther-
males, établissement de bains.
POniLLT, nom de plusieuris lieux de France. On
connaît surtout Pouilîy-en-Montagne ou enAuxois,
ch.-l. de c. de laCôte-d'Or, à 38 k. N. O.deBeaune,
sur le canal de Bourgogne et prés de la source de
l'Armançon; 1065 h. Vins blancs renommés; blé,
chanvre, cuirs, chaux hydraulique, ciment romain;
— etP.-Jwr-Zotre (Nièvre^ , ch.-l. de c. , à 15 kil. S. de
Cosne ; 3550 h. Bons vins nlancs ; produits chimiques.
Cette ville fut prise par les Anglais en 1364.
POUILLT (lëvbsoue de). F. lévesque.
POULAIN-DUPARC (Augustin), jurisconsulte, né
à Rennes en 1701, m. en 1782^ était frère de St-
Foix. Il occupa une chaire de droit civil à Rennes et
publia des ouvrages estimés : Journal des arrêts du
parlement de Bretagne ^ 1737-78; Coutumes de Bre-
tagne ^ 1745; Principes du droit français. 1767-71.
POULEOVA, colline située à la porte de St-Péters-
bourg, sur laquelle a été récemment établi un ma-
gnifique observatoire.
POULLAOUEN, bg du dép. du Finistère, près de
l'Eaulne, à 46 kiL N. E. de Ch&teaulin; 3720 hab.
Mines de plomb argentifère.
POULLE(l'abbé),néàAvignonenl702,m.enl781,
vint à Paris en 1738, s'y livra à la prédication , obtint
un grand succès par une diction élégante et ornée,
et fut nommé abbé de N*-D* de Nogent-sous-Coucy
à la suite d'un brillant Pan^(iyrt(2ue de S. leuir, pro-
noncé en 1748 devant l'Académie française. Il n'é-
crivait jamais ses sermons; aussi n'en posséde-t-on
que 11 , qu'il dicta 40 ans après les avoir prononcés,
et qui parurent à Paris, 1778, 2 vol. in-12. On admire
surtout son Exhortation de àiaritéen faveur des en"
fonts trouvés f ses sermons sur la Foi, sur la Pa-
role de DieUj et sur le Service de Dieu,
POULO... F. prutcb de galles (île du) etcoNBOR.
POUNAH, ▼. de l'Inde anglaise (Bombay), dans
l'anc. Aurengabad, par 71* 42' long. E. , 18» 30* lat.
N. , à 147 kil. E. S. E. de Bombay; env. 80 000 h. Cé-
lèbre coUéffo biniou, établi en 1831. Peu d'édifices
remarauables.— Pounah était au xvii* s. la résidence
de Baajy-raou, peychoua (c.-à-d. 1" ministre) du
prince Mahratte Ram-radjah. Badjy-Raou s'y rendit
indépendant et en transmit la possession à ses succès*
seurs. Elle leur fut enlevée par les Anglais en 1818.
POUPART (Franc.), anatomiste et chirurgien, né
H. 91
POUS
1538 —
POZZ
au Mans en 1061 , m. an 1708, 6tait membre de TAca-
demie des soietices. 11 a fait quelques découvertes, et
a laissé dès Mémoireg (dans le recueil de l'Académie
des sciences), et une Chirurgie ecmplètêj Paris, 16%,
auj. oubliée. On a donné à Taroade crurale le nom de
Ligament de JPoupart, parce que cet anatomiste fut
un des premiers à décrire ce ligament, quoique ce
ne soit pas lui qui Tait découvert.
PODQUEVILLE (Franc.), histofien.né en 1770 à
Merlerault (Orne), m. en 1838, étudia la médecine
«us Dubois, qu'il iocompagna dans l'expédition d'E-
gypte, fut à son retour pris par les Turcs et resta pri-
sonnier jusqu'en 1801. Rentré en France, il fit paraî-
tre en 1806 son Voyage en Morée et à Constaniinople,
qui eut du succès et lui valut la place de consul a Ja-
ntna. Il résida dans cette viQe près d'Ali -pacha jus-
qu'en 1815, occupa le même poste à Patras jusqu'en
1817, revint alors en France et y publia son Voyage
en Grèce , 1 820-1 822 , ouvrage remarquable par l'exac-
titude dés descriptions et la nouveauté des aperçus,
puis son Histoire de la régénération de la Grèce, 1825,
et fut élu en 1827 membre de l'Acad. des inscriptions.
On lui attribue une Vie d^Ali-paeha. 11 a aussi donné
l'iri«totr0 et la description de la Grèce (dans V Uni-
ver s pittoresque de MM. Didot).
POUH, pouRA, finale d'un grand nombre de noms
de lieux dans l'Inde, signifie ville en sanscrit.
POURANAS, nom de 18 poèmes sanscrits qui con-
tiennent les traditions relatives à la théogonie et à
la cosmogonie des Hindous, et qui servent de com-
mentaires aux Védas. Le Mahahnarata, le Bagavûd-
Gita , le Raf^ayana, sont au nombre des Poiirano^.
POURBUS, peintre. F. porbus.
POtTROtîS, nv. de l'Amérique dti Sud, sort des An-
des de Cachoa (Pérou), coule à IB., entre dans le
Brésil et tombe dans l'Amazone par plusieurs embou-
chures, après un cours de 800 Itil.
POtJRVA, l'une des deux mtmafuox ou systèmes
orthodoxes des Hindous, est fondé sur |e texte des
Védas et a pour but de les interpréter.
POUSCHKINE. F. PcyCHKlNE.
POUSSIN (Nicolas), chef de l'ancieûne école fran-
çaise de peinture, né aux Andelys en 1594j m. à
Rome en 1665, fut élève de Lallemant à Paris, et,
bien que fort pauvre , parvint à faire le voyage de
Rome, ç;râce au cavalier Marini, qui le recommanda
au cardinal fiarberini. Là, des études sévères et la
pratique constante de l'art mûrirent son talent et le
portèrent à la perfection. Il jouissait déjà d'une
grande réputation à Rome lorsque Louis XllI le fit
inviter à rentrer en France: il y revint en 1640, et
reçut, avec le titre de premier peintre du roi, une
Sension de 3000 fr. , un logement aux Tuileries et la
irection de tous les ouvrages de peinture et d'orne-
ment des maiiODs royales. Las des tracasseries que
lui suscitaient des rivaux Jaloux . il reprit la route de
Rome en 1642 ; néanmoins son titre et ses honoraires
lui furent conservés. Le talent de Poussin grandit en-
core dans la dernière période de sa vie : son pinceau
devint plus riche, plus moelleux, son talent plus va-
rié ; il ne réussit pas moins dans le paysage nistori-
3ue que dans l'histoire. Ce qui caractérise le génie
e Poussia, c'est surtout la belle ordonnance du su-
jet, l'art de la composition, l'élévation de la pensée,
la noblesse du style, la pureté du dessin, l^ntente
de la perspective aérienne et du clair-obscur* On l'a
surnommé le philosoTphe de la peinture, \q peintre
des gens dCesprit, à cause de sa profondeur, unie à
la vivacité de l'imagination et à la beauté de Tex-
pression. Lesueur, Lebrun, Mignard doivent inô-
niment k ce grand maître. D'une remarquable fé-
condité» il n'a pas laissé moins de 342 ouvrages, qui
sont disséminés dans les musées et chez les riclîes
amateurs ; la plus grande partie se trouve en France.
On remarque surtout son Déluge, ses Bergers d'Àrea-
die, son Triomphe de Flore, son Triomphe de la
Vérité, les Aveugles de Jéricho, Moïse sauvé, Moise
enfant, la ftinme adultère, les Sept Sacrements.
i
Parmi ses pavsages, on admire les Quatre saisons.
On a de lui des Lettres (Paris, 1824), qui se iibcnf
avec intérêt* L'œuvre complète de Poussin a été gra«
vée en taille-douce par Massard, 1804, in-8, et au
trait par Landon, 1811. 2 vol. gr. in-4. M. CasteUan
en 181 1 , M. Gault eh 1843, ont écrit sa Vie. K. Bou-
chitté a donné Le Poussin, sa vie et son (xuvre, I8â8.
Une statue lui a été élevée aux Andelys (1851).
POnssiNES (Pierre), Powtnttf, savant Jésuite,
né en 1609 aux environs de Narbonne, m. en 1686,
professa à Toulouse, fut appelé à Rome en 1654 pour
travailler à VHistoire de la Société de Jésus, et oc-
cupa la chaire d'Écriture sainte au Collège romain.
11 a laissé des trad. latines de quelques historiens
byzantins, notamment d'Anne Gomnène, un îhrsau-
rus ascetieus , Paris. 1684, et a rédigé nombre de
Vies de saints dans le recueil des Bollandistes.
POCTALA , temple du Thibet, dan.s la province
d'Ouéi , près de H'Lassa, sur le mont Pamouri. C'est
la résidence du Dalaï-lama.
POUYASTRUC, ch.-l. de cant. (Htes-Pyrénées).
à 11 kil. N. E. de Tarbes; 6ô3 hab.
POUY-SUR-DAX , village de France (Landes), à
7 kil. N. E. de Dax, près de la r. dr. de l'Adour.
Patrie de S. Vincent dis Paul.
P0UZAU6ES, ch.-L de cant. (Vendée), à 35 kil.
N. de Fontenay-le- Comte; 2572 h. ^lise catholique,
avec un beau clocher; temple protestant) ruines
romaines. Aux env. belle foret; mine d'antimoine.
POUZZOLES. Foxxuoli en italieu, Futeoli et j)i-
exarchia chez les anciens, v. etnort d'Italie (prov.
de Naples), à l'entrée sept, du golfe de Naples, à 10
k. N. 0. de Naples; 9000 hab. Ëvéché. Commerce
de pouxxolane (gravier volcanique, ainsi appelé du
nom de la ville). Près de Pouzaoies sont le cap Mi-
sène , le lac Averne , le Monte Nuovo (qui occupe
l'eiaplaoement de l'ancien lac Lucrin), la Solfaure.
— Cette ville fut fondée par les habitants de Cumes
en 522 av. J.-C, et nommée PuUoU à cause de ses
nombreux puits. De 192 av. J.-C. à la chute de l'em-
pire, elle rut très-florissante : ses magnifiques bains
d'eaux thermales attiraient oeaucoup d'étrangers-,
mais elle a été ruinée par les tremblements de terre,
les éruptions du Vésuve et les invasions dei bar-
bares. On y remarque encore de riches débris, entro
autres un magnifique amphithéâtre, une vaste pis-
cine voûtée dite le Labyrinthe , les colonnes du
temple de Sérapis et le poni de CaMgula, Près de
la ville, ruines d'une villa de Cicéron.
POYAS , monU de Russie. F. ourals.
POYET (Guill .) , chancelier d« France , né vers 1 47 4
à Angers,se fit d'abord connaître comme avocat et fut
choisi par Louise de Savoie, mère de François I,pour
soutenir le procès Qu'elle intentait au oannétsd)iede
Bourbon. Avocat général en 1581^ puis président à
mortier (1534), il devint chancelier en 1638. Serîi-
lement dévoué à la cour et espérant obtenir par son
appui le chapeau de cardinal, il se fit l'instrument
de la haine du connétable de Montmorency contre
l'amiral Chabot; mais il fut à son tour accusé de
malvemtion. arrêté en 1542, dépouillé de toutes
ses charges (1545), et condamné à 100000 fr. d'a-
mende. U mourut en 1548. C'est lui qui prépara l'or-
donnance de Villers-Cotterets, rendue en 1539, el
qui hmitait la juridiction ecclésiastique.
POZZODI BORGO (le comte Ch. André), né en
Corse. àPozzo di Borgo (prés d'Ajaceio), en 1764,
mort a Paris en 1842, fut d'abord secrétaire intime
de Padi, se fit nommer en 1791 député à TA^sem-
blée Législative (1792), agit de concert avec Paoli
pour livrer la Corse aux Anglais, fut forcé dès 1793
de quitter cette île, où il avait soulevé des haines;
passa «n Angleterre, puis entra au service de la
Russie. Écarté en 1807 sur la demande expresse qu'en
fit Napoléon à Tilsitt, il fut rappelé en 1813, rut en
1814 envoyé par l'empereur Alexandre près de
Louis XVlll, puis nommé ambassadeur en France ,
et passa en 1835 à l'ambassade d'Angleterre. 11 as-
PJIAD
— 1539 —
PRàG
listft ï tous les congrès de la Ste-AUlance et eut part
à toutes les mesures qa\ y furent prises. Il quitta
les aflaires en 1839 et vint terminer ses jours à Paris.
PRACHIN (Cercle de), cercle de Bohême, entre
œuK de Béraun au N. , de Tabor à l'E., de Bxidw«iss
au S. £., et la Bavière au S. O., a 110 kû. sur âO,
et S65000 hab. Il tire son nom de la lille et du cti&-
teau de Pracbao, auj. ruinés , mais a pour ch.-l.
Pisek. Il est arrosé par la Moldau et la WoUawa.
Grenat, pierres précieuses, sable aurifère.
PRàCRIT, idiome vulgaire de llnde, est dérivé
du saascrit^ il se parlait dans le peuple lorsque le
sanscrit était la langue des hautes classes.
P&ADEIXES , dxA. de cant (H.-Loire) , fur un
roc escecpé, 434 lui. S. du Puy; J7&2 h. Fromages.
P&àMSS, ck-l. d'arr. (Pyrén .-Orient.), sur le Tet,
i éû kil. O. de Perpignan; 3152 'bah. Trib. de 1*-
in«t,oeUége,aémin«ire. Drap, vins, laines fines, fers.
PBADES 4'abbé de), né en 1720 2l Castel-Sarra-
zin, m. «n 1782, fit scandale par une thèse qu*U
soutint «a Sorbonne en 1751, et dans laquelle û dé-
fendait des propositions contraires à la doctrine de
rfigliae, s'^nfaU en Hollande, puis à BerLiUg et y<
deviiii, sur ia recornsnandation de Voltaire^ lecteur
do rmée Pmsse. Soup^nnépar Frédéric II d'avoir |
correspondu avec le 4uc4ie firoglie pendant la guerre
de Sept ans pow le tenir au courant des mouve-i
■Mots de l'armée j^russienne^ il fut relégué à Glo-'
gaa. ▲ 1a fin de sa vie, il rétracta ^es erreurs en •
relieion et devint archidiacre du chapitre de Glcgau.
Os mi doit un Abrégé de V Histoire eodUiasiique de .
fleury (avec f>réfaoe de Frédéric II), 1767.
maHlJSR (Jamea) . babile scu\pteui;, né en 1792
KSeaèiMf-d'unefaaùUede réfugiés français, mort sn
18S2, tkU fort )eune en France, montna un talent,
précoee qui k fit remarquer de Denon, «entra sur sa
KecoDUDAndatiiin dans Tatelier de Lemot., remporta
en 48t3 iefgrandjpniz pour son iPhiiocUte dans Vile
é» ienvaof, fut (envoyé ii.Rome, où il exécuta plu-
siem oanmoes qui tooo^mencèrent sa réputation,;
pois viii4.se OKer 4 Pasis, y obtint bientôt j)ar ses
fnctsaam iprodoctions 'One grande ^pularité et fut
élu •«& lg&7 membre de iMnatitut, en .remplacement
de ûmot. D^tinrlftlADt 'facile, d'un goûteur, d'une
féeondiië prodigieuse, cet artiste a produit une.foiile
d*eiQétteiA8K)aviBgefrdans les genres les .plus dlverS);
cepeadant, il .se complaisait surtout dans la vej)ro-.
ductîoa de ik beautt «féminine , donnant plus à la
gr^ qu'à la foroe. Jl «empirunta ses rplus heureux
sujets! la nrythologie grecque , ce .qui a fait dire
qu'il était le dernier du }Hiten<. Pasmi aes œuvres
las plus eetiméea, on cite : un groupe de Bfuokante
ft de Centaure, à Rouen; un Fils de Niobé, une
Psyché et une 'V^im ^ au «Luxembourg ; les ffrois
Grûcês^'t. Vereailles; «P/»idutf, <Promël/i^e, aux hui-
leries; Phfryni^ la Poine légère , Flore ^ le JPttin-
(«■•pff,:la (Foileue WAiaUmtef enfin £qpfeo,>à la-
quelle )fut décernée Ja grande médaille ae 4000 fr.
(18d3). Predier'exéoutaen outrede nombreuses eom-
pwitioi» «pour .'les monuments publics : S. tRiéfre,
iSt^ulpice; 1S. àÊndré <et £, AugusHn,, à St-Eoch;
le Duc ée 'Befry mourant; *}xn buste de J. J. Rous-
«u, à Genève; 'les VUliÊS.de Lille ai de Strashoura,
sur ta plaee de la Goncorde; les deux JfuiM-de la
fofliaine VoUèns,'^iParis;(la balle fontaine de Ni-
umb ; l'Industrie , 'à la .-Bonne ; > les fgrandee Menons
*t^eide PArc de triompha; «les >Fûlofr<fj6olAisales!
do .tombeau deNapoléon. On lui doitiuissi une foule
de^ttftueitee^td^nguriiies ,^qui sont fort recherchées!
de» amateurs. 'Raoul RocbettC'a luÀ TAcadémie des
beaifx-atts une tiotiseihistWFique sw Brxuiier.
"PBiMDO (le), 'piooienflde' de Madrid. .F.-MAORin.
m^ÉBON, poète tragique, né à !R0uen.en.l6a2,
mort à Paris en '1698, vint jeune à Paris, fut in-
tradttit dans lee salons de la duchesse de Bouillon
et du duc de Nevers,-90n*fi^re,iet'fit représentera
lAitir de «1674 des- tragédies qui,. grâce è la coterie
oui le soutenait . eurent un succès momentané.
Quand. Radne ^OQaa Phèdrw. las envieux da grëad
poète opposèrent à ee cSief-d'œnvre la Phèdre de
Pradon U677); mais peu de joars suffirent pour re-
mettre les deux pièces à leur place. Xtaitre Phè-
dre, (muée Pradon Pyrsme ef fhutbé , TsLmetian , la
Troade , Staiira , Scipùm rAfricain , Héffui%is <ta
moins mauvaise de ses tragédies). Il composa contre
Racine le Jugement d^ApoUon sur Phèdre, et contre
Boileau un pamphlet intitulé : )e TrioTnphe de Pteir
don, 1684. Ce poète péchait surtout par le style, qui
chez lui est d'une extrême platitude. U est resté
comme le type de la médiocrité intrigaate^ vani-
teuse et jalouse.
PRADT (Dominique miFOim, nVbé de), écrivain et
homme d'État, né en 1759 à Allanohes (Auvergne),
m. en 1837, était grand vicaire à Rouen quand la
HéFvolution édata. Député aux fitats généraux, il
prit parti pour la cour et émigra en 1791 ; mais il
revint en 1801, et, grftce & Duroc, son parent, de^
vint successivement aumônier de Fempereur, baron,
évêque 4e Poitiers, archevêque de Malines. Chargé
de quelques négociations en Espagne, il aida à trom-
per Charles lY, et fut nommé en 1812 ambassadeur
à Varsovie; mais il s'acquitta fort mid de cette der-
nière mission, et, quandf la campagne de Moscou fut
terminée, il fut renvoyé dans son diocèse. U devint
dès lors Pennemi acharné de Napoléon, et se déclaca
des premiers contre lui quand les Alliés furent en-
trés dans Paris. Il n'en fut pas moins très^oidement
reçu des Bourbons, et se vit même obligé de renoncer
à son archevêché parce qu'il n'afvah pas été nommé
par le jpape. £lu en 1827 d^uté du Puy-de-Dôme , il
se démit, trouvant la gauche trop timide. U a com-
posé une foide d'écrits de circonstance, remarquâ-
mes ,par l'esprit, mais trop prolixes. Son ouvrage
capital est VÈistoire de V ambassade dans le grand
duché de Varsovie en T812 , Paris, 1815, relation
j>antiale, gui ne j)arut qu^api^s la chute de TEmpe-
reur,; -viennent ensuite : les Quatre Concordats,
1818 (misàTinde» è Rome) ; le.« Trois Ages des en.
Urnes j 1801; VEurqpe et l'Améruiue d^puie le con-
.grès d'Aio^la-Chapelle, 1821; ITurqpe et l* Améri-
que en 1821 et 1823; VEurope et V Amérique en 1822
et 1823. rL'abbé de Pjadt avait la manie de prédire,
mais il Je faisait le j)l us souvent à faux.
PJL£MIJMXRE. (Statuts de), nom donné en Angle-
.torre à divers actes qui prohibaient, entre autres
choses : i* rintroduction an Angleterre des provi-
sions j)apales,; 2* l'intervention du .pape dans les
élections iscclésiastigues; 3* l'évocation des sujets
du roi en cour de Rome sur des .points dont la con«
naissance .appartenait aux cours royales ; 4* l'accep-
tation en cour étrangère de bénéfices ecclésiasti-
ques du -JTQyaume d'Angleterre. Les .principaux de
.ces actes .sont de ,1343, blj 63, 6|4. Grégoire XI in-
digna tpour discuter ces jstatuts une conférence à
Bruges (1376) ; "Wiclef y fut l'un des commissaires
d'Edouard III,; k convention gui y fut signée admit
une partie de ces statuts.
«BR^ETKTU, ai^. partie de l'^brux» Ultérieure,
.peuple de l'Italie centrale, surJ'Adriatique, entre le
Hicenum et les Vestini; Hadria.etlnteranmum étaient
leurs villes ^principales.
,PRAGA,',v. de Pobgne, sur la r. dr. de la Vis-
.tule , vis-À-vis de V arso vie , dont elle .est conune un fau-
bourg; 3000 hab. .(Plus peuplée avant le massacre
qu'y .firent .109 Russes en 1794, brs de la^prise de
Varsovie) par Souvarov). Victoire des Suédois sur les
.Polonais en 16;b6, et aes Polonais sur.les Russes en
1830. Les Russes reprirent Praga le 8 sept. 1831.
'PRAGMAXIQUE-SANCTION (c.-à-d. ordonnance
suf^Us affaire j),. nom donné en général, dans les
xu*,iXUi*,-uvetAv* S.J vaux ordonnances des. rois
de France et aux résolutions de la. diète de l'Empire,
est spécialement appliqué à quelques actes fameux :
A^'ilsLiPra^matique- Sanction de 5. 1/>ttts,. rendue,
ditron, entl268ou.l269, par laquelle ce prince, pré-
cisant les relations de la France avec le St-Siége, au-
PRAG
— 1540 —
pràs
fait déclaré que de Dieu seul relève la France, posé
en droit la liberté des élections de prélats , pronibé
les réserves , les gr&ces expectatives , maintenu le
droit de promotion , et restreint les impôts levés
en France par le pape. On conteste avec raison Tau-
thenticité de cette pièce, qui est mentionnée pour la
1** fois au XV* s. dans la Bibliothèque des Coneilei,
et qui est peu en harmonie avec le caractère du
saint roi , et Ton admet qu'elle est Tœuvre d'un ju-
risconsulte du XV* s. On peut consulter sur ce sujet
Thomassy, De la Pragmatique attribuée à S. louù.
Par., 1844) et les Études sur le même sujet de Ber-
leur, Louvain, 1848, et de Rcesen, Munich, 1855.
2' la Pragmatique-Sanction de Bourges , rendue
par Charles VII en 1438. Après avoir proclamé la
nécessité des conciles généraux, leur supériorité sur
le pape , la libre élection des évéques et abbés par
les chapitres et les moines, elle supprime les réser-
ves, les ffràces expectatives, les annates, tend à re-
dresser l'abus des appels en cour de Rome , à res-
treindre les effets de l'excommunication et de l'in-
terdit, fille fut accueillie avec joie par l'Eglise de
France' et par le parlement , mais regardée par le
ét-Siége comme attentant i ses droits; les ducs de
Bourgogne et de Bretagne refusèrent de l'admettre.
Louis XI, au commencement de son règne, la sup-
prima nominalement (1461), tout en la laissant exé-
cuter, suivant les besoins dfe sa politique, à l'égard
soit des feudataires , soit des papes. François I la
remplaça en 1616 par le ConcordaU V. ce mot.
3* la Pragmatique-Sanction de Vempereur Char-
Us VI y rendue en 1713, et par hiqueile cet empe-
reur déclarait sa fille atnée, Marie-Thérèse, héritière
de ses £tats; il la fit garantir par les grandes puis-
sances de TEurope, mais elle n'en fut pas moins
mise en oubli à sa mort et elle ne put être réalisée
qu'après la guerre de la succession d'Autriche,
à laquelle elle avait donné lieu, 1740^8.
4* la Pragmatique-Sanction de Charles 111 (d'Es-
pagne), rendue par ce prince le 2 avril 1767 pour la
suppression des Jésuites en Espagne.
PRAGUE, Boiobinum et Boviasmumàe Strabon,
Marobodum de Ptolémée ? capit. de U Bohème, sur
sept collines et sur la Moldau, à 327 kil. N. 0. de
Vienne, par 12* 5* long. E., 60* 6' lat. N.; l&OOOO h.
Siège du commandement militaire de la Bohème;
archevêché, trib. d'appel et tribunaux ordinaires;
université impériale dite Carolinum (fondée en 1348
par Charles iV), avec facultés de théologie ^ droit,
médecine j sciences et lettres; gymnases, institut
polytechnique; école de peinture, de musique, école
vétérinaire, écoles d'aveugles et de sourds-muets,
sociétés littéraire, scientifique, pomologique, etc.,
bibliothèque, cabinet d'histoire naturelle, musée na-
tional, observatoire, etc. La ville se compose de 4
parties, la VieiUe-Ville et la iVouv.-Ft7<€, la ViUe
juive et le BrcuUchiny qui en est le plus beau quar-
tier^ elle est bien percée et bien bâtie; pont superbe;
fortifications importantes. On y remarque l'ancien
ch&teau royal nommé Burg, achevé par Marie-Thé-
rèse, avec une riche chapelle contenant les tombeaux
des rois; la cathédrale de St-Veit, les églises de la
Nativité (avec le tombeau de Tycho-Brabé) , de St-
Nicolas, de l'Assomption (tombeau de S. Norbert);
l'hôtel de ville, avec une célèbre horloge mécani-
que, le palais des États, le palais archiépiscopal, les
palais Czernin, Schwarzenberg, CoUoredo-Mansfeld,
Nostitz-Rinek, Waldstein, les monuments des em-
pereurs Charles IV et François I**^; le thé&tre, l'hè-
f>ital militaire, etc. Fabriq. de toiles, calicots, fou-
ards, étoffe» de soie, draps, lainages, dentelles,
cuirs, savons, gants, café-chicorée, verrerie, roso-
glio, articles de mode, coutellerie. Quincaillerie,
orfèvrerie , etc. ; commerce considérable (surtout de
transit). Patrie de Jérôme de Prague. — U Vieille-
Ville fut fondée vers 759 ; Charles IV, en 1348, fonda
la Ville-Neuve, qu'il nomma Karlow ou Karlstadt.
Prague fut, àpartirde 1409, le théâtre des troubles
religieux les plus graves, suscités par les doctrines
hérétiques que professait Jean Huss, recteur de l'u-
niversité; Jean Ziska pénétra dans la ville en 1419
à la tète des Hussites et y massacra les sénateurs;
on y signa en 1433 les Compactata, qui rétablirent
momentanément la paix. Prague joua aussi un grand
rôle dans la guerre de Trente ans : c'est là qu'eut lieu
U fameuse Défenestration ( V, ce mot), qui fut le dé-
but de la guerre (1618). L'armée de l'électeur palatin
Frédéric V, proclamé roi de Bohême, fut défaite
Eres de Prague en 1620; le Suédois Kœnigsnaark y
attitles Impériaux en 1648 et prit la ville, ce qui
mit fin aux nostilltés. Dans la guerre de la succes-
sion d'Autriche. Charles VII, duc de Bavière, s'em-
para de Prague (1741) : les Français, ses alliés, y
soutinrent un siège célèbre, remarquable par la dé-
fense de Chevert^et qui fut suivi de la belle retraite
deBelle-Isle (1742); les Prussiens la reprirent, puis
l'abandonnèrent en 1744. Une 3* bataille de Prague
eut lieu dans la guerre de Sept ans, entre les Au-
trichiens et les Prussiens; ceux-ci la bombardèrent
(1757), mais ne purent la prendre. Ils se tint à Pra-
gue en 1813 un congrès pendant lequel l'empe-
reur François I prit la résolution de faire la guerre
à Napoléon. La branche aînée des Bourbons, bannie
de France , vint en 1 833 y habiter le château de Hrad-
schin. En 1848 eut lieu à Prague une violente in-
surrection contre l'Autriche : elle fut aussitôt répri-
mée par le prince de Windischgrstz, qui bombarda
la ville. — Le capitanat de Prague ne comprend que
Prague et sa banlieue.
PRAGUERIE (la), révolte qui eut lieu en France
contre Charles VU en 1440, et à laquelle Louis XI,
encore dauphin , eut une part essentielle , fut ainsi
nommée en souvenir du soulèvement des Hussites
dans la ville de Prague (F. ci-dessus). Alexandre,
bâtard de Bourbon, en fut le principal instigateur;
Jean d'Alençon, Charles et Louis de Bourbon, La
Trémoille (ancien favori de Charies VII) et Dunois
s'y mêlèrent aussi. Le prétexte de rinsurrectioa
était le bien public, mais le motif réel était l'irrita-
tion que causaient à ces seigneurs les efforts laits
par le roi pour le rétablissement du bon ordre et sur-
tout Vordonnance d'Orléans sur les gens de guerre
(2 nov. 1439). On devait s'emparer du roi et pro-
clamer Louis XI à sa place. L entreprise, mal con-
duite, échoua après une prise d'armes sans effusion
de sang : six mois suffirent pour y mettre fin. La
plupart des seigneurs obtinrent leur pardon; le bâ-
tard Alexandre, le plus coupable, fut arrêté, cousu
dans un sac et noyé dans l'Aubie; le daupnin fut
privé de tous ses offices et exilé en Dauphiné.
PRAHEC, ch.-L dec (Deux-Sèvres), à 12 k. S. £.
de Niort; 1122 hab.
PRAIRIAL an m (Journées des 1 , 2 et 3), 20, 21
et 22 mai 1795, fameuse insurrection contre la Con-
vention, fut le suprême effort du parti jacobin con-
tre la réaction thermidorienne. La populace des fau-
bourgs, poussée par les sections de Paris, envahit
la salle de la Convention, présidée alors par Boissy- '
d'Anglas, et massacra le député Féraud. La minorité
de la Convention, qui, imitant l'exemple de son pré-
sident, avait eu le courage de rester en séance, fut
pendant 10 heures en butte aux insultes et aux ou-
traffes des révoltés, qui, appuyés par les Montagnards
de l'Assemblée, firent voter tout ce qu'ils voulurent;
elle fut enfin aélivrée par les troupes des sectionsi.
Le désordre dura trois jours. La Convention ordonna
l'arrestation de 13 de ses membres qui avaient pris
part au complot : 6 firent condamnés à mort : Romme,
Goujon, Duquesnoy, Duroy, Bourbotte, Soubrany.
pRAiBULan vu (Journée du 30), 18 juin 1799. Les
directeurs La Réveillère-Lepeaux et Merlin , devenus
impopulaires , furent renversés par les Conseils et
remplacés par Roger-Ducos et Moulins.
PRASLIN, une des branches de la famille Choi*
seul, tirait son nom du bourg de Praslin en Cham-
pagne (dép. de rAube, cant. de Ghaource). On con-
PRAX
— 1541 —
PREF
Dàlt sortout le maréchal du Plessis-PrasUn, qui en
1650 défit à Réthel Turenne, alors rebelle; — César-
Gahdel de Ghoiseul, duc de Prasiin, cousin du duc
de Choiaeul, 1712-85. Après avoir servi avec distinc-
tion, il se retira avec le grade de Lieutenant général,
fut nommé en 1758 ambassadeur à Vienne, remplaça
en 1761 le duc de Choiseul comme ministre des af-
faires étrangères, et signa en cette qudité le traité
de 1763, qui mit fin à la guerre de Sept ans; passa
en 1766 au ministère de la marine , fit faire de grands
travaux, agrandit et fortifia le port de Brest et con-
çut le projet du voyage autour du monde oui fut exé-
cuté par &>ngainville. 11 partagea en 1770 la disgrâce
de Choiseul. £n quittant le pouvoir , il laissa dans nos
pcrts 70 vaisseaux de liçne et 50 Armâtes. Il avait été
créé en 1762 duc et pair. — Son fils, César Louis,
173Ô-91, maréchal de camp, ambassadeur à Naples
de 1766 à 177 U fut en 1789 député de la sénéchaussée
d'Anjou aux Stats généraux et se montra favorable
aux réformes. — Ant. César, filsdupréc, 1756-1808,
3iaréchal de camp, fut en 1789 député de la séné-
chaussée du Maine aux États généraux, se montra
comme son père favorable aux réformes, n'en fut pas
moins incarcéré en 1793,recouvra la liberté au 9 ther-
midor et fat fait sénateur lors de la formation de ce
corps (1799).— Charles Félix, fils d' Ant. César, 1778-
1841, s'attacha à Napoléon, devint un de ses cham-
bellans, présida en 1811 le collège électoral de Seine-
et-Marne, équipa à ses frais en 1813 une compagnie
de cavaliers, fut nommé en 1814 chef de la l'* lé-
gion de la garde nationale de Paris, combattit Ten-
nemi sous les murs de la capitale et resta fidèle pen-
dant les Gent-Jours. Exclu en 1815 de la Chambre
des Pairs, il y fut rappelé en 1819 et vota toujours
afecle parti liDéral. Possédant une fortune immense,
éraluée k plus de 9 millions, il fit beaucoup de bien
et laissa la réputation d'un vrai philanthrope. Il rési-
dait dans la fameuse terre de Vaux, près de Melun,
qui prit de lui le nom de Fati«-Prcu2tn.— Un de ses
nls, Tbéobald, 1804-47, pair de France, avait épousé
en 1824 la fille unique dfu maréchal Sébastiani. U dés-
honora son nom par im crime qui ne peut être at-
tribué qu'à un accès de folie, et mit fin à ses jours.
PRATEOLUS. F. duprâau.
PKATO, V. de Toscane (Florence), sur le Bizen-
ûo, kl6kil. N. 0. de Florence; 13000 hab. Ëvêché
(avecPistoie), collège renommé, dit Cicognini. Pa-
trie de Casti. — C'était une république au moyen
âge; les Florentins la soumirent en 1358. Les Espa-
gnols la saccagèrent en 1512.
PRATS-DE-MOLLO, ch.-l. de cant. (Pyrén.-Or.),
au pied des Pyrénées, sur la Tech, à 24 kil. S. 0. de
Céret; 3336 hab. Place de guerre. Draps communs,
molletons, bonneterie. Aux env., cuivre argentifère
et sources minérales. — La ville est très-ancienne;
mais ses fortifications ne datent que de Louis XIV,
«loi, en 1679, y érigea le fort de La Garde.
PRATT (Sam. jackson), écrivain anglais, né en
1749, prèsd'Huntingdon, m. en 1814, a composé des
ouvrages remarquables par une exquise délicatesse
de sentiment et une grande richesse d'imagination :
f nuées lUrru sur Vhommef renfermant V Histoire
^Benignus, 1775-77; le Tillage de ShensUme, 1780;
EaimaCobdefl. roman, 1781. Il a aussi écrit de bel-
les poésies et des pièces de théâtre.
PRACTHOY, ch.-L de c. (Hte-Mame) , à 21 kil. S.
deLangres; 706 h. Ane. chAteau fort. auj. en ruines.
PRAYADIyV. de Turquie (Bulgarie) , ch.-l. de livah^
soruneriv. de même nom , à 100 x. S. E. de Silistrie, à
35 k.O.de Varna. Vict.des Russes sur les Turcs en 1829.
PRAXITÈLE , célèbre sculpteur d'Athènes , né vers
360 av. J.-C, mort vers 280, excellait surtout parla
Rr^, la vérité de l'imitation, la finesse des contours,
l'expression des nuances douces et des émotions ten-
<ires. On le place le premier après Phidias. Sa fécon-
dité était extrême. On vantait comme ses chefs-d'œu-
vre le Cupidon de Thespies, la Vému de Cnide (nue)
«t celle ae Cos (drapée), le Satyre d'Athènes. Amant
de Phryné, il la prit plus d'une fois pour modèle de
de ses Vénus. Aucun des ouvrages de Praxitèle n'est
venu jusqu'à nous, mais on coimaît des copies au-
thentiques de quelques-uns, notamment du Cupidon
et de la Vému de Cnide, au Vatican.
PRAYA, V. et port de l'Ile Santiago (archipel du
Cap Vert), sur hi côte S. E., est le ch.-l. du gouvt
des lies du Cap-Vert; 1200 h. U s'y livra le 18 avril
1781 un combat sanglant entre une flotte anglaise
commandée par le commodore Johnstone et une esca-
dre française sous les ordres du bailli de Suffren,
qui prit 2 vaisseaux anglais.
PRAYSSAG, bourg du dép. du Lot. à 29 k. 0. de
Cahors , sur la r. dr. du Lot; 2127 nab. Patrie du
maréchal Bessières, à qui une statue a été élevée
en ce lieu en 1845.
PRAYSSAS, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne), à 2T
k. N. 0. d'Agen ; 1593 h. Jadis place forte.
PRÊADAMISME, opinion soutenue au xvn* s. par
Isaac de LaPeyrère, calviniste, gentilhomme de la mai-
3:
du peuple hébreu, et au'avant lui la terre était déjà
couverte d'habitants, il finit par se rétracter et ab«
jura le Calvinisme.
PBÊAMENEU (BIGOT de). 7. BlQOT.
PRÉ (le) AUX CLERCS, champ voisin de Paris,
ui s'étendait le long de la r. g. de la Seine, à partir
e la Tour de Nesle (à peu près l'Institut), dans l'es-
pace qu'occupe aujourd'hui le faubourg St-Germain.
Il fut ainsi nommé parce qu'il servait de lieu de pro-
menade et de récréation aux clercs ou écoliers deVu-
niversité. C'était aussi le rendez-vous des duellistes.
PRÊCHEUBS (Frères). F. dominicains.
PRÉCIEUSES (les). V. rambooillbt (H6tel de).
PRÉGOP ou ORKOUP. v. de Servie, ch.-l. de dis-
trict, sur la Moravitsa, à 40 kiL S. E. de Knicho»
vatz; 6000 h. Âvèque latin et évèque servien.
PRECY-SOUS-THIL , ch.-l. de cant (Côte-d'Or),
sur la Sereine, à 14 kiL S. de Semur; 834 hab. Sur
une hauteur voisine , ruines du château de Thil ,
bftti par les ducs de Bourgogne de la 1'* race.
PRÉCY (L. Fr. PERRiN. comte de), né en 1742 au
ch&teau de Précy, près de Semur, mort en 1820 ,
était lieutenant-colonel des chasseurs des Vosges
Suand il fut nommé, en 1791, l'un des commandants
e la garde constitutionnelle de Louis XVI. Il donna
à ce prince les preuves d'une fidélité à toute épreuve
et, quoique sa troupe eût été licenciée, il se battit en
brave au milieu des Suisses au 10 août. Lors du sou-
lèvement de Lyon contre la Convention (1 793) , il fût
choisi pour commandant par les insurgés et soutint
dans Lyon un siège de deux mois contre une armée
dix fois plus forte que la sienne. Quand la place fut
réduite à se rendre, il en sortit à la tète d'une pe-
tite troupe sous le feu des combattants, échappa au
massacre et parvint à gagner la frontière de Suisse.
Il remplit depuis diverses missions diplomatiques
dans l'mtérèt aes Bourbons, mais il fut livré par la
Prusse au gouvernement consulaire, qui le garda
18 mois prisonnier. Au retour des Bourbons, il fut fait
lieutenant général et nommé commandant de la garde
nationale de Lyon.
PRÊ-EN-PAIL, ch.-l. de cant. (Mayenne), à 40
kil. de Mayenne ; 3300 hab.
PRÉFECTURE. Ce nom fut d'abord donné par les
Romains aux villes sujettes que gouvernait un préfet
{prsefectus)f^sa opposition soit aux municipeeetaux
colonies, soit aux villes jouissant en tout ou en par-
tie du droit de cité romaine. •- Sous Diodétien, l'em-
pire fut divisé en quatre grands départements régis
par des préfets du prétoire, et qm furent nommés
préfectures : Orient, Illyrie, Italie, Gaules. Ces pré-
fectures se subdivisaient en diocèses, et ceux-ci en pro-
vinces. F. EMPIRE ROMAIN. — Eu Frauco, Préfecture
se dit et du territoire gui forme le ressort d'un pré-
fet, et du lieu où réside ce magistrat.
PREM
— 154a —
PRES
PBÊPET, Pr^eettUt non donna à pf usieim foacr
tionnairas romauis , doi^t Les plus connus sont I0
préfet de Rome et le préfet du prétoire.
1* pRÊVBT hb bomb, Prafectut Urhif charge créée
par Romuius, abolie vers 366 av. J.-G. (lors de rin-
stitutiottde lapréture), ]Hiis rétablie par Auguste,
embrassait la police et la justice. Le préfet suppléait
les rois, les consuls ou les empereurs en leur ab-
sence. Sous les rois et les consuls, cette charge n'a-
vait été qu'intérimaire ) sous les empereurs, elle de-
vint permanente. Elle subsista jusqu'à la chute de
Tempire, en 476. Le préfet était presque toujours un
Sersonnage consulaire ; c'était un magistral eunile.
[oins Ué par la lettre ou le jfiif que le préteur» aveo
lequd il partageait la juridiction^ et restant plus
longtemps en place, le préfet jouU bientôt de plus
d'autorité que lut
2* PRÉFET DU puéTOiRK, ffxféttus ffxUmo. Cette
charge, créée par Auguste, dura en Occident jus-
ou'à la fin de l'Empire. Il y eut d'abord deui préfets
au prétoire; Tibère les réduisit à un ; Commode ré-
tablit le nombre de deux, et Dioclétien, en parta-
Î^eant l'Empire^ les porta à quatre. C'étaient d^abord
es chefs des gardes de l'Empereur ou prétoriens : peu
à peu ils acquirent la juridiction ; aux u' et m* siè-
cles, ils envahirent presque toute l'autorité. Ce fut
alors l'époque de leur plus grand pouvoir : ils étaient
plus maîtres que l'Empereur, donnaient l'Empire et
auelquefois le prenaient pour evx. Constantin les ré-
nuisit au pouvoir civil, mais il leur donna à chacun
autorité sur tout un quart de l'Empire, d^à divisé
en 4 grandes pr^/eeturec; on ajoutait alors aux mots
prasfeetus pr^torio ceux de per GoUias, per Illjfli'
cunit per îtaUamy per Orientewk, Us avaient les pou-
voirs de ministres souverains de TEmpereur, mais
leurs actes n'étaient valables que sous son approba-
tion. — On distinguait encore le préfet des vivres
{prœfeetuê atmonœ)f le préfet de la flotte {vreef,
ciassi)j le préfet des légions, du camp {prxf.Ugio-
nibus, ccMris) , le préfet du trésor (prœf, œrario) , etc.
On sait qu'en France on donne le titre de préfet
à l'administrateur d'un département, et qu'il a sous
ses ordres les sous-préfets, qui administrent chacun
un arrondissement Pour les attributions de ceafcHdc-
tionnaires, F. notre DicU univ. des Sciences.
PREGADI (Conseil des) , conseil institué à Venise
au zm* s. ^ se composait de citoyens notables char-
gés de surveiller le doge. Ils étaient ainsi nommés
parce que dans les affaires importantes ils étaient
priés par le doge de délibérer aveo lui.
PRBGEL (la)f rïY, de Prusse , se forme dans la ré-
Sènoe de GQmbinnen par la réunion de l'Angerapp,
e rinster et de la Pissa, coule à l'O., passe à Wen-
lau, à Kœnigsberg, et tombe dans le Frisohe-Haff, i
9 kil.de cette ville, après un cours de l&O kiL
PREISSAG , PREISâAS. F. pratssac , pratssàs.
PRÉLAT, haut dignitaire ecclésiastique. F. ce mot
dans notre Dict. univ. des Sciences,
PRftMARR (le P.), jésuite missionnaire, né en
Normandie vers 1670, partit en 1698 de La Ro-
chelle pour la Chine f et mourut dans ce pays vers
173&. Il est un de ceux qui ont le mieux connu la
langue f la religion et les antiquités de la Chine; il a
laissé des Reekerches sur les temps antérieurs à ceux
dont parle le Chou^ing et sur la mythologie chi-
noise (en tête de la trad. du Chou-king de Gaubil) ,
une traduction.de VOrphelin de la maison de TehaOj
pièce mise à profit par Voltaire àast son Orf^ukèt
de la ChinCi et tme Notitia lingum stntcaf, impr. à
Malaoca en 1831 d'après ses Mss.
PRÉHBRY, ch.-l. de c. (Nièvre), sur un bras de la
Nièvre, à 46 kiL S. B. de Gosne; 2312 hab. Forges,
^auts fourneaux.
PRfiMORTRÉ, vge du dép. de l'Aisne, à 17 kil. 0.
de Laon; 1200 hab. Grande et belle verrene. Jadis
abbaye célèbre, chef d'ordre.
PREMONTRËS, ordre réformé de ehanomes régu-
liers de St- Augustin, fut fondé en 1120 A Prémontré
(diocèse de Laon) par S. Norbert, ancien chapelain
de l'exnpereur Henri V. Il se fît reniarquer par aop.
austérité : les religieux, dans l'ongine, s'abstenaient
entièrement de viande. Les Prémontrés portaient
une soutane blanche et un scapulaire blanc. Leur
abbaye fut saccagée en 1&67 par les Calvinistes, mais
reconstruite au xvm* s. Cet ordre devint bientût cé-
lèbre, et compta un grand nombre d'abbajes en
France et en Allemagne.
PRÊUYSL, PRÉMISLAS. F. PRZÉmtsl.
PRÉ5ESTB, auj. PaUstrina^ v. du tatium, A 34k.
E. de Rome et au S. de Tibur, aux confins du psrrs
des fioues, fut, selon la Fable, fondée par Cœculus, ms
de Vuicain, ou parTélégone, fiUd'Ulysae et de Cirtéj
eBe avait un temple célèbre consacré à la Fortune,
où Ton rendait des oracles. Patrie d'Êlien. Préne&U
entra dans la Confédération latine formée contre
Rome et fut , après la Guerre sociale , ruinée par Sylla.
qui en distribua le territoire à ses soldats. Marius la
Jeune fut battu devant cette ville, s'y enferma, y fui
assiégé et s'y tua (82 av. J.-C). On a trouvé A Pré-
neste à la fin du siècle dernier les Fastes dits pr^'-
nestins (publiés par Foggini en 1779) et une belle
mosaïque, expliquée par Tabbé Bartbâemy.
PRENZLOW, V. murée des £tats prussiens (Prusse),
sur l'Ucker, à 112 kil. N. £. de Potsdamj 13 000 h.,
la plupart descendant de protestants français réfik
giés. Trib., gymnase, bilûothèque, dépdt (fe mendi-
cité. Prise par Murât en 1806.
PRÉRAU, V. de Moravie, anc. ch.-l. du cercle de
son nom, à 22 kil. S. O.de Weisskirchen; 5000 hab.
— Le cercle de Prérau, entre ceux de Troppau, de
Teschen, de Hradisch et d'Olmutz, la Silésie et la
Hongrie, a 105 k. sur 35 et 260 000 hab. Bien qu'il
tire son nom de Prérau, il a pour ch.-l. Weisskircb.
PRESRGURG, Posonium^ Pisonium, Brecislabur-
gium et Istropolis au moyen ftge, v. de Hongrie, ch.-l.
de comitat, sur la r. g. du Danube , à 200 k. N. 0.
de Bude et à 70 kil. £. de Vienne; 50 000 hab. Rési-
dence de l'archevêque de Gran ; académie royale ca-
tholique, gymnase de Bénédictins, lycée ôvangéli-
que , séminaire archiépiscopal; plusieurs bibliothè-
ques publiques, dont une appartenant au comte d'Ap-
pony. PresDourg, située dans une situation déiioieusc,
est une des plus belles villes de la Hongrie. Palais
primatial, église St-Martin, où sont couronnés les
rois de Hongrie, hôtel de ville, halle aux blés, théâ-
tre, caserne. Manufacture royale de tabac, fabriques
de miroirs, draps, soieries, liqueurs; tréfilerie d'ar-
gent, tanneries, mégisseries. Aux environs, beaux
vignobles et sources ferrugineuses et sulfureuses de
rfùenèrûnnel, avec bains. — On attribue la fonda-
tion de Presbourg aux laziges, peuple sarmate« qui
l'aurait bâtie dans les derniers temps de Tempire ro-
main. Sigismond y tint une diète en \k\\\ depuis,
c'est là que se sont tenues toutes les diètes de la Hon-
grie; c'est aussi dans cette ville qu'eut lieu, à partii
de Ferdinand 1, le couronnement des rois de Hon-
grie. Presbourg a été la capitale du royaume jusqu'à
Joseph U, en 1784. U y fut signé en 1491 un traité
qui assurait à l'Autriche la possession de la Hongrie.
Un autre traité y fut conclu le 26 décembre 18C6
entre Napoléon et l'empereur François II : il donnait
au premier les Ëtats de terre -ferme de Venise avec
Venise môme, et à la Bavière une partie du l'yrol.
Par un article secret, François 11 renonçait au titra
l'empereur d'Allemagne.
passBoURfi (Cercle de). Ce cercle, créé en 1853,
comprend 11 comitats : Presbourg, Ober<Neutra, Un-
ter-Neutra, Trencsin, Arva-et-Thuroca, Bars, Sohl,
Neograd, Liptau, Honth et Komorn. — * Le comi-
tat de Pr., entre le comitat de Neutra au N. ^^
au N. E., l'archiduché d'Autriche à 1*0., le cercle
au delà du Danube au S. et au S. B. , a 4648 k. casr.
et compte 320 000 hab.
PRESBYTÊRIEMS , membres d'une église protes-
tante qui domine surtout en Ecosse, vient de ce que,
dans cette secte, qui r^ette toute hiérarohie. on
PRES
— 1543
PAKT
n'admet que de umpleB ministres du enlte (pretby^
terif prêtres), qui sont tous égaux entre eux; on n'y
connaît ni éTêques ni auoun supérieur ecclésiastique.
Le gouTemement spirituel de cette Eglise, ainsi que
le pouvoir d'ordination, appartient à des assemblées,
nommées Preshytèret^ qui sont composées des mem-
bres du clergé et des anciens. Fondée vers 1560 par
J. Kaox,8ur le modèle de l'Ëglise calviniste de Oe*
nève, cette secte fut proscrite sous les Siuarts, aux*
quels elle voua une naine mortelle : elle a été pour
beaucoup dans les malheurs de Marie Stuart, dans
rantipatnie que l'Ecosse eut longtemps pour l'Angle-
terre, et dans la révolution qui fit tomber la tète de
Charles I. F. puRiTAiMSi
PRESCOT, V. d'Angleterre (Lancastre), à 60kil.
S. de Lancastre et à 12 k. fi. de Liverpool; &000 h.
Horlogerie , toile à voiles, poterie. Aux env., houille.
PlfiSCOTT (W.), historien américain, né en 1796,
à Salem (Massachussets) , mort en 1859, était fils du
colonel Prescott. oui vainquit les Anglais au com-
bat de Bunker's hiil. Il se destinait au barreau, mais
une maladie d'yeux, qui le rendit presque aveugle,
le força d'y renoncer. U put néanmoins, à l'aide de
secrétaires, se livrer à d'importants travaux bisto*
riaues. On a de lui : Hittoire de Ferdinand et d^Isa*
helUf 1838; Histoire de la conquête du Meûtique,
1843; Biet, de la eonquiU du Pérou, 184T; HUt.
de Philippe 11^ 18&5 (inachevé). Ses écrits se distin-
guent par l'exactitude des informations, puisées aux
meilleures sources, par le pittoresque des descrip-
tions, U chaleur du sentiment, la clarté et l'élégance
du style. La Conquête du Mexique a été trad. par Am.
Pichot, 1846, celle du Përou par M. Poret, 1861-68»
et VUisi. de Philippe II par Renspn et Ithier, 1860.
PRÊSEMTATION Di LA viBiOB, fête célébrée lest
novembre en l'honneur du jour où )a Vierge, nou-
Tellement née, fût présentée au temple par ses pa-
rents. (U ne faut pas la confondre avec la Préeenta^
ftbn de Jésue au temple qui se célèbre le 2 févr. et
qui est plue connue sous le nom populaire de Chan*
àelewr). Introduite dans l'Eglise romaine vers 1372
par Grégoire XI, cette fête était tombée en désué-
tude lorsqu'elle fut rétablie par Siite- Quint en 1566.
Pil£SIDENT, nom commun à divers fonctionnai-
res, notamment! l'dans l'empire romain, à partir
du iv* 8.. aux gouverneurs des provinces les moins
miportantes; on nommait ces ^tovmceepréeidialet;
«- 3* dans l'organisation judiciaire de la France,
aux ebefii de chaque tribunal, de chaque chambre
d'une oour et de chaque cour (le président de toute
U oour se nomme premier prétiaent); avant 1789,
dans les cours iudiciaires appelées pirlements, les
prudents de cnaque chambre se nommaient ^réev-
dénis à mortier ^ parce qu'ils avaient pour coiffure
une toque appelée mortier ( F. parlbiibnt); » S* dans
leschiunbres légisUtives, au membre chargé de di-
riger Lee opérations (en Angleterre on l'appelle speo-
kett orateur); — 4* dans quelques républiques mo-
dernes, surtout en Amérique, au chef de rfitat
PRJÊSIDES, Presidioe (c.4i-d. garnisons). Les Es-
pagnols donnent ce nom k quelques forteresses qu'ils
possèdent sur la c6te du Maroc, et qui servent de lieu
de déportation pour Us criminels. Tels sont : Ceuta,
Penon-de- Vêlez, Al-Hucemas, Meiiila {V. eM noms).
Ce sont les restes des conquêtes faites en Afrique sous
le cardinal Ximénès. Ceuta , où résident l'évêque et
le gouverneur, a le titre de Préside majeur.
PRÊSIDLAL, non donné originairement k tons les
liaUliages et sénéchaussées, fut, depuis 1561 , affecté
•pécialement k certains tribunaux de^* instance, ju-
geant sans appel jusqu'k concurrence de 250 liv. ou
iOliv. de rente, et par provision jusqu'k 500 liv. ou
20 liv. de rente. Les membres de ces tribunaux s'ap-
pelaient juges oréeidiau». C'est Henri II qui créa
ces tribonaux. us furent supprimés en 1791. •
PRESLAV, V. de Turquie. F. PEaBiASLAVL.
PRESLES (Raoul de), dit aussi paul ns pRATtus»
aTocat, puis secréuiro de Philippe le Bel , fut accusé
d'avoir Toulu empoisonner le roi et Ait, sur tm sfmple
soupçon , jeté en prison et dépouillé de tous ses biens,
mais réussit k démontrer son innocence et Ait, en
dédommagement, nommé conseiller au Parlement
(1319). Il fonda k Paris un collège auquel on donna
son nom; Ramus fut principal de ce collège et y fUt
assassiné. ^ Son fils, nommé aussi Raoul (1316-81),
fut maître des requêtes de Charles V, écrivit un
Traité de la puissanee eeelésiastiqueetséeulièret et
traduisit en français, sur la demande du roi, la Cité
de Dteu de S. Augustin, ainsi que la Bible, Paris,
1486 et 1531. On lui attribue le So9\ge du Verger.
PRESSIGNY, ch.-l. de c. (Indre-et-Loire), sur la
Chaise, k30 kil. 8. 0. de Loches; 1809 h.Vieux château.
PRE8T0N , V. d'Angleterre (Lanoastre) , près de la
Ribble, k 30 kiL S. de Lancastre; 50000 hab. Che-
min de fer. Maison de correction sur le plan d'Ho-
ward. Filatures de coton etde lin. Patrie d'Arkwright.
Les ]2eossais y furent battus par Cromwell en 1648.
FBBSTON-p AM s, V. d'Ecosse (Haddington), sur Tes-
tuaire du Forth , k 13 kil. N. B de Haddington ; 2000 h.
Produits chimiques, poteries; pêcherie d'huîtres.
Charles-Edouard y obtint un avantage en 1745.
PRÉTENDAKT. On donne ce nom k des princes
qui, rois par droit d'hérédité, ont eu k disputer le
trône k des rois de fait. On l'applique spécialement au
chevalier de 8t-George, fils ae Jacques II, héritier
des Stuarts, et k son fils Charies-Édouard.
PRÊTEUR, f>fâ?for (de prf t'ior), magistrat romain
faisant fonction de grand juge, pouvait, dans les
provinces, cumuler tous les pouvmrs; alors, il était
k la fbis chef militairo. civil, législatif et financier.
Au civil, le préteur était juge et législateur. Comme
juge, tantôt il prononçait seul, tantôt il pronait des
assesseurs et des délégués. En entrant en charge, le
préteur publiait son manifeste législatif, dit edtctum
prxtorie, et y énonçait les règles de droit qu'il sui-
vrait. -^La préture fut un démembroment du con-
sulat imaginé en 365 av. J.-C. , lorsque les plébéiens
purent êtra consuls; k l'origine, elle ne fut conférée
qu'k des patriciens ; mais dès 337 , les plébéiens y par-
vinnnt : Pubiilius Philo fut le premier préteur plé-
béien. Il n'y eut d'abord qu'un préteur; on en nomma
2 en 244, 4 en 228, puis 8 sous 8ylla, 10 et même 14
sous César, de 12 k 18 sous Auguste et sous ses succes-
seurs, leur nombre s'augmentent avec celui des pro-
vinces k gouverner. U y avait toujoure k Rome 2
préteurs :1e !•', prestor urbonus, jugeait les aflkires
des citoyens; le 2*, prestor peregrinuSy celles qui
avaient lieu entra citoyens et étrangers. La préture
était annuelle ; c'était ïa 2* des trois grandes dignités
annuelles ordinaires. Le préteur était élu dans les
comices par centuries et devait avoir 85 ans; il était
précédé de 2 licteurs k Rome, de 6 hors de Rome; il
siégeait au Forum, en chaise curule, sur une estrade
dite tribunal, et portait la robe prétexte.— On trouve
quelquefois le nom de Préteur appliqué aux chefs ou
stratèges des républiques grecques, notamment au
général en chef de la légion acbéenne.
FRfiTEXTAT (8.), êvêque de Rouen de 649k588.
Ayant, malffré l'opposition du roi Chilpéric, mané
Mérovée; fils de Cnilpéric, k Brunehaut, tante du
feune pnnce (576), il fut pour ce fait exilé dans une
Ile de la Hanche (Jersey). Il rentra dans son diocèse
en 584, après la mort de Chilpéric ; mais Prédégonde
le fit tuer, dans sa cathédrale même, deux ans après
son retour. Il est considéré comme martyr : l'R^se
le fête le 24 février.
PRÊTESLTE, Preetexta, sous-entendu to^, robe
que les adolescents prenaient k 16 ans, k Rome,
était bordée par en bas d'une très-petite bande de
pourpro. Les magistrats portaient aussi la prétexte,
mais avec une bande plus large, dite angustielave
pour les chevaliers, Uaielave pour les sénateurs.
PRSn (Matthias), ditle Chef>atier CalabraU, pein-
tre, élève du Guerohin, né en 1613 k Taveraa en
Calabre,m.k Halte en 1698, fut admis parmi les che-
nlien de Halte et obtint la commanderie de Syai^
PRÉV
— 1544 —
PREV
. Gel artiste peignait avec une rapidité extraor-
dinaire; son dessin est savant et vigoureux, mais
manque de correction; sa couleur, généralement
terne, a de beaux effets dans le clair-obscur. Beau-
coup de villes dltalie , d'Esnagne et d'Allemagne
possèdent de ses tableaux ou de ses fresques. Le mu-
sée du Louvre a de lui le Marive de S, André et 5.
Antoine vintant S, Paul dans le désert.
PBÉTOIRE, Prxtorium, On nommait ainsi la tente
du général en chef (préteur ou autre) dans un camp
romain, et la demeure du préteur dans sa province,
ainsi que le lieu oCL il renoait la justice.
PRËTOIRB (préfet DU). F. PRÉFET.
PRÉTORIENS. On avait d'abord donné ce nom à la
cohorte d'élite chargée de la garde d'un général en
chef romain (préteur, consul ou dictateur) ; on l'ap-
Sliqua naturellement aux cohortes formant la garae
e l'Empereur; celles-ci étaient commandées par
le Préfet du Prétoire, Les Prétoriens recevaient une
jiaute paye qui s'éleva jusqu'à 30 as (env. 1 fr.5S), et
ils jouissaient d'importants privilèges. Leur quartier
était tout près de Home, entre les portes Viminale
et Esquiline. Ces cohortes étaient au nombre de 9
ou 10; Vitellius les porta à 16; Septime-Sévère en
augmenta considérablement le nombre; Constantin
les abolit après sa victoire sur Maxenceet fit détruire
leur camp, qui était très-fortifié. Pendant plusieurs
siècles, les prétoriens donnèrent et ôtèrent rEmpire ;
une fois même ils le vendirent à l'encan (7. didius
jnuANus). Leur avidité, leur indiscipline et leur in-
solence sont passées en proverbe.
PRÊTRE, ministre d^un culte. F. ce mot dans
notre Dtcl. univ, des Sciences.
PRÊTRE (grand), chof du coFf S sacerdotal chez les
Hébreux. C'était le premier-né dans la descendance
masculine d'Aaron ; il devait être exempt de défauts
physiques. Il avait seul le privilège de pénétrer dans
le Saint des Saints et d'onrir les sacrinces expiatoi-
res, ce qui le fait aussi désigner, surtout à partir du
u* s. av. J.-C, par la dénomination de Grand Sacri-
eateur. Son costume était très-riche : les pièces prin-
cipales en étaient, outre une longue robe de bleu
céleste , l'éphod et la tiare. Le grand prêtre fut le
chef du gouvernement politique depuis le retour de
la captivité de Babylone jusqu'au rétablissement de
la royauté, en 107 av. J.-C.
PRÊTRE-JEAN, nom sous lequel on trouve dési-
gnés, aux xii* et xiu* s., certains rois chrétiens de la
Tartarie ou du Cathay, sur lesquels il a pendant
longtemps régné une grande obscurité. D'après les
recnerches récentes des orientalistes, ce nom appar-
tient proprement à un certain Togroul-Oung-Khan,
chef de la tribu mongole des Kéraites au xu* s., qui
avait été, ainsi que sa tribu, converti au Christia-
nisme par les Nestoriens et qui avait reçu d'eux le
nom de Jean , avec les ordres mineurs. Ce Togroul-
Oung était contemporain de Témoudgin (Gengis-
Khan) : après avoir été son allié, il l'eut pour en-
nemi et fut tué dans un combat livré contre lui en
1203. Ce qui est dit du Pr^e^ean par Rubruquis et
Joinville raccorde bien avec cette version. Ce nom
peut d'ailleurs avoir été porté après Togroul-Oung
par d'autres chelis de tribus, chrétiens comme lui.
PRÊTRES DE LA MISSION. 7. lazaristes.
PREUILLY, ch.-l. dec. (Indre-et-Loire), au con-
fluent de la Claise et de la Creuse, à 31 k. S. de Lo-
ches; 2194 hab. Jadis titre de baronnie. Ane. abbaye.
Aux env., mine de fer.
PRÊVAL (le vicomte de), écrivain militaire, né à
Salins en 1772, d'une famille d'officiers distingués,
m. en 1853, fit plusieurs des campagnes de la Répu-
bli9Qe et de l'Empire, devint en 1814 général de di-
vision, se fit surtout remarquer par ses talents ad-
ministiatils et devint conseiller d'âat en 1837.£levéà
U pairie sous la Restauration , il fut nommé sénateur
en 1862. Préval a coopéré à la plupart des réformes
du maréchal Gouvion Saint<:yr. lia rédigé sur l'his-
toire et l'administration militaires des cuviages qui
font autorité, entre autres r Mémoires sur les guerrei
d'Italie, sur V Organisation de la cavalerie, sur V Or-
ganisation et la police des trotipex , sur le Service
des troupes en campagne,
PRÉVALAIE (k), hameau da dép. dlUe-et-Yilaine,
sur la Vilaine, à 4 kil. S. 0. de Rennes. Beurre re-
nommé. Château où se tinrent en 1795 des confé-
rences entre Hoche et les Bretons insurgés.
PRÉVALITANE, prov. de l'empire romain, dans
le diocèse de Dacie, au S., entre les monts actuels de
Glioubotin et de Tehardag, le Drin mérid. et l'A-
driatique, avait pour ch.-l. Seodra, et répondait
au Monténégro, à l'Herzégovine et à rAlbanie sept.
PRËVÉSA, V. et petit port de Turouie (Albanie),
dans le pachalik de Janine , à l'entrée au golfe d'Arta,
à 57 kil. S. 0 d'Arta; 4000 hab. Comm. d'huiles, de
fruits et de laines. Aux env., ruines d*Actium et de
NieopoUs, Prise par les Turcs en 1&38, par les Véni-
tiens en 1684 et cédée aux Turcs par la paix de Pas-
sarowitz (1718). Les Français la pnrent en 1797 et y
tinrent 600 contre U 000; mais la ville fut reprisé
et saccagée en 1798 par Ali, pacha de Janina.
PRÉVILLE (P. L. DUBDS, dit), célèbre acteur co-
mique, né à Paris en 1721, mort en 1799, courut
d'abord la province, dirigea le spectacle de Lyon,
débuta en 17&3 à Paris, et fit 33 ans les délices de
la capitale; il excellait surtout dans les rôles de So-
sie, Turcaret, Figaro, la Rissole (du Mercure ga-
lant). Il prit sa retraite en 1786 et ne reparut depuis
oue deux fois (en 1791 et 94). Entrant complètement
dans la pensée de l'auteur, il réunissait au nature!
la chaleur, l'esprit et la gr&ce. On a rédigé d'après
ses notes des Mémoires qui ont été publiés sous son
nom en 1813 et qui ont été insérés dans la collection
des Mémoires sur l'art dramatique, 1823.
PRÉVOST (Ant. François pRâvosT d'exilés, dit
l'abbé), fécond écrivain duxvm* s., né en 1697 à
Hesdin (Artois), m. en 1763, était fils d'un procureur
du roi. D'un naturel fougueux et inconstant, il fut
successivement moine, soldat, puis retourna à la rie
religieuse et se fit bénédictin (dans l'abbaye de St-Ger-
main des Prés), rompit de nouveau sesmens, s'enfuit
en Hollande , puis alla habiter Londres où il vécut en
se mettant aux gages des libraires, et revint enfin
en France, où il reprit l'habit ecclésiastique (1734)
et où le prince de Conti le nomma son aumônier. Il
avait fini par se procurer une honnête aisance et s'é-
tait retiré àSt-Firmin, près de Chantilly. On raconte
qu'un coup de sang l'ayant frappé dans la forêt de
Chantilly, on le crut mort, qu'un chirurgien com-
mença son autopsie, et qu'éveillé parle premier coup
duscapel,iljetauncri terrible et expiraaussitét; mais
cette histoire lugubre paraît n'être qu'une invention,
suggérée sans doute par des scènes analogues contées
dans ses propres romans. Prévost avait énormément
écrit : ses OÉuvres complètes forment 170 voL.On a de
lui une Histoire des voyages, 1746-70. 21 vol. in-4;
des traductions des romans de Richaroson (Clarisse,
Grandison, PaméldU de V Histoire de Cicéron de Midd-
leton et des Lettres familières de Cicéron; mais il est
surtout connu par ses rumans , écrits pour la plupart
dans le genre sombre : les Mémoires vun homme ait
qualité, CUvéland, Manon Lescaut , le Doyen de Kil'
lerine sont placés parmi les meilleurs ouvrages de ce
genre. Prévost s'est aussi essayé dans le genre histo-
rique, mais avec moins de succès. Ses OEuvres ori-
ginales (non compris VS^t. des Voyages) ont été re-
cueillies en 39 vol. in-8, Paris, 1783-85.
PAâvosT (Pierre), peintre, né en 1764 & Montignv,
près ChAteaudun, m. en 1823. peut être régarde
comme le véritable inventeur des panoramas. Il fit,
entre autres morceaux de ce genre, des Vues de Bons,
ouvrages étaient peints à l'huile sur des toiles ayant
jusqu'à 120* de développement circuUire. P. Pt*
vost excellait aussi dans la gouache.
PREV
— 1545 — .
PRIE
PRÉVOST (Pierre)^ de Genève^ littérateur, 175!-
1839, alla en 1780 professer la philosophie à l'Aca-
démie noble de Berlin, revint à Genève en 1784 pour
y enseigner les belles-lettres, devint membre du
Grand conseil en 1786, et rentra dans l'enseiffne-
ment en 1793. Il a traduit du grec les TragedUt
d'Euripide, 1782 ; de l'anglais, les Essais philoso-
phiques de Smith , les Élù^nts de philosophie de
Dugald Stewart, le Cours de rhétorique de H. Blair.
VEssai sur la population de Malthus, et a composé
lui-même des Essais de philosophie y 1804, des Mé-
moires sur V origine des forces magnétiques j sur la
Chaleur^ Calanque rayounant, etc., et un Traité
de Physique mécaniquef 1818.
PBKVOST (Constant), géologue, né en 1787 à Paris,
m. en 1856, professa successivement à T Aliénée, à
l'École centrale des arts et manufactures, à la Fa-
culté des sciences de Paris, où une chaire de géo-
logie venait d'être créée (1831), et fut admis en 1848
à TAcad. des sciences. On lui doit de savantes re-
cherches sur la classification des terrains et sur les
mélanges de corps marins et de corps d'eau douce.
Ses principaux travaux, insérés pour la plupart dans
les recueils scientifiques, sont des mémoires sur la
Composiiian géognostique des falaises de Norman-
die, 1820-21 , sur la Formation des terrains des en^
tirons de Paris, 1825-27 , sur la Chronologie des
terrainsy 1845. Il a en outre donné de nombreux
articles aux Dietûmnaires d'Histoire naturelle.
PRËVOt (dérivé, par corruption, de pr^epositus),
titre qu'on donnait en beaucoup d'endroits, notam-
ment en France, aux premiers juges, soit royaux,
soit seigneuriaux. Nous distinguerons : — 1** le Prê-
tât de l'armée et les Prévôts des bandes, chargés de
rendre la justice, soit entre soldats ou officiers d'une
même bande , soit entre l'autorité civile et les mili-
taires; ~ 2' \e Prévôt des maréchaux^ qui prononçait
sur les affaires où étaient intéressés les premiers
officiers : sous Charles VI et Charles VII, il fit par-
tie de la suite de la cour pendant les campagnes aux-
quefies assistait le roi : — 3* le Prévôt ae la eonné-
tohlieon le Grand prévôt de France : sa charge fut
réunie en 1572 à celle de prévêt de l'hêtel; — 4"* le
Prévôt de Vhôtel duroi, juge de tous ceux qui étaient
à la suite de la cour, en quelque lieu qu'elle se trans-
portM. Ces fonctions faisaient jadis partie de celles
du comte palatin ; elles passèrent au tribunal des
maîtres d'hôtel du roi, présidé par le grand maître,
puis(135&-1405) aux maîtres des requêtes, et (en par-
tie du moins) au prévôt des maréchaux; ce n'est
qu'en 1455 qu'on institua pour les remplir un magis-
trat spécial, le Prévôt de thôtel; en 1572 cet officier
joigmt à ces fonctions celles de ^and prévôt de
France;— 5<* Le Prévôt de Paris, magistrat d'épée,chef
duCbfttelet, était chargé du gouvernement politique
et des finances dans la ville et la vicomte de Paris;
il était le l**dela ville après le roi et le parlement:
jusqu'à ta création des presidiaux, en 155t,il jugeait
en dernier ressort. Cette magistrature remontait jus-
qu'à Hugues Gapet. Parmi ceux qui l'occupèrent, les
i>lus célèbres sont : Etienne Boileau ou Boyleaux,
1235^5, 1258-60, et 1261-70; Hugues Aubriot, 1367-
»1; Pierre des Ëssarts, 1408-10, et 1411-12; Tanne-
^7-Duchàtel, 1413 et 1414; Jean d'Estouteville ,
i43fr46; Robert d'Estouteville, 1446-61 et 1465-79;
Jacques d'Estouteville, 1479-1509; Jean d'Estoute-
ville, 1533-40; Jacques d'Aumont, 1593-1611; Louis
Sé^er, 1611-53; Pierre Séguier, 1653-70; Ch. de
Bdlion, 1685-1723; Gabr. de BuUion, 1723-55; Alex,
de Ségur, 1755-66; Boulainvilliers, 1766-92; — 6» le
^éeôt des marchands, à Paris. Chargé seulement
dans l'origine de visiter et de taxer les marchandises
4131 Tenaient par eau et se vendaient sur les ports, il
étendit bientôt sa juridiction sur tous les marcnands;
* était en outre chargé d'ordonner les cérémonies
publiques et de répartir Timpôt de la capitation; il
^i^it assisté des écnevins. 11 était élu tous les 3 ans.
^^ Drévôis des marchands jouent un rôle important
dans l'histoire de Paris ; les plus connus sont : Etienne
Marcel (1354), qui conspira pendant la captivité du
roi Jean (v. margbl), Jean Juvénal des Ursins. 1388,
Guill. Budé, 1522, Augustin de Thou, 1538, Christo-
phe de Thou, 1552, Jean Luilier, 1592, François
Miron, 1604, Robert Miron, 1614, Henri de Mesmes,
1618, Jérôme Le Féron, 1646, Claude Lepelletier,
1668, Jérôme Bignon, 1708, Ch. Tnidaine, 1716, Mi-
chel Turp)t, 1729, Camus de Pontcarré, 1758, J. B.
de La Michodière, 1762, Le Febvre de Gaumartin,
1778, Louis Lepelletier, 1784, Jacques de Flesselles,
1789, une des premières victimes de la Révolution.
PREXASPE, courtisan de Cambyse, roi de Perse,
main la plus sûre, Cambyse fit amener devant lui le
fils de Prexaspe et lui perça le cœur d'une flèche;
le courtisan eut la bassesse de louer l'adresse du
tyran. C'est ce même Prexaspe qui, par ordre de
Cambyse, avait tué Smerdis, irère du roi.
PRLAM, Priamus (c.-à-d. en grec acheté^, dernier
roi de Troie, fils de Laomédon, f^ dans sa jeunesse
emmené captif par Hercule, puis racheté et placé sur
le trône (1311 av. J.-C). 11 eut 50 enfonts, parmi
lesquels 19 d'Hécube, sa femme légitime, entre au-
tres Hector, Paris, Hélénus, Déiphobe, Polyxëne,
Cassandre, Creuse. Sous son règne, le rapt d'Hélène
par Paris donna lieu à la guerre de Troie ; après dix
ans de siège, Troie fut prise, et Priam égorgé par
Pyrrhus au pied des autels (1270). Homère le mon-
tre allant, après la mort d'Hector, demander à
Achille le corps de son fils.
PRLAPE, Priapus, fils de Vénus et de Bacchus,
était le dieu des jardins, des vergers et des plaisirs
obscènes; il présidait à la fécondité des champs et
à la prospérité des troupeaux. On lui offrait les pré-
mices des jardins, des vignes et des champs, avec du
lait, du miel et des gâteaux. On l'honorait surtout à
Lanpsaque; ses fêtes, les priapées^ étaient accom-
pagnées de honteux désordres. A Rome, son culte fut
moins scandaleux. On le représente le plus souvent
velu, avec des jambes et des cornes de bouc, tenant
à la main une naguette ou une faucille.
PRIGE ^Richard), ministre dissident, né en 1723
à Tynton (pays de Galles), m. en 1791, se fit connaî-
tre en 1757 par une Revue des principales difficul-
tés en morale, s'occupa ensuite de questions de po-
litique et de finances, se montra en toute occasion
favorable à la liberté civile et fut choisi pour secré-
taire par lord Shelburne, 1*' ministre. En religion,
il défendit la doctrine des Unitaires: en métaphysi-
que, il combattit Priestley, dont il était néanmoins
l'ami , et eut avec lui une correspondance qui a été
publiée sous le titre de Discussion des doctrine^' du
matérialisme et de la nécessité. Il a aussi écrit sur
la Providence, la Prière, la Vie future, 1768.
PRICHARD (James), ethnologiste, né en 1785 à
Ross (Hereford). m. en 1848, était médecin à Bris-
tol. Outre des ouvrages estimés en médecine, il a
publié des Recherches sur Vhistoirephysique du genre
numain (1813), qui lui firent un nom, et qu'il com-
pléta dans deux éditions successives (1826 et 1848).
PRIDEAUX (Humphrey), historien et antiquaire
anglais, né en 1648, mort en 1724, doyen de Nor-
wicb, a laissé entre autres ouvrages : Marmara oso'
niensia ex ArundeUianis, Oxford, 1676, in-f.; Vie
de Mahomet, 1698; Histoire des Juifs et des peuples
voisins, 1715-18, ouvrage plein d'érudition, qui a
été trad. en français en 1722.
PRIE (Agnès, marquise de), femme intrigante,
d'une beauté remarquable, née à Paris en 1698, était
fille d'Etienne Bertelot, seigneur de Pléneuf, direc-
teur général de l'artillerie , et avait épousé en 17 18 le
marquis de Prie, ambassadeur à Turin, depuis atta-
ché à l'éducation du jeune roi (Louis XV) , et cheva-
lier de ses ordres. Coquette et ambitieuse, elle cher*
cha à plaire au duc de Bourbon, premier ministre
PRIE
— 1546 —
PRIM
de Louis XV après la mort du Réffent et devint sa mat-
tresae avouée. Elle s'empara de tout le pouvoir et
eserça la plus funeste iofluenoe. Elle partagea la dia*
gr&oe de son amant en 1726 et fut exilée de la eour.
Désespérée de sa chute, elle s'empoisonna (1727).
PRIEGNITZ ou MARGHB-ANTfiRIEURE, Fof^-
mark en allemand^ une des divisions de Tanc. Mar»
che Electorale de Brandebourg, avait pour ch.-L
Perleberg. ÂuJ. elle forme les cercles d'Ost^Priegnits
et de West-PriegnitB dans la régence de Potsdam.
PRIÈNB, auj. Samsoun, v. de l'Asie-Mineure. en
lonie, près de l'fmbouch. du Méandre, au pied du
mont Myoale, était dans Torigine sur le bord de la
mer, mais fût reportée dans l'intérieur des terres
par les atterrissements du Méandre. Patrie de Bias.
PRIESSNITZ (Vincent), fondateur de i'hydrothé*
rapie, né en 1799 à Graéfenberg (Silésie) , m. en 1851.
Se fondant sur quelques expériences heureuses , il éri-
§ea en svstème le traitement par l'eau froide, obtint
es succès qui lui firent une réputation, fonda en
1826, à Grsfenberg, un établissement d'hydrothé-
rapie, et créa en 1837 un journal pour répondre aux
nombreuses personnes qui le consultaient, k l'usage
de l'eau, il joignait le régime et rexercioe.
PRIE8TLBY (Jos.h pnysicien et théologien, né
en 1733 à ITieidnead, près de Bristol, m. on 1804,
se plaça, par ses nombreuses découvertes en chimie
et en physique , au nombre des premiers savants
de l'Europe, mais s'attira des persécutions en son
pays par l'ardeur avec laquelle il défendit en reli-
gion l'Unitarianlsme et en politique les principes de
la Révolution française. Tandis qu'en France il était
Kommé citoyen français et membre de la Convention,
le gouvernement anglais le forçait à s'exiler. U se
réfugia en Amérique , se fixa dans le Northumberland
en Pensyivanie et mourut à Philadelphie d'un empoi-
sonnement accidentel. Les OBuvret de Priestley for-
ment 70 vol. On estime surtout son B%$loir$ de féUC'
tneitéf 1767 (trad. par Brisson, 1771); son Bût, dit
découvertêi nlaHvet à la «itton, 1771, et sesfs-
vériêiuet tur Us divertet et^^hêê iPair (trad. par J. Gi-
oelin» 1775). 11 fut le premier à découvrir et à isoler
Toxygène (1774), quMl nomma otr dépMogistiquét
et fraya ainsi la route à Lavoisier : en outre , il décou-
vrit le lien nécessaire qui unit le rogne animal au ré-
gne végétal, donna des notions exactes sur la res-
piration, la combustion, la ealoination, et isola quel-
ques gaa : asota, bioxyde d'axote, acide chlorhydri-
que, ammoniac, protoxyde d'aaote, acide sulfureux,
oxyde de carbone , etc. ; mais il eut le tort de con»
tinuer à soutenir la doctrine du phlogistique, qui ne
s'accordait plus avec ses propres découvertes. En phi-
losophie, Priestley soutint les doctrines de Hartley,
comoattit Reid dans son gxam$n de la doctrine du
êens commun, 1775, et se montra favorable au maté-
rialisme dans ses HicKerchet sur la Matière et V Esprit,
1767, et sur la Meeuité philosophique, 1777. 11 fut
l'ami du D' Prioe, quoique celui-ci ne partageât pas
ËM opinions philosophiques et même lee combattît.
Priestley était correspondant de l'Institut ; Cuvier a
prononcé son Éloge J\ a laissé des Mémoires sur sa
propr»gte (publiés et contûiués par son fils. 1806).
PRIEUR (de pfior^ premier) .On nommait ainsi plu-
sieurs dignitaires tréâ'difl'érents : 1* Le supérieur d'un
prieuré {V. ce mot). On appelait prieur daustralj
celui qui gouvernait les religieux dans les prieurés ou
abbayes qui étaient en oommende ; prieur eonvenitiel,
celui qui ne reconnaissait pas de supérieur dans le
couvent où il était; prieur séculier , celui qui n'éuit
point engagé dana Pordro monacal, et qui possédait
un bénéfice simple ayant titre de prieuré. On don-
nait par honneur le titre de gramis priêun aux ab-
bés commendauireade ceruina grands bénéfices.—
V Les commandante des grands prieurés militairea
dAns les ordres de Malte, Teutonique, etc. -* 3* Le
préaident de la maison et société de Sorbonne : le
prûurde Sorhonsie était subordonné au profiteur;
Il était renouvelé chaque année. — 4* Six magistrats
électirs de Florence, dits prieurs des arts et dé
la liberté, qui, avec leeaptiatn^ de la liberté ^ leur
Ïirésident, formaient un conseil auauel était confié
e gouvernement. Cette Institution datait de 1282.
PRIEUR (Barthélémy), sculpteur du xvi* s., élève
et ami de Germain Pilon, mort en 1611 , fut protégé
par le connétable de Montmorency, qui l'employa au
château d'itcouen. Son meilleur ouvrage est le Jfo-
fiumenl du connétable (au Louvre).
pRiEua, dix de la Marne, né vers 1760 à Chftlons-
sur-Marne, m. en 1827, se fit recevoir avocat dans
sa ville natale, fût député à l'Assemblée constituante
par le tiers état . de son bailliage, provoqua de sév^
res mesures contra les émigrants et contre le clergé,
siégea à la Convention où il vota la mort du roi sans
sursis, fût envoyé comme commissaire à l'armée de
Dumouriex, fit partie des Comités de défense géné-
rale et de salut public, s'y montra asseï modéré,
remplit plusieurs missions aux armées du Nord, des
Ardennes. de la Moselle, du Rhin et dans l'Ouest,
fut accusé d'avoir eu part aux troubles du 12 germi-
nal an m, se cacha plusieurs mois, et ne reparut
au'après la loi d'amnistie pour reprendre ses fonctioni
'avocat. Il resta depuis étranger aux aflairas; mets
n'en fut pas moins exilé par l'ordonnance du 12 janv.
1816. Il se retira en Belgique et mourut à Bruxelles.
pRnoa-DWBRifois, ditdeia Céle-cTOr, né en 1763
à Auxonne, m. en 1832, était un officier distingué
du génie. Député à l'Assemblée Législative, puis à U
Convention, il entra en 1793 avec Carnot au Comité
de Salut public , eut part à toutes Tes mesures admi-
nistratives de ce comité, contribua puissamment ï
organiser les moyens de défense^ et s'occupa parti-
culièrement de surveiller la fabnoaUou des armes,
de la poudre et de tout le matériel de guerre. Il fit
fondateurs
retira
dirigea
avec succès une manufacture de papiers peints.
PRIEURÉ. C'était le plus souvent tm monastère
dépeedant d'une abbaye. Cependant il y avait : l*des
priû^rék chefs d'ordre, chefs-lieux d un ordre re-
ligieva ou d^une congrégation ; -~ 2* des prieurés-
cures, dans lesquels une cure était annexée au mo-
nastère; «^3* desyrondt-prisufi^, appartenant aux
ordres militaires, notamment à l'ordre de Malte, et
auxquels étaient annexées les commanderies. Le su-
périeur d'un prieuré était appelé prieur. F. oe mot-
PRIGKANO (Barthélémy de), r. naïAiif vi.
PRIMAT. On nomma ainsi, d'abord dans l'église
d'Orient, et plus tard dans celle d'OccideL^ des pré-
lats qui avaient une certaine juridiction sur plusieurs
archevêchés ou évèchés. Bn France, plusieura ar-
chevêques, oeux d'Arles, de Reims, de Sens , de
Bourges, ae Lyon, de Narbonne. de vienne^ de Bor-
deaux, de Rouen ont prétendu k la primaue, mais
les droits qu'ils voulaient s'attribuer ont toujours été
oontestés : il n'y a de bien établi que la primatie de
Lyon (à laquelle une buUe de Grégoire vil adjugea
les quatre provinces de Lyon, Sens, Tours, Rouen),
et celle de Bourges, dont le titulaire prenait le titre de
primat d Aquitaine, titre oui lui lut confirmé par
les papes Eugène 111 et Grégoire IX. L'arohevéque
de Rouen est dit aussi primat de Normandie. ^ Can-
torbéry en Angleterre, Upsal en Suède, Gnesne en
Pologne, Sévifie, Tarragone et Tolède en Espagne,
Mayence en Allemagne, étaient des primaties. L'ar-
chevêque de Gnesne, primat de Pologne, était le
chef du sénat, le légat-né du St-Sié^e, le censeur
du roi, et, à la mort du monarque, l'interroi. — De
1806 à 1810, on appela Prtfice-primol le baron Ch.
Théodore de Dalberg, arohevêque de Mayence.
PRIMATICB (le), Francesco Primatieeu), peintre,
arehitecte et sculpteur, né à Bologne en 1490 ou 1504,
m. en 1570, se forma sous Jules Romain. 11 était
déjà célèbre à Blantoue quand François I le fit venir
en France (1531). 11 dirigea les emoeilissements du
château de Fontainebleau, donna le plan de l'ancien
PRIN
— Ibkl —
PRIS
château de Mendon, termina la sculpture du tom-
beau de François I k St-t)enis et iit le projet de
celai de Henri II. Le Primatice donna une Rtande
impulsion aux arts du dessin en France; il rot, en
récompense, comblé de ricliesses par François I et
par ses deux successeura, et fut nommé en 1559
surintendant des bâtiments royaux. Le Loutre pos-
eède un tableau du Primatice, ta Continence de Sci-
pûm; il n'existe plus de lu), comme peinture déco-
rative, que la galerie de Henri II à Fontainebleau.
PRQftlŒR, titre de dignité ecclésiastique. V, ce
mot dans notre Dici, univ. des Sciences.
PUMIPILAIRE, Primivilaris, centurion du l**
manipule d'une cohorte cnez les anc. Romains. Il
assistait au conseil de guerre et était spécialement
chargé de Teiller à la garde de l'aigle légionnaire.
PRINCE, Princeps, f est-à-dire le chef, le premier ,
titre qui a reçu à diverses époques des applications
fort différentes. Il fUt d'abord le seul titre officiel des
empereurs romains, qui n'osaient prendre le titre de
roi : ce n'était sans doute qu'une abréviation du titre
de Prince du sénat (F. ci-après).
Dans les temps modernes, on nomme princes du
tang les fils ou parents du souverain (prince de Bour-
bon, de Condé, de Conti, prince Impérial, prince
Napoléon, etc.). —On donne également ce titre aux
souverains de certains petits Stats qui sont indépen-
dants ou l'ont été et qui sont qualifiés principautés
(comme ceux de Reuss, deSchwartzbourg, de Lippe,
de Waldeck, en Allemagne; de Monaco, en Italie,
etc.). — Quelquefois aussi prince n'est ^u'un titre
d'honneur , sans territoire et sans autonté réelle.
PBINCB DU SÉNAT, frinccps senatus. C'était à Rome
celui des sénateurs que les censeurs, en dressant l'état
du sénat, inscrivaient le l*' sur la liste. C'était le plus
souvent un personnage consulaire et un des citoyens
Ifô plus considérés pour ses actions et ses vertus;
depuis l'établissement de l'empire, ce fut toujours le
prince régnant. Le Prifice du sénat opinait le premier
au sénat, après les deux consuls désignés. Il pouvait
être changé à chaque cens, c.-à-d. tous les cinq ans.
pfiiHCB DES PRÊTRES. C'était choz les Juifs le grand
prêtre en exercice.
PRiRCK (Monsieur le). On désigne spécialement
ains; à partir du zvi* s. le chef de la maison de Bour-
bon-Condé. Louis XIV supprima ce titre en 1709 et
le remplaça par celui de monsieur le Duc.
pR»cx HOIR (le). F. EDOUARD, priuco de Galles.
PSIffCB HÉRSDITAIRK ( le). F. RRUNSWICK (Ch.-CuiU-
Ferd., duc de), et Guillaume i.
PRjiiCB-DB-GALLEs (Uo du), appelée aussi Poulo-
Penang, Ile de l'Asie, k l'entrée du détroit de Ma-
lacca, apour ch.-L Penang; env. 60000 hab. (Ma-
lais, Chinois, Bengalis et Européens); ch.-l., Geor-
getown. Cette lie appartenait jadis aux Malais et fai-
sait partie du roy. de Keddah. Elle fut donnée en
dot en 1766 au capitaine anglais Light, oui avait
épousé la fille du roi malais ; celui-ci lui donna le
nom qu'elle porte auj. et la vendit à la Compagnie
des Indes, qui en fit une station pour les vaisseaux
qui commercent avec la Chine.
pamcE^âDOUARD (lie du), dite aussi Ue St-Jean, lie
de TAmérique du Nord, dans le golfe St- Laurent, au
K. delà Nouv.-£cosse» a 195 kiL sur 60; 75 000 hab.;
ch.-l.,Charlotte's-town. Beaucoup de baies et ports.
Climat sain, sol fertile; gros bétail: commerce de
bois. —Cette Ue appartenait jadis A la France; elle
'Qt cédée aux Anglais avec le Canada. Elle forme
^^l on gouvt qui contient, outre l'Ile du Prince-fi*
douard, Iqs lies de Cap-Breton et de la Madeleine.
PRUfCIPAT. On nomme ainsi dans l'histoire ro-
maine la période qui comprend les trois premiers
"ëcles de rempire, d'Auguste à Dioclétien (de 29 av .
^•-C. à 387 de J.-d.), parce que pendant toute cette
période les empereurs n'eurent d'autre titre officiel
<iae celui de prince {pr\neeps\, Biodétien le rem-
plaça par eelui A* Auguste i qui était déjà employé
(récédemmeat, mais sans avoir un sens dIqa précis.
PBITf CIPAUTÉ CITÉHIKURB et PRraciPAUT* ULTfr.
RiEURB, nom de 2 prov. du roy. dltalie, dans l'ano^
roy. de Naples, la !•• sur la mertyrrhénlenne etatt
S., la S* dans les terres et plus au N., toutes deux
ayant au N. la Basilicate. La Princip. Citéneure
a 6120 kiL carrés et env. 600 000 hab. ; cb.-I,, Sa-
leme. La Pr. Ultérieure a 4820 kil. carrés et env.
400 000 hab. : cb.-I. Avellino. Sol sablonneux et pour-
tant productif^ vins et fruits renommés, gros bétail,
buffles et abeilles. La 1'* de ces provinces, qu'on
nomme aussi Principauté de Saleme. répond a une
partie de la Campanie, du Picenum et de la Lucanie
des anciens, la 2* comprend une partie de î'anc,
Samnium. Le climat de la l'* est peu salubre.
PRiNGiPAUTâs DAI9UBIENNBS : Ce sout U YaUichie
et la Moldavie, arrosées toutes deux par le Danube,
PRIOR (Matth.) , poète et diplomate anglais , né en
1664 à Wimborne (comté de Dorset), m. en 1721,
était QIs d'un menuisier de Londres. Le oomte dd
Dorset, ayant remaraué ses dispositions studieuses,
se chargea de son éducation , puis le présenta à la
cour. Prior fut successivement secrétaire d'ambassade
à La Haye (Î690), au congrès de Ryswyk (1697), à
la cour de France, remplit plusieurs négociations
secrètes, vint de nouveau à Versailles avec Boiing-
broke en 1712 et prépara avec lui la paix d'Utrechl.
Après le départ ae ce seigneur, il garda jusqu'en
1715 le titre et les fonctions de ministre plénipoten-
tiaire. Etant retourné en Angleterre au moment oii
triomphait le parti whig, opposé à celui qui l'avait
nommé, il futemprisonné pendant 2 ans comme sus-
pect d'avoir agi en faveur du prétendant, puis il se
retira dans sa terre de Downhall. Ses OEuvres com'
plètes ont été publiées à Londres en 1733 , S v. in- 12.
Prier chante le jdus souvent des sujets nationaux
(les victoires de Blenheim, de Ramillies, U reprise
de Namur, etc.) : on remarque aussi ses contes et les
deux poèmes intitulés: Histoire de Vdme et Satomon
ou Vanité du monde : ce dernier est son meilleur ou-
vrage. On trouve dans ses poésies peu d'imagination,
mais beaucoup de correction i de facilité, d'esprit et
d'art (elles ont été traduites pur l'abbé Yart).
PRIPET, riv. de la Russie d'Europe, naît dans le
gouvt de Yolhynie, coule au N. £., puis k l'Ë., s^
{)are le gouvt ae Grodno de celui de Minsk, traverse
es immenses marais de Pinsk ; se dirige ensuite au
S. E. j entre dans le gouvt de Kiev, et se jette dans
le Dniepr, par la r. ar,^ après un cours de 630 kil.
11 reçoit le Viiovka, le Styr, l'Ouj, la Pina, le Mo-
rotch et le Phtch.
PRISGIEN, PriseianuSj grammairien latin, natit
de Césarée en Palestine, tenait à Constantinople
en 525 une école fameuse. Son principal ouvrage est
sa Grammaire {Commentariorum grammaticorum
It&nJFZ/.pubL à Venise, 1470, et àLeipa., 1855-58
)ar Martin berti), qui a été la base de l'enseignement
usqu'à la renaissance des lettres. On a en outre de
ui quelques autres petits écrits sur des sujets de
grammaire (accents, mètres, déclinaisons), réunis
par Lindemann sous le titre d'Opéra minora (Leyde,
1818) , un traité en vers De ponderibus et mensuriSf
une trad« en vers de Denys le Périégèt^t V Éloge d*A*
nastase* etc. Ses OEuvres complètes ont été publiéer
parKrehl, Leipsick, 1819-20, 2 vol. in-8. Plusieurs
de ses petits ouvrages ont été traduits par Corpet,
dans la Bibliothèque laî.-françaiM de Panekoucke,
2* série 1845*
PRISCILLIEN. hérésiarque espagnol du iv« s., issu
d'une noble famille, renouvela les doctrijiee desM**
nichéens et des Gnostiques, en y igoutant de nou-
velles erreurs. Il prétendait que l'&me humaine est
de môme pâture que la divinité, que le monde est
l'œuvre d'un mauvais principe , que le démon n'a paa
été créé, etc. 11 tenta en vain de se justifier à Rome,
près du pape Damase, fut cité à comparaître aucon*
cile de Rordeaux, et, ayant formé appel à César, fut
conduit à Trêves, devant Maxime, qui régnait alors
sur la Gaule et l'Espagne. Il y fut condamné & mort.
PROB
— 1548 —
PROC
malgré les efTorts da S. Martin de Tours, et fut exé-
cuté en 384, avec plusieurs de ses disciples. Ce sup-
plice n'étouffa point l'hérésie : persécutés par Ho-
norius et par Tnéodose le Jeune, les Priscillianistes
étaient encore nombreux au vi* siècle.
PRISREMD, ▼. forte de la Turquie d'Europe (Alba-
nie), ch-1. de lÎTah, sur le Drin olanc, à 108 kïL E.
S. £. de Scutari ; 16000 hab. fivêché grec. Manufac-
ture d'armes. — Elle a été bâtie, à ce qu'on croit ,
près de l'anc. Ulpianum ou Justiniana secunda.
PRISTINA ou PIRISTINA , Vicianum, t. de Ser-
Tie, ch.-L de li?ah, sur un affluent de i'Ibar, à 125
kil. S. 0. de Nissa; env. 12 000 hab. Résidence
d'un pacha et d'un évoque grec.
PRÏYAS, ch.-l. du dép. de l'Ardéche, à 600 kil.
S. E. de Paris; 6657 hab. Trib. de 1'* inst., collège,
école normale primaire. La ville est dans une posi-
tion pittoresque, sur un coteau, près du confluent
de rOuvèze et du Mézayon, mais elle est triste et
mal bAtie. Chemin de fer, s'embranchant sur celui
de Lyon à la Méditerranée. Vieux château; filature ;
commerce de soie et de cuirs. Vins, mûriers, beurre,
fromages, châtaignes, truffes; porcs gras.— Cette t.,
capit. du pays des Routières au moyen âge, se forma
vers le xii* s. autour d'un château fort; Louis Xni en fit
lui-même le siège en 1629, la prit sur les Calvinistes,
qui s'y étaient retranchés, et en rasa les fortifications.
PRIVAT de moliêres. F. mouêrbs.
PRIVÉES (Guerres). On désignait ainsi au moyen
âge ces guerres acharnées qui s'élevaient entre deux
ou plusieurs familles pour venger l'insulte faite à
l'un de leurs membres, et qui se perpétuaient de gé-
nération en génération. Ces guerres, qui avaient pour
causes l'absence de lois capables de protéger les indi-
vidus et de punir les crimes, et la faiblesse de l'au-
torité royale en présence de puissants feudataires, sou-
verains dans leurs domaines, ensanglantèrent la
France et l'Allemagne jusqu'au xiv*> s. Charlemagne
le 1" rendit une loi contre les guerres privées, mais
ce fut sans résultat; l'Eglise institua en 1041 la Paix
de DieUf qui suspendait* toute hostilité pendant les
{'ours consacrés au service divin ; enfin S. Louis éta-
)lit la Quarantaine le rot, ordonnance qui portait
que, pendant 40 jours & dater de l'offense faite, il y
aurait trêve et que, si quelou'un des parents avait
été tué dans cet intervalle, l'auteur du crime serait
réputé traître et puni de mort. Cette ordonnance et
surtout les progrès de la civilisation finirent par ar-
rêter l'effusion du sang.
PRIVERNUM, auj . Ptpmio- Fecchto, v. du Latium,
fhez les Volsques, sur une mont., près de l'Ama-
sène, et à l'E. d'Antium, prit part à une foule de
guerres contre les Romains, fut prise plusieurs fois
(la dernière en 328 av. J.-C. par Plautius Decianus),
et colonisée. Vins renommés chez les anciens.
PRORCJS, M.ÀureUtis Valerius Probus, empereur
romain, né à Sirmium en 232, était fils d'un tribun
militaire. Il parvint aux premiers grades par son cou-
rage sous Aurélien et Tacite, fut, à la mort de Tacite,
f>roclamé en 276, par les légions de Syrie, repoussa
es Sarmates, battit les Isaures , pacifia l'Egypte,
délivra la Gaule d'une invasion de Germains, défit
les tyrans Saturnius, Bonose, Proculua, et entra
en triomphe & Rome en 281. Pour occuper l'oisi-
veté des légions pendant la paix, il les employa à
des travaux d'utilité publique, tels que dessèche-
ment de marais, ouverture de routes et de canaux.
11 inspectait eu personne les travaux qu'il f&isait
faire à Sirmium, lorsque les soldats, irrités d'être
chargés de pareils ouvrages, qu'ils regardaient
comme dégradants, s'insurgèrent et l'égorgèrent
(282). Cet empereur avait mérité par ses vertus le
surnom de Probtu. Il confirma les privilèges accor-
dés au sénat par Tacite, réforma un grand nombre
d'abus et aboht les restrictions apportées par les em-
pereurs précédents à la culture de la vigne en Gaule.
PBOBL's (ifimilîus), grammairien latin qo'on croit
Mre du iv* s., passe pour le véritable auteur des
Vies attribuées â Cornélius Nepos. On a de lui des
Commentaires tur les Bucoliques et les Géorgiques
de Virgile et des Institutiones grammaticjey publiées
par Keil^ Leips., 1848.
PROCACCINI (Hercule), V Ancien , peintre de Bo-
logne, 1520-91, ouvrit à Milan avec ses fils une école
de peinture célèbre. — Camille, son fils a!né, 1540-
1626. auteur d'un Jugement dernier (fresque dans
une église de Reggio) et d'un David jouant de li
harpe (à la cathédrale de Milan), est un des plus féconds
et des plus grands artistes du temps; il fut le rival
des Carrache. — Jules César, frère de Camille, 1548-
1626, est le plus grand peintre de cette famille. Il
étudia surtout les ouvrages du Corrège. Le Louvre
Sossède le tableau où il a le mieux imité la manière
e ce maître, la Vierge et V enfant Jésus^ adori pai
S. François d'Assise, S Jean-Baptiste et Ste Cathe-
rine. — Ch. Antoine, le plus jeune des fils d'Herculâ
est connu comme paysagiste et peintre de fleurs c(
de fruits.— Hercule le jeune, neveu des précédents.
1596-1676, se ressent de la décadenc^i de l'art. — ^.
dré, né à Rome en 1667, m. en 1734, fut empîové
par Clément XI, puis appelé en Espagne, od il ob-
tint le titre de peintre du roi, et orna les palais
royaux d'un grand nombre d'ouvrages estimés. Il sa-
vait aussi graver à l'eau-forte.
PROCAS, roi d'Albe-la-Longue qu'on fait régner
de 817 à 796 av. J.-C, fut père de Numitor et d'Arou-
lius. qui , après sa mort, se disputèrent le trône.
PROCUDA (!le)» Pithécuse^ puis Proehyta chez les
anciens, ile ae la Méditerranée, sur la cote S. O. de
l'anc. roy. de Naples, entre llle d'Ischia et le con-
tinent, a 10 kil. ae tour et 8000 h.; ch.-l., Procida,
sur la cdte S. E. Patrie de J. de Procida.
PROCIDA (Jean de) , gentilhomme italien , sei-
gneur de rUe de Procida. né vers 1225, m. en 121)0,
s'acquit par son habileté comme médecin la faveur
de remi)ereur Frédéric II, de Conrad IV, de Main-
froi, oui le comblèrent de biens et relevèrent aut
dignités. Banni de Napies et dépouillé par Charles
d'Anjou (après la mort de Conradin), il sd retira en
Sicile et résolut de se venger en faisant passer la
couronne sur la tête de Pierre III, roi d'Aragon. 11
parcourut la Sicile, déguisé en moine, ourdit avec
un art et des peines infinies une vaste conspiration
contre Charles et provoqua, dit-on, le massacre
connu sous le nom de Vêpres siciliennes (30 mars
1282), qui enleva la Sicile aux Français. Il est dou-
teux cependant que ce massacre ait été prémédité ;
mais Procida, qui avait puissamment contribué à
exciter >e mécontentement, sut en profiter. Elevé clc
nouveau aux honneurs après l'événement, il resia
jusqu'à Sd mort le fidèle conseiller des princes ara-
gonais db Sicile.
PROCLÈS, roi de Sparte, était filsd'Aristodème.
un des Héraclides qui conquirent le Pélopon^se. 11
régna conjointement avec son frère Eurysthène à
partir de l'an 1186 av. J.-C. Ses descendants prirent
de lui le nom de Procîides. On les nomme aussi Eu-
rypontides, d'Eurypon, un de ses successeurs.
PROCUDES. F. PBOCLÊS et l'article Sparte.
PROCLUS, surnommé Dia4ochus (c.-à-d. succes-
seur), philosophe néoplatonicien, né en 412 à Con-
stantinople, m. en 485, fut élevé à Xantheen Lycie.
alla étudier à Alexandrie , puis à Athènes , où il eut
pour maîtres Plutarque, fils de Nestorius, et Syria-
nus, compléta son instruction par des voyages, suc-
céda vers 450 à Syrianus dans la direction de l'école
d'Athènes (d'où son surnom de Diadochus), et attira
un grand nombre d'auditeurs. Proclus était égale-
ment versé dans la philosophie et dans les mathé-
matiques. En philosophie, il professait le néoplato-
nisme, exposant la doctrine de Platon d'après Plotin ,
Jamblique et Syrianus et y associant les idées d'Or-
phée et de Pytbagore. Il chercha à relever le paga-
nisme en l'interprétant par des explications allégori-
oues ou mythiques; il disait que le philosophe e-^t
Vhiérophante ou le prêtre de la nature entière et il
PHOC
— 1549 —
PUOC
eélébrait à la fois dans ses hymnes les divinités des
Dations les plus diverses. Initié aux pratiques de la
théurgie, il donnait, comme ses prédécesseurs, dans
le mysticisme et plaçait l'extase au-dessus de la rai-
son. Son principal mérite est d'avoir donné au système
Alexandrin sa forme méthodique et définitive. Pro-
dus avait composé un grand nombre d'ouvrages dont
la plus grande partie est perdue : les principaux de
ceux qui restent sont : des traités de la Providence,
de la Liberté et du Mal; VInstituHon théologique et
Il Théologie platonieienne ; des Commentaires sur
divers dialogues de Platon; des Hymnes; des traités
du Mouvement , de la Sphère et des Positions as-
tronomiques; enfin des Scholies sur Euclide. Il
n'existe aucune édition complète des OEuvres de
Proclus. La Théologie vlatonteienne et Vinstitution
thiologique ont été punliées ensemble & Hambourg,
gr.-lat., 1618; Vinstitution théologique a été réédi-
tée avec d'autres écrits par Fr. Creuzer, sous le titre
à Initia phUosophiac ac iheologiœ ex platonicis fofir
tibus ducta, Francfort, 4 vol. in-8, 1821-1825, et a
ét6 réimprimée par lui en tête du Plotin de la col-
lection Didot. Le Commentaire sur le Timée a été
publié à Bâle, 1542, et & Breslau.. 1847, par £. C.
Schneider. Le Commentaire sur le Cratyle a été
donné par Boissonade, Leips., 1820. M. Cousin a
publié, en 6 vol. in-8, 1819-27, les traités de la Pro-
ridmee, du Destin ^ de la Liberté et du Mal (dont il
n'existe qu'une traduction latine fort imparfaite par
Guill. de Mœrbeka), ainsi que les Commentaires sur le
Premier Alcibiade et le Parméiide, en grec, et a
donné de ces mêmes écrits une nouvelle édition fort
améliorée, 1864, in-4. Les Hymnes se trouvent dans
les Analecta de Brunck. Le Traité de la Sphère, pu-
blié à AuTers en 1553 , a été réédité à Wurtzbourg en
1830 par GutensdLer. Marinus, disciple de Proclus,
a écnt sa Vie; elle se trouve dans la 2* édition de
Proclus par M. Cousin (1865). M. Berger a donné une
bonne analyse de la doctrine de Proclus (Paris, 1840).
PKOCLus (S.), patriarche de Gonstamtmopie ^434-
4\6), fut lié avec S. Jean Chrysostome, dont il fit
transférer les cendres à Constantinople, combattit
Nestorius, et jouit d'un grand crédit auprès de l'em-
pereur Théodose II. On le fête le 24 oct. Ses OEuvres j
qji consistent surtout en homélies ^ ont été publ.
à Rome en 1630, in-4, et réimprimées dans le 65*
ToL de la Patrologia grxca de l'abbé Migne.
pROCU's, chimiste, réussit en 515, lorsque Vitalien
assiégeait Constantinople, à brûler sa flotte avec des
Il éches enduites d'une composition inconnue, dite
Piufre vif, analogue au feu grégeois, lequel pourtant
&e fut connu que plus tard, vers 668.
PROCONËSE, Froeonesus, auj. Marmara, lie de
la Propontide. au N. £. de Cyzique, était ainsi nom-
ra^-e à cause du grand nomnre des daims (en grec
prrix. gén. procos) qu'elle nourrissait.
PROCONSUL, de pro eonsule, magistrat romain
faisant fonction de consul dans certaines provinces.
Cette nouvelle fonction fut instituée quand Rome
eut étendu son pouvoir au loin et que les guerres à
soutenir ou les provinces à gouverner se furent mul-
tipliées. Le 1*' proconsul qui ait été nommé est T.
Ouinctius Barbatus, en 464 av. J.-C. Sous la Répu-
l>l'que, les proconsiils furent longtemps des consuls
sortant de charge; sous l'Empire, c'étaient presque
toujours des personnages étrangers au consulat. En
droit, il ne devait v avoir au plus que deux procon-
suls, de même quul n'y avait que deux consuls, et
la durée du proconsulat ne pouvait dépasser un an;
mais on finit par augmenter le nombre des procon-
suls et par prolonger la durée de leurs fonctions.
Pompée reçut pour 3 ans le proconsulat des mers;
César fut nommé pour ô ans proconsul en Gaule. Les
proconsuls donnèrent trop souvent l'exemple des
concussions, des cruautés et d'une morgue sans égale :
leur nom est resté proverb\^l en ce sens.
PHOGOPE, historien grec, né vers 500 à Césarée
*n Palestine tint école de rhétorique à Constantino-
ple, suivit Bélisaire comme secrétaire dans ses cam-
pagnes en Asie, en Afrique, en Italie, devînt sénateur,
lut nommé préfet de Constantinople en 562, et mou-
rut vers 565. On croit qu'il était chrétien. On a de
lui 1* une Histoire de son temps, en 8 livres, oii il
raconte les événements glorieux du règne de Justi>
nien et où il fait le plus grand éloge de cet empereur
et des personnes de sa cour; 2"* VHistoire anecdote
(c.-à-d. secrète), ouvrage posthume dans le(]uel il
désenchante le lecteur sur le compte de Justinien, de
Bélisaire, et surtout de l'impératrice Théodora, qu'il
avait loués précédemment ; 3* six Discours sur les
Édifices élevés par Justinien. Tous ces ouvrages sont
extrêmement précieux pour qui cherche les faits
plutôt que les jugements qu'en porte l'auteur. Les
OEuvres de Procope font partie de la Byzantine, dans
laquelle elles ont été publ. par le P. Maltret, Paris,
1662-63 (grec-lat.,2 vol. in-fol.), et par G. Dindorf,
Bonn, 1833-38. J. C. Orelli a donné à part les Anec-
dotes, Leips., 1827. Martin Fumée a trad. en franc.
VHistoire et les Edifices, Par. , 1587, qui ont été traa.
de nouveau par un anonyme en 1670; M. Isambert
a trad. en 1856 VHistoire secrète, avec le texte en
regard, et de savantes notes.
PROCOPE DE GAZA, théologieu et rhéteur grec, qui
vivait vers 520, a laissé, entre autres écrits, une Êx^
plication des Proverbes de Salomon, un Commen-
taire sur ïsaie , des Scholies sur les Rois et les Pa-
ralipomènes, etc. Ses OEuvres ont été insérées dans
la Patrologia grasca de l'abbé Migne, 1860.
PROCOPE le Grand ouïe Tondu, et procope le Petit
fameux chefs hussites, commandaient l'un auxTa-
borites, l'autre aux Orphanites. — Le premier avai:
été aide de camp de Ziska qui le surnommait VHer-
cule de la Bohèiie ; son aspect seiU faisait fuir l'en-
nemi. Parmi ses incursions en Allemagne, on remar-
gue surtout celle de 1430, où il emmena un butin
immense; en 1431, il battit à Tauss les troupes de
l'empereur Sigismond. En 1433, il parut au concile
de Bâle. — Procope le Petit joue un rôle moins im-
{)ortant: il fut souvent sous les ordres du 1". Après
a séparation des Utraquistes, qui diminuait beau-
coup leurs forces, les deux Procopes furent défaits
et tués à Bœhmischbrod , 1434.
PROCOPB COUTEAU (Michël COLTELU, dit), né à Pa-
ris en 1684, d'une famille noble de Païenne, m. en
1753, fut reçu médecin . mais ne pratiqua guère et
fit quelques pièces pour les petits tbô&tres (Arlequin
Balourd, V Assemblée des Comédiens, les Fies, Pyg-
vMUion, la Gageure^ les Deux Basiles), et composa
un grand nomnre de pièces fugitives. — Son père ,
Franc. Procojpe, avait établi à Paris, rue de l'Ane. -
Comédie, le Café Procope, qui fut longtemps le ren-
dex-vous des gens de lettres.
PBOCRIS, épouse de Céphale. V. cSphale.
PROCRUSTE ou procustb , brigand de l'Attique,
étendait ses victimes sur un lit de fer, leur coupait
l'extrémité des jambes lorsqu'elles dépassaient ce lit,
et, à l'aide de cordes, allongeait les jambes de ceux
qui les avaient trop courtes jusqu'à ce qu'elles at-
teignissent la longueur du lit Thésée délivra la terre
de ce monstre en lui infiigeant le môme supplice.
PROCULÉIENS, école de jurisconsultes romains,
née au i" s. de J.-G. , devait son nom à Prociilus,
savant jurisconsulte , élève de Labéon , qui vivait
sous Néron; elle avait pour rivale la secte des Sabi-
niens ou Cassiens. Ce qui la caractérise, c'est sa phy-
sionomie stoïcienne; elle n'admettait comme base au
droit que les principes étemels de la raison, ne pro-
cédait que par déductions sévères et absolues, et ten-
dait, comme les Stoïciens, à regarder toutes les con-
traventions comme égales.
PROCULUS , jurisconsulte. F. proculSiens
PROCULUS (T.) Auus, général romain qui se fit pro-
clamer empereur à Cologne sous Probus, fût vaincu
par Probus même et attacné à un gibet, en 280.
PROCURATEURS, fonctionnaires romains envoyés
par l'Empereur : 1* dans les provinces sènatorialer
PROM
— 1550 —
PROP
pour y admlnUtrer l^s domaines propres du prmce;
V dans les grandes provinces Impériales pour y lever,
!ei impôts et régir les finanâes, et dans les provinces
impénales moins importantes polir les gouverner à
la place d*un propréteur. La Judée avait des procu-
rateurs. C'est Auguste ({ui eréa cet ordre d'agents.
PROCUHKTBURe DS 8T-MKRC, anc. ttagistpats de Ve-
nise, au nombre de 9, administraient les biens de
Téglise de 8t-Marc, ceux des orphelins et des hom-
mes qui mouraient êb inietîoi, et étalent les gar-
diens des archives de la République.
PROCUllECms, officiers publics en Franoé. F. ce
mot dans notre Diei. untv. kes Sciences,
PROCUSTE. V. phocacsTE.
FRODICTAITOK , magistrat tionlmé poikr tenir
lieu du dictateur. Les consuls pouvaient eeuls nom-
mer le dictateur: après la bat. de Trasimène, Tun
des consuls étant tué, l'autre absent de Home, il y
avait impossibilité de nommer un dictateur, (|u'il était
cependant urgent de constituer; le sénat tourna la
difficulté, en faisant élire par le peuple un frodic-
tateur qui eût tous les pouvoirs dMin dictateur. C'est
Q. Fabius Mazimus gui fût élu <217 av. J.-C.).
PRODICUS t sophiste grec , dUulis dans rtle de
Céos, disciple de Protagoraa , tint école d'éloquence
à Athènes vers 430 av. J.-C., et n'eut de rival que
Gorgias. Attaqué ainsi que Socrate par Aristophane,
il fut aussi, dit-on, condamné à boire la ciguS, comme
athée. Il n'existe de ses ouvrages qu'un extrait d'une
harangue contre la erainte de la mort (dans VAxio-
ehus oe Platon), et Tapologue d*Hefcule soUicilé à
la fois par le Vice et la Vertu, morceau conservé par
Xénopfaon dans ses Mémorahlee,
PROMOHK (Ihéodore). V, t&éodork.
PR0BT1BE5, filles de Prœtus, ayant osé se com-
parer à lunon , furent frappées de démence et se
crurent métamorphosées en génisses. Ilélampe seul
put les guérif : pour prix de cette cure, il é«gea de
Prûptas, leur père, les deux tiers du roy. d'Àrgos.
PROmruS, roi d'Argos, fils d'Al)as et ttière puîné
d'Acrisius, disputa le trône à son frère après la mort
de leur père, roccupa un instant, puis en (ùt chassé
et se retira à la cour d'Iobate, roi de Ljcie, dont il
épousa la tille Sthénobée. Revenu ensuite en Grèce,
U fit la ffuerre à son frère, conauit une partie de
TArgolide, et s'empara de Tirynthe où il régna jus-
qu'à la fin de ses jours. Il eut de Sthénobée trois
nlles, les Prœtides (F. ci-dessus), et un fils, Méga-
penliie. On place son règne de i49S à 1462 av. J.-C.
PROONË, fille de Pandion, roi d'Athènes, et sœur
de Philomèie , épousa Téréé , tt)i de Thrace^ dont
elle eut un fils nommé Itys. Térée ayant fait vio-
lence à Philomèie , et lui ayant ensuite arraché la
langue afin qu'elle ne pût raconter le crime dont
elle avait été victime, Progné, qui en fnt néanmoins
instruite, se vengea en égorgeant le fils qu'elle avait
eu de Térée et le lai fit manger dans un horrible
festin. Les Dieax la métamorphosèrent en hirondelle.
PROMK, V. anglaise dahs Vampire birman (Ava) ,
sur riraouaddy ; hO 000 hab. Autrefois fortifiée et im-
portante. Les Anglais la prirent en 1852. Bois de tek,
grains, huile, cire .plomb, fer. Ivoire.
PROM£THÊE , fils d'Uranus ou Japèt et de la
Terre ou de Clymène. est mis au nombre des Titans.
Selon les uns , il fit l'homme d'argile , puis Panima
avec le feu du ciel quil avait dérobé : sefon d^utres.
.lupiter ayant nrivè les hommes de l'usage du feu, Il
ravit le feu céleste au soleil et le rendit aux hom-
mes. Jupiter, pour lui tendre un piège et pour em-
pêcher les hommes de devenir les rivaux des dieux,
créa Pandore et l'envoya à Prométhée, munie de la
boite fatale qui renfermait tous les maux; ceiui-d,
soupçonnant le piège , ne voulut pas la recevoir;
mais Êpiméthée, son frère, moins prudent, l*ac-
cueillit et, ouvrant la boite, laissa échapper la nuée
des maux sur l'univers. En punition de raudace qu'il
avait eue de rivaliser avec les dieux en créant l'homme,
Prométhée ta\ enchaîné par nrdre de Jupiter sur
le Caucase : Ik an vautour ou on aigle lui rongeait
le foie, qui renaissait sans cesse, Hercule vint le dé<
livrer au bout de plusieurs siècles. Ofi donne à Pro-
méthée pour fils Deucalion. Quelques-uns pensent
que Prométhée était un habile artiste et que Ijiomme
qu'il fit avec l'argile n*est autre chose qu'une statue
animée par son ciseau. Escbvle avait fait sor Pro*
méthée trois pièces : Prométhée ra^aenr du feu y
Prométhée eruhalné. Prométhée délivré, La V seule
nous reste; Prométnée y est peint tous les traits
d'un civilisateur.
PROMPSAULT (l'abbé J.-H. Romain), énidit fran.
çais, a donné une édition de Villon(1832), une Cram*
maire laiine (184Î), un Dict. de droit et dejurù'
prudence civile et ecclésitutique , 3 vol. in-4, 1849,
— Son frère, l'abbé S. L. Prompsault, a publie,
d'après ses notes, TJfïrt.dtt Qti<nxe-Vingts{\Wi!).
PRONUBA : c'est Junon présidant aux miinages.
PRONY (Gaspard riche, oaron de), ingénieur «t
mathématicien, membre de Hnstitut, né en 1755 i
Chamelet, près de Lyon, m. en 1839, construisit le
pont Louis XVi avec Perronet (1787) , fut successi-
vement directeur du cadastre, professeur à l'Ecole
polytechnique et directeur de rEcole des ponts^t-
chaussées; régularisa le cours du Pô; améliora les
pcrts de Gènes, d'Ancône, de Venise : tenta le des-
sèchement des marais Pontins, et s occupa aussi
avec succès de prévenir les débordements du RWnc.
On lui doit, en mécanique, le ftein qui porte encore
son nom. En 1828, il reçut en récompense de .ses
travaux le titre de baron. Ses. principaux ouvrages
sont : Architecture hydrauliquie, 1 790-1 7Ô6; Méca-
nique philosophique j 1800 ; f^eseripUon hydrogrù-
phiqueet historique des ¥araisPonnfW,1813, Court
de Mécanique, 1815; Méthode de nivellement, 1823.
PROPAGANDE (Congrégation de la) , cûûgrégat;o.i
tondée à Rome en 162J par G-régolre XV pour l'ex-
tension de la foi, est composée de 13 cardiûauz, trcws
prélats et un secrétaire. Elle a. la direction des mis-
sions. Urbain Vlïl y a loint le Collège d/s la Propor
gandCf grande pépinière de missionnaires et ren-
dez-vous de séminaristes de tous pays, géorgiens,
persans, coptes, abyssins, arméniens, eUx
PROPERCE, S. Àurelius Propertius, né, & ce qu on
croit, à Mévanle en Ombrle, vers 5Î av. J.-C., m j a''
12 av. J.-C, était fils d'un proscrit qui périt vicunie
des guerres civiles. Il étudia le droit à Rome et fut
destiné au barreau, mais il préféra la poésie. H (^*^-
cupe après Tibulle là !'• place parmi les élégiaques
latins; il est plein de feu, de vivacité, mais an ".^e
des métaphores, des allusions savantes. Ses tU'S'^^
ont été publiées pour la 1" fois à Rome en Wy^
meilleures éditions sont celles de Brouckhusuis,
1702; deBurmann, 1780;de Kuinœl, 1805; de Lacn-
mann, 1816: deHertzberg, 1843, de PaJey, Londres,
1853. Les Élégies ont été trad. en prose par Deloug-
champs, 1772; La Houssaye, 1785; Sl-Amand,
1819; J. Genouille, 1834 (coll. Panckoucke), et Pif
Denne-baron, 1839 (coU. Nisard) ; eUes l'ont été en
vers par MoUevaut, 1821, etDcnne-Baron, 1823.
PROPHÈTES, hommes inspirés de Dieu chez ie>
Juifs. Leurs prophéties roulaient le plus souvent sur
les événements politiques, sur l'avenir de la Ju'ic»
et des Etau voisins, sur le Messie et sur sa venue.
On distingue les prophètes en deux classes, ceux qui
ont laissé des écriu, ceux qui n'en ont pas laisw
(comme ÊUe, Êiisée, etc.). Les premiers se divisew
eux-mêmes en grands etpetltsprophètes; lesg'^an»
sont Zsaîe, Jéréraie (auquel on joint Baruch, son^
ciple), Daniel, Êiéchiel. Les petits sont: Osée, Joei»
Amos, Abdias, Michée, Jonas. Nahum, Habacuc,
Sophonia^ Aggée, Zacharie. Malachie. — On coiD.^«
aussi quelques prophétesaes : les plus connu^ ^'
Débora, auteur d^un cantique célèbre, «t **27*l
contemporaine du roi Josia». -L'histoire sainte la»
mention d'un gr«nd nombre de faux PW , StUt
pouvaient quelquefois dire la vérité, mais ils »»«*•
inspirés p^r pa|j^, et non par le vn4 D^eu*
PROS
— 1551 —
PROT
PROPIAC (Ferd. oraARD, chevalier de), d'une fa-
it) i lie noble de Bourgogae, né vers 1760, mort en
1823, émigra et servit qkdm l'année deaprinceS) re-
vint en France aous le Gonaulat dtfut nommé archi-
viste dudép. de la Seine. 11 a publié un grand nombre
de compilations, la plupart sous le titre de Beautés de
rhisloiref a donné le Plutarqw françaitf 1813, un
JHeiionnaire ^émulation f 1820* ot a traduit de Talle-
numd VHistoire de GuHave Wom d*Arcbenholtz et
les Nouveaux contes momtx d'Auguste Lafontalne.
PROPONTIDE (la), Propontis, auj. mer de Jfofv
mara, petite mer unie à la mer Egée par THellet*
pont (Détroit des Dardanelles), et au Pont-Euxin par
le Bosphore de Thrace (canal de Constantinople),
doit son nom à sa position en avant {pro) dn Pont-
Euxin. Ses c6tes étaient couvertes de colonies grec*
ques : au N., Périnthe, Bysance, Ghalcédoioe, A»-
lacus ou Olbia; au 8., Parium, Priapos, Cyzique, Cios.
Plusieurs îles, entra autres Proconése (Marmara).
PHOPHÉTEUB, de pro ptœtorey magistrat romain
faisant dans les provinces fonctions de préteur;
c^était tanUH un préteur dont on prolongeait la ma-
gistrature, tantôt un personnage qui n'avait jamais
géré la prétura. Ce dernier cas fut fréquent sous
l'empire. Comme le préteur, il avait sii licteurs.
PROPYLÉES (du grec pTOy en avant de, et pylai,
portes), nom donné en général au vestibule de plu*
sieurs édifices de la Grèce, désigne plus particulier
remant le vestibule de l'Acropole d*Athènes. C'était
un ouvrage de défense, destiné à fermer lé seul en-
droit de la colline ijui fût accessible. Le corps prin*
cipal, placé au miheu, consistait en un portique de
5 colonnes doriques; U conduisait à un grand vesti*
bule divisé en trois allées par deux rangées de oolon-
oes ioniques et terminé par un mur percé de cinq
portes, et aboutissait à on S* portique dorique, qm
atieignait au niveau de laplatehforme de PAcropole.
L'édifice entier était de marbre péntélique. Commencé
en 437av. J.-C, sous radministrationdePériclës, il
fut construit en 6 ans. Les Turcs avaient converti le&
Propyléee en un magasin A poudre : un incendie les
détruisit presque entièrement en 1656 : ce qu'il en
restait, menaçant ruine, fut abattu en 188&. .
PROSCRIPTIONS. Le premier à Rome, Sylladreisa
les TaiAts de vroserijoHon^ 0.-44. des listes de nro-
Krits, qui étaient afnchées au coin des rues et dans
les places {mbliques. Les triumvirs Octave, Antoine et
Lépide imitèrent cet exemple. Les dénonciateurs,
les meurtriers d'un proscrit, recevaient en recom-
pense une partie des biens de la victime, de sorte
que l'avidité, plus encore que la vengeance, pro^
longeait le cours de ses assassinats.
PROSERPINE, Persiphone en greo, femme de
MuîoQ et déesse des enfers, était nile de Jupiter et
(le C^rés. Elle cueillait un jour des fleurs dans la
vallée d'Snna, en Sicile, et s'enivrait de leur parfum
(surtout de la fleur du narcisse) lorsque Pluton la
vit et l'enleva pour l'épouser. Cérès la chercha par
toute la terre, et, quand elle l'eut enfin trouvée,
(:11e s'adreesa A Jupiter pour se la faire rendre s le
roi des Dieux décida que Proserplne lui serait rendue
si elle n'avait encore rien mangé dans les Enfers;
or, elle avait sucé des pépins de grenade, oe qui
fut révélé par Ascalaphe, qui l'avait vue. Selon une
tradition vulgaire, elle obtint de venir passer sur terre
sii moisde Vannée. PiritboQs et Thésée descendirent
aux Enfees pour rttvir Proserpine à Pluton, mais ils
éciiouëmit dans cette erimmelle tentative. On ne
donne point d'enfants à cette déesse. Son culte était
surtout répandu en Sicile, où la ville d'Agrigente lui
était consacrée ; elle partageait les adorations avec
Ccrès, sa mère. Du reste, elle a, comme divinité, de
grantu rapports aveo Cérès, Junon, Diane, etsouvent
on l'a identifiée avec ces déesses : de là les noms
d'Hécate, de Junjinfema, ou'on lui donnait. On en
faisait aussi une des divinités eaUriques et on lui
V'MKlait un culte mystérieux. La chauv^souris, la
grenade, le narcisse lui étaient consacréa. On lui
sacrifiait des génisses stérilet. On représente ordi-
nairement Proserpine sous la figure d'une belle
femme, assise près de son époux sur un trône d'é-
bène, l'air morne et tenant à la main un pavot,
symbole de l'étemel assoupissement. On a cru voir
dans la fable de Proserpine le symbole de la végéta-
tion des plantes qui, après avoir fleuri, meurent pour
germer sous terre et reparaître à la saison suivante.
PROSPER (S.), né en Aquitaine en 408, mort vers
463. faisait partie du clergé de Marseille. U cultiva
les lettres avec succès, correspondit aveo S. Augus-
tin^ et composa contre les Semi-Pélagiens un poème
latin : les Ingrats (il les nomme amsi, parce qu'ils
ne reconnaissaient pas la yràee). On a aussi de lui
une Chronique estimée. Les meilleures éditions de
ses ouvrages sont celles de Paris, 1711, et de Rome
1762. Le poème contre les Ingrats a été traduit en
Erose par Lequeux, Paris, 1762, mis en vers par
emaistre de Saoy, i 646, etimité par U Racine dans
son poème de la Grâce, On fête S . Prosper le 25 juin.
PROTADE (S.), évoque de Besançon, m. en 624,
était un des plus savants prélats du temps, et fut
souvent oonsulté par Clotaire II. On le fête le lOfévr.
PROTAOORAS, sophiste d'Abdère, né en 489 av.
J.-G. , m. en 420 ou selon d'autres en 406, avait été
portefaix dans sa jeunesse ', il devint disciple de Dé-
mocrite, enseigna la rhétorique, la grammaire et la
poésie, près dAbdère d'abord, puis dans Athènes
(vers 422), fit le premier payer ses leçons et acquit
ainsi une grande richesse. Accusé d'impiété par les
Athéniens, il s'enfuit sur une baroue et périt en
mer. U avait écrit sur la rhétorique, la physique, la
politique, mais tous ses écrits furent brûles par or-
dre des magistrats d'Athènes. Protagoras fut un des
plus dangereux sophistes : il disait que l'Aomme est
la mesure de toutes choses^ que l'on peut sur toute
question plaider également le vrai et le fiiux, que
tout estarûitraire et dépend des oapricesde Thomme :
lois, vertu, vérité, etc. Platon a mis ce sophiste en
scène et l'a combattu dans son Protagoras et dans
son Théétète. On doit à Fret (Bonn, 1845), Otto
Weber (Marbourg, 1850), et Vitringa (1853), de sa-
vantesdissertations sur la Philosophie de Protagoras,
Geist a donné sa Vie en latin, 18ft7«
PROTAIS (S.), martyr, frère de S. Oervais est
honoré avec lui le 19 Juin. 7« OBavais.
PROTECTEUR. C'était jadis le titre officiel du ré-
gent en Angleterre. Le duc de Bedford fut protec"
teur d'Angleterre sous Henri VI ; le due de Giocester
(Richard III) lefutsous Edouard V. Olivier Cromweil
se fit décerner ce titre en 1653} Richard, son fils,
le porta aussi quelques mois. Il disparut après la
restauration de 1660.
PROTÉB, Protettf, dieu marin, fils de Neptune ou
de rocéan et de Téthys, avait hi garde des trou-
peaux de son père« Il savait l'avenir, mais ne le ré-
vélait que par force et prenait toutes sortes de formes
pour échapper à ceux qui le pressaient de questions
(Géorg.f liv. IV). On a vu dans cette fable l'image
de la nature, à laquelle il faut faire violence pour
lui arracher ses secrets.
prot6e, ancien roi d'Egypte, dont en place le rè-
gne vers 1280 av. J.-C. Suivant une tradition oppo-
sée à celle d'Homère, il reçut Hélène et Paris, ^ue
la tempête avait ietés sur les cAtes d'Egypte^ retint
la princesAc adultère en la séparant de Pans et la
rendit à Ménélas après la prise de Troie.
PROTÉSILAS, roi d'une partie de la Thessalie,
était fils d'Iphiclus et oncle de Jason. Appelé à pren-
dre part à Pexpédition contre Troie, il (|uitta Lao-
damie, sa femme, bien que n'étant marie que de la
veille; il eut la gloire de mettre le pied le premier
sur le rivage asiatique, mais il fut tué aussitôt.
PROTESTANTS, nom donné aux Luthériens parce
qu'ils profeslérna, en 1529, contre une décision de
la 2* ciiète de Spire, qui apportait des restrictions à
la liberté de conscience accordée par la l'* diète de
Spire, tenue en 1526. Les Protestants différent des
PROU
— 1562 -
PROV
GAtholiqoes, principalement en ce qu'ils n'admettent
d'autre autonté (jue celle de la Bible interprétée
par la raison individuelle, rejettent la tradition et
le pouvoir du pape, réprouvent le culte des saints,
des reliques, des images, le purgatoire, les indul-
gences et la confession auriculaire. Cette dénomina-
tion, toute négative, s'applique indistinctement aux
partisans de tous les cuites réformés. On doit aux
itères Haag la France protestante^ 1859,9 vol. in-8.
PROTOGÈNE, peintre grec, né à Cannes, en Carie,
vivait à Rhodes vers 336 av. J.-C, et resta long-
temps obscur, réduit à peindre des vaisseaux pour
Yi\Te. Apelle fut le premier à ouvrir les yeux de ses
concitovens sur son mérite. Démétriua Poliorcète,
faisant le siège de Rhodes, ordonna de respecter le
faubourg où Protogène travaillait. Ses ouvrages pnn-
cipaux étaient des portraits de Cydippe, de Tlépo-
lèmey à* Antigontyd^ Alexandre, et surtout le beau ta-
bleau du chasseur Jàlyse, fondateur de Knooes. On
admirait dans ce dernier tableau l'écume qui sortait
de la gueule du chien du chasseur : on raconte que
l'artiste, désespérant de représenter cette écume
avec vérité, avait lancé de dépit sur le tableau l'é-
{»onge qui servait à essuyer ses pinceaux, et que
'éponge, ainsi lancée au hasard, forma elle-même
ce que le peintre ne pouvait imiter. Ce chef-d'œuvre
périt à Rome dans un incendie du temple delà Paix.
PROTONOTAIRES APOSTOLIQUES, coUége de
12 notaires, secrétaires de la chancellerie romaine,
institués par Clément I pour écrire la vie des mar-
tyrs et assister aux canonisations.
PROTOPAPE, Protopapas ^ nom que les Grecs
donnent à des prêtres d'un ordre supérieur, lessim*
pies prêtres se nommant chez eux papas.
PROTOSYNCELLE. c.-à-d. le l" dès syncelles,
1*' domestique du palais patriarcal de Constantino-
ple, était comme le vicaire du patriarche. C'était un
(les 1*" dignitaires ecclésiastiques de Constantinople.
PROCDHON (J.-B. Victor), doyen delà faculté de
droit de Dijon, né en 1758à Chanans (Doubs), m. en
1838 à Dijon, suivit d'abord le barreau, et fut, lors
de la réorganisation des écoles^ nommé professeur,
puis doyen à la faculté de Dijon. La Restauration
lui enleva ce titre en 1815 à cause de ses opinions
libérales; mais, aucun de ses collègues n'ayant voulu
accepter le décanat, l'ordonnance de révocation fut
rapportée un an après. Proudhon partagea son temps
entre les fonctions du professorat et la composition
d'ouvraçes de droit justement estimés. On a de lui :
Cours de droit français, Dijon, 1810; Traité des
droits d'usufruit, d'usage, d'habitation et de super-
ficie, 1823-1827, un des chefs-d'œuvre de la science
moderne; Traité du domaine public, 1833; De la
distinction des biens, publ. en 1839 par Curasson ; De
Vétat des personnes, publ. par M. Valette.
PROUDHON (Pierre Joseph), publiciste français,
né à Besancon en 1809, m. en 1864, éuit fils d'un
tonnelier; il fut d'abord ouvrier typographe, puis
il débuta comme écrivain (1840 et suiv.) par quel-
ques brochures où la hardiesse de la pensée touche
souvent au paradoxe, et parmi lesquelles on dis-
tingue : Qu'es^ce que la propriété? (Il y dévelop-
pait cette thèse : « La propriété, c'est le vol. ») 11
publia ensuite divers ouvrages sur des questions
politiques et sociales : De la création de Vordre dans
V humanité; 1 843) ; Système des cantradictimis écono-
miques (\^^)\ Solution du problème social (1848);
Le droit au travail (1848); Démonstration du socia-
lisme, Idéesrévolutionnaires{1^9y,Confessions d^un
révolutionnaire (1849): Gratuité du crédit (1850);
la Bévolutiofx sociale démontrée par le coup d^État
(1852); Manml des opérations de la Bourse (1856) ;
De la justice dans la révolution et dans VÉglise ou
Nouveaux r>*^Nnpesde philosophie pratique (1858).
Ces écrits I-"») attirèrent diverses condamnations. Il
fonda également plusieurs journaux : le Représcn-
«wil du peuple, le Peuple, la Voix du peuple (1848),
ffk ie FeutiU de 1850. Il fut également membre de
la Constituante (1848) pour le département de la
Seine.
PROUILLE, monastère de religieuses de l'ordir de
S. Dominique, dans le diocèse de St-Papoul en Lan-
guedoc, à 20kil. de Garcassone. fut fondé, en 1206,
par S. Dominique, qui j rassembla ses premiers dis-
ciples. Ce monastère exista jusqu'à la fin du xvm* s.
PROUST (Jos. L.),cnimiste. membre de l'Acadé-
mie des sciences, né en 1755 à Angers, m. en 1826 i
Paris, fit de nombreuses découvertes, notamment
celle du sucre de raisin (1799) ; donna la composition
des hydrates, des sulfures, etc., et réussit' à faire
triompher contre BerthoUet ce grand principe : que
les corps, en se combinant, Munissent en proportiont
fixes,
PROVËDITEURS, gouverneurs des provinces dans
l'anc. république de Venise. Il y avait en outre dans
Venise même le provéditeur commun, chargé du
soin des bfttiments et d'une partie de la poUce, et le
provéditeur de la mer, caissier et payeur de la flotte.
PROVENCE, Provinda, anc. province et grand
gouvernement de France, avait pour bornes à l'E. le
Piémont et le comté de Nice, au S. la Méditerranée, à
l'O. le Languedoc, au N. leDauphiné etlecomtatVe*
naissin , et pour capitale Aix. On y distinguait la Basse-
Provence, qui comprenait 8. sénéchaussées: Aix,
Arles, Marseille, Brignolles,Hyères, Grasse, Dragui*
gnan, Toulon; et la Hte-Provence, qui n'en contenai*
que 4 : Digne, Sisteron, Forcalquier, Gasteilaoe. Cette
province a formé lesdép. des Bouchea-du- Rhône, du
Var et des B.-Alpes, la partie orient, de celui de Yau-
cluse et une petite portion de celui de la Drôme. La
Provence est arrosée par le Rhdne, la Durance, VKt-
gens, le Var, le Verdon, la Sorgue et nombre deriT.
côtières. A l'E., et surtout au N. E., s'élèvent des
montagnes, qui font partie de la chaîne des Alpes.
Beau climat, sol varié, très-fertile en beaucoup d'en-
droits, mais aussi beaucoup de plaines stériles; ter-
rible vent du N. 0. , dit le mistral ; lagunes liées à la
mer; du reste, air très-salubre. Plantes du Midi:
oliviers, orangers, citronniers, jujubiers, c&priers,
chênes à kermès, etc.; fruits exquis, miel estimé,
vers à soie en quantité. Mines de fer, houille, mar-
bre, peu exploitée. Les Provençaux sont vifs, sobres,
ingénieux; ils ont une langue à part, dérivée du latin,
remarquable par sa douceur et son rhythme. Cette
langue, ime des premières cultivées au moyen Age,
a produit une littérature assez riche : c'est la Pro-
vence oui a donné naissance aux troubadours, —
Parmi les nombreuses tribus gauloises qui hsbh
talent jadis cette contrée, on remarquait lesifnalt-
m, les Vulgientes, les Salyes, les Deceates, les Sue-
(m, les Cavari, etc. Sur la côte, les Phocéens avaient
fondé vers 600 av. J.-C. la ville de Massilia (Marseille) ,
qui elle-même avait répandu autour d'eUe de nombreu-
ses colonies. Des différends survenus entre les Mas-
siliens et les Salyes amenèrent dans cette partie de
la Gaule les Romains comme alliés des premiers (13à
av. J.-C). Bientôt ils conquirent tout le pays com-
pris entre les Alpes et le Rhône (tout en laissant Mar-
seille indépendante) et donnèrent au pays conquis
le nom de Province romaine; d'où celui de Provence
( V, PROYiNCS ROMAiNB). Au v« S. , Euric, roi des Vi-
sigotbs, s'empara de tout ce pays. Après la bataïUe
de Vouillé, les Visigoths le cédèrent à Théodonc,
roi des Ostrogoths, qui seul pouvait le défendre; ce
qui n'empêcha pas les fils de Clovis de le lui enle-
ver. Après la mort de Louis le Débonnaire et par
suite au traité de Verdun (813) , la Provence échut
à Lothaire, qui la laissa à un de ses fils, Charles;
elle fit alors partie du royaume de Bourgogne cisju-
rane. Charles le Chauve, qui en était devenu maître
à la mort du fils de Lothaire, en confia le gou^tf'
nement à Boson; mais celui -ci s'en fit élire roi(879j.
Sous ses successeurs, la Provence, annexée à déplus
vastes Stats, eut des comtes particuliers, d'abord oe-
néHciaires, puis héréditaires. Rodolphe II, déjà rot
de la Bourgogne transjurane, joignit à ses poi*^
PROV
— i553 —
PROV
5100S en 933 la Bourgogne cisjurane, qui comprenait
la ProTence: ce nouvel £tat , oui prit le nom de
^cyttume (TÀrleSy sid»ista jusqu^en 1032. Conrad U
le réunit alors à Tempire d^emac[ne . tout en lais-
sant à la Provence ses comtes particuliers. De U12
à 1245, elle fut aux mains de princes de la maison
de Barcelone. En 1245 , l'héritiôre du comté ayant
épousé Charles d'Anjou, frère de S. Louis, la Pro-
vence passa à la maison d'Anjou , et par suite fut
longtemps unie au royaume de Sicile. Kn 1481 , à la
mort de Charles du Maine, comte de Provence,
Louis XI se porta héritier de ce prince. La Provence
fnt enfin réunie à la couronne par Charles VIII , en
1487. Depuis qu'elle api)artient à la France, la Pro-
vence a été envahie plusieurs fois : par le connétable
de Bourbon, à la tête des Impériaux, en 1524, par
Charles-Quint en 1536, par le prince Eugène de Sa-
voie en 1707. — Louis XVIII, avant de monter sur
le tféne, portait le titre de comte de Provence.
Souverains de la Provence,
Boson, gouverneur, Alphonse II, U96
puis roi , 879 Raymond Béren-
LouisrAveugle,888ou89 ger IV, 1209
Hugues de Provence, 923 Béatriz et Charles
Comtes hénéjieiaires, d'Anjou, frère de
Boson I, 926 S, Louis, et depuis
Boson U, 948 roi de Sicile, 1245
Guillaume I, 968 Charles II , itf Boi-
Rotbold , 992 teux, roi de Naples
Guillaume 11,4*' et de Sicile, 1285
comteproffriétaireAOO^ 'Roheri, de Naples, 1309
Geoff roi 1, Bertrand I JesLane, de Naples, 1343
et Guillaume III, 1018 Louis I, due (ï An-
Comtes héréditaires. jou, fils de Jean 11^
Bertrand II, 1063 rot de France,
£tiennette, 1093 adoptéparjeanne, 1382
Gerberge et Gilbert, 1100 Louis II, 1384
Douce (héritière du Louis III, 1417
comté de Catalo- René, dit le Bon,
gne) et Raymond duc de Lorraine,
Bérenger 1, 1112 puis roi de Naples, 1434
Béreoger, 1130 Cnarles III, comte
Raymond Béren- dii Maine, 1480
ger II, 1144 Louis XI , roi de
Douce lI,Alphonsel, France, 1481
Raymond Béren- Uéunion définitive
gerlUetSanche, 1166 à la France, 1487
PEOYERBES (Livre des), un des livres de la Bible
dans l'Ancien Testament, est un recueil de préceptes
et desentences morales; U se compose de 31 chapi-
tres, dont les 29 premiers sont de Salomon.
PROVIDENCE, V. des Etats-Unis, sur la riv. de
Providence, par 41* 51' lat. N., 73^42' long. 0.,est
arec Newport un des 2 ch.-l. de l'Etat de Rhode-Is-
land;4g()00 hab. Université, bibliothèque, plusieurs
établissements charitables et disciplinaires. Tissus
de coton et de laine, bijouterie, clouterie, papeterie,
raffinerie de sucre , etc.— >La ville fut fondée en 1635
par un colon nommé Roger Williams.
PROVINCE ROMAINE (La), Provincia, l'anc.
Provence et partie du Languedoc, grande prov. de
la (ïaule, fut ainsi nommée par les Romains parce
qu'elle fut longtemps la seule partie de cette con-
trée qui fût soumise à leurs armes. Elle s'agrandit
progressivement : dans sa plus grande étendue, elle
embrassa tout l'espace compris entre la Méditerra-
née, la Celtique, 1 Italie, les Pyrénées, la Garonne
et les Cévennes; elle avait pour capit. Narbonne. Tout
Pespace compris entre les Alpes et le Rhône fut con-
quis par Sextius en 122; peu d'années après, la con-
?[uètG fut étendue jusqu^à l'Aude et Narbonne fut
ondée pour en être la capitale, 1 1 8; les conquêtes de
Pompée reculèrent ses limites jusqu'à la Garonne
^ aux Pyrénées, 76. Sous Auguste, son nom fut
changé en celui de Gaule NarbonaisSf du nom de
sa capitale. V. nabbonaise et provehcb.
PROVINCES, nom donné par les Romains aux
contrées qu'ils avaient assujetties en dehors de l'I-
talie continentale, et qu'ils faisaient gouverner par
des proconsuls et des proprétewrs, magistrats inves-
tis (Tun pouvoir presque absolu. La Sicile, la Gaule
cisalpine furent les premières provinces romaines. Au
moment de la chute de la République, le nombre en
avait été successivement porté à 17 : 1 Sicile , 2 5(ir-
daigne et Corse, 3 et 4 Espagne Citérieure et Ulié"
riewre, 5 Macédoine, 6 Afrique (anc. territoire de
Carthage et Numidie orientale), 7 ^«te(anc. roy. de
Pergame, comprenant la partie 0. de l'Asie-Mineure),
8 Provinu romaine ou Province propremt dite, ap-
pelée plus tard NarJxmaise, 9 GauU Cisalpine y
lOilchaie (Grèce continentale etPéloponèse), 11 Ct-
licie, 12 Bithynie, 13 Syrie et Phinicie, 14 Crète,
15 GauU Transalpine, 16 Numidie, 17 Egypte. **
6ou5 l'Empire, on distingua les provinces fenolo-
riales et celles au prince , dites prootncef impériales:
celles-ci, situées sur les frontières et dans lesquelles
l'appareil de la force était encore nécessaire, étaient
administrées par des fonctionnaires à la nomination
du prince, dits le plus souvent procurateu/rs , qui
cumulaient pour l'ordinaire les pouvoirs civil et mi-
litaire. Dans les provinces sénatoriales, au contraire,
les gouverneurs , nommés par le sénat, n'avaient
que le pouvoir civil. Les provinces passaient quel-
quefois d'une de ces deux conditions à l'autre ; ce-
pendant on compta longtemps au nombre des pro-
vinces sénatoriales la Sicile, la Sardaigne, la Bétique»
la NarbonaisOj l'Afrique, l'Achale, la Macédoine, l'A-
sie, la Bithynie et Chypre.
PROVINCES-UNIES, état fédératif formé en 1579,
par le traité d'Utrecht, aux dépens des 17 prov. <iui
composaient le cercle de Bourgogne, comprenait 7
prov. : la Hollande, la Zélande. Utrecht, les Guel-
dres avec Zutphen, l'Over-Yssel, la Frise etGrœnin-
gue avec Drenthe. Primitivement, il n'y avait que
5 provinces-unies, Over-Yssel n'ayant accédé à l'acte
d'Utrecht qu'à la fin d^ 1579, et Grœningue qu'en
1594. La république des Provinces-Unies a cessé
d'exister en 1795. (F. bollandb et pats- bas). On
doit à M. Lothrop^Motley une UisU de la fondation
des Provinces-Unies, Paris, 1862.
PROVINCIAL, nom donné, dans les ordres reli-
gieux^ au supérieur commun de toutes les maisons
d'un môme pays ou d'une même langue, qui for-
ment une vrovtncê ou division de l'ordre. L» provin-
cial est suDordonné au général de l'ordre.
PROVINS, Provinum, ch.-Ld'arr. (S.-et-Mame) ,
à 49 kil. E. de Melun, sur la Voulzie et le Durtein;
7547 hab. Trib. de 1'* mst. et de commerce; collège,
société d'agriculture; Hôtel-Dieu, hôpital général,
fondé par les comtes de Champagne. Église et tour
St-Quiriace , b&tie , dit-on , sur les ruines d'un temple
d'Isis, église St-Ayoul; restes de fortifications; bou-
levards, ville souterraine; environs charmants. Eaux
ferrugineuses. FiU^riques de cuirs et de droguets,
fours à chaux et à plâtre ; commerce de blé, grains
et farines. Culture des roses, dites de Provins, eni-
ployéesen médecine; conserves de violettes. Patrie
du poète Guyot de Provins. — Cette ville, qu'on a
prise à tort pour Agedincum, existait dès le temps de
Charlemagne. Possédée successivement par les com-
tes de Vermandois, de Blois, de Chartres et de Cham-
{>agne, elle prospéra sous ces derniers. Elle fut brû-
ée en 1180, saccagée en 1280; prise par Charles le
Mauvais en 1361 et 1378, par les Bourguignons, 1417,
et les Anglais, 1432, par Henri IV, 1592. M. Bour-
quelot a donné une bonne Hist, de Provins, 184a
PROVISEUR (de provider e, pourvoir), dignité de
l'ancienne et de la nouvelle Université. Dans l'an-
cienne, on désignait spécialement sous ce titre le
supérieur de la Sorbonne et celui du collège d'Har-
court. Le 1**, toujours choisi parmi les hauts digni-
taires du clergé, avait la direction suprèoae de la
Sorbonne, mais ne nommait pas aux chaires va-
cantes; le 2*, qui appartenait à la faculté des arts,
nommait les professeurs et les boursiers, dirigeait
les études et administrait en chef les biens de la com-
H. 98
PftUD
— 1554 -
PRDS
munauté. — Dans la nouvelle Université, on donne
le nom de proviseurs aux chefs des lycées impériaux.
PROTISIONSD'OXVOSD, statut provisoire dressé
en 1258 par ^4 commissaires du parlement d'Oxford,
dit madparliatMnt (parlemient enragé), et juré par
Henri Ilf et son fils Edouard, ordonnait l'observation
de la Grande Charte (souvent violée par le roi), la
convocation régulière du parlement , et l'élection
d'un grand juge national et de quatre chevaliers par
comté pour recevoir les griefs des habitants. Le pape
Alexandre lY cassa par une bulle les Prowsiont tOx-
ford (1261), et par suite le roi rétracta son serment
(1362). De là une guerre civile que signalèrent l'ar-
bitrage de S. Louis (1264), la bat. de Lewes (1264),
où Henri fut défait par Montfort. et celle d'Evesham
(1265), oà périt ce dernier. La paix ne fut rétablie
qu'en 1267, et les Provisions furent abolies.
paOVOST (i . B. François, comédien français, né
à Paris en 1798 , m. en 1865 ; acteur du Théâtre-Fran-
çais , où il excella dans l'ancien répertoire. Son jeu
se distinguait par le naturel, l'entrain et le bon ton.
PROYAKD (l'abbé Bonaventure), né vers 1743,
m. en 1808, était principal du collège du Puy avant
1789. Il émigra, oevint conseiller ecclésiastique du
prince de Hehenlohe-Bartenstein, rentra en France
en 1801 , mais fut arrêté et détenu à Bicètre en 1808
pour avoir écrit en faveur des Bourbons. Il mourut
peu après à Arras. Il a écrit des brochures politiques
et des ouvrages d'éducation : VttoVUr ^eriwuxy le
Modèle des jeunes gent, etc.
PBUDENCE, Àurelius Prudentitis Ctemens, poète
latin chrétien, né en 348 à Calahorra dans la Tar-
raconaise, fut successivement avocat, juge, soldat,
gouverneur de qu^ques villes, employé à la cour
d'Honorius, puis disgracié par le prince, et passa la
fin de sa vie dans la solituae, la culture des lettres
et Texercice de la piété. On lui doit, outre quelques
écrits contre les hérétiques, un recueil de cantt^e^,
hymnes et autres poésies ^ très-souvent imprimé (Ha-
nau, 1613, in-8; Amst., chez Dan. Elzevier, 1667,
in-12, avec notes d^Heinsius; Paris, 1687, ad usum
Delphini; Goloene, 1701, Cum notis Variontm).
et réédité à Tubingue, 1845, par Obbarius, et à
Leips., 1860, par Dressel. Prudence a été proclamé
le Prince des poètes chrétiens : on trouve en effet dans
ses poésies de l'imagination et de Tesprit; mais son
style est souvent incorrect et il est Inférieur aux
postes latins de la décadence. On doit à M. l'abbé
Bayle une bonne Étude sur Frudence, 1860.
PRunsNGB (S.), évéque de Troyesde 840 ou 845 à
861 , était Espagnol. Il combattit vivement les Semi-
Pélagienset réfuta Scot Erigèue. On le fête le 6 avril.
PRUDHOUME (L.), journaliste et compilateur,
né & Lyon en 1752, mort en 1830, fut d'abord com-
mis libraire, puis relieur dans sa ville natale, vint
à Paris vers Î787, s'y fit écrivain politique, publia
une foule de pamphlets en faveur de la Révolution,
fonda le journal démocratique intitulé les Révolu-
tions de Paris ^ fut néanmoins emprisonné en 1793
comme royaliste, s'établit libraire après son élargis-
sement, et édita divers grands ouvrages .notamment
nue traduction deLavateTf 1809, 10 vol. in-4 ; les Cé-
rémonies relioieuses de Picard, 1810. 13 vol. in-foL,
et une nouvelle édition, fort améliorée , du IHetion-
naire historique de Chaudon et Delandine, 1810-
1820, 20 vol. m-8. Il a en outre donné lui-même :
Géographie de la Répuhliqde française ^ 1795: Dic-
tionnaire uni'cerstl de la France, 1805; Hutoire
des crimes de la Révolution ^ 1798, etc.
PRUDBOMMES, arbitres commerciaux. V, ce mot
dans notre Dict. univ. des Sciences,
PEUDHON (P. P.). peintre, né à Cluny en 1760.
mort en 1823, était fils d'un tailleur de pierres, n
manifesta des dispositions précoces, remporta à 18
ans le prix de peinture fondé Si Dijon, passa six ans
à Rome (1783-89) et s'y lia avec Canova. revint en
France au moment de la Révolution et végéta long-
temps, ne faisant guère que des vignettes, exposa
aux saiousde 1808 et 1812 des tableaux qui lui firent
enfin prendre rang parmi les premiers artistes de
l'époque , fut choisi par Napoléon pour donner dei
leçons à l'impératrice Marie-Louise et admis à Tlnsti-
tut en 1816. Il eut une vie très-orageuse, et mourut
du chagrin que lui causa le suicide de sa maîtresse.
Son dessin est quelquefois incorrect, mais sa com-
position a du charme, et son coloris est fort beau On
admire surtout de lui le Crime poursuivi par la Jus-
tice et la Venaeance céleste et un Christ mourant
sur la eroi^. Il ne traita pas avec moins de succès
les sujets gracieux {Psyché enlevée par les Zéphyrt,
V Innocence séduite par l* Amour, Vénus et Adonis) ^
ce qui lui mérita le surnom de Corrige français.
PRUM ou PRUYM , V. des États prussiens (pror.
Rhénane), sur la Prum (affinent de la Sure), à 50 ic.
N. N. 0. de Trêves; 3000 hab. Fameuse abbaye de
Bénédictins, fondée en 721, agrandie en 761 par
le roi Pépin, et dans laquelle l'empereur Lothaire I
prit l'habît et mourut (855). Les archevêques de Trê-
ves possèdent cette abnaye depuis le xvi* s. Les ab-
bés de Prum étaient princes du St-Empire.
PRUNELLI, ch.-l. de cant. (0)rse), à 31 k. S. £.
deCorte; 916 hab.
'PRUSA, nom commun à deux villes deBithynie,
bâties par un des Prusias : Prusa ad tfypittm, sur la
côte, entre Héraciée et Nicomédie; Prusa adOiym-
pium, auj. Brousse, à i'O. de la précédente.
PRUSUS I, le Boiteux, roi de Bitbyniede 23T è
192 av. i.-C. , eut des démêlés avec Attale I, roi de
Pergame, et avec la république de Byzance, repoussa
les Gaulois oui avaient envahi ses f)tats (200), et mou<
rut en 192 des suites d'une blessure reçue au siège
d'Héraclée. — ii, le Chasseur, fils et successeur du
préc, 192-148, reçut Annibal à sa cour, réussit avec
son secours à battre Eumèue, roi de Pergame, et
n'en consentit pas moins k le livrer aux RomaiDs,
ce que le général carthaginois n'évita qu'en s'em-
poisonnant (183). En 167, il vint i Rome pour soUi-
citer l'alliance de la république , et s'y déshonora par
sa bassesse. De retour dans ses États; il fit de nou-
veau la guerre au roi de Pergame , et lui enleva
Quelques provinces, mais il fut forcé par les Romains
de rendre ses conquêtes (1S4). Il périt dans une ré-
volte suscitée par son propre fils Nicomède II.
PRUSSE (Royaume de), Preussenen allemand, Bo-
russiaen latin, un des principaux Etats de l'Europe,
était, avant 1866. formée de 2 parties distinctes et
séparées Tune de l'autre par des pays étrangers (Ha-
novre, Hesse supérieure, Nassau, etc.) : l'une, la
vraiePrusse, à l'E.: l'autre à I'O. et plus petite,
qu'on nommait la Prusse rhénane; sans compter
une enclave du royaume de "Wurtemberg, la Prin-
cipauté de Hohenzollem, cédée au roi de Prusse en
1849. Depuis 1866, elle forme, à part quelques en-
claves qui font avec elle partie de la Confédération
du Nord (duché de Brunswick, d'Oldenbourg, etc.).
un fitat compacte, oui a pour bornes, au N. la mer
du N., le DanemarcK, le grand-duché de Mecklen-
bourg , la mer Baltique, à l'E. la Russie et la Polo-
gne, au S. l'empire d'Autriche . le royaume et les
duchés de Saxe, le royaume de Wurtemberg, 1»
grands-duchés de Bade et de Hesse, à I'O. la France
et la Hollande. Sa population actuelle est d'environ
24 millions dames, dont plus de 13 millions de
protestants. — Les États prussiens se divisent en 10
grandes provinces, subdivisées en gouvernements
et régence^, plus les districts gouvernementaux de
Casse! et de Wiesbaden et la Principauté de Hohcn-
zollern. Les gouvernements prennent tous le nom
de leur chef-lieu. La capitale est Berlin.
Provinces. Gouvernementi-
B-^«^-^ r°f!,ft?s"ur!œî^--'""
Poméranie StetUn. - Stralsund. - Kœs-
/lin. .
Silésie Breslau.— Liepnitz.-(Î|V«""
Poenanie Posen. — Bromberg.
PRUS
— 1555 —
PRUS
PnwepfOfM.
« • • • •
Westphalie.
Profinea Rkénane.
Hanofre
SIesvig-Holfitetn...
Kœnigsl)erg.~ Gumbiimen. —
Dantzick. — Marleawerder.
c.^. J llagdebouTg.— Heneboorg.—
^"® } Erfurt.
Munster.— Hinden. — Aren-
sberg.
Cologne.— Dusseldorf.— Co-
blentz..— Aix-la-ChapeUe.
— Trêves.
Hanovre. — Hildesheim. —
Lunebourg. — Stade. — Oa-
nabruck. •— Aurich.
KieL — Slesvig.
Districts gouTemementaux de Cassel et Wies-
biden. — Principauté de Hdhenzollem.
La Prusse embrasse des pays très-éloignés et très-
divers. En Silésie » en Saxe et vers le Rbin, elle a
betuGoup de montagnes (les monts Sudèles, Carpa-
thes, Uarx. Tbttringerwald, Teutoburgerwald. etc.);
dans les autres parties, c'est vne plaine immense.
La mer baigne environ 500 kil. des côtes de la Prusse.
De nombreux chemins de fer, aboutissant pour la
plupart à Beriin. facilitent encore les communica-
tions. Le Rhin , le Weser, l'Elbe, VOder et la Vis-
ttde sont les principaux fleuves qui Tarrosent II s'y
trouve, surtout à TE., beaucoup de lacs, d'étangs,
et deux grandes lagunes, dites Kurische-Haff et Preus-
siscbe-Haff. Divers canaux font communiquer en-
semble l'Elbe , l'Oder et la Yistule. Le climat, va-
riant selon la latitude, devient très-froid et trèff-hu-
mide au nord. La Silésie et les provinces à l'O. du
Weser sont très-fertiles, mais dans le Brandebourg
le sol est très-maigre ; env. 6 millions d'hectares sont
couverts de forêts. Productions principales : grains,
légumes, lin, chanvre, safran, tabac, houblon; sur
les bords du Rhin, vin, miel, soie. Fer, cuivre,
étain, plomb, alun, salpêtre, chaux, albâtre, kao-
lin, jaspe, onyx et autres pierres précieuses; ambre
jaune sur les côtes de la Baltique. Eaux minérales (à
àii*la-Chapelle).Warmbrunn, Hirschberg, etc.). In-
dustrie active (diraps, toiles, soieries, selleries, car-
rosserie, chapeaux, papier , tapis, horlogerie, bras-
se ries, tanneries, lyeu de Prusse, fonderie de fer).
Commem assez florissant, surtout k l'O. du Weser;
il est facilité par l'association de douanes connue
sous le nom de Zollverein et qui embrasse presque
toute l'Allemagne. Le gé^lvt est monarchique et re-
Srèsentatif. La maison régnante est la ligne cadette
es HohenzoUem. La liberté de conscience est ilh-
mJtée: bien que la grande majorité de la population
wit iuthénenne, la religion catholique y a 2 archev.
(Gnesen, Cologne) et 8 év. (Breslau, Gulm, Erme-
land. Munster, Paderborn, Trêves, Hildesheim et
Osnaoruck). L'instruction est fortavancée ; (6 univer-
sités :Berhn, Kœnigsberg, Halle, Breslau , Greisf-
wald et Bonn). L'armée est très-forte : composée de
troupes régulières et d'une milice nationale appelée
landwehr. elle s*élève à plus de 600000 hommes.
La monarchie pruss., qui faisait partie de Tancienne
Confédération germanii^ue , même y compris Posen
et la Prusse propre (qui y furent admises en 1848),
fait de même aujourd'hui partie tout entière de la
Coofed. de l'Allem. du N. , aont elle a la présidence
Avec le commandement des armées de Conféd. Sur
les 43 voix du Conseil fédéral, elle en a 17 . et, par sa
prépondérance, dispose de prévue toutes les autres.
Hittoire, La monarchie prussienne se composant
lie pays fort divers, qui n'ont été réunis qu'assez ré-
cemment, on s'attachera surtout ici à indiquer les
acquisitions successives qui ont formé cette puis-
suice et on se bornera a rappeler les événements
principaux des États prussiens depuis lexv* s., épo-
que ou commence leur réunion, renvoyant pour ce
qui précède cette époque à l'article particulier de
ebacun de ces États. F. panssB propre, posen, po-
KÊaaiIIB, SAXE, SiLésiB, VBSTPHAUB, OtC.
i** Un oomte de Hohenzoilern, Conrad, tige de la
•Maison d« Brandebourg , fit dès 1164 l'acquisition
du borgraviat de Nuremberg, qui a'a MMé d'appar-
tenir à cette maison jusqu'en 1801. '— 2* De 1248 à
1331, ses successeurs acquirent, entre autres terras,
Anspach, Culmbach et Bayreuth; les possessions de
cette maison embrassaient k cette époque presque
toute la Franconie : mais elles furent, an commen-
cement du XV siècle, divisées entre les deux fils de
Frédéric V de HohenxoUem (Jean III, l'alné , et Fré-
déric VI, le cadet). — 3* En 1415, le margraviat de
Brandebourg, qui avait appartenu successivement àla
maison Ascanienne et à celles de Bavière et de Luxem-
bounf, fût acheté, avec le titre d'électeur qui y était
attaché, par Fréaéric VI de HohenaoUera , qui prit
le titre de Frédéric I de Brandebourg. Bientôt Fré--
déric II Dent de Fer y joignit la Nouvelle-lfarche
(1445). Ces possessions, qui avaient été partagées à la
mort de Frédéric I (1440), furent de nouveau réu-
nies par Albert l'AchiUe (1471) à la mort de Frédé-
ric II. — 4* Par le traité de Xanten (1614) et celui
de Dusseldorf (1624K Jean Sigismond réunit à ses
États la moitié de la succession de Xuliers (c.-è-d.
Clèves , La Mark et Ravensberg). ^ 5* En 1618, le
même Jean Sigismond réunit à ses États le duché
de Prusse ou Prusse ducale, comme gendre du der-
nier duc Albert II, lequel lui-même était un Hohen-
zoUem, mais de la ligne d'Anspach et Bayreuth. Cette
Prusse ducale, qui était fief polonais lors de l'acqui-
sition , devint complètement souveraine par l'acte
de Labian, en 1656, et par le traité de Wehlau, en
1657. -* 6* En 1648, par le traité de Westphalie,
Frédéric Guillaume , oit le Grand Électeur, aocniit
la Poméranie orientale, les archevêchés et évècnés
sécularisés de Magdebourg, Halberstadt, Minden et
Camin et le comté de Hohenstein. — 7* Après l'in-
stitution de Frédéric III comme rot sous le nom de
Frédéric I (1701), eut lieu l'aequisition de Mœrsen
1702, de Tecklembourg, Vallengin et Neuchàtel en
1707, de partie des Gueldres en 1 713 (paix d'Utrecht),
de Wollin, Usedom, Stettin, et de moitié de la Po-
méranie antérieure en 1720 (paix de Stockholm).—
8" Frédéric II, en 1741 et 1742, conquiert sur l'Au-
triche presque toute la Silésie, que lui laissent la
paix d'Aix-la-Chapelle (1748) et celle d'Hubertsbourg
(1763). il avait en outre hérité en 1743 de la Prise
orientale. — 9* Le même Frédéric obtint pour sa
part, au l** démembrement de la Pologne (17 72-73),
la Prusse polonaise, moins Dantzick et Thom. Fré-
déric Guillaume Il y joignit en 1793 ces deux villes
et toute la Grande-Pologne, sous le nom de Prusse mé-
ridionale, et, en 1795, Bialystok, Plock, etc., sous
celui de Nouv. Prusse orientale. 11 avait en outre ob-
tenu en 1791 la cession des margpraviats d'Anspach
et de Bayreuth. — 10" Après avoir, dans les guerres
de la Révolution , perdu ses possessions à 10. du
Rhin, la Prusse avait reçu d'avantageuses compen-
sations à TE., en Saxe et ea Westphalie; en outre,
le Hanovre lui avait été cédé en 1806 par Napoléon ;
mais, la guerre ayant éclaté peu de mois après, ses
troupes furent chassées du Hanovre, et, en 1807, le
traité deTUsitt lui retira tout ce qu'elle possédait en
Westphalie et en Franconie, plus la Grande-Pologne,
qui devint le grandnduché de Varsovie. Refoulée sur
roder, la Prusse allait être réduite k rien si la chute
de Napoléon ne l'eût soudainement relevée. Elle re-
couvra en 1814 et 1815 vu quart environ de la Grande-
Pologne, toutes ses autres possessions (sauf Anspach
et Bayreuth), eut de plus la Poméranie suédoise, près
de la moitié du roy. de Saxe, et reçut, tant k l'E.
qu'à ro. du Rhin, une foule de territoires qui for-
mèrent la Prusse Rhénane ou Gr.-duché du B.-Rhin.
~ 1 1* Enfin, en 1 849, les princes souverains de Hohen-
xoUern-Hechingen et de HohenzoUem-Sigmaringen
cédèrent leur principauté k Frédéric Guillaume IV,
moyennant un revenu annuel et avec réserve de
leurs droits k la succession de Prusse.
Les événements capitaux de l'histoire de la Prusse
depuis l'acquisition du Brandebourg par la maison
de Hohenzoiiem (1415) aont : le rôle Important joué
PRDS
— 1556 —
prît
Sar l08 61eeteun Frédéric II et Albert ràchille pen-
ant les guerres des Hussites, en prêtant leur secours
I à l'empereur F'rédéric III (1440-1486); Tintroduction
du Luthéranisme en Brandebourg et en Prusse (1 521
et années suit.); 1& sécularisation de la Prusse orien-
tale, en 1525, sous Albert de Brandebourg , grand-
maître de rOrdre Teutonique ; Tinfluence acquise ,
dés 1S77 par les électeurs de Brandebourg sur la
Prufse, dont ils finissent par rester maîtres (1618);
le règne glorieux et utile du ^rand-électeur Frédé-
ric-Guillaume, qui fut le vrai créateur du roy. de
Prusse, et qui accrut considérablement la popula-
tion de ses États en les ouvrant aux réfugiés fran-
çais après la révocation de Pédit de Nantes ; le chan-
gement du duché en royaume de Prusse sous Fré-
déric I (1701) et la participation de ce prince à la
grande guerre du Nord (1701 et années suiv.), guerre
qui, par la paix de Stockholm, lui valut de nouveaux
agrandissements; le régne de Frédéric II ou le Grand
qui, efla^nt tous ses prédécesseurs, fut pendant 40
ans le prince le plus influent de TËurope, ajouta la
Silésie et la Prusse occid. à ses Stats, résista presque
seul à la plus redoutable coalition (guerre de Sept
ans, 1756i-63), empêcha l'Autriche de faire main
basse sur la Bavière (1777), et fit de la Prusse un
contre-poids à la puissance de TAutriche ; la part
que prirent ses deux successeurs à la lutte euro-
péenne contre la France, l'invasion des Prussiens en
Champagne (1792), la ptiix de BMe (1795), les cam-
pagnes de 1 806 et 1 807 , signalées par là défaite d'Iéna,
Sar Toccupation de Berlin et la perte d'une moitié
es £tats prussiens, et terminées en 1807 par la paix
de Tilsitt ; la jonction de la Prusse à la Russie apr^
le désastre de Moscou (1812), l'entrée des Prussiens
en France après la bataille oe Leipsick, et leur réin-
tégration avec usure dans les provinces qu'ils avaient
perdues. Fréd.-Guillaume III établit des Assemblées
^ovinciales, ayant voix consultative (1820). En 1847,
Fréd.- Guillaume IV accorda la Diète réunie , où
étaient convoqués les membres des assemblées pro-
vinciales. A la suite de la révolution qui venait d'é-
clater en France en 1848, une nouvelle constitution
fut jurée par le roi le 6 février 1850 ; elle éUblissait
2 chambres, la Chambre des Seigneurs et celle des
Députés, le vote de Fimpdt et des lois par ces cham-
bres et la responsabilité des ministres. Son succes-
seur, Guillaume Louis (1861), eut d'abord à soutenir
de nouveaux débats au sujet de la Constitution ; mais
secondé par un ministre habile. M. de Bismarck, il
donna un autre cours aux idées de son peuple : grâce
& des succès faciles obtenus sur le Danemark (1864),
et à une guerre aussi heureuse que hardie contre
l'Autriche^ qu'il vainquit à Sadowa (3 juillet 1866),
il agrandit son roy. du Holstein, du Slesvig, du
en s'arrogeant la présidence de la Confédération du
Nord (V. Allemagne). VHistoire de la Prusse a été
écrite par Stenzel, 1830, J. Voigt, 1839. E.Véron, 1867.
Voici la série des souverains de la Prusse depuis
Tacquisition du Brandebourg,
i* Margraves électeurs de Fréd.-Guillaume, le
Brandebourg, Grand-Électeur, 1640
Frédéric I, 1415 Frédéric III, 1688
Préd.II,I>e»t de Fer 1440 2» Rois de Prusse.
ÀihBrt, l'Achille, 1471 Frédéric I (le même
iem, le Cicéron, 1486 que Frédéric III), 1701
JoachimI. le Nestor, 1499 Frédéric-Guill. I, 1713
Joachim U,VHector^ 1534 Fréd. II, le Grand, 1740
Jean-George, 1571 Fréd.-GuiU. II, 1786
Joachim-Frédéric, 1598 Fréd. -GuiU. III, 1797
Jean-Sigismond, 1608 Fréd.-GuilT. IV, 1840
George-Guillaume, 1619 Guillaume-Louis, 1861
PRUSSE proprement dite, une des 8 provinces du
royaume de Prusse, a pour bornes : à VE. la Russie,
au S. la Pologne russe, à 10. la Poméranie et le
Brandebourg, au N. U BalUquejcapiUle, Kœnigs-
berg. De forme obbngue, elle a 600 kil. de 1*0. à
l'E. , sur. une largeur qui varie de 25 à 150. On la di-
vise en 4 gouvts : Kœnigsberg, Gumbinnen , Dantâck,
Marienwerder. Elle est arrosée par la Vistule et con-
tient en outre beaucoup de lacs, d'étangs et de ma-
rais, ainsi que les deux Hafi*. Climat insalubre, sol
plat, froid, peu fertile; ambre sur les côtes. — La
Prusse eut dans les temps anciens pour habitants les
Guttones, lesEssyens, les VindiUs^ etc.; elle fut en-
suite occupée par les Goths et comprise dans l'em-
pire gothiaue. Après le départ des Goths, elle fat en-
vahie par aes tribus slaves, parmi lesquelles étaient
les Lettones et les Borussi ou Porussi. qui habitaient
sur les bords de la Vistule, et qui aonnèrent leur
nom au pays. Au commencement du zm* s. , le duc
de Mazovie Conrad tenta de les assujettir et de les
convertir au Christianisme (1207), mais il fut re-
poussé, et les Prussiens dévastèrent cruellement ses
Etats; il appela contre eux les Porte-GLaive (1215),
puis les Chevaliers Teûtoniques (1226). Ceux-ci , sous
leur grand maître Hermann de Salza (1230) , enta-
mèrent la conauête de ces contrées barbares ; elle ne
fut achevée qu^en 1283. Forcé en 1290 de quitter la
Terre-Sainte, l'Ordre finit par établir son siège prin-
cipal et sa grande maîtrise en Prusse, à Marienbourg
(1309). Sous sa domination, la Prusse prospéra quel-
3 ue temps. Mais dans la suite l'Ordre fut aÎTaiblî par
es guerres perpétuelles avec la lilhuanie , la Polo-
gne , le Brandebourg ; puis le faste, les rapines et les
cruautés des chevahers exaspérèrent le pays contre
eux, et lion résulta, sous le grand maître Louis d'Er-
lischhausen, une insurrection terrible (1454^ : Ift no-
blesse et les villes coalisées, secouant le loug de
l'Ordre, se placèrent sous la protection de la Polo-
gne. La paix de Thom (1466) mit fin à la guerre, en
faisant de la Prusse deux parts : l'une, à l'O. (Prusse
royale) , devint partie au royaume de Pologne ;
l'autre, à J'E. (Prusse teutonique], restait à l'Or-
dre, mais sous la suzeraineté polonaise. Afin d'échap-
per à ce joug, l'Ordre choisit pour grand maître en
1511 le margrave Albert de Brandebourg. Celui-ci
conclut avec le roi Sigismond de Pologne la pa:x
de Cracovie, 1525, en vertu (le laquelle il convertit
la Prusse en un duché séculier, qu'il garda comme
fief de la Pologne et qu'il rendit héréditaire dans sa
propre famille. Albert-Frédéric ou II, son fils, lui
succéda; mais, ce prince'étant tombé dans un état
d'imbécillité en 1573, ses Etats furent administrés
par Jean-George, puis par Joachim-Frédéric et par
Jean-Sigismond, ses parents. Ce dernier fut investi
du duché en 1618, à la mort d'Albert II, et, ayant fait
épouser une des filles d'Albert par son fils, il fixa
dans la ligne à laquelle il appartenait la couronne
ducale de Prusse. Depuis cette époque, la Prusse est
restée à la maison électorale de Brandebourg, d'a-
bord comme fief polonais et plus tard comme pos-
session indépendante (F. l'art, précédent).
PRUS5S RHÉNANE. On uomme souvent amsi toutes
les possessions de la Prusse sur le Rhin et à l'O. du
Weser. V. Grand-duché du bas-rhir etprov.du bhin.
PRUTH , Poras , Hierasus ? riv. gui sert de limite
entre la Russie d'Europe et la Moldavie, naft enGa-
licie dans les Carpathes, au-dessus de Kolomea, ar-
rose cette ville, coule au S. E. et tombe dans le Da-
nube près de Galatz après un cours de 800 kil. — Ce
fleuve est célèbre par l'échec que Pierre le Grand
subit sur ses bords (à Houch pres de Faltchi), et par
le traité qu'il y conclut en 1711 avec les Turcs par
l'entremise de Catherine : le czar dut, par ce traité,
renoncer à ses nouveaux établissements sur la mer
d'Azov et la mer Noire.
PRYTAMÉE, nom donné par les Grecs au palais
où siégeaient les prytanef , dans les villes où cette
magistrature existait. On connaît surtout le Prytanéa
d'Athènes, réunion d'édifices situés sur la pente N. E.
de l'Acropole. Il se composait de bâtiments destinés :
1" aux séances politiques ou juridiques desprytanes;
2* à des approTisionnements en blé et autres grains*
PSAD
— 1557 —
PSYC
3* aux repas qu'on donnait aux citoyens nourris aux
dépens du trésor. Ces citoyens étaient d'abord les
prytanesj puis ceux qui avaient bien mérité de la
patrie. — Sous la République française, le collège
Louis-le-Grand, consacré aux boursiers de TStat,
prit le nom de Ihrytanée français. En 1803, ce nom
tut transféré à l'établissement de St-Gyr, qui eut la
même destination. Depuis 1852, il est appliqué au
Collège militaire de La Flèche.
PRYTANES, magistrats suprêmes chargés dans
divers Ëtats de la Grèce d'administrer les analres ou
de rendre la justice : il y avait des Prytanes à Athè-
nes, à Conntne, à Corcyre. à Rhodes, à Mitylène, etc.
Les plus connus sont ceux a'Athènes. Ils gouvernaient
conjointement avec les archontes, préparaient les
lois qui devaient être portées devant le peuple et ren-
daient la justice dans certains cas réservés. Us étaient
au nombre de 50. Tous les membres du sénat remplis-
saient ces fonctions à tour de rôle pendant 35 jours
de Tannée. Les Prytanes s'assemblaient dans le Pry-
UMie et y étaient nourris aux frais du public.
PRZEMYSL, V. murée des Ëtats autnchiens (Gali-
cie) , chef de cercle, sur le Saan , à 90 kil. 0. de Lem-
berg; 10000 hab. Evêchés catholique et grec. — Le
cercle de Przémysl, entre celui de Lemberg et le roy.
de Pologne, a 100 kil. sur 35 et compte 260000 n.
PRZEMYSL ou PRÉMISLASI» anc. roi de Pologne,
dont on place le règne de 722 à 750, mais dont l'exis-
teoce est incertaine. — II, roi de Pologne, était d'a-
bord duc de Posen. Il acquit Cracovie en 1290, hé-
rita de la Poméranie orientale en 1295, fût, la même
année, élu roi de Pologne après un long interrègne,
et mourut dès l'année suivante (1296).
PBZlMTSL-OTTOKAH, duC de BohêmO. F. OTTOKIB.
PSALMANASAR (George), aventurier, né en 1679
dans le midi de la France, m. à Londres en 1763, re-
çut une éducation distinguée, mais n'usa de ses ta-
lents et de ses connaissances que pour revêtir suc-
cessivement des masques divers; il se fit passer en
dernier lieu pour un indieène de l'Ile de Formose,
publia à Londres une Beîation de cette île, (ju'on
CTQt véritable, et aboutit à une conversion femte,
qu'il se fitpajer cher. Vers l'Age de 32 ans, il renonça
à toutes ces impostures et se mit à écrire des livres
sérieux. lia fourni la plus grande partie de l'histoire
ancienne à Y Histoire vniioenelle anglaise; à 73 ans,
il écrivit ses Mémoires (1764, en anglais), sans toute-
fois donner son vrai nom , ^u'on a toujours ignoré.
PSAMMÉNIT, dernier roi de la dynastie égyp-
tienne, fils et successeur d'Amasis, monta sur le trône
en 526 av. J.-C. et ne régna que six mois. Battu par
Cambyse sur le bras pélusiaque du Nil, puis forci et
pris dans Memphis, u fut envoyé captu a Suse avec
^^ Egyptiens. Il fut mis à mort quelque temps après
comme suspect d'avoir ourdi un complot.
PSAMMETIQUE, roi d'Ëeypte, fils de Néchao,
^i avait été détrôné parles Etniopiens, fonda la 26*
dynastie. Il était un des 12 rois de la Dodécarehie
qui se partagèrent l'Egypte à la mort de Séthos, et
sor on oracle, u battit et chassa ses 11 collègues et
régna seul de 656 à 617. Il embellit Memphis, y éleva
les temples de Fta et du bœuf Apis, ouvrit aux Grecs
U ville de Naucratis, accueillit les étrangers, contrai-
rement aux anciens usages de TÊgypte, et fonda une
marine. L'Egypte manquant de forêts et par consé-
quent de bois ae construftioa, il voulut conquérir la,
Phénicie et la Syrie, pour en tirer les bois du Liban;
mais il ftit, dit-on, arrêté 29 ans au siège d'Azoth. Ce
prince avait transporté sa capitale à Sais. Néanmoins
u orna Thèbes de nombreux monuments : plusieurs
de ceux qui subsistent encore parmi les ruines de
celte ville, à Kamac, portent son nom.
PSAJIA, lie de rArchipel. 7. ipsara.
PSAUMES (le Livre desj, du grec psalmos^ air
.Immid cur la harpes un des livres canoniques de
l'Ancien Testament. C'est un recueil d'hymnes ou de
cantiques, au nombre de 150, qui étaient destinés à
être cnantés dans les cérémonies religieuses. On les
doit pour la plupart au roi David; Asaph passe pour
en avoir composé plusieurs. Ils furent recueillis par
Esdras.Les Psaumes sont un des plus beaux modèles
de la poésie lyrique : plusieurs de nos grands poètes,
J. Racine, J. B. Rousseau, Lefranc de Pompignan, en
ont imité avec bonheur les passages les plus sublimes.
Ils ont été traduits intégralement en vers français
par Clément Marot, et plus récemment par M. Gif-
fard, 1841.
PSELLUS (Michel), écrivain byzantin, de famille
patricienne, né au commencement du xi* s., m. vers
1079, fut nommé sénateur par l'emp. Michd Stratio-
tique, conserva son crédit sous Isaac Comnène et
Constantin Dincas, fit l'éducation de Michel Parapi-
nace, fils de ce dernier, sous lequel il devint prin-
cipal ministre, mais fut disgracié par Nicéphore
Botoniate et finit par être relégué dans un couvent
où il mourut. Philosophe, théologien, mathémati-
cien, médecin, il a écrit sur les sujets les plus di-
vers. On a de lui , entre autres écrits : Paraphrase
sur le traité de rinterprétation d'Àristote^ Venise,
1503 (à la suite du commentaire d'Ammonius sur le
même sujet) ; Comment, sur V Acoustique ^Aristote,
dont une traid. latine . par Comozzi , a été publiée à Ve-
nise en 1554, mais dont le texte grec est inédit; Des
propriétés des minéraux, Toulouse, 1615, n^c-latin;
des Quatre sciences mathématiques (arithmétique,
musique, géométrie, astronomie), avec une version
latine par G. Xylander, B&le, 1556 ; une Chrono-
graphte (qui va de 975 à 1059); un traité De Vaction
des démons, Paris, 1615, publié de nouveau en
1838 parBoissonnade, avec aes poésies de l'auteur.
— Un 2* Psellus, dit le Jeune ^ fut précepteur de
Michel VII ou Ducas. On a de lui un Ahrégi des lois
{Synopsis ton nomôn) , en 1500 vers politiques.
PSKOV ou PLBSKOV, V. de la Russie (TEurope,
ch.-L du gouvt de Pskov, sur la Pskova et la Vëli-
kaîa; 13000 hab. fivêché grec, cour civile et crimi-
nelle, école théologique. Ville bfttie en bois; églises
riches. Cette ville, fondée au x* s. , fut une répu-
blique indépendante jusqu'à sa soumission à Va-
sili IV (1509). Son conmierce était jadis très-floria-
sant : elle rivalisait avec Novogorod. — Le gouvt de
Pskov, borné par ceux de St-Pôtersbourg et de No-
vogorod au N., de Tver et de Smolensk à TE., de
Vitebsk au S., de Riea à l'O., a 340 kil. sur 325 et
compte 680000 h. Sol peu fertile, mais bien cultivé.
PSOPHIS, V. d'Arcadie, au N. 0,., sur les confins
de l'Achaîe et de l'SUde, au confluent de l'Eryman-
the et de l'Aroanios, était une des plus fortes places
du Péloponèse. Alliée des Stoliens dans la guerre des
Deux-Ligues, elle fut prise par Philippe V, roi de
Macédoine, qui la donna en garde aux Achéens, 219
av. J.-C. On en voit les ruines prés du village actuel
de Tripotamo.
PSYCHÉ, jeune fille de la plus rare beauté, in-
spira une vive passion à l'Amour même. Exposée,
craprès l'ordre d^n oracle, sur une montagne où elle
devait être la proie d'un monstre inconnu, elle s'at-
de ne point chercher k le voir. La curiosité l'emporta
bientôt, mais une goutte d'huile, échappée de la
lampe que Psyché tenait à la main, tomba sur la
cuisse de son amant pendant qu'elle le contemplait :
il s'éveilla aussitôt et s'envola pour ne plus revenir;
le palais s'évanouit en même temps, et Psyché fut
livrée à Vénus, quï^ irritée de ce qu'elle avait séduit
son fils, la soumit aux plus dures épreuves. A la fin
cependant, l'Amour, touché de son malheur, revint
à elle, l'épousa et lui donna l'immortalité. Apulée,
dans VAne d'or, La Fontaine, et de nos jours M. La-
prade, ont conté cette fable d'une manière ravis*
santé. La fable de Psyché a reçu mille inteiprétaf
PTOL
— 1558 —
PTOL
tiOBS diroiBca. On a tobIu y toir l'emblème de la
beauté de l*ftme (dont le nom grec est ptyehi) , de
son union aTec le oorps, des épreuves qu'elle subit
sur la terre et de l'immortalité à laquelle elle est des-
tinée. Ce qu'elle parait offrir de plus dair, c*est que
le bonbeur ne dure qu'autant que dure l'illusion.
PSYLLES, PtfflHt jongleurs d*£eypte et de libre,
prétendaient avoir le cton de neutraliser le venin des
serpents et de les tuer par leur seule présence. Hé-
rooote en a fait à tort un peuple particulier,- qu^il
place dans IMntérieur de la Cyrenalque.
PTOLÉUAKS. nom commun à beaucoup de villes
anciennes y fonaées ou embellies par les Ptolémées.
Les principales sont : 1* une ville de Syrie nommée
d'abord iicco, auj. St-Jean-d'Acre, célèbre dans l'bîs-
toire des croisades: ^ 2* une ville de CyrénaTque qui
servait de port kÈareé et dont il reste de vastes
ruines : c'est auj. Tolometa; — 3* une v. de la Hte-
Ëgypte, en Thébalde, auj. Men^it-el-Nédé^snv la r.
g. du Nil, au S. de Panopolis, fondée par Ffolêmée
Philadelphe et l'une des places les plus commerçantes
de l'Egypte; — 4* une autre v. d'Egypte, sur le golfe
Arabique (mer Rouge) et sur tes frontières des Tro-
glodytes, près du cap appelé auj. ÀuyX'Ras. On la
nommait P(o2^malf thérôn, à cause des bêtes féroces
qui infestaient ses environs. On croit que c'est la
ville actuelle de Mersa-Mubarak en Abyssinie.
PTOLËUÉE I, PtolemxtUt dit làgus (du nom de
son père), et soteh (c.-à-d. Sauveur), roi d'Egypte,
fondateur de la dynastie des Lagides. passait pour fils
d'une maîtresse de Philippe qui aurait ensuite épousé
Lajg:us,un des principaux omciers de ce prince. Il
suivit Alexandre en Asie, et fut un des trois officiers
qui lui sauvèrent la vie dans la ville des Oxydraques.
A la mort du roi (323 av. J.-C), il reçut l'Egypte en
partage. H s'unit aux autres généraux contre Perdic-
cas, qui trouva la mort en envahissant l'Egypte, 320>
puis contre Antigone, dont il battit à Gaza le fils Dé-
métriusy 313, et s'empara de la partie S. de la Sy-
rie et de la Palestine. En 306, il pnt le titre de roi , à
l'exemple de ses collègues. En 301, il contribua à la
victoire d'Ipsus sur Antigone, après laquelle il unit
à ses Stats la Gyrénalque, la LQ)ye, Cvpre, la Ce-
lésyrie et la Palestine. Non moins actif à l'intérieur,
il fortifia Alexandrie, remplit cette ville de monu-
ments et de temples, commença la tour du Phare,
(bnda la bibliothèque du Sérapion, protégea les scien-
ces, les lettres, attira les savants , créa le Musée,
t'occupa même de la religion et introduisit ou res-
taura en Egypte le cuite du dieu Sérapis. U écarta
du trône Talné de ses fils, Ptolémée Ciraune, dont
il craignait la violence, et abdiqua en faveur du se-
cond, Ptolémée Philadelphe (28ô). Sa mort n'eut lieu
oue deux ans anrès cette abdication. — n ^ Phila-
delphe (c-à-d. lAmi de tes frères y surnom ironique
qm , dit-on, lui fut donné à cause de sa haine contre
ses frères), fils du préc, né à Cos en 309 av. J.-G.,
monta sur le trône en 285, fît tuer Arsène» son plus
jeune frère, tandis c^e Ptolémée Céraunus, l'ainé,
fuyait FBgypte, punit de mort Méléagre, un autre
de ses frères, qui avait favorisé une.révolte enCypre,
et contint Cyrln& que son 3* frère. ICagas, poussait
à l'iBsurreetion. Il répudia la fille de Lysimaque, Ar-
sinoé, pour épouser une autre Arsinoé, sa sœur de
père. Ptolémée Philadelphe aimait les lettres et les
sciences; il fit traduire en grec les livres sacrés des
Hébreux (version des Septante) , ausmenta la bi-
bliothèque fondée par son père, et fit neaucoup pour
l'astroBomie et la navigation; U répara le caînal de
joncUeB entre la Méditerranée et la mer Rouge,
creusa des porta, fit e3q[)loier la Nubie et le Nil su-
périeur, et fonda plusieurs villes dont quelques-unes
prirent do lui le nom de Philadelphie. Au dehors, il
•'alUa avec Rome , défendit la liberté de la Grèce
contre Antigone Gonatas , et prévint les attaques d'An-
tiochuB Thées, roi de Syrie, en envoyant des trou-
pet dans ses jfitaU. U mourut en 247. C'est un des plus
grands rois de la dynastie. Quelques-uns expliquent
son surnom de JP^tlodelp^ par l'affection qu'il aval!
pour sa sœur {adelphe), qu'il épousa.— m, J^r^-
^^fe (c.-à-d. le Bienfaiteur), fils et successeur du préc..
né vers 283 av. J.-C, régna de 247 à 222, enyahit
la S}Tie, franchit l'Euphrate, occupa la Babylonie,
la Susiane, la Perside, pénétra jusqu'à Baetres, rap^
porta de Perse en Egypte les Images des dieux na-
tionaux,enlevées par Cambyse et Darius^c'est ce qui lui
valut son surnom) , conquit aussi l'Ethiopie^ comme
l'atteste le célèbre monumerU d^Âdulis (F. ce nom),
seconda les efforts d'Aratus pour Findépendanee
acbéenne, et accueillit Cléomène battu p«r les Ma-
cédoniens. Il eut pour femme Bérénice, sa propre
sœur, si célèbre par l'enlèvement de sa chevehre.
F. BÉRÉincB. — rv, Philopator (c-à-d. VAmi de «m
ministres, Agathode et Sosibe, il persécuta Cléo-
mène, le réduisit à tenter une révolte, puis le mas-
sacra et outragea son cadavre. En guerre avec An-
tiochus le Grand, il perdit d'abord la Syrie presque
entière, mais la vict. de Raphia lui assura la posses-
sion de la Palestine, de la Phénicie et de la Cœlésyne
(217). U fit mourir Arsinoé. sa sœur et femme, et
mourut abhorré et méprisé de ses sujets. — t, £pt-
Î)hane (c.-à-d. Vlllustre), fils et successeur du préc.
205-181), avait cinq ans à la mort de son père, et
ùt toujours le jouet de ses ministres (Agathode,
Sosibe le Jeune, Tlépolème). Une guerre malheu-
reuse avec Antiochus siçnala sa minorité; la ré-
volte de Lycopolis, les projets ambitieux de Scopas,
de Dicéarque, d'afli-eux désordres à SalsàNaucra-
tis et dans plusieurs autres villes , ensanglwitèrent
le reste de son règne. Il ne les comprima qu à laide
de Grecs mercenaires et à force de cruautés. Pour
consolider son trône, les régents avaient confié aa
Sénat romain la tutelle du jeune roi. H mourut
empoisonné. — vï, Phtlométor fc.-à-d. l'Ami de 9S
mère), fils et successeur du précéd. (181-146), awt
cinq ans en montant sur le trône , et eut pour ré-
gente sa mère Cléopâtre, princesse syrienne, qji
sut défendre l'%Ypte contre les attaques du roi de
Syrie Antiochus IV. Il fut pris en 1 70 par les Syriens,
resta quatre ans prisonnier, régna ensuite deui ans
coiyointement avec son frère Ptolémée VIIouETer-
gète II, qui avait gouverné en son a^'^^'.S TJJ
attaqué de nouveau par Antiochus, mais rat aeujre
par l'intervention du consul Popilîus Lénas, qn» si-
gnifia au roi de Syrie de respecter l'allié du peume
romain (164). Par Tordre du môme Popifius, i cew
U Libye, la Cyrenalque et Itle de Cypre à Ptowmee
Évergète II à titre de royaume particulier. Plus tam,
voulant profiter des troubles de la Syrie, il nt tour
à tour aÛiance avec Alexandre Bala et avec Déme-
trius. n périt de ses blessures après avoir rempone
sur Bala la vict. del'Oronte.— vn, Évergiu!I{c.fi<^'
le Bienfaiteu, par antiphrase) , couvemade 17U a
166, pendant la captivité de son frère Pliiiomeiqr,
régna conjointement avec lui de 166 à 164, ^winj
par l'intervention de Popilius le roy. de Libye ex
Cyrenalque, auquel plus tard û fit joindre Çypre,
revint en armes sur TËgypte à la mort de Pnj'o^f
tor (146), força sa veuve à l'épouser et promitde pis-
ser régner avec lui le jeune Ptol. Eupator, fie ae ^
prince, mais bientôt il Tassassina dans les bras ao
sa mère. Il se rendit le jouet de tous par ses em-
vagances, et devint tellement odieux par ses vjces ei
ses cruautés qu'il fut forcé d'abandonner ^exan-
drie (131). Cependant U parvint à se faire réumir,
grâce aux talents de son général Hégéloque et m
troubles de la Syrie, et il resU sur le trône jusqu a »
mort, en 1 17. Outre le surno m dérisoire d ïvffy^»
on lui donnait ceux de Kake^gèU (malfaisant) eiae
Physeon (ventru). — vm, Soter iî,5^Î^.PTni
monta sur le trône l'an 117 av. J.-C. Il fut Jx J^s
sous le joug de sa mère Cléopsàtre. favorisa Antoocûus
de Cyzique,roi de Syrie, ciontre son compétiteur
PTOL
— 1559 —
PUBL
Antioehns Oryças, fut chassé de fEgyp^e par une
révolte qu'aHuma sa propre mère dans Alexandrie,
se rendit alors e:i Syrie avec 30 000 hommes, prH
part aux guerres civiles qui désolaient ce pays, et
essaya de se faire une principauté aux dépens de la
Jtàïèe et de la Phénicle. Il ne remonta sur le trône
d'Sgy^ (fu'au bout de )8 ans, à la chute de Pto-
iémte Alexandre I, son frère (88). Il mourut en 81,
laissant une fille légitime» Bérénice, et un fils
naturel (F. Ptolémée XI). On lui, aonnait vul-
gairement le surnom de ùUhyr9 (pois chiche). —
iz, ou Ptol. Alexandre I, 3* fils de Ptolémée VII. fut
mis sur le trône par sa mère Qéopàtre, après rex-
pulsion de Ptolémée vni. son aîné (107 av. J.-C). Il
9€ brouilla avec sa mère aès qu'il fut maître de la cou-
Tonne, et la fit mourir pour ne pas être lut-méme sa
victime ; il viola le tombeau d Alexandre le Grand
pour s'en approprier les trésors, causa par lA une in-
sarrection dans Alexandrie et fut forcé de prendre
la fuite (88) ; fît une vaine tentative pour se re-
placer sur le trône, sur lequel était remonté Ptol. So-
ter II, se vit repoussé sur mer et sur terre, et périt
dans un combat, laissant un fîls, Ptolémée-Alexan-
dre II, qui régna depuis. — z, ou Ptol. Alexandre II ,
fils du préc. Aidé de Sylla. il réclama le trône à la
mort de son onde Ptolémée VUI (Soter lU, en 81,
i^btint au bout de 6 mois, en épousant la fille de
Soter, Bérénice, régna 47 jours avec elle, puis Tas-
sassina; il fut bientôt lui -môme égorge dans la
gymnase d'Alexandrie par l'armée révoltée, en 80.
Suivant Champollion-Figeac, il ne fut que chassé
dSg^pte.et régna encore septansà Tvr. En lui s'é-
î^gnit la descendance légitime de Ptolémée ; les Ro-
mains se déclarèrent ses héritiers, en vertu d'un
prétendu testament ^ xi , Aulète (c.-à-d. ûmeur de
flûte f ainsi nonuné de sa bassion pour la flûte), fils
naturel de Ptol. Soter II, fut mis sur le trôn» par les
£gvptiense'n80, mais ne fut reconnu par les Romains
<{a en 59 ; encore ne fut-ce qu'en achetant la protec-
tion de Pompée. Il se rendit l'objet du mépna el de
h haine des Egyptiens, surtout par Tinertie avec la-
quelle il vit le sénat de Rome iaire main basse aur
1 Ile de Cypre, apanage de son frère, fut chassé en
58, et revint après 3 ans d'exil, grftce aux armes de
Gabinivis, créature de Pompée (65). 11 régna 3 ans
encore , protégé par la garde gauloise qu'on lui avait
laissée ^ dépouilla ses sujets pour payer ses dispen*
dieux firotecteurs, et mourut exécré, en 52 av./.-C.
^xii, Denys (c.-à-d. Bacehut)^ fils du préc, monta
sur le trône en 52 , et fut marié à sa sœur, la fameuse
Cléopâtre , bien qu'il n'eût que 13 ans et qu'elle en et t
K.Cléopàtre ayant voulu exercer seule 1 autorité, les
tuteurs du jeune roi excitèrent contre elle une sédi-
v^Q et la forcèrent à s'éloigner. D'après le conseil des
Aèmes tuteurs, Ptolémée consentit à l'assassinat de
Pompée (48) , qui venait se réfugier en Egypte , mais
il n'en fut pas mieux traité par César, qui, s'interpo-
saut comme arbitre entre Cléopâtre et lui, se déclara
pour CléopAtre dont les charmes l'avaient séduit. Pto-
lémée prit les armes, mais il fut battu et périt dans
les eaux du Nil pendant sa fuite, en 48. — xju, l'en-
fant, 2* fils de Ptolémée XI. fut fait roi d'£gypte par
César, en 48 av. i.-C., et devint à U ans le second
mari de Cléopâtre ; mais il périt quatre ans après,
peut-être par le poison. — xiv, ou Ceforton, né en 47
av. J.-C., ae César et de Cléopâtre. fut déclaré roi en
42 par les triumvirs, reçut en 32 le vain titre de roi
des rois, et périt en Tan 30 par ordre d'Aug»^.
PTOLÉHtE AL0BITÊ8, roi de Macédolue, natif d'A-
lore en Piérie, était un fils naturel d'Amyntas III,
dont il épousa 1& fille Euryone. Eurydice, sa belle-
mére, éprise pour lui d'un amour oriminel, tenta
de faire périr son époux Amyntaspour le placer sur
le trône : mais son plan échoua. Ptolémée voulut
encore, mai» inutilement, usurper le trône en 312.
U rénaait^ en 369, à la mort d'Alexandre U, à enle-
ver une partie du royaume i mais trois ans apcès, il
fat renversé par llnServention de Pélopidas.
PTOLiiiÉs,sum. CérawM (o.<â<d. U Fendre, k eaan
de sa violence), roi de Macédoine, fils ailné de Ptolé-
mée Soter I, quitta l'Egypte quand Ptoiénée Fhw
ladelpbe, son frère cadet, eut été déclaré If héritier
du trône (285) , aasaeeina Séleueus qui Favait ac*
cueilli dans ses fitat». se fit proctamerrot de Thrace
et de Hacédoiae (281), battit aur mer An%one Go-
natas, un de ses compétiteur», aedéhervasae éet au-
tres sans coup férir, épousa aa seenr Aniiioé, veuve
de Lvaimaque, fit mewriv les deux fils qu'elle avait
eus de ce prinee, et Ift ibrça bientfti elle-mêoM à
fuir en £gypte, ei elle épous* PhilsKielphe. Il périt
en 27 9t dans une bataitte centre les Ganlôie «me com-
mandait Bel^ius, après un an et demi de règne.
PTOUMte (Claude) f CloMdiut PtolêmeeWt astri>-
nume greCt ni, à ce qu'on oroily à Ptolémala ep Thé-
baîde dans les l** années du b* s. de J.-C, vécut
longtempe à Alexandrie ou k Oano^, près de oette
ville. U commença ses travaux vers 128 et )e9 pour-
suivit 40 ans. Savant laborieux plutôt qu'homme de
génie, il n'a guère fait que rassembler et coordon-
ner les travaux de sesdevaneiera (notamment d'Hip-
parque); il ne rectifie pas même leurs inexactitudes
ou il les corrige mal. lia donné son nom à ce système
astronomique suivant lequel le soleil, les planètes,
les astres décrivent leurs orbes autour de la terre qui
reste immobile, aystème conforme à l'apparence,
mais contraire à la réalité, et que renversa Coper-
nic. Celles de ses œuvres que nous possédons sont :
la Compoêitùmmathématiquej traité d^astronomie en
13 livres, connu aussi tous le nom d*Àlmagette (mot
hybride formé de l'art, arabe el et du superlatif grec
mégûioê, très-grand) , l'^noiemme (traité de gno-
monique) , V Optique (en 5 liv.>, la Géo^a/pMe (en 8
liv.>, les Harmontqum, traité mathématique des sons,
le QuadrifMriitwn ou Tétràbibl&ny qui traite en 4 li-
vres de l'astrologie judiciaire i un Abrégé de ses Ta-
bles atêranomi^fueê, dit Tabler manuelles; des ta-
bles chronologiques dites Canon royal, et un traité
philosophique sur le Critérium et ta Faculté diri-
geante. Il avait en outre écrit des livres sur V Étendue ^
les ÉlémenU, la Pesanteur, et un traité de Mécanique
en 3iivres. C'est à tort qu'on l'a regardé comme Tau
teur du Traité de projection siéréographique dit Pfc^
nisphèredê Ptolémée{sn latin, Bâte, 1536, in-4). Plu-
sieurs de ses ouvrages ont été commentés par Théon.
Les œuvres de Ptolémée ont été très-souvent impri-
mées. L'édition la moins incomplète a été lon^emps
celle de Bâle, 1551, in-f.; Wlberg et Grasnof en
ont donné une plus complète, grec-lat., Essen ,
1838-46. On a des éditions séparées de la Géogra-
phie (Amst., 1619, par Bertius}, Berirn, 1838 (par
Wilberg); des Harmoniques (dans le t. III des OEu:
vres de WalKs, Oxford, 1699); du Quadriwirtitum
(greo.Utin,Bftle, 1533); de VAlmageste (Bâie, 1538,
in- toi., greo-franç.) ; du Critérium, avec trad. latine
(par Boulliau, Paris, 1663 et 1681). L'abbé Halma a
traduit en franc. , avec le texte en regard : V Aima-
geste , sous le titre de Composition mathématique^
avec notes de Delambre, 1813-15; les Tables chrono-
logiques, 1819; les Hypothèses et époques des pla-
nètes, 1820; le Commentaire de Théon sur la Com-
position, 1821-22; les Tables manuelles astronomi-
ques, avec les Commentaires , 1822-25; la G4ogra-
phiCj 1828. Quoique laissant beaucoup â désirer, ses
traductifms sont encore utiles.
PUBLIGAINS (de pubHcum, domaine publie, con-
tributions) , fermiers des impôts chez les Romains.
Ils appartenaient à Tordre des chevaliers et formaient
des compagnies qui affermaient les impôts aux en-
chères et pour 5 ans. Ils commettaient souvent des
exactions, qui les rendirent odieux au peuple.
PUnJCOLA. F. VALEains pitblicola.
PUBLILICS PHILO, illustre plébéien de Rome, fUt
4 fois consul (339,327 , 320, 316). DicUteur en Ç9,
u prit Palépolis et battit les Sammtes. Pendant sa dic-
tature, il m passer 3 lois fameuses qui prescrivaient :
1* l'obligation pour les patriciens comme pour les
PDER
- 1560 —
PUGB
autres citôyensde se soumettre aux plébiscites; '2** la
ratification des actes da peuple par le Sénat et les
caries; 3* robligation de prendre an des censeurs
parmi les plébéiens, ainsi que la faculté pour les
consuls d'être tirés tous deux de cet ordre. Il est le
1« plébéien qui ait été nommé préteur (337 av. J.-G.)-
PUBUUS SYRUS, poète latin du 1» s. av. .J.-G.,
probablement natif de Syrie, fut amené esclave à Rome
dans sa jeunesse, fut élevé avec soin par le maître aux
mains duquel il était tombé et reçut ensuite la liberté.
Il se mit à écrire et à jouer des mimes, espèce de
Sarades burlesques sans intrigue, parcourut ainsi
iverses villes de l'Italie, puis se produisit à Rome
même, où il eut des succès : César lui donnait la pré-
férence sur Labérius. Les mimes de Publius étaient
remplis de traits de morale : quelques-unes des Sen-
tences <^*il8 renfermaient ont été conservées; on
les imprune ordinairement à la suite de Pbôdre. Les
meilleures éditions séparées de ces sentences sont
celles d'Ërasme, Bâle, 1502, et de J. G. Orellius,
Leips., 1822, in-6, eumnot. Variorum. Biles ont été
trao. en franc, par Levasseur (1811), par J. Ghenu
(coll. Panckoucke) et par Baudement (coll. Nisard).
PUCELLE D'ORLÉANS (La). F. Jeanne d'arc.
PUEBLA (la) ou la pubbla-de-los- Angeles, v. du
Mexique, cn.-I. de l'Etat de Puebla. sur le plateau
d'Anahuac, à 122 k. E. S. E. de Mexico , 72000 bab.
Evêcbé, séminaires, collège, nombreuses églises
^resaue toutes remarquables). La Puebla est une
des plus belles villes du Mexique. Indtistrie et com-
merce actifs; grandes iisibriques de faïence.-^ Fondée
en 1633; occupée en 1847 parles Américains, en 1863
par les Français, après un siège meurtrier.— L'Etat de
P., entre ceux de Vera-Cruz au N. E., d'Oaxaca à l'E.^
de Mexico à 1*0. et le Grand-Océan au S., a 500 k. sur
225 et env. 800000 b. Hautes montagnes au centre :
la Cordillère d'Anabuac (où se trouve le POpocatepetI
et i'Iztaccibuatl) ; riv. principale, la Nasca. Sol fer-
tile, mais mal cultivé»; salines et mines d'argent.
Commerce (jadis plus florissant). Ce pays, appelé
Tlasca avant la conquête, était indépendant de
Mexico: il fournit des secours à Cortez pour la con-
quête du Mexique. Nombreuses antiquités mexicai-
nes, entre autres la fameuse pyramide de Gbolula.
PUELCHES, nation indigène de l'Amérique du
Sud, répandue dans le Sud de Buenos-Ayres, le N.
de la Patagonie et le S. £. du Gbili, est auj. réduite
à un petit nombre d'individus par TeCTet des guerres
qu'elles a eues à soutenir contre les Araucaniens.
PUERTO-BELLO ou porto-bello (c.-à-d. beau
por()f V. et port de la Nouv .-Grenade (dép. de l'Isth-
me), sur la mer des Antilles, à 70 kil. N. 0. de Pa-
nama; 1500 bab. (jadis 8000). Excellent port, 2 châ-
teaux forts. — Puerto- Bello était, avant le passage
par le cap Hom, l'un des plus grands entrepôts du
commerce de l'Amérique avec l'Europe : c'est de là
que partaient les galions chargés de métaux pré-
cieux. Elle est auj. fort déchue; climat très-mal-
sain. Colomb découvrit ce port en 1502: les Espa-
gnols b&tirent la ville en 1584; elle a été prise plu-
sieurs fois par les flibustiers, notamment en 1670 par
le fameux Morgan, et en 1596 et 1740 par les Anglais.
PDRRTO-CABBLLO, V. du Venezuela, sur le golfe
Triste, par 70- 37' long. 0. , 10- 28* lat. N. , à 100 k.
0. de Caracas; 8000 bab. Port beau et sûr; fortifica-
tions en ruines. La ville est bâtie dans une lie jointe au
continent par un pont. Le séjour en est peu sain à
cause de marais voisins. — Elle doit sa naissance à
des pécheurs et à des contrebandiers de la colonie
hollandaise de Curaçao.
PCEBTO-DEL-PRiNCiPB, V. et port de llle de Cuba,
« J t^^^JJ- ^^ Centre, sur la côte N., à 520 k. E.
S. E. de la Havane ; 40 000 hab. Haute cour de jus-
tice des Antilles espagnoles; lieutenance civile et mi-
litaire. Ville mal b&tie et mialsaine. Grand commerce
de sucre et de café.
POERTo-RBAL, V. d'Espaguo (Cadix), près de l'em»
bouûhure du Guadalète, à U kil. N. E. de Cadix ;
5000 hab. Port que ferme un môle. Pèche active.
Entrepôt des marais salants voisins. Puerto -Real
était le quartier général des Français lorsqu'ils assié-
gèrent Cadix en 1811-12 et en 182*3.
PPERTO-RICO. V. PORTO-RICO.
PUFENDORF (Samuel, baron de), publiciste et
historien, né en 1632 prèsjde Chemnitz, en Hisnie,
m. en 1694, était fils dW ministre luthérien. U étu-
dia surtout Descartes, Grotius, Weigel, et fît paraî-
tre dès 1660, en latin, des Éléments de Jurispruditue
naturelle qui lui valurent tant de réputation qiiVu
créa pour lui une chaire de droit naturel à llJmver-
sité de Heidelberg (1661). En 1667 il publia, sous le
voile de l'anonyme, et toujours en latin, un traité de
l'État de V empire germanique , où il examinait l'o-
rigine et les usurpations de toutes les petites puis-
sances de l'Allema^e; ce livre causa de grandes ru-
meurs et suscita contre lui des inimitiés qui le dé-
terminèrent à passer en Suède, où le roi Charles XI
lui ofl'rait la chaire de droit naturel à l'Université de
Lund, nouvellement fondée (1670). Deux ans après,
il donna le traité sur leauel repose principalement
sa réputation : Du Droit de la nature et des gens, en
8 livres, en latin, Lund, 1672, ouvrage qui fut traduit
et commenté dans toutes les langues de rEurope ^no
tamment en français par Barbeyrac) . A la suite de cette
publication, il fut nommé par Charles XI historio-
graphe de Suède et secrétaire d'Ëtat. L'électeur de
Brandebourg Frédéric-Guillaume voulut aussi ravoir
pour historien et l'attira à sa cour en 1686. C'est là
qu'il finit ses jours. Ses principaux écrits, après ceui
qui ont été déjà cités, sont : De Ofjicio hominis ac ci-
vis, Lund, 1673 , trad. aussi par barbeyrac ; De Riiw
gestis Sueeicis, dbexpeditione Gustavi Àdolphi usque
ad abdieationem Christinœ, 1686; De Rébus gestit
Caroli Gustavi, Sueciœ regis^ 1695; De Rébus gestts
Friderici 111, electoris, postea régis; Introductim
à V Histoire des États européenSy en allemand, 1682,
trad. en français par Rouxel, 1710, et continuée
par La Martinière; cet ouvrage et sa continuation ont
été réunis sous le titre d* Introduction à Vhistoire
générale et politique de Vunivers, Paris, 1753. Les
écrits de Pufendorf, tant de droit public et natu-
rel que d'histoire, ont longtenaps été les modèles da
genre et se lisent encore avec miit. Comme Grotius,
il fonde la morale et le droit sur le principe de la so-
ciabilité humaine. Moins original et moins profond
que Grotius, Pufendorf a eu surtout le mérite de po-
pulariser et d'appliquer les idé«s de ce grand publi-
ciste. Gomme historien, il est le plus souvent impartial,
excepté toutefois quand il s'agit de l'Eglise romaine.
PUGET (Pierre), célèbre artiste, à la fois peintre,
sculpteur et architecte, né à Marseille en 16-2» °?'
en 1694, débuta par sculpter des ornements en wis
Sour les navires. Il alla fort jeune en Italie où uein-
ia la peinture sous Pierre de Cortone, qui vouwi
en vain le retenir près de lui, revint en France en
1643 et peignit plusieurs tableaux d'église po^î. * «
seille, Aix, ToiUon, LaCiotat II exécuta en 1656 »
première œuvre d*architecture, la fameuse rori^
de Vhôtel de ville à Toulon, avec un balcon sou enn
par deux admirables cariatides, fut chargé en loou
par Fouquet des sculptures de son château de vaui,
et envoyé en Italie pour choisir à Carrare les ma^
bres destinés à ces travaux: dut renoncer à <^*® "iyj
sion après la disgrâce de Fouquet (1661), mais reç
à Gènes un si bon accueU qu'il s'arrêta plusieurs
années dans cette nlle où il exécuta plusieurs ae »»
Îlus beaux ouvrages, et ne revint en F»°^ JJ, jl
669, sur l'invitation de Colbert, qui le nomma^
recteur de la décoration des navires A Toulon . j,^^
alors qu'il inventa ces poupes colossales, on^f jf g^
double rang de galènes saillantes et de ^«^J^J^
bas-relief et en ronde-bosse, qui ont fait 'J^JgiJ.
l'ornement des vaisseaux en Europe. Toi» .
pUssant ses fonctions, il put encore c*®f^^V
sieurs chefs-d'œuvre de sculpture. On ci J® ?V >^i«-
très : Alexandre Sauli, S, Sébastien, S. F^n^ ^'"
PULA
— 1561 —
PUNI
(tous trois à Gènes), les groupes de Milon de Crotone
et ^Alexandre et Diogène (au Louyre), celui d*Andro-
wtèdê (à Versailles) , les bas-reliefs de VAssomption
et de la Pette de Milan, à Marseille, ainsi que la Halle
cil poitfon, quUI construisit pour cette dernière ville
etqiii porte son nom. Comme architecte, Puget a le
sentiment du grandiose; comme peintre, il compose
sagement et plusieurs de ses tableaux offrent des beau-
tés de premier ordre; mais c'est surtout comme sculp-
teur qu'il excelle; il a du feu, de la vigueur et ae
râévation; il rend admirablement le pathétique ;
mais il sacrifie quelquefois l'éléçance à la force. Ses
admirateurs l'ont surnommé le Mxchel- Ange français,
Marseille lui a élevé une colonne surmontée de son
imste. Une des salles de sculpture du Louvre a reçu
le nom de Salle Puget.
PUGBT-THÊN1ERS, cb.>I. d'arr. du dép. des Al-
pes-Maritimes, sur la r. g. du Var, à 35 kil. N. 0.
de nice; 1304 hab. Draperies.
PUISATB , petit pays de Tanc. France , sur la r. dr.
de la Loire, faisait partie du Gfttinais Orléanais, au
S. Villes: St-Fargeau, Bléneau, Bonny, St-Amand.
PUISATB (Joseph, comte de), général royaliste,
né en 1755 à Mortagne, m. en 1827, était en 1789
officier dans les Cent-Suisses. Il siégea à l'Assemblée
Constituante, y défendit les idées nouvelles, et de-
TÏnt en 1791 maréchal de camp; mais en 179311 prit
parti contre la Convention, et se mit à la tête de 1 ar-
mée départementale de l'Eure. Vaincu à Pacy, il se
réfogia en Bretagne, y réorganisa la chouannerie,
puis alla en Angleterre pour préparer l'expédition de
Qoiberon: mais, ayant échoué devant l'habileté de
Hoche, il donna sa démission : le parti royaliste
l'accusa de trahison. Le comte de Puisaye obtint des
ministres anglais un établissement au Canada, et
fioit par se faire naturaliser Anglais. Il a publié des
lémoiret justificatifs, Londres. 1803.
PnSEAUX,ch.-L dec. (Loiret), à 17 kil. E.N. E.
de Pithiviers; 1959 h. Vins, miel, cire, safran.
PUISET (le) , vge du dép. d'Eure-et-Loir), à 45 kil.
S. E. de Chartres, et près de Janville; 600 nab. Jadis
ch.-I. de sîrerie. Célèbre château fort, dont la prise
eoâta trois années de guerre à Louis VI.
PUISSANT (Louis), né en 1769 en Champagne, de
pauvres cultivateurs, m. en 1843, fut placé fort jeune
chez un arpenteur, sentit le besoin (Tétudier la géo-
métrie pour comprendre son art, et fitdans cette étude
de rapides progr&s: fut nommé ingénieur-géographe
à l'armée des Pyrénées-Orientales, auitta le service
arec le grade de lieutenant «colonel d'état-major,
professa les mathématiques à l'Ecole centrale de Lot-
et-Garonne, à l'Ecole militaire de Fontainebleau , à
rScole de rétat-major. et fut admis en 1828 à l'Aca-
démie des sciences. Il prouva en 1836 qu'il y avait
eu erreur dans la mesure de la partie du méridien
qui s'étend de Montjouy à Formentera, et qu'il fal-
lait ajouter 68 toises à la mesure, et par suite chan-
ger la longueur attribuée au méridien. Outre un Court
de Maihématiques, on a de lui des Traités de Géo-
dA«>, 1805, cle Topographie j 1807, de Trigonomé-
(i^i^. 1809 ; et la Description géométrique de la France,
PUiOL (ABBLde), peintre, né en 1785, m. en 1861.
fut élève de David, remporta en 1811 le grand prix
de peinture, exposa en 1817 S, Etienne préchant
r Evangile (pour l'église St-£tienne), en 1819 2a Vierge
A» Tombeau y neignit pour le musée de Versailles
Achiile de Hcrtay devant les Ligueurs et la Clémence
de César ^ et décora de ses peintures le plafond du
gnoA escaUer du Louvre ainsi que la galène de Diane
à Pontainebleau. Il réussit surtout dans la peinture à
fresque et dans la grisaille : c^est de lui que sont les
l«Ues grisailles de la Bourse de Paris. U fut admis
«n 1835 à TAcadémie des beaux-arts.
.PCJOLS. ch.-l. de c. (Gironde), à 24 kil. S. E. de
Liboame;8oahab. Ruines d'un ch&teau féodal, qui
appartenaK aux Duras. Près de là, curieux dolmen.
PIILASKI ou pulawski (Joseph), patriote polonais,
Dé en 1705, fut d'abord avocat, et gagna par ses ta-
lents une fortune considérable. Il prit une part très-
active aux efforts du parti oui voulait renverser Sta-
nislas Poniatowski , vendu à la Russie, et fut le pre- .
mier auteur de la Confédération de Bar (1 768) . Nommé
maréchal régimentaire de la Confédération (c.-à-d.
chef des troupes) , il soutint contre les Russes et le
parti de Stanislas, mais sans succès, une lutte dés-
espérée, et se vit forcé à se réfugier en Moldavie. Use
préparait à renouveler la guerre lorsqu'il fut arrêté
par le séraskier tartare et incarcéré à Constantinople.
Il mourut en prison. —Son fils , Casimir P. , 1748-78,
s*efrorça, comme lui, d'affranchir la Pologne, prit
part à la conjuration qui avait pour but l'enlève-
ment de Stanislas, pénétra dans Cracovie, qu'il dis-
puta plusieurs jours aux Russes, puis se fortifia
dans le monastère de Czenstochau, où il se défendit
longtemps (1771). Lorsque le parti patriote eut été
définitivement vaincu, il se réfugia en France, puis
alla prendre du service dans la guerre d'Amérique
et fut tué en 1778, au siège de Savannah.
PULAWY, V. de la Pologne russe, sur la Vistule,
à 42 kil. N. 0. de Lublin ; 3000 hab. Beau château
qui fut longtemps la résidence du prince Czartoryiski:
on y remarquait une bibliothèque de 60 000 vol. et
le temple de Sibylle^ renfermant les plus rares an-
tiquités de la nation polonaise; les Russes ont sac-
cagé ce château en 1831. Un institut agricole et poly-
technique j a été créé en 1861 .
PCLCHERIE (Ste) j JEliaPulcheria, impératrice
d'Orient, fille d'Arcadius, née en 399, m. en 453. Pro-
clamée augusta en 414, elle exerça un heureux as-
cendant sur son jeune frère l'empereur Théodose II :
c'est par son conseil qu'il épousa Athénals. Ses mé-
rites ne purent cependant la mettre à l'abri de l'en-
rie : elle fut un instant disgraciée en 447 , mais elle
recouvra bientôt son crédit. A la mort de Théodose,
en 450, elle monta sur le trône sans opposition. Elle
donna alors sa main au général Marcien, pour avoir
en lui un appui; mais, comme elle avait fait vœu de
virginité, elle fit promettre à son époux de respecter
ce vœu; ce à quoi il consentit. Cette pieuse prin-
cesse se livrait dans le palais à tous les exercices du
cloître. L'église grecque Thon, le 15 ou le 17 septem-
bre. Pulchérie est Vhéroîne d'une pièce de Corneille.
PULGI (L.), poète , né à Florence en 1432, m. vers
1487, était cnanoine de Florence; il jouit de la faveur
de Laurent de Médiciset de l'amitié de Politien. U est
auteur d'un poème héroï-comique intitulé : Mor-
gante maggiore^ mélange bizarre de sérieux et de
comique, où il tourne en ridicule les romans de che-
valerie : c'est le 1*' exemple du genre qu'on a depuis
nommé le hemesquCf parce que Berni y excella. Les
meilleures éditions de ce poème sont : celles de Ve-
nise, 1494; de Naples (Florence), 1732; de Paris,
1768. On en estime le style pour sa pureté : c'est une
des sources les plus précieuses de l'ancienne langue
toscane. On a aussi de Pulci un recueil d'Odes et de
Sonnets^ où l'on trouve une grande licence.
PULLNA, V. de Bohème (cercle de SaaU), près de
Brux. Sources minérales alcalines renommées dont
les eaux sont exportées en grande quantité.
PULTAVA. Y, POLTOYA.
PULTUSK, V. de Russie (Pologne), à 160 k. N. E.
de Plock; 2200 hab. Ane. résid. des évoques de Plock.
Victoire de Charles XII sur les Saxons, 1703; des
Français sur les Russes, 1807.
PUNBJAB. F. PENU/B.
PUNIQUES (Guerres), nom commun à trois guerres
célèbres qui eurent lieu entre les Carthaginois {Pœni^
et les Romains. La 1'* commença en 264 av. J.-C,
et dura 23 ans. Elle eut lieu à la suite des démêlés de
Hièron, tyran de Syracuse, avec les Mamertins,qui,
après avoir envahi Messine, avaient appelé les Ro-
mains à leur secours ; les Carthaginois prirent parti
pour les Syracusains. Amilcar, du côté des Cartha-
ginois , App.Claudins Caudex, Valerius Maximu8,Puil-
bus, Attilius Calatinus, Regulus, Lutatiua, du côté
des Romains, y jouèrent les principaux rôles. Les
PU RI
— I&62 —
PU1{
batailles navales de Myles ou Tyndaris, d'Ecnome,
de Drépane, la translation du théâtre de la guerre
en Afriaue.et le siège deLilybêe, en furent les prin-
cipaax éyénements. Les Romains j mirent fin en 241
en remportant un avantage décisif aux lies Egales.
Cette guerre leur donna rempire de la Sicile. — La
2* guerre commen^ en 219, par le siège et la pKse de
Sagonte, ville d'Hispanie aUiôe de Rome, qui fut
attaquée an milieu ae la naix par Annibal, et elle
dura 18 ans. Le passa^ oes Pyrénées et des Alpes
par Annibal, ses victoires sur le Tésin et la Trébie,
218, an lac Trasimène, 217 , à Cannes , 216, les ba-
taiDes de Noie, de Séna, l'expédition des deux Sci-
pions en Esnagne, la défaite d'Asdnibal sur le Hô-
taure, 207 , le passage du grand Scipion en Afrique,
et la victoire définitive de Zama (202) . en sont les
faits principaux; Annibal, Asdrubal, les Sciplons,
Fabius Maximus, Harcellus en furent les héros. Après
avoir mis Rome à deux doigts de sa perte, cette
guerre finit par la rendre maltresse de TBIspagne, et
anéantit pour toujours la puissance de Cartbage. —
La 3* ne fut autre chose que le siège de Cartbage.
Elle eut lieu de 149 ï 146 av. J.-C. Après 3 ans d'une
héroïque résistance, Cartbage fut prise et incendiée,
et son territoire fut converti en province romaine
par Scipion fimilien. F. roms et carthage.
PUNO, V. du Pérou, sur le lac Chucuyto, à 350 k.
S. E. de Cuzco; 16 000 h. Aux env., mines d'argent.
PUNTIDO, couvent situé entre Milan et Berffame.
Cest là que fut signée, en 1 1 67, la 1" Ligue lombarde.
PUPIEN. empereur romain. V. kazimb et balwn.
PURACE, V. de la Nouv.-Grenade (Cauca), X 17 k.
S. E. de Popayan, au pied du volcan ae Puracé« haut
de 2650*, qui l'a presque détruite en 1827.
PURBACHIUS, astronome. Y. peurbach.
PURCHAS (Sam), savant ecclésiastique anglais,
né dans le comté d^Essex en 1577, m. en 1628, était
chapelain de l'archevêque de Cantorbéry. n forma
une collection de voyages, tant imprimés que manu-
scrits, la plus riche qu'on eût encore vue, et fit pa-
raître ce recueil en 5 vol. in-fol., dont le l*' est in-
titulé : PurehaSj hû pilgrimaget or nlations of the
world and ^ reh'y ton, 1613, et les 4 autres : Ha-
kluytxu potthumus, 1625, in-f. Ils se composent prin-
cipalement de manuscrits laissés par Hackluyt.
PURIFICATION. C'était, chez les Juifs, une cé-
rémonie ordonnée parle Lévitique, et qui avait lieu
40 jours après les couches quand l'enfant était un
garçon et 80 si c'était une fille. L'accouchée se ren-
dait au Temple et ofl'rait pour son enfant un agneau
avec un pigeon ou une tourterelle. — Chez les Chré-
tiens, c'est la fête que l'Eglise célèbre en mémoire
queue lut etaniie sous Tempe
reur Justinien en 542 ; d'Orient elle passa en Occident
au viv s. On la nomme vulgairement Chandeleur»
PURITAnfS , nom donné en Angleterre et en
Ecosse aux presbytériens les plus rigides, qui avaient
la prétention d'appliquer seuls la parole de Dieu dans
toute sa fmreté. Opposés surtout à l'Église anglicane,
les Puriuins bannissent de l'église toute hiérarchie,
du culte tout luxe (musique, habits pontificaux, or-
nements), toute liturgie et proscrivent la plupart des
pratiques extérieures (jeûne, signe de croix, age-
nouillement, etc.). Née du temps de la reine Marie
Tudor, cette secte, restée longtemps obscure, ne
commença à attirer l'attention que sous le règne
d Elisabeth; en 1566 elle déclara formellement se
séparer de l'Eglise anglicane. Elisabeth poursuivit
les Puritains plus vivement même que les Catholi-
ques, ce qui ne les empêcha pas de croître en
nombre, et d'acquérir sous le règne suivant la con-
■^'^ce d'un parti. Un grand nombre d'entre, eux
«e réfugia en Amérique , où ib peuplèrent le Mas-
lachussets, fondèrent New-Plymouth, New-Ha-
jen , eic. L« Puritains se signalaient par leur exal-
tation républicaine :il8 ont eu la plusgrande part
à la double chute des Stuarts. Sons GoiUiuae lU,
ils profitèrent, comme les autres sectes non-eoD-
formistes, de Vacte de tolérance publié par ce pnnce
en 1689. VHittoire det FuritavM a élé écrite par
Neale. Walter Scott^ dans ses Purttoiiu d'£coice,
a parfaitement dépemt la secte de ce nom.
PUSEYISBIE, doctrine religieuse répandue depvii
8 eu d'années en Angleterre, surtout à rUnivcrsitô
'Oxford, et ainsi nommée ae son principal acteur,
le D' Pusey, chanoine de l'Eglise du Christ et pnn
fesseur d'hébreu à Oxibrd : eUe déclare la foi indé-
pendante do pouvoir temporel et se rapproche du
Catholicisme sur les points les plus importants, ré-
tablissant la messe, la confession auriculaire, là pé-
nitence, le jeûne, l'invocation des saints, etc. In-
quiétés par répiscopat anglican, la plupart des Pa-
leyistes ont ouvertement embrassé le Catàolicisnie.
PUSSOBT (Henri), conseiller d'£ut, né en 1615,
mort en 1697 , était oncle de Golbert et partagea sa
haine contre Fouquet, dont il fut un des juges : il
opina pour la mort. U a travaillé à la rédaction des
Ordonnances de 1667 à 1670 pour la réformation de
la justice et l'abréviation des procès. Boileaaiait al-
lusion à ce dernier fait dajos son LtUrin,
PUSTE3tTHAL, cercle du Tyrol, entre le cercJe
d'Unter-lnnthal, rAutriche propre et rillyrie,a 140 k.
sur 40 et env. 100 000 hab. ; ch.-L, Bruneckeo. Il est
traversé par les Alpes Rhétiques.
PUTANGES, cb.-l. de cairt. (Orne), surla r. g- de
l'Orne, k 18 kil. 0. d'Argentan; 717 hab. Tanoen».
PUTBUS (Princes et cooUes de), ana iamiUe de
Poméranie, est une ligne collatérale des aDcieoi
princes de l'Ue de Kugen. Le fondateur de cette mai-
son est un certain Borante, qui obtuii en 1249 le
château de Podebusk ou Pialmx, avec la péoinsute
de lasmund. Cette famille a été élevée en 1737 a la
dignité de prince par l'empereur d'Allenagna.
PUTKANUS(EtTacs), Irudit. F. dopoï (Henn).
PUTEAUX, vge du dép. de la Seine, sur Ur. p.
de la Seine, à 8 kU, 0. de Paris; 7613 hab. Pon
Sour le débarquement du charbon de terre, des bois
es vins, etc. Fabrioues d'indiennes, teintureries;
culture des roses. Jolies maisons de campagne.
PUTIPHAA, officier de Pharaon. V. wsbph.
PUTNEY, V. d'Angleterre (Surrey), sur la Tamise.
à 9 kU. 0. de Londres; 6000 bah. Patrie de Gibl>on.
PUTRIDE (Mer), Putridum mare, partie S. o. ai
Palus Mœotù^ ainsi nommée à cause des «^^
qui s'échappent de ses eaux basses et Cangeu^as. t «
auj. la lagune de Sivach. . v
PUTSCH (Êlie van), PuUehiuSy philologue, ne «»
Anvers en 1580, m. en 1605, à 25 ans, »'^^^^VZ
marquer par sa précocité. On lui doit un J?*** '
33 grammairiens anciens, sous le titre de ^Jî"" '
Ucx latiM! auctores antiqui, Hanau, 1606, ««««F-
par Lindemann 0831 -AO) et par H. IciUJSw^^^
PÇTUMAJO, riv. de l'Amérique du Sud. K i^*'
PUY, du celtique fmieh ou pueck, en latm po»»**'^;
nom qu'on rencontre en France dans beaucoup
noms de lieux, veut dire hauteur ^ «<^"*^*l'"îl.« no.
PUT (LE), dit aussi le Puy-enrYelay ^^^'\:
tre-Dame , CivUas VeUavorum chez les ancicD.
Ànicium et Podium au moyen âw, ch.-*- <»" ; ^
de la Hte-Loire, bAti en amphithéâtre ^r y »^,.
méridional du mont Anis , à 505 k. S. B. c» '
17 015 hab. Êvêché fort ancien (occupé an moj
Adhémar de MonteU), trib. de 1'* "»f tn« muiée.
merce, lycée, école normale, WWiothôqufijp^^jg
Belle promenade du Breuil, cathédrale, o^»|^^
au-^Iessus de la ville et adossée au «<^,î^^io,
église St-Uurent , où sont les restes de ^^^^ui-
église de la Chaise-Dieu, contenant 743 ^^^j^r
nés d'un temple de Diane, etc. Au ^^^^^L^ if»c
est une statue colossale de la Vierge, ^^^guréa
les canons pris à Sébastopol en ISoa et ^-^^
en 1861. Blondes et dentelles, co^iwrturas, «^ ^^
clouterie, etc. Commerce de bestiaux, cui«» ^^ ^,
construction ; marrons dits de lyo^^ "•*^
PUÏS
— 1563 —
PYGM
AinMl de PoligBftc. Le Pny était la capitale de Fancien
Velay. Cette ville a beaucoup sounert des guerres
de râigion.
PUT (Raymond, Henri.... du). Y. duput.
PUTCERDA, Julia Livia, T. forte d'Espagne (Bar-
celone), à 110 k. N. de Barcelone, à 46 k. N. E.
d'Urgel et à 2 kil. de la frontière de France; 2500 h.
Pkce de guerre. Forges, laina^^es «cotonnades ; jaspe,
sources minérales. Jadis capitale de la Geraagne.
Prise par les Français en 1707 et 1793; reprise par
les Espagnols en 17%; plusieurs fois assiégée pen-
dant linvasion française en Espagne de 180S à 1814.
PUT-BB-DÔME, petite chaîne de montagnes de
France, au centre du dép. de même nom , appartient
au système des Cévennes et se lie par le S. au Mont-
Dore : 45 kil. de long. Plusieurs sommets dits PuySj
presque tous Tolcaniques : le plus haut, le Fuy-de-
I)ôm€j tout près de Clermont, a 1465* de hauteur :
c'e5t là que Pascal fît sa 1** expérience barométrique.
puT-DE-nom (dép. du) , entre ceux de rAllier au N. ,
de la Hte-Loîre et du Cantal au S. , de la Loire à PE.,
de la Corrèze et de la Creuse à PO. : 7972 kil. earr.;
576409 h.; eh.-l. , Glermond-Ferrand. II est formé en
partie de l'Auyergne, du Bourbonnais et du Lyon-
luus. Plosieurt montagnes: Puy-de-Ddme , Hont-
Dore : Tailées et plaines au N.; rAllier 1« triferee.
Ce dép. f trés4mportant sous le point de vue fféoio-
gique, a beaucoup de volcans éteints et de forma-
tions volcaniques. Plomb argentifère et autres, cui-
vre, alun, antimoine, beaucoup de houille ; marbre,
granit, pierres meulières et à plâtre, pierres de taiiie,
îaTe,scliistesargUieuz, bitumeux, tripoli, pouzzo-
lane, sources incrustantes, etc. Sol fertile, surtout
au N. : céréales, fruits, ch&taignes, chanvre, gros
via, beaucoup de bois, exceUents pâturages. Che-
vaux petits; gros et menu bétail. Industrie active :
tissus de laine, de coton, de fil; ouvrages en cuivre,
fer, quincaillerie^ coutellerie; faïence; papiers: pro-
doits chimiques, raffinerie de sucre; pft te d'abricots,
fromages estimés. — Ce dép. a 5 arr. (Clermont-
Perrand, Issotre, Riom, Thiers, Ambert), 47 cant.
et 444 communes. Il appartient à la 20* di?. militaire,
i une cour impér. à Biom et un évècbé à Clermont.
PUYLAURENS, Podium Laurentii, eh.-l. de e.
(Tarn), à 26 kil. S. £. de Lavaur; 5940 h. Les Pro-
tesUDts l'occupèrent au zvi* s. , et y fondèrent une
écolede théologie. Ses fortiiicat. furent rasées en 1629.
PUYLAUIŒKS (GuiU. de), chapelain de Raymond
le Jeune, comte de Toulouse, écrivit vers 1245 une
Bitioire des Albigtois, qui est fort estimée.
pcTLâUBsns (Ant. sb lace, duc de), d'une ftmille
Dobie du Languedoc, fut le favori de Gaston, duc
d'Orléans, frère de Louis XIII, le suivit dans ses
deux retraites à Bruxelles et en Lorraine^ puis, gagné
par Richelieu, travailla à réconcilier Gaston avec le
roi et y réussit. Richelieu, en récompense, lui donna
la seigneurie d'Aiguillon, qui fut ériaée en duché-
jvairie sous le titre de Puylaurens, et lui fit épouser
une de ses cousines (Marguerite de Coislin), 1634.
l^ylaurens n'en fut pas moins conduit à Vincennes
l'année suivante, comme ayant raUurné la discorde
entre les deux frères; il mourut en prison en 1635.
PUY-L'ÉV£QIJB. ch.-L de c. (Lot), sur la r. dr. du
Ut, à 19 k. N. 0. de Cabors; 2394 h. Jadis fortifié.
^ PCT-MlRaL, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne, à 22 kil.
?• £. d'Agen; 1482 h. Ruines d'un vieux cnAteau.
PUYSfifiUR (iaou. VÊ GHiSTBixn, seigneur de),
^tenant général, d'une ancienne Camille de l'Arma-
gnae, né vers 1600, m. en 1682, était parent du duc
d&pemon. Il servit 41 ans, eut part à 30 combats et
^ 120 sièges, sans être jamais blessé. U a Uissé des
V^motres (de 1617 à 1658), pubUés en 1747, et re-
prwluits dans la coUectioB Petitot.— Jacq. Franc, de
^^aAsniiBT, marq. de P., son fils, 1665-1743, entra
au service (n 1677, remplit des missions diplomati-
quei sous Louis XIV, fit partie du conseil de la guerre
pendant la minorité de Louis XV et fut fait maréchal
iaftaBoe en 1734. Ona de lui VArt de la guene.
1748, in-toh, ouvrage rédigé pour llnstruction du
duc de Bourgogne.— Jacq. Fr. Maxime, marq. de P.,
filsduprêc., I716-1782,fit avec distinction les guerres
du règne de Louis XV et fut fait lieutenant général
en 1759. Il laissa plusieurs ouvrages, la plupart ano«
nymes, sur l'art militaire, les sciences, la philoso*
pnie, et publia VArt de la guerre de son père.
PUTSÉGUR (Amand Marc jacq. na chastenbt, mar-
3uis de), fils dupréc, né en 1751, m. en 1825, entra
ans l'artillerie, et prit part comme major de tran-
chée au siège de Gibraltar, en 1782. Il commandait
en 1792 l'école de La Fère; fl donna sa démission,
fut deux ans retenu prisonnier à Soissons pour
avoir correspondu avec ses frères émigrés, puis se
retira dans sa terre de Buzancy. Il fut maire ae Sois-
sons de 1800 à 1805. C'est surtout comme champion
et propagateur du magnétisme animal qu'il s'est
rendu célèbre. H fut un des plus fervents disciples
de Mesmer, et observa le premier le merveilleux
fhénomène du somnambulisme magnétique (1787).
1 eut part aux Annales de magnétisme^ à la Btbh'o-
ihèque magnétique j aux Arthwes du magnétisme, et
donna lui-même dlntéressants Mémoires pour servir
à r histoire du metgnétismey 1788, ainsi que des
I Recherches sur Vhomme dans Télai de somnambu-
lûme, 1811. Dftns tous see écrits, il soutient avec
courage et loyauté ee qui était à ses yeux la phis im-
portante des aécouveries. D'une bienfaisance rare , le
marquis de Puységur n'employa !e magnétisme qu'à
faire le bien.
pirtsÉGua (Ant. Hyac. Anne ra crastenbt, comte
de), kmgteiDps connu sous ie nom de eomre de Chas-
tenet, frère cadet du préeéd., né en 1732, m. en 1809,
servit dans la marine, visita les cavernes des Guan-
ches à Ténériffe et en rapporta de belles momien ,
dressa les cartes de tous les débouquements de St-
Domingue, émigra en 1791 , joignit l^rmée de Condé,
passa au service de l'Angleterre, puis du Portugal,
devint contre-amiralMe la flotte portugaise, sauva
le roi de Naples Ferdinand IV et sa famille en les
recevant à son bord et les conduisit en Sicile (1793).
Il rentra en France en 1803.
PUTSËouR (Pierre Louis i« crastbnbt, comte de),
d'une branche cadette, 1727-1807, était lieutenenant
général lorsque Louis XVI lui confia, en 1788, le
portereuille de la guerre. Il se vit obligé de se retirer
en 1789; l'A^emblée déclara qu'il emportait les re-
grets de la nation. Il déftmdit Louis XVI au 10 août
et n'émigra qu'après la mort du roi.
PYANBPSION, le 5* mois de l'année athénienne,
tirait son nom desPyanepftes, fêtes gu'on célébrait
en l'honneur d'Apollon et qui furent instituées, dit-
on, par Thésée après sa victoire sur le Minotaure.
PYDNA, d'abord Citron f aui. C^ttroou Kitros, v.
de Macédoine, en Piérie, sur le golfe Thermaîque ,
au S. des embouchures du Ludias et de l'Haliacmon,
était une colonie de la Grèce méridionale. YAle fut
prise par le roi de Macédoine ArchélaOs I et fortifiée
par Philippe. En 316 av. J.-C.Olympias y soutint un
siège célèbre contre Cassandre et y fut mise à mort.
En 168 Paul-Bmile y défit complètement* Persée; en
147, Q. Métellus y battit Andriscus : ces deux vic-
toires anéantirent l'indépendance de la Macédoine.
PYGMAUON, fameux sculpteur de llle de Cypre,
devint, selon la Fable, amoureux de la statue de Ga-
latée qui était son propre ouvrage , obtint de Vénus
que cette statue s'animât , et l'épousa. De ce mariage
naquit un fils nommé Paphus.
PiGMALioN , roi de Tyr, frère de Didon, régnait au
n» av. J.-C. (874-827). Il tuaSichée, son beau-frère,
afin de s'emparer de ses trésors, et força par ses mau-
vais traitements sa sœur Didon à fuir. Ii fut empoi-
sonné par sa femme Astarbé.
PYCâlfÉES, PyatMriy peuple imaginaire oue les
Grecs plaçaient en Thraoe, dans l'Inde ou en Étniopie,
mais toujours aux extrémités de la terre. Ils étaient
d'une taille excessivement petite (on leur donnait un
pUQ^r c.*àpd. 1 pied grec 1/8, on 34 centimètres).
PYKA
— 1564 —
PYRÉ
Ils coupaient les épis avec des cognées et avaient
dans les grues de redoutables ennemis, auxquels ils
faisaient sans cesse la guerre. Ils voulurent une fois
attaquer Hercule endormi ; le héros les mit dans sa
peau de lion et les porta à Eurysthée.
PYLADEfle fidèle ami d*Oreste, fils de Strophius,
roi de Phocide, suivit Oreste partout, jusqu'en Tau-
ride, et épousa sa sœur Electre. Il monta sur le trône
de la Phocide à la mort de son père.
PTLÀDB, pantomime, natif de Cilicie , porta son art
au plus haut points obtint à Rome une vogue im-
mense du temps d'Auguste et forma une troupe spé-
ciale qui hérita de sa méthode et de son jeu. Des
troubles ayant éclaté à l'occasion de ses représenta-
tions, Auguste le chassa de Rome et de ritalie; mais
les murmures du peuple le forcèrent à le rappeler.
PYLAGOR£S, députés que les villes grecq[ues en-
voyaient à l'assemblée des Amphictyons, qui se te-
nait aux Thermopyles, d'où leur nom.
PYLÊMÈNE, Pylœmefiêtf nom commun à plusieurs
rois de Paphlagonie. La plus connu, Pylèmène II
(121-81), fut chassé de ses Etats par Mithridate VII
et rétabli nar Pompée. En reconnaissance, il céda aux
Romains ae son vivant la Paphlagonie maritime et
leur légua par testament tout son royaume.
PTLES, PyUSy c-à-d. en ffrec Portes, nom donné
par les anciens aux pas ou oféfilés qui mènent d'un
pays à un autre au travers de hautes chaînes de mon-
tagnes. F. PORTES DB FBR et THERMOPYLES.
PYLOS, nom de trois villes du Péloponèse : 1" Py-
U>i ^Élidêf sur le Ladon, non loin du confluent de
cette rivière avec le Pénée, et sur la route d'filis à
Olympie; 2'Pylosde TriphyUe, dite aussi VArcadi-
oué, parce qu'elle était voisine de TArcadie; 3" Pylos
ae Uessinie, sur la mer, et en face de Itle Sphacté-
rie. Chacune de ces trois villes prétendait être la ca-
Sitale de Nestor : Strabon décide en faveur de la Pylos
e Triphylie. Les Athéniens s'étalent emparés pen-
dant la guerre du Péloponèse d9 la Pylos de Messé-
nie, comme d'un point stratégique important contre
les Lacédémoniens et d'un port qui facilitait leur
expédition de Sicile. C'est auj. Navarin,
PYRAlfB et THISBÉ, étaient tous deux de Baby-
lone. et s'aimaient contre le gré de leurs parents,
qui étaient ennemis. Décidés à s'unir, ils se donnè-
rent rendez-vous sous un mûrier, à quelque dis-
tance de Babylone. Thisbé arriva la première au
rendez-vous, mais, à l'approche d'un lion, eUe prit
la fuite , laissant tomber son voile que le lion
froissa de sa gueule ensanglantée. Pyrame survint
bientôt : reconnaissant les traces de l'animjal et le
voile sanglant de son amante, il crut à sa mort et,
dans son désespoir, se perça de son épée. Thisbé,
qui revenait au même instant, ne voulut pas lui sur-
vivre, et se tua près de lui. Le mûrier sous lequel
avait lieu cette scène sanglante portait des fruits
blancs; les mûres en devinrent noires. Ovide a mis
en beaux vers cette catastrophe.
PYRAMIDES, monuments gigantesques que l'on
admire en Egypte ; ils sont de forme carrée à la
base, se composent d'assises de plus en plus étroites,
et se terminent par une petite pLate-n>rme qui , à
distance , fait reïïet d'une pointe. Les Pyramides
étaient consacrées à la sépulture des rois ou des ani-
maux sacrés; on y entrait par des ouvertures fort
étroites, placées à une certaine hauteur. Les plus
célèbres sont celles de Chéops ou Choufou, large de
233" à la base et haute de 142"; de Chéphrem
(215- à la base, 133- de haut); de Mycérinus ou
Menchérès (107" de base, 64* de haut). Elles se trou-
vent sur la r, g. du N., au N. N. 0. et près de l'anc.
Memphis; elles portent auj, lé nom de Pyramides de
Djtxeh. On a trouvé au centre de la plus grande
une vaste pièce appelée k Chambre du roi. EUes fu-
rent érigées à une époque incertaine (20 ou même
30 siècles av. J,-C.) et subsistent encore. — On croit
que le nom de Pyramides vient du grec pwr, feu,
jiarca que, comme la flamme, elles se termuient en
pointe. On a supposé qu'outre leur destination de
tombeaux, les Pyramloes servaient soit à conserver
les blés, soit à combattre l'irruption des sables da
désert. On peut consulter sur ces monuments les Re-
marques et recherches sur les Pyramides, de JOfDard,
et le mémoire de M. de Persigny sur la DestinaXian
et Vutilité permanente des Pyramides^ 184o. —
n existe au Mexique des pyramides qui ont une
grande analogie avec celles d'Egypte : on les nomme
téocallis, V. ce mot.
PYRAMIDES (Bataille des), bat. que le général Bo-
naparte gagna sur les Mamelouks, le 21 juillet 1798t
au vge d*Embabeh, en vue des pyramides de Memphis.
PYRABD (Fr.), voyageur, né à Laval vers 1575,
s'embarqua en 1601 à St-Malo sur un navire qoi de-
vait chercher un chemin aux Indes orientales , fit
naufrage sur les Maldives, tomba auix mains d'un
prince du Bengale, puis servit deux ans chez les
Portugais , et , après mUle aventures , revint en
France par l'Espalgne en 1610. Il publia à son re«
tour: Ducours du voyage des Français ans Irides
orientales y Paris, 1611, ouvrageexact et intéressant,
qui a été amélioré depuis par Jér. Bignon et Berge-
ron, sur de nouveaux renseignements fournis par
Pyrard lui-même, et publié sous le titre de : Voyage
des Français aux Indes orienteÀes, Maldives^ Jfoiw-
ques et au Brésil de 1601 à 1611, Paris, 1615.
PYRÉNÉES, Pyrengei montes, srande chaîne de
de montagnes qui s'étend, au N. de l'Bspagne, entre le
cap Creus sur la Méditerranée et le cap Finistère sur
l'Océan, sur une longueur de 840 kil. et une épaisseur
moyenne de 120 kil. Partant du cap Creus, elle court
à peu près à l'O. vers l'Océan Atlantique, séparant la
France d'avec l'Espagne, puis se dirige vers les confins
de la Galice, où elle se partage en diverses ramifi-
cations. La l'* partie, correspondant à l'isthme qui
s'étend entre l'Espagne et la France, a env. 360 cil.
de long et forme les Pyr^fK^ françaises ou Isthmi-
ques', la 2* en a env. 480 et se nomme plus spéciale-
ment Pyrénées espagnoles; elle se subdivise en P.
CantabriqueSyP. Asturiques et Monts de Galice. Dans
les Pyrénées françaises, la pente est plus brusque
du côté de l'Espagne que du côté de la France; dans
les Pyrénées Asturiques, au contraire, la pente S.
est moins roide que & pente N. La limite des neiges
perpétuelles est à 2700". Les principaux sommets
des Pyrénées sont: le Néthou ou Malahite, 3404*;
le pic Posets, 3487"; le mont Perdu, 3351";
la Maladetta, 3312"; le Vignemale, 3298"; le
Taillon, 3146"; le pic long 3192"; le mont Val-
lier, 2840"; le pic du Midi de Bigorre, 2877";
le pic du Midi a'Ossau ou de Pau, 2885; le Ca-
nigoUf 2785", etc. On compte dans les Pyrénées
Isthmiques 59 pas, ports ou cols (c.-à-d. passages)
de quelque importance; les principaux sont, en allant
de Pë. a ro. : 1* celui de Pertuis (que commande la
forteresse de Bellegarde) ; 2" la Perche (que défend
le fort de Mont- Louis); 3* Canfranc (route d'Oléron
à Jacca) ; 4* Orisson-et-Roncevaux (route de St-Jean-
Pied-de-Port à Montréal). Les Pyrénées ofl'rent de
nombreux glaciers, de magnifiques cascades, dont
la plus célèbre, c^e de Gavamie, tombe d'une hau-
teur de 405"; de vastes forêts, dont plusieurs de
chênes - lièges: elles donnent naissance à un grand
nombre de rivières (Garonne, Aude, Tech, Tet, etc.).
On y chasse l'ours et l'isard; on y trouve une espèce
Sarticulière de chevaux , dits Navarréens. et de chiens,
its chiens des Pyrénées, Les métaux et les minéraux
y abondent (fer, cuivre, plomb, étain, argent,
cobalt, alun, sel gemme, marbres), etc^ ainsi que
les eaux minérales. Les Pyrénées ont été décrites
par M. y. de Chausenques {Voyage pédestre dans les
P. , 1854), et par M. Ad. Jeanne {Itinéraire des Py-
rénées 1 1858). On doit A Taine un spirituel et inléres-
nov. 16&9
Louis XIV
et l'autre de Philippe IV,' est ainsi nommé de ce qu'il
PYRG
— 1568 —
PTRR
Alt signé au pied des Pyrénées, dans IMle des Faisans,
ile delà Bidassoa. Ce traité laissait à la France le Rous-
silloQ avec le versant N. de la Gerdagne, presque
tout l'Artois, et diverses places sur la frontière des
Pays-Bas. donnait à Louis XIY pour épouse Tinfante
Marie-Thérèse, mais restituait la Lorraine à son duc
Charles III; il stipulait renonciation pour la France à
toute prétention sur la succession d'Espagne , mais
sous la condition expresse du payement de la dot.
PTRÉNÉBs (dép. des basse»-) , dép. limitrophe de
TEspagne, sur le RoUe de Gascogne, borné au S. 0.
rir rsspagne, à TE. par le dép. des Htes-Pyrénées,
ro. par le golfe de Gascogne, au N. par les Landes *
7494 kiL carr. : 436 628 hab. ; ch.-l. Pau. Il est formé
de l'ancien Béam, de la Navarre et d'une partie de
Tanc. Gascogne. Il est couvert par les Pyrénées, offre
des landes, mais aussi des vallées fertiles et des sites
pittoresques; beaucoup de rivières (l'Adour, la Nive,
la Bidouze) et de torrents, dits gavei. Fer, cuivre,
soufre, conalt, houille, marbre , granit, alb&tre ,
ardoise, pierre à b&tir, marnes, eaux minérales (Eaux-
Bonnes, Eaux-Chaudes, etc.). Sol peu fertile: fro-
ment, millet, mais, lin^ noix de galle, fruits à cidre
et autres; bons vins; bois de charpente , de construc-
tion, demftture. Gros et menu bétail, chevaux, mu-
lets, porc9, oies. Toiles et tissus de coton, bonnets
tunisiens, tapis; cidre, eau-de-vie et liqueurs, cho-
colats, jambons. Commerce actif, par Bayonne ; ar-
mements pour la pèche. — Ce dép. a 5 arr. (Pau,
Bayonne, Orthès, Oloron , Mauléon) , 40 cantons , 630
communes; il appartient à la 13' division militaire,
a une cour impér. à Pau et un évèché à Bayonne.
PTR^ÉEs (dép. des htbs-), au N. de l'Espagne, à
à ro de celui de la Haute-Garonne, à l'E. de celui
des Basses-Pyrénées, au S. de celui du Gers, a 4527
kil. carrés; 240 179 hab.; ch.-l., Tarbes. Il est formé
de cinq pays de Tanc. Gascogne (Bigorre, Nébouzan,
Quatre- vallées, parties de i'Astarac et de l'Armagnac).
Ce dép., couvert parles Pyrénées centrales, offre des
vallées pittoresaues et est arrosé par un grand nom-
bre de cours d eau torrentiels : l'Adour, le Gave de
Pao, qui commence à la cascade de Gavamie, l'Ar-
ros, la Baise, le Gers et la Neste. Beaux pâturages,
vastes forêts; vins abondants, lin et châtaignes. Élève
de chevaux assez estimés, mulets, volailles. Beaux
marbres, cuivre, fer, zinc, plomb. Scieries de plan-
ches, forges ; commerce de sangsues. Eaux miné-
rales télèbres à Barèges, Cauterets, St-Sauveur, Ba-
gnéres-sur-Adour, etc. — Ce dép. a 3 arr. (Tarbes,
Argelès,Bagnères-en-Bigorre), 26 cantons, 492 com-
munes; il appartient à la 13* division militaire, a
une cour impér. à Pau, et un évèché à Tarbes.
PTRfinÉBS-ORi^TALBS (dép. dos), bomé au S. par
lli^pagne, à TO. par le dép. de l'Ariége. au N. par
celui de l'Aude, à TE. par la Méditerranée : 4116 k.
carr.; 181 763 hab.; ch.-L Perpignan. Il est formé
du RoussiUon et d'une partie de la Cerdagne et du
Razès. Hautes montagnes au S. (entre autres le Cani-
goa), vastes plaines à l'E., vallées, étangs le lonçde
la mer, notamment celui de Leucate, torrents im-
pétueux: le Tet, le Tech, le Gly. Climat très-chaud
uns la partie basse, aspect espagnol. Fer, cuivre,
plomb, antimoine, suun, houiUe, albâtre, marbre,
granit, pierre à chaux; sources thermales. Sol fer-
tile près de la mer, sec et maigre ailleurs. Vins fins
(Hivesaltes, Grenache, etc.), grenadiers, orangers,
citronniers en plAne terre, mûriers, oliviers, lin,
chanvre, céréales, plantes odoriférantes. Très-peu
de bois; mérinos et mulets excellents, abeilles; pè-
che de thons et sardines sur les côtes. Forges a la
catalane, gros draps, bonnets de laine , fabriques de
cercles, de clous, tanneries. Assez de commerce ,
surtout avec TEspagne.— Ce dép. a 3 arr. (Perpignan,
Cér«t, prades), 17 cantons et 226 communes. Il ap-
partient à la 11* division militaire, dépend de la cour
unp.de Montpellier et forme le diocèse de Perpignan.
PYRGOTELE, gnif our en pierres fines du temps
d'Aleiandre, exceDa dans son ari, et partagea avec
Apelle et Lysippe rhonneur de retracer les traits du
conquérant. On a quelques pierres qui portent son
nom (Alexandre f Pnoeion , Hercule assommant VHy-
df e), mais elles sont contestées.
PYRMONT, Pétri mons, v. de la principauté de
Waldeck, sur l'Emmer, à 100 kil. N. de Waldeck;
3000 hab. Château , résidence du prince. Eaux sali-
nes, acidulés et ferrugineuses, dont on vante les
vertus curatives; bains fréquentés. Aux env. se trouve
le Bromberg , d'où Ton a une superbe vue.
PYRRHA, fille d'Ëpiméthée et de Pandore, épousa
Deucalion, roi deThessalie. F. deucalion.
PYRRHIQUE, danse militaire des Grecs, exécutée
sur un mode vif, au son des flûtes, avec l'épée et la
lance, simulait tous les accidents d'un combat véri-
table. Elle fut surtout usitée à Sparte et en Crète.
PYRRHON, philosophe grec, chef des Sceptiques,
né à Élis dans te Péloponèse, florissait vers Tan 340
av. J.-C, et mourut vers 288, ou, selon d'autres,
vers 304 av. J.-C, âgé, dit-on. de plus de 90 ans. Il
avait, dans sa jeunesse, exercé la profession de pein-
tre, puis il reçut les leçons du pnilosophe Anaxar-
que, et le suiv^* en Asie pendant Texpédition d'A-
lexandre. Il obtint une telle considération par sa sa-
gesse et ses vertus que ses concitoyens l'honorèrent
de la dignité de' grand prêtre. Pyrrhon prétendait
que rien n'est certain, qu'à chaque proposition on
peut opposer une proposition contraire également
, »T . ^- ^ j - „T^« tenir
nom
probable, que par conséquent le sage doit s^en '
à l'examen, seepsis (d'où ses disciples prirent le
de sceptiques) , s'abstenir de tout jugement (^-
khein), II avait pour maximes : non liquet; nil po-
tius. Il ramena a dix tous les motifs de doute, qu'il
nommait raisons d'époque (c-à-d.de suspension du
jugement); il les tirait, soit de la contraaiction qui
se trouve entre les sensations des divers animaux (1),
entre les jugements portés par diverses personnes
sur un même objet (2) , ou par la même personne (3),
et par le même sens (4), mais en des circonstances
diflfêrentes; soit des altérations perpétuelles (^ue su-
bissent les choses matérielles (5), de la variabilité
des lois, des usages (6); soit enfin des changements
que nous semblent offrir les choses selon leur posi-
tion (7) , selon le mélange de leurs éléments (8) ,
les relations qu'elles ont entre elles (9), leur nou-
veauté, leur rareté ou leur fréquence (10). Il nom-
mait aussi ces arguments troves (de troposy change-
ment); parce qu'ils étaient fondés pour la plupart
sur les variations des hommes ou aes choses. Pyr-
ies biens suprêmes. On raconte de lui mille extrava-
gances, qui découlent il est vrai de son système,
mais qui sont de pures inventions. Bavle a vainement
tenté de le réhabiliter. La Vie de Pyrrhon a été écrite
par Diogène Laèrce; sa doctrine a été exposée par
Sextus Empirions dans ses Hypotyposes jnfrrhonxen-
nés. Les plus célèbres pyrrhoniens sont limon, Ené-
sidème, Sextus Emniricus.
PYRRHUS ou NBOPTOLÈME, fils d'Achille et de
Déidamie, vint, quoique très-jeune, au siège de
Troie, dans la 10* année du siège, parce que. sui-
vant un oracle , sa présence devait décider de l'issue
de la guerre. Il ramena Philoctète de Lemnos, tua
devant Troie Eurypyle, fils de Télèphe, et institua
en mémoire de ce triomphe la pyrrMque ou danse
armée, entra le premier dans le cheval de bois, et
se montra impitoyable lorsque Troie eut été prise : il
massacra Poute et Priam au pied des autels, préci-
pita Astyanax du haut d'une tour, et égorgea Po-
fyxène sur la tombe d'Achille. Il eut pour sa part de
butin Andromaque, veuve d'Hector , dont il fit son es-
clave, épousa Hermione. puis alla fonder un royaume
en Épire. Il périt à Delphes, assassiné par Oreste,
qui avait avant lui demandé la main d'Hermione.
PYRRHUS, roi d'Epire, fils d'Éacide. Encora enfant
à la mortde son père (312 .i/. J. C), ili'u». sjpplauié
PÏTH
— 1Ô66 —
PYTH
par Néoptolème^ son oncle, et ne dut eon salut qu'à
un oncle, Glaucias. roid'IUyne, qui le recueillit et
l'éleva. A 15 ans, il combattit héroïquement à la ba-
taille d'Ipsus (301 av. J.-C.) , sous les drapeaux de Dé-
métrius Poliorcète, son beau-frère. Envoyé par ce
prince en £gypte c6mme otage près de Ptolémée, il
épousa Antigone, fille de ce prince, et obtint de lui
une flotte et des trésors |)our reconquérir ses États.
Kentré en Êpire en 295» il tua Néoptolème dans un
festin , et depuis régna seul. A|:^lé comme média-
teur en Macédoine, u s'empara bientôt de ce royaume
(291), et s'y fit reconnaître roi, mais il ne s'y main-
tint que 7 mois. Appelé en Italie par les Tarentins,
il remporta sur les Romains les victoires d*Héraclée
(280) et d'Asculum (279), grâce surtout à l'épou-
vante que causa la vue de ses éléphants; puis il alla
délivrer la Sicile des Carthaginois et de ses petits ty-
rans, et y joua plus d'un an le rOle de maître, mais
il se fît bientôt .nalr et quitta le pays. Il rentra alors
en Italie, mais ce ne fut cette fois que pour être vaincu
à Bénéveotpar Curius Dentatus (275), et il se vit
forcé de reprendre !a route d'Ëpiresans conquêtes,
saDs argent et presque sans troupes. Néanmoins, il
réussit encore une fois à soumettre presque toute la
Macédoine (274)» puis il courut tenter la conquête du
Péloponèse (272); mais il échoua «u siège de Sparte
et périt à la prise d'Argos, tué par une tuile qu'une
vieille femme ieta sur lui du haut d'un toit (272).
Pyrrhus posséoait de grands talents militaires, mais
il était ambitieux, insatiable, inconstant; il n'a laissé
d'autre réputation que celle d'un aventurier. 11 avait
un sage ministre, Cinéas, dont, pour son malheur,
il n'écouta pas touiours les conseils. Plutarque a
écrit la Vie ae Pyrrhus.
PYTHAGORE, Pythagortu, philosophe grec, fon-
dateur de l'école italique, né à Samos vers 608 av.
J.-C., selon les uns, en 572, selon d'autres, eut
pour maître dans sa patrie Phérécyde, voyagea long-
temps pour s'instnure, séjourna quelque temps en
Egypte, se fit initier aux mystères de Bacohus et
d'Orôhée, alla vers Tan 540 (532 selon quelques-uns)
s'établir à Crotone en Italie, où il fonda une école
nouvelle, qui prit le nom d'école italique y et se vit
bientôt environné d'une foule de disciples. Il en forma
une sorte de congrégation ou d'institut moral et po-
litique : ils menaient la vie la plus frugale et s'abste-
naient de la chair des animaux. On n'était admis dans
l'association qu'après un long noviciat; les aspirants
étaient soumis à diverses épreuves, entre autres à un
silence de plusieurs années. Pythagore exerçait sur
ses disciples un empire absolu et en obtenait une foi
aveugle : quand on leur demandait raison de leurs
dogmes, ils se contentaient de répondre: le Maître
Va dit. On ne connaît pas bien les détails de sa mort.
On croit qu'il périt à Métaponte dans une émeute
suscitée contre les Pythagoriciens par les tyrans de
l'Itahe, qui craignaient leur influence, ou par le
parti démocratique, auquel Pythagore préférait l'a-
ristocratie. Sa mort eut lieu vers l'an 509 ou selon
d'autres en 472; il avait près de 100 ans. Pythagore
substitua au nom de sage («opfco^, qu'avaient porté
ses devanciers, le nom plus modeste de p^iZotop/ie,
ou ami de la sagesse. Il embrassa toutes les sciences
connues de son temps, et cultiva surtout les sciences
mathématiques, l'arithmétique, la géométrie, l'as-
tronomie et la musique; il fit plusieurs découvertes,
entre autres celle de la fameuse démonstration du
carré de l'hypoténuse. La considération assidue des
rapports mathématiques le conduisit à un système
universel , dans lequel les nombres sont les principes
de toutes choses; les nombres eux-mêmes ont pour
principe l'unité ou la monade ; les dix premiers nom-
bres ont des vertus merveilleuses, surtout le nom-
bre 10 ou la décade. Dieu est l'unité absolue et pri-
mordiale, la mmiade des monades; l'âme est un
nombre qui se meut lui-même ; la matière est la
oyode (dualité) indéfinie^ principe du mal; le monde
est un tout hanaonieosemwt ordonné {kosmos, mm-
dus). Il admettait la sphéricité de la terre et son im-
mobilité au centre du monde ; le soleil, la lune et les
autres corps célestes se mouvaient autour d'elle es for-
mant une musique divine. Le bien moral est l'unité,
le mal la diversité, la justice l'égalité. Pythagore eu-
"* avait sans doute em-
motif qu'il proscri-
usage aes viandes. Passant par une série de
migrations et d'épreuves, les ftmes s'élevaient gn-
duellement par la vertu ou s'abaissaient par le vice,
et elles pouvaient arriver ainsi, soit à la vie parfaite
des ftmes séparées des corps, soit aux suppUces de
l'enfer. Pythagore prétendait, dit-on, se souvenir
d'avoir existé autrefois dans le corps d'Enphorbe, qu;
assista au siège de Troie. Au reste, on ne sait nec
de bien certain sur les vraies doctrines de Pythagore,
parce au'on n'a aucun écrit .de luL On a sous son nou
des préceptes moraux connus sons le nom de Yen
dons. Qui paraissent être de Lysis. La Vtede Py(/ui
aore a été écrite en grec par Porphyre et pi Im-
blique, mais ces vies aont pleines de Ikbles; M. Da-
cier a donné en français une vie de ce philosophe.
1807. Les plus célèbres Pythagoridens sont Alcméoc.
Ocellus de Lucanie, Tinaée de Locres, Philolaûs.
Archytas. A la fin du l** s. de notre ère, ApoUooiu>
de Tyane fit revivre le Pythagorisme , mais en le tra
vestissant. Cette doctrine finit par se fondre dans
le Néoplatonisme. On doit à Krische une carieu-
dissertation : De Societatis a PytHagora in ^irbc
Crotoniatarwn conditêe scopo poUtico, Gcettingue.
1830; à Jscher, De Pythagor» methodo doemdx,
Leipzig , 1 741 ; à Wendt, De Rerun vrindpiis secw-
dum Pythagoreos^ ibid., 1827, et a Beckmann:/>'
Pythagoreorum reliquiis^ Berlin, 1850.
PYTUÉAS, astronome et voyageur, de Marseille,
vivait au commencement du iv* s. av. J.-C. 11 fut. à
ce qu'on croit , envoyé par sa ville natale dans le
nord pour y faire des découvertes, tandis ou'Euthy-
mène était chargé d'une exploration au sua. Pythéas
côtoya l'Hispanie , l'Aquitaine , rAnnori<{ue, par-
courut la Manche, franchit le Pas-de-Calais et nar*
vint jusqu'à Thulé (les lies Shetland ou, selon d au-
tres, le Jutland). Il est parlé d'un 2* voyage dont le
résultat aurait été 'exploration de la mer Baltique;
la réalité de ce voyage est contestée par quelques-
uns. Pythéas avait écrit une Descriptioti de VOd^^
(AtlanUque) , et un PéripU : il n'en reste que de
courts fragments (dans Pline et Strabon). Ce sarant
soupçonna le premier la liaison des marées arec le
cours de la lune, et découvrit que Tétoile polaire ne
coïncide pas exactement avec le pôle. Il détermioa
avec une remarquable exactitude la latitude de Mar-
seille : sa mesure ne difière que de \V 43" desob
servations modernes. Les fragments de Pytbëas ont
été recueillis par Arwedson , Upsal , 1824 , et par
Schmeckel, Mersebourg, 1848. On doit à Bougam-
ville des ÊclaireissemenU sur la vie et les outragfi
de Pythéas (dans les Mim. de l'Acad. des In&cnpt),
à J. Ulewel : Pythéas de MarseiUe, Paris, 183* ,
età Bessel un Essai sur Pythéas^ Leips., 1859.
^PYTUIAS, ami de ûamon. F. damon.
PYTUIB , Pythta. prêtresse do Delphes , rendai
ses oracles au nom d'Apollon. Elle mâchait d'aboni
des feuilles de laurier, puis, en proie à une ezalu-
tion qui sans doute était aidée par le sue de cetie
plante, elle montait sur un trépied placé au-dessus
d'une ouverture d'où sortaient ies vapeurs épaisses
de parfums. Elle tombait alors dans une agitation
violente, qu'on regardait comme produite par i es-
prit divin, et les paroles qu'elle prononçait étaiew
précieusement recueillies par las prêtres du tempu*
bes oracles, rédigés en vers après coup par les pi«*
très, étaient toujoius conçus en termes ambigus. i|>
Pythie devait être vierge. Primitivement on Ucûch-
sissait jeune, mais plus tard on voulut qu'elle eoi
50 ans. On la prenait d'ordinaire parmi les femmes
de Delphes les plus pauvres et les plus simples.
PYTHIQCJES («ux), jeux que l'on célébiaît a *w^
QUAK
— 1567 —
QUAR
pbes de quatre en quatid ans , en méxBoire de la
fietotre d'Apoilon sur le 6eq>eat Pytfton. On y dis-
2 tait les mdmee prix ^'aux jeux Olympiques, et
plus un prix de mnsiaue.
PYTHO, ancien nom ae Delphes. F. python.
PTTHOlî, serpent énorme qui apparut sur la terre
lorsque les eaux du déluge de Deucalioo se retirè-
rent, avait pour demeure le Parnasse. Il fut tué à
eou|» de flèclies par Apollon , oui institua à cette
occision les/eiis;pyt/itqafef. Deipnes, voisine du lieu
ùù fut tué ie mofistre, prit de là le nom de JPyt^.
On fait naître de Python la Gorgone , Géryon , le
Sphinx , l'hydre de Lerne, etc. Le serpent Python
représente sans doute les miasmes malfaisants qui
sortaient des marécages après le déluge: Apollon,
vainqueur de Python, c'est le soleil, dont les rayons
séchèrent le soi.
PYTHONISSE. Ce nom, qui le plus souvent est sy-
nonyme de Pj^thie , est aussi appliqué dans Tanti-
3uité aux devineresses , notamment à cette femme
'Bndor, qui, la veille de la bataille de Gelboé, évo-
qua devant SaOlTombre de Samuel.
Q
N. B. Chênkêg mm Uures C^t K les noms qui ne seraient pas ici.
Q, dans les abréviations, s'employait chez les Ro-
mains pour QuintuSj QuinctiuSy QuintilianuSf Qui-
nhttf, Quirites, QuiBStor, etc.
OITADBS, Ovodt, peuple de Germanie, à TE. des
Marcomans, était de la famille des Suèves et ha-
bitait la Moravie actuelle et partie de la Hongrie à
ro. duGran. Les Romains les soumirent un instant,
sous Tibère; mais ils se révoltèrent bientôt, et, unis
aux Marcomans, ravagèrent la Pannonie et firent la
guerre à Rome sous Marc-Aurèle, Caracalla et Gal-
liea. Valentinien, en 373, les repoussa d'Aquilée où
ils avaient pénétré et lés refoula hors de la Panno-
nie. Dès lors ils disparaissent de l'histoire comme
nation et semblent se confondre avec les Suèves.
QCAIAA-ET-VAMCOITVER , île dn Grand-Océan
boréal, sur la oAte N. 0. de l'Amérique sept., par
W-îl'-SO- 54* lat. N. et 125«9*-130* 41' long. 0„
lait partie de la Nouv.-Bretagoe, et est séparée du
eonUnent par le golfe de Georges à TE., les détroits
de Johnston et de la Reine-Charlotte au N., et celui
de Jean-de-Fuca au S.; 490 kil. sur 130; cheMieu,
Noutka, sur une baie. Les indigènes sont très-sauva-
ges. Mines de houille. — Les Anglais s'v établirent
tti 1786; les Espagnols s'emparèrent de leurs comp-
toirs en 1 7 89 , mais les leur ren dirent bientôt Cette île
tire son nom des deux capitaines . Tun espagnol et
l'autre anglais, qui s'y réunirent lors de la remise
^ en fut faite par les EuNignols aux Anglais.
OUADMAGfiSIMS (du latin q^upàragesimus, qua-
rantième. Carême). On appelle dimanche de la Qua-
liragésime le 1** dimanche de Carême.
QUABEAT fô.)^ QyLOdratus, évèque d'Athènes
^rs Tan 126, disciple des apôtres, présenta en 131
à l'empereur Adrien une Apologie des Chrétiens ^
<ùtttEusèbe cite un fragment. On le fête le 26 mai.
QUAMIIGABIUS (Q. Claudius), historien romain
du temps de Sylla, est, après Fabius Pictor, un des
plus anciens auteurs qui aient écrit les annales de la
républiaue; il est cité souvent par Tite-Live et Aulu-
Oeile. Ses fragments ont été publiés à la suite du
Salluste d'fiavercamp (Amst., 1742, m-4)i et dans
les Fragmenta veterwn historieorum rotnanarum
de Kraose, BerUn, 1833.
QUADRUPLE ALLIANOS. F. ALUAmGB.
QUAKERS ou TREMBLEURS , secte religieuse
dont les membres se donnent le nom de Société
tkritienne des ÀnUs^ prit naissance en Angleterre
9t fut fondée en 1647 par Geoiges Fox, cordonnier
^ Leteesier. Elu eut pour principaux propage-
taors W. Penn, Robert Barclay et Samuel 'Fisher.
«es Quakers reiettent tout sacrement et n'admettent
^nciia culte extérieur, aucune hiérarchie ecclésias-
tique. Sekm eux , tout homme peut être inspi ré de l'Es-
prit divin. Réunie dans des saUds dépourvues de tout
ornement, UsatteDdeniavee reoueillement Tarri vée de
'i^i>iit-Seiat ; si l'un d'eux sent l'inspi cation • qui
s'annonce par un tremblement, il se lève, prend la
parole, et tous l'écoutent en silence. Les Quakers ne
Srètent pas de serment, et sont crus devant les tri-
unaux sur leur simple affirmation ; ils se refusent
à prendre part à la guerre, condamnent le spectacle,
le chant, les jeux de hasard, la chasse. Leur cos-
tume est de la plus grande simplicité : les hommes
portent des chapeaux à laides bords et des habits do
couleur sombre, sans boutons ; les femmes une man-
tille noire et un tablier vert. Us se dispensent de
toutes les formes de la politesse , tutoient tout le
monde, et ne se découvrent jamais la tête, pas même
devant les magistrats et le souverain. Ces singularités
leur valurent des persécutions sans nombre : long-
temps en Angleterre Us furent emprisonnés ou enfer-
més comme fous; l'acte de tolérance de 1689 leur
permit enfin de vivre àleur guise. Ils se répandirent
peu sur le continent ; cependant ils fondèrent en
Hollande, en 1658, des étaolissements qui subsistent
encore. C'est aux États-Unis que leur secte est le
plus florissante; ils débarquèrent dans le New-Jersey
dès 1660, et reçurent de W. Pexm, en 1684, le vaste
territoire appelé depuis Pensylvanie, Ces sectaires,
qui perdent tous les jours de leur singularité pre-
mière, forment dans les États-Unis une population
de 300 000 âmes, répandue dans les £tats du centre,
surtout dans le Rhode-Island , le Maryland et la
Pensylvanie. Les Quakers se distinguent par la pu-
impulsi
affranchissement ; ils s'adonnent surtout au com-
merce , et sont généralement riches. Les Quakers
forment ai^. plusieurs sectes ; on remarque surtout
les Nieolites ou Nouveaux Quakers, très-nombreux
au Maryland. Wagstaft a donné ÏHist. des Quakers ,
Londres, 1845.
QUALOE (c-à-d. tle des baleines), lie de la mer
Glaciale, sur la côte N. 0. delà Norvège, par 21* 25'
long. £.,70*38' lat. N.. a 24 kiL sur 12; elle appartient
à la Norvège. Sur la cote 0. est la ville d'Uammerfest.
QUARANTAUŒ-LE-ROI, onlonnance rendue pri-
mitivement par Philippe-Auguste et renouvelée par
Louis IX^ en 1245, défendait d'entreprendre une
guerre privée pour se venger d'une injure avant 40
jours révolus à partir de Pinjure reçue. F. PRivfisa
(Guerres).
QUAEANTIE, nom de trois tribimaux de Venise,
composés chacun de 40 membres : 1* un tribunal
d'appel des sentences rendues par les magistrats de
la ville ; 2* un tribunal d'appel des sentences des ma-
gistrats estrcHmiros; 3* un tribunal criminel, con-
naissant de tous les crimes, excepté des crimes d'Eut
QUAREMTOLA , V. de Tanc. duché de Modène, au
N. de Mirandole, appartenai taux Pic de laMiraodole.
QUARNERO OU QUARNEROLO (CoUo de), Fîano'
QUAT
— 1568 —
QUED
ficus tinus des anciens, golfe de l'Adriatique, entre
rniyrie à PO., la Croatie à TE. et au N.» la Dalmatie
au b. Beaucoup dlles : Cherso, Veglia, Pago, Osero.
QUARRÉ-LBS-TOMBES , ch.-l. de oant. (Tonne),
à 15 kil. S. E. d'Avallon ; 2098 hab. Il doit son nom
à des tombes antiques dispersées aux environs, par-
ticulièrement sur les rives du Cousin.
QUARTENIER , commandant de qtuirtier dans
Tancien Paris, commandait la milice lA>urgeoise d'un
quartier et exerçait certaines fonctions de police pour
k sûreté et la tranquillité de la ville. Suppnmés
après l'insurrection des Maillotins, en 1382 , les
Quarteniers furent rétablis en 1411. En 1681, leurs
charges furent érigées en titre d'office. En 1703 ,
Louis XIY supprima leurs attributions militaires,
et ils devinrent de simples magistrats de police.
QUASmODO (la), dimanche de l'octave de Pâ-
ques, est ainsi appelé parce que la messe commence
ce jour-là par les roots : Quasi modo geniti infantes.
QUATRE-BRAS (Les), hameau de Belgique (Bra-
bant mérid.), à 9 kil. S. E. de Nivelle, à rintersec-
tion.de 2 routes (d'où son nom). Il s'y livra le 16 juin
1815 un combat acharné entre les Français et les
Anglais, où périt le duc de Brunswick.
QUATRE-CAirrONS (Lac des) , lac de Suisse, entre
les 4 cantons de Schwytz, Uri, Unterwaldet Luceme,
n'est qu'un sinus formé par la Reuss au-dessus de
Luceme; il a 38 kil. sur 5 et 11 550 hect. de super-
ficie. Il est divisé par deux rétrécissements en 3 par-
ties : lac d'(7rt ou de Brunneny au S. E.; lac de
Buochsy au milieu; lac de Luceme^ auN. 0., et est
entouré presque partout de rochers perpendiculaires.
11 est sujet à de violentes tempêtes et ne gèle jamais
dans toute son étendue. La navigation y est très-active.
QUATRE-CENTS (les) , conseil institué à Athènes
en 411 av. J.-C, pour remplacer l'assemblée du peu-
ple. Les Quatre-Cents devinrent bientôt de vrais ty-
rans : ils s'entourèrent de satellites, supprimèrent le
sénat, et se refusèrent au rappel d'Alcibiade et des
autres bannis, dans l'intérêt (lesquels ils avaient ce-
' pendant été établis. Ayant laissé battre la flotte athé-
nienne par les Lacédémoniens et enlever l'Eubée.ils
perdirenttout crédit: l'armée qui stationnait à Samos
se révolta contre eux, prit pour chef Alcibiade, et le
peuple d'Athènes les chassa, après 4 mois de pouvoir.
QUATREMÈRE, ancienne famille parisienne, qui
a fourni à la capitale plusieurs échevins et a produit
plusieurs savants distingués.
QUATREMiRB DK QDiNCY (Ant. Chrysostomo), 1755-
1849. Déjà connu dans les lettres et les arts avant
1789, il fut élu représentant de la Commune de Paris,
puis membre de l'Assemblée législative (1791), et y
combattit les mesures révolutionnaires, ce qui le fit
incarcérer sous la Convention; fut député au Conseil
des Cinq-Cents (1797), et inscrit sur la liste de dépor-
tation au 18 fructidor; devint sous le Consulat mem-
bre, puis secréuire eénéral du Conseil municipal de
la Seine; fut nomme en 1815 intendant des arts et
monuments , et en 1818 professeur d'archéologie.
Admis de bonne heure à l'Académie des inscriptions
et à celle des beaux-arts , il fut élu en 1 81 6 secrétaire gé-
néral de cette dernière compagnie, fonctions qu'il rem-
' plit jusqu'en 1839. A la connaissance de l'art et de
son histoire, Quatremère unissait un goût pur, un
esprit juste; mais son style est diffus et l'on a quel-
quefois suspecté la sûreté de son érudition. On re-
marque parmi ses écrits : De VArehiteehtre égyp-
tienne comparée à V Architecture grecque ^ 1785; Con^
sidirations sur l'Art du dessin, 1791 ; le Jupiter
olympien, 1815; Dictionnaire d'Architecture, 1795-
1825 (dans VBncyelopédie méthodique); De Vlmita-
tton dans les heaux-arU, \S23\ Histoire de la Vie et
des ouvrages des plus célèbres architectes, 1830 ;
Histoire de la Vie et des ouvrages de Michel- Ange, ^
de Raphaél, — de Canova^ 1824-35; enfin de nom-
breuses Notices hùtoriques lues à l'Académie des
beaux arte (réunies en 2 vol. in-8, 1834-37). Il a
fourni au Journal des savanu, aux Mémoires de l'A-
cadémie,etc., un grand nombre de savantes dis!i?ru
tiens. — Son frère aîné, Quatremère d'Isjonval, 17^
1830, s'est singularisé par ses excentricités. D'abord
livré aux sciences physiques, il fit plusieurs traraux
3ui furent couronnés par l'Académie des sciences et
écouvrit les sels triples, ce qui le fit admettre de
bonne heure dans cette compagnie. Ayant épuisé sa
fortune dans des expériences ruineuses, il embrasa
la carrière militaire et devint chef d'état-major. Oo a
de lui , sous le titre d^Aranéologie, un livre curieux
sur le travail des araignées et le rapport de oe tra-
vail avec les variations du temps (1775 et 97); il le
fit suivre d'un Calendrier araniologique. — Quatre-
mère de Roissy, cousin des précédents, 1754-1834,
ancien conseiller auChâtelet, a composé des romans
et quelques écrits historiques : Hist. de Mme de U
Vallière, 1823; — de Ninon de Lenclos, 1824; -
d* Agnès Sorel, 1825; — de Jeanne d^Arc, 1827.
QUATREMÈRE (£tien. Marc), orientaliste, né en 1782,
m. en 1857, était fils d'un échevin de Paris, guillo-
tiné en 1793. Membre de l'Académie des inscriptions
dès 1815, il fut nommé professeur d'hébreu et de
syriaque au Colléj^ de France en 1819, et, à la
mort de de Sacy, son maître, le remplaça comme
professeur de persan à l'Ecole des langues orientales
(1838). On lui doit de savantes recherches surla
langue copte, sur l'histoire et la géographie de
l'Egypte ancienne, publiées en 1808, des lexiques
de diverses langues orientales , des traductions de
l'Histoire des Mongols de Perse, de Raschid-Kddjc
(1836) , ainsi que de Y Hist, des Sultans mameloukt
de VÈgypte, de Makrizy (1837-1845); U publication
du texte des Prolégomènes d'Ibn-Khaldoun. 18d2,
et de savants Mémoires sur les Nabathéens (1855),
fttf le Périple d'Hannon (1857), etc. Ce savant était
doué d'une mémoire prodigieuse et possédait une
immense érudition. Il avait formé une riche hm(y-
thèque orientale qui, après sa mort, a été «cneié«
par le roi de Bavière.
QUATRE-NATIONS (Collège) anc. coUége fondé
à Paris en 1661 , par testament du cardinal Mazann,
Eour y élever gratuitement 60 enfants de genuls-
ommes pauvres appartenant aux provinces des qua-
tre nations espagnole, italienne, allemande et fla-
mande récemment réunies à la couronne par la coo-
quôle du Roussillon, du territoire de Pigne^*» "
TAlsace et de la Flandre. Ouvert en 1688, ce coUégea
subsisté jusqu'à la Révolution. En 1806, i^ ^ ^^'
venu le Palais de l'Institut.
QUATRE-TEMPS , temps de jeûne au commence-
ment de chacune des quatre saisons. V. ce mot dans
notre Dict. univ. des Sciences.
QUÉBEC, V. forte de l'Amériffue anglaise, m,
capit. de tout le Canada, auj. capit. du Bas-Canaûa.
par 46* 47' lat N., 73" 30* long. O. , sur la r. g. du s*
Laurent et le St-Charies; 60000 hab. A^rchevôcheca-
Iholique, évôché anglican, collège français, wwjh
anglaise; plusieurs sociétés savantes. Porttrès-rasw
et très-fréquenté, fortifications importanl«.0n ais-
tingue dans Québec la haute^vUle (mal bâtie, rues
étroites et irrégulières) et la hasse-viUe fmawons
spacieuses et commodes); deux cathédrales, les égli-
ses des Ursulines et des Ecossais, de belles casem^»
l'arsenal. Grand commerce d'importation et d'expO|'
talion. — Fondée par lesFrançais en 1608, P"*® ^
les Anglais en 1629, rendue par eux en 1632» eissr
siégée vainement en 1690 et 1711, cette vUle resia
aux Français jusqu'en 1759. La paix de 1763 1 assura
à l'Angleterre. En 1775, les Américains fareni sur
cette place une tentative infructueuse. .
QUEDLUfBOURG, v. murée des États pw^^fj:
(Saxe), sur la Bode, à 90 kU. S. 0. de Magdebourj,
15000 h. Tribunaux, gymnase ecclésiastique, écoie
de sourds-muets, bibliothèque. Château, où soot^
restes de Temp. Henri I. Lainages, toUe, an a ca-
cheter, eau-4e vie de grains, bièro. Patne de juop-
stock, à qui un monument» été élevé dans la viu*-
-«Quedlinbourg %vaic une célèbre abbaye de feauDcs,
QUER
— 1569 —
QUIiS
dontrtbbesse prenait rang parmi les prélats du Rhin.
Fondée de 932 à 937, elle fut supprimée en 1801.
QUEElTS-COUNTY (c.-à-d. Comté de la Reine),
comté d'Irlande (Leinster), entre ceux du Roi (King's-
County) au N. et à TO., de Rildare à TE., de Car-
low au S. E. , de Kilkenny au S. et de Tipperary au
S. 0. ; 155000 hab.; ch.-l. Maryborough. On en ex-
porte grains, bestiaux, beurre, fromage, fils, toiles,
laines, etc. Ce comté doit son nom à la reine Marie,
sous le règne de laquelle il fut formé.
QUÉLEN (Hyacinthe , comte de) , archevêque de
Paris, né en 1778, d'une famille noble de Bretagne,
m. en 1839 , fut successivement secrétaire du car-
dinal Fesch, grand vicaire de Tévêque de St-Brieuc,
éTéque in partibut de Samosate, coadjuteur de Tar-
chevêque de Paris (Talleyrand de Péngord), et suc-
céda à ce prélat en 1821. Il se signala par sa piété
et sa charité, et sut toujours unir la douceur à
la fermeté. Peu sympathique au gouvernement
issu de U révolution ae 1830, il vit éclater con-
tre sa personne, en février 1831, une violente émeute,
dans laquelle l'archevêché fut saccagé. Il ne s'em-
Sressa pas moins, lorsqu'on 1832 le choléra vint af-
iger Paris, d'offrir un asile aux malades dans son
chAteau de Conflans et de leur prodiguer ses soins :
il créa, pour recueillir les enfants des victimes, l'é-
tablissement des Orphelins du choléra. On a de lui
de nombreux Mandements^ VOraison funèbre de
Louis IVl et celle du due de Berry, Il avait été ad-
mis en 1834 à l'Académie française.
QOELLDf (Srasme), le Vieux, peintre flamand,
ni à Anvers en 1607 . m. en 1678, abandonna Ten-
Kignement de la philosophie pour la peinture et se
fit élevé de Rubens. 11 imita son maître avec indé-
pendance et comme lui réussit à la fois dans l'his-
toire et le portrait. Ses- principaux tableaux sont
l'Ange gardien, à Anvers, là Naissance de Jésus, à
Malines, le Revos en Ég^te, à Gand. — Jean Q.,
le Jeune^ son fils, 1629-1715, étudia aussi sous Ru-
bens, puis alla en Italie, où il prit pour modèle Paul
Véronose. Il aimait à peindre les vastes monuments,
les somptueux festins , les scènes compliquées , l'a-
bondance d^ personnages. Sa Piscine de Bethsaide,
au musée d'Anvers, est sans doute la plus grande
toile qui existe; les Noces de Cana, dont il avait orné
ie réfectoire du monastère de Tougerloo , n'étaient
pas moins colossales. Son chef-d'œuvre est Jésus-
Christ guérissant les malades, à St-Michel d'Anvers.
QUfiLUS (Jacq. db lkvis, comte de), un des mi-
gnons de Henri III, provoqua en duel Ch. d'Entra-
Roes, qui l'avait insulté, fut blessé mortellement, et
expira dans les bras du roi, qui lui fit élever un
mausolée avec cette épitaphe :
Non injuriam, ted mortem, patimter tuUt.
QCfiLUZ, chat, royal du Portugal, à 12 k. N. 0. de
Usbonne. Résidence ordinaire de la cour; beau parc.
QUENTIIf (S.), apôtre du Vermaodois et de l'A-
miénois, souffrit le martyre en 287. Il a donné son
nom à la ville de St-Quentin, où ses reliques furent
transportées en 825. On le fête le 31 oct.
QCÉRASOUB. F. chbrasco.
QCERBEUF (l'abbé Yves de), jésuite, né à Lan-
demeauen 1726, enseigna la rhétorique dansdiflé-
rents collèges, émigra en 1792, et mourut en Alle-
nugne en 1799. Il a donné de nouvelles éditions des
C^rei édifiantes et curieuses , écrites des missions
étrangères y Paris, 1780^3, 26 v. in-12, et des Mé-
moires pour servir à Vhistoire de Louis, Dauphin de
fnmee, du P. Griffet, 1777 ; a publié des Sermons du
f. de Neuville, 1776, et a fait paraître 9 vol. d'une
belle édition in-4 de Fénelon (1787-92), qui n'a pu
^tre achevée. U possédait une riche bibliothèque qui
|ut oonfisquée pendant l'émigration et transportée à
la Bibliothëqui; nationale.
QflERCBTANUS. F. nnCHESHE.
QUERCY , Cadurcensis vagtu , anoien pays de
fiance, dans la Guyenne, était divisé en Ht-Ouercy
(ch.-I. Cahors), et B.-Quercy (ch.-l. Montauban). Il
est compris dans les dép. du Lot et de Tarn-et-Ga-
ronne. Le Quercy fit partie de l'Aquitaine jusqu'au
X* s. ; les comtes de Toulouse s'en emparèrent alors,
après la croisade contre les Albigeois , dont ce pays
eut beaucoup à souffrir, Louis IX le confisqua, 1228;
mais ce même prince le céda à l'Angleterre par le
traité d'Abbevilie, 1259. Il fut repris par Philippe le
Bel, rendu par le traité de Brétigny, 1360, et suivit
depuis les destinées de la Guyenne.
QUERETARO. v. du Mexique, ch.-l. d'un fitat de
même nom, à80 kiL N. N. 0. de Mexico; 30 000 h.
Collège, bibliothèque. C'est une des plus belles villes
du Mexique : trois grandes places, aqueduc magni-
fique; plusieurs couvents. Fabriques de drap, de ci-
gares, de papier. — L'Etat de Q., entre ceux ae San-
Luis-de-Potosi au N., de la Puebla à TE., de Mexico
au S., de Mechoacan au S. 0. et de Guanaxuato au.
N. 0., compte env. 200000 hab. Climat assez tem-
péré. Mines nombreuses et très-riches.
QUÉRIGUT, ch.-l. dec. (Ariége), à 58 k. S. E. de
Foix. dans l'anc. Doonezan; 660 iiab. Anc.ch&teau.
QUÉRUIBES (lies), groupes dMles de l'Afrique por-
tugaise, dans le canal de (Juerimbé, par 10* 35'- 12*
30 lat. S., font partie de la capitainerie générale de
Mozambique et au district de Cabo-Delgado. Les prin-
cipales sont Querimbé, Amice, Ibo, l'Ue-Longue.
QUERINI (Ange Marie), savant italien, né à Venise
en 1680, mort en 1759, se fit bénédictin en 1698,
voyagea en Allemagne , en Hollande , en France,
passa deux mois à l'abbaye de St-Germain des Préf «
se Uaavec les érudits de répoque, devînt archevêmia
de Corfou , évêque de Brescia ^ enfin cardinal. Clé-
ment XII le nomma en 1730 bibliothécaire du Vati-
can. U a laissé, entre autres ouvrages : Primordia
Corcyrm , Brescia , 1738 , Vie de Paul II, 1740 , a
donné bon nombre d'éditions savantes, notamment
celle de S.Éphrem, en grec, syriaque et latin, 1742,
et a traduit en vers latins une partie de làHenriade;
mais il est moins connu par ses ouvrages que par les
encouragements et les secours de toute espèce qu'il
fournit aux gens de lettres. U èt^it corresponaant
de TAcadémie des inscriptions.
QUERLON (Gabriel meusnier de), né à Nantes en
1702, m. en 1780, coopéra àlaréaaction du Mer-
cure et de la Gazette de France, obtint en 1752 le
privilège des Petites Affiches, et fit pendant vingt
ans ie succès de ce journal. Il travailla en outre au
Journal étranger^ au Journal encyclopédique, et
laissa de nombreux ouvrages, entre autres des Mé-
moires pour servir à Vhistoire de la guerre terminée
par la pais d* Aix-la-Chapelle ^ Paris , 1758. En
outre, il rédigea la Continuation de Phistoire des
Voyages (de rabbé Prévost), et donna des éditions
de Lucrèce f de Phèdre, etc.
QCESITAT (Fr.), économiste, né en 1694 à Merye
près de Montfort-i'Amaury, m. en 1774, avait débuté
comme chirurgien à Mantes. Après s'être fait con-
naître par quelques écrits sur son art , il vint en
1727 se fixer à Paris et y devint secrétaire perpétuel
de l'Académie de chirurgie, chirurgien oitlinaire du
roi , professeur aux écoles de chirurgie. U se fit rece-
voir médecin en 1744, à 50 ans, et ftit nommé 1*
médecin consultant du roi (Louis XV). Il prit une part
très-active aux querelles entre la Faculté de méde-
cine et le Collège de chirurgie. Élevé dans une ferme,
Quesnay s'était occupé dès sa jeunesse d'agricul-
ture, et fut toujours animé du besoin d'améliorer le
sort des habitants des campagnes et de remettre l'agri-
culture en honneur. Il commença à exposer ses idées
sur ce sujet dans des articles qu'il fournit à î'fncy-
clopédie {Grains, Fermiers, et autres du même
genre) , soutint la même cause dans les Joumaum
de physique et d'agriculture, dans les Évhémérides
d^un citoyen, dansl'^mt des hommes, de Mirabeau le
père , vit ses doctrines adoptées et pratiquées par une
roule d'adeptes, devint ainsi le père de la science
qu'on a nommée depuis économie poliiiquê et le
a 99
QUES
1&70 —
QCIE
ohef d'une secte d'économistes qui ont été désignés
sous hs nom de Fhynoerates et ainsi appelés parce
qu'ils se jproposaient de réformer la société d'après
les lois oe la Nature (en grec, phytis). Il fut, avec
Goumay, un des premiers et des plus ardents h ré-
olamer la liberté du travail et du commerce, mais
c'est à l'agriculture qu'il attachait le plus d'impor-
tance : il eut le tort de la regarder comme teule
productive, cê qui le conduisit à faire porter sur la
propriété territoriale tout le poids de l'impôt. Ou-
tre plusieurs ouvraffes de médecine {BéfiitaHon du
traité de Silva sur la saignée, préface des Mémoires
de l'Académie de MrMTsief Essai phytiquetur Vé-
eonomie animale), on a de lui le Tableau éeonomi-
ifue. 1758, suivi de Maœimes où les principes de son
système sont énoncés en axiomes. Un recueil d'écrits
divers de Quesnav a été publié par Dupont (de Ne-
mours) sous le titre de Physiocratie ou Constitution
naturelle des gouvernements, 1768.
QUESirEL(reP. pasquieb), controversiste, né à Pa-
ris en 1634^ m. en 1719, se fit oratorien en 1657. Il
dirigeait l'mstitution de l'Oratoire à Paris, quand
son attachement au Jansénisme le réduisit à s'îsxpa-
trier (1684). Il se réfugia à Bruxelles, où il reçut les
derniers soupirs d'Amauld, son ami ; mais il \ui ar-
rêté aans cette ville et incarcéré à Midines en 1696,
et ne recouvra la liberté ou'en 1703. Il aUa mourir à
Amsterdam, où il avait fondé quelques églises jan-
sénistes. On a de lui des Réflestions morales sur le
Nouv. Testament, 1671-78, ouvrage dont les doc-
trines, approuvées d'abord par Mgr de NoaiUes, alors
évêque de Chftlons, furent condamnées quelques an-
nées après par ce même prélat» devenu archevêque
de Pans. La publication de cet écrit ranima la que-
relle du jansénisme : il fut condamné par le pape
Clément ZI en 1708 et donna lieu à la fameuse con-
stitution Vnigenitus{nvs), qui censurait 101 propo-
sitions extraites de ce livre. On a en outre de Ques-
nel : Tradition de VÉglise romaine sur la prédesti-
nation des saints et la grâce effkaee (Cologne, 1687,
sous le pseudonyme de (ïermain); la Discipline de
VÉglise, Lyon, 1689 ; Hist. de la Vie et des ouvrages
éPAmaM, 169&; Causa AmaUtinaj 1699; la Souve-
raineté des rois défendue, 1704, et une savante édi-
tion des Œuvres de S. Lion, Paris. 1676, 2 v. in-4.
QUESNOT (Le), Querce^m, ch.-l. de c. (Nord), à
30 k. N. 0. d'Avesnes; 37S8 h. Ville forte, collège. Fa-
bri(^e de sucre indigène, savon, miel, chanvre, lin,
houille. —Fondée, suivant la tradition, par le che-
valier Aymon, ai célèbre par ses ouatre fils, cette
ville fut fortifiée en 1150 par Baudouin, comte de
Flandre, prise j»ar Louis XI aux Bourguignons en
1477, mais reprise par Haximilien. Turenne s'en em-
Êara en 1654 et le prince Eugène en 1712; Villars
i reprit la même année; elle tomba au pouvoir des
Autrichiens en 1792, mais fut reconquise par les
Français en 1794.
QUESMOT-soR-nioLB, ch.-I. de c. (Nord), sur le ca-
nal de la Basse-Deule, à 10 kil. N. de Lille; 4446 h.
Fabriques d'huile, de sucre, de genièvre ; moulins à
farine et à foulon, tanneries, brasseries.
qUESTElCBERT, ch.-l. de c. (Morbihan), à 24 kil.
£. ae Vannes; 3940 h. Victoire d'Alain, duc de Bre-
tagne, sur les Normands, 888.
QUESTEURS, Qtuestores^ magistrats romains char-
gés de recueillir les revenus publics et de faire les
nayements. Institués dès le temps de la royauté, ils
furent originairement nommés par les rois, puis par
les consuls de 509 à 307 , et enfin élus par je peuple.
Ils 9'étaient d'abord que deux : à partir de 419 av.
J.-C, il yen eut quatre, 2 Questeurs wrbains et 2 Q.
r^otnfictatt«. Le nombre de ces derniers s'augmenta
mesure que s'accrut le nombre des provinces: Syila
en fit élire 20 et César 40.— A l'armée, les questeurs
étaient chargés de la caisse militaire, percevaient les
contributions de guerre, emmagasinaient le butin.
La questure était le premier pas dans la carrière des
(grandes dignités. On ne pouvait l'obtenir qu'à 27 ans.
Sous l'Empire, elle perdit beaucoup de son caractère
et de son importance : la perception, dans les pro-
vinces impénales, se Ikisait en partie par les procu-
rateurs. -> A partir de Gonstanlm, on nomma Qwt-
teur du pàlau on gnuod dignitaire chargé de rédiger
les rescnts impériaux et d'élaborer les coastitatioDs
ou lois. C'était à peu près un ministre de k iostica
Auj.on donne dans certains corps le nom deques*
tours ans meaabres chargés de l'eikipioi des fonds a^
feotés au service del'Assem blée.LaGhambrede5 Dépu-
tés, sous la Restauration , avait deux Questeurs, élus
par l'assemblée : le Corps législatif actuel a aussi deux
Questeurs, mais ils sont nommés par l'Empereur.
QïJtJV (Jacq.), dominicain, né en 1618, m. en
1698, bibliothécaire des Dominicains ds la rue St-
Honoré à Paris, commença la BiMéotheca Scripto-
rum ordinis Minorum . Paris, 1719-21, 2 voL in-fol
(achevée par Echard ) , donna des éditioDs de la Somme
de S. Thomas j des lettres de Savonarok, etc.
QUETFEHOU, ch.-l. de o. (Manche), ares de la
Manche, à 14 k. N. S. do Valognes; 1S9S h.
QUEVEDO Y YILLEQAS (Fr.), satirique espagnol,
né a Madrid en 1580, morten 1646, possédait 6laQ:
gués étrangères et avait ouHiré les sciences aussi
bien que les lettres. Foroé de quitter l'Espagne par
suite d'un duel avec un grand seigneur, il suivit à
Naples le duc d'Ossuna, nommé vioa-roi ; il fut impli-
que en 1618 dans la conspi ration de& Espagnols cootre
Venise et ftiiUit périr avec ses complices, rentra «n Es-
pagne avec Oesuna, partagea sa disgrftce et resta trois
ans en prison (1620-22); fui rappelé à la cour en 1623
aveo le titre de secrétaire du roi, épousa vers 1634
une dame de haute naissance, n'en fut pas moins
jeté de nouveau dans une dure prison, en 1641.
comme auteur d'un libellecontre Olivarès, et y resta
près de deux ans. MordaiLt, original, QM^edo «
place près de Gervaniiès; on lui reproche l'abus des
sentences, le goât des antitliè»es et une grande mô-
galité de style. 11 a beaucoup écrit: ses principaux
canno Pàblos de Buseon , où sont retracées les moeun
nationales. Ses Œuvres eompUtes ont été puMu^
à Madrid en 1650, de 1791-94, et 18&6-60. Ses Svenoi
ont été ta'aduites par la Geoeste, 1647; ses Salera
Mr Radota, BruxeUes, 1698 ; son Historia d$i gr<ui
Tacanno, par Restif deLa Bretonne eo 1776. «isw
titre : le Fin Matois ou Histoire du Grand Taquin.
QUEYRAS, vgedes Htes-Alpes, sur le Gufl. pr'S
du mont Viso , à 22 kil. S. £. de Briaaçon; 30u n.
Place de guerre de 4* classe ; fort sur un roc escarpe.
QUIBDO, V. de la Nouv.-Grenade, càA. de a
prov. de Choco, sur le '^Imoo ou Atrato.
QUIBSBON, ch.-L 1 1 cant- (Morbihan), dans i
presqulle de (Juiberon (qui a 12 k. de long sur : 'le
large et forme une belle baie défendue par le l'^i
Penthièvre), à 42 kil. S. E. de Lorieot; 2086 hab. w«
Anglais y tentèrent un débarquement en 1746, iDf''
furent repoussés. Le 27 juin 1796. une troupe ûe*
migres , commandés par d'HerviBy et Puisaye «»
protégés par les chaloupes canonnières des hn^i^>
y débarquèrent et s'emparèrent du tort P«o^°'^^'
mais, cernés dans la presqu'île, ils y furent aj^,^
par le général Hoche : les prisonniers furent rasiuw
nur ordre du Comité de Salut puUic. Les royi'i»»
imputèrent cet échec à la trahison de Puissys- ^ow
la Resuuration, un magnifique tombeau en m^nre
blanc fut élevé aux victimes de Quiberoa dans »
plaine même où ils avaient été exécutés.
QUISRASQUB, QUIERS. F. CHKRASCO, CH»**-
QUIERSY-SUH-OISB, Carisiaeum, vge du aep.
de l'Aisne, sur l'Oise, à 35 kil. 0. de Laon; 760 nu
Château des seigneurs d'Héristal, où se tinrent P»J
sieurs champs de mai et plusieurs concil«j' «'
mourut Charles Martel en 741. En Slh Pf'f,"
Chauve y rendit en faveur des possesseurs de ners u»
célèbre édit qui consacrait l'hérédité des béuélkci.
QOIL
— 1571 —
QUliN
QOIÉSISTBS (de 9MMt. rapot) , mystiques qui,
[Mc une dusse Àintualits, tûit oonsistsF la perfeo-
tioa cluétieDiie aans le repos ou l'inaotioa complète
de Tàme, se Hyiant eiolusivement à uae eonterap)»-
lioa loiitB passive et ségHçeank tout aulse som. Ckar
que époques eu ses Quiiiutt»^ Les phis ooanus sont
les^meharles au uv* s. et les iiûlwotigtes a»xvu«.
Les fiésyoliastes (Quiiueenlês) étaient d»s moines
greos du mont Athos qok passaient tes journées en-
tières dans VimmobiHté, Gontemptant leur nei ou
leur nombril, et trouvant par l'effet de cette oonlem'-
plation la kimière dwine ; iis avaient pour otiefs Si-
méon, prieur d'un de leurs couvents-, et Grégoire
Palamas., depuis évèque de Salonique. Comlîattus
par Barlnam, ils furent alteniativemecit eendamnés
et absous pas divers synodes. ^ Les Quiétistes du
xni* Sb eurent pour chef le prdtre espagnol MoliBoa,
qui fit paraître à Rome en 1675 la Guid»9fWitueUe,
livre ascétique dans lequel il Miseigaait des pratiques
belles pour élevef l'âme à un état de contemplation
et de qtUiiuâB où elle ne fait plus avou» usage de
ses facultés, et demeure indiflerente à In nratique
des bonnes œuvres et à tout oe qui peut lui arriver ,
même à son satut. M olinos trouva de nombreui par-
tisans en Italie et en France, entre autres la célèbre
dame Guyon, qui écrivit en faveur du quiétisme de
singuliers écrits : It Moyen oourl. les Toffrenti tpi^
riêuéUf etow Fénelon Im-méme parut approuver en
partie cette doctrine dans son Steplioation des moasv-
met des scUnlf (1694>. Les erreurs de HoMnos furent
condamnées par le pape Innocent XI en t6g5; celles
de Msie Guyon fuiietft foudroyées par Boesuet en
Wâ\ Féseion lui-même, attaqué vivement par Vé^
Tôque de Ifeaux, vit censurer son livre par le pape
(1699^; lise soumit avec humilité. Nicole a écrit une
MfuUiUon du Quiétisme ; Phélippeauz a donné une
Motion du Quiéîiimê, 1732, fort hostile à Fénelon.
On peut consulter sur cette querelte YHist. de Boe^
Met etoelle de Fénelon par H. de Beausset.
^friÉTVS (Fulvius), 2* fils de Tusurnateur Mer
crien, partagea le pouvoir avec lui (261). Pendant
que son père était en Illyrie, il fut abandonné d'une
partie de ses troupes , assiégé dans Rmëse par Odé-
fiât, et tué par leë habitants, à Tinstigation de Ba-
hste, guipât k pourpre (262).
QCIfiVBABf , bourg de Belffique(Hainaut), à 25 k.
O. deMons, snr la Itontière de France; 2500 h. Sta-
tion. Houille, tabac. Pris le 9 avr. 1792 par les Franc.
OmLIBfANCT, fleuve de l'Afrique orient. (Zanguê-
bar), se jette dans FOcéan indien à Mélinde.
QUILIMAlffi, V. de la capitainerie générale por-
tugaise de .Mozambique, sur un bras du Zambeze,
appelé aussi Quilimané. et près de son embouoh.
dans le canal de Mozambique; 3000 h. Or, ivoire.
QCH.LAN , cl^.-l. de c. (Aude), à 30 le. 9. de Limoux ;
1978 h. Draps, scieries nydrauliques , forges.
OUILLEB€eUF,ch.-). de cant. (Eure), sur la Seine,
(f- g), près de son embouch. dans la Manche, à 15 k.
^. de Pont-Audemer; 1449 h. Petit port. Bancs de
sable mouvants qui y rendent la navigation péril-
leuse, et qui ont nécessité de grands travaux d'endi-
guement. Pèche active. JacHs ville forte et ch.-l. du
pays de Roumois. Ouillebœuf dut en partie son exis-
tence à Henri IV, oui le fit fortifier en 1592 et le
iK>mma Benriquetiue ; Louis XIII le démantela.
QCILLET (Claude), médecin et poète latin, né en
1602 à Chinon, mort en 1661, exerça d'abord son
^i dans sa ville natsle. Se trouvant a Loudun pen-
dart la procédure des Ursulines, il se rendit suspect
à Laubardemontf s'enfuit à Rome, y prit les ordres
et devînt secrétaire du cardinal d'Estrées. 11 ne re-
vint à Paris qu'après la mort de Richelieu. Q est au-
teur d'un poème latin singulier et bien écrit, Callv-
F^dia, leu de pulchree prolis habendêe ratione, qui
parut sous le pseudonyme de Caividius Letut ^ana-
cramme de son nom), Leyde. 1655, trad. par Mont-
hénault d'Bgiy, 1749, et mis en vers français par
Liucei^ji àe lavai, *?T4, et par Camus Daras.lSdt.
QUii4>A, V. de FAlriqne orient. , oapit de Iftoc.
roy. de Oniioa, sur une tie de la baie de QuUoa, par
37* 26' king. £. , g* 41' lat. S. ; 3000 hab. Trés-fiorie-
santë au ivi* s», fbrt déebee auj. — L'anoi. roy. de
QuUoa, sa» la côte du Zanguebar» est bomé ai> N.
par celui de Zanzrbar, au S. par la capitainerie ^-
nérale de Mosambique. Occupe par les Portugais aux
xvH' et zviu« s. , il dépend auj. de l'imam de Mascaie.
QiTlMPBR ou QumrBR-GOKBimif , oh.-k du Finis-
tère, à 53 kil. S. E. de Brest, à 549 kU. 0. de Paris,
au cenfluent de FOdet et de le Steyr , à 1 7 k. de ro-
céan; )t 486 b. ^èché, suA«gant de Tours; trib.
de l'*in«t.; collège, bibliothèque, société d'agrioul-
'tUMw Port, chemin dé fer; cathédrale, dédiée àNotro-
DaBie et à i^. CoMotiii : la I"* pierre en fut posée en
1424 y les flèches du ponaiii n'ont été achevées qu'en
1^0; belles ptomenâdes. Importation de vins, fers,
planches; entrepôt de sel, blés', cire, miel, toile de lin
etdeehanvre; chevaux-, beurre, suif, sardines^ pois-
sons seca et salés, pèche de sardines; conetsuction de
navires marohands. Patrie de Fréron, Hanloein^ Bou-
geant, eto. — Nommée d'abord CorUapituM eieiku,
SuisQuÂmpeP) des deux mots celtiques iTfm-ber.con-
ueet, elle reçut le nom de Ouimper-Corentin de S.
Corenun, son premier évèque. Souvent assiégée par
les Anglais; OÊarlesde Blois y exerça, en 1345. les
plus affreuses omautés. Apr-ès te mort de Henri III,
Quimper mit parti pour le duo de Meroœur; elle se
soumit à Benn Vf en 1596.
QUUff HRLÊjadis Quimper^BUé , eh.4. d'arr^ (Fi-
nistère), au confluent de Tlsolle et de l'EUé, à 44 k.
E. S. E. de Quimpep; 66^6 h. Port de commerce, che-
min de fcTv Trib., c<4iége. Belle église 9te-CroiX) avec
crypte. Gommeree de vins» sels, bois de eonstpuction,
mdrrains, oidre, beurre, grains, sardines. — Ville ja-
dis forte : prise sur las Anglais par CUsson (ïS73) ,
sur Merocsur par Henri IV (1595).
QUINAULT (Philippe, poète dipamatique, né en
1635 à Paris ou àFeUetin,m. en >688, était fils d'un
boulanger. Protégé dans sa jeunesse par Trietan-
r Ermite, qui lui inspira le goût de la BoésSe» il donna
dèsl-ègeée 18 ans une comédie, les kwales, qui eut
du suceèsw Voulant se l^ipe un état, il travailla chez
un avocat et devint hii-mème avocat au parlement;
il acheta ensuMe une charge d'auditeur en la cham-
bre des oomplee, puis de valet de chambre du roi.
Il n'en ooltivait pas moins les lettres, et donnait cha-
que année une nouvelle pièce, comédie on tragédie.
Celles qui eurent le plus de succès furent : ï Amant
indiêcm (1654), te Jl^ eoquêtêe (1665), comédies;
te Horf éê Cyriis, Agrippd ou le Fauâ Piherinus
(1661), A9»atê (1664), tragédies. Ge n'est qu'assez
tard qu'tt commença à s'exercer dans le genre lyri-
que, qitt ftiit aujourd'hui toute sa réputation : ii
donna en 1672 son premier opéra, et depuis il ne
oesss , pendant 14 ans, de produire des tragédies ly-
riques, dont plusieurs sont des chefs-d'œuvre ; Luai
les mettait en musique. Il renonça «i 1686, parscrm-
puie de religion, à travailler pour le théâtre. Il avait
été reçu à FAcadémie Française dès- 1670. Louis XIV
le décbra du cordon de St-Micbei et hii fit une
pension de 3000 livres. Ses principaus opéras sont :
Cadmus. 1672; Âleeste, 1674f Thésée, 1675; Atys,
1676; 1W«, 1677; JVoS^rptM, 1680; Fersée, 1682;
Pho^lofi, 1683; Amodié, )684; Bjotand, 1685, eti4r-
mide, 1686, son che^d^osuvre; tous sont en 5 actes.
Il travailla aussi avec MoUère et P. ComeiUe hPn/'
ché, tragédie-baUet, dont il fit toute te partie ehad-
tée. Ses œuvres ont été imprimées aveo sa vie à Pa-
ris, 1739 et 1778, 5 voL inrl2} ses QBuwrée chômes
ont été publiées en 1824 et lSk% Quinauk peut être
consi<ib&r6 eomme le créateur de te tragédie lyrique,
et il l'a tout d'un coup portée à la perfection. Ses
vers sont remarquables par la douceur et l'harmonie,
mais ils ne naanquent au besoin ni de noblesse, ni
d'énergie. Boileau l'a sévèrement jugé; mais see cri-
tiques s'adressent surtout k te 1** époque de QuinauJft,
k ceUe où û n'avait p«t encore trouvé sa vote.
QUIN
— 1572 —
QUIN
QinRAOïiTi fluniUed'acteun remargu&blesdu Thé&-
tre-FrançaÎB : l'Abraham Alexis, dit QuinauU'Du'
fretneyXn, en 1767, avait débuté en 1712: il rétablit
le vrai coût de la déclamation, perdu depuis Baron,
et servit longtemps de modèle à ses successeurs ; il
est aussi fameux par son orgueil et son impertinence.
— 2* J. B. Maurice Q. , son frère aîné, fut un bon co-
mique. Il était aussi musicien et fit la j>artition des
amours des déesses, — 3* Jeanne Mane 0- 1 femme
d'Abraham, morte en 1759, joua les premiers rdles
tragiques et comiques ;.elie excellait surtout dans ce-
lui de Dtdon. — 4* Jeanne Françoise Q. , sœur d'A-
braham, débuta en 1718 et réussit surtout dans les
rôles de soubrette. Elle quitta le théâtre en 1741 et
m. en 1783. A un rare talent comique elle joignait
beaucoup d'esprit et de goût. Elle réunissait chez
elle la société la plus distinguée et eut pour amis
Duclos et d'Alembert.
QUINCTIUS GAPITOLINUS (T.), six fois consul à
Borne, battit les Volsques en 468 av. J.-C, prit An-
tium, leur capitale, et y conduisit une colonie.
QUINCTIUS QINaNNATUS. F. CINCINNATUS.
QUINCT (Ch. SEVIN, marquis de), général d'artil-
lerie, 1660-1728, se distingua surtout à Hochstaedt,
1704, commanda Tartillerie de l'armée en 1707, et fut
nommé après la paix d'Utrecht gouverneur de l'Au-
vergne. On lui doit une Histoire militaire du règne de
Louis le Grandj 1726, 8 vol. in-4, avec cartes et plans.
QUINBÊCEMVIRS, Quindeeemviri sacris fckciun-
dù. collège de nrôtres institués par Tarquin le Su-
perbe pour gâraer les livres sibyllins, qu'ils avaient
seuls le droit de consulter. Etablis d'abord au nombre
de 2, ils furent dans la suite portés à 10, et enfin à
15 sous Sylla. Ils étaient élus à vie et portaient la
robe prétexte. Ce collège subsista jusqu'à Théodose.
QUINETTB (Nie. Marie), homme politique, né à
Soissons en 1762, m. en 1821. était, en 1789, pro-
cureur ou notaire dans sa ville natale. Député de
l'Artois à l'Assemblée Législative, puis à la Conven-
tion, il vota la mort du roi, fut un des 4 commis-
saires chargés de l'arrestation de ûumouriez qui fu-
rent livrés à l'Autriche par ce général et échangés
contre Madame en 1795, devint en 1796 membredes
Cinq-Cents, fut ministre de l'intérieur en 1799, puis
préfet de la Somme, 1800, conseUler d'Etat et direc-
teur général de la comptabilité des communes. Il
adhéra en 1814 à la déchéance de Napoléon et fit
{)artie du gouvernement provisoire en 1816, après
es Cent jours. Banni par les Bourbons comme régi-
cide, il se retira à Bruxelles, où il finit ses jours.
QUINGET, ch.-l.de c. (Douis), sur la Loue, à 22 k.
S. 0. de Besançon; 1154 h. Forges, martinet, tré-
fiieries. Ville forte au moyen ft^e. Patrie du pape Ca-
lixte II. Aux env. , grottes curieuses d'OsselJe.
QUINI-SEXTE (le), concile tenu à Constantinople
en 692 , est ainsi appelé parce qu'il suppléa par ses
canons au 5* concile (quintu) et au 6* {sextus) , qui
n'en avaient point laissé. Il rejeta comme apocrypoe
les Constitutions apostoliques.
QUINONEZ (Franc, de), cardinal espagnol, né vers
148.5 dans le roy. de Léon, m. en 1540, était fils d'un
comte de Luna. 11 entra chez les Cordeliers. devint
général de l'ordre en 1522, puis évéque ae Coria
(1539) et de Palestrine (1540). Il avait, en 1527, ob-
tenu de Charles-Quint la délivrance du pape Clé-
ment VU que les Impériaux retenaient au chftteau
St- Ange. On a de lui un Breviariumromanwn (Rome ,
1535) qui, bien qu'approuvé des papes Clément Vil,
Paul III , Jules III et Paul IV, fut censuré par la Sor-
bonne et interdit pa^^ Pie V.
QUINQUAGÉSIME (c-À-d. cinquantième, s.-ent.
;ottf). On nomme ainsi le dimanche qui tombe 50
.ours avant Pâques, et qu'on appelle vulgairement
le Difnanche gras.
QUINQUARBOREUS. F. cmQ-ARBaBs.
QUINQUATRIES, fêtes romaines en l'honneur de
Minerve, se célébraient le 14* jour des calendes d'avril
(19 mars), jour où Ton plaçait la naissance de la
déesse. Elles ne duraient d'abord qu'un jour; dans
la suite on leur en consacra 5. Dans le 1*, tous les
gens professant un état qui exige l'exercice de i'tiv-
telligence allaient adorer dans son temple la déeiae
de la sagesse ; les 3 jours suivants étaient consaoésl
des conibats de gladiateurs en l'honneur de Minerve
en tant que déesse guerrière ; le 5* , à la purification
des trompettes qui servaient dans les rits sacrés.
C'était pour les écoliers un temps de vacances; c'est
alors qu'ils portaient le Minerval à leurs maîtres.
QUI5TANA (don Manuel), poète espagnol, né ï
Madrid en 1772, m. en 1857, se fit recevoir avocat,
entra de bonne heure dans l'administration, fut agent
fiscal de la junte du commerce, et unit la culture des
lettres au soin des afiaires. Il se fit remarquer dés
1797 par des poésies lyriques, donna en 1801 une
tragédie, le Comte de viseu, en 1805 Pelage, sujet
national, commença en 1807 les Vies des Esjiiagnolt
célèbres, prit part en 1808 au mouvement national
contre l'invasion française et publia des Odes à V Es-
pagne libre pour enflammer rardeur de ses compa-
triotes , fut attaché à la junte centrale comme secré-
taire des affaires étrangères pour l'interprétation des
langues et rédigea la plupart des proclamations des
Coitès. Il n'en fut pas moins emprisonné en 1814 par
Ferdinand VII, et ne recouvra la liberté qu'à la U-
veur de la révolution de 1820. Après le triomphe du
pouvoir absolu (1823), il se retira dans l'Estrama-
dure. En 1833, à la mort de Ferdinand VII, il fut
replacé dans son ancien poste aux Affaires étrangè-
res; en 1836, il fut nommé directeur général des
études, conseiller d'fitat, sénateur: de 1840 à 1843,
il fut gouverneur de la reine Isabelle. Il était depuis
longtemps membre de l'Académie de Madrid; il
reçut en 1845 la couronne d'or de poète lauréal
Quintana continua la tradition def grands poètes es-
pagnols : il éleva le vol de la poésie populaire, et par
ses vers, où respirait un enthousiasme vrai, il en-
flamma toutes les Ames. Outre ses œuvres originales,
on lui doit un recueil estimé des poètes castillans
(Tesoro del Pamasso). J. M. Maury a traduit quel-
ques-unes de ses poésies dans rSspagne pottùptt
(1826); Laffon de St-Marc a trad. sa Vtedu Ctd(1843).
QUINTE-GUHCE. Quintus Cvrtius Rufiu, histç)-
rien latin. On ne sait rien de sa vie; on présume qu il
vécut au i*' siècle de notre ère parce qu'on troufe
un écrivain de ce nom parmi les rhéteur» sur lesquels
Suétone avait écrit des notices. Tacite et Pline citent
un Cvrtius qui fut consul, puis gouverneur d'Afri-
que; mais rien n'autorise à voir notre historien dans
ôe personnage. Quelques-uns le font vivre sous
Constantin ou même sous Théodose. Quinte-Çurce
nous a laissé une Histoire d'Alexandre en dix libres,
les deux premiers sont perdus, ainsi qu'une p&nif
du V, du VI» et du XV Plusieurs savants ont tâcM
de combler ces lacunes; les Suppléments les plus es-
timés sont ceux de Freinshemius. L'ouvrage de Quio-
te-Curce est universellement admiré sous le rappon
du style, et il a mérité de devenir classique; m»»'
c'est un roman plutôt qu'une histoire: il offre <tf
graves erreurs en géographie et en chronologie,
aussi bien qu'en politique et en stratégie. On a de ce
livre une fouie d'éditions, entre autres l'édition pnj-
ceps, Rome, 1470 ; celles de Bàle, 1507,avec notesa is-
rasme; de Venise, 1537, avec suppl.de Ouinx»nj»
de Bàle, 1545, avecsuppl.deBrunon; deStrasMfJfji
1648, avecsuppl. de Freinshemius; d'Amsierasm,
1673, cumnotis Variorum, due à Schreyelius; de
Paris, 1678, ad usum Delphini ; de LeipsicK. i'>w»
avec supplément de Cellan us; de Dresde, 1700, a>"^
supplément de Junker ; de Delfi, 1724. due a H- >^^-
nenburg; de GœtUngue, 1804 due à Schmieder; ue
Leipsick, 1818, due à Coker: ie Berlin, par J.*"»"
xell, 1840 et 41; de Brunswick, par Zumpt, J«J:
M. Croiset en a donné en 1855 une bonne édition a>co
notes. Parmi les traductions , on coanm ceue «
Vaugelas, 1646, plus remarquable par 1 élégance qw
parla fidélité; de l'abbé Miguot, 1681; de Beauzee,
QCIN
— 1573 —
QDIB'
1781: de Trognon, 1828, dans la collection Panc-
koucke, et celle de la collection Nisard.
QUINTIANUS STOA. F. QC'^NZANO.
QUINTILIEN, M. Fabius (/uinctilianuSy célèbre
rhéteur latin, né vers l'an 42 de J.-C , à Calagurris en
Espagne, ou, selon quelques-uns, à Rome même,
était fils d'un avocat. II étudia dans sa jeunesse à
Aome, suivit en Espagne vers Tan 61 Galba, qui y
était envoyé comme proconsul, revint à Rome vers
68, s'y paitagea entre le barreau et l'enseignement,
et obtint un succès égal dans ces deux carrières,
comme l'attestent ces vers de Martial :
QuinciUianêf vagm modêrator nimnM jwoenimf
Gloria Roman»y OutncItlicuM, log».
Il tint pendant vingt ans une école qui attira un
grand nombre d'auditeurs, reçut un traitement pu-
olic, compta Pline le Jeune parmi ses élèves, et fut
ehargé par Domitien de l'éaucation de ses petits-
neveux. On croit qu'il fut élevé au consulat. Il mou-
rut sous Adrien , vers 120. Quintilien a laissé un traité
en douze livres : De institutione oratoria ou De VÉ-
ducoito» de Vorateuty qui est Touvrage le plus com-
plet et le plus estimé que l'antiquité nous ait légué
en ce genre; l'auteur prend son élève au berceau et
le conduit jtisqu'au terme de la carrière. Ses juge-
ments littéraires sont regardés comme les oracles du
goût; son st^le, d'une élégance continue, est clas-
sique : on lui reproche cependant de la froideur et
quelque affectation. On a encore sous le nom de Quin-
tilien des DédamaHons^ qui paraissent être l'oeuvre
de ses élèves plutôt que la sienne propre. On lui
attribue, avec assez de vraisemblance, le dialogue
Df canuis eorrupiœ eloquentiâg^ que d'autres donnent
à Tacite. Ultutitutio oratoria ne nous a été conser-
vée complète que par un seul manuscrit qui fût trouvé
en 1419 par le Pogge à l'abbaye de St-Gall en Suisse.
Quintilien a été f^é^emment imprimé, notamment
à Rome, 1470, édition princeps; à Venise, Âlde,
1514; à Paris, 1580, par Pâtisson, avec notes de Pi-
thou; à Leyde, 1665, par Scbreveliuset J. Fr. Grono-
vius, cutn notisyariorumf et 1720, par Burmann,
svec les annales Quinctilianei de Doowell; à Paris,
par Capperonier, 1725; à Gœttingue, 1738, par J. M.
Gesner; à Leipsick, 1798-1834, par Snalding; à Pa-
ris, 1821-25, 7 vol. in-8, dans la collection de Le-
maire, édition publiée (sous le nom de Dussault)
par MIL Defrenne et Bouillet, avec des variantes
tirées des manuscrits. Roilin a donné une bonne
édition abrégée du texte latin de Vlrutitutùm ora-
toire^ en 2 vol., 1715. Quintilien a été traduit en
français par l'abbé De Pure, 1663; par Gédoyn,
1718; par Ouizille, dans la collection Panckoucke,
18^9-1833, par L. Baudet, dans la coUect. I<iisard,
enfin par M. Charpentier, 1863.
QUINTILIUS, nom d'une famille romaine, dont la
branche la plus connue est celle des varus.
QUINTILLUS (M. Aurelius Claudius), frère de
Claude le Gothique, commandait un corps de troupes
à Aquilée quana son frère mourut : il se fit aussitôt
proclamer auguste par sa petite armée (270), mais il
lift abandonné dès qu'on apprit l'élection d'Aurélien.
il se fit ouvrir les veines dans un bain, après un
règne de 17 jours.
QUOnriN, ch.-L de cant. (Côtes-du-Nord), sur le
Gouet, à 20 kil. S. 0. de St-Brieuc; 3710 hab. Toiles
fioes, chapellerie, cuirs, cire, miel, etc. Sources mi-
nérales.— Jadis baronnie, érigée an duché en 1691
en faveur du maréchal de Lorges.
QUINTIUS. F.QUiNCTius.
. QCIMTCS DE SMYHNEjpoête grec, que les uns font
vivre au i*' s. de notre érè, les autres, avec plus de
vraisemblance, au iv* ou au v* s., est dit de Smyme ,
P&rce qu'il était néj comme il nous l'apprend lui-
même, dans le voismage de cette ville; on l'appelle
aussi, mais improprement, Quintus Calaber, parce
que son oeuvre fut découverte en Galabre. Nous avons
ious son noffi un poème en 14 livres qui fait suite à
l'jRtode, et qu'on intitule ordinairement J7om«rt Po-
ràlipofMna (ou Supptément d*Homère) : c'est le ré-
cit de la guerre* de Troie depuis la mort d'Hector
jusou'à la ruine de la ville et le départ des Grecs. Sans
égaler V Iliade ^ qu'il imite assez heureusement, ce
poème a un mérite réel : il se distingue par la pureté,
le bon goût, l'absence d'enflure. On pense (^u'il con-
tient des fragments d'anciens poètes cychques; il
offre dans quelques parties de singulières analogies
avec V Enéide, Le manuscrit en a été découvert au
XV* s. par Bessarion dans un couvent d'Otrante eu
Calabre. Les meilleures éditions sont celles de Corn,
de Pauw, Leyde, 1734, avec une version latine de
Rhodomann; de Tyohsen, 1807, dans la collection
des Deux-Ponts ; de Lehrs, dans la collection Didot,
1840; de Kœchly, Leips., 1850. Touiiet en a donné
ime traduction, malheureusement peu fidèle. 1800.
QUDfZANO (J. Fr. gonti, dit), en latin Quintia-
nue Stoa^ poète latin moderne, né en 1484 à Quin-
zano près de Brescia, m. en 1557, enseigna d'abord
la jurisprudence à Padoue, fut appelé en France pour
être le précepteur du jeune duc d'Angoulème (de-
{)uis François I), retourna en Italie pour y professer
es belles-lettres à Padoue, puis à Pavie et fut cou-
ronné comme poète des mains de Louis XII à Milan.
Ses Poésies sont très-nombreuses et très-variées. On
lui doit aussi, entre autres ouvrages, des Supplé-
ments à Quinte-Curee^ Venise, 1537. Ses contempo-
rains lui avaient donné le nom grec de Stoa (Porti-
que des Muses) , à cause de sa facilité à versifier.
QUINZE-YINGTS,hôpital fondé à Paris en 1254 , par
S.Louis pour 300(15 fois 20)gentilshonmies à qui les
Sarrasins avaient crevé les yeux et que le roi avait ra-
menés de la Terre-Sainte avec lui. Postérieurement
on y admit toutes sortes d'aveugles. Cet hôpital avait
été originairement b&ti entre le Louvre et le Palais-
Royal, à l'endroit où étaient naguère les rues St-Ni-
caise, de Rohan, et de Valois; Louis XVI le transféra
en 1780 dans l'anc. hôtel des Mousquetaires noirs,
rue de Chartnton, où il est encore. La communauté
des Quinze- Vingts fut placée en 1412 sous la juridic-
tion du grand aumônier de France; elle fut suppri-
mée en 1793. L'administration de l'hôpital fut alors
donnée au département de la Seine ; elle lut attri-
buée au ministre de l'intérieur par le Directoire, fût
rendue à la grande aumônerie sous la Restauration,
et revint en 1830 au ministère de l'intérieur. L'abbé
Prompsault a publié VHist. des Quinxe-Vinqts, 1864..
QUIPOS , instruments dont les anc. Péruviens ae*
servaient en guise d'écriture. F. quipos dans notre
Dictionnaire des Sciences.
QUIQUENGROGNE, hameau du dép. de l'Aisne, à
15 kil. N. E. de Vervins. Verrerie célèbre, datant de
1290, et produisant annuellement 2 millions de bou-
teilles. — Une des tours de St-Malo. Y. st-màlo.
QUIRINAL (mont) , Quirinalis mons, une des sept
coUines de Rome, à l'extrémité N. 0. de la ville, entre
la colline Hortulane au N. et le mont Viminal au
S., s'appelait d'aboid mons Agonius ou CoUinuSy et
reçut le nom de Quirinal de ce que Tatius était venu
s'y fixer avec ses Quirites, Cest sur ce mont qu'est
le palais du pape appelé le Quirinal.
QUIRINUS, dieu sabin , analogue à Mars, était re-
présenté sous la forme d'une pique ou d'une lance
(quetf en sabin). On identifia Romulus à Quirinus,
et l'on dit Que Romulus avait été changé en ce dieu,
lors du violent orage pendant lequel u disparut. —
Quirinus était aussi un surnom de Mars et de Janus.
QUIRITES, nom porté d'abord par les Sabins, puis
étendu aux Romains eux-mêmes après la fusion des
deux peuples. On le dérive de Cures, capitale des
Sabins, ou de quetr , quiriSj qui signifiait lance en
sabin. Les Romains ne portaient le nom de Quirites
qu'à la ville, et jamais quand ils étaient sous les ar-
mes : les généraux ne l'employaient en s'adressent
aux soldats que quand ils voulaient les licencier.
QUIROGA (Jos.), missionnaire espagnol, né en
1707 à Lugo. m. en 1784, avait exécuté quelques
RABA.
-- 1574 —
RABA
voyages mir aer lofsfafl se tt jésoMe et mission-
naire. En mdise tempe qu'il prâchak l'Evangile en
Amérique, il visita, par ordre du roi d'Espagne, les
terres mageUani^es, h&t ^e déftermiaer les points
propres à l'établissement de ports de commerce. A
son retour, il alla exposer à Rome Tétat des missions
du Paraguay. U a laissé manuscrites des observations
sur lesquelles a été rédigé te Jowmai de ton voyage
(imprimé avec VHitt, du P<trag%tay de Cfaarievoyx).
OuiRooA (Aat.), général e^>agBOl, né en 1784 à
Betanoos en <}alice, m. en 1 84t , lut traduit devant un
conseil de guerre comme complice de Porlier, mais Ait
acouitté; trempa néanmoins dcms le complot de l'A-
bisbal et ISneurrection de l'tte de ijëon<lS20), et fut
nommé par les Insurgés caoittine général de la Ga-
lioe. Apns a^oir en vain idéléndn la Coroffne contre
les Français en M!i3, il se réAigfe en Afwleiepre. De
retour en Espu^nemprès >Ia mort de Perchnand , fl ^t
d'abord acoueflli afec enihOuaiasue; «sais bientôt
sa modteation <dé|Aut 'kuix ekaltés , et ti Yut obligé de
se retirer en Galice., où U mowut oabUé.
QUIROS (P. Ferdinandead^ navigateur^spagnol,
fut de la B* entreprise fle Meadana en oealité <ie pi-
lote (1595), le remplaça à sa moilt, gmda les restes
de Tescadre à Manille , «u IMtiqoe , t» Pérou ',
pui», avant «obtenu de Pkilippe in deux vaissea^ux,
se mit a lareeherobe d^m couinent austral dont â
soupçonnait -IViistecice. U découvrit t»l«uiienrs des
lies et acehipela de 4a Pdvnésie-, «ntve autres les
Nouv.-flébriée», «u'il appela 90fre du S^Swrit et
auxquelles on -doÉfie q«eia«efotB«oninom, nubs fl fit
une vaine tentative çras ^ie PbiMtope HI pour obtenir '
des moyens de foraier im établrseement dans cette
Terre. Il m. lAn 1014 à Panam», en se rendant à Lhna
pour commencer un antre voyage. Son Mémoire à
PbHippe HI fut publiéen latin sous le iitredeJVàrralfO
de renoa «uffract itoco^ta, Amst. , 161'S, «t mis en
franc, sous celui de Copie 4e 4a requMê "pféeenlée
au roi d*Etffagne pefr le capitedne P. Perd, ëè Q^
ros^ sur la 5* partie du monde {Terre aUsmiié).
QUISSAC, ch.-i. dec. (Gard), stfr te Vidoiurte, à
43kii. S. E. de Vigan; 1558 hab. Bonneterie.
QUITA (Dominique dos aan), poète portugais, né
en 1728, m. en 1770, passa son enfence dans la mi-
sère , fût barbier, apprit à lui seul le francab, Fita-
lien, Tespagnoi, se fit connaître de bonne lieure par
des poésies pleines de talent, et finit par trouver ua
appui dans le comte de San-Lorenzo; mais 11 perdit
tout ce quil possédait au tremblement de 1755, se vit
en outre desservi par des e&vieux, et n^eut plus de
ressource que dans I4 généreuse nospitalité d'une
amie, Tbérè^« Alvieu, femme d'un médecin. Ses OEu-
vres consistent en 5 tragédies (la meilleure est înèt
de Castro) y en tofmeu, éiégiet ^ pastoraies , idylla,
que Ton regarde comme les ieaodéles du genre.
QUITO, v. de l'Amérique -du Sud, eapit. de lË-
quateur etoh.-l. de la prov. de Picbfncha, p»rO° 13'
lat. S., 81» 6* long.O., près éa Piohinoba, à 2()08*
au-dessus de la mer ; 70000 bab. Svêché, cour supé-
rieure de justice, université , école normale, collège,
séminaire, bibhotbèque. ViÛe mal bâtie : rues tur-
tueuses et à peine pavées; beHe pia%a metyor : pa-
lais du président, de l'évéque; cathédrale etplusieurs
belles églises; nombreux couvents, grandT b6i>ital.
Manufactures d'étofiîds de coton éi de Ikhie, fil , den-
telle, etc. Aux environs se voient les volcans de Pi-
chinoba, de Gotopaxi,' de Cayambé et d'Antisaxia. ^
Quito, lime des villes les plus importantes de Fane,
empire du Pérou, fût concise pcârPizarre en 1533,
et resta longtemps eomprtse dans ie Pérou : elle en
fut détacbée en 1718 pour faire putie de la Nouv.-
Grenade. Entrée en 1819 dans la confédération de la
Colombie, elle demt en 1B31 la capft. de rfiquateur.
Elle a été plusieurs fofs déso^ par des tremblement;
de terre, notamment en 1755, 1797 et 1859.
QVA2«6B, lie norvégienne, t. quadoe.
R
ft,*en latin ji'écrivait pour Hdrnet, ^omemtts , Vè-
gulut, Rex; a. P. pour : respudltsa. — Dana les
prénoms, R. se met pour Raoul, Rémi, Riclutrâ,
Robert, Roger.
RAAB (le) , ilrfa&o en latin, riv. des Btats autri-
chiens, naît en Sty rie à 5 kil. N. 0. de Passail, tra-
verse les comitats d'Eisenbourg et d'CBdenbourg ,
reçoit la Pinka. la Peistrita, et tombe dans le Da-
nube par la r. or. à Raab, après un cours de 260 kil.
RAAB, Arrahonachet les anciens, JatHtrintim en
latin moderne, v. forte de Hongrie, ch.-l. de oomi-
tat, au confluent du Raab et du Danube, à 180 kil.
N. 0. de Bude ; 18 000 bab. , dont 12 000 catholiques.
£vêché catholique, suffragant de G An; académie,
gymnase, séminaire. Ville Dien bfitie, cathédrale re-
marquable ; queloues antiquités. Commerce assez ac-'
tir. — Poste militaire dès le temps des Romains.
Prise par les Turcs en 1591 , reprise en 1598. Beau-
hamais y battit l*arehiduc Jetti en 1809. — Le comttat
de Raab, entre ceux de Presbourg, loemeem, Wese-
prim et d^Œdenbourg, a 52 til. sur 50 et 120000 1.
RASAK MAtJE, BhobeneuM Mourus im MagnenHus^
savant, né à Mayence en 776, m. en 856, étudia à
l'abbaye de Thûab, puis à St-Martin de Tours, sous
Alcuin, reçut les ordres en 814, visita k Terre-
Saiûte, prit à son retour la direction de la célèbre
école de FuMe, fut élu abbé de Fuide en 822, devint
évoque de Mayence en 847, réprima beaucoup d'abus
ecclesiastiaues, oheroha, main en vain, à réconci-
lier Louis le Débonnaire et ses fils, composa de sa-
ges règlements et présida plusieurs synodes. D traita
OOtescaic avec une grande sévérité, mais ausà il
déploya uiie'eAiai*R( ttna 'bornes lors de la famine
de dSifi. Ses ÛEuHfres, pubfiées à Cologne, 1627, en
3vol.in-fdl., contientient des po^^f (parmi lesquelles
le Fent Creator^', des commenittires surrficnture.
des traités de l'CTniver», de VlntHtution des clercs et
des eérémoniei de i'Églite^ de la Fu« de Dteu, du Ca-
lenOrier eedétiasHque, de Vhtwniion des utnçues,
un livre d'ÉtgmcHogiês^ un Sloesetire latin théottsaue,
conservé manuscrit à Vienne et à Hunich et publié
en 1727 dans le îhesaiurus ût Schîlter.
RABASTEKiS, ch.-L de cant. (Tarn) , à 18 kil. S. 0.
de GaîUac; 5441 h. Toiles de chanvre, chapeaui,
poterie. — Autre ch.-l. d^ c. ptes-Pyrénées) . sur
l'Estreux et le canal d'Alaric, à 17 kil. N. E.tie Tarbef ,
1266 h. Jadis viUe forte. Montiuc k prit tn 1570 et y
recm une balafre à la figure. Y. koktluc.
kABAT ou noovEXu-«ALÉ, V. do Maroc (Fez), h
Tembouch. de Bouregreb dans TAtlantique, vfe-à-vis
de Salé, par 9- 3* long. 0., 34- 5' lat. N.; 25060 h.
Grand château; mur fianqué de tours ; S forts ; palais
impérial; tombeau du sultan Sidi -Mohammed. Chan-
tiers de construction.
RABAUT (Paul) , pasteur à Nîmes , né à Bédarieux
en 1718, m. en 1795, montra un grand zélé pourses
coreligionnaires : dans un moment où sa tête était
à prix, il ne cnigmft pas d'aller présenter un mé-
moire en leur faveur i un chef militaire, le mar-
quis de Paubny, en se nommant; le marquis remit
le mémoire au roi, «ft obtint l'adoucissement des
mesures Drises contre les R^ormés. M. Ch. Coquerel
a rédigé d'après ses notes l'Ifi^f. des Égfises du désert.
RABAuT-sT-ÉTiRfï« "(f. PaulJ, fils dupréc. né a
RkSE
— 1575 ~
RAGH
Nîmes en 1743, était auan mlfiistre protftrtsait. Slà
meiDhre de l'ABMmbléd Gotistitnante, il s^ fit re-
marier par BOA hostilité «cAatfd le clergé. A la Gon-
fantion, il combattit la miae en jugement de Louis
XVI, et yota pour l'appel au peuple et le imrsis.
Membre <te la commission girondine oui surrefilait
les actes <ta trilmnal révdiitionnaire, il se i^ envo-
kippé dans la prosdripftion de son paiti, et porta sa
tète sur Péchtfsad (1793). On a de )tti on Préeii de
PhùtciredB la S^wauUùnfrtMcaiie, 1791, continué
m laereteHe jeune, et des tmèwm A Bai&iy ^i&
Thitkfén prùtnÎHvè de U GriûB, 1?«7.
AAflBAl^- AfllKfN, auFj . AwmaHn , capit. des Km-
auMitW. ^. AlMAll et aHVOHFTBS.
SMMiTB-JHOJbB, auj. AoMafc, ctfpit. dés ffoabitee,
à 1%. >de la m«r Moi^ cft prés de la t. g. de l'Àtaon,
^«ait à NN) kîl. «. Z. *de Jértisalem.
RABIIB<Alph.), lié A n86 à Rie£'(B.-'AlpeB),m.
à Parie en 1830, fin eo« l'Qa^pira attaché tl'admi-
nistntioa de l'araaée •d'fi8pagne,<pois exerça la pro-
festion d*cvoeat4 Adx, se signala sous la Restaura-
tion comme liliéfal, etftat plusieurs fois emprisonné.
Ona de hfi des Rémmé* de i^kirtoire de A4im«, —
de PortM^Mil, — é'BvpûgiM; et une Vist. d^Alenan-
én /, «np. de Jtuuie] 1S26. Il comment en 1B29
k Bioffraphie uniwmfk et portative des ikyr^empo-
mtw, continuée 4)ar Boisjona eft Binet Ste-Preuve.
MMIN, ipâ dérive de l'hébreu Babb, seigneur,
mallre, docteur de ta 40î chez les Juifs modernes. Ce
sont des espèces de oasaistes instruits, que Ton peut
consulter sur les ^uestioiis religieuses \ mais ils n'ont
pis, comme en lé croit, de caractère sacerdotal.
EABfiLàlS <¥iiailçoi^, célèbre écrivaiïi "français,
né en 1488 à Chiaon, m.>éii 1^68, était fils d'un ano-
thjcaire. Il fat qnelqae lempe «itfrne chez les ^toe-
Hers et fut ordonné prêtre, puis, s'aeeommodantpeu
de la Tie claustrale, il jeta le troc, se mfit à oo^r
le monde, se fit recevoir docteur à Montpeilier^lSSl),
et exerça la médecine dans eètfe ville. <2haTgé par la
Faculté de Ifontpc^ier de soUidCer du ebancetier Du-
prat le rét^issement de quelques-ans de ses privi-
lèges, il réussit dans cette négociation, et la Faculté
reconnaissante décida qu'à l'avenir tout médecin qni
prendrait ses degrés revêtirait, en passant sa fhèse, la
robe de Rabelais. Le cardinal Du Bellay, ambassadeur
à Rome, avec lequel U s'était lié au conége, remmena
avec hii en qualité de médecin. Pendant son séjour à
Rome, il se Ût remettre les peines canoniques qu'il
avait encourues; néanmoins, il n'épargna dans ses
raiUenes ni le sacré collège, ni le pape lui-même.
A son retour, il otrtint une prébende a l'abbaye de
St-Maor; en outre il fut nommé en 1545 curé de
Meudon. Rabelais était de Thumenr la plus gaie dt
la plus bouffonne : on en raconte mille anecdotes
plaisantes. On a de lui quelques ouvrages sérieux,
notamment des éditions de divers traités d'Hippo-
crate et de Oalien: mais ces travaux n'anfraient pas
sauvé son nom de Voubli s'il n'eét été l'autear de la
rameuse histoire de Gargenituti et Pantagruel. C'est
un roman satirique, ï^mli de folies, d'«xtravagances,
de Quolibets, de mets vetAatteê et forgés à plaisir,
de passages obscurs oa même inintelligiMeft, «t qoi
soevem est ennuyeux; maison y trouve eussi beau-
coQp de gaieté, d^prit et "mffme de bon sens ; msl-
beureusement , ce livre est déshonoré par des obsoé-
nitès et des impiétés: les moines surtout y sont
Polijet des attaques lespHis violentes. Aussi fat-H cen-
sarè par la Sorbonne , condanné par le Pavlement
et uns à VIndêx à Rome. On s^est donné beaucoup
de peine pour saisir le véritalile sens de cet ouvrage :
la plupart des commentateurs y ont vu une allégorie
continudle : pour eux €erriia9Uua est François I ^
Grand Goutter, Louis Xll; Pantagruel, Henri II;
^woèhaUf Maximilien Sibrze; Gargùmelle, Anne
âe Bretagne; Badèbee, la reine Claude; la ^onde
ittmerit, Diane de laitiers; Poniirae, le cardinal de
lorraine; mais il est probable que le fond et le cadre
sont tout d'imagination, et que les allusions ne se
trouvent que dans les détails. Le roman de Rabelais
se compose de 5 livres, qui parurent séparément de-
Euis 15^ jusqu'en 155$ (le dernier livre ne fut pu-
lié cu'après sa mort). Il en a été Tait on grand nom-
bre d'édrtions, la plupart ave^ commentaires. Les
principales sont ceÛes d'Amsterdam, 1711 et 1741,
avec remarques de Le DuChat et La Honnoye, 5 vol.
in-8; celle dllsmangan et E. Johannean, l^arrs,
1828-26, ^ V. in-8, avec les remarques de Le Du-
chat, Bemier, Le Motteùx. Voltaire, Ginguenè; de
De PAuînay, 1813. 8 v. in-8: de f». Lacroix, 1842,
in- 12; enfin ceHe de KM. Burgaùd ^ Rathery, revue
sur Ic^ textes originaux, 1"857, 2 v. io-18. L'abhé
Many a rajeuni le style de l'auteur dans son Babe-
lais modsme, 1752. On a de Rabelais un recueil do
Lettres j Paris, 1651.
RABENE98 {Tbéorph .) , po6te t^ morali^rtê aOèrmand ,
né II Wachau, prèè de leipsick, en 1714 , tnort en
1771, remplit divers emplois dans les finances. Un a
de lui des Lettres satiricrues, où il attaque de la ma-
nière la phjs piquante les vices et les ridicules des
classes bourgeoises : il y prend souvent Lucain pour
modèle. Ses OEuvres ont été publiés A Leip^ic^ ,1777,
en 6 t., et àStuttgard, 1840, en 4 vol. Quelques-uns
de ses écrits ont été traduits en français <: les Sa"
tires, pSiT BoispréauX, Paris, 1T54; Osaureus ou te
Nouvel Ahélardf comédie, pat Caflleau, 1761.
BABIRTUS (G.), chevalier romain : accusé parLa-
bienus d'avoir assassiné le tribun Saturnin us, il fat
défendu par Cicéron et acquitté. Nous avons encore
iediscctrrs de Cicéron. — Cicéron plaida également
pour un autre Rabirius, Caius Postumus, accusé de
concussion, et réussît aussi i lè faire absoudre.
RABiaïus (G.), poète latiti du siècle d'Augure,
avait cultivé avec suc(^ la poésie épique : Vetiéfhis
le nomme à côté de Virgile. On lui attribue nn mor-
ceau dhm poème De Bello Adtiaeo trouvé dans les
papyrus d'Herculanum^ publié par Kreyssig, Schnee-
berg, 1814, et réimprimé, avec traduction et oom-
lûentaires, par Montanari, Torli, 1830-34.
RARUmv (Bussi). V. Bossi.
ItAGAN (Honorât DÉ wjbil , toartforts de) , po6te,
né en 1589 A La Roche-Racan en TOuraine, mort en
1670 , était fils d'un maréclial de camp. Page de
Henri IV, puis militaire, "fl quitta le service avec le
grade de maréchal de camp, et se livra aux lettres.
Il fut l'élève et l'ami de Malherbe et fût notnmé mem-
bre de l'Acad. française dès sa fondation (1635),
quoimiHl ne sût pas le latin. Racan a composé , sous le
mre de Bergeries^ des Idylles oH la vérité du senti-
ment s'empreint souvent d^une teinte mélancolique,
et qui furent fort goûtées de ses contemporains. On
a aussi de lui des ode; «a^^es, tirées des psaumes;
des poésies diverses y et d'ititéressants Hêmoires sur
la vie de Malherbe. Quoique cet auteur manque de
force en général, il a donné à la langue poétique
une harmonie et une grâce naturelle ^u'on ne con-
naissait pas encore. On a publié ^es OEuvres à Paris
1724, 2 vol. in-12. M. T. de La Tout en a donné en
1857 un recueil plus complet, avec Notice biogra^
phique et littérale, 2 vol. In-Ï6.^
HAGGA,
békîi^, ,
de l'Euplwrate, A 260 k. S, O. de Diarhéltir et A 160
kîl. S. de l'autre Racca ou Orfa. Fondée par Alexan-
dre , sous le uom de Nieephorium ( V. ce nom). Rm-
nes d'un palais d'fiaroun-al-Raschid.
RAGHEL, 2* fille de Laban, inspira de l'ataour à
Jacob, son cousin, qui, pour l'obtenir, consentit à
se mettre pendant 7 ans an service de son oncle. Au
bout de ce temps, Laban, usant de ruse, substitua
à RachM Lia, sa fille aînée, et JaCob fut obNgé de
servir encore 7 autres années pour obtenir la inaili
de celle qu'il aitnait. Après 6 ans de stérilité, elle lui
donna un fib, Joseph ; 1 6 ans après, elle mit au inonde
un2* fils, Benjamin, le plus jeune desenfants de Jacob.
RACHEL (MHe), grande tragédienne, née en 18*i0,
RACl
— 1576 —
RàGI
m. en 1858 , était fille d'un pauvre colporteur israé-
lite, du nom de Félix, et fut mise au monde sur une
route près du nllage de Munf en Thurgovie. Après
une enfance misérable, pendant laquelle elle allait
chanter dans les cafés de Lyon, elle fut amenée à
Paris, entra au Conservatoire, débuta au Gymnase
on 1887^ mais sans y être remarquée, et dut à Sam-
son, qm avait deviné son avenir et qui dirigea son
talent, d'être admise au Théfttre-Français (1838).
BUe y obtint dés l'abord un succès qui s'accrut de
jour en jour. Elle ressuscita la tragédie, négligée
depuis lonfftemps , se voua surtout au genre classi-
Se et renait avec une admirable perfection les |)lus
aux rOles de Corneille, de Racine et de Voltaire.
D'une taille avantageuse , d'un port imposant, eUe
excellait dans l'ironie , la colère et l'indignation ,
plus crue dans l'expression des sentiments tendres
ou délicats : CamtUe, Hermioney Athàliey Lucrèce
étaient «es meilleurs rôles ; son geste noble et sobre,
ses poses sculpturales ajoutaient beaucoup à l'effet.
En 1856, elle entreprit un voyage eo Amérique : elle
y obtint ae nouveaux triomphes et fit d'abondantes re-
cettes, mais elle y contracta une maladie de poitrine
qui ne tarda pas à la conduire au tombeau : elle vint
mourir au Cannet (Alpes maritimes) , dans la force
de l'âge et dans toute la plénitude de son talent.
BACHGOUN (tle), petite tle de l'Algérie, en face
de l'embouch. de la Tafna, par 3* ôO* long. 0., a
800" sur 200, avec un petit port.
B ACHÏMBOPBGS , hommes libres qui, chez les
Francs, avaient le droit d'assister aux plaids pour
délibérer sur les affaires générales et rendre la jus-
tice : ils siégeaient au nombre de 7.
BACHOTIS, quartier d'Alexandrie. V. àlexàndrib.
BACINE (Jean), le plus parfait des poètes tragiques
de la France, né en 1639 à La Ferté-Milon, mort
en 1699, avait pour père un contrôleur du grenier à
sel de sa ville natale, et resta orphelin à 4 ans.
Slevé à Port-Royal, il y puisa le goût de la littéra-
ture classique. Il se fit connaître dès l'ftge de vingt^
ans, et s'attira les honnes grâces de la cour par une
ode qu'il composa pour le mariage de Louis XIV (la
Ifymphe de la Seiné^, Il eut le i>onheur de se lier
des sa jeunesse avec Molière et Boileau, qui le con-
seillèrent utilement. S'étant voué â la carrière dra-
matique , il débuta par une tragédie de Théagène
et Charidée, essai fort imparfait, que Molière lui fit
supprimer; fit jouer en 1664 2a TMbaide, en 1665
Alexandre, et levéla tout son talent dans ^indromo-
aue (1667), qui eut un grand succès, mais qui éveilla
renvie. En 1668, il composa, comme pour se délas-
ser du genre tragique, la spirituelle comédie des
Flaideure (1668), imitée des Guêpes d'Aristophane;
depuis, il se consacra tout entier à la tragédie, et
donna successivement : Britannicut (1669) , où il
s'inspira de Tacite ; Bérénice (1670), où il mettait en
scène , sous des noms antiques , la séparation de
Louis XIV et de Henriette d'Angleterre , qui s'ai-
maient; Bajaxet (1672}, Mithridcde (1673), enfin
Iphigénie (1674), et PMdre (1677), imitées toutes
deux d'Euripide. Il eut la doulisur d'entendre siffler
ce dernier chef-d'œuvre par une cabale à la tète de
laquelle étaient le duc de Nevers et la duchesse de
Bouillon, et de voir triompher un moment la Phèdre
de Pradon, (^u'on ne crai^it pas de lui opposer :
justement froissé d'un si indigne traitement, il re-
nonça au théâtre, quoiqu'il n'eût encore que 38 ans
et que son génie rat dans toute sa force ; il était
d'ailleurs confirmé dans cette résolution par des
scrupules religieux. Il se maria en 1677, fut nommé
la même année historiographe du roi^ et ne voulut
plus s'occuper que du soin de sa famille et des de-
voirs de sa charge. Cependant il consentit, à la prière
de Mme de Main tenon, et après un silence de douze
ans, à traiter des sujets sacrés, et composa Bsther
{1689) 9t Athalie (1691), qui furent joutes à St-Cvr
par les demoiselles de la maison royale. La l'* ae
ces tragédies eut le succès qu'elle méritait ; mais la
2*. livrée au public par l'impression, fUt entièrement
méconnue, et Racine, découragé par cette nouvelle
injustice, cessa définitivement de travailler pour la
scène. Louis XIV ne s'en plut pas moins â le com-
bler de faveurs ; il lui assura une pension, le fit tré-
sorier de la généralité de Moulins et gentilhomme
ordinaire; il l'admettait même dans sa familiarité.
Mais un Mémoire sur la misère du peuple , que Ra-
cine avait rédigé à la sollicitation de Mme de Main-
tenon (1697), étant tombé entre les nuuns du roi,
ce prince s'en offensa, et s'exprima en termes dun,
qui, rapportés au poète , lui portèrent un coup fa-
tal : une maladie dont il souffrait (un abcès au foi^
s'aggrava; il ne fit plus que lanffuir et mourut doux
ans après. Il avait été reçu à rAcadémie firancaise
dès 1678. Racine n'égale peut-être pas Gomeilie en
vigueur, en génie, mais il le surpasse en correction,
en éléganco^ en souplesse et surtout en sensibilité :
la tendresse est le pnncipal ressort qu'il fait jouer ; en
outre, il n'offre point de disparate comme son émule;
enfin, son style est la perfection même. Outre ses tra-
gédies, on a de lui quelques épigrammet^ des eanti-
2uet spirituels y composés pour St-Cyr (1694), et de
elles odes, auxquelles il faut ajouter les chœurs d'Ex-
ther et d*Athaliey les plus beaux modèles de poésie
lyrique que possède notre langue. Par un rare pri-
vilège. Racine écrivait en prose presque aussi bien
qu'en vers : il avait, en sa qualité d'historiographe,
rédigé une Histoire du règne de Louis IIV qui était
fort avancée au moment de sa mort; elle a péri dans
un incendie (1726); on n'en a conservé qu'un frag-
ment, la Campoimede 1672 d 1678. On a encore de
lui : l'Abrégé de Thistoire de Port-Royal y 1693- des
Discours académiques (dont l'un renferme VÉloge
de P. Corneille), et des Lettres pleines de naturel.
Parmi les éditions critiques de ses Œuvres, on dis-
tingue celles d'Aimé Martin (1820), de M. Paul Mes-
nard (1865etsuiv.) ; et Ton admire, comme éditions
de luxe, celles de Didot, dite du Louvre, 1801-lSOo,
et de Bodoni, Parme, 1813, toutes deux en 3 vol.
in-fol. Le Théâtre de J. Racine a été commenté par
son fils L. Racine, par Luneau de fioisjermain ,
Laharpe, Geoffroy, Fontanier , etc.
RAQUE (Louis), poète didactique, fils du préc., né
â Paris en 1692, m. en 1763, eut pour maître Rollin
et se sentit de bonne heure entraîné vers la poésie.
II se fit recevoir avocat pour obéir au vœu de sa fa-
mille, puis alla passer trois ans à l'Oratoire, où il com-
posa Ml Grdee, poème en 4 chants, qu'on accuse de
jansénisme, accepta en 1722 une place d'inspecteur
des fermes de Provence, mais s'en démit vers 1750
Sour se fixer à Paris , où il fut élu membre de L'Aca-
émie des inscriptions. Ayant perdu en 1755 un
fils unique, mort à Cadix victime du tremblement
de terre qui renversa Lisbonne, il renonça au
monde pour être tout entier à sa douleur et ne s'oc-
cupa plus que d'exercices de piété. On a de lui, outre la
Grdee (1722), la As%ion, en 6 chants (1742). poème
d'un genre firoid, mais qui, avec une versification
correcte et élégante, offre de grandes beautés, et
qui est justement devenu classique : des odes qui ont
les mêmes qualités et les mêmes déCautaque ses poè-
mes (on y distingue VOde à Pharmonie^oii l'exem-
ple est jomt au précepte de la manière la plus heu-
reuse) ; des poésies diverses, des Bâ fierions sur la
poésie, des Remarques sur les tragédies de J, Ra-
cine, avec un Traité de la poésie dramatique, d'in-
téressants Mémoires sur la vie de J. Racine, et une
traduction en prose du Paradis jperdu de Milton.
L'édition la plus complète de ses (muvres est due à
Lenormant, 1808, 6 vol. in-8. Des Lettres inédites de
J. et L, Racine ont été pubL en 1862 par l'abbé A.
de Laroque. leur petitrfils.
RACINE (l^abbé Bonaventure), parent des précé-
dents, né en 1708 à Chaunv prés de Laon, m. en
1755, était principal du collège de Habastens (dio-
cèse d'AlbyJ, mais se vit forcé de quitter ses fonc-
tions à cause de son attachement au Jansénisme.
RADE
— 1577 —
RADZ
Ciytos, é^éqae d*Auxerre le recueillit et lui donna
iffl canoDScat dans sa cathédrale. On a de lui un
Ahrigé de Vhitk>ir$ ecclésiastique, 1748-66, 13 toI.
iih!2,caTrage instructif, mais partial.
lAOAGAISE ou râoooast, chef germain , fondit
en 406 sur l'Italie à la tête de 200 000 barbares , Van-
dale, Suèves, Goths, Alains, dévasta le nord de ce
pays et assiégea Florence, mais fut battu et pris
deTaot cette Tille par le général d'Honorius, Stilicon,
eo 406, et décapité.
RADAMA I, roi des Hovas, le peuple dominant de
Madagascar, né en 1791 , m. en 1828, conquit pres-
que toule rile à l'aide des Anglais, et enleva aux
Fiançais leurs établissements de Foulpointe , Tama-
tave et Tintingue; il songeait à se rendre indépen-
dant des Anglais eux-mêmes lorsqu'il mourut subi-
tement.— Sa veuve Ranavalo, le remplaça; elle se
montra fort hostile aux Européens. M** en 1861. —
Son fils, Radama II, entra au contraire dans la voie
de la civilisation, mais il périt assassiné dès 1863.
RADCLIFFB (Anne), ronuDciére anglaise, née à
Londres en 1764, m. en 1823, avait épousé à 23 ans
un gradué d'Oxford, propriétaire et éditeur de la
ChfxmiqHe anglaise. Elle acquit de bonne heure une
grande célébrité par des romans d'un genre nouveau,
qui parurent de 1789 à 1797 et qui décèlent un vrai
talent; mais elle renonça tout d'un coup à écrire
parce que l'envie et la spéculation se plurent à faire
courir sous son nom des œuvres indignes d'elle. La
terreur, le mystère, le merveilleux senties princi-
paux ressorts de ses romans; on s'y croit sans cesse
eoTironné de revenants , de spectres, d'esprits cèles-
leiou infernaux; mais, au dénoûment, tout s'ex-
plique par des causes naturelles. On a dit à tort que,
croyant elle-même aux fantômes de son imagination,
elle eut des accès de démence à la fin de sa vie. On
a d'elle: les ChdteanM (VAthlin et de Dumbayne, la
FfïïH <m VAbbaye de St-Clair, Julia, Vltalien ou le
Confessionnal des Pénitents noirs y les Mystères d^U'
dolphe, son chef-d'œuvre : ce dernier ouvrage fut
payé par l'éditeur 1000 livres (25 000 fr.). Tous les
. romans d'Anne Radcliffe ont été traduits.
f BADEGONDE (Ste) , reine de France . née en 519 ,
I D. en 587, était nlle de Bertaire, roi de Thuringe,
et fiit élevée dans le paganisme. Le roi Clotaire I la
fit instruire dans la religion chrétienne et l'épousa
en 538; mais six ans après, il lui permit de se faire
religieuse. Elle prit le voile à Noyon et fonda à Poi-
uen l'abbaye ae Ste-Croix où elle vécut dans les
exercices d'une piété austère. Fortunat a écrit sa
Vie, On l'hon. le 13 août
KADBT (St.) , général et baron de l'Empire, né en
1762 à Stenay, m. en 182ô, fut chargé eu 1809 d'en-
lever le pape Pie VII, conduisit à Cette en 1815 le duc
d*AagoaIéme fait prisonnier» exerça pendant les Cent
jours les fonctions d'inspecteur général de la gen-
dannerieetde grand prévdt de l'armée, fut condamné
nos Louis XVIIl, en 1816, à 9' ans de détention,
pour avoir coopéré au retour de Bonaparte, mais re-
çut sa grâce au bout de 2 ans.
UDST (J. B), vaudevilliste, né à Dijon en 1751, m.
^1830, occunait auprès de la duchesse de Villeroy,
^Tint la Révolution, un emploi de secrétaire biblio-
thécaire, espèce de sinécure qui lui permit de se li-
vrer à ses goûts littéraires. Il avait déjà donné avec
sQccès quelques pièces lu théAtre d'Audinot et au
Théâtre-Italien (Opérck-^omique) , lorsque le Vaude-
ville fut fondé par son ami Barré : il y fit représenter
de 1792 à 1816 une foule de jolies pièces et de gaies
Parodies, qu'il composait aoit seul, soit avec Barré,
ÛesfoDtaines, A. Gouflé, et qui contribuèrent à la
fortune de ce théâtre. On se rappelle, dans le nom«
hre, Gaspard Vavisé et la Maison en loterie. Son dia-
logue est fin et spirituel, ses couplets bien tournés.
tADEIZKY (Jos. WBNZBL, comte de) , général au-
trichien, né en 1766 à Trebnitz en Bohême, m. en
1857 , se distingua dans les guerres contre la France,
df'.vinten 1831 général en chef de l'armée autrichienne
en Italie, et reçuten 1836 le bâton de feld-maréchai.
Surpris en 1848 par l'insurrection lombarde, il fut
d'abord cha^ de Milan et vaincu à Goito; mais, mal-
gré son grand âge, il ne tarda pas à prendre sa re-
vanche et remporta sur Charles-Albert, le 23 mara
1849. la victoire décisive de Novare, qui replaça la
Lombardie sous le pouvoir de l'Autriche ; peu après
il bombarda et reprit Venise. Un monument lui a
été érigé à Prague.
RADI-BILLAH (abou'l àbbas mohjucmbd al), ca-
life abbasside de Bagdad (934-940), créa en 935 la
charge d*émir-al-omrah (commandant des comman-
dants) et se réduisit à une espèce de pontificat, s'an-
nulant ainsi lui-môme.
RADJAHS. On appelle ainsi les souverains hindous
qui gouvernent les diverses contrées de l'Hindous-
tan ; ils appartiennent généralement à la caste des
chattryas ou guerriers. Avant la conc[uête des Mon-
gols, ils étaient tous indépendants ; auj. ils sont pour
la plupart tributaires des Anglais.
RADJEPOUTANAH. V. AOJMIR et raujepoutbs.
RADJEPOCTES, c.'k-d.filsde Radiahs, nom donné
dans Hnde non-seulement aux fils des Radjahs (les-
quels endroit avaient tous un apanage), mais encore
à tout chef militaire d'une principauté, d'une sei-
gneurie, d'un canton petit ou grand. On l'a même
étendu à toute la caste des guerriers ou chattryas,
— On appelle Principautés radjepoutes la plupart
de celles qui forment l'Inde anglaise médiate; l'Adj-
mir, où elles abondent principalement, a été par
suite appelé le Radjepoutanah.
RADNOR (comté de), un des comtés de l'Angle-
terre, dans le pays de Galles, entre ceux de Montgo-
mery au N. , do Shrop au N. E. , d'Hereford à l'Ë. ,
de Brecknock au S. et de Cardigan A l'O. , a 112 060
hectares et 30000 h.; ch.-l., Radnoret Presteign.
Montagnes, lacs pittoresques, pâturages. Antiquités.
— Radnor ou New-Radnor, à 250 kil. N. 0. de Lon-
dres, ne compte guère que 1000 hab. C'était jadis
une ville importante.
RADOM, V. de Pologne, ch.-l. du gouvt de son
nom, sur laRadomka, sur la Meczna, à 97 kil. S. de
Varsovie; 5700 hab.— Le gvt de R., formé par la réu-
nion do ceux de Kielce et de Sandomir , a 24 145 k.
carrés, et 950 000 h. Il y eut à Radom en 1767 une
réunion des nobles dissidents dans le but d'obtenir
l'admission aux emploispublics des sectes dissidentes.
BADONVILLIERS (François ltsàrub, abbé de),
né à Paris en 1709, m. en 1789, entra chez les Jé-
suites, professa dans différents collèges, fut secré-
taire de l'archevêque de Bourges Hija Rochefoucauld),
qu'il accompagna à Rome, puis fut choisi pour être
sous-précepteur des enfants de France et devint con-
seiller d'État. 11 était de l'Académie française. On a
de lui un traité estimé: De lamanièred apprendre
les langues y 1768, une traduction de Cornélius iVe-
posy et divers opuscules réunis par Noël, 1807.
RADSTADT, v. du gr .-duché de Bade. V, eastadt.
RADZIYIL, une des plus anciennes et des plus ri-
ches maisons lithuano-polonaises, commence à figu-
rer dans l'histoire au xiv* s. , et porte depuis 1518 le
titre de Prince du St-Empire rofnain, Nicolas R., 1*'
du nom, reçut le baptême en 1386 avec Jagellon,
grand-duc de Litbuaoie, qui, devenu roi, le créa pa-
latin deVilna.En se faisant chrétien, il prit S.Nicolas
pour patron et voulut qu'à l'avenir tous les atnés de sa
maisonportassent le nom de ce saint. Les plus célèbres
de ses descendants sont : George I , V Hercule lithua-
nien y 1480-1541, qui fut vainqueur dans 30 bataifles
livrées aux Moscovites, auxTatares, aux Teutoniques.
Il fut fait en 1527 castellan de Viloa et en 1533 grand
général (connétable). 11 est père de la belle Barbe
Radzivil, qui épousa en 1548 Sigismond II, roi de
Pologne, et qui mourut empoisonnée. — Nicolas IV,
1515-65, palatin de Vilna et ffouverneur de Livonie
sous Sigismond II . roi de Pologne. Il se signala en
1557 dans un comoai contre l'Ord;e teutoniquo, et
en 1565 contrôles Russes, qu'il battit complètement
AAGL
— 1578 —
RAHà
et ohMsa de la Lithnanie. Il quitta la religion ca-
tholique pour le Protestantisme f propagea arec zèle
les nouvelles doctrines, établit une imprimerie fa-
meuse à Brzescie, et (it traduire et impiimer à ses
frais une Bible polonaise; mais se» enfants retournè-
rent à la foi catholique. — Charles R., 1 734-90, palatin
de Vilna. Nommé en t762 gouverneur de la Lithna-
nie par le roi de Pologne Auguste III, il fit tout ce
qui était en son pouToir pour combattre IHnfluence
russe, mais il ne put empé<^er Stan. Poniatowski,
le pr(Hégé de Timpératriee Catherine, de devenir roi.
Mis hors la loi, ti vit oonftsquer ses biens immeases,
qui montaient à plus de 6 millions de te^venu. £lu
en 1767 chef de la confédération de Bar, il voulut en
vain f)révenir le d^ooembrement de son P^^^ a'^^'
oatria. Il séjourna longtemps à Paris et fit nâtir à ses
frais un passage q«i conduit du <P^1e*Royal à la
rue de Ricbelieo. Rentré en Pologne dans ees der-
nières années, il assista aux débots de la diète de
Varsovie qui en 1791 , un an après sa moit , proclama
une nouveUe constitution. — ^mrnique R., 1787-
1813, fit en qualité de colonel la campagne de Mos-
cou dans l'armée française, s'y distmgua par son
courage et son dévouement, et fut bleseé mortelle-
ment au combat de flanav : il fut vivement regretté
de Napoléon, qui l'avait attaché à sa personne.
RAWBNEL (Cl. Denis), né dans le Jura vers 1798,
m.en 1827, fut attaché i un desoonsukts des &h«Hes
du Levant, fonda VObsmvmê&ur <0n€Mal à Smyme,
alla en 1826 combattre les l'vros en Orèoe sous le
commandement de Fabvier , et fût tué dans le obA-
teau d'Athènes. On a de lui : Hvftoiteêgt Orea dêpnis
la jjirUedeC<mtta»aùwniey 1824; Uùtowe complète
des événemênU de la Gréée y 1822-25.
RAFFBHEL (J. B.), voyageur, né à Versailles en
1809, m. en 18&8, visiU de 1826 à 184S les Antilles,
le Brésil. les £tats-Uni», Madagascar, Bourbon,
le Sénégal, fut ohaigé en 1843 d'explorer la Falimé
et les pays riverains, puUia à son retour un Voyaoe
dans V Afrique occidentale (1846), entreprit peu après
de traverser l'Afrique dans tonte sa largeur, mais fut
pris et dépouillé sur les limites du Ségo, et ne put
aller plus loin. 11 profita de sa captivité pour rédiger
un Voyage dans le pays des Nèyres^ qui parut en
1856. il fut nommé en 1855 gouvenieur de nos-éta-
blissements de Madagascar.
RAFFET (Aug.), dessinateur, né à Pantin «n 1804,
m. en 1860. Après s'être essayé dans la peinture
d'histoire, il se consacra au dessin lithographique
et à Taquarelle et y Mcetla. II illustra, entre autres
ouvrages, les Ifwtotrst de M. Thiers, le Napoléon en
Egypte et la Mémétis de Barthélémy , le Voyage en
Crimée d'Anatole Demidoff. Son chef-d'œuvre est la
Retme des Morte, composition fantastique où l*oo voit
les plus illustres généraux de l'Bmpire se presser
devant l'ombre de Napoléon. Ses dessins se distin-
§uent par une vérité parfaite et une grande entente
e la composition. M. Giaoomelli a publié en 1863 le
catalogue de son OSttwe,
RAFFINÉS (les), nom donné d« temps^e Henri ill
et Henri IV à ces braves de la cour qui, prétendant
raffiner sur lepoint d'honneur, étaient touioors prêts
ÎL tirer l'épée, même pour les motifs les pius futiles.
R AGAU, grande plaine de l'Asie, près«u confluent
du Tigre et de l'Kuphrate, où Nabuohodonosor 1**,
roi d'Assyrie, remnoru une victoire décisive s«tr
Phraorte, roi des Mèdes, qui y fut tué, 665 av. i,-C,
RAGENFRMD. F. RAlMFaoï.
RAGES ou Riu«iB, nlus tard am^pus et AR8A(aA,
auj. Aast ou Atfi, v. de Médie, au S., près d'fioba-
tane, passait pour être la 2* ville de la Médie sous
le rapport de Fancienneté. C'est là que Tobie alla par
ordre de son père chercher les 6 talents que lui de-
vait Gabélus. Patrie du médecin Razi.
RAGLAN (J.H. pitzbot-sombrsbt, lord), général
anglais, né en 1788, fut aide de camp de Wellington
en Espagne, prit part, en qualité de lieutenant co-
lonel, aujc batailles de Toulouse, eut un bras emporté
à celle de Waterloo, occupa depuis la paii lesf64«9
de secrétaire de laoireetion de Tartillerie, de aujor
général , de directeur général de l^artSUerie , fut âevi
à la pairie en 1852, et choisi en 1854 pour comman-
der en chef les forces britanniques en Orient. Il dresia,
de concert avec le maréchal de St-Amaud, le plan
de l'expédition de Crimée, prit une part ^orieineà
la victoire de l'Aima, au siège de Sébastopol, à la
bataille d'inkermann, et Ait à la suite de cette der-
nière affaire élevé à la dignité de feld-marèchal,
mais U fM peu après enlevé par le choléra (1855|. Son
calme et sa lenteur contrastaient avec la vifaôté et
l'impétuositédu général en chef del'M'mée ftMcaiK.
RAGOTZKY o« RAGOCZI <SigiBmond), ntgoat
hongrois, fut élu malgré lui prince de Transylvaoie
à la mert d'fitienne IkAskay (1687). Déjà vieai, il se
hftta de céder cette dignité à Gabriel Batbori, 1606.
— GeoiKeR.,i'AfW>ien,princedeTransylvai«e(ï630-
48), se fit reconnaître par le sultim Amurat IV et
par l*emp«reiH Ferdinand II , se Joignit aux Suédois
dans la guerre de Tr€Me ans, t648, se déclara ou-
vertement contre l'empereur en 1644, et fat secondé
par les palatins de Hongrie; mais fit%a paix en 16^5.
Il conserva ses possessions et put même y ajouter la
Valachie. — George R.. te Jeune (1648-61), se l»gua
avec la Suède contre la Pologne en 1659, Bialgi>!
l'opposition de grand vIMr , fut battu à Medjiboj, fut
déposé par les Turcs et perdit la vie en eombattant
pour ressaisir le pouvoir. — FMme. Léopold R., petit
fils de préo., né «en 1676, *vait été élevé à la cour
de Vienne après que sa maison eut été dépouillée,
puis fût enfermé au <^âteau de Neustadt pour avoir
réclamé une paitie^e ses biens. fl^'év«Nia,fot noipmé
chef parles mécontentsde Hongrie en 1701, dégeya
à leur tète une grande valeur , et tint W ans la Hon-
grie séparée de l'Autriche. Proscrit après la p»x <^
Nagy-Cardy (1711), il alla vivre seit^n mpoe, soit
en Turquie ; il meurat à Rodosto «a 1796. U & ^^
àmMémoirtt.
KJlBUËL , beau-père de Tofcie. V. wem*
•BAGUEKET (l'abbé Franco!^, né à Rouen en 1«60,
m. en 1720, s'appfiqua à i'étudedes belles-lettres «
de l'histoire, remporta le prix d'éloqeeiroe à 1 Aca-
démie française en 1689 pour un discours sur le ne-
riie et l\itilitë du martyre, et fut précepteur des ne-
veux du cardinal de Bouillon. On a de lui : Bift^r^
d*Ol, CromweJl, lOM; Jfonwnaito de «<wi«, ™
Histoire de VAncien Testament, 1708; iï«< «^J^;
renne, 1738 (posthume) : cet ouvrage, qw «t pwoi
un journal qu'une histoire, a été sonv«[tréiapr«n«-
RAGUSB, Rhausium en latin, v. forte <»«*"'
autrichiens, dans la Dalmatie, ch.-L *«<»'27.«
la rive orient, de l'Adriatique, à 380 kil. S. B^^**".
10000 hab. Archevêché, dont le titulaire est wrto« «
Dalmatie; î ports, fortifiôations, <îflW8« <*• *ïï^'
bibliothèques. Soieries «t Uinages. PatnedsWJi^
BoBCovich, Banduri. — Raguse aéfiè îondôt par a»'
fugitifs d'Epidaure et de Salone aux Vi* M J™ »•;
fortifiée par Pie n et plus tard parles fyay'^%,
fin rebâtie aux frais du pape «des rois de mn^
d'Angleterre après le tremblement de terre de wi^
qui l'avartrenvereée. Indépendaiitedepiçsta^J^ÎJ^
Tempire grec, eUe forma une petite ^f^^^^^J^
cratique qui se maintint pendantplusieurs»»^ ^
la protection des puissances voisines. En 1^* ]^
poléon la fit occuper militairement : les Ru'J^^
Monténégrins, qm étoient venus aseiéger les rwr
dans c^vUle, furent «epoossés. fin 1«. M^l^'
annexée par Napoléon l aux ptonaoee û^^^^^
Le congrès de Vienne i*«tribtta à l'Autriche ( wm
Napoléon avait donné au maréchal MW^VTiaC ifl
de duc de Raguse. - A 12 lui. S. B. de B^TiTr ,
VieW'^Uiguse C'aric. Epiààmi^"-;^ ^Su^t
entrewS de 8p«l*tro «u N., des »>««^J^"^à
laro au &, l'AdriiÉique à TO., VSoïçve ottoœ*"
TE., a 14a2 hectares, et 66000 hab. u. jhet
RAHAB, femme de Wricho, ^^JiiZTioi-Âïi
eUe les envoyés de Josué : aosw sa «liison
RALE
— 1579 -
RAHB
éparignée inr les Israélites à la prise de Jéricho. Elle
épousa Selmon, prince de Jada, et fut mère de Booe.
RAHMAirKH, Y. de la Basse-Ëffypte, à 18 kil. N.
E. de Damanhour, sur la priacipale Dranche du Nil,
à laquelle elle donne son nom.
RAJtATBA, une des Iles delà Société. F. taIti.
RAIUBAUD, nom porté par 4 comtes d'Orange du
X* au xn* 8. Le plus célèbre est un des héros de la Ji-
rutalem délivrée du Tasse. Il prit la croii en 1097,
entra parla brèche dans Jérusalem ea 1099, et mou-
rut en Palestine en 1 lift. Une statue lui a été éri(^
en 1846 sur la place publique d'Orange.
RAUfOND. F. hàtmond.
RAUfONM (Marc Antoine), graveur italien, né à
Bolûgae vers 147&, mort en 1S46, contrefaisait avec
une incroyable perfection lee gravures d'Albert Du-
rer. £taBt venu à Rome en 1610, tl y fut employé
par Raphafil à itnMtjdtttre ses ckeM'cBuwe, et il
le fit avec une telfe perfection qw son nom est resté
inséparable de celui de RaphaèL H lut emprieonné
par ordre de Clément VU pour avoir gmvé d'a-
près Jules Romaia des peintures obecènes pour les
sonnets de l'Arétin; néanmeina, étant tonwé daBs
rindigenee après la prise de Rome en 162T, il fut
secouru par ce pape. Son œuvre se compose d'environ
350 pièces, panni lesquelles on oite une SU Cécile y
le Matsaeré dm JiMiocailt, le Martyre de 8. Laurem.
itAiNdT (le), ano. château royal avec parc, situé
à 12 k. M. E. de Parîs, dans la oommime de Livry et
U forêt ëe Bondy, communiquait avec ^ route dUl-
lemagne par «ae magnifique avenue. OoBBtnnt en
I6U, il e été dévasté pendant ia RévohitiaBif les
'estes en <mt élédéiruits en 1M8, et le terrain,
rendu depuis par «lots, est auj. couverte vtaiaons.
HAIlWIfeOI ou naoïNFBUi , maire éû iMlass de
Neustrie «oas Deflohert UI et ■€ln^>éffie dl> oheieha
avec l'aide d'Kudea, duc d'Aquiteine, i eeoouer le
joqg de rAQstraaie, mais ae fit battre par Ghaiiee-
Martal à Vincv, 747, et à Soisseaa, 919. H se retira
à Angers, où u mourut en 7H . '
^i^SSùLF ou BAiiiuLiB, aventurier «onnand, dé-
barqaia dans Titakie méridionale en 1017 , avec Dren-
got, se mit successivement à la solde de Mélo de
Bah, de Pandolfe, prince de Capoue, de Sergtus, duc
de NaplsB, et obtint de ce dernier, en KM29, le terri-
toire a'Aversa, avec le titre de comte, titre qui fut
conflrmé par l'emp. Conrad le Salique en 1 037 . U mou-
rat en 1059 et eut pour successeur son fils Kichard.
ILAJAHS. F. RADMHS.
RAKONITZ, V. des Etats autrichiens fBohème),
dans le cercle de son nom, à 36 kil. 0. oe Schlan;
240O hab. Houille, usines à fer et verreries aux en-
virons. •— Le cerde de R. , qui a. pour ch.-l. SchlaiL,
a 224 kil. carr. et 180000 hab.
RAKOS, vaste plaine à 2 kU. de Pesth, où les
nobles hongrois tenaient leurs assemblées en plein
air et à cheval, et où se faisan l'élection des rois,
RAKOW, bourg de Pologne (Sandomir), sur la
Czama, à 44 kil. 0. de Sandomir ; 800 hab. C'était
jadis un des établissements principaux des Sooiniens,
qui y rédigèrent leur célèbre Catéchiitne dit raco-
vien. Ils en furent expulsés en 1643 et émigrèrent en
Transylvanie.
RALEIGH, 7. des Etats-Unis, ch.-l. de la Caro-
fine du Nord, à 360 kil. 8. 0. de Washington ; 6000 h.
BeUe place (Union square), hèteide rjËtat, avec une
■tatiie de Washington par Ganova; obeoHn de fer.
IULEI6H (air Waltec), né en 1662 à Hayes dans
la Devonahire^ se conciha de bonne heure fa faveur
de la reine Siisabeih, combattit avec courage les Ir-
landais révoltée, conçut le projet de coloniser l'A-
mérique du Nord, y fonda en 1684 rétablissement
delà Virginie, contribua à battre la fameuse Armada
d«8 Espagnols, et travailla à replacer sur le trône le
nii de Portugal (1689). Il fut plusieurs fois élu mem-
bra du parlement, et y jouH d'une grande influence,
Disgracié un instant pour avoir séduit une des filles
d%onnear de la leiae (lb9%), il rentra bientAt en
faveur, et disputa à Leicester et au comte d'Enex le
cœur d'Elisabeth ; on l'accuse d'avoir hâté la perte eu
malheureiuc Essex. Sous Jacques I, il perait tout
son crédit, fut accusé d'avoir pris part à une oonapi-
ration contre le roi, et jeté dans une prison où i*
resU 12 ans (1604^^. il obtint enfin sa liberté pro-
visoire, entreprit en 1617 une expédition à la Guyane,
où il espérait découvrir dasinines d'or, et prit pos*
session d'une partie de ce pays au nom de l^Angle-
terre; mais, ayant détruit quelques établissements
espagnols, il lut, à la sotlicitation de l'Espagne,
emprieonné de nouveau 4 son retour; on fit revivre
l'anoienne acousation de trahison dont il n'avi^t pas
été «Dtièreniatat déchargé ^ iUut condamné à BK>rt,
et subit avec courage un supplice ou'il n'avait pa»
mérité (161 8>. Pendant sa longue détention, cir W
Raleigh avait composé divers écrits, entre autres
une MitUnre du Mande, oui est foit estimée pour le
style comme pour le fond, il fut l'ami de Spenser .
On lui attribue l'introduccion du tri>ac dans la Virgi-
nie et de la pomme de terre ea Angleterre. Outre
rifwt. du monde, il a taiaié dea OiEuiwree divertes^
qui ont été publiées à Londres eo 1?64>
HAMA, V. de Palestine. V. awhathib.
BAMA, 7* incamaiion de Yiohnou, était le fils du
roi d'Aoude Daoaratha; il fut élevé par Vacicbtba,
échappa aux piégea que lui tendaient ses ennemis, et
parcourut le monde avec le brahme Vii^ouamitra, ex-
terminant les géante. Arrivé 4 la cour dç manaka, il
Î^agne au tir de l'arc -la nuùnde «la fiUç de ee prince,
a betle 8ita, puis rentre en trioiQphe au palais
d'Aoude; mais bientôt il est forcé d'en sortir : Ua-
çaratha, son père, Uépar un serment que lui avait
arraché sa dernière femme , l'exile pour 14 ans, et
assure le tréne à son plus jeune fila, Bharata. Rama,
banni, eut pour compagnon fidèle son frière Lakch-
mena, et se signala eueoj« par des exploits merveil-
leux, aimai .que .par de dures pénitences. Au bout
de 12 ans, 41 revit Aoude, mais Ù trouva son père
mort de éouieur. H kissa le trùne à Bharata. puis
marcha contre Ravaaa, roi de Lanka (Ceylan), qui
lui avait enlevé Site, le fit périr, et reprit Sita. Après
cette expédition, il fonda un royaume sur la côte de
l'Inde en faoe de Lanka^ donna à ses sujets des lois,
leur enseigna les arts, l'agricukure, la religion, puis
remonta au ciel avec Sita, laissant l'empire à Kou-
cba, son fils. On a cru reirouver dans Rama le Bac-
chus des Grecs. Ses aventure^ sont racontées dans
un célèbre poème indien de Yalmiky. le Rama^na.
RAMADAN OU RAMAZAN, 9' mois du calendrier
turc, arrivait originairement à l'époque de la plus
grande chaleur : d'pû son nom (de Parabe ramidâh ,
être échauffé). Pendant ce mois, les Musulmans ob-
servent une sévère abstinence depuis le lever ius-
qu'au coui^r du s^eil : c'est leur carême, il se
termine par le Meirum. V. ce mpt.
BAMAYANA (c.-à-d. Course de Roma) ,épopée in-
dienne rédigée en langue sanscrite , où sont racon-
tées les aventures de I^ma: c'est l'œuvre du poète
Valnûky, ou plutôt de plusieurs po^te$ d'une même
école. Le Ram&yana a été publie dans le texte cri-
ginal avec traduction anglaise par Carey et Marsh -
man, Siriunpour, 1806-19; il a été traduit en italien
par Gorresio, Paris, 1843-59, IÇ vol. in-4, et en fran-
çais par Hipp. Fauche, 18^-55, 4 v. in-18.
RAMBËBVILLERS, ch.-l. de cant. (Vosges), à 28
kil. N. E. d'Épinal; 4861 hab. Collège ^bibljolhèque.
Drap, toile, bas de laine, poterie, cuirs; oulture du
houblon. Source pétrifiante et eaux ferrugineuses.
RAMBOUILLET, Ramboletum,çhA. d'arr. (Seioe-
et-Oise) , à ^2 kil. S. 0. de Versailles, et à 48 kil. S.
0. de Paris, par le chemin de fer de TOuest, dans
une vallée agréable, au S. de la vaste forêt de Ram-
bouillet; 4228 h. Ville bienj)ercée et bien bâtie. An-
cien oh&teau royal, construit en forme de fer à che-
val et flanqué de grosses tours (on y voit la cham-
bre où mourut Francis I); beau parc dessiné par
Le Nôtre , attenant au ch&teau et commuoiquaii*
RAME
— 1580 —
RkM\
Biec la forêt , belles pièces d'eau très-étendues ; dans
le grand parc se trouve une bergerie établie par
Louis XVI en 1786 pour Tamélioration des races et
3ui devint en 1811 le dépôt des mérinos importés
'Espace. Moutons, laine, grains, farine et bois.—
Rambouillet était au ziv* s. une seigneurie appar-
tenant à la famille d'Ângennes ; cette seigneurie
passa depuis aux familles de Ste-Maure-Montausier et
d'Uzès. Le château fut acheté en 1711 par le comte
de Toulouse, duc de Penthièvre, pour qui Louis XIY
l'érigea en duché-pairie (1714); Louis XVI l'acquit
en 1778 de la maison de Penthièvre. Charles X s'y
retira \ la suite des journées de juillet 1830^ mais
le peuple de Paris s'y étant porté en foule, il éva-
cua la ville sans vouloir faire de résistance.
EAMBOUILLET (maison de), branche de la fa-
mille d'Ângennes, posséda dès le ziv* s. la terre
de Rambouillet, et produisit plusieurs personnages
remarquables, entre autres Jacques d^Angennes,
seigneur de R., favori de François I, capitaine des
gardes de ce prince et de ses trois successeurs, qui
remplit d'importantes missions en Allemagne, et
mourut en 1662, laissant 12 enfants; — Ch. d'An-
gennes, cardinal de R., un des fils de Jacques, 1530-
87 : il fut évéque du Mans (1560) , assista au concile
de Trente» et fut ambassadeur auprès de Grégoire XII I .
Il a laissé des Mémoires, — Ch. d'Angennes, mar-
quis de R., petit-fils de Jacques, 1577-1652, maré-
chal de camp, ambassadeur en Piémont et en Es-
pagne {leri). Il avait épousé en 1600 Catherine de
Vivonne, et en eut la célèbre Julie (Julie Lucie d'An-
gennes), qui épousa le duc de Montausier. C'est chez
lui que se rassemblait la société dite de i* Hôtel de
RambauiUeU
RAMBOUILLET VE LA SABUÊRB. F. LA SABLIÈRE.
RAMBOUILLET (Hôtel de). On nommait ainsi la so-
ciété qui se réunissait à l'hôtel de la marquise de
Rambouillet (rue St-Thomas du Louvre . à Paris);
elle se composait de personnes choisies, distinguées
{>ar la naissance , la vertu ou l'esprit. On fait remonter
'origine de cette société à l'an 1600, époque du ma-
riage du marquis de Rambouillet avec Catherine de
Vivonne; mais c'est surtout au milieu du zvu* s., de
1635 à 1665, qu'elle fut en faveur. Parmi les grands
seigneurs, on y remarquait, outre le marquis de Ram-
bouillet, le cardinal de Richelieu, Condé, Montau-
sier; parmi les beaux esprits, Racan, Voiture, Ben-
serade, Balzac, Ménage, Chapelain, La Calprenède,
les Scudér^, d'Urfé, Sarrasin, Desmarets St-Sorlin,
l'abbé Cottin ; parmi les femmes , la duchesse de
LongueviUe, la marquise de Lafayette, Mme de Sévi-
gné, Mme Deshoulières; Julie d'Angennes (depuis
duchesse de Montausier), fille de la marquise de Bam-
bouillet, en était i'&me et le plus bel ornement. Cha-
cune des personnes de cette société recevait un nom
emprunté à laGrèce ou tiré des romans à la mode. Les
femmes qui en faisaient partie se donnaient à elles-
mêmes le nom de précieiuet (qui ne se prit d'abord
qu'en bonne part). Cette société rendit d'incontes-
tables services, soit aux mœurs en proscrivant les
dérèglements aont Henri IV avait donné l'exemple,
soit aux lettres en épurant la langue, en dirigeant
le goût, en répandant l'étude des littératures ita-
lienne et espagnole; mais elle finit par tomber dans
la pruderie et dans l'affectation, et devint un objet
de ridicule. En outre, elle se déconsidéra par d'in-
dices cabales : c'est ainsi qu'elle intrigua pour
faire préférer la Phèdre de Pradon à celle de Ra-
cine. Moliôre leur porta le coup mortel dans sa co-
médie des Précieuses ridicules. Rœderer, dans son
Histoire de la Société polie ^ Ch. Livet, dans le livre
intit. Précieux et Précieuses^ ont bien fait connaître
l'hôtel de Rambouillet.
RAMBOUR, bg du dép. de la Somme, à 22 k.
N. d'Abbeville; 1000 hab. Il a donné son nom à une
espèce de pommes fort recherchée, qu'on y cultive.
RAMEAU (Jean Phil.), fameux compositeur, né à
Dijon en 1683. mort en 1764, quitta sa ville natale
à 18 ans, voyagea d'abord en Italie et dans a
France méridionale, puis fut organiste à LUle, à
Clermont et à Paris. Il eut beaucoup d'obstacles à
surmonter avant de trouver un poète qui youlAt loi
confier un opéra à mettre en musique : ayant enfin
obtenu de Voltaire l'opéra de Samson et de l'abbé
Pellegrin celui d^Hippolyte et Àricie (1732), il fat
vivement applaudi ; il continua pendant 30 ans à
travailler pour la scène , et donna successivement
Castor et Pottm (1737, Dardanus (1739), la Pria-
eesse de Navarre (t747|, Pygmalion (1748), Ànacréon
(1764), et une foule d'autres opéras. Nommé com-
positeur du cabinet du roi, il fut anobli et en outre
reçut le cordon de St-Michel avec une pension. On
a de lui un Traité de Vharmonie, 1722, la Généra-
tion harmoniquef 1737, Dénumstration du principe
de Vharmoniê, 1750, Code de musique pîratique,
1760. Sa musique a vieilli; cependant on y trouve
encore des scènes qui ont conservé leur fraîcheur,
leur grâce ou leur énergie. En outre. Rameau oc-
cupe un rang distingué comme théoricien. Il est
l'auteur du Système de la basse fondamentale ^ qui
a eu une grande vogue et qui , bien que reconnu
auj. pour imparfait, n'en est pas moins une décou-
verte des plus importantes.
RAMEAUX (Dimanche des) , le dimanche qui pré-
cède la fête de Pâques. Il est ainsi nommé des rameaus
aue l'on porte ce jour-là à la procession, en mémoire
de l'entrée triomphante que fit Jésus à Jérusalem
avant la Passion, précédé du peuple qui portait des
rameaux verts. On l'appelle aussi Pâques fleuries.
HAiiwi. (Jean Pierre), général de l'Empire, né en
1770 à Gahors, servit sous Moreau en 1796, défen-
dit vaillamment le fort de Kehl, commanda en 1797
la garde du Conseil des Anciens et de celui des Cinq-
Cents, fit de vains efforts pour empêcher de violer la
représentation nationale au 18 fructidor, fut proscrit
après cette journée^ déporté à Sinamary, s'évada,
revint en France après le 18 brumaire, fit ouelques
campagnes sous l'Empire, devint maréchal ae camp
en 1814, puis fut nommé commandant de Toulouse.
Ayant voulu en 1815, après la 2* Restauration , dés-
armer les Verdets à Toulouse , il fut assassiné par ces
fanatiques (15 août).
RAMERUPT, ch.-l. de c. (Aube), à 14 k. E. d'Ar-
cis-8ur-Aube;355 hab. Sabots.
RAMESSÈS. V. RÀMSÈs.
RAMEY (Claude), statuaire, né à Dijon en 1754,
m. en 1838, remporta le grand prix en 1782, }uissa
trois ans à Rome et fut admis a l'Institut en 1817.
Ses principales œuvres sont : Napoléon en cosiumr.
impérial; Sapho assise; le eardincU de Richelieu
(dans la cour d'honneur de Versailles); Pascal, h
ClenDOïi\'¥eTnBd\EugènedeBeauhamais. — Etienne
R., son fils, 1796-1852, remporta le grand prix en
1815 et entra à l'Institut en 1829. Ses principaux
ouvrages sont : V Innocence pleurant un serpent mort .
Thésée combattant le Minotaure ; ia Tragédie et 2a
Gloire, bas- relief dans la cour du Louvre.
RAMGANGA, riv. de HHindoustan, prend sa sourco
dans les monts du Ghéroual, arrose la partie orient,
du Delhi et de l'Agrah , et se joint au Gange par la
r. g. à 9 k. N. E. de Kanodje, après un cours de
450 k.
RAMILLIES, vge de Belgique (Brahant mérid.), Il
22 kil. S. E. de Louvain; 500 hab. Le 23 mai 1706,
les alliés, commandés par Marlborough, y défirent
les Français, sous les ordres de Villeroi.
RAHIRE I, roi d'Oviédo^ était fils de Bermude et
cousin d'Alphonse II, qui lui confia le gouvernement
dès 835. Il régna en son nom de 842 à 850 et battit les
Arabes à Logrono, victoire qui valut aux Goths des
Asturies Calahorra et ses environs. -— n, filsd'Ordo-
ffno II, roi de Léon et des Asturies de 927 à 950,
devint roi par l'abdication de son frère Alphonse iV,
eut à comprimer une révolte de ce même fr&rc et
celle des fils de Froïla II et leur fit crever les yeux,
prit Madrid en 932, coaibattit les Arabes àOsma,âi«
RÂMP
— 1581 —
RAHS
maDcaSjZamora, Salamanque, Talaveira, San-Este-
▼an-de-Gonnas, et fui souvent vainqueur. Il tint les
comtes de CastiUe soumis à son autorité. — m, roi de
Léon (967-82) t fils de Sanche le Gros, était mineur
à son avènement ; il mécontenta ses sujets lorsqu'il
régna par lui-même, eut à combattre son cousin
Bermude II, et fut obligé de lui céder une partie
de ses États. Il mourut un an après ce partage.
RAMiRB, roi d'Aragon, fils du roi de Navarre San-
che III. le Grand, régna de 1035 à 1063, unit Sobrarbe
et Ribagorce à son petit fitat(1038), s'allia au roi de
Saragosse contre Garcie IV de Navarre, son frère, mais
fut vaincu. Il périt en combattant les Maures. C'est lui
dit-on, qui établit les anciennes certes d'Aragon. —
SoQpetit-fils,R. II> Moine, roi de 1 134à 1 137, futtiré
du aottre pour être placé sur le trône. Marié par dis-
pense, il eut une fille, PétroniUe, en faveur de la-
quelle il s'empressa d'abdiquer pour retourner dans
son monastère. li y mourut en 1147.
RAMISSERAM, ile de l'Inde anglaise (Madras),
voisine de Ceylan, entre le détroit de Palk et l'Ile de
Hanaar, à 2 kil. du continent; 15 k. sur 12; ch.-l.,
Panban. Superbe pajgode en grand renom de sain-
teté aux Indes et qui est un but de pèlerinage; ob-
servatoire par lequel les astronomes hindous font
passer leur !•* méridien : il est situé par 77* V 5''
long. £. Cette lie est liée à celles de Ceylan et de
Hanaar par des récifs appelés Pont d^Àdam par les
Portugais et Pont de Rama par les indigènes, qui
prétendent que Rama passa par cette route pour al-
ler faire la conquête de Lanka ou Ceylan.
RAMLER(Cn. Guill.), poète lyrique allemand, né
en 1 725 àColoerg (Poméranie). m. en 1798, fut élevé
dans les maisons a'orphelins de Stettin et de Halle,
devint professeur de logiaue à l'Ëcole militaire de
Berlin , membre de l'Académie des sciences de cette
ville, et directeur du Grand-Théfttre (1787-96). On a
de lui des Odes, des Cantates, des Failes, des Chan-
sons et autres poésies, qui sont loin de celles de Les-
sing et de Kiopstock, mais qui se distinguent par
une diction élégante et correcte et qui ont le mérite
de former la transition de la littérature servile du
xvni* s. à une littérature nationale. 11 a traduit en
vers, mais avec peu de succès, Anacréon, Sa-pho,
Horace, Catulle et Martial, et a refait la Poétique
de Batteux, 1758.
HAMON MONTANER, aventurier, né en 1265àPe-
raleda en Catalogne , accompagna Roger de Flor en
Sicile et en Morée et eut part à ses exploits, conquit
pour le roi de Sicile Frédéric llle de Zerbi, dont il
fut nommé gouverneur, et se retira à Valence où iJ
Tédi(2:ea en 1325 une Chronique, qui renferme l'his-
toire de Jacques I, roi d'Aragon. Elle a été impr. à
Valence en 1558 et trad. eu franc, par Buchon (dans
le Panihion littéraire).
RAMOND DE CARBONNIÈRES (L. Franc.), né à
Strasbourg en 1755, m. en 1827. D'abord conseiller
intime du cardinal de Roban, il fut ensuite attaché
à lamaison militaire de Louis XYI, fit partie de l'As-
semblée Législative, fut grand partisan de Lafayette
et appuya la pétition sur les attentats du 20 juin
(179i2), s'enfuit après le 10 août, passa les jours de
la Terreur en voyages scientifiques dans les Pyré-
nées, devint, après son retour, professeur d'histoire
naturelle à l'Ecole centrale des Htes-Pyrénées, fut
député au Corps Législatif de 1800 à 1806, puis pré-
fet du Puy-de-Dôme, fut fait baron de l'Empire, et
devint conseiller d'£tat en 1818. H est un des pères
<i« la Kéologie. On lui doit, entre autres ouvrages,
da Observations faites dans les Pyrénées, 1789,
et un Voyage au mont Perdu, 1801. Ses OEuvres
ont été réunies par son fils, Paris, 1849 et ann.
suivantes. Ramond était de l'Académie des sciences :
Cuvier y a prononcé son Éloge.
RAMP ALLE, littérateur du zvu* s., servit dans
1 armée, accompagna au siège dePhilippsbourg Louis
de Toumon (1644), et mourut en 1663. On a de lui
es Idylles (1648), un poème, VHermaphrodite{\ù^9),
et quelques imitations de l'espagnol et de l'italien
Boileau a dit de lui (Art poét. , en. iv) :
On ne lit guère pins Rampalle et Masnardière.
Cependant ses vers sont assez faciles et sa prose
ofire des traits ingénieux.
RAMPON (Antoine) , un des plus braves généraux
de l'Empire, né en 1759 à St-Fortunat, près de Tour-
non , m. en 1842 , s'engagea à 16 ans. Chargé à Monte-
notte de défendre une redoute avec 1500 nonmies, il
résista victorieusement aux assauts réitérés de 15()00
Autrichiens. Il fut fait général de division en ÉgyP^^
après la bat. du Mont-Thabor et devint sénateur, puis
pair de France. Toumon lui a élevé une statue.
RAMPOUR, V. de l'Hindoustan (Calcutu) , dans
l'anc, Delhi, sur laKosila, à 180 k. E. N.B. de Delhi;
30 000 hab. Cette ville, avec son territoire, était com-
prise dans les possessions médiates de la Compagnie
anglaise dès 1774; mais celle-ci ne les posséda réel-
lement que depuis 1802.
RAMSAY (Le chevalier de) , écrivain écossais, né
en 1686 ft Ayr en Ecosse, d'une famille noble et an-
cienne , m. en 1743, s'appliqua dès sa jeunesse avec
succès aux mathématiques et à la théologie. Ayant
conçu des doutes sur la religion réformée, dans la-
quelle il avait été élevé, il voyagea dans le but de
les éclabcir, vint consulter Fénelon, fut converti par
ce prélat au (^tholicisme (1709) et lui voua depuis
une affection toute filiale. Il fut attaché conmie gou-
verneur au duc de Château-Thierry, au prince de
Turenne, cuis aux fils de Jacques III (a Rome) ,
mais il se vit, par suite d'intrigues, forcé de quitter
la cour du prétendant. Il fit en 1730 un voyage en
Angleterre et fut admis à la Société royale de Lon-
dres; puis, de retour en France, devint intendant du
prince de Turenne (depuis duc de Bouillon). Il avait
reçu du roi de France l'ordre de St-Lazare : c'est ce
qui le fait appeler le ehevàlier Ramsay. On lui doit :
Vie deFéndon, Paris et Londres, 1727 ; Histoire de
Turenne; Voyages de Cyrus, 1727» espèce de roman
moral dans le genre de TéUmafiue ; Discours sur le
poème épique, en tète de l'édition de Télémaque de
1717 ; Principes philosophiques de la religion natu-
relle et révélée, 1749 (posthume). Tous ces ouvrages
sont en français; quoique étranger, Ramsay écrivait
notre langue avec la plus grande pureté.
ràmsàt (Allan), le Théocrite écossais, né en 1685.
mort en 1758, était fils d'un paysan et fut d'abord
garçon coiffeur à Edimbourg, il se mit à compo-
ser,' dans l'idiome écossais, des poésies qu'il pu-
blia en 1721 , et qui le firent remarquer (on estime
surtout The genue Shepherd, poème pastoral): il
quitta alors son état, se fit libraire et homme de let-
tres,* et forma, sous le titre d'Evergreen {toujours
verfl , une collection de poèmes et de chants écossais
qu'il retouchait et qui eurent un grand succès.
RAMSDEN (Jesse), opticien anglais, né en 1733
m. en 1800, était gendre de Dollond. 11 perfectionna
ou inventa nombre d'instruments, notamment le
Sextant f et créa une machine fort ingénieuse pour
la division des instruments de mathématiques et
d'astronomie. On estime surtout ses cercles muraux.
Il fut admis en 1786 à la Société royale de Londres,
et reçut en 1795 la médaille d'or de Copley.
RAMSËS ou RÀMBssÊs, nom commun à plusieurs
rois d'Egypte de la 19* dynastie, dite thébaine, parce
qu'elle résidait à Thèbes. Ils régnèrent du zv* au xiii*
s. av. J.-C. On admire encore à Thèbes les restes d|un
beau monument sépulcral élevé à Ramessès II Mêla-
moun, dit le Grand, prince guerrier qui combattit les
peuples du pays de Chanaan, les Éthiopiens, les Nu-
biens, et que Ion identifie avec Sésostns.
RAMSGATE, v. maritime d'Angleterre (Kent; ,
dans nie de Thanet, sur la côte E. , à 24 k. £. N. £.
de Cantorbéry et à 104 k. E. S. E. de Londres ; 12 000 h.
Son port, commencé en 1750, est formé par deux
jetées en pierre. Chemin de fer, bains de mer ; grand
commerce avec les ports de la Baltique.
RANC
— 1582 —
RAOD
BAUSHIIT. F. RHAHSimT.
RAMUS (Petntf), en français Pierre la tkamée,
célèbre philosophe, né en 1515 à CutKdansle Ver-
mandois, d'une famille pauvre, entra comme do-
mesti^e au ooUége de Navarre, s'instruisit touA en
remplissant ces humbles fonctions, et fit de grands
progrès sans le secours d'aucun maître. Setuant le
vide de la philosophie qu'on enseignait aJocs, il ré-
solut de la réformer, et pubJi»4ans ce but en 1543
une nouvelle Logique {ÊmtHhUiomeÊ dialecUem} et des
Remarques tur AfisMe (Afdmadnersumee m éia-
îeetieam Arietoteliê) , où il attaquait aveo force le
philosophe grec; mats il vit ses ouvmges condamnés
parle Parlement, et il hii fot défendu de riea écrire
ou enseigner contre Aristote^ toutefois, deox ans
après , le cardinal de Lorraine, qui le protégeait, fit
annuler cet arrêt. Ramus fut en 1545 nommé prii>ci-
piil du collège de Presles, et y enseigna la rhétorique
et les mathématiques; il obtint de plus en ïhf^i une
chaire de philosophie et d'tioquence au CoUége de
France, oi^ il attira une foule d'auditeurs. Ayant
embrassé le Calvinisme et brisé les images dee saints
dans son collège de Presles, il fût destitué par l'U-
niversité, et se vit bientôt après obligé de s'eipa-
trier. Il parcourut PAllemagnaen Ïb6^, et donna des
leçons à Heidelberg; mais, ayant eu l'imprudence de
rentrer en France en 1571, H fut peu après enve-
loppé dans le massacre de la St-Barthélemy (1572) :
on regorgea dans le collège de Presles, où il éuit
rentré : sa mort fut imputée k un de ses adversaires
en philosophie. Charpentier, professeur au Collège
de France. Ramus s'ett occupe snitout de réformer
la logique; on lui doit aussi diverses améliorations
dans plusieurs autres branches de l'enseignement,
dans la rhétorique, les mathématiques, la gram-
maira On Faccuse cependant d'avoir trop prodigué
les divisions et d'avoir abusé de la méthode dichoto-
mique. Ses principaux ouvrages, outre ceux qui ont
déjà été cités, sont : m^tortoa; diUmeêùmety 1549;
Grammatiea 2aewia, 1558; GrammoHca ffrœca ,
1560; Grammaire française, 1562 (il y propose,
entre autres réformes, la distinction de ri» et du v^
celle des trois sortes d*e:é, é, é) ; on a aussi de lui
des traités de mathématiques, d'antiquités, d'histoire
et de théoloRie : De morums veîerum GaUorum; De
militia C. / Cmsairie ; De reUgicne ehristiasuif etc.
Ses OBuvres ont été réunies par Bartholmess, Pa-
ris, 1840-47; M. Ch. Waddington a donné en 1855:
Ramus f sa vie, ses écrits et ses epùwme,
RAMUSiO (J. B.) , né à Venise en 1485, mort en
1657, remplit diverses missions politiques en France,
en Suisse, à Rome, puis fut secrétaire du Conseil des
Dix à Venise. On a de lui un Recueil des navigations
et vo^ay«s (en italien), en 3 vol hi-fol.j Venise, 1560,
souvent réimprimé et traduit en partie dans la Des-
cription de V Afrique de J. Temporal, Lyon 1566.
KANATALO, reine de Madagascar. F. radama.
RANGE (la), riv. de France, naît dans le dép. des
Côtes-du-Nord, au S. de CoUméa, eouAaau S. £.,
puis au N. . arrose Dinan , entre dans le dép. d'ilto-et-
Viiaine, y l>aigne St-Servan etse jette àen$ la Manche
au-dessous de St-Malo, après un cours de 85 k.
RANGÉ (Armand lb boutriubr, abbé de), réfor-
mateur de La Trappe, né à Paris en 1626, mort en
1700, était filleul du cardinal de Richelieu et avait
hèritç de Pabbaye de La Trappe à la mort de son
frère aîné, qui en était abbé commendatatrew U reçut
les ordres et n'en mena pas moine pendant longtemps
la vie d^un homme de plaisir: mais, franpé de la
mort de Mme de Montbazon, quil aimait, use démit
de ses bénéfices, sauf l'abbaye de La Trappe, se re-
tira dans cette maison (1663), et y opéra la réforme
radicale qui a fait des Trappistes le plus sévère des
ordres monastiques. Il n'en vit pas moins les reli-
gieux y affluer. Il mourut sur la paille et la cendre,
après 33 ans de réclusion. On a de lui : la Règle de
S. BenoU, traduite et ewpliquée, 1689; De la Sain-
teté et des devoirs de la vie monastique, 1683; Rà-
glemienês pour j^abbaue de la Trappe, 1671 ; Ré-
flexions sur les tvangélisteSy 1690. Esprit fort pré-
coce, il avait donné dès rftge de 14 ans une édiiioa
d'Anacréon, 1639. K. Gonod a publié en 1846 des UU
Ures de Kancé. Sa Ft« a été écrite par Maraollier, Le-
^nainde Tillemont, et de nos jours par Châieaubriaoïl
RANDAN ou RANDAN-JQSSAT, ch.-l. de cant. (Puy-
de-Dôme), à 24 kil N. £. de Riom; 1803 hab. ChA-
teau et ^aste domaine qui appartint jusqu'à ces der-
niers temps k la maison d'Orléana
RANDOïi. V. GBATBAimBUF-l)B-aAND01l.
RANlMOdli, ano. c«|>it* de Vempire Birman, dans le
roy. de Pègou, sur une bvanche de l'Iraouaddy, à
50 kil. de son embouohure, et à 80 kil. S. 0. de Pé-
gou ; 40 000 hab. MaiaQBs en bois ou en bambou.
Commerce considérable. — Les Anglais ont pris cette
ville en 1824, mais ils l'avaient restituée dapuis; ils
l'ont prise de nouveau ea 1852 et s'y sont établis.
RANTZAC (Jean, comte de), générai danois, lA-
chêUe de la Chersonèse Cimbrique, né dans le Hol-
stein en 1492, aida puissamment Frédéric I, duc de
Holstein, à monter sur le tr6ne de Danemark lors de
la révolution qui renversa Christian II, lui soumit en
peu de temps toutes les villes qui refusaient de le re-
connaître (1523), reçut de lui en récompense le gou-
vernement du Holstein et du Slesvig, et fut pendA-it
tout son règne son conseiller intima. Il rendit de même
aux deux rois qui suivirent des services sigcaiè^.
et mourut en 1&65 comblé de gloire. Ce généni afait
gagné toutes les batailles qu'il avait livrées^
RANTZAU (Henri de), général et savant danois, fiU
de Jean, 1526t98, suivit Charles-Quint au siège de
Metz, succéda à son père dans le gouvememeot du
Holstein, protégea les sciences et les lettres, m^is
s'adonna à l'astrologie. Il a laissé, entre autres écriu:
Ejngrammata et carmina varia, Leipsick, lS8ô;
Uistoria helli ddthmarsiei (guerre faite en 1559 {>ar
son père), 1570; Genealogia Rangoviana, 15J^i
CommeiUarius bellieus^ 1595. On a en outre de lui,
sous le titre d^Aoroscopographujk (1585), un traité
des choses occultes, et un curieux Catalogue des
princes qui ont aimé Vaetrologie, 1585 (en htin).
RAHTZAtr (Josias, comte de), maréchal de Fiaoce ,
né dans le Holstein vers 1600, suivit Ozenatiern eu
France, et y prit du service (1635), fut fitit maréchal
de camp par Louis XIII. se distingua en Franche-
Comté, défendit St-Jean-de-Losneoontre Gallas, com-
battit ensuite en Flandre, perdit une jambe au siège
d'Arras (1640), se distingua au siège d'Aire (1641;.
g rit Gravelines (1644), Dizmude, Lens, soumit
assel et toutes les villes du littoral (1646-164^).
Ayant abjuré le protestantisme, il reçut le btton
de maréchal de France (1645). Suspect à Mazar.n
pendant la Fronde^ il fut arrêté à St^nnaia en 164^,
et détenu onze mois à la Bastille. Il mourut en 16ju.
peu après avoir recouvré la liberté. Ce vaillant guer-
rier avait reçu 60 blessures et avait successivement
perdu daaa les combats un œil, une oreiUe, un bras
et une jambe. On inscrivit sur sa tombe :
Du corps du grand Rantxao tu n'as qu'une des parts:
L'autre moitié resta dans les plaines de Mars....
Son sang fat en cent lieox le prix de la victoire»
Et Mars B6 loi laissa riea d'entier qm le coMir.
RAON-I.*fiTAPB, oh.-l. de o. (Vosges), sur m r.dr.
de la Meurtbe, à 18 kiL N. 0. de St-Dié; 3519 h. Sa-
lines, potasse;- alênes, poinçons; bois de construction.
Ruines d'un vieux chAteau fort construit en 1279^
RAOUL ou noDOLPHE (S.), archevêque de Bourges
de 840 à 866, iUs d'un comte de Quercy, issu du sang
royal, fonda plusieurs monastères. On lOion. le 2 1 juin.
■AOUL, duc de Bourgogne, était gendre de Robert»
duc de France, qui avait été reoHmu roi après la dépo-
sition de Charles le Simple. 11 fut lui-même élu roi en
923, k la mort de Robert, et quoique Charles vécût en-
core. U eut longtemps à lutter contre les grands vas-
saux, notamment contre Robert de Vermandois, son
beau-frère. U'repoussa les Bulgares qui avaient envahi
RâPH
— 1583 —
RAPl
la France (926-27) et tes NonnaadB qui avaient ^éné-
tffft juaqu'en BouEgogne; maia U perdit la Lonaina,
qui se plaça sous àsueeraiseté da loi de Geimaiiia et
resta depuis provinee gennanique. Il Bou]:«t e& 936.
RAOUL de Gaen, suivit eu PalasIiB» Tasaièd» d*
Hautevifle (1006>, et védigea tes FQfUt> ai ffsle» du
ffrincê Tanerèdt pendant ftmpédiiifm de /ërmëolmn ,
ouTrage pubMé ||ajr Martône, Aneed4)tês^ %, III, et
oar Moratori» Seripiùres ventm itaUeatwrk, et mi» en
Wçais par M. Guiaol dan» les Méwèoiret fseUUife é
Phûknre de France^
BA08L DB GOBCT, DB Pa£SI<B, «le, T. COHOT, etS^
■AOUL-aOCBBTm. y-, lOGRETTE»
lAPALLO, T. et port d'ItaMe, dao» le» «aOb fitats
sardes (Génee), à 28 kjl. S. E. de Gé«M»a, sur un. petit
golfe dit g. de RapaUo; 2608 liab. iiea Fie^i^ay ûr^ni
une descente en 14S4-
RAWBAEL (S.>, archange, dont le- nom signifie As-
mède de Dieu, est un dea sept anges qui seni tou-
jours en pFésencedeDieu. Il ârit la ibnsed'ua joane
voyageur pouF guider Tobie le fUs dans son voyage
de Ninhe à Ragèa, Ini fit épouser Sara, fiUe da Ra^
guel, le «amena dans sa patrie, et lui enseigaa. la
moyen de rendre la vueà son pèrac On le iète le 12 sept.
RAPBABL SARZio, le pltts gTSiul das peiatevenoder-
oes, né en I4g3, à Uvbin, e«t d'aboid pour maUre
son propre père, puis alki raoereir à PéFouae les lé-
sons du Pérugin, qu'il ne tacda pas à surpasser. Il
peignit dôs ?ftge de 17 ans pow Vôgflise de Gitka di
Castello uu S^Nicoiae de VeMattna, qai oosanaança
sa réputation; entra de bonne heure en oonourreace
avec les premiers artistes de Tépoque (Léonacd de
Vinoi , Kasaooio, Bartolomeo di Sais-Haveo), et parta-
gea bieBtAt leur gloire. En ld06, le Bramante, son
oscle, architecte de Jules II, Vappela àHUNoe et ia
fiioharger nar k pape de déoorec de peintai'ea à firas-
que lea salles du Vatican : cet immense travail l'oo-
cupa piusieura années. Dons le même temps Miràel-
Ange achevait la grande voAle de ta. chapelle Sixtine,
et il s'établîl entre oes deux gvandB mattrea unari-
vtUtô qui dura to»te leur viac Saas être inférieur à
son rvnl pour la grandiose des idées et de la oompo-
lition, Raphafll m surpassait pour le naturel et la
grtce dd ses fig«Pe& k la mort du Bramante (1&14),
Jjèou X mU Âsphall à la téta de piesque taua les
grande tmv^ua q^ik ihisait exécuter k Rome : non
moins habiladains raachilecture que dana la peinture,
il fit construire la cour dite des- Lo§et, au Vatican,
et donna pour la haaitique de St-Pierre des phtnamar
gnifiomes qui malbeureuseBMnt n^ont pas 6té exéou-
lés. Françoia 1 tàaàa (^attiser BaphaSl en France;
n'ayant pu y réussir, ik vouhil du moins avoiv plu-
sieurs ouvmges de sa main: l'artiste exécuta pour ce
prince St-MiSieh tenateara Vamge des tinèbfes et ime
Sté-FomdUe {\h\9^^ est la ohef-d'csuvre du ffenre
(on lea voit e»aoie au Louvra). Son dernier tableau
ftit la ffonefkgwraltiioit du deigneus, la plus befc ou-
Trage ^'ait produit la peinture (au Vatican). Riohaél
fbt un daa fondateurs de 1*4001» romain» et forma
phasieun peintnadu premier ordie«, entre autceaJules
Romain. Gea iMjMires élèves la seaondaient daaa ses
travaux, et exécutaient en partie ses eoneej^thms sous
ses yeux. Raphaftl mourut en 1S20, à pema âgé de
37 ans : sa fta fut hâtée par des travaux excessils,
mais aussi par Tabus des plaisirs : il avait eu pour
Bamesse la célèbre Fomorina (la boidangéxe) , qui
figura dana plusieuos de ses tablaaux. On ^rana maî-
tre réunissait toua les genres de perfection ; corn po-
sition, dessin, aouleuv, grâoe et élégance, vigueur,
aatarel, idéal; on Ta justement aumomm Ytiioïkère
d« la feituwre. On distingue dans sa manière trois
périote : une !■•, qui va jusqu'en 1504, où il ne fait
goèra qu'imiter le Pérugin; une 2*, jusqu'en 151'4,
eu îldevieut original; une 3*, jusqu'il sa mort, oà^ il
se surpasse hù-même. Outa% les tableaux <pie doos
avmts nommés, on admire surtout : L'École d'Athè-
nes , le fo/rmasse, lee SibyUet et let Frophètee, dan»
l'égUrn deUa Faee à Rome; différentes vierges (&»
Fiar^tf de FoHffnOy la YitKg^ <ui( jpoft^on, la Vieiçge à
la €haùe,Ja Vierge à la petle, (â Ftargie ou* quatre
péreede PÉglisé^ ; Hélipdoreehass4^du, TempU^ VAnge
délivrant S. Pifirre^AUilaarré^parlepapeS. Uon,
, Vhietoire de Psyché, Ste Cécile^ Galatée, et son propre
portrait La Fié de Raphaêls^ été éorite par Q uatremé9e
deQuincy, 1834, et pac Passavant, 1844 (en ajlem.^,
ouvrage tcad. en fran^ avec notes de P. Lacroix,
1860. La plupart de sea oompoaitioos oot été gravées
sous seeyeux par llava-Mtoine Raimandi.
RAPflSLlIlfi, (Fran^), orientaliste, né e^ 1539. à
Launojf près de Lille, m. en 159:7 , éiait gendre de
l'impruneur Plantin. U ensei^a le greç^ eo Augle-
terFe.l'hél^reu et Tarage à l'univeesité de Leyde^eyt
part a la Bible polyglotte de 1-Ô71 , et laissa vil Lexi-
que aiaba, Layde, lr6i3^ et UA^icttonn. chaldaïque
(dana V Apparat de la IfibU poi^gtoue). U rempla^
Plantin <njialadireetioa de l'impriment d'Anvers,
et dirigea à partir de 1586 celle dta Veviei.
ftAWA, aujk Béfûhy v. forte, sur Isa confins de
la Syrw et de TlUgypta^ au S. de Gaaa. Ptolémée IV
y battit eo: 217 av. J.-C« Antioobus Ile Gnand, à qui
cette défaite fit perdve la Paiestin» et la Coslésyrie.
RAPHIOIM, lieui de l'AraJbie Pétrée, près du mont
Horeb, fut le il* campement de& Hébreux daim le
désert. C'est Ui^ue Moiee fit jailiiir Veaud'u^i nocher.
Josué y vainquit les Amalécites.
RAPKOE, AapoUftm, bg et paroisse d'Itiande (ro<
negal), à 38 kiL N. S. de Ponegal; 8400 l^b. Ane.
évêcbé, supprimé en 1835. Cathédrale remarquable.
RAPIM (Nie.), éorivain du xvi« s. , né vers 1540 à
Fontenay-le-Cemte, a», en lf08, fut avocat au par-
lement de Paris, puis lieutenant de robe courte et
grand nrévût de la connétablie. Plein de xéle pour
Henri III et poux Henri 1V« il combattit vaiUamment
à la bataille dlvry, et lut un des auteurs de la Satire
Ménippée. H a laissé de plus % livi!es é!éptgrammes
latines^ des odee, tUmcee, sotmeu, épUtres^ et a chanté
les Plaisirs du gentilhomme ehaim^tre. Il fit, mais
avec peu de succès^ la tentative de composer des vers
français mesurés comme ceux dea Gjracs et des La •
tins. Un recueil de sea Ofiuvree latmee et françaises
a paru en 1610, in-4.
RAVIN (René, dit le P.), poète latin moderne, né
à Touraen 1621, m. en 1687, entra obez les Jésuites,
et se distingua à la fois comme théologien et comme
littéfateur ; on disait de lui qo^it servait Dieu et le
monde par semestre. Il a composé un grand nombre
de poésies latines : odst, églâgmee eoerées, poèmes ;
son ouvrage le plus estizné est le poème des Jardins
(Hortorum Hbr% £F), 1665, que Ton pince à cété du
Prasdium de Vaniéee : ii fut traduit en fran^is (par
DourxigDé, 1773, etpar VoyroaetGabiot, 1782), en
anglaia, en italien, et a été imité par DeliUe. On a
en outre de lui un poème sur la Passion, Christus
patiens. Ses poésies latines furent réunies en 1681 ,
2 vol. ia-l2. Rapin s'exerça aussi comme critique ;
on a de. lui : Compasiaiaen d^Uftmère et de Yyrgilej
1668; >- de Démosthène et de Cieéron, 1670; — de
Pialof»e»d'iirt8lole,167h BéfiemonesurVélwjpAenee,
1672 ;-- swr la Poétique dfAxistote^ 1674; -^ sur la
Philoeophèe ancienne et modefma, 1676. Il a huasé
pluaieum écrits théologiq^ee^ et des Jiomotrec sur
VÉ^e et la société da 1644 à 1669, pubfaiés en
18tô, S'vok in-a, par Aubineau*
RAKR'^rBonrBAS (Pau^ bâstoFiea, né^i Castres un
1861, mopten 1726, étaitnaveu da Pélisaoa. B'aJbord
avocat, il embrassa ensuite la carrière militaire. Pro-
fessant le Calvinisme, il fut forcé dequittet la Fsanee
a{»és Fédit de 1686: il aa retira en Angleterre, puis
en HoUamle , d'où il retourna en Angleterre avec le
prince d'Orange, qui derimt Guillauine 111, fui aide
de camp du générai Doughis, eut part au siégade Li-
merick, fit l'éduoation du jeuae dmc de.PoiXlnnd, et se
retira k Wesel, où ilsaourut U y rédigea une His-
toire d'Angleterre, Sy. in-8, LaH«ye, 1724, souvent
réimprimée, ouvrage savant et pour lequel il avait
amassé d'immenses matériaux, mais hoâtile au Ca-
AAS-Ë
— 158^ —
RAST
tholicisme; la meilleure éditioD est celle de Lerebvre
de St-Marc. La Haye, 1749, 16 vol. in-4. On en a
un Abrégé j par Falaiseau, 1730. V. Vie et Œuvres de
Rapin Thoyrtu,^ par Cazenove, in^, 1866.
RAPP (Jean, comte), général, né à Golmar en
1772, mort en 1821, fut aide de camp de Desaix en
£gypte, puis s'attacha au premier consul , fut chargé
de taire accepter à la Suisse l'intervention de la
France (1802), suivit Napoléon en Allemagne, cul-
buta la garde russe à Àusterlitz, prit le prince G.
Repnin, et fut aussitôt nommé général de division.
11 nt des prodiges de valeur à léna, à Golymin, où
il reçut 9 blessures (1 806) , et à Essling. Nommé gou-
verneur de Dantzick. il défendit plus d'un an cette
place contre 60000 nommes, et signa en 1813 une
capitulation honorable, que les Rosses violèrent en
retenant la garnison prisonnière. Il Ait conduit à
Kiev et détenu jusqu'en 1814. Pendant les Cent-Jours,
il défendit Strasbourg. Réfugié en Suisse après la
Restauration, il se ralua aux Bourbons en 1817 etfùt
nommé pair de France. Rapp a laissé une Relation
du siège de Dantxiek, On a puolié sous son nom après
sa mort des Mémoires qui sont apocryphes, mais qui
Saraissent avoir été rédigés (par M. .Bulos) , d'après
es notes fournies par les amis du général. Une sta-
tue lui a été érigée ft Colmar en 1856.
RAPPAHANNOGK, riv. des £tata-Unu (Virginie),
sort des Montagnes-Bleues, coule au S. E., arrose,
entre autres villes, Frederiksburg, et tombe dans la
baie de Chesapeak par 37" 31 lat. N. : cours, 200 kil.
Ses rives ont été un des théâtres de la guerre des
Ëtats-Uuis: les Fédéraux, qui l'avaient passée, fu-
rent repoussés par les Confédérés le 13 déc. 1862.
RAPPERSCHWYL, v. de Suisse (St-GaU), sur le
lac de Zurich (r. dr.), à 58 kil. S. 0. de St-Gall;
2000 hab. Pont (de 620*) sur le lac. — Cette ville
souffrit beaucoup des guerres civiles de la Suisse :
elle fut prise en 1350 par les Zuricois et assiégée en
1444 par ceux de Schwitz.
RAPTY, riv. de l'Hindoustan, sort du Népaul,
arrose la partie orientale du roy. d'Aoude, coule
au S. E. et va se jeter par deux branches dans la
Gograh, après un cours de 225 kiL env.
RAS (c.4-d. téte^ cap en arabe), préfixe de plu-
sieurs caps. Les articles qui ne se trouveraient pas
ci -après doivent être cherchés au nom qui suit Ras.
&ASCHID-ED-DIN, surnommé El-Thébib (le mé-
decin), historien persan, né vers 1250 à Hamadan,
m. en 1320, fut médecin des princes mongols qui
régnaient en Perse, fut élevé par Gazan-Khanau vi-
ziriat et périt assassiné par ordre d'un des succes-
seurs de ce prince. Il a composé, sous le titre de
Djamaa-el-Tùuarikh (collection des annales), une
vaste histoire des divers peuples turcs et mongols,
dont la Bibliothèoue impériale possède un manuscrit,
et dont Quatremere de Quincy a trad. une section
sous le titre d'ffwt. des Mongols de la Perse j 1836.
RASCIE, jadis Dardanie^ partie orientale de la
Servie, entre la Rasca et la Bosna, fut ainsi nommée
des RaUxen, peuples qui en furent longtemps les ha-
bitants principaux. La Rascie , dont le nom n'est
connu qu'à partir du n* s., fut d'abord une prov.
de la Dalmatie j au x*, elle passa sous la domination
des princes de Servie. Vucascin, dernier prince de
Rascie, périt dans un combat contre les Turcs en
1371; après sa mort, Lazare, despote de Servie,
s'empara de la Rascie. A la mort de Lazare II (Bran-
koviich), en 1458 , Mahomet la conquit ainsi que la
Servie. Les Turcs l'ont toujours possédée depuis :
elle forme dans leur empire le Ûvah de Novi- Bazar.
— On trouve encore auj. des Raseiens dans le S. de
la Hongrie :ils y forment une tribu nombreuse,
adonnée à l'agriculture et à l'industrie.
&AS-BL-AIN, Resena^ puis Iheodosiùvolis, ville
de la Turquie d'Asie piarbekir), à 110 kil. S. de
Réha. Aux envifipns sont les sources du Khabour.
RAS-EL-HLAD, Vidymi montes y cap de l'Arabie,
lo plus oriental, par &7« 30' long. E., 22- 5' lat. N.
RASENA, RASÊNES, nom que se donnait la popu-
lation dominante de l'Ëtrurie, celle qui vers les xl<*
et XI* s. av. J.-C. soumit les Pélasges, précédemmem
maîtres du pays. Il est a peu près prouvé queRhètes
et Rasena ne sont qu'un même nom et que les Stras*
ques venaient de la Rhétie. V. étrusques.
RASK (Christian), philologue danois, né en 1787
dans 111e de Fionie. m. en 1832, visiu l'Islande, U
Russie, la Perse, rlnde pour étudier les langues
de ces pays , rapporta un grand nombre de manu-
scrits précieux et fut à son retour nommé bibliothé-
caire de l'Université de Copenhague, puis professeur
d'histoire littéraire et ennn de langues orientales.
On lui doit, entre autres travaux, la 1** édition com-
plète et critique des deux Eddas (1818-19), la ré-
daction de grammaires islandaise, laponne, anglo-
saxonne, frisonne, italienne, espagnole, et de savantes
Recherches sur Voriaine de la Tangue islandaise.
RASORI (J.) , médecin, né à Parme en 1766, mort
à Milan en 1837, était flû du directeur de la phar-
macie de l'hôpital de Parme. Pensionné par le duc
de Parme pour aller compléter ses études médicales
dans les universités étrangères, il visita dans ce but
Florence, Pavie, Londres, Milan. 11 fut nommé eu
1796 professeur de pathologie, puis recteur à la Fa-
culté de médecine de Pavie. Favorable aux idées
progressives, il devint en 1797 secrétaire du minis-
tère de l'intérieur de la république Cisalpine à Milan.
Il quitta la ville avec les Français, y rentra après la
bataille de Marengo (1801), fut nommé premier mé-
decin du ^uvernement, médecin en chef de Vhàpx-
tal militaire, et créa des cours de clinique qui obtin-
rent un grand succès, et où il enseigna une doctrine
médicale toute nouvelle. Il perdit ses emplois en 1814,
fut impliqué par l'Autriche dans une conspiration, et
tenu en prison jusqu'en 1818. Après son élargisse-
ment, il ne s'occupa plus qae de 1 exercice de sa pro-
fession. Selon Rasori, presque toutes les maladies
viennent de causes stimulantes, et c'est par des
contre-stimulants qu'on doit les traiter : cette doc-
trine, suggérée par les écrits de Brown. prépara
celle de Broussais. On a de Rasori une traduction de
Brown en italien, Pavie. 1792, une traduction de la
Zoohomie de Darwin , 1802, et la Théorie de la phU>-
gosê ou tfi/lammafion, 1837, ouvrage où il expose
son. système et qui fut traduit en français dès 1839.
RASPE (Rod. Eric), érudit, né à Hanovre en 1737,
m. en 1794, professa l'archéologie à Cassel et devint
inspecteur du cabinet des antiquités et médailles du
landgrave de Hesse-Cassel; mais, ayant commis des
soustractions dans ce cabinet pour subvenir à ses dé-
f censés, il fut obligé de s'enfuir en Angleterre. On a de
ui une édition des OEuvres philosophiques latines^
françaises de Leibnits , contenant les Nouveaux essais
surrenUndemenihumain,Leip8icky 176S; unfoyaff*
en Angleterre y envisagée sous le rapport des moas-
Sturei , des aru et deVindustrie, 1785; et le Cota-
ue d*une eoUectîon de pierres gravies^ tirées da
pbu beaux cabinets de l'Europe (en anglais et en
français), Londres 1791 (rare et recherché), etc.
RASPON (Henri le). F. hbnbi lb R4Spon.
RASSEIN, lac de Bosnie, près et au S. 0. des bou-
ches du Danube, a 48 k. de long sur 13 de large. H
reçoit au N. un nras du Danube et communique au
S. E. avec la mer Noire.
RASSOYA, AxiopoUM, v. forte de la Turquie d'Eu-
rope (Bulgarie), sur la r. dr. du Danube, près de Silis-
trie; 4000 hab. Prise et ruinée par les Russes en
1828. C'est laque commençait le mur de Tn^*''- .
RASTADT, V. murée du grand-<luché de Bade,
ch.-L du cercle du Rhin-Moyen, sur la r. dr. de la
Murg, à 24 kiL S. 0. de Carlsruhe; 7000 hab. For-
teresse fédérale (depuis 1840).Gourd'appel, gymoi»*
Beau chAteau, anc. résidence des margraves de Bade,
etc. Industrie active : fabriques d'acier, machines,
voitures ; tabatières de papier mâché fort recherché^
—A l^astadt eurent lieu en 1713 et 1714, entre Vil*
lare et le prince Eugène, des conférences qui amené-
RàU
— 1585 —
RAUL
mt la paix de Bade et aasarèrent la possession de
l'Alsace à la France. Il s'y tint de 1797 à 1799 un
congrès pour pacifier la France et TAllemagne ; les
ooDiérences furent brusquement rompues par Tas-
««natdes commissaires français (Rooenot et Bon-
ûier), tués à la porte de la ville. Rastadt uit occupée
un moment en 1849 par les insurgés badois.
RATCHIS, duc de Fiioul en 737, puis roi des Lom-
bards (744), abdiqua en 749 en faveur de son frère
Astolfe pour se retirer au monastère du Mont-Cassin ,
en sortit un moment en 756, à la mort d' Astolfe, pour
défendre le royaume des lombards contre Pépin le
Bref, mais y retourna bientôt à la voix d'Etienne II.
&ATHENOW, V. du Brandebourg, sur le Havel,
à 27 k. N. O. de Brandebourg ; 6000 hab. Victoire de
rélecteur Frédéric-Guillaume sur les Suédois en 1675.
BATIARIA, auj. ArUar,v, de la Uésie, sur le Da-
nube, anc. capit. de la Dacie aurélienne.
RAT IBOR. v. des Etats prussiens (Silésie), cb.-l. de
cercle , sur FÔder , à 75 k. S. S. E. d'Oppeln ; 7000 bab.
Courd*appel de la Silésie supérieure*, gvmnase, école
de aouroanmuets. Château des princes ne Hohenlohe-
Schillingsfûrst; anc. abbaye. Toilear, bonneterie, draps
communs, faïence; entrepôt de sel et de fer. Ratibor
était jadis la capit. d'un duché important. Prise par
les Suédois en 1642 et parles Prussieus en 1745.
RATISBONNE, Regensburg en allemand, Castra
Jteytfia, Colonia augtuta Tiberii en latin, y. du roy.
de Bavière, ch.-l. du cercle de la Re^en ou Ht-Pa-
latiaat,sur le Danube et la Regen, qui lui donne son
nom, à 120 kil. N. £. de Munich; 26 000 hab., dont
on tiers de protestants. Evêché catholique, synago-
gue; tribunaux, Ivcée, musée, bibliothèque, obser-
Tatoire. Cathédrale gotbioue de St-Pierre, avec le
tombeau du L«ince de Dalberg, belle église St>Em-
meran avec de nombreux tombeaux de rois et prin-
ces du jnys, palais épiscopal : hôtel de ville (où s'as-
semblait la diète) , palais de La-Tour-et-Taxis, mo-
nument de Kepler. Chantiers de bateaux pour la na-
vigation du Danube. Manufactures de tabac, papier,
^rcelaines, crayons; distilleries, commerce de Dois,
Blé, sel. Aux environs est le Wabaila. — Cette ville,
fondée par Tibère sous le nom de CoUmia augusta
Tiberiij fut longtemps la capitale de la Bavière et
la résidence des ducs Agilolfioges; elle devint en
1183 ville libre et impériale et conserva ce titre jus-
qu'en 1805. Elle eut à soutenir plusieurs sièges de
1632 à 1641 , fut prise en 1703 par les Saxons, en
1809 par les Français, après une bataille de 5 jours
(Napoléon y fut blessé). L'évèché de Ratisbonne, qui
remonte à ran 642, avait jadis le titre de principauté.
Il fut érigé en archevêché en 1805, et Tarcbevéque,
Ch. de Dalberg, devint prince primat de Véglise ca-
tholique d'Allemagne; mais en 1810 ce prince fut
nommé grand-duc de Francfort, et RatisDonne fut
eédée à la Bavière, qui Pa gardée en 1815; en 1817 ,
l'aiebevèché redevint un simple < vèché. Les diètes
de l'empire se sont tenues à Ratisbonne depuis 1656
Josqu'A 1806. — On nomme lÂgue de Ratisbonne une
ligue formée en 1524 par les puissances catholiques
d'Allemagne pours'opposerauxprogrèsde la Réforme.
RATONIfEAU, petite Uede la Méditerranée, à 4 k.
S. 0. de Marseille. Fort et batterie pour servir à la
défense du port de cette ville.
RATZEBOCRG, v.du Danemark (Lauenbonrg),dans
une Ue qui s'élève au milieu d'un lac dit ^^ Ratze-
bourg,àl9kil.S. Ë.deLubeck; 2500 h. Jadis évèché.
Bombardée et prise en 1693 par les Danois. ~ Cette
rille donnait son nom à une principauté^ qui avant
1748 était évèché souverain. La principauté ap-
Pvtient aqj. au Mecklembourg-Strélitz, dont elle
forme la partie orientale et a pour ch.-l. Schœnberg.
La fille de Ratzebourg, dont elle porte le nom, n'y
a que a plus petite partie.
BAU (Chrétien), Aaotttf, orientaliste, né en 1603,
m. en 1677, était fils d'un pasteur de Berlin. Ayant
^ngtemps voyagé en Orient, il en rapporta plus de
2000 manuscrits précieux. Il professa les langues
orientales en Hollande , en Anffletorre , à Upfal ,
à Kiel, àFrancfort-sur-i'Oder, et laissa, entre autres
ouvrages : une traduction latine desliv. V, VI, Vil des
^«clianfcontquM d'Apollonius de Perge, d'âpre une
version arabe, une Grammaire généràU dès languei
hébraïque, ehaldaiqtie, syrtaque, arabe, éthiopienne,
Londres, 1650 , et une Chronologie de la Bible. 1653»
qui fut fort attaquée. — Un autre Rau, Sébala Foul-
ques Jean, né à Utrecht en 1763, m. en 1807, connu
aussi comme orientaliste , professa à l'Université de
Leyde, et fut pasteur de l'église wallonne de cette
ville. Il a laissé : De pœseos hebralue prm AraJbum
•prœstantia, Leyde, 1800; Depoeticx facultatis ex-
celUntid, spectata in tribtu j>oetarum prineipibus,
scriptore Jobij Homero et Ossiano, 1800.
RACCU (Christian), sculpteur, né en 1777 à Arolsen
(Waldeck), m. en 1857, se fixa de bonne heure à
Berlin, éleva dans cette ville le Monument de la reine
Louise et celui de Frédéric II. son chef-d'œuvre, et
exécuta pour diverses villes de l'Allemagne une foule
de beaux ouvrages, parmi lesquels on remarque les
statues du générai Blucher à Breslau, du roi Jfcictmt-
lien à Munich, d* Albert Durer à Nuremberg, de JCont
à Kœnigsberg, des rois de Pologne MiécisLas et Bo-
leslas, à Posen. six Victoires colossales pour le Wal-
halla. Il était professeur à l'Académie des beaux-arts
de Berlin et associé de l'Institut. Ses qualités émi-
nentes sont le naturel et la vérité de l'expression.
RAUGOCRT, ch.-l. de c. (Ardennes), à 13 ail. S. de
Sedan; 1604 hab. Boucles d'acier, éperons, mors, etc.
RAUCODRT (Marie Antoinette sàucbbottb), ac-
trice, née en 1753 ou 56, A Nancy ou à Domnasle,
morte en 1815, était fille d'un comédien de province.
Elle débuta à Rouen avec succès dans la tragédie, fut
appelée à Paris en 1772, et s'acquit de prime abord
un renom éclatant, qu'elle dut à sa beauté autant
qu'à son talent. Son organe trop puissant se prétait
mal à l'expression de la sensibilité; mais elle avait
au plus haut degré la noblesse, la dignité, l'ironie,
la véhémence et excellait dans les fortes passions,
dans CléopàtrCj Comélie^ Agrippine, Athalie, Médée,
Sémiramts. Très-opposée à la Révolution, elle subit
six mois de prison en 1793, et vit fermer par ordre
du Directoire un 2* Théâtre-Français Qu'elle avait
fondé (salle Louvois). £lle reparut sur la scène en
1799, fut richement pensionnée de Bonaparte, qui
la chargea d'organiser les troupes de comédiens
français qui devaient parcourir l'Italie, puis revint
vivre dans la retraite à Paris. Le clergé de St-Roch
ayant refusé l'entrée de l'église à son corps, la mul-
titude enfonça les portes et introduisit de force son
cercueil.
RAUCOUX, bg de Belgique. V. rocoux.
RAUDIl CAMPi, vaste plaine de la Gaule Cisalpine,
à 36 k. au N. 0. de Mediolanum (Milan) , est fameuse
par la vict. que Mariu5 y remporta sur les Cimbres
en 101 et que l'on appelle souvent bataille de Verceil.
RACGRAVES (Comtltff^'rnilt, ca-d. comtes des
pays âpres ou hérissés de montagnes). On nommait
ainsi au moyen âge certains comtes dont les posses-
sions étaient situées dans des pays montagneux. Us
possédaient les villes d'Alzey, Germersheim, Creutz-
nach , Simmeren, Rockenhausen, Beimberg, qui for-
maient ce qu'on appelait le Raugraviat. Connus dès
le x* s«, Ihs Rdugraves ont encore auj. des repré-
sentants en France sous le nom légèrement altéré
de Rougraves et portent encore le titre de comte.
Leurs biens passèrent en partie aux électeurs pala-
tins. L'électeur palatin Charles-Louis renouvela en
1667 le titre de raugrave, eu faveur de son épouse
morganatique, Louise de Degenfeld, qui fut appelée
dès lurs la Haugravine,
RAULIN (Jean), prédicateur, né â Toul en 1443,
m. en 1514, dirigea quelque temps le collège de Na-
varre et se retira eu ] 4'j7 dans l'abbaye de Cluny qu'il
réforma. On a de lui, entre autres ouvrages, im re-
cueil lie Sermons (Paris, 1542), qui offre, comme tous
les sermons de l'époque, un singulier mélanice de aé-
II. 100
raVë
1586 —
RAVI
rieut et dé ebmique. C'est à Raulîn que La Fontaine
aempninté Xesuielden Animaux malades de lapeste.
RAUl^ACI, peuple de la Germanique !'•, dans la
f)artie la plù^ méridionale, avait pour bornes à l'O.
eft Vosges et la chaîne qui les relie au Jura septen-
trional, au S. le mont Vocetius (Jura helvéti(iue) jus-
qu'au confluent de l'Aar et du Hhin, à TE. le Rhin,
au N. le pays des Tribocci, occupant ainsi en France
la plus grande partie du dép. du Ht-Hhin et en
Suisse le canton de n&le et la partie de ceux d'Ar-
govie, de Soleure et de Berne, qui est située à l'O.
du Jura helvétique. Leurs villes principales étaient
Augusia Rauraeorum (auj. Augst), Basilia (auj.
Bâle). et Argentuaria (auj. Arlzenheim).
RACZAN (l*î P. J. B.), fondateur de la Société des
Missions de France, né en 1757, m. en 1847, com-
mença son œuvre sous l'Empire, et l'organisa défi-
nitivement en 1830 sous le nom de Société des Pères
de la Miséricorde. Le P. A. Delaporle a donné sa Vie.
AAVA1LLAC (Fr.),le meunrier de Henri IV, né à
Angoiilême vers 1579, Tut successivement clerc, valet
deôhàmbrë, maître d'école, solliciteur de procèsdans
sa ville natale, et prit Thabit de frère convers chez les
Feuillants pendant un voyage qu'il fit à Paris. Obsédé
de visions, ce fanatique, entendant dire que Henri
allait déclàret la guerre au pape, s'imagina faire un
acte iliéritoire eu assassinant ce prince (14 mai 1610).
Arrêté 'sur le champ et condamné, il fut tenaillé et
écârtelé le 27 mai suivant. On soupçonna qu'il avait
des complices, mais on ne put les découvrir.
RAVEl, Htjdraotes, riv. du Labore, sort de l'Hima-
laya, coule au S. 0., et tombe dans le Tchennab par
70* long. E..30** 43' lat. N.. après un cours (le6U0 k.
BAVKLLO, V. du roy. d'Italie, dans l'a ne. roy.
deNanles* (Principauté Cit.) , à 14 kil. 0. de Salerne;
1600 n. Évêché. Là cathédrale, dédiée à S. Panta-
léon,ftune magnifique chaire en mosaïque.
EAVENNE, liavenna, v. d'Italie, ch.-L de province,
à 300 kil. N. E. de Rome, sur la riv. de Montone, à
8 kiL de son embouch. dans l'Adriatique; 20 000 h.
Archevêché, trib. de commerce; bibliothèque, gale-
rie de tableaui, musée d'antiquités. La ville est d'un
aspect sombre, les rues étroites et les maisons an-
ciennes. On remarque la cathédrale, l'église des Fran-
ciscains, renfermant le tonibeau de Dante, Ste-Marie
de la Rotonde, avec le tombeau de Théudoric, plu-
sieurs monuments antiques (les ruines du palais de
Théodôrrc, la Porte-d'Or, etc.). Quelques fabriques
de soieries. — Fondée, dit-on, par une colonie de
Thessaliens, Ravenne fut dans la suite occupée par
les £trusque!«, les Sabins, les Gaulois Sénonais; elle
tomba au pouvoir des Romains Tan 234 av. J.-C. , et
devint ville municipale. Les empereurs l'embellirent :
Ravenne à cette époque était située sur le bo^d même
de la mer cl avait un port magnifique, que des atfer-
rissemeuts ont comblé. En 404, Honorius fit de Ra-
venne la capitale de l'empire d'Occident. Odoacre, roi
des Hérules,Théodonc. roi des Osirogolhs, y fixèrent
leur résidence. Après la destruction de l'empire des
Ostrogoths, Ravenne dtvint, en 568, la capit. d'un
exarchat et de toute l'Italie grecque {V. 6i-après).
Elle fut prise en 752 par Astolfe, roi des Lombards;
deui ans après, Pépin le Bref la lui enleva et la donna
au St-Siége. Au moyen âge, Ravenne recouvra pour
quelque temps sa libarlé, mais elle fut bientôt sou-
mise par les Bolonais, puis par les Vénitiens (1440);
après la bataille d'Agnadel (1509), elle fut restituée
au papa et devint la capitale de la Romagne. En 1512.
les Français, commandés prr Gaston de Foix,y rem-
liortèrent sur les Espagnols et les troupes du pape
Jules Hune victoire éclatante; mais Gaston y périt.
L'archevêque de Ravenne était anciennement pri-
mai de l'Exarchat et prétendait rivaliser avec le pape ;
mais .dans un concile tenu en 679, il fut obligé de re-
noncer publiquement à ses prétentions à l'indépen-
dance.-* L« prov. de Ravenne, entre celles de Fer-
rare au N. , de Bologne au N. 0. , de Forii au S.K.,
la Teacatte au 8. O. et au S. , et l'Adriatique à l'E. , a
80 kil. stii" 35 ôi compte énv. 1 R(j 000 hàb. Elle ertîm^
mée de la partie septentrionale de l'anc. Romane.
Elle s'est soustraite en 1860 à l'autorité du pipe.
RAVENNE (F^xarchat de), la principale provjnc? de
Pitalie grecque, comprenait la partie S. delatènè-
tie, la partie E. de l'Emilie et la Flaminie, et s'éten-
dait, dans sa partie mérid., entre, les Apennins et
l'Adriatique; il avait pour limitrophes à 10. les du-
chés lombards et le duché de Rome; Ravenne et
était la capit., ainsi que de toute l'Italie greq'lej
les autres villes remarquables étaient: au N. du PÔ,
Oderzo, Padoue, Adria; au S. du Pô, Bologne, Fer-
rare ; au S. de Ravenne, les cinq villes de la Ptnt^-
pole. L'Exarchat était ainsi nommé, parce qu'il Otait
régi directement par Vexarque d'Italie, esp?;ce d?
vice-roi dont le pouvoir s'étendait sur toute la pé-
ninsule. — L'existence propre de TExarchat ne date
que de Tan 568 (Narsès, le vainqueur des Goths,
ayant porté de" 554 à 56lî le titre de duc d'Italie) . Il fot
détruit en 75? par Astolfe, roi des Lombards, après
avoir duré 184 ans. On compte 18 exarques :
Longin, 568 Théodore, 2* fois, Pb2
Smaragde, ' 584 Grégoire, 666
Horiiain, 590 Théodore II, tiîS
Calliniquoi 597 Jean Platyn, 687
Smaragde, 2* fois, 602 Théophylacte, ÎO?
JeanRemigiusi 61 i Jean Rhizocope, 710
Éleuthère, 6l6 Eutychius, 711
Isaac, 610 Scholastiquè, 7l3
Platon, 62 fl Paul, 7Î7
Théodore Calliopas, 64U Eutychius, pour la 2*
Olympius, 64î» fois, ^ 72^TM
RAVENNE (l'Anonyàie de). On désigne sous ce noth
Tauteurinconnu d'un traivéde géographie en 5 livre?
dont le manuscrit fut trouvé à Raverae, et qui fui
publié pour la !'• fois à Paris par dom Pnrcneroii,
sous ce titre : A^nonymi Ixavinnatis de geuoraphiali-
bri F, 1688 ; il a été réédité avec de grandes amélio-
rations A Paris par A. Jacobs, 1858, et h Beriin lat
Parthey, 1860. Cet écrit n'est q^u'une compilai iun
médiocre, qui fourmille de solécismes et de barba-
rismes, mais elle est précieuse pour Thisioire de h
géographie. On présume que l'auteur vivait âu
vu' s. ; Daunou ne le croit pas amérieur au xii* s.
RAVENSBEUG, anc. cDmlé d'Allemagne. actuelle-
ment compris dans les f.tais prussiens (Weslphali-jj
partie dans la régence de M indeu , partie dans le cer-
cle de Halle; capit., Bieleleld.
HAVENSTtIN ou havestejn.v. de Hollande (Bri-
bant sept.), sur la r. ^. delà Meuse. & 27 k. E.N.E.,
de Bois-ie-Duc ; 1200 hab. — Jadis chef-lieu d'une pe-
tite seigneurie, qui fut annexée debuis 1397 anc^mté
de Clèves, et par suiîe fit partie aè la succession de
Juliers. Donnée par le traité de Dusseldorf en l6î^
aux palatins de Neubourg, elle resta dans la uiaisoh
palatine jusqu'au traité de Lunévillé (1801), qi" 1*
comprit dans la Hollande.
RAVIffNAPT (Le P. Xavier lacroix de), jésuite^
issu d'une famille i oble de l'Armagnac, né en 17^)
à Rayonne, m. en 1858, remplissait depuis quelijuii
années les fonctions de substitut, lorsqu'il quitta le
monde pour entier au séminaire. Il s adonna à U
prédication, y réussit dès le début et balança la ré-
putation du P. Lacordaire.Ce prédicateur.d'unebcilê
stature, d'un extérieur noble, ava:t un organe s«v
nore, unedictiou d'une perfection rare, tine^^raiide
distinction dans la pose et le geste et exerçait 5ur
son auditoire une sorte de domination. On a de lui
des Conférences^ prêchées à Noire-Dame de Pans, des
Entretiens spirituels, une Apologie de CUmtntllU
et de Clément XIV ; Ùe Vexislence H de r Institut drs
Jésuites, et Toraison funèbre de Mgr de Quélen. le
P. de Pontlevoy a écrit sa Vie, 1860.
RAVISIUS TEXTOR (J. TixiEH DE RAViSi. en latin),
savant français, né en 1480 àSt-Saulgeen Nivernais,
m. en 152'», fut professiur au Collège de Navarre et
devint en 1520 recteur de FUniversité de Par» On
a de lui plasieors manuels classiques : Speéii^n epX"
RATM
— 1587 —
RATN
theUrum, Beprosodia; Officinavel Saturas hùtoria
per loeoSf espèce d'encyclopédie souvent réimprimée,
et un curieiu traité De dans muîierihus, 1521.
BAVIDS. r. RAO.
EAVY, fleuve de l'Inde. K. ravbi.
BAWICZ, 7. des Etats prussiens (Posen), à 90 kil.
S. de Posen: 10 800 hab. Tribunaux. — Fondée par
des réfugiés d'Allemagne après la guerre de Trente
ans; elle fut brûlée en 1707 et 1802.
BAWLU^îSOff (Richard) , savant anglais, mem-
bre de la société royale de Londres, né à Londres en
1690. mort en 1755, forma de riches collections pour
la continuation de l'Athen,v Oxonievses de Wood,
composa lui-même une Histoire d'Oxford, et con-
tribua à la publication d'un grand nombre d'écrits
sur l'histoire et les antiquités. 11 fonda par testament
une chaire d'anglo-saion à l'Université d'Oxford;
illaiftsaen outre à cette Université, ses manuscrits,
sa collection de médailles et sa bibliothèque.
RAY ou WRAY (J.), an latin ilaïuv, naturaliste
anglais^ né eu 1628 à Black-Notley dans le comté
A'Iùàsex, mort en 1704, professa successivement le
grec, les humanités, les mathématiques à Cambridge,
reçut les ordres (1660), refusa son adhésion à l'acte
i'uuirormité (166'2) et par suite abandonna ses pla-
ze'i, lit avec le jeune Fr. Willougby, son élève, qui
partageait ses goûts, de longs voyages scientifiques
eu Angleterre, en France, en Italie, en Allemagne,
et fut à bon retour nommé membre de la société
royale. Bay est un des hommes qui ont le mieux
mtTité de la zoologie et de la botanique. On a de lui :
Cai'ilogus stirpium eirca Cambriaium nascentium,
Kw (avec 2 suppléments, 1G63 et 1685); Stirpium
euTopxarum, extra, Britannias nascentium sylloge,
liM; Uistoria planiarum ^ 1686-1704; Synopsis
vuthodicoi Quadrupedum f — Aviurn, — Tiacium,
Où lui doit en outre la Sagesse de Dieu manifestée
éans les œuvres de la création ^ en anglais, 1091 :
c'est un excellentexpo.se des admirables précautions
avec lesquelles la Providence a organisé chaque être
pour les fonctions qu'il doit remplir.
RAYAS, c-à-d. en arabe troupeau y nom iniu-
rieux donné par les Turcs aux Chrétiens qui habi-
tent leurs États. Les Rayas avaient à subir^ de la
pan des Musulmans, toutes sortes dé mauvais trai-
tements et d'avanies. Leur sort a été amélioré en
ISoô et 56 par Tmiluence des puissances clirétien-
nes. F. HATTi-GUftRiF.
RAYMOND (S.) de CalatraYa, moine espagnol de
l'ordre de Citeaux, défeudU victorieusement la ville
deLalatrava, 1147, et fonda après cette victoire l'or-
ire religieux et militaire dit de Calatrava. 11 m. le
^ avril 1 163. en odeur de sainteté.
hAYuONO (S.), 'i,* général des Dominicains, né en
iUô au château de Penaforten Catalogne, mort en
1273 à Barcelone, dans sa KjO* année, fut élevé au
r'énéralat en U38. U contribua à la fondation de
uidre de la Uerci, ainsi qu'à l'introduction de Tin-
us^itioa en Aragon, et dans le midi de la France.
■Ju le fête le 23 janvier.
luriioND iJoacbim Marie), général français, né à
^ér.goacprèt d'Auch en 1755, mort en 1798, s'em-
tarqua en 1775 pour les Indes orientales, servit
^us buasy, passa en 1786 au service du souverain
■-U bécao, Nizam-Âli, dont il obtint la faveur et
qui l'cle^a aux plus hautes dignités, et n'usa de son
cr<^it que pour combattre les Anglais et établir la
{ réponde rance des Français dans cette partie de
Aude. Une mort prématurée Tinterrompit au milieu
de ses vastes projets : on soupçonna qu'il avait été
empoisonné.
HAYMONO (Jean Michel), chimiste, né en 1766i
^ Si-Vaiher (DrôuiC), mort en 1837, f nda à Si- Val-
ider uo établissement pour le blanchiment 'les toiles ,
devint en 1795 préparateur de chimie à l'Iùcule po-
lytechnique , Drofessa la chimie à Privas, puis à Lyon,
ei quitta sa cnaire en 1818 pour surveiller un" fa-
bngue de produits chimiaues qu'il avait foudèe à
St- Vallier. Un prix de 8000 fr. lui fut décetné en \M
pour la découverte de la couleur dite BleurRaymond,
RAYMOND (Jean Arnauld), architecte, né à Tou-
louse en 1742, m, en 1811, remporta le grand prix
d'architecture en 1767, passa 8 années en Italie pour
se perfectionner, fut chargé de construire les châ-
teaux de St-Cloud et de Meudon, et dirigea les tra-
vaux de la belle place du Peyrou à Montpellier. Il
avait été admis en 1784 à l'Académie d'architecture
et fut de l'Institut dès la fondation.
RAYMOND, comtes de Toulouse. V, toulousB,
RAYMOND-BÊRENGER. F. PROVENCE.
RAYMOND DE sébONDB. V. SÉBONOB.
RAYMOND LULLE. V. LULLE.
BAYNAL(Guill. Thomas), écrivain, nèàÇt-Geniei
en 1713, m. en 1796, entra chez les Jésuites, eut
du suce* s comme professeur et prédicateur, vint en
1747 à Paris où il fut attaché à la paroisse tle 5t-Su!-
pice, puis renonça à l'exercice du ministt're, se fit
nomme de lettres, obtint, par l'appui d'homnles
puissants, le privilège du Mercure, ce qui assura sbti
existence, et se lia avec les philosophes. On a de lui :
V Histoire du stathoudérai ^ ouvrage médiocre, 1745;
VHist. du parlement dÀnglelerrey 1750, et VHist,
philosophique des établissements et du commerce dei
Européens dans les Deux-Indes, 1770, ouvrage qui
a fait sa réputation, mais qui est plein dé déclama-
tions politiques et antireligieuses; il fut aidé dans
la rédaction par plusieurs collaborateurs, notamment
par Diderot et Pechméja. On a encore de Raynal les
Mémoires historiques de V Europe ^ 17tl, et quel-
oues autres compilations. Il donna en 1780 une
édition refondue ue son Histoire philosophique des
Indes (Genuve, 10 vol. in-8) : cette édition, eUoore
plus hardie que la précédente, fut condamnée éA
1781 par leParlement et brûlée parla maindubour-
reau. Après cette condamnation, il s'expatria et né
rentra eu France qu'en 1788. Néanmoins, il ne
donna point dans les excès de la Révolution, et danâ
une lettre célèbre adressée par lui à l'Asseitiblôe
nationale en 1791, il désavoua hautemetit les doc-
trines démagOK'iques. Il venait d'être nommé membre
de l'Institut lorscfu'il mourut. Outre les ouvrage»
cités, on a de Raynal une Hist. des étahlissemenU
des Eurof éens dans V Afrique septenirtonaVt ^ btt-
vrage posthume, publié seulement en 1826.
RAYNEVAL (J. gêhXrd de), publiciste et diplo-
mate, né en 1736 à Massevaul (Ht-Rhin), d'une fa-
mille parlementaire, m. à Paris en 1812, fut vingt
ans* premier commis aux Affaires étrangères et eilt.
comme plénipotentiaire à Londres, une grande pari
au traité de commerce conclu avec l'Angleterre dti
1786. On lui doit les Institutions au Droit de la na*-
ture et des yens (1803 et 1832), ouvrage devenu clas-
sique. — Maximilien de R., son fils, 1778-1836, fut
secrétaire d'ambassade à Lisboimë, puis à St-Péters-
bourg, accompagna le duc de Vicence au congrès de
Dresde ut de Châiilion, fut nommé sous la Restau-
ration 1" secrétaire d'ambassade et consul g- néral
à Loûdres, devint en 1820 sous-secrétaire d'Etat au\
Affaires étraiiçèreâ, futsuccessiyenaeui ambassadeur
à Berlin, en Suisse, k Vienne, à Madrid, el naitout
rendit d'éminents services, qui lui valurent le titre
de comte et la pairie.
BAYNOCARD (François), homme de lettres, tiè
ea 1761 à Briguoles (Vâr), mort à Passy en 1836,
était depuis 15 ans avocat à Draguignan lorsqu'il fut
nommé, en 1791, suppléant à l'As-einblée législa-
tive. Incarcéré après le 31 mai, il ne recouvra sa li-
berté qu'après le 9 thermidor. U retourna au bar-
reau, puis vint se tixer à Paris pour s'y li\rer à là
littérature. Il donna en iKOt'î les Templiers, tragédie
(}ui eut le plus grand succès, et entra dès 1807 à l'A-
cadémie Iranç^aise (dont il devint secrétaire perp^
tuel en 1817). Député du Var depuis 18U6, il est
un de ceux qui rédigèrent eu 1813 U fameiito
adresse sur l'état de la France qui prépara la chmé
de l'Empereur. On lui doit dé tevanttis re4herblièft
REAL
— 1588 -
REBA
3
rar la l&ngue romane; il fit paraître de 1816 à 1824
un Choix de poésies origincUes des troubadours
(6 vol. in-8) , auquel il joignit une grammaire ro-
mane, et donna en 1835 un nouveau Choix de poé-
sies des troubadours^ 3 v. in-8, que suivit un Lexique
roman (pub. de 1838 à 1844, 6 v. in-8). Il a aussi
laissé des Heeherches historiques sur les Templiers,
1 8 1 3, et un Historique dudrott municipal en France ,
1829. Ces ouvrages, qui dénotent autant de sagacité
ue d'érudition f lui valurent un siège à l'Académie
es inscriptions. VÉloge de Raynouard a été pro-
noncé dans cette dernière Académie par Walckenaer.
RAZ (le), Calbium prom., cap de France, sur
l'Atlantique, forme une des extrémités occid. du
dép. du ministère, en face de Tîle de Sein. —F. ras.
RAZËS (le), petit pays de l'anc. France, dans le
Bas- Languedoc, avec titre de comté, avait pour capit.
LJmouz. Il est auj. compris dans le S. ou dép. de
TAude et le N. 0. de celui des Pyrénées-Orientales.
— Le comté de Razès fut donné en 871 à Bernard II,
comte de Toulouse, par Charles le Chauve; il passa
ensuite aux comtes de Carcassonne et à Simon de
Montfort; Amaury, fils de ce dernier, l'offrit à Phi-
lippe Auguste en 1222; il revint définitivement à la
couronne en 1258, sous S. Louis.
RAZI (Mohammed-Aboubekr-Ibn-Zakaria-El), cé-
lèbre médecin arabe, né vers 850 dans le Rhoraçan,
àRazi ou Rei (l'anc. Rages), mort vers 923, voya-
gea pour s'instruire en Syrie, en Egypte, en F.spa-
gne, dirigea les hôpitaux de Bagdad et de sa ville
natale, et passa la plus grande partie de sa vie à la
cour d'El-Manaour, prince du Knoracan, dont il fi-
nit cependant par perdre la faveur. Il a laissé beau-
coup d'ouvrages, dont plusieurs ont été traduits en
latin, entre autres : Havi seu Continens, Brescia, 1486,
2 vol. in-4; Ad Almansorem libri decem, Venise,
1510, in-fol.: ce sont des espèces d'encyclopédies mé
dicales, qui pendant longtemps servirent de base à
l'enseignement, môme en Europe. On a encore de
lui un Traité de la petite v^oli et de la rougeole,
ouvrage fort estimé, trad. en'latin par Ijaurent Valla,
Plaisance , 1498, et en français par Séb. Collin, Poi-
tiers, 1556, et par J. J. Raulet, 1768. On attribue à
Razi l'invention du séton.
RË ouRHÉ (Ile de), en latin Cradna, Rea, Bea-
ciusy île de la France, sur la côte du dép. de la Cha-
rente-Inf. , dont elle dépend , à 4 kil. de la côte , en-
tre le Pertuis d'Antioche et le Pertuis Breton. Elle a
22 k. sur 7 et compte 18 000 hab. L'Ile forme 2 cant. ,
qui ont pour ch.-l. St-Martin et Ars, a un petit
port dit La Flotte, et est défendue par quatre forts.
Sol sablonneux, peu fertile: vins abondants, mais
médiocres, convertis pour la plus grande part en
vinaigre et en eau-de-vie; marais salants; pêche.
— Longtemps soumise aux Anglais, cette île fut
réunie à la couronne sous Charles VII en 1457 , vai-
nement attaquée par les Anglais en 1627, et fortifiée
par Louis Xi V.
READING, V. d'Angleterre, ch.-I. du comté de
Berks, au confluent du Kennet et de la Tamise, sur
le chemin de fer de l'Ouest , à 60 kil. 0. S. 0. de
Londres; 20 000 h. Tour de l'église Ste-Marie, mu-
sée, théâtre. Soieries, velours, gaze, rubans, toile
à voiles, épingles. Patrie de Laud, archevêque de
Cantorhéry. Ville très-ancienne; ruines d'une célè-
bre abbaye, fondée par Henri I.
REAL '(André), conventionnel, né en 1752 à Gre-
noble, mort en 1832, était avocat à Grenoble en 1789.
Député de l'Isère à la Convention, il se montra mo-
déré et s'occupa surtout de finances. Envoyé en
mission près l'armée des Alpes (1795), il contribua a
comprimer les mouvements séditieux de Toulon,
d'Aix^ de Marseille. Il fit en 1796 partie du conseil
des Cino[-Cents, présenta un projet sur le régime hy-
pothécaire qui fut converti en loi, entra en 1800
dans la magistrature et devint en 1812 président de
la cour de Grenoble. Il se démit à la Restauration et
vécut depuis dans la retraite.
t..
vkkL (Pierre Franc., comte), homme poBtiqiie, né
vers 1757 à Chatou près de Paris, mort en 1834, était
en 1789 procureur au Chfttelet de Paris. Lié avec Dan-
ton, il fut nommé après le 10 août accusateur public
près le t'ibunal criminel extraordinaire, fut, après
la mort de Danton , emprisonné par Robespierre,
ne recouvra sa liberté c{u'au 9 thermidor, devint
sous le Directoire historiographe de la République,
remplit en même temps les fonctions de défenseur
officieux près les tribunaux et rédigea plusieurs jour-
naux d'opposition. Au 18 brumaire , U seconda bd*
naparte, qui l'appela au conseil d'Ëtat, puis l'adjoi-
gnit au ministère de la police ; c'est lui qui dëcouTrit
en 1804 les projets de George Cadoudal. Préfet de
police pendant les Cent-Jours, il fut exilé au relout
des Bourbons, se retira dans les Pays-Bas, puis aux
Ëtats-Unis, et ne rentra en France qu'en 1818. On
a de lui quelques écrits politiques. Il avait rédigé
des Mémoires^ qui paraissent avoir été supprimés.
REALÊJO , V. de i'Êtat de Nicaragua , ch.-!. de
dép. , sur le Grand-Océan, près de l'emb. d'une riv.
de son nom, à 17 kiU 0. N. 0. de Léon ; 4000 hab.
Très- beau port; chantiers de construction. — Fon-
dée en 1534 par les compagnons d*Alvarado.
RÉALISTES, secte scolastique opposée à celle
des Nominaux, soutenait que les idées générales ont
un objet réel, séparé à la fois des choses et de notre
esprit , tandis que les Nominaux n'y voyaient que
de pures abstractions, ou même de purs mots, fia-
tus vocis. Cette doctrine, qui a son origine dansla
philosophie de Platon , domina au moyen fige , et
eut pour principaux défenseurs aux xi* et xii* s.
Guillaume de Cnampeaux , S. Anselme de Cantor-
héry, Amaury de Chartres, Duns Scot, Gilbert de la
Porée, etc. Les Réalistes firent condamner les No-
minaux comme hérétiques par plusieurs conciles et
même par l'autorité civile. Ils ont été à leur tour vi-
vement combattus par la plupart des philosophes
modernes (F. nominaux), et le Réalisme pur comptp
aujourd'hui fort peu de partisans.
RËALMONT, Regalis mons, ch.-l. de cant. (Tarn).
à 19 kil. S. d'Alby: 2676 h. Jolie petite ville, belles
promenades. Houille aux environs. — Fondée en
1272 et jadis fortifiée; démantelée en 1623.
RÉATR, auj. Rieti , anc. v. de l'Italie centrale, sur
le Velinus, était la capitale de la Sabine. Elle souf-
frit beaucoup dans les guerres des Romains contre
les Italiens, devint sous l'empire préfecture, puis,
sous Vespasien, municipe. Mulets renommés.
RÉAUMCJR (René Ant. fbrciiaolt de) , physicien
et naturaliste, né à La Rochelle en 1683, mort en
1757, vint se fixer à Paris en 1703 et fut reçu àTA-
cadémie des sciences dès 1708. Pendant .50 ans il
porta ses recherches sur presque toutes les branches
de l'histoire naturelle, de la physique et de la tech-
nologie : on lui doit d'utiles travaux sur la cémen-
tation et l'adoucissement des fers fondus, sur la fa-
brication du ferblanc, sur la porcelaine; il découvrit
le moyen de fabriquer le verre blanc opaque connu
sous le nom de porcelaine Réaumur, rut le l*' f**^
France à faire des essais sur l'incubation artificielle,
et inventa en 1 731 le thermomètre qui porte son nom
(F. THBRMOMÈTRB daus uotro Dict, univ. des Scien-
ces), Réaumur est en outre l'auteur de la première
méthode botanique à laquelle on ait pu donner i:?
nom de système. Au reste, il contribua par son in-
fluence, plus encore que par ses travaux, à l'essor
que prirent les sciences au xvm* s. Outre de nom-
breux Mémoires insérés dans le Recueil de l'Acadé-
mie des sciences, on lui doit un Traité sur Part de
convertir le fer en acier et (TadouctV le fer fondu ^
1722, et d'intéressants Mémoires pour servir o
Vhistoire des insectes, 1734-42.
RËBAIS, ch.-l. de cant. (Seine-et-Marne), à 12 k.
N. E. de Coulommiers: 1186 h. Grains, laines. Rui-
nes d'une abbaye de Bénédictins fondée en 634. Ane.
école militaire, supprimée en 1793.
REBAPTISANTS. F. anabaptistes.
RBCA
— 1589 —
REDO
KEBBC, Rcbeeeo en ital., bourg du Milanais, sur
la r. dr. de l'Oglio, à 10 k. N. de Crémone. Bayard
y éprouva un échec et y périt en 1524.
BÏBECCA, fille de Bathuel et femme d'Isaac, fut
mère d'Esaû et de Jacob. Elle aida Jacob à sur-
prendre la bénédiction d'Isaac au préjudice de son
frère.
REBER (J. G.), VOberkamft des Vosges, né à
Mulhouse en 1731, m. en 1816^ importa à Ste-
Marie-aux-Mines Tindustrie du coton et y fonda
en 1753 un établissement dans lequel il se livra à
la fois à la filature et au tissage ae celte matière
ainsi qu*à la teinture des étoflfeSf et qui devint bien-
tôt un des plus importants de l'Europe.
REBOUL (Jean), poète français, né à Nîmes en
1796, m. en 1864, était simple boulanger, et s'est
fait un nom par des Poésies, dont le premier et le
meilleur recueil parut en 1836. On y remarque
l'Ange et VEnfarU,
KEBOULET (Simon), né à Avignon en 1687, m.
en 1752, se fit d'abord Jésuite, puis avocat. Il est
auteur d*une Histoire de la Congrégation des Fillee
de Venfance de Jésus (1734), qui donna lieu à des
poursuites, et rédigea les Mémoires du chevalier de
forhin, d'après les papiers de cet illustre marin.
BEBCFFE ou rebupfi, nom de deux juriscon-
sultes français. Jacques H., né à Montpellier
vers 1450, m. en 1528, a laissé des Commentaires
sur lé Code de Justinien. — Pierre R., né en 1487,
m. en 1557, publia des ouvrages qui firent autorité :
IipUeaiion des Pandectes (lat.) ; Commentaire sur
le titre du Digeste de Verborum significatione, etc.
Ses Œuvres forment 5 vol. in-fol. . Lyon, 1586.
RÊCAMIEE (Julie BERNARD, dame), femme célè-
bre, née à Lyon en 1777, morte à Paris en 1849,
était fille d'un employé supérieur des postes, qui fût
destitué sous le Consulat comme suspect de conni-
vence Avec les royalistes. Mariée à un riche ban-
quier de Paris, M. Récamier , elle ouvrit un salon
qui devint bientôt le rendez-vous d'une société choi-
sie, mais qui ne tarda pas à exciter les ombrages du
pouvoir. Éloignée de Paris par la police impériale à
cause de ses relations avec Mme de Stafil, alors exi-
lée, elle séjourna quelque temps i Lyon , où elle se
lia avec Camille Jordan et Ballanche, puis visita l'I-
talie, et neput revoir la France qu'après la chute de
l'Ëiiipire. Éprouvée par de grands revers de fortune,
elle alla s'ensevelir en 1819àrAbbaye-aux-Bois(rue
de Sèvres). Elle n'en fut pas moins recherchée du
moude qu'elle fuyait, et vit sa retraite fréouentée
{>ar toutes les célébrités de l'époque : Chateaubriand,
'un des plus assidus, resta jusqu'à la mort son ami
le plus intime. D'une beauté incomparable, qu'elle
eut le privilège de conserver fort tard, et à laquelle
>e joignaient tous les dons de l'esprit et du cœur,
Mme Récamier fut entourée d'adorateurs ; mais , se
contentant de plaire, elle sut se préserver de toute
laiblesse. Elle avait rédigé d'intéressants mémoires,
mais eu mourant elle ordonna de les détruire. Elle
a laissé un grand nombre de lettres, dont une partie
a été publ. en 1859 par Mme Ch. Lenormaut, sa
nièce, sous le titre de Sowcenirs et Correspondance
de Mme Récamier. Gérard a peint son portrait en
pied. L'Académie de Lyon a mis au concours son
Éioge : le prix a été remporté par M. Rondelet (1851).
UCAJOER (Joseph), médecin, né en 1774, près ae
Belley (Ain), mort en 1852, fut longtemps médecin
de THÔtel-Dieu de Paris, professeur à la Faculté de
médecine et au Collège de France. Fécond en res-
sources, il obtint souvent par une médication hardie
des cures inespérées. On a de lui des Recherches
*uir le traitement du cancer (1829) et du choléra-
*M>rbu« (1832). Le docteur Dubois (d'Amiens) a pro-
noncé son Éloge à l'Académie de Médecine.
lECANATl, Reeinatum, v. murée du roy d'Italie
(Macerata), près de l'Adriatique, à 14 k. N. E. de
^•cerata; 8Û0O hab. Ane. évèché, érigé en 1240, et
réuni à celui de lorette au xvi* s.
BÊCARÈDE I , le Catholique . roi des Visigoths
d'Espagne (586-601), fils de Leovigilde, embrassa ou-
vertement le Catholicisme, convertit ses sujets (587)
et fit anathématiser l'Arianisme au m* concile de
Tolède (589). Il repoussa le roi burgonde Gontran,
qui avait envahi ses Etals , et déploya autant de bonté
envers ses sujets que de ferveur pour lEfflise. Il fut
le premier qui se fit couronner solennellement. H
résidait à Tolède, qu'ildéclara vtile royale, — R. II«
roi visigoth, fils et successeur de Sisebut (620), ne
régna que quelques mois.
RECEY-SUR-OURCE, ch.-l. de c. (Côte-d'Or), sur
rOurce, à 25 k. S. £. de ChâtiUon; 981 h. Tonneaux.
RÊCHABITES , secte juive fondée , sous le règne
de Jéhu , par Jonadab . fils de Réchab. F. joNAnAB.
BEGHICOURT-LE-CHATEAU, ch.-l. de c. (Meur-
the), à 18 kil. S. 0. de Sarrebourg; 950 hab. On y
voit un chftteau qui donna naissance au bourg, et
?[ui peut être du vm* s. Après avoir appartenu à dif-
érents maîtres , Rechicourt devint fief d'Empire. Il
fut réuni à la France avec la Lorraine.
RECHT, grande v. de Perse, ch.-l. du Ghilan , près
de la mer Caspienne, à 10 kil. de la baie d'Iuzéli et
à 230 k. N. E. de Téhéran; 60000 h. Manufactures
de soie. Recht est un des principaux entrepôts de la
mer Caspienne; elle commerce surtout avec Astra-
can. Il y fut signé en 1732 un traité de paix entre la
Perse et la Russie.
REGIFE. F. PERNAMBODC.
RÉGOLLETS, Recollecti (c-à-d. reeueillis), reli-
gieux réformés de l'ordre de S. François, s'établi-
rent d'abord en Espagne (1484), puis en Italie, fu-
rent introduits en France, à Nevers, en 1592, et à
Paris en 1603. Ils fournissaient des missionnaires
pour les Indes, et des aumôniers pour les régiments.
RECTEUR, chef d'Académie ou d'Université. F. cet
art dans notre Diet. univ. des Sciences.
RÊDEUPTION (Ordre de la). F. màthurins et
TRINITAIRSS.
RÊDEMPTORISTES. F. UGUORi.
REDI (Franc.), naturaliste, Tun des plus grands
observateurs ae l'Italie, né à Arezzo en 1626, mort
en 1698, s'établit de bonne heure à Florence, y de-
vint médecin des ducs de Toscane Ferdinand II et
Cosme III, et cultiva à la fois les sciences et les let-
tres. 11 est connu surtout par ses Expériences sur la
génération des insectes (Florence, 1668, en italien,
trad. en latin, Amst., 1688) : il y prouva qu'aucune
espèce n'est engendrée par la pourriture, comme le
croyaient les anciens; il fit aussi d'intéressantes re-
marques sur la vipère, sur les vers intestinaux, eic.
On a de lui des poésies estimées, et môme des re-
cherches grammaticales. Ses OEuvres complètes
forment 6 vol., Venise, 1712, et Naples, 1742.
RËDIFS, c-à-d. réserve, nom donné par les Turcs
aux soldats qui après 6 ans de service sont incorpo-
rés dans la réserve. Us forment la garde urbaine.
REDNirz 0&)t Radantia, riv. de Bavière, naît à
7 k. N. 0. de Pappenheim, reçoit le Roth à droite et la
Rézat à gauche, puis s'unit à iaPegnitz, prend alors
le nom de Regnitz et se jette dàsia le Mein après
un cours de 100 k. Charlemagne avait voulu réunir
la Rednitz à l'Altmuhl, affluent du Danube, afin
de faire ainsi communiquer le Rhin et le Danube :
ce beau projet a été récemment exécuté.
REDON, Roto, ch.-L d'arr. (lUe-et-Vilaine), à 65
kil. S. 0. de Rennes, sur lar. dr. de la Vilaine, au
Sied de la mont, de Beaumont; 5943 h. Port aboi-
able à l'aide de la marée; grand bassin, canal. Trib.
de U* inst., collège. Entrepôt de sel, construction
de navires, commerce de bois, de châtaignes, d'ar-
doises. Ane. abbaye de Bénédictins, fondée en 818.
REDONES , peuple de la Gaule (Lyonnaise 3*), à
ro. des Didblintes^ des.^iTtt et dei» Andecavi; ch.-l,
Condate ou Redones (auj. Rennes).
REDOUTÉ (Joseph), peintre de fleurs, né en 1759,
à St-Hubert (Pays de Liège), m. a Paris en 1840,
vint de bonne heure s'établir en France' (1784), s'y
REGE
- 1690 —
IUBr.1
fit Mentôt ^stinpuer par son {&]pn\ , fut chargé,
avec Gérard Van Spaëndonck, de de'^siner les plan-
tes pour le cabmei du roi, devint en 1792 dessina-
teur de l'Académie des sciences, et enseigna le des-
tin des fleurs au Jardin des Fiantes h. partir de 182^.
Entre autres collections, 4 a publié les lAliaréis,
3 vol. in-f. ; Ips Rosts (228 pi ); la Flora atlantica,
de Desfonlaines , la Flora horealis Americana, les
fiantes de la Malmaison; la flore de yavarre^ VHts-
toire des champignons ^ V Histoire des plantes g fas-
ses^ etc. Passionné pour son art , Redouté étudia la
physionomie des plantes et des fleurs, ainsi que
leurs poses danslanature, et, pour en mieux rendre
toute la délicatesse et la fraîcheur, il imagina de
les peindre à l'aquarelle au lieu de la gouacne jus-
qu'alors en usage, procédé qui obtint le plus grand
succès. On l'a surnommé le Raphaël des fleurs.
REDOUT-KALÊ, port et forteresse russe (Iméré-
thie), sur la mer Noire, à Tembouch. du Kopi, à
373 kil. de Titlis ; 2000 h. Ses fortifications oni été
détruites en 18&6 et la navigation rendue libre.
E£ES (Abraham), savant anglais, né dans le pays
de Galles en 1743, mort en ]82.o, était fils d'un mi-
nistre dissident. Il fut vingt ans professeur de ma-
thématiques à l'institut d'Hoiton près de Londres,
puis eut la chaire de théologie et de sciences natu-
relles au collège d'Hackney. Après avoir donné une
nouvelle édition de l'Encyclopédie de Chambers, il
publia lui-même un ouvrage du même genr«. }?
liew Cyclf^'Tdia (Londres, 1803, etc., 44 'tl ?r.
in-8) , monument d'une immense érudition , dans
l'exécution duquel il eut de nombreux col\AlK)r8teurs.
RÉFÉRENDAIRE, titre de dignité. V. oeiDotiUns
notre Diction, unw. des Sciences.
RÉFORME. On donne ce nom à la révolution opérée
dans la Chrétienté au xvi" s. , et oui sépara de l'Ë-
glise romaine une grande parte ae l'Europe. Déjà
plusieurs fois les Albigeois en France, Arnauld de
Brescia en Italie, Widef en Angleterre, Jean Huss
en Bohême s'étaient élevés contre l'Eglise romaine,
et avaient refusé de se soumettra) à son autorité;
mais ils avaient échoué, et leurs partisans avaient
disparu peu à peu.Luther, marchant sur leurs traces,
commença à dogmatiser en 1517, et entraîna une
partie de l'Allemagne. La Réforme fut alors favori-
sée, non-seulement par l'esprit dlezamen développé
depuis la Renaissance , mais aussi par la cupioité
des princes qui convoitaient les riches bénéfices du
clergé. Zwingle introduisit la Réforme en Suisse;
Clalvm la répandit à Genève et dans une grande par-
lie de la France; Knox en Ecosse; Henrt Vlll l'éta-
blit en Angleterre. Aujourd'hui les partisans de la
Réforme se sont répandus dans la pius grande par-
tie de l'Amérique septentrionale. Us sont subdivi.sés
en un nombre infini de sectes particulières : Zwin-
gllens, Luthériens, Calvinistes, Presbytériens, An-
glicans, Arminiens, Quakers, Méthodistes, etc. {Voy.
ces noms). — Quoioue le nom de Réformés convienne
à tous ceux qui , depuis le xvi" siècle , adoptèrent
les idées nouvelles, les Calvinistes le prenaient plus
particulièrement que les Luthériens. On doit à
M. Charpenne une lUst. de la Réforme (écrite au
point de vue catholique), 1803, et à M. F. Puaux
YHist. de la Réformation française, 1800-64.
RÉGALE (La), droit qu'exerçait le roi de France
de percevoir les fruits desévéchés et monastc^res va-
cants et de pourvoir pendant la vacance aux béné-
fices qui étaient à la collation de TévCque. Ce droit
fut presoue toujours contesté par les pap^s, surtout
le droit de collation, qui était appelé larégale fpi'n-
lue//«. Ce fut l'occasion de vifs dénat^entre Louis XIV
etlnnocenl XI en 1682 etd'une scission dans le clergé.
RKCiK^Ha), riv. de Cavi^re, sort des monts Bœh-
merwaid à 2*2 kil. N. E. de la ville de Regen, coulo
généralement au S. 0. e' tombe dans le Danube, vis-
à-vis de Ratisbonne {Regensburg)^ après un cours de
160 kil. — Elle donnait son nom au cercle bavarois
de It Regen, appelé auj. H^Palatinat.
RÉGENCp, {lignite de celui qui ço^^erne p^o^lDt
la minorité ou fabsence du roi. y, ce motcrans notn
!Het. univ. des Sciences. — On appelle spécialement
la Régence l'époque qui s*écoula depuis la mort de
Louis XIV jusqu'à la majorité de Louis XV (1715-
1723), et pendant laquelle Philippe, duc d'Orléans,
fut chargé de gouverner avec le titre de rigenX : C€
fut une époque de corruption et d'agiotage, f. OB-
LÉANS (Philippe II, duc d'), dubois, LAW,étc.
RÉGENCES BARBARESQUES. On désignait sou-
vent ainsi les États du N. 0. de l'Afrique : Tripoli,
Tunis, Alger.
RÉGENT, celui oui exerce le pouvoir souveram ï
la place du roi absent, mineur ou incapable. On
applique plus spécialement ce nom dans lliistoire à
Phitippe, duc d'Orléans, régent pendant la minoritL
de Louis XV; et à Georges, prince de Galles (Geor-
ges IV), qui gouverna pendant la démence de sod
père Georges III, de 1811 à 1820.
REGGIO', nom commun à deux villes d'Italie :
La r*, Rhegium Lepidi^ ch.-l. de prov., estchns
le Modénais, sur- le Tassone, à 23 kil. N.O. de.Mo-
dène, et compte 18 OOOhab.Évêché, faculté de droit,
chemin de fer, château fort, cathédrale, belle église
de Notre-Dame de la Giara, beau théâtre, gyinna5e.
bibliothèque, cabinet d'histoire naturelle. Patrie de
l'Arioste et de Panciroli.— Ce Rhegium était dans la
Raule cisalpine, chez les Boïens; MmiWus Lepidm
!tt :olonisa, d'où son nom distinctif. Détruite pai
*s Goths en A09, elle fut relevée par Charlemagne.
L'une des républiques lombardes au moyen Açe,
elle finit par tomber sous la domination de la mai-
«nr l'Esté (1290). Elle fut prise par les Franç.u<
e,r. r02, par le prince Eugène en 1706 et par le roi
de Sardaigne en 1742. Elle fut le ch.-l du dép.du
Crostolo dans la républ. Cisalpine (depuis roy. d'I-
talie) ; le congrès de Vienne la donna au duc de Mo-
dène. Une révolte qui y éclata en I83I fut aussitôt
comprimée par les Autrichiens. — Nanoléorf donna
le tiire de duc de Reggio slu maréchal Oudmot.
La 2', dite aussi Santa-Ayata délie Galîine, Rhf-
gium Juin chez les anciens, se trouve dans l'anc.
roy. de Naples, et e.^tle ch.-l. delà Calahre Ultér. I' ;
elle est sur le détroit de Messine, à la pointe S. O.de
ritalie; 10 000 hab. Archevêché, tribunaux, coll<''?e.
Belle cathédrale, quai remarquable. Soieries, darna^.
byssus,eaux de senteur, essences, etc.— Hhe.;iiai
est, dit-on, une colonie de Chalcis en Eubée; elle re-
çut des Messéniens l'an 723 av. J.-C. Elle fut le plus
souvent république, mais eut quelques tyrans (entre
autres Anaxilas) , fut soumise par Denys leTjrari,
servit d'asile à uênys le Jeune dans son '1*' eiii; re-
devint indépendante après la chute définitive du tv-
ran , fit alliance avec Rome vers la fin de la lutte
.samnite, et reçut, l'an 280 av. J.-C, une garni>on
romaine. Cette garnison ayant égorgé les habitant*
mâles pour restor maîtresse des femmes et des ^ions
des victimes, l'attentat fut sévèrement-puni par Roii^e
même (27 1). Rhegium devint ensuite colonie romaine
et ville municipale. Jules César la restaura et b'
donna son nom. Cette ville resta une des dernières
pos^essionsde l'empire grec en Italie; elle tomba au
xi" s. sons la domination des Normands: leur chei
Robert Guiscard y fut élu duc de Pou i lie et de Cala-
hre en 1059. Gonsalve de Cordoue la réunit^ au
royaume de Naples au commencement du ï^^* *•
Bârberousse, en 1544, et Mustapha-Pacha, en l&.i8,
la saccagèrent; elle s'italt relevée de ses mines,
lorsqu'un tremblement de terre l'anéantit presque en
1783. Rebâtie sur un meilleur plan et sous lu nom de
Sta-Agata délie Galline, elle a éprouvé en 1841 un
nouveau tremblement de terre.
RI^GILLE, Regdlum, petite v. de l'iulie ancienne,
chez les Sabins,à 20 milles K. de Rome (31 k»*-)- A»}*
env. était le lac Régille, auj. di Sta-Pratseda. où le
dictateur Posthumius Albinus (dit depuis ileyt//«j-
sis) remporta en 496 une victoire décisive sur iw
Latins , qui s'étaient révoltés en Ikveur <!• I^un.
fîÇGI
— 1591 —
HPGN
&ËGILLIEN, Q. Noiiuis Jiçgilliqnus , Dace d'ori-
^Be et parent de Décébale, servait dans les trotipes
romaines et avait battu les Sarmàtes quand il prit la
Soorpre en Mésie (261). Suivant les uns, Gallien le
éfit en 263 ; selon les autres, il fut assassiné par les
IHvriens et par ses propres soldats,
' kÊGINON, abbé de Prum de 892 à 899, m. à Trê-
ves en 91 5, a laissé: l"une Chroni(fue qui finit en 907
et qui a été continuée par un moine de Trêves jus-
qu'en 9T7 (publiée à Mayence, 1521, et dans le iîe-
rum Germanicarum seriptores de Pistorius); 2" ua
recueil de canons, publié par Baluze sous le titre de :
De eeelesiastieis dtsciplinis^ Paris, 1671.
RRCflNTM ou FEGINA CASTRA, auj. BATISBONNE.
RKGIQMONTANCS (Jean muller, dit), astronome
ailcmand. né en 1436, près de Kœnipsberg enFran-
nonie,d'où son nomlaltn {Kœniyxbirg voulant dire,
comme re^twimon^jmont rojal), m. en 1476, étudia
.'astronomie et les mathématiques sous Pnrbach,
devint bientôt l'associé de son maître, et exécuta,
«:onjoinieuientavec lui, divers travaux q-ii lui avaient
6ié confiés par le cardinal Bessarion. Il sui\it ce pré-
lat en Italie, où sa rt^putation s'était déjà étonaue,
rt donna à Padoue un cours d'astronomie qui attira
un grand concours d'auditeurs (1463). De retour en
Alleroafrne, il résida quelques années à Bude près
(iu roi d« Hongrie Matthias Corvin; il s'établit en-
wite à Nuremberg et fonda dans cette ville une im-
primerie d*où sont sortis un grand nombre d'ouvra-
Jes scientrfîques. Attiré à Rome par le pape Sixte IV,
I y mourut peu après son arrivée, soit enlevé par la
p«le, soit assassiné par le fils de George de Trébi-
ionde,dont il avait critiqué les traductions. Ce sa-
vant a beaucoup écrit; ses principales productions
sooi : Bphemerides astronomieae ab anno 1475 ad
annum 1506; Kalendarium novum; Tabulas direc-
Honum profeetionumq^ie ; Epitoma in Almagpstum
ftolovMri (avec Purbach); J)e trianguUs planis et
n^karitiSy una cum TahuHs sinuum : c'est le plusim-
pt^rtant de ses ouvrages. Regiomontanus est, avec
^rbaeh, un des régénérateurs de l'astronomie; tous
deux om reconnu et signalé les invraisemblances
du système de Ptofémée.
R£GIS (S. Jean François) , V Apôtre du Velny , né
en I '>97 au château de Pontcouverte (diocc'se de Nar-
bonae), m. en 1640, appartenait à une famille no-
ble et aisée. Élevé chez les Jésuites à Béziers, il en-
tra de bnnne heure dans leur ordre et, après avoir
anseigné dans divers collèges, se voua à la prédica-
tion. Il prêcha dans le Ba^-Languedoc, surtout dans
le Velay et le Vivarais, et ramena dans le soin de
l'fîglise'un grand nombre de Calvinistes. Il ne se si-
gnala pas moins par sa charité, surtout dans une
peste qui désolait Toulouse, et m. à La Louves^*., à
U ans, exténué par les fatigues et les macérations.
II fut canonisé en 1737. On le fête le 16 juin. Sa Vie
a été écrite par le P. Daubenton et plus récemment
par i'alibé Daurignac, 1861. — Une Société qui a
pour but de marier les personnes qui vivent dans le
'iésordre a été placée sous son nom.
ap-Ois (Sylvain lerot, dit), savant français, né en
1632 dans rAgénois, mort en 1707, étudia la théologie
i Paris, embrassa avec ardeur la philosophie de Dés-
ertes, à bquelle il fut initié par Rohault, et ensei-
gna ave*î un grand succès la nouvelle doctrine h,
Toulouse, à Montpellier, à Paris, où il exposa mé-
thodiquement la doctrine de Descartes. L archevô-
3uede Hariay lui ayant interdit cet enseignement,
s'occupa de publier ses œuvres et de combattre par
•es écrits les adversaires de Descartes. Son ouvra^je
principal est le Système de philosophie, en français,
Pam 1690. Régis était de rAcadémîe des sciences.
^Sois <J.B.), jésuite, missionnaire en Chine, né
^■ers 1665 à Islres en Provence, mort en Chine en
1737, travailla à la carte générale de ce pays (1708-
1^), et prit part en 1724 aux discussions que les
missionnaires eurent à soutenir devant l'empereur
Young-Tching pour empêcher la proscription du
Christianisme. Il a laissé une traduction latinedeL'y-
King, publi par J'. Wohl, Stuttg., 1834-i>, î vl'l.ti-S.
BEOILTM. r. RHEGitJM et REciGlo.
REGlUS (H. LE hoYÔil DU ROY, dit), professeur de
médecine à Utrecht, né dans celte vme en 1598,
mort en i67î), fut un des premiers disciples de Des-
cartes. Il adopta d'abord la doctrine du maître sans
restriction, mais dans la suite il s*en écarta, et fut
publiquement désavoué par Descartes (1647). Re^ius
fut aussi un des premiers à soutenir la circulation
du sang. Ses principaux ouvrages sont : PhysiologiGt
Ï»î41 ; Fundamenta physicvs, 1647 (il copia dans cet
ouvraî?e le traité des^ntmaux de Descartqs, encore
inédit); Explicatio mentis humanœ^ \^^^\ ^Mf^*^"
phia naturalis, 1661.
RftGNARp (Jean-Franç.)» poête comiaua, né à
Paris en 1665, mort en 1709, était fils d'un riche
marchand. Il voyagea dès qu*il eut fini ses études,
visita l'Italie, où"il{,Mj:na beaucoup c(\îrgent au ieu,
fut pris par des corsaires algériens en revenaiu en
France, conduit à C^nstantinople él yondu comme
esclave, s'acquit les buimes gr«lces de son maître en
présidant à sa cuisine, revint en France après deux
an s de captivité et en payant une rançon de 12 OOO fr. ,
recommença ses voyages et visftà' avec quelques
amis, la Fiaiidre , la Hollande ,1e Danemark, la Suède;
s'avança jusqu'en Laponie, au delà de tornéa (1681),
et inscrivii sur un rocher ce vers devenu célèbre :
Hic tandem stetimns noh%% udt defuit orbit.
Il vint yers 1683 se fixer à Paris, y acheta une c|)arge
de trésorier de France, vécut oans l'aisance et se
mit à faire des comédies par passe-temps. U travailla
d'abord pour le Théâtre Itahen (1688-96), puisilfit
jouer au Théâtre Français plusieurs comédies qui eu-
rent un grand succès (1694-1708) : elles se font sur-
tout remarquer par une franche gaieté , par une
peinture vraie des mœurs de l'époque^ par un style
vif et naturel sans trivialité. Ces comédies lui assu*
rent la première place après Molière. Les principales
sont: le Joueur (1696), le Distrait (16.97), P^mo-
crite (1700), les Folies amoureuses (1704), les #4'
nechmes ou les Jumeaux (1705), lé Légataire uni-
versel (1708) , toutes en vers. On aencore (je |ui plu-
sieurs petites pièces qu'il avait données au Théâtre
Italien, une relation de ses voyages, un petit ronaan,
la Proi^enço^fe . qui n'est que sa propre histoire^ des
poésies diverses, parmi lesquelles on Remarque une
Satire contre les maris, en réponse à la satire (Je
Uoileau contre les femmes. Ses QEurres complètes
ont été souvent imprimées; les meilleures éditions
sont celles de G. Garnier, 1789-90, 6 v. in-8, de Le-
quien, 18J0, de Crapelet, 1822 et 1823, d'Alfred Mi-
chiels, IS.'îo. On doit à M. Gilbert un Êloye de Hé-
gnard, couronné en 1858 par l'Académie française,
REGNAUD (Étiennu), (fit de St-Jiean-d'Angély,
né en l'Ci) à St-Fargeau (Yonne), éta:i fils du prési-
dent au baillia^,éde cette ville. Il fut nommé dès 1 782
lieutenant delà prévôté de la marine à Kochelurt, fut
député aux £tats généraux en 1789 par lel>ailliagede
St-Jean-d'AngiiIy (d'où le nom sous lequel il est cou-
nu), rédigea le Journal de Versailles^ feuille modé-
rée, courut de grands risques pendant la Terreur, ob-
tint un emploi à l'armée d'Italie après la chute de
Hobespierre, seconda lîonaparte au 18 brumaire, fut
appelé au Conseil d £tat, où il présida la section d^
l'intérieur, devint procureur général près la haute
cour, secrétaire d'État de la ff.miUe impériale, la^n-
ira dans tous ces postes du talent, (le laclivii^, du
dévouement, et fut en récompense (iré<î comte. ïi-
(lele à son maîtrp jusqu'au bout, il défendit, môme en
1815, les intérêts de Na|io!éon II devact la Chambre.
Prosent par les Bourbons, il passa quatre ans en exil
(181519), et mourut quelques heures après son re-
tour, 1819. Il était depuis 1803 membre de TAcadè-
mie française. — Le maréchal Regnaud de St-Jea&
d'Angély, né en 179'i, est son fils.
BËGNAULT (le baron J. B.), peintre, né à Paris en
REUN
— 159Ï -
RËIC
1764, mort en 1829 « servit quelque temps comme
mousse f fût, su retour de ses pérégrinations, em-
mené à Rome par un j^eintre qui avait remarqué en
lui d'heureuses dispositioiy , remporta à 20 ans le
grand prix par un tableau d* Alexandre et IHogène ,
composa pour l'Académie Andromède et Persée et
rÉdueation d^AchiUe, qui le firent admettre dans
cette compagnie en 1783, et exécuta successivement
un grand nombre de beaux ouvrages, parmi lesquels
on remarque fe Déluge ^ où il ne craignit pas de lut-
ter contre Poussin, Mars désarmé par ténus, So-
cratê et Alcibiade che% Aspasie, la Mort d'Adonis^
les Trois Grâces, V Amour endormi sur le sein de
Psyché, Jupiter enlevant lo, le Triomphe de la paix,
Regnault brille surtout par la grftcei sa manière,
plus douce qu'énergique, dégénère quelquefois en
mollesse. Ce mattre forma d'illustres élèves, entre
autres Guérin, Hersent et Blondel.
BËGNIER (Mathurin), po«te satirique, né à Char-
tres en 1573, mort en 1613, était neveu du poète
Desportes qui l'initia à la poésie. Il fut tonsuré dès
l'enfance, suivit à Rome le cardinal de Joyeuse (1593)
et le duc de Béthune (1602), profita de son séjour
•n Italie pour étudier la littérature du pays, obtint
à son retour un bon canonicat avec une pension de
2000 liv., et put dès lors se livrer à son goût pour
les lettres et le plaisir. Quoique ecclésiasiique , il
s'abandonna sans retenue à des excès qui abrégèrent
ses jours : il avait 40 ans quand il mourut. On a de
Régnier 16 satires^ 3 Mires, 5 élégies, des poésies
sptriltmlles et autres. II est le premier en France qui
ait réussi dans la satire ; il imita avec succès les
anciens, qu'il avait pris pour modèles, et fit aussi
de nombreux emprunts aux satiriques italiens. Ce
poète, plein de sens et d'énergie, excelle à saisir le
ridicule et aie peindre en traits inefifaçables :
HÉoreux si ■«• discours, craints da chaste lecteur.
Me se sentaient des lieux où fréquentait Tautear.
(Boileau, Art poétique, II« ch.)
Les meilleures éditions de ses OEuvres sont celles de
Brossette, avec commentaire, Londres, 1729 (réimp.
en 1822 par Lequien), de Lenglet-Dufresnoy,1733,
de VioUet-le-Duc, 1821 , 1853 , de Poitevin 1860, de
Barthélémy, 1862, de L. Lacour, 1867.
BÉGNi£R-DBSMARAi8 (Fnnç. Séraphin), grammai-
rien et littérateur, né à Paris en 1632, mort en 1713,
suivit à Rome, en 1662, le duc de Créqui avec le ti-
tre de secrétaire d'ambassade, et se familiarisa tel-
lement avec l'italien qu'il fit en cette langue des vers
qui furent goûtés des Italiens mômes et qui le firent
admettre à l'Académie délia Crusca. 11 fut à son re-
tour pourvu du prieuré de Grammont (1668), et re-
çut alors les ordres sacrés. Admis à l'Académie fran-
çaise en 1670, il devint secrétaire de cette compagnie
en 1684, fut un des plus actifs rédacteurs du Diction-
naire et en publia la !•* édition, 1694, 2 voL in-f. ;
c'est lui qui tint la plume dans la dispute de l'Aca-
démie avec Furetière. On a de l'abbé Régnier une
Grammaire française, 1705, ouvrage fort estimé,
qui était destiné à exposer les principes dont le Dic-
tionnaire offrait l'application; aes Poésies françaises ,
italienftes, latines et espagnoles (1708); des tra-
ductions de divers ouvrages de Gicéron (la Divina-
tion, les Vrais biens et les Vrais maux)\ il a aussi
trad. de l'espagnol la Pratique de la perfection
chrétienne de Rodriguez. Il était fort tenace dans ses
opinions, ce qui le fit surnommer VAbbé Pertinax.
atOMiKH (Claude Ant.), duc de Massa, né en 1746
à Blamont (Meurihe), mort f>n 1814 , fut d'abord avo-
cat à Nancy. Député en 1789 auxËtaU généraux, il
se distingua dans cette assemblée par sa modération
et set lumières, fut élu par le dép. de la Meurthe
membre du Conseil des Anciens (179ô- 1799). favorisa
ia révolution du 18 brumaire et coopéra à la rédac-
tion de la Constitution consulaire, fut appelé au
conseil d'fitat, élabora et présenta au Corps Législa-
tif plusieurs projets de loi, fut nommé eu 1802 grand
juge ou ministre de la justice, et chargé en même
temps de la police générale, dirigea en cette doable
qualité les poursuites contre George Cadoudal et Pi-
chegru (1804), conservîa le portefeuille de la justice
jusqu'en 1813, et fut à cette époque nommé prési-
dent du Corps Législatif. Il perdit tout à la chute de
l'Empire, et mourut trois mois après.
RÉGNIER (Edme), habile mécanicien, né en 1751 à
Semur-eu-Auxois , mort en 1 825 à Paris, avait d'abord
été ouvrier armurier. Il inventa le dvnamométre, le
paratonnerre à conducteur mobile , le méridien scD'
nanl (ou canon méridien), perfectionna la serrure
à combinaison, fabriqua une échelle à incendie s'al-
longeant à volonté, fit des bagues et bracelets d'a-
cier aimanté, employés, dit-on, avec succès contre
les maux de tête, etc. C'est lui qui forma le noyau
du musée central d'artillerie à Paris; il fut nommé
conservateur de cet établissement.
REGNITZ. F. RBDNITZ.
REGULES (M. Atilius), général romain, consul eQ
267 et 256 av. J.-C. Dans son 2" consulat, il battit les
Carthaginois près d'Ecnome en Sicile avec sod col-
lègue Manlius Vulso, puis en Afrique près d'Adis.et
les réduisit à demander la paix; mais, pendant qu'on
en débattait les conditions, il fut attaqué, défait et
pris à Tunis par le mercenaire lacédémonien Xaa*
thippe. En 250, les Carthaginois lui donnèrent la li-
berté sur parole, afin qu'il accompagnâtladéputaiioD
chargée par eux de demander à Rome l'échange des
prisonniers; mais, au lieu d'appuyer cette mesure,
il ne prit la parole dans le sénat que pour en dissua-
der ses concitoyens; après avoir ainsi parlé, il ne
craignit pas d'aller, malgré les p riéres de sa famille
et du sénat même, reprendre s^ fers à Carthage. U
Y périt au milieu d'atroces supplices : on raconte que
les Carthaginois, Après lui avoir coupé les paupières
et l'avoir exposé dans cet état aux ardeurs du soleil,
l'auraient enfermé dans un tonneau rempli de clous,
qu'ils auraient ensuite fait rouler du haut d'une mon-
tagne. Quelques critiques modernes mettent son sup-
plice en doute. Le dévouement de Régulusa fourni des
sujets de tragédie à Pradon, à Dorât, àMétastaseet
à Lucien Arnault, fils de l'auteur de Marius.
REGULOS SERRANUS (C AtiUus), coosul OU 257 et
250 av. J.-C, remporta sur lus Carthaginois en 2ô7
la victoire navale de Lipari.
REHA, V. de Turquie d'Asie. F. raccâ et orfâ.
BEI ou RAZi, nom moderne des ruines de Bagxon
Rages, en Perse, dans l'Irak- Adjémi , à 5 kil. S. E.
de Téhéran. C'est là que naquirent Haroim-al-Ras*
chid et le médecin Razi.
REICHA (Joseph), compositeur, né à Prague eu
1770, m.en 1836, séjourna plusieurs années à Vienne,
vint à Paris en 1809, ouvrit un cours de composition
qui attira la foule, devint en 1817 professeur de con-
tre-point au Conservatoire, et fut admis à l'InsUtut
en 1835. On a de lui un Traité de mélodie, 1814, un
Traité d^harmonie, 1819. un Traité de haute eomj»-
sition musicale, 1825, ouvrapres qui ont opéré une
révolution dans l'art musical et lui ont valu une
grande célébrité. U a fait la musique de quelques
opéras : Natalie ou la Famille suisse (1816); Sapho,
(1822); mais ce sont des œuvres médiocres. On ad-
mire au contraire comme des chefs-d'œuvre de mé-
lodie et d'harmonie ses quintetti d'instruments à
vent, genre dont il est le créateur.
REICUARD (Auj^uste), né en 1751 à Gotha, m. en
1828, se fit connaître par quelques poésies et quel-
aues pièces de théâtre, devint directeur du théâtre
ucal, fonda la Gazette scientifique de Gotha et plu-
sieurs autres recueils; visita avec soin l'Alleoiagoe,
la Suisse, l'Italie, la France, et publia des Guides
estimés pour leur exactitude (éuïiie des voyageune»
Italie et en Suisse, Weimar, 1819; Guide deswffOr
geurs en France, Paris, 1823; Manusl du voyageisr
en Allemcane, 1836). H fut nommé à la fin de sa vie
directeur ae l'administration de la guerre de Saxe-
Gotha, puis conseiller intime.
RE16
— 1503 —
REIM
RBKBENAU, lie du lac de Constance, dépendant
du grand-duché de Bade, à 6 kil. N. 0. de Constance;
5 kil. sur 3: 1800 h*ab. Ane. abbaye de Bénédictins,
fondée en 724 par S. Firmin, et dont les abbés étaient
S rinces d'empire. Elle fut réunie en 1536 à Tévéché
e Constance. Charles le Gros y fut enterré.
REiCHRNAU, Yge et cbâteau de Suisse (Grisons), an
confluent du Rhin antérieur et du Rhin postérieur,
à 10 kil. S. 0. de Coire. Ëtablissement d'instruction
fondé par Tschamer. et où professa pendant l'émi-
gration le duc d'Orléans (le roi Louis-Philippe).
BEicHENAn, Augia dives^ y. de Bohême, à 4 k. E.
de Kaeoiggrœtz; 3250 h. Beau château, avec biblio-
thèque et galerie de tableaux; collège de Piaristes.
HEICHEVBAGH, v. murée des ÉtaU prussiens (Si-
lésie), sur la Peila, à 65 kil. S. 0. de Breslau; 6000h.
Toiles de coton, canevas, etc. Cette ville souffrit beau-
coup pendant la guerre de Trente ans (1632-16481.
Les Autrichiens y furent défaits par les Prussiens en
1762. Il y fut conclu en 1790 entre ces deux puis-
sances une convention qui mit fin à la guerre.
BElCHENBERG,v.de Bohême, ch.-l. de seigneurie,
sur la Neisse. à 50 k. N. E. de Jung-Bunzlau; 16 000 h.
Industrie active : draps, lainages, toiles, tissus de
coton ; construction de machines. Victoire des Prus-
siens sur les Autrichiens en 1757.
BEICHENHALL, ▼. de Bavière (Hte-Bavière) , à
14 kil. S. 0. de Sahbourg et à 124 k. S. E. de Mu-
nich; 3500 ha>). Martinets à cuivre; fabrique de ma-
chines à vapeur, vastes et abondantes salines.
REICHSTADT , v. de Bohème (Bunzlau) , à 52 kil.
M. 0. de Bunzlau; 2500 hab. Ane. seigneurie, érigée
en duché, en 1818, par l'empereurd'Autriche Fran-
çois I pour son petit-fils, le fils de Napoléon et de
Marie-Louise. F. napoléon u.
REID (Thomas), philosophe essais, né en 17 10 à
Strachan (comté de Kincardine), m. en 1796, entra
diinsVéglise presbytérienne et devint en 1737 ministre
à New-Machar, près d'Aberdeen. S'étant fait remar-
quer par quelques écrits, il fut élu en 1752 profes-
seur ae philosophie à l'Université d'Aberdeen ; il ob-
tint en 1763 la chaire de philosophie morale de
Glascow, qu'avait occupée Ad. Smitn. Il résigna ses
fonctions vers 1780, afin de se livrera la composition
de ses ouvrages. On a de lui une Analyse de la Logi-
que dAristote, 1752, des Recherches sur V entende-
ment humain d'après les principes du sens commun,
17&3 (il y traite surtout de la formation des idées
dues aux sens) ; des Essais sur les facultés intellec-
tuelles (178.^^), et sur les Facultés actives ( 1 788). Tous
ces ouvrages ont été traduits et publiés par Théod.
Jouffroy, avec une savante préface et la Vie de Tau-
leur parDugald Stewart, 1828-1836, 6 vol. in-8.Reid
peut être considéré comme le chef de la philosophie
écossaise; il eut pour but d'appliquer avec rigueur à
l'étude de l'esprit humain la méthode d'observation
recommandée par Fr. Bacon. Il combattit avec force
l'idéalisme de Berkeley, le scepticisme de Hume, et
renversa la théorie métaphysiaue des idées-images
(intermédiaires supposés entre les corps et l'esprit) ,
qui avait longtemps ré^né dans les écoles; mais il
eut le tort de trop multiplier les principes de la na-
ture humaine. M. Ad. Garnier a publié la Critique de
la philoM(yphie de Reid, 1840.
REIFFENBERG (Fréd., baron de), écrivain belge,
Déà Mons en 1795, m. à Bruxelles en 1850, professa
^philosophie à l'Université de-Louvain, l'histoire à
ceUede Liège, et fut un des membres les plus actifs
de l'Académie de Bruxelles. Ses principaux ouvrages
sont : Fastes helgiques, J 823 ; Hist. de la Toison d'or y
1830; De la Peinture sur verre aux Fays-Ras, 1832^,
Ffvwmee de la Logique y avec Vhistoire et la biblio-
frapkie de la science y 1833. Il a aussi composé des
Foésies (1825), des Nouvelles, a fondé le Ribliovhile
^e (1840), et a fourni à plusieurs académies ae sa-
vants mémoires relatifs à l'histoire des Pays-Bas.
REIGNIER, çh.-l. de c. (Hte-Savoie), à 13 k. E. de
St-Julien; 1772 h. Aux environs, curieux dolmen.
REII, petit peuple de la Gaule Narbonnaise 1**,
chez les AWiad, avait pour ch.-l. Reii (auj. Riex).
RBIKIAVIK, capit. de llslande, sur la côte 0. de
l'Ile et sur le golfe de Fale; 800 hab. Ëvôché, tribu-
naux, observatoire. Port sûr assez commerçant.
REIL (J. Chrétien), médecin, né en 1 759,à Rhandsn
dans la Fris*t, m. en 1813, fut professeur de théra>
peutique et directeur de la clinique à l'Université de
Halle , président du conseil des mines, professeur de
médecine à l'Université de Berlin, directeur général
des hôpitaux créés après la bataille de Leipsick, et
succomba au typhus en visitant les malades. Il a ré-
digé de 1795 a 1815 les Archives de physiologie y
12 vol. in-8,et a publié un curieux mémoire Déstruc-
tura nervorum (1 796), où il veut établir que les nerfs
sont des tubes dans lesquels circule un fluide parti-
culier, et où il compare le mécanisme des fonctions
nerveuses à celui de la pile électrique. Son nom est
resté attaché à une portion du cerveau qu'il a bien
décrite, VInsula de neil.
REILLANE, cb.-l. de c. (B.-Alpes) , à 18 kil. S. 0.
de Forcalquier; 1480 h. Ruines d'un château fort.
REILLE (le comte), maréchal de France, né à An-
tibes en 1775, m. en 1860, fit avec distinction les
campagnes d'Italie , d'Helvétie, de Prusse et d'Autri-
che comme aide de camp de Masséna, dont il épousa
la fille, obtint dès 1807 le grade de général de divi-
sion, participa à la prise de Stralsund, à la victoire
de Wagram, à la prise de Valence, commanda en
1812 l'armée du Portugal, protégea la retraite des
Français après le désastre de Vittoria (1813) et com-
battit à Waterloo. Mis en demi-solde par Louis XVIIl,
il fut rappelé à l'activité en 1818, fait pair de France
en 1819, et maréchal en 1847.
RSIMA^N (Frédéric), bibliographe, né à Gronm-
gue en 1668, m. en 1743, fut recteur ae divers gym-
nases, bibliothécaire à Magdebourg, puis pasteur
d'Hilaesheim (Hanovre). On a de lui une Histoire cri-
tique de la Logique j en allemand, Francfort, 1699;
nue Histoire de V Athéisme (en latin), 1725 ; nii Cata-
logue des mss de la bibliothèque de Vienne, et autres
ouvrages de bibliographie, tous estimés.
KEIMAE (Samuel) , Reimarus, philologue et na-
turaliste , né à Hambourg eu 1694 , mort en 1768,
était gendre et collaborateur de J. Alb. Fabricius, et
fut 41 ans professeur à Hambourg , où il enseigna
l'hébreu, les langues orientales et la philosophie.
Outre la part qu'il prit aux travaux do Fabricius, il
donna une excellente édition de Dion Cassius, 2 v.
in-f., Hamb., 1750-52, et laissa entre autres ouvra-
ges : un Traité des principales vérités de la religion
naturelle, 1754, et d'intéressantes Observations sur
Vinslinet des animaux (1770), où il fait toucher au
doigt les sages intentions de la Providence (trad.
de l'allem. par Reneaume de LatAche, Amst., 1760).
Il a aussi rédigé une Apologie des adorateurs ratio-
nalistes de Dieu, et la Vie de J. A. Fabricius, 1737.
REIMS ou RHEiMS , Durocortorum , puis Rémi,
ch-l. d'arr. (Marne), sur la Vesle, près du canal de
jonction de la Marne à l'Aisne, à 160 kil. N. £. de
Paris, à 43 kil. N. 0. de Châlous-sur-Marne ; 55808
hab. Archevêché, cour d'assises, trib. de 1" inst. et
de commerce, école secondaire de médecine, lycée,
bibliothèque, musée ; cathédrale où Von sacrait les
rois, et qui offre un superbe portail, église St-Remi,
où est le tombeau du saint et où 1 on conservait la
Ste-Ampoule; palais archiépiscopal, hôtel de ville,
théâtre, château d'eau; belles promenades du Cours
et des Remparts; place Royale, porte de Vesle, statue
de Colbert ; ruines d'un arc de triomphe en l'honneur
de César. Ville bien bâtie , ayant des rues larges et
bien percées %i des remparts plantés d'arbres ; ma-
gnifique chemin de fer. Draps fins et autres, châles
façon cachemire , lainages , bonneterie ; pain d'é-
pice et biscuits renommés; teintureries, etc. Grand
commerce des meilleurs vins de Champagne (Sil*
lery, Aï. Verzy, Rilly). Patrie de Jovin (consul ro-
main), de l'architecte Libergier, de Colbiert, Gobe-
REIN - lî
Un, Pluche, Ruinart, des frèrea Lérsique de Pouilly
et 4« Bungoy, de Lingual, Ttoiuon-Ducoudray,
VeDi, IWJ). Nanieuil, J. B. LtMlle, Drouul d'Krlon.
— Ûurotorienm. cupiiale des Httai, tuit lu ma-
mflBL d<! l'invasion romaine une des plu» floriaunies
cilia de* Gtulea. Les Komalns en firent 1» maropulti
dp U Belgique 2*. EnvabU pir les Barbares, elle fut
prisa *t d^vattte en 4(Mi par le» Vandales, en ihi
par iUil*' Clovis y entra eu i% et s'v m baptiser
par S. Keiui. Les Hiroviugiens accordèrent & ceus
villa <la tris-grands privllé(;e«. Sont tes derniers
Carloviiigien:., eile deiinl le titre d'un comté, qui fnt
trigé en duché par Phillppe-Augusle. tlle obiini de
LduIs vu ven 1138 une cbarte de commune, ■' -
ilonna lieu à des luttes aanglautes avec l'auioi
dpiscopale. Une universilt y tul Fondée au xvi
Beima fui vainement aasiëgie par Edouard III,
d'Angleterre an lilâO; oncupéè par les Anglais
1421, elle rut reprise à l'arrivée de Jeanne d'A
1429. Les Russes y enlrëreiit le n Kv. 1814. —
siège métropolilain de Keims paraît dater du m*
le lilulaiiï était auirelois premier due et puir du
royaume, légat ut du SL-Sié^e, primat de fa tiaule
llelgiuue, el ^uissait du drua etclusit de «acn
rois de Krsuce (en etTet tous les rois, depuis Phi-
,te. Jurent sacrés à Beims à l'eiceptiot
el Louis XVIII). Ce n'étail d'abord qu'ui
L|t ^rigû ep archevIctiA eu 174. Les pré
célèbre» qui ont occupé ce si^ge sont
N'icaise, S. Reoii, fliactnsr. Foulques
Ibéron, Geibert, le cardinai de Lorraiut
Le Tellier. Le cbanoiue Uoilct ■ écrit
«ims, 1846.
te), Tierge et iiiai1yr« de la Gaule, que
vivre au m' ». , sou» Aurêlien, les auires
^U V!, du temps de L'invasion d«B Barbares, dont elle
^n ne sait rien de certain sur sa via. Seluii sa lé-
u|ide , «lie D«quil de parente idalllres. se convertit,
(ut dès l'enCaiice persécutée pour sa foi et réduite h
^ ^rder les iroupuaui, inspira de l'amour i un païen
jui se (il son }u^e pour La forcer à l'épouser ei <|Ui
la condnmna i mon pour se venger de ses refus.
I^lle subit le sup;ilica pr^ de l'antique Ali^ia. <Jn
^ti| sur wo tombeau U[ie église qui reçut la nom
«le Ste Mi'int, ainsi que La tillatie qtii se Tonua^utour.
SEIM': (< omié d« la). Y. queen's coun^i.
bEIM-lCCIUS, en allem. Meintek, ué «n lb4l prés
de PadïiiHjrn , mort en l&Sii , enseigna les belles-
lùtlres et l'bistoire i Krancfort, puis k Helmstitiil,
et Fl|t un des restaurateurs des éludes historiques
ia Allemagne. IL pulilia , sous le titra de Scriploro.
rerum gei manicaruTii , les vieilles chroniques du
THoine W'iuliind , de Dilhtnar , d'Albert d'Aii. etc.,
IV.7-KU, ti v.in-t, etduniiarflii«ino Jniia, savante
nistoire îles ChaUten» et des Assyriens,
nïiMiLCJus (Ubrétien). tLéolufien Mioa, recteur
4u gymuase de Weissenfels, lËi>tl-nU, a servi pat
WJ écrits l'étude de l'bébreu, et a donné l'Anaen et
la Nouerait Tetlamtnt en 4 langues, Leips., IT 13-40.
REINKSIIS (Thomas), érudit, né i liotba en 1.S81,
mort t Leipsick en IbST, loéilecin du margrave de
flayreuih, nuis conseiller de l'électeur de Saxe, était
pénsioooéT^r Louis XIV. On a de lui des noies sur
Ifaniltui.sui Pétnmt, des Varùi' ieclinaei. Ulrei'.lil,
lG40i un Sjfniâgma itucripiionum, Leips., 16H2,
in-f., Cirojant supplâmenl au recueil du liruter, el
ilea recberchcs curieuses sur les dicui syriens, sur
les oracles siljylliiis. sur la langue punique, eto,
REII^UABU iPi. Volkuisr), moraliste el prédica-
teur ptuiesiaiil, né k SuUbach eo l'h'i, ai. en 1811,
tilt auccessiiemetil )irLif.:sieur de Ibéoiogie et de pbi-
loEopbie 11 Wlttfniberg, 1" prédicateur du la cour
dn [î.~e^de, conseiller ecclésia.iiiqua. membre du con-
sistoire suprême, el eierça beaucoup d'inllueuce
sur l'en^eigneinenl scolaire el rdigieui du pays. On
à de lui : SgiUmi' de la «laralc chrétienne , ouvrage
buitestimii l^^av <tt iMologie ifosinaltqu«.
- MIS
de 5frinwu, qui compilent el ^pplimienl mu
S^ittmt de moraît.
B8INU0LI>( Ch. Léonard), rhilosophe, né en ITJi
\ Vienne, mort en lltî3, fut dans sijeanesveDtac*
cheE les Jésuiies ; se semant peu de vocation, it prit
fuite H se rendit i Leipvick , oA il suiiit le^ 1(-
ns de Piatner, puis (1 1*k) % Weimar, ou il èpùiiii
.. SUe de Wieland. il publia dans cette ville te
UUrei lur la pAi^oiophù de KaM (ITStiJ. qui cum-
mencïrent sa répittalioi) , fui nommé en 17B7 p'd-
fesseur de philosophie i léna, el appelé en 17^^ 1
'- -■-"- de Kieli il resta dans celte ville jusqii'i a
Duvaiit U philosophie de Kani incom|>l(le.
Keinhold voulut hire précéder l'analyse delà raiimi.
donnée le philosophe de Kœai^-sheri:. d'une
de la conscience. Selon lui , dans hi con-
. , la Tepr^tfntaiion ou la pensée se raj^pane
k deux termes doni elle reste disiincte.le sujet et
l'obiet. Ayant i son tour tent-ontré d'ardents con.
iradicieurs, il finit par douter de la solidiii de m
théorie et Tahanilonna pour adopter succès -i rem "Hl
les idées de Ficlite. de Hardili et de Jacobi. Il cml
entin trouver dans l'abus des mots la source des ilis-
iiutes dns philosophes, et entreprit une critique ilu
langage de la railapliy-inue. On a de lui une fn:ilt
d écnu, entre aiilras : fiouitlle ttiforit de la (aculK
rtpritenlatir^e , léna I7tt9; jrug«ni de reméfieraut
maUnimuha en philtiiopliie. IJ9U: /.eltre d (atoif
et li Fichu lUT ta cTOyatut en Dira, USS.
BBINKIBIK. r. SEALHOLT.
REINMAR , minnesinger du iiii' s., *ivwt l 11
cour de Léopnld VII, archiduc d'Aulnche , etl'st-
compagnaeii 1117 dans sa croisai ie en Palestine, i tu
-eplus
, i la Bihiiol h tque impérial*
RKINOSA (Monts de), ramiflcatiDn delaerJTi'l"
ch'itii>; des monl^snlabres. s'en détache 'er> U'
l»t. N. et cnurt du t*. 0. au S. E. enire les proi. it
Uui^os el de Santander. C'asI de ces montagaes gi»
Borleiit rt!bra al la Pisuerga.
RKIS (c-à-d. ehff en arabe), titre de plusreiiradi-
frnitaires de l'emiiire ntloman. !.« plus eonne est h
reii-.'lfendi , ministre de» affaire^ étrangères.
RKISËT (Ani. de), pJnéral. né h ColmarennTi.
mori an IS.'ia. s'eiiidia en UMu. gagna tous ses gnt
des par des actions d'éclat, se disiingua surtout 1
Schwandsudt, oA il prit le gânéral ennemi {[Mt:
ï léna , où il fit prisonnier le prince Auguste i'
Prus.4e (1806)1 i Hosaa, où II soutint avec un vul
régiment l'ellonde loule lavant-garde He Wcllinf-
ton (IRIl)ii Dresde, où il Ht melire baslesawi
i plusieurs régiments (1013); défeodil Hajence m
empêcha l'ennemi d'y pénétrer, el commaiidi dt
1813 il Itnii l'armée d'occupation en Catalogne, lih"
luit b;iron par Napoléon et vicomte par I.Oiiii X*'III
UklSKE (.1. J.), philologue -" ' ' "'
116 i
1 1774, I
Leipsick, vint i l.eyde pour y apprendre l'arabe. ]
vécut dans la géoe, corrigeam des épreuves; T""
se mit 1 étudier la mêifeciueei fui reçudocleuren
1746; devintprotesseurdephilosophielLtipficttn
1747, d aralw en 1748, et recteur du eolléfie de M-
Nicolas en 1 7ÔK. Jl a beaucoup écrit sur la liiiénlure
el l'histoire orientales, a publié ienSiantaillBTtn,
Leipsick, 1737; TItariiphirmoaUakali, nii;Abul-
ftdx otiiMiJe.mos(«inici, nr,4: etalaissé leiiano'"
Moilemici et une IIM dri Arabei, qui n'oal pn^u
qu'après sa mort [1789); mais il est surtout conna
par de remarquable» éditions d'ouvrages htins et
grecs : il • édité las Cerïmo«i« de la eonr àr fr
lonee, deConsianiin Porphyrogénèle, Leips., V'^-
M. î voi. info.. VAnthnli.q>e. I '.hk : ThfocriU, VS».
i vol. in-4:;')iilan]HP (lirec-latin), n74-H'J, lî ';;'
in-8; les Orauurs greci . 1770-75, 12 '_ol. in<;
Zfenjlt d'Halfcamatte (grec-latin), 1774-77
in-8; «oiime de T^r. 177b, 3 v. in 8- — Sa
née Erueiliue Cbnslme tfuUer, savait le lado «tu
grec, et l'aidait dans ses travaux; elle acheva af ret
^).;
PW — 1595 —
mort plusieurs ouvrages qu'il n'avait pu tenni
REISMARKT. v. de Transylvanie, cb.-l. de cercle ,
iî7 kil. N. O. d'Hennanstadt. —Le cercle de R. , dans
le Pays des Saxons, ne compte guère que 20 000 h.
REITBES (de reiter, cavalier), cavalerie régulière
allemande, instituée par Temp. Maximilien I. Dea
corps de Heitres servaient jadis en France dans les
rangs des Protestants, surtout au temps de la Ligue.
REITZ (Kréd. Wolfgang), philologue, né en 1733 à
WjndsheiEn(Fraaconie),m.enl790,profesaa les huma-
nités à Leipsick et devint bibliothécaire de l'université
(|e cette viUe. On lui doit d'excellentes éditions de la
foi{iaue etdelafiWtortcu« d'Aristote, Leips. , 1772 et
l789,d'//^odo<«, 1778, dePer««,n89, ainsi que d'uti-
Içsrecherches sur la prosodie et la métrique des an-
ciens (1791) et sur les Antiquités romaines, 1796. —
pthon R., 1702-69, prof, à Middelbpiirg, a publié
TheophUiparaphraxis gracalnstitutionum.LA Haye,
Hdl ; 4 livres inédits des Basilica, et a donné un li-
vre curieux sous le titre de Belga grœcisans, 1730.
RELANp (Adrien), orientaliste, né eh 1676 àRyp
(Hollande sept), m. en 1718, fut professeur de phi-
losophie à Harderwyck, puis de langues orientales
9t d'antiquités ecclésiastiques h Utrecht. Il a laissé :
Pqls-stina €si monumentis vet^btu iUustratay le
piçiUeur ouvrage qu'on possède sur la géographie de
fie pays; Antiquitatessocrse; B€ religione Mahume-
4tca; Snehiridion gtudiosi, trad. de 1 arabe. — Son
frère, Pierre R. , avocat de Harlem , m. en 1715, a pu-
blié une révision des Fasti consularçs, Utrecht, 1716.
RELIGION (Guerres de). Ce terme s'emploie par-
liçuliëremen^, dans l'histoire de la France, pour dé-
signer les guerres que se firent auxvi» s. les Catho-
liques et Tes Protestants. On en distingue jusqu'à
iiuit. La 1*^, dont le massacre de Vassy fut le signal,
eut lieu de 1662 à l&tô : elle comprend la prise de
llouen par les Catholiques, leur victoire à Dreux, le
siège d Orléans, l'assassinat de François de Guise de-
vant cette ville; elle fut terminée pj»r la paix d^Am-
tûise.— La 2", 1567-68, fut provoquée par les in-
quiétudes qu'insi)iraient aux protestants les confé-
jfçoocs de Catherine de Médiçis avec les représen-
tants dçs puissances catholiques, et e$t marquée par
ja bataille de St-Qeniset le traité de Lonjumeau.— La
if, de 1569 à ]570, eut pour occasion un ordre d'ar-
restation lancé contre Condé et Coligny : les Ca-
tholiques furent victorieux à J^mac et i Moncon-
tçur, les Calvinistes à La Roche- Abeille; la paix de
St- Germain mit fin aux hostilités. — La V» 1572-
f3i suivit le ma^acre de }a St-Barthéleiny : elle
lie comprend que le siège de La Rochelle, défendue
par le protestant Lanoue. — Dans la 6*, 1574-76, les
Protestants et leurs auxiliaires ailemands »ont défaits
i ponnans par Henri de Guise; ils obtiennent néan*
Qoins lap^ix de Beaulieu. — La 6*, 1576-77, éoUta
a^rës ù formation de la Ligue, et fut terminée par
Ifes trêves de Poitiers et de Bergerac. —La 7*, dite
Guerre des Amoureiui {V. ce mot), eut lieu en 1580 :
elle n'offre d'autre événement mémorable que la
l>rise de Cahorspar Henri de Navarre; le traité de
Fkix la termina. — La Jl', dite Guerre des trois
I^^nh, naquit à la suite du traité de Nemours, conclu
par Henri 111 avec les Ligueurs , 1585 : c'est dans
celte guerre que se placent la victoire d'Henri de
Navarre sur le ducde Joueuse à Centras, 1.^87 , celles
d'Henri de Guise ^ur les auxiliaires allemands à Vi-
mory et à Anneau, la journée des Barricades, 1588,
le :aeurtre du duc de Guise à Blois, l'union d'Henri de
Navarre etd'Henri 111 pour attaquer Pans, alors au
pouvoir des Ligueurs, les victoir^^s d'Henri iV à Ar-
?ues et à Ivry, 1589. 1590, ainsi que les sièges de
. i^riset de liouen; elle fut terminée par la conver-
siou (l'Henri IV et la reddition de Paris, 1594, qui
peu d'ann^^ après fut suivie de i'^dtt du Nantes
gion aux guerres de' 1621 et de 162.'>-29, sow
gion (18)4-16).
RELIGION (Paix de). F. passao.
RELIGIONNAIRES. Où nommait ainsi du tempe
de Louis XIV les partisans de la Réhgion réformée.
RELY (Jean de), docteur de Sorbonne, né à Arras
en 1430, m. en 1499, fut chancelier et archidiacre
de Notre-Dame, prolesseur de théologie, recteur de
l'universitéf député du clerffé de Paris aux États de
Tours(1483), aumônier de Charles Vi II, et enfin évê-
3ue d'Angers. Il rédigea en 1461 Ifes remontrances
u parlement à Louis XI pour le maintien de la Prag-
matiaue-sanction, présenta à Charles VIII le résultat
des délibérations des £tats en 1484, accompagna ce
jeune prince dans son expédition en Italie, et fut
chargé de négociations auprès du pape Alexandre VI.
REMACLE (S.), natif d^ Aquitains, porta la foi en
Belgique, devint évéque de Tongces en 650, fonda
en 661 le monastère de Suivelot, dans le pays de
Liège, et m. en 675. On le fête le 3 sept.
REMALARD ou REOMALARn, ch.-L âe c. (Orne),
sur l'Huisne, à 20 kil. S. Ë. de Mortagne; ]Ç39 hab.
REMRRANDT (Paul), un des premiers peintres de
l'école hollandaise, né en 1606 ou 1608, à Leydeou
dans un moulin voisin de cette ville, m- ^ Amster-
dam en 1674, était fils d'un brasseur de bière. Des-
tiné à la jurisprudence, il étudia d'abord à l'Univer-
sité de Leyde , mais son goût l'entraîna bientôt vers
l'art. Après avoir reçu les leçons des meilleurs maî-
tres de Leyde, il alla en 1630 s'-établir à Amsterdam
où il se vit surtout recherché comme peintre de por-
traits et où il resta jusqu'à sa mort. Cet artiste man-
que de grâce, d'élégance et d'élévation, mais ilcom-
{>ense largement ces défauts par U magie des cou-
eurs et la vigueur de l'expression ; il excelle surtout
à rendre le relief des objets : ses tableaux, qui, vus
de près, sont comme ranoteux, produisent de loin
un tsffet prodigieux. Parmi ses chefs^d'osuvre, on
vante surtout Tobie et sa famille y le Saonaritain yles
Pèferins d*EmmaiiSf la Ronde de nuit , les Deustphi-
losopfyss (au Louvre). Rembrandt était aussi un
habile graveur : il a une manière à lui, tout à fait ori-
ginale, et qui est dans la goût de ses tableaux :
c'est une vive opposition d'ombres et de lumière,
et un travail de pointa sèche, qui ne s'astreint à
aucune règle et ne s'occupe que de Tefi'et. Ses aa-
tampes sont très- recherchées. Reml>randt a jformé
plusieurs élèves illustres ; Gérard Dow, Gerbrend
Yan den EecHhout, Ferdinand Bol, Philippe de
Koiiing, Samuel Van Hoogstraeten. La ville d'Ams-
terdam lui a élevé une statue en 1852. C^ grand ar-
tiste passe pour avoir été d'une avarice excessive,
qui est devenue proverbiale; on raconte môme que
pour tirer un plus liaut prix d^ ses ^bleaux, il s!a-
visa un jour de se faire passer pour moji't; des re-
cherches récentes établissent que rien n'est mQitjis
fondé que cette réputation. VQJ^uvrç ds Mmhtik^dt ,
qui se compose de 376 eanx-forte$,a été reproduit
par la photographie, décrit et cgmmeDté par
Ch. plane, 1857 et ann. suiv.
RE&II, peuple de la Gaule, l'un dç^ plus çonsidé^
râbles de la Gaule avant l'invasion de C^^i^r, était
dans la Belgique 2*, à i'O. des V.etomand^i et des
Suessiones, et avait pour villes principales /î^m» ou
Ihirocortorum (Reims) , Durocatalaunum (Châlon£(>,
Laudunum (Laon). Leur territoire répond aux dép.
de la Marne et de l'Aube et ^ la partie S. de l'Ài^e.
RËMl (S.), ilemt^tuj, apôtre des Francs, né \^tjs
43K daus les env. de Laoa, était évêque de Reims
dés 22 ans. 11 baptisa Clovis (496) et opér^ de nQO»-
breuses conversions parmi les Francs. Il inourut,
dit-on, à 95 ans en 533. On le fête le l"' oct. i»
plus anc. église de Reims lui ert dédiée. Sou lUft-
toire a été écrite par M. Armand pirior, 1&46!»
\y.> ça mç^tj. ^ On é^end le nom de guerres de reli- 1 asMi (S.) , archev^quA de Rouen «n vin* s* > ffu W
lÎENA
— 1596 —
REND
ttl, était (ils nature] de Charles-Martel. On Thon, à
Rouen le 19 janv. etle 15 mai. — Archevêque de Lyon
•n 852, eut part aux conciles de Valence (855) , de
ChAlon-sur-SaCne (873 et 75) , et obtint de Lothatre 1
et de Charles le Chauve divers privilèges pour son
église. On le f&te le 28 oct.
REMIRJSHONT, Âvendi castrum, puis Romarici
moru , ch.-l. d'arr. (Vosges), à 27 kil. S. K. d'£pina!,
sur la r. g. de la Moselle, au pied des Vosges et dans
une vallée agréable; 5668 bat). Trib. de U'inst., col-
lège, bibliothèque, cabinet d'histoire naturelle. Res-
tes d'une ancienne abbaye, palais abbatial, bel hô-
pital, promenades. Importantes fabriques de tissus
ae coton ; fromages de Géromé et de la Bresse ; pâtés
de truites, kirchenwasser; planches de sapin. — La
ville tire son nom de S. Romaric, qui yfondaune
abbaye en 620. Anne de Lorraine la rebâtit en 1752.
L'abbesse de Remiremont était princesse d'empire.
R£M0IS, ancien pays de France, en Champagne,
formant le territoire de Reims, renfermait en outre
£pemay et Ste-Menehould. C'est la partie N. 0. du
dép. de la Marne.
REMONTRANCES, réclamations adressées jadis
au roi par les Parlements ou les autres Cours souve-
raines. F. ce mot dans notre Dict. univ, des Seiencet.
REMONTRANTS, nom donné aux disciples de
Jacq.Arminius,à cause des remontrances qu'ils adres-
sèrent en 1610 aux Etats de Hollande. V. arminius.
REMOCUNS, ch.-L de c. (Gard), sur le Gardon, â
18 kil. S. E. d'Uzès, près du Pont du Gard; 1403 h.
REMUS, frère de Romulus, fut exposé avec lui à
sa naissance, aida son frère à fonder Rome, et fut,
dit-on, tué par lui pour avoir sauté par dérision le
fossé qui traçait l'enceinte de la ville. K. romulus.
RËMUSAT, ch.-L de c (Drdme), sur l'Eyques, à
24 k. N. £. de Nyons; 725 h. Toiles, tuileries.
RËMUSAT (Abel), orientaliste, né â Paris en 1788,
m. en 1832, se fit recevoir médecin, puis apprit,
Sresque sans aide, le chinois, le thibétam, le raan-
chou, fut nommé en 1814 a la chaire de chinois
récemment créée au Collège de France, fut reçu à
l'Académie des inscriptions en 1816, contribua à la
fondation de la Société asiatique de Paris (1822),
dont il fut le secrétaire, puis le président, et fut
nommé en 1824 consehrateur des manuscrits orien-
taux de la Bibliothèque royale. Rémusat s'attacha à
rendre la connaissance des langues orientales plus
accessible t outre un grand nombre d'articles et de
dissertations sur la philologie, la littérature et l'his-
toire de ces langues, on a de lui des traductions de
V invariable milieu de Confucius (1814), du Livre
des récompenses et des peines de Lao-Tseu (1816),
des Deux Cousines, roman chinois (1826); de sa-
vantes Recherches sur les langues tartares, ( 1 820) des
Éléments de Grammaire chinoise (1822), un Mémoire
twr Lao-Tseu (1823), une Histoire du Rouddhisme
(1836)« des Mélanges asiatiques et de nombreux arti-
cles oans la Riographie universelle. Dans ses der -
nières années il consacra sa plume à la défense de
la légitimité : Charles X l'anoblit en récompense.
RÉMUSAT (la comtesse de) , petite-nièce du comte
de Vergennes, ministre sous Louis XVI, née en 1780,
morte en 1821, avait épousé le comte de Rémusat
(né en 1762, m. en 1823), qui fut sous l'Empire pré-
fet du palais, ]*' chambellan, surintendant des théâ-
tres, et, sous la Restauration, préfet de la Hte-Ga-
roone, puis du Nord j elle fut elle-même attachée à
rimpératrice Joséphme comme dame du palais.
Femme d'un esprit supérieur, elle composa, entre
autres ouvrages, restés pour la plupart médits, un
Essai sur Védueation des femmes, publié après sa
mort, auquel rAcadémie décerna en 1825 une mé-
daille d'or. — M. le comte Ch. de Rémusat , né en 1 797 ,
ancien député, ministre de l'intérieur en 1836, mem-
Iwe de l'Académie des sciences morales, est son fils.
RSNAISSANGb. période comprise entre l'année
1453, époGue de la chute de rempire grec, et la
2* wmtA du XVI* s. Y.notre JHa, univ, des Sciences.
RENAIX, ▼. de Belgique ^lilandre orienx.), à 13 1
S. d'Oudenarde; 120()0 hab. Lainages, tissus de co-
ton, fil, toiles de lin, blanchisseries, teintureriei;
faïence, tuiles, briques.
RENAU d'éuçagarây ( Bernard ) , ingénieur et
officier de marine, né dans le Béarn en 1652, mort
en 1719, imagina un mode nouveau de constructloo
maritime, inventa des galiotes à bombes avec les-
Quelles il bombarda Alger en 1682, coopéra au siège
de Gènes, dirigeâtes sièges de Philippsbourg,MaL-
heim» Frankenthal (1688), suivit LouisXIV aux sièges
de Mons et de NamUr; sauva St-Malo et 30 vaisseaux
échappés au désastre de La Hogue, fut envoyé eu
Amérique pour y organiser des chantiers de con-
struction navale et pourvoir à la sûreté des colonies
françaises (1696), puis en Espagne pour inspecter
et réparer les places fortes, et sauva des mains
des Anglais les galions réfugiés à Vigo; mais il
échoua en 1704 devant Gibraltar. On a de lui une
Théorie de la manoeuvre des vaisseaux (1689). U
était membre honoraire de l'Académie des sciences.
RENAUD DR MONTAUBAN , fils d'AymOU. V, AYHOK.
RENAUDOT (Théophraste), médecin, né à Lou-
dun en 1584, m. en 16&3, vint se fixer à Pans en
1612, reçut de Richelieu le titre de commissaire gé-
néral des pauvres du royaume, ouvrit dans l'intérêt
des pauvres sans emploi un bureau d'adresses, sorte
d'office de publicité, et une maison de prêt analo-
gue au Mont-^e-Piété. Il fonda en 1631 la Gasetu
de France 1 qu'il rédigea jusqu'à sa mort, et que ses
deux fils Isaac et Eusèbe continuèrent après lui. U
a en outre donné la Continuation du Mercure fran-
çais, la Vie de Condé, de Cession, de Jfarann. —
L'abbé Renaudot (Ëusèbej , son peiit-fils, 1646-1130,
étudia avec succès la théologie, l'histoire, les lan-
gues orientales, fut membre de l'Académie fran*
çaise, de celles des inscriptions et de la Crusca, et
laissa en mourant une belle bibliothèque de mana-
scrits orientaux. On a de lui nombre de savants ou-
vrages : la Perpétuité de la foi de V Église touchiM
l'Eucharistie (1711), et touchant les Sacrements
(17 13) ; Uist. des patriarches iacobites d Alexandrie,
en lat. (1713) : Anciennes relations des Indes et de
la Chine (1718). U a en outre édité les écrits de
Gennade, de Nectaire, etc., sur l'Eucharistie, grec-
lat. . 1709, et une collection des Liturgies, 1716. H
avait publié dès 1697 : Jugement du public sur U
Dictionnaire de Ray le, écrit qui l'engagea dans une
vive dispute avec l'auteur.
RENCUEN, V. du grand duché de Bade (Khin-
moyen), sur la Rench, à 15 kil. N. E. d'Offenbourg;
3000 hab. Près de là est le défilé de Rencherloch, où
MontecucuUi arrêta Turenne en 167&, et oi^ Moie&u
battit les Autrichiens en 1796.
RENDSBOURG, v. démantelée du Holstein, dons
une ile de l'Eyder, à 31 kil. O. de Kiel; 10000 hab.
Chemin de fer, canal faisant communiquer la Balti-
que et la mer du Nord. Fonderie de cloches. Cette
ville donne son nom à une branche de la maison de
Holstein. Prise par les Impériaux en 1627, par les
Suédois en 1643, démantelée eu 18n3.
RENDU (Auibroise), néàParisen 7 78, d'une famille
originaire du Bugey, m. en 1860. entra à l'École po-
lytechnique dèsla fondation, en fut expulsé poiir
avoir refusé le serment de haine à la royauté, sa mit
alors à l'étude du droit et des lettres, travailla aa
Mercure avec Fontanes, dont il resta l'ami, fut, lors
de la création de l'Université, nommé inspecteur
général des études, contribua activement à Torgani'
sation du nouveau corps, devint en 1820 membre
du Conseil de l'instruction publique et ne cessa d'y
siéger qu'en 1850 : il s'y occupait surtout de juri-
diction et d'instruction primaire. On a de lui, entre
autres écrits, le Code universitaire (1827 et 1846).
ouvrage d'une grande utilité pratique; des Conn*
dérations sur le prêt à intérêt et un Traité de nuf
raie. — Un de ses fils, M. Eugène Rendu, auj. ta-
spectetir générai de rinatruetion publique, adoAoé,
RENÉ
— 1597 —
RENN
entre autres écrits, un Manuel di VEnsêignemerU pri*
mairêt devenu classique. «
RBRDu (Marie Jeanne), en religion, sœur Rotalie,
cousine du préc. , entra dans Tordre de St-Vincent-
de-Paul, se signala par sa charité et son dévoue-
ment, et acquit par ses vertus un prodigieux ascen-
dant sur le peuple des faubourgs. £n 1852 le prince
président lui fit porter la décoration de la Légion
d'honneur.
RENÉ (S.), évèque d'Angers au v* s. et patron
de cette ville. On le fête le 12 novembre.
RENÉ I ou R. d' ANJOU, dit U bon roi Bené, né
en 1408 au château d'Angers, était le 2* fils de
Loyis 11, duc d'Anjou, conate de Provence et roi
titulaire de Naples. Il fut élevé par le cardinid de
Bar, son oncle maternel, qui lui laissa le duché de
Bar (1430) et lui fit épouser Isabelle, héritière du
duché de Lorraine. Il devint en 1431 duc de Lor-
raine, par suite de ce mariage, mais la possession
de ce duché lui fut disputée par Antoine de Vau-
demont, neveu du dernier duc, qui le battit à Bul-
gnéviUe, le fit prisonnier et le retint 5 ans en cap-
tivité (1431-36). Son frère Louis III d'Anjou étant
mort (1434), René hérita des biens de ce prince
(l'Anjou et la Provence), ainsi que de ses droits sur
Naples. Désigné pour héritier de ce trône par le tes-
tament de la reine Jeanne II, il se rendit en 1438 à
Naples : il y fut reconnu par une partie de la nation
et y régna quelques années; mais, ma nouant d'ar-
gent et trahi par ses généraux, il fut onligé de se
retirer devant Alphonse d'Aragon (1442). Il retourna
alors en Lorraine, où il vécut quelque temps en paix ;
à la mort de sa femme (1452) , il céda ce duché à
Jean deCalabr^, son fils atné,et alla vivre en Anjou.
Use vit encore dépouillé de ce duché par Louis XI,
qui l'envahit en 1473 sous prétexte qu'un des fils de
René était entré dans la ligue du Bien -Public. Il
alla se fixer alors dans son comté de Provence , et
7 icheva ses jours (1480). Ce prince s'était fait chérir
oaos tous les pays qu'il avait successivement gouver-
nés: il joignait à ses vertus le goût des arts, savait
peindre, chanter, versifier. Il favorisa l'agriculture
et l'industrie, développa la culture du mûrier, et
établit la 1** verrerie connue (près d'Apt). Irrité
contre Louis XI, René voulait faire le duc (le Bour-
gogne ton héritier ; cependant il se laissa persuader
de laisser ses Ëtats à Charles du Maine, son neveu,
après lequel ils devaient retourner à la couronne de
France. Charles VII avait épousé une sœur de Hené,
Marie d'Anjou; Henri VI, roi d'Angleterre, épousa
sa fille, la célèbre Marguerite d'Anjou. M. de Qua-
trebarbes a publié en 1844-45 les OEuvres de René
(f Anjou t 4v. in-4: on y remarque un Traité de la
chnalerie. La cathédrale d'Aix possède un tableau
de lui, le Buisson ardent. Villeneuve-Bargemont a
écrit son Histoire, 1825.
RENft II, duc de Lorraine, né en 1451 , m. en 1508,
était fils de Ferri II, comte de Vaudemont, et d'Yo-
lande d'Anjou , fille de René 1. Il devint en ]4?3 duc
de Lorraine des droits de sa mère, devenue eile-
mème héritière de René I par la mort de son frère
(Jean) et de son neveu (Nicolas, fils de Jean). Char-
les le Téméraire, duc de Bourgogne, contesta ses
droits, envahit la Lorraine, le chassa de Nancy et le
força à se réfugier chez les Suisses; mais, après les
défaites de Charles àGranson et à Morat, René re-
vint l'attaquer en Lorraine et lui livra devant Nancy
le combat où ce prince fut tué (1477). A la mort
de Charles du Maine (1481)^ René réclama la Pro-
vence, et fit plusieurs tentatives pour s'en emparer,
nais sans y réussir. Les Vénitiens l'avaient nommé
<^o 1480 capitaine général de leurs troupes; en 1485,
des seigneurs napolitains lui avaient offert la cou-
ronne de Naples; mais il ne fit rien pour en prendre
possession. Ce duc établit en Lorraine, par son tes-
tament, la loi salique. Il favorisa les arts en faisant
liitir plusieurs châteaux et quelques beaux édifices.
UENÊE de Krance, 2* fille de Louis XII et d'Anne
de Bretagne, née en 1510^ morte en 1575, épousa eu
1528 Hercule II, duc de Ferrare, protégea et cul-
tiva elle-même les lettres , les sciences et les arts^
se montra favorable à la Réforme, donna refuge a
Calvin et prit Clément Marot pour secrétaire. Re-
venue en France en 1560, après la mort de son
mari, elle se fixa à Montargis, dont elle était du-
chesse, et se déclara hautement protestante. Cette
princesse a laissé de nombreuses lettres, dont quel-
ques-unes seulement ont été publiées.
RENÉE (Amédée), littérateur , né à C^en en 1808,
m. en 1859, se consacra à des travaux historiques et
à la politique, fut élu en 1852 député du Calvados,
et chargé en 1857 de la rédaction en chef du Consti'
tutionnel, ei du Pays. Il a terminé VHistoire des
Français de Simonde de Sismondi, et en a fait pa-
raître le XXX* volume. On lui doit, en outre, trois
ouvrages qui se recommandent par la nouveauté
des recherches et l'agrément du récit : Les Nièces de
Maxarin (1856); Ifme de Montmorency (1858); la
Grande italienne ou Maihilde de Toscane (1859).
RKNFREW, V. d'Ecosse, ch.-l. du comté de même
nom, près de l'emb. de la Clyde, à 80 k. 0. d'Edim-
bourg et à 9 k. 0. de Glasgow; 2500 hab. Ville an-
cienne ; jadis sur la Clyde (qui a changé de lit), auj.
sur un canal qui joint la Clyde; beau quai, construit
en 1835. Tissage de soieries et mousselines. — Le
comté de R. , entre ceux de Dumbarton au N., de La-
nark à l'E. , d'Ayr au S. et à l'O. et le golfe de la
Clyde au N. 0., a 45 kiL sur 20, et 160000 hab. Ce
comté était jadis l'apanage de la famille Stuart, qui
arriva plus tard au trône d'Êcusse. Il donne auj. le
titre de baron à l'héritier présomptif de la couronne.
RENI(GUino), peintre. V. guiue (le).
RBNi, V. de la Turquie d'Europe (Moldavie), sur la
r. g. du Pruth, à son emboucn. dans le Danube;
3000 hab. (elle en compta autrefois GO 000). Château
crénelé et muni de tours. Cette ville faisait partie de
la Bessarabie ; les Russes l'ont cédée à la Turquie en
1856, en vertu du traité de Paris.
RENNEL (le major Jame), officier anglais, né en
1742 dans le Devonshire j m. en 1830, servit long-
temps dans l'Inde comme ingénieur, revint en Angle-
terre vers 1782, publia d'importants travaux sur la
géographie, fut nommé memnre de la Société Royale
et associé de l'Institut. On lui doit d'excellentes cap-
tes de l'Inde, une Expliccktion du système aéogra-
phiaue d'Hérodote, 1800, où il prouve la fiaélité de
cet historien; des Observations sur la topographie
de la plaine de Troie, 1814. 11 aida Mungo-Park à
rédiger ses Voyages, et donna lui-même des Ménuyir
res estimés sur la Géographie de V Afrique, 1790-9S
RENNEQUIN-SUALEM (dont le vrai nom est swa
lin-renkin), habiie mécanicien, fils d'un charpen»
tier de Liège, né en 1644, m. en 1703, fut appelé
en France pour exécuter une machine destinée à
pourvoir d'eau potable le château de Versailles et con*
struisit, dans ce but, de 1675 à 1682 avec le concours
de l'ingénieur Deville, la machine de Marly, chef-
d'œuvre de mécanique. Elle était toute en charpente.
RENNES. Condate, Bedones, ch.-l. du dép. d'Ilie-
et- Vilaine, au confluent de ces 2 riv., à 346 kil. O.
S. 0. de Paris (par Alençon), à 373 k. par chemin de
fer; 45485 hab. Archevêché (depuis 1859), cour im-
périale , académie universitaire : facultés de droit,
des lettres et des sciences, école secondaire de mé-
decine, lycée imp. ; école de peinture et de sculpture,
école d'artillerie et de pyrotechnie; bibliothèaue,
musée, cabinet d'histoire naturelle, jardin des nian-
tes ; société des sciences et arts. On remarque le pa-
lais, l'hôtel de ville, la façade de St-Pierre, la tour
N*-Dame, les promenades au Cours et du Thabor,
les plac«>8 d'armes , le théâtre ; canal qui fait com-
muniquer Rennes avec St-Malo: chemin defer.Toiles
à voiles et autres, bonneterie, blanchisserie de cire,
corroieries, teintureries; volaillesde Janaé.Auxenv.,
ferme de La Prévalaie, célèbre par son beurre.
Sont nés à Rennes La Chalotais, Luquiniia. Gerbier,
ftÉPN
— 1598 —
REST
La Motte-Piquet, La BLetterie, les frères PouUain du
Parc et de St-Foix. Lobiaeau, Toumemine, Robinet,
Toullier,GiDguene, Aie;, et Amaury-Duval. Kératry,
Carré, etc.-^ Rennes était la capit.de la Bretagne ,
et avait le titre de comié {Y. Geoffroy); elle ne fut
réunie à la France que par le mariage d'Anne de
Bretagne avec Charles VIIL £n J366 , elle soutint
contre les Anglais un siège que Duguesclin fit lever.
Ë)n 1720, elle fut désolée par un grand incendie.
Henri il fonda à Rennes en I.SI>3 un parlement, qui
s'est rendu célèbre par son indépendance.
BENNEVILLE (Constantin de), né à Caen en 1650,
m. vers 1724, occupa divers emplois sous Chamil-
lard, qui le protégeait, fut accusé d'être un espion
au service de l'étranger, et enfermé comme tel à
la Bastille (1702)-1713), puis exii*^ : il se retira en
Angleterre. On a de lui un Recueil de Voyages aux
Indes orientales (1702), et V Inquisition française
ou Uist, de la BastiUe (Londres, 1715).
RENNEYILLB (Mme de) , née vers 1771% aorte en
1822, a publié nombre d'ouvrages pour Téducation
de la jeunesse , entre autres : Galerie des femmes
vertueuse , Lucile ou la Bonne fille , Contes à ma
peitte f,lU , Contée pour les Jeunes personnes , le
Retour des vendangei^ Vie de Ste Clotilde^
EENNIE (J<^n)y mécanicien ^ né en 1761 dans le
comté d'East-Lothian (Ecosse), mort en 1821 « a fnit
entre autres grands travaux la jetée od breakwater
de Plymouth, le pont en fer de Southwark, le pont
de Waterloo à Londres, les docks de Londres, le ca-
nal de LancBstre, les arsenaux royaux de Portsmoutb,
'[Ibatham, Sheerness.
RENO, R/ienvi, riv. d'Italie, sort des Appennins
en Toscane, à 5 kil. S. de San-Marceilino, traverse
•es prov. de Bologne et Ferrare et se joint pr's de
Ferrare au Pô di PrimarOj après un cours de 150 k.
C'est dans une île du Rhenns que fut formée, en 43
av. J.-C, l'association d'Octave, Antoine et Lépide
connu sous le nom de 2* triumvirat.
RENOMMÉE (la), divinité allégorique, est repré-
sentée avec cent bouches et cent oreilles ou bien son-
nant de la trompette: où lai donne aussi de longues
ailes toutes garnies d'yeux.
RëNOU (Ant.), peintre, né k Paris en 1731, mort
en 1806, fut membre, puis àecrétaire perpétuel de
l'Académie de peinture. On estime surtout de lui :
Jésus etu ihilien^ des docteurs, VÀurore\ Âgrippine
débarquant à Brindn arec Vume de Germanicus ,
MXkQ Annonciation. lia mis en vers français le poôme
latin de hufresnov sur la Peinture.
RKNOUARD (Antoine Augu;'.tin) , libraire et bi-
bliographe, né à Paris en 1765, m. en 1853, publia
à partir de 1792 des éditions d'ouvrages latins et
français, qui se font remarquer par Télégance et la
correction , et dont i^lusieurs sont ornées des gra-
vures de Moreau, Desenne, Prudhon, etc. Sa mar-
que était une ancre surmontée d'un coq. On lui doit
aussi : CaVihyve de la bibliottièque d'un amateur^
1819; Annales de V imprimerie d(S Alde^ ou Histoire
des trois Manuce et de leurs éditions ^ 1825; Annales
de Vimj)rimerie des Esiienne, 1837 et 1843. Après la
révolution de Juillet 1830, Renouard fut maire du'
XI* arrondissement de Paris. — Son fils , M. Ch.
Renouard, né en 1795, d'abord avocat, député, puis
pair de France sous Louis-Philippe , auj. conseiller à
ta Cour de cassation, s'est fait connaître par des ou-
vrages de droit estimés : Traités des Brevets d'inven-
tion, — des Droits d'Auteurs, —des Faillites, etc.
RENTY, bg du Pas-de-Calais, à 24 k. S. 0. de St-
Ofûer; 1000 h. Erigé par Cbarles-Ouinten marquisat
en 15:^. Henri II y battit les Espagnol en 1554.
RENVEZ, ch.-Ldecant. (Ardennes), à 11 kil. N.
0. de Mézières; 1623 hab» Serges, bonneterie.
REPNIN (Nicolas Vasiiiévitch , prince), génénil
russe, 'né en 1734* m. en 1801, était fils au prince
Re]f>ni)i qui Éonê Pierre ie Grand commanda un corps
d'armèd oôtiirè Ciiiirles xH^ et neveu du ministre
Panin. 1) fut envoyé en Pologne pour seconder l'é-
lection de Stanislas Poniatowski (1764), resta cotnme
ambassadeur dans ce pafs, où il fomenta l'anarchie
et la discorde, fut en 1768 ambassadeur à Conslan-
tinople, fit conclure comme médiateur la paix de
Teschen entre l'Autriche et la Prusse (1779), battit
les Turcs en 1789, 90, 91 , forma le blocus d'Ismall,
et signa les préliminaires de (jalacz, que suivit lÂ
paix de Jassy (1792). tlappelé au milieu de ses s^uo
ces fiar l'effet de la jaloiisie de Potemkin, il deYlot
le centre d'une société a e mécontents, dont la plu-
part furent bannis en Sibérie; il reçut néanmoins
le gouvernement de la Livonie. puis de la Lithuanie,
et plus tard le commandement de l'armée russe di-
rigée sur la Pologne ; mais il fut bientôt remplace
dans celte mission par Souvarov. Envoyé de nou-
veau en Pologne comme ambassadeur, il détermina
Poniatowski à abdiquer. Paul I le nomma feld- maré-
chal à son avènement et l'envoya en Prusse pour
f)raposer au roi d'entrer dans la 2* coalition contre
a France, mais il échoua et fut disgracié. Le prince
HepniQ avait adopté les idées mystiques de Mirii-
ne2 Pasqualis. — Son nom passa à Nia. Grég. Wol-
kon<>ky , fils de sa fille.
ttEPSjV. de Transylvanie, cb.-l. de comitatde Rejis.
sur la Schvtreissbacn itaftluent de TAluta), à 80 kil.
N. E. de Hermanstadt; 2200 h. Sources sulfureuses.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Elle fut proclamée U
21 sept. 1792 et dura jusqu'au 18 mai 1804, époque
de la création de l'Empire. On vit penaaht jcette pé-
riode se succéder la Convention (21 sept. 1192), 1^
Directoire (26 oct. 1795), le Consulat(ll nov. 119^.
— Rétablie le 24 février 1848, la Républiques de
nouveau faitp^aceà l'tCmpire )e2déc. 1852.
REQUESblNS (don L. db zuNiGi^y),grand-commafi*
deur de Castille, fut le guide de don iuan d'Âutn-
chedans la guerre contre les Maures des Alpujarn^i
(1568-70), l'accompagna dans la campagne navale
de Lépante (1571), gouverna quelque temps le Mila-
nais, puis remplaça le duc d'Albe dans legouvtdM
Pays-Bas (1573), y fit preuve d'ua grahd esprit <M
conciliation, al)oiit des impôts odieux, et entama de«
négociations (1574), mais sans négliger un seul in-
stant les moyens guerriers. Battu sur mer à Reimersr
vaale, il vainauit Louis de Nassau sur terre à Mooker
près de Nimegue (1574), puis assiégea Leyde.maii
ne put prendre celle ville (1575). U avait formé le
projet de couper les communications entre la Hol*
laude et la Zélande, eu s'em parant du cours du
Rhin, de la Meuse, du Wahal : ce pian éuit près de
s'accomplir lorsque Requesens mourut de maladie,
pendant le siégé Ue Zierikzée, en 1576.
REQUISTA, ch.-L de c. (Aveyron) , à 45 kil. S. de
Rhodez ; 4207 iiab.
REREG, capitale des Olx)trites, est ai^. nommée
Mecklembourg. F. mecklemboobo (ville).
RESEIVA, Ras^J'Ain, v. de Mésopotamie, surleCta-
borns. ;ii! S K. rl'Rdesse. Gordien YDaltitSaporesîi3.
RESENIUS (Pierre), prolesseur de morale ei •!«
jurisprudence à Copenhague, ii»S en IC25, m. en K^^
On iui doit la 1" édition de V£dda (islandais, da-
nois et latin), 1665-73 ; Instriptiones hafniensei, ds-
niCfC et germaniex, 1668; et plusieurs autres pubU-
cations relatives à Thisloire des pays Scandinaves.
KËSINA, lieiina, v. d'Italie (Naples), sur ieff^
de Naples, est contiguê à Portici, et en partie Wtf
sur l'e m placement de Tauciemie Herculauum j 90Uu j-
Antiquités nombreuses.
RESINAZ, V. de Transylvanie, à 13 k, S. 0. dHe^
mansLadt:5000 h. Êvèchégrec valaque. ..
RESSONS-SUR-MATS, ch-1, de c. (Oise), à 17 W-
N. O. de Compiègne; iUOO hab.
RESTAURATION (la). On désigne sous ce nom
en France les 16 années qui s'ticouLèrent dc|)uis «
chute de Napoléon jusqu'à la révolution de juiljei
(1814-1830). époque pendant laquelle régnèrent les
Bourbons rétablis sur le trône de i'rwice. On distio-
gue la l" H^tauration^ intervalle compris, eair^
l'abdication de Fontainebleau et les Cenl-Jours m
RETH
— 1599 —
RETZ
5 avril 1814 au ^0 mars 1815), et la 2* Rtstaurationy
qui part de la 2* abdication de Napoléon, 22 juin
I8U. V Histoire de la Restauration a été écrite, à
des points de vue fort divers, par MM. Yaulubeile,
Lubis, Lamartine, Nettement et Viel-Castel.
On donue aussi le nom de Restauration au réta-
blissement des Stiiarts sur le trône d'Angleterre,
ainsi qu'à la période de 1660 à 1689, temps pendant
lequelles princes restaurés, Charles II et Jacques II,
occupèrent le trône.
BESTAUT (Pierre), grammairien, né à Beauvais
en 1696, m. en 1764, était tîis d'un marchand de
draps, il fut d'abord chargé de leçons particulières nu
collège de Louis le Grand, puis se fit recevoir avocat
au parlement U a laissé quelques Mémoires judi-
ciaires . qui sont écrits avec clarté et précision ; mais
1 ouvrage qui fit sa réputation est sa Grc^mmairefran-
ffliw (1730). Adoptée par l'Université de Paris, abré-
L'ée par l'auteur lui-raôme (1732), augmentée d'un
Irai te de versification, elle eut neuf éditions du vi-
vant de Tauteur. Kestaut revit aussi la 4* édition du
Traité de V orthographe trunçaise en forme de dic-
tionnaire ^ conclu sous le nom de Dictionnaire de
Poitiers, OAX Ch. Leroy, prote d'imprimerie, et tra-
duisit du latin la Monarchie des SolipseSj satire con-
tre les Jésuites^ .
&EST1F DE LA BREtONXË (Edme), homme de
lettres, né en 1734 àSacy, prësd'Auxerre, m. en 1806,
?int jeune à Paris, fit toutes sortes de métiers, fut
longtemps compositeur d'imprimerie et vécut de sa
plume. Il a publié près de t200 volumes :un y trouve
quelquefois de l'esprit et du sentiment, mais le plus
souvent de la déclamation, du cynisme, de la bizar-
rerie et un insupportable néologisme. Son orgueil
était sans bornes : il se croyait Tégal de Voltaire, de
JJ, Rousseau, et méprisait BufTon. On Ta surnommé
k Rousseau du ruisseau. Ses principaux ouvrages
sont: \ePekyaan perverti, 177t); la Paysanne perver-
tie, 1776; la Vie de mon père, 1779; le-* Contempo-
raines^ 1780 et ann. suiv.,42 vol.; les fruits de Par
fw. 1 787 ; les Provinciales, 1789-94, 12 vol. Aspirant
au rôle de réformateur dç la société, il a publié une
s^rie de traités où il propose ses idées de réforme :
le Mimagraphê , le Pomographe , le Gynographe ,
l'ilnliirepQf rapbe, le Thesmonraphe^ etc. U a aussi
donuè nombre de pièeesde théâtre (1784-94)-, mais
eiies n'ont eu pres(]ue aucun succès. ,
ilËSTODT (Jean), peintre, né à Rouen en 1692, m.
en 1768, était neveu et élève de Jouvenet. Outrant
les défauts de son maître, il pèche par un dessin ma-
lucré, une touche vague, une couleur temé, mais II
déploie dans la composition de ses tableaux une ima-
i:ination féconde. Ses principaux ouvrages sont: iS.
l*aul imposant les mains àAnanie; ta Ptésetitation
if la Vierge, à Rome; la Confianee d'Alexandre en
ton médecin Philippe, à Trianon; Flore et Bacchus,
à Kontainebleaa; le plafond de la rolande del'anc. bi-
bliothèque Ste*Gene'viève à Paris, auj. lycée Napoléon.
RETFORD, V. d'Angleterre ^Nottingharo), à kh kil-
N. de Nottingbam, sur l'idle et le canal de Chester-
beld; 40000 hab. Maison de travail pour les indi-
gnais. Fabriques de chapeaux, toile à voile, papier.
RÊTUEL, eh. L dVr. (Ardennes), à 48 kil. S. 0.
de Mézières, sur l'Aisne; 7312 hab. Trib. de ['• inst ;
cn'!ëge; sta.tior Ville bien bàlie; quelques édifices
publies : le IhéAtre, l'hôpital, l'hospice pour les vieil-
lards et les enfants trouvés. Tissus de mérinos, oa-
chemires, napolitaines, flanelles. Aux env., pâtura-
ges ; carrière^) minerai de fer. — Ville très-ancienne,
uui s'éleva près d'un fort romain, Castrum Rtiiectum.
^•-1. d'un comté dès le temps de Clovis, elle eut des
^ifcoeurs 4>Aniculiera au xiii* s. Le comté passa suc-
ocsMvemsBt dans les maisons de Flandre, de Bour-
«jogne, de Clèves, de Gonzague. En 1581 , Henri III
l'érigea en duché en faveur de Charles de Gonzâgue,
d«ede fiievert» Ifazarin acheu ce duché, qui prit
dès lors le nom de Réthel-Maxarin^ et le lôgM hu
Dari d'Uorteose Mancini. Tureuue, alors à la tôte
des Espagnols, prit Réthel en 1650, mais Du Pletsi»^
Prasliu la reprit la môme année, aprèsavoir vaincu
devant la ville le maréchal trantifuge. Condé, rebelle
à son tour, s'en empara en 1652; Turenne, revenu
à son devoir^ la reprit sur les (espagnols en 16S&.
RËTUELÔIS, anc. petit pavsde France , en Chain-
pagne, auj. dans le S. 0. du dép. des ArdenneA, rdr-
mait le territoire du comté du Réthel. •
KËTIAIRES, gladiateurs qui combattaient coÂtr«
les Myrmillons. Ils avaient pour arme un àlet {retéijy
avec le(^uel ils cherchaient a envelopper le Jfyrnuî-
Zon, qui portait sur son casque la figure d^uu poist'on.
RETIÈRS, ch.-l. de c. (1 Ile-et-Vilaine), à 41 kil.
S. 0. de Vitré; 3 127 hab. .
RÉTIF DE LA BRETONNE. F. restip.. ,
Kl^tlMO, Èithymna, v. forte et port de l'Ile de
Candie, ch.-l. de livah, sur la côte r*)., à 70 k. Ô.. Q»
de Candie: 8000 hab. Citadelle. Évêché grec, -r- Les
Vénitiens la conservèrent jusqu'en 1647, époque à
laquelle les Turcs en devinrent maîtres.
RETiNA,v. de Campanie, est auj. Résina.
RETZ ou BAIS, Ratiastensis pagus, anc. petit pays
de la Bretagne mérid., au|. da^is le dép. de la Loire-
Inf., au S.O., avait pourch.-L Macbecoulet po^^ an-
tres villes Hézé (Ratiastum), Pornic et Paimbœuf.
— Ce pays fit partie de l'Aquitaine, puis du Poitou^
appartint à la maison de Laval, fut en 1581 érigé ep
duché-pairie en faveur de la maison de Gocdi . qui
l'avait jusque-là possédé à titre de baronuie, puis de
comté, et passa en 1676 dans la maison de ViUerby.
RETZ (liilles d« uaval, maréchal de). Y. lavajl,,
RETZ (Albert de gondi, maréchal de), né en 15224
à Florence, d'une famille italienne {V. GONni)^ mort
en 1G02 , suivit Catherine de Médicis en France ^
avança rapidement par la protection de cette prin?
cesse, fut en faveur auprès de Charles IX et de
Henri III, dont il partageait les vices, se maiijtini
même sous Henri lY, et mourut fort riche. On l'aft**
cuse d'avoir été avec Tavannes un de ceux qui con-
seilKrent la St-Barthélemy et d'avoir fait périr Lo-
méniu dans sa prison pour s'enrichir de ses dépouil-
les, li reçut en 1573 le bâton de maréchal sans être
grand guerrier et remplit, de 1S79 à 1598, les
fonctions de générai des galères sans être meilleur
marin. U avait épousé en 1565 Catherine 4^ Cierr
mont, veuve de Jean d'Anne haut, qui lui apporta la
baronnie de Retz, dont il prit le nom.
RETZ ^Pierre d£ gondi, cardinal de)) évêque de
l^aris, frère du prèc., né à Lyon en 1533, mort en
1616. Protégé par Catherine de Méditais ^ il devint
successivement évèque de Langres (1565), évêuue
de Paris (1570), chancelier et grand aqi^ônier d'^.-
liï»abcth d'Autritclie (femnae de Charles IX), et .enfin
cardinal (1587). U remplit diverses missions à Rome
sous Henri 111 et Heun IV.
RETZ (J. F. Paul DE GONDi, Cardinal de), célèbre
chef de parti, îlls de Phil. Emmanuel de Gondi, gé,-
néral des galères , et petit-neveu du piéc. , ne à
Montmirail en 1614, m. en l(J79. Destiné contre sou
vœu à la carrière ecclèsiaslicjue ^ il tâcUa en vain,
par le scandale d'une vie licencieuse, de fc^re re-
noncer sa famille à ce projet. S étant mis enfin à la
théologie, il se distingua comme prédicateur, f|^t
nommé en 1643 coadjuteurde l'archevêque de Paris,
Henri de Gondi, sououcle, et à la mort du prélat abr>
tint lui-même cet archev cbé. Il rempLl d'aborda vec
zèle les devoirs de sa charge et se rendit très-po-
pulaire; Mazarin s'en inquiéta, et bientôt ces deux
nommes furent ennemis. Le coadjuteur. par haine
pour le ministre, fit éclater les troubles de la Frondé
(1649); il dirigea longtemns le peuple de Paris, sur
lequel son éloquence et ses larges.ses lui avaient donné
uue grande iufiuence, et réussit à faire éloigner Ma-
zarin; toutefois, il repoussa les oQ'res dangereuses
de l'Espagne, et fut un des premiers à se rapproche^
de la régente Anne d Autridie; il reçut en retour le
chapeau de cardiiial. Nèann^oins,, ai^ réia^U9semçu.t
de l'ordre (I6a2), il lut arrêté, sans que lé peuple
RËUN
— 1600 —
RÊVE
nt rien pour lui; il fut enfermé à Vineennes, puis
&a cliâteau de Nantes , mai^il s'évada et se réfugia
successivement en Espagne, à Rome et à Bruxelles.
II ne put rentrer en France qu'après s'Ôtre démis
de son archevêché : on lui donna en échange l'ab-
baye de St-Denis (1664). Renonçant dès lors à la po-
litique, il oflTrit l'exemple d'une vie régulière, paya
ses dettes, qui montaient à 1 100000 écus (plus de
4 millions db notre monnaie) , et vécut tantôt à St-
Mihiel , tantôt à Commercy, où il rédigea ses Mé-
moires f tantôt à St-Denis, où il finit ses jours. Ëlo-
quent, libéral, actif, ambitieux, le cardinal de Retz
était né pour être chef de parti ; cependant, il ne
paraît cas avoir eu de grandes vues ni de but bien
déterminé , et il semble n'avoir aimé l'intrigue que
J>our l'intrigue même. Ses Mémoires (imprimés pour
a ]** fois en 1717, reproduits dans les collect. de
Mém. sur Vhist. de France y et réédités en 1837| d'a-
près le Ms. original, par Aimé ChampoUion), sont
aussi remairquables par le style qu'intéressants par
le fond : au jugement de Voltaire, ils sont écrits avec
une grandeur, une impétuosité de style et une iné-
galité, qui sont l'image de la conduite de l'auteur.
Un a encore du cardinal de Retz une histoire de la
Conjuration de Fiesque . qu'il avait écrite à 17 ans.
Lezay de Marnésia a donné ses Pensées âioisies, Mus-
set-Pathay a publié des Recherches historiques sur
le cardinal de Retx^ 1807.
REUGHLIN (J.) , philologue, né à Pforzheim en
1455, mon en 1522. savait à fond le grec et l'hébreu.
Il visita l'Allemagne, la Hollande, la France, l'Italie,
se fixa à Stuttgardt, fut employé par le duc de Souabe,
Êberhard I , à diverses n^ociations, et obtint pour
ce seigneur les titres de comte palatin et de trium-
Tir de la ligue de Souabe; mais, ayant eu des démê-
lés avec des théologiens, qui l'accusaient de favoriser
le Judaïsme, il quitta Stutigard (1506), et se rendit
à Tubingue, où il se réduisit à professer le grec et
l'hébreu. Il est un des premiers qui aient fait re-
f>résenter des pièces de théâtre dans les collèges; il
es composait lui-même. Ses principaux ouvrages
sont : Rudimentahehraïca, Pforzheim, 1506; Lasieon
hibraicum^ 1512^ une édition (hébraïque) des sept
psaumes pénitentiaux , avec trad. latine ; une tra-
duction latine des poésies hébraïques de Jos. Hysso-
pœus, 1514. Grana partisan de la cabale, il a écrit
en ce genres De verbo mirifico, Bâle, 1494; De arte
eabhalistica^ Haguenau , 1517. Il prenait le nom de
Capnion, mot dont la signification répond à celle du
nom allemand Rxuchlin, diminulït de Rauch, fumée.
RÉUNION (Bdit de), paix que Henri III signa à
Rouen le 21 juillet 1588, avec les Parisiens, à la
suite de la Journée des Barricades.
rAdnion (Ordre de la), ordre civil et militaire créé
ar Napoléon 1 en Hollande en 1811. On le donnait
e préiérerice aux habitants des départements nou-
vellement réunis à la France. L'iosigne était une
étoile d'argent à 12 branches, sur un soleil d'or, sur-
montée d'une couronne royale , et suspendue à un
ruban uni bleu de ciel. Cet ordre fut aboli en 1815.
r£ UNION (Chambres de). F. chambre.
RÉUNION (lie de la), ci-devant ile Bourbon, Ile
d'Afrique, dans l'Océan Indien, à 140 kil. S. 0. de
Maurice, et à 660 k. S. £. de Madagascar, entre 52*
56-'58» 34' long. E., et 20*-50' 21* 23' lat. S.; 77 k.
sur 53 ; 200 O^H) hab. (dont un 6* seulement de popu-
lation blanche); ch.-l. , StrDeuis. Ltle forme un
gouYt colonial, et est divisée en 2 arrondissements,
Parr. du Vent et Tarr. sous le Vent. Il y a une cour
impériale, 2 tribunaux de 1*^ intance, un évêché
et un lycée à St-Denis. Sol volcanique. Il existe
dans la partie centrale deux plateaux : le 1*', dit
Pfaine des Palmistes, élevé de 1 100" au-dessus de
la mer, offre une surface de 500 hect. d'un ter-
rain fertile, mais non cultivé: le 2*, dit Plaine
des Caftes y élevé de 1600', offre 4000 hectares de
pâtures naturelles. Le Gros-Mome, au N., est un
▼olcan éteint; le Piton de Fournaise, au S., est eu
S
activité. Climat sain, bien one les dialenrs soient
très-fortes; llie est souvent oévastée par de terrihln
ouragans. Il n'y a point de ports , mais seulement
(^elques rades ; cours d'eau nombreux, mais torren-
tiels. Grande récolte de sucre, de café (très-estimé),
de cacao, mais, manioc, dattes, patates, muscade,
girofle, cannelle, tabac. — Cette Ile fut découverte
en 1545 par le Portugais Mascarenbas et fut de son
nom appelée Ma^scareigne. Les Français l'occupèrent
en 1642, et lui donnèrent le nom d'Ile Bourbon.
En 1777, quelques plants de café y furent apportés
de Moka. Les Anglais s'emparèrent de l'Ile en 1810
et ne la restituèrent qu'en 1815. De 1827 à 1854,
il y a été tracé une route de ceinture, de 23'i kil—
A la Révolution, le nom dtle Bourbon avait été
changé en celui d'ile de la Réunion, Le 1" nom fut
rétabli en 1814 et le 2" en 1848.
EEUS , V. d'Espagne (Barcelone) , à 9 kil. de la
Méditerranée , à 13 kil. 0. de Tarragone; 29000 h.
Port au village de Salon ; chemin de fer. Industrie
et commerce actifs; étoffes de soie et de coton, cha-
peaux , savon , etc. — L'importance de cette ville
date de la dernière moitié du xviu* s. Elle a été éri-
gée en comté pour le général Prim (1843).
REUSS (la), riv. de Suisse, formée de trois bns
qui se réunissent k Andermatt (Uri), arrose les can-
tons d'Uri, de Lucerne, d'Argovle, forme le lac des
Quatre-Cantons, reçoit l'Emm et tombe dansl'Aarà
Windisch; cours, 100 k.Elle forme plusieurscascades.
RRUSS (Principautés de), Etats de la Confédéra-
tion de l'AUeroagne du N., dits : Reuss-Greis et R.-
Schleix-Lobenstein-Ebersdorf; ils ont pour bornes
la Saxe-Meiningen , la Saxe-Altenbourâ, la Saxe-
Weimar, le Voigtland (qui est au roy. de Saxe), et
le cercle bavarois du Haut-Mein , et contiennent
env. 1500 kil. carrés. Le pays est arrosé par l'Elster
et la Saale. Montagnes, beaucoup de mmes. — La
principauté de Reuss-Schleix contient les trois quai^
du territoire et compte 98000 hab.; elle appartient
à la ligne cadette ou ligne de Schleiz. La ligne
atnée ou de Greiz ne possède en propre que Greit
(avec 36000 hah.); la seigneurie de Géra est ea
commun. Capitales, Schleiz, Greiz, Géra. Les deui
principautés ont un gouvernement constitution-
nel; les affaires communes sont délibérées en
assemblées d'Etat ; elles ressortissent en appel à
la cour d'iéna. Elles ont chacune une voix au
Conseil fédéral. — La maison princière dé Reu.«
dérive d'Ekbert, comte d'Osterode au x* s., et
d'Henri, son fils, que l'empereur Henri IV nomma
l'un de ses avoyers en Saxe. La race de ce der-
nier se divisa en deux lignes, dont une,ralnëe,
s'éteignit en 1572; la cadette, dite ligne de Plauen,
dont la tige est Henri le Jeune, se partagea en trots
branches, qui elles-mêmes devinrent lignes en 1&1)|
et dont la dernière , celle de Géra , s'est éteinte en
1802. Toute la maison de Reuss reçut de l'empereur
Siçismond la dignité princière en 1420. Tous \n
E rinces de cette maison portent le nom de Henri,
e prince régnant actuel est le LXVII*.
REUTLINGEN, v. du Wurtemberg, ch.-l. de cer-
cle, à 50 klL S. de Stuttgard; 15000 hab. Cathédrale
remarquable. Fabriques de draps fins, bonneterie,
dentelles, broderies. Bains sulfureux. Patrie de l'im-
primeur Séb. Gryphius. — Jadis yille impériale. As-
siégée vainement en 1247 par Henri, landgrave de
Thuringe, et en 1377 par Ulrich de Wurtemberg.
RÊVEILLÊ-PARISE (J. H.), médecin littérateur,
né en 1782 àiNevers, m. en 1852, entra au service en
1802, y resta jusqu'en 1815, et se fit recevoir doc-
teur après la paix. On a de lui : Hygiène oeulaiff^
1816; Physiologie et hygiène des hommes hvrét
aux travaux de Vesprit^ 1834, Guide pratique det gou-
tteux et des rhumatisans. 1837; Elude de Vhommf
dans Vétat de santé et fétat dé maladie, 1M4;
Traité hygiénique, médical et philosophique de la
Vieillesse, 1852. On lui doit un.e édition des lettres
de Guy Paiin.
REYN
— 1601 —
RHAD
REVELou REVAL, T. forte de Russie, ch.-l.dugouvt
de Revei ou d'Esthonie, sur le golfe de Finlande , à
365kil.O.deSt-Pétersbourg;16000hab.Port militai te
et de commerce, ch&teau fort, sur un rocher. Trib.
d'appel, consistoire luthérien, gymnase, bibliothè-
Sjue. Chantiers de construction, arsenal de la marine,
boderie de canons. Une partie de la flotte russe sta-
tionne habituellement à Revel. Commerce de crains,
bois, chanvre, cuirs, poisson salé. Aux env., iardin
impérial de CaSherinerUhal. — Revel fut fondée en
1218 par Yaldemar II, roi de Danemark, mii y éri-
gea un évêché. Longtemps célèbre parmi les ailles
Eanséatiques , elle fut acnetée en 1345 par l'Ordre
teutonique. Inutilement assiégée en 1470 et 1677
par les Russes, elle fut prise par Pierre le Grand^ 1710.
BEVEL (Gouvernement de). 7. estbonie.
BEVKL, V. de France. ch.-l. de c. (Hte-Garonne) ,
ï 25 kil. N. E. de Villefranche, sur une hauteur;
5386 hab. Liqueur, bonneterie, lainages. — Cet en-
droit, jadis appelé La Bastide de LavauTj fut fortifié
par Pnilippe le Bel, et devint au zvi* s. \me place
forte des Huguenots, mais fut démantelé en 1629.
REYELUÈRE. F. beyellièrb.
REYELLO. V. d'Italie (Naples), à 4 kil. S. de Lago-
Negro ; 5220 nab. On croit que c'est Tanc. Vélie. Aux
eoT.^ beaucoup de médailles et de statues de bronze ;
ruines d'un cirque.— Autre v. d'Italie, dans les anc.
Suts sardes (Coni), à 26 kih N. 0. de Coni, près du
Pô; 5000 hab. Patrie de l'historien Gh. Denina.
REVIGNY, ch.-l. de c. (Meuse) , à 17 k. 0. de Bar,
sur un canal qui joint l'Omain à la Chée; 1496 hab.
Station du chemin de fer. Pêche d'excellentes truites.
RfiVOLimON (la) . Employée seule, cette dénomi-
nation désigne la Révolution française de 1789. F.
ce mot dans notre DicU univ. des'Sciences.
REWBELL (J. B.), liomme politique, né à Colmar
en 1746, m. en 1810, était bâtonnier du barreau de
Colmar quand il fut député aux Ëtats généraux. Ré-
volutionnaire ardent, il fut nommé procureur-syndic
du Ht-Rhin, puis membre de la Convention, et fut un
des accusateurs de Louis XVI. Il se tint à l'écart pen-
dant la Terreur, reparut après le 9 thermidor à la
Convention, qu'il présida, entra au Comité du salut
public, puis fut élu membre et président du Direc-
toire dès sa création (1795). Éliminé par le sort en
1799, il entra au Conseil des Anciens, mais il fut exclu
des affaires au 18 brumaire.
REX (Q. Mabcius ou Martius), consul en 118 ay.
J.-C., étendit la domination romaine dans la Gaule
mérid., à TO. du Rhône, et colonisa Narbonne qui
fut appelée de son nom Narho-Martius.
REYNAUD (Jean), philosophe français, né à Lyon
en 1806, m. en 1863; fut élève de l'École polytech-
nique, et ingénieur des mines. Il donna sa aémia-
sion en 1830, et entra dans les rangs des Saint-Simo-
niens. Il collabora à leurs publications, et dirigea
avec M- Pierre Leroux la Bévue encycUypéaique (1 835) ,
et VEncyctopidie nouvelle (1836). En 1848, il prit
une part active aux travaux de M. Camot, ministre de
rinstr. publ., et siégea à l'Assemblée constituante et
a la législative. Il a publié en 1854 Terre et Ciel,
livre de philosophie mystique, qui fut fort remarqué.
BETNIER (J. L.Ebnezer)^général du génie, né à
laosanne en 1771, devint adjudant général en 1793,
général de brigade en 1794, pendant la campagne de
Hollande,8ervit sous Moreau à l'armée du Rhm (1 796) ,
accompagna Bonaparte en Bgypte (1798), se distin-
gua à la nataille des Pyramidfes, fit la campagne de
Syrie, battit devant El-Arich 20 000 Turcs avec 4 ba-
taulons français, et détermina la victoire à Héliopo-
Us. Après le meurtre de Kléber, il eut avec Menou
de violents démêlés, et quitta l'Egypte (1801): à son
retour en France, il publia une brochure intitulée :
Dt l'içYpIe aprèt la bat. d'Héliopolit, qui le fit dis-
gracier et exiler. Rappelé en 1805, il eut part à la
conquête de Naples et de la Caiabre,derint ministre
da la guerre à Naples, combattit à Wagram, en Es-
1, en Russie, maiafat pria àLeipuck (1813). Il
mourut à Paris peu après avoir recouvré sa liberté
(1814). —Son frère, J. L. Ant. Reynier, directeur
au revenu national en figypte, intendant du postes
à Naples sous Murât, a punlié des traités d'agrono-
mie et d'économie pubhque estimés, entre autres :
De VÉgypte sous les Bomains^ 1807 ; De Ntonomie
fniblique et rurale des peuples anciens (Celtes. Ger-
mains, Perses, Phéniciens, Arabes, Juifs, Egyptiens,
Carthaginois, Grecs), 1818-2S.
REYNOLDS (sir Josué), peintre anglais, né en 1723
à Plymptondans le Devonshire, m. en 1792, voyagea
trois ans en Italie, puis se fixa à Londres, se fit une
grande réputation par ses ouvrages, et devint en
1769 président de TAcadémie royale des beaux-arts
de son pays. Reynolds occupe le premier rang parmi
les peintres anglais pour le goût, la facilité, la ri-
chesse et l'harmonie des couleurs. Artiste d'une rare
fécondité, il exposa plus de 240 tableaux; il excel-
lait dans le portrait. Parmi ses tableaux d'histoire,
on remarq[ue surtout la JTort du cardinal de Beau-
{\)rt. C'était aussi un théoricien distingué : on a de
ui des Discours sur la peinture, qu'il prononça de-
vant l'Académie (1769-90); ce sont des cnefs-d'œuvre
d'élégance, d'énergie et d'analyse. Ils ont été tra-
duits par Janssen (1788 et 1806).
REYRAG (l'abbé PhiL nu lâubens de), né en 1734,
d'une noble famille du Limousin, m. en 1782, cha-
noine régulier de Chaneelade, eut quelque succès
comme prédicateur, mais abandonna la chaire à
cause de sa timidité et vint se fixer à Orléans. Il a
laissé un Discours sur la poésie des Hébreux ^ 1760;
dea Poésies (tirées des Ecritures), 1770; C Hymne au
soleil (en prose poétique), 1777.
HETRE (l'abbé), prédicateur et écrivain, né en
1735 à Eyguiéres en Provence, m. en 1812* a fait
plusieurs ouvrages consacrés à l'éducation, entre
autres : le Mentor des enfante, recueil d'instructions,
de traits d'histoire et de fables, très-souvent réim-
primé ; V École des jeunes demoiselles ; Anecdotes
chrétiennes, le Fabuliste des enfants.
REZAT (la), riv. de Bavière, natt dans le cercle
qui longtemps porta son nom et a sa source près de
celle de TAltmahl; elle parcourt les présidiaux d'Ans-
pach, de Heilsbronn et de Pleinfela, arrose Anspach
et Lichtenau et se joint à la Rednitz, après un cours
d'env. 60 kil. On rappelle souvent Hte-Bexat ou Be-
sot de Sottabe, i)our la distinguer du cours supé-
rieur de la Rednitz, qu'on appelle Basse-Bexat ou
Bexat de Franconie. — Elle donnait son nom à un
cercle de la Bavière, qu'on appelle auj. Franconie
moyenne, F. ce nom.
RÊZÉ, boui]g du dép. de la Loire-Inf. , à 3 k. S. 0.
de Nantes, était autrefois, sous le nomdeRaïuutum,
un des lieux principaux du pays de ReU, auquel elle
donna son nom; 7209 hab. Savons.
REZZONICO (Ant. Jos.), comte délia Torre, né k
Comeen 1709, mort en 178S, embrassa la. carrière
militaire, se mit au service de l'Espagne, se distin-
gua en Espagne et en Italie, et devint gouverneur de
la citadelle de Parme et chambellan du duc de Parme.
Alliant l'érudition à la science militaire, il a laissé,
entre autres ouvrages : Disauisitiones Plinianœ,
Parme, 1763-67, 2 vol. in-fol., ouvrage important
dans lequd il traite de la patrie, de la famille et
de la rie des deux Plines, ainsi que de leurs écrfts.
REZZONICO (Ch.). F. CLÉMENT XUI.
RHA (le), nom ancien du voloa.
HHAGOTIS. F. Alexandrie d'Egypte
RHADAMANTHE, fils de Jupiter et d'Europe et
frère de Minos, est un des trois juges des enfers. Pen-
dant sa vie, il seconda les entreprises de son frère
Minos, puis il conduisit en Lycie une colonie de
Cretois, à laauelle il donna des lois sages. Il avait
épousé Alcmène, veuve d'Amphitryon.
RHADAHÈS. F. OHADAMÈS.
RUADAMISTB, fils du roi d'Ibérie Pharasmane,
épousa Zénobie, fille de Mithridate, roi d'Arménie,
qui était sa cousine. Il n'en détrôna pas moins son
«. 101
RHEl
-- 160Î —
RHËT
beau-père et le fit périr par trahison pour s*emparer
de ses Etats. Attaqué à son tour par lé roi parthe Yo-
loffèse, il se réfugia dans les £tats de son père; mais
celui-ci, sous prétexte d'un complot que Ilhadamiste
aurait formé contre lui, le fit assassiner , 54 de J.-C.
Pendant qu'il fuyait d'Arménie , Rhadamiste , se
voyant sur le point de tomber avec Zénobie au pou-
voir de Tennemi, avait poignardé lui-même cette
princesse, et l'avait jetée dans TAraxe. Cet événe-
ment tragique a fourni à Crébillon le ^jet d'un de
ses chefs-d'œuvre.
RHAPËS. Y. Anis. — RHADI. F. jadj.
RHAMNOiyTE, J{/iamnuj, kql\: SXaxtfd-CQiitQ y bg
d'Attique, sur l^mer, célèbre p^r un temple d'Am-
pbiaraQs et p^r une statue de Néipésis, nommée de là
Rhamnmia : cette statue était haute de 10 coudées.
RHAMFSINIT, roi d'Egypte au xu« is. av. J.-C,
possédait des trésors immenses. Il construisit un
temple du dieu Fta à Memphis.
RHAPSODES, c.-à-d. Chanteurt devert découfuf.
On nommait ainsi chez les Grecs des chanteurs va-
gabonds qui allaient de ville en viUe réciter des mor-
ceaux des poètes anciens, surtout d'Homère.
RHASIS ou ItHAZÈS. médecin arabe. V. ba^.
RHAT/ oasis d'Afrique. F. ghat.
RHJÈ (ile de). F. r^.
RHEA SYLVIA, fille de Numitor, le fi( vestale
par ordre d'Amulius ; elle n'en devint pas moins mère,
c' donna le jour à Bomulus et à Eémus, qu'elle avait
eus du dieu Mars. Elle fut pour ce fait condamnée
à mort et enterrée vive comme avant violé son vœu.
RHÉEy Rheaf déesse ou'on identifie avec Cybèle
et qui est censée être la femme de Saturne, fut mère
de Jupiter, Neptune, Plutôn, Yesta et Gérés, et par-
vint par une ruse à soustraire ses enfants à la mort
que leur destinait Saturne (F. ce nom), ^e suivit
en Italie son époux, chassé du oel, et l'aida à y laire
fleurir l'agriculture et les bonnes mœurs : d'où le
nom de Stècle de Bhée donné à l'âge d'or.
RUEGIUM. F. BEOGIO. — BHEIM3. F. REUfS.
RHEINAU, vge de Suisse (Zurich), sur le Rhin,
entre Schafifouse et Eglisau: 800 hab., catholiques.
Abbaye de Bénédictins, fondée en 77$ et supprimée
en 1862. Bibliothèque riche en qianuscrits.
RHEINA-WOLBECK, seigneurie médiatisée de
l'Allemaffne, partie dans la prov. prussienne de West-
phalie (régence de Munster), partie dans le gouvt ha-
novrien (l'ûsnabrûck; lOOOOnab.
RHElNBERG, Y. des Etats prussiens (régence de
Dusseldorl), à 70 kil. N. de Dusseldorf, près de TEy-
der, et à s kil. de la r. g. du pihin ; 3000 hab. —
Ane. place forte; vainement assiégée par le duc de
Parme en |586; prise par les Espagnols en )590; re-
prise par Maurice de Nass^ e^ lô97 et en 1601 ; oc-
cupée par Spinola en 1606, par Louis XIV en 1672;
prise et démantelée efi 1703 par les Impériaux. En
1760, les Français remportèrent aux environs une
victoire signalée sur les Hanovriens, commandés par
le prince de Brunswick.
RUEINFELDE^, v. de Suisse (Argovie), sur le
Rhin, à 27 k. N. 0. d'Aarau; 1800 hab. Pont sur le
Rhin. Tabac, papier, carrière de pierres. — Rhein-
felden appartint daps le moyen ftge à la maison de
Souabe. Les Français, commandés par les (lues de
Roban et de Weimar, et les Autrichiens, sous les
ordres de Jean de Weerdt, s'y livrèrent 2 combats
en 1638 : dans le 1*% Jean de Weerdt fut vainqueur
et le duc de Rohan blessé mortellement; dans le 2*>
Jean de Weerdt fut défait et pris. Los Impériaux y
furent encore défaits par Créqui en 1678. La ville fut
prise et démantelée en 1744 par les Français.
RUEINFELS , forteresse des Etats prussiens (prov.
Rhénane), dans la régence deCoblentz, sur les bords
du Rhin, près de St-Goar. — Les Français l'assiégè-
rent vainement en 1672, m^s ils la prirent en 1794;
elle fut alorp démantelée; on l'a relevée depuis.
RHEINGAU, territoire situé sur la r. dr. du Rhin,
dans le duché de Nassau, ai^ S. Vioa eiQellents.
]ftHElNSBER0, v. des fitats prussiens (Brande-
bourg), sur un lac que traverse le Rhyn, a 84 kil.
N. 0. de Berlin ; 2200 nab. Beau château, où le grand
Frédéric passa une partie de sa jeunesse.
RBÉlfETALCËS I, roi de Thrace , frère de Co-
tys IV, succéda l'an 7 av. J.-C. à Rhescuporis II, son
neveu, dont il avait d'abord été le tuteur. Il seconda
les Romains dans leur guerre contre les Dalmates et
les Pannoniens, vainquit leur chef et le chassa de la
Macédoine. Il mourut vers Tan 10 ap. J.-C. Rhescu*
Soris m et Cotys V sç partagèrent ses Etats. ~ u,roi
e Thrace de 19 à 46 ae J.-C. , succéda à Rhescupo-
ris III et ne posséda d*abord que la part de ce der-
nier, mais plus tard il y joignit celle de Cotys V. i
sa mort la Thrace fut reunie à l'Empire.
RHEMNICS PALÊMON. F. PALÊMOM.
RHÉNANE (province) , prov. occid. jdes Et^ts prus-
siens, est située entre la Westphalie au IS- E-, les
duchés de Hesse et de Nassau àVs., la Bavière rhé-
nane au S. E.. la France au S. , le grand duché de
Luxembourg au S. 0., la Belgique a TO. et la Hol-
lande au N. ; elle est traversée par le Rhin, qui lui
donne son nom ; env. 3 millions d'hab., 4ontles deux
tiers catholiques; capitale, Cohlentz. Elle est divise^
en 5 gouvts ou régences : Cologne , Dusseldorf , Co-
hlentz, Aix-la-Chapelle et Trêves. Climat sain, mais
froid ; plusieurs rivières loutre le Rhin) : la Roêr, la
Moselle, la Lippe, la Runr,la Dussel, etc.; monta-
gnes au S. ; sol abondant en minéraux (fer, wvfn,
plomb, zinc, mercure), eaux thermales renommées
(Aix-la-ChapeUe , Burtscheid, GerQldstéin)..Pays gé-
néralement fertile et bien cultivé; lin, tabacs, tids
recherchés. Industrie et commerce trèa-a£ti£s. — La
prov. Rhénane, formée en 1814 et I81o, correspond
à la partie mérid. de l'ancien grand-duché du Bas-
Hhin, à la prov. du Bas-Rhin et à celle de ClèTes-
Berg. Sous l'Empire français, elle formait les dép. de
la Sarre, de Rhin-et-Moselle, de ia Roér, et la pim
grande partie du grand-duché de Berg.
RHENANUS (Beatus), philologue, né en 1U6 à
Schelesdadt, de parents originaires de Rheinauec
Suisse (d'où il pnt son nom), zn. en ]&47t voyagea
en France et en Allemagne pour augmenter ses con-
naissances, fu^ correcteur d'imprimerie i Paris ches
H. Etienne , à B&le chez Amerbach , et contribua
ftuissamment à répandre le goiXt des lettres. On a de
ui : JUyrici deseriptio y Pans , 1602 , de savantes
éditions de TertuUien , Evsèbe , Maxim dt IVr,
Quinte-Curce , Tite-liv^ , Tacite, Pline k natvr^
liste f Sénèquc, avec comment^res, et une lettre ite
primatu Pétri , qui fut condamnée à Rome.
RHfNC, ^heney petite île de la mer figée, voisine
de Délos. On y enterrait les morts de Déios, parce
que le territoire de cette dernière, regardé comme
sacré , n'admettait pas de sépultures.
RHESCUPORIS I, roi de Thrace dans le I" s. ar.
J.-C, servit alternativement Pompée et Brutus dans
les guerres civiles. — u, fils de Cotys IV, régna de
l'an 16 à Tan 7 av. J.-C. avec un de ses frères, et
périt dans une bataille contre les Besses. — lu, frere
et successeur de Rhémétalcès I , obtint en l'an 10
moitié des fitats de ce prince, et fit assassiner Cotys V,
son neveu, pour se rendre maître de l'autre moitié.
11 fut en punition privé du trOne (19) par Tibère, puis
mis à mort.
RHÉSUS, roi de Thrace , fils du fleuve Stryinon,
vint au secours de Troie la dernière année du siège,
amenant des chevaux plus prompts que le vent et
plus blancs que la neige. La ville devait être saurée
si les coursiers de Rhésus buvaient l'eau du Xantbe;
mais il fut tué la nuit môme de son arrivée par Dio-
méde, qui le surprit pendant son sommeil, tandis
qu'Ulysse emmenait ses chevaux.
RUBTICUS (Georges Joachim, dit). F. JOACBOi.
RHfiTIE, Ktmtia, auj. Payt dês Grisons et part»
de la Valteline, du Tyrol et de la Bavièn; contrée
embrassant les deux versants des Alpes, appd^7
Il Alpes Rhétiques, s'étendait entre le mont Aduie
RHIN
— 1603 —
RfllN
(St-Oothard) , en HeWétie, à 1*0. , et le Norique à l'E.
Dans an send plus étendu, on la prolonf?eait jusqt/'au
Danube et on y comprenait la Vindélicie. — C'est de
la Rhétie que paraissent être sortjs les Hasena, qui
peuplèrent Ffitrurie. Tibère et Drusus conquirent la
Rhétie Tan 15 av. I.-G. Au iv« s.^ eUe fut comprise
dans le diocèse dltalie et en forma î provinctis, que
séparait FŒnus (l'Inn) : la RhéHe l*^, au S. 0.
(places principales , Ûuna , Tridentum , Bregatitium) ;
ItRhéite 2*, au N. E. {cèp. ^^vousta Yindeîieorum).
RIflfînQtJES (ÂLPB9). V. klTM et RBÉTIB.
RHI6AS, un des promoteurs de l'insurrection grec-
que, né yers 1753 ii Velestina en Ttiessalie, étau un
riche négociant et joignait à Tentente des affaires le
talent poétique et un patriotisme ardent. Dans le
but de délivrer la Grèce ^ U forma d'abord à Bucfaa-
rest. puis à Yienne , une société secrète^ dont les
ramifications s'étendaient fort loin; mais le gouver-
nement autricl^ienle sacrifia, ainsi que huit autres
Grecs, aux ombrages de la Turquie. Tous les neuf
furent arrêtés à Trieste , dirigés sur la Turquie, et
noyés en route dans le Danube par leur escorte.
1198. Rhigas avait publié un inité de Tactique mi-
litaire, un Traité élémentaire de physique, etc., et
des chants poétiques (en grec moderne), qui furent
accueillis ^e ses compatriotes avec enthousiasme.
RHUf (le). Bhenus en latin, Bhein en allemand,
un des grands fleuves de l'Europe, se forme en Suisse
(Grisons), p^r trois bras, dont le principal (le Rhin
aatérieur) ^rt d'un lac situé entre le mont St-Go-
thard et le mont Septimar; coule au N. jusqu'au
lac de Constance , qu^ traverse de l'E. à rO. , sé-
parant la Sui5se du grand -duché de Bade, arrose
Schaffouse et Laufen, oii il forme une belle chute,
puis passe k Bàle où il devient navigable et d'oa
u tourne au N., servant de limite entre le grand-
duché de Bado et la France, côtoie ensuite le cercle
bavarois du Rhin à l'E., forme un nouveau coude
entre Mayence et Bingen, puis, prenant sa course au
N. 0., traverse la Prusse rhénane et enfin le royaume
de Hollande, dopt il baigne les provinces méridio-
nales; là U jette & droite, au N. , un bras dit l'YsseL
qui tombe dans le Zuyderzée; à gauche, ay S. 0., le
Wahal, qui ioint la* Meuse et le Leck, et va, par la
branche restante, qui est le vrai Rhin, ise perdre
dans les sables, peu au-dessous de Leyae : il p'ep
arrive qu'un maigre filet à la mer. Sa longueur to-
tale est d'env. 1400 kii., dont 900 navigables: sa lar-
geur très-variable, atteint 715" entre Cleves et
Nimegue. Son cours est impétueux, ce qui sur quel-
Ques points, surtout près de Bingen, en rendait autre
lois la navigation dangereuse. Bords imposants et
pittoresques, couverts de vignobles qui donnent les
rtnidtt H/itfi;lles délicieuses. Les principales villes
situées sur le Rbin ou près de ses bords sont:Coire,
Constance, ScbafTouse, Bâle, Huiângue. Strasbourg,
Spire, Hanheim,^orms, Mayence, Colnentz, Bonn,
Cologne, Dusseldorf . Duisboure, Wesel, Kmmericb,
Arnheim, Utrecht et Leyde. Affluents princ: è gau-
che,Thur, Aar, III, Mosâle^ adroite, Necker, Mein,
Lahn, Sieg, Roèr, Lippe. Le Rhin communique avec
le Danube par La Kinlig, la Rednitz et TAtmuhl.
On connât encore sous le nom de bhir {Rhyn ou
HhHn) une petite riv. de Prusse (Brandebourg), qui
naît sur la limite àuMecklembourg, coule au S., et
se jette dans le Uavel, après un cours dé 110 kii.
aain (dép. du bas-) , un des dép. frontières de la
France, à VE., est borné au S. par le dép. du Ht-
Rhin, à l'O. par ceux de la Moselle, de la Meurtbe
et des Vosges, parla Bavière rhénane au N. K. et le
grand-ducbé de Bade à TE.: 4647 kiL carr.; 677 674
nab.; ch.-l., Strasbourg. Il eçt formé de la partie N.
de TAisace. n est côtoyé à TO. par les Vosges et est
arrosé par le Rhin. |a Laufer, la Moder, le Zorn, l'IU,
UBnische, TAndlau, et la Sarre. Beaucoup de fo-
rCts; mines de fer, plomb, manganjèse, lignite; mar-
bre, pierre à bâtir, ocre, terre à potier^ sable noir.
Culture DarTatte : grains de toute espèce, légumes.
fruits, choux, betterave, colza, houblon, tabac, mou-
tarde, pastel , etc.; bons Hn^ blancs; .e^tceUgnis pâ-
tés de foie d'oie. Beaucoup de gros et menu bét^l,
abeilles. Industrie très-acuve et très-variée ; draps,
toiles et tissus de coton de toute espèce: papiers,
cartes à jouer, chapeaux de paille, nougi^, chan-
delles, térébenthine; produits chimiques: tartre,
acides minéraux; armes, in^ruzQents dj pbyej-
que, etc. j orfèvrerie, horlogerie, verm^ij renomoji;
passementerie, boutonnerie,' etc. Trjès- vaste con»-
merce ; eaux minérales. — C$ dép. a 4 arr. (Stras-
bourg, $averne, Schelestadt,Wei$$embouqf}yi3<;an-
tons, 54i communes; il appartient j^ U o^ oMsion
militaire, a un évècbé |i stras]t>purg et 4.èP^D^ ^ M
cour imûér. de Colmar.
RHIN (dép. du BAUT-) , entre ceUJE jiu Ba^Rhin an
N. , de la Hte-Saone et des Vosges k l'Q. . du Doups
au ^. , confine par 1*E. au grand-dudie de Bade :
4060 kil. carr.; 515802 bab.; cb.-l. Colmàr. U est
formé du S. de l'Alsace et de la république de Mul-
l^ouse. Très-montagneyx au S. et j^ vO^ Il^X et bien
boisé ailleurs: vallées délicieuses. Le dép. eat arrosé
par le Rhin, TIÛ et le <^nal du Rhdn.e ^n Rhin. Ar-
gent , fer, pulvre , bouille^ cristal de ^oobe^ beau-
cou
de
pierre
ip d'espèces de iparbre, porpbyr#. sranit
_. taille, gypse, eaux minétales. Céréales, légumes,
pommes de terre, chanvre, garance; culture en grand
du merisier, bon; vins. Beaucoup de bétail; porcs,
chèvres, chevaux, abeilles. Beaucoup 4*îndnstrj^ et
de commerce : toiles peintes it, nu^^ouss) ^ soie-
ries peintes, chàlçs imprimés, te^nturefiës en rouge
d'AndrinopIe et autres: draps fii)^, ipjles; aavon,
produits cnimiques, poiaase; sciais minéraux; fer,
ni de fer, acier; forges ^ hauts fourneaux et iparti-
ne^; bière, eau-de-vie, kirscbepwassisr^ PWf ^^
verre, etc. — Ce dép. a 3 àrrona. (CoWr» hémrt,
Mulhouse), 30 cantons, 490 communes : il a ui^e «our
impér. k Colmar, dépend de la Q* division n^^itAire
et de révèché de Strasbourg.
BBiN-ET-icosEUB (dép. d^j . dép, foi^ après la
paix de Lunévîlle (1^1), aux dépens de diverses frao-
tions des électorals de Cologne, dç T^ève?. eXc,, avait
pour cb.->l. jCoblent^. Auj^ a U pri]isse Thip^ui»,
aHiN (Confédération ou), v. .ÀLi.E|ii(^MB«
RHIN (Cerde du), dit aussi Bavière rhenasif, le seul
des 8 cercles de la Bavière qui soit à TO* di^ Rhin,
est formé de presque toutes les |¥>s$es9io4s de l'ano.
maison pa^une : il a poiff ))ornes a¥ §• ^ ^p«
françaijs du B&^-Rbin k de la Moselle , j^u ]}. e^ ^ rO.
la Prusse rhénane, à y^. le grand duché da iad§ :
105 kil. sur 85 ; 690 ÛdO hab. ; cb.-l., Spire. 0;:i le di-
vise en 4 districts ; Spire, peux-ponff, Landau, K^-
serslautern. U est traversé par des moAtagoes <ûii
font suite k la chaîne des Vosges, et parmi lesquelles
on remarque !e MotU-Tonn/^rre.— cSe cercle corres-
Sond à la majeure partie de Tanc. dép. frai^çais du
iont-Tonnerre. Ce pays avait ^ assigiié en 1815 à
l'Autriche, qui le céda à la pavière 4ès 1816.
R^M (Cercle du sas-}^ o^ CercU électoral j un ijkfs
dix cercles 4e Tanc. empire ji* Allemagne, s'étendait
le lonff du Rhin depuis la frontière <}e Francj^ iusau'à
celle ae Hollande, renfermant les arc)ieyécl^ élec-
toraux de Mayence, Trêves, Cologne, lé Pa)alinat
électoral du Rhin, le ducb^ d'^remberg, la princi-
pauté de La Tour-et-Taxis, etc. Il forme aj^, U plus
grande partie du cercle bavarois du ^hin et une pe-
tite porUon de la Prusse rbénane et de la Hesse.
BBzv (Cercle du haut-), un des dix cercles de TaiM.
empire d'Allemagne. ^. la droite du Rhîp, ay $. É.
du cercle de Westpbalie, au S. de celui dé Basse-
Saxe, ^ ro. de celui de Eaute-Saxe, au N.O. dé ce-
lui de Franconie, et au N. E. du (Jercle électoral,
renfermait les évèchés de ^orms. Spire, Strasboui»,
B&le, Fulde. Il forme auj. la plus grande partie jdeïjji
Hesse électorale et 4e la Hessiç-barmstaat, ^yee uja«
Setite portion du grand-ducb.é jdu Bfa-f^in. — On
onne auj. le nom de CercXe du Ba^it-BMn k une d^
vision du grand-duché dfe Bade. Il est borné au S. et
RHOD
— 1604 —
RHOD
à l'O. par le RhtUf qui le sépare de la Suisse et de la
France, à l^E. par le cercle au Lac et le Wurtemberg,
au N. par le cercle du Rhin-Moyen, compte env.
360 000 h. et a pour ch.-l. Fribourg. Il est traYersé
du S. au N. par la Forêt-Noire, et arrosé par les af-
fluents de la r. dr. du Rhin.
iHiif (Cercle du bas-), partie du grand-duché de
Bade, bornée à TO. , vers la Bavière Rhénane, par le
Rhin, au N. par la Hesse-Dannstadt et la Bavière» à
1*B. par le Wurtemberg, au S. par le cercle du Rhin-
Moyen , eompte 360 000 h. et a pour ch.-l. Manheim
et renferme ueidelbers et Philippsbourg.
BHUf-MOTBN (Corcle au) , partie centrue du grand-
duché de Bade, bornée 4 rO., Tors la France et la
Bavière Rhénane, par le Rhin, au S. et au N. par les
cercles du Haut-Rnin et du Bas-Rhin, à TE. par le
Wurtemberg, compte 470000 h., a pour ch.-Lcarls-
ruhe et renferme ia ville de Bade. TraTcrsé du S. au
N. par la prolongation de la Forét-Noire , il est arrosé
par dlTcrs affluents du Rhin.
REIN (Province du), ou Heuê-Bhénanêt prov. du
ffrand-duché de Hesse-Darmstadt, à TO., entre le
duché de Nassau au N., la prov. de Starkenbourg à
rs., la Bayière rhénane au S. et au S. 0., et la Prusse
rhénane à l'O. : 50 kiL sur 35; 240 000 hab. ; ch-1.,
Mayence. Le Rhin la limite au N. Sol montagneux,
mais bien arrosé. Vignes, beaux pâturages.
BB» (grand-duché du bas-), nom donné en 1815
aux pays situés à TO. du Weser qui furent assignés à
la Prusse. Il comprit d'abord 3 i>roTinces : Westpha-
lie, ClèTcs-Berg et Bas-Rhin; aiy. il n'en forme plus
que 2, celle de Westphâlie, et la province Rhénane,
qui comprend les anciennes provinces de Clèves-
Berg et du Bas-Rhin. — Pour la prov. prussienne
du Rhin , F. RBtNANB (Province).
EHINBEllG, llHUrFELD, BHINFELS, RHINS-
BERG, etc. V. RHXINBBRO, RHBINPBLDBN, CtC.
RHINGRATES (c.-à-d. comtes du Rhm) , titre que
portaient depuis le vui* s. certaines familles de com-
tes dont les domaines étaient sur les bords du Rhin,
dans le cercle du Ht-Rhin. Ils possédaient Daun,
Kirbourg, Salm, NeuviUers. Grumbach, Pittingen.
Ils avaient séance aux diètes de Tempire, et prenaient
le titre de maréchaux héréditaires du Palatinat
RUINOGOLURA, auj. El-Aritch, t. maritime d'E-
gypte, sur les frontières de la Syrie, était originai-
rement un lieu d*exil , mais ne tarda pas à devenir
un entrepôt important.
EUODANUS, fleuve de la Gaule, auj. 1$ RMm.
EHODB-ISLAND, un des Etats-Unisde TAmérique
du Nord, et de tous le plus petit, entre le Massaehus-
sets au N., le Connecticut à TO. , TAtlantique au S.,
entre 41* 22*-42* lat. N. et 73» 48'-74* 32' long. 0. :
80 k. sur 60; 175 000 h.; ch.-l., Providence et New-
port Il doit son nom à une tle de Rhode, qui est dans
la baie de Narragansett, et dont le sol et le climat sont
admirables, ce qui lui a valu le nom d'une des plus
belles lies de la Méditerranée. Les antres parties
de l'Etat sont peu fertiles, sauf les côtes et le S. 0. ,
où l'on trouve de beaux pâturages. Houille, mines
de fer et de cuivre, marbre. Industrie et instruction
très- répandues. Commerce très-actif.— Rhode-Island
fut colonisée en 1636. Elle prit une grande pui à la
S lierre de l'indépendance , mais ne fut admise comme
tat dans la confédération qu'en 1790.
RHODES, an grec RhodM, tle de la Méditerranée,
sur la côte S. 0. de l'Asie- Mineure, dont elle n'est
séparée, au N. B., que par un canal de 12 k. ; elle a
70 k. de long sur 23 de moyenne largeur : 1100 k.
carrés 1 30000 hab. (on en comptait dans l'antiquité
nos jours, en 1850, 1851 et 1863. ISlle fut iongtenpi
marécageuse, malsaine, pleine de serpents, d'où
son 1*' nom d'OpMtisa, qui fit place à celui de Ma-
caria (la bienheureuse): on la nommait aussi TckM-
nû, à cause des Telchmes, ses premiers habitants;
elle fut enfin nommée Jtfcodef (du grec rhodoa,
rose), à cause de l'abondance de ses roses. Elle ap-
partient auj. à la Turquie. — La ville de Rhodes,
capitale de file , est sur la côte N. E. ; env. 12 000 h. ,
dont 6000 Turcs , 6000 Grecs et 1000 Juifs. Bon port,
divisé en 2 . le grand et le petit (ce dernier est près-
Îue comblé) ; château fort, ancienne église de Saint-
ean de Jérusalem. — Rhodes fut bâtie en 406 vr.
mal cultivé. Belles forêts; hautes montagnes. L'Ile
semble être d'oriffine volcanique; sa principale mont.
est l'Atabyrîs. Elle a été désolée par plusieurs trem-
blements de terre, notamment en 222 av. J.-C, aux
II* et XV* s. de J.-G.,sous Antonin et Constantin, et de
la guerre Sociale, et parvmt à une très-haute pro-
spérité par le commerce et la culture des lettres et
des arU : c'est là que Protogène tenait son école
de peinture, qu'Eschine, exilé d'Athènes, enseigni
l'éloquence; c^était aussi la patrie de Panétius et de
Posiaonius. On admirait dans la ville un grand nom-
bre de beaux édifice» et de statues, dans le port un
fameux CcHaite (F. ci-après). Démétrius Polioreète
assiégea Rhodes en 305 sans pouvoir la orendre.
Après la bataille d'Ipsus , çon indépendance fut com-
plète, et sa richesse s'accrut encore. Rome l'eut
pour alliée dans ses guerres contre Philippe Y et
contre Antiochus III, et dans la campagne de Pompée
contre les pirates. Vespasien réduisit Rhodes en 71
et en fit le ch.-I. de la prov. des lies. Le Chris^-
nisme s'y introduisit de bonne heure et Rhodes de-
vint la métropole des 17 évèchés des Cyclada; eue
relevait elle-même du patriarcat de Gonstantinople.
En 1310, les Chevaliers de St-Jean de Jérusalem s y
éublirent, après l'avoir ravie aux empereurs greci,
qui n'en avaient plus que la souveraineté nomiiulet
et ils prirent dès lors le nom de Chefxilien de ttwi^.
Mahomet II voulut en vain les en chasser (1479); lu
y restèrent jusqu'au règne de Soliman H, qui se
rendit maître de la place en 1522, après un si^
des plus célèbres. Les Turcs l'ont depuis conserrée.
Quant aux Chevaliers, réfugiés d'abord â Viterbe,
ils furent en 1530 établis dans Itle de Malte, que
leur donna Charles-Quint: d'où le nom de chen-
liers de Malte, sous lequel ils furent connus depuu.
F. H08PITÀUBR8 ct MALTB (chevallers de). — On
doit â M. Y. Guérin une remarquable Étude sur Vile
de Bhodêtj 1856.
RHODES (Colosse de), énorme statue d'airain massii
2ui représentait Apollon et que l'on voyait i l'entrée
uportde Rbodes.On adit â tort que ses pieds étaient
posés sur les deux môles qui formaient l'entrée du
port et qu'ils étaient assez éloignés pour que les plus
gros vaisseaux pussent passer entre ses jambes. Cette
statue servait de phare. Le colosse de Rhodes, œuTre
de Charès de Linde et de Lâchés (300-288), avait
70 coudées (env. 33"). Il fut renversé par un trem-
blement de terre au oout de 56 ans.
RHODES iXTàRJBDRES, ^usserrAoden, petite répu-
blique d« Suisse qui occupe les parties N. et 0. uo
canton d'Appenzell, a pour chefs-lieux Trog^Q ^
Hérisau ; 60 000 habitants , tous protestants.
RHODBS-iHTÉRiBURES , Innerrhodm, république de
suisse qui occupe la partie S. E. du cant dAp-
penzell^a pour ch.-l. Appenzell; 20000 hab., cattio-
tiques. F. appbmzbll.
RUODEZ ou RODEZ, Segodunum ou Cwitasjb^
Unorum, ch.-l. du dép. de l'Aveyron , à 607 kil. b.
de Paris, sur une colline au pied de laquelle couie
l'Aveyron; 11 856 hab. Ëvôché, suffragant dAlbi;
trib. de !*• inst. et de commerce; lycée, séminaire,
école normale, institut de sourds-mueU, bibliotne-
que; société d'agriculture, des sciences, lettre ei
arU. Belle cathédrale gothique, beau dottre des cor-
delière; nouveau palais de justice; belles places»
boulevard ; chemin de fer. Fabriques de cadis, tou»,
laines, bons fromages; muleta, haras. Pathedupoew
RHÛN
- 1605 —
ftIBA
Delri«u, de l'historien Vonteil, etc. Kaynal et Tabbé
Fravssînous naouirent auprès. — Khodez fut d'a-
bord la capitale des Rutênt (dont elle a pris le nom);
elle devint au moyen âge cb.-l. d'un comté qui re-
monte à Tan 820 et qui subsista jusqu'au zy* s.
Bourbon- Vendôme, le dernier de ses comtes, remit
ee comté à Henri iv. qui le réunit à la couronne.
RHODOGUNE, fille du roi parthe Mithridate, fut
mariée en 141 av. J.-G. à Démétrius Nicator, roi de
Syrie, alors prisonnier des Parthes, qui avait déjà
précédemment épousé Qéopâtre, fille de Ptolémée
Philométor, roi d'Egypte. Ce 2* mariage excita la
jalousie de Cléopfttre et (ùt l'occasion de violents
démêlés, qui ont fourni à Corneille le sujet de sa
belle tragâie de Bhodogune.
BHODOMABW (Laurent), un des restaurateurs de
l'étude du grec en Allemagne, né en 1546 àSaflb-
werf dans la Hte-Saze, mort en 1600, fut profes-
seur de me à léna, puis professeur d'histoire et
recteur à l'Université de Wittemberg. Il a laissé des
traductions latines de Dtodoftf, de QuintusdêSmyme
et autres auteurs grecs et des poésies grecques et
latines, entre autres une UUt, sacrée et une YiêdêLu»
tkBT, en vers grecs. Il fut proclamé poète lauréat.
RHODOPE, au}. Denoto^dagh, cnalne de mont,
de Thrace, se détache de l'Hémus, et court au S. 0.
jasque vers la mer. C'est d'elle que sortent l'Hèbre
et presque tous ses affluents de droite. Le mont Rho-
dope est fameux dans la Fable comme demeure d'Or-
Sbée. 11 donna son nom. dans le iv« s.,à une prov.
tt diocàse de Thrace qui avait pourch.-l. Abdère.
RHODOPE, courtisane, native de Thrace, vivait
du temps d'fisope et fut esclave avec lui. Charaz de
Lesbos, frère de Sapho, la racheta et en fit sa maî-
tresse. Elle alla dans la suite s'étabHr à Naucra-
tis en figypte, et y gagna tant de richesses qu'elle
put, dit^Km. bâtir & ses frais une pyramide. •
RHQBir (Monts) , M/UBngebirgê y chaîne de mont,
qui s'étend dans le cercle bavarois du Ht-Mein, dans
la Resse-Cassel et le duché de Saxe-Meiningen, donne
naissance à la Fulde.
RHONASZEK, v. de Hongrie (Marmarosch) , à 9
kii E. de Szigeth. Immense mine de sel.
RHOhB (le), Bhodanut^ un des grands fleuves de
PEurope, natt en Suisse (Valais), près du mont St-
Gothard, entre les monts Furca et Grimsel, à 24 kil.
S. 0. des sources du Rhin, coule à l'O. jusau'au lac
Léman, qu'il traverse et d'où il sort à Genève, dis-
paraît peu après, au village de Coupy, sous une ar-
che formée par des rochers éboulés (c'est ce qu'on
appelle laffèrtedu BMne), entre ensuite en France,
omile au S. 0., et baigne Lvon, où il reçoit la Saône,
puis, à partir de cette ville , court directement au
S. et se jette dans la Méditerranée par plusieurs
bouclies, dont les deux principales forment un delta
appelé la Camargue Son cours total est de 860 kil.
dont 508 navigàoles , depuis Seyssel. Ses affluents
principaux sont, adroite, l'Ain, la Saône, l'Ardèche,
le Gard; à gauche, l'Isère, la Drème, la Durance.
Son cours est très-rapide (sa pente totale est de plus
de 1000 mètres); il déborde fréquemment et ses inon-
dations sont redoutables. Les principales villes que
baigne ee fleuve sont : en Suisse, Sion, Genève ; en
France, Lyon, Vienne, Tournon , Valence^ Viviers,
Pont-St-Esprit, Avignon, Tarascon, Beaucaire et Ar-
les, où il se partage en 2 bras, le Rhône proprement
dh, à l'E. , et le Petit Rhône, à l'O.
BHÔHB (dép. du), entre les dép. de Saône-et-Loire
«u N., de la Loire au S. et à l'O., de l'Isère à l'E.,
a 2799 kil carrés, 662 493 h. et a pour ch.-L Lyon.
U est formé d'une partie du Lyonnais et du Beaujo-
iftis. Il est arrosé par le Rhône et la Saône et tra-
versé à ro. par tme ramification des Cévennes. Mi-
nes de cuivre , plomb sulfuré , houille , cristal de
roche* marbre , mnit , porphyres , pierre à bâtir,
terre I potier; asbeste, talc, améthystes; beaucoup
de fosnles; eaux minérales. Grains, pommes de terre,
légumes, fruits, sorgho, safran, gfraines oléagineu-
ses, belles chAtaignes dites marrom âe Lyon; vin»
excellents (une des richesses du pays), charcoterie
renommée. Immense industrie et commerce , sur-
tout en soieries et en mousselines ( F. lton et ta-
ràrb). — Ce dép. a 2 àrr. (Lyon, Villefiranche) ,
27 cant. , 253 comm. ; il appartient à la 8* division
militaire, a une cour impér. et un archevêché à Lyon.
BBÔNB-BT-LOIBE (dép. de). Ce dép., formé en 1790.
comprenait tout l'anc. gouvernement du Lyonnais.
Après le siège de Lyon (1793) , la Convention le par-
Uk%eh en deux, le Rhône et la Loire.
RHÔNB-AU-RHiN (Canal du) , canal qui met en
communication les bassins du Rhône et du Rhin,
part de la Saône, à St-Symphorien, et aboutit à l'IU,
affluent du Rhin, en amont et près de Strasbourg,
traversant les dép. de la Côte-d'Or, du Jura, du Doube ,
du Ht-Rhin et du B.-Rhin, et passant par DÔIe, Be-
sançon, Baume-les-Dames, Montbéliard, Neuf-Bri-
sach : son développement total est de 349 kil. Com-
mencé en 1784, interrompu pendant la Révolution,
repris sous le Consulat , il n'a été achevé qu'en 1833.
On l'avait d'abord nommé Canal fk Montieur en l'hon-
neur de Monsieur, comte d'Artois, frère de Louis XVI
RHYN, petite riv. de Prusse. V, rhoi.
RUYMDÂCDS ou LTCUS, auj. (hUauhad et Mika-
lUza, petite riv. de l'Asie-Mineure, sort de l'Olympe
de Mysie près de Miletopolis, et se)ette dans la Pro-
pontide, après avoir séparé la Mysie de la Bithynie.
LucuUus battit Mithridate sur ses bords en 73 av. J.-O.
RIAILLË, ch.-l. de cant. (Loire-Inf.), sur l'Brdre,
à 22 kil. N. 0. d'Anoenis; 20tô hab. Forges, souroe
minérale, dont les eaux forment une belle cascade.
RIANS , ch.-L de cant. (Var), à 46 klL N. 0. de
Brignoles; 2603 hab. Bonneterie, tuilerie; huile.
EIABIO (Pierre) , neveu du pape Sixte IV, fut fiiit
par son oncle cardmal, archevêque de Florenoe, lé-
gat du St-Siége pour toute l'Italie, ac<|uit d'immen-
ses richesses , acheta la ville et la principauté d'I-
mola, qu'il donna à son frère Jérôme, et mourut en
1474, laissant la réputation du prince le plus fas-
tueux de son siècle. — Jérôme R. , investi par son
frère en 1473 de la principauté d'imola, fit la guerre
à Laurent de Médicis, au duc de Ferrare Hercule I**
et aux barons romains, prit Forli en 1480, et enleva
diverses places aux Colonne; mais il se trouvsjsolé
à la mort de son oncle (Sixte IV) et périt assassiné
en 1488.
RIAZAV , jadis PereiaHaol Rtatxaiufcoi, v. de la
Russie d'Europe, ch.-L dugouvt de son nom, sur un
bras de l'Oka, à 190 kil. S. E. de Moscou; 20000 h.
Ëvèché grec, cour civile et criminelle. Nombreuses
églises. — A 49 kil. S. E. est le Vieux-Riazan ^ sur
l'Oka, détruit par les Tartares en 1568, et qui était au
moyen flge la capit. d'un duché souverain. Le Nouv.-
Riazan (ùt fondé par le grand-duc de Vsévolod-Iou-
riévitch. Assez longtemps florissante sous des ducs
particuliers, cette ville tomba ensuite sous la domi-
nation des grands-ducs de Moscou. — Le gouvt de
Riazan, entre ceux de Vladimir au N.. de Tambov à
TE. et au S. , de Moscou et de Toula à l'O. , a 300 kil.
sur200, et 1320000 hab.
RIBADENEIRA Qe P.), îésuite , né à Tolède en
1527, m. en 1611, lut un des 1*** compagnons de
S. Ignace et propagea l'institut naissant en France,
aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne. On lui doit la
Fleur des vies des saints (trad. par l'abbé Daras, 1855
et ann. suiv.), des Vies de S. Ignace, de latnei,
de S. François Borgia et de Sameron, et la Biblio-
thèque des écrivains jésuites (en latin), Lyon 1609.
RIBARGORCB, contrée de l'Araffon, sur les con-
fins de la (^talog^e, s'étend depuis les Pyrénées jus-
qu'à r£3>re, et renferme un assez grand nombre dt
bourgs, mais est mal peuplée; lieuprincip., Bena-
verre. Elle formait jaais un comté qui, uni à So-
brarbe, porta quelques années le nom de royaume.
RIBAUDS, sorte de milice irrégulière, qui aurait
été instituée par Philippe-Auguste vers 1189, et am
depuis fut supprimée à cause de sa licence eflTrénèe.
RICA
— 1606 —
RICE
Le chef de cette milice, sous Philippe-Auguste et ses
9acce«Mtïrs Jusqu'à PhiKppe le èel, fat appelé Roi
des fftcMidf. Mus tard, on désigna sou^ ce titre un
offtdei' th^T^é de Ta poKce intérieure de Phôtel du
foi ei de là siArrelllancé des maisons de j^u et de
prcstfttrtioY). Sous Charles Y, les fonctions' du Roi
det tibauâs fufent absorbées par celles du Prévôt
de Thôtel. Le nom de rihauds ne resta plus aue
coffime une injure, pour désigner des gens peraus
de débauche et de crimes.
MBfi, y. de Danemark (Jutland), ch.-I. de diocèse,
à 230 k. 0. de Copenbap^ue; 2500 h, Ëvéché luthé-
rien, école classique. Kibe est une des phis ancien-
Bes filles du Danemark j longtemps fforissante, elle
a été ruinée par les incendies et les inondations. —
Le dioc&se compte 180 000 h. et (Comprend plusieurs
encltfves du dlesvig.
iiVBEATryiLLÈ^apvolmoeHet en allemand, ch.-l.
de c. (Ht-Rhin). à t6 kil. N. 0. de Colmar. su* un
affluent du Fecht et sur le chemin de fer aë Stras-
bourg à Bile j 7l8t hafo. Filatures et manufactures
de coton, fonderie de cloches. Aux env., vin blanc
esthné. Erigée en ville au xaï^i.\ assiégée en 1793
^r Pempereur Adolphe.
BIBElCOUlrr , ch.-l. de c. (Oiser à U kil. 3. E. de
Compiègne;703 hab. Sta6on dcT chemin de fër.
KlttEMONT, ch.-l. de c. (Aisne), à 13 Itil. S. t. de
Saint- Quentin; 3220 hab. Toiles claires, batistes, li-
nons. Patrie de Condorcet et de T^rchitecte Blondel.
RlBEfiA ou BiBEiRA (Joseph) , dit VEspagnolety un
des grands peintres de l'ISspagne, né en 1588 à ^a-
fiva (Talencé), n!i. à Naples en 1659, étudia d'abord
à Valence, puis à Kome, où il reçut les leçons de Ca-
levage, et séjourna t^ntOt à Naples, tantôt à Rome,
tantôt & Madrid, où il travailla pour Philippe IV, Il
d'est plu le plus souvent à représenter les massacres,
l'es supplices, les tortures, et à réussi à rendre les
ScMies tes plus horribles avec ime effrayante vérité.
n se distingue par une maniéré violente : tout dans
^s tableauï, dessin, expression, clair-obscur, est
rude, heurté, plein de fougue. Ses principaux ta-
bleaux sont : lé Martyre de S. Janvier et S. Jérôme,
à Naples, Jxion sur la roue et une Mqfer dolorosa^
à U&djia. et^ dans le genre doux, VÊchèlle de Ja-
cùVf i Mâdnd', et une Adoration des bergers^ au
musée de P»ris.
EIBÊRAC, ch.-l. d'arr. (Dordogne), sur la Dronne,
à 38 kil. N. 0. de Périgueux; 3658 hab. Trib, de 1'*
inst. Flanelles, cadls, étamines, vins de bas<:e qua-
lité, eauX-diB-viQ, téiiîturôYîes et forgés. Elle s'est
beaucoup agrandie et ehibelUe depuis trente ans.
HlBI^RS, ch.-l. de c. (Htes-Alpes), sûr le Buech,
à 40 kil. S. Q. de Gap; 1266 hab. Soie, cadis.
RTBOUTTE(Fr. Louis), auteur dramatique, né à
Lyon en 1770, m. à Paris en 1834, fut quelque temps
ageut de change, puis se voua aux lettres. Il' a donné
au Thélllre Français quelques comédies, toutes en
5 actes et en vers, qui ont eu du succès en leur
temps : VÀssemblée de famille, 1808; le Ministre an-
glau, 1812^ la' Réconeiliation par tuse^ 1818; le
Spéculqteur ou V École de la jeunesse, 1826.
RICABP (l'abbé Dominique), traducteur, né à Tou-
louse, en 1741 , m. en 1803, fut professeur de rhéto-
rique au collège d'Auxerre. puis précepteur particu-
lier du fils du président de Meslay. On lui doit une
traduction complète et fidèle des Oeuvres de Flutar^
que: les OEuvres morales parurent de 1783 à 1795,
ciU 17 vol. in-12, les vies des Hommes illustres de
179aàl803,ônl3v. in-12.
AICAUDO (pavidl, économiste, ivé 4 Londres en
1772, m. en 1823, était fils d'un juif de Lisbonna,
qui était venu s'établir à Londres comme courtier de
change. David Ricardo devint lui-même agent de
change, et amassa une fortune considéicable qui, à sa
mort, s élevait environ & 14 millions de fr. Il quitta
la religion de ses ancêtres pour le culte réformé, et
fax nommé en 1817 memore de la Chambre des
communes. Ricardo fut longtemps Toracle des éco-
nomistes : il recommande surtout l'emploi du papie^
monnaie, et fonde la valeur des marcaandises sur le
travail nécessaire pour les produire. Ses princïpaiK
ouvrages sont : Le haut prix du lingot preùU de la
§ay, 1819); Influence du bas priai du hU m Us
fonds publics, 1815; Projet a^un papier-monnaie
économique et sûr, 181 6 ; Sur les prohibitions en agri-
culture^ 1822 (trad. par Constancio et Fonteyraud,
1847) : il y combat les obstacles mis à l'imporUtion.
RICCI (le P. Matth.), Jésuite, né en 1552, à Mace-
rata, m. à Pékin en 1610, fut missionnaire àlaCliine,
ouvrît un collège à Nankin, fut présenté à la cour de
Pékin, ^na la faveur de Tempereur par ses talents
et opéra oe nombreuses conversions. On a de lui,
outre des écrits sur la religion et la géométrie, ré-
digés en chinois, des Mémoires sur lesquels Trigault,
son cdnfrêrô, rédigea le De Christiând eipeditime
aptid! ^tna£, Augsbourg , 1615.
RICCI (Laurent), général des Jésuites, naquit a Flo-
rence en 1703 ^ professa la philosophie à Sienne, fut
directeur spirituel au sémmaire de Home, puis au
Collège romain, devint secrétaire et enfin général
de son ordre fl758). C'était le moment où' des coups
réitérés étaient portés aux Jésuites : Ricci ne pui
les amortir et refusa toute concession. Pressé ue
changer les statuts de Tordre pour le sauver, il se
contenta, dit-on, de répondre : Sint ut sunt, au*
non stnt. L'ordre fut supprimé (1773), et Ricci en-
fermé au château St-Ange, où il m. en 1775.
RICCI (Scipion), évoque de Pistoie et <fe Prato, pe-
tit-neveu du préc, né i Florence en Ï741, m. en
1810, favorisa les réformes religieuses du grand-duc
Léopold en Toscane et de Temp. Joseph II en Au-
triche, tint, en 1786, à Pistoie , un synode cour les
faire sanctionner, mais échoua dans ce projet, fut
condamné par la bulle Auetorem fidei et se vit oblige
de renoncer à l'épiscopal (1790). En 1799, il fut effi-
nrisonné par le gouvernement toscan comme lavora-
We à la Révolution française. En 1805, il rétracta ses
erreurs théologiques et se réconcilia avec le pape
Pie VII. Potter a publié : 7ie et Mémoires dfi Scipior.
Ricci (BruxeUes, 1824, et Paris, 1825, 4 v. in-8):ct»
ouvrage est condamné à Rome.
. R1GCI0U (J. B.), Jésuite, né à Ferrareen ISOJ^.
\m. en 1671, se fit quelque réputation comme astn-
nome, fut chargé par ses supérieurs de réfuter .e
système de Copernic, et publia dans ce but :^«'J?""
gestum noium, Bologne, 1651 ; Àstronomia refor-
mata, 1665. On a aussi de lui ; Geographiarelof
mata, 166U Çhronologia reformata j 1669-
RICCOBONÏ (Louis) , comédien, longtemps connu
sous le nom de Létio^ né en 167t , à Modène, m. a
Paris en 1753 , tenta d'établir en Italie le système (irJ
raatique de la comédie française, mars sans y réussi.,
vint à Paris avec le fameux Dominique, et y àm!^^
la Comédie italienne, qui obtint un rapide succv>
Il se reUra i Parme, où il devint intendant ' u^^
menus plaisirs et inspecteur <tes théâties. On 'ui
doit, entre autres ouvrages : VÉistoiire <i«*/^'^*"'*
Italien, Paris, 1728-31; Observations sur la Comédie
et le génie dé MoHère, 1736. Il a aussi composé d»
pièces qui furent bien accueillies et qu'il réunusou*
le titre de Ifouveau Thédtre italien, Paris, 17 }«;,-■
Son fils, Ant. R., né à Mantoue en 1707, m. w l/'v
à la fois acteur et auteur, obtint surtout du suc«t;*
comme auteur; mais il eut le malheur de sadonDt
à' l'alchimie et se ruina en vaines expériences ai»
recherche du grand-<xuvre. Ses pièces euren* ioûf
temps la vogue au Théâtre Italien; les principai^^
sont : les Comédiens esclaves (1726); les Amusenienis
à la mode (1732) ; le PrÙendu (1760).
RICEYS (LES), ch.-L de c. (Aube) sur a W^
à 15 kil. S. de iar-sur-Seine; 3225 hab. " estfor^i^,
de trois bourgs : Ht-Ricey, Îias-Ricey, R'cey-mf
Rive. Vins très-estimôs, rematrquables parleur wu
RICH
— 1607 —
KICH
qaet Ville trô»:âncieDne, fondée par les Boii : elle
existait dès le temps de César. Aux enf . , enceinte
druidique de Champlisson.
UCHABD (S.),évéque de Chichester en Angleterre,
sacré en 1244, m. en 1253, estffité le 8 aTril.
RiCBARB 1, sans Peur^ duc de Normandie (94^996),
fils de Guillaume Longue Épée, avait 10 ans à la mort
de son père. Louis-d'Outremer se fit confier la garde
du jeune duc, mais il voulut l'emprisonner : Richard
Itot délÎTré par un serviteur fidèle, Osmond, qui l'em-
porta caché dans une botte de foin. II fut affermi
«lans la possession de son duché par Harald , roi de
Danemark. Il eut part à l'élévation au trône de Hu-
gues Capet, dont il avait épousé la sœur Emma.
RICHARD II, le Bon, duc de Normandie (996-1027),
fils et successeur du précéd., eut à soutenir di-
verses guerres intérieures et extérieures et s'en tira
heureusement avecTaide des rois du Nord, Lagman
et Olof, et fut l'allié du roi de France Robert II. Il
eut pour successeur Richard III, son fils aîné, qui
mourut quelques mois après, empoisonné par son
frère Robert le Magnifique.
RICHARD I, CoBur de Lion , roi d'Ang:leterre (1189*
99), fils et successeur de Henri II, était né en 11&7
et s'était fait remarquer dès sa première jeunesse par
une force extraordinaire, une bravoure bouillante,
mais aussi par un caractère altier et turbulent. Il
empoisonna la vieillesse de son père en prenant trois
fois les armes contre lui (1173, 83, 89). Devenu
roi en 1189, il entreprit une nouvelle croisade de
concert avec le roi de France Philippe-Auguste et
l'empereur Frédéric Barberousse. Parti de Marseille
en 1190, il s'empara de l'île de Chypre (1191), puis
de Ptolémals ou St- Jean d'Acre ; mais il entra bien-
tét en querelle avec Philippe, et les deux princes se
séparèrent. Resté seul en Palestine, Richard se livra
à toute sa violence, et fit massacrer 2500 captifs. 11
remporta une brillante victoire à Asor contre 1 00 000
Musulmans; néanmoins, il n*osa attaquer Jérusalem
et, bien qu'il eût accompli de merveilleux faits d'ar-
mes, il fut forcé de remettre à la voile sans avoir
reconquis la Palestine (1192). Jeté pai" la tempête sur
les côtes de la Dahnatie, il crut pouvoir, à la faveur
H'an déguisement, traverser les terres du duc d'Au-
triche qu'il avait outragé au siège de St-Jean-d'Acre,
mais il fut découvert et retenu par ses ordres dans
une étroite prison (à Durenstem^ près de Krems),
d'où il ne sortit qu'au bout d'un an en payant une
rançon de 250 000 marcs d'argent. Pendant son ab-
sence, son frère Jean sans Terre avait cherché à le
supplanter en Angleterre : Richard, de retour dans
^es Etats, anéantit la faction de ce frère (1 194) ; puis
=^1 vint faire la guerre à Philippe- Auguste, qui avait
Venté de s'emparer de la Normandie, et battit ses
loupes à Fréteval; mais il se réconcilia bientôt avec
^ prince et vécut quelques années en paix. Etant
^é,sn 1199, mettre le siège devant Chalus en Li-
'ifousin , par suite d'une querelle ou'il avait avec le
^loomte de Limoges, il fut blessé devant cette place
d un coup de flèche, dont il mourut. Pendant que
^chard était en captivité chez le duc d'Autriche, le
inntvèreBlondel, qui lui éuit resté fidèle, réussit,
oit-oa, à découvrir sa prison, et hAta sa délivrance
^' aLONDEL). On attribue à Richard quelques poésies.
.^U^CHARD u, roi d'Angleterre, fils du Prince Noir
jf<«>uard), et petit-fils d'Edouard IH, naquit en 1366
^t monta sur le trône en 1377, à U ans. Sa mino-
V*^> pendant laquelle ses oncles, les ducs de Lanças-
hil ^^^'^ ^^ "® Glocester, eurent la régence fut
^l^^rageuse : elle fut signalée par la révolte de
Weu-
J7 y^yler (1382), par les progrès' et la répression
J^ Wicléfisme. Lorsfpi'il régna par lui*>mème, il se
jJ^^n faible, inappliqué, prodigue. S'étant rendu en
^- T^cle pour T apaiser une insurrection, il laissa
^ ^ le champ libre à son cousin , le duc d'Hereford,
nn^^ ^^^ ^ Laineastre, qui le déposa et se fit cou*
j^^r sous le nom d'Henri IV (1399) ; ^lichard, re-
^^^ au chAteau de Pomfret en Scosse, périt bien-
tôt dans sa prison, assassiné. dit*on, par ordre de soa
cousin. Il avait épousa Isabelle, fille.ou roi de France
Charles VI. M. Wallon a écrit VHût, de Richard iL
RjGBARn m, roi d'Angleterre, né en 1462, était le
4* fils de Richard, duo d'York, et fut longtemps connu
sous le nom de duc de Glocester. Frère d'Edouard IV,
le 1*' prince de la maison d'York qui soit monté sur
le trône, 11 le soutint de tout son pouvoir contre les
partisans de Henri VI , et assassina, de concert avec
son autre frère le duc de Clarence, le jeune fils du
roi vaincu, après la bataille de Tewkesbury. A la mort
d'Edouard Ivqu'on l'accuse d'avoir empoisonné(1483),
il se fit nommer régent ou protecteur au nom du fils
de ce prince, le jeune Edouard V, son neveu, et, par
une suite d'actes hypocrites ou atroces, réussit à s'em-
f)arer du trône : A peine couronné, il fit égorger dans
a Tour de Londres par J. Tyrrel le Jeune roi et son
frère. Devenu après ce nouveau meurtre l'objet de
l'horreur publique, il se vit presque abandonné de
tous, quand, en 1485, Henri de Riohmond (Henri VII )
vint rattaquer; il fut vaincu et tué à Bosworth.
Richard III fut le dernier roi de la maison d'York;
après sa mort, l'avènement de Henri VII termina la
guerre des Deux-Roses. Richard UI était un monstre
au physiaue comme au moral : il était boiteux, bossu,
paralysé d'un bras. V^alpole et Rey {Essai historique
et critique sur Richara îlly Paris, 1818) ont vai-
nement essayé de réhabiliter sa mémoire.
RicHABO D'YORK, compétit. de Henri VL F. tork.
RICHARD DE GORHOUAiLUSs , fils de Jean sans Terre,
roi d'Angleterre , né en 1209, m. en 1272, acheta fort
cher les voix de quatre électeurs, et fut proclamé roi
d'Allemagne en 12&7 , tandis que trois autres élec-
teurs nommaient Alphonse le Sage (de CasUlle). Il
s'était signalé en Palestine, et avait rendu des ser-
vices à son frère Henri III dans ses guerres contre
la France. Il ne vint que deux fois en Afiemagne (1262
et 1268): la l**, il investit le roi de Bohème Ottocai
des duchés d'Autriche et de Styrie; la 2*, il abolit
(1269) les péages établis sur le Rhin. Du reste, il ne
lut jamais couronné empereur. Étant revenu en An-
gleterre en 1264 pour défendre Henri III contre les
barons rebelles, il y fut fait prisonnier par Simon de
Montfort et subit une captivité de 14 mois.
RICHARD I, comte d'Averse en 10&9, à la mort de
son père Rainolf , reçut du pape Nicolas II Tinvesti-
ture de la principauté de Capoue, conquit cette ville
sur Landoue VI (1062) , s'empara également de Gafite
et aida Robert Guiscard dans la conquête de Sa-
leme. Il mourut en 1068, au moment de soumettre
Naples. — u, prince de Capoue de 1091 à 1 105, éUit
petitrfils du précédent Chassé par ses sujets, U fut,
en 1098, rétabli dans sa principauté par le grand-
comte de Sicile Roger, et se reconnut son vassal. A
sa mort, Roger joignit Capoue à ses Etats.
RICHARD DB ciRENCBSTBR, bénédictin de Westmins-
ter, m. en 1401 , est auteur de VÊtat anàen de la
Grande-Bretagne f en latin (publié par Bertram, Co-
penhag'iie, 1737, dans le Britannicdrum gentium
historici antiqui très). On lui attribue VUistoria ab
Hengista ad annum 1348.
^CHARD (Claude), jésuite français, né à Ornans en
1589. m. en 1664, enseigna 40 ans les mathémati-
ques a Madrid. On lui doit : une édition des OEuvres
d'Arehimèdey avec notes, Paris, 1626 et 1646. et des
Commentaires sur Euclidey 1645, et sur Apollonius
de Perge , 1£55. Il avait inventé une montre magné-
tique, au moyen de laquelle on connaissait l'heure
qu'il était à la fois dans toutes les parties de la terre.
RICHARD (Jean), né à Verdun en Ifi39,m.enl7]9,
a publié des Discours moraux, des Éloges dé Àattiti
et le Dietionnaire moral ou la Science universelle
de la chaire (Paris. 1700, 6 v. in-6), vaste répertoire
trè»>préoieux pour les prédicateurs.
RICHARD (Ch. Louis), dominicain, docteur de Sor-
bonne, né en 1711 , à BlainviUe (Meurthe) , reftisa le
serment constitutionnel, émiffra en Belgique, et périt
à Mons en 1794, fusillé par les Français pour avoir
RICH
— 1608 —
RICH
publié un écrit intitulé : Pairàllèle des Juifs qui uni
crucifié Jén»-Chritt cnee les Francis qui ont tué
Uur rtn. On a de lui un Dictionnaire universel des
sciences ecdésiasHques, Paris, 176Ç et suiv. , 6 vol.
in-fol. ;une bonne Analyse des conciles^ 1772-77,6 y.
in-4., et une curieuse JHsseriation sur la possession
du corps et Vinfestaiion des maisons par les démons,
RiCHABD (L. Cl. Marie), botaniste, né à Versailles
en 1754, m. en 1821, était fils du jardinier du roi à
AuteuiL II alla, de 1781 à 1789, visiter, aux frais de
Louis XYI et au nom de TAcad. des sciences, la
Guyane, la Martinique, etc., y rassembla de riches
et vastes collections, mais revint malade, et vécut
longtemps dans la gêne jusqu'à ce qu'il eût obtenu
une chaire de botanique et une place à Tlnstitut. On
lui doit divers ouvrages et des mémoires insérés dans
les Annales du Muséum : on estime surtout ses tra-
vaux sur l'organisation des végétaux et son Analyse
du fruit y 1808. Il a donné une excellente édition du
Dictionnaire élémentaire de botanique de BuUiard,
1800. — Son fils, Achille R., 1794-1852, marcha sur
ses traces, publia d'excellents travaux sur la Flore
de la Sénégambie, de la Nouv.-Zéiande, de l'Abys-
sinie et de Cuba, devint professeur à la Faculté de
médecine et fut admis à l'Institut en 1834. On lui
doit un Manuel de botanique ^ devenu classique.
RiCHÀRD-LBNOiR (Franc. RICHARD, dit). Célèbre in-
dustriel, né en 1765 à Epinay-sur-Odon (Calvados),
d'une famille de paysans, mort en 1849^ quitta son
village à 17 ans pour chercher fortune, vint à Paris,
y fit le commerce des toiles de coton, et. après avoir
été simple porte-balle , devint en peu de temps un
des plus riches commerçants de répoque. Voulant
affranchir l'industrie française du tribut qu'elle payait
à l'Angleterre, il s'associa en 1797 avec un autre né-
gociant, Lenoir, dont le nom est resté lié au sien,
pour créer en France des métiers propres au filage
et au tissage du coton, et ils obtinrent un tel succès
qu'ils eurent bientôt plusieurs manufactures sur di-
vers points de la France. Richard reçut les encou-
ragements de Napoléon , qui le décora de sa propre
main ; mais il se vit ruiné en 1814 par la suppression
des aroits d'entrée, et passa ses dernières années
dans la gène. Son nom a été donné en 1862 à un
des nouveaux boulevards de Paris.
RICHARD SIMON. 7. SIMON.
RICHAEDSON (Samuel) , célèbre romancier an-
glais, né en 1689, dans le comté de Derby, m. en
1761 , était fils d*un menuisier. Mis en apprentissage
chez un imprimeur, il devint le gendre de son
maître, et finit par avoir lui-môme un belle impri-
merie. A 52 ans, il se fit auteur et publia successive-
ment : Pam^ta (1941), Clarisse Oarlowe (1748), ftr
Charles Grandison (1753) , romans qui obtinrent le
plus grand succès : les deux derniers passent pour
des cnefiMl'œuvre ; cependant on y trouve des lon-
gueurs qui en rendent quelquefois la lecture fati-
gante. Prévôt et Letourneur ont traduit en français
les romans de Richardson. Ils étaient fort à la mode
à la fin du dernier siècle : Diderot surtout en était
enthousiaste On les litpeu aujourd'hui. Jules Janin
a donné en 1846 une Clarisse J^aWotocf abrégée, qui
fait de ce roman un livre presque nouveau et d'une
lecture plus facile. Mistnss Barbauld a donné en
1804 la Correspondance de Richardson ; Walter Scott
lui a consacré une intéressante notice dans la Bio-
graphie des romanciers,
aiCHARDfloif (Jonathan), peintre de portraits, né à
Londres en 1665 , m. en 1745 » se distingue par la
force et le relief du coloris , mais manque d'élé-
gance et de style. Il voyagea en Italie , où il forma
une riche collection de tableaux , dessins et objets
d'arts. Il a laissé un Traité de peinture et de sculp-
ture ^ I^ndres, 1719, ouvnge médiocre, qui cepen-
dant a été trad. en français par Rutgers, 1728.
UCHELET (Pierre) , grammairien . né en 1631 à
Cheminon (Marne), m. en 1698, fut d'abord régent
au collège de Vitry-le-Français , puis précepteur à
Dijon, se fit recevoir avocat à Paris et abandonoa
enfin les affaires pour les lettres. U se fit beaucoup
d'ennemis par son humeur caustique. Il est surtout
connu par son Dictionnaire français, Genève, 1680,
in-4, le premier dictionnaire qu ait été rédigé sur
un plan philosophique : souvent réimprimé, cet ou-
vrage a été refondu et amélioré par de Wailly. On
a en outre de lui : la Versification française, 1611;
les Commencements de la langue françaue ou Grûm-
maire tirée de Fusage et des bons autciiff, 1694, et
un recueil intitulé Les plus belles Lettres françaises,
sorte de manuel èpistolaire. Le Dietionn, des rimes,
qui lui est généralement attribué, n'est qu'un rema-
niement de celui de Frémont d'Ablancourt
RICHELIEU, ch.-l. de cant. (Indre-et-Loire), à 21
klL S. E. de Ghinon, sur U Mable; 2601 hab. Ville
régulièrement bâtie. Sucre de betterave, eau-devie,
huiles, etc. Berceau de la famille de Richelieu. Ce
n'était jadis qu'un village ; il fut reconstruit par le
cardinal, qui le fit ériger en duché-pairie. L'ancien
chftteau a été détruit au début de ce siècle.
RICHELIEU (Armand nu plessis, cardinal, duc
de), célèbre ministre de Louis XIII, né à Paris eo
1586, était d'une maison noble du Poitou, originaire
du bourg de Richelieu, et avait pour père François
du Plessis, capitaine des gardes de Henri IV. U fut
d'abord destiné aux armes, puis reçut les ordres et
fut sacré en 1607 évèque de Luçon, n'ayant que 22
ans. Député aux Etats généraux en 1614 par leclerfé
de Poitou, il s'y fit remarquer, sut plaire au maré-
chal d'Ancre , qui disposait de tout , et à Marie de
Médicis, alors régente, fut nommé aumônier de cette
princesse (1615), puis secrétaire d'État pour l'inté-
rieur et la guerre (1616). U suivit en 1617 à Bloisla
reine mère, alors en disgrâce, mais sans se brouiller
avec Louis XIII : chargé de négocier un accommo-
dement entre la mère et le fils, il réussit dans cette
mission délicate et fit conclure les traités d'Angou-
lème (1620) et d'Angers (1621) : le chapeau de car-
dinal lui fut donné en récompense (1622). Il eotit
en 1623 au conseil par la protection de la reine et
presque malgré Louis XIII, qui avait de Ui répu-
gnance pour sa personne, et il y montra une telle
supériorité qu'il fut bientôt nommé premier ministre.
Arrivé au souverain pouvoir, il forma trois sraodes
entreprises qu'il no perdit jamais de vue : détruire
la puissance poUtique du protestantisme en France,
abattre l'orgueil et l'esprit factieux de la noblesse, et
abaisser la maison d'Autriche. Dirigeant d'abord ses
eflbrts contre les Protestants, il leur reprit, en 1626,
111e de Ré, leur enleva, en 1628, leur dernier bou-
levard, La Rochelle, en fermant le port par an mole
gigantesque, et anéantit leur puissance par U paix
d'Alais et l'èdit de Ntmes (1629), gui leur enlefaient
leurs privilèges politiques. Dans le même temps, u
replaçait sous la domination de la Suisse la Yalte-
line, que l'Espagne lui disputait (1626), assurait au
duc de Nevers le duché de Mantoue et le Hontferrat
en forçant le Pas de Suze (1 629), s'emparait des Buu
du duc de Savoie (1630), et se préparait à combattre
l'Autriche. Prenant part dans ce but à la guerre de
Trente ans, il ne craignit pas de soutenir le paru
protestant en Allemagne, s'unit à Gustave-Adol-
phe, roi de Suède, qui était à la tète de ce parti
(1630), seconda ce prince de tout son pouvoir dans
ses euorts contre l'Autriche, et, après sa mort (1632),
solda les troupes de Bernard de Weimar, qui l'avait
remplacé; puis, combattant ouvertement l'Autncoe
(1634-41), il attaqua cette maison dans tout» ses
possessions à la fois, dirigea des armées en Alsace,
dans les Pays-Bas, en Italie, en Catalogne, obtint
partout- des succès et prépara la prôpondèrancede la
France, qu'assurèrent après sa mort les traités ae
WestphAlie(1648)etdesPyrônéeB(1659). Cequi coûta
le plus de peine à Richelieu^ ce furent ses lutte»
contre les grands : il eut à déj ouer miUe cabales, ci
compta parmi ses principaux adversaires la reine
mère, Marie de Médicis, devemue jalouse d»V»sccar
RICH
— 1609 —
RICH
dant qu'il exerçait sar le roi , la reine régnante , Anne
«fAotriche, le frère du roi, Gaston d'Orléans, le duc
de Bouillon , le comte de Soissons et tous les faToris de
LouisXIII. Un jour, tous ses ennemis conjurés avaient
déterminé le nûble roi à Téloiener; mais, averti à
temps, il Ta le trouver à Versailles, reprend tout son
DouToir et fait subir à ses ennemis le sort quMls lui
aestioaient : à la suite de cette journée (11 novem-
bre 1630), qui fut appelée la Journée des dupes ^ le
garde des sceaux Manllac fut exilé ; son frère, le ma-
réchal de Marillac, condamné à mort comme cou-
pable de péculat, le maréchal de Bassompierre en-
voyé à la Bastille. Ne pouvant réussir auprès du roi,
ks grands cherchèrent un appui chez Tétranger, et
excitèrent plusieurs révoltes : toi^ours instruit à temps
de leurs complots, Richelieu sut les faire échouer. Il
exila la reine mère à Bruxelles (1631), réduisit à la
soumission Gaston d'Orléans , qui avait pris les ar-
mes , vainquit à Casteinaudary le duc de Montmo-
rency, qui avait trempé dans la révolte du prince,
le fit condamner à mort et exécuter à Toulouse (163*2) ;
livra quelques années après au comte de Soissons
et au duc de Bouillon , ligués avec rAutriche , une
bataille où le comte trouva la mort (bat. de la Mar-
fée, 1641), fit trancher la tète à Cinq-Mars, favori
deLouisXin, qui traitait avec l'Espagne, et n'épar-
gna pas même le jeune De Thou, coupable de n'a-
Toir pas révélé le complot (1642). Richelieu mourut
peu ae temps après cette dernière exécution, le 4 dé-
cembre 1642. Il n'avait pu terminer les guerres qu'il
avait entreprises , mab il avait déjà assuré partout
le succès des armes françaises. Ce ministre est in-
contestablement le plus grand qui ait gouverné la
Flrance; il eut de grandes vues et en poursuivit l'exé-
cution avec une persévérance, une fermeté inébran-
lables, mais on raccuse de s'être montré implacable
et d'avoir quelquefois exercé des vengeances per-
sonnelles sous le prétexte des intérêts de l'État. Il
s'occupa de l'administration intérieure aussi bien
que de la direction politique ; rétabUt l'ordre dans les
nnances, réforma u législation (F. Code lacBAnn),
créa une marine, donna une grande extension à nos
établissements coloniaux, fit occuper le Canada, les
Petites-Antilles, St-Domingue, la Guyane, le Séné-
gal, etc.; en outre, il favorisa les lettres et créa l'A-
cadémie française (1635). Il est fâcheux qu'il. ait voulu
lui-même être auteur (il ne fit que des pièces mé-
diocres, Mvrams , tragi-comédie , la Grande pasto-
ToieL et qu'il se soit montré jaloux du grand Cor-
neille après avoir commencé par le protéger. On lui
doit plusieurs établissements utiles : il construisit le
collège du Plessis (attenantà celui de Louis le Grand),
répara la Sorbonne et en reb&tit l'église (où l'on voit
encore auj. son mausolée), agrandit la Bibliothèque
et l'imprimerie royale, fonda le Jardin du Roi. Ri-
chelieu s'était fait construire au centre de Paris un
palais magnifique qu'on nommait le Palais-Cardinal
•auj. falaiê-Royat); il le légua à Louis XIII. Il a
laiàôé, outre quelques écrits théologiques, des mé-
moires fort curieux, publiés d'abord en partie sous
les titres de : Histoire de Ui Mère et du Fils; puis,
d'une manière plus complète , dans les Mémoires re-
latifs d VhisuAre de France , de Petitot , 1823 ; un
Tauiment politique ^ dont la meili. édition est due
à Poncemagne, 1764, et qui renferme de précieuses
leçons de politique : cette pièce, longtemps contes-
tée, est auj. reconnue authentique. On lui attribue
à tort le Journal de M. le cardinal de Richelieu du-
tnt le grand orage de la cour (1630 et 31) , Amst.,
1664 , écrit indigne de lui. M. Avenel a publié ses
i^ef, instructions et papiers d'ÉtaL 1853-63 (dans
les Vocumenu inédiu de fhist. de France), Sa Vie
& été écrite par Aubery, J. Leclerc, René Richard;
A. Jay a donné VHist. du ministère de Rid^lieu,
^ris, 1815, M. Capefigue, Richelieti et Mcuarin^
18% , et M. CaiUet l'Administration de Richelieu
(couronnée par l'Institut) , 1858 et 1861. — Le cardi-
tlAl avait un frère, Alpb. Louis du Plessis Richelieu,
m. en 1653 à 71 ans, qui occupa niccessivement les
sièges de Luçon, d'Aix, de Lyon, et devint aussi car-
dinal ; et 2 sœurs, dont l'atnee, Françoise du Plessis-
Richelieu, f^t mariée à René de Vignerod, seigneur
de Pont-Courlay. Il laissa son nom et ses armes à
son petit-neveu, Armand Jean du Plessis, général
des galères, et père du doc de Richelieu (qui suit).
HiCHELisn (L. Fr. Armand no plessis, duc de), ma-
réchal de France, petit-neveu par les femmes du car-
dinal, naquit à Paris en 1696, et fut d'abord connu
sous le nom de duc de Fronsac. Marié et présenté
à la cour dès l'Age de 14 ans, il y obtint un ffrand
succès ; il fut peu après mis à la Bastille, sur Ta de-
mande de son propre père, pour quelque fredaine,
et n'en sortit que 14 mois après, pour se rendre au-
grèsdeVillars, qui le prit pour ûaedecamp. Sous la
égence, il fut le compagnon de débauche et sou-
vent'le rival du duc d'Orléans ; il n'en fut pas moins
mis deux fois à la Bastille par ce prince : r une pour
un duel, l'autre pour avoir trempé dans la conspi-
ration de Cellamare. Nommé en 1725 ambassadeur
à Vienne par le crédit de la marquise de Prie, mat-
tresse du duc de Bourbon , qui gouvernait alors, il
s'acquitta fort bien de cette mission, opéra, malgré
l'Espagne, un rapprochement entre la France et l'Au-
triche, et signa en 1727 les préliminaires d'une paix
avantageuse. Il servit avec distinction sous Berwick
en 1733, se signala aux siêçes de Kehl et de Phi-
Uppsbourg, fut fait maréclud de camp en 1738, puis
lieutenant général (1744) et gouverneur du Lan-
guedoc. Nommé premier gentilhomme de la cham-
Bre, il acquit bientôt un grand ascendant sur l'es-
prit du jeune roi: on l'accuse même d'avoir beau-
coup contribué à dépraver ses mœurs. Il se signais
dans la campagne de Flandre en 1745 , surtout à la
bataille de Fontenoy, où il décida le gain de la ba-
taille. Ambassadeur à Gènes en 1748, il fut chargé
par les Génois du commandement de leurs troupes,
et réussit à repousser les attaques des Autrichiens et
des Anglais : il reçut à son retour le bâton de ma-
réchal avec le gouvernement de Guyenne et de Gas-
cogne. Dans les années suivantes, Richelieu alla at-
taquer l'Ile de Minorque et s'empara de Port-Mahon
(1756), place qui passait pour imprenable, commanda
l'armée du Hanovre , battit le duc de Cumberland ,
et conquit tout le Hanovre en un mois ; mais il ne
sut pas profiter de la victoire, et fut rappelé après la
convention de Closterseven (1757) : on attribua ce
rappel à Mme de Pompadour , à la fiUe de laquelle
il avait refusé d'unir son fils, le duc de Fronsac. Il
ne vécut depuis qu'en homme privé , tout occupé
d'intrigues et de plaisirs. Devenu le doyen des
maréchaux , il fut nommé en 1781 président du
tribunal du point d'hoiioeur. Il poussa sa carrière
jusqu'à l'êge de 92 ans, sans presque éprouver d'in-
firmités, et mourut en 1788. Quoique fort peu let-
tré, et sachant à peine l'orthographe , il avait été
reçu à l'Académie française dès l'âge de 24 ans. Il
fut Tami et le protecteur de Voltaire. Le duc de Ri-
chelieu passait pour être l'homme le plus aimable
et le plus séduisant de son siècle ; aussi eut-il une
grande réputation de galanterie. II fut marié trois
fois; la dernière à 84 ans. On a sous son nom des
Mémoires (1790, 9 vol. io-8), qui ont été rédigés
par Soulavie d'après des documents qu'il avait four-
nis lui-même, mais qui ont été désavoués par sa fa-
mille; ils onf été abrégés par F. Barrière, 1858. Une
Vie privée du maréchal de R, publiée en 1791 sans
nom d'auteur est un mélange oe vrai et de faux.
RiCHEUBu (Armand Emmanuel nu plessis, duc
de), ministre sous Louis XVIII, né à Paris en 1766,
était petit-fils du maréchal. Il émigra en 1789, alla
en Russie , servit avec distinction sous le ffénéral
Souvarov contre les Turcs, obtint la faveur de l'im-
Îiératrice Catherine, puis de l'empereur Alexandre,
ut nommé en 1803 gouverneur d'Odessa , colonie
naissante, dont il fit bientôt une ville importante, et
fut au bout de 18 mois chargé du gcuvernement de
RICH
— 1610 —
RICH
toute la Nouv.oRussie, où il introduisit la dvilisation.
Rentré en France en 1814, il fut nommé l'année
suivante ministre des affaires étrangères et prési-
dent du conseiL Profitant de l'affection c|Jue lui por-
tait l'empereur de Russie , il fit allô^r les charges
qui pesaient sur la France et réduire la durée de
1 occupation. Il se retira du ministère peu après avoir
obtenu ce résultat (1818) : les chambres lui votèrent,
comme récompense nationale, une dotation de 50 000
fr. de rente; mais il ne l'accepta que pour fonder un
hospice dans la ville de Bordeaux. Rappelé à la pré-
sidence du conseil après l'assassinat du duc de Berri
(1820) , il eut à réprimer l'esprit d'indépendance et
de mécontentement qui se montrait partout; il per-
dit dans cette lutte une grande partie de sa popu-
larité et se vit bientôt obligé à quitter de nouveau les
affaires (1821). H mourut peu après, en 1822, uni-
versellement estimé. Le duc dé Ricnelieu était de
l'Académie française ; son Éloge y fut prononcé par
Dacier, son successeur.
RICHEHONT (Arthur ns Bretagne, comte de).
2* fils de Jean Y, duc de Bretagne, né en 1393, fut
connétable de France sous Charles VII (1425), chassa
les Anglais de Normandie et de Guyenne, après
devint duc de Bretagne en 1457 sous le nom d'Ar-
thur III; mais il mourut dès 1458.
RICHEPANCE (le général Ant.), né à Metz en 1770,
m. en 1802, fut fait générai de brigade dès 1796,
servit sous Moreau à l'armée du Rhin, eut une part
importante à une foule de combats, et décida, par
une manœuvre intrépide, le gain de la bataille de
Hohenlinden (1800). Nommé en 1802 commandant
de la Guadeloupe, il comprima l'insurrection des
noirs de cette lie , mais il fut emporté par la fièvre
jaune peu après. Une rue de Paris a reçu son nom.
RIGHER, moine de St-Remi de Reims aux* s., m.
en 1010, fut chargé par Gerbert, alors archevêque
de Reims, de rédiger une Chronique y qui s'étend de
882 à 998. Cette Chronique y qui n'a été découverte
qu'en 1833 par Pertz dans la biblioth. de Bamberg,
renferme de précieux renseignements sur la chute
desCarlovingiens et l'avènement des Capétiens, ainsi
que sur les irruptions normandes de 885 à 888 et sur
la lutte de Louis d'Outre-mer et de Lotbaire avec
Hugues le Grand. Elle a été pubL avec une trad.
française par Guadet, 1845.
RicHER (Edmond), syndic de la faculté de théolo-
gie, né en 1560 à Gnaource (Aube), m. en 1631 , fit
paraître en 1611 un traité De eceiesiasUca et politica
potestatê, et en 1616 une Apolôaie de Gerson. où il
professait, au sujet des droits politiques et des li-
bertés gallicanes, des doctrines hardies qui le firent
condamner en France et à Home, et qui lui firent
perdre son syndicat. On a en outre de lui un traité
d'éducation, Ohsteirix animorum, IGOO, et une bonne
édition des OEuvres de Gerson, 1607. A la fin de sa
vie , il rétracta ses erreurs.
RiCHiR (Henri), avocat au parlement de Rouen,
né en 1685, m. en 1748, a traduit en vers les 8 pre-
mières héroldes d'Ovide, a composé 2 faibles tragé-
dies {ÉponineetSabinuSy Cortoton), 12 livres de Fa-
bles {l 729-44) qui sont estimées , et une Vie de Mécène.
RICHBR (Franc.), jurisconsulte, né en 1718 à Avran-
chos, m. en 1790, a donné, outre diverses éditions,
le recueil intitulé : les Causes célèbres j 1772-88, 22
toi. in-12. — Son frère, Adrien R. , 1720-98, a laissé,
entre autres compilations : Vies des hommes illtatres
depuis la chute de f Empire romain. 1756, Vies des
plus célèbres marins, 1784-89, 13 vol. in-12.
RICHBR n'AUBB. F. n'AUBB.
RICHBR DB BBLLBVAL. F. BELLÏVAL.
BICHERAITD (le baron Anthelme), habile chirur-
gien, né à Belley en 1779, m. à Paris en 1840, ou-
▼nt à Paris, dès Tàge de 20 ans, des cours parti-
culiers qui attirèrent la foule, fit paraître en 1802 ses
Nouveaux éléments de physiologie, qui obtinrent nu
grand succès, fut de bonne heure nomnfé chirurgien
en chef de l'hôpital St- Louis, professeur à VÈcoM de
Médecine, et remplit ces fonctions jusqil*à sa mort.
Outre ses Éléments de physiologie , qu'il améliora
progressivement, on a de lui : Nosographiê ehiruf-
gicale, 1805 et 1821 ; Des erreurs populaires relatif
ves à la médecine, 1809: Bist. des proffrèt récente
de la chirurgie, 1825. Ricnerand visa surtout au mé-
rite de propagateur de la science; il brille par la pu-
reté 9t réiégance du style, autant que par la lucidité.
Quoique lié avec Cabanis et la société d'AutêUil^ ce
Srofond physiologiste n'adopta jamais leurs docmnes
ésolantes de matérialisme et d'athéisme.
RIGHIER (Ligier), sculpteur lorrain du xvr s., né
vers 1500 à St-Mihiel (Meuse), fn. vers 1572, étudia
sous Michel- Ange et ne fut pas indigne d'un tel maî-
tre. Son œuvre capitale est le Sépulcre du Christ^ dans
l'église St-Ëtienne de sa ville natale : la passion de
Sauveur y est représentée dans 13 figures de gran-
de proportion. On cite aussi de lui un CrUeiftx, VÉta-
nouissêment de la Stê Vierge, et une Notre-Dame dp
pitié, en bois, dans réglise St-Micbel de St-Mihiel.
M. J. Bonnaire, de Nancy, a décrit son OÊuvre.
RICHMOND,v. d'Angleterre (York), à 65 kiL N
0. d'York ; 5000 hab. Immense château fort en rui-
nes, bâti par Alain de Bretagne, l*' comte de Rich-
mond et cendre de Guillaume le Conquérant Pa-
trie de Middleton.— Le comté, dont Henri Tudor
(depuis Henri VU) portait le,titre, fut réuni i la cou-
ronne par Henri VIII, érigé en duché par ce prince
et donné à son fils naturel Henri, qui mourut skn$
héritiers (1535). Le titre de duc de Richmond ap-
partint depuis 4 la maison de Lenox.
MCHMORD, autre v. d'Angleterre (Surrey), à 15 kil.
0. S. 0. de Londres, sur la Tamise, r. dr., et sur uc
chemin de fer; 8000 h. Résidence royale, beaux
jardins, observatoire. La beauté de sa situation l'a
fait surnommer le Tivoli, le Montpellier de l'Angle-
terre. Ce lieu portait d'anord le nom de Shene ; il
doit son nom actuel au roi Henri VII comte de Rich-
mond, qui l'habita et y mourut en 1509 .
RicnnoNn , V. des États-Unis , capit. de l'État ae
Virginie , sur la r. g. du James-River, vis-à-vis de
Manchester, à 180 kil. S. 0. de Washington; 32000
hab. Évéché catholique, consulat firançais. Bon port,
belle ville : capitole (bâti sur le modèle de la Maison
Carrée de Ntmes) , église épiscopale . bibliothèque.
Fonderie de canons , manufactures d'armes, de ta-
bac, raffinerie de sucre. Aux env., riches mines de
houille et de fer. — Celte ville fut Ibndée etf 1742
par l'Assemblée de la Virginie et devînt capitale du
pays en 1780. Choisie pour capitale des Étals séces-
sionnistes en 1861, elle a joué un grand rôle dans la
guerre civile des États-Unis. Le général fédéral Mac-
Clellan fut battu sous ses murs le 18 juillet 1862.
RICHMOND (Ch. usnoz, duc de), peti^fils de Ch.
Lenox, fils naturel que Charles II avait eu de la du-
chesse de Portsmouth, né en 1735, mort en 1806,
fit une vive opposition à lord Bute et à G. Grenvîile
(1763), devint secrétaire d'État dans le cabinet de
Rockmgham , nuis, éunt sorti du pouvoir, présida
les délégués des sociétés constitutionnelles de la
Grande-Bretagne, qui voulaient la réforme parle-
mentaire , et occupa enfin le poste de grand maître
de rartlUerie (1782-95). Ce seigneur aimait beau-
coup les arts : jouissant d'une immense fortune, il
l'employait à encourager les artistes ; il créa en leur
faveur des cours gratuits et des prix annuels.
RiCRBlONn (Henri todor, comte de). 7. berri vu.
RICHOBIUB (Théod.), graveur, 1785-1849, rem-
porta en 1806 le grand prix, fit à Rome une étude
particulière des œuvres de Raphaël et de iules Ro-
main et les reproduisit avec une admirable perfec-
tion. Il a aussi gravé d'après les grands peintres con-
temporains, Gérard, Guèrin, Ingres, etc. Il fut admis
.1 l'Institut en 1826.
RIÉG
- ^6*11 —
RIEU
BHarrER (M&tth!ôu), hfstorîeA. F. 70DBX (Mstth.).
RiCBTER (Jérémie Benjamin), ohimtste, né en 1762
àHinchberg tn Silésrà, m. en 1807 , fat edsâyéur
des mines à Breshu. puis attaché à la Aanufacture
de porcelaine de Beriitt. On lai doit de savantes re^
cherches sor le palladium , le nicMel, le cobalt, la
glucine, etc.; mais il a surtout bien mérité de la
science par la découverte de la loi des proportions
des éléments chimiques , loi formulée depuis par
Berzélius; ses recherches sur ce point important
sont consignées dans ses Rudiments ék Statchicméttie
ou Art de mentret Us iUmenis chiffnquèSj 3 y. in-9,
BredaU, 1793-94.
UCHTKR (J. P. Fr.), dit communément Jean Paul^
écrivain allemand, né en 1763 à Wunsîedel en Fran-
code. m. en t^25 , fut conseiller aulique du duc d^
Saxe-Hildburgha usen,- s'établit à Weimar, où le prince
primat Ch. de Dalberg hti faisait nne pension, que
lui continua le roi de Bavière, et passa les dernières
années de sa tie à Bayreùth. 9es principamc ouvra-
ges sont : Chovt fait parmi letpapiere du dtai>2e, 1 782 ;
les Proeès groinlandais, IT83; VHéspérus, 1795;
QuintHt riaAein , 1796 et 1800; lEntretiens }nogf<ir
phwMeset amusants éur le crâne éPurie gëanie; la
FaUéedi Campan, 1797; Falingénéèie, 1798; Titan,
1800-1803; les Années éPun écolier, 1805; levàna ou
Uçtms âéducation , 1807; Introduction à Vèsthéti-
que, 1814 ftrad. en Î862 par A. Bûchner et L. Du-
moDt). Jean Paul se distingue par l'originalité, la
déiicatesse et une sentimentalité rêveuse ; maii^ chez
lai le triviiâ est souvent voisin du sublime, et en
tisant sans ceissé à TefTet ri manqué de naturel. Du
reste, ses écrits' offrent de grandes vues pour la ré-
forme de l'ordre social Se^ Œuvres ehoisiei ont été
trad. par Phiîarète Chasles, 1834-38, 4 vol. in-8.
lUCIMER , général romain , d'origine suève ,
était par sa mère petit-fllë du roi goth Wallîa. Ad-
mis au service des empereurs d'Occident, il parvint
promptement par sa valeur aux premiers grades,
fut fait Consul en 459 et disposa pendant 18 ans de
l'empire à son gré : il détrôna Avitus (456), le rem-
plaça par Majorîen , qu'il fit bientôt assassiner (461).
puis donna la pourpre à Libius Sévère, toléra Vôlé-
vation d'Anthemios au suprême pouvoif (467), et
devint gendre de cé prince; mais bientôt il le fit
égorger lui-même et lie remplaça par Olybrius (472).
U mourut 40 jours après.
HIDEAU, riv. dé l'Amérigue du Nord (Bas-Canada),
sort du lac Rideau et tombe dans l'Ottawa par 73*
ay long. 0. , 45* 22' lat. N. , après un cours de 200
kil. Pr« de son embouch., chute de 29* de haut.
KIDING , mot anglais qui signifie en général l'es-
pace qu'on peut parcourir à cheval, désij^ne en par-
licalier les divisions territoriales du comté d'York :
East'Ridinffy Wèst-Miding, North-Riding.
HIBOLFr (Chr.), peintre et écrivain, né en 1602 à
Uïnigo, près dB Vicence, mort en 1660, a peint
ponr 1^ églises de Venise plusieurs tableaux esti-
més, et a donné : ViedtJacq. Bobtwlt (leTintoret),
Venise, 1642;' F«« de Charles Cagliari (fils de Paul
Véronèse), 1646; Ties des peintres téniHens (1648),
ouvrage justement estimé, qui valut à l'auteur de
la part de la république de Venise un chaîne et
une médaille d'or.
KlBlJNA.nom ïatîn de VMe&Alâemey,
B1£G0 ( Raphaël del), l'auteur de la r&volutîon es-
pagnole de l^iO, UBffuit en 1785. dans ies'Asturiee,
combattit les Français en 1808, fut fiiit prisonnier et
s'initia pendant es daptivflé int idées libérales, re-
couvra la liberté en 1814, et fut nommé lieutenant-
colonel du régiment des Asturies. Il fut un des prin-
cipaux acteurs de la conspiration dé Cad\t en 1819 :
quand Quiroga et ses autres compagnons eurent été
arrêtés, il leva l'étendard de l'insurrection et pro-
clama la Constitution des Certes de 1812 (1" janv.
1820). 11 délivra Quiroga, parcourut l'Andalousie,
contraignit Ferdinand VIï à accepter la Constitution
fut nommé maréchal de camp et capitaine général
de TAraçon, élu dépoté aux Certes en 1832 el de»
vint président de cette assemblée. Chargé en 1823
par le parti constitutionnel du commandement de^
troupes stationnées à Halaga, il arrêta Ballesteros;
mais il voulut en vain s'opposer aux progprès de l'ar-
mée ff anoaise que Ferdinand avait appelée à son se-
coure, se' vit forcé de fuir après avoir été grièvement
blessé, fut pris et livré au gouvernement du roi,
qui le fit condamner à être pendu : il suÛt le 5 nov.
1#23 ce supplice ignominieux. C'est lui quia^'ait com^
posé en 1820 V Hymne patriotiq. qui porte son nom.
RIENZI (Golà GÀBRINO, dit) . tribun de Rome, né à
Rome en 1310 ou 1313, était fils d'un cabaretier,
mais n'en reçut pas moins une éducation soignée. Il
était notaire apostolique, et avait fait partie d'une dé-
putation chargée de prier Clément Vide venir résider
a Rome, quand, pour faire cesser Tanarchie dont
souffrait cette ville, il proclama, le 20 mai 1347, une
constitution nouvelle : il chassa de Rome lés barons
qui l'opprimaient, fit exécuter les bandits, et reçut
les titres de tribun et de libérateur avec un pouvoir
dictatoml. Il forma alors le plan gigantesque de
réunir l'Italie en une république uni(fue, dont Home
serait le centre : Pérouse, Arezzo se soumirent à lui;
d'autres villes y étaient aussi disposées; mais les no-
bles de la campagne marchèrent alors contre Rome ,
et le peuple, que le libérateur s'étaU aliéné par son
arrogance et sa tyrannie, refusa de s'armer pour le
défendre. Rienzi se réfugia au chftteau Sr-Ange,
puis s'enftiità Pragueprôsde l'emp. Charles ÎV (1348).
Ce dernier le livra au pape Clément VI, qui allait
le mettre â mort lorsqu'il e^^pira lui-même (1352). In-
nocent VI, son successeur, imagina de mettre à
profit, pour rétablir son autorité dans PStat ecclé-
siastique, l'éloquence de l'atlCien tribun : il le nomma
sénateur de Rome et le mit sous la direction de son
légat le cardinal Albornoz. Reçu à Roitae avec en-
thousiasme, Rienci signala sou 2*gouvemetfientpar
une sage énergie, et fit trancher la tête au fkmeux
brigand Montréal, qui parcourait l'Italie avec une
troupe de 20 à 30 OOO hommes; mais il s'aliéna de
nouveau les esprits et fut massacré dans une insur-
rection (8 oct. 1354). Rienzi était fort lettré pour l'é-
poque ; il était lié <rune étroite amitié avec Pétrar-
que. Sa VieK été écrite par le P. DuCerceau (1734)
etparDujardin B»îspréauxfl743). Gustave Drouineau
a donné en 1826 une tragéaie de Itienxi.
RIESBNOÉBfRGB (c.-à-d. Montagne des Géants) j
Àsciburgitumons, chaîne de montagnes de l'Allema-
gne orientale, sur les frontières de la Bohême et de
laSilésie, entre les bassins de l'Elbe et de l'Oder,
continue au N. 0. les monts Sudètes, et se joint vers
ro. aux montagnes de Lusace; elle a une longueur
d'env. 80 kil., et donne naissance aux deux Neisse,
affluents de l'Oder, à l'Iser et à la Méfau, affluents
de l'Elbe, ainsi qu'à l'Elbe et à la Queiss. Ses prin-
cipaux sommets sont le Schneekoppe(1650"),le Sturm-
haube (1513-), et le Tafelflchte (1125-).
RIETI, Reate^y. du roy. d'Italie, sur le Velino, à
65 kil. N. E. de Rome; 12 000 hab. Evêché, fondé au
v» s. Ville ancienne; endommagée par le tremble-
ment de terre de 1785. Les Français y battirent les
Napolitains en Ï798. Ane. ch.-l. de délégation de l'É-
tat ecclésiastique, réuni depuis 1860 au roy. d'Italie.
RlEUMES,ch.-I.dec.(Hte-Garonne),àl9k.O.S.O.
de Muret; 2302 hab. Belle forêt.
RIEUPEYROUi:. ch.-l. de c. (Aveyron), à 25 kil.
S. E. de Villefranche; 3752 hab.
RieirX, flm, ch.-l. de c. (Hte-Garonne), sur l'A-
rize, à 28 k. S. de Muret; 1994 hab. Auxenv., grotte
naturelle très-curieuse. Draps, faïence. Jadis évôché
(Créé par Jean XXII en 1318); anc. cathédrale, clocher
remarquable par sa hauteur et sa légèreté. — Il y a
dans l'anc. Bretagne, aui. dans le dép. du MorDi*
han, un autre Rieux\ à 6 k. S. 0. de Redon.
RIBUX (Jean de), né vers 1342, m. en 1417, issu
des ducs de Bretagne, servit d'abord les Anglais,
puis passa au service de Charles VI , défit en 1404 les
HIGA
— 1612 —
RINT
Anstais qai ravageaient la Bretagne et fut fait ma-
réc&al. — Son fils, Pierre de R. , seigneur de Roche-
fort, 1389-1439, lui succéda dans la dignité de ma-
réchal, seconda Jeanne d'Arc à Orléans, défendit
St-Deiiis contre les Anglais (1435), leur reprit Dieppe
et les força à lever le siège d'HarQeur. fitant tombé
au pouvoir du commandant de Complète, Guillaume
de Flayy, dévoué aux Anglais, il fut jeté dans une
Îrison où on le laissa mourir ae misère. — Un autre
ean de R., petit-neveu de Pierre, 1437-1518, ùit
maréchal de Bretagne et lieutenant général des ar-
mées du duché, eut la tutelle d'Anne de Bretagne,
fût nommé par Louis XII commandant du Roussillon,
et chargé ae défendre la Bretagne contre une des-
cente des Anglais. — Jean de R., fameux ligueur,
défendit avec succès le chAteau de Pierrefonds con-
tre £pernon(l591),puis contre Biron, secourut Noyon
assiégé par Henn IV , fut sur le point de prendre ce
prince par embuscade dans la forêt de Compiègne,
mais tomba lui-même aux mains des royalistes, et
fut pendu à Compiègne en 1593 : il avait commis
toutes sortes de brigandages.
RIEZ , Reii Àlbiœci. ch.-l. de c. (B.-Alpes, à 32 k.
S. 0. de Digne; 2386 nab. Cardes, tanneries; huile,
amandes, truffes; bons vins. Belles ruines (rotonde
Tomaine). — Jadis capitale des Reii et èvêché, dont
S. Prosper fut le 1*' évêque. Deux conciles furent
tenus à Riez en 439 et 1285.
RIFF (le) . de ripa , rive ? partie du Maroc , entre l'At-
las et la Méditerranée , le Garet à l* E. et l'Hasbat à TO.
Habitants à demi sauvages, adonnés à la piraterie.
RIGA, V. forte et port de la Russie d'Europe, jadis
capit. de duché de livonie et auj. du gouvt de Riga
ou de Livonie propre, sur la Dwma occid. , à 660 kil.
S. O.de StrPétersbourg et à 15 kil du golfe de Riga;
58 000 hab. Consistoire luthérien, cour d'appel, con-
sulats. Assez bien fortifiée du cété de la mer; neUes
mes , quelques édifices remarquables : hôtel de ville,
bourse, arsenal, ancien château des srands maîtres
de l'ordre Teutonique, hôpital, cathédrale, église St-
Pierre, etc.; colonne de la victoire, élevée en 1817;
magnifique pont de bateaux de 870" de long ; chemin
de fer. Commerce considérable d'exportation en lin,
chanvre, bois de construction, peaux, etc. Le port de
Riga dispute à Odessa le 2* rang pour l'importance
commerciale. — Riga a été fondée en 1200 par i'évê-
que Albert; elle eut longtemps des archevêoues qui
y étaient souverains; elle se rendit indépenoante en
1522, en adoptant la Réforme. Elle passa ensuite sous
la domination de la Pologne, 1561 , et de la Suède,
1621; elle appartient à la Russie depuis 1710. Les
Français brûlèrent une partie de ses faubourgs en
1812. — Pour le gouvt de Riga. F. livonie.
aiGA (Golfe de) ou de Livonie, enfoncement de la
mer Baltique sur la côte occid. de la Russie, au S. 0.
du golfe de Finlande, est entouré par les gouvts d'Es-
thonie au N., de Courlande au S. E., et fermé par
les îles d'CEsel et de Mœn au N. 0. : 180 kil. sur 110.
RIGAUD (Hyacinthe), le Van Dyek français^ pein-
tre de portraits, né à Perpignan en 1659, m. en 1743,
jouit d'une réputation européenne sous Louis XIV
st Louis XV , fut le portraUuie de la cour et devint
directeur de TAcadémie. Son OEuvre se compose de
plusde 200 portraits historiés, qui ont été reproduits
par leâ plus habiles graveurs.
RiOAUD (André), mulâtre de St-Domingue, né aux
Cayes eA 1761, avait été élevé en France. Rival de
Toussaint-Louverture, il fut vaincu par lui et se réfu-
gia en France. Laissé en liberté sous surveillance, il
s'évada, retourna à St-Domineue, 8*y fit chef d'une fac-
tion opposée à Pétion , sépara le sud de l'île de l'autorité
du président et s'y maintint jusqu'à sa mort en 1811.
RIGAULT (Nie), en latin Rigaliiut, philologue,
né à Paris en 1577 , m. en 1654, fut successivement
conseiller au parlement de Meus, procureur général
à Nancy, intendant de la province de Toul. On lui
doit des éditions annotées de Phèdre, Martial, Jti-
xénal, TertuUien, Minutius Ft:lix,S. Cyprt>»,ainsi
que diverses collections : Bei aeeipitrarix seripUreSf
1612 ; Eei agrarix script, , 1613.
• RIGHI Ae), Rigidut mons, montagne isolée de
Suisse (Schwytz), entre les lacs deGoldau, deZug, de
Lowerz, et des Quatre-Cantons; 1850". Du haut de
cette montagne on a une perspective très -étendue.
RIGNAC, c-L de c. (Aveyroo), à 23 kiL N. O. de
Rhodez; 1850 hab. Étoffes de laine.
RIGNY (A. OAUTHiia, comte de), vice-amiral, né
à Toul en 1783, m. en 1835 , entra de bonne heure
dans la marine, devint capitaine de vaisseau en 1816,
prit en 1822 le commandement de l'escadre du Le-
vant, et reçut l'ordre de soutenir la cause des Grecs.
Élevé en 1825 au grade de contre-amiral, il ooounan-
dait en 1827 l'escadre française à Navarin, et prit
une part importante è l'action. Après la victoire, il
fut nommé vice-amiraL Depuis 1830, il fut successi-
vement ministre de la manne, ministre des affaire^}
étrangères et ambassadeur à Naples.
RIGOLEY DE JUVIGNY (Ant.), littérateur, né à
Dijon, fut avocat, puis conseiller au parlement de
Metz, et mourut à Paris en 1788- 11 a laissé, outre
queioues opuscules et factums, une édition des Bi-
bliothàquee françaises de Lacroix du Maine et Da«
verdier, 1772, une édition des OEuvresdePiron,ni&,
édition trop complète, et un Jf^motre sur la vie et
les ouvrages de La Monnoye. C'était un écrivain mé-
diocre, mais un homme sincèrement pieux, qui com-
battit avec force les doctrines des philosophes.
RIGORD, Rigordus ou RigoUus, religieux de St-
Denis, m. vers 1207. a laissé une Histoire de Phi-
Uppe-Au0uste (en latin) , continuée par Guill. le Bre-
ton, et insérée dans VHistorix Franeorum seripto-
re«aePithou. dans les Historiens de France (t. XVII)
et trad. en français dans la Collection Guizot .
RIG-VÉDA. F. v£da.
RILLE (la) , riv. de France, sort de l'étang de St-
Wandrille (Orne), coule au N. E.. arrose L'Aigle, puis
entre dans le dép. de l'Eure, se dirigeant au N., puis
au N. 0., baigne Beaumont-le-Roger, Brionne, F^nt*
Audemer, reçoit la Charentonne, et tombe dans la
Seine , par la r. g.^ au-dessous de Quilleboeuf , après
un cours de 140 lui.
R]JfINl„ Ariminumy v. murée du roy. dltalie
(Forli). près de l'embouch. de la Marecchia, à 45 k.
S. £. de Forli; 18 000 hab. Archevêché. Petit port,
château, beau pont romain en marbre. Cathédrale,
élevée sur l'emplacement d'un ancien temple de Cas-
tor et Pollux et qui renferme les tombeaux des Ma-
latesti , bel arc de triomphe en l'honneur d'Auguste,
bien conservé, restes d'un pont antique, etc. Soieries,
exploitation du soufre, fabriques d'acide suifurigue et
nitrique et de ligueurs, grand commerce de poisson.
— Viûe très-ancienne : son port, construit en marbre,
était renommé. César s'en empara l'an 49 av. J.-C.,
après avoir passé le Rubicon. Vitigès, roi des Ostro-
goths, l'assiégea en 538 ; elle fut délivrée par Béli-
saire. Elle tomba dans la suite au pouvoir des Lom-
bards : elle faisait partie de la Pentapcde, qui fut
donnée aux papes par Pépin. Les Malatesti, auxquels
l'emp. Othon III en avait fait don, y dominèrent du
xiii*au XYi' s.; elle revint aux papes en 1528. Vu
tremblement de terre combla son port en 1671.
RIMUCI (Françoise de). F. framçoisb.
RIMNOL, T. de Valachie, sur la Rimnik (affinent
du Sereth), à 135 k. N. £. de Doukharest. Les Aus-
tro-Russes V battirent les Turcs en 1789 : cette vic-
toire valut à Souvarov le titre de Rimniksky.
RINALDI (Odoric),oratorien, néàTréviseen 1595,
m. en 1671 , devint supérieur général de sa compa-
gnie. Il continua les Annales eulésiastiques de Ba-
ronius, et en donna les volumes XlU-XXIi, qui mè-
nent jusqu'à 1565 : ces volumes ne valent pas ceui de
Baronius. Rinaldi a donné lui-même un Abrégé des
AnnaUs ecclésiastiques. Rome, 1669, in-foL
RINTELN, V. murée de l'électoral de Hesse, ch.-î.
de cercle, sur la r. g. du Weser, à 100 kil. N. 0. de
Cassel; 4000 bab. Pont de bateaux. Cour d'appel.
RIO-D
— i6l3 —
R[OT
monaM, biUiothèque et cabinet de physique. Cette
rme avait jadis une unÎTersité, qui fut supprimée en
1809. Elle fut prise par les Suédois en 1633 et dé-
mantelée en 1 807.
RI!nJGCINI (Oct), poète florentin, mort en 1621,
avait suivi Marie de Médicis en France, et fut gen-
tilhomme de la chambre sous Henri lY. On a de lui
de charmantes poésies Aigitives et des drames ly-
riques (Daphni, Eurydice, Ariame à Naœot) , qui Tont
fait regarder comme le restaurateur de ce genre. Dans
son Eurydice^ représentée à Paris en 1600, on nota la
déclamation à la manière des anciens, et comme on
appelait réâUUian la déclamation ainsi notée, c'est
de là cni'est venu le mot récitatif, consacré depuis.
' Ses OÈuvra ont été imprimées à Florence, 162!^.
UO, mot espagnol et portugais qui entre dans la
composition de beaucoup de noms géographiques,
veut dire rivière. Pour les noms commen^t ainsi
quioe seraielllpas ici, cherchez le mot qui suit Rio.
MOBAMBA y y. de l'Equateur, ch.-l. de la prov.
de Chimboraço, à 190 kil. S. de Quito; env. 20000
hab. Près de là, mines d'argent, volcan de Sangal.
—En 1197 un terrible tremblement de terre détruisit
une ville du même nom, qui était voisine de la ville
actuelle: 40000 personnes y périrent.
BIO-BRAYO-DEL-NORTE. F. MORtb (Rio del).
RIO COLORADO (c.-à-d. Fleune coloré), nom com-
mun à trois fleuves de l'Amérique : 1" le Rio Colo-
rado-du-Mexique, qui prend sa source par 111" de
loDg.O. et 40" de lat. N. , coule du N. E. au S. 0. ,
et se jette dans la mer Vermeille , après un cours
de] 140 k.: il a pour principal affluent le Gila et forme
la limite orient, de la Californie. Ce fleuve donne
son nom à un territoire des fitats-Unis formé en
1861 de parties du Kansas , de la Nébraska et de
fUtah ; — 2* le Rio Colorado-de-Texas , qpi coule
da N. an S., et tombe dans le golfe du Mexique par
29" 15* lat. N., après un cours d'env. 750 kil.; —
3* le Rto CoUfradO'de'BuenoS'Àyres , qui naît dans
les Andes , sur les limites du Chili , coule du N. 0.
au S. B. pendant 1300 kiL, et se jette dans l'Océan
Atlantique par 39" 43' lat. S. et 64* 45' long. O.
RIO-DE^ANEIRO, capit. du Brésil et ch.-l. de la
Erov. de Rio-de- Janeiro, par 46" 5' long. 0., 22" 54*
it S. , sur une superbe naie, dite aussi de Rio-de-
Janeiro; 300 000 han. Résidence de l'empereur; évè-
ché . université , facultés de droit et de médecine,
collées, séminaires; institut historique et çéogra-
phiqu9, bibliothèque , cabinet de minéralogie , jar-
din botanique. Port spacieux et magnifique, défendu
Dar les forts Santa-Cruz , Villegagnon , llha-das-Co-
bras, San-Joao. Rio est divisé en 2 villes, la vieille
et la nouvelle , séparées par une place immense, le
Campo de Sta-Ànna, On remarque dans la ville neuve
les pûdais impérial et épiscopal . la monnaie , les 2
arsenaux, la cathédrale, le théâtre San-Pedro , le
couvent des Bénédictins , l'aoueduc da Carioca (qui
A près de 2 kil. de long.). Chaleur très-forte, tem-
pérée le Jour par un vent de mer qui s'élève régu-
lièrement vers 11 heures du matin et dure jusqu'au
soir, et la nuit nar une brise de terre. Orfèvrerie,
et en général industrie assez florissante : commerce
actif, surtout en sucre, café, tabac, bois de construc-
tion et d'ébénisterie , cuirs , suifs , diamants bruts.
Rio est le principal entrepôt du commerce tant in-
térieur qu'extérieur du BrteU, et on en exporte toutes
les denrées de ce pays. — Cette ville fut fondée par
les Portugais en 1556. Les Hollandais s'en emparè-
rent pemunt la guerre de 1635-40, mais ils la rendi-
rent après la révolution qui mit sur le trône de Por-
tugal la maison de Bragance. Duguay-Trouin la prit
et la saccagea en 1711. Elle devinten 1763 la capit.
du Brésil. La famiUe royale de Portugal y a résidé
de 1806 à 1820.^ La prov. de Rio-de-Janeiro, entre
celles de Minas-Geraes et d'Espirito-Santo, au N.
St-Paul au S. 0., rAtlanti(|ue au S., a 400 kil. du
S. E. an S. O. et env. un million d'hab. Elle est sil*
lonnée par la Sena-de-Orgaos et la Serra-de-San-
Salvador, et arrosée par le Pa/anahyba. Sol excel-
lent, mais l'agriculture y a longtemps été négligée.
Café , cacao, tabac, coton, copal, sandragon.
RIO-DE-LA-HAGHA, v. de la Nouv.-Grenade (M ag-
dalena), ch.-l. de la prov. de son nom, à l'embouch
du Rio^e-la-Hacha, à 150 kil. N. E. de Sta-Maria;
5000 hab. Bois de teinture, cuirs. Cette viUe, jadis
plus florissante , avait une pêcherie de perles , auj.
abandonnée. — L'amiral Fr. Drake prit cette ville
sur les Espagnols en 1596 et la saccagea; elle fut en-
core brûlée en 1820.
RIO-DB-LA-PLATA. F. platà.
RIO-ORANDB OU HIO-GRANDB-DO-NORTI, prOV. du Bré-
sil, au N. E., entre celles de Céara au N. 0., de Pa-
rahyba à l'O. et au S., l'Atlantique à TE. et au N.:
400 kiL sur 200; 190 000 hab., ch.-l. Natal. Elle doit
son nom à une riv. de Rio-Grande ^ui l'arrose.
RIO-ORANDE-DO-SUL, pi^V. du Brésil. F. 8AN-PIDR0.
RIOJA . V. de la Confédération de la Plata, capit.
de l'fiut de Rioja, à 1200 k. N. 0. de Buénos-Ayres,
sur l'Angualasta, près des Andes; 8000 hab. Fondée
en 1 596.— L'fitat de R.ne renferme guère que 40 000 h .
Il possède la célèbre mine d'argent de Famatina.
UOJA (Franc, de), poète espagnol, né à SéviUe,
vers 1600, m. en 1659, était prêtre. Protégée par Oli-
varèS) il fut nommé par Philippe IV historiographe,
bibliothécaire du roi et memnre du conseil suprême
du St-Office ; mais il se fit disgracier pour quelques
écrits satiriques. On a de lui des Ode* estimées, des
Silves, pastorales d'une pureté exquise, des Épitru
et des Satiree, parmi lesquelles on remarique le Tair-
Çtttfi espagnol, attribué quelquefois, mais à tort, à
Quevedo, son ami.
RIOLAN (Jean), médecin, né à Amiens en 1539,
m. en 1605, enseigna l'anatomie et la médecine à la
Faculté de Paris, et en devint doyen en 1586. C'était
un des meilleurs observateurs de son siècle. Il a laissé
beaucoup d'écrits : la plupart ne sont que des com-
mentaires sur les doctrines d'Hippocrate et de Fer-
nel. Sa doctrine sur les fièvres est exposée dans le
Tractatui de febribue (1640). —Son fils, nommé aussi
Jean H., né à Paris en 1577, m. en 1657, était pre-
mier médecin de Marie de Médicis : il suivit cette
princesse dans l'exil et ne la quitta qu'à sa mort. Il
sollicita et obtint la formation d'un jardin de botani-
que (auj. le Jardin du Roi), qui fut établi par Louis XllI
en 1626. Fort opposé aux nouveautés , il combattit
avec violence la médecine chimique. Son principal
ouvraffe est l'im/iropo^^opAte , Paris, 1618, excel-
lente description anatomiç[ue de l'homme.
RlOM, Rxcoimagut ou Ricomum^ ch.-l. d'arr. (Puy-
de-Dôme), sur une hauteur, et près de la r. g. ae
l'Ambène, à 14 k. N. de Clermont-Ferrand; 10863
hab. Cour impériale, trib. de 1"* inst. et de commerce;
collège, hôpital, hospices, salle de spectacle. La plu-
part des maisons sont construites en lave de Yolvic,
ce qui leur donne un aspect triste. Colonne de De-
saix, né près de là. Toiles , tissus de coton, bougie,
eau-de-vie, pâtes d'abricots, de coings et de pom-
mes j commerce en blé, vin, chanvre, huiles, etc.
Patne de Grégoire de Tours (oue d'autres font naître
à Clermont), de Danchet, a'Anne Dubourg, des
deux Sirmond, de Maiouet, de Chabrol. Ane. capi-
tale du duché d'Auvergne, depuis 1360.
rioii-ès-iiontâonbs , ch.-L ae cant. (Cantal), sur
la Véronne, à 28 kil. E. N. de Mauriac; 2594 h.
RIONl, le Rhian et le Phate des anciens, riv. de
la Russie d'Asie, sort du Caucase dans riméréthie,
coule au S. , puis à l'O. , sépare la Mingrélie de la
Gourie. et tombe dans la mer Noire à Poti, après un
cours ae 250 kil. Il reçoit à droite le Tskenis-Kali ,
et à gauche la Kouirila. — Les anciens donnaient le
nom de Phase à la Kouirila actuelle. Leur RMom ré-
pondait au Rioni supérieur.
RIO-SECO. F. MBOiNÀ.
R10T-ACT(dertot, tumulte), statut promulgué en
Angleterre à l'avènement de la maison de Hanovre
pour la répression des rassemblements tumultueux.
RIPO
— 1614 —
RITT
BIODFEE (Honoré, baron), XittânUeur et homme
politique, né k Rome en 1764, fut incarcéré sous la
Terreur comme Girondin, devint ensuite membre et
S résident du Tribunat , fut nommé en 1804 préfet
e la C6te-d'0r et en 1808 de la Meurthe. Visitant en
1813 les hôpitaux de Nancy, alors infectés du ty-
phus, pour prodiguer aux malades des secours et dies
consolations, il fut atteint de la maladie et y suc-
comba. On a de lui, outre quelques poésies, les
Méuwires <fun détmu, pour servir à l'hutoire de la
tyrannie de Robespierre ^ an III, écrit intéressumt,
réimprimé dans les Mém. de la Révolufion,
RIOZ, ch.-l. de cant. (U&ute-3aônd), à 27 kil. S.
de Vesoul; 1001 hab.
RIPAILLE, célèbre chAteau de Savoie, à 2 kil. N.
E. de Thonon. Amédée YIIl , duc de Savoie (pa(|e
depuis sous le nom de Félix Y) , y établit la prmci-
pale commanderie de l'ordre de St- Maurice qu'il
avait fondé. 11 s'y retira après son abdication (1434),
et ne quitta ce séjour que pendant la durée de son
pontificat (1440-49). La vie commode et délicieuse qu'il
y menait a, dit-on, donné naissance à l'expression
proverbiale : faire npatUe.
RIFAULT (l'abbé) « philologue et aaiiauaire, né à
Orléans en 1776» mort en 1823, se fit libraire à la
RévoluLioQ , fut un des rédacteurs de la Gazetu de
France^ fit partie de l'expédition scientifique d'Egypte
et fut au retour nommé bibliothécaire du général
Bonaparte. On a de lui une Description abrégée des
prindpaMX monuments de la Hte-Égypte , et une
Histoire de Marc-Aurile, 1820, écrite du style le
plus ampoulé.
RIPERDA (Jean Guill. , duc de), aventurier, né
vers 1680 à Grœningue d'une famille noble, était
colonel d'infanterie lorsqu'il fut nommé ambassadeur
de Hollande en Espagne (1718). Il sut plaire à Phi-
lippe Y j qui le créa duc, et lui confia le ministère
des affaires étrangères et des finances; mais, délesté,
comme étranger, des nobles espagnols , il finit par
tomber en disgrâce et fut détenu à la tour de Ségo-
vie{1726}. U révada en 1728, et, après avoir erré
en Portugal , en Angleterre , en Hollande , il alla
dans le Maroc, où U prit le turban; il reçut même
le commandement d'une armée contre les E^>agnols,
mais, ayant été battu devant Ceula , il fut mis en
prison, puis banni de la ville de Maroc; il mourut
a Tétuan en 1737. On a sa Fte en anglais, Londres,
1739, et en français, Amst., même année.
RIPERT-HONCLAR (J. P. Fr., marquis de), ma-
gistrat, né à Aix en 1711, m. en 1773. Procureur gé-
néral au parlement de Provence , déploya dans une
foule de mémoires et de Réquisitoires uue connais-
sance profonde du droit public, en même temps
qu'une remarquable éloauence, fut souvent consulté
Sar le contrôleur général Machault sur des questions
'administration, combattit l'impôt du 20*, ^nt la
défense des Protestants, surtout dans la question du
mariage, fut chargé en 1768, avec le comte de Ro-
checbouart, de prendre possession du Comtat et sou-
tint dans un mémoire les droits de la France sur ce
pays. Ardent adversaire des Jésuites, il publia con-
tre eux en 1762 un célèbre Comple rendu des tonsti-
. tutions de la Société, On a aussi de lui d'éloquents
mémoires judiciaires et des commentaires sur l'A'f-
prit des lois de Montesquieu.
RIPHËES (Monts), chaîne de montagnes que les
Grecs plaçaient vaguement dans des parages septen-
trionaux, et qu'ils éloignaient de plus en plus à me-
sure qu'ils acquéraient des connaissances plus éten-
dues. Ces monts, qui paraisseot se confondre avec
lesmontf Byperboréens (F. ce mot), étaient repré-
sentés comme très-froids et couverts de neige. — Ils
ont pu correspondre successivement au Tchardaghj
au Balkans aux Carpathes ou à l'Oural.
RIPON, Rhidogonum, v. d'Angleterre (Tork), sur
rure, à 33 kU. N. O. d'York; 6000 h. Rvèché. Pont
de 17 arches, canal qui communique avec Tork,
9uU, Londres; église de St-Pierre et St-Wilfrid
(très-ancienne); obélisque de 30*- U y fut sign^
en 1640 un armistice entre Charles I et les Ëcossaii
révoltés.
RIPUAIRES (FRÀNCfi). V. FRANCS.
RIQUBT (Pierre Paul de), créateur du canal du
Languedoc, né vers 1604 àBéziors, m.^n 1680, était
issu des Arrhigetti ou Riquetti, bannis de Florence
pendant ley guerres civiles. Il conçut le premier le
projet d'nnir par un canal TOcéan et la Méditerra-
née, fit goûter ce projet à Colbertet la poussa pres-
que à sa fin. Cet immense travail , commencé en
1666 . fut exécuté k ses frais, av^ le concours de
l'ingénieur Andréossy. Usé par le travail et miné par
les contrariétés, Riauet mourut à Toulouse en 1680,
ê mois avant rach^vement de l'entreprise. — Ses.
tieux fils, J. Matthias, président à mortier au parle-
ment de Toulouse , et P. Paul, comte d« Caraman
[V, cakaman), achevèrent les travaux en 1681 • Cest
en 1724 seuX^ent que ce magnifique ouvrage, qui
avait coûté 34 millions de nos francs, commença à
produire un revenu aux héritiers de la famille. Une
statue a été élevée à P. Riquet en 1853 sur une
des places de Toulouse.
RI(}UETTI PE MIRABEAU. F. MIRABBAJJ.
RIQUIER (S.), abbé de Centule dans I9 Ponthieu,
mort vers 645, est fêté le 26 avril et le 9 Ofi^-
RIS, bg du dép. de Seine-et-Oise^ sur la ^ine ci
le chemin de fer de Corbeil, à 27 kil. S. de Paris et
à 8 kil. N. 0. de Corbeil. Pont suspendu* joli ch&teau,
avec jardin botanique. Près de lÀ est Petit-Bourg.
RISBECK (Gaspard), écrivain, né en 175U^Hœchst
près de Francfort, m. en 1786, était fils d'un riche
négociant. U quitta Tétude du droit pour les leures.
dépensa toute sa fortune en voyages , puis se mit
aux gaçes des libraires. U continua les Lettres sur
les motnes (ouvrage commencé jpar Delaroche) ; ei
donna lui-même un Voyage en Àllemaçne, ) 783. et
une Histoire de V Allemagne ^ Zurich ,1787.
RI8CLE, ch.-l. de cant. (Gers), sur l'Adour, à 46
kil. 0. N. 0. de Mirande: 2010 hah.
RITTER (J. Guill.), physiciei^, né 60 1776 à Sa-
mitz en Silésie. m. en 1810 , étudia la médecine à
léna, et fit de nelles expériences galvaniques, qui,
en 1804, lui ouvrirent les portes de l'Académie de
Munich. Ses ouvrages «ont pleins d'idées neuves,
mais il se laisse trop entraîner par son imagination.
Il croyait à la baguette divinatoire et au magné-
tisme animal. On a de lui : Preuve que Vattion de
la vie est toujours accompcLonée de galvanisme,
Weimar, 1798; Contribution i la connaiswue plus
particulière du galvanisme, 1801-1602; Mémoires
physico chimiques, 1806 j Fraarnsnts tirés et la suc-
cession d'un ieune p^ystcten, lleidelberg, 1810: c'est
une espèce d^autobiographie.
iUTTBR (lUrl), géographe, né en 1779 à Quedlia-
bourg (Saxe prussienne), m. en 18ô9, fut d'abord
précepteur de jeunes gens, avec lesquels il visita
une partie de l'£ur(^ ^ puis remplaça Schlosser
comme professeur d'histoire au collège dJ9 Francfort*
sur-le-Mein et fut appelé peu après a l'Université de
Berlin comme professeur de géographie. Créateur
de la géographie scieotifiaue, il entreprit, sous le
titre de Géographie générale doMis son rapport astc
la nature etVhutoire de Vhomme, un grand ouvrage
qui devait offrir la description duglobe envisagé
sous toutes ses faces. Il en donna à Serlin, de 1817
à 1818, une l'* édition; mais, trouvant son oeuvre
imparfaite, il U refondit dans une 2* édition qiii|
commencée en 1822, n'était pas terminée k sa mort,
bien (^ue comprenant déjà 18 volumes : il n'avut
pu traiter que V Afrique et VÀsie, La 1** partie de
cet ouvrage a été trad. par Buret et Desor, 1836.
RITTERSBUVS (Conrad), professeur de droit I
Altdorf , né à Brunswick en 1660, m. en 1613, «
donné une bonne édition d'Oppien* ave^ trad. lit.
Leyde, 1697. — On a de son fils, Nicolas R., 15d7;
WOiGeitealogia imperatorum^ 4uçum^ etc., orfttr
totius ab answ 1640, 4 v. fol.. Tubingue, ]664-84-
RIVO
— 1615
ROB£
UYAAOL (Antoine, comte de), écrivain français,
né à Bagnols vers 1754, mort en 1801, se fit de
bonne heure une réputation dans les salons de Pa-
ris par son esprit et sa causticité, partagea en 1784
le }Mrix proposé par l'Académie de Berlin sur la ques-
tion de l'universalité de la langue française^ ce qui
loi valut, avec les éloges du grand Frédéric, un
fauteuO à l'Académie qui Favait couronné ; prit parti
contre la Révolution^ fut un des principaox auteurs
des Actes des Apôtres y émfgra, et, âpres un séjour
i Hambourg, alla mourir à Berlin. Rivarol est resté
par ses écrits fort au-dessous de sa réputation : ou-
tre son Discours sur l*universaliti de la langue
française, il n'a laissé que des opuscules de circon-
stance, entre autres : Petit Almanaeh de nos grands
hommef (1788) , écrit ironique qui eut de la vogue.
On a aussi de lui une traduction de VEnfer du Dante.
Ses Œuvres ont été recueillies à Paris, 1808, en 6
vol. in-8. Il a laissé des Mémoires (insérés dans la
Collection des Mémoires sur la Révolution) : c'est la
réimpression du Tableau des travaux de V Assemblée
Cofulituante, au'il avait publié dès 1798. Le Dio-
Cionnotre é/s ta tangite française y\ï\i\\é sous son nom
en 18^ est un pur mensonge de librairie : cet au-
teur n'y avait rien fait. On a publié en 1802 VEsjprii
de Rivarol. Une édition de ses QEuvres choistes a
paru en 1857. M. L. Gamier a donné en 1858 Riva-
rol , sa Vte et ses ouvrages.
RIVE-DB-GIER , ch.4. de c. (Uâr^ , sur le Gier, h
la prise d'eau du canal de .Givors, et sur le chemin
de fer de St-Étienne à Lyon . à 22 kil. N. £. de St-
fitienne: 14202 hab. Magnifique bessin dit du €ou-
fofi, gui alimente le canal dbe Givors. Grande ex-
ploitation de houille, hauts foumaux, forges, marti-
nets, Terreries, manuf. de glaces; filature de laines,
mooiinage de soie, tulles. Commerce de fer, sel: bois
de chêne, houille. Ville industrielle qui prenatous
les jours plus d'importance.
RIVES, ch.4. de c. (Isère), à 94 kil. N. S. de St-
Marcellin; 2506 hab. Station. Acier estimé, dit acier
de Rives; toiles dites de Voiron (parce ou'on va les
vendre à Voiron) , papeterie, crêpes, foulards.
RIYBSALTBS, cn.-l. de c. (Pyrénées-Orient.), sur
l'Agly, à 9 kil. K. de Perpignan; 4821 hab. Station.
Lames d'épées, acier; vin muscat exquis, distilleries.
RTWr DE LA GRANGE (dom Ant.), bénédictin,
né à Confdlens en 1683 , m. en 1749, fit de Topposi-
tion à la bulle Unigenitus^ acheva le Néarologe de
Vort-Royal des Cftamp^(Amst., 1723), et fut, à cause
de son attachement au Jansénisme, relégué par ses
supérieurs dans le monastère de St-Vincent du Mans,
où il passa ses trente dernières années. Dom Rivet
s'est assuré la leconnaissance de la postérité par son
Histoire littéraire de la France, admirable monu-
ment dont il a exécuté les 9 premiers volumes, 1733-
49, ^i a été continué par Clément, et gui est pour-
suivi de nos jours par l'Académie des inscriptions.
RIYICBE (Lazare), médecin, né en 1589 à Mont-
pellier, m. en 1655, devint professeur à la Faculté
de Montpellier en 1622, et acquit une grande répu-
tation comme praticien. Ses ouvrages, principale-
ment ses Institutionesmedicâs, Leïps., 1655, ont long-
temps servi de texte à l'enseignement; sa Fraxis me-
dica (Paris , 1640) contient beaucoup d'indications
thérapeutiques : on y trouve la formule de la potion
anti-émétique nommée encore Potion de Rivtère.
EmËRB-DULBVANT, RIVIÈRE DU PONEMT,
nom donné aux deux rives ou côtes du golfe de Gê-
nes, l'une à TE., l'autre à l'O. de Gênes.
RIVINUS (Aug. Quirinus) , dont le vrai nom était
Bachmann, médecin et botaniste, né à Leipsick en
1652, m. en 1723, était fils d'André Rivinus (1600-
50), médecin et philologue distingué. H professa la
physiologie et l'histoire naturelle dans sa ville natale
et proposa le premier, dans son Introdttclio ad rem
^bariam (Leipsick, 4690), une classification des
plantes foi^dée sur la forme de la cort^e.
RIYOU, Riffula, Yénétie, près de l'Adige, à 22 k.
I N. 0. de Vérone: 600 hab. Il est célèbre par une vic^
toire du générai Bonaparte sur les Autrichiens (14
janv. 1797). Masséna, qui s'y distingua surtout, reçut
en récompense le titre de duc de Rivoli,
Biyou, V. d\i roy. d'Italie (Turin), près de la Doire-
Ripaire, à 13 kil. 0. de Turin; 6000 hab. Ch&teau
royal où naquit Charles-Emmanuel I (1572), et où
fut enfermé Victor-Amédée U , quand il eut tenté de
reprendre la couronne.
RI2ZI0 (David) , secrétaire de Marie Stuart, natil
de Turin, fils d'un ménétrier, avait été amené en R-
cosse par l'ambassadeur de Savoie. U était laid et
bossu, mais c'était un chanteur gracieux, un spiri-
tuel courtisan, et il sut gagner les bonnes grâces de
la reine, qui le prit pour secrétaire. Henri Damley,
2* mari de Marie Stuart, en conçut de la jalousie et
le fit égorger dans l'appartement et sous les yeux
mêmes de sa femme, alors enceinte (1566). Marie
vengea sa moit par celle de plusieurs des assassins.
ROANNE, Rodstmnaj ch.-l. d'arr. (Loire), à 80 k.
N. N. 0. de St-^ennç, sur la r. g. de la Loire et sur
un canal: 17 398 h. Trib. de 1'* inst, collège. Ville as-
sez bien Dâtie,beau ^uai,hon port sur la Loire; che*
min de fer, qui l'unit à St-£iienne et à Lyon. Grand
hôpital, jolie salle de spectacle; fabriques de draps,
mousseline^, calicots, indiennes, filatures, teinture-
ries et tanneries ; grand entrepôt pour les marchan-
dises de Lyon et du Midi. Aux env., mines de plomb
et de houille ; vins estimés dits de Renaison et de
St-Andri. Patrie du bénédictin Pemetty et de Gham-
pagny, duc de Cadore. — Ville ancienne qui était \»
capitale du RoannBz,mais dont l'importance ne date
que du XVI* siècle. Ane. duché, créé en 1566 en fa-
veur de Claude Gouffier, et qui passa depuis dans la
maison de La Feuillade.
R0A50K.E. riv. des Etals-Unis, prend sa source
en Virginie près de Christiansbourg, coule à l'E.S.E.,
arrose la Caroline du Nord, et se jette dans l'AtJanti-*
que par le golfe d'Albemarie, après un cours de 450k.
ROATAN, une des Iles de la naie de Honduras, vers
la côte du Guatemala, à 40 kil. de la côte N. du Hon-
duras, a 45 k. sur 13. Bon port; importante position
militaire et commerciale. Occupée dès 1742 par lea
Anglais, cette lie a été déclarée en 1856 libre sous
\h souveraineté de la république de Honduras.
R0R8Ê DE BBAUVBSET (P. Honoré), poète, né à
Vendôme en 1714, m. en 1794, n'a échappé à Vojibh
que par le cynisme de ses écrits. Protégé de Mme
Dubarry, il fut pensionné par Louis XY. On a de lui
le Débauché converti, satire, un recueil d*OEuvres
badines (ou plutôt ordiirières), des Odes, des Épitres,
(les Satires; Mon Odyssée (en 4 ohanls), les Victimes
du desffotisme épiscopal (en 6 chants). 11 se convertit
à la fin de sa vie et écririt des poésies religieuses.
RORRLA (Lucaddla), sculpteur ilorentin du zy*s.,
né en 1388. m. vers 1450, seconda Donatello et Ghi-
berti dans le renouvellement de la sculpture, et se
rendit surtout célèbre, ainsi qu'Augustin, son frère,
etAndré'son neveu, par l'invention des bas-reliefs en
terre cuite on en faïence émaillée. Parmi les ouvra-
ges de ce genre qui leur sont dus, on cite un médail-
lon représentant une Vierge à mi-corps tenant l'en-
fant Jésus (à San-Minij^to) , et les figures d'enCants
en demi-relief qu'on voit sous le portique de l'I^ôpital
des Innocents a Florence. M. Barbet de Jouy a pu-
blié : les Délia Robbia^ étude sur leurs travaux^ suivt
d^un catalogue de leurs oeuvres, 1865.
ROBEG , aOBECCO. ¥. BBBBC.
ROBEGK (/ean), né en 1672 à Calmar en Suède.
Elevé dans la religion réformée, il se convertit en
1704, entra chez les Jésuites en W^estphalie, eX se*
journa longtemps à Rinteln. Disposée la mélancolie,
il prit la vie en dégoût et se donna la mort en se je-
tant dans le Weser à Brème (1739); avant de mourir
il avait rédigé une apologie au suicide : EtercUatio
philosophiea de morte voluntaria.
ROBERJOT (Claude), était curé à Mâcon, sa ville
natale, quand la Révolution éclata. Envoyé à la Con^
ROBE
— 1616 —
ROBE
yention après la Terreur, il fut nommé commissaire
à l'armée de PichegrUf ambassadeur près les villes
hanséatiqueSf puis ministre plénipotentiaire au con-
grès de Rastadt (1798). Des hussards autrichiens re-
gorgèrent, ainsi que son collègue Bonniet, au moment
où il quittait Rastadt pour revenir en France (1799).
fiOBERT, dit le Fort , tige des Capétiens, descen-
dait, suivant les uns, du saxon Witikind, suivant
les autres, de Childebrand, frère de Charles-Martel;
quelques-uns le fond descendre d'un simple boucher.
Charles le Chauve l'investit du comté de Paris en
£81 , puis de la Marche Angevine ou comté d'Anjou
(864).Robert combattit les Normands avec une valeur
qui lui valut son surnom, mais il finit par périr, ac-
cablé sous le nombre, à Brissarthe (Âi^ou), en 866.
Eudes et Robert 1, ses fils, devinrent rois de France;
Emma, sa petite-fille, épousa Raoul de Bourgogne,
qui occupa aussi le trône (923).
ROBERT 1. roi de France, 2* fils de Robert le Fort
et frèi« caaet d'Eudes, fut élu roi à Soissons en 922,
en opposition à Charles le Siinple, mais fut tué à la
bataille de Soissons en 923. Hugues le Grand était
son fils, et Hugues Gapet son peti^fils.
ROBERT II, le Pieux, roi de France de 996 à 1031 ,
fils de Hugues Capet, fut associé par son père à la
couronne dès 988. Excommunié en 998 par l&pape
pour avoir épousé Berthe de Bourgogne, sa parente,
il la remplaça par Constance d'Arles: mais celle-ci le
rendit trea-muheureux : ses deux fils se révoltèrent
contre lui à Finstigation de leur mère. Robert s'op-
posa, mais vainement, aux prétentions de l'empe-
reur Conrad II sur le roy. d'Arles, mais il ajouta la
Bourgogne à ses domaines après la mort du duc Henri
le Grand, son onde (1015). Son règne fût signalé
par d'horribles famines et par de perpétuelles guer-
res féodales , qui amenèrent l'institution de la Trêve
de Dieu (F. ce mot). Ce prince était doux, pacifique
et d'une très-grande pieté : il se plaisait à chanter
au lutrin et composa lui-même plusieurs hymnes.
ROBERT, le Vieux, duc de Bourgogne , 3* fils du roi
de France Robert II, tenta inutuement, de concert
avec sa mère Constance, de supplanter son frère
Henri, qui devait succéder au trône, fut néanmoins
investi par ce frère du duché de Bourgogne en 1032,
tua son beau-père dans un accès de colère et mourut
en 107&, dans ub âge très-avancé (d'où son surnom)
et après un règne souillé par des violences. C'est lui
qui fonda la l'* maison capétienne de Bourgogne.
ROBERT d'artois, le VailUuUf frère de S. Louis,
suivit ce prince en Egypte . livra contre ses ordres
la bataille de la Mansouran (1250), y remporta la
victoire, mais périt en poursuivant les fuyards.
S. Louis avait éngé pour lui l'Artois en comté-pairie
(1237). — Son fils, R. II d'Artois, suivit S.Louis dans
sa seconde croisade (1 270) , pub alla au secours de
Charles d'Anjou, roi de Naples, et défit les Arago-
nais. Il battit les Flamands a Fumes (1297), et périt
de se le faire adjuger par le roi de France Philippe
de Valois, se retira pour se venger en Angleterre au-
près d'fidouard III, excita ce prince à faire la guerre
a Philippe et à prendre le titre de roi de France, et
reçut (TEdouard III le titre de comte du Ricbmond.
Il périt en 1342, d'une blessure qu'il reçut à Van-
nes, en combattant dans les rangs des Anglais.
ROBERT i, le Magnifique et le Diable, duc de Nor-
mandie, 2* fils du duc Richard II,rempla^en 1028
son frère Richard III, qu'on l'accuse d'avoir empoi-
sonné^ réprima plusieurs révoltes dans ses fitats,
rétabht le comte de Flandre Baudouin IV, soutint le
roi de France Henri I contre les rebelles et contri-
bua à lui assurer le tr6ne^ obtint en récompense le
Vexin français, contraignit le duc de Bretagne à se
reconnaître son vassal, et tenta de défendre les en-
fants d'Edmond, Alfrea et Edouard, exclus du trône
d'An&laterre var Canut. Pour expier les fautes de sa
jeunesse, il alla en pèlerinage à Jérusalem : il mou-
rut à Nicée en 1035, pendant qu'il revenait de ce pè-
lerinage. Il ne laissait qu'un fils naturel, qui fut le
célèbre Guillaume le Conquérant.
ROBERT II, Courte-Beuse (c-à-d. courte cuisse),
duc de Normandie de 1087 à 1134, fils aîné de Guil-
laume le Conquérant, s'était révolté contre son père
pour le forcer à lui céder la Normandie après la con>
quête de l'Angleterre. Il disputa la couronne d'An-
gleterre à Guillaume le Roux, son frère, mais sans
succès. En 1096) il engagea son duché à ce prince
pour se procurer les moyens d'aller à la 1'* croisade:
il se couvrit de gloire dans cette expédition , notam-
ment à la prise d'Antioche et à l'assaut de Jérusa-
lem, mais il fut, en son absence, frustré du trftne
d'Angleterre par son jeune frère Henri Beauclerc,
qui même envahit la Normandie. A son retour, Ro-
bert revendiqua ses droits, mais il fut battu à Tin-
chebray, 1106, et enfermé au ch&teau de Cardiff,
où il resta jusqu'à sa mort.
ROBERT, Guiseard (c.-à-d. VÀvisi), duc de Fouille,
un des fils de Tancrède de Hauteville, gentilhomme
normand, alla en 1046 rejoindre ses frères en Italie,
décida par sa valeur la victoire remportée à Civitella
sur le pape Léon IX et fit ce pontife prisonnier (1053) ,
succéda a Humf roy comme comte de Fouille en 1057.
concruit la Calabre, se fit donner par Nicolas II le ti-
tre de due de Fouille et Calabre, 1059 « enleva aux
Grecs les principautés de Salerne et de Bénévent,
fut excommunié par Grégoire VII, puis se récoocilia
avec lui et lui fit hommage de ses États, passa la mer
pour attaquer l'empereur grec« prit Corfou, Dorazzo,
Butrinto, mais fût foacé de revenir pourprotéger ses
propres Etats contre l'empereur Henn IV, déJivra
GrégoireVII, bloqué par ce prince dans le châtaan
St-Ange, et le mit en sûreté à Salerne. II venait
d'entreprendrft une nouvelle expédition contre les
Grecs lorsc[u'il mourut à Céphalonie. A la bravoure,
ce prince joignait une habileté remarquable, qui lui
valut son surnom. Il aimait les lettres et eut pour
secrétaire Jean de Milan, un des fondateurs de l'Ecole
de Salerne. Roger, le puîné de ses fils, lui succéda.
ROBERT DE GOURTBNAT, empereur latin de Constan-
tinople, succéda en 1219 à son père Pierre de Cour-
tenay , fit la guerre à Jean Vatace , empereur de Ni-
cée, mais avec peu de succès. Ayant épousé une
femme qui était déjà promise à un chenuier bour-
guignon, celui-ci se vengea en enlevant cette femme
et en lui coupant le'nez et La bouche. Robert, épou-
vanté de cette barbuie, s'enfuit : il allait implorer
le pape lorsqu'il mourut en Achaîe (1228). Il laissait
un enfant mineur, le Jeune Baudouin II.
ROBERT d'arjou , le Soçe, roi de Naples de 1309 à
1340, 3* fils de Charles le Boiteux, se nt reconnaître
roi à la mort de Charles par la protection du pape, à
l'exclusion de Charobert, fils de son frère aîné, déjà
roi de Hongrie. Il défendit les papes contre l'empereur
Henri VII , et fût ^ après Ja mort de ce prince, nommé
par Clément V vicaire de l'empire en Italie, 1313.
Ce prince était renommé pour sa science et aimait les
lettres: il accueillit à sa cour Pétrarque et Boccace.
ROBERT, le Bref et le Débonnaire, empereur d'Al-
lemagne de 1400 à 1410, né en 1352, était fils de
Robert le Tenace, comte palatin de Bavière, etappar-
tenaità la branche Rodolphi ne delà maison deWit*
telsbach. Elu en 1400, après la déposition de Weo-
ceslas, il essaya vainement de reconquérir le Hib-
nais sur les Visconti. Pendant le Grand Schisme,
il se déclara pour l'anti-pape Grégoire XII. Il est te
fondateur de l'Université de Heidelberg.
ROBERT I , BRUCE, TOi d'EcOSSO. F. BRUCE (Rob.).—
n, STUÀRT, roi d'Ecosse^ né en 1316, tint les rênes
de l'Etat pendant que David II (Bruce), son onde, était
captif, lui succéda en 1370, consolida son autorité
malgré l'opposition de Wilbam Douglas, renouvela
l'alliance avec la France, fit la guerre à rAnfcleterre
et gap:oa en 1388 la bataille d'Otterburn, qui amena
la paix. Il mourut en 1390. — m, stuart, ms de Ro-
ROBE
— 1617 --
ROBE
bert II, lui succéda en 1390. Il eut à repousser Hen-
ri lY, roi d'Angleterre, qui vint à main année ré-
clamer son hommage. Mécontent de son fils aine Da-
vid, il renferma : ce jeune prince ayant péri en prison,
victime des intrigues de son onde le auo d'Albany,
Robert, au désespoir, se retira dans Tlle de Bute. Il
envoya son 2* fils, Jacques, en France pour le sous-
traire au duc; mais Jacques tomba au pouvoir des
Anglais; à cette nouvelle, le malheureux père mou-
rut de chagrin, 1406.
aoBSRT, prince bavarois. F. ropbrt.
ROBEBT BB CLBRMONT. F. CLRRMONT.
aoBiRT (S.) y dit de Champagne parce qu'il était
Champenois, né en 1024, m. en 1110, fonda en 1075
Fabbaye de Molèmes, et en 1098 Tordre de Cîteauz
où il introduisit une régie sévère. On le fête le 29 avril.
ROBERT d'arbrissel (S.), fondateur de Tabbaye de
Fontevrault, né à Arbrissel près de Rennes^ vers 1050,
m. en 1117, Alt nommé par le pape Urbain II pré-
jus^ue aans les déserts : c'est pour
réunir ceux qui voulaient Tentendre qu'il fonda vers
1091 le monastère de Fontevrault. On le fête le 24fév.
ROBBKT d'adxerrb, chanoino d'Auxerre, entra vers
1205 dans l'ordre des Prémontrés, ot m. en 1212. On
a de lui une Chronique estimée : Chronologia.,,, àb
orbit origine ad annum Chritti 1212, cum Appen-
diu ad annum 1223, Troyes, 1608.
, ROBERT DB LINCOLN, sumommé Grosse-Tête f en la-
tin Capito^ évèque anglais, ami et contemporain de
Roger Bacon, né vers 1175 dans le comté de Lin-
coln, m. en 1253, enseigna avec éclat dans diverses
oniversités et fut sacré en 1235 évèque de Lincoln ;
il eut un démêlé assez vif avec Innocent lY au sujet
de rétendue de son autorité. Il a laissé des traduc-
tions du grec et des commentaires sur Aristote.
BOBBRT DE GBN&VE , RUti-pape , était évêquo de Thé-
rouanne et cardinal lorsqu'on 1378 il fut élu pape
sous le nom de Clément VII par 15 cardinaux qui
avaient nommé Urbain VI quelques mois auparavant;
il s'établit à Avignon et fut reconnu en France, en
Espagne, en £cosse et en Sicile, tandis que le reste
de la chrétienté reconnaissait Urbain YI. Cette dou-
i>ie élection causa un' schisme, qui se prolongea
même après sa mort. Il mourut d'apoplexie en 1394.
ROBERT (Nic.)f peintre en miniature et graveur, né
^ Langies vers 1610, m. en 1684, excellait dans la
peinture des fleurs, des plantes, des insectes, et fit
plusieurs magnifiques collections en ce genre, une
notamment pour Gaston, duc d'Orléans, qu'on admire
^core auj. a la Bibliothèque impériale*
BOBKRT DE VÀUQONDY (Gilios), géographe du roi^ né
à Paris en 1688; m. en 1766,éUitIe petit-fils de Nie.
^^aoson. Il a laissé une Géographie sacrée ^ 1747. et
un Atlas universel de 108 cartes, 1758. — Son nls,
Didier R. (1723-86), géo^aphe du roi (Louis XY) et
du duc de Lorraine (Stanislas), et censeur royal, est
aateurde deux grands globes, l'un cédeste, l'autre
l^riestre. de Mémoires lus à l'Académie des sciences,
d'une Géographie ancienne^ d* Institutions géogra-
phitmes, d'un Essai sur Vhutoire de la géographie ^
et d un grand nombre de bonnes cartes. — Un autre
ï^ben, François, d'une famille différente, né en
1737, m. en 1819. a aussi écrit sur la géographie.
lOBBRT (Hubert), peintre d'architecture et de paysa-
^^néen 1733, m. en 1808, entra à l'Académie de
Peinture en 1767 et fut nommé garde des tableaux du
't^lipuis conservateur du musée du Louvre (1801). Il
^ ^isié nombre de compositions qui se distinguent
^ la majesté etla variété des sites» et par des grou-
ç* de figures parfaitement dessinées, entre autres
^ fombeau de Marius, la Maison carrée de Nimes.
{^«cendie de V Hôtel-Dieu de Paris, le Pont du Gard,
^ Catacombes de Borne : s'étant égaré en visitant
^Catacombes, il avait failli y périr : c'est cette ter-
'^^e situation qu'il a représentée dans ce tableau.
^BBKT (Léopold), peintre, né en 1794 à la Chaux-
de-Fond, près de Neufch&tel en Suisse, vUit en 1810
à Paris, y reçut des leçons de Gérard et de David,
alla perfectionner son talent en Italie, et y peignit
la plupart de ses plus beaux tableaux : Vlmprovisc^
tewr napolitain y 1824 ; la Madone de VArc ; les Jfots-
sonneursy 1831 (son dief-d'œuvre); les Pécheurs de
l* Adriatique t son dernier tableau, composé à Venise
(tousces'tableaux sont au Louvre). Ayant conçu dam
cette dernière ville une violente passion pour une
grande dame dont il ne pouvait obtenir la main, il
se donna la moi^(1835).Leopold Roberta mérité d'être
sumommé {« /Tottoeau Pou«<tn; ses personnages, et
en particulier ses bandits et ses paysans itâiens,
sont des types de majesté et de grandeur; dans
l'exécution des détails, il atteint la vérité complète.
Feuillet de Couches a publié en 1848 : Léopold Robert,
sa vie, ses osuvres et sa correspondance.
ROBJSRTSAU, hameau du dép. du Bas-Rhin, dé-
pendant de Strasbourg, dans une lie formée par l'iU
et le Rhin, est un but de promenade. Des obélisques
y ont été élevés en l'honneur de Kléber et de Desaix.
ROBERTSON fWilliam), historien écossais, né à
Brothwick en 1721, m. en 1793, était ministre pres-
bytérien, et se distingua d'abord dans la prédication.
Chargé d'une nombreuse famille, il avait longtemps
vécu dans la gêne, mais, ayant obtenu successive-
ment les places de chapelain ordinaire du roi, de
Srincipal au collège d'£aimbourg et d'historiographe
'Ecosse, il finit par jouir de l'aisance. On a de fui :
Histoire- d'Ecosse sous Marie et Jacques YI, Lon-
dres (1759); Hist. de CharUs-Ouint (1769); Hùt.
de l'Amérique (1777); Recherches historiques sur
l'Introduction, morceau étendu où l'auteur trace le
tableau de la situation de l'Europe depuis l'em-
pire romain jusqu'au xvi* siècle. Ces ouvrages ont
ètétrad. en français, le 1*' par La Chapelle, 1772, et
Campenon, 1821 ; le 2* par Suard et Morellet, 1771 ;
le 3* par Suard et Jansen. 1778; le 4*. en 1792. Les
OEuvres complètes de Robertson ont été publiées à
Londres, 1794, 8 voLin-4ou 10 v. in-8. Cet écrivain
fut un des fondateurs de la Revue d^Édinibourg.
ROBERTSON (Gaspard), physicien, né à Liège en
1762, m. à Paris en 1837, enseigna la physique à
Liège, perfectionna le miroir d'Archimède, la fan-
tasmagorie, le parachute et exécuta de nombreuses
ascensions aérostatiques, dans lesquelles il fit d'uti-
les observations. Il a publié des Mémoires récréatifs,
scientifiques, etc., Paris, 1830-34, 2 voL in-8.
ROBERYAL (Gil. PBRBONEde), géomètre, né en
18G2àRobervalen Beauvaisis, m. en 1675, fut nommé
en 1632 professeur de mathématiques au collège de
France et fut admis \ l'Académie des sciences. Il in-
venta les courbes dites robervaiiennes , et prépara
{)ar ses travaux le calcul différentiel; il avait, pour
a résolution des problèmes, une méthode expéditive
qu'il j^ardait secrète afin de s'assurer la supériorité sur
ses rivaux ; il eut de vives contestations avec Descar-
tes, envers lequel il se montra fort injuste. On a de lui
une édit. du traité d'Aristarque de Samossurle Sys-
tème du monde, Paris, 1644, et nombre de savants mé-
moires dans le recueil de l'Académie des sciences.
ROBESPIERRE (Maximilien), né en 1759 & Arras,
était fils d'un avocat au conseil supérieur de l'Ar-
tois, et remplissait lui-même ces fonctions en 1789.
Député d'Arras aux Etats généraux, il y arriva imbu
des idées démocratiaues du Contrat social de J. J.
Rousseau, siégea à reztrême gauche, et manifesta
en toute occasion sa haine contre la monarchie; ce-
pendant il marqua peu dans cette assemblée. Il bri-
gua surtout la faveur populaire, et devint l'oracle de
la multitude. Nommé en juin 1791 accusateur pu-
blic près le tribunal criminel de la Seine, il quitta
peu de mois après ces fonctions subalternes, s'af-
nlia aux Jacobins et à la Commune et fut éhi en
H. 102
ROBl
— 1618 —
ROCÂ
1792 par les diecteurs de Paris membre de la Gon-
TentioD. Il dirigea, concurremment avec Danton, le
STOchs de Louis XYI, poussa avec violence à la con-
amnation à mort, paralysa les efiforts faits par les
Girondins pour sauver le roi, fit, après Texécution,
décréter le tribunal révolutionnaire, et établit par
toute la France le système de la Terreur. Siégeant
presque perpétuellement au Comité de salut public,
qu'il dominait, il fit sanctionner les mesures les plus
sanguinaires ; il acheva de ruiner Iç fédéralisme et
la Gironde au 31 mai (1793), et se défit bientôt après
de Oànton, son rival de puissance (Ifigerminal ami,
5 avril 1794). Devenu dès lors tout-puissant et revêtu
d'une sorte de dictature, Robespierre songeait à or-
ganiser un ç[ouvernement stable; il voulait môme
établir un simulacre de religion : dans ce but il fît
proclamer par la Convention rezistence de i'£tre su-
prême et r immortalité de Tàme (18 floréal, 7 mai
1794) et fit décréter des fêtes publiques en harmonie
avec le nouvel ordre de choses. Mais il n'eut le temps
de rien fonder: il avait fait peser sur la France en-
tière la plus odieuse tyrannie et n'avait p^ épargné
ses collègues : ceux qui survivaient, irrités de ses
hauteurs ou effrayés par ses menaces , se réunirent
enfin contre lui, et, sur la proposition de Tallien,
la Convention le décréta d'accusation avec ses prin-
cipaux adhérents, St-Just, Couthon, Lebas, etc. (9
thermidor). Robespierre se réfugia à l'hôtel de ville,
au milieu de ses partisans; mais il y fut aussitôt ar-
rêté et, ayant voulu faire résistance, reçut d*un gen-
darme un coup de pistolet qui lui fracassa la mâ-
choire; il fut le lenaemain conduit à l'échafaud, où
il périt en même temps que 22 de ses coaccusés (10
thermidor, 28 juillbt 1794). Avec lui finit le régime
de la Terreur. Robespierre était un homme froid,
caché . tenace dans ses opinions et dominant; il aflec-
tait le plus pur patriotisme et tous les dehors de la
vertu. Ce qui l'avait fait surnommer par ses partisans
VIncarruptible. Son éiocution était claire, senten-
cieuse, assez élégante et parfois animée d'une cer-
taine chaleur. On a de lui quelques éloges et discours
académiques (prononcés avant qu'il commençât son
rôle politique), et un assez grand nombre de discours
de tribune. Ses Œuvres choisies ont été publ. par
Laponneraye, Par., 1832, 4 v. in-8.0n peut consul-
ter sur ce personnage, outre les histoires de la Ré-
volution française : la Vie et les crimes de Robes-
vierre^ par Desessarts, et surtout le Rapport de
Courtois sur les papiers trouvés chez Robespierre.
BOBBSPIERRE (Augustiu). frère du préc.,né à Arras
en 1764, y fut procureur de la Commune , puis député
â la Convention, siégea à côté de son frère, fut en-
voyé par lui en mission à l'armée d'Italie et dans
les provinces, puis revint à Paris pour seconder ses
projets. Le voyant décrété d'accusation, il déclara
qu'ayant partagé ses vertus j il voulait partager son
sort: il périt en efl'et avec lui sur l'écharaud.
ROBINET (René), écrivain, né en 1735 à Rennes,
m. en 1820, entra chez les Jésuites, puis les quitta
pour se livrer aux lettres, passa quelque temps en
Hollande, où^ U se mit aux gages des libraires, se fit
un nom par un ouvrage d'une philosophie hardie,
iniitalé: De la Nature (Amst., 1761-68, 4 v. in-8),
rentra en France en 1778 et fut peu après nommé
censeur royal. A la Révolution, li se retira dans sa
ville natale, où il mourut. Dans son traité de la Na-
ture, Robinet soutient que tous les êtres sont ani-
més, que tous, même les planètes et les étoiles, ont
la facuJté de se reproduire; il veut aussi montrer
qu'il y a partout équilibre entre le bien et le mal; cet
ouvrage a été combattu par l'abbé Ch. Richard et par
Barruel, dans ses Hehiennes. On doit à Robinet de
nombreuses traductions de l'anglais et une Table des
matières des Mémoires de l'Académie des sciences;
U a eu la plus grande part au Dictionnaire des Scien-
ces morales, en 30 vol in-4, 1777-83.
BOBIN UOOD, chef d^outlatosou proscrits, vivant
s. us Richard Cœur de Lion , répandait au loin û ter-
reur et infestait surtout les forêts du Nottingham.
Il mourut en 1247, par suite d'une saignée que lui
fit à l'artère radiale une religieuse qui saisit oe moyen
d'en délivrer le pays. Longtemps populaire en Angle-
terre, ce chef a inspiré un grand nombre de ballades;
mais il doit surtout sa célébrité à Vf. Scott, qui lui
donne un rôle important dans son roman d'Ivanho^.
EOBINSON (Marie ujirby, dame), dite la Sapht
anglaise^ née à Bristol en 1 758, mûrie en 1K(X), fut ma-
riée dès l'âge de 15 ans à un avocat qui la laissa saos
ressources, entra abrs au théâtre, s'v fit bientôt une
réputation par son talent et sa beauté, devint la mai-
tresse çn titre du prince de Galles (depuis Georges IV),
forma plus tard une liaison intime avec Fox, et finit
Ï»ar se consacrer aux lettres. On a d'elle des Poest»
yriques estimées ; des pièces de théâtre et beaucoup
de romans {Vincenxa, la Veuve, Àngelina, Uubirt
de Sevrac, etc.), traduits pour la plupart en frança s,
et des Mémoires, trad. par Bertin, 1802.
BOBIQUET (Pierre), chimiste, né à Rennes en 1780,
m. en 1840, fut successivement attaché au service uc
la marine et des armées, devint professeur à l'École
de pharmacie, puis administrateur de cet établisse-
ment où il introduisit de grandes améliorations, et
fut admis en 1833 à l'Institut. Il découvrit plusieurs
f>rincipes chimiques importants zVcuparagine (180ô),
a cantharidine (1810), la caféine (1821), Valvuirine
et la purpurine, principes coloiants de la garance
(1826, 1827),rorctne et le vartolartn (1829), l'amtrg-
daline (1 830) , la codéine et Vaeide méconiaue (1834),
et se distingua à la fois par la hardiesse de l'esprit,
l'habileté de rexpérimentation et la fidélité des ob-
servations. On lui doit de précieux mémoires, dans
les Annales de physique et de Mmie, le Journal de
pharmacie, et le Recueil des savants étrangers.
ROBOAM, fils de Salomon, fut reconnu roi à U
mort de son père (962 av. J.-C.); mais il causa pu
ses exactions une violente insurrection : dix tribus re-
fusèrent de lui obéir et prirent pour roi Jéroboam;
il ne conserva sous son pouvoir que les tribus de Juda
et de Benjamin. Il se iorma alors deux royaumes,
celui de Juda et cehii d'Israël composé des JO tribus
soulevées : c'est ce qu'on nomme le Schisme des in
tribus. Sous son règne, souillé de débauche et d'im-
piété, Jérusalem fut prise et pillée par le roi d'£gypte
Sésac, 947 av. J.-C. Il mourut l'année suivante.
BOBOBTELLO (Franc.), philologue, né àUdineen
1516, m. en 1567, professa les belles-lettres à Luc-
ques, à Venise, à Padoue, à Bologne, et eut avec plu-
sieurs savants, notamment avec Sigonius, des démê-
lés si vifs que le sénat de Venise se vit obligé de leur
imposer silence à tous deux. Outre de bonnes édi-
tions d'£«c^yie , de Longin, de la Tach*çu« d'Êl en
(avec version lat.), on a de lui :De hisiorica (acui-
ïate, Florence, 1548; Devita et victu populi romani
sub imperatoribus, Bologne, 1559.
BOB-BOY (Robert Mac-Grégor campsell), dit).
c.-à-d. Robert le Roux, fameux déprédateur écos
sais, né vers 1660, était de bonne famille, et nt
longtemps le commerce de bestiaux; mais, ^^^
spéculations ayant mal tourné , il se rit ruine
par la rigueur du duc de Montrose, qui lui ava>i
fait quelques avances. Rob-Roy se vengea en exer-
çant, à la tète d'une bande recrutée dans son clan'
d'horribles dévastations sur les domaines de ce sei-
gneur, et même il les étendit sur beaucoup d'autres.
U finit par lever le blaken-mail (tribut oe voleur),
moyennant le payement duquel il épargnait les tn-
butaires. U mourut paisible dans son ht, plos que
octogénaire, vers 1743. Son nom est populaire eo
Ecosse; il est le héros d'un roman de Walter Scott
BOBUSTI (Jacq.), peintre. F. TiNTOHKi (le).
BOCA (cap de), Magnum jn-omontorium, cap do
Portugal (Estramadure), le plus occid. de l'Europe,
à l'extrémité des monts Cintra et au N. 0. de Lis-
bonne, forme, avec le cap d'Espichel, la vaste oà:t
où. débouche le Tage.
BOCAMADOUB. bg de France (Lot), sur l'Abeon,
ROCH
— 1619 —
aocH
l
à tt kil. N. £. de Oourdon, est adossé à des rochers 1
à pic^ 1600 hab. Ruines d'une abbaye qui, selon la
traditiOD, contient les reliauesde S. Amadour, et but
de pèlerinage; antique ôgifee, où Ton conserve, dit-
on, la fameuse Durandal, épée du paladin Roland.
EOOCASECGA, ▼. du roy. d'Italie (Terre-de-La-
bour), près de la Melfa, à 10 klL N. 0. d'Aquino;
2500 bab. Résidence de Févéque d'Aquino. Vraie pa-
trie de S. Thomas, dit Th. d^Aquin.
ROCH (S.), né à Montpellier vers 1296, d'une fa-
mille riche, donna son bien aux pauvres, partit à 20
us en pèlerin pour l'Italie, alors en proie aux rava-
ges de la peste, se dévoua au service des pestiférés
et guérit un grand nombre de malades sur sa route,
surtout à Rome, mais fut lui-même atteint à Plai-
sance. De peur de communiouer le mal, il alla se ca-
cherdansune solitude où il allait succomber quand il
fut découvert par un chien qui le signala à son maître,
gentilhomme nommé Gotbard; cet homme le recueil-
lit et le guérit. S. Roch revint au bout de plusieurs
années dans sa patrie, qui était alors déchiree par la
guerrecivUe ; pns pour espion , il lût arrêté et jeté dans
une prison où il mourut en 1 327 . On le fête le lOaoût ;
Il est particulièrement invoqué contre la peste.
BOCHAMBBAU (J. B. Donatien db vimbub, comte
de), né à Vendôme en 1725, m. en 1807 , entra au
service dès 1742. devint brigadier d'infanterie après
s'être signalé à la prise de Hinorque (1756) , fut en-
voyé en Amérique en 1780, avec 6000 hommes, au
secours des insurgés et contribua aux succès qui for-
eèrent Comwallis à capituler dans Tork-town (1781).
De retour après là paix de 1783, Rochambeau fut
comblé de faveurs : il cumula les gouvememenlb de
Picardie et d'Artois, et reçut en 1791 le bâton de ma-
réchal. Investi la même année du commandement
de l'armée du Mord , il tenta vainement d'y rétablir
la discipline et se démit (1792). Condamné à mort
fous Robespierre, il allait monter dans la charrette
qui devait le conduire au supplice lorsque le bourreau
le renvoya au lendemain, trouvant la voiture pleine :
la chute de Robespierre le sauva. On a de Rocham-
beau des MéiMireM, 1809, 2 vol. in-8.
BocHuiBBÀn (Donatien Marie Joseph m vnnuit,
Tioomte de) , fils du préc., 1750-1813, suivit son père
en Amérique, devint maréchal de camp en 1791, fut
«UToyé à St-Domingue en 1792, puis à la Martini-
<nie, 1793, chassa de cette colonie les Anglais et y fit
reconnaître le gouvernement républicain ; mais bien-
lAt, assiégé dans Fort-Royal par des forces supérieu-
res, il fut forcé de capituler (1794). Il accompagna le
général Leclerc à St-Domingue, battit Toussamt-Lou-
^erture en 1802 et remplaça le général en chef après
sa mort-, mais , sa troupe étant décimée par la mala«
<^ie, il se vit en 1803 onligé de se rendre aux insur-
gés, oui le livrèrent aux Anglais; il ne recouvra la
liberté qu'en 1811. Employé dès son retour à l'armée
«:t Allemagne, il fut tué a Leipsick.
BOCHDALE , v. d'Angleterre (Lancastre) , à 16 kil.
^- de Manchester, sur Ta Roch, affluent de l'Irwell,
^ sur le canal de Rochdale ; env. 30 000 hab. Nom-
breuses églises pour les différentes sectes. Draps fins
^\ communs, fabriques de flanelles, filatures de co-
W)n; houille, pierres, ardoises. Titre de baronnie.
BOCHECHOUART, Rupes Camrdi, ch.-l. d'arr.
(■lite-Vienne) , sur le versant d'un rocher baigné par
la Grenne, à 42 k. 0. de Limoges; 4194 hab. Trib.
d< !■• ingt. Psd)rique de porcelaine, alimentée par
l^e carrière de kaolin et de pétunzé, voisine de la
^^Jle. La ville est située sur la pente d'un roc qui
'^mble suspendu et prêt à choir (d'où quelques-uns
^*^t voulu dériver son nom] . Elle avait jadis un célèbre
Prieuré et un chftteau qui a donné son nom à une
ustre maison du Poitou, issue des vicomtes de Li-
, ^^^ et qui a formé plusieurs branches, dont la plus
^lebre est ceUe des Mortemart. Le château de Ro-
^^^ecjioiiart lût acquis par Mme de Pompadour, dont
'*^ héritiers l'ont possédé à titre de vicomte. Une des
t^iii de l'ancien château sert auj. de prison.
m
BOGHEGHOUAMT (Gabriel de), duo de Mortemart.
F. MORTEMART. — Vlctor do R. F. vivoimx.
ROCHECHOUART-MORTBMART (Adélaïde de), abbesse
de Fontevrault, fille du duc Gabriel de Mortemart et
sœur de Mmes de Montespan et de Thianges , née en
1645, morte en 1704, avait été nommée abbesse en
1670. Elle se distingua par son esprit et son instruc-
tion autant que par sa piété : elle savait le grec et
traduisit, avec Racine, le Banquet de PUUon.
ROCHEFOET, Buvifortium, port militaire, ch.-l.
d'arr. (Charente-Inf.), sur la r. dr. de la Charente,
à l&kil. de son embouchure, à 35 k. S. E. de La
Rochelle et à 474 de Paris par le chemin de fer;
30212 b. Ch.-l. du 4* arrondissement maritime,
place de guerre de 1** classe ; trib. de 1** inst. et de
commerce et trib. maritime, collège, écoles de navi-
gation, d'hydrographie, de médecine navale. Arse-
nal, chantiers de construction, ffrands magasins pour
la marine, casernes, hôpitaux, beaux remparts plan-
tés, belle place Coloert; hôtel de la préfecture ma-
ritime, sur de vastes jardins, château d'eau, etc.
Il y eut longtemps à Rochefort un bagne : il a été
supprimé en 1852. Commerce actif en grains, sel,
eau-de-vie, vins, poisson salé , denrées coloniales;
armements pour la pèche de la morue. Patrie des
marins La Galissonniere et Latouohe-Trévîlle. — Ro-
chefort n'était au xi* s. qu'un fort bâti sur tm roc
(d'où son nom). Pris par les Anglais au xm*. il fut
repris sous Charles VII. Louis XIV fit creuser le port
en 1666 et le fit fortifier par Vauban. C'est à Rochefort
que Napoléon s^mbarqua pour l'Angleterre en 1815.
R0CMBF0RT,cb.-l. de c. du Puy-de-Dôme, à 30 k. 0.
S. 0. de Clermont; 1499 h. Ruines d'un château des
comtes d'Auvergne. Ane. titre de comté.-^h.-l. de c.
(Jura), à 7 k. N. E. de Dôle; 509 h. Ane château.
Station de chemin de fer.
ROGHXFORT-EN-TBRRE , ch.-l. de C. (Morbihan), à
32 kil. E. N. E. de Vannes; 676 hab.
ROCHEFORT (Guill. de), chancelier de Louis XI et
Charles VIII, né en 1433 à Rochefort (Jura), m. en
1492, fut d'abord au service des ducs de Bourgogne
Philippe et Charles (le Téméraire) , quitta ce service
peu aprèe la mort de ce dernier, fut nommé chancelier
en 1483, présida les Etats généraux de Tours en 1484,
et fut plus tard chargé d'arrêter les bases du traité en
vertu duquel Charles VIII épousa Anne de Breta^gne.
— Guy de Rochefort, son frère putné, remplit divers
emplois en Bourgogne sous Charles le Téméraire,
puis en France sous Louis XI et Charles VIII, fut
nommé chancelier en 1497 et créa le Grand-Con-
seil. Il mourut en 1507.
ROCHBFORT (GuiU. de), littérateur, né à Lyon en
1731 , m. en 1788, remplit longtemps une place dans
les fermes à Cette, s'en démit en 1762 pour venir se
fixer à Paris et consacra ses loisirs à l'étude. Il en-
treprit de traduire en vers français lespoèmes d'Ho-
mère : il donna en 1766 sa traduction de riitad«, qui
le fit entrer à l'Académie des inscriptions , et il la fit
bientôt suivre de YOdystée, 1772. Il s'essaya aussi
dans le genre dramatique et donna des tragédies imi-
tées des Grecs {Ulysse^ 1781 ; Electre, 1782). On lui
doit une traduction complète en prose de Sophocle
(1788) , travail plus estimé que ses poésies.
ROCHEFOUCAULD (la), roghbjacqublbin (la), RO-
CHRLLB (la), etc. 7. LÀ R
ROCIIEMAURB,ilupemort»,ch.-L de c.(Ardëche) ,
sur la r. dr. du Rhône, à 22 kil. S. £. de Privas;
1210 hab. Vieux château fort, élevé sur im rocher
basaltique ; sites pittoresques. Aux env. , anc. volcan
de Chenavari et colonnade de prismes basaltiques
dite Chaussée des Géants,
ROCHESTER, Durcbrivis y Boffa^ V. d'Angleterre
(Kent), à l'embouch. de la Medway, à 44 kil. S. E.
ae Londres; 15 000 hab. (non compris Chatham , qui
est un de ses faubourgs). 2vèché, créé en 604. Cathé-
drale, hôtel de ville, beau pont de 11 arches; ruines
d'un ancien château fort. Chemin de fer. Pêcheries
d'huîtres.— Rocbester existait avant U cunquftte ro-
ROCU
- 1620 —
RODO
maine; mais son importaoce ne date que da règne
d'£tbeibert. Elle a beaucoup souffert des guerres,
des incendies et de la peste.
ROGHBSTKR, T. des Btats-^nls (New-Tork), sur le
canal Ërié et la Gennesée, à 13 kil. de son embou-
chure et à &00 k. N. 0. de New-Tork : 45 000 h. Rues
larges et droites: beaux édifices publics. Grand en-
trepôt. — Cette Tille fut fondée en 1812 par Natbaniel
Rochcster; elle n'avait encore que 1500 h. en 1820.
ROGHESTER (J. wiLMOT, comte de), courtisan et
poète, fils de H.Wilmot, célèbre par sa fidélité aux
Stuarts, naquit en 1648. Il parut à la cour de Char-
les II à 18 ans, et y obtint les plus grands succès
par ses gr&ces et son esprit; il montra aussi une très-
grande intrépidité dans la guerre navale contre la
Hollande (1665 et 66). H déplut souvent à Charles,
ainsi qu'aux courtisans , par son esprit caustioue et par
ses saillies, qui ne respectaient rien, et fut plus d'une
fois exilé, mais il sut toujours rentrer engrftce. Ses
mœurs étaient fort dissolues et la débauche le vieillit
avant le temps : il mourut en 1680, à peine figé de 33
ans. Rochcster a laissé des poésies pleines de talent
et qui annonçaient un grand poète : la plupart sont
des satires : il' avait pris pour modèles Horace et Boi-
leau. Ses poésies, réunies à celles de Dorset, Roscom-
mon, etc. , forment 2 vol. in-12, Londres, 1774.
ROGHETTE (Raoul), archéologue, né en 1789 à
Saint- Amand (Cher)^ m. en 1854, fut d'abord pro-
fesseur au lycée Louis-le-Grand, remporta en 1813
un prix à l'Institut pour un Mémoire sur les eoUmies
reeqtutf fut nommé en 1815 maître de conférences
rficole normale et admis dès 1816 à l'Académie
des inscriptions^ devint en 1818 conservateur du ca-
binet'des médailles, remplaça en 1820 Quatremère
comme professeur d'archéologie, fit partie en 1828 de
la commission scientifique envoyée en Morée,futélu
en 1838 membre de l'Académie des beaux-arts et de-
vint bientôt après secrétaire perpétuel de cette com-
pajgnie. Outre VHûtoire des colonies grecques» on a de
lui : MonufMnts inédits d^ antiquité figurée ^ 1828;
Peintures anHques inédites ^ 1836 ; Cours d^arcMolo-
giCj publié d'après ses leçons par la sténographie,
1828-1835, de nombreux mémoires et d'intéressantes
notices sur plusieurs membres de l'Académie des
beaux-arts. Ses premiers écrits n'avaient pas été à
l'abri des objections; mais, avec le temps et le tra-
vail, il était devenu un antiquaire de premier ordre.
ROCHEUSES (montagnes), grande chaîne de l'A-
mérique du N. , est comme le prolongement des
Andes du llexique , et s'étend dans la partie occid. des
Etata-Unis et de la Nouv. -Bretagne, entre 42*-69*lat.
N., et 1U*-180* long. 0., depuis les sources du Mis-
souri jusqu'à l'embouchure de la llackensie^ sur une
longueur d'env. 3500 klL Elles forment le partage
des eaux entre l'Atlantique et le Pacifique. Leur di-
rection est généralement du N. 0. au S. £.; le som-
met le plus élevé est le pic James (3836"). Il sort de
ces montagnes un grand nombre de rivières : du
versant oriental, le Missouri, l'Tellow-Stone, la Platte
et le Saskatchawan; du versant occid., l'Orégon, le
Lewis, le Clark et le Frazer.
ROCHON (Alexis Marie), astronome et navigateur,
né à Brest en 1741 . m. en 1817. Nommé en 1766 as-
tronome de la manne, il alla reconnaître les Ues et
les écueils qui se trouvent entre les côtes de l'Inde
et les îles de France et de Bourbon (1768), fut à son
retour nommé garde du cabinet de physique et d'op-
tique du roi (1774), fit des recherches sur les instru-
ments d'optique, fut envoyé à Londres au sujet de
la réforme des poids et mesures (1790) , puis nommé
membre de la commission des monnaies, et entra
à l'Institut en 1795. Il fit construire en 1796, un
phare au port de Brest, perfectionna les lunettes
^éceuaires à 1a marine et inventa le micromètre à
double image connu sous le nom de Lunette de Ro-
chon, On a de lui : Mémoires sur la mécanique et
sur la physique, Paris, 1783 ; Nouveau voyage à la
mer du Sud^ 1783 ; Voyages aux Indes OrienMies et
en Afrique, 1787 ; Bssai sur les monnaies anciemus
et modernes, 1792; des Mémoires sur la constnttwn
des verres lenticulaires et achromatiques; — nir
Remploi du mica pour éclairage, etc.
ROCHON ns CHABANims, autour dramatique (ITSÛ-
1800), fit représenter plusieurs pièces qui eurent
quelque succès : aux Français, Heureusement (1762),
teJiUous (1784) ; à l'Opéra-Gomique, ilI<;tii(ior(1787),
les Prétendus (1789), le Portrait (1790).
ROCKDfGHAM, vge d'Angleterre (NorthamptonJ,
à 32 k. N. 0. de Northampton, au milieu d'une vaste
forêt; 500 h. Titre de marquisat. Près de Ik est an
château fort construit par Guillaume le Conquérant,
qui servit quelque temps de résidence aux rois d'An-
Sleterre : il s'y tint en 1094 un concile pour juger le
iff'érend qui s'était élevé entre Guillaume le Rnui
et Anselme, archevêque de Cantorbéry, au sujet du
droit d'hommage au St-Siége.
ROCKINGHAM (Ch. watson-vtentvortb , mar-
quis de), ministre anglais, né en 1730, m. en 1782,
était un des chefs du parti whig. Nommé en 1765 1*
lord de la trésorerie au commencement des troubles
des colonies anglo-américaines, il ne sut pas les apai-
ser et fut obligé de donner sa démission dès 1766.u
s'opposa , ainsi que lord Chaiham, aux projets de lord
North, et rentra au ministère après la retraite de
celui-ci (1782) ; mais il mourut très-peu après. Roc-
kingham était immensément riche, mais il n'avait
que de médiocres talents. Il a laissé des Mémoires
ROGOUX ou BOGOUR, vge de Belgique (Iiége).à 6 l
N. 0. de Liège; 600 hab. Les Français, commandes
par le maréchal de Saxe, y défirent le 11 oct 1746
les Ailles commandés par le due Charles de Lorraine.
ROGQUENCOURT, vge et ch&teau de Scine-el-Oise,
à 3 k. N. de VersaiUes, sur une coUine; 250 h. Exel-
mans y défit les Prussiens «n 1815.
ROCROY, ch.-L d'arr. (Ardennes), à 30 k. N. 0.
de Mézières, dans une grande plaine, à 9 kil. delà
r. g. de la Meuse età 20 k. de la frontière belge; 33S3 b*
Trib. de !'• inst., collège, société d'agriculture. Fer-
blanterie. — François 1 fortifia Rocroy en 1537 ; Hen-
ri II l'agrandit. Les Espagnols l'assiégeaient lorsque
le duc d'Ënghien (depuisle Grand Condé) leur fit le-
ver le aiége et remporta sur le comte de Fuentès.
leur général, une victoire édatante, le 19 mai 1643.
Le môme Condé, qui commandait alors les Espagnols,
prit cette ville pour eux en 1653, mais eUe fut rendue
a la France en 1659, par la paix des Pyrénées.
RODE (Pierre), violoniste, né à Bordeaux eu 1774,
m. en 1830, élève de Yiotti et rival de Bailiot, se
distinguait parle jeu le plus pur et le plus gracieux.
Il occupe aussi une place distinguée comme compo-
siteur oe concertos et de quatuors. Dès la tondation
du Conservatoire de musique de Paris, il y fut nomme
professeur de violon : il écrivit avec Baulot une Me-
thode de violon pour cet étabLissement En 1803, u
alla occuper une piace de l** violon dans U musique
de l'empereur de Russie Alexandre 1**. .
RODEMAGIL, bg de la Moselle, & 13 kiL N. E.de
ThionviUe; 1100 h. Jadis vUle forte, et résidence de
seigneurs puissants. Les Français s'en emparèrent
en 1552, 1639 et 1667 ; mais eUe ne fut réunie à U
France que par le traité de Nimègue, 1618.
RODERIG. Vi ROnRIGUB
RODEZ, ville de France. F. rbodbz.
RODNET (George BBIBGB), amiral, né i Loudrtf
en 1717, m. en 1792, enleva aux Français en 1761
les lies St-Pierre, la Grenade, Ste-Lucie, St-Vioceot,
se distingua de 1779 à 1782 dans plusieurs combat*
contre les Espagnols et les Français, battit don Juan
Langara en 1 780, le comte de Grasse en 1782, et re-
çut à son retour^ avec le titre de baron, la pairie et
une pension de 2000 liv. sterling (50 000 fr.)>
RODOGUNE. F. BHODOGUNB.
RODOLPHE (S.). F. RAOUL (s.).
RonoLPHB I, fils du comte d'Auxerre Conrad H.
se fit couronner en 888 roi de la Bourgogne Trao^u-
rane, après la dépositi^oa de l'empereur Charles I^
RODO
— 1621 —
ROED
Gros, soutînt la guerre contre Ârnoul, roi de Germa-
nie, vit son indépendance reconnue en 894 et régna
depuis paisiblement jusqu'2^ sa mort, 912.— Son fils,
R.U, fit une guerre malheureuse au duc de Souabe
Burcbard, qui le Yainquit à Winterthûr (919), prit
en 922 le titre de roi dltalie, mais fut battu à Firen-
zuola par Bérenger I ; resta seul maître de la Hte-
Italie après la mort de ce prince (924) , mais eut dès
926. dans Hugues de Provence, un compétiteur qui
fut Bientôt plus fort crue lui; alors il tourna ses vues
versTAlémannie helvétique, dont Tempereur Henri I
lui céda une partie (929). Il reparut en 930 au sud
des Alpes, reçut de Hugues, en 933, pour sa renon-
ciation à ritalie, le royaume de Bourgogne Cisju-
rane, qui comprenait la Provence, et fut ainsi le
fondateur du Royaume des Deui-Bourgogpes ou Roy.
d'Arles. Il mourut en 937. — m, le Fainéant ou le
Pieux t fils de Conrad le Pacifique, et petit-fils du
précéd.j fut roi des Deux-Bourgognes de 993 à 1032
et eut sans cesse des troubles et des révoltes à étouf-
fer. N'ayant pas d'enfants, il céda Texpectative de
son royaume a l'empereur Henri II, puis à Conrad II,
Je Salique, qui lui succéda.
RODOLPHE, anti-empereur, d'abord comte de Rhein-
felden, reçut en 1058 de l'impératrice Agnès le du-
ché de Souabe, épousa Mathilde, sœur de l'empereur
Henri IV et soutint quelque temps ce prince dans sa
lutte contre les Saxons et les Tnuringiens, mais il
tomba en disgr&ce pour avoir affecté l'indépendance.
En 1070, il fut élu roi de Germanie, en remplace-
ment de Henri, par les seigneurs qui avaient souscrit
à l'arrêt d'excommunication lancé par Grégoire VU
contre Henri: il prit alors pour conseil et poui^ gé-
néral Othon de Nordheim. U n'en fut pas moins dé-
fait à Meirichstadt en Bavière (1078), a Fkidenheim
età Mœlsen (1080), et périt à cette dernière bataille
(dite aussi bat. de Volasheim). Il fut enterré dans
la cathédrale de Mersebourçp, où Ton conserve em-
baumée une main qu'il avait perdue en combattant.
BûDOLPBB I, DB HABSBOURG, omporour, était le fils
aîné d'Albert, comte d'Habsbourg et landgrave d'Al-
sace, auquel il succéda en 1240. H suivit Przémysl-
Ottokar II . roi de Bohême à la croisade contre les
païens de la Prusse (1254), ajouta à ses possessions les
comtés de Rybourg,Bade, Lentzbourg, et se fit une
telle réputation de justice etde bravoure que les can-
tons de Schwitz, d'Un, d'Unterwald et de Zurich le
prirent pour avoué ou protecteur. 11 fut élu empereur
en 1273 et fut reconnu parle pai)e Grégoire X, qu'il se
concilia en loi cédant, avec les biens aUodiaux de Ma-
thilde, l'exarchat de Ravenne. Ottokar ayant refusé
de le reconnaître , il marcha contre lui, le réduisit à
demander la paix (1276), et ne l'accorda qu'en se
l^ùsant remettre par lui l'Autriche, la Styrie, la
Camiole, au'il conféra à son propre fils Albert : c'est
aiosi çue la maison de Habsbourg devint maison
d'Autriche. Le même Ottokar ayant renouvelé la
guerre dès l'année suivante, Rodolphe le vainquit
et lui fit perdre la vie à Marchfekl. Devenu maître
incontesté de l'empire, ce prince fit tout pour mettre
on terme à l'anarchie , suite de la chute des Ho-
henstaufen , parcourut l'AUemagne , détruisit les
châteaux d'où les nobles exerçaient leurs briganda-
ges et mit ses soins à maintenir la paix publique.
U soutint les droits de l'empire sur le roy. d'Arles,
soomit les comtes de Montoéliard, de Bourgogne,
de Savoie, mais ne put faire élire Albert, son fils,
pour son successeur a l'empire. Il mourut en 1291,
1 73 ans. Cest lui qui introduisit l'usage de l'alle-
ound dans les actes publics. — ii, fils et successeur
de Maximilien U, né à Vienne en 1552, fut couronné
roi de Hongrie en 1572, de Bohême en 1575, roi
des Romains en 1575 et enipereur en 1576. L'AUe-
magne sous lui se remplit de troubles, qui amenè-
^ la guerre de Trente ans. Il exerça de grandes
|i|fQears contre les Protestants et fit une guerre mal-
"Creuse en Hongrie contre les Turcs. Matthias,
'^G frère, conclut la paix malgré lui (1606), le força
de lui céder la Hongrie , la Moravie , TAutriche
(1608), et finit parle détrôner (1611) et se faire élire
à sa place. Rodolnhe mourut peu après (1612).
Inappliqué aux affaires et incapable de porter la
couronne j ce prince avait du reste l'amour de la
science : il était lui-même Instruit en chimie et en
astronomie; il pensionna richement Tycho-Brahé,
fit rédiger par cet astronome et par Kepler les cé-
lèbres Tablée rudolpkinee, et y travailla lui-même.
RODOSTO . JRhêBdeetue et Btsanîhe , v. murée de
la Turquie d^Europe (Roumélie) , dans le pachalik
d'Andrinople, à 97 ail. N. E. de Gallipoli, sur la mer
de Marmara; 40000hab. Archevêché grec, églises
arméniennes. Port vaste et commode. Cette ville fut
occupée par les Russes en 1829.
RODRIGUE, dernier roi des Visigoths d'Espa-
gne, était fils d'un duc de Cordoue qui eut les yeux
crevés par ordre du roi visigoth Vitiza. Rodrigue
arma contre Vitiza . le battit , et lui enleva la cou-
ronne (710); mais les fils et parents du prince dé-
trôné appelèrent les Arabes à leur secours : Tarik,
à leur tête, débarqua en Espagne, et s'empara de
Calpé (Gibraltar) ; aussitôt Rodrigue marcha contre
lui, suivi de 900(X) hommes. Les deux armées se
battirent neuf jours, à Xérès de la Prontera: Rodri-
gue périt le 3* jour (711). Selon une tradition répan-
due, les Arabes auraient été appelés par le comte
Julien pour venger une injure faite à sa fille.
RODRIGUE (don), surnommé le Ctd. F. an.
RODRIGUEZ (lie) , une des lies Mascareignès, à
rs. de 111e Maurice, dont elle dépend, par 60<» 51'
long. E., 19* 40 lat S., a 30 kil. sur 6, et compte
à peine 200 h. Port sur la côte N. Tortues gigantes-
ques. -^ Cette lie, occupée par les Français en même
temps que l'Ile de France (Maurice), leur a été en-
levée par les Anglais en 1810.
RODRIGUEZ (S.) DB arevalo. F. arbyalo.
RODRIGUEZ (Alph.), jésuite, écrivain ascétique, né
à Valladoliden 1526, mort en 1616, est auteur de la
Pratique de la perfection chrétienne (Séville, 1614),
en espagnol , ouvrage qui a eu six traducteurs fran-
çais, entre autres Ré^ier-Desmarets^ 1688. dont
la traduction a été réimprimée à Paris en 1858.
RODRIGUEZ (Jean), dit Gtram, missionnaire jésuite,
né en 1559 à Aicouche (près Lisbonne), m. en 1633,
alla au Japon , devint interprète près de l'empereur
Taikosama , fut excepté de la nroscription décrétée
contre les missionnaires , se nxa à Nangasaki et y
composa, entre autres ouvrages, une Grammaire
japonaise (publiée en 1825, par Landresse).
RODUMNA, nom latin de roanhe.
RGEDERER (P. Louis, comte de), né en 1754 à
Metz, mort à Paris en 1835, fut successivement avo-
cat, puis conseiller au parlement de Metz, député
du tiers aux États généraux, où il s'occupa surtout
de la réforme des finances, et procureur-syndic du
département de la Seine. L'un des rédacteurs du
Journal de Parie, il y défendit Louis XVI après le
10 août. Il professa réconomie politique aux Scoles
centrales (1796), devint, sous l'Empire, sénateur et
conseiller d'État, puis ministre des finances de Jo-
seph Bonaparte, alors roi de Naples (1806)> et enfin
administrateur du grand-duché de Berg (1810) Laissé
sans emploi pendant la Restauration, il fut nommé
pair en 1832. U était de l'Institut (classe des sciences
morales). On a de lui, outre plusieurs écrits de cir-
constance : Journal d'économie politique (1796 et
ann. suiv.) ; la 1** et la 2* année du ContuUU de Bo--
naparte (1802); Mémoires pour une nouvelle his-
toire de Louis XII (1820), réimprimés en 1825 sous
le titre de Louis III et François I; Esprit de la Ré-
coup de finesse ; des Opuscules de littérature et de phi*
losophie, etc. Ses écrits sont en général empremta
I d'un remarquable esprit de sagesse. Ses OBuvres ont
I été réunies par son fils en 9 vol. gr. in-8, 1863-60*
hOGË
— 1622 —
ilOGiN
ROELAS (Jean dk las) , peintre d'histoire e^a-
gnol, né à Séville en 156Ô, m. en 1620, élève de Ti-
tien, était prêtre. Ses eheiMl'œuvre. qu'on voit à Sé-
ville» sont VApo^ote de S. Isidore^ S. Jean-Baptiste ^
S. Jean VÉvangéliste , S. Ignace de toyola , V As-
somption^ etc. uet artiste dessinait bien, peignait
d'une façon harmonieuse, et donnait à ses person-
nages nne ffrande noblesse de formes ainsi qu'une
grande yérité d'expression. Û forma Zurbaran.
ROBMER (OlaQs)', astronome danois, né en 1644,
à Copenhague, m. en 1710^ fut amené en France en
1672 par Picard qui l'avait vu et apprécié à Ura-
nienbourg, fut placé près du Dauphin pour lui en-
seigner les mathématiques, et entra dès 1674 à l'A-
cadémie des sciences. On lui doit la découverte de
la vitesse de la lumière, qu'il obtint par l'observa-
tion du 1*' satellite de Jupiter [1675). c'est aussi lui
gui a imaginé la lunette méridienne, emplovée au-
jourd'hui dans tous les observatoires sous le nom
dUnstrument des passages. Il fut rappelé en Dane-
mark en 1681 pour professer les mathématiques à
Copenhague, devint directeur des monnaies, inspec-
teur des arsenaux et des ports, et enfin conseiller
d'Ëtat, en 1707. Condorcet a prononcé son Éloge.
ROER (la), Rura , riv. des Etats prussiens (Prov.
Rhénane) , naît à 10 kil. N. E. de Malmêdy, arrose
cette ville, ainsi que Dûren et Juliens, entre dans
le Limbourg et se jette dans la Meuse à Ruremonde,
après un cours de 140 kil. — De 1801 à 1814, la Roér
donna son nom à un dép. français qui avait pour
ch.-i. Aix-la-Chapelle. Ce dép., qui comprenait, avec
une partie de Télectorat de Cologne , du duché de
Clèves et de la Gueldre méridionale, le duché de
Juliers et le comté de Mœrs , était l>omê par ceux
de la Lippe au N., de la Meuse-Inf. à l'O., de Rhin-
et-MoseUe et de l'Ourthe au S., par le Rhin à l'E.
ROESKILDE. F. roskild et rotschild.
ROGATIONS (Ffite des), de rogare, prier, fête in-
stituée en 474 par S. Mamert, évêque de Vienne en
Dauphiné, dans le but d'attirer la protection de Dieu
sur les biens de la terre , consiste en processions
autour des champs, pendant lesquelles le prêtre bé-
nit la terre en appelant sur les moissons les béné-
dictions du ciel. On la célèbre pendant les 3 jours
qui précèdent l'Ascension.
ROGER (S.), évêaue et patron de Cannes en Italie,
m. au X* s. , était Normand d'origine. On te fête le
15 oct. et le sodée.
ROGER I, grand-comte de Sicile, était le 12* fils
de Tancrède de Hauteville. Il se joignit en 1052 à
son frère Robert Guiscard, l'aida dans ses expédi-
tions contre la Calabre , passa en 1061 dans la Si-
cile, qui appartenait alors aux Sarrasins, s'empara
en 1074 de leurs capitales Catane et Palerme et finit,
après 28 ans de fatigues , de combats , de courses , par
se rendre maître de toute l'île, sauf les montagnes de
l'intérieur (1089). Il avait été dès 1071 nommé par
son frère comte de Sicile: il prit lui-même, après
la mort de Robert Guiscara, le titre de grand^omtey
1096. Il rétablit partout la religion chrétienne, et
obtint d'Urbain il, pour lui et ses successeurs, le
titre de légat apostolique ^ avec tous les pouvoirs at-
tachés à cette haute fonction , 1098. Il mourut en
1101, laissant deux fils mineurs, Simon et Roger,
sous la tutelle d'Adélaïde de Montierrat, sa 3* femme.
— u, d*abord grand-comte, puis roi de Sicile, fils
du préc, né en 1093 , n'avait oue 8 ans quand son
père mourut, et fut placé sous la tutelle d^^délaîde,
sa mère. Dès qu'il fut en ftge, il enleva la Calabre à
son cousin Guillaume (1120); il devint en outre duc
de Fouille après la mort de ce prince (1127), prit
en 1130 le titre de rot des Deua^ieilà^ et se fit
couronner à Palerme. Peu après il joignit à ses
Innocent II, par lequel il fit reconnaître son titre
do roi (1139). Il fit encore quelques conquêtes sur
les Grecs, auxquels il enleva Corfou (1146), envoya
deux expéditions en Afrique contre les corsaires de
Tripoli et pilla leur ville (1147-52). U mottnit en 1154.
Ce prince encouragea l'agriculture et l'industrie : il
introduisit en Sicile le mûrier (qu'il avait apporté
de Grèce) , le ver à soie et la canne à sucre.
ROGER DBC0LLBRTB,dit HogcT Bonfem|>f , né à Paris
vers 1470. m. en 1540, était prêtre et secrétaire de
l'évêqiie a*Auxerre. De l'humeur la plus joviale, il
présidait à Auxerre une société facétieuse dont le
chef prenait le titre d*abhé des fous : c'est d'après lui
qu'on a nommé depuis Roger Bontemps un nomme
qui est sans souci. Il a laissé quelques écrits en prose
et en vers, qui ont été réunis pour la 1** fois en 1536
et réimprimés en 1856 par Ch. d'Héricault.
ROGER , papes. 7. cléiient vi et or&goxrb xi.
ROGER de flor , chef de Catalans. F. flor.
ROGER-nncos, 1 un des Directeurs. 7. nucos.
ROGER (François), littérateur, né en 1776 àLan-
§res, m. à Paris en 1842, était fils d'un receveur des
tmes. Après avoir donné quelques petites pièces auj.
oubliées^ il fit représenter en 1806 l'Àvocai^ comédie
en 3 actes et en vers, imitée de Goldoni, qui eut un
grand succès, et en 1809 la Revanche (avec Creuzé
de Lesser) , qui fut aussi fort bien accueillie. U fut
admis à l'Académie française en 1817 : il avait été
dès 1809 appelé par Fontanes au conseil de TUniver-
sité. Ses comédies se distinguent par des caract&res
bien tracés, un esprit fin, un style élégant; mais
elles manquent de force comique. Ses Couvres ont
été publiées en 1834, 2 vol. in-8. Dévoué à la cause
royaliste. Roger fut sous la Restauration un des fon-
dateurs de la Société des Bonnes-lettres, destinée à
répandre dans la jeunesse l'esprit monarchique et
religieux. — Un de ses fils, le D' Henri Roger,
agrégé à la Faculté de médecine de Paris, s'est fait
avantageusement connaître par un Traité â^auscul-
tation et par la Revue scientifique qu'il a long-
temps rédigée pour le Constitutionnel.
ROGERS (Samuel),poëte anglais, né à Londres en
1762, m. en 1855, était fils d'un riche banquier de la
Cité , et exerça lui-même celte profession. Il profita
des loisirs que lui assurait une grande fortune pour
cultiver les lettres, et réussit dans le genre di<ucti-
que : par l'heureux choix des expressions et le na-
turel du sentimental se place auprès de Goldsmith.
On a de lui les Plaisirs de la mémoire, 1792 (trad.
en vers par Albert de Montémont) ; Columbus, 1818;
la Vie humaine, 1820;r/faît«, 1822, qui est son chef-
d'œuvre; des odes, des épttreset des poèmes divers.
Aussi libéral que riche, il était le Bfécène des gens
de lettres : son salon fut pendant cinquante ans le
rendez-vous de la société la plus brillante.
R06GEWEEN (Jac.j, navigateur hollandais, né en
1669 en Zélande, partit du Texd en 1731 pour exé-
cuter un long voyage autour du monde, et toucha
chemin faisant à nombre d'îles dans ce qu'on ap-
pelle auj. Australie et Polynésie ; mais on ne donna
Soint suite à ses découvertes, si bien qu'il reste
u doute sur les lieux qu'il visita ; il fut même traité
comme criminel en arrivant à Batavia par les offi-
ciers de la Compagnie des Indes orientales pour
avoir navigué dans des parages qui faisaient partie
de leur domaine, et ne rentra en Hollande que cnargé
de fers; il se justifia avec éclat, mais ne fat plus em-
ployé. On ignore la date de sa mort. Son nom est
resté à un archipel formé des îles Penrhyn . Père-
grino, Pearson, Humphrey, etc., et situé dans le
Grand-Océan Ëquinoxial, au N^ 0. de l'archipel de
la Société et au N. 6. de celui des Navigateurs, archi-
pel qu'il avait découvert en 1722.
ROGLIANO, ch.-l. de c. (Corse), à 28 kil. N. de
Bastia ; 1869 hab. Tour dite de Sénèque.
ROGNIAT (Joseph, vicomte de), général du génie,
né en 1767 à Vienne en Dauphiné, m. en 1840, ser-
vit en Allemagne et en Espagne, contribua au siéffe
de Dantzick-, à la prise de Saragosse, de Tortose, à»
Tarragone et de Valence, et fUt nommé général de
ROHâ
— 1623 --
ROUA
division en 1811. Appelé ea 1813 à lagn^ande armôQ,
ii fortifia Dresde; il commandait en 1814 le génie à
Metz. Il fut nommé en 1815 membre du comité de
la guerre, puis inspecteur général du génie, et de-
Tiot pair en 1830. On a de lui une Relation des sièges
dt Saragosse et de Tortose^ 1814, Consifiérations sur
Vart de la guerre j 1818, ouvrage estimé, quoique
combattu par Napoléon, et quelques écrits politiques.
ROGnET(François),général,né en 1770 à Toulouse,
m.en 1846, fitayec gloire les campagnes de TEmpire;
emporta les hauteursd'Elchingen,1805,se signala aux
bat d'iéna, d'Eylau, fut laissé pour mort en 1807
dans un combat livré aux Russes sur la Passarge;
commanda les grenadiers à pied de la vieille garde
à Wagram, défit les Russes à Kiasnol en 1812 et par
là assura la retraite de l'armée, eut en 1813 une
grande part à la victoire de Dresde, disputa jusqu'au
dernier moment les Pays-Bas aux Prussiens et aux
Anglais en 1814; commanda la vieille carde à Wa-
terloo après la blessure du général Fnant, et com-
battit avec vigueur en 1831 l'insurrection de Lyon.
Déjà créé sous l'Empire baron, puis comte, il fut
nommé pair de France en 1834. Ce général se distin-
gua par 8on talent à organiser et à discipliner les
troupes, non moins que par sa bravoure. ^ Son fils,
legéoéral Michel R., né en 1800, également distin-
gué comme soldat et comme écrivain militaire, a
conquis ses grades en Afrique. Il est auj. aide de
camp de l'Empereur et sénateur.
BOHAN, ch.-l. de c. (Morbihan), dans l'ancienne
Bretagne . à 33 kil. N. 0. de Ploérmel, sur l'Oust;
567 hab. Château ruiné, domaine primitif de la mai-
son de Rohan. Jadis titre d'une vicomte qu'Henri IV
érigea en duché-pairie en 1603 en faveur de Henri,
vicomte de Rohan.
HOHAH-ROHAlf OU FRONTENAT. F. PRONTBNAT.
ROHAN, ancienne et illustre maison qu'on fait re-
monter aux premiers souverains de la Bretagne, était
sortie des vicomtes de Rennes, par Alain I, 4* fils
d'Eudon, comte de Porrhoët, oui vivait vers 1 100, et
m reçut en partage la terre de Rohan, avec le titre
de vicomte. Cette maison a formé plusieurs branches
dont les principales sont celles de Guéménée, Mont-
bazon, Soubise, Gié, Chabot; s'est alliée à la famille
royale de France par le mariage de Marguerite, fille
d'Alain IX, avec Jean d'Angoulôme, grand-père de
François I, et a fourni un grand nombre de person-
nages distingués. D'abord vicomtes, puis comtes, les
Kohan portèrent le titre de ducs depuis Henri de
Rohan, fait duc et pair en 1603. Les Rohan avaient
rang de princes, parce qu'ils tiraient leur origine
àes anciens rois de Bretagne (par Conan I). L'un d'eux
ava:t pris pour devise : Roi ne puis^ duc ne daigne,
Hohcn suis.
ROHAN (Henri, vicomte, puis duc de), prince de
Uon, né en 1579 dans la religion réformée, obtint
la pairie avec le titre de duc en 1603, épousa en
16(6 la fille de Sully, et fut nommé la même annûe
colottel des Suisses et Grisons. Après la mort de Hen-
ri IV, il se posa comme le chef des Calvinistes en
Fraoce, et soutint, au nom de son parti, trois guerres
wolre le gouvernement de Louis XIII (16'20-22, 1626-
26, 1627-29) ; la dernière lui fut fatale : La Ro-
clielle, qu'il défendait, fut prise par Richelieu, et il
nut quitter la France. Il se retira à Venise: cette ré-
publique l'avait choisi pour général contre l'Espa-
m (1631), m^is le traité de Chérasque rétablit la
paix. En 1632, il fit la guerre de la Valteline comme
chef des Ligues grises, mais pour le compte de la
ï'raQce. Envoyé de nouveau dans cette contrée par
R::!ielieu en 1635, il la conquit, mais il dut l'évacuer
l'année suivante. Il se retira auprès du duc de Saxe-
Weimar, et reçut en combattant avec lui à Rheinfeld
tine blessure dont il mourut au bout de quelques jours
(1638). Il ne laissait qu'une fille, Marguerite, mariée
i Henri de Chabot, qui jjrit le nom de Rohan-Cha-
Dot II a rédigé des Jfëmotre» sur les guerres des Ré-
formés en France de 1610 à 1629 (publiés en 1644),
et sur la guerre de la Valteline (publiés en 1758) : cet
Mémoires sont très-précieux; on les met à côté des
Commentaires de César. Ils ont été reproduits dans
la collection de Petitot et dans celle de Michaud et
Poujoulat. On a encore de lui Le parfait Capitaine ,
des Discours politiques sur les affaires d^ÉtcU et un
Ttaité du gouvernement des treize cantons.
BOHAN (Benjamin de), seigneur de Soubise, frère
du précédent. F. soubise.
ROHAN (Tancrède de), fils putatif de Henri de
Rohan, fut élevé secrètement en Hollande, se vit
contester son titre par la fille de Henri, Marguerite,
duchesse de Rohan-Chabot ,1e perdit par arrêt du par-
lement de Paris (1646) , malgré les efforts de la du-
chesse douairière, sa mère, prit parti contre la cour
pendant la Fronde, et fut tué en 1649 dans une em-
buscade au milieu du bois de Vincennes au moment
où, atteignant sa majorité, il allait se pourvoir con-
tre le jugement qui lui était son nom.
ROHAN (Louis, prince de) , dit le Chevalier de Ro-
han, né vers 1635, fut nommé en 1656 duc de Montr
bazon, grand veneur, puis colonel des gardes de
Louis XIV. Il était très-brave et s'était signalé sous
les yeux du roi dans les campagnes de. Flandre et
Hollande; mais il se livra à des folies de iout genre :
ii fut l'amant de la marquise de Thianges, enleva la
duchesse de Mazarin (Hortense Mancini), et porta
même ses vues sur Mme de Montespan. Privé de tou-
tes ses charges à causo du scandale de sa conduite
et perdu de dettes, il ourdit avec Latréaumont, offi-
cier subalterne, un complot oui avait pour but de
livrer Quillebœuf aux HoUanaais pour leur donner
accès en Normandie. Le complot ayant été décou-
vert, il fut condamné à mort et exécuté en 1674.
BOHAN (Armand Gaston de), cardinal et évêque de
Strasbourg, né en 1674, m. en 1749, était le 5* fils
du premier prince de Soubise (de la branche de Ro-
han-Guéménéej. D'abord coadjuteur du cardinal de
Furstenberg, il le remplaça en 1704 sur le siège de
Strasbourg, fut créé cardinal en 1712 et grand au-
mônier de France en 1713. C'est lui qui sacra Dubois
archevêque de Cambray; il entra dans le conseil de
régence en 1722. Il avait été admis dès 1704 à l'A-
cadémie française. — Après lui, les titres de cardinal
et d'évéque dé Strasbourg ne sortirent plus de sa fa-
mille ; ils furent portés : i*par Armand de Rohan,
son petit-neveu (1717-56), plus connu sous le nom
de Cardinal de Soubise ^ qui lui succéda en 1749;
— 2** par Louis-Constantin de Rohan, qui remplaça
en 1 756 le cardinal de Soubise ; — 3" par Louis-René,
prince de Rohan , qui suit.
ROHAN (Louis René, prince de), cardinal, né en
1734, m. en 1803. d'abord connu sous le nom de
l*rince Louis ^ fut de bonne heure nommé coadjuteur
de son oncle, Louis Constantin , évoque de Strasbourg,
fut envoyé en 1772 à Vienne comme ambassadeur
(Je France, ne s'y occupa que de plaisirs et scanda-
lisa tellement la cour d'Autriche que l'impératrice
CMarie-Thérèse) demanda son rappel. Il n'en fut pas
moins à son retour (1774) pourvu de riches bénéfi-
ces, nommé grand aumônier du roi, évêque de Stras-
bourg (1779), et enfin cardinal. Dupe des intrigants
qui l'entouraient, le cardinal de Rohan se laissa per-
suader qu'il obtiendrait les bonnesgràces de la reine
Marie-Antoinette en achetant pour elle un magnifi- ,
que cotlier de diamants que cette princesse avaitrefusé
comme étant d'un prix trop élevé : il Tacheta et le
remit à des fripons qui lui firent croire que ce bijou
avait été agréé par la reine (F. comtesse deLAMOTTE);
mais comme il ne put payer la somme énorme que
coûtait le collier (l 600 000 liv.), l'afiatre fit du bruit,
et le roi, qui en fut instruit, le fit arrêter et traduire
devant le })arlement (1785). Rohan fut absous, mais
il perdit tout ce qu'il tenait de la cour, et fut exilé
à l'abbaye de la Chaise-Dieu. Il put cependant bien-
tôt rentrer dans son diocèse, et parut vivre d'une
manière plus conforme à son état. Député par ie
clergé de Haguenau aux Ëtats généraux, en 1789»
ROI
— 1624 —
ROLA
il refusa son assentiment à la constitution civile du
clergé» se retira en 1791 dans la partie de son dio-
cèse située sur la rive droite du Rhin et y leva des
troupes pour Tannée de Condé. Lors du Concordat , il
se démit de son évêché. L*abbé Georgel, qui avait été
son grand vicaire, a donné sur ce personnage de
curieux détails dans ses Mémoires.
ROHAN-GUÉicÉBrÉB (Julcs Horcuie ICÉBIADHC, prince
de), /rère aîné du préc., né en 1726, porta d'abord
le titre de Prineê éh Monibaxon et parvint au grade
de vice-amiral. Il ne se signala, ainsi que sa femme,
fille du duc de Bouillon, et gouvernante des enfonts
de France, que par Téclat de ses fêtes, la somptuo-
sité de sa maison et par de folles prodigalités, et
prince était tombé en disgrâce et la princesse avait
été obligée de se démettre de ses fonctions. Elle pé-
rit en 1793 sur l'échafaud révolutionnaire.
roban-cbàbot (Louis François Auguste, duc de),
prince de Léon, né à Paris en 1788, m. en 1833, fut
élevé en Angleterre, où sa Ikmille avait émigré, ren-
tra de bonne heure en France, s'attacha à Napoléon ,
dont il devint chambellan, et fût sous Louis XVUI
officier de mouscnietaires. Ayant perdu sa femme,
qu'il chérissait, il renonça au monde, embrassa Té-,
tat ecclésiastique et devint en peu de temps grand
vicaire de Paris, archevêque d'Auch, puis de Besan-
çon (1829), et enfin cardinal (1830). Il quitta la France
aprte la révolution de juillet 1 830, mais il rentra dans
son diocèse en 1832, Ibrs de l'invasion du choléra.
et succomba peu après aux atteintes du fléau. Il
effaça par ses vertus la tache imprimée au nom de
Rohan par plusieurs des précédents.
ROHAULT (Jacques), physicien, né à Amiens en
\620, m. en 1675, adopta ut méthode de Descartes,
et écrivit un bon Traité de vhy tique (1671), qui fut
longtemps classique. Accusé di'hérésie par ses en-
vieux, il en mourut de chagrin. Outre sti Physique ^
on lui doit des Entretiens sur la philosophie (1671),
et des Œuvres (mathématiques) posthumes (1682).
BOHlfJ.AS^ tribu afghane qui émiRra du Caboul
et vint s'étahhr à hi fin du zvn* s. dans la partie
orientale du Delhi , entre le Gange et la Gogra,
domina longtemps ce pays, qui de son nom s*ap-
peile auj. RohUkandL Le nabab d'Aoude le leur en-
leva dans la dernière moitié du zvm* siècle. Les An-
glais en sont maîtres depuis 1801.
ROHEAU, bg de l'Autriche propre, à28 kil.O. de
Presbourg; 600 hab. Patrier de Haydn.
EOHRBACH, ch.-L de c (Moselle), à 18 kU. S. £.
de SarreguemiDes;1158 hab. Hauts fourneaux.
ROHRBACHER (l'abbé René), historien ecclésias-
tique français, né en 1789 à Lansatte (Meurthe), m.
en 1856, était fils d'un maître d'école. Après avoir
été curé de Lunôville, puis missionnaire diocésain, il
devint professeur, puis supérieur au grand séminaire
de Nancy. On lui doit une Hist. universelle de VÉglise
catholique, en 29 voL in-8, Paris, 1842-45 et 1849-
53, vaste et savante composition qui lui demanda 30
ans de travail, mais dont le style laisse à désirer;
elle est écrite au point de vue des doctrines et des
prérogatives du St-Siége. On a aussi de ïmï: Motifs
qui ont ramené à VÉglise catholique un grand nom-
ore de protestants; Tableau des principMes conver-
sions; rie des saints,
HÛI. Outre son sens propre de chefd^un État, ce
mot a été appliqué à divers personnages investis d'une
sorte d'autorité de tout autre nature. Le Roi du fes-
tin était, chez les Grecs et les Romains, un con-
yive qui avait autorité sur les autres, pour animer
la fête. Cette royauté se tirait au sort avec des dés.
I^s ordonnances du roi du festin consistaient à com-
mander de boire plus ou moins, de chanter, d'impro-
viser ou de réciter des vers, de jouer à tel jeu. —Le
Roi des Sacrifiées était, chez les Romains, un prêtre
chargé de Caire les saerifioes dont la royauté avait
été chargée avant l'ezpulsion des rois. U devait en
outre annoncer au peuple les fériés du mois. Il était
élu à vie par les collèges des augures et des pontifes,
et choisi parmi les patriciens.
Au moyen Age, le J|ot des Hérauts ou Roi d'irmei
était le chef des hérauts d'armes (F. HÉaAUT dans notre
IHet, univ. des Sciences) ; le Rot aes Ribauds le chef de
cette milice. On donnait le même titre aux chefs des
principales corporations : ainsi il y avait le Aoi de ^
Basoche, le Roi des Merciers, det Barbiers, etc.
ROI DES ROMAINS . titre donné , dans l'anc. empire
d'Allemagne : 1* à rempereur nouveliement élu, unt
qu'il n'avait pas été couronné par le pape; 2* au
prince que les électeurs avaient désigne du vivani
même (run empereur pour lui succéder.
ROI 01 ROMB, nom qui fut donné au fils de l'empe-
reur Napoléon I au moment de sa naissance.
ROI DBS ROIS, titre pompeuz que se donnaient les
anciens rois de Perse.
ROI (Comté du), en Irlande. F. kihg's countt.
ROIS Ges Livres des). On réunit sous ce nom 4 li-
vres de la Bible qui contiennent l'histoire du peuple
hébreu depuis Ssimuel jusqu'au commencement du
règne de Sédéeias, pendant une durée de cinq siècles
environ. Les 2 premiers de ces livres ont été attribués
sans fondement suffisant à Samuel; les deux autres
paraissent être d'£<sdras.
ROIS (Fête des), festin donné la veille de l'Epi-
ghanie en mémoire de l'Adoration des rois Mages.
n sait que dans ce jour on sert dans chaque famille
un gâteau dans lequel est cachée une fève, que le
convive qui trouve la fève d^^ns sa part est proclamé
rot et que dès qu'il porte le verre a sa bouche tous
les convives , pour lui faire honneur, crient le rot
boiti Vive le roi! Cet usage ne paratt pas remonter
au delà du ziv* s. U tend à tomner en désuétude.
ROIS PASTEURS. F. BTCSOS.
ROISEL, ch.-l. de cant. (Somme), à 12 kil. E. de
Péronne; 1768 h. ËtofTes de laine et de coton.
ROJAS ou ROXAS (Francisco de) , poète drama-
tique, né à Tolède en 1601, ne manque pas de nerf
et de verve; mais c'est injustement que quelques-
uns l'ont opposé à Galderon. Les auteurs français
du zvu* s. lui ont emprunté quelques drames : Ro-
trou lui doit Venceslas, et Th. Corneille DoiiBertTon
de Cigofral, — Un autre Rojas , Fernando , poète
castillan du zvi* s., publia vers 1510 U CiUstine,
tragi-comédie qui compte plus de 20 actes, mais qui
n'a jamais été représentée. Ce n'est qu'une longue
nouvelle dialoguée. Elle a été traduite par Germoin
Delà vigne en 1842.
ROKN-ED-DAULAH. o.-à-d. Sbtf (»m d» Tempire*
{•' sultan bouide d'Ispahan (935-976), se rendit maî-
tre de la Perse entière. Il unit auz talents d'un grand
prince des vertus qui , dans sa vieillesse , le rendi-
rent l'arbitre de ses contemporains.
ROZN-EDDiN-KHOURCHAB» dernier cheik des Ismaé-
lites de Perse ou Assassins, fut dépossédé par Hou-
lagou, et tué sur les bords du Diihoun en 1257.
ROKOSS. On nommait ainsi le privilège que pos-
sédaient les nobles de Pologne de prendre les armes
lorsqu'ils craignaient quelque envahissement de la
part du roi ou du sénat.
ROLAND (le paladin), Orlando en italien, héros
célèbre dans les romans de chevalerie , et 1 on des
f»aladins de Charlema^e, dont il est regardé comme
e neveu. Les romanciers lui donnent une taille et
une force eztraordinaires, un caractère confiant et
loyal et lui attribuent toutes sortes d'aventures, sur
lesquelles l'histoire se tait entièrement Charlema-
gne, oui déjà l'avait nommé commandant des mar
ches de Bretagne, l'emmena avec lui à la conc.
de r£spagne. Au retour de cette ezpédition, il tomba
dans une embuscade au col de Roncevaux (dans les
Pyrénées) où il avait été amené nar le traître Ga-
nelon, et v périt avec la fleur de la chevalerie Dran-
çaise (778). Ses aventures sont relatées dans la
Chronique de Turpin et dans la Chanson de BoUm,
ROLL
— 1625 —
ROMA
attribuée à Théroulde (publ. en 1851 par Gtoin, avec
traduction et notes) . Il est le héros du Roland amùu-
fins de Bolardo et du R. furieux de TArioste. L*é-
pée de Roland , la durandal , et son cor^ Volifamt^
Mmt célèbres dans les romans de chevalene. On pré-
tend conserver son épée à Rocamadour (Lot). On
montre sa lance dans ta cathédrale de Parie.
BOLÂND, un des chefs des Camisards, né près d*Â-
lais, avait d'abord servi dans les dragons; il sou-
tint deux ans la guerre dans les Cévennes avec une
rare intrépidité, mais fut tué d*un coup de feu en
1704. Il prenait les titres de comte et de généralis-
sime des Protestants.
lOLAMD DE LA PLATifiRB (Jean Marie), homme po-
litique, né en 1732 à Villefranche près de Lvon, était
inspecteur ffénéral du commerce quand il rat porté,
en 1790, à la municipalité de Lyon, où il fonda un
club de Jacobins. Il devint en mars 1792 ministre
de rintérieur, mais il fut bientôt congédié par le roi,
avec plusieurs de ses collègues. Après l'insurrection
du 10 août, il fut rappelé au ministère de Tinté-
rieur. Il condamna les massacres de septembre et
voulut ^opposer à la domination de la Montagne,
mais il ne put réussir à maîtriser ce parti, se fit nalr
des meneurs les plus avancés , fut accusé de fédé-
ralisme, réduit à donner sa démission , puis enve-
loppé dans la proscription des Girondins ; il échappa
pendants mois aux recherches : mais, instruit du sup-
plice de sa femme, il se donna la mort, sur la grande
route, près de Rouen (15 nov. 1793). On a de luides
£«l(r«, des M^inotret, divers Traitét industriels, et
on Dictionnaire det Manufaetures. C'était un homme
probe et rigide, mais inférieur à sa femme, à l'as-
cendant de laquelle il cédait
aoLAim (Manon Jeanne phlipon , dame) , femme du
précéd. , née à Paris en 1754, était fille d'un graveur.
Elle fit presque seule son éducation, lut surtout Plu-
tarque, où elle puisa ses sentiments républicains,
épousa Roland en 1780, fût la principale rédactrice
du Courrier de Lyon, fondé par lui à la Révolution,
le suivit à Paris, se lia avec les Girondins, et devint,
Sar sa vivacité d'esprit et son enthousiasme, l'ftme
e leurs conseils; elle dirigeait le ministère de l'in-
térieur sous le nom de son mari. Plus haie encore
que loi de la Montagne, elle tai arrêtée après le 31
mai; déjà une fois aie avait paru devant la Conven-
tion, et s'était justifiée avec êdat de l'accusation
d'intrigues avec l'Angleterre; cette fois, elle ne put
échapper au supplice; elle eut la tète tranchée le 8
novembre 1793. En prison, au tribunal et sur l'écha-
faud, elle déploya un courage stolque. On a de Mme
Roland des Mi^moiref intéressants et curieux, 1795.
souvent réimprimés, et divers ouvrages. On a publié
en 1835 sa Corretpondance avec Rancal des Issarts,
et, en 1840, ceUe qu'elle entretint, avant son ma-
riage, avec les Dlles Gannet.
fiouHD (Phil. Laurent), statuaire, né en 1746 à
Pont-à-Marcq (Nord), m. en 1816, exécuta des statues
de Condi, de la lot, de BonofKirte, etc. . fut admis
en 1781 à l'Académie de peinture et y devint pro-
fesseur. Ses chefs-d'œuvre sont CaUm, Sameon et
Homère ehanlant sur sa lyre : dans cette dernière
statue , qui est au Louvre, il a su rendre l'enthou-
siasme du génie, et la vigueur d'une vieillesse ro-
buste et quasi divine. David d'Angers fut son élève.
lOLLAND D'ERCEVILLE (Barth.), président au
parlement de Paris, né en 1734, fut un adversaire
aident des Jésuites. Aprèsleur expulsion, il fut chargé
d'administrer quelques-uns de leurs collèges, et pu-
blia en 1770 un Plan d'éfudet, refondu depuis sous
le titre de Plan d^ éducation (1784), dans lequel on
trouve la première idée d'une Université de France,
de rinspection générale des études et de l'École nor-
male. Dénoncé pendant la Terreur, il périt sur l'é-
chafaud en 1794.
lOLLDf (Charles), célèbre professeur, né à Paris
n 1661, m. en 1741> était fils d'un pauvre coutelier.
S'étant lait remarquer par ses dispositions précoces.
il obtint une bourse, suivît les cours du collège ds
Plessis, et se distingua pendant ses études classiques
par ses vertus autant que par ses succès; il étudia
ensuite en théologie, mais sans prendre les ordres.
11 remplaça à 22 ans Hersan, son ancien firofesaeur,
dans la chaire de seconde, fut nommé en 1687 pro-
fesseur de rhétoriaue au Plessis, en 1688 professeur
d'éloquence au CoUëge de France, fut élu en 1694
recteur de l'Université de Paris, et prit en sortant de
charge (1696) la direction du collège de Beauvais. Il
y fit fleurir les études et signala son administration
par de bonnes actions comme par d'utiles informes;
mais au bout de quinze ans, il se vit brusquement
enlevé à ses élèves comme suspect de jansénisme.
Forcé au repos, il consacra ses loisirs à la composi-
tion d'ouvrages utiles à la jeunesse et travailla jus-
qu'à ses derniers jours^ il mourut Agé de plus de 80
ans, universellement aimé et estimé. Dévoué toute sa
vie au bien de la jeunesse, il mérita d'être appelé le
bon Rollin. Ilavait été reçu en 1701 à l'Académie des
inscri|>tions ; l'intrigue l'empêcha d'entrer à l'Acad.
française. On doit à Rollin : une édition abrégée de
QuintUien, 1715, 2 v. in-12, dans laquelle il élagua
tout ce oui ne se rapportait pas strictement à l'élo-
3uence;le Traité des Études, 1726, 4 v. in-12, chef-
'œuvre de raison et de goût, qui est resté jusqu'à
nos jours le meilleur code de l'éducation publique;
V Histoire ancienne, 1730-38, 13 voL, ouvrage qui peut
quelquefois manquer de critique, mais qui offre une
lecture aussi instructive qu'attachante; VHist. ro-
maine, dont il ne put faire paraître que les 5 premiers
volumes (1738^1) , et qui fut achevée par Crevier. On
a en outre de lui un recueil d'opuscules {Lettres, Dis-
cours latins, vers latins, etc.), 1771 , 2 vol. in-12. Ses
OEuvres complètes ont été publiées par Letronne,
1821-25, et par M. Guizot. 1821-27, en 30 v. in-8.
Berville a éôrit un Éloge de Rollin, couronné par
l'Acad. française en 1818., Le Collège municipal de
Paris a été appelé en son honneur Collège Rollin.
EOLLON, HROLF ou RAOUL, duc dc Normandie, était
un des chefs norvégiens bannis par Harald Haar-
fager (875). A la tète de ses Nornumds, il ravagea
les c6tes de France de 876 à 91 1 , prit Rouen, assiégea
Paris (886) , s'empara de Nantes, d'Arqués, du Mans,
pénétra jusque (uns l'Orléanais et la Bourgogne et
força Charles le Simple à acheter la paix : il obtint
en 911 , par le traité de StrClair-sur-Êpte, la partie
de la Neustrie appelée depuis Normandie, ainsi que
le domaine direct de la Bretagne, à la condition qu'il
rendrait hommage à Charles et se ferait baptiser; ce
ou'il effectua l'année suivante : il prit alors le nom
de Robert. On ajoute qu'il reçut la main de Gisèle,
fille de Charles le Simple (912) , mais l'âge des perw
sonnages rend le fait douteux. Son gouvernement
fût équitable et pacifique ; il assura la sécurité pu-
blique, au point, dit-on, que des bracelets d^r,
abandonnés au milieu des bois , étaient respectés.
Son nom fut tellement vénéré que longtemps après
sa mort les Normands en appelaient à lui pour in-
voquer la justice (d'où la Clameur de Haro). Il
mourut en 932, laissant un fils, Guillaume I. à qui il
avait cédé son duché en 927. RoUon est le néros du
roman du Rou.
ROMAGNANO, bgd1talie,ch.-L de mandement,
sur la r. g. de la Sésia» à 25 k. N. de Novare; 2300 h.
C'est là que Bavard passa la Sésia, 1524.
ROBIAGNB (la), anc. prov. de l'Ëtat ecclésiasti-
que, auj. du roy. d'Italie, entre les prov. de Ferrare
et d'Urbin, avait pour ch.-l. Ravenne, et pour autres
villes, Imola, Faenza, Forli, Forlimpopoli,Césène,
Cervia, Rimini, auxquelles on ajoute quelquefois,
mais à tort, les villes et les territoires de Ferrare et
de Bologne; on dit alors lesRomagnes. Sous l'empire
romain, c'était une portion de la Flaminie; au vi* s.
et après l'invasion lombarde, ce fut la province
centrale de l'exarchat. Conquise en 752 par le Lom-
bard Astolfe, elle lui fut enlevée bientôt après par Pé-
pin le Bref, qui la donna au pape Etienne II (754).
UOMÂ
— 1626 —
ROMA
Cbarlemagne confirma et augmenta considérable-
metat cette donation ; il ériçea la Romagne en comté.
Ce comté, en 1221 , fut conféré par Frédéric II à deux
comtes de Hohenlohe ; la maison de la Polenta s'en
appropria le domaine en 1275 après la chutedesHo-
henstaufen; Venise leur en ravit une partie en 1441.
César Borgia envahit la Romagne en 1501 , et reçut
du pape Alexandre VI le titre de duc de Romagne ;
mais Jules II, aidé de Louis XII, la lui enleva dès
1503 et Tannexa à VÈt&% ecclésiastique, dans lequel
elle forma les légations de Ravenne et de Forli. Perdue
de nouveau pour les papes à la suite de la Révolution
française (1796), elle leur fut restituée en 1804; mais,
disposée sans cesse à se soulever , elle n'était contenue
que par la présence des Autrichiens. Aleur départ, en
1859, elle s'empressa de s'annexer au roy. d'I^talie.
ROMAQNESI (Jean Ant.), acteur et auteur, né à
Namur en 1690, d'une famille italienne, m. en 1742,
excellait dans les rôles d'ivrogne, de Suisse et d'Alle-
mand. Il a écrit. soit seul, soit avec Riccoboni, des
parodies et des pièces bouffonnes , dont un choix fut
publié en 1774. — Ant. Joseph R. , son petit-neveu ,
né à Paris en 1781 , m. en 1850, compositeur de mu-
sique et éditeur, s'est fait un nom par des romances,
remarquables par la grâce et la mélodie, qui eurent
une vogue extraordinaire. — Joseph Ant. R., cousin -
germain du préc., né en 1776, fut un sculpteur de
mérite. On a de lui : la Paix, 1808; Minerve proté-
geant le /Us de Napoléon y 1812; les bustes de louis
iriïl, 1814; de Pothier, de FéneUm, 1819; Orphée
ehantantf etc. On lui doit l'invention du carton-
pierre ^ dont il a fait la plus heureuse application au
moulage et à la statuaire.
BOMAGNOSI (Dominique), jurisconsulte, né en
1761 à Salso, près de Plaisance, m. en 1835, enseigna
le droit pendant la domination firançaise , dans les
universités de Parme . de Pise et de Milan , et perdit ses
emplois en 1814. On lui doit: Genèse du Droit pénal j
Pavie, 1791, où il fonde le droit sur la nécessité;
Introduction à l'histoire du Droit public universel,
1805; Projet de Code de woeédure, 1807; Jouniai de
jurisprudence « n iverseUe , 1812-14.
ROMAIN (Empire). On désigne proprement sous
ce nom l'empire constitué sous Auguste l'an 29 av.
J.-G.^ empire qui , continué sous les successeurs de
ce pnnce, forma un seul et unique État jusqu'à Dio-
clétien, ou plutôt jusqu'à la mort de Théodose (395
après J.-C), et qui , partagé depuis en empire d'Occi-
dent et en empire d'Orient, se prolongea en Occident
jusqu'en 476. (Pour les résurrections modernes du
nom d'Empire, V. l'art, empereur). — Nous donne-
rons ici lagéographie de V Empire romain j renvoyant
sous Auguste, soit avant et après lui, des divisions
qui varièrent, et qu'on trouvera indiquées à l'art. Ita-
lie. — Les provinces étaient, avant Auguste, la Si-
cile (de toutes la plus anc), la Sardaigne, la Corse,
l'Espagne Citérieure, l'Espagne Ultérieure, la Gaule
Cisalpine, la Gaule Transalpine (dite d'abord Pro-
vince romaine de Gaule et devenue, de 58 à 50, par
les exploits de César, la Gaule tout entière), l'Afri-
que, laNumidie (réduite en prov. après ia bataille de
Thapse, en 46), l'Illyrie, l'Achale. la Macédoine, l'A-
sie (c.-à-d. le roy. de Pergame), la Cilicie^ la Syrie,
Cypre et la Cyrénaîque. — Auguste comprit la Cisal-
pine dans l'Italie, partagea l'Espagne en 3 prov. (Tar-
raconaise, Lusitanie. Bétique), Ta Gaule en 4 (Nar-
bonnaise ou anc. Celtique diminuée, Aquitaine ou
anc. Aquitaine très-agrandie , et Belgique avec les
deuxGermanies) , conquit l'Egypte (30), la Rhétie et
la Vindélicie, le Norique, la Pannonie et la Mésie,
qu'il divisa en 2 provinces. De plus, il fit avec le Sé>-
Hat le partage de toutes les provinces, se réservant
les prov. frontières et récemment conquises ; de là la
distinction des Pror. sénatoriales et des Prov. impé- 1
riales. Les prov. sénatoriales furent la Sardaigne et I
gne,
Dioc. des Gaules,
la Corse, la Sicile, la Narbonaise, la Bétique, la Us*
cédolne, l'Achale, la Crète, l'Asie, la Bithynie, Cypre,
l'Afrique, la Numidie, la Cyrénaîque. Tout le reste
était prov. impériale.
Lors de la constitution des deux Empires d'Orient
et d'Occident, au iv« s., tout l'Empire forma 4 Pré-
fectures, divisées comme suit :
EMPIRE D*occii>BNT. — 1** Préfectufe des Gaules.
( Bretagne 1" et 2*.
Diocèse de Ere- ! Grande Césarienne.
1 Fiavie Césarienne.
\ Valcntie.
Belgique \**el 2V
Germanique l'*et 2*.
Lyonnaise 1", 2*, 3*etV.
Grande-Séquanaise.
Aquitaine 1*^ et 2*.
Novempopulante.
Narbonaise l"el2*.
Vieonaise (plus tard subdivise
en 1" et 2*).
Alpes Grecques.
Alpes maritimes.
/ Tarraconaise.
/ Gallécie.
I Carthaginoise.
Dioc. d'Hispanie,/ Lusitanie.
l Bétique.
f Baléares.
V Mauritanie Tingitane.
2* Préfecture dltaîie.
Rhétie l" et 2*
Alpes Cottiennes.
Vénétie.
Ligurie.
Emilie.
Flaminie.
/Tuscie et Ombrie '
/ Valérie.
Picenum Suburbicaire.
Campanie.
Samnium.
Apulie et Calabre.
Lucanie et Bnitium.
Sicile.
Sardaigne.
Corse.
Afrique et Byzacène.
Numidie.
Mauritanies Césarienne et Su •
fienne.
Tripolitaine.
iNorique 1" et V.
Pannonie l" et 2*
Valérie.
Savie.
Dalmatie.
EMPiBB d'orient. — 3* Préfecture d^IUyrie.
IDacie l'' et 2'.
Dwdani'e'.
Prévalitane.
/ Macédoine.
1 Thessalie.
' Spire (anc. et nouvelle).
Diocèse
d'Italie
propre,
.S
a>
o
u
o
Diocèse
de
Rome,
Dioc. d'Afrique,
Diocèse de Macé
doine,
/ Achale ou Grèce.
\Ile de Crète.
4* Préfecture d^Orient,
ÎMésie 2*.
Thrace.
Hémimont
Rhodope.
Europe.
Petite SCythie.
ftOMA — i627
HOMA
Diocèse d'Asie,
Diocèse de Pont
Ptoconsii- (Asie propre.
Lydie.
Carie.
Lycie.
Vicariat J Pamphylie.
d'Asie, l Pisicue.
LYcaonie,
Pnrygie Pacatiane
et Salutaire.
/Isaurie.
Cilicie (plus tardsubdiv. en 2).
i Phénicie maritime et du Liban.
1 Syrie consulaire, salutaire, eu-
Diocèse ou Comté/ phratésienne.
d*Orient. \ Palestine !'•, î% 3» et 4«.
I Arabie.
1 Osroène.
\ Mésopotamie.
VCypre.
Bitnynie.
Honoriade.
Paphlagonie.
HeDénopont.
Pont-Polémoniaque.
Galatie l"et2*.
Cappadoce l"et2v
Arménie l"et 2*.
Egypte propre.
Libye 1" et 2*.
Diocèse d'Bgypte, { Augustamnique.
( Arcadie ou Heptanomide.
^Thébaïde.
ROMAIN I, dit Lécavène. empereur d'Orient, né
en Arménie d'une famille onscure, s'était déjà fait
un nom dans les armées sous Basile et sous Léon YI.
Grand amiral sous Constantin YII^ aimé de l'impéra-
trice mère Zoé, veuve de Léon VI, il aspira à Tempire.
11 fut d'ab#rd comme le tuteur du jeune empereur : il
lui fit épouser sa fille Hélène et se fit nommer récent
arec lui en 919, mais bientôt il l'exclut du pouvoir et
s'as&ocia successivement ses 3 fils, Christophe, Ë-
tienme et Constantin. Il ne put chasser les Bulgares
(^u'e-n donnant à Pierre, leur roi, la main de sa pe-
tite-fille Marie (927); les Hongrois et les Russes vin-
rent aussi sous son règne ravager Tempire : une flotte
russe fat détruite sous son règne par le feu grégeois
(!^41). Il fut détrôné en 944 par ses propres fils Ë-
tienne et Constantin Y et relégué dans un couvent, où
il m. en 948. — ii. le Jeune ^ petit-fils du préc, fils
de Constantin VII et d'Hélène, empoisonna son père
sfin de régner (959) , passa son temps dans les plai-
sirs et m. en 963 soit de ses eicès, soit du poison
que lui donna sa femme Théophano. ~ ui, Argyre^
riche sénateur de Constantinople, fut choisi par Con-
stantin IX pour successeur et pour gendre, monta
surle trône en 1028 et justifia d'abord le choix dont il
était l'objet ; mais, ayant éprouvé des revers dans ses
entreprises contre les Turcs (1030), il s'en vengea sur
K3 sujets et les exaspéra par ses cruautés. L'impéra-
trice Zoé, sa femme, le fit assassiner dans son bain
(1034). — Vf ^Diogène^ petit-neveu de R. III, venait
d|être condamné à mort comme conspirateur auand
l'impératrice Eudoxie, Payant vu, s éprit de lui et
l'épousa, au mépris du serment qu'avait exigé d'elle
son éooux Constantin XI en mourant (1068). Romain
marcoa contre les Turcs commandés par le Seldjou-
cide Alp-Arslan, les vainquit à Tarse (1069) et péné-
^en Perse; mais il y perdit une bat. décisive (à
Manzieert, 1071), et tomba aux mains du prince turc.
U fat relâché sous promesse d'une énorme rançon:
niais, en son absence , Constantinople avait proclamé
Michel VII, fils d'Budoxie; il tenta en vain de recou-
vrer la couronne, et tomba aux mains de Michel, qui
lui fit crever les yeux. Il mourut quelques jours après.
aoKÀiH (S.) , martyr, était soldat dans les armées
romaines. Témoin du martyre de S. Laurent, il se
convertit à la vue de la constance héroïque de oe
saint, et subit lui-même le martyre à Rome '258).
. On le fôte le 9 août.
ROMAIN (S.), fondateur des monastères du mont
Jura, né vers 390 à Isernon dans l'anc. Bugey, m. en
4G0, fonda vers 425 le monastère de Conaai, auj.
St-Claude, et peu après celui de La Baume, pour
les femmes. Il eut son frère Lupicin pour second
dans ses pieuses entreprises. On les bon. le 28 fév.
ROMAIN (S.), évèque de Rouen en 626, était issu
des rois de France. On dit qu'il délivra miraculeuse-
ment les environs de Rouen d'un dragon monstrueux.
S. Romain m. en 639, le 23 oct., jour où on le fête.
Les Russes fêtent, le 29 juillet, sous le nom de S.
Romain, un personnage qui subit le martyre en 1001.
ROMAIN (gallesin , pape sous le nom de) , n'eut la
tiare que 10 mois (898). Il est même quelquefois omis.
ROMAIN (Jules), peintre. F. julbs romain.
ROMAINE (Église), un des noms donnés à TËglise
catbolique, parce que son chef visible réside à Rome.
ROMAINS (ÉTATS) , dits aussi États de VÉglise,
ÉtoLts du Pape y Étau Ponti^ux, Ëtat de l'Italie
centrale, qui a Rome pour capitale. Avant 1860, cet
État, compris entre 41» 15'-44» 80' lat. N. et 9* 25*-
!!• 60' long. E., avait pour bornes au N. le roy. Lom-
bard-Vénitien, au N. 0. le grand-duché de Toscane et
le duché de Modène, à l'Ë. l'Adriatique , au S. E. le
roy. des deux-Siciles, au S. O.la mer Méditerranée;
il avait du N. au S. env. 400 kil., de l'O. à l'E. 210,
avec une population de 3 125000 h. Il était partagé
en 21 prov., tirant leur nom de leur ch.-l., dont 6
gouvernées par des légats (Légations)^ 14 par des vice-
légats [Délégations) ^ et une comarquct comme suit *
Légations. Orvieto,
Velletri, Rieti,
Urbin-et-Pesaro, Spolète,
Forli, Pérouse,
Ravenne, CamerinO;
Bologne, Macerata,
Eerrare. Ferme,
Délégations. Ascoli,
Frosinone , Ancône ,
Bénévent, Lorète.
Civita-Vecchia, Comarque.
Viterbe , Rome.
Depuis 1860, il ne reste aux Ëtats Romains que
Rome et la Comarque, Viterbe, Civita-Vecchia,VelIetri
et Frosinone, avec une population d'env. 690000 h.
Les Ëtats Romains, tels qu'ils sont auj. réduits,
sont arrosés par le Tibre et ses affluents. Le pays est
en partie couvert par les ramifications des Apennins.
Les terrains voisins de la Méditerranée sont bas, hu-
mides, couverts de lagunes et de marais, surtout au
S. : c'est là que s'étendent les fameux Marais Pontins.
Le climat est extrêmement doux et l'air générale-
ment sain en hiver; mais en été et surtout sur les
côtes méridionales , où règne le sirocco , on est ex-
posé à des maladies épidémiques produites par les
exhalaisons des marais. Le sol est d'une très-grande
fertilité :on y cultive le blé, l'orge, le maïs et le riz;
la vigne et rolivier y croissent en abondance ; l'o-
ranger, le citronnier, le grenadier, le pistachier, le
figuier, etc. , y sont communs. Les pâturages sont
nombreux et nourrissent des chevaux, des moutons,
des bœufs et des buffles d'une taille extraordmaire.
L'agriculture est arriérée ou négligée : de vastes é-
tendues sont presque à l'état de désert. L'industrie
est peu active et le commerce languissant. Quelques
chemins de fer, partant de Rome, ont été construits
récemment. — Le gouvernement des Ëtats de l'É-
glise est monarchique et électif. Le pape est le chef
de r£tat; son pouvoir est absolu. La plupart des
fonctions politiques et administratives sont remplies
par des ecclésiastiques.
Les États romains se sont formés d'aceroissemeafts
ROMA
— 1628 —
ROHâ
t
successifs et se sont étendus avec le pouToir tempo-
rel des papes. Jusqa*au vui* s. , ces pontifes, étôques
de Rome en même temps que chefs de toute la chré-
tienté, paraissent n'avoir eu qu'une autorité spi-
rituelle : la prétendue donation que Constantin leur
aurait faite n'est qu'une fable. On date le commen-
cement de leur autorité temporelle du pontificat de
Grégoire II, qui, en 730, se rendit indépendant dans
Rome après l'expulsion du duc grec, chassé pour
avoir persécuté le culte des images. En 754, Pépin
le Btfi, vainqueur des Lombards, fit donation au pape
Etienne II de l'exarchat de Ravenne et de la Penta-
le; Gharlemagne en 774 y ajouta le Pérugin et le
uché de Spolôte. L'empereur Henri III céda au pape
en 10&3 le duché de Benévent.Par une donation cé-
lèbre de l'an 1077 ,1a comtesse Mathilde^ souveraine
de la Toscane, ajouta aux États de l'Sglise les villes
de Bolsena, Bagnara, Montefiascone, Viterbe, Civita-
Castellana, Civita-Vecchia, Cometo, Bracciano,etc.,
qui formèrent le Patrimoine de St-Pierre, Toutefois»
les papes ne jouirent pas sans contestation de ces
Sossessions : à différentes époques, les empereurs
'Allemagne prétendirent exercer sur Rome et sur
tous les Etats ecclésiastiques un droit de suzeraineté ;
quelques-uns même chassèrent les papes de Rome
ou les remplacèrent à leur gré, et les réduisirent à
une sorte de vasselage (F. othobt i, henri m, etc.).
Innocent III fit disparaître les dernières traces de
dépendance en se faisant rendre hommage par le
f»réfet de Rome, qui jusque-là avait été nommé par
'empereur (1198). En 1274, Grégoire X obtint du roi
de France Philippe le Hardi le Comtat Venaissin :
Clément VI y joignit en 1348 la ville d'Avignon qu'il
avait achetée de la comtesse de Provence, Jeanne
de Sicile. Pendant le séjour des papes à Avignon
(1309-77), Rome s'érigea un instant en république à
l'instigation de Rienzi (1347), et l'autonté tempo-
relle du pape fut quelque temps nulle en Italie. Le
légat Albomozla rétablit au nom d'Innocent VI (1353-
65), mais ce ne fut d'abord que nominalementi pres-
que toutes les villes étaient devenues de petites prin-
cipautés appartenant chacune à une famille : ainsi
les Alidosi régnaient à Imola,les Malateste à Rimini,
les Montefeltri à Urbin; Bologne était restée répu-
blique. Ces divers pays ne furent réunis que succes-
sivement et après diverses révolutions : Citta-di-Gas-
tello en 1502, Imola, Faenza, Forli, Rimini en 1509,
Bologne en 1513, Pérouse en 1520, Camerino en
1538, Ferrare et Comacchio en 1598,1e duché d'Ur-
bin en 1626, etc. Dès 1512, Jules II, profitant des dé-
sastres des Français en Italie, avait occupé les villes de
Parme, Plaisance et Reggio, auxquelles son succes-
seur ajouta Modène en 1514; mais ces villes ne res-
tèrent que peu de temps en la possession des papes.
L'Etat ecclésiastique perdit Avignon et le Comtat en
1791. La paix de Tolentino lui enleva, pour les don-
ner à la république Cisalpine, Bologne, Ferrare, la
Romagne (1797). En 1798, Rome et ce qui restait
de l'Eiat pontifical furent érigés en république, mais
dès 1799 le gouvernement papal fut relevé. En 1808,
— " - ^if*-. ■
pire : Rome même fut occupée en 1809 et devint le
ch.-l. d'un dép. français. La paix de Paris en 1814 et
celle de Vienne en 1815 rendirent aux papes toutes
leurs possessions, moins Avignon et le Comtat. Les
Ëltats de l'Eglise furent alors divisés en 9 parties : 1*
quatre légations, Bologne, Urbin, la Romagne, Fer-
rare 3 2* cinq territoires, le Pérugin, l'Orviétan, le
Patnmoine ae S. -Pierre, la Campagne de Rome, la
Sabine ; 3* pays titrés : le duché de Spolète, le duché
de Castro et comté de Ronciglione, le duché de Bé-
névent, la Marche d'Ancône; 4* le gouvt de Citta-di-
CasteUo. Cette div. a fait place en 1832 à la dÎT. en
Liaationt et Délégationt exposée au début de cet ar-
ticle. Les Etats Romains suoirenten 1848 le contre-
coup de U révolution française de février, et, malgré
les intelligentes réformes que le nape Pie IX avait
faites dès son avènement , la Républi^e y fut procla-
mée le 9 février 1849. Le pape, qui s'était réfugié
dans le roy. de Naples, rentra dans ses Etats l'aimée
suivante, sôus la protection d'une armée française.
En 1859 et 1860, la Romagne et bientôt aprei les
Marches, s'associent au mouvement d'indépendance
qui entraînait alors toute lltalie, et profitant du dé-
part des garnisons autrichiennes, rej etèrent l'autorité
du pape et ^annexèrent au royaume de Sardaigne,
devenu dès lors royaume dltalie. 7. xtàui etBOMB.
ROMAINVILLE. vge du dép. de la Seine, à 5 k.
N. E. de l'anc. Pans; 4289 hab. On y voyait naguère
un joli bois et de nombreux lilas, et c'était un but de
Sromenade pour les Parisiens. Fort, carrières. Corn-
ât entre les Pranç. et les alliés, le 29 mars 1814.
ROMANDIOLE. 7. romaonr.
ROMANE (Langue). On donne ce nom au langage
qui, après la chute de l'empire romain, se forma du
mélange du latin avec les idiomes des peuples barba-
res , et que l*on parla surtout du x* au xm* s. ; on le
retrouve dans la langue provençale. C'est de ce lan-
gage que sont issues les langues italienne, française,
espagnole et portugaise. On en retrouve l'analogue
dans le valaque, qui est encore auj. appelé le rou-
man. On doit à M.Raynouard,en France.etàM.Fréd.
Dietz, en Allemagne, de savantes recherches sur la
langue et la littérature romanes.
ROMANÈCHE, bg de SaAme-et-Loire, à 17 kil. S.
de M&con; 2400 hab. Station; monument à BenoU
Raclet, destructeur de la p:yrale de la vigne. Mine
de manganèse. Excelleots vimis rouges du cru de Tko-
rins, et du clos dit Moulin^vent,
ROMANÉE (la). 7. la rouanéi.
ROIIANELLI (Fr.), peintre, né à Viterbe en 1617,
m. en 1662, élève du Dominl quin et de Pierre de Cor-
tone, plut au cardinal Barberini qui l'employa, puis
le recommanda à Mazarin. Louis XIV paya ricbe-
ment ses ouvrages (dont plusieurs décorent les salles
du rez-de-chaussée du vieux Xouvre). Roiflanelii,que
sa santé avait forcé de retourner en Italie, allait reve-
nir en France lorsqu'il mourut. Il excelle par la grica
et l'harmonie, mais manqua de vigueur.
ROBIANIE. F. ROUMËLiE.
ROMAND , vge de la Hte-Italie (Tunn;, à 9 k. S. 0.
d'ivrée; 2000 hab. Bonaparte y défit le général au-
trichien Salfi, qui y fut tué (1800).
ROMANO, V. et chftteau de la Lombardie, à 24 kil.
S. E. de Bergame, sur la r. g. du Serio; 3200 bab.—
Elle a donné son nom à une puissante famille gibe-
line, qui, aux xn* et xiu*s., domina à Trévise, Vé-
rone, Padoue, Brescia, etc. F. bccelin.
ROMANOV, V. de Russie (Ifinsk), à 22kil.0. de
Sloutsk, berceau de l'illustre maison des Romanov.
ROMANOV (les), famille russe qui régna sur la
Russie de 1613 à 1762. Le premier hommo remar-
3uablede cette maison fut Niklta Romanovitch, frère
e l'impératrice Anastasie, 1** femme divan IV et
mère du czar Fédor I. Nikita eut cinq fils : FédoTi
l'aîné, qui, dit-on, s'était fait moine prèsd'Arkangel,
sous le nom de Filaret, pour échapper aux coups de
Boris GodunoT, et qui était devenu métropolitain de
.Moscou, parvint, en 1613. à faire tomber sur son ffls
Michel le choix des bolards qui voulaient un souve-
rain indigène (F. ci-après). La dynastie de Roma-
nov finit en la personne de l'impératrice Elisabetb,
qui ne laissa pas d'enfants; elle hit remplacée par U
dynastie de Holstein-Gottorp, qui lui était alliée par
mariage (F. pierre m). . .
ROMANOV (Michel) , czar de Russie, fils de Féttor-
Nikitich, fût élu en 1613 par les Etats assemblés à
Moscou, et eut à combattre» en montant sur le trOoe,
les prétentions rivales de la Suède et de la Pologne.
Api^ une courte guerre, il conclut en 1617 ^vtott
Suède la paix de Stolbova, par laquelle il <^^.^.'
Gustove-Adolphe l'Ingrie et la Garébe russe.En 1618,
il conclut avec Yladislas, fils du roi de Pologne, qui
s'était avancé jusqu'à Moscou, une trêve de 14 *»»
ROME
— 1629 -
HOME
ptr «Ile trtve, les Polonais restèrent maîtres des
duchés de Smolensk, de Sévéri» et de Tcbemigov,
dont la possession leur fût confirmée en 1634 par la
nûx deViasma. Guidé par les conseils de son père,
Michel aurait avancé la civilisation de la Russie s'il
n'était mort prématurément, en 1645. Il laissa le
trône à son fils Alexis.
lOUANS . Bomanum , ch .-1. de c. (Drôme) , à 18 k.
N. E. de Valence, sur la r. dr. de l'Isère; 11 257 h.
Trib. de commerce, collège. £gUse Saint-Bamard
(reste d'un monastère fondé en 837 par S. Bamard,
arcbev. de Vienne) ; champ de Mars^ joli pont sur
risére. Huile de noix, filatures de soie, méffisseries;
culture du mûrier, etc. Aux env. , on récolte le vin
de YErmitaae. Patrie de Servan et de LsJIy-ToUen-
dal.— Jusqu'au XYi* s., cette ville fut trôs-florissante :
elle faisait un commerce considérable de draperie;
mais les guerres de religion et la peste l'ont ruinée.
ROMANZOV (Pierre Alexandrovitch , comte de),
feld-maréchal russe, né à St-Pétersbourg vers 1730,
d'uneano.famille,m.en 1796, fut envoyé en 1769 con-
tre les Turcs, remporta sur eux deux grandes victoires
(1770), prit IsmauoVfBender, Kilia, Akermann,Bra-
hilov, Grargevo, s'avança versChoumla, où le grand
vizir était campé, et le força à demander la paix, qui
fut signée en 1774, à Koutchouk-Kainardii. Cathe-
rine II le combla de bienfaits, lui donna le gouver-
nement de 1* Ukraine, puis elle Ten fit revenir pour
suivre à Berlin le grand-duc Paul, et, en 1787, le
nomma général de la 2* armée dirigée contre les
Turcs; mais, las des hauteurs de Potemkin, Roman-
zov donna sa démission.— Son fils, Nicolas, comte de
B.y 1750-1826, fut successivement, sous Alexandre I,
chambellan, sénateur, ministre du commerce et des
affaires étrangères: dut quitter les afi'aires lorsque
Napoléon, à qui il s'était toujours montré favora-
ble, eut envahi la Russie (1812), consacra ses loi-
sirs aux sciences et aux arts, fit exécuter à ses frais
le voyage de Krusenstem autour du monde, acheta
et fit imprimer le manuscrit du Codex diplomatieut
de Mathias Dogial, ainsi que plusieurs autres ma-
nuscrits rares et utiles aux progrès des sciences.
BOMAS (N. de), physicien du xviii* s., m. en 1776,
était assesseur au présidial de Nérac, sa ville natale.
Il répéta en France dès 1757 l'expérience du cerf-
volant imaginée par Franklin |)Our prouver l'iden-
tité de la foudre et de l'électricité : en mettant sur
toute la longueur de la corde un fil métallique, il
obtint des étincelles de plus de dix pieds de long.
ROME. Aoma, jadis capit. de l'empire romain, auj.
capit. de l'Ëtat ecclésiastique et de tout le monde ca-
tholique et résidepce du pape , sur les deux rives du
Tibre, mais principalement sur la r. g. ou orientale,
par 10- 9' long. E., 41* 53' lat. N. : 200 000 h. (non
compris beaucoup d'étrangers). Son emplacement
occupe 15 collines, dont 10 naturelles (Palatin, Capito-
lin. Quirinal ,Viminal, Esquilin, Célius, Aventin^ Jani-
cule, Vatican, Pincio), et 5 artificielles (Testaccio, Gi-
torio, Giordano, SavelU, Cenci) ; elle a plus de 18 k.
de tour, mais elle n'est ]^as toute habitée : presque
tout ce qui est habité auj. est au N. de la Rome an-
cienne. La partie à droite du fleuve se compense de la
du Léonine et de la Ttastevere. Les deux rives du
fleuve communiquent par 5 ponts de pierre : 2 en
amont, les ponts St-Ange et Sixte ; 2 à travers la pe-
tite tle de St-Barthélemy. qui divise le fleuve en 2
bras; le 5*, au-dessous de Itle, appelé \ePonte-RottOf
parce qu'il demeura longtemps ruiné. Nulle ville au
monde n'offre autant de monuments anciens et mo-
dernes accumulés sur un espace aussi étroit On y
enu-e par 15 portes, dont celle du Peuple {del Popolo),
>itaée au N., est la plus belle; on distingue quelques
mes fort belles (del Corso, diRipetta, di Bdbutno, Giu-
Rai,Ionpara), mais la plupart des autres sont étroites
et tortueuses. Le Vatican et le Quirinal (ou palais di
Mwte CanaUo) sont deux résidences magnifiques
({n'occupe le pape; le palais de Latran fût longtemps
iiusi la résidence des papes; mais il est auj. aban-
donné. On remarque : le château St-Anffe,.citad^e
?ui défend la ville au N. .le Nouv-Capitde, la Curia
nnocenzia,\e palais de la chancellerie apostolique,
celui de Venise, la Douane, la Sapienza, le coUége
Romain, le Grand-Hôpital, les théâtres Aliberti et Ar-
gentins, une foule de palais et de villat (Barberini,
Doria, Colonna, Rospigliosi. Borffhese ou vÛla Pin-
ciana, Medici, Famese, Aldobrandini, Albani . Ludo-
visi-Piombino, Casali, etc.) ;de nombreuses ^Uses :
l'église St-Pierre (regardée comme le plus bel édifice
du monde), la basilique de St-Jean de Latran, Ste-
Marie-Majeure,St-Paul,St-Laurenthors des murs,St-
Sébastien, Ste-Marie des Anges, St-Pierre es liens, St-
Pierre in Montorio, et plus de 300 autres; de superbes
fontaines (Trevi, Sextine, de Paul V, de Termini,
^de la place Navone, etc.); les places de St-Pierre,
'd'Espafl^e, de Monte -Gavallo, Navone, Colonna,
dont plusieurs sont ornées de colonnes (colonne Tra-
jane, col. Antonine) et d'obélisques antiques. Sous la
ville s'étendent d'immenses catacombes. — Rome a
2 universités , la Sapienza et la Gregoriana. Ensuite
viennent le collège Romain (fondé par les Jésuites^,
qui est comme une seconde université, le collège de
la Propagande, les collèges Nazareno, Anglais, Ir-
landais, Ecossais et 17 autres, le séminaire Romain;
rinstitut des Sourds-Muets, Ripa-Grande, l'Académie
romaine de St-Luc. les diverses écoles des Beaux -
Arts pour les élèves étrangers qu'y envoient la France,
l'Autriche, l'Angleterre, les Deux-Siciles. Parmi les
Académies et les Sociétés savantes, nous citerons les
Arcades t les Nuovi Lin cet, V Académie théologique,
la Ttberina^ laLatina, la Filodrammatica. Nombreu-
ses bibliothèques, dont plusieurs extrêmement riches
en manuscrits (celle du Vatican surtout, puis les bi-
blioth. Alessandrina, Ara-céli, Minerve, etc.); ma-
gnifiques galeries et musées du Vatican et du Capi-
tole, renfermant une foule de tableaux, sculptures,
gravures, inscriptions, médailles, pierres gravées;
observatbires, cabinet d'histoire Naturelle, jardins
botaniques, musées d'anatomie, etc. L'industrie de
Rome n'est pas très-active : elle produit surtout des
gazes, rubans, satins, draps inférieurs, fleurs arti-
cielles. odeurs, instruments de musique et surtout
de fort beaux ouvrages en mosaïque, en corail, des
camées, etc. Nombreuses imprimeries, assez grand
commerce de librairie. — Le climat de Rome, salu-
bre l'hiver, l'est moins en été : le sirocco et l'arta
caitiva y causent de cruelles épidémies.
L'ancienne Rome était beaucoup plus grande et
plus peuplée que la Rome moderne. B&lie d'abord
sur sept collines, elle en avait progressivement en-
vahi plusieurs autres et elle finit par comprendre
dans son enceinte 12 montagnes (monts Capitolin,
Palatin , Quirinal , Aventin, Vatican, Viminal , Es^i-
lin, Janicule.Cœliusou Lateranus, Testaceus, Cito-
rius, Pincius). Elle avait 37 portes (parmi lesquelles
les portes Triomphale, Carmentale om Scélérate, Es-
auutns,etc.), 6 ponts, près de 500 temples, une foule
ae palais; Auguste l'avait divisée en 14 régions. Parmi
les monuments anciens qui sont encore debout ou
dont il reste des ruines importantes, sont le pont iE-
lius (ou pont St-Ange), la C2oaca Jfoxtma , superbe
ouvrage qui date de plus de 2300 ans, les aqueducs
Aqua Martia, Aqua Virgo, Aqua Patui, le Colossée
(Colysée) , le Cirque , le Panthéon, les restes du théâ-
tre Je Marcellus,ceux des Thermes de Titus, de Ca-
racalla, de Dioclétien, des arcs de triomphe (deTite,
Constantin, Septime-Sévère), les colonnes Antonine,
Trajane, DuUlienne, les obélisques, relevés pour la
plupart par Sixte-Quint, le mausolée d'Adrien (auj.
château St-Ange), puis les mausolées d'Auguste, de
Metella, de C. Gestius. On cherche en vain l'ancien
Capitole, qui est en partie remplacé par le Campi-
dog:lio (F. CAPiTOLB) ;le paUis des Césars, le Forum
(qui est maintenant désert et au'on nomme Campo
Vaeeino), Rome a produit une foule de grands hom-
mes : les nommer, ce serait faire l'histoire de cette
ville célèbre (F. ci-après). Dans les temps modemefl,
ROME
— 1630 —
ROM
ell6 a surtout brillé parles arts : elle a donné son nom
a une grande école de peinture dont Raphaël et Jules
Romain sont les plus illustres représentants.
histoire. Rome a été fondée en 753 av. J.-C. Ce ne
fut d'abord qu*un gros bourg et un asile pour les
bandits du Latium : sept rois 8*y succédèrent en ^44
ans (Romulus, Numa, Tullus Hostilius, Ancus Mar-
cius, Tarquin rAncien. Servius TuUius, Tarquin le
Superbe); dés le 3* et le 4* règne, la ville prit une
importance remarquable; pendant les trois suivants,
?[uon peut nommer période étrusque, elle devint
orte, nche, très-peuplée, et déjà elle s'était assujetti
la moitié du Latium. une partie du pays des Saoins
et peut-être toute Tétrurie, lorsaue la tyrannie des
Tarquins détermina l'expulsion des rois (509).
Rome alors s'érigea en république et fut gouvernée
par deux ConsulSf qui se renouvelaient chaque an-
née. Cette révolution arrêta pour quelque temps ses
progrès; les perpétuelles querelles des deux ordres
(patriciens et pléDéiens) prolongèrent au moins d'un
siècle cet état de faiblesse, pendant lequel on vit
les Êques et les Volsques soutenir une lutte à mort
contre Rome, et souvent la mettre dans un péril im-
minent L'étanlissement de la Dictature (498), du Tri-
bunat(493) , le Décem virât (451-449) , le Tribunat mi-
litaire, pris et abandonné à diverses reprises pour
remplacer le Consulat (444-366), l'admission des plé-
béiens d'abord au droit de mariage avec les famules
patriciennes (444), puis au partage du consulat (366),
lurent les principaux événements intérieurs pendant
oe temps. Rome venait de coni^érir Véies (395) ,
q[uand survinrent les Gaulois, qui la prirent et fail-
lirent la ruiner à jamais (3B9) ; sauvée par Manlius
et relevée par Camille, après le départ des Gaulois,
elle résista à de nouvelles invasions, défît ou vit s'é-
loigner les bandes gauloises, et comprima les sédi-
tions de tous ses sujets.— La guerre samnite , qui s'en-
gagea ensuite (343) et qui, déplus en plus terrible,
embrassa toute l'Italie, eut pour résultat, malgré
les ligues du Samnium, de l'Êtrurie et de l'Om-
brie, malgré la résistance de Tarente et l'interven-
tion armée de Pyrrhus, de donner à Rome la posses-
sion de presque toute l'Italie centrale et méridionale
(264) : des lors cette république devint une des gran-
des puissances du monde. C'est dans cette période
que l'on voit briller de tout leur éclat les vertus guer-
rières et civiques qui firent la force de Rome : c'est
le temps des Décius, des Fabricius, etc. — Portant
enfin ses armes hors de l'Italie, Rome attaqua Car-
thage et lui ravit la Sicile occidentale (r* guerre pu-
nique, 264-242), puis, après lui avoir en pleine paix
enlevé la Sardaigne, après avoir conquis moitié au
moins de la Gaule Cisalpine et partie de l'Illyrie, elle
soutint contre Annibal la 2* guerre punique, où elle
pensa périr sous les coups de son redoutable adver-
saire (219-202), mais aans laquelle elle finit par
triompher et ajouta à ses possessions la Sicile orien-
tale et l'Espagne. Dans le siècle suivant, on voit
Rome s'avancer et se consolider en Espagne, as-
sujettir plus fortement la Cisalpine, l'IUyrie, anéan-
tir la puissance de la Macéaoine (148) et de la
Grèce (146), qui furent réduites à l'état de provin-
ces, aliattre définitivement Carthage (146), chas-
ser les Séleucides de l'Asie-Mineure et les refouler
au delà du Taurus. De 146 à 133, Viriathe et Nu-
mance succombent et la Lusitanie ainsi que les Cal-
laïques subissent le joug. Vers 125 commence à se
former en Gaule la Province romaine, qui, s'agran-
dissant rapidement, s'étend bientôt de Nice à Tou-
louse ; de 112 à 101 , les Romains, après avoir abattu
Jugurtha, s'emparent de la Mumiaie et morcellent
le reste de ses États. Rome est, depuis cette époque,
la première puissance du monde. Mais déjà les germes
de ruine commencent à se développer : les vertus
guerrières et civiques qui avaient fait la force de la
Rome antique disparaissent; les vices, le luxe ont
pris l'essor; la constitution est viciée. Les Gracques
lont de vains efibrts pour la rétablir et améliorer la
condition du peuple : ils périssent à la t^he (133*
121) , mais ils laissent derrière eux un parti démago-
gique à qui tous les moyens sont bons pour réussir.
De là une lutte permanente entre les plébéiens et lei
Satriciens. Plusieurs événements, les deux guerres
'esclaves (en 133 et 104), la guerre des Cimbres et
des Teutons (113-101), les guerres contre Mithridate
(88-64), les demandes pressantes des alliés, qui sol-
licitent le droit de cité romaine et qui, refusés, cou-
rent aux armes {Guerre sociale^ 90-88) , suspendent
Sour quelque temps la lutte; mais elle recommeDce
es que le danger est passé. Marius et Sylla sont les
chefs des deux partis, qui font assaut d'illégalités et
de violences : Sylla fait enfin triompher le parti aris-
tocratique (82); il usurpe la dictature et règne par
la terreur. Mais dès sa mort H 8) la lutte recommence,
soit ouvertement , soit sourolement et sous forme de
conspirations (C^tilina, 65-62); ajournée quelque
temps encore, grâce au triumvirat formé entre
Pompée, César et Oassus (60-53), elle éclate enfin
entre César et Pompée (49); César, champion du parti
démocratique, triomphe, mais il est bientôt assassiné
(44). Les conjurés cependant ne peuvent se saisir
au pouvoir; ils sont vaincus à Philippes par le 2*
triumvirat (Octave, Antoine et Lépide), et il ne s'agit
bientôt plus que de savoir qui régnera d'Octave ou
d'Antoine. La victoire d'Actium décide en faveur du
premier (31), auquel le sénat décerne les titres de
prince, d'au^r^fe, et d'tmp«ralor ou empereur (29).
Ici commence l'empire : le règne d'Auguste est
une époque de réorganisation, de tranquillité pro-
fonde : le temple de Janus est terme ; il se fait pour-
tant quelques conquêtes encore, mais seulement dans
le but de donner à l'empire des limites naturelles
(Rhin, Danube, Pont-Euxin, Euphrate, le désert en
Afrique et l'Atlantique); les provinces et le pouvoir
sont partagés entre Auguste et le sénat. On peut divi-
ser l'nistoire de l'empire en 5 périodes. 1* Le 1** siècle
du Principat { des adoptions successives donnent pour
successeurs à Auguste des pri nces qui sont tous funes-
tes ou odieux (Tibère, Caligula, Claude, Néron); li
dynastie de César tombe avec Néron, et trois usur-
pateurs (Galba, Othon, Vitellius) (i-ayent la route auj
trois pnnces de la dynastie fia vienne (Vespasien,
Titus, Domitien). L'empire s'accroît delaBreUgne.
— 2* Le 2« siècle du Principat (96-193) : Q a pour ca-
ractères principaux la sagesse et la bonté profondes
des cinq premiers princes, Nerva, Trajan, Adrien,
Antonin , Marc-Aurele , qui tous se succèdent par
adoption, suivis de l'indigne Commode ; l'homogé-
néité de plus en plus grande que prennent les di-
verses parties de l'empire , ennn' les brillantes et
utiles conquêtes de Trajan (la Mésopotamie conquise
sur les Parthes ; la Dacie sur les Barbares). -^ 3* D^
193 à 284, anarchie militaire. Cette période se sub-
divise en trois phases : Syrienne, jusqu'à 235 (Sep-
Gallien); phase de restauration, de 268 à 284 (sous
empire s'épi
siècle de la monarchie vraie (284-395), de Dioclé-
tien à Théodose. Diodétien donne une nouvelle or-
ganisation à l'empire : afin de mieux résister aux
Barbares, il crée deux augwtes et deux césars. De
310 à 325 (sous Consuntin) , le christianisme triom-
phe et devient religion impériale. Bientôt après
(330), Rome cesse d^être la capitale de l'empire (ce
rang passe à Constantinople). Les Barbares sont
souvent repoussés, mais déjà l'empire a reculé en
Mésopotamie, en Arménie, en Dacie, et dès 376 les
et sous les deux VaTentinien, de 364 à 376)* —
5» 2* siècle de la monarchie vraie (395^76\ Partage
UDHE
— 1631 —
ROME
définitif de Tempire romain en empire d'Orient et
empire d'Occident après la mort de Théodose (395) ;
invasion victoneuse des Barbares en Occident : Âla-
ric en Italie; Alains, Suèves, Vandales, Burgundes,
Francs, etc., en Afrique, en Espagne, en Gaule;'
Saxons dans la Grande-Bretagne ; toutes les proTin-
ces, hors Tltalie, sont successiyement abandonnées ;
eofin l'Italie elle-même est concjuise et devient un
royaume à part sous Odoacre, roi des Hérules (476).
Rome, pendant ce temps, avait été prise plusieurs
fois : par Alaric en 410; par Genséric, en 456; par
Odoacre en 476. Elle eut encore à souffrir cruelle-
ment pendant la guerre que ^t Théodoric aux Héru-
les, et pendant celle que fit Justinien aux Visigoihs
pour leur reprendre l'Italie; Théodoric, Bélisaire,
Vitigés l'emportèrent successivement, et sa dépopu-
lation, sa détresse s'accrurent de jour en jour.
Dans l'Italie redevenue grecque , Rome, qui n'était
plus même la capitale de l'Italie (Honorius, en 404,
avait transporté sa résidence à Ravenne), devint le
ch.-l. (l'un duché particulier (le duché ne Rome),
qui n'était plus qu'une des prov. de la Pentapole, et
fut soumise aux exarques^ mais le délégué de l'exar-
que y avait en réalité moins d'autorité que le pape.
Sous Léon III l'Iconoclaste, Rome et tout le duché
se soulevèrent contre l'exarque à l'occasion, des per-
sécutions dirigées contre le culte des images, et for-
mèrent, vers 730, une république indépendante de
fait et gouvernée par les papes; menacée tour à tour
EiT les empereurs de Constantinople et par les Lom-
ards, elle demanda l'appui des rois Francs. Après
la chute de l'exarchat et du royaume des Lombards,
Rome, que Pépin, en 755, et Charlemagne, en 774,
avaient dotée de vastes domaines (F. ci-Uessua âTATS
BOMAiNs), prospéra quelque temps, sous la protec-
tion de la France. Mais sous les faibles successeurs
de Charlemagne, cette protection eût été inutilement
invoquée, et l'autorité des papes dans Rome fut plus
d'une fois méconnue ou anéantie par des partis puis-
sants. Au X* s. domina la famille Marozie, qui dis-
posa scandaleusement de la papauté , jusqu'à ce
qu'Othon 1 vint rétablir l'ordre en comprimant les
actions, 962. Cependant Rome ne cessa de s'agiter
MttsOthonlI et III, et plus encoie sous Henri II.
le mal était au comble, quand Henri III le répara
violemment en faisant plier Rome sous la loi des
empereurs et lui imposant des papes de son choix.
La pureté régna dès lors sur le siège apostolique;
mais bientô t les papes eu ren t à défendre contre les em-
pereurs la liberté de l'Eglise et celle de l'Italie : Rome
fut avec Milan l'âme des résistances. Malheureuse-
ment les papes, tout en combattant la domination
de^ empereurs, virent souvent leur propre autorité
ébranlée dans Rome : tantôt des troupes impéria-
les, tantôt des familles puissantes ou des démago-
frues les expulsaient ou les réduisaient à fuir. L'emp.
Henri IV, après trois sièges (1081 , 82 et 83), prit
Rome et en chassa Grégoire VII (1084). Pendant les
querelles d'Innocent II et d'Anaclet II (1140, etc.),
Arnaud de Brescia établit à Rome la république et
un sénat, et la ville ne se soumit qu'en 1149; Gré-
goire IX s'enfuit devant Frédéric II marchant sur
Ilome (1241) ; en 1281 , les nobles, maîtres à Rome,
refusèrent d'y recevoir le pape Martin IV; en 1309,
Clément V, pour s'assurer la protection de la France,
Irausporta le siège pontifical à Avignon; en 1347,
profiunt de l'absence des papes, Rome rétablit la
Bépublique (1347); ouiis cet état de choses ne dura
Su'ttu instant ( K. rikhzi). Les papes pourtant ne re-
evinrent pas aussitôt maîtres de Rome : ce n'est
qu'en 1377 qu'eut lieu leur retour, préparé dès 1364
par le lésât Albornoa. Même après leur retour, les
grandes uimilles, notamment les Colonne et les Ur-
sins, dominèrent plus qu'eux dans Rome jusqu'au
ivi* siècle. La fin au grand schisme commença le ré-
t^ssement de leur pouvoir ; Alexandre YI, Jules II,
et les deux papes Médicis (Léon X et Clément VU,
U92-1&3A> le consolidèrent. Dans l'intervaUe, Rome
fut presque prise d'assaut par Charles VII allant à
la conquête de Naples (1495), et elle le fut réelle-
ment par le connétable de Bourbon en 1527. Quand
la domination des Espagnols en Italie y eut enfin
rétabli l'ordre, Rome prit une autre face; Déjà les
papes Jules II et Léon X l'avaient embellie; leurs
successeurs , et surtout Sixte-Quint, marchèrent sur
leurs traces. Elle devint plus que jamais le rendez-
vous des pèlerins, des voyageurs, des artistes et des
savants. La Révolution française vint à la fin du
XVIII* s. troubler cette tranquillité : Berthier enleva
Rome au pape et y proclama la république (1798);
la paix de Lunéville (1801) la rendit à Pie YII, mais
en 1808 Napoléon réunit à l'empire français Rome
avec la plus grande partie de Fflftat ecclésiastique (le
reste fût annexé au roy. d'Italie) ; il la déclara se-
conde ville de l'empire, en fit le ch.-l. du dép. du
Tibre, et lui donna un préfet français; quand un fils
lui fut né en 1811, il le proclama )iot de Rome, Les
événements de 1814 ramenèrent les papes à Rome
et leur rendirent le pouvoir, dont ils ont joui pai-
siblement jusqu'en 1848. Pie IX se vit alors forcé
de fuir de Rome, qui l'année suivante s'érigea en
rénublique ; il fut rétabli par la France en 1850 :
de 1850 à 1866, un corps d'armée française a été
maintenu à Rome pour la défense du pape. Après les
événements de 1860, les Italiens aspirèrent à faire
de Rome la capitale du nouveau royaume; mais, par
la convention du 15 sept. 186'i, la capitale fut fixûo
à Florence , et la France s'engagea à retirer ses
troupes de Rome dans un délai de deux ans.
— Cette ville , depuis sa fondation , a été suc-
cessivement régie par des rois (753-509 av. J.-C),
par des eoneuU (509-31 av. J.-€.), par des empereurs
(31 av. J.-C. — 476 ap. J.-C), puis, après le passage
des Hérules et des Goths, par des diucf dépendant
des exarques de Ravenne, et enfin par les papes ,
3ui la possèdent encore. Nous donnerons ici la liste
es rois et des empereurs; on trouve à l'article papes
celle des souverains pontifes.
Mois.
Romulus, av. J.-C, 753 Tarquin -l'Ancien, 614
Numa Pompilius, 714 Servius TuUius, 578
Tullus Hostilius, 671 Tarquin le Su-
Ancus Marcius, 639 perbe, 534-509
CansulSy de 509 a 29 av. J.-C. (7. VAiias unit.)
Empereurs.
Auguste, av. J.-C. 29 Maxime Pupien et
Tibère, ap.J.-C. 14 Balbin 237
Caligula, 37 Gordien III le Pteuâ;, 238
Claudel, 41 Philippe l'iirabe, 244
Néron, 54 Dèce, 249
Galba, 68 Gallus , Volusien et
Othon, 69 Hostilien, 251
Yitellius, 69 Emiiien, 253
Vespasien, 69 Yalérien, 253
Titus, 79 Gallien, 260
Demi tien, 81 (Les 30 tyrans).
Nerva, 96 Claude II le Ùothiq.f 268
Trajan, 98 Quintillus, 270
Adrien, 117 Aurélien, 270
Antonin, 138 Tacite, 275
Marc-Aurèle et Lu- Florien, 276
ciusVerus, 161 Probus, 276
Maro-Aurèle Mwl, 169 Carus, 282
Commode, 180 CarinetNumérien, 284
Pertinax, 193 Dioclélien, 284-305
Didius Julianus, 193 Maximien -Hercule,
Pescennius Niger, 193-95 286-805
Alhinus, 193-97 ConsUnce Chlore ,
Septime-Sévère, 193 d'abord C^ar, 292,
Caracalla et Géta, 211 puis Auguste j 305-306
CaracaUa seul, 212 Galère , César , 292 ,
Macrin, 217 Auguste, 305-311
Héliogabale, 218 Sévère, César^ 305,
Alexandre Sévère, 222 Auguste. 306
Maximin i, 236 Maximiu II, Dala,
Les deux Gordiens, 237 César, 305, ^tf^. 306-3ia
ROMH
- 1632 -
RONC
licinius, Âuç,, 307-324 Théodose , en Oriêni, 379
Constantin I, 306-337 teul, 392-95
Constantin II, Coq- Bmptrê d'OeeideiU.
stance II et Gon- Hononus, 395
stant, 337 Valentinien III , 424
Constance II et Con- Pétrone-Maxime, ,455
stant, 340 Âvitus, 455
Constance II «0ut, 350 Majorien. 457
Maffnence, 350-353 Libius Sévère, 461
Julien VApoiiai, 360 Anthémius, 467
Jovien, 363 Olybrius, 472
Valentinien I, en Oc- Glycérius, 473
cident, 364-75 Julius Népos, 473
Valens, m Orient^ 364-79 Romulus Augustule,
Gratien, en Occid. 375-83 475-76
Valentinien II, m Oc- Powr Vempire d^Orient^
ddetU, 383-92 F. l'art, obibnt.
Les principaux ouvrages écrits sur l'histoire ro-
maine sont, dans l'antiquité, ceux de Tite-Iiye,
Suétone, Florus, Velleius Paterculus, Tacite, Denys
d'Halicamasse , Dion Cassius , Poijbe , Âçpien ; en
France, VHistoire ravMLine de Rollm, continuée par
Cuvier, \e$ Révolutions romaines^ de Yertot, VHttt.
critique de la Bipublique romaine ^ de Ch. Lévesque,
l'fftf totredeTh.Mommsen(Leips.,1854, trad. enl863);
les abrégés de MiUot,Royou, Poirson, Michelet.Ouruy.
On doit à Dezobry Rome au siècle d^ Auguste, 1835 et
1846, et à L. Canina une bonne Tojtoqravhie de Rome,^
ROME (Roi de). F. napoléon n.
ROUÉ DE USLE (J. B. Louis), physicien et mi-
néralogiste, né en 1736 à Gray (Hte-Saône), m. en
1790^ visita llnde, tomba aux mains des Anglais à
la prise de Pondichéry, revint en France en 1764,
ouvrit à Paris un cours de minéralogie, et compta
HaQy au nombre de ses élèves. Il entreprit de com-
parer toutes les mesures à celles de Paris, immense
travail qui lui coûta la vue, et dont les résultats sont
consi^és dans sa Métrologie, Paris, 1789, in-4.
On lui doit en outre une Crystallogramie, 1783, un
Mém. sur les caractères extérieurs des minéraux ^
1785, et plusieurs autres mémoires de physique.
ROMÉLDS. F. ROUMÉLIB.
ROMILLT-SDR-ÀNDBLLfi, vge du dép. de l'Eure, à
20 kil. N. 0. des Andelys, près de rAndelle et au
Sied de la Côte des Amants; 1000 hab. Station. Fon-
erie de cuivre, la plus importante de France.
ROMiLLT-SDR-SBiNK , ch.-L de caut. (Aube), sur le
chemin de fer de Montereau à Troyes et près d'un
bras de la Seine, près sa jonction avec l'Aube, à 20
Icil. N. E. de Nogent-sur-Seine ; 4290 hab. Station.
Bonneterie, corderie, moulins à huile. A 2 k. de là,
anc. abbaye de ScellièTes,où fut inhumé Voltaire.
ROMILLT (Samuel), jurisconsulte anglais, né à
Londres vers 1758, m. en 1818^ descendait d'une fa-
mille française protestante. Ami de Fox, il fut nommé
en 1806 avocat général, et entra peu après à la Cham-
î
catholiaues, le rejet de Valien-biU, l'abolition de la
traite des noirs. Ayant perdu sa femme, il se donna
la mort trois jours après. On a de lui des Observations
sur les lois criminelles, 1810, et des Discours^ 1820.
ROMMB (Ch.). géomètre, né à Riom en 1744, m.
en 1805, était professeur de navigation à Rochefort,
et fut nommé en 1778 correspondant de l'Académie
des sciences. On a de lui : VArt de la mâture des vais-
seaux, 1778: VArt de la voilwre, 1781; VArt de la
marine; Principes et préceptes généraux de Vart de
construire et alarmer les vaisseaux, 1787; Diction-
naire de la marine française, 1792; Dictionnaire
de la marine anglaue , 1804. 2 vol in^. Il avait
proposé un nouveau moyen de mesurer les longi-
tildes en mer. — Son frère, Gilbert R. , né en 1 750,
d'abord instituteur en Russie, fut à son retour élu
par le dép. de Puy-de-Dôme député à l'Assemblée
législative, puis à la Convention, et siégea au som-
met d9 la ^ntagne. Membre de la commission char^
ée d'examiner la conduite de Carrier, il essajra de
-é justifier; il se mit à la tète des faubourgs oui . au
1*' prairial an m, se portèrent sur la salle de la Con-
vention ; son parti ayant succombé, il fut arrêté , et
se tua le 18 juin 1795. C'est lui qui avait présenté,
en 1793, leNouveau caiendrier, adopté à la place du
calendrier romain.
ROMORANTm, ch.-L d'arr. (Loir-et-Cher), an
confluent de la Sauldre et du Horantin, à 41 iii- S.
E. de Blois: 7642 hab. Trib. de 1"* inst. et de com-
merce, collège. Fabriques de draps et autres étoffes.
Anc. capitale de la Soloffne. Eue fut prise par les
Anglais en 1356 (ce fut alors que Ton vit, dit-on^ la
première pièce d'artillerie de siège). Après son re-
tour au roi de France, elle passa dans le xv* s. aux
ducs d'Orléans, puis aux ducs d'Angoulème. Fran-
çois I*' la réunit a la couronne. Dans cette ville fut
rendu , en 1560, sur la proposition du chancelier
de l'Hôpital , le célèbre Edtt de Romorantin, qm
sauva la France de l'établissement de l'inquisition.
ROMUALD I, duc de Bénévent (662-77), fils de
Grimoald. Assiégé par les Grecs dans Bénévent, en
663 , il résista vigoureusement , et fut délivré pv
Grimoald, qui accourut de Lombardie. En 668, il
prit aux Grecs Tarente et Brindes. — n, fils et suc-
cesseur de Gisolfe I (702-31), enleva dîmes aux Grecs,
mais ne tarda pas à perdre cette ville.
ROHUÀLD (S.), né à Ravenne vers 956, m. en 1027,
fonda en 1012 le monastère de Camaldoli (en Tos-
cane), et en fut le 1*' abbé: c'est de là que son or-
dre prit le nom de Camalduies. Il est fêté le 7 fév.
ROMULUS , fondateur et 1*' roi de Rome, passait
Sour fils de Mars et de la vestale Rhéa Sylvia, fille
e Numitor, roi d'Albe , et était frère jumeau de
Rémus. Amulius, oncle de Rhéa, la fit enterrer vive
comme ayant rompu ses vœux, et fit exposer les deux
jumeaux sur le Tiore, mais le fleuve les laissa à sec
et une louve vint les allaiter. Faustulus, berger du
roi, les ayant trouvés, les emporta et les fit nourrir
par Acca Laurentia, sa femme. Romulus et Rémii^
grandirent parmi les bergers. Instruit du secret de
sa naissance, Romulus tua Amulius et rétablit Nu-
mitor, ^'Amulius avait détrôné , puis il alla avec
Rémus jeter les fondements de Rome au lieu même
où ils avaient été exposés (753 av. J.-C.). Les deux
frères s'étant pris de querelle pendant ces opéra-
tions, Romulus, dit-on, tua Rémus au moment où
celui-ci franchissait par dérision le fossé oui formait
Tenceinte de la nouvelle ville. Resté seul maître, il
fit de sa ville un asile, et y reçut une foule d'esclaves
fugitifs et de vagabonds. Voulant donner des épou-
ses à ses sujets, u invita à des jeux publics les peu-
i>lades voisines et principalement les Sabins et il en-
eva leurs femmes pendant qu'ils étaient occupés à
regarder ces jeux (749) : il excita ainsi de nom-
breuses guerres contre Rome naissante. Il réussit
à vaincre la plupart des peuples voisins, et tua de
sa main Acron. roi des Céniniens, remportant ainsi
les premières dépouilles opimes. N'ayant pu réduire
les sabins de Cures, il fit avec eux, en 745, un ar-
rangement en vertu duquel leur roi Tatius et lui de-
vaient régner conjointement sur les deux peuples
réunis; mais il ne tarda pas à se débarrasser de son
collègue (739). Il organisa son petit fitat, divisa la
nation en patriciens et plébéiens , distribua les ci-
toyens en tribus, curies et décuries, créa le sénat et
l'ordre des chevaliers, et institua le triomphe, ainsi
que diverses cérémonies religieuses. Il disparut tout
à coup dans un orage, ou plutôt il fût tué par les sé-
nateurs qu'avait aigris son despotisme (715 av. J.-G.].
Tout ce qu'on raconte de Romulus est fort incertain;
l'existence môme de ce roi a été contestée (F. nib-
bdhb); cependant Plutarque a écrit sa Vie.
ROMDLUS AUGUSTULOS. F. ÀU0U8T0LUS.
RONGAGUA , vge d'Italie , dans l'anc ducbé de
Parme, sur le Pô, entre Plaisance et Crémone. Aux
env., plaine &meuse aux xi* et xn* s. par le séjour
qu'y faisaient les rois d'Allemagne avant leur cou-
ilONS
— 1633 —
ROQD
ronnement. Frédéric I** y réunit en 1158 une diète
où quatre jurisconsultes ae Bologne déclarèrent que
la domination de l'Italie appartenait aux empereurs.
KONCEVAUX, bg d'Espagne (Pampelune), à 31
kil. N. E. de Pampelune, à 1800" au-dessus de la
mer, dans une vallée des Pyrénées, où, dit-yon, Tar-
ri&re-garde de Tannée de Cnarlemaffne fut taillée en
pièces en 778, et où fut tué le paladin Roland. Il
s*v livra en 1814 un combat très-vif entre les An-
glais et le maréchal Soult. Chapelle de la Vierge, qui
est un but de pèlericaffe.
EONaGUONE, y. des Ëtats romains, près du lac
Vîco, à 17 kil. S. E. de Viterbe; 4000 hab. Ane.
comté. Aux papes depuis 1649.
HONDA, Àrunda. v. forte d'Espagne (Malaga), à
65 kil. N. 0. de Malaga;' 15000 hab. Situation pit-
toresque sur un roc élevé que coupe en deux le Gua-
diaro; horrible précipice dit le Tazo; beau pont jeté
d'une des montagnes à l'autre; réservoir dans le-
quel on descend par un escalier de 400 marches. La
ville est divisée en deux, la vieille (presque toute
mauresque) et la nouvelle. Enlevée aux Maiires en
IM5 par Ferdinand le Catholique.
RONDELET (Guill.) , médecin et naturaliste , né
à Montpellier en 1507, m. en f566, professa la mé-
dedne à Montpellier, suivit le cardinal de Tournon
dans les Pays-Bas et en Italie, et laissa, outre des
ouvrages de médecine, une Bistoire des Poissons
[Universa jnseium historia , Lyon. 1554), qui lui a
mérité le titre de créateur de l'ichtnyologie. H était
lié avec Rabelais, qui, dans son Pantagruel ^ le dé-
signe sous le nom plaisant de RondibUis.
BOHDELET (Jean), architecte, né à Lyon en 1743,
m.àParis en 1829. Elève de Soufflet, ii continuales
travaux de Ste-Geneviève après cet architecte et eut
ta gloire d'élever le dôme de l'édifice. Il voyagea en
Ifaiti théorique et pratique de Vart de bâtir, 1802-
18, S y. in-4, ouvrage fort estimé, dont il a paru
plusieurs éditions ; une bonne traduction du livre de
Frontin Sur les aqueducs de Bome^ 1820, et un sa-
vant Mémoire sur la marine des anciens et les na-
vires à plusieurs rangs de rames.
RONSA&D (P. de), célèbre po6te français, né en
1 rj24 au château de la Poissonnière près de'Venddme,
«l'une famille originaire de Hongrie, m. en 1585,
fut psfie du duc d'Orléans (fils de François I), puis
du pnnce écossais Jacques Stuart (dep. Jacques V),
rentra au service du duc d'Orléans après son retour,
fui employé dans quelques missions diplomatiques,
en Irlande, en Zélande, en Ecosse, à la diète de
Spire, en Piémont, fut forcé par une surdité de re-
noncer aux affaires et se Toua aux lettres. Après
avoir reçu pendant 5 ans les leçons de Daurat et de
Tumèbe, il conçut, avec Balf, Rémi Belleau, J. Du-
o^Uay et quelques autres amis, le projet de régé-
nérer la langue française, de l'enrichir par des tours
et des mots empruntés aux langues grcc(^ue et i«.tiue,
6t de l'appliquer à des genres de poésie nouveaux
on néffligés jusque-là. Reconnu pour chef de la
nouTelTe école, il se vit comblé d^enneurs : cou-
ronné aux Jeux Floraux pour un de ses pofimes,
u reçut au lieu de l'églantine d'or une minerve d'ar-
gent massif et un décret des magistrats de Toulouse
qui le proclamait le Poète français par excellence •
Charles IX lui témoignait une affection extrême; il
voulait l'avoir avec lui dans tous ses voyages, et le
combla de bienfaits: il n'était pas moins apprécié de
Diane de Poitiers, d^Blisabeth d'Angleterre, de Marie
"stuart. Ronsard s'était fait prêtre : devenu vieux, il
se retira dans un de ses prieurés, près de Tours, ou il
PAsaa ses dernières années. Ses OEuvres consistent en
'^yhgmnes^ sonnets, élégies, épithalames, et en
poëiRtf (parmi lesquels on remarque le Bocage elVé-
fopée de la Franciade^ inachevée). On trouve dans
^n style de l'éclat , de la richesse, de la variété.
mais aussi une affectation pédantesque d'érudition et
un néologisme révoltant, qui a fait dire à Boileau :
Que sa muse an fhaçais parla grec et latia.
Aussi ses poésies, après avoir eu la vogue, tombè-
rent-elles nientOt dans le discrédit et dans l'oubli. On
a de nos jours cherché à le réhabiliter : on ne peut
contester en effet que ce ne fût une noble entreprise
que celle de réformer la langue et les formes de
la poésie; on ne peut nier non plus que Ronsard
ait rendu à la langue française le service de l'ano-
blir et de Tassoupur; mais'son œuvre fut trop hâtée
et Teiécution en fut souvent maladroite. Les OEu-
vres de Ronsard ont été imprimées à Paris en 1567,
4 vol. in-4: 1587, 10 vol. in -12; 1604. 10 tomes en
5 voL ia-12; 1609-23, 2 vol. in-fol. ; 1629-30, 10 to-
mes ou 5 vol. in- 12. Ste-Beuve en a donné en 1828
un choix (dans son Tableau de la poésie française au
XVI* s.). Un nouveau Choix de poésies de Ronsard
a été publ. en 1862, avec sa Vie et des notes, par
M. A. Noël (1862J, 2 vol. in-12. M. Prosper Blan-
chemain a publié ses OEuvres inédites (1855), et
sesOEuvres complètes (8 vol. in-16. 1857-67J
RONSIN (Ch. Philippe), démagogue, né en 1752 k
Soissons, fit jouer en 1791 une tragédie en 3 actes,
la Ligue des fanatiques et des tyrans , qui eut du
succès, se signala au club des Cordeliers par son
exaltation, fut choisi pour adjoint par le ministre de
la guerre Bouchotte, puis envoyé en Vendée comme
général de l'armée révolutionnaire (1793); mais y
commit de telles dévastations qu'il fallut ordonner
son arrestation : sur le rapport de Robespierre lui-
même, il fut envoyé à l'écnafaud, le 24 mars 1794.
ROOKE (Laurent), astronome (1623-62), né à
Deptford, comté de Kent, professa la géométrie et
l'astronomie à Oxford, et forma en 1660 le noyau de
la Société royale de Londres. On a de lui des Ob-
servations sur la comète de 1652, et une Méthode
pour observer les éclipses de lune,
BOÔKE (sir George], amiral, 1650-1708, eut sous
Guillaume et sous la reine Anne le commandement
de plusieurs expéditions, se distingua aux batailles
de La Hogue et de Malaga, força l'estacade de Yigo
(1702), et prit Gibraltar (1704).
ROCS, famille d'artistes allemands qui cultiva avec
succès le genre du paysage et des animaux. J. Henri,
né à Otterburg dans le Palatinat en 1631, m. à Franc-
fort-sur-le-Mein en 1685, peintre officiel de Charles-
Louis, électeur palatin, s'adonna le premier à ce
genre; il réussit aussi dans le portrait et dans la
gravure. — Philippe . son fils , né à Francfort en
1655, mort en 1705 a Tivoli où il s'était fixé, est
regardé comme le peintre le plus habile dans le genre
adopté par son père : il peignait avec une merveil-
leuse promptitude et néanmoins avec beaucoup de
fini. Les Italiens le nomment Rosa di Tivoli. — J.
Melchiqr, frère de Philippe, né à Francfort en 1659,
mort en 1731, à Nuremoerg, où il s'était établi, et
Joseph, petit-nls de Philippe, né à Vienne en 1728,
mort en 1790, soutinrent la réputation de la famille.
Joseph dirigeait la galerie impériale de Vienne. Il
réussit dans la gravure comme dans la peinture.
ROQUE-BRUSSANE , ch.-l. de c. (Var), à 13 kil.
S. 0. de Brignoles, sur l'Issole; 1312 h.
ROQUECOCRBE, ch.-l. de c. (Tarn), sur l'Agout,
à 9 k. N. E. de Castres; 1193 h. Bonneterie.
ROQUEFAYOUR, vge des Bouches-du-Rhône, à 30
kil. 0. d'Âix, donne son nom à l'aqueduc qui con-
duit à Marseille le» eaux de la Durance. On y admire
un magnifique pont-aqueduc sur l'Arc, élevé de 80*
au-dessus du sol. 11 a été terminé en 1848.
ROQUEFORT . vge de l'Aveyron , à 9 kil. E. de
St-Affrique; 750 hab. Renommé par ses fromages de
lait de bi-ebis, qu'on perrectionne dans des souter-
rains qui ont une température constante d'env. 12*.
ROQUEFORT, ch.-l. de cant. (Landes), sur la Douze,
à 22 kil. N. E. de Mont-de-Marsan; 1745 h. Ane.
château fort, bftti entre des rochers. Poterie.
r(. 103
RO&Â
— 1634 —
ROSB
BOQUEFOHT fJ. B.), né efl 1777, m. en 1834, ser-
rit plusieurs aimées dans raftiUerie, puisse Uvra aux
lettres. Il se lia avec Millin et Ginguené, qu'il aida
dans leurs savantes recherches ; publia de 1818 à 1820
le €ka$a%re de la langue romane, fut couronné en
1815 par l'Institut pour un Mémoire sur la poétie
franfaite aux m* et ziu* s., et donna en 18^ un Dic-
timnaireéîfmologiquedelalanaue française. 11 avait
contracté d& sa jeunesse des habitudes de débauche
qui l'obligèrent à se mettre aux gages des libraires.
BOQUâ^URB . bg du dép. du Gers , dans Tanc.
Armagnac, à 8 kii. N. d'Aucn; 850 hab. Il adonné
son nom à la famille de Roqucuaure.
HOQUELAinUB (Ant. de), maréchal de France,
d'une famille de l'Armagnac connue dès le xni* s. ,
né en 1543, m. en 1625, s'attacha à Jeanne d'Al-
bret, reine ae Navarre, et à Henri , son fils, qu'il ser-
vit avec courage pendant la guerre civile. Henri lY,
détenu roi, le nomma grand mattre de sa garde-robe
(1589), gouverneur de la Guyenne, et l'admît dans
son intimité. U osa un des premiers lai conseiller de
se séparer de Gabrielle d'Estrées. Il était dans le car-
rosse du roi quand ce prince flit assassiné. Louis XIII
le nomma maréchal en 1 615. — J. B. Gaston^ marquis,
Suis duc de R., son fils (1615-83), se distingua aux
atailles delà Marfée (1641), de Honnecourt(1642),
aux sièges de Gravelines, Bourbourg, Courtray, de-
vint lient général, prit part pendant la Frondfe au
siège de Bordeaux ou il Tut blessé, fut fait duc et
Êair en 165*2, et gouverneur de la Guyenne en 1676.
i était, ainsi que son père, d'un caractère très-jo-
vial : on lui attribue des mœurs fort peu sévères et
une foule de saillies et de bouffonneries qui ne sont
pas toutes de bon goût. On a publié sous le titre de
le Momus français on Aventures divertissantes du
due de RoquelaurSy 1727, une compilation des^bons
mots et des aventures qu'on lui attribue. — *Ant.
Gaston , duc de R., fils du préc., 1656-1 738 , gou-
verneur du Languedoc, pacifia les Cévennesen 1709,
repoussa les Anglais à Cette, 1710, et reçut en 1724
le bâton de maréchal de France. U ne laissa que
des filles et sa maison s'éteignit en sa personne.
ROQUEMAURE , ch.-l. de cant. (Gard) , sur k r.
dr. du Rhône, à 29 klL N. E. d'Uzès; 3649 h. Toa-
néllerie, filatures de seie, huile d'olive, eau-de-vie,
bons vins. Clément V y mourut en 1314.
EOQUEPLAN (Camille), peintre, né en 1802, à
Uallemort, prés d'Arles (Bouches-du-Rbône), m. en
1855, a produit, dans les genres les plus divers^ des
œuvres dans lesquelles le dessin n'est pas toujours
irréprochable, mais qui brillent par le sentiment,
le pittoresque de l'effet et surtout par la couleur; la
plupart de ses sujets sont empruntés à J. J- Rousseau
et à Walter Scott. Nous citerons : /. /. Rousseau et
Mlle Gcdley, J. /. Rousseau cueillant des cerises ^ la
Marée d'équinoxe, VAntiquaire, Quentin Durtcard,
fan Hiyck à Londres , une Scène de la St-Barthélemy,
le Uén amoureux. Au retour d'un voyase aux Pyré-
nées, U adopta une manière nouvelle, dans laquelle
lOB coloris est moins tif et se rapproche davantage
de la nature : à cette seconde nuiniere appartiennent
plusieurs sijjelts empruntés à la vie des montagnards.
Ce peintre a su, par des procédés particuliers, assu-
rer à ses tableaux une durée dont il paraît avoir dé-
robé le secret aux anciens. — G. Roqueplan était
trén de Nestor R., né en 1804,homnM de lettres
distingué et ancien directeur de l'Opéra.
MOQUESTERON , ch.-l. de o. (Alpes maritj, sur
un roc, près de l'Ésteron, à 12 k. 3. E. de Puget-
Théniers; 4440 h. Pont de pierre.
EOQUEYAIRE.ch.-L de c. (Bouches^u-Rhéoe),
à !^ kiL N. S de Matseille ; 3465 h. Savon, figues,
câpres, raisins sees. vin muieat. Ai» env., bouille.
RORARIUS (Jérdme), né «n 1485 à Pordenone
dans le Frioul , mort en 1556 , fut nonce de Clé-
ment VU en Honffrie et de Paul III en Pologne. On
a de loi un traité intitulé : Quod animalia bruta
sape ratione utantur melius homine, Paris, 1548,
qm a fourni à Bayle la matière d'un intéressant ar-
ticle sur l'âme des bètes dans son Dictionnaire.
ROSA (Mont) , mont de Suisse (Valais) , le plus
haut sommet des Alpes apr^s le Mont-Blanc, a 4636*.
ROSA (Salvator)r peintre italien, né en 1615 à
l'Arenella, près de Naples, d'un pauvre arpenteur ,
perdit son père de bonne heure , lutta longtemps
contre la misère, se forma presque seul, alla se pex^
fectionner à Rome (1635), où il resta longtemps in-
connu , et ne réussit à y attirer l'attention qu'en
jouant sur un théâtre de société des pièces satiri-
ques pleines de malignité qu'il composait lui-mêma .
(1639) : il devint dès lors lliomme a la mode et vit
rechercher 9es tableaux. En 1647 , il reparut à Na-
ples, où il seconda de tout son pouvoir la révolte de
Masaniello. Forcé de s'éloigner après la chute de oe
démagogue, il se réfugia à Rome, où il établit sa
réputation comme peintre par des travaux du pre-
mier ordre ; mais , oomme en même temps il écnvait
de mordantes satires, il se fit de nombreux ennemis,
et se vit obligé, pour échapper à leurs coups, de se
retirer à Florence, où il obtint la protection des
Médicis ; il ne revint Si Rome que dans ses <l«rAières
années : c'est dans cette ville qu'il mourut, à 58 ans.
Cet artiste avait commencé sa réputation par des
paysages, mais dans la suite il ne s'attacna plvs
qu aux tableaux d'histoire. On remarque dans toutes
ses compositions une chaleur, une hardiesse extraor-
dinaires, une rare énergie de touche et une grande
habileté à disposer les groupes; il se plaisait surtout
à représenter des sujets tristes, des attaques de bri-
ganas et des scènes d'horreur. Il Composait avec une
extrême rapidité; son coloris égale presque celui de
l'école vénitienne. Parmi ses grands tableaux on re-
marque : 5. Thomas mettant le doigt dans lesplaies
de Jésus (à Viterbe), Jonas préchant daiu A'tntce,
La Fortune distribuant aveuglément ses faveurs,
VOnibre de Pythagore, V Ombre de CatUina; la Pu-
thonisse âlEndor évoquant ^otsibre de Sawnuel^ le
jeune Tobie tirant à lui le poisson monstruewx (ces
deux derniers au Louvre). Il a gravé lui-môme à
l'eau-forte plusieurs de ses tableaux. S. Rose était
aussi un poète distingué; ses satires, remarquables
par la véhémence (surtout MàbsfUme et VEnsne)^ ont
été publiées à Amsterdam, 1719, à Florence, 1770;
bn y trouve une rudesse qui rappelle la touche de
son pinceau. Lady Morgan a donné en 1824 : Fie et
siècle de 5. Rosa; ce n'est guère qu'un roman.
ROSALIE (Ste) .patronne de Païenne, était ilile
d'un seigneur de llosas, du sang de Charlemagae,
et vivait au ni* s. Elle se retira dans une grotte du
mont Pelegrino près de Païenne, y mena la vie la
plus austère, et y m. en 1 160. L'Eglise rhon.le4 sept.;
on la fête avec une grande pompe à Paierme.
ROSALIE (sœur). F. rendu.
ROSAMONBE. F. aosBMONOB.
ROSANS, ch.-I. de c. (Htes-Alpes) , à 60 k. S. O.
de Gap; 803 hab. Belle place publiqve.
ROSAEIO DKCucuTÀ, V. delaNouv.-Orenade, «ur
le Rio del Oro, à 360 k. N. E. de SU-Fé-de-Bogota et
à 53 k. N. de PampAona. C'est là une siégea en 1621
le congrès qui posa les bases de la constitutioii de
la Colombie.— Ville et port de la PlaAa, sur le Par%ua;
15000 hab. Grand commerce.
EOSAS ou ROSES, Bhoda, v. forte d'Espagne (Bar-
celone), au pied des Pyrénées, sur la Méditerranée,
au fond du golfe de Rosas, à 49 k. N. E. de Girooe;
2315 hab. Petit port. ^ Fondée, dit-on, far ^ssIUlo-
diens dans le x* s. av. J.-C.; très-fiorissante soas les
Romains. Conquise par les Arabes en 713, «Ue leur
fut enlevée en 797. Priée par les FreUftis en 1646»
1693, 1795, 1808.
ROSRâiCH, vge des Etats prussiens ^|ttev. de SaiMi)»
entre Naumbouirg et Merseoourg. Frédéric il y bat-
tit en 1757 les Frao^is^ commaadés par le maréciMl
de Soubise : il fit élever en mémoire de eette victoire
une colonne, que Napoléon, vainqueur des Pi«ssiefis
à léna, renversa en 1806.
ROSC
— 1635 —
aosE
BOSBECQUE, bg de Belgique (Flandre oocîd.), à
14 kil. N. N. £. de Courirai, 4500 bab. Cbarles YI,
roi de Francb, y battit en 1382 les Flamands léTol-
tés contre leur comte Louis de M&le et conduits par
Philippe Arteveld, qui y fut tué.
EOSCELIN (Jean), Ruscelinut, pbilosopbe scolaa-
tique, né en Bretagne au milieu du zi* s., était cba-
noine à Compiègne et enseignait la théologie dans
le monastère de cette Tille. 11 soutint le premier,
vers 1085, que les unwersaux. c'est-à-dire les idées
générales, n'ont aucune réalite hors de notre esprit,
que ce sont de purs noms auxquels ne répond au-
cun être réel , et fut ainsi le fondateur de la secte
des Nominaux. Ayant appliqué cette doctrine au
Oiystère de la Trinité, il s'attira de redoutables ad-
versaires, entre autres S. Anselme, et fut condamné
au concile de Soissons (1092). Il se ré&igia momen-
tanément en Angleterre, et se fixa à son retour, soit
à Paris, soit en Aquitaine, où il m. dans un âge
avancé. Il compta le célèbre Abélard au nombre de
ISS partisans, mais il ne l'eat pas pour élève, comme
OBracru. M. Fr. Saulnier a donné en IB^Àosulin,
ta Vie et ses doctrines,
UOSauS (Q.)> célèbre acteur romain, né près de
LanuTium vers 129 av. J.-C., m. vers G2, perfectionna
la pantomime et donna des leçons d'action oratoire
1 cicéron, qui plaida pour lui contre C. Fannius
Chéréa (ce discours est conservé). On raconte que
Boscius et Cicéran luttaient à qui des deux réussi-
rait le mieux à rendre, la même penséo, le premier
par le geste et la pantomime, le second par lapar4)Ie.
— Un autre Roscius , d'Amérie, fut proscrit par Sylla
et accusé par Chrysogonus, affranchi du dictateur,
d'avoir tué son père, qui avait péri iissassiné. Cicé-
ron. qui débutait au barreau, eut seul le courage de
k défendre : il prononça en sa faveur un discours
que nous avons encore (le Pro Roseio Amerino).
&OSCOE rWiU.), écrivain, né à Liverpool en 1752,
^one famille pauvre, m. en 1831. Quoiqu'il n'eilt
reçu presque aucune éducation, il composa dès Page
de 16 ans des poésies qui furent remarqiiées. Il de-
vint successivement procureur, avocat, puis banquier
à Liverpool. quitta les affaires pour les lettses, fut
nommé en 1806 député de Liverpool à la Chambre
des Communes, et y combattit avec force la traite
des Noirs. On a de lui , outre ses poésies et des pam-
phlets de circonstance, quelques Dons ouvrages his-
toriques : Vie de Laurent de MédiciSj 1796 (trad. par
l^urot, 1796), fie et pontifiM de Léon X, 1805
(trad. par Henri, 1813, et mis à V Index à Rome).
On lui doit aussi une traduction des Poésies de Tan-
tiUOf 1800, et une édition critique de Pope, 1824.
BOSCOFF, bourg et petit port du Finistère, sur
rocéan, à25 ïiL N. 0. deMoïkix, 3917 h. Cabotage,
commerce actif, surtout en rhum, genièvre, thé,
salaisons , bob du Mord. C'est là que Marie âtuart
débarqua en 1558, lorsqu'elle vint épouser le Dau-
phin, depuis François II.
BOfiGDlOfON, V. d'Irlande <Connaught). ch.4. du
oomté de Roscommon , sur le chemin de fer de Du-
blin à M ullingar, à 130 kiL N. 0. de DubUn; 3500 h.
Château qui date de 1268. Cette ville donne à la fa-
mille Dillon Wendworth le titre decomte.^Lecemtéi,
entre ceux deLeitrim, Longford, West-Meath, Sligo,
Oahray, llayo, a 100 kil. sur 60« et env. 300000 h,
BOSCOMUION (dillon wbniworth, comte de),
poète, né en Irlande en 1633, m. en 1684, était neveu
M wentworth, comte de Strafford, gouverneur de
niiaade. U étnidla en France pendant l'émigratioa
des Stuarts, rentra en Angleterre à la Restauration,
ftit fort bien accueilli de Charles U , qui le nomma ca-
pitaine dans sa garde, occupa différents postes, soit
aannès du duc d'Ormond en Irlande, soit auprès de
«ûnehesse d'York, et mena, conune presgue tous les
Mrtiaans de Charles II, une vie fort dissipée. Il a
Uasé un Essai sur la traduction en vers, des traduc-
tioDs de VArt poéti<pu d^Eorace et de la 6* ialogue
<fe Virgile. Ses poésie* M font remarquer parla cor-
rection. On joint ordinairemeint ses œuvfes à celles
de Roefaester, son ami.
EOSE (mont), en Suisse. F. aoai.
ROSE (Ste), vierge, née en 1586 à UauL, dons le
Pérou f morte en 1617, se distingua par une vertu
singulière et par une ardente piété. £levée dans l'ai-
sance, elle tomba dans la pauyreté, et fut réduite
à être servante, ce qu'elle supporta avee une admi-
rable résignation, aie entra ensuite dans le tiers
ordre de St-Dominique. On la fête le 30 août
ROSS (GuillO, évéquede SenUs, liffueur acharné,
eut de grands succès comme prédicateur, fit en
chaire l'apologie de Jacques Clément et fut batmi de
Paris lorsque Henri IV y entra. Ayant obtenu son
rappel, il n'en recommença pas moins ses déclama-
tions et fut condamné par le Parlement. Il mourut
en 1602. On lui attribue : De jusia reipubUcm chris^
tianx in reges impios auctoritaief 1590.
ROSE (J. B.), docteur en théologie, membre de
l'Académie de Besançon, né à Quingey en 1714, m.
en 1805, embrassa dans ses études, avec la théolo-
gie, la philosophie, l'histoire, la minéralogie, l'as-
tronomie et les mathématiques. Parmi ses écrits on
remarque : Traité élésnentaire de morale, 1767; la
Morale évanoéUque eompa/rée à celle des différmUet
sectes, m2,VEsifnt des Pères, 1791.
ROSE (Salvator)^ peintre. V. aosA.
ROSE (le chevalier). F. rozb.
ROSE, maréchal de France. F. rosen.
EOSE (ordre impérial de la), ordre fondé ea 1639
au Brésil par Pedro I à Toccasion de son mariage
avec Améhe de Leuchtenberg, a pour insigne une
étoile à aix rayons d'émail blanc, bordée d'or, aus-^
pendue à un ruban rose, bordé de blanc , et ayant
au milieu les initiales P. A. (Pedro et Amélie), a?eo
l'inscription Amor e fideUos.
ROSEAU, capit. de l'Ile anglaise de la Domiaifue,
sur la côte S. 0.; 5090 bab. Bon port. Evéché.
ROSEftECQUB. F. BOSBECQUE.
ROSE-CROIX (Frères de la), société secrète d'iUu-
sûnés qui croyaient pénétrer les mystères de la na-
ture à Vaide d'une lumière intérieure, tombaient
dans les erreurs de la magie et de l'alchimie et
prétendaient posséder la pierre philosophale. Us se
donnaient pour chef un gentilhomme allemand
nommé Rosenkreutz (c^i-d. Rose-Croix), qui aurait
vécu plus de cent ans (1378-1484), et qui , au retour
de voyages en Turquie et en Arabie , aurait rapporté
des secrets merveilleux. U est plus probable qu^us ne
remontent pas au delà du zvu* s., et qu'ils eurent pour
véritable cnef J. Valentia Andréa (vers 1614). lisse
répandirent surtout en Allemagne au commence-
ment du xvu* s. ; leur secte parait être éteinte au-
jourd'hui. On trouve rexposition de leurs doctrines
dans la Confeaeio Rosex Cruds, publiée en 1615 par
J. V. Andrese lui-même, et dans quelques écrits de
RobertFludd.— Dans la franc-maçonnerie, le nom de
Rose-Croix désigne un des %nd»B qui viennent au-
dessus de celui de mattie.
ROSELLINI (Hippolyie), né à Pise en 1800. ^.
en 1843, prefessa les langues orientales, puis Tar*
chéologie a Pise, se lia avec Cbampollion, qui lui
inspira le goût des études hiôroglypni^es. fut mis
par le ^rand-duc de Toscane, en 1828, à la tète d'une
expédition scientifique oui visita r%ypte en même
temps que l'expédition nantaise dingw par Chamr
poUion; publia, de concert avec ce savant, les ifonu-
ments dTÉgypte et de Nubie {1833-45, 10 v. Lori,
avec atlas) , terminés après sa mort par sef amis»
ROSBIIONI^E, fille de Cunimond, roi des Gépides»
fut &Mrcée d'épouser Alboin, roi des Lombards, qp
venait de battre ton père et de le mettre à mort <fi6t).
Ce barbare l'ayant contrainte à boire dans le crine
de son nropre père, dont il se servait en niise de
coupe , elle se venjj^ en le faisant tuer par Féridée.
secrétaire d'fielnuchild, son amant (573), pois ette
donna sa main à ce denier, et s'enfuit avec lui à
Ravenne. Mais bientôt elle voulut empoisonpor ce
KOsfi
— I63fi
tlOSfl
V mari pour épouser Texarque Longin : Helmichild, ftôSKâ (Guerre des deux-), guerre civile qui dé-
instruit à temps de son dessein, la força de boire sola TànRleterre pendant lezv* s., eut pourcauielt
elle-même le poison qu'elle avait préparé. Alfieri a rivalité des maisons de Lancastre et (rTork qui se
fait de Rosemonde l'héroïne d'une de ses tragédies. ^ disputaient le trône, et prit son nom de ce que les
KOSBMONDE, maltresse de Henri II, roi d'Angleterre, ' chefs des deux partis portaient chacun une rose dans
était fille de lord Walter Cliffbrd, d'une des plus il- , son écu : les ducs d'Torlc, une rote blanche, lesLan-
lustres maisons de l'Angleterre. Voulant la garantir , castre une rose rouge, La maison de Lancastre, issu<
des jalouses entreprises d'Ëléonore de Guyenne , sa
fomme légitime, Henri fît construire pour elle à
Woodstock un asile mystérieux avec une espèce de
labyrinthe : elle y mit au jour deux enfants, Richard
Longue Ëpée et Geoffroy, qui devint archevêque
dTork. Elle mourut jeune, vers 1173; on crut que,
pendant une absence de Henri, Èléonore s'était in-
troduite à Woodstock et avait donné la mort à sa
rivale. BrifTaut a pris cette femme célèbre pour hé-
roïne d'une poème , Addison d'un opéra et Bonne-
chose d'une tragédie (1826).
ROSEN, famille originaire de Livonie et établie en
Suède, a fourni deux nommes de guerre remarqua-
bles. Reinhold de R., lieutenant de Gustave-Adolphe
dans la guerre de Trente ans, est un de ceux qui pri-
rent le commandement de l'armée protestante après
la mort de Bernard de Saxe-Weimar (1639). Passé
comme lieutenant général au service de la France ,
il contribua, en 1650, au gain de la bat. de Réthel;
il m. en 1667. — Conrad, marquis de R., cousin du
iréc. né en Alsace en 1628, m. en 1715. D'abord
page de la reine de Suède Christine, il fut obligé de
s'expatrier à la suite d'un duel, prit du service en
France, y débuta comme simple soldat, se distingua
à l'attaque des lignes d'Arras, devint colonel d'un ré-
giment de son nom , combattit vaillamment à Senef
en 1674, fut nommé maréchal de camp en 1678, défît
les troupes brandehourgeoises à Minden et au passage
du Weser, 1679, et passa lieutenant général en 1688.
Chargé de commander une expédition tentée en Ir-
lande en faveur de Jacques II, û reçut de ce prince en
1688 le titre de maréchal générai d'Irlanae. Après
s'être encore signalé à la bataille de Nerwinde, aux
sièges de Charleroi et de Nimègue, il fut fait maré-
chal de France en 1703. C'est de lui que Voltaire,
parlant de l'avenir du simple soldat, a dit :
Rose et Fabert ont ainsi commencé.
ROSENAU, V. de Hongrie (Gœmter), sur le Sajo,
à 35 kiL N. E. de Goemœr; 6000 hab. Evéché* gym-
nase, séminaire. Forges, toiles^ papier, vin, hyaro-
mel, cire. Eaux minérales; mines de fer, cuivre,
cinaj)re, antimoine.
ROSENMULLER (J. Chrétien), anatomiste , né en
1771, près d'IIildburghausen, m. en 1820, professa
à l'Université de Leipsick et fil, entre autres décou-
vertes, celle de l'appareil que l'on nomme encote
Organe de RosenmuÙer, Il a publié : De ossibus fo:-
gilibus animalis cujusdam, Leipsick, 1794; Orga-
norum lacrymalium partiumque exiemarum oenli
description Xl^l \ Atlas anatomico^irurgieum, 1805-
1812; Compendium anatomicum^ 1819.
KossNMnLLBB(Jean Georges), théologien luthérien,
né en 1736 à Ummerstadt, près d'Hildburghausen,
m. en 1815, professa la théologie à Erlangen, à Gies-
sen, à Leipsick (1786), réforma sur quelques poinU
la liturgie protestante, et se fit un nom dans l'exé-
gèse par ses Scholia in Novum Testamentum, 6 vol.
in-S, Nuremberg, 1777-1782, ouvrage oui obtint plu-
du 3* fils d'Edouard III, Jean de Gand, duc de Laih
castre, occupait le trône depuis que Henri de Lancas-
tre (roi sous le nom de Henri IV) avait détrôné Ri-
chard II, fils du Prince-Noir et petit-fils d'Edouard IK
(1399), et elle avait déjà fourni trois rois à l'Angle-
terre, Henri IV, Henri V et Henri VI, lorsque, sous le
dernier, la maison d'York fit revivre ses droits à la
couronne. La maison d'York descendait d'Edmond de
Langley, duc d'York, oui n'était que le 4* fils d'E-
douard III; mais cette branche s'était alliée à la fa-
mille de Clarence, issue de Lionel, 2* fils du mêae
Edouard, et avait hérité de ses droits, sanctionnés
par le Parlement en 1385. Richard d'York, qui était
petit-fils d'Edmond, 1" duc d'York, et qui avait pour
mère Anne Mortimer . héritière de la maison de Cla-
rence, leva l'étendara de la révolte en 1450 : il pro-
fita pour cela du mécontentement qu'excitait eij
Angleterre la perte successive de toutes les provin-
ces de France , abandonnées par Henri VI. D'abord
vainqueur à St-Albans (1455) et à Northamptoo
n 460) , il fut battu et tué à Wakefield (1460) ; mais son
fils Edouard , soutenu par Warwick et par les comtés
du sud, ccftitinua la lutte , marcha sur Londres
et s'y fit proclamer roi sous le nom d'Edouard IV
(mars 1461); il remportai Towton une victoire dans
laquelle Henri VI fut fait prisonnier (1461), et confina
ce prince à la Tour de Londres. Après une nouvelle
lutte, dans laquelle les deux compétiteurs eurent
successivement l'avantage, Edouard d'York resta dé-
finitivement maître du trône. Il le transmit en mou-
rant à ses enfants , qui fur ent placés sous la tutelle
de leur oncle Richard, duc de Glocester. Celui-ci,
après avoir fait périr ses neveux, se fit proclamer
roi en 1483, sous le nom de Richard III ; mais ]l se
rendit tellement odieux qu'il excita un soulèvement
général. Henri Tudor de Richmond, issu des Lan-
castre par sa mère, vint l'attaquer, remporta sur lui
la victoire de Bosworth, le tua de samamet se plaça
sur le trône (1485). Ce priace, connu dans l'histoire
sous le nom de Henri VII, épousa après sa victoire
Elisabeth d'York, fille d'Edouard IV, et confondit
ainsi les droits des deux malsons, ce qui mit fia A ^
guerre. F. henri vi, henri vu, édouard iv, w-
CHARDm, MARGUERITE (d'AnjOU), WAH WIŒ, «tC.
ROSETTE, Rafhid en Arabe, v. de la B.-^ypt.e;
ch.-l. de province, sur la branche occid. du N"
(branche Bolbitine des anciens) et à 9 kil. de son
embouchure, à 50 kil. N. E. d'Alexandrie; de 15 à
20 000 h. Une barre dangereuse empêche les narines
de remonter jusqu'à Rosette; aussi le commerce de
cette ville est-il très-déchu.— Rosette fut fondée en
870 par les Arabes près des anc. villes de Bolbinne
et de Metelis, Les Français l'occupèrent en 1798. !•«*
Anglais ont vainement essayé de la prendre en 1807.
— On appelé Inscription de Rosette une célèbre in-
scription gravée sur une pierre de granit, découverte
en 1799 à Rosette par les Français pendant l'expédi-
tion d'Egypte ; elle est en 3 langues (hiérogh-phiqu^.
égyptien vulgaire et grec), et date de l'an 193 at.
^ _„ MT^f^'
Manuels de Bibliographie biblique, 1797, irÀrchéo- que, avec un commentaire; elle a été puWiée de
logte biblique t 1823 ^ de savants travaux sur l'arabe, nouveau en Allemagne avec commentaires, par"*
et prit une part active à la rédaction de la Gazette Brugsch, Beriin, 1851, et par Uhemann, 1853. On
littéraire de Leipsick, Les ouvrages des deux Rosen- en trouve aussi le texte dans les Fragmenta histort-
muller sont écrits au point de vue du rationalisme. ' corum grœc. de la Collection Didot.
ROSES, viUe d'Espagne. F. rosas, | ROSUEIM, ch.-L de cani. (B.-Khin), au pied des
ftOSS
— 1637 —
ftOsS
Vosges, à 24 kiL S. 0. de Strasbourg et $ 30 k. N.
de Schelestadt; 3010 h?b. Bonneterie, forges, eaux
saliDes froides. Fondée au zn* s.; jadis yille libre et
iapériale; dévastée par un incendie en 1835.
ROSIÈRE (la). F. médard (S.) et salenct.
ROSIÈBBS, cb.-l. de cant. (Somme), à 24 kil. N.
K. de Montdidier; 2390 hab. Station. Filatures.
sosiÊRBs-ADX-ftALiNES , bg de la Meurthe, à 20 kil.
S. E. de Nancy, sur la r. g. de la Meurthe et le chemin
de fer de Pans à Strasbourg: 2179 hab. Haras fondé
en 1703; anc. salines abanaonnées depuis 1760.
ROSIERS, vge du dép. de la Corrèze, à 24 kil. N.
0. de Bri?es. Patrie du pape Clément VI.
R0S15 (J.), Rosinutt antiauaire, né en 1551 à
Eisenach, m. en 1626. d'abora professeur, puis pré-
dicateur à la cathédrale de Naumbourg, a laissé An-
liquitatum ronwnarum corpus , B&le, 1583, in-f.
(continué par Dempster)^ ouvrage longtemps estimé,
mais aujourd'hui fort arriéré.
ROSKILD, Rothschild en allemand, t. de Dane-
mark (Seeland), à 35 k. S. 0. de Copenhague ; 2000 h.
Château royal, belle église. Anc. résidence des rois
de Danemark, anc. évéché. Un traité de paix y fut si-
gné en 1638 entre le Danemark et la Suède, qui y
acquit la Scanie, le Halland et la Blékingie.
SOSUN, T. d'Ecosse (Edimbourg)^ à 9 kil. S. 0.
d'Edimbourg. Chapelle gothique, bàtie en 1440 par
W. Sinclair, roi des Orcades. Aux env., les Ecossais
battirent 3 fois les Anglais en un même jour, 1302.
ROSlflNI (Carlo), biographe, né en 1758 à Rove-
redo, m. en 1827, était membre des académies de
la Crusca et de Turin. On a de lui les Vies d'Ovide,
de SMtpte, de Victorin de Feltre, de Philelphe, de
Guarint, de J. J, Trivulce, et une Hist, de Milan
jusqu'en 1735, publiée en 1820.
RosMLNi-sERBATi (l'abbé Autouio), philosophe, né
en 1797 à Roveredo, m. en 1855. sWcrça de rame-
ner les savants à la religion et les catholiques à la
science, initia l'Italie aux principaux systèmes
con-
temporains, et écrivit lui-même sur presque toutes
les parties de la science des ouvrages que caracté-
rise un éclectisme spiritualiste. Outre une Histoire
comparée des systèmes, on a de lui des traités dMn-
throjMlogie, de Psychologie^ de Logique^ de Jf orale,
de thioaicie, qui forment plus de 30 volumes. 11
fonda en 1828 à Domo d'Ossola VInstitut de charité,
dont les membres devaient se vouer à tous les gen-
res de bonnes œuvres, et qui admettait des laîaues
comme des prêtres. Il compléta cette œuvre par rin-
stitution des Sceurs de la Providence, Nommé car-
dinal, il refusa cette dignité^ néanmoins, il entra
comme ministre de l'instruction publique des Etats
romains dans le ministère Rossi. Il fut l'adversaire
de Gioberti et de Lamennais et l'ami de Hanzoni.
RQSNT, vge de Seine-et-Oise, sur la r. g. de la
Seine et sur le chemin de fer de Paris à Rouen , à 7
l^d' 0. de Mantes; 800 hab. Beau château, où na-
<iuit SuUy, acquis sous la Restauration parla du-
chesse de Berry, qui y fonda un hospice.
RosNY-sous-Bois (le), bourg du dép. de la Seine,
entre Montreuil etBondy, à 10 k. E. de Paris; 2158 h.
Station du chem. de fer de l'Est. Fort construit en 1842.
ROSPIGLIOSI. F. CLÉMENT IX.
ROSPORDEN, ch.-l. de c (Finistère), à 22 k. S.
E. de Onimper, sur le bord d'un étang; 1242 h.
ROSS, V. d'Angleterre (Hereford), sur la Wye, à
20 kil S. £. d'Hereford; 4000 hab. Belle église (d'où
Ion a une vue délicieuse); cidre renommé. Pope a
célébré sous le nom de VHomme de Ross Jean Kyrie,
riche habitant de cette ville, qui consacra sa fortune
à des actes de bienfaisance. — Ville d'Irlande (Cork),
>nr une baie dite baie de Ross, à 40 kil. S. 0. de
Cork; 1800 h. Port presque ensablé. Anc évèchô,
^j. réuni à celui de Cork ; anc. collège.
fio$s (Comté de), comté d'Scosse, forme l'extré-
mité N. de l'Ecosse 'd'une mer à l'autre ; il a 140 kil.
sur 80 et 80000 hab.;ch.-l., Tain. Hautes monta-
gnes, glaciers Climat froid, ipre. On y trouve quel-
ques clanâ (ceux de Ross, Fraser, Mackenzie, Ma-
cky, Macrac, Monroe),qui parlent encore le gaélique.
ROSS (John), capitaine de 1^ marine anglaise,
1777-1856, fut chargé en 1818 de chercher un pas-
sage au N. 0. de l'Amérique entre l'Atlantique et le
Pacifique, ne put le trouver, ntais explora le litto-
ral septentr. et occid. du Groenland; entreprit en
1829 une 2* expédition à ses frais, pénétra au S. 0.
du Lancaster-Sund dans la passe du Prince-Régent,
découvrit le golfe de Boothia, trouva le pôle magné-
tique boréal (par 77»7'Iatet49*9'long.O.), et passa
trois hivers dans ces climats glacés, luttant contre
des périls de tout genre. Il a donné de ses deux voya-
ges d'intéressantes relations, traduites par Defaucon-
pret, sous les titres de Voyage vers le pôle arctique,
1819, Voyagé à la recherche éCun passage au pôle
N. p., 1835. En 1850, à l'ftge de 73 ans, il entreprit,
mais sans succès, un nouveau voyage dans les mers
polaires, à la recherche de sir John Franklin. A son re-
tour, il fut fait contre-amiral. — Son neveu, sir James
Ross, capitaine de vaisseau, né en 1800, l'accompaena
dans ses voyages au p61e arctique et commanda lui-
même de 1839 à 1843 une expéaition au pôle antarc-
tique, dont il publia la relation en 1847.
ROSSANO, Rosdanum. y, murée d'Italie, dans
l'anc. roy. de Naples (Calabre Gitérieure), à 6 kil. de
la mer Ionienne, à 45 kil. N. E. de Cosenza; 12000 h.
Archevêché. Pâme du pane Jean XVII. Fondée, dit-
on, par les Œnotriens, elle fut restaurée par les Ro-
mains et colonisée par Totila, roi des Goths.
ROSSET (P. Fulcrand), poète, né à Montpellier en
1712, m. en 1788, était conseiller à la cour des Ai-
des de sa ville natale. Il a composé un poème de VA-
griculture, en 6 chants, qui parut en 1774, et qu'il
augmenta de 3 autres chants en 1782. Ce poème est
froid et monotone, mais la versification en est assez
pure et l'on y trouve beaucoup de beaux morceaux.
ROSSI, illustre famille itahenne, avait été long-
temps à la tète du parti guelfe à Parme, lorsque les
Sersécutions du caniinal Bertrand du Pouget. légat
u pape, la forcèrent à se jeter dans les bras aes Gi-
beims. Chassée de Parme, elle y fut rétablie par
Jean^ roi de Bohême (1333); mais dès 1335 Pierre
Rossi, qui s'était mis à la tête des siens, fut dépos-
sédé par Mastino de la Scala. Il alla prendre du ser-
vice chez les Florentins, qui faisaient la guerre à
Mastino, et prit Padoue (1337); mais il périt au
siège de Monselice en 1338, sans avoir pu rentrer
dans Parme. Cependant sa famille y fut rétablie
peu de mois après.
ROssi (Fropertia dé), artiste, né en 1540 à Bolo-
gne ^ morte en 1.S91, excellait dans la sculpture en
miniature. Elle sculpta la Passion de Jésus-Christ
tout entière sur un noyau de pêche. Sprise d'un
ieune homme qui la dédaigna, elle éternisa ses mal-
heurs dans un bas-relief en marbre qui représenta
Joseph rejetant les offres de la femme de Putipha/r,
ROSSI (Jérôme de) , Rubeus ou De Rubeit, né à Ra-
venne en 1559, m. en 1607, partagea son temps en-
tre la médecine et les travaux littéraires, et fut cnargé
par ses concitoyens d'une mission auprès de Clé-
ment VIII. On a de lui une Histoire de Ravenne, en
10 livres (en latin), Venise, 1572, un Traité de la
distillation, 1582, etc.
ROSSI (Bastiauo de), Florentin, un des fondateurs
de l'Académie de la Crusca, fut secrétaire de cette
compagnie et donna plusieurs éditions du Diction-
naire de la Crusca; mais il est surtout connu par
son animosité contre le Tasse.
ROSsi (Jean Victor), dit Janus Niciiu Erythr^us,
né à Rome en 1577, m. en 1647, s'attacha à difl'é-
rents prélats et finalement au pape Alexandre VU,
et n'en dirigea pas moins, sous le titre d'£'udemicS
(1637) , une satire contre la cour de Rome. On a en
outre de lui Pinacotheca virorum illustrium (Colo-
gne, 1643), ouvrage de biographie précieux pour 'es
renseignements, mais partial et entaché de flatterie;
des Discours (en latin), des Lettres et des Dictlogues.
ROSS
— i6»Jb
K(xra
K08ST rPellegrino), économiste et diplomate, né
en 1787 a Carrare, entra au barreau a« Bologne,
mais fut forcé de s*exiler en 1815 à cause de son
attachement au parti français, se réfugia à Genève et
fut appelé par cette ville en 181 9 à la chaire de drok
roBiam; repréienta en 1832 le canton de Genève
dane la diète conatituante qui devait réviser le pacte
fédéral y proposa un projet de pacte que la diète
adopta, mais qui fut rejeté par les communes; vint
alors en France où il se fit naturaliser, fut pourvu
de la chaire d'économie nolitimie du CoUége de
France . puifl appelé à rjScole de droit de Paris pour
y remplir une cAaire de droit constitutionnel; rem-
plaça en 1636 Sâeyès à TÂcadéoiie des scienoea mora-
les, devint en 1840membre du Conseil de rinstruction
publioue et fdt lait en 184^ pair de Pranoe. Bnvoyé
en 1846 à Rome oomme ministre plénipotentiaire,
puis comme ambassadeur, il gagna la confiance du
pape Pie IX et accepta en 1848, après quelque hési-
tation, le poste de chef de son ministère. Il travaillait
avec ardeur à donner anz fitata pontificaui un gou-
vexTiement oonstitutionnel ainsi qu'à préparer l'unité
de ritalie lorsqu'il périt assassiné par un républicain
fanatique, le 15 nov. 1848. « Rossi, dit K. Mignet,
a été un théoricien circonspect, un professeur con-
sommé, un lé^^teur conciliant U a en plusieurs
patries, mais u n'a sern qu^Ine oauae, la cause de
la liberté réglée par la loi. » Ses prinnipauz ouvrages
sont : Traité du droit pinal^ l&i», ou il concilie le
principe d'utilité de Bentham avec celui de la jus-
tice; Cours dé droit eofialtlic«ionii«2, recueilli par des
aténognphes, 1835-36; Cours dficomomit foUtiqus^
1840-M, 4 vol. in-8 (dont les 2 demîers publiés par
ses fils); Mélanges d*éoonomio, publia en 1857.
M. Mignet a lu à rAcadémie des sciences morales
en 1849 une excellente NaUcê historique sur Roasi.
Pie IX lui a fait ériger un monument dans Roodo.
EOSSOENT, V. de Russie dTSurope (Vllna), à 300
kil. N. 0. de Viboa; dOQO h. Ane. capitale de la Sa-
mogitie, et encore aiy. réadeoce de Tévéque de Sft»
mogitie ; collège des Piaristes*
ROSSIGNOL, fameux maître d'écriture, m. es
1736; fut employé du temps de la Régence à écrire
les biUets de banque. On a beaucoup gravé d'apfès
ce maître, qui fut le premier dans son art
ROSfiiaHOL (J. Ant.), démagogue, né à Paris en
1759» Tûm en 1802, était ouvrier orfèvre avant la Ré-
volution. Se disant un des vmnqueuni de la Bastille,
il fut un des principaux meneors des insurrectiona
des faubourgs. Lieutenant-colonel en Vendée sous
Biron, puis ffénérml en chef de l'armée des Côtes
de La Mocheue^ il ne montra oue de l'incapacité, se
fit battrai, et cemmit nombre oe concussions et d'à*
tcocités. Destitué à diverses reprisée, il se fit tou-
jours replacer par Robespierre. Après la chute de
ce protecteur, il se jeta dane le complot Babeuf : il
s'enfuit pendant le jugement et fut néanmoins ac-
quitté. Placé sur la hste des suspects après le 18 bru-
maire, il fut, à la suite de l'explosion de la madiine
infemala, traniqMirié à 111e d'ADJoaan, où il mourut.
KOSSO (le), dit JfaUreAous, peintre de Florence
(1496-1541), se forma en étudiant Michel-Ange et
les anciens maîtres, surtout le Parmesan. Fraeçals I
l'appela en France, et le nomma suràitendaat des
travaux de Fontainebleau^ dont la grande galerie
fut construit» sur ses desims et embellie par lui de
S ceintures, de frises et de riches ornements en stuc
aij. détruits); il reçut en récompense un caeonicat
L la Ste-Ghapelle. Le Rosso accusa Pellegrinoi, qui
avait été son ami, de lui avoir volé une somme cod*
ôdérable : IMnnocenoe de celui-ci ayant été reconnue,
il s'empoisonna de désespoir. Cet artiste a du graa-
diose, de U hardiesse et de la vérité daBs la dispo-
sîtion des groupes, une couleur briUante, mais tn>p<
peu de vérité dans l'imiteUon de la nature. Parmi
ses meilleures conomositioiis on cite : VAseofnpUon
dsfa yierge et la vierge aceompamiée de plueieun
eatnu, à Florence; uae Deeeenie de eroi»^ à Borgo*
San-Sepolcro: la Vierge reeetaiM les hommages de
Ste ÉiisabetA; un Ch^i au tomheaUf au Louvre.
Il était très-jaloux du Priraatice, qui, à son tour,
a fait détruire beaucoup de ses fresques.
ROSTAM ou ROSTAR. F. BOuSTdJr.
BÛSTOGK., V. murée et port du Meeklembouig-
Schwértn, sur la Wamow, a 16 kil. de son embcm-
chura dans la Baltique, à 65 kil. N. E. de Schwérfn;
34000 h. Citadelle, château, église St-Martin^ ren
fermant le tombeau de Grotius. Université, qm date
de 1419, bibliothèque, cahinet de médailles, mu-
séum, jardin botanique, etc. Industrie active (dnp,
lainages, soie, toile, araidoe, vinaigre, eau-de-vie
de grains, bière, etc.). -— Rosiock ne fut longtemps
ou'un village de pécheurs : aua xiu* et xiv* s., eue
devint une seigneurie, puis fut uae des villes de la
Hanse les i plus florissasles. Blllcher y est né : oo
y voit sa sÉatue sur une place.
ROSTOPCHIN (le comte Fédor), général ruase,
né en 1765 près de Tw«r, m- en IftK^ était gouver-
neur de Moscou en 1811. Selon l'opinion commune,
il incendia la ville à l'approche des Fiançais afin de
ne laisser aucune ressource à l'ennemi. Il se démit
de ses fonctions en 1914 et m. en disgréee. H a pu-
blié à Paris en 1823 la réHU sur rtfMtndîe de Mœ-
coK, brochure, où il nie l'acte qui lui est imputé.
R06T0V, V. de la Russie d'Europe (laroslav), sur
le bord N. 0. du lac Néro, à 65 kil. S. O. d'Iaros*
lav; 6000 hab. Arehevèché grec. Toiles, vermiUoo,
vitriol, suif, tanneries. — Ville ti^s-ancienne; long-
temps oapitile d'un petit État tdioude. Prise et prse-
que anéantie par les Tartares en 1)37 , elle eonsene
cependant son indépendance juseu'en 1328, épo»
que à laquelle elle fut réunie à la Russie.
ROSTRENEN, ch.-l. de cant. (Cdtes-du-Nord, à
45 kil. S. 0. de Guingamp: 1660 iiab. Miel.
ROSTRES. Rofffro, oélènre tribune aux harangues
placée au milieu du Forum romain , et du haut de la*
quelle on pariait au peuple dans ses assemblées. L»
nom de Rosfvec lui fut éonné en S87 av. J.-C, paret
qu'alors le consul Maeniua l'orna des rostres ou épe»
rons des navires qu'il avait pris, sur les Antiates
dans une hetaiRe navale gagnée par lui.
ROSWnPB (Héribert). savant jésuite, né à
Utrecht en 1&69, m. en 1629, enseigna la philosophie
et la' théologie à Douay et à Anvers. On a de loi,
entre autres écrits, FasH «aiicforum, Anvers, 1607,
ouvrage qui a donné Fidéedu reoneitdeftBcUaodistes.
ROSWlim. V, HKOsvrra..
ROTA, V. et port d'Espagne (SéviRe), ser l'Océan,
vis'à-vis de Cadix : SOOO nan. Ym reneauné.
ROTA (Bernardin), poAt» italien, né iNaplea en
1609, m. en 1575, ou regret que lui causa la perte
de sa femme, avait été militaire. H a laissé des éU-
giee^ des euUoee, des éfrigrammes, des jonnris, qui
l'ont fait placer près de Pétrarque, et des églogûes
maeines qui lui ont valu le titre de créateur dv
genre pieoatoreeqme, La meilleure édition de ses
OEuvres est de Maaio, Naples, 1726.
ROTE (la), juridiction établie à Rome, an conmee-
cernent du »v* s., parle pape Jean XXil, et réer-
ganisée par Siite IV ; connaît des matières bénéi-
ciales dans tous les pays cetholi^ues. Ce tribunal
est composé de 13 docteurs ecolésiastiqaes nommés
auditeurs j pris entre les quatre nations d'Italie, es
France, d'Ëspagoe et d'AReaaagne. Sen nom de Heitt
dérivé derola, roue, vient soU de oe que les juges
sont assis en cercle, soit plutAt, eelon Ducange,
de ce que le pavé de l»eaUa où ile se réuniasent eit
une mesalqne eu forme de cercle.
BOTHAMIS, duo de Breaeia, puis rei dee Lod-
baids (636-62) , dut le tfôueau choit de Ooudebergs«
veuve àû roi Arioeld, qui l'épouea. Il conquit sur
les Grecs Gênea, la Ligurie et plusieurs parties de
Frionl, publia le code lombard (643), et laissa le
trône à eon fils Redoald. Partisan de rAriaaisme. ir
étaUit dans chaque diocèie un évéque arien à cétr
deMfY6que«oatbefiquei. .
$OTR
1639 —
auuB
EOTEIELIN (rabbé Ch. d'oBLÉANS de), né à Paris
CD 1691, m. en 1744, descendait du brave Dunoi^.
Ami du cardinal de Polignac, il le suivit h, Rome en
qualité de condaviste. Il rap|)Orta d'Italie une belle
collection de médailles, devint en 172$ membre de
l'Académie française et en 1732 de celle des inscrip-
tions. Polignac, s'en fiant à son goût, lui avait laissé
en mourant le soin de publier VAntirluerèce ; Rothe-
lin révisa ce poSme avec soin; mais, sentant sa fin
approcher, il le transmit à I^beau, qui le publia.
BOTHENBOURG, v. de la Hesse-Cassel. cn.-l. de
cercle, sur la Fuldc, à 45 kil. S. E. de Casse! : 4000 b.
ioc. cl.âteau des landgraves. Vins, sucre ae bette-
raves. Ëcole d'agriculture et d'industrie. Draps, pa-
pier, poudre, -—ville du Wurtemberg (Fôret-Noire),
à 11 kil. S. a de Tûbingue, sur leNecker; 6000 b.
fivècbé catboliqu^.
ROTI|£EDITE( vge d'Angleterre (Surrey), sur la
r. dr. de la Tamise, tout près de Londres, a 2 kil.
du pont de Looidres; 13 000 bab. (Test en face de Ro-
therbite que s'ouvre le ti^nnel de la T^amise,
BOTHSAY, V. d'Ecosse, clj.-l. du comté de Bute,
sur la côte £. de Tlle dç Bute, et à 45 kil. 0. de Glas-
gow. 6000 bab. Pécbe active. — Jadis ville consi-
dérable, résidence des anc. rois d'Ecosse. En 1398,
Darid, comte de Carrick et fils aîné du roi d'Ecosse
Robert 111, fut créé duc de Rothsay : longtemps de-
puis, l'héritier présomptif porta ce titre.
BOTHSaiEN-SAUH, v. Oe Ru.«isie (Finlande), sur
une île située à l'en^^oucti. de la Rymmène dans le
golfe de Finlande, à 15 kil. S. 0. de Friedrichshamn.
Vaste port militaire, deux forts, chantiers, casernes
pour 14 000 hompaes. Victoire navale des Suédois
sur \e9 Russes en 1790.
ROTHSCHILD, v. de Danemark. T, aosULn.
ROTHSCQIU) (Mqyer AnseUne] , fondateur d'une
célèbre maison de bannue, né en 1743 à Frapcfort-
sur-le^Hein. d'une famille israélite, m. en 1812, entra
fort jeune cnez un banquier de Hanovre, amassa un
veut capital avec lequel il alla s'établir a Francfort,
fut en 18Q1 nommé par le landgrave de Hesae agent
de sa cour, sj^uva au péril de sa fortune les biens de
ce prince lorsqu'il fut obligé de quitter ses États ^n
1806, gagna paj cette conduite la confiance de tou-
tes les têtes couronnées, entra en r^ation d'affaires
avec presque toutes les cours de l'Europe, et vit en peu
d'années sa maison prendre le plus grand essor. —
Il lai|sa 10 enfants, dont 5 fils, qui, continuant sa
maioon, en firent le premier établissement de ban-
que de fEuropQ, et fondèrent dans les principales
Tilles (U nouveaux comptoirs. L'aîné^ Anselme. 1772*
1865, fut le chef de Ja maison â[e Fr^cfort; Salopaon,
1T7V18SÔ, de l^i maison de Vienne; Nathan, 1777^
1836. aU^ s'étahlir à Manchester, puis à Londres;
Charles, né ei^ 178§, ^'établit \ Najdes ; James,
1792- lo68, h Paris, Biçn que disséminés ainsi sur des
points forts éloignés, les frères Rothschild forment
une seule m/^ispn. C'est surtout à leur uuiofl et à
leur réputation de Iç^iiuté çfuHls doivent la prospé-
rité ei;traordinaire et toujow^s croissai^te de leur éta-
bUsseqaent : i^ussi ont7ils pour devise : eofi«ordta,
industria, integriias. L'e;(nperevir 4'Autric]>e qui,
di^ 1815, avait ai\ob)i tous les montres de oet^ fa-
pgSiVs, leur a eqiift^ en 1822 le titre de baron.
B01SWEIL , Ara FlamUe, RQ^ort|/a, t. muré^
du Wurtemberg (ForêtrNoire) , sur le Neckar, A 50 k.
8. O. 4^ Tubingiçe.; MOO hab. Bta^lissements d'in-
atraotion. —Jadis yflle libre impériale. EÛe tnX prise
per les Fiançais en 164? : le maréchal Guébria^t fut
Dfessé mortelleipent à ce siège.
BOTOMAGUS, Roiitfn, t. de U Gaule, ohez Içs
Té^iotasie^^ était 1^ métropole de la Lyonnaise 2*.
BOTOKOO (mont), la nlus haute mont, d^ la Corse,
à 12 kJl. 3- 0. (ile Gorte, a 2672" de haut.
MOm^OC (leap, le}, poçtç drami^tique, né àDre\^x
en 1609, çi. ui 1(^, sortait d'une famille illustre,
issue des comtes de Perche, dont le domaine se Toit
encore à Nog^at-l^Retrou. 11 était lieutenant civil
et criminel de Dreux, et partageait son temps entre
Paris et cette vrille; ayant appns, pendant un séjour
qu'il fadsait à Paris, qu'une maladie épidémique ra-
vageait la ville de Dreux, il y courut pour donner
ses soins aux habitants, et fut eplevé en 3 jours. On
a de lui 23 i)ièces, tragédies ou comédies. On j re-
marque AnligoM et I^igénit^ imitées de Sopnocle
et d'Euripide, Us Captifs, les Ménechmes, les Sosies ,
imitées de Plante, 5. Genesi^ Hercule, Bélisairet enfin
Venceslas (1647) et Chosroès (1649), qui sontseschefb-
d'œuvre. Corneille appelait Rotrou son père, parce que
ce poète, connu avant lui, lui avait donné de Dons con-
seils et rendu de bons offices. Cependant le Cid , Âo-
rtue, Cinna. WeracHus, Kfiodogune, avaient paru
avant le chef-d'œuvre de Rotrou. La diction de Ro-
trou est souvent lourde et peu harmonieuse ; sa
composition est faiUe, ses situations en général
sentent plus le roman que la tragédie; cependant
il est plem d^énergie, et, si on le compare a Mairet
et à Jodelle, il était en progrès. La meilleure édi-
tion des OÉuvres de Rotrou est celle de Violet-
Leduc, Paris, 1820-182$, 5 vol. in-8.
ROTTECK (Charles de), historien, né en 1779 à
Fribourg en Brisgau, m. en 1840, professa l'histoire
à Fribourg dés 1798, puis voyagea pour complé-
ter ses connaissances, plubiia à son retour des ouvra- .
ges remarquables par leur tendance libérale, fut
nommé conseiller ou |rand-duc de Bade en 1806.
puis professeur de droit et d'économie politique à
Fribouig, fut élu en 1819 député de l'université à la
1'* chambre de Bade, défendit avec ardeur les liber-
tés publiques (surtout la liberté de la prévue) à la
tribune et dans le journal le Libéral {aer Freisin-
nige); mars finit par alarmer l'autorité, et vit en
1831 supprimer son journal et son cours. On a de
lui : Histoire universelle ^ Fribourg, 1613-27, 9 vol,
ouvrage oui a, en plusieurs éditions et dont un Abrégé
a été traauit parSim. Gunzez, Paris, 1833-6; Jfti^^e
hiisloriq%e pour tous Us Étais, 1Q28; Manud du
droit naturel et deir sdenees foiitiques, 1829-3p ;
Manuel d'économie poltftçue, 1B35.
BOTTERPAM, HoUfoiafMim, grande v. du roY.
de Hollande (HoÔande mérid.), ch.-l. d'arr. , sur la
r. dr. de la Meuse at sur la Rotter (ruisseau qui s'y
jette dans U Meuse), à 28 k. S. de La Haye ; 90000 h.
C'est la plus grande tille du royaupne après Amster-
dam. Grand et magnifique port, nombreux canaux,
bassins superbes (les vaisseaux arrivent au milieu de
la ville) ; chemins de fer. Cour royele, église wal-
lonne, société des sciences, école latine. Consulats,
^urse . amirauté, palais de la Compagnie des Indes,
églisp St- Laurent , nôpital des vieillards. Grand com-
merce, facUité par des oommunieatioiis régulières
avqc le Blvre, Londres, Hambourg et les ports de
la Baltique, i^xportatkm de lia et de garance; impor-
ti^tion devins, café, soore, ceton, tabac, etc. Patrie
d'gn^sme, de Tromp. — LMmjportai^ce de Rotterdam
date du xin* s. : eHe Ait érigée en viUe en lt70.
Prise par ks Flamai>ds en 1297 , par Brederode en
1488, pfir K» KraBçais en 1794, elle souffrii encore
beaucoup des maux <j|e la gverte pendant la Révolj-
tion , et des inondations de k Meuse en 17T6 et 169§.
IIOU^IX, efa.-l. de oant. (NoriQ, sur le osnal de
oenom,àl0k,N.B.deUUe;49274)i.(eUeeBeomp- .
^it moins 4e 80QÛ en 1890). Chambre oeftsultittfe
des aris et manufactures, théâtre, hôpital, stattoit
de chemin de fer, puits artésiens; Bienuliaoturos et
fabriques nombreuses, étoffes de laine dites ée Ao«-
&a«B, draps, tapis, châles, éloflespour gilals, IkM
de t^e, etc.; filftures de oeten et de laine; febr.
de peignes, oardes; fonderies de cuivre, teviluf»-
ries, tannefles, correieriess
ROU^UD (P. Jos. André), M^étM d'ivigaoa. Ad
en 1730, mort «a 1792, vi&lse laerâ Parie, se die-
tiqgua comme économiste et granunairieB , fut exilé'
en 1 7 75 pour avoir eeasuté les abus, mais fut mppeld i
l'année suivante par Necker, et oMiiH une pensioa
dé 3900 fr. Il a ooopéré à la rédactioa du AwfiNi/
fiOtiK
— 1640
ROUE
di r Agriculture, du Commerce et dei Finances^ et a
publié, entre autres ouvrages, une Histoire de VAsie,
de V Afrique et de V Amérique, Paris, 1770-75, 15 vol.
in-12 ou 5 yo\. in-4, et les Nouveaux tynonymet
françau, 1785 et 1796, ouvrage estimé, qui se place
a côté de ceux de Girard, de Beauzée, sur le môme
sv^ei, et qui lui valut un prix de l'Académie.
BOUCHER (J. Ant), poète, né en 1746 à Mont-
pellier, s'était déjà fait connaître avantageusement
lorsqu'il fut nommé par Turgot receveur des gabelles
à Montfort-rAmaury, espèce de sinécure qui lui
permettait de se livrer à son goût pour les lettres.
Ayant voulu s'opposer aux excès de la Révolution , il
fut condamné à mort pendant la Terreur ; il subit le
supplice avec courase le 7 thermidor (25 juill. 1794).
On a de Roucher Jet Mois, poëme en 12 chants,
1779, une traduction de la Richesse des nations de
Smith, 1790, et divers morceaux en vers et en prose.
Ses Mois eurent beaucoup de vogue dans l'origine,
et tombèrent depuis dans un injuste oubli : quoique
l'ouvrage soit long et inégalement écrit, il offre de
très-beaux morceaux. Sa Correspondance (pendant
sa captivité) a été publiée en 1797.
ROUDAH, île de la Basse-Egypte (Djizeh), dans
le Nil , vis-à-vis de Postât A Teitremilé S. 0. de celte
lie était le fameux nilomètre des anciens Egyptiens.
ROUDBAR. forteresse de Perse (Ghilan), sur le
Kizil-Ouzen, a 60 kil. S. 0. de Recht et près de Kas-
bin, était la résidence de Kya-Buzurk-omid, l'un des
chefs des Assassins.
ROUELLE (G. Fr.), chimiste , né en ] 703 au bourg
de llathieu, près deCaen, m. en 1770, s'établit phar-
macien à Paris, y fit des cours de chimie qui furent
tr ès-suivis , devint en 1 742 professeur de chimie au jar-
din roval des Plantes, en 1744 membre adjoint de
l'Académie des sciences. Rouelle est un des nommes
qui ont fait faire en France le plus de progrès à la
•chimie; malheureusement il écrivait peu, et souvent
ses auditeurs s'appropriaient ses découvertes. On lui
doit surtout de précieuses recherches sur les sels :
il distingua le premier des sels neutres, acides et
basiques. C'est lui qui forma Macquer, Darcet, Sage,
Cadet. H. Cap a rédigé son Éloge, 1845.~HilaireR.,
aon frère et son élève (1718-79), lui succéda au jar-
din des Plantes. On lui doit plusieurs découvertes,
entre autres celle de l'urée. On a de lui un Tableau
de V analyse chimique, 1774.
ROUEN, Rotomagus, R-udomum, eh.-l.du dép. de
la Seine-Inférieure, sur la r. dr. ae la Seine (avec
un faub. sur la r. g.), à 126 k. N. 0. de Paris par la
route, et 137 par le chemin de fer; 102 649 h. Ar-
chevêché, quW fait remonter à l'an 260, et dont le
siège fut occupé par S. Mellon, S. Rûmain, S. Ouen,
le cardinal d'Amboise, le cardinal Ch. de Bourbon,
François de Joyeuse, Franc, de Harlay, etc. (le ti-
tulaire a le titre de Primat de Normandie)-^ enlise
consistoriale calviniste; synagogue; cour impériale,
trib. de 1* instance et de commerce; ch.-l. dedivi-
•sion militaire : faculté de théologie , école secondaire
de médecine, école préparatoire aux facultés: lycée;
école d'hydrographie. Acad. des sciences, belles-let-
tres et arts; sociétés de commerce, d'agriculture,
d'émulation , etc. Riche bibliothèque , jardin bota-
iiique, musée. Beau port (la marée s'y fait sentir, et
les petits navires peuvent y mouiller); beau pont de
pierre (remplaçant un poot de bateaux qui s'élevait
et s'abaissait avec la marée) , pont suspendu; cathé-
drale magnifique, dont la flèche a été aétruite par U
foudre en 1822 et depuis reconstruite en fer, et où
•e vovait une cloche de 20000 kilogr. dite George
d^Amboise^ fondue en 1501, par ordre du cardinal
•d'Amboise, archev. de Rouen,, brisée en 1786: belle
èglisa St-Ouen, attenante à l'hôtel de ville : cette
églue, commencée en 1318, est un admirable vais-
seau gothique, que domine une tour richement den-
telée, et dont le portail, ouvrage tout récent, a été
achevé en 1852; tour du beffroi ou de la Grosse Bor-
loge, élevée en 1389; halle aux toiles, palais de jus-
tice, hôtel de ville, vaste Hôtel-Dieu, bourse, théi-
très, superbes boulevards. Plusieurs faubourgs : céni
de Bouvreuil et de Beauvoisine au N., de S.-Hilaire
au N. E. , de Martin ville à l'E. , d'Eauplet au S. E., de
de St Sever au S. (sur .la r. g. de la Seine). Beaux
quais, deux belles rues, la rue Napoléon ou Impé-
riale, et la rue de Crosne; mais la ville est généra-
lement mal bâtie, les rues sont étroites et tortueu-
ses, les maisons en partie construites en bois. La
ville est encaissée entre plusieurs collines (Ste-Catbe-
rine, mont Riboudet, etc.) et traversée par 3 petites
riv. (l'Aubec, le Robec, la Renelle), ce qui la rend
fort humide. Chemin de fer, allant de Rouen à Paris
et au Havre. Grande industrie : nombreuses ^tu-
rcs de cotonj tissas, toiles dites rouenntries; tein-
tureries, raffineries de sucre, confiserie renommée,
surtout pour le sucre de pomme et lagelèe de pomme;
quincaifierie, tanneries, brasseries, fonderies de mé-
taux, orfèvrerie. Commerce très-actif ; grand et petit
cabotage. Trois foires de 15 jours, les 20 février,
20 juin et 23 octobre : cette dernière surtout, dite
foire de la St- Romain, est très -importante.— Rouen,
l'une des villes les plus anciennes du pays, était
avant la conquête romaine le chef-lieu des Velio-
casses; elle devint sous les Romains la métropole de
la 2* Lyonnaise. Le Christianisme y fut introouitdès
le III* siècle. Mérovée, fils de Chilpéric I, y épousa
en 576 sa tante Brunehaut : l'archevêque Prétextât,
qui avait béni cette union, fut assassiné dans la ca-
thédrale même par ordre de Frédégonde. Les Nor-
mands prirent Rouen en 841 et 859 : ce fu\ dés lors
une de leurs stations. Les ducs de Normandie v fixè-
rent depuis leur résidence et en firent bientôt une
grande ville. Elle obtint une commune en 1 144. Après
la condamnation de Jean sans Terre, meurtrier de
son neveu Arthur, Phi lippe -Auguste enleva Rouen
aux Anglais en 1204. Elle n'a cessé depuis d'appar-
tenir à la France que de 1419 (époque à laquelle
Henri Y, roi d'Angleterre, y fit son entrée, après
ége célèbre) jusqu'à 1449 (où elle revint i Cnar-
un su
les Vil avec le reste de la ICormandie). Dans l'inter-
valle avait eu lieu à Rouen le procès et U mort de
Jeanne d'Arc (1431). Le siège de Rouen en 1562 fut
un des actes principaux de la 1** guerre civile re-
ligieuse du Calvinisme ; le roi de Navarre, Ant. de
Bourbon, fut blessé à mort à ce siège; le duc Fran-
çois de Guise prit la ville sur Montgomery. Henri IV
Passiégea en 1591, mais ne put la prendre; il y tint
en 1596 une célèbre assemmée de Notables. La ré-
vocation de l'édit de Nantes fut fatale au coffloerce
de Rouen; il ne se releva que sous Louis ZVet sur-
tout sous Napoléon I. Depuis il a encore beaucoup
souffert par suite des communications directes du
Havre avec Paris au moyen du chemin de fer, et
plus récemment par l'effet de la disette du coton,
amenée par la guerre civile des Etats-Unis (1862-64).
Rouen avait jadis un parlement, établi par Louis Xll
en 1499. Lors de l'organisation de l'université im-
périale, elle fut le chef-lieu d'une académie, qui &
été supprimée en 1854. Rouen a vu naître les deux
Corneille, Benserade, St- Amant, Fontenelle, Pn*
don, Daniel, Bochart, Basnage, Brumoy, Sanadon,
J. Jouvenet, Restent, Géricault, hi Cbampméjé,
Mmes du Boccage et Leprince de Beaumont, Boiel-
dieu, le général Duvivier, etc.
ROCERGUB , Rutenieus pagus , anc. prov. de
France,à l'extrémité N.E. du grand-gouvt de Guyenne
et Gascogne, était limitée de trois côtés par le I^'
guedoc , et tenait par le 4* à l'Auvergne au N. et au
Quercy au N. 0. : au S. E. s'étendaient les Cévcnnes.
Le Rouergue était divisé en trois parties : le CoinW
de R., la Hte-Marche, la B.-Marche. Places pruici-
pales : dans le Comté, Rhodez, St-Geniez, Kntrar
ffues: dans la Hte-Marche, Milhau, St-Affrigu S
dans la B.-Marche, Villefranchc, St-Antonin, Naja^;.
Sauveterrc. Il forme auj. le dép. de l'Avcyron ts
une petite partie de celui de Lot-et-Garonne, -"j^
Rouergue, habité d'abord par les Ruteni, fut co^'
ftOUG
— 1641 -•
ftOUP
ftit ptr les Romains dans TAquitaine l**. Il suivit le
sort de cette contrée et forma après Gharlemagne
un comté particulier ; ce comté passa de bonne heure
à ane branche des comtes de Toulouse : celle-ci s'é-
teignit en 1066, et les comtes de Toulouse en héri-
tèrent. Mais un de ces comtes, Alphonse I, ayant
besoin d'argent pour aller à la 2* croisade, engagea
d'abord et puis vendit à Richard, comte de Cariât et
de Lodève, le comté de Rhodez^ qui formait un tiers
da Rouergue (1147). Celui-ci devint la souche
d'une maison qui s'éteignit dans les mftles en 1302,
et dont rhéritiere (Cécile) épousa Bernard VI d'Ar-
magnac. Le Rouergue fut réuni par Henri IV (1589).
ROUÉS (les), nom donné pendant la minorité de
Louis XV aux courtisans débauchés du Régent, sans
doute parce qu'ils eussent été dignes de la roue.
ROUFFACH, Âquœ RuheXf ch.-l. de cant. (Haut-
Rhin), à 15 kil. S. de Colmar, sur la Lauch et l'Om-
iMch; 3917 hab. Collège, station de chemin de fer.
Tissus de coton , bonneterie. Patrie du maréchal
Lefebvre. — Jadis ville impériale. Prise et pillée vers
1105 par l'emp. Henri V, contre lequel aie s'était
révoltée*, prise par les Impériaux en 1635 et par Tu-
renne en 1675.
ROUFIA, l'anc. Ladon, riv. de Grèce, descend
du plateau central de la Horée, arrose l'Arcadie et
rfiiide. et tombe dans le golfe d'Arcadie après un
cours de 130 kil.
ROUGE (mer) ou golfe arabique, MareJlubrumj
Àrabiau sinutf grand golfe situé entre l'Egypte et
TAbyssinie à l'O. et l'Arabie à l'E. et au N. , est sé-
paré de la Méditerranée par l'isthme de Suez, et
s*unit, au S. , par le détroit de Babel-Mandeb, à la
mer des Indes. Vers l'extrémité N. , il se partage en
deux golfes, celui de Suez à l'O. , celui d'Akaba à TE.
Longueur, 3600 kil. ; largeur moyenne, 240 k. Cette
mer offre peu d'Iles et ne reçoit aucun fleuve im-
portant. Ses principaux ports sont Djeddah et Moka
sur la côte d'Arabie, Suez et Cosséir sur la côte d'A-
frique. EUe tire son nom de la coloration de ses eaux,
coloration qui s'explique par la présence d'une mul-
titude d'algues et de zoophytes microscopiques de
couleur rouge. — La mer Rouge fut, selon la Bible,
passée à fneâ par les Israélites, conduits par Moïse
et poursuivis par Pharaon. Cette mer fut, sous les
Ptolémées et les Romains^ la grande voie du com-
merce. Fort déchue depuis la découverte du cap de
Bonne-Espérance, elle a renris une grande impor-
tance depuis qu'il est possible de traverser, avec sé-
curité l'isthme de Suez ; cette importance s'est fort
accrue par la création du cbemin ae fer qui traverse
l'isthme et du canal de jonction- des deux mers.
BOUGE (aivitas-), grande riv. de l'Amérique du
Nord, sort de la Sierra-del-Sacramento,dans le Nou-
veau-Mexique, coule au S. E., puis à l'E. , au S. et au
S. E., sépare l'Arkansas du Texas, reçoit la False-
WashitU, la Bleue, la Petite-Riviëre-du-Sud, la Ca-
gamichiy entre dans la Louisiane, passe à Natchi-
toches, et tombe dans le Mississipi au-dessous de
Natchez, non loin de son embouchure, après un
cours de 2350 k. Navigation difficile.
BOUGÉ, ch.-l. de cant. (Loire-Inférieure), à 9 kil.
N. O. de Cbàteaubriant ; 2706 hab. Mine de fer.
ROUGEMONT, cb.-l. de cant. (Doubs), à 13 kil. de
Beaumeles-Dames; 2772 hab. Usine à fer.
ROUGET DE L'ISLE (Joseph), auteur de la Mar-
inlZaùe, né en 1760à Lons-le-Saulnier, m. en 1836»
était officier du Renie en 1789 et adopta avec en-
thousiasme les id&s nouvelles. Se trouvant, en 1792,
^ garnison à Strasbourg , il composa en une seule
nuit les paroles et la musique de l'hymne célèbre
auquel il doit sa réputation. Ce chant de guerre,
composé pour l'armée du Rhin dont l'auteur faisait
f^rlMf devint bientôt un chant national et fit le
leur de la France. Les volontaires marseillais le ré-
pétaient en marchant contre les Tuileries à la journée
ott 10 août : c'est ce qui Ta fait appeler la Marteil-
laiu. Rouget de l'Isle combattit sous Hoche en Ven-
dée, et fut blessa à Quiberon. Napoléofi fi6 fit T\br.
pour lui; après la Révolution de juillet, il reçut du
roi Louis-Philippe une pension. Outre la Marsei'i*
laigif on a de Rouget quelques pièces de vers {ûdes,
idylles^ essais) ^ publiées en 1797, la musique de
50 Chants français (de divers auteurs), 1825 et une
Relation au désastre de Quiberon,
ROUG RAVES. F. baugravbs.
ROUILLAC, ch.-I. de cant. (Charente) , près de la
source de la Nouère, à 24 kil. N. 0. d'Angouléme;
2327 h. Vins, eau-de-vie.
ROUILLÉ (Ant. Louis), comte de Jouy, né en
1689, m. en 1761, fut conseiller au parlement de
Paris, intendant du commerce (1725), puis ministre
de la marine (1749) et des affaires étrangères (1754).
11 se fit remarquer par ses vues patriotiques et essaya
de relever la marine. Il était membre honoraire de
l'Académie des sciences. — Un de ses parents,
Rouillé du Coudray (1652-1729), directeur des finan-
ces, protégea J. B. Rousseau, qui lui adressa une
de ses odes. — Rouillé du Meôlay, conseiller au
parlement de Paris ^ laissa en mourant (1715) une
somme de 125000 livres à l'Académie des sciences,
pour que le revenu en fût employé à récompenser des
recherches mathématiques, notamment la recherche
de la quadrature du cercle.
ROUJAN, ch.-L de cant. (Hérault), à 19 k. N. E.
de Béziers; 1900 h. Houille, huile de pétrole.
ROUJOUX (le baron Guill. de) , né en 1779 à Lan-
demeau, m. à Paris en 1836, servit d'abord avec
distinction, devint en 1812 préfet du Ter (Catalo-
gne), rentra dans la vie privée à la Restauration et
fut un instant préfet du Lot en 1830. On lui doit la
traduction de V Histoire d^Analeterre de Lingard^
17 vol. in-8, 1825-29, et une Hutoire des rois et ducs
de Bretagne y 1828, 4 v. in-8. On a publié sous son
nom un Dia. français-italien et ital.-français,
ROULANS-L'ÊGLISE, ch.-l. de cant. fDoubs) , à
12 kil. S. 0. de Beaume-les-Dames ; 554 hab.
ROULERS, en flamand Rousselaer, v. de Belgi-
ue (Flandre-Occid.), à 32 kiL S. S. 0. de Bruges;
1 000 hab. Fabriques et commerce de cotonnades,
dites de Courtray^ et de toiles légères, dites rollés
ou rollettes; teintureries, huileries, savonneries.
EOUM. F. KONiEH et siyas.
ROUMANIE ou pays des Roumains (F. ce nom) .
Après l'expulsion duprince Couza, les Principautés
de Valachie et de Moldavie ont proclamé Charles 1"
de Hohenzollem prince de Roumanie (20 fév. 1866).
ROUMAINS, peuples parlant un idiome dérivé de
l'ancienne laneue des Romains (Valaques, Molda-
ves, habitants de la Transylvanie, de la Bessarabie,
d'une partie de la Hongrie) .
ROUM£LIEou ROMANIE, URoum-lly des Turcs
(c-à-d. pays des Romains) . partie de la Turquie d'Eu-
rope comprise entre la Bulgarie et la Servie au N. ,
l'Albanie à TO. , laThessalie, l'Archipel, le détroit des
Dardanelles et la mer de Marmara au S., le canal de
Constantinople et la mer Noire à l'E. ; env. 4 millions
d'habitants. Elle correspond à la Thrace et à la Ma-
cédoine des antiens. Cette contrée s'appuie auN.
sur les Balkans et est arrosée par la Maritza , la
?
[*£., entre le golfe de Saros et les Dardanelles, celle
de Gallipoli. La Roumélie comprend lesgouvts par-
ticuliers de Constantinople et de Philippoli, les pa-
chaliks d'Andrinople, de Sérèi). de Saloniki , de Mo-
nastir et d'Ou^koup; on lui aonne pour capitale,
après Constantinople, Sophia ou Monastir.
ROUMOIS, Rotomagensiê ager, anc. petit pays de
France (Normandie) , entre la Seine et la Rille, com-
pris aHJ. dans les dép. de la Seine-Inf. et de TEure,
tirait son nom de la ville de Rouen, qui pourtant
n'en faisait point partie, et avait pour lieux princi-
paux Quillebœuf, Bourgachard, Routot, Elbeuf.
ROUPEN, ROUPÊNIENS. F. RUPEH. etC.
ROUS
— 1642 —
ROUS
ROUSSEAU (J. B.)» poët6 lyrique, né à Paris en
1671, était fils d'un cordonmer, et eut, dit-on, le
tort de rougir de cette bumhle origine. Son père lui
lit donner une excellente éducatioB littéraire, et le
ieniM homme promit de bonne heure un çrand poète ;
Boileau lui-mime ne dédaiRua pas de lui donner des
conseils dans sa jeunesse, U se vit dàs Tige de 20 ans
recherché par les personnes du plus haut rang, ac-
compagna le maréchal de Tallara à Londres en qua-
lité oe secrétaire, et yécut ensuite coqmie ami chez
Rouillé du Coudray. directeur des finances. Il réus-
sissait é^Udement dans Pépigiamshe et dans Tode ;
mais il Attira le mépris puoMc en jouant un double
rôle, celui de poète religieux dans ses odes, et de
po&tAUcencieuxdans s«s épigrammes. J-B. Rousseau
s'essaya aussi sur la scène et donna ^elques corné*
dies (U Co/tf le Flattewr, le Capncieui), mais il
eut peu da succès en ce genre. Accusant de ses re*
vers dramalKiUW ^usiours gens de lettres (^ui se
réunissaient au caié Laurent (La Motte, Crébillon,
Saurin» otc^,^ il lança contre eux quelques counleti
satiriques; ces couplets furent bientôt suivis rune
foule d'&utres remplis d'inf&mes calomnies ; on les
lui imputa tous; de son côté, il accusa Saurin d'en
être Tauteuf , et, pour le prouver, il suborna, dit-on,
des témoins : mais il fut déclaré lui-même auteur
des couplets, condamné comme diffamateui et banni
à perpétuité par arrêt du parlement (1712) ; cepen-
dant, il n^ cessa de protester de son innocence et il
n'est pas encore prouvé qu'il fût coupable. U se retira
en Suisse» qù if lecut ua bon accueil du comte di|
Luo, ambassadeur de France^ il aocomcMgna plus
tard ce seigneur à Vienne, où il obtint la protection
du prince £ugèna, et se fixa enfin à BruxeUes. 11 eut
dans cette dernière ville avec Voltaire une entrevu^.
d'oC^ les deux poêtee sortirent eonecois jurés. On offrit
à J. B. Rousseau en 1716 des lettres de rappel; mais il
n'en voulut pas profiter, parce qu'os lui devait, di-
sait-il, non pas une gr&ce, mais une rébabilitaition.
Cependant il fit en 1 738 un voyage secret à Pat is dans
le mit d'obtenir ces lettres de rapnel quM avait oré^
cédemme»t refHsées) n'ayant pu les obtenir, ifrp-
tooma è BrusaUes, où U mourut en 1741, ac«abà de
regrelf H d'in^yrmilés. J. B. Rousseau n'-eul point
d'éeal dans son siècle pour Yotiêi il eréa la c^nî^te^
espèce novveUa d«i genre lyrique, qu'il perto touf
d'un coup i sa perfèbion; o|i- admire surtout d^ms
ses enivres lyriques l'uwon 4n sublime des idées afcc
l'hinnonie du style. U a opmposé de Booibreusefi
épigrammê9f qui sont pleipes o'enrit, mais, où ré-!
gne quelquefois un cynisne révoltant : ^s»4vàêr$^
et dcs.ali;éyonsff^ oii l'on tirouve des étinfielles.de aoq
talent, mais qui sont bien infâneures à a^ autres
poésies, et il a laissé une CerrfipoMfmue, puUliée 2|
Genève eu 1749. Amar a toné en 1829 uqe éditiez
complète de ses OftwfSi, avec un eommentaire his-
torique et littéraire. & voU in-^t, chez Lefebvre. U
existe un très-£[Ttiid nombre d'éditions dasaique^
de ses 0Eu9re$ Aois4es$ la plus belle est celle que
D&dot publia pour W Dauphin. 1790, in-é. M. llanue]
a fait paraître en 1662 les OJuersf {yrsouei , aveq
des notes novr^of .
KOtJtSBiko (J. J.), célèbre écrivain, né en t712 ht
Genève, était fils d'un hotftoger (fe cette ville. Sei^
éducation fut trés*négtigée; elle se borna pvesq^ie âj
h lecture des Vie$ de PUttmrtme el de Quelque ro-i
majoe. nelammeni peus de Riehardson. Apres avoiq
été elepe chez un greffie«, puis apprenti chez uq
graveur, il était sans' ressources 9uan<i U ilit re-.
cueilli à Annecy par Mom do Mfarens. dame oatho^
lique qui commença sa conversion et le fit admettra
à rho^ioe des eaté^uménes à Turin, où il al^ursi
la religion protestante. Sorti de cette maison, il f«t
quelque tonps réduit à se CaiiB laquais, puis se mit
1 enseigner la musique à Lausanne, vint en 173^ k
Pttis où il ne fit que végéter, et alla chercher da
nouveau un refuge près de Mme de Warens, qui ha-
bitait alors Ghambépy ; il passe auprès d'elle, soit à
Chambéry, soit aux Charmettas, quelques années
tranquilles, partageant son temps entre l'étade et
les soins dus a son amie. Placé en 1740 comme pré-
cepteur chez H. de Hably, grand-prévôt de Lyon, il
n'y resta <)u'un an. H se rendit nour la 3* fois à Piris
en 1741 : il y apporta'it une méthode de son inTen-
tion pour noter la musique en chiflfrei, sur laquelle
il fondait des espérances, mais elle eut peu de succès ;
cependant il se fit quelques protecteurs, et l'ambu-
saaeur de France à Venise, M. de Montaigu, l'em-
mena avec lui comme secrétaire. D^unoigoeîlintni-
table^ il ne tarda pas à se faire congédier, et remX
à Pans (1 748) , où u obtint une nlace de commis chez
M. Dupin, fermier général; à la même époque, il
se liait avec Diderot et Grimm, et s*atUcèaiU cette
Thérèse qu'il épousa depuis et qui n'était qu'une
servante d'auberge. En 1749, une quesiUoD ptfièe par
l'Académie de Dijon : U pr^grèt det seiences il 4a
arti a-'t^U corurtbué à corrompre ou à apurer let
nuMurs? lui révéla son génie; il concourut, et, bien
qu'il eût pris parti conU'e les arts, fruit de la ddi-
sation, 11 mit au service du paradoxe une éloqueDce
si entraînante que le prix lui fut décerné. Voulint
dès lors vivre indépendant, il abandonna sa place
de commis et se fit copiste ae musique. U consacrait
aux travaux de son goût le temps que lai laissait ce
métier, et il donna en très-peu de temps plusieon
ouvrages de genres très-divers : le Devin den^loge,
opéra dont U avait fait la lausique ainsi que les p^
rôles, et qui eut une grande voffue (17&2); uoei>t'
ire sur la musiaue /raifoùe^ ou il donnait laraime
à la musique italienne, et qui fit beaucoup de bruit;
une comédie (forcisse) , qui tomba; un Dùcom» sur
une nouvelle question posée à l'Académie d« Di-
jon, de rOrigine de Vinég^Uté frarmi Ut hmma
(1753), œuvre des.pl^s remarquables, mais qui ne pot
obtenir le prix à cause d'attaques hardies contre le
despotisme. Peu après la publication de ce discours,
il alla re;rDir Genève : il y trouva bon accueil, et,
voulant reoouvrev le titre de càoy^ de la répu-
blique, il retourna au Calvisôsmoi qu'il avait abjuré.
Revenu k Paris, J. h Rçuseeaase vit recbercbépu'
les grands seigneurs et Us femmes à la mode:
Mme d'£pinay fit cpostruit e pour lui da^s la vaU^
die Montmorency le célèbre Em^tage (1756) : il^-
posa dans cette paisiUe retraite la Htmcilk Békw
71759), le Contrat «octoj, code d'une politique lur-
die et toute nouvelle, où il proeleme U souvsniD«tt
du peuple. etFJfuMie, rom^n philooopbiquesar l'é-
ducation (1762) : ces 3 ouvages obtmrett bi pu»
grande vogue; mais le dernier, où il alta^ail teuie
révélation et préohait le pur aéisme, attira sur hu
les anathémes du clergé et ifs rigueurs du pouvoir.
Décrété de prise de corps par le parlement de Ptfis»
condamné également à ôenève, o^ mn hvra ftit
brélé par If main du bourreau, il se rnuc^a ^ ^'
tiers-Travers, dans la prinoipauté de Neutcbâiel, et
y vécut <{uelque temps de la manière la plus bizarre,
travaiHant h fh|re du lacet et affublé du oostume
d'Arménien. C'est là qu'il rédigea, en 1764, pour la
défense de VÉmilo, sa Répomte au mandmeni ai
Varchenéque de Pairie (M^ de Beaumont), el les
Lettrée éeritet de la M&niigna (oonti« le Conseil de
Genève). Foreé d^ quitter la Suiesa, il acoeptel'faos'
piulité que Hume lui ofllrait en Angleterre, et va
s'étabtir à Wootton, dans le c*mU de Derby (1766)*,
mais au bout de peu de mois, égaré par d'injus^
défîanees, il se brouille aveo Hume, qu'il accuse de
conspirer avec ses ennemis , et rentre en France, où
sa présence e^ tolérée. Après avoir séjourné au cbA;
teau de Trye, près de Gisors, où le prince de Conti
lui avait ûoï\pi ufi aeile, puis à Lyon, à Grenable
et dans plusieurs autres villes, il revint en 1770 a
Pans, où il fut l'objet de l'altestion publique. Meis
sa santé dépérissait à vue d'œil : il était atteint d'une
espèce de monomanie mélancolique qui lui faisti'
voir partout des ennemis acharnés ^ sa perte. Il ifi"
cepta en 1778 une retraite que lui offvÀt Renède
ROUS
— 1643
RODS
SirarâiD dans son donuiine d'Ermeno]iTî!l« : U n'y
avait pas deui mois qu'il s'y était établi, lorsqu'il y
mourut presque subitement (3 jaillet). On supposa,
mais à tort^ qu'il s'était empoisonué ou s'était tué
d'un coup de pistolet : des procé»-Terbauz authen-
tiques profUTeat que sa mort fut naturelle. Q fut en-
terré à Ermenonville dans 111e des Peupliers. II lais-
sai! plvsiews ouvrages manuscrits, entre autres ses
Conf&sùmt, oà il faisait avec une véracité quel-
mmiois cynlique l'histoire si intéressante de sa vie
(jusqu'en 176&). Rbusseau obtint une célébrité pres-
mie égale à celle de Voltaire; il la dut à la fois au
charme de son style, à la vive sensibilité qui règne
dans ses écrits, à son enthousiasme pour la nature^
et plos encore peut-être à ses opinions paradoxales.
Comme philosophe, il avait adopté cette ambitieuse
dBvi3e : Vitam tmjiendere vero. Dés ses premiers ou-
viageSy il a^était posé l'adversaire de la civilisation,
et upernsta toute sa vie dans cette vote : dans son
Contrai social f il fondait la sodété sur un pacte
imaginaire et proclamait l'égalité absolve, posant
ainsi les principes d'où sortit la Révolution; dans
VÉmiUj u projposait un 8}[stème d'éducation impra-
ticable, où râève n'aurait eu d'autre maître que la
nature; dans VHéMse. il traita, il est vrai, quelques-
unes des qttestioDsdela morale avec une admirable
éloquence; mais il y soutint avec une égale force
des opinions contradictoires. Toutefois, if émit sur
l'éducation et la pcriitique quelques idées saines ^i
lurent accueillies avea enthousiasme, et qui in^
fluèrent puissamment sur son siéele. En religion,
0 professait le pur déisme, maie sa morale, fondée snx
koonseience, était op^éie aux doctrines d'égolsme
et d'impiété qui dominaient de son temps. Comme
homme pcivéyJl. J. Rousseau montia toujours un dés-
intéressement et une fierté honorables; toutefois, sa
vie offre des parties qu'on ne saurait trop flétrir :
telles sont sa. liaison avec une femme ind%ne de
hii. l'abandon quH fit de ses enflants, son ingrati-
tude emvera se» biepl^iteurs. En 1794, ses restes
furent portés an. Panthéon, et son nom donné à
uns mo de Paris qu'il avait nabitée. Genève, sa pa-
trie, oubtiant ses anciens griefs, lui a récemment
érigé une statue.— Outre les ouvrages déjà cités, J. J.
Bottsaeaualaisséun DictionMhre de musique ^ un
IKcttoniuitredeftotantgutf, de nombreuses Lettres^
dont queiaues-unes sont de Trais ouvrages (entre au-
^ \À Lsitn à â^AUmheri sur les speeîadesy à
propos de l'article Genève de l'£neyçtopédie). U
existe une foule d'éditions de ses Oeuvres; une des
plus eompldles est celle qu'a donnée Musset-Pathay,
•n2d ^. iii-8, 1823-2G, avec une Bist, desavieetde
sesouvre^ies, G. Uoiilton api:â)lié en 1854 des OEuvres
et une Correspondance inédites de J . J« Rousseau.
Boossvâa (J. Fran^ç. Xavier),, consul en Perse, né
en 1738 & Ispahan , m. en 1808, était fils d^un joail-
lier de Genève établi en Perse et cousin germain de
J. J. Rousseau. Il fut depuis 1773 chargé comme
consul des affaires de France en Perse et dans le
pacbaHlE de Bagdad, vint en 1780 visiter la France,
où see. services et plus encore sa parenté avec l'au-
teur de rj^nttle lui valurent un accu^l empressé,
et retoama en 1782 dans TOrient comme consul de
BagdAd et de Bassora. Il a laissé des Mêmûiret sur
le commerce et Phistoire de la Perse. ^ Son fils,
J.B. L., 1781-1831, successivement consul à Bas-
sore, àA!I^,.àBagdad. àTripoli, a publié : Descriv-
Um du padUih* de Bagdad, 1809, Notice sur la
Pêne et Mém, sur trois sectes mitsulmanes, 1818.
AOUSSEL (Pierre), médecin philosophe, né en
1742 à Ax (Àriége), m. en 1802, étudia à Montpel*.
lier, vint se fixer & Paris, où il se lia avec Boroeu,
et publia en 1775 le Système phy«ig;u« et moral de là
Femme, ouvrage qui fut fort oien. accueilli. On a
aussi de lui un Élo$e de Bordeu.
Boosssz, (Josepl^, oompilateur, né à Spinal vers
1750, m. en 1815, d'abord avocat, puis commis de
la chancellerie de la Légion d'honneur, a publié :
Politique des cabinets de VSurope pendant tes règnes
de Louis IV et de louis IVS, 1793: CorresponOanee
secrète de plusieurs personnages %llustres à la fin
du xvinr <., 1802; Annales du crime et de Vinnê-
tenee, ou Choix des Causes ciUbres^ 20 v. in-12, 1818
et ann. suit.
HOrSSELAEB, V. de Belgique. V. aouLERS.
EOUSSELET (Gilles), graveur de Paris, 1614-86,
adopta la manière de Corneille Bloemaert, etlesur^
passa même quelquefois. On remarque dans son oeu-
vre , qui se compose de 334 pièces : une. Ste Famille
et la Victoire àt S. Michd sur Satan, d'après Ra-
phaél ; Éliéxer a})ordant Rébecea, et Moïse échappé à
la mort, d'après Poussin ; une Annonciation, Quatre
travawpd^ Hercule et David terrassant Galîath.^apih
le Guide ; le Christ au tombeau, d'après le Titiea.
ROUdSET DE IQSST (J.), compilateur, né àLaon
en 1689, d'une famille protestante que la révocation
de l'édit de Nantes.avaH'(aK sortir de France , mort en
1762^ servit quelque temps dans l'armée bot landaise,
ouvnt ensuite à La Ifoje une écde pour la jeune n^
blesse, puis devint propriétaire du Mercure histo-
rique et politique de La Haye, qui hinça tant de
traits contre Louis XIY, et fut nommé historiographe
du prince d'Osange.. On a de hii plusieurs ouvrages
historiques, mais il est surtout copnu par deux re-
cueils importants : Recueil hi^orique d^ac^s, négo-
ciations ^ mémoires et traités de paix depuis la paUs
d^Utrecht jtuqu^au 2* congrès de Cambray , I^ Baye,.
1728-52, 25 vol. tn-12; et Supplément au Corps^ di-
plomatique de Dumont, 1739, 3 voL in-foU
ROUSSILLON, anc. province et grapd-gouvt de la
France, avait pour bornes au N. le Languedoc, à
l'O. le comté de Foix, à l'E. la Méditerranée et au
S. l'Espagne. On le divisait en Roussillon propre ou
comté de Roussillon , et Cerdagne française; capi-
tale, Perpignan. U forme aujourd'hui le dép. des
Pyrénées-Orientales^ — Le Roussillon, qui doit son
nom à la ville antique de Ruseinq , était occupé avanjt
la conquête romaine par les Sardones, les Consorrani
et les Ceretani. Il fit partie sous les Romains de la
1** Narbonaise, passa en 462 sous la domination des
Visigoths, et en 7^0 sous celle des Arabes^ fut délivré
par Pépin le Bvef en 759, et eut dès lors des comtes
de race fk'anque, qui se rendirent bientdi hérédit-
taires. Le dernier d'entre eux le légua, en 1172, àiUr
phonse II d'Aragon. S. Louis , roi ak France, renoiv-
ça à ses droits de suzeraineté sur qe comté. Eu 1462#
Jean II d'Aragon l'engagea à Louis XI pour 300 000
écus d'or; mais Charles VIIl le re6titua,à Ferdinand le
Catholique en 1492. Les troupes de Louis XIII le
conquirent de 1640 à 1642; le traité des Pyrénées en
garantit la possession k la France en 1659.
ROUSSILLON. ch.-l. de cant. (Isère), sur la r. g.dv
Rhône, à 20x11. S. de Vienne; 1507 h. Charles IX
y rendit en 1564 l'ordonnance qui fit commencer
Tannée au 1** janvier : jusqu'alors elle avait com*
mencé àPftques.
ROU$SIN (Albin Reine), amiral, né h Dijon en
1781, m. en 1854, était fila d*un avocat au pai^
lement de Bourgogne. H s'engagea comme moussa
à 12 ans pour sauver son père, détenu comme.^u^
spect (1793), prit part en 1810 aju combat du Graod-
Port (Ile-de-France) , à l'issue duquel il fut non^mé
capitame de f^ate, fit de 1811 à 1814 de nombrQu?
ses captures sur les Anglais; explora de 1817 à \BZl
les odtes de l'AfriqujB et du Brésil, et rédigea d^e](-
cellentes cartes de ces parages , ce qui lui valut soa
admission )i l'Académie des sciences et au Bureau d»e
longitudes: alla en 1828, & h tête d'une escadre^
réclamer au Brésil la réparation de préjudices ca^
ses au commerce français par le blocus de Buenos-
Ayres, et obtint une satisfaclioh immédiate; fut en
1831 envoyé en Portugal pour demander réparaiioii
d'insultes faites à des résiaents français par don Kir
;guel, força l'entrée du Tage, regardée comme inex-
pugnable (1 1 juiUet 1831) et obtint dans 1^ 24- heu-
res toutes les satisfactions réclamées; fut en ré»
ROUX
- 1644 —
ftOVl
oompense élevé au grade de vice ami rai, et bientôt
acres à la pairie, avec le titre de baron * occupa, de
183) à 1839, le poste d'ambassadeur à CoDstantmo-
ple, et fit tous ses efforts pour sauver Tempire otto-
man, menacé à la fois par les armes de l'Egypte et
par Tambition de la Russie; fut nommé amiral en
1840 et appelé en même temps au ministère de la
marine; mais il se vit. en 18Û, obligé par le mau-
vais état de sa santé ae renoncer aux affaires.
BOUSTAM ou BOSTAM, héros de la Perse, était
fils de Zal, prince du Sedjistan, et descendait de
Djemchid. On le fait vivre sous plusieurs règnes, et
même pendant plusieurs siècles; on lui attribue,
comme à Hercule, une foule d'exploits, qui évidem-
ment appartiennent à plusieurs personnages dis-
tincts. XiO dernier des néros de ce nom vivait au
VI* s. av. J.-G. n rendit des services signalés au roi
de Perse Kalkaous n (Gouchtaps), délivra ce prince,
prisonnier des Arabes, et repoussa les Touraniens
qui désolaient ses Etats; néanmoins il tomba en dis-
frftce pour avoir refusé d'embrasser la doctrine de
oroastre. Forcé par suite de ce refus de combat-
tre le fils du roi , Isfendiar ou Asfendiar , il tua ce
prince après un combat singulier qui dura deux
jours. Il périt plus tard dans une expi&dition contre
1 Inde, par la trahison de Scheghad, un de ses frères.
RonsTAM, général persan, plaça sur le trdne Tez-
dedjerd III en 632, tenta de repousser les Arabes qui
avaient envahi la Perse pour y porter l'Islamisme,
et périt en 636 à la bat. ae Kaaésiah, sans avoir pu
arrêter leurs progrès.— Général turc. V. roxblaiie.
ROUTCHOUK, V. forte de la Turquie (Bulgarie) ,
ch.-l. de livah, sur la r. dr. du Danube, en face
de la ville valaque de Giurgevo, à 88 kil. E. de
Nikopoli ; env. 40000 hab. Ëvêché çrec. Ville sale et
mal Dâtie, vieux château. Cette ville sert d*entre-
§ôt pour les marchandises d'Allemagne et surtout
e Vienne, qui y sont embarquées sur le Danube.
Prise parles Russes en 181 2 et 1828, elle fut déman-
telée la 2* fois. ~~ Le livah de Routchouk , au S. de
la Valachie, a pour ch.-l. Nikopoli.
EOUnSRS (les), du vieux mot route, bande de
soldats ; bandes d'aventuriers et de pillards qui se for-
mèrent en France en 1 147, après le départ de Louis VII
BDur la croisade, furent détruites en 1183 près de
un-le-Roi par la confrérie du charpentier Durand
(du* Puy) , dite les Pacifici. Les débris de ces ban-
des se transformèrent en troupes mercenaires. — Ce
nom fut donné depuis à de nouvelles bandes ap-
pelées aussi Brabançons f Écorcheun, etc.
ROUTOT, ch.-l. de cant. (Eure), à 20 k. E. de Pont-
Audemer; 968 h. Marché de bœufs gras.
BOUVET (Jean), de Clamecv (Nièvre), inventa,
en 1549, le flottage du bois à nûches perdues, qui
a fait la fortune du pays. On lui a érigé, en 1828,
un buste dans sa ville natale.
BOUVBAY, Roboretum, vge d'Eure-et-Loir, à
40 kil. de Chartres; 790 hab. Dunois y fut battu par
les Anglais à la Journée dite des harengs.
ROUVRES, bourg de la Gôte-d'Or, près de l'Ou-
che , à 12 kil. S. E. de Dijon, a donné son nom à
Philippe, dernier duc de la 1'* maison de Bourgogne.
ROUX (Maître) , peintre florentin. F. bosso.
Boux (Philibert), chirurgien, né en 1780 à Auxerre,
m. en 1854i élève et ami de Bichat, j^ut, à la mort de
son maître, continuer son cours, quoique à peine Agé
de 22 ans, et termina son Ànatomie descriptive; de-
vint successivement chirurgien de la Charité, chirur-
sciences, où il remplaça Boyer, son beau-père. On
a de lui : Mélanges de chirurgie et de physiologie ^
(1809) ; Éléments de médecine opératoire (1813), dont
il n'a paru que deux volumes; Mémoire sur la réti-
nien immédtaie des plaies après Vamputation (1 814),
où il démontra rinutilité (Tune suppuration prolon-
gée; Parallèle de la chirurgie anglaise avec la chi-
rufote française y 1816; et des mémoires h^f' kîi^;
phyloraphie ou Suture du voile du palais (1825 ei
1850). Roux excella surtout dans la chirurgie répara-
trice et dans Part des pansements. Le D' Malgaigae
a prononcé son Éloge à la Faculté de médecine et
M. Dubois (d'Amiens) à l'Académie de médecine.
ROVÈRE (la), célèbre maison italienne, qui pa-
raît issue de simples pécheurs de Savone, a donni
deux papes à rEgiise , François de U Rovère, qui prit
le nom de Sixte IV, et Julien de la Rovère, neveu de
Sixte IV, qui prit le nom de Jules II.
ROVÈRE (Jean db la), neveu de Sixte IV et fiera
de Jules II, fut prince de Sinigaglia et Mondavio,
puis préfet de Rome, épousa la fille du duc d'Urbin
Frédéric, et prépara ainsi l'avènement de sa famille
à ce duché. — Son fils, Franc. Marie I de la R., de-
vint duc d'Urbin à la mort de Guid'Ubald I, soa
oncle maternel, 1508, commanda les troupes que
Jules II, son oncle paternel, envoyait contre les Vé-
nitiens, éprouva dans cette guerre des revers qm
le firent disgracier, tua, dans un accès de fureur,
le cardinal François Alidosi, auquel il attribuait sa
disgrâce, rentra cependant en faveur, et soumit au
pape en 1512 la Romagne et le territoire de Fer-
rare. Privé de ses états par Léon X (1516), il
les recouvra à la mort de ce çontife (1522). 11 fut,
dit-on, empoisonné à l'instigation de P. L. Famàse,
Gis de Paul III (1538). — Guid'Ubald de la R., fils
du préc., duc d^Urbin de 1538 à 1574, ne se disun-
gua que par son amour effréné pour le plaisir et
par la sévérité avec Uquelle il traita ses sigets ré*
voltés. Il perdit le ducné de Camerino, dot de sa
femme, que le St-Siége lui enleva.— Franc. Marie II
de la R., dernier duc d'Urbin, né vers 1551, était
fils du préc. 11 devint duc en 1574, protégea et cul-
tiva les lettres, composa lui-même ^usieurs ouvra-
ges, et donna au naturaliste Aldrovandi les moyens
de former son magnifique musée. Il perdit en 1623
son fils unique Frédéric Ubald, victime de ses dé-
bauches, abdiqua en faveur du St-Siège, 1626, et
m. en 1631. Il laissait une fille, qui épousa Ferdi-
nand de Médicis et lui porta ses biens pardculiers.
RovÈRi (Guid'Ubald bonarblu delà), littérateur
et diplomate, né à Urbin en 1563, fut chargé par les
ducs de Ferrare et de Modène de plusieurs o^ocia-
tiens, eut part à la fondation de ^Académie des Jn-
trépidesk Ferrare, et mourut en 1608. majordome
du cardinal d'Esté. II est auteur de la Filli di Sciro
(Ferrare, 1607), pastorale qui se distingue par l'é-
légance et l'harmonie du style , et qu'on place pr&i de
VAminta et du Pastor fido. Elle a été trad. par St-
Gelais, 1707. — Son frère, Prosper, 1590-1^9. a
composé une bonne tragédie : U Solimano^ des dra-
mes en musique, des Comédies et des Poésies dittr'
ses. Il fonda l'Académie des Ca/tyûuwt (1624).
ROVÊRB (Joseph Stanislas), démagogue français,
né en 1748 à Bonnieux, dans le comtat Venaissin,
eut un commandement dans le dép. de Vauclu^e
sous Jourdan Coupe-Tête (1791), fit à la barre de
l'Assemblée Législative l'apologie du massacre de la
Glacière (Avignon), fut nommé député des Bouches-
du-Rhône à la Convention, et alla organiser la ré-
gime de la Terreur dans le Midi. Il abandonna la
cause de Robespierre dès qu'il le vit renversé, mais
il n'en fut pas moins, au 18 fructidor, déporté a
Sinnamary, où il mourut en 1798.
ROVEREDO. Roboretum, v. des Stats autrichiens
(Tyrol). ch.-l. de cercle, surTAdige et le Leno, ï 20
kil. S. de Trente; Il 000 h. Trib. , gymnase; étoffes
de soie: cuirs, jambons, etc. — Aux Vénitiens de
1416 à 1609; possédée ensuite par les Autricniens.
Prise par les Français en 1796, à la suite d'une victoire
aue Bonaparte y remporta le 4 sepi. Elle fut comprise
ans le dép. du Ht-Adige. Tatrie des Kosmini.
HOVIGNO, Rivonium. v. et port des États autri-
chiens (Islrie). sur l'Adriatique, à 80 kil. S. de
Tri este; 10600 nab. Chantiers de construction, CM'
derie navale; vin muscat.
ROXE
^ 1645 —
ROTA
HonGO, Jthodigiutnj v. de Vënëtie, ch.-I. de la
polésine, sur l'Adigetto. à 62 kil. S. 0. de Venise;
SOÛO bab. Résidence de révêque d'Adria. Académie
des sciences et arts, trib., gymnase, bibliothèque.
— Napoléon donna le titre de dtic de Rovigo au gé-
Itérai Savary. F. ce nom.
BOVIGO (la POLÉSINE de). F. POLéSINE.
RO VILLE, village du dép. de la Meurtba, sur la
Moselle, à 30 kil. S. £. de Nancy; 500 bab. Ferme-
modèle, créée en 1822 par Matthieu de Dombasle,
et supprimée en 1842.
ROWE (Nie), poète dramatique anglais, né en
1673 à Little-Bedford (Bedfordshire) , mort en 1718,
était destiné au barreau, mais, ayant obtenu de
bonne heure des succès littéraires, il renonça à cette
destination. Il reçut le titre de poète lauréat à Ta-
véoement de George 1. et devint secrétaire du conseil
du prince de Galles. Il fit représenter plusieurs tra-
gédies oui eurent un grand succès : Tamerton,
Ulysse , Jeanne Grey^ Jeanne Shore , etc. Elles offrent
des scènes tantôt fortes, tantôt attachantes, avec un
style correct et harmonieux. Rowe est un des tra-
giques anglais (^ui se rapprochent le plus du genre
classique. Plusieurs de ses tragédies ont été imitées
en France; Audrieux a traduit Jane Shore (dans le
Théâtre étranger). Les œuvres de Rowe ont été publ.
à Londres, 1733, 3 vol. in-12. On y trouve, outre ses
tragédies, des traductions de la Vnarsale de Lucain,
du Lutrin de Boileau. On lui doit aussi une excellente
édition de Shakespeare.
ROWE (Thomas), biographe et poète (1687-1715),
entreprit de donner une suite aux Fte? de Plutarque,
et publia Énée, Tullus HostiîiuSf Àristomène^ Tar-
qutn V Ancien, Brutus, Gélon, Cynu, Jason. Ces
Ftu, qui ne manquent pas de mérite, ont été tra-
duites par Tabbé Bellenger, et réunies à la version
de Plutarque par Dacier.— Sa femme , Elisabeth Sin-
ger, née en 1674 à Ilchester (Somerset) , m. en 1737,
a laissé une Histoire de Joseph, en vers anglais, des
Lettres morales et amusantes , en prose et en vers, et
un curieux livre sur V Amitié après la mort.
ROWLEY (William), poète comique du temps de
Jacques ] , était en môme temps excellent comédien.
On a de lui : A new Wonder, a Woman never ««»<,
(1632); AlVs lost by lust (1633) ; March at Midnight
(1643), etc. — Cet auteur n'a rien de commun avec
le vieux poète de ce nom imaginé par Chatterton.
ROXANE, femme perse d'une grande beauté, fille
du satrape Oxyarte, fut épousée par Alexandre le
Grand. Elle était enceinte ai a mort de ce prince, et,
trois mois après , elle mit au monde un fils , Alexandre
dit Aigus. De concert a?ec Perdiccas, elle fit mourir
Statira. autre ve*:vd d'Alexandre, qui faisait obstacle à
son ambition , fit reconnaître son propre fils pour héri-
tier du trône, et s'unit avec Olympias contre Philippe
Arrhidëe et Eurydice, puis se mit soua la protection
de Polysperchon. Elle s'enferma dans Pyona lors de
I^rrivee de Ca.ssandre, Ait, après la prise de cette
ville et le meurtre d'Olympias, enfermée par ce |pé-
néralàAmphipolis, et y fut bientôt mise à mort, uns!
V^eson fils, 311 av. J.-C.
aOXAS.K. ROJAS.
ROXBURGH, bg d'Ecosse (Roihurgh), dans une
presqulle que forment la Tweed et le Teviot, à 5 kit
S. 0. de Kelso; 1000 hab. A 3 kil. de là est l'empla-
cement d'une anc. ville de Roxburgh, jadis puissante,
qui fut la résidence de plusieurs rois d'Ecosse, et
Ôii fut détruite en 1550 par suite d'un traité avec
« ^Angleterre et l'Ecosse. — Le comté de R., dit aussi
Teviotdale (vallée du Teviot), entre ceux de Berwick
M N. et N. 0., de Dumfries, de Selkirk au S. 0. et
à ro, de Cumberland au S. , a de 30 à 60 kil. sur 35
^65; 50000 hab. ; ch.-l., Jedburgh. Ruines romaines,
vestiges druidiques.
,HOX£LANE, femme d'une grande beauté, favo-
ijilc, puis épouse du sultan Soliman II , était née
dans la Russie -Rouge (d'où son nom de Roxelane),
ttAâvait d'abord été esclave. Elle fut mère de Bajazet,
de Sélim II et de Mirmah, et donna celle-ci en ma-
riage au général Roustam. Dans le but d'assurer le
trône à son fils Bajazet, elle fit périr, avec l'aide de
Roustam, le jeune Mustapha, que Soliman avait eu
d'une autre femme. Elle mourut en 1557, sans que
ses crimes eussent été découverts.
ROXOLANS, Roxolani, peuple de la Sarmatie
d'Europe, de la tribu des Alains, habitait les bords
du Palus Méotide, entre le Borysthène et le Tanals.
Ils figurent dans l'histoire comme ayant successive-
ment attaqué le Pont sous Mithridate, puis l'empire
romain. Ils entrèrent au service de l'Empire sous
Adrien j mais ils le pillèrent plus souvent qu'ils ne
le servirent. Ils semblent être les mêmes que les
Ros ou Rossi, ancêtres présumés des Russes.
ROT (Ch.), poète, né à Paris en 1683, m. en 1764,
eut quelque succès dans la comédie et l'opéra, mais
se ferma les portes de l'Académie par ses satires. On
a de lui 6 opéras : Calliroé, 1712; Sémiramis, 1718-,
Philomile, Bradamante, Hippodamie. Creuse, dont
quelaues-uns offrent de grandes beautés; une comé-
die, les Captifs, imitée de Plante, 11 ballets, parmi
lesquels les Éléments (1 725) et 2tf<5en« (1732), qui eu-
rent une grande vogue, des Odes^ des Eglogues, etc.
Ses OEuvree, publ. en 1727, forment 2 v. grand in-8.
ROY (Ant., comte), anc. ministre, né en 1764 à Savi-
gny (Hte- Marne), m. en 1847, fut reçu dès 1785 avocat
au parlement de Paris, disputa penaant la Révolution
de nombreuses victimes à l'échafaud ou les sauva
d'injustes spoliations; s'enrichit à la même époque
par d'importantes spéculations, et acquit, entre autres
grands oiens, le magnifique domaine de Navarre
(Eure), que Napoléon se fit céder plus tard; fut, pen-
dant les Cent Jours, membre de la Chambre des re-
présentants, où il fit une vive opposition au gouver-
nement impérial, fit également partie de la Chambre
royaliste dite Chambre introuvable, où il vota avec
la minorité constitutionnelle ; fut de 1816 à 1818 rap-
porteur des lob de finances et révéla dans ses rapports
une haute capacité financière; tint de 1819 à 1822
le portefeuille des finances, signala son administra-
tion par un dégrèvement de l'impôt foncier et par
la libération des acquéreurs de biens nationaux et re-
çut en sortant du ministère le titre de comte et la
pairie. Il combattit à la Chambre des Pairs le ministère
Villèle, et fit rejeter le projet de loi pour la conver-
sion des rentes; fut rappelé aux anaires en 1828,
dans le ministère Martignac, mais se retira en 1829 *
devant le prince de Polignac. Ministre, député, pair de
France, Roy se montra i>artout laborieux, capable,
ami du régime constitutionnel et des mesures con-
ciliatrices. Il a laissé deux filles, qu'épousèrent le
comte de La Riboisière et le m&rauis de Talbouet; il
a légué ses titres à son petit-fils, M. Aug. de Talbouet.
ROYALE (Place), une des places de Paris, au Ma-
rais , entre la rue St-Antoine et le boulevard Beau-
marchais, se compose de bâtiments en briques con-
struits d'une manière uniforme et régulière autour
d'un jardin et supportés par des arcades en pierre
formant une paierie continue pour les promeneurs.
Au centre s'élève une statue équestre en marbre de
Louis Xlll. Commencée par Henri IV en 1605, cette
place fut achevée en 1612 et fut longtemps le quartier
à la mode; elle est auj. bien déchue. Pendant la Ré-
volution, on la nomma Place des Vosges.
ROYAN, Novioregum, ch.-l. de cant. (Charente-
Inf.), à 25 Mil. S. de Marennes, à l'embouchure de
la Gironde, r. dr.; 4005 hab. Petit port, pêche de
sardines, uiins de mer. Prise par les Calvinistes,
reprise et presque détruite par Louis X1I1 (1622).
ROYANEZ ou ROYANS, anc. pays de France, avec
titre de marquisat, dans le Dauphiné, sur lar. g.
de l'Isère: cb.-L, Pont-en-Royans. Il est auj. coin*
prit dans les dép. de l'Isère et de la Drôme.
ROYAT, vge du Puy-de-Dôme, sur la Tiretainei à
4 k. S. 0. de Clermont-Ferrand; 1150 h. Ea ix ther-
males: anciens Tliermes romains; curieuse grotte
ROYAUMONT, vge de Seiae-et-Oise, à ^ kil. N. 0.
ROI'E
— 1646 —
RUBE
ée LvurclMë. Ane. abbaji» de Vordre de Ctteaux,
foiid<ée en 1227 per S. Louis; ks bâtikneots ont été
transformés en une fllature de coton. — On connaît
sous ie nom de Bible de Aoyoumone un recueil des
figures de fAncien et du Nouveau Testament, avec
explications; cet ouvrage, communément attribué
à Lemaistre de Sacy , paraît plnt&t être de Nie. Fon-
taine, qui le publia en 1694, sous le pseudonyme de
Rovaumont, prieur de Sombrevai.
ROYBON. ch.*l. de cant. (Isère), sur la Calaure^ à
18 k. N. 0. de St-MarcelUn; 2128n. Grosse drapene.
ROYB, ch.-l. de c. (Somme) , sur l'Ayre, k 18 kil.
E. N. E. de Monididier; 3797 h. Ëglise St-Pierre,
a^ec de beaux vitraux. Bas de laine, filature de co-
ton , sucre de betterave. Grand marché de grains et
de farines. — Roye, «utrefots fortifiée, était une de
ees Vilrles de la Somme qui fuient uoi objet de litiffe
entre Charles le Téméraire et Louis XI. Celui-ci la
céda, pais la reprit <147S). Elle a subi onze sièges,
trois peslee «t desx ntcendies.
BOVE (ouT &B), prélat français, d'une illustre mai-
isn de Picardie, s'attacha aux papes Clément VII et
Benoît XIII, et occupa successivement les sièges de
Verdun, Castres, Dole, Tours, Sens, Reims (1390). Il'
se rendait au concile de Pise, en U09, lorsqu'il fut
tué d'un coup d'arbalôte à Voltri , près de Gènes , dans
une émeute subcitée contre ses gens. 11 «vait (bndé à
Paris le oottôge dit de Reims «n fb.ce de Ste*Barbe.
ROYER-COLLARD (Pierre Paul) , philosophe et
politique, né en 1763 à Sompois, près de Vitry-le-
mnçais (Marne), m. ea 1846, étudia sous les Pères
de la Doctrine, enseigna quelque temps dans leurs
ooUéges, puis entra au barreau de Paris; adopta en
1789 les princij)e8 de la Révolation, fut même tm
instant secrétaire de la Commune, mais s'éloigna
«près la néfaste journée du 10 août 179S. filu en
1T97 député de la Marne au Conseil des Cinq-Cents,
il s'en rit expulsé au 1 8 fructidor : il se lia dès lors avec
les roy«liBtes, et fit partie d'un conseil seoreft formé
•n France par Louis XVIII ; mars il se retira de
U politique apr^ le couronnement de l'Empereur
pour se livrer tout entier aux études philosopni^es
et lyitnonmiè prciTesseur d'histdre de la philosophie
moderne à la Faculté des lettres de Parie et doyen de
ta Faculté. Slu de nen^ieau en 1815, api^ le retour
des Bourbons, député de la Marne, H devint sacces-
sWement conseiller d'État, directeur de lalibrai-
' rie , enfin président de ia Commissiez «f instruc-
tion publique <16I6) ril signala son adminisrtratioa
par 'n'importantes améliorations, notamment parla
création de chaires d'histoire. Il quitta ce poste «n
1(B20, quand le parti uHra^ofaliste l'eut emporté,
eombattit ënergiquement à la Chambre des Députés
la loi d^tne6.se, la loi du sacrilège, et autres mesu-
res Téaclionnaires, et obtint par là une telle po-
pi^rité mi%i 1877 sept collèges féhirent à lafbis;
il fut, en 1828, appelé à la présidence de la Chambre,
0t remplit ces fonctions avec autant de fermeté que
dSmpartialrtè ; il s'èdipsa volontairement api^s 1 830 ,
mais ne quitta la Chambre que peu d'années avant
la mort. Il avait été en 1827 admis à PAcadémie
française. 'M. Royer-OoUard fut un des fondateurs du
t^ime oonstitiftiennefl en France. On hii avait donné,
ainsi qu'à ses amis, le titre de doetr^atre, soit par
allusion à la congrégation de la Doctrine où Û avait
été élevé, soit parce qu'il avait en politique unedoc-
fn'ise arrêtée, doctrine qui consistait à concilier par
la pondération des pouvoirs la liberté et la légiti-
raiié. Comme philosophe, il a surtout attaché son nom
à la réaction sptritàalnte en combattant le sensva-
hsme de Gondulac et en taisant connaître en France
la philosophie écossaise : c'est à son écoïe que se sont
férmésMM. Goosiii et Joollh>y. Gomme orateur, il se
distingua par une ilequenoe grave et nerveaseet par
«ne dialectique puiiaante. On n'a de lui , outre ses
discours politiques, qB9âes fragments philoeopfiiques
jtïiwtsà latradnction de Reid par JoufTroy. La vf Ile de
Vitry, dont Royer-GoUard avait été longtemps le dé-
puté, lui a élevé une statue. Son nom a été donné à
une rue de Paris. M.deBarantea publié la Viepoliti'
9«e de Royer-Collard , tes discours et sesécriu , 1861.
BOY£R-coLLABD (Athanaso), mèdeclD, frèredupréc,
né en 1768 à Sompuis près de Vitry-lé-François, m.
en 1825, devint en 1806 médecin en chef de la mai*
son d'aliénés de Charenton, fit avec succès un coon
sur les maladies mentales, devint en 1809 inspecteur
général des écoles de Médecine, et en 1816 professeur
de médecine légale à la Faculté de Paris. On lui doit,os-
tre di vers artides et rapports, la fondation de ]ÀBiblifh
thèque médicMe (1803) , journal de médecine estimé.
ROYÈRfi, ch.-l. de cant. (Creuse), à 17 kil E.de
Bourganeuf: 2330 h. Bestiaux.
ROYOU (l'abbé Thomas), ioumaliste, né àQuim-
per en 1741 , m. en 1792, était seau-frère de Frèroa. U
remplit 20 ans la chaire de philosophie du collège
Leuis-le4ïrand, eut part àlUnn^e littéraire^ et fonda
ra 1790 VAmi du Roi, journal qui défendit avec cou*
Tage lacause monarehiqoe et qui lui attira des pour-
suites. Um. en 1792, pendant qu'on le recherchait
On a de lui : Le monde de verre réduit en poudrVf
réfutation des Époques de la nature deBuffon (1780).
ROTOD (Jacq. Goreatin), historien, frère dupréc.,
né à Quimiier vers 1745, m. en 1828, fut aussi iou^
naJiste, puis se fit avocat , et anraoha à la mort plu-
sieurs accusés sous le Directoire. 11 fut sous la Res-
Jtauration censeur dramatique et pensionné. On a de
luideurtragédies. Phodon (1817) etla MortdeCàw
(1825) , une comédie, le Froné0vsr ; mais il est plus
connu par des écrits historiques : Précis de VHisioire
anciewie d'après RoUin^ 1802 ; Hist. romaine jusqu'à
Àugueêe, 1806; Hist, des -empereur s romains, 1808;
Hist.duBaS'Empire^ 1813; Hist, -de Pranrs (kpuu
Pharamond, 1819 : ce sont d'assez bons résumés,
maison les accuse de quelque partialité ; l'auteur s y
montre à la fois le défenseur du pouvoir royal et
Fad versai re de la puissance cléricale.
ROZB (le chevalier), né à Marseille en 1671, 0-
•en 1733, servit Philippe V en Espagne à la tête de
deux compagnies levées à ses frais, puis fut consul
à Modon, revint à Marseille au moment où se décla-
rait la terrible peste de 1720, y déploya le dévene-
ment et l'intrépidité les plus rares, recueillant les
nudades, enferrant lui-mdme las morts, et réusit
ainsi à rendre le courage aux Marseillais. GonuM
Belzunce, son diene émide, il échappa au fléau.
ROZEL, ch.-l. de oant. (Savoia), arr. deUoatieis.
ROZIER (l'abbé Franc.), agrenome, né klj^
ao 1734, fut. après Bourgjelat, professeur à i'éoue
i^térrnatre de cette ville, puis directeur de la pé-
pinière du Lyonnais. H périt en 1793, atteiot dans
aon lit par une bombe peiidant le siège ^^^l^T^^^
les troupes de la Cenventien. On a de lui : Çoan
tomplet (fopnwthire, 10 toL iD-4, 1781-98 (u"
rédigé ka-même qne les 9 premiers). U démontra,
dès 1774. que fkuile de pavot {vidgairement m»
d^KtillMte^ est «n alittent sans ^nger.
ROEOY, ch.-l. de c. (Seme-et-Manie), surTO»,
% 15 kil. S. 0. de Goulommian; 14^ hab. Ancieos
remparts flanqués de tourelles et plantés d'arbres,
église gothique. Huile de graines.— nwrtOT-8t;fr«KHRi.
ch.-l. de c. (Aisn^, à 45 kit. N. S. de Laon; 17730-
RU AD ou ROUAD, Atoàue, peUte fie de la Tur-
quie d'Asie, dans la Méditerranée, sur la eôte de Sy-
rie, au S. 0. , et près de Tortoee.
RUBEN, fils aîné de Jaoeb, empêcha seffièreide
taer Xoseph , et leur conseilla de ae contenter de le
descendre dans une citerne, d*Qà Use proposait «
venir le tirer. — Ses^eeoeadants formèrent la vcm
de' Ruben et oocupèrent dans la Terre Promise le
pays situé à TE. de la mer Morte et du lourdain. an
S. de la tribu de 6ad, entre les torrents de >aboket
d'Amon, et gui formait la pointe S. E. de U Pales-
tine. On y trouvait les monts Nébo et Abarrm et 13a
villes d*Adom, Sébon, Orriatbafm, BoBoretiaKW%
■miEirjlCH, vge desStata prussiens (Prov-j**!;
nazie), à 3 kil. N. de Goblenti; 700 hab. Cert de lâ
RDCC
— 1647 —
RUW
^ofl le duo 4ê Brunswick , sur le point d'envahir U
France, lança son fameux manifeste (août 1792).
£UBENS (P. Paul), le premier des peintres fla-
mands, né en 1577, à Cologne ou plutôt à Siegen
(Nassau) , d'une famille noble et aisée d'Anvers, chas-
sée de sa patrie par les persécutions religieuses, fit
des étude» et fut d'abord destiné à la robe, mais il
se sentit entraîné vers la peinture , étudia sous Adam
Van Ort et Otto Vsnius, pais visita l'Italie (1600),
séjourna successivement à Rome, à Florence, à Man-
teue, à Gènes, revint en Iilandre vers 1610, précédé
d'une très^ande réputation, fut appelé par l'arehi-
duc Albert à Bruxelles, puis par Marie de Médioisà
Paris, où il orua le palais au Luxembourg de ses
poffllures (1620); mais habita presque oontinuelle-
ment Anvers et enrichit de ses ouvraees la plupart
des églises de cette ville, il (ht anobli et comblé
d'honneurs par l'arcfaiduc Albert, gouverneur des
Pftvs-Bas, et par l'inCante Isabelle, son épouse. Oelle-
ci le chargea même de missions diplomatiqmes près de
Jacques I, roi d'Anglerre, de Phitippe Iv , roi d'Es-
pagne, et des Sept Provinces-Unies. Rubans mourat
en 1640, jouissant d'nnegrandefortone. La facilité de
cet altiste tenait du prodige : le nombre de -ses ou^
vrages reproduits par laf^vure s'élève à phisde 1300.
Il excellait dans tous les genres et peignait avec un
égalsuceès l'histoire, le portrait, le paysage,les fleurs,
les animaux; otfpendant sas principaviouvrages sont
dans le genre de ^histoire etTeprésentent des sujets
religieux. On cite dans le nombre : la Dêsc&nte àe croix
de U cathédrale d'Anvers; les Quatre Étanf^ùUêy
inx Jacobins de ia même ville; le CrmifUfmmt de S.
Fierre^ à Cologne ^ une Assêm^ion^ U Ckrigt morttur
l9s$enfnufdeui Vterge^ le Ckrtstkmâroyant VhériHe.
Paris possède de lui , outre 21 tableaux , la plupart al-
légoriques, faits pour Marie de^Médici» et Louis XHT,
la Fuite ée Lo9ky le firophéte Élie, VAdoratton de
Mages, la Fuite en Egypte y le Jhmvrdee deare, le
Triomphe de la feligûm. On admire surtout imez
Rubeas la vigueur du pinceau , la magie de la couleur,
le grandiose de l'effet ^ rentkousiasrae et la variéié
de la conpoeitien; mais on lui reproche t*u9age trop
fréquent de l'allégorie et le mélange peu judicieux
du sacvé et du profane. Rubans a formé un grand
nombre d'élèves ilhistrea, Van Dyck, Jacques Jor-
daeos, QaeUya, Témers, eto., et a laissé un Troifi
estimé de la Peinture, 1A22. Il était aussi un très>
habile graveur. Anvers lui a élevé une statue. Son
UisêmTe a été écrite par A. Yanharfelt. — Albert Bu-
bns, son ils |1 614-67), se distingaa par ses conna^
ABoes en histoire et en numismatique. On a de lui :
hdfum f( fmpffolMvm romanoruiii iwmtsmdlo,
Anvers, 16S4 ; De te vestiaria f»f«niin, 1<666.
MHCON, Mimo, «oi. le Pisat^Ko, petHe riv.
dltalie, tributaire de l'Adriatique, •séparait la Gaule
Cisalpise de l'Italie firopre. Il était défendu i tout
général ronaln d'entrer aveo son armée dans l'Italie
Prowe : le passade du Rubicon par César en armes
lat la aianiiestation déciove de sa révolte et le corn-
meneement de la guerre dvUe (49 av. J.«C.).
MUMRIGATDS, riv. d'fiispanie (Ilirraconaise), est
Mfj. le iMrssfal.— Pleuve de Mauritaane SiliUenne,
^ se jette dans le Baffradas, est a«j. la Se^ûuee.
MCBftUQOIS (Guill. os aUrSBMBCK , dit) , eoraelier,
Qédaas le Brabant vers 1380, m. vers 1300. fut en-
^Ojfé par le roi de Praooe Louis IX en Taitane (T233)
pMr y prèeher l'fivangile ou plutôt peur nouer des
iiktelligencas avec les Mongols, Tiaftta l»khan Batou,
riis le graaid khan Mangou à Garaceram, fut admis
disputer, en ipniseiMe et ée prince, wnc des prè-
^*is Mel«fiens et des Imana, noais sans «bteair de
'^^Itat, et raf)|M»rta une taltra eu arand fcb^ au
1^ de France en Terre^Sainta. U se sxaà son Mtour
^^*^iii un couvant d'Aare, et de là T«Bdil eonqrte de
JJ^ voftge à Louis par ubo iefire pleine de curieux
PJejiHi tnr Thisltoire et les mcevrsdes Mongols. Ostte
^t4n a érté irad. du latin par Bergeron, Paris, 1629.
ItDCGBLLAI (Bem.), en latin OtiMariu», né à
Florence en 1449, m. en 1514, étah aBlè des Médi-
cis. 11 fut ambassadeur à Gènes, à Naples, en France,
prit une grande part au rétablissement des Mèdicis
(1512), se rendit célèbre par la protection qu'il ac-
corda aux savants, et par ses su]Mrbes jardms (dits
encore au]. Ont OriceiULrii), dans lesquels se réu-
nissait l'Académie néoplatonicienne. On lui doit :
De Urbe Roma (dans le Jleftim italiearum seriptoret
/Zorvnlmt); De Belîo italieo, histoire de l'expédition
de Charles YIII; De magiitratibus romanis, — Son
fils, JeanR., 1475-1525, ami de Léon X, fut nonce
en France, nrotonotaire apostolique et gouverneur
du château St-Ange. On a de lui un poème italien :
les Abeilles, tiré du 4* chant des Géorgiques (trad.
par Pingeron, 1770, et par Crignon , 1786) , des tra-
gédies de Jlofmonde (1525) et à'ùreste (1723), et
quelqfues poésies. Kostntmde est une des premières
tragédies régulières du théfttre modetr».
BVMBGK (Clans), savant suédois, né à Westeras
en 1530, m. en 1702, était fih de Jean Rudbeck, évè-
que luthérien de Westeras et aumènier de Gustave-
Adolphe, è qui Ton doit la %xbHe dite de Guttate^
Âàeitphe (1618). H exécuta à 10 ans une horloge en
bois, chef-d'osuvre de mécanique, puis étudia la mé-
decine et s'appliqua surtout à Panatomie, découvrit
les vaisseaux lymphatiques (qu'il iiomma conduits
hépatieû^quemsc), ainsi que le réservoir du chyle
(1649 et 60), fut nommé en 1657 professeur de bota-
nique et d'anatomie , puis devint recteur, et enfin cu-
rateur perpétuel de l'Université d'Upsal,et établit à ses
frais dans cette vHle un jardin botanioue. U impri-
mait un grand ouvrage sur l'origine, les antiquités
et l'histoire de la Suède, lorsqu'il eut la douleur de le
voir détruire dans l'incendie d'Cpsal en 17<)2. On a
de lui, entre autres ouvrages : mereitatio es^ibem
novos ducttu hepaîieo-aqHûtos; Cataloaus planta*
non horti acaàemiêB Ûpsalensis; Atktniica, teu
Memheim vem Japheti posterorum tedes, 1675. —
Son fils, Olaûs R. , né à Upsal en 1670, m. en 1740,
f\ftt reçu docteur en médecine à 19 ans, visita la
Laponie par ordre de Charles XI (1689) , et y recueil-
lit 50 nouvelles espèces de plantes , puis parcourut
la Hollande, l'Allemagne, l'Angleterre, et fonda en
1720, avec firic Benzeltus, la Société des science?
d'Upsal. Outre 12 vol. in-fol. de dessins de plante»
(conservés manuscrits au musée de l'académie de
Stockholm), on a de lui : iVota 5amo{and (Laponie),
Upsal, " -— -
trepris
rorigine
d^psal (1702) anéantit son travail.
BtnOB (François), statuaire, né à D^on en 1784,
mort en 1855, Jtait fib dMn poèlier et travailla d'a-
bord avec son père. Ayant rémô un rare talent iK)ur
le desshi. il fat envoyé ti Paris pour se perfection-
ner, et obtint en 1812 le grand jnix. Après le retour
des Bourbons, i) accompagna dans l'exil M. Frémyet,
son bienfaiteur, et resta plusieurs années à Bruxel-
les, où il reçut les conseils du peintre David. De re-
tour à Paris en 1827, H exécuta pour l'Arc de Triom-
phe de l'Étoile le Départ des X'oUmtaires .gtoupe
plein de verve et d*6n train, exposa en 1833 te Jeune
pêi^eur napolitain, et en 1834 un Mercure ratta-
Oumt ses talonnières pow remonter dans tOhmpe,
chefs-d'oeuvre qu'on peut admirer au musée du
Luxembourg. U traita aussi avec suctès plusieurs su-
jets religieux pour les églises de St-Gervais, de la
Madeleine , de St-Vincentde Paul , et exécuta en 1846,
peur M. Noisot (% Fhrin, C6te-d^)r), Napoléon mort
a Sfe^HOène.On lui doit en outre des ^tues du Mor
réiOUd de Saxe, de Lapevraase, Monge, Poiimn,
GoéUfroy Cexaignac, des bustes de jroudofi, de Do-
'viâ, de jr. Dupin, etc. Tontes ses œuvres ne sont
•pas également heureuses : on «stfme moins sa /nifin^
d^àrc (jardin du Luxembourg) et sa statue du^JTortf-
dmifky (plaeée en 1853 à l'endroit même où le ma-
réefaal avait été ftisillé.dansl'alièe de rObservatolR)*
VUD1E9, Rudias, auj*. Rotighano, T. d^apyste.
RUFl
— 164« —
RUGI
th^t les Salentins^ entre Hydronteet Brundusium,
était grecque d'origine. Patrie d'Eanius,
RliBOLPHI (Ch. Âsmond), naturaliste, né en 1770
à Stockholm, m. en 1832 à Berlin, fut nommé par
le roi de Suède directeur d'une école ?étérinaire créée
en Poméranie (1803), puis par le roi de Prusse pro-
fesseur à Berlin (1810). Il a rédigé sur les vers in-
testinaux un ouvrage devenu classique : Entosoaseu
Bistcria vermium intesUnalium^ Âmst , 1808, avec
un Supplément publié en 1820.
RUDOLPHINES (tables). V. rodolpbb II, emp.
RUBOLSTADT , capit. de la principauté ae
Schwartzbourg-Rudolstadt, sur la Saaie, à 31 kil.
S. de Weimar ; 5000 hab. Résidence du prince.
RUE, ch.-l. de c. (Somme), sur laMaye, à 24 kil.
N. 0. d'Âbbeville; 2338 hab. Station, anc. château,
chapelle gotliique du St-Esprit.
RUEBA (lopb de), écrivam espagnol. F. lope.
RUEL ou RUEIL , le Rotalgensû pagus de Gré-
goire de Tours, commune du dép. de Seine-et-Oise,
sur le chemin de fer de St-Germai net près de la Seine,
à 12 kil. 0. de Paris et à 10 N. E. de Versailles; 6489 h.
— Cliarles le Chauve, vers 870, donna ce domaine à
TabLaye de St-Denis, oui le posséda j usa n'en 1635;
il fut alors acheté par le cardinal de Ricnelieu, qui
y fit construire un beau chAteau. où la cour se retira
en 1648 pendant les guerres de la Fronde. Belles ca
de Ruel renferme les tombeaux de Joséphine et de la
reine Hortense, sa fille.
RUELLE, vge du dép. de la Charente, à 7 kil.
N. £. d'Àngouléme, sur la Touvre; 1700 hab. Fon-
derie de canons, créée en 1750 par le marquis de
Ifcntalembert, achetée par l'État en 1776.
RUFFEG, ch.-l. d'arr. (Charente), à 42 kil. N.
d'Ângoulême; 3235 hab. Trib. de l'* inst., collège.
Ancien château, église en style roman- fleuri. Com-
merce de marrons, fromages, truffes, pftt^is de foie
d*oic aux truffes: les terrines de Ruiïee , faites avec
des perdreaux truffés, sont renommées. — Ville très-
ancienne; d'abord baronnie, puis vicomte, elle fut
érigée en marquisat en 1588. Il s'y est tenu des
conciles en 1258. 1304 ei 1327.
RUFFI (Ant. de), conseiller à la sénéchaussée de
Marseille, puis conseiller d'Ëtat, né à Marseille en
1607, m. en 1689, a rédigé VHùtoire de Marseille,
1642 et 1696 (avec augmentations), et VHisl. des com-
tes de Protence de 934 d 1480, Aix, 1655. — Son fils,
Louis R., 1657-1724, a écrit sur VOrigine des cojn-
tes de Provence y du Venaissin, de ForecUquier et
des vicomtes de Marseille, 1712.
RUFFIEUX, ch.-l. de cant. (Savoie), arr. de Cham-
béry, entre le Rhône et le lac du Bourget: 1059 h.
RUFFO (Denis Fabrice), dit le Général-cardinal,
homme d'état napolitain, né en 1744. mort en 1827,
fut trésorier de Pie VI , qui le créa cardinal , quoiqu'il
ne fût que diacre. Ayant perdu les bonnes grâces du
Sape, il retourna à Naples et s'y montra l'adversaire
'Acton. £n 1799, il souleva la Calabre contre les
Français, leur reprit Naples à l'aide des Russes, des
Anglais et même des Turcs, et exerça dans cette
ville de cruelles vengeances. Cependant il désap-
prouva en 1805 une nouvelle guerre contre la France,
et fut disg.-acié pour ce motif.
lUFFO (Don Fabricio), comte de Castelcicala , né
à Naples en 1745, m. en 1832, s'attacha au ministre
napolitain Acton, qui l'envoya en mission en Angle-
terre, fut de 1795 à 1798 chef du tribunal d'inquisi-
tion politique, suivit la cour de Naples à Païenne
en 1799, y remplaça Acton comme mm istre et fit dé-
clarer la guerre à la France après la bataille d'A-
boukir. Ambassadeur à Londres après la paix d'A-
miens, il vint occuper le même poste à Paris en 1815.
RUFIX, Rufinus, ministre de Théodose I et d'Ar-
eadius^ né vers 350 à £Iusa (Eause) en AquiUine,
i*acquit un nom comme jurisconsulte, plut à Théo-
dose qui l'emmena à Constantinople, y devint grand
maître du palais, puis consul, conseilla à Tempereurk
massacre de Thessalonique (390) , fit périr Tatien, pré^
fet du prétoire, et s'empara de sa charge (392) ; usur-
r. la tutelle d'Arcadius, proclamé empereur d'Orient
la mort de Théodose (395), et se fit universelle-
ment exécrer par ses crimes et sa tyrannie. Il eut de
vifs démêlés avec Stilicon, tuteur d'Honorius, emp.
d'Occident, qui voulait régir l'empire entier; pour
se venger de lui, il appela, dit-on, les Goths, qui ra-
vagèrent l'empire. Il allait être associé au trône par
Arcadius, lorsiciue les troupes de Stilicon péiïétrèrent
dans Constantinople : il y fut tué par le goth Gainas
(nov. 395). L'amoition, l'avarice et la cruauté de
Rufin ont été énergiquement retracées par Claudien
dans le poème intitulé : Invectives contre Rufin.
RU FIN ^ Toranius Ru/mus f prêtre, né vers 360 à
Concordia dans le Frioul. yécut longtemps dans un
couvent d'Aauilée, puis à Jérusalem, et y fonda un
couvent sur le mont des Oliviers. D'abord lié étroite-
ment avec S. Jérôme, il se brouilla avec lui pour des
dissentiments théologiques, revint en Occident, et
alla résiaeràRome, puis en Sicile (408), où il mou-
rut en 410.' On lui doit des traductions latines de
l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe et des Homilia
d'Origène et de S. Basile.
RUFDS, c.-à-d. rouas, surnom de plusieurs familles
romaines, des Rutilius, des Minucius, des Curtius, etc.
RUFus, médecin d'£phèse, qui vivait probablement
du temps de Trajan (vers 110), avait eomposé un
poème grec sur la Médecin. Il a aussi écrit sur les
maladies des reins et sur l'anatomie : il reconnaît
deux ordres de nerfs, ceux du sentinunt et ceux du
mouvement. Il ne reste de lui que des fragments, qui
ont été publiés par J. Goupil, Paris, 1554, avec la
traduction de Crasso, et par W. Rinch, Lona. , 1726.
M. Littré (1844) et M. Daremberg (1846) en ont trouvé
de nouveaux fragments.
HUFUs FBSTUS OU 8EXTUS RUFUS, historien latin qui
vivait vers l'an 370av. J.-C, était un personnage con-
sulaire. On a sous son nom il* De historia rcmana U-
hellus. Rreviarium rerumgestarum populi romani,
qui n^est guère qu'un dénombrement des révolu-
tions et des agrandissements successifs de Rome :
2" De regionibus urbis Romx, espèce de catalogue
des monuments de cette ville. Ils ont été publiés tous
deux par G. Munnich. Hanovre, 1815, et trad. par
A. Dubois, dans la collection Panckoucke, 1843.
RUGEN, île de la Prusse, dans la mer Baltique,
est séparée de la côte de Poméranie par un canal de
2 à 3 kil. de large; elle a 55 kil. sur 42, et compte
36 000 h. ; ch.-l. , Bergen. Côtes fort découpées (d*oû
trois presqu'îles principales), mais pas de non port.
Nombreuses antiquités germaniques. — L'Ue de Ru-
gcn fut le berceau des Rugiens et le principal sanc-
tuaire des cultes d'Hertha et de Svantorit. S^ ha-
bitants se rendirent longtemps redoutables par leuri
pirateries. Waidemarl, roi de Danemark, prit cette
lie en 1 168 et y brisa les idoles; elle passa aux ducs
de Poméranie en 1478, à la Suède en 1648, fut prise
en 1807 par les Français, qui la donnèrent au Da-
nemark, lequel la céda à la Prusse en 1814 , en
échange de Lauenbourg.
RUGGIERI (Côme), astrologue de Florence, vint
en France sous Catherine de Médicis qui fit de lui
son confident et son conseil, obtint de cette prin-
cesse l'abbaye de St-Mahé en Bretagne, fut accusé,
en 1574 de conspirer contre Charles IX avec La
Môle et Coconas, fut condamné aux galères, mais
obtint sa grâce par la protection de la reine mère.
Accusé d'une nouvelle conspiration en 1597 (contrf
Henri IV) , il réussit encore à se soustraire à la con-
damnation. Il mourut en 1615. Il avait publié depuis
1604 des almanachs , qui furent célèbres. La rein«
Catherine avait fait construire pour lui i; Paris par
Bullant un observatoire , dont le seul reste est la co-
lonne astrologique de la Halle au blé.->F. dbaldcii*
RUGIENS, Rugii, peuple de race germasiqu^t
RULH
— 1649 —
RCNL
semble avoir eu d'abord pour demeure llle de Ru-
gen, dans la mer Baltique, et les bords de l'Oder.
Chassés par les Golhs, les Rugiens fondèrent en 450
dans la Germanie méridionale un empire qui em-
brassait la Moravie et PAulriche au N. du Danube.
Cet empire, appelé de leur nom R'ugilandf fut' dé-
truit par Odoacre vers 487. Après la destruction de
i'empire d'Odoacre (495), le Rugiland devint l'asile
des Hérules. Vers 500, les Lombards se fixèrent à
!eiir tour dans le môme pays, et refoulèrent les Hé-
rules vers la Scandinavie.
RUGLES, ch.-l. de c. (Eure), sur la Rille, à 54 k.
S. 0. d'£vreux; 1853 b. Épingles et pointes dites de
Paris, aiguilles, fil de fer, tréfilerie, etc.
RUBNK.ENIUS (David rurneken, en latin), célè-
bre philologue, né en 1723 à Stolpe (Poméranie),
m. en 1798, fut adjoint de Hemsterhuys à Leyde
pour la langue grecque (1757-61), puis professeur
d'histoire et d'éloquence dans la même université,
et enfin bibliothécaire de l'Académie en 1771. On a
•'e lui : Epistolœ critieœ m Homeridarum hymnos^
Leyde, 1749 et 1781; Timxi sophistx Uxicon vocum
platoniearumy 1754; Wistoria criticaoratorumgrx-
conim, 1768; VelUius Paterculus, cum notisvario-
rum , 1 7 '9yHomeri hymnus m Cererem , 1 7 82 ; de Vita
et fcriptnlonginiy 1766; Opuseuîa oratoria.philolO'
g<ca^criiica,n91ei 1^23; Àntiquitates romana?,1835.
Son érudition était immense, son jugement sûr, son
style latin admirable. Wyttenbach a écrit sa Vie.
RUHR (la), riv. d'Allemagne quinatten Westpha-
lie (Arensberg), coule auN. 0., reçoit la Lenne, la
Mœne, la M^olni, et se jette dans le Rhin à Ruhrort,
après un cours d'environ 200 kil. — Riv. des £tats
prussiens, arfluent de la Meuse, est plus connue sous
le nom de Roer. V. ce nom.
RCHRORT, V. des Etats prussiens (prov. Rhé-
nane), au confluent de la Ruhr et du Rhin, à 24 kil.
N. de Dusseldorf; 4000 hab. Gonstruct. de bateaux.
RUINART (Dom), savant bénédictin, né à Reims
en 1657, m. en 1709, fut longtemps le collaborateur
du P. Mabillon. Il a publié aem lActa vrimarum
martyrum ûncera, 1689 (il réfuta dans la préface
les paradoxes de Dodvrell sur le petit nombre des
martyrs); Uiitoria persecutionù vandalicœ (1694),
et a donné une édition estimée de Grégoire de Tours
(1699) , une Vie de Mabillon ( 1 709) , un Voyage en Lor-
raine et en Alsace y etc.
RUINES, ch.-l. de c. (Cantal), à 11 kil. S. E. de
St-Flour; 846 hab. Scieries de planches de sapin.
RUISDAEL (Jacq.), paysagiste hollandais de Har-
iem, 1636-81, avait d'abord exercé la médecine. Il
excella dans les paysages et les marines. Nul ne sut
mieux rendre la nature en général , les chutes d'eau,
les forêts sauvages, et la mélancolie de certains sites,
éclairés par une lumière funèbre. Ne dessinant pas
aussi bien la figure, il empruntait pour cette partie
le pinceau de Berghem , de Wouwermans ou de
quelque autre maître. On cite surtout de lui une Chaste
au cerf (à Dresde), le Coup de soleil, la Tempête ou
le Coup de vent (tous deux au Louvre).
RULHIÈRE (Claude Carloman de), littérateur, né
ea 173.i à Bondy près de Paris, m. en 1791 , fut aide
de camp du maréchal de Richelieu en Guyenne,
puis secrétaire du baron de Breteuil, qui l'emmena
dans son ambassade en Russie (1760), put observer
"ians ce pays la révolution de 1762, aont il traça de-
puis le tableau, fut chargé d'écrire l'histoire des
iroubles de la Pologne pour rinstruction du dauphin
i'iepui:) Louis XYl), reçut pour ce travail une pen-
sion de COOO fr.,et parcourut i' Allemagne, la Prusse,
^ Pologne, afin de rassembler les matériaux de son
ouvrage, qui ne parut qu'après sa mort. Il avait été
reçu à l'Académie française en 1787. Les plus im-
portants de ses écrits sont : Éclairciuements sur les
causes de la révocation de Vidit de Nantes (1788);
Anecdotes sur la révolution de Russie en 1762 (cet
ouvrage, composé dès 1765, ne put paraître du vi-
▼aot de Catherine II : il ne fut publié qu'en 1797);
Hist. de. V anarchie de Pologne^ ouvrage estimé, qui
malheureusement n'a pu être achevé par lui; elle
n'a été publiée qu'en 1 807, par Daunou ; elle a été con-
tinuée par A. F. C. Ferrand, 1820, et complétée dans
une nouvelle édition due àC. Ostrowski, Par., 1862.
On a aussi de Rulhière des poésies, parmi lesquelles
on remarque le Discours sur les disputes et les Jeux
de main y poème en 3 chants. Auguis a donné ses
OEuvres diverses, 2 vol. in-8, 1819.
RULLUS (P. SERviLius)^ tribun du peuple en 63
av. J.-C. , proposa une loi agraire tendant à faire
vendre au profit du peuple toutes les terres apparte-
nant au domaine public dans les provinces, et à faire
acheter avec le produit de la vente des champs en
Italie pour les distribuer aux pauvres. Cicéron, alors
consul, parvint, par son éloquence, à faire rejeter par
le peuple mCme cette loi si populaire. Nous possédons
3 des discours qu'il prononça à cette occasion.
RUMFORD (Benjamin thompson, comte de), phy-
sicien et philanthrope, né en 1753 dansTAménque
anglaise, à Rumford, auj. Concord (New-Hamp-
sbire), m. en 1814 à Auteuil, prit parti pour la mé-
tropole dans la guerre de l'indépendance, fut chargé,
en 1776, de porter à Londres la nouvelle de l'éva-
cuation de Boston par les troupes anglaises, fut
nommé en 1780 sous-secrétaire d'État en Angleterre,
retourna en 1782 en Amérique avec le grade de colo-
nel pour y combattre les msurçés , quitta ce pays
après la reconnaissance de son mdépendance, prit
du service auprès de l'électeur de Bavière Charles
Théodore, fut nommé parce prince lieutenant gé-
néral de ses armées, puis chargé du département de
la guerre et de la direction de la police, signala son
administration par d'utiles réformes, supprima la
mendicité, et appliqua la science au soulagement des
malheureux : c'est lui qui forma le 1**^ établissement
deces soupes économiques qui portent son nom. Char-
les-Théodore, en reconnaissance de ses services, le
créa comte et le nomma ambassadeur en Angleterre;
mais quelques défauts de forme l'empêchèrent d'être
reconnu comme tel à Londres. A la mort de l'élec-
teur (1799), il quitta la Bavière, vint se fixer en
France en 1802. et épousa en 1804 à Paris la veuve de
Lavoisier. On doit à ce savant des recherches sur la
vertu nutritive de différentes substances et sur la cha-
leur, ainsi qu'un calorimètre et un thermoscope; il
fterfectionna les cheminées, les lampes, et inventa
es foyers qui portent son nom. Il était membre de
la Société royale de Londres et associé étranger de
l'Institut de France. Il a inséré plusieurs mémoires
dans les Transactions philosophiques de Londres et
dans les Mémoires de l'Institut On a publié à part
ses Mémoires sur la chaleur, Paris, 1804, et sur la com-
bustion, 1812. Ses Essais politiques, économiques et
philosophiques avaient paru dès 1798.
RUMIGNY, ch.-l. de cant. (Ardennes), à 25 kil.
S. 0. de Rocroy; 847 hab. Patrie de La Caille.
RUMILLY, ch.-l de c. (HteSavoie), à 16 k. S. 0.
d'Annecy, dans une plaine fertile en grains-, 4446 h.
RUMMEL (le) , Ampsagas, riv. de l'Algérie passe à
Constantine et à Milan, et tombe dans la Méaiterra-
née à TE. de Bougie, après 150 kil. de cours.
RUMP, c.-à-d. Croupion^ nom donné par déri-
sion en Angleterre aux débris du long-parlement.
RUNDJET-SING (c.à-d. Rot victorieux), roi de
Lahore, né vers 1782 à Lahore, d'une tribu obscure,
mort en 1839, se distingua dans plusieurs combats
contre les Anglais, fut élu pour cnef par les Seikhs
vers 1800, réussit à soustraire son pays à la domi-
nation anglaise, et fut en peu de temps mattre d'une
vaste contrée embrassant le Pendjab, le Moultan,
leKachmir, le Peychawer et partie de l'Afighanis-
tan. Il accueillit dans ses Etats les généraux français
Allard et Ventura, qui disciplinèrent ses troupes, les
organisèrent à l'européenne, et leur assurèrent la
victoire. Depuis sa mort, son empire est devenu le
thé&tre de révolutions et de guerres intestines.
RUNES (du goth runa, secret) , caractères dont se
B. 104
RURI
— 1650 —
RUSS
servaient jadis les ScandinaTes (ûanemark, Suède,
Norvège, Allemagne septent) et dont leurs prêtres
se réservaient la connaissance. L'alphabet runique
n'a que 16 lettres; elles sont formées de barres hori-
zontales et verticales; plusieurs ressemblent au plus
ancien alphabet grec. On trouve surtout en Suède
(danslaprov. d'Upland et l'Ile deGottland), dans le
Schleswiç, et môme dans l'Amérique du Nord, des
Sierres dites oierres runi^Sf qui sont couvertes
e ces caraciàres. On conjecture que les rune^ déri-
vent des canctâres phéniciens, et qu'ils auront été
apportés par des navigateurs de Pliénicie, qui au-
raient pénétré dans la Baltioue. Quelques-uns pen-
sent au contraire qu'ils ne datent que du ix* s. de
J.-C. En effet, les plus anciennes inscriptions ■»-
niques connues ne remontent pas au delà.
£UP£L (la), riv. de Belgique (Anvers) , se forme à
Rumpst, à 7 kil. N. £. de Malmes, par la réunion
de la Dyle et de la Nèthe, et va se joindre à l'Escaut,
en face de Rupelmonde, à 13 kil. S. 0. d'Anvers,
après un cours de 15 kil. Elle est très -large : les
vaisseaux la parcourent à la voile.
RUPELLA, nom latiniaé de La RoeheUe,
RUPELBIOKDE (c-à-d. Bouche de la Rupel), v. de
la Belgique (Flandre orient.) , sur l'Escaut, en <ace
de l'embouch. de la Rupel, à 15 kil. N. E. de Den-
dermonde; 2800 bah. Quelques-uns y font naître le
géographe Mercator.
RUPEN mi ROUPEN I> roi d'Arménie, fondateur
de la dynaatie des Rupéniens , c^ui récna sur l'Armé-
nie jusqu'au XIV" s. , fut souverain de la Petite-Armé-
nie (Gilicie et Cappadoce) de 1080 à 10%. — n, roi
de TArménie Cilicienne (1 174-85), abdiqua en faveur
de Léon, son frère, et se retira dans un couvent. —
Fils du comte de Tripoli Raymond et d'Alix, fille de
Rupen II , fut exclu du trône d'Antioche par Boé-
mond, mais le recouvra, grftce à l'intervention de
Léon, son grand -oncle, roi d'Arménie. Il ne paya oe
prince qu'en tentant de le déposséder, mais il échoua.
Attaqué de rechef par Boémond, puis par le baron
Constantin, il perdit la couronne et la vie en 1221.
RUPBET (S.),apôtre de laBavière^prôcha la fbi dans
ce pays de 700 à 712,et devint en 716 év. de Salxlwurg.
RUPBRT (Robert db baviâbb, dit le prince), né en
1619, m. en 1682, était fils de l'électeur palatin Fré-
déric V (oui avait épousé la fille aînée de Jacques I,
roi d'Angleterre) et neveu de Charles L II fut un dfis
principaux généraux de Charles dans la guerre ci-
vile, eut part à la bataille d'Edge-hilI, près de War-
wick (1642), fit lever le siège d'York (1644), mais
perdit les batailles de ICaraton-Moor (1644) et de Na-
seby (1645), et fut forcé de rendre Bristol à Fairfax.
Comblé d'i^onneurs à la Restauration , il devint ami-
ral avec Monk (1666). Il quitu les affaires en 1679
pour ne plus s'occuper que de physique et de chi-
mie. On lui attribue plusieurs inventions, entre autres
celle de la gravure à Vaquatmla. Il a laissé des Mé-
moires ^ publiés seulement en 1^9, à Londres.
RUREMOMDII, Roermonde en flamand, v. forte
de Hollande (Limbourg)^ au confluent de la Bioftr (ou
Ruhr) et de la Meuse, à 44 kil. N. E. de Maèstricht;
8000 n. Ane. évôché , suffragant de Liéjg;e. Drap , autres
lainages; commerce important Patrie du géographe
Mercator (que d'autres font naître à Rupelmonde).—
Fortifiée et érigée en ville en 1290 par Othon III,
comte de Gueldre; prise par lesHollanaais sur les Es-
pagnols en 1572 et 1632, maja rendue à l'Espagne;
roprise par les Hollandais en 1702; cédée en 1716 aux
Iznpéiinux, qui en firant la capitale de la Gueldre au-
trichienne. Prise par les Français en 1792, elle fut
sous leur domination le ch.4. d'un des arrondisse-
ments du dép. de la Meuse-lnférieure jusqu'en 1814.
L'évèché, éngé en 1 561 par Pie IV, a été réuni i
celui de Liège en 1801.
RUftIK,fiDiidateur de lamoMrchie russe, avait été
chef do Varègues {Y, ce met). Appelé en 861 par las
habitanls da Novogorod, il leur (ivèta secours contre
dea voisina jiUluile- maie dès l'année suivante, U
s'empara du pouvoir, et assujettit ceuxau'il était ma
défendre. U étendit son autorité sur Polotsk, Rostov,
Mourom, etc., et prit le titre de grand- prince ou
grand-duc. II mourut en 879, laissant son fils Igor
sous la tutelle d'Oleg, son parent. Sa dynastie occupa
le trône de Russie jusqu'à la fin du xvi* siècle.
RUSCINO, auj. Perpignan, ou plutôt la Tour de
Roussillon ou CasteURoussillon^ ch.-L des Sardonet^
peuple de la Narbonaise 1**, à TE., près de la Médi-
terranée et de l'embouch. du Télù (auj. le Tel), reçut
après la conquête romaine une colonie et les pri-
vilèges de ville latine. C'est de cette viUe que le pays
a pris le nom de Roussillon.
RUSICADA, v.deNumidie, aai.Philipvevtlle,
RCSSELL (William), patriote anglais, fils de Will.
Russel, 1" duc de Bedford, qui avait pris parti dans
les guerres civiles contre Charles 1, naquit en 1639,
voyagea sur le continent, entra en 1661 à la Cham-
bre des communes, se mit à la tète de l'opposition
qui, en 1672, renversa le ministère dit de la Cabal
(V. ce mot), se prononça de même contre lord Danbj.
aevenu l*' ministre, sollicita en vain une accusation
en forme contre cet homme d'Ëtat, provoqua des ri-
gueurs contre les fauteurs du prétendu complot pa-
piste, auquel il croyait de bonne foi (F. oàtbs), pro*
posa d'écarter des conseils du roi le duc d'Tork,
depuis Jacques U (1679), eut une grande part à
l'adoption parles Communes du bill qui excluait ce
{)rince du trône, et porta ee bill à la Chambre des
ords, qui le rejeta (1680). Quand Charles se mit à
gouverner sans le parlement, il entra dans la con-
spiration de Monmouth, et fut condamné à mort,
bien qu'il n'eût voulu qu'une modification dans la
marche du gouvernement II subit son arrêt avec
courage le 21 juillet 1683. Sa mort fut générale-
ment regardée comme un assassinat juridique, et sa
mémoire fut réhabilitée en 1689. — Edwani R. , cou-
sin du précéda, né en 1651 , m. en 1727, prit part à
la révolution de 1688, fut nommé par Guillaume III
membre du conseil privé, et mis à la tète de la flotte
diargée de s'opposer au débarquement de Jacques II.
Secondé par la flotte hollandaise, il gagna en 1692
la bataille de La Hogue sur l'amiral français de Tour-
ville, mais il ne put empêcher la réunion des flottes
françaises de Brest et de Toulon. Envoyé comme
amiral en chef dans la Méditerranée, il força Tour-
ville à s'éloigner de la Catalogne, et délivra Barce-
lone, assiégée par les Français (1694). Il fut en ré-
compense nommé pair et fiait comte d'Oxford. Accasé
de concussions sous la reine Anne par la Chambre
des communes , il fut acquitté par la Chambre des
lords (1698), et replacé à la tète de l'amiiauté. U se
retira lors du triomphe des tories (17 1 4). Sa Fie a èlè
écrite récemment par lord John Russel.
RUSSET. ch.-L de canton (Doubs) , à 49 klL S. de
Montbéliara; 1147 hab. Marais et tourbières.
RUSSIE (Empire d«), le plus vaste Etat du gbbe,
s'étend en Europe, en Asie et en Amérique, de IQ* 10*
long. £. à 133* long. C. et de 38" 40' à 81* lat. N..
ayant env. 15 000 lui de l'E. à l'O. et 5000 du N-
au S. Baignée partout au N. par l'Océan glacial arc-
tique, la Russie a pour bornes ailleurs : 1* en Europe*'
à l'O., l'empire d'Autriche, la monarchie prussienne^
la mer Baltique, la Suède j au 3., la Moldavie et 1^
Turauie d'Europe; 2* en Asie, au S., la Turquie d'A-
sie, la Perse, le Tuckestan, et lea vastes annexes d^
l'empire chinoia; 3* en Amérique, l'Amérique an-
glaise à l'Ë. Des Iffois Ruaaies, la Russie d'Asie est
sans comparaison la plus gcandej mais celle d'Eu-
rope^ qui en est à peine la moitié, est jnfijiinient
plus importante. La population totale de Pempire.
en y comprenant celle de la Pologne et de la Pin-
lande, est de pida de 75 QÛOOÛOd'âmea. La capitale
générale est depuis 1703 St^éienbourg ; c'était au-
paravant Moscou. Les divisions de Tempire rass«
portent pour la plupart le nom de gouvernements;
quelques-unes sont appelées provinces et districts -,
une seule (l'âne. Pologne) aie tittede njËrnoe.
RUSS
— 1651 —
ROSS
RUSSIE D*EUBOPE.
. V Provinces Balliquet. Pultava ou Poltava.
Court de St-Pétefsbourg Slobodes d'Ukraine ou
(capit., St-Pétersbourg). Kharkov.
Esthonie (Revel). 5* Busiie méridionale.
LiTonie (Kiga). Kherson.
Courlanae (Mittau}. lékatérinoslay.
Finlande (Helsingfors). Tauride (Simféropol).
2* Russie septentrionale, Bessarabie (Ricbenev).
Ârkhangel. Pays des Cosaques du
Olonetz (Petrozavodsk) Don (Noyi-Tcherkask).
Voiogda. 6* Russie occidentale.
3* Grande Russie. Vilna.
Voscou. Grodno.
SmoleDsk. Vitepsk.
PskoT. Hohiley.
Tver. Minsk.
NoTOgorod. Yolhyriie (Jitomir).
laroslay. Podolie (Kaminiec).
Kostruma. Prov. de Bialystok.
Vladimir. 7* Roy. de Pologne (Var-
Nijnét-No70gorod. sovie). F. Pologne.
Tambov. 8* Russie orientale.
Riaza.D. Kazan.
Toula. Yiatka.
Kalooga. Perm.
Orel. Simbirsk.
Kourak. Penza.
YoroDèje. Astrakhan.
4" Petite Russie. Saratov.
Kier. Samaïu.
Tchemigo?. Orenbourg (Oufa).
RUSSIE d'asie.
9* Sibérie, Pays des Kirghis.
Partie orient, de Perm Pays des Tchouktchis.
et d'Orenbouig. 10* Région Caucasienne.
Tobolsk. Stavropol.
Tomsk. Géorgie (Tiflis^.
lénisséisk (Krasnolarsk). 2* Géorgie (Aknaltsikhé).
Irkoatsk. Chlrvan (Bakou et Cha-
Province d'Omsk. maky).
Province d'Iakoutsk. Arménie russe (Sri van j.
District d'Okhotsk. Iméréthie (Khoutals).
District Transbaikalien Yladikavkas ou Pays des
(Nertschinsk). montagnes.
Distr. de Kamtchatka (Pô- Daghestan (Kouba) .
tropavlovsk). Prov. du Caucase (Der-
ProT. de r Amour. bent).
RUSSIE ÂMâRICAINB.
Partie continentale et lies (Nouv. ArkhangeD.
On appelle vulgairement Grande-Russie la région
qui occupe le N. et le milieu de la Kussie d'Europe;
on la nommait jadis Moscovie, de sa capitale Moscou;
— Petite- Runte, la région S. 0. de la Russie d'Eu-
rope* — Nouv. 'Russie, la région méridionale de la
Russie d'Europe, comprenant les gouvts de Kkerson,
iëkatérinoslav , Tauride, Bessaraoie, les territoires
des Cosaques du Don et de la mer Noire, tous pavs
récemment conquis; — Russie Baltique , la portion de
la Russie d'Europe qui comprend les gouvts voisins de
la mer Baltique: — Russie Blanche, la partie de la Li-
thuanie détachée de la Polo{?ne en 1772 en faveur de
la Russie, et qui a formé les gouvts de Smolensk,
Vohilev, et Vitebsk ;— Russie Noire, la partie occid.
de la Lithuanie, qui a formé les gouvts de Minsk
et de Grodno; — Russie Rouge, la contrée qu'occu-
paient Tes palatinats polonais de Lemberg, Chelmet
Mcz : après avoir formé un duché indépendant, ce
dernier pays fut tour à tour soumis par la Russie,
^ Hongrie, la Pologne, et fut en fin attribué presque
en ontier à l'Autricne en 1772, lors du premier par-
tige de la Pologne ; le reste appartient à la Russie.
la Russie renferme plusieurs grandes mers : au N.,
kt mer Blanche ; à l'O., la Baltique, qui y forme les
rlfes de Bothnie, de Finlande et de Livonie; au S.
, mer Noire et la mer d'Azov: au S. E. la mer Cas-
pienne, la Russie d'Europe n a point de mont, re-
oiarquabLeSy hormis à l'E. où elfe est bornée pai- la
chaîne des monts Ourals ou Poyas. La Russie d'Asie
au contraire en a beaucoup, et de fort grandes : ce
sont d'abord au S. le Caucase, au N. les ramifica-
tions du système ouralien, qui s'étendent loin dans
l'est, puis le petit Alta!,les monts Sayaniens, ceux
du Ht-Kentéî, de Oaourie, lablonoî, Aldan, Stanovol.
Les fleuves de l'empire de Russie sont au nombre des
{>lus ffrands cours d'eau du globe; ce sont : en Europe
e Volga, le Dnieper, le Petchora, les deux Dvinas, le
Niémen, le Dniester, le Don, et quelques fleuves
communs à la Russie et à d'autres États (Vistule,
Kour); en Asie, leKouban, l'Obi, l'Iénisséi, le Lena,
et d'autres moins longs, Oural, Khatanga, Indi-
girka, Kamtchatka, ete. Des canaux lient entre
elles tes diverses mers de la Russie d'Europe, no-
tamment la Baltique et la mer Caspienne, la mer
Caspienne et la mer Noire. Des chemins de fer, en-
core peu nombreux y font communiquer la capitale
avec Moscou, Riga, Dunabore, etc. — La Russie
comprend une foule de peuples difl'érents, parmi
lesquels domine la race slave, à laquelle appartien-
nent les Russes, les Polonais, les Livomens, les
Courlandais, les Lithuaniens. La race finnoise ou
thoude, très-répandue dans la Russie septentr.,
comprend les Finnois, Eslhoniens, Lapons ou Sa-
moyèdes, Tchérémisses, Ostiaks.Tchou vaches, Per-
miens, etc. Viennent ensuite des Allemands, des
Grecs , des Juifs (surtout en Pologne) , desTartares ou
Turcs, des Arméniens, des Géorgiens, les farouches
tribus caucasiennes, enfin une multitude de hordes
(Mongols , Kalmouks , Eorièkes , Kamtchadades,
Tchoukotches , Aléoutes, etc.). On parle en Russie
au moins 30 langues; le russe même n'est qu'une
forme du slave; la langue et la littérature françaises
sont en grande faveur. La religion grecque non unie
dite orthodoxe domine en Russie : elle comnte plus
de 5Q millions d'âmes : le czar en est le cher depuis
Pierre le Grand; il est secondé dans l'administration
des afiaij-es ecclésiastiques par le St-Synode. Il s'y
trouve aussi des Grecs-unis et des Catholiques; mais
on fait tout pour en diminuer le nombre. Le gouver-
nement est absolu; le souverain se nomme czar ou
empereur (quelquefois on dit autocrate pour indiquer
la plénitude de sa souveraineté). Ses sujets sont di-
visés en 5 grandes classes : la noblesse, le clergé,
la bourgeoisie . les paysans libres et les serfs. L'aris-
tocratie, représentée par les bolards, jouit d'un
grand pouvoir, surtout sur ses terres; tout pay-
san est serf de la glèbe, à moins d'avoir été afl^ran-
chi expressément Tdu reste, les afi'ranchissements,
encouragés aujoura'hui par l'empereur, deviennent
de plus en plus fréquents). L'armée monte à nrès
d'un million d'hommes, dont une partie cepenoant
forme des colonies militaires. La marme russe n'a pas
cessé de se développer depuis un siècle et demi; épo-
que à laquelle elle fut créée par Pierre le Grand. La
civilisation, très-inégale, varie selon les pays, les
latitudes et les positions. Les sciences , les lettres et
les arts ne fleurissent que dans quelques villes : on
ne compte dans tout l'empire que 8 universités : St-
Pétersbourgj Moscou, Dorpat, Kazan, Kharkov,
Kiev, Varsovie, Hessingfors : mais l'empereur Alexan-
dre 11 prépare une grande reorganisation de l'instruc-
tion publique. — Le sud et l'ouest sont générale-
ment plus peuplés, plus fertiles et plus riches^ mais
quand on a dépassé Moscou et le Volga^ les villes et
villages deviennent rares; plus d'agriculture^ on
ne trouve plus guère que des steppes ou maigres
prairies désertes, des neiges, quelques mines, des
animaux k fourrure. La Russie d'Asie (ou Sibérie)
n'a guère pour habitants que des sauvages, des exilés
et ceux qui les gardent. Un froid horrible désole au
moins les trois quarts de l'empiie pendant neuf mob
de l'année; puis vient un été trôs-cnaud et très-court.
Au S. , le climat est tempéré : il est doux et môme
chaud en Bessarabie, en Tauride, en Arménie, moins
cependant que dans les Utkudes semblables en Eu-
rope. Le sol varie beaucoup et donne, selon las k>-
RUSS
- 1652 —
ROSS
calités, les productions les plus diverses. Le !in de
Courlande et de Livonie est magnifique; l'Ukraine
est une des régions du monde les plus fertiles en
céréales : on en exporte de grandes quantités. D* im-
menses forôts couvrent la plupart des provinces et
fournissent en abondance des résines, du brai, du
goudron, de superbes boi?( de construction; la rhu-
barbe et autres plantes médicinales croissent vers la
mer Caspienne et à l'entrée de l'Asie; la Tauride, la
région Caucasienne, l'Abtracan. etc.^ récoltent des
fruits exquis et de bons vins. L'hermine et la ma -
tre donnent des fourrures du plus grand prix et
en abondance; les loutres, les phoques abondent
sur les côtes. Lindustrie, bien iniérieure en général
à celle de l'Europe occid., est cependant très-active
sur certains points. La Russie fabrique et exporte de
nombreux articles, tels que cuirs (remarquables par
leur odeur aromatique), savons, toiles à voiles, cor-
dages, coutils, chandelles, feutre, caviar, colle de
poisson, huile, eau-de-vie de grain, carrosserie, bi-
jouterie, orfèvrerie, armurerie, serrurerie, verrerie,
fonderie, papeterie, faïence et porcelaine avec cri-
staux, cachemires, draps^ coton, etc. La Russie
possède, surtout en Sibérie et dans les monts Ou-
rals de nombreuses mines d'or, d'argent, de platine,
de :er, d'étain, qui occupent une foule d'ouvriers.
Le commerce intérieur est très actif; le commerce
extérieur est immense et se fait soit par les villes
maritimes (Odessa, Riga, Arkhangel, etc.), soit par
terre avec l'Europe occid. ou avec l'Inde et la Chine.
Histoire. Les anciens n'ont connu que le sud de
la Russie d^Euronc, qu'ils comprenaient très- vague-
ment dans les régions dites Sarmatie et Scythie^ et
où ils plaçaient, outre les Sarmates, les Roxolans,
lazyges, Âgathyrses, Cimmériens, Taures, Méotes,
etc. Dès les premiers siècles de l'empire romain , les
Sarmates ou Slaves, habitants primitifs de la Russie
septentrionale, envahirent tout le pays. Au m* s.,
les Goths, sortis de la Scandinavie, soumirent à peu
près toutes les peuplades comprises enlro la mer
Baltique et la mer Noire, et fondèrent entre le Nié-
men, le Dniepr, le Volga et le Don un vaste empire
qui comprenait toute la Russie d'Europe. Cet empire
fut renversé en 376 par les Huns, et la Russie méri-
dionale fut pendant quatre sificles le passage de tous
les barbares de Test et un théâtre de fluctuations per-
pétuelles. Les Huns, les Alains, les Bulgares, le-
Khazares s*y établirent et en furent chassés succes-
sivement. Quelques villes cependant y furent fon-
dées vers le vi* s., notamment Novogorod-la-Grande
M Kiev. Enfin, en 862, parurent des chefs Varè-
gues, dont un seul, Rurik, fonda un Etat durable :
il régnait à Novogorod avec le titre de grand-prince.
Sa postérité s'étendit rapidement sur une partie de
la Russie méridionale et sur la Galicie, s^établit à
Kiev, fit trembler Constanlinople et s'éleva à un très-
haut noint de prospérité sous Vladimir le Grand, qui
introduisit le Christianisme parmi les Russes en
988, et sous laroslav I, qui fut leur législateur (1019-
54). Mais la funeste coutume des apanages vint sans
cesse morceler le territoire et engendrer des guerres
civiles : outre Kiev, qui était alors la résidence du
grand-prince et la vraie capitale de l'empire, exis-
taient plusieurs autres principautés sous des princes
du sang de Rurick : Novogorod, Polot^^k, Smolensk,
Tchernigov, Péréiaslav. Tmoutarakan, Halicz, Tver,
Vladimir ou Vlodimierz, Souzdal, enfin Moscou, fon-
dée en 1147. En même temps les invasions orienta-
les continuaient, et Ton vit affluer les Petchenëgues,
les Polovt.<:es, enfin les Mongols. En 1224. ces der-
niers, sous la conduite de Batou Khan, (ils de Gengis-
Khan, franchirent le Volga, conquirent une partie
de la Russie mérid. et fondèrent le grand empire du
Kaptchak ou de la Horde d'Or. En 1240, un autre
Batou, fils de Touchi, prit Kiev : bientôt la Podolie, la
Volhynie, la Galicie orient, reconnurent sa loi, et les
princes russes du nord devinrent ses vassaux. Celui
de Moscou, resté indépendant, eut seul, à partir de
1328, le titre de grand-prince. L'assujettissement des
Russes aux Mongols dura dans toute sa force pendant
cent cinquante ans (1240-1389). Les guerres civiles
des Mongols et des Tartares et le contre-coup des
conquêtes de Tamerlan allégèrent le joug ; mais Mos-
cou fut encore menacée et pillée plus d'une Tois. et
ce n'est qu'en 1481 que le grand Ivan III affranchit
la Moscovie du joug des Tartares. Ce même prince
venait de soumettre Novogorod, Pskov, la Biarmie,
et de réunir nombre de principautés, entre autres
la Sévérie; peu après', il y ajouta la partie occid. dfl
la Sibérie, vasili IV et Ivan IV, ses «successeurs, fu-
rent toujours en guerre avec la Pologne, les Cbe*
valiers Teutoniques, la Su&de; ils conauirent Smo-
lensk , Kazan, Astrakan et la plus granae partie de la
Sibérie; mais Ivan fit de vains efforts pour avoir la
Livonie. En 1598, la dynastie de RurîK s'éteint et
Boris Godounov usurpe le trône : de là une période
de troubles, dans laquelle la Russie, que se dispu-
tent les Polonais et les Suédois, semble à la veille de
périr : l'élection de Michel Ropanov (1613) met ud
terme à tant de maux. I^ Russie se relève peu à peu
SOLS ce czar et ses deux successeurs : la Séyérie. dont
les Polonais s'étaient emparés, est reconquise. Pierre
le Grand (1682-1725) poursuit cette œuvre d'agran-
dissement, en même temps qu'il entreprend de ré-
générer son peuple : il étend son empire jusqu'i la
Baltique, à la mer Caspienne et à la mer Noire, fonde
St-Pétersbourg, voit décliner la Pologne, brise la
puissance de la Suède et se mêle à la politique géné-
rale de l'Europe; à l'intérieur, il augmente encore
sa puissance en se déclarant le chef de la religion.
Sous ses successeurs (lesquels, à partir de 1762|
sont des princes de la maison de Holstein-Gottorp et
ne tiennent plus à la maison de Romanov que par
des alliances), la prospérité de la Russie s'arrête,
sans reculer toutefois; mais Catherine II (1763-1796)
porte la Russie au plus haut point de splendeur, con-
quiert la Petite-Tartarie (comprenant la Crimée), 1?
Lithuanie, la Courlande, le Caucase, et obtient la
moitié de la Pologne (par les partages de 1772 et
1795). Paul I, son fils, entre dans la coalition con-
tre la France, et envoie jusqu'en Suisse ses armées,
commandées par Souvarov (1799). Sous Alexandre I,
malgré une lutte continuelle ayec la France (inter-
rompue seulement par la paix de Tilsitt, 1807), mal-
gré l'expédition de 1812, pendant laquelle Moscou
est livrée aux flammes par les Russes eux-mêmes, la
Russie se grossit de la Finlande, de la Bothnie orient.,
de la Bessarabie, de la Géorgie • en 1815, elle s'eai-
pare des deux tiers au moins de la Grande- Pologne
(dont la France avait fait en 1807 le grand-duché de
Varsovie) et en forme le Royaume de iPo/oj^. Acelle
époque, la Russie, à la tête de la Ste-Alliance, était
la puissance prépondérante en Europe. Nicolas I,
qui succéda à Alexandre , ajoute à ses Etats la plus
grande partie de l'Arménie, enlevée au roi de Perse,
le pachalik d'Akhaltsiké et les bouches du Danube,
enlevés à la Turquie. Ses armées victorieuses allaient
marcher sur Constantinople, si Tintervention des
puissances européennes ne l'eût pas arrêté (1839);
néanmoins, il avait encore réussi à afl'aiblir consi-
dérablement l'empire turc en aidant à l'indépendance
de la Grèce (1820-27), et en afi'ranchissant'Dresaue
entièrement la Servie, la Valachie, la Moldavie, pla-
cées sous sa protection; il avait enfin vu cet-empire
contraint à se mettre à sa merci par le traité d'Un-
kiar-Skelessi (1833). A la même époque, la Pologne,
soulevée à la suite de la révolution française de
1830, avait été réduite malgré des efl'urts hèroî^ue^
et incorporée à Tempire. Ainsi maître partout, l'em-
pereur Nicolas n'avait plus qu'à consolider ses con-
quêtes, lorsqu'en 1853, en voulant s'imposer comme
protecteur des fidèles de l'figlise grecque dans les
provinces turques, il fit naître une nouvelle guerre
avec la Turquie et suscita une querelle qui amena
une guerre européenne : après deux campagnes
désastreuses, dans lesquelles Nicolas eut à combat-
RUSS
— 1653 —
RUTB
tre, outre la Turquie, la France et S*Ângleterre , la
Russie, vaiocue surTAlina et à Sébastopol, fut Torcée
de signer, le 30 mars 1856, une paix désavantageuse.
Alexandre II, prince pacifique, s'est appliqué à ré-
parer les maux de la guerre et à réformer le régime
ntérieur de l'empire : il a entrepris Taffranchisse-
mc3t des serfs et la réorganisation de ISnstruction
publique ; mais en 1863 la paix de son règne fut trou-
blée par un nouveau soulèvement des Polonais, qui
ne put être apaisé qu'au bout de deux ans et après
(le sanglants combats.
Grands-princes et aars de Russie.
1<> Dynastie de Rurik.
À Kiev (sauf Rurik I). Sviatoslav H, 1073-76
Rurik I, d'abord Vsévolod I. 1078
avec Sinéous et Sviatopolkn, 1093
Trouver, puis seul, 862 Vladimir II, 1113
OIeg, régent, 879 Mstislav I, 1125
Igor, fils de Rurik, 913 laropoikll, 1132
Olga, sa veuve, 945 Viatchislav, 1137
Sviatoslav I, 964 Vsévolod II, 1138
laropolkl, 973 Igor II, 1146
Vladimir I, 980 IsiaslavII, 1146-54
Sviatopolk I, 1015 lourié I Ûolgo-
laro^lav I, 1019 rouki, duc de
Isiaslav I (deux Souzdal, 1125,
fois chassé), 1054-78 de Moscou, 1147,
Vseslav, 1067 enfin de Kiev, 1149-57
Schûiine de 86 ans.
À Kiev. A Moscou.
RostislavI, 1154-62 André I Bogo-
Isiaslav III , 11 56-67 lioubski , 1 1 54-75
Mstislav II, 1167-70
Gleb lourievitcb, 1168-72
laroslav II Isias- Michel I, 1175-77
lavitch, 1172-75
Romani, 1179 Vsévolod III, 1177-1212
Svialoslav III , 11 79-93
Rurik II, 1193-1209
Roman II. 1193-1206
Vsévolod III, 1206-12
Mstislav m, 1212-24 lourié II, 1213-38
Vladimir III, 1230-39 (Constantin, 1217-18)
Michel 1 Vsévolo- laroslav II Vsé-
doviich, 1239-40 volodovitch, 1238-40
À Vladimir jusqu'en 1339 et ensuite à Moscou.
laroslav II Vsé- Dmitri II, de Tver, 1323
volodovitch, 1240 Alexand.II,deTver, 1326
Sviatoslav III Vsé- Ivan I Kalita, 1328
volodovitch, 1247 Siméon, 1340
André laroslavich, 1249 Ivan II, 1.353
S. Alexandre I, Dmit. III,deSouzdal,1359
Newski, 1252 Dmitri IV (ou IIl
laroslav III la- bis) Donski, 1362
roslavitch, 12G3 Vasili II , 1389
Vasiiil, 1272 Vasili III l'Aveugle, 1425
Dmitri I, 1276-94 Ivan III le Grand, 1462
André II, 1294-1304 Vasili IV, 1505
Daniel, 1295 Ivan IV le Terrible
Vasili , de Souzdal. 1304* (il prend le titre de
Michel II,deTver,1304-19 Har), 1533
lourié III, 1319 Fédor I, 1584
2' Transition aux Romanov.
Boris Godimoff, 1598 Vasili V ChouiskI, l€06
Fédor II, 1G05 Vladilslas de Polo-
Dmilri V, Grégoire gne, 1610
Otrepiev (le faux
Dmitri). 1605
3* Dynastie des Romanov,
Xichel UT, 1GI3 Pierre I, seul, 1689
Ab'xis I. 1645 Catherine I, veuve
FéiorlII, 1676 de Pierre, 1725
Ivan V et Pierre I. Pierre II , 1 727
le Grand, 1082 Anne Ivanovna, 1730
Sophie, co-ré- Ivan VI, 1740
génie , 1 686-89 Elisabeth Pétrovna, 1 74 1
4" Dynastie de HoUtein-Gottorp,
Pierre III de Hol- Paul I, leur fils. ITftG
stein-Gottorp, ne- Alexandre I, ' 1801
veu d'Elisabeth, 1762 Nicolas I, 1825
Catherine II , d'An- Alexandre II, 1855
hait, sa veuve, 1762
RUSTAUDS (Guerre des), ou G. des Payt^ans,
guerre qui éclata en 1525 en Alsace. Les Paysans,
excités par les Anabaptistes, se soulevèrent sous la
conduite d'un certain Erasme Gerbert de MoLshe;m,
s'emparèrent de Saveme, et s'y défendirent quelque
temps. Chassés de l'Alsace par le duc de Lorraine ,
ils se répandirent en Allemagne , où , mêlés aux Ana-
baptistes, ils commirent de grands ravages.
RUSTICUS (FABIUS ARULEMUs) , romaiu courageux
?[ui ne craignit point, sous Néron et Domitien, de
aire l'éloge de Tnraséas et d'Helvidius Priscus : Do-
mitien lui envoj^'a l'ordre de se donner la mort. Rus-
ticus était l'ami de Pline le jeune et de Tacite. Il avait
composé une Histoire des empereurs y qui se faisait
remarquer par l'esprit d'indépendance.
RUSTIQUE (S.), compagnon de S. Denis,subit avec
lui le martyre à la fin au m* s. On le fête le 9 oct.
RUSUCURRU, V. de la Mauritanie Césarienne, à
1*0. d'Iolou Césarée, est auj. Dellys.
RUTEREUF, trouvère du xiii* s., né à Paris sous
le règne de S. L uis, composa des poésies fugitives,
des complaintes, des mystères et un grand nombre
de satires. Il vécut dans une profonde misi're et ac-
cablé de dettes. Ses poésies, encore empreintes de la
rudesse delà langue naissante, sont remarquables
par la franchise des pensées et l'énergie de l'expres-
sion. A. Jubinal a publié ses OEuvres complètes, Pa-
ris, 1840,2 vol. in-8.
RUTENI, peuple de l'Aquitaine 1'*, entre les Àr-
vemij les Cadurciy les Àrecomici^ occupaient le
pays appelé depuis Rouergue (Aveyron) , et avaient
pourch.-l. Segodunum, depuis Ruteni (auj. Rhodez).
joint à la Province romaine.
RUTGERS (Jean), /anuA Rutgersius , né k Dot-
drechten 1589, d'une famille noble, m. en 1625, était
oncle de Nie. Heinsius. Il fut l'élève de Vossius,
acheva ses études en France, visita la Suède, laLi-
vonie, fut nommé par Gustave-Adolphe conseiller
d'Etat et ambassadeur près des Etats généraux. On
lui doit, outre des notes sur plusieurs classiques la-
tins, Far/arum Uctionum libri seXj Leyde, 1.618,
des Lectioncs Venusince (remarques sur Horace, na-
tif, comme on sait, de Venusium), des Poemata^
Leyde, 1653, et un Glossarium gracum, 1729.
RUTII, femme moabite, avait épousé en première
noces un jeune israélite nommé Malialon, fils de
Noémi. Devenue veuve, elle suivit Noémi, sa belle-
mère, à Beliiléem, se mit, pour subsister, à glaner
dans les champs de Booz, riche agriculteur, parent
de son premier mari, réussit, en suivant les avis de
Noémi , à se faire épouser par lui , et devint mère
d'Obed , un des ancêtres de David. L'histoire de Ruth,
contemporaine de Jepîité, est consignée dans un livre
de l'Ancien Testament dit le Livre de Ruth; elle a
élé mise en vers par Florian.
RUTIIÉNIENS, peuple de race slave, répandu par-
tie en Autriche (Galicie). partie en Pologne, habite
ce qu'on appelle vulgt Russie rouge et R. blanche.
RUTHVEN (W.), seigneur écossais, comte de Gow;
rie, eut part au meurtre de Rizzio et à la ligue qui
força Marie Sluart d'abdiquer, forma en 1582 le pro-
jet de s'emparer de la personne de Jacques VI et
commença même l'exécution de ce complot, mais fut
vaincu, pris et mis à mort. — Jean et Alexandre
Ruthven, ses deux fils, tramèrent aussi , dit-on, en
1600, un complot contre Jacques VI, mais le roi vint
inopinément les surprendre à Gowrie-House , déjoua
ainsi leurs trames et les fit mettre à mort.
RDYS
— 1654 —
RTSW
RCTILIUS (P.) BUFUS, né vers 150 av. J.-C, sui-
vit Mv'tellus comme lieutenant à la guerre de Numi-
dJe, devint consul Tan 105 av. J.-C, répara les fautes
de son collègue Mallius, qui s*était laissé battre
par les Cimbres, et forma une armée toute prête pour
Marius. En 98, il accompagna en Asie comme lieu-
tenant le Droconsul 0- Mucius Scsvola : ayant voulu
réprimer les exactions des chevaliers, qui remplis-
saient l'office de publicains, il fut lui-même à son
retour accusé de concussion et condamné à l'exil par
l'efTel de l'intrigue. Sylla, maître de Rome, lui offrit
de rentrer dans sa patrie; mais Rutilius refusa,
ne voulant point être ramené contrairement aux lois,
et mourut dans l'exil. Il s'était retiré à Smyrne.
RUTiLiL'S LUPUS (P.), grammairien latin que Ton
fait vivre au temps de Tibère, est auteur d'un traité
De figuris scntenliarvm , écrit avec une élégance ci-
céronienne, et édité en 1768 par Ruhnkenius, et en
1841, à Leipsick, par Frotscher.
RUTILIUS NUMATiANUs (Claudius), mattre des offices
et préfet de Rome sous Honorius en 417, était natif
de Toulouse ou de Poitiers. II a laissé un ïtinera-
rt'um, en vers élégiaques, où il décrit un voyage fait
de Rome en Gaule de 417 à 420. On n'a que le I*' li-
vre et 68 vers du !!• livre de ce poème, écrit en la-
tin assez pur et qui offre de gracieuses descriptions.
Publié pour la l'* fois à Bologne en 15*20, il a été
reproduit dans les Poetx laîini minores de Werns-
dorf , et donné à part par Zumpt, Berlin, 1840. 11 a
été paraphrasé en français par Lefranc de Pompi-
gnan, et trad. par Collombet, 1842, et par E. Despois,
1843, dans la collection Panckouckc.
RCTLAND (comté de), le plus petit des comtés
d'Angleterre, entre ceux de Lincoln, de Northamp-
ton et de Leicester, a 31 kil. sur 25, et 22 000 hab.;
ch.-l. Oakham. La famille Manners porte le titre de
duc de Rutland.
RUXn.ES, flMfuZi, petit peuple du Lalium, du
temps d'finée, était au S. de Rome et avait pour
capit. Ardée. Conduits parTurnus, leurroi, ils firent
la guerre à Enée. Tarquin le Superbe allait leur en-
lever Ardée lorsqu'il fut chassé du trône.
RUVIGNY (H. de), gentilhomme protestant, né en
1647, m. en 1720, était député des Églises reformées
de France quand la révocation de Tédit de Nantes le
força de passer en Angleterre. Il s'y fit naturaliser,
fut nommé comte de Gallway, prit du service dans
l'armée anglaise, se battit à Nei^^'inde contre ses an-
ciens compatriotes à la tôle d'un régiment de réfugiés
français et devint général en chef des troupes britanni-
3ue8 en Piémont, puis en Portugal, pendant la guerre
e la succession d'Esp.igne. Ayant perdu la bataille
d'Almanza (1707), il fut rappelé. 11 publia pour se
justifier des If f'moirw qui reportaient toute la faute
sur le ministre Sunderland, gendre de Marlboronph.
Bir\'0, Rubi, Rubia, v. d'Italie (Terre de Bari),
à 29 k. S. E. de Barletta; 6000 hab. ÉvCché.
RUYSBROCK (Jean de ), mystique, né en 1294
à Buysbrock près de Bruxelles, m. en 1381 , fut long-
temps vicaire de l'église Ste-Gudule à Bruxelles, puis
prieur d'un monastère de chanoines réguliers à
Groendal. Ses ouvrages, où il ne fait gutTe que re-
produire les doctrines de S. Denis l'Aréopagite, sont
écrits en allemand ; une collection en a été donnée
en latin par Surius, Cologne, 1552, et a été réimpri-
mée en 1609 et 1692. On y remarque le traité De
nuptiis spiritualibus,
RDYSCn (Fréd.), médecin anatomiste, né à I^
Haye en 1638, m. en 1731 , professa l'anatomie et la
botanique à l'Université d'Amsterdam, fut en même
temps médecin légiste près des tribunaux, et eut
une grande clicntelle. Il* est surtout célèbre par la
perfection à laquelle il porta l'art des injections
avec des cires colorées, aont il se servit, soit pour
conserver les corps, soit pour suivre les derniè-
res ramifications des vaisseaux dans les tissus : il
fil à l'aille de ce procédé de nombreuses découvertes
anatcmiques, notamment celle des valvules des vais-
seaux lymphatiques et d'une membrane iptérieure
de l'œil, qui a conservé son nom. Malheureusement/U
n'a pas laissé en mourant le secret de son procédé.
Il a aussi fait connaître le premier beaucoup de
plantes exotiques. Son superbe cabinet de prépara-
tions anatomiques fut visité et acheté par Piemr le
Grand (1717). lia laissé de nombreux ouvrages, qui
furent réunis à Amsterdam en 1737, 5 vol. in-4.
RUYSDAEL, peintre. F. ruisdael.
RUYTER (Michel), célèbre marin hollandais, né
en 1607 à Flessingue, commença par être mousse,
fit huit campagnes aux Indes comme capitaine de
vaisseau, commanda comme contre-amiral en 1645
l'escadre opposée aux Espagnols, et en 1652 ceUe
que la Hollande envoyait contre l'Angleterre; soutint
glorieusement Tromp dans ses trois combats contre
Blake (1653), fit éprouver de grandes pertes au
corsaires barbarcsques (1655), puis, courant au se-
cours du DanemarK, battit 2 fois la flotte suédoise
(1659), fut nommé vice-amiral à son retour en Hol-
lande, et fit en 1664 une nouvelle expédition contre
les Barba resqu es. Il mit le comble à sa gloire dans
la guerre de 1665-67 contre l'Angleterre, et dans
celle de 1672-76 contre la France : pendant la l**, il
prit le port de Sheemess, remonta la Tamise, et jeta
l'eiïroi dans Londres; dans la 2*, il livra combat aux
Anglais et aux Français réunis à Soults-Bay , sur la
côte d'Angleterre (1672); dans la campagne navale
de 1673 il montra autant de prudence que de bra-
voure. Cependant il tenta en vain de s'emparer de la
Martinique (1674). Envoyé en 1675 pour débloquer
Messine, Ruyter livra baUiille à Duquesne deTant
Catane : il y fut vaincu et blessé mortellement, mais
après avoir fait un mal immense aux Français; il alb
mourir de ses blessures à Syracuse (26 avril 1676).
Les Ëtats généraux lui élevèrent un magnifique mau-
solée dans Amsterdam. Sa Vie a été écrite par G.
Brandt, et trad. en français par Aubin, Amsl., 1690.
RYE, V. et port d'Angleterre (Sussex) , une dei
Cinq Ports, sur la Manche, à l'emboucnure de la
Rother, à 13 k\\. N. E. de Winchelsea; 3000 h. Pè-
che du hareng. Ville jadis très- fortifiée.
RYEGATE, bp d'Angleterre (Surrey), à 26 kil. E.
de Guilford et à 34 S. Ë. de Londres; .5000 h. Station
de chemin de fer. Église antique, dite ïePrieuréy
ruines d'un ch<1teau fort. Titre de baronnie.
RYE-HOUSE (Complot de), complot formé en An«
gleterre en 1683, sous le règne de Charles II, avait,
dit-on, pour but de tuer le roi et son frère Je duc
d'York (Jacques II) ; un colonel Rumsay en était le
chef ostensible. L'attentat devait s'accomplir à Rye-
House, maison de campagne d'un des conjurés (d où
son nom); mais le complot fut découvert avant d*a-
voir reçu aucune exécution.
RYES, ch.-l. de cant. (Calvados), à 9 k. N. E. de
Bayeux; .506 hab.
RYMER (Thomas), historien anglais, né vers 1600
dans le comté d'York, m. en 1713, fut nommé his-
toriographe de la couronne, fit d'immenses recber-
ches dans les archives de la Tour de Londres, cl pu-
blia un précieux recueil de pièces continuées dans
ce dépôt. Ce recueil, connu vulgairement sous le
nom a* Actes de Hymer^ est intitulé : Fadera, con-
ventiones, litlerx et cujuscumque genêris acta pv.
bîica in ter rcges Angliœ et altos imperatores, reges,
pontificesy ab a nno 1006 adnostra usque tempera^
Londres, 1704-36, 20 vol. in-fol. 11 mourut pendant
l'impression du XV* vol., mais il avait préparé les 2 sui-
vants; le XVII* contient la table générale; les 3 der-
niers (1726-35), rédigés par Sanderson, conduisent
les Actes jusqu'à 16à4. Il a été donné 3 autres édi«
tions des Actts de Uymer : l'une à Londres, 1727-:i5,
2 v. in-f. ; l'autre à La Haye, 1739-45, 20 v. in-4oa 10
in fol.; la 3* à Londres en 1816, par ordre du Parle-
ment. On doit à Lcclerc et à Rapin*Tho}Tas un
Abrégé des Actes de Rymer.
RYSWICK, vpe de HoUinde (Holl. mérîd.), près
du canal de La Haye à Delft, à 3 k. S. E. de Lallaye,
SAÀD
— 1655 —
SAAN
3000 bab. Château où se tint nn congrès dans lequel
fut signé, le 20 septembre 1C97, entre la France
d'une part, et PEmpereur, TEspagne, rAngleterre et
la Hollande de l'autre , le célèbre traité de Ryswick,
3ui mit fin à la guerre du Palatinat : Louis XIV ren-
aît à l'Espagne ce qu'il lui avait enlevé vers les Py-
rénées, et, en Flandre, Luxembourg, Mons, Ath,
Courtrai ; il reconnaissait Guillaume III pour roi
d'Angleterre; il rendait à TEmpire Fri bourg, Bri-
nch, Philippsbourg, Kehl, mais il conservait Stras-
bourg; il restituait au duc de Lorraine ses Etats. Le
staihouder Guillaume Y fit élever en 1792 un obé-
lisque sur le lieu où se tinrent les conférences.
RZESZOW, V. des Étatsautrichiens(Galicie),ch.-l.
de cercle, sur la Wisloka, à 165 k. 0. de Lemberg;
10000 hab., dont moitié Juifs. Orfèvrerie, bijouterie.
^ Le cercle, entre la Pologne au N., les cercles de
Bochnia à l'O., de Sandec, de Jaslo et de Sanok au
S., de Przémysl à l'E., a 300 000 hab.
BZEUruSKI 'Wenceslas) , grand-général de Polo-
gne, né en 1705, m. en 1779. prit alternativement
parti pour Stanislas Leczinski et pour Auguste III,'
repoussa en 1739 une invasion de Tartares, combat-
tit de tout son pouvoir, à la diète de Varsovie, l'élec-
tion de Stan. Poniatowsky et les projets de laUussie
sur la Pologne, fut pour ce fait enlevé avec son fils
(1767) et retenu six ans prisonnier en Russie. 11 resta
aepuis étranger aux affaires, et cultiva les lettres
avec succès. On a de lui deux tragédies , tirées de
l'histoire de la Pologne, diverses autres poésies et
un Nouvel Art poétique. — Son fils, Séverin R., né
vers 1745, était vice-grand général de Pologne lors-
qu'il fut enlevé. De retour en 1773, il fit d'abord cause
commune avec les patriotes; mais en 1792, il fut
un des premiers àsigner l'acte funeste de Targovice.
Cependant, après le 2* démembrement de la Pologne,
il protesta, mais inutilement. En 1794, les Polonais
insurgés confisquèrent ses biens et le pendirent en
effigie. Le triomphe des Russes lui permit de revenir
dans sa patrie, où il vieillit méprisé.
S. Dans les abréviations, signifiait chez les Romains
Segtus; Sp. , Spurius; S. G., senatus consultunij
décret du sénat; S. P. Q. R., senatus populusque
romojtus, le sénat et le peuple romain. — S., Si ou
Ste s'emploient souvent pour 5a t'nl, Sainte^ et quel-
quefois, dans les abréviations de prénoms, pour5J-
hoitien^ Simoriy Sylvestre ^ Sophie ^ etc.
SA A DE inRANDA, poëte portugais, né à Co!m-
bre en 1495, d'une famille noble et riche, m. en
1558, étudia d'abord le droit, puis se livra exclusi-
vement à son goût pour les lettres, visita l'Espagne
et l'Italie, fut à son retour accueilli à la cour du roi
de Portugal Jean 111, et excita par ses talents l'admi-
Talion de ses compatriotes. Il a laissé des Sonnets j
^es Pastorales j des tpîires fort estimées, des chan-
sons populaires, ainsi que deux comédies imitées
des anciens, les Étrangers y et les Villalpandios. Ses
OEuvres ont été réunies à Lisbonne, 1595. Cet écri-
vain a joué en Portugal le même rôle que Garcilaso
de la Vega et Boscan en Espagne : chef de l'école
classique, il perfectionna la langue et le rhythme.
et donna à la poésie un caractère d élévation inconnu
jusqu'à lui.— Son neveu. Franc. Saa de Ménézès,
m. en 166 '4, a composé à la gloire d'Albuquerque un
poème intitulé ; la Conquête de Malacca, que quel-
ques-uns placent près de celui de Camoëns.
S\Al)Kï>J)YJi'M0n2\MME\),(l\i Khodjah-Effendi,
historien turc du xvi's., mort en 1600, est auteur du
Tadj-al-Tawarikh (Couronne des histoires), qui
comprend le règne des 12 premiers sultans turcs.
V. Battuli l'a traduit en italien sous le titre de
Chroni(fue deVorigine et des progrès des Ottomans,
Impartie, Vienne, 1646; 2" patrie, Madrid, 1652.
SAADI, le plus grand des poètes persans, né à
Chyraz vers 1184 ou selon d'autres en 1193, mort
centenaire, reçut le nom de Saadi parce que son père
avait été attaché au prince Saad, père de l'Atabek
Aboubekr. Il passa un tiers de sa vie dans les étu-
('■es, un tiers en voyages et dans les armées, et le
dernier tiers dans îa retraite. Il avait fait 14 fois le
pèlerinage de I>a .Mecque, avait combattu les secia-
t«nrs de Brahma dans l'Inde et les Chrétiens dans
l'Asie-Mineure, et avait été pris en Syrie par les
francs, qui le forcèrent à travailler aux fortifications
de Tripoli. Il fut racheté par un marchand d'Alep,
<lai loi donna sa fille en mariage. A la fin de sa vie,
il se retira dans un monastère près de Chyraz. Il
avait embrassé la doctrine des Sofis. Saadi fut com-
blé de gloire dès son vivant. On a de lui : le Guli-
''ûH (Jardin des roses), recue'l en prose et en vers
de préceptes moraux et politiques, d'apologues, d*a«
necdotes, d'épigrammes, etc.; le Bostan (Jardin des
fruits) , tout en vers, comprenant dix livres ou chants;
c'est un recueil du même genre que le précédent,
mais plus sévère quant aux principes religieux: l'au-
teur s'y livre à son penchant pour le mysticisme; le
Pend-Nameh ou Livre des Conseils j poème moral;
les Conseils atuc rois, ouvrage en prose. Le style
de Saadi est clair, plein de grâce et d'éclat. Le Gu-
listan a été traduit en latin parGentius, et en fran-
çais par Duryer, 1634, par Gaudin, 1791, par Semelet,
1834, et par DeFrémery, 1859: le Bostan l'a été*en
allemand, Hambourg, 1696 (M. de Frémery en prépare
une traduction française) ; le Pend-Nameh en anglais,
1788, et en français par Garcin de Tassy, 1822.
SAALE, nom commun à plusieurs riv. d'Allema-
gne : 1* La Saale saxonne ou Thuringienne^ sort
du Fichtelberg en Bavière (Ilaut-Mein), traverse les
principautés ou duchés de Reuss, Saxe-Altenbourg,
Saxe-Weimar, Anhalt-Bernbourg, Saxe-Meiningen,
Schwartzbourg-Rudolstadt, et la Saxe prussienne
( régence de Mersebourg ) , baigne les villes de
Hof, Saalfeld, léna. Naumbourg, Mersebourg. Halle,
Bernbourg, reçoit l'Elster. l'Unslrutt, l'Ilm, la Wip-
per, l'Orla. la Roda, et tombe dans l'Elbe à ît
kil. S. 0. de Zerbst, après 380 kil. de cours. Elle
donne son nom à un cercle de la réi^'ence prussienne
de Mersebourg qui a pourch.-L Weilin.; sous le 1*
empire français, elle donna son nom à undép. de la
Westphalie* qui avait pour ch.-l. Halberstadt.— 2''La
Saale franconienne naît en Bavière (Bas-Mein), et
se jette dans le Muin près de Gemûnden, après 110
kil. de cours. — 3" La Saale autrichienne se jette
dans la Salza à Salzburghausen , après un cours de
100 kil.— On a aussi donné le nom de Saale kVTsseL
SAALES, ch.-I. de c. (Vosges), à 13 kil. N. B. de
St-Dié; 1245 hab.
SAALFELD, v. murée do duché de Saxe-Meinin-
gen-Hildburghausen , sur la Saale saxonne, à 9 kiL
S. E.deRudolstadl; 5000 hab. Ecole d'arts et métiers.
Drap et autres étoffes, tabac, produits chimic^ues, etc.
Fer exploité aux environs. Le prince Louis-Ferdi-
nand de Prusse y fut battu par les Français en oct
1806, et y périt.— Cette ville rut jusqu'en 1749 le ch.-L
d'une principauté indépendante; elle fut ensuite réu-
nie au duché de Saxe-Cobourg; elle passa en 1826 à
la maison de Saxe-Meiningen.
SAANE ouSARlKE (la), riv. de Suisse, sort du gla-
cier de Sanetsch dans le canton de Berne, arrose en
pnrtie ceux de Vaud et de Fribourg, baigne Gesseaal,
SâBA
— 1656 —
SABE
Gruyère, Fribocrg, reçoit lu Sanse, la Glane, et se
jette dansTAar par la r! g. après un cours de 150 kil.
SAAR«.« K • SARRE»..
SAARDAM, en hollandais Zaandam^ y. du roy.
de Hollande (Holl. sept.), sur le Zaan, à 13 kil.N.E.
de Harlem; 12 000 hab. Aspect pittoresque, maisons
de bois peintes en vert. Commerce de bois, naviga-
tion et pêche actives. Chantiers, fabriques de voiles,
goudron. Près de 700 moulins à vent (il y en avait
jadis2800).-Enl697 Pierre le Grand vint apprendre
dans les chantiers de cette ville la construction des
vaisseaux sous le déguisement d'ouvrier charpentier
et sous le nom de Pierre Mikhaîlov; on y montre en-
core sa demeure, dite Vostenborg.
SAARLOUIS, etc. F. sarrelouis, etc.
SAATZ, V. de Bohême, ch.-l. de cercle, sur TEger,
à 75 kil. 0. N. 0. de Prague; 4500 hab. Trib. crimi-
nel, gymnase de Prémontrés. Houblon, vins. Fondée
au viir s.— Le cercle, entre ceux d'Ellnbogen à l'O.,
de Leitmeritz au S., de Rakonitz à TE., et le roy.
de Saxe au N., a 2354 k. carrés et 150000 hab.
SAATZIG, cercle des États prussiens (Poméranie),
dans la régence de Stettin , a pour ch.-l. Stargard.
SAAVEDRA-FAXARDO (Diego de), écrivain et
homme d'État espagnol, né en 1584 au bourg d*Al-
gézarès (Murcie) , m. en 1648., était prêtre. Il fut char-
gé de plus, missions (à Rome, en Suisse, en AUema-
f^ne), ngura à Munster comme plénipotentiaire de
'Espagne et devint membre du grand conseil des In-
des. Il a composé plusieurs écrits remarquables: le
Prince politique ehré lien. Munster, 1640 (trad. en la-
tin par l'auteur et en français par Rou, 1668); la Ré-
publique des lettres^ critique spirituelle d'écrivains
anciens et modernes, surtout espagnols (trad. en fr. ,
1770); la Couronne gotJiique ou Histoire duroyaume
Goih en Espagne^ ouvrage incomplet et peu estimé.
Saavedra est un des bons écrivains de l'Espagne ;
mais ses compatriotes ont beaucoup exagéré son mé-
rite en le surnommant le Tacite espagnol. Ses OEu-
crM complètes ont été imprimées à Anvers, 1677-78,
1 vol. in-foL, et à Madrid, 1789-90, 10 vol. in-8.
SAAVEDRA (CERVANTES). V. CERVANTES.
SABA, dite aussi Mara^ Mariaha. auj. Mareh ou
Sahbiah. anc. v. d'Arabie, entre Mascate et l'Arabie
Heureuse ou Yémeu, près de la côte 0., était habi-
tée par les Sabéens, et était le ch.-l. d'un État dont
la reine alla en Judée pour voir Salomon. C'était en-
core du temps des Ptolémées et de l'empire romain
une place de commerce importante comme inter-
médiaire entre TÉthiophie et la Syrie. Les Sabéens
étaient le peuple le plus riche de l'Arabie : le com-
merce delà myrrhe, de l'encens, de lacinnamome,
du baume, du vin de palmier,, avait accumulé chez
eux une prodigieuse quantité d^or et d'argent; Dio-
dore et Strabon en donnent une description qui peut
f)arattre fabuleuse. M. Jos. Arnaud a exploré en 1844
es ruines de Saba (Jfar^b).— Il existe en Arabie^ sur
la côte E. , une autre ville du nom de Saba ou mieux
Chébak où Ton place aussi la résidence de la reine de
Saba. Quelques-uns enfin la font régner sur une ville
de Saba, qui est en Ethiopie, sur la mer Rouge,
par 18" env. de lat. N., à rembouchure du Mareb.
SA6AC0 , prince éthiopien , conquit l'Egypte vers
'737 av. J.-C. fonda la 25' dynastie (qui n'adonné
que 3 rois à l'Egypte, 737-698), et mourut en 726.
CABAOTH, c.-àAl. en hébreu des armées ^ mot
que l'on trouve quelquefois ajouté au nom de Dieu
dans les livres saints, pour dire : Dieu des armées.
SABARA (viLLA-REAL-DO-) , V. du Brésil (Minas-
Géraès), ch.-l. de la comarque de Rio-das-Velhas,
au confluent du Sahara et du Rio-das-Velhas, à 90 k.
N. de Villa- Rica; 9000 h. Lavage d'or.
SABAS(S.), fondateur de plusieurs monastères en
Palestine, né en 439, m. vers 532, est fêté le 5 déc.
SABATHAl-SÉVI, faux Messie des Juifs, né à
Smyme en 1625, m. en 1676, était fils d'un cour-
tier de commerce. Après avoir voyagé en Turquie et
en Europe, il vint en 1665 à Jérusalem, s'y lia avec
un Juif nommé Nathan, qui le reconnut publique-
ment pour le Messie, se donnant lui-même pour le
Précurseur, séduisit un grand nombre de ses core-
ligionnaires, et fut sur le point d'opérer une révolu-
tion en Orient ; mais il fut arrêté au milieu de ses
triomphes et jeté en prison par ordre de Kiu'perli,
ministre de Mahomet IV. Amené devant le sultan,
il avoua la fraude, embrassa l'Islamisme pour ëtïhap-
per au supplice, et devint un objet de risée.
SABATIER (Raphaël), chirurgien, né à Paris en
1732, m. en 181 1, fut professeur et démonstrateur aux
écoles de chirurgie et au Collège de France, chirur-
gien-majordes Invalides,chirurgien-consultant de Na-
poléon et membre de l'Académie des sciences (1773).
On a de lui : Traité complet d'anatomte, 1791; D(
la Médecine expectative, 1796 ; De la Médecine opé-
ratoire, 1796, traité complet de chirurgie, refondu
en 1810. Son Eloge îiii prononcé en 1812 par Percy.
SABATIER (l'abbé Ant.), dit de Castres^ compila-
teur, né à Castres en 1742, m. en 1817, était clerc
tonsuré. Il écrivit tour à tour pour et contre les phi-
losophes, é migra, trafiqua de sa plume en Angle-
terre et en Allemagne, tenta en vain de se faire pen-
sionner par Napoléun , obtint en 1814 des Bourbons
une pension de 3500 fr., et n'en dénigra pas moins
ses protecteurs. On a de lui : les Trois siècles de la
littérature française, 1779; Dictionnaire des pas-
sions, des vertus et des vices ^ 1769; Dictionn, de lit-
térature y 1770; les Sièclea païens ou Dietionn. my-
Û^ologiquey héraldique^ politique, lit tt'raire €tgéi>-
graphique de Vantiquité païenne, 1784, 9 vol.,
m-12. Il ne manque ni desprit, ni d'instruclioc,
mais ses jugements sont entacliés d'une grande par-
tialité. — F. SABDATIIIER.
SABAUDIA, nom latin de la Savoie au moyen â^e.
SABBAT, de Thébreu sahbaih, repos. G'état.
chez les Juifs, le 7* jour de la semaine, jour pendant
lequel ils gardaient un repos absolu en mémoire du
repos de Dieu après la création, lis le plaçaient le
samedi. Les Juifs modernes observent encore le sab-
bat avec rigueur. — On nommait Année sabbatique
toute 7* année. Cette année-là, les terres restaient
sans culture et les esclaves redevenaient libres.
SABBATHIER (Franc.), compilateur, néàCondom
en 1732, m. en 1807, professa pendant 16 ans la 3* à
ChAlons-sur-Marne (1762-78) et fut en même temps
secrétaire perpétuel de l'Académie de cette ville. Il
fut en 1763 couronné par l'Académie de Berlin pour
un mémoire sur la Puissance temporelle des papes.
On lui doit un Dictionnaire pour V intelligence des au-
teurs classiques grecs et lattns, en 36 vol. in-S, 1766-
90, espèce d'encyclopédie de l'antiquité; malheu-
reusement cet important ouvrage s'arrête à la lettre S.
Sérieys a publié en 181.'), d'après les matériaux
laissés par l'auteur, un 37* vol. qui achève ce dic-
tionnaire, mais qui est fort incomplet. M. Bouilleta
donné un abrège de tout l'ouvrage dans son Dic-
tionnaire classique de V Antiquité sacrée et profane,
2 vol. in-8, 1824. — F. sabatier.
SABÉENS, anc. peuple de l'Arabie Heureuse, était
divisé en Sabéens proprement dits, Homérites, Adra-
mites et Panchéens. V. saba ou sabéisue.
SABÊISME, culte rendu aux corps célestes, au
soleil, à la lune et aux étoiles, étaitainsi nommé des
Sabéens, peuple chez lequel il a pris naissance. Cette
religion était répandue longtemps avant le Christia-
nisme, non- seulement en Arabie et en Egypte, ma:<
dans toute l'Asie antérieure, et surtout chez Ls Chal-
déens et les Perses Confondu aujourd'hui avec uu
grand nombre d'autres religions, je Sabéisme n'txisle
plus sans mélange que chez quelques tribus isolées.
SABELLIANISHË. F. sabeluds.
SABELLICCJS (M. Ant.), historien, né à Rome en
1436, m. en 1508, enseigna Téloquence à Udine,
puis à Venise, rédigea une histoire de Venise, er
latin, U87, in-fol., commenta Tite-Liie, Florus.
Justin, Pline, etc., et composa un po^me De re-
ruminnntçrihus,\en,, 1502.
SABI
— 1C.=>7 —
SACC
SABELLIENS, SabeZft, nom générique par lequel
UD trouve quelquefois désignée cette famille de peu-
ples montagnards qui dominaient en Italie sur tout
PApennin central et méridional. Outre les SabinSy
souche commune de la nation, on y comprenait les
PicminSf les Vestins^ les MarrucinSj les Marses^
IcsHirpint^ Ips Picenfins, les Lucaniens.
SABELLIUS, hérésiarque du ui*s., de Ptolémalde,
disciple de Noet , ne voyait dans la Trinité que
trois actions diverses d*un même principe, lequel
crée, saute et donne la grâce. Le SabeUianlsme
compta beaucoup de partisans en Italie et jusqu'en
Mésopotamie et rut anathématisé en 261 par le con-
cile d'Alexandrie.
SABI ANS, peuple et secte de la Turquie , les mêmes
que les anciens Nabathéens. F. chrétiens de st-jean.
SABINE (la), partie des prov. àeRieti et de VA-
brvxxe Ult. 2*; contrée de 1 Italie anc, vers le cen-
tre, entre TApennin. TAnio, le Tibre et r£trurie,
avait pour ch.-I. Cures et pour autres villes Réate,
Crustumérie, CoUatie , Spolete, Phalacrîne. — Ce nom
est resté à une anc. prov. des États de l'Ëglise,
entre VOinbrie au N. , le Patrimoine de St- Pierre à
ro. , la Campagne de Rome au S. et le roy. de Naples
U'E.; ch.-l., Rieti. Elle comprenait la plus grande
partie de l'ancienne Sabine, et a formé )es délégations
^e Spolète et de Rieti et la comarque de Rome. Elle
icône encore auj. son nom à un évêché romain.
SABINE (Ste), dame de l'Ombrie, fut convertie par
$a servante et subit le martyre à Rome eu 125. On
Ihon. le 9 août.
SABINES (Enlèvement des). F. romulus.
SABINIEN, pape de 604 à 606, succéda à Grégoire
le Grand. C'est lui, dit-on, qui ordonna qu'on appe-
lai le peuple à Téglise par le son des cloches.
SABINIENS, école de jurisconsultes. F. sabinus.
SABINS, anc. peujple de Tltalie, voisin de Rome,
habitait le pays qui prit de lui le nom de Sabine
(F. ce mot). Ils passaient pour autochthones et
Mûient la souche de toutes les populations sabellien-
nes. Les Sabins eurent des guerres fréquentes avec
Koiae. La r* éclata après l'enlèvement des Sabines
par les Romains, Tan 4 de R. (749 av. J.-C.) : après
la réconciliation des deux peuples, les Sabins habi-
tèrent la ville conjointement avec les Romains, mais
en gardant leur roi Tatius et leur sénat particulier.
La dernière eut lieu peu après la prise de Rome par
les Gaulois : vaincus, les Sabins furent définitive-
ment incorporés aux Romains. Ils se soulevèrent
pendant les guerres des Samnites, mais furent bien-
tôt soumis (290 av. J.-C). Les Sabins, h.ibitants des
Apennins, avaient les mœurs agrestes, simples etsé-
'•ëres des peuples montagnards. Leurs dieux diiïé-
raient de ceux de Rome; le principal était Ifeditix Ft-
dius ou Sancus, fils de Mars, qu'ils adoraient sous
la forme d'une lance (quir) plantée en terre.
SABINUS (Auhis), poète latin, contemporain et
émule d'Ovide. On n'a de lui auj. que 3 Épilres: on
les trouve dans l'Ovide des Classiq. lat, de Lemaire.
SAfiiNus (Hasurius), jurisconsulte du temps de Ti-
bère, disciple d'Ateius Capito, donna le premier des
^cnsultatlons écrites et fut le chef de l'école des Sa-
'•mïcns, rivale des Proculéiens. Les fragments de
^:iUnus ont été publiés à Venise, 1568, in-8.
SABiNus (Julius), «Gaulois du pays des Lingones
'( ays de Laugres), s'unit à Civilis contre les Romains
^\i commencement du règne de Vespasien, prit le
titre de césar et marcha contre les Séquanais, qui
refusaient de prendre part à l'insurrection; mais il
fut vaincu. Pour se dérober à la poursuite du vain-
':ueur, il se retira dans un souterrain d'une maison
t:e campagne et répandit le bruit de sa mort. £po-
orne, sa femme, (lui n'avait pas été mise dans le
secret, fut inconsolable, jusqu'à ce que son mari^
>jistruit de son dOsespoir, lui fit connaître le lieu ou
u était caché; elle alla Ty trouver et mit au monde
^lans cette retraite 2 fils jumeaux. Sabinus échappa
a toutes les poursuites pendant 9 ans; mais enfin les
fréquentes visites de sa femme firent découvrir sa
retraite. II fut saisi et conduit à Rome, avec sa
femme et ses deux enfants. En vain fiponine tenta d'at-
tendrir Vespasien en se jetant à ses pieds et lui pré-
sentant ses jeunes enfants : l'empereur eut la crt^uté
de les faire mourir avec Sabinus (78 de J.-C).
SABIONCELLO, presaulle de laDalmatie, sur l'A-
driatique, vis-à-vis des lies de Heleda et de Curzola:
80 kil. sur 12; ch.-L, Stagne. Sur la côte S. 0. est
un village de Sabioi\cello, à 90 kil. N. 0. de Raguse.
SABIONETl^A, v. de Lombardie, entre Crémone
et Mantoue; 6500 h. Citadelle; anc. principauté. Pa-
trie de Gérard dit de Crémone.
SABIRES, Sahiriy peuple de la Sarmatie mérid.,
habitait, dans les v* et vi* s. , entre le Kouban et le
Caucase, et vint, vers le milieu du vi* s., s'établir sur
laDesna et aux environs du Dnieper, dans le pays
qui prit d'eux le nom de Sc'bérie ou Sévérie.
SABLÉ, ch.-l. de cant. (Sarthe), au confluent de
la Sarthe et de l'Erve, à 28 kil. N. 0. de La Flèche;
5675 h. Beau pont de marbre noir; château qui do-
mine la ville, helles promenades, chem. de fer pour
le Mans. Fabrique de gants ; grand commerce avec
le Mans, Mayenne, Angers. Auxenv., houille, mar-
bre. Patrie d'Urbain Grandier. — Ville jadis très-
forte : prise par les Normands en 869. Elle se rendit à
Henri IV en 1589 et fut érigée. en marquisat en 1602.
On nomme paix de Sablé un traité conclu en 1488
entre Charles VIII et François II, duc de Bretagne.
SABLÉ (Madeleine de souvré, marquise de), une
des femmes les plus spirituelles du zvii* s., fille du
maréchal de Souvré , née en 159^, m. en 1678,
était l'amie de Mme de Longueville. Son salon était
le rendez-vous des beaux-esprits du temps : c'est là
que furent élaborées les Maximes de La Rochefou-
cauld. On a d'elle des Maximes ^ 1678. M. V. Cousin
a publié un livre intéressant sur Mme deSablé^ 1855.
SABLES DOLONNE (les). ch.-L d'arr. (Vendée) ,
à 5 kil. 0. dOlonne, à 37 kil. S. 0. de Napoléon-
Vendée, sur une presqu'île qui s'avance dans l'Océan ;
6996 h. Petit port de mer, chemin de fer. Trib., col-
lége^ école d'hydrographie. Bains de mer, pèche de
sardines et expéditions pour Terre-Neuve. — Cette
ville, bâtie sur un sol sablonneux (d'où son nom), fut
fondée vers le x* s. par des pécheurs espagnols. Phi-
lippe de Comines, cocnte d'Olonne, fit accoMer plu-
sieurs privilèges à son port. Elle fut prise par les
Réformée en 1570 et 1578 ^ ruinée et démantelée par
une flotte anglo-hollandaise en 1696, mais relevée
depuis et fortiAée. Les Vendéens tentèrent vainement
delà prendre en 1793.
SABLONVILLE, village du dép. de la Seine, con-
tigu à l'enceinte de Pans, à l'O., en face du bois de
Boulogne ; 1000 h. Il occupe l'emplacement de l'an-
cien parc des Sablons.
SABOUREUX DE LA BONNETERIE (Ch. Fr.),
avocat, né à Paris en 1725, m. en 1781, est connu
par une Traduction des anciens ouvrages latins re-
latifs à Vagriculture et à la médecine vétérinaire,
Pans, 1771-75, 6 voL in-8.
SABRAO (île), une des lies de la Sonde, à l'E. de
celle de Flores, par 121" 5' long. E., 8" 15' lat. S. :
50 kil. sur 20; ch.-l., Adenara. Les missionnaires
portugais ont converti presque toute la population.
SABRÉS, ch.-l. de cant. (Landes), à33kiL N. 0.
de Mont -de-Marsan ; 2525 liab. Fabriq. d'essences.
SACCHl (André) , peintre, né à Rome en 1598, m.
en 1661 , fut le dernier élève de l'Albaue. Il était bon
coloriste et excellait dans le genre grave et gran-
diose : on admire de lui S. Bomuald (à Rome), S.
Grégoire y la Sagesse divine, V Ivresse de Soé,
SACCHl (Juvénal), barnabite, né à Milan en 1726,
m. en 1789, est auteur des Vies de Farinelli et de
Marcello j et de plusieurs ouvrages estimés sur l'his-
toire et la théorie de la musique des anciens.
SACCUINI (Marie Gasp.) , compositeur , élève ,
de Durante, né k Naples en 1735, mort en 1786,
commença sa réputation à Rome, parcourut l'Aile-
SACR
— 1658 —
SACT
magne, la Hollande, l'Angle lerre, avec un succès
croissant, et y mit le comble en France, où il arriva
en 1782. Grâce à la protection de la cour, à laquelle
l'avait recommandé l'empereur Joseph II, il put,
malgré l'opposition de PÂcadémie royale de musique,
faire jouer plusieurs opéras dont les meilleurs sont :
Renaud y Cntméne, Dardanus^ OEdipe à Coîone;
toutefois, l'attention publique ^ absorbée par la dis^
pute des Gluckistes et des Piccinistes, n'apprécia
pas ces chefs-d'œuvre à leur juste valeur. Sacchini
sut, dans l'instrumentation, produire de beaux effets
par des moyens fort simples; il fut peut-être le plus
grand maître de son époque ; il réunissait les méri-
tes de Gluck et de Piccini. Il brille surtout par le
charme : on Ta surnommé le Racine de la musique.
SAGES, SactVj peuple de laScythie asiatique, au N.
de la Sogdiane, et à l'O. derinde,dansle pays ac-
tuel des Kirghix. Ils firent des invasions dans laBac-
trtane, et jusqu'en Asie-Mineure et en Arménie, où
une province fut appelée de leur nom la Sacasène.
Cyrus remporta sur eux une victoire en mémoire de la-
quelle il institua des fêtes appelées 5acâra. Ils furent
subjugués par Darius I".— On appelle dansTIndefre
dêsSaceSy une ère qui commence l'an 78 de J.-C. et
qui est la même que l'ère de Saiivahna.
SA€HEV£RELL (H.), recteur ou curé anglican
d'une paroisse de Southwark (faubourg de Londres),
né vers 1672, m. en 1724, acquit une grande célé-
brité en 1709 par des sermons politiques où il ridicu-
lisait le parti whig, oui était alors au pouvoir, et
s'élevait contre la tolérance accordée aux non* con-
formistes. Traduit devant la Chambre haute (1710),
il fut suspendu pour trois ans; mais la reine Anne,
<]ui avait suivi le procès secrètement, trouvant ses
(ioctrinesde son goût, lui donna de l'avancement.
SACHS (Hans), poôie allemand. V. hans sachse.
SACILK, V. murée de Vénétie, pKs de la Livenza,
à 65 kil. S. 0. d'Udine; 4000 hab. Eug. Beanharuais
y fut repoussé par rarchiduc Jean en 1809.
SACILEN (le baron osten), général russe, né en
1750, m. en 1837, combattit d'abord les Turcs et les
Polonais, fut envoyé, avec le litre de général, con-
Cre Masséna en Suisse, fut défait et pris à la bataille
de Zurich. Rendu à la liberté, il fut constamment
employé dans les guerres contre la Turquie et contre
la France. Nommé en 1814 gouverneur de Paris, il
se fît estimer par sa modération et sa justice.
SACKVILLE (Thomas et Edouard). Y. dorset.
SACRAMENTAIRES, secte de Réformés qui, s'é-
loignant de l'opinion de Luther sur le sacrement de
l'Eucharistie, rejetèrent la présence réelle de J.-C. :
tels furent Zwin{;le, Carlo-ladt, Œcolampade, Mun-
cer, Stprck, Martin Bucer. Celte différence d'opinion
donna lieu à une séparation qui éclata des le 22 août
1524 entre Luther et plusieurs de ses principaux ad-
hérents, et qu'on nomma Guerre des Sacramentaires,
SACRAMENTO (rio-). riv. de la Hte Californie,
prend sa source au pic de Shaste, vers 40" lat. N.,
coule du N. au S. entre la Sierra-Nevada et la Cor-
dillère de la côte , passe à Sacramento , et se joint au
San-Joaquim dans la baie de San-Francisco. Il roule
du sable aurifère.— Sur sa r. dr.. au confluent du
fleuve avec le Fealher, s'élève la ville de Sacramento,
la 2* ville en importance de la Californie ; 40 000 hab.
Orand entrepôt commercial.
SACRAMENTO (colonia del). F. st-sacremsnt.
SACRÉ (Cap), Sacrum promontorium^ nom com-
mun dans l'antiquité à divers caps, entre autres au
cap Si 'Vincent et au cap Corse.
SACRÉ (Mont-), auj. Coitel-san-Silvestri, à 5 kil.
N. 0. de Rome, près de la voie Nomentane, est cé-
lèore parla retraite des plébéiens en 493 av. J.-C,
retraite qui amena l'institution des tribuns du peu-
ple. En 449, une partie de l'armée et du peuple se
retira aussi sur le Mont-Sacré, après l'attentat com-
mis par le décemvir Appius Claudius sur Virginie.
8ACR£-C0EUR, nom de deux fôies dans l'Eglise
catholique :!• celle du Sacré-Cœur de Jésus ^ instituée
vers 1698, à la suite des révélations de Marie Âla-
coquc (K ce nom et gallifet) : célébrée d'abord le
3* dimanche après la Pentecôte, elle a été transférée
en 1822 au 2' dimanche de juillet; 2* celle du 5ocre-
Cœur de Marier connue dès 1661, approuvée pir
Clément Xen 1676, et qui se célèbre le 8 février.
SACRÉE (Voie), Via sacra ^ rue de Rome qui, se
dirigeant du N. E. à l'O. , allait du mont Palaiin au
mont Capitolin et conduisait au Capitole. Cest par là
que les triomphateurs se rendaient au temple.
sacrées (Guerres) , nom donné dans l'histoire delà
Grèce à trois guerres qui eurent pour but de défen-
dre le temple de Delpnes. La 1" eut lieu de 600 i
595 av. J.-C. contre les Crisséens, qui pillaient les fi-
dèles qui se rendaient à Delphes. Crissa et Cirrha,
leurs villes principales , furent prises d'assaut et leur
territoire ravagé, 595.->La 2*, vers 448, eut pour
cause le pillage de Delphes par les Pbocidiens; mais
ceux-ci n'y jouèrent qu'un rôle secondaire: la lutte
s'engagea entre Sparte et Athènes, déjà rivales. Les
Athéniens furent vaincus à Chéronée (447). — La 3*
eut lieu de 354 à 345 avant J.-C. Ce furent également
les Phocidiens qui l'excitèrent en faisant une irrup-
tion sur le territoire de Delphes et ravissant les iré
sorsda temple. Cette guerre ouvrit à Philippe, roi
de Macédoine, qui se porta défenseur du territoire
sacré, un accès dans les affaires de la Grèce, et fut
terminée par la dévastation de la Phocide. Us Pho-
cidiens eurent pour généraux dans cette guerre
trois frères, Philomèle, Onomarque et PhajUus,
qui tous trois succombèrent dans la lutte.
SACREMENT (Fête du St-). F. fête-weu.
SACRIFICATEUR (GRAND). F. GRAND PRÊTRE.
SACRIPORTUS, lieu du Uatium, chez les Voir
ques, près de Signia, célèbre par une victoire que
Sylla remporta sur le parti de Marius. 82 av. J.-C.
SACROBOSGO (J. d'HOLYWODD , dit de) , astronome
du xiir s., né dans le comté d'York, acheva ses étu-
des à Oxford, vint habiter Paris et y mourut en I2o6.
Il a laissé : De Sphxra mund-i, abrégé de Ptolémée
longtemps classique, Ferrarc, 1472; De annira-
tione seu decomputo ecdesiaastico ^ Wittemb.,1588.
SACROVIR (JULiL's), Êduem, d'une illustre nais-
sance, souleva la partie occid. et mérid. de la Gaulfi
contre i'emp. Tibère pendant ave J. Fiorus sou-
levait le nord, fut battu par O.Silius près Autun, en
21 , et se tua. Rosny a publié Julius Sacrovir ou le
Dernier des Éduens^ poôme en prose , 1803.
SACY (L. Isaac lemaistre, dit de), ué à Paris en
1612, était frère du célèbre avocat Antoine Lemais-
tre, et parent par sa mère du grand Arnauld. Il em-
brassa l'état ecclésiastique, partagea les doctrines
jansénistes d'Arnauld et de St-Cyran, eulladlrectior.
des religieuses de Port-Royal, et s'établit dans ce
monastère, auquel il donna tout son bien. Lors ue>
persécutions dirigées contre les Jansénistes (1661;<
il se vit obligé de se cacher; découvert en 1666. |j
fut enfermé à la Bastille et y resta trois ans : c e*t
dans cette prison qu'il entreprit la traduction deia
Bible. Il retourna en 1675 à Port-Royal, mais fut de
nouveau forcé d'en sortir, et se retira auprès du mar-
quis de Pomponne, son cousin, chez lequel il mou-
rut en 1684. On a de lui VHisL de VAne. et du Aon-
veau Testament, des traductions de VAne. Testû^
ment, lat.-fr., avec des explications (Paris, l^^';^
vol. in -8, souvent réimpr.j : du Nouveau Testame»i
Mons, 1667, 2v. in-8. (cette traduction, connue sou«
le nom de Nouveau Testament de Jfofw, fut condam-
née par le pape en 1668); de Vlmitation d€ J-^-*
1662. Il a aussi trad. le Poëme de S. Prosver co^
les Ingrats (en vers et en prose), les Fables de PM*
drey et quelques comédies de Térence (rA»dn<n«^
les Adelphes, le Phormion), etc. Le nom deSacy
ou plutôt Sact, qu'il portait, n'était que l'anagramB»
(ï Isaac y un de ses prénoms. .
SACY (Louis de), avocat au parlement de Pans, ne
à Paris en 1654, m. en 1727, cuhivales lettres jc«j
en suivant le barreau, et fut reçu en 1701 à lACfr
SADE
— 1659 —
SAGA
demie française. On a dalui une tra'duction de Pli-
De le Jeune* plus élégante qu'exacte {Lettres^ 1699-
1701; Panégyrique de Trajan^ 1709); un Traité de
\' Amitié, 1703, dédié à Mme Lambert; un Traité
de la Gloire, 1714; des Mémoires et Factums, 1724.
SACT (Silvestre de), savant orientaliste, né à Paris
en 1758. m. en 1838, était fils d'un notaire. Il ap-
prit les langues orientales presque sans maître, tout
en étudiant le droit; fut pourvu dès 1781 d'une
charge de conseiller à la cour des monnaies, et de-
vint en 1 791 un des commissaires généraux des mon-
naies. £lu en 1785 associé libre de l'Académie des
Inscriptions, il en devint en 1792 membre ordinaire,
et en 1833 secrétaire perpétuel. Il fut appelé, en
1795 àlachaife d'arabe de l'école de» langues orien-
tales, qu'on venait de créer, et y joignit en 1806
celle de persan au Collège de France. À la Restau-
ration, il fut nommé censeur royal, puis membre
du conseil de l'Université (1814) ; mais il quitta ce
haut poste au bout de peu d'années, ne pouvant ap-
prouver les tendances anti-libérales de ses collègues.
11 devint en 1822 administrateur du Collège de France
et de VÉcole des langues orientales; fonda, la même
année, la Société asiatique dont il eut la présidence,
fut nommé en 1832 conservateur des manuscrits de
la Dibiiolhéque royale et élevé à la pairie. M. deSacy
saisit plus de 20 langues, principalement l'arabe,
le persan, le turc, l'hébreu, le syriaque. Il joignait
à la science une grande piété, mais il était attaché
aux doctrines jansénistes. Ses principaux ouvrages
sent : Principes de Grammaire universelle (1799),
arj des meilleurs manuels de grammaire philoso-
phique qu'on possède; Grammaire arabe (1810 et
1831), devenue classique ; Chrestomathie arabe; Be~
ktion de l'Egypte, traduite de l'arabe d'Abdallatif;
des trad. de Calila et Dimna (original des fables de
Bidpay), du PendSameh ou Litre des conseils de
Fénd-eddvn-Atlar, de VHist. des Arabes d'Aboul-
féda, de r//»>I. cfes.SaMamdwdeMirkhond, etlTx-
roîé de la religion des Druses, publié l'année même
:ie sa mort (1838). Des Mélanges de la littérature
orientale, tirés de ses écrits et précédés de son Éloge
;ar M. le duc de Broglie, ont été publiés en 1861.
— Son fils, M. Ustazade de Sacy, né en 1801,
s'est voué à la critique littéraire et a été élu en 1854
nicnibre de l'Académie Trancaise.
SADDIXÉENS. V. saducéens.
SADE (Hugues de), dit le Vieux, d'une famille
noble de Provence, qui exerça pendant plusieurs siè-
cles de père en fils les premières charges municipales
dans Avignon, vivait au xiv* s. et était le mari de
la célèbre Laure de Noves, qui fut aimée de Pétrar-
que. Il répara à ses frais en 1355 le célèbre porit d'A-
Vignon. Après lui , la maison de Sade forma 3 bran-
ches, celles de Mazan, d'Eyguières et de Tarascon,
issues toutes les trois de son 3* fils.
SADE (l'abbé Jacq. de) , de la même famille que le
précédent, né en 1705, m. en 1778, vicaire géné-
f^i des archevêques de Toulouse et de Narbonne , a
donné : Remarques sur les premiers poètes français
^ sur les troubadours ; Œuvres chotsies de Pétrar-
9«e, trad. de l'italien, avec des Mémoires sur ce
poète, 1764, ouvrage estimé.
SADE (Alph. Franc, marauis de), homme fameux
Pir ses vices, neveu du préc. , né à Paris en 1740,
*®rvit Quelques années, se retira en 1766 avec le
yide ae capitaine de cavalerie, et épousa Mlle de
■ontreuil, femme distinguée par ses vertus. Il ne
^da pas néanmoins à se livrer au libertinage le plus
"ïréné, qu'il accompagnait d'atroces violences, fut
^^réié à Paris en 1768, et condamné à mort à Mar-
5^,illeen 1772 pour un crime commis dans une scène de
j^^auche, fut par commutation de peine enfermé à
*' 'icennes, puis à la Bastille, enfin à Charenton, et ne
^^ciouvra sa liberté qu'à la Révolution (1790). Il se
{^^ dans le parti des démocrates, et se mit en même
!**^ps à publier des livres horribles, où il justifiait
^ les vices et tous les crimes. Bonaparte, de-
venu consul, le fit reconduire & Charenton (1803) et
saisit ses papiers , qui furent détruits pour la plupart.
11 mourut à Charenton en 1814, dans sa 75* anné^).
Outre des romans inf&mes qui doivent être ensevelis
dans l'oubli, il a laissé quelques pièces de thé&tre,
restées manuscrites.
SADELER (Hans), graveur au burin, né à Bruxel-
les en 1550, m. à Venise en 1610, fut le chef d'une
famille de graveurs très-distinguée. Le plus célèbre,
Gilles Sadeler, son neveu, né en 1570 à Anvers, m.
en 1629, traitait avec un égal talent le portrait et le
paysage : on l'a surnommé le Phénix de la gravure,
SADI, poète persan. F. saadi.
SADOC, Juif célèbre qui vivait au in* s. av. J.-C,
est le chef des Saducéens. F. ce mot.
SADOLET (Jacq,)> cardinal et érudit italien, né
en 1477 à Modëne, m. en 1547 ; fut avec Bembo se-
crétaire de Léon X et de Clément VII, et fut créé
cardinal par Paul III (1536). Il tenta vainement
d'empêcher Clément VU d'accéder à la ligue con-
tre Cnarles-Quint, eut une grande part à la trêve
conclue à Nice en 1538 entre ce prince et François I,
fut député en 1542 vers François pour l'engager à
la paix, et refusa les offres de ce prince, qui vou-
lait le retenir en France. Sadolet avait pris Cicé-
ron pour modèle et excellait, ainsi que Bembo, son
ami, à écrire le latin avec une remarquable pureté.
D'un caractère conciliant, il sui se faire aimer des
Réformés eux-mêmes. On a de lui : Philosophiœ
consolationes , 1502; De liberis recte instituendis ,
1533 (trad. en franc, par P, Charpenne, 1855);
Phœdrus sive de laudibus philosophix, 1538 (trad.
par Charpenne, 1864) ; des poésies latines estimées;
des Lettres latines pleines d'intérêt. Ses œuvres ont
été recueillies à Vérone, 1737, 4 vol. in-4. M. A.
Joly a publié une Étude sur Sadolet, Caen, 1857.
SADOWA, V. de Bohème, près Koenigin-graîtz
(F. ce nom). Le 3 juillet 1866, les Prussiens y ont
remporté sur les Autrichiens une victoire décisive.
SADUCÉENS, secte juive, ainsi nommée de Sa-
doc, son fondateur, se forma vers 248 av. J.-C. Les
Saducéens s'en tenaient au texte de la loi, sans ad-
mettre les explications, repoussaient les traditions,
la croyance aux bons et aux mauvais anges, et
niaient l'immortalité de l'âme ainsi que la résur-
rection des morts; ils n'en croyaient nas moins au li-
bre arbitre et à la providence, mais ils ne servaient
Dieu qu'en vue de récomjienses terrestres. Ils
pétaient peu nombreux, mais comptaient dans \ears
rangs beaucoup d'importants personnages. Au ii* s.
av. J.-C, ils formèrent un parti politique, opposé à
celui des Pharisiens ; les règnes a'Hyrcan 1 et d'A-
ristobule I furent l'apogée de leur puissance.
SADYATTE, roi de Lydie (621-610 av. J. C), père
d'Alyatte et grand-père de Crésus, fit aux Milésiens
une guerre qui fut terminée sous son fils.
S^TABIS, auj. lativa ou Jattva. v. d'Hispanie
(Béiique) , à 40 kil. S. 0. de Sucro , était renommée
par son lin et ses toiles.
SAFFI, nusupis, V. murée et port de Maroc, sur
l'Océan Atlantique, à 150 kil. N. de Mogador;
12 000 hab. Rade bonne en été. Commerce floris-
sant avant que les marchands européens eussent été
forcés de. résider à Mogador. Prise par les Portugais
en 1508, abandonnée en 1641.
SAGAN, V. murée des États prussiens (Silésie),
ch. de cercle, sur la Bober, à 75 kil. N. 0. de Lieg-
nitz : 5000 h. Ane. principauté, qui appartint à la
famille de Biren; beau ch&teau. Les Russes y bat-
tirent les Prussiens en 1769.
SAGAS, récits poétiques composés par les Scaldes
ou Bardes Scandinaves, du xi« au xvi* siècle, et où
sont consignées les traditions mythologiaues et his-
toriques du Danemark, de la Suède, de la Norvège
et de l'Islande. Les plus remarquables des Sagas, re-
cueillies pour la plupart par Sœmund-Sigfusson, sont
celles de Lodbrok, de nefvara,ée Vilkina, de Vol-
sunga, de Blomsturvalla, d'Ynglinga, àVlaf Tryp-
SAHA
— 1660 —
S^-AGR
qva Sonar, de Jomsvikîngia, de KnytUnga (qu> ren-
ferment l'histoire de la Norvège et du Danemark),
celles de Sturlunqa, Eryrhiggia (relatives à l'Is-
lande)'; enfin V Hetmskringla et la Nouvelle Edda,
dues à Snorro Sturleson. On en a publié divers re-
cueils, soit dans la langue originale, à Copentiague,
de 1825 à 18i9, soit en latin, sous le titre de Scripta
historica Islandorum de gesiis veterum Dorealiurrij
Copenhague, 1828-33.
SAGE (George), savant français, né à Paris en
1740. m. en 1824, suivit les cours de Nollet et de
Rouelle, devint membre de TAcadémie des sciences
en 1770, professeur de minéralogie expérimentale
en 1778 à la Monnaie, et directeur de r£cole des
mines en 1783. Il eut le tort de se prononcer contre
les découvertes de Lavoisier et de Haûy. Ses princi-
paux ouvrages sont : Examen chim^ique des diffé-
rentes substances minérales y 1169 ^Éléments dechimie
doeimastique, m2fExposédes principales découver-
tes faites dans V espace de 50 années, 1813; Décou-
vertes minérales faites dans t'espace de 60 ans, 1819.
SAGES (les Sept) de la Grv:ce, nom donné à sept
Grecs illustres du vi" s. av. J.-C, savoir : Thaïes,
Solou, Bias, Chilon, Cléobule, Pittacus, Périandre.
Quelquefois à Périandre on substituait Myson de
Chen ou Anacharsis, bien que ce dernier fût Scythe.
Ils s'occupaient surtout de morale et de politique.
Chacun d'eux avait adopté une sentence qui était
comme sa devise. F. leurs noms.
SAGESSE (le livre de la) , un des livres de la Bi-
ble, se compose de deux parties : l'une est un éloge
de la sagesse, l'autre renferme des réflexions sur les
effets de cette sagesse dans le monde et sur l'idolâ-
trie. L'auteur en est inconnu; quelques-uns l'ont at-
tribué à Salomon : mais il paraît être beaucoup plus
récent. Ce livre n existe plus qu'en grec.
SAGHALA, sandjalsat de la Turquie d'Asie, entre
ceux de Saroukhan au N. E., d'Aïdin au S. E., et
la Méditerranée: 130 kil. sur 110; ch.-l. , Smyrne.
SAGHALIEN, grand fleuve d'Asie. F. amour.
SAGITTAIRE (Te), unedesconstellations du zodia-
que, est, selon la Fable, le centaure Chiron divinisé.
SAGONTE, Saguntus ou Saguntum, v. d'Uispa-
nie (Tarraconaise) , chez les Edetani, sur la côte £. ,
près de l'emplacement actuel de Uurviedro, passait
pour avoir été fondée par des Zacynthiens ynis à
des Rutules d'Ardée. Rome fit alliance avec cette
ville entre les deux premières guerres puniques. An-
nibal l'assjégea en pleine paix, et la prit en 219 av.
J. C , malgré l'héroïque résistance des habitants, qui
se brûlèrent plutôt que de se rendre; les Romams
La reprirent en 210. Suchet gagna près de là en
1811 une bataille qui fut nommée la bat. de Sagonte.
SAGRA, petite riv. du Brutium , entre le pays des
Locriens et celui des Crotoniates, se jette dans la
mer Ionienne. Sur ses bords, 15000 Locriens défi-
rent 130000 Crotoxiiates.
SAGRES, V. forte de Portugal (Algarve), sur l'O-
céan, à 35 kil. S. 0. de Lagos. Fondée en 1416 par
l'infant don Alphonse Henri, qui y établit une école
de navigation : c'est de là que partirent les expédi-
tions qui allaient chercher le passage aux Indes par
le Sud de l'Afrique septentrionale.
SAHARA , région de l'Afriaue qui s'étend entre
leTeU et le vrai désert, au S. au Maroc, de l'Algé-
rie et de la Tunisie. On lui donne 5000 kil. de rO.
à TE. , et 2000 du N. au S. C'est comme un vaste
axchipel d'oasis, peuplées d'Arabes, de Maures, de
Touaregs, de Touats et de Tibbous. Les endroits
principaux sont : sur la côte deTAtlantique, Arguin,
Portendik, St-Cyprien, Rio-de-Ouro; dans l'intérieur,
Agably, Ghat. Aghadès, Bilma,Gonda, etc. On ne
traverse le Sanara qu'en caravanes. De hardis Eu-
ropéens, Lyon, Oudney, Denham,Clappertou, Laing,
CaiUié, s'y sont aventurés et nous ont donné quel-
ques connaissances sur ce pays. L'eau y est très>rare
et la chaleur insupportable. Des vents brûlants (no-
tamment Us Stmoufi) y soufflent et ensevelissent des
I caravanes entières sous les nuées de sable qu'elles
soulèvent; le phénomène du mirage y est fréquent.
Le sel y abonde ; la végétation est pauvre, saui dans
les oasis. On y rencontre le lion, la panthère , rau*
truche, les singes, d'énormes serpents boas. -Oc
croit que le Sahara n'est que le bassin desséché d'une
mer qu'une grande convulsion de la nature aura fait
disparaître. —On doit à M. le général Daumas de sa-
vantes études sur le Sahara algérien.
SAHEL , c.-à-d. côie^ rivage ^ mot arabe appli-
qué depuis la conquête de l'Algérie à des collmes
oui s'étendent à l'O. et à l'E. d'Alger, sur le boni
de la mer et au N. de la plaine de la Mitidja.
SAÏD, nom arabe de la Hte-Égypte. V. Egypte.
SAÏD-PACHA, vice-roi d'Egypte , fils de Méhémel-
Ali, né en 1822, d'une mère circassienne, m. en
ISèiS, fut élevé à l'européenne. Appelé au trône en
1854, il fit d'utiles réformes, seconda detoutsoo
{)oiivoir l'entreprise du canal de Suez et fit ouvrîrsur
a Méditerranée, à l'extrémité N. du canal projeté, un
port qui reçut en son honneur le nom de Port-Said
SAÏDE ou SAÏDA, l'anc. Sidon, v. et port de Sy-
rie (Acre), sur la Méditerranée, à 32 t. S. 0. ae
Beyrouth; env. 12 000 hab. Consulat français. Vjlle
f grande, mais sale et mal bâtie: jadis commerçante et
brt ricne (F. sidon). L'émir Fakhr-ed-Dyn ût com-
bler son port vers 1630. La ville aciuelle a été sou-
vent ravagée par des tremblements de terre et par
la peste. On y trouve beaucoup de ruines et des sé-
pultures des anciens rois de Syrie.
SAIGNES, ch.-l. de c. (Cantal), sur une roche ba-
saltique, à 17 kiL N. E. de Mauriac: 525 hab. Eau
ferrugineuse. Ruines d'un ch&teau fort.
SAIGON, V. et port de la Basse-Cochinchine, sur
le fleuve Saigon, par 104° 22' long. E., 10* 50' iai.
N.; env. 10000 hab. (jadis beaucoup plus peuplée).
Rues régulières, pagodes nombreuses, palais du vice-
roi, forte citadelle, construite en 1790 par le colonei
français Olivier; beaux et vastes maga.sins à riz, ca-
sernes, chantiers de marine, arsenal ; canal qui joint
le fleuve Saigon au Meî-kong et communique avec
la ville de Cambodje. Port libre. Grand commerce.
— Cette ville fut prise le 17 fév. 1859 par la flotte
franco-espagnole et devint dès lors le chef-lieu de
nos possessions en Cochinchine. Il y fut -signé en
1862 un traité qui nous assurait la possession de la
filus grande partie de la Cochinchine (prov. de Gia-
dinh, Bienhoa, Mytho, Poulo-Condor).
SAU, peuple oe la Gaule (Lyonnaise f), entre
les Carnutes à TE. et les Viducasses à l'O, avait pour
ch.-l. Saiif auj. Séef (Orne).
SAILLAGOUSE, ch.-l. de c. (Pyr. orient.K sur la
Sègre, à 35 kil. S. 0. de Prades, près delaironiiùre
d'Espagne; 549 hab.
SAILLANS, ch.-l. de c. (Drôme), sur la DrÔme, à
25 kil. S. 0. de Oié; 1745 hab. Filatures de coton et
de soie, briqueteries, fours à chaux.
SAINS, ch.-l. dec. (Aisne), à 13 kil. 0. deVervins;
2445 hab. Batiste, linon ; forges. — Autre ch.-l. de c.
(Somme), à 9 kil. S. d'Amiens; 779 hab.
SAINT-ACHEUL, anc. abbaye de moines Àugus-
tins, en Picardie (Somme), aux portes d'Amiens,
fonaée au w s. par S. Firmin, 1"' évoque d'Amiens.
Sous la Restauration, les Jésuites, appelés alors
Pères de la Foi^ y tinrent un collège florissant.
SAINT- AFFRIQUE, ch.-l. d'arr. (Aveyron), sur la
Sorgue, à44 kil. S. E. de Rhodez; 6807 tiab.Trib. de
1'* inst. et de commerce, collège, dirigé depuis 1851
parles Jésuites; église calviniste. Draps communs,
molletons, fromages. Cette ville joua un rôle dans les
guerres de la Réforme : c'était une des principales
places des Calvinistes. Elle fut assiégée et prise par
Louis XIII en 1629.
SAINT- AGNANT, ch.-l. de c. (Charente-Inf.), à
15 kil. de Marennes; 1205 hab.
SAINT-AGRËVE, ch.-l. de c. (Ardèche), à 40 kiL
0. de Tournon; 3133 hab. Vins, fhiits, châtaigno^i
grains, bestiaux. Ruines d'un château fort.
ST-A:.ÎA
1661 —
S'^-AND
SAlJIT-AIGNAN^ch.-l. de c. (Loir-el Cher), sur le
Cher,à 38Icil. S. deBlois; 3600 hab. Bois, vins, cuirs,
dnps blancs; pierres à fusil, jadis titre de duché.
SAiNT-AiGNAN-suR-ROÉ, ch.-l. de C. (MayenDs), à
35 kil. N. de Chàteaugontier; 883 hab.
SAINT-AIGNAN (le duc de). F. beaovilliers.
SAINT- ALBAN, v. d'Angleterre (Herlford), à 19
kil. 0. d'Herlford, à 30 kil. N. 0. de Londres, sur la
route de Londres à Birmingham; 6000 hab. Monas-
tère fameux, bâti par Offa en 792, détruit en 1539,
et auquel la ville moderne doit son origine. Tombeau
de Fr. Bacon , qui avait été créé par Jacques I vi-
comte de St-Alban. — César défit en ce lieu Cassivel-
launus, chef des Bretons; la reine Boadicée y fit
massacrer 70000 Romains. Il s'y livra en 1455 une
bataille dans laquelle le duc d'York, Richard, battit
le roi Henri VI et s'empara de sa personne ; en 1461
Varguerite y battit Warwick et reprit Henri.
SAINT- ALBIN (Alex. Rousselir de), publiciste,
ûè en 1773, m. en 1847. Il embrassa avec ardeur
les doctrines de la Révolution, s'attacha à Danton et
à Camille Desmoulins, fut en l'an ii (1794) commis-
saire national à Troyea, puis commissaire aux ar-
mées, remplit plusieurs missions avec zèle et avec
intégrité, devint en 1799 secrétaire général de la
guerre sous Bernadotte, et fut pendant les Cent-
Jours secrétaire de l'intérieur sous Camot. Il fut en
1815 un des fondateurs de V Indépendant, qui peu
après 5e fit appeler le Constitutionnel , et resta jus-
qu'en 1838 un des principaux rédacteurs de cette
'ejille. On lui doit une Vie de Hoche, une Vie de
Championnet et quelques autres biographies mili-
tzires; il a laissé sur la Révolution et sur l'Empire
des ouvrages qui pour la plupart sont restés ma-
nuscrits (Fie de Danton, Vie de Dugommier, Mé-
moires de Barras, Conjuration de Malet, etc.).
SAINT- ALLAIS (YiTON de), généalogiste, né à Lan-
8:resen 1773, d'une famille bourgeoise, m. en 1842,
recueillit de précieux renseignements sur l'origine
d'un grand nombre de familles, et fonda un cabinet
de généalogiste qui attira bientôt une nombreuse
• cltentèle, grâce à la facilité avec laquelle il admet-
uit certaines généalogies. Ses principaux ouvrages
sont : Histoire générale des ordres de chevalerie,
1811; Tablettes chronologiques de l'Europe, 1812;
Hist. généalogique des maisons souveraines de l'Eu-
rope, 1812; Sobiliaire universel de France, 1814-
:820; Dictionnaire de la noblesse, 1^9; Armoriai
àe France, 1817. Il commença en 1819 une nouvelle
édition de VArt de vérifier les dates, qui fut couti-
auée par Fortia d'Urban.
SAINT- AL VËRE, ch.-l. de cant. (Dordogne) , à 31
til. ?(. B. de Bergerac; 1766 h. Château en ruine.
SAINT- AMAND, ch.-l. de cant. (Loir-et-Cher), à
14 kil. S. de Vendôme; 673 h.
siiNT-ÀM AND-DB-BoixB, ch.-l. de caut. (Charente),
àlSkiL N. 0. d'Angoulême; 1689 hab.
SiutT-ÀiCAND-EN-puisAYE, ch.-l. de cant. (Nièvre),
à 29 kiL N. E. de Cosne; 2331 hab. Poteries.
SAi!iT-ÀMAND-LES-EAux,C]^pidum5. Amondi^ ch.-l.
de cant. (Nord), sur la r. g. de la Scarpe, à 13 kil.
N. 0. de Valenciennes; 10210 h. Collège. Ville in-
dustrielle et commerçante : chanvre, lin de fil, ba-
tiste. A4 kiL de là, eaux minérales et boues sulfu-
reuses, célèbres surtout depuis Ixuis XIV. Ane. mo-
nastère fondé par S. Amana : antiauités.
SAiNT'AMAïf D-HONTROND, cii.-l. d^arr. (Cher), à 44 k.
S. K. de Bourges: 8607 n. Trib. de 1^* inst.; col-
lège. Ruines du château de Hont-Rond, qui domine
U ville. Commerce actif (laines, merrain, fer, vin).
SAINT- AMANS, ch.-l. de cant. (Lozère), à 32 k.
^- de Xende; 358 hab. Serges.
SAiRT-AMAïfs-DES-coPTS, ch.-l. de caut. (Aveyron),
à 40 kil. N. 0. d'Espalion ; 1321 hab.
8AIHT-AMANS-LA-BASTIDE OU SOULT, ch.-l. de Cant.
Tarn), à 27 kil. S. E. de Castres; 2374 hab.
SAINT-AMANT, dit Roche- Satine , ch.-l. de cant.
'Puy-de-Dôme), à 13 kil. 0. d'Ambert; 1956 h.
ST-AMANT-TALLENDE, ch.-l. de C. (Puy-de-D6me\
à 21 kil. S. de Clermont; 1531 h. Chevaux, abeil.e^.•
SAINT- AMANT (Marc Ant. Gérard de), poëte,
né à Rouen en 1594, m. en .661, s'attacha au comio
d'I^arcourt qu'il suivit dans ses campagnes, par-
courut l'Europe comme soldat et comme voyageur,
apprit plusieurs langues vivantes , et fut un des pre-
miers membres de l'Académie française, qui le char-
gea de rédiger dans son Dictionnaire les mots Uir
langage burlesque. On a de lui un poSme épiqi;;:
(Moïse sauvé) et des OEuvres dtterie5, satires, odes.
sonnets, où il y a beaucoup de verve et même de
grandeur, mais oQ souvent il viole les règles du goût.
Son poème de Moïse lui attira les sarcasmes de Boi-
leau. Ch. Livet a publ. ses OEuvres , (2 v. in- 16, 1856.
SAINT-AMARIN, ch.-l. de cant. (Haut-Rhin), 1.
43 kil. N. de Béfort, près de la Thur, dans unebeUc
vallée; 2296 hab. Toiles de coton; usines à fer.
SAINT-AMBROIIC , ch.-l. de cant. (Gard), sui b
Cèse, à 19 kil. N. Ë. d'Alais; 4060 h. Ëglise calvi-
niste. Filoselle, houille.
SAINT-AMOUR, ch.-L de cant. (Jura), à 33 kil.
S. 0. de Lons-le-Saulnier: 2343 h. Collège. Tanne-
ries, marbreries; mines de fer, forges. Patrie de
Guillaume de St-Amour.
SAINT-AMOUH (Guillaume de), docteur de Sor-
bonne et chanoine de Beau vais, né vers 1200 à St^
Amour, m. en 1272, combattit l'institution des Frères
mendiants, et publia en 1256 les Périls des derniers
temps, livre hardi qui fut condamné par le pape.
SAINT- ANDRÉ, ch.-l. de cant. (B.- Alpes), sur le
Verdon, à 16 kiL N. de Castellane; 894 n. Fruits.
SAINT-ANDRÉ, V. de Hongrie, dans le comitat de
Pesth, sur le Danube, à 15 k. N. de Bude ; 8000 h. Ex-
cellents vins, dits vins de Bude.
SAINT- ANDRÉ, V. d'ÊCOSSO. F. SAINT- ANDREWS.
saint-andré-d'apchon, bg de la Loire, à 11 kil. 0.
de Roanne; 1810 hab. Enux minérales.
SAiNT-ANDRé-DB-cuBZAC, ch.-l. de cant. (Gironde),
sur la Dordogne, à 21 kil. N. E. de Bordeaux, au N.
de Cubzac ; 3690 hab. Vins.
SAiNT-ANDRÂ-DE-vALBORGNE,'ch.-l. de cant. (Gard),
à 30 kil. N. E. du Vigan; 1812 hab. Filatures.
SAINT-ANDRÉ-LA-MARCIIE , ch.-l. de C (Eurc) , à
17 kiL S. E. d'Êvreux; 1492 hab. Toiles, coton.
SAINT-ANDRÉ (Jacques d'ALBON de), vaillant ca-
pitaine, servit sous Henri II et ses successeurs, se fit
remarquer par son courage dans les guerres contre
les Calvinistes, fut fait maréchal en 1547, fut pris
parles Espagnols à la bat. de Si- Quentin, 1557, et
pressa, pour obtenir sa liberté, la conclusion du traité
de Cateau-Cambrésis (1559); forma en 1561, avec le
connétable de Montmorency et le duc de Guise , la
fameuse ligue connue sous le nom de Triumvirat,
combattit avec eux contre les Calvinistes à Dreux,
et fut tué dans la bataille (1562).
SAINT-ANDRÉ (J. Bon), ué éu 1749 à Montauhan,
de parents calvinistes, m. en 1813, fut député du
Lot à la Convention, vota la mort de Louis XVI, fit
entrer Robespierre au Comité de salut public, créa
en peu de temps une armée navale assez forte , as-
sista au combat naval livré aux Anglais devant Btos\
le 1" juin 1794 et y fit preuve de courage ; devint
consul général à Smyrne sous le Directoire, organisa
en 1801 les nouveaux départements des rives du
Rhin , et fut nommé préfet du Mont-Tonnerre. On a
de lui des Discours, des Rapports, et un Journal
de la croisière de la flotte commandée par Vamiral
ViUaret : c'est la relation du combat du 1»' juin. Cet
homme, qui avait été un des plus violents monta-
gnards , ne mérita dans la suite aue des éloges
comme administrateur. Michel Nicolas a publié en
1848: Jean Bon de St- André, sa vie et set écrits,
SAINT-ANDREWS, v. et port d'Ecosse (Fife). à
59 kil. N.d Edimbourg; 4000 hab. Archevêché, uni-
versité, fondée en 1411, et longtemps florissante; col-
lège dit de Madras, fondé par A. Bell, inventeur de
l'enseignement mutuel » natif de St-Andrew«.
S'^-ASA
— 1662
S^-BER
SAINT- ANGE (le chJIteau-)) célèbre forteresse de
Rome, sur la r. dr. du Tibre, au bout du pont St-
Ange, a souvent servi d'asile aux papes : c est auj.
une prison. C'était autrefois le mausolée d'Âdrieu.
Il reçut son nom actud d'une petite église du voisi-
nage qui était dédiée à Farcbange St-Michel.
sahit-amge (Cap), l'ancien cap. Malée^ prom. de
Morée, au S. E. , par 36* 2^ lat. N.; 20' 52^ long. E.
SAIBTT-AKGE (Ange fariau, dit de), pofite, ué à
Blois en 1747, m. en 1810, fût protégé par Turgot,
qui lui doDua un emploi dans les finances, et fut
nommé, lors de la réorganisation de Tinstruction
pubijque, professeur de grammaire et de belles-let-
tres dans une des écoles centrales de Paris. Il venait
d'être reçu membre de l'Académie Française lors-
qu'il mourut. On lui doit, outre des poésies diver-
ses, une traduction presque complète d'Ovide en vers
{Métamorphoses y Fastes, Art ^ aimer ^ Remède d'a-
mour ^ quelques Élégies et JET^oides). Il avait un
talent réel pour la versification, mais ses traduc-
tions sont peu fidèlesj d'ailleurs l'auteur se nuisait
par une vanité excessive. Ses OEw^res eomplèiee ont
paru en 1823, 9 vol. in-12.
SAINT-ANTHËME, ch.-L de c. (Puy-de-Dôme),
sur l'Ance, à 25 kil. E. d'Ambert; 3206 hab.
SAINT- ANTOINE, bg du dép. de l'Isère, sur le
Furant, à 15 kil. N. 0. de St-Marcellin: 2035 hab.
Célèbre abbaye de St- Antoine, qui était cnef d*ordre.
SAINT-ANTOINE (Religieux de). F. aktoinb (S.).
SAINT-ANTONIN, ch.-l. de c. (Tarn-et-Garonne),
à 54 k. N. E. de Montouban; 5152 h. Station. Tan-
neries, étoffes de laine. Ane. couvent.
SAINT-ARNACD (Achille lebot de), maréchal de
France, né à Paris en 1798, m. en 1854, était fils d'un
avocat au parlement, qui devint menibre du Tribu -
nat et préfet de l'Auae. Il entra en 1815 aux gardes
du corps, alla en 1822 combattre pour la cause des
Hellènes, et ne rentra au service qu'en 1831 ; fut at-
taché en qualité d'officier d'ordonnance au j[énéral
Bugeaudy aont il se concilia promptement l'afiection,
fbt chargé d'accompagner la duchesse de Berry à Pa-
ïenne (1832). passa en 1837 en Afrique, prit une part
active à l'assaut de Constantine (1837), à la prise de
Djigelli (1839), à l'attaque du cd de Mouzaia, où il
reçut une blessure grave (1840), à la prise de Teke-
dempt et de Mascara (1841); fut investi en 1842 du
conmiandement de MiUanah, et en 1 844 de celui d'Oi^
léansville; comprima l'insurrection du Dahra (1845^
47) , suscitée par Bou-Haza \f\it élevé en 1850 au com-
mandement supérieur de la province de Constantine,
et fit Tannée suivante, contre les tribus insoumises
de la Kabylie, une expédition hardie, qui fut cou-
ronnée d^un plein succès : fut bientôt après appelé
au commandement d'une oivision de Tarmée de Pa-
ris, puis au ministère de la ffuerre (ocL 1851). U s'atr
tacna surtout à réorganiser l'armée et à v rétablir la
discipline; fut chargé, au 2 décembre, des mesures
militaires qui devaient assurer le succès du coup
d'État; reçut, en 1852, le bâton de maréchal; fut, en
1854, mis à la tête de l'armée dirigée contre la Rus-
sie, opéra le 14 septembre, de concert avec Tannée
anglaise, une heureuse descente en Crimée, et rem-
porta le 20 sur les bords de TAima une victoire écla-
tante. Il marchait sur Sébastopol lorsque, vaincu
par une maladie <)ui le minait depuis longtemps, il
se vit Ibrcé de résigner son commandement : il suc-
comba en mer trois jours après. Aux qualités du
guerrier, St-Anftud unissait les agréments de la per-
sonne, un esprit vif et tout français. Il a été publié
en 1855 un recueil de ses Uttres, où il se peint tout
entier : ceslettres, écrites dans Tintimité, sont adres-
sées pour la plupart à ses frères, MM. Ad. de St-Ar-
naud et Ad. de Forcade. Son nom a été donné à une
r ue de Paris; son buate a été placé dans la cour d'hon-
neur du lycée Napoléon , où il avait été tievé.
SAINT-ASAFU, v. du Pays de Galles ^lint), à
20 kU. N. 0. de Flint; 3500 hab. £v6ché. - Fondée
en 560 par Senligem (S. Muagp)« évoque de Glas-
gow, qui y b&tit le célèbre monastère Uan-ElTy. La
ville doit son nom à S. Asapb, 2* abbédamoDtstère.
SAINT-ASTIER. ch.-l. de cant. (Dordogne) , sur
Tlsle, à 17 k. S. ô. de Périgueuz; 2879 h.SUiion. !
SAINT-AUBAN, ch.-l. de cant. (A^pts-Mantimes),
i 40 kil. N. 0. de Grasse; 615 hab^
SAINT-AUBIN-D'ACBIGNÉ, ch.-l. de cant. (Ille-
et-Yilaine), à 16 kil. N E. de Rennes; 1448 h.
SAiiiT-^UBUi-ou-coRMiER, ch.-l. de cant. (lUe-ei-
Tilaine), i20 kil. S. 0. de Fougères; 2098 h. Toai
trës-élevée, reste d'anciennes fortifications. U t.J«
fut fondée 1222 par Pierre de Dreux. Il yfutsigM
en 1231 un traité entre la reine Blanche et les no-
bles révoltés. Victoire de La Trémoille sur les fin-
tons et le duc d'Orléans (depuis, Louis Iil),alun
révolté, 1488.— F. adbin.
SAINT- AUBIN (legehdre, marq.de).f.LEOEifORi.
SAINT-AUGUSTIN, v. et port des Étots-Unis, dans
la Floride, à Tentrée de cette péninsule, sur l'Océan
Atlantique, à 240 k. S. E . de Tallabassée; 3000 bA
Jadis plus peuplée. Beau pont en pierre. —Foodee
par les Espagnols, elle fut la capit. de la Floride og-
cid. sous leur domination. Elle lut brûlée par Drake
en 1586, par Davis en 1785. Le traité de la cessioo
de la Flonde aux £uts-Unis y ftit signé eu 1821.
8A1NT-A0GUSTIN (Cap), le csp le plus orient, de l'A-
mérique, au Brésil (Pemambouc) , par 8* 20* laL S. !
SAINT-AULAYE, ch.-l. de cant. (DoniogM), sur
la Dronne, à 33 kil. S. 0. de Riberac; 1524 bab.
SAINT- AVOLD, ch.-L de cant (Moselle) , à 3îbL
0. de Sarreguemines et à 47 klL E. de Mett;3286t
Station, foire très-fiéouentée. U ville doit loo ori-
gine à un monastère de S. Nabor.
SAINT-BAETHÊLEMY, une des AntiUet (à Ji
Suède), par 65- 12' long. 0., IT 58* lat. N. : ttW-
de tour, 10000 hab.; clà.-l., Gustavia. Abord FJ-
leux, mais bon port. Peu d'eau; arbres à wns pré-
cieux. — Aux Français depuis 1648, elle futcMé«
à' la Suède en 1784. .
SAlNT-BÀRTH£LBMT-DB-aRODIN, bOUrg dU Ûép. «
Tlsère, à 22 kil. S. 0. de Grenoble. Fontaine doiit
Teau bout constamment et s'enflamme facilemenl
SAINT-BAETHÉLBlfY (la). F. barthélext.
SAINT-BËAT, ch.-l. de cant (Hie-Garonoe), i
32 kil. de St-Gaudens, au confluent de la Garooa*
et de la Pique ; 1408 h. Beau marbre blanc, ardoises.
SAINT-BBAUZELY, ch.-l. de cant. (AveyTon),»^
la MuM, à 16 kil. N. 0. de Milhau; 949 h.
SAINT-EENIN-D'AZY, ch.-l. de cant. (NiéTT^,*
19 kil. K. de Neve»; 1859 bah. Forges.
SAINT-BENOÎT, v. et port de niedtto waJkm,
dans Tarr. du Vent, à 40 kiL S. E. df Sl-Deiis *lâ
Tembouch. de la riv. des Marsouins ;12000 bab., dwi
les deux tiers noirs ou mulâtres. Sucreties.
SAINT-BENOÎT-OD-SAULT, Ch.-l. dO'Cant (IbW» *
33 kil. S. E. du BUnc: 1072 hab. Forges.
SAINT-BENOtT (ordre de). F. BiKÉMCTWS.
SAINT BERNAAD (GRAND-), Penninusmens,^
Jovù, MoniJou, haute mont, et col des Alpe*^*
nines, entre le VaUis et la vaUée d'Aoste, ptf ^
long. E., 46»6nai. N.,a 3470- de hauteur. On pj
au-dessous du sommet est un hospice célèbre, ioo|»
en 962 par Bernard dB Menthon et desseni pir ^
religieux ausustins qui se dévouent au ^^^
ment des malheureux surpris par le Iroid ou i^^
dans les nciaei : ils se font aider dans leun leça»'
rope. Uans Téglii
Thonneur du général Desaix. Le passage duDOo
St-Bemard offre de grandes difficultés; cepen*°^
il fut effectué par les années romaines au m^f
d'Auguste, parles Lombards en 547, ^<^^}!rl
gne en 773, enfin par les Français en 1798, nw •
1800 : ce dernier passage, exécuté par Bonapww
est surtout remarquable en ce que ce générai w^
nait a?ec lui de la cavalerie et de l'ariiUene.j;
chexain^oi travene le Grand-Saint-Beioacd m Y"
SFCHA
• 1663 —
S^-CLO
dus un TaUon étroit et bondé de rocbers. —
ÛOB a été dépouillé en 1850 de ses biens im-
les par le gouvernemeKit du Valais.
SAuiT-BSRHÀRD (PBTiT-) , Gratut VMru , mont. de
France, dans les Alpes Greoques {Graiae)y entre la
Savoie et la vallée d'Aoste, au S. 0. du &rand-St-
Bemard, sur le chemin qui mène de la vallée de TI-
sère à eelle de la Doire. C'est le passage le plus
commode de toute la chatne des Alpes. A 2200" de
hauteur est un hospice semblable à celui du Grand-
St-Bernard et qui a le même fondateur.
SAUrr-BERTRANP I>B COMaiIKGES, Iti^dvniim
ConcmunTum, eh.-L de cant (Hte-Garonne). à 21 k.
S. G. de St-Gaudens; 745 hab. Musée pyrénéen. Aux
env., cristal de roche, beau marbre dit balvacairt^
mines de cuivre, vaste grotte de Gorgas. — Jadis ch.-L
dn Convena et plus tard du comté de Comminges.
Dernier asile de Gundovald, qui y périt; détruite
par Contran en 585 ; rebâtie en 1 100 par S. Bertraind,
évèque de Comminges (dont la ville prit le nom). Ce
fut on évêdié jusqu'en 1790.
SAUTT-BLI», ch.-l. de c. (Hte-Uame), à 31 k. N.
S. de Chaumont; 597 h. Ane prieuné de Bénédictins.
SAINT-IONNET, cfa.-L de canL <Htas-A.lpes), sur
le Drac. à 14 kil. N. de Gap; 1700 hab. Patrie du
eonnécaole de tesdiguiéres. £au sulfureuse.
SAnf T-BONNBT-DE-Joux, oh.-l. de c. (Saône-et-Loire),
à 15 i. N. E. de CharoUes; 1632 h. Pierre de laille.
SAUfT-fiOMVET-^LE-GHÂTEAn, ch.-l. de C. (Loire), à
20 i. S. de Montbrison, sur l'emplacement de la
forteresse romaine de Castrvm Yar% : 2230 h. £glise
gothique. Dentelles.
SAINT-DQimET (Jean Togmia deâ.F. toiras.
SADîT-BElCE-EN-GOGLES, ch.-l. de c. (Ille-et-
Vibine) , à 15 kil. M. 0. de Fougères; 1859 hab.
SAIIiT-BAIEUG, Brioeum, ch.-l. des Céles^hi-
Nonl, sur W Gouet, à 3 lui. de la mer. à 446 kiL 0.
de Paris ; 15 341 h. Bon port (au Lègue) , etttouré de
quais; chemin de fer. £vêché. trib. de 1** insL et de
commerce; lycée, écoie d'hydrographie. Cathédrale
dt ziu* s.^ pont en granit, plusieurs places, belles
piomeitades, statue de Du Gkieiclin: bibliothèque,
société d'agriculture. Toiles, étoffes oe laine. Grand
commerce maritime» armements pour la pèche de
la baleine et de la morue; importation ae fers et
de bois du Nord. — La ville eut pour origine un
monastère fondé par 8. Brieuc à la fin du v* s. , et
Irigé en évècbé en 844. Elle faisait jadis partie de
.a Hte«Brelagne,
SAUrr-CALAU, ÀniUa, Anisola, puis Carilesi
t^idum, ch.-l. d'arr. (Sartbe), à 44 kil. S. E. du
Mans, sur la riv. d'ijiille; 3739 hab. Trib. de 1** inst.
Jolie place ; restes d'un château féodal. Lainages,
grûis. Ane. abbaye de Bénédictins fondée au vi* s.
par S. Carilef , dit par corruption S. Calais.
SAUrr-CAST, vge des Cûies-du-Nord, sur la o6te,
à 32 kiL de Dinao; 1000 hab. Les Anglais, y ayant
teaté unte descente en 1 7â8« furent délaits par le duc
d'AiguiUon et le eocnte d'Aubigny : une colonne , éri-
gée en 1858, consacre le souvenir de cette défaite.
SAINT-CÊRÊ, efa.-l. de c. (Lot) , à 23 k. N. 0. de
I^igeac; 4302 ludi. Commerce de fil et de chanvre.
Aux env., beau marbre. Ruines d'un château fort.
SAUrr-CEBIlIN, ch.-l. de c. (Cantal), sur la Doire,
à 23 kil. N. £. d'Auriliac, 2795 hab^ Bestiaux.
SAIST-CBAMAS, v. et port du dép. des Bouches-
du-Rhdne, sur la côte N. oe Fétang oe Berte, et sur
le chemin de fèr d'Avignon k IKarseiUe, à 46 kil. 0.
d'Aix ; 2692 hall. Port sur l'étang; poudrière^ olives,
huiles. Restes d'un pont romain appelé le ^jK Flm^
oten« sur la TouSouore, et de 2 aros de triomphe.
SAIST-GHAMOND, ch.-l. de e. (Loire), mit le
Gier^à 10 kU. N. £. de St-fitienne; 1 1 626 baè. Che<
min de fer. Fonderies, quinoaiUarie; veloun^ ru-
bans, lacets^ Aux env., houille.
SAIIVT-CHAPTES, cb.4. de c. (Gacd>, à 13 kiL
S. E. dtJsès; 868 h. Église consisteria^ calviniste.
SAJSnr-GBAALBS, V. des États-Unis (Missouii),
sur la r. ff. de Missouri, à 80 kil. N. O. de St-Luuk;
4000 h. fioole méthodiste. Grand commerce de pel^
leleries. -^Fondée par les Français en 1780. Elle (ut
jusqu'en 1826 le ch.4. du Missouri.
SAINTCHÊLY-D'APC^R, ch.l. de c (Loaère),
à 34 kil. N. de Marvejols; 1872 hab. Draps fins.
saint-cbélt-d'adbrac, ch.-L de c. (Aveyron), à
24 kil. dEspalioD ; 1697 hab. Pâturages.
SAUnrCHINLAN, ch.-Lde c. (Hérault), à 23 kil
S. E. de St-Pons;4339 h. Drap, bonneterie.
SAINT-CHRISTOPHE, une des Antilles anglaises,
au N. 0. de la Guadeloupe et au S. E. de St-Bus-
tâcbe; 26 kU. sur 7; 25 000 hab.; ch.-l., la Basse-
Terre. Au centre, mont Misery (volcan éteint), haut
de 1128*. Sol trèa^fertile : canne à suere, cafô, oran-
ges, coton, etc. —Découverte en 1493 par Christophe
Colomb (d'où son nom), elle fut colooisée par les
Anglais en 1623; possédée en commun par les An-
glais et par les Français de 1627 à 1713, elle fut
cédée en entier à TAngleterre par le traité d'U-
trecht. Bile forme, avec Antigoa, Mootserrat et les
Vierges, ungouvt de l'Amérique anglaise.
SAiNT-CHBiSTOPHK, ch.-l. de C. (Inérc) , à 34 kiL
N. 0. d'Essoudun; 694 hab.
SAINT-CKERS-LA-LANOB, ch.-i: de C. (Gironde),
à 21 kil. N. de BUye; 2889 hab. Vins.
SAINT-CLAIR, ch.-l. de c. (Manche), à 11 kil. N.
E. de Saiot-Lô; 638 hab.
8AINT-GLAIB-8UR-EPTK, bourg de Seino-et-Oise, à
9 k. N. 0. de Magny; 600 hab. Ermitage qu'habita
S. Clair, martyrisé en 881. Par un traité signé à St-
Clair-aur-£pte en 911, Charles le Simple céda la
Neustrie au chef normand Rollon.
SAiNT-CLÀiR nn LOMAORE, ch.-l. do C (Gers). à 15
kil. S. £. de Lectoure; 1695 hab. Rubans de ni.
SÀZNT-CLAIR (lac), Iscde l'Amérique du Nord, dans
la région des grands lacs, à 80 kil. S. du lac Huron, à
20 k. dulac Êrié; il a 150 kiL de tour, et communi-
que avec le lac Huron parla rivière St-Clatr, avec le
lac £rié par le Detroit-River. ~ La riv. St-CIair sé-
pare le territ de Michigan du Ht-Canada, et a env.
80 kil. de cours du N.au S., et 400* de large, ce qui
la rend navigable pour de gros bâtiments.
SAINT^GLAUD, eh.-l. de c. (Charente), à 22 kil.
S. 0. de Cottfolens; 1681 hab. Bestiaux.
SAUiT- CLAUDE, le Candate des anciens, ch.-l.
d'arr. (Jura), au fond d'une vallée, au confluent de
la Sienne et du Tacon, à 54 kil. S. E. de Lons-1^
Saunier; 6316 hab. Êvôché, trib., collège. Industrie
et commerce considérables : horlogerie, tabletterie
et ouvrages au tour. Célèbre abbaye, fondée vers
430 par S. Romain, réformée au vu* s. par S. Clau-
de; elle s'enrichit de donations immenses pendant
le moyen âge et fut un des premiers chapitres no-
bles de France : l'abbé pouvait anoblir et faire grâce
aux criminels. Il avait aussi droit de main-morte :
quiconque habitait un an sur ses terres devenait son
serf. Cet us féodal fut aboli en partie à la voix de Vol-
taire, mais ne disparut complètement au'â la Révo-
lution. L*abbaye avait été sécularisée dès 1742.
SAUrr-CLOST (pbrros de) ou pierrc db ST-CLOtrD,
écrivain du commencement duxiii*s., est le fau-
teur du Roman du Renard j célèbre poème allégorU
que et satirique de 2000 vers. Ce poème a été con-
tinué par Jacquemart Gielée, et depuis tnduit
dans les langues principales de l^urope et augmenté
d'un grand nombre d'épisodes ou branches. La der-
nière traduction (en français vulgaire) a été publiée
k Bruxelles (1739); elle a été réimprimée à Paris en
1786 sous le titre d*Intriguêt du cabinet des rats,
et en 1825 par Méon«
SAINT-CLOUD, bourg de 8eineet-<Mse. à 14 kil.
0. de Paris et 9kiL £. de Versailles, sur la r. g. de
la Seine, o^ il s'élève en amphithéâtre, et sur le che-
min de fer de Paris & Versailles; 561>6 heb. Cbaf-
mant château impérial; beau parc, avec jets d'eau
et une belle cascade; haras, casernes; nombreuses
maisons de campagne. Feice oélèbredii 7 au 22 sept.
S^-DEN
— 1664 —
y-DiZ
Ce bourg se Dommait d'abord Nogent ; il reçut son
nouveau nom d'un fii's de Clodomir, Clodoald ou
Cloud, qui s*y retira en 538 après le meurtre de ses
frères. Ce prince y bâtit un monastère et donna ce
domaineà l'église de Paris, qui Ta conservé jusqu'au
dernier siècle. Le château fut bâti au xvi* s. par
Pierre de Gondi , archevêque de Paris. Acquis en 1658
par Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, il fut re-
' bâti pour ce prince par Mansart et I.epautre. Henri III
fut assassiné au château de St-Cloud en ! 589 par Jacq.
Clément. C'est dans l'orangerie de St-Cloud que sié-
geaient les Cinq-Cents lors du coup d'État du 18 bru-
maire. C'est du château de St-Cloud que Charles X si-
gna les fameuses ordonnances de juillet 1830.
SAINT-CYPRIEN, ch.-l. de c. (Dordogne), à 17
kil. 0. de Sarlat; 2415 hab. Briqueteries, chapelle-
rie, quincaillerie, objets en buis faits au tour.
SAINT-GYR, bourg de Seine-et-Oise, à 22 kil. 0.
de Paris, et à 4 kil. 0. de Versailles; 2000 hab. A la
sollicitation de Mtne de Maintenon, Louis XIV y
fonda, en 1680, sous le nom d'Institut de S. Louis,
une maison pour l'éducation gratuite de 250 demoi-
selles nobles et pauvres : l'éducation , d'abord con-
fiée à une communauté de dames de la maison, fut
à partir de 1692 remise à des religieuses Augustines.
Depuis la Révolution, on a établi dans les mêmes
bâtiments d'abord le Prytanée, puis l'École spéciale
militaire, qui l'occupe encore aujourd'hui. Lavallèe
a écrit VHist. de la maison royale de St-Cyr, 1853.
SAINT-CYR (oouviON de). V. golvion.
SAINT-CYRAlf , abbaye du Berry, danslaBrenne,
eut pour abbé Jean Duvergier de Hauranne, dit
VAhoé de St-Cyran, V. duvergier.
SAINT- DAVID'S, Menetia, Fanum Davidis, v.
d'Angleterre, dans la principauté de Galles fPem-
broke), & 26 kil. N. 0. de Pembroke, sur l'Allan, à
3 k. de son embouch. dans la mer d'Irlande; 2.)00
hab. Ëvêché; cathédrale, qui contient un monument
de S. David, et dont le clocher a 102". — Ville dé-
chue. Ce fut d'abord un couvent, fondé par S. Pa-
trick, auquel succéda S. David : ce couvent était nu
moyen âge un but de pèlerinage célèbre. Auj. l'évê-
que anglican de St-David's réside à Abergwelly.
SAUrr-DENISouSAlNT-DENYS, Dionysiopolis ,
S. Dionysii fanum, v. du dép. de la Seine, ch.-l.
d'arr.y près de la Seine, sur le Crouldet le RouiUon,
et sur le chemin de fer du Nord dont c'est la r*
station, à 8 kil. N. de Paris; 22052 hab. Jolie ville,
bien percée, bien bâtie; canal qui joint la Seine au
canal del'Ourcq; belle église gothique, dont les ca-
veaux ont servi de sépulture aux rois de France
depuis Dagobert I. Maison impériale d'éducation pour
les filles des membres de la Légion-d'Honneur (dans
les bâtiments de l'ancienne abbaye) , fondée en 1809.
Fortifications, casernes, dépôt de mendicité. Indus-
trie active : toiles peintes, soude, minoterie, fécule-
ries, acides minéraux, blanchisseries, manufactures
de plomb laminé, etc. Foires nomoreuses et fré-
auentées ; les plus célèbres sont la foire aux moutons,
dite du landy, qui. s'ouvre le !•' lundi après le 11
juin, et celle du 9 oct. — C'était jadis une abbaye
de Bénédictins, fondée en 630 par Dagobert, où l'on
transporU en 636 les restes de S. Denis; Téglise,
une des plus belles basiliques de France, fut recon-
struite sous Louis Vil par Suger. L'abbé était un des
principaux seigneurs du royaume : Hugues Capet fut
abbé de St-Denis; Vori flamme, qui après i^véne-
mentdes Capétiens devint Tétendard de France, était
l'étendard particulier de Tabbaye de St-Denis; Mont-
ioie et St-Denys éi&xt jadis le cri deguerre des Kran-
çais. St-Denis fut pris et repris dans les guerres
civiles sous Charles VI et sous les derniers Valois. Il
s'y livra en 1567 entre les Catholiques et les Calvinis-
tes une célèbre bataille dans laquelle les (>aiholiques
furent vainaueurs, mais où ils perdirent le connéta-
ble Anne de Montmorency. Les tombeaux de St-
Denis (tirent ouverts en 1793 et profanés : Napoléon
entreprit en 1806 de les resUurer , ainsi que l'église :
1
' les travaux de réparation de l'église se sont poursui-
vis pendant 30 ans. Avant 1846, la tour au nonl
était surmontée d'une flèche en pierre qui s'élevo.i
à 100"*; mais on a dû la démolir, la tour qui la sup-
portait menaçant ruine. L'hist. de Tabbaye de St-
Denis a été écrite par .Mme F. d'Ayzac, 1861.
SAiNT-DEKis (Chapitre impérial de), chapitre t'
chanoines résidant à St-Denis et ayant pour che'.
au lieu d'un évoque, le grand aumônier de Franc^
fut établi par Napoléon I*^ après le rétablissement '!>.
culte, pour remplacer les Bénédictins préposés jai..:
à la garde des tombes royales. Les chanoines de-
vaient être choisis parmi les évoques âsés de pl'j^'
de 60 ans et hors d'état de ^continuer leurs fonc-
tions; leur nombre était fixé à 10- Sous la Restau
ration, ce nombre fut augmenté, et un 2* ordre de
chanoines, composé de simples prêtres, fut intro-
duit ; le chef du chapitre reçut le titre de Primicicr.
Le chapitre de St-Denis n'est pas soumis à la juri-
diction de l'archevêque de Paris : cette exception,
qui avait donné lieu à quelaues conflits, a été régu-
larisée en '1846 par une bulle du pape.
SAINT-DENIS (les Chroniques de) , les Grandes chro-
niques de France, chroniques rédigées, dès les temps
les plus anciens de la monarchie, par les religieux
de St-Denis, et conservées dans le trésor de i'ab-
baye.' Un religieux de St-Denis suivait la cour afin
de consigner les faits à mesure qu'ils se passaient;
à la mort d'un roi, on rédigeait, d'après ces notes,
une histoire du règne, qui, après avoir été soumise
au chapitre, était incorporée aux Grandes chroni-
ques. Suger, abbé de St-Denis au xn* s. . avait re-
cueilli toutes les chroniques depuis l'origine de la
monarchie, et avait lui-môme rédigé celle de sr^n
temps. Apres la découverte de l'imprimerie, les Gran-
des chroniques, mises en ordre pardon Jean Cbar-
tier, furent publiées en 1476 sous ce titre : Chroni-
ques de France depuis les Trolens jusqu'à la mwri d<
Charles VU, 3 v. in-fol. : c'est le 1*' livre français
connu qui ait été imprimé à Paris. EUes ont étî
réimprimées en 1514, avec une continuation jus -
a n'en 1513, et ont reparu de 1836 à 1841parles soia«
eM. Paulin Paris, 6 vol. in-8. — Il ne faut pas con-
fondre les Chroniques de St-Denys avec \a.Chroni
que du ïïeligieux de St-Denys , qui faisait sans douu
partie des matériaux d'après lesquels devaient étri>
rédigées plus tard les Grandes chroniques. Celte chro-
nique, qui n'est que l'histoire du règne de Char-
les VI (1380-1432), a été publiée par &1M. Beli.iguet
et Magin, dans les Documents inédits sur VhisUnrc
de France, 1839-49, 6 v. in-4.
SAINT -DENTS, Capitale de l'Ile de la Réunion,
ch.-I. de l'arr. du Vent, sur la côte N.; ÎOOOO hab.
Résidence du gouverneur, cour impériale, trib. de
l''' inst.; lycée, séminaire diocésain, bibliothèque:
beau jardin botanique; banque, chambre de com-
merce. Ville assez bien •b&tie; elle n'a pas de port,
mais une rade foraine. Commerce assez actif.
saint-denys-le-gAt, bg de la Manche, à 17 k. S.
de Coutances; 2000 h. Patrie de St-Evremond.
ST-DENis-DU-siG, bg de l'Algérie (Oran), sur la r. dr.
du Sig et sur la route d'Oran \ Mascara, à 5*2 k. d 0-
ran^ 3963 h. Créé en 1845. Chemin de fer pour Oran;
pépinière, céréales, coton, tabac, mûriers, cochetiille.
SA1XT-DIDI6R-LA SÉAUVE, ch.-l. de c. (Hte-
Loire), à 28 kil. N. £. d'Yssingeaux; 5220 hab. Ru-
bans, filature de soie, papeterie.
SAINT-DIË, S. Deodatum, ch.-l. d'arr. (Vosges^
sur la Meurthe, à 45 kil. N. E. d'Ëpinal; 9554 hab.
Ëvêché, église calviniste, trib., collège. Calicot, mou-
choirs^ potasse, papeteries, quincaillerie. Commerce
engrams, bétail, fer, lin, etc. La ville doit son nom à
S. Déodat ou S. Dié, évéque de Ne vers au vii* s., qui y
fonda un monastère vers 666 (on le fête le 8 juillet).
SAINT-DIER, cb.-L de c. (Puy-de-Dôme;, à 38 k.
S. E. de Clermont; 1586 hab.
SAINT-DIZIER ,5. Desiderium, ch.-\. de c. (Hte-
Marne) , à 16 kiL de Vassy , sur la r. dr. de la Mante;
S^-ÊTI
— 1665 —
S^-FÉL
6077 hab. Chemin de fer. Trib. de U" inst. , collège,
petit séminaire, hospice d'aliénés. Boissellerie, con-
struction de bateaux, commerce de toile de coton,
de bois, de fer et d'objets de fonte. Aux en v., forges,
hauts fourneaux, fonderies de fer. — La ville doit son
oom à un évêque de Langres, martyrisé au m* s.
Jadis TîUe forte, elle fut prise en 1544 par Charles-
Quint après un siège mémorable, mais rendue par
la paix de Crespy. Napoléon battit les Alliés aux
environs les 37 janv. et 26 mars 1814.
SAINT-DOMINGUE. F. raïti et santo- Domingo.
SAINT-DONAT, ch.-l. de c. (Drôme), à 26 kil. N.
de Valence; 2512 h. Filature et organsinage de soie.
SAINTE-...., Pour les mots commençant ainsi,
F. après la série des mots commençant par saint.
SAINT-ELME(Ida), la Contemporaine, aventurière
qui, après avoir mené une vie oésordonnée et avoir
plusieurs fois changé de nom, publia en 1827, sous
le titre de Mémoires (Vune Contemporaine, un tissu de
contes scandaleux sur la Révolution et l'Empire.
Ces Mémoires, arrangés par quelcjues hommes de
lettres, eurent une vogue prodigieuse et firent la
fortune de Téditeur (Ladvocat). Quant à la Contem-
poraine, elle mourut dans la misère, à Thospice des
Ursulines de Bruxelles, en 1845, à 67 ans.
SAINT-ÉMILION, bg du dép. de la Gironde, près
du confluent de Tlsle et de la Dordogne, à 9 k. £. de
Libourne; 3014 hab. Excellents vins rouges. Patrie
de Guadet. — Ce bourg se forma vers le viii* s. au-
tour d'un ermitage, et fut fortifié au xi* : on voit
encore les ruines de ses fortifications. 11 occupe à peu
près l'emplacement de l'ancien Lucaniacum, villa
'I Ausone. On y remarqué l'église paroissiale, l'ermi-
U$»cde St-Èmïlion, la rotonde et un temple mono-
lithe qu'on suppose avoir été dédié au dieu Teutatès.
SAINT-ESPRIT (le) , la 3" personne de la sainte
Trinité, est fêté le jour de la Pentecôte. V. saint-es-
prit dans notre Diet. univ, des Sciences.
SAINT-ESPRIT, anc. ch.-l. de c. du dép. des Lan-
des, en face de la ville de Bayonne, à laquelle il est
réuni depuis 1868, et dont il forme un faubourg. Con-
sistoire Israélite, synagogue. — V. quibos et espi-
UTO-SANTO.
SAINT-ESPRIT (Ordre du), ordre de chevalerie
ÏDStitué le 31 déc. 1578 par le roi de France Henri III,
en mémoire de ce qu'il avait été élu roi de Pologne
et était parvenu à la couronne de France le jour de
la Pentecôte, jour où le St-Esprit descendit sur les
apôtres. Le nombre des chevaliers fut limité à cent,
dont neuf ecclésiastiaues ; ils portaient une croix
d'or à 4 branches, omee d'une image du St-Esprit et
suspendue à un larffe cordon bleu. Pour être admis
dans cet ordre, il fallait être catholique et avoir déjà
reçu l'ordre de St-Michel, qui exigeait la noblesse.
Supprimé en 1789, cet ordre fut rétabli à la Restau-
ration: il a été de nouveau supprimé en 1830.
SAIXT-ESTÈPHE, bg du dép. de la Gironde, dans
Taac. Médoc, sur la Gironde, à 16 k. S. E. de Les-
piirrc ; 24ôo hab. Vins excellents.
SAINT-ÉFIENNE, ch.-l. du dép. de la Loire, sur
ie Kurens, à 465 kil. S. E. de Paris par la route et
469 parle chemin de fer; 92 250 h. Trib. de !'• inst.
et de commerce, lycée, école de mineurs, église cal-
VI nisîe, chambre consultative des manufactures, ban-
que; société d'agriculture , bibliothèque, musée. Im-
inense industrie métallurgique : manufacture impér.
•i'iirmes, serrurerie, quincaillerie, coutellerie, ou-
tils, enclumes, grosses pièces de forces, etc.; rubans
de soie, padou, velours, lacets, tulles, galons. Aux
env., Torges, aciéries, martinets, etc. Les eaux du
Furens sont excellentes pour la trempe du fer et de
Tacier. Le commerce de St-£tienne est immense; il
est alimenté par les riches houillères des environs,
et favorisé par plusieurs canaux ainsi que par un
chemin de rer. — St-£tienne ne fut d'abord qu'un
cb^t«au, bftti au x* s. par les comtes du Forez; elle
P'it de l'importance au xv* s.; mais elle eut à souf-
Hr delà peste en 1585 et 1628. Elle s'est fort agran-
die depuis 30 ans par suite de l'application de la va-
peur à l'industrie. Patrie de Jean et Nie. Bouillet, ha-
biles armuriers, de J. Fauriel, Jules Janin, etc. La
Eréfecture du dép., qui était précédemment à Mont-
rison,a été transféree à St- Etienne en 1856.
ST-ÉTiENNE, ch.-L de c. (Alpes marit.), arrond
de Puget-Théniers; 2106 h. Anc. ville forte.
SAINT-fiTIENRE-DB-BAIGORET, ch.-l. de C (B.-Pyré-
nées). dans la vallée de Baigorry , à 40 k. 0. de Mau-
léon; 2600 hab. Forges, fer, cuivre, plomb, marbre.
sXiNT-ÉTiENNE-nE-Lt'GDARÈs, ch.-l. dec. (Ardècho),
à 32 kil. N. 0. de l'Argentière ; 1522 hab.
SAiNT-ÉTiENNB-DE-MONTLDC, ch.-l. dec. (Lôire-Inf.),
à 16 kil. S. E. de Savenay; 4783 hab. Porcelaine.
SAINT-ÉTIENNE-DE-ST-GEOIRE, ch.-l. de C. (Isèro), à
28 kil. N. de St-Marcellin; 1857 hab.
SAiNT-ÉTiENNE-EN-DEVOLUY, ch.-l. de C. (H4es- Al-
pes), à 40 k. N. 0.de Gap; 790 h. Caverne.
SAINT-ÉTIENNE-LES-ORGUES, ch.-l. de C. (B.-Alpes),
à 15k. N. de Forcalquier; 11 15 h. Draperie, essences.
SAINT-EUSTACHE, une des Antilles hollandaises,
à 12 kil. N.O. de St-Christophe, par 65*20' long. 0.,
IV 30' lat. N.; 14000 hab., dont env. 10000 noirs;
ch.-l., St-Eustache (petit port sur la côte 0.). Llle est
fertile et bien cultivée ; volcan éteint. — Les Hollan-
dais occupèrent cette lie en 1635. Plusieurs fois prise
par les Anglais et les Français, elle fut restituée
aux Hollandais en 1814.
SAINT-ÉVREMOND (Ch. marguetel ns st-dents,
seigneur de), écrivain du xvn* s., né en 1613 à St-
Denys-le-Guast, près de Coutances, m. en 1703, ser-
vit sous le duc a'Enghien (prince de Condé), se dis-
tingua à Rocroy, à Nordlingue, mais se brouilla avec
le prince pour auelques railleries. Pendant la Fron-
de, il défendit la cause royale de son épée et de sa
plume; il obtint quelque temps par là les bonnes
grâces de Mazarin et fut fait maréchal de camp ; mais ,
ayant plaisanté sur la paix des Pyrénées dans ime
lettre qui tomba entre les mains du roi , il sévit obligé .
pour éviter la Bastille, de sortir de France (1661) : il
se retira en Angleterre. Louis XIV refusa pendant 28
ans de le laisser rentrer dans sa patrie ; u ne lui ac-
corda cette permission qu'en 1689, lorsque St-Évre-
mond, accablé par l'âge (il avait 76 ans), ne pouvait
{dus en profiter. Avant son exil, il avait été hé avec
es hon'^mes les plus distingués en France, entre au-
tres avec le maréchal de Créqui; en Angleterre, il
vécut à la cour de Charles II et de Guillaume III, qui
lui firent une pension. St-Ëvremond était un homme
d'esprit et un'pnilosophe épicurien. Il a beaucoup
écrit, mais n'a rien publié lui-même. Cependant on
imprima furtivement de son vivant plusieurs de ses
écrits; ils Furent avidement recherches. La !•■• édition
de ses OEuvres parut en 1705 à Londres, 3 vol. in-4,
par les soins de Desmaizeaux et Silvestre. On n'y
trouve guère que des morceaux détachés, parmi les-
quels on dislingue : les Observations sur Salluste
et TaeitCt les Réflexions sur la tragédie et la comédie,
les Discours sur les belles-lettres, les Réflexions sur
V usage de la vie. Sur le génie du pextple romain, le
Parallèle de Turcnne et de Condé, et ses Lettres j
qui sont de petits chefs-d'œuvre de finesse et d'ai-
mable causerie. On trouve dans ses écrits de l'élé-
ganoe, de l'originalité, des vues profondes et une
grande liberté de pensée. Deleyre a donné VEsprtt
de St'Evremond (1761); M. Hippeau (1852); M. Gi-
raud (1866), et Gidel (1867), des Choix de sez OEu-
vres; M. Gilbert et M. Gidel ont donné chacun un Disc,
surSt-Evremond, couronné par l'Acad. franc. (1866).
SAINT -ÉVROUL, Uticeme monasterium, mo-
nastère de Normandie, dans l'ancien pays d'Ouche
(Orne), près d'Argentan, fondé par S. Évroul (vi« s.).
SAINT-FARGEAC, ch.-l. de c. (Yonne), sur ie
Loing,à50kil. S.O. de Joiçny;2587 hab. Beau châ-
teau du X" s., parc superbe. Tanneries, commerce
de bois. Domaine des Lepelletier de St-Fargeau,
SAINT-FÉLICIEN, ch.-l. de c. (Ardèche), à 33 kiL
0. de Tournon; 2109 hab.
H. 105
S^-«AL
— 1666 --
S'^-GIO
pAPiT»WMmr, ch.4. dec. (HtM-Aipes), à 3dk.
N. de Gap; U76 bab. Stainm i'uavicui «bfttMui.
Souree minérale froide.
aàlNT-FLORENT, oà.«l. de c. (Cône), à tS kil.
S. 0. de Bastia, aur la mer; 728 hab. Boa port
aAiHT-FLoaBNT-LB-viEU, «h.-L de o. (ilame-et'
Loire), aur ia r. g. de la Loire» à U kil. M. de Beau-
préau; 2308 bab. Ane. saoBaslère fo&dé par Gbarie-
magne. C'est là que eomiDenjBèrieftt les troubles de la
Yendée : le tombeau de Boncbamp est dans l'église.
SAllIT-FLOBENTIN, autrefois ChàUaudun, et
peDdant la Rérolution Ifonf-irmanaa, vh.4. de c.
nfoiiiie), à 30 kil. N. E. d'Auxerre, sur le canal de
Bourgogne, au confluent de l'Armance et de l'Ar-
mançon:2689 hab. Belle église, beau pont, station
de cnemm de fer. Tannerie, Ué, chanvre, bois à
biûler.— En 888, le duc de Bourgogne Richard le
Justicier y défit 80000 Normands ; les Impériaux as-
siégèrent Taioement cette ville en 1633.
SAINT-FLORENTIN (L. phéltpbàuz^ comte de),
ministre, né en 1705, m. en 1777, était fils du mi-
nistre Pnélypeauz de La Vrilliére, et occuiJb lui-
même pendant 62 ans divers ministères, notamment
celui de la maison du roi et oeiui de rintaheur (1744);
Louis XV le créa duc en 1770. On Taocuse de s'ôt/e
montré prodigue, d'avoir été trop complaisant pour
le monarque et d'avoir abusé des lettres de cachet. 11
a laissé son nom à une rue de Paris, où il av&it un
superbe hôtel. Il était membre taeDoraise de TAca-
demie des sciences et de celle des inscriptions.
SAINT-FLOUR, Florwpolit, S. Flort fanum, et
S lus anciennement Indiacwn ou Indiciacum, cb.-l.
'arr. (Cantal), sur une roche basaltique, près du
Dauzon, à 77 kil. E. d'AuriUao; 6288 bab. Évéché,
trib., cour d'aesises , collège, bibliothèque, Oâbinet
de physique. Cathédrale, antique égUse de la Re-
obise. — Fabriques de ooUe forte , tanneries, chau-
dronnerie; grand ooaimeroe de mulets. Patrie du
poète De Belioy. Aux env. , riohe mine d'émeri ; on y
trouve aussi des pyrites, de petites topaaes et môme,
dit-on , quelques émeraudes.
SAIKT-FOIX (Germ. Franc poullaih de), né à
Rennes en 1699, m. en 1776, fut mousquetaire et
lieutenant de eaiwlerie, puis alla en Turquie et y ap-
Eit l'arabe. De retour à Parie, il se fiA homme oe
ttres, ce qui ne i'empéoha pas d'être le ^lus fameux
bretteur de son temps. St-Foix est un écrivain facile,
fécond et spiritueL Ses OEvivrês complètes (6 vol.
in~8, 1778) comprennent : LeUret de ffedim Koggta
ou Lettres turques, 1732; Uist, de l'ordre du St-ES'
prit, 1767 (il était historiographe de cet ordre) : Es-
sais sur Paris, 1764, qu'on lit encore ; des comeoMs,
parmi lesquelles on remarque VOracle, 1740.
AAINT-FULOENT, ch.-L de o. (Vendée), à 33 kil.
N>. E. de Napoléon-Vendée ; 1948 nab.
SAIBir-OALL, V. de Suisse, ch.-l. du canton de
3t-Gall, sur la Steinach, affluent du lac de Con-
staiiee, à 65 kiL B. de Zurich; Il 000 hab. Ëvéché,
érigé en 1846. Rues régulières, beaux b&timentsde
l'ana. abbave de Si^all (où réside aui. le gouverne-
ment); belle église; arsenal; bibliotnèque riche en
•manuscrits. Fabriques de mousselines, bonneterie.
'—L'abbaye de 8t-Ûall fut fondée vers 700. Dés le
X* s. elleea trouva entourée d'une ville. Les habitants
entrèrent en hitte avec les abbés ponr conquérir leur
indépendsnoe; elle no fut toutefois solidement étâr
hlie qu'au xvu* s. L'abbaye fut évacuée en 1805.
aaiirT-«AU., canton suisse, borné au N. par oelui
de Thuigone et le lae de Constanoe, à l'E. par le
Rhin, au S. par les cent, des Grisons et de Glaria, à
ro. p«r «eux de SchwtU et de Zurich. Son terri-
iDire. qui eusiranoe de tous câtés caltti d'AppcBzell,
a 6ft kit de long sur 45 ; 170000 hab. (dont tes deux
tiers catholiques); cb.-L, SMïali. Le pays de Sl-
Mi s'allia en 1464 avec les eantona suisses et fut dès
lors reçu dans la ligue. L» canton actuel fut formé «b
1748 du pays de St-GaU, auquel on joignit le Toc-
kcmbourg, le Rheintbal et le pays de Sargona.
ftliNT<GALL (le Unne de>, auteur aoonyti» dis
Osstes de Charkmoifne, était moine de l^tiiwrndfl
Saint^alL n écrivit son livre verBM44t te dédia à
l'empereur Charles le Gros. Son histoire, reiaptie de
fables et d'inexactitudes, jouit de psu d^uaiii^.
Néanmoins, elle a été tiid. dans la cellectioii éts
Mémoires sur V Histoire ée Frcmeede M. Oeieot.
SAINT-GALMIBE, ch.4. de e. (Loire), à 21 kil.
E. de Mootbrison, sur le chemin de fer de ftsuat
à St-£tienne; 3954 h. Belte église du xvi* s. Itinife-
ries, ehameiseries, dentelles. Am SDfv., sêtnGemi-
Bérue de Fontforte, dent Tsau contient de l'acide
carbonique et a un goftt analogue à celai de Teai
de Seltz. On en exporte de grandes quantltlL
SAINT-GAUDEMS, ch.-l.d'arr. (Hte-Garonm).8ti
la Garonne, à 88 kil. S. 0. de Toutousc; &18B bab
Chemin de fer pour Toulouse. Trib. de t** insl^ et de
commerce; collège. R^ban6 de fil, tissas de bim,
draps communs. Greins, huile, bonneterie, papcMiie.
Ane. capitale du Nébouean. Patrie de Rayaonl, In-
dateur de l'ordre de Calatrava.
SAINT-^AOLTIBR, cb.4. de c (Indre), tm^
Creuse, à % kU. B. du Blanc ; 1912 h. Abeillei.
SAlfPT-GHLAlS (Octavien de), pofite, Dévenl4t5
à Cognac^ m- an 1502, entra dans rétat ecclésiastiqafc.
ce qui ne l'empêcha pas de se livrer vu ptai(H> et
aux lettres. Cependant, a^'ant étô nomoie lo 1404
évêoue d'Angoul^pe , il renonça au mODde.0n ide
lui aes traductions en vers de VÉnixde etdeslp^'
d'Ootde (1509), et divers poëmes : la Chatte fis-
mottri , le Séjour ^honneur , le Trésor dB la neblj».
etc. --Son frère, Jean de St-Gelais, est auteur dwe
Histoire de France estimée en son temps (1633).
SAINT -GBLÂI8 (sELUN de ), poSts, nevett ou nls
d'Octevien, né & Angoulême en 1491, m. an 1558.
fut pourvu par François I de l'abbaye de Rsdsi (oip-
cèse de Troyes), devint eneuite aumônier du dauphin
et bibliothécaire du roi à Fonteinebleau. PoSteet
musicien, il fut l'Ame des fôtes qui se donoaliatila
cour, et vécut dans l'intimité de Clément Harot On
a de lui dee contes pleins de grâce et de ntfveté, d^
épigmmmea, des sonnets, des BiadrigattistdeB)M|e-
sies latines. On lui attribue l'introduction en Fran»«
sonnet et du madrigal, empruntés aui tlalietis. Oo ii
surnommé, sans motif sufnaant, VOfndefrûnfaU^^
OEuvres ont été réuniesk Lyon, 1574,etàParis,nn'
SAUfT-OBLAjB (dobois de), 1670-1737, a publie
BUtoire journalière de Paris, 1717; îflW««f*':?;
lais-Royal, avec la vie des peintres tunue» tom
dus ces tableaux, 1727, et a tiaduk de M'» '^
Phillit de la Rovère. ,, .^.
SAINT'GEN EST-HALIFAUX, ch.-L de* lW«)-
à 15 kil. S. de St-i^tienne; 3517 hab. ^ . ^^
ST-GENGOUX-I£-KOYAL, eh A. de e. (S»|^
Loire), k 36 kil. N. 0. de Ifâoon; 1766 h-.**?"f^
de chapeaux, tanneries; grand commeroede viD>^'
timés. Fontaine célèbre, qu'on a nomoiée la foa!5^^
de /otiuen«s, par allusion à la nympbs de ".'*^
que Jupiter métamorphosa en une Kmuipequi aw
la vertu de rajeunir ceux qui s'y baignti«oj'
SAINT-GBNIEZ-DS-RIVE-D'OLT, ch.4.de^»
(Aveyron), à 21 kil. K. d'EspaUon; 8893 hab. Cafl»i
obapeaux, meubles, tonnellerie. Patrie de-Rayoej-
8AINT-GBNI8, ch.4. de cent. (Chareats-"»'' '
12 ka. N. 0. de Jonaao: 1210 hab. . ^
SAERT-WMis-LAVAL, co.4.de eant (Rbwe), « ' -
S. de Lyon; 2724 h. Papiere pei»ts, «»tow, "F;
SAIZCresifiX, ch.-l. dec (Savoie), art. deta^*
béry; 1811 h. Antiquités romaines. ^^ xîgkii.
aur »; 1^000 hab. ^«gj.
atfMt-'OaoïiGB, une des Bennudes, atsN. ^71^
muda; ch.-!., St-Geovge (3000 hab.). **s *)«•■
s'y sont établis dès 1612. ,_, ^,- ,^ç
SAiNT^oMB (Cercle de), oerole négûWDW •
s^efiii
— 1*07 —
p^m
§t\é, VE^Wtoaih et fo di«MM de 'Kl«ùU : dO kU.
sur M; 10600 hab.; cb.-L, Belovar.
la Grenade (Petites-ÂntiUeB), sar ai eÔtdO. ; lOOOO'h.
Port eteoolleiit CeMe tiUe fut foiidèB pe^ les'Pi^attçais,
et€édéoaii«Afii(^f»afO&l*iled»laOrenade par la pait
de 1768. felle fat brûlée an $771 et 1776. ^ ecpil. dd
la euy&M im^UlM. r. o«»«vmWN.
SAiNT-oBORGi*DBiyii&ni, pon dé OuNkétt, dans le
pajtt dflB Acbautit, fttr 4* 60' lOnf . 0. , &• 10* )at N.,
est le oh.'U àm 4t»liliiiM«ieBts hollandais ëa Ou^-
née: lfre00h.PrimUiUlliMit4nitPoitUgttif; àlaHoU
landa dëpttia t68i^
sxn(i»«Mi6B-DiMn»Mft»y oh.-L dt iiatii (Rfi^)', à
M kil. S. £. de Pont-Audetner; 1M2 h.
sAiifMMRo&^iMxttjZAav. eb.<»l. d» oMt. (Lohr»),
MIT le LiffaoB, A 3(7 N. 0. de 1irontttiM>tt( l'I^l hab.
nu]if-o«iRoi-Li»«MiLAAoaAOK, (AM. de eant.
(Vienne), à H Mil. K B. de PntJ)èM( IdtS b.
SAINT 0B0Mi-etJB«L0iRB, oh.4« de 0. (Hflltia'et-
Loire), à n til. & 0. d^Jliigèrs;3.1ôrr b. ChapetDix.
sAiNT-entiaB (Canal), bna damer qii unit v«ra
le S. la mer d'Irlande à l'Atlantique et s6pare l'An-
gleterre de l'Irlande, a env. 140 bfl. de long snr une
Ui^ur ({ui varie de 60 à 80k. Navigation dangereuse.
SABIT'GKORGB (le CbertaUor de), malAtre, né en
1746 à la Guadeloupe, du commerce d'un riche edoo
«tec JHie nteesse, m. en TS01* Son père, detonu fer-
mier général, l'amena jeune en Pranoe ette fit en-
trer dftis les mousquelaireB; il deWnt ensuite eapt-
Uine des gardes du duo de Chartres (duc d'Orléans).
Il se montra favorable à la Révolution et servit avec
âîstinotion sous Dumouilei; il n'en fut pas moins
arrêté comme suspeot es 1794; le 9 thermidor lui
readit la liberté. Le ehevaiier de St^GeOrge , d'utie
taille et d'iioe figure avantageuses, d'une force peu
ooiamune, brillait en outre par la vivsei^é de son
«prit et MOellait dans tous les artsd'agréasent : bon
musicien, gracieux danseur, U s'était surtout fait de
la réputation par son talent pour l'cwrime.
lAiNT-osoBOB (J. Edouard. chevalier de)^r.stu AT.
SAiMT-oBOBOB (Ordre cm), f. oborob»
SAÎBn* GfiRAn (le oomte de). F. la odicbi»
SAlNT-GBRAfAIN ou saint-6BRMaiN'-«n-latb, S,
Germani fanum in Ledia^ t. du dép. de Seine-et-
Oise, k 11 kil. "S. 0. de Paris, à U kil. N. de Ver-
sailles, sur une colline élevée et sur la lisière E. de
la forêt de son nom, prés de la r. g. de la Seine; ch.-I.
de cant. et résidence d'un conservateur des forêts;
16 708 bah. Jolie ville, célèbre pour la salubrité de
de Vair; ancien chftteau royal, oftti en briques, ré-
cemment restauré, qui depuis la Révolution a servi
successivement de caserne, de prison, de péniten-
cier militaire et est auj. un musée d'antiquités na-
tionales; beau parc, longue terrasse (de 3 kil.), d'où
Tob a une vue magnifique; chemin de fer pour Paris,
jolie église moderne: plusieurs beaux nôtels; ca-
sernes de cavalerie, nalle au blé. Bonneterie, tan-
neries, cuirs vernis. étoRes de crin: commerce en
grains, etc. — La ville doit son nom a un monastère
<7ue le roi Robert fit bâtir vers Tan 1000 dans la forêt
de Laje.
Paris. Elle fut prise par les Anglais sous le règne de
Laje, en Thooneur de S. Germain, évêque de
Cbarlei VI. Le chftteau, fondé en 1370 par Char-
les V, fut contibué et agrandi par François!, flenri IV,
LoQisXlII et Louis XIV. Henri II, Charles IX, Har-
gu<-'i1(e, reine de Navarre, Louis XÎV y sont nés;
Jacques II, renversé du trOne d'Angleterre, y sé-
journa : on 7 voit Son tombeau. Il y fut sltfDé en 1562
u& (AH qui défendait aux Calvinistes de lever des
tnMipts 6t de prdcher contre la religion eatholique,
ws qui autorisait leur culte dans les campagnes.
C^ue paix y fut signée en 1570 entre lés catholiques
«t ÏH protestants : cette paix, qui ne ftit ni sincère,
ni darabre, fut appelée la pai» hoimue et mai ar-
M*e (F. j. de msMBS). -^ La fot8t. une des mieux
«uftètenues tie la France, a «av. nMObtectat^s et
iist blMè^ div WUft. (hi y XWèM l«l>Èdi«s', «MMMMè
de la maison tmpériti}i9'deSamt-9H!flij«; Il se UttllVIiUk
Log«sune (bire trèy^Aréquimtée. f. tooltt.
SAlMt^ËBMKm-M-VttL-AfB, cb.-l. dé C. fMI),1Ht
le Céon, à 16 kil. S. B. d^eoowdon: IfatThab.
SAIlIT^feRIfaiN'^B-^Mfe.mRTB, db.-*). d« t. fLoMNlK
à 27 k. S. E. de Vlbfiie; 16^7 h. ËglIM «MlfliaM*».
8aiMT''omifAm<-t)ta-'L«»Bffoit, eb>l. db dftdt. (^tfy«
de-Ddme), & 13 kil. S. dlssôifé^; 2217 hab.
Loire), à 18 kil. N. dé Lôubanv; 281^1f«fb.
SAiNT^BRirxiif-ttv-FLAii?, lib.-L d^ «âiYt. fSa'Aà^-<
Ot-Loire), k 12 kll.S.Ë. d6ai«r»tt«, l<5râ hMb.
sAiNf-Gmifiat^LAvaL, <5h.«l. de caM. (Loltt)), I
36 kil. S. de Roanhe; 1989 hab.
SAlNT-G8RMAIN-L'HERIf , Ch.-l. dëls. fPuyMib'Mttld),
à 20 k. s. 0. d'A4tfbe#t: 2t05 h. tï^Bfëltttr.
SAINT-GBRMAIN-LBS'BËLLifS-FItttiB, dh.^l. de «lOAt.
(H.-Vienne), ft 80%H. If. E. de St-YrtëfX; 2128 lAb,
8AiifiH>feRiCAm4.Ba-<yo9Stts. botii* de rAUfer, K !§
k. S. 0. de La PàKssè ; 1200 h. 9Catieft db Ch8ttib d«
fer, tête de ligne dti Orand^éMi^l.
SAimr'GÊRttAlN MB PIIËS'(Abbs^*dè), Mlèbre
monastère de Pam, qui ecoirpaft'jadis Une partie dd
faubourff St-6ei*Bdalfi atfttrel, ftft fcmdée vérs fAt to
le roi Childebert, et eut pour v^ abbé 9. Germam,
évêaue de Paris* L'églftte 8t-G«rma4n des Prés, qui
en aépendaft, fat bàtvs, comme Is clottfe, tu vi*9.
et porta d'abord lenooi de at-Vinicèni'tt^SU'-Cfoiii}
brûlée par les Notdlàlids Bta ti^ b., elle lût rebfttle
au xii«; elle contenait les tombeaux de Ghtldeb^n,
Ghilpéric I, Childéfrte II; on y déposa pluê fard les
restes de DesoartêB, de BoUe&U; de Moatfaaeofi, de
Mabillon, et autros savants Bénédietins. -^ J^tt^
quentes réformes furent introduian dane hibboya;
en 1513, on loi imposa la règle de dt^^nelt: en HAÏ,
les Bénédictins de dt-6erfna1n des Préstragg^égè»
rent à la congrégatloa de dt-Maur. Ba r68é , » eot^
dinal de Bourbon, alors abbé de St-'Oeftnalii d«
Prés, fit construire un palais abbatial, quete oafdtaïai
de Furstenberg fit répaT>ar va xvia* s. <M qui eobte
encore auj. En 16S6, on bfllit la prison db T Abbaye
(K. ce mot), adossée aomonaeiére et aUj. démolie
L'abbaye possédait une bibliothèque oéidbre, n
surtout en manuscrits: elle fut en partie détroke
1794 par l'explosion d'une poudrière; mais les
nusorits forent sauvés; ils sont auj. à la Bibliotb^
que impériale. VHitt, de ro^hoys de S^GfrmÊfin a
été écrite par dom Bouillart, 177%^
^urrOfiRMAIN (Claude Louia, eemte de), mi-
nistre de la guerre, né en 1707 près de Loa»4e'9au-
nier, m. en 1178, servit d'abord en Froaee dans un
régiment dont son père était colonel, vuis alla pfea-*
dre du service à Tétranger (en Autrione, eo Prusse
et en Danemark ^ revint en Prance avec le grade de
feld -maréchal, se distingua dans les guerres<de PIooh
dres et de Prusse (1746-60) , rallia l'armée française
après la défaite de Rosbach, protégea la retraite à
Minden et eut une grande part à la victoire de Gof>
bach. 11 fut appelé en 1775 au ministère de la guerre
par Louis XVI, fit d'utiles réformes, mais déplut &
l'armée pour avoir voulu introduire les corrections
corporelles et se retira dès 1777. U a laissé des Mé-
moires, Amst, 1^79. et une Corresiiofidaacs avee
Pftris-Duverney, publiée à Londres, 1789.
SAmT'OBRMAiii (le comte de), aventurier dont on
ne connaît ni le vrai nom, ai la famille : selon Us
uns, il avait pour père un Juif portugais; selon d'au-
tres, il était fils naturel du roi de PortugaL II fut
rencontré eti Aileihagne par le maréchal de Ëéllo>
Isle. qui Tamena en France vers 1)40, et le pfésenia
à la cour; il plut à ICme de Pompadour et à Louis XV,
oui l'admirent dans leur intimité. U jouissait S'usa
grande fortune et vivait avec splendeur. Api^ un
long séjour en France, il visita rABgletérre,rIlBlle,
et « retira k lËatnbourg, puis auprès du priate da
Hesse-Cassel , dt mourut en 1784 à Slesvig. Cet
homme mystérieux prétendait avoir vééu |»uàiears
S^-HIP
- it)68 —
S^JAM
centûnes d'années :il parlait de Charles-Quint, de
François I, et môme de Jésus-Christ, comme ayant
vécu de leur temps et dans leur familiarité; il disait
aussi posséder toutes sortes de secrets. On croit ^ue
le comte de St-Germain fut employé comme espion
par différents ministres, ce qui expliquerait et sa ri-
chesse et les ténèbres dont il s'enveloppait.
SAINT-GERYAIS, ch.a. de c. (Puy-de-Dôme), à35 k.
de Riom; 2471 h. Eaux thermales. — Bg de l'Isère, à
40 k. E. de Grenoble, à 13 k. N. E. de St-Marcellin : 700
h. Fonderie de canons, pont suspendu.— Ch.-l. de c.
(Hte- Savoie), à 37 kil.E. de Bonneville, à l'entrée
de la vallée de Chamouni; 1650 hab. Eau minérale,
marbre rouge. — st-oervàis-la- ville, ch.-l. de c.
(Hérault), à 40 k. N. N. 0. de Béziers; 7VoÇ> hab.
Houille, marbre, granit.
SAINT-GÊRY, ch.-l. de c. (Lot), sur le Lot, k 13
fcîL N. £. de Cabors; 908 hab.
SAINT-GILDâS-DE-RUYS, vge du dép. du Mor-
bihan , à 18 kiL S. 0. de Vannes ; 1200 h. Ane. abbaye
de Bénédictins, fondée dans le vi* s. par S. Gildat
et dont Abélard fut abbé. Monuments druidiques.
SAiNT-oiLnAS-nES-BOis, ch.-l. de c. (Loire~lnf.),
à 19 kil. N. 0. de Savenay; 1888 hab.
SAINT-GILLES-I^S-BOUCHERIES , Fanum S,
^gidii ou Palatium Gothorum, ch.-l. de c. (Gard),
à 20 kil. S. de Ntmes, sur le canal de Beaucaire à
Aigues-Hortes ; 6365 hab. Eau-de-vie, vins rouges,
etc. Patrie du pape Clément IV. — Cette ville doit son
nom & S. iÇgidius ou Gilles, qui y vivait au vi* s. ;
le% rois visigoths y eurent un palais.
SAiNT-GiLLBs-suB-viB, ch.-L de C. (Vendée), à 30
kil. N. 0. des Sables d'Olonne; 1140 hab. Port, con-
struction de bateaux, pêche de la sardine. Commerce
de grains et de sel.
SAINT-GIRONS, ch.-l. d'arr. (Ariége) , sur le Sa-
lât, à 48 kiL 0.deFoix;4576 hab. Trib. de l'Mnst.,
collège. Gros draps, papiers. Aux env., beaucoup de
métiers de tissage de fil et de laine. Grand com-
merce avec rEsi)agne.
SAINT-GOBAIN, bourff du dép. de l'Aisne, kV.
kil. 0. de Laon; 2261 hab. Granae manufacture de
glaces (la l'*de l'Europe), établie en 1691, dans un
ancien ch&teau des sires de Coucy. Chemin de fer
pour Chauny.
SAINT-GOTHARD, Adula, mont, de Suisse, sur
les confins des cantons du Tessin et d'Uri , forme
comme le centre de tous les rameaux des Alpes. Ses
sommets les plus élevés ont 3226* et sont couverts
de neiffes perpétuelles. Le col du St-Gothard, placé
à une hauteur de 2075* ^ est le passage le plus fré-
quenté de Suisse en Italie : belle route; achevée en
1830, entre le lac de Luceme et le lac Majeur. Le
St-G. donne naissance à la Reuss au N. , au Tessin
au S. On y }>lace aussi vulgairement les sources du
Rhône et du Rhin, qui en effet en sont voisines.
SAiNT-GOTHARD, bourg de Hongrie (comitat d'Ei-
senbourg), à 40 k. S. 0. de Stein-am-Anger; 900 h.
Montecuculii , soutenu par 6000 Français, y rem-
porta en 1664 une grande victoire sur les Turcs.
SAINT-HAON-LE-CHATEL, ch.-l. de c. (Loire),
k 17 kil. N. 0. de Roanne; 704 hab.
SAINT-HEAND, S. Eugendi vicus, ch.l. de c.
(Loire) j à U k. N. deSt-ËUenne; 5612 h. Fabriques
de platines de fusil.
SAINT-HÊLIER. capit. de Hlede Jersey, sur la
côte S. ;75000 h. Siège au gouverneur et d'une cour de
justice. Port commerçant , belle église, forts, arsenal.
SAINT-HILAIRE, ch.-Ldec. (Aude), k 15 k. N.
E. de Limoux; 934 h.^Autre ch.-i. de c. (Ch.-Inf.),
à 10 kiL S. deSt-Jean d'Angély; 1321 hab.
8AiNT-HiLAiR»-DB&-L0GES, ch.-L de C. (Vendée), à
11 kiL de Fontenay; 2728 hab.
SAiirr-HiLAiRB>Du-HÀRCOUBT . ch.-l. de C. (Manche):
à 14 k. S. 0. de Mortain; 4080 n. Collège. Fabriques
de draps et de toiles. Bestiaux, cire, miel.
SAlNT-HlLAIRE 'gboffrot). F. oboffrot.
SAlNT-mPPOLYTE, ch.-L de c. (Gard), à 28 k
E. du Vigan, près des sources de la Vidourle; 4764
hab. Trib. de commerce, église calviniste. Tanne-
ries, mégisseries, fabriques de gants et de bas de
soie. Fortifiée en 1687 et pourvue d'une garnison
pour contenir les Protestants.
SAINT-HIPPOLTTE, ch.-l. de C du dép. du Doubs,
au confluent du Doubs et de la Dessoubre, à 30 kil.
S. deMontbéliard; 1126 hab. Fabriques d'outils, da
toiles de coton, tanneries; fromages. Jadis abbaye
d'UrsuIines et chapitre de chanoines.
SAIN1V-BIPP0LTTE, bourg du Ht-Rhin, à 18 kiL N.
de Colmar; 2241 hab. Ch&teau fort. Bonneterie, pier-
res de taille, tuileries; mines de bouille aux envi-
rons. Ane. abbaye, fondée par Fulrad vers 760.
SAINT-HUBERT, primitivement Andaùiy v. du
Luxembourg belge, ch.-l. de c, à 60 kil. d'Arlon,
dans la forj&t des Ardennes; 2400 hab. Belle église,
restaurée de 1840 à 1850 et ornée de la slatue de S.
Hubert par G. Geefs; anc. abbaye, fondée en 698,
où l'on conservait le corps de S. Hubert. On y va eo
pèlerinage pour être préservé de la rage.
SAINT-HUBERTI (Cécile clavbl, dite), célèbre
cantatrice française, née à Tout vers 1756, m. en
1812, débuta à l'Opéra en 1777, et fit le succès de
plusieurs des opéras de Gluck, de Piccini et de
Sacchini. On lui doit en outre la réforme des cos-
tumes de l'Opéra, qu'elle rendit conformes à la
vérité historique.
SAINT-HYACINTHE (Hyacinthe cordoîwiek, dit
rHÉMiSEUiL de], littérateur, né à Orléans en 1684, m.
en 1746, servit comme officier de cavalerie, fut pris
à Hochstaedt (1704) et, conduit eu Hollande, passa la
f)lus grande partie de sa vie dans ce pays, y fonda
e Journal littéraire (La Haye, 1713 et années sui-
vantes, 24 vol.) . Il y coopéra à VEurope savante
(1 7 1 8-20) . De ses opuscules assez nombreux , le plus
rameux est le Chef-d'œuvre d'un inconnUj poème
heureusement découvert et mis au jour par le doc-
teur Mathanasiusj La Haye, 1714, et Paris, 1807,
satire du pédantisme des commentateurs.
SAINT-ILDEFONSE, v.d Espagne (Séeovie),à6k.
S. E. de Ségovie et 84 kil. N. 0. de Madrid, sur le
versant nord de la Sierra de Guadarrama; 5000 hab.
Verrerie royale et manuf. de glaces ; fabrique d'acier.
Près de St-lldefonse est le superbe palais d'éié de lu
Gra^fja (F. ce nom). — A St-Ildefonse fut signé en
1778 un traité entre l'Espagne et le Portugal, et en
1800 lin traité qui cédait la Louisiane à la France.
SAINTINE (Joseph Xavier Boniface, dit), Httérâ-
teur français, né à Paris en 1798, m. en 1865 ; se
fil connaître dès 1823 par des Poèmes^ odes et épi-
tres, travailla pour le tnéâtre, et donna en collabo-y
ration avec M. Scribe plusieurs vaudevilles, parmi
lesquels V Ours et le Pacha (1823); a donné plusieurs
romans agréablement écrits, el s'est surtout fait un
nom par Piccioïa (1836, souvent réimprimé).
SAINT- JACQUES, hameau de Suisse, à la porto
de Bàle, où 1600 Suisses résistèrent, en 1444, à
22 000 Français, commandés parle dauphin de France
(depuis Louis XI) : ils se firent tous tuer, àl'exwp'
tion de 10. On appelle encore Sang des Suisses le ^\ti
récolté sur les coteaux oCi se livra la bataille.
SAINT-JACQUES DB-COMPOSTELLE. F. SANTIAGO.
SAINT-JACQUES (Ordre de). V. Jacques.
SAiNT-JACQOES-nE-LA-BOucHtRiE (Tourde), tourd?*
54- de hauteur qui s'élève au milieu de Paris, àl^
rencontre du boulevard de Sébastopol et de la rue de
Rivoli, fut bftlie de 1508 à 1522 pour orner le por -
tail d'une église de St-Jacques, auj. démolie. P»?^
cal fit du haut de cette tour ses premières expériea ^
ces sur la pesanteur de l'air. Après la Révolution -^
elle servit longtemps de fabrique de plomb de ch*«f^5
Rachetée en 1836 par la viUe de Paris, eîl«»*!S
complètement restaurée ; elle est surmontée a ud^
statue colossale de S. Jacques et offre au rex'<i« --
chaussée une slatue de Pascal.
SAINT-JAHES, ch.-l. de cant. (Manche), àl8lr.
S. d'Àvranches; 3270 hab. Jadis vicomte.
S^-JEA
— 1669 —
S^-JUS
SAINT-JEAN, T. et port de rÂmérique sept.(Nouv.-
Brunswick) , à Pembouch. d'une riv. de même nom ;
15 000 h. Port franc ; commerce actir.
SAINT-JEAN, ch.-l. de rHe d'Antigoa (Petites-An-
tilles anglaises) , sur la côte N. (X ) de 10 à 15 000 h.
Bon port; 3 forts. Commerce considérable.
SAINT-JEAN, ch.-l. de rtle de Terre-Neuve, sur lar
côte au S. E.; 12000 h. Bon port. Brûlée en 1846.
SAiNT-JBAN, une des îles Vierges (Antilles danoi-
ses), à4 k. E. de St-Thomas, par 67' 0* long. 0. ; 12 k.
sur 5 ; 6000 hab. Port vaste. Établissement de frères
Voraves. Occupée en 1671 par les Danois, TUe a été
ouverte en 1834 au commerce de toutes les nations.
SAiNT-JBAN-n'ACRE, V. de Syrie. F. acre.
saint-jban-d'anoélt, ch.-l. d'arr. (Charente-Inf.),
sur la Boutonne, à 60 k. S. E. de La Rochelle ; 6392 h.
Trib. de 1** instance et de commerce, collège, société
d'agriculture. Fabrique de poudre et de gros souliers
dits de Niort f dépôt d^étalons, grand commerce d'eau-
de-vie dite de Cognac j et de bois de coostruction.
Cette ville envoya en 1789 aux Ëtats généraux Re-
gnauld, dit de Saint-Jean-d'Ànaélyy à qui elle a
érigé une statue eif 1863. — La viUe se forma autour
d'un monastère fondé par Pépin, roi d'Aquitaine.
£Ue obtint une charte de commune en 1204. Char-
les V étendit ses franchises, pour récompenser sa
fidélité pendant les guerres avec les Anglais. Elle
adopta le Protestantisme au xvi* s., fut prise en
1569 par le duc d'Anjou (Henri III), et en 1621 par
Lonis XIII, qui rasa ses fortifications.
SAiNT-JEAN-nE-BouRNAT, ch.-l. de caut. (Isère), sur
laVéronne, à 18kiL E. de Vienne; 3501 h. Toile à
voiles, draps croisés; grains, bestiaux, volailles.
SAiNT-JBAN-DB-BRÉVELAT, ch.-l. de cant. (Morbi-
han), à 28 kil. S. 0. de Ploêrmel; 2509 h.
sjUNT-JBAN-nB-DATE, ch.-l. de caut. (Manche), près
da la Vire, à 15 kil. N. de St-LÔ; 283 h.
sjanT-JBAN-DE-LOSNE, ch.-l. de cant. (Côte-d'Or),
sur la r. dr. de la Saône, à sa jonction avec le canal
de Bourgogne, et près de Tembouch. du canal de
Monsieur, à 43 kil. N. E. de Beaune; 1860 h. Trib.
de commerce. Grand commerce des produits du pays :
nns, fers, bois, charbon, briques. Patrie de dom
Martène. Cette ville a soutenu deux sièges célèbres,
l'an en 1273, l'autre en 1636 : dans ce dernier,
4000 citoyens et 50 soldats tinrent contre 50 000 Es-
pagnols et Allemands, et les forcèrent de se retirer:
a*où le surnom de Belle Défense donné à la ville.
SAIAT-JEAN-DB-Luz, ch.-l. de caut. fBasses-Pyré-
aées), à 18 kil. S. 0. de Rayonne, au lond du golfe
de Gascogne; 2793 hab. Port vaste, mais qui s'en-
sable; fort, batteries. Ëcole de navigation. Poche de
de la sardine et du thon.— C'est dans cette ville que
fut célébré le mariage de Louis XIV, en 1660. Il y eut
près de U plusieurs engagements entre les Français
et les Espagnols en 1793 et 1813.
SAINT-JEAN-DB-MAURIBNNE, ch.-l. d'arr. (Savolo) ,
à 50 kil. S. de Ghambéry , sur l'Arc ; 3254 h. Evêché.
Station de chemin de fer, jardin botanique. Fabriques
de fromages; commerce de transit. Cette ville, anc.
capit. du comté de Maurienne. fut prise par les
français au commencement de la Révolution et de-
vint ch.-l. d'arr. dans le dép. du Mont-Blanc.
SAIXT-JBAN-DB-MONTS, ch.l. de c. (Vendée), près
de l'Océan , à 54 k. N. 0. des Sables d'Olonne ; 402 1 h.
SAiirr-ijBAN-DE-soLBTMiEux, ch.-l. de c. (Loire),
à 12 kil. S. de Montbrison; 1325 hab.
SAiNT-jBAN-DiHGARD, ch.-l. de cant. (Gard), dans
les Cévennes, à 22 kil. 0. d'AUis; 4240 hab. JSIglise
calvinbte. Filatures de soie, bonneterie de soie. Aux
•QT., mines de houille (àSénéchas et Portes).
8AmT-jKAN-EN-R0YANS, ch.-l. de ca^t. (Drôme),
surlaUonne, &35 kil. E. de Valence; 2563 h.
SAmT-^EAN-piBD-DE-poRT, Jifiuï Pjtrenœiu, ch.-l.
Je cant. (B.-Pyrènées) , au pied des Pyrénées, sur la
^.^▼e, à 41 kil. 0. de Mauléon; 1999 hab. Place forte,
otadelle (bâtie en 1680). Commerce de laines et d'a-
garic. — Fondée en 716, cette ville appartint long-
temps à l'Espagne et fut la capitale de la Basse-Ka-
varre, dont elle suivit le sort; elle a été cédée à la
France par le traité des Pyrénées (1659).
SAINT-JKAN-DB-NICARAGOA. F. NICARAGUA.
SAINT-JEAN-n'ULLOA. F. VERA-CRUZ.
SAINT-JEAN, noble famille anglaise, d'où sortit le
fameux Bolingbroke, a pour chef Olivier St-Jean, de
Bletsho, dans le comté d'Oxford, qui fut fait baron
par Elisabeth. F. boungbrokb.
SAINT-JEAN (CHRâTIENS de). F. CHRÉTIENS.
SAINT-JEAN-DB-JËRUSÀLBM (Ordre de). F. H08PITA-*
LIER5 et MALTE.
SAINT-JEOIRE, ch.-I. de c. (Hte-Savoie) , dans
l'anc. Faucigny,à 8 k. N. E. de Bonneville; 1765 h.
Clouteries, marché de mulets et bestiaux.
SAINT-JOUAN, ch.-l. de c. (Côtes-du-Nord) , à
22 kil. S. 0. de Dinan; 722 hab.
SAINT- JULIEN, ch.-l. de c. (Jura), à 34 kiL S.
dé Lons-le-Saulnier: 773 h. Élève de mulets.
SAiNT-JUUEN, bg de la Gironde, à 4 k. S. de Pauillac,
sur la r. g. de la Gironde; 1400 h. Vins renommés.
Maisons de campagne élégantes. Château de Beyche-
velle (corruption de Baisse-voile) ^ qui percevait jadis
un péage sur tout navire remontant à Bordeaux.
SAINT-JUUEN, ch.-l. d'arr. (Hte-Savoio), à 30 k. N.
d'Annecy; 1482 h. Anc. ch.-l. de l'intendance sarde
de Carouge. Il y fut signé plusieurs traités entre
le duc de Savoie et la république de Genève.
SAINT-JUUEN-DB-CHAPTBOIL, ch.-l. doc. (Hte-Loire),
à 13 kil. E. du Puy;2678 h. Vieux château.
SAiNT-juuEN-DB-YOUVANTES,ch. -l.do 0. (Loire-thf.),
à 14 kil. S. E. de Chateaubriand; 2007 h. Étang.
SAiNT-JUUEN-Du-SAULT, ch.-l. de C. (Yonne) , à 1 1 k.
N, 0. de Joigny; 2331 hab. Acier poli, draps com-
muns, tanneries, moulins à tan.
SAINT-JDUEN-EN-JARRBST. bg du dép. de la Loire,
sur le Gier, à 15 kiL N. £. de St-£tienne;4058 hab.
Forges, armurerie.
saint-juuen-l'ars, ch.-l. de c. (Vienne), à 14 kil.
E. de Poitiers; 1106 hab. Tuileries, briqueteries.
SAINT-JUNIEN,cb.-l.dec.(Hte-Vienne).à 11 kiL
N. E. deRochechouart, sur la Vienne et la Glane;
6795 h. Collège. Belle église, renfermant le tom-
beau du saint et une chapelle de la Vierge, que Louis
XI vint visiter en pèlerinage en 1464 et 1465. Gants,
chapeaux, couvertures de laine et coton, porcelaine,
poterie. Mulets, chevaux.
SAINT-JUST ouTUSTB, monastère d'Hiéronymites,
en Espagne (Estramadure) , à 40 kil. env. de Placen-
cia. C'est là que se retira Charles-Quint après son
abdication (1556).
SAiNT-JDST-BN-CHAUssÉB, ch.-l. de C. (Oiso), sur lo
chemin de fer du Nord, à 16 kiL N. de Glermont-
en-Beau vaisis; 1745 hab. Il tire son nom d'une de
ces anciennes chaussées dites de BmnàunU.
SAiNT-JusT-BN-CHBVALBT, ch.-L de C. (Loiro) , à 27
kiL S. 0. de Roanne; 2536 h. Aux env., plomb, beau
marbre. — On trouve dans le même département
deux autres villes de même nom : St-Jwt-tck-Pendue
(3082 h.) , et St-Just-sur-Loire (2237 h.).
SAINT-JUST (Antoine), fameux conventionnel» né
en 1768 ou 1769, àDecize, était fils d'un ancien offi-
cier. Apeine sorti du collège et plein des souvenirs des
républiques anciennes, il adopta avec enthousiasme
les principes de la Révolution , fut député en 1792 à
•la Convention par le dép. de l'Aisne, s'y fit remar-
quer par l'exaltation de ses opinions, surtout dans
le procès de Louis XVI, contribua puissamment à la
mort de ce prince, à l'établissement de la républi-
que et à la concentration de tous les pouvoirs dans
la Convention; se lia étroitement avec Robespierre,
eut part au mouvement du 31 mai contre les Giron-
dins, entra au Comité de Salut Public, et fut un de
ceux c[ul organisècent le régime de la Terreur; alla
en mission avec Lebas à l'armée du Rhin, où il or-
donna une foule d'exécutions, mais où. en môme
temps il exalta les courages ; devint président de la
Convention au 19 février 1794, se chargea des rap-
S^-t/tfi
— 1«^?0
S^^IlOfi
porto opAtre see eollèguet Danton, Sémult de Sé^
ohellM et Camille Desmouline, qm turent eniFoyés i
la mort, dérenditpresque seul Robespierre au 9 ther-
midor, fui ORYetoppé dene sa oondamnation et périt
avec lui sur réchafaud. St-Just euJtivait la poésie; il
avait publié dès nS9 un poSme en 20 obants, Or-
gant. Ob a de lui : Esprit dé ta. RévoUitton, \J9\ ,
nombre de Ravporti et d^OpwÛMM, des Leitres et
autres écrits (aans \e Rewm éê»papiert smsis €h»M
Robespierre). Ses OEuvr^ poUUques ont été réunies
en 16B4. E. Fleury a donné sa JHe, 1^1.
SAINT' JUST (GODARD d'aucourt, dit de), littérateur^
Bé en }TTO à Paris, fei. en 18t6, IHe d'un fermier
Îrénéral qui lui-même cultivait les lettres, a oooipogé
e poème de plusieora opéras comiques qui ont eu
beaucoup de succës : le Calife de Bagdad. Jean de
PariSy etc. Le recueil de ses OBuwres a été donué par
lui-môme, Paris, 1826, 2 vol. in-8.
SAINT-&ILDA, la plus oocid. dee tles Hébpidel,
par W 40* long. 0. 57- SO* lat. N., au S. 0. de !11e
Lewis, ^éi^ile et presque iu habitée. Ruines enti(}ue&.
SAiffT'LAMBfiltT (Ch. François, marquis de),
poète, né en 1717 à Vézeliseen Lorraine, m. en 1803,
servi! d'abord dans les gardes lorraines, s'attacha au
roî Stanislas retiréen Lorraine, connut à Nancy Mme
Ou Chârtfilet, à laquelle il inspira une vive passion,
M la campagne de Haooviie en 1756., venonca l'an-
née suivante à l'état militaire pour se vouer aua let-
t^MS, vini à Paris, où il se lia bientôt avec les philo-
sophes, travailla à VBneyelopédie^ fit en môme temps
des varsqui-eupentdu succès, publia en 1765 le poftme
des Saisons, îvA reçu à l'Académie en 1770, se vêtira
pendant les tfoubles de la Révolution à Eaubenne,
près de Montmorencv, et y passa se$ deroièfes an«
nées dans la société de Mme d'Houdetot, son amie.
Ift poème des ^^ons, beaucoup loué lorsqu'il parut,
seoférme en effiat de grandes beautés et se place
parmi nos meilleurs poèmes descriptifs; mais ce n'en
est pas mains un ouvrage froid et monotone. On a en
outre de St^-Lambert des Poésies fugitfivts , un petit
Sofcne, le Jfwu'ii st le Soir, des CoMm en prose, des
'a6lcf onentaieê , des MémoÎTes sur BoUngbroke
(4 T96) , en fifn le Ctuéchisme universel ou Pûncipe» des
mmwrs ekex toutes les futtions (1798-1^1 )« ouvrage
ptiilosephique trop vanté nmbu dee doctrines d'Hel*
"VÔtMie, St-Lambert y proche une moraJeioutn égoïste,
fondée uniquement sur Tintérôt bien entendu.
SAflfT-LAUHBNTOe), grand fleuve <ie TAménque
sept., sort de Textrémité N. £. du lac OntM^o, sé-
pare le Ht-Canada de l'fitat de New-York, traverse le
Bas-Canada, et se jette dans le goUe 3t-Laureat à
YO. de IMle Antioostâ, entre le eap du Chat et celui
des monts Pelés, après un cours d'env. 1000 kil.
8en lit, extrêmement large, varie de 800 à 3000*, et
forme comme un lac en quelque» etidroits; le volume
d^eau qu'il pone à la mer est immense : car il réu-
nit les eaux des cinq grands lacs (Supérieur, Huron,
Hiohigao, l&rié, Ontario), dont il n'eet réellement
ouela continuation. Ses affluents pnncipauK sont :
a droite, le Richelieu, le SlrPranoois et la Chaudière,
à ga4ieiie, le Rideau, l'Gttawa, le Seguanay, la 8t-
Mauriae. Johnstown, OUawa, Montréal et Québec
aoat les aeules villes importantes qu'il arrose. Il est
Iraveraé à Québec par un pont gigantesque, le poni
yiclonta, œuvre de Robert Stephenson. JaoquesQaiv
tior MDMnta le premier ce fleuve jusqu'à Montréal
(1&%) , et lui donna le nom qu'il porte encove auj.
aam&j^URBNT (Golfe), golfe formé par l'Ooéan
Atlantique, sur la cote E. de la Nouv. -Bretagne, entre
k Canada à l'O., le Nouv-Brunswick au S., 111e de
Tem-Neuve à l'E.et le Labrador au N. 0., doit son
Bom au fleuve St-Laurent , qui s'y jette par un large
eatuaire. :il renferme les Iles d'Aniicosti, de St-Jeaa
0t de la Madeleine.
SAiîfi^LAnREiiT*nB<CBROAn«, bg des PyrénéesnOr.,
à 29 k. 8. 0. de Côret, à la source du Tech ; 2173 h.
Qlottleinet, forges. Exportation de velours-d' Amiens,
de rouenntiiea. Abeilles, beetiauz.
8AmT^i4mmiT*]n*cHAiM«seBT,cb.-l. éei>.(MAM),
i 39 k. 0. 4e Lyon; }7Dd h.^FiiaAttras.
SAiNT-LAURENT><euR-eoiwB.oh.-l.diB>ci ^o- Vienne),
sur la Gorre, à 1 1 k. S. 1. de Rooheebouartv 2irtOh.
SAiMT-LAi(mENT-D«'iiÉDoc. cli.'-L de oast. (OÎMode),
à lôk.S.E.deLesparre; Sl^n.Bon via^, poik, goudron.
SAiNT'-tAVMiNT-JW-FONT, ch.-'l. de ofvnti ^sènel. à
5 kil. N. B. de Voiron. surleGmer^Mont, dans une
contrée sauvage , à 33 k. N. de Grenoble , 176*1 bab.
Près de là, au S. B., est la Gvanderehartreufia.
SAJNT'-LAURBNVHBN'^ftAMMrAuc, oh.-tL ùo 0. (iura),
à 24 k. N. E. de8t-<^ttde; lS58'h. Hourbiàrea. Sofw
logerie, quincaiilterie: miel et froMages renoatmés.
SAINT-LAZARE, hvisafo^deg^lrmêni, pntite
Ile de l'Adriatique j d^ns les lagunes de Venise, k 4
k. 3. B. de cette ville. Jusqu'en 1694, oeftte tic eut
un hôpital pour les lèpfeuic : d'où son aom. Cédée
en 1717 à la CongrégMion des MekfaiiafTialea, aile
est devenue un centre de propagation aposiolique
ponr l'Asie et dMnslvuotion pour la iMtiea aané^
nienoe. Imprimerie aetiw, d'oA sortent un graad
nombre d'ouvrages destinés à répandre en Orient la
civilisation moderneetla loi oathblique; ma^iftque
bibliothèque, où se tnoufwent plus de liOO aana-i
scrits arméniens, la plupart inédits el du plue haut
intérêt pour l'histoire,
SAINT- LAZÀRB (Ordrt de). F. lacarb <8.);
SAIffT-LfiGER (uBRCiBR de). Y. iiBMaEi.
8AWT-LÊQ8BtS0llS.BBUV«A(Y, ch.-l. de caot
(Saône-et-Loire), à Id k. 0. d'Aulun; 1366 b. Bois.
SAIfrr*tfiOI9rARD*IJtpiyOilfJl£, ck.-l. den. (Hle-
Vienne, à 23 kil. B. de Limoges; ÔIOÔ hab. eadis,
couvertures de laine, mai^ineto àouivre, ahaudrou'
nerie, poroelaine. CeUe «ville tire-aan nom de & Léo-
nard, qui y fonda un monaetàre au vj^ fi. Pairie de
Gay-Lussac — PKee par lesCalviaistaeen 1&7^, mais
bientôt reprise par ses habitants.
SAfNT-LBU, ST-LBa-myBRHT ou BAfOIitolf^-STfSKJ.
vge de 8eino-ot-J(Mse, k ê kil. N. 0. de Montmorency;
IBOO h. On y voyait avant 1830 un beau ohètaiu,
avec parc magnifique, qui appartint à la maisof
d'Oriénne, ;)uis au roi Louis Bonaparte, le«ir*inl après
aon abdication prit le nom de Comte de SP-liou , eor
fin au prinoe ae Coodé (depuis duc de Bourboa),
qui le ligua à Mtne de Feuehèœsi. Vnndu par lois
en 1842. L'église contient les restas ée Louis BqaA"
parte, roi de Hollande, et ceuix.de Gharleafiso^
parte, ehef de la famille.
SAjaT-LBO-D'EssiiBËiit, Vga du dép. dePOise, à 12
k. 0. de Senlis; 1200 b. Antique égbse, marquant la
transition du style roman au gotfaiqiie. PieireA bâtir.
SAIWT'LIBICR, oh.-l. de cant. (Ariége), euT leSai>
lat, à 2 kil. N. 0. de 8t^Girxme; 1166 n. Bépftt de
mendicité, «r* Cette ville, appelée jadis Àustrta, fut
la capit. des Ccneorrani. BUe eut kngteaaps desivè»
ques, qui jusqu'au xii* ti. portèrent le nomd'évêqnes
a*Àustria : le plus célèbre toi & U;ûer <m. eo 7^1).
SAIf^TrLÔ, JKrtodiirum ou Briovetra, puis 5. Itoeidi
fanum, ch.-l. d'arr. (Manche^, sur la Vire, à 2B7 k.
0. de Paris; 9810 hab. Trib. de l** ioal. et de oom*
merce, collège, école normale primaire, bibiiolii.,
musée. Chemin de fer, bea« pont, beUes planes,
église ogivale de N«.-Dame> du xv* 6., égtieeromane
de Ste-Croii, du xi*. Haras; drapa, serges, basiv,
coutils. Patrie du card. Dunerron , de l'astronome lA
Verrier. Cette ville porta d'abend le nom de Bauafio-
VAhbé, Elle reçut son nom actuel an souvenir oa
S. Lô, évoque de Coutances awiiv*a., qui y avait
une égliee. Footîfiée par Cbarlemagna, elle fut rasée
par RoUon, rétablie en 1096 paf Henri, ftls de Gnil'
laume le Conquérant, prise par Pbili{)pe'ADgu5te en
1203, par las Anglais en 1346, et nepnse par leoon-
nêtable de Riobemont en 1449. Bile eut encore beaU"
coup à souffinr pendant les gueeree de Religion.
SA1NT»^L(N71£, vtillage du dép. éà la Ifoidle, oant.
de Bitoba, à 30 k. S. S. B. de Saereguemmes; 809^
Imnorlante cristaUeria, qui dAta de 1767; '
ateliara et usines à viepsui.
S^-MA»
— ie7i —
S'^-^MAR
gaflibie. eh.-L'dtsétafaliflteoMBlt mnçaiB au 3éii6<-
g^ «1 i% Vmnooà. d% St^LauU, daa» une tle de
Aom foncée per le Sénégal, à 16 kO. de l'em^
■ra d« fleuTpe ; 9662 hah. Réaidence du gouiver*
'général, d*on préfet aiXMtolique ; ecur impériale,
civil et crimmel. Bntaefidt da œaiaieroe de la
cotanie : le eommeroe y ooaaiateeiirlouteftgbxDiBeB
et en aracbidee. Climat mal^a.
mLXKT^unnSy v. de» Stat»«Unii (IfiMouti) ^ sur le
IHaaisaipi, à rembottchure de l'Ohio, à 190 kii. 0.
de JellènoD, dans use situation admirable peur Je
coaaaerw: 100000 b., la plupart Français d*ongtne.
Etècbé oaïUioliqcie, covr aaprème, irniversité, dirigée
iMH» lea Jésoitefl; écele de médeeine; musée et bi»
nlkitlÏAqiie. Oommeree considérable, chantiers de
cooetraotieii ponr la marine à vapeer. Oatte TiUe, fon-
dée es 1164 par des Français « grandit chaque jour.
8AIHT-L0DIS, rîv. dwÂtata^ms, se ferme danale
territoire du Nord-Ouest, non loin des sources du
Miasâsaipi, coule au S. , puis à l'B. , et se jelie dans le
lao Supérieur, perla baie la plus occid. , appèa^oa cours
d%wireo 3S0 le. Cest le commencement de cet im-
manee œore d'eao qui ,traversant les lacs Supérieur,
fluron, firiéfOntar io, forme enfin le fleu veSIrLattrent.
fiADÎT-LOBlfr (le P. Pierre de), peMe> né en 1626
an Yalréas (Yauduse), m. en 1664, quitta le monde
après aroir vu enlever par la petite-féeola «ne de-
moieelle qu'il aimait et quHl allait épouser, entra
dans OB eouvent de Carmes près de Marseille et com-
posera Tbonneur de Ste Madeleine, patronne de la
femme qiiil avsit aimée, un poème en 12 livres : la
Jfoydolndeou Madeleine au désert de la SU^Ba^ime
(en Fvovenoe), qui parut à Lyon en 1668. Il entreprit
pKistard un autre poème du même genre, VÉliade,
dent lehérosétait le prophète Eiie, fondateur présumé
de Tordre des Carmes: ce second ouvrage n'a pas été
imprHiié. Ces dedx' poèmes sont des cbefs^'oeuvre
de riéJoule; on y trouve les métaphores les plus bor»
lea^^es, le style le plus ampoulé. Le P. de St^Louis
étati ausei un grand faiseur d'anagrammes.
SAOCT-LOVIg (Ordre de).F.Louis (Ordre de sr-^.
»4iirp~L0Uis (Institut de). V. sainikiya.
f^KT-LOUP, oh.-l. de cant. (Deux-Sèvree), è 17
kil. N. B. de Parthenay; 1547 h. Vins, laines, mou-
tons. TiÛe bien située, au confluent du Thoué et du
CébroQ. Jadis on y voyait un superbe château, con-
struit sotts Louis Alll par le cardinal de Sourdls.
SAiirr-LOCP-suR-eBMousB, ch.-4. dec. (Hte-SaOne),
sur la Sémouse, au pied des Vosges, à 29 kil. N. 0.
de Lure; 2533 h. Kirsoh, chapeaux de paille.
ft41iir-i.UC ( Franc, d'sspiiiay de), gentilbonmie
normand, avait été un des mignons oe Henri III, qui
le nomma gouverneur de la Saintonge. Tombé en dis-
grèoe pour avoir rév^é une intrigue amoureuse du
loi, il suivit le duc d'Anjou dans les Pays-Bas. Ren-
tré en Praoce^ il défendit Brouage en Samtonge con-
tre les Calvinistes et fut pris à Coutras. U servit de^
puis Henri IV, qui le fit grand mattre de Tartillerie;
il fut tué en 1S97 , devant Amiens. -^Timoléon de St-
LoQ, son fils (1580-1 644). hérita du gouvt de Brouage,
suivit SuUy dans son ambassade en AngLeterpe, se
siga^ contre les Rochellois, ftit vice-amiral, lieu-
tenant général de Guyenne et maréchal de France.
SAINT-LCC (Académie de), école de peinture fon-
dée à Rome au zvi* a. par le Mtusiano, et ainsi nom-
mée en l'honneur de S. Luc, auquel on attribuait le
talent de la peinture, fut réunie en 1676 à l'école de
peinture fondée par Louis XIV.
8AfNT-|.YS, ch.-l. dec. (Hie-Garonne). à 16 kil.
N. 0. de Muret; 1533 h. Chanvre, lin, toile.
SAINT-MACAIRfi, ch.-l. de cant. (CHrende), sur
la r. dr. de la Garonne , à 16 k. 0. de la Réole; 1381 b.
Station. Vin rouge. Ane. viUa gallo-romaine du nom
de Ligena^ puis abbave de Bénédietine. La ville fut
saccagée par les Calvinistes en 1662.
SAINT-MAIXENT, ch.-l. de cent. (Deux-Sèvres),
àiakU. N. E. de Niort^ 3927 hab. Vffle murée; on
y Bemaeque 2 églises supraoaéea. Serses, fsutiw
vernis, eXa, Commeroe de Mé, mulets: ano. àépèt
d'étalons (supprimé en 1868). ^ Cette ville ae forma
autour d'une abbaye que S. MaïBeiit gouvernait au
v« a. ; elle obtint une oharta de commune en 1448.
Au ivif s., elle embrassa la Réforme aiveo anteup*
SABIT-lfALOt ÂlUcù, puis Jfooiovtopo/ts^ ob.-L
d^arr. (Ille-et- Vilaine), à 70 kiL N. 0. de RaDnea;
10886 nab. Trib. de l'« inat. et de oorameite; eol«
lége, école- de navigation. Cette ville est eur on ve^
char, dans k pnssqu'lle d'Aron, qui est liée au ces»
tineot par une digue superbe de 800^. dliele A'Hus.
Port gùiod, sûr, mats de dii^oika aooea; le flux y at*
teint une des plus fortes bauteure connues (15* aa-
dasflis de la hasiemec). Marine mardiande trôe^dé-
veloppée: pèche de la morue, expéditiens.pauPl^neo
Neuve. Clûntiera de aoQstruotion, amaDal; baina de
mer. Bntvepén de données oolMiiaieset de sel. IKurail-
lee: tours <Vv4SK'en»frv9iiaet£ojtdor;beiles.prome-
nades, envixonadéliaiBMDU Patrie de.Jae9ifeB.Gartier,
de Duçpuayi>TreusB^qui y a une statue, del.a Bour-
donnau, Maupertuis, Lataetdria, Sunsouf , ChAtaau-
briaad, dont on voit le tombeau sur le rocber du
Grand-Béf Breuseaia, La Mennais - Fondée au viu^a.
par lesbabitantade<%iia)^^l«e(li«^m), deat lea rui-
nes se voient encore au S. de St-Mâlo, ealte ville fut
ainsi nommée de son 1*' éeèque (Maolou^. Kilo Ait
bombardée par les Anglais en VCSS^, 1695 «t 1758-
1 759. Cest à St-M aie que ae fonne lâx>>mpagaie fran-
çaise des làdes : oette ville était si prospère que
l'es hahitanu offrirent e& 1711 à Louis XIV se mil-
lions pour soutenir la guerre. On oonnaH la singu-
lière patrouille que lea Ifalouins faisaient Aiire au-
trefois autour de la ville par uq oertsta nombre de
dogues qu'on lâcbait à l'entrée de obaque nuit.
SAiiiT*MâL0*f)i^i4A-LAjiiHi, ch.*L de c. (Mandie),
à 10 kil N. 0. de Coatances: 4M bab.
SAINT-HAIHBHT , ch.4. de c. (Gard), à 1« Ml. N.
de Nimes; 634 bab. Sau-de*-vie, serges.
SAINT-M AMKT, cii.-L de o. (Cantal), à leëiL S. 0.
d'AuriUae; 1S76 hab. Beauobtteau.
SAINT^AMAÊ, joli village du déo. de la Seiae,
(Seine) , à 3 kil. E. S. E. de Paris, à renti^ du bois
de Vinoennes; 3883 hab. Hôpital. Jardins maraîchers,
fabr. de carton-pâte, couleurs, ouirs vernis, papiers
peints, émaux. Nombreuses maisons de campagne.
SAINT-MARC (Ch. Hugues lbpbbvrb de), littéra-
teur, né à Paris en 1808, m. en 1769, servit d'abord
comme sous«-Ueutenant, embrassa ensuite l'état ee-
clésiasUque, et finit par se charger de quelques édu-
cationspaptieulières.On lui doitdes éditions estinsées,
avec notes, des Mémoires de Feuquières, 1736; de
la Médeeîme des pauvres, de Hecquet, 1746; de VMisî.
d* Angleterre , de Rapin-Thoyras , 1 745-1 749 ; desOBu-
vres de Boileau, 1747; de Pavillon, 1750; de Cha^
lieu, 1750; de Malherbe^ llbl^des Poésies de Lalanne^
JfontpJotatr, St-Pavin et CharUval, 1759, et un
Abrégé chronologique de l'histoire d^itaHe dtfmis
la chute de Vemnire éPOcoidtnt , 1761-70, 6 vel. m-8.
SAINT-MARC (le Lion de) . lion ailé , symbole de la
république de Venise, laquelle a S. Marc ponr patron
(on sait que ce saint est. ordinairement représenté
avec un lion). L'effigie de ce lion est placée sur une
colonne au milieu de la place princ^aie de Teniee.
SAINT-MABŒLLIN , oh.-l. tfarr. (Isère), à 50 klL
O. de Grenoble, sur l'Isère ; S288 hab. Trib., collège.
Halle , belle place, fontaines d'eau vive, cours planté
d'arbres, dehors charmants; 4 portes. Toile; oom-
meree de vins et de soie éorue.
SAINT^MARIN (Républioue dé), petit «tait d'Italie,
entre les prov. de Forli etd^rbin-etPesaro.a 62 k.
carrés de superficie et 8000 hab. ; ch.-l., Si-Marin (à
225 kil. N. de Rome et à 85 k. B. N. E. de Florence,
sur une mont, aride ; 5000 bab.). La r^blique est
gouvernée par un sénat de 60 membres que président
deux gonfalottiers, éhis pour trois mois. — St-Marin
doit son origine à un tailleur de pierre dahnats,
nommé Marin, qui, au vi* s., se retira dans cot ea»
S'^-MAR
— 1672 —
S^-MIC
droit pour se consacrer à la prière et y construisit un
ermitage; un grand nombre de personnes, attirées
par sa réputation de sainteté» Tinrent s'établir aux
eavironSf et leur nombre s^accrut bientôt au point de
former une ville. L'indépendance des habitants fut
respectée de tous , si ce n^est de César Borgia qui leur
imposa un gouverneur, et d'Aiberoni cftii envahit leur
territoire (1739); mais leur soumission ne fut ja-
mais que passagère. Bonaparte, en 1797. leur pro-
posa un agrandissement de territoire : ils le refusè-
rent Sous l'Empire français, St- Marin resta nomi-
nalement indépendante; cependant elle fut enclavée
dans le dép. duMétaure (appartenant au roy. d'Italie).
SAINT-HÀRS, gardien du Masque de fer. V. ce mot.
SAINT-MARS-LA-JAILLE. ch.-l. dec. (Loire-Inf.),
à 18 kil. d'Ancenis; 1755 hab.
SAINT-MARTIN, une des petites Antilles, au N.O.
de la Guadeloupe, a env. 80 kil. de tour et 6000 h.
Depuis 1646 elle appartient en commun à la France
et à la Hollande. La partie française, au N. , comprend
les deu^ tiers de Ttle; elle compte 2279 h. et a pour
ch.-l., le Marigot. La partie hollandaise, au S., a
env. 3680 hab.; ch.-l. Philisbourg. Le commerce
consiste surtout en tabac, sucre, rhum et sel.
SAiNT-MARTm-D'àuxiGNT, ch.-l.dec. (Cher), à 16k.
N. de Bourges; 2717 h. Commerce de fruits.
SAINT-MARTIN-DE-LAIITOSQUB, ch.-l. deC. (AlpCS ma-
rit.), à 28 k. N.de Nice; 2084 h.
SAINT -MARTiN-DE-LONDRBs, ch.-l. de c. (Hérault),
à 23 kil. N. 0. de Montpellier; 1047 h. Bas de soie.
SAiNT-MARTiif -DE-RÉ, ch.-l. de C. (Charente- luf.),
dans 111e de Ré, à 20 k. N. 0. de la Rochelle; 21 60 h.
Bon port, bonne citadelle. Commerce d'eau-de-vie;
armements pour la pêche de la morue. La ville se
forma autour d'un monastère fondé en 735 par Eudes
d'Aquitaine. Vainement assiégée par les Anglais en
1628; fortifiée par Vauban en 1681.
SAiNT-MARTiN-DE-SBiGNAUX, ch.>l. de C (Laudes),
à 38 kil. S. 0. de Daz; 2627 hab. Houille.
SAINT-MARTIN-D'URIAQB. F. URIAGE.
SAIMT-MARTIN-DE-VALAMAS. ch.-l. do C (Ârdèche),à
45 k. s. 0. de Toumon; 2047 hab. Houille.
SAiNT-MARTiN-EN-BRESSE, ch.-l. de C. (Saône-ct-
Loire), à 17 k. £. de Chàlon; 1691 h. Magnanerie.
SAiNT-MARTiN-LE-BEAU, vgo d'f udre-ot-Loire , sur
le Cher, à 9 kil. S. 0. d'Amboise; 1350 hab. Acier.
Charles-Martel y battit les Sarrasins.
SAINT-HARTIN (L. Claude de), dit le Philosophe
inconnu j théosophe, né en 1743 à Amboise, d'une
famille noble, m. en 1803, embrassa d'abord lu pro-
fession des armes, se lia avec quelques mystiques
pendant qu'il était en garnison à Bordeaux, quitta le
service pour se livrer tout entier à ses nouvelles
idées, s'attacha aux doctrines de Martinez Pasaua-
lisetde Swedenborg, puis se créa un système à lui,
ou'il appelait \e Spiritualisme pur. Il se fixa à Paris,
s^y vit recherché par les plus grands personnages et
partagea son temps entre la propagation de ses doctri-
nes et l'exercice de la bienfaisance. Ses principaux
écrits, qui tous parurent sous le voile de l^nonyme,
sont: Des erreurs et de la vérité (1775), Rapports
entre Dieu, Vhomme et l'univers {\1S2) y l'Homme de
désir (1780), leNouwl homme (1796),leirtnû(èr« de
V Homme-Esprit (1 802) , des Nombres, ouvrage posthu-
me,-1861. Il a en outre traduit plusieurs écrits de
Bœhme. On a publié en 1807 ses (ouvres posthumes ,
et en 1862 sa Correspondance inédite. Le but constant
de StpMartin est d'élever Vàme de la contemplation de
l'hom me et de la nature à leur principe commun, Dieu;
malheureusement, la plupart de ses ouvrages sont
écrits dans un style énigmatique qui les rend inin-
telligibles pour le vulgaire. On doit a M. Caroun Essai
iurla Vie et la doctrine de St-Martin, 1852, et à
M. Matter ; S^Martin, sa Vie et ses écriU, 1862.
SAINT-MARTIN (J. Aut.), orientaliste, né à Paris
on 1791, m. en 1832, publia dès 1818 des Mémoires
tur VArménie, qui le firent admettre à l'Académie
des Inscriptions en 1820, et fut nommé bibliothécaire
de TArsenal et inspecteur de la typographie Ofi«D*
taie à l'imprimerie royale. En 1822, il fut chargé de
la rédaction du journal mensuel de la Société asiati-
que, société qu'il avait contribué à fonder. Ardent
royaliste , il se mit en 1827 à la tête d'un journal quo-
tidien, V Universel, rédigé dans un sens absolutiste.
La révolution de 1830 lui fit perdre ses places et ses
f>ensions. Outre ses Mémoires sur VArminie, on a de
ui des Recherches sur V époque de la VMyri d'Alexan-
dre et la Chronologie des PtoUméeSy VHistoire des
Arsacides, un Choix des Fables de Vartan, une
Hist, de Palmyre; de nombreuses notes sur les 12
premiers volumes d'une nouvelle édition de VHis-
toire du Bas-Empire de Lebeau, et beaucoup de sa-
vants articles dans la Biographie universelle de Mi-
chaud. Lajard a publié ses OEuvr, posthumes, 1847.
SAINT-MARTORY, ch.-l. de cant. (Haute-Ga-
ronne), à 17 kil. N. E. de St-Gaudens, sur la Ga-
ronne; 1166 h. Draps communs.
SAINT-MATTHIEU, ch.-l. de cant. (Hte-Vienne),
à 12 kil. S. 0. de Rochechouart; 2280 hab. Forges.
SAINT-MATTHIEU , île de l'Océau Atlantique , pai
6» 10' long. 0., !• 25' lat. N., à 800 kil. du cap des
Palmes en Afrique. Ane établissement portugais.
SAINT-MAUR ou saint-maur-les-possés, riliage
du dép. de la Seine, sur la r. dr. de la Marne, à 8 k.
E. de Paris ; 3944 h. Pont de pierre. La partie voisine
du pont forme depuis 1792 une commune à. part,
nommée d'abord la Branche- du-Pont, puis JoinviUe-
le-Pont. Beau canal, en partie souterrain, qui abrège
la navigation de la Marne. Culture de la betterave et
du mûrier; grands moulins à vapeur; clouterie, fon-
derie, scierie mécaniaue. — Ce lieu était à la fin du
III" s. un camp retrancné des Bagaudes, d'où son nom
de Fossés, Une abbaye de Bénédictins y fut fondée
en 638 sous le nom de St-Pierre ; elle prit celui de
St-Maur au xii* s. quand on y eut transféré les reli-
ques de ce saint. C est là qu'eurent lieu en 1465 les
conférences qui complétèrent le traité de Con flans,
signé entre Louis XI et les princes ligués dans là
guerre du Bien public. Charles IX y rendit en 1569
un édit qui défendait l'exercice du culte réformé.
SAINT-MAURICE, Agaunum, v. de Suisse (Va-
lais), sur le Rhône, à 26 k. 0. de Sion; 1200 hab.
Beau pont d'une seule arche de 22". Tout près, dé-
filé très-étroit qui ferme le Valais. — Cette ville, fort
ancienne, doit son nom moderne à une abbaye fon-
dée en 515 parSigismond, roi de Bourgogne, en Fhon-
neurde S.Maurice, qui périt, dit-on, aux environsavec
la légion thébéenne qu'il commandait (286).
SAINT-MAURICE (SOino). V. CHARBNT0N.
SAINT-MAXIHIN, ch.-L de cant. (Var), à 16 kil.
N. 0. de Brignoles. près de la source de l'Argens;
3562 h. Eglise gothique, bâtie par Charles II, comte
de Provence ; reliques de Ste Madeleine. Ane. cou-
vent de Dominicains.
SAlNT-BfÉEN, ch.-L de cant. (Ule-et-Vilaine), à
20 kil. 0. N. 0. de Montfort; 2057 h. Ane abbaye.
Duguesclin battit en ce lieu un parti d'Anglais.
SAINT-HICHEL, San-Miguel en portugais , la plus
grande des lies Açores, par 27** 42' lonff. 0. , 37*
48' lat. N., a 70 kil. sur 20 et 80000 hab.: ch.-l.,
Ponta-Delgada. Sol volcanique , très-fertile , mais
Eeu cultivé (grains, vin, fruits, etc.). Yelhode Ga-
rai prit cette lie en 1444, au nom du Portugal.
SAiNT-MiCHUL, gouvt de la Russie d'Europe (Fin-
lande), entre ceux de Kuopio et de Wasa au N. , de
Tawastehus et de Nyland à l'O. , de Nyland au S. et
de Viborg à l'E:; 135000 hab.: ch.-l., Heinola. Il
est arrosé par la Kymmène, d'où il tirait son ancien
nom de Xymmenegaard.
SAINT-MICHEL, ch.-l. de C. (Savoic), sur la route de
St-Jean de Maurienne, à 9 k. £. S. £. de cette ville-
1831 h. Grosse tour. Taillanderie.
SAINT-MICHEL (MONT-). V. MONTSAINT-MICHEL.
saint-michbl-en-l'berm, petit port du dép. de la
Vendée, dans le golfe d'Aiguillon, à 40 kil. 0. de
Fontenay ; 3139 h. Grains.
S^-OME
— 1673 —
S^.PAD
SiiiRT-aacBK>Eii-TBiéRACHE,bg de l'Âisne, du dép.
à l'entrée d'une forêt de même nom, à 20 kil. N. Ë.
de Yerrins; 3277 h. Brasseries, briqueteries, filatures
de laine et de coton, laminoir pour fer.
SAINT-MICHEL (Ordre de). F. michel (s.).
SAINT-MIHIEL, 5. Michaelis /aniim, ch.-l. de c.
(Meuse), à 15 kil. N. de Gommercy, sur la r. dr. de
la Meuse; 5467 hab. Trib. de l** mst. et siège de la
cour d'assises; collège, bibliothèque. DansPéglise
St- Etienne, beau groupe du Si Sépulcre ou du Christ
au tombeau , d'un seul bloc, chef-d'œuvre de Ligier
Richier. Draps, cotonnades, dentelles; huiles, truites.
—Cette TÎlle se forma autour d'une anc. abbaye de
St-Michel. Jadis forte, prise en 1635 sur le duc de
Lorraine par Louis XIII, qui faillit y être tuè et
qui la démantela. Près de là, anc. camp de César.
SADIT-HIKLOS, bgde Hongrie, ch.-l. du comi-
at de Liptau, sur la r. dr. de la Waag ; 4000 h.
SAINT-NAZAIRE, ch.-l. de c. (Loire-Inf.), à l'en-
trée de la Loire dans l'Océan, à 21 kil. S. 0. de Sa-
Tenay; 10845 h. Port qui a pris récemment de l'im-
portance. Beaux bassins, creusés de 1845 à 1857.
SAINT-NECTAIRE, vulgairement Senneterre ou
Seneeterre, v. du Puy-de-Dôme, à25 k. N. 0. d'Issoire ;
1400 hab. Source incrustante, bains thermaux; bons
fromages. Ce lieu a donné son nom à une illustre
maison, qui s'unit en 1522 à celle de la Ferté-Nabert.
SAINT-NECTAIRE (H. , duc de). F. la fertE.
SAINT-NICOLAS, une des lies du Cap Vert, par
26* 50' long. 0., 16* 38' lat. N., a 65 kil. sur 20 et
6000 hab. ; ch.-l., StpNicolas.Baies et anses peu sûres;
sol fertile: vin, sucre, maïs, bananes, dattes.
SAmT-NicoLAs, V. de Belgique (Flandre orient),
Gh.-1. d'arr. , à 35 kil. E. N. E. de Gand ; 22 000 hab.
Lainages, tissus de coton, brasseries, vinaigreries,
fabriques de carton, de cartes, etc. Marché coosidé--
nble de grains, chanvre, fil et bestiaux.
SAiNT-NicoLAS-DE-LA-ORAVB, ch.-l. de C. (Tam-et-
Garonne), à 6 kil. N. 0. de Castel-Sarrasin ; 2984 hab.
Briqueteries, quincailleries; melons estimés.
SAiNT-NicoLAS-DE-REDON, ch.-l. de C. (Loiro-Iuf.) ,
à 32 kU. N. de Savenay ; 1919 hab.
SAlNT-NlCOLAS-DU-PELElf , Ch.-l. de C (CôtOS-du-
Nord), à 38 kîL S. de Guingamp; 2748 hab.
SAurr-NicoLAs-Du-poRT , ch.-l. de c (Meurthe) , sur
laMeurthejà 13 kil. S. E.de Nancy; 3904 hab. Belle
église gothique. Filatures de coton, broderies.
SAINT-NON (J. Claude Richard, abbé de), célèbre
amateur, né à Paris en 1727, m. en 1791 , était con-
seiller-clerc au parlement de Paris. Disgracié avec
ses collègues à propos de la bulle UnigenituSj il donna
sa démission, et alla voyager en Italie avec Robert
et Fragonard. 11 dessina et grava les principales Vues
de Borne et les publia en 60 planches. Encouragé par
le succès, il fit un nouveau voyage, et publia à son
retour son beau Voyage pittoresque de Naples et de
Sicile, 1781, 5 vol. in-fol., avec 417 pi., dont une
2*édition augmentée a été donnée en 1828 par Charria.
SAINT-OFFICE. V. inquisition.
SAINT-OMER, Àudomari fanum^ cb.-I. d'arr.(Pas-
dfr<]alais), partie sur l'Aa , partie sur le Mont-Sithiu
et sur le chemin de fer d'Hazebrouk à Calais, à 64 k.
K. N. 0. d'Arras, à 241 k. N. E. de Paris par la
route, à 330 par le chemin de fer; 22 01 1 hab. Place
de guerre de 2* classe et fortifications importantes ;
siège d'une direction d'artillerie; cour d'assises; trib.
de ['• inst. et de commerce, lycée, bibliothèque, mu-
sée. Archevêché. Belle cathédrale gothique du xiv* s.,
contenant un remarquable buffet d'orgues, le tom-
i>eau de S. Orner par Girardon, et une statue colos-
sale, dite le grand Dieu de Thérouanne} nombreux
canaux. Fabr. de lainages, papier, cuirs, broderies,
chapeaux: brasseries, distilleries, huileries, raffine-
ries de sel, amidonneries, sucre indigène j grande
manuf. de pipes en terre. Commerce de grains, vins,
uuiles, eaux-de-vie. houille, etc. Patrie de l'abbé
Spffer. -— St--Omer aoit son origine au couvent de
o^thiu (appelé depuis abbaye de St-Bertin, dQ nom
de son 2* abbé). Fondée vers 648 par S. Omer, îavilJd
ne prit d'importance qu'au z" s. , époque de laquelle
date son nom moderne. Elle reçut une charte de
commune en 1127. Elle a été souvent assiégée et
prise (par Louis XI en 1477, par les Impériaux en
1489, par Louis XIV en 1687). Un évèché y fut érigé
en 1^0. Cette ville possédait jadis un célèbre col-
lège de Jésuites anglais, où les familles catholiques de
la Grande- Bretagne envoyaient leurs enfants.
SAINT-OUEN. 5. Àudoeni fanum, vge du dép.
de la Seine, sur la r. dr. de la Seine, entre Paris et
St-Denis, ainsi nommé du saint qui y mourut : 3294 h.
Anc. chftteau royal, où Louis XYIIl donna, le 2 mai
1814, la Déclaration dite de Saint-Ouen^ qui posa
les bases de la Charte. Ce chftteau fut peu eprès dé-
moli et remplacé par un pavillon d'un goût moderne,
bâti par Louis XVIII pour Mme Du Cayla ; après la
mort de cette dame, ce domaine échut à la ville de
Paris. Glacière; fabrique de chftles, d'encre, de caout-
chouc, de savon; teinturerie, impression sur tissus,
construction de machines; bnergeries. Commerce de
légumes, porcs et bestiaux. — A 1*0. est la gare St-
Ouen^ vaste bassin alimenté i>ar des puits artésiens,
et qm communique avec la Seine: on y voit aussi une
machine à vapeur, de la force ae 40 chevaux, qui
conduit l'eau ae la Seine à Montmartre.
SAiNTH)i]EN-L'Anic6NB. Vge de Soine-ot-Oise, sur
la r. g. de TOise, à 4 kil. S. de Pontoise; 2022 hab.
Beau château. Tannerie, corroierie, hongroirie; fa-
brique de sucre indigène.
Pour l'église St-Ouen, F. bousn.
SAINT-PALAIS, Fanum S. Palatii, ch.-l. de c.
(B.-Pyrénées), sur la Bidouze, à 24 k. N. 0. deMau-
léon; 1445 hab. Tannerie, quincaillerie.
SAINT-PAPOUL, Fanum S. Papuli, vge du dép.
de l'Aude, à 7 kil. E. de Casteinaudary; 1579 haU.
Commerce de blé. Anc. abbaye, fondée aua*s.,anc
évèché, suffragant de Toulouse.
SAINT-PARDOUX, ch.-l. de cant. (Doidogne), sur.
la Dronne, à 8 kil. S. E. de Nontron; 1650 hab.
SAINT-PATER, ch,-l. de cant. (Sar(he), à 24 kil.
N. 0. de Mamers; 578 hab.
SAINT-PAUL. V. du Brésil, ch.-l. de la prov. de
St-Paul, à 812 kiL 0. de Rio-Janeiro, sur un pla-
teau fort élevé au-dessus de la mer; 22000 h. Évè-
ché, université, école de droit. Trois ports, cathé-
drale, palais épiscopal, palais du gouvernement,
cirque pour les combats de taureaux. La ville fut fon-
dée en 1552 par une colonie d'Indiens dirigée par
des Jésuites portugais. — La prov. de St*P., entre
celles de Goyaz et de Mato-Grosso au N. , de Minas
Géraès et de Rio-Janeiro au N. B., la mer à l'E. et
la prov. de Rio-Grande au S. , a 1 100 kil. sur 700 et
500000 hab. Climat salubre, sol fertile : culture du
thé, de la canne à sucre, du calé, du riz, du manioc,
du tabac; élève de chevaux, bœufs et porcs; mines
de diamant, rubis, or. argent et fer.
SAiKT-PAUL, V. de l'île de la Réunion, ch.-l. de
l'arr. Sous-le-Vent, sur la côte 0. , à 28 kil. S. 0. de
St-Denis; 17000 hab. Belle rade. Patrie de Pamy.
SAINT-PAUL, ch.-l. de cant. (B.-Alpes), prèsdeTU-
baye, à 18 k. N. E. de Barcelonette; 1512 h. Marbre.
SAiNT-PAUL-CAP-DE-Joux, ch.-L de C. (Tarn), sur
l'Agout, à 13 kil. S. E. de Lavaur; 1195 h. Patne
du médecin philanthrope Pinel.
SAiKT-PAUL-DK-FENOuiLHBT, ch.-l. de C. (Pyrénéos-
Or.) , à 40 kiL N. 0. de Perpignan; 2186 hab. Eau
minérale; fabrication d'objets en buis; eau-de-yie.
SAiNT-PAUL-EW-JARRBST.Dg du dép. de la Loire,
sur le Couzon, à 7 k. N. E. de Saint-Chamond; 8111 h.
Grains, vins, houille; moulins â soie.
sairt-paul-trois-chIteaox , V. du dép. de la
Drôme, à 7 k. de PierreUtte, sur une colline; 2516 h.
Anc. évèché. Ville fort ancienne. Restes de 3 châ-
teaux, qui lui ont valu son nom. — On y place Au-
gtuta Trieastinorum, que d'autres voient dans Aoust«
SAINT-PAUL-DE-LOANDA. F. SAH-PAOLO.
SAINT-PAULIEN, Revemo, ch.-l. de c. (H.-Loire).
ST.pfil
— 1W4.—
S^4HIS
à H kil. N« 0. du Puy;: 2332 h. Ane, èvOohé. La
ville, qui ôtail jadis lo CI1.-.I, àes^Vellwi^ tice «on
nom aciuol de son 6« évoque. Antiquité- romainoA.
SAINT-PAVIN (ûeoii sAUQom de) I poète aimable,
Dé 4 Paxia ▼«» 1600, m. en 1/510. étftUâis d'w) pré-
sideat'au parlonenit. Eptré daq# l'état ecolèsiastique
sans avoir auciuM vocation^ U obtint Vabbaya da U-
Try et s'y retira ^ur a'y livrer sanaoontraÂnle à son
goût pour 1(9 plaisir et pour lea lettrée. Aprôa a^rotr
affiché une incrédulité acaodaleuae, il finit per se
convertir. On & de lui des poésies^ UeencieuMs pour
la plupart {$ûnn»U, épigranuMi, 4pitve$ et nm-
deam. Elles ont été imprimées dans le R^meii des
phu (>eUsf pisfiM des^(«c/r««faû,deBaibin,16^,
rééditées par St-Marc en 1759. avec oeUes de Cbarle*
val, et de nos jours par M. Paulin P&ris. Bolleau raille
souvent St-Pavin sur son incrédulité : U le désigne
dan^ une de ses épigrammes sous le nom d'^A^tdor.
SAIJNT-Pfi, ch.-l, de <l (Htes^y renées), sur la gave
de Pau, è n Jùl. N. 0. d'Ai^gelés; 276S bab. Petit
séminaire. Moucboiis, outils aratoires, olous^ pei^
gnes, etc. Un monastère bénédictin, dédié h &
Pierre, y ayant été fondé en 1030 par un duc de GaaoO'
gne, la ville, appelée jusqu'alons^St-flilaîrB^al^asawD,
prit le nom de St-Pierre, et, par syneope, 6v>Pé«
SAINT-PÊRAY, ob.4. deoant. (AfOècbe), aupied
oes Cévfinnes, à 30 kil. S, de T<HiriiQn; 2680 bab.
Tiè»-bon vin blano mousseui;,. Xn% eov. . ntines du
cb&teau de Beauregard, anc prison d'État, «t du
cbMeau de Crussol, berceau des dues d'Uaâe,
SAINT-PÈRE-EN>B£TZ, cb.-*l. d» c, (U^in^rlnf^,
à 10 kil. S. de Paimbœuf ; 3086 b.
SAINT-PÊXEBSBOUBG, Pelropolii e& latîit mor«
derne, caoitale de l'empiie russe, sur la Neva, prés
de son emdKMicb. dans le golfe de Finlande , par 69*
56' lat N. et tr 58' long. B., à 3000 kil N. £. de
Paru (par Bruxelles et Berlin); env. 545000 bab.
Résidence habituelle de l'empereur, du Sénat et
d(i toutes les administrations oentraîes : awbevÊché
grec. Port vaste, mais peu profond; aueiques fortifi-
cations; plusieurs chemina de fer, dEont le principal
relie St-Pétersbourg à Moscou. La viUe est remar-
quable par la largeur et la régularité dess» ruea, ]&
beauté de ses édinoes, la longueur et la magnifioence
de ses quais, le nombre de ses canaux; la Neva la
partage en 5 parties (tledeStnPéitersbourg, lie de Va-
sili-Ostffov, quartiers de l'Amirauté, de la Fonderie.
de Viborg^ On v compte environ 130 ponts, 500 ruée,
un grand nomîbre de belles places (celles du Palais
d'biiwr, de l'Amirauté, ornée de la colonne d'AIexan*
dre, d^saac, de Pietire le Ot^md. onnée d'une stalue
é(^uesire deoe prince, dv Sénat, du Tbé&ti« , du Pre^.
nsier corps des Cadeta, la Nouvelle pUoe., le Champ
de Mars ou Pré de la Czarjne). On remarque : parmi
les églises la catbédraie ou Notre-Dame de Ka^^an
(imitation de St-Pierre de Home et du Pantiiéosi de
Pans), la basilique de Str-Isaac (terminée en IMl),
le» égliaes de SUPierro-et-St-rPaul , sépuliure des
souverains depuis Pierre I, de St-NiooUifi, de St-S*-
méwi, de la Transfiguretion, de Sl-Alexnndre Nev^ki
(aux portes de la ville); parmi les autres édifices, le
Palais d'hiver, l'Eruàtage (qu'une gdlerie lie au pré-
cédent)^ les palais d'Anitohkov, de la Tauride, du
fraod-^uc Miqheh l'Académie des bcaux-4rts (le plus
eau monument de St-Pétcrebourg), l'Apadémiedes
sQieaaes, l'Amirauté, la Bourse, la Banque des as-
signats, l'Hôtel de Ville, l'Êtat-major, la biblioUiè-
que impériale, le monument d'Alexandre, le Qo^
tinoi^vor (grand bazar à deui étages), les manettes,
Jes casernee, le nouvel Arsenal, le corps des mi nea.
le couvent Smolnoî, l'insiitsut de Ste-Catberine, l'hô-
PiUl des Pauvres Malades, U matfon des Knlants-
^rouvés, les Orphelins-Militaires. St-Pétersbourg
possède quatre Académies (beaux-arU, scienoes, mé-
oecme et chirurgie, Académie russe), et pluaieura
autressQoiétés savantes; une univereiié (depuis 18isi,
et un grand nombre d'établissements spéciaux : in-
stitut pédagogique oanml, écolp de rA&i-lénia de
médecine et «bîQvgjp, hm^ éeole (^'^ta^major,
écoles pour le& C^d^ts de Iwre^pour le» Cadets de la
mar^ne^, écolesd^artilieàe,. d«s minfi, des beana*>
arts, académie ecclésiastique , ioMituI des vi8^
nieurs, institut technologique, école d^agriciiHurs,
écol« vétérinaira» éeole de marine murehaiide, éta-
blissement orie^ital ; plusieurs gf«Lndes.bibbothèqui^
observatAim, cabinet d'histoîM naturelle de l'Aea^
demie des aoienfle^ galerie impériale de tableaux
(rBrmitsge)» Jiausée de sculpture et d'axchitec«
ture de rA^adémie des beaiuh-arta, myqsée aaîatiqui
de l'Académie des sciences, médaàUer de riSmùtago,
coliectiûii jnlnéralogique, collection de modèles,
machines et ornemeuits {h l'Aminiutô), coUectioa
d'a^m^s anoiennes et modernep (à l'ancien arsenal},
jardin botanique, avec des serres superbes» Plusieurs
thé^ktres : I9 âf«n<^-TM<tlre, pour rop^ italieu et
les ballet»; le tbéAtce i2««aiiar4 (iMàtre national),
où sont représentés des ouvrages ru^ses^ le t)ii^tre
Michel, consacré à la repiésentaxion despièeesirân-
çaûes: le tM4iire d^ Cyrque^ pour l'opéra russe et la
coméoie allemaside. U y a trois promenades publi-
ques : Ar«xtrâaiitéO.. de la ville, a« bord de la Nova,
le Jwdin d'éié^ el h l'exxrémité K 0., deux tle&ap-
pelée» KammmtMii et Tsio^utae, L'industrie^ long-
teiopa ségligée, oommence à se déselopi^sr : on re-
marque les wbriques d'instruments de obiDargie, de
tapis ,.dA poocelame« la verrerie impériale, « loa-
derie de canons^ des manut de eotûos, sovenes,
toile à voiles, cuirs^ lainages, papier, tabao, savont,
bijoiuu horlogerie, in^vments de nréoision. Is wat'
merce a une grande iisotflortajuce ; il oonsiste aurtout,
pour l'importation ea denrées coloniales, oseuble»,
objets de tiulette et luxe, métaux travaillést 'vin^ st
liqueurs, huiles; pour l'exportation^ en cuivre, fer,
8ui£, grains, potasse, chanvre, lin, goudron, peaux,
crins, bois de coostruetioa. Le climat de St-Pét^ci'
bourg estitr^fnoid : la mov/enne delà températum en
biverectdelO^'au-dAssou&aeO: Ciathenne put y faite
élever un palais de glâoe qui dura jusqu'au mois ^
mai; l'été arrii^e subitement : la moyenne de la
température est alors de 16* au^d^fisus oe 0, 1«a ville
est trée^ujette aux inondations (oellds de 1726,
1777 et surtout de ISMt furent terribles). — St^P^
tersbouAg fut fondée en 1703, sur l'empla^sem^t d*/-
t'on^rod, par Pierre le Grand, qui lui dopna le nom
de son patron : elle fut dte lors déularée capit^i» d»
l'empipe k la place do Mosoou. Le choix de oettf ca-
pitale a contribué pour beaucoup à faire de ia B-HSM
ua empire maritime et européen»
au}iT»iPJiT&ftfii|OUfiG (Gouvt de), gouvtde la Russie
d^Ëurepe^ formé de l'ann. lugne. est situé sur la
Baltique et a pour bornes au S. 0. le gouvt de Hevel,
au M 0« le grand^ucbié de Finlaude, au S. le
gouJTt de Pskov, à VBi celui de Novoçorod, H 9 410
kiL sur 2i^6et piue d'un million d'habitants.
SAIiXT-iPUIi.BfiRX'na£-GEANl>L|EU, ch-l. dec
(Loire^anf.), à n kil. S. 0, de VanWe^ près dit Uc
Grand-Lieu; 3672 hab.
MaNT^M&UPP& F. JPOGO et&4!^<^aui«.
&AUiT'^PIËBfi£,v. et portdela Martiuiaue, cb.4.
del'aiTond^ de son nom. sur la cOte 0., A 30k,N. 0. dv
Fort de Fcaooe ; 30 OÛO n. E^sidence de l'évêque de 1«
Martinique, trib, de P* inst. , cour d aasisos^ collège .
jardiu botanique, Daiedemi-circulaiiie oui forme uo<i
rada. Peu d'industrie, mau beaucoup de cemnoree.
Cette ville a été fondée en 1635.
«AUiT-iPiaiuiB, v. de llle de la Réuniou» sur lac^U
S. 0.^ à 45 k. S, B. de St-Paul; 15 000 b, PortarU-
fioiel, focmé par t jetées oonaUruites ea 1862^
Trih. de 1** instance. Coaunerae de blé.
aAiMflp<^NERRK, petite Ile de rooéan Aitodiiquat a
l'entrée du golfe ât-Laumnt, au S. ^.nrtedfiTerce^
Neuve, forme, avec les deujL petil^ ues de Mique^
Ion, une colonie française soumise A un seul com-
mandant Elle a 26 k. de tour et 1570 bab. neroar
nenu (éûÛO pendant la saiaondelap^kib^ £ue r«^
I ferme un^ talle de St^Fierca; 8QÛ hab. Feu fertiiei
S^^iW
— 16f^ —
s^-rot
mais ^9Mtim» eemne «Mod |iMir lu ^Ma* d».l«
le» AQ^isl?on|-oo«u|)é« à4ivenM«:reprifle»i(ilel778
20 k. 8. & e.<leCb$mbéryi; 3142 Jb* StAtiûo.CbMii
hydraaiiqvt, Itriqu^*; Hlllft 4» ocMoQ.
8AiN-r-N»MM>pH$n(»i»^ flih.4. d«a(IV>rdogD4,
à 12 iLtl. S. £. de Péiy^^t^»)^ ao&hab.
&Ajiiiwpiciu«f-D'.oLâiu», 4b«4, à» Q, (CliaiieBie»
Jnf.) au centra do IMla d'Oléfton, à 28 ÛK N. 0. de
Mer9«n«»; 4fttjl 1|. ViWi MUr^W-vie^ mX-
sAiNT-piBRRE-ËGLisE, ch.-l. de Q, (Ifanc^e), à 1^
itU. N. E, de Gberboiritt mh hah, Tmim, fil, Un,
tanneriee, mâgis«erie&
iémf^nwtR^^UMiQsmMKf 0I1.-I. de c. (Ni^ype),
prés d'un «reod éteng, h 20 kH. N» de Newre; 2^9
heb. Au emr.y sabie eseeUenl pour fabriquer la
fQïeaQe, Ano. ttooeat^re de Bénéaiotins, d'o4, par
cerraption^ le dqiq deJIbitItaf; belle Ôgli0e4u m* s.
Jeanne d'Aw enleva cetle wlle auK Anglaie en 1430.
»ai]i^niBnnB*'UM«ear, eh*4. de l'Ile (puameeey,
sv la côte S. &; 13 900 bab. Deux châteaux forte.
8Ai]nw«BiiB»-i4Â9^iiUJa, bourg du Paa-4e«Galai^
attenant k Calais, doat il n'esC s6paré que par les
fortification», sur le oaaal de Calais; 16008 b. Fili^
turesde lin« tuUee, dealellee, faïence, suore de
betterastts, obapeaux; mffiDanes de ael, braseeries,
distilleries, tuilenea.
SAnfr-^itfABrevB-rniwBS» chr-l, de o, (Calvadoe), à
36 Itil. S. 0. deLisieux; 19i0 h. Dentelle, bonneUrie.
SAHiV-FimAB (Eustaebe de), bourgeois de Ca^
lus, fut , ait rapport du ohroniqueur Froissart, un
ds «eus qui se dévuuii*eni pour le salut de leurs eem-
patriotes^ lorsque Calais uit ppis par le rei d'Aagle-p
terre Sdouard IIJ (1347)« et que oe piinoe, irrité
d'une loofBTue véoialance^ exigea que six noiaUes de
la Tille vinssent^ pieds nus ei la oorde au oou. se
mettre ào» discrétion. Ils ne durent leur salut qiraux
pnères de la reine Philippine de Hainaut. Ces faite,
csDtestâa parqualquds nistorieos moderfiea, Bolam«
msnt ptr Bréquieny, ont été mis hors de doule par
M. Aog. Idobcau dane aa i>i'a«arki(ttMi rur U tiégê d<
Céloâi, Il parait du reete qu'Eustaobe fut bien ao**
cueiUi, au*il devint sujet fidèle des Anglais et (ut
cenUé ne faneurs par Edouard, il mourut en 1371.
aïon^mRS (Ch.CASTai.de), dit Vabbé ée Su»
Pierre f publioiste eA pbiUntbrope, né en 16&8 au
château do St^lHerre près, de Barfleur, m. en 1743,
était fils du gouirarneur de Valogne et parent de Vil-
les. Il definton 17ÛZ auDkéworde la duchesse d'Or-
léan», suivit le cardinal de PoUgnac au congrès
dXuieefat (1112), où il s'initia è la politique, puisse
mit à écrire aur des objets d'utilité^publique. Il avait
été reço à l' Académie fran^aiae dès 169&, mais il en
fat eiclu en 1 7 18 pour avoir jugé avec trop de liberté
Is gouvernement de Louis XI Y. Il passa toute sa vie
^ iaire desprejetsde réforme, et essaya en vain de les
faire adopter par les ministres : le cardinal Dubois,
appelait oee projets les rii:e$ d'un hoÊUiêU homme.
I>u reste il pratiqua constamment la bimfaisanee;
c'est môme à lui qu'on doit le mot. Ses piineipaux
ouvrages sont :1e FrojeidifaixpeifpAtielUf Utracht,
1713 (il vouiaii fenmor un tribunal suprême des nat-
tions); Diseoun êur la jtoUiê^nodid (o*'*i-d« aur la
pluraûté des oonseils qii oeuaiant être attachés à
chaque ministère), 1718; des JTt^moiffws eor i'iiced^
ane p^nçaUt^ sur les DuêU, mt las Paiin9«s. wm^
^onu, sur un vrojei de H<Ue$ iariféeif, sur le pei»«
rcftonnCTnenfae i'eduoilton^ et même eur la réiorme.
de Voffàooropbe; un Trosie du eéHbat desprélMs;
des AfftniUfie pêHUqMêi, Le recueil enn paru sous le
titre d'Oum-a^e de polUique et de moreîLe, W ▼;
m-ll, 1738-41. h }. RoiMseau en a donné des^eic-
traiu On doit à M. Goumy et à M. MoHniari dMnté-
ressanten Èi%ndet tur Cabbé de SuPierm,
BAinr-ptsanB (Bernardin d%} oélèbre éorfrain, né
ai Havre en m?, m. on m^, dune liimiiloqui
prétendait desaandre d^usiaahe de«St-^erre. Ilect
uoeenfimee dut romffiasque» voulut se faire marin,
puis missionnaipe; enlr» en llhl k l'étole des pont»,
et chaussées, obtint en 17^0<ud brevnt d'officier iu-^
géftieuc, fit quelques Qampagnes. perdit son grade
nr insuberoinatian, vint à Pane où il vécut dans
^ène, donnant deslegonsde mathématiques, puis
passa en BoUande et.de là en Russie, où il fut em-»
ployé dans le génie, et où il tentt vainement de
faire exéouter aes projets philanthropiques; quitta
la Russie pour aller en Pologne défendre la cause
de l'indépendance et inspira une vive passion à une
prinGesse polonaise; revint en France en 1766, fut
envoyé eomme ingépmr k rile de France, où il se •
jousaa. troie ans, et. après son retour, se consacra
aux lettres. Il vécut dans la retraite et se lia étroito««
ment avec J. J. Bousseau (1773), dont il adopta les
dootriaee, et auMl lAeha d'imiter dans ses écrits. U
publia d'abord (1773) un Voupge à Vile de France,
qui eut quelaue suocès ; les Btudee de la nature , où
il mooMt 1 action delà Providence sur toute lao^
ture, et qui parurent en 1784, lui firent prendre rang
parmi nos grands écrivains; il mit le sceau à sa ré-
putation en donnant Fat«/ et Virginie (1788), coi^
ception neuve^ des plus pures et des plus touchan-
tes. Il fit pamitre ensuite les Fon4x d'un robiatue
(1789), où il saluait l'aurore de la Révolution et
propesait ses vues, la Chaumière it^itnne (179l)«
charmant conta moral, enfin les /formonter delà
nature (1796), qui cocnplétent les ÉtudeSy mais où
l'on regrette que le savant ne soit pas à la bai;^
leur du moraliste. Louie X^î Tavatt nommé en Ï792
intendant du Jardin des Plantes; il fut chargé en
1794 de faire le cours de morele aux £ooles norma»*
les, mais il y eut peu de succès. Il entra en 179$ à
rinstitut, et fut riobement pensiooné sous l'Empire;
B. de St^-Pierre est peut -être l'ècrivaio qui a le
mieux peint la nature ; il a su ausai dans ses écrits
faire aimer la «enUi ; cependant son caiaotère pefw
sonnel et sa eenduile étaient loin d être irréprocim*'
blés. Son style ti^int à la fois de celui de Fénelon et
de celui de J. J. Rousseau, quoiqu'il n'ait la per-
fection ni de l'un ni de l'autre. Aimé Martin, qui avait
épousé sa veuve et adopté sa fille Virginie, a ctoné
une édition de sesOfuerei-oomi^fat, 12 vol in^,
1818-1820^ a«ecm)tiQe sur sa vie; on y trouve, outre
les ourrages d^jà citÂs, VMcadie. esnèoe d'utopie
politique et morale, qu'il n'a paaacnevée ; des lliisafi-
de voyages, et un intérassant Beeaisi^J. i. HoeuseuM»
Sa CorreiiMmdaiifie e paru en lâ26« 4 vol. iiw8. On
doit & M. Patin et ê M. PiévostrrParadoI d'éloqiients .
Élû§f» de femaffdifi de Si-^ierre,
&AUfT^IBBRB^|.ie, ch.4. de 0. (Ardècdie), à
23 kil. N. 0. do Privas; 18S1 h. Mouline A aeie.
&AIlllT^»aBI.TE]i {ftOJit St'iUftpolyteU v. d'A<utO-
obe (Basae-Adutràobe) , sur la Traiaen, à 55 kil. 0. de
Vienne; M90 bah. àvêohé. Cotonnades, imprimerie
sur toiles, potene de gnéa, glaoea; papiers.
&AINT-POtt, cb.4. de e. (Mmobe) , à 14k. N. 0.
de MoHaia; 840 iMb. Fabriques de soufflets.
SAIfiT-POL ou »^9Qif^n-*TaKmsis , oh.^L d'air.
(Pae-de-Calaie), sur la Tomoia». près 4a aa source , à
33 k. N. 0. d'Arrasi 3440 b. Tr^., QoUége. Eaux mi-
nérains. Bains, laine, huile, tabae. Patrie de Bâcler
d'Albe. m. St-Pol ki érigé dès 918 en un oomté-i^
appartiDésuoceseineœeDtauji comtes de Boulogne,
aux eomlM de Peitbieu , A une braacbe de U mai*
son de Luxemi^ourg (ifiM^ tt aux Bourbon-Vei^
dêmft(14fi9). Gelto place fut prise en lâS7 par las
FnuBfais» puis par les iMéciâttK, et eédée à la
PeanM ta 1669, poFle traité dee Pyrénées.
a&mvw«oii-^»*UteBi, CiMtos OassoMenfift, ZaoM»-
tiepmgui au. meye» êge^ ok.4. de c. (Finistàw), à
24 kil. M. 0. de MûiMa, pièa de TOoéan; dSOê bab.
Petit pont, beau eioober. Cbaniire.Uo, fil, toile; bes-
tiaux, Ole. Atno. baronnie, anc. évfiobé, créé au Ti^a.,
supprimé en 1790. La villo doit son nom A 9. Psiil
ou Pol, son 1"*^^ évêque, m. on &70.
S^-PRI
— 1676 —
S^-RÊA
SAINT-POL (Waleran de LUXEMBOUBG-UGNY,comte
de) f d*une branche cadette de la maison de Luxem-
bourg, né en 1355, entra d^abord au service du roi
de France Charles V, fut fait prisonnier parles An-
glais, se fit aimer pendant sa captivité d'une sœur
du roi Richard II, Matbilde de Courtenay, et répousa.
Charles YI le nomma ambassadeur en Angleterre, où
il négocia la paix de 1396, puis gouverneur de Gè-
nes (1397). Pendant la démence du roi, il prit parti
pour le duc de Bourgogne, devint gouverneur de Pa-
ris (1410), et fut fait connétable en 1412. 11 établit à
Pans rhorrible milice dite des Écorcheurs^ et rem-
porta quelques avantages sur les Armagnacs, mais
il se vit contraint de s'éloigner en 1413, avec les
Bourguignons, et mourut en 1415. — Son neveu,
Jean , comte de Luxembourg-Ligny , se montra éga-
lement très-attaché aux ducs de Bourgogne et aux
Anglais, gouverna Paris au nom du roi anglais Henri Y
de 1418 à 1420, fit Jeanne d'Arc prisonnière à Com-
piégne, 1430, etlalivra aux Anglais moyennant 10000
livres. Il refusa de signer le traité d'Arras (1435), qui,
en réconciliant le duc de Bourgogne avec le roi, met-
tait fin à la guerre civile. Il allait être attaqué par
Charles YII quand il mourut, 1440.
SAiNT-poL (Louis de LUXEMBOURG, comtede). neveu
du préc, né en 1418, s'attacha d'abord au Dauphin
(depuis Louis XI), puis cassa du côté du duc de Bour-
gogne, entra dans la Ligue du bien public , et fît la
guerre à Louis XI, devenu roi. Ce prince, pour le ra-
mener, le nomma connétable (1465), etlui fit épouser
Louise de Savoie, sœur de la reine^ malgré cette fa-
veur, St-Pol entretint à la fois des intelligences avec
le duc de Bourgogne et avec les Anglais. Le roi, ayant
eu connaissance de sa correspondance, se le fit livrer
par le duc de Bourgogne, & la cour duquel ce traître
s'était réfugié, et le fit juger. Il fut condamné à mort
par le parlement, et eut la tète tranchée en 1475.
SAINT-PONS-DE-TOMMIÈRES, ch.-l. d'arr. (Hé-
rault), sur le Jaur, à 126 kil. S. 0. de Montpellier;
6497 il. Trib., collège, petit séminaire. £glise en
marbre. Draps pour le Levant: filature de laine. Ane.
abbaye de l'ordre de St-Beno!t fondée en 936; anc.
évôché, depuis 1318 jusqu'en 1611.
SAINT-PORGHAIBE, ch.-l. dec. (Charente-Inf,),
à 16 kil. N. 0. de Saintes; 1240 hab. Beau château
gothique. Curieuses grottes aux environs,
SAINT-POCROAIN, ch.-l. de c. (AUier), sur la
Sioule , à 32 kil. N. de Gannat; 5006 h. Anc. monas-
tère. L^èglise renferme un remarquable groupe de
VEcce-homo. Yios estimés. Patrie ae Durand de St-
Pourçain, et berceau de la famille Séguier.
SâINT-PREST (J. YVES de), directeur des archives
aux Afiairei étrangères, m. en 1720, fut un des fon-
dateurs de l'académie politique créée dans ce minis-
tère en 1710. Il a laissé une Uitt. des traitée faits
entre les diverses fmissances de VEurope depuis le
règne de Henri IV jusqu'à lapaix de Nimigue, 1726.
S AINT-PRIEST(Franç. Emmanuel ouiQiiARD,comte
de), ministre de Louis XYI, né à Grenoble en 1735,
m. en 1821 , servit en Allemagne et en Espagne, fut
ambassadeur à Lisbonne, puis à Constantinople (1768-
83), où il conçut le plan d'une expédition en Egypte,
devint ministre de rintérieur en 1789, après la prise
de la Bastille, donna au roi, les 5 et 6 octobre, le
conseil de repousser la force par la force, émisra en
1790, sollicita dans toutes les cours un appui pour
les Bourbons, revint avec eux en 1814, et fut nommé
pair en 1815. Sa Correspondance avec Louis XYI II
a paru en 1 845. — Un de ses fils , G. Emmanuel de St-
Priest, né à Gonstantinople en 1776, prit du service
en Russie, fit contre la France les campagnes de
1806 et années suivantes, entra en France avec l'ar-
mée ennemie, emportade vive force la ville de Reims,
mais mourut peu après de ses blessures (1814).
SAiNT-PRiEST (Alexis, comte de), né en 1805 à St-
Pélersbourg. m. en 1851, était petit-fils du ministre
de Louis XYI, et fils d'Armand de St-Pricst, qui avait
épousé en Russie une princesse Galitzin et était de-
venu gouverneur de Kherson et de la Podolie. Ra-
mené en France après la Restauration, il s'attacha
au roi Louis-Philippe, et se montra partisan zélé
du gouvernement constitutionnel et des idées libé-
rales; il remplit pendant dix ans (1832-1842) di-
verses missions au Brésil, en Portugal, en Dane-
mark, et fut à son retour nommé pair de France. On
a de lui : Histoire de la Royauté (1842), revue des
transformations du gouvernement monarchique;
Hist. delà suppression des Jésuites (1844); Hist. de
la conquête de Naples par Charles d'Anjou (4 vol.
in-8 , 1847) , ouvrage qui lui ouvrit en 1849 les portes
de l'Académie française.
SAINT-QUENTIN, VAugtula Veromanduorum dt^
anciens? QuintinopoUs ou Quintinianum en latio
mod., ch.-l. d'arr. (Aisne), à 139 kil. N. de Paris par
la route, à 171 par le chemin de fer, et à 51 k. N. 0.
de Laon, sur la r. dr. de la Somme; 30 790 hab. fdont
beaucoup de Protestants). Ëglise calviniste, trio, de
U*inst. et de commerce, lycée, écoles de commerr?
et de dessin, chambre des arts et métiers, conseil
de prud'hommes ; société des sciences et belles-let-
tres. Hôtel de ville d'architecture gothique, belle
église. Rues larges et bien bftties , grande place pu-
blique carrée j vaste bassin qui sert déport, canal
souterrain qui fait communiquer la Somme et l'Es-
caut, belles promenades. Nombreuses filatures de lin
et de coton, calicot, linge de table, batiste , linon, ba-
sin, tulle, gaze, etc.; huileries, fabriques de sucre in-
digène.Commercede blés etdevins.PatriededomLuc
d'Achéry, Omer Talon, Ramus, Charlevoix, Babeuf,
du peintre Latour, qui y a une statue, du naturaliste
Poiret, etc. — St-Q. remplace probablement Àugusta
Feromanduorum, capitale desKeromofidut, qued'au-
très placent à Yermand. à 8 kiL 0. de St^)uentiD.
La foi V fut prèchée dès le ui* siècle par S. Quentin,
dont elle reçut nom au ix* s. (F.qdektiii). Êvèché jus-
qu'au VI* s. , elle devint au ne* la capitale du comté
de Yermandois. Elle fut réunie à la couronne eu
121 5, et fortifiée. Cédée au duc de Bourgogne parmi
les villesde la Somme par le traité d'Arras (1435), ^He
revint à la couronne en 1477. Elle fut prise par les
Impériaux en 1557 , après la défaite du connétable de
Montmorency à la célèore bataille diie de Saint-Quen-
tin; mais rendue à la France par le traité de Cateau-
Cambrésis (1559). La culture du lin et les premières
fabriques de linon y furent introduites en 1579 par
Crommelin. Ses fortifications ont été rasées en 1630,
M. Gomarta donné V Histoire de StrQuentin, 1857.
SAiNT-QDENTiN (Canal de), canal qui unit VOise à
TEscaut, et fait communiquer Paris avec le N. delà
France et la Belgique, commence k Chauny (Aisne),
reçoit le cantJ de la Somme, traverse, puis longe la
Somme, baigne les murs de St-Quentin (qui lui donne
son nom), arrose Lesdins, Riqueval, et se termine
à Cambray. Longueur, près de 100 kil. — La partie
entre l'Oise et St-Quentmest connue sous le nom de
Canal de Croxat. Cette partie était achevée dès 1738;
le reste fut exécuté de 1768 à 1810.
. SAINT-QUIRIN, bourg du dép. de la Meurthe, à
17 kil. S. de Sarrebourg ; 2000 hab. Célèbre manu-
facture de glaces et de verres à vitres et à table.
SAINT-BAMBERT, ch.-l. de c. (Ain), sur l'Alba-
rine, à 32 kil.N. 0. deBelley; 2597 h. Station. Toile
commune dite de St-Rambert, filatures de laine et
de soie, velours. Grotte curieuse aux environs.
saznt-rambbrt-d'albon, bg du dép. de la Drdme,
à 40 k. N. de Yalence. Station du chemin de fer de
Lyon à la Méditerranée et point de départ de rem*
branchement de Grenoble.
sAiNT-aAMBERTHSUR-LoiRE, ch.-l. de C. (Loire), i
12 kil. S. E. de Montbrison; 2545 h. Construction de
bateaux. Station de chemin de fer. Aux en v., forges.
SAINT-RAPHAEL, bourg du dép. du Yar, à 33
kil. S. £. de Draguignan; 1500 hab. Petit port de
pèche. Bonaparte y débarqua à son retour d'£gypt<;
(1799), et s'y embarqua pour l'Ile d'Elbe en 1814.
SAINT-BEAL (César yichâ&d, abbé de), historien»
S^-SAU
^ 1677 —
S^-SIM
né en 1639 àChambéry, m. en 1692, suivit la belle
duchesse de Hazarin à Londres, puis se fit prêtre, fut
nommé historiographe de Savoie, conduisit quel-
9(ues négociations pour le duc, soutint plusieurs
coDtTOvenes théologiques, notamment contre Ar-
nauld, et fut accusé de Socinianisme. H a écrit
V Histoire de la conjuration des Espagnols contre Ve-
nise : cet ouvrage, qui lui fit un nom comme écri-
vain , n'est guère qu un roman historique. On a en-
core de lui : la Conjuration des Graeques^ une tra-
duction des Lettres de Cieéron à Àtticus, des Traités
de la critique et de V Usage de Vhistoire, SesOEuvres
complètes ont été réunies à Paris , 1757 , 8 vol. in-1 2 ;
ses OSuvres choisies en 1819, 1 vol. in-8.
SAINT-REMI, ch.-l. dec. (Bouches-du-Mône) ,
à 15 kil. N. E. d'Arles, 6348 h. Maison d'aliénés.
Ouvrages en marbre ; filatures de soie. Restes d'un
arc de triomphe de Marius et superbe mausolée ro-
main. St-Remi est la patrie de Nostradamus etd'Ex-
piUy. — Bâtie sur l'emplacement de Tanc. Glanumy
cette ville prit le nom de St^Remi , parce que Clo-
vis en fit présent au célèbre archevêque de ce nom.
sxim-RBMi, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme) , à 5 k. N.
E. deîhiers; 5070h.— sairt-remi-er-bouzemont,
ch.-I. de c. (Marne), à 12 kil. S. de Vitry; 767 hab.
SAINT-REMY (Jean lbfèvrb, sieur de), chroni-
queur et héraut d'armes, né près d'Âbbeville vers
1394, m. à Bruges en 1468, était au service des ducs
de Bourgogne et porta successivement dans l'exer-
cice de ses fonctions les noms de Héraut Charolais et
de Toison d^or, 11 remplit plusieurs missions de con-
fiance, accompagna comme juge d'armes et histo-
riographe le chevalier Jacq. de Lalain, et rédigea,
sous le titre de Chronique de Lalainy le récit de ses
actions. Il laissa des Mémoires, qui vont de 1407 à
1436^ et qui ont été publiés par J. Le Laboureur (1 668)et
par Buchon (1 826 et 1 838 . dans le Panthéon littéraire) .
SAINT-RENAN, ch.-l. de c. (Finistère), à 12 k.
N. O. de Brest; 1233 h. Chevaux, bestiaux.
SAINT-R1QUIER, bg du dép. de la Somme, à 10
kil.N. E. d'Abbeville; 1513 h. Belle église du xv*s.,
dont le ma!tre-4iutel est orné d'un christ de Girar-
don. -- S. Riquier y fonda, en 640, une abbaye de
Bénédictins, ce qui fit donner son nom à la ville, qui
s'appelait d'abord Centula.
SAINT-ROMAIN-DEGOLBOSC, ch.-l. de c. (Seine-
Inf.), k 18 kil. B. du Havre; 1762 h. Station. Toiles.
SAINT-ROME, ch.-l. de c. (Aveyron), à 10 k. N.
de St-Affrique, près du Tarn; 1567 hab. Patrie de
Mgr Affre, à qui une statue a été élevée en ce lieu.
SAINT-SACREMENT (Fête du). F. pètb-dibu.
SAINT-SACREMENT (Colonie du), Colonia del
Sacramento^ v. forte de rUruguav, ch.-l. de dép.,
sur le Rlo-de-la-Plata, vis-à-vis de Buénos-Ayres ,
à 150 kil. N. a de Montevideo; env. 2000 h. Port
ouvert.— Fondée par les Portugais en 1678, cédée à
l'Espagne en 1750, avec le reste de l'Uruguay, en
échange du Paraguay; enlevée en 1845 par les flot-
tes française et anglaise aux troupes de Rosas, pré-
sident de la Plata, qui s'en était emparé.
SAINT-SAENS, ch.-l. de cant. (Seine-Inf .) , sur
VArques, à 15 kil. S. 0. de Neufchfttel; 2568 hab.
Filatures, toiles, tanneries. Ane. seigneurie, anc.
prieuré de Bénédictins.
SAINT-SAULGE, ch.-l. de cant. (Nièvre), à40kiL
N. E. deNevers; 2252 h. Patrie de Ravisius Textor
et de Marchangy. Cette ville doit son nom à S. Sal-
vius, évèque d AIbi, dont elle garde les reliques.
SAINT-SAUYECR, bg des H. -Pyrénées, sur la r.
g. du gave de Gavamie, à 2 kil. S. E. de Luz-en-Ba-
^es. Magnifique pont d'une seule arche. Eauxsul-
furouises recommandées contre les maladies de nerfs.
SAnrr-sKovEUR, ch.-l. de c. (Alpes- Marit.), sur la r.
g. delà Tinée,dans Tarr. de Puget-Théniers ; 618 h.
SAiNT-SAUVBUR-BM-poisATiï, ch.-l. de caut. (Yonne),
près du Loing, à 40 kil. S. 0. d'Auxerre ; 1846 h.
Anc. seigneurie. Tour en ruines.
«AiifT-sAovBUR-LENOiLiN, ch.-l. de caut. (Mancho),
près de la Taute, à 10 kil. N. de Coutances;tT91 h.
Patrie du consul Lebrun.
SAiNT-SAUVEOH-LE-vicoMTE, ch.-L de C (Mauche),
sur la Douve, à 16 kil. S. 0. de Yalogne; 2722 hab.
Anc. abbave de Bénédictins, fondée en 1048, et ser-
vant auj. a'hôpital; restes d'un château fort.
SAINT-SAUVEUR, écrivain. F. Grasset.
SAINT-SAVIN, ch.-l. de cant. (Gironde), à 20 k.
E. de Blaye; 2034 hab. — Ch.-l. de cant. (Vienne),
à 16 kil. N. de Montmorillon; 1495 hab. Eglise du
vu* siècle^ ornée de remarquables fresques, dont
la description a été publiée aux frais de l'État (1850).
SAINT-SAVINIEN, ch.-L de cant. (Charente-InO.,
sur la Charente, à 16 klL S. 0. de St-Jean-d'Angély;
3306 hab. Petit. port. Ruines d'un couvent d'Augus-
tins. Grains, vin, eau-de-vie.
SAINT-SEBASTIEN, v. forte d'Espagne, ch.-l. de
l'intendance de St-Sébastien et de la capitainerie gé-
nérale du Guipuscoa, sur un Ilot du golfe de Gasco-
gne qui communique au continent par un pont de
Dois, à 62 kiL N. 0 de Pampelune; 10000 hab. Port
petit, assez sûr, mais d'entrée dirficiïe ; fortifications
importantes; deux faubourgs (Ste-Catherine et St-
Martin). Tanneries, fabriques de toiles et de liqueurs
estimées. Commerce considérable, mais déchu de-
puis la révolution qui a séparé l'Amérique espagnole
de sa métropole. Importation de denrées coloniales,
d'objets de manufacture anglaise et française; expor-
tation des fers du Guipuscoa. — Avant le ix* s. , cette
ville portait le nom d'ixurun. Elle souffrit beaucoup
dans les suerres entre l'Espagne et la France: les
Français la prirent en 17 19 et 1808 ; ils y soutinrent,
en 1813, un siège célèbre contre les Anglo- Espagnols.
SAINT-SÉBASTIEN, ch.-l. de l'tlc Gomera, une des
Canaries, sur la c6te E. ; 2000 hab.
SAINT-SEINE-L'ABBAYE, ch.-l. de cant. (Côte-
d'Or), à 27 kil. N. 0. de Dijon, près de la source de
la Seine ; 734 hab. Restes d'une antique abbaye de
Bénédictins, dans les bfttiments de laquelle a été
formé depuis un établissement hydrothérapique.
SAINT-SERNIN, ch.-l. de c. (Aveyron), à 28 kil.
de St-AiTrique; 1827 hab.
SAINT-SERYAN , ch.-l. de c. (Ille^t-Vilaine) , à
Tembouch. de la Rance , à 2 kil. S. de St-Malo ;
12 709 hab. Deux ports, l'un militaire, l'autre mar-
chand; collège. Biscuits de mer, corderies, brasse-
ries, chantiers de construction; armements pour la
pèche de la morue, construction de navires.
SAINT-SEVER, ch.-l. de cant. (Calvados), à 18 k.
0- de Vire; 1507 hab. Auges en granit pour pres-
soirs. Il doit son nom & une abbaye de Bénédictins
fondée en 560 par S. Sever, évèque d'Avranches.
8A1NT-8BVEH, ch.-l. d'arr. (Landes) , sur l'Adour,
r. g., à 18 kil. S. de Mont-de-Marsan ; 48 18 hab. Trib.,
ooilége. Grains, vins, eau-de- vie, jambons, oiesgras-
ses; marbre; grandes tanneries. — St -Sever doit son
origine à une abbaye de Bénédictins, fondée à la fin
du X* s. Ce fut jadis le ch.-l. du pays de Chalosse et
du comté de Gascogne propre, (Tou le nom de Cap
de Gascogne qui lui est aonné souvent. Patrie du gé-
néral Lamarque, à qui une colonne y a été élevée.
SAiNT-sEVEB, faubourg de Rouen. Y. booer.
SAINT- SIMON, ch.-l. de c. (Aisne), sur la Somme,
à l'emb. du canal Crozat, à 16 k. S. 0. de Sl-Quen-
tin; 600 h. Tourbe. Ce bourç, qui faisait partie du
Vermandois, avait titre de duché, et a donné son nom
à l'antique maison des St-Simon, issue des comtes
de Vermandois, qui faisaient remonter leur oriçine
à Gharlemagne. On donne pour chef à celte maison
Jean de Vermandois, seigneur de St-Simon, né en
1144, qui vers 1215 céda ses prétentions sur le
Vermandois et le Valois au roi Philippe-Auguste.
SAINT-SIMON (L. de bouvrot, duc de), né «i
1675 d'une famille noble et ancienne (K. ci-dessus;,
m. en 1755, était un des seigneurs de la oour les plus
accomplis. Il se distingua d'abord dans les armes aux
batailles de Fleurus et de Nerwinde, quitta le ser-
vice avec le grade de maître de camp, succéda à son
:St.SUI
— 1678 —
y-ViAt
pdT» dêBftle gocnr«vn«ient à» Biayt «t àsoM as» ti^
très de duc et pair, et se Yeua à la diplomatie, fl en*-
tra à la cour à la In du nteae de Louis XIV, s'atta-
cha att duc d*OrMana, qui l'appela au conaeil de rè«
^ence, devint râiae du parti de la cour oootro les
parlemeotsi et AK ea?oyé en Espagne (1721) pour y
négocier le maptage de Louis aV affee l'infenta, et
d'une fille du régeiH avec un prince eapagnoL II par*
dit son crédit après la mort du réftnt, at se retira
dans eea terres, où il s'ooou^ de mettre la dernière
main à des MéfMêP4$^ dont il avak depuis^longtemps
commencé la rédaction. Ces Jf^motref renferment les
renseignements lee plus intéreesanleet les plus dé-
taillés sur la cour de Louis XIV, la régence ot le rè*
gne de Louis XV; ils sont rédigés avec une aisance
et une originalité qui placent Tauteur au premier
rang des écrivains de ce genr»; mais les jugements
2ui y sont portés ne doivent être acceptés qu'avec dé-
an3e : outre que le duc a des préférences et des an-
tipathies marquées, il est infatué de préjugés nobi-
liairee qui souvent urnssent son jugement. On n'a eu
longtemps que des éditions tronquées de ces Mé-
moiret : le marauia de St-Simon, petiwflls de l'au-
teur, en a donné la l** édition autnentique, Paris,
1829-31 , 21 V. in-8; elle a été reproduite et complétée
d'après le texte original , par M. Chèruel, lgô6-68,
30 V. in-8. MM. Poitou et Lefebre <de Pontalia ont
écrit l'I^/o^ de 5l-^«moA, 1854.
SAiK T-8IM0N fHenri , comte âe>, ébonomiete et chef
de secte, issu de la même famille que le précédent,
né à Paria en 1760, m. en 1825, servit en Amérique
dans la guerre de l'indépendance (1770), Ait à son te*
tour nommé colonel à 23 ans; quitta le aervice dès
1785 pour se livrer à des projets d'utilité publique,
applaudit à la Révolution, dane laquelle il voyait une
œnvre de régénération; fit, de 1790 à 1707, avec le
comte de Redera, des spéculations sur ht vente des
biens nationaux, mais, feustré de ses bénéfices aar
ion associé, il aDaadonna de bonne heure les opem-
fions financières. Il oonout alors le projet de recon-
stituer l'ardre social et de réorganiser la -seieaee et
l'industrie , se lia dans ce butaveoles savants les plus
distingués, voyagea en Angleterre, en- Allemagne, en
Italie, publia diters ouvrages q«i forent peu remar*
eues lors de leur sppariiian, et fit mille eipérienees
bizarres et coûteuse». Bientôt ruiné, il tomba dafts
une telle misère qu'il prltle parti de sesuicideir (1 823) :
le coup qu'il se porta n'ayant pas été Boortel, il
renonça à ses sinistres pfojetset reprit ses «iQMraux.
Il avait réussi à s'attacher quelques disciples distin-
5 nés (Augustin Thietry, Auguste Comte, Olinde Ro-
rigues, Bacavd, En/^ntin . etc«) : il mourut entre
leure braa. St-Simon est le rondateur de l'écoie-in^iU'
Urtaliatê : il voulait aiiiéliorea,«u<maEyen-delaecienee
et de l'industrie, le sort de lîiumani^té, surtout des
classes les plus non^euses et les plus pauvrea; il
CDDsidéreit les savanl», ks industriels, les artistes,
les producteurs de toute esoèoe comme la seulearia-
tocratie légitime, leur ceaflait la direction de la so-
ciété nouvelle, proscrivait les oïsi/^, prêchait l^asso-
eiation et l'organiaotion des travailleurs, et voulait
que tous les eflortefuseent dirigés d'epréaunedoctriôe
générale et vers un but cMnmun; en autre, il con-
stituait sur daneuvelles bases la propriété, la relt-
Ê'on, et même la famille. Ses disciple», cennua sous
nom de Smin^ Simonimu^ fermèrent uae sede'
qui développa «vee talent ses doctrines sur l'écono-
mie sociale et qui obtint un succès momentané; maie
ils peniiNnt tout arédit lorsque, aasaaat de la théo-
rie à la pratique. Us voaktfent créer «ne biéramhie
nouvelle» étsblir l'égalité absolae de l'homme et de
la femme, modifier k mariage» abolir rbérédité,
aubatituer 4 la filiation natureUa oneflliAtieo 4cute
aonvontienneUe^ enfin instituer un culte noufuuu.
Couverts 4e ridieuie, leaSt^imeniens furetit en ou-
4fe accusée devuat lea tribuneuic d'attentat à lamo-
nu pubbque, ajt leur «asociation fut dtcseuteana 1838
farseatanca judieiaire. Lesipriocipaux écrits de St-
Simoa sout : riiUPoducfien oMémtnmfmêÊniiitÊn
mÊinpéênne ( 18U),avec Auguatin Thierry; l' jndartrie
(]817>; rorvonirafeur. Journal social ()gS0^; lete-
lèm$ U^àuiiriêi (lOai) ; le<Sa<tfcM^iM<d«rJfidM«a4
0^24); OpMofic UMArtfit«s,pMfoM]pAt^es it w
4u«lfteJ^as (lOfiô); le^ysueeuu'gfcriswiniijmc (l«S).
Une édition complète de Mb OJBeercs, œnmsnoee
par Olinde Rodrigueeen t889,'a<été^rei)9i6efii \m,
en exécution 4es dernières vetonCés a'Eafaiitiik f .
SaiHSim^n, tQ vie^P^ei êrmc<mt^, par HuUsnL
«AiIirr-SIlieingHB. r. at^iima (Henri 4a).
SiAINT-gOKLiN (OBeVAnnvs de). V, otsuAtt».
SAINT-smJPiGE, égUse. V. Svapica (&>.
SABfr-^ofcPicn-Laa-CHaApa, ck>-l.de€aDt.fQmse),
à 13 kil. N. 0. d'Aobussoo; IM hab.
e*iirT-8i7LPici-M8-niimiAs, cb.4. de saat jHCe-
Vienne), à 36 kil. N. B. 4e Bell»*, 179» h.
SADfT-SYLVESTRE (Ordre de). F. ipanoR &'«.
«AINT-8YMPflOllUBN , oh^'l. de aaU (Gironde ,
à 21 kil 0. de Bazaa; 4800 hv
aAiiiT-«yMFBoaiBiM)n-La(T, cb.-i, decant. (loin),
A 17 kil. S. B. de Roanne; 4651 b. Toiles de ooton,
mousselines, broderieo, teintureries.
aAiirr-srapBoaiBir-D'ozoKy ch.4. de a (Isère), a
36 k. N. 0. devienne; 1768 b. GoovertarssdekiDe
et de cbamoifl, Uancbisseriee. ^trie d« fienehoux.
SaniT-8TllPH0aiBN'>Bni-0OU», ou 6^S«•LB-Cli■<
TBAO , ob.-l. de a. (fthAne)^ 30 ni. $. 0. 4s Ly<«;
1^0 b. Ane. ebateau. Mousneline, draps, «wUsn.
8A>INT-TiflgG0NMEG. ob.*l. de cent. (FiiMieM).
A 12 kil. S. 0. de MorlMX ; alS57 bab. Toiles.
gAINT-THOMAS, une des lies Vieiges (As|ilM)i
13000 bab. Hautes montagnes, aucre^ cetoo etrhuou
Commerce actif. Aui âta(#-lf nts. — f. suv-nM^
SAINT-TBOMAS (Chrétiens de). F. CBSiViusss.
SAOrr-TRTVIKI-DSS^XMHttE», «b.-i. 4» Mst.
(Ain), à 80 kil. N. 0. de Boui^; 147^ btb.
SÀiRT-raiYiBa-EM-DoifeEs eu eca-MOiairAiis, cn.*L
decaot. (Àin>, à 20 kil..N.& de Trévo«i<«oi»lKQ
de marais ; 1 702 béb.
âAUrr-TROM») FcMum s, Arudeiié»,v.deBil-
gique (Limbomg), à 15 k. S. 0. d'Hamlt: lOOOei-
Chemin de fer. Ane. abbafe, fondée ea dB7 fv °*
Trudon. Armes à feu, dentoUest tanneriss, mib-
meree de grains.-*- Cette ano. capilsle de u fies-
baye fut acquise par les éWk^uesde Uégeflan^it
prise par Charles le Téméraire en -M67, et par les
Français en 1794. C'est ASt-Trond queiiégsarr«»JJ»-
biée qui déclare l'indépendance des Pays«Btf(IwO-
num S. fwrpeidi, ob.-«l. de cant. (Vai^^ <«r legoLie
de Grimaad, A 50 kil. S. ^ de Dreguioaia;^*^.
Trib. de commerce, école d'bydregrapais. Ciw^*i
petit port) chantier de eenetniotion njsvaie; bsucdos»
de liège. Gommeioe (vins de l'" quaSté, buile, onfi-
ges, miel, liège, etc.); pèche de thon etds loiwit
grand et petit cabotage; Wna <le mer. ï^stris sa ^
néral Allard. — Ruinée «ux tiuV ix« et iiv* s. , «^
fut repeuplée en 1470 par une celeniegénous; «u
1492, elle résista A une attaque du duc de 8twie.
SAINT-yAURY-BN-CA0X (9«me-Inr.), *W i*
Manche, cb.-l.de c, à 30 kO. d'Yvetot; 4710 0a^
Trb. de commerce. Petit port, armements pou'»
pAobe de la morue^ hareng saur.Baiaada ■■•'•.
8AiMT-VALBanr-eua-«ein», ch.4. de ^v»»?"?^
sur lar. g. de la Somma, prés de son embouop. w
la Manche, A26 kil. N. 0. d'AbbevtlIe; 4â6 h.Wi
de mer, atation. Trib. de cemmeree, coasutats o«
Suède^de Prusae.ile Danemark-et-d'Angleterre, iov>-
oommissariat de manne, école «te-naiîgation, «^'
liera, entrepôu^ pèche; grand oommeiee. T<^f r!
rold? Au M DPinM fut «RferAié au Xi* s. G'«t de c6
w K. de tirasse, ôw il «ssance ^?.n.r\sM.\Mne£
deo. tMmh w le ÏÏhône,.la» W. N* ^ W«»«'
s^-vra
— 1-6?» —
s*-Am
M46 l»li»ileM«MlMu«dlMfiM«^*ttti fon» M^*-
Mti«id»ODâeniDd,Moaiikschiiiii^tt«s. Verdit «dift.
tiqua abbaye dt BéhédiolinB 4b )& Wùgtég6.\kfii de
Stiiaur, était «a NotMaiidto, à 4 Ml. S. ^ OftiN^
teo. ptès de la^8«lnè.^F«ndé(» ^646 {nO' "S. Vtm^
driliBy Me>ottâ d'abord le nom de PonteneUê. Bé-
tniftb pàt hs^ommàs vtfn 660, aie f^ télttblfe
«a 1085«t «n parti» reoomiMîte |)ar les BéAédicttns
ott xvii*s. ClMttitvDdes phis bUMtx édifices reli^dt
de Vluioe; il n'en raetd oae de» mines.^^Atitotrr de
l'abbvgsw fSordié un vilki||e ^i (xmfpte 9^4iab.
ft4D9t-^iA!frai (CéiigfégiitKm de), réforme èe
Votdt^ de St-^Benolt, éfeblfe en t^ùQ pht Dma IM-
dier de Laeour, àl*ahbaye d6 St^Vantie ^ Vbt-dtm.
SMNT-TirKSMt, eb.-!. de te. (bMrx-Sëtre^, à
% k. K. de Breasoire; 1717 h. Vins roug«s eftî>Mn«e.
S^ntT-JTMTLaT. eb.-l. de o. (CraiK) , à 10 Itil.
N. O. de Guéret ; 2633 h. Dmpefîe, vhie en -^os.
Auxev?., mines d'étal!!.
SÂUfT-VEIT, nom de pliMledlli honf^ des 'RtAts
aulrMIena ; la principal est dans le gouvt de Lay-
faacb, à 18 kû. N. de Klagénfurt; l&QO ba(b. Tille
ÎMtiagraade, eaplt.dalaCarinthieJusqu^n ISl'S.
SjMlPr>^>ElfAllT, T. du dép. du Pas-de-Calais,
sor k Lys, à 14 ktl. K. 0. de Bétbune; 2756 h&b.
Plaee de guerre de 4* ctasse. Prise par François I
9k 1687, mais reprise la même année par les Impè-
Ha«i; prise de nouveau par les ^ançvis an 1645;
occupée par les BspaigmMS en 1659, par les Au tri-
ohieiis en 1710, mais restitnée à la mn«eén 1713.
ftàlfPr-VlCTOR (ConfTrégation de^. V. VlcrOR(S.).
^DnvVlcrM {J. B. BiNS, comtiB de), littéra-
teur, né en 1772 au G«|>«PVatrçaiis ^^Domingue),
A. en 1868, vint de bonne heure à ParfSj^ fit re-
narqtter par detii poèmes d^seiriptiTs, VÉ^péranee
(Im), le Taya^ a% poéPs (1806), traduisit âwi^
er4Mi en v«rs (1811), et publia, de 1808 à 1812, un
Mleott Mitorique et jriît&retque de fïiWf , qui eut
^Q succès et obtint une 2* éd. (1822'27}. Ses ÙBnr
Vfnfoêtiquêt ont été réimprimées dans la collection
^tfOtet au M* f. (182^.— M. Paul de Sl-ViCtor,
on de noserittques les oins distingués, est son fils.
SAUrr-'VllfCEirr (Ue) , une des Antilles anglaises ,
ptt ÔSrSO'lcfng. 0., 13* \T lat. N., à 40 kil. S. Ê.
ée Ste-Lucie : 100 toi. de tour. 30 000 bab. : cb.-I. ,
Kingston. Sol très-feftile (suere. Indigo, café, mci),
nais dont 12 ou 13 000 taeetav«ds seulement sont en
Mlture; le reste est couvert de fbféts (caxnplire,
gommes, arbreà suif, etc.)— Découverte par Cbrist.
Colomb le jour de la flte dis 8. Vincent (d*où son
wm), elle éiait habitée par des Caraïbes, qui Voc-
eupèretot jusqu'au milieu du tvu* s. À la suite du
oaofiage dtin bâtiment négrier, des uègr^ s'y éta-
Mirent et refoulèrent les indigènes dans le Vf. 0. de
nie; ceux-ci implorèrent l'appui des ÏYaaçaîs, qui
Tinrent à leur secours, mais sans pouvoir expulser
les ntores: en 1763, la France céda \ rA;ngieterre
9esorêteiit(on9-sur St'-Tincent. Bn prenant possession
(fe Pilé, TAngleterre a laissé leurs propriétés aux
aègres, qui avaient pris le tiom de Caraibeinoirt,
lit en 16931a flotte anfflo-hoUaadaise;Sufih'6ti.y cap-
tura en 1780 un convoi de 64 navires anglais. L'ami-
ral a&glato Jerrts y remporta en 1797 sur les Espa-
gnols une ti<n. qui lui valut le titre de lord St-Ttncent.
sAncT-tmcsNT-DZ-TTROssâ, ch.-l. do c. (Laudes},
à 21 kil. ^. 0. de Dît; 1071 h. SUtiou de chemin
de fer. Goudron .bras , essences.
'SA1lrr-*viii€Eirr (Orégoire de) , géomStre, né en
1584 à Blniges. m. eu 1667, entm chez les Jésuites
à Rome, remplaça dans cette ville Clavius, son maî-
tre, comme professeur de mathématiques, fUt ap-
pelé par Ferdinand II & PlUgue, Ait biesisé .pendant
le sMce de cette ville par les Suédois, puis alla en
ikpagttOiÉla Uémanié'detf^bilipiMk a,^yd<NiM d«s
leçons de fflatbdiiMtiqiiee à don JMud^Avmcbe. U
aouYttt à 6«id. bibRoibéiMiire de la tille. OU a de
lui: I^CmMM^ 1(^19; ff^eef^MtiAftt moUktfMHM
-wciiMiêB ttaHOom, 1624; Opae mmeÊHmm ^Mdm-
mNB ti^nmii et tetM&mim wm, (647; Ojm< urai^«
fricumadinêmlab^mp^pgitionuinj prêp&rît<malH'
lac«m^iie novM ptùp^Mtée, 1668. On lui doit plu-
sieurs déeouTertes impoiiantes en géométrie.
SAiKT-VTtfCKNt (J. jBHvis, lord) , amiml anglais , uc
en 1734, m. en 1823 , se distingua au combat d'Oues--
sant (171!)), devint en 1787 amiral, entra au parte-
méat eu 1790 et llgum dans ^opposition , s'empara
de la Kartlnique en 1798, remporta en 1797 sur les
SstÂgnoh unie graude victoire au e^p St-VînceAt (en
mémoire de quoi il reçut le titre de lord St^Vincent),
puis Ait nommé premierlord de l'amirauté, 1805, et
devint en 18?1 amiral de là flotte.
ÏÏAlsnvirreS , ch.-l. de cant. (Gironde), à 20 k.
K. 0. de Lesparre; 1228 hab. Marais saints.
:î»îmt-YftAïtS, bff du dép. de l'Ariége, à 16 k.
0. de Saverdun \7SQ&h. Vieille tour. Auxenv. houille.
SAIW-ITOH, auc. abbaye voisine de Rouen et at-
tenant au f^is bourg ^t-Sever, où Lasalle établit en
1705 le chA. des Frères quMl avait institués à Reîms
dès 1680; d'où te tfom de Préfet Sceint-Yon, souvent
dtonné à ces religieux.
SAfNt-THrEIlL-LA-FVtlCfm, ch.-l. d^rr. (Kte-
Vîenne), à 41 k. S. de Limoges; 7618 h. trib. de !*•
tnst.^ collège, conservation d'hypothéqués. Église
gothique du xu* s. Porcelaines, toiles et étoffes de
laine, tanneries, usines à fer, coutellerie, exploita-
tion d'antimoine. — S. Yriefx fonda en ce lieu, a la fib
du vj* s., le monastère dUtanie, autour duquel se
forma la ville actuelle. On y découvrit en 1770 de ri-
ches mines de Kaolin, qui ont depuis alimenté pres-
que toutes les manufactures de porcelaine en France.
SAINTE-AFFRIQUE. F. saint-a^priqUK.
SAIfrrÊ-ALDÊGONBB (Philippe de MAamx, sei-
gneur de), l^in des auteun de la révolution hoilau-
daise, né à Bruxelles en 1538, m. en 1598, encou-
ragea la révolte des Pays-Bas dés 1565 , et fut l'un
des premiers rédacteurs du compromis de Bréda, qui
garantissait kses concitoyens la liberté de conscîenoe,
mais qui ftit rejeté par marguerite de Parme ; se re-
tira en Allemagne après l'arrivée du duc d'Albe, 1567,
mais reparut en 1572 et seconda de tout son pouvoir
Guilhume d'Orange, qui l'envoya aux États de Dor-
drecht, et le chargea de négociations avec Paris,
Londres et la diète d'Augsbourg. 11 coUfrîbua beai>-
coup à Térection de l'Université de Levde et à la
pacification de Gaod , 1576. Bouilgmestre d'Anvers en
1^84, il défendit ta ville pendant 13 mois contre le
prince de Parme, mais a la ^a H dut se rendre.
Il passa Ses dernières années à Leyde , où il tra-
duisit la Bible en hollandais. Ph. de Ste-Aldôgonde
a laissé Un grand nombre d'ouvrages de genres di*-
vers, politiques, historiques, théologiques et poéti- *
ques, qui ont été traduits et publié» à Paris en 1860
etann. sulv. Ses poésies, toutes nationales^ «l'oat (ait
surnommer le Turtée hollandais.
^AlNtE-AlXIAlNCB. V. aluanGb.
SAINTE-ANl^ d'àUIiaY. F. auray.
SAINTE-AULAtRB (Fr. ïds. be beaopoil, manquis
de), né dans le Linioiisin en 1643, m. en \Và à
99 ans, servit quelque temps et quUla le service avec
ïe gradje de lieutenant généNiI. On a de lui quelques
Soésies dans le genre anacréontique.EUessofitépaFses
ans les recueîu d u temps, et n'ont jamais étérassem*
blées. Ses vers, qulparurent sous le voile de Tanony-
me, furent d'abord attribués au marquis de La Fars :
il avait plus de 60 ans quandil composa les pi^miers,
Ste-Aulaire fut admis kl^Académie française en 1706.
Il était lié avec la marquise de Lambert, «t était
assidu auprès de la duchesse du Haiu« 4 S'c«aux.
«AiNïfrAUUAiHH (I* BEADPOiL, Gomle-de), diplo-
mate, né en n78, m. en 1854. fut élevé eu Fianoi
quoique sa famille eût émigré; fut reçu en 1794 eleve
S"-CRO
— 1680 —
S«-MÀR
deTÉcole des ponts et chaussées, plut, par ses qua-
lités d'homme au monde, à Napoléon, qui le nomma
chambellan en 1811 et lui confia en 1812 la préfec-
ture delà Meuse; fut sous Louis XVIII, en 1814, pré-
fet de la Hte-Oaronne, fut élu député en 1815, se
rangea parmi les amis de la monarchie constitution-
nelle, devint, après la révolution de Juillet 1830, un
des plus habiles appuis du gouvernement de Juillet,
occupa successivement les postes d'ambassadeur à
Rome, à Vienne et à Londres, et fut élevé à la pai-
rie. On a de lui une Histoire de la Fronde (1827),
qui lui valut un fauteuil à l'Académie française. 11 a
laissé des Jf^oire^ sur tes amhassckdes^ qui sont en-
core inédits. Il était beau-père de M. Decazes.
SAINTE-BARBE, collège célèbre, fondé à Paris sur
la montagne Ste-Geneviève (rue de Reims) , en 1460,
par Geoffroy Lenorœant, professeur au collège de
Navarre (et non, comme on l'avait cru, par Jean Hu-
bert), était dirigé par une communauté religieuse.
Ce collège, fermé à la Révolution, fut rouvert en
1798 par Victor de Lanneau, sous l'administration
duquel il devint plus florissant que jamais. Après sa
mort, l'établissement a été soutenu et agrandi par
une association de ses anciens élèves et placé sous
l'habile direction d'Alexandre Labrouste. M. J. Qui-
cherat a écrit VHist. de Sie-Barhey 1860. 2 vol. in-8.
SAINTE-BAUME ( la ) , du provençal haoumo ,
grotte, caverne; montagne du dép. du Var, à 24 \i.
S. 0. de Brignoles, a 1728*. Au sommet est une
grotte profonde, où, suivant la tradition, Ste Made-
leine passa ses 30 dernières années.
SAINTE-BEUVE (J. de) , professeur de théologie
à laSorbonne, né en 1613 à Paris, m. en 1677, Tut
{)nvé de sa chaire pour avoir refusé de souscrire à
a condamnation d'Amauld. Ayant dans la suite con-
senti à signer le formulaire a' Alexandre VIII, il fut
nommé théologien du clergé de France. Il jouissait
comme casuiste d'une grande autorité. Ses Déci-
sions ont paru de 1689 à 1704. en 3 vol. in-8.
SAINTE-CATHERINE, lie de rOcéan, sur la côte
du Brésil, par 51* long. 0. , 27» 32' lat. N. Climat dé-
licieux.— £lle a donné son nom à une prov. du Brésil
sftuée entre celles de St-Paul, Rio-Grande-do-Sul
et l'Océan, qui a 400 k. sur 150 et env.llOOOO h.;
ch.-L, Nossa-Senhora-de-Desterro, v. de 6000 âmes,
fUr la côte 0. L'tle est fertile en café, canne à sucre,
tabac, etc. ; elle est couverte de riches colonies.
SAINTE-CROIX, une des Antilles danoises, par
66* 56' long. 0. , 17* 45 lat. N. : 40 kil. sur 16 ; env.
24000 hab.; ch.-l., Christianstad. Climat sain; sol
fertile : ce qui a fait surnommer cette île le Jardin
des Antilles, Coton, sucre; un peu de café et d'in-
digo; rhum. — Découverte par Colomb dans son 2*
voyage, elle appartint aux Anglais et aux Hollandais
conjointement, puis aux Anglais seuls, aux Espa-
gnols, à la France, à l'ordre de Malte, à la Compa-
gnie ft'ançai se des Indes occid.,et,depuisl733,au
Danemark. L'Angleterre la posséda de 1807 à 1814.
sAiNTB-cROix-ADX-ifiNES, Dg du dép. du Ht-Rbiu, à
23 kil. N. de Colmar; 3651 h. Mines de cuivre et de
plomb. Filatures, cotonnades.
8AiRTB-CBoix-ns-voLVBSTRB, ch.-l. de c. (Ariége) ,
à 14 kil. N. de St-Girons; 1702 h. Grotte.
SAiNTB-CROix, V. d'Espaguo, etc. F. santa-cruz.
SAINTE-CROIX, V. du MarOC. r. AOAniR.
SAINTE-CROIX (Guilhem de CLERMONT-LODàvB ,
baron de), érudit, né en 1746 à Mormoiron près de
Carnentras, d'une famille illustre, m. en 1809, servit
quelque temps comme capitaine de grenadiers, mais
quitta de bonne heure la carrière militaire afin de
se livrer à son goût pour l'étude , et se retira dans
son pays natal. II remporta plusieurs prix dans les
concours ouverts par l'Académie des inscriptions,
devint en 1777 associé de cette compagnie, se fixa
à Pans après la Révolution, et fut élu en 1802 mem-
bre de IMnstitui. On lui doit : Examen critique des
anciens hutoriens d^ Alexandre le Grand, 1775 et 1804
(mémoire couronné en 1772, et précieux pour l'exac-
titude des recherches); VEsour-Yédam, ancien corn
montai re du Védam, 1778 ; De Vétat etdutortéti
colonies des anciens peuples, 1779: Hist. des progrès
de la puissance navale de V Angleterre ^ 1803;Jfc'-
moires pour servir à Vhistoire de la religion seerèk
des anciens peuples ou Recherches sur les mystères dm
paganisme y 1784 et 1817 ; Des anciens aouttrne-
ments fidératifs et de la législatipnde Crète, 1798;
Réfutation (f un paradoxe de Wolf sur les poésies
d^ Homère, 1798, et un assez grand nombre de Ife-
motresdans le recueil de l'Académie des inscriptioQS.
SAINTE-ÉNIMIE , ch.-L de c. (Lozère), sur la r.
dr. du Tarn, à 16 kil. N.O.de Florac;1151 h. 11 doit
son nom à une abbaye de Bèdédictins fondée, dit-on,
par une fille de Clotaire II du nom d'£nimie.
SAINTE-EUPUÉMIE, Lametia, v. d'Italie, dans
l'anc. roy. de Naples (Calabre- Ultérieure), sur un
golfe qui prend de là le nom de golfe de Ste-EufiU-
mie (l'anc. Sinus Hipponiates ou Lamettctu). -;^ On
connaît aussi sous ce nom un bourg voisin d'Athènes
(l'anc. bourg de Colones) , où se trouve une belle
église de Ste-Euphémie.
SAINTE- FOIX (POOLLAIN de). F. saint-poix.
SAINTE- FOY, bg du dép. du Rhône, à 4 kil. de
Lyon, sur la r. dr. du Rhône ; 4462 h. Vins esumés.
SAINTE-FOT-LA-ORANDE , ch.-l. de C (Gironde), J
40 kil. E. de Libourne ; 3856 hab. Eglise et école cal-
vinistes. Bons vins blancs et eau-de-vie. Cette ville
était au xvi« s. une des places fortes des Prolestants.
SAINTE-GENEVlÊVE, ch.-l. de c. (Aveïron), à
46 kil. d'Ëspalion; 1543 hab. Bestiaux.
SAINTE-HÉLÈNE, ile de l'Océan Atlantique, par
6» 9' long. 0., 15- 55' lat. S.,. à 1550 k. O.delacôie
d'Afrique et 3300 E. de celle du Brésil: 17 k. de long
sur 10 de large; 45 kil. de tour; population, 5000 n.,
dont env. la moitié se compose de noirs;ch.-l.,^2'
mes-tovirn, sur la côte N. Rochers escarpés et ina- ,
bordablês, sauf en un seul point, qui est hien forti-
fié; montagnes, dont la plus haute, le pic de Diane,
a 855", sites pittoresques et agréables, peu de plaj-
nes (la principale est celle de Longwood, dans l»
f)artie onentale , où se trouvait la résidence de Nap<^
éon). — Découverte par le Portugais Jean d« J"oya
en 1501 .le 18 août, jour de la Sle-Hélène (doù wn
nom) ; elle appartint aux Hollandais de 1610 i 1^>
et est aux Anglais depuis ce temps. Napoléon y lui
retenu prisonnier par le çouvernement anglais depuis
le mois de nov. 1815 jusqu'à sa mort, en 1821; se*
restes en ont été rapportés en France en ïm «
déposés à r Hôtel des Invalides. Son habiUtioo (Long
wood) fut achetée en 1858 par l'emp. Napoléon m.
SAINTE-HERMANDAD. F. hermandad.
SAINTE-HERMINE, ch.-l. de c. (Vendée), iTUU.
N. 0. de Fontenay; 2069 hab. Huilerie, tsûntrie.
SAINTE-LIVRADE, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne),
à 10 kil. 0. de VUleneuve d'Agen; 3018 hab. Prunes
confites dites prunes d'Agen, „
SAINTE-LUCIE, une des Antilles anglaises, au N.
de celle de St-Vincent, par 63» 22' long. 0., 14' 7 l»i-
N. :4& kil. sur 16; 24 000 hab.; ch.-l., Port-Castnes
besterre. Elie appartmt tour à tour à la rrance ci •
l'Angleterre, à qui les traités de 1814 l'ont laissée-
SAINTE-MARGUERITE (île), la plus grande ûes
îles de Lérins. F. lêhins. , ,
SAINTE-MARIE (Ile) ou nossi-ibrahim, île de u
mer des Indes, sur la côte E. de Madagascar, doni
elle n'est séparée
sur 10; 6000 hab.
Pranoe dès I750.i:'€si auj. ..w»*« »».« .
sur la côte E. de Madagascar. Après avoir dépenau
de l'île de la Réunion, cette île forme depuis Iwl »"
gouvt particulier avec Mayotte et N^^*'^**ni,„\
SAINTE-MARIB-AUX-MJNES, ch.-l. de C. (H^'"^*"!'
dans une belle vallée, sur la Liep vreite, à 35 kiL w. u.
de Colmar: 12332 hab. Église calviniste. Minesue
p^omb ^t aç cuivre dans les montagnes vOihk»-
Sn-MEN
— 1681 —
SAIN
Teintureries en rouge, fabriques de toiles peintes,
d'indiennes et de mousselines; commerce de kirsch
et autres articles. — Cette ville, toute récente, doit
fOQ rapide développement à Reber, de Mulhouse »
qui y importa, en 1768, le tissage de coton.
SAnfTB-MABiB-D'oLOROif, commuue des B.-PyTé-
Dées, anc. ch.-l. dec, est jointe par un pont à
Jloron, et est depuis 1858 réunie à cette ville.
SAIN tb-marib-d'oignies , bg de Belgique (Hainaut),
sur le canal de Cbarleroi , à 2 kil. S. E. de Philippé-
Tille. Grande manufacture de glaces, qui rivalise
arec celles de France.
SAIHTE-MABIB (Honoré de). F. honora.
SAINTE-lIARTifE, en Colombie. Y, santa-varta.
SAINTE-MARTHE, famille du Poitou qui a fourni
i la France un grand nombre d'hommes distingués
dans les lettres et dans les emplois publics aux xvi*
et ivii* s. — Scévole de Ste-M., dont le véritable nom
était (ïaiichtfr,qu'îl échangea contre celui de Scévole,
5e<rto/a, qui en est la traduction latine, né en 1.S36
à Loodnn, m. en 1623, fut contrôleur général des
finances en Poitou, puis président des trésoriers de
France. Dévoué à Henri HT et Henri IV, il résista
aux Ligueurs et assista aux £tats de Blois ainsi qu'à
l'Assemblée des Notables de 1597. Maire de Loudun,
il y fut surnommé U Fère de la patrie. On a de lui
G<ulorum doeirina Ulmtrium etogia (1598), quel-
ques poésies françaises et des poésies latines esti-
mées, parmi lesqueUes la Padotrophiay poème sur
U manière d'élever les enfants.^ Scévole II et Louis,
frères jumeaux, fils du préc, nés àLoudun en 1571,
aorts, le l*'en 165Q, ie2* en 1656. s'appliquèrent
tous deux à l'histoire par les conseils du président
deTbou, furent créés en 1620 conseillers et histo-
riographes du roi, rédigèrent r^tffotrtf généalogique
dehmaiion d^France^ Paris, 1619et 1647, 2 v. in-f.<
et entreprirent le Gallia ehristiana (1656) , 4 vol. in-
fol Scévole s'associa dans ce dernier travail ses trois
fiU: Pierre Scévole, Nicolas Charles et Abel Louis.
- Ce dernier (1621-97) entra chez les Oratoriens
et devint général de l'ordre. Il fut censuré par Tar-
chevéque de Paris Harlay comme suspect de jansé-
nisme et se vit forcé de se démettre. Il recueillit de
riches matériaux pour le GalHa ehristiana et pour
»n recueil plus vaste encore, VOrîfis ehristianus. —
Denis. 1650-1725, entra chez les Bénédictins de St-
Maur et en fut élu général en 1720. Il refondit, avec
le secours de ses confrères, le Gallia ehristiana, au-
quel ses ancêtres avaient attaché leur nom, et publia
sous le même titre un ouvrage entièrement neuf
lTlS-28, continué de nos jours par M. Hauréau. On
loi doit aussi une Fie de Cassiodore (1()94) et une
•fist. de Grégaire le Grand (1697).
SAINTE-MAURE, ch.-l. de c. (Indre- et-Loi re) , à
SOkilE. S. B. de Chinon; 2595 h. Toiles peintes,
mouchoirs. Vieux château, belle église du xiz* s.
Cette ville a donné son nom à une maison qui a
fourni plusieurs branches, dont les principales sont
celles aes marquis de Nesie, des comtes de Joigny,
et des seigneurs, puis ducs de Montausier.
SAncTE-MAURE, Leucade, une des lies Ioniennes,
^r la côte de l'Albanie, au N.de Céphalonie; 80k.
détour; 21 500 h.; ch.-l., Amaxichi. Climat très-
chaud, tremblements de terre fréquents.
SALYTE-MENEHOULD, ch.-l. d'arr. (Marne), à
^ kil. N. E. de Châlons, sur l'Aisne, entre deux ro-
chers, près de l'Argonne ; 4300 bah. Trib. de l'* inst. ,
collège. Fabr. de serges, touroeries, faïenceries,
verreries, tanneries; asperges, andouilles et pieds
^ cochon renommés.— Cette ville, anc. capit. de
iArgonne, eut des seigneurs particuliers dès le xii*
S- Située sur la frontière de La Lorraine, elle subit
on grand nombre de sièges. Le prince de Condé s'en
empara en 1652; Louis XIV la reprit l'année sui-
l^nie. Elle fut presque détruite par un incendie en
1719. Concini y signa en 1614 un traivé avec les no-
D-es révoltés. Louis XVI, dans sa fuite, y futreconnu
P^Brouetf qui le fit arrêtera Varennes (21 juin 1791),
I SAINTE-MËRE-ÉGLISB, ch.-Lde c. (Manche), à
17 k. S. E. de Valognes: 1575 hab. Beurre, bestiaux.
SAINTE-PALAYE (J. B. de LA CURITB de) , érudit,
né i Auxerre en 1697, m. en 1781, fut élu membre
de l'Académie des inscriptions en 1724 et de l'Aca-
démie française en 1758. Il travailla surtout sur nos
vieux romanciers, et recueillit 4000 notices de ma-
nuscrits français. Il a publié des Mémoires sur Van-
eienne ehevalerief 1759-81 . a inséré un grand nom-
bre de dissertations dans le reeueii de l'Académie
des inscriptions, et a laissé 100 vol. in-fol. de ma-
nuscrits, conservés à la Bibliothèque impériale et A
la Bibl. de l'Arsenal : on y trouve un Dictionnaire
des antiquités ftancaises^ mis à profit par M. Chè-
ruel dans son Diet, des Institutions de la France, 1 855.
SAINTE-REINE , v.de France. F. alise et reinb(s^*).
SAINTES , Santones , Mediolanum Sair\tonum^
ch.-l. d*arr.(Char.-lnf.) , sur la r. g. de la Charente , à
69 k. S. E. de la Rochelle ; 10 963 h.Plusieurs chemins
de fer. Siège d'une cour d'assises, trib. de ]'*inst.
et de commerce, bourse; église calviniste, collège,
bibliothèque, musée, pépinière; dépôt d'étalons. Anc.
évèché. Eglise St-Pierre (qui est 1 anc. cathédrale),
avec un beau portail, St-Eutrope, Ste-Marie; restes
d'antiquités (naumachie. arc de triomphe, aque-
duc, etc.). Vins, eau -ae- vie dite de Co^iac. —
Cette ville, anc. capitale des Saniones, puis de la
Saintonge, fut détruite en 850 par les Normands. S.
Louis battit les Anglais à Saintes en 1242. Aux xvi'
et xvn* s. , la ville souffrit beaucoup des guerres de
religion ; il s'y tint plusieurs synodes. Saintes fut
de 1790à 1810 le ch.-l. de la Cbarente-Inrèrieure.
SAINTES (les) , groupe de l'archipel des Antilles, à
12 kil. S. de la Guadeloupe dont il dépend: deux
îlots principaux, la Terre d^en haut ou du Vent et
la Terre d^en bas ou de dessow le Vetit; 1304 h.
Bons mouillages ; sol aride , qui cependant produit
un café renommé. — Découvertes en 1493, à la Tous-
saint, par Colomb, qui, pour ce motif, les nomma los
SantoSf elles furent occupées par les Français en
1648, et pourvues par eux de fortifications formida-
bles, qui les firent nommer le Gibraltar des Indes
Occidentales. Prises en 1 794 par les Anglais, elles fu-
rent rendues à la France en 1814; mais les* fortifi-
cations avaient été détruites. Le comte de Grasse fut
battu par Rodney à la hauteur des Saintes en 1782.
SAINTE-SABB (Duché de). F. herzâgovine.
SAINTE-SEVÈRE, ch.-L de cant. (Indre), près de
l'Indre, à 12 kil. S. E. de la Ch&tre 1006 h.
SAINTES-MARIES (les), ch.-l. de cant. (Bouches-
du-Rhône) , à 27 kil. S. 0. d'Arles et tout près de la
mer; 1000 hab. Remparts en partie démolis.
SAINTE SUZANNE, ch.-l. de c. (Mayenne), surVEr-
ve, à 37 k. E. de Laval; 1793 h. Vieux remparts (dont
une partie fut, à ce qu'on croit, vitrifiée par la foudre).
SAINTONGE, Santones^ Santoniensis traetus, anc.
prov. de France faisant partie du grand gouvt de Sain-
tonge-et-Angoumois, entre l'Océan et l'A unis, l'An-
goumois, la Guyenne, le Poitou, se divisait en Haute
et Basse-Saintonge : la 1^ au S., la 2* au N.: chefs-
lieux. Saintes, pour la Hte-Saintonge et pour la Sain-
tonge tout entière, St-Jean-d'Angély pour la Baisse.
C'est auj. la partie S. du dép. de la Charente-Infé-
rieure. — Ce pays , occupé primitivement par les 5an-
f onec, fut d'abord compris dans la Gaule Celtique , puis
dans la 2* Aquitaine. Les Yisigoths s'en emparèrent
en 419 et les Francs l'occupèrent en 507 , sous Clo-
mariage d'Eièonore oe Guyenne
Gueslin reconquit la Saintonge en 1371 et Charies V
la réunit à la couronne qn 1375.
SAINTONGE- et- ANGODMois (grand gouvt de), anc.
division de la France, bornée à l'O. par l'Océan, à
l'E. par le Berry, au N. par le Poitou et au S. par la
Guyenne, avait pour ch.-l. général, Saintes. Divi-
sion : Saintonge, Angoumois, Aunis.
SAINTRAILLES. V. xaintraillks.
H. 106
SALA
— vm2 —
SALA
SiàOinfi (Jehan ou Sèim ëe^, dhaiobéOiaii de
QharteB YI, se diciiiiguapar éefaoiÙK&ui faits d*ar-
iMt, surtout en Hongrie contre le& T\ires. H est le
hérai ^ VHistoir9 du petit Jêhtm de Swim»é êl du
Im damé det BeUet^^BUMUt y toomb ebcrPHtaresqwe
aUribné à Ant. La Saie.
SADm (les) -m DBRmm jotm. f. iroawms.
iAlS, ▼. de rjfigyple uieienBe, dans le Delta, tm
N., près du lac de Butus, ^tait le ch.-I. du 'noneSUTte
et de toute la 'Bwuê Egypte. Elle «ossMaiit i» tem-
ple célèbre de Neiih-Isis, dâcoré d'^bétisqiies et de
epbinx, et dang lequel on Itsaàt cette insoript^eB :
•c l« suis ce qui a éfié, oe qui est, «e q«i sera, et nul
11^ encore tovAmé le'vellequiine couvre. i*Oiicélé^
brait à Sais la grande Féie des lamvei. Où croit re-
trouver les Tuioes de cette viUe près du vinage de
Sék-H-Iktggar. — On appelait Branche 9akique<iu
Nil un canal qui allait de la branche AgaâkodasoioB
au lac de Butus en passant par Sais.
SAI9SAC, ch.4. de oant. (Aude), à 2S 151. N. 0.
de Carcaesonne; 1590 h, Fabriques de drap, forgea.
8AiSSCT (Emile), pbftosophe français, néàMont^
pellier en 1814, m. en 1869; Ait élèye de l^cole
normaloi professa avec un grand succès dans les
collégeB royaux , I l'aède normale, au Collège de
France et à la Faculté des lettres de Paris , et devint
en 1862 membre de PAcad. des sciences morales et
politiques. On a de lui des Mélanges î'htstmre, de
morafe et de critiqtte (1859, in-«"); Précuneitrs et
dUciples de Desearter. (1 861 , in-S") ; Spiruma ei le spi"
noxisme (1862, în-8"), Le scepticisme :JSnmdêmef
Paecaly Kant (1863, rn-8i.
SAKARIA, SangarinSj riv. de la Turquie d'Asie
(AnatoHe), natt dans le sandjakat d'Angora, traverse
celui de Sultan-Euni, sépare ceux de Boli et de Kod-
jah-iH, et tombe dans la mer Noire, par 28*' Ifi^loDg.
£., 41* 9* N., après un cours d'env. 50 kil.
SAKATOU, V. de Nigritie centrale ou Soudan, dans
le roy. dllaoussa, par 13* 6' lat, N.^ 3* 52' long. E.,
à 225 kil. 0. de Kachena, près d'un affluent du Ni-
ger ; env. 30 000 h. Ane. résidence du souverain des
Fellatahs. Ville assez régulière, avec murailles; deux
grandes mosquées, marché spacieux; le palais du
sultan forme comme une petite ville. Grand com-
merce avec Tintérieur de l'Afrique.— Sakatou fut bâ-
tie en 1805 par le cheik fellatari Othman Danfodio,
Sour être la capitale de l'empire qu'il venait de fon-
er; son nom signifie h<Ute, Glappertou visita cette
ville en 1828 et 1826 et y mourut en 1827.
SAKKARAH. v. de la Basse-Bgypte (Djizehl, & 13
kil. S. de Djizeli, sur remplacement de Tanc. Mem-
phis. On y voit de nombreuses antiquités : des ca-
veaux renfermant des mondes, 11 pyramides, anté-
rieures à celles de D^izeb, et un fameux sphinx,
dont la tète est, dit-on, celle du rei TboutmosisXVIl I.
SAKTI ou PAAASAKTi, divinité indienne, épouse
de Brahma, est la môme que Maya. F. «ata.
SALA, nom ancien de VYssetj qui, à ce qu'on
crdH, a donné son nom aux Francs Scàiens.
SALA (Ange), médecin de Vicence, m. en 1<M(0,
quitta sa patrie pour cause de religion, et pratiqua
son art à Zurich, La Haye, Hambourg, etc. Ses écrits
ont été recueils sous le titre d'Opéra medico-chy*
micaj Francfort, 1647, et Rouen, 1650.
SALA (Nicolas) , compositeur italien, né en 1701
près de Bénévent,m. en 1800, est auteur d'un Trente
du contrepoint pratique, publié à Naples en 1794,
et fort estimé.
SALADW (Salab-Eddyn, vulgt), !•' sultan arou-
bite d'Egypte, né en 1137 à Takcit en Mésopotamie.
éUit fils du kourde Ayoub. n se signala dès sa jeu-
nesse par ses exploits contre les Cairétiens, servit en
Egypte pour le compte de Tatabek Noureddin (1164-
69), devint vizir du dernier calife fatimite Adhed-
LediniUah. mit fin au califat d'Egypte (1171), puis
profita de la mort de Noureddin (1173) et de la mi-
nonié de Saleb-Ismaïl, fils de œ prince, pour s'em-
parer db la régence, de fatabékiat de 9yne (11T5),
se rendit indépendMt en tgj*^, et joignît ï ces
provinoes la pms graiide partie de la Mèiopotnnis.
Attaqoép&r les Chrétiens, il fut vaincu iBan ta (1 179.
msis H vainquit I Panéade, battit Ooy de Lusi^a
en plusieurs rencontrée, notasûraent à Tîbériaiîe ot
ri le fit prisonnier (1 167), ^ là Hvemeanaèe nUfin
au TD^nume de Jérusalem par la prise de sa oapitik
La chute de ^ftrnsalen détermina la V creisade :
Saladin éprmiva d*BbeHi quelques mven: il têvit
enlever St-4eaBHdr Aéra. Césai^ée, Jaflk^ némoMim.
•t BNÛgré ta bravoure aes Chrétiens, svrtMt de flî-
chard Cœur de Lion*, il put msi&ttmrr sa «snqutie.
Il mourut en IISS, laissant un frère, Vriek-Adel,
et 17 flb, qui f e partagèrent son empin. Actif, yy
litiqne et généreux autant que brave, SelafliD était
apprécié m^me par les-Chréâens.
sinLADiir n. eultan a^udrite d'AlepfT2t7-n), «^
rière-petit-4is du pnéa., tenta <en vain ce reecnquirir
l'figj^; il fiut aasasBiBé par des officiers itrtaits.
-SALA]N)'(feum-4, riv. de r Amérique da S., dansii
Plata, natt dans la partie N. 0. du rou^ de Beéeos-
Ayres, eoide au S. E., et tombedanele Rio^e-la-Plau
par la baie ite Sam9K)romboB après un cours de 556 k-
— Autre riv. de la Plata, feroEtée, dans la prev. de
Salta, de la rôunioB d« Guachipas-et de l'Arias, coule
au S. E. , sépare les prov. de Tu cuman et de Santiago,
ett%re dans celle de Santa-Fé, et tombe dans le F»*
rana sous le nom de San-Tbomé, par 63* KTloog-
0. , 32" 88* lat. S. après un oouts de Î200k.
SALADO (rao-), nv. d''A<»daloqsfe qui coule ppMt
TuciU, fin ÎS46les Maures forest battassar «s^
près de Tarifa parles rois de Castflie «t de Portugal.
SALAGNAC (enAND-nooHS ni^. f. GBAWHwnae.
^LAMANDHe. F. notre Dict. umv.detxieMa.
Sia.AmAKQfïJEj Salmantie» ehec les s&ctflnS|;r.
d"Espiigne dans l'anc. roy. de Léon,'Ch.4. de ria-
tendance de scm nom, sur ie Tonnes, à VA kil- ^•
N. 0. de BiKfridv 15000 bab. ÊvÔcbé, anifersitéoé-
lébFe,fondéeen.l239, et longtemps très41orissaDla,
mais aai. fort déchue. Cette viHe renferme de ««"
breux édifices de tous les âg«B, oe qw ra feit Mm-
mer la petite Ihme : cadiédralle antique, t s^tres
églises superbes, beaui couvents (celui des CinDW
rappelle rEscurial) ; beau pont de 27 arches. -"ijle
très-ancienne. Importante sons les Carthaginois j^
Romains et les Gotha, elle fut minée pendant la do-
mination arabe, maisftit relevée au xn' s. les A»-
glo-Espagnols, commandés par Wellingten, g»^*"
rent aur Mann ont à Salamanque, le 21 pil ISTh
une bataille qu'on nomme aussi baratfledtfinipi»^*
—L'intendance de S., entre celles de Zaaioraw î^" oe
Valladolid au N. B., d'Avila à ITE., de Tolède au 5.
E., l'Estramadure au S. et le Portugal à IX), a zlo
kil. (de l'E. k VO.) sur 150. et 290000 1»^ ,
SALAMINC, Setlemis, auj. CouUmri, île «J^JJ^f
Egée, dinsle golfe Saronique, à4k. K. des cotes «
l'Attique, avait 2 villes principales, Salam^\^^
(sur la côte 0.) , Salamis nova (sur la côte B)- ^
ïbnna anciennement un Etat particulier, dont T*»^
mon et Ajax sont les rois les plus céltSbres. Patrie fl
Selon « d'Enripide. — Salamine fut longtemps u^i
sttiet de guerre entre Hégar-e et Athènes : oej^ ^
njére finit par en rester maîtresse, grâce au déroii^
ment de Solon. Bn 480 av. J.-C, Thémistode o^
truisit près de Salamine k flotte pecw. <^etiew J
suivi toutes les vicissitudes d'Athènes; sou^^i^^
Turcs en H65, elle fait auj. partie de roy. de^rw
et est comprise dans le nome d'Attique-et-Bôoae.
SALAMINE, auj. Pofto-Co«lon*a ou Baî-^r9*[^
V. de nie de Cypre, sur la côte orient., Ibndee p»
Tancer, fils de Télamon, fot pendant un temps»
ch.-l. d'un petit Etat gui resta indépendant, mjw
sous la dominaition des Perses et dent les ow
fivagoiM et Nicoclès sont les rois les pla* «mn^_
Après avoir passé sous la domination des rois a*-
gypte, elle ftet réunie au territoire româJO sutm
prdpeihion du tribun Clodius. Détruit» par iffl^
kement 4b terre sous Constantin, «Hé fiit te»^f
SilE
— 1683 —
SALE
Ml peu phis Ml S., pSTM prinoe, «fui I^pfiU Om-
jtoMlM. Ruinée ptr 1«8 Arabes sovs le Tà^D^ (f Hém-
«ttn», elle n^ pas 6t4 nle^ée depn».
RAI JbUilNgBIlWBfSftlère) , an-aeedtfiKTtisseaiit sa-
crés des Athéniens (l'autre était la Pû/raliennê). La
MamifHinneétftHchargée de iranspefte? t leurdes-
liDACioii les offioMis de la république. Cette galère,
«Ds cesse téparé», dvra^bpais Thésée jusquà Pto-
Mmée PtkMadelphe. Bile lirait son nom, à ee qu'on
croit, de la bat. de Salamine, où elle avait figuré.
SALAN6A y Ile de TOcéan indien. F. jaowLStiLojx.
ftALAKCEMElf, Ànmineum^, SakMcefu^^ hoMg
d'EsclayoBÏe (Confins militaire^ , près du confluent
de la Theias et du Danube, 424 kii. S. B. de Garlo-
witz. Le prince Louis de Bade y défit oompléteaMnt
iesTofos en 1691.
SMAPIB. SaUtpia, ai^. Torrt dette SàHme^ t.
d'ApuHe, près de i'emboiicb, de VAuflde, servait de
pert à la ville d'Arpi. Marais salants, aotouels la
ville devait son nom. Annibal la prit et y résioa long-
temps après la bataille de Cannes; MaroeUus la reprit.
RAAiAAIA (Voie), grande voie romaine gui par-
taivde la porte Colline, à Rosae, tnzversait le La-
«HMa, la Sabine, et s*é(âidaît au N. E. jusqu'à Adria.
C'est par ostte voie que les Sabine apportaient à Aome
J4» êH quMle tiraient de T Adriatique.
SAâJkS DB LOSiifFAMTie, bg d'Bspa^M (Vieille
eutiUe), sur l'Artsasa, à 44 kil. S. £. de Burgos;
léOO hab. C'est là qu'habiUit, dit-on, Oenaaiès
tescios, le père des sept infants de Lara.
SALASSES, peuple de la Ganie Cisalpine, à Tan-
aieX. 0., dans le'paysqui forme aui. Tintendanee
ÀltféB et le Val àrAoeêê, exploitait des mines d'or
ealrala Sesia et la Deire. Ils furent soumis en 143 av.
l. -C par les Romains, qui fondèrent sur leur territoire
keoionie d'^poredia (Ivrée). En 26 av. J.-C., ils
leniàrent une révolte, qui fut bientét comprimée
far Tereutius Varro: on en vendit un grand nombre
o»B!ime esclaves, et l'on fonda dans leur pays la co-
lonie de P^âPtoria Àttgwta (Aost^.
5ALAT. riv. de la France, sortaes Pyrénéea, dans
le dép. derAriége, coule au N. 0. , entre dans lédép.
de la Hte-Gaponne, baigne Oust, St-Giroia et St-
Lixier, et tombe dans la Garonne par la r. dr. , entre
Maftres etSt-Martery, après un cours de Mkb
SALBBIS. ck.-L da c (Loii^et-Cher) , sur laSaul-
dns à 2« kA. N. E. de Romorantin; ni»3 'h. Station
du chemin de fer de Paris à Bordeaui.
SAI^SS^ SqUuUb^, hg des Pyrénées-Orient., à 15
kîL N. de Perpignan; 1200 h. Source saline froide.
Vin Uana excellent, dit de Jraca5ee et de Gitnaehe.
iadis ville forte, prise par les Pracncais sur Ws Espa-
gDcls en 1639 et 1642. Restes du onftteafu fort.
&ALII1S, V. de Mauritanie, auj. Bûugie.
AAJLDANA, Eldana, bg d'Espagne (Vietile-Gas-
tiils>, à 60 k. N. N. a de Paleacia^ sar le Carrion.
4'«at de 33 arches, église San -Miguel, dont la cloche
a plus de 1000 ans d'ancienneté, Tiire de comté.
«AUÎ ou VIEUX-SAL£, Sala, v. et poK du Ma-
roe (¥9x)f à Temb. du Bouregreb «kans r Atlantique,
à léé àil. 0. de Fes ; env. 24 000 hab. Son port, jadis
«portant, aiA>. presque ensal^ éiait naguère un re-
paire de pirates. — nouveau-salé. F. aABAiv
s*U (lac), lac de l'Amériaue du Nord (Utab), au
<. du lac Utah , avec lequel il communique. Les
lionaeBs se sont étabhs sur ses bords et y efti «on-
stiHit une grande viUe, SaU-Lake-Cky,
•tALBM , ancien nom de Jérusalem.
SALBM au TG1IK.A1I, v. de l'Inde angMae (Ma*
diasK ch.4w de district, à 165 k. S. 0. de Pondichéry ;
IMXK) hab. Coton, salpêtre. — Prise par les Anglais
dis 1768, alla ne leur appartient que depifis 1792.
SiLm, V. et port des Etats-Unis (Maesaohusseï^,
•or rAtlamiaua, à23 kU. N. E. de Boston^ 24000 h.
Vnséaa, athénée; ehaatien de eeustructien^ nom-
bnutes manufactures, produits ebimiques. Fondée
Hi 1626w— Ville de la Canine du Nord, à ISO k. N. 0.
deitaietgh, est peuplée de Frères Moraves; 2900 h.
SALElflIRIA, nom taaodeime de i»én««.
SALfilffCY, ^llag« du dép. de POise, sw rofse,
à 5 kîl. B. de Noyon et à 3& k. N. 0. de Compiègne;
960 hall. La fête âê la RotiêrVf Sans IbqueUe un cou-
ronne chaque siraé^la flnetà^tos vê>rtQeu9e du pays,
y fut institiiée en &85 par Têveque delfoyoft, S. Mé-
dant ; elle ^ célèbre le t juin.
SALENCOKB, ?. dh mdè TAtngangêtf^, à
Tembouch. du SaleigoYe, à no-k.N. O. de Imicca,
estiaeapitw d'un petit filât de même nom.ëîtuë entre
'Ceux ^e Pénik «n H. , #d tf afticda au S. , de Pahang à
VIL et la mer à 1^0. On en retire &e là tooudr^ d'or,
de rétflta, dalfwm,idtt camphre, du Àng-dragon.
SAUBMTR, nom donné à la capit. supposée des
Sakntfns, qm aurait été Tond^ée Mir fdoménée. On
la phice sur Ut «6te de la Càlabre. r. solbto.
SALBRTINS, peuple de lIMie ftiérid., dans Tlk-
pygie, sur les côtes, avaient VuêroMB et Brtaidti-
sium pour places principales, os prirent part aux
guerres des Samnites contre lès Rownâos et furent
complètement soumis en 267 av. J.^.
SALERNE. Sahmwnen latiti, SttZ^fHo en Ha-
Hen, V. dltane^ dans l'âne, my. deNapIes, oh.-l. de
la Principauté Citértenre, sur le golfe de Sarerne, à
55 kil. S. E. de Naptesj 12000 hat». ArohevCché, cour
crimineUe et trih. dvd, lycée. Port sur la mer Tyr-
rhénienne, jadis florissant, au}. ensaMé; ch&teau
fort; cathédrale gothique, qui renferme le tomhefau
de Grégoire VII et qui est orné d'un grand nombre de
colonnes, tirées des ruines de Ptestum. Saleme pos-
sédait jadis une université, fondée par Robert Guis-
card à la fia du II* s., on «réme antèrieiire à ce prihce,
et célèbre surtout par^soa éc6\>& de nïédeci^. OVi con-
naît sous le titre Médecine 4èV école âè ^leme {Me-
dicina SalerHna teu 1^ff(mên tanùatis) «n recueil
d'aphorismes de médecine, en vers latins, oempo-
sé, A ce mi*on (croit, vers Pan 1160 par Jeattde Mi-
lan , pour Robert, dtw5 de Nttwnandie ; ce peftne , dont
il ne restait guère qaele tiers, a été publié avec notes
par René Moreau, Paris, 1625; pfrts travesti an vers
burlesques par 1. Martin, 1T$&S^, 0t paffaphratfé en
vers fhmçais par Brazan de ta Maitlnière, 1743, et
par te D* Levacher de ht Feuverie, 1782. M. Gh.
Meam-St-Marc en a donné une édition plus complète
(3520 vers), avec traduction en vers françats, 1861.
— Saleme, fondée par les Grecs ou par les Tyrrhé-
niens, reçut oïie eofenie ronifaine m TSS^t. J.-C. et
devint importante soasî*BiQm>e. Prise par les Goths,
puis par ks Lombards, elle fut quelque teimps la
résidence des ducs lombards de Bénévent. Sn 846, ces
ducs en furent chassés et Salerne s^éHgea en prmci-
pauté indépendante. Bn 1016, des dievaliers nor-
mands, revenant de la Terre-SSinie, gagnèrent près
de Saleme une victoire sur tes Sarrasins, fen 1075 , le
Normand Robert Ouiscard s^empara de cwtte princS-
pauté et la réunit au duché de Fouille. U ville Alt
prise etptiesque détruite en 1096 par l*emp. HennlY.
Dans la snte, elle échut à la couronne de Naples,
et, depuis, les premier»4iés des rois de ce pays por-
tèrent le titre «a prvneet de Sakme jusquli Robert
(1369). Le ti«e de prince de Sateme fat depuis donné
par le roi Ferdinand I à la maiaon de San-9sverino
(1463^. Saleme estia patrie de Jean de Procida.
SAUaiNBg. ch.4. decant. (Var), sur la Bresqûe,
à 24kfil. O. de Bragingnaa; 1096 hah. Moulms i
huile; vins, f gnes, etc.
BAUSR», ch.-l. de c. (Gantai^, près éela Mhrorfe,
à 17 kil. S. C. de Mauriac; 986 k Salers donne son
nom à «ne race de bœufs estimés.
SALES, anc. chéteau de la irte-Saveîe, duns le
ChaUaîB, prèa d'Annecy, a donné Mn noA à «Ae
temiUe noMe qui a produit S. PVançeis de Mes et
plusiewB autres personnages illustres. Louis, comte
de Sales, ffère de Francis (1577-1664). Mt«4t en
Italie le jurisconsulte Ant Favre , chargé d'une mî»-
sionprèe du St-Siége. Louisde Sales garantit là Sav|^
des attaques des Espagnols stationnés en Tranoiê-
G<»ité, négocia le tiaM de Dôle, et -"'—^ *"-
An-
SALA
SàBOaÉ (Jebw ou (su l „
û)wrlHTl,Mdiitiiieui;ar deoMÔbretix bitid'ar-
iMi, aurlout (■ SaagTïa eoatre Iw IVrM. K M le
blrca de l'HùUtrt du pMit JiAwt de StéM^ A itt
!• ibn* (1« feU««-CMi*H»n, tcpw etwMlaraaqac
UtoibD* i im. lA Stta,
■aUNTS (Ibi) n Dinmra nrl f. •wnmwimi.
MM, T. da l'SgTPt* utieDB*, dav l« DAts, n
N.iPritdnUcdaBÛtii*, M&itle cb.-t.danoRi«Ssn«
•t M KMIB la ■Mt»-É^pu. Ella «iMMtit ua tem-
pk cMU>ra ia N«4lb-liis, Meort d'obétisqvB* et 4e
•phioK, et dam (cqBet on tisall cette tnBmiptten
* l«*uU M qui t*i4, oequiaat,ee qvi sara. «t nt
n% «DOOM Kialevé le Tcile ({ui me coinre. • On célé-
brait 1 Sda la grasde f'ii du lamoM. On croit re-
trouver les ndnae de oelw \\tie pm èa vilUge de
Safc-rf-Bofloar. —On anpelaH Brmteht wakimu '
Jiil un eauàl qui allail tte la branche AgulbodKii
BU lac de Butiu es passant par Sali.
SAISSaC, eh.-l. de oanL (And^, à !B Ml. N. 0.
de CarcaBHonne ; 1^90 h. Fabriques de drap, torges.
SAISSET (Smilej, pbthMopbfl francaii, né i Ttoni-
pellier m 1SI4, m. en IBSS; rtit élhn de l'école
nonnale, professa avec un grand auocëa dans les
eollégoi Toyaai, 1 l^Boole nermale, an Collège de
France rt i ta Facolt* des lettres d« Paru, et der^--
ea IBflJ membre de llkcad. d«6 sciences morale!
(Kfcrpks de Betearler, (1 881 ,' in-8") ; hpinaia el U spi-
moiisme (1861, iii-8°), Le treptiàtm* : £iiëriiiirHe,
Panai, Kant (196!, in-B^.
SAKASIA, 5artgartui, riy. de la Turquie d'Asie
(Analolre), natt dans le sandjakat d'An^n, traverse
celui de Sultan-Enni, stpareceuide Boli et de Sixl-
jah-iH, el tombe dans la mer Moire, par î8" IS'ton».
E., «• S* N., aprts un cours d'enr. 50 kil.
SAKATOC, V. de Nigritie centrale auSoudan, dan»
le roy. d'Haoussa, par 13" 6' lat. N., 3* 52' Ion». B.,
l Î2S kil. 0. de Kachena, près d'un affluent du Ni-
BBTi BUT. 30 000 h. Ane. risidencedu souverain des
Fellitabs. Ville asKz régulière, avec muraiBes;deiii
grandes mo^piées, mirchè spacieui; le palsia du
(uJUn forme comme une petite tille. Grarwl com-
merce aree l'intérieur de l'Atrlirae.— Sakïlou fui bi-
tia en 1805 par le cbeik fellatah Olhman Danfodio,
pour ttrela capitale do l'empire qui! venait de fon-
der; son nom signifie halte. Glapperton visita celU
Tille en 18î8 et 18Î6 el y mourut en 18î7.
SAKSAHAB.t. de U Basse-Egypte [BilTelil, à 13
kil, S. de pjiteh, sur l'eraplacemeut de l'mc. Mem-
pbis. On y volt de nombreuses antiquités : des ca-
veaux renfermant des momies, Il pyramides, anté-
rieures ï celles de Diiieti, et un âmeui sphini,
dont la lèle est, dit-on, celle du rei TlioutinosisXTIl!.
SAK.T1 ou FAaisAiTl, diviniié indienne, ipousa
de Bïahma, fat la mftme que Maya. V, nata.
SALA, nom ancien de l'Yuel, qui, i es i
ertSt, a donné son aom auï Francs StUieni.
SALA (Ange), médecin de Vicenco, m. en ItW,
quitta sapalne pour causa de reHgion, etprWimu
sonarli Zurlcli, LtHave, Hambourg, etc. Ses écrits
ont été recueillis sous le tilre à'Oprra mtàito-ehn-
mica, Francfort, 1847, et Rouen, IBM.
SALA (Nicolas), composiiemr Italien, né en
prtï de Bénévent, m. en 1800, est auteur d'un Tram
au eontrevoint jrratiqn*, publié i Naplea en 179*.
et fort estimé.
SAI-ADW (Satah-Eddyn, Tulgl}, I" lultan ainu-
fcla d'Egypte, ne en [137 i Tatciten «ÉsopoUmie.
ettlt Bis du kourde Ajoub. tl se signala dès sajeu-
newe par ses eiploil» contre les Chrétiens, sœril eo
Egypte pour le compte de l'aiabek Nouredrlin [1164-
89). devint tliir du dernier calife faiimiie Adhal-
LediEilUh mil On au califat d'Egypte (ini), puis
proflUda(imort de Houreddin (1173) et de laml-
wrilé de Saleb-lsmaj] flU deœ prince, pour s'em-
parer de la légence, de Tatabékist de Syrie (IITS),
mclMt ea Egypte, el joigaH 1 a
leStprîMnnlw ni<7),«tla ■
waBBi«Hiltt
La chute de MTBstl«« détermina 11 1* n
Ëaladin éprouva d'ubeHl quelques reven : il tant
enlewr SHean-d'Aef^ Céeaeée, JaW-; némmoim,
ecnalgré la bnvoure des ChrétiOTis, sortetf de Ri-
chard Cœut de LioD', il put mammiiT «a «anquéle.
Il mourut en n9«, Uissntl ira hém, IMik-Mil,
et 17 Hli, qui ce purta^èreal -son ompii«, iLctiT, fo-
litkjve et gàatmin autant qna tmn«, Setadin «aii
a^réelé mttne par tes Cbrétieaa.
Sftuwii n, enlten ajeutoe d'Atop'fntT-II), «^
rière-petil-4ls du pt^.,H«ta«f)v«fBdere«oiiqsfri[
l'fgjpte: il hil aasaieiné par des ofScientariaiti
SALABO-fue-), rlT. de t'Améri^iuedi S., dimii
Plata, natt dnilapsnian. 0. du RUuHdeBaéi»-
Ayres. eotâêaufi. E., Bt(ombedaD«TeRioHlG-l>-titu
par la baie de SaraitoromboBapréBUnMursdïSMt
— Autre riv. de la PImb, formée , dans la pre". di
Satta, de la réunion daGeech'p(s«iderinis,a>iii!
•o S. 8.. sépare les prov. deTucaunn eideSiai^'in'.
entre dans celle de S»B«-Fé, et loœfce dm le P»-
rana soias le nom de San-Tlramé, par ST irleng.
0.. n* SrUt.S.apiéaunoours de llOil.
ïAïADO (loo-), nr. d'Aiod^omte qaicoidc pKBitt
Ttarfa. En DM les Haures foreirtbntaisgr testetis
pr^t de Tïrira parles rois de CastHle et de Portapl.
SALACNAC (OBAjtn->e>rjiio de), f. caiira-wiM.
EALABtAKMte. F. notre DUt. uitiv. éa tàtK».
8AE.AMAIIQUÏ, SalmaMiem chec les ancien, T.
d'Espagae daas l'aac. roy. de Léon, eh.-l. éi fi>-
(endnice de son nom, vur le Tonnés, 1 m kil. 0-
N. 0. de Madrid i I5 0OO bab. Rvéclié, enitenitt»'
lébre, tbDdéeen.1739, et langtaïajntrès-tlorisunli,
mais asi. fort déchue. Celte ville ranfèrmede ■*"■
hreut édiSemde lousleilgea, oc fui Fa bit moi-
mer Ux petite Home : BattiédrMe antique, * «o""
églises superbes, baaui couvent» (celui «■ O™"
rappelle rEscurial); beau pent de 37 arches.-™
trÈB-anclenne. Imporlaole sous les CATttiagnio!». »
Romains el les Gotha, elle fut niioô» pendini H à(t-
n>inalien arabe, maisflit relevée au m's.Us-*^
glo-Espegnols, oommandés par ■Wellingwin, ^J°°"
rem BUT HaTTDant i Salamanque, le 11 j>d- '»'*'
une bataille qu'on noatme aussi baVaiUedw^'"?'™'
—L'intendanoedeS., entre celles de Z»a«i"N..a«
Valladolid au N. B. , d'Avila à l'E. , de Teléde au b.
E., l'EstramadureauS. et le Portugil *TOi ^ '"
kil. (de l'E. i l'O.) sur 150, et 390009 bab.
SALAUnn:, Sttltuni», tui.CoMltmri, île wj* °r
Egée, diusle golfe Saronique, 44k. B. <lw™f **
l'Attique, avait î villes principales, SoioMM "J"
(sarlaoCleO.), Soiow»* noto (sur la eWe^.)._^w|
~_J«rt,,„,.,P„„,^_ ..,,, "" - SALE
unU) en 157 „ 5^"" « durent
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SALI
— 1684 — .
SALI
necy ccmtre Louis XIII. — Charles de S., chevalier
de Malte, flls de Louis, 1625-66, se signala contre
les Turcs, eut part à la défense de Candie (1650) ;
fut gouyemeur pour son ordre de la partie française
de nie de St-Christophe , qu'il gouverna ensuite pour
Louis XIV avec le titre de vice-roî, et périt en re-
poussant les Anglais qui assiégeaient St-Christophe.
BALSS (DSLTSLB DE). F. DBLISLE DB SALBS.
SALFI (François), littérateur, né en 1759 à Co-
senza, m. en 1833, se montra grand partisan de la
Révolution ft^ncaise et devint secrétaire général du
J gouvernement établi parles Français à Naples; pro-
iessaàMilan Thistoire et la philosophie, puis la di-
plomatie et le droit public, et vécut en France de-
puis 181 5. On a de lui, en italien des tragédies (Con-
radin f Médie^ SaûQ, et des Discours mr Vhistoire
des Grecs, 1817; et en français : Continuation de V his-
toire littéraire de Gingtiené, 1823 et ann. suiv.. Ré-
suméde Phistaire de la littérature italienney 1826. et
de nombreux articles dans la Biographie universelle.
SAL6AR (HodhafTer-Eddyn), chef turcoman ,
enleva aux Seidjoucîdes le Farsistan vers 1148, prit
le titre d'atabek et mourut en 1161. Il fonda la dynas-
tie des Salearides ou Salgouriens, à laquelle Tuva-
sion d'Houlagou mit fin en 1264.
SAL6HIB, riv. de Crimée, prend sa source près
du Tchatyr-Dagh , traverse Simféropol , fait sa jonc-
tion avec le grand Kara-sou et tombe dans la mer
Putride, après avoir arrosé des contrées fertiles.
SALUIEU, V. de la Basse-Egypte, à 56 kil. N. E.
de Belbeys; 6000 h. EUe est la clef de TËgypte du
côté de la Syrie. — Salhieh fut bfttie par Saladin.
Bonaparte défit aux environs Ibrahim-bey en 1798;
Kléber s'en empara en 1800.
SALIBABO (lies), groupe de la Malaisie, entre les
Philippines et les Hoiuques, au N. 0. de Pile Gilolo.
Salibabo, la principale, a 27 k. sur 10 et env. 3000 h.
SAUCE, ch.-I. decant. (Corse), à 25 kil. N. E. d'A-
jaccio; 397 hab. Abeilles, tabac.
SALICETI (Guill.), en latin De Saliceto et Placen-
tinuSf médecin italien, né à Plaisance vers 1200,
unit la pratique de son art aux fonctions sacerdota-
les, exerça à Bologne et à Vérone, et laissa des ou-
vrages qui jouirent d'une grande autorité, entre au-
tres une Somme de médecine, Summa conservatio-
m», Plais., 1476, et un traité de Chirurgie (IklS) ^
encore plus eslimé^ trad. par N. Prévôt. Lyon, 1472.
11 fut un des premiers parmi les moaernes i em-
ployer le fer et le feu pour guérir les plaies qu'on
ne guérissait auparavant qu'avec des topiques.
SAUCF.Ti (Christophe), né en 1757 à Bastia, d'une
famille originaire de Plaisance, m. en 1809, était
avocat en Corse au moment de la Révolution. Député
à l'Assemblée Constituante, il y fit décréter Tad-
mission des Corses au titre de citoyens français. Il
fut aussi membre de la Convention et du Conseil des
Cinq-Cents. Un moment écarté par Bonaparte,
après le 18 brumaire, pour s'être opposé à ce coup
d État, il rentra bientôt en faveur et fut chargé de
plusieurs missions en Italie. Ministre de la police et
de la guerre à Naples sous Joseph et Murât, il mon-
tra dans son administration beaucoup d'énergie et
d'habileté, mais il se fit beaucoup d'ennemis : des
conjurés tentèrent de le tuer en faisant sauter son
hôtel et il n'échappa que par hasard à la mort
8ALIENS, prêtres de Mars chez les Romains, char-
gés de garder les ancileSj étaient au nombre de 12
et étuent ainsi, nommés parce que, lorsqu'ils par-
couraient la ville en portant les boucliers sacrés , ils
exécutaient des danses guerrières en sautant d'un
mouvement vif et prompt (saliendo). On nommait
Chants saliens\9s hymnes qu'ils chantaient : c'étaient
de vieux poSûies qu'eux-mêmes n'entendaient plus.
BàUBNS (FRANCS), peuplc franc qui occupa à di-
verses époGues les bords de TYssei (Isala ou Sala),
et ceux de la Saale. Ils avaient un code particulier
eonou sous le nom de Lot siUique. F. ce mot. '
fiA.v<IERI (Antoine), compositeur, né t Legnano
en 1750, m. à Vienne en 1825, a donné, soit à Paris.
soit à Vienne, un grand nombre d'opéras, dont les
plus connus sont : les l>anaides (1784), Tarart
(1787), dont le poème fut écrit par Beaumarchais,
et Assur, roi drOrmus (en italien), 1788.
SALIES, ch.-l, de c. (Hte-Garonne). sur le Salât.
à 26 kil. S. E. de St-Gaudens; 789 hab. Sources sa-
lées.—Ch.-l. dec. (B .-Pyrénées), à 16 k. 0. d'Or-
thez; 5298 hab. Sel estimé, jambons excellent», dits
de Bayonne.
SALIGNAG, ch.-l. de e. (Dordogne), à 16 kil. N.
de Sarlat; 1462 hab. Berceau de la famille de Féne*
Ion. Mines de houille et de lignite, trufTes.
SAL1NAS, nom de plusieurs lieux de TEspagne,
ainsi appelés des salines qui s'y trouvent. Le pi os
connu est un bourg du Guipuscoa, sur la Debaet sur
la route qui conduit d'Espagne en France, et à ta k.
N. E. de Vittoria, près auquel se trouve un défilé
où les Espagnols massacrèrent un convoi de Frao-
çais malades dans la guerre de 1810.
SALINATOR (uvius). F. uvius,
SALINS, Salinse, ch.-l. de c. (Jura), au pied da
mont Poupet, sur la Furieuse (affluent de la Loae),
à 24 kil. N. E. de Poligny; 7361 hab. Placede guerre,
chemin de fer. Trib. de commerce, collège, biblio-
thèque, théâtre. Forges, hauts fourneaux, martinets,
tanneries; commerce en bois, vins (trés-esCimés) ,
eaux-de-vie. Sources salées, qui constituent la prin-
cipale richesse de la ville et lui ont valu son nom :
ce sont des eaux bromo-iodurées. Patrie de l'abbé
d'Olivet. —Cette ville s'est formée au vi* s., autoui
d'une abbaye de St-Maurice, à laquelle le roi des Bur-
gundes Sigismond avait donné la propriété des sali-
nes des environs. Elle était autrefois divisée en 2
bourgs, Bourg-le-Sire et Bourg-le-Comte, qui ont été
réunis en 1497. Elle appartint longtemps aux rois.
puis aux ducs de Bourgogne. Souvent assiégée par
les Français, prise en 1668 et 1674, elle fut enfin
cédée à là France par le traité de Nimègue (1678); elle
fit partie jusqu'en I790de la Franche-Comté. En l82o,
un incendie terrible dévora la plus grande partie de la
ville; elle a été rebâtie sur un plan plus régulier.
SALIQUB (Loi), code des Francs Saliens, rédigé,
suivant les uns, avant Clovis (dès 420), selon d'au-
tres, sous ce prince, mais remanié à diverses repri-
ses, notamment sous Dagobert I. Nous n'en possé-
dons que des textes latins, et l'on ignore s'il a ja-
mais existé en une autre langue. La loi salique fut
lue aux Saliens dans trois champs de mai consécu-
tifs, et sanctionnée de leur approbation. Sous sa der-
nière forme elle contient 400 articles^ presque tout
y roule sur des délits, tels que vols, violences, blesr
sures et meurtres, sur les peines applicables à ces
délits et sur la quotité des amendes ou indemnités
(wehrgeld) qui constituent la plus grande partie de
ces peines. L'article le plus fameux de la loi salique
est le 6* du titre 62, selon lequel les mâles seuls pour-
ront succéder à ]& terre salique ou lod, fief donné au
guerrier en vue du service militaire. En 1317, après
la mort de Louis le Hutin, et sur la proposition de
Philippe le Long, cet article, qui n'avait été appli-
qué jusque-là qu'aux propriétés particulières, fat
pour la 1'* fois appliqué à la succession à la cou-
ronne^ il a depuis été reçu en ce sens comme une
des lois fondamentales de la monarchie. Le nom de
I/H saUque dérive du nom même des Francs SalitM,
La Loi saliquez été publiée et commentée en 1843 par
M. Pardessus, qui en a recueilli 5 textes différents.
SALIS (Ulysse, baron de), d'une anc. familiecu
pays des Grisons, 1694-1674, se mit au service de k
France, fut employé sous le duc de Rohan dans U
guerre de la Vaiteline, et devint maréchal de camp,
puis gouverneur de Coni.— Charles Ulysse de S., 17î8-
1800, remplit d'importants emplois dans la répu-
bliaue des Grisons. Il fit arrêter en 1792 Sémonville.
ambassadeur de France, et le livra aux Autrichiens.
Quand la France fut maltresse de la Suisse, il V^
la fuite et fut condamné à mort par contumace. I'
SâLL
-^ 1685 -^
SâLU
se retira à Vienne. On a de lui, entre autres ouvra-
ges : Fragments de Vhùtoire politique de la Valte-
linêy 1793; Archives hisiorico^tatisiiques pour les
Grisons, 1799. — J. Gaudenzde S., 1762-1834, anc.
capit. de la garde suisse au service de la France,
s'est distingué comme pofite élégiaque et lyrique.
SAUSBURT ou NEw-SARUH, Sarisheria, v. d'An-
gleterre, ch.-I. du comté de Wilts, sur l'Avon et le
canal de Salisbury à Southampton, à 140 kil. S. 0.
de Londres; 12 000hab. Ëvéché; magnifique cathé-
drale eothîque, datant de 1283; collège ou école de
uges-femmes. Coutellerie, lainages, dentelles. Â 12 k.
delà, fameux monument druidique, dit Stone-Henge,
— L'importance de Salisbury ne date que du mo-
ment où révêché d'Old-Sarum y fut transféré {1217).
SAUSBURT. F. jban ob salisbury et cbgil.
SALnrAHNA,roi de Pratisthana, dans le Décan,
régnait au 1*' s. de J.-C. Il vainquit et tua Vicramadi-
lya, qui avait envahi ses Stats. Son nom a été donné à
une ère, dite aussi Ère des Saces, qui commence en 78.
SALLâNGHES , V. de France (Hte-Savoie) , dans
Tanc. Fftueigny, à 4S kil. N. 0. d'Annecy; 1943 hab.
Belle vue. Brûlée en 1519, 1768 et 1840.
SALLENGRE (A.Henri de), littérateur, né à U-
haye en 1694, d'une famille de réfugiés français, m.
en J733, fut avocat de la cour de Hollande, conseil-
ler du prince d'Orange, commissaire de finances des
ÎXàis généraux. Il a laissé, entre autres ouvrages,
UD tlogede Vivresse (1715), spirituel badinage , des
Mémoires de littérature , 1715 (continués par Desmo-
iets); Novus thésaurus antiquitatum romanarum,
1716 (faisant suite à celui de Grœvius); Essai sur
Vhistoire des Provinces-Unies, 1728, et a eu part au
Journal de La Haye, 1713-22, et au Chef^OEuvre
d'un inconnu de St-Hyacinthe.
SALLES, ch.-L de c. (Aude), à 22 kil. 0. de Cas-
telnaudary; 1216 hab. Cascades, grotte.
SÀLLES-GURAii, ch.-L dec. (Aveyron),à34kil. N.O.
de Milhau; 2495 hab.
SALLIER (l'abbé Claude) , né en 1685 à Saulieu en
Bourgogne, m. en 1761, étudia la théologie à Dijon,
puis vint à Paris, où il fit l'éducation du fils de la
comtesse de Rupelmonde, fut admis à l'Académie
des inscriptions en 1715, et à l'Académie française
en 1739, fut nommé professeur d'hébreu au Collège
de France (1719) , et garde des manuscrits de la Bi-
bliothèque du roi (1721). Il a donné à l'Académie des
iûscriptions un grand nombre de savants Mémoires
sur des objets trantiquité, de philologie et de lit-
térature, notamment des Remarques et corrections
surliischyle, Sophocle, Euripide, Platon, Longin,
Gicéron, a traduit plusieurs écrits de Cicéron, et a
rédigé avec Boudot le catalogue des livres imprimés
de la Bibliothèque du roi.
SALLO ou SALO (Denis de) , conseiller au parle-
ment de Paris, né en 1626, m. en 1669, fonda en
166S le Journal des Savants. La liberté avec laquelle
il jugeait les auteurs lui fit bientôt des ennemis, et
au oout de quelques mois le privilège du journal lui
fit retiré; cependant Colbert lui donna en dédomma-
gement un emploi dans les finances. On cite de Sallo
des traits de bienfaisance qui honorent sa mémoire.
SALLUSTE, C. Sallustius Crispus, célèbre histo-
rien latin, né en 86 av. J.-C, d^une bonne famille
plébéienne d'Ami terne, passa sa première jeunesse
a Rome dans la licence. Surpris par Milon en adul-
tère dvec Fausta, femme de celui-ci , il entra de dé-
pit dans le parti démocratique, que Milon combat-
tait. Il obtint la questure, puis le tribunat, seconda
les fureurs de ClodiiLs, eut grande part aux troubles
doDt Rome fut le théâtre à la mort de ce factieux,
el fut exclu du sénat par le censeur pour immoralité.
11 V fit alors ragent secret de César à Rome, alla le
trouver dan§ son camp en 50, devint de nouveau , par
son tppui,queste(lr (48), puis fut fait préteur (46), et,
en cette qualité, eut part à la guerre d* Afrique. Nommé
P<'ocûnsul de Numidie (45), il pilla sa province, et
revint à Rome chargé de riohesa^ (44{ : accusé de
concussion par ses anciens administrés, il réussit,
par l'influence de César, à se faire acquitter, mais il
quitta dés lors la carrière politiq\ie. Il éleva sur û
montOuirinal un palais magnifique, avec des jardins
délicieux et consacra ses loisirs à écrire l'histoire ro-
maine. 11 mourut vers l'an 36 av. J.-C. L'ouvrage ca-
pital de Salluste était la Grande Histoire, en 5 livres,
comprenant tous les événements depuis la mort de
Syllajusgu'à la conspiration de Catilina : il n'en reste
que des fragments : cette perte est irréparable. Nous
avons de lui la Guerre de Catilina et la Guerre de
Jugurtha, ainsi que deux Lettres à César, écrites la *
1'* ayant rentrée de ce général à Rome, la 2* après la
bataille de Pharsale,.et qu'il faut regarder comme
des brochures politiques suggérées par César lui-
même. Les ouvrages de Salluste sont remarquables
par la vigueur et hi précision du style, la perspica-
cité, la science pratique qui décèle rhomme d'Etat;
les discours dont il les parsème sont des modèles d'é-
loquence serrée et concise; mais ou y trouve de la
partialité, des lacunes ou des omissions calculées,
des digressions, et une certaine afl'ectation d'expres-
sions etde tournures vieillies. Les principales éditions
de Salluste sont celles de Rome, 1 470; d'Elzevir, Amst. ,
1634, in-12; Variorum, Amst., 1674 et 1690, in-8;
d'Havercamp, Amst. 1742; deBumouf (dans la collec-
tion de Lemaire) , Paris, 1821 . in-8 ; de F. D. Gerlach,
B&le, 1823-31, 3 V. in -4. Traduit dans toutes les lan;
gués de l'Europe, cet auteur l'a été en français par
DotteviUe, Beauzée, Mollevaut, Biilecocq, Dureau
De la Malle, Durozoir (dans la collection Panckoucke) ,
Gomont, Moncourt, 1855, Dévelay, 1862, etc. Le
président Brosses a écrit la Vie de Sallitste.
SALLUSTE, Secundus Sallustius Promotus, philo-
sophe et homme d'État du iv* s., né dans les Gau-
les, fut préfet des Gaules sous Constance et chargé
par ce prince de surveiller la conduite de Julien,
alors relégué à Lutèce. Il obtint l'amitié du Jeune
prince, qui, lorsqu'il fut empereur, lui confia les
emplois les plus importants, le nomma préfet de l'O-
rient, et releva au consulat (363). 11 suivit Julien
dans son expédition contre les Perses et mourut vers
370. On lui attribue un traité grec De Diis etMundo,
opuscule aussi remarquable par le style que par les
pensées, publié à Rome par Naudée, 1638, à Zurich
par OreUi, 1821 , et trad. en français par Formey,
Berlin, 1748.— Un autre Salluste, d'Emèse, qui vivait
au V* s., suivit les leçons de Proclus, et partagea
d'abord les doctrines des Néoplatoniciens, mais illes
abandonna pour celles des Cyniques. On lui attribue
aussi, mais avec moins de raison, le traité de jXif.
SALLUVU. V. SALVES.
SALH, nom de deux petits comtés jadis indépen-
dants : l'un, le Ht-Salm {Ober-Salm), était dans les
Vosges, sur les frontières de TAlsace et de la Lor-
raine, et avait pourch.-i. Sénones; l'autre, leBas-
Salm {Nieder-Salm) , èUiit dans les Pays-Bas, sur les
frontières des prov. de Liège et du Luxembourg, et
avait pour ch.-l. Salm, qui se trouve auj. dans la prov.
du Luxembourg, à 40 k. S. E. de Liège, sur une pe-
tite riv. de Salm, affluent de TAmblève.
SALM (maison de), maison princiôre d'Allemagne
qui posséaait les comtés de Salm ainsi que plusieurs
autres domaines sur la r. g. du Rhin, remonte au iz* s.
A la mort de Théodoric, comte de Salm, en 1040,
ses Etats furent partagés entre ses deux fils, Jean-
Henri et Charles, qui formèrent deux lignes. La li*
gne aînée, dite de Ht-Salm, se divisa elle-même en
plusieurs branches, dont la branche directe s'étei*
enit au zvu* s., et dont une branche collatérale
forma les maisons de Salm-Salm, Salm-Kyrbourg et
Salm-Horstmar (depuis 1816). Dans la ligne cadette,
dite de Bas-Salm, la branche directe s'éteignit dès
1413, mais la branche collatérale de Reiflerscheid
forma, à partir de 1629, les maisons de Salm-Reif*
ferscheid, Salm-Krautheim, Salm-Hainspach, Salm-
Raitz, et Salm-Dyck. Tous les princes de Salm ont
été médiatisés en 1802 et en 1810 : ceux de Salm-
SUH
— 11)86 —
SAiO
Salm, S^lm-S^yrbourg et Saisi -Horabnv d^peiHl
dent de la Prusse; ceux d« Salm-ReiffeKcJieid, i
Salm-Êrautheim et Salm-Dyck relèvezU du Wur-,
teoàberg et du srand-^uché de Bade.
Les persoBuages conauB de cotte maison soat :
Ch. Théod. Othoa. Diince de Salm-Eyrbourg., gé-
néral au semce de r Allemagne. L'empereur L6opold
lui coafia l'ôducaiioi^ de son fils Josepb et l'ileva au
poste de premier ministre. U rendit de grands ser^
Tices à TEmpire par la sagesse de ses cooseilsY mais
il se retira de bonne heure pour aepl^s s'occuper que
de sou salut. U mourut ea 17iO« -^ Frédéric de Saun*-
Kyrbourg, i>é à Limbouxg en 1746. U se fixa à Paris,
y fit bâtir le bel httel (ffà estaui. le palais de la Lé-
Son d*bonneur, prit part eu 1787 ausouJèvementde
HoUande , et se présenta dans ce pays comm/s un
agent de la France ; mais il y mena une conduite équi-
voque et laissa prendre Utrecht par le roi dj» Prusse.
Pendant la Révolution^ il embrassa la cause popu-
laire, ce qui. ne l'empêcna pas de périr sur Téchafaud
en 1794. — Joseph , prince de Salni-Dycl(, né en. 1773
au château de Dyck, près de Neuss, se vit enlever
en 1802, par le traité de Lunéville, ses ^tats hérédi-
taires, qui furent réunis à la France , puis a la Prusse
(1814). Ami de» sciences, il fonda à Dyck un jardin
botanique. Il épousa en 1803 Constance de Théîs.
8AL1C (Constance de THâ£s, princesse de), pé à Nan-
tes en 1767 , m. à Pans en 1845, était fiUe d'un maî-
tre des eaui et forêts. Elle composa dés l'âge dd IS
ans de charmantes poésies, ^itre autres la chanson
de Bouton de Rose y oui fut chantée par touite la France,
donna en 1794 Sapho^ tragédie lyrique qui obtint un
brillant succès, mais vit échouer au Théâtre-Français
son drame de Canit/2e,l 796. Depuis,ellese vouadepré-
fér^ce à la poésie didactique et lyrique : sescantates^
ses dithyrambes» ses discours eu vers, ses épîtres, lui
firent une grande réputation sousl'Ëmpire. Poète pen-
seur, elle se distinguepar la justesse oes idées : aussi
Tavait-on surnommée la Jfus a de laraison^ le Boileau
des femmes. Elle a écrit en prose des Pensées, des Élo-
ges, et un roman, Ving^4piatre heures dhme femme
sensible (lg24j[, qui eut une foufe à» lecteurs. Ses
OJSuwes complètes forment 4 vol. i^*^! 18^7 et 1842.
Mariée fort jeune à Pipelet, da Leury, médecin du
roi^elle n'avait pas troui% le bonheurdans cette union;
elle contracta en 1803 un second mariage avec le
eomte (depuis prince). daSakok-li^Gic» qu'avaient
charmé son esprit et sa beauté.
SALW^CiS y naïade de Cane^ éprise d*Herma-
phrodite, obtint des dieu^K de ne laire qu'un, seul corps
avec lui. F. hernaphbodits.
SALBIANASAR, roi de Ninive de 724 à 712-av. J.-C.,
prit Samarie et envoya nombre d'Israélite» oeptifs
sur les bords du Tigre, tandis que des colonies assy-
riennes venaient habiter la Judée: il porta ensuite
ses armes en Syrie et soumit la Phénicie, mais sans
pouvoir s'emparer de Tyr.
SALMEaON (Alnh.), un des fondateura de la So-
ciété de Jésus, né à Tolède en 1515, m. en 1585, étu-
dia dans les universités d'Altala et de Paris, se lia
avec Ignace de Loyola, oui le choisit pour un de ses
coopérateurs, parcourut Pltalie, l'Allemagne, la Po-
logne, les Pays-Bas, ta France, combattant partout
les novateurs, fut nonce du pape en Irlande et Tun
des orateurs du St-Si^ge au concile de Trente, et de-
vint supérieur de son ordre. Il a laissé, des Commen-
taires estimés sur le Nou^eaU'TetUHMtU, Madrid,
1547-1602. 8 voL in-fol.
SALSIOKÊC, fils d'fiole, régna en ThessaUe,.puis
dans le Péloponèse, en Élide, où il bâtit une ville de
son nom. Fier de sa puissance il voulut livaliser avac
Jupiter : dans le but d'i m jter le tonnerre et les éclairs,
il taisait rouler avec fracas, sur un pont d'airain, un
obar, du haut duquel U huiçait des torches, images
de la foudre. Jupiter, pour punir sa téa)éri^é« le
précipita dans le TarUre,
SAUfYDESSB, auj. Midiak^Y, de Thraoe, yg..
Bur l0 Pont-EuiiUi avaU un beau port.
$MO, fh. 4'9ittani^ estaui kMan.
SALO, V. de Lowbajpdie. sur la rive occid. du lac
de Garda, à, 2ô. mU H. S. de Brescia; 5000 h. Société
d'agriculture, qui remont» attXV*s.;taoQ<rieB. m*
rerie; grand eoB)f»eree d» fruits. VesUgeadlaiitiqitt-
tte. — Prise par \»b l^rsjii^ais m 1796»
SALODUimM, V. desHelvéUeBs,est'«iji5elQMrt
SALQM£. fiXle dlii^Qde-AnitiDaÈer etaceur^Iié-
rode le Grand, eut t^rob maris-, dont elle Qi 1b v/H-
heur : son. oncl^ Josoph^. Costobure et him*> tk
aecufia I^ 1** d^ Uaisonj^ QrimiQeUee avecMansoi»,
femmie d'Blérode eti fit. livrer au supplice les pritoi^
dusoou^ai^ (^ av^ J.-C,); eUe répudia Costoosn^st
le fit oendamner cojBune tml:tre'(26); eUedéstmon
Aleioas par s^ljaisons soaiidalouses avec 1|Anl)t8ilr
lée. ^u. outre, eU^ mit la division dans la mwon
du roi son frère, et l'excita même â. mettre iswrt
ses deux fils» AieaiMftdre et Aristobule {9 av. J.-C).
9àkQU^, la. JPonwiwa, fille d'Hérod^-Philippe et
d'Hérodiade^. était nièce. d'^érode-AnUpas et p«tiie-
nièce de lal^'Salpmé* et épousa le fils d'un autre Hé-
rod0,.roi de Cbalois. Ayaet eaéeutéavesgrAcçqi^-
ques pas devftat son oncle Hérode-Antipaâ,.âUe de^
maioda ep ré^^mpense la tête de S. JeanrÔaQ}<istetqu>
lui fut aussitôt livi^ée (32) : c'est à l'iastigsUoade sa
mère Hérodiade q«^eUe fit cette demaods bsrta»,
SALONS i^nm), fémxae de Zébédée.et mdre as
S. Jacqu^ le Maiew et de S. Jiean TÊvaBiEéliste^T ac-
compagna Jésua m Calvaiiîe^ et fut du opab» Q«
saintes is^meA.qui achetèrent, des parfums pfwrl»»-
baumer, mais qui trvouvéï^efit le sépulcre vide.
SALOMON, 3* roi des Juifs, fils et sufioesseur de
David., avait pour m^e Betbsabée. A la mort oa son
père (en Van H)01. as. J.-C. ou, selon uneautrecwo-
nologie, 1016), il eut ^ lutter Qontre les préiwtjODS
d'A^onias, sonfrère, qtt'il.fijt n^oufir, ainsi qw Jw ?
Séméï, partisans de ce^ pdiioe, Sn MÎi aveftseftWt-
sins, il fit bAtir le magnifique temple de lés^sm,
dont la construction dura sept ans, en1oMrasa«liM«
de fprtea murailles, fonda di vocsas vito, e»»« «^
Tadmor (Palmyre), éleva des palais, acheva d»»»'
mettre les nations voist^iee , étendit sa dowiiauoD
iusqu'àrEuphra.ieet h l'Egypte» fit fleurir lft.J«<ice
et l'ordre, protégea le commerce,, équi^ <J«s "O»»
puissantes, aoquit le pect d'Asiougaber surlaÇ"
Bjouge, et dirigea vers les oontréeslesriusioiiOjuïw
des expéditions qui lui rapportaient desi)ei«piwi«o<f
des. parfums, de l'ivoiw et l'or d'Ophii:. 11. «to|t par-
tout renommé pour sa magniflcanoe, «Ji^sW*» fj
surtout pour sa science et sa sagesse : ofi ^^. {!
moyen ingénieiiz qu'il employa pour reoosa»"*. *
véritable mère d'un enfant que deux fisoimes as ûis-
putaient. La reine de Saha. en Arabie, attiréa][)ftr sa ré-
putation, quitta son pays, afin devenir le wtf ^ ^^°'
tendre. Enivré par la prospérité, Saloinoa terfl« »
fin de sa vie par d'inexcusables faiblesses : u ^
dit-on, jusqu'à 1000 femmes; pour plaire^ <^J* 7°,
mes, il toléra souvent le culte des idoles-. ^^^^
punir, Dieu divisa son royaume après uulr.^'
BOAM). Il mourut en 962 ou 976, après uo ^l,;
40 ans. Suivant les Orientaux, Saîomoa «a'?'^/*^
sur toutes les sciences. La Bible contient trois <i«»°
écrits , les Proverbes, le Cantique des cantiau»f^^^'
cle'siaste. Quelques auteurs lui attribuent le hvïe û«
Sagesse et les psaumes lxzij et czxvu,
SALOuoN, roi de Hongrie, fiils d'Andifé l;f»^
1045, fut couronné en 1050, mais ne put selaij»f^
connaître à la mort de son pèr» (1061 J. Ilmw»**
le trône en 1063 A la mort de son oncle Bêla, 9"^ ^^,
usurpé^ mais il fut renversé en 1074- U m. en IW^
SALOMON I, ducde Bretagne qu'on fait ï^»^ iJJS
Conan, son aïeul, vers 421 , périt daaa w»e en»»"
(434^.— ^.4•filsetsucce«seur<fcHoôl^ii(612'3•4l«^
le trône ducal A Judicaêl, son frère aîné. — u}i "^'
quelque temps écarté du trône par un ««fP**.,^;
parvint à s'y étabUr en 8W, s'unit à ChariesleCaatt^^
contre les Normands et leur reprit Angers C*''^» .
qui lui valut le titre d« roi, UiuJt assas&wéea»'*»
SàlT
— IW7 —
SULV
ttoiial, à l'S. d« Ift NMWF..6iihié», pw V-fô* laL S.
it t6r-161« bMir. E. — Déoe«i«ites n 166» pM^ Msib
dana., qui 1«8 ap^k âM de SaiMBoa à Man de» ri-
ehoaaca qu'il tour attritoail; mplortoa en 1369' par
Surriâe, quS« à Muee del&fteecilà dM kafaitaiLte, m
BODDDa ifea eu Anûddeê^ bi«I qu'il ororait a^n»-
njufttt d'ikaofftna,, etesb I18!l ^ar Shoetlaua^ «ai leur
iMisa le ooaiL d« iVaiiv.>(7éoryM. Sumoat drlliwire
CDapléta en M3S la McoanaissaaM- ée cet archipeh
&4hkOlf , Sa<ev ab.4^ 4a a. (Boudia»du-B2Lftii«),
iar le-aanalid»CB9paDej» k F€tttBéa4a la. validée
P^aaam, à 32 kU. N. 0. d*Aâ;6533 kakw Saliae S«-
IficML, l)â4î»pAr les Tîaiii(iiSers. FiJaluns dAseia,
aanoA, eiKi, ebaDdatta^ tanoeries, mou*-
lin» À bnilak Vifl» tBèa*«]iaieiiBe ^ qui HDpartJAt Ioim^
tanaps aiu areliavêquaa d'Axles» Palna dJi^am de
CrapûOA, kalMle iQ9^ieur;r4sidaDaAdeJto8tradamaiw
SALQTWt^Sfttonfl^oapitalfl da Ia.DalaMtieAaciaBOft,
lar kfr Jader ^au li., CMZ ka Autariatea,, esfc funause
oamBia pairie «t Uau da rataaita de Bioclétiaa ;. odi y
w^t eKdie attzvr s. daa raatea dQ palaia d» L*eiB-
pveui. Onieatoauro laa BaioasauR m., de^paimna.
sauMn, Aflip/itaaa, t. da Grâce.. F. AiiraisaA»
&AI4lll0nLP. Lmiua,JtUiafGomeUmSaloninA,
impératrice, femma da GaUieo:, qui rdpouaa vers
243, se rendit célèbre par saa- vertus ataea talents,
ei tBK>rtfla laa aaaanta» notammant ?latia>. EUe ac^
fampaçBatt aoa maai daa« aea> eipéditionsi^ eUe fut
miw à mort aiao Lui sous les niuni«de Uilafl (066}»
SALOMIQIIE^ ThermayptmThemUanioê'^su» les
nciensf 3, et port de la Tuiiquia d'Europe ( Raumé-
M, clw4. de sawUaàat^ sur le goUe de Sabnique
(Tfcaraakua ntiuaû à.560 kÂL 0». da GoDstaoUno^-
ple; env. 35 OÛO liab. Bdsideuca d'un ancftavâque
Kfec^d'un.gnuui moUabi, d'un grand bakeai iaraé^
ute. Salooiqne est bfttia: ea aaapbitbéAtia au piad
da moBi Sunialà; am portr oonteni 300-vai8seauic.;
«Ue a d'^paiesea oauraiHaa flanquéas de toum^ Biais
^oini da fortifioations pooppemaat dites. On y m-
marque de liellea églises (3ta-âophie» StrDéBaétisufl ,
la Kotoada^ imitée du Panthéon de Borne* etc.), plu-
àmn sMequée» (qui poor la plu^aist étaieui jadis
daaégtaea^ daciakaspalais, le chftieau font des 59p(-
Zouffa^inaué daeelui de CoaAtantinaple: tes Propy-
iéei d» ranaian Jttppednme^. daa aras ne tnomphe
d'Augualret de Constantin, etc. C'est la villela plus
oammeacama da la Turquie d'Europe aprè»CohsUMir
Unopie; il y céaide des ooasuis de toutes les DatioA&
U pfrpuiatiOD y esteacsssiTamentraèlôe : outre les
Tofcs on y oompte un grand nombce de Greosi, de
inilset d'Européens» -^ Cette ville fut oonnue sous
la aem de Xbeama. jusqu'au règne de Cassaodre, qpii
lui donna, la nom da sa feoune ThastaÎBmquûj sœur
^àisxaaàn la Grand (F. tbbbsaloniqub). Au moyen
âge, elle fiit eolevéeaux Gseea parGuiUaiime, roi de
Sicile; alla mvint en 1313 au pouvoir d'Andnaic II
l'aléologiie, et fut ensuite cédée aux Vénitiens; mais
<ttoi-cian furent chasaés par les Tuneasous Amunt II.
SdUâPyCamté d'Angletanre. K.SBaoK.
SALOUBN, XJi&AJf-i.OUBN ou THALBam, fleuve
(k rioda Traoagangétiqua, natt dans les mont.. du
îbibet, traverse la pn»T. chinoise d'Yuurnan sous le
oûi&de laukiemgt prend en sortant da Chine celui
<^ Acaa-ttoitffi, coule du N. au S. eaiM l'empire
touneila cay. de Siam, traverse la roy. de liliff-
taban, arrosa Marlabaii et Moulmein^ et se jette
ddarocéan indien par la.baia de ]fartateo,.apiihs<
un cours d'env. 1600 kil.
SALSEVIE, DihalUken hindou^ tiède l'Inda an-
g lise (Bombay), aur la côte 0., pnàs de 111e de Bom-
y, à laquelle elle eat jointe par unachausaée : 3Sik.
«■!&; iO 080 h. ; du-l^ Tannaix. Sol fisrtil»^ maiS'in-
«iUe; aakaa; immenses eieaaatioaSk — I.ea-Forlu-
K' oaviiirant aaaitrea de oatta Ue au zvi* s..;, ils > en
nk ahataés^ar les Mahiattes en. 1750 \ las Anglais
h mârentauBveadamien an 1774^
^^T (&), myagauB aogiaisv n& à LiohfteldCStaf-
JMè, nn llM,.mi.an 1887, foUeèiMÉea Mfr par
le geuwimament anglaa» de poster dbe préMuta à
Tenipereur d'Ab^sakuav a^aoqpûtta dacetta miaeîoa
awec auocea, ei Ait namnaé aaaaul ea £i»la. H
fia parattre à LooArea en 1 814 son FofH^ «a ioytM-
iiM, ouvrage iapenlaat^ui settvit à ooatréler celui
de Anieu), eftea L8a& un iTasat sur Ut hiéroglf^aL
SALTA eu8AM*nuaB¥aE-cDGUMJHi,.v.de m Plata,
ah-.4^ de ¥iut de Saita^à lâOOi kiU N. N. 0« de Bué-
aas^wes^.paa^e* 5ft! laae;.a,tt* 20' ku. S. ;j9000 h.
Cesl la résidanae da VéaSqua da Tucumao.— - L'Staf
da^Salta^ entra' oeua de laiuyau Pk ^da Bic^ja à» VO», de
TuattBua.att.Sk eldesdéaartakibakité»àL'E.,a700h.
sur 4fiO ei naeamfMe gaèaaciaa 60080 kab. Cliauit
tr^B-ianÀ;. superbes pàtuBagea. Oe, cuivre» atgeat,
fer, eio. ; eommefoa aitil avec la Bat^vieu
S4LV€BS, Salmuô en itaiiea^ vw dlteilia, daaa 1m
ano^fitataseades {Cad^ ck.-l. da^la bbov. de- Saluaea,
«BtTAla PAathiViBilavàM k.Ni.Oida«Gani.;1200Bk.
EKèefaé^ ooUége:. BaUa catkédrala» aac. palaia des
maniuia.d» Saiuoaa. Chapaatir» élaftade aoéaveain,
ooulêUariai Pairie de Bodeoi. Auc eftvinaaaa tooi»-
vaiti*aBOtej&H0ti(sla Fa9MiineriiaiivqMe;4|ttel<iuafr-un
pcenoant nous Saluée» saéme«— Ia vûilie Baaemalu i
de boaae heure efa.-L d'un BMMqmaat^d'âkoid vaaMl
de Pampine^ puiadas duca de Savoie^ qui campiienait
laav^llfls da CanaagnalevBavena^ Geatalla, le aant
Viso . etc. Lea marquis de Saluoea^ sorti» de la mai-
son oa Moatferrat^rtenèreat sur cette ville duxn* s.
au zvi* ; ils eurent ^sieues démêlés avec les dues
daSavoie etda Milan, implaièrentrapipui^da laPcaace,
et aeifvirent avao distinction dans las armées de
Chaidea YHl» Louis XII et Françaia I. Ce damier
s'eaipara du» manfuieat en I628i, a^ès avoir enlavé
le dernier hériliedo,. Gabaiel de Saluoes^ Heori IV le
remit en 1€01 ^ par le> tmité de Lyoo, au>daade Sa-
voieen échanoiB du lasBMBsafdu^Bagayrde Gea^aïa.
SALVCES (jâiueBU»A,. omrqiutee é^ F.OBUHLaa.
SALDcns DB.iiBHuaiaLiD (Joe. Aag», comla de), sn-
vant piémootaiSi isstt< des marquis de Saluons, nd à
Salucea en. llAk^ m. en 1820, était éouyer du prince
héréditaire ds Savoie, et servit aveo diatination
oommeigéaéral d'autillerie dans les gueivea d»la Ré-
w)lutioiwIl emplowûi tous aes loieiosà la cultuca des
scieaees: il eoatntbua. luiHnémo'à I-a^iaacament da la
physique et da- la obimie : on luitdoU plusieurs» déooi*
vertes sur las propniéiés dee gaaet sur la tarutuNu
ainsi que l'inveotion d'une machina à filer la aoie
11 fut un des fituidateuiB de l'Académie de Turin.
SAsL¥AGfiA€, oh.-L da c (Tam^ sur una éml-
nenaa,.à 20 kiL 0^ de GaiUacv 1890 bab.
SAr&ATANUY (iNaHsiase, comte de^, bomma de
lettres et bomine:d'fitat, d'origine inlaadaise, né en
179S à Condom^ m. ea 1867, a'earOila sous TBAipire
dans ifisr gardas d'banneur, se signaîa dans leacaor
pagnes de Saxaet da Feaaca, quiAta. le service apràs
l'atxiicatioQ de^ Napoléon, avec le. grade de capitaine ;
pubUaj en lAiû ia CftaUUojiLm laFfatm^ brochure
kardiev où il pooteeUiit contcarocoupalion; fut^en
1819« nommé par la d no de Biuheiieu maître des re*
quâtess^oéaignaoet empkû tons delà réaction dB.182i,
oonaaoea sea loisirs, aua. lalftreaet fil paraitre en 1633
DùikMonMo, Eonum de mœu os- espagnoles; s'attacha
vers la mâmejépQqueàjChalaaubniand, et soutint, de
Qoneart.aveo.liU, dans le Journal dm Débait. unepo-
Ijâmiquavjaoureusa contre la politique daVilièle; fut
oensaillerd'licaisousle miniatiira .réparateur de Marti-
gnaû.(liS23) : se retioakX'avénemant du prince da Po-
Hgpiifl ot fit oanshLpresaB de vains efforte pour prévenir
una oatastrophe;. fiut.éhi. député de l'Eure en 1832,
ia(ut enlisa? le portefisuille oa rinstruction luihlique
dans la ministàfe oonciliataur de IL Mole, wi nomr
mé en asDlant du pouvoir ambassadeur à Madrid,
puia i Hurin, et Ait appelé de nouveau en 1846 au
ministère- de hnstruetion puhUqua. où il resta jua-
qu/à la Révolution da 1848. Rentré depuis dans la vfe
privée, il n'en fut pas moine undes plus actifii pronao-
teur& du projet da /Mon. entra las deuj branohee de
SALV
— 1688 —
SâHâ
la maison de Bourbon. D'un caractère loyal, géné-
reux, chevaleresque, Salvandy eut beaucoup d'amis et
sut se faire estimer de ses adversaires mêmes. Gomme
ministre, il a laissé les meilleurs souTenirs dans TUni-
versité. Comme écrivain, il a publié, outre Alonxo,
une Histoire de la Pologne a/vant et tous J. Sobieski
(] 829). 11 fut reçu à l'Académie française en 1835.
SALVATOR ROSA. F. ROSA (salvator).
SALVERTE (Eusèbe BACONifiRE de), littérateur et
homme public, né à Paris en 1771, m. en 1839, fut
successivement avocat au Ch&telet, attaché au minis-
tère des relations extérieures, employé du cadastre,
présida en vendémiaire an iii une des sections ré-
voltées contre la Convention, fut pour ce fait con-
damné à mort par contumace, se fit acquitter Tan-
née suivante/nit élu en 1828 député de Paris, fut
depuis presque constamment réélu, et se fit remar-
ier i)ar ses sentiments libéraux et patriotiques : il
siégeait dans les rangs extrêmes de ropposition. En
1830^ il fut nommé membre libre de l'Académie des
inscriptions. Salverte a laissé quelques poésies (1798)
et un çrand nombre d'écrits politiques et littéraires.
Nous citerons parmi ces derniers : Éloge de Diderot,
1801; Bcmportt de la médecine avec la politique,
1806; Tableau littéraire de la France au xvui* i.,
1819; Essai historique sur les noms ^hommes, de
peuples et de iteux, 1824; Des scieftces occulteSj
1829 et 1856 (avec introduction de Littré).
SALVIAC, ch.-l. de cant. (Lot), sur la Granges,
à 14 kil. S. 0. de Gourdon; 2222 h. Vins.
SALYIATI (Jean), évoque de Ferrare et cardinal,
1490-15&3, était petit-fils de Laurent le Magnifique
et neveu de Léon X; il remplit diverses missions di-
plomatiques pour le St- Siège et négocia près de
Charles-Quint la délivrance de François I. Il proté-
gea les lettres et les arts. — Son frère, Bernard S., fut
général des galères de l'ordre de Malte, suivit en
France Catherine de Médicis, sa parente, dont il fut
le premier auiii6uier, devint évéque de Clermont et
parut comme député du clergé aux Etats généraux
de 1557. Il mourut en 15S8. — Léonard S. , de la fa-
mille des préc., né en 1540 à Florence, m. en 1589,
un des principaux membres de l'Académie de la
Crusca, fut un des grands adversaires du Tasse, cen-
sura son chef-d'œuvre avec aigreur et ne se montra
pas plus indulgent pour Boccace. Il a beaucoup écrit;
ses Discours ont été imprimés à Florence, 1575.
SALYIATI (Cecco R06SI Ds') , peintre , né à Florence
en 1510, mort en 1563, fut protégé par le cardinal
Jean Salviati, dont il prit le nom par reconnaissance,
travailla pour les palais de Florence, de Rome, de
Venise, et vint en France, où le cardinal de Lorraine
le chargea de décorer son château de Dampierre.
Il brille par la richesse de la composition et la har-
diesse du dessin, mais son coloris laisse à désirer.
Le Louvre a de lui VlncriduUté de S, Thomas.
SALVIATI, le Jeune, peintre. F. porta.
SALYIEN, 5aktaniM, prêtre de Marseille, né vers
390 à Cologne ou à Trêves, d'une famille distinguée
des Gaules, m. en 484, éuit marié et avait même
un enfant, lorsque, de concert avec sa femme, il se
décida à renoncer au monde; il distribua ses biens
aux pauvres, embrassa la vie religieuse, se retira au
monastère de Lérins (420), puis à Marseille, où il
fut ordonné prêtre en 430. Salvien se fit remarquer
par son éloquence : il dépeignit avec une telle énersie
les yices et les malheurs de son temp» qu'il mérita
d'être appelé le Nouveau Jérémie. Des nombreux ou-
vrages qu'il avait écrits, on n'a plus qu'un traité de
la Providence (De Gubematione Dei), où il avance
que les Barbares ont été chargés par Dieu de ch&tier
le monde romain ; un livre de VAvarice (Adversus
avarttiam), ainsi que des Lettres, Ses œuvres ont été
publiées par Baluze, Paris, 1684, et réimprimées
dans la collection Migne. Elles ont été trad. par le
P. Bonnet, 1700. par le P. Mareuil, 1734, par MM.
Grégoire et CoUombet, 1834.
SALVINO, inventeur des lunettes. F. spina.
SALVIUS TRTPBON^ chef d^sclaves. K. trtphon.
SALVius JULiANUS, jurisconsulto romain, bisaleul
de l'emp. Didius Juiianus, fut préteur, préfet de
Rome, deux fois consul; mais il est surtout connu
pour avoir, sur l'ordre de Temp. Adrien, mis en or-
dre la collection des édits des préteurs, travail qui
fut sanctionné par un sénatus-consulte de l'an 131 et
qui acquit force de loi sous le nom d'j^dtt perpétuel
SALTES ou SALLuvii, peuple ligure de la Gaule
Narbonaise, habitait au N. ae Marseille, entre le
Rhône, la Durance, les Alpes et leVar. Ils englo-
baient dans leur territoire les Albiad, les Memini^
les Yulgientes, et avaient pour villes principales:
Taraseo (Tarascon) , Glanum (St-Remv) , Ardak
(Arles), Aquœ Sextix (Aix). Ce peuple rut puissant
jusqu'au ii* s. av. J.-C. Ses démêlés avec Marseille
donnèrent lieu aux Romains, alliés de cette ville,
d'intervenir en Gaule. Lë8 Romains donnèrent une
partie des terres des Salyes aux Marseillais.
SALZA, Juvavus, Salsa, riv. des États autrichiens
(Autriche), naît dans les montagnes qui séparent
l'Autriche du Tyrol, coule à TE., puis auN., arrose
Salzbourg, reçoit ensuite la Saale autrichienne, sé«
pare l'Autriche de la Bavière, et tombe dans rinn
par la r. dr., un peu au-dessus de Braunau^ après
un cours de 200 kil. Eaux salées.
SALZBACH. F. SASBACH.
SALZBOURG, Juvavum, et au moyen ftge SaHs-
burgium, v. de la Hte-Autriche, ch.-l. de cercle,
sur la Salza. à 280 kil. 0. S. 0. de Vienne; 18ÛQ0 h.
Très-forte place; plusieurs chemins de fer. Arche-
vêché, lycée, gymnase. Belle cathédrale, dans le
style de St-Pierre de Rome, ch&teau Neulnu, hôtel
de ville, muséum, galerie de Mœnchberg, théâtre,
deux bioliothèques publiques, etc. Industrie active
(ûl de fer, poterie, cuirs, tresses) ; grand commerce
de transit Patrie de Mozart. — Salzbourg occupe
l'emplacement de Juvavum, ville de l'auc. Norique,
détruite par Attila en 448 ; elle fut bâtie par les
ducs Agilolfinges de Bavière, à la prière de S. Ra-
pert, qui en devint évéque (716). En 803, il s'y tint
des conférences entre Charlemagne et les ambas*
sadeurs de Nicéphore I. Dès 798, l'éTéché était
devenu un archevêché, qui embrassait la Bavière,
la Bohême, la Moravie et l'Autriche actuelle, et
dont le titulaire était Prtmol de Germanie et prince
d'Empire (depuis 1278). Pendant la guerre des in-
vestitures, les archevêques de Salzbourg furent lé-
gats du pape en Allemagne. — Comme £tat souve-
rain, l'archevêché de Salzbourg était borDéàr£.par
l'Autriche et la Styrie, au S. par la Carinthie et le
Tyrol , à l'O. par la Haute-Bavière ; il avait 18b k. (de
TE. à ro.) sur 1 10, et faisait partie du cercle de Ba-
vière. L'archevêché de Salzbourg devint indépendant
au XII* s.; il fut sécularisé en 1803; cetËiat passa
en 1809 à la Bavière et en 1814 à l'Autriche.
SALZMANN. (Chrétien GotlhilQ. minisure protes-
tant (1744-181 1) , né aux environs d'Erfurt, professa
au Philanthropinum deDessau, fonda la célèbre mai-
son d'éducation de Schneepfenthal, et y appliqua
plusieurs des idées de J. J. Rousseau et de Basedow.
On a de lui : Cari deCarlsberg, roman moral, 1781,
et divers ouvrages d'éducation.
SAMAH (Ben-Mélik-Al-Khaulany AL-),émir arabe
d'Espagne depuis 718, envahit le midi de la Gaule,
subjugua le pays depuis Carcasscnne jusqu'à Tou-
louse, assiégea cette dernière villo. mais fut déiait
et tué sous ses murs par Eudes, duc d'Aquitaine,
en 721. Il protégeait les lettres et les arts.
SAMALHOCT, l'anc. Co, bourg delà Moy. -Egypte,
sur la r. g. du Nil, à 95 kil. S. de Benysoueif. De-
saix y battit les Arabes en 1799.
SAM ANA, lie de l'archipel des Antaies (Grandai-
AntiUes), prèsdela côte N. E. d'Haïti, dont ellen'^t
séparée que par un étroit canal et dont elle dépend;
50 kil. sur 12; ch.-l. Samana, port sur la côte S.
SAHANAKODOM (c.-à-d. le dieu Samaméen),}^
grand dieu de l'Indo-Chine et surtout des Siamois.
SâMâ
— 1689 —
SâMB
ii*est autre que Bouddha lui-môme, l'une des incar-
oations de Vichnou.
SAMAMÉENSt Samatuei. C'étaient, suivant les
Grecs, des philosophes hindous, distincts des brah-
manes ou gymnosophistes, mais qui, comme ceux-
ci, se faisaient remarquer par une vie austère; ils
▼iraient solitaires et inspiraient laTénëration la plus
Five par leur réputation de sainteté. Ces Samanéens
ne sont autres sans doute que les solitaires ou prê-
tres bouddhistes. —On nomme aussi Samanéens tous
les adorateurs du Dalal-Lama. V, chailaiiisiib.
SAMANHOCD, HeracUeopolit ou Sebennytut ? y,
de la Basse-Egypte, ^ur le bras orient, du Nil, r. g.,
^ 4 k. E. de Mehallet-el-Kebir; 4500 hab.
SAMANI (Isma!l-al), chef persan, né en S47, sor-
tit yers 892 de la Transoxiane, dont il était gouver-
neur, conquit le Taberistan, leKhoraçan et une por-
tion de la Perse occid. (902), et mourut en 907,
laissant une erande réputation de justice et de sa-
gesse. U foncla la dynastie jles Samanides. Cette dy-
nastie fut dès 932 obligée de céder le Fars et Tlrak-
Adjèmi aux Bouides et ne se maintint dans le reste
de ses possessions que jusqu'en 999. De Frémery a
publié Tffût. desSamanidet de Mirkhond, 1845.
SAMABAj nom latin de la Somme.
SAMABA, ny. de la Russie d'Europe, dite Sviataûi-
Reka (c.-à-d.la rivière sainte), parcourt legouvt d'Ié-
icaterinoslav et se jette dans le Dnieper vis-à-vis de la v.
d'Iékaterinoslav après un cours de 250 k.— Autre riv.
de Russie, traverse les gouvts d'Orenbourg et de
Simbirsk et tombe dans le Volga à Samara, après un
cours de 500 k.— La ▼. de Samara, au confluent de
la Samara et du Volga, est le ch.-l. d'un gouvt de
même nom, formé sur la r. g. du Volga en 1856,
entre ce fleuve et la Samara . et précédemment com-
pris dans les gouvts de Simoirsk et d'Orenbourg. La
ville compte env. 10000 hab. et le eouvtl30000.
SAMAEANG, v. forte et port de l'Ile de Java (aux
Boilandais), ch.-l. de la prov. de Saramang, àl'em-
bouch. delà riv. de même nom, à420 kiLE.de Ba-
tavia; 40 000 hab. C'est un des principaux centres du
commerce hollandais. — La province de Samarang
compte env. 550000 hab. Climat salubre, sol fertile.
SAMABCAND, Maraeanda, v. de laTartarie indé-
pendante, la 2'aukhanat de Bouhkara, sur le mont
Kohsk, près des rives du Sogd ou Zer-Âfchan. à
200 k. £. de Boukhara, compte env. 12000 h. Ville
vaste et assez belle, mais qui ne renferme plus guère
que des ruines : quelques mosquées et collèges, anc.
palais et tombeau de Tamerlan j on y voyait jadis l'ob-
servatoire d'Oulougbeg. Papier de soie, soieries,
tissus de coton. Commerce assez actif.— On croit que
Maracanda fut fondée, non loin del'anc. Soffd, par
an chef arabe, vers 465 av. J.-C; elle devint Bientôt
la capitale de la Sogdiane. Alexandre la prit; elle fut
depuis comprise dans l'empire grec de la Bactriane,
puis dans celui des califes. Gengis-Khan s'en em-
para en 1220. Elle acquit la plus haute splendeur
sousTamerlan, qui la cnoisit pour capit. de son vaste
empire et voulut en faire la première ville du monde;
» population atteignait alors 150000 âmes; elle pos-
sédait300 mosquées; mais dès le xvi* s., elle déclina.
SAHARIE, Samaria^ puis Sébaste, v. de Pales-
tine, dans la demi-tribu occid. de Manassé. sur la
limite de celle d'Ëphraîm, fut. après Sichem, lacapit
du roy. d'IsraSl, et plus tara le ch.-l. delà Samari-
tide.— Cette ville, fondée par Amri vers 912 av. J.-C. ,
fut prise en 718 par Salmanazar, qui en transporta
les habitants au oelà de l'Euphrate, et les remplaça
par des Kuthéens, peuple assyrien. Repeuplée par
Asiar-Haddon en 672, Samarie fut encore prise par
Antiochus le Grand en 203 , puis détruite par Jean
Hyroan (129). Gabinius la releva; Hérode lui rendit
son ancienne splendeur, et, pour flatter Auguste,
lui donna le nom de Sébaste (traduction grecque
t^Aunusia). Elle fut prise une dernière fois et dé-
truite définitivement lors de la révolte des Juifs sous
Vespasien.— Les Samaritains étaient, depuis l'inva-
sion des Assyriens, mélangés d'étranger» et d'idol&-
commerce entre eux. Pour n'avoir point à venir à
Jérusalem à l'époçiue des cérémonies religieuses, les
Samaritains s'étaient construit un sanctuaire à part
sur le mont Garizim. Les Samaritains n'admettent que
le Pentateuque; leurs livres sacrés sont rédigés dans
l'ancienne langue hébraïque pure et écrits en carac-
tères particubers, que l'on appelle Caractères sa-
VMritains et qui sont de la plus haute antiquité. On
trouve encore auj. quelques Samaritains à Naplouse
et à JafiiBi ; mais leur nombre va toujours diminuant
et ils ne tarderont pas à disparaître. Us se distin-
guent par des turbans blancs et ne contractent d'aï-
uance qu'entre eux.
SAMARIE (la) ou SAMARiTiDB. Ou uomma ainsi pen-
dant les deux premiers siècles de Tempire une des
4 parties de la Palestine, entre la Galilée au N. etla
Judée au S. ^ le Jourdain à l'E. et la mer à l'O. Elle
correspondait aux territoires de la tribu d'Ephralm
et de la demi-tribu occid. de Manassé.
SAMARITAINS. V, samarie.
SAMAROBRIVA (c.à-d. pont sur la Samara) , ▼.
de Gaule, nom mée plus tard Ambiani, est auj . À miens.
SAMATAN, ch.-l. de c. (Gers), sur la Save, à 2
k. N. E. de Lombes; 2135 h. La ville se forma au xii *s.
autour d'un ch&teau des comtes de Comminges.
SABIBA (lie), dans l'archipel delà Sonde, à80 k.
S. de l'Ile Flores, par 117* 13'-11- long. E., 9- 35'-
10* 15' lat. S. , a 125 kil. sur 50. On en tire en quan-
tité du bois de sandal. L'Ile est partagée entre plu-
sieurs chefs vassaux des Hollandais.
SAMBAS, V. de l'île de Bornéo, capit. du rov. de
Sambas, sur une rivière du même nom, à 40 e. de
son embouchure, par 107* long. E., 1*22' lat. N.
Brûlée par les Anglais vers 1815.— La ville et le roy.
de Samnas sont vassaux des Hollandais , qui en ti-
rent des diamants, de l'or, de l'antimoine, du bé-
zoar, du camphre, de l'ébène.
SAMBLAMÇAY, bg du dép. d'Indre-et-Loire, à
14 kil. N. 0. de Tours; 1200 hab. Anc. baronnie.
Chftteau bAti par Foulques Nerra et reconstruit par
le surintendant de Samblancay.
SAMBLANÇAY (Jacques ae beaunb, baron de),
né à Tours en 1445, était fils d'un argentier du roi
et fut surintendant des finances sous Charles YIII,
Louis Xll et François I. Il montra un grand esprit
d'ordre; néanmoins la reinemère, Louise de Savoie,
qui s'était approprié l'argent destiné à solder les
troupes de Lautrec dans le Milanais, l'accusa auprès
de son fils de malversation 0523). 11 se disculpa;
mais, bientôt après, il perdit ses fonctions pour
avoir refusé, en 1525, d'avancer à François I l'ar-
gent nécessaire à une nouvelle expédition dans le
Milanais. Pendant la captivité du roi, la vindicative
Louise le fit traduire devant une commission comme
coupable de péculat; des témoins furent subornés,
et Samblancay fut condamné et pendu au gibet de
Montfaucon (1527). Son innocence fut bientôt re-
connue, et son fils fut rétabli dans tous ses biens.
SAMBOANGAN, v. de l'île de Mindanao, à l'ex-
trémité S. 0.; 1200 hab. Principal établissement des
Espagnols à Mindanao.
SAMBOR, v. de Galicie, ch.-l. de cercle, sur le
Dniester, à 70 k. S. 0. de Lemberg; 12000 h. SeL—
Le cercle de S. compte env. 320000 h.
SAMBRE (la), Sabis, riv. de France et de Belgique,
naît à 4 kil. N. E. de Nouvion (Aisne), coule au IH. et
au N. E., baigne Landrecies, Maubeuge, Marchien-
nés, puis entre en Belgique où elle arrose Charleroy,
et se jette dans la Meuse par la r. g. à Namur, après
un cours d'env. 2û0 kil. Elle reçoit, en France, les
deux Helpe; en Belgique, l'Heure, le Piéton et TOr-
neau. Un canal l'unit au canal de St-Quentin.
SAMBRE-BT-MEUSE (dép. de), ancien dép. français
sous la République et l'Empire, fut formé en 1795 du
SAMN
— IWO —
SèMO
ttmt4d«Nimttr eUiilLO. diLgrandHinchédaLuxam-
boarg; il avait pour ch.-L Namui. U fui donné en
1814 au roT. diBsPays-Baa.
SAMBCiXS (J^, savant lionçroU, nâ en 1531 à
Tyrnau, m. en 1584, 6tait hiatono^rapha de Xaûni-
lien II. u a rendu d'éndaents serrusea aurlettres-par
ses édîtions.» notos^ oommentaiies^ traductions, et
par lè granxl nomîre de manuscrûs quH a dôcbu-
Terts, & médailles^ portraits et autres monuments
antiques qu'ila recueuBs pendant 22 ans de vo^'agee.
n dëcooTiit lés Dionysiaques de Kouitt&^les Kiar
«fEunapei. un ffa^meot importaiït de Pétcanei, elc.
Outre des traductions latines de divers ouvca^es de
TtUitm^Iinûphon, Thuqididey lUtiods^ Qn> a de lui
dl^sTi^ c&x emp«reun rematfu et une IFidotre de Bonr
g^ie (ïenuss.muhias Cort^tajtuqtt'àJtoAtmiZtmil.
SAHE, anc. nom de Plie de Céghalénie et de la
principale da ses villes ^qui était située sur U côte^.,
en ftce (flthaque. Cette yille lut prise et détcuite par
Dta Romains en 189 av. J.-C.
SASIEA, cbu-L de oant (Paarda-Calais), à LS kil.
S: £. d» Boulogne; 1979 l)ak.ibnc. abbaye,, loodée
en 668 par S. Walmer.
SAMISAT, Tanc. Samosate. V. samosais.
SAMIflTiS^ habitants du Sarnukua.. F. sAwnxni.
SuUOfRTK, aiU* le StinniOf la PrtnapatOtf Ulté-
riiewre et partie de VAbruxxe; région de l'Uafie an-
cienne, au N. de la Campanie, à rE. du Laliuo^ au
S. des Ftentans, était hérissée de montagnes appar-
tenant à b chaîne des Apennins, etn^avait qu^un petit
nombre db villes : AufdauL^ A'erenfum, JSsernicL,
Bcftianum, Squus ZUXunu, JfaZtfMnfum ^ej^isfiéné-
vent), Oiudium^ etc. — LesSaoïaites se divisaient ea
Cltraeeni{chA.,jMfidena)^ auN.«J9ftrpint<ch.-l^i{o-
viani<m)»au S. IHb étaient de race sahine, ieui» mœurs
éGii^t simples et grossières; ils se livraient suclout
à. la Yie pastorale et à la guerre. On connaît leurs ma-
riages : les filles les^Ius belles, les plus vartuouses
et les plus riches étaient le prix des services rendjis
\.Ia patrie, Leur gouvernement était déniiocratique;
leurs petites peuplades fbcmaiént ensemble une es^
pèce de fédération, mais sans lien solid» et sans ville
centrale. Aux y* et vj* a. av. J.-C.» les Samnites four-
ttiâsaient nombre de mercenaires aux villes grecques
d% la Grande-Grèce et de la Sicile. De 424 à 421, ils
conquirent Gapoue et Cumjes ;, la Lucania tomba
aussi en leur pouvoir. Rome eut à. soutenir avec les
Samnttes^ soit seuls,, soit unis à divers autres peu.-
pfes, une lutte longue et acharnée : c'est l'époque
héroïque de la république. Les Samnites avaient pour
auxiliaires : 1* tous les peuples d'origine sabine : Sa-
hiba, Péltgnes, IBarsee, Marrucins, Yeslins, Fren-
tau9, Prétutiens, Sassinates, Picôniens; 2' la coo-
ASdération étrusque, les Ombriens, lee Sénonais;
ar las divers Etats, die la Grande-^àrdce (Apulie, Salen-
tina, Tarente, Vessapie^ Picentins, Lucanians, Bcu-
tSens, etc.). Tous Airent successivement soumis par
tes Romains de 343 A 290 av. J.-C. Les guerres de
Rome avec les Samnites proprement dits sont au nom-
bre de cinq. La V* eut lieu de 343 à 341 et fut com-
pliquée de la grande insurrection du Latium (342-340).
ce qui y donna naissance, ce furent les attaques des
Samnites contre les habitants de Teanum. Sialoinum
et de Capoue, qui s'étaient mis sous la protection de
Rome. Elle fut terminée par la victoire du consul Vale-
rius Corvus au pied du mont Gaurus.^ La 2* (<nii éclata
après Vk ans de paix plus ou moins sincère) dura
de 327 à 324 : on j remarque la querelle du dictateur
Papirius Cursor et de son maître de la cayaleria Fa-
bius Rullianus. — La 3% qui commenta en 324 même,
{)ar une rupture subite, et à laquelle participa TApu-
ie,lUt suspendue en 318 par uue trêve de deux ans
ajjr^s laquelle la guerre continua contre PApuiie seule
(c'est dans cette guerre que les Romains passèrent
sous les Fowjc/m» Cott(ûh^a,.321 av. L-C.). Elle fut
terminée par la victoire que Papirius Cursor et Pu-
bmius Philo remportèreut à Lucérie, 319. — La 4*,
de 316 à 304, fut de toutes la plus sérieuse; vinrent
j preodre pari eikZkl tes, fimmm» et JoOakiiBa;
les Marses et Pélignes en 308, les Salentios en 301,
les Hecniques en 306. £lie fut signalée par les vie*
UÂTBs de Fabius RuUiaims sur las fitrusqiifis i Sa-
trium et dans la forêt Cimiaieone, siirksOmb«iei»
à Pérouse , par celias de Papicius Cursor suc les £tni9-
ques près du lac Vadimoa»et de Bubukus sur les^AS-
nites a Longula. — La 5* eoounença en 299 par une
levée de.boualiers.généraUeafiulurie^dBJisle Sam-
nium et dans las contrées voisines; elle finji en 2fiû :
les Sasmites et leurs principaux alliés fuiwU oom-
plétement soumis. Leur souaùssion ealoalBa bientôt
celle de toute fltalie méridionale.PeadanlGasc^rw
on remarque du côté dae Romains Iss Fabiua, las
Paj)iriua, les Deciua, les Curius Dentatiia» les Fa-
bncius; du oété des Samnitea on cita sustouLSoft-
tius Herenniusy le vaitiqueur de Caudium.
SAMOËNS, ch.-L de oant. (£Ue-Savoie), A29 1 S.
dé Bonneviile^ à Peatrée de la vallée de CléiUfltt;
3008 h. Source ferrugineuse»
SAlUOGITI£, anc. poôiL da la Liâhuenie, eïïU»b
Baltique et la Courlanda an fiL, la Prusse à i'0.« la
Lithuanie propre au. S. et à UB.,. avait pour cuit.
RossienaJBDeest auj. comprise dans le gouvt de Vuna.
— Là Samogitie avait longtemps été bore, quaoiiles
Liliuianiens L'assiùetlirenl. Elle garda néanmoins son
duc et sa diàte. £n 1404>eUe fut cédée à l'Ordre leu-
tonique; msûs en L411 elle revint A la Pologne, de la-
quelle dépendait alors la lithuanie. Le Christianisme
n'^ fut établi qu'en 1431. La.Sam0gitie donne encore
auj. son nom.à unévéché» dont la siège esta Bossieoa.
SAM6S,. SoiRO^ roi des Ësclavons, était un mat"
cfaand franc» natii de Sens. Se trouvant vecs 630 chez
les Esdavons pour son commerce, il combattît sfsc
eux les Avares,, contribua à la victoire etJjatéljtfiu-
11 gouverna avec gloire pendant 3d ans,.
SAMONICUS. On connaît soua ce nom deux oé-
decins latins, père et fils,, qui vivaient Ala fin éiha* s.
de J.-C. et au commencement duux*. Le père, (2- 3e-
renus Stmonious. ajrait formé une bibliothèque de
62000 volumes; u fut tué dan» un feslin par ordfe
de Ouracalla pour avoir défendu Géta. — Le fiis jouit
de la faveur d'Alexandre Sévère et des Goxdiea& II
légua la.bibliothàque de son père à Gordien UL On
a sous le nom de Stimonicus un poème De Medi-
fiina; mais- on ne sait s? il est du père oadufila.G'«si
une compilation de préceptes curaiifis pour teuiss
les maladie:»,. dans laquelle on trouve, axe&da ssgas
conseils, des fables absurdes. La meilleure éàU^
celle du D' Ackermann, Leipsick, 17Â6.
SAMOS, en turc Sousanir-SdMsij îletumoe ds la
mer ^ée, Tune des Sporades^ près de la dm Û. de
l'Asie-Mineure, an S. £. de Chios et en iaei du mooi
Uycale, a 4£ kil. sur 20 . et env. 50 000 hak l^on
ou Chora, auS., en eâllech.4.,mais Yaiiù,auli.
est la ville principale. Elle fait auj. partie dupacba-
lîk des Iles. Montagnes, dont U principale, le Iwarki
(l'ancCercettuj), a 1480*. Mines d^r et (rargent^bsui
marbre blanc (à Castro). Sol fertile : fruUs, focéte;
gibier. Culture d'oliviers, de grenadiers; excellents
vins muscats, dits de Malvoisie, — Samos a été plus
célèbre chez les anciens que de nos jours. SacapUsle
se nommait aussi Samos; on en voit les raines aux
environs de Kora. C'était la patrie de Pjtnagore, de
Prodicus, du peintre Timanthe, du poète Chorile,
de l'historien Uucis^ etc. Junon y recevait un culte
particulier et y avait un temple célèbre, VHfz^san.
L'Ile de Samos, après avoir été habilée par les Pé-
laj^es, fut colonisée par des Léléges etdes Carieos,
Suis reçut une colonie venue de l'Attimie et fitparlie
e la ligue ionienne^ dont elle fut un des principaui
£tat6. Royaume d'anord, puis république, elle eut
quelquefois des tyrans, notamment le célèbre Pelf-
crate (au vi* s. av. J.-C.) , et finit par tomber sousli
domination des Perses. ÉUa prit part à la cévolte de
l'ionie et fut déclarée libre à la paix de Citium, 449.
Périclàs la soumit à Athènes en 441. £Ile resta fldâle
aux Athéniens pendant la guerre du.Péloponàee«'ut
SAHS
— 1691 —
SAN-A
f.
R9B par LysandM «r 40^ et livrie aux Petses par
e traité d*AiiÉalcid&ô, 38T; ibaw elle lût rendu&am
athéniens par Tinothée. Plus tard , eHe fit partie <iU'
roy. d» Pe^aïae et passa avee oe royaume enice les
mains des Romains , 129.. Depuis Auguste jusqu'à
Vespeeie», elle ledevMit indraesdante. ^spasteu
l'aniiexa à la proT, des Iles. £Ue fit partie de l'em-
pire fpsoet Citt le clk-U du 1& thème de> IfOneut ;
elle appaztifit eusuit» aus Amtaes, aux YSéuitien»,
aux GABois., et tomba. euSo. au pouitoir des Tuves^
1650^ E» IMl et 1824h les Samâeas prirent uae part
aptivS'à ku guerre de l'todépendtuice, mais, trop voi-
sins de la Turcpiie d'Asie^ ils ne purent se* «oustraire-
camplétf nient au joug ottomai^ cepeadaiitl'tt»aob-
tenu nse» d^Boi-licert^: eUe a eiiaooiistlttttioD, un-
steai^ uns Àamhr» des- dép«tte> uoeadministratiOB
propee: son gouverneur est nommé, par la Popte^
mais enoisi parmi les Gceca. OSr delà | V. V. QuAria
la Description de Ttiads Samoa, }8&6.
S^BÊ06A'SMy auji SamiêU^ anc. -capUale db la
Comagène, sur l*S)uphtete, a» N. £. d'anliocbe, est
ctiièbre pour aroir denné le jbur à Lucien.
SAMOnSACB^ tuL SÉmmOtoài,, «a^ de la mer
Sgée, sur lea odtes deTkniee,att If. 0. d^imbros'el en
faee de rembouah. de4'Hèl}re^ a 20 kil« daloog, de-
ro. àr£:, sur i!tdeiaif;«. Site n'avait point de>boa»
ports; sa seule ville, nommée aussi Samotàracet était
sur la côte N. 0. Elle eut successivement pour ha-
bitanla ûe% Pélasges, dsa tf héaiciens, enfin des Hettè-
nos venus de Samofv se qui lui valut son nom. Elle est
oélèfare surtoutpar le eulle mystérieua des (ilabires,
qui semble avoir été un reetedes religions primiti-
vea des Pélasaes^ Loradela céii^iation deam^st^s
cafatrkiiies, l'île était somme le vendea^ons de tout
ce qui pcéteadait & une origine pélasgique-en Grèce,
en Itaha et enAaie. Indépendants- jusqu^uaguerres'
médiqnes, les Samo^raoieas Âirent assu^ttispar
Darius en 508- av. 1.-C, Us devinrent ensuite sujets
das Athéniens. Philippe , père d'Aleasndre^ enleva
111e àces derniers, eteUe vssta b InJÉSoédoinajusqu'à
la défaite de PeiMe, t6S. Les Romaius lalaiBsdrent
se gouverner elle-mêma jusqu'à Vespasien, qui la
rènmt à la province desJteSi, 70 de J^-SL Klle-fit par-
tie, de l'Empire grec jusqu'en Vftiik^, puis passa aux
>f4nxlieDs, et aua pnnoeagénoia de Lesbos, sur les-
rsls Mahomet II la conquit en 1462. £lle prit part
la gnsTM de ITladépendanoe et ftiè impitoyaale-
mant dévastés par les Turcs, qui l'ontgardéa : on y
compta k peina auj^ 1500 hak
&AMOYtlHiAy peuple septsntaionalcte k.Russia,
de mee tchoude ou fianoisev est surtout sépandu
dans leagottsts. dfArokhangel: etda 'Vologda, ea Eu-
Europe, etdansaeusde-Tooolsketde Tomsk^enAsie.
Us sont petite et très4aids, habitent sous des tentes
ditss yourlcf :, et payent le tribut en peaua d'isatis et
autres fourcnresi ils sont idolfttrss. Leur aombre ne
Relève guèm qufk 1000 familiea Les Russes lesoon-
fondeni avee les Lapons.
SAMPieSBÛLSîonNANOs célfibie.ohef oome».aé^en
1501 h Bflstelioa, m. en> lià67, seiml ea 9Kance sous
Fiançais. l'et Henri II avec la plusigranda bravoure)
et alla avec le maréchal de Thermes arvaahsrlaCopse
aui Génois (1552). Après la paix de 165^ qui. rendit
llis à ces derniers, u se réfugia en Turquia, y re-
cruta quelques soldais d^erminéaet vint) débarquer
en Corse avec 25 hommes; il voyait déjlt grossir sa
troupe quand untcaUre, gagné par leaGénois^ le poi-
gBatda,.en 1567. Il venait lui-même deluersafemme,
Vsainn d^Qnmao, parce qu/ella asvaii xiemaadé sa
gEâse au sénat de Gènes.
SABiVlGIIY, village du dérp. da la Meuse, à 9 kil.
N. 0. de Commenev.; 1000 bah. Erigé en comté en
iUO en faveur du nnancier Pftrisuie Montmastel.
$éJI6CR£C. F. sanecMT.
8AMS0EE, fia du DenemarJ^ dans-le Gattégat,
antre le lutland et râa da Seeland; 26 lui. sur 10-,.
&ÛÛOh.; ch.-l., Itorbye. Agrieulture, pteba.
SAMâOK, ]2« juge d'Israfll, na<^. pendant la
0* servitude desMtwemBr, ftet ooasaevé à IMeiiparsa
mère, s'abstint de vin et de toute lâqueur férmen-
tée pendant sa jeunesse^ et acquit néanmoins une
force prodigieuse. Il terrassa un lion, étant encore
fort jeune; puis il fit contre les- Philistins diverses
expéditions, dont il revint sans oesse vietoriena. Il
fut élu juge en Î172 av. J.^. Pendant jvinga ans
que dura son pouvoir^ il combattit toujouin avec
succès les emiemis de sa patrie: enfin pourtant lêa
Philtstias, aidéapar la toahison de sa aialtressaJDe^
lila, réussirent à ^smpuper de sa personne; U lo'oea-
(i^sirentàGaaa et lui crevèrent les veux. Dans-eet
état, ils ss servaient de lut comme ne bouflba-; un
jour, dans une de leurs fêtes, Samson ébrania une
des colonnes qni soutenaient le temple de Begen
oà étaient rassemblés les principaux de la nation,
et en fit ainsi* périr un grand nombre-; mais il périt
lui^mtaie, écrasé sous les mines. La force de Sam-
son tenait à ses cheveux : Dalila, gagnée par tes Phi-
listins, loahii avaitrasés pendant sonaomraeil; mai»
il» avaient rspoussé lorscpi^ ébranla la colonne. L^S-
crituse rapporta de Samson plusieurs faits tort mer*
veiUeaa; il assomma 1000- Philistins avec une mft-
chotr d'ana et fit ensuite sortir d'une des dente de
cette mâchoire une eau abondante qui étancka sa-
soif. Enfermé un jour dans Gaza par les Philistins,
qui voulaient le tuer, il leur échappa en emportant
sur son dos les portes de la ville. — V. SAnsoif .
SAMSOXJH', Amisu»^ v. murée et port de la T^nr-
quie d'Asie ^ivas) , sur la mer Noire^ à 65 kil. N. B'.
d'Amesiehv env. 2000 hab« Prise par Mahomet II.
SAMUEIL, 14* et deonier jnge d^srafil, né à Ra-
mathn (tribu d'fiphvaïm).ven llSS-av. J;-C., était de
la tribu de Lévi et se fit de bonne heure remarquer
par ses vertus et par le do» de prophétie^ fut pro-
clamé juge en 1092, détt^n- les Israélites du rang*
des Philistins, et fit pendant plusieurs anaées' le sou*
heur de la nation; mata, ayant dans- la suite laissé
à ses fils le soin de fadministratioa, eeuxHâ'méeen-
tentèrent le peuple-, qui alors demanda un roi. S«b>
muel, après avoir vainement tenté de détoumer les
Isméotes dnoe projet^ sacra Saâl (1080), tout en-eon-
servant pour luiHBsdme les fonctions sacerdotales.
Saûl avant en- plusieurs circonstances désobéi à Die»
et voulu empiéter sur les droits du grand prêtre,
Samuel sacra David à sa place; toutefois, sotte- nou-
velle nomination resta secrète, et Samuel meura^
a ans avant la chute daSailll^ Tan 1043^ La veiilade*
la bataille de G^bo4, l'ombre de Samuel, évoqué»
par la pythonlsse-d'Endor, apparut à Sadl et luian-
nonça son funeste sort. Qn attribue à Sunuel le li-
vre desJ^rsf. celui de iliUh^ et les 24premiem ehe^
pitres du T' livre des Rois,
SAïKA, V. fbrte de l'Arabie (Témenf , oapit. dto Vi-
mamat de Sanaetde toutrYémen, par 41* 39* lon^.
S., 15* 21' lat. N., à 245 kil. M. B. de Moka; env.
40000 hab. (dont 2000 Juifs). C'est une des plus bel-
les villes de l'Orisnt. Citadelle , murs en nriques;
nombreuses mosquées^ bains publics, caravanséraiis.
Aux env., fruits délicieux (surtout les raisins). —
Sana joua un grand r61e avant Mahomet ; elle avait
un temple rival de la Kaaba; l'année même oà na-
quit Mahomet, les habitants de Sana marohdrent^ur
la Mecque pour la détruire. Cette ville devint sujette-
des Turcs sous Soliman II.
SANADON (le P. Nodl Etienne), jésuite, né à Rouen
en 1676, m. à Paris en 1733, professa la rhétorique
dans différents collèges, fit l'éducation du prince dt»
Conti, et devint en 1728 bibliothécaire du coUége-
Louis-le-Ckand. On a de lui une traduction d'ffof ose,
1-728 (2 voL in 4, ou 8 vol. in- 12), quia été longtemp»
estimée ; les pièces du poète latin y sont disposées
dansl'oKLrs chronologique; il y a joint des notes aussi
ingénieuses que savantes. En outre, Sanadon a com-
posé lui-mémequatre livres depoésies latines (17 15),
remarquables par leur élégance et leur pureté.
SAN-AGOSTINO DE LAS CUEVAS. F. n.ALFAII.
SAN-AKTONIODfi-BEJAR, V. du Texas, anc. CS'
SâNC
— 1692 —
SANC
piUle de cet fitat, sur le Rio-San-Antonio, par 29*
3ô' lat. N., et 101* 20' long. O.;3000 bab.
SAN-CARLOS, T. du Venezuela, à 200 Vil. S. 0.
de Caracas, par 9* 20' lat. N. ; 8000 hab. £vècbé. Aux
envr, indigo, café, oranges exquises. Commerce de
bétail. — Fondée par les premiers missionnaires du
Venezuela; jadis û^s-prospère, aui. en décadence.
SAN-CARLOS-DB-MONTERBT, auc. ch.-I. de la Nouv.
Californie, par 36* 36' lat. N., 124* 21' long. 0., sur
la baie de llonterey ; 1000 bab. Fondée en 1770, sous
Cbarles III , par le vice-roi Monterey.
SAMGEBGUES, cb.-l. de c. (Cber), à 22 kil. S. de
Sancerre; 1 131 bab. Aux enyirons , exploitation et la-
vage de minerai de fer.
SANCERRE, Sacrum Canaris^ Gordonicum ecu-
erum, ch.-l. d'arr. (Cher), à 48 kil. N. E. de Bourges,
sur un plateau élevé , à 2 kil. et sur la r. g. de la
Loire; 3758 bab. Trib. de 1~ inst., collège, société
d'agriculture. Chanvre, grains, noix, vins, laines,
bestiaux. La ville est irrégulièrement b&tie, mais en-
tourée de campagnes magnifiques. Patrie du maré-
chal Macdonald. — Fondée vers le ix* s., elle fut en
1152 érigée en comté dépendant de la Champagne;
Louis IX en acheta la suzeraineté de Thibaut de Cham-
Î>agne en 1226. Ses habitants embrassèrent la Ré-
orme et Sancerre devint une des places fortes des Cal-
furent rasées; il reste une tour du château.
SANCERRE (Louis, comte de) , connétable de
France, né vers 1342, m. en 1402, perdit son père à
Crécy en 1346, fut élevé avec les eniants de Philippe
de Valois et fut le frère d'armes de Duguesclin et de
Ciisson, devint maréchal en 1369, reconquit sur les
Anglais le Poitou, la Saintonge et partie de la Guyenne
et fut fait connétable en 1397.
8ANCKRRE (J. DB BUBIL, COmte de). F. BUEIL.
SANCIIE, dit Sanciofiy comte de Navarre (837-57),
succéda à Aznar, dont on a dit à tort qu'il était le
frère, et fut père de Garsimine.
SAMCBB I, ou SANCHB-GARaB, roi de Navarre, 2* fils
de Garsimine, fut d'abord comte de Gascogne (872)-
U devint roi de Navarre en 905 et céda la Gascogne à
un de ses fils, Garcie-Sanche le Courbé, qui prit le
titre de duc et fut la tige des maisons d'Armagnac de
Fezensacetd'Astarac. Sanche b%^tit les Arabes devant
Pampelune en 907, signala chaque année de son règne
par une expédition contre les Infidèles et se retira en
dérame III lorsqu'elles revinrent de France, et mou-
rut en 926 plus que nonagénaire. — Garcie-Sanche,
son fils aîné , lui succéda en Navarre sous le nom de
Garcie II, et fut la tige de la maison de Navarre, qu'on
lait à tort descendre d'Aznar. — H, roi de Navarre de
970 à 994, fils et successeur de Garcie II, battit plu-
sieurs fois les Arabes. Il épousa Urraque, héritière
d'Aragon, dont il eut Garcie III. —m, dit le Grande
roi de Navarre de 1001 à 1035, fils et successeur de
Garcie III, conquit en 1028 le comté de Castille, ma-
ria son 2* fils Ferdinand à Sancie, héritière de Léon,
et prépara ainsi l'instant où le royaume de Léon pas-
serait à sa maison, ce qui eut lieu en 1037 , deux ans
après sa mort. Les £tats de Sanche furent à sa mort
divisés en 4 royaumes : Aragon , Ribagorce, Navarre,
Castille. — iv, roi de Navarre de 1054 à 1076, fils de
Garcie IV, périt assassiné, et ne laissa qu'un frère.
Sanche Ramirez d'Aragon envahit ses Etats et y ré-
gna sous le nom de Sanche V, de 1076 à 1094. —
V, roi de Navarre en 1076, d'abord roi d'Aragon.
F. ciHlessous sanchb-ramirez. — vietvu, derniers
rcis de Navarre de la maison mérovingienne, régnè-
rent l'un de 1150 à 1194, l'autre de 1194 à 1234 (ce
dernier se distingua à la bataille de Tolosa, 1212).
Blanche, sœur de Sanche VII, porta la couronna de
Navarre à Thibaut, comte de Coampagne.
SANCHE, le Grost roi de Léon et des A^rturiesde
955 à 967, frère et successeur d'Ordogno III, roi de
Léon , et fils de Ramire II , s'empara de la couroniie
au détriment de son neveu, le fils d'Ordogno III,
mais fut chassé par Ordogno IV, fils d'Alphonse lY
(956). Il se retira en Navarre, puis chez Abdérame III,
calife de Cordoue, qui le rétablit sur le trône en 960.
SAMCHB I, roi de Castille, le même que Sanche III,
roi de Navarre. F. ci-dessus SANCHBUi.—n, le Fort,
roi de Castille de 1065 à 1073 , éUit un des trois fils de
Ferdinand I (roi de Léon, Galice et Castille). A û
mort de son père (1065) , il eut pour lot la Castille;
mais il dépouilla ses deux frères. Voulant aussi ravir
à ses sœurs leur apanage, il prit à Tune la ville de
Toro, puis il alla assiéger Zamora, qui appartenait à
la 2*, mais il fut pendant le siège tué par un traître
(1072): on soupçonna du meurtre sa sœur et son frère
Alphonse (VI), qui régna après lui. C'est au service de
ce prince que le Cid accomplit ses premiers exploits.
— ui. un des fils d'Alphonse VIII, roi de Léon et de
Castille, n'eut en partage que la Castille (1157). Au
bout d'un an il la laissa à son fils Alphonse IX. — it,
roi de Castille et de Léon, 2* fils d'Alphonse X, se ré-
volta contre son père et lui enleva le trône. Il régna
de 1284 à 1295 et fut continuellement en guerre,
soit avec les factieux, soit avec les Maures. H eiiJe?a
à ceux-ci l'importantis place de Tarifa.
SANCHE-RAUiBEZ, roi d'Aragon, fils de Ramirez I,
régna sur l'Aragon dès 1063, conquit Barbastro
(1064), usurpa en 1076 la couronne de Navarre et
régna sur ce pays sous le nom de Sanche V. Il mou-
rut en 1094 au siège de Huesca.
SANCHEZ (François), en latin Sanetiut, Rram-
mairien, né en 1523, à Las Brozas (Estramadure),
m. en 1601 , obtint en 1554 la chaire de grecà Tuni-
versité de Salamanque, y joignit. ensuite celle de
rhétorique, les remplit toutes deux avec la plus
grande distinction , et fut un des restaurateurs des
lettres en Espagne. On lui doit plusieurs ouvrages
classiques qui jouissent* d'une juste réputation, entre
autres: Grammatical latinœ truftfuCifrnef, Lyon, 1562;
Grammatica grxca, Anvers, 1581; Minena seu
de causis lingux latinaSy Salamanque, 1587, sou-
vent réimprimé (notamment par Bauer, Leips. , 1801):
c'est le plus important de ses ouvrages; il a servi de
guide aux auteurs de la Grammaire de Port-Ro^-
SANCHEZ (Thomas), jésuite, né à Cordoue eo 1550,
m. en 1610, était chargé de la direction dunoTÏciat
de Grenade. Il s'est fait une réputation comme car
suiste, et a laissé un traité De matrimoniOf Genève,
1602, dans lequel il traite les matières les plus sca-
breuses, et entre dans des détails qui souvent bles-
sent la pudeur : aussi fut-il condamné à Rome.
SANCHEZ (François), savant Portugais, néàTay
vers 1562, m. à Toulouse en 1632. fut élevé en France
et enseigna la philosophie, puis la médecine ï Tou-
louse. Il a laissé des ouvrages de philosophie et de
médecine qni ont été réunis par R. Delassus, son
disciple, Toulouse, 1636; on y remarque un trai^
célèbre, De multum nobili et prima itntvem»
scientia : Quod nxt scitur; il y professe un scepti-
cisme dont le but principal est de renverser l'aristo-
télisme. U fut réfuté par Ukic Wildius dans son trai-
té: Quodaliquid «ciW, Leips., 1661, et par Dan.
Hartnach, ^ui réimprima son livre sous ce uire-
Sanckex aliquid sciens, Stettin, 1665.
SANCHEZ DE AREVALO. F. R0DBI6UBZ.
SANCHOMIATHON, anc. hUtoriendeUPnénicie,
natif de Tyr ou de Béryte, était hiérophante dans»
patrie. Les uns le font contemporain de Séminm»
(XX- s. av. J.-C), les autres, de Moïse (au xvn«s.j,
d'autres le placent 1200 av. J.-C. ou môme *of „»
Séleucides, vers le iV s. av. J.-C. U awt écnt ww
Histoire ou Théologie phénidenM, une ]^^^
^pypn'enne, et un traité de la Physique <^^^A
qui sont perdus. Le 1* de ces ouvrages avait e
traduit en grec au n* & de notre ère par l**5îîv,iifl
l Philon de Byblosj U ne reste de cette tradûcuonq"»
SAND
— 1693 -
SÂND
qoelqaeB frac^ents conservés par Eusèbe dans sa
PtiparatUm évangilique et publiés à Leipsick, en
1826, par Orelli. Courtae Gibelin en adonne une tra-
duction française avec commentaires, en 1773. En
1835, un philologue de Hanovre, 'Wagenfeld, pré-
tendit avoir découvert le texte grec de Sancbonia-
thon, mais la fraude fut bientôt découverte.
SANCOINS, ch.-l. de c. (Cher), sur le canal du
Berry, à 29 kil. N. E. de St-Amand; 3188 hab.
SA9CR0FT (Guillaume), prélat anglais, né en
1616, m. en 1693, fut nommé en 1677 archevêque
de Cantorbéry, et perdit cette place en 1688 pour
avoir refusé ae prêter serment à Guillaume III. On
a de lui : Politique moderne éPaprèt McLchiavel^ Bor-
9ta, etc., 1652; Traitée divers eur Vhistoire et les
Qnuiquitée ^Angleterre et d'Irlande, 1781.
SANCTIUS. F. SANCREZ.
8ANCT0RIUS, médecin italien, né en 1561 à Ca-
po-d'lstria, m. en 1626, fut professeur de médecine
à l'université de Padoue. 11 prétendait trouver la
cause de la santé et des maladies dans la manière
dont se fait la transpiration, et se pesait chaque jour
afin de calculer les déperditions que subit le corps
humain. On a de lui : Medieina ftaftca, Venise, 1614
(trad. par Lebreton, 1722). Ses ouv. ont été réunis à
Venise, 1660, en 4 vol. in-4. Le collège de médecine
de Venise fait tous les ans prononcer reloge de Sanc-
torius, en reconnaissance d'un riche legs. Ce savant
est un de ceux auxquels on attribue le thermomètre.
SAIVCUS ou SBMO, puissant dieu sabin, père de Sa-
bas, présidait au serment. Il a été assimilé par les Ro-
mains à leur diue fidius.
SANCT (le Puy de), un des pics les plus élevés
du Mont Dore. F. dorb mont.
SANCT(Nic. HABLAT de), ministre de France sous
Henri III et Henri IV, né en 1546, m. en 1629, fut
successivement conseiller au parlement , maître des
requêtes, capitaine des Cent-Suisses, ambassadeur en
Angleterre et en Allemagne, surintendant des finan-
ces, et se distin^a par tout 11 était possesseur d'un
des plus beaux diamants que l'on connût (ce diamant,
qu'on appelle de son nom le Sancy, fut depuis acheté
par le auc d'Orléans , régent , et fait aui. partie
des diamants de la couronne). D'une condamnable
légèreté en fait de religion. Nie. de Sancy changea
Ïilusieurs fois de culte selon ses intérêts; ce qui donna
ieu \ la sanglante satire que composa (rAubigné
sous le titre de Confession catholique de Sancu.
BASCJ (Achille DB HARLAT, barou de) , 2* nls du
préc., 1581-1646, fut évêque de Uvaur à 20 ans,
quitta rSglise pour les armes et la diplomatie, fut
ambassadeur à Constantinople (1610-19) et y défen-
dit les Jésuites accusés de complot contre le sultan.
A son retour, il rentra dans l'Eglise et se fit orato-
rien. Il suivit la reine Henriette en Angleterre comme
son confesseur (1625), revint en 1626 sur le conti-
nent, devint évêque de St*Malo (1631), fut chargé
par Hichelieu de procéder contre les évêques de Lan-
guedoc qui avaient trempé dans la conspiration de
Montmorency et remplit plusieurs autres missions
délicates. Il tfrait formé une riche collection de ma-
nuscrits qu'il lé^a à la Bibliothèque de l'Oratoire-
StrHonoré à Pans.
SAND (Christophe), socinien, né à Kœnigsberg
^ 1644. m. en 1680 en Hollande, à 36 ans, fut exilé
sprès s'être séparé avec éclat du culte reçu et se fit
correcteur d'imprimerie. Il a laissé, entre autres ou-
^^ges, Nucleus historié eceksiasticœ, Cosmopolis
(Amster.), 1668, et un traité l>«onoine afiifn«, 1671.
. 8A5D (Ch. L.), fanatique, fils drun conseiller de
iustice prussien , né en 1795 à Wunsiedel près de
Bayreuth, étudia dans les universités de Tuoingue
^t d'Erlangen, adopta les principes les plus exagérés
^u Tugendlmnd, et, soit de lui-même, soit qu'il eût
«té désigné parle sort pour cette atroce mission, re-
joint de poignarder Kotzebue, qu'il regardait comme
vendu à l'étranger et aux fauteurs du despotisme. Il
Tint tout exprès d'Iéna à Manheim, y accomplit le
l:
meurtre (1819), puis se frappa lui-même avec Tarme
encore fumante, mais il ne put se tuer; il fut pris
et subit le dernier supplice avec fermeté (1820).
SA]!a)jrAK (mot turc qui signifie étendard). On
nomme ainsi en Tunjuie des fonctionnaires chargé.»
d'administrer de petites divisions territoriales dites
sandjakats,q\xQ l'on connaît aussi sous le nom de li-
vaht. Ils ne peuvent faire porter devant eux comme
marque d'honneur qu'une seule queue de cheval
tandis que les pachas en portent plusieurs.
SANDJAR, le dernier sultan sedjoucide de Perse,
fils de Mélik-Chah, né en 1086 à Sandjar. Il régna
dès 1095 sur le Koraçan, puis sur touteîa Perse (1115-
57), livra 19 batailles et n'en perdit que 2; pris dans
la 2*, il fut délivré par un de ses émirs. Sa valeur
le fit surnommer le second Alexandre.
SANDOmR, V. murée de la Pologne russe, au con-
fluent de la Vistule et de la San, à 220 kil. S. E. de
Varsovie ; 6000 h. Evêché. — Cette ville donnait son
nom à une des huit voivodies du roy. de Pologne,
qui était située entre la Galicie (dont la Vistule la
séparait), et les voivodies de Cracovie, Kaltcz, Ma-
zova, Siedlec, Lublin, et qui avait pour ch.-l. Radom.
SANDOyAL,bg d'Espagne, à 35 kil. N. 0. de Dur-
es; 500 hab. Il donnait son nom à la maison de San-
oval, à laquelle appartient le duc de Lerme.
SANDOVAL (Prudence de), historien espagnol;
évêque de Pampelune, né en 1560 à Valladolid, m.
en 1621, a laissé, entre autres ouvrages, une Hist.
de Charles-Quint, Valladolid, 1604, et une Hùt. des
rois de CastiUe et de Léon, qui va de 1037 à 2134
(continuation de la Chronique de Morales), 1634.
SANDRARX (Joachim), peintre et biographe, né
en 1606 à Francfort-sur-le-Mein, m. en 1688, a laissé
divers ouvrages estimés sur les arts : Académie aU
Umande, Nuremberg, 1675-79, recueil de biogra-
phies, d'appréciations et de portraits, qui donnent
une idée concise des peintres allemands, flamands
et hollandais desxv*, xvi' et xvii* siècles; Iconologia
Deorum, {6S0; Admiranda sctUptura veteris, 16B0;
Romte antiques et novss theatrum, 1684 , etc. Le tout
a été réédité par Volkman, Nuremberg, 1769-73,
8 parties, in-fol.
SANDRAS. F. courtilz be sandras.
SANDROGOTTUS, Indien , de naissance obscure,
qui, après la mort d'Alexandre, souleva les provinces
indiennes échues à Séleucus, et se fit couronner à
Palibothra. Il étendif^ puissance sur les deux rives
du Gange et sur presque tout le Pendjab actuel et
fit reconnaître ses droits par Séleucus dans un traité
célèbre qu'il conclut à Palibothra avec les ambas-
sadeurs du monarque macédonien, 305 av. J.-C.
SANDWICH, peut-être Rutupiœ, v. et port d'An-
gleterre (Kent), l'un des Cinq-Ports, à 17 kil. E. de
Cantorbéry, sur la Stour, à 3 k. de la mer; 3500 h.
Chemin de fer, construction de navires, lainages;
grains, houblon, drèche. Titre d'un comté créé en
1660 par Charles II pour Edouard Montague , et pos-
sédé depuis par ses descendants. Sandwich était jadis
plus importante qu'aujourd'hui.
SANOwicH (Archipel) , dit aussi Archipel d^Hawaî
ou d'Owhyhee, l'un des principaux archipels de i'O-
céanie, par 157M61* long. 0., et 17*-23* lat. N., se
compose de 11 Iles, dont les principales sont Havaiî,
Ouoahou,lloouî, Atoui,llorotoI,Onihou, Ranal. Elles
comptent env. 400 000 h. selon les uns, ou 100 000 seu-
lement selon d'autres, et ont pour capit. Honolulu. Ces
lies offrent le climat des Antilles avec moins d'oura*-
gans ; on y trouve de hautes montagnes, dont plusieurs
volcaniques. Sol très-fertile : bananier, cocotier, arbre
à pain, canne à sucre, patate, igname, taro^ mûrier;
sandal et autres bois d'ébénisterie. Les mdigènee
sont de race polynésienne; bien qu'étant encore à
l'état sauvage, ifs avaient déjà quelque industrie
quand les Européens les connurent. — vues dès 1542»
ces lies furent retrouvées en 1778 par Cook, qui leur
donna le nom de lord Sandwich, I*' lord de l'ami-
rauté. Des missionnaires protestants et catholiques y
SAN-F
— 1694 ^
SàKH
ODt opéré, mtont defrois 1820, de nombfreiraes eon^
versiont. Lt eiyUisation européenne y a fait dte pto-
$rèt narauéB : on y trouve même des imprimeries.
..'eut l'arctiipel obéit à un mtaae prince; le roi réside
à Honokihi, dans lUe d'Ouoihou. Kametiamelia I,
qm régna de 1784 à 1819, soumit toutes les lies \oi-
sises et favorisa la civilisation. En 1820, Samelba-
meiia II fut coorerti par les Méthodistes, pn>bit)a
l'idolâtrie et le tàbtm ; mars il fut bientôt expulsé par
son peuple, et alla mourir à Londres, 1824. L'île pmi-
ctpale fut occupée en 1 843 par on officier de la marine
anglaise, mais ilf ut désavoué. Les îles Sandwich jouis-
•ent auj. du goavemement représentatif. Les Etats-
•Unis, la France et l'Angleterre y ont des consuls.
SANOWICB (Edouard mortague, 1** comte de).
F. MONTAGUE (Édouaiti). ^ Lord John llontague ,
comte de S., homme d'fitat, 1718-1793, voyage en
Italie, en Turquie, enÊorypte, rerueillK de précieuses
antiquités, publia à son reioirr un Voyage intéres-
sant, assista comme ministre plénipotentiaire aux
congrès de I^réda (1746) et d'Aix4a-Chapene (174^,
et fut plusieurs fois nommé premiier lord de Tami-
rauté. 11 favorisa les voyages ne déoon verte : c*est en
son honneur que Gook donna le nom d'îles Sandwich
à un groupe ailes qnil venait de découvrir.
SANÉ (le baron) , oonstruetenr de misseaux, né à
Brest en 1740, m. en 1832, se lia avec 'Borda, tra-
vailla de concert avec lui à peifectionner Ift construc-
tion navale et mérita d'être snmommé le Vauban de
la marine. Après avoir exercé longtemps comme in-
génieur, il fût nommé directeur du port de Brest,
puis inspecteur général du génie maritime (1800),
et fut éhi, sar ta proposition de Napoléon^ membre de
f Institut (section de mécanique). Parmi les navires
oenstniits par lui. on admire surtout le vaisseau la
ViUe de Parte et V Océan ^ qui était le meilleur voilier
de l'Europe. Une frégate à vapeur a reçu son nom.
SAH-FEUPE ou JktiYk^Sxtàbis chez les anciens,
V. d'EsiMffne (Valence) , à 55 kil. S. 0. de Valence :
16000 nab. Grand faubourg, château fort et autres
fortifications en ruines; 22 fontaines publiques ; pape-
teries; belle toile de lin, oéièbre des l'antiquité, fil
de soie. Aux env., beaux marbres. — S'étant opposée
à la cause de Philippe V, cette ville, nommée alors
Jativa, fut prise et rasée par ses troupes en 1707,
puis rebâtie sous le nom de San-Felipe. Patrie des
papes Calixte III et Alexandre VI et du peintre Ribeira.
saN-reupE-wB-AUSTni (Texas). V. aitstin.
SaN-VELTPB-ra-BENOTJELA. F. BENGUELA.
«àN-PBLlPB-WI-TCCCBIAN. V. SALTA.
6AW-FEUPB-EL-REAL, V. du Chili , ch.-I. de la pTOV.
d'Aconcagua, sur l'Aconcagua, à 155 kil. N. de San-
tiago ; 8000 hab. Rues plantées d'arbres et entrecou-
pées de petits canaux d^rrigation. Fondée en 1754.
SAK-FERNANDO, v. d'Espagne (Cadix), au S. E. et
près de celte ville, dans l'île de Léon; env. 10000 h.
Fortifications remarquables, aqueduc, ob^rvatoire,
école de marine. Cette ville se nommait d'abord Isia
de i^on: elle re^tde Ferdinand VII le nom de San-
Fernando pour ^voir résisté à l'invasion française.
SAN-FBRWANDo, V. d'Espagne,à 15 kil. de kadrid.
Résidence royale : le château, élevé par Ferdinand VI,
a été donné, en 1829, pour servir à l'établissement
d*«ne manufacture de toiles et tissus imprimés, atg.
très-florissante. Un pavillon attenant aux jardins a
seul été réservé pour Hiabitation royale*
SAai-nanvAMno, v. du Chili, ch.-l. de la prov. de Col-
chagua, sur le Tingoaririca, à 120 kiL S. de Santiago;
lèOO familles. Fondée en 1741.
fiAN-FEimANDO-nE-CATAiiARCA,v. de laPlxta, capit.
de l'Stat deCatamarca, sur une riv. de même nom,
efttre Rioia et Tucuman. Excellent coton.
SAH-FRANCISCO , v. de Calitemie, à l'embouch.
du Sacramento et du San-Joaquim dans le grand
Océan , par 37* 48' 30" lat. N. , et 124* 48* 26" long.
0. Cette vitte, oui n'avait guère que 1 500 h. en 1845, en
compte anj. plus de 60 000. Elle a un arehevéché, 20
égiTws im temples, plusieurs théâtres, des imprime-
ries, divers jouraftut, des compagnies de h&teiui à
va|ienir pour le transpoit à Tétianger et pom- h naïi-
fation intérieare, plusieurs chemins de ter ,30 maisons
e banque j des chaiftfers de construction, desof^ies,
des fonderies, un magnifique "HàpitA, 25 consqltts.
CIbM à la découverte et à Texploilation des mruî
d'or de la Californie q«>Ue a dn son prodigieox ac-
croissement, en ïfftfrant de Vmtesiâ parties du
monde d^innoml^raMes chercheurs d^ot.^. CAUfomiiB.
SAî(<PBAiiâBoo, gj&nd fleuve du Brésil, nattdam
le S. de la prov. Se Vinas-Oeraes , où 11 sort de la
Siemi'^e-Cian&^tfa , inverse la prov, de Hmas-Ge-
raës, ah il arrose fat oomaT<iue de Vtîo-San-Fraocisco,
puis conlïtttt de VO. A 1*E., sépare les prov. de Ba-
Kia et de Pemambonc et celles de ^lîgfipe et d'A-
lagoas, et se perd dans Vocéan Ailamique, apr^ avoii
reçu le Rio-Verde à droite et le 'Rio-Graxidfii^aucbe.
— Autre riv. <lu Brésil, traverse la prov. de Sle-Ca-
therine eft se jette dans TOcêan vis-à-vis dHine !Ie
dite aussi ISan-fIrsnciseo, xjoâ elle-même a pour ch.-l.
une ville de San-Ï^nctsco, sur la côte 0. Bon port.
SAI?€ (Conseil de). V. consBri et pats-bas.
S ATl-^vALlO (Tulien gumbemi, dit De), architecte,
né à Florenoe «n 1443, m. en 1517, exécuta beau-
coup d'édifices, dont quelques-uns sont des chefs-
d'œnvre (palïtis ^ggioî Carano, fortifications d'Os'
tie, dôme de Notre-Dame de Lorette à Rome ; coareot
de San-GaBo, d*où ïe surnom donné irartisle).—
Son frhre Antonio fut aussi xm habile aiclûtacte :
c'est lui qui fit du n»insoiée d'Adrien à Rome le châ>
teau St>Ange. » Le fils de celui -xn, nomme aassi
Antonio, né vers 1482 à MogéSo en Toscane, m. ea
1546, seconda Bramante dans ses travaux, et fut ad-
joint à Raphaël pour la basilique de Sl-Pierre, oi
il se montra très-nabile constructeur. Il âeiaà Boae
les palais SacchcfCti et Farnèse, restanra l'êf^ise àa
Notre-Dame de Lorette, bâtit les fortifications de G-
vita-Vecchia, de Pérouse, d'Ascoïi, la cstadelle d'Ail-
cône, et constmisit le puits colosssd d^viéto-
SAN^ARICS (le), am. Sakaria, ffeuve de l'Asie-
Mineure, sortait de ta Galatie, traversait la Bithj nie
et tombait dans le Pont-Enxin, ^rés avoir leçale
Thymbris, leBat2ijs et le Galhis. .
SAN-GËEHAN10, v. d'Italie, dans l'âne rof. de
Naples (Terre-de- Labour), au pied du Kont- Cassa,
â 52 ka. N. N. 0. de Capoue ; 5000 h. Port. Aux en?.,
ruines de Casinum et d'igvtnum. — Le pape Gw-
goire IX et l*emp. Frédéric II y signèrent la paix «a
1230. Les Espagnoles la prireoct en 1730; ItuiU y lUt
défait par les Autrichiens en 1815. ^ .
SAN-GIOKGIO, bg de Ténétie, A 30 M. N. î- f
Mantoue, sur la droite de l'Adige. Wonnscrî lox
battu en 1796 et 1787 par les Français. ^.,
SAN-oioRGio-MAOCiDRKjtle de rAdrirtique, ^4«J-
S. £. de Venise^ habitée par des Bénédictins dont le
monastère est un des plus riches de Tlialie.
SAM-GIOVAimi (J. MANOza di), peintre, né en
1590 près de Ptorence, m. en 1638, produisit plusieurs
chefs-d'œuvre, surtout de belles fresques, entre auir«»i
les Sciences et les Arts chassés de Grèce et reeuem
par Laurent de Bédieis (au palais Pitti A Florence].
SANGLIER (le), des Ardennes. F. mark (G. d» W-
SANGUIN, V. de la Guinée Sun., sur la côte des
Graines, à 200 Hl. S. 0. dn cap &s Palmes. Les An-
glais et les Hollandais y ont eu des établisseisenii
SANGIHE , île de la Hahiisie, près des Célèbes,
an N. E., par 3* 43* 20 lai. N. et 123'6'lon«' ^
Volcan , aflreoi tremblement de ten» en 1856.,
SANHfiMllN ^mot corrompu du grecwwdrw»
conseil suprême des Xuil^, était composé des 70 pno-
cipaux de la nation, et présidé par 3 digmiwr».
le mince ^ le vice^^anl, le sage. Ses séances «»|
naient dans une salle sphérique, moitié compnie
dans le temple, moitié en dehors de cet édifice, ^o
y jugeait les grandes cau«s, on y interprétait la wi,
on y délibérant sur les affaires religieuses ou poli-
tiques. Le nom de Sanhidtrin a aussi été donné a
l'assemblée d^ notables Juife convoquée par ftap»-
SAIU.
— î«95 —
SAN-N
léoD en 1806 ffsm dëlibSrer sur les ftilèMts de leurs
eersKgiGniiaires. Les Raffabins attribuent % lldbenii-
stitafion dn Sanhédrin; mais il ne peraHpas remon-
ter au de& du temps des VaccbaMes.
Saïf <IA€niTO , TÎT. du Texas , se jette dam b Me
de ^adreston. les Texiens battirent sur -ses bords les
■SDoeins en 1836, ee qui assura leur iudSpendanee.
<8âll-iQAQIJni, fleure delaCalîlbnrie, cooledu
S. n N. et s'unit au Saenunento daxts là bnedeSan-
nwwisce. SMes aurifères.
SAH-JOSfi, T. da Guatemala, cavft. de ffitat^B
GDstft-Rica, dans une belle Tsllée; 30000 b, Svècbé.
Itaifersée en 1631 par un tremUemeitt de terre.
8i]i*f osé ns cucuTà. T. iosajuo.
SàS-JCÀJX, urne des Ites Harîaanes. F. ouak.
fi&ic-xoAif, une des Proy«~0nies delà Plata, entre
odles de Catamarca au N. et de San-Luis au S.^
490 kA. SUT 400 ; di.-l. San-luan-de-h-Frontera.
Dette ^IBe, située sur le limari, à HXX) 1. 0. N. 0. de
Buenes-A7res,non loin des frontières dtt€bilr,tnQmpte
tt 000 fa. KTèdié. Hlnes d^ et d'areeot.
sm-nuuf-xiE-LOs-LLAifos, c.-à-d. de S^-Jeun^tes-
Platiset, T. de la Nouy.>Grenade, cli.-L deiaprov.
de son nom, à 110 kil.S.E.de Santa-Fé-de-Bogota,
sur la Cunimiu (affluent du Gusmre). Aux eny., mi-
nes d*or gu*on n^ezpioite plus. — La proy. est une
immense plaine de 650 kil. de long sur 2^0 de hrge
comprise dans la partie E. de la Ifouy.-Grenade.
suf-jUÀH-DB- NICARAGUA, dite aussi Son-^/ttUfiHlfl-
fl^^ et GreyUnony y. et part de rÂmëriqpe centrale
(Nicaragua), dans le golfe de Mexique^ à Tembouch.
d'un fieuye de San-Juan. Placée sur Tistiime de Pa-
nama, au lieu oA Pou a projeté d'ouyrir un canal de
ioDCtion des deux océans, cette rille a été longtemps
conyoitée par TAngleterre qui l'occupa en 1847 et par
hsStata-Unis qui la bombardèrent en l'8&4.
SiN-YnAN-DB-PORTO-Bico, capit. de nie Porto-Hico
(AatiSes espagnoles), sur la cote T^. , dans une près-
(]n1le qui communique à ta terre ferme par nn long
isthme: 30000 hab. environ. Résidence du capitaine
général et deréyèoue. Port sûr et spacieux; Tortifl-
cations considérables. — Fondée en 1514; pillée par
I*aminl Drake en 1594 et par le comte de Cumber>
land en 1597.
SAITKHYA (c-à-d. ration ^ raisonnement), nom
donné cbez les Hindous à deux systèmes de pbilo-
toute action de la diyinité; le S. de PatanditUÛ qui
reconnaît une intelligence suprême, créatrice et con-
servatrice, et admet une sorte de magie.
SAJOJECQDE (Louis de), poète, né à Paris en
lfi52» m. en 1714, était fils et petit-fils dixabilesty-
pographes, célèbres surtout comme graveurs en ca-
lactéres. 11 fut chanoine de Ste-Geneviève à Paris,
enseigna quelque tempe dans les collèges de cetordre^
puis devint prieur de Garnay près de Dreux. Il a
composé des poésies latines, parmi lesquelles on re-
marque la pièce In ohUian Lallemannt, et des poé-
sies françaises, ioiires, épUrei, tonnets , madri-
gaux, etc. Ses satires ont quelque mérite; elles sont
surtout dirigées contre les ridicules des gens d^é-
Rlise : on estime celles où. il critique Us Directeurs et
tes Bimoais gestes des Prédicateurs, Cependant Boi-
leau, son contemporain, ne Ta pas épargné. Les
poésies de Sanlecque n*ont été imprimées qu'après
sa mort (notamment en 1726 et 1742)«
&4ll-IifiO, y. forte d*Italie (Urbin), sur le mont
San-Ue, à 38 k. 0. de Pesaro et à 9 k. S. 0. de
Saint-Jlarin; 12000 h. £vèché, maison de détention.
SAV-lXON DE NICABAOUA. V, NICAAAGUA.
SAA-LOiŒNZO, ch.4. de cant. (Corse), à 18 kil.
N. £. de Corte; 526 bah. Blé, iiuile, vin.
AUULI7CAR-DE-BARBAMEDA, Fanum 5. luct-
/feri, V. et port d'Espagne (Cadix) , & 30 klL K. 0. de
Cadix, eur la r. g. et à remboucK du Guadalauivir
dans l'Océan; 17 000 hab. Elle sert de port a Sé-
vifle. Coton^ seîeries, cinn.SKyens;
— Prisesor les Keuresen Î264p» AlpIwnseleSage.
-8aif-i.TH:Aa-xjk-iiàT0R , T. ffl»MgBe (S&rlUe), à
11 kil. 0. de Séville; asOO-fa. iHle avatt titre de^sh
cbé et de ffrandesse et appartenait & la rnâsee Ae
GrUKnsn:GeznMm dHHîwèa fut due de 'San-Lucar.
6AS>LUiS, undes8Ms-de^ Piaia, dans le S. 0.,
entre eeux «SaB-Juan, de Gbpdeym, la^atageme
et leChiH; 866 kil. eur 5^ eny. 40060 hab.; dk.A.,
S&n-Luis-^lft-Punta, yilie de 3000 h. VenUigitci
au TV. et k ro. Sel très-fertile: gros bétail.
eAV-LU19-BB-HARARHA0 (BfêsH). T. VAItAllSID.
SAN-^TRES-M-Fovosi, v. dtt Hexiquo, ch^A. de l'S-
tat de son nom, par 103» IS* kmg. O. , fT 2Tat N.:
12000 hhh, (et eny. 60000 avec les fkubourg^. Col-
lège. Yifie bien peroèe et décorée de moBuments.
C'est là que se réfugia le président Juarez en 1863.
— L*Ëtat de San-Luie-de-Potosi, àPE. et très-pr^ de
la mer, est ntué entre les mts de Zaoatecas et de
Guaiiaxuateàl'O.ydeQuerefaroauS., de Vera-Crua
au S. E. , de Tamaulipas à TE., et de Nonv.-LèoQ au
N. , et compte env. 776000 li. Mines d^rgent, jadis
immensément riches : cdDes du N. le sont encore.
SAK-MAncO, Argen^na, y. d^tarie (Calabre-Cit.),
à 32 kil. N. deGosensa; 2500 hab. Svèctié.
SAN-HASTO (Don-/uan), «n des héros de l'Jb
mérique du Sud, né vers 17^ dans la Ptata, m. ea
1851 , combattit d*aberd en Espagne-contre lesTYan^
çais, quitta oe pays après le retour de Ferdinand VU
et la dissolution des Certes, fut élu général par les
insurgés de Buéoos-Ayres, entrudans le Chifî, dont
H assura l^affraneliissemesit par tes Tietoires de €ha-
eabuco etde Vaypo, I8fl8, puis pénétra dans le Pé-
rou et prh Lima, T821. Pour prt venir une dange-
rense rivalité, il céda avec désintéressement leeon»-
mandement à Boliyar, et vint «n 1822 se fixer en
France, oA il passa le reste de ses town.
$AH-lU«TlNO, ch.4. decast..(Oorae), dusParr.
deBastia; BJ9 hah.
SAN-MICHELI, arehltecte et Ingénieur, emule'de
Bramante etde San-^allo, né k Vérone en 1484, m.
en 1549, embellit et fortifia Venise, ainsi que Parme,
Plaisance et Vérone, bfltit plusieurs palais à Venise
et à Vérone, éleva les magrnifiqnes tombeaux du
Bemboet de Contarini à Pedoue, et inventa en 1527
les bastSons penfogofier. adoptés après lui par tous
les ingénieurs et perfectionnés par Vauban.
SAlV-HIOmSL, V. de rAmérique centrale, dans
rfitatdeSan^Salyador, ch.>l. dedép., à 144 kil. B.
de San-Salvador et à35 0. dn goVe de Fonseca, dans le
Grand-Océan; 6000 h. Clunat malsain-Pondéeen 1530.
SAN-vonBL, une des Atores. f. saint-idcbel.
SAR-MIGUBL-nB-IBlRRA. f. IBARRA.
SAN-HrGUEL-ni-TCCDllAN. F. TOCtJMAH.
SAN-BflNIATO, v. de Toscane, à 30 ka. 0. S. 0.
de Florence; 2500 hab. Ëvèchè, lycée. Berceau des
Borromées et de la fkmille Bonaparte.
SAMNAZAR (Jacq.), poète, né à Naples en 1458,
mort en 1 530, Ait protégé par les princes aragonais.
Après la chute de Frédéric d'Aragon, il accompagna
ce prince en France et résista aux avances de Gonsalve
de Cordoue, général de Ferdinand le Catholique . ^ui
voulait rattner dans son parti. On a de lui des poesia
latines fort estimées, qui l'ont fait surnommer m
VirgUe chrétien : De partu Virmnis, en 3 chants ; lor
mentatio de morte Chritti ; 5 ègloffues marines ou pi»
catoresques, et des OEygores italiennes fTArcudia,
roman mêlé de prose etde vers, 1504; des sonnets ,
des oufixofit, 1530, des lettres^ etc.) , qui ont été réu-
nies à Padoue, 1723. H pul*a la plus çrande partSi
de ses œuvres sous le nom d*Actxus Sineems, nom
qu'il portait comme membre de l'Académie de Pon-
tanus. Le De partu Yirginis a été traduit en prose
par CoUetet, 1646, et en vers par Valory, 1838. On
reproche à Sannazar d'avoir, fflins ses poésies chré-
tiennes, sans cesse mélangé le sacré et le profane.
SAN-NICOLAO, ch.-l. de cant (Corse),k 56 k. S.
de Bastia; 631 hab. Vins, châtaignes.
SAN-S
— 1696 --
SAN-S
SAK^SnCOLO, Tenos, ch.-l.de Tlle de Tine, sur
d« Labour4 l'O., la Principauté Ult. au S., laCapi-
Uuate au S. E. et l'Adriatique au N. £. : 7110 kil.
carrés; 380000 h.; ch.-l. Campo-Basso. Cette prov.
renferme au N. et à VO. les plus hautes montagnes
de l'Apennin. Sol fertile en grains, vins, fruits.
ËlèTe de bétail et d'abeilles; exploitation de pierres,
marbre, soufre. — LeSannio reçut le nom de comté
de Molise quand le duc de Bénévent, Grimoald, in-
vestit le chef bulgare Alzech, un des cinq fils d'As-
parouch, des yilles de Molise, d*Isernia, Bojano, etc.
En 1329, Frédéric 11 conféra ce comté aux deux frè-
res Godefroi et Conrad de Hohenlohe.
SAN-PAOLO DE LOANDA, V. de la Guinée mérid.,
vis-à-vis d'une tlede même nom, par 12* 2' long. E.,
8* &5' lat. S.; 7000 hab. Ch.-l. des établissements
portugais sur la côte occid. d'Afrique. £vèché. Deux
torts : c'est un lieu d'exil. Assez grand commerce
(surtout avec Bahia et Rio-Janeiro).
Pour les autres villes de ce nom , F. st-padl.
SAN-PEDRO, V. et port du Brésil, dans la prov.
de même nom, sur le Rio- Grande do-Sul, à 225 k.
S. de Portalégre ; 6000 hab. Climat fort chaud. Cette
ville fut le ch.-l. de la prov. jusqu'en 1763.— La prov.
de San-Pedro, la plus mérid. du Brésil, est entre
celles de St-Paul au N., de Ste-Catherine au N.Ë.,
l'Atlantique à l'E. et au S., l'Uruguay au S. 0. et TEn-
treriosàro. : 720 kil. sur400; env. 280 000 h.; ch.-l.,
Portalégre. Mines d'or et d'argent, houille, soufre.
SAN-PIETRO, Àeeipitrum ttuula, tie de la Médi-
terranée, sur la côte S. 0. de la Sardaigne ; 11 k. sur
7 ; 3000 nab. ; ch.-I., Carloforte. Corail, sardines.
siNPiETRO-iN-CALATiNA, V. d'Italie, daus l'anc.
roy. de Naples (Terre d'Otrante) , à 26 kil. N. 0. d'O-
trante; 8000 h. firigée en duché par Ferdinand d'A-
ragon en faveur de Scanderbeg.
SAN-REMO^/anum S, Remuli^v, forte de l'Italie
sept., sur le polfe de Gènes, à 22 k. S. 0. d'Oneille;
8O(i0h.VermiceUe, citrons, oranges, huiles, palmiers
nains. Bombardée par les Anglais en 1745.
SAMSAC (UpRévÔT de), vaillant capitaine, né à
Cognac en i486, m. en 1566, commanda un corps de
IQOOO hommes dans le Milanais, se couvrit de gloire
dans les campagnes de 1524 à 1525, fut pris à Pavie,
mais parvint à s'échapper, devint gouverneur des en-
fants de France sous François I et sous Henri II , dé-
fendit vaillamment la Mirandole, 1554, et fut blessé
pour la 1'* fois à la bataille de Dreux, en 1562.
SAN-SALVADOR, v. de l'Amérique centrale, capit.
de r£tat de son nom, sur le Jiquilisco, au pied d un
volcan, à 230 kil. S. E. de Guatemala; 40000 hab.
Evêché. Belle ville, fort commerçante et assez indus-
trieuse. Dépôt de tout l'indigo et' de tout letabacdu
pays. Alvarado fonda cette ville en 1528. Elle fut
nimée en 1854 par un tremblement de terre.—t'E-
tat de San-S., borné au N. par le Grand-Océan, au
N. 0. par le Guatemala, a 18 750 k. carr. et 400000
h. Annexé d'abord au Guatemala, il est indépendant
depuis 1837. Il forme 8 dép. : San-Miguel, San-Vin-
cente, La Paz, Cuscatlan, San-Salvador, Sanso-
nate, Sta-Anna, Chalantenago, et compte environ
600000 hab. Gimat très-chaud, sol très-fertile (en
indigo su*iout) : mines d'argent, de fer et de plomb.
Fréquents tremblements de terre.
SAN-SALVADOR, le Cot-IsUind des Anglais, le Gua-
nàhani des anciens indigènes, une des Lucayes, par
78» long. 0., 24* 20' lat. N., est la 1" terre où Co-
lomb aborda en Amérique (1792) : d'où son nom.
SAN-SALVADOR, V. d'Afrique, capit. du Congo, près
du Lelunde (afûuent du Zaïre), à 508 kil. N. E. de
Loando, par 13* 30Ionff. E., 5*2' lat. S.; 25000 h.
Evècbé portugais. Sauf le palais du roi, cette ville ne
renferme que des chaumi'^res rondes. Habitée en
partie par des Portugais.
SAN-SALVADOR, V. OU Brésil. V, BAniA.
SANSANDCfG, v. de Nigritie, dans le Dambarra,
sur la r. g. du Niger, à 45 kil. N. E. de Ségo;
env. 12000 h. Poudre d'or, toiles de coton.
SANSCRIT (c.-à-d. perfectionné), langue sacrée
de l'Hindoustan septentrional, est aui. une langue
morte. Elle est remarquable par sa flexibilité, son
harmonie, son abondance, et par la perfection de son
système grammatical (d'où son nom). Elle offre de
singulières analogies avec les idiomes des peuple*
indo-germaniques (zend, parsi, slavon, latin et grec,
gothique, tudesque, islanoais), qui paraissent eu dé-
river. On oppose au fOfuerîl le pracnf, qui en est une
corruption ; c'est la langue vulgaire. Plus facile que le
sanscrit, le pracrit détrôna peu à peu la-langue sa-
vante : c'est probablement du m* au vu* s. de notre
ère que le sanscrit cessa d'être langue usuelle. C&x
dans cette langue qu'ont été écrits les Védcu^ les Po»
ranas, les lois de Manou, le Mamayanaf le JfaAo-
Marato, les sankhyas. Longtemps on ignora en Eu-
rope jusqu'au nom du sanscrit: ce furent les Anglais,
notamment W. Jones, qui, à la fin du xvm* s., fi-
rent connaître Timnortance de cette langue, auj.
cultivée chez toutes les nations savantes.
SANS-CULOTTES, nom donné par mépris, dans le
commencement de la Révolution, aux meneurs de la
populace, à cause de la négligence qu'ils affectaient
dans leur costume. Les démagogues prirent ensuite
hautement ce nom eux-mêmes. Les Sans-culottes por-
taient une carmagnole, des sabots et un bonnet rouge.
—Le parti montagnard fit appeler tans-cutotideMies
fêtes qui se célébraient penaant les cinq jours corn-
plémenULires de l'année républicaine.
SAN-SEYERINO, v. d'Italie (Aucune), à 40 k. S.
0. d'Ancêne; 20C0 h. Ëvêché, plusieurs couvents.
SAN-SËVERINO (Robert de), comte de Cajazzo,
fut successivement général au service de Milan, de
Gênes, du pape, de Venise. A la tête des troupes
génoises, if remporta sur Sforzino (fils naturel de Fr.
Sforce) la bataille de Due Gemelle (1478). Mort en
1487.— Son fils, Galéas de San-S., général des troupes
de Ludovic-le-More, bloqua le duc d'Orléans dans
Novare (1496), après la bataille de Fomoue, mais ne
Eut s'emparer de sa personne. Lors de l'expédition de
ouis XII en Italie, U trahit soq maître, après avoir
fait une vaine apparence de défense.
SAN-SBVERiNo (Antonello de), comte de Marsico,
prince de Saleme et grand amiral, fut le chef de la
confédération des barons de Naples contre Ferdinand l
(1485). Après le triomphe du roi, il s'enfuit et excita
Charles VIII à envahir le royaume de Naples.— Fer-
rante de San-S., prince de Saleme (1507-6S), né à Na-
ples, se distingua au service de Charles-Quint eu-
Allemagne, en Flandre, en Afrique, et commandarm-
fanterie italienne à Cérisoles: mais , à la suite des dé-
mêlés avec le vice-roi de Naples, don Pèdre de Tolède,
il se retira à Venise, puis en France, auprès de Hen-
ri II, et obtint de ce prince qu'il équipât une flotte qui
devait attaquer Naples de concen avec les TUrcs. Ce
projet n'ayant pu s'exécuter, il alla en Toscane ourdir
un complot dans le but d'expulser les Espagnols de
sa patrie; mais il ne réussit pas mieux dans cette
nouvelle tentative et revint en France.
SAN-SEVERO, v. d'Italie dans l'anc. roy. de Na-
ples (Capitanate), à 27 kil. N. 0. de Foggia; 19000 h.
Evêché. — Bfttie au moyen âge et détruite par Frédé-
ric II. Robert Guiscard défit et prit aux enrirons de
cette ville le pape Léon IX (1053).
SAN-SEVERO (Raimond db sanoro, prince de) ,
savant napolitain, né en 1710, m. en 1771, suivit
d'abord la carrière militaire et se distingua à Velie-
tri (1744), mais quitta de bonne heure les armes
pour les sciences, qu'il cultiva jusqu'à sa mort. On
lui doit une foule de découvertes et d'inventions
utiles ou curieuses dans l'art de la guerre, dans la
mécanique, la teinture, la peinture, etc. U imagina
une nouvelle tactique pour l'infanterie, quifntadop-
tée par le maréchal de Saxe et le grand Frédéric, et
SANT
— 1697 —
SANT
dont la description a été publié en 1760; il fabriqua
des canons et des fusils d'une étonnante légèreté,
fit marcher sur mer une voiture à 4 roues, trouva
une lampe perpétuelle, perfectionna l'imprimerie,
l'impression sur étoffes, etc.
SANSON (Nicolas), géographe, né en 1600 à Ab-
beviUe, m. en 1667, doit être réputé le père delà
géographie et de la cartographie en France.ll enseigna
la géographie au jeune roi Louis XIII et fut nommé
par lui ingénieur militaire pour la Picardie, puis
géographe ordinaire du roi et conseiller d'Ëtat. On a
ae lui plusieurs morceaux sur la géographie ancienne
et moderne, et un grand nombre de cartes (Empire
romain, Grèce ancienne ^ Gaule ancienne ^ Géogra-
phie sacrée y V Angleterre , V Allemagne, etc.). Bien
que supérieures à celles d'Ortelius et de Mercator,
ses cartes laissent encore à désirer, surtout sous le
rapport des dimensions : il y suit aveuglément les
longitudes de Ptolémée, donnant ainsi, par exemple,
300 lieues de trop en longitude à la Méiditerranée.—
Ses fils, Adrien et Guillaume, marchèrent sur ses tra-
ces-, ils héritèrent du titre de géographe du rof , et le
transmirent à leur petit-neveu Robert de Yaugondy.
SANS-SOUCI, chftteau royal de Prusse, oans le
Brandebourg , à 2 kil. N. 0. de Potsdam, sur une
hauteur d'où l'on jouit d'une belle vue, possède un
vaste parc et une nche galerie de tableaux. Il fut con-
struit en 1745 par Frédéric II, qui, dans ses écrits^
prenait souvent le nom de philosophe de 5an«-5ouet.
On connaît l'histoire du Meunier de SawHSouci aui
refusa de céder son moulin au roi et dont le moulin
resta enclavé dans le parc du ch&teau.
SAHSOYINO (Jacq. TATTi,dit), sculpteur et archi-
tecte, né à Florence en 1479, m. en 1570, n'a guère
été surpassé dans la sculpture que par Michel-Ange.
On a de lui en ce genre à Venise les 4 Ëvangélistes,
le Tombeau de l'archevêque de Chypre, les statues
colossales de Mars et de Neptune , les portes de bronze
de la sacristie de St-Marc, et, à Rome, dans l'église
St-Âugustin, un groupe représentant Ste Anne, la
Yierge et Venfant Jésus. Comme architecte, il éleva à
Venise la Monnaie , la bibliothèque St-Marc, les palais
&)Tnaro et Delfino. Ses constructions unissent à la fé-
condité la correction , la noblesse et la gr&ce du style.
SANTA- AGATA , v. d'Italie, dansl'anc.roy. de Na-
plesCrerre-de-Labour),à 2 k.S.de Sessa.Ruinesde Min-
tumes; restes magnifiques d'amphithéâtre. — Autre
V. de la Terre*de-Labour, à 21 k. E. de Capoue (cathé-
drale, abbaye) ; on nomme celle-ci Sta-Agata de' Goli,
SAifTA-CATABINA (Brésil). F. Catherine (Ste).
SAlfTA-CBUZ, c-à-d. Sainte-Croix^ v. et port de
nie de Ténériffe , sur la côte E. , par 18*33' long. 0. ,
38* 28* lat. N.', 9000 hab. Résidence du gouverneur
général des Canaries. Belle ville, 2 châteaux forts,
plusieurs batteries , quelques monuments. Grand
commerce de vin des Canaries.
SÀlfTA-CanZ (ÎLES) ou DE LA BEmS CHARLOTTE , ar-
chinel du Grand-Océan Squinoxial, entre 8* 30'-12*
15' lat. S. et 163* 20'-167* 40' long. E., se compose
d'un grand nombre d'tles. dont les principales sont :
Sta-Cruz ou Egmont, Vanikoro, Swalow, DufT, Ourry,
Cherry, Mytre et Brawell. — Découvertes en 1595
par Mendana; revues en 1767 par l'Anglais Carteret,
V^îf ignorant la découverte déjà faite par Mendana,
leur donna le nom d'Iles de la Reine Charlotte.
SAiTTA-cRUZ-DE-LA-siEBRA, dép. de laBoUvie, entre
ceux de la Paz au N. 0., de Gochabamba au S. 0., de
Chttçuisaca au S., le pays de Chiquitos au S. E., et
celui des Moxos à l'E. et au N.; env. 70 000 h. ; ch.-l.,
Santa-Cruz. Mont, et for£ts nombreuses; climat chaud
et humide, beaucoup de riv. (Guapey, Mamorè, Pa-
npiti, Sara); habitants : indigènes sauvages. Pro-
ductions : riz, maïs, sucre, bois de construction, gi-
bier, abeilles, etc. — La ville de Santa-Crux-de-kir-
Swrra, dite aussi San-Lorento-de-lonFrontera. est
^T le Guapey, à 450 kil. E. de la Paz; 10000 nab.
tFêché. Fondée en ,1560 par C baves.
SAIfTA-GRUZ (Alvarez de bassano, marquis de),
amiral espagnol sous Chailes-Quint, pritOran sur les
Barbaresques, enleva Tunis à Barberousse, 1535, et
s'empara de Penon- de- Vêlez, 1564, combattit à Lé-
pante, remporta en 1582 une victoire navale près de
St-Michel, une des Açores, sur Strozzi, qui comman-
dait la flotte française destinée à soutenir les droits
du prieur de Crato, et anéantit ainsi le parti de ce pré-
tendant; mais ternit sa gloire en traitant comme pi-
rates tous ceux qui tombèrent en son pouvoir. Il
mourut en 1587 , au moment de prendre le comman-
dement de la célèbre Arvnada.
SANTA-CRUZ-DB-MARZENADO (dou Alvar, marquIs de),
d'une illustre maison des Asturics, né vers 1687. sou-
tint bravement la cause de Philippe Y en Espagne
et en Sicile, fut ambassadeur à Turin, puis en France,
fut envoyé en Afrique comme gouverneur de la ville
d'Oran, et fut tué dans une sortie par les Arabes
(1732). Il a laissé des Réflexions mth'totref, ouvrage
estimé, trad. en franc, par Vergy, 1735.
SANTA-FÉ, V. des Stats-Unis (Nouv.-Hexique),
par 107» 13' long. 0., 36» 42' lat. N.3 8000 h. Aspect
misérable. Entrepôt de toute la province. Aux env. ,
mines d'or et d'argent. Cette ville fut prise par les
Ëtat^Unis en 1846.
SANTA-FÉ, V. de la Plata, ch.-I. de l'État de Sta-Fé,
au confluent du Parana et du Rio-Salado; 6000 h.
Fondée en 1573 par Garay.elle fut longtemps la ca-
Sit. de l'Entreri os.— L'État de Santa-FÔ, entre ceux
'Entrerios (dont le sépare le Parana) à l'E., de Bue-
nos-Ayres au S. E., de San-Luis au S. 0., de Cordova
au N. , compte env. 60 000 hab.
SANTA-FË D'ANTIOQUIA, — DE BOGOTA, — DE GUA-
NAZATO, etc. F. ANTIOQUIA, BOGOTA, OtC. .
SANTA-LUCIA, ch.-l. de cant. (Corse), à 19 kil.
N. E. de Sartène; 930 h. Eaux sulfureuses.
SANTA-MAKIA, une des Açores, au S. de 111e St-
Michel : 20 k. sur 12; 5000 h.; ch.-l., Sta-Maria.
SANTA-MARU-DB-BBTHANCUBU, Ch.-I. de l'Ile de
Forlaventura ; 650 hab. Ainsi nommée en Thonneui
de Béthencourt, qui le l"* occupa les Canaries.
SANTA-MARU-Di-CAPUA, V. d'Italie, dans l'anc. roy.
de Naples (Terre de Labour), à 4 kil. S. £. de Capoue
et à 7 k. 0. N. 0. de Caserti; 9000 h. Palais del'ar- '
chevêque de Capoue. Cour criminelle et trib. civil.
SANTA-MARIA-Di-LEUCA , OU lat. Lcuca^ V. d'Italie
(Terre d'Otrante), à 16 kil. S. d'Alessano, sur le cap
de Santa-Maria-di-Leuca, qui forme l'extrémité S. de
l'Italie; 3000 hab. Palais de l'ôvêque d'Alessano.
SANTA-MARiA-siCHÉ , ch.-l. de cRut. (Corso), dans
l'arr. d'Ajaccio ; 574 h.
SAITTA-HABTA, V. de la Nouv.-Grenade (Magda-
lena), ch.-l. de la prov. de Sta-Marta. par 76* 29*
long. 0, 11* 19' lat. N. ; 6000 h. Êvêché. Portfninc;
trois forts. — Fondée en 1554, brûlée en 1596 par
Drake ; dévastée pendant la guerre de l'Indépendance,
et presque détruite par un tremblement de terre en
1834. — La prov., sur la mer des Antilles, entre le
dép. de Zulia (au Venezuela) à l'E. et la prov. de Car-
thagène à l'O., a 500 kiL sur 100, et 65000 hab.
SANTANDER.c-à d. St-André, Portus Blendium,
V. forte et port d'Espagne (Vieille-Castille) , ch.-l. de
l'intendance de Santander, à 400 kil. N. de Madrid ,
sur le golfe de Biscaye ; 20000 hab. ËvèchA. Port
militaire et de commerce; 2 châteaux forts; école
de navigation. Fonderie royale d'ancres, canons,
bombes, etc. Manuf. de tabacs, raffineries de sucre;
fabriques de chapeaux, papier, toile à voile, liqueurs.
Commerce actif, mais déchu depuis la déclaratioi:
d'indépendance de l'Amérique méridionale. Cabotage
(avec Bilbao, Bayonne, etc.). Aux env., mines de
fer. Les Français prirent cette ville en 1808. —
L'intend. de S. a pour bornes le golfe de Biscaye au
N., les Asturies à l'O., la Biscaye à l'E., les intend,
de Burgos et de Palencia au S.; 5000 kil. carrés;
200000 hab.; elle comprend une partie des Asturies
de Sanlillane. Sol peu fertile; pèctie abondante.
SANTANDER, Ëtat de la Nouv.-Grenade, renferme
5000000 d'hect., avec une popul. d'env. 460000 h.»
B. lOT
SANT
— 16«8 —
SANT
et a pour ch.-l. Pamplona. Il tire son nom du gé-
Déraf Santander, qui fut président en 1832.
SANTANDER (Ch. Ant. db la serna), sarant es-
pagnol, correspondant de Tlnstitut, né en 1 752 à Colin-
ares (Biscaye) . m. en 1813, fut longtemps conserra-
teur de la bibliothèque de Bruxelles, dont il fit une
des plus importantes de l'Europe, n a publié le Co^
tàlogve de la bibliothiaue de dom Simon de Santan-
der (son oncle), avec ae précieuses notes bibliogra-
phiques et littéraires, Bruxelles. 1792 et 1803; et un
Dictionnaire bibliographique du xv* f., 160i-7.
SAVTAREH, c.-à-d. Ste-Irèhe, jadis Scalabis,
S vis Prxtidium Julium, y. de Portugal (Estrama-
ure). à 100 k!L N. £. de Lisbonne, sur une éminence
Srès de la r. dr. du Ta^e; 8000 h. Séminaire, école
e théologie. Vue magnifique qui s'étend jusqu'à Lis-
bonne. Ane. château dit VAlcaX€Lba. — Cette ville était
florissante sous les Romains. Après diverses vioissitu>
des,elle fut enlevée aux Maures par Alphonse I en ] 147;
Alphonse III Tap^randit en 1254, et depuis, les rois
de Portupral y firent leur résidence jusqu'à Jean I.
SANTAREH (Emmanuel de barrqs t sodza., vi-
comte de) , né à Lisbonne en 1790, m. à Paris en 1856,
prit parti en 1828 pour don Higuel contre dona Ma-
ria , nlle de don Pedro, fut ministre desaflaires étran-
gères sous le règne éphémère de ce prince, quitta le
Portugal avec lui en 1834, vint se fixera Pans, où il
l'occupa d^histoire et de géographie, et y publia,
entre autres savants écrits : Relations du Portugci
avec les différentes puissances du monde (en portu-
gais), 1836; Recherches sur la découverte des pays
situés sur lia côte oceidenlaîe d'Afrique au delà du
eap Bojddor^ 1842, avec un Atlas de mappemondes
et de cartes hydroçraphiques et historiques depuis le
XI* t. jusqu'au xvn*, ouvrage tiré des archives de
Portugal. L'auteur, égaré par l'esprit de patriotisme,
y exagère souvent l'importance aes découvertes de
ses compatriotes. Memnro de la Société de géogra-
Shie de Paris, Santarem a publié dans le Bulletin
e cette société de précieux mémoires, relatifs pour
la plupart aux navigateurs portugais.
SANTA-ROSA (santorbe, comte de), patriote sarde,
né à Savigliano en 1783, fut un des chefs de Tinsur-
rection populaire de 1821, et devint ministre de la
guerre quand Victor-Emmanuel eut abdiqué. Il mon-
tra du talent et de Ténergie ; mais, mal secondé par
les siens etpressé par les troupes Autrichiennes, il fut
obligé de fuir, se réfugia en France, où il ne trouva
que persécutions, et finit par aller combattre en
Grèce. Il périt en 18.25 dans Vtle de Sphactérie, les
armes à la main. Il avait publié à Paris en 1821 : De
la révolution piémontaise,
SANTA-SEVERINA, Siberena, v. dUulie , dans
l'anc. roy. de Naples (Calabre Ult. 2*), à 41 klL N. E.
de Catanzaro; 1000 hab. Archevêché. Ville d'origine
énotrienne suivant les uns, grecque selon les au-
tres. Titre de duché au moyen âge. Elle fut détruite
en grande partie par le tremolemeiit de terre de 1783.
SA5TEN, ville des Etats prussiens. F. xanten.
SANTENAY, village delà Cdte-d'Or, à lak. S.E.
de Beaune; 1600 h. Vins rouges estimés; bourgogne
mousseux; tonnellerie. Aux environs, eaux salines
froides.
SANTERHE, Saneteriensis pagus, petit pays de
l'anc. Picardie, se divisait en Haut et Bas-S., et
comprenait, dans le Ht-Santerre, Péronne (ch.-L
général), Bray etC^aulnes^ dans le Bas, Montdidier
et Roye. Ce pays forme auj. la partie S. E. du dép.
de la Somme et quelques fractions de celui de l'Oise.
SANTERRE (J. B.), peintre d'histoire, né à Ma-
Kny en 1651, m. en 1717, était élève de Bon Boul-
longne , mais prit surtout la nature pour guide. On
estime son tableau de Susanne .qui lui ouvrit les portes
del'Académie (1704), etceuxdUda»«(£ve,deIa Jfa-
àeleine , de Ste Thérèse en extau. Bon coloriste, dessi-
nateur correct, il excelle dans les éludes de femmes.
SÀNTEKRB (Claude), démagogue , né à Paris en
1743, nuen 1808, était un riche nrasseur du faubourg
St -Antoine. Il fut un des principaux instigatears àt
l'émeute du Champ de Mars, de celles du 20 juin et du
10 août 1792, auxquelles il conduisit le peuple du faa
bourg St-Antoine, et fut, après l'assassinat ae Mandat,
nommé par la Commune général de la garde natio-
nale pansienne, puis commandant de la prison du
Temple pendant que Louis XVI et sa famille y étaient
renfermés. Lorsque Louis XVI, sur Téchafaud, vou-
lut parler au peuple, il fit couvrir sa voix par on rou-
lement de tambours. Nommé général en Vendée, il
ne montra que de l'incapacité , et fut honteusement
battu à Coron, près de Cnollet. Arrêté à son retour,
il ne dut son salut qu'au 9 thermidor. Partisan du
Di rectoire , il tenta vainement de s'opposer au 1 8 bru-
maire. Depuis, il n*a plus joué aucun rftle. Sonfib
a écrit sa vie et défenau sa mémoire.
SANTERRE (lOORDBT de), RUteur. F. LOURDET.
SANTECIL ou santeul (J. B.), SantoHus, poète
latin moderne , né à Paris en 1 630, mort en 1697, était
chanoine de St- Victor. II s'acquit autant de célébrité
par sa gaieté et ses bizarreries que par son talent poé-
tique. Son latin, plein de verve^ n'a cependant pas 1?
couleur, la physionomie antiques. Santeuil s'était.
d'abord exerce dans la poésie profane, mais, à la
sollicitation deBossuet, il se consacra tout entier aux
sujets religieux. Lié avec les Jansénistes, il se fit des
affaires avec les Jésuites pour une épitaphelaudatiTe
d'Amauld. On a prétendu à tqrt qu'û fut einooi-
sonné par du tabac d'Espagne qu'on avait mêlé À
son vin dans un repas pour animer sa vene; La
Monnoye assure qu'if Tut tué par l'émélique. Ses poé-
sies consistent en hymnes, inscriptions, épigraphes
(dont plusieurs pour les fontaines' de Paris), etc. Ses
OEuvres profanes forment 3 vol. in- 12, Paris, 1729,
édition Barbon; ses hymnes remplissent un 4' vo-
lume. Les Hymnes ont été Irad. en vers franc. p«
l'abbé Saurin , 1842. On a publié sous le titre de &»
toliana un recueil de bons mots de SanteuiL
SAN-TBOMÉ ou mbuapour, v. de l'Inde anglai»
(Madras), à 9 kiU S. de Madras. £vêché catholiqus.
Elle appartint aux Portugais de 1545 à 1672 et fut le
ch.-l. de leurs établissements sur la côte de M-
mandel; puis passa aux Français (1672), aux HoUaD^
dais (1674), enfin aux Anglais (l 749,.— F. thoiiàs(s.)
SAN-THOMô, île de l'Afrique portugaise, dans le
golfe de Guinée, & 200 kiU N. 0, du cap Lopei, p»
0" 25' lat. N., 4* 24' long. E. ; 20000 hab.; ch.-l.
San-Thomé, qui a environ 2000 hab. (résidence d un
évoque). Pic Ste-Anne (240O-). CUmat chaud et mai-
sain, mais sol fertile. — Cette île fut découvert* ^
1471 par Vasconcellos le jour de la St-Thonas-
SANTIAGO ou ST-JACQUES-DE-C0MP0STBXE, (-0^,-
pus Stellœ au moyen âge, v. d'Espagne («»^i^
anc. capit. de la Galice, dans l'intend. delaCo»-
gne, sur le Sar, au pied du mont Pedroso, à W *•
S. de la Corogne et à 508 N. 0. de Madrid; Î^^OO *
Archevêché (très-riche jadis), université, anc. ch.-l. je
l'ordre de St-Jacques, Belle cathédrale, composée ae
2 églises bâties Tune sur l'autre et qui renferme w
le tombeau de S. Jacques le Majeur, avec un ncw
Trésor. Fabriques de dentelles, tanneries; commerw
d'images saintes et de chapelets.— L'archevêché, qa|
étaU d'abord à Iriense, fut transfe»^ en ce lieu \^
840, sous Alphonse 11, lorsqu'on y transporta le corps
de S. Jacques, patron de l'Espagne (trouvé en a» Ff'
révoque Théodomir). Sou nom latin de CaiBf«*f':^
lui vient d'une éloUe miraculeuse qui, selon la lé-
gende, indiqua le tombeau de l'apôtre. On conte qu^
peu après (sous Bamirc 1), à la bataUle de Logro^o,
S. Jacques lui-môme, monté sur un cheval want,
décida la victoire qui fut remportée sur]f,s^^S
d'Abderrahman II. Quoi qu'il ru soit, la ville deviw
bientôt un lieu de pèlerinage des plus céi^^^'J^
en 1520. Les i^Tançais roccupereni uc iwj^ rowwi t
SARTiAfio, capit. duChili.sur la Maypocha,à2SW^-
S. de Lima, par 72- SMoiig . 0. , 33* le'laU S. ; 80Û00D.
SANT
— 1699 —
SANV
Siège du gouyerDement, ch.-l. du dép. de son n om
évôehéf iifiWersité, lycées, bibliothèque, monnaie,
basque; con5;ulats. Chem. de ter. Située sur un plateau
élavé, la ville ofTre un climat sain etdéUcieux. Elle
est belle et régulière, mais inacheyée : très-belle
place au centre, église St-Dominique remarquable,
belle promenade de r^2am«(ia, beau pont, monnaie,
palais du gouverneur | chemin de fer. Poterie, ébé-
nisterie, sellerie. Saatiago est l'entrepdt de tout le
commerce du Chili. Tremblements do terre fré-
quents : ceux de 1822 et 1829 surtout ont fait le plus
grand mal. La ville fut fondée en 1541 par Pedro de
Valdivia. — Le dép. de Santiago a pour nomes celui
d'Aconcagua au N., les Andes à TE., et pour villes
principales (outre Santiago) Yalparaiso, Sta-Cruz,
Roucagua, Tiltil; env. 280000 hab.
SANTIAGO (tle) , la plus grande des îles du cap Vert
(55 k. sur 22); 20 000 h. ; ch.-l., Villa-da-Praya.
SANTiAGO-DE-ALANHi, T. de la Nouvelle-Greuade
(Isthme), ch.-l. de la prov. de Yeragua: 5000 h.
SANTiAGO-DB-cuBA, en. du dép. Oriental de Cuba, à
Tembouch. du Santiago, à 800 k. S. E. de la Havane;
30 000 h. Archevêché. Port excellent, défendu par le
chSiteau fort del Morro. L*air y est malsain et l'on y
manque d*eau. —Cette ville, fondée en 1514 par Diego
Veiasques, a été jusqu'à 1 589 la capit. de Itle de Cuba.
Dévastée par un tremblement de terre en 1852.
SANTiAGO-DE-nAîTi,ou5.d« losCaballeros,y, d'Haïti,
ch.-L du dép. du Nord-Est, à 170 kil. N. 0. de St-
Domingue, a un petit port à 24 kil. de là; 10000 h.
SAHTiAGo-DEL-ESTERO, V. de la Plata, anc. ch.-l. de
TËtat de son nom , sur le Rio Dulce , à 880 k. N. 0.
deBuéaos-Ayres; env. 3000 h. Fondi^e en 1562.—
L'Btat de Santiago est situé entre ceux de Tucuman
au N. , de Catamarca à TO. , de Cordova au S.
SMinAOe-DB-LA-viOA. V. SPANISfi-TOWM.
SANnA«O.DB-L0S-€ABALLER0S.r.GUATEMALA(VIEILLB)
et SANTUGO-DB-HAÎn.
SANTILLANB, Concana, v. de la VieilIe-CastiUe
(Santander) , sur quatre petits ruisseaux ; 2300 hab.
Ancien château. Patrie de l'architecte J. de Herrera,
qui termina l'Escurial. — Jadis capit. de la partie
orientale des Asturies, qui prenait de là le nom d*Ai-
turit de SantilUiney par opposition à VAst.d'Oviedo,
SANTILLANE (Don Inigo Lopez de mendoza, mar-
quis de), un des premiers seigneurs et des plus grands
pr tètes de la cour du roi de Castille Jean II, né àCar-
rion delos Condes en 1398. m. à Guadalaxara en 14^8,
était fils d^in grand amiral de Castille. Disciple et
uni du marquis de Villena, il acquit Hii-même en
Eurone la réputation de chevalier accompli. On a de
lui r le Centilo<pÂio j recueil de cent maximes de mo-
rale et de politique, qu'il composa pour Tinstruction
du prince royal (depms Henri IV de Castille) ; le Proe-
mto, notice curieuse sur l'origine de la poésie et sur
les anciens poètes*^ 2a Comediata de Ponsa, essai de
drame, où il décrit la bataille que le roi d'Aragon
Alphonse Y livra aux Génois en 1435: le Manuel des
faf>9rit , poëme sur la mort du connétable Alvaro de
l-una. Ses poésies, d'un style élégant, sont gâtées
par l*a(rectation de Térudition.
SANTO-ANTONIO-DE-TIJUCO, V. du Brésil (Minas-
GeraCs), dans les monts Espinhaço et le district Dia-
mantin, à 550 kil. N. deRio-de-Janeiro; 6000 h.
SAirrO-DOMINGO, V. de Ftle de Haïti, capit. de
la partie espagnole, sur la côte S. E., à 320 kiL E.du
Port-au-Prince, à Tembouchure de l'Ozama; 7000 h.
Jolie ville ; belle cathédrale gothique. Commerce peu
important. — Fondée sur la rive gauche de l'Ozama
par Barth. Colomb en 1496, sous le nom de Nouv.-
hàbelle, elle fut presque détruite par un ouragan en
1504, et rebâtie sur la rive droite aans le lieu qu'elle
occupe à présent : ellafut alors appelée Sto-Domingo
<lu prénom du père de Colomb, qui avait S. Dominique
pour patron. Elle fut surtout florissante au xvi* s. Pr.
I>rake la prit en 1586, et les Français en 1795. Après
avilir fait partie de la rép. d'Haïti^ elle s'est consti-
laée (I843j en républi-juc indépendante. F. haItl
SAinrO-ESPIRITO (Brésil). K bspimto-santo.
parles Français en 1809 et 1823.
SANTONES, peuple de Gaula, au S. des Pictonea^
avait pour ch.-l. SantoneSj d'abord Mediolanum (a^i.
Saintes), et pour autres villes principales Santonum
portus (la Rochelle) et InciUisma (Ângoulôme). Ce
peuple, qui faisait d'abord partie de la Celtique, en
fut sépare par Auguste pour être joint & l'Aquitaine.
Il occupait la Saintonge, VAngoumois et l'iusw.
SANTONS, espèce de moines musulmans, analogues
aux CalenderSy mènent une vie vagabonde; ili si-
mulent la folie (parce qu'elle passe pour inspiration
chez les Musulmans) , querellent ceux qu'ils rencon-
trent, ou demandent l'aumône tout armés, et sou-
vent même détroussent les voyageurs.
SANTO-PIETRO, ch.-l. doc (Corse), dans l'arrond.
deBastia; 1547 hab.
SANTORIN (tle), l'anc. Thera, île de Grèce (Cy-
clades), au S. de celle d'Ios, par !6"8'long. E.,36»22'
lat. N.f a 15 kil. sur 7 et env. 13 000 h. Terrain da
formation volcani(^ue : la côte occid. ,en forme de crois-
sant, est une portion de la circonférence d'un ancien
cratère. Vins estimés, grains, coton, etc. — Devenue
chrétienne à la fin au m* s., 111e de Théra (F. ce
nom) prit le nom de Ste Irène, qui y fut martyrisée
en 304 : c^est ce nom qui, en se corrompant, a formé
Santorin. Après la 4* croisade, elle fit partie du du-
ché de Maxos. Elle fut conquise par les Turcs en 1537,
et prit part à l'insurrection grecque. Elle fait auj. par-
tie, dans le royaume de Grèce, du nome des Cy-
clades: elle forme,avecNio,Amorffoset Anaphéune
éparchie ou diocose. dont Phira, la ville principale
de rile, est le chef-lieu.
SANTOS, V. et port du Brésil (St-Paul), dans lUe
St- Vincent, côte N., à 50 kil. S. E. de Sl-Paul, 7000 h.
Bon port; riz et café renommé. — Fondée en 1545.
SANTO-TIIOMAS, port de Guatemala, au fond de
la baie de Honduras, donne son nom à un établis-
sement belge fondé en 1843, entre lea fleuves Poto-
chic au N. et Montagna au S.
SANUDO (Marc), général vénitien, né en 1153, m.
en 1220, fit partie de la 4* croisade, aida les Francs
à renverser l'empire de Constantinople et à fonder
l'empire latin, s'empara, pour les Vénitiens, desSpo-
rades et des Cyclades, notamment de Naxos (1207).
fut créé duc de VArchipel par Temp. latin Henri, et
transmit ce titre à ses descendants. Favorisé par les
Génois, il se rendit indépendant, enleva Candie à
SCS compatriotes, et se fit proclamer roi de cette lie,
mais il la perdit bientôt. Néanmoins, il conserva
Naxos et s'y maintint jusqu'à sa mort. Ses succes-
seurs portèrent le titre de ducs de F Archipel jusau'à
Jean Sanudo, 6* duc, qui, à la fin du jrr s., donna
la main de sa fille et la souveraineté de Naxos au
prince de Négrepont.
SANUTO (Marine), dit VAneien ou Tor*^Mo, noble
Vénitien, fil cinq voyages en Palestine, s'efforça, mais
sans succès, de susciter une croisade, convoitant l'fi-
gypte pour Venise, et composa dans ce but son Liber
secretorum Fidelium erucis super Terrœ sanctœ rsci*-
p<Ta(ton«(1306), ainsi que des Caries delà Méditer-
ranée ^qv^'A présenta en 1321 au pape Jean XXII. Son
ouvrage a été publié par J. Bongars, dans les Gesta
Dei per FrancoSy t. II. On doit à M. Postansque une
dissertation De Marini Sanuti vita et seriptis^ 1855.
SAJNUTO (Marine), le Jeune f né à Venise en 1466,
m. en 1531, était historiographe de la république.
Il a laissé, entre autres ouvrages : De adventu Ca-
rali (Charles VIII) in Italiam adversus reanum nea-
politanum (resté manuscrit, et dont la Bibliothèque
impériale de Paris possède un exemplaire); De ori-
gine urhis YeneXx et viia omnium ducum^ ouvrage
publié par Muratori, Milan, 1733, în-f. , et qu'on ap-
pelle la Chronique de Sanuio,
SANvrc, bg de la Seine-Inf., attenant au BAvre
3APH
— 1700 —
SARA
et auj. réuni en partie à cette ville; 2529 h. Chaux
hydraulique noir animal, épuration de goudron.
SANZIO (Raphaël) f peintre. F. raphael.
8AÔNE, VAraris des anciens, Segona ou Saucona
au moyen âge, riv. de France, naît à Vioménil (arr.
de Mirecourt) , dans le S. 0. du dép. des Vosges, coule
au S., traverse les dép. de Hte-Saône, CÔte-d'Or,
Sadne-et-Loire, sépare ceux du Rhône et de TAin,
et tombe dans le Rhône, à Lyon, parla r. dr., après
un cours de 450 kil. Elle arrose Chfttillon-sur-Saône,
Port-sur-Saône, Gray, Pontailler, Àuxonne, St-Jean-
de-Losne, Verdun-sur-Saône, Châlon, Tournus, Ma-
çon et Trévoux. Ses principaux affluents sont : adroite,
l'Ârmance, le Salon, la Tille, TOuche; à gauche, TOi-
gnon,le Doubs,Ia Seille, la Reyssouse, la Veyle. Elle
reçoit en outre les canaux de Bourgogne, du Centre
et du Rbôoe-au-Rhin. Sujette à des crues désordon-
nées, cette riv. a causé de fréquentes inondations
dont la ville de Lyon a eu surtout à souffrir, notam-
ment en 580, 1570, 1602, 1709, 1840.
SAÔNE (dép. de la haute-), entre ceux des Vosges
au N. , du Doubs et du Jura au S. , du Ht-Rhin à TE.,
de la Hte-Marne et de la Côte-d'Or à TO. : 4340 kiL
carr. et 317183 bab.; ch.-L, Vesoul. Il est formé
d'une partie de la Franche-Comté. Pays montagneux,
couvert au N. et à TE. par une ramification des Vos-
ges; climat humide, mais sain. Manganèse, plomb
argentifère, cuivre pyriteux et argentifère; houille,
tourbe; marbre, granit, jaspe, albâtre^ plâtre; pierres
à aiguiser et meulières; terres alummeuses, vitrio-
liques et à potier, sable à verre; eaux minérales. Sol
fertile (grains , légumes, colza, navette, lin, chan-
vre, vins ordinaire en abondance). Gros bétail, che-
vaux, porcs. Grande industrie (hauts fourneaux, for-
ges, tréfilerics; quincaillerie, pièces d'horloRerie ;
tissus de coton; verre, faïence, poterie; moulios à
huile, kirsch). Commerce actif. Beaucoup d'antiqui-
tés et de médailles. — Ce dép. a 3 arr. (Vesoul, Grav,
Lure), 28 cant., 651 communes : il appartient à la
7* division militaire, ressortit à la cour impériale et
fait partie de rarchevéché de Besançon.
SAÔNE-BT-LOIRE (dép. de), entre ceux de la Côte-
d'Or au N., de la Loire, du Rhône, de l'Ain au S.,
du Jura à TE., de l'Allier à l'O. : 8436 kiL carr.;
582 137 hab. ; ch.-L, Mftcon.Tl est formé d'une partie
de l'anc. Bourgogne. Mont, du Charolais, nomnreux
coteaux. Outre la Saône et la Loire, ce dép. est ar-
rosé par plusieurs petites rivières qui se partagent
entre la Loire et le Rhône (l'Àrroux, la Seille, etc.).
Fer, houille, cristal de roche, albâtre, marbre, pierre
lithographique, pierre de taille ; eaux minérales. Prai-
ries, forêts; froment, pommes de terre, chanvre,
fruits; nombreux vignobles, bons vins. Gros et menu
bétail, chevaux, porcs, etc. Forges et usines à fer;
tissus de coton, de fil, de laine; horlogerie; eau-
de-vie de marc, etc. Gomz^erce actif, surtout en
vins de Mâcon. — Ce dép. a 5 arr. (Mâcon , Lou-
hans, CharoUes, Châlon, Autun), 48 cantons, 592
communes^ il appartient à la 8' div. militaire, dépend
tie la cour impér. de Dijon et forme révèché d'Autun.
SAORGK ou 8A0RGI0, ch.-L de c. (Alpes marit.),
â 37 kiL N. E. de Nice; 33:)6 h. Château fort qui com-
mande le col de Tende; pris par Mas^iéna en 1794.
SAOSDUCHÉE. V. rabucuodonosor i.
SAPAUDIA, nom latin de la sa voie.
SAPUADIN. F. MÉUK-EL-ADEL.
SAPHIRA. F. ANANLAS.
SAPDO, SapphOf célèbre femme poète, né àMi-
tylène (Lesbos), vers 612 av. J.-C. , resta veuve de
bonne heure , conspira avec Alcée contre Pittacus, ty-
ran de sa patrie, fut bannie et alla mourir en Sicile. On
raconte que, méprisée de Phaon dont elle était éprise,
elle mit fin à ses jours en risquant le saut de Leu-
cade : ces faits paraissent appartenir à une autre Sa-
pho, Lesbienne aussi , mais a'£résos, courtisane fa-
meuse en son temps, et qui vécut plus tard. Les an-
ciens sont unanimes pour admirer la verve et le feu
ijui brillaient dans les vers de Sapho : on la surnom-
mait la Dixième muse; son nom a été depuis ^»pU*
que aux femmes qui se livraient avec le plus de succès
à la poésie lyrique. Sapho inventa le vers saphique
(un trochée, un spondée, un dactyle et deux troch^ :
Vidimus flavum Tiberim, retortis). Il ne dous resta
de ses poésies que quelques fragments, parmi les-
auels on remarque V Hymne à Vénus ^ et 4 strophes
'une belle ode d VAimée^ traduite en latin par Ca-
tulle, en français par Boileau et Delille. Le tout a été
recueilli par 'Wolr, Hambourg, 1733^ par Vogler,
Leips., 1810, et se trouve dans les recueils de Gaisford
(1823), de Schneidewin (1839) et de Bergk (1843).
SAPOR ou mieux chahpour, nom commun à plu-
sieursnrois sassanides de Perse et d'Arménie.
SAPOR I, roi de Perse de 238 â 27 1 . fils d'Artaxerce I
et d'une esclave du sang des Arsacides, envahit la Mé-
sopotamie (242) , alors au pouvoir des Roaiains,
mais recula devant Tempereur Gordien, qui lui im-
posa une paix désavantageuse; s'empara de l'Ar-
ménie après en avoir tué le roi Chrosroès, reprit les
armes contre Rome sous Valérien, pénétra en Sy-
rie, et, s'étant concerté avec le traître Macrien, fit
prisonnier l'emp. Valérien (260), qu'il traita avec
barbarie (F. valérien); put alors ravager sans obs-
tacle la Syrie, la Cappadoce,la Cilicie (260); mais fut
forcé à la retraite et battu au passage de TEuphrate
par Odénat qui le poursuivit jusqu'à Ctésiphoo (261). U
venait de s'allier avec Zénobie contre Aurélien, lors-
qu'il mourut, laissant le trdne à son fils HormisdasI.
— n, fils posthume d'Hormidas II, fut proclamé roi
avant sa naissance (310), marcha à 16 ans contre
les Arabes qui infestaient ses Ëtats, persécuta les Chré-
tiens, protégea en Arménie la faction idolfttre qui
chassa Chosroèsde ce royaume (338), imposa tribut
à ce prince , qui avait été rétabli par Constance II,
puis fit directement la guerre aux Romains, leur li-
vra neuf batailles , entre autres celle de Singare, où
il resta vainqueur (348), tenta en vain de prendre
Nisibis (350), mais réussit en 359, après un siège
meurtrier, à s'emparer d'Amide, puis fit la guerre à
Julien, devenu empereur : après plusieurs revers,
il gagna, siu* les bords du Tigre, une bataille dans
laquelle ce prince fut blessé mortellement (363). II
se fit céder par Jovien, son successeur, les provinces
que les Romains possédaient au delà du Tigre, avec
la suprématie sur l'Arménie et sur l'Ibérie. Il mou-
rut en 380. — m régna de 384 à 389, après Arta-
xerce II, et acheta la paix de Théodose le Grand.
8AP0R, roi d'Arménie, fils d'Iezdedjerd I, roi de
Perse, fut fait roi d'Arménie à la mort de Chosroés I/I,
en 415. Il tenta en vain de détacher ses sujets du
Christianisme et de l'alliance des Romains : une in-
surrection lui enleva la couronne d'Arménie pendant
un voyage qu'il fit à Ctésiphon (420).
SARA, fille de Tharé et nièce d'Abraham, devint
sa femme. Abraham, la donnant pour sa sœur, l'em-
mena en Egypte, où le pharaon Apophis voulut at-
tenter à sa chasteté, puis la conduisit dans les Ëtats
d'Abimélech, qui conçut aussi de la passion pour elle;
mais, protégée de Diêu^ eUe réussit à se soustraire à
leurs coupables entre{)nse8. Longtemps stérile et se
voyant âgée, elle avait engagé son époux à épouser
Agar, sa servante; peu d'années âpres, elle devint
elle-même enceinte, quoique Agée de 90 ans, et mit
au monde un fils, Isaac. Dans la suite, ayant eu
sujet de se plaindre d'Agar, elle la fit chasser par
Abraham, ainsi que son fils Ismaèl. Elle m. à 127 ans.
SARABAT ou kedous, HermuSj riv. d'Anatolie,
nattdans le Hourad-Dagh, coule au S. 0., à l'O., et
tombe dans le golfe de Smyrne, à 18 kil. N. 0. de
Smyrne, après un cours de 280 kiL
SARAC, roi de Ninive. F. chinàladan.
SARACÉNES, Saraceni tribu nomade de l'Ara-
bie déserte, vers le N., résista longtemps aux forces
de l'empire d'Orient et fut des premières à embras-
ser rislamisme. Les Saracënes paraissent avoir iionné
leur nom aux Sarrasins du moyen âge.
SARAGOSSE, Salduha, puis Cxsarea Augusta,
SARB
— 1701 —
SâRD
eo espagnol Zara^ojra, anc. capit. de l'Aragon, aui.
eh.-l. de IMntend. de Saragosse, sur l'Ëbre, à 28 kil.
N. E. de Madrid; 50000 hab. ArcheTèché, cour d'ap-
pel, université, plusieurs collèges, séminaire, aca-
démie des beaux-arts, bibliothè(^ue. Belle cathédrale,
fameuse église Notre-Dame deiPilar, renfermant une
image de la Vierge qui attire beaucoup de pèlerins;
tour penchée, dite iWeiVueva/beau pont, chemin
de fer. Scieries, draps fins, uns et eaui-de-vie.
Beaux environs; pftturages renommés. — Saragosse
fat, dit-on, fondée parles Phéniciens; les Romains
l'agrandirent et l'embellirent; Auguste y établit une
coionie de vétérans, lui donna le nom de Cxsarea
àuf/usta (dont Saragosse n'est qu'une corruption),
et en fit une des premières villes de la Tarraconaise.
Les Suèves s'en emparèrent en 452, les Goths en
470 et les Sarrasins en 712. En 1014, elle devint la
capitale d'un petit Ëtat maure; en 1118, Alphonse,
roi d'Araffon, la reprit après un long siège. Après
la mort du roi d'Espagne Charles II , Saragosse
prit parti pour l'archiduc Charles, qui battit Phi-
lippe V sous ses murs en 1710. Cette ville soutint
contre les Français en 1808 et 1809 deux sièges fa-
meux par l'héroïque défense des habitants (F. pa-
LAFOx}. — L'intend. de S. , entre celles de Huesca au
N. E., de Tarragone à l'E., de Castellon au S. B.,
de Téruel au S. , de Soria et de Logrono à l'O. et de
Pampelune auN. 0., a 225 kil. sur 90, et 350000 h.
SARAJEVO, V. de Turquie. F. bosna-séraÎ.
SARAMON, ch.-I. de cant. (Gers), sur la Gimone,
à 22 kil. S. E. d'Auch; 1299 hal). Ville fort ancienne.
8ARA0UAN , prov. du Béloutchistan , entre le Ka-
boul au N.j le Éatch-Gandava à l'E., le Djalaouan
au S., le Mékran au S. 0. : 380 kil. sur 150; ch.-L,
Kélat. £lëve de chameaux, moutons et chèvres.
SARATOGA.v. des£taU-Unis(New-Tork), à260k.
N. de Nev-Tork ; 4000 hab. Eaux minérales en grande
vogue, efficaces surtout dans les maladies du foie et
des intestins. Le général anglais Burgoyne fut battu
près delà, le 17 oct. 1777, par le gên. américain Gates.
SARATOY, V. delà Russie d'Europe, ch.-l. du
gouvt de Saratov, sur la r. dr. du Volea, à 1590 k.
S.E.deSt-Pétersbourg; 44000 h.£véchégrec, cour
civile et criminelle. Gymnase et jardin botanique.
Ville très-commerçante, centre des échanges entre
Moscou et Astrakan; foire de chevaux. Aux en v., mi-
nes d'alon, culture du mûrier. — Bâtie en 1594 sur
la r. g. du Volga, elle fut presque détruite en 1774
par un incendie et reconstruite sur la r. dr. du fleuve.
— Le gouvt de Saratov, entre ceux de Penza et de
Simbirsk au N. , d'Orenbourg à l'E. , d'Astrakhan
au S. , des Cosaques du Don, de Voronéje et de Tam-
bov à 1*0. , a env. 600 kil. en long et en large et
1 500000 hab. Le sol est très-fertile au N. E.; dans
la partie du S. E. sont des steppes immenses. Outre
le Volga, fleuve principal, on y remarque les deux
Oocen, l'Irgiz, leKhoper et le lac Altan, qui fournit
par an 180 000000 de kilogr. de seL
SARAZIN (Jacq.), sculpteur, né à Noyon en 1590,
Q; en 1660, passa 18 ans à Rome où il reçut les con-
seils du Dominiquin et gagna la protection du cardi-
nal Aldobrandini, obtint à son retour la faveur de
Richelieu qui l'employa, devint gendre de Vouet,
^ eut grande part à rétablissement de l'Académie
de peinture, où il entra dès la fondation (1655) et
dont il fut le premier recteur. On remarque parmi
^ oeuvres Atlas et Polyphèmef à Rome ; S, Jean et
S. Bruno , à Lyon ; les Quatre anges de VÉgliseh St-Ni-
coias-des-Champs, à Paris; le Mausolée du cardinal
^ BéruUey à l'Oratoire de Paris. Son chef-d'œuvre
citle monument de H. de Bourbon, qui représentait
n Religion, la Justice ^ la Piété, ta Force , avec 14
^t-rehefsen bronze, et qui se trouvait dans l'église
^Jésuites de la rue St- Antoine. Ce maître unissait
le naturel au grandiose, l'élégance à la sévérité.
SAtAznf, poète. F. sarrasin.
SARBIEVIUS (Casimir sarbiewski , en latin) ,
poète Ittin moderne, né en 1595 dans le duché de
Masovie (Pologne) , entra chez les Jésuites et fut pro-
fesseur au collège de Wilna. Il réussit surtout uans
le genre lyrique et composa 4 livres d'Odes qui l'ont
fait surnommer par ses compatriotes VHorace |»o-
lonais. Pendant un voyage à Rome, sous le pontifi-
cat d'Urbain VIII, il fut chargé de revoir les hymnes
du Bréviaire. La meilleure édition de ses poésies est
celle de Barbou, Paris, 1791, in-12.
SARDAIGNE, Ichnusaf puis Sardinia chez les
anciens, grande lie de la Méditerranée, au S. de
la Corse, dont elle est séparée par le détroit de
Bonifacio, fait partie des anciens États sardes, qui
avaient tiré de laie nom de Royaume de Sardaigne;
elle a env. 270 kil. du N. au S., sur 115 de moyenne
largeur, et 550000 hab.; capit., Cagliari (Pour la di-
vision administrative, F. ci-après états sarues). La
Sardaigne est hérissée de hautes montagnes, dont
les principales sont le Gennargentu [Janua Àrgenti\y
au centre, et le Limbosa, au N. ; le Tirsi ou riv. d'ô-
ristano est le principal cours d'eau. Le climat de
l'Ile , sain dans les montagnes , est moins salubre dans
les parties basses et humides; le sol est très-fertile,
surtout en céréales, ce qui faisait jadis nommer cette lie
la nourrice de Rome, mais l'agriculture est arriérée;
la pèche y est trôs-anondante. On trouve dans lUe
beaucoup de mines (fer, plomb, houille, anthracite,
cuivre , marbres , basalte , améthystes,sardotnef , etc.).
L'industrie est faible, le commerce très-borné. En
général , le Sarde est très-pauvre. — La Sardaigne
était appelée par les Grecs Sandaliotis ou Idïnusa,
d'après sa forme assez semblable à celle d'une fandoltf
ou d'un pied. Elle semble avoir été peuplée, partie
par les Inères, partie parles Pélasçes, les Etrusques
et les Phéniciens; elle reçut ensuite quelques colo-
nies grecques. Les Carthaginois s'y introduisirent en
512 av. J.-C. et y dominèrent jusqu'au milieu du
m' s. av. notie ère ; Rome y mit le pied dès 259 av.
J.-C. , et finit par l'enlever aux Carthaginois (en 238,
après la guerre des Mercenaires). Genséricen devint
maître vers 436 de J.-C. Les Grecs, qui la reprirent
sur les Vandales, ne purent la défendre contre les Ara-
bes d'Espagne, qui s'y établirent de bonne heure.
Aidés de Pise et de Gènes, les indigènes se débarras-
sèrent des infidèles en 1022. L'Ue fut alors partagée
en quatre judicatures indépendantes : Arborée ou Oris-
tanoàro.,01éastro à l'E., Gallura auN. E.,etTorrè8
au N. 0. ; mais bientôt la Sardaigne toml» sous le
joug des deux républiques de Pise et de Gènes, qui,
en 1 175, se la partagèrent sous la médiation du pape.
Frédéric II en investit son fils Enzio (1239), mais,
après la chute des Hohenstauren, Pise en redevint
maîtresse (1258). Jacques II le Juste, roi d'Aragon, la
conquit sur Pise en 1297, et depuis ce temps jusqu'à
1714 elle fit partie de la couronne d'Aragon, puis de
l'Espagne. Le traité de Rastadt la donna en 1714 &
r Autriche, mais celle-<:i la céda dès 1720 au duc de
Savoie, Victor-Amèdée II. qui prit alors le titre de
rot de Sardaigne. Dépouilles de leurs Etats de terre
ferme par U France, les rois de Sardaigne Charles-
Emmanuel et Victor-Emmanuel se réfugièrent dans
cette île et y résidèrent de 1798 à 1814.
sardaione (Royaume de). F. saroes (ëtats),
SARDANAPALE, dit aussi Tonof-Concoterof, der-
nier souverain du 1*' empire d'Assyrie, régna de
797 & 759 av. J.-C, ou, selon quelaues-uns, de 836
à 817, et vécut dans le luxe et la mollesse, négligeant
les soins du gouvernement. Arbacès, prince mède,
et Bélésis, prince chaldéen, soulevèrent contre lui
les Mèdes, les Perses et les Babyloniens. Alors Sar-
danapale quitta sa vie voluptueuse et prit les armes:
il gagna d'abord une bataille sur les rèbeUes, mais
il fut vaincu dans une seconde rencontre, et se retira
dans Ninive où il se défendit pendant plus de deux
ans. Un débordement du Tigre ayant ouvert aux as-
siégeants une large brèche dans les murs de la ville,
il reconnut l'impossibilité de résister plus longtemps.
Toutefois, ne voulant pas tomber vivant entre les mains
de ses ennemis, il fit élever dans une des cours de son
SARD
— 1702 —
SâRD
palais un immense bilcher où il p!aça ses trésors et
il s'y jeta lui et ses femmes (759). Du reste , rien de
plus incertain que tout ce que l'on raconte de Sarda-
napale. Après sa mort, l'empire d'AssjTie fut démem-
bré : il se forma 3 nouyeaux royaumes : ceux de Mé-
dia, de Babylone, de Ninive. Phul, son fils, régna sur
le dernier sous le nom de Sardanapale II. F. phul.
SABDES, auj. Sart^ capit. du roy. de Lydie, sur le
Pactole, près de son confluent avec THermus, dans
une plaine délicieuse et fertile, au pied du mont
Tmolus. Vainqueur de Crésus, Cyrus prit Sardes en
547 av. J.-C., et mit ainsi fin au rov. de Lydie. Sous les
Perses cette ville fut le ch.-l. de la 2* satrapie. Sa ri-
chesse, longtemps proverbiale, baissa pendant la pé-
riode persane, bien que Sardes fût comme le point
de contact des Grecs et des Perses . et le centre d'un
grand commerce de terre, surtout au commerce d'es-
dares. Lors de la révolte de Tlonie contre la Perse ,
Sardes fut brûlée par les Athéniens (499). En 262,
Eumène, roi de Pergame, battit Antiochus I aux
environs de Sardes et s'empara de la tille. Sous les
Romains, héritiers des rois de Perftame, elle redevint
très-florissante : Florus l'appelle 7a Seconde Borne.
Renversée par un tremblement de terre sous Tibère,
elle tut relevée par ce prince ; Adrien l'embellit en-
core.On y célébrait de4 en 4 ans des jeux magnifiques.
Sardes embrassa de bonne heure le Christianisme :
S. Jean y établit un des 1*** évéchés. Elle fut détruite
parTamerlan en 1402. Onn*y voit plus que des ruines.
SUIDES (états) ouaoYAnuB DE SARDAI6NB, auc. Etat
•d^uit>pe^se compose de deux parties distinctes^ Ttle
de Saniaigne (V. ci-dessus) et les États de terre-
ferme. Ceux-ci| situés au N. de Tltalie, partie à l'E.
des Alpes, partie à TO. de ces montagnes, entre la
Suisse au N. , la France à TO., la Yénitie à 1^. et la
Méditerranée au S. . comprenaient le duché de Sa-
voie, le Prémont, le Uontfbrrat, le comté de Nice,
ie marquisat de Saluées, le duché de Gènes et une
partie de Tanc. Milanais. En y ajoutant la Sardaigne,
le tout ensemble montait à 76 268 k. carrés et à
5000000 d'hab. environ; capitale, Turin.
En 1860, avant la formation du Royaume dritalie,
les Etats sardes étaient partagés en 14 divisions, sub-
divisées elles-mêmes en ôO provinces ou intendances :
Pr^vmces, Dtvicisnc Pv^wuêt,
•Savons.
Aequi.
•Albenga.
Nhoe.
Nice } Oiieilie.
Sm-Renio.
VrAnn««y.
Anateey . . . | Faucigny.
(Che^ats.
iGham4i6ry.
H.-Savo4e.
Maurie Allie.
1 Turin.
Pignerol.
Stise.
Goni.
Sivoiio* • « .
CoDi..t...
Mondovi.
Alba.
Salnoes.
Novare.
LomeUfiie.
Novàrt . * • « . { Pallansa.
Ossoia.
^-^al-Sèsia.
!Alexaiidfie.
>Asti.
Voghttra.
TOrtone.
BoMrio.
ÎVeroeiL
Bielle.
CtsaL
Ivréi.....^}^^^
IGdxxes.
Chiavari.
Novi.
Levante.
Oânes.!
Sdfàai§nê,
f Gaifliari. ,
Cagliari... î^^?f«*»-
\ Oristano.
Nuere.
Goglièri.
Lainisei.
Sassari.
A%heio.
Ozveri.
Teitfpio.
ifoiFe
Sassari
••«• •
Les IStats de terre ferme, sUlonnés par les ramifi-
cations des Alpes, sont très-montagneux: cependant
on trouve au N. £., dans le Piémont-, ae vastes et
riches plaines. Ce pays est arrosé par le Rhône, PI-
sère, le Var , et la Magra, affluents de la Méditerra-
née i par le Pô et ses affluents^ Tanaro, Stura, Doire-
Baltée, Doire-Rinaire, Sesia, Tessin, dont Les eaux
se rendent à TAclriatique. Les produits les plus im-
portants du sol sont le riz. le maïs, le froment, les
vins, les huiles, les figues, les citrons, les oranges, le
miel. On y élève principalement des mulets et des
abeilles. Les richesses minérales consistent en fer,
argent, plomb, cuivre, soufre, manganèse, cobalt,
albfttre, marbres, sel; on y trouve un a^sez grand
nombre de sources minérales, la plupart sulfureuses.
L'agriculture, l'industrie, le commerce, les sciences
fleurissent dans les anciens Etats sardes. On y compte
4 universités : Turin, Gènes, Cagliari, Sassari, et 6
archevêchésiTurin, Gênes, Ver ceîl, Cagliari, Oris-
tano, Sassari. Le gouvernement est une moEarchie
héréditaire représentative.
Le royaume de Sardaigne a eu pour point de -dé-
part le comté de Maurienne, dont les possesseurs,
vassaux des rois d'Arles dès 991), devinrent en 1027
comtes de toute la Savoie . Ils y réunirent le comté
deSuze, puis Turin (1091), et eurent de plus le vi-
cariat de Temçire ea Piémont et en Lom hardie. A
la mort de Philippe, comte de Savoie (1285), qui
ne laissa pas d'enfants, la maison de Sardaigne se
trouva partagée en 3 branches, dites -de Vaud, de
Piémont et de Savoie, qui furent formées par ses3 ne-
veux. Les deux premières cessèrent de régner en
1359 et en 1418; la 3*, qui eut pour tke AmédéeV,
avait dans Tintervalle réunf la Bresse /le Bugey, les
baronnies de Vaud, de Gex et de VaIromev. Amé-
dée VIII, premier duc de Savoie (1416), qui futquel-
que temps pape sous le nom de Félix V (1439-1447),
y ajouta le Genevois, le Valais et le comté de Nice; en
outre, il hérita en 1418 du Piémont. A sa mort, la Sa-
voie, déchirée par des troubles, tomba sous Hn-
fluence de la France. S'étant plus tard déclarée pour
Charles-Quint contre François I, elle fut occupée par
les Français et resta province française pendant là
ans (1532-59). La paix de Cateau-Câmbrésis lui ren-
dit son duc Emmanuel-Philibert (le vainqueur de St-
Quentin). Charles-Emmanuel conquit en 1588 le mar-
quisat de Saluées; mais, par la paix de Lyon (1601),
il céda la Bresse et le Bugey à Henri IV. Allié
tantôt à la France, tantôt à P Autriche. Victor- Amè-
dée I obtint de celle-ci en 1708 le Moutferrat et quel-
ques districts du Milanais, notamment Alexandrie.
Kn 1714, à la paix de Rastadt, il reçut la Sicile,
mais il fut foFcé de Téchanger en 1720 contre la Sar-
daigne. A dater de ce moment, les ducs de Savoie
prirent le^itie de rois de ^ardot^e. L'Autriche céda
encore à la Savoie, en 1735, Novare et Tortone,
en 1745, Vigevano. Le roi de Sardaiffne, Charles-
Emmanuel II, s'ôtant déclaré pendant la Révolulion
contre la France, fut ea 1798, après la prise de Turin
par Joubert, dépouillé de tous ses États de tevre
ierme« qui furent réunis à la Képubliqfie; il seiettra
en Sardaigne où il continua de régner ; mais il abdi-
qua en 1802 en faveur de Victor-EmsBanuél, son
u'ère, qui pendant plusieurs années ne régna que
sur la Sardaigne. Les événements de ISUrendinnt
à Victor-Emmanuel la Savoie et le Piémont; on y joi-
gnit Tancienne république de Gènes et le comté de
Nice. En 1821 eut lieu en Piémont une révolution
constitutionnelle à rimitailon de celle de NaplesfT.
SARTA-ROSA), msis l'Autriche étouffa ce mouvemiat
dans Tannée même. En 1848, le roi Ch.-Albert,
échappant à Tinfluence autrichienne, donna à las
Etats une constitution libérale et seconda de tout
son pouvoir raffranchissementde l'Italie; mais.tiu>
à Milan, puis vaincu à Novare, il abdiqua (i849)f
et alla mourir en Portugal. Son fils, Victor-Emo»-
nuel II, n'en poursuivit pas moins raocomplisseoseQt
de son prqjet. Pour en préparer le succès, il/alM
a France à repousser l'agression, aida Vlltiît A ^
délivrer de la domination autrichienne et foi pi^
clamé en 1860 rot d'Italie, V, itaub.
SARM
1. Comtes de Maurienne^ Philibert I,
puis de Savoie. Charles I,
Bertoîd , comte de Charles II,
Maurieone, 999 Philippe n,
Hombert l,auxBlaf^ Philibert II,
ehesMaine,!** comlB Charles III,
— 1703 —
SABP
1472
1482
1489
1496
1497
1504
1027 Emmanuel - Phili-
1048 bert, 1553
1060 Ch.-Emmanuel I, 1580
1072 Victor-Amédée I, 1630
1118 Franç.-Hyaciiithe, 1637
1118 Ch.-Emmanuel II, 1638
1188 3. Rois de Sar daigne.
1333 Victor-Amôdée,
1253 II (comme due), 1675
1263 I {comme rot), 1720
1268 Ch. - Emmanuel I
de Savoie,
Amédée I,
Amédée II,
Humbert II,
Amédée III,
Hombert lu,
Thomas I,
Amédée IV,
Bonifaoe,
Pierre,
Philippe I,
Amédée y, Itf^anci, 1285 (III comme duc), 1730
Edouard, 1323 Victor-Amôdée II, 1773
Aymon, 1329 Ch.-Emmanuel II, 1796
Amédée VI, Z^r«-f, 1343 en 5ardat^fi«, 1798-1802
Am6déeVII,Z«JloM^e,I383 Victor-Emm. I :
2. Ducs de Savoie, en Sardaigne, 1802
Amédée VIII {d'à- sur totu les États
bord comte; duc à Sardes. 1814
jMiritr de 1416} , 1391 Charles-Fôlix, 1831
Loma, 1459 Charles- Albert, 1831
Amédée IX, 1465 Victor-Emman. II , 1849
&ABDIQ17S, (Tlpia Sardica, Bui.Sophia.y, de la
Saeie Inf., devint au iv* s. la capitale du diocèse
(rlUyrie orientale. Patrie de l'empereur Galère. Il s'y
tint en 347 un concile qui condamna les Ariens.
SAHBONES, peuple de la Narbonaise l'*, au S., sar
la Méditerranée, était limitrophe de THispanie, et
avait pour villes principales Ruseino et lUiberis.
Leur pavs a formé le RoussiUon ; c'est aui. le dép.
des Pyrénéea orientales. On suppose» d'après leur nom,
que les Sardanes étaient sortis de la Sardaigne.
SABJEFSA, auj. Sarfend^ v. de Phénicie. sur la
Méditerranée, entre Tyr et Sidon. Le.prQpheiaïUe
lessuscita le fils d'une veuve de Sarepta,
SABEPTA, V. de Russie, sur la Sarpa, à 13201e. S. 0.
de Saratov; 5000 hab. £au-de-vie, tabac excellent
Fondée par des Frères Moraves en 1765.
SAAGOïr. roi d'Assyrie. F. SENRACHésiB.
SAja, ZadroAartay v. de Perse, ch.-l. dulfazan-
deran, sur le Mazanderan, à I6Û kil. N. £. de Té-
héran, 15000 h. Grand commerce avec Astrakhan.
SABX n'oRciso, ch.-i. Jie c. (Corse), à 2Û Jdl. d'A-
jaccio; 918 hab.
Sabine (la), rîv. de suisse. F.saake.
SABK ou SEKCQ , petite lie anglaise de la Manche,
entre Jersey et Guernesey , à ^0 k. de la c6le de Nor-
mandie ; elle a 4 k. sur 2 et 600 h. Mines d'argent et
de cuivre.
SABLAT, ch.4. d'arr. (Dordogne), à 72 k. S. E.
de Périgueuz, au fond d'un vallon; 6586 .hab.Trib. ,
collège, maison de Jésuites. Huile de noix, bestiaux,
pierre meulière, lignite; truffes, etc. Patrie de La
Boétie. Cette viUe doit son origine à un monastère de
Bénédictinsibndé au vin* s. ; un évêché y fut créé par
le pape Jean XXII, il subsista jusqu'à la Révolution.
SAMMATIB, SarmeÀia, nom vague donné par les
anciens à une vaste contrée qu'on place A l'O. de la
Seythie et(][ui s'étendait en Europe et en Asie, entre
la mer Balticjue et la mer Caspienne, au N. duPont-
Euxîn. On distinguait la Sarmotte eurpp^enn«, .entre
ia Yistule et le Tanals, comprenant tous les pays qui
forment auJ. la Russie et lia Pologne; la 5arm«Ctc
^maJtique^ s'étendant à TE. du Tanals jusqu'à la mer
Caspîezme.— Les Sanmates ou Sauromates étaient jine
nation distincte des Scythes. Ils paraissent ètra sortis
du Tnrkestan actuel, et avoir s^ourné longtemps au
N. du Caucase ; ils conquirent sur les Scythes les con-
trées auxquelles leur nom est resté, et dominèrent
longtemps sur ce peuple. Us furent à leur tour sub-
juguai par les Golhs (aux m* et iv« s. de J.-C.) . Ils se
joignirent aux Hunspour détruire l'empire des Goths
(376) « et prirent part aux invasions des Huns dans
l'Europe occid. au v* s. — On distinguait parmi les
Sarmates plusieurs peuplades, dont les principales
étaient ceÛes des Sarmates laxyges et des Sarmates
royaux (c.-à-d. gouvernés par des rois).
SARMIGCTHUSE, v. de Dacie. V. zarmgéthusb.
SARNEN, V. de Suisse (Unterwald), ch.-l. du Ht.
Unterwald, sur l'Aa et le lac de Sarnen, à 80 kil. B,
de Berne; 3600 hab., catholiques. Ecole latine, aise«
nal. Ane. abbaye de Bénédictins.
SARIflA , nom latin de l'île de guerkeset.
SARNO, 5amtts, v. d'Italie, dans l'anc. roy. de
Naples (Principauté Citer.), sur le Samo, à 17 kil.
N. 0. de Saleme- 12000 hab. Evêché. Fabriques de
panier, soieries. Eaux ferrugineuses et sulfureuses.
ViQe très-ancienne, dont on attribue la fondation
aux Pélasges. Ferdinand I (d'Aragon), roi de Naples ,
y fut vaincu par Jean de Calabre (1460).
SARON (J. R. BOCHART de), I" président au Par-
lement de Paris, né en 1730, mort sur l'échafaud ré-
volutionnaire en 1794, était de la même famille que
l'orientaliste Bochart. H s'occupa avec succès de ma-
thématiques et d'astronomie, se fit remarquer par
son habileté à exécuter les calculs les plus compliqué),
et fut admis en 1779 à l'Académie des sciences. Il
favorisa Laplace, et fit imprimer à ses frais le 1" ou-
vrage de ce savant.
SARONIQUE (Golfe), auj. Golfe d: Athènes aa d'É-
gine, partie de la mer £gée qui s'enfonce entre l'At-
tique et l'Argolide, fut ainsi nommée, dit-on , de Sa-
ron, roi de Trézène , qui s'y serait noyé. Elle conte-
nait les lies de Salamine et o'Ëgine.
SAROSouSAROSCH, v. de Hongrie, à 5 111. N.
0. d'Ëperies ; 2000 hab. Elle donne son nom à un
comitat qui a pour ch.-I. Eperies. Ce comitat, sttué
dans le cercle en deçà de la Theiss , entre ceux d'A-
bafljvar au S., de Zips à TO., de Zcmplin à !*£., et la
Galicie au N. , a 90 kil. sur 80 et 240500 hab. Mines
de sel, opales (à Czervitz); sources minérales.
SARos (Golié de). Sinus Jfelos, golfe formé par
rArchipel, sur la côte S. de la Roumèlie, est séparé,
au B. E. . de la mer de Marmara et du détroit des
Dardanelles par la presqutle de Gallipoli.
SAROUDJ, V. de la Turquie d'Asie (Rakka), ch.-l. -
de sandjakat, à45kiL S. 0. de Réha. Prise parBau'
douinen 1100, elle devint le titre d'un comté, qui
appartint aux princes dtEdesse.
SAROHKHAIT, sandjakat de laTurquie d'Asie» dans
l'Anatolie (eyalet d'AIdin), a pour ch.-l. Ak-Hissar
f l'anc. Thuatire), 11 est traversa par le Sarabat. IL est
formé de la partie N. 0. de l'anc.. Lydie et doit son
nom à l'émir Saroukhan, qui, lors de la dissolution
de l'empire de Roum,s'appropna cette provinee( 1307).
Le Saroukhan fut réuni aux possessions ottomanes
sous Bajazet I, de 1389 à 1392.
SARPEDON, fils de Jupiter et d^urope^ disputa le
tréne de Crèteà Minos, son frère, fut vainou, quitta
llle et alla fonder en Lycie avec ses partisans un petit
Etat Suivant Homère, Sarpédon fut un des princes
qui vinrent au secours de Troie : il fut tué par Pa-
trocle ; mais Apollon enleva son corps du champ de
bataille, et l'envoya en Lycie, lavé , parfumé d'am-
broisie et revêtu d'habits rmmortels.
SARSl (Pierre Paol), dit FraP^elo, historien, né
à Venise en 1552, m. en 1623,entra chez lesServites,
où il prit le nom de Frère Paul (Paoto), étudia toutes
les sciences* devint en 1585 procureur général deson
ordue, et, à partir de 1597, se porU dé£enseur de
Venise dans ses démêlés avec le pape Paul V. La ré-
publique l»aomma son théolo^en consultant, «lis
membre du Tribunal des Dix. Avant été, -en loOT,
blessé par desassasàns, il fut traité aux frais de VSr
tat. C'était, a-t-on dit, un pietestant travesti en
moine : il ne tint pas à lui que la réforme ne s'éta-
blit à Venise. Sarpi a écrit l'ifMfotre de VinterdU, ^
Venise, 1606, i'Hùt. du eomeile de Trente, Londres,
1619, un Traité des Bénéfices , fort estimé , et unpe-
tit écrit sur le Gouvernement de la Républiqtu de
SâRR
— 1704 —
SART
r^nùe (trad. par Amelot de La Hoassaye, sous le ti-
tre de le Prince de Fra Paolo). Ses OJÎurrc* com-
plètes ont été publiées à Naples. 1790, 24 v. in-S.
Elles sont à V index à Rome. VHist. du concile de
Trente a été traduite en français par Le Courayer,
1736, et réfutée parle cardinal Pailavicino.
SARRALBE, ch.-l. de c. (Moselle), au confluent
delaSarra etdePAlb, à 16 k. S. de Sarreguemines;
3119 hab. Usines de fer, scieries, fabriques d*acier ;
toiles, fleurs artificielles. Sources salées.
SAJtRASIN (J. Fr.), pofite, né en 1604 à Herman-
fille, près de Caen, m. en 1654, fut secrétaire des com-
mandements du prince de Conti. On a de lui, en vers :
Dulot vaincu ou la Défaite des bouts rimes, poème
badin en 4 chants, la Pompe funèbre de Voiture ^ en
prose et en vers et des Poésies diverses; en prose, une
Hist. du siège de Dunkerqueei la Conspirationde Wal-
lenstein. Ses écrits se font remarquerparun badinage
ingénieux : il était en ce genre le rival de Voiture. Ses
opuscules ont été recueillis à Paris en 1656, et à Caen,
en 1824. Ses OEuvres choisies, avec notice oar Ch.
Nodier, ont paru à Paris en 1826.— F.sarazin.
SARRASINS, nom employé au moyen âge comme
synonyme de Jftou^mans, -désignait d'abord une tribu
particulière de l'Arabie déserte, les Saracènes, qui
taisaient la force principale des armées arabes. — On
dérive aussi le mot de Sarrasins de l'arabe Charqin
(c.-à-d. Oriental), nom que se donnent les Arabes, et
on Toppose à celui de Maures y qui vient de Maghreb
{Couchant), — On doit à M. Reinaud, de l'Institut,
r histoire des Invcuionsdes Sarrasins en France, 1 836.
SARRE, Saravus et Sara en latin, Saar en alle-
mand, riv. oui prend sa source dans le dép. des Vos-
ges, passe dans ceux de la Heurthe (à Sarrebourff)
et de la Moselle (à Sarreguemines), puis entre dans la
Prusse Rhénane, et, après avoir baigné Sarrebruck
et Sarrelouis, se jette dans la Moselle, par la r. dr..
& ConsarbrQck , après un cours de 220 k. Elle a donné
son nom au dép. français de la Sarre, formé en 1795,
aux dépens de révêchô de Trêves ; ch.-l. , Trêves. Ce
dép. a été attribué à la Prusse en 1815.
SARREBOURG, Caranusea et Sarœ castrum en
latin, Saarburg en ali., ch.-l. d'arr.(Meurthe), sur la
Sarre et le chemin de fer de l'Est, à 72 k. E. de Nancy
Ear le chemin de fer; 3073 h. Trib., magasins et bou-
ingeries immenses pour la troupe. Société d'agri-
culture; manufactures de cotonnades, siamoises,
bière, etc. — Jadis ville de l'Empire, elle appartint
aux évéques de Metz depuis le milieu du x* s. , puis
aux ducs de Lorraine (1464), et fut cédée à la France
en 1661. Elle souffrit de la peste en 1635.
8ARREB0UR6. T. dos Ëtatsprusslons (Prov. Rhénane),
au confluent de la Sarre et de la Leuk, à 18 kil. S.
de Trêves; 2000 hab. Faïence, alun, sel ammoniac,
bleu de Prusse, aciéries, forges: vins.
SARREBRUCK, Augusti murt, SarxponSy v. des
Etats prussiens (Prov. Rhénane), ch.-l. de cercle, sur
la r. g. de la Sarre, qu'on y passe sur un assez beau
pont (&rucA), à 82 k. de Trêves et près de la frontière
française; 7000 hab. Chemin de fer. Porcelaines, car-
tes i jouer; usines à fer et acier, quincaillerie. —
Fondée au milieu du x* s. , possédée par les évéques
de Metz, puis par des comtes particuliers (1237), elle
appartint à la maison de Nassau à partir de 1380.
Pnse par les Français en 1676 et bientôt reprise par
les Impériaux, qui la brûlèrent; elle fut réunie à la
France en 1794 et fut l'un des ch.-l. d'arr. du dép.
de la Sarre jusqu'en 1814. Donnée à la Prusse en 18 1 5.
SARREGUEMINES, Saargemûndj v. de France,
di.-l. d'arr. (Moselle), à 75 xil. E. de Metz, au con-
fluent (gemûnd) de la Sarre et de la Elise; 6075 hab.
Jadis fortifiée. Siamoises, velours, cravates de soie,
tabatières en carton vernissé, poterie fine, façon an-
glaise. Patrie de Montalivet. — Ane. place forte de
Lorraine. Assiégée par les Prussiens en 1794; occupée
par les Alliés en 1814 et 1816.
SARRELOUIS, Saar-Luis en aUem. , Àrs Ludovid
ad Saram en latin, v. des fitats prussiens (prov.
Rhénane), ch.-l. de cercle, sur la Sarre, à 65 k. S. B. de
Trêves; 7000 h. Fabr. d'armes, tréfilerie, tannerie. Pa-
trie de Ney.— Fondée par Louis XIV en 1680 et fortifiée
par Vauban, elle a été enlevée à la France en 181S.
SARRE-UNION, ch.-l. de cant. (Bas-Rhin), surit
Sarre, à 34 kil. N. 0. de Saverne, est formé de deux
villages, Saarwerden et Saar-Bockenheim, vulgt
dit Bouquenon; 3449 hab. Brasseries, briqueterie,
tuileries, tanneries; étofles en soieetnaille, fleurs en
paille, chapeaux de palmier dits Brésiliens, chapeaux
de paille a'Italie, fonderie de métaux.
SARROLACARCOPINO, ch.4. de c. (Corse), à 10
kil. N. E. d'Ajaccio ; 930 hab.
SARSINA, Sarsina et Bobium, v. d'Italie, autre»
fois dans l'Ombrie, auj. dans la prov. de Forli, à 26 k.
S. E. de Césène; 1200 h. Ëvèché. Patrie de Plaute.
SART. l'ancienne Sardes. F. sardes.
SARTÈNE, V. de Corse, ch.4. d'arr.. à 50 kil. S.
E. d'Ajaccio; 4406 hab. B&tie en amphithéâtre. Trib.
de 1** inst. Bestiaux, abeilles; cuirs de bœuf, peaux
de chèvre et de mouton; cire, miel.
SARTHE, riv. de France, natt dans le dép. del'Orne,
à Somme-Sarthe près de La Trappe , coule du N. au S.,
puis se dirige à 10., arrOse les dép. de l'Orne, de la
Sarthe, de Maine-et-Loire, baigne Beaumont-Ie- Vi-
comte, Alençon, Le Mans, Sablé, et tombe dans la
Mayenne à 6 k. au-dessus d'Angers, après un cours
de 275 k. (dont 120 navigables). Elle a pour affluent»
principaux THuisne, la Vègrc, le Loir, la Braye.
SARTHE (dép. de la), entre ceux de TOmeauN.,
de la Mayenne à l'O., de Loir-et-Cher à !*£.: 6216 k.
carrés; 466 155 hab.; ch.-l., le Mans. Il est formé do
Bas-Maine et du Ht- Anjou. Fer, houille, marbre, gra-
nit, pierres meulières et de taille, ardoise, grâ à
paver, ambre jaune, terre à foulon ; eaux minérales.
Sol varié (argileux à VO. , meilleur à l'E. et surtout
au N. E.) ; blé noir et autres céréales, légumes, fruits,
pommes à cidre j chanvre, assez bons vins. Volaille
renommée, abeilles, beaucoup d'industrie (toiles,
siamoises, étoffes communes, gants, bougies célè-
bres, papeteries, verreries, conserves de Tiandes et
de l^mes.) — Ce dép. a 4 arrond. (Le Mans, Ma-
mers, St- Calais, La Flèche), 33 cant. et 389 com-
munes ; il appartient à la 1 6' ai vision militaire; a uoe
cour impénale à Angers et un évêché au Vans.
SARTI (Jos.)^ compositeur, né en 1730 à Faenza,
m. en 1802 à St-Pétersbourg. composa plusieurs opé-
ras qui obtinrent un succès éclatant à Milan et à Ve-
nise (entre autres Giulio Sàbino), et fut appelé à St-
Pétersbourç, où il fit représenter Xrmtda f JlûM/do,
ainsi que divers autres ouvrages de mustaue sacrée
ou profane qui furent fort admirés; il reçut la noblesse
russe, n avait été maître de Cherubini.
SARTIGES (Bertrand de), Templier, né vers 1260
au château de Sartiges, près de Mauriac, était com-
mandeur de Cariât au moment du procès des Tem-
pliers. Il soutint énergiquement Tinnocence de son
ordre, tant devant l'évéque de Clermont qu'à Paris
(1309-10). On ne trouva aucune charge contre lui;
néanmoins après la condamnation des Chevaliers, il
se retira en Allemagne, où il entra dans Tordre Teu-
tonique. — Un descendant de la famille de Sartiges,
Ch. Gabriel Eugène, vicomte de S. , né en 1772, m.
en 1827, fut préfet de la Hte-Loire sous la Restaura-
Uon (1815-1819).
SARTILLY, ch.-l de cant. (Manche), à 11 kil. S.
d'Avranches; 1284 hab. A 6 kiL N. E., ruines de l'ab-
baye de lA Luzerne, qui datait du xu* s.
SARTINE (Gabriel de), magistrat, né à Barcelone
en 1729, m. en 1801 . fut successivement conseiller
au Chfttelet de Paris, lieutenant criminel, maître des
requêtes, lieutenant général de la police (17 59) > et ac-
quit dans ces dernières fonctions une réputation mè*
ritée par Phabileté avec laquelle la police se fit alors
et par diverses mesures utiles qu'u fit adopter (as-
sainissement de la ville, éclairage des rues, con-
struction de la Halle au Blé. fondation d'une école
gratuite de dessin, etc.). Appelé en 1774 au ministère
SATA
— 1705 —
SATD
de la marine, il y fit d'utiles réformes: son nom est
resté à un règlement de 1780 sur la salubrité des
Taisseaux. A Ta Révolution , il émigra en Espagne :
c'est là qu'il mourut.
SARUM. F. OLD-SARUU et SÀLISBDRT.
SARZAMB, Y. murée d'Italie, dans les anc. Ëtats
sardes (Gênes) , près de la Hagra, à 12 k. E. S. E. de
Spezzîa; 8000 h. ËYêché. Patrie du pape Nicolas V.
SARZJSAU, ch.-l de c. (Morbihan) , a 22 kil. S. de
Vannes, dans la presau'lle de Ruys ; 6788 hab. Petit
port, salines, bains ae mer. Anc. résid. des ducs de
Bretagne; anc. couvent des Pèresde la Merci, occupé
auj. parles missionnaires de Picpus. Patrie de Lesage.
SASBAGH ou SALZBACH, bg du grand-duché de
Bade (Rhin moyen) , à 25 kil. N. E. de Strasbourg;
1400nab. C'est là que Turenne fut atteint par un
boulet, le 27 juillet 1675 : une pyramide élevée en
1829 sur le lieu où il tomba rappelle cet événement.
SA5-DE-GAND (lb), Agger Gandavensis, v. de
Hollande (Zélande), à 11 kil. S. 0. d'Axel, près de
Tembouch. du canal de Gand dans le Swemmershœk
(bras de l'Escaut); 2000 hab. BAti par les Espagnols
en 1570; fortifié par Alexandre Famèse en 1583, pris
par les Hollandais en 1644, et parles Françaisen 1747.
SASSANIDES, dynastie de rois de Perse qui suc-
céda k celle des Arsacidesou rois parthes, a eu 426
ans d'existence, depuis Tavénement d'Ardechir ou
Artaxerce I jusqu'à la mort d'Tezdedjerd III (226-
652). EUe doit son nom à Sassan, père d'Ardechir.
SASSARI, V. deSardaigne, cb.-L deprov., vers la
efite N., à 157 kil. N. 0. de Cagliari, et à 16 kiL de
Porto-Torrès; 25000 hab. Archevêché (depuis 1441),
irib. civil et criminel, université, fondée en 1765,
collège, bibliothèque. Vieux château fort, élevé par
les Espagnols en 1330 cathédrale remarquable, par sa
façade, nalais du gouverneur, palais du duc d'Asi-
naira, jolie fontaiae de Rosello, Aux env., belles
promenades, superbes vergers. Commerce d'huile et
de tabac Cette viUe fut fondée par les Romains. Elle
fat saccagée par les Génois en 1166 et par les Fran-
çais en 1527.— La prov. de Sassan, dite aussi Logu-
dorOf au N. de l'Ile, compte env. 70 000 h.
SASSBACH. F. sasbach.
SASSENAGB, ch.-l. de c. (Isère), à 10 kil. 0. de
3renoble, près du lieu où le Drac tombe dans l'Isère;
1505 hab. Fromages renommés. Aux env., grottes
auxquelles on attribue des propriétés merveilleuses :
la tradition en faisait le séjour delà fée M^usine.
SASSl (J. Ant.), dît Saxius y savant italien, recteur
iu collège Ambrosien de Milan et gardien de la biblio-
thèque Borromée, né en 1675 à Milan, m. en 1751,
eut une part activeau recueil intitule : Berum ita-
licarum fcriptores, et publia, entre autres ouvrages :
1k studiis litterariis Mediolanentium antiquis et
aor{t,1729; Àrcfiiepiscoporum mediolanensium sé-
ries historico-chronologteaf 1755, 3v. in-4.
SASSO FERRATO, Julicum, v. d'Italie (Urbin), à
20 kil. S. de Pergola; 3300 hab. Château. Elève de
ven à soie, filatures de soie. Patrie de Barthole, de
Nie PeroUi et de J. B. Salvi, dit Sasso-Ferrato,
SASSO- FERRATO (J. B. salvi, dit il), peintre,
né en 1605 à Sasso-Ferrato, m. en 1685, fut élève du
Bominiquin, et imita heureusement Raphaèl. Ses
tableaux sont pleins d'énergie et de sentiment ; il des-
sine correctement, et drape avec élégance. Le Lou-
vre a de lui : la Vierge et V enfant Jésus endormi ,
t' Assomption de la Vierge^ la Vierge en prière,
8ASSU0L0. bg d'Italie (Modène), près de la Sec-
chia, à 17 kil. S. 0. de Modène; 2000 hab. Anc.
château ducal, grande fonderie de cuivre. Huile de
pétrole; volcans boueux.
^SATALŒH ouADALLA, Àttalia, v. de la Turquie
d'Asie (Anatolie), ch.-l. de sandjakat, sur un golfe
<ie la Méditerranée qui porte le même nom, à 410 k.
S. E. de Smyrne; 18000 hab. Bâtie en amphithéâtre ;
double mur flanqué de tours, superbe arc de triom-
Îhe en l'honneur d'Adrien. Laine, coton, opium,
'anc. Àttaliaf dans la Pamphylie, fut fondée par
Attale II, roi de Pergame. la flotte byzantine fut dé-
truite dans le golfe d'Attalie en 790 nar les Arabes.
SATAN (mot hébreu qui veut dire retelle), le prince
des démons, était d'abord un ange et fut précipité
dans l'enfer pour s'être mis à la tête des anges reoel-
les. Il est sans cesse occupé à tenter les humains.
SATARAH, V. del'lnae anglaise (Bedjapour), à
100 kiL S. S. £. de Pounah. Citadelle sur un rocher
de l'accès le plus difficile. Anc. résidence du maha-
radjah des Mahrattes. Prise en 1818 par les Anelais,
qui détrônèrent en 1839 le dernier de ses radjahs.
SATHMAR, comitat de Hongrie. F. szathuar.
SATl, déesse égyptienne du 2* ordre, émanation
de Neith, est la maltresse de la région inférieure. On
voit souvent son image sur les monuments dans les
scènes funéraires : elle esta genoux et semble prendre
ou protéger Tépervier, symbole de Tàme du défunt.
sati, femme de Siva, d'après la mythologie in-
dienne, se jeta dans le feu lorsqu'elle vit son époux
insulté par son beau-père. Son nom. qui signifie
verttietuef pieuse, fut depuis appliqué a toutes les
veuves qui se brûlaient sur le bûcher de leur mari.
SATILUEU, ch.-l. de c. (Ardèche), à 26 kU. N.
0. de Tournon; 2358 h. Fabriçiues de drap grossier.
SATRAPES. On nommait ainsi dans l'empire des
Perses les gouverneurs des provinces chargés de l'ad-
ministration et du recouvrement des impôts. Ils n'a-
vaient point d'abord l'autorité militaire; on la leur
donna plus tard. Les satrapies étant en petit nombre
(20 sous Darius 1) et par conséquent très-considéra-
bles, les satrapes amassaient d'énormes richesses et
déployaient un luxe qui devint proverbial.— Pour les
noms des satrapies, T. perse.
SATRIAMO, nom de deux v. d'Italie mérid., Tune
dans la Calabre Ult. 2*, à 15 kil. S. de Squillace;
2200 hab.;— l'autre dans la Basilicate, à 12 kil. S.
0. d'Acerenza. Celle-ci possédait jadis un évèché,
auj. réuni à celui de Campagna.
SATURNALES (les) j Satumalia ^ fête de Saturne
chez les Romains, était célébrée le 16 descalendes-
de janvier (17 décembre). Sa durée, d'abord d'un
jour, fut portée à 3 après la réforme de l'année par
Jules César, puis à 4 sous Auguste et à 5 sous Cali-
guia. Pendant les Saturnales les affaires étaient sus-
pendues; tout le monde se visitait; on s'envoûtait réci-
pro€[uement des présents ; on se livrait à la joie et aux
festins; les esclaves, rendus pour un moment à la
liberté, couraient dans la ville par bandes, en criant,
chantant et buvant, et vivaient avec leurs maîtres
sur un pied d'égalité. — On attribue Tinslitution des
Saturnales à Numa, à Tarquin le Superbe, aux con-
suls A. Sempronius et M. Minucius (497); une tradi-
tion les faisait remonter au règne de Janus, époque
de l'Age d'or, temps d'égalité, que la fête avait pour
but de rappeler. Les Saturnales furent abolies, ou du
moins interdites aux Chrétiens, en 362, par le con-
cile de Laodicée. — Macrobe adonné le titre de Sa-
turnales à un de ses ouvrages, qui se compose d'en-
tretiens tenus dans un festin des Saturnales.
SATURNE, 5afurnta, en grec Kronos. dieu latin
et grec, était le fils puîné d'Uranus (le Ciel) etépouâa
Cybèle (la Terre). Titan, son frère aine, lui céda le
trône, mais en le réservant après lui à ses fils, les Ti-
tans, et en exigeant que Saturne dévorât ses enfanta
m&les dès leur naissance. Saturne, exécutant fidèle-
ment le traité, dévora Pluton et Neptune; mais Cybèle
le trompa lors de la naissance de Jupiter, en substi-
tuant au nouveau-né une pierre, que Saturne englou-
tit aussitôt; elle sut même, à l'aide d'un puissant breu-
vage, tirer de ses entrailles et rendre à la vie Nep-
tune et Pluton. Titan, instruit de l'existence des trois
enfants, détrôna Saturne et le jeta dans une prison.
Jupiter, resté libre, vengea son père , battit les Ti-
tans, et remit le captif sur le trône. Mais bientôt Sa-
turne devint jaloux de son propre fils, et lui tendit des
pièges. Alors Jupiter prit les armes contre lui et le
chassa du ciel. Réduit a descendre sur terre, Saturne
alla se cacher dans le Latium, qui, dit-on, prit de là
9AUC
- 1706 —
SAUL
son nom (de laterCf se cacher); il y fut accueilli par
le dieu Janus, épousa Vénilie, fille de ce dieu, et
devint son successeur. Il enseigna aux Latins Tagri-
eulture et fit fleurir parmi eux la paix, l'abondance et
U justice: son règne fut Vàge d'or pour l'Italie. Pen-
dant son séjour sur la terre, Saturne prit la forme
d'un cheval pour plaire à la nymphe Philyre, qui
eut de lui le centaure Chiron, moitié homme, moitié
ehefal. — Saturne et Kronos, quoique identifiés plus
tard, étaient des dieux différents : le premier était
Italien, et le second Grec; le 1" était le dieu de Ta-
ffricultnre, le 2* la personnification du temps. La fa-
ble de Saturne dévçrant ses enfants semble n'être
qu'âne aJlégorie du temps qui détruit tout ce qu'il a
lui-même édifié. En tant que dieu du temps. Saturne
est représenté sous les traits d'un vieillara nu jus-
qu'à mi-corps, maigre, barbu, avec de grandes aues,
la tète couverte d'un voile; on lui met une faux dans
une main, un sablier dans l'autre. On a souvent assi-
milé à Saturne le JToZoeft phénicien ou carthaginois,
auquel on sacrifiait des enfants. — Saturne étaii sur-
tout honoré en Italie : à Rome, il avait un temple cé-
lèbre, situé au pied du Capitole et où était gardé le
trésor public. On célébrait en son honneur les Sattir-
nalet (F. ce mot].— Les astronomes ont donné le nom
de Saturne à ime planète (celle qui. dans l'ordre des
distances, vient avant Uranus) , à laquelle ils attri-
Iwaient une influence funeste.
SATUBMfi, Satumia tellut, nom donné par les
poètes à l'Italie, qui servit de retraite à Saturne.
SATiniNIN (S.) ou s. SERNiN, prêcha l'Évangile
dans les Gaules au m* s., fut le 1" évêqne de Tou-
louse, et subit le martyre vers 250. Selon la légende,
les prêtres des idoles rattachèrent par les pieds à un
taureau furieux, qui l'emporta et lui brisa la tête sur
les marches du Capitole de sa ville épiscopale. On le
fête le 29 nov.
SATURNINUS (L. apuleius) , Romain turbulent,
•créature de Marius, fut questeur à Ostie, puis tri-
bun du peuple à Rome (102 av. J.-C), eut grande
part aux élections qui conférèrent à Marius le 4* et le
6' consulat, mit tout en œuvre pour se faire proroger
dans le tribunat et n'y parvint que par le meurtre
de son compétiteur (Nonms), força HéteUus à s'exi-
ler, fit tuer Memmius, afin d^assurer le consulat à
Glaucia, compétiteur de ce dernier, puis s'empara
nuitamment du Capitole pour s'y réfugier. Il s'y vit
bloqué par Blarius lui-même, fut contraint de se ren-
dre à discrétion et fut aussitôt lapidé (99).
SATUBHUins (Sext. JULTCS), Gaulois d'origine, se
distingua d'abord comme orateur, puis embrassa la
profession des armes, se signala par ses exploits en
Gaole, en Espagne, en Afrique, parvint aux pre-
miers grades sous Aurélien et sous Probus, pacifia
les Gaules et l'Espagne et chassa les Maures de l'A-
frique romaine. Salué empereur dans Alexandrie en
Î80, il neprit la pourpre qu'à contre-cœur. Au boxit
•de quelques mois, il se vit abandonné de ses troupes
et fut massacré dans Apamée par les soldats de Pro-
pos. — Deux autres Satuminus prirent la pourpre :
Tnn, Q. Sempromos S. , général de Gallien et gou-
verneur de l'Egypte, fut proclaQQé par son armée en
263 , se maintmt en Sgypte 4 ans , et fut tué par ses
•soldats pour aïoir voulu faire respecter la discipline;
l'autre usurpa dans les Gaules sous Constance 11 et
Julien et se maintint de 350 à 363.
SATYRES, Saiyri, dieux champêtres qu'on repré-
sente le nez camus et épaté, avec les oreilles, les
«orn«s, les jambes et la queue du bouc, étaient les
compagnons de Bacchus, qu'ils suivirent à la xon-
■qaête 'des Indes. Adorateurs du dieu du vin, ils me-
nait joveuse vie, chantant ou jouant de la flûte,
frappant sur des cymbales ou portant la coupe en
mam et agitant le thyrse. Tantôt ils forment des
danses avec las Dr^rades ou les Nymphes, tantôt, dans
leurs jeux lascifs, ils poursuivent oes déesses. On les
'«attfoad souvent avec les Faunes et les Sylvains.
SA€COURT-E»r.TI]fEUX,vge du dép. de la Som-
Ç
me, près d'Ai>beville. Louis III y remporta, en 881,
une victoire sur les Normands : des cnants qui célé-
braient cette victoire restèrent longtemps populairei
dans le pays. L'un d'eux, en langue franque, a èié
retrouve en 1837 à Yalenciennes.
SAUDBE (la), Sedera^ riv.de France, naît dans le
dép. de Loir-et-Cher, baigne Salbris, Romoiantia,
et tombe dans le Cher au-dessus de Selles, dans Tarr.
de Blois, après un cours d'env. 125 kil.
SAUGUES, ch.-l. de c. (Haute-Loire), àaSkiLO.
du Puy; 3839 hab. Dentelles, fromages.
SAUJON, ch.-l. de c. (Charente -inf.), sur la Ssa-
dre, à 25 kil S. 0. de Saintes; 2889 hab. Sel, vins,
eanx-de-vie. Ane. seigneurie, qui appartint au car-
dinal de Richelieu.
SAUL, SauluSf l" nom de S. Paul. F. paul (S.).
SAt)L, l"' roidesisraélites» était fils d'un homme
uissant de Gabaa , et se faisait remarquer par sa
laute taille et sa beauté. Samuel, pressa 4e choisir
un roi, le sacra en 1080 av. J.-G. SatU battit les Am-
monites près de Gabaa, les Philistins à Jabès-Galaad,
les Amalécites k Siceleg; mais, ayant irrité Samuel
par plusieurs désobéissances, notamment en oflrant
un sacrifice à sa place et en épargnant Agag, roi des
Amalécites , il fut réprouvé, et tomba dans une noirs
mélancolie : David dissipait ses accès en jouant de-
vant lui de la harpe. Lorsque David eut tué Goliath.
Saûl refusa de lui donner Michel, sa fille, comme il
en était convenu, et il ne la lui accorda que quand
il s'y vit contraint. Il tenta plusieurs fois, mais sans
succès, de faite périr le jeune héros, qui avait été
sacré secrètement par Samuel , et contre lequel 0
avait conçu une sombre jalousie. Saûl. abandonné
de Dieu, fut battu à Gelboé parles FhilisUns (1040)
et se perça de son épée, après avoir vu périr ses trois
fils. La veille de la bataille il avait fait évoquer, pu
lapythonissed^Endor, l'ombre de Samuel, gui lui
{)réait son funeste sort. Alex. Soumet a pris Saul pour
e héros d'une de ses plus bdles tragédies.
SAULI (Alexandre) , l'apôtre de la Corse, né à li-
lan en 1535, d'une umille génoise, mort en 1593,
entra dans la congrégation des Clercs réguliers de
St-Paul, dont il fut élu supérieur en 1567, se distin*
gua comme théologien et prédicateur, fut fait^ en
1570, évèaue d'Aleria en Corse, convertit et civilisa
les peuplades demi sauvages de Itle.etderinten 1591
évoque de Parie. L*Ëglise Thonore leld amL
SAUUEU, Sidilocum ouSêdelaueum^ ch.-L deo.
(Côte-d'Or), à 28 kil. S. 0. de Semur ; 4783 h. Trib.,
collège, bibliothèque. Blé, chanvre, navets estim^
bois. On y remarque Pantxque église de St:^aturnin
et celle do St- Anuoche, avec une tour dont le cou-
ronnement imite la couronne de Chaiiemagne. Rui-
nes d'un temple druidique. Patrie de CL Sallieret
de Courtépée. — Ville très-ancienne. Les Anglais la
brûlèrent en 1359; elle souffrit beaucoup pendant les
guerres de Religion.
SAULHIER (L. Séb.}, fondateur de la Eetue hri-
tannique, né à Nancy en 1790, m. en 1835, était
fils d'un secrétaire général de la police et fut préfet
dans les CnU-Joicrr. Révoqué par les Bourbons, il
fonda la Bévue Miannique en 1825. Après la révo-
lution de 1830, il derint préfet de la Mayenne, puis
du Loiret. U fot nommé en 1832 membre de TAcar
demie des sciences morales et politiques.
SAULT, ch.-l. de c. (Vauduse), dans une belle
vailée , à 35 kil. £. de Carpentras ; 2o74 h-Anc comté,
dont le dernier titulaire fut le maréchal de Yilierox.
-'sÀOLT (le),anc. petit pays du Ht-Languedoe, aoj.
dans le dép. de l'Aude, avait pour lieu principal E^
couloubre, et formait un duché dont Isa aînés de la
maison de Lesdiguières portaient le titre.
8AULX (la), petite riv. de France, naît près de
Yassy (Hte-Marne), r^it l'Ornain» et se jette daosU
Marne sous Vitry-ie-Prançais ; couvs. 100 kii.
8AC1X, ch.-L de c. (Bte-Saône). à 19 kiL 0. de
Lure; 1045 hab. Eglise du xu* siècle.
SÀULx-LB-Doc, château et bourg du dép. de »
SAUM
— 1707 —
SACS
Cdt«-dX>r,à !16 kil. N. de Dijon, a donné son nom
à une illustre niaison de Bourgogne, connue dès le
zi* 8. Le châteaa et la terre* de Saulx furent cédés en
1254 à-S. Louis par les seigneurs de Saulx, qui néan-
moins en retinrent toujours le nom. Philippe le Bel
donna cette terre en 1 303 à Robert , duc de Bourgogne,
d'où le nom de SaulE-2«-ZH«(. La maison de Saulx, dont
la ligne directe 8*éteignïl dès 1320, a formé plu-
sieurs branches, dont les plus connues sont celles
de Saulx-Tavannes et de SauIi-yentouz.F.TAVAifRES.
SAULXUfi£, ch.-I. de c. (Vosges), à 25 kiL S. B.
de Remiremont; 40?4 hab. Filature ae coton.
SAULZAIS-LE-POTIER, ch.-l. de cant (Cher), à
17 kil. S. de St-Amand; 923 hab.
SAUMAISE (Claude), Salmatiut, savant célèbre,
né en 1588 à Semur-eo-Auxois, m. en 1658» eut pour
premier maître son père, Bénigae Saumaiee, ma-
gistrat et savant distingué (1560^1640), à qui Ton doit
«ne traduction en vers français de Denys le Périé-
ffète. Il se lia jeune avec Casaubon et Gruter, mena de
front toutes les sciences (médecine,, jurisprudence,
thèoV>gie, histoire, antiquité), apprit seul le persan,
le chaldéen, l'arabe, le copte, etc., et voyagea beau-
coup. Ayant embrassé de nonne heure la religion ré-
formée, il alla se fixer en Hollande afin de la pro-
fesser librement; il séjourna assez longtemps à Leyde,
acquit une réputation universelle, et vit les rois se
disputer l'honneur de le posséder. Richelieu et Ma-
xarin tAchèrent en vain de l'attirer en France ; Chris-
tine voulait le fixer en Suède; Charles II le chargea
de rédiger une Apologie de son père Charles I, apo-
logie qui l'engagea dans une vive polémique avec
HUton. On a ae lui des éditions, avec d'excellents
commentaires, de Florus (1609), de V Histoire Au-
muie (1620) , du livre de Tertullien de Pallio (1622),
de I. Ampelitu (l&iè), d'Achille Tatiut (1640), de
SûUn. avec des Èsercitûtiones , commentaires pleins
d'érudition (1629); des traités DeRe miliUtri Homa-
nofnm, De Usuris^ De Cstsarie, De Primatu papWy
etc. Il a laissé 80 ouvrages imprimés et 60 ouvrages
manuscrits. Saumaise a été prodigieusement loué de
son vivant : on le surnommait le Prtncs des commen-
CcMsun; les habitants de Leyde, le rappelant après
une absence , écrivaient que V Académie de Leyae ne
pevKoit peu plus se passer de Satanaise que le monde
éusokii. On regrette que les injures, le mauvais
Soût et des opinions hasardées déparent plusieurs
es écrits de ce savant.
SACMUR. chez les ano. Segowk? Sahnurium en
lat. mod., cn.-l. d'arr. (Maine-et-Loire) , sur la r. g.
de la Loire, à 47 kil. S. E. d'Angers par la roule, à
44 kil. par le chemin de fer: 14 079 h. Trib. de 1'* inst.
et de commerce, collège, bibliothèque, musée. Châ-
teau fort, qui sert d'hôtel de ville; célèbre école mi-
litaire de cavalerie, qui date de 17^^ haras. On y
nmarque les antiques églises de Sl-Nicolas et de 6t-
Pierre, celle de Nantilly, où Louis XI avait un ora-
toire, le château de la reine de Sicile, rhospîcede la
Providence, dont les salles sont creusées dans le roc,
et doux beaux ponts sur la Loire. Commerce actif de
fins rouges et surtout de vins blancs du j)ay8,tré&-ca-
piteaz,eauz-de-vie,vinaigres,chanvre, hn , pruneaux,
poires tapées. Fabr. d'émaux, de chapelets en coco et
en verroterie. Courses annuelles de chevaux. Patrie de
Mise Dacier. — Sanmur était Jadis une place forte
et la capitale du Saumurois, qui formait avant 1789
im des 8 petits gouvernements. Elle fit partie de l' An-
jou depuis 1026. fut engagée en 1M9 A François de
LoniHie. duc de^ Guise, et ne fut dégagée que par
Charles IX en 1570. Elle fut donnée aux Calvinistes
oomme place de sûreté par Henri III ; ils y eurent
ans Académie et unefacmiéde théologie eélèbres,
fondées en 1600 par Duplessis^lomay, mais suppri-
mées en 1685, après la révocatkxi deVéditde Nantes
<leD' J. Dumont a écrit rhisloére<le citt» Académie
1863). Les Vendéens prirent Sanmur le 9Juin 1793,
mais l'évacuérent dès le 34. On nonme Complot de
Saumur Tinsurrection du général Berton en 1822.
SAUNDERSON (Nie), aveugle célèbre, né«n 1683
à Thuriston (Yorkshire), m. en 1739, n'avait qu'un
an quand la petite vérole lui fit perdre la vue. Il n'en
cultiva pas moins les sciences avec ardeur et devint
un des plus célèbres professeurs de mathématiques
et de physique de Tuniversité de Cambridge. On ad-
mirait les leçons d'un aveugle sur la lumière et les
couleurs, sur Tarc^en-^iel , sur la combinaison des
verres, etc. il a laissé des ÉUmenU d'algèbre , Ctun-
bridge, 1740; un Traité des fluxions , 1766 (avec des
Commentaires estimés sur les Prineijf>ia de Newton).
6AURIN (Jaoq.), ministre protestant, né à Nîmes
en 1677, m. en 1730, avait 9 ans quand son père,
secrétaire de TAcadémie de Ntmes, rut forcé de s'ex-
patrier par suite de la révocation de l'édit de Nantes;
il étudia à Genève, devint pasteur de l'église wallonne
de Londres, puis ministre extraordinaire des nobles
à La Haye. On a de lui des Sermons (La Haye , 1749,
12 vol. in-8K gui abondent en traits d'éloquence et
que ses coreugionnaires égalent à ceux de Bossuet, et
un recueil de Dieeours hutoriqueSf théologiques et
morenuc, 1720, 2 vol. in-fol., vulgairement appelé la
Bible de Saurin (augmenté de 4 vol. par Roques et
Beausobre fils). J. J. Chêne vière a publié les Chefs-
d'œuvre ou Serm^enschoiiis de Sauriny Gen., 1824;
ils ont été réédités en 1864 par Ch. Weiss. J. Saurin
est le premier des orateurs protestants : son èlo-
?[uence, pittoresque et saisissante, s'élève quelquo^
ois jusqirau sublime ; ses défauts sont l'abus de Té*
rudition et une forme trop didactique.
SAORiN (£lie), théologien protestant, ministre à Em-
brun, puis à Utrecht, né en 1639, m. en 1703, cé«
lèbre par ses démêlés avec son coreligionnaire Ju-
rîeu, a écrit, entre autres ouvrages : Défense de la
véritable doctrine de V Église réformée j 1697, et des
traités des Droits de la conscience ^ de V Amour de
Dieu y de V Amour du prochain,
SAURIN (Joseph) , géomètre français, né en 1659 à
Courthéson (prmcvpanté d'Or&nge), m. en 1737, était
frère du précédent. D'abord ministre protestant en
Suisse , if quitta ce pays par suite de querelles reli-
gieuses ou plutôt a&n d^éviter une condamnation pour
vol, rentra en France , fut converti par Bossuet (1690),
et reçut -de Louis XIV une pension de 1500 livres. Cul-
tivant avec succès les mathématiques, il s'ouvrit
les portes de l'Académie des sciences (1707) : il rédi-
gea pour le recueil de cette compagnie de savants
mémoires sur les courbes et la pesanteur. En outre,
il concourut de 1702 à 1708 à la rédaction du/ottr-
nal des Savants, Accusé par J. B. Rousseau, dont il
était l'ennemi, d'être Fauteur des fameux couplets
qui firent son malheur, il fut pour ce fait retenu six
mois en prison^ mais il 9e justifia facilement. Pour
se venger , il prit une grande part à Pintrigue qui per-
dit J. B. Rousseau.— Son fils, Bero. Joseph S., poète
dramatique, né à Paris en 1706, m. en 1781, avait
près de 40 ans lorsqu'il donna sa première pièce. Son
chef-d'œuvre est Spartueus^ une de nos bonnes tra-
gédies du second ordre ; viennent ensuite le drame
e BeverleUf en 6 aotes et en vert libres, qui offre le
sombre tadeau de la vie d'un joueur , et 3 comédies(les
Moeurs du Temps, X^Anglomane, les Trois Rivau^i, Il
fut élu en 1761 membre de l'Aoadémie française. Ses
OSutfres ont été recueillies à Paris, 1783, 2 v. in'8;
on a donné en 1812 ses (VfuvfSfshoûtès, 1 v. in-18.
SAUBOMATBS ou saamatbs. F. sami atze.
SAUSS17BB, V. de France. F. saulxuab.
SAOSSUIIE (Horace Bénédict de) , grand natura-
liste, »é à Genève en 1740, m. en 1799, était flbde
Nie. de Saussure» agronome distingué (1709- 98), à qui
on doitd'excettentsouTrages d'agriculture, et neveu
de Ch. Bonnet. Il professa la philosophie naturelle a
Genève , ftit le' compagnon et rami de flaller. voyagea
longtemps en Angleterre, en France, en Allemagne,
en Itàëe ^ pacoourat plusieurs fois les AipeS'danstoute
leur étencke, parvint à ladme du M on^Blano (1788),
et, par ses explorations sur les bautes montagnes,
renaît d'immenses services à la minéralogie et à la
SAUV
— 1708 —
SÀVA
géologie, dont il est un des fondateurs, ainsi qu*à
la botaniçfue et à la météorologie. II inventa ou rec-
tifia plusieurs instruments précieux, Télectromètre,
l'hygromètre, le thermomètre, Tanémomètre, Teu-
diomètre. II a laissé beaucoup de Mémoires dans les
recueils savants de l'époque. Son principal ouvrage
est son Voyage dans lisAlpety 4 vol. (1779-96). On
estime aussi son Traité d* hygrométrie. — Son fils,
Théodore de Saussure, 1767-1845, s'est fait un nom
par ses beaux travaux sur la physique et la chimie vé-
gétales : ses Reeherehet chimiques sur la végétation
(1804) sont un des plus curieux monuments de la
science au xviii* s. On lui doit d'intéressantes obser-
vations sur l'air atmosphérique, sur les variations de
l'acide carbonique , sur les effets que les feuilles et les
fleurs exercent sur la composition de Pair. II fut ad-
mis en 1810 à l'Institut. — La sœur de ce dernier,
Mme Necker de Saussure, 1765-1841 , est connue par
un excellent ouvrage, VÉdueation processive, étude
du cours de la vie (1836-1838; 3 vol. m^), ouvrage
qui fut couronné par l'Académie française.
SAUTERNES, bg du dép. de la Gironde, à 20 kil.
N. 0. de Bazas; 1000 h. Vins blancs très-estimés.
SAUVAGE (Pierre), mécanicien, né en 1785 à
Boulogne-sur-Mer, m. en 1857, était en 1811 con-
structeur de navires. Il reprit, en les perfectionnant,
les essais faits jusque-là sans succès pour l'applica-
tion de Vhéliee à la navigation (F. dallert), réussit
en petit, mais ne put, faute de fonds, réaliser son
invention en grand, et eut le chagrin de la voir exé-
cuter par d'autres. C'est lui qui inventa le physioru}-
type{v. ce mot dans notre Diet. univ. des Sciences) ,
et la machine à réduction, qui permet au sculpteur
de réduire tout modèle donné.
SAUVAGES (Franc, boissibr de) , médecin et bota-
niste , natif d'Alais, 1 706-67 , professa la médecine , puis
la botanique à Montpellier, et se signala par son zèle
et son humanité, non moins que par son savoir. Ou-
tre un grand nombre de Mémoires et Dissertations
(dans le recueil de la Société des sciences de Mont-
pellier), on lui doit une savante Nosologie (en latin),
1759 et 1763 (trad. par Gouvion,Lyon,1772, 10 vol.
in-12), ouvrage qui a été longtemps classique. Par-
tisan des idées de Stahl, Sauvages combattit les mé-
canistes. — Son frère, P. Augustin S., 1710-95, a
publié un beau traité sur VArt d*élever les vers à soie,
et un Dictionnaire languedocien- français, 1750.
SAUVAL(H.), historien, né à Paris en 1620, m.
en 1670, abandonna le barreau pour se livrer à des
recherches d'érudition, obtint l'entrée des Archives
et du Trésor des chartes pour exécuter un vaste tra-
vail qu'il méditait sur Paris, mais fut interrompu par
la mort. Il a laissé 9 vol. in-fol. manuscrits, d'où
l'on a tiré Histoire et recherches sur les antiquités de
Paris, publié longtemps après sa mortj 1724, 3 vol.
in-f., avec des dissertations de Launoy , A. Galland,
etc. C'est un ouvrage fort savant, mais diffus.
SAUVE, ch.-l. dec. (Gard), sur le penchant du
mont Coûta et sur la Vidourle, à 37 kil. E. du Vigan;
2552 hab. Eglise calviniste. Bonneterie, teintureries.
Patrie d'Astruc. Florian nac^uitaux environs.— Cette
ville eut des seigneurs particuliers jusqu'à la fin du
xm* s. ; elle fut donnée par Philippe le Bel à l'évoque
de Maguelone en 1294. En 1562, elle se déclara pour
le prince de Condé, et, en 1620, pour le duc Henri
de Rohan, chefs des Calvinistes. Les Camisards la
prirent en 1702, mais elle fut bientôt reprise.
SAUVES (Charlotte de beaunk-saiiblançat, ba-
ronne de) , dame d'atours de Catherine de Médicis,
née en 1551, m. en 1617, était également remar-
fuable par son esprit et par sa beauté. Elle fut aimée
u roi de Navarre (depuis Henri IV) , lui resta tou-
jours dévouée et le tint souvent au courant des tra-
mes qui s'ourdissaient contre lui ou les siens. Elle se
maria en secondes noces au marquis de Noirmoutiers.
SAUVETERRE, ch.-I. de c. (Aveyron), à 32 k. S. 0.
de Rhodez; 1000 hab. — Ch.-l. de c. (B-Pyrénées) ,
•urle gave d'01oron,à 21 kil. S. 0. d'Orthez; 1544h. I
Vins rouges. — Ch.-l. de c. (Gironde), à 14 kil.19.0.
de La Réole ; 850 hab. —Ce nom , commun à beaucoup
d'autres villes, rappelle un lieu de refuge.
SAUVEUR (Jos.), géomètre, né en 1653 à La Flè-
che, m. en 1716, eut pour maître RohauH, donna
des leçons particulières à Paris, compta parmi ses
élèves le pnnce Eugène, devint maître de mathéma-
tiques des pages de la Dauphine, puis professeur de
mathématiaues du Collège de France (1686) et fut ad-
mis à l'Académie des Sciences en 1696- Il était un des
commensaux de la maison de Condé à Chantilly. Ses
recherches ont fait faire des proj?rès à l'acoustique
musicale, et pourtant il était presque sourd et avait
la voix fausse : on lui doit le monocorde^ l'expli cation
du phénomène des battements et la découverte des
nœuds de vibration des cordes. Il s'occupa aussi
beaucoup de fortifications et fit sur ce sujet un tra-
vail qui lui valut l'amitié de Vauban; il se rendit au
siège de Mons, et visita les places de la Flandre. On
a de lui de nombreux Mémoires et de savantes Dis-
sertations, dans le Recueil de V Académie des Sciencei
(1700-13). Fontenelle a écrit son Éloge.
SAUVEUR (le), nom par lequel on désigne fré-
quemment Jésus-Christ. — Le nom du Sauveur a été
porté par plusieurs ordres religieux , militaires ou ho-
norifiques : on connaît surtout VOrdre du St-Sau-
veur,congrégation de religieuses fondée en 1344 par
Ste Brigitte; l'Ordre de StSauveur-de-Monlésa, un
des ordres militaires de l'Espagne , fondé en 1317,
après la destruction de l'ordre des Temptieis, dont
on lui donna les biens.
SAUVEUR f Ordre du), ordre honorifique institué en
1834 par Otnon , roi de Grèce , en mémoire de l'heu-
reuse délivrance du pays.
SAUXILLATfGES, ch.-l. de C. (Puy-de-Ddme), sur
la Couze, à U kil. E. d'Issoire; 2037 hab. Aux en v.,
houille et fer. Faux, faucilles, scies; poterie. Ane.
abbaye de Bénédictins, fondée vers 91 6 pvir Guillaume
le Pieux, duc d'Aquitaine.
SAUZÉ-VAUSSAY, ch.-I. de c. (Deux-Sèvres), à
23 kil. S. E. de Melle; ia'>8 hab. Tuilerie.
SAVAGE (Richard) , poète anglais, né à Londres
en 1698, m. en 1743, était fils adultérin de lord Ri-
vers et de la comtesse de Macclesfîeld. Il ne trouva
dans sa mère qu'une marâtre, et passa la plus grande
partie de sa vie dans une profonde misère. Elevé en
secret par des artisans, il connut par hasard le secret
de sa naissance, mais il tenta vainement de se faire
reconnaître ou seulement d'obtenir des secours de
la noble comtesse. Il se fit alors auteur et se mit à
travailler pour le théâtre. Ses malheurs et son talent
lui valurent la protection de quelques personnages,
entre autres ceUe de Steele et de Pope-, mais il perdit
bientôt leur amitié par son inconduite et son ingra-
titude. Il mourut à 45 ans, dans une prison où il était
détenu pour dettes. Savage a composé des comédies,
des tragédies, des satires, et des poèmes de divers
genres. On remarque ceux qu'il intitula le Vagabcnd
et le Bdtard, qui renferment sa propre histoire. Tous
ses écrits brillent par la verve et l'originalité. Ses
OEuvres ont été réunies en 2 vol. in-8. Londres; 1777.
SAVANNAH (la),riv. des Étals-Unis, seforme,sur
la limite de la Géorgie et de la Caroline du Sud, par
la réunion du Tugaloo et du Keowee, coule au S.E-.
passe à Augusta et à Savannah , et tombe dans l'At-
lantique par plusieurs embouchures, à 25 k. au-des-
sous de cette dernière ville, après un cours de 440 k.
SAVANNAH, V. dos fitats-Unis (Géorgie), sur la r.
dr. de la Savannah, à 25 kil. de son embouchure, 4
220 S. E. de Milledgeville; 25 000 hab. Port très-com-
merçant, forteresse; point de jonction de plusieurs
chemins de fer ; grand entrepôt de commerce. Quel-
ques jolis édifices : académie, bibliothèque» etc. is>
Anglais prirent cette ville en 1778 sur les insurgés
et y repoussèrent l'année suivante l'assaut des Afnè-
ricains et des Français.
SAVARIN (BULLAT-). F. BRILLAT-SAVARIN.
SAVART (Félix), physicien, né à Mézières en 1791»
SAVE
— 1709 —
SAVl
m. en 1841, embrassa la profession de médecin, qu'il
quitta de bonne beure pour se livrer à Tétude de la
physique et de la chimie, publia, à partir de 1817,
divers travaux sur racousti(^ue.aui attirèrent Pat-
tention des savants, fut admis à l'Institut en 1827 ,
fut peu après nommé conservateur du cabinet de
physique au collège de France, et succéda en 1838
a Ampère dans la chaire de physique de cet établis-
sement. On lui doit d'intéressantes recherches tur
ia eonstrvction des instruments à cordes et à archet,
sur la voix humaine t sur Vorgane de rouûf.naaussi
inventé divers instruments, un entre autres pour
mesurer les vibrations dont se compose un son. Ses
iravaux ont paru dans les Annales de physique et de
chimie et dans les Mémoires de l'Acad. des sciences.
SATARY (Jacq.), négociant, né à Douai en 1623,
m. en 1690» reçut de Fouquet la ferme des domaines
de la couronne, prit une grande part à la révision
des règlements de commerce et à la rédaction de
Tordonnance de 1673, qu'on appela le Code Savary,
On a de lui le Parfait négociant (1675).— Savary des
Brûlons , un de ses fils, eut la première idée du Dic-
tionnairt de commerce y qui fut publié en 1723 par
son frère, Tabbè Philémon Savary (2 vol. in-fol).
SA VART (Claude), voyageur, né en 1750 à Vitré en
Bretagne, m. en 1788, passa 5 ans en £gypte, par-
courut TArchipeU et, de retour en France, écrivit
des Lettrée sur (^Egypte (1785) et sur la Grèce, (1788),
ouvrages aussi remarquables pour le style qu'inté-
ressants par les détails. On lui doit en outre une tra-
duction du Coran, avec la Vie de Mahomet, 1783; la
Morale de Mahomet, 1784; une Grammaire arabe,
1813.— Son frère, Julien S. , d'abord juge au tribunal
de Chollet, fut forcé de fuir devant les Vendéens in-
surgés, prit du service dans l'armée républicaine,
sous Kléber, devint dans la suite membre du Corps-
Législatif, et se retirades affaires siprès le coup d'Ë-
tat du 18 brumaire. On a de lui : éuerres des Ven-
déens et des Chouans contre la République, 1824.
SAVART (René), duc de Rovigo, général de l'Em-
pire, né en 1774 k Marc près de Vouziers (Ardennes),
m- en 1833, était fils d^un ancien major du château
de Sedan. Il prit du service sous Custine à l'armée du
Nord et fut fait capitaine de cavalerie dès l'ftge de 19
3QS. n fit partie de l'expédition d'Egypte, mt à son
retour nommé par lel" consul colonel de la gendar-
merie d'élite, et se vit, en cette qualité, chargé de
jbire exécuter la sentence prononcée contre le duc
d'Eogbien (1804). 11 s'éleva rapidement aux grades
de général de brigade et de général de division, et,
iprès 8'être distingué àÂusterlitz, Eylau, Ostrolenka
^ Friedland, fut nommé duc de Rovigo, gouverneur
delà Prusse, puis ambassadeur à St-Pétersbourg
(1807). Il reçut en 1808 le commandement en chef
de l'armée d^Espagne, et le conserva jusqu'à l'arrivée
du loi Joaepb. Ministre de la police en 1810, il ne
IJit point prévenir le complot de Mallet (1812). Il suivit
l'empereur en 181 5 à Rocnefort, et voulut s'embarquer
&vec lui sur le Bellérophon, mais cette faveur lui fut
(tfusée par les Anglais : il fut même retenu par eux
et envoyé comme [prisonnier à Naples ; s'étant évadé
^u bout de sept mois, il revint en France et fit casser
^ lugemeot qui , en son absence , l'avait condamné
«mort par contumace. Une brochure qu'il écrivit en
1823 an sujet de la mort du duc d'Enghien, et dans
laquelle il accusait le prince de Talleyrand, le força
^ se retirer k Rome. De retour en 1830, il obtint en
1^1 le commandement en chef de l'armée d'Afrique,
^'il conserva jusqu'à sa mort. Il a laissé des Mé-
J^ei pour servir à V histoire de Vempereur Napo-
'^. qui parurent en 1828, 8 v. in-8, et qui sont au
''t^ore des sources les plus importantes.
savaet de brèves, diplomate. V, brèves.
&AYE (la), Savus, riv. qui sort des Alpes Cami-
^, en Illyrie, nait à 19 kil. S. de Villacb, coule à
JJ- S. E. , sépare la Styrie de l'Illyrie, traverse la
^lie, forme la limite entre l'Escfavonie (à l'An-
^ba) tt la Turquie, et tombe dans le Danuoe, par
la r. dr., à Belgrade, après un cours de 900 klL Af-
fluents, la Laybach, la Drina, la Bosna, la Kulpa,
l'Unna. Plusieurs cataractes.
SAVENAY, ch.-l. d'arr. (Loire-Inf.) , à 40 k. N. E
de Nantes, sur la r. dr. de la Loire , près de l'emb. du
fleuve; 2803 h. Trib. de 1** inst. Chemin de fer, im-
{)ortante foire de bestiaux. Les Vendéens furent dé-
àits à Savenay en 1793 par les Républicains, que
commandaient Kléber et Marceau.
SAYERDUN, ch.-l. de c. (Ariôge), sur lar. g. de
l'Ariége, à 13 k. N. O.de Pamiers; 4205 h. Hôpital.
Fabriques d'acier, faux, limes. Patrie du pape Be-
noît XII. Jadis ville forte du pays de Foix.
SAYÉRIEN (Alexandre), né a Arles vers 1720, m.
à Paris en 1805, fut nommé à 20 ans ingénieur de la
marine, consacra toute sa vie à des travaux utiles,
et fonda l'Académie de Marine établie à Brest en
1752. 11 a publié : Nouvelle théorie de la manœuvre
des vaisseaux, 1745; Nouvelle théorie de la mâture^
1747 j Y Art de mesurer le sillage du vaisseau, 1750;
Dictionnaire de mathématiques et de physique, 1753;
Dictionn. de marine, 1781, tous ouvrages estimés ;
Histoire des philosophes anciens, 1771; Hist. des
philosophes modernes, 1762-69; Hist. des progrès de
Fesprit humain, 1766-7&, ouvrages médiocres.
SAyERNE,7absnue en latin, Zooem en allemand,
ch.-L d'arr. (Bas-Rbin) , sur la Zorn, à 38 kil. N. 0.
de Strasbourg par la route et 44 par le chemin de
fer. près d'un défilé qui conduit de la Lorraine dans
l'Alsace, et où Louis JLV a fait construire un magni-
fique chemin; 5331 hab. Trib. de 1'* inst., collège.
Beau château, construit au xviii* s. par le cardinal de
Rohan, restauré par Napoléon III et aflectô aux
veuves de hauts fonctionnaires. Drap, bonneterie;
afflnerie d'acier, quincaillerie.— L'anc. Tàbernee fut,
dit on, détruite par Attila ; la ville moderne appartint
successivement auxévèquesde Metz et de StrasDourg.
Elle était très-forte, mais fut cependant plusieurs
fois prise, notamment en 1525 par les Rustauds,
parti d'Anabaptistes , et en 1636 par les Français.
EUle resta à la France avec l'Alsace; elle fut déman-
telée en 1696.
SAVBRNB (la) , riv. d'Angleterre. F. sevbrn.
SAVIGLLANO, v. d'Italie. F. savillian.
SAVIGNAC-LES-ÊGUSES, ch.-l. de c. (Dordogne),
à 22 kil. N. E. de Périgueux; 1057 h.
SAVIGNANO, petite v. d'itolie (Forli), sur le Fiu-
mesino (l'anc. Rubicon), à 15 k. S. B. de Côsène;
4000 hab. Académie dite Rubiconia.
SAYIGNY, Iw du dôp. du Rhône, à 21 k. N. 0. de
Lyon; 1600 hab. Célônre abbaye de Bénédictins,
dite Str-Martin-de-Sa/vigny.
8AVIOHY-S0R-BRAYE, cfî.-L de c. (Loir-et-Cher) ,
sur la Braye, à 27 k. N. 0. de Vendôme ; 2966 hab.
SAYIGNY (Christophe de) , savant du xvi* s. , né
en 1530 au château de Savigny, dans le Rhételois,
est auteur de Tableaux accomplis de tous les arts lir
béraux, in-fol. de 37 planch. (2- éd., Paris, 1619),
auxquels on prétend que Fr. Bacon emprunta l'idée
de son arbre encyclopédique. Il avait composé, sous
le titre d'Onomasticon des mots et dictions de chacune
chose, un ouvrage qui n'a pas été publié.
SA VIGNY (Fréd. Ch. de), savant juriste , né en 1779
à Francfort-sur-le-Mein , m. en 1861 , était issu d'une
famille française de Metz. Il professa successivement
le droit à Marbourg, à Landshut, à Berlin (depuis
1810), fut admis en 1811 à l'Académie de cette der-
nière ville, devint en 1816 conseiller intime, reçut
en 1842 le portefeuille de la justice et se retira lor»
des troubles de 1848. L'un des chefs de l'école bis-
torique, Savigny approfondit l'étude du droit ancien
et de ses rapports avec le droit moderne. On trouve
dans ses écrits l'alliance trop rare de l'érudition et de
l'élégance du style. On a de lui des traités du Droit
de possfssion, du Droit de succession, une Histoire
du Droit romain au moyen dge, 1815 ftrad. par Cb.
Guenoux, 1839-52), et U Système du Droit nmatn
actuel (1840| trad. par Guenoux, 1840-49).
SA\0
— 1710 —
SAVO
SATILE (H. de), savant anglais, procureur de
runiversité d'Oxford et prévôt du collège d'Ëton, né
en 1549, m. en 1622, donna des leçoni de grec et
de mathématiques à la reine Elisabeth , fonda une
chaire de géométrie et d'astronomie à l'Académie
d'Oxford, et fit imprimer à ses frais une magnifique
édition oes OBuvret de S, Jean Chrufogîôme (en
grec). On lui doit de plus : RentmAngiitmwnscrnh
toru pofff Beâam prxdpuif Londres, 1596, in-i.;
des commentaires sur les Èisioim de Tacite et la
Ft> éPAgricoln, un Traité sur lamiHce desRomaint.
SATILE, marquis d'Halifax. V. balifaz.
SAYILUAN, en italien Savigliano,j. forte dltalie,
dans les anc. États sardes (Saluées), entre la Maira et
la Grana, à 25 kil. N. 0. de Coni et à 52 S. de Turin;
18000 hab. GoUé^* Chemin de fer, belle porte en
forme d'arc de triomphe, place ornée d'arcades. Fi-
latures de soie, toiles, draps. — Prise par François I,
rendue par Henri III en 1574. Les Français y batti-
rent les Autrichiens en sept. 1799. Sous l'Empire, cette
Tille fut le eh.-L d'un arr. du dép. de la Stura.
SATINES, ch.-l. de c. (Htes-AJpes} , près de la Du-
ranoe, à 10 kil 0. d'Embrun; 1128 nai).
SAVOIE, Sàbantdia ou Sapaudia, contrée de la
France, située entre 45» 4'-4e* 24* lat. N. et 3* 16'- 4*
48' long E. , est bornée au N. par le lac Léman et le
canton suisse do Genève, à VÈ. par le Valais, au S*.
E. par le Piémont, au S. par les dép. des Htes-AIpes
et de risëre,à ro. par le Rnône qui la sépare du d6p.
de PAin; 146 k. du N. au S. sur 119 de l'E. à lU;
enT. 550000 hab.* ville principale, Chambéry. Pays
trés-montagneuz (Mont-Blanc , Mont-Genis , petit St-
Benard. Mont-Buet, Thabor, etc.), sites pittores-
anes; plusieurs lacs (ceux du Boun?et, d'Annecy,
'Aiguebelle) ; eaux minérales, dont les principales
sont celles a'Aix; mines de plomb, de fer, d'étain,
de enivre; houille, marbre, gypse; miel, vers à soie,
bétail, etc. Les habitants, appelés Savoyards ou Sa-
voisiens, sont en général très-pauvres : ils émigrent
en partie, et vont dans les pays voisms exercer les
professions de commissionnaires, de colporteurs, de
ramoneurs, de domestiques; leur probité est pro-
verbiale. Très-attachés à leur patrie, ils y retournent
dès qu'ils ont amassé un petit pécule. La Savoie a
produit plusieurs hommes remarquables : les papes
Nicolas II et Innocent V, S. Bernard de Heothon et
8. François de Sales , le cardinal Gerdil , Vaugelas.
St-Réal, les deux De Maistre, BerthoUet, le général
de Boigne, les frères Hichaud, etc. — La Savoie
correspond aux provinces que les Latins nommaient
Alpes Croix et Penwina?; on y trouvait les Allohroges,
les Cenfronef , les Nantuates^ les Veragri. Le nom de
Sapaudia^ d'où dérive le nom actuel, ne date guère
Que de la fin du iv« siècle. Après avoir fait partie de
1 empire romain et de celui de Charlemagne, la Sa-
voie passa, en 888, sous la domination de Rodolphe,
aux Blanches Mains, tige des comtes de Savoie; elle
devint dtjché en 1416. Après de nombreuses Ticissi-
tudes (dont on trouvera le détail aux art. États Sar-
des et Maison de Savoie) , elle a été cédée à la France
en 1860 par le roi de Sardaigne, et cette cession a
été aussitôt confirmée par le sufiVage universel des
habitants. — Sous le !•' Empire français , la Savoie,
alors réunie à la France , forma le dép. du Mont-Blanc
et une partie de celui du Léman. Sous l'administra*-
tion sarde, elle forma une intendance générale, qui
se divisait en 8 prov. : Savoie propre (Chambéry),
Hi'j-Savoie (Albert- Ville), Carouge (St-Jullen),Cha-
blais (Thonon) , Faucigny (Bonneville) , Genevois
(Annecy) , Maurienne (St-Jean-de-Mauriennej ,Taran-
toise (Moutiers). Depuis 1860, elle forme les deux
dép. français de Savoie et de Hte-Savoi«. Le 1», au S.,
compte 275039 h., apourch.-l. Chambéry, et se di-
vise en 4 arr., Albert-Ville, Chambéry , Moutiers, St-
Jean-de-Maurienne; ila un archevôché et une cour
impériale à Chambéry. Le 2*, au N. , compte 267496
h., a pour ch.-l. Annecy, se divise en 4 arr. , Anne-
cey, Bonneville, St-Julien, Thonon, et a un évèché
à Annecy. Les deux dép. réunis forment une Acadé-
mie universitaire, qui4 son ch.-l. à Chambér][.
SAVOIE (Maison de), maison souveraine qui ptsse
pour la plus ancienne des maisons régnantes de l'Eu-
rope, a pour chef Humbert aux Blanches Mains, qui
vivait à la fin du x* s. Le plus grand nombre des au-
teurs lui donnent pour père un certain Béraud, Bé-
rold ou Berthold, delà maison de Saxe, vice -roi
d'Arles et comte de Maurienne, fils lui-même de Ha*
gués, marquis d'Italie; d'autres le supposent issu
des Qucs de Bourgogne, des comtes de k&con, des
comtes de Milan ou des marquis d'ivrée. Un système
récent, et fort plausible, le fait naître d'un premief
mariage d'Hermengarda, princesse que le roi ae Bour-
gogne Rodolphe III épousa en secondes noces. Quoi
au il en soit, les princes de cette maison portèrent
d'abord le titre de comtes de Savoie de 1027 à 1416; Us
prirent celui de ducs à partir de 1416 j et reçurent en
1720 celui de rois de Sardaigne. Ils s'intitulaient rotf
de Cfcypredepuis queleducde Savoie Charlesl le Guer-
rier eut hérité de ce titre à la mort de sa parente
Charlotte de Lusignan (1487). Cette maison a donné
naissance à de nombreuses oranches : 1* les comtes
de Maurienne, issus au xii*8. de Thomas I, comte de
Savoie , qui devinrent comtes du Piémont (par la ces-
sion qu'Amédée IV fit de ce comté à son frère Tho-
mas II en 1244) et princes d'Achale et de Morëe (par
le mariage de Philippe de Savoie avec Isabelle de
Villehardouin, héritière de ces principautés, 1301);
2* les princes de Garignan , qui ont pour tige Tho*
mas-François de Savoie, 5* fils du duc Charles Emma-
nuel I (1596-I6SQ;— 3*les comtes de Soissons, issus
de la branche de Garignan par Eugène-Maurice de
Savoie, 3* fils de Thomas-François, et né en 1633;-*
4* les ducs de Nemours , issus d'un 2* Philippe de Sa-
voie, qui lui-même était le 3* fils du duc Philippe n
(1490-1533);— 6* les barons de Vaud (seigneurs de Bu-
gey, de Valromey), issus au xrn* s. des comtes de Pié-
mont ; et plusieurs branches bâtardes (les seigneun
de Tende et de Villars, de Raconis, de Cavour , etc.)
Humbert I, aux Blanches Mains , ]*' comte de Sa
voie, né vers 985, m. vers 1048. rendit des services I
Hodophe III , roi de Bourgogne , à Hennengarde, veuve
de ce prince, et à l'empereur Conrad le Salique, qui
avait nérité de Rodolphe ; reçut du premier de ces
princes la Savoie et la Maurienne, avec le titre de
comte (1027); du second, une partie de Faucigny,
le Bas-Chablais, le val d'Aoste, et fonda ainsi la mai-
son de Savoie (1034). — Amédée I , fils ou petit-fils
d'Humbert. Les uns le font mourir en 1647 , avant
son père ; les autres prolongent son existence iusqu'en
1060, ou plus tard. Du reste, on ne sait rien de lui.
•* Amédée II, neveu d' Amédée I, était fils d'Odon,
qui avait épousé Adélaïde, héritière des marquis de
Suze. Il augmenta considérablement les possessioas
des comtes de Savoie , en y joignant l'hénuge de sa
mère, qui comprenait presque tout le Piémont. On le
fait régner de 1060 à 1072 ou 1080. — Humbert II,
dit le Renforcé, fils d'Amédée II, régna de 1072 ou
1080 à 1103: il ajouta à ses £uts la Tarentuse, qui
se soumit volontairement à lui, et étendit sa souve-
raineté sur le pays de Vaud , le Ht-Chablais, le ma^
quisat de Suze. — Amédée III , fils d'Humbert II, ré-
gna de 1 103 à 1148. L'empereur Henri V érigea son
comté en État d'empire. Il battit en 1141, à Mont-
mélian, le dauphin oe Viennois, Guignes VI, prit la
croix avec Louis le Jeune en 1147, et mourut à son
retour, en Chypre.— Humbert III, le Satnf, fils
d'Amédée III (1 149-1 188), passa la plus grande partie
de sa vie dans les cloîtres, enrichit les églises, prit
parti pour le pape Alexandre III contre l'empereur
Frédéric Barberousse, qui envahit ses Etats et brûla
Suze en 1174 (les archives de la maison de Saroie
périrent dans cet incendie): il prit en compensatioD
la viUe de Turin (1 175) ; mais il vit ses fitats dévastés
SAVO
- 1711 —
SAVO
de nouveau en 1187 et en mourut de chagrin. — Tho-
mas I, fils d*Humbert III (1188-1233), n'ayait que
11 ans à la mort de son père , et eut pour tuteur Boni-
face f marquis de Montferrat. Devenu majeur , il soutint
contre le st-Siége l*emp. FrédéricII, qui en récom-
pense le créa vicaire impérial en Piémont II étendit
sa domination sur le pays de Yaud, le Bugev et le
Valais et fit de Chambery sa capitale. ^ Améaée lY,
fils du préc, régna de 1233 à 1253, ajouta définiti-
vement Turin et le Piémont à ses États (1235), et sou-
tint Frédéric U contre le St-Siéçe. Il céda en 1244 le
comté de Piémont à son frère Tnomas II , déjà comte
de Haurienne.~Boniface, fils du préc. (1253-^3), n'a-
vait que 9 ans à son avènement, et eut pour tuteur son
oncle Thomas de Savoie. Ayant voulu réduire Turin
qui s'était révolté, il fut pris par les rebelles , et mou-
rut en prison, sans laisser d'enfants. — Pierre, d\tle
PeUt Charlemagne, frère d*Amédée IV, né en I2U3,
régna de 1263 à 1268. Il s'était, avant son avènement,
mis au service du roi d'Angleterre Henri III, qui Tavait
créé comte de Richmond et d'Essez. Il punit Turin de
sarévolte,et ajouta à ses Ëtats leGénevois par héritage.
—Philippe, frère du préc, régna de 1 268 a 1 285. Entré
dans l'Eglise, il avait été élevé à l'évôché de Valence,
puis à 1 archevêché de Lyon; mais, voyant sor< frère
sans en/ants^ il obtint de rentrer dans la vie séculière
et épousa Alix, héritière du comté de Bourgogne. —
Àmédée V, U Grand (1285-1323), fils de Thomas et
neveu du préc. , fit la guerre avec suocès au comte de
Genevois, au dauphin de Viennois, au marquis de
Montferrat (qu'il prit et fit mourir diaos une cage de
fer), au marquis de Saluces, seconda Philippe le Bel
dans sa guerre contrôles Flamands, fut le médiateur
de la paix entre la France et l'Angleterre , suivit l'em-
pereur Henri VU en Italie, obtint de ce prince les
seigneuries d'Asti et d'Ivrée, et réunit à ses Etats le
Bas-Faucîgny et une partie de la ville de Genève. A
soQ avènement, il avait été obligé de céder à Phi-
lippe de Savoie, son neveu, dont il n'était que le tuteur,
Is principauté de Piémont, qui resta détachée de la
Savoie msqu'en 1429. — Edouard , le Libéral, fils
d'Amédée V (1323-29), eut à combattre les mômes
ennemis que son père et fut battu en 1325 par Gui-
?ues VIII, dauphin de Viennois. Il accompagna le
roi de France Philippe VI à la bat. de Cassel et s'y
distingua.— Aimon , te Paeifiaue, frère du préc. (1 329-
43), fit la paix avec le dauphin de Viennois (1334),
combattit en 1340 pour Philippe VI contre l'Angle-
terre, réforma l'administration de la justice, et fit
des fondations pieuses. — Amédée VI , fils d'Aimon
(1343-83) , fut surnommé le Comte Vert pour s'être
présenté, dans on tournoi qu'il donnait à Chambery,
tvec une armure et une livrée i^erfe^ . Le Dauphiné
aérant été légué à la France (1349), il conclut en 1355,
iTec le nouveau dauphin (Charies, fils du roi Jean) ,
on traité qui fixait les limites des deux Ëtats, et
épousa, comme gage de paix, Bonne de Bourhon ,
cousine du roi. II eut des démêlés avec son cousin
lacques de Savoie, prince de Piémont, son vassal,
auquel il enleva momentanément ses Etats, puis,
avec le marquis de Saluces et de Montferrat; alla en
Grèce porter des secours A Jean Paléologue, allié à
SI famille; se prononça pendant le schisme d'Occi-
lent pour Rooert de Genève, son parent; accompa-
gna Louis d'Anjou dans son expédition contre Na-
ples, et mourut de la peste dans cette expédition. 11
&Tait réuni à ses Ëtats les seigneuries de Vaud, Gex,
Jaucigny, Valromey, Quiers, Coni, Querasco et
Verrue.— Amédée Vll, le Comte Rouge, fils du pré-
^ (1383-91), accompagna le roi de France Cnar-
■esVI en Flandre, contribua à la prise d'Tpres, et
Profita des embarras du comte de Provence pour lui
élever Nice et Vintimille. Il avait épousé une prin-
cesse française, Bonne de Berry.— Amédée VIII, fils,
auprécéd.. n'avait que 8 ans à la mort de son père
(1391), et fut mis sous la tutelle de sa mère. Bonne
l'c Berrj. U agrandit ses Ëtats par l'acquisition du
^coevoit (1401), puis du Bugey et de Verceil, et y
réunit en 1429 le Piémont, qui en éUit détaché de-
puis plus d'un siècle. U avait été, en 14t6, créé due
de Savoie par l'empereur Sigismond. Ayant perdu sa
femme Marie de Bourgogne, qu'il aimait tenorement,
il entra dans l'Ëglise, remit le gouvernement à son
fils Louis, et se retira avec quelques chevaliers au
couvent de Ripaille, près de Tbqmon, où il prit l'ha-
bit d'ermite. Au bout de quelques années u fut tiré
de sa retraite par les prélats du concile de Baie, qni,.
lors de la déposition d Eugène IV , le nommèrent pape
sous le nom de Félix V (1439), et l'opposèrent à Ni-
colas V. Il abdiqua définitivement alors la couronne
de Savoie, se rendit à Bêle, où le concile était as-
semblé, et y résida près de dix ans. En 1449, il re-
nonça volontairement à la tiare, afin de faire cesser un
schisme scandaleux; il obtint encompensation,avec le
chapeau de cardinal, diverses prérogatives, sur l'é-
tendue desquelles les historiens ne sont pas d'accord.
Il retourna au couvent de Ripaille, et y mourut en
1451. Amédée VIII avait institué l'ordre de St-Mau-
rice et donné un Code à ses Ëtats.— Louis I, fils du
précéd. , duc de 1440 à 1465, né à Genève, avait dès
1434 administré le duché avec le titre de prince de
Piémont (P. ci-dessus); mais ne prit le titre de duc
qu'après que son père eut accepté la tiare (U40).
Lors de la guerre qui éclata au sujet de* la succession
de Philippe Marie Visconti (1447), Louis aurait pu
s'emparer du Milanais, dont les habitants redoutaient
la domination de François Sforza; mais il manqua
d'énergie. Craignant ses enfants eux-mêmes, qui se
révoltaient contre lui (F. ci-après Philippe n) , il se
réfugia en France auprès de Louis XI, qui avait
épousé sa fille ; il y tomba malade et mourut peu
après son arrivée. — Amédée IX, fils de Louis, ne en
1435, duc de 1465 à 1472, devint peu après son avè-
nement incapable de gouverner, ta régence fut dis-
Sutée entre ses frères et sa femme Yolande, soeur
e Louis XI^ et finit par être partagée entre eux.
Prince charitable, il fut béatifié après sa mort. —
Philibert I, le Chiuseur. né en 1465, duc de 1472 à
1482, filsd'Amédé IX et d'Yolande, sœur de Louis XI,
n'avait que 8 ans à son avènement. Sa minorité fiit
remplie par les auerelles de Louis XI et du duc de
Bourgogne Charles le Téméraire, oui se di^putaient
la régence. Il mourut à peine âgé de 17 ans, de la
fatigue qu'il s'était donnée dans une partie de chasse.
— Charies I , le Guerrier, frère de Pnilibert, n'avait
que 14 ans à la mort de celui-ci (1482), et fut quel-
ques mois sous la tutelle de Louis XI. Il fit la çuerre
avec succès au marquis de Saluces, ce qui lui valut
son surnom. U mourut en 1489, pendant im voyag[e
en Piémont : on le crut empoisonné par le marquis
de Saluces. Il avait épousé Blanche ne Montferrat,
et avait, à la mort de Charlotte de Lusignau, hérité
du titre de roi de Chypre (1487).— Charles II, fils du
précéd., n'avait que 9 mois à la mort de son père,
et mourut en 1496, à 8 ans. — Philippe II, fils du duc
Louis I ,ne régna qu'un an et demi (149&^7). Fils re-
belle, il avait été, sur la demande de son j>ère, dé<
tenu deux ans par Louis XI au château de Loches
(1464-66) : aussi prit-il parti pour le duc de Bourgogne
contre le roi de France. 11 fut le père de Louise de
Savoie, qui épousa Charles de France, duc d'Angou-
lême, et devint mère de François I.~Fhilibert II, U
Beau, fils du préc. (1497-1504), épousa Marguerite
d'Autriche, fille de l'empereur Maximilien, célèbre
depuis comme gouvernante des Pays-Bas, et refusa de
laisser passer Louis XII par ses Ëtats poii^ entrer en
Italie. 11 consuma son temps en fêtes et en tournois et
fut enlevé à 24 ans par la fièvre après une partie de
chasse. C'était un prmce d'une beauté remarquable :
sa veuve lui éleva un magnifique mausolée dans l'é-
glise de Brou, aux portes de Bourg. Il ne laissait
pas d'enfants.^Charles 111, frère du précéd., régna
de 1504 à 1553. Prince versatile, flottant sans cesse
entre François I, son neveu, et Charles-Quint, son
beau-frère, il fut maltraité par tous les deux, et se
vit dépouiller de presque tous ses Ëtats —Emmanuel-
SAVO
— 1712 —
SâXE
Philibert, duc de 1553 à 1580, fils du précéd., fut
UD des meilleurs généraux de Charles-Quint. F. em-
H ANUEL-PHiuBERT.— Charles-Emmanuel, le Grand,
fils du préc., duc de 1580 à 1630. Profitant des trou-
bles de la France, il s'empara du marquisat de Sa-
luées, et se fit nommer par les Ligueurs comte de
Provence en 1590. Henri lY, pour se venger de lui,
envahit la Savoie et le Piémont, et se fit céder, par
le traité de Lyon (1601), le Bugey, le Valromey et le
pays de Gex. D*une ambition sans bornes, Charles-
Emmanuel eut des prétentions sur le trône impérial
après la mort de l'empereur Mathias, puis sur le
royaume de Chypre et sur la principauté de Macé-
dome. Il mourut de chagrin parce qu'il ne pouvait
accomplir ses projets. —Victor Amê ou Amédéel, fils
du précéd., duc de 1630 à 1637 (F.yictor-ahédée).
^ Ce prince laissa 2 fils, François-Hyacinthe, ftgé
de 5 ans, qui fut mis sous la tutelle de sa mère,
Christine de France, fille de Henri IV et sœur de
Louis XIII, mais qui mourut dès Tannée suivante;
et Charles -Emmanuel III, né en 1634, qui fut pro-
clamé duc en 1638 et qui fut également placé sous
la tutelle de sa mère. Il ne prit le gouvernement de
ses Etats qu'en 1648 et régna jusqu'en 1675. Recon-
naissant envers les Français, qui l'avaient protégé
pendant sa minorité, Charles- Emmanuel resta fidèle
à leur alliance et leur dut un règne naisible. Il pro-
tégea le commerce et les arts, et nt construire le
palais royal de Turin, ainsi aue le Chemin de la
Grotte sur la montagne des Écnelles, pour faciliter
le transport des marchandises de France en Italie.
— Le fils de ce dernier, Victor-Amédée II, d'abord
duc de Savoie, reçut en 1713 le titre de roi de Sicile
et en 1720 celui de roi de Sardaigne. — Pour ce
yrince et pour ses successeurs , V. le nom sous lequel
ils ont régné. Pour les autres princes célèbres de
cette maison, V. nemours, EDGÈr^E, carignan, etc.
*— VHist. de la Savoie a été écrite par CI. Genoux,
1854, et par Le Gallais, 1860. La princesse de Bel-
giojoso a donné VHist. de la maison de Savoiêy 1860.
SAVONAROLE (Frère Jérôme), célèbre prédica-
teur dominicain, né à Ferrare en 1452, était le petit-
fils de J. Michel Savonarole, médecin distingué de
Ferrare. Nommé en 1488 prieur du couvent de St-
Marc à Florence, il se distmgua dans la chaire par
son éloquence , mais il se livra bientôt à de violentes
déclamations contre le clergé et le St-Siége, excita le
peuple à se révolter contre les Médicis,et, prétendant
avoir reçu le don de prophétie , prédit avec assurance
unç révolution prochaine. Peu après en effet (1494),
Charles VIII étant venu en Italie ^ les Florentins pro-
fitèrent de la présence de ce pnnce pour recouvrer
leur liberté. Savonarole, devenu l'iaole du peuple,
fut le véritable chef de la nouvelle république. Il se
soutint pendant trois ans, et fit mettre à mort plu-
sieurs citoyens qui avaient conspiré pour le rétablis-
sement des Médicis ; mais, attaqué par les partisans
de cette puissante maison, accusé d'hérésie par les
religieux franciscains pour avoir soutenu des propo-
sitions suspectes, anathématisé par le pape Alexan-
dre VI, dont il avait signalé les désordres, enfin privé
de Tappui de Charles VIII. qui avait été forcé de re-
tourner précipitamment en France, il perdit tout
crédit, fut conduit en prison par ordre delà seigneu-
rie qui administrait Florence, appliqué à la ques-
tion, condamné comme hérétique et périt sur le bû-
cher le 33 mai 1498. Savonarole n'était pas moins
remarauable par son exaltation (^ue par son éloquence:
il eut des visions, se crut inspiré et fit plusieurs pré-
dictions dont quelques-unes parurentextraordinaires,
mais que Ton a beaucoup exagérées. Poussant le zèle
religieux jusqu'au fanatisme, Savonarole fit brûler les
écrits de Dante, de Boccace et de Pétrarque. Il a
laissé plusieurs ouvragesascétiques ou apologétiques:
le Triomphe de la croia;,1492 (en latin): c'est une dé-
monstration de la vérité de la religion catholi(}ue;
Du gouvernement de Florence , violente philippique
contre la tyrannie; Abrégé des révélations ^ histoire
de ses visions; Traité de la vérité prophétique. Une
édition de ses Œuvres^ été publiée a Lyon, 1633-
40, 6 V. in-8*. On doit à M. Perrens une savante
étude sur Savonarole, sa ne, ses prédications, ses
écrits, Paris, 1853 et 1856.
SAVOXE, Savo ou Sàbata^ v. murée de l'Italie sep-
tentr. , dans les anc. Ëtats sardes (Gênes), ch.-l. d'in-
tendance, sur le golfe de Gènes, à Tembouch. de
rEgabona, à 38 k. S. 0. de Gênes; 20000 h. Ëvêché.
trib. de commerce, école navale, musée d'histoire
naturelle. Port, citadelle, arsenal. Fabriques d'armes ,
soieries, vitriol, faïence, savon (c'est a Savone que
le savon fut inventé). Patrie du poète Chiabrera ; le
pape Jules II naquit auprès. — Cette ville .fort ancienne,
appartenait à la Ligurie, Elle eut des évêques dès le
VII* s , et devint bientôt florissante par son commerce.
Les Génois, qui en étaient jaloux, s'en emfiarèrent
et détruisirent son port en 1525. Les Anglais la bom-
bardèrent en 1745; le roi de Sardaigne la prit aux
Génois en 1 746. Les Français s'en emparèrent en 1809
et en firent le ch.-l. du dép. de Montenotte. Napoléon
Î retint Pie VII prisonnier de 1809 à I8I2. — La prov.
e Savone, dans la division de Gênes, a 52 kil. sur
30, et 79COO h. Elle est traversée par les Apennins.
SAVONNERIE (la), anc. munufacture royale de ta-
pis, fut créée au Louvre en 1604, et transférée en 1631
a CnaiUot, dans une maison qui fut appelée de là La
Savonnerie. Réorganisée par Col bert, elle fut plus tard
réunie à la manufacture des Gobelins.
SAX (Christophe), Saxius, savant compilateur et
savants ouvrages, entre autres VOnomasticon litte-
rarium (d'abord en 1 vol. in-8, 1759, porté depuis à
8 vol., Utrecht, 1775-1803), vaste répertoire «Tindi-
cations littéraires et de sources à consulter sur les
personnes, depuis les premiers temps jusqu'en 1796.
Il a rédigé lui-même un abrégé des eeux premiers vo-
lumes {Onomasticilitterariiepitomé), Utrecht, 1792.
SAXE, Sachsen en allemand, nom commun i di-
vers Ëtats ou pays de l'Allemagne, tant anciens que
modernes, places entre l'Emset l'Oder, le basindu
Danube et la Baltique. Nous distinguerons d'abord
ces divers Etats, puis nous ferons connaître les di-
verses maisons de Saxe qui les ont possédés.
I. Saxe ancienne,
1* La Saxe primitive, à l'époque des Mérovingiens,
commençait àl'E. du Rnin, vers les rives de l'Ems et
au N. de la Lippe, et s'étendait ,au N.. jusqu'à U Bai-
tique et à l'Eyder (en Danemark), à rE..un peu au
delà de rElbe,ayant pour bornes laThuriDge,la France
rhénane, la Frise, le pays des Danois et les peupla-
des slaves établies à PO. de TOder. Elle se composait
de trois grandes masses, TEngerland (pays des An-
gres), la Westphalie et l'Ostphalie (dont fa partie b
plus orientale était le pays desNordalbingiens). Tout
ce pays était coupé en gaus ou cantons, et avait au
plus quelques grosses bourgades, entre autres Eh-
resbourg. Les Saxons, ses habitants, étaient peu ci-
vilisés et grands pirates, comme leurs voisinsles Da-
nois. Dès la fin du iv* s. ils ravageaient les côtes de
la Gaule et celles de la Grande-Bretagne. En 449, ils
commencèrent à passer dans cette Ile, et quatre cher?
saxons y fondèrent quatre des Etats de 1 Heptarchie
(F. ce nom). A partir de Clotaire II, ceux qui étaient
restés en Allemagne durent payer tribut aux Francs;
mais ils so révoltèrent souvent : idolâtres, adorateurs
d'Odin et d'Irminsul. ils répugnaient à l'idée de de-
venir Chrétiens. Charlemagne, après neuf expéditions
célèbres (771-795), finit par les soumettre, ma Ijgré les
efforts opiniâtres de leur chefWitikind : il leur imposa
le baptême (785), leur donna un code sévère (la loi
saxonne), et fonda chez eux huit évêchés (entre au-
tres,Osnabruck , Brème , Paderborn , M unster). Cet étal
de choses dura jusqu'au traité de Verdun (843).
2* Premier duché de Saxe (84^-1180). Sous Louis
h Germanique et ses successeurs, la Saxe, grossie de
SAXIi:
— 1713 —
S\XE
la Thurihge, devint un des six duchés de Tempire.
Ce duché, qui eut successivement pour souverains des
descendants de Witikind et des princes de la mai-
son de Billung (K. ci-après maison de saxe), répon-
dait d*alx>rd à cequi forma depuis les cercles de Basse-
Saxe et de Westphalie; de 920 à 929, il s'accrut des
deux Uarches de Misnie et de Branibor ou Brande-
bourg; il fut encore groi^si par Othon I et ses succes-
seurs, principalement par les princes de la maison
gueifo, Henri le Superbe et Henri le Lion, qui assu-
jettirent presque toutes les contrées comprises depuis
dans le cercle de Hte-Saxe, et étendirent leur demi-
Dation sur le Mecklembourg et la Poméranie. On sait
qu'outre la Saxe , les deux Henri possédaient la Ba-
vit-re. De 1137 à 1154, la politique impériale tint ces
deux duchés séparés, mais Frédéric I les rendit à
Henri le Lion; seulement, le margraviat de Branibor,
indépendant depuis 1142, fut confirmé dans son in-
dépendance ; mais, après la félonie de Henri, lors de
la campa^e de Legnano (1177), l'empereur Frédéric
mit ce prmce au ban de l'empire (1180), et l'énorme
duché ue Saxe fut dépecé en une foule de fiefs : les
archevêchés de Magdebourg et de Brème, les évéchés
de Minden, Verden, Paderborn, Munster, HilJes-
heim, Halberstadt, Hersebourg[, Naumbourg s'en
détachèrent et devinrent £tats immédiats- il en fut
de môme pour le comté palatin de Saxe, la Misnie,
la Tburinge, le pays de Mecklembourg (que cepen-
■iant Henri le Lion regardait comme sa propriété par-
tic iV.ère), le duché de Poméranie, le duché de West-
phalie (qui passa à l'archevêque ae Cologne), l'Eichs-
i>!:j (dont s'empara celui de Mayence) ; LuiHSck. anc.
'^fitale de la Saxe, devint ville impériale. Les alleux,
;ii: ne se composaient guère que du pays héréditaire
ie Brunswick, restèrent seuls au duc déchu. Un nou-
veau duché de Saxe fut alors constitué, mais il diffé-
rait entièrement du premier. F. le % suivant
3* //* duché de Saxe. Ce duché, formé en 1180 aax
•lépens du précédent en faveur de Bernard d'Ascanie
MU d'Anhalt, ne comprenait plus que les territoires
•le Wittembcrg et de Lauenboura, plus, la suzerai-
'ieié sur le Holstein. Il s'affaiblit encore quand la
':.a:5ou ascanienne, investie de ce duché, se fut scin-
^^'ie (1260) en deux lignes : celles de Saxe-Lauen-
l-ourg et (le Saxe-Wittemberg. En 1355, l'emp. Char-
les IV attacha Tôlectorat de Saxe à la possession de
A'iUcmberg, qui ne le garda que jusqu'en 1422.
4" ///* duché de Saxe ou Duché électoral. Ce duché,
:-:i forme le fond du roy. actuel de Saxe, fut consti-
tué en 1422, le titre de duc de Saxe et d'électeur
ayant été transféré, api es l'extinction de la branche
lucale de Saxe-Wittemberg, à la maison de Wettin
• u de Misnie. Le duché s'accrut alors de la Misnie.
ie U Tburinge et du palatinat de Saxe. Mais la mai-
son de Misnie se subdivisa plus encore que la précé-
-'-iite; finalement, toutes les branches furent com-
fr.^es dans les deux lignes Ernestine eiAlbertiney
ôsu:sdes deux frères Ernest et Albert, qui, en 1485,
se partagèrent toutes les possessions de la Saxe ( F.
plus bas, maison de saxe).
^* Comté palatin de Saxe, Il comprenait la ville
d'Allstett avec son territoire; il remontait aux temps
des Carlovingiens , et devint important au x* s. ; au xi*
ia famille de Goseck le possédait à titre héréditaire ; il
passa en 1088 à celle de Sommersenbourg. Réuni en
1180 au landgraviat de Thuringe, il échut en 1248
comme ce landgraviat à la maison de Misnie.
6* Marche de Saxe. F. misnie et BRANnEBOURG.
IL Saxe depuis la division de V empire en cercles.
!• Cercle de Basse-Saxe , un des 10 cercles de l'em-
pire établis en 1512, était borné au N.par la Baltique
<We Slesvig, au S. et à l'E. par le cercle de Basse-Saxe.
Il reiifermaît, entre autres États, les deux duchés de
^eckJemboug, les deux duchés de Holstein, celui de
Sue-Lauenbourg, les villes de Lubeck et Brème. .
2"" CereU de Hte-Saxe^ entre ceux du Ht- Rhin, de
Piranconie, de Basse-Saxe, la mer Baltique, la Po-
j çoe, comprenait 22 États, entre autres l'électorat
de Saxe et tous les duchés de Saxe (moins Saxe-Lauen-
bourg) ; Schwarzbourg, An hait, le Brandebourg, la.
Poméranie : Leipsick en était le ch.-l.
3" Électorat de Saxe. Beaucoup plus vaste que le
royaume actuel de Saxe, il confinait à la Hesse, au
Brandebourg, aux duchés de Saxe. U avait pourch.-L
Dresde et se divisait en cercle électoral (cn.-L,Wit-
temberg) ; cercle de la Thuringe saxonne (cii.-L, Lan-
gensalta); et margraviat de Misnie (chefs-lieux, Meis-
sen et Dresde).
4* Duché de Saxe-Lauenhourg, entre ceux de Meck-
lembourç,Lunebouiig,Ratzebourg et le Holstein, avait
pour capit. Lauenbourg. Formé en 1620, il appartint
jusqu'en 1689 à la branche aînée de la ligne ascanienne
de Saxe, puis échut après diverses vicissitudes au Ha-
novre, et enfin au Danemark (181. S). F. lalenbouro.
ni. Saxe actuelle.
saxe (Royaume de), un des États de la Con-
fédération au Nord de l'Allemagne, entre 9*-13*
long. E., et 50''-51" 30' lat. N., a pour bornes au
N. et au N. E. les prov. prussiennes de Saxe et de
Brandebourg , à l'E. la Silôsie, au S. la Bohême et la
Bavière, à l'O. les duchés de Saxe-Altenbourg et de
Saxe-Weimar; 225 k. de l'E. à l'O., sur une largeur
moyenne de 140; 2226000 hab.; capitale, Dresde.
Longtemps divisé en 5 cercles (Misnie, ch.-l., Dresde,
Leipsick, ch.-L, Leipsick, Erzgebirge, ch.-l., Frey-
berg, Voigtlaud, ch.-L, Plauen, Lusace, ch.-L, Bau-
tzen), il a été réduit en 1835 à 4 cercles, désignés par
les noms de leurs chefs-lieux : Dresde, Leipsick, Zwi-
ckau^Budissin ou Bautzen. L'Elbe arrose ce royaume
à TE.; ses autres rivières sont la Saale, l'Elster, 1&
Pleisse, les deux Mulde. Sol fertile, surtout en grains;
beaucoup de montagnes (Erzgebirge, monts de Lu-
sace). où. l'on exploite des mines très-riches en fer,
plomb, éiain, cuivre, argent (env. 17000 kilogr.par
an); cobalt, arsenic, houille. Industrie et commerce
immenses, consistant surtout en toiles, cotonnades,
laines, draps, dentelles, porcelaine, verrerie, pa-
pier et livres. Plusieurs chemins de fer. Célèbre uni*
versité, à Leipsick. L'instruction est très-répandue en.
Saxe : c'est dans ce pays que se parle rallemand le
plus pur. Le gouvernement est une monarchie con-
stitutionnelle. La religion dominante est le Luthérar
nisme; mais la famille royale est catholique. La Sax&
a 14 voix dans le Conseil fédéral de r Allemagne
du Nord.
L'État, qui porte aujourd'hui le nom de royaume
de Saxe date de l'an 1422, époque à laquelle Tempe-
reur Sigismond transféra le titre de duc de Saxe et la
dignité électorale à la maison de Wettin ou de Mis-
nie (F. ci-dessus 3* duchE de saxe). Frédéric le Bel-
liqueux, l*' duc de Saxe de celte nouvelle maison^
fut un des plus puissants princes de l'Allemagne. Et- #
nest et Albert, ses petits- nls, s'affaiblirent en partar
géant leurs États (1485). Ernest, l'aîné, conserva,,
avec les titres de duc et d'électeur, le cercle électo-
ral, la Thuringe et les pays orientaux de la Saxe.
Frédéric le Sage, son successeur, exerça une grande
influence sur les affaires de l'Allemagne , et fut vicaire
de l'empereur en son absence. U favorisa de tout son
pouvoir la Réforme, et eut une grande part à la li-
gue de Smalkalde. Son 2* successeur, Jean-Frédérir
le Magnanime, se vit enlever « après la défaite df
Mûhlberg (1547), la plus grande partie du duché de
Saxe, ainsi que fa dignité électorale, qui furent trans
férés par Charles-Quint de la ligne aînée à la iignr
cadette ou alberiine (1547). Maurice de Saxe fut Ir
]*' duc de cette 2* ligne. Quoiqu'il fût la créature de
Charles-Quint, il resta luthérien, et même maintint
constamment la liberté protestante. Pendant la guerre
de Trente ans, les électeurs de Saxe se déclarèrent
alternativement pour la Suède et pour l'Autriche. £o
1697, l'électeur Frédéric-Auguste 1 abjura le luthé-
ranisme; la même année, il joignit à la Saxe la cou-
ronne de Pologne , ce qui l'engagea dans des guerres
perpétuelles avec le roi de Suèds Charles XII. Soo
Ûls, Frédéric- Auguste II, réunit aussi les deux cou-
B. 108
SâXE
— 1714 —
SAXE
ronnes, et eut sans cesse à combattre le rci de Prusse,
q\i\ deux fois lui enleva la Saxe. Frédéric- Auguste III
refusa en 1791 la couronne que lui offraient les pa-
triotes polonais. Dans les guerres de la Révolution ,
il resta neutre autant qu'il le put ; après la bat. d'Iéna,
il entra dans la Confédération du Rhin, et fournit à
Napoléon des troupes auxiliaires : en retour, il en re-
çut, en 1806,1e titre de roi de Saxe, Tannée suivante,
il fut en outre créé grand-duc de Varsovie. Seul de tous
les alliés, il resta fidèle à la cause de Napoléon; il en
fut puni par la perte d'un tiers de ses Ëtats (Lusace,
Thuringe, partie de la Misnie, Mansfeld, Querfurt,
etc.). En 1S31. à la suite d'insurrections qui avaient
éclaté à Dresae et à Leipsick, le roi Antoine se vit
obligé de donner une constitution à la Saxe. Cette
constitution n'ayant pas été fidèlement exécutée, une
nouvelle insurrection éclata en 1848 et amena de nou-
velles concessions. La Saxe est auj. régie par la consti-
tution de 1831 .modifiée par les lois du 31 mars 1849,
5 mai 1851 et 19 octobre 1861.
Électeurs et rois de Saxe de la maison de Wettin,
L Avant le partage. Jean-George II, 1656
Frédéric I, 1422 Jean-George III, 1680
Frédéric II, le Bon, 1428 Jean-George IV, 1691
Ernest et Albert, 1464 Frédéric-Auguste I, 1695
II. Ligne ernestine. (Aug. II en Pologne),
Ernest, seul, 1484 Frédéric-Auguste II, 1733
Frédéric III, Ce Sage, 1486 (Aug. III en Pologne),
JeAU l, le Constant, \b2S Frédéric-Christian, 1763
Jean-Frédéric, 1532 Fréd.-Aug. III, 1763-1806
m. Ligne alhertine, IV. Rois,
Maurice, 1547 Frédéric -Auguste I
Auguste, 1553 (le même) , 1806
Christian I, 1586 Antoine I, 1827
Christian II, 1591 Frédéric-Auguste H, 1836
Jean-George I, 1611 Jean, 1854
8AXE-ALTENB0UR6 (Duché de) , UB des Ëtats de la
Confédération de TAllemagne du Nord se compose de
deux parties, séparées par la princip. de Reus8,etqui
ont pour bornes :1a partie orientale, la Saxe prus-
sienne au N. 0. , la Saxe-Weimar au S. 0, partout
ailleurs le roy. de Saxe; la partie occid., la Saxe
prussienne auN.E, la Saxe Weimar au N., la prin-
cipauté de Scharwzbourg-Rudolstadl à l'O. et la Saxe-
MeiningenauS.:1375 kil. carrés; 133000 h.; capi-
Ule, Altenbourg. Pays agricole et florissant. Il est
traversé par le chemin de fer de Saxe en Bavière.—
Ce pays rut , dès 1602, l'apanaee d'une branche de la
ligne ernestine de la maison de Saxe, puis il fit par-
tie du duché de Saxe-Gotha et appartint à Ernest le
Pieux, né en 1601. m. en 1675, qui laissa 7 fils,
d'où sont sortis les branches de Gotha, de Meinin-
ffen , de Saalfeld. A la mort du dernier duc de Gotha
(Frédéric IV) , en 1826, le duc de Saxe-Hildburghau-
sen échangea son duché contre celui d'Altenbourg,
dont il prit le titre, et ses anciens États passèrent au
duc de Saxe-Meiningen. Le duché de Saxe-Alten-
bours forma dès lors un des États immédiats de la
Confédération germanique. Il y occupa le 12* rang;
il a 1 voix au Conseil fédéral de 1 Allemagne du
Nord. Il reçut une constitution en 1831.
SAXB-GOBOUBO-GOTHA. (Duché de), Etat de la Con-
fédération de l'Allemagne du Nord, se compose
de deux parties séparées : la principauté de
Cobourg (entre la Saxe-Meiningen et la Bavière),
et la principauté de Gotha (entre la Saxe prus-
sienne, la Saxe-Weimar. la Saxe-Meiniugen et la
principauté de Sch^arzbourg); 151000 h.; ca-
pitale Cobourg. Avant 1834, ce duché possé-
dait en outre la principauté de lîcbtemberg, mais
celle-ci a été vendue en cette année à la Prusse.
Paya fertile, arrosé par la Werra, l'Unatrutt, la Géra
jt traversé par le Thuringerwald. Mittea de fer et de
houille.-*Le8 duca de Saxe^obourg, d'abord ducs de
Saalfeld, puis de Saxe-Cobours-Saalfeld, sont une
des branches de la maison ducale de Saxe-Gotha, qui
elle-même, issue de la branche ernestine , prit nais-
sance en 1680, quand les 7 fils d'Einest le pieux se
partagèrent ses Ëtats. Leur pays fît partie delaCon«
rédérationdu Rhin (1806). En 1814, les ducs deSaxe-
Cobourg et de Saxe-Gotha se déclarèrent contre Na-
poléon; ilsreçurent en 1816 la principauté de Lich-
tenberg. En 18'25, à la mort de Frédéric H, dernier
duc de Saxe-Gotha, ils reçurent en partage la prin-
cipauté de Gotha, mais cédèrent Saalfeld au duc
de Saxe-Meiningen. En 1852, les deux duchés ob-
tinrent une constitution : cette constitution était
la même pour les deux États; mais il y avait deux
assemblées distinctes, l'une à Cobourg, l'autre à
Gotha. En 1857, les deux duchés et les deux assem-
blées ont été définitivement réunis. — La maison de
Saxe-Cobourg-Gotha a récemment contracté les plus
illustres alliances: Ernest III , Tun de ses derniers ducs
(1784-1844), maria sa sœur au duc de Kent, prince
anglais, qui la rendit mère de la reine Victoria: le
plus jeune frère d'Ernest, Léopold, épousa d'abord la
)rincesse de Galles, puis une fille du roi Louis-Phi-
ippe et devint roi des Belges; son neveu, Ferdinand,
épousa dona Maria, reine de Portugal, et reçut le
titre de roi. Des deux fils d'Ernest Ill,run lui succéda
sous le nom d'Ernest IV, l'autre, le prince Albert,
épousa la reine d'Angleterre, Victoria, sa cousine.
SAXE-GOTHÀ (Duché de), ancien duché de la Con-
fédération du Rhin, puis delà Conféd. germanique,
comprenant les principautés de Gotha et d'Alten-
bourg, a été partagé en 1825, à la mort du dernier
duc, Frédéric IV, entreleducdeSaxe-Gobourg. qui
a eu Gotha, le duc de Saxe-Hildburghausen,quiaeu
Altenbourg, et le duc de Saxe-Meiningen, qui a eu
les bailliages de Rœmhild, Kranichfeld etKambourg.
SAXE-HiLOBURGHACSEN (Duché de) , anc. duché de
la Couféd. du Rhin et de la Conféd. germanique. V.
SAXE-ÂLTENBOURG et CÏ-après SAXR-MEINIXGEM.
SAXE-MBININGEN-HILDBURGHAUSEN (Duché de) UB
des États de la Conféd. de l'Allemagne du N. . entre
la Saxe- Altenbourg et la princip. de Schwarzbourg au
N.,laBavière à l'O. et au S. 0., la Saxe-Cobour(.' au
S., la principauté de Reuss, la Saxe-Weimar à TE;
165418 hab.; ch.-l., Meiningen.- L'origine de ce
duché remonte à 1680, époque à laquelle les 7 fiL»
d'Ernest le Pieux se partagèrent ses Etats. Le duché .
de Meiningen ne comprenait que trois bailliages
(Schalkau, Sonneberg, Neuhaus), tandis que celui
d'Hildburghausen en contenait 6 (Hildburghauseo,
Veilsdorf, Eisfeld, Heldburg, Kœnigsberg, Sonnen-
feld). Après la mort du duc Frédéric de Saxe-Gotha,
en 1825, le duc de Saxe-Meiningen ne reçut de l'hé-
ritage de Gotha que les bailliages de Roemhild, de
Kranichfeld et de Kambourg, mais il eut déplus les 6
bailliages d'Hildburghausen (d'où son nom actuel de
Saxe-Meiningen-Hildburghausen), et 3 bailliages de
la Saxe -Cobourg (Saalfeld, Themar et Grsfenthai;.
Le duché a une constitution, qui date de 182d.
SÀXB'WEiHAB (Grand-duché de), un des États de la
Conféd. de l'Allemagne du N., contient, avec Tanc.
duché de ce nom , celui de Saxe-Eisenach et parties
du comté d'Henneberg, deTÉvèché de Fulde, du cer-
cle de Neustadt, Blankenheim, Cranach, etc. ; il se
compose de 3 morceaux: 1* le cercle de Weimar-Iéna
à l'E. ; 2" le cercle d'Eisenach à l'O. ; 3" celui de Neus-
tadt au S. E. Il faut y ajouter plusieurs enclaves, dont
les principales sont : 1** pour le cercle de Weimar, cel-
les d'Umenau au S.O.,d'Allstett au N.; 2' pour le cercle
d'Eisenach, celles d'Ostheim au S. et Zulbacb à TE.;
263755 hab. ; capit. générale, Weimar. La v. d'iéna,
qui se trouve dans ce duché, renferme une univer-
sité et une cour d'appel, qui sont communes k toutes
les Saxes ducales. Mines, industrie, commerce. La
littérature est fort cultivée dans ce duché, et la cour
de Saxe-Weimar jouit, sous ce rapport, d'un grand
renom (F. weimab). Le prince est luthérien. — Le
grand-duché de Saxe-Weimar, dont les titulaires
sont chefs de la branche ernestine de Saxe, com-
mença en 1484, lors du partage que firent Ernest et
Albert des États de leur père Frédéric le Boa. U fit
partie delà Conféd. du Rhin de 1806, mais sca duc.
SAXE
— ]715 —
SAXE
frétant associé en 1813 aux Alliés contre la France,
reçut en récompense en 1815 un grand accroissement
de territoire, avec lé titre de grand-duc. Dès 1809,
le duc de Saxe-Weimar avait donné une constitu-
tion. Le pays est encore régi par cette constitution,
dont les bases ont été élargies en 1816, 1850 et 1852.
SAXE-PRUSSIENNE, prov. des £tats prussiens, entre
Brandebourg auN. £. et à TE., le roy. et les aucbés
de Saxe au S., la Hesse-Ëiectorale, le duché de
Brunswick et le roy. de Hanovre à TO. : 250 k. sur
320; 180000 hab. ; ch.-l. , Magdebourg. Elle est divi-
sée en 3 régences: Magdebourg, Mersebourg et Er-
furt. Montagnes à TO. (le Harz et la forêt de Thu-
rioge) ; plusieurs riv. , qui appartiennent toutes aux
ba^ns de FElbe et du Weser. Climat doux et salu-
bre; sol varié; céréales, forêts; mines d'argent, de
cuivre, de fer, de bouille; sel en immense quantité.
Cette prov. a été formée en 1815, de la plus grande
partie de l'anc. duché de Saxe, de Tanc. cercle de
Thuringe, de la partie prussienne des principautés
de Mersebourg, Naum bourg et Zeitz. d'une partie
des cercles de Leipsick, de Misnie, ae Neustadt et
de Voigtland, de la plus grande portion de laprincip.
■d'Erfurt, du S. de l'Eichsfeld, d'une portion duHen-
neberg et de la princip. de Querfurt, de tout le
comté de Mansfeld, de la principauté d'Halberstadt,
du duché de Magdebourg et de la Vieille-Marche ,
presque tous pays enlevés au roi de Saxe.
Maisons de Saxe. On en peut con)pter six :
1* La 1** maison de Saxe, dite aussi maison im-
virialey parce qu'elle fournit plusieurs empereurs à
rAUemagne. Elle commence, après le traité de Ver-
don (843), par Ludolf , duc de Saxe , qu'on croit neveu
de Witikind. Il fut investi du duché de Saxe par
Louia le Germanique. Après lui viennent : Brunon
(859), son fils, qui bâtit Brunswick et lui donna son
nom (861); Othon l'Illustre (880), frère de Brunon,
qui refusa la couronne d'Allemagne à la mort de
liMiis l'Enfant (911), et fit élire Conrad de Franco-
nie; Henri V Oiseleur ^ fils d'Othon, élu roi de Ger-
manie en 919, et chef de la maison impériale de Saxe,
qii donna 5 empereurs à l'Allemagne (919-1024);
Othon le Grand (936), fils de Henri TOiscleurice
S rince, parvenue Teoipire, renonça à la possession
e la Saxe et la céda à Hermann Billung, son parent.
2* La maison de Billung. Hermann Billung, parent
d'Otb.on I, en fut le premier duc : Othon l'investit du
duché en 962. Sa famille s'éteignit en 1106. Ses biens
passèrent alors à Lothaire de Sufplinbourg.
3" La maison de SuppUnboura. Lothaire de Sup-
plinbourg, époux de Kichenza, héritière des comtes
ae Nordheim et des ducs de Biunswick, fut fait duc
de Sa.zeen 1106, et devint empereur en 1125. N'avant
point de fils, il donna sa fille Gertrude (1127) et
tt Saxe (1128) au duc de Bavière, Henri le Superbe.
4* La maison des Guelfes. Henri le Superbe (1 128-
1139) et Henri le Lion (1139-1180), déjà ducs deBa-
^ère y possédèrent réellement, mais non sans contes-
tation et sans interruption, le duché de Saxe. De
1180 à. 1235, les 3 frères Henri le Long, Othon de
Brunswick (quifutemp.) et Guillaume Longue Êpée,
puis Othon l'Enfant, fils de ce dernier, prétendirent
^ duché, qui fut morcelé par Frédéric I, et donné
en grande partie aux princes de la maison d'Ascanie.
^* Le. maison d*Àscanie. Dès 1137, Albert l'Ours
avait eu un démembrement de la Saxe (la Marche de
Aouadebourg). En 1180, son ptit-fils puîné, Ber-
nard, obtint le duché, mais tres-amoindri. En 1212,
ceUefjamiUe se partagea en deux branches, Anhalt
et Saxe, et celle-ci, en 1260, se subdivisa on Saxe-
Lawabourg et Saxe- Wittemberg : cette dernière sub-
diviàoD, qui portait seule le titre d'électeur, s'étei-
gnit en l(àl« dans la personne d'Albert III.
6* Maison de Wettin ou de Misnie. Après l'exlinc-
tioQ de la branche de Saxe-Wittemberg, l'investi-
ture de l'électorat de Saxe fut donnée en 1422 par
l'empereur Sigismond (à l'exclusion de la ligne de
Sue-I^jUMsahott^g qui subsistait encore) au margrave
de Misnie, landgrave de Thuringe, Frédéric le Bel-
liqueux, qui cumula le margraviat et l'électorat, plus
Cobourg, patrimoine de sa mère. Il descendait de
Witikind, ainsi que le chef de la 1'* maison, et ses
aïeux possédaientla Misnie depuis 1127, la Thuringe
depuis 1148. Sa postérité règne encore, partagée en
deux lignes, nommées (d'après les noms de ses pe-
tits-fils, Ernest et Albert) Emestine et Àlherttne.
Celle-ci, qui est la ligne cadette, fut, après la ba-
taille de Mûhlberg (1547), investie de l'électorat et
de presque tous les biens des Wettin, dans la per-
sonne de Maurice, par Charles-Quint (V. ci-apres
MAURICE de Saxe). Elle est devenue maison royale en
1806. La ligne aînée ou emestine ^ dite aussi lignif
ducale y fut réduite à Quelques districts, qu'elle di-
minua encore en se suodivisant comme suit :
1. Branche sdnée, dite anc. maison de Weimar, puis
(1572) branche de Cobourg-Eisenach : subdiv. en
2 rameaux (Cobourg. Eisenach), éteinte en 1638;
2. Branche cadette ou ae Weimar (auj. subsistante):
a. Rameau d'Altenbourç (1602-1669);
b. Rameau dit nouv.-maison de Weimar, subd. en :
1* Ligne erand-ducale de Weimar (1606) ;
2* Ligne ducajfi ou de Gotha, qui en 1681 rorma
7 branches, dont 4 éteintes (Gotha, 1825; Co*
bourg, 1699; Rœmhild, 1710; Eisenberg,
1707) : et trois subsistantes : Meiningen, Hild-
burgnausen , Saalfeld,auj .Cobourg-et-Gotha.
SAXE (Maurice, électeur de), de la branche Alber-
tme, né en 1521. servit l'empereur Charles-Quint
en 1544, contre la France, et en 1545 contre la ligue
de Smalkalde, gagna la bataille de Mûhlberg sur le
parti protestant (1547), -et obtint en 1548 l'électorat
de Saxe, dont Jean -Frédéric, son cousin (de la bran-
che Ernestine), fut dépouillé pour avoir combattu dans
l'armée opposée. En 1551 , il venait de s'emparer do
Magdebourg au nom de Charles -Quint, lorsqu'il
quitta brusquementle parti de l'empereur et s'unit con-
tre lui avec l'électeur de Brandebourg, le comte Pa«
latin, le duc de Wurtemberg, pour délivrer le land-
grave de Hesse, que Charles-Quint retenait prison-
nier : il contraignit l'empereur à traiter et à accorder,
par la transaction de Passau (1562), une amnistie
générale et le libre exercice du culte réformé. Chargé
l'année suivante par la Chambre impériale de réduire
le margrave de Brandebourg, qui troublait la paix,
il le battit à Steverihausen, mais il mourut deux jours
après, des suites de ses blessures.
SAXE (Maurice, comte de), maréchal de France, né
à Dresde en 1696, m. en 1750, était fils naturel d«
l'électeur de Saxe Auguste II , et de la comtesse Au-
rore de Kœnigsmark. Il se forma sous le prince Eu-
gène, et assista au siège de Belgrade (1717). Il vint
prendre du service en France en 1720, et y fut nomm^
maréchal de camp ; puis tout à coup il passa en Courts
lande, où il .ut élu eue par la protection de la du-
chesse douairière Anne Ivanovna (depuis impératrice);
mais, n'ayant pu se faire reconnaître par l'impératrice
de Russie, Catherine I, il revint en France. Fixé dé-
sormais dans ce pays, il fit avec honneur les trois
campagnes de 1733, 34, 35, devint lieutenant gé-
néral en 1736, se couvrit de gloire pendant la guerre
de la Succession d'Autriche, s'empara de Prague et
d'Egra. défendit l'Alsace, et fut nommé mirécnalen
1743. Il tint les alliés en échec en Flamlre (1744), les
battit à Fontenoy (1745), prit Ath et Bruxelles, rem-
porta encore deux victoires à Rocoux (1746), à Lau-
reld (1747). prit Berg-op-Zo9m, et eut ainsi une part
décisive à 1\ paix d'Aix-la-<:hapelle (1748). Après la
ffuerre, il reçut de Louis XV le domaine de Cham-
bord avec 40Ô00 livres de revenu et le titre de ma-
réchal général. Un mausolée, chef-d'œuvre de Pi -
galle . lui fut élevé dans le temple de St-Thomas à
StrasDourg. On a de lui : Jfe; rêveries ^ 1757, 5 voL
in-4. LeUres et Mémoires, 1 794. 5 vol. in-8 ; et sur lui
une Etude hixtor, de St-René Taillandier, 1865. H
était d'une force prodigieuse : il brisait en deux
avec ses doigts un écu de 6 francs.
Sc^v
— I7l6 —
scâl
SAXE-TESCHEN (Albert de), fils d'Auguste III, élec-
teur de Saxe et roi de Pologne, né à Dresde en 1738,
m. en 1822, épousa en 1766 Christine, fille de l'em-
pcreur François II, fut nommé par ce prince gou-t
verneur des Pays-Bas autrichiens, mais ne sut pas
prévenir l'insurrection de 1789. Il fit en 1792, mais
en vain, le siège de Lille, et ne put empêcher la
conquête delà Belgique par les Français: il se retira
à Vienne, où il cultiva les arts : c'est lui qui dessina
(6 château de Laeken, près de Bruxelles.
SAXE-WEiHAR (Bernard, duc de). F. bernard.
SAXE-co BOURG (Frédéric, prince dej. F. cobourg.
SAXE-coBOURG (Albert de), dit le Prince Albert^ 2*
lUsduducdeSaxe-CobourgErnest, né en 1819 au châ-
teau de Roscnau, m. en 1861 , épousa en 1839 la reine
(i^Angleterre, Victoria, sa cousine, dont il eut neuf
enfants. Conformément à la constitution anglaise, il
resta en dehors de la vie politique, mais il honora
par son caractère son rôle de prince-époux etse ren-
(iit populaire par la protection libérale qu'il accorda
ai:x arts, aux lettres, à l'industrie : c'est à son ini-
tiative qu'est due TExposition universelle de 1851.
SAXO GRAidMATICUS, historien danois du xii* s.,
m. vers 1204, était prévôt de Roskild et secrétaire de
Tarchevéque de Lund, Axel ou Absalon. Il a laissé
une Histoire du Danemark, depuis la fondation de
la monarchie, qu'il fait remonter à Tan 1038 av. J.-C.
Composée en grande partie sur des traditions popu-
laires, des chants de Scaldes, des Sagas islandaises,
cette histoire ofi're l'attrait d'un roman et cependant
elle contient indubitablement beaucoup de vrai. Elle
est rûdigée en latin, et a été.publiée pour la 1^ fois
à Paris sous ce titre : Danorum regum heroumquc
historia, 1514,in-ful; une nouv. édition en a été
donnée à Copenhague en 1839 par D. P. M. Muller.
Elle a fourni matière à de nombreux commentaires.
SAXONS, peuple germain. F. saxe ancienne.
SAXONS (pays des). Ou uommc vulgairement ainsi
une des trois grandes divisions de la Transylvanie,
celle qui est au centre et qui porte auj. le nom de
district d'Hermanstadt. Les habitants tirent leur ori-
gine d'un corps de Saxons appelés en Hongrie en 1 143
par le roi Gcysa II ad custodiam regni. Ces colons,
dont le nombre s'élève auj. à 450000, ont conservé
jusqu'à nos jours leur langue, leurs mœurs et leurs
coutumes ; ils sont principalement agriculteurs.
SAY (J. B.), économiste, né à Lyon en 1767, m.
à Paris en 1832, fut d'abord destiné au commerce et
passa quelque temps dans une maison de banque. Em-
ployé par Mirabeau à la rédaction du Courrier de
Provence y il devint ensuite secrétaire du ministre des
finances Clavière, fonda en 1794 avec Champfort et
Giuguoné \b. Décade philosophique^ littéraire et po-
litique, fut de 1800 à 1804 membre du Iribunat, en
fut éliminé pour avoir voté contre l'établissement de
l'Empire, dirigea pendant quelques années une fila-
turc de coton, qu'il quilU en I8i2, fut alors nommé
receveur des droits réunis de l'Allier, et finit par se
livrer uniquement aux travaux de cabinet. Il adopta
le système de Smith, dont il perfectionna etéclaircit
certaines parties; il combattit constamment les pro-
hibitions, les impôts de consommation et toutes les
entraves opposéej>au commerce et à l'industrie.Chargé
des 1821 d'enseigner l'économie politique au Conser-
vatoire des Arts et Métiers, il exposa cette science
avec une supéiicrité de méthode inconnue jusque-là,
et fut appelé en 1830 à enseigner la même science au
Collège de France. Ses ouvrages principaux sont :
Traité d*économie politique, 1803: Catéchisme d'é-
conomie politique, 1815; Lettres à Malthut, 1820;
Cours complet d'économie politique pratique, 1828-
30, 6 vol. m-8. Ces écrits ont beaucoup contribué à
p'ipuLiriser une science toute nouvelle en France.
SAYN. V. de la Prusse Rhénane. K. wittgenstein.
SCAER . ch.-l. de c. (Finistère), à 20 k. N de Quim-
terlé; 4278 hab. Belle fontaine, vue superbe.
SCiEVOr^ (C. Mucius), juune Roxnain qui, lors du
tiege de Rome par Porsvnua (507 av. J.-C), pénétra
dailâ lo 6amp et jusque sous la tente du roi des ÊirôS'
ques , dans le but de le poignarder ; mais il frappa par
méprise le secrétaire du prince. Arrêté et interrogé
sur-le-champ, au lieu de répondre, il plaça sa maio
droite sur un brasier ardent, comme pour la punir de
sa maladresse , et la laissa brûler : puis il dit au roi que
300 ieunes Romains déterminés comme lui devai«^nt
pénétrer dans son carnp, décidés à imiter son dé-
vouement. Porsenna, eflrayé, le laissa libre et se h&ta
de conclure la paix. C'est à la suite de cet événement
qu'il reçut le surnom de Scœvola, qui veut dire yau-
eher. L'action extraordinaire attrinuée à Scae\ola 9
été révoquée en doute par la critique moderne.
sCiEVOLA (0. Mucius) . préteur en Sardaigne en 217
av. J.-C, était le plus habile jurisconsulte de son
temps. Ouintuset Publius, ses fils, succédèrent à sa
réputation de science, qui fut longtemps comme
héréditaire dans cette famille.— Q. Mucius Scaevola
Augur, petit- fils du précéd. , était habile orateur et
excellent jurisconsulte. Consul en 116 av. J.-C, iî
vainquit les Dalmateset obtint le triomphe. Il rendit
aussi de très-grands services dans la guerre des Mar-
ses. Cicéron, qui avait reçu ses leçons, a fait de lui
un des interlocuteurs de ses traités De V Amitié, De
VOrateur et de la République,— Un autre Q. Mucus
Ses vola, beau-père de Pompée, et cousin du pré-
céd., fur consul l'an 95 av. J.-C, puis proconsul
d'Asie, et se fit universellement chérir dans sa pro-
vince par son désintéressement et son équité. Il n'en
fut pas moins massacré par ordre du jeune Marius (86).
SCALA, V. d'Italie, dans l'anc. roy. de Naples
(Principauté Citérieure), près de la mer Tyrrhé-
nienne, à 5 kil. 0. d'Amalh; 1800 hab. Ane. évèché
(réuni à celui de Ravello). — scala-nova, Seapolis,
v. et port de la Turquie d'Asie (Anatolie) , sur le golfe
de Scala-Nova, àôOk.S. deSmyrne; 20000 h. Grand
commerce de riz, café, lin, chanvre, etc.
SC.\LA (les della), famille gibeline de Vérone.
Ses principaux membres furent : Mastînol, pode^ta*
de Vérone aprùs la chute d'Eccelin le Féroce (r2.)9).
Implacable ennemi des Guelfes, illes chassa tous de
Vérone : ils le firent assassiner (1277). — Albert I,
son frère, poieslat de 1277 à 1301, s'appliqua i
le venger.— Barthélemî 1 et Alboin I, filsa'Albertl
furent podestats le !•» jusqu'en 1304, le 2* en 1311.
—Cane I, le Grand, 3' fils d'Albert I, né en 1291,
podestat en 1312. Grand guerrier, il conquit Viceoce,
PaJoue, Felire etTrévise, devint capitaine général
des Gibelins en Lombardie, lieutenant et con.'cii'er
des empereurs Henri VII et Louis IV (de Bavière),
et futl'ami de Dante , auquel il donna asÙe. Il mourut
en 1329.— Son neveu Maslino II, 1298-1351, accrut
beaucoup ses États et organisa une ligue en Lom-
bardie contre Jean de Bohème, mais fut attaqué par
Florence et Venise coalisées, et réduit à Vérone, Vi-
cence, Parme et Lucqucs (l 338) .— Cane II, fils et suc-
cesseur de Mastino II (1351-59), fut un tyran odieux
et avide, et fut tué par son propre frère, — Ce frèn».
Cane III, aussi vicieux que lui, fut le dernier priuce
mâle légitime de sa race (1359-75). — .\ntoineet Bar-
tbélemi II, fils naturels de Cane III, régnèrent en-
semble de 1375 à 1381 , mais au bout de ce temps Mi-
taine fit tuer son frère. Bientôt dépouillé lui-même de
ses Ëtats par ses voisins, il alla mourir dans les mcD-
tagnes de Forli, empoisonné par ses ennemis (13S8).
SCALDES, anciens poètes Scandinaves qui chan-
taient les dieux, les rois et les héros. Chaque prince
avait des scaldcs à sa cour et s'en faisait suivre à la
guerre, afin qu'ils vissent de leurs yeux les exploits
qu'ils devaient célébrer ensuite. Leurs chants étaient
richement récompensés. Plusieurs de ces chan»
étaient gravés en caractères ru niques, mais le plus
souvent ils passaient de bouche et n'étaient conservés
que par la tradition orale. Ils furent recueillis plus,
tard, et formèrent l'Jîiida et les Sagas que nous pos-
sédons aujourd'hui V, ce^ mots.
SCALDIS, nom lalln de V Escaut.
SCALIGER (Jules-César), cél&breérudit, né en ïm
SCAN
1717 —
SCAR
k Véione^m. en 1558, était fils de Beuott BordODi,
pointre en miniature, mais prétendait descendre de
la noble maison délia Scala (d'où le nom qu'il prit).
Après avoir beaucoup voyagé, il suivit en France
Ant. de La Rovère, évéque d'Agcn (1535), se fixa
auprès de lui comme médecin, et obtint des lettres ;
de naturalisation. Il écrivit d'abord contre les savants
les plus illustres de son siècle, et commença ainsi à
se faire une réputation que sa science réelle et ses
nombreux travaux classiques augmentèrent bientôt,
n visait au renom d*liomme universel , et eflective-
ment il savait de tout, mais c'est principalement
eomme grammairien qu'il mérite sa célébrité. On lui
doit, entre autres ouvrages : De causù lingtue lati-
9«, Lyon, 1540, traité de grammaire conçu dans un
esprit Trai ment philosophique: Poetices libri VII y
Lyon, 1561, ouvrage plein d'érudition, où il traite
de l'origine et du but de la poésie et passe en revue
les portes les plus célèbres, mais qui laisse à désirer
pour le goût; De suhtiîitate y ad Cardanum, Paris,
1557 ; des Traductions latines d'ouvrages grecs, no-
tamment de VBistoire des animaux d'Aristote, du
Traité des plantes deThéophraste, des iV^ot^^, desDû-
sertationSy des Discours. On a aussi de lui des Poésies
2atines^ma]s elles sont très-médiocres, Genève, 1674.
La vanité de ce savant était excessive, et il n'épar-
gnait pas les injures à ses adversaires; il eut de vives
disputes avec Érasme au sujet de la latinité de Cicé-
ron.— Son fils, Joseph Juste Sc.,né en 1540 à Agen, m.
en 1609, le surpassa encore comme philologue, et
se fit en outre un nom comme chronologiste et his-
torien. Il fut quelque temps précepteur dans une fa-
mille noble près de Tours, parcourut la France,
TAllemagne, l'Italie, l'Ecosse, embrassa la religion
réformée (1562), et fut appelé à l'Académie de Leyde
en 1593, comme successeur de Juste-Lipse. On le
regarde comme le véritable créateur delà science
chronologique. Outre des Commentaires sur Yarron,
Verrîus FÎaccus, Festus, Catulle, Tibulle, Properce,
Perse, Ausone, Nonnus, César , Maniai, Agathias,
Publius Syrus, etc., on lui doit : Opus de emenda-
tiofietemporum, Paris, 1583, etGen&ve, 1629, in-f.;
Thetaurus temporum, complectens Eusehii Pam-
phili Chronicon, Leyde, 1609, et Amsterd., 1658, 2
V. in-f.; des Lettres latines^ Leyde, 1627; des Poè-
mes latins j Leyde, 1615. Il traduisit en vers grecs
an choix des Êpigrammes de Martial, et en iambes
latins la Cassandre de Lycophron et les Hymnes
d'Orphée (il y imite le vieux latin). Plein de vanité
ccoome son père, il prétendit, dans une lettre in-
titulée; De vetustate gentisScaligerœ, faire remon-
ter sa noblesse jusqu'aux rois alains. Il eut aussi,
comme son père, de vives querelles avec plusieurs
de ses contemporains, notamment avec Scioppius.
SCAMANDRE, riv. de Troade, à l'O. de Troie,
sortait de l'Ida près d'Ilion par 2 sources, l'une
chaude, l'autre froide, et, après s'être unie au Si-
ffloïs. tombait dans l'Hellespont au N. E. du cap Si-
gée. On le nommait aussi lanihe (c.-à-d. en grec
Jaune) y k cause de la couleur jaun&tre de ses eaux.
crestai](j. le Kirke'Keu;[1er.
SCAMOZZI (Vicenzo), architecte, né à Vicence en
1552, m. en 1616, se fixa à Venise en 1583. Ses con-
structions les plus remarquables sont, à Venise, le
rIaisComaroetTrtmno et les Procuraties neuves;
Florence, le palais Strozxt; àBergame, le palais
du go?:vemement; enfin la cathédrale de Salzbourg,
son chef-d'œuvre, il a laissé un grand traité d'ar-
chitecture qui a été publié après sa mort, quoiqu'il
n'eût pas eu le temps de le terminer : Idea delV ar-
thiieetura universale, Venise, 1615 et 1697, 2 vol.
in-L, trad. en frar.ç. sous le titre d'OEuvres d'ar--
ehitteturede Scamoxgiy Leyde, 1713, in-foL : c'est
«n livre sans méthode, mais précieux pour l'art de
bdtjr. D'Aviler eo a donné un bon abrégé.
SCANDERBEG (George castriot, dit), héros al-
banais, ne en 1404 ou 1414. était fils de Jean Cas-
tr:t>t, prince d'Albanie, tributaire d'Amurat II. Il
fut livré en otage à ce sultan, qui le fit élever dans
la reliffion musulmane, reçut d'Anmrat le titre de
sandjak et le commandement de 5000 hommes, ser-
vit ce prince avec succès contre le despote de Servie .
et déploya dans plusieurs combats une telle valeur
qu'on lui donna le nom de Skander (Alexandre),
sous lequel il est surtout connu. Résolu à relever le
trône d'Albanie, il abandonna les Turcs pendant la
bataille de la Morava (1443), enleva par surprise
Crola, capitale de ses anciens £tats héréditaires, se
déclara ouvertement catholique, se fit proclamer
chef par la confédération des seigneurs albanais et
épirotes, battit les Turcs près de Basse- Dibra (sur le
Drin noir), envahit la Macédoine, fit alliance avuc
Ladislas V, roi de Hongrie, et avecHuniade, rejeia
les propositions de paix d'Amurat, et le char<8% de
devantCroIa (1450). 11 n'eut pas moins de succès con-
tre les soldats de Mahomet II, même après la prise
de Constantinople, et obtint en 1461 une paix hono-
rable. Il profita de ce loisir pour aller défendre con-
tre Jean d'Anjou (1462) le roi de Sicile, Ferdinand I,
qui en récompense le créa duc de San-Pietro. De re-
tour dans ses Etats, il rompit la paix des 1463, à
l'instigation du pape Pie II, commença seul la croi-
sade annoncée contre les Turcs et remporta de nou-
velles victoires. Mahomet II préparait contre Scan-
derbeg un armement formidable, lorsque ce héros
fut emporté par la fièvre en 1467, à Lissa, chez les
Vénitiens, avec lesquels il allait former une ligue
contre la Porte. Les Albanais le chantent encore
dans leurs chants nationaux. L'histoire de Scan-
derbeg a été écrite par un de ses contemporains,
Barlesio , sous le titre de De vita e\ moribus G. Cas-
triotiy Strasbour;^, 1537 (trad. par J. de Lavardl:.,
1597), et de nos jours par C. Paganel, Paris, 1655.
SCANDERIEH, v. d'Egypte. V, alexandrij:.
SCANDEROUN, v. de Turquie F. alexaitorette.
SGANDIANO, bg dltalie (Modène), à 15 kil. E. S.
E. de Modène. Carrière de soufre. Ane. comté. Patrie
de Boîardo et de Spallanzani.
SCANDIE, Seandia. Les anciens nommaient ainsi
la région méridionale de la Suède actuelle ; ils y pla-
çaient les Suiones, les Hilleviones. les Gutes, noms
qui rappellent ceux de Suède, Hailand, Gothie; du
reste elle leur était peu connue. F. scArtniNAViE.
SCANDINAVES, peuple ancien. V. Scandinavie.
SCANDINAVIE. On nomme vulgairement ainsi
toute la péninsule qui comprend la Norvège et la
Suède : on étend même quelquefois ce nom au Da-
nemark, et l'on réunit sous le nom d* États Scandi-
naves ces trois États qui ont été en effet quelque temps
réunis (F. Union de colmar). Ce nom vient de la
Scandie, anc.prov. méridionale de la Suède. On croit
que les Scandinaves sont un peuple venu d'Asie sous
la conduite d'Odin vers le !•' s. av. J.-C. (F. odin).
Les Scandinaves reconnaissaient pour dieux Odin,
Thor, Freya, etc. Ils avaient des pofites (scaldes) ,
posséidaient une littérature assez riche (F. edda,
SAOAS), et employaient les caractères runique.<i.
SCANIE, anc. division de la Suède mérid., aformé
les prérect. de Malmœhus et de Christianstad. Le fils
aîné du roi de Suède prend le titre de duc de Scanie.
SCAPTÉ-HYLÉ, lieu de la Thrace, au N. E., près
d'Abdère. C'est là qu'étaient les mines d'or et d'ar-
gent que possédait la famille de Thucydide.
SCAPULA (OSTORIDS). F. OSTORIUS.
SCAPULA (J.), lexicographe, né en Allemagne ver»
1540, m. à Paris vers 1610, fut employé dans l'im-
primerie cre H. Etienne, et composa, d'après le Thé-
saurus linguœ grœcœ de ce savant, un Lexicon grec-
latin abrégé, Bâle,1579, in-4 (souvent réimprimé,
notamment à Londres, 1820), qui nuisit beaucoup ^
l'ouvrage original. On a encore de Scapula : Primo-
geniœvoces, seu Radices linguœgrxcâs, Paris, 1612.
SCARAMOUCHE^en ital. ScaramuedOy personnage
comique de la scène italienne, était un mélange de
fanfaronnade et de poltionnerie. 11 portait d'épaisses
moustaches, était tout habillé de noir, et, malgré
scâr
— 1718 —
SCEE
tesfbrfaDteries, finissait toiijoni's par être battu. On
connaît principalement sous ce nom Tiberio Fio-
relli, acteur napolitain, né en 1608, m. en 1696, qui
fit partie de Tune des premières troupes italiennes
établies en France sous Louis XIII. Il venait tous les
■oirs à la cour pour amuser le dauphin (Louis XIV}.
11 resta au théfttre jusqu à T&ge de 83 ans. On a pu-
blié sous le titre de Scaromucciana un recueil de
ses B(ms mots. — Le rôle de Scaramouche fut depuis
continué avec succès sur le théâtre de la Foire par
Rauaini, Napolitain (1716-31), par Benozzi , Vénitien
(1731-39), et par Gandini (1745 80), qui fit presque
oublier Fiorelfi et après qui ce rôle disparut.
SGARBOROUGH, ?. d'Angleterre (York), sut une
belle baie de la mer du Nord , à 66 kil. N. £. d Tork;
10000 h. Bon port. Chemin de fer. Ruines d'un vieux
château, construit en 1136 par William, comte d Ai-
Lemarle; anc. abbaye de Cisterciens. Commerce de
houille (de NewcAstle et de Sunderland), eaude-vie,
genièvre, vin de Portugal. Pêche du hareng. Bains
e mer; sources minérales.
SCARDONA, anj. Uola Grossa on Arh, tle de PA-
driatique,surlac6te de la Liburnie. — Ville des Stats
autrichiens (Dalmatie), à 40 kil. S. £. de Zara, à 9 k.
N. K de Spaiatro; 6000 hab. Êvêché. Port, sur la
Kerkah. Anc. capitale de la Liburnie.
SCARDUS MONS, auj. Tehardaah ou Glioubotin,
chaîne de montagnesd*Êpire, est liée à rOrbelusàTE.
SCARLArn (Alexanare), compositeur, né à Na-
pies en 1660. m. en 1725, a donne beaucoup de mu-
sique de thôAtre (en?. 100 opéras) , de chambre et
d*eglise. Parmi ses compositions dramatiques, on cite
Teodoray 1693; H Figlto délie seU>e, 1702; Il «edo,
1708; Il Tigrane, 1715. Il a combattu l'abus des fu-
gues, contre-fugues, canons et autres tours de force
musicaux. —Dominique Se, son fils, 1683-1757, mat-
tre de musique de la rein'e d'Espagne, est renommé
comme harpiste. — Jos. Se. , fils de Dominique, né à
Naples en 1718} m. à Vienne en 1776, renommé
comme compositeur et comme maitre de clavecin, a
laissé, entre autres œuvres, 12 opéras, dont un, il
Uercato di Maknamîik, eut un succès prodigieux.
SCARPA (Ant.), chirurgien et anatomiste, né en
1747 dans le Frioul, m. en 1832, étudia à Padoue
sous Morgagni, fonda sa réputation par les coarê de
clinique et d'opérations chirurgicales qu'il fit à Mo -
dène, fut appelé en 1783 à Pavie, i)our y remplir
une chaire d'anatomie et de chirurgie, et finit par
6tre directeur de la Faculté de médecine de cette
ville. Il était associé de l'Aoaxiémie des sciences.
Searpa remit en honneur l'opération ifi la cataracte
{»ar abaissement j accrédita la méthode de Hunterponr
08 anévrismes, imagina le procédé de la ligatore par
PeplatissemoDt , et exécuta des travaux fort esti-
aaés sur les organes de Toule et de l'odorat, but les
oçhthalmles, les hernies, etc. On a de lui : De pe-
rMori ossUtm structura^ 1779 , trad. par Léveillé sous
le titre de : Mémoire de phyeiologie et de chirurgie
pratique ,1804; 7a6ii/a?n«t?ro}o9fc«, 1794 ; Bâfiexisns
et observations anatomieo^kirwgieales swr Vané-
vrisme (en italien), 1604, trad. par Delpech , 1809 ; Des
maladies des yewDf trad. par Bégin et Fournier,1821 .
SCARPANTO, Carpathos, Sle turque de lamer Egée,
entre Rhodes et Candie, a 48 kil. sur 13 et 8000 h. ;
ch.-L, Avdemo. Sol iSssez «fertile. Fer, merbve.
SCARPE (la), riv. de France, naît dans le dép. du
Pas-de-Calais (arr. de St-Pol) , passeà Arras, entiedans
le dép. du Nord, arrose Douay, Marchiennes, 5t-
Amand, et tombe dans rEsoaat, après un cours de
100 kil., dont 80 navigables au moyen d'éelases.
SCARPHÉ, V. de Locride à TE., près des Thermo-
pyles et du golfe Maliaque, fut renversée par un
tiemblement de terre. Les Achéens y furent défaits
par Q. Cecilius Mètellus. 147 av. J.-C.
SGARPONNE, jadis Serpagne, vge du dép. de la
Meurthe, sur la Moselle, à 17 kil. N. 0. de Nancy.
Jadis important et fortifié : c'était la capit. du Pays
SoMnois, Ravagé par les Hongrois au ix* s.
5CARR0K (Paul], écrivain, né à Paris en 1610, tn-
en 1660, était fils d'un conseiller au parlement. Il fat
destiné à l'Ëelise et même obtint un canonicat su
Mans; mais il passa sa jeunesse dans la dissipation
et se livra à des extravagances qui ruinèrent sa santé :
à l'Age de 27 ans, à la suite d'une mascarade, il con-
tracta une infirmité oui le priva de l'usage de ses jam-
bes et le réduisit à 1 état de cuUde-jatte. En outre,
il se vit presque entièrement dépouillé de sa fortune
par un procès qu'il eut à soutenir contre la 2* femme
de son père. Il se mit alors à travailler pour le thé&-
tre, et y gagna de quoi tenir un état de maison assez
honoraole. La reine Anne d'Autriche lui fit quelque
temps une pension de 500 écus, mais elle la lui re-
tira lorsqu'il eut fait la Mazarinade. En 1652, Il
épousa, par pur sentiment de générosi té j Mlle d'Âu-
bigné (depuis Mme de Maintenon) , qui alors était
orpheline et sans fortune; il la laissa veuve au bout
de 8 ans. Scarron réussit surtout dans le genre bur-
lesque, et eut pendant quelque temps une grande
vogue; mais il tombe dans le trivial et finit par fa-
tiguer. On a de lui. outre des pamphlets, les 8 pre-
miers chants de VÉnéide travestie, en vers burles-
ques , le Roman comique (le meilleur de ses ouvrages),
3 comédies (Jodeîet, aonJaphet d* Arménie jV Écolier
de Salamanqué)j et des^o^^te; diverses. Ses OEuvres
complètes ont été publiées par La Martinière, Paris,
1737, 10 vol.in-12 (réimpr. en 1786, 7 vd. în-8);
M. V. Fournel a réédité en 1857 le Homan comique et
VÉnéide. Quoique perclus, contrefait et réduit k être,
oomme il le disait lui-même, un raccourci des mi-
sères humaines, Scarron avait l'humeur la plus joviale,
et il garda sa gaieté jusqu'au moment de mourir.
SCAURUS (M. iEmilius)^ Romain célèbre, d'une
famille iUustre, mais depuis longtemps déchue, ser-
vit en Espagne et en Sicile, fut successivement édile,
préteur, gouverneur d'Achaïe, consul (122-114 av.
J.-C), fit une loi somptuaire, creusa un canal navi-
gable de Parme à Plaisance pour dessécher les ma-
rais environnants, vainquit les Carnes, peuple gau-
lois, et obtint le triomphe, fut nommé prince du sé-
nat (114), et dirigea quelque temps toutes les affaires
de Rome. Envoyé contre Jugurtha comme lieutenant
du consul Calpumius, il ne fit rien contre lui, et
fut soupçonné deVètre laissé gagner par Tordu Nu-
mide; il brava néanmoins les nombreuses accusa-
tions des tribuns, et devint censeur en 89. Il mourut
2 ans après, au comble des honneurs et du crédit.
Cicéron et Tacite prononcent son nom avec admira-
tion ; Sallusteau contraire le peint sousdes couleurs
odieuses. Il parait bien que la vénalité de Seaurus
égalait ses talents.— Son fils, nommé aussi M. JEm;-
lius Seaurus, n'est guère connu que par son hixe et
ses prodigalités : il fit bfttirpoar le seul temps de snn
édilité (78 ans av. J.-C.) un théâtre msgninqvequi
pouvait contenir 80000 spectateurs. Il avait à Rome
un riche palais, dont Pline a donné une pompeuse
description; son récita inspiré à l'architecte Maxols
l'ouvrage intitulé : Le paiais àe Seaurus.
SCEAUX, CeUap, jolie nlle, ch.-l. d'arr. un dép.
de la Seine, près la Bièvre, à 12 kil. S. de Paris;
2267 h. Grand marché de bestiaux pourrapprorision-
nemeat de Paris ; chemin de fer construit d'après un
système qui permet de décrire les plus ferles eoor-
bes.-— Cette v. fut érigée en baronnre en 1624. On y
voyait jadis un château superbe, bâti par Colbert, et
2U1, en 1700, passa au duc du Maine, fils naturel
e Louis XIV. La duchesse, sa feonne, y tint une
cour brillante, rivale de celle du Régent, et qui était
l'école du bon goût et du bon ton. Ce château fut ac-
quis ensuite par le duc de Penthièvre. 11 fut vendu
et détruit lors de la Révolution : il n'en est resté qfue
l'orangerie, qui fut rachetée par la ville, et qui,
avec une partie du parc, est devenu un lieu pomic
SCÉE, porte de Troie, près de laquelle était le
tombeau de Laomédon, et où eut lieu la oélèore ein-
trevue d'Andromaque et d'Hector. C'est par cette
porte que fut introduit dans la viUe le chevw de hois.
SCMA
— 1719 —
SCHl
SCÉLÉRATS (Porte\ Tune des portes de Rome, à
rextrémité S. du Gapitole, était ainsi nommée parce
que c'est par là que sortirent les 306 Fabiens qui
périrent à Cremera ( T. fabiens). Ella s'appelait au-
paravant Carmeniale. — Rue de Home où Tullie fit
passer son char sur le corps de son père Servius
Tullius. Elle était au bas du mont Esquuin.
SCELLIÈBES, anc. abbaye de Tordre de Cîteaux.
à 2 kil. 0. N. 0. de Romilly (Aube) , dans laquelle
VoUaire pat être inhumé, parce que l'abbé Mignot,
son neveu, en était abbé commendataire. Le corps
de Voltaire y resta jusqu'en 1791, époque où il fut
transporté au Panthéon. L'abbaye a été détruite dans
la Révolution. —F. beluêaes.
SCÉNITES (Arabes) , du greo Skiné, tente, nom
donné par les Romains et les Grecs aux hordes d'Ara-
bes nomades, surtout à celles quierraient entre la Sy-
rie et l'Euphrate.
SCEPSIS, V. de Mysie. au S. 0., est connue parla
naissance de Nélée dit de Scepsis et parce que c'est
là que furent, dit-on, retrouvés les ouvrages d'Aris-
tote longtemps perdus. F. rélAe.
SCEPTIQUES, du grec Skepsù, examen. On nom-
mait proprement ainsi les disciples de Pyrrhon, mais
on a depuis étendu ce nom à tous ceux qui ont fait
profession du doute : leur nom vient de ce qu'ils pro-
longeaient indéûniment l'examen ^ ne se décidant ja-
mais. Les plus célèbres sceptiques sont, chez les an-
deos, Protagoras, Gorgias, Pyrrhon et les défen-
seurs de sa doctrine, Timon, Énésidème, Sextus
Empiricue; les Nouveaux-Académiciens (Arcésilas,
Carnéade) ; chez les modernes, Montaigne, Lamothe-
Levayer; Bayle,Sanchez, Huet, Berkeley, Hume,
Kant, Schulze.
SCÈTÉ. désert de TËgypte inférieure, à TO. du
Delta, près des monts Nitria. Beaucoup d'ermites s'y
retirèrent dans les premiers siècles du christianisme.
SCËVOLA, SCÉVOLB. . F. SCAVOLÀ et STE-MARTHE.
SCEY-SUR-SAONE, ch.-l. de c. (Hte -Saône), à
17 kil. N. 0. de Vesoul; 1712 h. Beau château, dont
il ne reste que les caves. Haut fourneau, source salée.
SCHADOW (J. Godefroy), sculpteur, né en 1764
k Berlin, m» en 18ô0, était fils d'un pauvre tailleur.
Son talent pour le dessin s'étant manifesté de bonne
heure, les premiers artistes de Berlin s'intéressèrent
à son sort et lui procurèrent les moyens d'étudier.
Après deux années de séjour à Rome, il fut nommé
en 1788 sculpteur du roi, puis professeur de T Aca-
démie des BeauZ'Arts de Berlin; il devint en 1822
directeur en chef de cet établissement. Voici les plus
célèbres de ses ouvrages : le monument funèbre du
Comte de La Marck, dans l'église de Ste-Dorothée,
à Berlin j les statues équestres de Frédéric le Crand,
àStettin, du feld maréchal BZûcher, à Rostock, du
duc Léopoldde DessaUy à Berlin; une statue de Lu-
iWr, à Wittesïbepg; un groupe colossal en marbre
représentant la reine Louise de Pnuu et sa somr, la
ÛMikuse de Cumberlandy à Londres ; les bustes de
Miomtoekf Kant^ HaUer, Jean de Muller, pour le
WaJhalla Son fils, RidolfoSch., né en 1786, m.
en 1822, avait débuté par un chef-d'œuvre, Paris
réfUehissatit avant de prononcer son jugemetit. Parmi
ses autres ouvrages, on remarque une Jeune fille
QUochant ses sandales, la Fikuse, AchiUe jproli-
ycéMl le corps de Penthésilée,
SdUEITER (Henri), philologue, né à Leipsick
en 1764, m. en 1840, était professeur de littérature
grecque et bibliothécaire à l'Université de Leipsick.
Il est surtout connu pour une jolie collection d'au-
teurs grecs stéréotypés; on lui doit en outre de
bonaes éditions d'If érodete, de Ditnosthène, dUthé-
■née, d'ÀffolUmius de Rhodes, de Tryphiodore, etc.
— F. aCBEFFBB et SCBaFFER.
8CnAFFIiOUSB,enall. Schaffhausen, en latin Sca-
phutia, v.de Suisse, ch.-l. du canton de SchafThouse,
sur la r. dr. du Rhin, au-dessous de la cataracte de
Uufen ; 8000 hab. Collège, gymnase. Coutellerie,
Mriet, cotons, etc. Patrie deThistorien Jean de Mill-
ier.—D'alwrd simple hameau de pècneun (viir s.),
Schaffhouse devint ville impériale au xin* s. , tombià,
en 1330, au pouvoir de l'Autriche, redevint libre en
1415, et fut admise en 1501 parmi les cantons. — Le
canton de Sch. , le plus septentrional de la Suisse, cet
presque tout entier enclavé dans le sud du grand-
duché de Bade et est séparé par le Rhin des cantons
de Zurich et deThurgovie : 24 kil. sur 22; 36000hab,
(oresque tous Réformés et parlant allemand). Climat
aoux, sol fertile. Ambre, fer, excellent acier, etc.
Gouvernement démocratique, organisé par la consti-
tution de 1831, révisée en 1834; ^rand conseil de 74
membres, petit conseil de 24, investi du pouvoir
exécutif. Ce canton occupe le 12* rang par ordre
d'admission»
SCHAH. r. CHAH.— SGHAHPOUR. F. SAPOB.
SCHALILEN (Godefroy), peintre, élève et rival de
Gérard Dow, né à Dordrecht en 1643, m. en 1706
à La Haye, réussit parfaitement dans les effets de
lumière. Ses petits tableaux sont très-finis et ont con-
servé une assez grande valeur. Le Louvre possède de
lui 4 tableaux, la Sainte Famille , Cirés cherchant
Proserpine. Deux femmes éclairées par une bougie,
et un vieillard répondant à une lettre.
SCHAMMAI, docteur juif, contemporain et ad-
versaire d'Hillel l'Ancien. F. HiLLEt.
SCHAMS-EDDYN, roi de Delhy, tartare de nais-
sance, fut d'abord esclave, devint gendre et flis
adoptif de Gothb-eddyn-Aîbek, usurpa le trOne en
1210, eut à étouifer aiverses révoltes, fit la guerre
au roi de Pendjab, le vainquit et ioignit son royaume
à ses Ëtats, ainsi que le Béhar. le Bengale, le Hal-
wa, Oudjein. Il régna jusau'en 1236 et fonda une dy-
nastie qui subsista près d un siècle.
SCHARD (Simon), assesseur à la Chambre impé-
riale, né vers 1535, m. en 1573 à Spire, est célèbre
par son Germanicarum renim ([uatuor retustinres
chronographifFnnctoTif 1566, in-fol.,le l* recueil
qu'on ait publié des anciens historiens de l'Alle-
magne; les quatre auteurs que contient ce recueil
sont : Turpin, Réginon de Prum, Sigebert de Gem-
blours, Lambert d'Aschaffenbourg. On lui doit aussi
Opus historicum de rébus germanicis, Bâle, 1574.
SCHAUMBOCRG ou SCHAUEIiBOURG, Castrum
speculationis et Theoroshurgum, château situé sur
les bords du Weser, entre Rinteln et Oldenbourg,
bâti, dit-on, par Drusus, frère de Tibère, et relevé
en 1033 par Adolphe! de Sandersleben ( f. 1 art. suiv).
SCEAU MBOURG (Comté de) , ancien État de l'empire
d'Allemagne, sur le Weser, entre les comtés de la
Lippe et de Ravensberg et les principautés de Kalen-
berg et de Minden. Il prit naissance en 1033 quand
Adolphe I de Sanderslenen eut relevé ou bâti le châ-
teau de Schauenbourg, et forma un petit Ëtat qui
fut immédiat sur-le-champ. Un des descendants de cet
Adolphe, Adolphe III, fut pourvu en 1106 du comté
de Holstein, mais, en 1247, sa postérité se partagea
en deux lignes, Kiel et Rendsbourg; puis celle-ci,
qui, entre autres possessions, avait Schaumbourg, se
subdivisa en trois branches : c'est la 3* (issue du 3*
fils de Gérard I), qui reçut Schaumbourg, avec Pinne-
berg (1281). Cette branche, dite l** maison de Schaum-
bourg, ne s'éteignit qu'en 1640, dans la personne
d'Othon VI. Elisabeth, mère de ce dernier, lui suc-
céda, puis elle léffua son héritage à son firère Phi-
lippe de Lippe (de Ta branche cadette), quicoBomenca
une 2* mauon» Hais Pinneberg avait été pris par le
Danemark; les ducs de Brunswick s'étaient saisis de
trois bailliages; les trois cinquièmes du reste passè-
rent à Hesse-Cassel; de sorte que la 2* maison d€
Schaumbourg (ou Schaumbourg-Lippe) ne gardr
que Bûckebourg et Stadtbagen avec leurs districts
Le comte reçut le titre de prince en 1807, quand il
eut adhéré a la Confédération du Rhin.
scHAUMBouBO-LippR (Principauté de), fitat de la
Gonfédér. de l'Allemagne du N.. borné au N. et au
N. E. par le Hanovre, à 1-0. par la Prusse rhénane :
560 k. carr. ; 31 000 h.; capit, Bûckebourg. Gralas,
SCHE
- 1720 —
SCHK
tiouillo. Ce pays fut constitué en 1648 par le traité de
Westphar.e : ce n*est qu'un démembrement de l'an-
cien comté de Schaumbourg.
SCHÂUMBOURG (Cercle de) , une des divisions de la
Hesse-Cassel, formant enclave entre la Lippe -Det-
mold, le Schaumbourg et les Ëtats prussiens, est
séparé par plus de 60 kil. des autres Etats hessois;
44 000 nect. ; 35 000 hab. ; ch.-l. , Rinteln.
SGHEDONE (Barthél.), cél. peintre de Modène, né
Ters 1570, m. t. 1615, eut pour Mécène leducde
Parme . orna de ses tableaux et de ses fresques les pa-
lais de Parme, de Modène. de Naples, ainsi que No-
tre-Dame de Lorette et plusieurs autres églises, et
réussit également dans le portrait : il a peint pres-
que tous les princes de Parme et de Modène. Son style
est de la plus grande élégance, sa touche légère et
délicate; ses personnages sont pleins de grâce et sa
peinture est terminée avec un soin exquis; il se rap-
proche tellement du Corrëge et du Parmesan que Ton
confond souvent leurs ouvrages. Le Louvre possède
3 de ses tableaux; on admire surtout Jésus morty
posé par Mcuicleine sur le bord du tombeau^ son chef-
d'œuvre. Schedone avait la fureur du jeu : cette fu-
neste passion le ruina et h&ta sa mort.
SCHEFFER (Ary), peintre d'histoire et de genre,
né à Dcrdrecht en 1795, m. à Paris en 1858, avait
pour père un amateur plein de goût. Il fut amené en
France dès 1809 par sa mère, entra dans l'atelier
de Guérin , exposa en 1819 le Dévouement des Bour-
a^ois de Calau, et en 1824 Gaston de Foix mort à la
oataille de Ravenne et les Femmes souliotes, œuvres
historigues qui fixèrent l'attention, mais s'attacha
de préiérence depuis aux sujets romantiques, qu'il
empruntait à Dante, à Gœthe, à Byron : il réussit
surtout dans sa- Françoise de Riminij l'un des chefs-
d'œuvre de l'école moderne, et dans les tableaux où
figurent Faust et Marguerite. Il traita également avec
succès des sujets religieux {le Christ consolateur y
le Christ rémunérateur , Jésus au mont des Oliviers^
,5. Augustin et sa mère), et ne réussit pas moins dans
le portrait. A. Scheffer est plutôt l'interprète du senti-
ment que le peintre de l'action: tout entier h l'idée
dominante, il néglige les détails de l'exécution.— Son
frère, Henri Sch. (1798-1862), a cultivé divers gen-
res, maissurtoutle portrait. Parmi ses tableaux d^his-
toire, on remarque Jeanne dÂrc faisant son entrée
dans Orléans j JeaiDie d*Arc marchant au supplice,
Charlotte Cordau protégée par les membres de la
section contre la fureur au peuple, son chef-d'œuvre.
SCHEELE rCh. Guill.). célèbre chimiste, né à Stral-
sund en 1742 a'une Camille pauvre, m. en 1786, parvint
avec beaucoup de peine à devenir propriétaire d'une
Sharmacie à Kœping,et fut nommé membre de l'Aca-
émie royale de Stockholm. On lui doit la découverte
de plusieurs principes chimiques (oxygène, chlore,
manganèse, molybdène, hydrogène arsenigué, hy-
drure de soufre acides lactique gaIlique,hydrocyani-
que,etc.), et il figure, avec Bergmann, son ami, parmi
les créateurs de la chimie organique. Ses Traités et
Mémoires (insérés d'abord dans le recueil de l'Aca-
démie de Stockholm) ont été oubliés sous le titre de
Collection des recherches de C. G. Scheele sur la phy-
sique et la chimie, Berlin. J793. Diétrich a trad. en
français son Traité de Vatret du feu, Upsal, 1777,
qui passe pour son chef-d'œuvre. On doit à M. Cap
une Etude biographique sur Scheele, 1863.
SCHEID (Êverard), Scheidius, savant hollandais,
ne en 1742 à Arnheim, m. en 1795, professeur à l'U-
niversité de Leyde, émit des idées neuves en philo-
logie et popularisa celles de Lennep. On lui doit,
entre autres écrits : Glossarium arabtco-latinum ma-
•ualg (en partie extrait de Golius), Leyde, 1769; Opus-
tula de ralionestudii, 1786-92.
SCHEINER (Christophe), Jésuite et astronome, né
en 1575 à Mundelheim (Souabe), m. en 1650, fut
professeur de mathématiques à Ingolstadt, perfec-
tionna l'hélioscope, disputa à Galilée l'honneur d'a-
▼oir vu le 1" (1610) les taches du soleil, écrivit
' contre ce savant et soutint l'immobilité de la torr?-
Il devint recteur àNeiss, en Silésie, et fut le maltr«
de mathématiques de l'archiduc Mazimilien, puis)^
directeur du prince Charles, son frère. Ses principaux
ouvrages sont Disquisitiones mcUhematico!, Ingol-
stadt, 1614, Oeuhis, site Fundamentum opticum^
1619; Pantographice seu Ars delineandi, 1631.
SCUELESTADT, ch.-Ld'arr. (Bas-Rhin), sur l'iU;
à 44 k. S. 0. de Strasbourg, 10 184 h. Fort jolie ville.
Trib. , collège ; station de chemin de fer. Industrie
(fabrique de potasse, savon, armes, tissus métalli-
ques, bonneterie); grand commerce. C'est dans cette
ville que fut inventé le vernis à poterie (à la fin du
xiu* s.). Schelestadt occupe l'emplacement de l'anc.
Elsebus, détruite par Attila. Repeuplée au xm* s.,
eUe devint une des dix villes impénales de l'Alsace,
fut prise parles Suédois en 1632 et cédée à la France
en 1648: Louis XIV la fit fortifier par Vauban.
Patrie de Martin Bucer.
SCHELHORN (J. George), bibliographe, né en mk
à Memmingen, m. en 1773, prédicateur, bibliothé-
caire et corecteur de l'Académie de sa ville natale.
a publié Amœnitates litterarisp, Francfort et Leips ck
(Ulm), 1724-31, 14tom. en 7 vol.. petit in-8; Ama-
nitates histori» eccksiasticae et litterariêf^ Francf.
etLeip. (Ulm), 1737, 2 vol. in-8; Actahistorica, 1738.
SGHELLENBERG, mont, de Bavière, près de Do-
nawert, où Marlborough défit les Bavarois en 1704.
SCHELLER (J. Gérard), savant, né en 1735 à
Ihlow (Saxe), m. en 1803, fut recteur du lycée de
LQbben (Basse-Lusace) et du gynlnase de Bneg (Si
lésie). II a laissé, entre autres ouvrages, deux die-
I tionnaires qui furent longtemps classiques en Alle-
magne : le Petit dictionnaire latin-allemand et al
' lemand-latin, Leips., 1779; le Grand dictionnain
latin~allemand et allemand-latin, 1783.
SCHELLING (Fréd. GuiU. Joseph de), philosophe
allemand, né en 1775 à Leonbera (Wurtemberg), m.
en 1854, fit de fortes études ofe philosophie et de
théologie à Tubingue, oii il eut Hegel pour condis-
ciple, puis à léna, où enseignait Fichte, s'attacha
d'abord à ce maître et publia de 1794 à 1796 quel-
ques écrits conçus dans l'esprit de sa doctrine {Du
Moi comme principe de la philosophie; Lettres phi-
losophiques sur le dogmatisme et le critieisme); mais
ne tarda pas à se séparer de lui et commença, à
partir de 1798, à f;iire à léna même des cours ot)
' il enseignait une doctrine nouvelle et qui furent écou-
lés avec faveur. Reconnaissant néanmoins l'insuf/i-
sance de son instructiori scia^itifique, il quitta sa
chaire pour redescendre sur les bancs, suivit assidû-
ment des cours de sciences physiques eC de médecine,
et se fit recevoir docteur en médecine en 1802. Ap-
pelé en 1804 à l'Université de Wurtzbourg, il y pro-
fessa quatre ans avec un grand succès les diverses
branches de la philosophie. Nommé en 1808 parle roi
de Bavière secrétaire de l'Académie des beaui-arts,
ses nouvelles fonctions l'obligèrent à interrompre son
enseignement; mais en 1820, ayant qtutté Munich
par suite de collisions avec Jacobi , président de TA-
cadémie , il se rendit à Erlangen, où il reprit le cours
de ses leçons. Une université ayant été établie à M'>
nich en 1827, il y transporta sa chaire et y obtint les
plus brillants succès; il devint bientôt apr^s présideot
de l'Académie des sciences, conservateur des collec-
tions scientifiques, et conseiller intime du roi de Ba-
vière. Il consentit cependant en 1841 k quitter Mu-
nich pour se rendre à Berlin, où il occupa la chaire
de philosophie qu'avait illustrée Heçel. Schelliog es'.
l'auteur d'un système qui égale la célébrité de ceux (!•>
Kant et de Fiente. L'idée fondamentale de ce système
est que l'on doit cesser d'opposer, comme on Tavaù
fait jusque-là, le monde idéal et le monde réel, ^i
de chercher comment l'esprit passe de l'un à l'autre^
mais qu'il y a identité entre les idées et les chose::,
entre la pensée et Vétre, le sujet et Vobjet, le moi et
le non moi, Vhomme et la nature, que ce ne sont li
que deux faces d'un seul el môme être, VVn, lA''-
SCUE
— 1721 —
SGHl
solu j Dieu • c*est ce gui fait nommer ce système Phi-
h Sophie de Videntiti; on le nomme aussi Philoso-
phie de la nature j parce que Tauteur s*est surtout
attaché à expliquer les lois de la nature physique,
en montrant leur identité avec celles de la' nature
intellectuelle et morale. Du sein de l'Absolu, par une
étolution nécessaire appelée procès ^ sortent la Na-
ture et TEsprit, les choses et les idées, qui coexis-
tent et se développent parallèlement, mais dans une
parraite identité : Vélectrieité ^ par exemple, se con-
fond avec Virritabilité , le magnétisme avec la sen-
tibiîiié. L'univers est l'expression de la pensée divine
et lui est identique^ la raison humaine est virtuel-
lement l'image de l'intelligence absolue, ainsi que de
l'univers; elle conçoit l'Absolu par une intuition in-
telleetueÙe. La philosophie a pour objet de connaître
toutes choses par les idées de la raison ; l'art en est
la représentation sensible. Le but de la triple activité
de la nature, de la philosophie et de l'art est de don-
ner à Dieu conscience de lui-même. Ce système pré-
tend concilier l'idéalisme et le réalisme, la nécessité
et la liberté, le matérialisme et le spiritualisme, et
veut reproduire, dans ses conceptions, l'ordre même
des choses , aspirant à une science telle c[u'elle peut
se concevoir en Dieu môme. La Philosophie de la na-
ture n'est au fond qu'un panthéisme, et il est facile
d'y reconnaître les idées de Plotin, de J. Bruno ou de
Spinosa; mais c'est le panthéisme le plus savant, s'ai-
dànt de toutes les découvertes de la science moderne.
Néanmoins il reste en butte à toutes les obiect«ons
qui ont de tout temps été faites contre le panthéisme.
Sa outre, ce système pèche par la méthode : dé-
daignant la marche lente et patiente de l'observation,
l'auteur procède par voie de construction , c'est-à-
dire par hypothèse, au risque d'être dupe de sa
propre imagmation.
Les principaux ouvrages de Schelling sont : Idées
sur la philosophie delà nature, 1797: De VAme du
monde 1 1798 ; Esquisse du système de la philosophie
de la nature, 1799; Système de Vidéalisme transcen-
dantal, 1800 (trad. par Grimblot, 1842); Bruno,
dialogue sur le principe divin et le principe naturel
des choses, 1801 (trad. par Husson, 1845} : De la
néthode des études académiques, 1803 (trad. par
H. Bénard, 1847); Philosophie et religion, 1804;
Du rapport des arts plastiques à la nature ^ 1807;
ïitcherches philosophiques sur la liberté humaine,
1809. Ses OEuvre* complètes, pubi. à Stuttgard par
ses fils, forment 12 vol. in-8,1860 et ann. suiv. En
1834, dans un écrit intitulé Jugement sur la philo-
sophie de M. Cousin (trad. par Wilm, 1835), Schel-
ling annonça une pbilosopnie nouvelle, la philoso-
phie poti/n*e, qui devait réconcilier la spéculation
idéaliste avec les grands intérêts de la religion et de
la vie pratique; mais cette philosophie nouvelle, qui
fît l'objet des leçons de Berlin, n'a pas vu le jour.
Schelling a eu de chauds partisans et de violents
adversaires : parmi les premiers, Oken, qui fit l'ap-
plication de son svstème aux sciences naturelles;
Baader, Kieser, Scnubert, Burdach, Gœrres, Krause;
parmi les seconds, Fichte, son ancien maître, Ja-
cobi, Bouterweck, Krug, en6n Hegel, qui avait
d'abord été l'un de ses plus fermes appuis. On peut
consulter sur ce philosophe V Histoire de la philoso-
phie allemande de Wilm, Paris, 1846-1849, Schel-
ling et la Philosophie de la Nature, parMatter, 1842
et 1845, et surtout la Notice historique lue en 1858
par M. Mignet à l'Institut, dont Schelling était as-
socié. Un monument lui a été élevé à Munich.
SCHEMNITZ, V. de Hongrie (Houlh), sur la Schem-
nitz, a 110 kil. N. de Bude; 19000 hab. Ecole des
miDcs, collège de Piaristes. Fabrique de faïence,
P'pes, vitriol. Patrie de l'astronome Hell. Aux env.,
mines d'or et d'argent, les plus riches de la Hongrie
(de l'Europe peut-être), et qui occupent 12000 ou-
vriers. — 11 ne faut pas confondre cette ville avec
Chemnitz , en Saxe. F. schemnitz.
SCBBMCKEL (Thomas), mnémoniste, né en 1547,
à Bois le- Duc. m. en 1630, inventa des procédés de
mémoire artificielle, parcourut l'Europe, vantant
son art avec emphase, obtint quelques succès dans
les universités de Lou vain, Douay, Wurtzbourg, Pa-
ris; mais finit par perdre ses disciples, et mourut
obscur en Allemagne. On a de lui : De Memoria li-
SGHENECTADY, Y. des États-Unis (New- York),
sur le canal d'Ërié et la Mokawk , à 20 kil. N. 0. d'Al-
bany; 10000 h. Beau pont. Collège dit de l'Union.
La ville fut fondée par les Hollandais vers 1620.
SCHÊRÊMÉTOV (Boris PétroTitch, comte de), un
des généraux de Pierre le Grand, conseilla au czar
d'éviter tout ensagement général avec Charles XII
(1708), eut grande part à la victoire de Pultava (1 709),
suivit Pierre dans la campagne du Pruth, après la-
quelle il fut envoyé comme otage à Constantinonle ,
conquit Riga et la Livonie sur les Suédois et dent le
rebelle Stenko sur les bords de la mer Caspienne. Il
m. en 1719. On a publié en 177 4 les lettres de Pierre
le Grand à Schérémétov.
SCHÊRER (Barth. L. Jos.), général français, né
vers 1745 à Delle, près de Béfort, m. en 1804 , était
fik d'un boucher. Il servît d'abord en Autriche, dé-
serta, et, après avoir mené àParisune vie dissipée, en-
tra dans l'armée française , où il était major en 1 789.
11 se distingua comme général de division à l'armée
de Sambre-et-Meuse (1794), passa l'année suivante
comme général en chef à l'armée d'Italie et remporta
la victoire de Loano, mais ne sut pas profiter de sa vic-
toire. Il devint ministre de la guerre en 1797; mais
sa rapacité souleva d'unanimes accusations et il se
vit promptement obligé de sortir du ministère. Il
retourna en Italie, ou il n'éprouva que des revers,
et donna sa démission (1799). Nommé cependant
inspecteur des troupes en Belgique, il fut accusé de
nouveau, et se vit obligé de prendre la fuite. Après le
18 brumaire, il rentra dans l'obscurité. 11 avait
publié en 1798 un Précis de ses opérations en Italie.
SCHEUCHZER (J. J.), médecin et naturaliste, né
en 1672 à Zurich, m. en 1733. parcourut l'Allema-
gne, fut nommé en 1696 médecin de la ville de
Zurich, puis professeur de physique et d'histoire na-
turelle, et forma des collections scientifiques oui ont
rendu d'éminents services à l'histoire naturelle. On
cite surtout son Jrufetim difuvtanum, Zurich, 1716;
Homo diluvii testis, 1726; Physique sacrée, Ulm (en
all.)et Amst. (en franc.), 8v. in-f., 1732-37.— Son
frère, Jean Sch. (1684-1738), est connu comme bo-
taniste. Il servit en Hongrie, fut secrétaire du comte
de Marsigli, devint ingénieur du canton de Zurich
(1712), secrétaire des États du comté de Bade (1 732),
professeur d'histoire naturelle à Zurich (1733). On
estime son Agrostographia, Zurich. 1774.
SCHEYB (Fr. Christophe de), né en Souabe en
1704, m. en 1777, fut secrétaire du comte de Har-
rach, vice-roi de Naples, et mourut conseiller auli-
que. On lui doit, entre autres publications, une su-
perbe édition de la Table de Peutinger, Vienne, 1753,
m-fol., reproduite à Leipsick, 1824« in-fol.
SCHLAVONE (André medula, dit le), c-à-d. le
Slavon, peintre, né en 1522 à Sebenico en Dalma-
tie, m. à Vicence en 1582, fut protégé et employé
par le Titien et le Tintoret.Son aessin est incorrect ,
mais le mouvement, le coloris, la composition décè-
lent partout en lui un grand peintre. Le musée du
Louvre a de cet artiste une Tête de S, Jean Baptiste,
qu'on a souvent attribuée à Raphaël.
SCHEIDAH, V. du roy. de Hollande (HoU. mérid.' .
sur la Schie, près de son embouch. dans la Meuse.
à 7 kil. 0. de Rotterdam; 15 000 hab. Petit port, bourse
hôtel de ville et autres édifices. Eau-de-vie de grain&.
D'épais brouillards couvrent toujours cette ville.
SCHILLER (J. Christophe Frédéric), célèbre pofito
allemand, né à Marbach (Wurtemberg) en 1759, m.
en 1805, était fils d'un capitaine. £levé d'abord par
SCHi
— 1722 —
SCBL
un pasteur, il fut «nsuite plac6 à l'école militaire de
Ludwigsbourg, puis étudia le droit, ctentin la mé-
decine, entra comme chirurgieu dans un régiment, se
livra en même temps au goût qui l'entraînait vers les
lettres, et commença dès lors à écrire des poésies et des
Sièces de théâtre. Après avoir fait jouer sa pièce des
rigandSj qui avait obtenu un grand succès (1781),
il voulut quitter le service; n'ayant pu obtenir l'agré-
ment du duc de Wurtembei^, il s'enfuit. Après diverses
aventures, il fut nommé conseiller du duc de Saxe-
Weimar, et professeur d'histoire à lëna (1 789). Gran-
dissant sans cesse en talent comme en réputation, il
entra en liaison avec toutes les notabilités littéraires
de l'Allemagne, et fui cfassé parmi les premiers écri-
vains de son pays. Sympathique à notre Révelution ,
il fut nommé par la Convention citoyen français;
néanmoins, en 1793, il adressa à cette assemblée une
apologie de Louis XVI. Il vint en 1797 se fixer à Wei-
mar, où il fut comblé des bontés du duc régnant.
Schiller est un des coryphées du genre romantique.
Il est connu surtout par ses tragédies, qui sont au
nombre de neuf: les Brigands ^ Fiêsque, Cabale et
Amour j Don Carlos (en vers), Waliensteifiy Marie
Stuartj Jeanne d^ArCj la Fiancée de Mmaiwt^ Guil-
laumt Tell (envers). Les trois premières, sans man-
quer de beautés, sont des ouvrages défectueux et
offrent tous les caractères d'une pério^le d'indécision ;
les dernières, plus vraies, plus morales, d'un genre
plus élevé, sontd'un ordre toutdifférent; ellesont valu
à leur auteur le titre de régénérateur du théâtre al-
lemand. On aBncore de Schiller beancoup de poésies
diverses, où brillent la verv^e, l'inagination, l'origi-
nalité, la grâoe; des ouvrages historiques, qui le
placent aussi à un des premiers raags en ce genre :
V Histoire de la défection des Pays^as^ V Histoire
de la guerre de Trente cas ; enfin des articles de
critiques , entre autres un TreÀté sur la poésie na\i e
et sentimentale, dans les Heures (journal littéraire).
Schiller était intime ami de Goethe, auquel sans
doute il dut une partie de ses idées et de ses progrès.
U rédigeait en commun avec lui VAlmanaeh des Mu-
ses, Les Œuvres de Schiller (en allemand) ont été
publiées à Tubingue, 1812-15, 12 voLin-8. Sa corres-
pondance a paru à Berlin en 1847, 4 v. in-8. Ses OSu-
vres avaient déjà été traduites partielleiiranten fran-
çais par MM. X. Marmier, 4^ Barante, de Château-
Giran, Malher de Chassât, et par Utam Karlowitz,
lorsque 11. Ad. Régnier en a donné unetrad. complète,
qui effare toutes les-autres, 8 vol. in>8, \%êO et suiv.
SCHHkLlNG (Fréd. Aug.), romancier allemand, né
en 1766 à Dresde, m. en 18i9)0ervit longtemps dans
TartUlerie, devint capitaine en 1807, mais donna sa
démission bientôt après, et vint se fixer k Freyberg
d'abord, ensuite à Dresde. Ses nombreux romans ont
eu beaucoup de lecteurs; l'auttur y montre de Ti-
magination ; set tableavx sont vifs et vrais; il réussit
surtout dans le cooiique; mais il ne respecta pas tou*
jours la décence. Il a aussi donné un draBe^ Élise
Colmar, 1783. Ses Œuvres tamplélee ont paru à
Dresde, en 52 vol., 1828.
6CHILTER (Jean) , j uriscoDSuUe , né en 16S2 à Pe-
gau (Saxe), m. en 1 705, professa tour à tour à lésa, à
Francfort-sur-le-Mein et à Strasbourg. P^mi ses ou-
Trages, on distingue : Institutiones juris cmiofitct,
M81; de UJbertate Eceètsiarum Oermar^se, 1683;
Juriiprudentite kgitima elementa^ 1696^ Ad ju^
fmiâale Oemmnicumet Longobardicum tntreduc'
tt'o, 1693; Codes juris feudalie Alkmemiee, 1697;
ThesauruM aniiquitatum cetftontcdmm, 1727.
SCHIMMELMCNlflNCK (Rutger Jean) . homme
d'fiut boUandais, né en 1761, m. en 1825, fut d'a-
bord avocat, eut part aux efforts des Provinces-Unies
en 1785 et 86 pour accomplir une révolution sage et
asoéérée, se distingua en 1795 à la Convention na-
tionale bùtBve par sa modération comme par son élo-
quence, fût ambassadeur à Paris en 1798, plénipo-
tentiaire au congrès d'Amiens en 1802, puis ambas-
tadoar à Londres; gouverna la Hollande pendant 15
mois ( 1805* 1806), sousle titre de grand-pensionnaiT«,
et signala sou passage par le rétablissement du cré-
dit; vécut daDsla retraite pendant le règne de Louis
Bonaparte, qui cependant le consulta souvent, fut
comblé d'honneurs par Napoléon après rincorpora-
tion de la Hollande à l'Empire, et devint membre du
sénat conservateur de France. Il fut nommé membre
de la 1'* chambre des Ëtats généraux lors de réta-
blissement du royaume des Pays-Bas.
SaiINNeRou SKINNER (Matth.), dit te Cordtnal
de Sien y né dans le Valais près de Sien vers 1470,
d'une famille pauvre, devint curé, chanoine, puis
évêque de Sion (1.^00), se fit rasent zélé du pape
Jules II, et détacha les Suisses de Talliance française
(1510), reçut, avec le chapeau de cardinal, le Vitre
de ié^at apostolique et le commandement généra! de
l'Italie pour le pape, fut l'Ame de toutes les intrigues
qui eurent lieu en Suisse contre la France, marcha
à la tête des Suisses qui vinrent combattre François I
en Italie (1515), et, après la bataille de Marigaan,
leva encore un corps de 6000 hommes qui firent du
mal aux Français. Ses biens dans le Valais furent
confisqués par le parti favorable à la France. Il s'en
vengea en décidant Charles-Quint à mettre au ban
de l'empire George Supersax, son principal adver-
saire dans le Valais, et en faisant mettre tout ce
pays en interdit par Léon X. Il mourut en 1522.
SCBIRACH (Adam Théophile), agronome du xvrii*
s., m. en 1773, était pasteur en Lu^ace; il fomla
dans ce {«ys une des premières sociétés d*agnci:l-
ture, et fit de curieuses découvertes sur les abeilles
et les moyens de les multiplier. On a de lui : rmt't;
desaheille^, Leipsick, 1768; Culture des Aheilli
des bois y 1774; HiMt. naturelle de la reine des Abeil-
les^ trad. en franc., 1787.— Un autre Théophile Sclii-
rach, natif aussi de Lusace (1743-1804), fut professeur
de philosophie àHelmstaedt, et fonda en 1780 à Al-
iéna un Journal politique qui subsiste encore. On
lui doit : Clavispoetarum elassieorum, Halle, 1768;
Biographie des Allemands, 1770; Histoire de Char-
les 17, 1776; une trad. des Vies de Piutarqufy e\c.
SCHUtMECK, ch^l. de c. (Vosges) , sur la Bruche,
à 40 kil. N. E. de Saint-Diey, 1415 hab. Filatures de
coton. £oole fondée par Fenlinand duc d*OrIéans.
SCmSlIB, nom donné en générai à toute sépara-
tion religieuse d'hommes précédemment unis dans
une même foi. Les schismes les plus fkmeux sont:
1" celui qui se forma chez les Juifs en 962 av. J.-C.,
sous Roboam fils de Salomon, etd*où naquJreot les
deux royaumes d'Israél et de Juda (F. ces noms);—
2* celui qui sépara TËglise grecque de la commu-
nion avec TËglise romaine, et qui, provoqué par
Photius (862) , fut consommé par le patriarche Ce-
rulariusen 1053 : on le connaît sous le nom de schis-
me d*Orient ;*^3* celui qui eut lieu après la double
élection d'Urbain VI et de Clément VII, en 1378 (il
dura 39 ans et fut terminé en 1417 par IVlection de
Martin V; quelques«-uns retendent jusqu'à iVbdica-
tion de Félix V en 1449 et lui donnent 71 ans) : on le
nomme le grand fcHinna d'Occident ; — 4* le schisme
d'Angleterre, qui sépara les Anglais de la commu-
nion romaine sous Henri VIII en 1534, et constitua
l'Ëglise anglicane; ^5* celui qui partagea les Musul-
mans en Sunnites et Chyites (V. ces noms). Ce der-
nier schisme, qui commença dès la mort de Mahomet
(632), subsiste encere.
SCULEGEL (J. Ëlie), poète allemand, né en 1718
à tfeissen (Saxe) , m. en 1749, se fit connaître de bon oe
Spener en Dunomark comme secrétaire d'ambas-
sade, devint professeur à Funiversité de Soroé. et
mounit à 31 ans, épuisé par le travail. Ses tragédtes,
célèbres jadis, ne se lisent plus; la meilleure est
Hermann. On lui doit de plus un poème sur Benn
le Lion^ duc de Saxe et de Bavière. Ses OSutrts
ont été recueillies (Copenhague et Leipsick, 17b6-
SCHL
— 1723 —
SCHM
70, 5 ▼. in-8), par son frère J. H! Schlegel (1724-
80), professeur d'histoire à Copenhague, auteur
d'une Histoire des rois de Danemark de la maison
d'Oldenbourg, 1771-76.— Un autre frère, Jean Adol-
phe (1721-93), pasteur à Hanovre, a composé des
Cantiques sacrés ^ Leips. , 1766. Ce dernier fut père
des deux célèbres écrÎTalns qui suivent.
scKLECEL (Auguste), cfiliquo et poëte, fils de J.
Adolphe, né en 1*67 à Hanovre, m. à Bonn en 1845,
étadia à Gœttingae sous la direction de Heyne, se
fit connaître par une traduction de Shakspeare, tra-
duisit aussi avec succès plusieurs pièces de Calderon,
fonda avec Frédéric VAthenxum, journal littéraire,
qui eut une grande vogue; fit à Berlin (1801), puis à
Vienne (1808), des cours de littérature où il s'occu-
pait surtout du théâtre ancien, et qui le placèrent
la premier rang des critiques, mais excita en France
rsique scandale par sa Comparaison de la Phèdre
Racine et de celle d'Euripide^ où il sacrifiait Ra-
tine; exhuma le poème national des Niebelungen^
tôt nommé en 1818 professeur de littérature à Bonn,
donna la même année un Essai sur la littérature
provençale , s'occupa surtout dans ses dernières
années de littérature indienne, et traduisit en latin
deux grandes épopées indiennes, le Ramayana 1823,
etVHitopadesaj 1832. Auguste était étroitement lié
avec Mme de Stafil, dont il éleva les enfants, et fut
l'ami de Goethe et de Schiller. Son Cours de litté-
rature dramatique, remarquable par Tindépendance
de la critique, a été traduit en français par Mme Ne-
cker de Saussure, Paris, 1809 et 1814.
SCHLEGKL (Frédéric), frère du préc, né en 1772,
m. en 1829, pnbKa en 1797 un roman d'un genre
original, Lucinde ou la Maudite^ passa ensuite cruel-
nues années à Paris pour y faire des recherches.
Donna à son retour en Allemagne un Traité sur la
langue et la sagesse des Indiens; et imprimer en
1811 un Cours de littérature j devenu célèbre (on y
trouve pour la première fois peut-être une théorie du
genre romantique), et professa à Vienne en 1827 et
1828 des cours sur la Philosophie de la vie et sur la
Philosophie de Vhistoirey où dominait l'idée catho-
lique (né dans le protestantisme , il s'était converti
au catholicisme en 1805). Pendant l'invasion des
Français en Allemagne, il composa des poésies pa>
triotiques qui lui méritèrent le surnom de Tyrtée de
T Allemagne. ïi passa une grande partie de sa vie à
Vienne, fut nommé par Mcttemich secrétaire au-
ligue, rédigea des proclamations et des pamphlets
contre la France, et se montra grand partisan des doc-
trines absolutistes et théocratiaues, surtout dans son
dernier ouvrage la Philosophie de Vhietoire (traduit
par Tabbé Lechat). Duckett a traduit de l'allemand
ion Jlist. de la littérature ancienne et moderne y Pa-
ris, 18^ Les deux frères Schlegel ont été longtemps
regardés dans leur pays comme les arbitres du goût ;
0 est à regretter que leurs écrits soient entachés
d'une partialité systématique contre la France.
SCHLEIDE5, bg des Etats prussiens (Prov. Rhé-
nane), à 4 kil. S. de Gemûnd; 1500 h. Patrie de
Fhistorien SIeidanus.
SCHLEIERMACHER (Frédéric), philologue et théo-
logien, né à Breslau en 1768, m. à Berlin en 1834,
étudia la théologie à Halle et à Berlin , traduisit de
l'anglais les sermons de Blair et de Fawcett (1798).
et se distingua lui-même comme prédicateur. Lié
avec les frères Schlegel, il prit part à la rédaction
àtVAthemnnn auMls publiaient, et conçut avec Fré-
déric le proiet a'une traduction de Platon ; mais il
exécuta seul ce grand travail, et en fit paraître 6 vo-
lumes (Berlin, 1804-1828) : c'est le plus bel ouvrage
QU6 l'Allemagne possède en ce genre; il est fort à
regretter que Tauteur n'ait pu l'achever. 11 fut en
1802 appelé à Halle comme professeur extraordi-
naire de théologie et de philosophie, et prédicateur
de l'université; il revint en 1807 à Berlin, y fut
nommé en 1809 pasteur de Téglise de la Trinité, de-
vint Tannée suivante professeur ordinaire, et fut
reçu en 1811 à l'Académie de Berlin. Outre sa tra-
duction de Platon, Schleiermacher a publié des
Sermons y et plusieurs écrits sur des questions
d'histoire, de philosophie et de théologie.
SCHLEIZ , V. murée d'Allemagne , ch.-l. de la
principauté de Heuss-Schleiz, dans le Voigtland, à
6 kil. N. E. de Saalburg: 6000 hab. Beau chfiteau,
résidence du prince, lycée, bibliothèque. Patrie de
J. Fréd. Boettcher. — r. reuss-schleiz.
9CHLESWIG. V. slesvio.
SCHLtUSINGEXjV. des États prusàîcns (Saxe), ch.-l.
du cercle d'Henneberg, à 58 k. S. 0. d'Erfurt ; 3500 h.
Gymnase. Forges, fabriques d'armes et de poudre.
SCHLICHTEGROLL (Ad. Fréd. deh bioffraphe, né
à Gotha en 1764, m. en' 1822, fut bibliotnécaire du
duc Ernest de Saxe-Gotha, conservateur du sabioet
des médailles, et président de l'Académie de Munich.
Entre autres ouvrages, il a donné le 'Nécrologe des
Allemands y ^k voL in-8, 1790-1806, recueil indis-
pensable à tous ceux qui s'occupent de biographie.
SCHLOEZER (Aug. L. de), historien, né en 1735
àlaxtstadt (Hohenlone), d*un pasteur protestant, m.
en 1809, lit sa théologie à Wittembeiig, passa trois
ans en Suède comme instituteur, se plaça auprès de
Fréd. Mtlller en Russie pour l'aiaer aans ses travaux
historiques, apprit en peu de temps le russe, le po-
lonais, le slavon, ac(^uit d'immenses connaissances
historiques, fut adjoint à l'Académie de St-Péters-
bourg (1762) et reçut de Catherine II, avec une chaire
de professeur, la mission d'écrire l'histoire de la
Russie; mais il excita l'envie et éprouva des dé-
goûts gui le déterminèrent à s'éloigner. Il se retira
à Gœttingue, où il devint professeur de philosophie et
de politique (1767). Schlœzer a créé l'histoire vraie de
la Russie, tant en découvrant des sources inconnues
avant lui, qu'en bannissant à jamais par une critique
sévère les fables admises jusque-là. Ses principaux
écrits sont : Tableau de V Histoire de Russie, 1768;
Histoire de la Lithuanie jusqu'en 1569 (dans VHist,
universelle anglaise) J 1776; Recherches sur les lois
fondamentales de la Russie, 1777. On lui doit des édi-
tions de Nicon, de Nestor et des Lois d*laroslav I.
SCHLOSSER (Frédéric Christophe), historien,
né en 1776 à lever (Oldenbourg), m. en 1861, fut
quelque temps pasteur protestant, puis se voua à
renseignement et obtint en 1817 à l'Université de
Heidelberg une chaire d'histoire, qu'il occupa pres-
que jusqu à sa mort. Ses ouvrages les plus importants
sont : Histoire universelle (1817-41, inachevée), His-
toire du ITllP siècle (1823); Histoire universelle
de V Antiquité (1826-34), ouvrage qui présente la mar-
che de la civilisation, non-seulement chez les nations
connues des Grecs et des Romains, mais aussi dans
rinde et la Chine. Les deux derniers ouvrages ont été
traduits par Golbéry. Schlosser se distingue par ime
érudition profonde et un jugement sûr.
SCHLUSSïXBOCRG, v. et forteresse de Russie
(gouvt de St-Pétersbourg) , ch.l-. de cercle, sur le
lac Ladoga et la Neva, à 32 kil. E. de St-Péters-
bourg. Prison d'Etat, où fat détenu le czar Ivan VI.
SCHMALKALDEN. V. sxALKAine.
SCHMID (Christophe), dit le Chanoine Sehmid,
né en 1768 à DinkelsbOhl (Bavière), m. en 1854,
suivit d*abord la carrière de l'enseignement, reçut
les ordres en 1791, fut curé à Stadion, et obtînt en
1827 un canonicat à Augsbourg. Son nom est popu-
laire en Allemagne et en France, grâce à un cnar-
mant recueil de Contes composés pour l'enlace. On
y remarque surtout les OEufs de Pâques et Com-
ment le.jeune Henri apprit à connaître Dieu. Le
style de ces contes, parfaitement adaptés à l'ftge des
jeunes lecteurs, est plein de naturel et de grâce. Il
en a été publié plusieurs traductions françaises; la
seule avouée de l'auteur est celle de l'abbé Macker,
Slrasbourç, 1832 etsuiv., 22 vol. in-18. On a encore
de Schmid une Histoire de la Bible pour les enfants^
trad. en 1828, et des Souvenirs. Un moDame!ïtlui
a été érigé dans sa Yille natale.
SCUN
— 1724 —
SCHOË
SCHilIDT (Benoît), publiciste, né en 1726 à Vorch-
heim (Bamberg), m. en 1778, était catholique. Il fut
successivement professeur de droit à l'Université de
Bamberg, conseiller aulique du prince- évoque de
Bamberg , professeur de droit public et féodal à In-
^'olstadt (1761), et laissa, entre autres ouvrages:
l'rincipia juris germanici antiquissifnx^ antiquiy
medii atqu€ hodiemiy Nuremberg^ 17S6.
scnmDT (Michel Ignace), bistonen, né en 1736 à
Amstem, dans l'évéché de Wurtzbourg. m. en 1794,
remplit diverses fonctions publiques dans sa patrie,
et mourut à Vienne, conseiller aulique, après avoir
donné des leçons d'histoire à l'archiduc François (de-
puis empereur). On a de lui uub Histoire des Alle-
mands (1778-1793), qui jouit d'une grande autorité;
mais il n'a pu en donner que les 1 1 premiers volu-
mes, qui vont jusqu'en 1626; 11 autres volumes, ré-
digés sur ses matériaux par Milbiller, conduisent
cette histoire jusqu'en 1806. Thibault de Laveauz en
a trad. en français une partie, 9v. in-8, 1784, etc.
SCHMIDT (Christophe), dit Phiseldeckj historien,
né en 1740 à Noraheim (Gœttingue), m. en 1801,
enseigna l'histoire et le droit public à Brunswick,
fut mis à la tête des archives de Wolfenbuttel, passa
plusieurs années en Russie, et laissa de bons ouvra-
ges sur l'histoire de ce pays : Hisî. de Bussie^ Riga,
1773; Matériaux pour Vhistoire de Russie depuis
Pierre 1 , 1 777 .—Son fils, Conrad-Fréd. Schmidt-Phi-
«eldeck, 1770-1832, professeur de théologie à Co-
penhague (1794), a laissé des écrits sur la théologie, la
philosophie et l'histoire, notamment une Exposition,
de la pnilosophie critique (de Kant), en latin, 1796
SCUMOELNITZ. ▼. de Hongrie (Zips) , à 28 k. S. 0.
d'Einsiedel; 6000 n. Usines à cuivre, nôtel des mon-
naies. Aux env., riches mines de cuivre, argent, fer.
SCHKEEBIfIRG, c.-à-d. Mont de neige ^ nom de
plusieurs montagnes d'Allemagne, dont la plus haute
est en Autriche, dans le Wienerwald , par 47* 46' lat.
N., 13* 27' long. E. : elle a 2164" de hauteur.
scBNEEBERG, V. du Toy. de Saxe (Krzgebir^e) , sur
une haute montagne, à 17 k. S. S. E. de Zwickauet
à 40k. S. 0. de Chemnitz; 7400 h. Direction des mines,
écoles d'arts et métiers : usines pour l'exploitation des
mines d'argent, fer, plomb, cobalt, bismuth et de
la terre à porcelaine, qu'on trouve aux environs.
SCHNEEKOPP (Mont) , c.-à-d. Tête de Neiae, mont,
de la chaîne des Sudètes, sur la limite delà Siiésie
et delà Bohême; 1686"; c'est le point culminant
de l'Allemagne au N. du Danube.
SCHNEIDER (Conrad Victor) , médecin , né vers
1610 à Bitterfeld en Misnie, m. en 1680, était pro-
fesseur à Wittemberg et médecin de l'électeur de
Saxe. Il fit connaître la vraie texture de la membrane
pituitaire, qui a gardé son nom, et laissa sur l'ana-
tomie beaucoup d'écrits dignes d'être lus.
SCHNEIDER (Eulogeou J. George) , démagogue, né en
1756à Wipfeld dans l'évêché de Wûrtzbourg, était
prêtre catholique. Il venait d'être nommé prédica-
teur de la cour de Stuttgard lorsque la Révolution
commença. Il se rendit en France, fut nommé vi-
caire général do l'évêque constitutionnel de Stras-
bourg, devint ensuite maire deHaguenau, accusa-
teur public près le tribunal criminel, et fut en Al-
sace l'agent le plus actif des fureurs démagogiques :
il allait de ville en ville, tramant à sa suite des juges,
le bourreau ella guillotine. St-Just et Lebas, révoltés
eux-mêmes de ses excès, le firent condamner à mort
(1794). Assez bon helléniste, Schneider avait traduit
eu allemand les Homélies de S, Jean Chrysostôme
sur S. Matthieu et S. Jean^ AuRsbourg, 1786 et 87.
SCHNEIDER (J. Gottlob) , philologue et naturaliste
(1750-1822), né près de Hubertsbourg, en Saxe, vé-
cut plusieurs années à Gœttingue dans la détresse,
aidaBrunck à Strasbourg dans ses travaux (1777-80),
put en même temps étudier à fond l'histoire natu-
relle, occupa 34 ans la chaire de philologie, tant à
Francfort-sur- l'Oder qu'à Breslau, et finit par être
nommé premier bibliothécaire de cette dernière ville.
On a de lui un excellent Dictionnaire grec^îemand,
une admirable édition de V Histoire des animaux
d'Aristote, Leipsick, 1811, 4 v. in-8, ainsi que des
éditions estimées des OEuvres de' Thiophraste,
1818-21 , des Scriptores rei rustie/e veteres latini,
1794; d'J^Iten, de Vitruve^ etc. On lui doit aussi de
nombreux ouvrages d'histoire naturelle : il s'est sur-
tout proposé d'expliquer les passages des anciens
qui avaient rapport à cette science.
SCHNEIDER (Ch. Ern. Christophe), philologue, né
en 1786 à Wiche (Saxe prussienne), m. en 1856,
professeur de littérature à Leipsick, puis à Breslau,
a donné des éditions estimées de la République die
Platon (Leips., 1830-33), de César (Halle, 1840-45),
du Commentaire du Timée par Proclus (1851), et
a publié des Leçons de grammaire grecque, 1837.
SGHNEIDEWHC (Fr. G.), philologue, lié en 1810,
m. en 1 856, était professeur à Gœttingue et membre
de l'Académie de cette ville. Parmi ses nombreuses
publications, on remarque : Deleetus poesis Grxco-
rumelegiacœ et iambicaB^ Gœtt., 1839; Corpus p^
rœmiographorum grxcorum; Simonidis retliquue;
Pindari carmina, ainsi que des éditions d'Ovide^
de Martial y de discours choisûnde Cicéron, e4c.
SGHNEPFENTIIAL, vge du duché de Saxe-Co-
bourg-Gotha, à 8 kil. de Gotha. Salzmann y établit
en 1784 une célèbre maison d'éducation.
SGHQEFFER (Pierre), en latin Petrus Opilio, un
des inventeurs de l'imprimerie , né k Gemsbeim
(Darmstadt) , était copiste à Paris en 1449. Initié par
Fust à l'invention de Gutenberg, il devint son asso-
cié, puisson gendre, et, à la mort de Fust, son beau-
père (1466), resta seul maître de l'in^primerie. 11
mourut en 1 502. Schœffer semble avoir , pour sa part .
imaginé les poinçons, qu'il substitua aux matrices
fondues qu'on emplovait d'abord.
SCHOELL (Maximii. Fréd.}, historien français, né
en 1766 près de Sarrebrûck, m. en 1833, fut élève
de Koch, entra comme précepteur dans une famille
russe, visita avec ses élèves l'Italie, la Suisse, St-
Pétersbourg, Berlin, dirigea à BAle, puisa Paris
(1802), une maison de librairie qui pro^^péra peu,en>
tra en 1814 au cabinet diplomatique du roi de Prusse,
et remplit diverses missions avec les titres de con-
seiller de légation et de conseiller de régence. Ses
principaux ouvrages sont : Cours d'histoire mo-
derne des ÉtaU européens, Paris, 1830-1834, 46 vol.
in-8, ouvrage capital et plein de faits, mais îné^l;
Histoire abrégée des traités de paix (depuis celui de
Westphalie), 15 vol. in-8, 1816-18 (reproduit en par-
tie dans les 22 derniers vol. de son Cours d'hiS'
toiré)', Hist. abrégée de la littérature romaine ^ 4
vol. in-8, 1815; Hist. abrégée de la litlénitnTe grec-
que, 1813, 2 vol. in-8, et 1823-25, 8 vol. in-8. Con-
grès de Vienne J 181 6 ; Éléments de chronologie , 1812.
SGHQEN (Martin), c.-à-d. le Beau Martin, orfèvre,
peintre et graveur au burin, né en 1420 à Culmbach,
m. en 1486, résidait à Colmar. II est, suivant les
Allemands, l'inventeur de la gravure en taille-douce,
attribuée vulgairement à Finiguerra. Son OEunt
consiste en 150 pièces originales d'une grande ra-
reté. Comme peintre, il imita Van Eyck.
SCHOENAU, vge d'Autriche, à 6 kil. S. E. de Knim-
bach. Beau château, qui appartint au. prince de
Hontfurt (Jérôme Bona^uirtc).
SCHOENBOURG (Maison de), famille noble d'Alle-
magne, répandue en Saxe, en Hesse et en Bavière, est
issue d'Alban, comte de Zwickau (936). Ernest, mort
en 1534, donna naissance à deux lignes, chacune
subdivisée en 2 branches : l^Schœnbourg-Stein-Wal-
denbourg et Schœnbourg-Stein-Hartenstein ; 2*
Schœnbourg-Penigk et Scnœnbourg-Rochsburg. U
ligne aînée possédait 4 seigneuries : Waldenbourg,
Hartenstein, Lichlenstein, Stein (304 kil. carrés;
45000hab.); la ligne putnêe. 5 : Penigk. Glaucbau,
Remissau, RochsburgetWecnselburg (315 k. carrJ.
Le chef de la branche de Waldenbourg a le titre de
prince depuis '790.
\
SCHO
— 1725 —
SCHO
$Cl!ÙBÎfBlltN!f , c-à-d. ÈeUê source, ha d'Autri-
che^ à 5 kil. S. 0. de Vienne; 500 hab. Château im-
pénal , avec magnifique jardin botanique : ce châ-
teau, commence par Joseph I , fut achevé par Marie-
Thérèse. Napoléon y étabut son quartier général en
]8(fô et 1809 et y signala paix avec l'Autriche le 14 oct
1909. C'est là que mourut le duc de Reichstadt.
SCHOBPFLIN (J. Dan.), publiciste et historien, né
en 1694 à Sulzbourg (Bade), m. en 1771 , fut nommé
en 1720 professeur d'éloquence et d'histoire à Stras-
bourg, emploi qu'il remplit 51 ans, devint en outre
conseiller et historiographe de France et membre
correspondant de l'Académie des inscriptions. 11 est un
de ceux qui fondèrent la science de rliistoire politi-
Î[ae. On lui doit, entre autres ouvrages : AUatiail-
ustrata, Colmar, 1751-62, 2 vol. in-f.; HislMiaZœ-
ringo-BadensiSf 1763-66; AUatia œvi merovingici,
earolingicit saxonici, salici et suevii diplomaticaf
1772; Vindiciœ typographieœ, 1760.
SCHOLARIUS (George). F. gennadb.
SGHOLASTIQUE (h). On nomme ainsi la philoso-
phie qui fut enseignée dans les Écoles du moyen âge
(du IX* au XVI* s.); elle a pour caractère essentiel l'u-
nion intime de la philosophie, surtout de la dialec-
tique, avec la théologie. On peut y distinguer trois
époques : 1* l'enfance (du ix* s. à la fin du xii*), dans
laquelle la philosophie est entièrement surbordonnée
à la théologie (ancilla theologiœ) : la science se con-
stitue par les travaux d'Alcuin, J. Scot Erigène, Lan-
franc, S. Anselme de Cantorbéry, Abélard, Pierre
Lombard, Jean de Salisbury ; le réalisme platonique
domine à cette époque: on y voit pourtant naître le
nominalisme, enseigné par Roscelin (1089), mais il
est bientôt étouffé; 2* Tâffe mûr (aux xiji*etxiv* s.):
la philosophie, incorporée à la théologie, devient
presque son égale; la science, étendue et complétée
par la connaissance des ouvrages d'Aristote et les le-
çons des Arabes, reprend une existence à elle; elle
requit des formes arrêtées par les travaux des plus
célèbres docteurs : Alexandre de Haies, Albert le
Grand, S. Thomas d'Aquin, Duns Scot remplissent
cette période; Técole se partage entre les Scotisies
et les Thomistes ; Tart de l'argumentation est poussé
2u plus haut degré; 3** la vieillesse ou la décadence
aux XIV* et XV* s.) : la philosophie se sépare peu à
peu de la théologie; le nominafisme renaît, professé
t\ar<UmeDt par Occam, Buridan, P. d'Ailly, et fai-
bltQeut combattu parW. Burleigh , Thomas de Brad-
wardioe, etc. ; on sent de plus en plus le vide de la
philosophie régnante; enfin (aux xvl* et xvii* s.) la
Scbûlastiuue disparait devant la connaissance plus
approfondie des systèmes antiques et les enseigne-
ments de Bacon et de Dcscaries. L'Université de
Paris fut, surtout dans les deux premiers âges, le
principal siège de la Scholastique. V. la Philoso-
phie schoîastique pas B. Uauréau.
,SCUOLASTlQUE(Ste), vierge, scDur de S. Benoît,
Tirait auprès dumont Cassin, où demeurait son frère,
et fonda l'ordre des Bénédictines. Elle mourut vers
543. On la fête le 10 février.
SaiOMBERG (Henri, comte de), maréchal de
France, comtedeNanteuil^ né à Paris en 1583 d^une
feailUe originaire de Misnie, servit d'abord l'empe-
reur Rodolphe II, fut ensuite ambassadeur de France
tant en Angleterre qu'en Allemagne, devint en 1619
surintendant des finances, puis chef du ministère
(1C21), fut éloigné en 1624 par l'influence de Riche-
lieu, mais rentra bientôt en grftce et obtint en 1625
le bâton de maréchal. Il chassa les Anglais de Tile
de Ré, .<;e signala en Piémont, et vainquit les re-
belles du Languedoc à Caslelnaudary, où fut pris
Hontmorency (1632). II mourut la même annûe, gou-
verneur du Languedoc. Il a laissé une RelaUon de la
Buerrt d'Italie, IGL^O. fa fille, Jeanne deSchomberg,
^pousa un duc de Lia n cou 1 1.— Son fils, Charles, duc
deScn., connu d'abord sous le nom de duc d'Halluyn,
i^é en ICOl , m. en 1656, lui succéda dans le gouvcr-
iii::::eat du Languedoc, vainquit les Espagnols à Leu-
cAte (1636), devint peu après maréchal dé France,
et prit Perpignan en 1642. Il perdit sa faveur à la
mort de Louis XIII, fut privé du gouvt. du Langue-
doc, et ne reçut en échange que celui de Metz. Il
commanda avec assez de succès l'armée de Catalo-
^e et prit Tortose en 1648; néanmoins il ne fut
jamais en faveur auprès d'Anne d'Antriche et de
Mazarin. 11 avait épousé en secondes noces (1640)
MUedeHautefort, que Louis XIII avait aimée, mais
sans qu'elle eût souffert en rien dans sa réputation.
scHOUBERG (Armand Fréd. de), maréchal ne France,
d'une autre- famille que les précédents, né en 1619
dans le pays de Clèves, perdit son père quelques
mois après sa naissance, lut privé de sa fortune tant
par l'influence de ses tuteurs que par des confisca-
tioné , servit sous Rantzau , sous le prince Henri
Frédéric d'Orange; puis passa en France (1650), y
devint lieutenant général, se signala par des faits
d'armes éclatants, eut grande part à la victoire des
Dunes (1658) , prit Bergues, gagna la bataille de Vil-
laviciosa (1665), qui affermit l'indépendance du Por-
tugal, fut chargé du commandement de l'armée de
Catalogne, prit Figueira et d'autres forteresses aux
Espagnols, reçut le bâton de maréchal en 1675, et
rendit les plu^^ grands services à Tarmée des Pays-Bas.
Professant le culte protestant, il se vit forcé de quit-
ter la France lors de la révocation de l'édit de Nan-
tes : après avoir cherché fortune en Portugal, puis
dans le Brandebourg, il s'attacha à Guillaume de
Nassau, suivit ce prince lors de son expédition en
Angleterre (1688) » et périt à la bataiÛe de la Boy ne
(1690), en combattant contre Jacques II.
SCHON.SUS (Cornélius), poète latin du xvi* s.,
né à Gouda, m. en ICI 1 , avait été 25 ans recteur de
l'école latine de Harlem. Il est auteur de comédies lati-
nes tirées de TËcriture sainte, dans lesquelles il a
imité avec assez de bonheur le style de Térencc et
qui furent publiées sous le titre de Terentius Chris-
tianus, Anvers, 1570, et Amsterdam, 1629.
SCHOTT (André), savant Jésuite, né à Anvers en
1552, vint de bonne heure en Espagne , fut professeur
de langue grecque et de rhétorique à Tolède, puris à
Saragosse,et enfin à Rome, où il mourut en 1629. Il a
laissé, entre autres ouvrages : Hispania iUustrata^
1603-8, 4 V. in-f.; Hispanix hibliothcca, 1G08 in-4;
Adagia Grœcorum, 1612; Tabulœ rei nummarix
Romanorum Grxcorumquet 1616. On lui doit de nom-
breuses éditions d'auteurs anciens, ainsi que des
Notes surCicéron, Sénèque , Cornélius Népos, etc.
SCHOTT (Gaspar), physicien, de l'ordre des Jésuite»?,
né en 1608 à Kœnigshofen (Wurtzbourg) , m. en 1660,
enseigna la théologie et les mathématiques à Pa-
lerme, puis vint étudier à Rome sous le P. Kircher,
avec lequel il se lia étroitement, et se fixa vers 1658
à >^urtzbourç, où il se livra à l'enseignement des
sciences physiques. On a de lui : Magia universalis
na(tirj;ctar(tf , 4 vol.in-4, 1657-59; Physicacuriosa,
166*2; Technica curiosa, 1664, etc.
SCIIOUTEN (Guill. cornelissen) , navigateur hol-
landais, de Horn, commanda la Concorde dans l'ex-
pédition deLemaire au S. de l'Amérique (161.")), eut
la principale part à la découverte du détroit dit de
Lemaire, et exécuta depuis plusieurs grands voyages.
Il m. en 1625 dans la baie d'Antongilà Madagascar,
en revenant en Europe. On a donné son nom k un
groupe d'îles qu'il découvrit en 1616 au N. E. de la
Nouv.-Guinée. Son voyage au S. de l'Amérique a été
publié à Amsterdam en lUl 1 par A ris Classen , et trad.
en français dès 1618. — Gauthier Sch., de Harlem»
voyagea comme chirurgien sur un vaisseau de la Com-
pagnie des Indes, revint à Amsterdam en 1665« au bout
de sept années , pendant lesquelles il avait visitK^ Java,
les Célèbes, le roy. d'Aracan, et publia un Voyage
aux Indes-Orientales, Amst., 1676, trad. en 1708.
SCHOUVALOV, noble famille russe, qu'on croit
originaire de Suisse, contribua à placer sur le trône
l'iDip. Elisabeth, rous laquelle elle jouit d'un grand
crédi;. — Pierre Ivan, favori d'Elisabeth, fut ftil
suiu
— 1726 —
SCMC
comte en 1746, puis feld-maréchal; il inventa dans
la guerre de Sept ans un nouveau genre de canons
et d'obus qui reçut son nom. M. en 17G2. — Ivan,
fils de Pierre (1727-98), fut chambellan d'Elisabeth,
qui le chargea de diriger les progrès des arts dans
ses états, et mérita d'être surnommé le Mécène de la
Russie. Il voyagea par toute TEurope, resta longtemps
à Paris, visita Voluiire à Ferney, lui remit de riches
Srésente de la part de Catherme II et lui fournit
es matériaux pour son Hist. de Riusie sous Pierre
le Grand. Il pensionna La Harpe en le chargeant de
le tenir au courant de toutes les nouvelles littéraires
de France (ce qui donna naissance à la célèbre Cor-
respondance littéraire de ce critique). Il tournait fort
bien le vers français, et publia, entre autres pièces,
une Êpttre à Ninon et une Épitre à Voltaire,
SCHOrWEN (île), en Hollande (Zélande), au N. de
Ilie Nord-Beveland . n'est séparée du Duyveland que
par un étroit canal : 24 k. sur 8; ch.-l., Ziericzée.
SCHRECKUORX, Tun des sommets des Alpes Ber-
noises, en Suisse (Berne), à 60 kil. S. £. de Berne,
près de la source de l'Aar: il a 4097* de hauteur.
SCUREVELIUS (Cornélms), philologue de Harlem,
né vers 1615, m. en 1667, dirigea longtemps le col-
lège de Leyde. H a composé, entre autres ouvrages,
le célèbre lexicon manuale grîeco-latinum, gui, oien
que médiocre , a été longtemps classique (réimprimé
par FI. Lécluse, Paris, 1820, traduit en franc, par
Quénon,18Û9), et a donné à la collection dite Yario-
rufn:Juvénalf Hésiode ^ Térence, Virgile^ Horace, etc.
SCHROECILU (J. Mathias), professeur d'éloquence,
puis d'histoire à Wittemberg, né à Vienne en 1733,
m. en 1808, a laissé, parmi divers travaux remar-
Suables : Histoire de t Église chrétienne (jusqu'à la
léforme), Leips.. 1768 1803, 35 vol.; Hist. del'É-
olise chrétienne (depuis la Réforme), 1804-19, 10 v.;
Hist. universelle, 6 vol., 1779-84 (trad. en français,
1784-90). Ce dernier ouvrage est fort estimé.
SCHROEDER (Jean Joachim), orientaliste, né en
1630 à Neukirchen (Hesse-Cassel) m. en 1756; en-
seigna les langues orientales et l'histoire ecclésiasti-
que .à Marbourg, parvint avec des peines infinies à
obtenir une connaissance approfondie de l'arménien,
et publia la meilleure grammaire qu'on ait de cette
langue : Thésaurus lingua armeniras,
scHRŒDEa (Fréd. Louis), acteur et auteur drama-
tique, né à Schv«rerin en 1744, m. en 1816, était le
Sremier tragédien de l'Allemagne. Il prit en 1771 la
irection du théâtre de Hambourg, pour lequel il écri-
vit plusieurs pièces et traduisit une partie de Shake-
speare. Ses œuvres dramatiques ont été puoiiées, avec
une oréface de Tieck, à Berlin, 1831 , 4 vol. in-8*'.—
Sa fille, Mme Schrœder-Devrient, née à Hambourg
en 1805, m. en 18C0, excella comme cantatrice.
SCaUBART (Chréuen Fréd. Daniel), écrivain et
compositeur, né en 1739 dans le comté de Lune-
bourg, m. en 1791 , mena longtemps une vie errante
et désordonnée, fut nommé en 1768 directeur de
musique à Ludwigsbourg, entreprit en 1774 à Augs-
bourg la Chronique allemande, journal populaire
qui traitait de tout ^politique, littérature, neaux-
arts), et. qui était rédigé avec une verve, une gaieté
et une indépendance rares en Allemagne; fut jeté
dans une forteresse en 1777 pour avoir annoncé
faussement la mort de Marie -Thérèse, et ne sortit
de prison qu'au bout de 10 ans, à la demande de
Frédéric le Grand. On a de lui les Chants de la pri-
ion, et diverses autres poésies, parmi lesquelles on
remarque VHymne à Frédéric le Grand et le Juif
errant; une Histoire de sa vie. qu'acheva et publia
Bon fils, Louis Schubart, conseiller de légation prus-
sien , et des Idées sur Vesthétique de la musique, pu-
bliées par le même, 1806.
SCHUBERT (Franz), compositeur de musique, né
\ Vienne en 1797, m. en 1828, est surtout connu par
des liederoM mélodies du genre mélancolique, parmi
lesquelles on cite les Astres, V Ave Maria, la Sérénade,
le Mot des Aulnes, la UcUgieuse, U Départ, l'Attente,
V Adieu. Il s'est aussi essayé, mais avec moins de
succès, dans la symphonie, et a laissé Quelques qua-
tuors. Sa manière se rapproche de celle de Beethoven.
SCHIXEMBERG (J. montdejbux de), maréchal de
France, se trouva à la bataille de Prague (1620), dé-
fendit les places de Coblentz (1632), Arras(1654),
fut fait maréchal en 1658 et mourut en 1671.
SCHULEMBOURG (J. Mathieu, comte de), général
allemand, né en 1661' près de Magdebourg, m. en
1747, servit d'abord le Danemark, puis la Polo^e,
et fit les campagnes de Sobieski, sauva les débris de
l'armée saxonne battue en 1700 par Charles XII, opéra
devant le roi de Suède une belle retraite derrière
roder (1704); entra en 1708 au service de la Hol-
lande et prit part à la guerre contre Louis XIV (1708),
s'empara de Tournay et fut un des vainqueurs de Mal-
plaquet; alla en 1715 commander l'armée vénitienne
contre les Turcs (1715) , soutint un siège dans Corfou,
f)oursuivit les assiégeants jusqu'en Albanie, où il mit
e siège devant Scutari, et ne fut arrêté dans ses suc-
cès que par la paix de Passarovitz (1718).
SCHULPFORTA. V. naumbol'RG.
SCUULTENS (Albert), orientaliste, né en 1686 &
Grœningue, m. en 1750, fût pasteur de Wassenaar,
puis professeur de langues orientales à Franeker et
ensuite à Leyde. On remarque parmi ses nombreux
ouvrages : Origines hebrxx, Franeker, 1724-38, J
vol. in-4 ; Institutiones ad fundamenta lingux ne-
braicae, Leyde, 1737; Monumenta restustiora Ara-
biœ.,., 1740; Proverhia Salomonis, cum xersione
intégra ft commentario, 1748.
SCHULZE (J. H.), médecin né à Colbitz (Magde-
bourg) en 1687, m. en 1744, lut successivement in-
stituteur au pxdagogium de Halle, professeur d'a-
natomie à l'université d'Altdorf, professeur d'élo-
quence et d'antiquités à l'université de Halle. \\
savait également la médecine, les antiquités, la phi-
lologie et les langues arabe, syriaque, chaldéenoe,
éthiopienne, samaritaine. Son principal ouvrage
est VHistoria medicinœ a rerum initia ad annum
résida dans l'Inde jusqu'en 1743, et mourut en 1760.
Il possédait la connaissance des langues hindous-
tane, malabare, telinga, etc. lia laissé, entre autres
ouvrages : le Maître de langues occideniafes ei orien-
tales (en allem.), contenant 100 alphabets, des tables
poly fillettes, les noms de nombre et l'oraison domi-
nicale en 200 langues ou dialectes, Leips., 1738.
SCHULZE (Gottlob Ernest), philosophe, né en 1761
àHeldrungen (Thuringe), m. en 1833, professa la
philosophie à Helmst^dt (1788), puis à Gœttingue
(1810), commença à se faire connaître par des tra-
vaux sur rhistoire de la philosophie piatooicienne
(de Ideis Platonis, 1786), puis publia, sous le titre
d*jEnesidemus (Helmst., 1792), un ouvrage scep-
tique, dans lequel il attaquait les nouvelles dociriaea
de Kant et de Reinhold, et qui fit grande sensation :
le surnom à*jEnésidème lui en est resté. U a laissé
une Encyclopédie des sciences philosophiques, 1814.
SCUCMEG ouSCUlHEG, comitat de Hongrie, da«
le cercle d'Œdenburg, entre ceux de Szalad au N. et à
ro. , de Veszprim au N. E. , de Tolna et de Raranya
à TE., la Croatie et l'Esclavonie au S. : 130 k. sur 90;
220 000 hab.; ch.-I., Kaposvar.
SCUURMANN (Anne Marié de), femme céleoie
par sa science, née à Cologne en 1607 dans la reli-
gion protestante, savait le latin, le grec, l'hébreu,
réthiopien, était bonne musicienne^ peignait, sculp-
tait et gravait avec talent, et ménta le surnom de
Sapho. Elle quitta tout d'un coup le monde , où elle
brillait, pour se retirer dans la solitude de Lexmund,
près de Vianen (1653), tomba bientôt dans les er-
reurs du piéiisme, suivit dans ses courses Labadie.
qui même, dit-on, devint son époux, continua sa
prétendue mission après la mort de cet eDthous:a«v3.
distribua ses biens à ses partisans et mourut dans 'e
SCHW
— 1727 ^
SCBW
déaâmeDt(1679;. On a d'elle un recueil d'Opuscula
^r3ca, grœeay laiina, gaUica. protaica et me-
\rica, Leyde, 1648, parmi lesquels on remarque une
dissertaijoii De ingenii muUebris apiitudine.
SCHUTT (île), île de Hongrie, dans les comitats
dcPresbourg et de Kœmœ/n, est formée par un bras
dtt Danube et le Yatg : 80 k. sur 16; ch.-L, Koemcem.
SCHUTZ (Christ. Gottfried), philologue, né enl747
à Dederstœdt (Mansfeld), m. en 1832, fut inspecteur
du séminaire théologique de Halle, professeur de
poésie et d'éloquence à léna (1779), puis à Halle, où
il resta jusqu'à sa mort. On lui doit la publication
d*un Jour util général de litUraturey des éditions es-
timées de Cictiran, Leips., 1814-20. 20 v. in-12;
à'SschyU, llaUe, 1809-21, 5 v.; d^AriitaphoMy
1821; et un traité Depi^ticulis latinis, 1784.
SCHUTZ ou scHUTZB (Gaspa.rd). F. sàgittabius.
SCHUYLKUX, riv. des États Unis (Pensylvanie),
naît dans les mont. Bleues, arrose Reading, Phila-
delphie, ets'uoit à laDel&ware, à 8kU. au-dessous
de cette dernière ville ^ et après unoaur» de 225 kil.
Tarribies débordements.
SOIWAB (J. CbHstophe), saTant allemand, né en
1743 à llsfeld (Wurtemberg), m. en 1821, passa plus
de 50 ans à Stuttgard, soit comme professeur, soit
comme secrétaire intime du duc de Wurtemberg et
chef du bureau des ezpédi lions françaises. Il culti-
vait avec un égal succès la littérature, rhistoine, la
philosophie et les mathématiques et découTrit une
DouTelle théorie des parallèles. U eut ô mémoires
couronnés par diverses académies : on reourquesui^
tout celui qui roule Sur les emuaeê de VunkersalUé
de la langue française et sur les chomses de durée
de eeUê wgue ( 1 785 , en allem.), et qui partagea avec
Hirarol le prix proposé par PAcadémiede Berlin sur
cette question (il a été trad. en franc, par Aobclot,
1803). Frédéric II lui fit offrir, à l'occasion de ce
raoeès, une chaire à l'Ëcole militaire de Berlin,
mais il ne put Faccepter. J. G. Schwab combattit ue
des premiers la philosophie de Kant. -^ Son fils,
Gustave , 1 792- 1^7 , pvotesseur de littérature à Stut-
tgard, a traduit en vers latins plusieurs des chants
d Uhland et en allemand plusieurs po&nes français ,
notamment les poésies de Lamartine.
SGHWABACH, v. de Bavière (Franconie moyenne) ,
sur une rivière de même nom, affluent de la Red-
mti, à 15 k. S. 0. de Nuremberg; 9000 hab. Indus-
trie active (tissus de coton, drap, tabac, épingles,
fils de fer, papier, etc.); l'industrie de cette ville doit
•on origine à des Français expulsés par la révooa-
tioD de l'édit de Nantes.
SCHWJSCUAT, brff d'Autriche, à 12 kil. S. E. de
Tienne, sur une riv. de même nom, qui afflue au Da-
nube; 2500 h. Aux env. , coloene qui indique l'em-
placeoMnt du camp de Sobieskien 1683.
SCHWANTHALBR (Gh.), sculpteur, né à Munich
en 1802, m. en 1848, fit un séjour de trois ans en
Italie, grâoe k la munificence au roi de Bavière, et
fut après son retour nommé professeur de sculpture
à TAcadémie. Ses œuvres révèlent une imagination
abottdaoto et facile et une grande soupèsf-se de ta-
lent. On cite de lui la Victoire (tHermann sur les
Roetoàu, bas- relief d'un fronton du Walhalia ger~
maaiqae; les peintres anciens, à la PinMothèque de
Munich; la statue syabolMpie de la Bavière, en
bioiitt, qui a près de 20** de hauteur; la stMue
colosnla en bronze du graDd->duc Louis l*', k Darm-
stadt, et de beaux dessins pour l'/Koite d'Homère, la
Théogonie d Hésiode et les potmes d'Orphée.
SCIffWAATZ (Berthold), moioe bénédictin oit oor*
delier de Fhbourg, en Brisgau, ou, selon d^evtres,
de Cologne, qui vivait au commencement du xiv« a. ,
passe vulgairement pour être l'inventeur de la pen-
dre, que d'autres font renaonter à Ro^er Bacon ou
mène k une épooee beanceup plus ancienne. On ra-
conte qu'ayant mis dans un moi^ier du salpêtre , du
sœfoe et du charbon pour une expérience onimique,
il y laissa par hasard tpmher une étincelle qui pro-
d uisit uneeiplttaioa terrible : il n'eut plus qu'à naou-
vêler ce que le hasard lui avait appns. On croit que
Schwartz inventa, non la poudre, mais l'usage de
rartUlerie, dont il aurait enseigné l'itsage aux Véni-
tiens en 1378. Une statue lui a été élevée à Fribourg.
SGHWARZA, riv. d'Autriche (Wienerwald) , se
joint au Pitten pour former la Leitha;— Riv. dfe Mo-
ravie, affluent de la Taya; ^ Affluent de la Saale,
donne son nom aux principautés de St^warabourg
qu'elle arrose;— Affluent delà Werr&en Saxe, etc.
SCHWABZBOU&G. pays d'Allemagne, faisant par-
tie de la Conféd. de l'AUemagne du N., était jadis
compris dans le cercle de Hte-Saxe , et divisé en 2
parties distinctes : le Comté supérieur^ enclavé aU
milieu des duchés de Saie et du gouvt prawieu
d'Erfurt, et le Coml^ infêriowr, enclave de la Saxe
prussienne. Ce pays est actuellement paurtagé entre
deux branches ne la maison de Schwaraboarg, dont
les possessions, qui ont titre de principattkés, font
partie des Ëtats de la Gonfédération germanique:
celle de Schajo.'Rudoktadt et oeUe de S^tt^-Son-
dershauaen. La K' pœsède la plus graiide partie du
Comté supérieur avec l'extrémité orientale du Comté
inférieur; 70000 hab.; villes : Rudoistadt, Schwan-
bourg, Frankenhauxen. Les possessions de la 2* sont
surtout dans le Comté inférieur; 62 000 hab. ; villes :
Sondershausen, Arnstadt, Breltenbach. La Saala et
ses affluents, laSchwarxa, la Géra, l'Ilm, l'Unstrutt,
sont les rivières principales du Sohwarzbourg. Le
commerce et l'industrie y sont assez prospères. Le
gonvernement est dans Les deux principautés mo-
narchique constitutionnel. Les deux princes ^nt
luthériens ; ils ont chacun vae voix au Conseil
fédéral de la Confédération de PAliemagne du Nord.
— La maison de Schwarzbovrg , une des plus
anciennes de l'Allemagne, remonte an moins au
XI* s. En 1 184, à la mort de Henri do Scbwarzboorg,
elle eut pour chef Gonihier, dont le fils atné continua
les Scbwarzbourg, tandis que le cadet fut la souche
des JLaefernburg , branche éteinte en 1383. En 1349,
un Gofithier de Schwarabourg fut élu empereur par
le parti oppesé k Charles IV. En 1&S2, la maison se
partagea en 3 lignes, Arnstadt (auj. Sondershau-
sen), et Hudolstadt. Elles obtim-ent, la l** en 1697
et la 2* en 1710, le raiie de princes.
scBWÀReBOUBG, vgooc la principauté de Schv^rz-
bourg-Rudoletadt, k 8bil. S. E.deKcenigsee; 500 h.
Berceau de la famille régnante de Schwarzbourg.
SCHWAitSKOtERG, chkteau de Bavière, entre
WOrtabourg et Anspach. sur une haute montagne,
est le beroeeu de la fntmille de Schwarzenberg.
SCflWAlUEBMVBRG (Ch. Phil., prince de), feld-
maréchal autrichien , d'une des plus anciennes et
des plos illustres maisons de l'Allemagne, né k Vienne
en 1771, m. en 1819, se distingua k Hohenlinden
(1800) et dans la campagne de 180S; fut envoyé
comme ambassadeur k St-Pêtersbourg, puis k Paris
où il négocia le mariage de Napoléon et de If aile-
Louise (1809). Dans un bal qu'if donnait k Paris k
Toccasion de ce mariage (1810), un incendie terrible
éclata et fit périr une foule-de personnes distioffuées :
sa propre belle-seaur fut une des victimes 11 cora«
manda les Autrichiens auxiliaires de la France pen-
dant la campagne de Russie (1812); puis il devint.
Lors de la défection de l'Autridie, le général en chef
des troupes coalisées. II ménagea d'abord Napoléon,
ne voulant que le mettre dans la nécessité de tran-
siger gens la médiation de l'Autriche, mais, après
la rupture des négociations, il marcha franchement
sur Paris, entra dans oette ville par suite de la con-
vention signée avec Marmont, et mit ainsi fin k la
lutèe. De retour k Vienne, il présida le conseil au*
lique de gutfie. — Un de ses fils, FéHi de Schw.,
1800-1852, suivit aussi avec dietineticB la cemère
diplomatique et devint premier minisire après les
.événements de 1848. Il réussit, k forée d'^énergie,
k rétablir l'autorité de Fempereur, fmés- poussa à
Texcès la politique de compression.
SCHW
— 1728 —
SCIP
SCHWfilDIItTZ, y. forte des États prussiens (Si-
lésie) , ch.4. de cercle, sur la Weistritz, à 5S kil. S.
0. de Bre&lau; 10000 h. Trib., gymnase. Éslise ca-
thorqut3 remarquable par son clocher, le plus haut
de il Silésie. Drap, chapellerie, bonneterie, rubans,
toiles, imprimerie sur toile, lainages. Cetteville, jadis
ch.-L d'un duché souverain, est célèbre par de nom-
breux sièges, surtout par celui que Gribeauval y sou-
tint pour Marie-Thérèse, pendant plus de deux mois,
contre toutes les forces de Frédénc II (1761-62). Les
Français s*en emparèrent en 1807 et la démantelèrent.
SCHWtlGBLfiUSEE (Jean), philologue, né en
1742 à Strasbourg, m. en 1830, était fils d'un pas-
Sieterre, la Hollande, fut nommé en 1770 professeur
e philosophie. puis de langues grecque et orientales
à Strasbourg, nt un cours de littérature à P£cole
centrale du Bas-Rhin, devint enfin professeur de grec
et doyen de la faculté de Strasbourg, et fut élu cor-
respondant de l'Institut. On lui doit des éditions très-
estimées (VAppien, I782-178&, Sv. in-8; dePo/y5e, de
1789 à 1795, 9 vol. in-8; des EpieteUx philosophias
inonumenta, 1799, 5 v. in-8; d^Athénée, 1801-1807,
14 vol. in-8: de Cehès, Strasbourg, 1806; des I«(-
tret de Sénèque, 1808-1809, 2 vol. in-8 ; d'Hérodote,
1816-24, 8 V. in-8, y compris un excellent Lexicon
herodoteum.^Son nls, Jean Geofl'roy, 17761844,
lui succéda dans la chaire de Strasbourg, rédigea le
texte du Miuée- Napoléon de Visconti et coopéra aux
AntiauUés d' Alsace de Golbéry.
SŒWEINFURT, Détona, Trajectum Suevorum,
V. murée de Bavière (Basse-Franconie) , sur le Mein,
à 40 kil. N. 0. de Wûrtzbourg ; 7000 bab. » Jadis
ville impériale. Cédée à la Bavière en 1802.
SCHWËNCKFELD (Gaspard de), sectaire, né en
Silésie en 1490, m. à Ulm en 1561, était chanoine
du chapitre de Liegnitz. 11 fut un des premiers dis-
ciples de Luther, mais il se brouilla bientôt aveclui,
et forma une secte nouvelle qui compte encore quel-
ques adhérents en Silésie. Il n'admettait pas que ré-
criture Sainte eût été inspirée, voulait que les hom-
mes attendissent sans discussion et en silence que
Dieu leur révélât les dogmes vrais, et tendait à réu-
nir les Catholiques et les Réformés. Il a laissé plus de
80 ouv. , entre autres Novissima Schwenckfeldiano-
rum confesno^ Wittemberg, 1726.
SCin^'ÊRIN, 5quirma,capit. du grand-duché de
Mecklembourg-Schwérin, sur le bord 0. du lac de
Schw6rin, à 60 kil. S. E. de Lubcck; 20000 h. Châ-
teau fortifié dans une fie qui communique à la ville
par un pont, et qui est la résidence du grand-duc. Jolie
église gothique, galerie de tableaux, cabinet d'his-
toire natureUe. Collège militaire, société biblique.
Drap, ch.'ipeaux de paille, blanc de baleine, brasse-
ries, distilleries.— Prise par les Prussiens en 1769;
occupée par les Français en 1806.— Kmecklembourg.
SCHWÉRIN (Christophe, comte de), général prus-
sien, né en Poméranie en 1684, fit ses premièies
armes en 1704 dans les Pays-Bas contre la France,
passa au service du duc de Mecklembourg, puis du
roi de Prusse Frédéric II (1720), qui, en 1740, le mit
à la tète de son armée, remporta sur les Autrichiens
la victoire de Molwitz (1741), qui donna la Silésie à
la Prusse, fut nommé gouverneur de Neiss et de
Brieg, commanda un corps en Bohème (1744), reprit
lesarmes dans la guerre de Sept ans (1756). et fut tué
à l'attaque de Prague, 1757.
SCUWILGUÉ (J. B.), savant mécanicien de Stras-
bourg, 1776-1856, professa les mathématiques au
collège de Schelestadt, puis dirigea un établissement
industriel dans sa ville natale. 11 restaura l'horloge
astronomique de la cathédrale de Strasbourg, arrêtée
depuis 1790, et la remit en mouvement. 1842.
2^W1TZ, gros bourg de Suisse, ch.-l. du canton
deSchwitz, au pied des rochers de Haken et de My-
then, à 105 k. E. de Berne; 5600 h. Bn)lé en 1642, il
a été assez bien rebâti. On y conserve la grande ban<
nière donnée aux Suisses par le pape Jules II.— Le
canton de Schwitz, un des 4 cantons forestiers ou
Waldstœttes, entre ceux d'il ri, Unterwald, Zurich,
Lucarne, Claris et St-Gall, & 50 kil. sur 30 (du N.
au S.) et 45000 h.; ch.-L, Schwitz. Pays très-mon-
tagneux, lacs, pâturages; climat assez doux. Le
gouvt est démocratique. C'est un des trois cantons où
naquit la liberté suisse, et qui se confédérèrent à
Brunnen(1315);iladonné8on nom à la Suisse entière.
SCIACCA, Thermœ Selinunlinœ , v. et port de
Sicile (Girgenti), sur la cÔte S., à 64 kiL N. O. de
Girgenti; 12000 h. Commerce de grains, huile,
soude, soufre. Aux env., mines de soufre, salines,
sources minérales renommées. Il s'est formé au S. E.
de cette ville unie lie volcanique dont les éruptions
. et les exhalaisons ont chassé Deaucoup d'habitants.
' — L*anc. Thermx était la patrie d'Agaihode.
SCLARRA (Marc), chef de bandits, dévasta long-
temps rStat romain, ne put être dompté par Sixte-
Quint, fut poursuivi de si près par Clément VIII qu'il
fut forcé de quitter le pays, passa au service de Ve-
nise, et fut envoyé en Dalmatie avec 500 des siens
guerroyer contre les Uscoques. Clément VIII ayant
exigé son extradition , le gouvt vénitien le fit as-
sassiner plutôt que de le livrer. — F. colonna.
SCLATHOS, auj. SkiathOy lie delamerËgôe, au
N. de l'Eubée, n'est guère qu'un rocher stérile; ce-
pendant elle avait autrefois une ville du même nom.
Habitée primitivement par des Tb races- Pèlaszes, elle
tomba ensuite sous la dépendance d'Athènes. Sou-
mise plus tard aux rois de Macédoine, elle >it sa ville
détruite, en 200, par le dernier Philippe, qui ne vou-
laitpas qu'elle put servir de relâche à la flotte d'Attale
et aes Rhodiens, alliés de Rome. Pendant la guerre
de Mithridate, elle devint un repaire de pirates.
Antoine la rendit aux Athéniens.
SGICLl, Catmenay v. de Sicile (Syracuse), sur des
rochers, â 12 kiL S. 0. de Modica; 9700 h. Tombeau
de S. Guillaume dans la cathédrale.
SCIGLIO, cap et ville d'Italie. K. sctlla.
SGILLONTE, SciUus, v. d'Élide enTriphylie, près
do Pi se. C'est là que Xénophon écrivit son histoire.
SCILLY, Iles de l'Atlantique. V, sorlingiœs.
SQNDE ou siNDY, contrée de l'Inde. F. SLSut.
SCIO, Chios. île de l'Archipel. F. CHios.
SCIONE, V. de la Chalcidique, dans la presqu'île de
Pallène, sur la mer £gée, avait été fondée par des
Grecs, sujets de Protésilas. Elle tomba sous la domi«
nation d'Athènes, devint libre pendant la guerre du
Péloponèse, obéit plus tard àofynthe, puis fit partie
du royaume de Macédoine. •
SaOPPlUS (Gasp. scuopp, dit en latio), philoiu-
gue, né en 1576 à Neumarkt, dans le Palatinat, m.
en 1649, voyagea en Italie, en Espagne, en Allema-
gne, abjura le Protestantisme, dans lequel il était
né, se fixa à Rome, où le pape Clément YIU Télera
aux honneurs, fut nommé conseiller aulique et comte
palatin par l'empereur, et finit, après diverses aven-
tures, où toujours éclatèrent son humeur inquiète,
son inconstance, son orgueil, par chercher un asile
à Padoue, où il mourut également haï de tous. Ca-
tholiques et Protestants. Sa vie avait été une palino-
die perpétuelle : d'abord admirateur passionné de
Scaliger, il écrivis ensuite contre lui; il poursuivit
de ses attaques les Jésuites, qu'il avait longtemps
vantés. Il a laissé 104 ouvrages, dont beaucoup ne
sont que des libelles : Ftfrûtmi7tum libri IV; De carte
critica; De ratione Scholarum; De sua ad catholi--
cos migratione; Classicum belli sacri; Grammaiica
philosophica; De slratagematibus societatis Jesu;
Elementa philosophix moralis stoîcx, 1606 : c'est
le plus estimé de ses ouvrages. On lui doit en outre
des Notes sur Phèdre, sur Apulée, sur la Minerez
de Sanchez, dont il donna une édition améliorée;
des éditions de Vairon, de Symmaqne, etc.
SCIPIONS, célèbre famille romaine, faisait partie
de la maison des Cornélius {Gens Gornelia). Le.mot
SCIP
— 1729 —
scrp
scipio veut dire hdton: Macrpbe croit que ce sumom
fut donné à celle famille parce que son chef servit de
hdton de vieillesse à son père a veugle.—L. Cornélius
Scipio Barliatus, consul en 298 av. J.-C, prit plusieurs
places dans le Sainni um et conqui t la Lucanie. Soc tom-
ùeiu. trouvé en 1780, et conservé à Rome au mu-
sée Pio-Clémentin , est le plus ancien monument
sépulcral dont on ait la date et offre l'inscription la
plus ancienne qui existe en langue latine. — L. Coro.
Scipio, fils du préc, consul en 259, conquit sur les
Carthaginois la Corse et la Sardaigne , obtint le triom-
phe et fut élevé à la censure en 258. Son tombeau a
été découvert avec celui de son père. — Cn. Corn. Sci-
pio Asina, deux fois consul (260 et 254), se signala
dans son 2* consulat par ses succès en Sicile contre
les Carthaginois : il les défit devant Panorme, et leur
prit cette ville avec 200 vaisseaux. — P. Corn. Scipio,
consul en 218, perdit la bataille du Tésin contre An-
oibai, y fut blessé et ne dut la vie qu'au dévouement
de son fils (Scîpioo l'Africain). L'année suivante, il
fut envoyé, avec le titre de proconsul, en Espagne,
où il prit le commandement de l'armée navale et agit
de concert avec son frère Cnéus; il battit d'abord les
Carthaginois, prit Castulpn et Sagonte; mais, s'é-
tant séparé de Cnéus, il fut défait et périt dans un
combat contre Asdrubîal (fils de Giscon) , 212. — Cn.
Corn. Scipio Calvus, frère du préc, joua aussi un
rôle important dans la 2« guerre punique. Consul en
222, il fit avec succès la guerre aux Gaulois de la
Cisalpine : puis il passa en Espagne avec le titre de
proconsul, et soumit une grande partie du pays. Se-
condé par Publius, son frère, qui était venu le re-
joindre, il battit les Carthaginois en plusieurs ren-
contres; mais en 212, s'ëtant séparé de Publius, il
fut comme lui vaincu et tué par Asdrubal : il périt
Srèsd'Ânitorgis, 29 jours après la défaite et la mort
e son frère. — P. Corn. Scipio, dit Scipion V Afri-
cain et le premier Africain, fils de Publius, né en 235
3T. J.-C, sauva la vie à son père blessé au combat
du Tésin et servit ensuite en Espagne sous ses ordres
et sous ceux de son oncle. Brûlant de venger la mort
ie son père et de son oncle, qui venaient de périr
^ns ce pays, il se fit nommer proconsul pour la
prov. d'Espagne en 21 1 . bien qu'il n'eût que 24 ans :
il débuta parla prise de Carthaeène (210), gagna en
2C9 la victoire décisive de Bétule, où Asdrubal perdit
54000 hommes, et reconquit toute l'Espagne en qua-
tre aoÀ (210-206). Il se rendit ensuite secrètement en
Afrique pour y négocier, et s'y fit des alliés de Sy-
pbax et de Massinlssa, rois des Numides. De retour
en Espagne, il eut à réprimer une sédition de ses
troupes et le soulèvement des deux chefs indigènes,
H^indonius et Indibilis (F. ces noms). Rappelé en
Italie pour combattre Annibal, il fit adopter au sé-
nat, malgré l'opposition de Fabius, le plan qu'il avait
cjjnçu de transporter le théâtre de la guerre aux por-
tes de Carthage, fut nommé consul pour exécuter
ce projet (205) , et fit en peu de temps des progrès si
rapides en Afrique que les Carthaginois alarmés rap-
pelèrent Annibal de l'Italie. Scipion remporta sur ce
grand général une victoire complète à Zama, con-
traignit Carthage à demander la paix, et mit ainsi fin
à la guerre, 202. Tant d'exploits lui valurent les
honneurs du triomphe et le surnom d'Africain f
mais sa hauteur et sa partialité pour les patriciens le
rendirent odieux au peuple. Cependant il fut encore
consul en 194, puis censeur et enfin prince du sénat.
L'an 190, il accompagna son frère Lucius en Asie en
qualité de lieutenant, et dirigea dans la réalité toute
cette guerre. A son retour il fut, ainsi que son frère,
accusé par le tribun Pétilius, à l'instigation de Ca-
tuQ, de s'être laissé corrompre par Antiochus, et se
vit cité devant le peuple (187) : au lieu d'entreprendre
une apologie, il se contenta de rappeler ses exploits,
et l'on ne prononça aucune peine contre lui. Cité de
iiouveau quelque temps après, il s'écria : « Romains !
c'eut à pareil ^our que j^ai vaincu Annibal à Zama;
alloDs au Capitolo en rendre grâces aux dieux. « La
foule le suivit, et les tribuns ses accusateurs restèreJit
seuls au milieu de la place publique. Cependant, forcé
de comparaître une 3* fois, il fut conoamné à l'exil.
Il se retira dans sa villa de Li terne, en Campanie,
et n'y vécut plus que pour les lettres et l'amitié : i)
admettait le poète Ënnius dans son intimité. 11 moiH
rut à Liteme en 184 : on dit qu'il voulut que l'on
gravât sur son tombeau : Ingrate patrie, tu n'auras
pas mes cendres. Ce grand homme réunissait au gé-
nie militaire tous les genres de vertus : l'humanité,
la tempérance, le désintéressement. 11 soumit l'Es-
pagne autant par l'estime qu'il inspirait que par la
rorce de ses armes. Après la prise de Carthagène, uoe
femme d'une grande beauté lui fut amenée pur ses
soldats; il fit rechercher un jeune prmce nommé
Allutius, qui était son fiancé, et la remit intacte
entre ses mains. Cette noble conduite frappa telle-
ment le jeune Espagnol qu'il s'allia aussitôt avec les
Romains et fit déclarer ses compatriotes en leur fa-
veur. — L. Corn. Scipio, surnommé VAsicUiquej frère
du préc, le suivit en Espagne et en Afrique, fut
nommé consul en 190, et battit Antiochus le Grand
à Magnésie, avec l'aide de son frère qui lui servait
de lieutenant. L'année suivante, il continua la guerre
avec non moins de bonheur, et força enfin Antio-,
chus à signer une paix avantageuse aux Romains :
ses victoires lui méritèrent le surnom d'Asiatiqu*.
Cependant, à son retour, il fut accusé avec son frère
de s'être laissé corrompre par Antiochus, et se vit
condamné â une grosse amende (4 millions de ses-
terces, env. 800000 fr.). Ses biens, qui furent confis-
qués, ne purent suffire à la payer, et il fut mis en pri-
son. Dans la suite, on lui rendit la liberté, et les Ro-
mains, honteux de leur injustice, le comblèrent de
tant de biens ou'il devint un des plus riches ci-
toyensdelarépuolique.— P.Corn.Scipio Nasica, fils de
Cn. Corn. 'Scipio Calvus (consul l'an 222 av. J.-C),
et cousin des deux préc, fit avec succès la guerre
aux Lusitaniens, 192. L'année suivante, il fut nommé
consul et vainquit les Boîens de la Cisalpine. Scipion
Nasica était l'un des plus habiles jurisconsultes de
son temps. Il devint dans sa vieillesse prince du sé-
nat. — P. Corn. Scipio Nasica Corculum, son fils, se
distingua à la balajlle de Pydna, 168, fut nommé
consul en 155, et vainquit les balmales. Celui-ci fut
père de P. Corn. Scip. Nasica Sérapion, un des
plus implacables ennemis des Gracques, qui fit tuer
Tib. Gracchus au milieu de la place publique, 133.
— Un petit- fils de ce dernier fut adopté par un mem-
bre de la famille Métellus; il est connu dans l'histoire
sous le nom de Métellus Scipio. — P. Corn. Scipio
iSmilianus, surnommé le Second Africain, le iVu-
mantin, était fils de Paul-Ëmile, et fut adopté par
un fils du grand Scipion. 11 eut pour maître l'histo-
rien Polybe, et se distingua dès sa première jeu-
nesse par sa valeur, soit en Espagne, où il tua ud
soldat d'une taille gigantesque, soii en Afrique, où
il combattit comme auxiliaire de Massinissa. Le prince
numide faisait si grand cas de lui qu'en mourant il
le chargea de partager ses États entre ses enfants. Re-
venu à Rome, Scipion Ëmilien fut nommé édile en
151 , et consul en 147 , quoiqu'il n*eût pas encore l'âge
voulu. Envoyé aussitôt en Afrique, pour consommer
la ruine de Carthage, il pressa le siège de cette place,
la prit d'assaut et la rasa après un long siège, et mal-
gré la plus vigoureuse défense, 146. Il reçut à son
retour un triomphe, qui dépassa en magnificence
tous les précédents. Consul de nouveau en 134. il fut
chargé ue faire le siège de Numance, que jusque-là
les Romains avaient attaquée sans succès : après un
an de la résistance la plus opiniâtre, la ville fut prise
(133); mais Scipion n'y trouva que des ruines. C'est
après ces exploits (ju'il reçut les surnoms d'Afri-
cain et de Nmnanttn. Mais il fut bientôt, comme le
premier Africain, en butte à la haine du peuple par
suite de son attachement à la cause des patriciens;
il augmenta encore ces sentiments en comluitlant les
loisagraires et approuvant publiquement le meurtre
B. 109
SCOR
— 1730 —
SCOT
d« Tib. Graechos. Dégoûté du séjour de Rome , il se
•retira à Calète. U ne revint à Rome que Tan 129 a?.
J.-C, iors des troubles excités par G. Gracchus, et se
vit attaqué violemment par le tribun Fulvius. Le sénat
avait résolu, dit-on, de le créer dictateur pour faire
oester ces troubles, lorsque, au grand étonnement
de tous, il fut trouvé mort dans son lit. On soup-
çonna un crime et l'opinion accusa Sempronie, sa
femme, sœur des Gracques, et G. Gracchus lui-même.
Scipion Ëmilien avait autant de vertus que lel*' Afri-
eaJD. 11 entretint avec Lélius une amitié célèbre. Il
aimait aussi beaucoup les lettres, et admettait Té-
rence dans son intimité; on a même prétendu qu'il
■avait eu quelque part aux comédies de ce poète.
SCIRON brigand de la Grèce , fils d'Ëaque et beau-
frère de Télamon, désolait la route qui conduit de
Corinthe à Mégare, dépouillait les voyageurs, les
précipitait dans la mer ou les faisait dévorer par des
tortues au 'il engraissait ainsi pour en faire sa nour-
riture. Thésée purgea la terre de ce monstre.
S€lROPUORION,le IS'moisdel'annéeatbénienne,
répond à oeu prés à juin. Pendant ce mois, on célé-
brait en rnoniieur de Minerve les Scirophories ^ fêtes
où l'on portait par la ville les statues de la déesse, sous
une espèce de dais appelé en grec skirtm. '
SCLATOCUOIII, AmyclâSf v. du roy. de Grèce (la-
coiiie), à 9 kil. Ë. de Misitm. Ëvéché.
SCODRA^ Seutariy anc. V. d*Illyrie, chez les La-
béates, était la place forte du roi Gentius. Prise par
les Romains, elle devint dans les derniers temps de
lïmpire le cb.-l. de la Prévalitane.
SCOLASTIQUE. F. scholastiqub.
SCOMBL r. TOBI.
8C0NE, bg d'Rcosse (Perth), sur la Tay, à 3 kil.
N. de Perth ; 2500 bab. Ane. résidence des rois d'E-
cosse, qui s'y faisaient couronner.
SGOPAS, sculpteur grec, né à Paros vers 460 av.
J.-C., remplit l'Ionie, lAttique, ki Béotie et le Pélo-
pOBèse de ses ouvrages, f^aya la route à Lysippe, à
Praxitèle, et mériu d'être surnommé VArtute de la
mérité. Ses chefs-d'œuvre étaient un Mercure et une
Bacchante wre et les sculptures d'une des faces du
tombeau de Mausole. Il eut aussi du talent pour l'ar-
Ohiteeture; on cite de lui un temple de Minenre Aléa,
4 Tégée, en Arcadie. Quelques-uns lui attribuent,
Biais sans preuve , le groupe de Ninhé et ses enfants,
qu'on voit à Florence.
6COPELOS, c.-à-d. Rodttr. Ile de Pane. Grèce et
4u roy. actuel de Grèce, dans les Sporades septentr. ,
entre Seiathes à l'O. et Ualonèse à l' E. , a env.
12 000 h.; ch.-l., Scopelo, qui compte 5000 h. Sol
peu fertile, mais bien cultivé : vignes, olives, fruits.
SCOPI, anc. v. de la Mésie super., auj. Ouskoub.
SCOPPA (l'abbé Ant.), né à Messine en 1762, m.
«n ]gl7, vint en France en 1801, fut chargé avec
Cuvier et Delambre en 1810 d'examiner l'état des
-écoles en Italie, revint à Naples après la chute de Bo-
naparte et y établit des écoles à la Lancastre. On lui
doit quelques écrits où se trouvent des itiées ingé-
nieuses, mais souvent paradoxales. Le principal, ré-
digé en français, a pour titre : Les trais principes
de la vemification^ déveUjppés par un examen compa-
futif mire la langue italienne et la langue (rançaue^
Pins, 181 1 -14, 3 vol. in*8 : il y soutient que le fran-
ftis est aussi harmonieux et aussi musical que l'italien.
SGORBISQUES, Scordùsci, peuple qui, aprèsavoir
formé quelques établissements en Pannonie, au S.
de la Save et du Danube, et en Thrace. se fixa sur le
revers des monts qui bornent au N. la Macédoine.
Le Romain Asoonius les battit en 135 av. J.-G.. En
114, ils égorgèrent le consul Gaton et toute son ar>
née et envahirent la Dalmatie ; mais les Romains les
refoulèrent bientôt au dàà du Danube, et dès lors
ils n'eurent plus d'impof tance.
SCORFF, riv.duMorbflMin, naît dtos l'arr. de Na-
poiéonville, à 5 kil. deSuéménée, coule au S. 0.,
ievient navigable à Pont-Seorff, et se jette avec le Bla-
vet dans la rade de Lorient, après un cours de 63 k.
SCOT (Jean), surnommé Érighie^ en latin, Sc9(u
Brigena^ e.-k-d. natif d'Érin (anc. nom de l'Irlande),
savant moine irlandais du ix* s., l'un des foodateon
de Uscolastique, fut appelé en France par Charks
le Chauve, et vécut longtemps à la cour de ce prince.
Forcé de quitter Fa France à la demande du pape Ni-
colas, qui l'accusait d'hérésie, il|)assa, en 877, sur
l'inviUition d'Alfred le Grand, à Oxford, où il mou-
rut vers 886. On a de lui un traité de la Pridistina-
tion, qu'il composa contre Gotescalc à la prière d'Hio^
mar, une trad. latine de S. Denys firéopagite, et
quelques traités philosophiques, un entre autres
be divisiône naturas, où il expose un système voi-
sin du néoplatonisme et du panthéisme. M.St-René
Taillandier a composé une savante thèse sur Scci
Érigène et la philosophie scoïastique, 1843.
SCOT (Michel), écrivain du xiu" s., né vers UIO
dans le comté de Fifeen Ecosse, sous le règne d'A-
lexandre II, m. en 1291 , étudia toutes les sciences
connues de son temps (philosophie, médecine, eiii*
mie, a:;trolo^ie et autres sciences occultes), et passa
pour magicien. Il habita successivement la France,
l'Allemagne, où il jouit de la faveur de l'empereur
Frédéric II, et l'Angleterre, où Edouard 1 lui confi»
diverses missions. On a de lui : Phy«ognomw, Rome,
1477; Mensa philosophiea, Francfort, 1602; Thea-
trum chimicumy Sirasb., 1622. On lui attribue une
des plus anciennes traductions latines d'Aristote.
SCOT (Jean duns-), philosophe scolastique, sur-
nommé le Docteur subtil, né vers lîlb àDur.«
près de Bèrwick en Ecosse (d'où ses noms de Dwwet
de Scoi) , ou, selon d'autres, à Dunston près d'Aln-
wich dans le Northumberland, pays qui portailau^<
le nom de Seotia, étudia à Oxford , entra dansl'oniri
des Cordeliers (Franciscains), enseigna avec éciîi
à Paris et à Cologne, et mourut dans celte dernier.
ville, en 1308, k peine âgé de 33 ans. Quel ^oe«-"°-
le font naître en 1266 et lui donnent 42 ans. Dun^
Scbt fut un des plus habiles disputeurs deson tempS;
ce qui lui mérita le surnom sous lequel il est connu.
Quoique mort jeune, il laissa une étonnante quantité
d'écrits, qui ont été réunis par L. Wadding en m
in-foL, Lyon, 1639 : ce ne sont guère quedw com-
mentaires sur Aristote et sur Pierre Lomhard. Dubs
Scot fut en théologie et en philosophie Tadvers^re
de S. Thomas, et toute l'École, aUenûve à leurs dé-
bats, se partagea en Thomistes et Scoiistes. il m-
metUit le réalisme et disait que les universaui, sco^
êtres réels^ forment les individus par finlciventioa
d'un principe particulier qu'il nommait f^rw^J.r*'
dividuation ou hxccéiié ; il soutenait la literté ain-
diflTérence et faisait dépendre les dislincuons mora-
les de la volonté arbitraire de Dieu. On Im aen oom
reproché, ainsi qu'à son école, r abus des disunciions.
Sa Vie a été écrite par Wadcling, 1644. .
SCOTIE, Scotia, nom que les anciens donnerai
d'abord à THiliemie, puis à la région septOTtnonaie
de 111e de Bretagne, venait des Scots qui m\^^^
successivement les aeux pays.
SCOTISTES. F. scOT (DUNs-) et thomistes-
SCOTS, Scott, nation sorue de l'Hibenue, w
habiter de bonne heure le nord de nie d'-Ubion ou
la Calédonie, et en disputa longtemps la pos^esio^
aux Pietés, jusqu'à ce que ces deux peuples « ^
fondissent en un seul, vers le iv* s. (r. pictes). o
tefois les Scots seuls eurent l'honneur de donner iti-
nom à l'Ecosse (Scotia). . .*m
SCOTT (Waltor), poète et romancier, né en il h»
à Edimbourg, m. en 1832, suivit d'abord la cajjï^''
du droit devint shérif du comté de Selkirkjnw
puis greffier de.s sessions à Edimbourg (?^K-jg
emploi, en assurant son existence, le mit iffi*
de se livrera ses goûts d'antiquaire et*^e.TI:S
n DMt en vers de vieilles légendes, et pr^'^Z.
une place honorable parmi les poètes de la ^^°^
Bretagne, mais il ne tarda pas à abandonneriez*^
pour la prose, et c'est surtout alors que «n gw
prit un libre essor. Waxerley, son premier romwi
SGttl
— 1781 -
SCDD
réussit : encouragifi par le succès, il en fit paraUre
successivemeDt un grand nombre d'autres, la plu-
part sous le voile du pseudonyme ou de Tanonyme,
et les Tit obtenir une vogue européenne. On trouve
dans ces ouvrages un art admiranle pour tracer les
caracières et faire parler les pereoflnages, un talent
maRîque pour peindre les lieux, les'costumes, un
mélange a' idéal héroïque et de détails familiers et
comiques fondus avec habileté, des incidents drama-
tiques, des scènes sublimes: mais souvent aussi des
loogueurs, des redites, de rembarras dans la mise
en scène, de la trivialité. Enrichi par le succès de
, l'auteur put acheter le domaine d'Ab-
ouvrages
botsford sur la Tweed, dont il fit un séjour délicieux;
mais, en 1826, une banqueroute le ruina presque com-
plètement. 11 se remit alors courageusement au tra-
Tail, et fit paraître dès 1827 une Vie de Napoléon ^
en 10 vol. in-I2: bien que rédigé sur des matériaux
officiels et dont quelques-uns étaient inconnus, cet
écrit, fort partial et rédigé à la hâte, n'eut que peu de
succès, et Scott reviut au roman: mais au bout de
peu "d^années il succomba à Texces du travail qu'il
s'était imposé pour payer ses créanciers. Parmi ses
poômes, les principaux sont : le Lai du dernier mé-
nestrel (180Ô), Marmian, la Dame du lac, le Lard
des {les (1808-10). Parmi ses romans, on vante sur-
tout :^ Prison d' Edimbourg j les Puritains^ Ivan-
hûê, Aob-ftoy, Peveril du Ptc, une Légende de Mont-
rose, la Fiancée de Lammerm$ory Hichard en Pa-
ûstimi, les Eaus de Si-linnan, Quentin Durward,
FAntiquaire. Ses ouvrag'is ont été trad. plusieurs
fois en français. La meilleure version est celle de
Defauconpret, dont il a paru plusieurs éditions :
réd. la plus complète, publiée en 1837 etann. suiv.,
se compose de 30 v. in-8. M. Lockhart a donné des
Mémoires sur W. Scott, avec sa correspondance,
1S36, et M. Am. Pichot un Essai sur la vie et les ou-
vrages de W. Scott, eu tète de la trad. de ses poésies.
SCOTTl (Jul. Clém.), jésuite, né en 1602 à Plai-
sance, m. en 1669, avait été professeur de philoso-
phie à Parme, àFerrare, puis recteur à la maison
des Jésuites à Carpi. Méconient de ses chefs, qui ne
lui avaient pas accordé un poste qu'il sollicitait, il
quitta la robe et écrivit contra l'ordre la Monarchie
desSoiipses {Monarckia Solipsorum, Venise, 164S),
bctum viotent, qui fut attribué à tort à Inchofer.
SCaiBK(Kugéne), auteur dramatique, né à Paris
a 1791, m. en 1861, fit de brillantes études à Ste-
Barbe et fut destiné au barreau;^ mais, devenu libre
4 20 ans par la mort de ses parents et jouissant de
quelque aisance, il quitta le droit pour le tikéàtre,
NrsMquelil se sentait irrésistiblement entralné.Après
quelques échecs, il réussit à gagner la faveur du pu-
Uic : de 1815 à 1830, il fit représenter sur les scènes
dfts Variétés, du Vaudeville et surtout duG^nmase
m nombre prodigieux de petites pièces, qui furent
prasque autant de succès. Parmi ces pièces» compo-
sées le plus souvent avec quelque collaborateur (De-
itttre-Poirson. Germain Delavigne, Mélesville, Bra-
«er, Cannouche, Varner, Bayard), on remarque le
fommeau Pourceaugnac, le Solliciteur ^ Us Deux
?réc€ifUwrs, une VisiU àBedlam, VOurs et le Pa-
4&a, le Mariage enfantin^ le Secrétaire et le Cui$i~
• utier, Michel et Christine, Avant, pendant et après,
' k Vieux garçon, Bodolphe, le plus Beau jour de la
vie, la Haine d'une Femme, le Mariage d'inclina-
y lion, le Mariage de Raison, le Diplomate^ une Faute,
U Dswmselle d* marier, le Charlatanisme, Gène-
t nèee, il fit en peu d'années la fortune du Gym-
'.■ am, en ntaie temps qu'il s'assurait à lui-même
/ (Di Téf 1 table opulence. S'essayant alors dans un genre
y\ fkàë élevé, il donna au rhéltre-Kraaçais plusieurs
'imAifiTg qui lui valurent de oeuveaux triompihes :
^mlériÊf IMS, le Meuriaged'ofgent, 1901 , Berurmnd
U iMofi ou i'iri de conspirer^ 1A33, la Camarade-
rie, iS37, une Chaine, 1841, le Verre dieau, 1842;
Aérienne i4saumreur , 1841), les Contes de la reine
^ Sécarre, Bataille de Datnes , 1861 » les Doigts de
Fée, !8&8 (ces 4 dernières avec Legouvé). Scribe
a en outre composé les paroles d'un grana nombre
de drames lyriques, mis en musique par Auber,
Adam, Meyerbeer ou Halévy, et dans lesquels l'in-
térêt du poème le dispute au mérite de la compo-
sition musicale. L'Opéra lui doit : la Muette de Por-
tici, le comte Ory (1828), le Dieu et la Bayadère, le
Philtre ilS'SO) , Robert le jDtoWc (1831), Gustave III,
(1833), la Juive (1835), les Huguenots (1836), le
Prophète (1849); il donna à l'Opéra-^omique : 2a
Dame blanche (1825), FraDtavolo (1830), le Chdkt
(ISIik). l'Ambassadrice (1837), ^«Domtnonotr (1841),
la Sirène (1844), V Étoile du Nord (1854). Pendant
plus de 40 ans, cet écrivain jouit d'une popularité im-
mense : ses pièces ont été jouées 8ur*tous les théâ-
tres de France et de l'étranger. 11 fut reçu en 1834 à
l'Académie francaisek Doué d'une imagination inépui-
sable, infatigable au travail, Scribe a produit plus
de 350 pièces. Si tiop souvent ses productions tranis^
sent un travail précipité, on remarque dans toutes
une parfaite entente de la scène, l'art de nouer une
intrigue, de varier les incidents, le talent de capti-
ver les spectateurs; ses pluspetits drames sont écrits
d'un style vif et facile: tous pétillent d'esprit; tous
en outre réunissent à la peinture fidèle des mœurs
contemporaines la décence, la grftce et le bon goût
Scribe a donné lui-môme plusieurs éditions de ses
OEuvres dramatiques : les principales sont celles de
1827, 10 V. in-8; de 1833-37,20 y. iii-8; de 1840,5 v.
gr. in-8 à 2 col. ; de 1855 et ann. suiv.. 17 v. in-18.
6CB1B0N1E, femme d'Auguste et mère de Julie,
fut répudiée pour être remplacée par Livie.
SGRlB0NIËN,Furtt4« Camillus Scribonianus, con-
sul l'an 32 de J.-C. , commandait un corps d'armée
en Dalmat.e quand Claude parvint à l'empire. Dans
une lettre outrageante, il somma ce prince d'abdi-
quer, et en même temps il se fit proclamer lui- même;
mais ses troupes l'abandonnèreni presque aussitôt,
et il fut assassiné dans l'Ile de Lissa, en 42.
8CR1B0N1US LABGUS. médecin romain, exerça
sous Tibère, Caligula, Claude, et suivit ce dernier
dans la Grande- Breta^e, en 43. On n'a de lui qu'un
opuscule : De compositionemedieamentorum^ Paris,
1629, dont une meilleure édition est due à Bem-
hold, Strasbourg, 1786.
SCRIVSRiUS (P. 8GHBTYBB, en latin), érudit. né
en 1576 à Harlem, m. en 1660, vécut à Leyde, rao-
ceptant aucuu emploi, mais se faisant un plaisir de
suppléer les professeurs de TUniversité. Il s'est si-
gnalé comme historien , comme poète et comme phi-
lologue. Ses principaux ouvrages sont : Antiquitatum
batavicarum tabuiarium, 1609; Chroniques deHol»
lande, de Zélande, Frise, Vtrecht (enhoU.), 1663.
Ses OEuores inédites {opuseula anecdota, philoUn
gica et metrica) ont été publiées par Westerhuis,
Utrecht, 1738. On lui doit des édit. de Véaèce, Uyde,
1607; de Jforltoi, 1619; de Sénèque le tragique,
1620; d'Apulée, 1629; des Scriptoree rei militaris,
1664, et un recueil de Lettres choisi d'Érasme, 1649.
SCRIVIA, riv. de l'iulie septentrionale, sort des
Àpennius dans la prov. de Gènes, arrose les prov. de
Novi, Tortone, Alexandrie, Voghera, et se jette dans
le Pô après un cours de 80 kil.
SCDDÉRI (Georges de), poète et romancier, cé-
lébra par sa fécondité et par le ridicule de ses écrits,
né au Havre en 1601, m. en 1667, avait d'abord servi
dans les gardes françaises; il quitta le service vers
1630, et se mit à travailler pour le théAtre. 11 sut
plaire à Richelieu par les atuques qu'il dirigea con-
tre Coraeille dans ses Observations sur le Cid, et
fut reçu M'Académie française en 1650. On a de lui
16 tragédies ou tragi-comédies {['Amour tyranniquef
le Prinu déguisé, Arminius, la Mort de César, etc.),
dont i^uaieurs eurent du succès, divers écrits en
prose, et un poème épique : Alarie ou Roms vaincue
(1654), connu surtout par ce début emphatique :
Js chants le vainquenr des vaiaqisori de la teivt
SCYL
— 173i
SCÎT
En outre, il prêta son nom à plusieurs romans de sa
sœur. Ses ouvrages sont pleins d'invraisemblance et
de mauvais goût; et à ces défauts de composition
l'auteur joignait une suffisance qui passait toutes
les bornes. Boileau a fait justice de ce ridicule
auteur, qui eut quelque vogue en son temps; on
connaît ces vers de la 2* satire :
Bienheureux ScudérI, dont la fertile plume
Peut tous les mois sans peine enfanter un volame.
— La femme de Scudéri, qui mourut à 81 ans,
>:'* 1712, est connue par son talent pour le style
LTustoiaire; on a d'elle des Lettres à Bussy-Rabutin
oubliées avec celles de cet écrivain).
scuDÊRi (Madeleine de) , sœur du préc. , née au Ha-
vre en 1607, m. en 1701, fut de bonne heure ame-
::6c à Paris,et s'y vit recherchée à cause des agréments
«le son esprit ; elle était un des ornements de l'hôtel
Kambouillet. Elle publia de volumineux romans, dont
les premiers parurent sous le nom de son frère, et
qui eurent une vogue extraordinaire, gr&ce surtout
Il de nombreuses allusions aux personnages et aux
événements contemporains. Elle fit aussi des vers,
dont plusieurs ne manauaientpasde mérite, et reçut
de ses contemporains les surnoms de Sapho et'de
Dixième Muse. Quoique fort laide, elle sut attacher
plusieurs hommes distingués, entre autres Pélisson
et Conrart. On a d'elle : Ibrahim ou Vlllustre Bassa^
1641, I vol.; Artamène ou le grand Cyruf, 1650,
10 vol.; Clélie^ histoire romaine, 1656, 10 v.; Con-
versations sur divers sujets, 1680-94, 4 vol.; Con-
versations de morale, 1688-12, 4 vol. Parmi ses vers,
on a surtout retenu ceux qu'elle fit sur les œillets que
cultivait le grand Condé, alors détenu à Vincennes :
En voyant ces œillets qu'un illustre guerrier
Arrosa d'une main qui gagna des batailles,
Souviens-toi qu'Apollon bâtissait des murailles^
Et ne félonne pas si Mars est jardinier.
Ses romans, d'une prolixité fatigante , sont en outre
écrits dans un genre faux, avec un style précieux et
ridicule. Ils peignent l'amour de la manière la plus
fade, et convertissent en Céladons les héros les plus
illustres. Ses Conversations ûe morale étaient esti-
mées de Mascaron et de Fléchier.
SCULTET (Jean), chirurgien, né en 1595 à Ulm ,
m. en 1645, était fils d'un simple batelier. Il étudia à
Padoue et pratiqua la chirurgie dans sa ville natale. Il
a perfectionné les instruments de chirurgie : son nom
est resté attaché à un appareil employé encore au-
jourd'hui pour les fractures. On a de Scultet un ou-
vrage dans lequel il décrit les instruments de chi-
rurgie employés de son temps : Armamentarium
ciiirurgicum, Ulm, 1653, in-fol., trad. par Deboze
sous le titre à." Arsenal de chirurgie, Lyon, 1675.
SCUTARI, Chrysopolis, v. de la Turquie d'Asie,
sur le Bosphore, vis-à-vis de Constantinople, dont
elle est regardée comme un faubourg; env. 40000 h.
Ville b&ticen amphithéâtre et d'un aspect trôs-pitto-
resque: séjour de plaisance du sultan, qui y a un châ-
teau; belles maisons, belles mosquées; superbes
cimetières (c'est laque sont inhumés tous les Turcs
de distinction). Commerce assez actif; nombreuses
caravanes, la plupart pour la Mecque.
SCUTARI, Seodra^ v. forte de la Turquie d'Europe
(Albanie) , ch.-l. de livah, à l'extrémité S. du lac de
Scutari ou de Zenta {Labeatis laeus). à 710 kil.
0. N. 0. de Cçnstantinople ; 20 000 iiab. Ëvôché.
Château fort, fabrique d'armes. Environs trùs-fertiles.
— Cette ville, fondée, dit-on, par Alexandre, a suivi le
sort de l'Albanie : elle a successivement appartenu
&UK Serbes, à des chefs indépendants, à Venise, et a
été cédée aux Turcs en 1479. — Le livah de Scutari.
limitrophe de la Oalmatie, est le plus septentrional
des cinq qu'on trouve en Albanie; il a 25Q kil. sur
200 ei env. 600000 hab.
SCYLACIUM, auj. Squillace, v. du Brutium, à
l'R, aur le golfe Sculaciaue, Patrie de Cassiodoro.
SGVLAX, navigateur et géographe greciuleurd nii
Périple de la méTinr^*eîxre(Méditerranét;) quipxus
est parvenu, vécut à une époque incertaine. Les an-
ciens mentionnent plusieurs personnages de ce nom :
Scylax l'ancien, de Caryande en Carie, qui fut chargé
par Darius I d'explorer les côtes de TOcéan Indi n;
un autre , qui vivait du temps d^Alexandre; et un 3*,
contemporain de Polybeetde Panétius, vivant ïq
ii*s. av. J.-C. Les uns donnent le Périple au l*', le<
autres, avec plus de vraisemblance, au dernier. Csr
ouvrage a été publié dans les Geogr. grûfci rnindru
d'Hudson (1698) et dans la Bibliothèque grecque di
Didot, par Ch. MûUer, 1855; il en a été (J::.>:
une édition séparée par B. FaDricius., Leips., l^iî;.
Outre les côtes de la Méditerranée, il compremi j
description de la côte de la Propontide, du Pont-
Euxin, et même des côtes libyques au delà du dût-oit
de Gadès jusqu'à Plie de Cerné; mais ce n'est qu'un?
énumération sèche de noms de peuples et de pays.
SCYLITZÈS (Jean), historien byzantin du xi's..
était à Constantinople curopaUue ou gouverneur du pa-
lais. Il a continué V Histoire de Théophane de 811 1
1081. Cédrenus l*a copié presque mot pour mot dans
sa Chronique. Son ouvrage a été imprimé en grec,
avec traduction latine (danslaBysanltn^, tome IX}.
SCYLLA, nymphe sicilienne, fut aimée du dieu
marin Glaucus. Circé, sa rivale, la changea en un
rocher qui avait la forme d'une femme, dont le bu^ie
et la tête s'élevaient au-dessus des eaux, et dont in
hanches étaient couvertes par les têtes de sii chiens
horribles ouvrant de larges gueules et aboyant san<
cesse. L'onde, tourbillonaant autour du rocher, for-
mait un gouffre plus redoutable que celui de ' hi-
rybde, qui en était voisin ; d'où le proverbe : T'^-
berde Charybde en Scylla (V. ci-après l'art, g^ V";
phique). — Une autre Scîylla, filiede Nisus. r:!'"-
Mégarc, s'éprit d'un fol amour pour Minos, Qi: 3'
siégeait sa ville natale, coupa sur la tête ce 5^
père le fatal cheveu de pourpre auquel tenait le s^i'^J'
de Mégare, puis le fit porter à Mines; celiiC; T,i
l'ayant payée que de mépris, elle se jeta de ilc^e^-
poir dans la mer, où elle fut changée enaloueite.
SCYLLA, cap célèbre d'Italie, sur la mer Tyrrb^
nienne, à la pointe S. du roy. de Napies. Les njffl-
breux écueils et les gouffres' qui entourent ce ca?.
situé à l'entrée du détroit de Messine et en f et ;>'«
recueil de Charybde, qui était aussi fortredoaa:lt.',
faisaient jadis 1 effroi des navigateurs. Des comm-
uons volcaniques ont, à ce qu'il paraît, cban{:é i mî»-
pect des lieux, et fe passage s'opère auj. i^^ "^^'"^
de difficulté, (K. l'art, mythologique ci-dessus).
scYLL.^, auj. Seiglio, aiic. v. du Rnilium.^^an-
tenant dans le roy. de Naples (Calabre l't. l^Mji^
un rocher élevé, près du cap de Scvlla, elà. IPl^i'-.-
de Keggio; 7000 hab.— Fondée, d"it-on. F^*"".'*
las, tyran de Rhegium. Elle a beaucoup souffert no
tremblement de terre de 1783. Ell&aété priseea|
1806 par les Français. . ;ii
SCYMNUS, de Chio, géographe grec qui ^l^**l
en^t 80 ans av. J.-C. à la cour de Nicomède, roi «
Bithynie , est auteur d'une Périégèse (ou P^""^'^!
tion du monde), en vers ïambiques; il nj ^'^^'..'^
reste que les 741 premiers vers, plus des ^^^^^L
de 236 autres. Ces fragments se trouvent dari>^
Gcngraphi qrœci minores de Hudson^ I698,e*
la Bibliothèque grecque de Didot, 1855<
SCYRON, brigand de la Fable. V. sciROX.
SCYROS, auj. Skiro, île de la Grèce, dan<^ia^»
Egée, au N. E. de l'Eubée, a 65 k. carrés et 2M J]
Elle est célèbre dans la Fable comme ayant eie. ^^
traite d'Achille, que sa mère y avait cache paj^*
filles de Lycomède, et comme étant je heu où œ«_ ^
j aux A!
auï ducs
Thésée. Cimon rapporta de celte Ue à
inesee. uimon rapporta ae ceue ue • , l'béi
restes du héros. — Après avoir apP^r^^^^.f^Hucsii
niens, aux Macédoniens, aux Romains
mens, aux maceaoniens, aux rvuui«i"»i j^r^j
Naxos, aux Ottomans , Scyros faiiauj. V^'^ ^
de Grèce et est annexée au nome d'Eubée.
SCYTIllE,Scyt/iia, vasie rôgirn qu: ciiez le»
SÊBÀ
— 1733 —
SËBà
ciens comprenait tout le N. E. de rEurop3 el le N.
O. de TAsie, n'avait pas de limites bien fixes : les uns la
font commencer h. I'e. de la Vistule et au N. du Da-
nube, et la prolongent indéfiniment vers TOrientet
le Nord, y comprenant par conséquent toute la Sar-
matie; les autres la placent soit au N. de celle-ci,
soit entre le Borysthône et le Tanaîs, et détendent à
TE. du Tanals jusque dans les profondeurs de l'Asie
intérieure. Dans cette dernière nvpothèse, laScythie
d'Europe ou occid. serait entre le Borysthène et le
Tanals, la Scythie d'Asie commencerait à TE. du
Tanaîs. Cette dernière était elle-même divisée en
deux grandes portions : Scythie au delà de l'ImaQs
{Scifîhia extra Imaum) , au N., et Scythie en deçà de
rimaOs {Seythia intra Imaum)^ au S. E. Si le nom de
Scythie a des sens différents, c'est que les Scythes,
peuple nomade, changèrent souvent de place. Ils
étaient divisés en une foule de peuplades, parmi les-
quelles les Gètes, les Massagètes, les Pennes > les JEA-
tyens, les Taures, les lazyges, les Bastarnes, les Roxo-
lan3,les Agathyrses, les Hérules, les Scythes royaux,
ainsi appelés par Hérodote à cause de la forme de
leur gouvernement, et les Scythes gynécocratumô-
nes, c.-à d. régis par une femme : en effet, i> y eut en
Scvthiedes hordes qui, temporairement, obéissaient
à des femmes, ce oui adonné lieu au mythe des A-
mazones. — La Bible fait descendre les Scythes de
Hagog, fib de Japhet. Etablis d'abord sur rAraxe et
riaxarte, ils étendirent au loin leurs conquêtes, sou-
mirent une partie de l'Europe et de l'Asie, tinrent
18 ans l'Asie-Mineure sous le joug (624-596), et pé-
nétrèrent jusqu'en £gypte. Les plus grands conqué-
rants, Cyrus, Darius' I, Alexandre, tentèrent en
Tain de les dompter. Plus tard cepenoant, la Scythie
fut successivement envahie par diverses nations,
dont la principale est celle des Sarmates, qui donnè-
rent leur nom à une partie du pays; puis, les Goths fon-
dèrent leur vaste empire dans la Scythie occidentale;
enfin, grossis par des hordes fugitives de l'Asie, les
Scythes d'Orient assaillirent sous le nom de Huns
l'empire des Goths (376), et préparèrent ainsi la
grande invasion barbare. Le nom de Scythie dispa-
raît de l'histoire au vu* s., où les races slave, avare
et bulgare se pailagèrent le pays. Les Scythes pa-
raissent être la même race que les Tchoudes ou Fin-
nois ; on y comprenait aussi des Turcs et des Tartares.
SCYTHIE (PBTITB-), uom douné : ]* à une partie de
la Chersonèse Taurique et au pays situé plus au N.
josqu'au Borysthène (gouvt russe de Tauride) : 2* à
ane partie de la Thrace entre le Pont-Euxin à l'E.,
le Danube au N. et à l'O. , et l'Hémus au S. (auj. la
Do6roiidcAa);, elle forma, sous l'empire romain, une
province de Scythie, qui était comprise dans la pré-
fecture d'Orient et le diocèse de Thrace , et qui avait
pour ch.-l. Tomes.
SCTTHOPOUS, d'abord Bethsan^ auj. Bùan, v.
^ela Samarie, au S. E., devait, disait-on, sa fon-
dation à des Scythes qui envahirent la Syrie.
SEAFORD, port d'Angleterre (Sussex), un des Cinq->
Ports, sur la Manche, à 18 kil. S. E. de Brighton.
SËBA (Albert), oé en 1665 dans TOst- Frise, m. en
1736, fut pharmacien à Amsterdam, voyagea dans
les Indes Orientales et Occidentales et forma deux
magnifiques collections d'histoire naturelle, dont
l'une fut achetée par Pierre le Grand et l'autre dis-
persée après sa mort . Séba avait fait graver son 2' ca-
binet sous le litre de Rerum naturalium thesauri
^coArata detcrtptio et iconilms artificiosittimis ex-
pressio, Amst., 1734-61 , 4 vol. gr. in-fol. Cet ouvrage,
longtemps capital pour l'étude de l'histoire naturelle,
est encore à consulter, du moins pour les planches :
or le texte est plein d'erreurs. Le Muséum d'histoire
naturelle de Paris, qui possède les planches, en a
fait faire un nouveau tirage en 1827 et ann. suiv.
<;ÉBASTB, auj. Sivat^ v. de l'Asie-Mineure, près
leVHalys, appartint au Pont, puis à laCappa-
4oce. et finit parètrelech.-L de l'Arménie 1'* »or-
n^e aux dépens de la (^.appadoce). C'était d'abord un
I fort du nom de Cahira; elle fut agrandie par Pompée,
qui l'appela Diospolit^ et enfin reçut de la reine de
Font, Pythodoris, le nom de Séhaste, c.-à-d. Au-
gusta^ en l'honneur d'Auguste.— Le nom de Séb€ut0
fut aussi donné à la rillede Samarie.
SÊBASTIANI (le comte Horace), maréchal de
France, né en 1775 à la Porta, près de Bastia, en
Corse, m. en 1851, dut à sa valeur un avancement
rapide, fut nommé chef de bataillon pour sa belle
conduite au combat d'Arcole, fut fait colonel sur le
champ de bataille de Vérone, seconda vigoureuse-
ment, avec son régiment, Bonaparte au 18 brumaire
et décida le succès de cette journée; combattit à
Marengo, et fut chargé, après la victoire, de poser,
de concert avec Marmont, lesbases de l'armistice de
Trévise; fut, après la paix d'Amiens, envoyé à Con-
stantinople pour y faire des propositions de paix, et
réussit dans cette négociation difficile^ remplit avec
non moins de bonheur une mission près de Djezzar,
pacha de St-Jean-d'Acre^ ainsi qu'auprès des puis-
sances barbaresques; prit une part active à la cam-
pagne d'Autriche, se distingua surtout à HoUabrunn
et à Austerlitz, ce qui lui valut le grade de général
de division; fût appelé en 1806 à l'ambassade de
Constanlinople, décida Sélim. dont il s'était fait un
ami, à déclarer la guerre à la Russie, empêcha le
faible sultan de céder aux menaces de l'amiral an-
glais Duckworth, dirigea la défense de Constanlino-
ple contre les Anglais et força ceux-ci à repasser les
Dardanelles (1807); quitta Constant! nople après la
chute de Sélim, fut bientôt après dirigé vers l'Es-
pagne et mis à la tête du 4* corps (1809), força le
passage delà Guadiana, gagna les batailles de Ciu-
dad-Realetd'Almonacid, enleva les retranchements
d'Ocana, entra en vainqueur dans Grenade, s'empara
de Malaga et battit de nouveau l'ennemi à Baza (1810);
mais, ne pouvant s'accorder avec le roi Joseph, il de-
manda son rappel en France ngll). 11 fit partie en 1812
de l'expédition de Russie, ou il tintl'avant-garde, se
signala à Smolensk, à la Moskowa, entra des premiers
à Moscou; fut l'année suiv. blessé à Leipsick, n'en
combattit pas moins dès le lendemain à Hanau, et
s'empara d'un défilé qui assurait la retraite; com-
manda^ pendant la campagne de France, la cavalerie
delà garde, se signala surtout à Reims, dans le com-
bat où fut tué le général St-Pricst, émigré, et à Arcis-
sur-Aube, où il résista àtoute la cavalerie des alliés; fit
partie aux Cent-Jours de la Chambre des représen*
tants, et fut, après Waterloo, un des commissaires
désignés pour traiter de la paix avec les alliés, mais
ne put rien obtenir en faveur de Napoléon; resta
sans emploi sous la Restauration, fut élu député en
1819 par la Cor»", en 1826 par Vervins, en rempla-
cement du général Foy, et prit place à l'extrême
gauche; eut, après les événements de juillet 1830,
une grande -part à l'érection du nouveau trône, fit
partie de la commission chargée de reviser la Charte,
reçut le 7 novembre 1830 le portefeuille des affaires
étrangères, qu'il garda près ae trois ans, et5e mon-
tra partisan du système de la paix; résigna le pou-
voir en 1833 pour des motifs de santé, accepta bien-
tôt après l'ambassade de Naples, puis celle de Lon-
dres, où il suivit avec succès les négociations rela-
tives à la constitution du royaume de la Belgique,
au droit de visite, à la pacification de l'Orient, mais
fut rappelé après la chute du ministère Molô, auquel
il s'était attaché. 11 n'en conserva pas moins la con-
fiance personnelle du roi, qui lui donna en 1840 le bâ-
ton de maréchal. 11 passa ses dernières années dans
la retraite, accablé par la perte de sa fiUe, la du-
chesse de Praslin, enlevée par une mort tragique.
SÉBASTIEN (S.), né à Narbonne vers 250, était of-
ficier dans l'armée romaine sous Dioclétien et cachait
sa religion afin de mieux servir ses coreligionnaires;
reconnu pour chrétien, il fut livré au supplice, et
tué dans le cirque à coups de bâton, en 288. On
i'hon. le 20 janv. 11 est le patron des prisonniers.
stoASTiEN, roi de Portugal, fils posthume del in-
StBO
— 1J8* —
SEGO
faot Jean, né à Lisbonne en 1554, sucera en 1&57
à Jean III, son aïeul. Animé d'un grand zèle contre les
Infidèles, il rorma,dès qu'il put régner par lui-même,
U hardi projet de leur enlever TAfrique : il fit contre
eux en 1574 une P" expédition, mais sans résultat;
il y retourna en 1&7S, appelé par Mnley-lktoham-
med-cl-Montaser, roi de Maroc, qui avait été dépouillé
par Huley-abd-el-Méiik, son oncle. A peine débar-
qué à Tanger, il fut complètement défait par ce der-
nier à la bataille d'Alcaçar-Quivir, le 4 août 1578, et
ne reparut plus ; il avait péri dans la mêlée : son ca-
davre fut reconnu par un page; néanmoins on con-
testa sa mort et plusieurs faux Sébastien se montrè-
rent en Portugal sous Philippe II et Pbilippe 111.
SÉBASTIEN OEL pioHBO (Luciaoo, dît), peiotTO de
Venise (1485-1547), embrassa la vie religieuse, se
fixa à Rome, et fut chargé de aceller les brefs de la
chancellerie pontificale (d'où son nom, del Piombù,
du plomb, rappelant la matière du sceau). Il excella
dans le portrait, et dessina surtout avec perfection
les têtes et les mains; son coloris est magnifique. Il
eut souvent pour collaborateur Michel-Ange : c'est ce
maître qui lit le dessin de la Résurwetion de Lazare,
comoiAndée par Clément VII à Sébastien del Piombo.
A la faveur d'un si puissaiH secours, il put lutter
avec avantage contre Raphaël. Le Louvre possède «de
00 maître une Yisiialion de la fierga.
sAbasttbn (le Père), mécanicien. V. Taccan.
SÉBAiSTOPOL ou sévastopol, c.-^-d. en grec VUle
Âvgustêf Ville impériale y v. et port militaire de Gri-
mée (Simféropoi)/au S. 0., sur la rive mértd. d'un
bras de la mer Noire; env. 50000 h. avant 1856 , à
peine lOOOO auj. Port excellent où siAtionnait la flotte
mne de la mer Noire; fortifications formidables :
tour Malakof, forts Alexandre, Constantin, Nicolas,'
Paul, etc. Belle cathédrale Sl-Micfael, église St-Pierre
(reproduction de la Madeleine de Paria), théâtre. —
Fondée en 1786 par l'impératrice Catherine II , près
et à TE. des ruines de 1 antique Cherson et près du
village tartare é!Aktiarj elle fut agrandie et fortifiée
par Nicoiaa 1 qui en fit une forteresse redoutable et un
poste arancé contre Gonstantinople. Elle fut prise
a!asaaut le 8 sept. 1855 par l'armée anglo française
«Recommandait le marécnal Pélissier, après un an4e
siège et après une défense désespérée, dirigée auptout
par le généraldu génie Todtkbea. Le nom dei^èaalo-
poiaétlé donné à Tun des gnandaboulevanis de Paris.
SEBiXTBK.IN, fondateur de Terapiro des Turcs
Gaznévides, avait d'abord été esehivo. Devenu gen-
dre d'Alp-Tekin, général des armées de Noun le
Samanide, il le remplaça 'Oommegoueerneur de Gaft-
nah-, se rendit iadépeadant en 97â^ et oonqait use
grande partie du Turkeataa, ainsi que le Peyobaver
dans l'Hindouatan. Il mouruià Balkh en 997. lleul
pour fils le fameux Mahmoud le Gacnévide.
SHHBKICX), Simmf v. dee ÊUts antrichieis^al-
matie), à Tembouch. du Kerkafa, qim forme là un
Tra lac (avec un grand port), à 60 ail. S^ E. de Zava;
1000 hab. Quatre forts. Bvêché catholique et évêiohé
grec ; oatliédrale gothique. Fabnque de rof^oglio, ar-
AemenlB pour la pêche du corail. Patrie du peintre
Sohiavene. ^ RôpubUqu&indépeiidaBie avant le x* s. ,
Sebenico se se«mit en 991 aux Vénitiens, qui* la gar-
dèrent depuis (excepté pendant le xv* s., qu'elle fut
loumise aux Hongrois)* Les Turcs Paasiégérent vai^
nament en I&8a et 1648. Elle passa entre le» mains
de l'Autriche en 1797 avec le reste de la Dalmatie.
SEBBIfKYTB, SetemiyCuf, auj. DjemnouM ou
Sememhoudj an«. v. d'Sgypte <C>eka), sur ïehïï, van
Tendroit où il se sépare en {uusieura branohes. ^^
Ondonn^lenom de In'anêkê^t^ennyÉiquek lapoiv
tien septentrionale de la branehe aîarbéchvfm,
ShOIM, une des ville» de Paleatiae siluées sur le
bord du tae Asphaltite, qm périrent avecSodamo.
SfiBONDB (Raymond de), savant du iv* st, né à
Barcelone, professait la médecine, la théologie et la
philosophie à TUniveraité de Toulouse vers 1430,
et mourut en 1437. On lui doit : Theologia «loMira-
lis , Deventer , 1 487 , 1 yon , 1 536 , etc. (trad. par Iknr
taigne , Paris , 1569 , et abrégée par Comenius, Astsl,
1661) ; De natura homittis dialogi, Cologne, 1^1,
in-4 (trad. par Martin, 1666; par Bleudecq, 16(4
Montaigne a consacré un long chapitre de ses £ma
(liv. Il, c xii) à l'apologie de Raymond deSéboode,
dont on suspectait l'orthodoxie.
SEBSYAR, Byrcania, v. de Perse (KhoraçaDJ, \
100 kil. S. 0. de Nichabour. Jadis importante. Ta-
merlan la prit en 1381 : la ville s'étant révoltée poi
après, il fit enterrer vils 10 000 de ses habitaou.
SECCHI (Giaa-Pietro), savant jésuite, oorrespon-
daat de l'Institut de France , né en 1798, m. en IBai»
était professeur de langue grecque et biUioth^ave
au Collège romain. Profondément versédaDsTarcbéçk
logie païenne et chrétienne, rhermènautiqus, Ihii-
toire de l'Sglise et la philologie, il a laissé de doS'
breux ouvrages, dent les plus connus sont : CaUién
di S. Marco di Venesia et Àfiaiisi dêW edaimiÀ
Nuovo Teaiameula ffr4eo.
SÉCHELLEft. F. sbtchblles et BtRAiB.1.
SECKAU , Secwium . bg des États autrichïME (Stjf-
rie), à bS kil. N. 0. <ie GraeU; 400 hab. Eaiaoi'
nénâles.-Évêehé dont le titulaire réside à Grcu.
SKG&EMDOftF (Gui Louis dej, historieD, né «B
1626 en Franconie, m. en 1692, fut chambellan, puis
ministre etchanoelierd'Ërnest le Pieux, doc ^lebotha,
et enfin chancelier de PUnivérsité de UaUa, nouvel-
lement créée par le roi de Prusse. On ade l«i« en-
tre autres ouvrages : D# I«lMra»iimo, Franclort,
1686-92 (il y réfute Vmst. du- LuttUnnime de
Maim bourg); Compeudium historim êcdesiûOica,
1666, et nombre d^ailieles dans les AdatrudiUfnm
(1683-82).
SECEJBMDOiiF <Fréd. Hitiioif. comte de), feliiœ^w-
chai, neveu du pnéc., né^en 16î3 à Koenigsherg «o
Franconie, m. en 1763, se mit suGcessivemaot M
service de la Prusae, du roi de Pologne Augwlet
des empereurs Chanles VI et Charles VU. 11 serFtf
avec distinctioa sous le prince E«g«nfl dao» h
guerre de la succession d'iispagne. tNâtmaé par
Charle» VI ambassadeur à Berlin, il obUat ua gr&M
ascendant eur le roi fVédéric-Guillauoe, et paMBtt
détacher oe prince de l'alliance de i'AB^let^f^-
Chargé, à La mort du prince Eugène, de <^"^^
pkoe la guerre contiv les Turcs, il éprouva desécw»
et tomba en di8gMce<1737^ Mécontent de i'Aa(ncli«.
il alla, aprèe la mnit de oe Charles VI, oShTsee^
vices au compétiteur de sa fille Marie-Tbér^r'l ^^
lecteur de «Bavière, élu- sous le nom deCbarl» *^* •
il recenqjsit peur ce piince la Ba*?ièïC,elkBtrea-
trer dan» Munich (1744). Aprèe la,isortda<»t6iap^
reur, il ooiM:kit, en faveur du* jeune éleoteur w»
vière. son fila, le tnvité de Fûssen (n4b)» f^^^
conciliait ce prince avec l'Autriche* U ^^^ *^'*^
i^wg . i«| to traite
SjEOmiGSIl,' Scmoliê, V. forte da gnnd-4acbé4e
Bade, daueune UeduJ^hin.à24k. NJi.deB&^.>^
eait jadis partie de- la. Souahe. Prise par fiera*» «^^
Saxe-Weimar en 163& ^, . ^,
SACLAVES.ott sa&JiL4VEe, peuple <i«nte*»J"
dagaaoar, habile au- N. 0., depuis le eap dAStfe
jusqu'à la Mansifttre. Féroces et pirales. .
^GLDf , ch.-l. de c. (^^ord), sur la Nanettt, » w
kil. & de lilles 3098 hak Bel hépitaL F^^^?
coton, de lin; mttuiittsà huila, raffinerie de set, ir
bsique de euore indigène^ Ucnories. Statioa^luc^
min de^fardtt Nord. -^ CeUe ville, fondée au vi ^
était la ctt)it. dui Mékmeis, petit pays de la FJaa««
wallooa. Lee AaMehMM y furent battas par »
Ffiançaàs<eBL' n94* ,,,^
SBOOMB (leaa) , /oflwaaa Setumâm, P^J^
modenie, né à U Hay» en ISll, ^' ^° '^^^
reçu daoleur>ea droi^ à Bourges, a'attacba, eeiam
aeoréttdpe imiaM, à Tarohevâque de Tolède, su^^
Chartea^uint en Afrique (1634). mais «n «PPO^f
germe d'un» maladie mooleUe à laquaUe il suc;^
à Tounay. Sm Po^Mèa^Utiae^, puUiées A UtnsBir
mj>A
ITdib —
SEFF
1541 , in^t, QBt aouTent été réimprimées ^ notamment
à Leyd«« 1821 , par Bochssa ûls. On y distingue, ou-
tre des Élégies ^ les 19 pièces connues sous le nom de
Baisers de Jean Second; elles ont été trad. en prose
par le célèbre Mirabeau et mises en vers par Simon
deTroyes, 1786, etparTissot, 1806.
SECONDAT. F. Montesquieu.
SECONDIGNY, ch.-l. de c. (Ûeux-Sèvres) , à 16 k.
S. 0. de Parthenay; 1973 b. Haras de baudets.
SECOCSSE (Denis Franc.) , ùistorien, né à Paria
Ml 1691, m. en 1754, était avooat au parlement,
mais se livra de pi éférence à des rechercnes biatori-
ques et fut reçu en 1722 membre de l'Académie des in-
scriptions. Dans ses dernières année», Tezcès du tra-
vail lui fit perdre la vue. 11 fut cbargé par d'Agues-
seau de co&tinuer la coUectioin des Orâorniaucis des
roù de la 3* race (commeticôe paf taurière), termina
le 2* f ol. , et en fît paraître 6 autres (de 1729 à 17ôO),
mais sans pouvoir la terminer. On lui doit une bonne
1iisi.de Charles le Mauvais ^ 17&o^ô3, et de savants
Mémoires, dans le recueil de l'Acad. des inscriptions.
SfiCULAUt£S (Jeui), fêtes qui se célébraient à
Rome avec beaucoup de pompe pour soleonlser Tou-
verture de chaque siècle. La célébration n'en fut pas
régulière : tantôt on la retarda, tantôt on l'avax^a.
On connaît 12 célébrations de >eux séculaires (en 509»
W9, 249, 149, 17 av. J.-C; en 47, 87, 147, 204,
347, 263, 404 de J.-C). La fête durait 3 jouis; des
supplications, des chants, des distributions au peuple
de graines, de fèves, de soufre , comme choses
lustnlee, un lectisterne, en étaient les principales
oéfénonias. Horace fît, à la demande d'Auguste,
pour U f6te de Tan 17 av. J.-C, un cbant séculaire
que nous possédons encore. — Ces jeux avaient été in-
stitués Tan 455 av. J.-C. , par ordre d'un OknacU Sibyl-
lin, à l'occasion de nrooigea effrayants. Ils étaient
eensacrés à Jupiter, a Junon, à Latone, à Diane,
aoz Piarques, à Pluton et à Proserpine.
fiEDAINB (Michel Jean) , auteur dramatique, né à
Pans en 1719, m. en 1797. était fils d'un pauvre ar*
cbitaete. Ayant perdu de bonne heure aes parents,
il se fit tailleur de pierres pour vivre; mais il Usait
•t étudiait tout en faisant ce métier et bientôt il le
Ottitia pour se livrer aui lettres, et travailla pour le
toéàtm^ 11 réussÂt surtout dass ropéra* comique, et
fut le véritable créateur de ce genre. Il donna au
Tkàéitre Italien : le lHable à qm^rt (1756), Hiose et
Calas (1764), Ânaaréon, VMuUre ei lu Plaideurs, le
JasiUnùr, le Rn et le Fermier, le Déserteur, le Fau^
co«, Félim, enfin Bichard CiJBUw de iM«(]784), qui
eot unsuccèeextraoxdiaaire; aufinmd Opéra : Aline ^
HBiif de ^kofuie, imp/ittryen, Guillaume leU;
a« Théâire Français :'le Pfciioropfce sasu le savoir,
lOB ch^M'ouvfe (1766), et ia Gageure imprévue.
On a auBsi de lui qualques jolies pièces de ven, entre
aalres VÉyitte d mon hatnt. 11 fut reçu à l'Académie
française en 1786. On reproche à Sedaine des négli^
gencae 4le style; mais ses piè«e» sont pleines de na*
tonl, d'eapnt et d'intérêt. Auger a donné en 1813
aci OEuartÊ choisies, 3 voUn-A. La musique de sw
opéaa est de Pbilidor, de Monsigny et de Grétry.
S£OAM, ch.-l. d'arr. du dép. d«B Ardennes, sur
la r. dr. de la Meuse, à 22 kil. S. £. de Mésières, à
276 N. B. de Paria par le chemin de Cer ; 15536 hab«
Place de guerre, arsenal; trib. de 1" inat. et de com-
merce, coilég», oibliotikèque, église calviniste. Vieux
chftiaau (ou naquit Turenae) : c'est auj. un arsenal,
riobe en armes curieuses; statue en bronze de Tu-
Maoufact. de drape renommés, dont la l'*fttt
1646 par un certain Codeau : dripa noirs fins.
Uinagea; teintureries; hauts fourneaux,
commerce de fer et de quincaillerie ; armes de chasse.
— Sedan n'était guère qu'un hameau lonqu'elle fut
tthetée en 1424 par Evrard 111 de la Mardi qui Téri-
ijM en pnncipauté et l'agrandit considérablement,
nann fiohertde La Marck , ayant embrassé la Réforma,
ea fit us des foyers du l^rotesiantisme. Charlotte,
et iiérttière du fantcux Robert de La Marck, la
porta en dot à Henri de la Tour d'Auvergne, comte
de Turenne (1591). Richelieu força en 1642 Fréd««
Maurice, duc de Bouillon, complice de Cinq-Man,
à s'en dessaisir en faveur de la France, et la réunit
à la couronne: elle fut annexée k la Champagne. Cette
viile avait jadis uoe université protestauto, qui fut
supprimée à la révocation de l'éuit de Nantes. Patrie
de Cappel, Turenne, Macdonald, Ternaux.
SÉDECIAS, roi de Juda (597-587), fut mis par Nar
buchdonosor sur le trône, à la place de Jéohoniaa,
son neveu; mais, s*étant révolté, il fut assiégé dans
Jérusalem par le roi d'Assyrie. Il se défendit deui
ans, fut enfin pris et eut les yeux crevés. 11 mourut
dans l'exil en Chaldée.
SÉDERON, ch.-l. de c. (Drôme) , à 63 kil. S. E. d«
Nyons, dans une gorge fort étroite; 710 hab.
SEDGEMOOR, plaine d'Angleterre, dans le comté
de Somerset, entre Kinesverlon et Bridgewater. La
duc de Monmouth, rebelle, y fut battu et pris par lea
troupes de Jacques II, en 1685.
SEDUXOT (J. J. Emmanuel), orientaliste etastro^
nome, né en 1777 à En^hien- Montmorency, m. en
\^'62, fut professeur-adjoint de turc à rËcoIe des
langues orient^des, nuis secrétaire de l'école attaobéa
& la Bibliothèque au roi, et astronome-adjoint au
Bureau des Longitudes. Il seconda Delambre et La*
place dans leurs reoberehes, traduisit de l'arabe plu-
sieurs livres précieux, notamment le traité d'Abou/r
Hassaj^Ali sur la construction des instruments asjtro*'
nomiques, et rédigea d'intéressantes dissertations sui
divers points d'histoire et de critique orientales.
SEblMAN, vge de la Moyenne-Egypte, dans le
Fajoum. Oesaix y défit les Mamelouks le 7 oct. 1798.
SKDJELMESSB, V. du Maroc (Tafilet), à 60 kil. E.
de Tafilet, sur laZiz. Jadis florissante, eJie fut laci^
pi taie d'un vaste empire fondé par las Almoravidm
entre l'Atlas et le Saliara, et ^ui fut puissant 4u
vui* au XII* s. Cette vlUe est auj. en ruines*
SEDJESTAN ou seiuistan. F. saiSTAM.
SEDLITZ, vge de Bohême (SaaU), à 30 kil. S. 0.
de Tœplitz; 1300 h. Manufacture de tabac. EausaUoa
froide purgative, fort renommée.
SBDULIUS (C. Caslius Ou Caacilius) , prêtre du ▼• s»,
est auteur d'un poème latin en hexamètres sur la via
de J.-C., intitulé Pasehale Carmen ou De Christé
miracuÙs, en 5 livres (Leips., 1^499, et Rome. 1704),
qu'il mit ensuite lui*méme en prose sous le titra
d'Opus pasehale iPmu, 1585).
SEDUNI, peuple gaulois des Alpes, habitait la vallée
supérieure du Rhône (le Valais), etfitpartie souarei»-
pire romain de la prov. des Alpes Gréas-et-PenDinest
capit. , Sedusn^m ou Ci9itat &dtiAorum, auj. Siem,
SKELiUCD, dans la Baltique, la plusgraade des lies
du Danemark, à l'extrémité S. K. de laSuède : 7000 k.
carr.; 350 000 hab.; capit,, Copenhague, <^ui eal
aussi la capitale de tout le Danemark. Diviaion z
5 bailliages, Copenhague, Frederikaborg, Holbek,
Sorœ, PrestQB. Benne agriculture ; nombreux bétail.
S£ETZ£N (Ulrich), voyageur, né en 1767 près à$
lever (Oldenbouig) , m. en 1811, viaiu de 18021
1804 Constaotiaople, Alep, Damas, et les pays à r&.
du Jourdain, apprit à fond l'arabe et se fitmusul*
man afin de pouvoir explorer l'Arabie, fit an 1809 le
pèlerinage de la Mecque , et parcourut de 1810 A 1811
tout l'Yémen. 11 ae rendait de Moka à Sana lorsqu'il
fut assassiné ou empoisonné par ses guides. Ses K^oyst
gu, qui offrent un grand intérêt, ont été puhUéa-en
1854 à Berlin par Kruse.
SÉEZ ou &£bs, SaH, Sagium, ch.-l. de c (Onu),
sur rdrne, Ji 21 kil, N. E. d'Alençon; 5045 hab. Sv«^
ché, suffragantde Rouen; séminaire, collège. BeUa
cathédrale gothique, palais épiscopal. Toiles et cali-
cots^ bonneterie, gants de peau. — Jadis plus grandi
et ville forte, tdle fut prisa et ravagée par lea Ne»*
mands, par les Anglais et pendant les guerres da
religion. Patrie de Conté, qui y a une statue.
SEFFIN, V. de la Turquie d'Asie (Diarbékir), sur
l'Euphrate, k 130 kil S. £. d'Orfa. Dans la plaine
SËG
GO
— 1736 —
SËGC
voisine eut lieu en €57 la bataille dite des Cent
âix jours f entre les partisans d'Âlî et ceux de Moa-
▼iah ! c'est le dernier qui remporta.
SÉFI (chah), le Néron de la Perse ^ de la d^'nastie
des Sophis (1628-1642), succéda à son aïeul aWs le
Grand. Il fit exécuter ou priver de la yue tous les
f>rinces He son sans, ainsi que les grands, alliés à sa
àmillei la plupart de ses ministres et de ses généraux.
Malgré tant de forfaits, il ne vit aucune révolte
éclater contre lui, et mourut paisiblement à Kachan.
SÇGALAUNI, peuple de Gaule, dans la Viennaise,
à TE. et le long au Rhône, qui la séparait des Hel-
viens; au N., ils avaient les Allobroges, à l'E. les Vo-
concesj et au S. les Tricastins. Leur capitale était
Valentta (auj. Valenee.'j
SEGED, V. de Hongrie. F. s2eged.
SCGESTE, dite aussi Acesta et J^esta^ y. de Si-
cile , au N. 0. , à quelque distance de la mer, et près
de la ville actuelle de Qdatafimi, possédait des eaux
thermales renommées. Elle fut, ait -on, fondée par
des Troyens (soit par Crinisus, soit par Suée, qui lui
donna le nom du roi Aceste, en reconnaissance du
bon accueil qu*il avait reçu de ce prince), etdeviut
florissante aux vu* et vi« s. av. J.-G. Souvent en
guerre avec les villes voisines, elle implora successi-
vement Pappui d'Athènes (417), puis de Carthage
(410), ce qui donna lieu d'abord a Texpédition des
Athéniens en Sicile, puis à la conquête d'une partie
de la Sicile par les Carthaginois. En 317, Ségestc
tomba au pouvoir d'Agathocie ; dans les guerres entre
Agathocle et les Carthaginois, ceux-ci la détruisirent.
Les Romains la relevèrent et la traitèrent avec dou-
ceur en raison de son origine troyenne.
SEGESVAR, V. (brte de Transylvanie, anc ch.-l.
d*un comitat de son nom, sur laKockel, à 60 kil. N. E.
d'Hermanstadt ; 6500 h. Toiles, drap, étoffes de co-
ton, etc. Elle fut fondée en 1178. On y trouve de
nombreuses médailles qui font croire qu'elle fut b&iie
sur l'emplacement d'une colonie romaine.
SEGUERS (Gérard), peintre flamand, né à Anvers
en 1589, m. en 1651, se perfectionna en Halle, où
il étudia surtout les productions de Caravage, puis
visita Madrid, où il fut comblé de présents par le
roi. Il peignit des sujets sacrés, des scènes fami-
HiTes, des joueurs, des musiciens. La vogue de ses
tableaux, en l'enrichissant, lui permit de vivre en
grand seigneur. Le musée du Louvre possède de cet
artiste un très- beau S. François en extase soutenu par
éts anges. On admire son Adoration des Magis, dans
Téglise Notre-Dame à Bruges. — Son frère Daniel, m.
en 1660, excella dans le paysage historique et la pein-
ture des fleurs. Il était entré dans l'ordre des Jésuites.
SEGNI, Signia, v. de l'État ecclésiastique, à 26k.
G. de Frosinone; 3600 h. Evôché. Cathédrale re-
marquable. C'est, dit-on, dans cette \iiie que les
orgues furent inventées. Restes de murs cyclopéens.
SEGNI (Lothaire de) , pape. F. innocent m.
SEGO, V. de la Nigritie centrale, capit. du Ht-
Bambarra, sur le Niger, par 7*35' long. 0, 13" 5'
lat. N. ; env. 30000 hab. Murs en terre. Entrepôt de
commerce de l'Afrique centrale. Connu seulement à
la (indu xviii«s., par le voyage de Mungo-Park.
SEGODUNUM, v. d'Aquitaine), auj. Wiodez,
SEGONTLA, auj. Siguenza^ v. d'Hispanie (Tarra-
oonaise) , chez les Arevaei. Sertorius y livra à Métel-
lus et à Pompée une bataille indécise (75 av. J.-C).
SEGONZAG, ch.-l. de c. (Charente, à 12 kil. S.E.
de Cognac ;2ii05 h. Eau-de-vie.
SÊGOR, primit. Bala^ auj. Ghor-Zafteh, une des
4 villes de Palestine destinées à périr avec Sodome,
fut sauvée par Tintercession de Loth.
SÉGORBE, Segobriaaj y. murée d'Espagne (Va-
lencej, sur le Murviearo, à 53 kil. N. de Valence;
6500 hab. Ëvêché, château fort. — Enlevée aux Mau-
res par Jacques I, roi d'Aragon, en 1245; prise par
les Français en 1812. Titre d'un duché appartenant
à la maison Medina-Céli.
5r.GOVIE, Scgubia ou Sfgovia, ▼. d'Espagne,
(Vieille-Castille), ch.-l. dePintend. de Sésovie, sur
un roc, près de TEresma, à 78 kil. N. 0. ae Madrid;
13000 h. Ëvéché ; grande école d'jfrtillerle. Murail-
les, tours, 4 faubourgs; cathédrale, Alcazar ou pa-
lais royal, aqueduc (attribué à Trajan). Draps autre-
fois renommés, lainages, toiles, orfèvrerie, verrerie.
Aux env., or, plomb, pierres calcaires, marbre, gra
nit, jaspe. Patrie de Dominique Soto. — Jadis cap.i.
des Arevaei. L'armée française a occupé SégoMo de
1808 à 1814. — L'intendance de Ségovie, au centre
de l'Espagne, est bornée par celles de Burgos et de
Valladoiid au N., de Soria au N. £., de Guadalaxara
à l'E. , de Madrid et de Tolède au S. , d'Avila à TO. ;
elle a env. 150 kil. du N. au S. sur une largeur r.u\
varie de 12 à 80; 160000 h. Sol fertile, pâturages
SEGRAIS (J. REGNA DLD de), poète français, né en
1625 à Caen, m. en 1701, fut longtemps secrétaire,
puis gentilhomme ordinaire de Mademoiselle (fille de
Gaston d'Orléans); mais, ayant désapprouvé le pro-
jet de mariage de cette princesse avec Lauzun, il fut
forcé de la quitter (1672). Il passa quatre ans chez
Mme de La Fayette, eut part à la composition de 2 ro-
mans de cette dame (Zatde et la Princesse de Clêres),
2ui parurent même sous son nom, puis se retira i
aen (1676), où Use maria richement. Il faisait par
le charme de sa conversation les délices de la soc/été.
Serrais avait été reçu membre de l'Académie fran-
çaise dès 1662. On a de lui des Idylles, ûoni les vers
se font quelquefois remarquer par la douceur et le
naturel, et qui le placent parmi nos meilleurs poètes
bucoliques; une traduction en vers de YÉnêide et
des ,Géor gigues; des Nouvelles françaises, écrites
pour distraire Mademoiselle et qui se lisent encore
avec plaisir, une collection de Pcriraitsei un ptvëme
pastoral d'Athis. Ses OEuvres diverses ont paru à Paris
en 1755, 2 voL iQ-12, et à Caen en 1823. A. Gallaod
a publié en 1722 un Segraisiana. On doit à M. Bredif
une étude sur SegraiSj sa vie, ses œuvres, 1863.
SÈGRE(la), Sicoris, riv. d'Espagne (CaUlogne),
sort des Pyrénées, coule au S. 0., reçoit les deuï
Noguera et la Cinca, arrose Puycenla, Urgel, Bala-
guer, Lérida, Mequinenza, et joint l'Ëbre un peu au-
dessous de cette dernière ville. Cours, 240 kil.
SEGRÉ. ch.-l. d'arr. (Maine-et-Loire), surrOudon,
à 35 kil. au N. 0. d'Angers; 2721 hab. Commercé de
toiles, fil, chanvre, grains. Jadis ville forte. Elle a
joué un rôle dans les guerres de la Vendée.
SÊGUIER (Pierre), magistrat, né àParisenlS04,
d'une famille originaire de Languedoc, o. en 1580.
fut successivement avocat, avocat général, président
à mortier, rendit des services importants sous plu-
sieurs rois, combattit les prétentions delà cour de
Rome lors des différends du pape Jules 111 et de Hen-
ri II, fit au nom du parlement des remontrances qui
empêchèrent rétablissement de l'Inquisition en
France, et fut sous François II chargé de fixer les
limites entre la France et la Savoie. — Antoine S.,
fils du précéd., 1552-1626, conseiller au parlement,
puis avocat général sous Henri III , refusa d'entrer
dans la Ligue, défendit les libertés gallicanes, et fit
condamner par le parlement en 1591 une bulle de
Grégoire XIV contraire à ces libertés. Henri IV l'en-
voya en ambassade à Venise. — Pierre, chancelier,
né en 1588 à Paris, m. en 1672, était petit-fils du
premier Pierre. Il remplit diverses charges au parle-
ment, fut intendant de Guyenne, puis devint, sous Ri-
chelieu, garde des sceaux (1633), et chancelier (I63â)i i
s'opposa parfois au cardinal, et plus tard à la régente
Anned'Autriche.maissansjamaisadhéreràlaFronde;
fut par suite privé quelque temps des sceaux, lesrep:»
en 1656, et les gardajusquàsa mort. Il présida lacoQH
mission chargée de juger Fouquet, ainsi que le con-
seil qui rendit les belles ordonnances de 1669 et 1670.
connues sous . le nom de Code Louis. Il est uo de
ceux qui eurent les premiers l'idée de rAcadéoits
française, et il en fut le protecteur après la mort de
Richelieu.— Ant. Louis, 1726-91, fut avocat généiu
au grand-conseil, puis au parlement (1755-90)« com-
SËGU
— 1737 —
SEIG
battit de tout son pouvoir les doctrines philosophi-
ques, donna sa démission lors de Tinstitution du
parlenaent Maupeou, reparut avec l'ancienne com-
pagnie (1774), émigra au commencement de la Ré-
solution et mourut à Toumay. Il était de l'Acadé-
mie française depuis 1757.
SÉGUIER (J. Fr.), savant, né à Nîmes en 1703, m.
en 1784, d'une famille de magistrats qui avait une
origine commune avec celle de Paris, s'occupa de
numismatique et de botanique, suivit Scipion Maffei
en Italie (1732), parcourut avec lui une partie de
l'Europe, revint au bout de 23 ans se fixer à Nîmes
avec de riches collections, et fut nommé correspon-
dant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
(1772). On a de lui, entre autres ouvrages : Bihlith-
theca botanica^ La Haye, 1740, une dissertation sur
la Maison carrée de Nimes, 1759, et une trad. des
Mémoiret de Maffei. Il a laissé en manuscrit un riche
recueil d'inscriptions (conservé à la bibl. de Nîmes).
SEGUIN (Armand), économiste, né à Paris en 1768,
m. en 1835, se fit d'abord connaître par ses travaux
sur la chimie appliquée aux arts, et découvrit un
procédé pour le tannage (1794). Il abandonna la
science pour les spéculations financières, s'enrichit
comme fournisseur, et eut de fréquents démêlés
avec le gouvernement impérial et avec Ouvrard, son
rival comme fournisseur. Il a publié plusieurs bro-
chures de circonstance sur des questions de finances.
SÉGCR, bg du dép. de TAveyron, dans l'anc. Houer-
gue, sur le Viaur, à 49 kil. N. de Brives; 1200 hab.
Berceau de la famille des Ségur.
SÊGITK, famille noble et ancienne de Guyenne, a
produit, surtout depuis deux siècles, plusieurs hom-
mes également distingués par leur courage, leur cour-
toisie et leur esprit; les plus connus sont :
Henri François, comte de Ségur, surnommé le
Beau Ségur, lieutenant général, né en 1689, m. en
1751 , était fils du marquis de Ségur, colonel d'un
régiment qui portait son nom. Il débuta dans ce ré-
giment , se signala dans la guerre de la succession
d'Autriche, capitula dans Lintz, défendit Prague, et
lit une belle retraite à Pfaiïenhofen (1745). Il avait
épousé une fille naturelle du duc d'Orléans. — Phil.
Henri, marquis de S., maréchal de France, fils du
préc., 1724-1801. Il se signala dès sa 1'" jeunesse à
Rocoux, À Laufeld (1747), fut blessé et pris à Klo-
stercamp , après avoir imité le dévouement de d'As-
sas; fut fait, à la paix, inspecteur de l'infanterie,
puis commandant de la Franche -Comté, devint sous
Louis XVI ministre de la guerre (1780), et fut nommé
maréchal en 1783. Il remit son portefeuille à l'avé-
nementde Brienne (1787), et vécut depuis dans la
retraite. Pendant son ministère, il s'était montré ri-
gide observateur de la justice et avait créé le corps
d'état-major, mais on lui reproche d'avoir rendu une
onloonance (jui réservait aux seuls nobles toutes les
places d'officier. Ruiné et emprisonné pendant la
Révolution, il reçut une pension du premier consul.
— Louis Philippe*, comte de S. , lieutenant général,
fils aîné du préc., 1753-1830, fit la guerre d'Amé-
rique avec Lafayette, puis fut, quoique bien jeune
encore, envoyé comme ambassadeur en Russie, sut
plaire à l'impératrice Catherine II et jouit d'un grand
crédit auprès d'elle. Il revint en France à la Révolu-
tion, vécut quelque temps de sa plume et fut admis
à TAcadémie française en 1803. Rappelé aux affaires
par le premier consul , il fut nommé conseiller d'Etat,
puis grand maître des cérémonies et sénateur. C'était
un homme de beaucoup d'esprit. On a de lui un grand
nombre d'ouvrages, parmi lesquels on remarque : la
Déccdt historique, ïb. Galerie morale et politique
(1817), des Pensées, de» Contes et Fables, des Mé-
moires pleins d'intérêt, une Histoire du règne de
Frédérie-Cuillaume //, roi de Prusse, et une His-
toire universelle à l'usage delà jeunesse, ouvrage
qui a eu de la vogue, mais qui est peu scientifique et
quelquefois peu orthodoxe. Ses OEuvres eompl. ont
«té publiées en 33 vol. in-8, 1821-30 — Son fils aîné.
le général comte Philippe de Ségur, né en 1780, «'flst
fait connaître comme militaire et comme homme de
lettres. Après avoir été un des plus brillants officiers
de l'Empire et avoir pris une part glorieuse à la cam-
pagne de Russie, il raconta lui-même cette campa-
gne dans son Histoire de Napoléon et de la grandi
armée, qui parut en 1824etqui eut un immense suc-
cès. Il fut admis à l'Académie française en 1830.
— Jos. Alexandre, vicomte de S., homme d'esprit,
mais frivole, 2* fils du maréchal, et frère de Louis-
Philippe de S. (1756-1805), éUit maréchal de camp
en 1790; depuis cette époque, il se consacra exclusi-
vement aux lettres : il composa plusieurs romans
(Correspondance secrète entre Ninon et Villarceaux,
la Femme jalouse, etc.), donna diverses pièces aux
Français, à l'Opéra Comique, au grand Opéra, et
composa nombre de chansons spirituelles. U fit pa-
raître en 1802 les Femmes , l'ouvrage auquel il atta-
chait le plus d'importance, mais qui réussit le moins.
On lui doit la publication des Mémoires de Besencal.
SEGURA (la), Tader, riv. d'Espagne, naît dans la
province de Chinchilla (Murcie), où elle sort de la
Sierra Segura, coule à TE., au S. E., reçoit le
Mundo, le Sangonero, le Quipar, etc., arrose Mur-
cie. Orihuela, et tombe dans la Méditerranée à
28 kil. S. 0. d'Alicante, après un cours de 250 kil.
SEGUSIAVI, peuple de la Gaule Lyonnaise, s'éten-
dait sur la r. dr. du Rhône entre les Bduens au N.,
les Arvemes à l'O, les Vel laves au S. . les Séquanes
à rs., et avait pour villes principales Lugaunum
(Lyon) et Segustavorum forum (Feurs); il fut sou-
mis successivement aux Ârvemi et aux J?dttt, prit
part à la 1'* invasion des Gaulois en Italie, et fonda
dans la Gaule Cisalpine la ville de Segusio (Suse).
SEGUSIO, V. de la Gaule cisalpine, auj. Suse,
SEGUSTERO, V. de la Narbonaise 2*, auj. Sisteron,
SEIBOOSE (la), Bubrieatus, riy. de l'Algérie, naît
au S. E. de Constantine, sous le nom de Oued-el-
Serf , passe à Guelma et tombe dans la Méditerranée
près et à l'E. de Bone, après un cours de 130 k.
SEICHES ou SBYCHBS, Aqux Siceœ, ch.-l. de cant.
(Lot-et-Garonne), à 12k. N. E. de Marmande; 1397 h.
Eaux minérales. — Autre ch.-l. de c. (Maine-et-Loire),
sur la Loire, à 20 kil. N. 0. de Baugé; 1590 h.
SEID ou sioi, mot arabe qui veut dire seigneur, titre
d'honneur que prennent ceux qui prétendent descen-
dre de Mahomet, est aussi porté par les Ismaéliens
SBin, esclave de Mahomet, fut avec Ali le 1" à
croire à la mission du prophète, et obtint la liberté
en récompense. U se distingua en toute occasion par
un dévouement aveugle, et fut tué en 629 à Moutah
(près de Bosra) , en combattant contre une armée de
Grecs bien supérieure en nombre. Son nom est de-
venu synonyme de fanatique dévoué.
SEIDE . l'anc. Sidon. F. sàio.
SEIDSCHUTZ, vge de Bohême (Leitmeritz), à 7 k.
S. 0. de Bilin et à 6 kiL S. de Sedlitz. Source saline
froide, analogue à celle de Sedlitz.
SEIF-ED-DAULAH (Abou-Djafar-Ahmed III), émir
de Saragosse en 1 130, fut dépouillé de la plus grande
partie de ses £tats par le roi d'Aragon Alphonse I et
par le roi de Castille Alphonse-Raimond, fut pro-
clamé roi de Cordoue en 11 45, mais ne garda cette
royauté que 14 jours, fut néanmoins, après cette
chute, proclamé roi à Murcie et joignit à cet État
Valence et Dénia; mais, ayant voulu délivrer Xativa.
qu'assiégeait Alphonse-Raimond, il fut vaincu et
périt à la bauille d'Albacète (1146).
SEIGNE(Col delà), passage des Alpes Grecques,
entre la prov. d'Aoste et la Savoie, à 6 kil. N. O. du
Petit-St-Bernard et à 13 kil. S. 0. du Mont-Blanc.
SEIGNELAY, ch.-l. de c. (Yonne), à 13 k. N.d'Au-
xerre;1556 h. Ane. marquisat, qui appartint àColbert
SEIGNELAT (J. B. coLBERr, marquis de), fils
aîné de Coibert, né en 1651, m. en 1690, remplaça
sonpèro au ministère de la marine dès ]67é, nt
fleurir la marine, fit bombarder Alger et Tripoli»
força les Génois, qui voulaient porter secours à l'Es-
SELN
— 1738 —
S61S
pagne, de yms s'humilier devant Louis XIV (1684)
et dirigea, avec succès les armements de 16S9 et 1690
contre les Anglais et les Hollandais. Il mourut pré-
maturément à 30 ans, d'une maladie de langueur.
C'était un homme d'un esprit cultivé, ami des gens
de lettres : Boileau lui a adressé sa «ii* épltre.
SfiJAMETTB (Pierre), pharmacien de La Rochelle,
m. en 1719, découvrit le tartre double de potasse et
de soude, qui a longtemps porté son nom. F.seldb
SBIGNBTTE dsus notro IhcL ufuv. des ScittiùPt.
SEIKfiS ou SYKHS, peuple belliqueux de l'Indous-
tan septentrional, établi sûr les deux rives de Set-
ledg6f formait jadis une confédération puissante,
en même temps qu'une secte religieuse particulière,
dont la croyance est un déisme mêlé de quelques
superstitions (F. nanékjsme). Au commencement de
ce siècle, surtout de 1805 à 1837. les Seikhs s'éle-
vèrent aune haute puissance sous le fameux Runjet-
Sing , qui avec leur secours constitua le Romaumt de
Lahore. Depuis la mort de ce chef, ranarchie régna
parmi les Seikhs, et ils finirent, en 1849, par toauber
sous la domination des Anglais, t. labore.
SEIUIAC, ch.-Lde c. (Corrèze), à 13 k. N. 0. de
l^ie; 1833 hab.
6E1LLE (la), riv. de France, naît dans le dép. du
Jura, au mont de La Roohe, au N. E. de Lons-le-
Saunier, court au S. 0., baigne Louhans et tombe
dftns la Saône au-dessus de Touams, après un cours
de 110 k.— Autre riv. de Franee, naît dans le dép.
6e la Meurtbe au S. E. de Dieuze, coule au N. 0., ar-
nose Dieuzej ICarsal, Moyenvic, Vie, ou elle reçoit
la peHU SetUêy entre dans le dép. de la Moselle et
tombe à Metz dans la Moselle après 106 kiL de cours.
SEUff, SenUf île de l'Atlantique, surlacdte 0. du
dép. du Finistère, à 4 kiL de cette côte, vis-à^vie de
Douanienez. Elleest trè»-petiteet ne compte pas plus
de bûO hab. (Umis pêcheurs). Beau phare. Cette île
était jadis un suicluaire mystérieux des Druideeses.
SBlNfi (la), Se<fma»ay nv. de France, naU à St*
Germain-ia-Feuille (Cête-d'Or), à 9 kil. N. 0. de St*
Seine, couie d'abord dans ladireatïQnduN. 0.,puis
vers ro. S. 0., et oifînau N. 0., à travers les dép.
de la Côte^'Or, de l'Aube, de Seine-«t-Marae, de
Seine-^t-Oise, delà Seine, de l'Eure, de la Seine-In-
féneure; arrose, entre autres villes, ChÂtilkn-sur-
Saine, Bar-sur-Seine, Troyes, Méry, où elledevient
navigaUe, Ilomilly-sur*Same, Pontr«ir-Seine, No-
gent-siir-Seine, Montereaa, Melun, Gorbeil, Paris.
St-Benis, St«<}ermain, Poiss^, Meulan. Mantes, Ver-
non, Pont- de-l' Arche, Roven, Gauaebeo , Lille*
bonne, Quillebœuf, Honfleur, et se jette dans la
Hasohe au Havre, par une emboMchure de 12 kil. de
larga. Son cours, très-sinueux, surtout au-dessous
Bièffra^ l'Eure, la RUle. Parmi les canaux qui s'y
rattachent, nous citenma: le.oanal du Loing (qui la
met en coramunioation aiec la Loire) : le c«nal de
Boufgûgne (qui l'unii au Rhône par l'Yonne); le ca-
sai do St-Quentin (qui, par TOise, l'unit à la Somme
«t à Ffiscaut), enfin leoanal de TOureq. L'altitude de
Ift fteiae au-dessus delà mer est de 43&* à saisouree,
B( seulement de 34" à Paris et de ^ à Rouan. La
snrée s'y fait aentir jusqu'à Pont*de-l'Arcfae : on y
lenaïque, surtout à rôpoque des équÎQOzes, le piié-
nomène de la barre, vague puiaasAl^ offram unUrAe
front perpendiculaire, qui semonte la fieuve jusqirà
Juaîéges et même Jusqu'à Rouen, avec une rapidité
Qiii entraîne tout, en faisant entendre un bruit très-
Icrtqui l'annonce de loin. Dans la Basse-âeine, sun-
^Bt aux env. de Quillebœuf et de Villequier , des
bancs de sable mobiles gênent la navigation : d'im-
portants travaux d'endiguement et de canattaation
ont été récemment exécutés pour y porter remède.
auHNK (dép. de la), le plus petit, nuii» le plus peu-
plé des dép. de la France, ne se compose que de
Pads «t de sa banbeue^ et est enclavé dans le dép.
de Seioe-et-Oiee : il a 4758 hectares et 1 953 660 h. ;
ch.-l. , Paris. Ce dép. est formé d'une partie de rUe-
de-France. U est arrosé par la Seine et la Mam&
Beaucoup de carrières de plâtre et de pierre à bitir;
culture bien entendue : terres améliorées par les en-
grais et' amendements; nombreux jarriins maraî-
chers, pépinières. Gros bétail, vaches laitières, etc.
Industrie et commerce immenses (F. paris). — Ce
dép. a 3 arr. (Paris, Sceaux, St-Oenis); il estcoQ-
pris dans la l'*' division militaire, forme un arche-
vêché et dépend de la Cour impériale de Paria.
SEINE- BT-MAaMK (dép. de), à l'E. du dép. de Seins-
et-Oise, àl'O. de ceux de la Marne et de l'Aube, au
N. de ceux du Loiret et de l'Yonne, au S. de ceux de
roise et de l'Alane; 9û;383 hect.; 352312 hah.;ch.-
1. , Melun. 11 est formé de parties de l'Ile-de France,
de la Champagne, du Gàtinais et de la Brie. Moa-
tueux, bien boisé; arrosé par la Seine, la Marae,
r Yonne, TOurcq, le Loing, et traversé par lesci-
naux del'Ourcq, du Loing, de Provins. Beaux grès,
pierre m'^liàre, albâjLregris, tourbe, pierre de uille
et à plfttre, terre à faïence et à potier, etc. Sol tr^
fertile : céréales, légumes, bons fruits, entre autm
le chasselas de Fontainebleau ; vin mêdiocire.
Quelques vastes forêts (celles de Fontainebleau, de
Crécy, de Valence). Beaucoup de bétail, vacaes,
moutons, chevaux. Lainagea, chapeaux, porcelaine,
faïence f verre, poterie, tuiles, papier; tissus de co-
ton, toiles peintes: moulins à huile, à tan, à scie;
fromages de Brie. Commerce actif. --Ce dép. a a arr.
(Melun^'Meaux, Foutainebleau, Couiommiers, Pnh
vins); il appartient à la l'* division militaire, res-
sortit à la Cour imp. de Paris, et a un évêcbéà Meaux.
ssaNfi^ET-oiSB (dép. de) , entre ceux de TOise au
N., du Loiret au S., de l'Eure, d'Eure-et-Loir à TO.,
de Seine-et-Marne à TB. , du Loiret au S. (il eore-
loppe celui de la Seine) : 559 bô5 hect.; 513 073 hab.;
ch.4., Versailles. Formé d'une partie de rUe-ds'
France. 11 est arrosé par la Seine, l'Oise, la Marne et
l'Ëssoiine, et traversé par le canal de TOurcq. Solmoa-
tueux et bien boisé (forêts de St-Germain, de Str
nart. etc.); 87 éta&gs. Grès, craie, tourbe, pierres
meulières, à plAire, à bâtir ; pierres lithographiques;
eaux minérales \i. Ënghien). Céréales de toute es«
pèce, légumes, fruits (entre autres cerises et fraises;,
ohanvre, foins. Beaucoup de chevaux et de moutons.
Toiles peintes, c&liools, dentelles, blondes, bonne-
terie, filatures; pomslâine, poterie, verre, tuiles;
chandelles, savon, produits chimiques; moulins à
tan, à foulon, à farina; raffineries d'huile; fabriques
de sucre de beUerave; parfumerie, m<^>gisserie, etc.
Trèsnfori coaunaree. — Ce dép. a 6 arr. (VenaiUes^
RambouiUei, Corbeil, Mantes, £tampes, Poauûse);
il appariieel à 1a T' division militaire et à la ont
impér. de Paris ; il foirme l'évéché de YersailiOÊi.
sEiNBT^wttRisowt (dép. de la) , dép. maritime, sur
la Maoche, à l'O. de celui de la Somme, au N. de
celui del'Ëuro : 610748 hect; 789988 bab.; ch.-L,
Rouen. Formède la Normandie proprement dite. Quel-
ques hauteurs à l'R. et au S,, beaucoup de riv. c6'
tières dans la moitié septenlr. Fer, marbre, grès,
pierresoalfiairea, marne, tourbe; eaux minérales. Sol
tràs-fertile : céréales de toutes sortes: légumes, fruits
à cidre eA autres, lin, chanvre, hounlon, fourrages,
jono, vanech, etc. Gros bétail : vaches laitières, porcs,
moulons., chevaux; volaille en quantité. Pèche irès^
antivû. Industrie et commerce immenses : beurre, tto-
mages, drapa, lainages, toiles, colonnades, rouen^
neries. calicots; usines à fer, produits chimiques»
— C^o^. a 5 arr. (Rouen, le Havre, Dieppe, Yve^
tôt, Neuichâtel); il dépend de la 2* division miliL, s
une cour iui|>tLriaje et un archevêché à Rouen.
SÊISTAN ou seoiestàn, partie de l'anc. Àrie, ré-
gion d'Asie bornée au N. piar rÂfghanistan, au S. par
le Béloutchist&n, à l'O. par la Perse : 96000 k. carr.;
ch.-l. , Djelalabad. Sol presoue partout sablonneux,
très-vastes déserts. L'Elmend est i« rivière principa^le
, du pays; on y trouve le lac ^erreh. — Jadis promu»
SELD
— 173» —
SBLE
dv roy. de Kabool, le Séistan n'en fait pnrtieauj. que
nominalement, et est divisé entre une fouk de chefs
indépendants, dont les 2 principaux sont : le sultan
de DfeUlabad et le kban d'illoumdar. Le Séistan est
la patrie de Djemohid et de Roustam , les deux héros
mythiques des anciens Perses.
SEIZE Gea), comité insurrectionnel formé à Paris
pendant la Ligue, se composait d'un grand nombre
dIndividuS) tous fougueux ligueurs, et fut ainsi nom-
mé parce qu'on y choisit 16 membres principaux dont
chacuc fut chargé d'un des mxA quartiers de Paris ,
Bussy-Leclerc exerçait parmi eux la principale in-
fluence. Ils se substituèrent violemment au conseil
municipal que présidaient Je prévét des marchands
et les echevins. Les' Guisee n'avaient point eu de
part à l'institution des Seize, mais ils s'empresse-
nnt de s'unir à eux, et dès lors Paris devint Le
centre de la Ligue. Les Seize tentèrent, en 1587
et 1S88, d'enlever Henri III, préparèrent en 1588 la
jearaéee des Barricades, bouleversèrent en 1689
par des arrestations arbituaires le parlement de Pa-
ris, et en formèrent un nouveau, à leur dévotion;
ils furent aussi pour beaucoup dans la résistance de
Perij à Henri IV (1500). Mais dès ce temps ils
anUeot cessé de marcher avec Mayenne, nouveau
ohef des Guises. En 1581, ils se déâarèrent pour le
îenne Charles, duc de Guise (fils du Balafré), espérant
le gouverner plus aisément, et demandèrent pour
reine à Philippe II sa fille Glaire-Isabelle-Eugénie,
dont ils comptaient faire l'épouse du jeune prince, lis
venaient de mettre à mort trois membres du parlement
[V. bmsson), lorsque Mayenne, marchant à l'impro^
▼tête sur Paris, força Bussy-Leclerc h lui rendre la
Bastille, et anéantit le pouvoir des- Se»» (IdM).
SÊJAN, jBUiu SejanuM^ fameux ministre de Ti-
bère, était un simple cbevaiier romain, natif de Vui-
sinies. Il nécissit, avec Drusus, à apaiser la révolte
des légions de Pannonie, fut nommé par Tibère
ehef des prétoriens, accrut de jour en jour son ascen-
dant sur Pempereur, qui avait mis en lui toute sa
fonfianoe, ftit chargé de tous les soina du gouverne-
ment lorsque le vieux prince se retira à Gaprée, et se
rendit odieux par sa tyrannieet son aiparice. D'une am-
bition insatiable, il finit par aspirer à l'empire : il sol-
Ifeiia pour y mieux réussir la main de Uvie,, belle-
fille de Tibère et venve de Druens, qu'il avait déjà
sèÉQÎÉB et décidée à empoisonner son époux. N'ayant
pn obtenir sa main, ii forma un complot contm l'em-
pereer ; mais Tibère devina et déjoua tout. Sur une
lettre venue de Caprée, le favori fut arrêté en plein
sénat, conduit à la prison et aussitôt étranglé, Tan 31.
S^an laissa une mémoire abhorrée : la populace traîna
aoncorps par les rues de Rome et le jeta dans le Tibre.
8EL. (lu) , ch.-L de cant. (lUe^elrVilaine^^ è 50 kiL
IL I. de Redon; 6S8 hab.
SELD» (J.), homme d'État, né en 1&84 à Sal-
"^ington (Sussex), m. en 1654, paset aux sessions de
la Chambre des Communes de 1624, 26, 28, où il se
montra Itantagoniste de la cour, fit partie du comité
changé de dresser l'acte d'aceusation de Bnokiag-
ham, I6t6; fut emprisonné (16128). et longtemps
penéottté pendant la périQdfrOù.QhflDries I régna sans
Chambres; reparut en 1640 dans le LongvParleaMnt,
•I e*y montra fort modéré. N'obéissant qu'à sa coo-
selecœ, il paraissait factieux aux royalistes et faible
an indépendants. 11 signa le Coveaant en 1644;
néanmoins, il refusa, sous Cromwetl. de eombaltia
les apologies pnbliées en faveur de Charles 1. C'est
va née beaux caractères- de la révolution anglaise.
I! a laissé beaucoup d'écrits, les uns d'éruditioa,
les autres de politique, qui ont été réunis en 3 vol.
in-foL, Londres, 1726; on y remarque le Mare ciau-
mm, traité contre la liberté des mers, qu'il opposa
an JTnre liberum de Grotius, et des Commuuairu
nar les marbres ^AtundA (1639).
flELDJOUCIDfiS (Turcs), dynastie orientale, a ponr
chef Togronl'Beg, petit-fils de Seldjouk, oui, sorti
des steppes du Turkeifan, s'empara, à la tète d'une
horde turcomane, de Nichapour, 1037 , conquit l'em-
pire des Gaznévides^ mit fin au règi^ des Bouidee
d'Ispaban, 1055, et se rendit maître de Bagdad, 1û60l
A sa mort, en 1063^ AlpArslan, son neveu, soumit
la Géorgie, l'ArménJâ et une partie de l'Asio-Mineure.
Mélik-Chah, fils d'Aip-ArsIan, rangea sous ses lois
presque toute la Syrie et diverses régions de l'Asie
centrale (1072*92): mais dès 1074 Soliman, son cou-
sin, fonda un V £tat seldjoucide à Konieh, Ëiat qui
comprit l'Asie-Mioeure presque entière, la Cilicie el
l'Arménie. Après la mort de Mélik , Alep, Damas, han
tioche, Moussoul formèrent aussi de petites prinfii*
pautés seldioucides, mais très-inférieures en puisi
sanoe aux deux empires oi-dessus nommés. La phir
part de ces principautés furent renversées pendanft
les Croisades par les Chrétiens ou par les sultans dn
Kharism. Les Seldjouoides de Perse finirent en 1 IH
dans la personne de Togroul II. F. pkrsb, konub, etc.
SELRF, riv. d'AnaUuie. F. calygadnus.
SELBPK£H, SeUuoiuTraekeam^, CUmst^y»
de la Turquie d'Asie, ch.-l. de livah, dans le paoW
likd'Adana, sur le Selef (Ca^sfcadnttf) , à 16 kU. dei
son embouchure et à 98 kil. S. 0. de Tarsous, ne ait
compose guère que de cabanes en terre ou en boie.
Superbes ruines (théâtre, temple, portiques, né-
cropole, citadelle, immenses cuernes).
SCLÈNE, nom grec de la Lune ou Diane.
séLàNB (Cléopâtve) , princesse égyptienne, fiUedn
Ptolémée Èvergète 11, épousa son frère PtoléméeLa*
thyre (117 av. J.-C.), puis Antiochus Grypus, ml
d'Antioche, et enfin Antiochus Eusèbe, neveu dt
Grypua, et roi de Damaa, eut de ce dernier Antiodina
l'Asiatique etSeleucus Gybiosactès, et gouverna pen^i
daoLla minorité de ses- enfants, de 80 à 70 av. l.-C^
Elle fnt mise à mort par Tigrane, roi d'Arménie,
qui avait envahi la Syrie.
SfiLENGA, jecAordiif, riv. d'Asie, naît en llQn>*
golie, dans le pays des Kalkhas, coule à l'E., puis an
N., entre en Sibérie, baigne Sélenginsk et Verkftéi-
Oudinsk, et tombe dans le Uc Baïkal, par &2* îàT
Ut. N., après un cours d'en v. lOOOkiL
SfiLEUCIUB, contrée de la Syrie, aioai nommée
de Séleucus Niostor, s'étendait le Long de la Nédtteri
ranée depuis le golfe d'iuuaau N. juaqu'àrerabouch.
de l'Oronte au S. On l'aaonvent nommée Tétrapole>
à cause de ses 4 riUes principale» : Séleucie (5M«ià-
(ta FieHa) , Antiocbe, Laedioée et Apamée.
SfiUBDCiDES, dynastie macédonienne qui rte&a
sur la Syrie et la-Hte- Asie après lamortd'Atexanare,
tirait son nom de Séleuous I, un des généraux deee
prio oe . Sa domination f uLde 34 7 ans (3 1 1 -64 a V. J . -C).
On appelle Ère 4ês Séieuciiesune ère qui commence
à leur avènement- Pour leur sucoesaion, F. svais.
SltLBUa^ Sskufiia, !*• capiL du roy. de Syrie
sous les Séleuoides, était en Bahylonie, au N., snria
ri vedroite du Tigea, et fut fondée f>ar Séleucus Nieator
vers 307 av. J.-C; ellh passa en 140eous le pouvoir
des rois partlie» aveo les proT. à l'E. de l'Euphriie^
et fut alors remplacée comme capitale des Séleuoides
par Afitioche. La fondation de Ctésiphon sur l'autie
rive du Tigre porta un coup fatal à Séleueie» qui der*
puis ne fit que déoUner*. Auj. il n'existe de ces deni
viUea que des ruinea, dites ili-Jfndam, aux en v. de
BagdacL — On ccainatt S autres $éleueies:5a2en-
crâ PiePia, dansla Séleucide, près du mont Piéma
et à l'emboHcà. de roronle;— 5e/eitfta ad Taurum^
eo Piaidie, au pied duTaunis;— Sa^uctn Cilieùsùû
Trmehsa, am. S$lefkeh^ en Cilioie, sur le Galyond-*
nus et près de son embouohure.
SÊLBDCDS I, dit Hitator (vainqueur), rei de Sy-
rie, chef de la dynastie des Séleuoides. né en 3S4
av. J.-G.. fut im des meilleurs officiers d'Alexandre^
il était, lors de la mort de ce prince, gouverneur de
la Médie et de la Bahylonie, et avait le commande*
ment de la cavalerie (323). Il eut part à la ligue tbr^
mée par Antigène contre Perdiccas (331), reçut après
la victmre la prorince de Babylonie, accéda à la li-
gue contre Polysperchon et Rumène, se vil, en 31 à.
SSLI
— 1740 -
SELK
chassé de sa province et proscrit par Antigone, qui
tendait à engloutir seul la monarchie d'Alexandre,
te sauva en Egypte près de Ptolémée, jeta avec lui
les bases d'une ligue contre Antigone, et, après la
victoire de Gaza ÇiV2)y rentra dans la Babylonie, qui
l'accueillit avec ivresse, y joignit l'Assyrie, la Médie
resta possesseur de ces3 provinces par la paix de 311 ,
acquit ou soumit ensuite la Perse, l'Hyrcanie, la
Bactriane et toute la Hte-Asie jusqu'à l'indus, en-
tra dans la lig^ue qui détrôna Antigone, et, apr^s la
victoire décisive d'Ipsus (301), réunit à ses vastes
fitats la Svrie, la Phrygie. l'Arménie, la Mésopotamie.
Il ne taroa pas à se brouiller avec Ptolémée et Lysi-
maque, et s'unit contre eux à Démétri us Poliorcète,
fils d'Antigone, dont il épousa la fille; mai s 'il eut
bientôt à combattre aussi son beau-pére qui voulait
s'établir en Asie (286) : il le fit prisonnier et le tint
deux ans captif (2S4-83); puis il marcha contre Ly-
«imaque, roi de Thrace et de Macédoine, le battit à
Cyropédion (382)^ ce qui lui valut le surnom de ratn-
queur dei vainqueurs, et se fît proclamer lui-même
roi de Macédoine, de Thrace et de l'Asie-Mineure. Il
fut tué, au bout de 7 mois, par Ptolémée Céraune
(281), qui l'avait inutilement sommé de l'aider à se
placer sur le trône d'Êgyp te.— n, Caîlmtqtt^ pe vic-
torieux), 247-25, vit tout son royaume envahi et ra-
vagé par Ptolémée III, qui lui enleva plusieurs pro-
vinces et emporta un immense butin (242). Pendant
ce temps, l'empire parthe, formé aux dépens des
Séleucides, se consolidait par des victoires; te rebelle
AntiochuE Hiérax se déclarait roi des provinces de
l'Asie -Mineure; Eumène et Théodote s'agrandis-
saient, l'un à Pergame (242) , l'autre en Bactriane
(241). Séleucus marcha contre les Parthes, mais il
fut vaincu et pris, et mourut dans les fers. Malgré
son surnom, il fut toujours vaincu.— m (22S-222),
fils du précéd., d'un caractère faible, ne nt rien de
remarquable, et périt assassiné par deux de ses offi-
ciers, en marchant contre des rebelles dans l'Asie-
Mineure.— IV, P/iî7opator( 186 -174), fils d'An tiochus
le Grand, vexa les Juifs, tenta vainement de défen-
dre Pharnace, roi de Pont, contre Eumène, roi de
Pergame, et accorda toute sa faveur à Héliodore,
qui cependant l'empoisonna et prit lui-même la cou-
ronne.—v, fils de Démétrius II Nicator et de Cléo-
pâtre. fut proclamé roi à la mort de son père, 124,
mais lut bientôt aprè5 assassiné par ordre de sa propre
mère, qui mit à sa place son 2* fils, An tiochus Gry-
pus. 123. C'est le Séleucus de la Rodogune de Cor-
neille (r. CLéoPATRE). — VI, J?pip/iofW (l'illustre),
fils aîné d'Antiochus Grypus, ne régna d'abord
(97 av. J.-C.) que sur une portion de la Syrie dont
Antioche était la capitale, tandis qu'Antiochus de
Gyzique, son oncle, régnait sur Damas; il parvint à
reprendre sur celui-ci tout le royaume; mais il
trouva un nouveau compétiteur dans Antiochus-£u-
sèbe, fils d'Antiochus oe Cyzique, fut obligé de se
retirer devant lui^ et périt à Mopsueste (93).
SEL6E, V. de Pisidie, vers le S., au pied du Taurus
et sur le Cestros, était très-populeuse. Fondée par
une colonie lacédémonienne, elle conserva longtemps
son indépendance, et ne fut sdumise que parles Ro-
mains. Belles ruines au N. E. du village de Boujak.
SELIGENSTADT, ville forte du graud-duché de
Hesse-Darmstadt, sur la r. g. du Mein, à 28 kil. N.
E. de Darmstadt; 2600 hab. Ane. abbaye de Béné-
dictins, fondée par Ëginhard et par Emma, fille de
Gharlemagne (l'église contint jusqu'en 1810 leurs
tombeaux, qui ont été transférés à Erbach).
SÉLIM I, le Féroce, sultan ottoman, fils de Baja-
zetll, né en 1467, régna de 1512 à 1520. Plein de
courage et de fermeté , mais ambitieux , perfide et
cruel, il détrôna et fit périr son père, ordonna la
mort de plusieurs de ses frères, déclara la guerre au
chah de Perse Ismafil , prince Chyite qui persécu-
tait les Sunnites, le battit à Tchalclir (1514), soumit
la Syrie (1516), et conquit l'Egypte, où il mit fin à
la puissance des Mamelouks (1517). De plus, il se fit
céder par le dernier des califes abbassides le titca
d'iman avec le pouvoir de calife, ce qui le mit an*
dessus de tous les princes musulmans. —n, Vlvro-
gne, fils de Soliman II, devint sultan en 1566, fit la
guerre au pape„ à Philippe II, roi d'Espagne, aux
Vénitiens, auxquels il enleva Chypre en 1570, per-
dit en 1571 la (grande bataille de Lépante, mais n'en
réussit pas moins à reprendre Tunis aux Espagnols
dès 1573. Il mourut de débauche.— III, né vers 1761.
monta sur le trône à la mort de son oncle Abdoul-
Hamid (1789), eut à soutenir contre la Russie et
l'Autriche une guerre désastreuse que 'termina la
paix d'Iassi (1792) , fit cause commune avec l'Angle-
terre quand Bonaparte envahit l'Egypte, conclut ce-
pendant la paix avec la France en 1802, et depuis
lors ne s'occupa plus que de réaliser son plan favori,
l'introduction de la civilisation européenne dans ses
Etats; mais ses mesures, trop brusques etsouTeot
violentes, mécontentèrent le peuple et les janissaires :
il fut, par une révolution suoite, détrôné et relégué
dans le sérail H 807). Mustapha Béiraktar ayant tenté
de le rétablir, le nouveau sultan, Mustapha IV, le fit
étrangler dans sa prison (1808).
SELUINO, Selymnia, Vhlimnia des Turcs, t. de
la Turquie d'Europe (Bulgarie), ch.-l. de sandjakat,
sur un affluent de la Tondja et sur le versant S. des
Balkans, à 130 kil. N. d'Andrinople; 20000 h. Lai-
nages, canons de fusils* aux env. , rosiers en quan-
tité, d'où l'on tire l'huile essentielle de roses. Très-
grande foire. Selimno commande le Demir-Kapou
ouPorte-de-Fer,\in des passages les plus importants
des Balkhans. Elle fut prise par les Russes en 1829-'
Le sandjakatde S. ne compte pas moinsde 200000 h.
SËLINONTE, Scïtnitf,auj. rorredtPoHuce^T.de
Sicile , sur la côte S. 0. , était une colonie des Mè-
gariens d'Hybla et fut fondée en 628 av. J.-C. Elle
formait un État particulier fort riche, mais souTcnt
en guerre avec Ségeste, et par suite avec Cartbage.
Détruite par les Carthaginois en 409 av. J.-C., elle
fut relevée par Hermocrate (l)eau-^rère de Denysle
Jeune) , puis de nouveau saccagée en 249 av. J.-C;
les Sarrasins la ruinèrent en &27 , et les tremblements
de terre renversèrent ce qui restait de ses monu-
ments. On en voit cependant des ruines magnifiques
au S. (le Pilieri. — Près de Sélinonte, au S. 0., était
Thermx SelmunHtuey auj. Seiacca,
SÉLINONTE, SelinuSj auj. Selintif v. deTAsie-Mi-
neure (Cilicie), au N. 0. d'Antioche, à l'embouchors
du fleuve Selinus. Trajan mourut dans cette me,
ce qui lui fit donner le nom de TrajanùpoUf-
SÉLIS (Nie. Jos.), homme de lettres, néà P"»
en 1737, m. en 1802, fut professeur d'ôloqoenoe aji
collège de Louis le Grand, de belles-lettres kVfcoie
centrale du Panthéon , puis remplaça Delille dai»
sa chaire de poésie latine au Collège de Fnnce. U
a laissé, entre autres ouvrages, une bonne traduction
en prose de Perse (Paris, 1776 et 1812, in-8)j «^
des Épttresen vers (1776), d'une touche facile ei
spirituelle. Il fut de l'Institut dès la création.
SELKIRK, V. d'Ecosse, ch.-l. ducomtédcSelkirk,
à55 k. S. S. E. d'Edimbourg; 3000 h. Hôtel de ville,
bibliothèque, monuments élevés à W. Scott et *
Mungo-Park. Cordonnerie, bonneterie, rubans de fiu
A 6 k. de la ville est Abbotsford , la célèbre résidence
de W. Scott. Il se livra en 1045 à Selkirk une bataille
dans laquelle le général des troupes parlementaires,
Lesly, défit le comte de Montrose. Après la bataille
de Flodden les Anglais brûlèrent Selkirk (1513); .**
Le comté , entre ceux de Roxburg à l'E. . de Dumfnes
au S. , de Peebles à l'O. , a 45 k. sur 22 , et 900 hab.
SELKIRK (Alexandre), marin écossais, né verslbW,
à Lasgo (Fiie), était maître *ur un bâtiment com-
mandé par le capitaine Pradling qui, mécontentae
lui, l'abandonna dans l'île déserte de Juan-Fernan-
dez : il y vécut seul quatre ans et demi à force a m*
dustrie. Au bout de ce temps, il fut trouvé et ramené
en Angleterre par Woods Rogers. 1709.Son aventure
a fourni à Daniel de Foë le suj^tdu Robinson Crutoe-
SEMI
«- 1741 —
SëML
SELLASIK, Selîasiaf v. deLaCûtiîe, àuN. de Sparte,
fameuse par la TÎctoire qu*Antigone Doson et les
Aohéens jy rempori&rent sur Cléomène III et les La-
cédémomens en 221 av. J.-C. Cette victoire assujêtit
Sparte à la Macédoine. Ruines près de Kravata.
SELLES-SUR -CHER, ch.-l. de cant. ^Loir-et-Cher),
à 18 kil. S. 0. de Romorantin: 4672 h. Ane. abbaye
de Feuillants, fondée par Childebert: château, bâti
VBT Philippe de Béthune, frère de Sully.
SELLIËRES. ch.-l. de c. (Jura) , sur la Bienne , à
19 kll. N. de Lons-le- Saunier; 1867 h. Chevaux de
trait, ustensiles en sapin. — F. scelliêres.
SELLVM, officier juir, tua Zacharie, roi d'IsraSl
(766), et se plaça sur le trône; mais il fut lui-même
mis à mort un mois après par Manahem.
SÉLOMMES, ch.-I. de cant. (Loir-et-Cher), à 11 k.
B. de Vendôme; 8'i6 hab.
SÉLONGEY. ch.-l. de cant. (Côte-d'Or), sur la Ve-
nelle, à 34 kiL N. Ë. de Dijon: 1530 h. Chapeaux,
serges et droguets, étauz en fonte , eau-de-vie de
pommes de terre, mégisserie.
SELTZ ou NiEDER-SELTERs, EUxatium , igQ du du-
ché de Nassau, à 41 kil. N. de Mayence; 1000 hab.
Eaux ga2euscs aci^lulées froides recherchées pour
leurs vertus dige^tives ; elles s'expédient et sMmilent
par toute l'Europe.
SW.T2, ch.-l. de cant. (Bas-Rhin), sur le Rhin, r.
(T., au confluent de ce fleuve avec la Selzbach, à 24
kiL S. E. de Wissem bourg; 1991 hab. Il s'y trouve
aussi ôei eaux minérales mousseuses et salées.
SÉLUNE (la), riv. de France (Manche), naît près de
Barenton (arr. de MortainJ, coule à 1*0. N. 0., reçoit
le Beuvron et la Sée et se jette dans la baie du munt
St-Michel, après 80 kil. tle cours.
SELYMBRIE, auj. 5t7tm, v. de Thrace, au S. E.,
sur la Propontide, entre Héraclée et Byzance, était
une colonie de Mégare. Souvent en guerre avec les
Thraces, puis avec les Macédoniens, elle tomba enfin
au pouvoir de Philippe. Sous l'Empire grec, elle re-
çut le nom d'Eudoxiopolis en Thonneur d'Eudoxie,
femme d'Arcadius. C'est à Sélymbrie que commençait
la muraille qu^Anastase fit construire de la Propon-
tide au Pont-Euxin, pour couvrir Constantinople.
SEH, fils aîné de Noé, est le chef de la race qui a
peuplé l'Asie. Il eut 5 fils, Ëlam, Assur, Arpbaxad,
Lud, Aram, qui furent pères de grands peuples ; le
3*. Arpbaxad , compte Abraham dans sa descendance.
Sem vécut 600 ans, de 3408 à 2808 av. J.-C.
SEMBLANÇAY. V. samblançat.
SÉMÉI, parent de Saûl, insultaDavid pendant qu'il
fuyait devant Absalon révolté. Saiomon , que David
avait chargé de sa vengeance,, le fit décapiter.
SÊMÊLB, une des filles de Cadmus et d^Harmonie,
fat aimée de Jupiter, qui la rendit enceinte de Bac-
chus. JunoD, jalouse, s'introduisit auprès de Sémélé
sous les traits de Béroë, sa nourrice, et lui conseilla
perfidement d'exiger du dieu qu'il vint la visiter dans
tout l'éclat de sa gloire. Sémélé se laissa persuader,
et détermina Jupiter à lui accorder sa demande ; mais
& peine le Dieu fut-il entré que l'édifice s'embrasa
et Sémélé périt dans l'incendie : néanmoins Bacchus,
qu'elle portait dans son sein , fut miraculeusement
conservé (F. bacchus). Selon quelques traditions,
elle fut transportée au ciel sous le nom de Thyonée.
SEMEfifDRAKI, l'anc. Samothracêf lie de l'Archi-
pel, à 37 k. S. de la côte de la Roumélie, au N. 0.
de nie d*Imbros, appartient aux Turcs et est com-
prise dans le sandjakat de Gallipoli. V. samothracb.
SÉMENDRIE, c.-à-d. St-Àndré^ anc. capitale de
la Servie, au confluent du Danube et de la Jessowa,
à 44 kil. S. E. de Belgrade; 12000 h. Siège d'un ar-
chevêche, château fort. — Jadis résidence des rois
de Servie. Prise et reprise par les Hongrois et les Turcs,
elle resta définitivement aux derniers (1718).
S^MIGALLE, petit pays compris jadis dans le du-
ché de Courlande, et auj. dans le gouvt russe de
Courlandc, avait pour ch.-l. Mittau.
SKMLNARÂ , Tauriana , v. d'Italie, dans l'aDC. roy.
de Naples (Calabre-Ult. 1"), à 4 kil.de la mer Tyr-
rhénienne, à 38 kil. N. N. £. de Reggio; 5000 hab.
Détruite par les Sarrasins au xi* s. , renversée en 1638
et 1783 par des tremblements de terré, mais mieux
rebâtie depuis. — Les Français y battirent Gonzalve
de Cordoue en 1495; celui-ci y prit sa revanche en
1503. Les Français y défirent en 1807 les troupes de
la reine de Naples Caroline.
SÊ&IINOLES, peuple de l'Amérique. T. criks.
SEMIPALATINSK (c. - à-d. les sept Tàlats) , y. forte
de la Russie d'Asie (Tomsk), ch.-L du district de sod
nom, sur la r. dr. de l'Irtych, au S. E. d'Omsk;
3000 hab. Grand commerce par caravanes (avec la
Boukharie et la Chine. — Le district est formé de
parties de la Sibérie et du Turkestan russe situées
au N. de Tlrtych. Il est habité par des Rirghis.
SEMIPÉLAGLANISME, hérésie professée au v* s.
par Fausle et Cassien, prétendait concilier les opi-
nions des Pélagiens avec celles des orthodoxes sur la
grAce et le péché originel.
SÊHIRAMIS, reine d* Assyrie, célèbre par son gé-
nie et sa beauté, avait d'abord été esclave. Ménonès,
général au service de Ninus, ayant reconnu ses hau-
tes qualités, la prit pour épouse; Ninus lui-même
en devint épris, et se la fit céder par Ménonès. Sémi-
ramis acquit bientôt sur ce prince un pouvoir sans
bornes; elle le suivit en Bactriahe, et la prise de
Bactres fut le fruit de ses conseils. Ninus alors l'é-
pousa. Selon une tradition , elle demanda un jour
à son époux de lui céder pour un moment tout le
{)ouvoir : celui-ci y ayant con.'^enti , elle en usa pour
e faire massacrer par ses gardes. Quoi qu'il en soit,
elle lui succéda (1916). Elle agrandit, embellit, for-
tifia Babylone, l'entoura de murs si larges que deux
chariots pouvaient y passer de front, construisit de
larges quais couverts de jardins magnifiques, ainsi
au'un pont sur l'Euphrate, une galerie sous le lit du
euve et un lac pour la décharge des eaux surabon-
dantes. Devenue maîtresse de l'Arménie, elle y fit con-
struire ArtemiUi (Van), et y exécuta des travaux non
moins magnifiques qu'à Babylone. Elle soumit l'A-
rabie, l'Egypte, une partie de l'Ethiopie et de la Li-
bye, et toute l'Asie jusqu'à l'indus; mais, ayant
éprouvé une défaite sur les bords de ce fleuve, elle
ne poussa pas plus loin ses conquêtes. Valère Maxime
raconte que, de retour dans sa capitale, elle eut à com-
primer une sédition , qui éclata pendant qu'elle était
a sa toilette : elle sortit aussitôt de son palais à demi
parée, la chevelure en désordre, et à sa vue tout
rentra dans l'ordre. Peu après elle expira, laissant
|,e trône à son fils Ninyas , qui peut-être abrégea ses
jours (1874). Sémiramis avait fait fleurir dans
son vaste royaume le commerce et la civilisation.
Les Assyriens l'adorèrent sous la forme d'une co-
lombe (on racontait qu'elle avait été élevée par des
colombes; son nom même voulait dire colombe). Il
rè^ne la plus grande incertitude sur l'époque et l'his-
toire de Sémiramis. Certaines traditions l'accusent
d'avoir mené la vie la plus dissolue et d'avoir fait pé-
rir, non-seulement son époux , mais tous ses enfants,
à l'exception de Ninyas, parce qu'ils la pressaient
d'abdiquer. Quelques savants placent son règne au
XII* ou même au viu* s. av. J.-C. Il est croyable que
les actions attribuées à Sémiramis appartiennent à
plusieurs princesses difllérentes.
SÉMITES, peuples issus de Sem. V. seu.
SÉMITIQUES (Langues), famille de langues jqui
étaient pariées surtout par les peuples de l'Asie occi-
dentale, issus de Sem. L'arabe ancien en est le type ;
l'hébreu, le syriaque, le phénicien, le chaldéen, et
peut-être l'ancien égyptien et le copte en sont les
idiomes principaux. M. Renan a donné VHist. des
langues iémihques^ 1856.
SEMLER (Jean Saiomon), théologien protestant,
né à Saalfed en 1725, m. en 1791» élève et succes-
seur de Baumgarten, professa l'éloquence à Altdorf.
puis la théologie à Halle, et adopta un système hardi
d'exégèse, qui réduit le Christianisme à une doo-
SCMU
— 1742 —
S£NA
trme purement humaine. On a de lui, entre autres
écrits : Introduction à C exégèse théologique (en al-
Aem.), Halle, 1760-69 : !nstiiutio ad doctrinam ehris-
tianam, 1774; Philosnpkiaj Scripturx interprète
177Ô; un J^Mat d'une Démonoîo^ie ot'Miçu^, 1776.
SEULIN, V. des Etats autrichiens (Esclavouie),
sur Le Danube, près de Tembouch. de la Save, à 80
kil. S. E. de Petervaradin et vis-à-vis de Belgrade;
10000 hab. Résidence d'un protopape; écoje juive,
iaaaret. Commerce actif, surtout avec l' Autriche et la
Turquie. — Cette ville fut fondée en 1739, sur l'em-
placement d'un château de Jean Hunyade.
SfiMOI^VlLLE (Ch. Louis huguet, marquis de),
yair de France, fils d'un secrétaire du roi, né en 1754,
m. en 1839, entra au parlement de Paris comme con-
seiller aux enquêtes en 1777, fut chargé sous la Répu-
blique de plusieurs missions à l'étranger, fut arrête en
1793 par ordre du gouvernement autrichien pendant
Su'il se rendait à Constantinople comme ambassa-
eur, et fut échangé en 17tô. ainsi que plusieurs
autres conventionnels, contre la fille de Louis XVI;
aida au 18 brumaire, fut nommé conseiller d'État,
ambassadeur en Hollande, et sénateur (1805). Pair
4e France en 1814, il reçut le premier le titre de
^and référendaire de la Chambre des pairs. Le 29
juillet 1830 il se rendit aux Tuileries et essaya vai-
. Bernent d'engager les ministres à se retirer; Char-
les X, voyaot sa cause perdue, le chargea, mais trop
'tard, de négocier avec les vainqueurs. Continué dans
«es fonctions de grand jéférendaire par le nouveau
loi, Sémon ville s'en démit en 1834.
SEMOY, riv.aui naît près d'Arlon (Luxembourg),
fOr les limites ae la France, coule à l'O., arrose
'BoaiUon , et se jette dans la Meuse par la r. dr. près
'4e lioBthermé (Ârdennes); cours, 160 kil.
SEMPACH, bourg de Suisse (Luceme), sur la rive
«rientale du lac de Sempach, à 13 kil. N. 0. de Lu-
Mrne; 1 100 h. Les Suisses y remportèrent sur les Au-
trichiens, le 9 juillet 1336, une victoire mémorable,
illustrée par le dévouement d'Arnold de Winkelried.
€n nomme Convention de Sempach l'acte de confé-
dération conclu entre eux en 1393.
ftEMPAD. le Confesseur ou le Marier ^ prince ar-
ménien, de la race des Pagratides, régna sur l'Armé-
nie de 880 à 914, résista vaillamment aux Musul-
mans, leur disputa pied à pied toutes ses places for-
tes, mais finit par tomber entre leuvs mains : ayant
tefusé d'abjurer, il fut écorché vif et mis en croix.
SEMPRONIE, Sempronia, femme de Scipion £mi-
tico et sœur des Gracques, était haïe de son mari
à cause de sa laideur et de sa stérilité. On soupçonne
qu'elle trempa dans la mort de ce grand homme. ^
F«mme d'un certain Junius qui fut consul Tan 77
av. J.-C. , était une des femmes les plus spirituelles,
nais aussi une des plus vicieuses de son temps ; elle
prit une part active à la conjuration de Catilina.
•§EMPRONII PORuii (Ombrie), auj. Foisombrone.
«SeUPRONIUS, nom de 2 familles romaines, l'une
^tricienne, l'auire plébéienne : à eelLe-ci apparie^
Datent les Gracehusj les iMtguSy les Tuditamut.^
Tiè.SeroproniuS'-Gra^chus, cooeal en %\b et 213 av.
J.-C, battit, à la tête, des escUves volontaires, le
igénéral carthaginois Hannon à Bénévent, 214; il
Apérit dans une embuscade en 212. Il était l'aieûl des
Gracques.— Tib. S. Longus. coftsuL en 218 #r.i.^C.,
perdit la bataille de la Tréhie contre A2initel,'mais
'Obtint plus tard quelques avantages an Uicanie,. 315.
«* P. S. Tuditanus, tribun légionnaire à la halaUie
-ie (lannes, échappa au désastre de eeite jouraée et
iiamaaa ses soldats à Rom«). Consul en âo:^, il «on-
^ui la paix avec Phdippe V, et vwiaquit Aoaiibai à
•Crotoae. — Tih. et Calus S. Graaohus. V. gkaachus.
SEMURou SBMUR-EN-Auxois, ^tmMrÎMm, ah.-l.
éf^m. (C6te-d'0r), sur un raoher do granit ftu f^ied
dvquol coule l'Armançon, à 70 kil. N. 0. de ûijoa.
8ë75 h. Jolie ville, divisée ea tro^s pasties, le Bourg,
ffo-Donion, le Château. Trib., aoltégiB. hiiïlioUièque,
musée. BoaupoiU d'une seule arche, églisa^tbique
de Notre-Dame, élevée en 1065 par le duc Robert
de Bourgogne, pour expier un meurtre; restes d'an-
ciennes tours. Tanneries, commerce de grains, vins,
bestiaux, chevaux. Patrie de Saumaise, de Gueneaude
Montbéliard, du chevalier Bonnard, de Ch.Févret. Fon-
dée, après la^ destruction d'Alise, par ceux qui échap-
purent au sac de la ville, elle devint la capitale de
î'Auxois; elle obtint une charte de commune en 1216.
Henri IV y transféra le parlement de Dijon en 1S90.
SEMUR-BN-BEUONNijs, Costrum Sinemurum , ch.-l.
de c. (Saôr.e-et-Loire) , à 38 kil. S. 0. de Cbarolles,
1638 h. Ane. baronnie et capit. du Brionnais.
SENA ousEMAGALLiCA, auj. SinigagUa^ t. de 11-
talie ancienne, chez les Senones. bâtie vers 358s?.
J.-C. par les Gaulois Sénonais, à l'embouch. delà
5ena(auj. Cesano). Les Romains y conduisirent, en
283 av. J.-C, leur première colonie au delà de l'Apen-
nin. Asdrubal, frère d'Annibal, y fut défait et tué par
Cl. Néron et Liv. Salinator (207). — sbna joua»
Sienne y v.d'Ëtrurie, au S. 0. de VUmbro et au N. £.
de )Colaterray devint colonie romaine sous Auguste.
SP.NA, V. delà capitainerie générale portugaise de
Mozambique, sur lar. dr. du Zembèze, par 32* 10
long. E , 17' 12' lat. S. Commerce avec l'intérieur.
— On nomme Rivières deSena un gouvt de la capi-
tainerie générale de Mozambique, entre le pa^'s do
d'Yambara, le Sofala et le Monomotapa; 650 kiLsur
212 ; villes principales ; Seoa et Tette (ch.-l.). Soi irôS'
fertile, superbes forêts, café, indigo, plantes médi-
cinales; or, argent et autres métaux. Ce n'est guéie
pour les Portugais qu'une possession nominale.
SÉNAC(J. B.), médecin, né en 1693 prèsdeLom-
bez, m. en 1770, avait été protestant ; il se conver-
tit et même se 6t jésuite. Il guérit le maréchal de
Saxe d'une maladie dangereuse, devint premier mé-
decin de Louis XV (1752), et jouit d'un grand crédit.
On a de lui, entre autres écrits, un Traité de la
structure du cœur (1748). réimprimé en 1777 et 1783
avec notes et additions de Portai, et des Métnoires^
dans le recueil de l'Académie des sciences. — Son fil»,
Gabriel Sénac de Meilhan (1 736-1803) , fut maître des
requêtes, intendant d'Aunis, de Provence, de Hainaut,
puis intendant de la guerre (177S),émigraen Russie,
et fut admis dans la Société intime de Catherine II,
qui lui fit une pension. On a de lui : Prinsipts et
causes de la Révolution française j Paris, 1790; VÉ-
miaréj roman historique^ Considérations sur ie»
richesses, 1 787 ; Sur Vesprtt et les moeurs, 1 7S8 ; For-
traits des personnages distingués delà fin du xvm's.,
1813 (posthume); Mém, d^Anne de Gonxaçuey etc.
SÊNAJNCOUR (Et. P. de), écrivain, né à Paris en
1770, m. en 1846^ perdit une grande fortune à la
Révolution, se retira sur les bords du lac de Genève,
et y vécut solitaire, livré à la méditation et atteint
d'une mélancolie qu'augmentèrent des infirmités
précoces. Imbu des idées de J. J. Rousseau, il avait
rêvé la réforme de la société et de la religion. Ces
sentiments lui ont inspiré des écrits remarquables
Sar l'originalité du style et la hardiesse du paradoxe:
léveriessur la nature primitive de l'homme (1798);
Obermann (1804); De Vamour selon les lois primor-
diales et êelmi' les convenances des sociétés (làob); Li-
bres méditaiiom d*un solitaire inconnu (181i)); Isa-
belle^ roaan an forme de lettres* (1833). — Sa fille,
Virginie de Sônancour, a composé des nouvelles et
des romans {Pauline deSombreusey la Veuve, etc.)qui
efi'rent des peintures de caractères vraiment Deuvos.
ÔSNAUT (Ftorétde) , grande forêt dudép. de Seine-
et-Oise (oant. de Boissy -Si- Léger) , à 3 k. N.de Cor-
beil, a 9 k. sur 6 : ei.'e est traversée par la route
de Melun. Les rois de France j fai'jùeoi î^ia de
grandes parties de chasse : c'était aAiâSi la ntoites-
vous d'un grand nombre de voleurs.
SÉNAT, Senaius (de senes, vieillard), DomdoDDé
dana di^iers £iats à un corps délibérant investi de
plusieurs de» attributions de la souveraineté; lopins
sou vent il repréaexUe l'élément aristocratique etiorme
le fioflytra-peida de l'élémem démociiitiiiiM. Les aéaats
SSMA
— 1743 —
s£ne
les plus célèbres sont : chez les anciens , celui des
Juifs, connu sous le nom de Sanhédrin (F. ce nom) :
—celui de Sparte, institué par Lycurgue et composé
de 28 membres, qui devaient être âgés de 60 ans au
moins; il partageait le pouvoir avec les deux rois;
les sénateurs étainnt élus par le peuple et devaient
avoir au moins 60 ans; —celui a*Âtnènes, institué
par Solon; il se composa d'abord de 400 membres,
qu'où nommait les Quatre-Cents : Ciisthène en porta
le nombre à 500 en 610 av. J.-G. ; ils étaient désignés
par le sort et divisés en commissions nommées Pry-
tanies (F. ce mot). — celui de Carthage, qui parta-
geait le pouvoir avec les Suffètes; —enfin celui de
Rome, le plus important de tous (F. ci-après). --
Chez les modernes, on connaît le sénat de Venise,
qui représentait l'aristocratie; ses membres s'appe-
laient Pregadi; ils devaient être nobles et âgés Je 25
ans au moins. Ce sénat se composa d'abord de 60 sé-
nateurs; on en porta depuis le nombre à 100; — ce-
lui de Suède, constitué au xiv* s., aboli en 1772 par
Gustave III, et rétabli en 1809; — celui des Ëtats-Unts,
qui est composé d'en?. 70 membres (2 membres par
Étal) , élus pour 6 années, et qui, réuni aux Représen-
tants, forme le Conçûtes : il a, comme la Chamore des
représentants, Tinitiative des lois et juge les fonc-
tionnaires publics ; — enfln le sénat de France (F. ci-
après). — On doit aussi considérer comme autant de
sénats les diverses Chambres de pairs. 'V. pairs.
SÉNAT DE ROME. Ce corps, Institué par Romulus,
partagea le souverain pouvoir avec les rois , puis avec
les consuls et le peuple; il délibérait sur la paix et la
guerre, rédigeait les lois, réglait les impôts, dis-
tribuait les provinces, rendait la justice; longtemps
il fournit seul tous les grands dignitaires. L'institu-
tion des tribuns (493 av. J.-C), radmission des plé-
béiens au consulat et à toutes les grandes charges
(444-254) avaient déjà diminué son autorité, lorsque
C. Gracchus lui. fit enlever les fonctions judiciaires,
4111 furent données aux Chevaliers (12^. Sous les em-
pereurs, le sénat vit de plus en plus diminuer son
pouvoir et perdit toute mdépenoance; il ne se si-
gnala guère que par son empressement servile à ap-
prouver toutes les volontés des plus cruels tyrans.
Depuis le partage de l'Empire, il y eut deux sénats,
Pan àConstaniiiiople, l'autre à Rome. Après lacon-
Îiuète de l'Italie par les Barbares, le sénat de Rome
vt maintenu par Odoacre et par Théodoric; il dis-
parut après l'an 552 , la plupart de see membres ayant
été massacrés par les soldats du roi goth Téias, pen-
dant quMs retournaient à Rome, que Narsès venait
de reprendre aux Barbares. — Les sénateurs furent
d'abord au nombre de 100; on les appelait Pa^re^
jWret). Tullus Hostilius en porta le nombre à 200;
tarquin T Ancien en créa 100 autres. Après l'expul-
rion des rois, Brutus en adjoignit de nouveaux, qui
ftirent appelés Conscripti (ajoutés), d'où, pour le
nouveau sénat, le nom de Patres et Conscripti ^ puis
Paires Conscripti, Sous la République, les sénateurs
trrivèrent progressivement au nombre de 600. A la
mort de César, on comptait plus de 1000 sénateurs;
■lis Auguste les réduisit à 600, et depuis ils restè-
rent à peu près à ce nombre. Ils se réunissaient or-
dinairement dans la curie Hostilia, — Les premiers
téBateurs furent, dit-on , choisis par les curies et les
tribus. On ne sait pas bien comment se firent les trois
«dj«nctlons subséquentes. Les consuls faisaient, dit-
on, les choix. Les grandes charges, y coii^>ri8 le tri-
bnnntet l'édilitécurule, donnaient droit de siéger au
sénat Lorsque la censure fut établie, c'est aux cen-
seun qu'il appartint d'admettre ou cPinecnre les sé-
naieurs ; les censeurs avaient auaii le droit de ra^^er
Jai membres indignes. Le sénateur porté le premier
sur la lista des sénateurs était appelé Prime dm Se-
mai {prinups senatus). — Les sâMteura portaient la
legn avec une large bande de peurpie semée de dous
4*«r(lalie2aw} ; ils avaient une place réservée dans les
•^e^aelee. La fortune d'un sénateur denrait être d'au
8Û0 000 letteNes (env. 163 000 fir.) an dernier
siècle de la république, et de 1 200000 sous Femnire
(244000 fr.). Le sénat était convoqué par le chef de
l'État ou son représentant (consul, maître de la ca-
valerie, décemvir, etc.)^ ou par un tribun du peuple.
Les assemblées ordinaires étaient au nombre de trois
par mois (aux calendes, aux nones, aux ides). Les
votes se donnaient, soit de vive voix, soit en allant
se ranger du côté de celui dont on adoptait l'avis (de
là l'expression : tre pcdibus in sententîam alicujtts).
Les décrets rendus par le sénat se nommaient séna-
tus'consultes,— Au xii* s. , Rome, qui s^élait de nou-
veau érigée en république, eut momentanément un
sénat (1140); ce corps fut bientôt remplacé par un
seul magistrat, oui prit le nom de sénateur. Ce titre
fut conféré, tantôt à des princes étrangers, tantôt au
pape même. Rome a encore auj. un sénateur, qui est
à la fois le magistrat et le juge suprême dç la ville.
SÉNAT CONSERVATEUR, corps politique créé eu France
par la constitution de Tan VIII (24 déc. 1799),
avait pour mission de veiller à la conservation de
la constitution et à l'observation des lois et d'abolir
tous les actes inconstitutionnels; il élisait, d'après
les listes dressées dans les départements, les mem-
bres du Corps législatif, les consuls, les tribuns, les
membres du tribunal de cassation ; il pouvait dissou-
dre le Corps législatif. Les sénateurs étaient élus par
le sénat même, entre les candidats présentés par le
Corps législatif, le Tribunat et le 1" Consul ; ils étaient
à vie. Leur nombre, d'abord de 60, s'éleva jusqu'à
137. Ils jouissaient d'une dotation qui varia de 26000
à 36000 fr. Sous l'Empire, le Sénat perdit toute in-
dépendance, et sanctionna complaisamment tous les
décrets impériaux; il ne fit rien en 1814 pour sauver
l'Empereur : aussi ne tarda-t-il pas à devenir fort
impopulaire. Au retour des Bourbons, il fut rem-
placé par la Chambre des Pairs. — Un nouveau Sé-
nat a été établi par la constitution du 14 janvier 1852
sous le nom de sénat Français. 11 se compose : 1* des
cardinaux, maréchaux et amiraux; 2* des princes
Français âgés de 18 ans; 3** des sénateurs nommés
par le chef de TËtat; le nombre de ses membres ne
peut excéder 150. Tous sont inamovibles et à vie.
Chaque sénateur reçoit une dotation de 30000 fr.;
le traitement du président est de 120000 fr. L'Empe-
reur convoque et proroge le Sénat, et fixe par un dé-
cret la durée des sessions. Le Sénat , gardien du pacte
fondamental et des libertés publiques, homologue
les lois, reçoit et apprécie les pétitions des citoyens,
règle par oes sénattis- consultes la constitution des
colonies, interprète les articles de la constitution
susceptibles de difficulté, et peut môme proposer des
modiacations à la constitution.
SÉNATUS-CONSULTE. F. SÂNAT.
SGNAULT (J. Fr.) , supérieur général de l'Oratoire,
né à Anvers vers 1600, m. en 1672, vint de bonne
heure en France, et fut un des bons prédicateurs dn
temps. Modeste et désintéressé, il refusa plusieurs
bénéfices, et même l'épiscopat On a de lui des Pa-
négyriques des saints j 16^-58; des Oraisons funè-
bres ^ et un bon Traiié de f usage des cassions. 1641.
SBNEBIXR (Jean), naturaliste, né à Genève en
1742, m. en 1809, pasteur et bibliothécaire à Ge-
nève, se fil un nom eemme botaniste et bibliographe,
et fut membre de preeque toutes les Académies de
i'Eun^. 11 a publié) ontre autres ouvrages : un Ms-
sai sur Vart dobseriÊer, Genève, 1775^ l'Histoire Ut-
téraire de Genève; un Catalogue rauonné des ma-
nuêêrits de la biblioikèq^ de Genève ^ des Jf^motrej
phusie^-ekimiquee, une PhyeioUgie végétale ^ une
Météorolégie pratique.
9BNECA, lac des fitale-Unia de l'Amérique du
Nord, dans l'fitat deNew-Tork, eommunique avoc
les laos Gayuga et £rié^ ^nr le canal de Seneca. Ce
nom lui vient d'une peuphde indigène répandue
sur ses borda daAs tes £tain de New-ïork et de TOhio.
SÊBIEÔt iâoiL BAunenoN de), poète fitangais, né
an 1643 à llàcoo, m. en 17^7 , quitte la France à la
suite d'un duel, visita la Savoie et l'Espagne, devint
SENE
— 1744 —
S£NË
à son retour I *' valet de chambre de la reine Marie-
Tbérèse, puis s'attacha à Mme d'Anpoulême,etsut
plaire à tout le monde par son caractère aimable et
enjoué. On a de lui des Nouvelles en vers, 1695;
des Satires, 1695, parmi lesquelles on remarque
les Travaux d'Apollon; des Épigrammes , et une
Critique des Mémoires du card. de Retz. Ses OEuvres
ont été réunies par Au^er (1805). MM. E. Chasles
et Cap ont donne en 1856 ses OEuvres posthumes.
SÉXÊCHAL (Grand), ancien grand ofncier de la
couronne de France, réunissait des attributions fort
diverses : il avait la surintendance de la maison du
roi et des finances, la conduite des troupes, portait
à Tarmée la bannière royale, et rendait la justice
au nom du roi. Cette dignité était la première du
royaume, et paraît avoir remplacé, sous la 2* race,
celle de maire du pdais. Elle devint aux* s. hérédi-
taire dans la maison d'Anjou. Elle fut supprimée en
1191 par Philippe-Auguste; Thibaut le Bon, comte
de Blois, en fut revêtu le dernier. Les fonctions et
Tautorité du ffrand-sénéchal furent alors partagées
entre le connétable et le ^rand maître de la maison
du roi. Le sénéchal n'était dans Torigine qu'un des
domestiques de la maison du prince : son emploi con-
sistait à placer les plats sur la table du roi, et c'est
de là, à ce qu'on croit, que lui vient son nom : sinis-
calco (qu'on dérive du germanique sennes cabane,
maison, et schalk^ serviteur), voulant dire, dans la
vieille langue franque, prœpositus mensx , dapifpr.
— Les grands feudataires avaient chacun leur séné-
chal : on connaît surtout le grand sénéchal de Bre-
tagne, et celui de Guyenne, qui avait sous lui trois
sénécnaux (ceux de Saintonge, de Quercv, de Li-
mousin). — Après la suppression de la cnarge de
ffrand sénéchal , les sénécnaux ne furent plus que des
officiers subalternes, qui rendaient la justice, soit au
nom du roi. soit au nom des seigneurs. On appelait
sénéchaussée tout le pays compris dans le ressort de
la juridiction d'un sénéchal. Le nom de sénéchaussée
prévalait surtout dans le midi, comme celui de bat7-
liage dans le nord. Au moment de la révolution de
1789, toute la France était encore divisée en séné-
chaussées et bailliages. — En Angleterre, la dignité
de grand sénéchal [Lord high stewart) était aussi la
première du royaume; clic ne fut abolie que fort
tard, par Henri lY. Aujourd'hui encore le monarque
d'Angleterre crée temporairement un grand sénéchal:
î^ pour la cérémonie du couronnement; 2* lorsqu'il
s'agit de juf^er un pair accusé de crime capital.
SEXKCrERRE. V. saint-nectaire.
SËNEF, V. de Belgique (Hainaut), à 20 kiL N. 0.
de Charleroi; 3000 h. En 1674, Condé y vainquit le
prince d'Orange après une bataille sanglante; en
1794, les Autrichiens y furent battus par les Français.
SENEFELDER (àlots), inventeur de la lithogra-
phie, né à Prague en 1771, m. en 1834, était fils d'un
comédien. Il s'engagea lui-même dans une troupe
dramatique en 1791 : se voyant mal accueilli,
il voulut se faire auteur : il donna en 1792 et 1793, à
Munich, deux pièces qui eurent peu de succès, et
finit par se mettre à copier de la musique. En cher-
chant le moyen le plus économique de graver la mu-
sique, il fut conduit à employer la pierre au lieu du
cuivre, et eut ainsi la première idée delà lithogra-
phie (1793) ; iprès avoir lutté longtemps contre des
obstacles de tout genre, il forma en 1796 à Munich
une association avec Gleisner, directeur de la mu-
sique de la cour, et put dès lors appliquer en grand
le nouvel art. Il alla lui-même le faire connaître dans
les principales villes de l'Europe, et fut en 1810
nommé par le roi de Bavière directeur de la litho-
graphie royale de Munich, fonctions qu'il conserva
jusqu'à sa mort. Senefelder a publié à Munich en
mdVArt de la lithogravhie.
SÉNÉGAL (le), grand fleuve d'Afrique, naît dans
le Pouta-Djalo par 13» 37' long. 0. et 10» 40' lat. N. ,
est d'abord connu sous le nom de Bafing {fleuve
noir), arros4 le Fouta-Djalo, le Djallonkadou , le Bam-
bouk , le Kadjaaga , le Rasson , le Foutt -Toro , l'Oualo,
passe à Fort-St-Joseph, Bakel, Podor , Daghana . St-
Louis, forme nombre d'Iles, dont quel |ues-unes très^
grandes, et tombe dans l'Océan, après un cours d'env.
, 1700 kil. , par une large embouchure, obstruée de
. sables , ce qui rend ses eaux stagnantes et gêne la
navigation. Ses principaux affiuents sont le Kokoro
et la Falémé. Ce fleuve roule des paillettes d'or. —
Quelques savants croient que le Séné;?al fut décou-
vert par Euthymème, navigateur marseillais, etcu'il
était connu des anciens sous le nom de Daradus.
Quoi qu'il en soit, il n'est connu des modernes que
depuis le xiv* s. : des navigateurs dieppois fondèrent
des comptoirs à son embouchure vers 1360. La France
est auj. maltresse d'une grande partie du cours du
Sénégal. — La colonie du Sénégal, établie sur les
bords du fleuve, a été longtemps divisée en 2 arron-
dissements, St-Louis et Corée. Lp l**" comprenait Tlle
de St-Louis, les établissements de Richard-Tol, Lamp*
sar, Marinaghem, Sedhiou, Daghana, Bakel, Podor,
et la partie de la côte qui s'étend depaisle caj) Blanc
jusqu^à la baie d'Iof; le 2*, la cête depuis la baîed'Iof
jusqu'à l'île de Gorée, et au comptoir de Séghiou. Ce
nombre a été porté à 7 en 1862 : St-Louis, Richard-
Tol, Daghana, Podor, Bakel, Gorée et Sedhiou. On j
rattache comme dépendances 1rs comptoirs d'Assini",
de Gabon, de Grand Bassam. On y compte à peine 3000
Européens; la population indigène est d'env. 62000
âmes. La colonie a pour ch.-L St Louis et est régie
par un gouverneur. Climat très-chaud : le thermo-
mètre marque presque toujours 28* centigrades, et
monte jusqu'à 40. Les éta'olissements du Sénôjral
fournissent en grande quantité de la gomme et des
arachides, et, en outre, de la poudre d'or, de la cire,
des dents d'éléphant. — Les côtes du Sénégal furent
dès le XIV* s. visitées par des marchands de Dieppe et de
Rouen, qui y formèrent plusieurs comptoirs. Ces éta-
blissements furent cédés en 1664 à la Compagnie des
Indes occidentales j puis aux diverses Compagnies du
Sénégal^ enfin à la Compagnie des Indes orientales,
sous laquelle ils prospérèrent. Pris par les Anglais
en 1763, rendus en 1783, pepris en 1809, ils flirent
restitués en 1814 à la France, qui n'en reprit p>5-
session qu'en 1817. Depuis ISôS, la colonie du Sé-
négal a reçu une grande extension, grâce à l'ad-
ministration du gén. Faidherbe, dont les travaux
scientifiques ont mieux fait connaître ce pays.
SÊNÉGAHBIE, contrée de l'Afrique occidentale,
s'étend du N. au S. depuis le Sahara jusqu'à la côte
de Sierra-Leone, et de l'O. à l'E. depuis TOcéan at-
lantique jusqu'à la Nigritie centrale, ae20'à lO'iong.
0., et de 16" à 10* lat. N. : 1060 k. de l'O. àl'E. sur
650 de largeur moyenne: env. 12000000 d'hab. RUe
doit son nom au Sénégal et à la Gambie qui l'arro-
sent Elle est habitée par des nègres, et forme la Aï-
grilie occid. du Nord. Elle comprend nombre de pe-
tits Etats qui , à l'exception du Galam et du Djallon-
kadou, habités par dos peuplades indépendantes,
peu vont être répartis en trois groupes : Etats Peuls^
États Mandingues et États Ghiolofs. V. ces noms.
La Sénéçauibie est excessivement chaude, mal-
ine et sujette à d'efl"royables ouragans, mais tri^-
same
fertile, sauf dans quelques déserts; il y croît d'é-
normes baobabs et un grand nombre de gommiers.
SÉNÈQUE le Rhéteur, M. Annxus Seneca, père du
philosophe de ce nom, naquit à Cordoue vers 58 av.
J.-C, vint de bonne heure à Rome, y tint longtemps
école de rhétorique, et y mourut l'an 32 de J.-C. Il
avait une mémoire proaigieuse et pouvait retenir
jusqu'à deux mille noms sans suite, prononcés une
seule fois en sa présence. On a de lui, sous le titre
de Déclamations, deux recueils intitulés, l'un. Sua-
soriœ (1 seul livre); l'autre, Controtersix (il v en
avait 10 livres, mais on n'en a qu'une partie) ; us se
composent de passages choisis des compositions de
ses élèves, ou de discours prononcés en sa présence
dans les écoles par les rhéteurs les plus célèbres, et
I que, grâce à sa prodigieuse mémoire, il avait re^e-
SÉNÉ
- 1745 -
SEiNL
«us. Ces deux recueils, qui ne contiennent le plus
louTentque des sujets bizarres, traités dans un style
plein d'affectation, n'ont guère d'intérêt que par les
détails qu'ils nous donnent sur les mœurs du temps.
Il se trouvent ordinairement à la suite des Œuvres
di Sénèque U Philosophe; ils ont été trad. en franc,
par Lesfargues , 1 639. Sénèque le Rhéteur laissa trois
fils, M. Annsus §. Novatus Gallio, proconsul en
Âchaîe (F. gàllion), L. Annaeus S., le philosophe
(qui suit), et Annaeus S. Mêla, père de Lucain.
sËNËQUB le Philosophé y Lue, Annsetu Seneca^ fils
du précéd., né à Cordoue Tan 3 de J.-G.. étudia
l'éloquence sous son père et suivit d'abora le bar-
reau: son talent oratoire ayant donné de l'ombrage
à Caligula, il quitta cette carrière pour s'adonner à
la philosophie. Il embrassa la secte du Portique et
ouvrit lui-même une école qui fut bientôt tres-fré-
quentée. Cependant, après la mort de Caligula, il
courut la carrière des honneurs et arriva à la ques-
ture. Sous Claude, il fut accusé par Messaline d'in-
trigues criminelles avec Julie, fille de Germanicus
et nièce de l'empereur, et fut exilé en Corse (41 de
J.-C.) ; c'est en vain aue pour obtenir son rappel il
adressa les plus humnles supplications à l'affranchi
Polybe, favori de Claude : il resta huit ans dans cet
exil, et ne fut rappelé qu'à la mort de Messaline (48) . La
nouvelle impératrice, Agrippine, obtint son rappel,
le fit élever a la préture et lui confia l'éducation de
«on fils Néron (50) : il réussit mieux à orner l'esprit
de son élève qu'à former son cœur. Quand Néron fut
monté sur le tréne, Sénèque resta auprès de lui
comme un de ses principaux ministres, et réussit
q^jelque temps, avec le concours de Burrhus, à con-
tenir ce naturel féroce : mais bientôt l'empereur, se
livrant à toutes sortes de crimes et de désordres, ne
vit plus en lui qu'un censeur incommode. Sénèque
voulut alors se retirer et rendre à l'empereur* tous
ses dons : Néron s'^ opposa par hypocrisie et le com-
bla de caresses ; mais il ne tarda pas à se défaire de
lui en l'enveloppant dans la conspiration de Pison : il
lui envoya l'orare de se donner la mort (65) ; le philo-
sophe se fit ou vrir les veines et subit son sort avec une
fermeté stoIque.On reproBhe à Sénèque d'avoir amassé
des richesses immenses pendant qu'il était en cré-
dit, et d'avoir écrit en faveur de la pauvreté au mi-
lieu des jouissances du luxe. Tacite et surtout Dion
Cassius ont rapporté plusieurs imputations peu ho-
norables pour sa mémoire : c'est ainsi qu'on Vaccuse
d'avoir approuvé l'empoisonnement de Britannicus,
et d'avoir fait l'apologie du meurtre d'Agrippine;
mab ces accusations ne paraissent pas suffisamment
fondées. Nous avons un grand nombre d'écrits phi-
losophiques de Sénèaue : les traités des Bienfaits ^
de la Colèrey de la cUmence, de la Tranquillité de
Pdmej de la Brièveté de la vie, de la Constance du
M^, de la Providence; les Consolations à Hekna
(sa mère), à Mareia, à Polybe, les Questions na-
turelles (en 7 livres), et 124 Lettres morales, adres-
sées à Lucilius. Partout il prêche la morale la plus
austère, et enseigne surtout le mépris de la mort;
presque tous ses écrits, les Lettres surtout, sont re-
mari^uables par la connaissance du cœur humain et
contiennent d'excellents conseils pratiques; on y
trouve en outre des paroles généreuses en faveur des
slaves et des idées de fraternité universelle qui
ont fait supposer, mais sans fondement, qu'il avait
correspondu avec S. Paul. Son style est brillant
«télégant, mais souvent affecté, rempli d'antithè-
ses et gâté par la recherche du trait; il vise trop
à l'effet. Quintilien l'accuse d'avoir corrompu le
KoQi de son siècle. Outre les traités philosophiques,
on a encore sous le nom de Sénèque dix tragédies
ijfédie, Uippolyle , les Troyennes, Àgamemnon,
OEdipe, Thyeste, Hercule furieux, Hercule sur l'OEta,
ja Jhépaxde, Octavie). Les savants sont incertains sur
'^ véritable auteur de ces tragédies : la plupart don-
^«Qt k Sénèque la Médée, peut-être aussi Hippolyte,
'^gf^memnon et les TroyenneSf mais plusieurs pen-
sent que les autres pièces sont de divers auteurs et
ont été annexées par les copistes aux précédentes.
Du reste, ces pièces, faites plutôt pour être lues que
pour être représentées, n'ont aucune valeur drama-
tique; elles ne sont remarquables que par l'éclat et
l'él^ance du style: malheureusement l'auteur y
tombe souvent dans l affectation et l'enflure. Les OEu-
vrer philosophiaues ont été éditées et commentées
par Érasme, Bàle, 1515 et 1529, in-f.; Muret, 1593;
J.Gruter, 1594; Juste-Lipse, Anvers, 1605; D. Gode-
froy, Paris, 1607; Gronovius, Leyde, 1649; eum
notis Variorum, 3 vol. in-8, Amst., 1672; aux Deux-
Ponts, 1782. Les éditions les plus récentes sont celles
de Ruhkopf, Leipsick, 1797-1812, 5 voL in-8; de
M. N. Bouiliet, avec un choix des commentaires, dans
la collection des Classiques latins de Lemaire, 5 v.
in-8, 1827-32, et de Fickert, 6 v. in-8, Leips., 1842-
47. Elles ont été trad. par Lagrange, 1778, 7 vol.
in-12 (sans texte), et 1819, 14 vol. in-12 (avec le
texte en regard et des notes de Nalgeon). lien a éga-
lement paru des traductions complètes dans les col-
lections Panckoucke et Nisard. — Les tragédies ont
eu aussi de nombreux éditeurs : Ascensius, Paris,
1514; Delrio, Anvers, 1576 et 1593; J. F. Gronovius,
Leyde, 1661 ; Schrœder, I^elft, 1728; enfin M. Pier-
rot, dans la collection Lemaire, 3 vol. in-8, 1829-
1832. Elles ont été traduites en franc, par Coupé
(1795), Levée (1822), Greslou (dans la coUect. Panc-
koucke), 1834, Savalète et Desforges (dans la coW
lection Nisard), 1844. On peut consulter sur cet au-
teur Y Essai sur la vie et les ouvrages de Sénèque, de
Diderot, écrit enthousiaste, mais déclamatoire ;
VAbrégé analytique de la vie et des œuvres de Sénè-
que, de Vernier , 1812 , la Vie deSétièque^ de Rosmini,
en italien: Reinbardt, De L A. Senecœ vita atque
scriptis, léna, 1817; Brink, De L. A, Senecâs ejus-
Sue in philosophiam meriiis, Groningue, 1829. On
oit à M. A. Fieury de curieuses Recherches sur les
rapports du philosophe avec S. Paul, Paris, 1853.
SENEZ, Sanieium, ch.-l. de c. (Basses-Alpes), à
12 kil. N. 0. de Castellane; 1800 hab. Filatures de
soie. Ane. évêché, érigé dès 450. (K. soanen.)
SENKENBERG (H. Chrétien, baron de), juriscon-
sulte, né en 1704 à Francfort- surle-Mein, m. en
1768, fut professeur à l'Université de Giessen, con-
seiller de l'électeur de Hanovre , jurisconsulte du
margrave de Brandebourg- Anspach et du prioce de
Nassau-Orange, enfin conseiller aulique de l'empe-
reur, qui le fit baron (1745). On a de lui : Corjttu
juris feudàlis germanid, 1740; De la juridiction
suprême de Vempereur en Allemagne, 1760; Corpus
juris germanici publici ac privati ineditum, Franc-
fort, 1760-66, 2 voLin-f.— Charles S., filsdupréc,
trouva en 1777 dans les papiers de son père une
copie authentique de la renonciation faite en 1129
par Albert d'Autriche au duché bavarois de Strau-
bingen, et força par là l'Autriche à se désister de ses
prétentions à la succession de la Bavière.
SENLIS, Atigustomagus, puis Sulvanectes, ch.-L
d'arr. (Oise), sur la Nonette, à 52 k. S. £. de Beau-
vais et à 50 k. N. E. de Paris; 5831 hab. Trib. de !'•
inst, institution St-Vincent; cathédrale gothique,
bibliothèque, théâtre. Chemin de fer pour Paris et
Soissons. Aux env. , jolis bois de Senlis, d'Ermenon-
ville, de Chantilly, etc. Carrières de pierre, sable qui
sert à faire les glaces de St-Gobain; filatures, fa-
briques de toiles et de dentelles. Patrie de Simon
Goulart. de Baume; résidence du poète Linière. —
Senlis, la capitale des Silvanectes, fit sous les Ro-
mains partie de la 2* Belgique. Sous les deux pre-
mières races, elle fut une résidence royale : elle
était fortifiée, avait un évêché et un présidial. Com-
prise par sa position géographique dans le Valois,
qui faisait partie de la Hte- Picardie, elle dépendait
cependant du gouvt de TUe-de-France. Elle tomba ,
au pouvoir du duc de Bourgogne en 1414 ; Charles YII '
la reprit en 1429; les Ligueurs y entrèrent en 1589,
mais en furent bientôt chassés. Deux traités Turent
H. 110
SENO
1746 —
SËPH
rendus à Senlis: l'un, en 1473, entre LouisXI et le
duc de Bretagne ; l'autre , en 1493 , entre Charles VII,
et llaximilien d'Autriche : par ce dernier, Charles
restituait à Mazimilien la Franche-Comté et l'Artois.
SENNAAR, nom donné dans la Bible au pays
compris entre le Tiçre et l'Euphrate, près de leur
jonction, pays où, ait-on, séjournèrent les enfants
de Noé jusqu'à la construction de la tour de Babel. Il
comprenait la Mésopotamie et partie de la Babyionie.
SSBNAAR, V. de Nubie, capit. de Kanc. roy. de
Setxnaar, snr le Bahr-el-Azfek, par31*2V long. E.,
13* 36* lat. N.; 10 000 hab. Mosquée assez lielle. Da-
tais du roi à 4 étages ; du reste , ce ne sont que des
cabanes couvertes de chaume (sauf quelques mai-
sons de négociants européens).— Le Sennaar, situé
entre le Bahr-el-Azrek et le Bahr-el-AWad , est borné
au N. par le Dou^'oIh , à i'O. par le Kordofan , au S. Ë.
par l'Abyssinie. Il fait avec l'Egypte un ooramerce
actif qui consiste sirrtout en esclaves, ivoire, en-
cens, gommes, baumes, parfums, plantes médici-
nales , plumes d'autruche. — Le Sennaar a long-
temps formé un royaume puissant. La dernière dy-
nastie, celle desFoûngis, venue du Soudan, a duré
236 ans (t484-I820) ; elle domina jusqu'en 1770 sur
la Nubie méridionale tout entière. Ismaîl-Pacba,
fila de Méhémet-Ali, en fit la conquête de 1820 à
1822 : c'est encore auj. une province de l'Egypte.
:SE1VNACI1P.R1B, roid'AssjTie 012-707), Dis et
successeur de Salrnanasar, prit quelques jxiaces aux
Juifs, battit les rois d'Kgypte et d'Ethiopie qui ve-
naient les secourir, ravagea 3 ans l'Egypte, où il fit
on énorme bntin, puis mit le siège devant Jérusa-
lem , où régnait le pieux Ëzéchias ; mais il perdit en
one nuit 185000 hommes, qui furent tués par l'Ange
exterminateur. Pour se venger, il fit périr un grand
nombre d'Israélites, captifs à Ninive, et défendit
qu'on leurdonn&t la sépulture, défense q'ie Tobiene
craignit pas «l'enfreindre (T. toeie). H péritdansses
États, assassiné pardeux de ses fils. On croit que c'est
lui qui est appelé Sargon dans le livre disaîe. On lui
attribue le palais de Koyoundjek^ découvert en 1851.
D'après les inscriptions cunéiformes récemment ex-
pliquées, ce prince aurait régné au moins 22 ans.
SENNE (la), riv. de Belgique, naît dais le Hai-
naut. au S. E. de Soignies, arrose le Brabant mérid.
(où elle baigne Bruxelles) , et la prov. d'Anvers et se
jette dans la Dyle, par la rive droite, près de Malines,
après un cours de 100 kil.
SENNECEY-LE-GRAND, ch.-l. de C. (Saône-et-
Loire), à 16 kil. S. de Chalon-sur-Saône; 2641 hab.
Ane. Château. Station de chemin de fer.
SENNETERRE. F. SAIWt-nectaire.
SENONAIS (le) , Senanes^ partie du grand gouvt de
Champagne et Brie, à l'angle S. 0., aux confins de
rile-de- France, de l'Orléanais, du Nivernais et de
la Bourgogne, renfermait Sens, Joigny, Montereau,
Tonnerre, St-Florentin, VlUeneuve-le-Roi, Ville-
neuve-l'Archevôque , Chablis , Nogent-sur'-Seine.
Auj. compris dans le dép. de l'Yonne et dans une pe-
tite partie de celui de l'Aube. — Pour les Sénonais,
peuple gaulois, F. senones.
SENONCUES, ch.-l. de c. (Eure-et-Loir), à 34 k.
S. 0. de Dreux ; 1035 h. Chaux hydrauliq. estimée.
SENONES, peuplede la Gaule, dans la Lyonnaise 4*,
entre les Aurelianij les CarmUeSj les Lingnnes^ les
Tricassesei les y£duï, occupait à peu près le Sénonais
moderne et avait pour ch.-I. Joeaincum ou Senones,
auj. Sens. Une grande partie de ce peuple passa' en
Italie, et vint s'établir d'abord dans FE. de la Gaule
Cisalpine, puis dans la partie de l'Italie qui prit leur
nom. Conduits par Brennus, les Setiones prirent Rome
en 389 av. J.-C; ils firent depuis 3 invasions contre
elle (368, 361-59, 350). Vers 358, ils se fixèrent défi-
nitivement dans la partie de l'Italie qui prit leur
nom, et qu'ils enlevèrent aux Ombriens. Ce pays,
situé entre le Picenum à l'E., l'Ombrie au S., la
Gaule Cisalpine à I'O., et l'Adriatique au N., avait
pour villes principales Seoa-GalHca, Pisaurum Ari-
minum. En 308 et en 283, les Senones firent de
nouveau la guerre aux Romains, mais ils fuiest
vaincus la l** fois à Mévanie, la 2* près du lac Vadi-
mon , et furent dès lors soumis à Rome. Ils tentèreal
en vain de reprendre leur indépendance en 237 . en
224, et lors de la 2* guerre punique. — Dans la (Bri-
sion romaine de la Gaule, les Senones restés eo
Gaule furent compris dans la Lyonnaise IV*. F. se!is.
SÊNONBS, ch.-l. de c. (Vosges), à 20 kil. N de
St-Dié ; 2503 h. Ane. eh.-l. de la principauté de Sahn.
Senones possédait jadis une célèbre abiiaye de Béné-
dictins, fondée en 661 par l'archevêque de Sens ^-
nones) , d'où son nom, et dont Calmet fut abbé.
SENS, Agedinevm^ pms Senones, ch.-l. d'air.
(Yonne), sur le chemin cie fer de Paris à Lyon etcvr
la r. dr. de l'Yonne, près de son confluent avec la
Vannes, dont les dérivations arrosent la ville, à «8k.
N. O. d'Auxerre par la route et 62 par le chenain de
fer; 1) 098 hab. Archevêché, trib. de l** inst. et de
commerce; lycée, séminaire, bibliothèque, tkéilre.
Belle cathédrale de St- Etienne (où sont les tombeaux
du Dauplrin, fils de Louis XV, et du chancelier
Duprit); statue de Théoard, né aux environs.
Moulins à tanneries, filatures. Commerce de vins,
grains, foins, bois flotté, charbon. — Ane. capitale
des Gaulois Sénonais, dont une partie émigra eu
Italie, cette ville devint au iv* s. le cb.-l. de la
Lyonnaise 4*. Clovjs s'en empara vers 486. Depuis le
IX* s., elle fut gouvernée par des comtes, qui devin-
rent héréditaires au x*. Une commune y fut èiablie
par Louis VII. Sens entra avec ardeur dans la Ligvie,
résista à Henri IV en 1590, et ne se soumit au'en
1594. En 1814, cette ville soutint un siège ne 15
jours contre les alliés. Sens fut longtemps la métro-
pole de Paris : son archevêque prenait le titre de
Primai des Gaules. 11 s'y tint plusieurs conciles,
entre autres celui où fut condamné Abélard (1140).
Avafttla Révolution de 1789, elle était le ch.-l. du
Sénonais, partie du gouvt de Champagne -et*Bfie.
SRNSËE (la), riv. de France (Pas-de-Calais), naît
près de Bapaume, passe près d'Arleux et tombe dans
l'Escaut à Boucbain, après un cours de ôOkil. —
Elle fournit ses eaux au canal de la Sensée, qui va
d'.\ricux à Doua y , et met en^ommunication la Scarpe
et l'Escaut. Ce canal a 24 kil. de lonff. Commencé
par Vauban en 1690, il ne fut acheté qu'en 1820.
SENSUALISME, doctrine philosophique opposée
à ri<iéalisme, fait dériver toutes nos idées des sens,
et donne pour unique but à notre existence les joBS-
sances sensuelles; elle s'allie le plus souvent au ma-
térialisme et à l'athéisme. Les sensuahstes les plus
célèbres sont, chez les anciens, Démocrite, Leu-
cippe, Aristippe, Ëpicure, Lucrèce, auteur du poème
De la nature; chez les modernes, Hubbes, Gas-
sendi, Condiliac, Helvétius, Cabanis, de Tracy»
Broussais, Hariley, 'Prieslley. On luet sonvcnt,
mais à tort, au nombre des sensualistes Aristote,
Bacon, Locke, qui, tout en accordant le principal
rôle à reipérience, ont reconnu que la sensation ne
peut suffire pour expliquer toutes nos idées
SBNTINUM, V. d'Ombrie, dans l'A penn m, près des
sources de TiEsis, est célèbre par la victoire de
Fabius Rullianus sur l'armée confédérée des Sam-
nites, des Ombriens et des Étrusques^ et jpar le dé-
vouement du second Décius (295 av. J.-C).
SËOGOUN, chef temporel du Japon. V. koobo.
SÉPABATISTES.Ou applique spécialement ce nom,
1* en Angleterre à ceux qui s élevèrent contre Tifig^lise
anglicane sous Edouard VI et Elisabeth ; ils avaiecl
pour chef Robert Brown; 2" en Allemagne, aux Pié-
tistes, disciples de Spéner; 3*aux£tais-Unisàceux
des États qui se séparèrent de l'Union en 1861.
SÉPHOIIA, femme de Moïse. F. moïse.
SÊPIIORIS, V. de Palestine, anc. ca^ùt. de U Q»-
lilée, entre Naaareth et Cana, est la patrie de Joa-
chim et d'Anne, le père et la mèie de la Sie Vierge.
Hérode Antipas donna à cette ville, par flatterie. Je
nom de Diocesarée. En 353, les Romains contre
SEPI
— 1747 —
SEPT
qui elle s'était révoltée, la saccagèrent. Relevée au
temps des Croisades, elle fut de nouveau dévastée
1)ar Saladin après la bataille de Tibér^ade. C*esl auj.
e vge de Sefouri^ qui compte à peine 600 h.
SEPT ANS (Guerre de), guerre européenne qui
commença en 1756 et finit en 1763, eut pour cause
la jalousie de l'Âutricbe, qui voyait avec regret s'é-
lever au N. de l'Allemagne une puissance rivale de
la sienne, et qui voulait reprendre la Siléâe dont la
Prusse s'était emparée dès 1 740. Cette guerre se di-
vise en deux parties: 1* lutte du roi de Prusse Fré-
déric II (appuyé par l'Angleterre) contre l'Autriche ,
la Saxe, la France et la Russie; 2** lutte de TAngle-
terre contre la France et l'Espagne (principalement
sur mer et aux Indes). Maigre son génie et d'éton-
nantes victoires, Fréuéric y fut souvent battu et réduit
aux abois, et en 1 762 rien ne pouvait l'empêcher de
périr si rimpératrice Elisabeth, son ennemie, n'eût
été remplacée sur le trône de Russie par Pierre III,
Jui soudain se déclara pour la Prusse. Les traités
e Paris et de Hubertsoourç (1763) mirent fin à la
guerre. Frédéric garda la Silesie; l'Espagne, obligée
de céder aux Anglais la Floride et la baie de Pen-
sacola, ne recouvra en échange que Minorque. Les
résultats de cette guerre furent surtout désastreux
pour la France : elle perdit^ avec sa marine, sa su-
prématie et les dix- neuf vingtièmes de ses posses-
sions aux Indes, ainsi que le Canada; elle laissa TAn-
glcterre commencer sur les ruines de la puissance
du Grand Mogol ce vaste empire que Dupfeix et La
Bourdonnais avaient voulu aonner à la France.
On donne aussi quelquefois le nom de Guarre
ie Sept ans à la guerre de la Succession d'Autriche.
SEPTANTE (Version des), traduction grecque de
l'Ancien Testament faite sous les auspices du san-
hédFin juif d Egypte, qui se composait de 72 mem-
bres (en nombre rona , 10 , septante). On a longtemps
cru, sur l'autorité d'Arislée, qu'elle était l'ouvrage
de 70 ou 72 traducteurs, et qu elle fut faite par Tor-
dre de Ptolémée II (Philadelphc) : il est à peu près
certain au contraire que la traduction du Pentateu-
que existait antérieurement, au plus tard sous Pto-
lémée I (Soter), que les autres livres furent traduits
successivement, et les derniers sans doute très-tard;
qu'enfin les Lagides ne furent pour rien dans cette
traduction, qui n'eut d'autre cause que le besoin
qu éprouvaient les Juifs hellénistes d'avoir un texte
grec authentique du Pentateuque pour le lire dans
leur synagogue. La version des Septante existe en-
core, mais te texte en est extrêmement fautif; on
ïD a plusieurs éditions remarquables : celle d'Alcala,
dans la Bible pjolyglotte de Xi menez (1514-17); celle
d'Aide, 1518, in-fol.; celle de Rome ou de Vatican,
1590, in-fol. (faite par ordre de Sixte-Quint); celle
de Paris, publiée en Ui2S par ordre de l'Assemblée
générale du clergé de France. Elle a été reproduite
p&rrabbé Jager dansla Bibliothèque grecqueae Didot.
SEPT-CAPS (les) ou blgaroni, cap de l'Algérie,
par37Mat. N., 4° 8* long. E.
SEPT CHEFS (les) , nom donné aux sept princes
i)ui prirent part à la 1'* guerre contre Thèbes , guerre
entreprise pour rétablir Polynice sur le trône de Thè-
^, usurpé par Étéocle (K. étéocle). Les sept chefs
étaient Polynice, Adraste, Tydée^ Amphiaraûs, Hip-
rmédon, Parthénopée, Capanée; ils périrent tous
Texception d'Adraste; mais ils laissèrent des fils
Jii, pour les venger, firent à Thèbes une 2* guerre,
dite Guerre des Epigones {V, ce mot). On nkce ces
guerres au xiii* s. av. J.-C. Nous avons a'r:^chyle
Que tragédie intitulée : Les Sept chefs devant Thèbes,
5EPTCHÈNES (LECLERC de) , littérateur, fils du 1*'
commis des finances, était devenu, après des voya-
ges en Angleterre, Hollande, Italie, Suisse, secré-
!^re du cabinet de Louis XVI. Il m. en 1788, encore
l^une. On a de lui un Essai sur la religion des anciens
^ray et la traduction des 3 premiers «oL de V Histoire
^^ la décadence et de la chute de l'empire romain
de Gibbon, iniduction attribuée aoissi à Louis XVI.
SEPT-COMMUNES (lesj Sette-Communi. On nom-
mait ainsi jadis une petite républic[ue d'Italie, dont
le territoire, situé au milieu des États vénitiens de
Terre Ferme, s'étendait depuis la Brenta et l'Astico
i'usqu'aux monts de Marosticaet deSt-^Michel , 40000
lab.* ch.-I., Asiago. Les habitants se croient issus
des Gimbres taillés en pièces à la bataille de Verceil;
c'est bien plutôt une colonie allemande vernie dans
ce pays au moyen âge à la suite des empereurs. Ils
occupent la partie septentr. de la province de Vieence.
SEPT-DORMANTS (les). F. dormants.
SEPTEMBRE (Massacres de). Dans les funestes
journées des 2, 3, 4 et 5 septembre 1792, une poi-
gnée d'assassins (300 env.K inspirés par Marat et
dirigés par le ministre de la justice, se transportè-
rent dans les prisons de Paris, principalement à l'Ab-
baye, à la Force, aux Bernardins, à Bic6tre, et-y
massacrèrent tous les prisonniers suspects d'être op-
posés à la Révolution ; on évalue le nombre des
victimes à 8 ou 10000; la plupart étaient des nobles
et des prêtres; la princesse de Lamballe fut du nom-
bre : sa tête fut promienôe dans les rues au bout
d'une pique. Ces massacres eurent pour prétexte le
bruit d'une vaste conspiration ourdie dansles prisoBS
dans le but de massacrer les femmes et les enfants
des patriotes partis 'pour la frontière et de livrer la
France aux Prussiens, déjà maîtres de Longwy. —
On nomme Septembriseurs ceux qui accomplirent
les massacres : après l'exécution ils reçurent un sa-
laire sur les caisses publiques. M. Mortimer Ternaux
a écrit VHist. des journées de Septembre y 1862-3.
SEPTEUIL, vge du dép. de Seine-ct-Oise, à 12 k.
S. de Manies, au confluent des rivières de Septeuil
et de Vaucouleurs; 1300 hab. Beau ch&teau; anc
abbaye de Bt>nédictines.
SEPT- FONTAINES, nom de 2 anciennes abbayes,
l'une dans le diocèse de Langres, à 16k. N. de Ghau-
mont ; Tautre dans le diocèse de Reims, en Thiérache.
SEPT- FONTS, monastère de l'ordre de Clteaux,
dans l'ancien Bourbonnais, à 25 k. S. de Moulins,
fut ainsi nommé parce qu'on y trouva sept fontaines
lorsqu'il fut établi. L'abbaye fut réformée en 1663.
SEPT-ILES (République des). F. ioniennes (îles).
SEPTIMANIE, partie delà Gaule méridionale que
gardèrent les Visigoths après la bataille de Vouillé
(507), varia plusieurs fois d'étendue : dans sa plus
grande extension, elle était bornée par les Pyrénées,
les Cévennes. la Méditerranée, TArdèche et le Rhdne,
et correspondait aux dép. du Gard, de l'Hérault, de
l'Aude et des Pyrénées-Orientales. On dérive son nom
des sept villes principales qui y étaient comprises :
Narbonne. Agde, Béziers, Maguelonne, Carcassonnc,
Elne, Lodeve; d'autres le tirent du mot latin Septi-
moni, soldats de la 7* légion, et pensent que ces
soldats y avaient formé une colonie au commence-
ment de l'Empire. Quoi qu'il en soit, la Septimanie
prit le nom de Marche de Gol/jte quand les Visigoths
s'en furent emparés, au W s. Elle fut envahie dès 7 19
par les Sarrasins; ceux-ci en furent chassés par Char-
les Martel en 732. et définitivement, en 759, par Pé-
pin qui la réunit a l'empire franc. Ce pays forma de-
puis, sous le nom de Ifarch^ ou Duché de Septima-
nie ou de Gothie, un fief qui relevait directement
de la couronne de France : Bernard fut investi de ce
duché en 820 par Louis le Débonnaire. Charles
le Chauve, auquel le traité de Verdun en donna la
suzeraineté, partagea en 864 le duché en deai
marquisats, la Marche d'Espagne ou comté de Bar-
celone, et le Marquisat de Septimanie proprement dit,
qui eut Narbonne pour capitale. Devenu héréditaire
en 878 clans la maison d'Auvergne, il passa en 918 à
celle de Toulouse, à qui il resta sous le nom de duché
de Narbonne, jusqi/au traité de Meaux (1229), qui
en abandonna la plus grande partie à la couronne.
SEPTIME^ÉVËRE, L Septimius Sevenu, empe-
reur romain, natif de Leptis en Afrique, avait éiO
successivemeot a\ocatdufisc, sénateur, questeur,
consul, et commandait les légions d'Illyrie à la mort
SEPU
— 1748 —
SERA.
de Pertinax (193). Proclamé par ses soldats en même
temps que Didius Julianus, Albinus et Pescennius
Niger, u réduisît le premier de ses compétiteurs à re-
noncer au trône , reconnut le second pour collègue ,
Ruis marcha contre le troisième, le vainquit à Issus, à
licée, et acheva de ruiner son partr par la prise de
Byzance (196). Cessant alors de ménager Âlbinus, il
le força de prendre les armes, l'atteignit en Gaule,
le tMttit et le fil périr près de Lyon (197), et détruisit
cette ri lie qui lui avait résisté. Appelé en Mésopota-
mie par les incursions des Parthes, il les défit à plu-
sieurs reprises et prit Babyloiie, Séleucie, Ctésipnon
n99-20'2). Son retour à Rome (203) fut Toccasion
de Térection d'un arc-de-triomphe que l'on y voit
encore et qui porte son nom. Il y fit reconnaître pour
son successeur son fils Caracalla, et confia le gou-
Temement à Plautien, qui ne tarda pas à conspirer
contre lui et fut mis à mort ^204). Il fil en 208 une
expédition en Bretagne dans le but de repousser les
peuplades calédoniennes du Nord, et ferma par un
mur l'isthme qui s'étend entre le golfe de Fortn (/?o-
dotria cutuarium) et l'embouch. de la Clyde {Glota) ;
ce mur, beaucoup plus auN. que celui d^Adrien, est
connu sous le nom de Mur de Sévère, Il mourut 3
ans après, en 21 1 , à Eboracum (York) , laissant l'em-
pire indivis à ses deux fils Caracalla et Géta. Sep-
time-Sévère était un habile militaire, mais c'était
un prince dur et cruel : après la défaite d'Albin us,
il poursuivit avec acharnement les partisans de
ce prince, et remplit de proscriptions l'Italie et la
Gaule; il ordonna en 201 une persécution contre
les chrétiens. Cependant, il favorisa les lettres et les
sciences : c'est sous son règne que fleurirent les
célèbres jurisconsultes Papinien, Paul et L'ipien.
SEPTIMIUS SERENUS (A.), poète latin, contem-
EoraindeDumitien, naquit à Leptis, et vint de bonne
eure à Rome. U a décrit les travaux et les plaisirs
de la campagne dans ses Ovuscula ruralia^ dont il
ne reste que quelques vers(aans les Poetx latini mi-
noret de Wernsdorf et dans la collection Lemaire).
On lui attribue la Copael Jforetum, qui sont le plus
souvent compris dans les œuvres de Virgile.
SGPTIHULEIUS (L.), d'abord partisan fougueux
de G. Gracchus, se laissa gagner par le consul Opi-
mius, prit part au meurtre de son ancien ami, pro-
mena sa tête dans les rues de Rome au haut d une
pique, puis la remplit de plomb fondu pour en aug-
menter le poids, parce qu'elle devait être payée au
meurtrier son poids d'or.
SEFrMONCEL, bourg du dép. du Jura, àlSkil.
E. deSt-Gaude; 1500 hab. Tabletterie, ouvrages au
tour, pierres fines fausses; bons fromages. Près de
lA est un écho remarquable.
SEPULCRE (Eglise du st-), église de Jérusalem
bâtie sur remnlacement même où fut enseveli Jésus-
Christ etdans laouelle on conserve son sépulcre.
SÉPULCRE (chanoines du st-), chanoines régu-
liers institués par Godefrcyde Bouillon en 1099 pour
desservir à Jérusalem l'église du Saint-Sépulcre ; ils
se répandirent dans la suite par toute l'Europe.
Innocent YIII les supprima en 1484. En 1492, Alexan-
dre VI les remplaça par l'ordre militaire des Cfieva-
liers du St-Sépulcre, ordre que Paul V réunit à ce-
lui de St-Jean de Jérusalem.
SEPULVEDA, Confluentes.Y. d'Espagne (Caslille) ,
sur le Duranlon, à44 kil. N. E. de Ségovie; 1800 h.
Antiquités romaines. — Ville très-ancienne. Fernand
Gonzalès l'enleva aux Maures en 913. Ils la reprirent
en 984; mais don Sanche de Casiille la reprit en 1013.
SEPULVEDA (J. GiNEzde), le Tite-Live espagnol,
né vers 1490 près de Cordoue, m. en 1572, alla com-
pléter ses études à Bologne, s'attacha successivement
aux cardinaux Cajetan et Ouinonez, devint chapelain
et historiographe de Charics-Quint (1530), puis in-
stituteur de rinfant don Philippe. Ses OEuvres (dont
la meilleure édition est celle de Madrid, 1780, 4 vol.
in-4, donnée par l'Académie espagnole) comprennent
V Histoire de Ckarlet-Quint , le commencement de
VHist de Philippe II, VExsU delà guerre des înàes,
des Lettres, des Opuscules, des traductions de di-
vers traités d'Aristote. Sépulveda eut avec Vévêaue
deChiapa, Barth. de Las Casas, une dispute célèore
dans laquelle il soutint contre l'apôtre de la philan-
thropie le droit qu'avaient les Espagnols de porterU
guerre et la dévastation en Amérique. Ses arguments
sont développés dans le dialogue : Démocrates secun-
dus, seu De justis belli causis (resté manuscrit).
SEQUANA, nom latin de la Seine.
SÊQUANAIS, SÉQUANES ou SÉQUANIKNS, 5e-
quani, peuple de la Gaule Celtique, habitak sur la
r. dr. de la Saône, entre les sources de la Seine (5e-
quana), d'où il tiraitsonnom, et les £dueQs àTO., le
Jura àl'E., la Province romaine au S., les Lingonsau
N., occupant la Franche-Comté, la partie de la Suisse
à ro. du Rhin et TE. de la Bourgogne. Leur pays,
arrosé par la Saône et le Doubs, était Tun des plus
fertiles de la Gaule. Leurs villes principales étaient
Vesontio (Besançon) , Magetobria (Mogitebroie) , 5^-
gobodium (Seveûx), Luxovium (Luxeuil). Ennemis
mortels des Ëduens, les Séquanes appelèrent contre
eux Arioviste, roi des Suèves, puis contre celui-ci.
César, à qui ils donnèrent ainsi prétexte de se mêler
des affaires de la Gaule. Après la conquête, ils fu-
rent rangés par les Romains dans la province appe-
lée de leur nom Maxima Sequanorum,
SÉQUANAISE (grande-), Maxima Sequancfum,
prov. de la Gaule romaine, à TE., entre la Germa-
nie 1" et la Êelglque l" au N. , la Lyonnaise l" à
ro., la Lyonnaise l'*, la Viennoise et les Alpes Grées
au S., laRhétieet la Vindélicieàl'E.; ch.-I. Yeson
tio. Limitée au N. par les Vosges, à TO. parla Saône,
au N. £. par le Rhin , elle était sillonnée par le Jura
et renfermait le lac Léman. Elle répond à la Franche-
Comté et à la plus grande partie de la Suisse actuelle.
SERADJ-ED-DAULAH (Mirz-Hahmoud-Khan) ,
fils adoptifd'Allah-Werdy-Khan, prince du Bengale,
succéda à son père en 1756, se montra lAche, fé-
roce et débauché pendant la cou rie durée de son
règne, prit Calcutta aux Anglais, mais perdit bien-
tôt cette ville (1757), et signa la paix. Attaqué de
nouveau la même année, il fut vaincu à la bat. de
Plassey, et périt à 22 ans. Avec lui finit l'indépen-
dance du Bengale.
SERAI, c.-à-d. palais, F. le nom qui accompagne.
SERAIN (le), riv. de France, naît près de JUont-
bard (Côte-d'Ur), coule au N.O., baigne Précy-sous-
Thil, entre dans le dép. de l'Yonne, arrose ïtie-sur-
Serain, Chablis, Ligny-le-Château, et tombe dans
l'Yonne à Bonnard, près de Joigny. Cours, 120 k.
SERAING, bg de Belgique, sur la Meuse, à 6 k.
S. 0. de Liège; 6000 hab. Ane. ch&teau desèvèques
de Liège. Forges, fonderies, lamineries, affineries:
c'est un des plus grands établissements métallurgi-
ques de l'Europe. Aux env. , riches houillères.
SERAMPOUR, V. de l'Inde anglaise (Bengale),
surl'Hougly, à 22 kiL N. de Calcula; 12000 b. Jolie
église chrétienne; collège de missionnaires, impri-
merie : il s'y publie un journal intitulé ; VAmt de
l'Inde. Commerce avec la Chine et l'Europe. — Se-
rampour fut occupée par les Danois dès 1676. Elle
fut vendue aux Anglais en 1845 avec Tranquebar.
SERAN DE LA TOUR (l'abbé), littéi-ateur du xviji*
s., est auteur de plusieurs compilations historiques
estimées :^û{ot're de Scipion V Africain, avec les
observations de Folard sur la bataille de Zama, Paris,
1738;— f/ùl. d'Épaminondas, 1739;— de Philippe,
roi de Macédoine, 1740;— de Catilina, 1449;— de
Mouley-Mahamel, fiU die Mouley-lsmaêl, roi de Ma-
roc, 1749;— du Tribunal de Rome, 1774. On a en
outre de lui : les Amusements de la raison, 1747,
l'Art de sentir ei de juger en moltère de goût, 1762.
. SÉRAPÊUM , temple de Sér^pis. On connaît surtout
sous ce nom un temple d* Alexandrie, situé dans le
Bruchium, près du Muséum, et construit par Ptolé-
mée I. Il renfermait une célèbre bibliothèque que les
Lagides se plurent à enrichir, mais que dfis Chiiâtiens
S£RE
- 1749 —
SERG
ranatîques, excités par le patriarche Théophile et
encouragés par un édit de Tbéodose, pillèrent en 391.
Omar en acheva la destruction en 642- — La plupart
des grandes villes avaient leur Sérapéum. 11 y en' avait
à Memphis, à Athènes, à Rome, a Pouzzûies,etc. :
il reste de belles ruines de ce dernier, sur le bord
de la mer. M. Mariette a retrouvé en 1850 celui de
Memphis et y a découvert des trésors archéologi-
ques, notamment les tombes des Apis; il a donné
la description de cet admirable monument en 1857.
SÉRAPHINS (de Thébreu xaraph^ enflammer),
anges du 1*' ordre, sont représentés par Isaïe avec
6 ailes, et placés autour du trône de 1 Eternel.
SÉRAPHINS (Ordre des) , ordre de chevalerie établi
en Suède en 1334, par Magnus II, renouvelé en
1748. C'est Tordre le plus élevé de la Suède. L'insi-
gne porte au milieu les lettres I H S {Jesiu hominum
Salvator), avec uue croix, et entre les branches de
la croix des tètes de séraphins avec leurs ailes.
SÉRAPHIQUE (Ordre) : ce sont les Franciscains.
SÉRAPION, temple de Sérapis. F. serapbum.
SÉRAPION (S.), évèque de Themnis en Egypte,
fut un des plus zélés adversaires des Ariens, assista
au concile de Sardique (347), et fut exilé par l'em-
pereur Constance avec les autres prélats catholiques.
On a de lui. outre quelaues Lettres j un traité contre
les Manichéens. On le rète le 21 mars.
SÉRAPIS, dieu égyptien, célèbre surtout sous la
domination des Lagides, et dont le culte passa à
Rome au i*' s. àv. J.-C, était le dieu principal de
VAmenti (ou enfer) , et probablement n'était qu'Osi-
ris aux enfers. Du reste, ses attributions sont peu dé-
terminées : ses adorateurs voyaient en lui le Dieu su-
prême, celui qui ressuscite, qui donne la vie et la
sa:ité. Sérapis était le dieu égyptien le plus connu en
Grèce et à Rome: on l'identifiait à Pluton, à £scu-
iape, à Jupiter : il avait des prêtres, des temples (F.
seaapeum) , des sacrifices. On faisait des pèlerinages
en son honneur; on racontait d'innombrables mira-
cles qu'il avait opérés. Presque toutes ses statues ap-
partiennent à l'art grec : elles le représentent enve-
loppé de longs tissus, entouré de serpents, avec le
rnvaitu (ou boisseau) sur la tète, Tair grave, noble
et pensif; il est accompagné d'Esculape ou d'Hygie.
Il a souvent des étoiles à sa droite ou à sa gauche.
SÉRASKIER, officier militaire turc cnargé du
commandement en chef de l'armée pour une cam-
pagne. Ce même titre est donné aux pachas qui com-
mandent les troupes d'une province.
SERASSI (P. Ant.), né à Bergame en 1701. m. en
1791 , professa les belles-lettres dans sa ville natale,
puis fut secrétaire de plusieurs cardinaux à Rome,
réunit de vastes matériaux pour une histoire litté-
nire, et laissa (en italien) ie& Vies du Tasse et de
^fardo Tasso, père du poète, à' Ange Folitien^
deDanfe, de Bembo^ de Pétrarque j elc.
SERAVEZZA, bg de Toscane (Pise), à 80 k. 0. N.
0. de Florence. Carrières de marbre blanc pour la
sUtuaire; riche mine de mercure découv. en 1841.
SERBELLONI (Gab.), général italien, né en 1508
àXilan, d'une famille originaire de France, m. en
1680, entra dans Tordre de Malte, où il fut nommé
prieur de Hongrie, défendit héroïquement Strigonie
contre les Turcs (1543), passaau service de Charles-
Quint (1546), puis du pape Pie IV (1560), prit As-
r^Ii (1560), reb&tit Civita-Vecchia et fortifia la cité
'XéoDine pour mettre Rome à couvert des insultes
^es Turcs; reprit du service en Espagne en 1565, en-
«-'ira diverses villes du roy. de Naples (1565). soumit
^"^ Brabançons révoltés (1567), eut part à i'expédi-
WoQ maritime contre les Turcs que couronna la vic-
L-«irede Lépante (1571), fut nommé vice-roi de Si-
S^ile, défendit Tunis avec intrépidité, fut pris parles
^urcs, n'ai» bientôt racheté, et fit, lorsqu'il fut re-
*%venu libre, les campagnes de 1577 et 78 en Flandre.
SERBES ou SORABES, peuple slave, qui a donné
*-<ïo nom à la Serrie. V. servis.
SEREIN (le), riv. de France. F. seràin
SERENUS. F. SAMONicus et septimius.
SÈRES, SereSf nom donné par les Romains et les
Grecs aux peuples les plus éloignés à l'E. qu'ils con-
nussent : on a pris leur pays tantôt pour le Népal
(dans l'Inde septentr.) , tantôt pour le roy. de Siam
ou pour la Chine. C'est de leur nom que dérive
le nom latin de la soie, serieum.
SÉRÈS, SerrXf Sintieej v. de la Turquie d'Eu-
rope (Roumélie), dans une plaine de même nom
qu arrose le Kara-Sou, à 70kil. N. E. de Salonique.
On y comptait jadis 30000 hab.: mais l'insalubiité
de l'air en a chassé la moitié. Résidence d'un pacha»
archevêché grec. Belles mosquées. Culture et grand
commerce de coton et de tabac.
SÊRETH, Ordessus on AraruSy riv. qui naît en
Galicie, arrose dans ce pays une ville de Séreth
(20 000 h.), puis entre en Moldavie, coule au S. "E..
reçoit la Soutchava, la Moldava, le Bistritz, le Tro-
tus, et tombe dans le Danube, par la rive g. , entre
Brahilov et Galatz, après un cours d'env. 500 kil.
SERFO, île de la Méditerranée. F. scriphe.
SERFS [de servuSy esclave)^ nom donné pendant
le moyen âge aux hommes qui , sans être complète-
ment en état d'esclavage, étaient astreints à cultiver
une terre déterminée sans pouvoir la quitter et sous
condition d'une redevance. Ils étaient dits attachés
à la glèbe {addictij adscripti glebœ) , et on les ven-
dait avec la terre. L'émancipation des serfs fut favo-
risée par l'affranchissement des communes et par les
croisades, qui obligèrent les seigneurs à vendre la
liberté à leurs vassaux pour fournir aux frais de
leurs pieuses expéditions. Cependant, il y avait en-
core quelques serfs en France sous Louis XVI, no-
tamment dans les fiefs ecclésiastiques (F. st-clauoe).
Ce prince ordonna dès 1779 la suppression du ser-
vage dans tous les domaines royaux 3 enfin un décret
de l'Assemblée constituante du 27 juin 1792 l'aboUt
définitivement. — L'état de servage existe encore en
Pologne et en Russie sur une erande partie des ter '
res; mais il tend de plus en plus à disparaître.
SERGE (S.)^ Sergitu^ anachorète russe, né en
1315 à Rostov, m. en 1393, est un des protecteurs
de la Russie.—L'Ëglise catholique honore le 7 octo*
bre un autre S. Serge, martyr en Syrie au m* oui v« s
SERGENT, officier militaire ou civil. F. ce mo
dans notre Diction, universel des Sciences,
SERGINES, ch.-L de c. (Yonne), à 20 kil. N. de
Sens; 1317 hab. Vins, serges.
SERGIPE-DO-REY , dite aussi Cidade-de-San-
CristoiaOy^, du Brésil, ch.-l. de la prov. de mèmenom,
sur une hauteur, à 12 kiL de l'Atlantique; 10000 h.
Commerce en sucre, rhum, coton. — La prov. deSer-
gipe, entre celles de Pernambouc, de Bahia et l'At-
lantique, a 368 kil. sur 136, et env. 200000 hab. Sa
surface est montueuse; à l'E. sont de vastes forêts^
à ro. des terres ingrates. Elle n'a point de port : aussi
le commerce et la civilisation y sont-ils encore dans
l'enfance. La conquête de ce pays date de 1590, mais
il ne fut colonisé qu'un siècle après.
SERGIUS (les) , famille de Tanc. Rome qui préten-
dait descendre de Sergeste, compagnon d'Ênée,
forma deux branches illustres : les Fidénas et les Si*
lus. De la 1'* sortirent un grand nombre de tribuns
militaires; à la 2* appartenait Catilina.
SEROius PAULUS, procousul romain et gouverneur
de l'île de Cypre, fut converti par -S. Paul. En mé-
moire de cette conversion, l'apôtre, qui s'appelait au-
paravant Saul, prit le nom ne Paul.
SERGIUS I , pape de 687 à 701, natifde Palerme, resta
7 ans absent de Rome à cause des persécutions diri-
gées contre lui , ramena le patriarche d'Arménie à
ia foi catholique, répara plusieurs églises, éleva
un tombeau à S. Léon dans la basilique de S. Pierre
et institua les processions de l'Assomption et de la
Présentation. — 11, pape de 844 à 847, natifde Rome^
fut élu sans l'autorisation de Temp. Lothaire I, qui
contesta son élection; mais elle fut confirmée dans
une assemblée d'évêques. Pour apaiser l'empereur.
SERM
.. 1750 —
SERR
Sergius consentit à sacrer roi des liOmbards Louis, fils
de ce prince. Sous son règne , les Arabes pillèrent les
environs de Rome.— m, pape de 904 à 911, Romain
de naissance , fut porté sur le trône pontifical par les
intrigues de Marozie : élu une l'* fois en 898 en con-
currence avec ^ean IX, il eut le dessous dans la lutte
provoquée par cette élection et s'enfuit en Toscane;
mais, en 904, sajaciion le ramena en triomphe. Il
-se prononça contre l.i mémoire fie Formose. Selon
Luitprand, Sergius III aurait déshonoré la papauté
par ses vices et aurait eu un commerce criminel avec
Théodora; Flodoard fait au contraire Téloge de ce
]<ape. — IV, pape de 1009 à 1012, se nommait d*a-
Lord Pietro Bocca di Porco {groin de porc) , et chan-
gea son nom en arrivant au St-Siége.
SERIEYS (Anl.), compilateur, né en 1755 à Pont-
de-Cyran (Aveyron), m. en 1819, remplit plusieurs
eApIois dans l'enseignement et fut censeur des études
aux lycée de Douai et de Cabors. On a de lui : les
Décades républicaines ou Histoire de la République
,françaisey 1795; Mémoires pour serxir à Ihistoire
secrète de la Révolution, 1798; Anecdotes inédites de
la fin du xviii* siècle, 1801 ; Dictionnaire de VÉcri-
tureSaintey 1804; Bibliothèque académique ou Choix
■ide mémoires des académies françaises et étrangères,
1810-1811; Vie de Joaehim Murât ; — de Fouché,
— de Carnot, 1816; Uist. de Marie-Charlotte Louise y
reine des Deux-Siciles, 1816. Il a en outre publié
des Lettres inédites de la marauise DuchdteUtf et
là' Correspondance de Vabbé Gatiani.
SEBINAGOR. F. sirinagor.
SËRINGAPATAM ou sri-ranga-patana (c.-à-d.
Tille de Vichnou)^ v. forte de l'Inde anglaise (Ma-
dras), dans le Malssour, à 430 k. 0. S. 0. de Madras,
dans une lie du Kavery: env. 30000 h. Beau palais
d*Hajder-Ali (auj. en ruines), temple de Sri-Ranga
ou Vichnou, plusieurs mosquées, dont une remar-
quable; arsenal, fonderie de canons. Aux env., su-
perbe mausolée d'Haîder. — Seringapatam était la
capitale de l'empire de Malssoar depuis 1610: sous
flalder et Tippou-Saïb, son fils, elle jouit d'une naute
nrospérité. On y comptait alors 150000 bab. Tippou-
Salb, assiégé dans cette ville par les Anglais en 1792,
fut contraint d^^. signer une paix qui lui enlevait la
moitié de ses États. La guerre ayant éclaté de nou-
Teau, Seringapatam fut prise en 1799 par le général
ilarns , et Tippou périt en la défendant.
SÉRIO (le) , riv. de Lombardie, nall dans les Alpes,
passe près de Bergame et à Crema, tombe dans l'Adda,
r. g., a Montodine : cours, 1 10 k. Elle donna son nom à
-uùdèp. du roy. d'Italie, qui avait pour ch.-l. Bergame.
SERIPUOS, auj. Serfo, tle de TArchipel, une des
Cyclades, entre Siphnos et Cythnos, a 50 k. de tour.
G est là, suivant la Fable, que s'arrfita le coffre où
«étaient renfermés Danaé et sop fils Persée. C'est une
Ue couverte de rochers et stérile : la pauvreté de ses
habitants était passée en proverbe. Seriphos fut,
&vec Mélos et Siphnos, la seule Ile de ces parages qui
refusa le tribut lors de l'invasion des Perses. Sous les
Rbmains, elle devint un lieu d'exil. Après avoir ap-
partenu aux Grecs, aux Francs et aux Turcs, elle fait
aoj. partie du roy. de Grèce, et est comprise dans le
nôme des Cyclades; on n'y compte guère que 1000 h.
SËRIQCE, c.-à-d. pays des Sères, V. sèrbs.
SERLIO (Séb.)^ architecte, né en 1475 à Bologne,
m. en 1552, voyagea dans les États de Venise, puis en
D'almaiie, et fut attiré en France par François I, qui
le nomma architecte de Fontainebleau et 'surinten-
dant des bâtiments de la couronne. On cite comme
étant de lui, au palais de Fontainebleau, la grande
cour sur la pièce d'eau. Ses OEuvres complètes ont
été publiées à Venise, 1584 (en ital., avec trad. lat.).
SERMAIZE, bg du dép. de la Marne, sur laSaulx
et le chemin de fer de Strasbourg, à 26 kll. N. E. de
Yitry-b-François, 2800 hab. Sourde ferrugineuse.
SfcRMANO^ ch.-Lde cant. (Corse),à 10 k. de Corte;
286 hab.
SERAlENRAT»v.de la Turquie d'Asie (Irak-Araby),
sur le Tigre, à 50 k. de Bagdad, paf 72** 30' long. E.
et 34'' lat. N., fut bâtie en 842 par le calife Motassem.
C'est là Que naquirent les derniers imams. C'est aussi
de là, selon les Chyites, que doit sortir le Mahdi.
SERMENT DU JEU DE PAUME. F. JKU DE PACjra.
SERMIONE, Strmto, bg de Lombardie, sur uq«
presqulle du lac dé Garda, à 10 kil. N. £. de ha-
nato. Port, château fort. Patrie de Catulle.
SERMONETTA, Sulmo, bgdes ÉUts de l'Éguse,
sur un rocher escarpé, à 30 kil. £. S. E. de Frosi-
none; 2000 h. Titre de duché.
SERNIN (S.}. F. SATURNIN.
SEROUX D^iGINXOURT. F. AOmcouRT.
SERPENTAIRE (le) , constellation boréale. F. cet
art. dans notre Dict. univ. des Sciences.
SERPENTS (les), tribu indigène des Ëtats-Unis
(Missouri), fait partie des Indiens que les Anglais
appellent Têtes-Plates. Ils sont surtout ichthyophages.
SERPENTS (Ile des) ou fidonisi, l'anc. Leuce^ Ile de
la mer Noire, en face des bouches du Danube, n'est
qu'-jn rocher aride, qu'habitent ^elques pêcheurs;
mais a quelque importance au point de vue militaire.
Phare. Le traité de Paris , de 1 856 , en a assuré la pro-
priété à la Turquie. F. leoce.
SERRA , ch.-l. de c. (Corse) , dans Parr. de Sar-
tène; 629 b. — serra capriola, v. d'Italie, dans l'anc
roy. de Naples (Capitanate), à 22 k. N. 0. de San*
Severo, 5000 h. — Fondée en 1090. Titre de duché.
SERRA CAPRIOLA (Ant. maresca donhorso, duc
de), diplomate, né à Naples en 1750, m. en ISÎl, fut
ambassadeur du roi des Deux-Siciles en Russie (1782'
1806), obtint la confiance de Catherine II, de P&oll
et d'Alexandre I, agit de tout son pouvoir contre la
France, fut, tant que Murât régna sur Naples, le chef
d'un cabinet occulte qui épiait toutes les occasions
de lui nuire, parla un des premiers, au congrès de
Vienne, en faveur de la restauration des Bourbons
à Naples, et fut. après leur rétablissement, nommé
de nouveau ambassadeur à St-Pétersbourg.
SERRAGGIO, ch.-l. de cant. (Corse), à SkiLde
Corle; 1099 hab.
SERRANUS. F. cmcmNATns et serres (J. de).
SERRA VALLE^ v. de Vénétie, à 46 kil. N. de Tré-
vise; 5600 h. Palais, collège militaire (étabU en 1865).
Draps, soieries, lainages, vin, miel, etc.
SERRE (Hercule, comte de), homme d'fitat, né en
1777 à Pagny pr^s de Pont à- Mousson (Ifeurtte)^
m. en 1822, servit dans l'armée de Condé, rencra
en 1802, se fit avocat à Metz, devint sons l'Empire
procureur impérial à Hambourg, se prononça contre
Napoléon aux Cent-Jours et alla rejoindre Louis Z7in
à Gand, fit partie ide la Chambre de 1815, s'y opposa
aux réactions, en fut élu président en 1817, fut nû-
nistre de la justice dans les ministères Decaze et Bi-
chelieu, puis ambassadeur à Nazies. De Serre se fit
remarquer aux afifaires par ses idées libènles et à
la tribune par son éloquence.
SERRES, ch.-L de c. (Htes-AIpes) , snrleBuech,
à 36 k. S. 0. de Gap; 1025 h. Pépinière de mûriers.
SERRES (Jean de), Serranus, savant calviniste,
né en 1540àYilleneave-de-Berg, était pasteur éran-
gôlique. Échappé au massacre de la St-Barthélem^r, il
se retira à Lausanne, où il traduisit Platon en latin;
cette traduction, justement estimée, parut àl^aris
en 1578, in-foî. Rentré en France peu après, il de-
vint ministre à Ntmes en 1582, jouit de la confiance
de Henri lY, qui le nomma historiographe de France
et fut employé par ceprince. soit en France, soit à
l'étranger, pour les aflaires aes Protestants. Il tenta,
mais inutilement, de rapprocher les diffîérentes com-
munions. Il mourut empoisonné, à ce qu'on croit,
en 1598. On a de lui : De fidecathbiica; De statu re-
ligionis et reipublicx in Francia ; Mémoires deUs^
guerre civile et des derniers troubles de France waus
Charles II; Recueil des choses mémorables adve-
nues sous Henri II, François II, Chartes IX et
Henri III, et un Inventaire de l'Histoire deFramte,
1597, souvent réimprimé avec des continuaticns.
SÉRU
— 1751 -
SERT
SERRES {Olivier de) , agronome, frère a! né du préc,
06 en 1639 à VilleneuTe-de-Berg, m. en 1619, peut
être considéré comme le Père de Vagricidture en
France. Appelé par Henri IV à Paris» il introduisit
diverses améliorations dans les domaines du roi,
planta ISOOO mûriers blancs dans le jardin des Tui-
leries et naturalisa en France l'industrie de la soie.
On lui doit : Truilé de la. eueilieite de la soie^ 1599;
Seconde richesse dumûrier blanct 1603 ; enfin le Théd-
ire d^agric^Uttâre et ménage des champs , 1604, 2 y.
în-4, ouvrage précieux, (^ui contient le fruit de 40
asnées d'études et d'expénenoe, et oui obtint un suc-
cès universel. Il en a été fait de nombreuses éditions :
OB remaïque^eUe de Bosc, 1804. En'\S$X, Villeneuve-
dt-fierg a élevé un monument à. .OUvierde 8erresi
SBRRBS (Marcel de), professeur de minéralogie' à
la Faculté de Montpellier, né en 1783, m. en 1862,
s'est attaché à concilier les découvertes de la science
avec la révélation et dans ce but a publié : Cosmogo-
nie de Méise comvarée aux faUs géologiques ^ 1838.
On a en outre de lui un Voyage dans le Tyrol, 1811,
ua Youage en Aut^he, 1814, un Xaniiel de Pa-
léontologie (dans la collection Roret), 1846, et uo
Traité des roches simples et composées y 1863.
SERRIÈRËS, ch.-l. de c. (Ardèche), sur la r. dr.
<lu Ràôoe, à 32 kU. N. de Tournon; 1739 h. Pont
svspecida sur le Rhône. Bois de charpente, vins.
SE&T, y. de la Turquie d'Asie (Bagdad), à 100 k.
N« E. de Nisibin ; 3000 hab. On croit qu*eUe occupe
l'emplaoement deTanc Tigranocerte*
SEETOUCS (0.) , géuéral romain, né vens 121 av.
J.-C. à Nursie dans la Sabine, pamt d'abord aa bar-
reau, pttis fut questeur de Marins dans lee-Gau-lss,
et perdit un œil dans un combat livré aax Cîmbi^.
Lors des guerres civiles, il se déclara pour Marius
(B7 ay. J.-C), et rentra dstus Rome avec lui. Il fut le
seul des raiaqueurs qui n'ensafiglanta paseon triom-'
«; il quitta l'Italie quand Sylla en fut resté maHfee
I, gagna l'Espagne, profince qui lui avait ^é as-
âgaée au sortir de sa préture, s'y rendit indépenSdeait,
leuait à son parti les peuples de la Péninaule, surtout
lee Lusitaniens (80) , y joignit la Gaule Romaine, sou-
tint la guerre avec succès contre Mételius et Pompée,
battit le ]•' à IUlica (76), le 2* à Uurone (77) et à
Sucro (76) , mais éprouva un échec à Ségontie (75),
traita alors avec Mithridate, qui lui envoya del'ar-
Se«t et'des vaisseaux, mais fut assassiné au milieu
e ses succès par Perpenna , un de ses lieuteasiitH
(73). Ce général avait établi dans son acmée «■ simu-
lacre de La république romaine (sértat, consuls, etc^,
sa qui lui fait dire, daas is Inagédle deiComeiUe :
EteoM n'est plus dansilome . eHeest tonte où je vafs,
h inapirait à ses soldats une cockfianœ aveugle : il
leur avait persuadé qu'il était en coBUDeroe avec les
dieux, qMi lui donnaient des avis par l'entremise
d'un» bHshe blanche , dont il se faisait suivre partout.
Sa Vie a été écrite par Plutarqua. (Corneille a mtsaur
la scène la mort de Sertortus,
flSftULLAS (Georffe) , ohimiata, né an 1774 à Poa^
^o (Ain), m. en 1 833> était à 22 ans phannaolen-BBa-
jer dans les armées de la République. Nomméen 1814
pbaimacien en cbefetprotesseur de cMn^ia A l'hô-
pital militaire de Metz, il fut btentdl appelé au Val-
de-Oféee. Il fut admisen 1823 à l'Acadénne des 8<ûen-
ees. Sérullas a rendu de grands services à la chimie :
Ua créé les iodures de carbone et de cyanogène, les
bconmesel chlorures de-cyanogène et l 'et her brom-
It^drique; a isolé l'acide cyaniqne, montré que Ta-
^ lodique fait reeonnattre dans un liquide les pi «s
IMitaa quantités de morphine; signalé l'acide per-
«hlorique comme un agent précieux pour séparer la
{Haasa de la soude; fait connaître le nromuie de si-
aeiiUQ, le bromhydrate d'hydrogène phosphore, etc.
SteURIEII (Jaume Matthieu Philibert), maréchal
4 France, né en 1742 à Laon, d'une famille bour-
faoiaa, m. en 1819, était fils dW ancien ofâcier du
^L 11 reçut à 12 ans un brevet de lieutenant, fit
sous Lauis XV les campagnes de Hanovre, de Por-
tugal, de Corse, et se trouvait major en 1789. Ayant
adopté les idées nouvelles, il obtint sous la Républi-
que un avancement rapide, devint général de divi-
sion en 1795, se signala à l'armée des Alpes sous Kel-
lermana et à l'armée d'Italie sous Bonaparte (1796),
contribua surtout à la victoire de Mondovi , dirigea
en 1797 le 'blocus de Mantoue et força bientôt la place
à se rendre. Moins heureux sous Schérer, il fut fait
prisonnier après la défaite de Cassano (1799). Rede-
venu libre, il seconda Bonaparte au 18 brumaire; il
reçut le bâton de maréchal dès la création de Vàn-
pire (1804); il fut en outre nommé comte; sénateur
et gouverneur des Invalides. En 1814, voulant épftr-
§ner à la France Thumiliation de se voir enlever les
ramaux conquis, il les fit brûler dans la oour de
l'Hoiel. Louis XVIII l'avait maintenu dans ses fonc-
tions et l'avait fait pair de France ; mais, s'étant ral-
lié à l'Empereur pendant les Cent-Jours, il perdit
le gouvernement des Invaliiles et la pairie. Il passa
ses dernières années dans la retraite. La ville de Laon
lui a élevé une statue (1863).
SCRVAIS (S.), évoque de Tongres auiv* s., m.
en 384, assista en 346 au concile de Cologne, en 347
à celui de Sardique, et' soutint la foi de Nicée au
concile de Rimini (359). On Thon, le 13 mai.
SKRVAN (Jos. Mich. An t.), magistrat, né en 1727
à Romans, m. en 1807, étudia à Paris, où il se lia
avec les philosophes;, devint à 27 ans avocat général
à Grenoble^ publia en 1 766» un Discours sur la
JMxtice criminelef où il proposait, dans un langage
élofjuent, d'utiies réformes, et excita pendant quel-
que temps un cuihousiasme universel. Il augmenta
sa réputation en portant la parole, en 1767 , pour une
femme protestante dont on voulait déclarer le ma-
riage nul A cause de sa religion. N'ayant pu faire
adopter, dans une autre anraire,des conclusions oui
lui semblaient dictées par la justice, il donna sa oé-
mission. II consacra le reste de sa vie à des écrits d'u-
tilité publique. Nommé par deux bailliages aux Etats
généraux de-4 789, il s'excusa sur l'état de sa santé.
Il a publié des Èâ flexions svx les Confessions de
J. J. RousseoMj et un E:^sai sur la formation des
assemblées nationales ^ provinciales et municipaios j
17^. Portets a publié ses OEuvres choisies, 1824-35,
3 vol. in-8, et un Choix d*œuvres inédites , 1825. *-
Joseph Servan, son frère, 1741-1808, suivit la car-
rière militaire, adopta les principes de la Révolution,
fut miuistre de la guerre aans le ministère girondin,
en 1792, déplut par son exagération à Louis XVI, qui
le révoqua, fut rétabi^i après le 10 août, mais se vit
bientôt forcé dese démettre parce qpe le parti révo-
lutionnaire le trouvait trop modôvé. U passa au com-
mandement de' l'armée des Pyrénées occidentales,
qu'il fut obligé de quitter pour se défendre contre
les accusations de R<i)be6pierre. On -a de lui une Hist,
des guerres des ^Haulois et des Français eti Italie de-
puis Bellooèee jusqu'à la mort de Lomis III, 1806.
SSaVANSOm (J . Jêrôme),peintredécorateuretar-
chitecte, né AFlereoeeeii 1695^ m. en 1 766, a travaillé
dans prM(|ue toute TEurope. U vint en France en 1724,
Y fut nommé peintre décorateur du roi , ordonnatear
ùoa fêtes de la ville, et fut élu en 1737 membre de
l'Académie de peinture. U avait pour la décoration,
les fêtes et les bâtiments un génie particulier, plein
d'éléiralion et denoUesse : on ne saurait croire q^peHe
quantité <de plans, de dessins, de décorations, aeta*
âeaux, de ruinée sortirent de sa main. On cite sur-
tout de lui la Façade de SiSulpice. Son nem est resté
à uae des rues voisines de cette églisew
SEEVfiilETTE, cb.-l. de c. (Lozér^, à 24 ki. N-
fi. de Marvéio^* ^b' 1& Truyère: 787 nab.
SERVET (Miehel), fameux hérétique, né en 1509
A YiUanuaiFa en Aragon. Imbu des idées des Réfor-
matemis, il vint de bonne heure en France, se fit
recevoir docteur en médecine à Paris, quitta cette
ville en 1536, à la suite d'une querelle avec ses con-
frères, et alla exercer son art à Lyon, puis h Vienne
SERY
— 1752 -
SERV
en Dauphiné, où il Tut bien accueilli de Tarchevêque,
2ui ignorait ses dispositions. Adversaire prononcé
u dogme de la Triniié, il l'attaqua dans deux écrits
publiés clandestinement : De Ttinitatis erroribvs,
1&31 f Dialogi de Trinitate, 1532. Il rédigea en 1553
un livre De Christianitmi restitutione y ou il contes-
tait même la divinité de J.-C. Calvin, qu'il avait con-
sulté , condamna ses opinions et le dénonça à Tar-
cbevèque de Vienne. Arrêté aussitôt, il réussit à
s'évader, et chercha un refuge à Genève. Loin de le
protéger, Calvin Taccusa d'hérésie, et le fit condam-
ner au feu : il fut brûlé vif, le 26 octobre 1555. Ser-
▼et était un savant distingué : on lui attribue la pre-
mière idée de la circulation du sang; on lui doit une
édition estimée de la Géographie de Ptolémie ^ Lyon,
1535, et une Bible latine j avec commentaires, 1542.
SEHVIAN, ch.-l. de c. (Hérault), à 11 kil^N. E.
de Béziers; 2285 hab. Vieux château. Eau-de-vie.
SERVIE. VAncMésie-Supérieurey principauté tri-
butaire de l'empire ottoman, a pour bornes au N. la
Hongrie, à 10. la Bosnie, à TE. la Bulgarie et la Va-
lachie, au S. l'Albanie et la Roumêlie: 55000 k. c;
env. 1 000 OOOd'hab. ; capit. , Belgrade; autres villes :
Kragoujevatch , résidence du prince, Sémendrie,
Nissa, Usicza, Novi-Bazar. Hautes mont. , surtout
au S. Riv. principales : le Danube et la Save au N.,
la Horava (qui coupe le pays en deux), la Drina, le
îimok. Fortes chaleurs, grands vents, grandes
pluies en septembre. Sol fertile, mais négligé, fri-
ches en grand nombre; peu d'industrie. Beau pays;
belles forêts; mines de fer, sel. Le gouvernement est
monarchique héréditaire ; le chef porte le titre de
prince f gouverne avec le concours d'une assemblée
nationale dite Skuptchina. La Porte n'a d'autre droit
que de donner l'investiture au souverain, d'entrete-
nir à Belgrade une garnison de 2000 hommes, et de
percevoir un tribut. — La Servie a pris son nom
des Serbes ou Serviens, peuffle de race slave qui
habitait d'abord auprès des monts Krapaks, et
auquel l'empereur Héraclius permit vers l'an 630 de
s'établir dans ces contrées , dépeuplées par les Ava-
res. Jusqu'en 9'23, elle forma un petit État qui eut ses
rois, mais dont l'histoire est peu connue. A cette
époque, elle fut soumise par les Bulgares; en 949,
elle passa avec les Bulgares eux-mêmes sous la do~
mination des Grec. En 1039, la partie occidentale
recouvra son indépendance, et eut de nouveau des
rois, mais elle retomba sous le joug des Grecs en
1105. Enfin en 1151, Tchoudomil, profilant de la
faiblesse de l'empire grec, rendit l'inclépendance à la
Servie, et fonda un puissant empire qui, au xiv" s.,
sous Etienne Doucnan, le plus grand de ses rois,
conc^^uit une partie de la Thrace, presque toute la Ma-
cédoine et diverses villes de Thessalie et d'Albanie.
Mais avec le règne d'Ouroch V commence une époque
de décadence, de crimes et d'anarchie, qui amena
la conquête du pays : défaits par Amurat 1 à la bat.
de Cassovie (1389), les Serbes furent entièrement
soumis par les Turcs en 1459 : Belgrade, qui avait
seule échappé à la conquête , fut prise elle-même en
1521. La Servie fut alors divisée par les Turcs en 4
livahs (Belgrade, Sémendrie, Krouchevatch, Novi-
Bazar). Au xviu* s. . elle fut conquise en partie par
l'Autriche: le traité de Passarovitz (1718) en avait
cédé la portion N. 0. à l'empereur Charles VI, mais
la paix de Belgrade (1739) rendit le tout à la Porte.
Depuis , la Servie tenta plusieurs fois de secouer le
joug ottoman. Le célèbre Czerni-George y parvint en
1804, et se fit reconnaître par la Porte prince de Ser-
vie; use maintint jusqu'en 1812, époque à laquelle
la paix de Bucharest, entre la Turquie et la Russie,
restitua la Servie aux Turcs. En 1816, une nouvelle
révolte éclata sous Miloch Obrenovitch :1a Turquie
ne put soumettre ce dernier , et le traité d'AndrinôpIe
(1829), entre la Russie et la Turquie, laissa la Servie
daasune indépendance presque complète. En 1835,1e
prince Miloch se vit forcé de donner une constitution
libérale à ses sujets. Renversé du trône en 1839,
il fut remplacé par son second fils Micnel, qui loi-
même fut chassé en 1842 par Alexandre, petit-(Us
de Czerni George. Mais, en 1858, le vieux Milocb fut
rappelé, et à sa mort (1860) le gouvernement fu(d«-
claré héréditaire dans sa famille. — Les Serbes sui-
vent pour la plupart le rit grec non uni. Leur langue,
qui appartient à la famille slave, est fort expressive-,
elle se parle en Servie, en Esclavonie, dans une par-
tie de la Dalmatie et de la Croatie et dans quelques
districts delà Hongrie. U existe de forts beaux chants
serbes (épiques et lyriques) : ils ont été recueillis par
Vouk-Stéfanovitch et depuis traduits en français.
l" royaume de Servie, roch IV, 1321
Chronologie incertaine Etienne VIII Dou-
(630-^23). chan le Grand, 1333
2* royaume de Servie. Ourocb V, 1356
Etienne Boislav, 1039 IL Anarchie.
Dabroslav, 1042 Voukachin, 1367
Bodin, 1085 Ougiicha, 1371
Bolcan, 1090-1105 III. Dynastie des Btan-
3* royaume de Servie. koviîch.
l. Dynastie des Neemans. Lazare I Branko-
Tchoudomil, 1151 vitch, 1371
Êlienne I iV^eman, 1165 Etienne IX, 1390
Etienne II Ven- George, 1427
tchan, 1195 Lazare II, Ubè
Etienne III Née- Hélène, 1458-14.Î9
manja, 1224 Principauté de Sertie.
Ladislas, 1230 Czerni George, 1804-1812
Etienne IVOuroch I. 1237 Miloch Obrenovitch, 1816
Etienne V Dragon- Michel Obrenovitch, 18^9
tin Ourocb II, 1272 Alexandre George-
Etienne VI Milon- vitch, 184!
tin Ourocb m, 1275 Miloch, de nouveau, I8ô8
Etienne VII Ou- Michel, de nouveau, 18^0
SERVIEN (Abel), diplomate, né à Grenoble en
1593, d'une famille noble et ancienne, m. en 1664.
fut successivement conseiller d'fitat (1618), maître
des requêtes (1624), intendant de iustice, de police
et de finances (1627), ministre de la guerre, surin-
tendant des finances , se distingua dans des affaires
importantes et négocia avecl'emp. Ferdinand II le ré-
tablissement de la paix en Italie, mais, contrarié
dans ses vues par Richelieu, il se retira dans sa terre
de Sablé. Rappelé par Mazarin, il eut part, avec le
comte d'Avaux, à la paix de Westphalie (1648). H
était, dans les négociations, hautain et violent :1e
nonce Chigi l'appelait VAnge exterminateur de la
paix. Servien était membre de l'Académie française.
SERVIÈRES, ch.-l. dec. (Corrèze), à 42 kil. S. E.
de Tulle; 1293 hab.
SERVILIE, fille de Q. Servilius Ccpio et sœur
utérine de Caton d'Utique, épousa Junius Brutus,
et fut mère du fameux Marcus Brutus. Elle inspira
une vive passion à César, ce qui fit croire que Brutus
était le fils de celui-ci.
SERVILIUS. nom de 2 familles romaines, l'une
patricienne, à laquelle appartiennent les Priscos, les
Caepio, les Ahala; l'autre plébéienne, d'où sortirent
les Casca, les RuUus et les Vatia. Le surnom d'ihala
ou Axilla (c.-à-d. aisselle) fut donné à quelqoesmetc-
bres de la première , à cause d'un défaut naturel.
— C. Servilius Structus Ahala, général de la cava-
lerie sous le dictateur Cincinnatus (438 av. J.-C.),
tua dans le forum Sp. Melius qui soulevait le peuple
et aspirait à la tyrannie. U fut exilé pour ce meur-
tre, mais bientôt rappelé et même élu consul (4!7).'-
Cn. Servilius Cspio, consul en 203 av. J.-C., vain-
quit Annibal près de Crotone. Il voulait le poursuivre
en Afrique, mais fut forcé par ordre du sénat de res-
ter en Italie. — Son petit-fils, Q. ServiliusCepio, con-
sul l'an 140 av. J.-C, rompit la paix faite en Lusita-
nie avec Viriathe par Fabius Maximus, et, dése^pé*
rant de vaincre cet ennemi, le fit assassiner pendant
son sommeil. Il n'en demanda pas moins le triomphe,
mais cet honneur lui fut refusé.— Un autre Q.ServiliiB
Cœpiq, consul en 106 av. J.-C, fut envoyé an Gaule
contre les Cimbres et leur reprit Toulouse, mais sd
SESO
- 1753 —
SÉTI
déshonora par le pillage d*un temple de celte ville.
doDt il s'ap])ropria les trésors. Battu bientôt après
par l'ennemi, il fut destitué, jeté en prison, puis exilé.
—P. Servilius Vatia Isauricus, préteur l'an 83 av.
J.-C., fut envoyé en Cilicie contre les pirates, força
les passages du Taurus, pénétra jusqu'en Isaurie, et
prit la ville dVsaura, d*ouson surnom.
SERVIN (Louis) , avocat général au parlement de
Paris et conseiller d*Êtat sous Henri III, Henri IV et
Louis XIII y montra dans ses fonctions autant de
fermeté que d'attachement au roi et se retira à
Tours avec les membres royalistes du parlement
lors du triomphe des Seize à Paris. En 1626, lorsque
Louis XIII fit enregistrer des édits bursauz dans un
lit de justice, il fit d'énergiques remontrances qui
excitèrent chez le prince une violente colère : cet as-
pect l'émut au point qu'il se trouva mal et mourut
aossitdt. On a de lui des Plaidoyers ^ 1631; Vindi-
ciae secundum Ubertatem eeclesiae gallicanœ et De-
fensio regii status {en faveur de Henri IV), 1590;
Pro libertate status et reipublicx Venetùrum, 1606.
SERVITES, dits aussi Serviteurs de la Vierge ^ or-
dre de religieux qui professent une dévotion toute
particulière pour la mère de Dieu. Getordre fut fondé
à Florence vers 1232, et reçut en 1239 la règle de
5t-Âugustin. H fut surtout propagé par Philippe Be-
oizzi, qui en fut élu général en 1267. Il fut aboli en
France dès 1274. L'ordre subsiste encore en Italie :
DoDÎ et Sarpi en faisaient partie. Les Servîtes portent
des manteaux blancs , ce qui les faisait désigner en
France sous le nom de Blancs-Manteaux,
SERVITUDES des hébreux. On en compte 6 princi -
pales : 1* SousChusan, roi de Mésopotamie; elle dura
de 1562 à 15S4av. J.-C. et fut terminée par Othoniel;
—2* sous Églon, roi des Moabites, de 1514 à 1496;
terminée par Âhod; — 3" sous Jabin, roi chananéen,
de 1416 à 1396; terminée par Débora: — 4* sous les
Madianîtes, de 1356 à 1349; terminée par Gédéon;
—5* sous les Ammonites, de 1261 à 1243; terminée
par Jephté;— 6" sous les Philistins, de 1212 à 1172;
terminée par Samson.
SERVIUS TULLICS, 6« roi de Rome, fils d'une
captive (d'où son nom de Servius)^ plut à Tanaquil,
femme de Tarçuin l'Ancien, et. grâce à elle, devint
le gendre, puis le successeur de ce prince (578 av.
J.-C.). Il fit 20 ans la guerre aux Étrusques, les bat-
tit fréquemment, et rentra trois fois dans Rome en
triomphe. Il donna une organisation au peuple (plehs).
Je divisa en 30 tribus; et accorda à chacune un tri-
l>un, une juridiction particulière et une existence
]>olitique distincte de celle des curies ; il créa égale-
ment la division par centuries (basée en grande partie
sur la richesse), institua le cens, battit monnaie, as^
signa des terres aux pauvres, agrandit la ville et fixa
son enceinte en l'entourant d'une forte muraille ; il se
préparait, dit-on, à établir la république lorsqu'il fut
assassiné à l'instigation de sa fille Tullie et de son
gendre Tarquin le superbe (534).
SEaviosMAUBus HONORATus, grammairien du Y* S. ,
est connu surtout par un Commentaire sur Virgile
(Venise, 1475, in-fol.; Paris, Rob. Estienne, 1532,
in-foL; 6<Bttingue, 1826, éditiondue à Albert Lion),
n a en outre laissé quelques autres ouvrages de gram-
maire, entre autres Ars de centum metris, publié
par Klein, Coblentz, 1824.
SÊSAC ou SËSONCUIS, roi d'fiçypte qui régna env.
de 980 à 950 av. J.-C, donna asile à Jéroboam, que
Salomon voulait tuer, parce qu'il lui avait été prédit
qu'il serait roi. Après la mort de Salomon, il envahit
le roy. de Juda où régnait Roboam et pilla Jérusalem.
SESIA (la), Sessitesy riv. de l'Italie septentr. , sort
du mont Rosa, au S. E. , passe à Varasso et à Verceil, et
joint le Pô par deux branches, dont la plusoccid. est
à 1 1 k. E. de Casai : cours 150 k. Affluents, le Cervo ,
la Sessera.— De 1801 à 1814 cette riv. a donné son
nom à l'un des dép. de l'emp. français, formé de la
partie orient, du Piémont; ch.-l., VerceiL
SESONCHIS. F. SÉSAC.
die, la Bactriane, les régions caucasiennes jusqu'au
Tanaïs, l'Asie- Mineure, lesCyclades, et ne revint en
Ëgynte qu'après neuf ans d'absence, rappelé parla
révolte de son frère Armais. Il mit le comble à sa
gloire par des institutions politiques, des lois, des
travaux d'utilité générale, divisa l'Egypte en 36 no-
mes et la couvrit de superbes monuments, dont un
grand nombre subsistent encore. C'est sous Sésostris
que l'Egypte atteignit son plus haut point de prospé-
rité matérielle, et que lart égyptien fit les plus
grands pas vers la perfection. Ce roi devint aveugle
dans sa vieillesse et se donna la mort après un long
règne (66 ans selon les uns, 50 ou seulement 33 ans
selon les autres). Diodoreet Manéthon, auquels nous
devons le plus de renseignements sur Sésostris , sont
loin d'être d'accord sur la plupart des faits : aussi
l'histoire de ce règne est-elle fort incertaine. On a
même nié les vastes conquêtes de Sésostris : mais les
monuments égyptiens, où son nom se lit cent fois en
toutes lettres, réfutent ces doutes; toutefois, il est
croyable qu'on a beaucoup enflé ses conquêtes; pres-
que toutes ces grandes expéditions se réduisent à des
invasions passagères. Quelques savants placent Ta-
vénement de Sésostris au xvii' s. av. J.-C. (1643),
d'auires auzv* (1491), ou même plus tardjVolney :
(1365)- Il paraît qu'il y eut plusieurs Sésostris Ja plu-
part conauérants, et c'est sans doute là qu'il faut
chercher la cause de tant de contradictions. Ainsi Ma-
néthon donne ce nom à un prince de la xii" dynas-
tie, fîlsd'Aménophis, tandis qu'Hérodote l'applique à
un roi de la xix" dynastie, fils de Séti ouSéihos, et
dont le véritable nom est Ramsès II : ce dernier, qui
est celui dont nous avons résumé l'histoire, régnait
à la fin du xv* s. et au commencement du xiv*.
SESSA, Suessa Àurunca. v. d'Italie, dans l'anc.
roy. de Naples (Terre-de Laoour) , à 38 kiL N. 0. de
Capoue; 4000 hab. Êvêché. Cathédrale qui remplace
un temple de Mercure ; ruines diverses. Ane. capit.
des Àurunci; détruite par lesSidicinsen 337, rele-
vée et colonisée par les Romains en 314, elle fut très-
florissante sous la domination romaine. C'est la pa-
trie du poète Lucilius. Sessa fut érigée en duché
au moyen âge: le titre en fut donné par Ferdinand
le Catholiaue a Gonzalve de Cordoue, dont les des-
cendants ront toujoura porté depuis.
SESTERCE, monnaie romaine. F. ce mot dans no-
tre Dictionn. unir, des Sciences.
SESTOS, Bovalli-Kalessiy v. deThrace, sur l'Hel-
lespont et vis-à-vis d'Abydos. Elle fut assiégée par
les Grecs après la victoire de Mycale, 478 av. J.-C.
SETH, 3* fils d'Adam et d'Eve, né l'an du monde
130 (4834 av. J.-C.), vécut 912 ans. Il remplaça
Abel, dont il eut toutes les vertus; aussi ses descen-
dants sont- Us appelés les enfants de Dieu, par op-
position smj. enfants des hommes , descendants de Caln.
SÉTHOS ou séTiy roi d'Egypte, chef de la xix* dy-
nastie, père de Sésostris, r^nait au xv* s. av. J.-C.
et fit de grandes conquêtes , qui préparèrent celle de
son fils. — Autre roi d'Sgypte, était d'abord grand-
prêtre de Pta à Memphis. 11 occupa le trône des Pha-
raons vers l'an 713 av. J.-C, pendant la période éthio-
pienne. Il eut pour adversaire la classe des guer-
riers qui refusèrent de le défendre contre Sennaché-
rib, roi d'Assyrie. Déjà le conquérant était à Péluse
lorsque, au rapport d'Hérodote, Séthos invoqua le
dieu dont il était le ministre : aussitôt une foule de
rats, s'introduisant de nuit dans le camp des Assy-
riens, rongèrent toutes les cordes des arcs, et Sen-
nachérib dut se retirer. Une statue de Séthos le le-
présentait tenant un rat à la main, avec cette in-
scription : « Apprenez par mon exemple à respecter
les Dieux. ••— Terrasson a fait sous le nom de séthos
une espèce de roman politique et moral.
SËTIF, jadis Sta'/ff, v. de l'Algérie (ConsUntine),
ch.-l. de subdivision militaire à 130 k. S. O.de Con-
SËVE
— 1754 —
SEVI
standne «t & 8t S. E. de Boagîé; 3813 h. Vastes forêts
dé cèdres aux environs; nombreuses ruines. Sitifis
édmt fOtts les Romains une Tille considérable : elle
donna son nom à la Mauritanie SitiferuiSf dont rlle
était la métropole. Elle Tut détruite par les Vandales.
Occupée par les Français en 1839, elle a été érigée
en commune en I8S4.
l^TLEDJE ou suTLinJE, Hytudnu, riv. de Tlnde
p^end sa .^ource dans le Thit>et, aux lacs de Raouan
6( de Mana-Sarovara (situés à d'énormes hauteurs),
p«is, coulant au S. 0., sépare Tempire anglo-indien
de Tanc. royaume de Lahore, reçoit la Deyah (Hy-
phasis), et se joint au Djelem pour aller se jeter dans
Te sind, après un cours qui dépasse 12Û0 kil.
SfiTuBAL (pour St-Ubes), Cetobriga, v. du Portu-
Rtl (Estranianure), sur la r. dr. et àfemb. du Sadao,
î 35 kil. S. E. de Lisbonne; 15000 hab. Port vaste.
fort San-Felipe ; église ornée de beaux tableaux. Grand
commerce en vins, oranges, sel. Aux env., riches
salines et ruines antiques. Sétubal fut détruite en
partie y tir le tremblement de terre de 1755.
SBCDItE (la), riv. de France (Charente-lof.), natt
près de Plassac, dans Tarr. de Jonzac, coule auN. 0.
et se jette dans l'Atlantique vis-A-yis de l'Ile d'O-
léron , après un cours de 80 kil.
SEP (la) D'CRGEL. F. urgel.
SEURRB, ch.-l. de c. (Cdte-d*Or) , sur la Saône, à
27 kil. E. de Beaune; 2847 hab. Château avec pare.
Vinaigre, moutarde; construction de bateaux; c>m«
merce de blé, fourrage, etc. Ville ancienne et jadis
forte, mais démantelée par Louis XIV à la suite <ies
troubles de la Fronde. Titre de duché- pairie.,
SEVANGA, siVÀN ouGOL'KTCHA, lac d'Arménie, à
45 k. N. 0. d'Ërivan. Il a 05 k. sur 22 de large, et
s*écoule, au N. 0., dans TAras par leZenghL
SÉH'ASTOPOL. F. sébastopol.
SEVELIXGES (Ch. d^'.), littérateur, né en 1767 à
Amiens, m. en 1832, émigra, fit partie de l'armée
de Cond*, rentra en France un 1802» et ne s'occupa
plus que de travaux littéraires, n a traduit de Taile-
maftd le Werther de Gœthe, Alfred et les Soirées
ûHtmûndet; de l'italien, VHistoire de la guerre de
Vinâépendance américaine, de Botta, et a publié
les Uémoiret et la Correspondamee eecrèie du car-
ifrfiat DvboiSf IS^^i ^^^^ <iuc ^ iUm. de la maison
4e Condéy 1820. 11 a donné lui-même quel(]ues
contes et nouvellesj et a fourni de nombreux articles
à la Bioffraphie universelle de Klcbaud.
SEVEA (S.), évêque d'Avrancbes au vi* s., fonda
oi 560 une abbaye de Bénédictins, qui reçut son
nbm (K ST-SBVBR, Calvados) ^ Il est bon. le 29 février.
SfivfiRAC-LB-CHÂTEAlJ, ch.-l. de c. (Avevron)«
4 82 kil. X. de Milhau, près des sources de rAvey-
ron; 2772 hab. Vieux château fort. Aux env., bouillie.
SëvEHE . emp. F. septimb et Alexandre sêvêr&
SÉVÈRE, Flavius Valeriui S<fverus, lilvrien, fut
DOmmé césar par Dioclétieo au znoment de son ab-
dication, puis auguste par Oaiftre, eo306, et reçut le
gouvernement de lltafie et de l'Afrique. Il marcha
contre Maxence, mais il se laissa prendre dans Ra-
venne et .-e fit ouvrir les veines (307).
aftvÈ&E, VtbiuêOM Ubius Swerus. un des derniers
etnpereurs d'Oooide&t. fut proclamt en 461 par les
légions dUlyrie, avec ragrément de Ricimer; vécat
quatre ans obscur, eafenaé dans sou palais de Robm»
se livrant à la mollesse et laissa 'ravager l'Italie par les
Barbares. Il mourut en 466. On le crut empoisonné
|Mur Ricimer, qui à sa mort resta seul maître.
âitVJEnlC, nom donné dans le> moyen A^ à une
rê^ou de la Russie centrale «crosôe pa» le Desua,
la Sema et la Souk, et qui, entre autres villes,
comprenait Péreiaslav , Tchernig€W, Novogorod-
Sèverskol (la Sévérienne) . Elle devait son nom à une
tribu dite Sabires ou Sévères* Elle forma un duché
qui dépendit longxemps de la Pologne. Elle fait auj.
partie des gowts russes de Tchermgov et de Poltava.
SÊV^RIN (S:), abbé d'Agaune ea Valais, m. en
506, vint à la cour de Clovis et guérit ce prince d'une
maladie grave. Il est fêté le 11 février. — Pieux sc«
lilaire, mort à Paris en 555, est fêté le 24 novembre.
sévERiN, pape en 640, negourema que 2 mois.
SEVERINO (MarcAurèle), médecin, né en lS80à
Tarsia en Calabre, m. en 1656, substitua aux lenteurs
de la médecine expectante l'emploi du fer et du feu,
fut persécuté, destitué, emprisonné par suite de la
jalousie et des intrigues de ses confrères, et n'en finit
pas moins par être nommé profe.^seur de médecine
et d'anatomie à l'Université de Naples et chirurgien
en chef de l'hôpital de cette ville. Il mourut de la
pe<te, laissant le renom d'un des r^taurateurs de la
science médicale. On a de lui : ZooV/mia dimocriUa,
Naples. 1645; De e/jfiMCtfMdictfu., 1646.
SEVERN ou SÂVERm, Sabrina, le plus sraad fleuve
de l'Angleterre, naît dans le pays de Gslles, sur les
limites des comtés de Cardigan et de Montgomery,
et, après avoir décrit une courbe, coule au S., puis
au S. 0. , baigne Shrevirsbury , Worcester, Glooesler,
reçoit le Liddon à droite, la Stour, l'Avon à gaacbe,
et entre par un large estuaire dans la casai de
Bristol, après un cours d'en.v. 330 kîL
SEVERUS. F. SÉVÈRE et CORNÊUUS 8BVCR08.
SËVIGNÊ (liane de RABOTm-CHiiNTAL, marquise
de), si connue par ses Lsttres, née à Pans en 1626,
P'-rdit dès sa première année son père, qui périt ea
défendant l'île de Ré contre les Anglais^ et 5 ansajuràs
sa mère, Marie de Coulantes; fut élevée avec soia
par un oncle maternel, Christian de Goulaages, abbé
de Livry, auouel elle voua une affection fiUate di
qu'elle n'a{>peile dansées lettres queielNeMMMm; re-
çut les leçons de Ménage et de Cnapelain; fut, à 1%
ans, mariée au marquis de Sévigné, maréchal de
camp, homme fastueux et dissipé, qui fut tué dani
un duel au bout de sept ans de mariage; resta veuve
à 25 ans avec un fils et uae fille, repomsa les no»
breuses propositions de mariage que lui attiraiealM
beauté, sa fortune et son espnt, et se consacra tout
entière à l'éducation de ses enfants, babi tant tanlAI
son hôtel du Carnavalet, à Paris {rue- Guitare Ste*
Catherine) , tantôt sa terre des Rochers (pvès de Vi-
tré, en Bretagne), etreoev|int la société la plus di^
'tingiiée; elle frécpientait l'hôtel de RamliouiUet et
était particulièrement liée avec Mmes de Lon^uevilk
et de Chevreuse. Elle maria sa fille en 1669 à M. dt
Grignan, qui remplissait un empbi à la cour, etq«i«
deux ans après, futnommégouverDeurda la Provoait.
Ce fut pour Mme de Sévigné une vive douleur de soir
s'éloigner cette fille <}u'eue idolitrait: eU«cbarchaoi
dédommagement à son absence dans uaeaoiiveeo^'
respondance, et éerivit aioai, comme en sejoeaBl,
ces Lettres si pleines à la fois de sensibilitè»4e<oaliird»
degrAce etd'enioueiaent,<|ui sont iustementaAmifées
comme le modâe du genre. Outre la valeur ^pae^ant
à toules l'affection aaatemeUe, elles sont préoieasef
pour lliistoire des mœurs et desévénaeaetttâ du teapr
on cite surtout en ce^onre ses lettres sur leprscAsdt
Fouquet,sttrla<m<itPt de Turenne, sur le ■masiege de
JfodêmoùeUe, sur la douleur de Mme^le LongHeriie
après la mort du ocNBte'de'St-Paul. EUe mourut «n
1696 ea PTovenoe, de la petite vérole, auprès de sa
fille, qa^eUe venait de tirer «Ue-mèfne d'une maladie
dangereuse. Mme ée Grignan lui avait donné une pe
tite-fille, célèbre aussi par son esprit et sa beauté,
Mme de Simiana^ Le-fils de Mme deSévtgné, le- mar-
quis de Sévigné, homoM d'esprit et brava offioier,
eut une jeunesse- lort oragcine, et fit beaucoup pir-
1er de lui par ses liaisons avec Ninon et la Chsâ»>
mêlé. 11 ne laissa pat d'enfants. — Lee Uttns as
Mme de Sévigné^ réuiées-pouriaprettièra fois an
1726, ont été cent fois imprimées ; les éditions les
plus complètes sont Celles de Grouvella, 8 vol. in-S,
Paris, 1806; de Monmerqué, 11 v. in-8, 1816 (édi-
tion reproduite en 1862-67, avec des am^oraCioos
qui avaient été préparées par Monmerqué lui-même,
12 vol. in-8, plus 2 vol. de Lexique, et celle de
Gauiide St Germain, 12 vol. in-8 l823-24t Mme Tastu
a fait un Éloge de Mme de Sévtgnéf qui a été cou-
SEVI
— 1755 —
SEXA
ronné par TAcad. franc, en 1840; et adonné un bon
choix de ses Lettres, 1841 . M. Aubenas a écrit Vllist,
de Urne de Sëtigné, 1842, in-« ; Walckenaer a piib'iô
QesUémotres touehani sa vie et tesécTitt, 5 v. in-18.
SÉVILLE, Sevilla en e>pagnol, Hispaîis et Julia
Homula chez les anciens, v. et port d'Espagne, ch.-l.
de l'intendance de Séville ei de tonte l'Andalousie,
snr la r. g. du Guadalquivir, à 76 kil. de son embou-
chure, à 380 kil. S. S. 0. de Madrid; 120000 hab. :
c'est la 2* ville du royaume. Nombreux et admira-
bles monuments qui ont donné lieu au proverbe
espagnol : « Qui n'a pas vu Séville n'a rien vu » :
superLe catbédrale ornée des tableaux des plus
Srands maîtres et surmontée d'une floche de 85*,
ite la Giralda^ couvent de Buena-Vista, Alcazar
faneien palais des roismnures), hOtel de ville, hôtel
oes monnaies, palais de rarchevéque, hôpital des
Cinq-Plaies, aqueduc romain de 410arche<^; chemin
de fer pour Madrid. Archevêché, cour d'appel; uni-
versité, fondée en 1502, neuf collèges, écoles de
pharmacie, demathémati |ues, d'artillerie, de navi-
gation, de tauromachie; Académie des bonnes let-
tres, société économique j société de médecine:
ridies bibli ihèques, archives de l'Amérique espa-
gnole depuis la découverte de Colomb, musée de
peinture et de sculpture; fonderie de canons, ma-
nufactures royales d armes et de labac; faLriaues de
Bfaroquln; grande fabrique de porcelaine. Séville a
été beaucoup plus floriss nte et a compté plus de
4ÛO00O h. Cette ville a vu naître un grand nombre de
célébrités : plusieurs rois de Castille, Barthélémy de
Las Casas, les poètes Lope de Rueda et Ferd. Herrera,
les peintres Franc. Herrera, Louis de Varias, Rodri-
gue de Velasquez, Esteban Murillo oui y fondè-
rent la célèbre École de Séville. Près ae Séville, au
N. E., est le village de Sévillé-la^Vieitle , l'anc.
ïtalieuj où namiirentTraian, Adrien, et probable-
ment Siliu<î Ifûlicus. — L'origine de Séville est in-
connue : on en attrib^ie la fondation à Hercule. Les
Carthaginois l'appelaient Hispaîis, les Romains la
surnommèrent Romula (la pente Rome) ; Jales César,
qui la prit dans sa guerre contre les fils de Pompée,
Fembeilit et .jouta à son nom le surnom de Jnlia.
On i^ore d'où vient son nom actuel. Les Vandales
U prirent en 41 1 ; les Goths leur su^^cédèrent bientôt ;
In Arabes s'en emparèrent en 712 : sous leur domi-
ntlion, Séville devint, à partir de 1015, la capitale
d*uD petit royaume indépendant (F.abab). En 1091,
4e8e tomba au pouvoir des Bilaures d'Afri jue. En 1248,
ZFsrdinand III de CastiUe l'enleva aux Maures et en
"^t sa capitale : elle fut presque constamment depuis
3a résidence des rois d'Espagne jusqu'& Philippe U.
HewL vers, qu'on lit sur la porte de Camé, résument
l'histohe de cette ville :
Càndidit AleideSy nn&vaioH Jnliw titfetom*
Rèêtitmii Chriito F0mMuU» tdrHu9 kerot.
Séville fut longtemps un centre de lumières : les
•dences, les lettres, les arts, l'industrie y jetaient le
plus vif éclat. Elle déclina sous la domination e^a-
gnole : 30()000 de ses habitants musulmans, occu-
pés pour la plupart dans les manufactures, s'exilè-
rent, dit-on, dès qu'elle fiit tombée au pouvoir de
Ferdinand; en outre, elle fut plusieurs fols dé'^olée
pat la peste, notamment en 1649 el en 1800. C'est à
Séville que fut décrété, en 1480, rétablissement de
l'inquisition dans tout le royaume, et c'est dans cette
▼ille que fut institué le Grand tribunal de VTruiui-
skion. Après la conquête de l'Améhque, Séville eut
longtemps le monopole du commeroe avee les nou^
velles colonies; Cad'x le lui enleva au commencement
du xvni* s. Un traité de paix entre PAngleterre et
l'Espagne fut signé à Séville en 1729. En 1803, cette
viDe s'insurgea contre la domination française; les
Français y entrèrent le 1*^ février 1810; ils en sor-
tirent en 1812. En 1823, les Certes, emmenant le
rot Ferdinand VII et fuyant devant rinvasion fran-
çaiie/se retirèrent à Sévale, avant de se fixer à Cadix.
par la Guadalquivir et le Xeniî. Qimat délicieux et
d'une grande fertilité, comme toute l'Andalousie ; ce-
pendant l'agriculture y est négligée.
SEVÏN (l'abbé Franc.), philologue, de l'Académie
des inscriptions, né en 1682 à ViUeneuve-le-Roi, m.
en 1741 , fut envoyé à Constant! nople avec Fourmont
pour y faire des recherches, en rapporta plus de 600
manuscrits grecs, fut nommé garde des Mss de la
Bibliothèque du roi , rédigea les deux l"' vol. du ca-
talogue des Mss, et fit insérer dafis le Reciieil de
V Académie des inscriptions nombre de mémoires et
de dissertations sur des points de philologie et d'an-
tiquité, notamment sur Ànacréon, Hésiode, Evhé-
mère, Callisthène, Tyrtée, Juba, Pline; sur Vhis-
toire d'Assyrie, d»' Lydie, de Bithynie, de Pergame,
SEVRE, nom commun à 2 rivières de France : 1* la
Sèvre-Nantaise, Suavedria, qui natt dans le dép. des
Deux- Sèvres, traverse celui de la Vendée, de la Loire-
Inférieure, arrose Mortagneet Clisson et tombe dans
la Loire, à Nantes, après un cours de 120 kil.: —
2" la Sèvre-Siortaise, Sépara, qui naît dans le oép.
des Deux- Sèvres, puis coule dans ceux de la Vendée
et de la Charente-Inf. , arrosant La Mothe-St-Hérav,
St-Maixect, Niort, et se jette dans l'Atlantique à 6 k.
de Marans , après un cours d'env. 160 kil.
SÈVRES (dép. des DRt'x-), dép. borné par ceux de
Maine-et-Loire au Ni , de la Charentelnf. au S., de
la Vendée à l'O., de la Vienne à l'E. : 6073 k. carr.;
328817 hab.* ch.-l., Niort. Il est formé de parties
du Poitou et de l'Angoumois. Il est arrosé par les deux
Sèvres (d'où son nom) et par le Thouet, l'Argenton,
l'Autise et le Mignon. Petite montagnes et collines
se dirigeant du S. E. au N. 0.: étangs poissonneux.
Fer, antimoine, marbre, granit, pierres meulières
et à fusil, marne, terres nitreuses, etc. Grains de
toutes sortes, vins (médiocres), beaucoup de légu*
mes; fruits, (in, chanvre, houblon, genêt, mûriers,
quelques forêts au N. et au S. Chevaux, mules et mu-
lets; bêtes à cornes, beaux moutons, porcs, volaille.
Beaucoup d'étoffes de laine, de coton; toiles, gants;
chamoiseries, oapeteries; distilleries d'eau-de-vie,
foui-s à chaux, forges. — Ce dép. a 4 arr. (Niort, Bret-
suire, Farthenay, Mette), 31 cant., 355 comm.; il
appartient à la 14* division militaire et dépend de la
cour impériale et de l'évêché de Poitiers.
SEVRES, ch.-L de c. (Seine-et-Oise) , sur la r. g. de
la Seine, entre Paris et Versailles, à 10 kil. S. 0. de
Paris et à 10 k. E. N. E. de Versailles; 6328 hab.
Louis XV y fonda en 1759 une manuf. de porce-
laine, qui est auj. la première de l'Europe; les porce-
laines qui y furent peintes sous Louis XV et Louis XVI,
dites vieux Sèvres, sont très-recherchées. Curieux
musée de l'art céramique, exposition constante des
admirables produits de la manufacture, atelier de
peinture sur verre. Sèvres a en outre des fabriques
de cristaux, de produits chimiques, de châles, etc.
SEWA-DJY, fondateur de l'empire des Mahrattes,
né en 1628 à Baçaim (Bombay), m. en 1680, profita
des troubles qui déchiraient rempire mongol et en
particulier le roy. de Bediapour pour occuper près-
que toute la prov. de Baglanaet le Konkan, soumit
ensuite divers petits Etats du Malabar et se fit céder
par Au reng-Zen une partie des revenus du Déean,
ainsi que la souveraineté des montagnes depuis la
Baglana jusqu'à Goa.
SEWUlX, auteur dramatique, né à Metz en 1771,
m. en 18ô3, écrivit te poème de quelques opéras-co-
miques qui eurent du succès, notamment la FéU du
village voisin, mais réussit surtout dans le vaude*
ville. C'est lui qui donna les Anglaises pour rire, la
Famitle des Innocents, les Habitants des Landes , Jo-
crisse mattre, Jocrisse valet, Jocrisse corrigé^ U
Comédien d^Étampes, etc., excellentes bouflônnenes,
qui firent courir tout Paris.
SEXAGLSIHE (la), du latin sexagesivMU, 60*, le
SETN
— 1756 —
SFOR
dimanche qui tombe 60 jours avant Piques; il suit
la Septuagésime et précède la Quinquagésime.
SEXTL£ (AQUiC). ÀiXy T. de la Gaule Cisalpine, à
30 kil. N. de MatsUia, fut fondée par C. Sextius Cal-
vinus en 123 av. J.-C. et devint la métropole de la
Province romaine. Eaux thermales, célèbres dès Tan-
tiquité. Mari us y battit les Teutons Tan 102 av. J.-C.
SEXTIUS, pythagoricien oui vivait sous Auguste,
écrivit en grec un recueil de Pensées j dont la lecture
enthousiasmait- Sénèque, et qui furent traduites en
btin par Rufin sous le nom du pape Xystus ou Sixte II.
Cette traduction, qui seule a été conservée, a été
mise en français par le comte de Lasteyrie en 1843.
SEXTIUS LATEHANUS (L.), le premier consul plé-
béien, entra en charge l'an 366 av. J.-C. avec un
collègue patricien. Tribun avec Licinius Stolon, il
avait secondé ses efforts pour faire admettre les Plé-
béiens au consulat — C. sextius calvinus, consul
en 124 av. J.-C, puis proconsul en Gaule, 123,
vainquit les Salyes , porta loin les armes romaines
dans la Gaule Transalpine, et fonda la ville qui prit
de lui le nom û'Âqux Sextûe. — P. sextius, ques-
teur du consul C. Antonius en 62 av. J.-C. , ^ut part
à la victoire de Pistoie sur Catilina. Ayant suivi An-
tonius en Macédoine, il fut impliqué dans l'accusa-
tion de concussion portée contre ce consul; mais il
fut sauvé par Téloquence de Cicéron. Il se vit plus
tard accuse de violences par Clodius, et Cicéron le
défendit encore : nous avons le discours prononcé
en cette dernière occasion (le Pro Sextio).
SEXTUS TAAQUINIUS. F. TARQUIN.
sextus EMPiRicus, médeclu et philosophe grec,
était, à ce qu'on croit, de Mitylène, et vivait à Ta fin
du II* s. de notre ère. Il appartenait à la secte de mé-
decins dits empiriques y d'où son surnom. Il embrassa
en philosophie ladoctrinedessceptiques.eidonnaune
exposition de ce système, la plus complète et la plus
savante que l'on possède, dans deux grands ouvrages :
les Hypotyposes j^yrrhoniennes ^ en 3 livres, et Con-
tre les Mathématiciens f les Logiciens ^ etc.. en 11 li-
vres. Les Hypotyposes ont été trad. en latin par H.
Etienne en 1562 (le texte grec ne parut qu'en 1626) ;
les livres Contre les Mathématicieiis ont paru, avec
avec trad. lat. de G. Hervet, en 1569. Ces deux ou-
vrages ont été réunis, avec la traduction latine d'Her-
vet^par J. Alb. Fabricius, Leipsick, I7I8, in-fol. ,
édition reproduite avec amélioration àLeips., 1842,
2 V. in-8. Les Hypotyposes ont été trad. en franc,
par un anonyme (Huart), Amsterd., 1725, in-j2.
SEYB<)USSE, nv. d'Algérie. V. seibouse.
SEYCHELLES (tles) , groupe d'Iles de la mèr des
iLdes, au N. E. de Madagascar, par 52* 55'-o3* 50*
lung. E., 3" 58'-5*' 45' lat. S. : elles sont au nombre
de 30 (la principale est Mahé): 9000 hab.; ch.-L,
Mahé. Climat chaud et peu salubre ; sol fertile (épi-
ceries des Moluques, etc.). — Les Portugais les vi-
sitèrent les premiers ; les Français les occupèrent en-
suite. Depuis 1814. elles sont aux Anglais : elles dé-
pendent du gouvt de 111e Maurice.
SEYCHES, V. de France. V. seiches.
SEYKS, nation de l'Inde. F. seikhs.
SEYMOUR (Jeanne), 3* femme de Henri VIII, était
dame d'honneur d'Anne Boleyn, qu'elle supplanta
(1536). Henri l'épousa le lendemain même du sup-
plice d'Anne. Elle mourut Tannée suivante en cou-
ches, 12jours après avoir donné naissance à un fils qui
fut Edouard VI.— Son frère, Thomas Seymour, lord
Dudley, fut nommé par Henri VllI membre du con-
seil de régence pour le temps de la minorité d'E-
douard YI. Il s'empara de presque tout le pouvoir,
mais fit preuve de peu de talent et d'adresse et com-
promit i diverses reprises la sûreté du royaume et
celle du prince. Il fut envoyé à la Tour de Londres
par ordre d'Edouard VI lui-même, puis décapité
(1549). Seymour avait aspiré à la main d'Elisabeth;
il épousa Catherine Parr, veuve de Henri VIII.
SEYNE, ch.-L de cant (B.-Alpes), à 50 IciL N. de
Digne; 2508 hab. Place forte.
ï
SETNE (la), port de mer du dép. du Yar , sur la M^
diterranée, à 7 k. S. 0. de Toulon ; 6400 h. Portsùr;
chantier de construction, huileries; pèche active.
SEYSSEL. ch.-l. de cant. (Ain), à 29 kil. N. E.de
Belley, sur la r. dr. du Rhône; 1235 hab. Aux env.,
bitume ou asphalte exploité; vins blancs estimés.^
Seyssel fut fondée par un général romain du nom de
Sexiiliut; c'était au moyen âge une ville fortifiée et
un titre de marquisat; elle faisait partie du Bugey
et appartint longtemps à la Savoie.
SEYSSEL, ch.-L de c (Hte-Savoie), dans l'arr. de
St-Julien, sur le Rhône; 1410 h. Pont suspendu.
SEYSSEL (Claude de) , historien, né en 1450 à Aiz
en Savoie^ m. en 1520, fut professeur d'éloquence à
Turin, puis conseiller du roi de France Louis XII,
évêgue de Marseille (1510), et enfin archevêque de
Turin (1517). ïl représenta la France à la diète de
Trêves (1512) et au concile de Latran (1514). Il a écrit
V Histoire de Louis XII, Paris, 1508. et la Grande
monarchie de France. 1519, espèce de traité de la
puissance nationale, il a traduit en français Justin^
ainsi que Thucydide, Àppien, Diodore, lénophon,
Eusèhe, mais ses traductions d'auteurs grecs sont fai-
tes sur des versions latines, etc. Il est un des pre-
miers qui écrivirent le français avec netteté. On a
aussi de lui des écrits latins, notamment Spéculum
feudorum et un traité de la Loi salique.
SËZANNE, ch.-l. de c. (Marne) , à 43 kiL S. 0. d'E-
pemay; 4450 h. Collège, bibliothèque; belle église
St- Denis. Commerce de vins, crains, chaux.— Ville
jadis grande et fortifiée; assiégée plusieurs fois,
prise par les Anglais en 1423, par les Huguenots en
1566; incendiée en 1632.
SËZE (Raymond, comte de). F. de sèzb.
SEZZA, Suessa Pometia, v. de l'Etat ecclésiasti-
ue (Frosinone), à 32 k. S. 0. de Frosinone ; 5000 h.
Ivêché (érigé en 1727). Ruines d'un temple de Sa-
turne. Vins renommés jadis , médiocres aujourd'hui
SFAKIA, V. de l'Ile de Candie, sur la côte S., à
35 kil. S. 0. de la Canée; 1800 hab. (à peu près in-
dépendants), dans un pays montagneux et stérile.
SFOXDRATE (Franc.), cardinal, né à Crémooe
en 1493, m. en 1550, professa le droit à Padoue,
Pavie, Bologne, Rome, Turin, remplit diverses mis-
sions diplomaliaues pour François Marie Sforce et
Charles -Quint, lut nommé gouverneur de Sienne , et
mérita le titre de Père de la patrie, que lui d^r-
nùrent les habitants. Devenu veuf, il embrassa TéUit
ecclésiastique : il reçut de Paul III révêché de Cré-
mone et le chapeau de cardinal. Il est auteur de di-
vers ouvrages ae politique ou de jurisprudence, et
d'un poème latin : De Raptu Helefix, en trois livres
(dans les Delicix poeiarum italorum).
SFONDRATE (Célestiu) , cardinal, de la même Tamille
que le préc, né en 1649 à Milan, m. en 1696, dé-
fendit le St-Siége contre la déclaration du clergé de
France en 1682, et devint cardinal sous Alexandre VIH.
Il a publié : Tractatus regaliœ, 1682; Régale sacerdih
tium romano pontifici assertum, 1684 (contre le clergé
de France), sous le pseudonyme d'Eug. Lombajdus;
Galliavindicata, 1687; Nodus prœdestinationis sth
lutus, 1696, oii il propose des solutions qui ont été
yivement attaquées par Bossuet.
SFONDRATE (Nicolas). F. GRÉGOIRE XIV.
SFORCE, en italien S for sa, c.-à-d. Le Fort, célè-
bre famille italienne qui régna sur le duché de Milan
aux XV* et xvi* siècles, tire son origine du condot-
iere Giacomuzzo Attendolo.
Giacomuzzo Attendolo, dit Sforxa à cause de sa
grande vigueur, né en 1369, m. en 1424, était fils
d'un paysan de Cotignoia (Romagne). Il devint chef
d'un petit corps de partisans, combattit comme con-
dottiere pour les Florentins, puis pour divers Ëtats
italiens, s'attacha au roi de Naples, Ladislas, puis
à sa veuve, Jeanne II, reçut de celle-ci plusieurs
fiefs et le titre de grand connétable, et mourut au
passage de la Pescara en marchant contre le célèbre
condottiere Braccio^ sou rival. — François Alexandre,
S6RI
— 1757 -
SHA(C
uls naturel du préc., 1401-66 , suivit son père dans
toutes ses campagnes, maintint son armée autour
de lui à sa mort, combattit Carmagnole en Lom-
bardie (1436) , enleva la Marche d'Ancône au pape
Eugène IV (1434) et s'en fit un Ëtat indépendant,
devint le gendre de Philippe Marie Yisconti, duc de
Milan, parvint, après la mort de son beau-père, à
se faire reconnaître duc de Milan (1450) , malgré
ropposition des habitants, exerça une médiation
éclairée entre diverses puissances belligérantes de
ntalie, eut la plus grande part à l'union des petits
fitats de ce pays qui eut lieu à Lodi, et devint ainsi
l'arbitre derltalie.— Galéas Marie, filsdupréc., 1444-
76, servait sous Louis XI à la tète d'un corps auxi-
liaire au moment de la mort de son père; il lui suc-
céda sans obstacle: mais, gouvernant en tyran ; il
périt assassiné. — Jean Galéas Marie, fils du préc,
avait 3 ans lorsqu'il succéda à son père sous la tu-
telle de sa mère Bonne de Savoie et du sage ministre
Simonetta, mais bientôt (1479) il tomba au pouvoir
du perfide Ludovic le More, son oncle, qui en 1489
le relégua au château de Pavie, et probablement l'em-
poisonna (1494). Jean Galéas Marie laissait*un fils,
que Louis XII emmena en France 0499) , et oui mou-
rut abbé de Marmoutiers. — Ludovic, dit )e Jfore.
. à cause de son teint basané ou d*un mûrier figuré
dans ses armes, frère de Galéas Marie et oncle du
préc., se mit par force en possession du gouverne-
ment pendant la minorité de son neveu, qu'il écarta
des anaires, et mit à mort le sage Simonetta. Il mon-
tra du reste quelque habileté , se posa en Italie comme
le chef du système anti-aragonais, et appela Char-
les VIII pour appuyer son système (1494). Â la mort
de son neveu, dont la mort lui est imputée, il prit le
titre de duc de Milan; craignant les attaques des
Français , il se h&ta de les trahir et devint l'âme de
la ligue de Venise formée contre eux. Attaqué en
1499 par Louis XII, il se vit à son tour trahi par tous
les siens, et perdit ses États en quinze jours; il les
reprit un instant en 1500, pour les reperdre aussitôt.
Livré par les Suisses aux Français, il fut enfermé à
Loches et y mourut au bout de dix ans (1510).— Maxi-
miUen, son fils atnë, fut mis sur le trône «lucal en
1512 parla ligue de Rome, fut assiégé dans Novare
par les Français en 1513, rentra dans Milan la môme
année et régna jusqu'à la bataille de Marignan, qui
lui fit définitivement perdre la couronneducale (151 5).
Il céda son duché à François I et reçut en échange
aoe pension. Il mourut à Paris en 1530. — François
Marie, V fils de Ludovic, reçut en 1522 le duché de
Hilan de Léon X et de Charles Quint, après la fuite
de Lautrec, etfutafl'ermi par la défaite de François I
à Pavie (1525). Obligé par Charles-Quiut de p'ayer
400000 ducats en un an, plus 50000 pendant dix ans,
il pressura son peuple et se rendit odieux. Il mourut
en 1.S35. Il est le dernier de sa famille qui ait régné sur
le duché de Milan.— Catherine, fille naturelle de Ga-
léas Marie, épousa en 1 484 Jérôme Riario, seigneur d'I-
mola et de Forli , tomba, ainsi que son fils Octavien, au
pouvoir des meurtriers de son mari , qui venait d'être
||ssassiné à Forli (1 488), montra beaucoup de présence
d'esprit et d'énergie dans cette occasion, et assura ainsi
à son fils son héritage. Elle soutint dans Forli un siège
contre César Borgia, et fut prise sur la brèche même,
louis XII lui fit rendre la liberté. Elle avait épousé
en secondes noces un Médicis et mourut à Florence.
Hatti a donné La famiglia S for sa ^ Rome, 1794.
S'GRAVESANDE. F. gravesandb.
SGRICCI (Thomas), improvisateur, né en 1788 â
Castiglione-Fiorentino (Toscane), m. en 1836, par-
courut les grandes villes de l'Italie, improvisant sur
tous les sujets dramatiques qu'on lui donnait, vint à
^ris en 1824, s'y fit entendre devant une société
choisie et y traita surtout avec succès les sujets de
Bianea-Capello et la lfor( de Charlei /, tragédies
en 5 actes. Il improvisa en 1825 devant le grand-duc
(ie Toscane une trugédie sur la Mort de Marie Stuart
et réussit si bien que, dans Télan de son admiration,
le prince lui assura une pension de 2400 livres. Sur
une vingtaine de tragédies qu'il avait ainsi compo-
sées, on n'en a recueilli que trois : Hector , la Mort de
Charles T et la Chute de Mis^oîonghi,
SHADWELL (Thomas), poète anglais, né en 1640
à Stanion-Hall (Norfolk), m. à Londres en 1692, fut
nommé, par la protection du comte de Dorset, nis-
toriograpne du roi Guillaume III, et remplaça en
qualité de poète lauréat le célèbre Dryden, qui dès
lors devint son ennemi. Il mourut prématurément,
pour avoir pris par erreur une trop forte dose d'o-
pium. Il a surtout travaillé pour le théâtre. Ses prin-
cipales pièces sont : les Amants chagrins ou les Im^
pertinents, 1668, imitée des Fâcheux de Molière; les
Capricieuses; le Virtuoso (1676): Psyché ^ tragédie,
1675, son meilleur ouvrage; le Libertin, imité du
Festin de Pierre; les Eaux d^Epsom (1676); Timon
le misanthrope (1678); la Véritable veuve (1679);
The Miser, imité de VAvare, de Molière; les Sor-
ciers de Lancastre (1682). Plusieurs de ses comédies
sont imitées de Molière, que Shadwell, dans son or-
gueil, prétendait surpasser. La meiUeure édition de
ses OEuvres est celle de Londres, 1724, 4 voL in- 12.
SHAFrESBURY, v. d'Angleterre (Dorset) , à 40 k.
N. E. de Dorcbester; 9500 hab. Ville très-ancienne :
elle possédait jadis une célèbre abbaye fondée par Al-
fred le Grand. Titre de comté, qui appartient a la fa-
mille Ashley-Cooper.
SHAFTESBURY (Ant. ashlet-cooper , comte de),
homme d'ËUt, né en 1621 à Winborne (Dorset), fut
membre du parlement dès l'âge de 19 ans (1640), et
se montra d abord dévoué â la cause ro);ale; mais,
voyant aue son zèle était suspect, il se jeta dans le
Earti parlementaire (1644), sans cependant anprouver
i mort de Charles I. Il correspondit avec Charles U
exilé, et eut part à la restauration (1660). Au retour
du roi , il fit partie du ministère dit de la Cabal
comme lord grand chancelier et fut créé comte de
Shaftesbury (1672) : pendant son administration, il
fit rendre le fameux biil de VHabeax corpus. Obligé en
1674 de quitter le pouvoir, il fit depuis une opposition
si violente qu'il fut envoyé à la Tour (1677). Il n'en
devint pas moins président du nouveau ministère qui
fut formé en 1679 : il se déclara ouvertement contre
le duc d'York (Jacques II), et fit passer à la Chambre
des Communes un bill d exclusion contre ce prince;
mais, n'ayant pu le faire adopter par les lords, il se vit
de nouveau exclu du ministère et enfermé à la Tour
(1681). Accusé de haute trahison, il fut acquitté par
le jury. Il entra plus tard dans la conspiration de Mon-
mouth, et. lorsqu'elle eut été découverte, s'enfuit
en Hollande, où il mourut peu après (1683). Shaftes-
bury possédait des talents supérieurs comme homme
d'État et orateur : il avait l'activité et la hardiesse
d'un chef de parti , mais c'était un des hommes les
plus corrompus de son siècle.
SHAFTESBURY (Aut. asAlet-cooper, comto de), écri-
vain, petit-fils du préc, né à Londres en 1671 , m. à
Naples en 1713, prit peu de part aux aflaires à cause
de la faiblesse de sa santé, fut néanmoins membre
de la Chambre des Communes (1694), où il défendit
les idées libérales, entra à la Chambre des lords après
la mort de son père (1699), et jouit de la confiance
du roi Guillaume III. Disgracié par la reine Aune â
cause de son incrédulité en matière de religion, il
vécut dans la retraite, et se livra tout entier aux let-
tres. Ses principaux écrits sont des Recherches sur la
vertu y une Lettre sur Venthovsiasme , écrite ^V^^
pos des prétendus prophètes des Cévennes ; Us Mora-
listes; Soliloque ou Avis à un auteur. Il les a tous
réunis sous le titre de Charaeteristiks ofmen, man-
nerSf opinions and times, 3 v. in-8, 1713 (trad. en
franc., Genève, 1769). On y retrouve les doctrines
philosophiques étant! chrétiennes du siècle.
SHAKESPEARE (William), le premier des poêtea
dramatiques anglais, né eu 1^64 à Stratford-sur- Avoa
(Warwick), était, à ce qu'on croit, fils d'un boucher
ou d'un marchand de lames. U reçut une éducatic.i
SBâK
— 1758 —
SHËF
fort imparfaite, se maria k 18 ans avec une femme
qui avait huit ans de plus que lui , mena une vie assez
vagabonde, fut forcé à 22 ans de quitter son pays parce
3U il était poursuivi comme braconnier, vmt à Lon-
dres, où il se trouva, dit-on, réduit pendant quelque
temps à garder les chevaux à la porte d'un théMre
ou à faire le métier de souffleur, puis monta sur la
•cène, où il ne joua d'abord que des rôles secondai-
res, et enfin se fit auteur. Il commença par retoucher
et arranger pour la scène de vieilles pièces . puis il se
mit à en composer d'originales. Ses premières pro-
ductions de ce genre paraissent dater de 1589. Il ac-
quit bientôt une réputation immense comme auteur
et comme acteur (il réussissait surtout en jouant ses
propres pièces), attira l'attention de la reine Ëlisa-
netn et oe Jacques I, et reçut les libéralités de plu-
sieurs grands seiRneurs, entre autres du comte de
Southampton. Il finit par devenir propriétaire direc-
teur du théâtre du Globe dans Southwark (faubourg
de Londres), fit une assez belle fortune, et put quit-
ter la scène de bonne heure. Il se retira Vers l'an 1610
dans sa ville natale, et y acheta, pour y passer le
reste de ses jours, la maison où il était né; c'est là
qu'il mourut en 1616, n'étant âgé que de 52 ans.
Shakespeare a laissé 35 pièces, dont voici, selon Ma-
lone, la liste dans Tordre présumé de leur composi-
tion : Henri F/, en 3 parties (1589-91); le Songe œune
nuit dété (1592) : Comédie d erreurs ou plutôt les Mé-
prises (1593); M Grondeuse mise à la raison (1594) ;
Peine a amour perdue (1594); les Deux seigneurs de
Vérone(lh9b);noméoet Juliette {\;)9h);Hamleti\h96)\
le Roi Jean (1596); Richard II et Richard lU (1597) ;
Henri lY, en 2 parties (1597-98); le Marchand de
Venise (1598); Tout est bien qui finit bien (1598);
Henri Y (1.599) ; Beaucoup de bruit pour rien (1600);
Comme vous voudrez (1600) ; les Commères de Wind-
tor (1601); Henri Ylll (1601); Troxlus et Cressida
(1602) ; Ruse contre Ruse { 1 603); ConU d^hiver (1 604) ;
le roi Lear (1 604) ; Cymbeline (1 605) ; Macbeth (1 606) ;
Jules César (1607); Antoine et Cléopdtre (1608); Tt-
mond^Athènes{\60d);Coriolan{\6\0)\Othello{mih
la Tempête {]G\2)\ le Jour des Rois (enangl. Tweifth
night, la 12*iYui(, 1614). On lui attribue encore Ti-
tus Àndronicus et Périclès; mais les meilleurs criti-
ques s'accordent à penser que ces deux pièces ne sont
pas de lui. Ses chefs d'œuvre sont : Henri IV. Ro-
méo et Juliette^ le roi Léar, Macbeth^ Hamlct, Othello.
On a en outre de lui deux petits poèmes, Vénus et
Adonis f V Enlèvement de Lucrèce^ et des sonnets. La
plupart de ses pièces de théâtre sont mclùes de prose
et de vers. ShalLespeare possède toutes les qualités de
l'homme de génie : il peint avec énergie et vérité, et
soutient admirablement ses caracti:res; ses tableaux
sont tour à tour terribles et gracieux; souvent il s'é-
lève au sublime : il excelle surtout à exciter la ter-
reur; mais on trouve dans ses pièces de choquantes
disparates, des plaisanteries grossières ou ridicules
au milieu des mofcenux les plus pathétiques, des ex-
pressions tantôt triviales, tantôt enflées et guindées,
partout enfin les unités de temps et de lieu sont vio-
lées. Â tous ces titres, Shakespeare est regardé comme
le père de l'école romantique. La plupart de ses pièces
n'ont été imprimées qu'après sa mort, et elles parais-
sent avoir subi entre les mains des comédiens et des
copistes de graves altérations. La 1** édit. en fut pu-
bliée en 1623. in fol., par deux comédiens, Hem-
minge et Condeli, On doit à Rowe, 1709, à Pope,
1725, à Warburton, 1744, à Johnson 1765, à Stee-
vens, 1773, àMalone, 1790, à Is. Reed, 1803, à Col-
lier, 1843, à Knight, 1844, des éditions de plus en
plus perfectionnées. Shakespeare a en outre été l'ob-
jet d'une fouie de commentaires, de notices, de ju-
gements. Ses OEuvres ont été traduites en français
par Letourneur, qui se fit aider de Catuelan et Fon-
tame-Malherbe, 177C-82, 20 vol. in-8; par MM. Oui-
zot, de Baranle et Pichot (1821, 13 vol. in-8, et
1861-».2, 8 vol. in-8^; par M. Franci9<îue M*t«hel, 1840
et 1860, 3 ^ol. in-8, avec la/ Vie de Shakespeare ;kt-
Woodsworth, et des remarques sur sa vie et ses ou-
vrages, par Th. Campbell. M. Franc. Vict. Hugo en
adonné une nouvelle traduction, 1860-64, 15 vol.
in-8. Ducis a reproduit sur notre scène les princi*
pilles tragédies du poète anglais. De nos jours,
M. Lacroix en a traduit quelques-unes en vers aa5$i
littéralement que possible. On doit à Âog Guill.
Schlegel une traduction allemande fort estimée de
plusieurs de ses pièces; d'autres ont été traduites
par L. Tieck, H. et Abraham Yoss, J. B. bendaet
Wolf de Budissln. M. Villemain a donné un Rssm
sur Shakespeare; J. Halliwell une Vie de Shaiut-
pearCf 1847; M. Mézières, Shakespeare, ses cnscra
et ses critiques, 1860.
SHANGHAÏ, forme anglaise de changhaI.
SHANNON, Senus, riv. dMriande, naît dans k
comté de Cavan , coule au S. et au S. 0. , sépare II
province de Connaught de celles de Leinster et de
Munster, entre dans celle-ci, se dirige à l'O. S. 0., et
tombe dans l'Océan Atlantique par la côte occid. de
l'Irlande entre le cap Kerry et le cap Loop; cours.
390 kil. Ce fleuve arrose Carrick, Jam^-stown , lime-
rick, forme plusieurs lacs et reçoit de nombreux af-
fluents'(la Boyle, le Fergus, la Brosna, rAskeatoo,
etc.). 11 communique par le grand canal avec la mer
d'Irlande. Pèche aboncjante, gros brochets, etc. —
La famille Boyle porte le titre de comtes de Shanooo.
SUARP (James), prélat écossais, né en 1618 dans
le comté de Banff, avait été longtemps rélé presby-
térien; il se rallia ensuite à l'église anglicane, et rat
nommé archevêque de St-André. Chargé avec le comte
de Middleton d'or^'aniser legouvemementderBoosse,
il s'acquitta de ses fonctions avec une extrême n-
eueur, et causa ainsi la révolte de 1666. Consigné
dans son diocèse en 1667, quand le gouvernement
prit une marche impartiale, il n'en fut pas moins Urne
du parti violent qui s'opposait à toute transacUoo ;
il finit par être égorgé en 1679 par des fanatiques.
SBABP (W.), un des plus habiles graveurs anglais
(1 749- 1 824} , grava d'après les grands maîtres italieai
et anglais. 11 avait adopté 1rs rêveries de Svedenborg,
et fut dupe de plusieurs fanatiques. On vante surtout
sa Pythonisse d'Endor^ sa Ste Cécile ^ s^n Uarau
milieu de la Tempête, son Diogène, etc.
SHARP (GRANVILLE). V. GRAN VILLE-SHARP.
SUAW (Thomas), voyageur anglais, néverslfiW,
à Kendal (Westmoreland) , m. en 1751 , était ministre
anglican. Nommé chapelain du comptoir d'Aider,
il visita pendant 12 ans l'Afrique seplentrionaJe, Ja
Syrie, l'Egypte, et en rapporui des médailles, des
antiquités et des objets d'histoir«î naturelle. On a de
lui un ouvrage instructif et intéressant : Voyages et
observations relatives à pltisieurs parties de lo
Barbarie et du Levant, Oxford, 1738 (trad.en franc ■
UHaye, 1743).
SHAW (Pierre^, médecin anglais, né vers t59n, m.
en 1763, publia en 1725 iesOEuvrcs de Robert Boy'.e
disposées méthodiquement, 3 \oL in-4, et fil en 1733
un travail semblable sur Franc. Bacon, 3 vol. in-4.
11 ouvrit des cours de physique et de chimie \ Ixn-
dres, et devint médecin du roi George II. Sa Leçons
de Chimie ont été trad. par M— d*ArconviUe, 17Ô9.
toire naturelle au Musée briumnique (1791) , puis cod-
servateur de ce musée. On a de lui une Zoologie gé-
nérale en 10 voL (1800-19) et un Abrégé des Trans-
actions philosophiques (1809), 18 vol.
SHEERNESS. v. et port militaire d*AngIetene
(Kent), dans liie de Sheppey, sur la cdte N. 0. bt>
de nie, à 17 kil. N. E. de Rochester, env. 8OO0 K.
Citadelle; chantiers de construction; arsenal (t
grands magasins maritimes. — Cette ville, fondée
par Charles Uï, fut prise par Ruyter en 1667.
SHEFFIELD, v. d^Angleterre (York\ au confluent
du Don et de la Sheaf , à 67 k. S. 0. d'York; 60ûw)h
(on n'en comptait que 35000 en 18J I). Aux en?., o: -
SHER
— nsA —
SBBR
069 de fer et de houille. Dans la ville, usines où Von
traTaiUe le fer et Tacier. La ville est très-sombre.
mais assez belle, et a quelques beaux édifices (hôtel
de Tille, théâtre, Music-Hallj fondée en 1823, etc.).
Coutellerie renommée, quincaillerie, plaqué.— Jadis
place forte, où Marie Siuart fut détenue 14 ans. Ayant
pris parti pour Charles 1, cette place fut démantelée
par les troupes du Parlement. Son importance ma-
cafacturière date de 17S0.
SHEFFIELD (John), fils d'Edmond, comte de Mul-
grave, ducdeBuckingham, né en 1649, m. en 1721,
servit sous Charles H dans la guerre de Hollande, fut
nommé membre du conseil privé et grand chambel-
lan par Jacques II, demeura fîd&Ie à ce prince après
sa déchéance, n'en fut pas moins créé marquis de
Normanby par Guillaume III, et fut nommé par
la reine Anne duc de Buckingham (1703) , garde du
sceau privé et président du conseil. Il se retirade la
cour à Tavénement de George I, et ne s'occupa plus
que de littérature. Il a laissé des poésies, un Esiai
tur la satire et des Essais divers. On a publié à Lon-
dres (1729, 2 vol. in-8) ses OEuvres poétiques et ses
Mémoires sur la révolution de 1688.
SHELBUBNE fW. tbtty, marquis de LlNSnowN,
comte de), né en 1737, m. en 1805, descendait du
mécanicien G. Petty. Il servit dans la guerre de Sept
ans, dérendit la cour à la Chambre haute (1761 et
62). fut nommé en 1763 membre du conseil privé et
1** lord commissaire du commerce et des colonies,
s'attacha à lord Chatham , sous le ministère duquel
il fut secrétaire d'£tat pour le Midi^ se retira avec
lui (1768), devint le chef de Topposition à la mort de
Chatham, rentra cependant aux affaires avec Fox
(178i', et conclût le paix de Versailles (1783). Rem-
placé au bout de 9 mois, il reprit son rôle d'oppo-
sant, et porta le jeune Pitt au ministère. Pendant la
Révolution française, il bl&ma la lutte engagée entre
l'Angleterre et la France
SIIELLEY fPERCT BYssHE), j)o6te anglais, né en
1792 à Wamham (Sussex), m. en 1822, s'exila en
1817 par suite des désagréments auelui attirait son
caractère difficile et opiniâtre, nabita successive-
ment Genéie, Venise, Florence, Pise, Livoume, et
périt au milieu d'une tempête dans la baie de Spez-
zia. Lord Byron et un autre de ses amis recueillirent
son corps et le brûlèrent sur le rivage. Mécontent des
croyances et des institutions de son temps, Shelley
aspirait ardemment vers une ère nouvelle. Ses ou-
vrages sont pleins de vigueur et d'originalité, mais
aussi de scepticisme et d'impiété : il inclinait au
tpinosisme. On a de lui 2 tragédies : Béatrix Cenciy
Frométhée déchaîné; divers poèmes : la Reine Jfa&,
condamnée en Angleterre comme immorale, la Ré'
volte d^ islam. Hetlas, Hélène et Roseelinde, l'élégie
d'Âdonais; des Imitations de Gœthe, de Calde-
ron, etc. — Sa femme, fille du célèbre écrivain Go-
dwin, née en 1797, m. en 1851, a publié elle-même,
outre diverses biographies, plusieurs romans remar-
quables : Vaperga, Lodore, Le dernier Homme, Fran-
kenstein. Cette dernière œuvre, composée pendant
son séjour en Italie avec Shelley, est une des plus
dramatiques productions delà littérature romantique.
SHENSTONE (William), poète anglais , né en 1714
à Haies- Owen (Shrop), m. en 1763, était né dans
l'aisance, mais se ruina à embellir son domaine de
Leasowes. Il est auteur de divers ouvrages estimés,
parmi lesqijels on distingue : The Judgment pf Her-
cules (Hercule entre le vice et la vertu), poème, la
Maîtresse d^ école, des Élégies, des Ballades (sa Bal-
lads pastorale est un des morceaux les plus élégants
de ce genre) ; des Lettres à ses amis; des Essais sur
les hommes et les moeurs. Ses OEuvres ont été réunies
par Dodsley, Londres, 1764, 3 vol. in-8. Ce poète se
distingue par l'éléffance et le sentiment.
SHEPVEY, tfe d^Angleterre (Kent), à l'embouchure
de la Medway et de la Tamise, a 17 k. sur 9; ch.-L,
Sheemêâ. Marais et pft tu rages.
spEMOMfi, bg d'Angleterre porset), à 27 kil.
N. 0. de Dorcbester; 5000 hab. Ane. évêché, trans-
féré à Salisbury dès 1075. Belle église avec de super-
bes tombeaux; beau château des comtes de Dig^y.
•SIIEBIDAN (Rich. Bai;<SLET), écrivain et oatèur
irlandais, né en 1751 à Dubhn, m. en 1816, était
fils de Thomas Sheridan, acteur de talent. Il épousa
par amour la cantatrice miss Linley , publia quelques
pièces de théâtre et des brochures qvi le firent con-
naître, acqiiit la co-propriété du théâtre de Drury-
Lane, fut député à ui Chambre des Communes en
1780 par le bour^ de Strafford, prit rang parmi les
whigs,et combattit avec force l'administration deJoAl
Nortn , devint, à Tavénement du narti de Rocking-
ham (1782), sous-secrétaire d'Etat ae la guerre, puis
secrétaire de la trésorerie (1783), mais n'occupa oes
postes que peu de temps; rentra bientôt dans l'op-
position et combattit vivement le ministère, .soit
dans des pamphlets et des feuilles périodiques , soit à
la tribune. Il entama en 1 787 le fameux procès contre
Warren Hastings, dans lequel il prononça des dis-
cours qui i*ont placé au premier rang dfes orateurs
anglais, se déclara pour la Révolution française,
qu'il dérendit de toutes ses forces, et fut un moment^
Ear le crédit de Fox. trésorier ae la marine, 1806.
ivre au jeu etau plaisir , il était sans cesse aux expé-
dients, bien que le succès de son théâtre de Drury-
Lane eût dû le rendre riche; il finit par tomber dans
la misère, fut emprisonné pour dettes et mourut aban-
donné des grands seigneurs qui avaient été ses compa-
gnons de débauche. Néanmoins, on lui fit des obsèques
magnifiques et il fut inhumé à Westminster. On a de
Sheridan : les Rivaux, 1775; la Duègne, 1775; VÉ-
colede la médisance (The scbool for Scandai), 1777,
Sièce pétillante d'esprit et le principal fondement
e sa réputation; le Critique, 1779; et un grand
nombre de discours et de pamphlets politiques. She-
ridan était un des orateurs les plus éloquents du Par-
lement; son discours contre Hastings est un chef-
d'œuvre. Son théâtre manque d'originalité : il em-
pruntait le plus souvent le plan de ses pièces et ic
caractère de ses personnages : VÉcole ae la médi-
sance elle-même est en partie empruntée au Misan-
thrope ei au Tartufe, Thom. Moore a donné en 1821
une édition de ses OEuvres, en 2 vol. in-8, et a pu-
blié en 1826 des Mémoires sur sa vie (trad. par Th.
Parisot). Son Thédtre a été traduit en franc, par F.
Bonnet, Paris, 1838 , 2 vol. in-8, et ses OEuvres com-
plètes par Benj. Laroche, 1841. Merville a trad. à part
V École de la médisance, avec une préface de M. Vil-
lemain.— Thomas Sheridan, son père (172 1-88), fut
successivement acteur, directeur de théâtre à Dublin
et à Londres, puis professeur de déclamation, et
laissa des ouvrages estimés sur la langue anglaise,
notamment un Orthoèpical Dictionary , 1788, in-4,
qui, avec celui de Walker, fait loi pour la pronon-
ciation. — Sa mftre, Françoise Sheridan (1724-66),
a donné deux romans {Sidney Bidulph, Nourjahad),
et deux comédies (la Découverte, la Dupe).
SHERiDAN-KNOWLES (James), auteur et acteur irlan-
dais, né à Cork en 1784, m. en 1862, était filsd'un
professeur de grammaire. Après avoir longtemp?
végété, il attira l'attention en 1815 par sa tragédie
de Calut Gracchus. Celle de Virginius, représentée
en 1820 à Covent-Garden , assura sa réputation. 11 ae
cessa depuis, jusqu'en 1843, de donner au théâtre
des pièces de genres très-divers, tragédies, comé-
dies, drames, dont il exécutait lui-même les prin-
cipaux rôles : mais chez lui l'acteur était au-dessous
de l'auteur. Enthousiaste de Shakespeare, Sheridan-
Knowles a continué, sans manquer d'originalité, les
traditions de ce grand maître. Dans ses dernières
années, il obtint une pension de 5000 fr. et la sieé-
cure de conservateur de la maison de Shakespeare.
SHÊRIFF, nom donné en Angleterre au principal
juge d'un comté. Il choisit les jurés et préside la
County-court ou cour du comté, composée des te-
neurs de francs- fiefs et connaissant des affaires ci-
viles au-dessous de 40 shillings, ainsi que le •Sh^ri/ff
SHIR
— 1760 —
SlÂH
hiffit espèce de cour d'assises qui se tient deui fois 1
i*an et où se jugent la plupart des délits et des crimes ;
enfin, il fait exécuter les jugements. Londres a deux
shérifls, celui de Londres proprement dit et celui de
Middlesex. Les shériflTs sont nommés par le roi sur
la présentation de six candidats faite par les juges
d'un comté. — K. chérif.
SHERIFMOOR, plaine d'Ecosse (Perthshire) , au
Sied des monts Grampians, où les troupes du Préten-
ant (Jacq . Edouard Stuart), commandées par le comte
de Mar, furent défaites par celle de George I, 1715.
SHERLOCK (W.), théologien anglais (1641-1707),
occupa diverses cures à Londres, et devint en 1691
doyen de St-Paul. On a de lui des ouyrages estimés:
Sermons sur la Mort et le Jugement, Traité deVïm-
mortoliti aie Vàme^ Traité de la Providence (trad.
en 1721). — Sou fils, Thomas Sh., né à Londres en
1678, m. en 1761, s'est fait un nom comme prédica-
teur. 11 fut successivement évéquede Bangor, 1728,
deSalisbury, 1734, etenfin de Londres, 1748. Il com-
battit Tanti-trinitaire Hoadly et l'incrédule CoUins,
et laissa, outre des Sermons ^ plusieurs ouvrages de
polémique remarquables : les Témoins de la résur-
rection de J.-C. examinés et jugés selon les règles
du barreau (trad. par Lemoine, 1732); Traité de
Vusaqèet des fins des prophéties (trad. en 1733).
SHETLAND (îles), archipel de TÂtlantique, au N.
de TÊcosse et des Orcades, fait partie du comté des
Orcades. On y compte 90 Iles, dont 58 habitées.
Mainland ou Shetland est la plus grande; viennent
ensuite Tell, Unst, Walsay, Noss, Foula, etc. On y
compte env. 30 600 h. Lerwik est la ville principale.
Climat très-pluvieux, été très^ourt, sol marécaffeux ;
beaucoup de tourbe; pèche abondante; excellents
petits chevaux appelés Shetland-poneys. Ports nom-
breux, mais inaccessibles l'hiver. — Certains auteurs
ont prétendu reconnaître dans ces tles la Thule des
anciens ou du moins les Insulœ JEmodx. Elles ont,
comme les Orcades, appartenu à la Norvège jusqu'en
1368 (K. OBCADES).
SHBTLANi) (Nouv.-), archipel de l'Atlantique austral,
au N. 0. de la Terre de la Trinité, par 61*-63* lat.
S. et 55*-53* long. 0. , se compose de 12 tles princi-
pales (Levingston, Cornwallis, King-George, Robert,
etc.). Découvert en 1819 par Will. Smith, exploré en
1838 par Dumont d'Urville.
SHIELD (Will.), compositeur, né en 1754 dans le
comté de Durham, m. en 1828, était fils d'un maître
de chant. II fut dix-huit ans chef d'orchestre à Scar-
borough, fit représenter à Hay-Market et à Covent-
Garden un grand nombre d'opéras qui eurent du suc-
cès, devint directeur de Covent-Garden, et chef des
musiciens du roi. Les meilleurs de ses opéras soat :
The fi itch of bacon, Rosina, Robin Hood, marian^ The
enchanted CastUy Oscar and Malvina. Il fit aussi l'air
d'un grand nombre de chansons devenues populaires.
On a de lui une Introduction à Vharmonte, 1800.
SHIRLEY (Ant.), voyageur anglais, né en 1565,
m. en 1631, visita les Antilles, l'Italie, la Perse
(d'où il revint chargé de présents de Chah-Abbas pour
diverses puissances européennes), puis la Russie, et
enfin riLspagnefet fut nommé par le roi d'Espagne,
Philippe IV, amiral des mers du Levant et membre
du conseil de Naptes. On a de lui : Voyage aux An-
HUes (dans le recueil d'Hakluyt); Voyage en Perse,
1613; Voyage par la mer CcLspienne et à travers la
Russie, publié par W. Parry, 1601.
SHiRLET (Jacques) , poète dramatiaue , né à Londres
en 1594, m. en 1656, se consacra d'abord à l'ensei-
gnement, puis composa des pièces de théâtre qui lui
valurent la faveur de la reine Marie. Fidèle à la
cause royale, il servit pendant la guerre civile sous
les ordres du duc de Newcastle. On a de lui 37 pièces
de théâtre, dont la meilleure est les Joueurs, des
Poèmes, publiés à Londres, 1649, et deux grammaires
latines estimées. Gomme auteur dramatique, il se
place auprès de Beaumont et de Fletcher. Ses OEu-
vres ont été publ. en 1833 par Gifi'ord, 6. v. in-8.
SHTVA, dieu indien. V. sivjl.
SHORE ( Jane) , maîtresse d'fidooard lY , roi
d'Angleterre, était la femme d'un orfèvre de Lon-
dres. Après la mort du roi , elle s'attacha à lord Has-
tings. Richard III ^encore duc de Glocestei^ la fit
condamner pour adultère et débauche à faire amende
honorable devant l'église de St-Paul, et confisqua
les grands biens qu'elle possédait (1483). Une tradi-
tion ajoute qu'elle fut réduite à une telle misère
(ju'elle mourut de faim, mais il paraît qu'elle vécut
jusqu'au règne de Henri VIII. Ses malheurs ont été
mis sur la scène anglaise par Rowe, et sur la scène
française par MM. Liadières et Nép. Lemercier.
SHOREHAH (NEW-), bg d'Angleterre (Susseï).
sur la Manche, à 26 k. N. 0. de New-Haven: 1500 h.
Port peu commode. C'est là que débarqua le Saxon
Ella lorsqu'il vint s'établir en Angleterre. — Près de
New-Shoreham , à 2 kil. de la Manche, est Old-
Shoreham, jadis ville importante , auj. pauvre village.
SHREWSRUBY, Uriconium, v. d'Angleterre, ch.-l.
du comté de Shrop, qu'on nomme aussi comté de
Shrewsbury, sur la Severn, i 245 kil. N. 0. de Lon-
dres; 22000 hab. Plusieurs édifices remarquables :
théâtre, collégiale de St-Alkmund, monument dit
Quarries; marché, filature de fil, fonderie de fer;
manufacture pour donner la dernière façon aux fla-
nelles de Galles, brasseries; lard et gâteaux renom-
més. Entrepôt de commerce avec le pays de Galles.
-^ Ville ancienne, fondée par les Bretons au v* s.,
et d'abord capit. des princes de Powis ; prise ensuite
par les Saxons et longtemps importante comme poste
militaire. Aux env. se livra la bataille de Shrews-
bury (1403), où se signala Henri V, encore prince
de Galles, et où périt le brave Hotspear. Les troupes
du Parlement la prirent en 1645.
SHREWSBURY (talbot, duc de). F. talbot.
SHROP (Comté de), comté d'Angleterre, entre
ceux de Chester au N. , de Staffbrd à l'E. , de Wor-
cester et d'Hereford au S. , et le pays de Galles à l'O.
et au N. 0. : 72 kiL du N. au S. sur 48; 260000h.;
ch.-l. , Shrewsbury. Le comté est traveréé par la Se-
vern. On en extrait d'immenses quantitâi de bouille,
ainsi que du fer, du plomb. — Le nom de Shrof
n'est qu'une corruption de Shrewsbury, On nomme
aussi ce comté Salop.'
SIAK, V. de 111e de Sumatra, capit d'un Etat de
même nom, sur le Siak, à 260 kil. de son embou-
chure ; résidence du radjah. — L'État «le Siak. borné
au N. E. parle détroit de Sumatra, était jadis beau-
coup plus étendu : il avait 600 k. sur 1 .SO, et faisait un
commerce important ; il est auj. désolé par l'anarchie.
SIAM ou THAl (Roy. de), un des trois grands
États de l'Indo-Chine, a pour bornes au N. k Yun-
nan (en Chine), â l'E. le Laos et Je Cambodje anoa-
mitiques, à l'O. le golfe de Bengale, au S. le^ États
indépendants de Malacca, le golfe de Siam et !a mer
de la Chine; il s'étend de 96* à 102* long. E., de 12*
à 21* lai. N., et a 1400 kil. du S. au N. sur 300 de
largeur moyenne ; près de 6000000 d'hab. \ capitale,
Bankok (c'était jadis Siam). Le pays est divisé en 4
régions : le roy. de Siam proprement dit, le Laos
siamois, le Cambodje siamois, le Malacca siamois.
Il faut y joindre l'Ile de Djonkseylon. Le royaume
de Siam a de longues et hautes chaînes de monta-
f^nes. entre lesquelles coulent deux grands fleuves,
e Salouen et le Meinam-Kong. Les rives de ce der-
nier sont bien cultivées, le reste est presque tout en
friche; le sol pourtant est très-fertile. D'immenses
furets hériasent le pays et servent ^'asile aux tigres,
aux lynx, aux singes, aux éléphants (parmi lesquels
il s'en trouve de blancs, que les Siamois vénèrent
comme des dieux). Les produits du sol consistent ejn
riz, sucre, coton, poivre, tabac, bétel, laque, bois
précieux, pelleteries, dents d'élépbant, nids d'hi-
rondelles (mets rocherché en Chine), etc. L'industrie
est très-bornée; lecommerce est aux mains des Chi-
nois et des Européens, surtout des Anglais. L'Curol^e
y importe des draps, acs armes à feu, de la Tenrerie
SIBË
— 1761 —
SIBl
etc. Le c^Temement est le despotisme le plus com-
filet; le pouroir est partagé entre deux rois, dont
'uo est supérieur à Tautre ; la garde particulière du
roi se compose d'uD bataillon ae femmes; l'armée
renferme un grand nombre d*éléphants. La religion
dominante est le Bouddhisme : Bouddha y est re-
prfeenté par un éléphant blanc. Le Christianisme y
a quelques partisans, mais il est vu avec défiance et
fMrsécuté. — Le roy.de Stam, longtemps indépen-
dant , devint en 1759 tributaire des Birmans; mais en
1768 il recouvra son indépendance sous Piatak, qui
conquit le Youngama, le Cambodge siamois et la par-
tie de Malacca qui est encore auj. sujette de Siam.
les successeurs de ce prince ont marché sur ses tra-
ces. Dans le xvu* s. , des relations avaient commencé
entre la France et le roy. de Siam : des ambassa-
deurs siamois avaient mérae été envoyés à la cour
de Louis XI Y en 1680, à l'instigation d'un aventu-
rier grec, nommé Constantin Phalcon,.aui était de-
venu le favori du roi de Siam, mais ces relations n'eu-
rent pas de suite; elles ont été renouées en 1856 et
ont abouti à un traité de commerce. On doit à Mgr
PaUegoix une Description du roy. de Siam, 1864.
SIAM, dite aussi Youdra, Juthia^ Sv^o^lhy-i/a et
Douaraouaddij v. du roy. de Siam, jadis capitale,
dans une Sle de Meïnam, par 98*' 9* long. E., 14^ 45'
lat. N. , à 70 kil. N. de Bankok (la capitale actuelle) ;
eov. 50000 hab. Murs en briques, flanqués de tours,
canaux; ruines nombreuses. — Dévastée en 1766
par les Birmans ; très-grande et très-belle avant ce
désastre : on y compta, dit-on, jusqu'à 600000 h.
siAM (Golfe de), golfe formé par la mer de Chine,
entre le roy. de Siam au N. , la presqu'île de Malacca
à ro. et l'empire d'Annam àl'E. Il reçoit le Meïnam.
SIBÉRIE, vaste région de l'Asie, qui en occupe
toute la partie septeotr. et qui compose à elle seule
Eresque toute la Russie d'Asie, a pour bornes à l'O.
i Russie d'Europe, au N. TOcëan Glacial arctique,
à l'E. le Grand Océan, au S. le Turkestan et l'Empire
chinois, s'étendant de 62* long. E. à 173* long. 0.,
fi de 44* à 76* lat. N. ; elle peut avoir 7000 kiL de
l'E. àl'O. sur 1750 du N. au S.; env. 2500000 hab. ;
villes principales '.Tobolsk, Tomsk, Irkoutsk (Pour
les divisions, F. russib d'asie). Très-vastes systèmes
de montagnes, surtout au S. (grand et petit Altaï,
monts Daouriens, Stanovol, etc.); gnrands fleuves :
l'Obi (avec l'Irtyche, son affluent), la Lena, l'Iénis-
sei. la Kolima, la Katanga, etc.; grands lacs (Baî-
kal, Altanhoor, Palkacha, Alaktougoul, etc.). Froid
extrême, insupportable dans les régions polaires, oil
l'on ne trouve que des mousses et des lichens; climat
moÎDS rigoureux dans les contrées du S., où la culture
est développée ; cie) serein, air pur et salubre. Riches
mines d'or, cuivre, fer, pierres précieuses, platine, etc.
Steppes immenses et inhabitées; le pays abonde ce-
penaant en animaux à fourrure (hermine, marte, zi>
Deline, renard noir, etc.) ; on y trouve aussi le renne,
le chien de Sibérie. Les nabilants sont de races diver-
ses: Tatars et lakoutes, possesseurs du sol, Finnois, Sa-
moïédes, Tongouses, Tchoutchis, Kalmouks, Kasaks,
etc. Ils professent les uns le Chamanisme, les autres
l'islamisme ou la religion grecque. La Sibérie sert au
gouvernement russe de lieu d'exil; on y envoie tous
iesans 3 ou 4 mille criminels, surtout des condam-
nés politiques. — La Sibérie, dont le nom rappelle
les Sabire^ ou Sévériens (F. sévébib), forma dès le
xiu« s. un khanat, fondé yers 1242 par les Tatars, et
qui eut pour capit. Sibir sur l'Irtyche. Les Russes ne
connurent guère cette contrée qu'en 1580, époque
à laquelle le cosaque lermak en commença la con-
qaéte pour Ivan IV, et s'empara de Sibir, capitale
du principal khan du pays, dont le nom, aurait été,
dit- on, étendu dans la suite à tout le pays.
siBËRiB (Nonv.), ou lies UAiXHOv, groupe dllesde
rocéan Glacial arctique, par 71*-74* lat. N. et 131*
— 153* long. E., près de la céte N. delà Sibérie;
on y distingue 3 Iles principales, Kotelnoi, Fadev-
ï, Atrîkanskol. Froid glacial : souvent toute la mer,
entre la cdte et les tles, est prise. Os de cétacés,
mammouths, etc.; vastes couches de bois pétrifié.
Pas d'habitants. — Ces îles n'ont été découvertes
qu'au commencement du xvin* s.
SIBERT (Gautier de). F. oadtibr.
SIBIR ou isKER, anc. v. de Sibérie, sur llrtycne,
à 24 kil. N. du lieu où fut bâtie depuis la ville dfe To-
bolsk, était la capit. du khanat de Touran; elle fut
prise en 1581 par le cosaoue lermak pour les Russes.
On croit que cette ville a donné son nom à la Sibérie.
SIBOUR (Aug.), archevêque de Paris, né en 1792
à St-Paul-Trois-Châteaux (Dr6me), était en 1848évè-
justifia ce choix par ses vertus évangéliques, par ses
efl'orts constants pour pacifier les esprits et par sa
sollicitude pour les cUuises pauvres, en faveur des-
quelles il fonda plusieurs œuvres charitables; il tint
à Paris en 1849 un concile où furent rendus d'impor-
tants décrets, augmenta le nombre des paroisses,
encouragea de tout son pouvoir les études ecdésias-
tiaues, et institua, comme gage de conciliation, la
Fête du ÉcoUs, Malgré ses généreuses intentions , ce
vertueux prélat rencontra , surtout dans une partie de
la presse religieuse, une vidente opposition, et finit
par devenir victime d'un abominable attentat : le 3
janvier 1857, un prêtre interdit le frappa d'un coup
mortel dans l'église St-fitienne du Mont au moment
où il venait d'y officier. Mgr Sibour a rédigé des in-
stitiUions diocésaines, recueil de règlements ecdé-
siastiques remarquables par leur sagesse, et des
Mandements qui attestent, avec une véritable do-
quence , un esprit versé dans la philosophie aussi
bien que dans la religion. On remarqua surtout ses
Mandements sur la Justice et sur la Charité (1851-
1852). Poujoulat a écrit sa Fte, 1857.
SIBTHORP (Joseph), botaniste, né en 17S8 à Ox-
ford, m. en 1796, professa la botanique à l'Univer-
sité d'Oxford (1784), parcourut, dans un premier
voyage^ l'Archipel, Candie, Chypre, la Livadie, la
Thessahe, la Macédoine, les côtes de l' Asie-Mineure
(1787, etc.), et, dans un 2*, la Morée, Céphalonie.
Zante, l'Albanie, etc. (1794), et revint avec de riches
collections en Angleterre. Il publia lui-même en 1794
la Flora oxoniensis et légua des fonds à l'Université
d'Oxford pour publier sa Flora grxca, qui parut en
10 vol. in-foL , avec 1000 figures.
SIBYLLE, fiUe d'Amauri 1, roi de Jérusalem,
épousa d'abord Guillaume Lonaue-Épée, marquis de
Montferrat, dont elle eut un fils, qui fut reconnu roi
de Jérusalem en 1185 sous le nom de Baudouin V;
cet enfant étant mort au bout d'un an , elle épousa
Guy de Lusignan, et le fit monter avec elle sur le
trône de Jérusalem (1 186).
SIBYLLES, SOfullâB, nom donné parles Grecs et
les Romains à des femmes auxquelles ils attribuaient
l'inspiration divine. On venait en foule les consulter;
elles rendaient leurs oracles en termes ambigus, ou
les écrivaient sur des feuilles volantes, qui souvent
devenaient le jouet des vents. Les anciens ne sont
pas d'accord sur leur nombre; on en compte jusqu'à
10 : les plus célèbres étaient celles d'Ërythres et de
Cumes. On contait que cette dernière, à laquelle on
donne les différents noms de Démophile, Hérophile,
prince déposa ces livres au Capitole, et en confia la
garde à deux prêtres nommes duummrs, dont le
nombre fut depuis porté à 15 {quindécemnirs). On
consultait ces livres dans les occasions importantes,
et on y trouvait toujours, disait-on, d'utiles révéla-
tions. Las livres sibyllins furent brûlés dans un in-
cendie du Capitole, qui eut lieu un an avant la dic-
tature de Sylla (83 av. J.-C). Le sénat envoya aus*
I sitêt dans t» villes de l'Italie et de la Grèoe pour
* recueillir les prédictions des sibylles qu'on pourrait
w. 111
SICl
— 1762 -
SICl
Y troufer» et on «n fit un nouveau recueil. Ce recueil
fut livré aux flammes en 399 p&rStilicon, par ordre
d'HonoriuB.— Nous avons, sous le titre à'Oradet si-
byllins, un recueil de vers greos où sont prédits,
non-seulement les destins de Rome, mais même les
Srincipaux événements de la vie du Christ : c'est évi-
emment un livre supposé. Ces Oracles sibyllins ont
été publiés, d*abord par Betuleius (Birken) en 1545;
puis par Seb. Castaiio (Cbateillon) en 1 555, par Dp-
aoptftts, Paris, 1599; par Servatius Gallasus, Amst.,
1689. Angelo Hai en a publié de nouveaux fragments
êD 1817 et en 1828; M. Alexandre a donné le texte
grec complet avec traduct. en vers latins et eommen-
Uire, Paris, 1841-57, 2 vol. io-S. M. Friedlieb Ta
publié en 1 863 à Leipsick. avec traduction allemande.
SICAMIIttES, sicambri, peuple belliqueux de
t^erminie, habitait près de la r. dr. du Rhio , au N. de
la Lippe; il s'étendit ensuite jusqu'au Visufgis (We-
&er). lirusus les battit, puis en établit des corps entiers
dans la Gaule belgique. Au ui* s. , ils se mêlèrent aux
îtancs, avec lesquels on les confond quelquefois.
SICANIE, nom primitif de la Sicile, lut venait des
HtcaneSf peuple Ibérien, qui émigra de THispanie
Tarra^ooaiae, passa en Italie et de là en Sicile.
SiCARD 0« r.)» nûssioooaire jésuite, né en 1677
à Aubaine, parcourut U Syrie, 1706, puis l'Egypte,
apprit l'arabe et visita les monuments des peuples
cnez lei«queb il exerçait son ministère, mais mourut
de la peste au milieu de ses travaux (1726). On lui
doit d'intéressantes observations sur l'Egypte (dans
les Lettres édifiantes).
SICARD (l'abbé) , instituteur des sourds-muets, né en
1 742 A Fousseret, prés de Toulouse, m . en 1 822, fut en-
voyé à Paris par l'archevêaue de Bordeaux pour étu-
dier la méthode de rabbédeiËpée, dirigea à son retour
(1786) une école de sourds-muets àBordeaux^ rem-
plaça en 1790 l'abbé de r£pée à Paris, fut incarcéré
en 1792 comme royaliste, malgré les efforts de ses
élèves qui vinrent présenter à l'Assemblée nationale
une pétition en sa faveur, et faillit être massacré
aux journées de septembre ; fut nommé en 1 795 pro-
fesseur de grammaire générale à l'École normale et
fit ce cours avec succès, fut proscrit par le Directoire
an 18 fructidor comme rédacteur des Annales eaiho-
éiques. reprit ses fonctions auprès des sourds- muets
après le 18 brumaire, et fut admis à l'Institut en 1799.
D^un caractère s impie et facile, l'abbé Sicard fut dans
sa vieillesse dupe d'intrigants qui le dépouillèrent.
On a de lui, entre autres écrits : If émoirtf «ur l*art
<rimstruire les sourds de naissance (1 7 8») ; Ccuéchisme
à Vusaye des sourds-muets l\ 796) : Éléments de gram-
maire générale appliquésà la langue française (1 799);
Cours d'instruction a un sourd-^muet (1800) ; Théorie
du signes pour l*insiruction des sourcbMnuets (1808).
Ses ouvrages sont écrits avec quelque diffusion ; ce-
pendant ses livres sur Téducation des soards-muets
serveot encore de guides à tous tes instituteurs.
SlCGA-VENERIùA, auj. el Kef, v. de Numidie, à
VIL , près du Bagradas, entre Zamaau S. et Madaare
à ro. Marins y battit Jurgurtha, en 109 av. J.-C.
SlGËLtG, V. de Palestine, dans le pays des Phi-
listins, fut donnée par le roi de Getb à David pour
asile pendant qu'il fuyait la persécution de SatlI.
SICUÉË, mari de Didon. F. didon.
SICURM, ensuite nââpous, auj. Naplouse^ v. de
Palestine, dans la tribu d'£phraîm, puis dans la Sa-
maritide,au S. de Samarie et près du montGarizim.
Les fils de Jacob tuèrent tous les habitants de cette
ville parce qu'ils avaient insulté leur sœur Dina. Abi-
mèlach, fils de Gédéon, la dévasta; mais elle fut re-
bAtie par Jéroboam. C'est à Sichem que les dix tribus
•e révoltèrent contre Roboam, et cette ville fut la
l** capiule du roy. d'Iraêl. £lle est la patrie de S. Jus-
tin. Vespasien en fit une colonie romaine aous le nom
de Flatia Neapolis (d'où par corruption Maplouse).
filCILE, Siciliat Sicawia^ TrinaeriOf la pins granoé
He (te la Méditerranée, à la pointe de l'Italie, dont
eUe B'est éépaxée que par un détMit d'env. 30kil. (le
détroit de Messine). £Ue a 300 k. de l'E. à TO. sur ne
lar^pur qui varie de 50 à 190, et env. 2 240000 h.;
capit. , Palerme- Elle se divisait autrefois en trois paN
ties (val di Demona, val di Mazzara, val di Noto);
elle est divisée auj. en sept provinces (Païenne,
Messine, Catane, Syracuse ou Noto, Caltanisetta, Gir-
genti, Trapani). Cette tle, remarquable par sa forme
triangulaire, est terminée à chaque angle par un pnh
montoire (les oaps Passaro, Faro, Boeo des m(xiË^
nés, Pachynum, Pelorum^ Lilybarum des anciens),
d'où son nom de Trinacria^ qui veut dire 111e aux
trois caps. Hautes montagnes, dont la principale est
l'Etna, si célèbre par ses éruptions volcaniques; su-
perbes vallées. Rivières nomnreuses, mais petites :
Giaretta , Salso , Piatani , Caiatabellota, Termini,
Fiume-Grande, etc. Chaleurs extrêmes, sauf dansiez
montagnes : le climat est cependant pur et sain; lesoi
est très- fertile (on appelait la Sicile le grenier du peu-
ple romain) , mais la culture est négligée. Palmiers,
cannes à sucre et autres plantes tropicales ; abeilles
qui donnent un miel exquis (surtout au mont Bybla);
soie, coton, sucre, safran. Fer, cuivre, soufre (es
abondance), plomb, alun, porphyre; sources miné-
rales et thermales. Industrie peu active. Le commerce
intérieures! faible ; le comm. extérieur est aux mains
des étrangers. — La Sicile parait avoir fait originai-
rement partie de l'Italie; ses montagnes semblent
un prolongement des Apennms. £lle eut pour pre-
miers habitants des Pélasges, dits Sicuùs^ venus
d'Italie, et des Sicanes^ venus de l'Hispanie; U m^f-
thologie y place les Cyelopes ?t les Lestrygoos. Â
partir du xi* s. ay. J.-C, mais surtout depuis le vm«,
il y vint de nombreuses colonies grecques, tant do-
riennea qu'ioniennes : Syracuse, Agrigente, Séli-
nonte, Catane sont les plus célèbres: les indigènes
furent refoulés vers les montagnes de rintérieur. Les
villes grecques parvinrent bientôt à une grande pro-
spérité, mais elles furent en proie à beaucoup de ré-
volutions intérieures; pour échapper aux excès de la
démagogie, la plupart acceptèrent le joug de tyrans.
Les tyrans les plus fameux furent Phalaris et Thé-
ron dans Agrigente; Gélon, Hiéron, les deux De-
nys, Agathode, à Syracuse. En 41S, Athènes en-
trepnt la conquête de la Sicile, mais elle échoua
honteusement devant Syracuse (413). Les Cartbagi-
nois ensuite envahirent ce pavs : Denys le Tvrao,
Agathocle, et plus tard Pyrrltus , ne reiaiilëreot
qu'un instant leurs progrès : ils possédaient déji is
partie occidentale et allaient faire la cooquéie de
toute rUe, quand Rome vint la leur disputer (266).
La 1*^* guerre punique valut è cette dernière puis-
sance toute la partie que possédaient les Cartbaginoii>
(241); la 2* guerre punique lui donna le reste \^Vl):
toute la Sicile fut réduite en province romaine. Kilc
eut souvent à souririr des exactions des préteurs: de
73 à 71 av. J.-C, Verres y exerça un véritable bri-
gandage. De 44 A 36, elle fut le siège de la puissance
deSextus Pompée : la victoire navale de Nauloquela
livra À Octave. Après cinq siècles de paix, elle fut en-
vahie parles Vandales, 440, puis par les Goths, 493. Bt-
lisaireia reprit en ô3ô pour les empereurs grecs eiec fit
la base de ses opérations contre l'Italie. Dés le vu* & .
les Musulmans commencèrent à envahir la Sicile : ea
827, les Aglabites en ravirent la plus grande partie
aux Grecs; les Falimites leur succédèrent en 917 et
en restèrent maîtres jusqu'au xi* s. De 10S8 à 1090,
Roger le Normand chassa les Grecs et les Anbes, et
prit le titre de çrand-comte de Sicile. Au siècle sui-
vant, en 1 130, nie devint une partie du roy. normand
des Deux-Siciles, mais elle en fut détachée à diverses
reprises, notamment en 1282, à la suite des Vépies
siciliennes et de l'expulsion de la maison d'Anjou.
Elle forma alors un État à part sous le titre ue Jioy-
de Sicile (F. ci- après). Quand Maples eut été occupé
par les armes françaises, le roi Ferdinand IV se re>
fugia en Sicile. C'est cette île qui, en 1848 et 1859,
commença le mouvement insur^ctionnei qui alvti-
tit en 18£f à l'expulsion des Boorl ot».
alCl
— 17ti3
SICl
f;
SICILES (Roy. des deux-), ua des ancieus £tats md
ridionaux de l^uropey borné au N. parles Ëtats de
TËglise, partout ailleurs par la Méditerrànôe. était
formé de deux parties distinctes : le Roy. de Naples
et la Sicile y qui sont séparées par le détroit de Mes-
sine, il comptait env. 8000000 d'hah. et avait pour
capit. Napies. Tout le roy. était divisé en 22 prov.,
dont 15 pour le roy. de Naples et 7 pour la Sicile ( V.
les articles naples e.t Sicile). — Naples et la Sicile ont
été alternativement séparés et réunis. Une 1** réunion
eut lieu en 1 130 sous les prijaces normands^ quand Ko-
Ker 11, fils de Roger I , eut joint au grand-comté de Si-
cile le duché de Fouille, le comté d'Averse et Gaéte,
Naples, Amalfî. Ces divers États reçurent dés lors en
commun le nom de tioyaume d^ Deux Siciles. La
postérité de Roger s'éteignit dans les mâles en 1J94.
et la couronne passa, par suite du mariage de Thé-
riti^re Constance avec Tempereur Henri VI, dans la
maison des Hohenstaufen. Après une longue lutte
contre les papes et contre les princes de la maison
d'Anjou, les princes allemands finirent par succom-
ber : Conradin , le dernier d'entre eux, périt sur Té-
chafaud en 1268. Des 1266, la maison d'Anjou occu-
)aît le trône; mais en 1282, les Vêpres Siciliennes
tirent le signal d*un soulèvement en Sicile, et les
deux royaumes furent séparés. Les princes d'Anjou
gardèrent Naples; la maison d'Aragon obtint la Si-
cile. Après diverses révolutions, Alphonse V d'Ara-
Kon réussit, en dépit de la 2* maison d^ Anjou, qui
lui disputait Naples, à opérer la réunion des 2 cou-
ronnes et ressuscita le roy. des Deux-Siciles (1435).
lUais dés sa mort il y eut de nouveau séparation
(I4.5S), et une ligne Mtarde de la maison d'Ara-
gon prit possession de Naples, tandis ^ue la ligne
légitime gardait la Sicile. En 1504, Ferdinand le Ca-
tholique réunit encore les deux royaumes, et cette
fois Funion dura jusqu'à l'extinction de la maison
d'Autriche-Espagoe. La paix d'Utrecht (1713) donna
la Sicile à Yictor-Amédée, duc de Savoie, en même
temps qu'elle donnait à l'Autriche Naples avec la Sar-
daiffue. Mais dès 1720 Victor- Amédée échangeait la
Sicile contre la Sardaigné, et le Royaume des Deux-
Siciles fut de nouveau reconstitué d'abord en faveur
de TAutHche (1721), ensuite en faveur de la branche
puînée de la ligne de la maison de Bourbon régnant
en Espagne ( 1 735). Cette branche ayant été appelée aa
trdne d^Ispagne en 1759 dans l'aîné de ses représen-
tants, le royaume fut dévolu à unprince du rameau ca-
det : cette maison l'a gardé jusqu'à la conquête fran-
çaise (1806-1815). Pendant cette période, le frère de
Napoléon y Joseph (1806-8), puis Jbachim Mural, son
beau-frère, régnèrent a Naples, tandis que la Sicile
i:ar>Jait son roi Ferdinand IV. Des troubleii ayant
éclaté en Sicile en 1810, ce dernier prince ne con-
M^rva sa couronne que grâce à Pintervention anglaise,
ei en accordant aux Siciliens une constitution libé-
rale (11^121. Redevenu maître des Deux-Siciles en
1815, Ferdinand abolit la constitution de 1812, et
retira à la Sicile tous ses privilèges * par suite, une
louble révolution éclata à la fois à Palerme et à Na-
ples (1820); mais les eflbrts des libéraux furent bien-
tôt comprimés avec le secours de l'Autriche. Forts de
3ette protection .les rois François I et Ferdinand 11
gouvernèrent d une manière de plus en plus despo-
tique et violente; ils se rendirent tellement odieux que
François H, leur successeur, se vit expulser de Na-
5 les en I860'.*^an8 trouver personne pour l'y défen-
re : son départ mit fin au royaume des Deux-Siciles,
quiXutannexé en 1861 au royaume d'Italie. F. itaub.
Souverains des Deux-SiaUs,
I. Avant le nom de Deux-Siciles.
Grand-comté (ensuite du-
dié) de Fouille.
Ouillaumfi I, 10^3
l>ro^on, 104$
Humfroi, IQÔl
Robertpiûscard ^Obi
iàuc a partir de 1069] ,
Grand-comté de SiciU,
BpgjBr I (frère de
Kobert Guisc^rd) , 1058
Roger, 2* fils de Ro-
bert, 1085 Simon, 1101
Guillaumell, 1111-1127 Roger H. llOâ-1130
II. Royaujue des Deux-Siciles.
Dynastie normande.
Ro^er I (le même que Roger II, comte de Sicile), 1130
ÔuilLaume I. 1154
Guillaume 11, 1166
Constance, 1189
Tancrède et Guillaume III. usurpateurs, 1 189-1194
Dynastie des Hohenstaufen.
Henri VI (époux de Constance), 1194
Frédéric I (II comme empereur), 1197
Conrad. ' 1250
Coiiradm, 1254-1268
kainfroi, v^rpa<eiir, 1258-1266
Commencement de la U* maison d* Anjou.
Charles j (frère dé S. Louis), I26i)-1282
III. Séparation des deuj: royaumes.
If aples {maison d'Anjou) . Sicile {inçisond^Arayoti).
Charles 1. 1282 Pierre 1 (III comme
Charles 11 , ] 285 roi d'Aragon) , 1 V82
Robert, 1309 Jacques, 1285
Jeanne 1 , 1 34a-82 Frédéric 1 , 1 296
Avec André de Pierre 11, 1337
Hongrie, ]34a-4d Louis, 1342
Avec Louis de Ta- t^rédéricll, 13.55
rente, 1349-62 ^arie', 1377-1402
Charles III, 1382 Fierre le Cérémo-
Ladislas, 1386 ntcua5(r.d'Ara^'on,
Jeanne IL 1414-3d aïeul de lîanejî, 1377-82
2* mais, a Anjou (préten- Martin 1 : comme
dant seukm.à Naples). époux de Marie, 139i
Louis I, 1382 comme roi, 1402
Louis II, 1385 Martin II, l^Oi)
Louis m, 1417 Ferdinand 1, 1410
Héné, 1435-80 Alphonse 1, 1416-1435
IV. Deuxième réunion*
Alphonse Z (dêA rbi de Sicile), 1435-1468
V. Deuxième séparation.
A Naples. En Si die.
Ferdinand I, 1458 Jean, d^ Aragon. 1458
Alphonse II , 1494 Ferdinand IIJ » le Ca-
Ferdinand II, 1495 {Aoh'ytte, roi d'Ara-
Frédéric II, 14961501 b'on, 1479-1504
yi. Troisième réunion.
Ferdinand III (d'Aragon), le Catholique, Ia04
Dyfiastte à' Autriche- Espaîf ne.
Charles 1 (Charles- Quint) , 1516
Philippe I (II en Espagne), 1556
Philippe II (III), 1598
Philippe lïl (m, 1623
Charles II, 1665-) 700
Après la fin de la dv^fsstie.
Philippe jV de Bourbon (V eii Espagne), 1700
Charles d'Autriche (depuis empereur), 1707-13
VIL Troisième séparation.
4 Naples. En Sicile.
Chaj:leslll(^m^in0) 1713 Victor- Amédèe, 1713-21
YIIL Quatrième réunion.
Charles IV ou don Carlos (III en Espagne), 1735
Ferdinand IV (de Bourbon), 1759-1806
IX. Quatrihne séparation.
A NapUs. Mn !^ieile.
Joseph Napoléon, 1806 Ferdinand IV (con-
Joachixn Murât, 1808-15 tinue), 18û$-15
X. Cinquième réunion.
Ferdinand I (ou IV) , de nouveau, roi despeux-
Siciles, 1815
^nçois I, 1825
Ferdinand II, 1830
François U , lfiâ9-60
Réunion au Royaume d^ Italie , 1861
SICUilUS BEIXUTUS (fi.). plAbéÎM, 80 mit à la
télé du peuple romain lonqu'il se retira eur ie mont
Sacré, en 493 •▼• h-C., et Hi un des einq premiers
tribuns élus lors de la traosâotioa qui remena le peu-
ple à Rome. — Son fils, C. Sicinius, (ut le diel de
SIDI
— 1764 —
SIDN
la retnitfl de 449 sur rAventin après le meurtre de
Virginie et la chute des Décemvirs.
siaNiDS DKNTATUS (L. )y brave centurion qui avait
servi 40 ans, pris part à 120 combats, et était cou-
vert de glorieuses blessures. Nommé tribun , il
fit revivre la loi agraire d'Ici lius et condamner deux
consuls à l'amende. Le décemvir Àppius Claudius,
craignant son influence sur le peuple, le fit assassi-
ner par ses satellites, 449 av. J.-C.
siciNins. tribun du peuple après la mort de Sylla,
tenta de rendre au tribunal les attributions dont l'a-
vait privé le dictateur : il fut combattu par les con-
buls et assassiné par Curion, l'un d'eux (76 av. J.-C).
SlCiUNGEN (Frantz de), un des héros de la Hé-
forme, né en 1481 * au château de Sickingen (dans
le grand-duché actuel de Bade, sur la r. dr. du Rhin,
prâ de Bretten),m. en 1533, donna asile dans sa for-
teresse d'Ëbernbourg aux réformateurs proscrits, no-
tamment à Ulric de Hutten, avec qui il fut lié étroi-
tement, défendit la Réforme de son épée et de sa
plume, et installa dans son château une imprimerie
d'où sortirent un grand nombre de pamphlets rédigés
par ses coreligionnaires ou par lui-même. Forcé dans
le château de Landstuhl par le landgrave de Hesse, il
fut mortellement blessé dans le combat. E. de Bou-
teiller a écrit VHist, de Fr. de Sickingen, MeU, 1860.
SIGORIS, riv. de la Tarraconaise, affluent de Vl-
berus (l'Êbre) , est auj. la Sègre.
SICULBS, Siculif peuple d'origine pélasgique ^i
passa de la Dalmatie dans l'Italie, et que l'invasion
dçs Rasines ou Phostililé des Aborigènes poussa dans
l'île qui prit d'eux le nom de Sicile,
SICULCM 7RBTDK, nom ancien du détroit qui sé-
pare la Sicile de l'Italie : c'est aui. le Phare de Messine.
SICYONE, Siqfon, auj. Vofiltca, v. du Pélop>onèse,
sur la côte N.. à l'embouch. de l'Asopus, était la v.
{principale de la Sicyonie, petite contrée située entre
'Achale à l'O. et la Corinthie à l'E. L'existence de Si-
cyone remontait, disait-on, à 21 siècles av. J.-C. Ses
premiers habitants furent les Telchines; 32 rois y
régnèrent du xix* s. à 1190 av. J.-C. ; les Héraclides,
devenus maîtres du Péloponèse, s'y établirent sous
la conduite de Phalcès, ms de Témenus, et v fondè-
rent une répubUque aristocratique, qui quelquefois
eut des tyrans. Dans la guerre médique, les Sicyo-
niens fournirent leur contingent aux Grecs j dans la
guerre du Péloponèse, ils prirent parti pour Sparte.
S'ètant déclarée, dans la guerre Lamiaque, contre la
Macédoine, la ville fut soumise par Cassandre; elle
tomba en 303 av. J.-C. au pouvoir oe Démétrius Polior-
cète, qui la transféra^ de la plaine où elle était assise,
sur une hauteur voisine. En 252, Aratus, le héros de
Sicyone, fit entrer sa patrie dans la Ligue achéenne,
dont elle devint comme la capitale et dont elle a de-
puis suivi le sort. Cette ville aimait les arts et le
luxe; elle avait de célèbres écoles de peinture et de
sculpture et a produit Polyclète, Lysippe, Timanthe,
Pausias, etc. On y voit encore des ruines remarqua-
bles (restes d'un théâtre, d'un petit temple, d'un stade
et d'aqueducs). — La Sicyonie, comprise auj. dans
le roy. de Grèce, fait partie du nome d'Ai^olide et de
l'éparchie de Corinthe.
SIDDONS (Sarah kbkblb^ mrss), actrice anglaise,
née en 1755, morte en 1831 , fille de Roger Kemble,
directeur d'une troupe ambulante, et sœur du fa-
meux acteur J. Kemble, épousa Sidaons, acteur de la
troupe de son père, joua longtemps en province avant
d'être appréciée à sa valeur, parut en 1782 â Drury-
Lane, et obtint de si grands succès qu'on la sur*
nomma la Reine de la tragédie: le rôle de lady llac-
beth éuit son triomphe. Elle quitta le théâtre dès
1799 pour se livrer aux lettres et â l'éducation de
ses enfants.
SIDE, am. Eski'Adalia, v. de la Pamphylie, dont
elle fut quelque temps la capitale, sur la mer, entre
les embouchures du Mêlas et de l'Eurymédon, était
jadis un refuge de pirates. Patrie de Tribonien.
SIDI ou SEiD, mot arabe, veut dire seigneur.
SIDI-BEL-ABBÈS, poste militaire d'Algérie (Oran),
ch.-L de cercle, à 80 kil. S. d'Oran, entre Tlemcen
et Mascara. Colonie française établie en 1849 : c'est
une des plus florissantes de l'Algérie : &S83 h.
SIDI-BRAHIM, marabout situé â 15 k. S.deDjem-
ma-Ghazouat; 4ô0 Français, commandés par le co-
lonel Montagnac, y furent attirés par trahison et
surpris par 3000 Arabes : ils s'y firent massacrer tous
plutôt que de se rendre, le 22 sept. 1845. Un monu-
ment leur a été élevé â Djemma-Ghazouai.
SIDI-FERRUCH , en espagnol Torre-Chiea, petite
baie et presqu'île sur la côte de l'Algérie, à 25 k. 0.
d'Alger. C'est là que débarqua l'armée française et
qu'elle gagna sa l'* victoire, le 14 juin 1830. Un mo-
nument élevé sur le lieu en consacre le souvenir.
SIDI-HESGHAM (Etat de) , ËUt de l'Afrique, com-
Srend partie du pays de Sous et quelaues pays à i'O.
e cette contrée, et a pour capit Taient. C'est l'en-
trepôt du commerce entre Tombouctou et Maroc.—
Cet Etat fut formé en 1810 aux dépens du Maroc
par Hescham, fils du chérif Ahmed-eba-Mousay.
SIDI-MOHAMMED, empereur de Maroc, de la d^f-
nastiedes Chéri fs, succéda en 1757 à son père Muléi-
Abdallah, tenta de civiliser le Maroc, établît des re-
lations commerciales avec plusieurs Etats de l'Eu-
rope, fonda Mogador, enleva Mazagan aux Portugal
(1769), mais échoua devant Melilla(1774) qu'il vou-
lait reprendre sur les Espagnols. Lors du siège de
Gibraltar (1782), il mit le port de Tanger à la dis-
position des flottes française et espagnole , et ferma
ses ports aux Anglais. Il mourut en 1783, à 80 ans.
SIDIGINS, petit peuple de la Campanie, au N.,
sur les confins du Samnium, avait pour ch.-L 7eo-
num Sididnum. Attaqués par les Samnites en 343
av. J.-C., ils implorèrent l'aide de Capoue^ et celle-ci,
menacée à son tour, réclama le secours de Rome:
ce fut l'occasion de la 1** guerre des Samnites. Li
paix se fit (341) aux dépens des Sidicins, qui furent
abandonnés aux Samnites. En 337, ils prirent 1»
armes contre Rome, mais furent réduits ea 334.
SIDNEY, V. de la Nouv.- Hollande. F. sydret.
SIDNEY (H.), homme d'Etat et diplomate anglais,
1513-86, obtint la confiance d'Edouard VI, de Man«
et d'Elisabeth, gouverna le pays de Galles et fut dé-
puté d'Irlande. — Son fils, Phil. S. , 1564-86. montn
de bonne heure un vrai talent pour les afitaires, plut
à Elisabeth, qui le nomma, à 22 ans, ambassadeur
auprès de l'empereur, forma une ligue des prince;
{>rote8taDts contre le pape et l'Espagne, à la tête de
aquelle fut l'Angleterre, et improuva le projet de
mariage entre Elisabeth et le duc d'Anjou. Forcé
de quitter la cour à la suite d'une rixe , il se pré-
parait à partir avec Fr. Drake pour l'Aménque
ôuand il fut élu roi de Pologne : Elisabeth Vempècha
oe se rendre dans ce royaume, et l'envoya en
Flandre comme général de cavalerie et gouverneur
de Flessingue. Sidney surprit Ajcel (1586), et se si-
gnala à la bataille de Gravelines, mais il y fut blessé
mortellement. On a de lui : VAreadie de la comtesse
de Pemhrokef roman pastoral qui eut une vogue
prodigieuse (1591), Astrophel et Stella^ recueil de
chants et de sonnets, et la Défense de la poésie. Pb.
Sidney est le premier bon prosateur de l'Angleterre.
sinNBY (AJgemon), un aes martyrs de la liberté
anglaise, né à Londres vers 1617, était le 2* fils de
Robert, comte de Leicester. Il passa du service de
Charies I à celui du Parlement, devint colonel, puis
lieutenant général dans l'armée parlementaire sous
Fairfax, fut membre de la haute cour chargée de
juger le roi, mais refusa de siéger le jour où l'arrêt
fut prononcé. Républicain sincère, il ne voulut point
servir sous le protectorat d'Olivier Cromweli, mais M
reparut après l'abdication de Richard Cromweli, et
négocia en 1659 la paix entre le Danemark e%k
Suède. 11 refusa, lors de la Restauration, le bénéfice
de l'acte d'oubli (1660). et resu 17 ans en exil. Nom-
mé en 1678 membre de la Chambre des CommuDOs,
il soutint avec vigueur le bill d'exclusion du duc
SIEN
— 1765 —
SIET
d'York :aocii«é par suite d'avoir pris part avec Mon-
raouth au complot de Rye-House (1683), il fut con-
damné à mort. 11 périt avec un courage stolque : sa
mort est une tache pour le règne de Charles II ; il
fut réhabilité aussitôt après la révolution de 1688. On
a de lui des DUeourt sur le gouvernement y 1698
(trad. par Samson, La Haye, 1702).
siDNBT-SMiTH, amiral. V. sboth (sidney).
SIDOINE APOLLINAIRE, C. Solliut Sidoniut
ApollinariMf poète latin, né à Lyon vers 430, m. en
489 « sortait d'une grande famille des Gaules. 11 fut
en faveur à Rome sous Àvitus, dont il était gendre,
sous Majorien et Anthémius, fut préfet du prétoire,
patrice, sénateur, et remplit diverses ambassades.
De retour en Gaule, il fut, quoique laïque et marié,
choisi pour évoque deClermont parles Arvernes (472):
il reçut alors les ordres sacrés. Il eut \& douleur de
voir sa ville épiscopale, après un long siège, prise
par les Goths et d'en être chassé par ces barbares;
mais il y fut rétabli dans la suite. Il a été canonisé :
rfifflise l'honore le 21 août. On a de lui 24 poèmes
{vanégyriqueiy épithalameSy etc.), et 9 livres de
Lettres en vers. Son style est obscur et souvent bar-
bare : cependant ses écrits sont très-importants pour
/histoire du temps. Ses OEuvres ont été publiées à
Utrecht en 1473, et rééditées par Sirmond, Paris,
1614, et par Labbe, 1652. Elles ont été trad. en
franc, par Sauvigny en 1787, mais d'une manière
incomplète et peu satisfaisante; MM. Grégoire et
Collombet en ont donné en 1836 une traduction bien
préférable, avec le texte, 3 vol. in-8. On doit &
X. Germain un Essai historique et littéraire sur
Sidoine, 1840.— Les Polignac prétendaient descen-
dre de la famille de Sidoine Apollinaire.
SIDON, auj. 5atde, v. et port de Phénicle, un
peu au N. de Tyr , formait un petit État oui fut long-
temps richeet puissant parla navigation, le commerce
et l'industrie, mais qui finit par être éclipsé par Tyr.
Sa pourpre était fameuse comme celle de Tyr. Gyrus
U soumit ; en 351) elle se révolta contre le grand roi,
mais elle fut prise et brûlée et perdit 40000 de ses
habitants. Elle ouvrit ses portes à Alexandre le Grand
et lui fournit des vaisseaux pour le siège de Tyr. De-
puis, elle appartint tantôt à la Syrie, tantôt à TË-
gypte ; finalement elle tomba au pouvoir des Ro-
mains quand Pompée réduisit la Syrie et la Phéni-
cie. Les Français la prirent à l'époque des croisades.
SIDRS (Golfe de la) , la Grande Syrte des anciens,
Syrtis major, golfe de la Méditerranée, sur la cète
sept d'Afrique (Tripoli), s'étend du cap Mesurata
aa cap Bengazi : 560 kil. sur 280. U renferme des
bancs de sable. Si son nom n'est pas une corruption
àt Syrte, il peut venir da Taraoe 5t<ir, jujubier,
parce qu'en effet ses côtes abondent en jujubiers.
SIÈCLE de Péridès, d'Auguste, de Léon X, de
Louis XIV, etc. F. les personnages qui ont donné
lejr nom à chacun de ces siècles.
SIEDLBG, V. de Russie (Pologne), ch.-l. de toI-
vodie, surlaMuchowice, à 105 kil. E. de Varsovie;
3000 hab. ChAteau. Prise et reprise par les Russes et
les Polonab en 1831 . — La volvodie de Sledlec est la
même que la Podlaquie. V. ce nom.
SIEG, riv. des Stats prussiens, natt en Westpha-
lie, dans la régence d'Arensberg, arrose le cercle de
Sie^en , puis la Prov. Rhénane, et tombe dans le
Rhin vis à vis de Bonn, après un cours, de 145 kil.
snSGEir, V. murée des Etats prussiens (Westpha-
Ue), ch.-L de cercle, sur la Sieg, à 70 k. S. d'Arens»
berg; 7500 hab. Toiles, lainages, cotonnades; quin-
caillerie. Aux env., fer, pierres à ardoises. — Elle
appartint longtemps à la maison de Nassau, et a
donné son nom à une branche de cette maison.
StEGFEIED. F. mBBBLUlIGBN.
SIENNE, 5€fia Julia en latin, Siena en italien, t.
forte de Toscane, ch.-L de la prov. de Sienne, à 60k.
S. de Florence; 22 000 hab. Archevêché, université
(foodée en 1540 et jadis célèbre), collège des nobles,
«cole de beaux-arts, bibliothèque, académie des scien-
ces. Citadelle, belle cathédrale, dite Duomo (très-
ornée), palais public (avec haute tour), paUis du
grand-duc; fontaine Branda, thé&tre; superbe place
del Campo, en forme de coquille. Peu d'industrie et
de commerce. Environs délicieux. On parle à Sienne
l'idiome le plus pur de l'Italie; les femmes y sont
très-belles. Le pape Alexandre III, Ste Catherine de
Sienne, les deux Socins étaient de cette ville. — Fon-
dée par les Étrusques, Sienne reçut une colonie ro-
maine sous Auguste. Au moyen âge, ce fut une ré-
publique puissante, longtemps rivale de Florence et
de Pise : elle compta plus de 100 000 hab. Charles-
Quint, profitant des dissensions intestines de cette
république, Tassujettit en 1540, et la transmit à son
fils Philippe II, qui la céda au grand-duc de Toscane
Cosme I (1557). Réunie à la France en 1808, elle fut
jusqu'en 18141e ch.-l. du dép. de l'Ombrone.
SIERGK, ch.-l. de c. f Moselle), sur la r. dr. de la
Moselle, à 2 kiL de la frontière du Luxembourg, à
27 kil. N. E. de Thionville; 2238 hab. Vieux château ,
anc. couvent de Franciscains. Chapeaux feutrés, eau
de Cologne, colle forte. Commerce de vins blancs,
cuirs, bois de construction, etc. Important bureau
de douanes. — Ville ancienne. Elle eut d'abord des
seigneurs particuliers, puis passa aux ducs de Lor-
raine. Occupée parles Français en 1631, 1635, elle fut
prise par Condé en 1643, et laissée alors à la France.
SIERRA, c.-à-d. Scie, mot espagnol employé pour
désigner une chaîne de montagnes. Les noms des
montagnes doivent être cherchés au mot qui suit.
SIERRA -LEONE , c-à-d. Uonts-aux-Lions . nom
donné à la partie de la côte de Guinée qui s'étend de 6*
30' à UMat. N. et de 16*45* à l2*55'long. 0.,auS. de
iaSénégambie, lui vient d'une longue chaîne de mon-
tagnes qui suit cette côte : elle a env. 640 k. de long.—
Les Anglais nomment Colonie de Sierra-Leone un dis-
trict qu'ils possèdent entre 7* et 8* 50' tat. N. . et qui a
pour ch.-l. Freetown. Elle fut fondée en 1787 par le
philanthrope Granville-Sharp, dans le but de détruire
la traite des nègres et de propager la civilisation parmi
les Noirs. On y établit des nègres devenus libres :
leur nombre est auj. d'env. 70 OOO. Le sol est très-fer-
tile, mais le climat malsain. — On donne le nom de
Rivière de Sierra-Leone à une rivière qui arrose ce
pays, et qui est plus connue sous le nom de Rokelle.
SIETÈS (l'abbé), homme d'fitat, né en 1748 à FVé-
jus, m. à Paris en 1836, était vicaire général de Char-
tres, lorsque la convocation des Ëtats généraux fut
discutée; il fit paraître à cette occasion plusieurs
brochures favorables aux idées nouvelles, qui exer-
cèrent une puissante influence sur Topinion, et fut
envoyé aux Etats généraux par les électeurs de Pa-
ris. La noblesse et le clergé refusant de se joindre au
Tiers état, il proposa aux représentants du peuple
de passer outre et de se constituer en assemblée na-
tionale. Quoiqu'il joutt de beaucoup de considération
dans cette assemblée, son peu de facilité à parler en
public et le nuage mëtapnysique qui obscurcissait
ses pensées l'empêchèrent d'y exercer un çrand as-
cendant : un projet de constitution ouMl avait élaboré
ne fut pas même discuté. Lors de rétablissement de
la constitution civile du clergé^ les électeurs vou-
laient le nommer évoque de Patib, mais il n'accepta
pointée titre. Il vota la suppression de la dlme, mais
à la condition qu'elle serait rachetable; cette condi-
tion ayant été rejetée, il prononça ce mot (kmeux :
« Ils veulent être libres, et ne savent pas être justes.»
Appelé à la Convention, il vota la mort de Louis XVI
(mais sans prononcer ce mot qu'on a tant répété : la
mort, tans phrase); présenta un projet sur l'instruction
publique, qui fut rejeté par l'Assemblée, bien qu'adopté
par le comité; devint, après le 9 thermidor, membre
du comité de Salut Public, et eut part aux négocia-
tions oui amenèrent le traité de Bâle (1795). Adver-
saire déclaré de U constitution de l'an III, il refusa
une place dans le Directoire lors de sa création, mais
il entra au conseil des Cinq-Cents, où il fut très-in-
fluent: il se déclara au 18 fructidor contre les diren-
SIUE
- 1766 -
SIGI
l
leur» Carnot et Barthélémy; il devint lui-même, au
IÇ mi^i 1799, membfe, ei bientôt apr^s pr^ident
du Directoire , et y fut r&ntagoniste de Barras. Cher-
chant alors le salut de la France dans une dictature
militaire, il pressa le retour de Bonaparte qui était
alors en Egypte, s'unit à lui à son arrivée , eut une
part essentielle au 18 brumaire (9 nov. 1799), ainsi
<|u*à la constitution adoptée après cette ioumêe, et fut
nommé un des consuls provisoires. Il partagea un
moment le pouvoir avec Bonaparte , mais il ne tarda
pas à être annulé par son tout-puissant collègue, et
se retira. Il reçut en dédommagement le titre de sé-
nateur avec la belle terre de Crosne, et plus tard fut
fait comte de l'Empire. Exilé à la Restauration comme
régicide, il alla s'établir à Bruxelles (1815), et n'en
revint qu'en 1830. Lors de rétablissement de TAca-
d(^mie aes sciences morales, il y reprit la place qu'il
r avait occupée dès la création de l'Institut, ^eyès
ut peut-être le plus grand i)olitique de son époque :
il fli comprendre toute la puissance du Tiers état, pré-
para ou amena plusieurs des mesures les plus impor-
tantes de la Révolution, telles que la formation de
l'Assemblée nationale, la Déclaration des droits de
fhomme. la nouvelle division territoriale qui fit dis-
paraître la distinction des provinces et leurs privi-
lèges. On a de lui un grand nombre d'écrits politi-
ques, qui pour la plupart sont des écrits de circon-
stance; le plus célèbre est la brochure qu'il publia
au commencement de 1789 sous ce titre : Qu est-ce
que le Tiert étal ? Tout.— Qu*a- t-il étéjutqtfici ? Rien.
— Que demande-t^l? Devenir auelque cKose. M. Ùi-
gnet a lu à l'Institut une Notice historique sur Sieyès.
SIPANTO, lie de la Grèce. T. sipbnos.
SIGALON (Xavier), peintre, né à Uzès en 1790,
de parents pauvres, mort du choléra àRome en 1837,
ne nt connaître en 1822 par son tableau de la Cour-
tisane ^ donna ensuite Locuste (1824), Àthaiip fai-
sant égorger les enfants du sang royal ^ mie Vision
de S. Jérôme, le Calvaire ^ tous ouvrages oui prou-
vent un talent original et hardi , et fut chargé en 1833
par le gouvernement d'aller à Rome copier le Juge-
ment dernier de Michel-Ange : il venait d'achever
avec un plein succès cette grande œuvre quand il
mourut. On voit sa copie à rEcole des beaux-arts.
SIGAUD DE LAF09D (J. René), physicien et chi-
rurgien, né à Dijon en 1740, m. en 1810, professa
la physique avec succès, et fut élu en 1795 associa
de l'Institut. On a de lui : Leçons de physique expé-
rimentale, 1767 iDescription et utage îun cabinet
de physique expérimentale, 1775; Dictionnaire de
ykysiqne^ 1780; Éléments de physique théorique et
expérimentale y 1787. Non moins habile dans l'art
des accouchements, il substitua la section de la sym-
phise des os du pubis à Tûpération césarienne.
SIGÉAN. çh.-l. de c. (Aude), près de l'étang de Si-
gean, à21 Kil. S. de Narbonne; 3348 hab. Riches sa-
lines fournissant annuellement 50 (XK) quintaux mé-
triques; vins, eaux-de-vie; miel, Charles-Martel bat-
tit les Sarrasins près de Sigean. en 737. — L'étang
de Sigean débouche dans la Méditerran^.
SIGEBERTI, 3« (ils de CloUire 1, devint en 561
roi de Metz ou d'Austrasie, épousa Bninehaut, Ait
attaqué et fait prisonnier parles Avares (566), mais
se racheta; déclara la guerre à Cbilpérlc, rof de Neu&-
trie.qui avait envahi ses États en son absence, se
renaitmaitrede la plus grande partie de sonroyaumo
et le rédMisU à s'enfermer dans Xournay; il allait lui
ravir encore Soissons, quand Prédégonde, femme
àe Chiipéric, le fit assassmer à Vitry (575).
siGKBERT II, fils de Dagobort I, fut roi d'Austrasie
de 638 à 656, abandonna la direction des affaires à
^Tévèquè Cunibert, puis au duc Adalgise, enfin au
mairç Grimoald, et ne s'occupa guère que de fon-
der des couvents. Sous son règne, les Austrasiens
furent battus par Radulf, Thuringien révolté. Il laissa
un flis en bas Age, Dagobert 11, que Grimoald rem-
uiaça bientôt par son propre fils, Childebert 11. Sige-
bert fût canonisé : on l'honore le 1" février.
SI6EBSRT OT GEMBLODRS, bênédîcliB flTabancon
(1030-1112), entra jeune à l'abbaye dé (Jembloun,
près de Liéffe, et professa plusieurs années à l*abbave
de StrMartui de Metz. On a de lui une Chronique (k-
tine), qui va de Tan 3£fl à Tan 1112, imprimée à Paris,
1513, in-4; la Vie de 5. Thierry (dans les Scriptom
rerum Brùmsvicensium de Leihnitz); celles de S.Si-
gehert d'Austrasie (dans les Francorum scripUrn
de Duchesne),de S. Gutberi, de S. Madou, etc.
SlGfiB ((^p), Sigeum, promontoire de la Troadd,
sur la mer Egée, à rentrée de THellespont, servit aux
Grecs de station navale pendant la guerre de Troie.
C^est lÀ qu'était le tombeau d'Achille et Patrocle. Il
se nomme aussi léni-Cheher ou Kum-Khalé.
SIGÉE (Louise), Aloisia Sigea, femme espagnol?
du XVI* s., née à Tolède, morte en 1560, éuii appe-
lée la Minerve de son temps, et fut une des institu-
trices de Marie de Portugal, fille du roi Jean III. Eli*'
doit auj. sa plus grande célébrité à un ouvrage ob-
scène qui fut mis sous son nom par Nie. Cborier.
quoiqu'elle y fût complètement étrangère. SesTéri-
tables écrits sont des Épitres IcUines, des po^^i*^
et un dialogue De di^erentia vitœ rustiex et wr-
banx. Aucun n'a été imprimé.
SIGETB, comilatde Hongrie. F. SfiORTH.
SfGISMOND (S.), roi deBourgogne de 51 6 à 524, fil^
et successeur de Gondebaud, quitta l'Ariaoïsme peur
la foi catholique et promulgua de nouveau,en Faup-
mentant, la loi Gombette. Ayant fait étrangler son
fils Sigéric sur une accusation dont fl reconnut ert-
"on-
suite l'injustice, il alla pour faire pénitence s'<
fermer dans l'abnaye d'Âgaune (522), qu'il avait f<
dée. n en sortit pour repousser une invasion de^-
Francs, mais fut battu et livré à Clodomîr, roi d'Or-
léans, qui le mit à mort. Il fut canonisé à cause d<>
son zèle pour la religion. On Pbon le l*' mai.
siGisifom), empereur d'Allemagne, né en 1366.
était fils de l'emp. Charles IV et d Anne de Silés.e.
Il hérita du Brandeboug en 1378, épousa Marie ds
Hongrie, fille du roi Louis, dit le Gratid (1382), eut
beaucoup de peine, après Ta mort de son oeau-pére,
à se mettre en possession de la Hongrie (1386), sou-
mit la Moldavie, la Valachie (1390), la Bosnie (1391.
mais fut vaincu par les Ottomans à N ieo polis (1396i.
et ne reparut que six mois après; eut alors à com-
battre deux compétiteurs au trdrie de Honffne (LaJis-
las IV et Albert d'Autriche), qui avaient eié nommés
pendant son absence, mais réussit à regagner lacon-
nance des Hongrois et remonta sur son trdne. Il fut
élu empereur en 1410, en concurrence avec iosse de
Moravie qui mourut dès 1411: il rétablit le calme dans
l'empire, fit d'utiles réformes, et décida la tenue du
concile de Constance (1414), dans l'espoir de termi-
ner le grand schisme d'OCcident. 11 avait donné un
sauf-conduit à l'hérésiarque Jean Huss pour qu'il
vint se défendre devant le ooncile. mais il ne le fît
pas moins brûler vif après sa condamnation, 1415 :
ce manque de foi excita la révolte des Âusntesen
Bohème. Peu après, s'étant ofl*ert pour pécoocilier le
roi de France Charles VI avec le roi d' Angleterre
Henri V, il trahit la confiance de Charles et s'allia
contre la France avec Henri dans l'espoir de recou-
vrer l'ancien royaume d'Arles \ mais il échoua daa<
ce projet. Devenu en 1419, parla mort de son frèrs
Venceslas, roi de Bohème, il eut sans cesse à y com
battre les Hussites : il leur fit en 1435 d^ grand?^
concessions, mais il se rétracta aussitôt, ce qui ex-
cita de nouveaux troubles. Il prit ausisi part à la
querelle entre la Pologne et l'Ordre Tèatonique. puis
combattit les Tores en Bosnie (1427-3^), mais «Tec
peu de Succès; il acquit pourtant Belgrade. Si9<$-
mond mourut en 1437, ne laissant qu'une fiU^*
Elisabeth, qu'il avait mariée à Àl])ert d'Autriche, qu|
lui succéda. Il avait épousé ei) secondes noces Barbe
de Cilley, surnommée la fessai ne de rAllevuune.
siGisiioND I, le Grande roi de Pologne de 1506
à 1548. frère et successeur d'Alexandre L avait 39 ans
lorsqu'il monu sur le trône. II força l'Ordre Truto-
SIGO
— 1767 —
SI LA
nique à aondur* là trlre de Thorn (1631), ftit atttqvé
par les RofSes «t loar céda SinôleoA (153t) « walnt an
vain empèeb«r ia propagation du Psotestai^tismo en
Pologne, et surtout à Dantzick, réunit ia Ifuovie à
la couronne après Textinction des ducs de ce pays;
soutint des guerres presque continuelles avec les
Tftftares de la Crimée, les Moldaves, les Russes,
refoula ces derniers jusqu'à Moscon et leur imposa
en 1514 un traité onéreux. Il inspira aux Polonais le
goût des arts et des sciences et embellit beaucoup
Ue Tilles. — u, Àuguste^son fils et successeur, né en
1520, au mois d'août (d'où son surnom), devint roi
en 154S, proclama aussitôt un mariage secret qu'il
avait contracté avec Barbe Radxivil et résista à la
diète qui voulait casser cette union. 11 acquit la plus
grande partie de la Livonie (1&60), entra à ce sujet
en guerre avec Ivan IV et firicXIY (lô63), battit les
misses à Czasniki (1664), et conclut une trêve avec
les deux rois. Il força les ducs de Courlande et
de Sémigalle à se reconnaître ses feudat^ires et
réunit définitivement la Lithuanie à la Pologne
(1569). Mécontent du St-Siége, qui avait refusé d'au-
toriser son divorce avec sa 2* femme, Catherine d'Au-
triche ^ il favorisa la Réforme, et toléra même le So-
cinianisme, qui fit sous lui de grands progrès. Il
mourut en 1572, sans enfants. Avec lui s'éteignit la
dynastie des Jagellons. ^- m, fils du roi de Suède
Jean III, et neveu par sa soeur du préc., fut élu roi
de Pologne en lô87, remporta la victoire de Pits-
chen (en Silésie) sur Tarchiduc d'Autriche, son com-
Eétiteur; devint roi de Suède en 1592, mais perdit
ientôt ce tr6ne par les intrigues de son oncle Char-
les IX, qui fut élu parles Etats de Suède en 1604;
se rendit maître de toute la Uvonie (1600*1604), in-
tervint dans les troubles de la Russie (1607-1609),
L soutint un faux Démétrius (1609) et nt élire czar
idislas son fils (1610), mais ne put le maintenir;
cependant il enleva aux Russes Smolensk, la Sévérie
et Tchernigov (1618). Dans les années suivantes, il
eut à soutenir des guerres désastreuses contre les
Turcs (1620 et 21), puis contre Gustave-Adolphe,
qui de 1621 à 163& ne cessa de vaincre ses armées,
et il se vit forcé de signer la trêve d'Altmarlc, toute
à Havantage des Suédois. 11 mourut en 1637 , lais-
sant deux fils, Ladislas et Jean-Casimir, qui furent
tous deux rois de Pologne.
SIGBiARINGBN, c^ipit. de Tanc. principauté de
Hohenzollern-Sigmaringen (auj. à la Prusse), sur le
Danube, à 90kil. S. de Stuttgard; 1600 hab.
SIGinA,auj. Se§ni, v. du Latium, chez les Vois-
ines, entre Suessa Pometia et Frusino, à 50 k. S. £.
(le Rome. Vin aigre, employé surtout en médecine. On
appelait Signinum opus une sorte de ciment fait à
"«ignia et composé de petits cailloux, de chaux, et
(Je sable mastiquèi ensemble; il servait comme car-
relage et comme enduit
SIGNORELU (Luca) , dit Luca de Cartons^ peintre
de l'École florentine, né h Cortone vers 1441 , m. vers
1S2.S, déploya un talent supérieur dans les nus, les
raccourcis et le groupement des figures , et exécuta à
fresque dans N"-0" d'Orviéto un Jugement dernier
auquel Michel-Ange ne dédaigna pas de faire des
vpprunts. On cite aussi de lui une Cènet à Cortone,
lé Voyage dé M&ise avec Séphora et la Promulga-
tion de ta Loi^ dans la chapelle Sixtine, et la Aais-
tanee de /a Vierge ^ au musée du Louvre.
SIGNY-LE-GEAND ou l'abbays, ch.-l. de C (Ar-
dennes), à 23 kU. S. 0. de Mézières; 3023 bah. For-
ges. Ane. abbaye de Cisterciens, fondée en 1134 par
^ bernard. Filatures, fabriques de châles, usines à
fâf. — aiONT*LB-PETiT, ch.-l. de c. (Ardennes) à20 k.
0. de Rocroy; 2110 hab. Forges, briqueteries.
SIGONIUS (Carolo siGomo, en lat.)« savant italien,
Dé à Modènevers 1620, m. en 1584, professa les bélier-
lettres à Modène et à Venise, l'éloquence à Padoue
et à Bologne, et laissa de nombreux écrits sur les
antiouitéa romaines et Thisloire du mo^en Age, qui
ont été rénnisà Milan, 1732-37,6 vol. m-fol.^ avec
notes. On le regarde comme le créateur de la Ptpio-
wwtique (art de déohiffrer les vieilles écritures). Ou
lui doit de savants commentaires sur Tite-Live Ot sur
Cicéron; il recueillit les fragments de ce dernier, et
fabriqua , à l'aide des fragments de son traité De eon-
solattone, un pastiche qu'il donna comme l'œuvre
de Cicéron lui-môme, mais la fraude ne t^rda pas &
être découverte. Il publia en lâ5Û des Fatti Con-
tulares, dont il donna en 1559 une éditiop améliorée.
SIGOULÈS, ch.-l. de o. (Dordogne), k 16 k. S. O.
de Bergerac; 7 19 hab.
SIGOVÊSE, chef gaulois, frère de Bellovèse, et
neveu d'Ambigat, roi des Bituriges, alla se fixer vers
587 aveo J.-C. en Germanie, dans la région hercy-
nienne, à la tête d'une partie des Volées Tectosages,
tandis que Bellovèse se dirigeait vers l'Italie.
SlOGENZAtSegonfm, v. d'Espagne (Guadalaxara) ,
sur le Hénarés, à 70 k. N. f). de Guadalaxara; 5000 n.
fivéché, ano. université, fondée en 1470, supprimée
en 1809.— Prise aux Maures par Alphonse VI en 1 106.
SIGC7RD I, roi de Norvège, fils et successeur de
MagnualU, régna d'abord avec ses deux frères (1 103),
mais finit par rester seul, et mourut en 1130. 11 fit
une expédition en Syrie en 1110, peu après la l'*
croisade, et eut une part décisive 4 la prise de Sidon
par le roi de Jérusalem Baudouin I. Il envoya un
évêque dans le Groenland. — ii, fils d'Harald IV, ré-
gna apràs lui à partir de 1 136 conjointement avec ses
frères Ingo et Ëystein, et m. en 1155. ~ni, ré^na
en Norvège de 1162 à 1163, fut déposé et décapité.
SI-HOUN, fleuve d'Asie. F. sir-daria.
Sl-KIAUG, fleuv^deChinetnattdans les monts Naq-
ling, coule à l'E. S. E., arrosa les prov. 4e Kouet-
tchéou, Kouang-si et Kooang-tong, reçoit le Pé-kiang,
le Ngo-you-kiang, le Liéou-kiang, et sç jette dans
le golfe de Canton sous le nom de Tigre, & Canton
môme, en face de Macao; cours, 900 kil.
SIKJLAKH, riv. d'Algérie (Oran), passe à TE. de
Tlemcen, et se jette dans la Tafna. Le général Bu-
geaud battit les Arabes sur ses bords en 1836.
SIKKIM, V. de l'Inde septentr., capiU de la prin-
cipauté de Sikkim. Cette principauté, située sur le
versant S. de l'Himalaya, entre le Thibet au N., le
Népal à ro. et au S., le RouUn à TE., a env.
150 000 hab., bouddhistes. Vassale de l'Angleterre
depuis 1816, elle fut annexée complètement en 1850.
SIKOlLFon sikoko, une des quatre grandes lies du
Japon et la moins grande, est au S. qe Niphonet a
env. 250 kil. sur 125; v. princip., Ava et Tosa.
SILA (la), du latin Sylva^ forêt; plateau boisé des
Apennins, occupe le N. de la Calabre Ultérieure U*
et le S. de la Calabre Citérieure. aimât très-froid.
Grandes forêts de pins et sapins, d*où l'on tire des
bois de construction et de la résine.
SILANUS (Th. Junius), propréteur en Espagne en
210 av. J.-C, fut chargé par P. Scipion de ganler le
pays en deçà de TÊbre, remporta en 206 une victoire
sur Hannon et Magon, contribua k celle de Bétule,
205, et attira Massinissa dans l'alliance romaine.^
M. i. SiUnus, son arrière-petit-fils, consul en 109 av.
J.-C., fut défait par les Cimhres dans la Narlionnaise.
8ILANU8 (Deo. Junius), 2* mari de cette Servilie qui
passe pour avoir été la maîtresse de César, fut chargé
comme préteur de réduire U Bithynie en province
romaine, 74 av. J.-C, devint consul en 62,puispro-
consul en lUyrie. et après des succès insignifiants
brigua le triompoe sans l'obtenir. Consul désigné
lors du procès de Catilina, il opina d'abord pour la
mort, mais, ébranlé par le discours de César, il re-
vint sur son prt;mier avis.
BILAN us (Appius Junius), consul Tap 26 de l.-C.,
avait épousé la mère de Messaline. Il inspira à celle-
ci une passion criminelle qu'il refusa de satisfaire :
pour se venger, Messaline le rendit suspect à Claude,
qui le fit poignarder, Tan 40.— Son fils, L. Jun. Si-
lanus, avait été fiancé à OcUvie. Agrippipe, craignant
que Claude ne le destinât au trône, fit rompre le
mariage ; Silanus au désespoi c se donna lamort. en 53.
SILH
— 1768 —
SILL
8ILABB (le), SHanUy auj. le Sele , riv. de Lucanie ,
au N. , sortait de rApennin et tombait dans la mer
TyrrhénieDoe par le golfe de Pestum. Sur ses bords,
Crassusanéuitit les troupes de Spartacus (71 av.J.-C.)>
SILÈNE, demindieu, qu'on fait naître de Mercure
ou de Pan et d'une Nymphe, fut le père nourricier
de Bacchus» et accompagna ce dieu, avec les Satyres,
lors de son expédition dans Tlnde. On le représente
ordinairement comme un TieiUard à moitié ivre,
monté sur un âne ou appuyé sur un thyrse. Il était
honoré particulièrement à Ëiis et en Arcadie.
SILKNTIAIRE, titre donné dansTempire byzantin
à des officiers chargés de maintenir dans le palais
Tordre et le iilenee, II y en avaitSO. — On donna aussi
ce nom au secrétaire du cabinet de l'empereur et
aux personnes destinées aux négociations secrètes.
SILÊSIE, Schletien en allemand, prov. des Stats
prussiens, au S. E. du Brandebourg, a 350 kil. de long
sur 1 15 env. de large ou 4025 k. carr. et 3 300000 h.;
ch.-I., Breslau. On la divise en trois gouvts (Breslau,
Liegnitz, Oppeln). L'Oder l'arrose d'un bout à l'au-
tre; la partie S. 0. et la frontière occid. sont très-
montueuses (Riesengebirge et Car|>atbes) ; ailleurs
s'étendent de yastes plaines. Sol fertile, industrie ac-
tive. Les Silésiens sont pour la plupart de race slave :
ils parient un dialecte iMirticulier du polonais. — Ha-
bitée par des Lygii et des Quades au temps des Ro-
mains, la Siiésie fut plus tard envahie par des Slaves et
fit partie du roy. de Pologne. Miécislas I y introduisit
le Christianisme en 965. En 1168, les fils de Vladis-
las II, roi dépossédé de Pologne, reçurent la Siiésie
de Boleslaa IV (cette Siiésie, plus grande oue la prov.
actuelle, contenait le Brandeoourg iusqu't la Warta).
Sous les descendants de VlaAslas, la Siiésie se mor-
cela en plusieurs duchés, tous nommés d'après leurs
villes principales (Schweidnitz, Glogau, Œls, Jauer,
Jsgemdorf, etc.). Les discordes intestines, suite na-
turelle de ces partages, aidèrent Jean, roi de Bohême,
à joindre la Siiésie à ses Etats: dés 1327, les posses-
seurs de ces petits duchés (sauf 2) se reconnurent ses
vassaux, et en 1357 la Siiésie fut définitivement réu-
nie à la Bohême. Elle éprouva le contre-coup des
guerres contre les Hussites, prospéra néanmoins par
l'industrie et le commerce (grâce à l'introduction de
nombreuses familles allemandes), compta de bonne
heure beaucoup de Protestants, et fut pendant la
guerre de Trente ans le théâtre de plusieurs des opé-
rations de Wallenstein. En 1740 et 42 (guerre de la
succession d'Autriche), Frédéric II fit la conquête de la
Siiésie, alléguant d'anciens droits sur cette province ;
il se fit confirmer dans sa conquête par Marie-Thérèse
en 1748. Cette prov. fut plusieurs fois prise et re-
prise dans la guerre de Sept ans; l'impératrice en
céda définitivement la plus grande partie à la Prusse
en 1763, et ne s'en réserva que la moindre portion
sous le nom de Siiésie autrichienne, — Celle-ci , au
S. de la préc, forme avec la Moravie le gouvt autri-
chien de Mormrie-el-Silé$ie\ elle se divise en 2 cer-
cles : Troppau et Teschen. F. Moravie.
SILHOUETTE (fit. de), né à Limoges en 1709, m.
en 1767, fut successivement conseiller au parlement
de Metz, maître des requêtes, commissaire pour la
fixation des limites en Acadie (1748), commissaire
du roi près la Compagnie des Indes, enfin contrôleur
des finances (1757). Il commença quelques réformes
et fit rentrer 72 millions dans le trésor: mais, a^ant
voulu diminuer les dépenses personnelles du roi et
établir de nouveaux impôts, il perdit tout crédit et
fut forcé de quitter le ministère au bout de huit mois.
On a de lui divers ouvrages : Idée générale du gou-
vernement chinoiê, V^; Uttrei sur les transactions
politiques du règne d^Èlisabethy 1736; Mémoires sur
Um possessions et les droits de la France et de VAn-
yieterre en Amérique y 1755; Voyage de France, fPEs-
paçnë et dC Italie , 1776; et destraouctions des Jfffatt
sur VHomme et sur la Critique de Pope. Silhouette
occupa beaucoup le public pendant son court minis-
tère: après sa chute, tout ce qu'ordonnait la mode
éttàX à la Silhouette; le jjiom àB Silhmteîte eai rmlé
à une manière de faire les portraits avec l'ombre de
la figure, qui était en vogue à cette époqve.
SILISTRI, Durostorum, Dorostena, v. forte de la
Turquie d'Europe, en Bulgarie, ch.-l. d'an eyaletqb:
embrasse toute la Bulgarie orientale, au confluent
de la Distra ou Missovo et du I>anube, à 100 kil. N. E.
de Routchouk; 20 000 h. Siège d'un métropoUtaio.
Belles mosquées. Lainages, tanneries. Les enii-
rons de cette ville furent le théâtre de plusieun
combats entre les Turcs et les Russes en 1773; elie
fut prise en 1829 par le général russe Diébitsch;
mais ne put être prise en 1854 par Paskiéwitch. —
L'eyalet de S. est divisé en 41ivalis : Silistri, Rout-
chouk, Varna et Babadagh.
SILIUS (P.), Romain d'une haute naissance ei
d'une grande neauté, inspira une folle passion à Mes-
saline, qui lui fit répudier Silana sa femme, et se fit
publiquement épouser par lui pendant une absence
de Claude. L'empereur, averti par Narcisse, revint
en hâte à Rome : Silius, surpris, se donna la mort.
et Messaline fut mise à mort ie soir même.
SILIUS ITALICOS (C), pOètB épiqUS latÎQ, né VMS
Tan 25 de J.-C., soit en Italie (à Rome ou à Corfi-
nium), soit en Espagne, à Italica (Sé^iUe-la- Vieille),
d'où son nom, fut consul sous Néron (68), puis gou-
verneur de l'Asie-Mineure. Il avait pour Cîcéroa et
Virgile une sorte de culte : il acquit à grands frais
la maison de l'orateur à Tusculum et celle du poète
à Naples. Il quitta de bonne heure les afTaires pour
se livrer aux lettres. Ne pouvant supporter les dou-
leurs d'un ulcère, il se laissa mourir de faim, à 75 ans.
On a de Silius un poème épique: la Deuxième guerrt
ffunique, en 17 chants. Son style est généralement
correct et sans enflure; mais sa poésie est ssns
éclat, sans vigueur, sans mouvement : on lui reproche
aussi de se montrer partout servile imitateur de l'au-
teur de VÉnéide, ce qui l'a fait surnommer le Singe
de Virgile. Son poème, longtemps perdu, fut retrouvn
par le Pogge àrabbaye de St-Gall en 1414. Les meil-
leures éditions, après l'édition Princeps(RoTae\lkl).
sont celles de Drakenborch, Utrecht, 1717, de Ru*
perti, Leipsick, 1795 (reproduite dans la coUectioQ
des Classiques latins ae Lemaire, 1823). Ilaété trad.
par Lefèvre de Villebrune, 1781 , par Corpet et Du-
bois, dans la collection Panckoucke, 1837, et par
Kermoysan, dans la collect Nisard.
SILIYRI, Selynibria, v. et port de Turquie fRoo-
mélie), sur la mer de Marmara, à 70 kil. 0. de Cou-
stantinople; 8000 h. Pont de 32 arches sur des ma-
rais; belle église grecque.
S1LLÊ-LE-6UILLAUME. ch.-l. de e. (Sarthe). â
32 kil. N. 0. du Mans par la route, à 45 par le che-
min de fer; 3309 h. Ane. place forte; château fort
du xiv« s. Toile fine et toile d'emballage ; laînagfs.
SILLERY, bg du dép. de la Marne, à 10 k. S. E.
de Reims; 600 hab. On y récolte un des meilleurs
vins blancs mousseux de Champagne.
SILLERY (Nie. bruslart de), maçistrat, né en
1544 à Sillery , m. en 1624, fut charge par Henri iV
de plusieurs missions importantes, nit ambassadeur
eu Suisse, plénipotentiaire â Vervins, obtint du St-
Siége la déclaration de nullité du mariage de Hen-
ri IV avec Marguerite et fit conclure un 2* mariage
avec Marie de Médicis, devint chancelier de France
en 1607 , perdit de son crédit à la mort de Henri IV
et se retira, mais conserva néanmoins les sceaux jus-
qu'en 1616. — Son fils , P. Bruslart, marquis de
Puizieux, puis de Sillery, 1583-1640, fut aussi
chargé de plusieurs missions, conclut le mariage de
Louis XIII avec Anne d'Autriche, et partagea la dis-
grâce de son père. La terre de SiUery avait été érigée
Sour lui en marquisat en 1613.— Un de ses descen-
ants, Ch.-Alexis Bruslart, comte de Genlis, puis ffla^
ouisde Sillery, épousa la célèbre Mme de Genlis. Il
était capitaine des gardes du duc d'Oriéans, et fut
député par la noblesse de Reims aux États généraux,
puis à la Convention. Dans le procès de Louis XVI,
SIMA
— 1769 —
SUIE
il vota pour l'appel an peuple. Arrdté comme com-
plice de Dumouriex et agent delà faction d'Orléans,
il fut condamné à mort le 30 octobre 1 793.
SILO, V. de Palestine (Ephralm), au S. de Sichem
et au N. de Béthel, fut la capitale des Hébreux lors
de leur entrée dans la Terre Promise. L'arche et le
ubemade y furent longtemps conservés; c'est là
aussi que Josué fit le partage de la Terre Promise.
SILOÉ, fontaine de Jérusalem, sort du mont Sion,
coule entre les vallées de Josaphatel d'Hennon, et
va se jeter dans le torrent de Cédron. Elle formait
Sràs de sa source une piscine, célèbre par le miracle
e l'aveugle-né auquel Jésus rendit la vue.
SILSIUS, DjebeUSekeleh, mont d'Bgypte (Thé-
baIde),où se trouvaient les vastes carrières qui four-
nirent les matériaux des constructions de Thèbes.
SILURES, peuple de la Grande-Bretagne, au S.O.,
vers Tembouch. de la Sabrina (Sevem), fut soumis
en 75 par J. Frontinus.
SILVA (J. B.), médecin, né à Bordeaux en 1682,
m. en 1748, fut nommé en 1724 médecin consultant
du roi (Louis XV), se vit recherché par l'empereur
Charles VI et par l'impératrice de Russie, et inspira
de beaux vers à Voltaire. Il a laissé un TVatf^ des dif-
finntes torteâ de saignées^ 1729, des Consultations,
et quelques opuscules.
SILVANBGTES, peuple de la Gaule, dans la Bel-
gique 2% entre les Parisii. les Metdi, les BeUovaei,
les Ftducaiferj avait pour ch.-L Àuftustomagus (Sen-
iis). Ils habitaient la partie S. 0. au dép. de l'Oise.
SILVËRK(S.), pape de 536 à538, refusa de replacer
sur le siège de Constantinople l'eutychéen An-
thime, entaché d'hérésie, et s'attira le courroux de
Timpératrice Théodora, qui favorisait les Eutychéens.
A l'instigation de cette princesse, il fut accusé in-
justement d'intelligence avec les Goths, remplacé
par Vigile, et relégué dans 111e Palmaria, où il mou*
rot de faim. On le fête le 20 juin.
SILVESTRS (S.), pape. F. stlybstrb.
sn.vK8TRB (Israâ), dessinateur et graveur, rival
de Callot, né à Nancy en 1621 , m. en 1691 , vint se
âier à Paris, s'y fit bientôt remarquer par le goût et
l'intelligence de ses dessins, fut chargé par Louis XIV
de dessiner et de graver les Vues des Pares et Mai-
sons royales et les Villes conquises , ainsi que les
Fêtes données par le roi , et réussit si bien qu'il ob-
tint, avec le titre de maître de dessin du Dauphin,
une jMDsion et un logement au Louvre. Son œuvre
M compose de plus de 1000 pièces, parmi lesquelles
on remarque,outre les vues ci-dessus mentionnées, les
Plaisirs de Vile enchantée et une Vue de Rome,
—Son fils, Louis S., 1675-1760, réussit dans la pein-
ture, devint membre de l'Académie de peinture, et
fut appelé à Dresde par le roi Auguste II, qui le
nomma directeur de l'Académie de Dresde etl'anoblit.
SIMAUCAS, Septimaneaf v. d'Espagne, dans la
Vieille-Castille (Valladolid), sur U Pisuerga,àl2kil.
S. O. de Valladolid; 1200 h. Pont de 17 arches. ChA-
teau fort où l'on conserve depuis 1563 les archives
de la Castille. Près de cette ville, en 939, Ramire 11,
roi de Léon, etFernand Gonzalez, comte de CastiUe,
livrèrent aux Maures, commandés par Abdérame, une
grande bataille qui resta indécise.
SI]lAET(Ch.), sculpteur, né à Troyes en 1807,
m. en 1857, était fils d'un menuisier. Son goût précoce
pour la sculpture l'ayant fait remarquer, il fut en-
voyé à Paris aux frais de sa ville natale. 11 obtint le
grand prix de Rome en 1833 et fut envoyé en Italie,
où il puisa U passion de l'antique. 11 traita surtout avec
succès les sujets allégoriques, et fit en ce genre de
belles statues de la Poésie épique et de la Philoso-
p/Mip(pourla bibliothèque du Sénat); il exécuta pour
le duc de Luynes une admirable reproduction de la
M^erve de Phidias, en or et en ivoire (1855). On lui
doit en outre la belle statue d9Na/poléon qui orne le
tombeau dee Invalides, les bas-reliefs qui rappellent
les grandes institutions impériales, et de magnifi-
quen caryatides pour la nouvelle façade du Louvre.
n avait remplacé Pradier à l'Institut en 1852 et éuit
professeur à l'Ëcole des beaux-arts. Haiévy a lu son*
Éloge k l'Académie des beaux-arts en 1861.
SDIBIRSIL, v.de la Russie d'Europe, ch.-l. du gouvt
de Simbirsk, au confluent du Volga et de la Sviaga,
à 1450 k. S. E. de St-Pétersbourg, par 46" 2' long. E..
54*24'lat. N.; 18000 hab. Svécbé, cour criminelle,
gymnase. Clochers et jardins nombreux, qui rendent
de loin son aspect pittoresque; statue élevée à 1 his-
torien Karamsin, né dans les environs. Grand com-
merce de ç^rains. La ville fut fondée en 1648. — Le
gouvt de Simbirsk, entre ceux de Kazan au N., d'O-
renbourg à TE. , de Saratov au S. , de Penza et de
Nijnéi-Novoçorod à l'O., a env. 430 kil. sur 215 el
1 200000 hab. Montagneux à TE. et au centre, il est
traversé du N. au S. par le Volga. Sol fertile et bien
cultivé; vastes forêts; fer. sel, soufre, gypse.
SOfÉON, 2* fils de Jacob et de Lia, né vers 2110
av. J.-G. , fut celui que Joseph retint en otage quand
ses frères vinrent acheter au* blé en Egypte. 11 prit
part, avec Lévi, au massacre des Sichémites. Il donna
son nom à une des 12 tribus. C'était la plus méri-
dionale : elle avait au N. la tribu de Juda, A l'O. les
Philistins, àl'E. le lac Asphaltite.
siMâON, pieux vieillard juif, fut averti miraculeu-
sement qu'il ne mourrait pas sans avoir vu le Messie :
en eflet, se trouvant dans le temple lorsque la
Vierge y apporta l'Enfant Jésus, il le reçut dans ses
bras; c'est alors que, reconnaissant en lui le Messie,
il chanta, pour rendre grftce à Dieu, le fameux can-
tique : i^une dimittis servum fuicm. Domine.
siMÉON (S.) , neveu de la Ste Vierge et cousin de
Jésus, est quelquefois appelé frère du Seigneur. Il fut
évèque de Jérusalem après la mort de Jacques, en 67 ,
et subit le martyre en 107 ; il avait alors t*iO ans.
L'Eglise Thon, le 18 février.
siMËON 8TTUTB (S.), pioux anachorèto, né vers 390
àSisan en Cilicie^m. en 459, se voua jeune à la vie
solitaire, et se fit remarquer par ses austérités exces-
sives: il ne faisait qu'un repas par semaine, et ne
prenait rien tout le carême. Il habita quelques an-
nées un ermitage au pied du mont Télénisse, mais
il le quitta en Û3, et se retira, pour mieux s'isoler,
sur une haute colonne (ifylot , en grec, d'où son sur-
nom), du haut de laquelle il haranguait les fidMes.
Il vécct ainsi 36 ans, et changea dans cet espace trois
fois de colonne (il était resté 22 ans sur la aernière) :
on Ty trouva mort. L'Eglise le fête le 5 janvier. Sa
Fte a été écrite par Théodoret.
SIMBON LE MËTAPHRASTE. F. MATAPHRASTE.
smâoN DE mjRHAM, historien du xu* s. , enseigna
les mathématiques à Oxford, et fut grand chantre de
Téglise de Durnam. Il a composé une Hist, des rois
d*ÀngUterrej qui va de 616 à 1130, et oui a été con-
tinuée jusqu'en 1 156 par Jean , prieur a'Exham (im-
primée dans les Decem seriptores de Twisden).
siMÉOR (Joseph Jérôme, comte} , né à Aix en 1749.
m. en 1842, fils d'un avocat, bnUa de bonne heure
au barreau d'Aix, fut succesèivement professeur de
droit à runiversiié d'Aix, procureur-syîidic du dép.
des Bouches-du-Rhûne, député au oonseil des Cinq
cents, où il siégea panni les modérés, fut proscrit
au 18 fructidor, reparut après le 18 brumaire, eut
part, comme membre du Tribunat, au projet de loi
sur le Concordat et à U rédaction du Code civil,
devint, sous le Consulat et l'Empire, préfet, conseil*
1er d'Etat, et reçut de Napoléon le titre de comte ; ftit
envoyé en Westphalie en 1807 pour organiser Tad-
ministrationde la justice pendant le règne de Jérôme
Bonaparte et fit bénir dans ce pays le nom français ;
fut sous la Restauration ministre de la justice, puis
de rintérieur (1819-21), mais se retira quand le
parti ultra-royaJiste l'eut défiMtivement emporté , fut
nommé pair en 1821 et derint en 1833 1** président
de la Cour des comptes. Il avait été élu en 1 832 membre
de l'Académie des sciences morales. Homme sage,
orateur clair et solide, Siméon se montra en toute oc-
casion ami de l'ordre et des libertés constitutionnelles.
SIMO
— 1770 —
SIMO
HjnifeniB, Stmjrtliw.aYij. GiareUa^ petite nr. de
Mcïit^ sortait desmoots Nébrodes, et se jetait dans
la mer Ionienne, non loin de Catane.'
SIMFÊROPOL, en tartace Àk-Metched {musquée
hlanehe)^^. de la Russie d'Europe, cli.>l. du gnuvt
•le Tauride, en Crimée, sur le Salghir et dans un beau
vallon; 10 000 h. (sans la garnisun). On y distingue
la Ville vieille i fort irrègulière, et la Ville neuve,
bien percée et bieu bàiie. Belle cathédrale, palais
du gouverneur. — Fondée par les Turcs en 1500,
cédée aui Russes avec le reste de la Crimée en 1791.
SIM I ANE, CoUum longum, vge du dép. des Bou-
ches-du-Rhônej à 12 kil. 8. d'Aix; 1000 bab. Jadis
titre de marquisat.
SIMIANB (Pauline deoRiONAN, marquise de), fille
de Mme de Grignan et petite-fille de Mme de Sé?i-
gné,née en 1674, morte en 1737 , fut comme sa mère
et sa grand-mère célèbre par son esprit et sa beauté.
EUe épousa en t69& Louis de Simiane, d'une illustre
maison de ProTence, nUiée à la maison de Savoie,
qui succéda à son beiau-pére en 1716 comme lieute-
nant générai dd Provence, et resta Teinre en 1718.
un a d'elle quelques poésies et des lettres, qui furent
publiées par La Harpe en 1775, et qui depuis ont été
jointes à celles de Mme de Sévigné : elles offrent,
selon Texpression de La Harpe, tm atr de famille,
SIHLAH, poste militaire anglais dans l'Himalaya,
entre le Sutledge et In Djomna, à 2000* au-dessus
de la mer. est la résidence d'un gouverneur militaire.
SIMMBRlf , ▼. des Ëiuts prussiens, ch.-l. de cercle,
à 42 kil. S. de Cobleni/.; 'ithù h. Elle était jadis capi-
tale d'une principauii; palatine.
SIMMIAS, poète grec, de Rfaodes, qui vivait proba-
blement au IV* s. av. i.-C. (vers 824), passe pour
l'inventeur de ces jeux bizarfes qu'on appelle Vers
figurés: on a de lui en ce genre trois pièces, les
Ailes, YOEuf, la Hache , dont les vers, par leur dis-
position, figurent en efl'et l'objet décrit. Saumaise et
Fortunio Liceti {EncycUipxdxa ad Seciinm, Paris,
I6H5) ont pris la peine de les commenter.
SIMNEL (L,ambert), aventurier, fils d'un boulan-
ger d'Oxford, se fit passer, àTinstigation d'un prêtre
nommé 6imon,poarle ducd*Yorli,2* fils d'Edouard iV,
dont la mort n'avait pas été bien constatée, puis
pour le ducde Warwtck, héritier de la maison d'York,
et osa, avec l'aide d'un parti de mécontents, mar-
cher contre l'armée de Henri VII ; mais il fut vaincu
à Stoke (1487), et tomba aux mains du roi, qui le
relégua comme marmiton dans ses cuisines. Cette
aventure a fourni le suiet d'un opéra-comique.
SIMODA. port et rivière du Japon (Niphon), sur la
sôte K. de Hle, à 50 kil. £. d'f édo. Ouvert aux Eu-
ropéens depuis 1853.
SIMOYS (le) , auj. le Mendiré-sou ? Hv. de la Troade,
sortait d'un des sommets de l'Ida, baignait la cam-
pagne de Troie et s'unissait au Scamandre pour se
jeter dans i'Hellespont. Le cours du Scamandre ayant
ulus tard changé de direction, on prit par erreur le
Simols pour le Scamandre.
SIMON HACCUABÉB. K. VACCHABÉB.
SIMON (S.)^ le Cananéen, som. le 2élé^ un des 19
apôtres, natif de Oana en Galilée, subit, dit-on, le
martyre en Perse. On le fête le 28 oct. avec S. Jude.
SIMON le Magicien y du bourg de Gitton, en Sama-
rie, avait été disciple du thaumaturge Dosithée. Il
opérait lui-même des prodiges, et s'intitulait la Vertu
de Difu. II se fit baptiser par le diacre Philippe, puis
dosa demander à S. Pierre de lui transmettre, moyen-
nant argent, le pouvoir d'opérer des miracles sem-
blables aux siens (d'où le nom de ttmonte, pour dé-
signer le trafic des cnoses saintes) ; mais il fut re-
poussé et maudit par le chef des apôtres. Simon alors
se sépara des disciples de Jésus et voulut ri valiser avec
eux : il visita diverses provinces de l'Orient, alla jus-
qu'en Italie, et fit des oupes et des prosélytes à Rome
même. Il avait k sa suite une Tyrientie qu'il nom-
mait Hélène y la donnant Untôt pour l'Hélène de la
guerre de Troie, tantôt pour Minerve, tantôt pour une
incarnation de l'iatelligenee suprême ou du Nous,
Use disait lui-même fils de Bieu et se fit même adorer
comme Dieu. On râoonte qu'il lutta devant Héron avec
S. Pierre, s'éleva uo momeot dans lès airs par la
magie, puis tomba e^ se cassa lés jiunbes. On donne
Simon comme le premier hérétique : son hérésie
était une forme de Gnosticisme.
SIMON ben-jokaI, rabbin du n* s., dheiple d'Akiba,
est regardé comme l'auteur du Xohar (c.-à-d. Lu-
mière) j obscur commentaire du Pentateuque, et
comme le chef des cabalistes.
SIMON (Richard), savant hébralsant, né à Dieppe
en 1638, m. en 1712, était oratorien et professa la
philosophie à Juilly et k Paris. Il fut exclu de $on
ordre pour avoirsoutenu, dans son Histoire critiqve
du Vieux Testament (1678), des opinions paradoxales,
qui suscitèrent les critiques de fiossuet et des son-
taires de Port-Royal et le firent condamner par le
St-Siége. Outre VHist. critique du Vieux Testament,
on a de lui Hist, du Nouv. Testament (1689). Ifùf.
crtltque de la créance et des coutumes des nations du
Levant (sous le pseudonyme de Moni), 1684; Hist. df
l'origine et des progrès'des revenus ecclésiastiques y
1684; Créance de l'Eglise orientale sitr la transsul>-
stanliation, 1687, et des Lettres, publ. par Lamarti-
nière, son neveu, 1730. — Un autre Hicnard Simoa.
du Dauphiné, prêtre, a composé un grand Dict, de la
Bible, Lyon, I69:i et 1703, 2 voL tn-fol.. ouvrage
utile et estimé avant que celui de dom Caimet parût.
SIMON (Ed. Thomas), littérateur, né à Troyes en
1740, m. en 1818, exerça d'abord la médecine, fut
bibliothécaire du Tribunal, puis devint censeur des
études à Nancy et professeur d'éloquence latine à Be-
sançon. Il a puDlié un Choix de poésies (irad. du grec
du latin, de l'italien, 1786); les Muses prooineialss,
recueil des meilleures productions des portes de pro-
vince, a traduit Martial /publ. par son fils en 1819),
et abrégé le poème de S, Louis, au P. Lemoine (1816).
SIMON DE siEWNK, peintre. F. memih»
8IM0NETTA, hameau et château de Lombardie.
situés à 5 ou 6 k. N. 0. de Milan, remarquables par
un écho qui répète les sons jusqu'à 36 fois.
SIMONETTA, famille originaire de CaUbre, s'at-
tacha aux Sforze, ducs de Milan, et leur rendit de
grands services. Ange S., né vers 1400, m. en 1472,
contribua puissamment à la fortune d« Franc. Sforxe.
~ Son neveu, Pr. S. , né en 1410, eut lacouftance de
Franc. Sforze et de GaléAS-Marie et «siista Bonne de
Savoi'e au commencement de la minorité de Jean-
Galéas-Harie ; mais, ayant voulu déioumer cette prin-
cesse d'une passion indigne d'elle, Il fiit mis en pri-
son , appliqué à la torture et décapité (1480).— Jean
Simonetta, frère de François, parugea la fortune,
les honneurs, la disgrâce de son frère, mais fut épar>
gné après avoir subi la torture, et ne mounit qu'en
'1491. On lui doit : Dé rébus gestis Franc, Sfortia .
Mediolanensis ducis, Milan, 1480-86, in-fol : c'est la
principale source pour l'histoire de oe prince.
SIMONIDB. poète et philosophe grec, de Iulis(daDs
l'Ile de Céos), né en 658 av. J.-C, m. en 468. jouii
de la faveur de plusieurs princes, entre autres au Pi-
sistratide Hipparque etd'Hiéroa, tyraii de Syracuse.
Diverses traditions le montrent vendant ses vers aux
athlètes et aux grands, chantant souvent la palinodie,
honoré de la protection spéciale de Castor et PoUux
pour avoir introduit leur éloge dans une ode composée
en l'honneur d'un athlète, perdant la vue pour avoir
adressé des injures poétiques à Junon, et la recoo-
vranl après avoir fait l'éloge de cette divinité. On dit
aussi qu'il ajouta une 8* corde à la lyre et 4 lettres
à l'alphabet grec (tj, ca, (, ^) , et qu'il inventa la If oé-
monique. il excellait dans les genres éléglaque si
lyrique et fut le rival de Pindare : ses Thrènes ou £a*
meniations étaient surtout retiomméei. Nous ne pœ-
sédons de tout cela qu'une touchante élégie sur Dor
naé, quelques épigrammes (dans le sens d'inscrip-
tions) et autres fragments recueillis par Brunck
(tome 1 des Analecta), et par Schneidewin, 1836
— 1771 —
SLND
Pannî lef fragments ^ lui sont ittlribués, on fe-
mtrqtie iin« satire mcnrctanté contre tes femines, mâif
cette pièeé jsaratt être d^tm aatre poète da fifènie
nom, natif dr Amorges, oui ftonssatt vers 660 av. J.-Q.
smONNÊAU. famille de grateura, a produit :
Charles, natif d'Orléans (1639-17^8), grayear èi la
pointe et au burin, qni réussit également dans le por-
trait, Phistjire et la vignette (on cité de lui Jésus eê la
Samaritaine , d'après Garrache , la Conquête de la
Franche-Comté f diaprés Lehfun); — Leurs, frère de
Charles, mort en 1738, auteur d'une ilXMmpIton delà
Vierge^ d'après I^brun ; de Suxannê au bain, de J^suè
insîrufganl Marthe et lfaft>, d'après Coypeli —Phi-
lippe , fils de Charles , qui grava P Enlèvement des Sa-
btneâ et la Paix entré lés Romaint et les Sdbins, d*a-
Sfès J. Romain 1 les Trois déesses jugées par Paris ^
'après Perl no <fel Vaga; Vénus et Adonis^ d'après
TAlbane. Il est fort inférieur à son père et à son oncle.
SlMPH£ROPOt, T. de Hnssie. F. stmfëropoi..
SIMFLICB ou siiiPLicftid (S.), pape de 468 & 483,
né à Tusculum (Tivoli) , établit en Orient l'autorité du
concile de Chalcédoine, replaça sur les sièges d'An-
tioche et d'Alexandrie les évèqnes légitimes, qui en
avaient été chassés par les Euty6héens, mais ne
réussit pas si promotement à étouffer les troubles en
Occident. L'Église l'hon. le 2 mars. — Un autre S.
Simplice,évèque d'Autun au tv*s.. est fêté le 24 juin.
SIMPLICIUS, philosophe grec du !▼• s., natif de Ci-
licie ou de Phrygie, reçut les leçons d'Ammonius, fils
d'Hermias, enseigna quelque temps à Athènes, quitta
cette ville après Fa défense que fit Justinien o'ensei-
gner la philosophie (529), et se réfugia en Perse au-
prèsde Chosroès; ce prince obtint son retour en Grèce,
vers 533 selon les uns, bUb selon d'autres. On a de
Sirnplicius des commentaires sur plusieurs traités
d'Anstote {Catégories, Bàle, 1541; Traité de Vdme y
Venise, 1527; Physique, Venise, Aide, 15261, et sur
le Manuel d'Épicteie (publies à Venise, 1528, a Leyde,
1640, et à Deux-Ponts, par Schweighœuser, 1800) :
ce dernier ouvrage a été traduit en français par Da-
cier, avec le Manuel d'Épiciète, 1715. Sirnplicius est
un éclectique néoplatonicien^ qui incline au péripa-
tétîsme. Sescommentaires sont, avec ceux d'Alexan-
dre d'Aphrodisie, les meilleurs de cette école.
SlMPLON (mont), Sempeln en allemand, mons Cœ-
pionisy Scipionis ou Sempronii en latin, mont des
Alpes Lépontiennes, en Suisse, sur la limite du Va-
lais et dif Piémont, à 105 kil. N. E. du i^ont Blanc et
k 53 kll. S. 0. du St-Golhard. Son sommet s'élève à
.ntO*. Superbe route militaire de plus de 60 kil. de
long (de Briggà Domod'Ossola), ouverte par Napo-
léon I de 1800 à 1807 : on y compte 6 galeries taillées
dans le roc et plus de 50 ponis jetés sur des préci-
pices.— Le Simplon donna son nom à un dép. fran-
çais formé du Valais et qui avait pour ch.-l. Sion.
SIMPSON (Thom.), mathématicien, né en 1710, à
Bosworth (Letcester) , m. en 1761^ était fils d'un tis-
serand. Après avoir lutté longtemps contre (a misère,
i! devint enfin professeur de mathématiques h l'Aca-
démie de Woofwich et membre de la Société rovale.
H a laissé ; Snuteau traité des pUAions, 17^7; pe la
nature et des lois de la probabilité, 1740 : Des an-
nuités et des tontines. 1742, et des traités d'algèbre,
de géométrie et de trigonométrie. Son nom est resté
aune méthode approchée de quadrature.
SIHSON (Robert), mathématicien écossais, né en
1682, m. en 1766, fui 50 ans professeur de mathé-
matiques au collège de Glasgow, et laissa: Traité des
sections coniques, \l%b\ Traité sur ^extraction des
racines approximatives des nombres par séries ïn/î-
nies (daas les Transactions pMlpsophiques, année.
1753), et divers travaux sur Euelide (qu'il a traduit
en anglais, 1756), sur Apollonius et sur Papous,
SîN, désert au N. Ë. oe l'Egypte. Lés Héb/eui le
sor-
manne.
mont.
ifArabuî. au N. O', dans la péninsule qui s^'avance
ail milieu de la mer Rouge, entre les gotfés dé Suez
et d'Akaba, au N. E. du Aent Horeb. H a deux som-
mets, dont le plut éleré, aiij. Ste-eatherinej a en-
viron 2814^. Les rochers vtoisins sont coaferts d'in-
scriptions qu'on attribue ainc]8raélites.«-t)ied appa-
rut a Moïse sur le raoni Sina pendant 40 jours et lui
donna sa loi. Sur la oente de la montagne, à une
hauteur de 18(X)*, se voient une église et une mos-
quée, ainsi qu'un couvent fortifié. Gè eeuvent fondé
par Justinien en 627, est te titre d'un archevêché
dont le titulaire réside au Caire.
SINALOA. F. CIHAIOA.
SINAMARI. F. smNxMARY.
SINAN-PACHA. surnommé Kodjah fte maître),
général ottoman j 4ta(t un renégat italien. Vizir sous
Soliman I. Séiim II, Amarat in et Mahomet lU, il
prit Tripoli en 1^1, soumit FYémen révolté, ré-
duisit là régence de Tunis, d'où il ehassa les Espa-
gnols n574Jf, et se distingua également en Hongrie.
Trois fois disgracié, il fut trois fois rappelé et mourut
vizir, en 1596. Sinan-t^eha n'était pas noins habile
administrateur que grand gaerrier : Tâgypte, la Sy-
rie, l'Aoatolie, mi doivent nn grand nombre d'édi-
fices utiles, mosquées, hdpitaux, bains, marchés, etc.
SINCLAIR (sir John),agroiioVk6Aeosnisdurrjii' s.,
membre dtt Parlement bntanmqae, fonda la Société
d'agricnltnrtf d'Sdimbonrg et pablia entre autres
ouvrages utiles : V Agriculture pratique eSratMohnéPj
trad. par Mathieu de Bombasle, 182$.
SINDi ou siNDB, V Indus des anciens, un des
deux grands fleuves de l'Inde, te plus à l'O., naît
dans le S. B. do petit Thibet, aans des lienx incon-
nus, vers 30" lat. N., forme une courbe, remontant
jusqu'à 36* au N. 0., puis redeseendant au S. 0.,
continue ensuite sa course jusqu'à 24*, laissant à sa
droite le Kaboul et le Beloutehistan . à sa gauche le
Pendjab et le Monltatf, arrose Attok, Tehikarpoor,
Haïdérabad , Tatta, se oivise un peu au^dessUs d'Hat-
dar-Abad en plusieurs bouches qui forment un vaste
delta et se jette par ! 1 branches dans le golfe d'O-
man. Vers l'embouch. est le grand marais de Rtn.
Ses affluents principaux sont le Ladak en Thibet,
l'Attok et la Leiaqui viennent de l'Afghanistan, le
Kaboul, et les rivières qui forment le Pendjnad (F. ce
nom). Son cours total est d'env. 2550 kil. F. in dos.
SINDHT (Principauté du), £tat de l'Inde en deçà
du Gange, borné att N. O. par le Beloutehisian, au
N. par le roy. de Lahore, à l'B. par l'Adjmir et le
Katch, a env. 137 000 kil, carr., compte un million
d'habitants et a pour capitale Roratchi. 11 tire son
nom du Sfnd , qni l'arrose. ~ Le Stndhy eut jadis des
princes particuliers. Les Arabes occupèrent le paya
dès 712, mais ad X* s. il se rendit indépendant;
depnis le xiv* s. , il passa successivement sous la do-
mination des Afghans, des Mongols, dn Rabonl (à la
fin du dernier siècle), puis se partagea en 4 princi-
pautés (Haïdérabad, Mirpour, Kbirpour, Bawal-
pour), qui depuis 1843 ont toutes été soumises aux
Anglais par le général Napier. F. napibr (sir Ch.)
SINDUYAH (Madhadji), dit Béhadour ou le Vic-
torieux, prince mahraite, né vers 1743, m. en 1794,
profita de la décadence de l'empire mongol pour se
former un roy. indépendant entre le Lahore, le Kan-
deich, le golfe deCambaye et le Gange, attira à son
service des officiers européens, entre autres le comte
de Boigne, et eut une armée de 100 000 hommes,
en partie disciplinés à l'européenne. 11 tint tète au
Anglais et se maintint indépendant; mats son fils,
Dowlui Sindyah, fut, après ane longue lutte, vaincu
par WelleSley à là bat.d'Assye ( 1803). et se vit forcé
de signer un traité qui le mettait & ta nerct de la
Compagnie des Indes. — Lé rov. de Sindbyah a env.
f02(i00 kiL carr. et 4 taillions d^hab. ; il a poorcapit.
Goualior. II se composé de parties des trots anciennes
provinces d' Agra (capit. , Agra), de Kandeich (capit.,
fihouranpour}etdeHalwà(capit., Oudjein) Le sou-
verain est encore auj. un prince mabratie j Q prend
le titre de maharadjah ou grand-radjak
SINO
— 1772
SIPH
fiINDJAR, Singaray t. de la Turquie d'Asie (Bag-
dad), à 150 kil. 0. de Mosaoui, sur le Sindjar (af-
fluent du Khabour), au pied des monts Sindjar
(qu'habitent les Yézidis, peuple pillard).
SINES, SiruSy peuples orientaux que les anc. ne con-
nBÎssaientquede nom^sont les Chinoisoules Siamois.
siNKS ou 8TN18, bg du Portugal (Alemtéjo), sur
l'Atlantique, à 100 kU. S. 0. de Béja; 1650 hab.
Château et ancrage. Patrie de Vasco de Gama.
Sl-NGAN, T. forte de Chine, cb.-l. de la prov. de
Cben-si, et l'une des plus belles villes de l'empire ,
a été longtemps résidence de la dynastie des Han (au
n* s. ay. J.-C.). On lui donne SOOOOObab.
SINGAPOUR, c-à-d. la Ville du lÂon, v. de l'Inde
transgangétique, sur la cAte S. d'une île de môme
nom . entre la pointe de la presqu'île de Malaoca et
rtlede Sumatra; env. 90000 hab. Port franc très-
commerçant; vastes chantiers de construction; jar-
din botanique; collège malais. De grandes maisons
de commerce pour exploiter les produits de l'Asie et
de l'Océanie y ont été établies par des Européens
(des Anglais surtout), des Chinois, des Arabes, des
Hindous et des Arméniens. ^- Cette ville a été fon-
dée en 1819 par sir Thomas Raffles, et appartient
aux Anglais. Be son gouvernement dépendent ceux
de Malacca et de Georgetown (Ile du prince de Galles).
— L'tle de Singapour a 40 kil. sur 20^ et est séparée
du continent par un détroit qui porte le même nom.
SIMGARA, Sindjar y v. de Mésopotamie, au cen-
tre, sur le Mygdonius. Le roi de Pêne Sapor II y vain-
quît les Romains en 348.
SINGIDUNUM , auj. Belgrade? v. de la Dacie, au
confluent de l'ister et du Savus. Patrie de Jovien.
SINGITIQUE (Golfe), golfe de la mer Egée, sur la
côte de Macédoine, entre les presqulles de Sithonie
et du mont» Athos, est auj. le G, de Monte-Santo.
SINGLIN (l'abbé), pieux ecclésiastique, né à Paris
vers 1600, m. en 1664. s'attacha successivement à
8. Vincent de Paul et à l'abbé de St-Cyran, et fut
Bommé par Tarchevéque de Paris confesseur des re-
ligieuses de Port-Royal, puis supérieur des deux
maisons de Port-Royal des Champs et de Paris. Il
tenait un rang honorable parmi les prédicateurs de
son temps. Ardent janséniste, il se vit interdire la
chaire, et fut même, dans ses deraières années,
obligé de se cacher. On a de lui des Instntetions sur
les mysièret et sur les dimanches et fêtes. 1671.
SINIGAGLIA, Sena Galliea, v. d'Italie (Urbin) ,
sur l'Adriatique, à l'embouchure de la Misa; 8000 h.
Ëvèché , cathéd., anc. remparts. Patrie du pape
Pie IX et de la cantatrice Catalani.— Cette ville rut
donnée par Sixte IV à Jean de la Rovère en 1475.
SlNNAMARl, riv. de la Guyane française, des-
cend des montagnes qui sont au centre de la colo-
nie, coule au N., reçoit la Couriége. et se jette
dans l'Atlantique à 90 kil. N. 0. de C&^yenne, après
un cours d'environ 250 kil. Ses bords sont couverts
de marais qui en rendent le séjour très-malsain. Cette
rivière donne son nom au pays qu'elle arrose, ainsi
qu'à un bourg situé sur sa r. dr. , près de son em-
bouchure. Après le 18 fructidor an v (4 septembre
1797), beaucoup de condamnés politiques furent dé-
portés dans les déserts de Sinnaman par ordre du
Directoire : la plupart y périrent miséraolement.
SINNIS, fameux brigand des premiers temps de
la Grèce. JPosté à l'isthme de Corinthe, il dépouillait
les voyageurs, puis les jetait à la mer, les assommait
de sa massue, ou les écartelait à l'aide de deux pins
dont il abaissait les cimes jusqu'à terre et qu'il lais-
sait se redresser après y avoir attaché les membres
de ses victimes. Thésée délivra la terre de ce monstre.
SINON, Grec fameux par sa perfidie. Lorsoue ses
compatriotes feignirent de renoncer au siège de
Troie, il se laissa prendre par les Troyens, se pré-
senta devant eux comme abandonné par les Grecs,
et les décida par ses mensonges à introduire dans
leurs murs le cheval gigantesque, dont les flancs re-
celaient les soldats grecs {tnéidey II).
SDfOPE , v. et port de Paphlagonie , sur le Pont-
Ettxin, <à l'embouchure d'une petite riv. qui prenait
son nom, était bâtie sur un isthme et avait un douUa
port. Elle possédait une marine puissante qui lui as-
sura l'empire de la mer, à l'O. jusqu'au Bosphore de
Thrace, à l'E. jusqu'à THalys. On en tirait la Terre
de Sinope (cinabre) et beaucoup de poisson. Diogène
le cynique y était né. — Sinope était une colonie de
Milet. Périciès, après l'avoir délivrée de son tyran
Timésiléon, y conduisit 600 Athéniens. Asservie par
les rois de Pont, elle devint leur capitale. Elle sou-
tint contre Lucullus un sii^e célèbre et fut prise.
70 av. J.-C. PrèsdeTanc. Sinope est encore auj. une
ville de Sinope ou Sinoub, qui fut aux xiii* et xiv« s.
la capit. d'une principauté turque, puis devint le
ch.-l. d'un livah particulier indépendant du pacba
d'Anatolie; elle fait actuellement partie du livah de
Kastamouni , et compte 8000 hab. Château fort ;
2 ports. Une flotte turque fut attaquée à l'improviste
et détruite en vue de Smope par les Russes en 1853.
SINTDÏSADB, religion primitive du Japon, se par-
tage avec le Bouddhisme les habitants de ce pays.
Elle reconnaît le dieu suprême Tien (le Ciel ou le
Soleil) et une foule d'esprits ou de dieux inférieurs,
rend un culte à la vertu et divinise les grands hom-
mes. Les prêtres de cette religion s'abstiennent de
toute nourriture animale. Le Sintolsme est professé
par l'empereur et toute sa famille. On dérive son nom
soit d'un ouvrage de Confucius appelé Sinio, soit
plutôt du mot japonais 5tn, héros, demi-dieu.
SINTZBEIM, V. du grand duché de Bade, anc.
capitale du Rraichgau, dans l'anc. Souabe, à 20 kil.
S. d'Heidelberç; 3000 nab. Turenne y battit les Im-
périaux le 14 juin 1674.
SINUESSB, Sinuessaj v. de l'Italie ancienne, au
N. , sur la mer Tyrrhénienne et près des frontières
de la Campanie et du Latium, entre le Vultume et
Mintumes. Eaux minérales et bains chauds jadis
célèbres. — Cette ville appartint d'abord à la Cam-
panie, puis fit partie du Latium; elle reçut une colo-
nie romaine Tan 296 av. J.-a Elle fut détruite au x' s.
par les Sarrasins ; on en voit les ruines près de
Rocea di Mondragone,
SION, une des quatre collines sur lesquelles Jéru-
salem était bâtie. On donne souvent, surtout en poé-
sie, le nom de Sion à Jérusalem même.
siON, Sitten en allemand, Sedunum en latin, t.
de Suisse, ch.-]. du Valais, au confluent de la Sionne
et dtt Rhône, à 80 kil. S. de Berne; 360O hab. (dont
beaucoup de goitreux). Ëvèché, jadis souverain.
Deux châteaux ruinés, dits Sion et Majorie, sur deux
collines voisines; cathédrale gothique, bel hôtel de
ville. Fer , quincaillerie ; commerce de transit. Envi-
rons agréables. — Jadis capit. des Seduni; gouvernée
par ses évoques au moyen âge. Prise par les Fiançais
en 1798, et ch.-l. du dép. du Simplon sous l'Empire.
SION (le cardinal de). F. scmvNER.
SIONOB ou siouNiE, une des prov. de rArménie
aux IV* et v* s.f au S. E. du lac Sri van, forma de-
puis une principauté dont le souverain était trés-
Euissant ; les princes résidaient à Khalkhai et à Ga-
al. C'est encore auj. un évèché in partibus.
SIONITE (Gabriel). V, oabriel.
SIOUAH, SIOUT. F. stouah, stodt.
SIOUX (les), nation indigène de l'Amérique du
Nord, divisée en un grand nombre de peuplades dont
les principales sont les Dakotcu et les Assintbovis.
Les premiers habitent le lonç du Missouri moyen,
du St^Pierre, du Ht^Mississipi, du Ht-Fleuve-Rou^,
du lac Ouinipeg , depuis le 33* parallèle jusqu au
49*. Les Assiniboins ou lowas habitent au N. des Da-
kotaset à l'O. du lac Ouinipeg, entre le Missouri et
le Saskatchavan. Les uns et les autres sont très-
belliqueux et vivent sans cesse en guerre entre eux.
SIOUX (District des) ou des iowas. F. iowa.
SIPHNOS, auj. Sifanto, une des Cyclades, à FO.
de Paros et au S. E. de Sériphe, a 13 k. sur 8. EUe
était fameuse dans l'antiquité par ses mines d'or et
SIHE
— 1773 —
SIUM
d'argent et par la salubrité de l'air qu*on y respirait.
Sipnnof fut colonisée par des Ioniens sortis d'Athè-
nes. Ses habitants coinbattirent à Salamine pour la
cause grecque,, puis entrèrent dans Talliance d'A-
thènes. Après avoir appartenu aux Romains et à
l'empire grec, Siphnos fit partie du duché de Naxos,
{mis devint le domaine de deux familles italiennes,
es Coronia et les Gozadini. Barberousse leur enleva
cette tle, et elle resta aux Turcs jusqu'à la guerre de
rindépendance. Elle fait auj. partie au roy. de Grèce;
est comprise dans le Nome des Cyclades, et compte
env. 7000 h. Sa principale ville, Kastro^ sur la côte
N. E., occupe remplacement de Tanc. ÀpoUonia,
SIPONTE, Siput, auj. Siponto ou Manfredonia ^
V. d'Apulie, près du golfe llrias, au pied du mont
Gai^anus. Fondée par Diomède, après son retour de
Troie ; elle fut ruinée par les Turcs en 1620.
SIPYLE, StpyiiM, V. de Lydie, au N. 0., sur une
haute montagne de môme nom, près du Méandre,
était la capitale des Etats de Tantale. Elle fut dé-
truite sous Tibère par un tremblement de terre. Le
mont Sipyle , prolongement du Tmolus, s'avance
vers le golfe de Smyme en bordant la rive gauche
de l'Hermus. C'est là que la Fable place la méta-
morphose de Niobé en rocher. Près du mont Sipyle
était Jfapn«na ad Stpyium, auj. Manika,
SIBAMPOUH ou SKRAMPOOR, V. de Tlnde anglaise,
dans la présid. de Bengale, sur THougly, à 22 k. N.
de Calcutta et vis-à-vis de Barrakpour; 12000 hab.
Ane. résidence du gouverneur général des posses-
sions danoises, elle est encore auj. le siège prin-
cipal des missionnaires Baptistes. Le séjour en est
délicieux. — Les Danois s'y étaient établis en 1676;
il l'ont vendue à l'Angleterre en 1845.
SIEBONIS Làcus, aui. Sebakel Bardouil^ lagune
de la Basse-Egypte, à lE., voisine de la Méditerra-
née, entre Ostracine et le mont Casius. Les Egyptiens
croyaient que Typhon y était enseveli. Ce lac est
auj. desséché en partie.
SIB-DARLA ou si-HOun, laxartes, riv. d'Asie, sort
de l'Ala-tagh, sur les frontières delà Chine et du
Turkestan. traverse le Turkestan, en passant par Kho-
kand, Tacnkend, Tounkat, etc., coule généralement
à ro., et tombe dans la mer d'Aral par deux bras,
«iprès un cours de 1600 kil. 11 est presque partout
navigable,.— Du bras septentrional sortait un 3* bras,
jadis considérable , qui parait même avoir été le
principal; il est auj. desséché.
SIRE (pour seigneur) , titre de dignité. F. ce mot
dans notre Dictionnaire univ. des Sciences,
SIRÈNES, Sirènes, déesses marines, filles d'Aché-
loQs et de Calliope, étaient les compagnes de Pro-
serpine; elles furent métamorphosées en monstres
marins par Cérès, irritée de ce qu'elles ne s'étaient
pas opposées à l'enlèvement de sa nlie. Selon la Fable,
les Sirènes avaient une voix ravissante : par la
douceur de leurs chants elles attiraient les passa-
gers, pour qui elles restaient invisibles, et les en-
trainaient à se précipiter dans la mer, où ils se
noyaient. On en compte deux, et même huit: Aglao-
phone, Thelxiépie ou Tbelxinoé, Molpé, Ligée^etc;
on plaçait aussi au nombre des Sirènes Parthénope
(K. ce nom). Les Sirènes se tenaient sur les bords de
la mer Tyrrhénienne, entre l'Ile Caprée et la c/^te
d'Italie. Elles avaient le corps d'une femme jusqu'à
la ceinture, et, au-dessous, la forme d'un oiseau.
SIRET (L. Pierre), grammairien, né en 1745 à
Evreux, m. en 1798, voyagea longtemps comme
charité de missions secrètes par le gouvernement et
publia à son retour divers ouvrages de lingvistique :
Éléments de la langue anglaise, Paris, 1773; Gram-
maire italienne, 1797 j Gramm, française et portt^
gaise, 1799. U se fit imprimeur eh 1794. — Siret
(Charies), né à Reims en 1760, m. en 1838, succes-
tiivement maître de pension, professeur et censeur au
lycée de Reims, est auteur de VEpilome historiae
grsecje, Paris, 1798. ouvrage devenu classique.
SmEY(J.B.). jurisconsulte et arrétiste, né àSarlat
en 1762, m. en 1845, quitta la carrière ecclésiasti*
aue lors de la Révolution et se maria avec une nièce
e Mirabeau, mais n'en fut pas moins emprisonné
sous la Terreur comme suspect. Depuis 1799, il exerça
comme avocat à la Cour de cassation. lia publié men-
suellement, avecDenevers, un Recueil général des Uns
et arrêts en matière civile, criminelle . commerciale,
et de droit public depuis 1800, Paris, 1802-30, 30 vol.
in-4*, a.yecdesTàblesanalytiques{\%n, 1828,1838),
répertoire indispensable à^ut homme de loi, et qui
a été continué depuis 1830 par L. M. Villeneuve, son
gendre. Sirey a aussi donné les Codesannotés, 1 813-19.
— Sa femme, née lastbtuk du saillant, 1776-18439
a écrit pour la jeunesse plusieurs jolis ouvrages mo-
raux, entre autres : la Mère de famille et Conseils
d'une grand*mère avs jeunes femmes , 1838.
SIRHIND, Serinda. v. de l'Inde anglaise (Delhi},
dans le pays des Séikns, à 225 kil. N. 0. de Delhi,
avait jadis des mosquées et des jardins magnifiques;
elle est auj. en ruines. B&tie par Firouz III en 1357,
et longtemps florissante.
SIRI (Vittorio), bénédictin, né en 1608 à Parme,
m. en 1685, s'acquit la protection de Richelieu et de
Mazarin en se montrant dans ses écrits partisan de
la France, et fut fait aumônier et historiographe de
Louis XIV. Il a publié il Mercurio (histoire contem-
poraine) en 15 vol. in-4, 1644-82, qui parurent suc-
cessivement à Venise, à Lyon, à Casai, a Paris, à Flo-
rence, et des Mémoires secrets {Memorie reconditi)
de 1601 à 1640, 8 voL in-4, Rome et Paris, 1676-79,
d'où ont été tirées les Anecdotes du ministère du
cardinal de Richelieu et les Anecdotes du ministère
du comte d*Olivarés, La découverte des Mémoires
de P. Joseph a confirmé la véracité de cet historien.
SIRICE (S.), pape de 385 à 398, était Romain. Il
combattit les Novatiens, les Donations, et aida Théo-
dose à réprimer les Manichéens. On l'hon. le 25 nov.
SIRINAGOR, c-à-d. la ViUe du Bonheur, v. de
l'Inde anglaise (Agra), dans l'anc. Ghé rouai, dont
elle était la capitale, sur la r. g. de TAlacananda, à
200 k. N. E. de Delhi. Palais en granit. Commerce
d'argent brut et de denrées du Thibet et du Lahore.
Ville jadis grande et puissante, mais bien déchue :
en 1821 , elle ne comptait que 600 maisons habitées.
SIRINAGOR, V. du Cachemire. V, cachbhirb.
SIRIUS. constellation du Chien ou canicule. F.
CAmcuLE dans notre Dict. univ. des Sciences.
SIRMIUM, â>trmtc/i ou ITitroun'U, capit.de la Pan -
nonie et plus tard de la Pannonie 2*, près de la r. g.
de la Save. Aurélien . Probus et Gratien y naquirent.
Claude II, Marc Aurèle y moururent. -~ Fondée par
lesTaurisques, cette ville devint, sous l'Empire, l'ar-
senal des Romains pour leurs guerres contre les peu-
ples du Danube. Au vi* s. , elle tomba au pouvoir des
Avares qui sans doute la détruisirent, car dès lors
elle disparaît de l'histoire. On en trouve d'impor-
tantes ruines près de Mitrowitx, dans les Confins mi-
litaires d'Ësdavonie (généralat de Péterwaradin).
SIRMONB (Jacq.), savant jésuite^ né à Riom en
1559, m. en 1651, professa la rhétorique à Paris,
fut appelé à Rome en 1590 en qualité de secrétaire
d'Acquaviva, général des Jésuites, occupa ce poste
16 ans, rentra en France en 1608 et fut nommé en
1637 confesseur de Louis Xlll. On lui doit la publi-
cation d'un grand nombre d'opuscules de Pères et
d'auteurs ecclésiastiques {Ennodius, les Chroni-
ques dldaee et Marcellin, Anastase le Bibliothécaire,
Théodoret, etc.): de VBistoire de Reims ^ par Flo-
doard; les Concilia antiqua Gallise, 1629. Ecrivain
exact, le P. Sirmond débrouilla la chronologie, fit
revivre plusieurs auteurs ignorés, commenta les plus
obscurs, et rendit par là de grands services à l'nis-
toire de l'Eglise. Ses OEuvres ont été recueillies par
le P. Labaume, Paris, 1696. 5 vol. in-f.— Son neveu
Jean S., 1589-1649, jouit de la faveur de Richelieu,
fut nommé historiographe et entra àl'Aead. en 1634.
Outre des écrits de polémique, on a de lui une Vie
du car d, d^Amboise, 1631 , éloge détoimé de Riche-
^ISM
— 17741
SIVA
1 ieu f el des vers IftliDs estimés (Camninutn libri dite,
1664).'— Un autre neveu de Jacques , Ant S. , jésuite ,
écrivit sur la théologie et sur m morale et s'attira
les critiqut-s de Pascal (ilaiis sa 10* Fnmneiak).
SlBOtiS (Kabad II ou Kabad-Ohireuieh, vulgt), roi
sassanide de Pêne, fils de Ghosroès (fthosrou) II, se
révolta contre son père (6-38), fut forcé par la bction
qui le soutenait de fiire périr ee prinpe . ainsi que
14 ou 15 de ses frères, tenu de Compenser ces atro-
cités en faisant fleurir la justioedans ees fiteis; mais
mourut après neuf mois de règne (629). Cest lui
qui restitua la Traie croix à l'empereur Héraclius.
6IEVRN, commissaire terrier a Castres, professait
le Calvinisme. £n 1164, il futaccusé d'avoir fait périr
sa fille pour rempêcber d'embrasser la foi catholique,
et, après un proisès où toutes les formes furent vio-
lées, se vit condamner à mort par le parlement de
Toulouse. Ayant réussi às'échapîper, il se réfugia en
Suisse, et implora l'appui de Vottaire, alors à Ferney.
Le philosophe prit en main sa défense, et, avec
Taide du célèbre avocat Elie de Beaumont, réussit à
prouver son innocence et à le faire acquitter (1775) :
ce nouvieau procès n'avftit pas duré moins de 9 ans.
SIS, V. delà Turquie d'Asie, dans le pachalikd'A-
dana, à 6^ kiL N. £. d^Adana. Importante au moyen
âge et capitale alors de la Petite-Arménie. C'est auj.
* la résidence d'un patriarche arménien.
SISARA, général de iabin, roi d'Asor, (ùt défait
par Barac et Défaora, et mis à mort pendant son
sommeil par Jâfael, femme ismélite, qui l'avait reçu
dans sa tente.
SISGBDT, roi des Vis}gotli8(61t-«2l), soumit les
Astures et les vasoons, refoula œs derniers dans les
Pyrénées (d'où leur étaldissement en France) , en-
leva aux Grecs presque toutes leurs possessions en
Espagne, fit fleurir le commerce et les lettres, et
força nombre de Juifeà se convertir. On lui attribue
un petit poème latin sur les Éclipses.
SISENHA (L. Comel.),ami de Varron, de Cicéron
et d'Atticus, questeur en Sicile <77 av. J.-C.), puis
préteur et gouverneur d'Achale, avait composé une
Histoire romaine, depuis la prise de Rome paf Bren-
nus jusqu'aux guerres de S^Ua, des Commentaires
sur Plaute, une traduction des Contes milésiatiues;
il ne reste que Quelques fhigments de son Histoire.
8ISBNNA, nls d^Arcnélaûs, prince de Comana, fit
périr Ariobarzane II, roi de Cappadoce (69 av. J.-C.),
et tenta des lors de lui succéder, mais il n'y réussit
oue beaucoup plus tard, l'an 42, aidé par Antoine.
SISMONDI (Ugolin), dit 0ujrj(acfcmno, amiral de
Pise (1241), gagna sur tes Génois la bataille navale
de la lleiroria, près des côtes de Toscane, et reçut en
récompense de Pempereur Frédéric le titre de comte.
sisMONDi (Charies simondk de), historien et écono-
miste, né à Genève en 1773, d'une fismille riche, ori-
ginntre de Pise, m. en 1842, était calviniste. Il passa
plusieurs années en Angleterre et en Toscane pen-
dant les troubles de sa patrie, rentra dans sa ville
natale en 1600, et s'y fit connaître par des écrits sur
l'économie politique; fàt secrétaire de la Chambre
de commerce du dép. du Léman sous l'Empire, puis
membre du Conseil représentatif, où il combattit les
tendances ultra-démocratiques. Il consacra la ma-
jeure partie de sa vie à la rédaction des grands ou-
vrages historiques et littéraires qui lui ont valu une
réputation européenne et le titre d*as80cié de l'Aca-
démie des sciences morales. Les principaux sont :
De la Richesse commerdak^ 1803, où il adopte le
système de liberté d'Adam Smith; Nouveaux prtn^
etpes ePéconomie politique, 1819, et Études sur les
sciences moraiet, 18:t6, où, se séparant de Smith,
il combat la concurrence illimitée: Histoire des rè-
publiques italier.nes , 1807-1818, 16vol. in-8 (ouvrage
<iue complète VVist. de la renaissance de lo liberté
en ItaHe, 1832) ; De la Littérature du midide VEu-
rope, 1818 et 1829,4 vol. în-«, ouvragé plein tfihté-
rêt, mais où la partie qui tegarde l'Espagne \Bt le
Portugal laisse à désirer; Sist. des FnMçais, l«2t-
1844, 31 vol. in-8,oA il s'attacha à rédiger les an-
nales de la nation plutôt que la biographie des i oit :
cette grande histoire, noU moins reolanniable parU
haute moralilé que par l'érudition, pèene malhea-
reusement par le etyie , et peut être aciBusée de quel-
que partialité contre les souveraine et contre le clf rgi
(elle a été achevée, à partir du Règne de Louis Xfl,
par M. Am. Renée, gendre de l'auteur); Précis de
l'histoire des Français, résumé du livi^ précédeat,
1839, 2 vol. in-8. Des Lettres de Sismondi à ta com-
tesse d'AWany ont été publiées à Genève en 1867
avec des fragments du Journal de sa vie. II. Ilîgneta
lu à l'Institut une Notite historique sur Sismondi.
filfiSOIfNB, ch.-l. de c. (Aisne), à 22 kil. E. de
Laon, \bO% hab. Toiles de chanvre, épuration d'hude.
Ane. titre de comté.
SISTAM. F. sfiîSTAif.
SISTERON, Segustero^ thA, d'arr. (Basses- Alp«x>
sur la Durance et le Grand-fiuech, à 40 kil. N. 0. de
Digue ; 4d38 hab. Trib. de 1^ inst. , collège. Site pit-
toresque; citadelle sur un rocher voisin, où Casimir,
roi de Pologne, fut détenu ; pont d'une seule arche.
Métiers à ftoie.— Ville ancienne, qui existait dès le
temps des Romains, et qui avait son régime munici-
pal et ses consuls; elle devint vers 500 le siège d'un
évèchô, sttffragant d'Aix, qui fut supprimé efa 1801.
Dans le zvi« s. , elle se déclara pour les Protestants,
et fut plusieurs fois assiégée. On doit à M. E. de La-
plane une Hist. deSùsteron (1840-43), couronnée par
rAcadémie des inscriptions.
SISTOYA, V. forte de Turquie d'Europe <Roume-
lie), sur la r. dr. du Danube, k 40 kil. S. R. de Ni-
kopoli; 25 600 h. Préparation du coton, tanneries.
Assez de commerce. Un traité de paix entre les Turcs
et les Autrichiens fut conchi à SIstova en 1791.
ftiSY^AMBlS, mère de Darius, dernier roi de
Perse, fut prise à la itaitaille dlssus par Alexandre,
et traitée par le vainqueur avec beaucoup de gé-
nérosité. Elle en fut tellement reconnaissante qiiiin
nouvelle de sa mort elle se laissa mourir de faim.
SISYPHE, Sisyphus, fils d'Êole et petit-fils d'Hel-
len, est célèbre dans la mythologie par sa malice et
ses fourberies. Il eut pour femme l'Afiantide Mérope.
et pour maîtresse Anticlée, qu'il laissa, dit-on. en-
ceinte d'Ulysse; il séduisit en outre sa propre nièce,
Tyro, fille de Salmonée. Il bâtit Êphyre (Corinthe),
et ferma l'isthme par des murailles, ce qui lui permit
de rançonner impunément ceux qui demandaient le
passage. Enfin il fut tué par Thésée et laissé sans sé-
pulture. Pluton lui ayant accordé de revenir un seol
]our sur la terre pour se faire inhumer, il ne voulut
plus redescendre aux enfers; il fallut que Mercure,
après bien des années, l'y trafnftt de force. %n pu-
nition de ses crimes, il fut condamné à rouler sans
cesse un bloc énorme au haut d'un rocher escat^
d'où il retombait aussitôt. C'est à Sisyphe qu'on at-
tribuait l'institution des jeux isthmiques.
SIX, riv. de la Russie a'Europe, naft dans le gouvt
de Tver, coule à l'E. , entre le dans gouvt d'iaro-
slav, et se jene dans la Mologa, après un cours d'en^ .
50 kil. Les Russes, commandés par louri Vladimir.
furent battus sur ses bords en 1327 par les Tartare:».
SITA, épouse de Rama. V. RAtfà.
6ITACE, V. d'Assyrie, sur le Tigre, au N. de Cte-
siphon, donnait son nom à une province, la À^tfocènr.
SITHIEU ou siTBiu, nom primitif de St-Omer.
8ITHON1E, une des 8 péninsule? de la Chalcidigue,
au milieu, entre celles de Patlèueetdu mont Athos.
SITIPI, auj. Sétif. ch.-l. de la Mauriunie, à TE.,
était lacapit. de la Mauritania Sitifensis, àlaqualle
elle donnait son nom. V. sftTip.
6ITKA, tle de l'Amérique russe, dans l'Océan pa-
cifique, par 58* lat. N. et 138* long. 0., dorme ton
nom a un gouvt qui comprend toutes les Iles du dé-
troit de Behring; ch.-l., Nouvel le- Arkhangel.
MVA, dieu hindou ^ la 3* personne dé h Trinité
indienne, pa»se vdl]^diremént pbùr le destructeur ;
tàaîft o^est plutèt le dieu qui modifie, (|ui crv^e k
V
SUT
— 1775 —
SLAN
r«ide d« la mort, ^m dissout ou tue pour créer et
renouveler. On lui donne pour femme Bbavani et
pour enfante Gané^ et Skanda. Ses adorateurs,
nommés Sivaltes, le regardent pomme le plus grand
des dieux; il y eut môme un {emps o^, oans le sud
de l'Hindoustan et à Ceyian, il était le dieu unique
ou Ui dieu suprême. On lui donne pour demeure le
mont KailaçH. On le représente tantôt monté sur le
taureau Nandi, ou bien Tayant à ses pieds, le corps
ooiffé de cinq têtes et tenant dans ses quatre mains
le trident, le padma (le lotus des Indes), le cerf-nain,
le tchakra (roue symbolique); tantôt montant un ti-
gre énorme, la bouche armée de dents aigufts et vo-
missant le feu; les bras et la taiUe entourés de ser-
pents, avec un collier de crânes humains. ParAii ses
noms on lui donne celdi de Gangadhara (qui porte
le Gange sur la tête) , parce mie le (»ange descend
des flancs du mont Kanaça , demeure du dieu.
SlVACii (Golfe de), f. putridk (Mer).
SI VAS, Ca6tfo, puis SéboiU (d'où le nom mo-
derne), V. forte de la Turquie d'Asie, ch.-l. du pa-
ebalik de Siyas, à 760 k. E. S. fi. de Constantlnopie :
16000 hab. Peu d'induatri» et de commerce. Mmes
de cuivre. ~ L*anc. Cabyra était la capitale de l'Ar-
ménie 1'*. Lucullus remporta aux environs une vic-
toire sur Mithridaie; sOus Auguste, elle reçut le
nom de Sébaste de Pythodoris, reine du Pont, oui
l'habitait sous la protection romaine. Elle fut dé-
truite par Tamerlan, en 1400. — Le pachalik ou
eyaletae Sivas, ditaussi de Roum, situé dans la partie
septentrionale de l'anc. Asie-Mineure, entre la mer
Noire au N., les pachaliks de Trébizonde et d'Er-
zeroum à l'E. , de Diarbekir, de Maracb et de Kara-
manie au S., et TAnatolie à l'O. , a 580 kil. sur 270
et env. 800000 hab. MonUgnes boisées, sol très-fer-
tile dans les plaines et les vallées; céréales: p|ltu-
rages; soie; miel. Mines et carrières. Ce pachalik cor-
respond à une grande partie de la Galutie et du
Pont et à une partie de ranc. Arménie.
SIXTE J(S.)^ pape délie ou 119 à 126 ou 127,était
Romain de naissance. On Thon, comme mailyr le
6 avril. — u (S.) , d'Athènes, pape de 2&7 à 269, souf-
frit le martyre sous Valérien. On Thon: le 6 août.^
m, pape de 432 k 440, travailla, aidé de S. Cyrille,
à la réunion des églises d*Orient, et légua 5000 marcs
d'argent pour orner les églises. ~ iv, F. AU)etcola
de ia Ratière, pape de 1471 à 1484, né en 1414, éuit
fils d*un pécheur de Savone, et avait été d'abord gé-
néral des FYéres mineurs. Il donna d'abord ses soins
à d'utiles réformes, envoya contre les Turcs le car-
dinal Caraffa, qui s*empara d'Attalie en Pamphylie,
prit part aux événements qui suivirent à Florence la
conspiration des Pazzi et y rétablit la paix après 2
ans de négociations. Trop faible envers ses neveux, il
fit cardinaux deux d'entre eux, Pierre Riario et Ju-
lien de la Rovère (depuis le pape Jules 11), procura à
un 3*, Jérôme Riario, la possession d'imola et de
Forli, et à un 4*, Jean de U Rovère . celle de Sora et
Sinigaglia. En 1476, il rendit une bulle en faveur de
ia fête de l'Immaculée Conception de ia Vierge.
8IXTS v ou sixTS-QUiiiT, FéiixPtrettXy pape, né en
1.S21 à Montalte, près d'Ascoli, m. en 1590. avait
dans son enfance, selon une tra<lition contestable, fait
le métier de porcher (ce qui l'a fait souvent nommer
ie pdire de Montalte). U entra chez les Cordelière dès
1537, devint successivement proresseur de droit ca-
non à Rimini et à Sienne , grand inquisiteur à Ve-
nise, où il se brouilla avec le sénat, consulteur de
la congrégation, procureur général de son ordre,
théologien du légat buoncompagno (depuis Gré-
goire XIII) en Espagne, consulteur du St-Office,
vicaire général des Cordeliers (1566), évéque de
$aota-Agau-de'*Goii , cardinal (1568), arcbevéquede
Permo, et fut élu pape en 1585. k la mort de Gré-
goire Xlll. On raconie qu'il ne réussit à s^ faire élire
qu'en feignant de graves infirmités et une caducité
précoce; mais qu'une fois élu, il se redressa fière-
ment, jeu setf béquilles et enV>nD« le Te Oeûm d'une
voix puissante; mais ces faits merveilleux, rapportés
par le seul Qregorio Leti, ont été contestés. Quoi qu'il
en soit, il déploya de vrais talents pour le gouverne-
ment; il purgea rÉtat ecclésiastique des vagabonds
et des bngands qui l'infestaient, eisnïellit Rome de
monuments utiles ou magnifiques, fit construire ,
pour amener l'eau à Rome, un aaueduc de 22 milles,
releva, sur la place St- Pierre, 1 obélisque que Cali-
guia avait fait amener d'Ê^ynte, fit construire U cou-
pole de St-Pierre. agrandit la bibliothèque du Vati-
can, réorganisa l'administration publique, qui fut
confiée à 15 comités, dits €angré§ation9 ; fixa à 70
le nombre des cardinaux, prit part h presque tout ce
qui se passait d'important en Europe, et laissa en
mourant un trésor de 5000000 d'écus. Au dehors,
il excommunia Elisabeth et soutint VArmada dirig/§e
contre elle par Philippe U; il excommunia égale-
ment Henri de Navarre (1585), et, après la mort de
Henri III, prit parti contre lui pour la Ligue et l'Es-
pagne* On a de lui des Sern\ont9i quelques ouvra-
ges. Le P. Tempesti , oordelier, a donné une Vie
de Sixte-Quint, Rome, 1754. M. J. Lorenz a publié
en 1852 : Sixte-i^int et son ten^ps.
SIZEBOU, ApoUonia? v. et port de Turquie (Rou-
mélie), sur la mer Noire, à 22 kil. S. 0. de Bourgab.
Sa rade est une des meilleures de la mer Noire. La
flotte russe s'empara de cette ville en 1829.
SIZDN, ch.-L de c (Finistère) , sur i'Elorn, è 30 a.
S. 0. de Moriaix: 3960 hab. Toiles.
SKAGEN. V. an Danemark, à la pointe N. du Jut-
land; 1000 hab. Elle donne son nom au cap qui s'a-
vance dans la mer entre le Skager-Rak et le Caué-
gat (Cimhrùrum promoni.), cap dangereux.
SKAGER-RAK. bras de la mer du Nord, entre le
Jotland (Danemark) et la Norvège, se lie au S. E.
avec le Cattégat. U a 310 kil. sur 1 10.
SKAUIOLT ou aBiHiURiK, V. d'Islande, au S., a
66 kil. E. de Reikîavik , était autrefois la capitale de
rile et la résidence de l'évéque. Aux env., volcans
d'eau bouillante appelés Geysers.
SKANDA, fils de Siva et de Bhavani, est le frère
et le rival de Ganéça.
SKARABORG (Lan ou GoUvt de), division de la
Suède (Gothie), entre les gouvts de Jœnkœping au
S. B., d'Blfeborff au S. O., d'Œrebro au N. Ë., de
Gaiistad au N., le lac Wetter à l'E. et le lac Weoer
à ro. , a 140 k. sur 100 et env. 200000 b. ; ch.-l. , Ma-
hestad. Lacs, forêts; fer. alun, pierre, terre à potier.
SKBLTON (Jean), poète satirique anglais, né vers
1460 dans le Cumberland. mort en 1529, était curé
de Dyss (Norwicb). il se fit de bonne heure remaN
quer et fut nommé poète lauréat en 1489. Quoique
prêtre, il attaqua hardiment, dans des vers mor-
dants, les abus du clergé et l'ambition du cardinal
WOlsey. Suspendu pour ces attaques, il trouva un
refuge à l'abbaye de Westminster. Ses poésies (Lon-
dres, 1512 et 1843) furent longtemps populaires.
SKLATOS(lle), Sdathos^ une desCyclades sept.,
au N. E. de Négrepont, a 65 kil. carr. et env. 7000h.
Son ch.-L porte le même nom (1000 h.). Elle appar-
tient an roy. de Grèce et dépend de Négrepont.
SKIOLDUNGIENS. dynastie du Danemark, d'ori-
gine fabuleuse, tire son nom deSkiold, fils d'Odin;
elle fut remplacée en 1047 par celle des Esthrithides.
SKIPETARS. nom indigène des Albanais.
SKYE (lie), Ehméa onenioiw , une des Hébrides,
par 8» 13V long. 0., b6*-b7» 38' lat. N. : 65 kîL sur
35; 22000 hab.; ch.-l., Portree Côtes très-échan-
crées, bons ports. Ùimat assex chaud, malgré sa la-
titude et la hauteur des montagnes. Grottes curieuses
et monumenta druidiques. On trouve sur quelques
points de llle des agates, des topazes et du corail.
SLANE, bg d'Irlande (East-Meath), sur la boyoe.
à 12 kil. 0. de Drogheda; 18 (XX) bab. Jadis impor-
tant et siège d'un évèché. Beau château des mar-
quis de Gonyngham ; ruines d'une belle abbaye. C'est
Ul que Degobert, roi d'Austrasie, fat relégué pai \e
maire Xïrtmoeld. Saccagé par les Anglais en 1 1 10.
SLAV
— 1776 —
SLOÂ
SLAVES, grande famille ethnoprapûique^la plusj
orientale de TEurope. EUe appartient incontesiaole-
ment à la race indo-germani(|ue, mais se distingue
très-nettement et des Germains et des Finnois ou
Tchoades (Scythes des anciens). L'établissement des
Slaves à l'O. du Volga précède au moins de 15 siè-
cles rère de J.-€., mais leur nom ne parait dans
l'histoire qu'après cette ère. La famille slave se divise
en deux grandes sections : les Vendes et les Slaves
proprement dits. Les premiers s'avancèrent beau-
coup au sud et à Touest : les Henètes, les Vénètes
furent certainement des Vendes; les Vindlles et
Vandales, connus depuis le n* siècle; les Antes, cé-
lèbres au V*, étaienl lâes Vendes restés au nord. Les
i»econdSf les Slaves purs» qui commencèrent à être
connus du ii* au v* s. sous le nom de Sdani^ se dis-
séminèrent des bouches du Volga à celles du Pô, et
s'y mêlèrent à des tribus germaines et finnoises (ou
Scythes) : de là une confusion extrême dans tout ce
que les anciens nous en ont dit; de là aussi le nom de
Scythes donné par eux indistinctement à tous les
peuples septentrionaux. La plupart des tribus slaves
furent, aux m* et nr* s., subjuguées par les Goths:
la révolte des Scythes du sud-est ou Huns mit fin à
cette domination (376). Les Slaves restèrent libres
Jusqu'au règne d'Attila et c'est alors que leur celé-
>rité commença. Les Vandales, dès 407, parurent
en Gaule ; les Antes, après la mort d'Attila (453), se
fixèrent entre le Danube et les Carpathes, tandis que
les Serbes et les Croates (sous Héraclius, de 631 à
641) s'établirent au S. , dans la Dacie. D'autres Sla-
ves enfin s'avancèrent jusqu'à l'Elbe, mais ils furent
réduits en servitude par Charlemagne puis par
Othon I : d'où le nom ae Slave ou d^Eselave pris de-
puis pour désigner les hommes privés de leur liberté.
Les Slaves ont formé en Europe 2 grands royaumes,
celui des Lèques (en Pologne) vers 500} celui de
Russie en 862, et plusieurs Etats secondaires, celui
des Tchèqua en Bohème, des Slovaques en Hon-
grie ^ des Serbes en Servie, des Lettes ou Lettons
en Lithuanie, des Slavons en Slavonie (F. ces noms).
La Prusse, la Poméranie, la Lusace, la Bohème, la
Silésie, la Moravie, la Bosnie, la Valachie, sont aussi
des pays où le fond de la population est slave. Celle
du Mecklembourg, celle du Brandebourg est moitié
germaine et moitié slave. Les Slaves n'ont adopté le
Christianisme que du ix* au xin* s. lis étaient ido-
lâtres et avaient un culte particulier, moins barbare
que celui d'Odin, mais moins élégant que la mytholo-
gie grecque. L'ancienne langue des Slaves se nomme
leslamm: c'est auj. une langue morte, mais on en
possède des monuments^ le russe, le polonais, le
Dohôme, le serbe, lestynen, en découlent. On éva-
lue à 84 millions le nombre des individus apparte-
nant à la race slave. On a eu de nos jours Tiaée de
réunir soit par une féd(Smtion, soft sous un c&ef
commun, tous les peuples d'origine slave: c'est ce
qu'on a nommé le Panslavisvfie ; mais cette union
paraît être loin de pouvoir se réidiser.
SLAVOIOE (Roy. de), anc. État de l'Europe, situé
au S. de la mer Baltique et le long de cette mer, avait
rmr bornes à l'O. l'Elbe , la mer du Nord et l'Eyder ,
l'E. la Peene et au S. l'Elde, comprenant la plus
grande partie du Mecklembourg; villes principiues,
Lubeck, Plœn, Wolgast, Mecklembourg, Kissin. Ce
roy. fut fondé vers 1047 par Gottschalk (petit-fils de
Mistewol), qui. aidé des Danob et d'Orduif, duc de
Saxe, soumit les Obotrites et autres Slaves de ce
pays, mais en restant vassal de la Saxe. Le Christia-
nisme y fut introduit par l'es conquérants; mais vers
1080 eut lieu une terrible réaction païenne sous
Kruko, prince de Rugen, gui rendit à la Slavonie
son inoépendance. Henri , fils de Gottschalk, la re-
conquit en 1105. Il mourut en 1126 et eut pour suc-
cesseur le prince danois Canut Laward. Ce dernier
ayant été assassiné en 1131, la Slavonie fut démem-
brée. En 1 161 , Henri le Lion conquit la plus grande
partie des débris du roy. de Slavenie et l annexa j»<
son duché de Saxe, tandis que les Obotrites, qni
avaient formé une principauté indépendante, devin-
rent vassaux du Danemark.
siAvoms, province autrichienne. F. bsclavonie.
SLEIDANUS (Jean PHiupsoir, dit), historien « né
en 1506 à Schleide. dans l'électorat de Cologne (d'oo
son nom latinisé oe Sleidanus)^ m* on 1556, fit son
droit à Orléans, s'attacha au cardinal du Bellay,
quitta la France en 1542 à cause de la rigueur des
édits de François I contre le Protestantisme, se fixa
à Strasbourg» et fut député par cette ville au concile
de Trente. Il a laissé, entre autres ouvrages: !• De
quatuor summis imperiiSy babylonico , . persieo .
graeeo et romanOf Strasb., 1556 (trad. par Ant.
Teissier, Berlin, 1710, et par Homot, 1757); 2* une
histoire contemporaine, intitulée : De statu reUgio-
nis et reipubliesB, Carolo quinto Cxsare^ Strasb.,
1555 (trad. par Lecourayer sous le titre d'Bistoirt
de la reformations 1767-69). Les ProtesUnts le ci-
tent comme un de leurs plus grands historiens et
Tappi^ent leur Tite-Live; néanmoins, il n'est pa:>
exempt des préventions de sa secte : aussi ses ou-
vrages furent-ils condamnés par le concile de Trente.
SLESVIG ou SCHLBSWIG, V. d'Allemagne, capitale
du duché de Slesvig jusqu'en 1850, à 225 k. S. 0.
de Copenhague et à 12 k. N. de Kiel ; 12000 h.
Ville irréguliére; on y distingue 4 parties (le châ-
teau de Gottorp, la Vieille-Ville, le LoUfuss et Fri-
drichsberg) * belle cathédrale, renfermant le tom-
beau de Frédéric 1. Batistes, lainages, raffineries de
sucre, tanneries. Tout auprès de la ville est le châ-
teau ae Gottorp, berceau de la branche de la maison
de Hclstein qui occupe auj. le trône de Russie et de
celle qui a régné en Suède. —Détruite aux* s.. elle
fut rebâtie au xv* . Jadis ville impériale et hanséatique.
Le duohé de Slesvig occupe la partie mérid. dn
Jutland et a pour bornes au S. le Holstein : C050 k.
carr.; 400000 hab.; capit. Flensborg (depuis 1850).
On le divise en 7 duchés (Gottorp, Haûdersieben,
Apenrade, Tondern, Flensborg, Hytten, Husum).
Tout le pays est tres-humide et médiocrement fer-
tile; lar6te E. est bien boisée. — Le Slesvig, qui a long-
temps fait partie du roy. de Danemark, en fut sou-
vent détaché pour former apanage, notamment en
1085, en faveur d'Olof, frère du roi Canut IV le
Saint; en lio:^, en faveur de Canut, neveu du roi
Nicolas ; en 1386, en faveur de Gérard VI, comte de
Holstein et de Schaumbourg. Il fit retour à la cou-
ronne en 1460 par la mort a' Adolphe VI fj, duc de
Slesvig-Holstein ; mais en 1490, le roi Jean encon
fera une partie à son trhre. En 1544, nouveau par-
tage entre le roi Christian III et ses deux frères,
partage qui causa des querelles et des changements
sans fin. En 1658, unepartie.du Slesvig de\int vas-
sale de la Suède; en 1714, Frédéric IV. roi de Dane-
mark, le ressaisit, et le traité de Stockholm de 1720
le confirma dans cette possession. En 1848, le Sles-
vig, dont radministralion était réunie à celle du Da-
nemark depuis 1740, tenta, de concert avec le Hol-
stein, de se rendre indépendant, et inyo<|ua dans ce
but l'appui de la Confédération germanique ; il fut
réduit en 1850, après de sanglants combats (F. fri-
DBRiciA etinsTEDT). Mais de nouvoaux mouvements
pour une séparation eurent lieu en 1863, la Confé-
dération germanique réclama l'indépendance du
Slesvig et du Holstein, et, après une guerre désas-
treuse (1865), le Danemark dut céder ses droits sur
le Slesvig à l'Autriche et à la Prusse : l'administra-
tion du Slesvig fut dévolue à la Prusse , qui s*incor
pora ce duché après la bataille de Sadowa (3 juil-
let 1866).
SLIGO, V. d'Irlande (Connaught), ch.-l. du comte
de Sligo, à 158 kil. N. O. de Dublin, sur la baie de
Sligo; 2500 hab. Ancien château. — Le comté , situe
sur rOoéan, entre les comtés de Leitrim, Roscom-
mon, Mayo, a 65 kil. sur 52, et 181 000 habitants.
Argent, cuivre, plomb.
SLOANE (Hans), médecin botaniste irlandais,
SB! IN
— 1777 —
SMIT
né en 1660 dans le comté de Down, mort en 1752,
était grand ami de Sy^nham. Il suivit comme mé-
decin le dnc d'Albemarle à la Jamaïque (1688) , et
devint médecin en chef de Tannée britannique. Il
était membre de la Société royale de Londres et as-
socié de notre Académie des sienoes. Outre des ar-
ticles dans les Trantaetiont philoÊophiquêi, on a de
lui : CauUogus pkuUarum qvug in int%Ua Jamaiea
prooemiml, Londrss, 1696; Voyoffê au» tlet de Ma-
dère j la Barbadef St^ChrittopKe, la Jamoiçue,
oMe ^hitiaire naturelle des ptantee, des quaénh
pides, etc., 1706-25. Ila?ait un magnifique cabinet
d'histoire naturelle, dont il fit don au Musée bri-
tannique. Londres lui doit son premier dispensaire.
SLOBODE-PAVLOySKAU, v. de Russie (St-Pé-
tersbourg), sur la route.de Tzarskoé-Sélo, près de
Gatchina. Fondée par NioblasI en 1831 pourservîrd'a-
lileauz sous^fficiers et soldats invalides de la garde.
SLOBODES DE L'UKHAINE. F^ UXRAINK et
KHARKOv (gouvtde).
SLORIMB, t; de Russie (Grodno), dans Tanc. Li-
tbuanie, à 130 kil. S. E. de Grodno. anc. ch.-l. du
gouvt de Grodno (jusqu'en 1797) ; 50Ô0 hab. La diète
générale de Lithuanie s'y tenait parfois.
SLOUGU, Tge d'Angleterre (Buckingbam), à 3 k.
N. de Windsor; résidence de rastronome Herschell.
SLODTZK, V. de Russie (Minsk), sur la Sloutch , à
lôO kil. S. de Minsk; 5000 hab. Anc. cb.-l. de princi-
pauté. Les Polonais défirent trois fois les Tartares aux
environs sous le régne de Sigismond I.
SLOVAQUES, peuple de race slave j fonda à la fin
du a* s. dans la Moravie et la Hongrie un royaume
que les Allemands ne purent détruire qu'en le livrant
aux dévastations des Madgyars. Depuis 907, ils font
partie du roy. de Honffrîe.
SJLinrS, TiUe de Hollande. F. écluse (l*).
SMALA, réunion de tentes arabes. F. ce mot dans
notre Dût» umiv. des Scienees.
SHALAHD, province de Suéde. F. smœlamd.
SMALKALDE, en aliem. Schmalkalden, v. murée
de réleetorat de Hesse. ch.-l. de district, dans la
prov. et à 60 kU.N. E. de Pulde; 5000 hab. Saline;
Diane de plomb, fonderie de cauons, fabrique d'ar^
mes et d^utils. — Le 31 déc. 1530, les États pro-
testants d'Allemagne, pour s'opposer aux empiéta
ments de Gharles^^ttint, formèrent à Smalkalde une
ligue qui devint bientÀt puissante, mais qui fut
presque dissoute en 1547 par la victoire des Impé-
riaux à M&blberg. On connaît sous le nom d*Artieles
de Smalkalde les articles de défense adoptés dans
cette villa en 1537> sur la proposition de Luther, par
les théologiens protestants.
SMSATON (John), ingénieur anglais, membre de
la Société royale de Londres, né en 1724 à Ansthorp
dans le comté d'York, m. en 1792, construisit le
beau phare d'Eddystone à l'entrée du canal de la
Hanche, et dirigea les travaux du ]>ont de Londres.
11 a laissé des Mémoires sur la physique, la mécani-
que et l'astronomie, entre autres des Beeherehes e*-
périmentales sur la fmissance mécanique de Veau^
Londres, 1794. qui obtinrent une médaille d*or de
la Société royale et furent trad. par Girard en 1810.
SMBRDIS, mage de la Perse, profitade l'absence
du roJCambyse, qui était en figypte, pour usurper
la couronne, 522 av. J.-G.^ en se donnant pour le
frère de ce prince, qui avait été secrètement mis à
mon, et conserva le irAne pendant 8 mois après la
mort de Gambyse. qui avait péri en Egypte. Ce mage
arait eu les oreilles coupées pour un délit; une de
ses femmes le reconnut A cette marque, et publia la
supercherie. Il se forma alors un complot de sept
Rrands qui mit fin au règne et k la vie de Smerdis.
on a TU dans le règne du mage Smerdis une tenta-
tive des mages pour prendre en main le pouvoir, et
dans sa chute une réaction des guerriers contre la
tbéocratie. Son renversement fut suivi d'un massacre
générai desjnages (dit Magophonie).
SMMSTBÈE (du grée smwt^ tmtnthoff ,rat), surnom
3ue les Phryffi^ns donnèrent k Apollon pour avoir,
i sait-on, délivré leur pays d'une multitude de rats.
SMITH (John), navigateur anglais (1579-1631),
fit trois vorages en Virginie, de 1606 à 1614, pré-
sida à la fondation de James-Town(1608) et eut à
repousser les attaques des sauvages. Etant tombé
entre les mains des Indiens, il allait être égorgé et
dévoré par ces anthropophages, lorsque la fille du
chef de la tribu, la beUe Pocahontas, lui sauva la
vie au péril de la sienne propre. Il a publié une Des-
cription de la Nouvelle-Angleterre f Londireè, 1616.
SMITH (Robert), phvsicien (1686-1768), cousine!
ami de Cotes, lui succéda dans sa chaire de physique
à Cambridge, publia les œuvres de ce savant et con-
tribua comme lui à répandre les découvertes de
Newton. Il publia lui-même en 1728 un Système
complet d^optique (en anglais), qui a été longtemps
l'ouvrage le plus complet sur cette matière (trad. par
le P. Pezenas,! 767, et psr Du val-Leroy , même année).
SMITH (Adam), célèbre écrivain écossais, né en
1723 à Kirkaldy, m. en 1790, étudia à l'Université de
Glasgow, où il eut pour maître Hutcheson, donna
dès 1748 des leçons de rhétorique à Edimbourg, fut
nommé en 1752 professeur de philosophie morale à
Glasgow, se fit connaître en 1759 par sa Théorie des
Sentiments moroiM, accompagna en 1763 le duc de
Buccleugh dans ses voyages sur le continent, se lia
à Paris avec Turgot, (}uesnay et autres chefs de l'é-
cole physiocrate , pubfia en 1776, après 10 ans de re-
traite, ses Recherches sur la nature et les causes de la
ridhêsse des nations et se fit par cet ouvrage une répu-
tation européenne; fût nommé en 1778 commissaire
des douanes en Ecosse, place lucrative qu'il conserva
jusqu'à sa mort, et en 1787 recteur de l'Université
de Glasgow. Adam Smith est également estimé comme
philosophe et comme économiste : dans sa théorie
des SentirMnts morau». il explique toute la moralité
humaine par la sympathie, c*es^4.-dîre par cette pro-
priété qui fait que nous nous mettons à la place de nos
semblables et que nous sentons et iugeons comme
eux: dans sa Uxehesse des notions^ il fonde la richesse
sur le travaU, démontre la nécessité de l'union du
travail et du capital, recommande la division du tra-
vail, et proclame la liberté entière du commerce et
de r industrie; c'est à son école qu'appartient cette
formule libérale : Laissex (aire, taissex passer. Les
OEuvres complèUs de Smith ont été publiées par
Dugald Stewart, Edimb., 1817,5 vol. in-8. La Théorie
des sentiments moratus a été plusieurs fois traduite,
notamment par Blavet, 1794, et par Mme Condorcet,
1798; la Riâiesse des nations a été trad. par Blavet,
1788; par Boucher, 1790; et par Germain Gamier,
1800 et 1822. Les doctrines économiques d'Adam
Smith, adoptées et commentées par MaccuUoch,
Malthus, Sismondi, ont été popularisées en France
par J. B. Say. MaccuUoch a donné en 1828 une nou-
velle édition des écrits d'A. Smith, et en 1854 une
excellente biographie de cet auteur.
SMITH (sir W. aiDNBT), marin anglais, né à West-
minster en 1764, m. en 1840, fut chargé en 1793
par l'amiral Hood, alors maître de Toulon, d'incen-
dier la flotte française dans le port, fut fait prison-
nier en 1795, et détenu deux ans au Temple, d'où il
Sarvint à s'échapper, dirigea la défense de SUJean-
'Acre contre les Français et força Bonaparte à s'é-
loiffner de cette place (1799), signa en 1800 aveo
Kléoer la convention d'El-Arich, protégea la Sicile
pendant que le royaume de Naples était occupé par
les Français et accompagna au Bréseil le roi de Portu-
gal, qui y cherchait un refuge (1807). Contre-amiral
depuis 1805, il fut fait amiral en 1821. Il s'occupa
surtout, dans ses dernières années, d'œuvres phi-
lanthropiques, et fonda une société qui avait pour
but l'abolition de la piraterie dans la Méditerranée.
SBflTHFIELD , v. des Euts-Unis (Bhode-Island) ,
à 15 kil. N. 0. de Providence; 12000 hab. Carrières
de pierre k chaux. — il y a dans Londres une célèbre
pbyce de Smiihfeld, qui sert aui. de marché.
H. 112
SMOL
1778
SNKL
SMITHSON (James), fiU naturel du Uuc de Nor-
tbumberland, né Ters^l770,XD. en 1829, s'est illustré
par le noble emploi qu'il a fait de sa fortune. En
1826, il légua aux Euis-Unis 100 000 liv. sterl. pour
fonder à Washington VIrutituîùm Swtthsoniennê^ as-
sociation reoommandaUle par les immenses travaux
qu'elle édite sur les sciences mathématiques, physi-
(lues, historiques et économiques. Cosmopolite par
Kodtp Smithson vivait tantôt à Londres, tantôt à Pa-
ris, à Berlin, à Florence ou à Gènes. Ué avec les
savants les plus distingués del'époaue, Cavendish,
Wollaston, etc., il rivalisait avec les plus habiles
; our les manipulations et Tanalyiie. On lui doit de
s.i vantes reclierches sur le Minium natif, la ZéO'
iithe^ VUlmini^ et plusieurs procédés utiles pour
fiire reconnaître les poisons, notamment l'arsenic et
le mercure, ^s Mémoires ont paru dans lee AnnaUt
de philosophie de Thomson, les Annales de chimie
et de physique et le Jcuntal de ûiimie médicale.
SMŒLAND, anc. division de la Suède, forme ai^.
les gouvts de Calmar, Joenkœping et Kronoberg.
SMOLENSK, ▼. de Russie, ch.-l. du gouvt de Smo-
lensk, sur le Dnieper (r. g.) et trois petites rivières,
à 700 kil. E. S. E. de St^Pétersbourg et à 415 k.O.
S. 0. de Mofcou ; env. 16 000 h. Villa sainte. Evèché
grec, cour d'appel, école militaire, gymnase, école
de commerce, séminaire. Palais épiscopal, deux ca-
thédrale», plusieurs couvents. Soieries, toiles, cha-
peaux, bas, papiers, etc. Commerce actif avec Riga,
Oantzick, l'Ukraine (pelleteries, mftts, planches,
grains). Potemkin est né aux env. de cette ville. —
Smolenak, viUe très-ancienne, fut longtemps une ré-
publique indépendante. Elle fut soumise par Novo-
gorod en 881. Depuis le règne de Vladimir I, et à
plusieurs reprises, elle fut donnée en apanage à di-
vers princes de la maison de Rurik, et eut titre de
principauté. Dans le désordre ^ui suivit l'invasion
mongole et la chute du grand principal de Kiev, les
Lithuaniens s'en emparèrent; ils la conservèrent
jusqu'en 1514. Les Russes et les Polonais se la dis-
putèrent ensuite pendant longtemps : les derniers
entrèrent à Smolensk en 1611, et la gardèrent par
le traité de Déoulina (1618); mais Alexis Romanov
la reprit en 1654 et l'annexa définitivement à l'em*
pire russe. Cette ville a eu, dit-on, jusqu'à 000 000 h. :
elle fut dépeuplée par les pestes oe 1130 et 1388, et
par les guerres continuelles. Le 17 aoât 1812, les
Français y remportèrent sur les Russes une sanglante
victoire, a la suite de iaquelie elle fut brûlée.— Le
gouvt de Smolensk, entre ceux de Tver au N., de
Moscou et de Kalouga à rE.,d'Orel au S. E., de Tchei^
nigov au S., de Mohilev, de Vitebsk et de Pskov à
l'û., a 360 kiL sur 300 et 1 400000 hab. Sol plat et
fertile, arrosé par plusieurs rivières : Duna, Dniepr,
Desna, Soja, Gjat. Grains, lin, chanvre ; pâturages.
SMOLLETT (Tobie) , historien et romancier écos-
sais, né en 1720 à Dalquhum (Dumbarton), m. en
1771, fut quelque temps chirurgien de marine, puis
exerça son art à Londres, mais avec peu de succès,
et le quitta pour les lettres. Il composa quelques
pièces de théâtre qu'on ne voulut pas jouer, et se
tourna vers le roman. Il fit paraître en 1748 les
Aventures de Rodertc Random, le meilleur de ses
ouvrages, qui lui fit bientôt une grande réputation;
en 1751, les Aventures de Peregrine Pickie, roman
licencieux, dont il donna lui-même dans la suite une
édition châtiée; en 1753, les Aventurés du comte
Fathom, De 1755 à 1763, il rédigea le Critiral Ke-
View, recueil politique, anglican et tory : il se fit de
nombreux ennemis par les sarcasmes qu'il y lan-
çait contre ses adversaires, et fut mis trois mois en
prison comme diffamateur. En 1758, il fit paraître
une Histoire d* Angleterre, qu'il contmua depuis ju$-
ou'en 1760, et(}ui eut un grand succès. A la même
époque il se mit aux gages du ministère de lord
.Bute, et soutint cette administration dans une feuille
hebdomadaire, The Mriton: mal récompensé de son
zèle, il se vengea par des satires. Il passa ses der-
nières Aonéee en Italie pour réparer sa santé, et
mourut à Livourne. SmoUett est un des iMms écri-
vains de l'Anffleterre : c'est tin prooitevi éléganl,
un peintre habile et vrai ; mais il a terni soq talent
par son manque de conscience et son immorahiè.
Son Uistoiire est loin d'égaler en profondeur celle de
Hume; cependant elle est remarquable par la clarté
et l'intérêt; 00 lui emprunte ordinairement la partie
postérieure à Tannée 1688 afin de compléter Tbis-
toire de Hume, qui s'arrête à cette époque. Cette
Histoire a été trad. par Targe, 1159 et aim. suiv.,
19 vol. in-12. Les romans de Smolett ont aussi été
traduits pour la plupart. Outre ses écrits en prose, on
a de lui quelques poésiee : il publia en 1746 Let
Larmes de l* Ecosse, |)odmeen fkveur des vaincus de
CuUuden, et une Ode d l^indépetidanee^ qui le pla-
cent parmi les bons poètes de son pays.
SMVRNE,à»iiiyrfi«, appelée Ismir par les Turcs,
v. de la Turquie d'A«ie, en Anatolie, cn.-l. de gouvt,
au fond d'un golfe de l'Archipel oui porte son nom,
à 4^ kil. S. S. 0. de Constantinople; env. laoOOOlL,
dont 65 000 Turos, 40000 Grecs, de 2 à 3000 Kraocs
(Européens), et le reste Arméniens et JuiH Arche-
vêché grec et arménien, mollah de l'^ classe. Quel-
ques monuments (le grand bazar, le vizir-khan), su-
perbes maisons le long du rivage; la ville, longtemps
sale, laide, éiroite, est maintenant percée de rues
propres et spacieuses et offre de magnifiques quar-
tiers. Le commerce y est immensn '.les soies et soie-
ries, les poils de chèvre et de diameau, les mousse-
lines brodées, l'opium, la noix de galie et la ▼alon-
née, la scammonée.lee fruits secs en sont les articles
principaux. Toutes les nations commerçantes de l'Ko-
rope ont des consuls à Smyme; les Francs y fo^
ment comme une république à part, ayant son qua^
tier et sa juridiction particulière. — SmyrDe fiit
fondée par une colonie d'P.olienSf vert Taa 1015
av. J.-C.; mais des Colophoniens, qui y araient reca
asile, s'emparèrent delà ville par surprise, et la
firent entrer dans la confédération ionienne, dont
elle ne cessa depuis de faire partie. C'est une des
villes qui prétendaient avoir été le berceau d'Ho-
mère : ses murs étaient baignés par une petite ri-
vière appelée Melès : c'est de là, dit-on, qu'Homèrs
tirait son surnom de Mélésigène. Prise et détruite ptr
les Lydiens, elle fut relevée après la mort d'Aleiaa-
dre par Antigone, qui la rebâtit à 20 stades de l'an-
cienne ville; elle fut ensuite agrandie par Lysimaque,
et devint la plus belle ville de l' Asie-Mineurs. Parta-
geant le sort de Tlonie. elle passa depuis sous is do-
mination des rois de Pergame, puis sous celle des
Romains. Sous Tibère, elle fut renversée par un
tremblement de terre (oe fléau s'y renomveW fré-
quemment dans la suite, ainsi que u peste). Kestau-
rée par Marc^-Âiiréle, Smyme fut célèbre sous rem*
pire par son commerce, par ses écoles d'éloquence
et M)n goût pour les lettres : c'est là que naquirent
Bion et Quintus (dit de Smyme). £n 1084, le Turc
seldjoucide Txachas l'enleva aux empereurs grecs
et en fit la capitale d'un petit fitat; mais le Grec Jean
Ducas la reprit en 1097. Les Turcs s'en emparèrent
de nouveau en 1332; elle leur fut enlevée par les
Chrétiens en 1344, mai& tomba en 1402 au pouvoir
de Tamerlan qui la saccagea. Amurat U s'en rendit
maître en 1424, et depuis elle est restée au pou toit
de la Poite. Smyme ne dé(>end point du livah d Ai-
din, dans lequel elle est comprise géographique-
ment; elle est administrée par un gouverneur \^t-
ticùlter. En 1841 et 1845 cette ville a éprouvé des
incendies qui l'ont presque à moitié détruite; mais
elle a promptement réparé ses perles.— Le golfe de
Smyrne, long de 50 kil. et large en moyenne de 20.
forme une magnifique rade, presque abritée de
tous lesoétés : au S. par le mont Jfimai, àl'E. par le
Pagus, au N. par le Sipyle.
SNBLL1U8 (Willebiod SHBLL, en lat.), géomètre,
né en 1591 à Leyde, m. en |g26, à 3& ans^ proltes
les mathématiques à Leyde, trouva le premier, selon
SOBl
— 1779 —
SOCI
Vossius etHuyghens, la véritable loi (i« U réfractioa,
attribuée coiiimuuéiQent à Deficartes, et détermina le
{jramier la grandeur de la terre par la mesure gèo-
BJHtriquti et astronomique d'un are du méridien. On
a de lui: Eratoslkenet hauivus de terrœ ambitUy
Leyde, 1617 ; Cyciomelrtcia, Leyde, 1621.
SNOEUATTAN (le), c.-àd. Bonnet de neige ,
mont, de Norvège, dans les Dofrines, à 160 lui. S. 0.
de Drontheim, 2500" de hauteur.
SNOBRlousNORRO-sTURLESoN, bistorien islandais,
Qéen 1178 au Oale-Syssel, m. en r241, remplit di-
verses Tonctions dans sa patrie., visita la Norvège et
la Suède, où il recueillit les anciennes traditions et
iesio0a«,6t périt assassiné peu après son retour,
par suite de dissensions civiles. On a de lui le
Snorro-Edda ou système de la mythologie Scandi-
nave, publié avec une trad. latine, d'alx>rd par Re-
senius, Copenhague, 1666, puis par Hask, 1818,
trad. en franc, et commenté parBergmann, 1M62,
et un recueil de Sagcks dit Heimskringla^ publié à
Stockholm en 1697, édité de nouveau, de 1771 à
1826, par Périnskiold, en islandais, latin et suédois.
SNOWDON, montagDC du pays de Galles, sur la
Umiie des comtés de Caernarvon et de Mérioneth, a
1180*" de hauteur. Vue magnifique.
SNYDEBS (FranzU peintre d'animaux, né en 1579
à Anvers, m. en 1667, étudia sous Peter Breughel,
Henri Van Balen et Rubens. Ses tableaux de com-
bats d*animaiix ont toutes les qualités des tableaux
d'histoire : composition, dessin, couleur. Rubens et
Jordaens, ses amis, mêlèrent souvent des person-
nages à ses chasses. Outre les chasses, Snyden a
peint des batailles, du gibier mort, de grandes cui-
sines pourvues de leurs ustensiles et encombrées de
poisson, de viandes, de légumes et de pâtisserie. Le
Louvre p^^ssède 7 toiles de cet artiste.
SOANEN (Jean) , prélat français , né à Riom en
1647, m. en 1740, entra à l'Oratoire, où il eut pour
confesseur le janséniste Quesnel, dont il adopta les
opinions, prêcha avec succès et devint évéque de
Senez en 1696. Attaché aux erreurs de Quesnel, il
refusa d'accéder k la bulle Unigenitut (1714) et fut
exilé dans son diocèse. Il donna le signal de l'appel
(1717), réappela (1720), fut suspendu de sa juri-
diction par le concile provincial d'Embrun (1727) ,
et exilé à LaChaise-Dieu, où il mourut, à 94 ans.
Lei Jansénistes le regardaient comme un de leurs
martyrs, et la plupart se faisaient un devoir d'ao*
complir un pèlerinage à La Chaise-Dieu. La Vie et
les Lettres de Soanen ont été publiées en 1760.
SOAVE (le P. Franc.), écrivain italien, né en 1743
à Lugano, m. en 1816, professa la poésie et Télo-
{uence à Parme, puis la philosophie à Milan et à
Havie en 1816 Outre plusieurs ouvrages estimés sur
l'éducation et la philosophie, on a de lui des Novelle
morali. qui eurent du succès, et qui ont été trad.
par Simon, 179U et 1803.
SOBIESU (Jean) , un des héros de la Pologne ,
'1 une famille ancienne et qui avait déjft fourni de
kfrands citoyens, naquit en 1629, et eut pour père
Jacques Sobieski, surnommé le Bouclier de la H"
berié polonaise. Nommé par Casimir V porle-ensei-
jne de la couronne, il se distingua par sa belle con-
duitedans la guerre désastreuse de la Pologne contre
la Suède (16.i3-60), battit ou refoula les alliés de
c^Ue-ci après la paix d'Oliva, conquit en une seule
campagne la plus Krande partie de la Kiovie (1664) et
reçut en 1665 le titre de grand maréchal de la cou-
ronne. 11 sauva l'armée royale compromise par Jean-
Casimir dans sa lutte contre le rebelle Lubomirski ;
marcha contre le Cosaque rebelle Dorozenko et lui
grit toutes ses places (1671); forma, après la paix
onteuse signée à Buczaz en 1672 par là roi Michel
Koribul avec la Porte, une confédération contre ce
monaraud, ne posa les aittes qu'après la convention
d'Uiaxdow qui le rendit maître ou gouvernement,
fit rejeter la paix de Buczax, battit las Turcs k Choc-
zim (1673), et fat élu à l'unanimité roi de Pulugne
à la moit du roi Michel, sous le nom de Jeun Ilf
(1674). Continuant la guerre contre les Turcs , il
leur enleva Choozim, qu'ils avaient repris, et re-
conquit l'Ukraine (1674); mais, cerné à Lovncz par
200000 Turcs et Tartares, il fut heureux de s'en ti-
rer en cédant Kamenetx et un tiers de l'Ukraine
(tfaité de Zuravno, 1676). Appelé en 1683 au se-
cours de l'Autriche, il délivra Vienne assiégée par
Kara-Moustapha, et sauva ainsi l'empereur Léopold;
puis il porta la guerre en Moldavie (1684-85), et
envahit plusieurs fois la Bessarabie ; mils , mal
secondé par l'Autriche, il fut obligé de signer, en
1686, la paix de Moscou, qui acheva de faire des-
cendre la Pologne du haut rang qu'elle avait occupé
dans le Nord ; cependant, dans une dernière campa-
gne, il conquit la Moldavie sur les Turcs, 1691. les
dernières années de son règne furent troublées par
des diètes tumultueuses qui, déchirées par l'effet ()lu
Liberum vetOf l'empêchèrent de réaliser les projets
les plus utiles; il mourut en 1696, désespérant de
l'avenir de son pays. Il avait épousé une Française,
Marie Casimire d'Arquien, qui exerça snr lui un em-
pire absolu, mais souvent funeste. Il essaya en vain
de rendre le trône héréditaire dans sa famiUe. VHist.
de Sobieski a été écrite par l'abbé Coyer, 1761, et
par Sa! van dy, 1829.
SOBRAON, V. de l'Hindoustan (Pendjab), près ou
Setledge. Près de là, au pont deHerriklh, le géné-
ral Houg Gough et H. Hardinge, gouverneur géné-
ral des Indes, remportèrent sur les Sykhs le 10 fé-
vrier 1846 une victoiie décisive.
SOBHARBE ou soBRAavB (Roy. de), petit pavs de
l'Espagne septentr. , au S. ded Pyrénées, à l'O. de
Kit)agorce , était situé en grande partie sur le mont
Arbe (d'où son nom). Il reçut le titre de royaume parce
qu'il fut donné avec Ribâçorce à Gonzalès, 4* nls de
âanchelll de Navarre, qui, comme ses trois frères,
s'intitula roi dans ses possessions (1035) ; mais ce
prince ne survécut que trois ans, et son État se perdit
dansle roy. d'Aragon (1038). Il avait pour capit. Ainsa.
SOCaA (la), ch.-l. decant. (Corse), à 30kil. N. R.
d'Ajaccio, sur le penchant d'une montagne; 723 h.
SOCIALE (gubrrb). Dans l'histoire grecque, on
nomme ainsi une guerre que Chios, Rhodes et By-
zance soutinrent contre Athènes, de 359 à 356 av.
J.-C. , pour se soustraire au joug ae cette république.
Elle se temina au désavantage des Athéniens : Cha-
brias, leur meilleur général, périt devant Chios; Ti-
moihée et Iphicrate, accusés par leur collègue Cha-
rés, furent rappelés: Charès compromit tout par son
incapacité, et les colonies rebelles demeurèrent in-
dépendantes. — Dans l'histoire romaine, on nomme
Guerre sociale ou Italique la lutte que les Italiens
alliés de la république romaine entreprirent l'an 90
av. J.-C. contre Rome, qui leur refusait le droit de
cité, réclamé pour eux par le tribun Livius Drusus.
LesMarses et les antres tribus du Samnium voulaient
constituer une Béfmblique italique, dont Corflnium
eût été la capitale! Judacilius et Pompédius Silo fu-
rent leurs principaux chefs. Rome leur opposa ses
meilleurs généraux, Marins, Svlla, Sertorius, Mu-
réna, Pompeius Strabo. Après aeux années de com-
bats opinifttres, les aUiés vaincus demandèrent la
paix, et Rome leur accorda, avec de légères restric •
lions, ce qu'ils avaient demandé (88).
SOCIÉTÉ (Archipel de la), groupe dlles de la Po-
lynésie, àro. de rarchipel Dangereux, entre 150*-
156» 30* long. O. et 16*-18* lat. S. : env. 2200 kil.
carr., et 4000U hab. Les principales lies sont Talti,
dont le nom est quelquefois donné à tout le groupe,
Eimeo, Raiatea, Huahine. Barabora , Tethuroa.
Climat chaud, mais tempéré; sol très-fertile; sur
quelques côtes on trouve des bancs d'huttresà perles.
Les habitants sont grands et bien faits; ils étaient re-
nommés Jadis pour l'extrême licence de leurs mosurs
(F. TAlTi). Convertie par des mis^nnaires anglais,
ils ont fait des pas marqués dans la civilisation. —
Cesile», vues prol>ablHment nar Quiros dès 1606,
SOGR
— 1780 —
SOCR
furent ensuite visitées par Bougainville, puis par
Cook (1769), qui Tes nomma Àrchipd de la Soetété
en rhonneur deJa Société royale de Londres.
SOCifiTfi EOYALE DE LONDRES. F. académibs.
50Cnf(Lélio), hérésiarque, né à Sienne en 1525,
fils de Marianus Socin^ savant jurisconsulte, étudia le
droit, puis la théologie, commença dès 1546, à Vi-
neoce, à s'élever contre la Trinité et la divinité du
I christ, fut forcé de s'enfuir (1547) , parcourut la
Suisse et l'Allemagne, se liant avec les ^us fameux
réformateurs, passa trois ans (i548-51)à wittemberg
auprte de MÂanchthon, alla ensuite (1557) en Po-
logne, y fit goûter ses idées au confesseur de la
reine, et y forma de nombreux prosélytes, revint en
Suisse, et mourut à Zurich en 1562. Ses manuscrits
passèrent à son neveu Fauste, qui propagea sa doc-
trine.— Fauste S., 1539-1604, reçut sa première édu-
cation de son oncle, étudia le droit, les sciences,
remplit pendant douze ans (1562-74) divers emplois
k la cour de Toscane , puis «fuitta l'Italie afin de
professer plus librement ses opinions religieuses ,
QabitaBâle et y publia plusieurs écrits anonymes,
passa en Transylvanie (1578), puis se fixa en Pologne
(i579). Il ne put d'abord se faire admettre parmi les
Unitaires de AaiLow parce que ses opinions différaient
des leurs sur des points essentiels, mais il finit par
attirer à lui presque tous ces sectaires, au point
qu'au nom & Unitaires fut substitué celui de Soei-
nicns. Ses écrits sont insérés dans la Bibliotheca
fratrum polonorumj Amst. 1656, 6 vol. in-fol., pu-
bliée par André Wissowatius, son petit-fils.
SOCINIENS, secte qui nie la Trinité et la divinité
de J.-C., le péché originel, la prédestination, la
grâce, prit naissance au milieu du xvi« s., et eut
pour chefs les 2 Socin. Après avoir inbtilement tenté
de propager leur doctrine en Italie, ils se répandirent
en Pologne et eurent leur principal établissement à
Rakow. Traités avec rigueur en Pologne, les Soci-
niens se révoltèrent plusieurs fois et cherchèrent l'ap-
pui de l'étranger. Chassés de Pologne en 1658, ils se
retirèrent en Transylvanie, puis en Autriche, en
Hollande, en Angleterre, où ils comptèrent de nom-
breux partisans. De nos jours, il y a encore beau-
coup de Sociniens aux États-Unis. La doctrine soci-
nienne est surtout consignée dans les deux Catiehis-'
mes de Rakow ^ rédigés, l'un par Schoman en 1574,
l'autre par Paùste Socin, et publié après sa mort, en
1608. Leur Histoire a été écrite par Fock, Kiel, 1847.
SOGOREO, V. de la Nouv.-Grenade (Boyaca),
ch.-l. de la prov. de Socorro, sur le flanc d'une
montagne, à 120 kil. N. N. E. de Tunja; 12000 hab.
(en partie goitreux). Etoffes de coton, chapeaux de
paille. — La prov. , bornée par celles de Pamplona
au N., de Tunja au S., a env. 18 000 kiLcarr., et
1 60000 hab. Sol très-fertile et bien cultivé ; mines d'or
(à Vêlez). Elle fait partie de l'État de Santander.
SOGOTOEA (lie) , Dioscoridis tMuIa, lie de la mer
iles Indes, entre 50° 45'-52» 10* long. E. et 11»50*-12»
30 lat. N., sur la c6te E. de l'Afrique et à 170 kil. E.
du cap Gardafui : 115 kil. sur 40; env. 6000 hab.;
ch.-l. ,Tamarida (sur la côte N. E.). Aloès (le meilleur
connu), encens, melons, sang-dragon; corail sur les
côtes. Les habitants sont tributaires de l'imam de
Maskate; quelques-uns sont chrétiens (Nestoriens).
— Connue des anciens et mentionnée par Pline , cette
île était depuis longtemps oubliée lorsque les Portu-
gais s'y établirent en 1509. En 1835, les Anglais l'ont
achetée du sultan d'Adramaut : ils y ont établi une
station de la navigation entre Suez et Bombay.
SOCRATE , célèbre philosophe grec , né à Athènes
l'an 470 av. J.-C. , fils d'un sciupteur nommé Sophro-
nisque et d'une sage-femme nommée Phénarète ,
exerça d'abord la profession de sculpteur, mais la
quitta de bonne heure pour se livrer aux sciences. Il
crut avoir reçu la* mission spéciale de réformer ses
comnatriotes, et se vit bientôt entouré d'un grand
nombre de jeunes gens qu'il formait par ses leçons.
Remplissant tous ses devoirs de citoyen, à la guerre
comme à la paix, il se distingua par son courage
en plus d'une occasion, notamment à Tanagre, à
Potidée, où il sauva la vie à Alcibiade, à Délîum,
où il sauva également la vie à Xénophon; il donna
l'eiemple de toutes les vertus, soit publiques, soit
privées, et se signala par son désintéressement, sa
générosité, son ^alité d'ftme : on sait que sa femme
Xantippe mit plus d'une fois sa patience à Tépreuve:
il mérita enfin d'être proclamé par l'oracle de Del-
phes le plus sage des nommes. Néanmoins, il se fit
par la hardiesse de ses censures de nombreux enne-
mis, à la tête desquels étaient les souhistes et les par-
tisans des vieilles croyances : dès l'année 424, Aris-
tophane l'avait traduit sur la scène dans sa comédie
des Nuées; enfin trois de ses ennemis, Anytus,
homme puissant et populaire, Mélitus, poète obscur,
et Lycon, orateur pohtique, se réunirent contre lui
et l'accusèrent de corrompre la jeunesse et d'intro-
duire des divinités nouvelles. Il refusa de se défen-
dre, et fut, malgré son innocence, condamné à boire
la ciguë. Pendant qu'il était en prison, ses amis lui
offrirent les moyens de s'évader, mais il repoussa
leurs offres, ne voulant pas désobéir aux lois. Il su-
bit la mort avec une résignation admirable (400). Ce
philosophe disait avoir un génie particulier qui le
dirigeait dans sa conduite : on ne sait si c'était li
une ruse employée pour donner plus de poids à ses
conseils, ou si ce n'était pas plutôt une illusion qui lui
faisait prendre pour une inspiration divine lesaiierçus
rapides et sûrs de sa conscience ou de sa haute raison.
Socrate marque dans l'histoire de la philosophie une
époque nouvelle : il détourna les philosophes des
spéculations oiseuses ou trop élevées auxquelles ib s'é-
taient livrés jusqu'àlui,et les engagea à ne s'occuper
que de l'homme et de la morale, répétant sans cesse
cette maxime : Connais-toi toi-même; il combattit
les sophistes qui discouraient sur toutes choses et
prétendaient ne rien ignorer : il disait que, pour lui,
tout ce qu'il savait , €^est ^'il ne sacait rttn. Il créi
la science de la morale, distingua les différentes sor-
tes de vertus (prudence, tempérance, force, justice' .
recommanda la pratiaue du oien comme le plus sûr
moyen d'arriver au nonheur, et démontra par de
nouveaux arguments l'existence d'un Dieu, d'une
Providence et l'immortalité de l'âme. Il emplo^aii
dans ses entretiens une méthode d'interrogation con-
nue sous le nom d'trome socratique, qui lui sertait
tantôt à confondre ses adversaires en les cooduisaat
de réponses en réponses é de ridicules absurdités,
tantôt à instruire ses disciples en leur faisant décou-
vrir par eux-mêmes des vérités c^ui étaient cachées
dans leur intelligence : il se disait en cela Vaecow
cheur des esprits, par allusion à la profession de sa
mère. Du reste, il ne tenait point d*écoIe proprement
dite et ne recevait aucun salaire. Socrate compu
parmi ses disciples Xénophon, qui se borna à repro-
duire fidèlement ses doctrines; Platon, qui créa un
système entier de philosophie; Antisthéne, pi^re des
Cvniques; Aristippe, qui prêcha une morale rél&chée;
Pnédon, Euclide.Criton et une foule d'autres. Xéno
phon nous a conservé dans ses Memorabilia de pré-
cieux détails sur Socrate; Platon le met en scène
dans tous ses dialogues, mais il lui prête le plus sou-
vent ses propres idées; V Apologie, le Criton et le
Phédon nous font bien connaître les derniers mo-
ments du philosophe. Diogène Laêroe dans l'anti-
quité, Franc. Charpentier au xvu* s. (AmsL, 16d9), ont
donné la Vte de Socrate. Plutarque a laissé un petit
traité Du démon de S. , sujet traité de nos jours par
Lélut , 1856. La mort de Socrate a fourni le sujet d'une
traffédie à Sauvigny, d'un poème à Lamartine (1823),
et de beaux tableaux à David et à West.
socEATE, le Scholatîiquef écrivain ecclésiastique,
né à Constantinople à la fin du iv* s. , continua i'Uit-
toire eeclésiaitique d'Eusébe, et y aiouU 7 livres, qui
conduisent de Tan 306 à Tan 439. Bien que l'auteur
soit impartial, il n'a pas porté dans cet ouvrage toute
r xaotitude désirable. On le trouve à la suite d'£u-
SOGD
1781 —
SOIS
lèbe; il a en outre etô publié à part, avec trad. lat.,
par Hussey , Oxford , 1853, et en partie trad. en fran-
çais par le président Cousin.
SODERINI (Pietro), gonfalonier de Florence de
1502 à 1512, après Texpulsion des Médicis et la chute
de SaTonarole, signala son passage au pouvoir par
la protection qu'il accorda aux arts, par la prise de
Pise (1509) et se montra dévoué à la France. Quand
les troupes de Louis XII eurent évacué le Milanais
(1512), le pape favorisa le rappel des Médicis, et
Soderini fut relégué à Raguse.
SODOME, V. de la Palestine, près et au N. du lac
Asp&altite, dans la vallée de Siddim, fut, au temps
f Abraham, détruite par le feu du ciel avec Gomor-
rbe, Adama, Seboîm et Ségor, à cause de Timpu-
dicité de ses habitants.
SOEMIAS ou ssMis (Julie), fille de Julie Mœsaet
mère d'Hélîogabale, eut ce prince d*un commerce
adultère avec Caracalla. Sous Je règne d'Héliogabaie,
elle partagea le pouvoir avec J. Mœsa, et présida un
sénat de femmes qui décidait tout ce qui a rapport à
la toilette. Elle fut tuée avec son fils en 222.
SOEMMERING (Monts), chaîne qui sépare l'Autri-
che de la Styrie, continue au S. B. les Alpes de Styrie.
SOEMMERING (Samuel Thomas), anatomiste, né
à Thom en 1755 . m. en 1830, étudia sous Boerhaave
et exerça la médecine à Mayence, puis à Francfort.
Il est un des créateurs de Tanatomie chirurgicale. Il
a en outre éclairé par ses recherches la question des
races humaines. On a de lui : De eorporis humant fa-
hrica, Francfort, 1794; Icônes oculi humani, 1804,
trad. par Demours, 1818; lame* humant auditusj
1806, trad. par Rivallié, 1825.
SOBMUNBSIGFUSSON, ancien historien islandais.
Dé en 1056, était prêtre. Il étudia dans les universités
d'Allemagne et de France; de retour dans sa patrie,
il rassembla les chants relatifs à la mythologie et à
rhistoire primitive du Nord et en forma un recueil
connu sous le nom d'Edda poétique ou d^ Ancienne
Bdda. n n'y ajouta de sa composition que le Solar-
Ljod (le chant du soleil), qui respire une moralité
toute chrétienne. Le texte original de VEdda de
Sœmund, avec notes, glossaire, etc., fut publié à
Copenhague de 17 87 à 1831. Une autre édition en a
été donnée par Rask et Afzelius à Stockholm en 1818.
SOEITDENPIBLDS, partie la plus méridionale de
la Norvège, au S. E. , entre le Nordenfields au N. et
la Skager-Rack au S., comprend les diocèses de
Ohristiaosand et d'Aggerhuus.
SOBST» V. des Etats prussiens (Westphalie), ch.-l.
de cercle, à 24 kil. N. d'Arensberg; 10 000 h. Hautes
murailles, anc. cathédrale. Lainages, cuirs; orge,
bière, eau-de-vie de grains. — Jadis ville hanséatique,
puis ville impériale, et beaucoup plus peuplée.
SOBCRS DE LA CHARITÉ. F. CHAR1T6.
SOFALA, riv. d'Afrique, dans la capitainerie gé-
nérale de Mozambique, sort des monts Beth, coule
à TE., et tombe dans le canal de Mozambique, au-
dessous de Sofala, après un cours de 400 kii.
sopALA, ch.-l. du gouvt portugais de Sofala, sur le
Sofala, par Z^'' 6' long. B.. 20* 11' Ut. S., à 900 kil.
S. O. de Mozambique, weaX qu'un assemblage de
huttes défendues par un fort portugais. — Le gouvt
de Sofala, entre ceux des Rivières-de-Sena, d'Inham-
bane, les monts Lupata et le canal de Mozambique,
a 360 kil. de l'Ë. à Vo. sur 200. Commerce de pou-
dre d'or et de dents d'éléphants.
SOFFARIDES, dynastie persane qui remplaça celle
des Tahérides dans plusieurs de leurs possessions,
notamment dans le Séistan, le Khoraçan, Balkh et
J«9 Tabaristan, eut pour fondateur un chef de bri-
gands, nommé Yacoub, fils d'un chaudronnier {Sof-
far). Elle régna de 872 à 902, et fut remplacée par
celle des Samanides.
sons. F. lOPHis.
SOGD ou ZEB-APCRAH, flOUVe. F. ZBR-AFCBAN.
SOGDIANB, région de la Haute-Asie, située au N.
de la Bactriane dont elle était séparée par POius. Sas
limites ne sont pas bien connues : elle semble avoir
répondu à la partie du Turkestan comprise entre le
Sinoun, les monts Kondouz et le Djinoun, et qui
forme les khanats actuels de Boukhara, de Samar-
kand, de Khokand et de Khodjend; elle avait pour
capit. Maracanda (Samarkand). Elle était arrosée par
des affluents du Haut-Oxus et de l'iaxarte, notam-
ment par le Polytimetus (auj. le Sogd). Les villes
y étaient rares, la population farouche et guerrière.
Elle fut pourtant subjuguée par les Perses dès Je
temps de Cyrus, qui y fonda la ville de Cyreschaia
{Khodjend). Alexandre y pénétra, la soumit en deux
ans (329-28). garnit les frontières de colonies, et
bAtit , sur l'emplacement de l'anc. Cyreechata^ la vil ie
d^Alexandresehata. Après sa mort, la Sogdiane fit
partie du royaume de Syrie, jusqu'à ce qu'elle ftit
enlevée aux Séleucides par les rois grecs de la Bar-
triane. Elle passa ensuite aux Parthes, au second
empire des Perses, aux Arabes, et fut enlevée à cps
derniers, .dans le xi* s., par les peuplades turqu<s
3ui l'ont conservée depuis, et qui y ont fondé les
ivers khanats Indépendants que nous avons nom-
més plus haut.
80GDIEN, roi de Perse, 2* fils d'Artaxerce-Lon-
Ruemain, se plaça sur le trône en 425 av. J.-C, en
faisant périr son frère aîné Xerzès II; il fut lui-
même mis à mort par un autre de ses fibres, Darius
Nothus ou Ochus, qui le fit étouffer dans la cendre.
SOHL, comitat de la Hongrie, au N. , dans le cercle
en deçà du Danube , entre Tes comitats de Lyptau au
N., de Gœmœr et de Neograd à l'E., de Honth au
S., de Bars etdeGran à ro., a 90 k. sur 53 et 106 OOOh.;
ch.-l. , Neusohl. Mines d'ai^ent, de cuivre et de fer.
SOHO. hameau d'Angleterre (Staflbrd), à 2 k. N. 0.
de Birmingham. Grandes usines métallurgiques, fon-
dées par Watt et Boulton.
SOIGNIES, V. de Belgique (Hainaut), sur la Senne,
à 15 kil. N. E. de Mons ; 7000 n. Fabriquesde fil, den-
telles, toiles. Anc. monastère, bâti vers 660; mais la
ville ne date que du xii* ou xiii* s. Aux env., carrières
de pierre bleue et de pierre à digue.
SOISSONNAlS,paysde l'Ile-de-France, sur les con-
trées de la Picardie et de la Champagne, entre le Va-
lois et le Laonnais, avait pour ch.-l. Soissons, et pour
autres places Vailly, Fère-en-Tardenois, CœuvTes,etc.
Il fait auj. partie du dép. de l'Aisne.
SOISSONS, Noviodunum, puis Swssio ou Civitcth
Suessionum^ Sexonûe en latin moderne; ch.-I. d'an*.
(Aisne) , à 32 kil. S. 0. de Laoo , sur la r. g. de l'Aisne ,
dans un vallon fertile; 10208 hab. Ëvéché, trib. du
1** inst. et de commerce, collège, in.«>titut de sourds-
muets, bibliothèque. Ville régulière et bien bâtie, en-
ceinte bafstionnée, remparts plantés d'arbres; chemin
de fer pour Reims, Villers-Cotterets, etc. Vieux chA-
teau, construit sur l'emplacement d'un palais di^s
Mérovingiens; cathédrale deszu* et xiii*s., églises
de St- Pierre, église abbatiale de St-Léger (ven'Iue
en 1790, rendue au culte en 1852), anc. abbayes de
St-Jean des Vignes et de St-Médard (dans cette der-
nière, fondée par Clotaire en 557, Pépin le Bref fut
couronné et Louis le Débonnaire fut enfermé par se.s
fils). Grand commerce de haricots renommés et de
très-bon blé: tapisseries fines, étoffes rases, merce-
rie, c[uincaillerie, poterie, jouets. Patrie de Louis
d'Héricourt, Konsin, (^linette. — S. éuiit puissante
au temps de César, et était le ch.-L des Sueuionvs,
Près de cette ville se livra, en 486, la bataille où Clo-
vis vainquit le général romain Syagrius. Charies-
Martel y battit en 719 Ghilpéric, roi de Neustrie. En
923. Charles le Simple y combattit Robert qui y per-
dit, la vie. Soissons, après la mort de Clovis, aevint
la capitale d'un des quatre royaumes francs (F. ci-
après). Depuis le Tin* s. elle a toujours porté le
titre de comté. Elle obtint une charte de commune
en 1131. Cette ville a soutenu plusieurs sièges, no-
tamment en 948, 1414, 1617 et 1814 : ce dernier
surtout est mémorable. Un grand nombre de cun-
ciles y furent tenus, entre autres ceux de 1122« où
SOIS
— 1782 —
SOLE
fut condamnée L'opinion d'Abélard sur la Trinité, et
de 1201 , à l'occasion du divorce de Philippe-Au-
guste avec Ingelburge. Soissons possédait jadis une
académie célèbre, qui avait été fondée en 1674.
SOISSONS (Roy. de) , un des 4 royaumes formés du
démembrement de 1 empire de Clovis en 511 , devint
le partage de son 3* fils Clotaire 1. Il s'étendait d'a-
bord depuis Soissons et Amiens à VO. jusqu'au Rhin
et aux frontières des Frisons à l'E. Clotaire y réunit
successivement les 3 autres royaumes francs , et de-
vint seul roi en 558; mais après sa mort (561), le
Voy. de Soissons se reforma, et fut possédé par Chil-
péric 1, un des fils de Clotaire. Celui ci y ajouta, mais
nominalement, la Normandie et la Bretagne, et con-
quit de 569 à 573 une partie de l'Aquiume (Limou-
sin, Périgord. Gascogne). Sous Clotaire II, son fils,
le roy. de Soissons se trouva de nouveau réuni au
reste de la France occid. (613), et ce nom disparut
pour Taire place à celui de Neustrie.
SOISSONS (Comtes de). Ce titre fut porté dès le
\nii* s. par des seigneurs particuliers^ vassaux des
ducs de France. Au zm*, il appartenait à la maison
de Chimay; il sortit de cette maison par mariage, et
passa successivement dans les maisons de Hainaut et
de Chfttillon. Guy de ChfttiUon, comte de Soissons.
vendit son comté à Louis, duc d'Orléans (1391); il
fut ensuite transmis par le bAtard d'Orléans, comte de
Dunois, i la branche d'Orléans-Longueville. Le ma-
riage de Françoise d'Orléans-Longuevilleavec Louis 1,
prince de Condé (1555), fit entrer ce comté dans la
maison de Bourbon. Charles de Bourbon, fils de
Louis I, et Louis y fils de Charles (F. ci-après), sont
surtout connus sous le titre de comtes de Soissons;
Je dernier ne laissa qu'un fils naturel, Louis-Henri,
mort en 1703, connu d'abord sous le nom de che-
valier de Soissons, abbé de Cout^ires, qui, ayant
quitté ses bénéfices, prit le titre de prince de Neu-
châiel, et épousa une princesse de Montmorency-
Luxeoibourg. Enfin, Marie, fille de Ch. de Bourbon
et sœur de Louis, porta ce comté dans la maison de
Savoie-Carignan, en épousant (1635) Thomas-Fran-
çois, prince de Savoie-Carignan. V. cariohan.
soissoHS (Ch. DB BOURBON, comte de), prince du
sang, le plus jeune des fils de Louis I, prince de
Condé, né en 1566, m. en 1612, fut élevé par sa mère
Françoise d'Oriéans-Longuevilledans la religion ca-
tholique, et prit part à toutes les intrigues du temps.
Il se déclara successivement pour la Ligue, pour
Henri de Navarre (Henri IV), pour Henri 111, se rallia
enfin de bonne foi à Henri IV, à qui il rendit des
services par sa bravoure, surtout à Coutras et au siège
de Paris, et reçut la charge de grand maître de
tYance. Pendant la minorité de LouisXllI, il se ligua
contre la régente avec Henri, prince de Condé, son
neveu. — Son fils, Louis de Bourbon, comte de Sois-
sons, né en 1604, entra dans plusieurs intrigues
contre Richelieu, conspira avec Chalais, projeta, de
concert avec Gaston d Orléans, de faire assassiner
ie cardinal à Amiens, finit par prendre les armes
contre sa patrie avec les ducs de Bouillon et de
Guise, et, avec Taide des Espagnols, gagna sur le
marécnal de Chfttillon la bataille de la Marfée (1641);
mais il périt après sa victoire , frappé d'un coup cle
pistolet, dont on ne connut pas l'origine.
SOISSONS (Eugène Maurice ne savoir, comte de),
fils de Thomas-François de Savoie et de Marie de
Bourbon, héritière de la maison de Soissons, né à
Chambéry en 1633, m. en 1673, entra au servioe de
la France, fut nommé colonel-général des Suisses et
gouverneur de Champagne, se distingua à la bal.
des Dunes, suivit Louis XIV dans ses campagnes de
Franche-Comté et de Hollande et fut fait lieutenant
général en 1672. H avait épousé en 1657 la belle
Olympe Manci ni, nièoede Maxarin, et fut père du cé-
lèbre prince Kugène.— Olympe, née en 1637, était
la 2* des nièces ou cardinal Maxarin. Amenée à Paris
afec ses sœurs en 1647, elle plut dans aa l'^ jeunesse
à Louis XIV. Elle devint, en épousant ie comte de
Soissons (1657), surintendante de la maison de li
reine; mais elle ne tarda pas à avoir avec laducbesM
de Na vailles, dame d'honneur, des disputes trés-
vives sur leurs attributions respectives, qui la firsat
éloigner de la cour. Rentrée bientôt après en f4veur,
rintrigante comtesse tenta de remplacer la duchesse
de La Vallière par une favorite de son choix, dans le
but de gouverner ainsi le monarque : elle échoua,
fut exilée, et nerdit sa charge de surintendante. Com-
promise par les déclarations de la fameuse empoi-
sonneuse Voisin, elle partit Drusquement pour !a
Flandre, laissant courir sur son compte l^s bruits les
plus injurieux. De li elle se rendit à Madrid, et p^r
vint à gagner la confiance de la jeune reine d'Espa-
gne, que St-Simon Taccuse d'avoir empoisonnée. Élit:
mourut à Bruxelles en 1708, délaissée de tout le
monde, même de son fils, le prince Eugène.
SOLANDER (Uan.), naturaliste suédois, élève dp
Linné, né en 1736 à Upsal, m. en 1781 , visita la La-
ponie, Arkhangel, St-Pétersbourg , Londres, les Ca-
naries, le Cap, accompagna avec Banks le capiuii •
Cook cans son voyage de 1768 à 1771, et futi^oi.
retour nommé sous-bibliothécaire du Musée briun
nique et membre de la Société royale de Londres il
a peu écrit. On a donné son nom à plusieurs plaotes,
ainsi qu'à une lie du grand Océan Austral, située au
S. 0. de la Nouv.-Zélande, par 46" 32' iat. S., 16*M9'
long. E. , et qui fut découverte par Cook pendant l'ex-
pédition dont Solander faisait partie.
SOLBAY ou SODTHBAY. V. SOUTHWOLD.
SOLEDAD (lie) , une des Maloaines. la plus grande
après Falkland, par 50" 30' lai. S.,6P long. 0.. «
150 kil. sur 110. Plusieurs bons ports, dont le plus
important (appelé aussi Soledad) a été créé par Bou
gain ville en 1764.
SOLEIL. Cet astre brillant fut adoré chejL presqite
tous les peuples sous des noms divers : chez les Eg} ^
tiens, c'était Osiris et Fré; chez les Ghaldéens. i«*
ou Baal ; chez les Phéniciens et les Syriens, Tham-
mouzou Adonis; chez les Perses, Mithra»; chef les
Grecs et les Romains, Titan, Phébus et Apollon ; ck-/
les Péruviens, Patcbakamac, qu'on%2onnait ponrpi'^^
aux Incas. — 11 existe en Perse un ordre honoriliqu-
du Soleil, créé en 1808 par Feth-Ali-Chah : ï^i^-
signe représente le soleil se levant sur le dos d'un lio
SOLES, Soli, jadis /Epeia, auj. Solia, v. de \"i>
de Cypre, sur la côte N., était de fondation atht -
nienne. On fait venir son nom de Solon, par les con-
seils de qui le roi du pays Taurait bâtie. — Ville de
Cilicie, auj. Meniu, sur fa mer, fondée par les Riio-
diens. Patrie des philosophes Crantoret Chrysippe
des poètes Philémon et Aratus. Le peuple parlait
fort mal à Soies et faisait de nombreuses fautes con
trc la grammaire, fautes qu'on appela de là soUci^-
mes. Pompée, après sa victoire sur les pirates, éia-
blit à Soles ceux des pirates auxquels il avait lais^</^
la \ie : la ville prit alors le nom de Pompéif^olis.
SOLESMES, cb.-l. de c. (Nord), sur la Selle, à 2 1 k.
E.deCambray; 6000 h. Batiste, mouchoirs, mérinos.
S0LESMB9, vge du dép. de la Sarthe, à 29 kil. N. 0.
de La Flècho, 800 h. Il y eut en ce lieu dès le xi' >
un prieuré de Bénédictins. L'ordre de Sl-Benott s e-
tant reconstitué en France en 1833, le pape Gré-
goire XVI aérifféen 1835 TanQ. prieuré de Sulesme^
en titre abbatial, et Ta déclaré chef de la nouveUe
congrégation française. La nouvelle oongrégaiion,
dirigée par dom Pitra, publie sous le titre de Spn
cilfgium tolemenêi un reoueil prèoieux pour Thi^
toire ecolôsiastique. Les bâtiments actuels ont été
édifiés en 172) par J. B. Colbert, marquis de Toicv.
L'église, du xu*ou xni* s.^ renferme beaucoup de
statues et de sculptures précieuses.
SOLETO, bg d Italie, dans l'anc roy. de ixaplea
(Terre-d'Otrante),à 2ok. N..E. de Gallippli; îOOOh-
On a cru y reconnaître fane. Saltrue d'I«toœênée.
SOLBimE, Salodurum en Utin , S^lothwm en alle-
mand, V. de Suisse, oh.4. du canton de Soleure, sut
l'Aar , à 40 k. S. de Bâle; 55(JÛ hab. Résideace de 1 <s
SOLl
— 1783 —
SOLl
▼ôqae de Bâle depuis 1792; lycée, biblioth., cabinet
de fossiles. Église de St-Ours, la plus belle de la
Suisse, bâtie de 1762 à 1773. hOtel de Yille, tour de
l*Horioge. Commerce de blé, de fromages , de chevaux
et de htestiaux. Etivirons très-pittoresques. Soleure a
été ville impériale; en 1475, elle s'unit aux villes
suisses qui tirent la guerre à Charles le Téméraire.
— Le canton de Soleure, le 10* canton suisse, est
)re5que entièrement enclavé dans celui de Berne;
1 a env. 670 kil. carr. et 70 000 h. (dont 62 000 catho-
iques) Ce canton est un des plus fertiles de la Suisse :
beaux p&tnrages, riche bétail; mines de fer et de
houille. — Ce canton n'entra dans la Confédération
suisse qu'en 1481, avec Fribourg. Son gouverne-
ment, jadis aristocratique, a été modifié en 1841 :
c'est maintenant une démocratie représentative.
SOLFATARE 0»), c.-à-d. la Soufrière, Forum
Vutcanij Camp p/iip^ran des anciens, petite mont.
d'Italie, dans 1 anc. roy. de Naples. prés de Pouzzo-
les, offre à son sommet le cratère a'un volcan éteint
et est toujours environnée de vapeurs sulfureuses.
On en retire beaucoup de soufre et de vitriol.
SOLFÉRINO, bourg de Loofhardie, prèsdela r. dr.
du Mincio, entre Peschiera au N. et Manloue au S.,
à 4 kil. E. S. E. deCastiglione. L'armée franco- sarde,
commandée par l'empereur Napoléon III , y remporta,
le 24 juin 1859, une victoire décisive sur l'armée
autrichienne, commandée par l'empereur Prançois-
Jospph. Le général Niel, qui avait eu la principale
part à la victoire, fut fait maréchal de France. Le
nom de Solférino a été donné à un des ponts de Paris.
SOLIGNAC. Solemr^iacum j ch.-l. de cant. (Hte-
Loire) , prés de la r. g. de la Loire, à 12 kiL S. du
Puy ; 1 168 hab. — Bourg du dép. de la Hte-Vienne,
\ 12 kiL S. de Limoges; 2856 hab. Ane. abbaye,
fondée en 631. Fabriques de porcelaine.
SOMMAN, chef de la dynastie des sultans seld-
joucidcs de Konieh, fîls de Koutoulmich, fut chargé
par son cousin Mélik-chah de soumettre l'Asie-Mi-
r.eure et la Syrie, fît bientôt des conquêtes pour son
propre compte, et fonda ainsi l'empire de Konieh
(1074). Après avoir pris Antioche (1084), ilfut vaincu
à Alep en Syrie par Toutouch, prince de Damas,
et $fi perça de son épée (1085); néanmoins, Kitidj-
Arslan, son fils aîné, lui succéda. — soliman ii
'Rokn-Eddin), 7* sultan seldjoucide de Honieh.
V. ROKN-EUDIN.
SOLIMAN, sultan ottoman, dit Tch/léhi, fils atné
(le Bajazet I, passa en Europe après la bataille d'An-
ryre, se fît proclamer sultan aAndrinople (1402),
tandis que son frère Mouça était proclamé en Asie,
marcha contre celui-ci et eut d'abord des succès;
mais, ayant irrité ses sujets par ses violences et s é-
lant fait mépriser par son ivrognerie, il perdit bien-
tôt ses conquêtes, se vit assiégé dans Andrinople
ra^me, fut pris en se rendant à Constantinople où il
allait chercher un asile, et livré à son frère Mouca,
qui le fît étrangler (1410).
SOLIMAN 11, le Grand, le Conauérant^ le Magni-
fique^ le Législateur j le plus célèbre des sultans ot-
tomans, né en 1494, succéda à son père Sélin I en
! '^20. Il fît une première campagne en Hongrie en
1'j21, prit Belgrade, Salankémen, Petervaradin et
autres villes; ravit aux Hospitaliers Rbodes et les
îles voisines, malgré les efforts du grand maître,
Viihers de l'Ile-Adam (1622); envahit de nouveau la
Hongrie en 1526, remporta la grande victoire de Mo-
bacz (29 ao(^t), entra dans Bude, et, profitant des
dissensions de Ferdinand d'Autriche et Jean Za-
polski. reconnut pour roi de Hongrie ce dernier, oui
M déclara son va.<isal; puis alla mettre le siège ae-
vant Vienne avec 120000 hommes (1529), mais ne
put s'en emparer; attaqua alors par mer Venise et
Charles-Ouiut (1530 et 1531), et finit, après desbuc-
eès divers par faire sa paix avec l'Empire en 1538
(à Grtnd-Varadin). U avait eu pendant la même pé-
riode à combattre les Perses : il leur prit Van (15*23),
Taiiris et une partie de la Géorgie (1536); en même
temps il s'emparait de Bagdad (1534) et faisait la
conquête de Intéiben. Aidé du fameux Khalreddio-
Barberousse, qu'il avait nommé premier capitan-
pacha (1534), Il réunit Tunis et Alger à son empire
et dépouilla les Vénitiens de leurs dernières posses-
sions en Morée et dans l'Archipel; puis, rompant la
paix avec la Hongrie après la mort de Jean Zapolski
(1540), il enleva au nouveau roi, Ferdinand, la Tran-
sylvanie et quelques comtés qu'il donna à J. Sigis-
mond ZapolsKi et prit pour lui le reste de la Hongrie
(1541). Peu- après, François 1 lui ayant offert une
ligue offensive et défensive contre Charles-Ouint, il
l'accepta et fit partir de Constantinople, sous la con-
duite de Barb'Tousse, une flotte qui vint joindre à
Toulon la flotte française pour aller assiéger Nice
(1543J. Dans une 2* expédition contre les Perses
(1547), il conquit le Chirvan avec le reste de la Géor-
gie (1549 et 50). Recommençant ensuite ta guerre
en Hongrie (1552-62), il prit Lippa, Temeswar,Vesz-
prim, mais il échoua devant Agria, et finit par ac-
corder de nouveau la paix. Il envoya en 1565 uâe
flotte immense pour assiéger Malte , mais sans suc-
cès. Il mourut en 1566, (Tune attaque d'apoplexie,
devant Szigeth, au début d'une nouvelle campagne
en Hongrie. Ce prince fut aussi remarquable par sa
justice et son instruction que par sa bravoure; il
fonda un grand nombre d'établissements utiles et fit
de sages règlements pour organiser l'administration,
les finances et l'armée. Son règne fut l'apogée de la
grandeur ottomane. Il eut pour successeur Sélim II,
qu'il avait eu de la célèbre Roxelane. On lui reproche
Ml mort de son ministre Ibrahim et celle de son
propre lUs, Mustapha. F. ce nom.
souMAN m, frère et successeur de Mahomet IV
(1687-91), fut tiré du vieux sérail, où il languissait
depuis 40 ans, pour être mis sur le trône, eut à com-
Ênmer des révoltes à l'intérieur, subit des revers en
iongrie, puis nomma vizir Kiuperli-Mustapha, qui
rétablit un peu les affaires musulmanes.
SOLIHENA (Francesco), peintre napolitain, né (^n
1657 à Nocera de' Pagani, m. en 1747, imita tour à
tour Lanfranc, Pierre de Cortone, le Calabrèse et
Carie Maratte, vit ses taMeaux recherchés de pres-
que tous les souverains de Tblurope, fut anobli par
rem p. Charles VI et amassa une grande fortune.
Cet artiste a beaucoup d'imagination; son dessin est
correct, et son colons de la plus grande fraîcheur.
Parmi ses œuvres, on remarque la Vision de S.
Benoît, à Naples, V Arrivée de Christ. Colomb dans
le Nouveau-Monde y à Gôues, VAurore^k Mavence.
Le Musée du Louvre a de lui Adam et Eve dans le
Paradn terrestre et un Uéliod(tre chassé du Temple.
SOLlMOl^NS, nom que porte le fleuve Amazone
avant sa jonction avec le Madeira.
SOLIN, C. Julius Solinus, écrivain latin, rédigea
vers 230, à ce quVn présume, une compilation con-
nue sous le titre de Polyhistor seu De Mirabtlibus
orbis. Ce sont des extraits de divers auteurs, surtout
de Pline l'Ancien, que tantôt il se borne à copier et
que tantôt il défigure par un style dur et lourd : on
ra surnommé ïe^Singe de Pline, La meilleure édition
de l'ouvrage de Solin est celle de Deux-Ponts, 1794.
Il a été traduit par Agnant, dans la Collection Pane-
koucke , 1847. Saumaise a publié un savant com-
mentaire sous le titre iïËxereitatûmes Plinianje in
Solinum, Paris, 1629, 2 voL in-foL
SOLIS (J. nuzde), navigateur espagnol, décou-
vrit le Yucatan avec Pinto en 1507, remonU la PUta
(qui primitivement reçut son nom), explora la baie
de Janeiro vers 1512, et se fit charger par Ferdi-
nand de la conquête du pays : mais, à peine débar-
qué, ii fut fait prisonnier par les Inoiena , qui le mi-
rent à mort et le dé^'orèrent (1515).
sous (Antonio de), littérateur, né en 1610 à Al-
cak (Vieiile-Castilie), m. en 1686, mena de front
le droit, l'histoire, la politique, le théAtre, fut se-
crétaire du comte d'Oropesa, vice-roi de Navarre,
puis de la reine douairiire. et fui nommé en 1661
SOLO
— 1784
SOMâ
historiographe des Indes. Il embitSM Tétat ecdé-
liastiqiie en 1666. On a de lui neuf comédies (entre
autres la BohémiefiM, le Château éumygtère)^ où
Ton trouve de Timagination et de l'esprit et qui ri-
▼alisent avec les meilleures pièces de Caideron; des
Foéties dioenes f Madrid, 1692, et des Lettres. 1737;
mais il est surtout connu par son Hittoire de la con-
quête du Mesnque, qui parut à Madrid en 1684, in-
fol., et qui fut traduite en français dès 1691 par Ci-
tri ae La Guette. C'est sous le rapport de Tart de la
composition et de la pureté du goût un des bons ou-
TTSges qu'ait produits l'Espagne; malheureusement,
l'auteur remonte rarement aux sources et n'indique
pas ses autorités: en outre, il a ajouté au récit des
discours, qui la plupart du temps sont hors de saison.
sous (don Franc, de), peintre de l'école de Ma-
drid, né en 1629, m. en 1684, se fit remarquer par
sa précocité, obtint les encouragements de Phi-
lippe IV et vit ses ouvrages recherchés de toutes parts.
Parmi ses tableaux j on admirait une Conception oit
un dragon se tordait aux pieds de la Vierge. Sa cou-
leur, très-brillante de son vivant, a beaucoup perdu.
SOLUËS-POIIT, ch.-l. de cant. (Var), à 15 k. N.
E. de Toulon, 2961 h. Soie, figues, olives, etc.
S0LM09A, Sulmo^ v. altalie, dans Tanc. roy.
de Naples (Abrozze Ultér. 2<), à 65 kil. S. E. d'A-
auila; 8500 h. fivèché. BeUe cathédrale, belle éfflise
e l'hospice, couvent de Célestins (transformé en
maison de travail pour les indigents). Confitures re-
nommées, teintureries, objets en écaille. Patrie d'O-
vide et d'Innocent Vn. — Fondée par des Illyriens.
Elle souffrit beaucoup pendant les guerres civiles de
Rome, et plus tard fut ravagée par les Sarrasins.
Elle redevint florissante sous les Normands. Au
XVI* s. ; elle fut érigée en principauté par Charles-
Quint en faveur du vice-roi de Naples, Lannoy.
SOLMS (Maison de), maison allemande fort an-
cienne, qu'on fait remonter à Othon, fTère du roi
de Germanie Conrad I (912-918). En 1409, elle se di-
visa en deux lignes : celles de Solm§-Braunfels et de
Solm»-IÀeh, mii se subdivisèrent en de nombreuses
branches. De la 1** sont issues les branches de Solms-
Braunfels-Hungen et de S.-Braunfels-Greiffenstein;
de la 2*, celle de S.-Laubach, qui a formé celles de
S.-Laubach-Sqnnewalde, S.-Laubacb-Baruth, etc.
De toutes ces branches, la principale est celle de
Solms-Braonfels-Greiffenstein. dont le chef est qua-
lifié prince depuis 1742 ; celle de Lich-Hohensolms
porte aussi le titre de prince depuis 1792; les autres
sont comtes. — Les possessions de la maison de Solms
avaient jadis environ 40 kil. sur 24, et étaient si-
tuées sur les deux rives de la Lahn , près des terres de
Nassau, de la Hesse et de Wetzlar. Ces possessions
ont été médiatisées en 1806. Elles sont auj. réparties
dans les Etats de Hesse , de Wurtemberg et de Prusse.
avait pour ch.-l. Romorantin et pour autres places
Aubigny , Sully, La Ferté-Aurain , Pi^rrefitte. Ce pays,
qui n'a pas moins de 500000 hectares, est traversé
par 3 rivières, la Sauldre, le Beuvron et le Cosson,
et est couvert de marais (on en compte env. 1200, oc-
cupant 17 000 hecUres), de landes, de bruyères, de
terres incultes; les fièvres y sont fréquentes etlapo-
Sulation rare. Le pin maritime ▼ réussit; on y élève
es volailles renommées. — La Sologne était au-
trefois un pays prospère : il a été ruiné aux xvi* et
xvir s. par les guerres de religion et par la révoca-
tion de l'édit de Nantes, qui, en chassant les Pro-
testants, a laissé la terre sans culture. On a entrepris
de nos jours d'assainir cette contrée et de lui rendre
son ancienne prospérité : deux canaux, commen-
cés en 1852. loumisseni un écoulement aux eaux
stagnantes ; de nombreuses routes ont été ouvertes
Sour faciliter le transport des produits; en outre,
es fermes modèles ont été créées à grands frais
par nsmperour Napoléon III.
80L0N, législateur d'Athènes et un des sept sages
de la Grèce, né vers 640 av. J.-C. à Salamine, était
issu de Codrus, le dernier roi d'Athènes. Il saivit
d'abord la carrière du commerce, rétablit ainsi sa
fortune , aue son père avait compromise , puis vint se
fixer à Athènes et servit sa patne dans les conseils et
dans les armées. Les Athéniens, après plusieun en-
treprises infructueuses contre 111e de Salamiue, que
les Mégariens leur avaient enlevée, avaient décrété
la peine de mort contre tout citoyen qui proposerait
une nouvelle expédition : Solon , contrefaisant l'in-
sensé, vint lire sur la place publique des vers qui
ranimèrent le courage de ses compatriotes et fit aina
rapporter le décret ; il reçut le commandement d'une
nouvelle expédition et réussit à reprendre Salamine.
Nommé sem archonte en 593, il reçut l'importante
mission de donner des lois nouvelles à la république.
Il abolit celles de Dracon et y substitua un code sage
et humain ; il établit en même temps une constitutioD
qui était un habile mélange de dttnocratie et d'aris-
tocratie, et calma ainsi les troubles violents auxqueli
r£tat était en proie depuis 30 ans : les dtovens, dis-
tribués en 4 classes d'après leur revenu, formèrent
YAieemblée dupeuple dans laquelle résidait la sonve-
raineté; il donna pour contre^wids à cette assemblée
un sénat eUVaréopage reconstitué. II quitta Athènes
après avoir fiiit prêter serment aux lois nouvelles,
et alla visiter l'Asie-Mineure . Chypre , l'Egynte ; dans
ses voyages, il fit, dit-on, à Crésua roi de Lydie,
une visite célèbre, racontée par Hérodote . mais qui
s'accorde peu avec la chronologie. Il ne revint d&ns
sa patrie qu'au bout de dix ans; mais il trouva ses
lois en oubli, les factions aux prises, et ne put ni
désarmer les partis, ni empêcher les Athéniens de
se donner pour maître Piststrate ; il finit par s'exiler
et mourut en Chypre , vers 559. Solon était bon poète
et grand orateur : on a de lui quelques fragments (im-
primés avec les Gnomiques, et puÛiès séparément
par Bach, Bonn. 1825). Sa maxhne favonte éuit :
« En tout considérez la fin. > Plutarque a écrit sa Vie.
SOLORJtle), une des Iles de la Sonde. F. sovde.
SOLOTHURN, nom allemand de Soleure.
SOLRE-LE-CHÂTEAC, ch.4. de c. (Nord), sur la
Sare, à 14 kil. N. Ej. d'Avesnes; 3001 hab. Lainages.
Château fort, pris par Turenne, et détruit en 1793.
SOLSONA, Celfa, v. forte d'Espagne (Catalogne),
sur le Negro , dans la prov. et à 90 x. N. E. de Lerida;
2500 hab. Ëvèché.
SOLTIKOV (P. Simon, comte) , général russe.
d'une famille alliée à la famille impériale, fut en
f grande faveur sous Elisabeth, commanda en 1759
'armée opposée à Frédéric II, battit ce prince k Cu-
nersdorf et fut en récompense fait maréchal et gou-
verneur de Moscou. Il mourut en 1772. -- Son fils.
Ivan S., administrateur et général habile, fit deux
belles campagnes contre les Suédois, fut nommé
maréchal par Paul I en 1796, puis gouverneur de
Moscou; il mourut dans cette ville en I80S. — Ser-
ffius, comte S., amant de (^therine II quand elle
était encore grande-duchesse, fut éloigné de la cour
par Elisabeth et envoyé en Suède, où il mourut
SOLTWEDEL, v. murée des Etats prussiens (Saxe),
sur la Jetze, à 90 kil N.O. de Magdabourg^CCOO h.
Sources salées qu'on n'exploite plus. Jadis ville han-
séatique. Les margraves y résiaèrent de 978 à I06O.
SOLWAY (Golfe de), Ituna xstuarium, golfe de
la mer d'Irlande, entre l'Angleterre au S. etrEcosse
au N. , forme la limite des deiu pays. Il a 65 kiL de
long. C'est là que commençait le mur d'Adrien.
soLWAT-MOss, nutrals d'Angleterre (Cumberlaod),
à l'extrémité N. E. du golfe de Solwaj, enu-e Tem-
bouchure du Sark et celle de l'Esk. Les Ecossais i
furent défaits par les Anglais en 1542.
SOLYME, Soljfma, nom poétique de Jérusalem.
SOMAIN, bg. du dép. du Nord, à 17 kil K. de
Douai; 3650 hab. Brasseries, forges. Stetion du che-
min de fer du Nord (ligne de Douai à Valeocienoes)
et embranchement sur Busigny.
SOMB
— 178» —
SOMM
SOMAIZE (Ant. BAUDiAU de) , littérateur du milieu
flu XVII* s. ^ a laissé un ouvrage intéressant pour l'his-
toire de la littérature à cette époque (DicHonnaire
des précieiuesy 1660, in-12, réimprimé avec divers
Opuscules par Livet, 1856, 2 vol. in-16).
SOMASQUE, Somasca en italien, bourg Lombard-
Vénitien, à 13 kil. N. 0. de Bergame, a donné son
nom à la congrégation des Somasques, qui s'y établit.
SOMASQCES, ou Clercs réoulien de S. Maieul,
congrégation fondée en 1531 par S. Jérôme Ëmilien.
de Venise, confirmée en 1540 par Paul III, et sou-
mise i la règle de St-Augustin en 1568, a pour but
réducation, particulièrement celle des orpbelios, et
tire sou nom de la ville de Somasque.
SOMBERNON, ch.-l. de c. (Céte-d'Or), à 35 kil. 0.
de Dijon; 877 hab. Houille, plâtre.
SOMBREUIL (Mlle de), fille du gouverneur des
Invalides. Son père avant été incarcéré en 1792, elle
i^enferma avec lui à l'Abbaye. Lors du massacre des
prisonniers (3 sept.), elle le couvrit de son coq» et
par ses supplications arrêta le bras des assassins ;
mais, pour obtenir la grftce de son père, il lui fallut,
•elon une tradition fort contestée, consentir à boire
un verre de tang. Elle quitta la France en 1794,
épousa à l'étranger le comte de Villelume, rentra en
1816 et mourut à Avignon en 1823.
SOKERS (J.), homme d'Ëtat, né à Worcester en
1650. m. en 1716, débuta comme homme de loi, et
se fit une riche clientèle. Il publia plusieurs pam-
phlets contre Charles II et prit une part active aux
événements qui amenèrent la chute de Jacques II.
A la révolution de 1688, il fut fait baron d'Eveshamet
nommé chancelier; il remit les sceaux lors de la réac-
tion tory ^ il fut même alors accusé devant les Cham-
bres, mais fut ac^itté. 11 rentra depuis au Conseil
et en eut .la présidence (de 1708 à 1710); renversé
de nouveau avec les whigs, il ne sortit plus de sa re-
traite. 11 protégea Addison et fut un des premiers à
reconnaître la valeur du Paradis perdu de Milton.
Outre de nombreux ouvrages imprimés. Somers avait
laiaeé 60 vol. in-fol. manuscrits, d'où ron a tiré les
précieux Papien d'État^ publiés par lord Hardwike
en 1778. Cogan a donné en 4 vol. in-4 une collection de
ScmerV Tracts (ce ne sont guère que des pamohlets de
Somers). W. Scott a dirigé une édition de ses OEuvres.
SOMEBSET (Comté de), un des comtés de l'An-
gleterre, au S. 0., sur le canal de Bristol, entre les
comtés de Cornouailles à TO., de Wilts a TE., de
Glocester au N. , de Dorset au S. Ë. et de Devon au
S. 0.: 105 kiL sur 65: 450 000 hab.; ch.-l. Wells.
Montagnes au centre; ailleurs, sol plat, marais; cli-
mat tempéré. Jadis beaucoup de forêts, converties
depuis en terres labourables et pâturages. Mines de
plomb, cuivre, houille, terres diverses, etc.; sources
minérales renommées. — Ce pays, jadis habité par
les Belges, fit partie de la Bretagne 1** sous les Ko-
mains, puis du roy. de Weasex sous les Saxons.
SOMERSET (Ed. setmodr, duc de)^ était frère de
Jeanne Seymour, 3* femme de Henn VIll, et oncle
d'fidouard VI. Il fut créé par Henri VIII vicomte de
Beauchamp et d'Hertford. et nommé un des 16 exé-
cuteurs testamentaires du roi (1547); le jeune roi
(Edouard VI), son neveu, le nomma lord-trésorier,
duc de Somerset, enfin protecteur du royaume. Il ac-
capara toute Tautorité, et mit le comble à sa gran-
deur par une campagne brillante en Ecosse : mais il
excita un mécontentement universel par sa nauteur,
sa partialité pour les Communes, sa violence à l'é-
ganldu cierge catholique, et par l'acquiescement qu'il
donna à la mort de son propre frère , arand amiral
d'Angleterre : il fut disgracié, et condamné à une
amende annuelle de 2000 liv. sterling (1549). Gracié
pie et d'avoir voulu l'empoisonner lui-même, le fit
uger et condamner comme coupable de félonie. Il
ùt décapité à Tower-Hill (1552).
\
soioiRSRT (Robert carr, vicomte, de Rochester,
puis comte de), favori de Jacques I, dut sa haute
fortune à sa beauté, et se maintint quelque temps à
la cour^ grftce aux bons conseils du poète Overbury ,
son ami. Ce sage conseiller l'ayant dissuadé d'épou-
ser la jeune comtesse d'Ëssex, qui venait de divor-
cer, tous deux be vengèrent en le faisant enfermer k
la Tour de Londres, où ils l'empoisonnèrent (1613).
Depuis ce moment « Somerset, en proie aux re-
mords, à la mélancolie, perdit ses agréments et cessa
de plaire au roi , qui le remplaça par le jeune George
Villiers (BuckinJ^nam). Dénoncé comme empoison-
neur, il eut peine à échapper au supplice, quitta
l'Angleterre et mourut misérablement vers 1638.
S01fSRTX)ir, V. d'Angleterre (Somerset), à 25 kil.
S. 0. de Wells ; 2000 h. Ane résidence de rois saxons.
Prise et pillée par les Danois en 877. Restes d'un
vieux château ou le roi de France Jean fut détenu.
SOMILHETH, province de la Géorgie , bornée au N.
par le Karthli propre, au S. par le district d'Akhalt-
sikhé, a pour ville principale- Durgtchetaka. Le Kour
en arrose la partie, orientale. A la Russie.
SOMUAjV. d'Italie, dans l'anc. roy.deNaples(Terre-
de-Labour), è 15 kil. E. de Naples; 7200 hab. Châ-
teau. Vin estimé.—Ville de Lombardie, à 35 kil. N. 0.
de Milan, à l'endroit où le Tessin sort du lac Majeur;
3200 h. Scipion y fut vaincu par Annibal, 218 av. J.-C.
SOMMARIVA (J. B. de), homme politique, né à
Milan vers 1760, m. en 1826, était avocat lors de l'in-
vasion (les Français en Lombardie. Il adopta les idées
nouvelles, fut secrétaire général du Directoire de la
république Cisalpine, et en devint lui-même directeur
en 1799. Après l'occupation autrichienne, il vint se
fixer à Paris. Amateur des beaux -ar^, il consacra
son immense fortune à former de magnifiques collec«
tiens, qui depuis ont été transportées dans sa belle
villa de Sommariva sur les bords du lac de Côme.
SOMME, Samaraj riv. de France, natt à Font-
Somme dans le dép. de l'Aisne, coule à l'O., passe
près de St-Quentin, puis entre dans le dép. de la
Somme, arrose Ham, Péronne. Bray,Corbie, Amiens,
Picquignv, Abbeville, et tombe dans la Manche en-
tre St- Valéry et le Crotoy, après un cours de 200 kil.
Beaucoup de marais sur ses bords ; navigation dif-
ficile , ce qui a nécessité l'ouverture d'un canal la-
téral connu sous le nom de Canal de la Somme. Le
canal de St-Quentin, gui suit le cours supérieur de
cette rivière, la réunit à l'Oise et à l'Escaut.
soMMB (dép. de la), dép. maritime de la France,
sur la Manche, entre ceux du Pas-de-Calais au N.,
dé la Seine-Inf. à l'O. , de l'Oise au S. , de l'Aisne à
l'E. ; 6045 kil. carr. ; 572 646 hab. ; ch-L, Amiens. Il
est formé d'une grande partie de la Picardie (Amie-
nois, Ponthieu , Santerre) et d'i^ie petite portion de
l'Artois. Sol plat, traversé par la Somme, arrosé en
outre par la Celle et la Noyé. Grès à paver; pierre
de taille, craie, argile à potier, beaucoup de tourbe.
Peu de pâturages naturels, nombreuses prairies artifi-
cielles; céréales, houblon, plantes oléagineuses, lin,
chanvre, pommes à cidre, (yros et menu bétail, che-
vaux, abeilles; pêche abondante. Beaucoup d'indus-
trie : toile, tissus de coton et de poil de chèvre; ve-
lours, escot, alépines, satins turcs, piqués de Lune;
sucre de betterave, savon, acides minéraux; blan-
chisseries, teintureries, tanneries, etc.; pâtés et au-
tres comestibles. Commerce de cabotage, armements
pour l'Amérique (surtout par le port de St- Valéry) .—
Ce dép. a S arr. (Amiens, Péronne, Abbeville, Dou-
lens, Montdidier), 41 cant, 832 comm.; il appartient
à la 3* division militaire, a une cour impér. et un
évêché à Amiens.
SOMMB (les Villes de la). On nomma ainsi au zv* s.
certaines places qui défendaient le cours de la Somme
et que. par le traité d'Arras( 1435), Charles vn engagea
au duc de Bourgogne , Philippe le Bon; ces villes
étaient Péronne, Corbie, Amiens, Abbeville, Roye.
Louis XI les recouvra en 1477, après la mort de
Charles le Téméraire.
— 1786 —
SONG
SOMMEIL (le), divinité allégorique. F. morphée. I
90MMEPUIS, ch.-l. de & (Marne), iil6 kil. S. 0.
de Vitry-le-François; 480 h. Patrie de Royer-CoUard.
SOMMERSHACSEN, bourg de Bavière, surlar. dr.
du Mein, à 9 k. S E. de Wurtzbourg; 1000 h. Tu-
renne et Wrangel y battirent les Impériaux en 1648.
SOMMIÈRES, cn.-l. de c. (Gard), sur la r. g. de lâ
Vidourle, à 24 k. S. 0. de Nîmes; 4010 h. Couvertures
de laine, molletons, tricota, feutres, chapeaux; peaux
de qualité supérieure. Vin muscat, eau-de-vie, nuile.
Ane. place des Calvinistes, démantelée en 16*22.
SOMNATH, V. forte et port de Tlnde, sur la côte
S. 0. du Guxzerat, par 20* bV lat. N., 70** long. E.,
était consacrée à Siva et avait un temple célèbre.
Prise et détruite en 1025 par Mahmoud le Gazné-
vide, qui en transporta les dépouilles à Gazna.
SOMOROSTRO, bg d'Espagne (Bilbao), à 9 k. N. 0.
de Portugalète, possède un port sur le golfe de Bis-
caje. Aux env. est le mont Triano, qui renferme une
mine de fer, Tune des plus riches du monde.
SOMO-SIERRA, chaîne de montagnes escarpées de
l'E.spagne (Vieille-Castille), qui sépare les prov. de
Ségovie et de Soria de celles de Madrid et de Gua-
dalaxara. On y trouve un bourg de même nom, sur la
route de Burgos à Madrid, à 16 kil. N. de Buytrago.
Près de ce bourg est undéfllé où les Espagnols furent
défaits, en 1809, par les Français, après plusieurs
combats sanglants.
SOMPTUAIRES (Lois), lois destinées à réprimer le
luxe. V. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences.
SONCINO, V. de Lombardie (Crémone), sur l'Oglio,
à 40 kil. N. 0. de Crémone; 4200 bab. Une paix y
fut conclue en 1317 entre les Guelfes et les Gibelins
de Toscane. Robert Sforze y battit les Milanais en
1440. Cette place fut prise en 1720 par le prince Eu-
gène, puis reprise par le duc de Vendôme.
SONDE (Archipel de la), vaste archipel de TO-
céan indien, embrasse toutes les Iles qui s'étendent
de Sumatra à Timor, entre 6" 4' lat. N.-!!" 5' lat. S.
et 92* 48'-13i* long. R. Outre les 3 grandes lies
de Java, Sumatra et Bornéo, les principales sont :
Bali, Lombok, Sumbava, Sumba, Solor, Sabrao, Ti-
mor. On en évalue la population à 18 000000 d'hab.
Elles appartiennent en grande partie aux Hollandais.
— On nomme Détroit de la Sonde celui qui sépare
Sumatra d'avec Java : il a de 30 à 100 kil. de large
sur 120 de long; — Mer de la Sonde j celle qui enve-
loppe tontes les tles de ce nom.
SONDER BOURG, V. du Danemark (Slesvig), ch.-l.
de bailliage, dans l'île d'Alsen, à l'O., sur un déiroit,
à 45 k. N. Ë. de Slesvig; 3800 h. Ancien château,
port sûr. — Elle donne son nom & 2 branches de la
maison de Holstein : S.-Àugustenbourg et S.-Glucks-
bourg (héritière désignée du trône de Danemark).
SONDERBUND,c.-à-d. Ligue séparative, associa-
tion formée, en 1846 par 7 cantons catholiques de la
Suisse (Fribourg, Lucerne, Schwytz, Unterwald, Uri,
Valais, Zug), pour résister à la Diète fédérale, qui
avait prescrit l'expulsion des Jésuites, des Liguo-
riens, et autres congrégations religieuses. Le géné-
ral Dufour réussit, presque sans effusion de sang, à
réduire cette ligue à se dissoudre. Crétineau-Joly a
écrit V Histoire du Sonder bund, 1850.
SONDERSHAUSEN. capit. de la principauté de
Schwarzbourg-Sondershausen, au confluent de la
Wipper et de la Bebra ; 5500 hab. Aux env., château
du prince souverain. Le maréchal de Soubise v battit
en 1758 les Anglais, les Hanovriens et les Hessois.
SONDRIO, V. de Lombardie, ch.-l. d^une prov. de
même nom et de l'anc. Valieline, à 150 k. N. N. E.
de Milan ; 3500 hab. Château fort sur une hauteur, ca-
thédrale. Commerce actif. Aux env., eaux minérales
de Masino. — La prov. de Sondrio, entre la Suisse au
N. et la prov. de Bergame au S. , se compose de la
Valteline et des vais de San-Giacomo et de Bregaglia ;
85000 h. Elle forma sous Napoléon le dép. de T'Adda.
SONGEONS, ch.-L dec. (Oise), surleThéraln, à
22 kU. M. 0 de Beauvais; 1240 h. Miroirs, lunettes.
S4>NT
SONGES (les) enfants du Sommeil et de la Nuit,
selon la Fable. Ils se divisaient en vrais et faux:lfs
premiers sortent des Enfers par une porte de corne, les
Seconds par une porte d'ivoire. — Les anciens voyaient
dans les songes un moyen de connaître l'avenir : à
cet effet le consultant venait dormir dans le temple
du dieu qu'il voulait consulter. Les plus ftimeux (les
oracles rendus par les songes sontceux deTrophonius,
d'AmphiaraOs et de Sérapis.
SONNERAT (Pierre), voyageur, né à Lyon vers 1 745,
m. â Paris en 1814. alla en 1768 rejoindre à ITe-de-
France Tintendant Poivre, son parent, et passa depuis
la plus grande partie de sa vie en voyages et en ob-
servations. Les lies de France et de Bourbon lui doi-
vent l'introduction de l'arbre à"pin, du cacaotier, du
mangoustan et de beaucoup d'autres arbres à fruit ou
à résine. On a de lui : Voyage à la Nouv, -Guinée, Paris
1776; Voyage aux Indes orientales et à la Chine,
1782 et 1806, avec des additions de Sonnini.
SONNETHAL, c. à d. vallée du Soleil, vallée de
Pane. Saxe, auj. dans le Brunswick, entre les souroes
de l'Aller et de POcker. Les lieutenants de Charle-
magne y furent défaits en 782 par Witikind.
SONNINI (Ch. Nie.) de manoncourt, naturalMe,
né en 1751 à Luné ville, m. en 1812, venait d'Ôtre
reçu avocat à Nancy lorsquMl se mit à voyager; de
1772 à 1780, il visita Cayenne, où il rendit les plus
grands services, puis l'Afrique occidentale, du cap
Blanc à Portudal, enfin l'Egypte et la Grèce. Reulré
en France, il rédigea pour y Histoire naturelle de
Buffon les articles d'ornithologie étrangère, et pu-
blia en 1802 et 1812 la Bibliothèque physico-i'conù-
mique. Recommençant en 1810 le cours de ses
voyages, il visita la Valachl^ et la Moldavie. On lui
doit une édition de Buffon, avec continuation, 1799-
1808, 127 vol. in-8; un Vogage dans la H te et la
B.- Egypte, 1799, un Voyage en Grèce et en Tur-
quie, 1801.
SONNITES. V. SUNNITKS.
SONOKA, V. du Mexique, dans l'État auquel elle
donne son nom sans en être la capitale, à 70 k. S.
d'Arispe; a500 hab. Évêché. — L'État de Sonora est
situé entre le golfe de Californie à l'O., les di^p. de
Cinaloa au S., de Chihuahua et du Nouveau-Mexi-
que à PE; il a eu successivement pour chefs-l:eut
Urès, Arispe, et depuis 1862 Hermosillo; 140000 h.
soNORA-ET-ciNALOA (Etat de) , anc. État de la Con-
fédération mexicaine, a été subdivbé en deux en
1830. V. chacun des deux noms.
SONSONATE, Zezontlatl en mexicain, f. du Gua-
temala (San-Salvador), à 85 k. 0. de San-Sa^ador;
4000 bah. Mosaïques formés de petitt s coquilles. Son
port, qui est sur le Grand-Océan, est un de? 'prin-
cipaux entrepôts de PAmérique centrale.
SONTAG (Henrieile), cantatrice, née en 1803 à
Coblentz, m. en 1854, était fille de comédiens no-
mades et parut sur la scî^ne dès l'âge de 6 ans. AprC's
s'être perfectionnée à Vienne par les conseils d"
Mme Mainvielle-Fodor, elle fut engafrée à Leipzig,
où elle créa le Freyschùtz et VlSunjanthe de Wclkt.
puis vînt au Théâtre- Italien de Paris (1826), où elie
excita le plus vif enthousiasme dans le Barbier de
Sévillej D(jn Juan, la Donna del Laço, Sémiramis,
Tancrède, et remporta à Londres d aussi éclatai^t'i
triomphes; mais elle renonça au théâtre dés 183u.
par suite de son mariage avec le comte de Rossi et
se fixa à Berlin. En 18'48, des revers de fortune la
déterminèrent à reparaître sur les .scènes de Lonîf'?^
et de Paris, puis à passer en Amérique; elle mourut
du choléra k Mexico. Mlle Sontag possédait un so-
prano très-étendu, d'un timbre charmant, d'une
égalité parfaite et d'une rare tlexibilité. Joignant au
talent une grande dignité dans sa conduite, eile
mérita d'être anoblie par le roi de Prusse ei récria
pendant plusieurs années sur les salons de B»'rliD.
SONTUONAX (Léger Félicité), né en l763*Oyon-
nax, m. en 1811, était avocat au parlement de P>*
ris au moment où la Révolution éclata. H écrivit eu
SOPH
1787
SOPH
fhveiir d« la liberté des hommes de couieur, et ftit
un des commissaires entoyés en 1792 à 6t-Domin-
gue par l'Asseniblée Léffislatfre avec des pouvoirs
sans bornes. Il trouva en délarquant au Cap les Uaocs
et les hommes de couleur en ruerre, t)roclama li-
bres les derniers, et bientôt après émancipa les noirs
eux-mêmes. Attaqué dans Port-au-Prince par un
rorps de colons insurgés et par les Anglais, il op-
posa une héroïque ré^tistance , mais la vule fut prise
par trahison, et il revint en France (n93). Renvoyé
à St-DominKue par le Directoire (1796), il se fit élire
député de la colonie au Conse l des Cin<{-Cents :
agissant dès lors en dictateur, il donna le comman-
dement en chef des troupes ft Toussaint-Louverture,
qui bientôt te réduisit à repaitir. Il ne reparut plus
sur la scène politiqiie apr6.<« le 18 brumaire.
SOPHËins (ta), région de TArménie, au S. 0., ftit
«ne des cinq provinces acquises en Orient par les Ro-
mains au m* s ; Arsamosate en était le chef-lieu.
SOPHIA, friaditta en bulgare, l'Ulpia Sardica
des anc, V. de la Turquie d'Europe (Bulgarie), ch.-l.
de Hvah, sur le Bogana et près des Balkans, entre
lisker et le Nissava, à 560 Itil. 0. N. O. de Constan-
tinoplc; env. 46000 h. Archevêché grec, évéché ca-
tholique; 23 mosuuées, etc. Lainaftes, soiefies, tabac,
tanneries; eaux tnermales. Grand commerce. •— Le
livah de Sophia, entre ceux de Widdin , Routchouck,
Tchirmcn, Gallipoll, Ohiustendil et Krouchevatch ,
répond à une partie die Tanc. fhrace et deTanc. Mésie.
SOPHIE (Ste). Ce nom désigna d'abord, non une
&^inte, mais un attribut de Dieu, la Sagesse divine,
Bagia Sophia, — L'Eglise honore une sainte veuve de
c« nom, mère de 3 vierges aux(}uelles elle donna les
noms des vertus théologales (Ste Foi, Ste Espérance,
Ste Charité) , et qui subit le martyre à Rome, avec ses
filles, sous Adrien. On les fête le 1** août. Les emp.
Justin I et Justin ien consacrèrent à Ste Sophie une
tnngnifique basilique, qui était le plus bel édifice de
Consiantinople. Celte église, inaugurée en 537 , sub-
siste encore : les Turcs en ont fait une mosquée.
SOPHIE, femme de l'empereur Justin II et nièce
de Thêodora (femme de Justinien), eut beaucoup de
f>art aux affaires sous le règne du faible Justin II et
es dirigea fort mal. A la mort de ce prince, elle fil
placer sur le trône Tibère Constantin dans l'espoir
de Tépouser, puis elle conspira contre lui guand elle
vit son espoir trompé; mais elle ne put réussir à le
rcnrerser, et f\it reléguée dans son palais.
SOPHIE, czarine de Russie, fille d'Alexis Mikhallo-
vitch,néeen 1656, organisa en 1682, à la mort de
son frère Fédor III, la fameuse révolte des Strélitz
qui abattit le parti des Narichkin et associa à Pierre
le Grand son frère Ivan V, gouverna 7 ans au nom
de SCS deux ieunes frères de concert avec Galitzin,
son faron, fit vainement la guerre aux Turcs, mais
Tut plus heureuse contre les Polonais, auxquels elle
imposa le traité de Moscou (1686). Voyant grandir
son frère Pierre et se défiant de son ambition, elle
excita contre lui une nouvelle révolte des Strélitz
(1683) » mais Pierre vint à bout de la comprimer. Dès
ce moment, Sophie fut dépouillée de toute autorité
r.t confinée dans une étroite prison; elle y mourut en
1704; on la crut empoisonnée.
SOPHIE-CHARLOTTE, feinc de Prusse, né en 1668,
m. en 1705, épousa Frédéric 1 en 1684, protégeâtes
lettres «t les sciences, et détermina le roi à fonder
TAcadémie de Berlin. — Sophie-Dorothée, reiue de
Prusse, femme de Frédéric-Guillaume I et mère du
grand Frédéric, était fille de George I, roi d*Angle-
terre. C'était une princesse accomplie; néanmoins
elle fut fort malheureuse avec son grossier époux.
soPHiF-DoaoTH2B de Zell. femme de l'électeur
Oeorge Louis de Hanovre (depuis roi d'Angleterre
MUS le nom de George I) et mère du roi George II,
fat accusée en 1694 d avoir commis un adultère avec
b comte de Roenigsmark et Ait enfermée dans un fort
où elle mourut en 1726, après 32 ans de captivité,
i.'ayant cessé de protester de son innocence.
SOPHIE- WJLRRLMINR. V. BA^REUTH (Is OlBrgn*
vine de).
SOPHIS OU soFis, c.-à-d. Mystique§j secte râusot»
mane, professe une sorte de déisme ou de panthéisme,
n'accepte le Coran que comme lirre de morale, re-
poussant le dogme musulman, et se distingue par
une vie ascétique. Elle fut fondée au ym* s. de notre '
ère dans la province persane de Rerman par un oer
tain Abou Saîd-Aboul-Chéir ; elle est auj. très-répan-
due dans la Perse et dans Tlnde. Un des plus célèorea
adeptes de cette secte, Azzeddin, né à Jérusalem
au XII* Si , a exposé le systèz^e des Sophie dans un
ouvrage intitulé : Fruits et Fleurs, trad. en français
par H. Garcin de Tassy Paris, 1821. Djami a donné
la Vie de 611 Sophis (trad. en angl. par Lees, Cal-
cutta, 1859). On doitàTholuck une savante expo-
sition de leur doctrine - Ssufismus^ site Theologia
Persarum pantheisîieaf Berbn, 1821.
BO^Bis, dynastie persane qui remplaça .celle des
Turconàans du Mouton-Blanc, commence en 1499,
en la personne d'Ismaêl. et finit en 1736, en la per-
sonne d'Abbas III, renversé du trône par Nadir. kUe
a fDumi 13 souverains à la Pense (V. perse). Son nom
lui vient de ce qu'elle descendait d'un Sophi célèbre,
Ismall, qui avait la réputation d'un saint et à qui,
pour ce motif, Tamerlan accorda la vie et la liberté
d'un ^and nombre de prisonniers. Cet Ismall pré-
tendait descendis d'Ali par Mouça , le dernier des
imans légitimes.
SOPHI.STES. On nommait ainsi chez les Gfecs
certains rhéteurs et dialecticiens qui enseignaient
à prix d'argent l'art de parler et de disputer sur
tout, et qui faisaient eux-mêmes profession de sou-
tenir indifféremment sur toute question le pour et le
contre. Ils fleurirent pour la plupart dans le v* siè-
cle av. J.-C. Les plus célèbres sont Gorgias de Léon-
tium. Protagorasd'Abdère, Prodicusde Céos, Hip-
pies d'EIis, Thrasymaque, Polus, Euthydème. Apres
avoir joui d'une grande vogue en Grèce et oana
l'Italie grecque , les Sophistes furent confondus par
Socrate, qui détourna ses compatriotes des disputes
frivoles pour les ramener à la recherche sincère
de la vérité. Platon, dans plusieurs de ses t)ial<h
guesj reproduit la polémique de Socrate contre ces
corrupteurs de la jeunesse. ~ Le nom de sophiste,
qui, d'après l'étymologie, veut dire ami delasagpsse,
s employa d'abord en bonne part; il ne tomba dans
le discrédit que lorsque ceux qui le portaient se Tu-
rent déshonorés en attaquant les vérités les plus
claires ou les plus sacrées. Le nom de sophisme est
resté depuis à tout raisonnement captieux.
SOPHOCLE, célèbre poète trafique grec, naquit
vers 495 av. J.-C. au bourg de Colone, près d'Athè-
nes, donna sa l'* pièce en 468, en concurrence avec
Eschyle, sur lequel il l'emporta, ne cessa depuis de
tra\ ailler pour la scène, et fut 20 fois proclamé vain-
queur. Il remplit aussi quelques fonctions publiques .
fut ambassadeur et même stratège : il commanda en
cette qualité une expédition contre Samos. 11 vécut
jusqu'à près de 90 ans. Devenu vieux, il vit, dit-on,
un de ses fils provoquer son interdiction : il n'eut
pour se défendre qu'à lire à ses juges un superbe
morceau de son OEdipe^A Colone, qu'il venait d'a-
chever: ce flaiitest loin d'être prouvé. L'influence de
Sophocle sur l'art dramatique fut immense : il mit jus-
qu à trois ou quatre interlocuteurs sur la scène et
régularisa la disposition, la conduite, le style de U
tragédie: l'épopée, les morceaux lyriques tinrent
moins de place, le drame vrai en obtint davantage;
en outre, il fit une part bien moins grande à la fata-
lité et augmenta ainsi l'intéréu Les anciens attri-
buaient à Sophocle 123 pièces, mais quelques-unes
semblent avoir été de ses disciples. De ces 123, sept
seulement nous sont parvenues en entier; toutes sont
des tragédies ; ce sont : Philoctète, Ântigonêf OEdtpe
roi y OEdipe à Colone, AJast, Electre, les Trachi-
niennes. Nous n'avons que les titres et des firagmcnts
des antres; 20 ou 22 de ces dernières sont des dra^
SORB
— 4788 —
SORB
taiyriques, dans le sens ancien du mot. Sopho-
ele est de tous les tragiques anciens celui gui res-
semble le plus à Racine: souplesse, harmonie, cor-
rection, noblesse, il réunit toutes les qualités du
foéte improchable. Les meilleures éditions de ses
OEuvres sont celles d Hermann (1809-2o), de Wun-
* der (1836), de Benloew (Coll. Didot, 1842), de
Dindorf (1850), de Tournier (1867). Ellendt a donné
ua Lexicon Sophocleum ^ Kœnigsb., 183&. Parmi les
traductions françaises, on estime la trad. en prose de
Rochefort . 1788,' et celle d'ArUud , 1827, et les trad.
en vers de Paguet (1849) , de Francis Robin, 18S0,de
Guiard, 1853, et les imitations de H. Halévy, dans
sa Gréée tragique^ 1861. Plusieurs des tragédies de
Sophocle ont été imitées : VOEdipe roi , Àntigonê
et les TraehmiêmuSf par Sénèque; OBdipe rot, par
Corneille et Voltaire; OBdipe à Colone, par Duels
et Chénier (qui a traduit les deux OEdipes);Éleclref
par Voltaire et Crébillon; Philoetèu, par La Harpe;
îftnitfloiM, par Rotrou et Alfieri. Le mérite de So-
Sbode a été parfaitement apprécié par M. Patin
ans ses Études sur les fraotquef grecs»
SOPHONIE, le 9* des pettU prophètes, vivait sous
Josias (vers 624). Sa prophétie renferme 3 chapitres ;
il y adresse aux Juifs aes reproches touchants, les
exnorte à la pénitence, prédit la ruine de Ninive,
le retour de la captivité de Babylone et l'établisse-
ment de la loi nouvelle.
SOPHOIflSBB, fille d'Asdrubal, née vers 235 av.
J.-C., fut élevée dans la haine de Rome. Bien que
fiaDoée à Massinissa, elle épousa néanmoins Syphax,
S d'elle entraîna dans l'alliance contre les Romains.
Ue tomba en 203, entre les mains de Lélius et de
Massinissa, et, pour éviter la vengeance des Ro-
mains, donna sa main à ce même prince numide
aHié ae Rome qu'elle avait précédemment repoussé.
Mais Scipion ne reconnut pointée mariage, et Mas-
sinissa, pour soustraire sa nouvelle épouse à l'igno-
minie du triomphe, lui envoya du poison. Ce sujet
tragique a été mis sur la scène italienne parle Tris-
sin (1514), et sur la scône française par Mairet, P. Cor-
neille, Lagrange-Chancel et Voltaire.
SOPRONY, v. et comitatde Hongrie. F. œdenboro.
SORA, Sora, v. d'iuiie, dans l'anc. roy. de Na-
ples (Terre- de-Labour) . sur la r. dr. du Liris. à 146 k.
N. 0. deNapIes;8000nab. Evéché, école de belles-
lettres. Restes de murs cyclopéens. Ane. ville des
Volsques.Elle se joignit aux Samnites dans leur guerre
contre les Romains, fût prise et reçut une colonie que
les habitants massacrèrent en 313 av. J.-€.
soRA ou OERMANicoPOUS, auî. KcLstamouni ? Y . de
Paphlagonie, sur l'Euph rate. Célèbre académie juive.
SORABES ou Serbes. F. servir et lusâcr.
80RACTE (le), auj. MofU St-Oreste, mont, de l'Ë-
trurie mérid., sur la r. dr. du Tibre, à 50 kil. N. de
Rome: elle a 1737* de hauteur et est souvent cou-
verte de neige. On y remarquait un temple consacré
à Apollon. Carloman, frère aîné de Pépin le Bref, y
fonda, sur le cdté oriental, le cloître de St-Sylvestre,
ce qui fait donner quelquefois; à cette montagne le
nom de Monte SanrSilvestro,
SORATA (NEVADA de), haute montagne du Ht-Pé-
rou, dans la chaîne des Andes, vers 15* 30'lat S.,
à 70 kil. N. O. de la Paz. Hauteur, 7696".
SORAU, V. du Brandebourg, à 90 kil. S. £. de
Francfort; 8000 hab. Gymnase, bibliothèque. —Ville
de Silésie, à 15 kil. S. E. de Hybnik; 4000 hab.
SORBIERE (Samuel), écrivain du xvii* s., né en
1615 à St-Ambroix (diocèse d'Uzès), mort à Paris en
1670. était neveu de Samuel Petit, et fut élevé dans
la religion protestante. 11 étudia la médecine, exerça
quelque temps en Hollande, puis revint en France,
dirigea le collège d'Orange, se convertit au catho-
licisme dans l'espoir de quelque bénéfice qu'il n'ob-
tint jamais, se ua avec plusieurs savants (tels que
Patin, Hobbes, Baluze, Gassendi), dont il éUit rin-
termédiaire, et fût nommé en 1660 historiographe
du roi. 11 avait adopté la philosophie de Gassendi et
de Hobbes. H publia les œuvres du premier avec sa
vie (Lyon, 1636, 6 voL in-fol.), et traduisit plu-
sieurs ouvrages du second {Du citoyen , AmsL , 1649 ;
le Corps poUtique ou les Éléments de la Un im-
rale et cioUe, Leyde, 1653), ainsi que T Utopie de
Morus. Son style, quoique vieilli, est encore estimé.
SORBON (Robert de), savant docteur du zm* s.,
né en 1201 à Sorbon près de Réthel, m. enl274, se
fit une réputation par ses sermons et ses conférences,
fût chapelain de Louis IX, devint chanoine de Cam-
bray, puis de Paris, et fonda en 1252 la Sorbonne,
« société d'ecclésiastiques séculiers, qui, vivant en
commun et pourvus des choses nécessaires à la vie.
devaient ne i^us être occupés que de l'étude et en-
seiffner gratuitement. » 11 fut proviseyr de la nou-
vdle congrégation. Outre les Statuts de la wmison
de Sorbonne, qui ont été en vigueur iusqu'à la Ré-
volution, on a de lui des Sermons et des traités />
consdefitia ; De eonfessione; Iter Paradisi. etc.
SORBONNB, nom donné à la faculté de tnéologte
de Paris et aux bâtiments dans lesquels ellcr était éta-
blie. C'était d'abord un simple établissement d'édu-
cation à Tusage des ecclésiastiques, qui avait été Ibodé
en 1252 par Robert de Sorbon (F. rart. précéd.). Ses
agrandissements successifo, la célébrité des cours
qui s'y faisaient, l'affluencedes élèves qui venaient
y prendre leurs degrés relevèrent au rang de fiiculté.
La Sorbonne jouit d'un renom européen pendant les
zr?*, zv* , zvi* et zvii* s. ; ses décisions faisaient au-
torité. EUe se prononça pendant le grand schisme
pour les moyens les plus propres à ramener runiië,
combattit énergiquement la Réforme, défendit les
libertés gallicanes et mérita d'être appelée le Concile
Eermanent des Gaules ; mais au xvu* s. , elle fut trou-
lée par les querelles du Jansénisme et vit plusieun
de ses membres se déclarer contre la bulle XJnigen^
tus. Elle avait déjà commencé à décliuer, lorsque la
révolution de 1789 la frappa comme tous les établis-
sements ecclésiastiques. La Sorbonne était régie par
un provifeur, aidé d'un prieur. — Les bâtiments de la
Sorbonne furent restaurés au commencement du
xvu* s. oar Richelieu, dont on voit le mausolée dan^
la chapelle. Ils furent donnés à l'Université en 1808
Depuis 1821 , ces bâtiments sont le siège de l'Aca-
démie universitaire de Paris, et sont consacrés aux
cours des Facultés des lettres, des sciences et d-s
théologie. L'édifice actuel a été bâti sur les plans de J.
Lemercier et commencé en 1629; la chapelle, qui est
le plus bel ornement , a été construite de 1635 à 16>>.
Devenue insuffisante pour les besoins du service, li
Sorbonne doit être prochainement agrandie. L'abUe
Duvernet a écrit une Hist. de la Sorbonne, 1790.
SORDBLLO, troubadour du xm* s., né à Gotto, des-
cendait des Visconti. Il parcourut l'Italie en chan-
tant ses poésies à la cour des princes, s'attacha à
Charles d\ilnjou, comte de Provence, et le suivit dans
son expédition à Naples. On a de lui env. 30sxrveDtes
et canzones en langue provençale, et un curieux li-
vre en prose intitulé Trésor des Trésors (recueil de
biograpnies d'honmies politiques).
SORE, ch.-L de o. (Landes), à 48 kiU N. de Moni
de-Marsan; 2006 hab. Verrerie.
SOREL ou SORBAU (Agnès). F. aoiiés.
soB£L (Charles) , sieur de Souvigny , littérateur, né
vers 1599, m. en 1674, devint en 1635 historiographe
de France, mais perdit plus tarçî cet emploi. Ses
principaux ouvrages sont : la Vraie histoire comique
de Froiictoii, Paris, 1622, et une Hist. de France de
puis Pharamond jusqu'en 840, Par., 1636.
SORÈZE, Sordiliacum, v. du dép. du Tarn, à 28k.
S. 0. de Castres, sur ie ruisseau de Sor qui lai donnr^
son nom ; 2856 h. Patrie d' Axais. Sorèze nossédait
jadis une célèbre abbaye de Bénédictins, fondée au
IX* s. par Pépin, roi d'Aquitaine, et nommée d'abonl
V Abbaye de ta Paix; on y faisait gratuitement l'édu-
cation de 12 nobles. Depuis 1789» l'abbaye a été con-
vertie en un établissement d'éducation privée, qui
fut longtemps florissant, mais oui eut beaucoup à
SOST
— 1789 —
SOU\
boulTnr sous la Restauration. Depuis 1854, il appar-
tient aux Dominicains, qui l'ont relevé.
80R6UES (la), affluent du Rhône, sort de la Fon-
taine de Vauduse, et s'unit à l'OUYèze et à la Nesque
à 3 kil. de Sortes pour grossir le Rhône; 35 kil.
SORGUBS, T. murée du dép. de Vaucluse» au confluent
.le la Sorgues et derOuvèze, à 9 kil. N. E. d'Avignon;
4775 h. Aux env., ancien monastère de Gentilly.
SORIA, Numantia nova, y. d'Espagne (Yieille-
Castille), ch.-l. de l'intendance de Soria, sur le Douro,
à 23 kil. N. 0. de Madrid; 6000 hab. Beau pont en
Eierre, palais des comtes de Gomara. Commerce de
lioes. C'est aux environs qu'était Numance. Soria
fut fondée en 1122 par Alphonse le Batailleur, roi
d'Aragon, et cédée en 1136 au roi de Castille Al-
phonse VIII. Elle avait le titre de comté.— L'inten-
'iance de Soria, entre celles de Burgos au N. 0., de
Saragosse à rE.jde Cuença au S. E.,de Guadalaxara
au S. , de Ségovie au S. 0., et de Navarre au N. 0.,
aeov. 120 kil. sur 130, et est fort montagneuse, sauf
sur les bords du Douro : elle a 145 000 hab.
SORIANO, v. de l'État ecclésiastique (Viterbe), au
pied d'une montagne, à 9 kil. E. de Viterbe; 5500 h.
Titre de principauté. Carlo Orsini y vainquit en 1497
les troupes du pape Alexandre VI.
SORLINGUES (tles), Seillyen anglais, Camtéri-
des chez les anciens, groupe d'Iles de la Manche, sur
la côte du comté de Cornouailles : 145 îlots, dont 6
habités; 2700 hab., presque tous pécheurs; ch.-l.,
Newton (dans Ttle Ste-Marie, qui est la plus {[rande).
Antiquités druidiques. Ces lies possédaient jadis ae
riches mines d'étain, qui furent exploitées par les
Phéniciens et les Grecs, et qui leur valurent le nom
de Cassiîérides (du gt'ec kcusitérof, étain).
SORNAC, ch.-l. de c. (Corrèze), à 23 kil. N. 0.
d'Ussel; 1652 hab.
SOROE, V. du Danemark, dans l'Ile de Seeland, à
80 kil. S. 0. de Copenhague; 1000 hab. Académie
(école) jadis célèbre, pour les sciences politiques,
juridiques, mathématiques; bibliothèque, cabinet de
physique; ferme-modèle.
SORR, vge de Bohême (cercle de Rœnigingraetz).
Les Prussiens y battirent les Autrichiens en 1745.
SORRENTO, Surrentumy v. d'italie, dans Tanc.
roy. de Naples (Naples), sur la côte S. du golfe de
Naî>les, à 25 k. S. de cette ville; 6000 hab. Archevê-
ché, belle cathédrale, ruines antiques, grottes cu-
rieuses. Patrie du Tasse. — Surrentum, fondée par
les habitants de Cumes, fut longtemps une républi-
que indépendante; elle devint sous Auguste colonie
militaire. Elle souffrit beaucoup de l'éruption
du VésuTO en 79 de J.-G., et fut depuis saccagée par
Odoacre et par Mustapha-Pacha. Chez les anciens,
elle avait des fabriques renommées de vases d'argile.
SORTS. F. ORACLES.
SOSIGËNB, philosophe péripatéticien et astronome
d'Alexandrie, s^étaitfait connaître par divers ouvrages
de philosophie et de physique, notamment par un
traité sur la Longueur de Vannée, lorsqu'il fut ap-
pelé par J. César pour réformer le calendrier romain :
il fut le principal membre de la commission qui opéra
cette réforme et introduisit le calendrier Julien (46
av. J.-C.). Il se contenta de mettre en vigueur le cycle
de 4 ans trouré par Eudoxe en Egypte : il paraît qu'il
saisit l'erreur qui avait été commise dans ce système
en négligeant quelques minutes de reste et qu'il
comprit que quelque jour il serait nécessaire de la
«corriger; mais il le préféra à cause de sa simplicité.
SOSPEL ou sospBLLO, Hospitellum, ch.-l. de c.
(Alpes marit.), surlaBevera, à26kil. N. E. de Nice;
3936 h. Les Français la prirent sur le duc de Savoie
en 1692, et y vainquirent les Piémontais en 17i)3.
SOSTHÊVE, général macédonien, repoussa une
tuyasion des Gaulois, fut en récompense proclamé
rai de Macédoine après la mort de Méléagre, fils de
inoléméeCéraune, 279 av. J.-C., mais fut tué peu
après dans un nouveau combat contre les Gaulois que
commandait le second Brennus.
SOSTRATE, architecte grec, de Cnide, qui floiis*
sait au m* s. av. J.-C., embellit Cnide de promenades
et de terrasses soutenues par des arcades, fut appelé
en Sgypte par Ptolémée Philadelphe, et construisit
le fameux phare d'Alexandrie.
SOTADÈS, poète grec, natif de Maronée en Thrace,
vivait dans le ni* s. av. J.-C. à la cour de Ptolémée
Philadelphe^ roi d'Egypte; il ne se fit connaître que
par ses poésies licencieuses ou frivoles et par ses sar-
casmes. Ptolémée, irrité de ses satires, le fit jeter
à la mer, enfermé dans un sac de plomb. Sotadès
avait inventé ce genre de yers qu'on nomma d'apr&s
lui vers sotadique , et qu'on peut lire également de
droite à gauche ou de gauche à droite, en y retrou-
vant les mêmes mots. En voici un exemple :
Rotna iibi subito motibus U)U amor,
SOTER. F. ptolAméb i et viii et DéMÉTRius.
SOTHIS, nom que les Egyptiens donnaient à l'é-
toile appelée Sirius ou Canicule. On nommait Période
sotMcuiue une période de 1460 ans, au bout de la-
quelle Vannée coïncidait avec Tanuée religieuse chez
les %yptiens : on l'appelait ainsi parce que la période
commençait et finissait avec le lever héiiaque de so^
this. On fait commencer le premier cycle sothiaque
en l'an 2782 av. J.-C. et le second en 1322.
SOTIES, farces satiriques du vieux théâtre fran-
çais. V. ce mot dans notre Dict, univ. de* Sciences.
SOTO (Dominique), théologien espagnol, né à Sé-
govie en 1494, m. en 1560, était fila d'un jardinier.
11 étudia sans maître, entra chez les Dominicains en
1524, professa avec succès à Salamanque, fut envoyé
par Charles-Quint au concile de Trente (1545), puis
devint confesseur de l'empereur. Pris pour arbitre
dans le différend élevé entre Las Casas et Sépulvéda
au sujet des Indiens réduits en esclavage, iltlécida
en faveur du premier. Il a laissé des traités de théo-
logie estimés (De Justitia et Jure^ de Natura et Gra*
tia,de Tegendis secretis), et des Commentaires sur
Aristote et Pierre Lombard.
soTO (Femand de), de Villanueva en Estramadure,
suiyit Pizarre à la conquête du Pérou, fut nommé
gouverneur de Santiago de Cuba et des pays qu'il
soumettrait, releva La Havane, ruinée par des cor-
saires français (1528), entreprit en 1539 la conquête
de la Floride, soumit une partie du pays, mais pé-
rit dans une de ses expéditions, en 1542.
SOTO (L. BARAHONA de) , pOêtO espSgUol du XVI* s..
né à Lucena (Grenade), exerçait la médecine. Il fut
rémule de Garcilaso dans ses odes, ses chansons et
ses églogues : son poème Las Lagrimas de Àngeliea
est un des meilleurs de la langue espagnole.
SOTO-BfAYOR (san-salvador de), v. d'Espagne
(SanUago), à 22 kÙ. N. E. de Yigo; 2500 h. Titre de
comté. Vieux château des comtes de Soto-Mayor.
SOTTEVILLE, Vge du dép. de la Seine-Inf., sur
la Seine, à 2 kil. S. de Rouen; 8990 hab. Filatures
de coton, raffinerie de salpêtre; crème renommée.
SOU, c.-à-d. rivière, V. le mot qui accompagne.
SOU ARE, en allem. Schtoaben, en lat. Suevia,
région de Tanc. Allemagne, dans le S. 0., n'avait
pas de limites bien fixes. On lui donnait pour bor-
nes au N. la Thuringe , à 1*0. la Forêt-Noire, à l'E. la
Bavière; au S. , elle s'ayançait au delà du Rhin et
jusqu'en Suisse : Zurich en était la ville principale;
on y trouyait aussi Augsbours, Ulm, Constance. Tu-
bingue, Bade, Hall, Rhinfeld, Nordlingue, Essiing.
Le pays était divisé en nombreux gaus ou cantons .
Nagoldgau, au N. du Necker; Rraichgau, laxtgau,
Kochergau, Brenzgau (ainsi nommés des riv. de
Kraich, laxt, Kocher, Brenz, qui les arrosaient); plus
tard il fut divisé en comtés et seigneuries diverses. —
Le nom de Souabe, dérivé de Suèves (F. suÈvss),
ne devint trto^usité qu'au x* s. : auparavant, ce pays
se nommait Alémannie. Il forma sous ce premier
nom un duché de l'empire mérovingien jusqu'ien 746,
puis fut administré par des nonces et redevint duché
après 843. En 9U, Brchanger en usurpa la souve-
SJUA
— 1790 —
SOUD
raineté et prit alors le titre de duc de Souabe. Le du-
ché passa ensuite à divers ducs non héréditaires ; en-
fin il fut possédé de 1080 à 1268 par la maison de
Hohenstaufen, originaire de ce pays, qui a fourni
plusieurs empereurs (f. {iohbnstaufbn). De 843 à
lOKO, la Souabe comprenait tout le pays entre la
Forét-Noire et le Khiri, et même TAlsace. De 1080
à 1268, le duché fut très-diminué, surtout entre 1198
et 1212, par les cessions que fut obligé de faire Phi-
lippe de aouabe, soit pour maintenir la dignité de la
couronne impériale, soit pour doter ses filles. Réta-
bli à peu près dans son intégrité par Tempereur Fré-
déric 11, neveu de Philippe, il fut démembré encore
en 1250. quand Conrad IV lui succéda à l'empire. A
la mort de ce dernier (12ô4), Richard de Comouailles
réunit le duché à la couronne impériale et n*en in-
vestit plus personne. Le nom de Souabe ne désigna
plus qu'un des cercles de l'empire.
Vties de Souabe depuis 912.
I. Ducs non héréditaires.
Erchanger, 912
Burkhard I (comte de la Baar) , 926
Hermann I (2* mari de la veuve de Bur-
khard I), 926
Ludoir (fils d'Othon I et Rendre d'Hermann I}, 948
Burkhard II (fils de Burkhard I), 954
Othon I, fils de Ludoif etduc de Bavière en 976, 973
Conrad I (neveu d'Hermann I), 982
Hermann II (neveu de Conrad I) , 997
Hermann III (fils d'Hermann II) , 1004
Ernest I. d'Âutriche-Babenberg (mari d'une
soeur a'Hermann III) , 101 2
Ernest II (fils d'brnest I), 1015
Hermann IV (frère d'Ernest H). 1015
Henri, fils de l'empereur Conrad H, et empereur
lui-^ême sous le nom d'Henri III, 1038
Othon II (petit-fils d'Othoc II, l'empereur), 1043
Othon III, margrave de Schweinfurt, 1044
Rodolphe de Rheinreld (anti-empereur), 1057-1080
II. Ducs héréditaires (maison de Hohenstaufen).
Frédéric I, gendre de l'empereur Henri IV, 1080
Frédéric II, le Louche (son fils), llûo
Frédéric III, fils de Frédéric II (le même que
l'empereur Frédéric 1, dit Barberousse) , 1147
Frédéric IV, de Rolhenbourg (cousin de Frédé-
ric III et fils de l'empereur Conrad III), 1155
Frédéric V (2* fils de Frédéric III) , 1167
Conrad IV, 4* fils de Frédéric III (en même
temps duc de Franconie), 1191
Philippe (empereur de 1198 à 1208, dernier fils
de Frédéric III), 1196
Frédéric VI (fils de l'empereur Henri VI, et le
même que l'empereur Frédéric II), 1208 ou 1213
Henri II, son fils, 1219
Frédéric VI, de nouveau, 1235
Conrad V, fiU de Frédéric VI et lemèœe que
l'empereur Conrad IV, 12.S0
Conrad VI ou Conradin, duc titulaire, 1254-1268
souABK (Comté palatin de), partie du duché de
Souabe qui appartenait ^ la maison de Caiw, avait
Tubingue pour chef-lieu. Ce comté cessa d'exister
vers la fin du xiii* s.
souABB (Cercle de), un des 4 grands cercles de
l'empire d'Allemagne créés dès 1387 par Wenceslas,
et un des 10 formés au xvi* s. par Uaximilieo, était
situé entre ceux du Haut et du Bas-Rhin, de Ba-
vière, d'Autriche, de Pranconie et la Suisse, et com-
prenait le duché de Wurteml>erg, les margraviats de
Bade, les principautés de Hohenzollern, les 4 prin-
cipautés ecclésiasti(]ues de Constance, Augsbourg,
ElwHngen, Kempien, et 31 villes impériales (Ulm,
Augsbourg, Hall, Heillironn, Uemmingen, etc.),
qui formaient ce que l'on appelait la Ligue de Souabe.
80DABB-BT-NEUB0URG (Cercle de) , cercle du roy.
actuel de Bavière, au S. 0., entre ceux de Hte-Ba-
vière à l'E., de Moy.-Franconie au N., le Wurtem-
berg à ro., le lac de Constance et le Tyrol au S.,
a une supei-ficio de 953 414 hect et une population
de 570 492 Ames; ch.-l. Augsbourg. Il est forms
d'un ancien pays bavarois (Neubourg), et des pi;»-
sessions de Souabe que la Bavière acquit au mez
de Ratisbonne en 1803.
SOUAKIM, V. de Nubie, partie dans un tlotdi:
goITe Arabique et partie sur le continent, à 3i0t<i<'
Djeddah; 10 000 iiab. Bon port. Tréquenté par it
marchands de café d'Arabie et par les trafiquants d'es-
claves. Pêcheries de perles. Télégraphe sous-mahn,
communiquant avec Aden sur la côte d'Arabie.
SOUBAB. Dans l'anc. empire mogol de l'Inde, on
nommait ainsi des espèces de vice-rois qui gouver-
naient au nom du grand mogol de vastes ûi\'hmi
de Tempire appelées de Là Soubabiês; telle éiaii la ^uu-
babie ou Décan. Les soubabs avaient £Ous leur dé-
pendance les nababs ou gouverneursdeproviuces.
SOCBISE, vge de la Charente-lnf., à 4 kil. S. 0.
de Rochefort; 1000 hab. Château. Sources minérale
renommées. Il se livra en 1372 à Soubise un coou^t
où fut pris le fameux captai de Buch. Ane. seigneurie.
3ui appartint à la maison de Parthenay, puisàciU
e Ronan (branche des Rohan-Guéménûe), pour la-
quelle elle fut érigée en principauté.
SOUBISE (Benj. de rohan, seigneur de), général
protestant, 2* fils de René de Rohan et de Catherine
de Parthenay , héritière de Soubise, etlrèredeHerm
de Rohan, chef du parti, fut nommé parTasseaiWée
protestante de 1621 commandant général des prov.
de Poitou, BreUgne, Anjou, soutint unsiège d'uQ
mois dans St-Jean-d'Angéîy , s'empara du Baa-Poitou,
menaça Nantes, mais s^ediuit devant Louis XIHsaos
combattre, et passa en Angleterre après 1& pnse o^
Montpellier (1622). En 1625, il se jett sur la Hotte
royale de BUvet, l'emmena à rîledeHé.etdemeun
maitre de la mer entre Nantes et Bordeaux, mai.' li
perdit la même année une bataille navale contre
Montmorency. Lors du siège de La Rochelle, il amena
devant ce port une flotte anglaise avec le duc deBu-
ckingham, mais ne put réussir à secourir la ville.
Bien aue compris dans La pacification de 1629. i'
ne voulut point en profiter et retourna en Aogi^
terre, où il mourut en 1641. sans posurité.
SOUBISE (Ch. de rohàm, prince ne), né en Iilo.
m. en 1787, fut aide de camp de Louis XV(n4V48,
gouverneur de Flandre et Hainaut (1761), comiDaJid<,
aans la guerre de Sept ana, un corps de 24000 o^
mes (1757), et se fit battre honteusement k Ro^^^
par le grand Frédéric. Mis en 1758 à 1» »«»« ""J"
nouvelle armée, il obtint cette fois qoe«I"« *^*?;
tages (à Sondershausen, à Luuelberg),occui>« '
landgraviat de Hesse et fut nommé oarôcuai ut
France. 11 gagna en 1762 la bat de Johannisberv.
des premiers à rendre bommase k Mme ^^{^^vv
éuit initiéaux secrets du ministère occulte de wuJSj^
et fut mêlé à mutes les intrigues de la cour, u esi
seul des courtisans qui ait accompagné ^^^^r,'
Louis XV à St-Denis. — Son frère, Armand de kw-
han, dit U Cardinal de Soubise, né à ^f^^trll
m. en 1756, poru d'abord les noms de prm« '
Tûumon et d'abbé de Venudour. Coadjuteur oe ji'-
grand-oncle, le cardinal Armand Gaston de hod»".
évoque de Strasbourg, il lui succéda en H*?^?": jj ,
peu après grand aumônier du roi. Il avait ew
cardinal dès 1747. U était de TAcadémie françu*
SOUCHAY (l'abbé J. B ), chanoine de Roûw.
dans le Yendomois en 1688, m. en 1^*5 •„7'iiinie
ris où il fut précepteur, entra en 1726 ■^A^*^».
des inscriptions, et obtint en 1732 une ^^y^M-
quence au collège Royal. On lui ^^\'^^J^^^Z'
tions fort soignées, qui parurent pour U P*''f*JL les
nymes, notamment des éditions ^"^^^^rvZtfét
Commentaires de Julien Fleury [l'im^.^^*^
de d'Urfé, et des OISuvru Oe 3oii«*«j^^^Viur
SOUOAK« altération du mot «vilon. Cf »*"'l,ifrç
tout appliqué aux lieulenantsSeldioucidw»»'*
SOUL
— 1791 —
SODL
et aux Atabtiks. Saladin est par excellence appelé pur
les écrivains des Croisades te Soudan éCÉgypte.
SOUDAN (le) , contrée de l'Afrique. V. nigritie.
SOUDRAS.U 4* caste danslMnde. F. BRAHMANISME.
SOUFPLOT (Jacq. Germain), architecte, né en
I7U à Irancy près d'Auzerre, m. en 1781, visita Tl-
:aiie et TAsie-Uineure, construisit à Lvon plusieurs
édifices remarquables , entre autres iHôiei-Dieu^
puis vint se fixer à Paris, où il fut élu membre des
Académies d'architecture et de peinture, et devint
contrôleur, puis intendant général des bl^tin^ents de
la couronne. Il fit construire VÉcole de Droit de Pa-
ns, donna en 1757 le plan de Ste Geneviève (Pan-
théon) et dirigea jusqu'à sa mort la construction de
ce magnitiaue édifice où, par la grandeur de la con-
ception et la pureté des ordonnances, il remit en
honneur le style de l'antiquité, mais il ne put l'éle-
ver que jusuu & la naissance au dôme. Il essuya au
sujet de ce nôme de vives contradictions, qui empoi-
sonnèrent ses derniers jours. Ses ouvrages et ses aes-
sins ont ét(^ piibl. par G. M. Dumont (1767 et 1781).
SOUFRl £RE(la),monL de la Guadeloupe. F.ce nom.
SOCILLAC, ch.-l.- de c. (Lot), sur la r. dr. de la
Bordogne, à 24 kil. N. de Gourdon; 3128 hab. Trib.
de commerce ; anc. abbaye de Bénédictins. Fabrica-
tion d'outils aratoires ; commerce de vins, truffes,
cuirs, sel, etc. Fontaines jaillissantes.
SOCIJLLY, ch.-l. de c. (Meuse), à 17 kil. S. 0. de
Verdun; 904 h. Fabrication de bois pour brosses.
SOU&OUM-KALIÎ , V. et forteresse russe de la
Circ-tssie, dans l'Abasie, sur la côte B. de la mer
Noire, par 43' lOMat. N. Occupée par les Russes de-
pui:> 1812. momentanément évacuée en 1854.
SOrLAINES, ch.-l. de c. (Aube), à la source de la
Laine, à28k. N. de Bar-sur-Aube; 1600 h. Bonneterie.
SOnLAVlE (J. L. GiRAUD), littérateur, né à l'Ar-
gentiëre (Ardéche), en 1752, m. en 1813. était au mo-
ment de la Révolution vicaire général du diocèse de
ChâloDS. 11 prêta serment à la constitution civile du
clergé, se maria, fut nommé en 1793 résident de la
République à Genève , fut incarcéré en 1794 comme
partisan de Robespierre, rentra dans l'obscurité après
te 18 brumaire, et finit par se réconcilier avec TÉ-
glise. Il a édile les Mémoires de St-Simon^ du duc
W Aiguillon (écrits par Mirabeau), de Duclos^ du duc
de Cnoiseul^ de Mawrepas (rédigés par Salé), a pu-
blié des Pièces inédites sur les règnes de Louis II V,
Louis XF, Louis IVI, et a écrit lui-môme : Histoire
naturelle de la France méridionale, 1782; Hist. des
Ùats Généraux^ 1789, in-8; Mémoires du maréchal
de Hicnelieu, 1790-93 (d'après des matériaux fournis
[lar le maréchal) j Mémoires historiques et politiques
du règne de Louis IVI, 1801; Hist. de la bécadence
tk la monarchie française, 1805.
SOULE (la), SuDola, anc. petit pays de la Gascogne ,
eiiire le Béarn à l'E. , la Navarre française à l'O. et la
N<ivarre espagnole au S.; ch.-l. Maûléon. Ce pays
fait auj. partie du dép. des B.-Pyrénëes. Jadis titre
d'une vicomte, que Philippe le Bel réunit à la
couronne en 1306.
SOULÈS^Franç.), néàBoulogne-sur-Mervers 1750,
m. en 1809, a traduit de l'anglais les Aomaiu d'Anne
Hadclifle, les Votfages en France et en Italie d'Ar-
thur Young, las Droits de l' Homme ûq Th. Payne, etc.
SOUU, petite ville de la Turquie (Albanie), à 45 k.
S. S. O. da Jaaina, au milieu des montagnes. Le ter-
ritoire environnant, correspondant à une partie de
Tanc. Étolie^ a longtemps servi de refuge à quelques
familleade l'Êpire, dont les descendants conservaient
la tiame de la domination turque. Les Souliotes se sont
immortalisés par la victoire qu'ils remportèrent en
1790 sur Ali-Pacha, et par la résistance désespérée
qu'ils lui opposèrent en 1792 et de 1800 à 1803. Sa
voyant enfib hors d'état de résister, ils émigrèrant
en mtasa dans U vallée de Parga, qu'ils furent en-
core tocete da quitter à causa des nouvelles attaquas
d'Ali et de la trahison des Anglais (1804). lissa ra-
tirèrent alors dans l'Ile (*c Corfou. La Porte les laissa
revenir dans leur pays après la mort d'Ali, en 1S22.
Ary SchefTer a immortalisé la piitriotisme des Soih*
liotes dans une toile célèbre.
SOULIÊ (Frédéric), poète dramatique et roman-
cier, né à Foix en 1800, m. en 1847, était fils d'un
employé des finances et occupa lui-même pendant
quelques années un emploi dans cette administra-
tion. 11 débuta dans les lettres par un volume da
poésies. Amours françaises, qui fut assez bien ao-
cueilli, puis donna au tnéâtre, avec beaucoup de suc-
cès, Bornéo et Juliette, tragédie en 5 actes et en
vers, 1828, imitée de Shakespeare; Christine à Fon-
tainebleau, pièce romantique, 1829; la Famille de
Lusigny: Clotilde, 1832 ; la Closerie des genêts, 1846,
drame qui fit courir tout Paris. Ses pnncipaux ro-
mans sont : les Deux cadavres, 1832; te Magnétiseur,
1834; Romans historiques du Languedoc, 1834-36;
r Homme de lettres, 1838; enfin Uj Mémoires du
diable, 1837-38: c'est une imitation du Diable boi-
teux de Lesage, mais où il s'est plu à représenter la
société dans ce qu'elle a de plus nideux.
SOULINA, un des bras du Danube à son emnou-
chure dans la mer Noire, entre ceux de Kilia au N.
et de St-George au S. Soulina donne son nom à un
petit port, qui a pris de l'importance depuis le traité
de 1856, qui établit la libre navigation du Danube.
SOULOU (Archipel de) , entre nie de Bornéo et
celle de Mindanao, par in^-UO" long. E., et 5** 45'-6*
45' lat. S., se compose d'env. 160 lies. L'île princi-
pale est Souiou (capit. Soulou, sur la côte N. 0.).
La mer qui environne ces tles est parsemée de récifs
de corail et de madrépores. Beau climat ; fruits des
tropiques. Tout Tarchipel, plus un vaste territoire
dans le N. E.de Bornéo, compose un £tat que régit
le sultan de Soulou. La population est musulmane
et peut monter à 200000 haï),, presque tous pirates.
SOCLT (Nie. Jean de Dieu) , maréchal de France,
né en 1769 à St-Amans-la- Bastide (Tarn), m. en 1852,
s'enrôla à 16 ans, passa par tous les grades inférieurs,
fut nommé capitaine en 1793 à la suite d'une action
d'éclat, obtint en une seule année (1794) les grades
de chef de bataillon, de colonel, de général de bri*
Sade, après avoir puissamment coopéré à la conquête
e la Belgique; assura par ses haïmes manœuvres le
succès d(^ la journée d'Altenkirchen, fut fait général
de division en 1799 après l'action de Liebtengen, où
il avait repoussé avec 5000 hommes 30 (XJO Autri-
chiens ; seconda Masséna en Suisse, prit part à la ba-
taille de Zurich et poursuivit les débris de l'armée de
Souvarow; suivit Masséna en Italie (1800), se couvrit
de gloire par les opérations qu'il exécuta «mtour de
Gènes pour délivrer cette place qu'assiégeaient les
Autrichiens, mais eut la jambe fracassée par un
biscaïen au moment où il allait enlever le Monte-
Creto, qui domine la ville, et tomba entre les mains
de Tennemi; fut compris dans la première promo-
tion de maréchaux (1804), et mis en 1805 à la tète
du 4* corps de la srande armée ; fit capituler Mem-
mingen, commanua le centre à la bat. d'Austerlitz
et décida la victoire; prit une part non moins glo-
rieuse, dans la campagne de Prusse, aux victoires
d'iénaet d'Ëylau et enleva Kœnigsberg, succès après
lesquels il fut fait duc de Dolmatie; passa en 1803
en Espagne, où il fut opposé à Wellington, signala
son arrivée par la victoire de Burgos, prit la Coro-
gne, le Ferrol, enleva le camp d'Oporto, tailla l'en-
nemi en pièces à Ocana (1809), priiSévill»> et invesUt
Cadix (1810); se vit en 1812. après le désastre de
Russie, obligé de se rapprocher de la France, et fit
à travers l'Espagne une retraite qui est un chef-
d'œuvre da stratégie; parut quelques instants en Al-
lemagne en 1813 et concourut à la victoire de Baufr-
zan; retourna précipitamment en Espagne la même
année pour y réparer nos désastres, disputa pied à
pied la terrain à Tarméa anglo-aspagnofe qm mai^
çhait sur la France , combattit à Payrahorâda, â«-
PaJais, Orthez, Aira: livra à Wellington suus las
murs de Toulouse, la 10 avril 181*4, un derLJer
JOUM
— 1792 —
SOUR
combat fA il tint tdte avec 32 000 hommes à plus
do 80000 Anglais et Portogais, et ne posa les armes
que quand les Bourbons eurent été assis sur le trône;
se rallia, après une courte disgrâce, au nouveau
ifouvemement et accepta dès 1814 le portefeuille de
la guerre, mais se le vit retirer peu de jours avant le
30 mars \Klb : occupa pendant les Cent jours le poste
de major général de Parmée, et combattit avec sa
valeur ordmaire à Fleuruset à Waterloo; fut exilé au
retour des Bourbons et ne put rentrer en France
qu'en 1819; se dévoua au gouvernement de Louis-
Philippe après la révolution de ISSO, remplaça cette
même année le marécbal Gérard au ministère de la
guerre et devint bientôt après président du conseil;
réorganisa l'armée^ prépara et fit exécuter en 1832
la glorieuse expédition d'Anvers ; représenta la France
en 1838 au couronnement de la reine d'Angleterre,
et fut dans la Grande-Bretagne l'objet d'une véri-
table ovation; reprit en 1839 le portefeuille de la
guerre, avec la présidence du conseil; se vit forcé en
1847, par l'état de sa santé, de résigner ses fonctions,
et reçut du roi Louis-Philippe en quittant le pou-
voir le titre exceptionnel de maréekal-çinéral^ titre
que n'avaient porté avant lui que Turenne, ViUars
et le maréchal de Saxe. Soult était surtout un grand
tacticien : après la victoire d'Austerlitz, Napolâ)n le
proclama le premier maruBuvrier de VEuroj^e.
Comme ministre , il déploya des capacités adminis-
tratives égales à celles de l'homme de guerre. Il a
laissé de précieux Mémoiret sur ses campagnes, qui
ont été publiés par son fils, en 1854 et ann.suiv. Il
avait formé une magnifique collection de tableaux,
qui a été dispersée après sa mort. — Hector Soult,
son fils, 1807-57, d'abord officier d'état-major, entra
après 1830 dans la carrière diplomatique, remplit
successivement les fonctions de ministre plénipoten-
tiaire à La Haye, à Turin, à Berlin, fut longtemps
député du Tarn^ et appuya la politique conservatrice.
SOULTZ, ch.-l. de c. (Ht-Rhin),à 22 kil. S. 0. de
Colmar; 3988 h. Rubans de soie, blanchisseries.
S0ULTZ-LES-BAIN8, bg du dép. OU Bas-Rhin,sur la
Bruche, à 20 kil. 0. de Strasbourg; 1000 h. Bois de
chauffage. Eaux thermales.
soDLTz-soas-FORÊTs . ch.-l. de c. (B.-Rhin) , à
16 kil. S. de Weissenbourg: 1740 h. Houille, as-
phalte et pétrole, source salée; vins estimés.
S0UL12MATr, bg du Ht^Rhin, à 22 kiL S. 0. de
Colmar; 2718 h. Eaux minérales aciduléef», bains.
SOCMABOKOV (Alexandre Pétrovitch) , poète
russe, né en 1718, m. en 1778, était fils d'un général.
Il fut conseiller d'État^ directeur des théfttres de la
cour, membre de plusieurs sociétés savantes, et fut
comblé d'honneurs et de richesses par Catherine II. Il
a laissé des tragédies [Zémiro , Korev, Sinav et Trm^-
vor, etc.), des comédies, des poèmes didaeti^fues^ des
poésies diverses (odes, épîtres, satires, élégies, etc.),
des Dialogues des Morts, etc. Ses (ouvres complètes
ont paru à Moscou, 1787, 10 voL in-8. 11 est le pre-
mier de sa nation qui ait écrit des drames réguliers
sur le plan de ceux de Corneille, de Racine et de
Voltaire; mais il choisit presque tous ses sujets dans
l'histoire de Russie.
SOUBIET (Alexandre), poète, né en 1786 à Gastel-
naudar)(, m. en 1845, obtint dès sa première jeunesse
de nomnreuses palmes aux jeux Floraux , vint à Pa-
ris en 1808, y disputa les couronnes de l'Académ le
française, et remporta plusieurs fois sur Millevoye et
Casimir Delavigne^fit paraître en 1810 VIncrédulite\
{)oëme didactique inspiré par une foi vive, et publia
a même année une Ode à Napoléon le Grand, qui le
fit nommer auditeur au Conseil d'Etat; se rallia aux
Bourbons en 1815, et fut nommé bibliothécaire du
roi à St-CIoud : se prépara pendant plusieurs années
à paraître sur la scène et fit représenter successive-
ment plusieurs tragédies qui eurent presque toutes
un brillant succès: Clytemnestre, 1820; 5aû2, 1821;
Cléopatre, Jeanne S Arc, 1825 ; Elisabeth de France,
1828:«fieFé(edeJYA'on(aveoBelmontet), 1830;iVorma, |
1831. Après cette dernière œuvre, il s'éloigna de la
scène afin de se consacrer à la poésie épique, et ne
reparut au théâtre ^'au bout de dix ans, pour don-
ner quelques tragédies nouvelles, faites en commun
avec sa fille Gabrielle : le Gladiatewr (1841) , Jeanne
Grey (1844). Dans l'intervalle, il avait composé deux
grands j>oèmes, JeanM d'Arc et la Divine épopée,
conception hardie où le poète chante la rédemption,
et qui est comme la contre- partie du Pairadis perdu.
Soumet s'est aussi exercé avec succès dans le dithy
rambe, l'épltre et l'élégie : tout le monde a retenu
sa touchante élégie de la Pauvre fiUe. Il avait été
reçu à l'Académie française dès 1824. Ce pofite appar-
tient à une école qui voulait plus d'indépendance
aue les classiques, mais sans tomber dans les écarts
u romantisme; ses productions, souvent neuves et
hardies, brillent surtout par la oeauté de la forme,
par l'harmonie et le coloris du style. Smule de
C. Delavigne, il est avec lui le plus grand tragique
de son temp.— Sa fille, Gabrielle S., auj. Mme d'Aï-
tenheim, née en 1814, s'est montrée la digne héritière
de son talent : outre sa coopération aux tragédies
déjà mentionnées, elle a donné les Filiaies, 1836;
les Nouvelles Filiales, \^iB\ Berthe Bertha, 1843,
poème où domine l'élément chrétien, et gui l'a fait
proclamer la Muse des larmes et de la miséricorde.
Elle a publié en 1846 les ouvrages inédits de Soumet
SOUR. l'anc. 2^r, rille de Syrie (Acre), daos une
presqulle, à 36 kil. N. d'Acre; 7000 hab. Son port,
autrefois si célèbre, est presque comblé; sa nde,
qui est assez sûre, est trés-frequentée. F. ttr.
SOURA, riv. de la Russie d'Europe ^ naît dans le
gouvt de Simbirsk, arrose ce gouvt, ainsi gue ceux
de Penza, Simbirsk, Nijoéi-Novogorod, reçoit l'Oua,
l'Alatyr et la Plana, et tombe dans le Volga à Yaril,
après un cours de 750 kiL
SOUBABATA, v. forte et port de IHe de Java, sur
lacdteN.E.,ch.-L de prov. ; env.80 000 h.Rade d'accès
difficile; arsenal, fonderie de canons, vastes chan-
tiers de construction, culture de plantes rares.
SOURAKAETA ou soLO, v. de Ttle de Java, sur la
riv. de son nom, au S. E. de Samarang, à 500 kil-
E. S. £. de Batavia; env. 100000 hab. Capitale de
l'anc. £tat de Matarem. Cette ville est formée par la
réunion de plusieurs gros villages. C'est un des oen*
très du commerce hollandais.
SOURDEVAL-DE LA-BARRE, ch.-L de c. (Han-
che), sur la Sée, à 10 kiL N. de Mortain; 4056 hab.
SOURDIS (Franc. d'ESCOuBLEAU de), cardinal, né
vers 1570, m. en 1628, était parent de Gabrielle d'En-
trées, et dut sa fortune à cette parenté. Après avoir
quelque temps vécu dans le monde sous le nom de
La Chapelle-Bertrand , il reçut les ordres et fut fait
archevêque de Bordeaux (1 591 ) , puis cardinal (1599).
Violent de caractère, il eut de graves démêlés avec
son chapitre et avec le parlement de Bordeaux, et
subit un court exil. Néanmoins il rentra en grâce
et fut même chargé de célébrer le mariage de
Louis XIII et d'Anne d'Autriche (1615). Il tint le con-
cile provincial de 1 624 , d'où sortirent de bonnes
ordonnances sur la discipline ecclésiastique. Il mou-
rut en 1628. —Son frère, H. d'Escoubleau de Sour-
générale
vres au siège de La Rochelle (1628), prit part à Vei-
pédition navale d'Italie de 1633 et à ia r^rise des
fies Ste-Marffuerite. Il eut avec d'fipemon, gouver-
neur de Bordeaux, homme hautain et brutal, un dé-
mêlé violent, dans lequel tous les torts n'étaient pas
de son côté, et fut soutenu en cette occasion par
Richelieu. Il présida l'assemblée du clergé en 1634,
et mourut à Auteuil en 1645. E. Sue a publié ses
Mémoires (dans les Documents inédits) , 1839.
SOURGOUT, V. de la Russie d'Asie (Tobolsk K
sur l'Obi, par 70' 45' long. E., 61« 26' lat.N.;1500 Ji.
Fondée en 1593. Résidence au commissaire russe
chargé de la perception du tribut des Ostiaks.
SOUT
— 1793 —
souv
SOURlflA, ch.-l. de cant. (PyréDée^-Orient.) , à
13 kil. N. de Prades; 957 hab.
SOUROUOA, grande v. du Japon, ch.-l. de prov.,
dans Itle deNipnon, sur la côte S., à 155 kil. S. 0.
d'Tédo. On lui a donné 600000 hab.
SOUS, ruines qu'on trouve en Perse (Khousistan),
fit qui contiennent un espace de 15 à 16 kil. , près de
Deafoul. On croit qu'elles occupent l'emplacement
de Pane. Sute on bien d'Elymait.
sous, T. et pays d'Afriaue. F. sus.
SOUSA on soussi, Âdrumetum^ v. de l'État de
Tunis, sur la Méditerranée, à 110 k. S. E. de Tunis;
Rade, mais pas de port. Trois châteaux forts, vaste
mosquée ;chemin de fer, télégraphe électrique. Huile,
savon ; commerce important, fait surtout par navires
français. Consulat français.
SOUSAM-ADASSI, nom turc de Samoi.
SOUSTONS, ch.-l. de c. (Landes), à 27 kil. N. 0.
de Dax; 3285 hab. Commerce de bois et de résines.
SOCTCHAVA, ville de Galicie (Czernovicz) ,à 45 k.
S. S. E. de Czernovicz, sur la Soutchava (affluent
du Séreth) ; 6000 hab. Beaucoup de ruines. Commerce
avec la Transylvanie et la Moldavie. — Jadis plus
grande et séjour des princes de Moldavie.
SOU-TCHEOU-FOIJ, ffrande v. de Chine, ch.-l. de
dép. deKiang-sou, sur Te Canal impérial, par 31*23*
lat. N., 118* 8' long. E., au S. E. de Nan-king ;
210 000 hab. Elle est coupée par un grand nombre de
canaux, ce qui l'a fait nommer la Venise chinoise.
Beaux temples ; tour à 7 étages; arcs de triomphe,
brocarts, broderies, imprimeries, etc. Grand entre-
pôt du commerce avec Vétranger. Cette ville a été
prise et pillée en I858;[)ar lesTaépings, repriseenl864
par les troupes impériales. Environs délicieux, qui
ont fait surnommer ce pays le Paradis terrestre f
c'est le séjour habituel d'une foule de riches.
SOUTERRAINB (la). F. la souterrains.
SOUTHAMPTOIToadis Hanton^ en latin Cîausen-
(um, T. et port d'Angleterre (Hampshire), à 17 kil.
S. G. de Winchester, dans une pre^qu11e, à l'embou-
chure de ritchin et du Test dans la Manche^ 35 000 h.
anciens monuments; belles églises; chemm de fer
pour Londres. Chantiers de construction, peu d'in-
dustrie ; commerce maritime actif; bateaux à vapeur
pour le Havre; bains de mer. — BÂtie par les Ro-
mains, elle devint importante sous les Saxons; elle
fut envahie et pillée en 1339 par une flotte française.
Cetteyillea donné son nom au comté de Southampton
ou Hampshire, quoiqu'elle n'en soit pas le chef-lieu.
sauTHAMPTON (Comté de). F. hampshire.
SOinUBRN (Thomas^, poëte anglais, né en 1660
à Dublin, m. à Westminster en 1746, étudia un peu
les lois, puis servit comme enseigne , revint à Londres
après la paix et fit des pièces de théâtre qui lui valu-
rent réputation et fortune. Ses OEuvres (recueillies
en 1735. 2 vol. in-12) se composent surtout de comé-
dies et cfe drames : on y remaraue VEmcuse des fem-
mes ;le Fatal mariage; Orootioko ou VEsdaveroyal,,
pièces où l'on trouve, avec un style élégant, le ta-
lent de créer et de développer les caractères.
SODTHEY (Robert), poète anglais de l'école des
Lakistes, né en 1774 à Bristol, mort en 1843, pro-
fessa d'abord des opinions démocratiques, et débuta
par un drame révolutionnaire, ITat Tyler; obtint en
1801 une place de secrétaire du chancelier de l'échi-
quier dirlande et devint dès lors ardent tory; fut
proclamé en 1813 poète lauréat, et put depuis se
livrer tout entier à ses goûts littéraires. Use retira à
Kcswick, dans le Cumberland, près des beaux lacs
de ce pays qu'il célébra dans ses poésies; dans ses
dernières années , il tomba en démence. Soutbey a
écrit avec un égal succès en vers et en prose. Ses
oeuvres en vers se composent de poèmes : Jeanne
d^Are, 1796; Thalabaj 1803; Madœ, fondé sur une
légende gaUoise. 1806 ; ki Malédiction de Ke-
hama, 1811; Roderie, le dernier des Goths. 1814,
œuvre remarquable par la couleur locale ; de con-
tes, enfin de ballades, genre dans lequel il excellait :
on connaît surtout la Jeune fille d'Auberge, la Sor^
cière de Berkeley, S^GuatberL Ses poésies se re-
commandent par le goût et l'élégance plus que par
l'imagination. Parmi ses écrits en prose, on cite le <
Histoires du Brésil ,^de la Guerre de la Pénin-
sule, — des Indes occidentales, — delà Marine an-
glaise; les biographies de Nelson, de Wesley, etc.
On lui reproche «ravoir plus d'une fois fait de l'his-
toire un roman. Plusieurs de ses écrits ont été tra-
duits: Roderie, ^r Bruguières de Sorsum, 1820;
VHist. de la Péninsule, par Lardier, 1828. Son fils
a publié ses Mémoires et sa Correspondance, 1848-50.
SOUTHWAEK, faubourg de Londres, dans la par-
tie S. de cette ville , sur la r. dr. de la Tamise;
80000 hab. Grand commerce maritime; beaucoup
d'usines et de fabriques. Southwark formait d'abord
une ville à part : quoique jointe à Londres auj., ^e
appartient au comté de Surrey (tandis que Londres
est dans le comté de MiddlesexJ.
SOUTHWOLD, V. et port d'Angleterre (Suffblk),
à l'embouch. de la Blythe, à 23 kil. S. de Yarmoutb;
2000 hab. Bains de mer, marais salants. Dans la
baie de Southwold eurent lieu deux rencontres na-
vales entre les Anglais et les Hollandais (1666 et 1672).
SOUV AROV.( Alexis Vaslliévitch, comte), général
russe, né en 1729 ou 1730 en Finlande selon les uns,
dans l'Ukraine selon les autres, entra au service
comme simple soldat, se distingua dans la guerre do
Sept ans et fut après cette guerre nommé colonel ,
commanda l'assaut de Cracovie en 1768, vainquit l'ar-
mée polonaise à Stralovitz et sur plusieurs autres
rnnts(1768-72), battit les Turcs en 1773, eut part
la victoire de Koaludje (1774), soumit les Tartares
Nogals de la Grimée (1782), reçut les titres dégéné-
rai en chef et de gouverneur de Grimée, commanda
un corps dans la guerre commencée en 1788 contre
la Porte, se distingua à Kinboum, à Otchakov, ga-
Sa, avec le concours du prince de Cobourg (1789),
; bat. de Fokchani et de Marti nestié sur le Rimnik,
et prit Ismallov (1790) , dont il massacra les habitants.
Envoyé contre les Polonais, il battit Kosciusko à
MaciéjoTice, fit un carnage effroyable des habitants
de Praga, faubourg de Varsovie, puis entra dans Var-
sovie môme (1794), et reçut en récompense de Ca-
therine II le titre de feld-maréchal, avec des terres
considérables Après trois années de repos, il fut en-
voyé comme généralissime en Italie avec 30 000 Rus-
ses, obtint un avantage sur les Français à Cassano
(avril 1799), força Macdonald à la retraite après un
combat de 3 jours sur la Trébie (juin), et remporta
la rictoire de Novi sur Joubert (août) , mais il fut
enfin refoulé par Masséna. Rappelé en Russie par
Paul I, il ne trouva point à Si-Pétersbourg l'accueil
triomphal sur lequel il comptait; il mourut peu après
mécontent et en disgrâce (1800). Les Russes lui don-
nent les surnoms de Rimnikski (à cause de sa vic-
toire à Martinestié sur le Rimnik) et d*ltaliski (en
mémoire de sa campagne d'Italie). Une statue lui a
été élevée sur le Champ de Mars de St-Pétersbourg.
Une Vie de Souvarov tracée par lui-même, d'après
ses lettres et ses écrits, a été publiée par Serge
Glinka, Moscou, 1819.
SOUVESTRB (Emile) , littérateur, né à Morlaix en
1806, m. en 1854, était d'une famille de marins bre-
tons. Après avoir été commis de librairie , maître de
pension à Nantes, régent de rhétorique à Mulhouse,
professeur à l'Ecole d'administration en 1848, il se
consacra tout entier aux lettres. 11 s'est surtout exercé
dans le roman : la plupart de ses compositions ont été
inspirées par le souvenir et l'amour de la Bretagne.
On peut citer le Foyer Breton, les Seines de la
Ch<mannerie , et surtout tes Derniers Bretons, où
s'entremêlent les paysages, les traditions oopulai-
res et les poésies nationales. Il a aussi travaule pour
le théâtre ; son œuvre principale en ce genre est
Riche et pauvre, drame en 5 actes, 1837. Souvestra
manque parfois d'invention et d'oriffinalité; mais
entre ses mains le roman et la nouvelle ont tc^ours
II. 113
sozo
- 1794 —
SFAL
un caractère moral : son Fhilosofihê tous les toits a
mérité Ki'dtt^ couronné pBt l'Académie francise.
sopvnurr^ eh.-l. d» e. (Mhep); t id kil. s.o.
de Mimlin^t tm» IUlt>. Igllsb fotbi^tl« m Mttl 1ë$
tosfabei\jtdesttlciertssire% de Dbuttdtt). lhéj)\ietiH&
de Béât^dl^ijtis, TOnd'é pir :)lymar, 1^ kir^ de'Bout-
boii. G*»t en ée lien <]i)6 T%Arlemifch« tl\ ses pt«-
mières arm^ é'A ootti^ttarti le di)t d*AdÛitft1ne.
SOUVlOIfY (Ch. éORkL-, iie\ltde). r.^oftÊL.
80UVHÊ (Gilles de) , man^uis de Gônrlàtlvèni. tttft
eA 1540, tti. ^ 10i4; sdint eh Pôlojgn^ lé dtic d'An-
jou (Hefari l!l), Tûi \ soà rètobr nomizlé ^and ttiàl-
trè de l'a^Ardiè^rdl]», ptiik 6a\)itamë dii cliAteatt de
vintennèa. Il r^1\i!là de paltieiper i Ta^âbbihat du dbc
de IConimi^rency \irojbté par Cathetin^ de l^édicid:
reconnut un deé pt^lttiei^ lëis droite dl$ Hei^ri I V , cjtii
le choisit plus tkrd bout (oUvetn^Ur du Dadpliln, et
obtint ed IBIS fe bitbd de «Utéchal dte mhcé.
SbCEA; V. db Portugal j[Hihho), ft !!0 kll. K. Û%
Porto; 4000 hab. Titre db comté.
SOfTZA (Hanoel bk ^aria y). F. pXma.
sôùïA-ftOTELHô (Jos. Marie, baron) » littérateur por-
tugais, né fen iT58 à Oporto, motteh 18Î5, ët'aitflls
d'un ^uTenieur de la prov. de St-Pavd aU Brésil. Il
fui envoyé comme plénipotentiaire en Suède (1791),
en Danemark (1795), en France 1(1802), et Quitta
les aflki^éè en 1805 pour se livrer etclusivemènt a'dk
lettres. On lui doit une magnifique édition des lu-
tiadis, Fàris, 1817, in-4 (avec fig. dé Girard), et une
trad. en ^Hif^i^d%s J>ltr^ portugaùtes, Hiiis, 1 814.
Il aVàlt é))ot)Aéèn 1B02 M*^* deFlafaaut, qui suit.
èooKA (Adèle pilLëul, baronne de) , née A Paris éà
ITW, Ib. en 183B, Tut mariée forl je\iué au comte
de Plahaut, qui périt sur Téchafaud ed 1793. lui
laisssint un nia tle cbmte de Fia haut, depuis pair dé
Frabcé et aénateui-), se réfugia à l'étranger et y publia
qUblauei romànàpleinsde chàriiie; revint en France
sous le Consulat, y épousa en secondes hocés lé bàroti
de Sbuta-Bbtelho (1802) , et se rattacha 1 la nouvelle
cour. Ses romans )>anireht presque mu^ k)ua soh
pre'mier nbm de comtesse de Flahaut. Les pnbcipAui
■ont: Àâêlè de iSinanges {MH), É^iïte M Adolphe
h79d) , Vharî^vt Marié (1801) , Eugène êè 1to(hem
(1808), la Comiesse de Fàrgif (1823). lia ae fobi re-
marquer par une simplicité élégante et pleine de
grftce, par là délicatesse du sentiment et la connais-
sance dès narties les plus idti nies du c(£u1* humain;
l'auteur y peiht Surtout les classes élevées de la So-
ciété. Ses ÛKuwes obt été réunies ed 1822, 6 vol.
in-S; îl fen k^Artt Un choit en 1R40, 1 vol. in-ll
SOUKIDaL, V. 4e Hùssie (Vladimir) . sur là Ka-
manl^a, A d6 kil. N. de Vladimir; ZOOO n. Citadelle,
vieux palais des archevêques de Vladimit*, etc. Jadis
titre d'une principauté, qui formait Un des apanai^es
des princes russes de la maison dé Kurick, et qui
comprenait les goiivts Actuels dé Vladimir, Nîjnéi-
Novogbrod, Moscou et qiielques autres vers l'Ë. Il
en eJit fait mention dès la mort d'iaroslav 1 (1054).
Méconnaissant la suzeraineté de Kiev, André ) Bogo-
lioubskl, l>nncé de Souzdal , érigea cette principauté
ed grand -principal en 11^7; ^ar suite de nnva-
sien des Mongols et de la ruine de Kiev, «e grand-
principat devint en fait l'État prédominant de & Rus-
sie, soùs le nom de grand-duché de Moscou. Mais
plusieurs fois les grands-ducs détachèrent la princi-
pAuté broprement dite comme nouvel apanage. Elle
fut Kihcorporée pour toujours ku grand-duché en
1392 tikr Vasili il.
SOyAHA ou ^AiTA, Suanum, v. de Toscane, A 94
k. S. de Sienne. Evéché. Patrie du pApe Grégoire Vil.
Bèictea d'une nécropole étrusque.
S6K01IÈilte (Hermias), historien grec, né en Pa-
lestine ku commencement dU v* s., fut avocat ACon-
stantitk6plé. Il isomposa une Histoire ecclésiastique
en 9 Qt., qui Va de 3l4 A 439, et im Abrégé d*hxs'
Urired»puUV^cefisitf^dki:-C.jusqu*à la mort de Lici-
nii&en 353. tUfaa la'a'vohs pîuà ^ue le prem.ier de ces
ouvragés (dans Ik HistoHci ffrèeci de Rob. Estlenne,
Paris, 164 '4, et ()ans la Byzantine; il a été mibliÀà
part ed 1860, à Londres, îiar ^; HUsaejr); l'auteur
s'y montre assez bon é^riVaid , nikis inaUvAis cnti-
gu6. Vnisi. iettléKasiiquè t. «% %)î piftlé tbd. en
franéats pai- le prèsidéht touâin. Céit t tôH l^u'oD
attribue A Sozomène ViMsio ^éHtiltttVK, qui porte
le nom d'tfehniak.
^OKdPOLkS, T. de l'anc. Ttirfibe. âdj. Sck<?^oK.
SPA, Aquœ Spaàaruè, bj^ dé Bélglqub (Li§Re),à
24 kil. S. E. de Lié^è, dans une vallée 'd% la Wésè;
3600 hab. Très-bien bAtie (dèbuis iTdcéhdie de.lSOij.
Cheniin de fbr. EAuk Ifërrbglbeuliès tVbidès éélèbres,
quantités A l'ôtrangBr ^
ges ed bois riéhiissé et en flej^b^^^ bèiht dits 6ofre
de Spa, ^ Le boui^ a été bAti en l$2^.
SPJLDA tteonéllo) , pelntiia. né a Botôpi» èh 1576,
ni. en 1 6^2 , élève des Càirracnës, se distingUe par ud
côlûH's vrai , par ^n originalité, ka hArdi'ëSise bt par
le relief dans lé clAir-obscur. ^es pVitlcipalèS tpuvre»
sont un ^. Jérôme^ A Parme, SYtahfie Au bain et
V Enfant prodigue, l tf odène, fè MàYtyre de S. Chrù-
tophe tXie Retour de VEnfafà prodigue, au Louvre.
SPAGNUOLÏ (BATTÏSTÀ) , poète. V. feArxiSTA.
$PÀfalS bu siPAinb, corps de cavalerie légère In-
stitué orginalremcnt en Turquie par Amurai I. Cn a
donné ce nom dans notre armée d'Afrulue A des ca-
vAliers ibdi^èhes orgaiiisés A la tVànçalsé.
SPAlAThO, SpalatMm et Salone] v. et port des
Ëlats Autrichiens (Dalmatie), ch.-lj, de Cercle, sur
un golfe dp l'Adriatique, A 165 kil. E. S. E. deZara;
i'SOOOh. Archevêché, fondé en $5d. et dont lé titu-
Ë^ire est primat de Dalmatie et Croatie; sémlnare.
gymnase, ècdle normale, tfombreui édifices quifai-
salent partie du palais de Dioclétien A Salone; ca-
thédrale, qui était jadis un temple de I^lane; ba^i:s
tère (ancien teinple d*£<^;ulape). Lainages, soierie;;,
rosoglio. Pêche active, grand icomme^ce éd vîn, blé.
figues, laines, suif, cire, rosoglio. Eaux the'rmalei
shlfureuses. — Spalati^ doit son origine au paU.s
construit en 3Ô3 à Salone par Dioclétien; elle n'oc-
cupe qu'Une partie de, remplacement de l'ancienne
Salone. dont on voit les ruinés aux environs.,
SPALDiNG (Joachim), prédicateur, hé en 171 4 à
Tnebsess dans la Poméranié suédôi?^, id. en 181H,
fut d'àboi|d précepteur particulier, devint en 1746 se-
crétaire de légation de l'envoyé de Suè<le A Berito,
puis remplit les fonctions de pasteur A Lassabn (Po-
méranié), et finit par être membre du consistoire et
1*' pasteur de l'église de St-Nicolas db BerIiaU764).
On a de lui des Sermons (Berlin, li65 et 1^84), qui
sont classiques to Allemagne; U J)€stinàtion de
Vhom'me, 1748, qui est le principal fondement de sa
réputation, et quelques autres ouvrages. -^ Gwrge
Spaldiiig, son fils, philologue, 176^-1811 » fut iu>ti-
tuteur deS ieiifa'nts du prince Ferdinand de Prusse,
professeur Au gymhasë de Berlîn, concilier au mi-
nistèr\9 dé l'instfuctioo publique, et membre de VA-
cadémie de Berlin pour la classe historique. 11 ^st
connu par une excellente édition de Quintilienf Leip-
sick, 1798-1^I6« 4 vol. in-8.
SPALLA5ZA51 (Lazare), naturaliste, né en 17*29
A Scandlano, m. en 1799, étudia successivement ]e>
langues savantes, lé droit, les mathématiaues et le>
sciences physique^, devint professeur de logique e'^
de littérature grecque A Reggio (17&4). puis A Vc-
dène (1760), obtint en 1770 la chaire d^histoire dj-
turdle de Pavie, avec la direction du musée, eiplcra
de 1779 A 1788 la Méditerranée, l'iuJie, lés monts
EuganéenS, l'Adriatique , l'Archipel , Corfou , Cérifo,
Cofastantinople, la Roumélie, le Vésuve, l'Etna, les
lies Ëoliennes, et rassembla ainVi gi-and nombre d'ol>>
jets d'histoire naturelle, qui donnèrent une face noa-
velle au musée de JPavlé. On lui doit une Infinité de
découvertes, de recherchés Aussi originales que ié-
côddes; elles roulent prlncipdémèht sur là circula-
tioh du sang, la digèrtioû, là génération (il adme!
SPAN
— 1795 —
SPAR
des germes préexistants), les anijnaux .microscopi-
que^. !& rej^roductibti (Torgàûes amputes, la fécoa-
dation àninûieUe. Ses principàùi ôUVragés sont : 0(-
setToHohs mierofcopiques s^r lé iyf temè àe la gé-
fiératioA de Needhatfi et d? Buffoh. Mod&ne, 1767;
t>es Âhimalcuhs tnfU^otre*, 1767; J)ptfscules de
physique animale èl vé(f(ftalè, îV69; Ves Pnërif me-
nés de lâtitculatioh, 1777; Delai'espiraïionpl^G^:
Voyages à Nap'cSf en Sicile, dans les iles de Ixpari,
et «fan* pîuSieui'i parltei de iUpèHhtn. La plupart
de ses ouvrage,!^ ont été uad. eâ frani^ais. Spallnnzaai
était lié avec Bonnet, dont Us t^va'ux Un suggérè-
rent qil«lqUes-uileâ de ses p\\is belles recherches.
SPANDAÙ. V. Tôrtè des Ëtals btussiehs (Brande-
bourg), à U kiU O. de bèrlih J-.lOobO h. Fphe cita-
delle, qui serl dé prisort d'Etat; maison de force,
établie dans un ànc. palais des électeurs dé bran-
debourg: fabrique toyale d*artaes; lainages, soie-
ries, toiles: eaux-de-Viô, etc. Prise par les Suédois
en 1631 , pat les Françdfs eb léOG.
SPAmiE!<hSBttià (Aûg. théoph.), ét'êgue ihoravè,
né en 1704 a Klëttenbùrg, dans le cointé de Hohen-
heim, m. en l7u2, étudia la théologie, se lia avec le
comte de Zinzendorf, se fit recevoir membre de 1'^
tablissement moravè d'Henmhpt, alla plusieurs Ifois
prêcher en Amérique (1735, 1746, l75I)., y fonda
plusieurs maisons §ur le modèle de celle d'Herrnhut,
rat élu évèque par ses coreligionnaires, et devint,
apn*'s la inolrl de îinzendorf, membre duconsed su-
prême d'Het-rnhul (1^60) , inspecteur ijénéral des
établissements de Hte-Lusace (1764). enfin président
de la direction générale 0789). Il a laissé: la Vie du
comte rie Ziniendorf, carby, 1 7 72-75, et un Ré-
sumé de la doc&ine des Frères ^ 177 Ô (en latin).
SPANHEIM ou SPONHEIM, bg des États prussiens
(Prov. Khénane), à llk. N. 0. de Kreutznach. Ane.
titre de comté, anc. abbaye de Bénédictins. — Le
comté de Spanheim. forme vers le x* s., est resté
dans la même famille lusqu'en 143^. té 1*' comte,
connu, Éverard de Neuboûrg, vivait vers 1064. Un
de ses descendants, )ean 1, eut. entre autres Bis,
Jean, tige des ëomtes de Sayû-mtge'nstein (F. wit-
GENSTEi)«), et Simon II, qui continua lès comtes de
Spanheim. Âpr^s Texti notion delà maison de Neu-
bourg Spàhheim, \e comté hit divisé entre la maison
de Bade e\ un comte de Veldenz, q*où il passa à la
branche jpalatine dé ^immer'n, qui bientôt devint
électorale; mais, par l'effet dé sous- partages ^ la par-
tie palatine tle St)anheitD fut tantôt un apanage in-
dépendant, tantôt la propriété commune de plusieurs
(X)seigneQrs (il y en avait 3 en 1673). — té oomté
de Spanheim se divisait en Comté AMérieur (ch.4.
Kreutznach), et Comïé Ultérieur ^ partagé lui-même
en 5 bailliages (BirkenJTeld, Ca.^tellaun, Trafirbach,
Allenbach et Vinteberg). Les margraves de Biide pos-
sédaient la plus grande partie du 1** et moitié du 2*;
le reste était partagé entre les princes de là maison
palatine. Auj. le comté de Spanheim est compris
r^resque tout entier dans la Prusse Rhénane et dans
la principauté oldenbourgeoise de 6irkenfeM.
SPANUEIM (Ëzéchiel) , numismate, né en 1629 à
G'înève, m. en 1710, d'une fkmille ancienne duBas-
Palati'nat du Bhin, était fils d'un théologien estimé.
D'une rare précocité, il devint de bonne heure un sa-
vant du premier orar^. fut professeur d^éloquence
à Genève (1650), t)uis gouverneur du fib de l'élec-
teur palatin Charles-Louis, remplit pour ce prince
plusieurs missions politiques en Italie, visita dans
ce but Florence, Mantoue, ï^anne, Modène, Iftome,
Nftples, la Sicile, Malte, et Ait envoyé aux confé-
rences d'Oppenbeim et de Spire, ainsi qu'au con-
gres de Brëda. U passa ensuite aU servi ée de Télec-
teur de Brandebourg, qui le nomma son ambassadeur
à Londres (l70i-05). Son );>rincipal ouvrage est le
traité De usu et pràestantia numismatuin antiquo-
Tvin (Home, 1664, in-4; Londres et Amst., 1706-17,
2 Vol. io-fol.), chef-d'œuvre d'érudition. Il à en outl^
é6té les OÉuvfes dejTu/tm, ltl36. et a laissé des notes
sur CallimMue, ^oêéphe^ nbveydté», «tOk <»
frère, Frôdéris Sp.» 1663-1701, ftftfewA k théolo-
gie à Heidelberg| p«i8 à Le,yde^ el éevint dans éette
seconde ville professeur d'histoire sàerèe, biMiolhé-
caire et recteur de ruuiversité. ëes Œuvtet (en iâ-
tin, Le^de, 1701-03, 3 vol. in-foh) foulent swr U
géographie , l'histoire saerée et la thédlogie^
. SPAN ISH-TOWN t d i te Santiago de ia Vvga oar les
EâpagDols, capit. de l'île <le k Jamlque, sur n €t»-
bre, près de son embouch., par 79* 4' long» 0.^ 16*
i' iat. N.; 6000 hab. fivéc-hé angUan« Pont de fe^,
beau palais 4u gouverneur» w. F>Ondée en 4520 ptv
piegO) fils àfi Christopfie Ookmibi, LongtemfJB atlx
Espagnols, elle appariieni eui. aux Ailflaiis.
SPARRE (Eric)^ sénateur suédois^ nî6 en 1t>50,
m. en 1600, ebt grande part ATéieCiion du réi de
SuMe Sigismond lil eomme roi de Pologne, resta
fidùle à ce. prince quand Giiaries, duc de Sudermanie
(Charles IX.)t voulut lui enlever la ooaronne de Suéde,
et se vit par suite obligé de <|uitter la fc^uède et de se
réfugier en Polognf. Sigisdlond, vaincu » le livra à
Charles iX, qui I^ fit décapiter à Linkœpiag (1600).
àPARTACUS, fameux ohef d'esolaves, né en Thrace,
mais de race numide et, à se qu'on présume, d^
sang noble ^ servit d'abord dans un corps aukiiiaire
annexé aux armées romaines, déserta-, fut repris, ré-
duit en esclavag:e, et conduit à Capoue. où on en fit
un gladiateur. U s'échappa de sa prison avec f lu-
sieurs de ses compagnons l'an 13 Iv» Ji-G^, se mit
a ravager la Campanie, battit le préteur Claudius,
les deux consuls Gelltus et Lentuliis (12), et vit ra-
pidement grossir son armée , qui un moment compta
{)lus de 70000 hommes. Reconnaissant néanmoins
'impossibilité de lutter contre la puissance romaine,
il ne voulait eue sortir de l'Itaiie et retourner en
Thrace : déjà il était arrivé dans la Gaule Cisalpttaé,
quand il se vit forcé, par l'inondation du Pô et par
les cris de son armée , de rebrousser chemin et de se
porter sur RomOi Hors d'éut de pi^ndre cette vitle,
il fut hiei^tôt serré de près par des forces imposanteè,
refoulé dans lé Brutium par Crassns, et cerné aux
environs de Rhégium. U tenta en vain ée passer en
Sicile^ et, après avoir obtenu quelques nouveanc
avantages^ fut écrasé par Crassus à la bataille du
Silare (71) : il périt en brave. Spartacùs n'eut jamais
qu'une autorité préeaire sur les nordes indisciplinée
qui le suivaient; c'est ice qui l'empêcha d'exécutée
ses vastes projets. U était, du reste, aussi humain
Su'intrépide. Saurin a choisi Spartace» pour héros
'une tragédie estimée.
SPARTE, Sparta, ou lagédémonv, Laeedtemon^
V. du Péloponëse, capit. de la Laoonie et de tout l'â-
tat lacédémonien, à peu prés au centre delà Lace^
nie, dans une région ftpre et montueuse, près du Tat-
gète et sur l'Enrôlas, comptait env. S2000 hao.
Ville pauvre 'et sans (ortificattons; neo de nion»>
ments (temples de Junon argienne, de Diane Cha^
ciœcosy de Neptune, théfttre, portique dit des Perses).
Aux portes de la ville éuient la Promenade dite Pla-
taniste^ le Cirque dit DroMoi , le Gouffre dit Baro'
thre (où l'on Jetait les nouveau-nés contrefaits ou
infirmes ). 11 n'existe plus auj. de Sparte que quelques
ruines^ Mislra^ à 4 kil. 0. de Una. Spélrte. a été
en partie construite avec ses déliris. -* On place la
fondation de Sparte vers 1880 av. I.-O.; on l'attri*>
bue à Sparton, frère ou fils de Phoronée. Après
Sparton, on cite parmi ses rois Léiex, Eamtas^ La*
cédémon, qui, vers 1571, agrandit Sparte ou bèttt
auprès une ville Bouvella i laquelle il donna son
nom (car fiomére distingue Sparte et Lacédénone)»
Du XV* au XII* s., Sparte «t la Laconie forent oo*
cupées par la tribu hellénique des AcMeiis. Pendant
cette période régnèrent Tyndars, Castor et PoUux,
le pélopide Ménélas, gendre de Tyndare, Oreste et
son fils Tisamène. Ce éfl^nier fut enveloppé dans ht
ruine des Pélo^idee lors de la rantrée dans le Pélo«
ponèse des Héraelides «aisawt Dorions (1190-118Î0.
Arisîodéme, un 4es ichefs néradidès, eut la Làoonia
SPAR
— 1796 —
SPâR
en partage; oe prinoe étant mort pendant l'expédi-
tion, ses deux fils, Burysthène et Proelès, lui suc-
cédèrent conjointement, et doTinrent ainsi la tige
des deux familles qui depuis possédèrent simulta-
nément le tréne, les Prociides et les Eurysthénides.
Aussitôt après la conquête, les Tainqueurs (Héra-
elides et Dorions) retirèrent à la population laoo-
nienne, qni était achéenne d'origine , Pégalité des
droits, et lui imposèrent un tribut, ainsi que le ser-
TÎce militaire. Ceux qui Toulureiit résister (tels que
les habitanU d'Hélos, les Hilotes) furent réduits à
l'état d'eselaves. De là trois classes d'habitants : 1* les
Spartiates, conquérants; Tles Laconiens, tributai-
res: 3* les Hilotes. Au commencement du iz* s. (898-
S7(n , les Spartiates roj^rent de Lycurgue une lé-
giuation célèbre, destinée à en faire un peuple aus-
tère et éminemment guerrier ( F. ltcuroub). Sparte,
sous cette constitution, conserra ses deux rois, qui
furent appelés mrehagetet; mais leur puissance était
limitée par cinq épharet et par un sénat de 28 mem-
bres : aussi Sparte fut-elle plutôt une république mi-
litaire ou'un tot monarchique. De 744 à 734^ puis
de 682 à 668, Sparte soutint contre la Messénie une
lutte terrible, qni se termina par l'assenrissement
complet de sa nvale (F. mbssénik], et par la réduc-
tion des Messéniens en esclavage. Les guerres de
Messénie furent suivies de la soumission des Arca-
diens Tégéates (566-546) , ainsi que de la conquête de
Thyrée et de laCynurie, enlevées aux Argiens (544).
Déjà Gorinthe en 582 et Sicyone en 580 avaient subi
l'influence de Sparte; peu à peu tout le reste du
Péloponèse, qui se trouvait partagé en petits États
faibles, tomba (sauf Argos et Quelques cités) sous sa
domination; elle finit par se faire donner la prési-
dence et le généralat de la ligue péloponésienne.
Athènes, alors puissante par sa manne, ses riches-
ses, ses nombreux alliés ou sujets, lui disputait
seule la prééminence. Pendant les guerres méoiques
(480459), Sparte ioue le rôle le moins brillant : à
l'exception du combat des Thermopyles, des victoi-
res de Platée et de Mycale, oA se signalèrent les
Spartiates Léonidas, Pausanias, Léotychide , Athè-
nes eut la part la plus glorieuse dans les grandes vic-
toires remportées surles Perses; la rivalité des deux
républiques s'en accrut. En 4ft6, un tremblement de
terre détruisit une partie de la ville et amena le sou-
lèvement des Ilotes et des Messéniens, ce qui donna
lieu à la 3* guerre de Messénie : les Spartiates aux
abois demandèrent des secours aux Athéniens, mais,
ayant' réussi avec leurs seules forces à comprimer
le soulèvement, ils renvoyèrent avec dérision les
troupes auxiliaires d'Athènes. A la fin du v* s. éclate
la guerre du Péloponèse, qui dure 27 ans (431-404).
Athènes est vaincue à iSgos-Potamos , la ville prise
par Lysandre; son port détruit et ses fortifications
rasées. Sparte, au contraire, s'étend' et consolide
sa puissance; elle porte même ses armes en Asie
(F. AGisiLJis), et favorise l'expédition du jeune Cy-
nis (401); mais à la même époque les institutions
auxquelles elle avait dû sa supériorité s'altèrent;
l'argent, le luxe s'introduisent chez elle et amènent
l'injustice, la corruption et la cupidité. Le» Ëtats op-
primés, TnèbM, Arffos, Gorinthe, les Thessaliens,
Athènes, exdtés parla Perse, se liguent alors contre
Sparte; mab celle-ci, trahissant la patrie commune,
signe avec le grand roi le traité d*Antalcidas (387),
qui à la fois livre les Grecs d'Asie à la Perse et as-
sujettit les Grecs d'Europe à Sparte. Cette république
domine alors sur une partie de la Hellade, de la Thes-
salie et sur les cités sujettes d'Olynthe. Mais bien-
tôt Thébes, dont elle a occupé par surprise la forte-
resse (la Cadmée^, se révolte et lui échappe, et,
dans la guerre qm en résulte, fipaminondas, vain-
queur à Leuctres (371), envahit le Péloponèse, ré-
tablit la Messénie comme £tat, et donne un centre
à la fédération arcadienne en bâtissant Mégalopolis
(369). Sparte ne se releva jamais de ce double coup;
mais la mort d'£paminondas à Mantinée (363) fui
permit de garder son indépendance. Lors deli for-
mation de la Ligue achéenne, destinée à lutter eontn
la Macédoine , Sparte refusa d'y accéder : elle d'y a-
tra que beaucoup plus tard, contrainte par rm-
pémen. Rajeunie un moment (225-223) par Qte-
mène, qui venait de rétablir les lois de Ljcurgue,
elle fut à la veille de devenir la cité dominsDie de
la ligue achéenne . et dès lors de reprendre son ancien
rôle; mais Antigène Doson^ dévoué aux Achèens,
anéantit cet espoir par la victoire qu'il remporta à
Sellasie sur' Clèomène (222). Sparte retomba, et,
après avoir tenté les derniers eflbrts sous les tyr&Qi
Machanidas et Nabis, elle subit le joug romain en
146 av. J.-G. et fit .partie de la province d'Actiaie.
Sous les empereurs, Sparte jouit d'une profonde
tranquillité. Après le partage de l'empire sous les fils
de Théodose, elle devint le cheMieu d'un despout
dont toute la Morée dépendait. Lors de la fondation
de l'Empire latin, 1204, elle fut comprise dans la
principauté de Morée ou d'Achaie; eUe forma en-
suite, sous un prince de la famille des Psléologues.
le Detpotat de Sparte, Mahomet II s'en empan
en 1460, et en chassa le dernier despote, Démétrius.
Trois ans après, Sigismond MaUtesta. prinoe de Ri-
mini, allié ne Démétrius, asaiégea la ville, et, n'ayant
pu la prendre, y mit le feu : ainsi périt Sparte. 33 aè-
des après sa fondation. Les Turcs firent de Mistrt.
qui s'était élevée sur ses ruines, le chef-lieu d'un li-
vah. Depuis l'indépendance de la Grèce, le nom de
Sparte a reparu et a remplacé celui de Mistra. Sparte.
rebâtie par ordre du rot Othon, estauj lecbef-lieu
de la nomarchie de Laconie et de l'éparchie de Lacé-
démone; mais la population ne s'élève guère encûre
qu'à deux miUe habiunts. — U Spartiate était ro-
buste, brave, sobre, de moBurs pures, habitué aux
privations et aux fatigues, dévoué à sa patrie; mais
dur, opiniâtre, ignorant L'iducation éUit donnée
en commun, et tendait plutôt à inspirer le patr:o
tisme et à fortifier le corps qu'à développer les^
prit. Le commerce, l'industrie étaient nuls : la mon-
naie d'or et d'argent fut interdite jusqu'à la ^nsf
d'Athènes. U brièveté lacôdémonieone, dite Uuf^-
fiûma, est devenue proverbiale. Les femmes Spar-
tiates (formées aussi par une éducation oublique
trés-mAle) passaient pour les plus belles de b Grèce
Sparte est la patrie d^un grand nombre d'hommes il-
lustres : Lycurgue, Léonidas, Pausanias, Àgésiia»,
Lysandre, Agis, Cléombrote, CléomôDe, etc.
Aotff de Sparte,
{N. B. La chronologie de ces rois est fort inoertaifl«îJ-
1* Avant les Héraelidet.
Sparton, vers 1880 Œbalus,
Lélei, vers 1742 Hippocoon,
MylèsouMélès, vers 1680 Tyndare, «rs lo»
Eurotas. vers 1631 Ménélas (y*»"'" "^ ,,,„
Ucédémon, vers 1577 Tyndare), vers 1. su
Amyclas, vers 1480 Oreste ( déjà roi
Argalus, d'Argos), Jf^ \rZ
Cynortas, vers 1415 Tisamène, IMOoa u^-
2* Dynastie des Uiraclides,
Aristodôme, père de Proelès et d'Evrytthint, \v^
Proclid. ou jfiiryponftd. Eurysthénides on AguiH'
Proelès 1186 Eurysthène, \
Soûs, ) Agis, ( 1186
Eurypon, \ 1142-986 £chestrate, |
Prytanis, \ Labotas, / ^
Euuome, 986 Doryssus, ^
Polydecte, 907 Agésilas, ^
CharilaQs, mineur, 898 Archelaûs, ^
(Lycurgue , onde de Chch Télècle, ^
nTaw^r^enf, 898-879). Aloimène, il.
Nicandre, 809 Polydore, ';"
Théopompe, 770 Eurycrate I, il
Zeuxidame, 723 Anaxandre, ^^
Anaxidame, 690 Eurycrate II, ^
{Quelqws ehronologistes Léon, ^
placent iH un Archida- Anaxandride, ^q
mus , de 651 d 605). Cléomèoe If
SPEN
— 1797 —
SMU
Âgasiclb, 645 Lêonidasl, 491
Ariston, 597 Plistarque (Gléombrote 1
Démarate, ' 520 et Pausaoias, rég.), 480
Léotychide, 492 Plistoaaax, 466
Archidaiiius loull, 469 Pausanias, 409
AgisI, 427 Agésipolbl, 397
Agésilas, 400 Gléombrote II, 380
Archidamus II ou III, 361 Agésipolis II , 37 1
Agis II, 338 Cléomônell, 370
Eadamidas I, 330 Aréus ou Ârétas I, 309
Archidamus III ou I Y , 296 Âcrotatus , 265
Budamidas II, 261 Aréus ou Arétas U , 264
Agis III, 244 LéonidasII, 257
Eurvdamîdas , 239 Gléombrote III, uiurp,2^
Euclidas ou Spididas, Léoiiidas II, rétabli, 239
prtAce Eurytthénide , Cléoméne lU, 238
frère de Cléom, [II, 234 Agésipolis UI, 219
Lycurgue. de la race des Proclidet, tyran, 219
Machanidas fXynn. 210
fiabù, tyran, 205-192
SPARTEL (Gap), iimpelufta, cap du Maroc, en
face du cap Trafalgar (en Espagne), par 8* 13' long. 0.,
35* 40' lat. N.. à Tentrée S. du détroit de Gibialtar
du cÂté de TAtiântique. Beau phare.
SPARTIEN, /Eliux Spartianutf un des auteurs
lie V Histoire Augxiste, vécut au iv* s., sous Dioclé-
tien et Constantin. Il a été trad. en français par
Moulines, 1806; par FI. Legay (coll. Panckoucke),
1844 ; et par Baudement (coll. Nisard), 1847.
SPARTIVENTO (Cap), Herculis promontùrium,
cap qui fonne Textrcmité S. de ritalie.
SPEKE (John Hanning), célèbre voyageur anglais,
Dé en 1827 à Jordans (Somerset) m. en 1864; entra
au service à 17 ans, et devint capitaine dans Tarmée
de riode ; seconda en 1854 le capitaine Burton dans
un essai de reconnaissance de l'Afrique orientale par
le golie d'Aden, et de 1857 à 1863 fitlui-mème avec
succès une expédition aux grands lacs: parti de Zan-
zibar, il arriva à Khartoum après avoir reconnu le
Nyanzaet suivi la rivière qui s'en épanche. Il a écrit
le journal de son voyage, trad. en fr. par Forgues
{les Sources du Nil, 1863, in-8*).
SPELLO, Hispdlum, v. d'iUlie (Pérouse), à 5 k.
N. O. de Foligno; 6000 hab. Ancien évêché, trans-
féré à Spolète dès le vi* s. Ane. place forte, prise par
Charies-Ouint en 1529, et démantelée par Paul III.
I»P£LMAN (H.), philologue et antiquaire anglais,
né en 1562 près de Lynn-Regis (Nor folk),m. en 1641,
a laissé : Glossarium archesologicum, Londres,
1664 ; Collectiùn des conciles d* Angleterre, 1639-64:
CA>dtac legum et veterum statutorum AnglÀeSy inséré
par Wilktns dans ses Leges anglo-saaconicée,
SPENCEB. V. SPENCER et SUNOERLAND.
SPENPIUS, esclave romain, déserta, prit du sei^
vire parmi les Carthaginois, et fut un des chefs de
la révolte des mercenaires, oui, en 420 av. J.-C.,
mit Carthage à deux doigts ae sa perte. Amilcar le
défît en 239 et le fit mettre en croix.
SPEICEE (Phil. Jacques), fondateur de la secte
(les Fiétistes, né en 1635 À Ribeauviller (Alsace), m.
en 1705, fut prédicateur à Strasbourg, puis à Ber-
i/n. Il publia un grand nombre d'ouvrages théologi-
ques empreints d*une çiété mystique, parmi lesquels
on remarque les Devoirs de la vie évangéliauef ei
introduisit sa réforme à TUniversité de Halle, qui
devint le foyer du Piétisme. Spener est de plus un
des fondateurs de la science héraldique en Allema-
gne : son principal ouvrage en ce genre est le THm-
truwi ntibilitatis EuropêBf Francfort, 1668-78, 4 vol.
ÎD-foI.
SPEIf SER (c.-à-d. dépensier), thmille illustred'An-
gleterre qui a formé deux branches : Tune éteinte en
1414, Tautre qui subsiste encore et dont les membres
portent depuis 1643 le titre de comtes de SunderUnd
(T. stmoBRuiND). — A la première appartiennent
les deuic Hugues Spenser, père et fils, tous deux fa-
voris d'fidouard II, roi d'Angleterre. Jaloux de leur
crédit, les barons réussirent par leurs menaces à les
faire exiler (1320) ; mais tous deux revinrent en An-
gleterre l'année suivante, reprirent leur ascendant
sur le roi , firent périr sur Téchafaud un grand nom-
bre de barons, et forcèrent même la reine Isabelle,
3ui leur était contraire, à se retirer en France auprès
e son frère Charles le Bel. En 1326, Isabelle re-
vint à son tour avec une armée qu'avait fournie le
comte de Hainaut et que commandait Roger, comte
de Mortimer, assiégea et prit les deux Spenser et le
roi dans Bristol : les deux favoris furent mis à mort;
le roi fut assassiné dans sa prison (1327).
SPENSER (Edmond), poe le anglais , né à Londres
vers 1650, m. en 1599, fit paraître en 1579 le Ca-
lendrier du Berger, poème qui lui valut la protection
de Philippe Sidney, le Mécène du temps, devint se-
crétaire de lord Grey de Wilton, lieutenant général
de l'Irlande, obtint dans ce pays une concession de
terres de plus de 3000 acres, et s'y fixa. 11 fit paraître
en 1590 les trois premiers chants ae la Beine des fées
{The fairy queen) , poème qui lui procura une grande
célébrité et lui valut la faveur d'Elisabeth, dont il
reçut une pension; en 15% il ajouta à son œuvre
trois autres chants. L'ouvrage devait en avoirl2; on
croit que les six derniers furent détruits dans le pillage
de la maison de l'auteur, lors de la révolte de Tyrone,
en Irlande, et que le chagrin que lui causa cette
perte abrégea ses jours. Ce poème est une allégorie
qui représente la cour d'Elisabeth : la Reine des fées
n'est autre qu'Elisabeth elle-même. La lecture en est
fatigante , surtout à cause des allusions perpétuelles
et des fréquents archaïsmes. L'auteur a adopté la
stance de 8 vers, usitée en Italie. La meilleure
édition de ce poème est celle de Londres, 1751 , 3 t.
in-8. On a encore de Spenser quelques autres ouvra-
ges, le Conte de la mère Hubberd, satire; les Larmes
des Muses ; mais on a perdu une grande partie de ses
productions, notamment 9 comédies.
SPÉRANSKI (Michel gramatinb, comte), homme
d'État russe, né en 1772 àTcherkoutina(Wladimir),
m. en 1839, occupa les plus hauts emplois sous les
empereurs Paul, Alexandre et Nicolas, proposa, une
législation uniforme pour toute la Russie, et fut créé
en 1%\Q secrétaire d^Èmpire, avec mission de rema-
nier tout le système administratif. Disgracié en 1812
pour s'être montré favorable à l'alliance française,
il fut rappelé en 1822, reprit son rang dans le Con-
seil de rEmpire et fut chargé en 1825 par l'emp. Ni-
colas de coordonner les lois et les coutumes des Sla-
ves : après 7 années d'un travail assidu, il fit paraître
en 1833 l'immense recueil du Svod sakonov {Corpus
iuris russici) , eh 15 v. in-4. et reçut en récompense
le titre de comte. Il travaillait depuis 6 ans à tirer
de ce premier travail un code plus simple et plus
régulier, lorsqu'il fut emporté parla mort.
SPERCHIUS, ax^.Hellada, Oeuve de laThessalie
(Phthiotide) , prenait sa source dans le Pinde, cou-
lait de l'O. à i'E. et tombait dans le golfe Maliaque
près d'Anticyre.
SPBRLINGA, petite v. de SicOe (prov.de Catane),
à 32 kil. S. de Cefalu, offrit en l282 un asile aux
Français fuyant le massacre des Vêpres siciliennes.
SPEBONI (sPERONi) DBOU ALVAROTTi, écrivain,
né en 1500 à Padoue^ mort en 1588, obtint l'estime
de Pie lY et de Grégoire ZIII, mais eut avec l'Inquisi-
tion des démêlés (pii finirent par l'éloigner du monde
(1578). On a de lui une tragéaie, la oSuiee, tirée des
Héroides d'Ovide, qui a longtemps passé pour le chef-
d'œuvre du théêtre moderne , etaesouvrages en prose
{Dialogues, Lettres, Observations sur Virgile, etc.).
Ses OBuvres ont para à Venise en 1740, 5 vol. in-4.
SPETZIA. Twarenus, lie de TArehipel. sttr la
côte E. de la Morée, à l'entrée du golfe ae Nau-
plie : 9 kil. sur 5 ; 15 000 hab., la plupart marins et
pêcheurs. Commerce important. Cette Ile Ait une des
premières à lever l'étenaaid de l'indépendance.
SPBUSIPPE, philosophe d'Athènes, neveu el dis«
ciple de Platon, lui succéda dans la chaire de l'A-
cailémie en 347 av. J.-C. et mourut en 339. Selon
SPIN
— 1798 —
SPIN
DUjgène Laèroe, il déikonora ton Ulent par son ava-
rice, ses emportements et ses débauches. On oon-
naJt peu les doctrines qui lui sont propres; on sait
seulement qu'il se lapproobail du Pythagorisme.
M. Ravaissen a donné en 1838, sous le titre de Speu-
xtpjn de primiff fninsifii» plaeiia, un exposé des
doctrines qui lui sont attribuées. Pischer a écrit sur
sa VU et tu doe9¥inêt, Heidelb., 1845.
SPBSZIA. iiMu» pofiiif, t. Ibniflée dMialie (OênesK
ch.-l. de la pi>0T. de Levante , sur le petit golfe de la
Speiaia, à eO kii. 8. E. de OêBes et près de Luna;
10 000 hab. Port militaire et de commerce; lazaret.
Le golfe de la SpeMXim est un des plus beaux bassins
du globe : il forme sept ports, est bien abrité des
vents et tr軫isé à défendre. Napoléon voulait en
faire le premier port de son empire.
8FHACTÉRlB»auj. Spkagim, petite tle de la mer
Ionienne, sur la c6te 0. de la Messénie, en face de
Pyies. En 416 av. J.-C., 420 Spartiates y soutinrenf
un siège célèbre contre une armée d'Athéniens.
SPOSRI A , Ile de la mer figée. V, porcs.
SPBINU (le), monstre fél)uleux oue Ton trouve
en Egypte et en Grèce. Rn Sgypte le Sphinx éuit
une statue colossale représentant généralement une
lionne accroupie, à poitrine et à tête de femme:
c'était, à ce qu^on croit, le symbole de Neith, déesse
de la sagesse. Les ruines des temples égyptiens en
Tiiébaide offrent encore de longues avenues de sphinx
monolithes. On remarque surtout le grand spninXj
monument colossal situé à l'B. de la I« pyramide
de Giaèh, et qui est en partie enseveli sous les sa-
bles; la tète et le cou, que l*on voit encore, ont 21"
de hauteur. C'est un rocher brut, à qui la nature
avait donné les vagues contours d'un animal ac-
croupi, et dont les Egyptiens complétèrent les formes.
11 a été exploré en 1864 par M. Mariette.— La mytho-
logie grecque a placé le Sphinx aux environs de la
Thèbes de Béotle, et en a Ikit un être vivant: mai|,
au corps de lion et à la tête de jeune fille des Egyp-
tiens, elle a ajouté des ailes d'aigle. Le Sphinx, di-
sent les poètes greos, né de TyehoQ et d'Behidna,
avait été envoyé pariflars, Irrité du meurtre du dra-
gon oue Cad mus avait tué ; il ^ tenait sur la route c :
Belphes à Thèbes, et proposait aux passants des én.g-
mes à résoudre : oeux qui ne les devinaient pas étaient
ietés à la mer; enfin Oidipe vint et trouva le sens de
l'énigme; alose la Sphinx, vaincu, se précipita lui-
même dans les flots, et Tbèbes, dout les habitants
avaient eu tant à souffrir de ee monstre, plaça sur
le trône son libérateur et lui fit épouser la veuve
du dernier roi. f, omips.
SPIGBEL ou BSfiCHBL, Barharium |mmienl.,cap
du Portugal, par 38« 25'lat. N., 11^ 35' long. 0., à
39 k. S. 0 de Lisbonne et de rembouchuredu Tage.
SPUSLBBRd, ciUdelle autrichienne qui liéfend la
ville de Brunn du côté de TO., a se r?i jusqu'en 1857
de prison d*Etat pour les personnages condamnés au
carcere dnro: c'est là que fut enfermé Silvio Pellico.
SPIBLMANN (Jacques), chimiste, né è Strasbourg
en 1722, m. en 1783, fut quelque temps pharma-
cien, et obtint ep 17èd une chaire de médecine,
de chimie et de botanique dans ea viUe natale. On lui
doit l'analyse des différentes espèces de lait, ainsi
que la connaissance des végétaux vénéneux de 1* Al-
sace. Il a laissé : SnêtiH^imw cèsniiar, Straibourg,
1763; ImtUuiiùMB materim iMdicêB^ 1T74; Phar-
moêopma g«fiar«lff, 1783. On doit à M. Cap une
Étude hioffraphique sur Spielraann.
SPlir^ , anè. v. de la Gaule flisalpine, àrembouch.
la plus mériclipnale du P6 (Spinetioum osîium^ aui.
Pô di Priuu^re^, éuit une colenie pèlasgique; eue
fut détruite de bonne heure.
SPIITA (Alex. niLLA), DomlDioaln du xin* s., né
à Piae, mort en 1313, passe pour aveii inventé les
lunettef , inventien que d'autres attribuent avec plus
de fondement à Salvino degli Armaii, de Ploreace,
qui vivait à la même époque et qui mourut en 1317
(Salvino aurait ftdt cette découverte vers 1286). Il
paraît du moins que Spina tit>uva par lui-même le
secret de ftiiro les lunettes, secret que le 1*' invea-
teur tenait caché, et qu'il le fit connaître au pulpfio.
8PINC0ITRT, okA. de c. (Meuse), à 33 kiL S. I.
de Hontmédy; 585 hab.
SPlIfELU (Matteo) , vieux chroniqueur italien, aé
près de Bari vers 1230, m. en 1268 à la baL de fa-
gliacozxo, a laissé une espèce de journal oA sont
Odnsignés les événements die son temps. Cet écrit, m
des plus anciens monuments de la prose italiemie,
fournit des anecdotes curieuses, mais manoue d'exac-
titude chronologique. Il se trouve dans lee Rerum
italicarum scriptoret de Muratori.
SPIIfOLA (Ambroise, marq. de), général célèbre,
né à Gênes en 1571, m. en 1630, soruit d'une h-
mille noble et riche qui joua un rôle dans les tnrih
blés civils de Gênes aux xiv« et xv* siècles. 11 leta
des troupes à ses dépens pour le roi d'Espagne
Philippe III, soutint longtemps la cause espagnole
des Pays-Bas, s'empara d'Ostende après 3 ans de
siège (I6Cf4), fut nommé commandant général des
troupes espagnoles des Pays-Bas (1631) et prit Bréda,
{)uis marcha au secours du due de Savoie coatre
es Français et prit Casai (1630); mais, après la mort
de Philippe III, il se vit desservi près du nouveau
roi Philippe IV, et fut sans cesse contrarié dans ses
opérations ; il ei^ mourut de chagrin.
SPINOZA (Bénédict) , célèbre phlloeophe hoUao-
dais . né en 1632 à Amsterdam, d'une famille de luib
portugais, fut élevé dans la religion de ses pères,
mais conçut de bonne lieure des doutes qui lui firent
déserter la synagogue, et se rit bientôt proscrit par
ses coreligionnaires. Il s'éloigna d'eux, changea soa
prénom de Baruch en celui de Benoît ou Bénédid
{Benedicttu) f et alla rivre dans une retrmte obscure,
aux environs d'Amsterdam, suffisant à sea besoins
avec le produit de verres d^optique quHl fidiiiquait.
et consacrant la plus grande partie de son temps i
la méditation; plus tard il se retira |i LevdCy et en-
fin à La Haye, pu il mourut en 1677 d'une phthisie
Eulmonaire, à peine âgé de 45 ans. Il avait refijsé
L chaire de philosophie de Heidelberg pour conser-
ver toute son indépendance. Spinoxa avait été initiée
' |a philosophie par l'étude de Descartes» mais bientét
il pensa par lui-même, et imagina un système qui
|ui est propre. U n'admet qu'une substance unique^
infinie, Dieuj il lui donne deux attributs essentiels,
l'étendue et la pensée; tous les êtres finis ne sont
que des parties ou des manifestations de cetiç seule
substance, les corps n'étant que des modes de Té-
tendue infinie, et les esprits des modes de la pensée
divine; tout est l'effet d'une nécessité absolue; il n'y
a de liberté ni dans l'homme, ni même dans Dieu.
Spinoza expose ce système avec tout l'appareil géo-
métrique, commençant par définir la supstance^ la
cause, termes vagues et abstraits, sur lesquels tout
repose, puis avançant ses axiomes, proposant ses
pottulata, et donnant enfin ses démOnstraiions. Les
OEuwee de Sptnoxasont : 1* une Eispcfition d« lys-
fème de Deseartes démontré géométriquemeta {Be-
nati Deeeartet principia phiwsophûe more geome-
trieo demonetrata, Amst., 1663); 2" TraeêatuM theo-
lotftcQ-poltItcuf , Amst., 1670 (il y éUblit U liberté
(|e pensée); 3^ Opéra posthuma ^' J^k., 1677. Ib
contiennent: Mthiea, traité de morale, ou se trouve
aussi eiposéson système de panthéisme^ Traetotus
{}olitieut ; De mtéUeetus emendatiene ; BpiMoiM : ces
ettres sont adressées à L. Ifayer, à LeiDnlt^, A Ffr*
l)ricius, etc. De nouvelles édit de ses CKwnris com-
plètes ont été données par H. £. G. Paulua (léna,
18U2-3), et par GfVœrer (Stattgard, 18^. M. &.
Saisset a donné une traduetlen estimée des oeuvres
philosophiques, 1843 et 186| { M. Prat a trad. le
traité de politique , 1860. La doctrine de em philo-
sophe, aui n^t qu'un panthéisoie destmeteur de
toute personnalité et dt toute ttherii, a é0 r^tae
par tm grand aombn diéarivains, notammept par
Pénelon, le P. Lami, Béukfhvfniert Leibnits |diuia
SPOH
— 1799 —
SPON
1731. Cette doctrÎDe'a été, 41} coipinencémQnt ^e; ce
siècle, ressqscitée po'uf qn moment par Schilling.
Àmand Saintes a doDQé Qq 184^ \1M. de la vie e( àeg
ouvrages de Spinoza^ 4 vol. in-^.
S|>IRE. Nemetesj Aug^s^^ Nevfiemm et MAViov^Or-
0uf chez les anciens, Speycr en allemand, y. de Ba-
vière, fili.-l. dy cerçlfi du Rbln ou palatinat, à 2Q4k.
N. O. de Munich,. $^r la petite riv. de Spire, près
de U r. g. du Rhin; U 000 ha|). Êyêclté. C^tH4arale
céVèbfe fqtii cop tenait les t9mliea\iz de huit ^mp^
reurs). Gymnase, écol^ d'agriçulturp et af| commerce,
^colç forestière, jardin bot§niqi)ç. ^^briqiies de ta-:
bac, blanchisseries de cire; copamerc^ assez actif. —
Spire était d'a)^ord un simple village, voisin ()'4u-
gusta Nemeîum, papjtale qesi|^einet^;ce village fut
joint en 1084 à la ville par )'éy4que Hugîer, et fini|
par donner son nooi ^ la viUp i^éme. Spire devint
sous Henri ly TiHé impériale, et fut la résidence
des évoques de Spire, qui possédaient en outre
Bruchsal, Phi^ippsbourg, Hothenbourg, etc. En 1247
elle fut placée k, la tétq de la ligue des villes du Bhin
formée contre les nobles. 1| se tint k Spjre plusieurs
diètes, notamment celle de 152$, qui se montra fa-
vorable aux Lutnériens, et celle de 1529, où Charles-
Quint fît proscrire les adhérents de Luther et contre
laquelle iU proteitèrent énergiqueotent : d*oû le noiq
de profefki/iu, qui le^ir est resté. Spire a été le
siège de la pb^mpre impériale de 1530 ^ 1688. Les
Français s*en emparèrent e^ 1688, et la détruisi-
rent eq partie : Iqs tombeaux d^ I4 catnédrale fu-
rent alors ouvert^, pillés et nétruits. Spif« ne sp re-
leva (jue |Ô ans après. Jailart batUt Usi Impériam
près du Spire en nOâ. Cette ville a encqre ét^ oc-
cupée par les Pr%nça|s en 1734, 92, ^3, et enfin ep
1796; réunie alors i la France, elle devint qne des
sous-pféfectures du dép. du l|oq ^-Tonnerre.
SPIEIDIOOr (S.)^ évôauede Trémithonte en Chy-
pre, au (V* 9., avait été perger. 11 défendit S. Atha-
nase ^14 concile de Sardique en 3^7. Pendant la per-
sécution de Galériuft, il fut condamné aux mines et
à la perte d'up «il. On le fête Ip H décembre.
SPimpAn, belle rade d'Aqgleterre (Soutbamp-
ton), dans la Manche, ei^tre Porismoutn et llle de
Wight; elle §!^ Vil- fur 5, et peut contenir jusqu'à
1000 vaisseaux. C'est la rendez-fpus de guerre 4^9
flottes anglaises.
SPITIGVEW I et n, ducs de Bohême. F. BOHfiMB.
SP|TZPERG,c.-M. Montagnes pointues, archi-
el de l'Océan Glacial Arctique, de 5* 4 9^" long.
;., et de 74* h 80* 30' lat. M., se compose de 3 Des
principales: le Spitittma proprement dit, Ule du
Sud-Est et nie du Nosdpst. Cet archipel est désert.
Il appartient géographiauement à la Norvège, mais
il y vient des vaisseaux ae plusieurs nations (danoia,
anglais, russes^ ppur pécher la haleine. U y fait un
froii| excessif; la grande nuit y est de près de froia
mois et n'est interrompue que par les aurores bo-
réales; l'été est tcès-coupt et chaud, te^ cétacés et
les phoques aliemfaient jadia dans les mers voisines,
maii) la guerre acharnée qu'on leur a faite en a beau-
coup aiminué le nombr«. * Le SpitzberK, décoiib-
vert en 1553 par l'AnfflaisWilloughby, qui le nomma
Groenland oriental, iiit revu en 1595 par les Hollan-
dais Barentz et Cornélius, qui s^en attribuépent la
découverte : ce sont eux qui lui donnèrent le non de
Spitzberg à cause de ses rochers pointus et escarpés.
&PLDGEN, Spelug^y bg de Suisse (Grisous), à
28 Kil. 8. Q. de Tusis, donne son nom a une mon-
Ugne et i un col situé è 1925^ de hauteur et qui
est traversé depuis 1818 par une des plus belles
routes des Alpes.
gpOHN (Fréd. Aug. Cuill.), érudit, née Dortr
mund en 1182, m. en 1884, p/jofessa la philosophie,
puis la littérature ancienne à TUniversité de Leip-
l
PÇ|- fl*l^?»4?9Ç.^rÇiîouyraf;e^4e çym.
t?^^» aç geqgrapbi^, 4^PNWV^, Çt & -.,
classique fngtaqfiîïiçqt çur lfoitii^|. |r6i(i^ , ^
Çn«f » Çtc), wn^i que b^ucoup tfô4i|iQR3 Utiles
Q\i grecques. ll^aus§) pqblie : Z^^ }%n^\^ etl%t\fTii
veierum S^W^^O^^f ^tps., ]$2Si-H-
SPÛLÈTB , 5poJeU(n> ^n latin, &oMfl eu i^V,
Y. d Italie, ch.-l. de l^ prpy» ^e Sp(>le^, sur }a Ma-
roggia, ^ 120 kjl. N. 4e Homq; 70Ç0 k^\>. Archevêché,
dont q^ Cai^ reoionter la fondatiou 4 l'an 50. Ville
grande, quoique peu peuplée» rue^ escarpées: belle
catnédrale, cn(^teau fort, pon), sur uu côté duquel
se trpuve un aqueducl Non^braux et beaux restes
d'antiquités (temple da la Cqncurdo, palais de théo-
doric, ^fc.). peu d'indqstrie. -> Spplète était jadis
une des principales villes de l'Qmîbhe; en 217 av.
|.-C., ^pré9 là bal. duTrasimène. elle résista coura-
geusement au^ aitaaues d'Annibal- Sous l'empire ro-
main, elle devint ricne et flçrissante ; en 572, elle fut
érigée par l'exarque de Ravenne en un duclié, qui
ne tarda pas à tomber au pouvoir des Loml^aras.
Enlevée aux Lpmbards par Charlemagne, elle fut
donnée aux p^pe^, qui y maintinrent des auc^. Après
fluffues II, 41* duc (1012-1030), |es ducs de Spolôte
ne furent plus que des gouverneurs amovibles au gré
des empereurs allemands, rois d'Italie- Au moyen
Age, Spolète fut spuvent en lutte avec les villes voi-
sines, aurtopt avep Pérouse ; les Pérugjna la sac-
cagèrent en U24. Sous Tempi^ français, elle fut
le ch.-l. du dép. du Trasiroine. — ta proY. de Sp.
est divisée en 3 districts, Spoléte, Noroa et Terni,
et compte eny. 130 aOQ b4t>- £n IQQO, elifi a'«8régea
au Hoyaume 4'UaUe.
SPûor (Jacques), médecin et aqtiquaire, né à Lyon
en 1647, d*uae famille prqtestantei m. en 1885, voya-
gea en Italie, en Grtsce, daqs le Levant, revint dans
sa patrie vers 1676, chargé de trésors scientifiques,
mais se vit forcé de sortir de France lors de la révo-
cation del'Édit de Nantes, et m. à l'hôpital de Yevey,
dénué de tout. On a de \]^\:Mitcellafiea pitiditm o»-
tiquitatis, in quthu marmora Grùt$rQ «i Ursino
SPOVDB (Jean de), SpondanuSj né à Mauléon en
1557, m. en 1595, était fils d'un conseiller-secrétaire
de Jeanne d'Albret. U abjura le Calvinisme et fut
nommé lieutenant général de la sénéchaussée de La
Rochelle, et maître des requêtes. On lui doit des
versions latines d'Homme, BAle, 1583, et d'Hésiode,
La Rochelle. 1592. — H. 4e Sp., son frère (1568f
1643), filleul de Henri IV, abjura aussi et devint
évéque de Ramiers, pn a de lui : £ptlome Anna-
lium eccieiiatticomm Baroaii, PAns, 1612; ^luia*
lium Baronii çontinuatio, 1636|. Ses 0£u«rciont été
réunies en 163Q, 6 vol. in-r>.
SPONTINl (Gaspard), compositeur, né en 1778, à
Majolati, près dUési, m. en 1851, étu4ia au Con-^
sçrvatoire de Naplee, composa un opéra pendant
qu'il était encors sur les bancs, s'enfuit de Naples
pour se produire à Rome, donna, soit danà cette ville,
soit à Veniie et à Florence, une douzaine de pièces,
mais sans pouvoir percer, vint ohercber fortune à
Paris en 1803 et y nt représenter sur le Théâtre Ita-
lien la Fintafflosofa, o^éra bouRe, qui fut accueilli
favorablement, commença à révéler son talent dans
Hilton (1804), fut nommé peu après mettre de chant
et directeur de la musique de l'impératrice Joséphine,
et réussit à faire représentef . malgré mille obstacles,
un grand opéra, la Vestale^ dont ie poëme éuit l'œu-
vre de Jouy (1807) : ce chel-d'œuvre, d un genre tout
nouveau, obtint un succès éclatant, et valut à son
auteur un desgraods prix décennaux .F<mtand Cori»;
autre opéra, dont le sujet ava jt été suggéré par Napo-
léon lui-même» et dont Jouy fournit aussi les paro-
les, fut représenté en 1809 et augmenta sa réputa-
tion. Nommé en 1810 directeur du ThéAtre italien,
il quitta au bout de deux ans rette administration, qui
SPUR
— 1800 —
STAC
n'avait pis M heureuse pour lui. Il donna en 1819
(Nympitfy opéra sur lequel il comptait beaucoup, mais
SOI fût fh>iaement reçu. Mécontent aloirs de la France,
la quitta en 1820 pour aller occuper la place de di-
recteur de ropéra de Berlin que lui offrait le roi de
Prusse. Il fit représenter sur ce théAtre, entre autres
ouvrages nouveaux, Agnè$ de Hchenstaufm (1837),
qui offre de grandes beautés. Après la mort ae son
protecteur Frédéric-GuUlaume, il revint en 1842 se
fixer à Paris, où il avait été élu à Tunan imité mem-
bre de rinstitut dès 1839. Il passa ses dernières an-
nées dans son pays natal et dota la ville d'Iési d'é-
tablissements utiles (hospice, mont-de-piété, écoles).
La musique de Spoatini, éminemment expressive, for-
mait une heureuse transition entre le système pure-
ment déclamé de Gluck etle système plus musical des
compositeurs modernes : elle donna beaucoup plus
d'importance à Taocompagnement et sous ce rapport
fit révolution dans l'orchestration. Raoul-Rochette a
prononcé son Éloge à l'Académie des beaux-arts.
SPORADES (les), c-à-d. dispersées^ groupe d'Iles
de l'Archipel , à l'E. des Gydades et le long de la côte
S. 0. de l'Asie-Mineure, entre Samos au N. et Rhodes
au S., tirent leur nom de ce qu'elles sont disséminées
sans ordre, par opposition aux Gydades, qui sont
rangées en cercle autour de Délos. On y remarquait
Icarie, Pathmos, Léros, Calymne, Cos, Carpathos,
Nisyros, Télos. Ces lies, florissantes dans l'antiquité,
furent ravagées par les Sarrasins, puis par les Turcs
qui les possèdent auj. Elles sont comprises dans le
pacfuUikdes Iles. — Dans le roy. actuel de Grèce,
on a donné le nom de Sporades occidentales aux lies
d'Hydra^Spetzia, Poro8,£gine,Colouri, etc., qui sont
disséminées sur les côtes de la Morée et de la Grèce.
SPRAT (Thomas), prélat anglais, 1636-1713, fut
successivement chapelain du duc de Buckingham, du
roi Charles I, puis évéquede Rochester, et montra
de rattachement aux Stuarts, même sous Cromwell.
Il est un des fondateurs de la Société royale de Lon-
dres. On a de lui : Histoire de la Société royale de
Londres y 1667 (trad. en fr., Genève, 1669); Vie de
Cowle» (en tète de l'édition de 1688 de cet auteur) ;
Hist. deJa conspiration de Hye-House^ 1684.
dPRÉE (U), riv. d'Allemagne, naît dans le roy. de
Saxe (en Lusace), puis entre en Prusse, arrose Ber-
lin et tombe dans le Havel à Spandau; cours 300 kil.
On canal la fait communiquer avec l'Elbe et l'Oder.
SPEENGBL (Matth. Chrétien), historien, né àRos-
tock en 1746, m. en 1803, professa la philosophie à
l'Université de Gœtlingue, puis l'histoire à celle de
Halle. Il a laissé entre autres ouvrages : Histoire des
principaks découvertes géographiques jusqu'à celle
du Japon en 1542, Halle, 1783; HisU des rAolutions
des Indes de 1766 à 1783, ibid., 1788; Hist des Mah-
malfef, 1785; Manuel de la statistique des princir-
paux ÉtaU de VEurope^ 1793 : Géographie des Indes
orientales j 1802; tous ouvrages estimes.
SPRBMOEL (kurt), savaut médecin, né en 1766 à
Voldekow, près d'Anklam, en Prusse, m. en 1833,
fut dès 1789 professeur à l'Université de Halle, y
occupa la chaire de botanique à partir de 1797, et
fut nommé en 1825 associé ae l'Académie des
sciences. Ses principaux écrits sont un Essai d!une
Histoire pragmatiq}ie de la médecine. Halle, 1792-
1803 (trad. par Jourdan) : c'est le meilleur ouvrage
de ce genre; et VHist. de la Botanique y 1817-18.
SPRINGFIELD, v. des £tats-UQis(Massachus8ets),
sur le Gonnecticut, à 180 k. à l'O. de Boston ; 20 000 h.
Chemin de fer; arsenal, fabriques d'armes. En face
est^est-Sprinigfield. — Ville de riUinois. capit de
l'Eut dép. 1840, est située ao centre, près du San-
gamon, a l'intersection des chemins de fer du Mis-
sissipi et de Chicago; 7000 h. Fondée en 1822. —
Vge du Missouri, à 150 kiL S. 0. de Jefferaon ;
1600 h. Les Fédéraux y furent défaits en 1861 par
les Confédérés.
SPUBINNA (VestriUus), général et poète latin,
né vers l'an 23 de J.-C , prit parti pour Othon con-
tre Yitellius, soutint dans Plaisance un siège contre
Cécina, lieutenant de Yitellius, occupa les p':a3
hauts emplois sous Vespasien et vécut jusque sous
Domitien. Il reste de lui queloues poésies : Adieus
aux honneurs y Éloge de la médiocrité, Sur la force
d^dmCf etc. , qui se trouvent dans les recueils de frag-
ments. Ils ont été publiés séparément par M. Axtius,
Francfort-sur-le-Mein, 1840, et trad. dans la colleci.
Panckoucke par Cabaret-Dupaty.
SPURIUS , pour impurus , enfant naturel, prénom
commun à plusieurs Romains. F. le nom qui le suit
SPURZHEIM (Gaspard), physiologiste, né en 1766
à Longueil, près de Trêves , m. en 1833, s'attacha de
bonne heure au D' Gall, fut le plus fervent propaga-
teur de sa doctrine , parcourut pour la répandre l'Al-
lemagne, la France, l'Angleterre, les Etats-Unis,
et mourut du typhus à Boston. Il avait concouru au
grand ouvrage de Gall (VAnatomie du cerveau)\ il
publia lui-même des traités sur la Folie (1817); sur
les Principes de Véducation (1821); sur la Sature
morale et intellectuelle de l'homme (1832). 11 fit subir
au système de Gall Quelques modifications, soit eo
y ajoutant des facultés nouvelles, soit en assignant
une autre place aux facultés déjà admises. C'est lui
qui a donné à ce système le nom de Phréneiogie.
SQVARCIONE (Franc.) , peintre de l'Ecole Véni-
tienne, né à Padoue en 1394, m. en 1474, parcou
rut l'Italie et la Grèce, dessinant tout ce qu^il ren-
contrait de remarquable, forma à son retour une
riche collection de statues et de bas-reliefs de l'an-
tiquité, et compta un grand nombre d'élèves, dont
le plus illustre est Mantegna. Son chef-d'œuvre esX
un S. Jérôme (dans la galerie des comtes de Lazara).
SQUILLACE, Scylaceum, v. d'Italie, anc. prin-
cipauté (Calabre Ult. 2*), à 8 kil. O. du goÛede
Squillace, à 24 kil. S. 0. de Catanzaro; 4000 hab.
Ëvéché, belle cathédrale. Aux env. est une riche mine
de plombagine. Squillace fut détruite en partie par
un tremblement de terre en 1783. F. sctlacsuh.
SQUILLACE (BORGiA, prince de). F. borgia.
SRI, un des noms de Lackmi , femme de VichnoQ.
— Ce mot s'emploie adjectivement devant les noms
de personnes sacrées, SrirKrichna, Sn-Aaiioa, etc.
STAAL (Mlle cordier ob lâunât, baronne di^, née
à Paris vers 1684, m. en 1750, était fille d'un peintrs
français mort en Angleterre. Elle reçut une éducation
brillante dans un couvent de Rouen , eut pour pro-
tectrice la duchesse de La Ferté, qui lia plaça comme
femme de chambre près de la duchesse du Maine,
gagna bientôt la (U)nnance de cette princesse, et fu(
l'âme des fêtes de Sceaux. Elle joua un rfile très-ac-
tif dans la conspiration de Cellamare et fut par suite
mise à la Bastille : après sa sortie de prison, eue rentra
auprès de la duchesse, qui ne la paya que d'ingra-
titude. Ayant épousé le baron de Siaal, vieil officier
suisse à qui le duc du Maine avait donné une com-
pagnie dans ses gardes avec le titre de maréchal de
camp, elle vit son sort s'amùliorer, et jouit dès lors
de toutes les prérogatives des dames attachées à la
princesse. Outre des Lettres, elle a laissé des Ifémotrei
de sq vie, très-spirituels et très-curieux, Paris, HSo
et 1821 (réimprimés en 1846 par Barrière).
STABIES, StabisB. auj. CasteUii^Mare diSiabia,
V. de Campanie , sur le golfe de Naples, au S. du Vé-
suve, entre Pompéies et Surrentum, fut engloutie
{)ar l'éruption du Vésuve en 79. On en a retrouvé
es restes dans le siècle dernier.
STABROEK (Guyane anglaise). F. gborgstovv.
STACE, P. Papinius Statius, poète latin, né à
Naples l'an 61 de J.-C., m. en 96, avait pour père
un homme qui lui-môme était distingué comme poète
et comme orateur et qui fut précepteur de' Domitien.
11 remporta plusieurs couronnes aux fêtes lustrales
de Naples et oanà d'autres solennités, jouit d'une im-
mense réputation de son vivant, fit de ses poésies des
lectures publiques qui furent très^uivies et reçut
les bienfaits die Domitien, qu'en revanche il a trop
bué. On a de lui : la Théhaèief poème épique en 12
STAE
— 18C1 —
STiEU
ehantSy qui offre, avec les défauts de la littérature
du temps, des beautés supérieures ; VÀchilléide, autre
|jofime épique, qu'il n'a conduit que jusqu^au milieu
du n* chant, et 5 livres de poésies diverses ou Sylves
(c-à-d. Mélanges) : la plupart pe composent de pe-
tites pièces aaressées à ses amis pour célébrer leur
habitation, leurs travaux ou leur fortune. On trouve
dans Stace une facilité, une abondance extraordinai-
res, mais aussi beaucoup d'exagération. Les meil-
leures éditions de ce poète sont celles de Gronovius,
Âmst., 1653; de Markland, Londres. 1728; de Ferd.
Hand, Leips., 1817 ; de DQbner, Paris, 1837, et d'im-
hof. Halle, 1860. Cormiliolle Ta traduit en français,
1778 et 1802 (réimp. en 1820), 5 voL in-12. Il en a
paru deux traauc tiens nouvelles, l*une dans lacollec-
tien Panckoucke, par MM. Rinn, Achaintre , et Boute-
ville, l'autre dans lacollect. N isard, par MM.Guiard,
Amould et Wartel. Luce de Lancival a imité VÀchil-
léide en vers.
STADE, mesure itinéraire des anciens. V, ce mot
dans notre Dict, univ, des Sciences,
STADE, v. forte et port du Hanovre, ch.-L du
gouvt de Stade, sur la Schwinge, près de la r. g. de
l'Elbe, à 10 kii. N. de Hanovre, à 32 k. 0. de Ham-
bourg; 6000 h. Siège des Ëtats provinciaux, consis-
toire lathérien, cour d'appel, gymnase, école nor-
male, école de cavalerie, arsenal, bagne. Armements
pour la pèche de la morue. — Ane. ville libre impé-
riale et hanséatique, puis ch.-l. du comté de Stade.
Elle fût cédée aux Suédois par la paix de Munster,
fut prise par le duc de Brunswick (1676), par le roi
de Danemark (1712), et reprise par le duc de Bruns-
wick. Sous l'empire français , Stade fut le ch.-l.
d'une sous-préfecture du d6p. des Bouches- de-l'Ëlbe.
Le gouvernement hanovrien a longtempsperçu à Stade
un droit de navigation, qui a été aboli en 1861. —
Le gouvt de Stade est borné au N. et à TE.' par l'Elbe,
à ro. et au S. 0. par le Weser, au S. par l'Aller, au
N. 0. par la mer du Nord ; 270000 hab. Il est divisé
ea 3 parties, duché de Brème, duché de Verden,
pavs de Hadeln.
Il V a eu un Comté de Stade ^ qui relevait du du-
ché de Saxe au moyen âge. Son 1*" comte connu fut
Luther I, qui périt en 931. Sa postérité subsista
jasqu'au XII* s.; Hartwig, le dernier de cette race,
ayant testé en faveur de l'archevêque de Brème, le
duc de Saxe Henri le Lion s'empara du comté par
force. L'empereur Frédéric 11 confirma dans cette
possession le petit-fils de ce prince (Othon l'Enfant)
en 1236. Cependant les archevêques de Brème par-
vinrent à se mettre en possession du comté de
Stade, qui depuis ce temps a suivi le sort de ce grand
fief ecclésiastique. — On a nommé parfois Marche de
Stade l'ancienne marche de Brandebourg, parce
que Luther 0<io I, comte do Stade, avait été nommé
eu 1056 margrave de Brandebourg.
STADION (Phil., comte de), diplomate, né à
Mayence en 1763, m. en 1824, avait été ambassa-
deur de l'Empereur d'Allemagne en Suède et à Lon-
dres, quand il se brouilla avec l'Autriche, et entra
comme grand trésorier au service de l'évèque de
Wurtzboure. S'étant ensuite réconcilié avec l'Au-
triche, il obtint les ambassades de Berlin et de Si-
Pêtersbourg, négocia la 3* coalition contre la France,
devint ministre des affaires étrangères en 1806, et ex-
cita l'Autriche à combattre la France en 1809. Napo-
léon, après 'Wagram, exigea son renvoi ; mais il re-
parut comme plénipotentiaire au traité de Tœplitz
(1813), aux conférences de Francfort et de ChfttiUon
(1813 et 1814), au congrès de Vienne (1814et 1815),
et se montra partout l'adversaire violent de la France.
STADT-Ali-HOF, Riparia, ▼. murée de Bavière
CHte-Baviére) , sur la r. g. du Danube, vis-à-vis de
PatLsbonne, à laquelle elle est unie par un pont;
12000 hab. Hôpital. Brûlée en 1809 par les Français.
ffTAËL-HOLSTBIN (Anne Louise Germaine mec-
KBR, baronne de), née à Paris en 1766, m. en 1817,
était fille de Necker, et conserva toujours pour son
p^re une admiration qui allait jusqu'à Tidol&trie.
Elle épousa en 1785 le baron de Staèl-Holstein, am-
bassadeur de Suède en France (qui résida à Paris jus-
qu'en 1799 et m. en 1802); mais cette union ne fut
pas heureuse et fut bientôt suivie d'une séparation.
Elle débuta comme écrivain, en 1788, par des Lettres
sur J. J. Rousseau j qui sont pleines d enthousiasme.
Lors de la Révolution, elle s associa aux idées nou-
velles, mais en condamnant les excès. En 1792, après
l'arrestation de Louis XVI, elle rédigea un plan d'é-
vasion pour ce prince; en 1793, elle ne craignit pas
d'adresser au gouvernement révolutionnaire une dé-
fense de la reine. Sous le Directoire, elle exerça par
son salon et par ses écrits une grande influence : elle
soutint les Directeurs, et fit rentrer Talleyrand aux
affaires (1796)- Sous le Consulat, elle fit de l'oppo-
sition, et fut exilée à 40 lieues de Paris (1802). Elle
préféra se retirer en Allemagne, se rendit à Weimar,
où elle étudia la littérature allemande avec Gœthe,
Wieland et Schiller, passa un an (1805) à Genève et
dans sa terre de Coppet (canton de Vaud), puis re-
vint en France^ ou sa présence fut tolérée; mais
elle déplut de nouveau à la police impériale par les
allusions dont fourmillait son Allemagne ^ alors sous
presse (181C0 : l'édition fut saisie et mise au pilon,
et il fut enjoint à l'auteur de ne plus s'écarter de Cop-
pet. Elle s évada en 1812 de ce séjour, devenu pour
elle une prison, habita successivement Vienne, Mos-
cou. St-Pétersbourg, la Suède, enfin Londres, tra-
vaillant partout à la coalition contre Napoléon, et ne
revint à Paris qu'après la chute définitive de l'Empe-
reur, en 1815. Elle obtint de Louis XVni deux mil-
lions de firancs à titre de restitution de sommes dues
à son père. Elle mourut deux ans après, au retour
d'un voyage en Italie. Elle s'était remariée eu 1810,
mais secrètement, avec un officier distingué, M. de
Hocca, auteur de mémoires sur la Guerre des Fran-
çais en Espagne et sur la Campagne de Walcheren en
1809. Mme de Staël est la plus célèbre des femmes
auteurs : ses admirateurs n'ont pas craint de dire
qu'elle fut profonde comme Montesquieu et passion-
née comme J. J. Rousseau. On trouve en effet dans
la plupart de ses écrits une hauteur de génie et une
profondeur bien rares chez les personnes de son sexe,
une érudition variée, unies à une extrême finesse et
a une grande connaissance du monde; mais sa prose
est trop souvent lyrique, son style ffuindé et fati-
gant. Elle parlait encore mieux qu'elle n'écrivait :
son salon était rempli des hommes les plus illustres
dans les lettres, les arts, les sciences, l'industrie et
la politique ; elle embrassait dans ses entretiens tous
les genres de questions et les traitait avec supériorité.
Elle a beaucoup contribué à l'introduction des nou-
velles idées littéraires en France. Ses principaux
écrits sont : Delphine (1802), Corinne (1807), deux
romans célèbres, surtout le second, dans lequel
on pense qu'elle a voulu se peindre elle-même ;
VAltemagne, 1814 : elle y décnt l'esprit, les mœurs,
la littérature et la philosophie d'un pays alors très-
mai apprécié en France ; Cùryfidérations sur la Révo-
lution française , ouvrage posthume , qui parut en
1818. et dans le quel elle préconise les principes de la
Révolution. Ses OEuvres complètes ont été publiées en
1821, 17 vol. in-8.Son Éloge, par H. BaudriUar*., a
été couronné par l'Académie française en 1850. — Son
fils , le baron Auguste de Suèl , né à Coppet en 1 7 90,
mort en 1827, s'est surtout occupé d'agronomie et
d'œuvres philanthropiques. On lui doit des édit. des
OEuvres de sa mère et de celles de Necker. — Une
fille de Mme de Staël épousa le duc de Broglie.
STiEUDLIN (Ch. Fréd.), théologien protestant,
né en 1761 à Stuttgard, m. en 1826 à Gœttingue, fut
professeur de théologie et conseiller du Consistoire
a Gcettiogue. On a de lui d'importants travaux sur
la théologie, la philosophie, et l'histoire de ces deux
sciences, notamment : Histoire et esprit du Scepti-
cisme, Leips., 1794; Manuel de la morale et du
dogme, 1798; Hist. universelle de VÉfflise chrétienne.
STAH
— 1802 —
STAN
1806; Uiêt, générale de V Église tiP Angleterre, I9I6;
JOst. de la vnilofophie morale . \H2'i; Bibliogravhie
eî histoire ie V Histoire de VÉgtise , ÏBTI (posthume)'.
STAFFA (Yle). une des Hébrides, ^ 8 k. 0. de celle
de HuU, (jépeDd du comté d'Argyle. Elle est ^ès>
petite (160(r mr 800) et toute basaltiaue. On y trouve
des colonnes basaltiaues naturelles, les unes droites,
les autres çoucbêes; on admire surtout les grottea
de P^nfnl et de Mackinaon, le fauteuil d'Ossian, etc.
STAFFARDE, vge du Piémont, à 6 k^. N. de Sa-
iuces, prés du Pô. Catinat y battit le duc de Savoie
le IBadiU 1690.
STAFFORD, y. d'Angleter|«, oh.-l. du comté de
StafTord,à 200 kil. N. 0. de Londres; 10000 b. Mai-
son de Torçe; tanneries, fabriques de botter et sou-
liers. Fondée au x' s. et jadis furte. Titre de baronr
nie, puis de comté au moyen Age; érigée en mar-
quisat en 1786, en faveur du comté Gower. — ^ Lp
comté de St. , au centre de l'Angleterre, eptre ceu^
de CHester au N. p. , de Derby au N. É. , de War-
wick au S. E. , de Worccster au S. , de Shrop à l'O.,
a 100 kil. sur 75 et 510000 h.' Presque tout en plai-
nes : agriculture développée: beaux Romaines, no-
tamment ceux d^ duc de Sutherland. Cuivre . fer ,
pierre calcaire, tnarbre, albâtre; immenses houil-
lères. Forge^, hauts fourneaux, qujncaiUene ; poterie
renommée. — (je pays, autrefois babité par les Cor-
tiavti, fit partie sous les Homains de la Klane Césa-
rienne, et, sous les Saxons, du roy. de Mercie.
STAFFORp, anfi. famille <f Angleterre, 4'ongi^e
normande. ^ popr cbef Rpbert tœnel , contemporain
et allié dé Guillauqf^e le Conquérant, qui fut fait par
ce prince gouverneur ()u château de StaQbrd. Plu-
sieurs de ses mem|)res ont joué un rôle historique,
notamment : HumphreVi général de Henri VI, qui
coipbaitit le ()uc Q'Yorl, et fut en récompense créé
duc de Bucl^ingham (H6&); — Hep ri. petit- fi la du
préc, qui eut longtemps If f^yeîif dç Krcbard HI ^t
le seconda dans ses criminelles entreprises, mais qui
finit par sç révolter: il fu| pris et décapité ei| 1483.
— Son fils Edouard, accusé de trahison envers Heq-
ri VllI, périt aussi sur l'éc^iafaud (15^1). — Cette
maison s éteignit dans les'mâlesen f^37, mais elle
fpt continqée P^r >Vilir Howard » fils d'un 4uc 4p
Norfolk, qui, ayant épousé rhéritière llarie, reçut
en 164Q le titre de comte de Stafford. Ce W. Howân}
suivit Charles 11 en exil, et4evint 41a Restauration
i^n des principaux personnages de l'Etat. Il fut impli-
qué par le parti wnig dans là conspiration des pou-
dres et dans celle des farines, et enfermé à là Tour,
puis condamné à mdrt par la Chambre des Iprds,
2\j\ poignant fe recommanda à la clémence cfu'roi.
harles U, quqique convaincu de son innocence, n'osa
lui faire grâce, et Slafl'or4 subit ie supplice, 168Q.
ST4GIBE: Stagirq^ âuj. ppr( Libesi^de ûa Stràvro,
T. de Macédpinej ()àns !a CMcidiquè, au N., près
du golfe Strympniqiie, fut fondée vers 6(î5 ay. (.-C.
Elle est célèbre comme patrie d*Aristote.
ST4GNP, ▼. des Etats autrichien! (palxq^tie), s^r
Tisthme de Sabioncello, k 30 kil. N. 0. ()e Hagusé;
0000 hftb. Ëvécbé. — A ^ kil*. est Stagho hçcqlp,
un des_plu8 |)eaux pprts de l'Adriatique. '
STAHL (George Ernest), célëhre 'médecin ^t chi-
miste, né en 1660 à Anspach, deyjnt en l^à] 1*' mé-
decin du dqp 4^ ^O'^^^mar, en 1694 professeur
de médecine à palle et bientôt api'&s doyep dfe la Fa-
culté, en ni^ médecin du rbi'dp~ Prusse, et 'mou-
rut à Derlip ep 1734. U i beaqçoun écrit tan't sqr la
chimie quQ sur i4 p^îlospptiie et 1^' médecine. Ses
prncipaui( ouvr#g«i sont : $^ moftf (oiftcp' pitali^
1692 ; De aulocratià nat^r^ se^ fpontanea morbo-
nime%çussione,\6W\ De vena^pdrta, por^a maïo-
fttm, 1698; Theoria medica rera, 1707: ce'stsqn
ouvrage capit^- expérimenta çhmjx, 1697; Piego-
îium Qltpfum, ui^ Sçiqmdchia. çtc., 1720 (gn ré-
ponse aui( objpciion^ de Leibnitz) : Fundamenta chy
miœ dogmaticse et experimentalts ^ 1723. Sta^l pst
^surtout célèbre cooima auteur d'un syétèmè connu
sous le nom d^À^imisme: il expliquait toi^s les phé-
nomènes de ^économie animale par un principe Im-
matériel identique au principe de (a pensée, rime;
mais i) reconnaissait quej aah§ ce nouvel ^zercic^
de ses facultés merveilleuses/ i'&me n'a pas con-
science d'elle-même. En médecine^' HcopibatVu cev\
qui rapportaient tout à des causes chimiques ou m^
caniques. En chimie, il imagina, pour expliquer i.;
comoustion, un principe nouveau, le phlogistiqu>*
( c.-à-d. principe 4« la flamme , du grec phlou .
hhlàgos, flamme]: il supj^osait que les corps col
LustiDles sont pfpç oi) moins chargés de phlogisti
que et aue dans la combustion ce principe se dégagt.
Cette doctrine régna près d^un siècle sur la science et,
quoiqqe fkusse, prépara celle de Lavoisier. Ses Fun-
damenta chimiœ oni été trad. par de Machy, 1757.
et ses traités de^ SeU, du Soufre j par d^Holbach.
Le D'Blondin a publié la traduction complète des*-:»
Œuvres médico-vhQofophiques et pratiquas. lKr>i<
et ann. sulv. On doit à M. À. Letpoine un intéres^an;
mémoire sur Stahl et l* Animisme ^ 1858.
STAHKENBERG. V. starf.|(bbr'g.
STAINS, vge du dép. de la Seine^ à 4 ki(. N- E. d.>
St-Ûenis. Château et parc superbes qui ont appartenu
aux familles de Thou et de Harl^^y; puits arté»ien>.
STAIR (John DALRYMPLB, comle de) , général et
homme d'Etat, né à Edimbourg en 1673, m. en 1747.
travailla lès esprits en Ecosse contre Jacques 11. fui
fait colonel par GuiHaume Itl, servit sous Marlbo-
rough (i7p2), fuf ambassadeur en Pologne de TOB
à 17 Û, et en France pendant la Régence, obtint du
Régent rexpuision au Prétendant, devint, sous
George II, krand amiral d'Ecosse (|730) et fêld-ma-
réchs^ (1741) t commanda l'armée anglaise en Alle-
magne au début de la guerre de la succession d'Au-
triche, gagna sur le maréchal de Noailles là bataille
de Dettingen (1743), mais sans savoir profiter de &a
victoire, et fit échouer la tentative du prétendant
Charles-Edouard sur l'Angleterre (1745-46).
STALIMÈNË,nom turc de i'anc. Lemnos. t. ce nom.
STAMBOUL, nom turc de Constantinople . n'est
qu'une corruption des mots grecs eis tén po/tn,à la ville
que les Turcs prirent pour le nom de la ville même.
STA¥FORD, V. d'Angleterre (Lincoln) , sur le
Welland, à 60 kil. de Lincoln; 8000 Hab. Houille,
drèche, etc. Jadis importaifte: elle eut une univer-
sité qui a été réunie a celle d Oxford.
STÀMFORO-BRiOGE (wEST-) , Vge d'Angleterre (Torkj,
à 12 kil. N. E, ({'York. Harold y battit les Danois eu
1066, dix jours avant l'invasion de Guillaume.
STAMpALlE, pom turc d'Astypalée. F. ce nom.
STANCAB} (Fr.), fameux unitaire, né àHantoue
en 1601 , fut chassé 4'l^alie et d'AUem<|gne pour ses
opinions, se réfugia en l'olognq. où it répandit ses
doctrines; professa l'hébreu à t^œnisgberg, où il
eut de graves querelles avec Osiandér, vil condam*
ner ses idées dans divers synode^', et mourut 4 Slob*
nitz en 1574. Op a de lui, entre autres écrits, des
traités De frinitate et mediatore Domino et fk Ae-
fbrmàtione doctrinx christianae. Baie, lq47.
STANCQ, nom turc del'fle de cfos. r. ce nom.
$T4NUÔPE, famille noble d'Angletem, dti comté
de Notlingham, a pour chef Philippe Staahope, qui
fax fait par Jacques ï barop de sVUprd (1616), et
par Charles I fipmte deChesterfieH (16^8). I^ bran-
che principale portait le titre dé comtç ()e Stânbope
de Snelford. Une branche particulière, auj. éteinte,
avait |e titre de comte de Ifarring^Qn.'
STaNHopB (Jacq., comte de), général et If^m^e
d'Etat, né en 1673, ii;^. en )72|,'voy|^a* par toute
l'Europe, (ît la guerre d^ la «ucce^ioQ d^spagp^
avec le titre de major général, eut part \ l^ pri>eue
Barcelone et s'empara de Port-Mahon et de MM>orqii3
(1709); (9)1 même temps i| n^j^ociaii coq^me ambas-
sadeur ^vec j'archiduc Charles, cppqpél>teur<{e^hi-
iipp9 V. Il fut pria à'Qriliueff§ (l7Jp) et resta dcui
ans captif. Secrétaire d'fitat sous Pe6rg^ ï, 0 coc-
clut avec le darainarbu'bois'à La Hâve lè traité de h
STAN
— 1803 —
STAO
Tiiple-AlUaiwe (1717); il fut ensuite nommé pre-
mier lofd de 1a trésorerie y chanoelier de réchiauier,
enfin l** secrétaire d'£ut, 1718, et it alors signer
le traité de la Quadruple-Alliance. Il était frère aîné
du ftimeux comte de Chesterfield. On ^ paiilié d'a-
près ses papiers une histoire de la Guerre ds ia suc^
cession d^ Espagne. — Son petit- fils, Charles, comte
de Stanhope, pair d'Angleterre, 1759-1816/ fut
sans cesse en opposition avec le ministre Pitt, quoi»
qu'il Mt son beau-frère, défendit les idées libérales,
se montra fisrovabte à la Révolution française, vou-
lut la paix arec les Btats-Unis, ^abolition de la traite,
la rédaction d'un ooJe unique ppur les trois royau-
mes unis. Il possédait à fond les sciences physiques et
mathématiques; il inventa deux machines arithmé-
tiques très-ingénieuses, un nouveau procédé pour brû-
ler la chaux, diverses machines utiles à Tindustrie,
notamment une presse qui a gardé son nom (Is pres&e
à la Stanhope)^ et voulut appliquer la vapeur à la
navigation. Outre beaucoup ck Mémoiret ( dans les
TranMoetùnu philot.), il a publié un TraiU de ViLtc-
trUiêé et un Traité de la musique. H avait été créé
vicomte de Mahon en mémoire des exploits de son
grand-père. ~ Sa fille, lady ICstherSunhope, femme
excentrique. 1789-1839, alla visiter POrient , s'éta-
blit en Syrie, aux environs de Palmyre , où elle
exerça une sorte de royauté , puis se retira dans
un vieux couvent près de Saide, où elle était vêtue
ea homme et portait le costume musulman.
STANBOPB (Philippe dormer). F. chbstkrfibld.
STANISLAS (8.), martyr, élu évéque de Craoovie
en 107t, reprocha courageusement au roi Boles-
las II sa tyrannie et ses débauches, et fut tué par
ce prince ifrité (1079). On le fôte le 7 mai.
STANISLAS KOTSKA (S.) , né en 1560, fils d'un séna-
teur polonais, étudia ehez les Jésuites À Vienne, en-
tra lui-même dans leur ordre en 1567 , malgré rop-
positionde son p^re, et, après 9 mois passés dans
rexercice de la plus haute piété, mourut Agé de
moins de 18 ans, en 1568. Sa Vie, écrite par Cepari,
«st un des livres que les Jésuites recommandent à
leurs élèves. On Thon, le 13 nov.
STANISLAS I , LECZINSKl , TOi dO PologUC, né OU 1682
à Lemberg (Gallicie) , d'une famille ancienne et il-
lustre, m. à Lunévilleen 1766, avait pour père Ra-
phaël Leezinsici, palatin de Posnanie, et grand-tré-
sorier du royaume. Il était déjà lui-même palatin de
Posnanie et grand échanson de la couronne, lorsque
la guerre éclata entre Auçuste II, roi de Pologne,
et Charles XII, roi de Suède. Chargé parsescom-
rtriotesde négocier auprès de Charles XII, il plut
ce prince, et en obtint ce quSl demandait. Peu
après, le tréne de Pologne ayant été déclaré vacant,
îl fut élu roi par l'influence de la Suède (1704). Char-
les XII l'affermit sur le trône par une suite de vic-
toires qui détermin^rent Auguste H à renoncer à la
couronne. Mais après le désastre de Pultava, Sta-
nislas se vit obligé à son tour de quitter la Pologne
(1712). Il alla rejoindre Charles en Bessarabie (1714),
sortit de Turquie avec ce prince, et reçut de lui le
gouvernement du duché des Dçux- Ponts ; mais il fut
encore obligé, à la mort du roi, d'abandonner ce
duché au comte palatin Gustave, 1719. II trouva un
asiie en Krance, et vint se fixer à Weissembourg en
Alsace. Quelques années après (en 172.Ô), Louis XV
épousa sa fille, îfarie Leczinska. En 1733 , à la mort
d'Auguste II, un parti polonais, appuyé par la France;
réélut Stanislas: mais U Russie s^opposa à son élec-
tion et fit marcher une armée contre Varsovie : Sta-
nislas ne put, malgré tous ses efforts, se mettre en
possession du trône et, après avoir soutenu un long
siège dans là place ae Dantzick, il se vit encore con-
txaint de se retirer. Le traité de Vienne de 1738 lui
accorda en dédommagement la souveraineté de la
Lorraine et du duché de Bar sa vie durant. Stanislas
légna 28 ans sur la Lorraine, dont il fit le bonheur,
et où il mérita le surnom de Bienfaisaf^t. Il favorisa
les lettres et les sciences^, fonda Vies collèges, une
Académie, une bibliothèque, éleva dea mânumfiQta,
^t tint une cour brillante et polie, où il eotieteoi^il
un grand nombre de gens de Uttrea; U suffisait à
toutes ces dépenses avec une pension de 20QÛQÛÛ.
U habitait alternativement LunéviUe et Nancy, «t
fît de cette dernière ville une des plus agréables ré-
sidences. Il a laissé quelques opuscules de pî&ilosa-
phie, de politique et de morale, qui ont été réunii
tous le titre d*OB>tvres du Pkilosopt^ ^ien/çkinain,
Nancy, 1765, 4 v. in-8^. On y remarquera Vimd^uH
citoyen f on il prédit (a partage de la Pologne.
STAifisLAS II, POHiATowsKi, dernier roi de Bologne,
pé en 1732; m. en 1798, était fils du comte Stan.
Poniatowski, castellan de Cracovie. Doué des quaH-
tés les plus briili^ites de Tesprif et du corps, il plut,
clans un voyage en Russie, à la grande -duchesse
Catherine , qui le fit pommer ambassadeur de Po-
logne à St-Pétershourg. A la mort du roi Auguste III,
Catherine, devenue impératrice, le fit élire roi de
Pologne fI764). L'insubordination des nobles, les
auerelles religieuses, les efforts des sectes dissi-
en tes pour obtenir les mêmes droits que les Ca-
tholiques firent de son règne un temps d'anarchie.
Les dissidents, s'appuy^nt sur Pétranger, venaient
d'obtenir ia liberté de conscience et T'admissibili|é
aux charges (1768), lorsque se forma la ligue ca-
tholiaue et nationale dite ConfidéraHoa de Bar, qui
annula la liberté concédée et déclaia le trône vacant :
alors commença U guerre civile. Les confédérés
ayant été vaiiicus, la Russie, l'Autriche et la Prusse
{mrent, en 1772, exécuter un 1" partage delaPo-
ogne (F. polognb). Stanislas, enlevé par les patriotes
de Bar, n'échappa que par hasard à là mort. De 1774
à 1791, il fit de vains efforts pour rendre un peu de
vie à ce qui restait de la Pologne et poor réiormer
la constitution, mais ce fut inutilement : ia confé-
dération de Targovice et la diète de Grodno (1793),
ouverte sous l'influence russe, empêchèrent toute
réforme et rétablirent l'ancien ordre de choses. De
là une 2* guerre civile, et par suite un 2* démem-
brement, qui réduisit des sept huitièmes le royaume
déjà si réduit de Stanislas; ce prince n'eut plus dès
lors que le vain nom de roi. Après l'échec de Kos-
ciusko et le triomphe des Russes que commandait
Souvaroy, il se détermina à signer son abdication
(n9&), qui fut suivie d'un 3? et dernier partage. Il
se retira à Grodno j oA les puissances copartageantes
lui firent une pension, et mourut 2 ans après à St-
Pétersbourg. Il avait créé en 1765 un ordre de St-
Stanislas, qui disparut avec lui, mais que l'emp.
Alexandre tenta de faire revivre en 1816.
STANISLAVOV, v. murée de Gallicie, ch.-l. de
cercle, sur la Bistriça, à 1 10 kil. S. 0. de Lemberg;
6200 hab. Grand commerce de grains et de tabac.
STANLEY (Thom.l , écrivain anglais, né vers 1620
à Cumberlow, dans le comté d'Herefora, m. à Lon-
dres en 1678, a laissé, entre ai|tres ouvrages, une
Histoire de la philosophie ^ en anglais, Londres,
165Ô-I662, et 1743, 3 vol. in-4, trad. en latin par
G. Olearius, Leips. , 1711. Il a aussi donné une bonne
édition d' Eschyle, avee trad. latine, 1663.
STANÛVOI (Monts) ouiablonox. chaîne de mon-
tagnes de la Sibérie, s'étend depuis les monts Kiakhta
jusqu'au cap Oriental sur une longueurd'en v. 6000 k.;
la partie 8. B. , les monts de Daourie, sépare la Sibé-
rie ()e la Chine; le reste parcourt la prov. d'Okhotsk,
et projette les monta du Kamtchatka. Sommets peu
élevés (env. 2o00* au plus). Riches mines, surtout
au S. B., en Daourie (or, fer, cuivre, zinc, etc.).
STAlfl, v. de Suisse (Untervrald), ch.-l. du Bas-
Unterwald, près de TAa, à 1*2 kil. N. K. deSarnen;
2000 h. PatriQ d'Arnold de Winkelrfed. à qui une
polonoe y a été érigée. Il se tint à rhôiel de ville de
^tanz en 1481 une assemblée célèbre où Nicolas de
Plue opér| la pacification des confédérés, et où la
convention de Sempach fût ratifiée. Brune défit à
Stanz les petits cantons insurgés, 9 sept 1798.
STAOUÉLI, fieu de PAlgèrie , à 24 lil. O. <r.\lgor.
STAT
— 1804 —
SÏAY
Les Français y battirent les Algériens le 19 juin 1830.
Magnifique établis5ement agricole des Trappistes.
STARBMBERG (Guido, comte de), général au-
trichien, né en 165', m. en 1737, prit part à la dé-
fense de Vienne en 1683, àTassautde Budeenl686,
au siège de Belgrade en 1688, servit sous Eugène
en Hongrie et en Italie, commanda en chef dans
cette dernière contrée en 1701 , fut nommé feld-ma-
réchal en 1704, réprima la révolte de la Hongrie,
combattit comme général en chef Tannée de Phi-
lippe V en Espagne, fut vainqueur à Almenara, à
Saragosse, mais fut à son tour vaincu à Villaviciosa
(1710), et fit une belle retraite.
STARGA&D, nom de 2 villes d'Allemagne : AU^
Stargard {Vieux-Stargard) , dans le grand duché de
MecUembourg, à 20 kil. N. E. de StréliU; 1200 h.;
"^ Neu-Stargard (Nouv.-Stargard), dans les Ëtats
prussiens (Poméranie) , à 3'2 kil. E. de Stettin ;
12 000 hab. École d'arts et métiers, gymnase. Fa-
briques de poteries, draps, cuirs; grains; foire im-
portante. — Stargard était jadis le ch.-l. de la Basse-
Poméranie. Les Russes s'en emparèrent en 1758.
STARK (J. Aug.), savant luthérien, né à Schwé-
rin en 1741, mort en 1816, professeur de théologie
et prédicateur à Kosnigsberg, à Mittau. à Darmstadt,
a laissé: Histoire du l" siècle de VÉgliMS^ Berlin,
1779; Euai dune histoire de VArianisme, 1783;
Hisi. du Baptême et des Afiabaptistes, 1789. Il fit de
louables efiorts pour réunir les différentes commu-
nions chrétiennes; on prétendit môme qu'il avait ab-
juré le Luthéranisme pour le Catholiciitme.
STARKENBOURG , prov. du gra ad-duché de Hesse-
Darmstadt, entre Francfort et l'électorat de Hesse au
N. > le duché de Nassau au N. 0. , la prov. du Rhin à
1*0 ., le grand-duché de Bade au S. et la Bavière à l'E. ;
80 kil. sur 60; 250000 h.; ch.-l., Darmstadt.
STAROSTES, dignitaires polonais qui possédaient
au nom du roi un fort, une terre ou toute autre par-
tie du domaine royal. Ils y faisaient la police , et per-
cevaient les revenus pour eux-mêmes, à la charge
d'en payer le quart au roi.
STASSART (Augustin, baron de), homme d'£tat
et littérateur beige, né à Malines en 1780, m. en
1854, vint jeune a Paris pour y compléter son édu-
cation, et remplit avec honneur sous l'Empire di-
verses fonctions administratives: il était en 1814
préfet des Bouches-de-la-Meuse. Après la chute de
Napoléon, il fut élu député aux Ëtits généraux des
Pays-Bas, et, depuis l'indépendance de la Belgique,
devint président du sénat et gouverneur de la pro-
vince du Brabant. Il était en outre directeur de l'A-
cadémie de Bruxelles. Stassart a publié des ouvrages
originaux et piquants, parmi lesquels on remarque
les Pensées de Circé^ chienne oiUbre (1814), clés
Idylles, et surtout des Fables (1818), qui ont eu de
nombreuses éditions. On a encore de lui de savants
travaux d'histoire, qui lui ont mérité le titre de cor-
respondant de l'Académie des sciences morales. Il a
légué ai cette académie 20 000 francs pour fonder un
prix de morale. Grand amateur d'autographes, il en
avait formé une des collections les plus précieuses.
Dupont-Deiporte a pubUé ses Œuvres complètes (Pa-
ris, 1855 , gr. in-8) , et les a faitprécêder d'une Notice.
STATUOUDER,c.-à-d. {tettl«nanl,nom donné dans
Taiic. république des Prov.-Unies à un haut fonction-
naire qui comqiandait les forces militaires et exerçait
plusieurs des pouvoirs du souverain; ce titre ne dé-
signait d'abord que des lieutenants ou gouverneurs
uommés dans chaque province par les princes de la
maison de Bourgogne ou de la maison d'Autriche,
auxquels appartenaient les Pa^s-Bas; il fut con-
servé après la déclaration de Tindépendance , mais
en changeant de nature. Chacun des États qui com-
posaient la république avait son stathouder ; cepen-
dant le même personnage pouvait être élu stathou-
der dans plusieurs États à la fois. On connaît surtout
les stathouders de la province de Hollande, qui, le
plus souvent, réunirent le stathoudérat de plusieurs
autres provinces : ils appartinrent tous à la maison
de Nassau (F. nassau et hollande). Plusieurs des
stathouders affectant la tyrannie, les États abolirent
le stathoudérat à la mort de Guillaume II de Nas-
sau, en 1650; mais il fut rétabli dès 1672, en faveur
de Guillaume III (depuis roi d'Angleterre). Aboli
de nouveau à la mort de celur-ci (1702), il fut re-
constitué en 1747 en faveur de Guillaume IV de Nas-
sau, qui fut créé stathouder général et héréditaire.
Le stathoudérat fut dès lors une véritable royauté.
Il subsista sous cette forme jusqu'au moment où les
Français firent la conquête de la Hollande (1795).
STATIELLATES, peuple de Ligurie, entre les Va-
gienni à l'O. et les Apuani à TE., avait pour cbA
Aquse Statiellês (Aix); les autres villes étaient il «ta,
Dertona, AlbaPompeia. Les Statiellates furent sou-
mis par M. Popilius Laenas en 173 av. J.-C.
STATIRA, sœur et femme de Darius Codoman,
tomba, après la bataille d'Issus, entre les mains
d'Alexandre, qui la traita avec les plus grands ^ards.
Elle avait une fille nommée aussi Statira , qu'Alexao-
dre épousa à son retour des Indes. Il n'en eut point
d'enfants; néanmoins la jalouse Roxane lui fit ôter
la vie après la mort du roi.
STATUTS (CiECiuus), poète comique latin, éuit
un affranchi d'origine gauioise.n vécut entre le temps
dePlaute et celui de Térence, qu'il encouragea dans
sesdébuts.ll imita Ménandre, mais lui resta bien infé-
rieur : aux traits naturels et fins du poète grec, il
substitua des bouffonneries mimiques. On cite de
Suitius 40 pièces, dont il reste quelques fragments
recueillis par Bothe et par Maituire, et publiés sé-
parément par Spengel, Munich, 1826. — V. stâcb.
STATUTS d'oxford. V. provisions d'oxford.
STAUFFACHER. V. melchthal (Arnold de).
STACNTON (G. Léonard), médecin et voyageur,
né vers 1740 à Galway, m. en 1801 , exerça son art
tant à la Grenade et aux Antilles qu'à Londres, puis
s'attacha à lord Macartney et le suivit à Londres, à
Madras, en Chine, avec le titre de secrétaire de lé-
gation (1792). 11 a laissé un Récit authentique de
f ambassade du comte de Macartney en Chine, Lon-
dres, 1797 (trad. en franc, par Castéra, sous le titre
de Voyekge dans Vintérieûr de la Chine et de la Tar-
tarie), —Son fils, Thomas St., né en 1780, accom-
pagna lord Amherst à Pékin en 1816 et publia eo
1821 un récit de cette ambassade.
STAUPITZ (Jean) , doyen de la Faculté de théo-
logie à l'Université de Wittemberg et vicaire géné-
raldes Augustins en Allemagne, chargea Luther de
défendre son ordre contre les Dominicains, mais ne
le suivit pas dans ses attaques contre le St-Siége et
se retira à Salzbourg, où il mourut en 1527.
STAURAGE, emp. grec, succéda en 811 à son
père Nicéphore I , fut renversé au bout de 2 mois
par son beau-frère Michel Rhangabé, et m..peu après.
STAVANGER, v. de Norvège (Sœndenfield), ch.-l.
de bailliage, sur le golfe de Bukke (mer du Nord),
à 160 kil. N. 0. de Christiansand; 12 000 h. Uarald y
battit en 874 les rois de Norvège. Ane. évèché , tran.s-
féré k Christiania en 1686.
STAVELOT, Stabulum, v. de Belgique (Liège),
surTAmblève, à 36 kil. S. E. de Liège: 4600 hab.
Cuirs, ardoises, crayons. Charles-Martel battit les
Neustriens en ce lieu (719). Stavelot doit son origine
à un monastère fondé en 651 par Sigebert, roi d'Aus-
trasie, et qui eut pour chef S. Remacle.
STAVOREN, V. de Hollande (Frise), sur le Zuy-
derzée, à 24 k. S. 0 de Sneek ; 1200 hab. Jadis boa
port (auj. comblé). Ane. résidence de rois frisons.
STAVROPOL, V. de Russie, cli.-l. de la prov. du
Caucase depuis 1825, sur .la r. g. de la Taschela, à
180 kil. N. 0. de Georgievsk; 8000 hab. Commerce
de cuirs et de suif. — La ville fut fondée en 1780.
STAY (Benott), poète latin, né à Raguse en 1714,
m. à Rome en 1801 , se fit connaître de bonne heure
par un beau poème où il chantait la philosophie de
Descartes , et fut nommé successivement professeur
STEl
— 1805 —
STEN
d'éloquence et d*histoire au collège de la Sapience,
k Rome, puis secrétaire du pape Clément XIII pour
les lettres latines. Outre son Poème sur Descartes
(Philosophùe venibut traditx KM VI, Venise,
1774), on a de lui un poème sur la philosophie de
Newton {Philosophùereeentiorùversilms traditx U-
bril), Rome, 1.75&-92 : ces deux ouvrages Tont fait
placer par ses admirateurs à cdté de Lucrèce.
STEBLB (Richard), écrivain anglais, né à Dublin
en 1671, m. en 1729, reçut une bonn« éducation ,
8*enréla malgré sa famille, qui était à Taise, fut quel-
que temps simple ^rde à cheyal, devint capitaine,
mais finit par se faire auteur et journaliste. Il eut la
principale part, avec Addison, son ancien condisci-
ple, à la rédaction de feuilles périodiques célèbres,
qui, par la saç^esse des doctrines littéraires et politi-
ques qui y étaient professées, exercèrent une grande
influence sur Tesprit public : telles furent le Babil-
lard {The Tattler), 1709; le Speeiateur, 1711; le
Mentor (Guardian), 1713; Tesprit piquant et incisif
de ses articles leur valut une vogue extraordinaire.
L'auteur fut élu membre de la Chambre des com-
munes; il prit parti pour les whigs et leur rendit
de grands services. Sous le ministère tory de la reine
Anne, il fut poursuivi comme libelliste et expulsé de
la Chambre; sous George 1 ^ au contraire, il obtint la
faveur des ministres Halifax et Sunderland, qu*ii
soutenait dans les journaux, et fut nommé commis-
saire du timbre et gouverneur de la Compagnie royale
des comédiens: mais, comme il menait une vie fort
irrégulière, cela ne rempêcba pas d*être sans cesse
aux expédients : il mourut paralytique, accablé de
dettes et n'ayant plus qu'une pension alimentaire
que lui faisaient ses créanciers. On a de Steele plu-
sieurs jolies comédies , entre autres les Amants gé-
néreux {Contdous lover s),
STEBNVOORDB, ch.-L de cant. (Nord), à 11 kil.
N. B. d'Hazebrouck, sur la frontière de Belgique;
3996 h. Houblon, abeilles; commerce de bestiaux.
STEEVBNS (George) j critique anglais, 1736-1800,
avait beaucoup d'esprit et remplit longtemps les
feuilles périodiques a'artides élégants; mais, s'étant
permis des attaques anonymes, il devint Pobjet du
mépris public et mourut dans rabandon. Il a donné
avec Johnson une grande édition de Shakspearef
1713, 10 vol. in-8 (réimpr. avec des améliorations
en 1785 et 1793), Tune des meilleures éditions que
Ton ait du célèbre poète anglais.
STEIBBLT (Daniel), pianiste et compositeur, né à
Berlin en 1765, m. k St-Pétersbourg en 1823, vint
en 1790 à Paris, où il balança le succès de Pleyel,
donna en 1793 au théâtre FeyÂeau Roméo et Juliette^
une des meilleures productions de l'époque , et com-
posa des ballets pour les théâtres de Londres et de Pa-
ris. Il est le premier qui ait écrit des fantaisies avec
variations. Ses œuvres instrumentales pèchent par
le plan ; on y trouve des longueurs et des répétitions
fastidieuses; mais on v sent l'homme inspiré : son
morceau de VOrage a été joué sur tous les pianos.
STEflf, c-à-d. pierre, nom de plusieurs villes
il'Ailemagne. La plus importante est Stein-am-Anger,
la Sabaria ou Claudia Augusta des anciens, v. de
Hongrie, ch.-l. du comitat d'Eisenbourg; 4000 h.
Evêché. Antiquités romaines.
STEIN (H., baron de), homme politique, né en
1757 à Nassau, m. en 1831, se mit au service de la
Prusse, devint ministre des finances, puis président
du Conseil (1808) , contribua à la réforme de Tad-
miuistration prussienne et à l'affranchissement des
paysans, mais usa surtout de son influence contre la
France et seconda de tout son pouvoir Tessor natio-
nal en Allemagne. Napoléon . vainqueur, ayant exigé
son renvoi, il se retira en Autriche, puis en Russie,
•è il anima l'empereur Alexandre contre Napoléon.
Après le congrès de Vienne, déçu dans les espé-
iBoces de régénération qu'il avait conçues pour la
Prusse, il le retira des affaires, 11 fouaa en 1819 à
Francfort «ne Société des antiquités allemandes.
STBINBACH (sRWUi de), arohitecte. F. krwih.
STEINKERQUB ou STEBNKBRKE, bg de Belgi-
que (Hainaut), sur la Senne, à 26 k. N. de Mons;
1000 hab. Le maréchal de Luxembourg y battit le
prince d'Orange et les slliès, le 4 août 1692.
STELLA, famille d'artistes distingués, originaire
de Flandre, a pour chef Pr. Stella, né en 1563 à Ma-
lines, m. en 1605, qui vint de bonne heure s'établira
Lyon. — Son fils, Jacques, né à Lyon en 1596 , séjourna
longtemps en Italie, où il se lia avec Poussin, fut
emprisonné à Rome sur de fausses imputations, et
couvrit les murs de sa prison de dessins au charbon
qui attirèrent tous les curieux de la ville. Rendu à la
liberté, il quitta Rome, vint se fixer à Paris, et y fut
accueilli par Richelieu, qui le fit nommer premier
peintre du roi. Il était aussi fort habile graveur. Ses
ouvrages révèlent une imagination heureuse et fa-
cile : ce sont presque toujours des sujets enjoués, des
pastorales, des jeux d'enfants. Parmi ses tableaux
d'histoire, on cite Minerve au milieu des Muses ,
Jésus discuUmt avec les docteurs de la loi, le Bap-
tême de J.'C, le Miracle des cinq pains, la Sama-
ritaine. Son coloris est un peu cru et pousse au rouge.
— Sa nièce, Claudine Boussonel-Stella (1634-97),
excella dans la gravura : personne n'a saisi comme
elle le caractère du Poussin. On admire surtout son
Moise exposé et son Frappement du rocher,
STEL VIO, mont, et col des Alpes, sur les confins
du Tyrol, de l'Italie et de la Suisse, au N. 0. du
mont Ortler. Le col, bien que placé à une hauteur
d'env. 3000", est traversé par une belle route pos-
tale et militaire, qui conduit de Vienne à Milan :
cette route est l'œuvre de l'Autriche.
STENAY, Astenidum, ch.-l. de c. (Meuse), sur la
r. dr. de la Meuse, à 15 kil. S. 0. de Montmêdy;
2817 hab. Belles casernes. Tonnellerie hydraulique,
haut fourneau, forges, briqueteries, tuileries, tan-
neries; biscuits et mascarons renommés. — Jadis
place forte, qui appartint dès le xir s. aux comtes
de Bar et que Charles-(}uint se fit céder par François I
au traité de Crécy. Prise par le vicomte H. de Tu-
renne sous Henn IV en 1591 ; prise de nouveau et
démantelée par Fabert en 1654 (elle était alors dé-
fendue par Condé et les Espagpiols).
STENDAL, V. des Etats prussiens (Saxe), ch.-l.
de cercle, à 60 k. N. N. E. de Magdebourg ; 6000 h.
Lainages, cotonnades. Patrie de 'Winckelmann. Ja-
dis ch.-l. de la Vieille-Marche de Brandebourg.
STENDHAL (de), pseudonyme de H. Beyle, ro-
mancier, né en 1783 k Grenoble, m. à Paris en 1842,
était fils d'un riche avocat au parlement de Grenoble
et parent du comte Daru. Il essaya les carrières les
plus différentes, la peinture, l'état militaire, lecoo^-
merce, l'administration; fit en amateur la campagne
de Russie (1812), se mit à voyager après les événe-
ments de 1814, entra dans la diplomatie après 1830,
et fut jusqu'à sa mort consul à Civita-Vecchia. Il dé-
buta dans les lettres par quelques études sur les
arts : Vies de Haydn, Moxart et Métastase; Hist. de
la peinture en Italie; Rome, Navles et Florence
(1817); Vie de Rossini (1823) , puis il s'essaya dans la
peinture du sentiment en composant son hvre De VA-
mour (1822), et publia, soos le titre de Promenades
dans Roiii«(1829)et de Mémoires d^un touriste (IBâH),
d'intéressants souvenirs de voyage; mais il se fit par-
ticulièrement remarquer par une suite de romans :
Armanee , scènes d^un salon de Paris, 1827 ; le Rouge
et le Noir, 1831; la Chartreuse de Parme, 1839,
amusante peinture des intrigues d'une petite cour
italienne. Stendhal est un écrivain spirituel et ori-
ginal, mais capricieux et paradoxal: c'est un ob-
servateur fin et délicat, mais dont l'ironie perpé-
tuelle atteste un esprit blasé. Ses (ouvres ont été
publ. en 18 v. gr. in-18, avec une Notice, parProe-
per Mérimée, 1855-56.
STÉNON (Nie.)» anatomiste, né en 1638 à Copen-
hague, m. en 1687, était fils de l'orfèvre du roi
Christian IV. Il se fit connaître de bonne heure p»r
STER
— 1806 —
SIEV
d'importantes découvertes^ ▼ovagea en Holiaude, en
France y mi Italie j^ur conlpleter ses ôôtinaissàDCes,
M llii à Flotëncfr, y ahjuri 1A feli^ioh hêron&ée M 6^7),
embrassa l'éiat leceléMastlqué (1676) , fut hoâimé par
Innocent XIl éréque in pdrtftmi dâ TitiDpolis et TÎ-
c&ire apostolique danft le Nord et travailla active-
talent dans ia dernière j)artié de éa Vie à ta ëonver-
Bion des Luthériens. Ses trivàuk anatoiDiques eurent
principalement poUr objet Télude des muscles, du
cerveau et des vaià&eaûx du borpà hum&in: le notn
de Cùnal âe Sténon est resté au canal excrèteuf* de
la parotide ou coudtlit âàli taire sùt)érieur. On lUi
doit un grand nombre 'd*ouvI*ages ; les principaux
sont : ÈUmenta ¥^yologiSJ Flor., I66t, et uh Dis-
eoun tur Vanatomie du cerveau y &ti fbftn^ais, ra-
ris, 16B9. Sténon eM. aussi un des première qui aient
fait des recherchée pàîéonlôlogic^ues. — V. sturb.
STEITtX)R, un dés gufeîtiers grecs qui àll^eut au
siège de Troie, célèbre par l'éclat de sa voit, qui, selon
Homère, était aussi forte que celles de 50 nommes.
STENlrCLÀROS, t. de Messémé, sur le Pimlsiis,
et au N. E. de Messéné, était là résidence des rois
Messéuiens, et fut détruite dans la )>remitijre guerre
de Messénie, après un combat terrible livré sous ses
murs. On croit la retrouver dans iVtn ou Éeligala.
STÉft^HANE, Stephanu^. V. btibknb.
STEPI1£NS (Alexandre), biographe» hé à t.Igin
en 1757, m. en 1821, a laissé, outre des pamphlets
et deux poèmes, 9 volumes de Public enaracters;
VBittotre des guerres faites à la France à l^occasion
de la Hévùtution tl8Û3), les Mémoires de Horne-
Tooke (1813), et les 4 premiers tomes de VOhituary.
STEPHENSÔN (George), Inventeur des locomoli-
ves^ né en 178! à Wylam-sur-Tvn (Newcastle). m.
en 1848, était fils d'un ouvrier bouilleur. U s^eleva
du rang de simple ouvi'ier à celui d'ingénieur, se
signala par d'utiles inventions, notamment par cell'e
de la lampe de sûreté, qu*U découvrit eii même temps
que Davy. et parvint en 1824, après dix années
d'essais, a fabriquer et \ faire marcher une locomotive
telle que celle qu'on emploie aujourd'hui. Il fonda
pour la fabrication de ces machines un vaste établis-
sement qui assura sa fortune. — Son fils, Robert
Stephensod, 1803-1859, ingénieur en chef de plu-
sieurs chemins de feir et membre du parlement, a
exécuté des travaux gigantesques^ entre autres le
pont tritanniaj chemin de fer suspendu qui tra-
ve^se 1^ détroit de Menay et joint l'Ile d'Anglesey k
la teirre Terme (1850), et le pont de Montréal sur le
St-Laurent, au Canada. ïl a publié une î^escripHon
de la locomotive, trad. par Meilet, 1839.
STEPPES , plaines immenses et désertes de la Rus-
sie d'Europe et de la Sibérie. Les principales sont
les steppes de la Petcbôra, du bnieper, du Don, dn
Volga, de rOural, de llrtyche, de la Lena, etc.
STERKÉ (Lawrence) , écrivain, né en J 7 13 à Clon-
mel en Irlande, m. en 1768. Resté orphelin à 17 ans,
il fut recueilli par un oncle^ ecclésiastique anglican
et membre du chapitre de la cathédrale d'York, qui
lui fit auivî>é les cours de l'Universilé de Cambridge
et le Qt entrer dans l'Ëglise anglicane. Après avoir
succédé à cet ouclè dans la cure de Sutton, il vint
en 1741 se fixer danb le comte d^Vork où il avait
une prébende et obtint enfin là cure d6 Coxwold. Il
n'était connu que par un recueil de graves sermons
lorsqu'il fit paraître^ de 1)59 à 1767, la Vie et les
Opinions de frtstram S%anày (en 9 vol.), ouvrage
singulier et d^un genre neuf, qui fit scandale et fut
recherché avec tireur. On cria quô Tau^eur d'un pa-
reil livre Ae pouvait élre qu'un fou, et il se plut lui-
même à prenare dans ses écrits subséquents le nom
d' Fortk. le bouffon d'Hamiet. Prémattirément épuisé,
Sterne fit un voyage en^ France pci^r se rétablir
(1767). À son Vètouir, Il m\\ &u jour le Voyage senti-
mental (1768). te plus populaire, sfooii le meilleul'
de aes écrits, il mourut sans avoir'pu jbuir du succès
de ce dernier ôUvràgè. §eâ ÛÈuvres ont été souvent
rd'imprimées en Angleterre (nOtamtnent àtondt^ës,
1823» 4 YOl- ÏA'U) 1 et plusieurs fois trad. en fr&BfBii
ien 1787, par Trenais. en 1840, par ^ncisque
lichel. et, dàiis la Bimioth. Charpentier, par L. de
^alUy). Sterne attira Tattentlon par une originalité
iquan^e, par un tour d'esprit à la fois sentimental
Wa
piqi . , ^ „^
et bouffon, inàis trop souvent sa plume se ressent de
sa vie licencieuse. U avait pris pour modèle notre
Rabelais et il le copie souvent.
STÉSiCHOttte, poète lyrique grçc, qu'on fait vivre
de 63b à hbè av. J.-'Ù. , était d'Himère en Sic. le.
On le regarde comme l'inventeur de réppde et
de là poésie chorique (strophe et aHiistrophe), ce
qu'indique ^n nom même qui veut dire 0ui a tréé
te chœur. On conte c^u'^yant, dans une de ses odes,
mal piv:lé d'tiél^ne^ il fut frappé de cécité par Cas-
tor et Pollux, et que, s'étant rétracté dans une se-
condé ode, il recouvra la vue. On dit aussi que. pouf
détouiner sçs compatriotes de s'allier avec le tyraa
Phalaris, il imagina le célèbre apologue de VHommt
et du ^evalj qu'Horace, l'hèdre et La Ppntaine ont
versifié apr^s lui. Ses puésies^ écrites en dialecte do-
rique, formaient 26 livres, il n'en reste que quel-
?|ues fragments, qui ont été recueillis par A. Such-
ort, Gœitingue, 1771 , et par Kleine, Berlin^ 1828, et
qui se trouvent dans les divers recueils des lyriques.
STETTIN,. Sedinum^ v. forte de Prusse (Poméra-
nie), ch.-l. de la régence de Stettin, et jadis de la
Poméranie eutière^ sur l'Oder, qui s'y divise en trois
bras, à 60 kil. de la mer Baltique et a IGO kil. M. IL
de Berlin; 48 000 h. Bon port sur l'Oder. Êvèché
évangélique, tribunaux, gymnase, observatoire, sé-
minaires de maîtres d'école, école supérieure, école
de navigation, etc. Château construit en lb03> ar-
senal, hôtel nu gouverneur, place royale^ chemin
de fer. Industrie active et grand commerce exié-
rieur: c'est après Hambourg la 1'* place pour le
commerce maritime de l'AUemaoïe du N. Les gros
vaisseaux s'arrêtent à Swinemtinde. — Cette ville est
fort ancienne ; elle fut fondée par les Venèdesou Wen-
des. £n 1121, Boleslas. roi de Pologne* s'en em-
para: en 1226, elle devint la résidence des dues de
Poméranie et entra dans la ligue hanséatique. U
paix de Westphalie (1648) en transporta lafx>S!»essioB
des Danois aux Suédois; les Prussiens Toccupèreat
en 1672 et s'en ftrent confirmer la possession ea
1720. Les Français la prirent en 1606 et iaganlèrent
jusqu'en 1813, époque à laquelle elle reiouma à ia
Prusse. — La régence de Stettin, une des trois deJi
Poméranie, a celle de Cœslin à l'K. , les 4eux giaodi
duchés de Mecklembourg àl'O., la mer Baittfueav
N. , et le Brandebourg au S. Avec les lies d'Usedom
et wollin, qui en dépendent , elle a 13 OOO kil. car-
rés et 624 000 hab.
StEUBEN (le baron de), peintre d'histoire, né ^n
1788 dans le duché de Bade, m. en 1856, était ti^
d'un officier au service de Russie. Il étudia à Pana
sous Gérard, débuta en 1812 par un ubieau de Piem
le Grand sur le lac Ladctga pendant une tempête ,
traita dans les années suivantes, entre autres sujets:
Guillaume TeU s'élançant de la barauc de Sente*,
le Serment des trois Suisses, Pierre le GroMd savvi
par sa mère de la fureur des Sirélits, tiapoUonà
Waterloo, le Aatoiir de Vile d'Elbe, Napoléon dictant
ses Mémoires, la IforI de Napoléon ^ etc.) ouvrages
3ui pour la plupart sont au Luxembouif . 11 déploie
ans ces grands sujets te sentiment des ntuatioia
dramatiaues, avec une oonception franche et vi-
goureuse; mais il pèche par quelque exagérauoi
et par la lourdeur du dessin. Dans ses dernières aa-
nées, il retourna en Russie où il exèeuta e^icore quel-
Îues œuvres remarquables, notamment la Mort àe
Weau et une partie de la rie du ChriH pour lact-
thédrale de St-Isaac à St-Péterebourg.
StEVBRSUÀUSEN ou suvbrbhauscIi» vgedu Ha*
novre (Luneboursi, dans le bailliage de Meineneo
et près de cette viUe; 300 hab. Maurice, électeur d«
Saxe , y battit Henri Je JeunCi, margrave de Braa*
debourg, en 1553; mais il ^ fut blessé mertelleiDeot.
STH£
— 1807 -
wSTIL
STEVIN <SixDon), maUiéœaticiQn du xvi*8., natif
de Bruges, jdq.. en 16i35, enseigna les iqat^éiaaatiques
à Maurice de Nassau, statnouder de Hollande^ ^ui
le nomina ingénieur des digues., il résnlui d'une ma-
nière neuve une foule .ae questions de mécanique,
et eut ayant Descartes Tidée de i^ter les puissances
par des exposants numériques. Il connaissait aussi
la conversion aes quantités radicales en .puissance^
fractionnaires, dont on fait honneur |l Newton. Jl
inventa des chariots à voiles; on lui attribue la dé-
couverte de la pesanteur de Tair. Ses ouvrage^ écrite
en flamand, ont été recueillis et publiés à Leyde^
1605, U vol. in-fol.f et trad. en latin par Sneliius, et
en français par Alb. i&irai:d. Leyde, 1634i.
STEWART (dugald), philosophe écossais, né en
17^3 à Edimbourg, mort en \Sï%\ avait pour père
Mathieu Stewi^rt, professeur distingué de mathéma-
tiques à Edimbourg. Il étudia dans l'université de
»a ville natale et à celle dç Glascow. où il eut nôur
maître le dçcteur heid (1771), fut chargé des race
de 19 ans de suppléer son père dans sa chaire de
mathématiques, suppléa en 1778 Kerguson, prof, de
philosophie morale à TUniv. d'Edimbourg, et obtint
lui-même cette chaire en 1785. 11 la remplit avec le
plus grand succès et U conserva jusqu'en. 1810; il se
lit alors suppléer par Thomas Brown , et vécut depuis
dans la retraite, occu|iè de la rédaction de ses ou-
vrages. On â de lui : bléments de la Philosopkie de
i esprit humain j en trois parties, 8 vol. in-4, 1792,
;8:4 et 1827 (la l'* à été trad. par Prévost àe Ge-
nève , 1818; ja 2» par Farcy , 1825; la 3* par L. Peisse,
!842);des Esquisses de philosophie morale (I793)i
irad. par Jouitro^, avec une préface remarquable
(I82(i); des Èssats philosophiquQs (1810), trad. en
partie par Ch. Huret (182S), un Discount sur Vhis-
toire aes sciences métaohysiques et morales y trad.
par Buchon (1820-23), la Philosophie des facultés
actives et morales (1828), trad. par L. Simon, 1834,
et d'intéressantes notices sur Adam Smith ^ W. Ro-
be rtson et Th. Reid. Ses OEuvre^ complètes ont été
puhl. après sa mort par W« Hamilton en 11 vol. in-8.
StewarifSans i-oulpir bâtir de système, a fait faire des
progrès à la philosophie, surtout à la ^psychologie,
en appliquant aux sciences métaphysic^ues les mé-
thodes d'observation et d'induction qui avaient si
bien réussi dans les sciences naturelles. Plusieurs de
ses ouvrages sont devenus classiques.
STKWART-DENk^M (sir Jameç), économiste, né à
Ëilimbourg en 1713. m. en 1780, étudia la juris-
prudence , parcourut le continent, s'attacha au ptince
Charles- Edouard, le prétendant, fut obligé par suite
de s'exiler (1745), vint en France et ne put rentrer
en Angleterre qu'en 1767. 11 publia cette même an-
née des Recherches d économie politique ^ qui le pla-
çant auprès d'Adam Smith.
STEYER, V. de T Autriche propre, jadis càpit. de
la Styrie, au confluent de TEns et de la Steyer^ à
lUU kil. S. 0. de Vienne; 12000h. Manufact. impé-
riale d'armes; faux, faucilles, rasoirs^ draps, co-
tonnades; grand commerce d'exportation. Ano. ré-
sidence des margraves de Styrie; vieux çh&teau bâti
au z* s. par le margrave Ottokar. Moreau y signa,
aprt'S la victoire d'Hobenlinden, un armistice avec
l'Autriche ("25 déc. 1800).
STIIÉNËLKJS, un des fils de Persèe et d'Andromède,
eut pour lot Mycènes à la mort de son père, vain-
quit et fit priitoimier Amphitryon, son neveu, sous
prétexte de venger la mort d'Électryon^ qu'Amphi-
tryon avait tué par mégarde, et fut tué par Hyllus, fils
d*Hercule. 11 eut pour fils Eurysthée. — Un autre
Sihéuélus, fils de Ciipanéc, l'un des sept diefs qui
assiégèrent thèl>e8 avec Polynice, fut un des Épi-
fones qui prirent et assiégèrent cette ville. .11 alla
aussi au aiége de Troie à la suite de Diomède. A
100 retour en ôrèce, il fit avec ce prince la guerre
au roi d^Êtolie, Agrius, et le cha89a du peys.
^ STilÉ^03ÊR , fille d'Ipbale » roi de Lycte , et
icmme de Prœtus. roi d'Arpos. conçut pour Bellé-
rophon une pasMhn ctimineUe, qui fut in0{>Hsée,
et poussa son mari à fairCl périr ce héros.
STIUCeif , Fla/viiÊê Stiliais génétul et favori de
Tbèodose^ Vandale d'origine, épousa Sérlna, hièce
4e rempêfturt. devint à laetort de ee prince^ en
395^ tuteur du jeune Honorius, sen fil»,. et règeiat dé
l'empire d'Oecident, prétendit &!f$st à 4a r^nce dé
l'empire d'Orient, et onit y pahvenir en bisant
égofger Rufia, tuteur d'Areadius^ qui régnait &€on-
^ntinople, mais se vit déçu dans cet espoir par
l'astuce d'Eutnme. Il exer^ du Dàoina tout pouvdS>
en Décident, et fit épouser sa fille par Henôrius. Sti-
licoii fit quelque tempe respecter les frontières d%
l'empire par léÀ Bal*bares, contihl ies-Frahcs, enleva
un del^uja rois, Marcomir> eîi fit tuét UA autre,
Suénon ;rQf)ouflsa les Goths & plusieurs reprises, battit
leur roi Alarie à Pbllentie (403) et anèahtit devant
Florence RadagaisO) chef dé^ Germains (406); mais
il laissa envahir ia Gaule pér nue armée mrbare qui
mit tout à feu et à sang. Il song<^ait à faire pasi^er la
couronne dans sa famille, lorsqu'flonorius, instruit
de ses intrigues, donna l'ordre de le mettre à mort :
un de ses lieutenants) Oiympius, le fit érorger à
Revenue en 408. Btilicon avait été, au temps de .sa
toute-puissance, ehenté par CUudien, dans un poème
intitulé : De latàlibus Stuiconis. Th. Corneille l'a pris
pour héros d'une de ses tragédies (1660).
STILL1NG( J.Henri JU!ro,dit), mystique allemand,
né en 1740à Gmnd <ducbé de Nassau), m. en 1817,
lutta longtemps contre la misère, fut successivement
tailleur-, mettre d*éodle^ instituteur privé , professeur
d'économie politique à Lautern (IT78), à Marbourg,
fleidelberg, enfin conseiller auliqiie du grand-duc de
Bade. D'une piété eialtée, il tomtia dans un mysti-
cisme superstitieux et fit partager ses erreurs a un
certain nombre d'adeptes, notamment à la célèbre
Mme Krudner. Il croyait au comnierce des esprits
avec le monde sublunaire, et publia dans ce sens :
Scènes du rè^nedes Esprits, Francfort, 1603; Théorie
de la connausanee des Esprits (1808); Apofogie ék
la Théorie des fipntt (1809) ; Théobaid leré^eur, etc.
On lui doit aussi des ouvrs%es sur l'économie politi-
que, et une Méthode d'opérer la cataracte, Mârbouiig,
1781 (il opérait avec succès la cataracte par extrac-
tion, d'après la méthode de Lobstein). Il à lafosé d'in-
téressants mémoires, Berlirl, 1777-79.
STlLLfNGFLËET (Edouard), controversiste an-
glais H 63&-99), se fit connaître par de savants ouvra-
ges, rut nommé en 1689 par Guillaume III évèque
de Worcester, et fut chargé de réviser la liturgie
anglicane. 11 attaqua dans ses écrits et dans ses ser-
mons les Catholiques, les Presbytériens, les Soci-
niens, les Déistes, les pnilosophes. notamment Locke,
et finit, au dire de Locke, par tomber lùi-ménie
dans une sorte de sceptici.sme, fruit de l'abus de la
controverse. Ses principaux ouvrages sont : Origines
sacrœ (1662), où il expose les fondements de la reli-
gion naturelle et révélée ; Origines brifannicét[ 1 68.5),
ouvrage plein de recherches sur la fondation des
églises de son pays. Ses OEuvrei, publiées à Londres
en 1710, forment 6 v. in-f.
STllOf Consulinumf v. d'Italie (Galabre Ultérieure
l'*) , à 35 kil. S. de Sauillace ; 1800 h. Fonderie pour
l'armée. Patrie du philosophe Campanelia.— Fondée
par les Àusoni. Jadis évèché. Longtemps grande et
riche, cette ville fut saccadée par les SerrasiiiS: elle
a été dévastée par le tremblement de terr^ de 17B3.
STILPON) philosophe de Mégare, disciple de Uio
gène et mattiH» de 2énon le Stoïcien , fiértssait veb
310 av. J.-C. Modèle de venu, il s'attire tant d'estinic
que Démétriua Poliorcète, en ordobiianl !è pfne|i
de Mégare; voulut qu'on respectât sa mà1sot\. Stilpo:i
vécut aussi en JBgypte, et fut très-kimé du roi Plo-
lémée Soter. Ce philosophe, ainsi que tous cetz de
l'école de Mégère, s'occupait prinisipaletaient de la
logique et du raisonnement, il nMt la t^lité des
Idées abstraites^ et faisait consister la Sagesse lié i)>
rapaf/iteou impassibilité.
STOC
— 1808
STOl
■
,1
STUUJNG ousTRiTKLiNG. V. d'Ecosse , ch.-l. du
comté de ce com, sur le Forth, à 55 kil. N. 0. d'fi-
dimbourg: 10 000 h. Site ma^ifique. Château royal,
qui était u résidence favonte de Jacques V et qui
estauj. une caserne; chemin de fer pour Edimbourg.
Stiriing remonte au moins au a* s. Wallace y défit
les Anglais en 1297. Jacques II y poignarda de sa
main le comte de Douglas , son parent. Stiriing a
souvent été prise et reprise dans les guerres civiles
d'Ecosse.— Le comté, entre ceux de Perth au N., de
Clackmannan au N. B., de Liniithgow à TE., de La-
nark au S. et de Dumbarton à i'O., a env. 56 kil. de
inL à ro. , sur 25 du N. au S. et 83 000 hab. Sol mé-
diocre, mais assez bien cultivé; houille.
STERLING (W. Alexandre, comte de), Écossais,
1580-1 640 1 fut en grande faveur près ae Jacques I
et de Charles I , alla fonder dans TAmérique septentr.
la colonie de la Nouv.-£co.sse(i621), puis fut nommé
secrétaire d'ËUt pour l'Ecosse (1626) et pair (1630).
Il écrivit, sous le titre de Tragédies monarchiques,
des pièces qui furent goûtées de son temps, mais
qui sont peu lues aujourd'hui.
STOA , poète latin moderne. F. quinzàno.
STOBÉB, Joannes Stobxus, compilateur grec du
V* s. de J.-C. , qui sans doute était de Stobij v. de
Macédoine, a laissé un prècieui recueil en deux
parties , qui sont vulgairement intitulées, la 1", Eclo-
gx phystcœ et ethicœ ; la 2* , Sermones ou Àntholo-
gicon (en lat. Florilegium) : c'est une espèce d'en-
cyclopédie où l'auteur a rassemblé une foule de pas-
siages d'écrivains anciens sur la philosophie natu-
relle et sur la morale. La T' édition complète de ce
recueil a paru à Lyon sous ce titre {SententifT ex
thesauris grœeorum deleetœ), 1608, in-foL Lesfc^o-
Qêg ont été publiées séparément par Heeren, Gœttin-
gue, 1792-1801, 4 vol. in-«, et le Florilegium, par
Gaisford, Oxford, 1822; ce dernier y a ajouté les
EgloffX en 1850. Il en a été donné une édition po-
pulaire dans la collection Teubner, par MeineclÈe,
1855-59. Hug. Grotius a mis en vers latins les vers
grecs qui se trouvent dans Stobée, 1623, in-4.
STOBES,Sto&t,auj. Isiih.v. de Macédoine, capit.
de la Péonie, chez les Agrianes, devint sous les Ro-
mains la métropole de la Macédoine Salutaire.
STOCKACH, vge du grand-duché de Bade, à 25 k.
N. N. 0. de Constance; 15U0 hab. L'archiduc Charles
y obtint un avantage sur Jourdan le 25 mars 1799, et
Moreaii y battit le général Kray le 3 mai 1800.
STOCKHOLM, Uolmia, capit. de la Suède elch.-l.
de la prov.' de Stockholm , entre le lac Mœlar et !a
Baltique. i)ar 15" 43' long. E. et 59* 20' lat. N., à 1922 k.
N. £. de Paris; env. 100000 hab. Cette ville est bâ-
tie sur huit lies et deux presqu'îles; sa situation au
milieu des eaux l'a fait surnommerla Venise du A'ord.
Port vaste et sûr» mais de diffîcile accès; 10 quartiers,
14 ponts, superbe palais royal, qui domine toute la
ville, superbe église St-Nicolas, opéra, monnaie, ban-
que, hôtel de ville, beaux quais. Du reste, la ville est
irrégulière, escarpée et médiocrement bâtie f beau-
coup de maisons sont en briques ou en bois, et bAtics
sur pilotis); sites pittoresques. Académie des sciences,
avec observatoire, cabinet d^histoire naturelle, biblio-
thèque, académie des belles-lettres, histoire et anti-
quités, académie suédoise des Dix-Huit, et autres
sociétés savantes; collège des mines (avec un beau
cabinet), institut caroiinien de médecine, écoles
d'arpentage, de navigation, de dessin, de sourds-
muets, etc. ; riche galerie de tableaux, bibliothèque
royale, collection Hermelin, musée des antiques,
cabinet de modèles. Industrie active : horlogerie, in-
struments de mathématiques et de physique, orfè-
vrerie, armes; fonderies, raffineries dé sucre; chan-
tiers de construction navale. Commerce immense :
tous les produits de la Suède s'y rendent pour être
exportés. Aux env., magnifiques promenades : le
Parc (Thiergarten)y le Djurgaerd, les châteaux de
Bi>sendal et de Baga.— Fondée dès le xin* s. par le
comte Birger, dans des lies boisées (son nom est dérivé
àB stock, bois, morceau de bois, et de holm, tle). elle
ne devint capitale qu'au xvu* s. (c'est Upsal qui 1 était
auparavant). En cette ville eut lieu en 1520 le fa-
meux Massacre de Stockholm^^t lequel Christiemll
crut consolider la domination du Danemark sur la
Suède, et qui n'eut pour effet que la chute de ce
{)rince, la rupture définitive de l'union de Calmar et
'avènement des Vasa (1523). Il a été conclu à Stock-
holm plusieurs traités de paix sous la médiation de
la France, notamment en 1719 entre la Suède et
l'Angleterre, et en 1720 entre la Suède, la Prusse
et le Danemark. — La prov. de Stockholm se com-
pose de parties des anc. provinces d'Upland et Suder-
manie; elle a pour villes principales (outre Stock-
holm) Carlberg, Marieberg, Nortelge, Drottningholm,
et compte 216 000 hab.
STOCKPORT, V. d'Angleterre (Cheiiter), sur la Mer-
sey, à 55 kil. E. N. E. de Chester et à 12 kil. S. E.
de Manchester; 52 000 hab. Grand commerce: draps,
chapeaux, tissus de coton, mousselines, lainages,
soieries. Canal par lequel la ville communique avec
Manchester; chemin de fer. Jadis ville forte et ba-
ronnie (appartenant aux comtes de Chester).
STÇGKTON , V. d'Angleterre (Durham) , sur la
Tees, à 17 kil. de son embouch. dans la mer du
Nord, à 32 JcU. S. E. de Durham ; 55 000 h. Bel hô-
tel de ville. Toile à voile, damas, drap, linge da-
massé , corderies , chantiers de construction mari-
times, fonderies de fer, etc. Grand commerce.
STOECHADESinsuLiE, auj. les Iles d'i7y«rei,Dom
donné par les anciens à un groupe dlles de la Médi-
terranée, sur les côtes de la Narbonaise. On distin-
guait les Petites Stœchades, sur la cèle du départe-
ment des Bouches-du-Rhène, en face de Marseille :
c'étaient Proté ou Themista (auj. Ratoneauj, Mae
ou Pompeiana (Pomègue), et Hypea {If); et les
Grandes Stœchades . c.-à-d. Sturium , PhentUy
Phila (auj. Porquerolles, Portcros et Itle du Levant
ou du Titan), qui sont les trois principales do
groupe de.s tles d'Hyères sur les côtes au dép. du Var.
STOFFLET (Nie), général vendéen, né à Luoé-
ville en 1751, m. en 1796, était fils d'un meunier et
avait servi 15 ans comme simple soldat, puis était
entré comme garde-chasse chez le comte de Colbert^
Maulevrier. En 1793, il se joignit aux insurgés de la
Vendée, se signala à la prise de ChoUet, de Fonte*
nay , de Saumur, et finit par être nommé major gé-
néral de Tarmée royale. A la mort de La' Rochejac-
quelein (1794), il s'empara du com mandement. H
eut d'abord quelque succès et .s'unit à Charette; mais,
s'étant bientôt brouillé avec celui-ci. il fit sa paix
avec la Convention (1795). Cependant, peu de mois
après, il reprit les armes à l'instigation dTes agents du
comte d'Artois, avec le titre de lieutenant général.
Cette fois, il fut pris et fusillé à Angers (1796).
STOÏCIENS, Stoici, secte de philosophes fondée à
Athènes vers l'an 300 av. J.-C. , avait pour chef Zenon
de Citium et tirait son nom d'un portique (en grec
stoa), où se réunissaient les disciples de Zenon, pour
recevoir les leçons de leur maître. Les Stoïciens di-
visaient la philosophie en 3 parties: Logique, Phy
sique ou Physiologie et Morale : ils la comparaienrà
un jardin: la logique en était l'enclos, la physiolo-
gie la terre et les plantes, la morale le fruit. En Uo-
rale, ib professaient une doctrine austère, regar-
daient la vertu comme le souverain bien, niaient que
la douleur fût un mal, croyaient à la Providenc'
et insistaient sur les causes finales. Ils résumaient
toute leur morale dans ces deux préceptes : Abstim ,
sustine. Ils soutenaient sur le bonheur du sage des
varadoxes qui ont prêté au ridicule. Les Stoïciens
les plus célèbres, après Zenon, furent, chez les Grecs ,
Chrysippe, Cléantne, Panétius, Posidonius, Atlic-
nodore de Tarse , Ëpictète , Arrien ; à Rome, Ca-
ton, Sénèque, Thrasèas, Musonius Rufus, Comutus.
Perse et remp. Marc-Aurèle. Juste-Lipse et Sciop-
Eius, chez les modernes, ont cherché à faire revivra
i Stoïcisme. On doit à M. Ravaisson un profond J/e '
STOK
— 1809 —
STRA
moire sur les Stoieiens (dans le recueil de l'Acadé-
mie des inscriptions), 1850.
STOKE, bg d'Angleterre (Nottingham) , au N. de
Nottingham. Henri Vil y défit Simnei en 1487.
8T0KB-UP0N-TBENT, Y. d'Angleterre (Stafford), sur
le Trent , à 3 kil. E. de Newcastle-under-Iine ;
46 000 h. Grande manufacture de porcelaine , créée
par Wedgwood, faïences, poteries.
8TOLBERG, Y. des États prussiens (Prov. Rhé-
nane), à 12 kil. E. d'Aix-la-Chapelle; 5000 h. Nom-
breuses manufactures établies par des réfugiés fran-
çais : fabriques de laiton, les premières del'Europe,
aiguilles, rails. Aux env., mines de cuivre et de zinc.
STOLBBRO-Âif-HÂRZ, ▼. dos Stats prussîens (Saxe),
à 80 kil. N. 0. de Mersebourg : 4500 h. Patrie de l'Ana-
baptiste Storch. Résidence des comtes de Stolberg.
STOLBER6 (Préd.Léopold, comte de), né en 1750
à Bramstedt (Holstein) , où son père était grand bailli,
m. en 1819, se livra jeune à la littérature, voyagea
en Suisse et en Italie avec Gœtbe et Lavater ; fut mi-
nistre plénipotentiaire du duc d'Oldenbourg à Copen-
hague, puis remplit diverses missions à St-Péters-
bourg, à Berlin, et fut chargé parle prince-évéque
de Lubeck de la direction du consistoire et des finan-
ces de ses États. Né luthérien, il ^juraen IflibO. Ses
{)rincipaux ouvrages sont des traductions en vers al-
emands de V Iliade d'Homère, d* Eschyle y et d'Os-
sian , une Relation de son voyage, et une savante Hist,
de la Religion chrétienne (Hambourg, 1806-18, 15 v.
in -8)., écrite au point de vue catholique, et que la
Propagande de Rome fit traduire en italien.
STOLBERG (la comtesso de). F. jLLBAirr.
STOLBOVA , vge de Russie, près de St-Péters-
bourg, auj. en ruines. Il y fut conclu en 1617 entre
la Russie et la Suède un traité qui déterminait les
frontières des deux États.
STOIX(Maximilien), médecin, né en 1742 à Er-
zingen (Souabe), mort en 1788, était d'abord entré
dans Tordre des Jésuites. Il en sortit en 1767 pour se
livrer à la médecine, et devint professeur à Vienne
en 1776. Il fut un des propagateurs de l'inoculation.
On a de lui: Ratio medendij 1777-80, 4 vol., trad.
par Mahon, \80/9 \ Aphorismi de cognoseendis et eu-
randis febribus, 1787, trad. parMahon et Corvisart.
STOLON (Cn. uaNius). F. uamus.
STOLPE, V. murée des États prussiens (Prusse],
ch.-l. de cercle, à 60 kil. N. E. de Cœslin, sur la
Stolpe (qui se jette dans la Baltique à Stolpemûnde);
10 000 hab. Toiles, lainages: ambre jaune et ouvra-
ges en ambre. Patrie de Runnkenius.
STONEHATEN, v. et port d'Ecosse, capit. du comté
de Kiucaidine, sur la mer Germanique, à 172 k. N.
d'Edimbourg; 3500 hab.
STONBHENGE, curieux monument du culte des
anciens Bretons, qui se trouve en Angleterre (comté
de Wilts), dans la plaine de Salisbury, à 12 ui. de
cette viÛe : il se compose de 4 rangées d'énormes
pierres brutes fquelques-unes ont 10" de long et 3
de large), placées debout et circulairement : on croit
que ce sont les restes d'un temple druidique.
STORA, bg et port de l'Algérie, sur une baie de la
Méditerranée, à 85 kil. N. E. de Constantine et à 4 k.
G. de Philippeville, dont il est le port, fut occupé le
7 oct. 1838 par les Français.
STORA -BT-KOPPARBERO (gouvt do) , uu des gouvts de
la Suède, dans la Suède propre, au N. , entre ceux de
Jaemtland au N. , d'Œrebro au S. et la Norvège à l'O. ;
36000 kil. carrés; 155000 hab.; ch.-l. Falun. Il est
formé de l'anc. DalécarUe. Lacs; mont, à l'O. Sol as-
sez fertile. Cuivre en abondance, d'où le 2' nom donné
à ce pays (Ko^pparberg veut dire mont de cuivre).
STORCH ou STORCK (Nie), dit aussi Pelargtu
(c.-à-d. cigogne y traduction grecque de l'allemand
stoTck) , enefdes Anabaptistes , né a Stolberg en Saxe,
m. en 1530 à Munich, exagéra les principes de Lu-
ther, prescrivit un 2* baptême, condamna Tétude
des Pères, des conciles, et même des belles-lettres,
TDais admit la liberté de conscience et donna ainsi
des bases ni us larges à l'Anabaptisme qui, remanié
Sar lui, s est perpétué jusqu'à nos jours. Luther le
t bannir de Saxe i>ar l'électeur: mais la ville de
Zwickau, la Franconie, la Souabe, la Silésie, la Po-
logne, se remplirent de ses adhérents.
8T0RCH (H. Fréd. de), économiste, né à Riga en
1766, m. en 1835, alla se fixer à St-Pétersbourg, y
devint professeur dans le corps des Cadets, précepteur
des filles de Paul I***, conseiller de cour, lecteur de
l'impératrice et entra à l'Académie des sciences de
cette ville, dont il fut élu vice-président en 1828. On
a de lui, entre autres ouvrages : Principes généraux
des Belles-lettres j St-Pétersb., 1789; Tableau histo-
rique et statistique de Vempire de Russie à la fin du
XVII* s., en allemand, 1797-1803 , ouvrage en partie
trad. en français dès 1801 ; dmu d'économie politi-
que, en français, 1815 et 1823, avec notes deJ.B. Say.
STOROB , lie de la mer du Nord , sur la c6te 0.
de la Norvège, à 45 kil. S. de Bergen; 2600 hab.;
26 kil. sur 15. Harald-Haarfager y tenait sa cour.
STORTHING, diète de la Norv&e: c'est un corps
représentatif et électif, composé oe 2 chambres, la
Ch. haute et la Ch. basse. Il s'assemble tous les trois
ans à Christiania, vote rimp6t, discute les lois, et peut
dans certains cas se passer de la sanction royale.
STOURBRIDGB, v. d'Angleterre (Worcester) , sur
la Stour, à 28 kil. N. de Worcester, 6500 hab. Lai-
nages, poterie, verreries, tanneries, briqueteries-
Usines à fer, houille, sable à verre.
STRABON, StrahOy célèbre géographe grec, d'A-
masée en Cappadoce, né vers 50 av. J.-C, apparte-
nait à une famille qui avait joué un rôle sous les an-
ciens rois de Pont. Après avoir reçu une éducation
distinguée, U voyagea dans l'Asie- Mineure, la Syrie,
l'Egypte, la Grèce, l'Italie, vécut longtemps à Rome,
et mourut dans les dernières années de Tibère. 11
avait composé des Mémoires historiques (qui sont
perdus), et une Géographie en 17 livres, dont la ma-
jeure partie nous est parvenue. Malgré quelques er-
reurs (notamment sur la direction des Pyrénées),
c'est, avec celui de Ptolémée , le meilleur ouvrage de
ce genre que nous ait laissé l'antiquité : l'histoire .
la religion, les mœurs, les institutions des diflérentf:
peuples y sont mêlées aux descriptions géographi-
ques; l'histoire doit à ce livre une foule de rensei-
gnements précieux. Strabon a joui au moyen flge
d'une telle autorité qu'on ne l'appelait que le Géo-
graphe. Les meilleures éditions de Strabon sont celles
de Siebenkees et Tzschuke, Leipsick, 1796-1818.
7 vol. in-8; de Falconer, Oxford , 1807, 2 vol. in-fol.;
deCorai, Par., 1815-19 .de G. Eramer, Berl., 1844-52 :
de DUbner et Ch. Muller, dans la collection Didot.
1853-58. On en a des trad. latines par Phavorinus et
Tifernas, Rome, 1469, et par Xylander, BAle, 1571 .
et une excellente tn&duction française, publiée avec
le texte et accompagnée d'éclaircissements, pa'
MM. Laporte du Theil, Gosselin, Corel et Letronne.
Paris, 1805-1819, 5 voL grand in-4. Une traductio.'
française compacte, en un seul volume, a été donnée'
en 1861, par M. Tardieu.
STRADA (Famien), Jésuite, né à Rome en 1572.
m. en 1649, professa 15ans la rhétorique au coUégo
romain. Il a laissé, entre autres écrits : De belloBel-
gico décades duo, Rome, 1632-47,2 vol. in-fol., ren-
fermant l'histoire des Pavs-Bas de 1555 à 1590. i:
avait composé une 3* décade, mais l'Espagne en em-
{ lécha, dit-on, la publication : Strada est pourtant
àvoraole à la cause de l'Espagne et du catholicisme.
Il se fait en outre remarquer par une latinité pure.
Son ouvrage est un des plus importants pour l'his-
toire des Pajs-Bas. H a été traduit en français par
Duryer, Pans. 1644.
STRADAN (ïean), peintre flamand, né à Bruge^:
en 1536, m. vers 1606, passa la plus grande partie
de sa vie en Italie, se fixa à Florence où il travailla
avec Vasari, fut appelé à Naples par Juan d'Autriche
pour peindre les hauts faits de ce prince, et revint
passer ses dernières années à Bruges. Parmi ses
H. 114
STRA
— ' iblo —
STRA
tableaux, on remannie surtout un Chrùt sur la
€rû4a, aimiêl le bMifrMu vrésente V éponge ^ à Brur
giÉ, kn.i€ par Ph. Galle, sa manière est sarante et
granoioae, fnais eon dessin un peu lourd.
snAMILLA (Alexandre), eompositeur et chan-
teur, né à Naples vers 164Ô, possédait une voix ra-
?i séante, ti avait enlevé une jeune Vénitienne de
famille noble et l'avait emmenée à Rome : la famille
outragée aposia des assassins pour le tuer lorsqu'il
sortirait de 8t-iean de Latran, où il devait chanter
na dt ses plus beaux oratorios ; mais les assassins se
laissèrent émouvoir par son chant et épargnèrent sa
vie (ee triomphe de U musique a fourni à Nieder-
meyer le sujet d'un intéressant opéra-comique). Deux
ans après ,11 succomba sous les coups de nouveaux
meutriers, soudoyés nar le père de la jeuoe femme.
snADIYABIUS (Ant), habile fkctêur d'instru-
ments à cordes et à archet, né vers 1670 à Crémone,
m. vers 1 746, était élève des Amati, et eut pour élève
Joseph Guamerius. qui pourtant resta au-dessous
de lui. Ses violons jeiiissent d'une si Rraqde réputa*
tien qu'ils se sont vend os Jusqu'à 10000 fr.
snUkPFOEB. V. d'Angletem (Warwick) , surl'A-
voB. à 15 kil. S. 0. de Warwick; 5S00 hab. Patrie
de shakspeare.dont on y voit la maison natale.
8TEAFFORD (Thomas urtNTWORTH, comte de),
homme d'État, né à Londres en 1693, d'une famiUe
alliée au sang royal, entra en 1621 au Parlement, y
débuta avec éclat en se posant comme l'antago-
niste de Buckingham, ministre et (kvori du roi, et
comme le défenseur des franchises nationales, fut
Sour ee motif privé de la place de garde des archives
'York qu'il occupait, donna l'exemple de refuser le
payement d'un impôt Olégal et subtt pour ce bit la
Buekinçhi
les I , qui le créa pair soiis le nom Hé Strafford, et le
nemmi président de la cour du nord, nuis gouver-
BPiir d'Irlande (1632-39). L'opposition le considéra
dès lors comme s postât. Strafford rendit des services
essentiels à Charles tout le temps que ce prince gou-
verna sans parlement : il obtint quelques succès sur
les rebelles a'Ëcosse, mais Charles l'empêcha d'ache-
ver sa victoire. Quand le roi entêté contraint de réunir
le Parlement, le puritain Pym , un des membres de
cette assemblée, l'accusa de trahison, provoqua une
enquête contre lui, et la soutint devant les lords;
ceux-ci, cédant à la crainte d'un mouvement popu-
laire, le condamnèrent à mort. Le roi, dont il n avait
été que llnstrument et qui avait promis de le sauver,
eut la lAeheté de signer l'arrêt, qui l^t exécuté le
12 mai 1641 : Strafford subit le supplice avec fermeté.
Cette mort fut le prélude de celle de (Charles lui-
même. Sous Charles 11, la mémoire de Strafford fut
réhabilitée. On doit à Lally-Tolendal un Essai sur
Strafford, Londres, 1795.
STftALSUND, V. du roy. de Prusse (Poméranie),
oh.-i. de la régence de Stralsund et Jadis de la Po-
méranie suédoise, à 240 k. N. de Berlin, sur la Bal-
tique, vis-à-vis de l'Ile de Rugen; 20000 hab. Bon
Kori. Cathédrale St-Nicolas, église Ste-Marie, bel
êtel de ville, surmonté de 7 tours, monnaie, ar-
seaaL Oymnase, école de navigation, bibliothèque,
oahinet de médailles. Lainages, distilleries, rafAne-
riee de suere, manuf. de tabac, fabriques de cartes à
jouer, chantiers. Commerce maritime actif.^-Fondée
en 12()9 par le prince de Rugen, cette ville entra en 1242
dans la ligue hanséatique. Elle fut longtemps une
des plus fortes places de l'Europe : Wailenstem Paa-
siégea vainement en 1628: Frédéric-Guillaume l'en-
leva en 1678 à la Suède, à laquelle ^ avait été at-
'tribuée par le traité de Westphalie (1648) ; les armées
eombinees de Russie, de Prusse et de Danemark s'en
emparèrent en 1713. Rendue à la Prusse en 1720,
•Ue fut prise en 1807 par les Français, que com-
mandait le maréchal Brune ; elle retourna à la Prusse
en 1815. — La régenoe de Stnlsund a pour bornes
au N. et à l'E. la Baltique, au S. S. et au S. la ré-
gence de Stettin , au S. 0. et à l'O. le grand-du-
ché de MecklembQurg-Schwérin : 125 kil. fur 40 de
l&rgeor moyenne; ^nv, 185000 h.
STRAlIGt (Robert) . graveur écossais, né aux Or-
cad^s en 1725, m. en 1795. On a de lui, entre autres
ouvrages : Charles I, de Van Dyck ; CUopâtre, Vénus,
l'Annonciation, Cujndon endormt, du Guide; BéU-
saire, deSalvator Rosa; Ste Agnès, du Dominiquin;
SU Céeik, de Carie Maratte; la madeleine et S. U-
r&me, duCorrége- la Mort deDidon, Abraham ren-
voyant Agar, Estker devant Assuénu , du Guerchin;
Danaé, Vénus et Adonis , duTitien; S, Jean enfant,
de Murillo. Son burin est fort doux et son desbiu
correct.
STRAPAROLA (Gian Francesco) , conteur iUdion
du commencement du xvi' s., auteur des Piaeeiolt
notte (1550; souvent réimprimé). La trad. fr. {Us
Facétieuses nuits), par Lou veau et Larivey (1560-73)
a été réimprimée dans la Bibl. Elxevir.. 2 voL in-16.
STRASBOURG , Argentoratum , ch.-I. du dép. du
Bas-Rhin, sur IMU, à3 kil. de son embouchure dans
le Rhin, à 458 kil. B. de Paris par la route et 507 par
le cbemm de fer: 82014 hab. Place de guerre de l'*
classe; évèché catholique, consistoire luthérien, sy-
naffogue; trib. de l'* inst. et de commerce; académie
universitaire, facultés de théologie protestante, de
droit, de méclecine. des sciences et des lettres ; lycée,
école normale, séminaire, hôpital militaire d'in-
struction, cours de clinique et d'anatomie, école d'ar-
tillerie, Sociétés des sciences naturelles, Soc. afjii-
cole, Soc. des arts, bibliothèaue, cabinet d'histoire
naturelle, jardin des plantes, observatoire, orangerie.
Cathédr. magnifique, dont la tour a 142* de haut.
et qui renferme une fameuse horloge astronomique
(exécutée en 1352, arrêtée pendant fort longtemps,
rétablie par Scbwilgué en 1842), beau temple pro-
testant oe St-Thomas, qui renferme le tombeau du
maréchal de Saxe par Pi^alle: palais impér. (où loge
l'évêque), palais de justice, tnéêtre, arsenal, caser-
nes, fonderie de canons; oelles promenades (doot
deux ont des obélisques, en l'honneur de Rléber et
de Desaix); statue deGutenberg, par David d'An-
gers (1840). Grande industrie : filatures, bonneterie,
travail des peaux, chaussons et gants fourrés, quii>-
caillerie, coutellerie, horlogerie , orfèvrerie, pro-
duits chimiques, fabriques de tabac, brasseries; prî-
tes de foie gras et jambons renomm&s. Banque, com-
merce immense entre l'Allemagne d'une part, Pariiei
Lyon de l'autre. Plus, chemins de fer. A 2 k ae Stras-
bourg, est le pont de Kehl, sur le Rhin, Qui mhe
de France dans le grand-duché de Bade. Une foule
d'hommes remarquables sont nés dans celle ville
ou y ont résidé : Gutenberg, Bucer, Scbo^nin,
Brunck, Oberlin, Schweigbaeuser, Kléber, Keller-
mann, Andrieux. — Argentoratum fut, dit-on, fon-
dée par Drusus, frfere de Tibère , vers l'an lô av.
J.-C., sur le territoire des Triboct, et comprise dans
la l'* Germanique. Julien y battit les Allemands et les
Francs en 357. Brûlée par Attila, elle fut relevée
sous le nom de Strasbourg (c.-à-<i. bourg sur la route),
parce qu'elle était sur U route qui conduisait de Gaulf
en Germanie. Réunie au roy. de Lorraine dans le
XX* s., elle devint en 1205, après plusieurs révolutions,
ville impériale, et entra dans diverses ligues avec les
villes souabes. fille fut des premières k embrasser le
Protestantisme. L'emp. Ferdinand II y établit en
1621 une université protestante. Louis xIV a'empan
de Strasbourg (1681) en pleine paix, d'après une dé
cision des Chambres de réductipn : ce fut une des
causes de la guerre du Palatinat; elle lui fut assurée
Sar la paix de Ryswick (1697), et devint la capital
e l'Alsace. Tout en peraant son indépendance po-
litique, elle garda de grands privilèges : elle eutuo
gouvernement municipal, un grand et un petit séoat,
et conserva un pouvoir judiciaire sans appel; mais le
roi y nommait, pour le représenter, un mréteurroyv.
STRATÈGE, c.-à-d. général, nom donné chez le>
STRO
— 1811 —
STRO
aoc Gpms à tout oh«f d'innée , désîfpna spéciale-
ment dans les damiers temps de leur ind^eadanee
las ebelii des deui ligues acnéemie et étoUenne.
STRATOlff de Lampsaque , pliilosophe péripatéti-
Qi«B,di8cipie de Théopnrasta, lui suecécia dans la di rec-
tioD du Lycée ?ers ?89av. J.-C ,et mourut vers 370. Il
avait passé une partie de sa vie en Egypte, et avait
élevé Ptolémée Philadelpbe, qui se montra fort re-
connaissant envers luL Ce philojophe expliquait tout
par la force productrice de la nature (phytit^ en
grec) et par les lois de la physique et de la mécani-
3ue, ce qui le fit surnommer le Physicien, N*aceor-
ant ftla nature ni intelligence, ni conscience d'elle-
même, 11 fut regardé comme athée.
SIHATONICE, princesse greooue d'une grande
beauté, fille de Démétrius Poliorcète, épousa Séleu-
cus Nicator, roi de Syrie (vers 390). Antiocbus Soter,
fils de ce prince , devint amoureux de sa belle-mère
au point d^en tomber gravement malade: le médecin
Êrasi strate, qui avait deviné la cause de son mal.
quoiqu'il la cachât avec soin, ayant déclaré que le
seul moyen de le sauver était de l'unir à la prin-
cesse , Séleucus consentit à rompre son propre ma-
riage pour la lui céder.
STRATONICÉE, auj. Eski-hisiêr ^y. de Carie, au
centre, à 110 k. S. E. deSmyrne , fut ainsi nommée en
j'honneur de Stratonice. C'est dans cette ville qu'on
a trouvé l'original latin de la loi de Maaimum pu-
bliée en 301 par Dioolétlen.
STRATOS. anc. v. d'Âcamanîe, prés de TAché-
loQs etde la frontière d'fitolie, était un poste militaire
important; aussi futpelleoccupée parlesÉtoliens dans
leurs guerres contre les rois de Macédoine et les
Homaîns. On en troure des ruines près du village
actuel de LépéUm,
STEACBINGEN , Cattra Àuaustanaf v. de Bavière
(Bas-Danube), sur le Danube, à 86 kil. N. 0. dePas-
sau; 8000 bab. Tribunaux, école latine, école nor-
male, figlise St-Jacques, avec une tour de 91".^
Jadis capit. de la Basse-Bavière et titre de duché.
Plusieurs fois assiégée. Prise en 1743 par les Autri-
chiens qui la rendirent en 1745, mais démantelée.
STRËLITZ, nom de 2 villes du duché de Mecklem-
bourg-Strélitz, qui ont donné leur nom au duché :
Neu'Stréiitx {Nituv^StréUix) , capit. du grand duché,
à 140 kil. S. E. de Schwérin; 6500 bab. Chftteau
ducal, gymnase dit Carohnum, bibliothèque, cabi-
net de médailles. — ÀlP-Strélits { Vieu^-StréUtg) , à
6 kil. S. E. de Neu-Strélitz; 4000 h. Pabn(|ue8 de ta-
bac, Unneries. — La Nouv. Strélitz fût bfttie en 1733.
STRÊLITZ, c.-à-d. en russe, chasseurs ^ tireurs,
corps d'infanterie russe institué vers 1545 par lecrar
Ivan IV, montait à 40000 hommes et fournissait la
garde impériale. C'étaient des troupes permanentes,
célèbres par leur bravoure; elles formaient la garde
du czar, et avaient beaucoup de privilèges; mais elles
en abusèrent et s'insurgèrent souvent, surtout au
commencement du règne de Pierre le Grand, à l'in-
stigdtion de sa soeur Sophie. Pierre, pour les pu-
nir, les décima en 1698, et bannit le reste : ils fu-
rent relégués à Astrakan. Une nouvelle tentative de
révolte des Strélits contre Pierre le Grand amena
la destruction complète du corps en 1705.
STR£NGN.£S, v. de Suède (Nykœping), sur le lac
Maelar. à 65 kil. N. de Nykœping; 1300 bab. Êvèché
luthérien ; gymnase. Lycée ou l\it élevé Gustave Vasa.
STBIDO, Stridmia, bg de Hongrie (Szalad), à
25 kiL N. N. 0. de Warasdin. Patrie de S. Jérôme.
STRIEGAU, y. des États prussiens (Silésie), ch.-l.
de cercle, à 57 kil. 0. S. 0. de Breslau. Tribunaux.
Le grand Frédéric y battit les Austro-Saxons en 1745.
STRlGOmB, ville de Hongrie. F. cran.
8TBIVAL1 , nom moderne des Strofhades.
STBOEMOB (tle), la principale des Iles Féroé, par
9- SO' long. 0., 62' 10' lai. N. : 60 kil. sur 22; 2600 h.j
eb.-l.,Thorsbaven.Trè8-montueuse;oôteséchancrées.
STROGONOP ou stbooànop, anc. famille russe,
connue dès le xvi* s., a fourni plusieurs personnages
distingués : le oomte Alexandre, né vers 1T50, m. en
181 1 : il habiu longtemps Paris, fUt à son retour
nommé président de l'Académie dés beaut-arts de
de 8t-Pétersbourg, ci fut le Mécène des artistes et
des gens de léttrM; -- le comte Paul, neveu d'A-
lexandre, qui fit avec éclat les campagnes d'Autriche
n 805), de Prusse (1 807) , de Moldavie contre les Turcs
(1809) , de France (1813-14) , M fût tué sous les murs
ae Laon (1814); — le comte Grégoire, 1T70-1857,
successivement ambassadeur à Madrid , à Stockholm ,
à Constantinople (1822): dans ce dernier poste^ il
défendit avec ftrmeté les intérêts religieux et politi-
ques des Grecs; ^ le oomte Serge, gouverneur de
Riga où il se fit remarouer par sa bienfhisanoe, puis
curateur de l'Université de Moscou, à qui on doit la
publication de travaux archéologiques importants.
STROMBOLt (tle), Stféngylêy une des Iles Lipari,
la plus septentr. du groupe, par 12" 52' long. E.,
88" 43' lat. N. : 6 kil. sur 3; lieu principal, Inostra
(1000 h.). Ile volcanique : on y remarque un cratère
haut de 700", qui vomit sans cesse une fumée rou-
geétre. Sol très-fertile; pèche active; soufre, pierre
ponce. Duquesne et Ruyter se livrèrent nn combat
naval près de Stromboli, 1676.
STRONGOU , Pétilles, v. dltalie (Galabre Dltér. ,
2«), à 60 kil. N. E. de Catanzaro; 2000 bab. Ëvèché.
Aux en V., mines d'or, d'argent, de mercure, de soufire.
STRONGYLE. F. STROHBOU et NAXOS.
STROMTIAN, vge d'Ecosse (Argyle), à 50 kil. S.
0. du Fort-William. Aux env. , mines de plomb dans
lesquelles Kirwan et Hope ont découvert, en 1790,
le minéral qui a reçu de là le nom de strontiane,
STROra ADES,au}. Sfrtva 2t\groupe de 4 peti tes tles
de la mer Ionienne, près de la côte O. de la Messénie et
au S. de Zacynthe, étaient censées la demeure des
Harpyies depuis aue Calais et Eéthôs, fils de Borée,
les avaient chassées de la Thrace.
STROUD, V. d'Angleterre (Glocester), à 14 k. 8. de
Glocester,surla Frome etlaStroud-Water;45000h.
Importantes fabriques de draps et de lainages, fou-
leries, teintureries renommées : les eaux de la Stroud
sont excellentes pour la teinture. Commerce actif
que favorise un canal.
STROZZI, anc fkmille de Florence, qui eut long-
temps la régence de cette république, s'est distinguée
dans les sciences et les lettres aussi bien que dans la
politique et les armes. EUe avait des possessions en
Toscane, dans les Ctetsde rSglise, et à Napies. Alliés
aux Valois, les Strozxi recevaient des rois de France
le titre de cousins.
STUOZZi (Pallas), savant et homme d'Stet, né à Flo-
rence en 1372^ m. en 1462, consacra sa grande for-
tune à recueillir et faire copier des manuscrite grecs
qu'il tirsit à grands frais de la Grèce même : c'est à
lui qu'on doit VAlmageste de Ptolémée, les Ftes de
Plutarque, les Œuvres de Platon, la Politique éPA-
tistote. Placé en 1428 à la tète de l'Université de Flo-
rence, Il réleva au plus haut degré de splendeur.
Ennemi déclaré des Hédicis, il fut contraint, quand
ils eurent usurpé le pouvoir, de se réfVigier à Padoue,
où il mourut. — Son petit-fils, Philippe, né en 1488,
épousa une parente des Médicis (Clarioe, fille de
Pierre et sœur de Laurent 11), mais n'en fût pas
moins le défenseur des libertés publiques contre cette
fsmille : il refusa une prineipaute que lui ofl'rait
Léon X (qui éteit un Médicis), et eut la principale
part à la révolution de 1527 , qui enlevait Florence à
l'influence des Médicis et y réublissait l'ancienne
forme du gouvernement; cependant, fatigué de l'anar-
chie, il aida au triomphe au duc Alexandre de Mé-
dicis (1530), qui le créa sénateur; mab il se brouilla
bientôt avec ce mauvais prince et s'éloigna. Rèftiffié
à Venise, il tente en 1537, à la tète d'émigrés flo-
rentins, de rentrer dans sa patrie, mais fut surpris
à Moniemurlo par Vitelli , et enfermé dans la cite-
delle de Pistoie : il s'y coupa la gorge (1538), en ap-
prenant qu'on allait remettre la place à Cosme I, suc-
cesseur d'Alexandre.-- Pierre, fils atnédu préc, et
STRO
— 1812 —
STLA
eoutiii germain de U reme Catherine de Médicis,
entra au aenrioe de U France, bit nommé général
dea galèrea , puis maréchal de FfDioe, conduisit en
1564 et 65 une eipédition an secours de Sienne, as-
siégée par Côme I, mais fnt hattn à Marciano et à
Lucignano. Il commanda deoz ans plus tard, mais
sans grands succès, Tannée du jpape Paul IV , et fut
tué en 1558 au siège de Thionnlle. —Léon, frère du
urée , 1515-54, entra dans l'ordre de Malte, fàt chef
d'escadre au serrice de la France, fut enipoyé en
Scoese avec 30 galères pour secourir la reine Marie de
Lorraine, dirigea des expéditions sur les cdtes d'Espa-
gne et en Italie, investit le fort de Scarlino (princi-
pauté de Piombino), et y fut bleseé mortellement. —
Philippe, (Ils de Pierre, né à Yoiise en 1541, fût en-
fant a'nooneur du Dauphin (depuis François II) , de-
vint colonel des gardes-françaises (1563), lit des pro-
diges de valeur aux batailles de La Roche-Âbeille, de
Moncontour et au siège de Ia Rochelle, commanda
les secours fournis par Catherine de Médicis au prieur
de Crato, reconnu roi de Portugal, mais fut pris à la
bat navale des Açores par Tamiral espagnol Santa-
Gniz, qui eut la barbarie de le jeter à la mer (1582).
8TB0ZZI (Titus Vespasien), poète latin moderne, né
en 1432 à Ferrare.m. en 1501, fut chargé de diverses
missions par les ducs de Ferrare , et présida le conseil
des Douzot mais se rendit odieux au peuple. Il a laissé
des poésies erotiques, des satires, aes épigrammes:
ces poésies se font remarquer par leur élégance. —
Sonfiis, Hercule, 1471-1508, partagea avec lui la pré-
sidence du conseil des Douze à Ferrare et encourut
aussi la haine du peuple. Au moment de se marier,
il périt assassiné : on soupçonna le duc Alphonse I
^ aimait sa fiancée. Il alaisBé des poésies latines
(imprimées avec celles de son père, Venise, 1513).
STRUENSÉE (Jean Fréd.), homme d*Stat, né en
1737, à Halle, en Prusse, était fils d'un théologien
danois. Il se fit recevoir médecin , puis tenta la profes-
sion d'écrivain, mais sans grand succès, et ne se dis-
tingua longtemps que comme homme de plaisir. Cou-
vert de dettes, il songeait à quitter son pays et à
passer aux Inoes quand il fut jirésenté à la cour de
Danemark (1768). Il plut au roi Christian VII, qui le
nomma son médecin particulier, devint bientôt son
favori, l'accompagna dans ses voyages, ftit chargé
de l'éducation du prince royal, acquit un pouvoir
sans bornes sur la jeune reine Caroline-Mathilde,
réussit par elle à renverser le ministre Bemstoif
(1770), fut nommé en 1771 premier ministre et ac-
complit une révolution complète dans l'fitat en abo-
lissant le conseil privé et rendant à la royauté le
pouvoir qu'avait urârpé l'aristocratie, en donnant la
liberté de la presse, en faisant d'utiles réformes dans
les finances, l'industrie, les lois pénales, et en dimi-
nuant l'influence de la Russie. Mais ces changements
ne furent point opérés avec assez de prudence : la
reine douairière Julie et le comte de Rantzau-Ascfa-
berg se mirent à la tète de ses ennemis, l'accusèrent
de conspirer, et obtinrent du roi son arrestation, ainsi
que celle de la reine Caroline, avec la(|uelle on l'ac-
cusait d'entretenir un commerce criminel. Mis aus-
sitôt en jugement, il fut promptement condamné par
des j uges passionnés et eut la tète tranchée en 1 7 72.Son
ami Brandt, qui avait partagé son étonnante fortune,
périt avec lui. — Son frère. Ch. Auguste, partagea
sa disgrâce, mais échappa à la mort et retourna en
Prusse, où. le roi lui confia le ministère des finances
(1791); il mourut en 1804. U avait écrit sur Tart mi-
litaire et Tarchitecture militaire.
STRUVE (Georffe Adam), Struvttu, jurisconsulte,
né en 1619àMagdebourg,m.en 1692. Ses principaux
ouvrages sont le Juris feudalis tyntaqmaj et le Ju-
risprudenii^Bcivilii syntagma. —Son fils, Burckhard
Gotthelf Slruve. 1672-1738, archéologue et biblio-
papbe, a donné : ÀrUiquitaies romafue, 1701; Bi-
oliotheea juris selecta, 1703 ; Bibl. librorum rario-
tum, il 11, et le Corpus fcûtorùr Germanicx^ 1730.
STRUVE (F. G. Wilhelm), astronome russe, né
â Altona (Holstein) en 1793, m. en 1864; dirigea
pendant vingt-six ans l'Observatoire de Dorpat, éta-
blit celui de Poulkova; présida au levé topogra-
phique de la Russie, auquel se rattache une des
grandes opérations geodésiques de ce siècle, la me-
sure d'un arc de 26* entre le Danube et la mer
Glaciale; enfin s'entendit avec les principaux astro-
nomes die l'Europe pour la mesure d'un arc qui tra-
verse le continent deonis l'Oural jusqu'à VO. de
rirlande. U a publié ae nombreux travaux insérés
pour la plupart dans les Mémoires de C Académie de
Sûint Pëtcrthourp.
STRY, V. murée de Galicie, ch.-L de cercle, sar
le'Strv (affluent du Dniester), à 65 kil. S. de Lemberg;
6000 nab.— Le cercle a pour bornes ceux de Braecany
au N. , de Stanislavov à l'B. , de Sambor à TO., et h
Hongrie au S. ; 220 000 hab.
STRTMON, aui. Stroyma ou Xara-fo», fleuve de
Thrace et de Macédoine, sortait de THémus, coulait
au S. et tombait, un peu au-dessous d'Amphipolis.
dans un golfe de la mer Egée, appelé de là Sfrymo-
fiici» stniif (auj. G. dPOrfano ou de Conleita). Son
cours était jadis compris tout entier dans la Thraoe :
filus tard, fa partie inférieure de ce fleuve forma la
imite entre la Thrace et la Macédoine.
STUART, famille royale qui régna d'abord sur
l'Ecosse, puis sur toute la Grande-Bretagne, amt
pour chef un certain Walter, issu, dit-on, de Ban-
^0, thane ou chef de Lochaber, qui avait été asas-
siné par Macbeth. Accueilli vers 1060 à la cour de
Malcolm UI. roi d'Ecosse, Walter y devint »ènéàio\
du prince (en écossais, stiMNrf); ses descendants
conservèrent depuis ce nom. Un d'entre eux, Wal-
ter IV, ayant épousé Marjaria, fille du roi d'S-
cosse Robert I, derint père d'un prince qui régni
sur l'Ecosse sous le nom de Robert II (1370-90): li
fut ainsi le chef de la dynastie des Stoarts. Les des-
cendants de Robert régnèrent sur l'Ecosse jusqu'à
Jacques VI qui, en 1603, fut appelé au trône d'An-
gleterre sous le nom de Jacques I , et réunit ainsi les
deux couronnes. Ses droits sur la couronne d'Angle-
terre étaient fondés sur le mariage de Jacques IT,
son grand-père maternel, avec Marguerite, fille de
Henri VII. Le règne de cette dynastie finit dans les
mâles en la personne de Jacques II , exclu du trdne
par la révolution de 1688. Toutefois Marie, épouse
de Guillaume d'Orange qui venait d'être appelé au
trône d'Angleterre par cette révolution, était fille de
Jacques II, et Anne, qui succéda à Guillaume (1703-
1714), était sœur de Marie. Après cette dernière, et
pendant que la maison de Hanovre occupait le trftne,
plusieurs prétendants issus de Jacques II firent de
vains eflbrts pour ressaisir la couronne; enfin la fa-
mille s'étei^iten 1807 enlapersonnede Henri-Benott
Stuart (F. ci-après).— Pour les princes de cette mai-
son qui ont régné, F. jacqubs,cbarlss. mabib, Ama.
STUART (Jacques Edouard), dit le Chevalier de St-
George^ fils de Jacques II, né en 1688, m. à Rome
en 1766, fat reconnu, en 1701 , à la mort de son père,
roi d'Angleterre, sous le nom de Jacques III, par
Louis XIV, et espéra longtemps que U reine Anne,
sa sœur, le nommerait son successeur. En 1715 eut
lieu une tentative en sa faveur; le duc d'Aigyle U
rendit inutile en battant à Sherifmoor le comte de
Mar, qui était à la tète de ses partisans; Jacques-
Edouard parut lui-même en EcSuse en 1716, mais
sans plus de succès; Albéroni songeait à le rétablir,
mais les plans de ce ministre échouèrent (1719).
Enfin, son fils Charles- Edouard tenu de nouveau la
fortune en 174S, pendant la guerre de lasucoessioa
d'Autriche, et le fit proclamer en Ecosse; mais cette
fois encore, Jacques vit son espoir déçu. Il passa 1:
reste de sa vie en Italie. C'était un prince pieux, pa-
cifiipie. mais sans talents. U avait épousé en 1719 la
petite-fille du grand Sobieski, dont il eut S fils.
STUART (Ch. Edouard), dit le Prétendant et le Cornu
d'iélbany, fils a!né du préc., né à Rome en 1720. viat
en France en 1744, comptant y trouver des sesours
STUR
— 1813 —
STUT
afin de reconquérir pour son père la couronne d*An-
^'le terre, alla dôbai^uer en Ecosse en 1745, réunit
autour de lui beaucoup de chefs des highlandtf en-
tra dans fidimbourg, battit Tennemi à Preston-pans
et pénétra jusqu'à Derby, à deux journées de Lon-
dres; mais rindiscipiine et l'irrésolution des cbefs
écossais le forcèrent à la retraite. De retour en
Ecosse, il gagna la bataille de Falkirk, mais fut
vaincu à Gulloden (1746) ; il se vit obligé dt^ se cacher,
•t ne réussit qu'avec des peines inouïes à s'échap-
per et à regagner la France. Forcé de sortir de
France après la paix d'Aix-la-Chapelle (1748), il alla
chercher un asile en Italie, où il vécut sous le nom
de Comté (TÀlbany. U reparut en Angleterre en 1753
et 1761, mais furtivement et sans réussir à rien; il
mourut à Florence en 1788, sanspostérité. Gharles-
fidouard avait dans sa jeunesse du feu, de l'audace
et des manières chevaleresques; dans ses dernières
années, il s'abandonna honteusement à l'ivrognerie.
U avait épousé en 1772 la belle comtesse de Stoiberg.
avec laquelle il ne vécut pas longtemps d'accora
(V. àlbant). Amédée Pichot a donné en 1829 son
Histoire; Klose a publié ses Mémoireg, Lond., 1845.
STUART (H. Benoit), 2* fils de Jacq.* Edouard, né
en 1725, m. en 1807, porta d'abord le titre de duc
d'York. 11 entra dans l'Ëglise, vécut à Rome et fut
créé cardinal d'York; à la mort de son frère (1788),
se regardant comme roi légitime, il se fit nommer
Henri IX. En lui finit la race masculine des Stuarts.
STUART (lady Arabella), fille de Charles Stuart,
comte de Lennox, frère cadet de Henri Damley (le
2* époux de Marie Stuart) , descendait de Henn VII
par une fille de ce prince, Marffuerite, et pouvait
avoir des prétentions sur le trône d'Angleterre. Après
la mort d'Elisabeth, quelques nobles avant conçu à
son insu le projet de la placer sur le trône àTexclu-
iion de Jacques, roi d'Ecosse, ce prince bt fit jeter
dans une prison o& elle resta jusqu'à sa mort, qui
edClieu «n 1615. Elle avait alors 38 ans.
8T0ART (James), architecte et antiquaire, né en
1713 à Londres, m. en 1788, visita avec Revett l'I-
talie et la Grèce de 1750 à 1755, dessina les princi-
paux monuments d'Athènes, et publia à son retour
les ÀnHguités ^Athènes ^ ouvrage magnifique, en 4
vol. in-fbi., 1762-1815, traduit par Feuillet, 1808-
1815, et complété depuis par un Suftplément (1830).
STUART (JJ, comte de Bute. F. butb.
STUHLWEISSEBfBOU&G, AWa Iteffia en latin
moderne, SxekeS'Fejenar en madgjar, v. de Hon-
grie, ch.-l. de comitat, à 58 kil. S. 0. de Bude;
20000 hab. Evéché. Belle cathédrale et quelques au-
tres édifices. Ruines qui prouvent son ancienne im-
portance (elle a été 500 ans la résid. et le lieu de sé-
pulture dee rois de Hongrie). Eaux thermales. Fon-
dée par S. Etienne au commencement du zi* s.,
elle fut prise par Soliman en 1543 ; reprise sur les
Turcs en 1601, par le duc de Mercœur; occupée de
nouveau par les Turcs en 1602; elle ne fut définitive-
ment reprise qu'en 1688 par Léopold. Elle fut dé-
mantelée en 1702.^ Le comitat de St., dans le cer-
cle au delà du Danube, entre les comitats de Pesth.
Toba, Veszprim, Rœmœrn, compte 182 000 hab. Soi
montagneux au n., plat et marécageux ailleurs.
STUHM, b^ des Etats prussiens (Prusse), à 20 k.
N. E. de Manenwerder; 1200 hab. Gustave-Adolphe^
wi de Suède, y battit les Polonais en 1628.
STUBA, nom de 2 riv. des Etats sardes : l'une af-
fluent du Pô, où elle tombe à 4 k. N. N. £. de Turin,
& 60 kil. de cours, — l'autre ^ dont le cours est de
155 k , arrose la proT. de Corn et tombe dans le Ta-
aaro à Cherasco. De 1801 à 1814. cette dernière a
donné son nom au dép. franc, de la Stura, formé de
^A partie S. 0. du Piémont, qui avait pour ch.-L Coni.
STJJKE{etrkok), l* Ancien f administrateur du roy.
de Suède ^rès la mort de Charles VIII, son onde
U47O-1503), soutint avec succès la Ruerre contre
Caristian I de Danemark et repoussa les Russes de
la Finlande» mais eut à lutter contre lee ennemis
intérieurs, qui le renversèrent en 1497. Rétabli en
1501, il chassa les Danois de la Suède, et garda le
pouvoir jusqu'à sa mort, en 1503. Stenon-Sture fit
entrer les laboureurs dans les diètes de l'Etat, fonda
l'Université d'Upsal. et introduisit l'imprimerie en
Suède.— Svante Nilson Sture, maréchu de Suède,
remplaça Stenon Sture comme administrateur, gou-
verna la Suède de 1503 à 1512, et laissa en mourant
le pouvoir à son fils Stenon Sture. — Stenon Sture,
le Jeune, administrateur de Suède de 1512 à 1520,
combattit à main armée Gustave Troll, archevêque
d'Upsal (1517) , qu'un parti lui opposait, etlerédmsit
à se réfugier en Danemark, mais fut bientôt en
guerre avec Christian 11^ roi de ce pays : d'abord
vainqueur des Danois (1518), il fut en 1520 vaincu
lui-même à Bogesund et mourut de ses blessures. Sa
veuve défendit héroïquement Stockholm , mais fut
enfin forcée de se rendre : elle eut la douleur de voir
le corps de son époux déterré et brûlé publiquement.
— La famille Sture s'éteignit en 1716.
8TUBLES0N. F. bnorro-sturlbson.
STUBM (Jean), Sturmius, humaniste, né en 1507
à Schleiden (srand-duché du Bas-Rhin) , m. en 1589,
enseigna quelque temps les lettres à Paris, puis
derint recteur du gymnase de Strasbourg, poste qui
lui fut enlevé en 1582 parce qu'il avait emorassé le
Protestantisme. Il a beaucoup écrit sur la rhétorique,
entre autres: De amiua dieendi ratione, Strasb.,
1538; De imitatione oratoriay 1574; De ehcutûme
oratoria. 1 576 , et a laissé des notes sur les écrits d'A-
ristote, a'Hermogène, de Cicéron, relatifs à cet art.
STURM (Jean Christophe), savant, né en 1635 à
Hilpolstein (principauté de NeubourgX, m. en 1703,
ministre évangélique et professeur de physique et de
mathématiaues à l'Académie d'Altdon, restaura et
popularisa les sciences physiques en Allemagne : s'il
n'a pas fait de découvertes, il a répandu le goût des
études scientifiques et les a facilitées par de bonnes
compilations. Son meilleur ouvrage est son Collegium
expérimentale curiotum, Nuremb., 1676-85, 2 voL
in-4. — Son fils, Léonard Christophe, architecte,
1669-1719, intendant des bâtiments du duc de Mec-
klembourg, a laissé, entre autres ouvrages: ParcU-
léle des systèmes de fortification de Vauhan , Co-
hom et Kimpler, Augsbourg , 1718 ; Idée et abrégé de
V architecture civile et miUiaire, 1718-20. — Chris-
tophe Chrétien , prédicateur , parent des précé-
dent», né en 1740 à Augsbourg, m. en 1786, fut d'a-
bord instituteur, puis pasteur à Magdebourg et à
Naumbourg. On a de lui : Anecdotes tirées des ctu-
teurs grecs et romains^ Halle, 1767 : Entretiens avec
Dieu aux hewru du matin , 1 7 68 ; Méditations sur les
OBUvres de Dieu dans l'ordre de la nature et de la
Providence, 1775, ouvrage populaire, traduit en
français par la reine de Prusse Elisabeth-Christine.
STDRM (Ch.) , mathématicien , né à Genève en
1804, m. en 1855, professa les mathématiques au
coUéée Rollin, puis l'analyse et la mécanique à la
Faculté des sciences de Paris et à l'Ecole polytech-
nique. On lui doit le beau théorème d'algèbre connu
sous le nom de Théorème de Sturm, qui facilite sin-
gulièrement la résolution des éouations numériques
et qui lui fit décerner par la Société royale de Londres
la médaille de Copley. Il fut admis à l'Acad. des scien-
ces en 1836. Son Cours d^analyse a été publié par
E. Proubet, 1857-60, avec une Notice sur l'auteur.
STUTTGABD , capit du roy. de Wurtemberg
(Neckar), sur le Nesenbach, à 6 kil. du Neckar et à
580 kil. E. de Paris ; 52 000 h. Château royal et vieux
château , palais du prince royal , hôtel des Etats ,
église Ste-Croix (anc. collégiale), musée, riche bi-
bliothèque, théâtre, archives, bâtiments du Gymnase
illustre; place du château, avec la statue de Schiller
^né aux environs). Chemin de fer, belles promena-
des, environs délicieux. Gymnase (espèce d'aniver-
sitéi, école royale des arts, institut de Catherine,
école vétérinaire, école des forêts. Hanuf. de pia-
nos, fabriques d'inairuments de mathématiques, de
SUAR
— 1814 —
suce
pbrsiquê «t ds ehimrgto; liijoaterie, orfévrorie;
tâpu, passementarie. Patrie de Hegel et du scul^
iteur bumecker.^Stuttgard deviot en 1330 la rési-
dence des comtes, ensuite duos, puis rois de Wur-
temberg. Elle eut beaucoup à souffrir pendant la
guerre de Trente sus et les guerres de Louis XIV.
Elle s'est fort embellie depuis un siècle.
8TYMPHALE, Stymphalus^ auj. JTTiiofitd, petite
▼iUe d'Arcadie, au N. K. , sur les confins de la Phiia-
sie et de l'ArRolide, près d'un lao de même nom
(aiy. lac Zaraka), avait été ainsi appelée du nom
d'un ancien roi d'Arcadie. Des oiseaux de proie d'un
asp<;ct terrible habitaient, suivant la Fable, les bords
du lao Stymphale : ils attaquaient les habitants ou
les perçaient de leurs propres plumes, qui étaient
d'airain, comme avec des traite acérés, puis les dévo-
raient. Hercule délivra la contrée de ces monstres.
8TYB (le)* natten Galicie, près de Brody, puis
entre en Russie, arrose les gouvts de Volhynie et de
Minsk, et se perd dans le Pripets à a& kil. de Pinsk,
après un cours d'env. 300 kil.
STYHIE, Sieyer en allemand, partie du NcHoue
et de la I^annonU ; un des gouvts de la monarchie
autrichienne, borné au N. par l'Autriche propre^ à
l'E. par la Hongrie, au 8. par l'IUyrie et la Croatie,
àl'O. par le Tyrol; 22 000 ku. carrés; 998 000 h., dont
deux tiers d'Allemands et un tiers oe Slaves; ch.-l.,
&rœtz. Elle est divisée en 5 cercles: Grastz, Brûck,
Judenburg, Marburgj Cillev. Hautes mont, (les Al-
pes Noriques). Riv. principales, la Steyer, qui donne
son nom au pays, le Traun, l'Eas, le Raab. Sol fer-
tile dans les vallées, agriculture développée. Mines
d'argent, fer, cuivre, cobalt, alun. -— La Styrie,
après avoir appartenu aux Romains, am Ostrogoths
d^ltalie, aux Avares, aux Wendes, passa sous la do-
mination de Gharlemagne, puis fit partie du roy. de
Germanie et Ait comprise dans la Carinthie. Quand
celle-ci devint duché, elle fut elle-même , en 1030
ou 1032, élevée au rang de marché et dite Marche de
Steyer, parce que la vule de Steyer, qui est auj. en
Autriche, était alors sa capitale. Elle fut élevée en
1180 à la dignité ducale. La maison de Steyer s'étei*
Sniten 1192, et la Styrie passa sous la domination
e Léopold, de la maison d'Autriche-Babenberg. Mais
bientôt Ottocar 11, roi de Bohème, s'étant emparé des
possessions de cette maison, la Styrie se révolta et se
donna à la Hongrie. L'empereur Rodolphe la joi-
Snit de nouveau à l'Autriche, et depuis elle n> cessé
'êtte à la maison d'Autriche-Habsboura.
STYX, marais et fleuve des enfers selon la Fable,
tirait son nom d'une rivière du Péloponèse, auj. le
Mavrtmero^ qui, sortie du mont Nonacrisen Aroadie,
disparaissait sous terre près de sasouree, puis repa-
raissait et tombait dan| le Oathis. On dérive son nom
du grec stygeo^ détester. Ses eaux, disait-on, étaient
im poison mortCi ei ne pouvaient être conservées
dans les vases de métal ou même de cristal. Les
eaux du Styx étaient réputées sacrées : on raconte
que Styx, une des Océanides, ayant rendu de grands
.services à Jupiter dans la guerre contre les Géants,
reçut de lui ce privilège gue les Dieux jureraient par
elle et que. s'ils enfreignaient ce serment, lisseraient
9 ans privés de la divinité.
SUAKEM . F. souAUir.
SUARD (i. B. Antoine), homme de lettres, né à
Besançon en 1734, m. en 1817, vlnten 1760 à Paris,
rechercha l'appui desphilosophes, et publia plusieurs
travaux littéraires qui lui valurent un fauteuil à TA-
cadémie (1772), et une place de censeur (1774).
I^ommé membre de la 2* classe de IMnstitut lors de
la formation de ce corps savant, il en devint en 1803
le secrétaire perpétuel. Outre des articles de jour-
naux, des notices et des Hoges, réunis dans ses Mé-
langes de liuérature (5 vol. in-8, 1303-6), Suard a
donné des traductions des Voyages de Cooh, de
YHist. de CharleS'Quint (1771) et de VHist, d*Àné^
riqus, de Robertson (1778) , traductions remarquables
par leur fidélité et leur élégance, et a p«blié, sous
le titre de Lettres de Vanonyme de Vaugiwrd sur
Gluck et Pieeini, de spirituels pamphlets où, pre-
nant parti pour Gluck, il accabla ses adversaires de
railleries fines etmordanus. Garât a publié des JTt^
moires historiques sur Susrd, 1820.
SUARËS (François), savant jésuite, né en 1548 à
Grenade, m. en lfil7, professa la philosophie à Se-
govie, la théologie à Valladolid, Alcala, Salamanque,
Coimbre, prit part aux querelles qu'engendra la sys^
tème de Molioa sur la grftce, et imagina pour tout
concilier le son^ruitms, qui n'est qu'une légère me*
dification de oe système. Ses ouvrages ont été re-
cueillis à Mayenee et à Lyon, en 23 vol. in-foL, 1630,
etc., et rétmpr. à Paris en 1868 et ann. suiv. par C.
Berton, en 26 vol. in-8 à 2 col. La plupart roulent
sur les cas de conscience ou sur des matières théolo-
giques; ils font encore autorité. Un des principaux est
sa Defensio eatholicm fidei contra anglicanœ sea»
autwres (Coimbre, 1613), ouvrage dirigé contre )e
serment d'allégeance exigé en Angleterre par Jao
ques 1, et qui fut brûlé à Paris et à Londres comme
attentatoire à l'autorité des souverains.
SUBERVIB (George, baron), général, nô à Lec-
toure en 1776, m. en 1856, fit la campagne d%ypte,
devint général de brigade en 1811 , général de (iivi>
sion en 1813, au retour de la campagne de Russie,
commanda une division de cavalerie à Waterioo et fut
mis à ta retraite en 1825. Rappelé à l'activité après la
Révolution de 1830, il commanda la l^ divisioD mili-
taire, puis devint inspecteur général de la cavalerie
et président du comité de cette arme. En 1846, il fut
ministre de la guerre et en 1849 grand chancelier
de la Légion d'honneur. Député sous la Reetauration
et BOUS Louis- Philippe, membre des assemblées con-
stituante et législative en 1848 et 49, il profe:^
constamment les opinions les plus avancées.
SUBiACO, Sublaqueum, v. de l'fîut eeclésiastiqce
(Civita-vecchia), près duTeverone, à 50 ki). E. de
Rome et à 25 kil. E. S. E. de Tivoli ; 6000 hab.
Belle église St-André: palais papal, chancellerie;
arc de triomphe en l'honneur de Pie VU. ForgM.
papeterie. C'est à Subiaco que 3. Benott fonda <on
ordre: il y bâtit un couvent célèbre, d*où sortirppî
une foule d'hommes savants. Cest aussi là que furent
établies les premières pres.ses en Italie.
SUBLEYRAS (Pierre), peintre, né à Uzès en 1699.
m. en 1749, obtint le grand prix de Rome tm 1T26.
et alla deux ans après en Italie, où il resta jusqah
la fin de ses jours. Ce fut un des plus habiief artis-
tes de son temps. Son tableau de la Mesu de S. Ba-
sile ftat placé à St-Pierre et jugé diçne d'être repro-
duit en mosaïque. Le Louvre a de lui le Serpent d'aï-
rotn, Jésus à table chex Simon le Pharisien , etc.
SUBUauS (poNS), pont de bois de Fane. Rome :
c'est là qu'Horatius Codés arrêta l'armée de Por-
senna. Construit par Ancus, ce pont unissait Rome
au Janicule. Ayant été renversé par une crue du
Tibre, il fut reconstruit en pierre et reçut le nom
de Pons JEmiHus,
SUCCESSION (Acte de), décision prise en lîOt par
le parlement d'Angleterre, par laquelle les pnnas
catholiques furent exclus au trène, et la maison du
Hanovre appelée à succéder.
succBssioif (Guerres de). On connah spécialement
sous oe nom les deux guerres qui suivent :
1* La (?. de la succession â^Sspagnê^ 170M7I3'
suscitée par les prétentions de la maison d'Autriche
sur la couronne d'Espagne. Philippe d*Anjou . petit-
fils de Louis XIV, que le dernier roi d'Espagne Cbir-
les II avait institué son héritier, se vit disputer Je
trône par l'archiduc Charles (depuis Charles VI).
L'Autriche, l'Angleterre, la Hollande, la Prusse, le
Portugal et la Savoie se réunirent contre la France^
Les Français, d'abord vainqueurs à Kriedlingue ej à
Hochstaedt (1102-1703), n'éprouvèrent bientôt quedes
revers et furent vaincus partout, en Italie, en Alle-
magne, en Flandre (bataille de Turin, 2* bat. de Hocfl-
ttadt. Mt. de Ramillies, d'Oudenarde); mais fis ^e
SUDB
— 1815 -
SUËD
relev^VBDt par 1« victoires â'AImanza et de Villavi-
ciosa m Espagne « et par celle de Deoain en Flandre.
Après ravénement ati trône Impérial de Farchiduc
Charles, les traités d'Utrecht et dé Rastadt (1 7 1 3-1 4K
bien qu'onéreux pour la France, terminèrent la
ffuerre à Thonnèur de Louis XIV, dont le petit-flls
fut reconnu roi d'Espagne sous le nom de Philippe Y.
TThuCde la iueeetsion d^ Autriche, 1740-1748,
qui édata à la mort de Peoipereur Charies VI. Ce
prince avait, par une célèbre Pragmatique sanaion,
assuré sa succession à sa fille atnée Marie-Thérèse,
épouse de François de Lorraine. Charles-Albert, élec-
teur de Bavière, et Auffuste II de Saxe, qui avaient
épousé les deux filles de Pemp. Joseph I, frère atné
de Chartes VI, firent valoir, ainsi aue plusieurs au-
tres prétendants, leurs droits â rempire. Charles-
Albert, soutenu par la France, fut élu empereur sous
!e nom de Charles VU (1742). MaHe-Thérese, presque
seule oootre tant d'ennemis, avait vu envahir même
ses £t;)t8 héréditaires; la Silésie lui avait été enlevée
par Frédéric II, roi dé Prusse, qui la réclamait comme
injustement enlevée à la maison de Brandebourg par
les empereurs pendant la Guerre de Trente ans; mal-
gré le dévouement des Hongrois, cette princesse était
perdue, si la mort de Charles VII (1745) ne fût venue
la sauver: François , son époux , fut alors reconnu empe-
reur. La euerre se termina en 1748, par le traité d'Aix-
la-Chapelie: Marie-Thérèse conserva ses ÈUts, sauf
la Siléaie, que la Prusse garda, Ce qui plus tard
donna naissance à la guerre de Sept ans C175&-63).
8CCHET (L. Gabriel), duc d'Albuféra. né à Lyon
en 1772, m. en 18!26, était fils d'un fabricant de
soieries. Il s'enrôla à 20 ans, se distingua en Italie
sous Schérer. Augereau, Masséna, eut part en 1797
aux négociations avec la Suisse, suivit Brune en
Italie comme major général, rendit des services
essentieb pendant la campagne de Marengo, fut
chargé de diverses missions après la |>aix de Luné-
ville, contribua puissamment aux victoires d'Auater-
litz et d'Iéna, ainsi qu'au succès de la campagne de
Pologne, fut mis en 1808 à la tète du 5* corps de
l'armée d'Espagne et mit le comble à sa gloire dans
ce commandement : la victoire de Mar^alef, la prise
de Lérida et de Tarragone, l'occupation du Mont-
Serrât lui valurent le bâton de maréchal. Il prit en-
suite Oropeza, Murviedro G'&no. Sagonte) , Valence
{1812), et reçut en récompense le titre de duc d'Al-
ouféra. Dans toute cette campagne, il se signala par
sa justice et sa modération autant que par sa valeur
et se concilia l'affection des Espagnols eux-mêmes.
Il ne fit retraite vers les Pyrénées que quand les ar-
mées françaises eurent été refoulées sur tous les
points. Louis XVlIi le fit pair en 1814. U aooompa-
gna en 1823 le duc d'AngouIéme dans l'expédition
d'Espagne. Il a laissé de précieux Mémoires t%w la
guerre <r Espagne (1808-14). publ. en 1829, 2 v. in-8.
Lyon hii a élevé une statue (1858).
SUCRE (José), un des généraux qui assurèrent
l'indépendance de T Amérique espagnole, né à Gu-
mana en 1793, commanda, sous tes ordres de Boli-
var, un corps d'armée avec lequel il vainquit les fit-
pagnols a la Plata, 1820. à Guyaauil et à Picbincha,
1821, remporta le 9 dec. 1824 la victoire déetsive
d'Ayacucho, et fut élu en 1826 présidente vie du
Ht-Pérou (Bolivie). Dégoéié du pouvoir par les dis-
sensions intestines, U abdiqua aéa 1828. Il périt en
1830, traîtreusement assassiné au moment o4 il
faisait tous ses efforts pour concilier les partis.
SUCRO, auj. Xuear, fleuve d'Hispanie (Tarraeo*
naise) , naissait près des sources du Tage et se jetait
dans la Méditerranée, près d'une ville appelée aussi
Sucro ou Sucrone (auj. CuUera), Sertorius battit Ponip*
pée devant cette ville, 76 av. i.-C.
9UD (dép. du), dép. de l'Ile d'Ha!ti , formé de VeSf
trémité S. 0. de l'Ile; 215000 h.:oh.-l., les Gayés.
SCDERMAliIIE, anc. prov. delà Suéde, au B. de
rUpland, se dirisait en 3 parties : Sudermanie pro*
pre , Soedertœm, Kekarna, et avait pour villes pric-
cipales Nykœping et StrenfD«a. Bile iDrMait un du-
ché que le roi Charies 2111 fMséda avilit iéll t¥ê-
nement au trône. £Ue est oomprise airi. dans lé Ha
de Nykœping et dans une partie dé oelui ut Stockholm.
SUDfiTES (Monta), SudeMi ou Sudêleû en alle-
mand, chaîne de montaffnea dé rAlleaaa^e, s'é-
tend des Carpathes oooid. (It* long. S.) jusqu'aux
sources de l'Elster, se dirigwint en général de Vi. à
ro.; sa longueur approohe de fiOOkii. et sa largeur
mo venue de 32) elle sépare la SMsie do la Moravie
et ae la Bohême, et la Bohême dtf li LuMcé. On
y distingue: l' les 5it(Uc«s proprement dttês éd ^dA-
aes Sudète^i des seurees de la Marsh au défilé iitué
entre Pœliu et Braonau; 2* les Manu des Géemts (Bie-
sengebirge)^ qui vont jusqu'à Pentré* dé H Ltotéè;
8« les Monts ée iMsoce eu FêiiUi^SuéiUè ; ¥ VÈfgOe-
birge iV* ce mol). JLm fiudétes ué sent pas très-«t6-
vées i le Bieeenkoppe, qui eneal le peint eulttihant,
ne dépasse pas 1030*9 vient ettsuNé le Séhneéberg,
1 400". Il y a beaucoup de rainée sur les dftttx versants
de ces montaanea, prineiptlement aur le Versant noi^.
SV9, famule de eliirurgiens distingués dé Piri^.
On connaît : Jean^ 1710^, prof, d'anatomfe au Cdi-
lége de France, ohmirgien en ebef de la Charité, mem-
bre de l'Académie de ehirurgie^* auteur dtm Àbréoé
d'ÀnéUmiSt d*ÈUmênt$ de Chifur^é et d^ti Ttaiié
dAnthropotomie ou Art ^smbaumet;-^ Pierre, ne-
veu du préo.« 1 739-18lé, prof, à Ptcole pratique, nuis
bibliothécaire de l'École de santé, auteur d'un l>té-
h'omiatra de Chirurgie^ 1771, et d'une Hist, du GaU-
ttafiûme. 1801; *- leân Joseph, fils de Jean. 1760-
1830, ehirurgian dans lee armées de la République,
Suis médecin en chef de te garde impériale, auteur
'i^l^msnfa d'anatmiiê à Vusage des peintre^ 17^'
d'un Essai swr ta physionomie des eorps ttvanrrl
1797 , de Rediênhes sur la guillotine et tilt la tita^^
lité, 1798. U est père du eéiébre Eugène Sue.
SUB (Eugène), ramanoier, né à Paris en 1804. th.
en 1857, éuit fils de Jean Joseph Sue, habile chirur-
gien, et exerça luî-méme quel€[aé temps la chi-
rurgie à l'armée et dans la manne. En possession
d'une belle fortune, il ooîtta lé sertfée nnlltaire en
1830 pour se livrer a la littérature. Il débuta par des
romans maritimes (PHek et Piock, Atar^uU^ ta
SalamtÊndre, la Coucarateha, la Vigie de Knatvêkj
1831-33); qui le placèrent à cétéde Paméricain F.
Coeper; il couronna ses travaux en ce genre par deux
ouvrages plus sérieux, r^iffotre de là manne fYan-
çaisê sous LsfUii tïV, 1838-37, et Vnisi. detdma-
rinê militaire de tous lespeujdes, 1841. Il s'adonna
ensuite à la oomposltion oe romans de moeurs et de
romans historiques , qui n^Urent pas moins de suc-
cès : Cédlê. Atihur, Je Mérpiis âe Létùtiêre, Jean
CavaHef^y Thérèse Pimoyef, Ltitféaùmotit, Êathilde^
regardé oovme eon ohef-d*e6uvre, 1835-42. EnQn.
changeant enooTé une foto de linaâière, il se mit à
composer des romans sooiaHste», qui achevèrent de
reuam mué nom populaire : Ue Mystères de Paris,
1842-4»; loJuifêtranl, 1844-43; Martin otL Vertfani
tfowoé, iwi; lis Sept PéMs capitaux, \%kl -^9; Us
Mystères du pekplê, 1849. Su en 1849 membre de
l'Assemblée législative, fl siégea sur tes bancs de la
lloDiagtt«« n <mttta la Prance après lé i décembre
18&1 , e» ae retira près d'Annecy, où il mourut d*un
anévrisiM. Otttré les éuvrages déjà meù tiennes. E.
sue avait donné quelques pièces (Ma</i<Mé, LairiaU'
mont , le Juif errant, etc.) , qui ne sont auère que la
mise en seène de ses romans. Ce fécond romancier
se distingue par llnvention. l*art du tédt, le talent
de préparer et de produire oe grands effets j mais on
regrette quil ait écrit avec trop de négligence et
d'incérreetlon, qu'il ait démesurément allon^ plu-
sieurs de ses compositions, et surtout mie, daqi ses
demiérea «nuvres, il ait trop souvent inis son talent
au servioé de la passion politique ou antireligieuse,
et se soft attaché à dénigrer la société. Ses (MSwtre^
rassemblées par Paulin, forment plus de 80 volumes.
SrÊDE, Sveriye en suédois. Sue^ en latin, con-
SUED
— 1816 --
SUED
Irée Mptentr. de l'Europe aui occupe toute la par-
tie orientale d'« b praïquile fcandinave, a pour
bornes: à l'O. la Nonréce, dont elle est séparée par
les Dofrines, au S. le Slager-Rack et le Sund, à 1*E.
la Russie, le golfe de Botnie et la mer Baltique, et
?a de 8* à tl* pour la long. E., de &S* à 70* pour la
lat. N. : 1560 lil. du N. au S. sur 330 de moyenne
largeur; 3860000 hab.; capitale, Stockholm. Avec
la Norrégtt, à laquelle eUe est unie sous un môme
roi pour former le Royaume de Suède et Norvège,
elle possède un total de 6460000 hab. On divise la
Suède en 3 régions : la Suède propre, la Gothie et le
Norrland, comprenant la Laponie. La Suède propre
se subdivise en 9 Uns ou préfectures : Stockholm, Up-
sal, Scodermanland, Westmanland, QSrebro, Warm-
land, Stora-et-Kopparberg, lac Maelar, lac Hielmar
(Pour les subdivis. de la Gothie et du Norrland , F. ce^
noms). Outre ses fitats européens, ce royaume pos-
sède une colonie, Itie St-Baîihélemy, aux Antilles.
La Suède est un pays très-montagneux, surtout
vers ro. , où s'étendent les Dofrines. Les lacs et les
marais y sont nombreux. Nul cours d'eau considé-
rable : su N. pourtant, plusieurs rivières de 200 à
300 kil. Climat très-froid, surtout au N. Sol peu fer-
tile (à peine peutron en cultiver la 24* partie). Ri-
ches mines de fer, cuivre, plomb, etc. (le fer de
Snède est sans ri?al au monde). Pèche considérable ;
industrie et commerce assez actifs. Nombreux ca-
naux, plusieurs lignes de chemin de fer. Le suédois est
une langue teutonique voisine de l'ancien norvégien.
La religion dominante est le Luthéranisme (1 arche-
vêché à Upsal; 11 évèchés); 2 universités (Upsal,
Lund). Le gouvernement est une monarchie néré-
difaire dans la descendance mâle, tempérée par
une diète. La population forme 4 ordres : noblesse,
clergé, bourgeoisie, paysans, dont chacun a ses re-
présentants à la diète. La Suède a produit un grand
nombre d'hommes illustres , entre autres Gustave
Vasa, Gustave-Adolphe, Charles XII, Gustave III,
les naturalistes Linné, Celsius. Bergmann et Hassel-
quist, le chimiste Berzélius, l'historien Geyer.
Hùtoire, La Suède, dont on fait dériver le nom
des ^«tofief , peuple Scandinave d'origine germaine,
fut primitivement habitée par des Finnois, puis con-
quise par les Goths, qui en occupèrent surtout la
partie méridionale, à laquelle leur nom est resté. EUe
fut longtemps partagée en plusieurs fitats indépen-
dants , qui au x* s. se réduisirent à deux : Suède pro-
pre et Gothie. Ces deux Etats n'en firent plus qu'un
au commencement du zn* s. : c'est Olaus Siotkonung
qui opéra cette réunion et qui le 1*' prit le titre de
roi de Suède. Le pays était alors souvemé par des
rois de la race de Lodbrog, dont l'origine est peu
connue, et c^i prétendaient remonter jusqu'à Oain.
Le Christiamsme avait été dès le iz* a. introduit en
Suède ^r des missionnaires de divers paysi dont
le principal Ait Anschaire : le roi Eric le Saint as-
sura son triomphe (1155-60). En 1389, l'élection au
trOne de Suède de Marguerite de Waldemar, déjà
reine de Danemark et de Norvège, amena la réunion
des trois royaumes Scandinaves, qui fut confirmée
par le traité de Calmar, dit Union de Calmar (1397);
mais plusieurs fois la Suède, impatiente du joug da-
nois, se souleva et elle fut de lait indépendante sous
des administrateurs particuliers (Charles Canutson
et les Sture, 1448-1520) ; enfin Gustave Vasa chassa le
roi de Danemark Christian, et délivra complètement
la Suède de la domination danoise (1523). Avec les
Vasa, la Réforme s'établit dans la Suède, qui depuis
a toujours été luthérienne. Sous ces princes (1623-
1654) . la Suède prit rang parmi les puissances pré-
pondérantes de rEurope : elle donna 3 rois à la Po-
logne, intervint en Allemagne avec éclat pendant la
guerre de Trente ans (F. ousTAVB-AnoLPHB) , et fut
dans le Nord l'aUiée de la France. A la Knlande ,
eonouise dès le xn* s. par Eric le Saint, aux provin-
ces de Livonie, d'Ingrie et de Carélie, conquises par
Gusuve-Adolphe, Christine, fille de ce dernier, joi-
gnit une partie de la Poméranie , les duchés de Brème
et de Terden, ainsi que les embouchures de TOder.
Après le règne de cette princesse, qui abdiqua vo-
lontairement en faveur de son cousin Charles X, de
la maison de Deux-Ponts, la nouvelle dynastie (qui
régna de 1654 à 1720) soutint pendant quelque temps
l'honneur de la Suède : Charles XI conclut avec la
Pologne le glorieux traité d'Oliva (1660), qui assu-
rait à la Suède la Livonie et l'Esthonie ; la même an-
née, le Danemark lui cédait la Scanie, avec les
provinces de Halland, Blekinge et Bohus; mais l'a-
ventureux Charles Xll, après avoir obtenu contre
les Russes des succès inouïs, fut vaincu à Pultswa
par le czar Pierre le Grand, ne put rentrer dans ses
Etats, et ruina pour jamais sa patrie, qui bientAt
après fut , par le traité de Nystad (1721), dépouillée
de presque toutes ses conquêtes. Après le règne de
Frédéric de Hesse, époux dinrique-Sléonore (1721-
1751), Adolphe-Frédéric commence une nouvelle
dynastie, celle de Holstein-Gottorp. Les querelles des
Bonnets et des Chapeaux et les empiétements de la
diète sur l'autorité royale, l'assassinat de Gustave III
par Ank^rrtrœm (1792), une folle guerre entreprise
par Gustave IV contre la Russie et Ta France, et qui
amène la perte de la Finlande, de la Botnie orientale
et d'une partie de la Poméranie suédoise, enfin la
déposition de ce roi (1809) , affaiblissent de ^usen plus
la Suède. Charles XIII, oncle de GusUve IV, est élu
à la place de ce prince ; il se fait remarquer par sa
sagesse, signe la paix avec la France, et choisit pour
son successeur le général français Bemadotte (1811).
Dès 1813. la Suède se joint aux AUiis pour agir con-
tre Napoléon, et en récompense elle reçoit la Nor-
vège, dont le Danemark est dépouillé. En 1818,
Charies XIII étant mort, Bemadotte lui succéda san»
difficulté sous le nom de Charles XIV. Sous œ prince
et ses successeurs, la Suède a beaucoup gagné, sur'
tout sous le rapport de l'instruction, de la législaf
tion, de l'agriculture et de l'industrie.
Souveraine de la Suède depuie le xi* eièeU.
Temps mythologiques : Birger, 1390
Race d^TngUnga, Magnus II, U Nor-
Temps historiques : vége, 1319^
I. Race d^Ivaret Sigurd. Eric xn, 1350-S9
SiguitiRing, 717 Haquinll, 1361-63
Ragnard Lodbrog, 779 Albert, 1363-89
Biôm, CÔU de fer, 794 V. Période de Vumon
Eric BiômssonetRefil 802 de Calmar.
Eric Refilsson, 814 Marguerite de Wal-
Emund et Biôm, 829 demar, 1389
Eric Emundsson , m., 885 Eric XIII , 1412
BiôraEriksson, 935 Christophe, 1440
EricSegersfiU, 993 Charles VIII, Ca-
Olaûs III Skotko- nutson, 1448
nung, 1001 Christian I, 1456
Anund Jacques, 1026 Sténon I Sture, od-
Emundlll, 1051-56 ministrateur . 1471
IL Race de StenkiU. Jean n, 1497
StenkiU, 1056 ~
Eric VII et VIII, 1066
HaquinI,
Ingel,
Halstan,
Philippe,
Inge II,
III. Races
1067
1080-1112
1080-90
1112
1118-29
de Sverker et
Sténon I, denow., lôOl
Svante-Sture, od-
ministraleur, 1504
Sténon II Sture,
administrateur, 1512
Christian, roidelkt-
nemark, 1520^%
VI. Dynastie des Vasa,
d^Brie altemativement. GusUve I, Vasa, 1513
Sverker I. 1129 Eric XIV,
Eric IX, Ze 5aml, 1155 Jean lU,
Charles VII,
Canut,
Sverker II,
EricX,
JeanI,
Eric XI,
1560
1568
1161 Sigismond, rot* de
1168 Pologne, 1592
1199 Charies IX, 1604
1210 Gustave II, ou Gua-
1216 Uve-Adolphe, 1611
1222-50 Christine, 1632-54
IV. Folkungiens. VII. Dynastie de Deux-
V^aldemar, 1250 PoiKr.
Magnus I, 1275 Charles X, Gustave. 1654
SUÉT
— 1817 —
SlIKZ
Charles XI, 1660
Charles XII, 1697
Ulrique - Ëléonore ,
9(»ur du prée.j 1719
et Frédéric de Hesse,
Gustave III, 1771
Gustave lY, 1792
Charles XIll, 1809-18
IX. Dynastie française.
épùux d*Ubriquê, 1720 Gharl.-Jean ou Ch.
seul, 1721-51 XIV (Bemadotte), 1818
VIII. DunasUe de EoU Oscar 1 , 1844
ftetn-(;6ftorp. Charles XV, 1859
Adolphe-Frédéric, 1751
SUÊNON I f dit Tyfve-skeg (barbe fourchue) ^ roi
de Danemark de 985 à 1014, se réTolta plusieurs
fois contre son père Harald et finit par le détrôner.
Il avait été baptisé dans son enfance, mais il
s'empressa de rétablir le culte des idoles. Il ra^
vagea la 9axe, puis TAn^leterre, quMl assujettit à
un tribut considérable dit Danegeld, et entra en
1013 à Londres où, dit-on, il fût couronné roi d'An-
kieterre; il soumit aussi une partie de la Norvège.
Son fils Canut lui succéda. — n, petit-fils du préc. ,
avait pour mère Estrith, sœur de Canut, ce qui le
fit nommer Estrithson, Il fut d*abord yice-roi du Da-
nemark (mur MagDus I, roi de Danemark et de Nor-
T^ge, qui ensuite lui céda la première de ces deux
couronnes (1047). Le roi de Norvège Harald lui fit
en vain la guerre pour le déposséder. Suénon en-
voya sans succès une flotte en Angleterre contre
Gmllaume le Conquérant, puis il marcha contre les
Saxons, mais ses troupes refusèrent de le suivre. Il eut
aussi à lutter contre son clergé : il avait épousé Gv-
iha, fille du roi de Suède, sa parente : rarchevègue ae
Brème, Adalbert, le força de rompre cette union. Il
mourut en 1074. —m, fils d'Eric Emund f 1147-57),
usurpa le trône de Danemark sur Canut V, quMi fit as-
sassiner. Ayant voulu se débarrasser de même de Val-
demar, il fut attaqué par ce prince , perdit la bataille
de Grathe près de Viborg , et fut tué dans sa fuite.
SUERKER. F. svbrkbr.
SUESSA AURUNCA, Y. de l'Italie anc, capit. des
Aurunci , est auj. Sessa, F. ce nom.
SUB88A POMBTU, auj. Sexse, capit. d'un £tat vols-
que, fut prise par les Romains sous Tarquin le Su-
perbe, puis sous le consul C. Servilius, qui ladétruisit
SUESSIONES, peuple de la Gaule ^ dans la Belgi-
que 2*, entre les Ttfromandttt, les Èsmi et les Car
tolaunt, etc., habitait le Soissonnais et avait pour
ch.-l. Augusia Suessionum , auj. Soissons,
SUBSSULA, auj. Maddàloni, t. de Campanie, à
16 kil. S. E. de Capoue. Cornélius Cossus Arvina y
battitles Samnites Van 343 av. J.-C.
SUfiTONE, C. Suetonius TranquilluSj biographe
latin, né Tersran70de J.-C, fils d'un tribun mili-
taire, paraît ayoir été ayocat, puis tribun d'une lè-
§ion, et devint secrétaire (magistêr epistolarum)
'Adrien; mais, s'étant conduit trop familièrement
avec l'impératrice Sabine, il fut disffracié, vers 121.
On présume qu'il avait donné des leçons de gram-
maire et de rhétorique à Rome. Il était lié avec Pline
le Jeune, qui lui a adressé plusieurs de ses lettres.
Il avait écrit sur les jeux des Grecs, sur les specta-
cles, les lois et coutumes de Rome. Il ne nous reste
<le lui que les Vies des Douxe Césars y et de courtes
notices sur quelques hommes de lettres, connus
alors sous le nom de Grammairiens. Le premier de
ces ouvra^ est célèbre : il contient nombre de dé-
tails précieux et d'anecdotes curieuses; on peut se
fier en général à la véracité de l'auteur; seulement,
il ne ménage pas toujours la décence et montre dans
ses récits une impassibilité qui va jusqu'à l'insensi-
bilité. Les meilleures éditions de Suétone, après l'é-
dition prineeps (Rome, 1470. in-f.), sont celles de
Psris, 1684, ad usum Delpkini; de Duker, Leyde,
1751; deWolf, Letps.,1802; de Baumgarten-Cru-
sius, Leips., 181M8; de Hase, dans les Classiques
latins de Lemaire, Paris. 1828; d'E. Gros, dans la
collect. Panckoncke, 1836. A. Reiffiersclieid a donné
a part les Froeineiite, Leips., 1860 (collect. Teubner).
Suétone a été trad. par La Harpe (1770), Delisle de
Sales, sous le pseudonyme d'Ophellot de La Panse
0771), Maurice Lévesque (1807), Golbéry, 1832-33,
dans la collection Panckoucke, Tn.Baudement, dans
la coll. Nisard, et par E. Pessonneaux, 1856 (collect.
Charpentier). On doit à Krause des recherches De
Suelonii fontibuset auetoritate, Berl., 1831.
SUETONIUS PAULINUS, général romain, pré-
teur sous Claude en 37 , soumit les Maures rêvâtes
et pénétra jusqu'au Tafilet actuel. Il fut nommé en 5p
consul subroge, puis envoyé en Bretagne (.59) .poussa
très-loin la conquête de nie. prit Mona (Anfflesey),
et comprima l'insurrection de Boadicée; mais, des-
servi auprès de l'empereur, il fut rappelé à Rome
au milieu de ses succès, 61. Il commanda l'armée
d'Othon contre Vitellius en 69, et perdit la bataille
de Bédriac; il osa se vanter à ViteUius d'avoir suivi
à desseinun plan propre à ruiner la cause d'Othon.
SUÈVES, SueWj nom donné par les Romains de-
{mis César à des peuples de Ut Grande-Germanie qui
eur étaient fort peu connus; ils en faisaient un peu-
ple nomade. Ce n'était réellement ni un peuple ni
une nation; c'était la masse des aventuriers, des
bannis et des braves allant aux rapines ou à la con-
quête : c'était la hande de la grande nation germaine.
Le nom d*Allmen ou Alemanni (c.-àd. hommes de
toute espèce) qu'on leur donne aussi indique bien l'i-
dentité de la bande et de cette ligue. Le siège prin-
cipal de la ligue suéTi(|ue, qui se forma au in* s., fut
le S. 0. de la Germanie, depuis le Rhin (vers BAle)
jusqu'au Mein, à la Saale et au Danube: c'est à peu
près ce qu'on a nommé depuis la Souaoe, nom dé-
rivé de celui deSuèyes. Au v* siècle, lors de la grande
invasion des Gaules (407) et de l'Espagne (409), les
Suèves étaient, ayec les Burgondes, les Alains et les
Vandales, une des nations envahissantes. En 409,
ils s'établirent en Espagne, conduits parleur roi Her-
manaric, et fondèrent au N. 0. de la Péninsule, dans
la Gallécie ou Galice, un royaume qui fut un instant
très-puissant (surtout de 438 à 455, sous les rois Ré-
chila et Réchiaire) : il comprit la Lusitanie, s'étendit
jusqu'à la Bétique, et fût sur le point d'engloutir
toute l'Espagne; mais, dés 456, le roi visi^th Théo-
doric II les refoula dans leurs anciennes Imiites ; en
585, Léovigilde mit fin à leur empire, et réunit leurs
Etats au royaume des Visigoths.
SUEZ, VArsinoi ou Cleopatris des anciens, 5oii^r
en arabe, v. de la Basse-Egypte, sur la côte S. de
l'isthme de Suez et à l'extrémité N. du golfe de môme
nom, à 135 kil. E. du Caire; env. 12000 hab. Murs
en ruines; port presque ensablé, eau rare. C'est un
des entrepôts entre le Caire d'une part, la S^rie et
l'Inde de l'autre; des bateaux à yspeur anglais font
un service régulier de cette ville à Bombay et à Cal-
cutta. Suez fut occupée par les Français de 1798 à
1800. — Le golfe de Suez , Heroopolites sinus ,
forme la pointe N. 0. delà mer Rouge.
SUEZ (Isthme de), isthme qui unit l'Asie et l'Afri-
que, est situé entre la pointe N. du golfe de Suez et
la Méditerranée; il a 116 klL de Urgeur. Il est de-
puis peu d'années traversé par un chemin de fer.
SUEZ (Canal de). On a dès les temps les plus anciens
compris l'utilité d'un canal qui, traversant l'isthme ,
permettrait de passer de la Méditerranée dans la mer
Rouge sans faire le tour de l'Afrique et abrégerait
de plus de moitié la route d'Europe en Asie. Sésostris
eut le 1** l'idée d'un tel canal, mais il se servit de
l'intermédiaire du Nil. Les travaux commencés par
lui furent poursuivis par Néehao, Darius I, Ptolé*
mée Philadelphe, et terminés sous les premiers La-
gides. Le canal partait de la branche orientale ou Pé-
lusiaque du Nil, aux environs de Bubaste, et débou-
chait à Arsinoé (Suez), à la pointe du golfe Arabi-
que. Sa longueur était d'env. 200 kiL ; sa largeur
était calculé» pour donner passage à deux trirèmes
de front. Pendant les révolutions que subit l'Egypte
à l'époque romaine , le canal fut anandonné et aob-
strua : Trajan et Adrien le rendirent de noayeau na-
I vigable et leurs successeurs l'entretinrent jusqu'au
SUFF
— 1818 —
snis
eommeneement du vr s. H s'était oibsinié de nouyeau
lorsqu'au vu* s. les Arabes conquirent PSgypte. Am-
rou, lieutenant d'Omar, le fit recreuser, et porta la
prise d'eau vers le Vieux-Caire, ce qui lui donna un
cours total de 320 kil. Ce canal fut encore abandonné
quand les califes allèrent résider à Damas : le calife
Al-liansour en fit môme fermer Temboucbure en
775^ pour arrêter les incursions des Égyptiens. Tou-
tefois, il en reste encore des traces visibles. — En
1854, un Français, M. Ferdinand de Lesse]M, con-
çut le projet d un canal entièrement maritime. Ce
projet, tracé en 1855 par deux ingénieurs au ser-
vice du vice-roi d'Êffypte (Linant-beyet Mougel-ber),
adopté en 1856 parie vice-roi Mobammed-Saïd, a été
beureusement mis à exécution, malgré des obstacles
de tout genre, suscités moins par la nature que par
le mauvais vouloir de la Turquie et la jalousie de
l'Angleterre. Le nouveau canal . partant de Port-Saïd ,
port nouvellement creusé sur la Méditerranée, près
de i'anc. Péluse , se rend directement à Sucs en
traversant plusieurs lacs, notamment le laoTimsah,
transformé en un grand port intérieur. Il a env. 160
kil. de long et 75" de large.
SCFFÈTES, magistrats annuels à Carthage, ana-
logues aux consuls de Rome, assemblaient Te sénat,
proposaient les affaires, rendaient la justice et com-
mandaient quelquefois lés armées.
SUFFirriUS (mbtids). F. mbtius.
su FFISAI Endoctrine répandue en Orient. F. sopbis.
SUFFOLK. (Comté de), un des comtés de l'Angle-
terre, à l'E., sur la mer du Nord, au N. du comté
d'Bssex. au S. de celui de Nurfolk, à l'E. de celui
de Cambridge , a 90 kd. sur 45 et 320000 bab.;
cb.-l«, Ipswich. Agriculture florissante.
SUFFOLK (Comtes de). Ce titre a été porté suc*
cessivement par les familles de la Pôle ou de Poil
(depuis 1388) , de Brandon (depuis 1513)^ de Howard
(depuis 1603). Ces derniers comtes eurent pour cbef
Tbomas Howard, fils de Thomas IH de Norfolk,
qui fut fait comte de Suffolk en 1603 et devint grand
trésorier d'Angleterre. — W. poll, comte, puis mar-
quis et enfin duo de S., général anglais, petit-fils
de Micbel de Poll, 1*' comte de Suffolk, servit sous
Henri V dans la guerre contre la France, se distingua
au siège de Kouen (1419), et fut, en 1429, nommé
U^r le duc de Bedford général en chef des trou-
pes qui assiégeaient Orléans. Il fut forcé par Jeanne
d'Arc de lever le siège, se laissa battre et prendre
dans Jargeau, mais s'empara peu après de la ville
d'Aumale. Après avoir longtemps joui d'une grande
faveur, il fut accusé de trahison et de concussion,
et eut la tète tranchée en 1451. — Charles brandon,
duc de S., ami d'enfance de Henri VIII, fut créé par
lui duc de Suffolk en 1513. Chargé de ramener en
Angleterre la sœur du roi, Marie, veuve de Louis XII,
il plut à cette princesse et obtint sa main (1515). Il
seconda Henri Vlli dans sa demande en divorce avec
Catherine d'Aragon.
S JFFREN-SAINT-TROPEZ ( Pierre André de) ,
vulgt appelé le bailli de Su/fren^ marin français, né
en 1729 à St-Cannat, près de Lambesc,en Provence,
m. en 1788. Après s'être signalé dans plusieurs oam^
pagines, il entra en 1749 dans l'ordre de Malte, où il
obtint le titre de bailli, fit partie de l'escadre de La
Gaiissonnière, contribua à la défaite de Byng et à la
prise de Mahon (1756), se distingua dans les mers
des Indes, ruina, à la Praya (Cap-Vert), l'escadre
du Commodore Johnstoo , fut fait chef a'escadre en
1781 et envoyé dans les Indes, défitramiral anglais
Hughes devant Madras, fit alliance avec Halder- Ali ,
battit les Anglais sur terre et sur mer, prit Négapa-
tam, Trinquemale, subit à son tour un échec devant
Gondelour (1782), mais parvint, à force d'activité,
de bravoure et d'habiles manoeuvres, à sauver cette
ville ainsi que la flotte, et ne se reposa qu'à la paix
de Versailles (1783). On créa pour le fécompenser
une 4* place de vice-amiral, qui fut supprima à sa
nort Oh. Conat à écrit son Hi$toir$, 1863. M. J. S.
Roux a publié le BaiUi de Suff^ren dans Vindê, 1662.
— Son frère, L. Jérôme Suffren, évêquede Sisteron.
fit creuser à ses frais en 1780 un canal aux environs
de Sisteron, canal qui a gardé son nom.
SUGER O'abbé), ministre, né à 8t-0mer vers 1081
d'une famille pauvre, fut élevé dans l'abbaye deSt-
Denis, et en devint abbé en \vn. Louis VI, avec
lequel il avait été élevé dans l'abbaye de St-Denb .
fit de lui son conseil et son guide. Suger améliora h
justice, les lois, les relations extérieures, protégea
ragriculture, le commerce, find usine, et favorin
l'affranchissement des Communes. Non moins puis-
sant sous Louis VII , il désanprouva le départ de ce
prince pour la erofsade, et plus encore son divorce.
Pendant l'absence du roi (1147-49), il fut régeot de
France, et, par la sagesse de son administration,
mérita le titre de Père de la pairie, que lui dëcemi
Loiûs VIL A la fin de sa vie , on le vit avec étonne-
ment, démentant sa conduite antérieure, prêcher
lui-même une nouvelle croisade; il réunit plus de
10000 hommes, et il allait conduire cette expéditiori
en Asie à ses frais, lorsqu'il mourut, en 1 152. Suger
a écrit la Vie de Louit Yl^ en latin, et a laissé des
LettrtM ainsi que des Mémoires sur sa propre admi-
nistration (dans les collections Duchesne et Guizot).
Il fit le 1*' recueillir des Grandes Cfironiquet, et com-
mença la réédification de la cathédrale de St-Deai5.
On a la Vie de Suger. par Duchesne, 164S, et par
Nettement, 1842,une Hisi. de Suger pardomGervaise,
1721, et par Huçuenin, 1859, son Éloge par Garât,
1779, et VHist. de son ministère par Combes, 1853.
«UUH (P. Préd.), historien, né à Copenhague en
1728, m. en 1798, fut assesseur au tribunal de la
cour, gentilhomme delà chambre, chambellan, et
enfin historiographe; H eut part au complet de cour
qui renversa Struensée, fit en 1751 un voyage dans
la Norvège, et fut membre de presque toutes les aca-
démies du Nord. Ses principaux ouvrages sont : f n-
Irodiicftofi à Vhistoire critique du Danemafifc, 1*69;
HisL eritiqt^ du Danemark pendan t les siècles paiens^
1774-8 (ouvrage qui jette le plus grand jour sur Tori-
gine des peuples barbares et le culte d'Odin): H in-
du Danemark y 1782 et ann. suiv.Ses Opuscuiet ont
été réunis en 15 vol., Copenhague, 1788-98. H s eri
outre publié atec Langebeck les Seriptores rf^»
Danicarum , 8 vol. in-iT, 1776.
SUIDAS, lexicographe grec, qu*on croit avoir vécu
vers le z* s. , n'est connu que par son Lexique hinto-
rique^ compilation sans jugement, mais à laquelle
nous devons beaucoup de fragments d'auteurs ao*
ciens et d'intéressants détails sur l'hiritoire littéraire.
Les meiUeures éditions de Suidas sont ceQes de Lu-
dolf Kuster, Cambridge, 1705, 3 vol. in-fol.. avec tra-
duot. lat. de Jér. Wolf , corrigée par Portus; de (?ais-
ford, Oxf. , 1884: de Bemhardy, Halle, 1834, etteips-.
1853; d'Emm. Bekker, Berl. , 1854.
SUINDINCM, capit. du Cénomans. T. ceîîomahs.
StJlNTILA, roi des Visigolhs d'Espagne de 62U
631, réforma les lois, protégea le peuple contre la
pression des grands, battit les Vascons, qui désolaient
ses Stats, et acheva de chasser les Grecs de l'Espagne
(624). Mais il tnécontenta la nation en associant au
trône son fils Kicimer, encore en bas âge, et fut dé-
trôné par Sisenand, gouverneur de la Septimanie
(631). il mourut 4 ans après.
SUIPPES. ch.-l. de c. (Marne), sur la Suippe, af-
fluent de r Aisne, à 23 kil. N. E. de Chdlons-su:-
Marne; 2204 h. Filatures, lainages, mérinos, Oaoelles.
SlTISSfi ou CONFÉDÉRATION HELVéTIQUB, SchwH
en allemand, VMelvétie et partie de la Rhétie des an-
ciens; un des fitats de TEurope centrale, a pour bor-
nes à ro. la France, an N. le grand-duChéde Badi:,
à TE. le Tyrol. au S. les Etais italiens, s'étendant
entre 3* 44'-8* 5' long. Ê.,et45»50*-47'48' Ut. N.;
348 kil. de TO. à l'E. sur 212 du N. au S. j 38000 ï.
carr.; 2600000 h.; caplt. fédérale, Berne (jusau'efl
1848, Zurich , Berne et Lucerne étaient capitales i
tour de rôle). Le pays tii-e son nom de la ville et du
SUIS
— 1819 —
SUIS
canton de Schwitz, (jui furent le noyau de la fédéra-
tion. lA Suisse se diTise en t2 oantonfi, qui pour la
Elu part prennent le nom de leur capitale. En roici
L liste, d'après le rauR qu'ils occupent dans la Con-
fédération : 1. Zurich, 2. Berne, 8. Luceme, 4. Uri,
B. Schwiti, 6b Unterwald, 7. Giaris, 8. Zug, 9. Fri-
bourg, 10. Soleure, 11. BâlOi 12. Schaffhouse, 13. Ap-
penzell, 14. Saint-Gall, 15. Grisons, 16. Argovie,
17. Thurgovie, 18. Tessin, 19. Vaud, 20. Valais,
21. Neufchâtel, 22. Génère. Plusieurs cantons ont
des subdivisions : BAle se divise en Bftle- Ville et
Bftle-Campagne; Unterwald en Obwalden et Nid-
walden; Appenzell en Rhodes intérieures et exté-
rieures; les Grisons en trois ligues : Ligue Supérieure^
L Cadée et L. des Di»-juridietiont, — Des 22 can-
tons, 8 sont an N : Bftle, Soleure, Argovie, Zurich,
SchafTbouse, Thurgovle, St-Gall, Appenzell; 12 au
centre : Zug, Schviitz, Giaris, Grisons, Uri, Unter-
wald, Lucerne, Berne, Fribourg, Neuchfttel, Vaud,
Genève; 2 au S. : Valais, Tessin. Les plus vastes sont
les Grisons, Berne, le Valais, Vaud, Tessin ; les plus
petits SchafThouse, Genève et Zug.
Pendant longtemps, de 1513 à 1798, la Suisse ne
compta que 13 cent. : Berne, Zurich, Lucerne, Fri-
bourg, Uri , Schwitz. Unterwald, Zug, Giaris, Bâle,
Soleure, SchafThouse et Appenzell. On y distinguait
en outre des pays tujtU et des alliét. Les Pays su-
jets ou vassaux des 13 cantons étaient : au N. et àl'E.
le comté de Bade avec Bade, les Bailliages libres
avec Bremgarten et Mûri, laTburgovie avec Frauen-
feld, le Rheinthal avec Reineck, le comté de Sar-
gans, le Gaster avec Utznach, et la ville de Rapper-
scbwyl;à TO. les bailliages de Morat, Granson, Orbe,
Schwartzen bourg; au S., les gouvts de Lugano, Lo-
camo, Mendrisio, Valmaggia, les hailliages de Bel-
linzona, Val Blegno, Rlvlera. Les Alliés des 13 can-
tons étaient l'abDaye et la ville de St-Galt, la ville
de Sienne, les trois Ligues grises fia république du
Valais, li*s villes de Muliiouse et de Genève, la prin-
cipauté de Neurchfttel^ févéque de Bâle. De 1798 à
1815, la division territoriale de la Suisse subit di-
verses modifications qui portèrent le nombre des
cantons à 19; il fut enfin élevé à 22 en 1815.
La Suisse est le pays le plus élevé de l'Europe. On
y trouve les principaux sommets des Alpes, qui de
là projettent leurs ramifications en Italie, en Alle-
magne, eu France. Le pays est célèbre pour la beauté
et la variété des sites (glaciera, pics de toutes formes,
lacs, sources, vallées, etc.), ainsi que pour la salu-
brité de l'air; il a des mines très-variées (fer. cuivre,
plomb, cristal, soufre), de beaux marbres, des eaux
minérales renommées. Mais le climat est générale-
ment froid ou humide, et le sol stérile ou peu fertile.
Cependant, les plateaux de médiocre hauteur et les
vallées produisent des grains et offrent d'admirables
pAturages. Des montagnes de la Suisse sortent le
Rhin , le Rhône , PAdige , plusieurs affluents de ces
fleuves, ainsi que du Pô. On y compte beaucoup de
lacs, notamment ceux de Genève ou lac Léman, de
Constance, de Lucerne ou des Quatre-Cantons. de Zu-
ricb, de Neufchfttel, de Bienne, de Brienz, ae 'Wal-
lenstadt, de Sempach, de Morat. Parmi les eaux mî-
néraïaa et thermales , on cite celles de Baden (Argo-
vie), Blumenstein, Gumigel (Berne), l'Alliax, Bex
(Vand), Louèche (Valais), St-Moriz (Grisons), etc.
Les cantons d'Uri, de Schwitz, d'Unterwald, le Va-
lais et les Grisons sont très-pauvres: les autres au
contraire, notamment Berne, Bftle, Vaud, Genève,
Zurich, sont industrieux et fort riches. En général, le
Suisse est actif, économe, probe et loyal, très-attaché
à son pays (on connaît reffet que produisaient sur
les Suisses qui servaient à Tétranger les airs natio-
naux, notamment le fameux Rans des vaefws). Les
Suisses ont été longtemps réputés par toute l'Europe
pour leur bravoure : longtemps ce peuple a gardé la
coutume de prendre service dans les armées étran-
gères (notamment en France et en Espagne), usage
«lui a presque cessé à la révolution ae 1830; ils se
sont rendus célèbres, surtout en France^ par leur
fidélité et leur dévouement. Les principales mdustries
en Suisse sont l'horlogerie et la joaillerie, les stne-
ries et la fabrication des Aromages. Il s'y fait un
grand commerce de transit. — Le gouvernement,
partout républicain, varie dans ses formes pour cha-
que Ëiat. Des 13 cantons primitifs, trois étaient aris-
tocratiques (Berne, Lucerne, Fribourg), six étaient
démocratiques (Uri, Schwitz, UnterwaJden. Zug,
Claris. Appenzell), les quatre autres mi-partis. De-
puis rétablissement des 22 cantons, les formes du
gouvernement se sont simplifiées : ^aristocratie a
perdu ; le gouvernement est devenu de plus en plus
démocratique. L'autorité fédérale est exercée par 3
pouvoin : \*V Assemblée fédérale^ composée du Con-
seil naiUmal et du Conseil des États; 2* le Con-
seil fédéral j qui a le pouvoir exécutif; 3* le Tribu-
nal fédéral , cnargé de juger les différbnds entre les
cantons et les cas» de haute trahison. Les assemblées
fédérales ou diètes se tinrent longtemps à Bade en
Arffovieou à Frauenfeld; puis, alternativement à Zu-
rich, à Berne et à Lucerne ; depuis 1848, les autorités
fédérales siègent Constamment à Berne. — Pour la
religion, le pay& est partagé entre le Catholicisme et
le Calvinisme : on compte 9 cantons catholiques (Lu-
cerne, Uri, Schvritz, Unterwald, Zug, Fribourg, le
Tessin, le Valais, Soleure), 7 cantons réformés (Zu^
rich, Berne, Bftle, Schaffhouse, Vaud, Genève, Neuf-
chfttel), 6 cantons mixtes (Argovie, Giaris, Thurgo-
vie, Saint-Gall, Appenzell, les Grisons); hi liberté des
cultes est garantie. —L'instruction est très-répandue
en Suisse : Tinstructlon primaire est obligatoire pour
tous et gratuite pour les pauvres. Il y a trois univer-
sités : Bftle, Zurich et Berne ; Genève et Lausanne ont
sous le titre d* Académies des établissements de haute
instruction analogues à nos facultés. La Suisse pos-
sède 4 évèchés catholiques, dont les sièges sont éta^
biis à Fribourg, à Coire; à Sion et à Soleure (ce der-
nier sous l'anc. titre d'évèché de Bftle). L'ordre des
Jésuites est depuis 1847 exclu de toute la Confédéra-
tion.— On parle en Suisse deux langues surtout : le
français (dans les cantons de Neuchfttel, de Genève,
de Vaud, du Valais, Soleure, etc.). l'allemand (à
Herne, Bftle, Zurich et dans tout l^E.) : dans le Tes-
sin domine l'italien; parmi les Grisons le roman,
sorte de latin corrompu; de plus, il existe un patois
dit tcelche^ en usage dans le oas peuple des cantons
français. Parmi le grand nombre d'hommes illustres
qu'a' produits la Suisse, outre les patriotes comme
Stauffacher, Melchthal et Guillaume Tell, briKent
surtout les frères Bernouilli, Euler, J. J. Rousseau,
Gessner, Lavater, Jean de MuUer, Bonnet, Necker.
les de Saussure, Tronchin.
Histoire. La Suisse, VHelvétie des Romains, était
comprise par eux presaue tout entière dans la grande
Séquaoaise (prov. de la Gaule); le reste, la partie ft
TE. du Rhin, faisait partie de la Rhétie. Les Helvé-
tiens avaient quitté leur pays en ma<ise pour venir
s'établir dans la Gaule (61 av. J.-C), quand César,
en 58, extermina les uns, refoula les autres. Sous la
domination romaine, les Helvétlens furent tranquilles.
A partir du v* s. , leur pays appartint tour à tour (pour
la plus grande part) au roy. de Bourgogne, au roy. de
Bourgogne Transjurane et au roy. des Deux-Bour-
f cognes ou roy. d'Arles. Lorsque Rodolphe 111 légua
es deux Bourgognes à Conrad le Sallque sous le nom
de Royaume d^rles (930) , la Suisse fut comprise
dans ce legs et dès lors elle devint province immédiate
de l'Empire : l'administration en fut confiée aux ducs
de Zaeringhen. Pendant la période féodale, le pays
se trouva divisé en une foule de fiefs de tout ordre,
presque indépendants, dont bon nombre étaient pos-
sédés par la maison de Habsbourg lors de Favéne-
ment a l'empire de Rodolphe de Habsbourg (1273).
Ce prince, qui avait été choisi pour avoué par les
cantons d'Un, Schwitz et Unterwald, respecta leure
franchises et même les augmenu;. mais Albert, son
fils, tendit à convertir en souveraineté les droits
suis
— 1820 —
SULL
de simple patronage que sa famille exerçait et en-
treprit de soumettre toute THelvétie (1304). L'op-
pression de ses agents, surtout de rimpitoyable
Gessler, fit soulever les trois cantons d'Uri, Scnwitz
et Unterwald : c'est alors qu'eurent lieu et la conspi-
ration de Grutli, qui eut pour chefs Stauflacher,
Walter Furst et Arnold de Melchthal, et l'aventure
de Guillaume Tell : un soulèvement général éclata
le 1** janvier 1308. Les 3 cantons primitifs, après de
longs combats, battirent à Morgarten le duc Léo-
pold I. fils d'Albert (1315), et formèrent la ligue per-
pétuelle de Brunnen. Ils s'adjoignirent successive-
ment Lucerne (1332), Zurich (1351), Zug et Glaris
(1352), Berne (1353). Deux autres victoires rempor-
tées sur les ducs d'Autriche (à Sempach et à Naefels,
1386 et 88), diverses conquêtes faites sur les domaines
de ces ducs (1415 etann. suiv.), rendirent bientôt
les Suisses respectables à leurs voisins. En 1422 com-
mencèrent à se former les Ligues grises (ou des Gri-
sons). Mais de 1439 à 1450 la guerre de Tockenbourg
mit les Suisses aux prises les uns avec les autres :
Zurich se sépara, et la dissolution de la ligue sem-
blait imminente^ à la même époque, ils furent atta-
aués à l'improviste par la France, que l'emp. Fer-
inand III avait appelée à son secours (1444) , et seize
cents d'entre eux furent exterminés, après une hé-
roïque résistance, à la bataille de St-Jacques, par le
dauphin Mepuis Louis XI). Cependant, tout rentra
dans Tordre en 1450; la paix fut conclue en 1453
avec la France, qui n'avait eu qu'à se plaindre de
l'empereur. En 14^ eut lieu la conquête de la Thur-
g)vie. Mais bientôt les Suisses virent de nouveau
ur indépendance menacée par l'ambition de Charles
le Téméraire, duc de Bourgogne (1475) : malgré
l'infériorité du nombre , ils repoussèrent cet ennemi
redoutable et portèrent un coup mortel à sa puissance
dans les batailles de Granson et de Morat (1476) , et
le renom de leur bravoure devint européen. De là
leur alliance (dite Union héréditaire) avec la France
et l'Autriche, puis le traité de BAle avec l'Empire,
qui dut renoncer à toute prétention sur la Suisse ,
1499. L'accession de 5 cantons nouveaux, Fribourg
et Soleure (1481)^ BAle et Schafihouse (1501), Ap-
Seozell (1513), vint compléter les 13 cantons. Pen-
ant la même période s'effectuaient raûiance du Va-
lais (1475) et des Grisons (1497), la conquête de Lo-
earno, de Lugano(1513), etc. C'est surtout alors que
les Suisses furent recherchés comme troupes merce-
naires. Après la bat de Marignan, où ils avaient com-
battu pour le duc de Milan , et où ils avaient été
battus, malgré une héroïque résistance, par Fran-
çois I, ils conclurent avec la France une Alliance
perpétuelle (1516), qu'ils ont toujours respectée de-
puis. De 1512 à 1530, les Grisons avaient soumis ou
obtenu la Valteline : pendant la guerre de Trente
ans, l'Espagne leur fit en vain la guerre pour la leur
reprendre (1618-1638); enfin, en 1648, à la paix de
Westphalie, le corps helvétique fut définitivement
reconnu par l'Autricne et par l'Europe entière comme
une puissance indépendante de l'empire. Le Pro-
testantisme avait été introduit en Suisse dès 1519 par
Zwinele (à Zurich), puis par Calvin (à Genève), et
bientôt la majeure partie de la Suisse quitta le Ca-
tholicisme pour embrasser la Réforme ; de là nombre
de petites guerres locales jusqu'à 1712, époque qui
fixa l'Etat respectif des deux religions dans les 13
cantons. La Suisse fut tranquille diepuis, jusqu'à la
Révolution française. Alors surgit un parti qui vou-
kdt l'égalité de droits pour tous, l'unité de la Suisse,
l'abolition de la distinction de cantons souverains et
de sujets, et qui, pour en venir là. appela l'interven-
tion française. Bonaparte, après le traité de Campo-
Formio (1797), envoya Brune en Suisse pour y opé-
rer la révolution désirée : elle eut lieu en effet, elle
12 avril 1798 fut proclamée la Bépublique helvétique
une et indivisible, qui fut confirmée par la victoire
de Stanz (9 sept.). Lors de la 2* coalition contre la
France (1799), la Suisse devint le théâtre de la guerre
et fut sur le poiiit d'échapper à Tinfluenoe libèr&^e
de la France : la victoire de Masséna à Zurich réta-
blit cette influence. Après plusieurs changements
successifs, et l'établissement provisoire de plusieurs
constitutions éphémères, Bonaparte donna aux Suis-
ses, le 19 février 1803, une organisation nouvelle, fé-
dérative, sans inégalités : ce fut celle en 19 cantons.
Après la chute de Napoléon, 1814^ l'ancienne Con-
fédération fut rétablie sous la présidence de Zurich.
Une nouvelle constitution, élaborée par la diète réunie
à Zurich, fut signée le 7 août 1815, sous le nom de
Pacte fédéral: l'admission du Valais, de Neufchâtel
et de Genève, demandée par le Congrès de Vienne,
porta alors le nombre des cantons à 22. Le traité de
Paris de la même année (1815) reconnut la neutralité
perpétuelle de la Suisse, et lui garantit l'intégralité
et nnriolabilité de son territoire dans ses nouvelles
limites. La révolution française de 1830 eut son con-
tre-coup en Suisse : BAle se morcela en B&le-Ville
et Bàle-Campagne, 1833; le parti démocratique
opéra une révolution dans le Valais en 1840 ; des
troubles éclatèrent dans le Tésin en 1841, et à Ge-
nève en 1846. La courte guerre du Sonderbund (F.
ce mot), heureusement terminée en 1847, amena la
rérision du pacte fédéral de 1815, et l'adoption de la
constitution fédérale démocratique du 12 septembre
1848, qui régit encore le pays.
SULINA, une des bouches du Danube. F. soouna.
SULLY ou snLLT-suR-LOiRB, StUliacum, ch.-L de
c. (Loiret), sur la r. g. de la Loire, à 23 kiL N. 0.
de Gien; 2527 hab. Patrie de Maurice de Sully, évê-
que de Paris. Titre du duché de Sully, érigé en 1606
par Henri IV en faveur de Maximilien de Bëthune.
SULLY (Maurice de), évêque de Paris de 1160
à 1196, né de parents tres-pauvres à Sully-eur-Loire,
avait d^abord été réduit à mendier. Ayant reçu les
ordres, il se distingua par son talent pour la prédi-
cation, fut nommé chanoine de Bourges et finît par
être élevé sur le siège épiscopal de Paris. Il prit une
grande part à la construction de la cathédrale de
Paris, mais il mourut sans avoir vu achever cet édi-
fice, qui fut terminé par son successeur Odon de
Sully (lequel, malgré la ressemblance du nom, n'a-
vait rien de commun avec sa famille).
soLLT (Maximilien de béthume, duc de), ministre,
né en 1560 à Rosny, près de Nantes (d'où il porta
longtemps le titre de baron de Rosny) , m. en 1641 ,
fut de bonne heure le compagnon de Henri de Na-
varre, qu'il suivit dans toutes ses guerres et aux cô-
tés duquel il se distingua par son intrépidité. Uo
beau mariage, beaucoup d'ordre, des spécttUtions
commerciales très-heureuses le rendirent fort riche
en peu de temps : Henri IV crut ne pouvoir mieux
confier les finances du royaume qu'à l'homme qui
administrait si bien ses propres affaires, et il le
nomma en 1597 surintenoant des finances. Sully se
montra en effet financier parfait : il remit de rorare
dans les comptes, fit rentrer un arriéré considéra-
ble, paya des dettes écrasantes, suffit aux dépenses
des guerres avec l'Espagne et la Savoie, et à rachat
des places qui restaient encore aux chefs ligueurs,
créa de grands approvisionnements de guerre, pour-
suivit partout les abus et les prodigalités, et, tout en
diminuant les impôts, amassa un trésor de 42 mil-
lions. U encouragea surtout l'agriculture, répétant
ces sages paroles : ■ Labourage et pastourage sont
les deux mamelles dont la France est alimentée. »
Dans ce but, il proclama la liberté du commerce des
grains, abolit un grand nombre de péages, qui éle-
vaient comme autant de barrières entre les provin-
ces, ouvrit de grandes voies de communication, et fit
creuser plusieurs canaux, notamment celui de Briare.
Au titre de surintendant des finances, Sully Joignait
ceux de gouverneur de la Bastille, de grana maître
de l'artillerie et des fortifications, de grand voyer
de France, de surintendant dea b&timenta, de capn
taine héréditaire des eaux et rfvîères , et le gouver-
nement du Poitou. Peu de temps après la mort de
SULP
— 1821 —
SULZ
Henri, il fut amené par des intrigues à se démettre
de ses charges de surintendant des finances et de
^cuTemeur de la Bastille ; cependant il conserva le
gouvernement du Poitou avec la grande maîtrise de
ra^nillerie et des forêts. 11 se retira dans sa terre de
Sully. Bien aue mécontent de la reine mère, il n'eut
({u'une très-iaible p:.rt aux troubles de la régence,
et refusa de prendre les armes avec les Protestants.
Louis XIII le fit maréchal en 1634. Né calviniste,
Sully ne voulut jamais abjurer, bien qu'il eût lui-
même donné à Henri IV le conseil d embrasser le Ca-
tholicisme. Il avait été faitduc par Henri IV (1606) . et
avait pris à cette occasion le nom de la terre de Sully,
qu'il venait d'acheter. On connaît l'étroite amitié qui
unissait Henri IV et Sully : en plus d'une occasion, ce
ministre dévoué ne craignit pas de heurter le roi , au
risque de se brouiller avec lui, en lui faisant de sé-
vères reproches sur ses égarements et en s'opposant
H-;ec énergie à ses prodigalités. Du reste, Sully n'était
rien moins que désintéressé, et il ne s'était pas mon-
tré fort scrupuleux sur les moyens de faire fortune.
On a de Sully des mémoires très- précieux, mais ré-
digés sous une forme bizarre (il suppose que ses se-
crétaires lui racontent sa propre vie). lu parurent
pour la l** fois de 1634 à 1662, en 4 vol. Ils ont été
réimprimés dans les collections des Mémoires rela-
tifs à Vhistoirê de France de Pelitot, et de Michaud
et Poujoulat L'abbé de L'Ecluse en a donné en 1745
une édition remaniée, refondue, mais trop aHérôe
pour qu'on y attache du prix.
suLLT (H.), horloger anglais, mort en 1728 à Pa-
ris, où il était venu se fixer, a fait d'excellentes re-
cherches sur les longitudes. Il exécuta une pendule
à levier pour mesurer le temps en mer, et contribua
au progrès de l'horlogerie. On a de lui : Description
d'une horloge pour mesurer le temps sur mer ^ 1726.
SULMO, auj. Solmonat v. d'Italie, chez les Pelir-
gni^ dans les montagnes, à 16 kil. S. £. de Corfi-
nium» fut détruite par les troupes de Sylla^ mais se
releva dans la suite. C'est laque naquit Ovide.
SULPICE (S.), évêque de Bourges, fut sacré en
.S84 et mourut en 591. 11 joignait à la piété l'esprit,
1 érudition et culiivaitla poésie. Onlefôte le 29 janv. —
Autre évêque de Bourges (624-644), fut aumônier de
Clotaire II et supérieur d'une communauté de clercs
qui étaient à la cour du roi. On le fête le 17 janv.
C'est k celui-ci au'est dédiée l'église St-Sulpice de
^aris. — Cette église, une des plus vastes et des plus
belles de la capitale, a été élevée sur les ruines d une
chapelle du xn* s. dédiée à S. Pierre. Elle s'annonce
par un superbe portail de deux ordres d'architecture
différents : le bas est dorique et le haut ionique. On
y remarque deux tours de structure différente, celle
du nord a 68" 21 de haut ; celle du sud est un peu
moins haute. L'intérieur de l'église se compose d'une
triple nef en arcades et offre, outre l'autel du chœur,
une série de chapelles latérales: derrière le choeur est
une très-belle chapelle de la Vierge. Commencée en
1665 , sur les dessins de Levau , cette église n'a été ter-
minée que dans le siècle suivant : le portail, achevé en
1745, est de Servandoni. C'est à l'initiative du curé
Olier qu'on doit l'idée de l'édifice et aux persévénmts
efforts de Languet qu'on en doit l'achèvement.
SULPICE-SÉVÈRB, Sulpieius Severus, historien
ecclésiastique, né vers 363 en Aquitaine, d'une fa-
mille noble et riche, suivit d'abord la carrière du
barreau et fut avocat à Toulouse. La mort de sa femme
le détermina à quitter le monde, vers 392 : il se re-
tira, pour vivre dans la prière, à PrimuUac, près de
Biierrse (Béziers), et de là, vers 409, dans un mo-
nastère de Marseille. On présume qu'il s'était fait
prêtre ; il fut le disciple de S. Martin. Il mourut en
410 selon les uns, en 429 suivant les autres. On a de
lui une histoire sacrée, en 2 livres, qui s'étend de la
création du monde à l'an 410, et dont le style élé-
gant et concis lui a valu le nom de Salluste chré-
lien; une Vie de saint Martin (trad. par Duryer),
et des Lettres» Ses Œuvres ont été ^ouveni impri-
mées, notamment à Leyde, 1635 et 1643, et à Vé-
rone, 1741-55. VHist. sacrées été trad. en franc,
par J. Filleau, L. Giry, l'abbé Paul, et par Herbert
et Riton, dans la collection Panckoucke, 1848.
SULPICIENS, congrégation de prêtres destinés
à l'instruction de jeunes ecclésiastiques, fondée en
1641 par Olier, curé de St-Sulpice. F. olibr.
SULPITIA, Romaine qui cultivait avec sutxès la
poésie, était femme d'un certain Calanus, et vivait
vers l'an 90 de J.-C, sous Domitien. Il ne nous
reste d'elle qu'une satire intitulée : De edieto Domi--
liant, qui roule sur l'exil des philosophes ordonné
par ce prince. Elle est ordinairement imprimée, à la
suite de Juvénal ou de Pétrone, et se trouve (lans
le Corpus poetarum de Maittaire et dans les Poetêe
latini minores de Wernsdorf. Elle a été trad. en
vers par Ch. Monnard, 1816, et en prose (dans la
coUect. Panckoucke), par Perreau, à la suite du Perje.
SULPITIUS GALLCS (C), préteur l'an 173 av.
J.-C., tribun militaire sous Paul- Emile, dans la cam-
pagne de Macédoine, consul en 166, était un orateur
distingué et un savant astronome. Il prédit une
éclipse de lune pour la veille du jour où Von devait
livrer bataille à Persée, et prévint ainsi la frayeur
qu'auraient pu éprouver les soldats.
suLPinus RUFU8 (P.), fouguoux partisan deMarius,
tribun du peuple l'an 88 av. J.-C, fit rendre, perdes
moyens illégaux, la loi oui chargeait Marins de la
guerre contre Mithridate à l'exclusion de Sylla, ga-
gna les Alliés à son parti en leur faisant des con-
cessions dangereuses, et attaqua plusieurs fois les
consuls eux-mêmes dans le Forum à la tête de ses
partisans. Proscrit par Sylla, il fut décapité, et sa
tête attachée à la tribune aux harangues. — Serv.
Sulpitius Rufus, orateur distingué, contemporain et
rival d'Horten.sius et de Gicéron, mérita d'être sur-
nommé le Prince des jurisconsultes. Cicéron, ad-
mirateur de son talent, lui fit élever une statue.
SULTAN (de l'arabe selatat^ puissant, ou sala-
tha, dominer), titre que portaient au x*, xi*, xn* et
xm" s. les lieutenants gfénérauxdes califes, et en gé-
néral ceux qui affectaient l'indépendance, comme
par exemple les chefs gaznévides et les princes seld-
joucides de Bagdad, de Konieh, d'Alep, de Damas;
c'est auj. la principale dénomination dli monarque des
Ottomans. — Les femmes, les sœurs et les filles du
sultan sont diiessuUanes ; la mère du Grand Seigneur
régnant est appelée stUtane^validé,
SULTAN-EUNI, sandjakat de la Turquie d'Asie,
dans le N. de i'Anatolie, entre ceux de Boli au N.,
d'Angora à l'B., de Kara-hissar et de Rutaîeh au S.,
de Kodavenkiar et de Kodjah-ili auN. 0.; ch.-l.,
Eski-chehr. Il répond à la Galatie et à une partie de
la Phrygie-fipictete des anciens.
SULTANIEH, V. de Perse (Irak-Adjémi), à 105 k.
N. 0. de Kazbin. Fondée par le chah Khoda-Bend,
cette ville fut longtemps la résidence des rois de Perse,
et était alors très-étendue et très-florissante; elle fut
ruinée par Tamerlan; auj. ce ne sont que des ruines.
SULTANIEH-HISSAROUSULTAlfIBH-KALESSIB, V. delà
Turquie d'Asie (Anatolie) , à l'entrée des Dardanelles,
à 60 k. S. 0. de Gallipoli; 13000 h. Château fort,
dit Chdteau d*Àsie, situé vis-à-ris du Chdteaud^Eu-
ropCy et qui commande l'entrée du détroit.
SULZ, V. du Wurtemberg (Forêt-Noire), sur le
Neckar, à 56 k. S. 0. de Stuttgard; 2400 hah. Riche
saline. C'est, dit-on, près de cette ville, qu'en 368
l'emp. Valentinien battit les Allemands. — K. soultz.
SULZBAGH, V. de Barière (Regen), à 45 k. E. N. E.
de Nuremberg ; 3000 hab. Jourdan y battit les Autri-
chiens en 1796. Titre d'une principauté palatine.
SULZMATT, bourg du Ht-Rhin . F. soultsmatt.
SULZEB (J. George), né en 1720 à Wintherthur,
en Suisse, m. à Berlin en 1779, embrassa l'état ec-
clésiastique, fut pendant quelques années vicaire
d'un pasteur de campagne et instituteur, obtint en
1747 une chaire de mathématiques à Berlin, entra
en 1750 à l'Académie de cette ville, et fut nommé
SUND
— 1822
SUPE
en 1764 professeur de philosophie à l'Âcadéffiie des
nobles de Berlin. On lui doit des travaux estimés sur
la psychologie, mais il est surtout célèbre comme au-
teur d'une Thiori9 universelle dee beausHirts^ en al-
lemand, 177), qu'on regarda longtemps comme le
plus bel ouvrage de ce genre. On a aussi de lui des
Considérationg morales sur lesœuvres de Dieu. 1741.
SCMATfiA, grande Ile de l'Océanie, dans la Ma-
taisie, la plus occidentale des grandes tles de cette
partie du monde, au S. 0. de la péninsule de Ma-
acoa , dont elle est séparée par le détroit de Ma-
acca, est située entre 5* lat. N. -&« lat. S. et 92*- 103*
long. E.; elle a env. 700 kil. sur 390 dans sa plus
grande largeur: 6 OGO 000 d'hab. On y distingue la
partie indépendante (Où se trouvent les roy. d'A-
cliem, de Siak et le pays des Battas), et la partie
liol landaise, au S. 0., ou Gouvt de Padang (avec le
ci-devant empire de Menangkabau, le roy. de Palem-
bang , le [xays des Lampongs). Longue chaîne de
monuignes (Gounong-Api ou Ophir, 45(X)"); quatre
volcans. Climat varié, très-chaud sur les côtes, mais
tempéré par les vents de mer, pluies continues six
mois de l'année; vastes marécages pestilentiels sur
la côte 0., qui ont valu à cette contrée le nom de
Côte de la peste. On y trouve les productions et les
animaux de l'Inde, de Tlndo-Chine et de FOcéanie.
Or, cuivre, fer, étain, en abondance. Commerce
très-actif. Les indigènes sont de race malaise et
presque tous Musulmans; ils sont remarquables par
leur férocité. — La prospérité de Sumatra est très-
ancienne; les empires d'Achem et de Menangkabau
ont été longtemps florissants, surtout aux xvi* et
xvn* s. Cette île rut découverte en 1508 par le portu-
gais Figueira. Les Hollandais s*y établirent vers 1626,
mais ils n'y ont eu longtemps que peu de puissance;
ils en ont même été presque expulsés en 1823.
SUMBÂ. une des lies de la Sonde. V. sauba. *
SUMBAVâ (île), une des lies de la Sonde, la plus
occidenUile de Tarchipel Sumba va-Timor, par il4*
22'-116*o0' long. E., 8* 10'-9* 7* lat. S.; 280 kil. sur
100; env. 60000 hab. : villes principales, Sumbava,
sur la côte N., et fiima. L'Ile est coupée en trois pé-
ninsules; dans celle du centre est le terrible volcan
de Tomboro,. don tune éruption fit périr 12000 per-
sonnes en 1816. Sol très- fertile; poudre d'or; nids
d'oiseaux, huftres à perles. Habitants : Malais, Ma-
cassars, 'Ouadjous. L'tie est divisée entre plusieurs
radjahs; le plus puissant est celui de Bima-
SUMBA vA-TiMOR (Archipel de), suite d'îles de la
Malaisie, à l'E. de Java et sur une ligne' qui va de
l'ouesr à l'est: la principale à TO. est Sumbava, la
principale à l'Ë. est Timor; entre elles deux sont
Florès, Solor, Sabrao.
SUMÈNE, ch.-L de c. (Gard), à 13 kil. E.du Vi-
gan; %92U hab. Bonneterie, filatures de soie.
SUNAMITB. c.-à-d. habitant de Sunam (v. de la
Palestine , tribu d'issachar^. On connaît spéciale-
ment sous cette dénomination : 1* Abtsag, qui fut
unie à David dans la vieillesse de ce roi ; 2* l'épouse
mystérieuse de Salomon dans le Cantique des can-
tiques; 3* la femme chez laauelle logeait le prophète
Elisée et dont il ressuscita le fils {Rois II, ch. iv).
SUND (le), c.-à-d. le Détroit^ se dit spécialement
d'un détroit du Danemark situé entre l lie Seeland
et la côte suédoise de Malmœhus, et qui joint la mer
Baltique au Cattégat. 11 a 100 kil. de long; sa lar-
geur varie de 4 à 25 kil. On y trouve , à plusieurs
Brasses de prorondeur, un courant contraire i celui
qui règne a la surface. — Les vaisseaux qui traver-
saient le Sund ont longtemps payé au Danemark un
droit qui se percevait à Elseneur et qui figurait pour
des sommes importantes dans les revenus de TÉtat. Ce
droit a été racheté en 1857 pai les nations maritimes.
SUNDERLAND, v. d'Angleterre (Durham) , à l'em-
bouch. de la Wear, à 20 kiL N. Ë. de Durham;
700ÛO hab. Port excellent, chemin de fer, beau pont
de fer d'une seule arche (qui a 76" d'ouverture et
33 de hauteur); chantiers ^le construction, crisUux,
bouteilles, goudron, etc. Immense commerce (bob,
eau-nde-vie, fer, planches, houille). Cette ville donne
le titre de comte au duc de Marlborough.
SUNDERLAND (H. spEifCER, 1** comte de), néen
1620, se montra fort dévoué à Charles I dans i^
guerre civile, fut créé comte de Sunderland en ItAâ,
et périt la même année à la bataille deNewbury.->
Robert spencer, 2* comte de S. . son fils, nô en 1641,
fut sous Charles II ambassadeur en Espagne, en
France, au congrès de Cologne, ministre (1678),
vota en 1679 contre le biil d'exclusion du duc d'York,
mais se prononça en 1680 dans un sens contraire, ce
qui le fit sortir du conseil, y rentra en 1682, etdevïDt
chef du cabinet, se maintint dans ce poste sous Jac-
ques II, embrassa le Catholicisme en 1688, flotta long-
temps entre Jacques et son gend reGuillaume d'Orange,
les trompant tous deux^ finit pourtant par agir eo fa-
veur de Guillaume . mais en simulant toujours du zèls
pour Jacques, et n'en jouit pas moins de toute la cod-
flance de Guillaume, qui, à son avènement, le nomma
lord-chambellan , membre du conseil privé . lord-ju>-
ticier. Las enfin des intrigues politiques, il se dânit
de ses emplois et alla mourir à sa résidence d'Altbor;'.
en 1702. — Son fils, Ch. Spencer. 3* comte de S., fut
aussi ambassadeur et ministre, a'abord sous la reine
Anne, qui le renvoya , ainsi que tout le cabinet whig.
après l'afl'aire de Sache verell, et ensuite sous George I
(1714-1722). Il montra une grande intégrité.
SUNDGAU, petite contrée annexée à la Hte- Al-
sace, avait pour ch.-L Béfort, et pour autres vlUes Fer-
rette, Thann et Huningue. — Elle forme au], la partie
S. du dép. du Ht*Rhin. Ce pays appartenait ancieu-
nement aux archiducs d'Autriche, et relevait de Té-
vêque de Bâle. Louis XIII s'en empara.
SUNIUM (Cap), auj. ea^p Colonne , cap qui forme
l'extrémité S. de l'Atiique. Minerve y avait un hean
temple, dont la mer baignait le pied et dont il res^e
15 superbes colonnes. Platon discourait souvent a\ec
ses disciples sur le cap Sunium.
SUNNITES, secte musulmane, ainsi appelée du
mot arabe sunnak (tradition), parce que ses adrâ-
rents prétendent conserver la vraie tradition. Ib re-
connaissent comme véritables successeurs de Uiho-
met les califes Aboubekr, Omar, Othman, qui ré-
gnèrent après lui, et ib défèrent à leurs explicatioos
théologiques; ils sont opposés aux Chyites. qui, con-
testant la légitimité des trois premiers califes, n'ac-
cordent d'autorité qu'à Ali ,4* calife,et aux descendants
directs de Mahomet. Les Sunnitea dominent aujour-
d'hui dans l'empire ottoman, en Arabie, en Egypte,
dans les États barbaresques, tandis que les Cbyiies
dominent en Perse. Ils se sont subdivisés en quatre
rites, les Hanbalites, les Chaféiics. les Malêkites et les
Hanefites, ainsi appelés du nom de leurs fondateurs.
Ces sectes n'ont entre elles que de légères diiTérence» ,
et sont également regardées comme orthodoxes.
SCJPËHGA (la), montagne et abbaye du Piémont,
à 7 kil. N. E. de Turin. L'abbaye fut fondée par Vic-
tor-Amédée III en souvenir de la levée du siège de
Turin par les Français, en 1706. L^Êghsede i'abba\e
sert de sépulture aux princes de Saniaigne.
SUPÉRIEUR (Lac), le plus occidental et le plu^
vaste des cinq grands lacs de TAmériquedu Noru.
par BV 6'-94« 50' long. 0., 46» 20'-42* 10' Ut.N.,
est situé partie dans les États-Unis , partie dans le Bi>-
Canada, qu'il sépare l'un de lautre : &bO k. sur ihù.
Ses eaux sont douces et très-poissonneuses. Il coid-
munique avec le lac Huron par le Canal Sie-Mam.
Il s'élève parfois sur ce lac des tempêtes aussi vio-
lentes oue sur l'Océan. On y trouve plusieurs lio-
SUPERIEURE (Mer), Superum tnare, aui. mer
Adriatique, mer qui s'étend entre lacôteE. de l'IuUe
et rillyrle, est ainsi nommée par opposition i la mer
Inférieure ou Tyrrhénienne. située a l'O. de riialif^.
SUPËRSAX (George aui der pluhb, plus connu
sous le nom de), personnage influent du Valais, sof^
posa aux intrigues du cardinal de Sion (Schiniur)
qui voulait détacher les Suisses de Taliiance de
SURE
— 1823 —
SURV
Louii XII (1510), fut jeU par m prélai dans un e«-
obot, parvint à s'échapper, releva son parti et (brça
U cardinal à s'enfuir a Romei mais il fut mis par
Charles-Ouint aq ban de l'empire et finit par sue-
bomlter : il mourut en exil, à Verey en 1&29;
SUPPLENBOURGf anc. chftteau de la Saxe, jadis
résidence des comtes de Supplenbourg. entre les
somtés de Brunswick et de SommerseoiMurg, aux
environs de Scheningen, se trouva compris (après le
morcellement du duché de Saxe et après divers par-
tages entre les princes de Brunswica) dans la prin-
cipauté de Wolfenbuttel. Le plus connu des comtes
de Supplenbourg est Lothaire, qui régna sur l'Alle-
magne de 1125 à 1138, et eut pour gendre Henri le
Superbe. Il céda en 1130 le château de Supplenbourg
et quelques villages aux Templiers, oui en firent une
commanderie. Celle-ci, lors de l'abolition de l'ordrOj
pass^a aux Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem.
SUPRALAPSAIBKS, CalYinistes qui faisaient re-
monter la prédestination de l'homme au delà même
de la chute d'Adam («upra laptum), eteul préten-
daient que Dieu avait rendu la chute du premier
homme mévitable, afin de pouvoir manifester sa
justice et sa miséricorde à l'égard de la race hu-
maine. Cette secte se forma en Hollande au xvii* s.,
à la suite du synode de Dordrecht.
SUPRÊME (la). F. INQUISITION.
6URA . anc. v. de la Babylonie . sur l'Suphrate , en-
tre Babylone et Apamée, Les Juifs y eurent une école
célèbre. Titre d'évèché in ffartibut,
SURATE, v.de l'Inde anglaise (Bombay) , dans le
iiUueràXj sur la r. u. du Tapti, à 31 kil. de son
embouch., à 370 N. de Bombay; 200000 hab. (dont
beaucoup de Guèbres). Résidencede lacoursuprème
de justice de la présidence de Bombay. Petit châ-
teau fort et petit port; rues étroites, tortueuses, mai-
sons hautes, dont les étages supérieurs avancent sur
les inférieurs; hôpital pour les animaux, entretenu
par la piété des Hindous. Commerce actif, mais le
voisinage de Bombay lui a fait beaucoup de tort. — -
Surate est une ville très-ancienne. Les Musulmans
l'appellent la Porfe d$ la Mecque , parce qu'on s'y
embarque en foule pour le pèlerinage. Elle prit un
développement énorme après la découverte du cap
de Bonne -Espérance, et son port fut fréquenté par
tous les peuples européens; mais elle est auj. bien
déchue. Les Mongols s'en emparèrent en 1572. En
1612, la compagnie anglaise des Indes y éublit son
premier comptoir dans l'Hindoustan ; les Français et
les Hollandais obtinrent ensuite le même privilège.
Les Mahrattes Tatiaquèrent souvent de 1664 à 1707,
mais ne purent la prendre. Les Anglais se la firent
céder en 1800. Les Français y ont une factorerie.
SURCOUF (Robert), fameux corsaire, né eu 1773
à St-Malo, m. en 1827, descendait, diton, par sa
mère de Duguay-Trouin. Capitaine a 20 ans, il dé-
ploya dans toutes les mers, et surtout dans l'Inde,
une intrépidité qui le rendit la terreur du commerce
anglais : quelques-uns de ses exploits sont vraiment
fabuleux* Pendant la paix, il se livra à des spécula-
tions commerciales qui l'enrichirent* (Ui< Cunat a
écrit son UUtoiu^ 18^2.
SURÊNA. Ce nom, qui n'était d'abord qu'un titre
de dignité désignant le commandant en chef des
armées nersanes, a été dans la suite pris pour nom
propre. On connaît spéeialement sous ce nom un gé-
néral d*Orode, roi des Parthes, qui remporta sur (^ras-
sus, en Mésopotamie* la victoire décisive deCarrhee,
Tan 53 av. J.-C. U ternit sa gloire en faisant assassiner
par trahison le général romain, qui était venu dans
son camp pour traiter delà paix. Peu après, son or-
gueil et son despotisme le rendirent suspect à Orode,
qui le fit mettre à mort, 52. Suréna a fourni à P.
Corneille le sujet de sa dernière tragédie.
SURESNES, vge du dép. de la Seine, sur la r. g.
de la Seine, à 10 kil. 0. de Paris, au pied du mont
Vaiérien (Calvaire); 4556 h. Vignoble renommé au
XVI* s. et qui ne donne plus que du vin de qualité in-
férieure. Jolies maisons de campagne. On eoutonne
tous les ansà Suresnes une rosière , à l'instar de celle
de Salency. — r C'était jadis une terre seigneuriale*
3ue Charles le Simple donna à l'abbé de St-Germain
es Pré». C'est à Suresnes qu'eut lieu la conférence
à la suite de h^uelle Henri IV abjura (1593). Patrie
de Ch. Perronet.
SURGËRES, ch.-l. de c. (Charente-Inf.), sur la
Qère, à 27 kil. N. E. de Rochefort, 3289 h. Vieux
cMteaudu temps de Charles VUI, belle halle, con-
struite en 1840. Vins , eaux-de-vie, distilleries.
SURIN (le P.), jésuite, né à Bordeaux en 1600.
m. en 1665, fut chargé en 1634, après l'exécution
d'Urbain Grandier, de diriger les Ursulines de Lou-
dun, que l'on croyait possédées, et tomba lui-même
dans un état fort analogue qui le fit croire ensorcelé.
SURINAM (le), riv. de Guyane, traverse le S. 0.
de la Guyane française, puis la Guyane hollandaise,
passe à Paramarilx), et se jette dans l'Atlantique,
après un cours de 400 kiL, dirigé généralement du
S. au N. — On nomme Gouvt de Surinam la Guyane
hollandaise.
SURINTENDANT, titre donné dans l'ancienne
monarchie française à plusieurs charges difl'érentes.
Le titre de Surintendant det financée fut créé par
Philippe le Bel pour Ënguerrand de Marigny versl 300*
et supprimé après la disgrâce de Fouquet, en 1661.
— Celui de SurinJttndant général de la navigation,
créé par Louis XllI pour le cardinal de Richelieu, fut
conféré plus tard à César , due de Vendôme , et au duc
de Beaufort, son fils : il disparut à la mort du dernier,
1669. — Sous Louis XV, le marquis de Marigny, frère
de Mme de Pompadour, reçut le titre de Surinten-
dant des hdtimenti de la couronne. — La dame qui
occupait la 1" charge auprès de la reine avait le
titre de Suriniendante de la maison de la reine.—
Auj. encore il y a une Surintendante de la maison
impériale de\a. Légion d'hunneur(maison deSt-Denis)
SURIUS (Laurent) ^ chartreux , né à Lubeck en
1522, m. en 1578, a donné une collection des con-
ciles, Cologne, 1567, mais il est surtout connu par
SGB Vies des saints, Col., 1570. 6 vol. in-f. (réimp. en
1618). U manque quelquefois ae critique^ néanmoins
il peut servir à rectifier Sleidan sur plusieurs points.
SURRENTUM, auj. Sorrento, v. de Campanie,
chez les Pteeniim, à l'O. de Saleme et vis-à-vis de
111e de Caprée, était renommée pour ses vins.
SURREY (Comté de) , un des comtés de l'Angle-
terre, entre ceux de Kent àl'E., de Berks et de South-
ampton à l'O., de Susses au S., est séparé au N.
par la Tamise de ceux de Middlesex et de Bucking-
nam et renferme deux des faubourgs de Londres,
Southwark et Lambeth: 60 kiL sur 45; 590000 hab. ;
ch.-l. Guiiford. Beaucoup de jardins maraîchers. An-
tiquités romaines et druidiques. — Ce comté, habité
jadis par les Segmuiaeiy fit partie du roy. de Sussex
dans THeptarchie: son nom, corruption de South'
riee, voulait dire en saxon Royaume du Sud.
SURREY (Ch. HOWARD, comte de). K. howard.
SUR VILLE (Glotilde de), née vers 1405 au châ-
teau de Vallon-sur-Ardèche. de la famille noble de
Vallon-Chalis , leçut une nrillante éducation à la
cour de Gaston Phœbus, comte de Foix, épousa en
1421 le jeune Bérenger de Surville qu'elle aimait
tendrement, le perdit en 1428 au siège d'Orléans, où
il aocompagnait Charles VII, et consola son veuvage
par la culture de la poésie et par l'éducation d'un
fils, né de son union. Elle mourut ftgée de plus de
90 ans. Qotilde de Surville était restée inconnue jus-
qu'à l'époque où Ch. de Vanderbourg publia, sous
le nom de cette femme, un recueil de poésies char-
mantes, composé d'élégies, d'épltres, de contes et
de morceaux lyriques du genre le plus élevé. Cette
publication a excité parmi les gens de letties une
vive controverse ; la plupart en ont contesté l'authen-
ticité : les uns attribuaient ces poésies au marquis de
Surville, émigré, descendant dedotilde, qui rut mis
à mort en 1798 pour être rentré en France avec une
SUSl
— 1824 —
SDZA.
miuioQ de Louis XVIII ; les autres en faisaient hon-
neur à l'éditeur même, Vanderbourg. Les recher-
ches fiutes récemment (1863), par M. )e professeur
A Macé, dans les papiers de la fkmille dis SurviUe
ne permettent plus de suspecter Vanderbour]g et éta-
blissent que le manuscrit qu'il a pubhé est bien celui
qu'avait préparé le marquis de Sunrille. Ce manu-
scrit renfermait incontestablement des poésies de Clo-
tilde, mais la plupart avaient été retouchées et in-
terpolées par le marquis. Les Poésies de CloHlde,
publiées pour la première fois en 1803, ont été de-
puis réimprimées bien des fois, notamment en 1825.
suRviLLE (J. Franc. Marie de), marin distingué,
né en 1717 au PortF-Louis en Bretagne, se signala
dans les campagnes de l'Inde, parcourut en 1769 les
mers du Sud, y décourrit ou reconnut plusieurs Iles,
notamment 111e Salomon (F. ce nûm) et la Nouv.-
Zélande, et périt en mer prés de Lima en 1770.
SU&VILLIEBS, Tge du dép. de Seine-et-Oise, à
40 kil. £. N. E. de Pontoise, près du domaine de
Morfontaine; 600 hab. Joseph Bonaparte prit le nom
de Comte de Survilliers après la chute de Napoléon.
SUS ou sous (Roy. de), partie de l'empire de Ma-
roc, jadis roy. indépendant, ainsi nommée de la riv.
de Sus, affluent de l'Atlantique, qui l'arrose, est si-
tué sur les deux versants de l'Atlas et est borné au
N. par le Maroc proprement dit, à l'O. par l'Océan,
au S. par le pays des Mosselmines, et à l'E. par la
proY. de Darah; env. 200 kil. sur 279; 600000 hab.;
capit. Tarodant; autres villes, Agadir, Talent. Cli-
mat chaud et agréable, sol fertUe (canne à sucre,
coton, indigo, olives, dattes, etc.), mais en grande
partie inculte, yne partie du pays de Sus est de-
puis 1810 comprise dans l'Etat de Sidi-Hescham.
SUSAUnCE, femme célèbre par sa chasteté, fille
d'Helcias et épouse de Joakim, de la tribu de Juda,
avait suivi son époux à Babylone lors de la captivité.
Deux vieillards impudiques, juges d'Israël, voulant
la séduire, la surprirent au l)ain,etla menacèrent,
si elle ne cédait à leurs coupables désirs, de l'accu-
ser d'adultère ; sur son refus, ils l'accusèrent en effet,
et la chaste Susanne fut condamnée à mort. Mais
Daniel , encore jeune, obtint la révision du jugement
et, en mettant les accusateurs de Susanne en con-
tradiction entre eux, fit reconnaître son innocence.
On place cet événement vers 600 av. J.-C.
SUSANNE (Ste), vierge et martyre, fut, à ce qu^on
croit , mise à mort à Home en 295. On la fête le 1 1 août.
SUSE, anc. v. de Perse, résidence d'hiver des rois
Achéménides, était en Susiane, au N., sur TEulcus.
On en attribuait la fondation à Memnon. Les grands
rois y avaient un palais magnifique et y gardaient une
partie de leurs trésors. Il n'en reste que des ruines,
avec des inscriptions cunéiformes, près de Chouster.
SUSE, Susa en italien, Seguiio en latin, v. du Pié-
mont, ch.-l. de prov., à 53 kil. 0. de Turin; 3200 h.
Evèché, collège, séminaire. Station du chemin de
fer; arc de triomphe de marbre blanc en l'honneur
d'Auguste. Aux env. marbre vert dit Marbre de Stue.
Située à la réunion des deux grandes routes du mont
Genis et du mont Genèvre, Suse est de ce côté la clef
de l'Italie. Souvent prise et reprise; brûlée par Temp.
Frédéric Barberoussé; prise par les Français en 1690,
1704, 1796, démantelée en 1798, et comprise dans le
dép. du Pô comme ch.-l. d'arr. Suse forma au moyen
ftge un marquisat, longtemps important^ vers 1060,
ce marquisat fut réuni au duché de Savoie par Amé-
dée II, fils d'Adélaïde, héritière de la maison de Suse.
— On appelle Pat de S%ue le passage des Alpes à
l'entrée duquel se trouve Suse. Ce passage fut plu-
sieurs fois forcé par les Français, notamment en 1629,
par le duc de La Meilleraie. — La prov. de Suse, con-
tiguë au dép. français des Htes-Alpes, a 82 000 h.
SUSIANE, auj. Khouxùtan, contrée de l'empire
médo-persan, entre la Perside à l'E., l'Assyrie et la
Babylonie à l'O., le golfe Persique au S., avait pour
ch.-l. Suse, Elle renfermait, entre autres provinces,
l'EUymaiide, la Characène et la Mélitène.— On y fait
régner dans les temps les plus anciens Teutame et
Memnon. Après la mort d'Alexandre, elle fit part;e
du royaume de Syrie ^ elle fut enlevée aux rois Syriens
Sar les Parthes, puis comprise dans le 2* empin>
es Perses, enfin conquise par les Arabes. Elle reçit
d'eux le nom qu'elle porte aujourd'hui ; c'est une des
provinces du royaume moderne de Perse.
SnSO ou SD60N (H.), dit Frère Henri Âmand, mvs-
tique allemand, né à Constance vers 1300, d*une n-
mille noble, m. à Ulm en 1366, était dominicain et
disciple de maître Eckart. Au panthéisme de ud
mattre il mêle des sentiments romanesques, des ima-
ges poétiques ; souvent il emprunte le langage d«
l'amour humain pour exprimer les extases deî'im'
unie à Dieu. Il a laissé des Miditcttiont sur la Poi
non, des Sermons, et VHorlooe de la sageste, en
latin. Ses OEuvres ont été publiées à Cologne, ISôd.
1588, 1615, et traduites par Lecerf, 1586 et 1614
Chavin de Malan a donné sa Vie, 1842.
SUSQUEHANNAH, riv. des États-Unis, se fom*
dans l'Etat de Pensylvanie de la réunion de deus
branches, l'une venant de l'E. et de l'Etat de Nev-
Tork (cours 500 kil.) , l'autre descendant des AUe-
Sfaany (300 kil.); elle coule ensuite au S. E.. entre
ans l'Etat de Maryland et tombe dans la haie de
Chesapeak, après un cours de 200 k. depuis la jonc
tion. Un cansil l'unit au Schuylkill.
SUSPECTS, LOI DES SUSPECTS. F. ces articles dao<^
notre Dict. untv. des Sdenees,
SUSSEX (Comté de), comté de l'Angleterre, au S. «
sur la Mancne, entre ceux de Surrey au N..de&eDt
àrE.,deSouthamptonàro. : 13Ok.sur45;3O00û0li..
ch.-i.,Chichester.Fer, marbre, ocre rouge, manie,^c.
— Ce comté, habité jadis par plusieurs peuplade^
belges, forma avec le comté de Surrey un des sept
royaumes de l'Heptarohie; il devint ensuite comté;
les comtes s'éunt éteints en 1801 , il fut éri^ en
duché en faveur du 6* fils du roi George III.
SDSSEx (Roy. de) . SouU^-SeaxmHrice, un des Etats
saxons de l'Heptarcnie, fut formé , de 477 à 491 . par
i^lla qui débarqua dans 111e de Wight Situé lu
bord de la Manche, entre ceux de Wessex à l'O. ei
d'Essex à l'E., ce royaume comprenait les comtés
actuels de Surrey, Sussex et Southampton. Chicbes-
ter en était la capitale, n ne subsista guère qu'us
siècle et se fondit dans le roy. de Wessex.
SUTHERJLAND (Comté de), comté d'Ecosse, borné
au S. par celui de Ross, à l'E. par celui de Caithoess,
partout ailleurs par la mer : 110 kil« sur 10D;26000h.,
ch.-L, Domoch.Montagnes arides, côtes ëchancrées;
sol stérile ou peu fertile; houille, marbre, pierre cal-
caire, cristal de roche, très-beau grenat; pèche de
harengs et cabillauds. Douze propriétaires seule-
ment possèdent tout le pays; la famille Gower, qu.
en possède la plus grande partie, porte le titre de
duc de Suthertand.
SUTLEDJE, fleuve de llnde. V. setlbdje.
SCTRI, Sutrium, v. de l'Etat ecclésiastique (Vi-
terbe). à 25 kil. E. S. E. de Viterbe; 1500 hab. Ëvê
ché (érigé en 487). Un coucile y fut tenu en 1046.
Amphithéâtre antioue, creusé dans le roc.
SUTTIES, nom donné dans l'Inde aux cérémonies
dans lesquelles les femmes se brûlent sur le corp$
de leurs époux. Les Anglais ont fait, mais en vain,
tous leurs efforts pour extirper cette pratique barlnre
SCTTON (Thomas), riche marohand anglais, né e;i
1532, m. en 1611, nt une grande fortune sous le
règne d'Elisabeth, en employa une grande partie au
service de son pays, et consacra en mourant tous
ses biens à la fondation d'un magnifique hospice
avec école: cet établissement, situé à Knaith, dans
le comté de Cork, est connu sous le nom de Ckarter-
house (maison des Chartreux, parce qu'il était l^ti
sur l'emplacement d'un ancien couvent de Chartreux).
SUVALKI, V. de Russie (Pologne), cfa.-l. de la
voïvodie d'Augustowo, sur le Hancza, à 320 kil.
N. E. de Varsovie; 3000 hab.
SITANΌ. SrZE. SC20. F. susanwe, sctse, sr -
SYER
— 1825 —
SWED
SYABITOVIT, dieu des Yénèdes, avait un temple
dans nie de Ruisren à Arkoua, où Ton venait en pè-
lerinage lui offrir des dons. On entretenait en son
honneur un beau cheval hlanc, que le grand prêtre
seul montait une Tois Tan. Sa fête avait lieu vers le
temps de la moisson. Stantovit était représenté sous
la forme d*un colosse à quatre têtes, sans barbe, ayant
les cheveux frisés, revêtu d'un habit court, tenant
un arc de la main gauche et une corne de métal de
la main droite. On le consultait sur la guerre et sur
la récolte. On brûlait souvent des captifs en son hon-
neur. — Le culte de cette idole fut aboli en 1168
par Valdemar, roi de Danemark.
SVEABORG, place forte et port militaire de la Rus-
sie (Finlande), bâtie sur 7 îles du golfe de Finlande,
à 6 kil. S. E. de la v. d'Helsingfors, à laquelle elle
est reliée par une digue armée de batteries ; 6000 h.
Fortifications redoutables, qui ont fait appeler ce port
le Gibraltar delà Baltique; arsenaux, magasins- creu-
sés dans le roc; gn«ndes casernes. — Sveaborg, con-
struit en 1749 par le roi de Suède Frédéric, était le
boulevard de la Suède. Il fut livré à la Russie en 1808
et bombardé par la flotte anglo-française en 1855.
SVEDËNBORG (Emmanuel), théosophe, né en 1688
à Stockholm, m. en 1772, était fils d un évêque lu-
thérien. Il se distingua d'abord dans les lettres et
les sciences, fut assesseur des mines (1716), acquit
sur toutes les branches des sciences naturelles, par-
culièrement sur la métallurgie, des connaissances
profondes, qu'il consigna dans plusieurs écrits {Opéra
philosophica et metallurgica, 1734; OEconomia re-
gni antmalii, 1738), et devint membre de la Société
des Sciences de Stockholm. Tout à coup, il prétendit
avoir des révélations et converser avec les imes des
morts; bientôt on le vit résigner ses fonctions pour se
livrer tout entier à la mission qu'il croyait avoir re-
çue de régénérer le Christianisme. C'e»ten 1743, à S5
ans, qu'il eut sa première vision, et depuis il ne s'oc-
cupa plus que de propager sa doctrine, soit par ses
discours, soit par ses écrits. Ses principaux ouvrages
mystiques sont lÀrcana cœlestiaj Lona., 8 vol. in-4,
1749-57 ; De cœlo etinferno ex auditis e( vins (1758) :
U y raconte ses entretiens avec les anges et les dé-
mons; De nova Hicrosolyma (1758) : Vera ehrittiana
religiOj seu Theologia novx ecclesiœ (1771). Svéden-
borg dbtingue un monde matériel et un monde spi-
rituel : dans celui-ci se trouve , mais sous une autre
forme, tout ce qui existe dans le premier. Il admet
dans les Écritures 3 sens : le 1", naturel j le 2% spi-
rituel; le 3*, céleste; le sens spirituel était resté in-
connu jusqu'àlui : il est venu le révéler aux hommes.
Il trouva de nombreux partisans et fonda une Église
quil appela la Nouvelle Jérusalem. Les Svédenbor-
9ûtes, fort nombreux en Suède et en Angleterre,
% sont répandus jusque dans les États-Unis , aux
Iodes et dans l'Afrique méridionale. • Les OEuvres
mystiques de Svédenborg ont été tiad. par J. P
Moêt, Par.. 1819-24, et par Le Boys des Guays,
1842-55. Dallant de Latoucne en adonné un abrégé,
Stockholm, 1788. Sa Vie a été écrite par Tafel, Tu-
^Dgue, 1843, et par Matter, Paris, 1863.
SVENKSUND, partie orient, du golfe de Finlande,
resserrée entre Yiborg et Frédérickshamn, a sur ses
bords une ville de môme nom qui compte 2000 hab.
Le roi de Suède Gustave III y fut battu par le prince
de Nassau-Siegen en 1789, et l'y battit à son tour
l'année suivante.
^ SYERKEB 1 . roi de Suède , régna de U 29 à 1 1 55 ,
{ et fut la tige d'une nouvelle dynastie qui remplaça
! celle de Lodbrog et occupa le trône de la Suède 1Î7
^ns(n33-I250).~svERKERu, régna de 1199 à 1210,
et eut pour successeur Éric X Canutson.
SVERBER. roi de Norvège de 1185 à 1202, frère
de Sigurd III, fut élevé eu secret après le massacre
de sa famille. Avant connu sa naissance en 1176,
d vint disputer le trône à l'usurpateur MagnusVI,
!• battit à Drontheim (1177), lui proposa, mais en
vain, ua partage du royaume, et, après 8 ans de
guerre, remporta, en 1185, une victoire décisive
où Magnus perdit la vie. Cependant il ne jouit pas
sans troul/fes du trône; il se brouilla avec le clergé,
et le pape Innocent III lança l'interdit sur ses États
(1198). On a de ce prince lé Jftrotr des rois (publié
en nonégien et latin. Soroe, 1768), et un Traité de
droit public, en islandais (publié en islandais et latin
par Werlauf, Copenhague, 1815).
SVIATOPOLK 1, le Scélérat , grand-prince de
Kiev, fils d'Uropolk I et neveu de Vladimir I, usurpa
la couronne à la mort de son oncle sur ses 12 cou-
sins (1015), en fit tuer 3, fut attaqué par leur frère
laroslav, se fit battre à Lioubitch (1017), s'enfuit
en Pologne, près de Boleslas I, son beau-père, et fut
ramené par lui en triomphe (1018); mais il ne le
récompensa qu'en tentant d'égorger tous les Polo-
nais qui étaient dans ses États, sans excepter Bo-
leslas lui-même; heureusement, il ne put y réussir.
Attaqué de nouveau par laroslav, il fut vaincu à la
bataille de l'Alta (1019), et alla mourir en Bohême.
— II, grand-prince de Russie de 1093 à 1112, fils
d'isiaslav I, tenta d'établir un congrès périodique
entre les nombreux princes de la maison de Rurik
(deux seulement eurent lieu : en 1097 et 1116). Son
règne ne fut signalé que par l'invasion des Polovstes,
peuple nomade, et parles revers des Russes.
SVLATOSLAV I, grand-prince de Russie de 945 à
973, fils et successeur d'Igor, fut jusc^u'en 964 placé
sous la tutelle de sa mère Olga, soumit les pays en-
tre les embouchures du Danube et du Don, fit, à
l'invitation de Nicéphore Phocas, deux expéditions
contre les Bulgares (967 et 968), s'empara de leur
capitale, menaça ensuite l'empire d'Orient, et rava-
gea la Thrace jusqu'à Andrinople (970); mais fut
vaincu l'année suivante par Jean I Zimiscès, à Dures-
toi (ou Silistri), perdit bientôt toute la Bulgarie (972),
et périt dans un combat contre les Petchénègues, en
revenant à Kiev. — ii, grand-prince de Russie, fils
d'iaroslav I , fut d'abord prince de Tchernigov, chassa
du trône son frère Isioslav en 1073 , et régna jusqu'en
1076, époque à laquelle son frère remonta sur le
trône. — ni, grand-prince de Kiev, fils de Vsévo-
lodll, régna de 1179 à 1193.
SWAMMERDAM (Jean), analomiste hollandais,
né en 1637 à Amsterdam, m. en 1680. Son principal
ouvrage est VHûit. génér. des insectes (1669), trad.
en français (1682).
SWAN-RIVER. c.-à-d. Rivière des Cygnes, riv.
de l'Australie occid.. sort des monts Darhng, coule
au S. C, et tombe aans la mer des Indes après un
cours de 108 kil. Elle donne son nom à la colonie
anglaise de Stcan-River, formée en 1829 dans l'an»
cienne terre de Leeuwin.
8WANSEA, v. et port d'Angleterre dans le pays
de (yalles (Glamorgan), près du canal de Bristol, à
65 kil. O.dc Cardiff; 47 000 hab. Aspect pittoresque,
bains de mer, chantiers de construction, poterie,
usines à fer, houille.
SWEDENBORG. V. SVEDENBORG.
SWËDLAUR (Franc. Xavier) , médecin . né en 1748
à Steyer en Autriche, m. en 1824 à Paris, où il
était venu se fixer en 1789; a laissé un Traité des
maladies syphilitiques (Paris, 1798).
SWENKSUND, SWEBKER,SWIATOI'OLE,etC. F.SV....
SWETCHINE (Sophie Soymonof, dame), née à
Moscou en 1782, m. à Paris en 1857 : épousa à 17 ans
le gén. Sv^etchine et occupa longtemps un des pre*
miers rangs dans la haute société de St-Pétersbourg.
Attirée à la foi catholique par les conversations de
J. de 11 aistre et la lecture de YHistoire eeclésiastin
que de Fleury, elle yint en 1818 se fixer à Paris, et,
pendant près de 40 ans, y tint un salon où se réu-
nissaient des hommes de lettres, des artistes, des
hommes politiques et surtout les notabilités du parti
catholique. Ses (Etitref, composées de Pensées
chrétiennes et de Lettres, ont été après sa mort pu-
bliées par M. de Palloux, avec une fie de Mme Sfoet-
chine (7 vol. in-8, 1858-64). Son talent a été appré-
B. 115
S¥BA
— 1826 —
STLL
Clé p»f Sainto-Bcuvedanslet Nouveau* Lundis, t T.
SWIFT (Jonathan), écrivain anglais, né en 1667
à Cashel en Irlande de parents pauTres, passa de
bonne heure en Angleterre, eut pour protecteur sir
W. Temple, dont on Ta cm à tort le fils adultérin,
entra dans la carrière ecclésiastique et obtint la pré-
bend»de Kilroot, puis le doyenné de St-Patrick en*
Irlande, qui lui rapportait plus de 1000 Ut. sterling.
Tory par principes ou par ses relations avec la cour,
11 écrivit plusieurs brochures en ce sens, et s'acquit
ainsi la nveur du conseil privé de la reine Anne.
A r^oque de la chute de la duchesse de Marlborough
(1711), son crédit s'éleva au plus haut degré. La
mort de la reine mit fin à son rOle politique, et il
revint en Irlande, où il mourut en 1 745 , presque
en enfance. Swift eut des rapports fort bizarres avec
deux femmes qu'il a rendues célèbres et qui toutes
deux l'aimaient vivement: l'une, la befle Stella,
qu'il épousa, mais pour ne la traiter que comme
une sœur; l'autre, Esther van Homrigh, qu'il nomme
Vanessa dans ses écrits, et qui mourut du regret
de voir sa rivale préférée. On a de Swift, outre un
grand nombre d'articles politiques dans VExami-
ner: les Voyages de Gulliver (MTÈ), le Conte du
TanuêOM ou Conte de la mère VOie, la Prophétie
de Bickevitoffj la Batfiille des Bouquins y les Lettres
de Nafrier. Les Voyages de Gulliver ne sont qu'une
espèce d'allégorie remplie d'allusions aux circon-
stances et aux personnages politiques de l'époque ; le
Conte du Totmeau est un pamphlet où le pape , Lu-
ther et Calvin sont attaqués tour à tour. Les écrits
de Swift, satiriques ou buriesoucs pour la plupart,
l'ont fait surnommer le Rabelais de l*Àngleierre,
Il a au suprême degré le çenre de gaieté que les An-
Êlais appellent humour: il igarde un rare sérieux en
inçant les traits les plus risibles, et il excelle à re-
vêtir de vraisemblance ses fictions les plus folles.
Son style est classique, surtout en prose. Ses OEu-
vres ont été publiées par Hawkesworih A Londres,
1755, 14 vol. in- 4. Les Voyages de GuUieer ont été
trad. parDesfOQtaines. et le Conte du Tonneau par
Van Efi'en. L. de Wailly a publié en 1860 une tra^
duction des Ofmseules humoristiaues de Swift. Sa
Vie a été écrite par Orrery, Th. Sheridan. W. Scott
et Deane SwiTt, son petit-neveu. On doit à Prévost-
Paradol : Swipy sa vie et ses ceuvreSy 1856, et à H.
Raynald une Biographie de Swift, 1857. —Th. Swift,
fils de Deane S., m. en 1815, cultiva la poésie : on a
de lui les Escrocs , le Temple de la folie j etc.
SWIIfE, une des trois grandes branches par lee-
auelles l'Oder se rend dans la Baltique, sépare l'ile
'Usedom de celle de WoUin, et a 15 ciL de lar^.
SWINEMUNDE, v. et port des ÉUts prussiens (Po-
méranie), sur la o6te B. de 111e d'Usedom, àl'em-
bouch. de la Swiae, à 55 kil. N. 0. de Stettin ;4500 h.
Chantiers de construction, eau-de-vie de grains,
pèche de harengs, etc. Assez de commerce.
SYAGRIUS, patrice romain, fils du comte JBgi-
dius ou Gilles, qui avait détrôné le roi des Francs
Childéric I , retint sous la domination romaine ,
après la mort de son père (464) , le territoire de
Soissons. Clovis vint l'y attaquer et le défit (486).
Syagrius alla chercher un asile auprès d'Alaric, roi
des Wisigoths , aui eut la lâcheté de le livrer à
Clovis. Ce prince le fit mettre à mort, et resu ainsi
maître de toutes les places que les Romains possé-
daient dans les Gaules. — Un autcè Syagrius, bis-
aïeul de celui-ci, avait été secrétaire dfe l'empereur
Valeatinien (369), puis préfet de Home et consul
sous Gratien (382). Il était lié avec Ausone, qui lui
dédia ses poésaes; il fut lui-même assez bon poète.
SYBARIS, V. de l'Italie méridionale, sur les bords
du Craihis , près de son embouch. dans le golfe de
Tarente, et sur la frontière de la Lucanie et du
Bratiom, fut fondée par les Locriens vers 7Î6 av.
/.«^., s^enrichit par le oommeroe, devint pendant
un temps la première ville de la Grande-Grèce, et
rangM sons im lois 7 peuples et 16 viUei ; mais elle
fut perdue par le luxe et la mollesse de ses habi-
tants, les Sybarites, dont le nom est devenu syno-
nyme d'efféminé, et elle fut conquise et détrattepar
les Crotoniates en 510. Des colons athéniens la re-
construisirent à quelque distance, en 446, sous If
nom de Thurium, Les Romains prirent cette ville
en 194 av. J.-C. , et la nommèrent Copiœ. Les miner
de Sybaris occupent une étendue de 8 kil. sur lei
bords du Grathis, près de Tonne 8rodo(^iialo.
SYCOPHANTE, épithète injurieuse que les Athé-
niens appliquèrent aux délateurs et aui calomnia-
teurs. V. ce mot dans notre Dtcl. untr. des Sciences,
SYDENHAM, vge situé à 9 k. de Londres, où Von a
reconstruit, pour une exposition permanente, le Fa-
lais de CristiUy qui avait servi à l'exposition un iver-
selle de Londres en 1851 . Ce palais , dont la reconstruc-
tion coûta des sommes énormes, fut ouvert en 18S4.
SYDENHAM (Thomas), célèbre médecin, VHip-
poerate anglais , né en 1624 à Windford-Eagle (Dor-
set), m. en 1689, exerça son art avec le plus grand
succès à Westminster, faubourg de Londres. Il ra-
mena les esprits à l'observation de la nature etA Tex-
périence, étudia avec soin les constitutions atmo-
sphériques afin de mieux traiter les épidémies, sp-
pliauaà la guérison de ces maladies, surtout à ceÛe
de la petite vérole, le traitement anti-çblogistigue
avec un grand succès, découvrit la meilleure ma-
nière d'administrer le quinquina, fit grtnd usage de
l'opium, et inventa la composition de laudanum qui
porte son nom. Ses OEuvres complètes (en latin) ont
été imprimées à Genève, 1716, et à Londres, 1734,
et traa. en français par Jault, Paris, 1774, et Mont-
pellier, 18 16. On estime surtout son Traité de lagoutte.
SYDNEY, V. de l'Austrasie, capit. de la Nouvelle-
Galles du Sud, sur la côte E., et sur la baie de Syd-
ney, par 148* 30' long. E. ,33*5riat. S.; env. 80 000 b.
(on en comptait seulement 30000 en 1841). Vaste port
dit Port-Jaekson (un des plus beaux du globe), fort
Macquarie. Le climat est très-salubre, mais i'eaa rare.
Ëvècné, sociétés savantes, école de commerce, ju^
din botaniçpie, observatoire , théâtres, chemios de
fer : chantiers de construction. Commerce actif arec
la Chine, llnde, l'Océanie: on exporte de rrsDdes
quantités de laine, de l'huile de baleine, des bois de
construction. — Sydney a été fondée en 1788: c'est
le 1** établissement anglais en Australie. Sa popu-
lation se composa longtemps de Comncu (coodûn-
nés); mais cette ville a cessé en 1841 d'être un lieu
de déportation.
SYElfE, auj. Àssouan, ▼. de l'Egypte ancienne
(Tbébalde) , sur la r. dr. du Nil, près de la frontière
d'Ethiopie et presque sous le tropique (par 24* b' Ut-
N.): les anciens la croyaient sous le trcmique même.
Juvénal fut exilé à Syène. Cette ville fut florissante
jusqu'en 1403, qu'elle fut dépeuplée par ia fsniine et
la peste. Les environs fournissaient un granit de cou- '
leur rose, appelé Syénite, dont les anciens Eg^'ptiens >
se sont surtout servis pour leurs sculptures, leurs i
statues et leun obélisques. Les rochers voisins sont I
couverts d'hiéroglyphes. F. assooam. j
SYKS. F. SKIKH8.
SYLBURO (Fi^.), helléniste, né en 1536 à Wei-
ter, près de Marburg, m. en 1596, fut longtemps at*
taché à l'imprimerie de Wechel à Francfort, pui^^
celle de Jér. Commelin è Heidelberg, et travaillai
tivement au Thesau/rus d'H. Etienne. Par les correc-
tions pleines de goût qu'il fit aux textes^ par ses notes
et ses tables, il a rendu de vrvs services à la cn^
que. On estime encore ses éditions d*Ârittote,friiiC'
fort, 1584-87; de Pausanias, 1583^ de Dettys(fSe-
licamasse, 1586; des Scriptores htstoriae roms^i
1588; de VEt^mologieum mmgwum, 1594 ; de 5.^""
(m, Climeni d^ Alexandrie, Thucydide, Dion Cu-
sius. On a de lui une grammaire grecque d*spres
la méthode de Ramus (Aiidtmeitto linguse grrc^r,
Francf., 1600)^ et un Àlphabetmm graxum, à^l**'
terarum formts , petesuaoy etc., 1591. .^
SYLLA (GoniiKUus), romain célèbre, né Fto 13<
SYLV
— 1827 —
STHE
av. J.-C, était issuderantiqm maison des Cornélius,
mais d'une branche obscure. Noauné questeur Tan
107, il alla serriren AfriquesousMarius.sutgagpnerla
confiaaee de ce générai, fut chargé de négocier avec
Boccbus, roi numide, et réussit à se faire livrer
nar lui Jugurlha; mais dés ce moment il devint pour
Mari us un objet de jalousie. Préteur en 92, il alla en
91, en qualité de propréteur, rétablir Ariobarzane
sur le tréne de Cappadoce, d*où M^hridate l'avait
renversé, et fit alliance avec le roi des Parthes. De
retour en Italie, il eut part à la- guerre sociale, prit
Stables, Pompéies (89), réduisit le Samnium et mit
ainsi fin à la lutte. Nommé consul en 88, il obtint du
sénat la conduite de la guerre contre Mithridate ;
mais Marins, qui convoitait cette mission, fit annu-
ler le sénatus-consulte par un plébiscite emporté tu-
ffluUtteusement. A cette nouvelle , Sylla. qui était déjà
parti de Rome, revient brusquement à la tête de son
armée, entre en vainqueur dans la viUe, fait annuler
le plébiscite, force ses adversaires à fuir, et met à
prix la tête de Marins. Marchant ensuite contre Mi-
thridate, il commence par lui disputer la Grèce,
s'empare d'Athènes (87), remporte tes victoires dé-
cisives de Cbéronée et d'Orehomène en Béotie (86) ,
et porte la guerre en Asie. Bientôt Mithridate vaincu
est contraint de demander la paix : impatient de re-
tourner à Rome, où Marius était rentré en son ab-
sence (81) et répandait le sang doses partisans, Sylla
consent à traiter avec le roi de Pont (85), et, après
avoir replacé sur lenrs trônes Ariobanane, roi de
Cappadoce, efNicomède, roi de Bithvnie, il débar-
que en Italie- (84). Il s'y voit bientôt suivi d'une
loule de partisans, re^it de Pompée le secours de
trois légiona, bat le jeune Marius à Sacriport et
à Préne^te, ^uis Carbon en Êtrune, remporte' une
victoire décisive sous les murs de Rome, et entre en
triomphe dans cette ville (82). 11 s'y baigne dans le
sang, fait mettre à mort treize généraux du parti
de Marius, égorge dans le cirque sept mille soldats
Drisonniers, dresse des tables de proscription, met
a mort cinq mille citoyens pour distribuer leurs biens
à ses partisans, et se fait noomier par le aénat dic-
tateur perpétuel Devenu maître absolu, il change
la constitution de La république, relève l'aristocra^
tie, augmente la puissance du sénat dont il porte le
nombre à 400, lui rend l'autorité judiciaire» et af-
faiblit la démocratie par toua les moyens. Sylla exerça
ainsi pendant deux ans un pouvoir sans bomes,puis
il abdiqua (79) . et rentra dans la vie privée, sans que
personne osÂt lui demander compte de tout le sang
qu'il avait versé. Il se retira près de Putéoles, où u
vécut encore un an. Il mourut l'an 78 av. J.-C, à
h9 ans, de la maladie pédiculaire, fruit des intimes
débauches auxquelles il s'était livré toute sa vie. Ses
restes, rapportés à Rome en grande pompe, furent
inhumés au Champ-de-Mara. On plaça sur son tom-
beau cette épitaphe : « Nul n'a fait plus de bien à ses
amis et plus de mal à ses ennemis. » Sylla réussit
dans toutes ses entreprises : aussi mérita- t-il le sur-
nom de Félix (heureux), qu'il avait pris lui-même.
Plutarque a écrit sa Vie» Ce général avait lui-même
rédigé dea Mémoires , qui sont perdus. On doit à Jouy
une nelle tragédie de Sylla.
SYLPHES, SYLPHIDES, génies qui» dans la my-
thologie poétique du moyen âge, peuplaient l'air,
comme les Ondines peuplaient l'eau. On les repré-
sentait aoua une forme svelte et légère, avec des ailes
tranaparentes aux épaules. Cee inventions paraissent
ducs a la tbéosophie juive ; c'est dans les livres ca-
balistiques qu'on en trouve les premières traoes.
SYXT, De du Danemark (Slesvig), dans la mer
•lu Nord, sur la côte 0. du Slesvig, a 964 k. de su-
perficie et 3000 hab.,' presque tous marins eu pê-
cheurs. Cette tle appartenait jadis à la Frise.
SYLVAIN, Sylvanus^ dieu des forêts (syK'c^ chez
les Latins, était le père ou le chef d'une foule de gé-
nies semblablesà lui, nommé SyWains, tous représen-
'jés p.vec des jambes et des oreilles de bouc. On Ta
parfois confondu aveo F'aune ou avec le dieu Terme.
Comme Pan, Sylvain passait pour apparaître brus-
quement au coin des bois et sur les routes; la nuit,
il épouvantait les voyageurs ùe sa voix rauque.
SYLVESTREI (S.), papede314 à .^36, néàRome,
jouit de la faveur de Constantin. Son pontificat est
•remarquable par la fin des persécutions, par la tenue
du 1 *' concile œcuméniûue , oui eut lieu à Nicée (325), '
et par la naissance de l'hérésie des Donatistes. qu'il
condamna. C'est sous son (jontifioat qu'on place la do*
nation oui aurait été faite au St-Siége par Constantin
et sur uquelle on a longtemps fondé la puissance
temporelle dea papes. L'Eglise l'honore le 31 déc.
STLVESTBB U, ôerbert, né vers 930 à ÂuriUao en
Auvergne, d'une famille obscure, m. en 1003, re-
çut une éducation solide à l'abbaye d'AuriUac, alla
se perfectionner en Espagne près du savant Hat-
ton, évêque de Vich, puis entra dans Tordre des
Bénédictins. Il s'attacha à l'empereur Othon I, qui
lui confia l'éducation de son fQs (Othon II) et lui
donna l'abbaye de fiobbio ; il revint plus tard en
France, où Hugues Capet le nomma précepteur de son
Bis Robert et Télexa à l'arohev. de Reims (992;. Cette
nomination ayant déplu au pape Jean XV, Gerbert
retourna en Allemagne. Othon 111, maître de l'Ita-
lie, lui donna l'arehev. de Ravennea (997), et le fit
élire pape en Sr99 : c'était le premier pape français.
Il administra fort sagement. Gerbert possédait des
connaissances prodigieuses pour son âècle, ce qui
le fit accuser ae magie; û savait la géométrie, la
mécanique, l'astronomie, et même la musique; on
lui doit l'introduction en Europe des chiffres djts
arabes et l'invention de Thorioge à balancier. Ses
Lettres et Discours^ publiés par Duchesne (1 636), ont
été traduits en latin par Barse (1849, Riom). M. 01-
lérisa donné une excellente édition de ses Œuvres,
d'après les manuscrits, avec biographie et notes
(1867, in-4) et une Vie de Gerbert (1867 , in-12) :
G. F. Hock une Histoire, de Siivestre II, trad. de
l'allenuuidpar J. M. Axinger (1859). Une statue lui
a été élevée en 1851 par la ville d'Aurillac.
STLVBaTRi m, anil-pape, était d'abord évêque de
la Sabine. 11 fut éîu pape en 1043, après l'expulsion
de Benoit IX; mais il fut lui-même chassé du pa-
Bûs de Latran par son rival trois mois après.
siLVESTRB (Ordre de S.-). F. ÉpsaoN d'or. *
SYLVIUS, fils posthume d'£née et de Lavinie,
régna sur Lavinium, mais seulement après la mort
d'Ascagne; Iule, fils de ce dernier, lui disputait la
couronne, mais le peuple pronon^ pour Svlvlus.
Dana la suite, Sylvius lui céda Lavinium, et alla fon-
der Albe. On lui donne 29 ana de règne(de I210àll81
av. J. C). De lui descendirent les rois d'Albe, qui
ajoutent A leur nom q)écial le nom générique de
Sylvius, et qui, d'après une liste du reste peu au»
tllentique, sont au nombre de douze. ,
sTLvius (Franc, m lb bob ou du bois, en latin),
savant médecin, né en 1614 à Hanau (Hease), m. en
1672, pratiqua son art avec succès à Leydej à Amster-
dam, et devint en 1658 professeur à rUmversité de
Leyde. On lui doit quelques découvertes anatomi-
ques, mais il est surtout connu pour avoir introduit
dans la médecine des hypothèses chimiques, qui
pendant longtemps eurent une grande vogue : son
système était fondé sur les propriétés acides ou al-
calines des humeurs, dont l'ocrst^ engendrait la plu*
part des maladies. Sa doctrine a été nommée CAt-
miatriq^e» On a imprimé à Amsterdam ses Opéra
omtiia, 1679; on y remarque le traité intit. Praxeoi
ninsuJe de Cnide, n'est éloignée de la côte que de
5 kiL eta env. 8lùl. de long. Dana l'antiquité, elle
fut occupée aueceasivement par des colonies de Ca^
riens, de Lacédémoniens et d'Argiens. Elle avait
pour roi, au temps de la guerre de Troie, Nirée, le
plus beau des Grecs après Achille. Elle fut conquise
SYNE
— 1828 —
SYOO
en 1309 par les chevaliers de Rhodes, auxquels les
Turcs renlevèrent en 1523. Elle fait maintenant
partie de l'eyalet des Iles. Autrefois fertile en blé et
en vins et bien cultivée, elle est auj. pauvre et mi-
sérable : ses habitants vivent de la pêche des épon-
ges, qui se trouvent en abondance sur ses cdtes.
SYMMAQUB, Q, Aurelius Anicius SummachiUy»
orateur et homme d'État romain , était fils de L. Au-
rêlius Avianus Symmachus, préfet de Rome en 364,
et fut lui-même, sous Valentinien I et ses succes-
seurs, questeur, préteur, pontife, intendant de la
Lucanie, proconsul d'Afrique, et préfet de Rome
(384-86). Païen zélé, il réclama de Gratien, puis de
Valentinien II, le maintien du paganisme, ou au
moins le rétablissement de la statue et de l'autel de
la Victoire, enlevés du Capitole, mais il ne put l'ob-
tenir. Sous Théodose I, il fut banni de l'Italie, soit
pour avoir renouvelé ses instances au sujet de Tautel
delà Victoire, soit pour avoir fait le panégyrique de
l'usurpateur Maxime, mais il rentra en grâce et fut
même nommé consul en 391. On sait qu'il fut encore
employé sous Honorius, mais on ignore l'époque
précise de sa mort (vers 409 ou 410). Symmaque jouit
dans son temps de la plus haute, réputation comme
orateur: on le comparait à. Cicéron. Ses harangues
(parmi lesquelles on remarquait les panégyriques de
Maxime et de Théodosej n'existent point en entier,
mais l'abbé Mai en a découvert et publié des frag-
ments (Milan, 1816). On a de lui 965 Lettres, adres-
sées à 130 corjespondanls , parmi lesquels Con-
stance II, Gratien, Valentinien II, Théodose I, Ar-
ca()lius, Honorius, et qui jettent un grand jour sur
l'histoire du temps. On doit à M. E. Morin une Étude
tur la Vie et les écrits de SymmaqWy 1847. -^ Un
autre Symmaque , descendant du précéd., était sé-
nateur, et fut consul désigné en 485. Il était étroi-
tement uni avec Boêce, à qui il donna sa fille en
mariage, et fut consul avec lui en 522. Ayant ex-
primé son indignation apcc's l'exécution de Boëce, il
fut mandé à Ravenne par Théodoric, et mis à mort à
Rome , en 525 ou 526. On dit que Théodoric, en proie
aux remords après ce nouveau meurtre , croyait voir
sans cesse l'ombre menaçante de sa victime.
SYHMAQUB (S.), Cœlius SymmadiuSj pape de 498 à
514, Sarde de naissance, triompha de l'anti-papê
Laurent par Tappui du roi goth Théodoric. Accusé
de crimes horrimes par les adhérents de son rival,
il Alt absous par le concile de Palma. Il déploya beau-
coup de zèle- contre l'Eutychianisme et le l>4estoria-
nisme, et combattit VHénoticon de Zenon. C'est lui ,
dit-on, qui-ordonoa de chanter le Gloria in exceUis à
la messe des dimanches. L'Église Thon, le 19 juillet.
SYMPHËROPOL. Y, simféropol.
SYMPHORIEN (S.), né à Autun au n« s., souffrit
le martyre dans sa ville natale en 178, pour avoir
refusé d'adorer Cybèle. L'Église l'honore le 22 août.
SYMPLËGADES (îles}. F. cyanêvs.
SYNAGOGUE, lieu ou les Juifs se réunissent pour
pratiquer leur culte. F. le Dict, univ, des Sciences.
SYNCELLE, officier de l'Église grecque aui de-
meurait constamment auprès du patriarche de Con-
stantinople pour témoigner de ses actions. Cet office
finit par n'être plus qu'un titre de dignité.
SYNCELLE (Goorge le), historien. F. geobgb.
SYNCRÊTISTES. En Philosophie, on nomme ainsi
ceux qui admettent plusieurs opinions contradictoi-
res et inconciliables, et qui font un système de ce
mélange confus. On a appliqué à tort ce nom aux
alexandrins, qui se disaient Éclectiques, — En Tbéo-
logie on donne ce nom à des hérétiques plus connus
bous le nom de Calixtins. F. calixtb (George).
SYNERGISTES, nom donné à des théologiens pro-
testants qui , contrairement à la doctrine de Luther
et de Calvin, regardent l'homme comme coopérant
r. la grâce et comme ayant en conséquence quelque
mérite dan« la justification. Cette opinion , que Mélan-:
ehlhon avait aéjà laissée percer, fut mise en avant
par Pfeffinger en 1555 , a soutenue par Strigel ;
mais elle fut violemment combattue par Placius, ce
qui causa une scission dans le Luthéranisme.
SYNÉSIUS, écrivain grec, né vers 370 à Cyrène,
fréquenta les écoles d'Alexatidrie et d'Athènes, sui-
vit les leçons de la célèbre Hypatie, fut envoyé par
ses compatriotes à Constantinople pour y présenter à
l'empereur Arcadius leurs doléances et solliciter du
secours contre les incursions des tribus de la Libye,
se maria vers .403, et finit, après une longue ré-
sistance, par accepter en 410, f'évêché de Ptolémais
(auj. .Tolometa) , près de sa ville natale. On croit qu'il
mourut vers 431. Il chercha à concilier le Platonisme
et le Christianisme. On a de lui un Discours à Arca-
dius sur les devoirs de la royauté j' Dion ou De Vln-
stitution de soi-même , V Égyptien 'Ou De la Provi-
dencey un traité des Songes^ un curieux Éloge de la
Calvitie, de belles Hymnes religieuses, des Homé-
lies et un assez grand nombre de Lettres , fort iih
tëressantes. Son style est généralement pur, mais
pompeux. Ses Œuvres ont été publ. parle P. Pétaa,
Paris, 1612-33, in-f. (grec-latin);. par Krabinger,
Leips., 1852, 2 vol. in-8, et reproduites dans la col-
lection Migne, 1859. Les Hymnes ont été mises eo
vers français par J. Courtin , Paris, 1581, et tradui-
tes en prose, avec le texte grec, par Grégoire et Col-
lombet, Lyon , 1839. On doit à M. Druon une savante
Étude sur Synésius^ 1860.
SYNNADE, Synnada, v. de Phygie, vers le cen-
tre,.dans une plaine, était célèbre par ses marbres
blancs tachetés de pourpre. Elle devint au iv* s. le
ch.-rl. de la Phrygie Salutaire. Il s'y tint en 235 uo
concile qui déclara que le baptême conféré par des
hérétiques n'était pas valable. On en voit les raines
à Eski-kara-hissar près d'Afîoum-kara-hissar.
SYNODE, du grec Synodos, réunion, nom donoé
r dans l'Église catholique aux assemblées de curés
d'un même diocèse, et plus anciennement aux con-
ciles nationaux et provinciaux; — 2* chez les Calvi-
nistes aux réunions de ministres de leur culte ou
sont mis en délibération les points litigieux. On con-
naît surtout le Synode de Dordrecht (F. dordrecht).
En Russie on appelle le S. Synode un conseil mi-
parti d'ecclésiastiques et de laïcs qui préside à loutes
les aflîaires religieuses, sous l'inspection d'un Krand
procureur représentant l'empereur. Ce conseil, qui
remplace l'ancien patriarche de Russie, dont la puis-
sance rivalisait avec celle des czars, fut institué en
1723 par Pierre le Grand.
SYNTIPAS ou SENDEBAD , auteur de fables, était
selon les uns Indien, et du 1*' s. av. J.-C, selon les
autres Persan et postérieur au vin* s. de J.-C Quoi
qu'il en soit, nous avons sous son nom 62 fables
traduites en grec , dont le recueil fut publié la 1** lois
en 1781, à Moscou, par Matthaei , et réédité en
France en 1828, par Boissonade.
SYOUAH, Ammon, ^mmonttfnv, oasis d'Egypte,
dans le N. Ë. du désert de Libye, est formée par une
longue vallée qui a de2 à 3 kiL de large et près de
200 de long.: env. 8000 h., professant l'Islamisme;
ch.-l., Syouah, par 23° 46' long. E., 29* 12' lat, N.,
à 500 k. S. 0. du Caire; 2000 hab. (la ville est bâtia
sur un rocher de forme conique; la plupart des rues
sont des galeries couvertes). ' Dans l'oasis, vingt
sources d'eau douce, plusieurs lacs sialés, sol très-
fertile bien que sablonneux : dattes et olives renom'
mées. — ^Alexandre le Grand visita cette oasis (F av-
mon). Ses habitants, qui avaient reçu le ChrIstianl«OB
dè^le u* 8. s., embrassèrent l'Islamisme au vu*. Ils
étaient en quelque sorte indépendants lorsqu'en 1810,
Méhémet-Ali les soumit au tribut. A 2 kil. de Syouah
était le fameux temple de Jupiter- Ammon, dont les
ruines se nomment Oummr-Beidah.
SYOUT, Lycopolis, v. de la Hte-É^ypte, capit «le
la prov. de Syout, sur la r. g. du Nil et sur un ca-
nal, à 300 k. S. du Caire, par 28"* 53' long. E<«
27» 13' lat. N.; env. 25 000 hab. Résidence d'un p«-
cha et d'un évèque copte. Très-peu de maisons,
dont la pluoùrt ne sont que des huttes; ruines d'ur.
STRA
— 1829 —
STRI
amphitbé&tre romain. Syout est un des entrepôts
principaux du commerce de la Hte- Egypte et le ren-
dez-vous des caravanes du Darfour. — Xa prov. de
Syout, au S. E. de celle de Minyeh, auN. 0. de celle
de Djirdjeh, a 150 k. sur 25, et env. 200000 h. —
¥. LYCOPOLIS.
SYPHAX, roi des Massessyles, peuple de la Numi-
die occid., prit parti pour les Romains pendant la
2* guerre punique, fut vaincu deux fois par Biasinissa
et obligé ae se réfugier en Espagne; cependant il
recouvra ses Ëtats dans la. suite. A la persuasion
d'Asdrubal, dont il avait épousé la fille Sophonisbe,
il fit alliance avec Carthage (204) et se déclara con-
tre les Romains peu après que Masinissa se fut dé-
claré pour eux. 11 fut battu etjpris près de Cirta par
Masinissa qui s'empara de ses États, le fit prisonnier
ainsi que sa femme, et le livra à Scipion. Il fut con-
duit à Rome pour orner, le triomphe du vainqueur;
mais il mourut avant la cérémonie (203).
SYRA (Ile de),Syrof, lie de TËtat de Grèce, une
des Cyclades, presque au centre, au S. 0. de Tinos;
env. 40 000 h. (la plupart catholiques romains) : ville
princip., Syra ou liermopolis. Ulle entière n'avait
Suère que 5000. hab. avant la guerre de Tindépen-
aace ; sa population s'accrut alors considérable-
ment parce qu'elle garda la neutralité. Climat très-
doux, sol renommé dans Tantiquité par sa fertilité,
mais moins productirauiourd'hui ; miel estimé. Patrie
de Phérécyde. — Peuplée par des Ioniens, l'antique
Syros passa successivement, comme les autres Cycla-
des, aux Carions, aux Cretois, aux Athéniens, aux
successeurs d'Alexandre, aux Romains, à l'empire
byzantin, puis aux Vénitiens,- en 1204; elle tomba
en 1566 au pouvoir des Turcs, mais elle fut dès lors
placée sous la protection de la France. En 1 830 elle fut
comprise dans le nouveau royaume de Grèce. — La
V. de Syra ou Hermopolis, ch.-l. de l'île, sur la côte
£. , est en même temps la capit. de tout le nome
des Cyclades. Elle a un bon port et compte env.
20000 h. Ëvéché catholique. Station postale pitur
les vaisseaux allant de France à Constantinople.
SYBACUSE, SyracusâB en latin, Siragosa en ita-
lien, v. de Sicile, ch.-l. de province, sur la côte orient,
de nie, dans un Ilot (jadis nommé Ortygie), à2o2 k.
S. E. de Palerme; 17 000 hab. Êvêché, cour crimi-
nelle, trib. civil, collège; séminaires, musée, biblio-
thèque* Port presque ensablé: arsenal, poudrière.
La ville est régulière et assez nien bfttie. Les anti-
Siités y abondent : on remarque surtout, l'amphi-
éàtre, le théâtre, taillé dans le roc, l'Oreille de
Denys (voûte de la grande Latomie de Paradiso)^ le
temple de Minerve, devenu la cathédrale, les lato-
mies ou carrières , qui sont immenses. Commerce de
thon, vins fins, liqueurs, soufre, grains. L'anc. Sy-
racuse était beaucoup plus grande que la ville mo-
derne ; ses débris couvrent une circonférence de
35 kil. Elle contenait 5 quartiers : Ortygie ou l'Ile
(le seul subsistant auj.), Achradine, Èpipoles, Tychét
Néapolis; elle eut en un temps au moins 500 000 hab.
(on a même dit 1 000 000); son port était superbe;
il se composait de deux bassins, le Grand port et le
Trogyle. Patrie ou séjour des Denys, d'Ëpicharme,
d'Arcbimède, de Théocrite et de Moschus. — Fondée
en 735 par le Corinthien Archias, Syracuse devint
bientôt la première de toutes les cités delà Sicile, et
acquit d'immenses richesses qu'elle dut tant au com-
merce qu'à l'admirable fertilité de son territoire.
Fréquemment déchirée par les factions aristocrati-
ques et démocratiques qui s'y disputaient le pouvoir,
elle chercha dans la rovauté un remède contre l'a-
narchie (484). Elle tint le plus souvent sous sa dé-
pendance la plus grande partie de la Sicile. Athènes
voulut s en emparer (416-413), mais l'entreprise
échoua complètement. Un peu plus tard, les Cartha-
ginois mirent Syracuse aux abois : Denys 1 la sauva
(405), mais il usurpa le souverain pouvoir; il le trans-
mît à son fils, Denys le Jeune, qui ne sut pas le
garder. Une affreuse anarchie suivit l'expulsion de
ce prince : Diqn, Timoléon, Agathocle, Hiéron II eu-
rent tour à tour le pouvoir à Syracuse, et réussirent
à la relever. Après une longue lutte contre Carthage,
Syracuse reâta maîtresse de toute la partie orient. .
de nie, tandis que les Carthaginois dominaient dans
la partie occidentale. Sous Hiéron II, Syracuse, qui
d'aoord s'était déclarée pour l'alliance des Cartha-
ginois, consentit à rester neutre entre Rome et Car-
thage, mais Hiéronyme prit parti pour Carthage (215
av. J.-C), et s'attira ainsi le courroux des Romains;
après trois ans d'un siège que prolongea le génie
d'Arcbimède, la ville fut prise en 212 par Marcellus.
Depuis ce temps, l'histoire de Syracuse se confond
avec celle de la Sicile, dont elle fut la capitale jus*
qu'en 878. A cette époque , elle fut prise et ruinée
par les Sarrasins. De terribles tremblements de terre',
en 1693 et 1757, achevèrent sa ruine.
7?oû, tyrans et chefs de Syracuse.
Gouvernement aristoera- Hipparinus, 353
• figue, 735-484. Nypsius, 351
Gélon, roi ou fyran, 484 Denys II (de nouveau), 347
Hiéron I, 478 Timoléon, 348-337
Thrasybule, 467-466 Sosistrate, 320
ZP^mocratitf, 466-405. Agathocle, 317-289
Denys I, r.inct en, 405 Z>^mocra/i«, 289-266.
Denys II, le Jeune, 368 Hiéron II, 269
Dion, 357 Hiéronyme, 215
Callippe, 354 Démocratie, 214-212.
SYRACUSE, ▼. des Ëtats-Unis (New-York), à l'extré-
mité S. du lac d'Onondaga, à 180 k. N. 0. d'Albany,
à l'intersection des canaux d'Erié et d'Oswego; env.
30000 h. (elle en avait seulement 250 en 1820). Belle
ville, rues larges, se coupant à angle droit: plusieurs
chemins de fer. Grande exploitation du sel.
STBIAM, V. et port du Pégu, à 32 k. E. de Ran-
goun , sur la riv. de Pégu . un peu au-dessous de son
confluent avec la brancne orient, de l'Iraouaddy.
Beau temple. Ancienne factorerie française, fondée
par Louis XIV, et auj. abandonnée.
SYBIANUS,philosophe néoplatonicien ,né à Alexan-
drie vers 380 ae J.-C, m. en 450, étudia à Athènes
sous le platonicien Plutarque, remplaça son maître
dans la direction de l'école d'Athènes, et compta
parmi ses disciples Proolus, qu'il désigna pour son
successeur. Il reste de lui des Commentaires sur la
Métaphysique d'Aristote (dont 3 livres ont été publiés
et trad. en latin par Bagolini, Venise,- 1558) . et sur
laAA^tortoued'Hermogène.On aperdu ses Commen-
taires sur la République de Platon et sur Homère.
SYRIE, Âram dans l'Ecriture^ Bar-el-Cham en
arabe, région de la Turquie d'Asie, entre la Médi-
terranée à ro., l'Asie-Mineure au N., l'Euphrate à
TE., l'Arabie au S. et l'isthme de Suez au S. 0.;
600 kil. (du N. au S.) sur 280 : env. 2 400 000 hab.
Longtemps divisée en 5 pachaliks (Alep, Tripoli,
Salda (transf. depuis à Acre), Damaset Palestine (dont
la capit. fut tantôt Gaza, tantôt Jérusalem) la Syrie
ne forme plus auj. que 2 eyalets: celui de Salda.
comprenant toute la côte jusqu'à l' Anti-Liban et au
Jourdain, et divisé en 5 livahs (Latakièh, Tripoli,
Beyrouth, Acre, Jérusalem); et celui de Damas,
comprenant tout l'intérieur, et divisé en 4 livahs
(Alep, Hamah, Homs. Damas). La Syrie est couverte
d'un grand nombre ae montagnes : les principales
sont celles du Liban, qui forment deux chaînes paraU
lôles, voisines de la côte, la chaîne occidentale, le
Liban proprement dit, et la chaîne orientale, ou Ânti'
Liban, dont la cime la plus élevée, le DjébeM-Scheik
(l'anc. Hermon) , atteint 3000*. Entre ces deux chaî-
nes s'étend une vallée de 70 à 80 kil. de long sur 15
à 20 : c'est Pane. Calé-Syrie ou Syrie^Creuse, auj.
BecÂra. Les fleuves principaux sont l'Aasi (anc. Oronle),
le Sitani (anc. ^onte), le Jourdain, le Barada ou Far-
far de la Bible. Climat brûlant dans les plaines, tem-
péré dans les montagnes ; sol très-fertile (sauf vers
le désert de Syrie au S. £. et dans toute la lisière
orientale) : palmiers, coton, indigo, canne à sucre,
tabac; vignes, oliviers, mûrier blanc, limons, pon-
SYRI
— 1830 —
SYU
cires, pastèques, dattes, pisUcfaes, baDanes, etc. i
Tremblements de terre fréquents, et nombreuses
traces d'éruptioDs Tolcaniques (vers la mer Morte) ;
grande quantité de bitume et de soufre danaranc.
Judée. Peu d'industrie: les célèbres manufactures
d'armes de Damas, les fabriques d'étoffes d'or et de
soie d'Alep sont en décadence; mais le commerce
est assez actif sur les c6tes et dans quelques villes
(Alep. Damas, Latakièb, Tripoli, Beyrouth). Le com-
merce est pour la plus grande partie aux mains des
Juifo et des Européen'^ (ceux-ci ont des consuls dans
les grands ports delà Syrie, que Ton comprend au
nombre des Échelles du Levant). Le gouvernement,
le plus souvent exercé très-arbitrairement par des
pachas, est vexatoire et insuffisant. La majorité des
nabitants se compose de Turcs et d'Arabes; dans cer-
tains districts vivent des peuplades indépendantes,
qui sont souvent en guerre les unes avec les autres :
les Ismaéliens et lesDruses (qui sont en même temps
un peuple et une secte religieuse), les Métualb, les
Maronites (petite société chrétienne) ; on trouve en-
core des Samaritains à Naplouse. La langue usuelle
est l'arabe : vient ensuite le turc. L'italien et lefran-
gis, ou plutôt la langue franque, se parlent dans
( villes et sur la cdte.
STRIE ANCiENMB. Elle sc divisait en trois parties :
1* Syrie vraie auN.; 2* Phénicie, sur la côte, vers le mi-
lieu ; 3* Palestine, au S., renfermant le pays des Philis-
tins (ce dernier n'était qu'une côte étroite comme la
Phénicie). Dans la Syrie vraie, on distinguait encore
la Célésyrieou S^rrie creuse, entre le Liban et TAnti-
Uban, ut (Ihalcidiaue, la Cyrrhestique, l'Euphra-
tésienne. la Comagene. Les villes principales étaient
Damas, Antioche , Tyr, Sidon, Béryte, Acco (St-Jean-
d'Acre). Depuis le iv* s. , la Syrie fut comprise par
les Romains dans le diocèse d'Orient, dontetlle forma
la plus grande partie. On nommait Leueotyrte ou Sy-
rie-Blaneke une partie de la Cilicie ( F. lbucostrib),
£Eir opposition à la Syrie propre, qu'on nommait
'élano-Syrie ou Syrie-Noire. Les Syriens adoraient
des divinités à la fois sanglantes et volnptueuses :
Baal, Moloch, Astarté, Atargatis ou Dercélo, etc.
Histoire de la Syrie. Les anciens habitants de la
Syrie donnaient à leur pm le nom &Aram; la Bi-
ble les fait descendre en effet d'Aram, un des fils de
Sem. Le pays forma longtemps une foule de petits
£tats à peu près indépendants, parmi lesquels on re>
marquait des les temps les plus anciens les quatre
royaumes de Damas, Hamah, Gessur et Sobah. Pen-
dant plusieurs siècles, ces petite États furent sans
cesse en guerre entre eux et avec les Juifs : David
et Salomon les assujétirent au tribut. Tout le pays fut
soumis par les rois d'Assyrie et de Babylone de 738
à 670 av. J.-G. , puis il passa sous la domination des
Perses^ sous celle d'Alexandre, et, après celui-ci,
appartint successivement à plusieurs de ses lieute-
nante, Laomédon, Antigone, Ptolémée, Séleucus;
ce dernier en resta définitivement possesseur après
la bataille d'Ipsus (301 av. J.-C.). Maîtres de presque
toute la monarchie de Darius^ les Séleucides firent
de la Syrie leur province pnncipale; leur empire
prit de là le nom de Royaume de Syrie (V. ci-après}:
Antioehe, fondée au cœur de la Syrie par Séleucus,
devint leur capitale. U rivalité de la Syrie avec VE-
gypte, les attaques des Parthes, qui enlevèrent aux
Séieuoides leurs provinces orientales, la guerre que
leur firent les Romains de 193 à 190, le soulèvement
de la Judée et son indépendance proclamée par les
Macchabées (169), enfin les discordes de la famille
royale amenèrent la ruine totale de l'empire des Sé-
leucides. La Syrie fut soumise par les Romains l'an
64 av. J.-G. , et réduite en province romaine. Ce pays
redevint florissant sous la domination des Romains,
sauf quelques instante où il fut ravagé par les Par-
thes (53-41 av. J.-C), puis par les rois Sassanides
de Perse (257-261 de J.-C). U donna même des
empereurs et des impératrices à Rome, et l'on
nomme Période syrienne celle qui va de Septime-
Sévère à Philippe l'AraJ» (198-^. La ftyrie aak
été, après la Judée, la 1'* province où eût pénétré
le Cbnstiailisme : depuis le triomphe de cette rsii-
gion, le siège d' Antioche devint un patriarcat. La
Syrie tomba une des premières au pouvoir des Ara>
bes (634-638) ; elle devint leur prov. principale sons
les Ommiades, gui siégeaient à Damas (689-750); de-
puis die appartint tour à tour, en tout ou en partie,
aux Abbassides, aux Thouknmides (883 905), an
Fatimites (968-1078), aux Seldjoucides (1018-1154).
Après la 1** croiaSde, elle fut partagée entre tel
Chrétiens, qui y fermèrent divers petite Stats (Jéru-
salem, Antioche, Tripoli), et les princes musulmans
de Damas et d'Alop, dont les Ktate ftvent finate-
ment réunis en un seul sous les Atabeks de Syrie
(i 154). Ceux-ei à lear tour furent remplaoés par les
Ayoubites d'Egypte, qui prirent Jérusalao en 1187.
Après diverses révmutions, les Chrétiens furent dé-
finitivement chassés de la Palestine (1291) par Ké-
laoun. sultan baharite d'Egypte* et la Syrie resU
près de trois siècles unie À l'Egypte, jusqu'à ce ^
le sultan ottoman Sélim I mit fin à la dominatioo
des Mamelouks Baharites et joignit la Syrie à ses
ËUte (1517). Depuis ce temps, la Syrie a toojoors
été province ottomane , à quelques révoltes près (tia-
t6t sous l'émir druze Fakhreddin, 1635, tantôt soas
quelques pachas, entre autxes le fameox Ahmed -
Djezzar, à la fin du xvnr s.). En 1799, lesPrançais,
déjà maîtres de l'Egypte, tentèrent la oonoaèie de
la Syrie, mais sans pouvoir y réussir compkmemtBt
En 1833, après la bataille de Konieh, la Syrie avtil
été cédée par le sultan à Méhémet-Ali; mats l'inter-
vention armée des Anglais l'a fait restituer as sol-
tan (1840). Depuis peu, les Maronites et les Dnues
ont obtenu des chefs indigènes (1842). En IMO, il
éclate entre ces tribus une ^erre acharnée, qui ne
put être terminée que par l'intervention année de b
France, agissant au nom despuissances eupopëennes.
STRn (Roy. de), vaste empire fondé par lesSél«u
cides et beaucoup plus étendu que la Syrie propre,
dura 237 ans, de 301 à 64 av. J.-C. Séleocos I Nies-
ter, qui dès 311 régnait à Babylone et sur toitc 1^
haute Asie, le fonda après la victoire d'tpsos (301),
qui fit perdre la Syrie à Antigone. Ce royvoiat Tsri»
sans cesse de limites, mais presque toofours il alb
décroissant. On doit y distinguer 5 moments princi-
paux : 1* de 301 à 240 environ, l'empire emtnsie^
peu près toutes les possessions des Achéménides eo
Asie : Syrie, Asie-Mineure (sauf quelques districts),
Pcrside, Susia,pe, Babylonie, Assyrie, Médje, Bac-
triane, etc. (Pergame et la Palestine s'en détachè-
rent dès 270 et 275 ; la Parthiène et la Baclriine se
révoltèrent en 255); — f de 2k0 à 189 : l'empire
s'accroît de la Palestine en 203 , mais il perd ce qu'il
avait en Asie-Mineure (190) ainsi que plusteurs pro-
vinces de l'extrême Orient; — 3** de 189 à 144 :p«rte
de la Palestine affranchie par les Haecbabéës (168,
etc.) , perle de presque toutes les provinces de l'ouest
(144); — 4" de 144 à 135 : le roy. de Syrie est ré-
duit à la Syrie vraie, à la Cilicie et à la Pamphylie,
mais il conserve encore son unité; — 5* de 125 à 64:
le royaume est divisé en 2 Ëtats jusqu'à la conquèle
par 'ligrane (83-69) , et est enfin réunit en proviaee
romaine par Pompée (64). Antioche fut, dès sa fon-
dation, la capitale de tout l'empire.
ilote Séleucides de Syrie.
V* période [Succession régulière).
Séleucus!, ^ïcalor, 311 Grand, ^
Antiochusl, Soeer, 279 Séleucus IV, Phito-
Antiochus II, Th^oj 7,260 pator, 1^
Séleucus II , Calli- Héliodore, 1'^
ntcM*, 247 Antiochus IV J^-
Séleucus III, C^rav^ phantf ^'^
nus y 225 Antiochus V, Eupa- _
Antiochus III , te tor, 164-16Î
?• Période (cinq usurpaîew^A .
Démélrius I, Soter, I62'1W
Alexandre 1 (Bala), . 1ÔO-144
TàM
— 1831 —
7ABA
DéméIrfiMiT, Nicator, 149-143, 140-139, 180-125
AfUioehw ri {Dionysiut), dit Thiot H, 143-140
Tryphon ou Diodote, 140-133
Antiochus VU, Sidétis, 139-130
Aiexandre II [Zétnna), 125-121
SéleucusV, 124-123
3* Période (la Syrie partigie mire 2 sowDerains).
Antiochus VIU, ait Antiochus IX,deCy-
Grypus, 123-97 xique, ' 114
SéleucusVl, 97-93 Antiochus X^^Pieuo!, 94
Philippe r seul ou Sèlène , veuve (fA/i-
avec ses 3 frères : 93-80 tiochusX, 80
JjitiochusXI, 93-90 Tigrane, roi d^Àr-
Démétrius III , 87-85 ménie, 83-69
Antiochus XII, Antiochus XIII, /Uf
BaeehuSf 83 d^ Antiochus X^ 69-64
STEIE BLANCHE, STBIE NOIRE. F. STBIB ANCIEnirE.
STRIE DES RIVIÈRES. Y. MésOPOTAlflE.
STRIirx, nymphe d*Arcadie, fille du fleuTe La-
don, et Tune des plus fidèles compagnes de Diane.
PonrsuiTie sur les oords duLadon par le dieu Pan^
elle disparut tout à coup au moment où elle allait
être atteinte, et Pan, au lieu d'une nymphe, À^em-
brassa que des roseaux, dont il fit cette flûte à sept
tuyaux qui porte le nom de Syrinx,
SYEMIE, comitat de Hongrie (Esdavonie), entre
ceux de Werowitz et de Bacs au N., le district rè-
gimentaire de Pétervaradin à TE. et au S. , celui de
Brod au S. et à l'O. : 100 kil. sur 25 ; 125000 hab. ;
eh.-l. y Vukovar. Vins renommés. — Ce comitat porta
le titre de duché jusqu'en 1525.
SYR06, auj. Syra^ une des Cyclades. Y. stra.
SYIKTES, nom ancien de deux golfes que forme
la Méditerranée sur la côte septentr. de rAfrique,
entre la Gyrénalque et le cap Hernueum dans TAft'i-
que propre. Le 1«», la Grande-Syrte ^ est arn. le golfe
de Éidre; le 2*, la Petite- Syrte, est le golfe de Ca-
bit. Remplis de bas-fonds, ces golfes étaient très-
redoutés des navigateurs aans l'antiquité.
SYRCS (PUBLinS). r. PUBUUS STRDS.
SZABOLCS, comitat de Hongrie^ entre ceux de
Zemplin au N., d'Unghvar et de Beregh au N. £.,
de Szathmar à TE., de Bihar et de Békès au S.,
d'Hevesch et de Borsod à l'O., et la Grande-Cumanie
au S. 0.; 160 k. sur 80; 170000 hab.: ch.-l., Nagy-
Xailo. Il doit son nom au château de Szabolcs, situé
à 9 kil. de Tokay. Sol plat et marécageux.
8ZALAD, comitat de Hongrie, entre ceux de Vesz-
Srim au N. E. , Schumeg au S. E. , Eisenburg au
i. 0., la Styrie à l'O., la Croatie civile au S. : 150 k.
sur 20; 280 000 hab.; ch.-L, Szala-Egerszeg, ville
située sur la Szala, à 188 kil. S. 0. de I^sth.
SZAMOS, SamvtiuSf riv. des £tats autHchtens,
se forme en Transylvanie, par la réunion du grand
et du petit Szamos, entre en Hongrie et tombe dans
la Theisf , par la r. g. , après un cours d'enr. 380 Ul.
SZAMOS-I77VAR ou ARMEiOERSTADT, V. de Transyl-
vanie, cfa.-l. du comitat du Ssolnok intérieur, sur
le Szamos, à 35 kil. N. 0. de Klausenbouig; 3600
habv, la plupart d'orig'me arménieime.
SZATHMAB, v. de Hongrie, dans le comitat mii
S rend son nom, sur le Szamos, à 380 k. E. de Buda,
35 kil. ;E. n. e. de Nagy-Karoly; 12 000 hab. Ëvé-
ché catholimie , lycée , séminaire. -^ Le comitat^
entre ceux de Beregh et Ugotsch an N., de Iffarma-
rosch à l'E., de Bihar au S. 0. , de Szabolcs à 1*0. et
la Transylvanie au S. , a 140 kfl. sur 100 et 225 000 b.;
ch.-l., Nagy-Karoly. Beaucoup de rivières (Théiss,
Tur, Szamos); grand marais ae Leap' mont, à PE.
et au S. E. Vins , grains et fruits. Mines d'or , d'argent,
de fer, d'antimoine, de zinc. Forges, verreries.
SZE6EDHV, SEGED on segboir, v. forte de Hon-
grie, ch.-l. du comitat de Csongrad, sur la r. dr. de
la Théiss, près de son confluent avec la Maros, è
160 kil. S. E. de Bude; 40000 hab. Résidence d'un
protopape grec. Institut philosophique , collège, gjrm-
nase de Piaristes. Belle église grecaue. Navigation
etcommeroB actifs : vins, tabac, sel, bois, grains,
bétail, sangsues, savon, salpêtre. Ce pays appartint
aux Turcs du xvi* s. à 1680.
SZEK, bg. de Transylvanie, ch.-l. du comitat de
Doboka, à 28 k. N. E. ae Klauseitbourg. Sel gemme.
SEEXXERS, peuplade qui occupe la partie la plus
haute de la Transylvanie, au S. E. On les donne pour
Madgyars ou Hongrois; ils sont au nombre de plus
de 350 000 (tous nobles et libres) ; les uns unitaires
ou réformés, les autres catholiques. Us sont répartis
en 5 tiéges ou districts, qui portent les noms de
leurs chefs-lieux : Udvarheiy, Haromszek, Csik, Ma-
ros et Aran yos. — Cesont destinssards Szeklers qui as-
sassinèrent les plénipotentiaires français à Rastadt.
SZEKSZARD, V. de Hongrie, ch.-L* du comitat de
Toina, à 11 kil. S. 0. deTolna; 8000hab. Bons vins.
SZIOETH ou 8IGETR, V. de Hongrie, ch.-l. du ce-
mitatde Marmarosch, à 100 kil. S. G. de Kolomea;
6500 hab. Gymnase de Piaristes. Grandes salines.
SZOLNOK-nnÉRIEUR, anc. comitat de Transyl-
vanie, borné au N. E. par la Hongrie, à FE. parle
pays des Saxons, au S. et S. 0. par le comitat de
Doboka; 100 kil. sur 90; 35000 bab.; ch.-l., Szft-
mos'Ujvar. — szoLNOK-iioirEN, comitat de Transyl-
vanie, borné an S. 0. par la Hongrie et le comitat de
ILraszna, au S. E. par celui de Doboka, etc. ; 80 kil.
sur 30; 130000 fa.; ch.-L, ZiUah. Céréales, vins»
T se prend dans les abréviations pour Titus, TuU
Hus^ TuUus, TiheriutçTïi.iioiir Théodore, ThwphUe,
Théodose y Thomas, Thérèse ^ etc.
TAASINGE ouTHORSENOE, lie du Danemark, entre
Fyen etLangeland; 14 kil. sur 7; ch.-l. Troenses;
3800 h. Elève de bestiaux; assez de commerce.
TABAGO (Ile) , une des Petites Antilles anglaises,
à25kiL N.Ë. delà Trinité; 50 kiL sur 19; 16000 h.
(dont plus de 13000 noirs); ch.-L, Scarborough. Végé-
tation superbe : lïle est surtout fertile en tabac (cette
plante, qui y fut découverte en 1560, en a pris nom),
canne à sucre, yams, ananas, sassafras, bananes,
cocotiers. Commerce de sucre et de rhum.— Décou-
verte par Christophe Colomb en 1498, cette lie de-
vint colonie hollandaise en 1632; appartint alterna-
tivement aux Anglais et aux Hollandais de 1666 à
1781; aux Français de 1781 à 1793, et enfin aux An-
giaisdepuis 1793. ^ Sursa côte E. est la Petite-Tabago.
TABIARAUD (Math.), oratorien, né à Limoges en
1744, m. en 1832, enseigna la théologie dans divers
séminaires, fut supérieur des collèges de Pézenas et
de Limoges, émigra en Angleterre, revint en 1801,
refusa un évèché, et fut nommé en 1811 censeur de
la librairie. 11 a laissé plusieurs écrits fort savants,
mais presque tous empreints de jansénisme : TratM
historique de V élection desivêques, Paris 1792; Hi^
toire critique du philosophisme anglais ( 1806) ;
Principes sur la distinction du contrat et du sacre-
ment ae mariage (1816); Hist. de Pierre de BéruUe,
fondateur de VOratoire (1817); De la réunion des
communions chrétiennes, etc.
TABARCA, lie de la Méditerranée, sur la côte N.
E. de r Algérie, près de la Celle, appartint ans Gé-
nois jusqu'en 1798, fut acquise alors nar la Compa-
gnie française dela.Calle, qui la perdit en 1814, et
fut rendue aux Français par le bey de Tunis en 1830.
TABL
— 1832 —
TACH
On y exploite le corail. » En face de Tile, on voit
fur M continent les ruines d'une ville de Tabarca,
autrefois évôché.
TABARIEH, Tibériade, ▼. de Syrie (Acre), sur le
bord occid. du lac de même nom, à 65 kil. S. E.
d*Âcre ; 4000 bab. Arcbevêché grec; mur flanqué de
tours; quelques édifices (deux mosquées, palais du
moseÛim, etc.) ; eaux thermales. ^Cette ville fui prise
par les Français en 1798. Elle a été presque détruite
an 1837 par un tremblement de terre. F. tibériade.
TABARINf charlatan et farceur dans le genre de
nos paillasses, venu de Milan, courait la ville et la
provmce avec Mondor et fut fort en vogue à Paris
au commencement du xvii* s. (de 1620 à 1630) : il
débita longtemps ses quolibets sur le Pont-Neuf. On
a V Inventaire univenel det œutres de Taharinj con-
tenant Mes fantaisies y dialogues, paradoxes j farces ^
Paris, 1622, et nombre d^utres écrits burlesques
sous son nom, entre autres la Descente de Taharin
aux Enfers. Ses Œuvres ont été réimprimées par
G. Aven tin (1858, 2 vol. in-16V
TABARISTAN, prov. de la Perse, entre le Ha-
zendéran au N., le Rhoraçan à l'E. , Tlrak-Adjémi
au S. , le Khousistan au S. E. : 400 kil. sur 100 ;
env. 130000 bab.; cb.-l., Demavend. Sol assez fer-
tile à l'E. Dans Tantiquité, une grande partie de ce
pays était occupée par un peuple appelé Tapuriens
ou Tapyres, Il ne fut conauis par les Arabes qu^en 7 73.
TABARY (Mohammea), écrivain arabe, né dans
le Tabaristan en 839, m. à Bagdad en 923. rédigea
une Chronique universelle (de la création à Tan 914),
qui est le plus ancien monument historique des Mu-
sulmans. Elle a été trad. en français, d'après une
tersion persane, par L. Dubeux, 1836.
TABASGO, dite aussi Villa Hermosade TahascOf
v. du Mexique, ch.-l. de l'Etat de Tabasco.à l'embouch.
du Tabasco dans le golfe du Mexique, à 400 k. E. S. E.
de Vera-Cruz; 7000 h. Commerce assez actif. Contez
battit les Mexicains aux env., au lieu où fut bât ieàepuis
Notre-Dame-de-la- Ptctotrc.— L'Etat de Tabasco , à l'ex-
trémité S. E. du Mexique, a au N. la mer du Mexi-
que, à l'E. l'Yucatan, à l'O. l'Etat de Vera-Cruz, au
s. E. et au S. le Guatemala; env. 32 600 k. carr. et
70 000 bab. Climat peu salubre, à cause des marais.
Cacao et coton superbes; du reste, sol peu fertile.
TABERNACLE, temple portatif érigé par les Israé-
lites dans le désert, avait 30 coudées de long sur
sur 10 de large et 10 de haut j l'entrée regardait l'o-
rient. Un voile précieux le divisait en deux parties.
Tune longue de 20 coudées, dite le Saint y l'autre de
10, nommée le Saint des Saints ou le Sanctuaire.
Dans celle-ci était l'arche d'alliance: le grand prê-
tre seul pouvait y entrer : encore n était-ce qu une
fois par an. Moïse avait reçu de Dieu même le mo-
dèle du tabernacle. — La fête des Tabernacles était
une des fêtes principales des Juifs; ils la célébraient
sous des tentes, pour rappeler le séjour de leurs an-
cêtres dans le désert: elle durait 7 jours.
TABERN^ (c.-à-o. Cahanes)^ nom de plusieurs
villes chez les anciens : !• Tabernœ Bhenanœ, auj.
Bhein-Zàbemy dans la Germanie l«,chez lesNémèles,
— 2* Tabernœ Riguœ ou Moseîîanùue ySim. Berncas-
l<i, dans la Belgique 1'^;— 2* Tabernœ Trtboccorumj
a!]g. SavernCy chez les Tribocci (Germanie l*^).
TABLE (Mont de la), mont, de la colonie du Cap de
Bonne-Espérance, près et au S. de la ville du Cap,
a 1163" de haut. Vaste surface plane au sommet, d où
le nom donné à la montagne ; vue superbe. C'est
sur un des versants de cette montagne qu'on récolte
le célèbre vin de Constance.
Table (Baie de la) , baie qui se trouve sur la côte 0.
de la colonie du Cap, au S. delà haie de Saldanha, au
pied du mont de la Table, est très-dangereuse.
TABLE ISIAQUE. F. isiaqce (table).
TABLE RONDE (Chevaliers de la) , ordre de che-
yalerie fabuleux, fut, suivant les légendes de la
«rande^Bretaçne, institué à la fin du v« s. 'à York,
par le roi chretion Uther ou par son fils Artus ou Ar-
thur, sur les conseils de l'enchanteur Merlin. L'ordrr
se composa d'abord de 24 chevaliers, puis fut porté
à SO , qui délibéraient assis autour d'une table ronde.
Leurs noms sont gravés sur une table de marbre de
forme ronde, qui est conservée à Winchester dep'i:
1480. Les plus connus, après Arthur, sontAmadis,
Gauvain, Galaor, Tristan, Lancelot, Palamède. Le
poète anglo-normand Wace, qui vivait au xi* s., pa-
raît avoir le premier inventé cette fable , qui a m-
spiré un grand nombre de romanciers au moyen âçe:
elle fait le sujet des romans de Tristan de Léon-
nais^ Lancelot du Lac, Perceforest, Saint-Graal, Mer-
lin y Flore et Blanchefleur y etc. On doit à M. de La
Villemarqué d'intéressantes recherches sur ces Ao-
mans (1861). Creuzé de Lesser a fait un poème du
Chevaliers de la Table Bonde (1813).
TABLE THÊODOSIENXE. F. PEUTiircER.
TABLES (Loi des douze) , code publié à Rome par
les Décemvirs en 451 et 450 av. J.-C, et ainsi
nommé parce qu'il était gravé sur douze tables d ai-
rain. On n'en publia d'abord que dix; mais, comme
elles étaient incomplètes, on en ajouta deux autres
Tannée suivante. Ce code régit les Romains ju^^qu'au
temps d'Auguste. Les fragments de ces lois odi été
recueillis dans les Tabulœ chronologicœ de Ifauk>ld.
Paris, 1823, et savamment commentées par Bon-
chaud, 1787 et 1803. F. décemvirs.
TABLES ALPHONSINES. F. alphosse r, roi de
Castille. — tables rudolphines. F. rodolpe'e.
TABOR, HradUtie en tchèque, v. de Bohème, cb.-l.
de cercle, à 77 kil. S. E. de Prague; 4000 bab. Châ-
teau fort, tribunaux. La ville doit son origioe à un
fort bâti en 1419 par J. Ziska, chef d'une secte de
Hussites, qui a reçu de là le nom de TahoTiiet. Elit'
fut prise en 1544 par les troupes de l'empereur. —
Le cercle de Tabor, entre ceux de Czaslau, Kaurzim,
Beraun, Prachin, Budweis et la Moravie, a 100 kd.
sur 3â, et 200000 h. Son ch.-l. était, avant T&bor,
Béchin, qui est à 17 kil. S. 0. de Tabor.
TABoa.mont. des Alpes cottiennes, au N. du mont
Genèvre, a 3300" de haut. La Durance prend sa
source entre ces deux montagnes. — F. thabob.
TABORITES, secte de Hussites qui reconoai^vût
J. Ziska pour chef, tirait son nom du château de
Tabor. Ils rejetaient le purgatoire, la confession au-
riculaire, la confirmation, la présence réelle, etc.
TABOU, coutume superstitieuse répandue dans
toutes les lies de la Polynésie, consiste en une es-
pèce d'interdiction sacrée prononcée sur une pen>onne
ou sur un objet par les prêtres ou les chefs. Presque
partout le souverain est tabou y c'est-à-dire qu'on ne
peut ni le toucher ni même lever les yeui sur lui.
La violation du tabou entraîne les peines les plus sé-
vères et souvent la mort. Le tabou a été aboli e:>
plusieurs lieux depuis la venue des Européens.
TABOUROT (Etienne) , sieur des Accords, procu-
reur du roi à Dijon, né en 1547, m, en 1590, a pu-
blié plusieurs ouvrages facétieux et birarres, entre
autres les Bigarrures et les Touches du seigneur des
ÀccordSy imprimé à Paris en 1582, 1685ell662.U 4"
traite des rébus, des équi%oques , des antûtropfew.
des acrostiches , des rer* rétrogrades et léoniM, eic ;
le 2* est un recueil de poésies gaies et spirituelles,
mais souvent licencieuses.
TABRIS, ville de Perse. F. tàuris.
TACAZZfi, riv. d'Abyssinie. F. atbarah.
TACFARINAS, chef numide ou maure, servit dans
l'armée romaine sous Tibère, puis se mit en Afrique
à la tète de bandes indépendantes, l'an 17 de J.-^ «
et résista huit ans aux Romains; enfin il fut tué daiis
un combat contre le proconsul Dolabella, Tau 25-
TACUAU, V. de Bohôme(Pilsen),à52 kil, N.O.dc
Pilsen ; 3000 h. André Procope, chef hussite, y bamt
les Impériaux en 1431. Aux environs, eaux minéraica
acidulées, et manufacture de glaces de Strœbl.
TACUFIN (abou'l moezx aboo-omar). dernier roi
almoravide de Maroc (1143-46), avait luUé 12 anne^^
en Espagne contre les Chrétiens et remporté P^>^'
TACO
— 1833 —
TAGE
sieun Yictoires, quand son père le rappela en Afrique
pour l'opposer aux Âlmohades. II fut malheureux
dans cette guerre, et vit mourir son pore de chagrin.
Il lui succéda en 1146. Après 3 ans de règne, il pé-
rit noyé dans la mer en courant au secours d'Oran.
TAGHKEND, T. du Turkestan, dans le khanat de
Khokand, près de Sihoun, à 200 k. N. 0. de Khokand;
en V. 80000 h . Nombreuses fontaines ; climat charmant,
été perpétuel. Citadelle (a?ec garnison de 10 000 h.).
— Jadis capitale de l'Ëtat de Tachkend, auj. absorbé
dans le khanat de Khokand.
TACHOS. roi d'Egypte de 363 à 362 av. J.-C, fils
de Nectanéous I, rég^fia après son père, se soutint
contre Artaxerce Ochus avec le secours des Grecs;
mais fut forcé de prendre la fuite devant le rebelle
Nectanébo, que soutenait le roi lacédémonien Agé-
silas. Il s'était attiré la haine de ce dernier par des
railleries sur sa difformité.
TACITE, C. Cornélius Tacitus, célèbre historien
latin, né à Intéramneen Ombrie, vers l'an 54 de J.-C,
d'une famille équestre, fut d'abord avocat et se dis-
tingua au barreau par son éloquence, entra dans la
carrière des honneurs sous Vespasien, épousa en 79
«ia fille d'Agricola, passa environ quatre ans dans un
gouvernement de province (89*93), et fut consul su-
brogé en 97. On croit qu'il mourut octogénaire, vers
Tan 130 ou 134. Il était intime ami de Pline le Jeune.
Tacite ne commença à écrire l'histoire que dans un
Age assez avancé. Nous avons perdu une grande par-
tie de ses ouvrages (un Panégtfriquê de Virginiui^
un Discours contre le proconsul Marius Priseus et
ses autres plaidoyer;, ses po^ite;, etc.); mais nous
Sossédbns en partie ses Annales (liv. I-IV, 2* moitié
uV,VI-,XI-XV, etpartieduXVI-), sesflt*«otrc«(liv.
I-IY et commencement du V«), et en totalité la Vie
d^Agricola et les Mœurs des Germains. Nous avons
en outre sous son nom un Dialoaue sur les causes de
la corruption de Véloquence, dialogue qu'on attribue
aussi, mais avec moins de vraisemblance, à Quintilien
ou à Pline le Jeune. Les Histoires commencent à l'a-
vénement de Galba et vont jusqu'à Nerva; les Anna-
les allaient de la mort d'Auguste à celle de Néron.
Tacite est universellement regardé comme le plus
grand des historiens : il est grave, profond, énergi-
que, concis, sans manquer d'à bonaance; il peint ses
portraits des plus vives couleurs; ses jugements sé-
vères flétrissent le crime et la tyrannie; il est d'ail-
leurs exact, ami de la vérité, bien informé, n'écri-
vant que sur ce qu'il a vu ou ce que des contempo-
rains lui ont raconté. Malgré ces mérites, il a été
violemment critiqué, surtout par Linguet : on lui a
reproché quelque obscurité dans le style et une cer-
taine misanthropie; on l'a accusé de calomnier Ti-
bère. La 1*^' édition de Tacite est de Venise, 1469 ; les
meilleures sont celles d'Ërnesti, Leips., 1752; de
firottier, 1772, avec des Suppléments estimés; de
Leips., ISOlfdueàOberlin, et reproduite, avec Notes
de M. Naudet, dans les Classiques latins de Lemaire;
de Dœderlin. Halle, 1841-47; d'OrelU, Zurich, 1848.
Cet auteur a été traduit dans toutes les langues; les
principaux traducteurs français sont : Perrot d'Ablan-
court. Amelot de la Houssaye, avec notes historiques
et politiques, La Bletterie, Dotteville, Dureau de la
Malle, 1790, Burnouf (1827 et ann. suiv., 6 vol. in-8,
avec le texte et de savantes notes); Panckoucke (1830-
38, 7 vol. in-8) ; Ch. Louandre (dansla collection Char-
pentier): la trad. la plus estimée est celle de Burnouf.
TAaTB, If. Claïuiius Tacitvuy empereur romain,
fut élu en 275 par le sénat à cause de ses vertus : il
avait alors plus de 70 ans. Il abandonna à l'Ëtat ses.
revenus, repoussa les Goths et les Alains, combattit
les Perses, et tenta de réorganiser Tannée; mais il
mourut assassiné, dit-on, après 6 mois de régne. Il
prétendait descendre de l'historien Tacite : il mul-
tiplia les copies des ouvrages de cet écrivain et fit
placer sa statue dans les bibliothèques. Ce prince
avait pour frère Florien , qui voulut lui succéder.
TACONNET, acteur comique, né à Paris en 1730,
m. en 1774, jouait dans la troupe deNicoUet, doot il
fit la fortune : pour lui, il mourut à l'hdpital. Il excel-
lait dans la parade, surtout dans les rôles d'ivrogne
et de savetier. Il avait composé un grand nombre de
farces, dont plusieurs ont été imprimées, entre au-
tres la Mort du Bauf gras, tragédie pour rire [V^).
TACUBA, jadis Talcopan, v. du Mexique, à U k.
N. 0. de Mexico: 2500 hab. Jadis capit. d'un petit
royaume. Belle chaussée conduisant à Mexico et par
laquelle F. Cortez se rendit dans cette ville.
TADER, fleuve d'Hispanie, auj. la Ségura.
TADJIKS, nation nombreuse et civilisée qui forme
le fond de la population de la Perse. U y a aussi beau-
coup de Tadjiks dans le Kaboul et la Boukharie.
TADMOR, nom oriental de PaImyre. F. palmybe.
. TAÉPINGS ou TAlPiNGs, insurgés chinois qui de-
puis 1 850 désolent les parties méridionales de la Chine,
sont ainsi appelés du nom de leur chef. Ils se sont
rendus maîtres de plusieurs des villes les plus im-
portantes. Nankin, Sou-tchéou, Hang-tchéou, etc. , et
y ont exercé d'horribles dévastations. L'empereur
de la Chine s'est vu obligé, pour les combattre, d'in-
voquer le secours des Européens.
TAFILET, V. de Maroc, ch.-l. de la prov. deTa-
filet, près du Ziz, à 500 kil. E. S. E. de Maroc:
3000 hab. Château fort. — La prov. (jadis royaume)
de Tafilet, l'une des divisions de l'empire du Maroc,
a pour bornes au N. le roy. de Fez, à l'O. le Maroc
proprement dit, à l'E. l'Algérie : env. 500 kil. du N.
au S. sur 425; près de IQOOOO hab. Sol très-fertile
et passablement arrosé; au nord s'élève l'Atlas. On y
fabrique des cuirs, de beau maroquin, des couver-
tures de laine, des rondaches, etc., et il s'y fait
quelque commerce avec la Nigritie, notamment avec
Tombouctou. C'est du roy. de Tafilet qu'est origi-
naire la dynastie de chérifs qui gouverne le Maroc,
ce qui a valu à ce pays le nom de Pays des Chérifs»
TAFNA, Siga, petite riv. de l'Algérie (Oran), se
jette*dans la Mé/literranée au golfe de Rachgoun, par
3* 40' long. 0. , après un cours d'env. 50 kil. Elle est
renommée par le traité de la Tarna, conclu sur ses
bords en 1837 entre le général Bugeaud et l'émir
Abd-el-Kader , et dont l'objet était de fixer les limites
de l'Afrique française et des États concédés k l'émir.
Ce traité/qui fut vivement blimé, fut rompu en 1839
par Abd-el-Kader lui-même.
TAGANROG, v. forte de la Russie d'Eurooe (lé-
katérinoslav) , sur la mer d'Azov, près deTemnouch.
du Don, à 400 k. S. E. d'Iékatérinoslav ; 20000 hab.
Port de commerce, le 2' de la Russie mérid., cita-
delle. Ëcole de commerce, biblioth., musée; bourse,
banque; chantiers de construction, forges, poterie,
corderies, etc. Poche active. Grand commerce , fa-
vorisé par le canal du Don au Volga : c'est par Ta-
ganrog que la Russie se fournit de presque tous les
objets nécessaires aux flotte^ (bois divers, ferj chan-
vre, goudron, cuivre, potasse, salpêtre, blés, viande).
— La ville se forma autour d'une forteresse bâtie en
1706 par Pierre le Grand; démolie en vertu du traité
du Pruth en 1711, elle fut rebâtie en 1769. Aleian-
dre I y mourut en 1825 : un monument y a été érigé ft
sa mémoire. Elle fut bombardée en 1855 par la flotte
anglo-française.
TAGASTE, auj. Tagilt ou Souk-arras, v. ruinée
de Numidie, à l'E., entre Hippo {Bone) et Sicca-
Venerea. Patrie de S. Augustin: '
TAGE, Tagus, fleuve de la^ péninsule hispanique,
naît au mont San-Felipe (Sîêrra-de-Albaracin)^ par
4" 18' long. 0., 40«38'.làt.'N.Ç traverse les provinces
espagnoles de Cuença.'Guadalaxara, Tolède, Bada-
joz, entre en Portugal après avoir un instant formé
la limite des deux royaumes, sépare le Beiradel'A-
lentéjo, puis traverse TEstramadure portugaise, et
se jette dans l'Atlantique au-dessous de Lisbonne,
après un cours de 760 kil. dont 560 en Espagne. Il
baigne Aranjuez^ Tolède, Talaveyra-de-la-Reyna,
Puente-del-Arzobispo , Alcanlara, Abrantès, Pun-
hete, Santarem, Lisbonne, et reçoit le Jarama^ le
TAIL
— 1834 —
TALB
Gmdmrnma, rifterdw, la Tiélar, TÂlagon en E»-
pAgne ; TElja, le Poosnl. le Zezer, en Portagal. Bords
arides, Taatés & tort Le fleuve rouie un peu d'or. —
L'entrée du Tage fat reraèe es 1881 par i'am. RoussiiL
TAGB . ToMt , nom que portaient les chefs de
cités et de iéaérattone dans Panoienne Tfaeasalie.
TAGÊS. gtoie étrusque, le plus grand des devins,
sortit un jour d'une motte de terre, sous la charrue
d'an laboureur, atu eiTirons de Tarquintes. Sa taille
était celle d'un nain , mais dès sa naissance il fit enten-
dre des paroles d'une profonde sagesse : c'est hii qui
enseigna aux Etrusques la divination et Ia adenoe des
aruspices. On lui attribuait des livres prophétiques.
TAGINE, auj. ienlo^to, petite ville du Pieenum,
sur la liéuure, où Narsés gagna sur Totila en 552
la hatailie dite aussi bat. de Busta Galkfum.
TAGLLAGOZZI (Gasp.), chirurgien d9 Bologne,
1&46'99, enseigna i'anatomie à l'Université de sa
ville naUle. On lui doit Touvrage le plus complet sur
l'art de remettre certaines parties du corps : De eur-
forum ehirurgiaper insitionem, Venise , 1597 , in-f.,
réi mprimé sous le titre de Chirurjfia nova de nartum ,
auriunif labiorunique defectu. Francfort, 1598. Il
pratiqua lui-même avec succès la rhinoplastte.
TAGLIACOZZO, v. de l'Italie mérid. (Abruzze Ult.
2*), à 17 kil. 0. d'Alba; 3000 hab. Beau palais. —
Fondée au v* s. par les Ostrogoths. Charles I d'An-
)on y remporta en 1268 sur Conradin, roi de Sicile,
nne victoire décisive.
TAGLIAMENTO, fOoeemptui, riv. del'Italie sep-
tentr., sort du mont Mauro, dans les Alpes Julien*
nés, coule dans la prov. d'Udine au S. , naigne Spi-
Umbergo, liendrisio, Latisana, et tomhe dans le
golfe de Venise, à 15 kil. S. de Harano, après un
cours de 180 kiL Bonaparte le franchit en 1797;
Hasséna battit les Autricniens sur ses bords en 1806.
-* Le Tagliamento a donné son nom à un dép. du
roy. français d'Italie, situé entre ceux du Passehano,
de la Piave, du Baccbiglione, de l'Adriatique, -et le
Tyrol; il fut formé en 1806 du territoire de Trévise
et d'une partie du Frioul vénitien ; ch»-l. Tcévise. Il
revint à l'Autriche en 1814.
TAGUIN, cours d*eau de l'Algérie, sert du Djebel-
Amour, traverse le petit désert, coulant du S. au N.,
et s'unit au ChéUf. — ain-taocin, c-à^i. Souru de
Taguinj lieu du petit désert, situé dans la prov.
d'Alger, à la source du Taguin, à 800 kil. S. d'Al-
ger. Le duc d'Aumale y surprit et dbpersa, le 16 mai
1843, laSmoZaiid'Abd-el-Kader.
TAHER CAl-Khouzai-Ben-Hocein-Ben-Masar), gé-
néral arabe, tige des Tahérides, avait servi le calife
Haroun-al-Raschid. Il fit périr Amyn, successeur de
ce calife, et assura le trône à Al-Mamoun, frère de
ce prince (813) ; il reçut à titre de récompense le gou-
vernement du Khoraçao , mais il ne tarda pas à s'y
rendre indépendant. 11 mourut empoisonné, en 822.
Ses successeurs, connus sous le nom de Tahérides ,
possédèrent le Khoraçan jusqu'en 872.
TAHÊRIBES. F. taher et homammbd-bbn-tabbr.
TADLO-SAMA, 1** souverain séculier du Japon,
avait été esclave: il devint ensuite favori et lieute-
nant d'un général qui s'était rendu maître de quel-
ques provinces: il lui succéda en 1583. En 1585 il
rédubit le Dairi à la souveraineté spirituelle et le
tint enfermé dans un palais magnifique, sous pré-
texte de rendre sa personne plus sacrée. On a depuis
nommé Taikoun le souveram temporel, qu'on ap-
pelle aussi KoUbo. C'est Taiko-Sama qui le premier
persécuta les Chrétiens au Japon.
TAIKOUPr ou TAIGOUN. F. TAIKO-SAMA.
TAILHIÉ (rabbé), né vers 1700 à Viileneuve-d'A-
gen, m. vers 1778, fut élève de Rollin, et rédigea,
entre autres ouvrages, un Abrégé de V Histoire an-
cienne àc son maître, 1744, 5 vol , et un Abr^f^^
de l'Histoire romaine du même, 1755, ouvrages qui
eurent du succès. On lui doit en outre une Histoire
de Louis XiL 1755, et un Abrégé chronologique de !
l histoire de la Société de Jésus, 1 700. i
TAILLE, anc. impôt payé par les stub roturien.
F. TAILLE dans notre Dtet. univ. des Sdentes,
TAILLBBODRG, bff du dép. de la Chareate-lnf.,
sur la r. dr. de la Charente, à 15 kil. S. 0. de St-
Jean-d'Angély, 1200 baè. S. Lo»is y battit les Aa.
glais et Hugues de la Marche en 1242.
TAIN, ch.-l. de c. (Drôme), sur le Rhône, vis^k-
vis de Tonmon, au pied du coteau de l'Ermitage,
k 18 k. N. de Valence ; 2782 hab. Beau pont en chaî-
nes de fer entre Tain et Toumon , le ]*' de ce genre
qui ait été construit en France (1615^. Amx enr.,
vignobles de rErmitage et de Céte-Rotie; trufliBs;
granit gris (le plus beau de France).
TAIN, V. d^cosse, cb.-l« dooomté de Ross, àfem-
bovch. du Tain, k 510 k. N. d'Edimbourg; 3800 h.
TAlPINGS. F. TAÈpniGS.
TAITl ou OTAlTi j hà SagitUgria de Quiros. laA'ovr.-
Cyihère de Bougain ville, laphis grande éem lies de
U Société, par 152" long. 0. et 17* 29' lat. S., est
formée de deux presqu'îles ayant Tune 136 k. de tour,
l'autre 47 ; env. 10000 h. : ch.-l., Papéiti. Bonnes
rades, notamment k Pa^fieiti ; montagnes boiséei
au centre : VOrohéna a 2237* de haut. Climat dé>
licieuz, sol trfre-fertile (coco, pisangs, poivre, canne
à sucre, arbre à pain, bois de construction); vo-
laille, gibier, poissons et espèces nuuines m sboa-
ilance; belle nacre. Commerce en feogrm. Cette
île semble être une production volcanique : elle est
entourée de récifs de corail. L'eepéce humaine y est
fort belle, mais de couleur clive. — Visitée dès 1CÛ6
l>ar Quiros, revue ensuite par Wallis (1767), Boa-
gainviUe (1768), et Cook (1768 et 1776), au temfi
où elle obéissait k la reine Obérée , cette lie a leog-
temps été le lieu de la Pc^ynésie le plus fréqoenté
par les Européens : les habitudes vuuptoeuies àet
indigènes l'avaient rendue fameuse. Des miasioiBai-
res anglicans, en s'y établissant (1816), ontdooaé
k riie un autre aspect, et fait adopter à prasqus toute
la population le vêtement, la rehgion et les maniè-
res aes Européens. Vers 1822, l'Angleterre Touhit
imposer k Talti son pavillon et y placer une garoisoD
anglaise, mais cette offre fut déclinée. En 1842, l'Hc
accepta le protectorat de la France : l'amiral Dup
tit-Thouars voulut y substituer en 1843 l'oecupaiioo
complète, mais il fut fiiéaa.rwLé. Cependaet notBo
autorité s'y est établie depuis : cette Ile est aiq. le
ch.-L de nos établissements dans l'Océanie. F. ?omàML
TAl-TSOU, empereur chinois, chassa les Ho^oh
de la Chine en 1368 et fonda la dynastie iod/gèot
des Mings, qui régna jusqu'en 1644.
TAKOC, fort chinois, situé k l'embouofa. daPey-
Ho, sur la r. dr., fut emporté d'assaut le 21 loAt
1860 par l'armée anglo-française.
TAKROUR, nom du Soudan chez les indigènes.
TALANTI ou axalauti , Oponte, v. de l'£tttde
Grèce (Hellade orient.), ch.-l. de Téparchie delo*
cride, sur le canal de Talanti, qui la sépare de Négre^
pont, k 100 k. N. N. 0. d'Athènes ; 6000 h. Mché.
TALAPOINS, nom que portent le prêtres de Boud-
dha dans le pays de Siam, danslePégonetleLaos.
TALASICS. V. TBALASins.
TALAVEHA DE LA REYNA, Etbara, TaUbnm,
V. d'Espaffne (Tolède), sur la r. dr. du Tage, k 65 k.
0. de Tolède; 6000 hab. Murs en ruine; bbriques
de soieries. — Ville ancienne ; conquise sur les Mao-
res en 1082. File fut longtemps l'apanage des reines
d'Espagne (d'où son nom de la Beyna) ; elle fut cé-
dée par Jeanne, épouse de Henri II, aux archeiê-
?[ues de Tolède. Les Français la prirent en 1806, 7
urent défaits par les Angio-Espaijgnols en 1809, et
l'occupèrent de nouveau en 1823. Patrie du Jésuite
Mariana. — A 59 kil. S. E. se trouve raleeera-le-
Vieja (jadis Svandria); 500 hab. Ruines romaiotf.
TALBERT (Fr. Xavier), grand vicaire deLescar,
né k Besançon en 1728, m. en 1803, eut de la ré-
putation comme prédicateur, émigra et mourut i
Lemberg. Il avait traité, concurremment arec J.J*
Rousseau, la question proposée par l'Aeedémie de
TALL
— 18S5 —
TibLL
DQmi rar TOrigine ^ finé§àUié panai Ut hemmit 1
(1754), et avait remporté le prix. On a de lui, outre
ses Sermons f des Éloaes de Louit XV, MonUtigne,
Bosmet, Mauillon, d'Amboisej VH&jnialf couron-
nés par diverses académies.
TALBOT (Jean), 1" comte de Shrewsbury, gé-
néral anglais , IMcMIle de V Angleterre , né vers 1373
à Blechmore (Shropshire) , était issu d'une famille
normande originaire de Caux. Envoyé dés 1417 en
France, sous Te rèffne de Charles VI , il se signala
dans plusieurs com oats par un courage indomptable,
mais ne put contre-balancer la bonne fortune de
Charles YII aidé de Jeanne d'Arc. 11 assista au siège
d'Orléans et devint commandant en chef d«s troupes
anglaises après l'affaire de Jargeau , où Suffblk s'é-
tait laissé prendre (1429). H perdit la bataille de Pa-
tay, et y fût cris par Xaintrailles, qui le renToya
sans rançon ; il eut bientôt occasion d*user de la
raëme courtoisie à l'égard de son libérateur. 11 re-
çut successivement les titres de comte de Sbrews-
Sury, de Wexford, de Walerford en récompense de
ses faits d'armes. Il reparut eh Guyenne en 1452, et
occupa rapidement toute la province, mais il perdit
la victoire et la vie à la bataille de Castillon. près
de Bordeaux (1453). Il avait reçu en 1441 du roi
d'Angleterre Henri VI, alors maître de la France,
le titre purement factice de maréchal de France. —
Un de ses descendants, Ch. Talbot, comte, purs duc
de Shrewsbury, 1660-1717 , était chambellan de Jac-
ques II. Désapprouvant la politique de ce prince, il
onittason service, et fàvonsa l'entreprise au prince
a*Orange (Guillaume III), qui, appelé au trône, le
nomma dès 1689 son principal ministre, puis le créa
due (1694). Il fut sous la reine Anne membre du con-
seil privé, ambassadeur en France , puis lord trésorier.
TALBOT (Richard), comte, puis due de Tyrconnel,
gentilhomme irlandais, zélé catholique, jouit de toute
ut confiance de Jacques II, qui le nomma vice-roi
d'Irlande. Il défendit Jacques contre son gendre Guil-
laume, prince d*Orange, et reçut le roi à Dublin
lorsqu'il eut été chassé d'Angleterre. Après la révo-
lution de 1688 , il tenta de rendre l'Irlande indépen-
dante, mais sans pouvoir y réussir. Il mourut en 1 691 .
TALCA ou SAINT-ADGUSTIN , V. du Chili, ch.-l.
d'une prov. de son nom, à 190 kil. S. de Santiago;
2000 bab. Aux env. , mines d'or et améthystes.
TAUSMT, poids monétaire des anciens. V. ce mot
dans notre Dict. univ. des Sciences.
TALENT, V. d'Afrique, capit. de l'État de Sidi-
Hescham, à 1 10 kil. S. 0. de Tarodant.
TALLAHASSEE, v. des Etats-unis, capit. de la
Floride, sur TAppalachicola, par 86* 56' Ipng. 0.,
30^28 lat. N.; 4500 hab. Gourde justice, église de
Presbytériens. Chemin de fer.
TALLARD, ch.-l. de c. (Htes-Alpes) , sur la r. dr.
de laDurance, à 10 kil. S. de Gap; 1105 hab.
TALLART (Camille n'HOSTUN, duc de), général
français, 1652-1728, servit sous Gondé et Turenne,
devint lieutenant général en 1693, maréchal en 1703,
gagna la bataille de Spire sur les Impériaux, mais fut
Sar sa faute défait, avec Marsin , à Hochstaedt par
larlborottgh et le prince Eugène (1704) , fait prison-
nier et conduit à Londres, où il resta sept ans en cap-
tivité. Il eut part, dit-on, par ses intrigues près de
la reine Anne, au rappel de Mariborough. Il fut, à son
retour, nommé duc et pair, puis membre du conseil
de régence, et fut ministre d'État sous Louis XV.
Il était membre honoraire de l'Académie française.
TALLEMANTDESRÉAUX (François), littérateur,
né à la Rochelle en 1620, m. en 1693, fut 24 ans
aumônier de Louis XIV, entra à l'Académie fran-
çaise en 1651, donna une traduction de Plutarque
(1663-65, 8 vol.), que Boileau accus© de sécheresse,
et traduisit Y Histoire de la république de Venise de
Nani, 1679. — Son frère, Gédéon Tallomant des
Beaux, né vers 1619, mort à la fin du xvn* s., fut
maître des requêtes, puis intendant de province. Né
protestant, il adjura dans ses dernières années. Il a |
laissé des Mêm^irtsim n'outétfr fniUiéa qu'en 1834,
par MH. Monmeraue et Taschereca , sous le tTtre
& Historiettes de Tallemant des' Réamx (6 vt>l. in^) ,
et dont une éd. plus complète et été donnée en 9 voL
in-8 par H. Paulin Paris, 1854-61; on y trouve une
foule d'anecdotes curieuses et d'histoires plaisantes,
mais racontées le plus souvent avec trop de cynisme.
TALLBMANT (l'aobé Paul), cousin des prée. (1642-
1712) , membre de TAcadémie française et de l'Aca-
démie des inscriptions, fut longtemps l'orateur de %
l'*de ces compagnies et le secrétaire de la 2*. Il a
publié en 1698 les Remarques et décisions gramma-
ticales de V Académie , et en 1702 une Histoire de
Louis TIV par les médailles,
TALLEYRAND, branche cadette de la fkmilledes
comtes souverains de Périgord, tire son nom d'une
terre du Périgord, que possédaient ces comtes, el
remonte jusqu'à BosonI, comte delà Marche au x*s.
Le 1**^ qui ait porté ce nom est Héliede Talleyrand,
qui vivait vers 1100.
TALLEYRANz>-PÉRiGORD (Hélfe de), Cardinal , né en
1301 , mort en 1364 , était fils d'Hélie VIT, comte de
Périgord. II fut nommé évéquede Limoges dès 1314
et cardinal peu d'années après. Il eut grande part à
l'élection de quatre papes : Benoit XII, Clément VI,
Innocent VI, Urbain V, ce qui fit dire qu'il avait
mieux aimé faire des papes que de l'être ; fut chargé
de négociations importantes parle Sl-Siége, fit élire
empereur Charles IV à la place de Louis V encore vi*
vant (1346) , alla à Londres solliciter la liberté du roi
Jean et fit conclure entre la France et l'Angleterre
une trêve de deux ans. Il protégea les lettres et fut
l'ami de Pétrarque. — Henri de T., comte de Cha-
lais, né en 1599, favori de Louis XIII, et amant de
la duchesse de Chevreuse, montra delà bravoure aux
sièges de MontpeUier et de Montauban. Il eut le mal-
heur de tremper avec la duchesse de Chevreuse dans
une conspiialion contre Richelieu : celui-ci l'accusa
d'avoir conspiré contre le roi même, le fit arrêtera
Nantes, juger et décapiter (1826); il n'avait que 26
ans. — Alexandre Angélique de T. , cardinal , né à Paris
en 1736, mort en 1821, fut à 30 ans coadjuteur de
l'archevêque de Reims « obtint lui-même cet arche-
vêché en 1777, flit député aux Stats généraux où il
protesta contre les Innovations, émigra de bonne
heure et se lia dans l'exil avec le comte de Provence
(Louis XVIII), qui à son retour l'inscrivit le !•' sur
la liste des pairs de France. II fut nommé en 1817
cardinal et archevêque de Paris. U était oncle du fa-
meux diplomate, qui suit.
TALLETRAND-péaiGORD (Ch. Haurice de) , prince de
Bénévent, diplomate, né à Paris en 1754, m. en 1838,
était boiteux, et fut pour ce motif destiné à l'Ëglise
3uoique amé de femille. Il fut fait évêque d'Autun
es l'&ge de 25 ans, adopta les principes de la Révo-
lution , se lia avec Mirabeau, fut élu membre de l'As-
semblée constituante, où il provoqua Tabolition des
dîmes ecclésiastiques, célébra la messe au Champ-
de-Mars le jour de la fédération (14 juillet 1790) et
bénit les drapeaux, admit la nouvelle constitution du
clergé et sacra les évêques assermentés, ce qui le
fit excommunier par le pape; fut envoyé à Londres
par Louis XVI en 1792 pour assister l'ambassadeur
Chauvelîn, reçut en 1794 du cabinet de St-James
l'ordre de s'éloigner, en même temps qu'il était dé-
crété d'accusation en France par le parti de Robes-
pierre, se rendit alors en Amérique, où il refit sa
fortune par le négoce, ne revint en France qu'en
1796, obtint du Directoire, avec l'appui de Mme de
Staël, le ministère des relations extérieures, mais
fut bientôt écarté; s'entendit avec Bonaparte à son
retour d'Egypte pour préparer le 18 brumaire; fut
rappelé aux affaires par le nouveau gouvernement ;
négocia les traités de Lunéville, d'Amiens, de Pres-
bourg, de Tilsitt, prit, assure-t-on. une grande part
àl'enhvement du duc d'Enghien,rut nommé grand
chambellan à Tavénement de l'empereur, et reçut on
1806 la principauté de Bénévent. Ayant couseillé Tal-
TALL
— 1836 —
TAMA
Utnce anglaise et désapprouvé la guerre d'Bspagne,
II fut privé du portefeuille des relations extérieures
(1807). Mécontent, bien qu'il eût reçu en compen-
sation le titre de vice-erand électeur, avec 500 000 fr.
de traitement, il prit dès cette époque une part active
aux intrigues qui avaient pour but de renverser Na-
poléon et de ramener les Bourbons en France. Mem-
bre du gouvernement provisoire en 1814, il sut ren-
dre Tempereur Alexandre favorable aux Bourbons,
fut nonolmë par Louis XVIII ministre des affaires
étrangères, et assista au congrès de Vienne; mais,
après les Cent Jours, il devint suspect aux ultra-roya-
listes et se retira. Resté simple pair, il prit place dans
l'opposition, et ne fut pas étranger à la révolution de
1830. Louis-Pbilippe le nomma dès son avènement
plénipotentiaire en Angleterre : Talleyrand réussit
alors à réaliser cette alliance de l'Angleterre et de la
France qui avait été la pensée dominante de sa vie.
Il signa en 1834 le traité de la Quadruple-Alliance, et
assista aux conférences qui terminèrent les querelles
de la Belgiaue et de la Hollande; puis il se retira des
aflfaires. Talleyrand est sans contredit le premier
diplomate de son temps : à une grande habitude des
affaires et à. une extrême finesse, il joignait un très-
grand empire sur lui-même; il avait en outre beau-
coup d'esprit et on lui prête une foule de mots heu-
reux. On l'accuse de versatilité, parce qu'il servit
plusieurs gouvernements : il prétendait en cela ne
servir que son pays. 11 a laissé des Mémoires, qui n'ont
pas encore vu le jour. M. Migneta lu son Éloge à l'A-
cadémie des sciences morales, dont il était membre.
TALLIEN (J. Lambert) , - homme politique , ' né à
Paris en 1769, m. en 1820 , était fils d'un maître
d'hôtel du marquis de Bercy, et avait été clerc de
procureur, commis, prote d imprimerie, quand les
Ëtats généraux s'ouvrirent. Il entra au cluo des Ja-
cobins, eut part au 10 août (1792), devint secrétaire
greffier de la Commune de Paris, fut député par le
dép. de Seine-et-Oise à la Convention, se signsila par
sa violence contre Louis XVI et les Girondins, et
soutint Marat et Rossignol. Envoyé à Bordeaux pour
L établir le régime de la Terreur (1794), il connut
ns cette ville la belle Mme de Fonteoay, depuis
Mme Tallien, qui exerça sur lui une heureuse in-
iluence et le rendit plus modéré; mais il se vît alors
rappelé à Paris par le parti terroriste, et n'eut bien-
tôt d'autre moyen d'échapper au supplice que d'y
pousser Robespierre. Il s'unit contre lui avec ceux qui
couraient les mêmes dangers, l'accusa au 9 thermi-
dor,le fit décréter d'accusation etcondamner. Nommé
membre du Comité du salut public^ il apfiuya de
toutes ses forces la réaction contre les Terroristes, et
fit condamner Fouquier-Tinville, Carrier et Lebon.
Commissaire de la Convention en Bretagne, il fit fu^
siller les prisonniers de Quiberon. Après la dissolu-
lion de la Convention, il fut du Conseil des Cinq-
Cents, et prit part au 18 fructidor. Il suivit Bonaparte
en £gypte comme administrateur des domaines, fut
pris par les Anglaisa son retour, futensuite nommé
consul à Alicante, mais ne fit que toucher les ap-
pointements de cette place sans en remplir les fonc-
tions. Dépouillé de cette ressource par les Bourbons,
il mourut dans la gêne et dans Toubli. — Mme Tal-
lien, née Thérèse cababrus, femme célèbre par sa
beauté, son esprit et sa générosité, était tille du ban-
quier espagnol Cabarrus. Née vers 1775 à Saragosse,
elle fut de bonne heure amenée k Bordeaux et ma-
riée dès l'âge de 14 ans à M. Davis de Fontenay, con-
seiller au parlement de Bordeaux, mariage qui fut
rompu par un divorce. Effrayée des excès de la Ré-
volution, elle voulut passer en Espagne, mais elle fut
arrêtée et conduite devant Tallien, alors commissaire
de la Convention à Bordeaux, qui la fit mettre en li-
berté, et qui bientôt conçut pour elle une violente pas-
sion. Elle n'usa de l'ascenaant qu'elle avait pris sur
lui que pour arracher à la mort une foule ae victi-
mes. Quand Tallien eut été rappelé, elle fut jetée en
lirison; le 9 thermidor la sauva: il est probable que
le danger oi!i elle se trouvait h&ta cette journée : c'est
après cet événement qu'elle épousa Tallien. Cett»
union ne fut pourtant pas heureuse, et peu d'années
après un nouveau divorce vint la rompre. En 1805,
Mme Tallien épousa le comte de Caraman, depuis
prince de Chimay. Elle mourut en 1835, au château de
Méoars, près de filois. Pendant longtemps cette dame
jouit d'une grande vogue à Paris : elle donnait le ton
et exerça sur le public une grande influence ; cepen-
dant Napoléon ne voulut jamais Tadmettre à sa cour.
TALMA (Franc. Jos.), grand tragédien, né à Paris
en 1763, m. en 1826, était fils d'un dentiste, et pra-
tiqua lui-même pendant 18 mois la profession de son
père ; mais bientôt il se voua au théâtre. Il débuta
aux Français en 1787, par le rôle de Séïde, dans Jfo-
homety et fut reçu sociétaire deux ans après. Il com-
mença dès lors la réforme du costume, qu'il rendit
conforme aux temps et aux lieux ; en outre, il créa
plusieurs rôles (Manliiu, Othello, flamiet, Sylla,
RéguluSy etc.). Talma est regardé comme le premier
tragédien de son temps et comme le régénérateur
de l'art théâtral. Parlant l'anglais avec perfection,
il donna parfois à Londres des représentations en
cette langue. Napoléon l'aimait beaucoup et l'admet-
tait dans son intimité; il paya au moins deux fois ses
dettes. On a de cet artiste d'intéressantes Réflexitnu
sur Lekain et sur l'art théâtral , 1825. Moreau a
donné des Mémoires sur Talma y 1827.
TALMONT, ch.-I. de c. (Vendée), à 13 W. E.des
Sables d'Olonne; 980 hab. Ane. abbaye. Ce lui au-
trefois une principauté, oui appartint successivement
aux maisons de Thouars, d'Amboise etdeLaTrémoille.
TALMUD, c.-à-d. discipline y code civil et reli-
gieux des Juifs, est pour eux la suite et le complé-
ment de la Bible. On distingue deux Talmud: 1* celui
de Jérusalem, qui fut achevé dans le iv* s. :il est de-
venu inintelligime pour les Juifs eux-mêmes, et n'est
plus en usage; — 2** celui de Babylonej rédigé au v* s.
et qui est le plus important. Celui-ci se divise en
deux parties : la Miscnna (ou 2* loi), qui contient le
texte, et oui fut écrite vers 190 par le rabbin Judas le
Saint; et la Gémara (ou le Complément)j qui est une
sorte de glose ou de commentaire. Cette 2* partie fut
commencée au v* s. par le rabbin Asser et achevée
au VI' . La Mischna est écrite en hébreu rabbinique
assez pur : la Gémara, en hébreu mêlé de cbaldéen.
Le style du Talmud est fort obscur; on trouve daoj
ce livre une foule de fables invraisemblables. Il a été
publié en entier pour la 1" fois par Bombeng, Venise,
1520, 12 fol., in-fol., et réimprimé à AmstenUm en
1744 etâ Paris, 1859 et ann. suiv. ; il a été trad. en
franc, par l'abbé Chiarini, 1831. — On donne le nom
de 2'almudistes aux Isralites qui reconnaissent les
doctrines du Talmud. Ils sont opposés aux CaraUeit
qui s'en tiennent à la lettre de la Bible.
TALON (oubh). avocat général au parlement de
Paris, d'une famille originaire d'Irlande, né vers 1595
à St-()uentin,m. en 1652, montra pendant la Fronde
du dévouement au roi et aux lois, ainsi que delà
prudence, et déploya le plus noble caractère. 11 fui
aussi un des premiers à faire entendre au ban^eau
un langage sain et de bon goût. 11 a laissé des Mé-
moires estimés. — Denis Talon, son fils, 1628 98, fut
comme lui avocat général, et mourut président à
mortier. Il eut grande part à la rédaction des Or-
donnances de Louis XIV. On a publié les Plaidoyers
et Discours d'Omer et Denis Talon, Paris, 1 821.
TALTUYBICS, héraut d'Agamemnon au sié^ede
Troie. Ses descendants eurent longtemps le privilège
de fournir des hérauts à Sparte.
TAMAN, lie de la Russie d'Europe (Tauride), entre
la mer Noire et la mer d'Azov, à l'entrée du détroii
d'Iénikaleh (d'oil le nom de détroit de Taman donDt-
souvent à ce détroit) : 80 kil. sur 40. Sources de pé-
trole et plusieurs volcans de boue. Elle est habitée
par des Cosaques. On y remarque Taman, ville forte
qui a une grande importance militaire, Tmoutaratan
et les ruines de Tanc. Pikafvagoria,
TÀHl
— 1837 —
TANC
TAMATAVE, v. et port de Madagascar, capi t. des
Bétaniménes, sur la cdte £. de 111e; de 15 à 20000b.
Principal marché de la câite, fréquenté par les habi-
tants (les tles Maurice et de la Réunion. Les Français
en ont renversé les forts en 1829 et en 1845.
TAMAULIPAS, un des États du Mexique , entre
ceux de San-Luisde Potosi,de Nouv.-Léon, de Coha-
huila, et la mer du Mexique : 740 kil. de long sur une
largeur t]ui varie de 64 à 172; 81 000 kil. carrés ;env.
lOOOOO hab.; capit., Victoria. Autres villes : Tampico
de TamaulipaSf Nouv.-Santander, .El-Refugio, etc.
Climat salubre et chaud, sol fertile, arrosé par le Rio
dei Norte, mais mal cultivé. Belles forêts, vastes sa-
vanes. Beaucoup de chevaux et de porcs sauvages.
Mines d'or, d'argent, de fer, de sel. Nulle industrie.
TAMBOVy V. de la Russie d'Europe, ch.-l. du gouvt
de Tambov, sur la Tzna, à508 kil. S. E. de Moscou;
25000 hab. Ëvêché, cour d'appel, école de cadets et
de filles nobles ; manufacture impériale d'alun et de
vitriol: corderies. Commerce assez actif: cuirs, lai-
nes, suifs, viandes. Tambov fut fondé par le czar Mi-
chel Romanov en 1636. — Le gouvt de Tambov, entre
ceux de Vladimir, de Nijnéi-Novogorod, de Penza, de
Saratov et de Riazan , a 420 kil. sur 312 (de l'E. à ro.)'-
70000 kil. carrés; 1 670000 hab. Beaucoup de grains,
cochenille polonaise, cantharides; bons chevaux.
TAMBRLAN, dont le vrai nom est Timour-Ung^
célèbre conquérant tartare, né en 1336 à Kech, près
de Samarcand, dans le Djaggathal, descendait de
Gengitkhan par les femmes. Il succéda en 1360 à son
oncle Séif-Eddyn comme prince de Kech et chef de
tribu, sous la suzeraineté de Toglouk-Timour, khan
du Diag^athal. Ce dernier étant mort <I 363), Tamer-
lan s^unità son beau-frére Hussein, vainquit et tua
le fils de Toglouk (1363) , donna le vain titre de khan
à un homme sans puissance, Khaboul-Aglen, et parta-
gea avec Hussein le pouvoir réel. Bientôt il se brouilla
avec Hussein lui-même, l'assiégea dans Balkh, le
força à se rendre, le fit périr (1365), et se fit procla-
mer seul khan (1370). Il soumit la Khowaresmie, le
Kachgar, toute l'Asie à l'E. de la mer Caspienne, puis
envahit la Perse ^ la conquit en quelques années
ainsi que les provinces au N. de ce pays (1389), dé-
vasta toute la contrée entre les fleuves lli et Irtyche,
s'avança jusqu'à la steppe des Kirghiz (1390), puis
tourna ses armes vers le S. de la Russie, pilla et
ruina Azov, courut de là vers l'Inde (1397), passa le
Sind (1398), livra bataille à Mahomet. IV sous les
murs de Delhi, se rendit maître de cette ville, puis
de tout rindoustan, qu'il remplit de sang et de rui-
nes, revint ensuite vers TC, enleva la Syrie au sul-
tan d'Egypte (1400), se dirigea de là sur Bagdad
qu'il détruisit (1401), puis entra en lutte avec les
Ottomans, remporta surBajazet la sanglante victoire
d'Ancyre (1402), le fit prisonnier et lui enleva toute
l'Asie-mineure; de là, sans se donner le temps d'af-
fermir sa nouvelle conquête (1403), il se tourna vers
l'Orient et marcha contre la Chine (1404), à la tête
de plus de 200000 hommes; mais il mourut en route,
à Otrar, sur le Sihoun, dans le khanat de Khokand
(140&). ChahRokh, le plus jeune de ses fils, qui seul
lui survivait, et ses 35 petits-fils ou arrière-petit-fils
se partagèrent ses fitets. Tamerlan était fanatique
et sanguinaire: plusieurs villes furent incendiées par
ses ordres; devant Delhi, il fit éçorger 100000 cap-
tifs; à Bagdad, il érixea. un obélisque avec 90000
tèlos coupées. 11 aimait pourtant: les sciences; il
fonda une école à Kech, et rédigea le Tufukatt rè-
glement sur l'organisation de l'armée et sur l'admi-
nistration, trad. par Langlès, avec sa Vie (1787, in-8).
Ce grand conquérant était manchot et boiteux.
TAMIATHIS, nom latin de Damiette,
TAMISE, Tameiis en latin, Thames en anglais,
riv. d'Angleterre, se forme à Lechlade , dans le comté
de Berks, de la réunion de plusieurs ruisseaux, et
porto d'abord le nom d'/f is; sépare les comtés d'Oi-
ford, Buckingham, Middlesex, Essex, de ceux de
Berks Surrey, XLent, reçoit à Oxford la (^harweil, à
Dorchester la Thames ou Tamise, dont elle conserve
le nom, baigne Reading, Windsor, Kingston, Brend-
ford, RIchmond, sépare Londres en deux parties,
arrose encore Greenwich , Deptford , Woolwiçh ,
Sheemess, Margate, et va tomoer dans la mer du
Nord par un large estuaire, après un cours d'env.
400 k., qui se dirige généralement de l'O. à l'E. Ses
eaux sont d'excellente qualité et ses rives fort belles.
Elle est navigable presque jusqu'à sa source. Les
grands vaisseaux de guerre la remontent jusqu'à
Deptford, un peu au-dessous de Londres; les vais-
seaux marchands vont jusqu'à Londres même. La
Tamise est unie par la Severn par le canal de Stroud.
TAMOULS, peuple de la famille malabare, habite
le Kamate et parle une langue particulière , dont
l'alphabet sert quelquefois à écrire le sanscrit.
TAMPICO, V. et port du Mexique (Tamaulipas) ,
sur le golfe du Mexique, à l'embouchure du Tampico,
à 400 kil. N. de la Vera-Cruz, n'existe que depuis
1824 et est déjà très-florissante; 10000 hab. Le port
est formé par un lac intérieur, qui communique
avec la mer : c'est le principal port du Mexique sur
laxdte orientale. Consulats de diverses nations. Cette
ville fut souvent prise et reprise dans la guerre de
l'indépendance. Sta-Anna, à la tète des Mexicains, y
remporta en 1820, sur les troupes royales espagnoles,
une victoire décisive. ' Occupée par les Américains
en 1846 et par les Français en 1862 et 1863.
TAMWORTH, v. d'Angleterre , à 13 kil. S. E. de
Lichfield, au confluent de la Tame et de l'Anker,
est divisée par la Tame en deux parties, dont l'une
est dans le comté de Warwick , et l'autre dans celui
de Staflbrd; 8000 hab. Lainages fins^ impressions sur
toile, etc. — Ane. résidence des rois de Mercie.
TANA*, riv. de Norvège; sépare le Finmark de la
Laponie russe, arrose une ville de Tana, et se jette
dans rocéan Glacial par un golfe qui prend aussi le
nom de Tana ; cours, 350 kil. Beaucoup de saumons.
TANAGRE, Tanagraj anc. v. de Béotie , sur la
r. g. de l'Asopus, à l'E. de Thèbes. Les Athéniens unis
aux Argiens y furent battus en 457 av. J.-C. parles
Lacédémoniens et les Béotiens. Deux ans après, ils
prirent la ville et vengèrent l'affront de leur défaite
en rasant ses murs. On voyait àTanagre le tombeau
de Corinne. On y dressait des coqs renommés pour
le combat. Ruines à 3 k. au N. du village de Liatani,
TANAÏS, fleuve de la Sarmatie, est auj. le Don.
— A l'embouch. du fleuve et à l'O. de la v. actuelle
d'Azov,, était une v. de Tanaîs, importante sous les
rois du Bosphore et sous les Génois, auj. détruite.
TANANARIVE, v. de l'Ile de Madagascar, vers le
centre, capit. du royaume des Ovas; 50000 hab. La
ville se compose de cases disséminées au milieu d'ar-
bres et offre un aspect pittoresque. Résidence royale,
temple de Jankar (le bon génie) , mausolée de Ra-
dama. Imprimerie madécasse pour les missionnaires.
TANAQUIL, femme de Tarquin TAncien, de la
ville de Tarquinies, était habile dans l'art des augu-
res. Elle engagea son époux à quitter l'Ëtrurie pour
s'établira Rome, lui promettant qu*il régnerait dan»
cette ville, ce oui en effet eut lieu après lamortd'An-
eus Martius; elle fit ensuite proclamer roi Serviua
Tullius, son gendre, et le fit reconnaître par le peuple.
TANARO (le), TanariLS, riv. de Tltalie septeotr.,
sort des Apennins à l'extrémité S. 0. de la prov. de
Mondovi, traverse cette province, ainsi aue celles
d'Alba. d'Asti, d'Alexandrie, baigne les villes d'Or-
mea,de Cherasco, d'Asti et a'Alexandrie, et se jette
dans le Pô, par la r. dr.. à 15 kil. N. £. de cette der-
nière, après un cours ae 230 kil. Il reçoit la Stura
à gauche et la Bormida à droite. Don Pnilippe^ à la
tète des Français et des Espagnols réunis, oattit les
Austro-Piémontais sur les oords de cette rivière en
1745. — Sous l'Empire français, le Tanaro donna
son nom à undép. qui avait pour ch.-l. Asti.
TANASSBEIM, T. de Tlnde. F. TBHASSEaiM.
TANGARVILLE, Tge du dép. de la Seine-Inf.^ à
28 kil. £. du Havre, sur une hauteur qui doaune
TANG
— 1838 —
TAND
la r. dr. de la Seine; 500 hab. Aspect pittoresque;
2 châteaux en ruines, Tua qui fut jadis la résidence
des comtes de Tancarville, l'autre b&li au xvm* s.
par le floancier Law.
TANCAR VILLE (Jean, Ticomte de mblun, comte
de), prit part h la conquête de la Prusse par les Cbe-
▼aiiersTeu toniques, combattit les Maures en Espagne,
(es Anglais dans TAngoumois et la Normandie, fut
ikommé par le roi Jean grand chambellan et grand maî-
tre de France, négocia le mariage de Philippe (plus
tard duc de Bourgogne) avec rhéritière de Flandre,
fut prisa la bataille de Poitiers (1356), recouvra la li-
berté en 1358, contint par sa présence à Paris le parti
de Marcel et de Charles le Mauvais et eut grande part
i la paix de Brétigny (1360). Il conserva son crédit
sous Charles V, et mourut en 1382, gouverneur de
Champagne, de Bourgogne et de Languedoc.
TANCRÈDE, prince sicilien, célèbre dans les croi-
sades, petit-fils par sa mère de Tancréde de Haute-
ville, était neveu de Robert Guiscard et cousin de
Boémood de Tarente. 11 partit avec ce dernier pour
la l'* croisade (1096), à la tète des Normands de la
Sicile, battit les Grecs au passage du Yard^ri, eut
grande part à la prise de Tarse, et disputa la posses-
sion de cette ville à Baudoin, avec lequel il en vint
aux mains; se signala aux sièges d*Antioche et de
Jérusalem, planta le premier son étendard sur les
murs de la ville sainte, fonda la principauté de Ga-
lilée ou de Tibériade (1099), la resigna en 1100, lors
de Tavénement de Baudouin I , son ennemi . au trône
de Jérusalem, et ne la reprit qu'en ] 109; aaministra
la principauté d'Antioche pendant Tabsence de Boé-
mond (1104*1111). fut également chargé d'adminis-
trer le comté d'Élesse pendant la captivité de Bau-
douin du Bourg (1104-1110), mais ne le rendit que
par force. 11 mourut à An tiocne en 1112. Tancréde est
un des héros les plus brillants de la Jérusalem dé-
livrée; mais le poète a beaucoup embelli son carac-
tère. Sa VieiGesta Tancredi)^ écrite par Raoul de
Gaen, a été traduite dans la collection Guizot.
TAKCRÈDB, comtc de Lecce, fils naturel du duc de
Pouille Roger, et petitrfiLs du roi Roger I, fut mis
en prison par Guillaume I , son oncle , qui craignait
qu'il ne lui disputât le tiône, mab s'échappa et
s'enfuit à ConsUntinople. A la mort de Guil-
laume II, qui l'avait traité en bon parent, il se fit
proclamer roi par les Siciliens (1189), mais le trône
lui fut disputé par sa tante Constance, fille de Ro-
ger II, et il se Tit bientôt attacnié par Henri VI (époux
de Constance). Après des succès variés, il mourut en
1194, laissant le trône à un fils en bas âge, Guil-
laume m, qui le perdit la même année.
TANDJAOUR ou TAMJORB, V. forte de Tlnde an-
glaise (Madras), près de Kaveri, à 360 kil. S. 0. de
Madras; 30000 h. Très-forte ville : deux citadelles ;
collège jadis célèbre; beau temple hindou , beau
palais d'un radjah, tributaire des Anglais. — Jadis
ch.-l. d'un petit £tat soumis au nabab du.&arnatic,
que les Anglais dépouillèrent dès 1773; toutefois cet
Etat ne fut définitivement réuni qu'en 1855, à la
mort du dernier radjah.
TANGANIKA, lac récemment découvert en Afri-
que, à 600" au-dessus de la mer, par 27* long. E.
et 3''8* lat. S., a env. 400 k. de long sur 50 de large.
TANGER, Txngiiy v. et port de l'empire de Maroc
(roy. de Fez), sur une hauteur près de la baie de
Tanger (entrée occid. du détroit de GibralUr), à 200
kil. N. de Fex; 10000 hab. Fort, batterie; grand
château délabré; bel extérieur, mais rues étroites
et salei. Commerce assez important. Consulats eu-
ropéens. — Tingis, ville antérieure à la domination
romaine, avait été, disait-on, fondée par Antée, ou
plutôt par les Carthaginois. Devenue importanta sous
les Romaina, elle fut nommée par Claude Traducta
Julia et devint alors le ch.l. de la tfaunUnie Tin-
gitane. Elle passa ensuite aux Visigothi d'EiqMLgne,
aux Arabes, à diverses dynasties maures et enfin
aiisJ^ortu^s (14n). Alphonse VI Ja céda comme
dot de Catherine, sa soeur, au roi d^ângletem Char-
les II (1662); mais les Anglais l'abandonnèrent en
1684, après avoir fait sauter le môle qui abritait le
porL Les Marocains s*en emparèrent alors. Tanger a
été bombardée par les Français le 6 août 1S44.
TANINGES, ch.-I. de c. (Hte-Savoie) , à 13 k. N.
E. de Bonneville ; 2825 h. Ane. couvent de MdUL
TANIS ou AVABis, auj. Samnûh ou Sdn, v. très*
ancienne de TÉgypte-Inf., dans le petit DÎielta, as
N. E. , donna son nom au nome Tanite et à la farsncbc
Tanitiquedu Nil, qui était le 6* bras du Nil en par-
tant de ro. Otte ville 'était au temps de Uàis% la xési*
dence d'une dynastie de Pharaons. Plus tard, eUe
devint ch.-l. de nome, puis fit partie de TAi^iis-
tamnique et eut titre d'évèché.
TANLAY, be du dép. de l'Yonne, à 8 kil. £. de
Tonnerre; 650 hab. Ane. titre de marquisat. Château
du zvi* s., construit par le surintendant d'£mery,
et dans lequel les Coliçny et le prince de Condé se
liguèrent contre Catherme de Médicis. Station.
TANNA Y, ch.-l. de cent. (Nièvre), sur la r. g. de
l'Yonne, à là k. S. S. £. de Clamecy; 1394 h. Foiige&
TANNEGUl DU CHÂTEL, vaillant capitaine de
xv° s., d'unefamille de Bretagne connue dès le im* s.,
suivit Louis d'Anjou lorsqu'il tenta de reconquérir le
roy. de Naples, prit parti, à son retour, pour les Ar-
magnaes contre les Bourguignons , fut nomoié par le
Dauphin (Charles Vil) maréchal de Guyenne et prè<
vôt de Paris (1413), et sauva ce princo desmaiasdes
Bourguignons, lors de leur entrée k Paris (U16V ^
l'accuse d'avoir eu la plus grande part au neartie
de Jean sans Peur dans l'entrevue de MoBtereao
(1419). Comblé de biens et de dignités par Charles YH
devenu roi, il excita la jalousie et se retira en Pro-
vence, où il mourut en 1449, âgé d'env. 80 ans.
TANNENBERG, vge de Prusse (Brandefaoaig),
dans le cercle de Potsdam.près de Tellow. Vliffls*
las V, roi de Pologne, y dent les Chevaliers Teiâo-
niques en 1410 : le grand mettre périt dans ce combiL
TANSILLO (Louis), poète iulien, né vers 1510 à
Venosa, m. en 1S68, s'attacha au duc de Tolède,
gouverneur de Naples, et à son fils, don Garda, ao-
compagna ce jeune prince dans l'expédition dirige
Ear Charles-Quint contre Tunis, et se signak par sa
ravoure en même temps qu'il savait oistraire ses
compagnons d'armes par (J'ingènieusescomposttioos.
Ses œuvres se distinguent par la pureté et l'harmo*
nie du style. On y remarque : it VetuUmttmtan,
Naples, 1Ô34, allégorie licencieuse (trad. par Mercier
sous le titre Jardin d*Amour ou U Y^ftdtafur,
1798); It Lagrime di san FùtrOj œuvre d'édifica-
tion entreprise pour effacer le tort de la pièce précé»
dente, 1585; ta Balia (la Nourrice); iiP«Ufe(U
Ferme) , poèmes qui ne furent publiés que longtemps
après sa mort, et un recueil oe SonneU ctdeCon-
xoni. Les admirateurs de TansiUo l'égalent à Pétrar-
que et à Bembo. MaUierbe l'a quelquefois imité.
TANTAH , v. de la Basse-Êgy ptc , à 90 k. N. N.O. du
Caire et è 36 k. N.de Menouf; 4000 h. Superbemos-
quée de Seid-Ahmed-el-Bedaoui. but de pèlerinage.
TANTALE, roi de Sipyle en Méonie (Lydie), fils
de Tmole, fut père de Brontée, de Pélops et de Nîobé.
U se rendit oaieux k Jupiter par le rapt de Ganv*
mède, par l'audace qu'il eut de voler du nectar et ae
l'ambrosie pour en faire goûter aux mortels, enfin
par rhorrible épreuve qu'il osa faire de la science ém
dieux, invités à sa taue, en leur servant les mem-
bres de son propre fils Pélops, couper en morceaux.
Jupiter le précipita dans le Tartareetlecondanmsà
être sans cesse en proie à un e faim et à une soif dévorsa-
tes : on le représente au milieu d'un fleuve dont Teas
échappe à ses lèvres sitôt qu'il veut l'y porter et sous
des arbres fruitiers dont les branohes se soiMvent si-
tôt qu'il veut en to«cher les fruits. Onelquee>uDs peo*
sent (|ue le crime de Tantale est d'avoir voulu laire
aux dieux le sacrifioe barbare de son fils.
TANUCCI (Bernard, marquis de), kmimed'âat,
né. en 16M à Stia en Toscane, a. eo 1793, servit
TARA
-- 1839
lARB
i'iofant don Carlos à la conquête de Naples, devint
sou 1" ministre quand l'infant fut roi (1735), et con-
serva son pouvoir sous Ferdinand IV jusqu'à l'entrée
au conseil de la reine Caroline, qui le fit éloigner
(1776). Il réforoia quelques abus et promulgua un
code nouveau, le Codice Carolino^ mais gouverna
detpotiquement. Hostile au St-Siége et au clergé, il
fit occuper Bénévent et PontecorvOi limita la juri-
diction du nonce et des évèques, supprima un grand
nombre de couyents et d'abbayes, et distribua leurs
biens à des laïques. Il s'était (Tabord signalé comme
Jurisconsulte : parmi ses ouvrages, on remarque :
Epistola de Pandeetù Pitanit tn Amalphilana di-
r-'èptùmê inventis^ Florence, 1731, 2 vol. in-4.
TANZIMAT, c-à-d. CharU d^organisation, dé-
cret par lequel le sultan Abdul-Medjid, en 1839,
rendit obligatoire dans tout l'empire ottoman le batti-
chérif de Gulhané. F. hatti-chëbip.
TAO, un dos noms de l'Être suprême chez les Chi-
nois : c'est la Raison suprême, la Loi, considérée
comme réglant la nature. On nomme Tao-Ttée une
secte qui adore le Créateur sous le nom de Tao et
qui fut fondée au vi' s. av. J.-C par Lao-Tseu. Sta-
nislas Julien a traduit en français le Tao-U-King,
livre qui- renferme l'exposition de cette doctrine,
1842. G. Pauthier a donné un savant iftfmotre sur
V origine de la doctrine du Tao, 1831.
TAO-KOCANG. c.-à-d. Splendeur de laraisonf
empereur de la Cnioe de 1820 À 1850, né en 1781,
soutint, de 1839 à 1842, une guerre inégale contre
les Anglais, qui voulaient, malgré sa défense, in-
troduire l'opium dans ses États, se vit enlever Can-
ton, Hong-Kong, Chusan, Ning-Po, Yang-tsé-Kiang,
Chang-Haï, Nanking, et dut non-seulement céder
aux eiigences tles Anglais, mais leur abandonner
Hong-Kong, pa^er 21 millions de dollars, et ouvrir
au commerce européen les ports de Canton, Amoy
ou £moui, Fou-Tcbéou, Ning-Po et Chanff-Hal.
TAORMINA, Tauromeniumj v. forte de Sicile,
sur U cête orient., adossée au mont Taurus, à 45
kil. b. 0. de Messine; 3000 h.; 2 forts. Ruines (théâ-
tre taillé presque en entier dans le roc, naumachie,
citernes, aqueduc). Aux env., marbre rouge. L'an-
cienne Tauromenium fut détruite par les Sarrasins.
TAPHIES, Taphix, petites lies de la mer Ionienne,
entre l'Acarnanie et Leucade, étaient ainsi nommées
de Taphius, fils de Neptune, qui y régna. On les
nommait plus anciennement Te/eDotdiés. Les Taphiens
étaient bons marins, mais pirates. Il furent exter-
miniês par Amphitryon, pour avoir tué les fils d'£-
lectryon, cousins de ce prince. — On donnait aussi
le nom de Taphiens ou de TéUboëns à un peuple
d£tolie, et aux habitants de l'Ile de Caprèe, coloni-
sée, dit-on, par les Téiéboêns d'Ëtolie.
TAPUROS, c.-à-d. en grec Fossé f v. de la Cher-
sonèse Taurique, est auj. Pérékop.
TAPROBANE, ancien nom deiile de Ceylan.
TAPTI, GoariSj riv. de l'Inde ^ naît dans les monts
du Gandouana, sépare le Kandeich du Bérar, arrose
le Guzzerat, passe à Bourhampour et à Surate, et se
jette dans la mer des Indes, au golfe de Cambaye,
à 16 k. E. de Surate, après un cours d'env. 800 Kil.
Affluents principaux, la Pournah et la Guirna. Les
Banians avaient pour ce fleuve un respect religieux.
TARAPA, poète arabe, l'un des auteurs des Moal-
lakats (Y, ce mot) ^vivait peu avant Mahomet. Ayant
épuisé ses ressources dans la dissipation, il passa
avec Hotelammis, son oncle, poète comme lui, au
service d'Amrou , roi de Hira, en Arabie. Mais le roi.
blessé de ses satires, résolut de le faire mourir : il
feignit de lui donner une lettre de recommandation
pour le gouverneur d'un pays où il se rendait, mais
cette lettre renfermait Tordre de le mettre à mort :
le malheureux poète fut à son arrivée saisi et en-
terré vivant. Il n'avait gue 26 ans.
TABAISE (S.), patriarche de Constantinople, né
dans cette ville vers 740, m. en $06, fut élevé au pa-
triarcat en 784, après avoL* longtemps refusé cette
dignité, et ne céda qu'aux instancejde i^mpératriee
Irène. II fit condamner les Iconoclastes au 2* concile
de Nicée (787) et dissuada Constantin V de répudier
son épouse. On a de lui les Discours à Irène et des
Lettres au pape Adrien et autres (dans le recueil des
Conciles du P. Labbe). On l'hon. le 2ô février.
TARANIS, dieu gauloisqui présidait au tonnerre,
paraît être le même que le Thor des (ïermains.
TARANTAISB, Darantasia et TararUasia^ anc
prov. des Etats sardes (Savoie) , entre celles de Fau«
cigny au N., d'Aosie à i'E., de Maurienne au S. et à
ro., et la Savoie supérieure au N. 0., comptait
50 000 hab. et avait pour ch-i. Moutie?^. Pays moin-
qui, au moyen &ge, eut pour capit. farantasia ou Da<
rantasiafauj. Moutiers). La Tarantaise fut gouvernée
par ses évêques jusqu'à la fin du xi* s., époque oA
elle fut réunie à la Savoie. Depuis 1860, elle appar-
tient à la France et fait partie du dép. de Savoie.
TARARE, ch.-L de c. (Rhône), sur la Turdine.au
pied de la mont, de Tarare « à 32 kil. N. 0. de Ville-
franche; 14569 h. Vue magnifique. Mousselines di-
verses, unies ou brodées ; bUnchisseries, pefuchesde
soie, etc. Aux environs, nombreuses fabriques de
mousseline qui occupent 60 000 ouvriers.
TARASCON, TarascOy ch.-L de c. (Bouches-du-
Rbône), à 15 kil. N. d'Arles, sur le Rhône (r. g.) et
le chemin de fer d'Avignon k Marseille, vis-à-vis de
Deaucaire; 13 489 hab. Trib. de l'* inst. et de com-
merce, collège, bibliothèque. Beau pont suspendu,
faisant communiquer la ville avec Beaucaire; belle
église Ste-Marthe, bel hôtel de ville; bains à la ro-
maine. Vient château, habité jadis par les comtes de
Provence, et servant auj. de prison. Draps, cadis,
serges, tissus de soie et de filoselle, chapeaux, vinai-
gre, etc.; saucissons renommés; culture de laça-
rance, du chardon, des amandiers. Commerce très-
actif. — Cette ^ille est très-ancienne, et fut très-flo-
' rissante au moyen âge. Selon la légende, elle fut dé-
solée par un dragon monstrueux qu'un appelait la 7a-
rasqucy et dont Ste Marthe délivra miraculeusement
la contrée : une procession annuelle, qui a lieu le
jour de la Pentecôte, rappelle ce miracle de la sainte»
qui est restée la patronne de la ville. Le roi René
faisait sa résidence à Tarascon. Pendant quelques
années, cette ville fut le ch.-l. de l'arrondissement,
TARAScoN-suR-ARiÊGE,ch.-l. de C (Ariége),à 17 k.
S. de Poix; 1502 hab. Entrepôt de tout le fer que
donnent les nombreuses mines des environs.
TARAZONA, Tuno^o, v. murée d'Espagne (Sara-
gosse) , à 90 kil. N. 0. de Saragosse ; 10 000 h. £vê-
ché. Belle cathédrale gothique. Un peu de commerce.
Ville fort ancienne, dont l'origine remonte aux Cel-
tibériens. Prise par les Arabes en 713, elle fut reprise
par les Chrétiens en 1118.
TAREE (L. Hardouin), né à Sens en 1753, m. en
1806, fut avocat et premier commis des finances sous
Neckeretde Calonne, directeur des contributions
sous de Lessart,en(in ministre des finances en 1791.
11 réorganisa aussitôt ce service et établit à peu près
l'organisation qui existe encore aujourd'hui. Il donna
sa démission en 1792, et refUsa depuis de rentrer aux
affaires, quoiqu'il eût été porté par le conseil des
Cinq-Cents sur la liste des candidats au Directoire.
—Son frère, Ch. Tarbé, 1756-1804. député à TAs-
semblée législative et au conseil des Cinq-Cents, com-
battit les mesures révolutionnaires. — Son petit fib,
André T. des Sablons, chef de division au ministère
du commerce, a donné dès 1799 un Manuel pratique
des Poids et lferure<,qui a eu de nombreuses éditions
et qui a beaucoup contribué à populariser le système
métrique. —Mme Tarbé des Sablons, femme d'André,
s'est fait connaître nar d'estimables romans moraux.
TARBELU, peuple de la Gaule, dans la Novempo-
pulanie , au S. Ses Boit, habitait le long de l'Atlanti*
que et avait pour ch«-L Àquse Twrhellicx (Dax).
TARE
— 1840 —
TARI
TARBES, Tarha, Toma^ch.-I d'arr. (Htes-Pyré-
nées), sur la r. g. de l'Adour, à 766 kil. S. 0. de Paris;
14768 hab. Évôché. trib. de l" inst. et de comm.;
lycée, école normale primaire. Jolie ville: beau jar-
am public, don de M. Massey, musée, bibliothèque.
Caaerne de cavalerie, dépôt d'étalons, maison d'alié-
nés. Grands marchés : Tarbes est Tentrepôt de tout
le commerce du département; chemin de fer. Patrie
du conventionnel Barère. — Cette ville, antérieure à
César, futd*abord, sous les Romains, un poste mili-
taire. Elle eut un évècbé dès 420 et fut au moyen
Age la capitale du comté de Bigorre. Elle jouissait de
privilèges ou Fors^ qui furent écrits en 1097. Sou-
vent prise et pillée au moyen âge, elle souffrit sur-
tout aes guerres de religion au xvi* s. : elle fut brûlée
par les Protestants en 1569 et 1571.
TARDENOIS (Le), anc. petit pays de France, dans
le Soissonnais, auj. compris dansle dép. de l'Aisne,
avait pour ch.-l. La Fére-en-Tardenois.
TARDETS-SORHOLUS, ch.-l. de c. (Bses-Pyré-
nées), à 15 k. S. de Mauléon; 1050 h. Les communes
de Tardets et de Sorholus ont été réunies en 1859.
TARDIEU (M. et Mme), couple fameux au xvii' s.
par son avarice. Le mari était lieutenant-criminel
de Paris. Les deux époux jouissaient d'une grande for-
tune,mais rivalisaient de lésinerîe. Us furent assassinés
par des voleurs en 1665. Boileau, dans sa 10' satire,
a pris la femme pour type de la femme sordide. *
TARDIEU, famille célèbre dans la gravure. Le pre-
mier artiste connu de cette famille est H. Nicolas
(1674- 1749), élève d*Âudran ; il fut reçu à l'Académie
en 1710. On cite surtout ses Batailles d* Alexandre.
— Son fils J. Nicolas , à qui l'on doit les Mis&res
de la guerre, et son neveu P. François, auteur du
Jugement de Pdris, d'après Rubens, se sont égale-
ment distingués, et ont transmis leur talent à Ant.
François (1757-1822), et à Alexandre (1758-1844).
Le 1", dit T. de l'Estrapade, s'adonna à la gravure
des cartes de géographie : on lui doit une nartie de
des beaux arts en 1822. On cite, parmi ses ouvrages,
deux portraits de Voltaire, d'après Largillière et
Houdon; celui de Marie-Antoinette, d'après Mme Vi-
ffëe-Lebrun ; Montesquieu, d'après David ; la Psyché^
d'après Gérard; Napoléon ^ d'après Isabey; Buth et
Boox, d'après Hersent.
TARD- VENUS (les), compagnies d'aventuriers qui
se formèrent en France après la paix de Brétigny
(1360). Klles se composaient de gens de guerre licen-
ciés et de vagabonds de tous pays. Les Tard- Venus
dévastèrent plusieurs provinces, qui , pour éviter une
ruine totale, furent onligées de se racheter par des
contributions de guerre. Ils défirent en 1361 à Bri-
guais l'armée du roi Jean II, commandée par Jac-
ques de la Marche, prirent Pont-St-Esprit, et firent
trembler Urbain V dans Avignon. Enfin, le marquis
deMontferrat, moyennant 60000 florins d'or que lui
donna le pape , consentit à en prendre une forte
partie à sa solde et les disciplina.
TARENTE, Tarentum, v. forte et port d'Italie, dans
Tanc. roy. de Naples (Terre d'Otrante), au fond du
golfe de Tarente, à 105 kil. N. 0. de Lecce ; 18 000 h.
La Tille est bâtie sur une île, jointe au continent par
2 ponts de pierre, et domine, une rade magnifique.
Archevêché; citadelle, vieux château fort, cathédrale
remarquable, hôpital militaire, etc. Peu d'industrie,
pêche active, coquillages précieux (le murex, la pinne-
marine). Aux environs, soie végétale. La tarentule,
espèce de grosse araignée vénéneuse qui se trouve
dans le pays, doit son nom à cette viUe. — Tarente
est une vifle très-ancienne ; elle fut fondée par des
Cretois, sous la conduite d'un certain Taras, qui lui
donna son nom, puis fut augmentée par Pbaiante,
oui vint s'y étabbr â la tête des Parthéniens exilés
de Sparte (vers 707 av. J.-C). Industrieuse et com-
merçante, elle devint bientôt très-prospôre, mais
aussi très-conompue. On y cultivait les sciences avec
succès : cette ville donna le jour au philosophe Ar>
chytas. Après avoir pris une faible part à la guerre
des Samnites, elle provoqua les Romains en insultant
ses ambassadeurs (282^, puis appela Pyrrhus pour
la défendre, mais elle fut prise par Papirius Cursor
en 272. Annibal l'arracha au joug romain (215),
mais Fabius Maximus la reprit (209). Tarente a tou-
jours suivi depuis le sort de l'Italie méridionale.
Lors de l'établissement des Normands à Naples, il y
eut une principauté de Tarente, laquelle n'eut que
deux princes, tous deux du nom de Boémond. Sous
les princes angevins, la principauté de Tarente ne
fut plus qu'un fief puissant. Quelques- membres de
la maison de La Trémoille, qui se prétendait héritière
des rois angevins deNapleS, prirent le titre de princes
de Tarente. Napoléon I donna le titre de due de Ta-
rente au marécnal Hacdonald.
TARENTB (Golfo de), golfe de la mer Ionienne, à
l'extrémité S. E de l'Italie méridionale, doit son nom
à la ville de Tarente, placée sur ses bords. U a env.
140 kil. de TE. à TO. sur 109 de largeur.
TARGET (J. B.), avocat de Paris, 1733-1806, avait
acquis une grande célébrité au barreau, lorsgu'en
1789 il parut aux États généraux comme député du
Tiers-Etat, mais il eut peu de succès à ia tribaue.
Choisi par Louis XVI pour être un de aes trois dé-
fenseurs, il déclina ce beau rôle. Pendant U Ter-
reur, il fut secrétaire d'un comité révolutionnaire,
dont au reste il s'efforça de modérer les rigueurs. En
1798, il fut nommé membre de la Cour de cassation,
et il y déploya des connaissances. On a de lui desOin
servations sur le cov^m. des grains, 17 76, et un Mé-
moire sur Vétat des Protestants en France, 1"87.
Target avait été reçu à l'Académie Tranç. en 1785.
JARGON, ch.-l. de c. (Gironde), à 27 kil. N. 0.
de La Réole: 1076 h. Anc. titre de seigneurie. Uont-
lue y battit les Protestants en 1563.
TARGOYICE, v. de la Russie d'Europe (Kier),
sur U Sunicha, à 56 k. S. E. d'Ouman. Elle adonné
son nom à la célèbre confédération formée le 14 mai
1 792 par des seigneurs polonais partisans de la Rii»'
sie, et qui avait pour objet le maintien de Pane, con-
stitution de la Pologne et l'abolition de la nourelle
constitution. Cette confédération ne fit qu'augmen-
ter l'anarchie et amena le second partage du pays:
TARGUM, c.-à-d. exposition, explication , recueil
de paraphra.ses chaldaîaues de l'Ancien Testament.
Les plus remarquables ae ces paraphrases sont celles
d'Onlcélos, de Jonathan-ben-Uziel et de Joseph-VA-
veugle. Le Targum a été publié par Buxtorf le père,
Bâle, 1620, etparBeck, Augsb., 1680-83.
TARIFA, Julia Traducta ou Joxa,Y. et port d'Es-
pagne, dans l'anc. Andalousie (Cadix), sur le détroit
de Gibraltar, à 65 kih S. S. E. de Cadix; 10000 h. :
c'est la ville la plus méridionale de l'Europe conti-
nentale. Château fort et fortifications diverses, pe-
tit port. Tarifa fut ainsi nommée du chef arabe Ta-
rik ou Tarif, qui y débarqua (F. ci-dessous). Prise
aux Maures par Sanche en 1290, elle fut assiégée par
eux en 1340 : Alphonse IV (de Portugal) la délivra
par une victoire qu'il remporta près de la rH^^j ^^^
les bords de Rio-Salado. Les Français l'assiégèrent
vainement en 1811 et 1812, mais l'occupèrent en
1823. — Son territoire produit d'excellentes oranges.
TARIK ou TARIF (Ben-Zeyad)^ Général arabe, gou-
verneur de la partie la plus occidentale de l'Afrique
sous les ordres de Mouca, envahit l'Espagne en 7I0|
appelé par le comte Julien et Tarchevêque de Tolèda
Oppas; débarqua près du roc qui prit ae lui le nom
de Gibraltar (DjiDel-al-Tarik), au lieu nommé de-
puis Tarifa, battit les Visigoths à Xérès en 711.
s'empara de la personne du roi Rodrigue, dont il
envoya la tête à Mouça, et prit Tolède. Il s'apprê-
tait à compléter la soumission de l'Espagne quand
Mouça, jaloux de ses succès, lui enleva son com-
mandement et même le jeta en prison. Le calife Wa-
lid le fit remettre en liberté et le replaça à la tête
TÂRO
— 1841.—
TARQ
(l'un corps d'armée avec leauel il fit de nouvelles
conquêtes; mais, las enfin aes querelles sans cesse
renaissantes entre Mouca et Tarik, il leur retira le
commandement à tous deux, et laissa Tarik mourir
dans l'obscurité.
TARKHOn, jadis Semendeff ▼. de la Russie mé-
rid. (Daghestan), à 150k. N.O. deDerbend; 12 000 h.
S presque tous Tartares). Chftteau; résidence d'un khan
es ILalmouks. Commerce avec la Perse et la Russie.
TARN (le), Tamity riv. de France, sort du mont
Lozère, court au S. 0., entre dans le dép. de
rAveyron, arrose Milhau, Alby, Gaiilac, Villemur,
Montaubao, Moissac, et tombe dans la Garonne par
la r. dr., près de Moissac, après un cours de 350
kii. Elle reçoit à droite l'Aveyron, à gauche la Dour-
bie, le Dourdou et la Rance.
TARN (dép. du], entre ceux de l'Hérault au S. E.,
de l'Aveyron au N. E. , de Tarn-et-Garonne et de la
Hte-Garonne à 10. ; 5740k. carr.; 353633 h. ; ch.-L,
Alby. Formé de l'Albigeois (dans le Ht-Languedoc).
Montagnes, surtout au N. et à J'E. ; plusieurs riviè-
res: Tarn, Açout, Yiaur, Aveyron. Fer, plomb, man-
ganèse, houille, marbre, pierre à plâtre, sable à
l'a'ience, à porcelaine, à verre, etc. Sol fertile dans les
vallées et les plaines : céréales, légumes, fruits, lin,
chanvre, pastel, anis, coriandre; très-bons vins: vas-
tes forêts; pâturages; gros bétail, beaucoup de bâtes
à laine. Draps fins et autres, étofl'es de soie, toile,
chapeaux, liqueurs, confitures; filatures, teinture-
ries, usines à fer. — Ce dép. a 4 arr. (Alby, Gail-
lac. Castres, Lavaur) , 35 cantons, et 316 communes;
il appartient à la 12* division militaire, a une cour
impér. à Toulouse et un archevêché à Alby.
TARN-ET-GARONNB (dép. de), entre ceux du Lot au
N. , de l'Aveyron au N. E. , du Tarn à l'E. , de la Hte-
Garonne au S. , du Gers au S. 0. , et du Lot-et-Ga-
ronne au N. 0.; 3720 kil. carrés; 232551 h. ; cb.-l.,
Ifontauban. Ce dép.. formé en 1808 seulement, se
compose de parties du Bas-Quercy, du Ht-Langue-
doc, de l'Agenois, de la Lomagne, de la Basse- Mar-
che et du Rouergue, prises sur les dép. environ-
nants. Coteaux entrecoupés de plaines. Fer, marbre,
pierre de taiiie, pierre tégulaire, terre à potier. Tou-
tes les céréales , melons, noix, truffes, châtaignes,
lin. chanvre, navette, peu de bois; beaux pâturages.
Mules et mulets, gros oéuul, porcs; volaille, abeil-
les, vers à soie; gibier. Cadis etautres lainages, toiles,
bas de soie, coutellerie, amidon, papeteries, teintu-
reries, tanneries. Grand commerce (avec l'iispagne
et l'iulie), en grains, farines, mulets, bestiaux, vins,
eaux-de-vie, laine, huile, safran, draps, cuirs, pru-
nes et pruneaux. —Ce dép. a 3 arr. (Montauban , Mois-
sac, Casieisarraziii) , 24 cantons et 193 communes.
11 appartient à la 12* division militaire, a une cour
impér. à Toulouse et un évêché à Montauban.
TARNOPOL, V. de Galicie, ch.-L de cercle, sur
le Séreih, à 140 kil. S. £. de Lemberg; 15000 bab.,
dont env. 7000 Juif^. Grand commerce. — Le cercle
de T., borné au N. et à TE. par la Russie, ailleurs
par ceux de Sloczow, firzezany, Czortkow. a 95 k.
sur 60, et 210000 h. Napoléon le fit céder à la Rus-
sie en 1809; il fut rendu à l'Autriche en 1814.
TABNOW, V. de Galicie. ch.-L de cercle, à 240
kîL 0. de Lemberg; 4800 bab.£vèché, tribunaux,
gymnase. — Le cercle de T., entre ceux de Rzes-
zow à TE., de Jaslo au S., de Bochnia à l'O., et la
Pologne russe au N.. 0., compte env. 240000 hab.
TABO (le) , Tarut, riv. de l'Italie septenlr. , sort du
mont Penoa (Gènes), coule au S. E., puis au N. £.,
entre dans la prov. de Parme, et se jette dana le P6,
par la r. dr., à 19 kiL N. 0. de Torricelle, après un
cours de 125 kil. Cette rive a donné son nom à un
dép. français dont Parme éteit le ch.-l., et qui fui
formé en 1803 du duché de Parme et de Plaisance.
TABODANT, V. du Maroc, cb.-l. de la prov. de
Sous, sur le Ras-el-Ouadi , dans une plaine fertile,
â 220 kil. S. 0. de Maroc; 10000 bab. Tanneries,
manteaux dits hoU», selles, salpêtre.
TARPA (Sp. Metius), judicieux critique du temps
d'Auguste, exerçait les fonctions de censeur drama-
tique et était l'un des commissaires chargés de choi-
sir les poèmes dignes d'être déposés dans le temple
des Muses. Il est cité avec honneur par Horace.
TARPEIA, fille de Sp. Tarpelus, gouverneur de
Rome au temps de Romulus. Séduite par les Sabins,
elle leur promit d'ouvrir les portes de la ville à leur
armée, à condition qu'ils lui donneraient ce Qu'ils
portaient au bras gauche, voulant parler de leurs
bracelets d'or. Tatius, roi des Sabins, y consentit;
mais, en entrant dans la ville, il jeta àTarpela, non-
seulement son bracelet, mais encore le bouclier qu'il
portait au même bras; il fut imité par ses soldats,
de manière que la malheureuse Tarpeia périt cicca-
blée sous le faix. Elle fut enterrée au mont Capitd-
lin, dont la partie la plus méridionale prit d'elle le
nom de Rochi Tarpéxenne. — Depuis, ce fut du haut
de cette roche, haute de 32", que l'on précipita les
citoyens coupables du crime de haute trahison.
TARPÊIKN (Monl). F. capitoun et tarpeu.
TARQUIN I, l'ancien. L. TarquiniiLS Priscus^
5* roi de Rome, était un riche .««eigneur ou Lucumon
de Tarquinies, et avait pour père l'exilé corinthien
Démarate. Sur le conseil de sa femme Tanaquil, qui
passait pour savoir prédire l'avefiir, il vint s'établir
à aome en 627 av. J.-C. Il y çragna la faveur popu-
laire par sa bravoure et sa munificence I il obtint éga-
lement la confiance du roi Ancus, oui . en mourant,
le nomma tuteur de ses deux fils en bas âge. Le trône
n'étant pas héréditaire, il réussit à se faire procla-
mer roi lui-même par les curies (614). il doubla le
nombre des sénateurs, qui n'étaft alors que de 150,
et celui des chevaliers, fortifia et embellit Rome, y
fit construire les célèbres égoûts {Cloaca maxtma),
et jeta les fondements du Capitole. Au dehors, il bat-
tit les Sabins et leur prit Collatie, défit les Latins
coalisés, leur enleva Cornicule, Ficulnée, Camérie,
Crustumérie, Apioles, Médullie, Nomente, et, s'il
faut en croire Ûenys d'Halicarnasse, soumit toute
l'Etrurie après neuf ans de gueire. Ces faits sont
sans doute exagérés, mais on ne saurait douter
que Rome ne fut riche et Torte vers la fin du rè-
gne de Tarquin. Ce prince mourut en 578, assassiné
ftar les fils d' Ancus. Servius Tullius, son gendre,
ui succéda. — Niebuhr ne croit pas que Tarquin
fût étrusque, et il voit dans Priscus le nom d'un
peuple ancien, qui se serait fondu avec les Latins
{Prisci Latini) : selon lui , Tarquin serait un habitant
deLucéne, un Latin régnant sur Rome.
TARQt'iN II, LE SUPERBE, 7* et dernier roi de Rome,
petit-fils du précédent. Marié à une fille de Servius,
femme d'un caractère doux et timide, il la fit périr
afin d'épouser une autre fil)e de Servius, Tullie,
femme ambitieuse , qui de son côté s'était débarrassée
de son époux Aruns par un crime, il forma avec elle
un complot, dont le dénoûment fut la mort violente
de Servius, et sa propre élévation au trône (534 av.
J.-C). Son règne fut une réaction contre les institu-
tions de Servius : il abolit les lois favorables au peu-
ple, accabla d'impôts les Romains des dernières
classes, exila ou même fit tuer nombre de sénateurs,
décida seul de la paix et de la guer re, et gouverna
en tyran, Du reste, il fut guerrier actif et politique
habile. Rome vit sous son règne Apioles vaincue et
Gabies soumise (K. sbxtus tarquin); les villes latines
furent réunies en une confédération dont Rome
était le centre et avait la présidence; le Capitole fut
terminé ; il acheU les livres sibyllins. Tarquin faisait
en personne le siège d'Ardée. quand la brutalité de
son fils Sextus à l'égard de Lucrèce et l'énergie de
Bnitus déterminèrent une tenible insurrection à
Rome ; la royauté fut abolie et remplacée par la ré-
publique (509). Tarquin, banni avec toute sa famille,
ourdit trois conspirations au sein même de Rome, man
sans succès (K. brutus) ; puis il arma successivement
contre Rome Ve!es et Tarquinies (509), Porbona (508
et 7), les Sabins (505-499), les Utins (498-496)» les
H. tI6
TâKR
— IMS —
TART
Volugoes (495), mais fût toujovs/maHieiuFCHX. Il m.
^géae 83 aas, chez Àriatoième, tyran de Cames.
TABQUiN (Sexliu), fils alnô de Tarquin le Superbe,
se jugnala d'abord par la prise de Gables. Feignant du
mécontentement contre son père, il se réfugia dans
cette ville, s'y rendit agréable aux habitants par sa
libéralité et se fit nommer aux premiers emplois:
puis il livra la ville à Tarquin. On raconte qu'une fois
maître de !a ville, il envoya demander conseil à son
père, et que Tarquin se contenta d'abattre avec une
baguette, en présence du messager, les tètes les plus
élevées des pavots de son jardin : Sextus comprit cette
réponse et nt périr les principaux habitants du pays.
C'est ce prince qui fut cause de l'abolition de la royauté
par l'outrage qu'il fit à la cbaste Lucrèce. Il suivit
•son père en exil, combattit contre les Romains et
périt à la bataille du lac Régille, 496 av. J.-O.
TARQCJUiîlËS, Toirquiniif auj. Turcfetna, près de
Cometo; v. d'£trurie,au S., près de l'embouch. de
la Marta, fut, dit-on, b&tie par Tarchon, un des auxi-
liaires d'Ënée contre Tumus, et fut la patrie de Tar-
quin l'Ancien. Tarquin ies fut plusieurs fois en guerre
avec Rome, mais elle finit, en 351 av. J.-G. , par être
forcée à une trêve de 40 ans^ elle fut occupée de-
puis 3 1 1 , et entièrement soumise en 283. F. coanETO.
TAERACO, auj: Tarragoney v. et port d'Hispanie,
capiu de la Tarraconaise , sur la Méditerranée, était
d'origine phénicienne. Détruite par les Carthagi-
nois, elle fut relevée par le grand Scipion. Jules Cé-
nr en fit une colonie romaine; Antonin en agrandit
l0 port. Les Visigoths la détruisirent presque entière-
ment; cependant âUe offre encore de beaux re&tes
d'antiquités. Patrie de Paul Orose.
TARRACONAISE, Tarroconefuts (8.-entendu pro-
nneia) , une des trois grandes provinces de l'Espagne
ancienne établies par Auguste, et la plus septentrio-
nale, entre la ijaule et la mer des Cantabres au N. .
l'Atlantique à l'O., la Lusitanie et la Bétique au S.,
la Méditerranée, à l'E., avait pour capit. Tarraco. Elle
était habitée par les Callalques, les Astures, les Canta-
bres, les Vaccéens , les A révaques, les Carpétans, les
Celtibérïens, lesVascons, les ilergètes, les Uercaons
et les Castellans, et équivalait aux prov. modernes
de Catalogne, Aragon ^ Navarre , Biscaye, ÀtturieSj
Galice, Entre'Minho-et-D<mro,Tras^s~ Montes, Lion^
Vieitte-Castille et partie de la Nouvelle, Valence.
Plus tard on en diminua l'étendue en formant à ses
dépens la Galécie et partie de la Carthaginoise.
TARRAGONE. Tarraco,y. d'Espagne (Catalogne),
ch.-l. de l'intend. de son nom, sur la Méditerranée,
à l'emb. du Francoli, à 95 kil. S. 0. de I3arcelone;
12 000 hab. Archevêché. Port, môle, deux ponts.
Belle cathédrale gothioue, aqueduc romain (dit Pont-
de-Ferreras) , ajitiquités. Pèche active; distilleries,
chapelleries, tissus de fil et de coton, mousselines.
Assez de commerce. ~ Capitale de la Tarraconaise et
de toute l'Espagne citérieure sous les Romains (F.
TARRACO) , cette ville appartint ensuite aux Visigoths,
467, aux Arabes (de 714 à 1120), puis aux Maures,
auxquels enfin Alphonse le Batailleur la reprit. Elle
soutint un siège en 1640 contre les troupes royales
(pendant la révolte de la Catalogne), mais fut prise.
Les Anglais, qui combattaient pour rarchiduc Charles
(dans la guerre de la succession d'Espagne) , l'occu-
pèrent en 1705; ils y mirent le feu en l'évacuant. Les
Français la prirent en 1811 après une vigoureuse ré-
sistance; ils l'ont gardée jusqu'en 1813. <— La prov.
de Tarragone, formée de la partie S. 0. de l'anc. Ca-<
taloffne, entre celles de Barcelone et de Lérida au
N., l'Aragon à l'O., la prov- de Valence au S., et la
Méditerranée à l'E., a 300000 h. Grande expontation
de vins, d'esprits et d'eaux-de-vie.
TARRAKAl ou TcnoxA , grande Ile de l'Océan Paci-
fique, vis-à-vis de l'embouch. de l'Amour, est séparée
de l'Ile japonaise d'Yéso au S. par le détroit .de La
Pèrouse et de la Mandchourie à r 0. par la Manche de
Tanarie. La partie septentrionale de l'Ile dépend de
la Chine; .la partie mérid. du Japon.. Les Aatuiels,
de raoe kourtte , s'adonnent à la ehasse et à la pèche.
— La Pèrouse reconnut cette île en 1787.
TARSE, Tarnut auj. Tarsous, v. de l'Asie-Mineure,
capit. de la Cilicie,à l'O., près de l'embouch. du Cyd-
nus dans la Méditerranée. Elle fut fondée par aes
Grecs, ou, suivant une autre tradition, par Sardan»-
pale.et futde bonne heure très-commerçante. Alexan-
dre la visita, et pensa y périr en se baignant dans
les eaux glacées du Cvdnus. C'est dans cette ville
3 u' Antoine tint son triouna! pour juger le différend
e la fameuse Cléopfttre avec son frère au sujet du
trône d'Egypte. Sous l'empire romain, Tarse deTÏnt
fameuse par ses écoles de philosophie et de rhéto-
rique : le philosophe Athénodore , le rhéteur Her-
mogène, l^pôtre S. Paul naquirent dans cette viUe.
Lors de la 3* croisade, l'emp. Frédéric Barberousse
y mourut. La ville moderne, dans le pachalikd'Adana,
occupe à peine le quart de l'ancienne, et n'a guire
que 8000 h. fixes. Pendant l'hiver, la popuiatùm
Relève à 30 000 âmes.
TARSOUS. F. TARSE.
TARTAGLIA (Nie.) , mathématicien, né vers 1500
à Brescia, m. en 1557 à Venise, était resté orphelin
et sans fortune à 6 ans. Par une persévérance in-
concevable , il triompha de la plus affreuse misère
et apprit seul tout ce qu'il sut des scrences. Il en-
seigna les mathématiques à Vérone, à Vicence, à
Brescia, résolut les équations du 3* degré par de
nouvelles formules, qfue l'on désigne à tort sous le
nom de Formules de Cardan (ce savant à qui U les
avait communiquées se les était appropriées): il (ùt
un des premiers qui appliquèrent les mathémati-
ques à l'art de la guerre. On a de lui , entre antres
écrits : JVuora scienza, Venise, 1537; QuesiH ed in-
vensioni diverse, 1550, et un tnité.de Balistique,
1537, trad. en français }>ar RiefTel, Par., 1846.
TARTARE (le), la partie des Enfers qu'habitaient
les coupables suivant les croyances des Grecs et des
Romains, avait pour limite le Phlègêthon, dont les
nombreux replis formaient autour de lui comme
une ceinture infranchissable.
TART ARES ou mieux tatars, peuple originaire
du Turkestan indépendant qui paraît se confondre
avec les Turcs, habitait entre rAlta! et le lac Balkal,
et a donné son nom à toute la partie centrale de
l'Asie. Us furent au xn* s. subjugués par Gengis-
khan, roi des Mongols, qui les incorpora à ses ar-
mées, et qui, avec leur secours, fonda un vaste em-
pire qu'on appelle quelcpiefois VEmpire tûr*ari (F.
GBNOisKHAN ot KAPTCHAK ). Depuis, OU appliqua le
nom de Tartares aux Mongols eux-mêmes, et bientôt
on retendit avec moins de raison encore à une foule
d'autres peuples. V. l'art, suivant.
TARTARJEou mieux Tatarie (ainsi nommèedesTVi-
fars ou Tarlaref, ses principaux habitants), nom Tagne,
qui, chez les anciens géographes, s'applicruaiti toute
l'Asie centrale, comprenant, outre le l'urcesran chi-
nois et le Turkestan indépendant, vrai pays des Tar-
tares, la Mongolie, la Mantchourie, la Dzcungane,la
Daoupie. On l'ètendaitraèmeen Europe à la Crimée età
quelques contrées Vf) isines(Caucaste, Daghestan, etc.),
situées sur la mer Noire, pays conquis par les Tartares
et qui forma la Petite-Tariarie. Four la Tartane Asia-
tique, on la divisait en Tartarie chinoise (Mongolie,
Mandchourie, Dzoungarie, etc.), à l'E., et T«r«flrw
tnd<fpendafilf (ou Turkestan) , à TO. On distinguait les
Tartares d'Asie en Kaimouks, Monools, Teherkesses,
Nogaîs, Vxbeks, Tongoitees, etc. Pras aneienDeiaent
il y avait eu un Royaume ou khanat fartare d'Astra-
kan, un lioy. ou khanat tartare deKasan. Tous ces
Ëtats. ainsi que la Petite-Tartarie ou khanat de Cri-
mée, étaient des débris de l'ancien Empire fartsr;
du Kaptchak ou de la Horde-d'Or. Quant aux mceurs,
aux langues, à la religion, à rhi-3(o«re des Tanar^s,
r.TGRC8,TURKESTAN, MONGOLS, KAPTCHAK ^CMtfSSj'etC-
TARTAR» INDËPBIfnANTB. V, T17RKSSTAN.
TARTARIE (Petite). V. l'art. ei-^ej»8us et cnnttB.
TARTABI2 (HANOEB'de), détToit €fM\ sépare I11^«^
'TASS
— 1848 —
•TASS
TarMkàlHle la cMe ' orientée 'de' la- Mandt bonne /«a
400k. de long et 1120 k. dan»sa plus grande largeor.
TARTARO (ie)^Afrianus, ri 7. de laHte-Iialie, natt
près du lac de Garda, communique avec le Pô et
UAdige par divers canaux, et tombe, sous le nom
de Canale Bianco, dans l'Adriatique par plusieurs
embouchures, après un cours de 100 ail.
TARTAS, ch.-I. de c. (Landes), sur laMidouze,
k 22 Icil. N. 0. de St-Serer; 3084 nab. Safran, vins,
eacx de-vie, gibier, jambons. ViUe jadis très-forte,
vainement assiégée par les Anglais en 1440; elle
fut au XVI* s. une des places fortes des Calvinistes.
Tartas était autrefois une vicomte, qui fut longtemps
possédée par la maison d'Albret.
TARTERON (le P. J.), jésuite, né en 1644 à Pa-
ris, m. en 1720. professa les hnmanités et donna
des traductions d'Horace (1685) , de Juvénal et Perse
(1688), qui eurent du succès dans leur temps.
TARTESSE, TartetstuJïeeX v. de la Bétique, vers
Tembouchure du Bétis, était une colonie phéni-
cienne : c'est de là que Tor de la péainsule était
recueilli par les Phéniciens pour être porté en Orient.
La renommée des richesses de cette ville se con-
serva chez les Grecs et les Romains, mais on ne con-
naissait plus son emplacement avec certitude. Selon
quelques savants, Tartesse n'est que le premier nom
ae Gades ou de Carteia. 0*ielque8-uns voient dans
cette ville la Tharsis de la Bihle.
TARTINI (J.), violoniste et compositeur, né en
1692 à Pirano en Istrie, m. en 1770, quitta la théo-
logie et le droit pour la musique, épousa clandestine-
ment à Padoue une demoiselle d'illustre famille, s'en-
fuit pour esquiver la vengeanoe des parents, et trouva
asile dans un couvent d'Assise. Il jeta les fondements
de sa réputation à Venise, tant comme virtuose que
comme théoricien, et devint, en 1721, chef d'or-
chestre de Téglise St-Antoine à Padoue. Sa musique
est délicieuse et d'une exquise sensibilité. On cite
surtout de lui une célèbre tonate qu'il composa dans
un songe, où il lui semblait qu il écrivait sous la
dictée de Satan, et qu'on appelle la Sonate du Dia-
ble. Il a laissé un Traité de musique, Padoue, 1754.
C'est Tartini qui a établi les principes fondamentaux
du maniement de l'archet , qui depuis ont servi de
base à toutes les écoles d'Italie et de France.
TARUNTUS, nom anc. de la Dwina occidentale.
TARYIS, bg des Ëtats autrichiens, en lUyrre (Lay-
bach), à 27 kiL S. 0. de Villach; )300 h. Forges,
martinets à cuivre, aciéries. C'est un des passages
des Alpes entre l'Italie et l'Autriche: Masséna y bat-
tit les Autrichiens en 1797 et força le passage.
TARVISIUM, V. de l'anc. Vénétie, auj. Trévisf,
TASMAN (Abel Janssen), navigateur hollandais,
né à Hoorn vers 1600, fut chargé en 164^ par son
oncle Van Diemen, gouverneur aes Indes hollandai-
ses, de faire un voyage de découvertes pour recon-
naître l'étendue du continent austral, aécouvrit la
contrée qu'il nomma Terre de Van-Diémen et à la-
quelle on a depuis justement donné le nom de Tas-
nuinie, ainsi que la Nouv.-Zélande qu'il appela Terre
des États, les archipels des Amis et Fidji. Il fit en
1644 un 2* voyage dans lequel il paraît avoir par-
couru la plus grande partie des côtes de la Nouv.-
HoUande,maisles particularités de ce voyage sont peu
connues, les Hollandais les ayant cachées avec soin.
TASMAlflE, un des noms donnés à la Terre de
Tan-Diémen. V, diëmen (Van).
TASSE (Bernard), eq ital. Bemardo Tasso, poète
Italien, père du célèbre Torquato Tasso, né en 1493
à Bergame, d'une antique et noble famille de cette
TiUe, m. en 1669, s'attacha successivement au prince
de Saleme (1531), au duc d'Urbin, et enfin au duc
de Mantoue , dont il fut le secrétaire , et oui lui
confia le gouvernement d'Ostiglia. On a de lui un
poème en (00 chants, VAmadi» de Gatite, hnrté du
roman de chevalerie de oe nom, qu'il termina en
ld49, et dont la meilleure édition est ceUe de Ber-
gUDe, 177&i un poëme de'F^oridanl, dans !e même
genre, «qui nae"n89ut «qu'en 1M7, ef fût révisé par
son fite. des églogues, des odes , des élégies, etc.
Bemara ne manque pas d'imagination ni de talMât
poétique: mais il a été éclipsé par son fils.
TASSB fTORQUATOTABSO, oiitle), cMèbre poAte Ita-
lien, fils au préc, naquit en 1^44 à Sorrente. Il éta«
dia d'abord le droit à Padoue, mais il négligea bien-
tôt cette étude aride pour se livrer à la poésie, et
composa dés l'âge de 18 ans un poême cnevaleree-
que, Renaud, inspiré par l'Arioste, et cjui dès lors
appela sur lui l'attention (1562). 11 sévit bientôt après
(1 i)65) appelé à la cour de Ferrare par le duc régnaat
Alphonse II ; il suivit en France le cardinal d'Esté
(1571), et fut fort bien accueilli de Charles IX; de
retour à Ferrare, il y fit jouer (1573) un drame pas-
toral, YAminia, qui est depuis resté sans égal; il
termma en 1575 sa Jérusalem délivrée, vaste épo-
pée tirée de l'histoire des croisades et qui est son
œuvre capitale. Ce pofime ne reçut pas d'abord l'ac-
cueil qu'il méritait, et l'auteur se vit obligé de le
défendre contre d'obscurs critiques; en même temps,
il éprouva de vives contrariétés à la cour de Fer-
rare, par suite d'une passion madheureuse qu'il avait
conçue pour une des sœurs du doc, la belle Léo-
nore; sans cesse assailli d'idées noin^s, sa raison
s'égara, et il quitta brusouement Ferrare sans ar-*
gent et sans but (1577). Il gagna Naples où il re-
trouva une sœur ^ui s'efforça de le calmer, puis,
errant de ville en ville, il alla successivement à Man-
toue, à Urbin, à Turin; ne trouvant nulle partie
bonheur, il hasarda de revenir à Ferrare (1579) : le
duc. irrité. le fil enfermer, dit-on, dans une maison
de fous, l'y retint sent ans et ne lui rendit la li-
berté qu'en 1586, sur les vives sollicitations de plu-
sieurs princes de l'Italie et du pape lui-même. Le
Tasse séjourna depuis à Mantoue, à Naples, à Rome,
recherché par les princes et les grands, mais sans
en être plus heureux, luttant sans cesse contre la
misère, et souvent privé de sa raison. Malgré les
injustes critiques de ses envieux, son génie avait
entin été apprécié, et il venait d'être appelé à Rome
par le pape Clément vm pour y être solennellement
couronné, lorsqu'il mourut dans cette ville avant la
cérémonie, en 1595, emporté par une fièvre qui le
minait depuis longtemps. Outre la Jérusalem déli'
vrée, le Tasse a composé un poême épique, la Jénf
salem conquise (Home, 1593), qu'il prétendait substi-
tuer à son premier poême; mais cet ouvrage, frtnt
des années où il ne possédait plus le plein usage de
ses facultés, est bien inférieur au premier. On a en-
core de lui une tragédie de ï'orrijmondo (1587), une
comédie, les Intrigres d'amour , des Poésies dit>tr ses
{Mme), composées de sonnets,de canxont.de madri-
gaux; les Sept journées delà Création, des Discourt
sur la Jérusalem y des Dialogues, des Ufttres, etc.
Ses OEutres complètes ont été publiées par Kosini,
30 vol. in -8, Pise^ 1821 et ann. suiv. La Jérusalem
délivrée est le principal titre du Tasse : ce puéme,
par le choix d'un sujet populaire dans toute la chré^
tienté, par la grandeur des conceptions, par Thaitile
emploi d'un mer\etUeux en harmonie avec les
croyances du temps, [»ar le développement des ca-
ractères, la richesse des images, la grâce des idées,
rbarmitnie du style, se place auprès des chefs-d'œu-
vre d'Homère, de Virgile et de Milton. Il a été tra-
duit dans toutes les lances de l'Europe : les meil-
leures traductions françaises sont celles de Vigenète,
16J0; de Mirabaud, 1724; de Pancltoucke et Fra-
mery, 1783; de Lebrun, 1774; de Mazuy, 1838 (avec
Commentaires) ; de V. Philippon de la Madeleine,
1841. Ce poême a en outre été traduit en vers par
Baour-Lormian, 1795, traduction fort améliorée
dans fédttion de T8ID; par H. Taunay, 1845: par F.
Desserteaux, 185&-60. Le Rjenaud a été traduit par
Cavellier, 1813^ l'^mtnfa, parBertredeBourniseaux,
1802, et miseen vers par Baour-Lormian, 1813, et par
V. Delattre, 1863. Serassi (Rome, 1785) 3t Milmpn
(Londres, 1849) ont donné la Kttf du Tasse.
TATT
— 1844 —
TADR
TASSILLON, doc de Bavière (748-788), le dernier
des Agilolfinges, avait épousé Luitperge, une des
filles de Didier, roi des Lombards. Quand ce prince
eut été détrôné par Cbarlemagne, il voulut, pîour le
venger, former contre Fempereur franc une ligue
avec lesSaxonSf les Avares, les Sarrasins d'Espagne,
les ducs lombards du midi de Tltalie, et Adalgise, fils
de Didier; mais il fut vaincu et oris en 788 : mis en
I'ugement devant la diète d'Ingelneim comme ayant
àjssé son serment de fidélité, il^se vit condamné
à mort. Charlemagne commua la peine en une prison
perpétuelle dans Tabbaye de Jumiéges : c'est là
qu'il mourut.
TASSIIf (le P.), bénédictin, né en 1697 à Lonlay
(Sartbe), m. en 1777, rédigea avec D. Toustain un
Nouveau traité de Diplomatiaye , 1750-65, qui com-
plète celui de MabiUon, et publia seul V Histoire lit-
téraire de la congrégation deSt-Maur, 1770.
TASSlSUDOIf, capit. du Boutan, dans une haute
vallée de IHimalaya, à 330 k. S. 0. de Lassa, par
87- 10' long. E., 27- 50* lat. N., à 600 kiL N. E. de
Calcutta. Résidence du Debradjah, souverain tem-
porel du Boutan, et du Dharmab-radjah, souverain
spirituel. Beaucoup d'idoles en bronze^ notamment
celle de Hahamounie.
TASSONI (Alexandre), poète italien, né en 1565
à Modène, m. en 1635, fut secrétaire du cardinal
Ascagne Colonna(]599), puisduducde Savoie (1618),
et s'attacha enfin au duc de Modène François I, qui
le créa conseiller. Il savait beaucoup de physique,
de géographie, d'histoire et de littéiature. Son ou-
vrage principal est le poème héroï-comique du Seau
enlevé (Secehia rapita), Modène, 1622 et 1744,
poème placé trop bas par Voltaire, mais trop exalté par
Apostoio Zeno. il y chante en vers burlesques une
auerelle survenue entre Modène et Bologne au sujet
'un seau de puits qui finit par rester au pouvoir de
ceux de Modène. Il sait habilement mélanger le plaisant
et le sérieux et appliquer le style héroïque aux sujets
les plus légers et les plus badins. On a aussi deTassoni
des Poésies diverses (Borne, 1602), et de bonnes Ob-
servations sur Pétrarque t 1609.
TATARS. F. TARTARES.
TATIEN, philosophe platonicien, né vers 130 en
Syrie, se convertit au Christianisme, se mit au nom-
bre des disciples de S. Justin, et écrivit un Discours
aux Gréa (publ. oar C. Gessner, 1546, et par Otto,
léna, 1851), pour leur prêcher la foi ; mais il tomba,
▼en 172, dans les erreurs des Gnostiques et fut re-
gardé comme hérésiarque. Il est le chef de la secte des
Encratistes ou Continents^ qui s'interdisaient le vin et
le mariage. — Un autre T., de Mésopotamie, qui vivait
au v*s., est auteur d'une Ûarmonie des Évangiles ^ en
grec, dont on n'a qu'une trad. latine, par Victor de
Capoue (dans la Biblioth. des Pèret).
TATITCUEV (Basile Nikitich), historien russe,
1686-1750, fut attaché au collège des mines, rem-
plit pour ce service diverses missions en Sibérie et en
Suède, devint grand maître des mines (1737), et
rédigea le code minier de la Bussie. Il a laissé une
Histoire de Russie, qu>'il n'a pu achever et qui a été
publiée par Muller, à Moscou, 1769-84, 4 voL in-4;
cet ouvrage renferme de très-utiles documents. On
lui doit aussi un bon Atlas de la Sibérie, 1745.
TATins (T.)^ roi de Cures (ou Quiriumi, chez
les Sabins, était déjà vieux quand le rapt d!es filles
sabines lui fit prendre les armes contre Bomulus,
745 av. J.-C. Suivant le récit vulgaire, il entra dans
la citadelle, grAce à la trahison de Tarpela, et livra
trois combats aux Romains : il allait vaincre dans le
dernier quand l'intervention des Sabines fit cesser
le combat. Tatius consentit à régner conjointement
avec Bomulus sur le peuple uni des Romains et des
Quirites {populus Romanus Quiritium), Au bout de
5 ans, Taiiua fut tué à Lavinium, par des habitants
de Laurente auxquels il refusait justice; Bomulus
fut soupçonné d'avoir eu part à ce meurtre.
TATTA ou tâttah, Patala ? v. de l'Inde (Sindhy),
près du Sind, à 80 kil. de la met, et à même dis-
tance d'Haîderabad, au S.; 15000 hab. Jadis com-
merçante, mais bien déchue. Fondée en 1485, prise
et pillée par les Portugais en 1555.
TAUBER, riv. d'Allemagne, natt dans le Wurtem-
berg (cercle de l'Iaxt), coule à l'B., entre en Ba-
vière, arrose les cercles de la Rézat et du Bas-Mein.
se dirige au N., pénètre dans le grand-duché de
Bade, traverse le cercle de Mein-et-Tauber, et »
jette dans le Mein à Wertheim; cours, 125 k.
TAULÉ, ch.-l. de cant. (Finistère), à 7 k. N. 0.
de Morlaix ; 2'286 hab.
TAULER (Jean), Taulerus, mystique, né en Al-
sace vers 1294, prit l'habit de St-Dominique à Stras-
bourg, vint à Paris pour y perfectionner ses études
théoiogiques, et mourut à Strasbourg en 1361. Ha
laissé plusieurs ouvrages regardés comme classiques
par les mystiques : Méditations sur la vie et la pas-
sion du Sauveur, Institutions divines^ Moelle di
Vdme, Lettres spirituelles, le tout en allemand. Srs
OEuvres, plusieurs fois imprimées dans le texte al-
lemand, ont été traduites en latin par Surius, Colo-
gne, 1548; les Institutions divines ont été mises es
français par Loménie de Brienne (1665), et lusértea
dans le Panthéon littéraire, Paris, 1835.
TAUNTON, V. d'Angleterre (Somerset), sur h
Tone, à 59 kil. S. 0. de Bristol; 12200 hab. Ancien
chAteau, b&ti par les Saxons, église gothique. Soie-
ries et lainages communs.
TAUXUS. chaîne de mont de l'Allemagne occid..
dans le ducné de Nassau, commence sur les frontiè-
res de la Hesse, court au S. 0., et se termine sur
la r. dr. du Rhin. Elle sépare les eaux de la lahn
d'avec celles du Mein et du Rhin. Soxomets princi-
paux : Grand-Feldberg (868"), AUe-Koeniç (BOij").
TAURASIA ou AUGUSTA TAuaiNORUMj auj. Iurûi.
TAURES, Tauri, peuple scythe qui habitait la
Chersonèse Taurique (Grimée) et le pays environ^
nant, qu'on nommait Tauride. Ils étaient renommés
pour leur férocité : ils immolaient des victimes hu-
maines à leur grande-déesse Opis (la Diane Ortli.a
des Lacédémoniens) : Oreste faillit tomber sous leurs
coups. F. OBESTB, IPHIGÉMIB, THOAS.
TAURESIUM, T. de Mésie, au pied de rHémus,
et près de Scopi (Ouskoub). Patrie de Justinien,
qui la rebâtit sous le nom de Justiniana prima.
TAURIDE, un des noms de la Chersonèse Taun-
que. F. TAoaBS et cHSRSONàsB tauriqlb.
TÀURinB, gouvt de la Bussie mérid. , entre ceux
de Kherson et d'ikatérinoslav au N. , la mer d'Azov
et le détroit d'iénikaleh à l'Ë. , la mer Noire au S.
et à 10. , se compose de la presqulle de la Crimée
et d'un vaste terntoire au N. de cette presqulle :
400 kil. sur 150; 6?0000 hab.; ch.-l., Simféropol.
Beaucoup de lacs salés et de marais; plusieurs nv.
(Dnieper, Ronskaîa, Berda); quelques montagnes, en
Crimée. Air insalubre vers la mer Putride. Blé, vins,
pâturages excellents; élève de chevaux et de bes-
tiaux, notamment de mérinos. Plusieurs ports, mais
le commerce maritime est déchu depuis la fondation
d'Odessa. La population se compose de Tartares No-
gais, Busses, Arméniens, Grecs, Juifs et Allemands.
TAURINI, auj. prov. de Turin; peuple de la Gaule
Transpadane, vers les Alpes Coitiennes et les sources
du Padus, avait pour capit. Augusta Taurinorum.
TAURINORUM (àugusta), est auj. Turin,
TAURIS, dite aussi Tdbri% ou Tébrig, v. murée
de Perse, ch.-l. de l'Aderbaîdjan, par 44* 12* long.
E., 38* 5* lat. N.; env. 140 OUO hab. (elle en a eu.
dit-on, 500000). Mur percé de 7 poites; vieux cbi-
teau ; palais du prince : ruines de la belle mosauée de
Djihao-Chah; magninque bazar.de kàisarien. Villi
très -commerçante, où stationnent les caravanes. —
Fondée vers 792 par Zobéida, une des femmes d'Hv
roun-al-Raschid, sur l'emplacement d'une ane. vilk
dont on ignore le nom {Gabris, Gasa ou GaMoeài,
elle fut souvent ravagée par les Turcs : le sulun Se-
lim 1 battit dans le vois'nage , iTchaldir, en 1514, \fi
TAYA
— 1845 —
TATG
sophi Ismaei. Un tremblement de terre la détruisit
en partie en 1721 , et fit périr 25 000 de ses habitants.
TAUROBOLE, sacrifice expiatoire des anciens.
F. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences.
TAUROMENIDM, Taormina.Y. de Sicile, sur la
côte orientale, adossée au cap Taurus^ était une co-
lonie de Zancle (ou Messine) , et reçut les restes de
la population de Naxos. ville voisine, saccagée en
403 av. J.-C. par Denys le Tyran. Elle devint célèbre
pendant la 1 '* guerre des esclaves de Sicile : Rupilius
la prit en 132 et mit fin à la guerre. V. taormina.
TAURUS, Djebel-Kurin en turc, chaîne de monta-
gnes de l'Asie-Mineure, commence vers 38° lat. N.,
près de l'Euph rate, traverse de l'E. àl'O. lenachaliii
de Marach , puis court , toujours à VO. , parallèlement
à la côie S. de l'Asie -Mineure qu'elle serre de très-
près, et finit par se bifurauer en deux petits rameaux
qui se terminent aux golres de Satalien et de Cos. On
DODome Anti'Taurus une autre chaîne qui traverse
aussi de l'E. à 1*0. l'Asie-Mineure dans sa partie cen-
trale. Les géographes anciens croyaient que le Tau-
rus se prolongeait indéfiniment à TE. dans la Hte-
Asiesous les divers noms de monts Niphates, Gor-
diens, Paropamise, Ëmodes, Imaûs.
TAURuSy auj. Capo di StOrCroce, cap de Sicile, sur
la côte E., près de Tauromenium qui s'y adossait.
TAUVES, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme), à 65 kil.
S. O. d'Issoire; 2379 hab.
TAVANXES (SAULX-) , illustre et anc. maison de
Bourgogne, que l'on fait remonter au vu* s. et qui a
fourni de grands généraux à la France et de hauts di-
gnitaires à l'Église, tire son double nom du ch&teau
de Saulx en Bourgogne, qu'elle possédait dès le xii* s.,
et de Marguerite de Ta vannes, sœur et héritière de
Jean deTavannes (gentilhomme allemand, du comté
de Ferrette, au service de France) , que Jean de Saulx
épousa en 1504. Cette maison a formé plusieurs bran-
ches, auj. éteintes; son dernier représentant, le duc
de Saulx-Tavannes, p^irde France, s'est tué en 1845.
TA VANNES (Gaspanl de saulx, seigneur de), né à
Dijon en 1509 , fut pris à Pavie avec François I dont
il était page, se distingua par sa bravoure au siège
d'Yvoi, à U Rochelle (1543), à la bat. de Cérisoies
(1544), commanda l'armée dirigée contre les Trois-
Èvèchés, prit Metz (1552/, eut grande part à la vic-
toire de Renti (1554), ramena, après le départ de
Guise, l'armée envoyée en Italie au secours du
pape (1556), et déploya en toute occasion un
zèle excessif contre les Réformés dans son gouver-
nement de Bourgogne et dans le Lyonnais. Donné
pour mentor au jeune duc d'Anjou (Henri III) , il eut
sous ses yeux la principale part aux victoires de Jar-
nac et de Moncontour (1569), remportées sur les Pro-
testants, et fut en récompense nommé maréchal de
France. Aveuglé par son fanatisme, il parcourut les
rues de Paris pendant la St-Barthélemy pour exciter
au massacre (1672). Il fut, peu après cet événement,
nommé gouverneur de Provence. Il mourut en 1573,
en allant avec le duc d'Anjou assiéger La Rochelle.
On a de lui des Lettres à Charles II, publ. en 1857;
M. de Barthélémy a donné en 1858 ses Lettres di-
verses. Son 3* fils, Jean, a laissé sur sa vie des Mé-
moires fort curieux. On trouve sa Vie dans les Hom-
mes iUustresôt Pôrau.— Son fils atné, GuiU. deSaulx-
Tav. (1 563-1633), lieutenant du roi en Bourgo-
fne (1574), maintint en partie cette province sous
obéissance de Henri III pendant la Ligue; se dé-
clara pour Henri IV dès 1589 , malgré son frère Jean ,
vicomte de Tavannes , forcené ligueur, et se dis-
tingua au combat de Fontaine-Française. On a de lui
d'excellents Mémoires historiques ^ qui vont de 1560
à 1596, Paris, 1625 (réimprimés dans les collections
de Mémoires sur VHist. de France et dans le Pan-
théon littéraire ^ 1836) - — Jean de Saulx, vicomte de
TaT. , 3* fils du maréchal et frère du préc. , né en 1555,
m. vers 1630, suivit le duc d'Anjou (Henri III) au
siège de La Rochelle, puis en Pologne, où il resta après
son maître. De retour en France* il s'y montra dé-
terminé ligueur et fut fait par Mayenne maréchal
de France et gouverneur de la Bourgogne. U ne posa
les armes qu'en 1595.: il demanda en vain la con-
servation de son grade. On a de lui une Vie de son
père, souvent intitulée Mémoires^ et qu'il ne faut pas
confondre avec les Mémoires de GuiU, de Tavannes.
Ceux de Jean ont été imprimés à Lyon, 1657, in-foL —
Jacques de Saulx; comte de T., petit-fils du préc,
1620-83, suivit le grand Condé dans ses campagnes,
devint maréchal de camp et grand bailli de Dijon«
Ayant pris part aux troubles de la Fronde, il fut dis-
§racié. On a de lui de curieux Mémoires sur la Fronde,
e 1650 à 1653, Paris, 1691, réimpr. en 1858.
TAVASTEHUS, v. de Russie (Finlande) , ch.-L de
Rouvt de son nom, sur un lac, à 135 kil. N. 0. de
Helsingfors; 2000 hab. Arsenal. Fondée en 1650;
prise et reprise par les Russes et les Suédois. — Le
gouvtdeT., entre ceux de Vasa au N., de.Biarne-
borg à l'O. , de Nyland au S. , et de Sankt-Miklos à
l'E. , a 8250 kil. carrés et 145 000 hab. Beaucoup de
lacs. Lin, chanvre, céréales; élève de bétail.
TAYEL, bg du dép. du Gard, à 30 k. E. d'Uzès et
à 8 k. S. 0. dfe Roquemaure; 1200 h. Vin renommé.
TAVERNA, Tabems, v. de l'Italie mérid. (Calabre
Ultér. 2»), à 14 kil. N. de Catanzaro; 2000 hab. Aux
environs, pierre spéculaire et pierre plombée (qui
servent pour l'esquisse). — Fondée par Nicéphore
Phocas, cette ville fut détruite par Guillaume I, puis
relevée par Arrigo IV, fils posthume de Roger I. Pa-
trie du peintre Preti , dit le Calabrais,
TAVERNES, ch.-l. de c. (Var) , à 27 kil. N. de Bri-
gnoles; 1191 hab. Huileries.
TAYERNIER (J. B.), voyageur, né à Paris en 1605»
était fils d'un marchand de cartes géographiques
d'Anvers, réfugié en France. La profession de son
père lui inspira de bonne heure le goût des voyages;
il visita plusieurs régions de l'Europe, puis partit en
1636 pour l'Asie, où il accomplit 6 voyages dans l'es-
pace de 30 ans. Il fit une fortune immense dans le
commerce des diamants et des pierreries, commerce
Sa'il n'avait entrepris qu'afin de se défrayer en route,
parlait presque toutes les langues de l'Europe. Il
fut anobli par Louis XIV pour les services qu'il avait
rendus au commerce, et acquit la baronnie d'Au-
bonne. U mourut en 1686 à Moscou, pendant qu'il
se rendait de nouveau aux Indes. On a de lui : Voyaaes
en Turquie y en Perse et aux Indes ^ rédigés par La Cha-
pelle et Ghappuzeau,quiont paru en 1677-79 (3voL
in-8), et ont été souvent réimprimés. Ces Vttyages ^
regardés comme parfaitement véridiques, sont rem-
plis de détails curieux.
TA VIRA, Balsa, v. du Portugal, un des ch.-l.
de l'Algarve, à l'embouchure de la Seca dans l'Atlan-
tiaue, à 270 kil. S. E. de Lisbonne; 9000 h. Marais
salants. Pèche active ; vins, figues, amandes
TAVISTOK, V. d'Angleterre (Devon), sur laTœfT,
à 55 kil. S. E. d'Exeter: 6500 hab. Ustensiles en
fonte, en fer. Patrie de l'amiral Drake. Aux en?.,
mines de cuivre, de fer, sources minérales.
TAXILA, v. de l'Inde ancienne, sur l'indus, ca-
pit. des Ëtats de Taxile, est probablement Àttok.
TAXILE, roi de l'Inde septeutr., dont les Etats
étaient entre Plnduset l'Hydaspe, et avaient pour
capit. Taxila, U fut vaincu par Alexandre, qui le
traita honorablement, tout en lui enlevant ses États.
TA Y (le), Tavus, riv. d'Ecosse (Perth), sort des
monts Grampians, coule à l'E., puis au S. et à l'E.,
arrose Dunkeld et Perth, traverse le Loeh-Tay (un
des plus jolis lacs du pays), et se jette dans la mer du
Nord par un large estuaire après un cours de 150 kil.
TAYEF, V. murée d'Arabie (Hedjaz), à lIOklL S.
E. de la Mecque. Grande mosquée, renfermant le
tombeau d'Abdallah-ibn-Abar, secrétaire de Maho-
met, qui est un but de pèlerinage. Environs char-
mants, qui font appeler ce pays le Paradis de V Arabie.
TAYGÈTB (Mont), chaîne du Péloponèse, courait
à peu près du N. au S. en Laconte, bornant à l'O. le
; bassin de l'Eurotas, et se liait pat le N. aux monts de
TCHA
19liBf
nm
TAreadiei SoB'prmetpal somcaet, an S. de Sparte, a
S409". Les Laeé<}émoniens célébraient sur le Tay-
gëte les mystères de Bacchus; on précipitait dans les
gouffres de cette montagne abrupte les enfants nou-
Te«u-nés que leur difformité condamnait à la mort.
TAYLOR (JérèmieK théologien et prédicateur aa<
glicaa, né à Cambridge vers 16()0, m. en 1667, fut
nommé en- 164*2 chapelain du roi Charles I, ?écut
dans la retraite depuis la mort de ce prince jusqu'à
la restauration des Stuarts, fut promu par Charles 11
à Tévêché de Down et appelé au conseil privé. On
a de lui, outre un grand nombre de livres de con-
troverse auj. oubliés : Diicoun sur la justice et la
hoHtè de Dttfu au sujet du pëeM originel; le Grand
modèle de Sainteté: c'esx une histoire de la vie et de
la .mort de J.-C. ; Règles et exercices d'une vie sainte ;
Doctor dubitantium, recueil de règles pour les cas
de conscience. Ses OEuvres^ qui forment 6 v. in-f.,
jouissent d'une grande autorité en Angleterre, tant
pour le style que pour la rigueur de la logique.
TATLOR (J. BROOK), mathématicien, membre de la
Société royale de Londres, né en 1685 à Edmonton
(Middlesex), m. en 1731, est l'inventeur du Théo-
rème dit de Tùylor.s'i fécond en applications. On a de
lui, entre autres écrits : Mftfiodus incrementorum
dirpcta et inversa, Londres, 1715-1717 (ouvragedont
son théorème est comme le résumé) : Nouveaux prin--
cives de perspective linéaire, 17 16, et des Mémoires
(dans les Trans. philos.). 11 a aussi écrit sur ia phy-
sique , notamment sur les attractions magnétiques.
TATLOR (John), érudit, né à Shrewsbury en 1703,
m.en 1766, fut nommé en 1732 bibliothécairederUni-
versité de Cambridge, devint archidiacre de Bucking-
ham et enfin chanoiae de St-Paul à Londres. On lui
doit de bonnes étiitions des Orateurs auiquvs {Lysias^
hémosthène ^ Eschine y etc. 1730-17à7). et l^Marmor
Sandricence, précieuse inscription rapportée d'Athè-
néft par le comte de Sandwich, qu'il publia en 174^.
TATLOR (Thomas), laborieui traducteur, né à Lon-
dres- en 1758, m. en 1830, tour à tour maître d'é-
cole et commis dans une maison de banque, s'adonna
aux lettres et à la philosophie tout en remplissant
ses modestes fonctions, et traduisit en anglais les
OMuvres complètes de Platon, 1804, 5 vol. in-4r ainsi
que celles d'Arisiote, 9 voL in-4, et lue pactie des
écrit» de Plotin et de Proclus.
TATLOR (le général Zacharir^) , président des États-
Unis, né en 1786, m. en ISbO, se fil connaître en
combattant les indigènes de la Floride et de» terri-
toires de l'Ouest, eut un commandement dans la
guerre contre le Mexique en 1846. remporta deux
avantages à Palo-Alto et à Reseca-ue^la-Palma, prit
Matamores et Monterey, et défit le dictateur Sauta-
Anna en personne à«Buenavisia (1847). Élevé à la pré-
sidence en 184U, il mourut 16 mois anrès. Il avait
iiontré dans les relations interiiationalfis beaucoup
de loyauté et avait improuvé hautement la tentative
du général Lopez contre Cuba.
TCHAD (lac), dit aussi lac Ou&ngara^ grand lac
de la Nigritie centrale, entre le fiournou à l'O. et au
S. 0., le Kanem au N. et à TE., à 27 ô" au-dessus de
la mer; on lui donneenv. 380 kil. sur 22o. 11 reçoit
le Chari au S. et le Yéou à l'O. On y trouve quelques
lies habitées. On a longtemps cru que ce lac était
sans écoulement : des voyages récents ont fait dé
couvrir une rivière de Tcfuidda. qui en sort et s'unit
au Niger' dans le Kouarra, 400 k. avant son embou-
chure. Ce lac a été découvert et exploré par Denham
et Clapperton en 1823.
TCUADDA ou BfasuÉ, riv. d Afrique, affluent du
Kiger, découverte en 1853 par le D'Barth. K. tchad.
TCUADtR-DAGU, c.-à-d. Mont, de la. Tente, le
7fape20f des Grèce, montagne de la Crimée, à 26
kil. S. E. de Simfôropol^ 1580".
TGHAGAING, v. de l'empire birman (Ava), sur
i'Iraouaddi, vis-^^vis d'Amarapoura, ftit la capitale
et 1760 à 1764. Forteresse en ruine. Fabriques d'i-
doles pour toat i'empiie; graad entrait du coton.
TGHAO)IR ot> icoÀLDBiuif V plaine de r-A4«rbaii<
jao^, au N. O. deTauris* Sélim I y dâfil le chah
Ismaël en IS14.
TCOANDALAS, nom mia les Hindous <lonneBt&
ceux qui sont nés d'un père soudra et d'une fenme
brahmane, ou d'un chatlrya et d'une soudra. Ils sont
regardés comme impurs : c'est parmi eux qu'on re-
crute les bourreaux. On croit que c'est dé cette caste
inférieure aue sont sortis les Oypeies ou Bohéwnau
qui errent aans toute les parties de l'Europe.
TCUANDItA, dieu hindou, est la Lune persen-
nifiée : il préside aux eaux vitales, auxpluies, àb
fertilité , aux herbes médicinales et donoe aux mckr-
tels l'opulence et la santé.
TCHANDRA-GOCPTA, prince' indien, fils d*nD
roi de Magada (ou Béhar) et d'une Soudra. extermina
ses neuf frères, anéantit ainsi la race des Nandas,
monta sur le tr6ne, et fonda une nouveUe dynastie.
— On reconnaît dans le nom de Sondracottiu des
traces du nom de Tchandra-Goupta.
TCaANG-TCUÊOU, v. de Clune, ch.-L du dép.,
dans la prov. de Kiang-sou, sur plusieurs canaux,
à 130 Lil. S. E. de Nan^king; env. 200000 h.ViUe
sainte, remplie de temples; Centre du commerce de
de la soie. Prise et saccagée par lesTaèpings en 1860l
TCI1É-K.1ANG, prov. de Chine, sur la mer JauLe
à TE. , entre celles de Kiang-nan et Kiaug-sou au
N. , de Fou-kian au S. et d'An-hoéï à l'O., ûre son
nom du fleuve Tchè-kiang, qui rarrose-,450kiV. sur
350; 26000000 hab.; ch.-L, Hang-tchéou. Sol Irès-
fertile (riz, blé, thé, colon, lotos, pUnles médici-
nales, vin, mûrier nain, arbre à suif, camphiier);
vers à soie innombrables; étoffes de soie et d'or.
C'est, dit-on, de cette province qu'ont él^ iraporttb
en Europe les poissons cyprins.
TCHELAMs ville de l'Inde.- V. sal£1C.
TCUENNAB, Àcesines, riv. de l'Hindonslan, sort
de l'Himalaya dans la prov. de Lahone, traverse Ifi
Lahore, le Moultan, reçoit le Djélem, lei&avei, le
Beyah et se jette dans le Sind.
TCHÈQUES, nom que les habitants slaves delaBo*
hême portent dans leur langue. Les Tchèoties aban-
don nèrent à la fin du v* s. la vallée supérieure de
la Vistule, et vinrent s'établir dans la Bohême. A par-
tir du IX* s. leur nom fut étendu k.toutes-les autres
tribus slaves du même pays. Ces Slaves sont plus
nombreux en Bohème que les AUemajiés>, et leur
race y est plus ancienne. Bien que distinct du po*
lonais, du russe, du serbe, leur idiome i^trlieat
comme ceux-ci à la famille des langues slaves.
TCUEKËMifiSES, peuple de la famille fmwHse, ha<
bite, dans la Russie d'Europe, les gouits dt Viaika,
Perm, Kazan, Simbirsk, Orenbourg. lUsontblonés
ou roux, peu robustes, et en grande partie idolâtres.
L'agricuiture et l'éducation des abeikles forment leur
princi|>ale occupation. On en compte env. 200 000.
TCUERKASK, nom de 2 villes de la Russie d'Eur-
rope (Cosaques au Don) : le Vieux-Teherkûsk , à S»k.
N. E. d'Arov. sur le Don; 1500 hab.; — le N««>
Tcherkask, cn.-l. de la province, à 22. ki\. N. de
Vieux-Tchcrkask; 12 000hab. Ëvéché, gymnase, ar-
senal : foires importantes. Fondée en 1866 parFhfll-
man Platov, mais encore mal peuplée.
TCHËRKiESSES, vrai nom des OtrettsHefU.
TCU£RNAIA< (la) , riv. de Crimée , prend sa souice
au S., près de BaiUar, coule du S. au N. 0., et se
j'Hte dans la baie de Sébastopol. Les Busses fuient
défaits sur ses bords, près du pont d^ Traktir, le
16 aoiU I8ô5, parTarmee franco^sardei.
TCUKANIGOV, TCBElUfaWlTZ. F. CKnmoOT,
CZEMNOVICX.
TCllËSBifi, Cmsus, T. de la Turquie d*Asle (Ana-
toi te), vis à vis de l'Ile deChio, au fond d'une bais
spacieuse, à 65 kil. N. 0. de Smyrne; 6000 h. Port
vaste , citadelle. L'amirai russe Alexis Oriof et i'.^n*
glais Elphînstone y brûlèrest la flotte turque en 1770.
TCUULOTA (fie), la plusgcandedes lies KDurilea,
au S. d lliroap, a 14ak.8ar 50, et estanss peuplée.
TBBB
— 184(7 —
TBHff:
Pdehe actire , ebuss de< lamtrtre aibeUtte'et'du
reaard. Cette Ile appartient au Japo»:
TCHl-^1 ou PÉ'TCHi Lif prov. de Chioev entre la
UonfioUe anN., le golfe de Tchi-li àl'E., les pro?;
deOiliaii-'tcung et de Ho-nan aa S., et celle de Cbas^
fâàro.,aenv. 700 kil. sur 490 et 35000000 d'hab.;
<:h>L, Pék'og (capit. detout rempire). Nombreueee
lÎTièffee. Climat froid (les fleuves restent gelés 4 mois
de' Tannée) , mais sain. Rats jaunes trës-groe dont
la peau sert de feurrure, •— Le golfe deTchi-Ii on Pé*
tckMi f formé par la mer Jaune sur la côte N. E. de ia
Chine, reçoit le Pey-bo et le Liao-bo.
TGHIL-MINAR, c-à-d. les 40 co tonnes, nom persan
dei' ruines de Persepolis.
TCIIIN04£IAlfG, riv. de Gbine. V. péj^kiano-ro.
TCHiNGHUANO, Y. fortede Cbine (Kiaiig-sou),cb.-l.
de^dép., sur TTang-tsé-Kiang, à 70 kil. N. E. de
Nankm. Prise par les Anglais en 1842.
TCHIPROVATZ, V. de Turquie (Bulgarie), sur le
ZibriZf à 90 kil. S. de Viddin. Résidence d'un éTêque
qui prend le titre de primat de Bulgarie.
TCHimiEN, Y. de Turqpiie (RouméHe), ch.-I. de
sandjak, à 34 kil. N. 0. d'Andrinople. Château, mos^
auée. — Le sandjak, au S. de ceux de Rontcbouk et
e-Silistrie, a 140 k. du N. au S. sur 1 10 de PO. à l'E.
Il est formé de la partie centrale de l'anc. Thraee,
TCHITTAGONG, district de Plnde anglaise (Ben*
gaM, au delà du Gange et du Brahmapoutre, a pour
clr.-l. Islam-Abad. V. ce nom.
1C0OKA, lie. r. TARRAKAl.
TCUOROK (le) , Atampsit oxx BuiKfti riv de la
Turquie d'Asie (Erzeroum), limite l'Asie- Mineure au
N. E. et tomlie dans la mer Noire prés de Gounieb.
TCHOVDBS, grande famille etbnograpbique qui
forme' le fond de la population de la Russie septen-
trionale. Ils paraissent être de la même race que les
Finnois; certains auteurs cependant les en distin-
guent et restreignent le nom de Tchoudes aux Livo-
nieaa, Estboniei^s, Ingrtens, Caréliens et aux babi-
tanrts de la Finlande.
TCUODETCUIS, peuple d*Asie, occupe le N. E. de
la Sibérie f au N.de rAnadyr^au nombre d'enY. 60 000,
les nns chasseurs, les autres pécheurs. On les croit de
laméme famille que les Esquimatix d'Amérique.
TC0OUKOUM, Tatvum, ?. de la Turquie d'Asie
(Sifas). cb.-l. de livah, à 160 kiL N. 0. de Tokat —
Le livali. entre ceux de Djanik au N. E.. d'Amasie
à^l'Eb, de Bourzouk au S., et l'Ànatolie à TO., ré-
pond à la partie orientale de l'ane. Galatiê:
TCHOUVACHES, peuple de la Russie* d'Europe,
ue-raoe finnoise ou turque, babite entre le Volga et
et'le Soura, dans les gt)UYernements de Nidjnéi-No-
▼ogorod , de Razan et d'Oren bourg , au nombre d'enY.
390000 individus. Us sont chrétiens depuis le XYin* s.
Us YJYent de la culture de la terre et des produits
de leur chasse.
TEaàNO, Teanum 5tdtctn«m, ▼. d'Italie (Terre-
de^Labour), à 20 kil. N. 0. de Cdpoue; 3100 bah:
fivèehé; vieux château, eaux minérales.
TEANUM APULUM', PorHeRotto ou- JhefeOo, y.
d'Apulie, près des Frentani, sur le Frento, non loin
de la mer. — TBANUH sinicmuM, Téarw, y. deCam-
panie, au N. 0. de Papoue, était le cb.-L dn petit
ECat des Auiones Sidieini. V. smiamiM.
TÉATB, Chietif y. de l'Italie, chez les Morru-^
cmi. au N., sur une colline dont le pied est baigné
par rAtemns, se donna aux Romain» en 317 av. J.-C.
Patrie de Pollion. — V. théatins.
TfiBA, Thebay v. d'Espagne (SéviUe), à 00- k. N.
O: de Malaga; 4500 h. Vieux chftteau. Titredednehé.
TÉRELEN , Y. fort de Turc^uie (Albanie), à 150 kil.
N*. O. de Janina. Patrie d'Ak, pacha de Janine*
TÉBESSA, l'anc. Thevesta, y. d'Algérie, prov. et
à 188 kil. E. S. Ë. de Constantin», prés d» Ja fren-
tière de Tunis; 1500 bab. (on en comçU jadis de 30
à 40000). Dans l'antiquité, elle faisait paître de la
Nftmidie, et était jointe par des route» à Cirta'eii
ùtfthago'.' On voit Mioore des restes d'une fortereast
romaine, d'on arG4l»4riompfae<de 'Qu«Q8lJlA;.d%B
cirque^ a*nne basilique) et de pliMieurs aqueducs* lag <
Français l'ont occupée en 1842 et coloniséei'en 184S»
TERRfZ; F. tauris.
TBCKLEMBOURC, T. des Etats prussiens (Pro-
vince Rhénane), ch.-l. de cercle, k 32 kil. N. £. de
MQnster; 1200 h. Il y a eu au moyen ftge un comté
de Tecklembourg, qui était asaea étendu, nais qui
fut réduit par dee partages successifs. Laraeemas*
culine des comtes s^étant éteinte vers 156S, le comté
passa par mariage aux* comtes de Benthetm;.maÎB
en 1577 la maison de Solms éleva des prétentions
sur le Tecklembourg : il y eut un long procès-qui fut
suivi d'un 1* partag»en 1686; divers autres partages
eurent lieu depuis, et finalemeut le roi de Prusse
acheta ou s'adjugea le tout en 1706. Lee Français
occupèrent le Tecklembourg en 1757.
TECTOSA«flS; Volex^ TectosageM, peuple de la
Gaule, dans'la Narbonaise l**, à l'E. des Âus€i et
des iMormUt, faisait partie des VoUes et compre^
nait lui-même les Tolosaiês k l'O. et les^lractnt à
l'E.; cb.-l. , Careaso (Garcassonne). On dérive leur
nom de latin teetus taço (couvert de la saie). — Une
tribu de Tectosages passa dans l'Asie-lfineure et oo*^
cupa la partie de la Galatie située au N. 0. , en deçà
de THalys, et limitrophe de la Phrygie; ils avaient
pour capit. Ancyre. Une au/tre tribu alla se fixec^en
GermanK sous la conduile de Sigovèse,
TEDBLE9, cap de l'Algérie, entre Bougie et Al-
ger, par 36* 54' lat. N., 1" 54* long. E.
TElKfEND, nom moderne delOcfcuj, riv. d'Asie.
TÉGÊB, Tegea, v. de l'Arcadieorien^e, préside»
l'Argolide, an S. de Mantinée, était une des plue aov
ciennes de la Grèce. Apollon et Pan y étaient parti» •
culièrement honorés. Elle avait un temple de M^
nerve qui était un lieu d'asile, et où Pausanias fui
muré et périt de faim. On la nomme auj. Paléoépis^'
copi^ à cause des mines d'une ane. église épiscopalAi
TÉGLATH^PHALASAR, 2* roi du second empire
d'Assyrie; régna à Ninive de 742 à 724 av. J.-C. Il
fut heureux dans toutes ses guerres, notamment
dans celles» qu'il fit a«x rois de Syrie et d'Israfil, d'ae*
cord avec le roi de Juda Achaz. 11 conquit la Syrie*
et la oartiede la Paieetine à l'E. du Jourdain. — D'à»
près les inaeriptioas cunéiformes, il v aurait eu ua
1*' roi de ce nom-, qui aurait régné ae 1130 à 1120
av. J.-C. et aurait été» vaincu par le roi de Babylone*
MérodaC" Adana-Kài .
TEGNER (Ësaias), poète suédois, 1782-1846^ fit
marcher deifront les lettres et la théologie, fut nommé
en 18i!2 prof, de littérature grecque à r Université' ë*
Lund , et en 1824 évéque de Wextœ. Parmi ses cea**
vrcrs, on- remarque le Sage^ poème didactiqeey le
Chant de guerre de la landwekr dé Séante ^ Axel, la
Saga de Fritliiof (1825), et de charmantes idylles.
Ses poteiee se distinguent par la vivacité du senti-
ment et la profusion des images. Plusieurs ont été
trad. par MUe du Puget, par Desprez^. 1844, et par
Léouzon- Leduc, 1850. Une statue lui a été élevée
à Copenhague.
TEGOULET, anc. capit. de l'Etat deCfaoa enAbye^"
synie, par 36* 15' long. E. , 9* 40' lat. N* Au>. ruinée:
TÉGCI9B, capit. de l'île LancereMy une'dee^Ca^
naries, au S. E. de l'Ile; 2000 bab.
TÉHÉRAN, capit. du roy. de Perse ef cb^l. de*la
pror. d Irak-Adjémi, au pied de l'Elboun, danaima
lielie plaine bien arrosée , par 49* 2' long. E. e^35^
40^ lat. N. ; env. 140000 bab. Air insalubre', chalear.
excessive, ce qui- force la plupart des habitants à al*
1er vivre en été sous des tente» dans les piarae» de
Suitanieh. La v. estentourée d'une foete muraille; à
l'intérieer est une antre ville encore plue fortameni
muréeetdite Araii ; là est le paàaisducfaîak, très^asta^
et où sont de*beauK janhn»« Fabnques de tapis et
d ovrrases en fer. — Ville aniiqee, bâtie près def
ruines de l'anc Hégétt, Déiniit»par les Afghans, elle
fut relevée -par &érim<-khan, qui en fit sa résidenea;
auparavant, la capMe de/la Fterse était lâpaban.
T£Li
— 18(é8 —
TELE
TfiBUANTÉPETL ou TtHUAirrÉPEC, v. du Mexique
JOaxaca)| sur le golfe de Tehuantepetl, àTembouch.
le la riv. de même nom daDsie grand Océan, à 260
kil. S. E. d'Oaxaca. Port obstrué par une barre dan-
gereuse. Aux environs, excellent indigo. — On ap-
pelle Isthme de Téhuantépeil la langue de terre mii
va du golfe de Tehuantepetl à celui de Camj>ëcne
sur le golfe de Mexique; elle n'a que 260 kil. de
large; c^t un des points par lesquels on avait projeté
d*unir les 2 mers; on y a construit un chemin de fer.
TEIA ou TUÀSf dernier roi des Ostro^oths en Ita-
lie, fut élu en 552, après la mort de Totila, fut battu
par Narsès à Nocera, en 553, et périt dans la bataille.
TEILLEUL (le), ch.-l. de c. (Manche), à 15 k. S.
E. de MorUin; 2478 h. Patrie de Fréd. Morel.
TÊKfDEMPT ou taodempt, t. de TAlgérie, non
loin des sources du Cbélif , à 260 kil. S. 0. d'Alger et
à 140 E. S. E. d'Oran. Cette ville, qui parait être l'an-
cienne colonie romaine de Gadaum Castra ^ a été
occupée 150 ans parles Ëdrisites. Détruite en 975
par les Fatimites de Kaïrouan, elle fut relevée plus
tard, mais de nouveau détruite par les Turcs. Abd-
el-Kader en fit en 1836 le siège de son gouverne-
ment; les Français l'ont occupée en -184'..
TÉKÉLl (Ëméric), magnat nongrois, né en 1658,
fut un des chefs des mécontents qui tentèrent ^e se
soustraire à la domination de l'Autriche en 1676 , ré-
sista pendant 3 ans aux armées impériales tvec de
simples troupes de volontaires, puis se vil dans la
nécessité d'implorer l'appui du sultan Mahomet IV.
Il obtint de ce prince, avec le titre de Maître de
la Moyenne Hongrie , le secours d'une armée de
220000 hommes , sous la conduite du grand vizir
Kara-Mustapha (1682) , et eut part au siège de Vienne
(1683); mais, l'amnistie accordée par l'Autriche en
1684 ayant détaché de lui presque tousses partisans,
il perdit les villes d'Êperies, de Cassovie et de Mun-
katz (1685-88). ce qui le fit disgracier pendant deux
ans par le sultan. Nommé par Soliman II en 1690
prince de Transylvanie, puis roi de Hongrie, il bat-
tit les troupes impériales et entra dans Hermanstadt,
mais il fut chassé la même année par le prince de Bade,
et ne fit plus la guerre qu'en partisan dans l'Esclavo-
nie et la Servie. Il ne put se faire réintégrer dans
ses biens à la paix de Carlowitz (1699), et finit par
aller vivre à Constantinople, où il fut réduit, dit-on,
à se faire quelque temps cabaretier. Mustapha II
lui donna une belle retraite près de Nicomédie, où
il mourut oublié, en 1705.
TÊKIN (ALP-), fondateur de la dynastie des Gaz-
névides , était un esclp^e turcoman. Il devint gou-
verneur du Khoraçan pour Al-Hansour, prince
Samanide, se révolta vers 960, et s'empara ae (jazna,
dont il fit sa résidence, et dont sa dynastie prit le
nom. Il mourut en 975. F. gaznévides.
TEKKÉ-lLl, à peu près la Lycie et ]& Pamphylie;
cnil à rE., la Méditerranée au S., et les sandjakats
de Mentech et de Méis à l'O. : 150 k. sur 130 ; ch.-l.,
Satalieh. Lors de la dissolution de l'empire de Roum
(1294), ce pays forma un des petits Etats seldjouci-
aes de l'Asie- Mineure, et eut pour émir un certain
Tekké, qui lui laissa son nom.
TÊLAMON, filsd'Eaque, roi d'Egine, et frère de
Phocut et de Pelée. Avant tué d'un coup de disque
Talnô de ses frères, il fut banni par son père, après
avoir essa]^é en vain de se justifier. 11 se rendit à Sa-
lamine, ou le roi Gychrée lui donna sa fille Glaucé
rn mariage, et il régna sur l'Ile après la mort du
roi. Télamon prit part à la classe oe Calydon , à la
navigation des Argonautes, aida Hercule à prendre
Troie et envoya ses deux fils Aiax et Teucer au
Eié^e de Troie. Après le retour du siège, irrité de
▼oir revenir Teucer sans son frère Aiax. il le mau-
dit, et le prince alla chercher un asile dans Ttle de
Cypre (F. teucer). Pour se venger d'Ulysse, k qui
il attribuait la mort d'Ajax, Télamon attira par des
fanaux perfides la flotte de ce prince sur des écueOs
où elle se brisa. Outre Glaucé, Télamon avait épousé
Péri bée, dont il eut Ajax, et Hésione, princesse
troyenne qu'Hercule lui donna en récompense du
concours qu'il lui avait prêté, et qu'il rendit mère
de Teucer.
TELCHINES, génies ou hommes surnaturels que
les Grecs donnent comme métallurgistes, vétérinai-
res et sorciers, et quMls représentent comme des
êtres malfaisants. Ils habitèrent d'abord le Pélopo-
n&se, principalement Sicyone, d'où ils chassèrent
les Titans; puis l'île de Rhodes, qui prit d'eux le
nom de Telehinie^ et où ils fondèrent, ait-on , Linde,
Camire et Jalyse. LesTelchines participent en même
temps du diçu Vulcain, dont ils sont comme les mi-
nistres inférieurs, et du caractère d'une pqpulation
primitive, adonnée aux travaux des mines et de la
métallurgie. Ils ont quelques rapports avec les Cu-
retés, les Dactyles et les Cabires.
TÉLÉBOÏDES.TÉLÉBOËNS, nom primitifs desUes
Taph'es et de leurs habitants. F. taphies.
TÉLEGONE, fils d'Ulysse et de Circé, se mit, lors-
3u'il fut devenu grand, à la recherche de son père,
ébarqua dans 111e d'Itnaque, où pour vivre il se vit
dans la nécessité de piller , et, dans un combat qui
s'ensuivit, tua son père sans le connaître, accom-
plissant ainsi un oracle qui avait prédit au roi d'I-
thaque qu'il périrait de la main de son fils. 11 épousa,
dit-on, Pénélope, Lt devint père d'Italus, deauilea
Italiens prirent leur nom. On lui attribuait la louda-
tion de Préneste et de Tusculum.
TÉLÉMAQUE, fils d'Ulysse et de Pénélope, était
au berceau quand commença la guerre de Troie, la
20* année de l'absence d'Ulysse, il se mit à sa re-
cherche, guidé par Minerve, sous la figure de Men-
tor. Après avoir eu diverses aventures à Pylos, à
Sparte, à Phères, il reprit la route d'Ithaque, tua
les assassins apostés par les prétendants pour le faire
périr à son retour, trouva son père chez Eumèe,
l'aida dans son combat contre les prétendants et par-
tagea son triomphe. Un oracle ayant prédit à Ul}'sse
qu'il mourrait de la main de son fils, Télëmaque s'é-
loigna; malgré cette précaution, la prophétie fut ac-
complie, mais parTélégone. Télémaque épousa Circi
et en eut une fille, Roma, ou un fils, Rom us. On lui
attribuait la fondation de Clusium. — Fénelon a fait
du jeune Télémaque le héros d'un poème en prose,
où il a imité avec un rare bonheur la manière antique.
TÊLÈPHE, fils furtif d'Hercule et d'Augé, avait
été exposé à sa naissance. Il fut nourri (Mr une bi-
che et adopté par Teuthras, roi de Mysie, qui lui
donna sa fille. Ne c<^nnaissant pas sa mère, il lut sur
le point de la tuer. Lorsque les Grecs vinrent assié-
§er Troie, Télèphe conduisit les My siens au secours
e la ville, et se battit contre Achule dans les plai-
nes du Calque, mai? il y fut blessé dangereusement.
Cependant il fut guéri par le fer même de la lance
qui l'avait blessé, Ulysse ayant composé un emplâ-
tre avec la rouille de cette lance. En reconnaissance,
il rendit plusieurs services aux Grecs. Euripide, et
après lui plusieurs auteurs anciens et modernes, ont
mis sur la scène les malheurs de Télèphe.
TÊLÉPHOMTE. F. héropb et poltphonts.
TÊLËSILLE, Argienne, célèbre comme héroïne
et comme poète, sauva sa ville natale, attaquée pai
Cléomène, roi de Sparte, en faisant une sortie à la
tète des femmes armées, 514 av. J.-C. : Cléomène se
retira sans combattre. Une fête fut instituée en mé-
moire de cet événement et une statue fut élevée en
l'honneur de l'héroïne. Il ne reste de ses poésies
que peu de fragments qui se trouvent dans les Poe-
triarum fragmenta de Wolf, Hambourg, 1734, et
dans les recueils de Schneidevin et de Bergck.
TELESIO (Bernardin), philosophe, né en 1509^
Cosenza (Calabre), m. en 1588, tenta de secouei la
joug d'Aristote, en appela à la raison et à l'expé-
rience et fonda dans sa patrie une Académie pour ré-
générer la science; mais il imagina lui-même un
TEME
— 1849 —
TEMP
nouTeaa système qui n'a guère plus de fondement
que ceux qui l'avaient précédé. On a de lui : De rerum
natura juxta propria prineipia, Rome, 155& (en 2
livres) : dans cet ouvrage, il prétend faire revivre, en
la complétant, la doctrine de Parménide , qui ex-
pliquait tout par deux principes, la chaleur ou le
Soleil, et le froid ou la Terre.
TÊLESPHOftE (S.), pape de 127 à 139, Grec de
naissance, souffrit le martyre pendant le règne d'A*-
drien. On l'honore le 5 janv.
TÉLIGNY (Louis de), gendre de Coligny, était le
petit -fils d'un brave gentilhomme qui avait servi avec
distinction sous les ordres de l'amiral, et devint lui-
même un des principaux chefs du parti protestant : il
se faisait remarquer par sa douceur et ses qualités
autant que par son courage. Il fut enveloppé dans le
massacre de la St-Barthélemy(l 57 2). Voltaire raconte
sa mort d'une manière toucnante dans la Henriade.
TÉLINGA (Roy. de), anc. Ëtat de l'Inde, jadis
puissant, contenait les provinces des Circars du
Nord, de Halderabad, de Balaghat, de Kamate, et
étendit sa domination jusqu'à nie de Java. Il avait
pourcapit. Golcnnde. La langue telinga se parle en-
core entre Gandjam et Palikate et sur la côte d'Orissa.
TELL (le), du latin tellus, terre labourable, nom
donné en Algérie à la terre labourable du pays , à la
partie qui borde la Méditerranée, y compris l'Atlas,
par opposition au Sahara ou désert.
TELL (Guillaume), un des chefs de la révolution
suisse de 1307, était du canton d'Uri, et gendre de
Walter Purst. Ayant refusé de saluer le chapeau que
Gessier, gouverneur du pays pour le duc d'Autri-
che, avait fait élever sur 4a place publique d'AUorf,
il fut, dit-on. condamné à mourir, à moins qu'il
ne réussit à abattre avec une flèche une pomme pla-
cée sur la tète de son fils; il réussit, mais n'en fut
pas moins dédaré prisonnier d'État, et embarqué sur
te lac de Lucerne pour le château fort de Kussnacht,
où Gessier se rendait en même temps. Une violente
tempête s' étant élevée pendant la traversée, Tell fut
délie et mis au gouvernail; il parvint à sauver la
barque, mais lorsqu'il fut près du bord, il sauta à
terre, repoussa la barque avant que Gessier eût pu
en descendre ^ et courut s'embusquer dans un che-
min creux qui menait à Kussnacht. où il tua Gess-
ier d'un coup de flèche. L'histoire ae la pomme est
fort contestée. Guillaume Tell assista à la bataille de
Horgarten (1315), et mourut en 1354, à Burglen, re-
ceveur de l'église de ce bourg. Sa mémoire est vénérée
en Suisse. Guillaume Tell est le héros d'un roman
de Plorian , d'une tragédie de Lemierre , d'un drame
de Schiller, {et du plus bel opéra de Rossini.
TELLER (Abraham), théologien protestant, né
en 1734 à Leipsick, m. en 1804, professa la théolo-
gie à Helmstœdt, fut destitué en 1769 comme héré-
tique, et alla s'établir à Berlin, où il devint mem-
bre du consistoire, 1" pasteur de St- Pierre et mem-
bre de TAcadémie. On a de lui : Doctrine de la foi
àirétienne, 1764; Dictionnaire du Nouv. -Testament ^
1772; Morale pour tous les états^ 1787 ; la plus anr-
ctenne Thiodicée ou ExplicaXion des ^premiers cha-
pitres de la Genèse. 1802. U expliquait tout par des
allégories, tendait a supprimer le merveilleux et se
rapprochait fort du Déisme.
TELLEZ (Ëléonore). V, éléonobe.
TBLLBZ (Frère Gabriel). F. tirso de holina.
TELLINE, un des noms de la Yalteline. En 1798,
une des 3 républiques qui furent établies un instant
en Suisse pnt le nom de Bipuhiique Télliane,
TKLHESSE, aui. MéiSy v. de Lycie , au S. 0., avait
un port sur la Méditerranée , à l'emb. du fleuve Glau-
cus. C'est auj. le port de Macri,
TELO MARTIUS, Toulon, v. et port de la Gaule
(Narbonatse 2*), chez les Commoni, près du Cithar-
ristes portus (auj. rade de Toulon).
TÉICÊNUS, un des Hôraclides oui s'emparèrent du
Péloponèse vers 1190, eut pour lot le pays d'Argos.
TÉMÈS (la), riv. de Hongrie, sort des Karpathes,
coule à l'E., arrose le Banat Valaque, les comitats
de Krassova et de Temesvar , le Banat-Allemand et
le comitat de Torontal, reçoit le Sébès, le Bisztra,
la Béga, le Bogonicz, baigne Karansébès, Temesvar,
Pancsova, et tombe dans le Danube au-dessous de
cette ville, après un cours d'env. 450 kil.
TEMESVAR, Tibiscusfy. forte de Hongrie, ch.-l.
du comitat de Temesvar, sur la Témès et la Béga,
à 360 k. S. E. de Bude et à 110 kil. N. E. de Pèter-
varadin; 27000 hab. Ëvèchés grec et catholique;
résidence du général commandant la frontière du
Banat, cour de justice, collège, séminaire. Belle
cathédrale gothique, hôtel de ville, dit d«f liasciens,
écoles diverses. Soieries, drap, tabac, etc. Bâtie par
les anciens rois de Bulgarie, cette ville fut prise
en 1551 par les Turcs qui la gardèrent jusqu'en 1716.
Un traité de paix y fut conclu en 1662 entre l'Em-
pire et les Turcs. — Le comitat de T. , dans le cer-
cle au delà de la Theiss, entre ceux de Krassova,
Arad, Torontal, a 140 kil. sur 65. et 266000 bab.
(Madgyars, Basciens, Valaques, Allemands).
TEMESVAR (Banal de). F. banat.
TEMPE, c.-à-d. en grec Vallée. On désigne spé-
cialement par ce nom une belle vallée de la Thessa-
lie, située au N. E., entre l'Olympe au N. et l'Ossa
au S. , et arrosée par le Pénée. Sites pittoresques. Lee
anciens, surtout Virgile, ont vanté la beauté de la
vallée de Tempe.
TEMPIO, V. de l'Ile de Sardaigne (Sassari), cn.-t.
d'une prov. de son nom ; 8000 hab. Ëvèché. Bons vins.
TEMPLE (le). On connaît spécialement sous ce
nom le Temple de Jénualem et un monastère des
Templiers à Paris.
Le Temple de Jérusalem , bâti par Salomon avec
une magnificence extrême, se divisait en 4 parties :
le Parvis des Gentils, le Parvis des Juifs , le Parvis
des Prêtres , où les Lévites étaient seuls admis, le
Sarictuaire ou Saint des Saints, séparé du reste par
un voile immense, et dans lequel le grand prêtre
pouvait seul entrer une fois par an : ^est là qu'é-
tait renfermée VArche d^alliance. Détruit par Nabu-
chodonosor, le temple fut rebâti sous Cyrus, après
le retour de la captivité, par Zorobabel. Hérode le
Grand le reconstruisit tout à neuf 46 ans av. J.-C.
Il fut détruit par Titus en 70.
Le Temple à Paris (rue et faubourg du Temple)
était le chef d'ordre des Templiers en France : c'é--
tait un lieu d'asile. La partie la plus importante de
ce monastère, la Tour du Temple, fut construit»
en 1212 , et ne fut abattue qu'en 1811 : les Templiers
y avaient leurs archives ; eue"servait aussi de trésor
aux rois de France. C'est là que Louis XVI fut dé-
tenu du 11 août 1792 au 21 janvier 1793. L'hôtel
du grand prieur de France, construit au xvir s. par
Jacques de Souvré, et habité depuis par le célèbre
prieur de Vendôme (F. ce nom), qui en fit un lieu
de plaisir, fut restauré sous le 1" Empire pour ser-
vir de ministère des cultes, mais fut aflecté par les
Bourbons à un couvent de Bénédictines, qui l'ont
abandonné en 1848: il a été démoli en 1854. L'an-
cien emplacement au Temple est occupé auj. parti»
par un marché, partie par un magnifique square.
TEMPLE (W.), dit le Chevalier Temple, diplo-
mate, né à Londres en 1628, m. en 1698 ou en 1700,
entra à la Chambre des Communes en 1661, s'y
montra indépendant, acquit l'estime du duc d'Or-
mond et par suite celle de Clarendon , qui le chargea
de diverses missions, conclut l'alliance de 1665 en-
tre Charles II et l'évêqUe de Munster contre la Hol-
lande, ainsi que la Triple alliance formée en 1668
contre la France entre PAngleterre, les États-Géné-
raux et la Suède, eut grande part au traité d'Aix-la-
Chapelle (1668) et aux négociations de Nimègue
(1674-78), et fit ensuite partie du ministère, où il eut
à tenir tète à Shaftesbury. Las des affaires, il se re-
tira, en 1685, dans sa terre de Moor-Park. Temple
unissait au talent la loyauté, le patriotisme, et U
haine des abus. U a laissé des Mémoires fort insttuc*
TBNi
_ 181^.-.
TBIW'
MJ>| use IwtroéueHonf à VBisUim de VAngliterrt
et des Mflanget. Ses OEuvret ont été publiées en
17àO et 1814, 4 vol. in-S. Coortenay- a pulilié ses
LeUrex^ avec sa biographie, 1836.
TEMPLIERS ou cbbvauers db LJk if ilzcb du tem*
PLB, ordre religieux et militaire fondé en 1118 à
Jérusalem par Hugues des Payeas, Geoffroy de St-
Adbémar, et sept autres Croisés français, dans le
but de protéger les pèlerins et de défendre la Terre-
Sainte. Baudouin 11. roi de Jérusalem, leur donna
d*abord dans cette ville une maison située près d'une
églbe qui était jadis le Temple de Salomon; de là
Ibiir nom. Ils faisaient vœu de pauvreté, de chas-
teté, d'obéissance, et devaient vivre d'aumônes;
mais bientôt des donations considérables et les pro-
fits que leur procura la guerre incessante quMls
faisaient aux infidèles les rendirent fort ricbes.
Après la chute du royaume de Jérusalem (1187), ils
se retirèrent à St-Jean-d'Acre, et, après la prise de
cette dernière place par les Sarrasins (1291), à Li-
misso en Chypre; puis ils se répandirent par toute
TEurope, et y augmentèrent infiniment, avec leur
réputation de bravoure, leur puissance et leurs ri-
chesses: il y eut un moment où ils comptèrent jus-
qu'à 90(X) maisons de leur ordre. Les Templiers por-
taient l'habit blanc et une croix sur le manteau. Leur
chef avait le nom de graad maître; Tordre se divi-
sait en plusieurs langues ou nations, les possessions
territoriales en plusieurs provinces; celles-ci, à leur
tonr, se subdivisaient en grands prieurés, prieurés
el commanderies. La prospèrhé des Templiers ne
peuvait manquer de faire ombrage et d'exciter l'envie,
ils s'étaient d'ailleurs promptement corrompus ; leur
orgueil, leur impiété et les vices infâmes que quel-
oues-uns avaient rapportés de l'Orient fournissaient
des motifs suffisants pour les perdre. Philippe le
Bel saisit avec empressement l occasion de s'enri-
chir de leurs dépouilles. Le 13 ocL 1307, tous les
Templiers qui se trouvaient en France furent arrê-
tésà la fois; ils étaient accusés de renier J.-C. à leur
réception dans l'ordre, d'adoreruneidoiedunom de
Bapkomet et de s'adonner entre eux à d'abominables
impuretés. On extorqua par les promesses ou les
tortures quelques aveux, qui furent aussi tôt révoqués,
et un giand nombre d'entre eux périrent daas les
flammes à la suite d'un simulacre de procédure (F.
MOLAT); enfin, le pape Clément V, dominé par Phi-
lippe, supprima l'ordre en 1312, dans un consis-
tcare secret tenu pendant le concile de Vienne fen
Dauphiné). Leurs biens furent affectés aux Frères
hospitaliers de .St-Jcav de jéfosalem. On prétend
qu'il se conserva dans rombreun simulacre de VOr^
dn du Temple, qui ganda le même nom, mais qui,
réduit à des séances seorètes, dégénéra en une secte
mystique : les Francs-Maçons prétendent se ratta-
cher à cette «eete» Le crime dès Templiers est en-
core un problème : « ils -avouèrent dans les tortu-
res, dit Bossuet) maie ils nièrent dans les suppli-
ces. • On doit au P. Lejeune une HisU apologétique
der Templiers, 1789, et à Raynouard les M^muments
hiitoriques relatifi à la condamnaîion des Cheva-
liers du. Temple (1813), ainsi qu'une belle tragédie
dont les Tem^iert sont les héros. Maillard de Cham-
biire a publié leurs Staluis , 1841. M^ Michelet a
donné dans les DoatmenU inééUs de VHist, de
nranee le Procès des Templiers (2 vol. in-4, 1861).
TEMPS <le), dieu aUégorique. F. Saturne.
TEJMUDJIN F. onVGls K£A«.
TËNARB (Cap), au). Matapan, cap situé à l'ex*
tfémité S. 0. de la l.aconie, près d'une petite ville
de môme nom. Au pied de ce cap était une caverne
Ï)rQfoDde d'où sortaient des vapeurs méphitiques :
es gens du pays la regardaient comme rentrée des
Bnfers; de là, ches lee poètes, la synonymie de Té-
nare et d'Enfer.
TÊNASSEAIM^ v. de l'Inde Transgangétique, dans
laprov. de même nom (jadis capit. de la province),
sur le-Ténaseerhn, à.7()kiL Sv 0, de Mergui; est
auj. à p«u près en raine». La décadence' de ceMe
ville date de sa prise par l'empereur biroMn Aloob
pra. Elle appartenait auparavant aux Siamois. — La
prov. de T. , entre le roy. de Siam à l'E. et le golfe
de Bengale à 10., a pour ch.-l. Mergui. Elle appar-
tient aux Anglais depuis 18?6. Beaucoup d'éléptenti
et de rhinocéros: sol fertile (canne à sucrv^ rix.
hoHux fruits, bois de sandal); mines d*6tBia et 'de
hou'lle; huîtres à perle.
TEN-BOUCTOU. F. tobibodctou.
TENCE, ch.-l. de cant (Hte-Loire), svT'le li-
gnon; 5537 h. Dentelles noires et blanchesi
TENCIN (Pierre guéhii? de), cardinal, né* à Gre~
noble en 1680, m. en 1758, fut d'abord grand vicaire
de Sens et abbé de Véxelay, reçut en 1719 l'abjura*
tion de Law, avec lequel il resta lié et qui Tenn-
chit, fut choisi {)our conciaviste par le cardinal de
Rohan ou'il suivit à Rome (17*21), et demeura dans
cette ville comme chargé d'afi'aires de Franw. Griee
au crédit de sa sœur (qui suit), il obtint successtTe*
ment l'archevêché d'Eiabrun, le chapean de cardi-
nal (1739), et l'archevêché de Lyon (1740); pois il
fît partie du ministère Fleury. Pendant qu'il était ar^
chevêque d'Embrun, il e«t grande part à la con-
damnation de l'évèque de Senez, Soanen, partlsu
des Appelants, et eut à ce sujet à sontefiir-uoe lutte
contre les avocats, le parlement et les Jansénistes,
contre It'squels il lança plusieurs JfoadeiMnii:
TBN'CiN (Claudine Alexandiine Gi;iiRni de), feaame
remarquable par sa beauté, son esprit et sou ambi-
tion, sœur du préc. née à Grenoween \68l, m.
en 1749, fut d'abora religieuse à Mentilenry pvès
de Grenoble, puis chanoiAesse de Newille, quitu
la vie religieuse, après 5 ans de professieu, poor
venir à Paris, où elle se vit bientôt recherchée,
jouit d'un grand crédit auprès du duc d'Orléanset do
cardinal Dubois, s'enrichit en jouant sur leeactioDf
de Law, et mena une vie de plus en plus irrëgu-
lière : elle eut clandestinement un fils du cheva*
lier Destouehes-Ganon (c'est le célèbre d'Alembert,
qu'elle abandonna, et qu'elle voulut, ma» en vaiji,
reconnaître quand il fut devenu illustre); La Fras»
naye, un de ses amants, se tua chex elle. Appài
celte catastrophe, elle changea de vie. La. maisoD
de Mme de Tencin fut longtemps let rendee^voua
des savants et des beaux esprits; elle nommait i>U>>
samment cette réunion sa ménagerie, CeUc asme
a laissé plusieurs écrits^ Permises romans, onreoMf*
que le Comte deComminges et XeSUgt de CoIêûs
on y trouve un style élégant et beaucoup de éaese,
mais aussi de la recherche et de la prétention.
TENCTÈRES, r^ncCert. peuple de la (Sennene,
à l'O., ver^ le confluent au Rhin et delà Lippes Ils
avaient au N. les Jfo/ttact. au S. les Jforscs, mais
ils changeaient souvent de demeure. Unis aui Osi-
piens, ils voulurent envahir la Guule, mais ils -fu-
rent défaits par César en 66 av. J.-C. lia finimnt pu
être compris dans la ligue des Francs.
TENDIS, V. des Etats sardes, à 47 kiL H. Ri de
Nice ; 15(X) hab. Château fort qui protège le passage
du col de Tende. Titre d'un comté qui appartint«ux
Lascaris de Vintimille, et qui passa ensuite par raa>v
riage dans la maison de Savoie. — Le Col de Tende,
un des passages de la chaîne des Alpes nantîmes,
est situé à TO. du pointde ionotioaoe cette chntne
avec les Apennins, à une» hauteur de 1795*, eatre
Nice et Coni , à 9 kil. N. de Tendes 11 est défèiidnfAr
les forts de Tende étude Saorgio^
TENUE (René de> sa.vou, comte de) , fils>nalar«l
de Philippe II. duc de Savoie^ ne putréosair à se
faire léguimer,- vint se fixer en France anprfea de la
duchesse d'Angoulême, sasoaar, et y prit du service:
François I, son neveu^ Téleva auz-.premièfeedigBi-
tés. Il se distingua à llarignan (151ô>, et mnornt
des blessures qu'il avait reçues à Pavia<(lS:j5)* —
Claude de Savoie, comte de' Tende, son nls-(lS07-
66), fut pris à Parie, suivit' Lautree à Nà|iies, Alt
gouverneur' el aénéehai daProvenoe et repeuasa les
-»^
TÉiNf
— i86r —
TENN«
attaque» de Charles- Ouint contre cette province.
S'étsntmonfré, dansson gourernement, indalçentoa
plfltôe impartial dans ses rapports avec le^ Calvinistes,
il donna lieu aux soupçons des Catholiques , dont les
intriguas finirent par le faire révoquer 1566). — Ho-
norât de Savoie, comte de Villars et de Tende, frère
dtfprée. (I&09-80), défendit Hesdin contre Emma-
outt- Philibert de Savoie (1533) et fut pris dans cette
TïUe, se signala à la bataille de St-Quentin (1557)
iï il reçut une blessure, et se jeta dans Corbie qu'il
saova. Nonmié lieutenant générai de Languedoc
(1&60), il exerça contre les Calvinistes de telles ri-
gueurs qu'il fallut le révoquer: II n'en prit pas moins
part aax guerres reHgiensesqui suivirent, combattit
a S^De^i3 et à Moncontoor , et devint successive-
ment lieutenant général de Guyenne >( 1 570) I maré-
chal (1.571), amiral (1572).
TÊNÉDOS . appelée par les Turcs Bokhicha-Adassi,
ilede l'Archipel, en face de Tanc. Troade, prèeet au
S. 0. de l'entrée des Dardanelles: 9 kii. sur 5; env.
7080 hab.; ch.-l., Ténédos (sur la côte W. E.). Vir^
gile suppose que les Grecs, lorsqu'ils feignirent de
qakter Troie en laissant sur le rivage le cheval de
bois , allèrent se cacher dans cette lie. Cédée en
1376 aux Génois par Andronic Paléologue, elle leur
fut bientôt enlevée par les Vénitiens, ce qui donna
lieu à la guerre de Chiozza. Elle fut depuis conquise
par les Turcs, qui la possèdent encore.
TÊMfiRIFPË (Ile), Niranaj tle de l'Océan atlan-
tique, la plus grande des Canaries, entre 28^28" :J6^
lat: N. et 18--19- long. E.; 80 kil. sur 40; SOOOah.;
ch.-l. , Santa-Cniz. Hautes montagnes, parmi les-
quelles le fameux pic de TénénfTe, pic volcanique,
dont la cime s'élève à 3710", et qui a eu de fréquen-
tes éruptions (la dernière est de 1798). Climat char-
mant, sol d'une fertilité rare, végét-ition variée;
▼inslameax, rrvaux'deceuxde Madère et de Malvoi-
sie. Commerceactif, aux mains des Anglais. — Lesha-
bifagats primitifs sont les Guanches, dont ontrouve
emore de nombreuses momies-: l'Ile leur fut enlevée
au XVI* s. |>ar l'Espagnol Femandez de Lu^o, qui
les 'extermina. Elle appartient encore à l'Espagne.
TENEZ, Apollinis promontorium ^ cap de 1 Algé-
rie, à égale distance d'Alger et d'Oran, par 3G''34' iat.
N. et 0* 54* long. 0. — ViUe d'Algérie, dans la prov.
etàlMl kil. 0. d'Alger, au pied du cap de même
nom; avec un petit port sur la Méditerranée. On
dialtngne le Viev» Ténegj habité par les Arabes, et
comptant 886 hafo., et leiVouv. Tênex, construit par
lesFrançais f(Ur l'emplacement de l'anc. Cartenna et
d^à florissant : on y compte près de 60(X) hab. Com-
merce de céréales, exploitation du cuivre. Beaucoup
d'antiquités romaines. — Occupée par les Français
en 1843, érigée en commune en 185Î4.
TÉNIAH DE MOUZAIA. F. mouzma.
TÉNlËRS (David), le Vieux ^ peintre flamnnd, né
à Anvers en 1582, m. en 1649, lut d'abord élève de
Rvbens. puis alla à Rome, où il passa dix ans. s'y
attacha à Ebshermer, qui ne peignait que des figures
de p€»trte proportion, et devint son imitateur. On a
de cel artiste une foule de scènes villageoises, gro-
tesques et naïves, des intérieurs, des kermesses, des
réunions de buveurs, de fumeurs, de charlatans, etc.,
où il y a de la vérité et du charme. 11 fut père du cé-
lèbre Tédier!), qui Téclipsa; cependant ses tableaux
sont fort difficiles à distinguer de ceux de son fils.
TËNisRs (David), le Jeune ^ fils et élève du préc,
né à Anvers en 1610, m. en 1694. C'est un des ar-
tistes qui ont manié le pinceau avec la plus prodi-
gieuse'facilité : dans sa jeunesse, il imitait tous les
mahres de son temps avec tant d'habileté qu'on l'a
nommé le Protée de la pein4ure; mais, quoi<fue
apte à tout rendre , et bien que vivant au milieu des-
grands- et des princes (il fat gentilhomme de la
chambre de Léopold et e«t don Juan d'Autriche
pour éiève), il affectionna surtout le genre familier
OBi son père, et le porta jusqu'à la periisctioD. Il a;
fait un nomore inoroyaU^de tablMui de genre : il
•
avait une telle faerlîté que souvent il coBRnençait^et
finissait un tableau dans la môme journée ; amai
gagna-t-tl une gnnde fortune. Unepartie seulement
de son Œuvre a été recueillie dans le Tt^atrum pw-
toriurriy Anvers , 1658-84 , 245 pi. (en franc. , le Cfond
Cabinet de tableaux, 1755, in-fol.); il y a en outre
d'innombrables estampes gp>avées d'après lui par Le-
bas et autres. Parmi ceux de ses ouvrages que pos-
sède le Louvre, on remarque Vinfant prodigue , une
Tentation de S. Antoine, la Chasse au héron, le
Joueur de comemvse, le Fumeur, la Néce de village,
un Intérieur de cabaret.
TENISON (Thomas], prélat anglican, né en 163«i
m. en 1715, était cure à Londres pendant la peste de
1665, et montra un grand dévouement; il ne se dîa-
tingpia pas moins par sa charhé pendant l'hiver ri-
goureux de 1683. Il devint évèque de Lincoln en
1691, succéda en 1694 à Tillotson sur le siège de
Cantorbéry, et couronna Georges I. Outre des Ser^-
mons, on a de lui un Examen de la foi de Hobbet
(1670) et le Baconiana (1679), recueil précieux pour
l'histoire de Fr. Bacon.
TENNANT(Smithscn), chimiste, né enl 761, près
d'York, m. en 1815, professa la chimie à Cambridge.
On lui doit l'analyse de l'acide carbonique (1791), la-
découverte dero«mtum,de l'trtdtuin (1804), et plU'
sieurs autres recherches impo'-tanteS) consignées
dans les TYansactions philosophiques.
TENNEMANN' (W. Goitlieb), philosophe, né en
1761 à lirembach près d'Erfurth, m. en 1819, était
destiné aux études théologrques, mais les quitta
pour la philosophie. Il combattit d'abord Kant, mais
ensuite il se convertit aux idées de ce philosophe;
Il fut nommé en 1798, professeur extraordinaire de
philosophie" à l'Université d'Iéna, et devint en 1804,
à la mort de Tledemann, professeur ordinaire à sa
f)lace. Tenncmann s'est principalement occupé de
'histoire de la science ; son ouvrage capital est' sa
grande histoire de la philosophie, Leipsick, \19^
1819, 11 vol. in-8 (réimprimée par A. Wendt, 18î8>,
dont il a donné lui-même un aorégé sous le titre de
Manuel de Vhistoirede la philosophie. 1812 (traduit
par M. Cousin, I8'29 et 1839). On lui doit en outre:
Opinions des disciples de Socrate sur l'immortalité'
de Vâme; S^^stème de la pfviioiophie platonicienne,
1792-94, ainsi que des traductions des œuvres phi-
losophiques de Hume, de Locke, de Gérando. Tennev
mann est un historien exact; il est à regretter qu'il
juge tous les systèmes avec la mesure trop étroite
et trop exclusive du système de Rant.
TENNESSEE (la), rrv. des États-Unis, naît aux
montagnes de fer dans la Caroline du S., reçoit près'
de Knoxville le Holston et plus loin le Cfinch, sortis
de la Virginie : traverse 1 État qui prend son nom;
puis entre dans le Kentucky, où elle se jette dans
l'Ohio par la r. g., après un cours d'env. 1050 kil.
TENNESSEE (État de), un des États de l'Union amé-
caine.versle centre, entre le Kentucky au N., la Vir--
ginieauN. E., la Caroline du Nord à rE.,la Géorgie
au S. E., l'Alabama au S., le Mfssissipi à TO., a 750
k. del'O. àl'E. et 195 de largeur moyenne du N. au S.;
1 110000 hab., dont 276000 esclaves-, capit., Nash-
ville. Il est sillonné par les monts Cumberland, et'
arrosé par la Tennessee et le Mississipi. Climat sain,
tempéré, sol fertile en général (canne à sucre, coton,
tabac, mais, blé) ; beaucoup d*animaux, tant dômes-'
tiques que sauvages: on y trouvait surtout autrefbis"
de noxnureux bisons ; riches minesde cuivre. Au S. E.
vivent les Cherokees, peuplade in ligène jadis très-
nombreuse. Ruines de* monuments antiques (entre '
autres une pyramide de&l*de haut, prés de Férked-
Dear). — (^ pays fut donné en 1664 au comte de
Clarendon et à plusieurs autres propriétaires qui le
c Ionisèrent, malgré la résistance des Cherokees;
toutefois sa prospérité ne date guère que 'de 1T73.
Le Tennessee dépendit de la Caroline jnsqa*eBl790;
il en fut alors détaché, mais il ne fut admis dans
l'Union à titre d'Ëtat qu'en 1796. Il entra en t861
TERB
— 1852 -
TERE
dans la confédération des Ëtats séparatistes. La lé-
gislature de cet État se compose d'un Sénat de 25
membres, d*une chambre des représentants de 75
membres- tous élus pour 2 ans. Le pouvoir exécutif
est confié à un gouverneur, élu aussi pour 2 ans.
Tout citoyen blanc et libre est électeur et éligible.
TEPTMS ou TENEZ. F. TÉNBZ.
TKNNSTADT, petite ▼. des États prussiens (Saxe),
à 18 kil. N. £. de Langensalza; 3000 hab. Eaux sul-
furées, dê(^ouvertes en 1812. Pattie de J. A. Emesti.
TENOCHTITLAN, nom indifféne de Mexico.
TÉNOS, auj. Tinos, île de la mer Egée, une de>
Cyclades, entre Mycone et Andros, produisait de bon
▼in. Son ch.-l. se nommait aussi Ténos (auj. San-
Nicolo). L*tle actuelle a 22 000 hab. Elle fait partie
du nouveau roy. de Grèce (nome des Cyclades). Cette
lie pourvoit de cuisiniers la ville de Constantinople.
TEN-SlO-DAI-TSIIf, divinité japonaise, créa le
ciel, la terre et enfin le Japon, et régna sur ce pays
25 000 ans. C'est de lui que aescendent les dynas-
ties qui ont régné au Japon. Dans son célèbre temple
d'Icié, il n'a df'autre emblème qu'un miroir.
TENTYRA, v. de Tanc. Egypte. F. denderah.
TENTZEL fW. Ernest), littérateur allemand, né en
1659 à Amstadt, en Tburinge, m. en 1707, étudia à
Wittemberg, fut nommé en 1685 professeur au gym-
nase de Gotha, puis conservateur des médailles et
du musée de cette ville, conseiller de l'électeur et
historiographe de Saxe. Outre un savant ouvrage
sur les médailles de la Saxe, Saxonia numismaticaf
1705, Tentzel a le l*** publié une revue des ouvrages
de littérature, sous le titre d' Entretient entre de bons
amis sur îov tes sortes de lirr£S, Leipsick , 1 688-98. 11
a aussi beaucoup écrit dans les Acta eruditorum.
TÊOCALLIS, pyramides analogues à celles de l'E-
gypte, qu'on trouve sur divers points de l'Amérique,
surtout au Mexique. Les principales sont celles de
Valenque, d'Otumba, de Mitla, de Cholula, de Téo-
tihualcan. La base, élevée sur un plan carré, est en
pierres et quelquefois en briques revêtues d'un enduit
solide et poli. Le soubassement présente un ou plu-
sieurs escaliers fort larffes , par lesquels on arrive à une
plate-forme étendue; Te sommet est occupé par la de-
meure du Dieu, devant la porte de laquelle se faisaient
les sacrifices humains à la vue de toute la population.
TËOS, auj. Sedehidehik. v. et port de l' Asie-Mi-
neure, sur la céte S. E. ae la presqu'île de Clazo-
mène, était une des 12 cités de la Confédération io-
nienne. Patrie d'Anacréon et d'Apellicon.
TEOTIIIUALCAN, v. de Mexique (Mexico), à 36
kil. N. £ de Mexico; 5000 hab. Elle est élevée de
2052" au-dessus de la mer. A 2 kil. de la ville s'é-
lève une grande pyramide ou téocallij qui occupe
3600 mètres carr., et qu'entourent 300 plus petites.
TÊOTL, le dieu principal des Mexicains, leur
Grand Esprit, ne semble point avoir eu de temple.
TËPIC, V. du Mexique (Xalisco), à 200 kil. N. 0.
de Guadalaxara, est après Guadalaxara la plus im-
portante de l'Etat de Xalisco; 10000 hab.
TÉPLITZ, vge de Hongrie. F. tœplitz.
TEH (le), riv. d'Espagne (Barcelone), sort des Py-
rénées, coule au S., puis au N. E., et tombe dans
la Méditerranée à 32 kil. E. de Girone, après un
cours d'env. 180 kil. — Le maréchal de Noailles bat-
Ut les Espagnols sur la Ter en 1694. Napoléon en
1812 décréta l'organisation d'un dép. du Ter; mais
ee projet ne put être réalisé.
TERAMO, Interamna t'râpîutiorumf t. de l'Italie
mérid., ch.-l. de l'Abruzze Ultéiieure l'*, à 340 k.
N. de Naples; 10000 hab. Ëvéché, cour criminelle,
trib. civil. Lainages, tanneries, fabriques de crème
de tartre; grains. Importante sous les Romains; dé-
truite au XII* s., puis rebAtie. Patrie de Jacques de
Téramo, dit Palladino. F. ce nom.
TERBURG (Gérard), peintre de genre et de por-
traits, né en 1608 à ZwoU (Over-Yssel), m. en 1681,
reçut les premières leçons de son père, peintre
d'histoire distingué, qui avait visité Rome; alla se
perfectionner à Harlem, parcourut l'Allemagne, l'I-
talie, l'Espagne, l'Angleterre et la France, exerçant
partout son art avec succès, puis, s'ennuyant de
cette vie errante, retourna dans sa patrie, où il
épousa une de ses nièces, et devint bourgmestre de
Deventer. Se trouvant à Munster en 1646 pendant
les négociations pour la paix, il réunit en un grand
tableau les portraits de tous les plénipotentiaires
6cette curieuse tuile appartient auj. au comte Demi-
QofT). Terburg peignait le portrait avec une rare élé-
gance; dans ses scènes d'intérieur, il se plaît à re-
présenter des demeures opulentes; il excellait i
peindre les étofi'es, surtout le velours et le satin
blanc : sa couleur est pleine de vigueur et d'harmo-
nie; tous ses ouvrages se distinguent par le fini. Le
Louvre possède 4 tableaux de cet artiste.
TERCEIRE, une des Açores, au N. 0. de llle de
San-Miguel, par 38* 46' lat. N. et 29* 20' long. 0.,
a env. 120 k. de tour et 590 kil. carrés; 40000 hab.-,
ch.-l., Angra. Côtes d'accès difficile ; mer poisson-
neuse, tortues, huîtres; montBrazil, ancien cratère;
sol fertile. Commerce avec le Brésil. — L'amiral Sta-
Cruz battit Phil. Strozzi près de Terceire en 1S82.
Cette île fut pendant l'usurpation de don Miguel en
Portugal la résidence du gouvernement de la reine
Dona Maria (1829-1833). Don Pedro donna le titre
de due de Terceire au marquis de Yillaflor (1790-
1860), qui s'était mis à la tète de âte partisans à
Terceire, et qui, après avoir chassé don Miguel
du Portugal, avait rétabli dona Maria sur le trène.
TÊRÉDON ou DiRiDOTis, anc. Ville et port de la
Chaldée, non loin de Tembouchure de TEuphrate
et près de la v. actuelle de Bassorah.
TÉRÉE, Tereus, roi de Thrace, époux de Progné,
et beau-frère de Philomèle , qu'il o utragea cruellement
(F. philomèle). Après son crime, il fut changé en
Huppe , oiseau de proie oui poursuit sans cesse Pio-
gné (rhirondelle) et Philomèle (le rossignol).
TÉREK, riv. de la Russie caucasienne, descend
du mont Kasbek en Circassie. court au N. O., arrose
la Grande-Kabardah, tourne à l'E. , passé à Mozdok,
limite les gouvts de Géorgie, du Caucase et le Da-
ghestan, puis arrive à Kisli:ir, où il se divise, et
tombe par plusieurs bouches dans la mer Caspiennet
après un cours d'env. 500 kil.
TÊRENCE, P. Terentius A fer, poète comique la-
tin, né probablement à Carthagevers 200 av. J.-G.,
fut esclave du sénateur Terentius Lucanus, gui Taf*
franchit et lui fit donner une bonne éducation, et
dont le poète prit le nom par reconnaissance. Il fit
représenter plusieurs comédies qui réussirent, et
s'acquit par son talent l'amitié de Scipion Ëmilien et
de Lélius, qui même, dit-on, eurent part à la com-
position de quelques-unes de ses pièces. Il voyagea en
Grèce et en Asie pour étudier la littérature des Grecs,
et revint de ce voyage avec des traductions ou imita-
tions de 108 pièces de Ménandre, mais il les perdit
toutes dans un naufrage: peu de temps après il en
mourutde chagrin, n'ayantencoreque3Sans.On place
sa mort à l'an 159 av. J.-C. On a de Térence six comé-
dies : VAndrienne^VUécyre ou la BeUe-Mère, VBiau-
tontimorumenos ou le Bourreau de soi-même t le
Phormion, V Eunuque, les Adelphes : la plupart sont
imitées de Ménandre. Le stvle en est élégant et pur,
la composition régulière, le ton parfait, les senti-
ments élevés : on connaît ce beau vers qui souleva
les applaudissements de tout l'amphithéâtre:
Bomo 9um : fumant nil a me alienum ftuio;
mais souvent l'intrigue en est presque nulle, et on
y trouve rarement ce mouvement, celte gaieté, qui
constituent le vis comica : aussi César ne voyait-il en
lui qu'un Demt-Jfénandre.Cependant Molière a tiré les
Fourberies de Scajnn du Phormion et V École des
maris des Adelphes ; Baron a imité VAndrienne, Los
principales éditions de Térence sont celles de Venise,
1471 ; des Juntes, Florence, 1505; des Aides, Yen.,
1507 ; de Rob. Etienne, Pacis, 1541 ; Tédit. Adusun
T£RM
— 1853 —
TERR
Delphini, Paris, 1675; celles de Bentley, Cambridge,
1726 ; de Bothe. Berlin, I816:de Westernovius, Zeune
et Bruns, Halle, 1801; de Perlet, Leipsick, 1821; de
N. E. Lemaire (dans les Classiquet latins y 1828,
3 vol. in-8). Térence a été commenté par Donat;
il a été trad. en prose par Lancelot, Nicole et Le-
maistre de Sacy,- de Port- Royal, 1647; par Mme
Dacier, 1688; par Lemonnier, 1771 (réimpr. dans le
Théâtre des latins^ 1820); par Amar, dans la coU
lect. Panckoucke; par A. Magin, dans la collect. Ni-
sard; par Collet, 1845; par Talbot, dans la collect.
Charpentier, 1860; par Bétolaud, 1864. lia été mis
en vers par H. G. Duchesne, 1806, par P. Bergeron
(de Bruxelles) , 1834 , par Taunay , 18ô8, et par le mar-
quis de Belloy, Paris, 1862 : cette dernière traduc-
tion a été couronnée par l'Académie française.
TERENTIA, dame romaine, épousa successive-
ment Cicéron, qui en eut TuUia, et qui la répudia
{)our cause de dissipation, puis rhistorien Salluste,
'orateur Messctla Corrinus, et enfin le sénateur Yi-
bius Rufus, qui fut consul sous Tibère; elle mourut
dans un grand ftge, à 103 ans, dit-on, ou môme à
117 ans. C'était une femme impérieuse et résolue :
elle eut beaucoup d'ascendant sur son premier
mari, qu'elle détermina à sévir contre les complices
de Catilina, mais elle ne le suivit pas dans Texil;
ce furent les dilapidations et les désordres auxquels
elle se livra pendant l'absence de Cicéron qui le dé-
terminèrent à la répudier. — Une autre Terentia,
femme de Mécène, plusieurs fois mentionnée par
Sénèque {Lettre 114*, Provtd., ch. iu), était fa-
meuse par sa beauté, mais aussi par sa coquetterie;
Mécène la répudia et la reprit plusieurs fois.
TERENTIANUS BfAURUS, versificateur latin, qui
vivait probablement au commencement du ii* s.,
sous Néron et Trajan, n'est connu que par un poème
didactique intitulé De litteris, sytlabtSj pedthus et
metriSf publié pour la 1'* fois par G. Merula à Milan,
1497 ; inséré dans les Grammatid {attmdePutschius
et dans le Corjmspœtarumde Maittaire, et publié sé-
parément par Van Lennep, Utrecht, 1825. Il y traite
de chaque mètre dans ce mètre même, réunissant
ainsi l'exemple et le précepte; il manie un sujet
si aride avec un art qui ne manque pas d'élégance.
TERENTILLUS (C.) àrsa^ tribun au peuple, pro-
posa en 461 av. J.-C. une loi pour réclamer la rédac-
tion d'un code écrit qui pût être connu des plébéiens
comme des praticiens, et la nomination ae magis-
trats pour le rédiger. Cette proposition fut adoptée
après une vive et longue opposition du sénat, et trois
commissaires furent envoyés en Grèce pour y re-
cueillir les meilleures lois, que dix magistrats, sous
le nom de DécemvirSy mirent ensuite en ordre et
soumirent à l'approbation des comices, 450.
TERENTIUS. K. TiRBNCB, varro, etc.
TERGESTE, anc. ville distrie, est auj. Trieste.
TERGLOn (le Mont), le point culminant des Alpes
Juliennes, se trouve aans les États autrichiens (Lay-
bach),à 20 kil. S. de Villach; 3398".
TERGOVIST, V. de Valachie, ch.-l. de district, à
80 kil. N. 0. de Boukharest ; 6000 hab. Résidence
des voivodes de Valachie jusqu'en 1698.
TERME, Terminus f dieu latin, protecteur des li-
mites, était représenté par un bloc équarri surmonté
d'un cou et d*une tète, quelquefois avec des bras:
La dieu Terme était surtout vénéré à la campagne,
où ses images servaient de bornes; sa fête, dite les
Terminales f se célébrait chaque année dans les
ohamps, le 21 ou le 23 février.— Lors de la dédicace
du Capitole sous Tarquin le Superbe, on voulut,
pour inaugurer la statue de Jupiter, déplacer celles
des autres dieux qui se trouvaient déjà dans le tem-
ple; toutes se laissèrent enlever, sauf celles du dieu
terme et de la Jeunesse : ce qui signihait, suivant
les augures, que jamais les frontières de Rome ne
reculeraient et que sa jeunesse serait éternelle.
TERMINI, ThenMB Himerenseï, v. et port de Sicile
(Palerme), à 35 kil. S. E.de Palerme, près de l'emb.
du Fiume di Termini; 18000 hab. Cnftteau fort, ca-
thédrale, coJéçe, école de navigation. Pèche active
de thon et sardines. Commerce de fruits, blé, sumac,
amandes, cantharides, etc. Eaux thermales. Aux en-
virons, sur le mont Calogero, ruines d'Himère,
TERMONDE, v. de Belgique. F. dbndbrhondb.
TERNATE, une des Moluques, à l'O. de Gilolo,
8ar 125- long. E., 0» 18*lat. N.. a 18 kil. sur9 ; ch.-l.,
laleya. Volcan en activité: sol fertile; or en poudre.
Les habitants sont des Malais musulmans. Llle est
soumise à un sultan, oui lui-même est vassal des
Hollandais : ceux-ci ont tait de Temate le ch.-l. d'une
de leurs plus importantes résidences.
TERNAUX (Giiill. Louis), célèbre industriel, né à
Sedan en 1765. m. en 1833. Il perfectionna surtout
le tissage des laines et la fabrication des draps, et
fonda dans plusieurs villes, notamment à Sedan et à
Louviers, des établissements qui jouirent longtemps
d'une grande prospérité. Après avoir fait une fortune
immense, il la vit tout à coup compromise en 1823
par une loi qui imposait les matières premières ve-
nant de l'étranger. On doit à Ternaux l'introduction
en France des chèvres du Thibet, la fabrication des
beaux cachemires dits Ternaux , qui rivalisent avec
ceux de l'Inde, et l'établissement de silos pour la
conservation des grains. Député de Paris en 1818 et
1827, il professa des idées sagement libérales — Son
neveu, M. Mortimer Ternaux, né en 1808, député des
Ardennes sous Louis- Philippe, membre de l'Assem-
blée nationale en 1848, s est fait connaître par de
bons écrits, notamment par une Hist, de la Terreut
(1862). — Un autre neveu, Temaux-Compans, anc.
secrétaire d'ambassade, a fait d'intéressantes recher^
ches sur l'histoire et les progrès de la géographie.
TERNI, Interamna, v. de l'Italie centrale (Spolète),
dans une ile de la Néra, à 25 kil. S. 0. de Spolète;
9000 hab. Environs fertiles. A 3 kil. E. de la ville se
trouve la belle cataracte délia Marmara^ formée par
le Vélino, qui se précipite d'une hauteur de 165*.
dans la Néra. En 1799, le général L. Lemoine dé-
fit les Napolitains à Terai.
TERNOVA, ville de Turquie. F. tirnava.
TÉROUANNE, ville de France. F. trérouannb.
TERPANDRE, musicien et poète grec, de Lesbos,
florissait vers 676 av. J.-G. Il ajouta trois cordes à
la lyre, qui jusque là n'en avait eu que quatre,,
introduisit dans la poésie de nouveaux rhythmes,
et inventa la scoliCf espèce de chanson fort courte
qu'on chantait à table. Il fut plusieurs fois vainqueur
aux Jeux olympiques et réussit, dit-on, à apaiser
par ses chants une sédition à Sparte.
TERPSICHORE, une des neuf Muses, présidait à
la danse, ainsi que l'indique son nom (de terpo,
charmer, etc/iorot, danse; qui charme parla danse).
On la représente couronnée de guirlandes de fleurs
et tenant une lyre à la main.
TERRAQNE, Anxur^ TarracinaeX Terraeina chez
les anciens, v. de l'Etat ecclésiastique (Frosinone),
sur la merTyrrhénienne, à l'extrémité S. E. des ma-
rais Pontins, à 80 k. S. E. de Rome ; 5000 h. Ëvèché.
Belle cathédrale, qui est un anc. temple d'Apollon,
Salais épiscopal, belle place. Pèche active. Terracine
onne son nom à un canal qui continue le canal Pie
à travers les marais Pontins, le long de la voie Ap-
pienne, jusqu'au port de Terracine. — Cette ville fut
Dàtie par les Volsques , et prise par les Romains en 406
av. J.-C. Les flottes romaines y stationnaient quand
le mauvais temps les chassait de Misène. Prise par
les Français en 1798; embellie par le pape Pie VI.
TERRANOVA, v. d'Italie (Calabre Ult. l-* , à 22 k.
N. 0. de Gérace (c'éUit avant le tremblement de
terre de 1783 une des plus belles villes de la Cala-
bre: elle n'a plus auj. que 500 hab ). — V. de Sicile
(CalatanisetU)t ch.-l. de district, sur une belle rade,
à 55 k. S. 0. de Catane; 10 000 hab. Château ,
grand commerce de froment, léffumes, fruits, soufre,
soude. Elle fut fondée à la fin du xm* s. par Frédé-
ric d'Aragon.— Y. deSàrdaigne, appelée aussi Civita,
TERR
— .1854 —
JIBRT
jadis Otbia, à 36 UL E.de Tempio; 3000 h. Réinrâ à
▲mpurias, elle fonneTévêchéoe Civiu-et-Arapurias.
TERRASSON, ch.-l. de c. (Dordogne), sur la Ve-
lère,à 32 k. N. de Sarlat; 3234 b. Truffes, houille.
TERRASSON (l'ablié Jean)^ écrivain, né à Lyon en
1670, m. en 1750, fut nommé en 1721 professeur de
philosophie grecque et latine au Collège de France
0t devint membre de l'Académie Française en 1732.
n écrivit en faveur du système de Law. qui Tavait
enrichi, mais qui le ruina bientôt. Il a laissé, entre
autres ouvrages, Séthos, Histoire tirée des monu-
ments anecdotes de l'anc. Egypte (1731), espèce de
roman politique et moral, qui offre peu d'intérêt.
Dans la dispute sur la prééminence aes anciens et
des modernes, il prit parti pour ces derniers. — Ses
deux frères, André et Gaspard (1668-1723 et 1680-
1752), eurent tous deux de la réputation comme pré-
dicateurs, surtout le second. — Mathieu et Antoine,
ses cousins, se di&tinguèrentau barreau. On doit à An-
toine,professeur dedroit canon auCoUége de France,
une Histoire de la jurisprudence romaine (1750).
TERRA Y (labbé Jos. Marie), contrôleur général
des finances, né en 1715, à Boen dans le Forez, m.
en 1778, fut d abord conseiller-clerc au parlement,
et mérita quelque temps la considération publique
par une vie calme et lal)orieuse; mais, ayant hérité
aun oncle riche, il changea de mœurs et donna
l'exemple Je tous les scandales. Il plut à Mme de
Pompadour en improuvant ses collègues du parle-
ment, qui tous, excepté lui, avaient donné leur dé-
mission U75ô), et en travaillant à la ruine des Jé-
suites; prit part à l'arrêt du Conseil de 1764 qui, en
autorisant 1 exportation des grains, favorisait une
compagnie de financiers avides, et parvint en 1769
à se faire nommer contrôleur général des finances.
Ennemi des dettes publiques, il débuta par des me-
sures qui n'étaient que des banqueroutes déguisées;
il porta le dernier coup à la Compagnie des Indes, fît
paraître une foule d'édiis fiscaux, créa des impôts
de tout genre, organisa presque ouvertement pour
le compte du roi et le sien le monopole des grains
(1770), et affecta de braver la misère publique par
son luxe et ses sarcasmes. Louis XY le fit intendant
général des bAtiments et directeur des beaux arts,
tout en lui conservant son portefeuille; il fallût l'a-
vénement de Louis XVI pour renverser cet indigne
ministre (1774). Sous le titre de Mémoires de Terray^
Coquereau a rédigé un pamphlet lort hostile à ce
ministre, Londres, 1776.
TERRE (la), 7e/hv(, déesse païenne, la même se-
lon quelques auteurs que Cybèle, était femme d'Ura-
nus et mère de TOcéan, des Titans, des Géants, des
Cyclopes, de Rhéa,Thémis,Téthys, Mnémosyne.
TERRE DE BAR! , DE LABOUR, D'OTRANTE,
provinces de l'Italie mérid. V. bari. labour, etc.
TERRE DE FEU. DES PAPOUS. V, FEU, PAPOUASIE.
TERRE-FERME. On a donné spécialement ce nom
à la partie septentrionale de l'Améiique du Sud, ou
seulement aux prov. de Panama, de Yeragua et de
Darien, les premières où Christophe Colomb ait
abordé sur le continent du Nouveau-Monde (1498) :
on les nommait ainsi par opposition aux îles , précé-
demment découvertes par Colomb.
TER RE-NEUVE, en anglais Aetr/[ot(ndkind, grande
tle de l'Amérique anglaise, comprise dans la Nouv.-
Bretegne, par 47«-52« lat. N,, 55«-62* long. 0., près
du Labrador; 600 kil. du N. au S. E. sur 275; env.
200000 h. (Anglais, Français, Anglo-Américains et
indigènes): capitale, St-John. Côtes dangereuses,
beaucoup de baies. Climat variable, trés-froid pour
aalaiiiuae; brumes, végétation chétive, six mois de
oeige; aurores boréales. A i'E, et au S. E. de l'Ile
• étend le fiancdfi Terre-Neuve, qui a plus de 1000 k.
de long sur 300 env. de large. Sur les côtes de l'ile
et sur le bano voisin se trouvent d'immenses quanti-
tés de morues. On y fait une pêche très-tmnortame
de ce poisson, qui emploie environ 3000 bâtiments
|»a£.aa. Terre-Neuve produit .une belle et forte nce
de obiens à poiUioyeaiy lenarqaaUef^fitr ^cur
grande taille, leur forée et leur habileté à iia^r. —
Otfe tie donne son nom au gouvernement angtais-de
Terre-Neuve, lequel comprend encore le Labrador,
le Maine-Oriental et l'Ile d'Anticceti. Découverte es
1491 psr Sébastien Cabot, ou même, selon quelques-
uns, dès 1464. par Cortereal, Hle de Terre-Neuve
fut visitée en 1525 par J. Veraz^ani qui en p^'^t pos-
session au nom de la France; mais celle ci tuutefois
n'y forma d'établissement qu*en 1604. Le traite dX-
trecht la donna aux Anglais; mais par les trattés de
Pans (176;{) et de Versailles (1783), la France s'y
est fait garantir le droit dépêche; les établissemeats
français sont sur le grand oanc, au N. et à l'O.
TERRE-SAINTE. V, Palestine et jvdëe.
TERREUR (Régime de la), régime odieui qui pesa
sur la France depuis le 31 mai 179:i, iour où la
Montagne triompha des Giromlins dans la Conven-
tion, jusau'au 9 thermidor (27 juillet 17M), joerde
la chute ue Robespierre, qui fut provoquée parTal-
lien. Cette époque funeste, pendant laquel.e domi-
naient, au nom de la Montaune, Robespierre et le
Comité de Salut public, a été marquée par Pét bas-
sement du Gourernement révolutionnaire (i9rerrdé-
miaire an ii) , la loi des Suspects (27 germinal) , l'éta-
blissement du culte de V Être-suprême et de ia Raison
(18 flor<^al). La France fut couverte d'échafauds; au
nombre des principales victimes on compte la reine
Marie-Antoinette et la s^ur de L^uis XVI, Mme ÎAi-
salieth, le duc d'Orléans (Phil.-Égilité), 21 gîoa-
dins, entre autres Brissot, Vergniaud. Gensonn6. et
bientôt après, Danton, Camille Desmoalins, Cnattcr,
Bailly, Lavoisier, André Chénier, Mme Roland. 1. Ro-
bespierre, TALLiEn, etc. On doit à M. MonrmerTcr-
uaux une Histoire de la Terrrur , 1 862.
On a quelquefois appelé Terreur blanche la san-
glante réaction royaliste de 1615.
TERRITOIRE, nom donné dans divers fi&tsMe
l'Amérique aux nouvelles provinces acquises parces-
sion, achat ou conquête, et qui ne sont nas encore
'organisées en États : telles sont, aux Etats- Tnis
rUiah, le Nébraska, TArizona, le Colorado, le Oa-
kotah, la Sierra^Nevada. Les territoires sont aami-
nistrés par le goavernefment central.
TERRITOIRE INDIEN, vasto région dépendant des
Etats-Unis de rAraérique du Nonl , et destinée à
servir de refuse aux tribus indiennes expulsées des
£uts. Il est situé à VO. des Ëiats d'Iowa , de Mis-
souri et d'Arkansas et au N. du Texas, et est arrosé
par TArkansas et la Rivière Plate. Les tribus qui
occupent ce pays se gouvernent librement. Quel-
ques-unes, comme les Chcrokees et Ips Cfaikkassaws,
s'adonnent à l'agriculture et à Tindustrie et OLt
mGme un gonvt représentatif avec des lois écrites.
TERRI, montagne du canton de Berne, au S. £.
de Porentruy; c'est du nom altéré de cette mon-
tagne qu'on a formé celui de Mont- Terrible, donné
sous la République française à un dëp. nouveau.
TERRORISTES , partisans de la Terreur. T. ce mot.
TERTULE, !•' comte d'Anjou. V ANJOU.
TBRTULLIEN, T. St^ytimius Fhrens TertuUiû'
nus, docteur de l'Église, né vers 160 à Cartnape.
m. en 245, était d'abord païen; il se convertit à la
vue de la patience héroïque des martyrs, défendit sa
nouvelle foi avec une éloquence admirable dans son
Apologétique, et donna l'exemple de tontes les ver-
tus. Il fit vers 204 un voyage à Rome : la vo'e des jeux
barbares qu'y faisait célébrer Septime-Sév&re lui
inspira son beau traité Contre les spectacles^ mais il
déplut au clergé de cette ville par son rigorisme ex-
cessif. De retour en Afrique, il embrassa le Montt-
nisme, et n'y renonça que pour fonder lui-méin6
une secte nouvelle : bravant les censures deFËgliCi
il portait le pallimn ou manteau des rhiloKopbas*
Le style de Tertullien est souvent dur, barbare, hé-
rissé de locutions africaines, mais il est plein d'é-
clat, de feu et d'énergie: on l'a nommé le Bossue!
de l'Afrique. Onire V Apologétique Bi le Tinittcontr$
nssss
— 1«65 —
tUar
bf jpMlMkf (Oaade lui un. giand «ombre d'écrits :
ConttTê Uf Jutfs, Proseriptiont cwUtreles hérétiques,
Pe VAme , Cinq Livres contre Mareion : bien que
composés depuis sa chute, ces livres sont précieux
pour l'étude 06 la théologie ;iDcieniie. Les meilleures
éditions de ses OEuvres complèles sont celles de Ri-
g&ult, Paris, 1628; de Venise, 1746, in-fol. Elles
ont été réimprimées dans la collect. Migne. V Apo-
logétique a été traduit plusieurs fois : par Giry , 1636 ;
Va&souli, 1715; de Gourcy, 1780; Meunier, 1822;
Péricaud, 1823 ; Allard , 1827 ; les Prescriptions
contre ks hérétiquesy par le P. Bouhours, 1729, et
par CoUombet, 1845; les Traités sur V Ornement des
femmes f les Spectacles ^ le Baptême ^ par Chaubert,
1733. On trouve dans la collect. Nisani ses OEuvres
choisies, avec une trad. franc., ]g45.
TÊRUEL, Turbula, v. d'Espagne (Aragon), ch.-l.
de la prov. de son nom, sur le Guadalaviar, à 160 k.
de Saragosse et 220 de Madrid; 8000 hab. Ëvêché.
Restes d'un aqueduc romain. Reprise sur les Maures
par Alphonse II (1171); prise et pillée par Pierre le
Cruel (1365). — La prov. de Téruel, entre celles de
Huesca au N., de Saragosse au N. 0., de Valence
à ro., et la Catalogne à l'E., a 21)0 000 hab. Elle est
traversée par la Sierra de Albaracia, et arrosée par
le Guadalaviar et le Guadalupe.
TESCATLlBOr.HTLI, dieu mexicain, le plus grand
de tous après Téoil, présidait à la punition des cri-
mes; trois fois par an on lui immolait des victimes
humaines. Sa statue, d'un granit luisant et ()oli, le
représentait avec un gros lingot d'or sur la poitrine,
des chaînes d'or aux bras, quatre flèches dans la
main droite, un miroir d'or à la main gauche.
TESCUEN, V. des Êiats autrichiens (Silésie au<
Iricb.), ch.-l. de cercle, à 29 kil. S. E. de Mœhrisch-
Ostrau; 7000 h. Établissements catholiques et luthé-
riens, écoles. Cuirs, draps, toiles armes. Teschen
était jadis le ch.-l. d'un des duchés de la Silésie. Il
fut signé dans cette ville en 1779, entre Marie-Thé-
rèse et Frédéric II, un traité qui mit fin à la guerre
de la succession de Bavière en reconnaissant les
droits de la branche palatine. — Le cercle de Tes-
chen^ entre la Prusse au N.,la Galicieà l'E., la Hon-
grieau S., et la Moravie à l'O. ,a24 14 heci. et^OOOOOh.
Il est arrosé par l'Oder et ses affluents.
TÊSIN ou TESSIN. F. TESSIN.
TESbÊ (René DB froulai, comte de), né en 1650,
m. en 1725, était un protégé de Louvois, qui s'éleva
rapidement aux plus hauts grades. 11 servit en Ita-
lie sous Catinat, débloqua l'ignerol, battit Traut-
mansdorf entre Casiiglione et Manioue, 1703, puis
les Portugais & fiadajoz., mais assiégea inutilement
Barcelone, 1704; il fit lever en 1 707 le siège de Tou-
lon. Il avait reçu dès 1703 le bâton de maréchal. Il
fut depuis ambassadeur à Rome, à Madrid, et se re-
tira dans sa vieillesse chez les Camaldules. II a laissé
des Jf(^motr», publ. parGrimoard, 1806.
TESSÈRB, espèce de tablette dont les anciens se
servaient pour divers usages. F. ce mot dans notre
Dict, univ. des Sciences.
TESSIER (H. Alex.), agronome, né en 1740, mort
en 1837 , professeur d'agriculture et de commerce aux
Écoles centrales, puis inspecteur des bergeries, a
publié un grand nombre d^écrits utiles {Des maUi-
dies des grains; Des maladies des bestiaux ^ etc.) ,
a fourni une foule d'articles kV Encyclopédie métho-
diauej au Dictionnaire des Sciences naturelles, et a
rédigé les Annales de VAgriculturCy de 1798 & 1817.
Il était de l'Académie des sciences depuis 1782.
TESSIN, ricinuf en latin, Ticino en italien, riv.
qui naît en Suisse, au mont St-Gothard, coule au
S., traverse le lac Majeur, et s'unit au Pô à 5 k. au-
dessous de Pavie (Ticinum), après un cours de 160
kil. (non compris le lac Majeur). Anuibal battit sur
ses bords le consul P. Scipion en 218 av. J.-C.
Tsssm (Canton du), le 18* cant. de la Confédéra-
tion suisse, borné à l'O. et au S. 0. par les prov. de
Kovare et de Corne , au S. et au S. £. par la Lombardie,
«tt N« par les cant. du yalais«t d'Uri ^ et au Nj JB. prnles
Grisons, a 95 kil. sur 56 et 1 20000 hab. (presque tous
Italiens et catholiques) ; ch.-l., Lugano. Le gouver-
nement siège tour à tour à Lugano, à Locarno et à
Beliinzona. Ce canton est sillonné au N. par les Al-
pes helvétiques et arrosé par le fleuve qui lui donne
son nom ; il renferme le lac de Lugano ettpartie .da
lac Majeur Marbre, cristal, grenats, pierre ollaire,
bois de construction; superbes pAturages, beaucoup
de châtaignes ; au S. , plantes du midi ; vallées très-
fertiles. — Ce pays, situé au S. des Alpes, appartint
longtemps à ritalie: il fut conquis par les cantons
suisses en 1512. Sujet de la confédération jusqu'en
1798, il fut alors déclaré indépendant et forma les
cantons de Beliinzona et de Lugano, qui, en 1803,
furent réunis sous le nom de canton du Tessin : un
Grand -^'onseil élu par les districts exerce le pouvoir
législatif et nomme 9 membres pour exercer le pou-
voir exécutif. La forme du gouvernement est une
république représentative : la démocratie et l'aristo-
cratie s'y disputent la supériorité : aussi des troubles
graves ont-ils éclaté dans ce canton en 1839 et 1841.
TESSIN (Ch. Gustave, comte de), né à Stockholm
en 1695, était fils d'un grand maréchal de la cour,
connu aussi comme habile archit^^xte. Il se montra
zélé champion du parti des Chapeaux , présida l'as-
semblée de la noblesse à la diète de 1738, conseilla
l'alliance française, alla lui-même conclure un traité
à Versailles (1742), et finit par être président de la
chancellerie et gouverneur du prince royal (depuis
Gustave III). Cependant, las d'avoir à lutter contre
les partis, il quitta les aflaires pour aller vivre dans
sa terre d'Akeroe (1761). Il Y mourut en 1770.
TESSY, ch.-L de c. (Mancne), sur la Vire, à 181.
S. de Saint-Lé; 1613 hab.
TEST (Serment du), c.-à-d. Pierre de touehe, ser-
ment auquel un bill de 1673 assujétis^ait tous les
fonctionnaires et officiers anglais : ils devaient dé-
clarer par écrit qu'ils ne croyaient point à la trans^
siibstanliation. L'acte du test avait pour but de com-
battre les dispositions de Charles H favorables aux
Catholiques, de reconnaître les Catholiques cachés
et de les éloigner des afTaires; il fut l'ouvrage des
ennemis du duc d'York (depuis Jacques II) . notam-
ment de Shaftesbury. Un cie ses premiers effets fut
en eiïet de contraindre le duc d'York à se démettre
de sa charge de grand amiral. En 1678, on ajouta
à la formule du Test la réprobation du culte de la
Vierge et des saints comme étant une idolâtrie. On
introduisit en Ecosse en 1682 un 3* Serment du Test
qui exigeait une ferme adhésion au Protestantisme,
et la renonciation au Covenant. Charles II et, après
lui , son frère Jacques II accordèrent à leurs parti-
sans de nombreuses dispenses du serment; ces dis-
penses, combattues par le parlement, contribuèrent
fortement à la révolution de 1688 qui renversa les
Stuarts. Le serment du Testn'di été aboli qu'en 1828.
TESTAMENT (VlEtX etNOUVBAU). V. BIBLB.
TESTAMENTS POUTiQUES. F. cc moldans notrciMc-
tionfiaire des Sciences»
TESTI (Fulvio), poète, né à Ferrare en 1593, m.
en 1646, fut bibliotliécaire du duc Alphonse II, se-
crétaire d'ÉUt d'Alpho!ise III, et remplit diverses mis-
sions à Rome, Mautoue, Milan, Venise, Vienne. Con-
vaincu de correspondre secrètement avec Mazarin,
il fut jeté en 1646 dans une prison où il mourut pea
après : il est à croire qu'il périt de mort tragique.
On a de lui des poésies diverses (Atme), parmi les-
quelles on remarque ses odes, écrites à l'imitation
a'Horace : la marche en est libre et hardie , le style
plein de noblesse, de grâce et d'harmonie; on ad-
mire surtout la Cansone adressée à MontecucuUi. Ses
OEuvres choisies ont été publ. à Modène en 1817.
TESTRY, anc. vge de Picardie, à 13 k,.S. de Pé-
ronne. Pépin, duc d'Austcasie , y battit en 687
Thierry 111, roi de Neustrie, etle força àiui.doancr
le titre de maire du palais de Neusttie.
TET (Le) ..re/û, riv. de France (PyréBées-Orient.},
TEDC
— 1856 —
TEUT
nattsur les confins du dép. de TAriége, coule au S.E.,
puis au N. E., baigne Montlouis, Oiette, Yillefran-
che, Prades, Vincac, lUe, Millas. Perpignan, et se
jette dans la Méditerranée à 12 kil. E. de cette der-
nière ville, après un cours de 110 kil.
TÉTÉ, ▼. de l'Afrique mérid., dans la capitainerie
générale de Mozambique, ch.-l. du gouvt des Riviè-
res-de-Séna, sur le Zambèze, par 29* 45' long. E.,
16* 30' lat. S. Centre du commerce des Portugais
avec l'intérieur de l'Afrique.
TÉTES-PLATES. F. CHACTAS.
TÊl ES- RONDES, sobriquet par lequel les Caya-
liers, partisans des Stnarts, désignèrent les Parle-
mentaires. Ce nom avait d'abord été donné aux
Écossais, quand ils vinrent en rebelles dicter l'ar-
mistice de Rippon , et avait pour cause Taspect bi-
zarre qu'offrait leur tête rasée de très-près.
TÉTHYS, la l'* des divinités de la mer, fille d'U-
ranus et de la Terre, épousa l'Océan . son frère, et en
eut les 3000 Océanides et les 3000 fleuves.
TÉTOUAN, V. et port du Maroc (Fez), à 3 k. de la
Méditerranée, à 45 k, S. E. de Tanger; 15 000 h. Châ-
teau fort, mosquées nombreuses, bazar. Prise par
les Espagnols en 1860, mais rendue l'année suivante.
TÉTRAPOLE (c.-à-d. Quatre-Villes) y nom donné
par les anciens à plusieurs contrées où àe trouvaient
aucUre villes remarquables, notamment à un canton
e Syrie renfermant les 4 villes d'Antioche, Laodi-
cée , Apamée et Séleucie; — et à la partie de la
Locride qui comprenait les 4 villes de Pinde, Èrinée,
Boîum, Cytinium. — Il y avait encore des tétrapoles
6a Lycie et dans la Cyrénalque, en Afrique.
TcTRARCUlE, nom donné chez les anciens : 1* à
de petits États qui étaient des fractions d'un empire
plus grand divisé en quatre ;f à une forme de gou-
vernement dans laquelle le pouvoir est partagé entre
4 personnes. — Dans le 1*' sens, les trois petits États
Oalates, Trocmes, Tolistoboies, Tectosages, se divi-
saient chacun en tétrarchies; la Judée, à la mort
d'Hérode, fut partagée eu auatre tétrarchies (Galilée,
Samarie, Judée, Pérée) : les chefs de chacun de ces
États étaient dits t^trarçue^. ~ L'empire romain, à
partir de Dioclétien , fut une tétrarchie dans le 2*
sens : deux augustes et deux césars se parta^'èrent
le pouvoir, et l'empire fui ainsi divisé : Dioclétien,
auguste, eut l'Asie, l'Egypte, etc. (résidence , Nico^
médie); Maximien, auguste, l'Italie et l'Afrique (ré-
sidence. Milan): Constance, césar, eut les Gaules,
l'Espagne avec la Grande-Bretagne (résidence, Tiô-
ves); Galère, cé^ar , eut TlUyrie et la Grèce (résidence,
Sirmium). Cette division, perfectionnée après la
mort de Théodose (396), donna naissance aux quatre
préfectures des Gaules, d'Italie, d'illyrie et d'Orient.
TÉTRARQUE, chef d'une Tétrarchie, Y. ce mot.
TETRICUS, P. Pivesxu ou Pesuvius Tetricus, usur-
pateur, avait été consul. Il prit la pourpre en 268 à
Bordeaux, et domina env. 6 ans sur les Gaules, l'Es-
pagne et la Bretagne, pendant que Claude II ré-
gnait sur le reste de l'empire. Battu par Aurélien
en 274, Tétricusse livra volontairement et renonça
à ses prétentions, mais il n'en fut pas moins réduit
à orner le triomphe du vainqueur. Cependant il
reçut dans la suite d'Aurélien des dignités et des ri-
chesses, et fut nommé gouverneur de la Lucanie.
TEI'ZEL (Jean), moine dominicain, né vers 1470
à Pyrna en Misnie, fut chargé de publier en Alle-
magne les indulgences que Léon X venait d'accor-
der, et reçut en même temps le titre d'inquisiteur
de la foi. En distribuant les indulgences, il exagéra
leurs vertus et put donner lieu à des abus : ce qui
souleva contre lui les moines augustins, à la tête
desquels se plaça Luther. Celui-ci écrivit contre lui ;
Tetzel réfuta son écrit et le fit brûler publiquement.
De là des rixes violentes qui furent le prélude do la
Réforme. Tetzel fut réprimandé de ses supérieurs:
il en mourut de chagrin, l'an 1519, à Leipsick.
TEDCER, prince d'origine Cretoise suivant les
uns ou attique suivant les autres, régnait sur la |
Troade (qui de son nom s'appela Teucrtê)f lorsque
Dardanus, souillé du sang de son frère Jasion, vint
sur cette côte ; Teucer le purifia, lui donna en mariage
sa fille Bâtée ou Arisbe, et lui légua ses États.
TEDCER, fils de Télamon et d'Hésione, et demi-
frère d'Ajax, accompagna ce dernier au siège de
Troie, et en revint seul, sans l'avoir vengé. Mal ac-
cueilli de son père il s'exila et alla fonder la ville de
Salamine en Cypre. Quelques-uns lui attribuaient
la fondation de Carthagène en Espagne.
TEUCRIE, Teucria, nom donné parles poètes à la
Troade, à cause de Teucer, un de ses anciens rois.
TEUTA, reine d'Illyrie, veuve d'Agron, régnait
vers l'an 231 av. J.-C. Ayant mis à mort les députés
romains C. Junius et L. Coruncanius (230) , elle attira
sur elle les armes romaines, fut vaincue parles con-
suls L. Postumius Albmus et Cn. Fulvius Centuma-
lus, et réduite à payer tribut (228).
TEUTAME, ancien roi d'Asfyrie on de Susiane,
envoya au secours de Troie 20 (JOO hommes, sous la
conduite de Memnon.
TEUTATÈS, dieu des Celtes ou Gaulois, présidait,
suivant les uns, aux batailles, selon les autres, au
commerce, à l'argent, à l'intelligence, à la parole,
et conduisait aux Enfers les âmes des morts. Il a de
grands rapports avec le dieu égyptien Thoth ou Tant
et avec le Mercure des Latins. On l'adorait tantôt
sous la forme d'un chêne, tantôt sous celle d'un
javelot : il était alors considéré comme dieu de la
guerre. Ses fêtes se célébraient dans des forèls, au
clair de la luné ou à la lueur des flambeaux. Une de>
cérémonies principales de sa fête, qui avait lieu dans
la première nuit de la nouvelle année, consistait à
couper un gui sur un chêne, avec une faucille d'or,
en criant : « Au gui l'an neuf. » On lui sacrifiait des
chiens, parfois des victimes humaines.
TEUTBER6 ou TEUTOBURGBRWALn, TeutobwTgten'
sitsaltust chaîne de montagnes d'Allemagne, cou-
vre le N. 0. de la Hesse électorale, les çouvts prus-
siens de Minden, de Munster, la principauté de la
Lippe , la province d'Osnabrûck, sur une étendue de
200 kil. de long, avec très-peu de largeur; les plus
hauts sommets ont 600". Au S., très-belles forêts,
qui jadis étaient beaucoup plus étendues encore :
c'est dans cette région, aux environs de Paderbom,
entre l'Ems et la Lippe, dans le pays qu'occupaient
les Chérusques, qu'eut lieu la célèbre victoire d'Ar-
miniussur Varus, l'an 9 de J.-C.
TEUTBERGE. femme de Lothaire II, roi de Lor-
raine, fut répudiée par ce prince f865), gui voulait
épouser Valdrade, sa maîtresse. Elle en appela au
pape Nicolas , qui força Lothaire à la reprendre,
sous peine d'excommunication.
TEUTONIQUES (chevaliers), ordre religieux et
militaire fondé dès 1 128 à Jérusalem afin de pourvoir
au soulagement des Croisés malades ou bleisés, eut
pour point de départ un hôidtal fondé dans U Terre-
Sainte par les bourgeois de Lubecketde Brème, et
desservi par des Allemands (peulschen ou Teutonï).
Les premiers membres portaient le titre de Frères de
Ste-Marie, Réorganisé en 1 190, au siège de Si-Jean-
d*Acre, par Temp. Frédiric de Souabe, Tordre eut
dès lors son siège à St-Jean-d'Acre. Les nouveaux che-
valiers étaient soumis, pour les devoirs de charité,
à la règle des Hospitaliers , et, pour la discipline mi>
litaire, à celle des Templiers. L'ordre était divisé en
trois classes : chevaliers, prêtres et frères servants:
la l'* classe n'était accessiole qu^aux nobles. Le cos-
tume des chevaliers était un manteau Uanc, arec
une croix noire ; le grand maître joignait à la croix
noire la croix d'or de Jérusalem. H. de Waldpott ea
fut le 1"' grand maître. Chassé d'Asie à la fin des
Croisades, l'ordre vint s'établir en Europe. Il acquit
de vastes possessions en Allemagne, en Italie, en
Hongrie y en Transylvanie, obtint bientôt une grande
importance, et fut mis au rang des puissances euro-
péennes. L'emp. Frédéric II nomma le grand ma!»
tre prince d'empire. En 1230, Jin duc pîast de Cuja-
TEWK
— 1857 —
TEXA
vie, Conrad, appela en Prusse les Chevaliers teuto-
niques, qui ayaient alors pour grand maître Her-
mann de Salza, et les chargea ae subjuguer et de
convertir les habitants du pays, gui étaient encore
idolAtres : il leur donna pour résidence la ville de
Culm. Les Chevaliers effectuèrent cette conquête en
peu d'années, et restèrent maîtres de la Prusse. En
1337, Tordre s'accrut par la fusion des Chevaliers
Portê-Glaivet(V, ce mot). Son siège fût transféré en
1309 à Marienbourg. Sa puissance finit par s'étendre
non-seulement sur la Prusse, mais sur l'Esthonie,
la livonie, la Courlande, en un mot sur presque
tout le littoral de la Baltique : c'est vers 1400 qu'il
atteignit son apogée. Mais les Chevaliers ne tardèrent
point à décliner: le luxe, la débauche, le désordre
dans les finances leur firent perdre de leur considé-
ration et de leur force. En 1400, ils furent vaincus
)ar les Polonais à Tannenberg et perdirent 40 000 des
eurs. Privés de leur capitale Marienbourg, oui fut
lYTée par trahison aux Polonais, ils se retirèrent à
Kcsnigsberg, qui devint le ch.-l. de Tordre. En 1466,
Louis d'Erlichshausen fut obligé, à la suite d'une
nouvelle défaite, d'abandonner à la Pologne la par-
tie occidentale de la Prusse: il ne garda que la
Prusse orientale, et cela en se reconnaissant vassal
de la Pologne (paix de Thorn). En 1525, Albert de
Brandebourg, qui était alors grand maître, se dé-
clara pour la réforme de Luther, se maria, et sécu-
larisa la Prusse orientale, qui depuis resta dans sa
Camille. Une partie des Chendiers nommèrent alors
à sa place Walter de Cromberg , et le siège de Tordre
fut transporté à Marienthal ou Mergentheim en Fran-
conie; en même temps, Tordre des Porte-Glaives ae
sépara d'eux et se reconstitua sous Walter de Plet-
tenberg. L'ordre teutonique ne' conserva plus alors
que quelques propriétés en Allemagne, en Hongrie,
en Italie; il finit par devenir un simple corps mili-
tai re, que chaque nation pouvait prendre à son ser-
vice moyennant une faible somme. Il a cessé d'exis-
ter de fait avec Tempire d'Allemagne au commen-
cement de ce siècle. Napoléon l'avait définitivement
supprimé par un décret du 24 avril 1809 : le roi de
Prusse a tenté de te relever en J 852 sous le titre
à^Ordn ivangélique de St-Jean. L'Autriche a éga-
lement institué en 1840 un ordre teutonique, mais
qui est purement honorifique. On doit à Waterich
VHitt. de VOrdre teutonique. Leips., 1857.
TEUTONS, Teutones (le même nom que Deutsdien,
nom actuel des Allemands), peunle germain venu
des bords de la Baltique, est célèbre pour la part
au*il prit à Tinvasion qui eut lieu en Gaule et en Ita-
e, de 114 à 101 av^ J.-C. Entraînés par les Cim-
bres, les Teutons passèrent le Danube avec eux vers
112, entraînèrent à leur tour les Ambrons, puis les
Tigurins (de THelvétie), et arrivèrent, en 111 , aux
frontières de la Province Romaine en Gaule; de 111
à 106, ils battirent 6 armées romaines; ils rempor-
tèrent leur dernière victoire près d'Arausio (Orange).
En 103, ils se séparèrent en 2 armées: Tune, com-
posée des Teutons et des Ambrons , devait franchir
le Rhône et les Alpes maritimes; l'autre . composée
des Cimbres, devait descendre par les Alpes rnéti-
ques. Les deux armées formaient ensemUe env.
300 000 âmes. Marius, (X)sté de l'autre côté du Rhône,
attendait les Teutons : il les écrasa aux environs d'il-
fiUB SesHeg (Âix)^ en 102; les Cimbres ne tardèrent
pas à être exterminés à leur tour. F. aiiBhBs.
TEVERONE, c.-à-d. Petit Tibre y i'iifito des an-
ciens, petite riv. d'Italie, naît à Textrémité N. de la
Erov. de Frosinone, bai(^ne Tivoli, où elle forme de
elles cascades, et se joint au Tibre à 5 kiL N. E.
de Rome, après un cours de 90kil. F. anio.
TEVIOT , riv. d'Ecosse , naît sur les confins du
comté de Dumfries, coule au N. E., arrose le comté
de Roxburg, et se jette dans la Tvreed près de Keiso,
après on cours de 60 kil.
TBvioT-DALi, comté d'Ecosse. F. rozburgh.
TEWKESBURY, v. d'AngleUrre (Glocester), à
14 kil. N. E. dp Glocester; 7000 hab. Aoc. abbaye.
Fabriques d'étoffes: moutarde vantée: bas tricotés,
drèche, clouterie. Edouard IV battit a Tewkesbmy
Marguerite d'Anjou et la fit prisonnière avec son fils
(4 mai 1471) : celte victoire lui assura la couronne.
TEXAS, un des Etats-Unis de l'Amérique du N.,
situé le long du golfe du Mexique, a pour bornes au
N. le Red-River, qui le sépare du Territoire indien
et de TArkansas, à TO. le Mexique, à TE. la Loui-
siane, au S. le Mexique et le golfe de Mexique; env.
40000000 d'hectares; 602400 hab., dont près de
200000 esclaves; capit., Austin. A l'exception de la
Sierra de San-Saba, qui occupe la partie occid., cette
contrée forme une vaste plaine extrêmement fertile et
arrosée par un grand nombre de fleuves, dont les
principaux sont, de TO. à TE., le Rio del Norte, le
Rio-Nueces , le San- Antonio, le Colorado, le Brazos,
le San-Jacinto , le Rio-Trinidad , le Naches et la
Sabine ; presque tous ces fleuves ont des barres à
leur embouchure; la côte offre plusieurs baies, entre
autres celle de Galveston. Climat tempéré et salu-
bre. Immenses prairies, couvertes de grandes herbes,
forêts de pins, de cyprès, de chênes, de magnolias.
Grande culture de la canne à sucre, du coton, du
tabac, du ma». Plusieurs chemins de fer.
Dès le xvu* s., des Français (notamment Lasalle,
en 1684) essayèrent de former des établissements au
Texas ; mais ces entreprises échouèrent. Cependant
les Espagnols du Mexique, redoutant les empiéte-
ments des Français de la Louisiane, occupèrent ce
pays, qui se trouvait entre les possessions des deux
peuples, et qu'ils avaient négligé jusqu'alors; ils y
établirent (vers 1690) des presidios et des missions,
et fondèrent San-Antonio de Béjar (1692) et Goliad
(1716) : le Texas fut alors compris par eux dans Tin-
tetidance de San-Luis du Potosi. Après la cession
faite par la France de la Louisiane aux Etats-Unis
(1803), cette république manifesta d'abord Tinten-
tion de s'emparer du Texas ; mais, par le traité de
Washington, elle renonça à ses prétentions (1819).
Alors Moses Austin, citoyen du Missouri, obtint des
Espagnols la permission d'établir au Texas une co>
lonie anglo-américaine qui prit, en 1821. le nom de
Fredonia; cette colonie s'accrut rapidement par
l'émigration d'un grand nombre de familles venues
de TO. des Etats-Unis: San-Felipe de Austin en de-
vint le centre. Après la déclaration d'indépendance
du Mexique et lors de l'organisation définitive de la
ConFédération mexicaine (1824), le Texas, qui n'était
pas encore assez peuplé pour former un État séparé,
lut réuni à la province de Cohahuila, et forma TEtat
de Cohahuila-et-Texat; mais bientôt (1829) les
Texiens réclamèrent leur séparation d'avec le Coha-
huila; n'ayautpu Tobtenir. ils se soulevèrent et vou-
lurent se rendre indépendants. Les Mexicains réus
sirent à étouffer les premières tentatives de rébel-
lion, maïs en peu d'années les troubles prirent un
caractère de plus en plus grave; enfin, le 3 novem-
bre 1836, un gouvernement provisoire fut établi t^
San-Felipe, et les Texiens, après avoir proclamé
leur indépendance , déclarèrent la guerre aux Mexi-
cains : leur indépendance fut assurée par la victoire
que le général Samuel Houston, 1** président du
Texas, remporta en 1836, près des bords du San-
Jaciniiio, sur l'armée mexicaine, commandée par
Santa-Anna. La nouvelle république fut dès 1837
reconnue par les Etats-Unis, et bientôt après par la
France (1 839). Depuis, lesTexiens,sanscease inquiétés
par les Mexicains, ont obtenu leur annexion aux
Etats-Unis (1846) . Cette annexion donna lieu en 1846
et 1847 aune guerre avec les Etats-Unis, qui fut dé-
sastreuse pour le Mexique (F. ce nom). En 1861, le
Texas s'est rangé parmi les Etats séparatistes. -«
L'Etat est administré par un Sénat et une Chambre
des représentants; le pouvoir exécutif appartient à
un président, élu pour 3 ans. ~ C'est au Texas qu'é-
uit le Champ d^ asile ^ où le général Lallemant fonda,
en 1817, une colonie de Français réfugiés.
n. 111
THAÏ
— ies8 —
TSkti
mSL (Hé), tu d» roy; dt O^ted* (RoHte4ê
9&pt.)j Aum la mer du Hopév àr la pointe N. 0. da
ZnwÉenée, a 20 k. sur 12, et 6000 h. ; ch.-l., le Bourg
db TeseL Divers combats se sont liTTés dans ses eaux :
en 1659, l'amiral Tromp y fat tuédaos un combat
contre les Anglais: en 1794-, la caralerie française
y pnt \m flotte hollandaise , bloquée par les glâees.
TRXTOB (HAVisios). F. ràvistos.
TfiZCUQO, ▼. du Mexique (Mexico), près du lac de
Tezeueo, à 26 k. Ë. N. E. de Mexico; 5000 h. Tissus
de coton ; grand commerceavec Mexico. Avant la con-
quête espagnole. Tezcueo était une ville riche et po-
puleuse, capitale d'un petH fitat tributaire des rois
de Mexico. — Le lac de Teccueo, entre cette ville et
Mexico, a 22 kil. sur 15; il commuoiaue avec celui
de Xochimilco. Ses eaux sont très-salées. Il est cé-
lèbre par ses jardins flottants {ehinampat), et par ses
inondations, qui ont nécessité la création du desague
di' huehuetoca^ ouvrage hydraulique considérable.
TUADOR (mont), Vltabyriut mont des anciens,
le Djf bel- Tour des Arabes, mont, de Syrie (Âcre),
au S. 0. du lac Tabarieh, à 1 1 kil. S. E. de Nazareth,
a env. 1000" de haut. C'est là qu'eut lieu le miracle
la Trwufiffm'ation de N. S. Jésus-Christ. Près de
cette montagne. Bonaparte et KJéfaer, avec 4000 hom-
mes, battirent 35 000 Turcs* en 1799. — Y. tàbor.
THACKERAY (W.), romancier anglais, né en
1811 à Calcutta, m. en 1863, était fils d'un employé
de la Compagnie des Indes. A la fois habile écrivain et
bon dessinateur, il appliqua ce- double talent dans
plusieurs publications pénediques, notamment dans
le Fraxers Ma§a%ine et le Funch^ qu'il enrichit
d'une série d'esquisses et de charges dont la réu-
nion a formé depuis 1$ Livre des Snobt; il donna en
1847 la Foire aux vanités, qui consolida sa réputa-
tioa, et que suivirent bientôt Pendennis, les Souve-
uirs de Èarry Lindotij etc. Il fit avec non moins de
^<iceès en 1851 et en 1852, en Angleterre et aux
États-Unis, un cours de lectures sur les Humoristes
anglais (publié en 1853). A un style vif, leste et
élégant, Thackeray joint, un esprit original et cette
verve satirique aue les Anglais désignent sous le
nom d'huimour, La plupart de ses romans ont été
traduits dans la Bibtiotk. des romans- étrangers,
THADÉE ou TBAnnÉB. Y. jddb (S.).
THiER (Albert), agronome allemand, né en 1752 à
Zell (Hanovre), m. en 1828, créa l'établissement agri-
colode Zell, 1799, et l'Institut pratique de Mœfflin
(régence de Potadam). Il a laissé : Introdueiion à la
connaissemee de Véconomie rurale en Angleterre, Ha-
novre, 1798-1804; Principes raisonnes d'agrieulturey
Berlin, 1809-1810, trad. en franc, par le baron Grud,
1811-16; Description des nouveaux instruments da-
grieuUure, trad. par Mathieu de Dombasle, 1821.
THAGARA, v. forte de lUindoustan, dans les États
duNizam, près d'Aurengabad. Cette ville était re-
gardée comme la clef du Déoan; cependant elle a été
souvent prise par les- Musulmans, notamment en
1294, 1306, 1595, 1634, 1758. Au xir* s. , l'empereur
afghan Mohammed III voulut en faire sa capitale au
lieu de Delhi ; mais à sa mort les deux villes repri-
rent chacune leur rang.
THAUMAS ou TIIAHMASP, 2* sofi de Perse, fils
de Chah-Ismall. monta sur le trône à 10 ans (1524).
Quand il put régner par lui-même, il battit les Uz-
Iteks qui avaient envahi le Khoraçan (1528). L'année
suivante, il prit Bagdad; mais, cette conquête l'ayant
engagé dans une guerre avec les Ottomans, il se vit
enlevei par eux, outre Bagdad, les villes de Van,
Tauris. ainsi qu'une portion de la Géorgie (1533-36) ;
cependant il conquit le Chirvan (1538). Dans une
nouvelle guerre contre les Ottomans, il recouvra
Bagdad et le pays à TE. de Kars (1554). Dans ses
dernièrea années, il eut à comprimer les révoltes de
ses frères; il mourut en- 1577, à 63 ans, empoisonné,
dit-on , par une de ses femmes, qui voulait assurer le
trône à Ismaôl II. — TBàHiiASP ii, 12* sofi de Perse
(1729-34), fut proclamé à Kxizbin on 1722. Attaqué
de «ma côtéB'psrlèS'Mghans, l^Ks-ffinses; les'l^iict.
il f^t obligé de se mettre sou9 la protectkm dér :%-
dir-ohah (1729), qui réussit k lui faire' real^uer la
Perse méridien ate; mats, ayant voulQ s'àlfrancirirde
cette tutelle, il n'éprouva plus que des rêver» et se
vit contraint de signer une pair honteuse^ après la-
quelle il fut'déposé par- Nadir (173^). On croit'mi^
rat tué' 7 ans plus tsrd, par ordre du fi Is de Nadir:
THARMASP-KOUU-EBAN Y, RADIA-CirAir^
THAfô,courtisaned^Athènes,rdussit;qttan^A!eian«
dre le Grand entra dans cette ville, à'(»ptiver^:e prince
par sa beauté, et le suivit en Asie. Ellèprit; dît-on.
part à l'orgie à la suite de laquelle le conquérant
aurait mis le féu i Persépolis. Elle devint ensuite la
maltresse de Ptolémée, qui même, lorsqo^/I fut de-
venu roi d*Ëgypte, la mit au nombre de ses^ltaimes.
THAI-YOUAN, v. de Chine, ch.-l. de la pror. de
Chan-si, à 400 kil. S. 0. de Péking^ fût Lotigtemps
la résidence d'une des dynasties chinoises:
THALASlcrS, dieu de THyménée cher Its^ Rû--
mains. Il y eut, dit-on, un jeune Romain de ce^nom,
recommandaUe par sa valeur, à qui ses compagnons,
lors de l'enlèvement des Sabines, réservèrent une
jeune fille d'une rare beauté; ce mariage ayant
été fort heureux , on souhaita par la suite aux nour
veaux mariés le bonheur de Thalasius; on fim't
même par diviniser ce personnage-.
THALEHRËNB&Enr^EIK', forteressedels Prusse
Rhénane. F. BHRENBREiTSTEm.
THALÈf^, côftbre philosophe grec, qa^n croit
originaire de Phénioie, né vers l'an 640 av. J»-C.,
voyagea pour sMnstruipe, visita la- Crète, une partie
de l'Asie et l'Êgyple , étudia surtout la géométrie et
l'astronomie, vint vers- 587 se fixer à Nhlet (qu'on
lui donne quekïuefbis pour patrie), et y fonda une
école connue sous le nom d École ionienne. Il mou*
rut vers l'an 548, à^90 ans selon les uns, à 100 ans
selon d'autres; On le- met au nombre des sept sages :
sa devise était : Connais-toi toi-même. ThaiëS avança
la géométrie: il mesura la hauteur des pyramides
par leur ombre, découvrit quelques-unes des pioprié-
tés du triangle sphérrque, et démontra le pn-caier
l'égalité des deux angles adjacent à la base, du trian-
gle isocèle. 11 est aussi un des prenriers qui aient
expliqué les éclipses, et il en prédit une qur est pla-
cée par les- uns à Tan 601 , par les autres à ïtn 584
av. J.-C. Recherchant l'origine du monde, il admit
comme principe matériel des choses Yettu ou plutôt
l'état liquide; il y ajoutait un principe moiçur,
l'esprit; il reconnaissait ainsi la divinité, et disait
que tout est plein de Dieu. Il eut pour disciples
AnHximandre et Phérécyde. On doit k Canaye des
Recherches sur la philosophie de- Tha'ès (3îém. de
l'Académie des inscriptions), et à Ploucquet un
traité De Dogmntilnrs Thaletis, 1763.
THALIE, Thalia (du grec thaleia, réjouissance),
une des- 9 Muses, présidait à' la comédie et à l'épi-
gramme. On la représente sous les traits d'ttne jeune
fille folâtre, couronnée de lierre, chaossèe de bro-
dequins, et tenant à la main soit lé pedum oubfttor
pastoral, soit un masque grotesque. — Thalie es>t
aussi le nom d^tlne des trois Grâces.
THALOUEN. riv. de i*Indo- Chine. T. SALOttîT.
THAMAR. femme chananéenne, épousa successi-
vement les aeux fils aînés de Juda, Her et Onan,
qui par des manœuvres coupables rempéchèreol
de devenir mère. Restée veuve, elle eut avec soa
beau-père un commerce furtif, d'où naqruircnt Pha*
rès et Zara.— Une seconde Thamar était fille de Da-
vid. AmnoR, son frère, en étant devenu amoureui,
lui fit violence : Absalon, autre fr^re de Thamar,
vengea cet outrage en tuant Anmon.
TUAMAS. Y. THAHMASP.
TllAME, n'y. d'Angleterre, naît dans 10*cotnté de
Buckingham, à l'E. de Winslow, coule an S. 0.,
passe dans le comté d'Oxford et se joint i \tsis, à
Dorchester, pour former la Tamise. Cours, 66 kiî
THAMMOUZ, dieu assyrien identifié «Tec adoM^
Ta£à
•— 1959
tbbb
JBÀXmêï, MdMi. aéd« os peftii -gMO. ûïBfd»
PhlIaiMrwB et'd'ilninoé,' néea TUraoe^cliec U» Bdo-
DAS, invwit»v ditKcn^ 1» mode doriens et remporta le
prix de la lyre* aux jeux pyttaiaucsi Ayant ose' défler
les Uuaes, il ftit vainoii par elles et Trappe de cédté.
Od lui attribuait plusieunpotaiet. auj. perdus.
THANB, nom oonnitiar WAoglo-Sazona au chef
d'une band» ou à\Èn canton. Anrès' rôtaUisaement
dee Anglo-saxons dan laGFBfBd&'Bretagne, ce-nom^
futdoBoè atout Taasal^ immédiat-de la< courooBie\:
le thwn était au-dessus de Veari ou comt».
THAinrT (Ue), lie d'Angleterre. (Kent), formérpar'
la Tamise à son embouck. et par les deux bras de la
Stour, a 16 kîL sur 12 et 20000 b. Cette île fut ce*
dée en 449 par les Bretons aux Saxons lorsqu'ils appe*
lèrent ceux*ci contre les Pietés : bientôt aorès ila vou*
luxent les en cbasser, matS' ils furent. oaUus, 463.
THANN, cb.-l. dee. (Ht-Rbin)^ A33 kil. N. E.de
Béfort, sur laThur, dans unevalkéequi se lie à celle
de St-Amarin: 8854 baK Ck)llége, station. Belle
église de St-Tnéobald surmontée d'une jolie tour de
100* ; ruines du château d'Bngelbourg. Amidon,
poudre, produits cbimiques; filatures de coton, toiles
peintes, macbines à- nier et à tisser^ entrepôt des-
salines de TEst. Aux environs , bon vin blanc dit de
Romfen. — La ville se forma au xii« s, autour du ohft-
tenu d'EngelbouTset d^ine ohapelle de S. Tbéobald;
elle fut comprise d suis le Sund^M. Pendant la guerre
de Trente ans, elle fut prise par les Suédois en 1632,
par Bernard de Saxe-Weimar en l634-et 1639.^— A
TE. de Thaon est le yillage dit Viwa-Thann; 500 b.
THAPSAQUE , Tha^acus , auj. Detr , t. de la
Palmyrène, sur la r. dr. de TEuphrate, à PO. de Gir-
césium , était la dernière ville de l'empire de Solomon
au N. £. Alexandre traversa rBupbrate à. Tbapsacfue.
THAPSE, Thap$UM, aw. Demsa^y. ane. v. d'Afri-
que, dans la Byzaeène, à TE., est célèbre par la vic-
toire décisive que César y remporta siur Métellus
Scipion, Pétréiu» et luba, victoire qui anéantit en
Afrique le parti de Pompée, ran46<av. J.-C.
THARGÉUES, fêtes athéniennes en l'honneur du
Soleil et des Heures, considérées comme produisant
las fruits de la terre, se célébraient le 6 et le 7 du
mois qui prenait de là le nom de Thargélion (avril
ou mai). Le nom de Thargélies. venait lui-même de
Yaees nommés ihargéloSf dans lesquels on- offrait au
dieu les prémices de la saison.
THARSIS, contrée lointaine où les vaisseaux de
Salomon allaient chercher des métaux précieux. On
est incertain sur la position, de cette contrée : les
uns ont pensé ^ue c'était le Zangttebarj d'autres
croient qu'il s'agit de Tariêsu en Hispanie;qaelqocs-
uns identifient TharsisavecOphir.— 11 existe auj. en
Andalousie, prés d'Huelva, un beu nommé Tharsis
où. se trouvent de riches minea de cuivre exploitées.
THA50S (Ile) , dite aussi Mthria et Chrysay fie de
la mer Egée, à 4 klL E. de la Thrace, était célèbre
par ses vins, ses mines d'or et ses marbres. Patrie
du peintre Polygnote. Elle fait auj. partie de la Tur-
quie d'Europe (eyalet des lies) ; 28 kil. sur 20;
cb.4.,Volgaro (600 bab. Sol montagneux, mais fertile.
THAU (Etang de), vaste étang salé du dép. de
l^fiérauit. s'étend le long des côtes de la Méditerra-
née depuis Agde jusqu'aux limites du dép. du Gard,
sur une longueur de 65 kil. Il n'est séparé de la mer
que par une langue de terre fort étroite, et sur la-
auelle est bâtie Cette. Il communique avec les étang»
de Frontignan, Maguelonne, Mauguio, Balaruc, est
traveraé par le canal du Lanffuedoc et communi-
que avec la mer par le canal de Cette.
THAUSIANTIAS, surnom d'Iris, tiré d» son père
Thaomas, fils de l'Océan et de la Terre.
THAUMAS. F. la TBAOMASSlftBS.
THÉAKl. r. ITHAQUE.
THÉANO, fille de Pytbagore^ était habile dans la
philosophie. Son père en moarant lui avait donné
aes manuscrits: Théano, malgré sa paufreté, ne
consentit jamais à les rendre*
THÉATIN6', congrégation de Clsv»»r^MI(mpé(m'
■Uie en 1524 à Rome par 9. Gaétan de TTenwet J« P.
GarafTas évéquede Càieti (en lat: TVaie ou Thtol»)'
et'dep«iB pape sms le nom de* Pëul IV. Ce^prélat en*
Usi le l** supérieur' : comme on l^ppelait i'dv^gwe^
tkéatini du nom de sondioeése, le nomde TMMifMi
recta k tous' se» religieux. Le but de l'instltutioiy étaHi
de'réftxrmerle8ntQsursdu.oiergéen faisantrevivre itf
vtrafoetolique. Lee Cterear^lterv vécurent ^tèerd
sans fbnds, sans revens, aUmevdisaiit méroela qndl#
et comptant uni<^uemeiit8ur lesauménes volontaires
Ils prêchent, visitent.leB'iBeladee, assistent les ooih-
damnés. Ils se sont^aussl! signalés par leur zédecon^'
tre les hérétiques et dans les* missions étrangèvest^
Les Ttséatins portent une^ soutane noire, u» maateaui
noir et des' bas blancs* — Cet oirl^e, introduit- ea^
France en 1644, par Masarin, y avait une seul&mafiî''
son (à Paris-, quai Halaquais). 11 fut supprimé ew
France^ avec tous les autres» en= 1790.
TUÉATRB. F. ce mot dans notre DiefteniialiV'dMi
Setenees, des Lettm et des Affs.
THttAOLGfi (G.)^ auteur dramatl<|ue, né en ITST
à Aigues-4terte9v ni' en 184-1 , a oompohé seul ou > en
soeiété plus de 2âO pièce» de divers genres-, quioat
été jouéeesuv presque tous les-thâlres de Piaris^ et-
qui brillent par: Tesprit et la gaietéi Les» princioales
sont : le Petit Ckaperan romoey laChêketu^ operas-
comiques; l'/ndueret, comédie en 5 actes et en vers^
le Bénéficiaire y le Chiffonnier ou le ^ttoaepikrtijae-
tume, le Père de- la Débutâmes M* Jovial , la Mère
au bal et la FiUe à- la maison ^ vaudevilles.
TUÉBAÏDEy ThebaiearegiOy au}. ïeSaid et par-
tie S. de VOttestanieh; région: de l'Ë^ypte mertd.
dans laauelle on comprend, tantôt seulement les T
nomes ae TEgypte supérieure (Tentyra, Copto»;
Tbèbes-, Hermontbis, Latopolis, Af)otKnopoliS' la
Grande, Ombos), tantôt en outre les 8> qai rormeiM-
la- partie S. d» l'Egypte moyenne (Diospoli»-la^PeCitej
Abydos, This, Chemmis, Aphroditopolisi Ant«o|X>«-
lis, HypselJs, Lycopolis),. ainsi que la 'Grande' Oatia,
qui sous les Romaâns- formait -aussi uir nome. BUO'
avait pour capit« Thèbes, d'où son nom. Cette par*
tie de TÊgypte fut la première habitée et oivilisée":
c'est là au ont résidé les plus anciennes dvnastiea
des rois- d'Egypte. La. partie habitée d*- 1»> Tbébafde
était entourée k TE. et à i'O. de déserts dans lesquels'
se retirèrent les premiers ermiieset anaotieiéteS'
chrétiens, S. Maeaire, S. Pacôme, Sr, Antoine, eto.-
THEBÉBNNE ou THftBAiNB (Légion), légion ro-
maine toute composée de Chrétiens, et commandée
par S. llaurice, se laissa massacrcr tout entière plu-
tôt que de sacrifier aux idoles. Cet évéïyement se
passa sous Diodètien, k Octodurus (Martigny) en
Helvétie; On ne sait si cette légion prend son nom
de hi Thèbes d'Egypte- ou de celle de Grèceir
TBËBES, Tapé ou Tpéen vieil égyptien, la Thélm
hêcatompylos (aux cent portes) et la DiospoHs ma-
gna des Grecs et des Latins, v. de l'Egypte supé'
rieure, qui prit d'elle le nom de Tbébaide, svr les
deux rives du Nil, par 2&* 42' lat. N., fut fbndée à
une époque très-reculée, mais inconnue, par une
tribu sacerdotale venue de rfithiopiei Elle' rut pen-
dant un temps comprise dans le roy. deThis, puis*
devint elle-même la capitale d*uB^ Etat qui enbrassav
tantôt une forte partie de l'Egypte, Uintôt Ifigypte
entière (sous la 18* dynastie). Sous la 21* dynastie,
les monarques d'Egypte quittèrent Tbèbes pour Hem-
phis, mais, en perdant le ranç de capitale-, Thèbes
n'en resta pas moins une ville importante : sa vaste'
enceinte, fermée par 100 portes» sa situation sur le
Nil et non loin de l'Ethiopia dont elle conservait
le commerœ, ses saperbes monumcBts, la sainteté-
qu'on lui attribuait comme centre du cuit* d^Ammon,
la maintinrent pour longtemps encore- aa> rang de
1** ville de l'Egypte supérieure. Elle fut prise«t>sac-
cagée par Cambyse , hvrée aa-piilage parPtoléméa
Lathyre, contre qui elle s'était révoltée; presque en-
tièrement détruite par Cornélius GtUus, gounraattv
TIlBf
— 1860 —
TBKM
éê l'Ësypte iotts Auguste (28 ans av. i.-C.) , et tomba
enfin soua la domination des Arabes, sous laquelle
eUe dépérit de jour en jour. Il n'en reste auj. que
des ruines qui couvrent une surface immense; de
ses débris se sont formés plusieurs villages, dont les
Ericcipaui sont Med-Amoud, Kamak, Louqsor, sur
i rive droite du iNil, Médinet-Abou, Goumou, sur la
rive gaucbe. Parmi ses ruines on distingue surtout :
!• à gauche du Nil, le gigantesque palais de Ramsès
Méiamoun, le Memnonium (où se voient deux co-
losses, dont un fut la statue harmonieuse de Mem-
non) , le tombeau d*Osymandias, le petit temple d'A
longue de plus de 2000", le palais de Karnak, le
plus grandiose des monuments qu'offre Tbébes. Les
obélisques, les colonnes, les inscriptions^ les statues
abondent dans ces ruines, qui ont enrichi les grands
musées de l'Europe, notamment le Musée égyptien
du Louvre. Un des obélisques tirés de ces ruines
orne la idace Louis XV à Paris; plusieurs autres
avaient été transportés à Rome des les temps an-
ciens. A Touest de Medinet-Abou se voient les tom-
beaux des rois des 18*, 19* et 20* dynasties.
THÈBBS, Thebx, auj. T/itva?, v. de la Grèce an-
cienne, dans la B&tie, au centre, sur l'Ismène, fon-
dée vers 1580 av. J.-C., par CadmuSj qui bâtit la
citadelle appelée Cadmée, puis agrandie par Zétbus
et Àmphion (1457). Cette ville joue un grand rôle
dans 1 histoire fabuleuse des Grecs: c'est là que ré-
gnèrent Labdactts, Laïus, Œdipe, et les deux frères
ennemis £téocle et Poiynice; c'est contre Thèbes
qu'eut lieu la guerre des Sept-^^hefs (1313 ou 1207
av. J.-G. f) et celle des Épigones (1303 ou H 97). Elle
forma un royaume jusqu'en 1126, adopta ensuite la
forme républicaine, et fut longtemps la cité domi-
nante de la fédération béotienne. Jalouse d'Athènes,
elle s^alUa avec les Perses lors de leur invasion en
Grèce et prit ]>arti pour Sparte dans la guerre du
Péloponèae. Mais, après la prise d'Athènes, lasse du
joug que Sparte faisait peser sur la Grèce, elle entra
dans la ligue formée contre elle par Gorinthe, Ar-
gos et Athènes : pour Ten punir, les Spartiates s'em-
parèrent par surôrise de la Cadmée et soumirent de
nouveau les Thébains k leur domination. Thèbes ne
recouvra son indépendance qu'en 379, lorsque Pé-
lopidas eut chassé la garnison lacédémonienne ; elle
entra dès lors en lutte avec Sparte, et joua quelque
temps le premier rdle en Grèce, grâce au génie d'£-
paminondas et aux victoires de Leuctres et de Man-
tinée; mais sa puissance déclina aussitôt après la
mort de ce grand homme (363). Thèbes engagea en-
suite la Guerre Sacrée et appela en Grèce Philippe,
qui peu après ne tarda point à dominer dans tout le
pays: vainqueur des Tnébains et des Athéniens à
Chéronée, il tint garnison dans la Cadmée (338).
S'étant,à la mort de Philippe, révoltée contre Alexan-
dre, elle fut aussitôt (336) prise et détruite par ce
conquérant, qui ne respecta que la maison de Pin-
dare, natif de Thèbes. Elle se releva dans la suite,
mais ne recouvra jamais sa grandeur.— Auj. Thèbes,
sous le nom de ThivXj appartient au roy. de Grèce :
elle est le ch.-l. d'une éparchie de son nom, dans
le nome d'Attique et Béotie ; elle compte env. 6000
hab. Elle a été presque détruite en 1863 par un
tremblement de terre.
Outre les 2 villes qui précèdent , il y avait d'autres
villes du même nom , mais peu importantes, en Thés-
salie a>hthiotiJe), en Palestine (Ëphralm), etc.
THECLE (Ste)^ vieree d'Isaune, convertie par S.
Paul, fut deux fois condamnée à mort, maisécnappa
miraculeusement au supplice. On la fête le 23 sept
U cathédrale de Milan lui est dédiée.
THElLjJe), ch.-l. de c. (Orne), sur THuisne, à
â 35 kil. S. E. de MorUgne ; 867 nab. Station.
TIlÉIS(Alex , baron de), né à Nantes en 1765, m.
en 1842), était frère de Constance de Théis qui' de-
vint princesse deSalm (F. salm), et fut aous louis-
Philippe préfet de la Corrèze et de la Hte-Vienne. On
a de lui le Voyage de PolyeUie, 1821, destiné à faire
connaître l'Italie antique, comme le Voyage d^Anm-
charsit fait connaître la Grèce, mais bien inférieur
à son modèle; la Politique det nations ^ 1828.
THELSS (la) , Ttbiscus ou Pathysstu en latin, riv.
de Hongrie, sort des monts Carpathes dans le comi -
tat de Marmarosch, arrose les comitats de Ugocs,
^Szatbmar, Beregh, Siabolcs, Unghvar, Zemptin,
Borsod, Hevesch, Pesth, Csongrad, Csanad et Bacs,
l'Esclavonie militaire et le Banat, baigne les villes
de Szigeth, Szolnok, Csongrad. Szegedin, et se jette
dans le Danube , par la r. g., à 40 kil. S. E. de Pe-
tervaradin, après un cours d'env. 1000 kil. Af-
fluents: le Bodrog, le Sajœ, le Szamos, le Eœrœs,
le Maros.— La Theiss donne son nom à 2 des 4 gran-
des divisions anciennes de la Hongrie, le Cerde au
delà de la Theiss, au S. E. , et le Cercle en deçà de
la Theiss, au N. N. 0., remplacés d,2puisparles cer-
cles de Gros-Varadin et de Kaschau.
THËME, division territoriale de Tempire d'Orient,
qui au vu* s. iu* substituée aux divisions en diocèses
et provinces: on nommait ainsi un gouvernement
gardé par une légion. F. orient (Empire d').
THËMINE (PONS DE LAUZiÈRB, marquîs de), séné-
chal du Quercy, né vers lS5t^, m. en 1627, empê-
cha les Ligueurs de s'établir dans le Rouergue et le
Ht-Languedoc, contraignit le duc de Joyeuse k le-
ver lesiéffe de Villemur en 1592, arrêta le prince de
Condé, chef des Calvinistes, et reçut le même jour
le bâton de maréchal de France (1616). Nommé gou-
verneur de la Bretagne en 1627, il mourut du cha-
grin que lui causèrent les plaintes qui furent portées
contre lui par le parlement de Rennes à Toccasion
de désordres commis par ses soldats.
THÉMIS, c-à-d. la JustiUf déesse de la justice
chez les Grecs, fille d'Uranus ou de Titan, et nour-
rice d'Apollon^ rendit avant ce dieu des orades i
Delphes. Certaines traditions la fout régner en Tb&-
salie: elle gouverna avec tant de sagesse et d'équité
qu'on en fit depuis la déesse de la justice. On ia re-
présente assise, un glaive nu d'une main et une ba*
lance de l'autre. On la confond avec Asirée.
IISÊMISGYRE, Themiseyra, auj. Thermeh, r. du
Pont occid. , sur les bords du Thermodon, près de
son embouchure, était célèbre dans la Fable comme
ayant été la résidence principale des Amazones.
THÉMISON, médecin grec, de Laodicée. disciple
d'Asclépiade, restaura la secte des Méthodiques, op-
posée aux Empiriques. Il vivait du temps d'Auguste.
TUÊMICTIUS, ait Euphradès. c.-à-d. le Beau par-
leur, rhéteur grec, né en Paphlagonie vers Van 317
de J.-C, embrassa la philosophie périp&télicienne,
parcourut diverses villes d'Orient, où il fit briller
son éloouence, se fixa à Constantinople pour y en-
seigner la rhétorique, devint sénateur (35&>,jouit d'un
Srand crédit à la cour sous sept princes différents,
epuis Constance jusqu'à Théodose, surtout sous Ju-
lien, fut nommé préfet de Constantinople en 384, et,
quoique païen, sut obtenir l'estime des Chrétiens
par la pureté de sa morale et par sa tolérance. V.
mourut au plus tard sous Arcadius. On a de Thémis-
tius 34 Discours (panégyri()ues, remerciments offi-
ciels, harangues sur l'amitié, sur l'agrieulture, etc.),
et des paraphrases sur divers ouvrages d^Aristote (la
Physique, le traité de l'ilme, les Demiires analyti-
ques i les livres de la Mémoire, du Somfneii^ de la
Veille). Il avait laissé, dit-on, des Commenfotrft
sur toutes les œuvres d'Aristote, et beaucoup de Let-
très. Les éditions les plus complètes de ses OEuvr»
sont celles de Hardouin, Paris, 1684, in -fol., et de
Dindorf, Leips., 1852, in-8. Un discours inédit de
Thémistius a été retrouvé et publié pour la 1" fois
par Ang. Mai, à Milan, en 1815. Plusieurs de ses ou-
vrages existent encore en manuscrits et sont inédits.
THfiMISTOGLB, Themistoeles. illustre Athénien,
né vers h'iZ av. J.-C, était d'obscure naissance. Use
THÊN
— 1861 -
TH£0
siffiMla de boDM heure par son courage et eut part
à II bataille de Marathon où commandait Hiltiade
(490) : depuis y il répétait souvent que ies trophées
de Mittiade Pempéchaient de dormir. Prévoyant une
2* guerre médique, il détermina perses conseils les
Athéniens à se créer une formidable marine , et,
Juand Xeriès envahit la Grèce, il Ait mis à la tête
es forces athéniennes. Il fit comprendre à ses con-
citoyens la nécessité d'évacuer Athènes et de se ré-
fugier sur leura vaisseaux , montra un calme admira-
ble dans ses discussions avec le général en chef des
Grecs, Eurybiade de Sparte, en lui disant ce mot
célèbre : « Frappe, mais écoute I » et porta enfin un
coup mortel à là flotte des Pênes par la victoire na-
vale de Salamine, 480 av. J.-C. Il releva ensuite les
murs d'Athènes et fortifia le Pirée malgré l'opposi-
tion de Sparte, accrut la puissance maritime de sa
patrie, fit tous ses efforts pour abaisser Sparte, et
Kur assurer aux Athéniens la prééminence sur tous
I autres Ëtats de la Grèce. Sparte de son cdté in-
trigua contre lui dans Athènes, et réussit à le faire
bannir pour 6 ans par Tostracisme, 475. Thémistocle
alla chercher un asile d'abord chez le roi des Mo-
losses, Admète, puis chez le roi des Perses, Ar-
taxerce I, qui lui donna une maenifique hospitalité,
mais qui voulut lui faire porter les armes contre la
Grèce. Thémistocle s'empoisonna, dit-on, pour ne
pas être forcé d'obéir, 470 av. J.-G; selon une autra
version, il mourut naturellement. Thémistocle avait
da génie et du patriotisme, mats il était peu scru-
puleux sur les moyens de roussir. Jaloux du crédit
d'Aristide, il le fit bannir par Tostracisme. On con-
naît le projet qu'il avait conçu, dit- on, d'incendier
en pleine paix les vaisseaux de Sparte aifin d'assurer
la domination de sa patrie, projet qu'Aristide fit
échouer en déclarant aux Athéniens que si rien n'é-
tait plus utile que la proposition de Thémistocle ,
rien aussi n'était plus injuste. Plutarque et Corné-
lius Népos ont écrit âa Vie,
THÉNARD (L. Jacq.) , célèbro chimiste , né en
177T à La Louptière, près de Nogent -sur -Seine
(Aube), m. en i8ô7, était fils d'un simple cultiva-
teur. D*abord préparateur de chimie de Fourcroy,
il devint bientôt lui-même professeur et déploya un
tel talent pour renseignement qu'il se vit appelé
am trois premières chaires de chimie de Paris,
cdUos de la Faculté des Sciences, du Collège de
France et de l'École polytechnique. Il fut admis en
1810 à llnstitut, et nommé en 1821 doyen de la Fa-
culté des Sciences. £lu en 1827 député de TYonne,
û. vota avec les défenseun des libertés constitution-
nelles; il entra après k révolution de 1830 au Con-
seil de l'instruction publique, dont il ne tarda pas
Si devenir vice-président , fut élevé à la pairie en
1832 et se retira des affairas après 1851. Il avait été
fait baron en 1825. On lui doit un grand nombre de
d^uverteset d'applications de la science; on re-
marque entra autres ses travaux sur l'actde acétique,
le jnnolocyds dé fer, le sulfure dCarsenic, les éthers;
ses recherches (avec Gay-Lussac) sur le potassium,
le sodium, le bore, sa découverte de Veau oxugénée,
ses expériences sur le phosphore, l'invention au bleu
dit de Tkénaird (à base de cobalt) et d'un mastic hy-
drofuge. Ayant entrepris de réunir en un seul corps
toutes les connaissances épanes qu'on possédait sur
la science à laquelle il s'étaii voué,' il fit paraître,
de 1818 à 1816, un grand Traité de chimie, qui eut
de nombreuses éditions. Thénard a rendu d'éminents
services en prêtant à l'administration et à l'indus-
trie les lumières de la science. Comme administra-
teur de rUniveraité, il a laissé les meilleurs souve-
nire, tant par la réforme qu'il porta dans les finances
que par sa fermeté, sa justice et sa bienveillance.
Ami du travail» il l'encourageait par tous les moyens
en son pouvoir : dans sa sollicitude pour les savants
qui pouvaient devenir victimes de leur ardeur, il
feadia. dans la dernière année de sa vie, une Société
de Secours des Amis dês rciencei , et s'insc/ivit le
premier pour une somme de 20000 francs. M. Flou*
rens a lu une Notice historique sur Thénard à l'A-
cadémie des sciences en 1860.
THENBZAY, ch.-l. de cant. (Deux-Sèvres) , k 22 k.
N. S. de Parthenay: 2282 hab. Vin blanc.
THENON, ch.-l. de c. (Dordogne), à 33 kil. S. E.
de Périgueux; 1898 hab.
THÊOBALD. F. TmBADT.
THÉOCRITE, poète bucolique grec, né à Syracuse
ven 290 av. J.-C, quitta de bonne heure la Sicile
à cause des troubles politiques qui l'agitaient; passa
une partie de sa vie en Egypte, à la cour des deux
première Ptolémées, revint ensuite dans sa patrie,
jouit de la faveur de Hiéron 11. et mourut très-âgé.
On n'a de ce poète que 30 idylles et 23 épigrammes
ou inscriptions. Il avait laissé encore des hymnes,
des élégies, des ïambes, qui sont perdus. Théocrite
porta la poésie bucolique au plus haut point de per-
fection. Des grâces simples et naïves, un naturel
exquis, un dialogue vif, serré, varié, piquant, des
descriptions ravissantes, le placent parmi les mo-
dèles du genre ; on regrette cependant que ses pein-
tures soient trop souvent nues et blessent la dé-
cence. On trouve dans ses idylles des morceaux d'un
ordre plus relevé : la Magicienne, les Syracusaines,
les Pécheurs, le Petit-Hercule, VÉpithalame d'Hé-
lène, les Dioscures, Ses poésies pastorales ont été
souvent imitées, notamment par Virffile. Les meil-
leures éditions de ce poète sont celles de Reiske,
Leips., 1765; de Valckenaer, Leyde, 1779: de Hein-
don, Berlin, 1810; de Kiessling, 1819; ae Jacobs,
1824; d'Ahrens, 1856, et celle de la collection Didot,
par M. Ameis. Il a été traduit en prose par Gail , 1 792 ;
Geoffroy, 1800; Gin, 1801; L. Renier, 1842; Leconte
de Lisle, 1861; et en vers par Longepierre, 1688;
Servan de Sugny, 1822, et Firmin Didot. 1833.
TUÉODAT, roi des Ostrogoths, neveu de Théodo-
rie I, épousa en 534 sa cousine Amalasonte, après la
mort d^Euthéric, premier époux, et d'Athalaric, fils
de cette princesse, mais il la fit bientèt périr pour
s'emparer de tout le pouvoir. Justinien, sous pré-
texte de venger Amalasonte, fit envahir l'Italie par
Bélisaire (535 et 36) , et enleva à Théodat la Sicile,
la Basse-Italie et Naples. Les Goths, mécontents de
leur roi , qui avait offert les conditions de paix les
plus humifiantes, le déposèrent et le remplacèrent
Ear Vitigès. Théodat voulut fuir, mais il fut tué sur
ï route de Ravenne. Ce personnage a été mis sur
la scène par Corneille (1672), mais sans succès.
THÊODEBALD, roi d'Austrasie de 548 à 553, fils
de Théodebert I, avait 14 ans à peine quand son
père mourut. Il ne fit rien d'important par lui-même ;
mais deux de ses généraux, Leutharis et Bucelin,
allèrent, avec une partie des Austrasiens, guerroyer
en Italie contre les Grecs.
THÉODEBERT I, V roi de Metz ou d'Austrasie
(534-48) , éuit fils de Thierri I. Il se fit céder la
Bavière par l'Ostrogoth Vitigès (538) pour prix des
secours qu'il lui promit contre Justinien; mais, ayant
reçu en même temps de l'argent de Justinien pour
trahir Vitigès, il franchit les Alpes, pillant à la fois
amis et ennemis. Use préparait à marcher sur Con-
stantinople, lorsqu'il mourut d'une chute de cheval,
au milieu de ses projets ambitieux. Ce fut le plus
brillant et le plus brave des descendants de Clovis. —
u, 6* roi d'Austrasie (596-612), fils de Childebert II,
lui succéda à 1 1 ans. Il se gouverna d'abord par les
conseils de Brunehaut, son aïeule, puis il l'eipulsa
k la sollicitation de sa femme et des leudes, que Bru-
nehaut avait voulu éloigner du conseil du roi (599).
Après diverses querelles avec Clotaire II et avec
Tnierri II, son frère, roi de Bourgogne, il fut battu
par ce dernier à Toul et à Tolbiac, en 612, fut pris
et livré à Brunehaut, qui le fit mettre à mort.
THÉODELINDE, femme d'Autharis, roi des Lom-
bards, qu'elle avait épousé en 689, se maria plus
Urd avec Agilulphe, duc de Turin, le fit parvenir au
itrènj de Lombardie (591) t et le détermina à em-
IHSO
— ises —
THKO
brAanr.la nlifioDCBthdiqiie. Elle eat, de <)14 à «IS,
U tutiïle de ion fHs Adaioftld, et laissa une grande
réputation de piété. C'est elle qui plaça un des clous
fUr k vraie croii dans la couronne des Lombands.
THÉODKMIR, prince visigoth d'Kspagne, battit
mr mer les Maures jn 696, les Arabes en 711, fet,
avec Roderic, déraità Xérès (711), sauva les restes
de l'armée f se maintint dans la Sierra*Morena,-puis
dans Ohhuela, et forma un petit fitat qui embrassait
Muroie, Valence «t la Noovv-Gaetille , où il se soutint
jiqtt'à aaiDOrt moyennant un faible tribut.
IHfiODOilAf impératrioe d'Orient, fenmetdeJus^
tinien, avait été danseuse et eourtisane ,■ quand
Justimen, qui n'était pas encore empereur, s'éprit de
sa beauté. Il la '£ t menter^Mir le tréne^vec lui en S27 .
EMe^eot supce-prinee le plue grand ascendant, sou-
tint son couvage pendant ta fameuse sédition de 532
et Fempécba d'abdiquer, mais. fut souvent funeste à
j'empire par ses iotngueset ses caprices : elle proté-
gea les ifcésordres d'Antoaine, femiae de Bélisatre,
puis, s'étant brouillée avec cette favorite, elle se
vengea d'elle en faisant rappder Béiisaire au milieu
de ses victoires; eUe obéra le trésor par ses prodiga-
lités, 'anima la folle passion de Justioien pour les
diseussions 'théologiffues,' et tomba eUe^méme dans
des bérésiesqui la nreut oondamaer par les papes
A^pet et Vigile. 6a mort eut lieu en b48. Procope
lui impute dans ses • Anecdotes «terèler toutes sortos
de ^débordements ; néanmoins le même auteur la loue
daas son HUtoire, — Femme de l'empereur Théo-
phile, t devint .veuvO'On 842, exerça la régence âous
son Dis Michel ni,'réuibiit le culte des imagos et
poursuivit les Pauliciens, fut dépouillée du pouvoir
eD867, eloitferiDée dans UD couvent où elle -mourut
vef8>867. ^ 1^*1110 cadette de Constantin IX, Tégna
quelques semaines avec Zoé, sa sœur,' en 1042, puis
soole après la mort de Coastantin X (1054-1056) ,
mérita l'estime publique par la sagei^se de son ad-
ministration, et désigna pour lui succéder ifiohel
Stratiotique ; en elle finit la dynastie-macédonienne.
TBâoooRA, dame romaine, célèbre par sa beauté,
SOT dérèglements et ses crimes, était parente d^A-
dalbert II, margrave de Tuscie, et fut vers l^an 908
toute*puissante à Rome : elle nu craignit pas de -plfr-
ear sur le trône noiitifical Jean, ard^véque delta-
vanne, son amai.v. i£ue avait 2 fiUesqui acquirent ie
même genre de célébnté qu'elle; Marozie ( F. oe nom)
at^béodora la Jeune, femme du consul Gratien. Ces
3 femmes étaient -à Rome l^ue d'un parti sans cesse
ea lutte avec les Allemands, et qui ne nomma pas
moins de huit papes : Sergius III, Jean X, Jean XI,
Léon VII , Etienne VIII , Martin m ,Agapet II , Jean XII,
peu dignes pour la plupart d'occuper le St-siége.
TH^BORB DE CYRÊNiE, pbilobOphe grec qui tî-
vait vers 325 av. J.-C, embrassa les doctrines d'A-
ristîppe, professa sur les dieux des opinions hardies
qui lui valurent le surnom d'Athée et qui le* firent
•xiler de Cyréne, vint se fixer à Athènes, mais y dé-
plut également par son impiété et fut, dit-on, oon-
oamné par l'aréopage à boire la ciguë. Il avait com-
posé un rrat(^ des Dieux, où il prétendait prouver
qu'il n'y a pas de divinité.
THÉODORE (S.), soldat romain, né en Syrie, était
à'Amasée lorsqu il confessa courageusement Jésus-
Christ, en 307, et, dans son xèle, mit le feu à un
temple de Cyb?yfe 1. futappliquô à la torture et brûlé.
8. Grégoire de Nice a écrit son panégyrique. On le
fftte le 9 nov. — L'figlise honore aussi une Ste Théo-
dore, vierge et martyre, que Dioclétien avait con-
damnée à la prostitution, mais qui préféra la mort.
tiiÉODORE DE yopsuBSTE. Dé OU 350 à Autiocbc,
mort en 428, condisciple ae S. Jean Chrysostôme,
eombattit l'ApoUinarisme avec talent et obtint en ré-
compense de son 2èle l'évêché de Mopsueste , en 393 ;
mais ne tarda pas 'à tomber lui-même dans l'erreur
«i favorisant le Pélagianisme. Ses écrits, qui fai-
saient partie des Troù-Chapitres (V. ce mot), furent
a;|ffès'sa mort anatbéauitis&'au oencilede Constan-
tinople de 553 comme tnfectéséefNesloiiadisMB: il
avait eu en effet Nestonus pour tliaciple. Ona potte
le nombre des -écrits de Théodore è plua'de mille : il
n'en reste d'entier qu'an ComaMiilocrs sur lês Pmm-
ma (dans la Chaêne du P. Corder), «t«n suri'Jtnaa-
piié, publ. parFritzsche, flurieb, 1847. On tniim
des fragments 4es •autres dass lel^e Trtbvs Capùtslis
de FaottnduSfdansle Scripfnmi veientm nom c^-
Uetio e odttoonû codtetbiis tle Mai (Rome , \9th).
TBtODQRB j» ciSAaÉE, dit lisctéu, d^al>onrd moise
à Jérusalem , -vint vevs 536 à CoastanliBople, où il
s'acquit les bonnes 'gr&dèS' de Justrnion<'et de l'im-
pératrioe Théodore, qui le fit •archevêque de Césarèe,
eut une part essentidilei laeoad«nmationdes.Troit-
Chapitres , présenta le résumé de la doctrine de
Théodore de Mopsueste, d'ibas d*Ëdasse, deTfaéo-
doret de Gyr , «tfut Pàoie des intrigues et desmosures
violentes relali#eeià œ débat théologiqwe, mais rit
son crédit baisser «près la' mort de FimpéntrTce , et
finit par être privé ëcson 'srégeet exeommuiàiè par
le concile tenu à Constaotinople en M3.
TBÉODOVB DE 9HMSUM , aînsi Aonmé 'tie la ville do
Piiaran en lAvabie doot il était ^ôqne, vécut sous
Héraciius. il passe pour l'auteur du 'Monottaélisne.
THAonoRE, MOtenr-de l'église de Oonslaiitinopiem]
VI* s., compesa'UBe Histoire en 2lvvi«s, qui s étend
de la 90* année de Constantin ^au régne de JoHea.
Elle a été imprimée en grec par «Rattart CsticaDe,
Paris, 1544; en grac <et latin, Geoèife, 1612; a:vec
les notes de Valois, Paris, 14$78; eWen pattàetniâiiilo
en fiançai s par le président Cousin.
THÉODOBE STUDITB (6.), né «à Coitttantiaopic "ea
753, fut moiae, puis abbé (795) du rBanaiitèiu de
Saccudion, près de OoDStantinéple, ifut pemécuté
par Constantin V piwr avoir refusé de 'oammimicruer
avec lui depuis son divoroe, se «éfu^ia. lofsdel'iB-
vaf ion ties Barbares , eu couvent de Stuae'^ans Coa-
stantinople même) , qui ^ne complaît •bovs ffise dooae
religieux et qui, sous sa coud atte^ on réumt tau éiià
de mille ; fut banni pjar Nictoliove pour>é'^are opposé
aux Iconoelastos , mais réiniégré sous 'Mi ébat 1 ; treoTS
un nouveau persécuteur daos l-iconoeftasle Léon V.
qui le fit emprisonner >et flageller, ti Tut'une der-
nière fois* rendu 'à la liberté par '«i«tiei II (890). H
mourut- six ï«ns après, laissant -piusiewrs ovvragss.
dont quelques-uns ont éfé publiés par le P. Sirmond,
Paris, 1696, in-fol. On le fête le 12qov.
'THËODORB PH0DR0IIB,'fB0ilie ^rOC dU'XC*^., eSt
auteur du ronian de iihod&nthe «t Dotitiês^ d'oc
dialogue de ViAntitié ^ilée. de l^-Gmléêmathée^ m-
gédie burlesque, et lie piusiours «aires ^ouviages
presque tous inédits. On a «ouvent publié V amitié
exilée; Hhodanthe a été éditée par Gaulmin, «vac
une trad. latine, Paris, 1625, et trad on français par
Godard de Beaucltamp. On 'trouve dam les êiatitet
des Mss. lin autre de ses écrits : '^moranliir ou les
Amours û^n vieillard, dialogue satirique.
VHBODORE, pape 'de> 642 à 649, était Grec de nais-
sanoe : il montra de la vigueur contre 4e Monc^bé-
lîsme. —Autre pape, Romara dei»aissaRae, futélc
en'g98, mais* mourut après 'un poali#catde*10 jours.
THâODOHE GMA , IfETOCfBrPA. V. OA^Â . -OtC.
THâODORE I et II, empereursxle'Nieée.ir. Lascaios
TiféoDORa , roi de Corse. F.'Heubov-f.
THËODORET. écrivain - ecclésiastique, ^ % Au-
tioche«n387, (rune famiHe ilàustre, m. -Ters458,
donna sa fortune aux pauvres ' pour -aller vivre daâi
un couvent ' près d'Apamée, devint -en «^QS évèqm
de Cyr en Syrie,' fui quelque temps'en-quor aile avec
S. Cyrille -au'sujet de Nestorius, q«i\l regretuit de
voir en butte aux inimitiés des ortlûdoifes bienqu*fl
n'approuvât pas ses opinions, 'se'réeoncilia'^asuite
avec Cyrille, mais déplut bienldt-apfès àîa oourde
Constantinople par bon «rdeur •contre FButysfeia-
nisme, iot eondamaé 'par le 'prétenhkt • concile dit
Brigandage d^Éphèse (449), et ne put Tovenir dae^
son diocèse que sous l^emp. M areien (après 450). Oc
doit à Tbéodoret une'ffwtotraeeel^siaffiqiMOD < liv..
TBtt)
^ iaea —
TBdk)
^i<iA.é«pÛ6 92é«jii9i|u'en429, oiivrafe écrit avec
■ttieié -et oAme avec élégaaoe , ^et auffinament
«nctl|iiQifiie oonteoaiit quèlgnas OTMurs de chro-
DOtegie; ime Hist. pieuse ^ qui oQDtitnt la lie de 50
flaliUire&, un Traùé de la i'nnidenêe, fort eatimé ,
•t phisieuis' ouvrages de tbiéologie. Les meill. édit.
de Ibéoderet sent celles du P. Sirmond , Paris, 1684,
in-f., eofliplétée par VAueiainum dn P. jGarnier,
18M; celle ide J. L. Beëuiae et NœaMH, HaUe ,
1768-H. U)>v. in-fi (gr.4atkif reprod. «lans la col-
teetioD fâïé»^! ltt9-60). San Traiié 4e fe Frùti-
éenoe ai élé trad. en fraaç. .par l^bé Lemère , 1740 ,
•t >sa JJtémomMtrûtion de la vérité évtmgilique par
Ug pkilQÊopkes.paiieus , par lA. 'Panre , 1842.
TttÛiDORIGi roi des Ostrogotes, de la raee royale
dss'ÀmalM, né vers 41)6 en Panaonifi, aà «on père
TMademir •s^était établi de l^veu des empereurs
d'Orient, fat envoyé dés Véfge de hutt^ans comme
otage à'Ceeatantinople, où il pdtiles idées de civi-
Liaauen,*et daviet en 472, par le mertde^son père,
ciief des Oeiregoths. U eut part en 477 au Tètablis-
eeeientiie Feoipereur Zéoon, qui avait été détrôné
pv fiaailiaque, et fut^en zécDODpeBse -nommé 'pa-
trice, consul (484), et capitaine des gardes. En 487,
d'aocoedevec Tempereur d*Oriedt, il.enraiiit l'Italie,
qei était alors au pouvoir d'Odoacre, roi des Hérules,
parcourut tout le pays en vainqueur, se fit eédsr la
Sieile par le roi des Vandales Tàrasimond, puis alla
eetiéger Odoaere dans Revenue : il le foroa àioepitu-
kar, maie en pcoimettant de partager le trône avec lui
fMd) ^ quelques jours «prés, il le fit poignarder dans
fHile8tin,.et resta^ainsi seul maître de l'Italie, à la-
ouelle U joignit la Rbétie, la Norique, la Pannonie,
rillyrie. fin même temps, il rattachait à lui la plu-
part des. chefs bari)ares, épousait la sœur de Clovis,
et faisait épouser des prineesses de son sang au roi
des Vieigetbs et à plesieufs autres priooes. Nommé
en 407 tuteur de son petit-fils Amalaric, roi des Vi-
tigotlM,il régnadefaitsous son nom, chassa l'usur-
pataur Gésalic, défit.un (ils de Clovis devant Arles,
et conserva la Septimanie aux Visi^oths, malgré les
attafques des Foanea. En même tempe, il rétablissait
rordte en Italie, lavorisait le commerce, Tagricul-
tore, les lettres, appelait auprès de lui les hommes
las:plaa;i)âbiles,ks Cassiodore, les Boèee, les 8ym-
maque, et faiNait revivre plusieurs des -anciennes
fcmBes de radministralionromaine. Vers la fin de ta
vie, à ika «suite de la découverte 'd'uae «onspiration ,
tl devint défiant, cruel, et fit périr sur de faux soup-
eeBaJ9eèee (534) et Symaaque (S2â). 11 reconnut
bientôt leur innocenoe et mourut peu après (&^),
enpreie à une profonde mélancolie. Théodoric est
sans contredit le plus grand des rois barbares qui
eoirakiient l'empire romain : il .possédait le génie
de la civilisation et avait des vues libérales. On lui
doit un code connu sous le nom de Loi gothique^
qu'il fit rédiger vers 600, et dans lequel il prit pour
Mse la loi romaine. Ovoique arien, il toléra les Ca-
tbûliqueB; cependant à la fin de sa vie, il les persé-
cuta en représailles des persécutions exercées en
Orieat eontEe les Ariens , ses coreligionnaires. Du
Relire «écrit VBist. de TitéodoriCy F^ris, 1846.
^nrtODORic I, roi des Viaigotfas d'Espagne, aueees-
ieurde Wallia, régna de 420 é 461, fit trois fois la
gverreiaoz.ReoMiiB, de 426 «à 486, et tenta de s'em-
parer de Marbonne «ans pouvoir' néussir; néanmoins
iLattgBKntaisen territoire tant en Oauie qu'en Ëspa-
gue. 11 fut longtemps l'allié de Genséric, dont il fit
een ifgaiidfe, mais ensuite il se brouilla avec lui. 11
pritfMirtè la ligue contre Attila, ainsi qu'à la bataille
déeiaive de Chàlons, dans laquelle il pôrtt <4ôl). —
u, eon fila, soqnit le tnfcieen 4ô3 par le 'meurtre de
Taorismend, son fràre, mais Cet tué en 466 par un
autve doses frévee, Eunc. Ilevait aecru reraptre dea^
Visigetbs de phieieuie districts des deux A^uitatnetf
et peuesé presque jusqu'à la Loire; il avait vaiscu
en 466 le roi suave Réchtaire; ei^ il avait étevé
9K te tPtae d'Oceideat Avitos, et ^ après aveir ^eom-^
battu Ifa^erien, il avait obtenu de MêimerU Blw>
bonnaise l**.— m, le méme-que Tbéederie leOnad,
roi des Ostiegoths. V, 'cndessua.
THÉOBOie I, dit U^Ormtd /FJoeiur Thaodosiuf,
empereur romain , «é* en 316 4i Oauea, 'en ^fispi^e,
était fila ducemie Théedoae,que Valens, empeieur
d'Occident, fit mettre à mort en 376 sur de faux
soupçons, quoiqu'il lui eAt vendu les plus grands
services. Avant de monter sur le trûee, ie jeune
Théodose avait déjà lepeussé^uue iBvaeien'des Qua-
desetdes Meroomans (379); Il «ombettait les Visi-
f^otbs et venait de reuipoetivr sur eu umarventage,
orsque Gratien, sentent Ae bénin de 'S'adjoiudre un
homme capable de défendre- ie lrtee,ile'pTOélanDa à
Sirmium empereur d*Orieart, à la 'place es Véiens
qui venait de mourir, 879. Théodeoa-eebevalaeou-
mission des Yisigotlis par sa-vraiduite généreuse -en-
vers leur roi Athanaric/et>^en'fltifetUeseuaiiifldros.
Oratien, son collègue, eyant'été en '3B8 renversé
par l'usurpateur tfaxhne, qui OMoaoait du même
sort le jeune Yeientioien 11 , fvère tte Gratien, Ttké(^-
dose interpesa sa médiation, et, 'en roeonnaissant
liaxime coomie augoate, obtint kpaix pour Vsée?i-
tinien. Maxime reprit -néanmoins les armes en VSl ;
alors Tbéodose marcha contre lui , le battit en Pan-
nonie, le prit elle mit à mort dans Aquilée fM8).
Deux «ns après, Talentinien périssait 'Victime du
FYanc AriM)gast,een favori, et < le -rhélewr' Eugène le
remplaçait sur le tréne : Tliéodese marcha ceRtra
eux et les vainquit près d* Aquilée (394). Il ee trouva,
par la mort ae ^alentinien II , sseul manre de
tout Tempire. Mais lui-ofénie mourut ranuée eui-
vante (16 janWer). laissant deux fils entre ieequèfts il
partagea son empire : Honerius, oui eut l'empire
d'Occident, et Aroadtus, TOrient. ^Tnéodoselfot aussi
grand dans la paix que dans la guerre; il Ht tous ses
efforts pour réparer 'les maux <ée Hempire par une
sage aaministration. Toutefois, eo' grand prrecene
put que retarder Finetant <de4a Tuine de l'empire :
elle commença sous ses deux ûh. Ce prince vrotégea
la religion, défendit sous îles peines sévères le coite
des faux dieux (qui 'iSès 1ers «se réfugia dans les
bourgs, les campaffnes : d'où le*nom de pagani) ; U
éleva S. Grégoire de Na^ianze au eiége de Gonstan-
tinople (380) et fit condamner i'bérésie d'Anus. Théo-
dose avait été obligé de comprimer avec rigueur les
fréquentes séditions des grandes villes : il fut sur le
point de fairemasAicrer les habitants d^Antrocbe ; il
rit égorger 7000 habitants de la ville de Thessalo-
nique qui s^était Tévoltée : pour le punir de ce cruel
emportement . 5. Ambroise lui interdit pour 8 mois
l'entrée de l*^lise de Milan; Théodose se soumit à
la pénitence, et obtint son pardon par un repentir
sincère. Flédiier a écrit la rie de liiéadate.
THÉODOSE II, fils d'Arcadius et petit fils du pré-
cédent^ naquit en 399, monta sur le trône en 408^ et
régna jusqu'en 450 (c-à-d. 42 ans). Ce prince faible
fut gouremé toute sa vie : d'abord par le sage An-
thémius, son ministre, puis par Pulchérie, sa sœur
aînée, oui s'efforça de corriger ses défauts et de le
rendre oigne de son aïeul, par sa femme Atfaénais
ou Eudoxie, et enfin par reunuque Chrysaphe; soti
chambellan. Les principauxévénements ne son règne
sont : !• une guerre avec la Perse (elle fut terminée
par 1a paix de 423, qui dura 79 ans, et par un par-
tage de l'Arménie); 2* les querelles religieuses du
Nestorranisme et <te l'Eutychiaiiistne, qui donnèrent
lieu au concile oecoménique d'Ephëse en 431 , puis
au prétendu concile appeM le /tngfondage d'Épmte,
en 449; 3* la rédaction du C&de thëodosien (438),
le premier code officiel connu. Yrembtant devant
Attila, il lui paya tribut; il tenta {ihistard, mais
sans succès, de le faire assassiner.
TBÉODOSE ni, d'abord receveur d'impôts à Adra-
myte. en Bithynie, fut nommé empereur d'Orient
par l'armée, qui Tenait de se lévolter à Khottes.'U
refusa en -vain la couronne ^ ee rendit à Constasti-
Bople, et ferca Anastaae II à abdiquer « mais *l ab*
tbCo
— 1864 —
THEO
diqat loi-m6me dès que Léon III se présenta comme
MU eompèUteur, et se fit moine.
THÉODOSi (S.)) pieui cénobite f né enCappadoce
en 423, m. en 539, à 106 ans, fonda un monastère
à Bethléem, etderint supérieur de tous les cénobites
de la Palestine. 11 fut persécuté pour son orthodoxie
par Temp. euiycbéen Anastase. On Thon, le 11 jany.
THÉODOSI G, T. de la Chersonèse Taurique, au
S. E., est auj Calfa. F. gaffa.
THEODOSIEN (Code), recueil de lois romaines
rendues depuis Constantin, fut rédigé par Tordre
de Théodose II, promulgué en Orient l^an 438, et
introduit en Occident par Valentinien III.
THÉODOSiraifE (Table). F. pbotinger.
THÉODOTIEN, auteur d'une des traductions de
TAncien Testament recueillies dans les Hexaplet d'O-
rigèné, était de Sinope et vivait sous Commode. Il
était de U secte des Ébionites.
THÉOI>IILFB, un des restaurateurs des lettres en
France, né vers 750 dans la Hte-Italie, m. en 821,
fut appelé vers 781 à la cour de Charlemagne, devint
abbé ae Fleury-sur-Loire, puis évêque d'Orléans,
rétablit la discipline ecclésiastique, fit fleurir les
bonnes études et enjoignit aux pasteurs de donner
gratuitement l'instruction au peuple. Accusé sous
Louis le Débonnaire de complicité dans la révolte
de Bernard, roi d'Italie, il fut dépouillé de ses bé-
néfices, et relégué à Angers, où il mourut. On a de lui
quelaues écrits, insérés dans les OEuvres du P. Sir-
mond, entre autres, des CapitulairM ou instruc-
tions à son clergé, très- importants pour la connais-
sance des usages du temps.
THËOGNIS, poste gnomique, né à Mégare vers
580 av. J.-C. , d'une famille noble et riche, fut banni
de sa patrie et choisit Thébes pour retraite. On a de
lui des vers élégiaquesqui contiennent des sentences
morales (en grec çnomè)j pleines de sagesse, mais
souvent empreintes d'une certaine misanthropie. Ces
sentences, qui paraissent avoir été grossies par des
interpolations, ont été imprimées une foule de fois,
soit seules, soit dans des collections diverses. Les
meUleures éditions qu'on en ait sont celles de Brunck
(dans ses PœUe gnomict) . Str<isbourg, 1784; de
Bekker, Leips., 1815; d'Orclli , 1840. Théognis a été
trad. en français par Lévesque dans ses Moralistes
anciens y 1183, et par Coupé, 1796 (avec Phocylide).
THÉOLOGAL, prêtre institué près certaines égli-
ses pour enseigner la théologie aux clercs.
THÉON, de Smyrne, mathématicien qui vivait
sous Trajan et Adrien, a laissé un abrégé des quatre
sciences mathématiques (arlthmétîaue. musique,
gaométrie, astronomie], dont les deux premières
parties ont été publiées par BouUiaa, avec trad. la-
tine et notes, sous ce titre : Eorum quœ in mathe-
maticis ad Platonu leciionem utilia sunt expositio,
Paris, 1644, grec-Iat., avec notes, et la 4* (i'ii«(rono-
mie) par Th. H. Martin, 1849, avec trad. latine et com-
mentaire : ces ouvrages sont précieux par la multi-
tude des documents et ues ci talions qu'ils renferment.
THâoM, mathématicien d'Alexandrie, et l'un des
professeurs les plus illustres de cette ville, florissait
de 365 à 390 de J.-C. , et fut père de la célèbre Hy-
p.ilie. On a de lui un Commentaire sur les Éléments
d'Eudide et un Commentaire sur VAlmagesie de
Ptolémée. Le 1*' de cesouvraces est excellent; le 2*
est, après celui de Ptolémée, l'ouvrage d'astronomie
le plus précieux que nous aient laissé les Grecs. On
lui attribue encore un Commentaire sur Aratus^ qui
est probablement d'un autre auteur. Le Commentaire
fur Euelide a été publié à la suite de VEudide de
Grynée, B&le, 1538, in-fol., et souvent réimprimé;
le Commentaire sur l'Almagestey qui était en 13 li-
vres, mais dont on a perdu le III* et le XI* livre, ainsi
Sue partie des V*, X* et XII*, parut à la suite de l'é-
ition pnneept de Ptolémée, Bêle, 1538, in-fol.
Hklma a donné la traduction française des 2 pre-
minni livres, Paris, 1821 ,avec le texte et des notes.
niËOK (Aétius), sophiste d'Alexandrie, qui vivait
sous les Antonins. est connu par des Progymnamaia
ou Exercices préparatoires ^ espèce de cahiers de
rhétorique, dont les meilleures éditions sont celles de
D. Heinsius, Leyde , 1626, etde Finck. Stuttgard, 1834.
THÉOPHANE, historien grec de Mitylène, s'atta-
cha à la fortune de Pompée , et écrivit une Bittoirt
des guerres de ce général, qui est perdue, sauf quel-
ques fragments, conservés dans Strabon et Plutar-
que. — (George) , écrivain byzantin, abbé d'un mo-
nastère de Mysie, né vers 751, m. en 818, fut per-
sécuté pour avoir résisté aux Iconoclastes. On a de
lui une Chronographie ^ qui va de 284 à 813, et qui a
été publiée par le P. Cembefis, avec une version la-
tine du P. Goar, Paris, 1655, et réimprimée dans la
ooUection Migne, 1863. L'Église Thon, le 13 mars.
THÉOPHANO, impératrice d'Orient, était fille d'un
cabaretier.Devenue remme de l'emp. Romain 11(959)^
elle ne se signala que par ses désordres, empuiionna
son mari (963), donna le trône à son amant Nîcé-
phore II (Phocas), qu'elle épousa, puis le fit assas-
siner par un autre amant Jean I (Zimiscès); mais ce-
lui-ci , à peine devenu empereur (976), l'exUa. L'avé-
nement oe ses deux fils, Basile II et Constantin IX
(983) , la fit revenir à la cour.
THÉOPHILANTHROPES, c.-à-d. Amis de Dieu et
des hommes^ secte née à la fin du dernier siècle, pro-
fessait le pur déisme. Elle eut pour auteurs d'Auber-
mesnil, Qiemin, liandar, Yalentin Hafty, et trouva
un protecteur dans La Réveillère-Lepaux. Ce cuUe,
au'on tourna en ridicule dès son apparition, fut
établi en 1796 à Paris, et publiquement pratiaué dans
plusieurs églises; mais un arrêté du 17 vendémiaire
(jn X (21 octobre 1800) y mit fin en interdisant aux
Théo philanthropes l'usage des édifices nationaux.
THÉOPHILE (S.), évêque d'Antioche, né vers l'an
120. de parents idol&tres, se convertit en lisaot
les livres saints, fut fait évêque l'an 168, et mourut
vers 190. On a de lui une Apologie de la religion
chrétienne, en 3 livres, plusieurs fois imprimée, no-,
tammeot à Hambourg, 1724, grec-latin, et à Oxford,
1851. On Thon, le 6 déc.
THÉOPHILE, évêque d'Alexandrie en 388, excita le
peuple à détruire le temple de Sérapîs, qui conte-
nait une précieuse bibliotnéque , laquelle fut détruite.
THÉOPHILE, empereur d'Orient de 829 à 843, fils
et successeur de Michel II, punit sévèremeot \»
meurtriers de Léon V. montra beaucoup d'animosité
contre le culte des images, et fut presque continuel-
lement eu guerre avec le calife Motaasem. U avait
insulté ce prince en détruisant sa ville natale, Zape>
tra, en Syrie ; celui-ci se vengea en saccageant Amo-
rium, patrie de Théophile, qui en mourut de chagrin.
THÉOPHILE, jurisconsulte, enseigna le droit àCon-
stanlinople, et fut, avec Dorothée et Tribonien, un
de ceux qui rédigèrent les Institutes de Justinieo. Il
a laissé sur cet ouvrage une paraphrase greeqat
excellente, qui ne fut découverte qu'au xvr s.,
par Politien, et dont les meilleures éditions sont
celles de Fabrot. Paris, 1638, de Reitz, La Haye,
1751, grec-latin,' et de Schrader, Amst, 1860.
THEOPHILE, u Moine ou 2«Pr^ir«,écrivain duxii" s.,
a laissé un ouvrage curieux intit. Ditersarum or-
tium schedula (imprimé à Brunsv^'ick, 1781, trad.
en franc, par L'Ëscalopier, avec le texte, et une in-
trod. de Guichard, 1843). Il y traite de la peinture,
des couleurs à employer sur murs, toile, bois, vélin;
de l'art de peindre sur verre, des mosaïques à cris-
taux colora, de l'orfèvrerie, de l'art de nieller, el
donne une recette pour mêler les couleurs avec
rhuile de lin et les sécher sans les exposer au soleil.
THÉOPHILE DB viAU, plus counu par son seul pré-
nom de THÉOPHILE, poète, né en 1590 à Boussères, près
d'Agen, m. en 1626, vint à Paris en 1610^ s'y ha
avec Balzac , avec lequel il rompit à la suite d'un
voyage en Hollande, se fit connaître par ses saillies
et par ses vers qui le mirent en faveur prés de quel-
ques jeunes seigneurs, mais s'attira des enneccis
par sa causticité, et leur donna des armes contre lui
THEO
— 1865 —
TBËR
par ses Ttn impies ot obscènes. Il était calfiniste :
on l'accusa d'atoéisme et d'immoralité, et il fut exilé
(1619). De retour en France , il abjura et reçut de
Louis XIII une pension, mais, accusé d'être l'auteur
d'un recueil rempli d'onscénités sacrilèges qui a^ait
paru en 1622, il fut condamné à mort. Cette peine
rigoureuse fût commuée en un simple bannissement
de la capitale; Théophile put même rentrer bientôt
dans Paris, mais il mourut peu après, à peine Agé
de 36 ans. Ses OEuvret furent punliées à Paris en
1621 , en 2 parties; une 3* partie parut à Rouen en
1 626 ; il faut yjoindre sa Corretpcndance, imprimée
en 1644. M. AUeaume a donné en 18&6 une édition
annotée de ses Œuvres complètes, avec notice biogra-
phique (2 vol. in-I6}. On trouve dans les poésies de
Théophile de l'ima^^inatlon, de l'esprit et de la facilité;
mais elles sont pleines de négligences; trop souvent
aussi Fauteur offense la pudeur , autant que le goût.
THfiOPHEASTB, philosophe grec, né en 371 av.
J.-C, à Sresos, dans l'Ile de Lesbos, était fils d'un
foulon. Il vint jeune à Athènes, v suivit les leçons de
Platon, puis d'Aristote, et fut choisi par ce dernier
pour le remplacer lorsqu'il cessa d'enseigner au Ly-
cée, 322 av. J.-G. Il attira un grand nombre de dis-
ciples par la clarté de son exposition, et il enchanta
teuement les Grecs par le charme de sa parole qu'ils
lui donnèrent le nom de Théophratte {divin parleur).
le seul sous lequel il soit connu (U se nommait d'abord
Tyrtame). Il mourut à 86 ans, ou même, selon quel-
ques-uns, à 107 ans, entouré de la vénération pu-
bUaue. Embrassant toutes les sciences, comme son
maître Aristote, il avait composé plus de 300 traités;
nous n'en avons conservé qu'un très-petit nombre :
une Hûtotre des plantes (dans laquelle on trouve le
Î^erme du système sexuel), des traités des Causes d$
a Végétation , des Pierres ^ des Vents y des Signes
du beau temps ^ du Feu, des Poissons, du Vertige,
de la Lassitude, de la Sueur, des Odeurs, des Cau-
ses, de la Métaphysique, du Sentiment et de V Ima-
gination, enfin les Caraetères, recueil de portraits
moraux : c'est le plus célèbre de tous ses ouvrages ;
il a servi de modèle aux Caraetères de La Bruyère.
Ce qui nous reste de Théophraste a été publie par
Camerarius (1541); Daniel lieinsius (1613): Schnei-
der (5 vol. 1818-21); Fr. Wimmer (gr. lat. coll.
Didot, 1866). Wimmer a édité à part VHistoire des
plantes (Breslau, 1842) . Longtemps on ne posséda que
28 chapitres des Caractères; les chap. xxix et xxx
ont été découverts en 1786 par Amaduzzi. Les Carac-
tères ont été trad. en français par la Bruyère (1688),
mais sur un texte fautif et incomplet, et depuis, d'une
manière plus complète, par Lévesque (1782), Belin
de Balu (1790), Goray (1799), Stiévenart (1842).
THÊOPHYLACTB, dit Simocatta^ historien grec
du vu* s., né en Egypte, remplit diverses charges
importantes à la cour de l'empereur Maurice, et mou-
rut vers 540, âgé d'en v. 70 ans. Outre 85 iMtres (pu-
bliées par T. Gruter, Leyde, 1599, grec-latin, et par
Boissonade, Paris. 1836), 9i des Problèmes jfhysi-
fues (Leips., 1653), on lui doit une bonne Histoire
du règne de Maurice (de 582 à 602), imprimée par
Pontanus, Ingolstadt, 1604, puis insérée dans la By-
iantine, et trad. en français par le président Cousin.
THÊOPOMPB, roi de Sparte de 770 à 724 av. J.-G. ,
augmenta le pouvoir des éphores , disputa Thvrée
aux Argiens, et commença la 1** guerre de Mes-
sénie. Après quelques succès, il fut battu et pris
par Aristodème près du mont Ithome, et égorgé.
TBÉOPOMPB, de Chio, historien et orateur, né vers
368 av. J.-C. fut, ainsi que son père, exilé de sa patrie
comme trop favorable à Sparte , vint à Athènes,où il eut
pourmaitre Isocrate et pour émule £phore( F.ce nom),
prononça des harangues dans presque toutes les villes
grecques, se livra aussi avec succès A la philosophie.
malignité. Théoporape avait composé: 1* les Hetii-
niques , en 2 livres fcontinuatfon de FounigA da
Thucydide) ; 2* lesPhtlippiques {Mist, de Phûinpe II,
en 58 liv.); 3* un Abrégé d^ Hérodote, On n'a plus
que quelques fragments de cet historien, l'un des>
[lus respectibles de l'antiquité ; ils ont été réunis par
Wichers, Leyde, 1829, et reproduits dans les Fr<ig-
menljr des histor. grecs de la collection Didot. 1841.
THÊOT (Catherine), femme visionnaire, née près
d'Avranches en 1725, se persuada qu'elle était tantôt
la mère de Dieu, tantôt une nouvelle £ve. Enfermée
comme folle, puis remise en liberté, elle recom-
mença ses prédications à Paris en 1794, au moment
où fut institué le culte de la déesse Raison, et fit
quelques prosélytes, notamment l'ancien chartreux
domGerle (F. ce nom); elle voyait dans Robespierre
le précurseus du Verbe divin. Le comité de sûreté
génôrale la fit arrêter, et le 17 juin Yadier, dans un
rapport plein d'une ridicule exagération , l'accusa
d'intelligences avec des émigrés et des prêtres, et la
fit enfermer k la Conciergerie : elle y mourut, au bout
de 6 semaines, à 70 ans.
THÉRA, auj. Santorin, unedesCydades, la plus
mérid. de toutes, fut produite par un volcan sous-
marin à l'époque héroïque de l'nistoire grecque. Co-
lonisée parles Lacédémoniens, elle leur resta fidèle
dans la guerre du Péloponèse. Elle fonda plusieura
colonies : la plus célèbre est. Cyrène. F. battus.
THÉRAIN (le), riv. de France, naît dans le dép.
de la Seine-lnf. , à l'E. de Forges, entre dans celui
de l'Oise, arrose Songeons, Beauvais, et tombe dans
l'Oise, à 41cil. S. de Creil, après un coun de 90 kil.
THERAMÈNE, orateur athénien, natif de Céos,
étudia Téloquence sous Prodicus, aida Pisandra et
Antiphon à remplacer la démocratie pure par le gou*
vemement des Quatre-Cents, eut part à la révolution
qui ramena Alcibiade (411 av. J.-C), commanda en
409 et 408 une division de la flotte et contribua au
succès de ces deux campagnes, prit part è la bataille
des Arginuses, en 406, mais échappa à la condam-
nation qui frappa ses collègues; fut envoyé près de
Lysandre, puis à Sparte après la bataille ^J^oê-Po-
tamos, pour négocier, et fut un des Trente auxqueli
Lysandre remit le pouvoir. La mode ration qu'il mon-
tra dans ce poste déplut: Critias l'accusa en plein
conseil, et le fit condamner à boire la ciguè (403).
THÉRAPEUTES, c. -à-dire Serviteurs de Dieu (do
grec ihérapeuein, servir, adorer), secte analogue
à celle des Esséniens, aont elle paraît être une
branche, était établie principalement à Alexandrie^
Voués à la contemplation, au célibat et à une vie s(^
litaire, les Thérapeutes formaient un véritable ordre
religieux. Ils vivaient avec une extrême frugalité,
et donnaient l'exemple de toutes les vertus. Philon,
le premier qui ait parlé des Thérapeutes, en fait une
secte du Judaïsme: Eusèbe, S. Jérôme et d'autref
Pèrespensent qu'ils étaient Chrétiens.
TUERAPIA, bour^ de Turquie (Roumélie), è
16 k. N. de Constantmople , sur la rive occid. du
Bosphore. Bon port; résidence d'un métropolitain
grec; résidence d'été de l'ambassadeur de France.
THÉRAPNÉ, TherapneotiTheramnx, anc. bourg
de Laconie, sur la r. g. de l'Burotas et tout près de
Sparte. Patrie d'Hélène , de Castor et PoUux.
THÉRÈSE, princesse espagnole, fille naturelle
d'Alphonse VI, roi de Castille, épousa vers 1090 le
1" comte de Portugal, Henri de Bourgogne, am
mourut en 1112; elle gouverna au nom de son fili
Alphonse, soutint en 1121, contre la fameuse Urra-
que, sa soeur , une guerre qui lui valut Zamora, Tore,
Avila, etc. ; mais fut moins heureuse dans une 2*
guerre qu'elle eut à soutenir en Galice, contre Al-
phonse Vlll, son neveu (1127). Elle épousa en 1124
Ferdinand Paex, comte de Transtamara; elle ref^isa ,
en 1128, de remettre à son fils Alphonse les rênes du
gouvernement, et prit les armes contre lui ; mais fut
vaincue à San-Mamède, prise et jetée dans une pri-
son, où elle mourut en 1130. Cette prinoeeee avait
les mœu» les plus dissolues.
THBR
— t%%^ —
mfiR
__. pti^, irfftiraMBiriQB 4es Carmélitea, Jiée
onî^t6 àViyika d'iiae (amiUe noble etjiohe, m. «n
1682 , montra dàtaontcdfeiioe une grande exaltation,
et quitta la mmam .yateratUe avec son fière afin
d'auer oÉMrcàor ietmsclyre chez les Vanfes; hau-
rewernent . un enrent tes ranconlira^ et les aamena.
▲rrHréeà rige âëdonseans, eUetpnt du ge>ût pour
les vanités du monde; ffie», ayant été pkeDOéefpar
aan père dans unxoovent^eile seniit reuattre toute
a ferveur, et bientôt elle pronônçasas vœux eomme
oarmélite (1534). Son esprit s'étant affaibli à la«uite
d'une longue aaladie, ea ferveur- dimtniia de fiou-
?eau, et eUe retonma à la vie mondaine (1&39);
maifif 20 anea^rès, elle renriat enfin tonèe À Dieu.
Elle cono6ntra<8on ardeur sur la réretnnaiion de -aen
ordre, établit len 1662 à Avilause maifiaD-modèle
Siur lesCaraiélrtes^et réfonaa 16 ftutrea couvents de
m mes (156&«2) , tandis qu'inspiré [lar elle , S. Jean
de la Croix réformait les Caraies. Elle mourut au
couvent d'Albe après un lon^ ravisscoMut, at Eut ca-
nonisée en 1621 par Grégoire XV, qui L'appelait un
£>oetMfrdel*£giise. On l'hon. te ISoct. Ses'ûffuaref,
écrites en espagnol at publiées k Bruxelles en 1 675. «n
2 vol. in-*ibl.,oonsistanten Uttm, tiatuis^hûtoins,
traités aseétiqms et poéties : oee dernières lui ont
vaUi un rang paimi les paètas tlaesiques duiivi*<8.
VUitUrire de «a «te et VEitUrire des mais<ms de aa
rtf/braie, écrites pareJèeHaiMne,'8ont Tune' et l'antre,
la première^surtouif des morceaux très-intéreasanta;
son Chemin de la^flerfeUiMi. itou Château de l*âme^
sas Peneiet tvr VamewrdeÉHeu »nt renuiiquables
Sr l'ardeur du santinent autant que ^par réléi«tion
style. Les ^écrits de Ste-n^bérése «ont bis et ntloa
par les pavsonnes i|ai dansiia . piété ' tendent à la. per-
raetien. hu principaux ont été ^traduits en français
par Amauld d'AndiUy ( 1670) , par l'abbé Cbaout
<1€81) et par te P. M. B<Miix (1856^61). Sas Uttret
ont également été : traduites en fonnoais, de 166tl A
leeg. iL'abbé Soiery a danné rFjpnt de.Ste JDM-
rèee, 1820,'etVilieforesa Fce, 1824.
THBBESIANOFOL, V. de Hongrie > <comitAt de
Baos). ob.-»l. de «erola, à42àil. 6. O.-de Debraczin,
près du lac Palliaeb; AûÛÛObab. Oyonaae. rfiabr.
dejdraiw, ée-cbausaores;' teint <«»rias, tanneries.
mBBfiSlBNSTADT, v.latu$de Bobème. à4 kil.
6.S.-E.de>I.eitimritz,à'2kil. duonsfUiant de.rBlbe
et de rEger;Jfe800 bab.. «fondée «n n«Û.
THSm A, poemier nom de nDEsaauoinouE.
'THSaiiAiQlUE <6ol&) , illJMraMicitf stfUM , aurles
aôtes de la liIacédoiiie,<jaBt aaj. le gotCade/fa/ontfct.
rEHBUiJE HMBBBHaBS.:auj..ïen8trnt\'v.de Sicik,
sur la.cète M. , rprés at À l'E^ dMlimère. ^, buêAbb et
TBBMuu.— THEBMJB «BLnrDNTuuE, jSsûioQa/v. de Si-
cile , fior la oèle mérid. , au 6. 0.' de-5ëh'nonCe.
lUSRMBS, c-à-d. Aawse/uMcdf,. bains :pub!ias
cbez les Romains. Celaient ie plus isoumant ae rrais
monuments au l'an trouvait, «un» les/bains^ des ga-
leries .peur les axerotces de la paume, de la îutfce,
des jeux gymniques, .dasaaUes' de coniersation, et
de .gpandes • oaufs anlaorâes de poriiques pour ia
promenade. Laphipart portent Jenom deaempesaurs
'Domaias qui ies avaient fait oonstruire : les Tbermes
de Néron, de Titus, de DamiUen, de Garaealla,
d'Antonin, de Diooiéiien, de- Constantin, qui! tous
drtaiant à Rome, aont les plus .-célèbres. On voit en-
core à Paris, beuWvard Sébasto^ial (r. g«), les rastes
ides Thermes ^lAde Julien, ils (taisaient partie d'un
palais que l'on oroit construit par Canataace Cblore au
flommenoamentdiLiv* s.. et où Julien résida pendant
aoaaéiottr an Gaule^«vant d'être empereur. Il ne reste
de ee pidais que 2 aaUes voûtéea, qui paraissent
AToir servi de bains publics (Tiiarmef) d'où le nom
xiu'eUesant oeaaervé. Ces ruines ont été réunies en
1843 là l'bdtel de Clnny .pour former, un aauaée des-
Amé à recevoir des aniii^tés de l'époque ^dlo^to-
-maine et du moyen -fige.
mSMêÊES (BaulDSjLÀBAaTHS,<eigneur de),ma-
fféebal de Frince, né an UMl, m.MtLibBSt, aerrit
avec distinclioo'ksous Prta^s J at<
se signala aortoatan:Piémant etiaontribua A la vio-
teire de Cérieoîes, s'empesa iiu manpiisatide U»-
œs ( 1647 ) , 'fit déposer les armeaau pape Jules lU,
soumit presqae toute la Cane (1554), prit Calais,
Dunfcerqne, et reçut en léoompe&ae le bèaon de ma-
téebal (1568); mass il fut la même année battuat
pris à Gravelines par le (Coo»a»d'Egmont. Rendu A
ka liberté lors du traiiéde Cateau^Cambréais. il fut
nommé ^ouvamenr de f^risi'Baisil déplut^ar ea
Baodévation audébut des gaetres de taligion at mon-
mten diagiAoe.
THliMllA (Ile) , jSylhinn, lie du ray. de OrtatOne
desCycladesa6pleatr.,]aufi^E. del'lleZéa: aOLiaurS;
6000 teb.; ob.-U!rbenniA(4600 h.). Êvècbé.AbeiUes,
vecB'A Joie; eaux tberBiaks'(qni ont fait-^onser i
fiée son oom.-aetuel^
ITHBRMIiKm (Journée :du «^ ^Anii,;21JaiJkt 1794.
Dans cette tournée , Rofaaapiarre astHAéiiièlè dlaceu-
aation.par la Conventian sur la-ivQpasitioD.de Tal-
lien, et-arrèté à rbôteL de trille. Il iàit'exéoiilé le len-
demain avec 22 de sesmiaxtiseas^-enlie autres : Cou-
tbon, StnJust, Lebas, Uenriôt, Robespierrejaune, etc.
Oetteifoomée mit fin.au règnede ia l^ervaur.
TiiERMIDOBIBIfS^'nartisanadu^ tbennidor.
TH ERMODON , attj . • JAarM eb,. petite • rw. de Pont ,
couiatt du fi. au N., baignant ias:pkiaes ad otai-
paient Jes Amazonea,'ttanrersait>TbémiBoyEe,letir ca-
pitale, puis se perdait dans Je Pontr-Saxin.
THBBIIOPYLAS, J'bsnHMfM/i«,dêfi]É Ae lafia^,
Ibnné-par l'extrémité arieat. du aumtCBta et ^ oète
du> golle)ttabaque y oondaisait de la Tbassalia dans h
Lacride let fermait l^entrêe xie ia Giéoe pcapreBant
ditedu côtéde laTbessabe. Ce paasage, qainsliaei-
pugnable quand on poesMe ns hauteurs enriron-
nanles, est eélébre par l'bérolque défense' de Léo-
nidas en 480 av. .J.«^C, .et par la lÉéraite d'Antiaéhus
lefiraod, quiy'Jut baJttupar èes i Romi i ns LVn 491
aiv..7.-G. Satlengueur est d'anv. .7'àiL , ^a largear
n tétait du teaipatles firecs que de âO^^ et se lédai-
sait A lO^sur-ocrtains poio&ts: eiia a. pnesque doublé
depuis, par ila ^retraite des «eaux de ilarmer et par des
dépôts ' d'albivion. Il y- avait pvés de<ee ipoKage des
•seurees cbandes (themnêi) , oui lui ont valu -son noai.
THRaMW, v.de la Grèce SBoienne, capiL de
rStohe , prèe du mont RaoatoKos; c'est Jà im'avaieDt
iieu les assemblées, générales de4a Ligoe étobenae.
XIi£RMUriA(^E (BsaaelM), bras du ?ai ainsi
nommée d'une viite de Tbecokutis. placée sor ses
bords, sortait de la brandie Atbribitique «n peuau-
dessusd'Atbribis^ét rejoignait la brancbe AgaibodiB-
mon entre* Nauoialîsiau fi. et Andropalis au S. E.
TUfiBClOirE «B <MâRicot]BT, dite 'Lamberîine,
fille d^uniouàivatevr durpavs de LM^, née en T759
Aliéricolirt, vietè. Fans Ai' elle maoa>une vie fort
déiéglée, jee jela, .au début la Révaiutioo, dxns le
parti eaaité, pérora dans > les «kJbs, ac^it de Ito-
ftuence sur Je peuple,. et ne s^en 'senit que pour
poiisaenA desexoèsitent elle finit eRe»môme par être
rietiflOB :ia7%nt voulu, lauQlimai 179:1 ,nreadfe la
défense de Brissat dans ie jaodin desTruileries, elk
fut saisie par oesmfioBes femmes oui l'avaient ap-
pb^udîe .j«sqse*Jà et fustioée publiqruenieot. A A
suite de eet outrage, «elle devint foMeiOt ^t «nfer-
mée A la. Salpétrière , = où' elle nauratjen 1817 .
-TXlÉROtr, tyran d'Agpgente au v« s.mv. J.*C., m.
veos 470 av..J.*-C., avait épousé 4iae€te de Gélon.
tyran de Syracuse. Il 'rempena-duséauTs victoires
-aux icux olympiques «t fui cbanté nar ■PJodsre.
TUfiROUAmCE, .^Zkimeaiio, bg ou Pas-de-Cabis,
eur la Lys, À l&4inl. «S.'de ^«^Omer; '960 "h. Aneieo
.comié et évècbé..' Jadis ville impaïUiUe at -farlifiée :
prise paries Anglais <en IdSOet tôtS, -rendue àb
Pranoeen 1627, reprise 'et ndémaUe par - Gbatias-
^inten 1663 ^ maie Tendue- de>nau «eau en 1699.
lUfiROULDE , auteur piésumé de la Chanson et
Aoiond ,:po6me iqui a pour laujet la défiitte oi^épiw*
vbMBt A Roncavaux lasjBnmqaistenMBaodQte par le
WÊ&
— W87 —
MWliiff)
patedin -ilokBii et ki iwngMaoe qu'en tira Ghade-
magne , vmit au xi* s. La Chanson de Koiawd a été
publiée far Qtéain (ISoO), jpar Fraacisqiie «Mieiiel
(1863), et traduite par Sfc-Albin (18fl6).
IHSRSAlfDitE, fila île PeijBÎee et'l*un ites Bpi-
goneSi vint quelques années après la inortide«seQ
père mettre te'aîége éevant Thôbes, f>rit la tille et
ae plaça sar letrôBe. Ilftitaué en iH^e:|ier Téiè-
phe pendant qu'il se rendait «u eié^e de^freie.
THERSA , V. de Palestine. V, thibba.
THSRSnv, est repréatBté par fiomève.dansTl-
Itode, cennae 4e plus laid, k plus Iftche et ie plus
eatirique des Orées qui >Tiiti«nt au siège de Troie :
dans ses sarcasmes, eeuventauesi justes que pi-
qaattts,'i) ne mènagèatt ni Agamemnon, ni Ulysse,
ni les entres chefe. AelifUe l^aeeeniBia d'un-«oup de
poing, parce cru'il s'était mocnré deslarmee que^ver-
sait leMrosikla.Tue de Pentbéeiléeinefle. <S6Driiom
wt deyeou l'épithète des lAclws tneoknta.
TBÊSÉEjTitetmu, àéros albémen,<jdtttèB'iour,
dit-'on.'au-cnmnierce furtif d'I^e, roi d^Atbènes,
avec Ëthra, fiUe de Pittkée, œi île iTvéEène /«t'Ait
élevé aecrètement par laen aieul materael Pittbée.
Beveira grand, il<ae rendit à Athènes pousse 'faire
leoomudtre deisen père : en tsawreant PAsgoiide,
fistbme de Gerinihe^et VAttique, il «reBoontra; plu-
sieurs'monstres' dont il délivra >la oantrée : Sinnis,
Scyron, Geroyen. 'Prooniate; il se prieenla 'enfimà
Sgée, qui d'ADoca, à l'instigatten de satfemmetlfté-
dèejvoelut l^einpoiaonner,'B»i8 qui, rayent bèentftt
BBoonnuà Vépto qu'il 'portait, ^renvetsa heeoupe* fa-
tale et le garda près de lui.'Tiiàsésmitân àia guéri»
cirile t^ui désolaît .^Athènes, en: mettant .à laort ies
PallanUdes qui disputaient le trône à figée ,'piit vi-
yant un taureau qaï éésotait les plaines de Afara-
thon , .puiB>alla. en ' Crète , pénétra dans le laiiyriathe
à.liaide xl*un fil que loi avait deaaàiAriane -pour -re-
iHluteraoDfdiemm, >eilerminaleiHiDOtattve, ettiéli-
fNi ainsi Athènes du-tribut^taeitteuz.qoyèe payait A
ae DWBStne. Mais, 'ayant ouMié> en ^revenant ée<Cfète
ëe metlre^à ion waieau des .Tosles blanches ■ en «si-
gnet'victoire, il caosa laimortdeisanipève'ipii,'peiu
suadé quHl avait 'sueoombé, se jetai de iiéBespoir oans
la -mer. Devenu roi, Théaéef fondit en nne 'seule na-
tion lBstliirer8efftnB«is^euielasse»del\AttkpaBvagiian-
dit ^Athènes, qui nrhdès Ions le-rang ée^eapitaie,
fendaeu - restaura:» fêtedesPanaliiénéest et' établit
dans l'iAttiqae «uDgenvemement presque pépubtteein.
Ge héros : prit 'part A tous les. grands exploiisiie l'é-
peque'bérelque,:A laeàassedu-^ssngUepde'Oalydon,
l iVsipèdiiion des Argonautes, et fit la 'guerre aux
Éaaaaones, qui Avaient' envahi l'Attaque. Uni d'une
éteoile amitié 'avec Piri thons, il voulut l'aider A> en-
lever 'Proserpine, femme de Plutan ; mais/ cette cou-
pable-entreprise éoheua : ieadeux hères restèrent
èaptifs aux iCnfers, et ThésAoTie futéélivté cpie par
Hercule. A son veteur, il trauva «Athènes i en proie
aux! factions,' et fat mal reçu de ses compatriotes; il
las mandit et*mit>aassiÉ6t:à la 'Voile pour Hle de
Crète ;/mais il mourut en route , Â^^cyros. Pins tard
eimon -prétendit' avoir retinavé eae cendres dans'oette
tteet ies'^t'rapponer à Athènes en grande pompe:
la ville >alors -éleva nn temple à ce héros, qu'elle mit
tu rang des demi-dieux, i'béaée cet deux feaunes :
Antseee, reine des Aaaazones, qn'il avait fiaite pri-
soBuière, et dont il«eiit Hippolyte;> Phèdre, filiede
Minos,<qui ,<éprtee -dlIippolyCe, ' son heau^fil8,'et ne
pouvant le séduire, accusa ce jeune prinoeauprès de
son époux, et fut ainsi cause de sa -mort. On 'lui
donne iponr maîtresses, enh-e autres, Ariane, (scntr
itnéede 'Phèdre, qu'il enlevia de Grèie, mais ^u'il
ibaoëenna pendant ^sen* sommeil dans Ttle de Nanos;
Hélène, quHl enleva du temple* de Diadro -Orthia.
Thésôe'ost unpereennage'vraimedt historique, ^mais
il est probable qne Ton aora^rénni «nr hnnombre
de traits i]ui appartiennent ta plusieurs tndividns
dilléreals. On'phtceeonrègnede' l^fJS à ia92'4V. J.-C.
Piutan9Wia<écrH la Fie de Théêée,
lHBaifÛPHORll!S,'fè«eetètntenne Ml l'tauMlii
de Gérés Thumophore.c^it^. législatrice, ae oélé^
braitdana te- mois de Pyanepaion ^vem^ife). On en
atn-ftuait f institution h. Orphée, A Triptoième eu
aux Danaldes. Les femmes seules pouvaient 'V asais*
1er roependantoin grand pfêtrede ia /amiUe des Su
moipidBS y présidait La fête durait trois jours : on
s*y préparait par rdes -jeûnes tet; par une • vie ehatle.
Le. iT'ioer était remph parunetpreeesston solennèUe
d^Athâies A filensis; «uns le:2*, -des fenvaes, lamc
des torches :aliuméeSf semblaient'.cherctaer J^reaer-
pine ; le "S* , on Teeevatt des initiés.
tTBBSIPlES, frhapix, v. de iBéetie, àil'E.. était
eonsaorée aux Iliaaes et .pleine d'édimMai et de sta-
tues fcktives 'A leurculte. Lee Thespiens iléfcndi-
rent, avec les 'Spartiates de Léenidas, le -défilé des
Thermopyles. un ^vo(t les i ruines 'dn'ffhespieB :prè8
d^£rtnMeaflfion.
TUBSeifi, sféateurëe lartragédie, né'au 'bourg
d'ioarie pvtexl'Atbèaes.'flerissailnn 640nv. Jk»C. Le
premier il intercala 'entre les nfaœars- eu'nn chantait
anz fètesade > ilacahus-ées Técits'qui , ^ d^abord «débités
parunseubacteur. se changèrent bientdt 'endiato-
^ttes'etifcnnèrentaertéritableapièceB de théâtre: il
mventa* en 'notre ie masquertragiqne.^ianni d'Anié-
nes :paroe que aes i iotions : dennaient l^exemple 'du
menaonge,il (Be'mlt,!dit«on^ :à 'parooarrr lUttique
aveciipielqiuea acteurs, barbouillés de'lie,!nientéstsur
un ehariot iqni èeur servaitde : théâtre. : Oo' cite ie&4i-
tras'deiquehîuevunesde^aBe tragédies : WQmnhah4€
BéUm.iiêsrrHrèt, 'UsvhmmtiOnUyiFtnthée^ ÀA^
fesle. 11 i Alt le maltrede Phrynichus.
THESNOStrai deellheaptes.'fiiB d^fipeêfatbéeousie
Teathns, leatifiO fi11es> qu'il livra, à HereUle. Les en-
fants nés de ocs unions, (les IMb^rpiasérr, taUôrent s^-
taWîr .en ^Savdaigne face» la oondut tedTtolae.
THEgmOTlE, oontrèe 4e i'fipire occîdeiitale, le
long de Ja^mer ionienne, ^tétendaitnu^N. O.Adu goUe
d3Ambraoie«enifacetle Itle de Coroyre ,«tdtaitarrosée
par l'AcÉrtron etHecCocyte, dont en a fait les fleu-
ves de^finfem. Bntbretusvet Onetiesmeen- étaiaat les
villes: princi pales/ Onr>y joint queli|uefns Bodene, qui
était plutdt en Chaonve.
iTHBBSAblB, «centrée do la G#*Be«eeptentr. ^ était
située eunla iJdée 'orientale, -«ntPe >la ^Uaeédotne au
N. etia.&rèce pR)fffeau^.,i«yant'au IN. i l'Olympe et
les. monts Gamouninns, nui & séparaient de la'ICa-
cédoine ,ià f 0. la chaîne du -Pinde , i|ui la séparait de
l'fipire.^A l'B. ia'mer '^âgée, «et «u S. la chaîne de
TŒta. L'Olynvpe, TOssa, >le<Pélion ty forauUent «ne
obameà'peu près paralbèle àtodftte-, le pays était
arpocé par deux 'fleuves principaux : le Sperchius
au«6., le:Féaée'au*N<--'f>e bonne' iwure 'habitée par
des PéUisges et nommée d^aberd -Hémmiiet -cette
contrée ■ reçu teneuiie nombre de-peuplades de même
raoe, mais plus bar baree : les ThusaH ^sortis de
Tliespretie), «pui liennèrent leur^nom >Atout le pays;
les^Pnthiotes, les Dortens-Achéens , qui quittèrent la
Thcssidie'poQr k Grèce propre* et le "Péloponèse, les
ifiniaiies, qui 'unirent par se fixer^au^S. O.de taxMm-
trée. On^'irouvart aussi dans les temps les plus
anciens les Lapithes, les Myrendens, les Dolopes et
lesDryopes,«^i disparurent de bonne heure. Quand
les Doriens eurent quitté le pa^s, 80 ans après la
prise de Troie, il y eut cinq régions principales en
Thess^ier t*ia;Magnésie; 2*la>Phtbietide; S^la'Fbes-
salioUde-y'V^la Pélasgtetide; 6* ruistlèotlde. lolees
Magnésie, ^Phères, Pharsale, 'Larisso, 'Yrieoe en
étaient ies villes^ principales. — > Deuoalron >et ' Hellen
régnèrent «ur Ui Thessalie dane'les' temps les plus< re-
celés (vers't^OO'snr. U.C.). BUeeut^dahs la sente des
rois issus- d'Hercule : l'un* de -ces* rois, Aleuas,lh»na
son nom nnz 4Alemides, qui ^dominèrent longtemps
surle'pays. Loi^de l'invasbn deSerCés, les Thes-
ealieDs screoevraoTeat ses sujets' et nlôme lui 'servi-
rent de guides dans l'invasion 'de la Pheoide. Dana
le sidele 'suivant/ on voit dominer- en Thessalie les
tynms •lason^et «Aleiaedre , tyrans tâc'Phèfes, et
TUfiV
— 1868 —
THIB
Péloptdas intenrenir au nom de Th^bes, pour mettre
un terme aux dissensions |]ui déchiraient ce pays.
A ^a faveur de ces dissensions, Philippe soumit la
Thessalie à son protectorat (352). Elle resta dans cet
état jusqu'à ce qu'elle tomba au pouvoir des Ro-
mains avec le roy. de Macédoine (148). Les Thessa-
iiens étaient spintuels, laborieux et guerriers; leur
pays produisait des chevaux renommés, leur cavale-
rie était la première de la Grèce.— Auj. la plus grande
partie de la Thessalie ancienne appartient à Tempire
ottoman. La partie au N. de Tanc. Othrys forme le
livah de Larisse, dans Teyaletde Janina : on y compte
env. 330000 hab., dont 6000 juifs et 50000 musul-
mans; la partie merid., entre TOthraet TŒta, ap-
partient au royaume de Grèce : elle y forme Téparchie
de Phthiotide et a pour c1l-L Zeitoun ou Lamia.
THESSALONIQUE, d'abord Therma^ aiy . Saloniki,
v. de Macédoine, en Mygdonie, sur le golfe Ther-
malque, fut appelée Thenalo nique en Thonneur de
TheuaUmieef sœur d'Alexandre et femme de Caa-
sandra. Sous les Romains, elle devint la capit. de la
Macédoine, et eut une nombreuse population. Ses
habitants rétant révoltés contre Théodose (390), cet
empereur en fit massacrer 7000 (r.THiûDOSE). Au
HT s., Thessalonique , avec son territoire, forma un
royaume qui, en 1179, fut donné en dot par Manuel
Conmène a son gendre Renier de Montferrat, et qui
échut en 1183 au frère de celui-ci, Boniface de
Montferrat: mais il fut dès 1*232 réuni à l'empire de
Nieée. Apres diverses vicissitudes (F. SALomguB),
ce roy. lut conquis par Amurat II. — Thessalonique
avait embrassé de bonne heure le Christianisme :
on a deux ÉfHtret de S. Paul à ses habitants.
THESTIUS, roi d'fitolie, fils d'Agénor ou de Mars,
fut père d'Althée et de Léda. ~ F. tbespids.
THETFORD, Uierapolis en latin moderne, v. d'An-
Sleterre (Norfolk), sur la petite Ouse, à 46 k. S. 0.
e Norwich;4000 h. Ville jadis pleine de couvents
(d'où son nom latin, qui veut dire ville sainte); anc.
capitale de l'Estanglie. Patrie de Th. Payne.
THfiTlS, la plus belle des Néréides,. fille de Nérée
et de Doris, était recherchée par Apollon, Neptune
et Jupiter, lorsque l'oracle déclara que le fils, qui
naîtrait d'elle serait plus grand que son père. Tous
les dieux alors se retirèrent, et Thétis, réduite aux
simples mortels, accepta pour époux Pelée, roi de
la Phthiotide. De ce prince obscur elle eut Achille,
le plus grand des héros grecs, et la prophétie fut
ainsi accomplie. Thétis plongea son fils dans le Styx
pour le rendre invulnérable. Voulant l'empêcher d'al-
ler au siège de Troie, elle le cacha à Scyros parmi
les filles de Lycoméde; quand Ulysse l'y eut décou-
vert et l'eut décidé à le suivre à Troie, Thétis fit for-
ger pour Achille par Vulcain un bouclier et une cui-
rasse impénétrables. C'est aux noces de Thétis et de
Pelée que la Discorde lança la pomme d'or que Paris
adjugeai Vénus comme pnx de fa beauté.— F.téthys.
T0EUDIS, roi des Visigoths de 531 à 548, soutint
deux guerres contre les Francs, Tune au N. des Py-
rénées, Tautre au S., et les repoussa de Saragosse
(542), mais tenta en vain de reprendre Ceuta sur les
Grecs. Il périt assassiné à Barcelone. Quoique Arien ,
il s'était montré tolérant pour les orthodoxes. C'est le
premier roi des Viaieothsqui ait résidé en Espagne.
THEUX, V. de Belgique (Liéee), à 24 kil. S. E. de
Liépe; 6000 hab. Drap, tanneries; marbreries, fon-
denes de fer. Ruines au château de Franchimont.
THÉYENOT (Jean) , voyageur, né à Paris en 1633,
grande partie de l'Inde. Il mourut pendant son re
tour, dans la ville de Miana, à 120 kil. de Tauris.
Sas Voyages, publiés d'abord séparément en 1664 et
1684, ont été réunis en 1689, en 5 vol. in-12. C'est
J. Tbévenot qui, en 1655, introduisit le café en
France. — Son oncle, Melchisédecb Tbévenot (1620-
92), avait aussi parcouru pluâeurs pays de l^a-
rope, et rempli diverses missions à Gènes (1645), à
Rome (1625-1654). On a de lui un Recueil de diven
voyages cvrieux, Paris, 1663-72.
THÈZE, ch.-L de <;. (Basses-Pyrénées), à22 k. N.
de Pau; 469 hab.
THIAH-CHAN, c.-à-d. monts célestes , chaîne de
montagnes de l'empire chinois, entre la Dzoungarie
au N., la prov. de Kansou à l'E., le Turkestan chi-
nois au S. . court d'abord de TO. à TE., puis da S.
au N. , et s unit aux monts Belour à l'O. et aux monts
Sayantens au N. E. Nombreux volcans. — Les Chinois
donnent le nom de Tehianr<hanrnanrlou (pays aa
S. desTchian-chan) au Turkestan chinois ou Petite-
Boukharie, et celui de Tehiati-chan-pe-lou (pays
au N. des Tchian-chan) à la Dzoungane et au pays
des Kirghiz et des Torgout.
THIA96ES, vge du dép. de la Nièvre, à 26 kil.
S. E. de Nevers: 400 h. Jadis titre de marquisat. —
On connaît sous le nom de Marquise de Thianges une
fille du duc de Mortemart, sœur de M"* de Montes-
pan, célèbre comme elle par sa besuté et son esprit,
et qui attira avant elle l'attention de Louis XIV.
THIARD (PONTUS de), un des poètes de la Pléiade
de Ronsard, surnommé de son temps VAmaeréon
français, né vers 1521 au château de Bi sy, dans le
Maçonnais, mort en 1605, était évèque de Châioo-
sur-SaAne. Député aux états de Blois (1588), il dé-
fendit l'autorité royale contre les Ligueurs. On a de
lui des Œuvres poétiques (1573) et deux Dùeourx
de la nature du monde (1578). Ses OEuvres ont été
réimpr. en 1861 par A. Jeandet
TUUUCOURT, ch.-l. de c. (Meurthe), à 35 k. N.
de Toul; 1610 hab. Grains, huiles, bois, bon vin.
Anc. abbaye de l'ordre de Ctteaux.
TUIBAUDEAU (Ant.), conventionnel, né en 1765
k Poitiers, m. en 1854, était fils d'un avocat distin-
gué qui fut membre de l'Assemblée constituante, et
suivit d'abord lui-même le barreau. Ëlu en 1792
membre de la Convention, il fit partie, après le 13
vendémiaire, des comités de sûreté sénérale et de
salut public et eut une grande part à la Consfitution
de l'an III, fut porté par 32 départements au conseil
des Cinq-Cents, qu'il présida quelque temps, et pro-
voqua dans cette Assemblée des mesures réparatrices.
Conseiller d*Êtat après le 18 brumaire, il fut sous
l'Empire préfet de la Gironde, puis des Bouches-do-
Rbône, et fut fait comte. Commissaire extraordinaire
dans la Côte-d'Or pendant les Cent- Jours, il fut pro-
scrit par Louis XVIII à son retour, se retira â Prague,
et ne put rentrer en France qu'après la révolution
de 1830. 11 fut fait sénateur en 1852. On a de lui des
Mémoires sur la Conveniion et le Directoire^ 1824;
des Mém. sur le Consulat, 1826; et une Hisîoin du
Consulat et de l'Empire, 1835-37, 10 vol. in-8.
THIBAUT, nom commun à plusieurs comtes de la
2* maison de Champagne, issus de Thibaut, dit le
Tricheur, comte de Blois et de Chartres. — Ce Thi-
baut obtint par son mariage avec Leutgarde, ftOe
d'Herbert II de Vermandois, le comté de Troyes, et
V joignit ceux de Beau vais et de Meaux. Il seconda
le duc de France, Hugues le Grand, et les seigneurs
de la maison de Vermandois, dans tout œ qu'ils fi-
rent contre Louis d'Outremer, fût lui-même pendant
un an le geôlier du roi, et mérita par une foule de
perfidies le surnom de Tridieur que lui donnèrent
ses contemporains. Il mourut vers 978. Quoique maî-
tre du comté de Troyes, il ne poita pas le titre de
comte de Champagne : ce titre ne fut pris que par
son petit- fils Eudes II, à la mort d'Etienne de Ver-
mandois, dernier héritier de la l*' maison de Cham-
oagne.— Thibaut 111, arrière-petit-fils du préoéd.et
n Is d'Eudes II, fonda une 2* ligne qui possédait les coiB-
tés de Blois, Chartres et Brie^ tandis que l'aînée avait
le comté de Champagne, mais qui hérita de la bran-
che atnée en 1125, réunissant ainsi Champagne et
Brie; ces deux branches se séparèrent de oouveaa
en 1152. — Thibaut VI, comte de Champagne, né
THI£
— 1869 —
THIE
en 1301 , m. eu. 1253, accompagna à la croisade con-
Ire les Albigeois le roi Louis VII, dont quelques-uns lai
ont imputé la mort, prit part en 1226 à la ligue des feu-
dataires contre la reine Hlancbe, et, après avoir trois
Ibis changé de parti en moins de deux ans, finit par
se rallier à la cause royale. H eut à défendre son
comté contrôles prétentions d'Alix, sa cousine, reine
de Chypre, et ne la put désintéresser que par de
fortes sommes» qu'il obtint de la couronne en aliénant
aa suzeraineté sur les quatre comtés de Blois, Char-
tres, CItàteaudun et Sancerre. En 1234, il devint roi
de Navarre, du chef de sa mère Blanche, sœur et
héritière de Sanche VII, et prit alors le nom de Thi-
baut 1. En 1235, il entreprit, avec quelques seigneurs,
une croisade qui avorta; il revint au bout de deux ans.
Thibaut est surtout célèbre par son talent comme
troubadour, ce qui le fit surnommer le Faiteur de
ehatuons. et par la passion qu'on lui attribue pour
Blanche de Gastille (passion qui , vu Tâçe de la reine ,
ne peut être qu'une lable). On a de lui 66 Chanmms
(publiées à Paris, 1742, 2yol. in- 12), qui ne man-
quent pas de charme. Il est le premier qui ait en-
tremêle les rimes masculines et féminines. — Ce
Thibaut laissa deux fils qui régnèrent aussi sur la
Navarre, tout en restant comtes de Champagne :
Thibaut II ou VII(1253-70). etHenrile Gros (1270-74).
THIBERVILLE. ch.-l. de c. (Eure), à 12 k. N. E.
de Bemay; 1362 nab. Percales, rubans de coton.
THIBET. grande région de l'Asie centrale, qui
fait partie des pays tributaires de l'empire chinois, a
pour bornes à l'E. la Chine, au S. le Boutan et l'Inde,
tant au delà qu'en deçà du Gange , au N. le pays de
Khoukhounoor, et s'étend de 69* à 100* long. £., et
de 27* à 35* 30' lat. N.; 2800 kil. de l'E. à l'O. sur
040; 6000000 d'bab.; capiule, Lnhsa. On le divise en
4 provinces, le Ngari ou Ladak {Petit- Tkibtt) , à l'O. ;
le Tsang et l'Ouéi (au centre); le Kbam à l'E. Le
Thibet est un des pays les plus élevés du monde : il s'y
trouve des sommets qui dépassent l'Himalaya; c'est
là que s'élèvent le Tcbamoulari et le Daoulaffhiri.
L'air est très-sec, le climat tempéré au S. , froid par-
tout ailleurs; les saisons très-uniformes, le prin-
temps très-court (2 mois); le sol est assez fertile
dans les vallées du Sud. Immenses déserts, lacs nom-
breux; riches mines de fer, mercure, arsenic, ci-
nabre, plomb, cuivre, argent et or (une seule est
exploitéîe)^ salpêtre, soufre, turquoises, pierreries,
lapis lazub, borax, marbre, eaux minérales et ther-
males. On y trouve le cheval , le chameau, le buffie,
l'yak , le daim musqué, la chèvre dont le duvet sert
à labriquer les chues de (Cachemire (que Ternaux
et Am. Jaubert ont acclimatées en France) : on pré-
tend que la licorne existe au Thibet. Peu d'agricul-
ture, point d'industrie, un peu de commerce avec
la Chine, les Boukhares et le Cachemire, mais par
l'intermédiaire des étrangers. Les habitants sont, les
ans Thibétains, les autres Mongols; la polyandrie
est en usage dans les classes inférieures, la langue,
dure et chargée de consonnes, a beaucoup de racines
communes avec le chinois. 11 existe au Thibet deux
écritures, l'une sacrée, l'autre civile; l'imprimerie
y est connue depuis longtemps^ rinstruction élé-
mentaire très-répÂndue. La religion indigène est le
lamaûme ou eKamanisme, dont le chef visible, in-
carnation de Fo (Bouddha) , se nomme le Grand-
Lama, et réside à Lahsa; les simples prêtres se
nomment lamas ou e/kunanet (on en compte jusqu'à
84000). — Le Thibet reçut de la Chine, vers le v* s.
av. J. C, les premiers éléments de la civilisation ;
le Bouddhisme s'y introduisit vers 640 et contribua
à polir les mœurs des habitants. Depuis 1642, ce
pays est tributaire de la Chine : il y a toujours à
Lansa un résident chinois, par les ordres duquel
tout s'opère. Les habitants du Népal, en 1792, oc-
cupèrent une partie du Thibet , et faillirent s'em-
parer du Grand-Lama.
THIEBAULT (Dieudonné), littérateur, né en 1733
à Laroche en Lorraine, m. en 1807, fut d'abord pro-
fesseur chez les Jésuites, alla en Prusse comme pro-
fesseur de grammaire générale à l'école militaire de
Berlin (1765). y resta vingt ans, honoré de la con-
fiance de Frédéric II, fut à son retour en France
attaché à la direction de la librairie, puis devint
secrétaire du Directoire (1795), et mourut proviseur
du coUége de Versailles. On a de lui. entre autres
ouvrages, un Estai sur le style (1774); une Gram-
maire philosophique (1797), et des Souvenirs de
Yinat ans de séjour à Berlin ou Frédéric le Grand,
sa famille y sa eour^ etc. (1805).
THlEBLEBfONT, ch.-l. de C. (Marne), à 12 kiL
S. E. de Vitry-le-Français: 307 hab.
THIEL, V. de Hollande (Gueldn") , sur le Wahal,
à 35 k. 0 S. 0. d'Araheim; 5000 hab. Toiles, lai-
nages. Assiégée en vsin par les Impériaux en 1528;
prise et démantelée par les Français en 1672.
TUIELT, V. de Belgique (Flandre occid.), à 20 k.
S. E. de Bruges; 12 000 hab. Toiles, dentelles, cha-
peaux,'savon. Patrie d'Olivier Ledain.
THIÉRACHE, Theorasda y anc. petit pays de
France , dans la Picardie , est au], compris dans la par-
tie N. du dép. de l'Aisne. Guise enéuit ch.-I.; Nou-
vton. Marie, La Fère les autres lieux principaux.
THIERRI (S.), TheodoricuSy disciple de S. Rémi
et abbé du mont d'Hor, près de Reims, m. vers 533,
est fêté le 1*' juillet. — lin autre S. Thierri, évêque
d'Orléans au xi* s. , est hon. le 27 janv.
THIERRI 1, 1*' roi de Metz ou d'Austrasie de 511 à
531 , était l'aîné des fils de Clovis. Il ajouta la Thu-
ringe à ses Etats en 530, après avoir précipité traî-
treusement du haut des murs de Tolliac le roi du
pays, Hermanfroy; combattit heureusement Théo-
uoric le Grand, roi des Ostrogoths, et ne lui laissa en
Gaule que la Sept! manie. C'est sous son règne que fut
rédigée la loi des Francs Ripuaires.
THIERRI II, 4* roi d'Orléans, 3* roi de Bourgogne
et 7* roi de Metz ou d'Austrasie, né en 587 . était fils
puîné de Cbildebert II, et frère de Théodeoert II. Il
avait eu pour lot, à La mort de son père (596), les
royaumes d'Orléans et Bourgogne. l\ accueillit à sa
cour (599) son aïeule Brunebaut, chassée de l'Austra-
ste par Tnéodebert; fit la guerre d'abord à ClotairelL
roi de Soissons (6()0-602), qu'il vainquit à Dormeuit
et à Etampes, puis à Tnéodebert, roi d'Austrasie,
le battit à Toul, à Tolbiac (612), le fit prisonnier
dans Cologne, et le livra avec ses deux fils à k ven-
geance de Brunebaut. qui les fit périr ; il réunit
ainsi l'Austrasie à ses États. H mourut en 613 à Metz.
THIERRI m, 3* fils de CUovis II, fut à la mort de
Clotaire III (670) mis sur le trône de Neustrie par
fibroin, maire du palais, fut renversé presoue aus-
sitôt, ainsi qu'fibroin , par son frère Chilaéric II,
déjà roi d'Austrasie, et enfermé à l'abbaye de St-
Denis ; il en sortit en 673 , à la mort de l'usurôateur, et
recouvra la couronne , mais il fut contraint d'accepter
de nouveau pour maire du palais Êbrotn, qui avait
pris les armes contre lui et qui gouverna sous son
nom jusqu'en 683; il vit l'Austrasie, représentée par
Pépin d^Héristal, écraser la Neustrie à la bataille
décisive de Testry (687), après laquelle les Héristal,
à la fois ducs en Austrasie, maires en Neustrie, fu-
rent les véritables rois de France. Il mourut en 691.
THIERRI IT. dit de Chelles, du nom du couvent où
il avait été élevé, fils de Dagobert II, fut placé sur
le trône de Neustrie à 7 ans, en 720, et régna
de nom jusqu'en 737 Charles-Martel, son maire du
palais, ne lui donna pas de successeur.
THIERRY (Augustin), historien, né en 1 795 à Blois,
m. en 1856, sentit nattre en lui, au collège même,
le goût de l'histoire pittoresque en lisant les Martyrs
de Chateaubriand, entra en 1811 à l'Ecole normale,
professa quelques mois à Compiégne, puis s'attacha
au réformateur Salnt^imon et publia avec lui quel-
ques écrits où 11 prenait le titre de son fUs adoptif,
mais rompit dès 1817 une association qui ne pouvait
convenir à son esprit juste et indépendant. Après
avoir pendant quelques années milite dans la presse
mie
— 1870 —
TBDM
libérale, il Ht panttre en 1830» daae \m CmniÊT'
françaù.w^LeUruguT V^Hiitoinréi Frosievodia dé-
veloppait des idéea neuves qui devaienl règénécer
l'histoire nationale; il donna en 18*21 aenHittoére de
la conquête de VAng^terre jfar leâJi^rmoHds^ omrra^e
fait sur les sources originales et qui marqua une nou^
velle ère pour l'histoire : on y troufâit en effet, atec
des révélaiioQs inattendues sur la lutte d«s deux
*aces anglo-saxonne et normande, une oouleut lo^
cale d'une Yérité saisissantei ei des fermes idramati-
ou es qui donnaient au récit un vif intérêt» Frappé
ne cécité par suite de travaux trofv aasidu», il n'en
continua pas moins à se livrer à TéCude^avec l*aide de
personnes mteUigentes et dévouées , et put même
composer plusieurs ouvragée nouveaux : Récits m&o-
ringient (ISikO) -.Monuments de Vkittoire du Tiers
Mat (1840-56); BisU de la formation ei des progrés
du Tiers état (1853). A. Thierry avait été nommé
en 1830 membre de l'Académie des ioseriptions et
belles- lettres. Depuis 1840 jusqu'à sa mort, l'Acadé-
mie française lui décerna le prix Gobert. A la pa-
tience et a l'érudition d'un bénédictÎQ, oet historien
unissait l'art d'un grand écrivain et l'imagination
d'un poète : Chateaubriand voyait en lui VHomère
de Vhistoire. Fume et Didier ont pubUé see OSuvres
complètes (1846-47 , 8 v. in-18). M. Guigniaut a lu on
1862 à l'Académie des inscriptions une Notice /iû-
torique sur A. Thierry, où il a parfaitement apprécié
ses écrits et son caractère. — M . Amédée-Thier ry , son
frère cadet, né en 1797, membre de l'Académie des
inscriptions et belles-lettres, s'est aussi fait un nom
par de grands travaux historiques: Uietoireiie la Gaule
sous l'administration ronutine; Histoire des Gaulois
depuis les temps les plus recules; Hiet, d.* Attila, etc.
TUIERS, ch.-l. d'arr. (Puy-de-Dôme), à 44 kil.
N. £. de Clermont-Ferrand, sur le penchant d'une
montagne: lô901 hab. Trib. de 1" inst. et de com-
merce; collège. ()uiocaiUerie, coutellerie, papeteries
(qui fournissent une grande partie du papier timbré).
Ville jadis forte, et ch.-i. d'un comté oui était l'un
des plus grands fiefs de l'Auvergne. Elle donna son
nom à une branche de la maison d'Auvergne.
THIERS (J.. B'.). savant théologien, né à Chartres
en 1636, m. en 1703, fut curé de Cbamppond idio-
cèse de (îhartresj, puisde Vibraye (diocèse du Man:^.
On a de lui des traités de V Exposition du St'Sacre-
ment , 1673 ; des Superstiiioru selon l'Écritun
sainte. 1679; des Jeux et Divertissements permis ^
1686; ï Avocat dus Pauvres ^ 1676, et une curieuse
Hist. des perruques. 1690. Son Traité des Supersti-
tions fut mis a l'index à Rome
TUIËRSCU (Fréd. Guiil.), érudit, nées 1784 près
de Fribourg sur l'Unsirutt (Saxe prassienne), m. en
1860, fut nommé en 1809 professeur de littérature
classique à Munich, fonda dans cette ville en 1812
un Institut philologique: visita la Grèce après son
affranchissement et y prépara l'élection d'un roi ba-
varois ; publia à son retour l Étut actuel de la Gréée
et les mogens d'arriver à sa restauration (18o3);
écrivit aussi sur les Écoles savantes (1826-37). et fit
triompher un plan qui unissait les études profession-
nelles au études classiques. On lui doit plusieurs
ouvrages estimés : GroTnmaire grecque pour lee clae-
ses, Grammaire pour le dialecU d'Homère, une édi-
tion de Pindare, avec traduction allemande (1820),
et les ÉpoqiUiS de la sculpture che» les Greu: Fréd.
, Thiersch était conseiller intime de Bavière, membre
del'Acad. de Munich et correspondant de l'InstitoL
^ TUIMERAIS, Tkeodomirensis paaus, partie: de
Tanc. Perche , avait pour ch.-l. Lnàteauneuîhen-
Thimerais. Il fait auj. partie du dép^ d'Eur»<et<Loir.
TUIONVILLB, Theodonis vUla, ch.-L d'arr. (Mo*
selle), sur la r. g. de la Moselle, à2S kil. N. de Metz^
7818 nab. Place de guerre de 3* dasse^ tribw de l'*
inst., collège, jardin botanique, inspection des- fo-
rêts, société a agriculture; chemin. d« fer. Bonnete-
terie, colle forte, tai.neri^, bras8eries..^Thioii ville
(laie des rois de la r* raco, qui y eurent un palais.
Xiharl«flM9M.y tmnetfsmeia 8Qt un«a«nBèMe tê
ti régla 'la- pariaga de 8esâlataenlre>ee» ûàsi Getli
viUe passa sncceuivement aut oomêee' de- Luxeni^
bourg, aux dues de^ Boaigogn», à la maiaoïv <FAtt-
triche, aux rois d'Bepa^n*. Prise dTaesanli en ISM
par(hnse,ellefutTeiMual^née'siiivaa<ec valaernem
assiégée- par Fouquièree^ en 1689-, eUe fut prise de
nouveau» en 1643 par Gondé , et resta depuis à la
France; elle devint la capiu do Luxembowrg français.
Bde fut vainement booniardèr par lee AulhchieiB
en 1792, et par les- Prossieneen 1814^—1^. Mrbuit.
THIAIOU, ami de Voltaire, Ilt99-I772, aTait été
a/vec lui olere de psoearevr, et fut- pendant toute m
vie son agent d'atfairea. Voltaire le fit nommer It
correspondant httérairedu grand Frédéiiei
TUIRON-OARBAia, ch;*L de e. (eure-er-Lmi), soi
la Théronne, à i&k, E. de I«ogeBt^le«4lotreu; (rlOh.
THlAODXi-D'ARCONYILLB (Marie mi«LU8t damek
femoe d^prit, 1 720-1 80&, fille d'un fermier gêné*
rai, épousa un président à la cbanfere des enquêtes,
quitta le monoe de benne htttire pour s'ooouper ai
littéiature, et composa ptusieurv owvrages estimés*:
Traité de l' Amitié, 17^;— des Poseûms, 1764; fit
du cardinal éPOsseiâ , 1771; Vie de Marw tk-Méd^eis
lllit'^HistidifFIrttnfoie II, 1788. — Son fils, L.Thi-
roux*de Croeae^ nèea 1736, m* en 1794; victime de
la Terreur, fut, en qualité deraaStt^ des requéfes,
chargé de reviser i'arrèt rendu à Tbulouse contre
Calas et le fit casser, devint en 1767 imendam de
Rouen, embeUitcetie viUe'etla dotad'ètablisseinents
utiles, fut appelé à rin tendance de Lorraine «n 1775,
et nommé lieutenant fféoéral de poHœ en 1786.
C'est lui qui supprima Te cimetière des Innooesta
TUIRSA, V. de Palestine, dans la demi-tribu oocid.
de Menasse, entre Samarie et le Jourdain, fat avul
Samarie la c^pit. da roy. d'Israèl*
THIS, V» de rfigypte Svnèrieure, an N. 0» d'A-
bydos. sur un bras dérivé au Nil, fBt-«jariiS' la capi-
tale d^un état particulier dent Thèbes faisait parue,
et où régnèreat, k partir d» Tan 3600 avant i.^.,
les deux dynasties aitesThisites-'niébaifias; les phis
anciennes de r£|^pte; Ttaebes prévaint eneoite, meii
This resta ch.-l. d'un nome. On fait naître Menés
dans cette ville. Détruite> depuis^ longiampe, eilt
n/offre pea même de ruines.
THlSftÉ, amante de Pyrame. F. py«a«&
THIVA^ nom moderne de Thèbee-en Béotie.
THIVIBBS, ch.-U dec (Dordegoe), à 32 kil. S. B.
de Nontron; 2^709 hab. Truffes renommées, vins,
fromages. Pris par les calviniaieB en Iblb.
THIZY, cfa.-l. daa. (Rhtoe^, à 3b kil. 0. de ViU
lefranofae; 2766 hab* Fabrlipies- de> toiles et de cali-
cots. Aux env. , carrières* de marbre noir.
THOAiS, roi de la Chersonèae Taorique, avait or^
donné que tous les- étrangers q«i aborderaioit dans
ses États fiiasent immolés sur l'autel de Diane, dont
Iphigénie était aiors la pnètresae; Oreata et P}iade,
jetés par la tempête sur lee 0(>tes'de la Ttande. e\r
laient périr ainu des mainS' d'Iphigèsia, soeur d'O-
reste, lorsque œlle-ci, lesa^ant recosnas, les déli-
vra, et s'échappa avec eux.
IVOlBAfi. V. ToiaAa' et-RApi»-noTius.
TUOMSBY , ch.-L de c» (Ain) , b 30 kil. N. de Tré^
voux, sur la Ghalaronne, près «die son confluent avec
la Saône; 1663 hab. ViUe jadis fortifiée: c'était la T
ville de la principauté de Deaabes* Un ooUége y avait
été fondé en 1680 pour la^ principauté.
THOLUS. F. TOLHOTS^
TUOMAtt, V. de Portugal (Bstramarture) . à 144 k.
N. K. de Lisborme; 4080 hab. Résidenoa au prieur
de l'ordre du Christ.
TUOlkAS (S.), dit en gvec Diégme, o.-è-d. /nmeia
(Thomas en hébreu a le même t«ns), un dea llapé-
très, est célèbre par l'incrédaèité qu'il montra loif
de la résurrection de Jésus: il ne se rendit qu'apris
avoir vu et touché les plaies da Sauveur. Selon la
tradition , il alla prêcher lÂvangile chea las Parttaes
et jusque dans ri nde, et subit lemartfrekCaiaffl'ne}
— rwi —
1R0H
mutât été trmwpnté k AdtsM. OuelqiMt Poftogtti
Mit prétendu avoir retromé 1m rtstM de o» Mint à
Méiiapour. daiB> le Oarnate^ ville qu^k oBt pour oe
motif appeftée San-Thmné, maisrieB'ne jutlifle cette
piélentiea* On fêle S. Tbomaa le 21 déc^
TBOHàS (S.) d'Aqoin, célèbre théolegieof néieo IXCT
aaohâtean de Roeca-Seocat^ dani le rov. de<Haplei,
prèe de Tabbayede liODt«Casiiii, de la ramiUe ulus»-
tre dee comtes d'Aqurao^ entra daae l'-ordre dea De-
minieaina, malgré roppoaition deea IJMBtUe^ afl»de
aatisfaire son goût pour l'élude et la piété; alla étii>
dler sotte Albert le Grand à Golosoe., suivit ce maître
à Paria, prit dans l'univefsité dé celte ville le bon-
net de docteur (1356) , s'y livra avec grand, succès à
la prédication et à renseignement, et s'attira Tes^
time de S. Louis, qui l'admit souvent à sa table'; tut
envové par son Orare à Naplea (12T2) pour y ensei-
gner la théologie, et mourut detiz ans après « à l'ab-
ïïve de Fosse-Neuve, près de Frosinon», pendant
qnil se rendait au coneile général de Lyon. Les papes
Innocent IV, dément IV^ Grégoire X lui avaient
offert les dignités de l'Ëglise; H refusa tout et se
QODtenta toujours dans son ordre du titre de definitor,
équivalant à peu près à cehii de piolteseur. S. Tho-
mas fut l'homme le plus savant et le phis profond
théologien de son temps^ ce* qui lui valut les surnoms
de Docteur univeneL IkMeur fMO^It^iM, Ange de
2'éoefe, et oe qui le m mettre par le pape Pie V au
rang des Doetéurr de VÉglùe, Non moins remarqua-
ble par sa piété, il mérita d'être canonisé. On Th. les
7 mars et 18 juill. Ses ORuvree ont été publiées à
Rome en 18 vol. in-fol., 1570-71 , à Paria, en 23 vol.
in-fol., 1636-41, à Venise, 20 voL in-4) 1745, à
Parme, 24 vol. in-4, 1857 et ann. suiv., et réimpr.
par Tabbé Migne en 4 vol. in-8 à 2 col. On y trouve,
avec des traités dogmatiques de théologie, des Comr
ment, sur Arieêotêj^eur VÉeritute,^ sur le Maître
des terUences (P. Lombard), des sermons, des écrits
de controverse et même des poésies (surtout des
Hywmee : Lauda, Sion; Âdorate; Pange^ lingua;
Verhum eupemum, etc.). Ses ouvrages principaux
sont une SomvM de la foi cathoKque contre let Gen-
tilt y et une Somme de théologie ^ longtemps classi-
que : il y discute et résoud, sous la forme syllogisti-
que, les principales questions de la théologie, de la
j>hilo8ophie et ae la morale. Ce grand ouvrage a été
trad. en ft*anç. au dernier siècle par Marandé et Haute-
ville, et de nos jours, avec une louable émulation,
par l'abbé Drioux (1852 et ann, suiv.), par l'abbé
£calle (1854), et par F. Lâchât (1856-61). Sans pou-
voir exposer ici la doctrine théologique de S. Thomas ,
dont plusieurs points, surtout en ce qui concerne la
?rice, ont donné lieu à des interprétations diverses,
il suffira de dire qu'en Métaphysique, il était idéa-
liste; qu'en Morale, il admettait une aisti notion ab-
solue entre le bien et le mal, et fondait le bien sur
la natore de Dieu et non suc sa volonté arbitraire;
enfin qu'il conciliait la liberté de l'homme avec la
toute-puissance de Dieu , Texistenoe du mal avec sa
bonté. Il eut pour adversaire Dons Scot, et l'Ecole
se partagea dès lors en de«x sectes, les Thomistee et
les Scotistes. Psfrmi les ouvrages écrits sur S. Tho-
mas, on remarque ]b Summa jfhilotopkiea, d'après
S. Thomas, par Allemani, Paris, 1640; les JHeeer-
toHùnee de geetie et ecripti» S. Thomxy de Bem. de
Hubets, Venise, 1730; un JMm. sur S. Thomas, de
L. Montât, 1847, et surtout la PàtTosopfciedr S. Tho»
mas, de M. Ch. Jourdain, 1856, ouvrage couronné
par VAcad. des sciences morales. M. Bamlle a écrit
sa rie, 1846.
THOMAS DB CATiMPHÂ, Tkomoi CoUmprateneie^ lé-
gendaire belge (1201-1270), d'abord moine augustin
àFabbaye de Catimpré (près de Cambray), puis do-
minicain, enseigna la théologie k Louvain, prêcha
OR Belgique, en hYance, en Allemagne. On a de lui
plusieurs Vies de Saints et de Saintes (dans-lee Àsta
Hamtorum des Bellondistes), de* poésie» (ea latin)
eé'uoliviv d» monte aeeéHpe, Bèmm tmkmmU
de Jpih» (pubh'é par Golvener, Douai, 18^). oà
l^iitWDr, à l'exemple de rabeille, evtrait de la vte et
des écrits de plusieurs saints personnages desagespré^
oeptee qu'A adresa»atti* supérievrs et aux inférieurs.
TBmus KAOïBivR, moioe greodu xiv* s., connu ,
aussi sous le nom dB'Théodule^ est auteur d'un re>> '
cneil par ordm alphabétique de» ÉHigantes attiques,
écrit en 1310, publié peur la l** fbis i Rome en 1517.
et édfté'de nouveau en 1882, à:HaIle, par Pt. Ritschl^
et à Leipsiek par G. Jacobitx, 1833. On le trouve
d\>rdinaire avee PhrynichusA-rrhabiusi
TBOMÀs DB viLLtifBUVB (S.), né voTs 1487 à Puen-
Istna (diocèse de Léon), m. en 1555, professa d'abord
aux universités d'Alcala^t deSalamanque, entra en
1520 dans la conçré^tion des Augustins. se- voua
dès lors à la prédication et k la direction aes dmes^
fiit promu malgré lui & l'archevêché de Valence,
opéra dans son diocèse d'importantes réformes, et
distribua aux pauvres la presque totalité des revenus
de son siège. On le fête le 18' septembre.
THOVAS (Ant. Léonard), littérateur, né àCIermont-
Fierrand en 1732, m. en 1785, travailla d'abord chez
un procureur, puis fut professeur au coUége de Beau-
vais (à Paris), commença en 1759 à se faire connal-
tre par son poème de JumonvilU (1759), remporta
cinq fois le prix d'éloquence à l'Académie française,
en composant les Éloges du maréchal de Saxe (1759),
de éPAguesseau (1760), de IhtQuayTrouin (1761), ds
Ai% (1763), de Descattes (1765), obtint aussi un
prix de poésie (par son Ode sur- le Temps ^ 1762), et
rat admis à l'Académie française en 1767. Depuis
cette époque, il publia encore l'^loee de Marc-Aurèle
(1770), qui fût fort peu goûté ; un Essai sur les fem^
mes (1772); enfin un Bsiai swr les éloges (1773),
au'ott regarde comme son cheM'oeuvre. Ayant quitté
e bonne heure la carrière-de l'ensei^ement, il de-
vint secrétaire du duo de PrasKn, ministre des afTai'
res étrangères, puis fut nonnné secrétaire-interprète
des cantons suisses, .tinécure qui lai permit de se
livrer à son goût pour les lettres. Il laissa en mou-
rant plusieurs écrits, parmi lesquels on distingue',
outre ses Lettres^, la Pitréide, poème en l'honneur du
czar Pierre le Grand, qui devait avoir 12 chants, mais
dont 6 seulement étaient achevés. On ne peut refuser
à cet écrivain de l'éloquence et un gratvtl talent de
style, mais on loi reproche de l'emphase et de la
monotonie. Thomas était un modèle de vertus : il
donna dans les circonstances difficiles les preuves
d'une belle ftme^ au risque de perdre la protection du
duc de Praslin, il refusa d'entrer à' l'Académie au dé-
triment de Mlarmontel; quoique fort gênélui-même, il
ouvrit souvent sa bourse aux écriTsins malheureux.
Il eut pour amis Bfarmonte], Dehlle , Chamfort, Ducis.
Ses OEuvres ont été publiée» par lui-même en T773,
4 vol. in-8; et rééditées par Desessarts, 1802, 7 vol.
in-8; par Belin, 1819, 2 voL in-8 (édition compacte),
et par St-Surin, 1825, 6 voL in-8, avec une Notice.
THOMAS A KEMPIS, DTCXET, MORUS. V. A. KEWPTS, elC.
THOMAS m »A'VoiE. F. 8AV0TE et CA1HQNAIT (le pr. de).
THOMAS (chrétiens DB ST^). K. CHRRTIBNS.
THOMASICS (iacq.), philosophe, né à Leipsiek
en 1622, m. en 1684, enseigna pendant 40 ans la
philosophie et l'éloquence à Leipsicle, et compta
Leibnitz au nombre de ses élèves. On a de loi : Ori'
gines historiêg philosophicsp et ecdesiatticœ (1665),
De plagia lUterario (1678), PhUosophia practiea
taimlis eomprehema (1702), i^ift. Aiheismi (1713),
et une foule de dissertations savantes.— Son fils, Ghré'
tien Th., savant jurisconsulte, né à Leipsiek en 1655.
m. en 1728, fVit avocat, puis professeur de droit à-
Leipsiek , chocraa le dergé de cette ville par se har-
diesse et fut banni , se rendit à HaHe, où il obtint
une chaire de jurisprudence' (1694) , puis- fat placé
à la tète de l'uBiversité de cette ville. Il introduisit
la langue vulgairedansl'enseignement du droitn 667).
On a de lui une foule d'ouvrages de jurisprudence,
de droit naturel et de morale, parmi leaqueis en t^
THOM
— 1872 —
TBOR
marque : Hûtoria iapiêntix «I tUdtitiœ, Halle.
1693; Inttitmion dit?tR«, avec les Principeg du droit
natuul et du droit det gent^ 1709; Maximes de
prudence f 1744.
THOMASSIN, famille de graveur» distingués des
xvir et zvin* s., a produit : Philippe, né à Troyes
' vers la fin du zvi* s. « oui fut le maître de Cocbin et
de Callotj on cite de lui une Adoration des rois,
une Ste FamilU d'après Zuccharo, et un recueil de
portraits de souverams et de capitaines illustres;^
Simon Philippe, son neveu, qui a gravé la Transfi'
8 uf a (ton d*aprës Raphafil , S. Benoit encontemplation
'après Phil. de Champagne, ainsi que toutes les
statues et bas-reliefs du parc et du château de Ver-
sailles ; — H. Simon , fils et élève du préc. , 1 688-174 1 ,
membre de l'Académie de peinture, graveur très-
distingué, dont on remarque le Maani/icatf d'après
Jouvenet; une Femme au bain^ d'après Rubens;
Coriolanf d'après Lafosse; les Disciples d^Emmaûi^
d'après Paul véronèse.
TROMASsm (L.), oratorien, né à Aix en 1619. m.
en 1695, professa les belles-lettres, la philosophie,
la théologie à Pézénas, à Saumur, & Paris (à St^
Magloire) , puis se retira dans la maison de l'institut
pour se livrer tout entier à la rédaction de ses ou-
vrages. 11 avait d'abord donné dans le Jansénisme,
mais il ne tarda pas à y renoncer. II composa dans
sa retraite divers ouvrages qui lui firent une grande
réputation. Outre 17 Dissertations sur les amciles et
des Mémoires sur la grdce qu'il avait composés pour
concilier les Molinistes et les Jansénistes, mais qui
avaient soulevé contre lui une partie du cleivé, on
a de ce savant Oratorien : Ancienne et nouvetle dis-
cipline de V Église, 1678 et 79, 3 vol. in -fol. (trad.
en latin par lui-même, 1688), ouvrage d'une science
profonde, qui lui valut la bienveillance du pape In-
nocent XI; Dogmata theoloaicay 1680-84 et 89, 3 v.
iu-fol., œuvre qui atteste l'étude approfondie des
systèmes de philosophie de l'antiquité; Traité des
Fêtes de VÉplise, 1681; Traité dogmatique et his-
torique des édits et autres moyens dont on s*est servi
pour établir et maintenir Vunité dans V Église, 1703,
espèce d'apologie de la révocation de i'édit de Nan-
tes. On doit à M. l'abbé Lescœur une excellente
thèse sur la Théodicée de Thomassin, 18.S2.
THOMERY, vge du dép. de Seine-eVMame, sur
la r. ff. de la Seine, à 7 kil. E. de Fontainebleau;
1200 nab.; station. Excellents raisins exportés en
grande partie pour Paris: c'est de Thomery qu'est
originaire le plant de vigne connu sous le nom de
ehasseUis de Fontainebleau.
THOMIRE (Phil.), artiste en bronzes, né à Paris en
1751, m. en 1843, avait étudié la sculpture sous
Pajou et Houdon. Il se livra presque exclusivement
à la fabrication des bronzes, et éleva cette industrie
jusqu'à l'art en y introduisant la pureté du dessin et
les harmonieuses proportions de l'antique. Il repro-
duisit en bronze les plus beaux ouvrages de Roland,
de Chaude, de Pigalle, etc., et vit ses produits re-
cherchés par tous les souverains de l'Europe.
THOMISTES. F. 8. Thomas d'âouin.
THOMPSON. V. THOHSOH et bumfoeo.
THOMSON (James), poète écossais, né en 1700 à
Ednam, prés de Relso (Roxburgh) . m. en 1748, éuit
fils d'un ministre presbytérien, et fut destiné à l'état
ecclésiastique;, il y renonça sans adopter d'autre pro-
fession, vécut bngtemps très-pauvre, commença sa
réputation en 1726 en publiant son poème des Sai-
sons, vit dès lors sa position s'améliorer, voyagea
sur le continent, de 1731 à 1734, svec le fils atnédu
chancelier Talbot, obtint en 17^8 une pension de
100 liv. sterl. , et fut à la même époque nommé in-
tendant des lies sous le vent, sinécure qui ne l'obli-
gea pas même à quitter l'Angleterre. On a de lui
3 poèmes didactiques : les Saisons, 1726-30 ; la lÀ-
herté, 1733; le Château de Vindolenee, poème allé-
gorique, 1745; 3 tragédies : Sophonisbe, 1729; Aga-
m§mnon, 1738 ; Tancride et Sigismond^ 1745. et des
fi>ésies diverses y parmi lesquelles on remarque la
ortde Neioton, et le fameuz ohant national A«Ie,
Britannia, Son titre capital est son poème des Sai-
sons (publié d'abord mir chants séparés : VBiver,
1726; r^t^, 1727; lePrintempSj 1728; pais en en-
tier en 1730. et qu'il retoucha constamment) : c'est
sans contre lit un des modèles du çenre; il brille I
la fois par la fidélité des descriptions, la richesse
des images, la variété, le sentiment. Ce poème,
imité par St«Lambert et Roucher. a été traduit en
prose par Mme Bontemps (1759), par Deleuze (1801
et 1806), et mis eu vers ^r J. Pouilin (1802).
THOMSON (Thomas), chimiste écossais . membre de
la Société royale de Londres et de c?lle d'Edimbourg,
né en 1773, m. en 1852, professa la chimie à Edim-
bourg et à Glascow. Grand partisan de la théorie
alomistique, il employa le premier les symboles
pour exprimer Ja composition des produits chimi-
ques. Il eut avec Berzélius une vive dispute sur la
question des équivalents. On lui doit : Système de
chimie et Principes de la ehiméê établis par les ex-
périences ^ ouvrages traduits en français; Chimie
des corps organiques; Histoire de la Chimie et une
roule d'articles et de mémoires dans les Annales de
Chimie et les Transactions philosophiques,
THOMYRIS, reine des Massagètes, marcha contre
Gyrus qui avait envahi ses États, tailla son armée en
pièces, le fit prisomiier lui-même et le mît à mort
pour venger son fils que ce prince avait fait périr
(529 av. J. C). Hérodote raconte qu'elle lui fît couper
la tète, et la plongea dans un vase rempli de sang
en s'écriant : « Rassasie-toi de ce sang aont tu fus
si altéré. » Mais Xénophon fait mourir Cyrus paisi-
blemeot dans sa capitale et dans son lit.
THONES, ch.-l. de c. (Hte-Savoie) , à 1 3 k. E. S. E.
d'Annecy ; 2605 h. Tanneries, moulins à soie. Près
de là, belle chute d'eau de 30r de hauteur.
TIIONON, ch.-l. d'arr. (Hte-Savoie) , sur la rire
mérid. du lac de Genève, à31 k. E. N. E. de Genève;
5080 hab. Port sur le lac ; vue magnifique. Patrie
d'Amédée IV. — Ville ancienne, détruite par les Bour-
guignons au y* s., rebâtie par Rodolphe III; de nou-
veau détruite au xiv* s., par les Bernois. Sous l'em-
pire français, elle fut un des ch.-lx d'arr. du dép. du
Léman. Rendue au Piémont en 1815 , elle fut la capit.
du Chablais. Elle est revenue à la France en 1860.
THOPHAIL (Abou-Djafer-Ibn), philosophe et mé-
decin arabe du zu* s., né à Cordoue, m. à Séville
en 1190, fut le mettre d'Averroès. On a de lui un
ouvrage intitulé : Hai^bn-yokdan ou IHomme de
la Nature, publié par Pococke à Oxford, 1650, en
arabe et en latin, sous le titre de Philosophus auto-
dtdckctus : il y suppose un homme qui d&ouvre par
lui seul la vérité, et il y expose la doctrine de l'in-
tuition des néoplatoniciens.
THOR, un des principaux dieux Scandinaves, leplus
{missent des Ases, fils aîné d'Odin et de Frigga, était
e dieu de la force, de l'air et du tonnerre. Thor habite
Troudouangour (e.-à-d. Asile contre la pevr), et dans
ce pays imajrinaire il a un palais composé de 450
salies. A la fin du monde, Thor tuera le grand ser-
.pent Jormeungandour, emblème du mal, mais il
périra lui-môme, asphyxié par la vapeur du venin
de ce monstre. On le représentait avec les traits sé-
vères de l'ège mur et une longue barbe, une massue
ou un sceptre à la main, la couronne sar la tète,
monté sur un char traîné par deux boucs. Le jeudi
lui était consacré : le nom que porte encore actuel-
lement ce jour dans quelques langues du Nord (ea
anglais, thursday) rappelle le sien.
TUORDA, Thorenburg en allem., Saltiue des an-
ciens, V. de Transylvanie (Pays des ttongrois) , ch.-l
<iu comitat de Thorda, sur l'Aranyos, à 28 kil. S. E
de Klausenbourg; 80()0 hab. Aux eov., mine de sel
exploitée dés le temps des Romains et qui donne an-
nuellement 240 000 quintaux. — Le comitat, entre
ceux de Maros, Weissembou<*g, Elausenboui^ , Do-
boka et la Galicie, a 180 kil. sur 50 et 160000 hab.
THOC
— 1873 —
THOU
THORENS, ch.-l. dee. (Hte-Savoie) , à 12 k. N. E.
d'Annecy; 2507 hab. Aux env., ruines du château
de Sales, où naquit S. François de Sales.
TUORIGICY, lugustoduraf ch.-I. de c. (Manche),
sur la Vire , à 13 kil. S. E. de St-LÔ, 2082 hab. Jadis
titre de yicomté. Restes du château des comtes de
Matignon, qui passa depuis aux princes de Monaco.
Grand commerce de Tolaille. Patrie de Brébeuf.
THORINS , Tignoble renommé. F. romanèchb.
THORN , ▼. forte des États prussiens fPrusse pro-
pre), ch.-i. de cercle, sur la r. dr. de la Vistule, à
84 kil. S. de Marienverder ; 12 000 h. Trib. , gymnase,
bibliothèque. SaTon renommé, draps et lainages, pain
d*épice. Patrie de Copernic, auquel un monument a
été éleyé dans l'église St-Jean. — Ane. Tille libre et
impériale ; elle tomba dans la suite au pouvoir de
rordre teutonique. En 1466, il y fut conclu un traité
de paix, par lequel cet ordre se reconnaissait vassal
de la Pologne. Prise par Charles- Gustave en 1655
et par Charles XII en 1703; attribuée à la Prusse en
1793, lors du 2* démembrement de la Pologne.
THORNHILL (James), peintre anglais, peintre
d*histoire de la reine Anne , né à Weymouth en 1676,
m. en 1734, a peint F Histoire de S, Paul dans le
déme de la cathédrale de Londres, et exécuté les
peintures du rétectoire et du salon ae Greenwich. 11
réussit aussi dans le paysage et le portrait. Cet ar«
tiste a de Timagination, un bon. goût de dessin, un
pinceau ferme et hardi ; mais il manque de correc-
tion. Hogarth avait épousé sa fille.
rBORSHAYN, ch.-l. de l'Ile de Stromœ et de tout
Tarchipel des lies Fsroè; env. 500 hab. Bon port.
THORWALDSEN (Barthélémy), sculpteur danois,
né en 1769, m. en 1844, était nls d'un pauvre ma-
rin de Copenhague qui sculptait des figures en bois
])our la proue des navires. Doué d'un talent précoce,
il fut envoyé à Rome, fit dans cette ville de longs
et fréquents séjours , et revint passer ses dernières
années dans sa patrie, où il fut comblé d'honneurs.
Son coup d'essai fut une statue colossale de Jason^
qui fit sensation; suivirent Mars. Us Trois Grâces,
tes Muses f Apollon, Mercure ^ Adonis , les Douze
Apôtres (à Notre-Dame de Copenhague), qui lui fi-
rent une réputation universelle. On recourait à son
ciseau de toutes les parties de l'Europe : ainsi il exé-
cuta pour Rome le Tombeau de Pie VU, pour Var-
sovie la statue équestre de PoniaUnoski , pour
Mayence le monument de Gutenberg, etc. On a de
lui une foule de bas-reliefs, entre autres AchiUe à
oui Von enlève Briséis, Ba^^us donnant à boire à
F Amour, V Amour éveillant Psyché, enfin V Entrée
d'Alexandre à Babylone, vaste série entreprise par
ordre de Napoléon 1. Il était associé de l'Institut. Thor-
waldsen se distingue surtout par la pureté du style
et la fidèle représentation des caractères, des temps
et des lieux. II a fondé un musée à Copenhague et a
légué à cet établissement son immense fortune.
THOTH, dieu égyptien, présidait à la parole, à
l'écriture , aux sciences , aux arts. Les Égyptiens lui
attribuaient -toutes les inventions. Il existait sous son
nom 42 livres sacrés, confiés aux prêtres seuls, qui
contenaient foute Tencyclopédie religieuse et scien-
tifique des premiers temps de l'Egypte. Ce dieu était
représenté tantôt avec la tête de l'ibis, tantôt avec
celle du cynoscéphale. Il règne, du reste, une pro-
fonde obscurité sur Thoth. Il est pour quelques-uns
l'Hermès ou Mercure des Grecs, ou l'Hermès Trismé-
giste des alchimistes. V. ce nom.
THOU (Jacq. Aug. de), historien, né à Paris en
I5S3, d'une famille de robe originaire d'Orléans,
m. en 1617, était le 3* fils de Christophe de Thou,
1*' président au parlement de Paris. Destiné d'abord
â 1 Église , il se livra ensuite à l'étude du droit, et eut
pour maîtres Cujas et Hotman. 11 accompagna en
1573 Paul de Foix, ambassadeur en Italie, et conçut
dès lors le projet de son histoire. Nommé à 24 ans
conseiller-clerc au parlement de Paris, il fit partie en
1Ô81 d'une commission parlementaire formée à Bor-
deaux : dans cette ville , il connut le prince de Condé,
le roi de Navarre et Montaigne. Henri III le chargea
de quelques missions en Picardie et en Normande,
le fit ensuite conseiller d'État, l'appela au parlement,
transféré à Tours, où U exerça la présidence, puis
l'envoya en Allemagne et en Italie avec Schomoerg,
pour y solliciter des secours d'hommes et d'argent
(1589). De retour en France, il suivit la fortune
d'Henri IV , dont il possédait la confiance , fut chargé
de préparer l'édit de Nantes, et s'opposa avec d'au-
tres magistrats à l'admission en France de certaines
dispositions du concile de Trente contraires aux li-
bertés de l'Église gallicane. Lors de la retraite de son
beau-frère, Achille de Harlay (1611), il ne put ob-
tenir du nouveau roi (Louis XIII) la place de 1*' prési-
dent du parlement de Paris, qui lui avait été promise
sous le règne précédent : on essaya de le dédomma-
ger en le nommant un des trois directeurs des fi-
nances qui remplacèrent Sully; mais il ne put se
consoler de cette injustice. On doit à de Thou un
grand ouvrage historique en 138 livres, rédigé en
lalin : Historia mei temporis (allant de 1543 à 1607).
Il en avait donné une l'" partie en 1604, mais la pu-
blication n'était pas achevée à sa mort. Ce grand ou-
vrage, qui embrasse l'histoire de l'Europe presque
entière, fait autorité, surtout pour ce qui regarde la
France. En eflet de Thou possède au plus haut de-
gré les qualités de l'histonen : souvent témoin ocu-
laire et Quelquefois acteur, il avait appris infiniment,
soit par les hommes illustres avec lesquels il était eft
relation, soit par les pièces officieUes ; le récit des
faits est accompagné de réflexions aussi nobles que
judicieuses ; on admire également la beauté du style.
Cependant, la liberté avec laquelle l'auteur parle du
clergé et son indulgence pour les Protestants firent
soupçonner son orthodoxie, et son Histoire fut con-
damnée à Rome. De Thou a laissé des Poésies latines,
qui sont estimées, entre autres un poème De re ae-
eipitraria. La seule édition complète de ses CEu-
vres est celle que Thomas Carte donna à Londres en
1733, en 7 v. in-f., qui contient , outre YHistoire
proprement dite, les Mémoires de sa vie de 1553 à
1601 (rédigés par lui-même ou par N. Rigault, son
ami), des Lettres et morceaux divers, et enfin un
Sunplément de Rigault, qui va de 1607 à la mort
d'Henri IV. V Histoire a été traduite du latin en fran-
çais par Lemascrier, Adam, Lebfau, Desfontaines
et Leduc : cette trad. , publiée en 1734 , ne forme pas
moins de 16 v. in-4. On doit k MM. Patin et Phil.
Chasies des Éloges dé De Thou , qui ont partagé le
prix à l'Académie française en 1824.
THOU (Fr. Aue. de), fils du préc. , né à Paris vers
1607, fut conseiller au parlement, maître des requê-
tes, puis conseiller d'Etat. Protégé d'abord par Ri-
chelieu , il paraissait destiné au plus brillant avenir;
mais il eut le malheur de s'attirer l'animosité du car-
dinal en entretenant une correspondance imprudente
avec la duchesse de Chevreuse, alors exilée, corres-
pondance qui fut surprise, et par ses liaisons avec
les ennemis de son ancien protecteur, notamment
avec Cinq-Mars, dont il favorisa le complot, sans tou-
tefois approuver le traité signé par Fontrailles avec
l'Espagne. Cinq-Mars eut la faiblesse de le charger
dans ses révélations, croyant ainsi mériter sa propre
grâce. De Thou, rapidement jugé et condamné, fut
exécuté aussitôt à Lyon, avec Cinq-Mars. Son seul
crime étflit de n'avoir pas révélé le complot (1642).
THOUARCÉ, ch.-L dec. (Maine-et-Loire), à 38 k. S-
d'Angers; 1706 hab. Vins, grains, houille.
TUOUARS, eh.'l. de c. (Deux- Sèvres), sur le
Thouet, à 29 kil. N. E. de Bressuire; 2573 hab. Col-
lège. Beau château sur un rocher et qui sert ain. de
caserne; église St-Médard, tour de St-Laon.— Prise
en 758 par Pépin le Bref, qui en fit sa place d'armes,
Thouars devint au iz* s. la capitale d^une vicomte,
créée par les comtes de Poitou, dont les possesseurs
se rendirent bientôt indépendants et s'allièrent tantôt
aux rois de France , tantôt aux rois d'Angleterre. Ce taX
H. 118
THOD
— 1874 —
TBftA
oa»éM plU»foite9 pIftOM dtf P&Uoii -sotifiles AjxglaU.
Prlte par Duguesclm en I37t) «lie tù.% aa zyi* s. en»
oÉa* «I dvobé^pairie en fevaur das k ToèsioslMi.
Stlafat aocttpéa par lea Vendéena an 1793, et par
H. âeLaroebejaiiiMleiii aa 181&.
YHOCETT (le), Tho0eii, rir. de ÏVance, natt dans
la dèp. des Deux^Sètres, à 2 kil. K. E. de Beagnon^
laigne Secondtgny, Paf theDay, Theuars, entre dans
le^-d^. de Maràe-ef-Lùire, arroae Monhreuil*Bel)ay,
reçoit la Bive, VArgenion, et tombe dans la Loire
tfii'dessaQs de 5t-Fk)retit, après wi oours de 130 kil.
ÏBOCOf (André), professeur de cuituraau Javdln
dea tîntes, né en 1747, m. en 18S3. était fils d*iin
iardiniar de cet établissement. Il derint lui-môme
jardinier en chef (1764), agrandit Pécole botanique
da Jardin, s\»cupa d'acclimater en France tes
Allantes exotiques, et fit dans ce but dircrs voyages.
1 fut professeur d'économie rurale aux Ecoles nor-
SDEales et membre de l'Institut dès sa fondation. On
a de lui un Essai sur V économie rurale (1805), une
MBfioprapkie des greffts (1»M), un Cours d^agri"
cuUnre et de naturaluation des végétaux (1S27).
•WOCLOXJNIDES, dynastie turcomane qui a régné
en Egypte de 869 à 905, tirait son nom de Thmloun,
de la trtbu des Oîgotnrs, esclave du calife Âl-Mamoun,
et père d'Achmet, qui, nommé gouverneur de l'E-
gypte, s*y rendit indépendant.
THOUll, v. et lac de Suisse. T. TfltJN.
THODKET (Jacq. GuilL) , membre de TAssemirlée
cotostituaute, né i Pont-lTvéque en 1746, était a\'o-
oat au parlement de Kouen; fut dôputé en 1789 aux
états généraux par le tiers état de Rouen ; fut élu
Sfésideni de TAssemblée et rapoorteur du comité
e Oûnsiitution ; devint plus lard président du tri-
Mtnal de cassation, el périt sur Téchafaud lé 22 avril
r7'94.0n a publié de lui un Abrégé des révolitHom
de Vtineien gouvernement français (extrait de Dubos
et lie Mably), 1800, et des TaJbieaux chronologique»
de Vhisioire ancienne et moderne (1821). — Son
filière , Auff Thouret (1 748-1 81 0} , médecin distingué|
remplit plusieurs missions importantes , et devint
Srofesseur et directeur de I École de médecine locs
e sa réorganisation. Il se signala comme partisan
de la vaccine et comme adversaire de Mesmer,
notamment dans ses Recherches et doutes ster U
magnétisme anitmd (1784).
THOUROUT, V. de Belgique (Flandre occiA.)., à
18 kH. S. 0. de Bruges; 8500 b.. Ane. abbaye, fon-
dée par Dagobert. Industrie, linières, tannsriesi
distitieries.
THOUS, anc. capit du Khoracan, sur le Thous,
affluent de la mer Caspienne, lijt détruite par les
Tactares ; on en voit les restes près de Mesched. Cette
ville, très-floriasante sous les califes, est la patrie
d*Al-Cazel. C'est là que mourut Haroun-al-Eascbid.
TUOUTMOSIS, nom de trois rois égyptiens de la
18* dynastie , qui régnèrent du xx* au xvu* s..av. J.-C
TboutmosisI, fils de Mispbragmoutosis, acheva l'ex-
pulsion des Hycsos, commencée par sanpôre, et ré-
gna env. 12 ans. Thoutmosis lU fut un. roi conqué-
rant : il porta ses armes jusqu'à Babylooeet Ninive.
TBÛVVENEL (Pierre), laédecin, né an Lorraiae
en ir)47, m. en 1815, mit en réputation les eaux de
Contrezeville, y fonda à ses frais un établissement, et
fut nommé inspecteur des eaux minérales de France.
Gnuul partisan do 1 bydrocospie, il publia sur ce w-
jet plusieurs ouvrages, entre autres : Jf^motre phy-
sique et médicinal sur Us ra^orte qui existent en^
Cre lalM§U£Ue diviMatçirs. le magnétisme et Vilec-
tviciti (Pari8> 179i), et Mémoire sur VéleetricUé
otfoniqut et minéraiogique (1790)
TBOUVENEL (2douard*AiUoine)« hooama poli-
tique français, Bé à Veniun en 18il8-; se ûl remar-
quer eu 1840 par une relation de voya^a (la Hon-
grie et la FoWMf^ in-S); occupa différents postes
diplomatiques, pactioulièFaiiient à Constantinopla
(1866) ;devintmiiiislB dosaftieas étraagferes (1860-
62) , et se fit remarquer par son habileté . son énergie
et le tdefât qui! monCm dans ads «irctidfcirei <HpIû-
matiqnes. Il était grand réfecendaire dtt Siuct quand
il mourut, en 18t>0.
THBACK^ Thraeitkn ao]. partie .1^. S. de la Kou-
nette; grande région de l'Europe ancienne, dent l'é-
tendue 4L souvent varié. On lui donne généralemeni
pour bornes aa N. le Danube, à TE. le.Pont^Euxin
et le Bosphore de lîirace, au S. la mer Jfigéeel h
Propontiaa, au S. 0. la.ltacédoine. On y trouiaU le
mont Hémus au 1^ 0. , le Ehodope au. S. C, et plu-
sieurs fleuves, rH^bre, le Nestus. le Strjmou. Ha-
bitée |>arune'ibulè de peuplades diverses, la Thcace
n'offrait gue des divisions vagues : on y âistinguaii
la Cbaicidique ( attribuée quelquefois A la Macé-
doine), rSaonide, la Bisaltie, la Sintigue, la Bessi-
3ue, rodoman tique, la Bistenide, la uaonide, TO-
rysiade, TAstique, le pays des Triballesi. U y avait
sur le littoral beaucoup de viOes grecques, soit li-
bres, soit saumises à queluue métrof)ola (Ampbipo-
lis, Cardie^ Périnthe, Sftlymbrîe^ Bjzance, Ab-
dëre, etc.) La Ihrace était un pays maotagneux et
froid ; elle fournissait d'excellents chevaux. Ses ha-
bitants passaient pour bea*'«S| mais farouches et
ivrognes. Us avaient très-peu de villes à rintérieor.
L'agricuUuce était à peu.pràs nulle cfaex eux; ils vi-
vaient de la. chair de leurs troupeaux et de rapines.
Les villes grecottes commerçantes de la.cdte tiraient
de Fintérieur au bétail, des bois, des pelletanas,
des esclaves. Le culte des Thraces était varié iBendis
(déesse analogue à Diana) et Cotyllo étaient leun
grandes. divinités; ils adoraient aussi un dieu de]&
guerre nommé Sabaz, qu'où croit le môfaa qœ Bac-
chus ; ils recoffnaissaienit pour législateur Zamo^xis.
C'est chez* eux que les myslèsres des Grecs sembleot
être néa. — La ThcaceXat de bonne heure peuplée
f)ar des émigrations de peuples analogues aux Pé-
asges, qui , venus du N. £. , franchirent le Danube.
11 y a lieu de oroire qu'elle avait éié (quelque temps
civilisée (c*est là que la FaUa plase Lias, Orphée,
Thamyris, etc.)., mais elle retomba ensuite dâcis là
barbarie. Au v** s. av. JvC elle aabit en partie li
domination persaae : plusieurs princes, tributaires du
grand roi, y régnaient simultanômeat. A TavéDe-
miint de Philippe U, rei de llacédoine., en 360 » la roi
des Odryses était le plus puissant. de ces prooes
(F. odryses), mais'son royaume tomba en dissoltt*'
tion après la moFt de Cotjys 1 (356), et aurtaut de
Chersoblepte (34o). La Thrace devint eu quetajue sorte
une paoviBce macédonienne sous Phiuppe et sons
Alesandre ; A la mort du dernier, elle échut à Lj'si-
maque (323), qui y prit le titre de roi vers 307. Après
lui, ce pays passa aux mainsdeiSélettcUBr vainqueur
de Lysimaque (282), puis de Ptolémée Céraane
Qfil)* La Thraœ eut ensuite de^ rois indigènes ten
obscurs (depuis 277 av. J..-C.); elie fut enfin rédaite
en province romaine en 46, sous Claude. ^
TUSAGS (BOSPHORE nE)i, auji. Conol es Comka^ino-
pZ<, détroit situé entre lie Pont-Euxia et la Propon--
tida,sépare la Thracede TAsie-Mineura. F. BOaraOfS.
THRACK (CHSaSONÊSE DE). Y. GBERS0Iffi8&.
TJBIU.CE (Diocèse de), une des grandes divisioiis de
l'empire d Criant. F. l'airt. Romain (Empire).
THRASÊAS (L. pjETiiS), séaatetit remain, né i
Padoue au oomoienoement du i*' sièole, étaii sft>i-
cien. U parcourut d'abord la carrière dés liaaaeurs
militaires, et mérita par ses vertus Testime publi-
3ue. Gendre de Pstua et d*Arria^ ii s'efforça an vais
6 détourner celle-Hii de mourir avec son épon,
compromis dans la coaspltatioa de Scpiboaius contre
Claude. U protesta coiUre la tyrannie de- Néren en
s*abstenant presque complètement de preBdxe part
aux délibérations du sénat^ il refusa d'eoiendre jus*
qu*au bout la lettre apoUgétique adi>e5aée par 1 em-
pereur au sénnt après le meurtre d*A^rippine. Dé-
noncé comme ayant refiiaé d'assister à PapothéoM
de Poppée, U fut condamné à nool par Je aénai^ il
se fit ouvrir les veines, et subît lettépaMvee^coiirage.
en 66. Sa femme, imitant Teiemple de sa mère Ai-
I&JG
187S —
XfiOR
ria, ne voulut pas lui survivre. Domitieo tit mettrcxà
mort Aruléoos pour avoir éci'it Télûige de T^raséM.
THItASYBULE, ffênéral acitiéDleny eut une parti
essentielle à la rérvolution oui r^nirei^ les QtAtre-
Ccnts at oui rappela del*ieiU Aldbladfi, <aida iftu gaiAi
d6 la baraïUe de Cyzique, 410 at. J.-C. , ftit.battu de-
vant Sphèse (408)h mais réussit à soumettre la côte
de U Tûrace, fut chaise, lors d« la bataille des Ar-
ginuses , de rend re l66 derniers devoirs aux Atliéniensi
morts, se réfugia à Thèbes après rétablissement des
30 tyrans à Athènes, y devint le chef ûes bannis, ren-
tra avec eux à main armée dans sa patrie {4103). re-
constitua la démocratie^ fit dficréter une loi âkm-
nistie, rendit quelque indépendance à Athènes et
l^ntnona dans l'alnance de Thèbes contre Sparte
^5) , commanda dans cette guerre la flotte destinée
i soumettre les îles de la mer Bgée ainsi que les
Tilles grecques de la Thrace et de rAsie-tfîneure,
mit Méthymne en état de blocus, imposa une con-
tribution de guerre à la ville d'Aspende en Cilicie,
mais fut tué dans une sortie nocturne oue firent les
habitants de cette place (39Q). Cornélius N^pos a
écrit sa Vie.
IB&ASYLL3, fie PhUonte, musicien et philoso-
phe platonicieo du r^s. de notte ère, était partisan
exclusif de la musique ancienne et ennemi das raffi-
semeots modernes. Il s*adonna aussi iTastroIugie et
fut en faveur, à titre d'astrologue, près d'Auguste et
de Tibère. — Son fils, aussi astrolbgue, prôdit Si Né-
rt)a qu'il serait empereur»
TH&ONnJM. V. de l'anc. Grèûe» capitale de la.Xi)-
cride épicnémtdienne,vers le centre du ^ays.
TBSIN-CHI:-IiOANG-<TL empereur chinois,, le 1"
de la dynastie desThsin^ hérita en 247 av. J.-C. du
Benl roy. de Thsin , réussit à réunir en une seule mo-
narchie tous les royaumes qui existaient en Chl&ft,
fil construire descanaux^ des routes ^ de beaux édî-
Hbes, extermina en partie les Hiong-nou (Huns) et
autres barbares, et mourut «n 210. Ce prince fit,
dh^on, brûler tous les livres historiques pour im-
poser silence aux grands qui, s'appuyant sux c«ts
livres , réclamaient sans cesse des droits anciens.
THUCYDIDE, Thucydides^ cél^re historien grec»,
d'Athènes, né vers 471 av. J.-C. d'une famille riche et
oonsidérable, m. vers 395 ou plutôt vers 402. enteck-
dità 15 ans la lecture de Touvrage d'Hérodote aux
jeux olvmpiques, et désira dès lors marcher sur les
traces de cethistorien. Il servit pendant ia guerre du
Péloponèse, fut cliargé de secourir Amphipolis et
£îQn (424), mais ne put sauver la première de ces
places et fut puni par le bannissement (423)- ^on exil
dura 20 ans : il en passa, la plu» grande partie en
Thrace, à Scapté-Hylê, où il possédait des mines
d'or, et s'occupa de rassembler à loisir les matériaux
de son histoire. Thucydide a laissé une EiUùin de
ia guerre du Péloponèat, en 8 livres; malheureuse-
ment, cet ouvrage n'est pas complet: l'auteur s'as-
itte à l'an 411 , et le dernier livre parait n'être qu'une
esquisse. Telle qu'elle est cependant. VHiitaire de
Thucydide est un des chefs-d^xuvre de l'antiquité :
fauteur s'y moctre militaire et politique consommé.
Instruit, impartial, judicieux ,m6thodique,iL démêle
habilement les causes, les ressorts, les cnnséquen-
ces des événements; son style est serré, vigoureux-;
ses discours sont amnirables de logique. Démostbè-
nés prit Thucydide pour modèle, et copia 8 fois de
suite ses
ûûre à ce
de sécheresse
récit est refroidi j)ar la division monotone* des évé-
nements en périodes régulières iSétè et d'/wtstfp.
Thibcydide a été édité et traduit dans toua les nays
de l'Karope; les meiliaures éditions sont celles d'Hudr
son, Oxford, 1696; de Buker avec les notes d'Hud'-
soc, Amst., 1731 ; de Gaii, avec un volumineux
commentaire, Paris, 1^07; de Bekker , Oxlbnd^
1A34; de Popno^ I«ips., 1821-48i; de Bethe, Leips.
i84S; de H. Haase, dansla collection DidoU Qa-ei
es.^
time les trad. de Ch. Lévesaue, 1795, reproduite
par Gail dans son édition; d'Amb. Pirocin Didot,
1833: de Zëvort, t8oV. de Bâtant, 1863. On dOit à
ce dernier un Lexicon thucydideum^ 1S55, et à H. J.
Girard un Essai sur Tliucydide^ couromié.par l'A-
cadémie française (186Û).
tUtlEYTTS, cb.-l. dec. (Ardèche),ià 26 kil. K 0.
de FArgentière ; 29IOhah. Lainages. Eaux, minérales.
TIICGS ou. ÊtRANGLEURS , associatiûus d'assassins
de raindoustan^ adorent iLali, déesse du mal et de
la mort, et.immolent à leurs dieux, en les VlraiH
yUnty tous les étrangers qu'ils rencontrent*. Les
Anglais en ent détruit un grand nombre.
TlfUfiirr (Pranç.), ministre iiutrichieny né à Lint;;
en 1739, m. en ISlS, était ûks d'un batelier. Il rem-
plit diverses missions, notamment à Constantinqple,
en France et à Naples, fut ambassadeur d'Autriche
en Pologne (1780), administrateur général de la Va-
lachie et de la Moldavie en 17B8, rewint à Vienne
après la mort de Léopold 11, détermina le nouvel
empereur, François 11, à entrer daxks la coalition
contre la France^ dirigea depuis^ce temps toute la
politique autrichaenne, et devint en 1,794 premier
ministre. H se montra toi^urs foct opposé à la
France : une des conditions secrètes dâ. traité de
Campo-Formiû fut son éloignement.
XUUILUER (dom Vincent], bénédiotin diS la Con-
grégation de St-Maur, né à Coucy pnès de iaon en
1685, m. en 1735^ fut sous-prieur de ton ordre. Ad-
versaire de la constitution Ûnig€nitus>, il se signala
d'abord oomne appelant, mais 11 revint ensuite k
des idées plus modérées et retira son appoL.ll a\'ait
rédigé une Histoire de la bulle Unigentius, qui est
restée manuscrite. On lui doit une trad. l&tme du
Traité d' Or igène catitre Ccls^etune traduction fran-
çaiseide ïfolyhe (aveodes^sûmmentaires par Folard).
TBUKXOta (J. L.), botaniste, I7&7*1822, fut d'a<
JK)rd jardinier au Jardin des Plantes de Paris, se fit
une réputation par son bahrLeié i pi:é^arer les her-
biers, et fat,, lors de la ci^tion des £co1cb centra-
les, nommé professsur de botanique rurale- à Paxû.
Il a publié une Fiore des ennirons de Faris^ 1790.
TUUm, V. de Beluque (Hainaut) , sur la Sambre ,
Al»kil. S. 0. de Gharleroi', 8000 hah.. Draps com-
muns, laànaKes. Fondée AUX* s., ceile villo ftft pri»Q
par. Charles Ib Téméraire en 1466; assiégée inutile-
ment par le nliaiéchalde Lorges en 16644 ^^ priser par
Mameau sur lesAutùchiensen 1793.
TBUIB., ch>4. de c. (Pyréaées4>rieiit.)., sur IsTet,
à 15 kil. S. 0. de Perpignan;. 2384 hah..Haiie, eau-
de- vie; élève d'abeilles.
XUUISTON, dieu des. Celtes ^et des SeraiaiB0 ana-
logue à Pluton, fils de la Toiire, poliça les Ger-
mains, établit panni eux des cérémonies religieu-
ses, et fut après sa mort mis au. m^ des dieux.
THCLfi, lie ou terre qui était le ^oint le plue sep-
tentrional que connussent les anciens.. Oa balance
entre les tles ^etland, les FasToé, ies-oôtes ou tles
du Danemaii., et le Su 0. de la Norvège. Lni** opi-
nion est la plus probable. •— On a nommé Thnié
australe VMeui plus mérid. de rarchipel Sandurich,
par 59» 34' iat. S., 27* 4V long.. 0.
THUN, V. de Siùase (Berne), sur l'Aas. piles de
sa sortie du lac de Thun, à 36 kil. S. £. de Boene;
6000 bah. F^le miliuire fédémie, bibliothèque, ar-
chives^ cMteau. — Le lac de Tkua est tiafené*par
l'Aar^ qni In -met/eii commimicatîon airac celui, de
Brienz^ 18 kil. sur «4. Bovde pittoreainies.
THCNJBCRfi (Ch. Pierre), hotaBiale et voyageur
suédois, élérve ce Uané, fut envoyé en 1772 aala<
pon par la Compagnie hollandaise pouc étudier les
productions du pa^, visita >aussi. Ceylao^ reviat en
Europe- en 1778 avee de précieui trésois seientifi-
a lies et fut nommé profes»ur deibotaiHq«e>ài^UpsaL
mourut en 179S. On a ée lui : Mora ^CfPOfun
(1784); ¥9yaçe au Japon pmrU eapdê Bonm-U^
péramce^f trad. nar Lnoglès.(1706).
nOB (Lâ^. nt. ée^Siiiese t yeiu daiia le entoo; 4e
THUR
— 1876 —
THUR
St-Gali, arrote ensuite celui de ThurgoYie (auquel
elle donne son nom) , puis celui de Zurich , reçoit
la Sitter, puis la Hurg, et se jette dans le Rhin, par
la r. g., après un cours de 100 kil.
IHURGOVIE (Canton de), Thurqau en allem., le
17* canton de la Confédération helvétique» a pour
bornes au N. le duché de Bade, au S. le cant. de
St-<}all, et est arrosé par la Thur, d*où son nom;
700 k. carrés; 90000 h. (dont un quart Catholiques,
le reste Réformés) ; capit. , Frauenfeld. Montagnes
peu élevées; plusieurs lacs (celui de Constance y
forme limite à l'E.); climat doux, sain: sol fertile,
grains, vin; beaux vergers , forêts, bétail. Toiles,
mousselines, soieries. Le gouyemement, mélange
d'aristocratie et de démocratie, est composé d'un
Grand-Conseil (de 100 membres), élu pour 2 ans
par le peuple, et d*un Petit-Conseil (de 9), choisi
par le ârand-Conseil et chargé du pouvoir exécutif.
— Jadis habitée par les Tigurini , cette contrée,
après diverses vicissitudes, forma un landgraviat qui
fut possédé par la maison de Zaehringen, puis par
les comtes de Kybourç. En 1460, laThurgovie devint
sujette des cantons suisses; elle fut érif?ée en canton
indépendant après la révolution de 1798.
TflURINGE, anc. contrée de TAllemagne centrale
fui a souvent changé de limites, occupait la Haute-
axe (Saxe-Cobourg, S.-Gotha, S.-Meiningen, S.-Wei-
mar, etc.), et tirait son nom des Tkurs ou Thuringii^
qui, chassés des sources du Mein par les Suèves, vin-
rent habiter entre l'Elbe et le Weser, dans les mon-
tagnes qui ont conservé le nom de Tkuringerwald,
Le nom de Thuringe a successivement désigné
un royaume, deux duchés, un comté , un margra-
viat, un landeraviat
Royutne de Thuringe. II comprenait, outre la
Thuringe moderne (ou cercle de Thuringe), la Hesse,
le Harz, le pays de Brunswick et l'Osterland ; il s'é-
' tendit même jusqu'au Rhin , au Danube et près de
l'Elbe : la Saale y coulait ; Scheidingen (qui n'est plus
qu'un village), sur l'Unstrutt, et Erfurt en étaient les
▼îUes principales. Limites : la Saxe (barbare) au N.,
diverses peuplades slaves à TE., l'Âustrasie à l'O. (la
Fulde formait la séparation). Ce royaume n'exista que
de 456 à 527 ou 531. Parmi ses rois on nomme Meer
Wig (le fondateur) , Basin (qui reçut Cbildéric à sa
eour), et les 3 fils de Basin, qui, par leurs divisions.
récompense convenue. Thierri I ne put
garder tout le pays conquis : le Harz , le Bruosvirick
et l'Osterland (qui n'avaient pas encore ces noms )
formèrent une Thuringe septentrionale ou Thuringe
scmnne, qu'on àfpéÏAOstphalie; le reste fut la Thu-
ringe mirtdionaie^ dite aussi Thuringe austrasienne^
ou franque ou Franeonie^ enfin Thurinae propre.
Duchés de Thuringe. 11 y eut un l" duché de Thu-
rinae de 630 à 717, et un 2- de 849 à 919. U 1" fois
il faisait partie du roy. ou de la république d'Ans-
trasie; la 2* il appartenait au roy. de Germanie.
Parmi les ducs du 2* duché (dit aussi Franconie),
le duché à la couronne. Ce duché, qui répond à la
Thuringe austrasienne (Thuringe moderne et Hesse),
comprenait les comtésde Weimar, Mansfeld , Sch warz-
bourg, Gleicben. •* Le margraviat ^ le landgraviat
et le comté ne prirent naissance que plus tard ; le
1**, formé en 960, s'éteignit en 1090, le 2* et le 3*
se réunirent en 1130 et eurent une existence com-
mune jusou'en 1247. Le margraviat n'était autre
chose que rOsteriand ; après avoir eu divers maîtres,
il appartint aux margraves de Misnie (de la l'* mai-
son de Brunswick), puis aux Nordheim (d'où il passa
aux Supplenbourg, puis aux Welfs), et entra enfin
dans la maison de Wettin : dans ces changements,
jon nom disparut.^ Le landgraviat de Thuringe
(qui contenait presque toute la Thuringe moderne et
la Hesse) appartenait à la maison de Winzenboorg.
Hermann de Winzenbourg ayant été proscrit en 1 1:M)
pour un crime qu'il avait commis, son fief passa à
Louis III, déjà comte de Thuringe, qui fut ainsi ï
la fois iandgraye et comte. — Le comté, qui avait
pour ch.-l. Sangerhausen, date de l'an 1039; il ap-
partenait à une maison carlovingienne . issue de
Charles de Lorraine (qu'avait dépossédé Hugues Ca-
Henri le Raspon , le landgraviat-comté fut partagé
ainsi qu'il suit : les alleux (formant la Hesse) passè-
rent a Henri de Brabant, dit VEnfant^ oui prit le
titre de landgrave de Hesse; le reste fut aonné aux
margraves de Misnie delà maison de Wettin (plus tard
électeurs de Saxe) , et forma la Thuringe moderne.
La Thuringe moderne, formée du landgraviat-
comté de Thuringe, appartint jusqu'en 1814 au roy.
(jadis électoral) de Saxe; elle comprenait les 13 bail-
liages de Tennstadt, Pforta, Tautenbourg, Treffurt,
Weissenfels, Freyburg, Eckartsberga, Sangerhau-
sen, Saxenbourg, Weissensee, Langensalza, Wen-
delstein, Sittichenbach. Réunis à la principauté de
Mersebourg et à la partie saxonne du comté Je Mans-
feld, tous ces pays formaient le Cercle de Thurisiae
dans l'électorat de Saxe. Ils furent enlevés au roi oe
Saxe en 1814 et 1815 et donnés à la Prusse : ils for-
ment la plus grande partie de la régence d'Erfurdi
et la partie S. 0. de la régence de Mersebourg.
THURINGERWALD, c.-à-d. Forêt de Thuringe^
chaîne de montagnes boisées de Pane. Thuringe,
auj. dans les duchéis de Saxe, de Hesse-Cassel et la prin-
cipauté de Schwartzbourg-Rudolstadt , commence i la
source de la Werra et se termine près d'Eisenach;
elle a 80 k. de long. Ses plus hauts sommets , le
Schneekopf et le Behrberg, ne dépassent pas 1000*.
THUEIUM, Torre Brodognato^ v. grecque de Lu-
canie, sur la frontière du Brutium, bâtie ran444av.
J.-C, à l'aide d'une colonie d'Athéniens, près des
ruines de Sybaris. Attaquée par le; Lucaniens en 386
avant J.-C, elle se soumit aux Romains, qui la dé-
livrèrent (282). Elle reçut en 194 av. J.-C. une colo-
nie romaine et prit le nom de Copix. V. stbabjs.
THURLOE (John), homme d'Eut anglais, né en
1616 dans le comté d'Essex, m. en 1C68, fut secré-
taire des commissaires du parlement au traité d'Ux-
bridge, conclu avec Charles I, puis ambassadeur
près des Provinces-Unies, 1651, fit partie du cabi-
n'3t de 1652 à 1657, et enfin du conseil de Cromwell.
C'est lui qui découvrit le complot royaliste de Har-
rison. Après le retour de Charles II , il fut mis quel-
oue temps en prison pour crime de haute trahison:
depuis il vécut dans la retraite; Clarendoc le consul-
tait souvent sur les afi'aires. On a de Thurloe uoe col-
lection d'une haute importance , intitulée Papiers
d*État (Londres, 1742, 7 vol. in-fol.), qui renferme
de précieux documents sur les afi'aires de l'Europe
sous Cromwell.
THURNMAIER (J.), historien. F. avkntih.
THUROCS (Comitat de), un des comitats de la
Hongrie , dans le cercle en deçà du Danube , entre
ceux de Trentsin au N. 0., d'Arra au N. E., de Up-
tau à l'E., de ^hl au S. E. , de Bars au S. et de Neu-
tre au S. 0. ; 53 kil. sur 22; 65000 hab.; ch.-l., St-
Marton. Il prend son nom de la riv. de Thurocs qui
le traverse. Il a été réuni au comitat d'Anra en 18d3.
TUUROT (Franc.), fameux corsaire, né en 1727 à
Nuits, m. en 1760, prit d'abord du service eoffii&e
chirurgien à bord d un corsaire à Dunkerque, s'en-
gagea ensuite comme matelot, devint pilote, puis
capitaine, fit de riches prises, reçut le commande-
ment d'une frégate du gouvernement, prit en une
seule campagne 60 navires de commerce, se couvrit
de gloire à la tête de 4 fi égales et corvettes en 1757
et 58, opéra en 1759 un débarquement en Irlande ei
TIBË
— 1877 —
TIBR
prit la place de Carrik-Fergus: il ramenait la garni-
son captive en France, quand il fut attac^uô par trois
frégates anglaises (90 jany. 1760); il périt glorieuse-
ment dans le combat.
THUROT (J. Franc.), helléniste, né en 1768 à Issou-
âuQ. m. en 1832, rat depuis 1811 professeur-adjoint
de pnilosophie à la Faculté de Paris, où il suppléa
Laromiguière, puis professeur de grec au collège de
France (1824). On a de lui des traductions estimées
de VHermès ou Grammaire universelle de Barris
(1798); de la Morale et de la Politique d*Aristote
(1823). ainsi que de dlven Dialogues de Platon, el
un traité de VEntendement et de la Raison (1830).
THURY. F. HÉRICART et barcourt.
THTADES, de thyein, immoler, nom qu'on don-
nait quelquefois aux Bacchantes, parce que dans
leurs transports elles massacraient souvent ceux qui
s'offraient a leurs regards. (F. agave, penthée.)
THTATIREj auj. Àk-Hissar^ v. de Lydie, au N.,
près de la Mysie, sur le Lycus , fut une des premiè-
res villes qui comptèrent des chrétiens. S. Paul a
écrit une épltre aux fidèles de Thyatire.
THYESTE, fils de Pélopsetd^Hiçpodamie, et frère
Êuîné d'Atrée, roi d'Argos, séduisit sa belle-sœur
urope et en eut plusieurs enfants. Atrée ayant dé-
couvert leur commerce adultère, Thyeste s'enfuit en
Ëpire. Cependant il revint bientôt en Argolide à la
prière d' Atrée. qui feig:nit de se réconcilier avec lui;
mais, dans le lestin qui signalait leur réconciliation,
Atrée fit manger à Thyeste les chairs des fils dont
Europe l'avait rendu père, puis il lui révéla tout.
Thyeste éleva pour la vengeance Ëgisthe, fils né
d'un commerce incestueux qu'il avait eu avec Pélo-
pée, et, quand ce fils fut devenu grand, il l'envoya
sous un faux nom auprès d'Atrée, qu'il ne tarda point
THYMBB£E, Thymhrium, lieu de la Phrygie.
au S. E. d'Ipsus, où Crésus fut battu par Gyrus (648
av. J.-C). — V. de Troade, où Apollon avait un temple
célèbre , ce qui le fait appeler Thymbrœus : c'est
dans ce temple qu'Achille fut tué par Paris.
THYNES, peuple thrace, qui s'éublit en Asie-Mi-
neure et donna son nom à la Bithynie. F. bitbtnib.
THYRÉE, V. du Péloi>onèse, sur les confins de
TArgolide et de la Laconie, près de la côte, appar-
tint d'abord aux Argiens, et leur fut enlevée par les
Lacédémoniens en 544 av. J-G. Ruines importantes.
THYRSE, javelot entouré de feuilles de vigne et
de lierre, que portaient Bacchus, et les Bacchantes.
. TIARE, espèce de mitre. F. ce mot dans notre
^ Diet. univ. des Sciences,
TIBALDO, peintre. F. pellegrini.
TIBBOUS, peuple barbare répandu dans le Sahara
oriental et le Fezzan. Ils sont très- sauvages, vivent
sous des huttes de terre et pillent les caravanes.
TIBÈRE, Tiberiut ClaudiusNero, 2* empereur ro-
main, né en 42 av. J.-C., eut pour père Tiberius Nero
et pour mère Livie, qui divorça pour épouser Octave.
Encore jeune, il se distingua dans les guerres contre
l«i Cantabres et contre les Germains, battit les Pan-
Qoniens révoltés (12), et, après la mort de son Trère
Dnisus (9), acheva la défaite des Germains (8); il
reçut à son retour le consulat et la puissance tribuni-
tienne pour cinq ans (6). Son ambition et Tantipa-
thio quMl montrait pour les deux fils aînés d' Agrippa
et de Julie (Calus et Lucius), dans lesquels il voyait
des rivaux dangereux, le firent exiler a Rhodes, où
il passa six ans. Rappelé à Rome en Tan 2 de J.-G.,
il y tint le rang de simple particulier; mais, après
la mort de Lucius et de Calus (2 et 3), Auguste, qui
déjà lui avait fait épouser Julie, sa fille, Tadopta en
lui faisant adopter à lui-même Germanicus, fils de
Dnisus, et le décora de nouveau de la puissance tri-
bun! tienne; enfin il le désigna pour son héritier
Tan 13. A la mort d'Auguste (14), Tibère feignit de
résister aux instances du sénat, qui lui déférait le
titre d'empereur, et voulut paraître ne prendre ee
titre que malgré lui et pour un temps. Il ne tarda pas
néanmoins à mettre à mort Posthume, le seul des
fils d'Agrippa qui vécût encore; bientôt après, GermiH
nicus, OUI avait excité sa jalousie parce quUl était
aimé de l'armée, expira en Syrie, empoisonné par Pi-
son, qui n'était que son instrument (19). S'aban-
donnant de plus en plus librement à son caractèrA
défiant et sanguinaire, Tibère, secondé par son fa-
vori Séjan, préfet des cohortes prétoriennes, encou-
ragea les délations, multiplia les crimes de lèse-ma-
jesté, et fit tomber les tètes les plus illustres : un
fils aîné de Germanicus périt; Agrippine, femme
de ce héros , fut exilée ; Livie elle-même , à qui
l'empereur devait tout, lui devint insupportable. De-
venu vieux, Tibère, soit pour échapper à la haine
des Romains, soit pour se livrer plus facilement à
ses vices, quitta Rome pour fixer son séjour dans
nie de Caprée (26) : c'est de là qu'il gouvernait l'em-
pire et qu'il envoyait à Rome ses ordres homicides.
Pendant qu'il s'endormait dans le repos et la dé-
bauche, peu s'en fallut que Séjan, à qui il laissait
presque toute l'autorité, ne le supplantât : averti à
temps du complot, Tibère déjoua les projets du
perfide ministre , le fit arrêter en plein sénat et
mettre à mort, en 31. Lui-même, il mourut en 37 :
le préfet Macron, qui s'était empressé de proclamer
Caligula, Téloufla au moment où il sommait reve-
nir à la vie. Tibère, justement flétri par Tadte dans
ses Annales f est resté le type d'un tyran cruel et
soupçonneux ; toutefois ce prince ne manquait pas
finances; on trouva dans son trésor 27ÛO millions
de sesterces (env. 550 millions de francs). Ce prince
avait cultivé la littérature : il laissa quelques poèmes
tant grecs que latins, et des Mémoires fort courts,
qui étaient la lecture favorite de Domitien; ces ou-
vrages sont perdus.
TiBÈBP. II ou TiB&RE CONSTANTIN, empereur d'O-
rient (578-582) j avait été capitaine des gardes de
Justin II; ce prince le désigna pour son successeur
sur le conseil de sa femme Sophie, qui espérait de-
venir plus tard femme de Tibère. Déçue dans cet es»
poir, elle conspira: Tibère fut clément à son égard
et se contenta de l'empêcher de lui nuire. Il conti-
nua la guerre contre les Perses avec des succès va-
riés, et tenta, mais vainement, de conclure la paix
avec eux; il repoussa les Avares. On pouvait espérer
de lui un règne glorieux et utile à l'empire, lorsqu'il
mourut, aprt's avoir occupé le trône 4 ans seulement.
TiBftBE m, ÂBSiMARB, emp. d'Orient (698-705), dé-
trôna Léonce à l'aide du patrice Jean, et voulut met-
tre à mort Justinien II , sur qui Léonce avait usurpé ;
mais ce prince s'échappa de sa prison, et, avec
l'appui des Bulgares, rentra dans Conslantinople,
où n fit trancher la tête à Tibère.
TIBÊRIAOE, Tiberias^ auj. Taharieh, v. de Ga-
lilée Qadis dans la tribu de Zabulon), au S. E., sur
la côte 0. du lac de Tibériade, fut fondée l'an 17 de
J.-C. par Hérode Antipas en l'honneur de Tibère.
Après la ruine de Jérusalem HO), les docteurs juifs
y établirent une académie célèore, qui rédigea la
Mischna, Sous Constantm, cette v. fut érigée en évô-
ché. En 1187, Saladin y remporta sur Guy de Lusi-
gnan, roi de Jérusalem, une victoire qui fit tomber
Jérusalem en son pouvoir. — Le lac de Tibériade,
dit aussi de Génésareik^ s'étendait entre la tribu de
Nephtali à TO. et la demi-tribu orient, de Manassé à
l'E., et était traversé du N. au S. par le Jourdain.
Il avait env. 23 kil. de long sur 5 de large. C'est au-
tour de ce lac que J.-C fit la plupart de ses miracles.
TIBET. F. TmfiBT.
TIBISGUS. F. TBBISS et TÉMISWAR.
TIBRE (le), TiberiSj en italien r«vere, fleuve célèbre
d'Italie, naît dans les Apennins, en Toscane, à 9 Ie. N.
de Pieve-san-Stefano coule généraleicent au S., ar-
TKC
- 187« —
TKR
lB.1ètt«De, les fttattt^e if^Wm, Mgve R«iob
et Osftte, reçoit la Chiana {Ciohit) k droite , la Nera
(Safjj le Teveione (iNito), l'Aja (âttià) à gauefce, et
ae jette dane la mer TyrrhéDieam «>ua Ostie par éeui
hraa, après ua coun d^env. S70k. Il roule des eaui
jtttnâtrts et Tapidas ei est sajet ki de frèouents dé-
ciordameDte. Oette hnère se nommait d'abord iil-
Ma; elle prit le nom de Pîère dhia rai fiberinut^
gai s'y était noyé. Sur ses bords et sous les- inrjpa de
nome eut lieo anM2, entre Coostantin ei Maaenee,
une bataille eélèbre : la dernier y perdit à la foie la
mctoire et la m. — Sous Napoléon I, il y eut, de
UHÛê à 1814, an dép. du Tibre, entre ceaz de l*Offl'
bra et du Traskaéoge au N. , les âtats de Naples à
rB. et au S., et la nier à l'O.; oh.-l., Rone.
TIBDLLB, Afàius Tikt^Hus, poMe latin du siècle
d* Auguste, nèl Rome vêts l*aa 44 av. J.-C, d*iine
famiÛe équestre distinguée, m. an U ou 15 av. J.-C ,
suÎTit Val. Hessalâ dans une'çaerre cootre les Aqui-
taioes(27 av. J.>C.), maisquittales eampsde itonne
heure pour mener à la campagne «ne vu paisible.
On croit qu'il aivait perdu une partiede ses biens lors
des prescrifitioiis. Ami d'Horaoeet deTirgile, il mou-
rut peu après ce dernier. Il a laissé quatre liwes
iTÉUgiêS^ qui respirent une sensibilité profonde, une
mélancolie douoe que ne conoureot ni Properee, ni
OTÏde, et qui ae distinguent en outre par ladouoeur
et fbairmonie du style. Les meilleures éditions de
Tibttila snnt colles de Muret, Paris, 1654 ; de Heyne,
Leipsiok. 177T; de Voss, HeideU)., 1811; de Dissen,
d'apoès iadkman, Gœttingue, 1835, et celle de la
colleclion Lemaire (1826), due à Golbéry. 11 a eu
pour traducteurs, en prose, Marelles, 16)8, Pézay,
1770, De Longebamps, 1776, Pastoret, 1784, Mira-
beau et La Chabeaufisière, 1796, Valatour (dans la
eollect. Paookoucke), 18S6; Th. Beudement (eoll.
Niaard) 1839; en vers, Hallevaut, 180»; Carondei et
Potelies, 1807; StGeniez, 1814; Gaulmier^ 1880.
TWOH.J aui. Tivoli, w. trèsMiac. du Latium, sur
TAnio, à 28 kîL N. E. de Rome. Soumise à Roioe
dte la temps de Tarquîn le Superbe, elle se révolta
nuTont, notamment de 8^1 à 359, pendant la 3* in-
tasioR gauleise, et dans la grandeinsurreeiion latine
de 342 à 388. Se&eDTirons étaient couverts de mai-
sons de campagne : Horace, qui avait sa e»^/a nrès de
là, an mont Lucrétlle, a chanté les sites délicieux
da Tibur. V, tivoli.
TIBURGB (S.) , martyr aTocValénen etMaxime au
a* ou m* s. ; on le fête le 14 avril.
TICINUM, ▼. delà Gaule (.isalpne, est auj. Parie.
n€INUS,riY.dela GauieCisalpine^estauj.le Tfsêin.
TIDOR (!le), une des petites Mohiques, au S. de
Temate, à 12 bil. de Gilolo, a 5 liil f(ur 4 et env.
12060 hab. (musulmane) ; capit., Tidor. Elle est gou-
vernée par un sultan vaasal des Hollandais. Décou-
verte par les Espagnols en 1521, elle fut occupée par
Les Portugais en 1527 et par les Hollandais en 1G07.
TIECK(Loui8),litltraieur,néà Berlinen 1773,m.en
18&3, fut un des coryphées du roman tisme en Allema-
gne. Jtdébutadanscegenre de litiérature par les Vcyya-
get de Stembold (1798), où il exalte l'art du moyen
Ige: fit représenter à Berlin dans les années suivan-
tes Barht'Bltutf les Quatre fils Ay mon ^ drames où
il traduisait sur la scène de vieux contes populaires '
puis le Chat botté f le Printe Ztrbino, ou Voyagea
ia reihÊTche du bon goût, comédies satiriques; Ge-
nevièndê Brabant, son cbef-d*œuvre dramatique;
puis visita Munich, Rome, Londres, où il s'enthou-
siasma nour Shakspeare, et se fha en >819 à Dresde,
où il fit paraître un recueil de Poésies lyriques
(1821). Adoptant alors une manière nouvelle, dans
laquelle le nLntastii;ue fit place au réel, il publia un
grand nombre de nouvelles historiques et de romans
de mœurs: la Révolte des Cévennes, la Jfor« de Ca-
moins f le Sabbat des sorcières^ le Jeune menuisier,
TitUmaAeeorombtma, dont l'héroïne est une espèce
de Corinne. Rappelé en Prusse en Ifi^i'i par le roi,
qui le fit coDsoiller de cour, il passa ses dernières
aanéo^ à fi«ffia.'Oalrvaei oeuvres originales, on doit
I Tieok une. traduction de Don Quichotte, aiaai qw
lapublioition des Minnehéeêer (chants d'amour) au
temps des empereurs de la meâson de StmiÉbe^ du
Fieuv tMâtre allmnandy du fieuz théâtre anglais et
d^ëOBuvres de Hovaiis, Plusieurs de ses écxîts ou
été traduits en français. Koeppe a donné sa Fie,
Leipsiok , f Q^. — Son frère , Frédéric GhristiaB
T»eek, 1776-1651 , professeur à TÂcad» des beanzr
arts de BerKn , s^st fait* un nom comme scnlptem;
Ses-prinoipales oeuvre» sont le Jfonvmeiit de la reint
Louise de Prusee, les sculptures du Théâtre et de !a
cathédrale de Berlin, les oustes de.lessing^ Bùrggr,
Herder, Gcsth^, Fbcc, etc,
TIBDBMAlfN (Dietrich), Mstoriexi de hipAlloso-
phie, né. en 1745 prés de Brème, m. en tftC^ pro»
fessa les langues anciennes au collège Caroiin du
Caseel, puis la philosophie et le grec à Uarbou^g.
On lardott, entre autres travaux pleins d'une érudi-
tion solide : Système de la phihsopkie stoîderme,
Leips., 1778} Esprit de la philosophie epéeulatire
depuis Thaïes jusqu'à Berkeley, 1787-97 ;c2sdeux
ouvrages sont ea allemand), et d'intércssastes re-
oherchessur la magie. Tledemaixn penchait pour la
philosophie de Locke : c'est de oe point de vae qu'û
a jugé les divei9 sy'sièmes. — Son fils, Prédëric T^
1781-1861, professa Panatomie et la zoohane k TU-
niversité de Landshut et à celle de Ueideloerg. On
lui doit plusieurs euvraees importants: toolope
(]808-{<^ : AmUomie et histoire de la fermation d»
cervea^ dans le fœtus humain (1816); Bficherehei
sur la Digestion (I8Î6); Physwlogie de rhomaïf
( 1 830-36) ; Anatomie de la Holothurie et de l^ÉVoile de
mer, ouvrage auquel l'Institut décerna un prii da
3000 francs. Tous ses grands ouvrages 0B.t été txa-
duits en français par Jourdan.
TfEff , dieu suprême des Chinois selon les disci*
pies de Coufucius et la religion du Sinto, est pris
tantét pour le ciel, tantdt pour le soleil.
TIEN-TSIN, V. de Chine, située sur le Ptf-Bû,
entre Temb. dn fleuve et Pékin; env. 400000 h. Il y
fut signé en 1856 entre la Chine d'une part, la Francs
et l'Angleterre de Tautre, un traité qui ouvrait soz
Européens plusieurs nouveaux ports de la Chine et
autorisait le libre eiercice des cultes chrétiens.
TIEPOLO, famille vénitienne, a fourni plusieurs
doges à la république. Jacques T., doge ue 12^ i
1249, prit part à la guerre des Guelfes contre Per-
rare, aévebppa l'autorité du conseil des PregadiM
fit créer deux nouvelks magistratures (les 5 earreC'
teurs du serment et les 3 inquisiteurs du doge dé-
funt), — Boémond T. ourdit une trame à l'effet d'en-
lever le pouvoir à l'aristocratie : il devait tuer le
dotre (Pierre Gradenigo), dissoudre le grand consed
et le remplacer par une élpctirn annuelle (Î310.-- Le
complût fut découvert la veille du jour oiX .1 devait
éclater : on se battit sur la place pubiiquç et la tic*
toire resta au doge. Tiepolo, dont la tête Put mise à
prix, parvint à s'échanp- r et mourut en ex-l.
TIKRS CONSOLIDE, nom donné en France en
1797 à la dette publique dont le tiers seul était ga-
ranti. V, H ENTE dans notre Dict, univ. des Scieuca,
TIERS ÉTAT (le), ou amplement is tiess, c.-à-d.
le 3* ordre, nom douné en France et en diverses au-
tres contrées à la classe bourgeoise, par opposriwn
à la noblesse et au clergé, qui formaient les deux
premières classes : les 3 ordres réunis formaient l&s
Ëtais généraux. Des représentants des Commuais
furent sous Louis le Gros admis à assister aux assem-
blées de la nation, qui prirent alors le nom d' Assem-
blée des trois états. Us n'eurent cependant voix dèîi-
bérative qu'aux États généraux de 130*2, sous Plii^
lippe le Bel. D'abord peu nombreux, les députés da
tiers s'accrurent peu k peu; à la dernière assembléa
des £tats, Louis XVI, par une décision du 27 décem-
bre 1788, avait consenti à ce que les députés du tier.^
formassent un nombre égal à celui des députés de h
noblesse et du clergé réunis : c^est ce |u'on appcU
IMGfi
— 1679 -^
TltL
le âouhfement'du tien, tenoiadç^ffeft ^tat dispa**
rat dès Î789, tors tlç la tctnslormation àmZtats ^-^
néraus en Assezablée nationale. Sieyès a^ait puâiâ
su débntde laRévolutiottiine brochure célèbre soua
ce titre : Qu'est-ce qwe le Hert état (F. sietè*^). On
doit à Aug. Thierry l'Histoire du tierr étatf 18511.
TDSRS ORDRE, dits aussi Tiertiairet on Tierce*
linij nom que T'on donne aux séculiers qui s'atta-
chent à un ordre religieux et en suivent la régla
sans renoncer pour cela à la vie ci-vile. Il y a un Tins
ordre de St- François, fondé en TOI,; — de St- Au-
gustin, en 1401 ; — die St-Dominigue, en 1422, etc.
TIFERNAS [Gr^qire), hqlWniîite, né vers 1415^
Citta-di-Castello (l'anc. Tifèmuvi)^ m. vers 1466,
enseigna le grec à Naples^ à Milan, à Rome, enfin à
Paris, et mourut.'ii Venise. 11 acheva la traduction
latine de Stra^on (commenoêe par Guarino) , et tca^
duisit le traité De régna de Dion Chryaontâme.
TlFERIflIM, nom de plusieurs villes Je l'UaJîe an-»
cienne: 1» Tifcrnum Sîetaurense^ aiû. ScLn-Angilo-
m* Vado y chez les Senones., sur le Hétaure ; —
2" Tifermim Saraniticum^ oâlëbre par trois \:ictoirQ9
des Romains sur les Samnites en 305, 2&7, 2na; -n
3* Tifemnm liberinum, auj. ÇitU^-di-Ca^tHla.
TIFFAUGES, vge de la Vend'^e. sur la Sèvre-Kan-
taise, à 62 k IL N. V'. de Napc^lûon- Vendée ; 960 hah.
Belles ruines d'un ch&teau fort, d'ocigine romaine,
rebâti par les vicomtes de Tlioivars au xii* s«, et qui
appartint au célèbre Gilles-de Retz^ il futiémantieU
sous Louis XLU. Brû4é en 1 793 pendam la gurrre de
la Vendée, ce village n'a été reconstruit .qu'en partie.
TIFLI9, V. de Ta Russie asiatique, cb.-l de la
Géorgie et résidence du gouverneur général de la
région du Caucase, sur les deux rives du Kouc, a
23Ô0 k. S. S. E. de St^Féiersbourg, par A2» 30' long.
E., 41* 41' lal. N.; env. 30000 hab. a^aat 1830 (à
celle époque, le choléra enleva Ies>deuXi tiers de Ja.
population). Archevêchés grec et arméniea, tribu-
naux, gymnase, école arménienne. Qwelquea nutfiu-
ments (belle cathédrale: casernes, grand'ba7«ar.etc.,
dans la ville nouvelle). In*lustrie et commerce assez
actifs: bains thermaux sulfureux, rroù le nom de
la ville, qui signifie ville chaude, Tlflis est auj. un
passage trés-fréquenté pour aller de l'Inde en I^-
ropc par terre. — Cette viUe, fondée, dit-on, vers
Tan 469 de notre ère parle roi Vakhtang, devint im-
Sortante au ix* s., et /ut dés lors la capit. du royaume
e Géorgie et la résidence des rois du Karthli. Gen-
giskhan auxii's», Hustapha-Pacha en 1576, la pri-
rent et la ravagèrent; Aga-Mobammed-khan, ciiah
de Perse, la détruisit en 1795 ; les Rus<<es se la firent
céder en 1801 par la dernier roi de Géorgie : sous
leur admiot. "«lation elle s'est rapidement relevée. Un
traité fut co»>.clu k Tlflis en 1814 entre la Russie et
la Perse sons la médiation de l'Angleterre.
TIGELLIN, favori et ministre de Néron, était de
basse naissance, et ne gagna la faveur de l'empe-
reur qu'en achevant de le corrompre. Nommé préfet
'lu prétoire, il devint tout-puissant : il lit périr Sylla
et Plautius, fut Tâgent des amours de l'empereur et
de Poppée, travailla à Taire passer Octavie pouradul-
.tère, et déploya la plus grande sévérité contre les
complices de Pison : l'empereur, nour le récompen-
ser, lui décerna le triomphe. Après la mort de Né-
ron , il reçut de Galba l'ordre de mourir : il se coupa
la gorge avec un rasoir, 69.
TIGRANB, c.-à-d. souverain, nom commun à
plusieurs princes qui régnèrent :iur l'Araénia.— Le
MUS ancien, Tigrane I, de l'antique dynastie des
Halganiens, régna de 565 à 520 av. J.-C.,et fut le
contemporain de Cyrus, auquel il s'allia contre As-
tyage, roi des Mèdes. On lui a attribué, mais à tort,
la fondation de Tieranocerte.— n, Valartacc, 1*' roi
d'Arménie de la dynastie des Arsacides, 118-95, fut
mis sur le trône par son frère Mithridate U, roi des
Parthes, soumit le Pont, la Cappadoce, le pays des
LazcSf'flt la guerre aux Parthes après la mort de son
libre, s'aUia ensuite avec eux et les seconda dans
leurs guerrea contre les' SiQeucitdes ; enepofacea'l^a-
grtcultvre^ donna des lois sages^ dé\'eIopjia-h xsM^
Fisation en Arménie, et provoqua la m(fterctte"de8
monuments historiques qu'il fit réunir en un corps.
Il ftit assassiné par un ae ses généraux. '~ m, ïb
Grand, fils du préc, régna de 115 à 60 av. J.-G., et
prit te titre d9 Roi derrois. Ayant époosé. CléO|iftto|^
fille de Httbridate, roi de Poot. il fit cause 'cam-
mune avec ce. prince, déclara la gntrre aux fto^
mains, et>vabit la Cappadoce (83); et congnlt la Sy*
rie CTO); mais bientôt LucnHus tailla ses troupes en
pièces et Ini enleva ses villes principales (69). Pom-
pée le vaioqait de nouveau, lui fi;t payer éoOOtlA'*
lents (env. 33000000 de fr.) . et le focça à signer un
traité (64) par lequel U céaai' aux Romains ia-SV'-
rre, la Cappadoce et Ja Petite-Arménie. Peu aprea-
son 2* fils, nommé comme lui Tigrane, voqlut lui
enlever l'Arménie avec l!aide des Parthes, mais U
échoira dans ce projet ets^empara seulement de la
Soph^ne, que le$ Romains lui firent confinmer par
son père. Quelques auteurs font régner 'Hgrane le
Grand de 89. à ni ou m^e jnsqu'A 35 av. Jw*C.
TIGRAXOCEBTE, v. d'Arménie (Gordyène). spr
une montagne au pied de laquelle passe le Nicépbo-
rius, affluent du Tigr,e, f)it, dit-on^ fondée en 78
air. J.'C. par Tigrane, dit le Grand, qvi lajpanpla
de SCO 000 prisonniers farts en Cappadoce et ailleurs,
et qui en fit la capitale de ses Stab en remplacement
d'Artaxate; Lucuiius la prit en 69, et elle se déneur
pla bientôt. Les uns retrouvent cette ville dans Sert^
les autres dans Kara-Anid ou IHaTheh»
HGRE (1ô>, Tigris, grand fleuw de la Tarciufe
d'Asie, naît sur le versant méridional du Taurus, au
N. 0. de Diarbek, traverse une partie du pacfaallk
de ce nom, puis tout le pachalîk. d&l^gdaa (iiTm^-
nie, Babylonie, Chaldée des anciens), passe k Dlar*-
b(jk, Mossoul., Bagdad et Kerna, reçoit laKhabour,
U Diala, le Giand.el le PeXitTZab, le Toux, et, après
un cours d'env. 12A0 kil.. s'unit à TEuphrate (par
la r. dr.), et forme avec lui la Chat-el-Arab^ cjut va
se perdre dans !«' golfe Persique. L'ancien Tigre arr
rosait Amida, Ninive, r.tésipUon, Séleucie, Apamée,
toulos villes qui out (Usparu. Les Orientaux croient
que c'est le Tigre et non l'Ëuphrate qui est la. bran-
che principale du Chat-el-Arab. Pans sa partie ia-
férieure, le Tigre communique avec l'Biipnrate par
plusieurs canaux. Sa partie supérieure, jusqu'à son
confluent avec Ti^uph rate, reçoit quelquefois le nom
de IXidjel. On appelle rcUt-tigre un bras qui sort
de la rive droite uu Tigre. L«s eaux du Tigre renf^-
ment beaucoup de bitume; ses rives sont en plu-
sieurs endroits bordées de sources de naphte.
TIOBE (le) CliUfOIS. r. S1-XIAN6.
XIGRÊ (Roy. de), contrée d'Abyj^Jnie, dont elle
forme l^Élat principal, s'étend de 34" à 39* long. B.,
et de U*» à 16° lat. N., entre la iNubie, l'Amhara, le
pays des Galles et celui des Changallas; env. 440 k.
en tous sens. Il y a deux capitales, Axoum et Adova.
Soi très-fertile^ arrosé par le Tacazzé, Nombreux
léopards, reptiles énormes. — Le Tigré ne forme un
seul Étal que nominalement : il est de fart partagé
entre une foule de chels sans cesse en guerre entre
eux ; les Gailas y font de terribles incursions. Le clief
de l'État porte le titre de ras (vice-roi du ff^gus).
TIGURINI, un des 4 grands peuples de l*Helvétto
au temps de César, habitait à TE. des Urbigcnes,
dans la Thurgovie et le canton de Zurich; leur nom
se retrouve dans Zurich {Tigurinum).
TlLAVEttlTCS, nom latm du Tagliamento^
TILLEMONT (Sébastien le nain de), historien»
né à Paris en 1637, m. en 1G98, étudia à Port-Royal,
compta Nicole parmi ses maîtres, se fil prêtre en 16*6,
eut d'étroites liaisons avec les Jansénistes et alla,
après la dispersion des solitaues de Port- Royal, ti-
vre dans son domaine de TUlemont (entre Montretnl
et Vincennes) . partageant son temps entre les exerci-
ces de la piété et les travaux littéraires. U fut pour
différentes publicalions le collaborateur d'Amauld,
TILS
— 1880 —
TIMO
d*Hermant et de plusieurs autres Jansénistes célè-
bres; il est le seul auteur de V Histoire det empereurs
et des autret princes qui ont réané pendant les six
premiers siècles de VÉglise^ 6 vol. in-4, 1692-1738,
guide sûr pour cette partie de Thistoire; des Jf^mot-
m pour servir à Vhistoire ecclésiastique des six
premiers siècles ^ 16 vol. in-4, 1693*1712, et d'une
Tie de S, Louis ^ publiée seulement en 1847. Ces ou-
vrages sont pleins d'érudition et d'exactitude; mais
ils laissent à désirer sous le rapport du style.
TILLOTSON John), célèbre prédicateur anglais,
né en 1630, dans TYorksbire, m. mi 1694, avait été
professeur au collège de Clare-Hall, à Cambridge.
D'abord calviniste, il se laissa convertir à l'Anglica-
nisme par Cudworth. H parvint sous Guillaume III
aux plus hautes dignités, fut Tait archevêque de
Cantorbéry ( 1 69 1 ), et eut une place dans le conseil. 0 a
laissé la Règle de la foi^ des Sermons et des ouvra-
ges de controverse. Les Anglais prisent beaucoup
son éloquence : Tillotson a effectivement de la logi-
que et ae l'élégance ; mais ce n'est pas un véritable
orateur. On l'accuse de Socinianisme. Ses OEuvres oni
été publiées en 12 vol. in-8. par Warburton. Bar-
neyrao a traduit une partie de ses Sermons.
TIIXY, ch.-l. de c. (Calvados), sur la Seule, à
20 kil. 0. de Caen; 1190 hab. Ancien ch&teau.
TILLT (Jean tzerclabs, comte de), fameux gé-
néral au service de l'Autriche, né en 1559 au châ-
teau de Till}[, en Brabant, m. en 1632, avait été un
instant Jésuite. Il abandonna de bonne heure cet
ordre pour prendre les armes, et se distingua en
Hongrie contre les Turcs. Quand la guerre de Trente
ans éclata, il devint, en 1620, le lieutenant de
Maximilien de Bavière (alors chef de Tannée de la
ligue catholique). Il eut une part essentielle à la
victoire de la Montagne-Blanche, enleva au comte
Ernest de Mansfeld les places de Pilsen et de Tabor;
se laissa battre à Wislock par les Protestants, mais
prit sa revanche aux batailles deWimpfen, de Hochst,
de Lœn, de Lutter, dont la dernière, livrée en 1626,
anéantit les forces danoises. Après la disgrftce de
Wallenstein, Tilly fut choisi par l'empereur Ferdi-
nand H pour le remplacer comme général en chef
des troupes impériales (1630). Quand Gustave-Adol-
phe vint fondre sur l'Allemagne, Tilly, mattre de la
BasseSaxe, des forteresses du Slesvig et du Hol-
stein, réussit encore à prendre, après un siège opi-
niâtre, la ville de Magdebourg, qu'il fit cruellement
saccager; mais la même année il perdit contre le
roi de Suède la bataille décisive de Leipsick (1631).
Réduit à fuir en Souabe, puis en Bavière, il tenta
vainement de barrer à Gustave le passage du Lech :
il y fut encore battu complètement, et mourut quel-
ques jours après, de ses blessures, à Ingolstadt
(1632). Jusqu^à la journée de Leipsick, Tilly avait
part, et la France de l'autre : c'était au fond un vtôI
pendant t^u'en mourant il déplora le sac de Magde-
Dourg, rejetant sur Pappenheim le tort de cet acte.
Tn.LT (le comte Alexandre de), d'une ancienne fa-
mille de Normandie, né en 1754. au château de
Tilly. près de Caen , servit d'abord dans les pages de
la reine, puis dans les dragons de Noailles. montra
beaucoup de zèle pour la cause royale au déout de la
Révolution, émigra après le 10 août (n82), et, après
avoir mené une vie orageuse et dissipée, se donna
la mort à Bruxelles en 1816. Outre quelques écrits
de circonstance, on a de lui des Mémoires qui, bien
ou'écriu dès 1807, ne parurent qu'en 1828. Ils ren-
ferment de curieuses révélations, mais aussi bien
des anecdotes scandaleuses.
TILSITT, V. des Ëiats prussiens (Prusse), ch.-l. de
cercle, sur le Niémen et la Tilse, à 55 kil. N. N. 0.
de Gumbinnen: 14000 hab. Gymnase, biblioihèque.
Commerce actif avec Kœnigsberg et l'intérieur de la
Pologne.— Fondée en 1512. Il y fut conclu en 1807
un célèbre trûté entre la Russie et la Prusse d'une
Prusse {>erdait ainsi ses provinces à l'O. de l'Elbe et
ses provinces polonaises.
TIMAGÈNE, historien grec, né à Alexandrie,
fut fait iirlsonnier lors de la prise de cette ville par
le Romain Gabinius, 55 av. J.-C, devint esclave de
Faustus (fils de Sylla) , qui l'affranchit ; sans mo}[ens
d'existence, il fut d'abord réduit à se faire cuisinier,
puis porteur de litière; ayant pu enfin ouvrir une
école de rhéteur, il s'acquit un nom et se fit des pro-
tecteurs , parmi lesquels Asinius Pollion et Auguste lui-
même ; mais il tomba en disgrâce pour s'être permis
quelques sarcasmes contre le prince. Après avoir été
recueilli pendant un temps par Pollion , il allf mourir
à Dabanum, dans l'Osroène. Il avait composé une
Histoire des Gaules et une Hist, des Rois (c-à-d. d'A-
lexandre et de ses successeurs), qui sont perdues. Il
avait aussi écrit une Histoire d^ Auguste; mais, irrite
de sa disgrâce, il la brûla. Il ne reste rien de lui.
Quintilien le proclamait le Restaurateur de Vhistoire.
HMANTHE, peintre grec, natif de Cythnos ou
de Sicvone, florissait au iv* s. av. J.-C. et fut le
rival ae Parrhasius. On a surtout vanté de lui le
Cyclope endormi et le Sacrifice d'Iphigénie .-dans le
1*' de ces tableaux, voulant donner une idée de
l'immense stature du Cyclope, il représentait des
Satyres mesurant avec un thyrse la longueur du
Souce du colosse assoupi; dans )e 2*, désespérant
'exprimer la douleur d^Agamemnon, le peintre Is
representa la tête couverte d'un voile
TIMARIOTS^ soldats turcs qui jouissent d'un l^éné-
fice militaire {ttmar) , et s'entretiennent à leurs frais.
TIMAYE, Timaviu, auj. Timao, petite riv. des
Ëtats autricniens (Trieste), naît â 12 k. S. de Goritz,
et tombe dans l'Adriatique après un cours de 5 k.
seulement, mais entièrement navigable.
TIMÉE, philosophe pythagoricien, de Locres, floris-
sait au commencement du v* s. av. J.-C. , et remplit dass
sa patrie les premières magistratures. On a sous son
nom un Traité sur VArne du Monde et sur la Nature,
que les uns regardent comme un abrégé du Timée de
Platon, et les autres comme un ouvrage original, qui
aurait Courni à Platon la base de son système des Idéa :
en effet, l'auteur y ramène tout à 3 principes, Diea,
les idées et la matière. Ce traité a été publié avec
trad. latine par L. Nogarola. Venise, 1555, et tra-
duit en franc, par le marquis a'Argens, Berlin , 1 763,
et par Le Batteux, Paris, 1768.
TIMÉE, de Tauromenium, historien grec. 359-262
av. J.-C, avait écrit une Hist. de la Sicile et une
Hist. des guerres de Pyrrhus , dont il ne reste que
peu de fragments (publiés par Gœller, dans le De
situ et origine Syracusarum^ Leips., 1818, et par
MuUer, dans la Bibliothèque grecque de Didot, Paris,
1841). Les anciens, Cicéron à leur tète, louent son
style, mais l'accusent de partialité contre Agathocle.
Timée est le 1** qui ait employé l'ère des olympiades.
TiMÉB, grammairien grec du n* ou du m* s. de
J.-C., est auteur d'un Dictionnaire des locutions pla-
toniques (publié par Ruhnkenius, Leyde, 1764, et
par Koch, Leips., 1828), ouvrage utile pour l'intel-
ligence des écrits de Platon.
TDIIOK, TimaeuSy riv. de Turquie, sépare la Ser-
vie de la Bulgarie et se jette dans le Danune à 25 lui.
N. 0. de Widdin, après un cours de 200 kil.
TIMOLÉON. général corinthien, né vers 410 av.
J.-C, se signala par son patriotisme. Il s'opposa ds
toutes ses forces aux entreprises de son frère Timo-
phane, qui voulait usurper le pouvoir â Corinthe :
après avoir vainement tenté de le détourner de ses
projets criminels , il le fit lui-même mettre à mort ea
sa présence, mais en se voilant la face, 366 av. J.-C
Après ce cruel sacrifice, il s'exila, et resta 20 aos
éloigné des affaires. Chargé en 343 par les- Corin-
thiens d'aller délivrer les Syracusains dto la tyrannie
TIMO
— 1681 —
TINT
de Denys !• Jeune, il s'empara de Syracuse, chassa
Denys et rétablit la république, où il fit refleurir
Tordre et la prospérité. Il déliYra de même de leurs
tyrans plusieurs autres yilies de Sicile, et repoussa
les Cartnaginois. Il mourut en 337, à Syracuse, après
avoir abdiqué le souTerain pouvoir. Timoléon est re-
gardé comme un modèle de grandeur d'&me , de sa-
gesse et de modération. Cornélius Népos a écrit sa
rie, Alfieri, La Harpe et Chénier ont mis sur la
scène le meurtre de Timopbane par Timoléon.
TUfON, le Misanthrope y né vers 440 av. J.-C, à
Colytte, bourg de l'Attique. Ayant perdu sa fortune,
il éprouva, dans le malheur, l'ingratitude de quel-
ques-uns ae ses anciens amis : il tomba dès lors dans
un chagrin profond, qui lui fit prendre tous les
hommes en aversion . et se retira dans la solitude.
Un jour, il tomba d'un arbre et se cassa la jambe,
et, comme il vivait toujours seul, il périt faute de
secours. On raconte de lui une foule de traits pi-
quants, qui sans doute sont de pure invention. Lu-
cien l'a mis en scène dans un de ses dialogues ;
Shakespeare en a fait le héros d'une de ses pièces.
TIMON, le Sillographe, né à Phllonte vers 350,
fut le disciple et l^mi de Pyrrhon le Sceptique, en-
seigna la philosophie et l'art oratoire à Chalcédoine ,
ce qui l'enrichit promptement; alla en Sgypte, à la
cour de Ptolémée-Philadelphe, puis en Macédoine,
auprès d'Antigone Gonatas, et se fixa enfin à Athè-
nes, où il mourut &gé de près de 90 ans. Il avait
comnosé des SUîeSj espèce de satires, où il maltrai-
tait Fort les philosophes. Il en reste quelaues frag-
ments insérés dans les Ànaleeta de Bninck.
TIMOPEUNE. frère de Timoléon. F. ce nom.
TDfOR, une des lies de la Sonde, la principale et
la plus orientale du groupe Sumbava-Timor, au S.
des Moluques, par 8" 30'- 10' 30' lat. S. et 121*-125*
long. E. , a 450 k. sur 1 10, et compte env. 2 millions
d'habitants, Malais, Papous, Portugais, Hollandais
et Chinois. Elle est traversée par une longue chaîne
de montagnes boisées et arrosée par beaucoup de
rivières, climat malsain, sujet à de brusques varia-
tions; sol fertile : épices, bois de sandal, bambous.
Singes en immense quantité, buffles, chevaux, etc.,
nombreux reptiles, aoeilles sauvages en grand nom-
bre. — La plus grande partie de nie est soumise à
des princes indigènes. Les Hollandais et les Portu-
gais se partagent les cètes : le port de Ck)upang, sur
la côte S. 0., est le principal établissement des pre-
miets; Dielly, au N. E., est ch.-l. des Portugais.
TIMOmEE, général athénien, fils de Conon et
disciple d'Isocrate, servit d'abord avec distinction
sous les ordres de son père. Mis, en 375 av. J.-C,
à la .tète d'une flotte athénienne, il ravagea les cè-
les de la Lsconie, obtint plusieurs avantages « et
amena ainsi, de concert avec Chabrias et Iphicrate,
le traité qu'Athènes et Sparte conclurent sous la mé-
diation d'Artaxerce-Mnémon et par lequel Sparte re-
nonçait à la suprématie sur Athènes; en récom-
pense, une statue lui fut érigée sur la place publi-
que. Il eut encore part à la l'* guerre des Athéniens
contre leurs alliés (363), soumit les Olynthîens, les
Byzantins, prit Torone, Potidôe, secourut Cyzique,
s'empara de Samos, et rapporta de l'Asie-Mineure
1200 talents. Dans la 2* guerre sociale (359-56), s'é-
tant opposé au plan de Charès, qui voulait impru-
demment livrer bataille, il fut condamné à une
amende de 100 talents, puis exilé. Il se retira d'abord
à Chalcis, ensuite à Lesbos, où il mourut. Son fils
paya l'amende, qui fut réduite à 10 talents. Sa Vie
a été écrite par Plutarque et par Cornélius Népos.
TiMOTHÉB , poète et musicien de Milet, né vers
446 av. J.-C. , ajouta à la cithare 2 cordes (ou 4, se-
lon d'autres) , innovation que les Spartiates condam-
nèrent par un décret II n'en acquit pas moins une
célébrité prodi^euse. Il finit par se fixer en Macé-
doine, où le roi Archélaùs l'avait appelé, et y mou-
rut en 358. On a quelques fragments de ses poésies
dans les Eaeerpta de Grotius, Paris, 1626.— Un au-
tre Tbimothée, de Th^bes, joueur de flûte célèbre,
qui florissait sous Alexandre, savait, dit-on, par ses
accords mélodieux, exciter ou apaiser à son gré le.-
passions du conquérant.
TIMOTHÉB (S.), disciple de S. Paul, né à Lystra en
jf»BAnttt /1*lin T\Ai.a naTA-n a4 ^'..Mn «mAba !..:_<> .^
partagea sa première captivité à Rome, et fut fait
evéque d'Ëphése. On croit qu'il subit le martyre dans
cette ville en 97 : il fut tué en voulant s'opposer à
la célébration d'une fètç païenne. On l'hon. le 24
janv. Deux àesÉpUret de S. Paul lui sont adressées.
TIMOUR OUTIMOUR-LBNGH. F. TAMBRLAN.
a
Les eaux de la Méditerranée y furent introduites en
1863. — Sur ses bords est une ville du même nom.
TINCHEBRAY, ch -1. de c (Orne), sur le Nolreau,
à 22 k. N. 0. de Domfront; 4365 h. Trib. de com-
merce. Linge, serge. Robert Courte- Heuse y fut
battu en 1106 par son frère, le roi d'Angleterre
Henri I, et perdit par suite le duché de Normandie.
TINDAL (Matthieu), fameux déiste anglais, né en
1656 dans le Devonshire, m. en 1733, avait d'abord
f>ris le parti des armes et quitta le service pour se
aire écrivain. Après avoir servi dans les troupes de
Jacques II, il combattit ce prince dans ses écrits, et
obtint du gouvernement de Guillaume une pension de
200 liv. sterL Tindal est auteur de livres impies, où
toutes les religions positives sont attaquées : tels sont
les Droite de l*églue chrétienne contre les prêtres
romains (1706), ouvrage qui fut condamné au feu
par les tribunaux anglais, et le Christianisme aussi
ancien que le monde (1730), où Voltaire puisa une
partie de ses objections. Son caractère et ses mœurs
étaient en accord avec son impiété. — Son neveu,
Nicolas T., 1687-1774, a traduit en anglais les An-
tiquités sacrées et profanes de Calmet, 1724 , et
VHist. d^Àngleterrede Rapin-Thoyras, 1726.
TINEH, V., port et chftteau de la B.-Ëgypte (Char-
yeh) y près des ruines de Péluse, à l'extrémité £.
u lac Menzaleh et à 80 kil. S. E. de Damiette.
TINGIS, auj. Tanger, y. de Mauritanie, devint
sous l'empire ch.-l. de la partie occidentale de cette
contrée , qui fut alors appelée Mauritanie Tivgitane.
Sous Claude, elle reçut le nom de Traducia Julia.
TIIfGMOUTH ou TBi3NiconTR, c.-à d. Bouche de
laTeign, v. et port d'Angleterre (Devon), à l'emb.
de la Teign, à 60 kil. S. d'Exeter; 5000 h. Jolie ville;
bains de mer. Tour\'iUe y fit une descente en 1690
et y brûla plusieurs vaisseaux.
TINOS, lie de Grèce. F. tBnos.
TINTENIAC, ch.-l. de c. (Ille-et-Vilaine) , sur le
canal d'IUe-et-Rance , à 40 kil. S. E. de St-Malo;
2149 hab. Bestiaux, laine, beurre.
TINTIGNAC, Tintiniacum. hameau du dép. delà
Corrèze, à 12 kil. N. 0. de Tulle, sur la route d'U-
zerche, est peut-être l'antique Rastiatum, Nom-
breuses antiquités, découvertes en 1846 et 47.
TINTINGUB, V. de llle Madagascar, sur la cùte E. ,
à 160 kil. N. E. de Tamatave. Les Français l'ont prise
en 1829, et y ont élevé un fort.
TINTORET (Jacques robusti, dit le), célèbre pein-
tre, né à Venise en 1512, mort en 1594, éUit fils
d'un teinturier (d'où son nom). U fut disciple du Ti-
tien, mais se proposa, jeune encore, de fonder une
école nouvelle et joignit dans ce but aux leçons de
son maître l'étude approfondie du dessin de Michel
Ange. Des études opiniâtres le rendirent presque le
rivai de son maître; il a la même puissance de colo-
ris et la même fécondité ; il a plus de tonfw et de
vie ; ce qui lui manque souvent, c'est la dignité. Le
Tintoret a immensément composé; mais son œuvre
n'est point partout égale à elle-même. Son CrucifU"
ment de Jésus, les Signes précurseurs du Jugement
dernier y le Miracle de S. Marc sont des chefs-
THVE
* iibSâ
nsc
d'oe«m. U toivM&om<itcHlwid«0€itiMlùte,t»>«»i
IefiqueUes•Kxn^porlro»<pe«lt par/luhmêiBftv nmSa/h
saune au Muet le rChrift «oirt, -^ D««HiiiaM<R«-
busti, son fils, et Marie (Jftimella TmloraOi)., «a
fiJle, M distiaguéreift «usai dan» Ja peiotase.: Ifarie
tt borna à peindra le portrait
Tir^llHfl70, Uq de .la mer Sgée. ai^. Spétena.
TIFASA. petit port d'Algérw, A 9QRkiil. Û.il'AJger,
à l*eitréiDit6 0. de isi pleine de la Hiti^a. Aflifi..évè-
ohé. Qétmiiie au ▼*«. bar Ua VandaAea, jalevée par
ies.Rranfaia en 1S&4. Ruines tonaines.
TIPPKRHîa, disAriet4e rjiideiADglatte<Ga3eiilta|,
dans l^aaGien Bengale , s^ténd h YO. jiMqa'au Brab-
macoutre^.eie«t:9éparé|, À TE.. doCaeeay, par.vne
âhalae de aosta^DA; IStQXm liab« ; eh.-L fiaonflla.
TIRPERAW (CeiBté de), un des comtés de YW-
lande (Munater^, . & ipow boriies «eux du ' Hoi au N . fi. ,
dfi la Rewe à TE., de Walerford'.au 5.,. de dare^
ro.: 96 ktl. ^u !f. «ft S.) sur 60; 42&000 hab.;
cb.4., CloniMU. lfflnlagnas;cliinat«ain-elteBipâré;
sol fertile : les jHckesitenntojrpes de Tipperary eliie
Cashel se nmxmkmi, la. voilée d\Qr.^ La itille de Tip-
perary^ qui<a donné son nom^au ecmié, Qstrà.16 Jul.
0. de Cashel; eUe ooanple eny. 7000 k.; elle était
jadia plue icBOoctame.
nPVO-SAEllou TisPOV-aaBB 0e Tipfmo-^SahehA^i
ÂngUi^, dit BehéÊdtmr, le- bmne, devDicr nabab dQ
Mauaoor (M>>sore), fUfr-d'Hatd^iviJii^A^en \Vk% se
distingua de bonne beuie par sa bravouce et par sa
baine pour les Angktis qui avaient ent abi IMiide. Il
monta en 17i2 8urle>trdoedesen.pèr&, #taiiBBil0t
la^ewe aux Anglais; Joe fbrgaà éTaoner Bednor,
et obtint unrpaia aMioUgauee (1KS4). U prit aiors^lé
titre de sultan et même d'nmpeeeur (padisobah) ,
31 oiqu*il ne CCtt réellevent cfu'.un nabab ou lieiiienant
u souverain titidaire da l'Iode, Cbab«Âlem, et dé-
ploya un faste roinrav. Tippou ayaxkt cpulques an-
nâea après attaqué le radjan de Tmvanoor, les An-
giis prirent parti pour celui-<n, assiéaèrent Tippou
ns Seringapatam , sa ea4»ita]ei, et le forgèrent à si-
§;ner un» capitulation humilianle*; il eéda la aûitié
a ses £tata, etpaya 7S millions (1792). Me respi-
rant alors que vengaanca, il cherchka par tona tes
moyensA susciter dcsiennemisaux Anglais, soitilans
rinda et le Kaboul, soit mâme au deboxs, et en-
voya des ambassadeurs au général Bonaparte, aloes
en figypte; mais laPranoe alors était hors d'état de
lui envoyer des secours. Instruits de ses efforts, las
Anglais lecommencèrent la gnerne (Î19&) ; Tippou,
déjà battu deui fois» s'enferma de nouveau dans Se-*
ringapatam; après un siège d'un mois, la ville Tut
prise d'assaut; il y périt les avnies à la main (4 mai
1799). Ce prince était brave, mais imprudent, pré-
somptueux , cruel et incapable de lutter eontce la
politique et les forées de l Angleterre. U aimait les
Fiiançais et recbercba toujours leur aliiaane. U est
le béros d'une tragédie de Jlouy.
XIRABOSCHI (Jérôme)^, né A Bcreame en 1721 ,
mort en 1794, était jésuite et conseiller du duc de
Modène. On a de lui, entre autres grands ouvrages,
une excellente Histoire de la littérature ttaitesms,
Aiodène, 1772-82, 13 vol. in-4 (en itaL), abrégée en
françaia par Landi, 1784, et la Bibliothèque m^xie^
naise^ 5 vol. in-4, plus un 6* vol. (sur les peintres,
seulptêu!n.f eto.).
TDLAQUEAtU (André), Jurisoensulta, snrnommé
le Varron de son siècle, né à Fontenay4e-Comle
vers 1480, m. en I5â8, fut aéoécbaldans sa ville na-
tale, conseiller au parlemeat de Bordeaux, puisa
celui de Paris, et fut chargé demiasioas importantes
par Ftaaçois I et Henri II. Ses OBuvreSj écrites en
latin et publiées! Paris, 1574, ô vol. in-f., contien-
nent des traités sur le droit civil, parmi lesquels on
remarque le De Ugibus oonnubialibtu,
TIBKH, Metropolie ad Caystrum, v. de Turquie
(Anatolie). kbh.kil. 6. E. deSmyme; env. 26 000 b.
14 mosquées, pluft^eurs églises grecques. Tapis,
toilee de coton. Prise * *;? Tamerlan en 1402.
xmfittAfi, dB«n de llbèfaes, fils dè^ktites es
tf'Évérés et.de la nympba Cbarielo, fétlfrappénie oé-
citA, sait lardlineinna parce qjs'il avait vu caeta^nn-
eesee an nala, sinl par Janon oontieilaquelie>'U i^
tait prenoacé dan» uoe'diMusBiou entre (la éèasseei
santipotix; il reçnt en dédommagement feepritpro»
pàéèiçiue et nna 'vâe fort longue. Il viaatuni temps
d^Œdâpe et des/daax ffuerres des-'SeptiCbefi ei dec
Êpigones; il pséditila victoire des dcmievs, et mou-
rut pea après. On lAbanarait à Tbftbee ccanne t»
dieu; il avait unosaoèe à Oraboaràoe. €n hh attri-
buait des ilivnniuD la divinatian et nieant aer te
auguras, il eut peur fille la i^ropdiétesee BIcnto.
TSiniATC I, roi d!Arméi]âe, frère- da Yo^ogèsa
roi deaParthas, renversa ;dii tinna 'ftbadanssia (S
de J^.) , flil àrson toar ebaaeé |>ar ce même prince,
recQDquit ka -eouvonne , maia eut longtemps ik com-
battue «et Rbademiete et la génèml ramein Corba-
loo, qui était obargé> de mettre eur le teône Tigra-
ne VI; il .finit par se maintenir, et vint à Rome ve<-
c9«oir.]a coaroane-des maint de Néroa. U aiourat
en 73. -^ii, ile^Orand, loi d'Arméniade S&94 dU.
aaait été conduit à Rome dans son «nJknce, après
rassassinatda^son père GbosroCa 1 (232) , et lot puoé
sarie tcAae d'aeméaia presque saae coup .férir, par
une aconèe romasDe. Les Parthes ayant- eavahi son
royaume peadant qu'il faisait un voyage A Rome,
il renriat précipitanmient «t les battit. longtompe
apposé aa Christianisme, il finit par se Cura baptiser.
mninATEi, roi parttie. V. absajgb n.
TIRLEIfûlCr, V. murée de Belgique (Brabant B^
rid.), à mkîl S.E. de Louvain ; îCHiOe taab.Oranéi
place», église rfotre-Dame, hôtel de i^ifla. lAîaa^s,
savoQ, suore de bettecsAnes, bière renommée; foira
anschavaux. Patrie de i. BoUandi». Place soaveit
prise et reprise, notamment en >635 par les Frsa-
çais et les Hollanidais, en 1793 pajr Dumeuriez, en
1794 par Jiourdan; démafiteléeen 1804.
TUtNA YA oa termova , v. de >a Turquie fBalK*'
fie), près de la lantra, à 92 kH. S. £. éa Nibopoli;
12 000 b. £véohé grec; mosquées.
TffiûN, TuUius Tiro. affranchi et secnélaire di
Cioéron, était fort aimé de son maître. )l perfeotiOQK'
la tachygraphie, dont les signes pritient depvîs 1
nom de Botes tironiennes. Il avait composé une r<:
de Cioérotif des reoueib de ses bona mats(éB 3 li'
vres), et quelcpies autres ouvrages, qui sont perdus^
C'ast lui qui nous a conservé les £rftref -decoa naî-
tra.— L'alphabet le plus complet des notes tiranJennes
se trouve aans le Traité ds Diplomatique ée Ifibiilon.
DIHSOdb hol»«a (Hrère Gabriel tbllbz, dit),
auteur dmmatiqoe espagnol, )S70<]GâO, étaitcarmt
et prieur du couvent de Soria, et devint cbronelo'
giste de sa pommunautô. On a de lui <Odrames rem-
plis le plus souvent d^extravaganc<>, mais oà Vov
trouve aussi de l'invention. Parmi œs piôce«, où il
se moque das moinrs et des gens de eoar, en re-
marque le CoRvirado die Piedra, ÉKté par Molière
dans son Festin de Pierre, et GiUes de ta culoHi
verte^ qui se joue encore à Madrid. On a aussi de lui
les Vergers de Tolède^ recueil de romans, où U éta-
blit sa théorie dramatuiue, théorie opposée à toute
règle. Ses OBuvres dramatiques ont été reoueillies
pour la l'« fois à Madrid, de 1844 à 1^846, en 10 vol.,
et trad. en franc, par Aiph. Royer, 1^3.
TIRYNTHB, Tirfns, v. d'Argolide, à peu de dis-
tance du golfe Ar^olique, au N. de Nauptie, avait
été fondée par Tiryns, fils d'Argué. Aorphitryoe
y régnait iHtrcule, son fils, y fit sa résidenae.
TISAHENE, fils de Thersandre et petit-fits deP<v
lynice, fut le dernier rot de Thdbes du sang d*Œ-
aipe. — Fils d'Orostc, régna sur Argos et sur Spaf»
après la eMrt de son père et fut détrdné par les
Héraclides, 1190 av. J.^. U se retira en Acnje^t
périt bientôt après en combattant les Ioniens.
T18CHBEIN( Jean Henri), peintre allemand, néea
1722 à Uaina dans la Hesse, mort en 17g9, étudia
b ans en France sous Vanloo, visita Floreaoe, Bo^o-
TIOSA
— re«3 —
im
Ç2tf I BMDe^ ^aite^iieviiil, après mu. retour (eaiAl-
lemagAA, peintee de fiutllanme TiHI^JaiidgiaTe de
Hasse-Cassel, difactanr de l*ilCBdémte de pesntone
et d'architeeture de Hease. pnofnaeur de peinture
au collège Garolin, et foocia une éoote'qin, -aban-
Piieureuz mélange de OQuiciars <}iii caraotépise l'é-
cole TénitieBoe. 11 a. presque «xeitisi venant peint la
mythoiogie. •>*- 19ri de ee» neveux, J. S., HmHsMm
T., peintre d^biitetre et direoteur de l'acad'énne de
peinture deNaplea, a bien mértHé dfesAiitisteci et des
an tiquai ves , par Mn.magn»fi(|ue'it0Ouetl dù^ranwrês
de voMS antiques (Naples, 1791, «t Paris, VêOB-
1806, 4 TOI., de 940 gramires).
TI5U (£eoet«iDiHi(o), peintre. T. fùBOPaxio.
TlfilPHONE, une dfs f oriee. F. fuhibs.
TISSAPUERNS, satrape de Perse, oemmandslt
une partie de Taniiée d^Artaxecoe Jfaéjnon à )a ba-
taille de Cunaxa edà Gyrus le Jeane fat Taincu, 401
av. J.-C. Cbargé Sfiràs la Yicfeeire de-oonditire ^ers
le Pout-%KuziA lea Dix ffliUe qui avaient ooraliattu
pour Cynis, il fit égorger Oéacque et leurs -auires
cbefsdans un featin. 11 obtint en récompense de ses
services la main d'une fille du roi et le §9oavspne-
caentdes provinces de rAsie-^Miaeiire qui avaient été
confiées à Cycus avant sa révdte. Attaqué en 806
ear Agé&ilae, ro» de Sparte, il fut vaincu eur les
ords du Pactole, et fut à oette occaeion accusé ^
trahison par Parysatis, mère d'Artaxerce et de Oy-
rus, qui le fit tuer à Colosses en Phrygie.
nSSÛT (ABdiié), jnédeoto, aé en 1798 à Oranoy
(dans le paya de Vaixd), m. en 1797, étudia à Montr
pellier, vint s!étal4ir.à Lausanne où il se M un nem
par une nouvelle métbode de traiter la petite vé-
role, occupa la cfaaiœ de médecine à ^Académie dfe
Lausanne (1766), et, apirès avoir rejeté les oeflVeâ
des rois de Pologne et d^Angleten^, aooepla une
chaire à Tuciversilé de Pavie (1781) ; mais il revif^t
trois ans après iLausannew 11 pullia en 1769 à Paris
on recueil de ses ouvrages, tant latins que français,
en 10 vol. in-U. Ses OEuxree choisies ont paru en
lfi09, avec notes de Halle. On y distingue le traité
traduit
re sur m
'médecine
était traitée en. langue vulgaire \ De^valetudtne iitte-
raloiru«n(17ë6), qu'il traduisit lui-même sous ee ti-
tre : Z>eio eamé des aene de lettres ^ 1769; et un J^-
soi estimé sur les maïoéiu de» gens du nmnàe (1 770) .
TIS£0T (Pierre), bomme de lettres, né en 1768 à
Versailles, m. en 1BÔ4. Priré d'an emploi quMl avait
rempli dans l'administration révekttionnarre , il em-
ploya ses loisirs à traduire en vers les Butoliffnes de
Virgile (1800) , attira par oe tpavarl l'attention de E>e-
lille qui, en 180G, le ohoisit pour le suppléer dans sa
chaire de poésie latine an Collège de PYance , et de-
vint titulaire de eette chaire A la mort de Delille
(1813). Destitué de nouveau, scnis la Restauration.
à cause de ses opiniens libérales, il se jeta dans la
presse opposante et devint un des rédacteurs du !Pt^
loUy du ConslsluttbniM^ , de la iftnerve. 11 se fh
réintégrer dana sa chaire après la révolution de ?8rf0.
Outre la traduction des BueoMq^iet^ on lui doit des
Études eur yir§ile (;895-30, 4 vol. in-8), vaste et
utile travail dans lequel le poOte latin est comparé
avec tous les poètes épique» et dramatiques anciens
et modernes. Tiesot a aussi publié une Ilistmre de
la Réeolution française (1833-36, 6 v. in-8).
TITAIf , fils du Ciel ou Uranue, et frère aîné de
Saturne, fat père des Titans {V. l'art, suiv.) — Les
poètes donnent quelquefois le nom de Titan au S(ileil.
TITANS (las), fils de Titan et de la Terre. Titan,
rainé des fils d'Uranus, avait oédé à Saturne l'empire
du monde, mais en réservant t ses enfants leurs
droits au trône, et en stipulant que Saturne ne pour-
rait élever aaeun enfant mftle. Ce dieu n'ay.int point
accompli sa promesse (F. saturnc), les Titans se
révoltèrent, et mirent Saturne à deui doigts de sa
pefte : ti sft'en>3BdeBt'dépi valnqiieiin. loct^ve Ai-
pfter, ftgé d'un an, parut anné de la Wdce «t kes
précipita dans le Tartare.
OTITE" (5.), diacipledeS. Paul, évoque deCrlfteau
i»'s. , m. vers l'an 1.05 , est ffité le 3 janv.
TlTBrl.lVE, T. Livius, céffibre niatorîen Jafin,
né à 'Padoue en S9 av. J.-C, m. l'an 19 de J,-C„
vécut longtemps à Home et à Naples, flit honoré tfe
l*amltié d'Auçuste, qui lui confia l'éducation do
Gtaude (depuis empereur) , et passa ses dernièras
années à Padoue. Tita-Live a laissé une ftiatoirerù'
maine qui embrasse les années écoulées W,^puis Ifi
fondation de Rome jusqu'à la mort dje Drusufs. netlt-
fllsd* Auguste. Cet ouvrage se composaJt.dô UOlrvrea,
que l'hn a distribués de 10 en 10, sous le nom de Dé-
eetdce : nous n'en possédons guère qu'un quart ou
35 livres (I-X, XXÎ-XLV), et queloues fragments,
dont un assez considérable du XCP Inre. Nous avons
de phis les sommaires de l'ouvrage (dits Epitome)^
qpi, sans être de Tite-Lîve lui-même, doivent con-
tenir beaucoup de ses expressions et qui ont leur uti-
lité. FYeinshemius a essayé de remplir par des Suje-
pit'mentx plusieurs lacunes de hauteur latin (lfi4^
Ee principal mérite de Tite-Live est dans le style et
la narration : rien de phis élégant et môme de plus
pur que son style, bien que ses contemporains lui
reprochassent un peu de yaiavinité ; rien de plus
clair, de plus noble, de mieux ordoiinjô que son ré-
cit : rie plus, il a le mérite de ne point se passion»
ner , bien qu1l soit favorable aux Uomains pJius
mi'à leurs adversaires, aux patriciens plus qu'a la
démocratie; il ne craint pas de louer BruUis, Caa-
sius et surtout Pompée, ce qui le faisait appeler par
Augusje le. Pomjoétfn. Les discours , en si ^'raod
nombre dans son' histoire,, sont des chefs-d'œuvre;
ih stmt plus précieux peui-étre que le récit lui-
uïême pour mettre sur la voie des vrais motifs des
événements. L'auteur rapporte fidèlement deati^ad^
tions absurdes, des prodiges incroyables, niaissazte
y croire Jui-raême. Ce grand ouvrage excita du:vi-
vaiTt même de Tîte-!.ive l'admiration généraln et lui
fit une immense réputation : un habitant de Cadix
vint exprès à Rome pour en voir l'auteur. Titft-Livo,
dont h's divers livres n'ont été retrouves que succes-
sivement, a été édité nombre de fois, et traduit
dans toutes les langues. La meilleure édition cri-
tique est encore celliB de Draltcnborch, Amst«, 1738-
46^ 7 vol. in-4, reproduite à peu près dans la Bi-
bliothèque classique de Lemaire, 13 vol. in-8. Panfti
les éditions couranles, les meilleures sont réditioo
Ad usumVdphini, 1679, 6 v. in-4; celle de Grevier,
avec d'excellentes notes, Paris, 1748, 6 vol. Ln-4 ; d'A.
W. Ernesti et Scliîefer, Lcips., 1801-4, 5 vol. in-8;
de Stroth et Dœving, 1796-1813, 7 vol. iu-8; de Ru-
perti, Gœtting, 1S07, 4 voLin-8; de Buehmertf
Leips., 1825, 4 vol. in-8; de Weissenborn, Leips.,
18."j(). Tite-L;ve a 6i6 traduit en français par Dure«u
De laMiille et Noël, 1810-Î2, 15 voL în*8, et dans les
collections Panckoucke et Nisard, par divers auteurs.
On doit à Lachmann une dissertation De fonttbus hie-
toriamm Uni, Gœtt., 1822. à M. Taine un Essai
aur Tite-Live^ 18Ô6, couronné par TAcad. française*
TITHON, prince troyen , fils de Laomôdon , et
fttre de Priam, était si beau que l'Aurore l'enleva
pour en faire son ôpoux. Il la rendit mcre de Mem-
non et d'Ëmatliion. L'Aurore obtint pour lui de Jur
piterrimmortalité;m&is, ayant oublié de demander
en même temps qu'il eût une jeunesse éternelle, Ti-
thon devint si vieux et si faible qu'il fallut l'emoôail-
lotter comme un enfant. L'Aurore le métamorphosa
en cigale. Il est à croire que Tithon avait quitté iA
Troade, son pays natal, pour s'établir dans une oon-
trée plus orientale (la Susiaoe ou la Persel. ce qui
fit dire aux poètes qu'il avait été enlevé par rAuroïKi.
TITICACA ou cuucuiTO, lac du Pérou, sur la li-
mite de la Bolivie, par 13- 30'-l7» lat. S. et 7P 15'-
73* 12' long. 0., sur un plateau élevé de 3915" au-
dessus de la mer , a 280 kil. de long, sur 100 de larg'».
TiTT
— 1884 —
TLEH
Il reçoit plusieurs rvières et n*a aucun écoulement
apparent. Au centre du lac est une tle de même nom
ou les tnîditions péruviennes placent la résidence de
Manco-Capac, et où Ton voit les ruines d'un temple
du Soleil. Les indigènes disent que les Incas jetèrent
leurs trésors dans ce lac à Tarrivèe des Espagnols.
TITIEN (Tiziano vecelli, dit le), célèbre peintre
vénitien, né vers 1477 à Pieve di Cadore, mort en
1576, fut élève de Séb. Zuccato, de Gentil Bellini,
de Giorgione, mais s'éleva bientôt au-dessus de ses
maîtres, et reçut du sénat de Venise le titre de
premier peintre de la Républiaue. Alphonse d'Esté
remploya à décorer son palais ae Castello. Le Titien
visita ensuite diverses villes d'Italie, et fut partout
admiré: il résista aux efforts aue fit Léon X pour le
fixer à Home ; François I ne réussit pas mieux à l'at-
tirer en France. Ce ^and peintre voua ses talents à
Cbarles-Quin t, qui déjà l'avait comblé de dons et d'hon-
neurs : de 1545 à 1556, il exécuta pour ce prince une
foule de tableaux magnifiques. Il en fit beaucoup en-
core pour Philippe II, bien qu'il fût ftgé de près de
80 ans lors de l'avènement de ce prince. Il mourut
de la peste à Venise à 99 ans. Le Titien est sans con-
tredit le premier des coloristes; les tableaux qu'il
composa a 70 et même à 80 ans attestent une fraî-
cheur d'imagination vraiment inconcevable ; mais,
comme dessinateur, il est loin de la perfection. Le
Titien est le vrai cnef de l'école vénitienne. Parmi
ses élèves, Horace Yecelli, son fils, le Véronèse, le
Tintoret, sont les plus célèbres. La fécondité de ce
Î>eintre ne fut pas moins prodigieuse que son génie :
• cabinet des estampes du Louvre possède 850 gra-
vures faites d'après le Titien; mais il en existe encore
d'autres, et il est certain que beaucoup de ses ou-
trages ont péri en Espagne. Ses chefs - d'œuvre
sont: 2ef Bacchanales (k Ferrare), le Triomphe de
VAmùur (Ferrare) , le Triomphe de Judith (Venise),
VAssomption (Venise), les tableaux allégoriques de
la Religion et de la Ste Trinité recevant la (amille
impériale au ciel (pour Cbarles-Quint) , Diane et
Action, la Flagellation, la Ste Cène, etc. Le Louvre
possède 18 tableaux de cet artiste, entre autres les
pèlerins d*Emmaûs, le Christ au roseau, 5. Jérôme
dans le désert, la Vierge, dite d V enfant, et la Vierge
au lapin, le célèbre tableau appelé à tort le Titien
et sa maîtresse, oui représente Alphonse , duc de Fer-
rare, et Laura ae Dianti, enfin plusieurs portraits,
entre autres celui de François I.
TITIUS (Gottlieb Gérard), jurisconsulte, né à
Nordhausen en 1661, m. en 1714, fut nommé en 1709
professeur de droit à l'Université de Leipsick, en 17 10
conseiller au tribural de Dresde, et en 1713 asses-
seur au tribunal de Leipsick. Il introduisit dans l'en-
seignement du droit une méthode plus philosophi-
Îae, et rédigea de savants ouvrages, entre autres :
pecimen juris puhlici Romano-Germanici , Leips.,
1698; Droit féodal germanique (en allemand), 1699;
Observations sur Puffendorf (en lat, 1703).
TITIUS (J. Daniel), professeur de mathématiques et
de physique à Wittemberg, 1729-97, avait composé
Slusieurs savants ouvrages qui périrent en 1766, lors
u siège de Wittemberg. C'est lui qui trouva la loi
approximative des distances des planètes au soleil et
qui en tira le premier cette conséquence qu'il devait
y avoir une planète entre Mars et Jupiter.
TULIS (Le Mont), mont de Suisse, sur les confins
des cantons d'Uri, Berne et Unterwald : 3606". Il
est couvert d'une couche de glace de 60* d'épaisseur.
TITON DU TILLET (fivrard), conseiller au parle-
ment de Paris, né en 1677, m. en 1762, se fit un
nom par son zèle pour les lettres, fit frapper à ses
frais une suite de médailles représentant les poètes
et les artistes du règne de Louis XIV, et fit exécuter
en leur honneur le petit monument en bronze connu
sous le nom de Parnasse français, qu'on voit encore
à la Biblioth. impériale (décrit en 3 vol. in-f., 1732-60).
TITIERIE, anc. beylick de la régence d'Alger,
entre ceux d'Alger «u N., de Mascara à l'O., de Con-
stantine à l'B., et le Zab au S. E. Médéah, Milianah,
Sidi-Uamza en étaient les lieux principaux. Au S. se
trouve le mont de T'tterie et un lac du même nom.
Soumis par les Français en 1842, ce pays fait auj.
partie de la prov. d'Alger.
TITUS, 7. Flavius Sabinus Vespasianus, fils aîné
et successeur de Vespasien , né en 40, avait été tribun
légionnaire en Germanie et dans la Grande-Breta-
Orient par Vespasien, lorsque ce dernier, prodamé
empereur par ses troupes, se rendit en Italie (69).
Titus poussa la guerre plus activement et l'acheva
par la prise de Jérusalem et du temnle (8 sept 70).
De retour à Rome, il fut associé à radministration
de l'empire, cumula la censure, le tribunat, et fut
7 fois consul. Parvenu à l'empire en 79, il baiinit et
flétrit les délateurs, donna dMmmenses secours aux
victimes de l'éruption du Vésuve (79), de la peste et
de l'incendie de Rome, fléaux qui se succédèrent
coup sur coup , et montra l'intention d'être le bien-
faiteur de l'univers; mais il n'eut pas le temps d'exé-
cuter tout le bien qu'il projetait. U mourut en 8i ,
après 27 mois de règne, empoisonné peut-être par
Domitien, son frère, qui lui succéda. Pendant s9
campagne de Judée, Titus s'était épris de Béré-
nice, princesse juive d'une beauté remarquable; mais,
Îuann il fut sur le trône , il s'en sépara {V, BÉRinicE).
itus est surtout célèbre par sa bienfaisance*, il mé-
rita d'être appelé les Délices du genre humain. Ayant
passé une journée sans répandre de bienfaits^ il dit
avec douleur : « Mes amis, j'ai perdu ma tournée. >
' TITYE, géant célèbre, voulut attenter à la nudeui
de Latone, et fut tué à coups de flèches par les en-
fants de la déesse, Apollon et Diane, puis condamné
à servir de pâture dans le Tartare i un vautour qui
lui ronge éternellement les entrailles. Le corpe de
ee géant couvrait, disait-on, sept arpents.
TIVOLI, Tt'bur, v. des États de TËglise ^marque
de Rome) , ch.-L de district, à 26 k. £. de ttome, sar
une collme et sur la r. g. du Teverone {Anio), qui y
forme plusieurs cascades; env. 7000 hab. Evèch£
Aspect délicieux et pittoresque. Belle cathédrale,
couvent de St-Antoine (sur l'emplacement de U villa
d'Horace) ; nombre d'antiquités : grotte de Neptune,
temple de Vestaet de la sibylle, restes de la villa
de Mécène, etc. A 4 kil. de là senties bains de Tivoli.
TLALPAN , ou San-Agostinode las Cuetas, v. nou-
velle du* Mexique, dans l'Etat de Mexico, dont elle a
été quelque tem[» la capitale ; env. fiCKX) hab.
TLASCALA (Puebla), c.-à-d. Terre du grain, v.
du Mexique, à 35 kil. S. de Puebla, sur la Naspa,
était très- florissante et très-peuplée avant Tarrivée
des Espagnols et compta jusqu'à 300000 hab. : auj.
elle est réduite à kOOO, C'éUit la capiule d'un £tat
gouverné par un cacique ennemi de celui de Mexico.
TLEMGEN ou TREHEGEN, v. d'Algérie (prov.
d'Oran), ch.-L de subdiv. militaire, à 116 k. S. 0.
d'Oran et à 48 kil. de la mer; env. 13000 hab. Puis-
sante forteresse {Méchouar). Fabriques d'armes, d'ou-
vrages en fer, de maroquins; moulins à huile et à
farine; pépinières. Aux env. , beaux jardins plantés
d'arbres fruitiers. Tlemcen était jadis beaucoup plus
deNed-Roma, Djigelli, Marsalquivir, Oran, Maza-
gran, Arzew, Mostaganem. Au vin* s., Edris, calife
du Maghreb et fondateur de l'empire de Maroc, ré-
gnait a Tlemcen ; cette ville passa ensuite sous U
domination des Zéirites (vers 980) , puis sous cella
des Almoravides et des Aimohades. En 1248, Tag;
mourezen-ben-2ian s'empara de Tlemcen. s'y rendit
indépendant, et y fonda la dynastie des Zianîdes,
Sui prirent le titre de califes. Soumise un instant au
^roc (1312 et 1336), Tlemcen reconquit prompte-
ment sa liberté, et la conserva jusqu'au xtT s. £&
TOBO
— 1885 —
TOEPL
1515, elle fut prise par Aroud! Barberousse, qui en
fui chassé par les Espagnols des 1518; elle fut sou-
mise par les Turcs en 1543, et réunie par eux en
1560 à la régence d'Alger « dont elle n a point été
depuis séparée. Prise par les Français en 1835, elle
fut cédée, par le traité de la Tafna, à l'émir Abd-
el-Kader, qui en fit sa capitale. Elle a été occupée
définitivement en 1842. VHist. det roù de Tlemeen
a été trad. de Tarabe par l'abbé Barges, 1852.
TLÊPOLÊME, fils d Hercule et d'Astyoché, s'en-
fuit d'Argos, après avoir tué par mégarae son oncle
Licymnius, et se rendit à Rhodes, où il fonda les
villes de Linde, Jalyse et Camire. Il amena les'Rho-
diens au siège de Troie, et y fut tué pir Sarpédon.
TMOLE (le) , Tmolus^ auj. Bousdag ou Tomolitxi,
mont, de Lydie, au S. de Sardes, célèbre par ses
vins, son safran et la salubrité de Tair. Au pied de
la montagne était une ville de Tmole, auj. Berki.
TMODTARAK.AN, anc. ville de IMle de Taman,
sur l'emplacement qu'occupe la ville actuelle d'ié-
katérinoaar, fut du x* auxii's. le ch.-l. d*une prin-
cipauté qui fut souvent donnée en apanage à des
princes de la maison de Rurik. L'invasion mongole
mit fin à cette principauté.
TOALDO (Joseph), professeur de géographie phy-
sique et astronomique à Padoue, né en 1719 à Pia-
nezza, près de Vicence, m. en 1798, fonda un ob-
servatoire à Padoue, crut remarquer qu'au bout de
18 ans les phénomènes météorologiques reviennent
dans le même ordre, et établit un cycle qu'on a
nommé Cycle toaldin. On a de lui un Essai de Mé-
téorologie (ital.), trad. par Daguin (1784), et la Météo-
rologie appliquée à l'agriculture , également tradu i te.
TOBI ou scoMBi, Genusiu, riv. de la Turquie d'Eu-
rope, sort du mont Djourad, dans le plateau d'Och-
rida, à 11 kU. 0. de Monastir, entre en Albanie, ar-
roie les sandjakats d'Ocbrida. d'Avlone» de Scutari ,
et 86 jette dans l'Adriatique à 4 k. 0. de Pekini,
après un cours de 180 kiU
TOBIE, TobiaSy Juif célèbre par sa piété. Emmené
captif à Ninive après la destruction du royaume
d'Israil par Salmanasar (718), il resta fidèle à la loi,
et n'en acquit pas moins la confiance du roi , qui le
fit son pourvoyeur; mais il déplut au successeur de
ce prince, Sennacnérib, par les bons offices qu'il
rendait à ses concitoyeus malheureux, et fut obligé
de fuir pour sauver sa Yie. Rétabli dans ses biens à
la mort de Sennachérib (712) , il continua ses bonnes
œuTres; mais il eut le malheur de devenir aveugle,
malheur qu'il supporta avec résignation. Quatre ans
après, son fils, chargé par lui d'aller à Rages rede-
mander à Gabelus une somme de 10 talents qu'il lui
ayait prêtés, fit rencontre de l'archange Raphaél,
qui s'offrit à lui sous un déguisement pour compa-
gnon de voyage. Par ses conseils, le jeune Tonie
tira de l'eau un énorme poisson dont il mit à part le
fiel, et, de retour à la maiâon, il frotta les yeux de
son père avec le fiel de cet animal, et lui rendit
ainsi la vue. Tobie le père, qui était alors âgé de
60 ans, en técut encore 42. Tobie le jeune avait,
pendant son voyage, épousé à Ecbatane Sara, sa
parente, fille de Raguel; après la mort de son père,
il se fixa près de son beau-père à Ecbatane : c^st là
qu'il mourut, à 99 ans.— L'hist. des deux Tobie est
racontée dans un des livres de l'Ane. Testament, qui.
sans être au nombre des livres sacrés, a toujours été
l'objet d'une grande vénération. On n'a plus l'origi-
nal; mais S. Jérôme l'a traduit sur un texte chaldéen.
TOBOL (le) . riv. de la Russie d'Asie, naît vers le.«
frontières de la Sibérie et du Turkestan, dans les
monts Kitchik-Karatcha, coule au N. E., traverse les
gouTts d'Orenbourg, de Tobolsk, reçoit la Tavda, la
Toura. Flset. l'Abouga, et tombe dans l'Irtyche,
près de Tobolsk, après un cours de 900 kil.
TOBOLSK, Y. de la Russie d'Asie, ch.-L du gouvt
de Tobolsk et ville principale de toute la Sibérie,
près du confluent oe la Tobol et de l'Irtyche, par
G.V 46* long. E., 58* II' lat. N.; 25000 bab. Arche-
vêché russe. Citadelle en ruines , palais archiépisco-
pal, bourse, monument d'Iermak, séminaire, gym-
nase. Grand commerce avec la Sibérie orientale et la
Chine, entrepôt des pelleteries de la couronne. Les
Boukhares et les Turcs y sont très-nombreux- Climat
sain, mais très-froid : le thermomètre y descend à
45" au-dessous de 0. Tobolsk a été bâtie en 1643; elle
existait comme bourg depuis 1587. — Le gouvt de
Tobolsk, le plus occidental de la Sibérie, a env. 2200 k.
du S. au N. sur 750 de largeur moyenne, et près de
880000 h. Le sol et le climat varient avec la lati-
tude, qui va de 55* à près de 72". Presque partout
cependant les rivières sont gelées 9 mois de 1 année.
Grains au S. ; immenses forêts, animaux à fourrures,
gros bétail, pèche lucrative. Le gouverneur de To-
bolsk est gouverneur général de toute la Sibérie occid.
TOBOSO (el-), brg d'Espagne (Manche), à 100 kiL
S. E. de Tolède, 2800 h. Poterie, moulins. Ce lieu,
misérable en lui-même, doit quelque célébrité à Cer-
vantes, qui en a fait le séjour de la belle Dulcinée.
TOCANTINS (le) , fleuve du Brésil, se forme dans la
prov. de Goyaz de la réunion du Paranaô et du Pa-
ranatinga, entre dans la prov. de Para, passe à Vil-
la viciosn , reçoit le Rio-das-Bocas, arrose Para, et va
se jeter dans l'Atlantique un peu à l'K. de l'emb. de
l'Amazone, après un cours oe 1400 kil., dirigé gé-
néralement au N. Cataractes. — Le Tocantins donne
son nom à un district de la prov. de Goyaz.
TOCKEMBOURG ou TOGGENBOURG, le pays des
Tngeni des anciens; comté de Suisse, dans le can-
ton de St-Gall . ainsi nommé d'un château de même
nom situé près de la ville de Lichtensteig , était com-
pris entre les possessions de l'abbaye de St-Gall, le
Thurgau, le canton de Zurich, celui d'Appenzell, et
avait 47 kil. sur 20. Lichtensteig en était le chef-lieu.
C'est une vallée étroite, arrosée par laThur. — La 1**
race des comtes de T. s'éteignit en 1436 ; les préten-
tions rivales des comtes de Zurich et de Schwitz à
la succession de ce comté donnèrent lieu à la 1**
fuerre de Tocktimbourg ^ qui compromit un instant
indépendance de la Confédération helvétique. Le
comté fut vendu en 1469 à Ulric Vil, abbé de St-
Gall, et depuis il n'a cessé, jusqu'au xviii* s., d'ap-
partenir à l'abbaye; mais, en 1712, les Tockem-
bourgeois , opprimés par leur abbé, se soulevèrent :
la Suisse entière prit parti pour ou contre, et il en
résulta une 2* guerre de Tockembour(( ^ qui se ter-
mina à l'avantage des Tockembourgeois par la naix
d'Aarau (1712). Leur affranchissement définitif fut
prononcé en 1718, à la paix de Bade.
TOGQUEVILLE (Alexis clérel de), publicîste. né
en 1805 à Vemeuil (Seine-et-Oise), m. en 1859, éUit
fils du comte de TocqueviUe, pair de France et pré-
fet sous la Restauration. Chargé en 1831, avec
M. Gustave de Bcaumont, d'aller étudier le système
pénitentiaire aux Etats-Unis, il publia à son retour
un remarquable compte rendu de sa mission. Il fit
paraître en 1835 la Défiiocratie en Amérique ^ou'wage
profond et hardi^ qui lui valut un prix Jfo/Uyon, un
siège à l'Académie des sciences morales (1 839) et bien-
le socialisme. Il fut sppelé en 1849 au ministère des
afl'aires étrangères et approuva l'expédition de Rome»
Il se retira des afl'aires après le 2 déc. 1351. Il a
laissé, outre la Démocratie en Amérique^ divers
opuscules foolitiques, réunis dans ses OAurres com-
plèteSi publiées après sa mort (8 vol. in-8).
TODI, Tudcrj ▼. d'iulie (Spolèie), à 25 kil. 0. de
Spolète; 4500 hab. Ëvêcbé (érigé en 138). Patrie du
pape Martin I. Anciens murs étrusques. — 11 se tint
à Todi un concile en 1001.
TOEPUTZ, V. de Bohème (comitatde Leitmeritz),
à 21 k. N. 0. de Leitmeriu et à 80 k. N. 0. de Pra-
gue; 4000 h. Château avec beaux jardins; célèbres
bains thermaux (17 sources thermales, ferrugineu-
ses ou salines, découvertes en 762). Château de Clary,
tûiSf
— Lâ86
WLÀ
où fut signé «a 18ia. entre la Prusse, l'Autriabe
et la RtiBste. le 1*' traité d'alliance contre Napoléoa.
lOBmrfiR (Rodolphe^, écrivain génevoia, né. en
1T99, m. en 1846^ uk d'im habile peinire, étudia
d^abord la peinture , puis se consacra aux laUfies et à
l'éducation, dirigea avec succès pendant plusieurs
années un pensionnat^ et fut nommé en 1S32 pro-
fesseur de belles-lettres à rÂcadémie de Genève. On
lui doit plusieurs productions charmantes : iVb«c«tte«'
genevoises, Rosa et Gertrude, le Presbytère , romans
où la morale est présentée de la manière la plus
agréable; les Voyages en %ig%agy où combiaan.t ha-
'bilement le dessin avec la narration, il raconte les
excursions qu*il faisait dans les Alpes avec ses é«o-
liers; les Réflexions et menus x^ropos (Vun peinUre
fénevoiSf où il donne une remarquable théode du
beau. Il est Tauteur de spirituels atbuens^ qui ont eu
une igrande vogue : Jf. Vteux^BaiSj M. Jabot , If. Cri-
pm , le V FestuSy M. Cryptogame. Ste>Beuve adonné
une Notice sur sa vie et ses ouvrages en tète d'une
édition de ses 0£tf€r«£ publiée de 1841 à 1847.
TOGE, toga , vêtement caractéristique des citoyens
romains : c'était un ample manteau de laine blanche
qui se mettait par-dessus la tunique; on le portait
sur Tépaule gauche, un pan descendait par derrière :
avec le reste, on s'enveloppait tout le corps, mais
de manière à laisser libre le bras droit La toge, sans
ornements, sans garnitures, était dite togapura;
garnie d'une bande de pouxpre, c'était la îogaprx-
tXXta. 7. PRÉTEXTE.
TOGGENBOURG, en Suisse. F. togxbmbourg.
TOGRUL I ou THOGAOUL-BEG. foudatour de la dy-
nastie turque des Seldjoucides, |jetit-fils de Seldjouk,
ne fut d'abord qu'un chef de tribu établi dans le N.
4u Ehoraçan, et relevant du gaznévide Mahmoud,
puis de son fils Mas'oud. Il se révolta contre ce der-
nier, conquit partie du Kharizm et du Khoracan,
s'empara d*Hérat, de Nicbapour, vainquit Mab^oud
en 1/)39, et prit le titre de sultan. Se tournant en-
sniie vers l'Occident, il entra daus Ispahan, sub-
stitua dans tout l'Iran sa domination à celle des
Bouides (1051), soumit de môme, après une guerre
sanglante (105^-1059), Bagdad et ses dépendances
(Ifésopotamie et partie de Ta Syrie), m\t a mort l'é-
mir AJ-onrra Bessasiri, qui.exerçart une odieuse ty^
rannie sur le calife Kaîem^ et épousa SéiUa, fille de
ce d^srnier. Son frôre Ibrahim-lnaletson cousin JLou-
toulmich avaient été au nombre de ses antagonistes
les phis acharnés : il les vainauit àilamadan (lûàfi),
fit étrangler le premier et cnaasa la second de ses
Etats. Il m. en 1063, à 70 ans. — u , suUande 1132
i 1134. F. UAs'ouD (Gaiatb-eddyn). — m, dernier
prince seldioucide de Perae (1176-84) , fils et succès»
seur d'Arsian-Chah , fat d^abord gouverné par les
atabeks Pehlevan-Vohammed et KuU-Ardan, mais
sat se- soustraire à leur joug. Il soumit rirak-Âd-
jémi , mais vit s -armer contre lui de nombreux
nsécontents : il fut battu et tué par Tun d'eux, Ta-
kach, prince de Kharism, en II94. Ce prince passe
en Orient pour un grand poêle.
Tout AS (Jean nu caitulaI) OEeT-BOincsT, maréchal
de), né en 1685, m. en 1636, se distingua, sous
Louis Xin, aux sièges de Sl-Jean-d'Angély, 'Monlau-
ban, SFontpelTrer, chassa Soubise de l'Ue de Hé (1627),,
défendit cette lie contre Buckingham» souàntdans
Caaal (1630) un siège mémorable contre les Austro-
Espagnols que commandait Spinola, et reçut alors;
le Mton de maréctial. Il signa avec Servien^ comme,
ambassadeur extraordinaire, le traité deChécasque;
mais, ayant excité lajalousie de -KicbeLieu, U fut ^rwk
de tout emploi. Il acce^rta du service en Savoie, et
périt fc la bataille de KontaueUe (Milanais), eiLcombat-
tant pour le duc de Savoie, allié de la France (Li3.6).
TOISON D^OR (la), toison du bélier sur lequel
s'enfiiirent Phryxus et Hellé (F. ces noms), était
suspendue à un ai^re de la Colchide, dans un bois
ttcré, et gardée par un dragon qui ne sommeîJlaU.
janaie. Les Argonautes, s'en em^ar^ïent néanmoin&ij
^ftoe à llédé6<. qui «mdoAiA le- dragon peir sesen-
cbanlcmants. On a «apposée <|^aeila toison d'or dk la
Eable élait un emblkne des mbessee delaColcikide
•u de» mines d'or qu'elle seeélait.
Touen n'oR (Ordre de la), ordre de ehemierie in-
stitué à Bruges en .1429 par le doc de Bosrgogne
PhiUppe k Bon, en rhonnoeur d'une de ees mwea-
ses^ Jiarie de Crumbnicge, dont les chaveux roox
avaientôté l'objet d»queiques plaisanteries. Cet ordre
ne devait d'abord «e composer que de 24 dievili«rs ,
mais il fut giaduallement porté à Uk; le'duc en était
grand maître. Lors de l'extinction de la maison de
Bourgogne, la grande maîtrise passa à la maison
d'Autriohe. Cbaflea-Quintla transmit aux lois d*E^
pagne, ses deseendants. Après l'etti notion de le mai-
son d'Autriche en Espagne, la paix d'Utrecht laissa U
S rende maîtrise au roi Philippe Y, de Bourbon, tige
e la nottireUe nuiison régnante, qui avant son aré-
nement portait le titre de duc de Bourgogne; néan-
moins l'Empereur ne voulut pas renoncer à son droit,
et, depuis, l'ordre fut conféré cencorremment par
les roisd'fikpagne el par les Empereurs d'Allemagne
Les insignes sont une lotfOfi ^or suspendue à un col-
lier ou à une chaîne d'or, dont les ornements figurent
des briquets en forme de B (pour Bourgogne) et des
cailloux d'où jaillissent des étiacelles. Reiffenbeig a
écrit VUisi. de la Toistm d'or, BruxeUes, 1630.
TOKAT, Berisa, Cùmama pontiea? v. d'AsatoIîe
(Sivas), è 85 kiL N. 0. de Sivas; enr. 40000 hab.
Archevêché arménien: moeqiiéeset é^ise» diverses;
bains. Fabrication d'o^'ets en ouivre, de maroquins,
d'étoffes de soie, de tapis ; grand connweree. Le trem-
blement de ierro de 18S5 a nui beaucoup àcett&\ill>.
TOKAY, bourg de Hongrie (ZompHB), au pied d?
la mont, détson nom et au confluent dhe la Bodrog
et de la Theias, à 36 kil. S. dnjjhéli : 450O hab. Oo
récolte sur les coteaux qui :environaent ce bourg- un
vin eicellcntaue l'on rerajtde comme lo premier vin
de liqueur de l'Europe ;ie6meilleur»cru$ sor.toeux
de Su-Thérèse, de Siwrwach et de tÊéses-M&k. Ce
a acclimaté le plant de Tokay en Fmnce, aux esvi
roos de Ntmes et de . Béaieos.
TOKXAMOUICH., khan du KapUsbak, descendait
au 6* degré, de Gengiskhaiiv II se signala d'abord su
service. d'OuROudb, un^des Jobans du Kaptoliak, qrt.
jaloux de lui,, voulut le poignaiHiorv il prit alors Ic^
armes oontMiltii : vaincu ucie l'*'f(^iii en I3T), il re-
vint à. la i^hargn avec raide^e Tamerlan, fat vain-
queur kson. tour à la Sfaalka(!lSgO), et' réunit soos
sa loi pcesque tout le Kaptchak. U jorama le prioee
russe Lyoûtri .111 (Donaki) de lut raudiv bomoage:
sur son refus, il entrai en Ruesie, brdia Bescou, Vte-
dimir, Mojaîak, et n'accorda: la paix qu'abris la sou-
mission de ûmitri (l<3Bd)»Deaa ans après-, il entra e&
querelle avec Tamerlan et eni«bit b Traneoitane
(1389 et 90^, mais fut battu sur le bord' de l'Oorai et
refoulé danfi sas États- H repritenoore VotkasivQ en
1394, mais ûette fioisilfnt chassé du Xsftebak par
Tamedan» Apnès.avoir fait de nouveaux et de vains
efforts pour i remonter sur le!lD&ne,iliMtt taéen Si-
bérie <140S>.
TOLAND (John),, célèbre inerédule, ne en H^
lande près de Loodonderry en li70, in. en 1732.
U'abord catholique., .il se fit ensuite aresbytérien et
finit pair tombter dam llnefédulité. n est auteur de
livre» fameux. par leur isqiiété, dont ptasveurs forent
réfutési par Clanke, LeibiHtz etOordaa, «tcondon-
néa pur les tribunaus;: IL y attsqoait non^aeulemeBt
les dogmes de la foi, mais même les vôritéâ àe 1&
religion naturalii, liaftt l?immortdité de rame et
enseignaoi ouveoCemest ie> panllbéisteOL mot qui est
de lui. Ses prinoip&uK lécrits »ot:lB iwnèsliamaM
sans miy stères y Londres, 1696^ otvnage qui causa en
tel scandaiftque l'auleue dut ftiir de loodras; la ft"
de Miltûn, 11698 (pamphlet dirigé suF«euc contre
l'authenticité (fai Nouvean 'Ceatamen^ ; le fiiuareen
ou le Christianùm^ JÊtdaique, waien'^inùhomctm
(17191» le Punikàittiufn (17201.
wuk:
-. k8W —
lÛLT
lOtMâC, TùWiatUÊfnf attj.. Zaipieh», m delgault
(âttjnniqiie 3^, am S. d« JÉlttecom, ostfatm0un
ptr la TTOtocre qi» Clovis y reaùipoeta. sur les Alb^
TMods^miM, eliMLr<celle m Thtanryll , km d» 6oiir«
gognev SUT Thftouetiort U. roi d'AHStsasia, en 6U.
Tf>iÏD«,Mefttm,v. d'BqMgtie^Nour.-CastiliLe)^
oiM^ d9 Pin tend, de Tolède » sur la r; g. du Tage, à
M til. Si 0. de Madrid; fôOOO hab. Arohevèché,
éuBi le titulaire est primat d'Espagne: anc onifer-
Biléj, eoppramée en 1846. ViUe fort déchue, mau aai
offre emore de beaux monvnienti : wste cathédrale,
ÉisaXMr (aiM. pakis des rois maures), embelli pav
Qharlee-Quint, oétel de ville (ou À^utummientoy eto.
LlBténeur de la Tille est laid, les rues étroites et
tortueuses, l'aau râpe. Ouriques ruines , restes- d*un
«rqtm romain. li^briquBs d'atmas blaoéhee renom-
mées^^d'omearonu d'église, eie.-*-0&fieeit cette ville
d'ongine phénécienne» Las Rjornaioa hii donnèrent le
ta gardèrent malgré de fréquentes ilàvoltEs. Après le
démamhramaat du caKIat oa-Oordoue, il y auL de
UXll à 1085, un Ji<n. de Toiéde indépendant. Al-
phonBe^ YtLoonqoit et la roy. etia ville en 108& : To^
lède devint dàe 1ers k capitale de la CastÛke ; sooe
GbarkB'OoiBt et jusqu'en lâ60 alla le fut de toute
TËspaignft: aile eut alars, ditHm . juamii^à 200 000 b.
il 8feBlttenu'àlV)làde, au tempade la.deminatiaii des
Goths, 17 conciles, laplupast remarquablaB sous le
rapport politique. A Tolède eont nda S. Ildeftinse,
ADen-Ëara, Aboul^Oacem, Louis: de La Garda, Aioiae
Sigée, ftaniiaso de la Va^. -^ L'intand^ da Tolède,,
bornée par celles de Madrid et de Guadblaz&ra au N.,
de Ckoéfàs A PO. et par la Manche au S. eb à UiL, a
307 kd. de l'E. à l'O. sur 06 dei largeur moyetinev et
env. 340000 h. Sol très*-moBtueux, mais, fertde. fié*
tait, abetUes. vers àseie^ industrie. aseee astùre;
IDL&UB (Piarre de), général cepagDoij né eu
1434ià Aiba deTormès, m. eu 153a, se distingua
àaaa-la gnerte de Na^vaci» (1513) et dans celle des
FlamaiulS'QOQtBe Gharles-Ouint^ fut lummé vico-roi
eu Napiaa en 1582^ se signala dans- ce poate par la
vigueur de sod caractère^ mate se montra» intolérant
envers les Juifs, qu'il chassa des>£lala qu'il gauver*
naît, et établit PinquisitkuL (1547). lliia hisumection
temble ayant éclaté à cette occasmo., Gharies*QuiBA
se vit obbgé d'abolir rinqmsitioû la mdme année;,
néanmoins, Pierre da Tulèa« restai en iplaoeijusqii'àisa
mort (1553).— Uu) autre Pierre de Tolède,, de la même
fsaiilk, f«t connétable deCasiille, général desiga-
lèrea d«.Nepl6s, battit les Turcs sut mer et fit une
dasoealahaurouse en Mbrée>(1596)'. ConfideotidePJil-
lipfkeiUU il fut anAroyé comme ambassadeur en France
eapi^ès de Henri IV en 1608 dans le buf de déia-
cher oe prinee de l'ailiance desProvinoea-lInies.
TOLfiOE (ALV^asB de)».duc d'AlbCh. V. j^bb.
rroiJONiriNO, V. d'J<ulie>(Maaerata)f dans leaanc
ÉUts de rËglise; 4006 hab. Aacv èvêehé (réuni à
celttlde Biacenta en 1306). Patria>de & Niaotaside
Tùlemtinfi et du savant Pnilelphe. Il y fut si^ié en
ITQl, antre Bonaparte et Pie VI, un traité par île-»
«Bsl ce damier cédait le Gomtat à la Fmnise; le
PoîonaiB , le FarracaisL, la ftomaçna> lu la . rôputhLiqua
Gsdpma. Murât perdit A.Tdentino une batailla dé-
CBBtve centre les AutrichieDs le % mai 1816^
TALET ^anf^), jésuita, néà Gardoua en. U32,.
m. àAome en 169ft, . professa d*ahord ia*phièaaopîûe
et la. théologie, fut .prédicateur dea papes Pie V,
Grégoive JU, Sixas V, Urbain VU, théologien 0Bdi«^
naire de Grégoire X&Y, dTlnnDcaat IX , de Clé»
naaat VIU, remplit atec honneur diverses mlastaDa
knjMrlantes, notanunent en AtUemagoe, eoocucrem"
BMDt Bvac GommendoB, et fut nommé aawiinai en
léStt. U. contribua beaucoup à lever les difficultéa
qOB s'opposaient à l'absolution da Henri IV à Home.
Cntca des é^mmenlairra nm S. Lma^ on a da hii
une Summa camum coaacwniwa^ Bnma (l&00> et
1618)> onvraga fin^estinié, ^ata éeéJ«rad. en fran-
çais aoas le litre d'ibunmctfom dkt ftttitnêé
TOBB0YBv lieu de l'anc. doché de* Glfevaa^ au],
dan» lefoy. de Hollande (GnslUire), sur le> Rhin,
au-dessous d'Emmerioh et un peu aiMiessoBdu fort
da SchenJb Cest là que*Louie XIV effectua,, en. U72,
le passage du Rhin chanté pai BoiJeaa : le poèta
q>pelle ce lieu Tholm.
TOtiSTMOH, un des trais peuples gnnlols de la
Galatie, au S. 0., en deçà de THalys, avait pour
ch.-l. Amorium. V. oalatik.
TO&LIUS (J^cq.), phiioiagna, né vara 1630 è
Ulrecht, m. en 1696, se fit recevoir médedo, fut
quelque temps sécrétai» du grand pensionnaire
BeinsiuS) qui le Movoya parce qu'il o^aait les do^
cvnents qui lai étaient confiés, devint néanmoins
rsotaur du «ymnaee de Gouda, pnofeaseor d'huma-
nités à Dursoouf g; Ait chargé par l'électeur de Bran-
debouig de visiter pour lui les mines d'Allemagne
et d'itaiia, sfaliéna encore ce protaotanr, revint en
Hollande, où il se fit mettre d'école, et mourut dans
la misère. Outre des éditions de ùm$m.f Utrceht,
1694, d'dvsone, Amat., 1671, dans hi oollact. Vn-
rsorum^.oD ade lui des tvadnctions latines de divers
ouvrages gnecs et un recueil d^EpistoUe itintr&rix ^
1700.— Il ont deux frères. Corneille et Aleiandre,
dont le l** &danTié«des édition» de BMfhoU, Amat.,
1649retde OtanamnC) 1652, et l'antre rédst..d'iij»|BieR
dite Forierum, avectrad. lat., Amat., 1670.
TOUiios (Heonnaan)^ né en 1748 à Bréda. m.enlgas,
fat suocesshrenwBt professeur d'histoire, d'éloquence,
de grec à l'académie dfRardecwyck, précepteur des
CQ&Us du stalhwBder Guillaume V, professeur de
littératnreigncqua etlatindLeyde. U a édité le Lar^
ceniiiosMfftoaiid'ApollDniue (avecnoles)Leyda, 1738,
et a»publié desilMmofresicancentanl la répuhliquQ dit
PrDmnee»«£^ie»( en hollandais), heyde, 18i4-16.
TOLVA (iftlrintmi) , bg' de Hongrie, dans le oodit-
tat aaqnd il adcnné son nom. sans cependant en être
le: «h. 4.,. .près da la r. dr.du Itennbev ft 10- k. H. £.
de Sanain; 1800 bab» ^ ht comitat de T., dans
le oarcla au delà du Datushe, antre les comitats de
VeszpriaL«t de Stuhlweiseembourg au N. , de Peath
l'BL, de Baraaya» au & , et de Sahimech à l'O. , a
6&kii. >sur4&ieienv. 300000 hab.; ch.-l., Saazard.
TOLOAIEXA j.PîuMmaU, v. de la réeence de Tri-
poli, daaa Le.Bafcas à lliO kiL K. B. da Bençfhazy.
Rade et pmit pool. Ruines greoqwasiet romamcs.
VOLOSAi» v-.daGanletNarbooaise t", aH|. Tomlamëe.
TOLOBJL, lêurisuL, V. df Espagne (Gnipazcoa.), an
eonftuentda l'OnaalderArajea, à.20kLl. S. de Gàr
Sébaetàen^SOMlhab. C'était un des sièges des assem^
bléesdu Guipuzcoa. Manulaclnre royaiedetbalonnet-
tes et safaresv ibiges^ martinet A cuivre.
TCLcaa (l*6 NAViâ de) ou iraaAAàL. F. xuaiOAL.
TOLDSATES, pei^ilB Isotosage, dans la Navbo-
naiae f*, au. â. 0., avait pour ch.i-L Tolosa.
TOLSa*OI' (Pierre ycomte-de), diplomate cussa, né
an ndlieti du.JLVif * s.., jouit de la faveur da Pierrele
Grand., fat enmyé à Cônstantinonle en 1702 et en
17UL et enfermé daas LachAteau des.Snpt/Tonrs par
l&aultan poor .s'être. trop vivement opposé, à PadmiS'
sion de Gnanles.XlI en Turquie ; suint en 1 7 18. Pierre
dans soui voyage- en. Hollande^ fui cbangéde mis-
stOQsen Angleterre, puis. A Vienne^ ramsfQo dcVa-
plas la jeune Akxis, que Pierre oei tarda pas A faire
périr, et accompagna le ctar dans la .campagne de
Fnrse (1732). U conserva: son influence' aous Catke-
riae 1, mais, sous Pierre il, s'dtaot joint aox enne-
mia de MenulaoC, il fat dépouilité do bob biens et en-
fermé dans le caoi»nt da âokaetakol, où. il mourut
presque. aussiiét (1728)«
TQLTÈQDSS, ancien peufde de l'Amérique sep-
tentr., que l'on croit orîginuffe de l'Asie orientale,
se fixa. verfrdAS deJ.*€.dans la Maiiqua^t y domina
plusiears sibolns. Leur dominatîMaftit remplacée an
ziY* s. par cello des Aztàqaes, qui afaietit d'abord
éfié lema aUiéa. Uavaian» poac capitale T\Éu
TOMS
^ 1883 —
TONG
TOLU, Y. et port de la Nout. -Grenade, 5ur la baie
de MarosquUlo, dans la mer des Antilles, à 100 k.
S. de Cartnagène. Aux environs se recueille le Baume
de Tolu, qu*on emploie avec succès contre les affec-
tions pulmonaires et catarrhales.
TOLUCA, T. du Mexique (Mexico) j capit. de l'État
de Mexico, à 45 kil. S. 0. de Mexico, au pied du
Nevado^e-Toluca, mont, haute de 4700 m. ; 12 000
hab. Superbe route qui conduit à Mexico. Jambons
renommés.
TOM, riv. de Sibérie (Tomâk), coule au N. 0.,
passe à Tomsk, et tombe dans l'Obi (r. dr.), à 40 k.
N. 0. de cette ville, après un cours d'env. 500 kil.
TOMBECKBEE, riv. des États-Unis, naît à Textré-
mité N. £. de l'état de Mississipi, coule au S. E. puis au
S., entre dans l'état d'Alabama, reçoit le Black- War-
rior et tombe dans l'AIab ma après un cours de 700 k.
TOMBORO (Mont), volcan de 111e Sumbava, au N.,
est le plus terrible des volcans connus : en 1816 il
lança des cendres dans un rayon de plus de 1200 k.
et détruisit la ville de Tomboro, situi^e à sa base.
TOMBOUCTOU ou TEN-BOKTOUE , v. de l'Afrique
intérieure (Nigritie centrale), capit. du roy. de même
nom, dans une vaste plaine de sable blanc, non loin
du Niger, par 6^ 2* long. E., W 10* lat. N., à peu
près à é^e distance d'Alger et de St-Louis du Sé-
négal ; env. 20000 hab. (on lui en attribua longtemps
80000 ou même 200000). La ville, de forme trian-
gulaire, a près de 4 k. de tour; rues étroites, mai-
sons basses, beaucoup de cases en paille. Environs
stériles. Tombouctou est le grand entrepôt commer-
cial de l'intérieur de TAfriaue : il y vient des cara-
vanes de tous les points de l'Afrique septentr. Cabra
(à 19 k. S. E.), sur le Niger, lui sert de port. Con-
nue des Maures depuis longtemps (Ibn-Batouta la
visita en 1353, et Léon l'Africain vers 1500), cette
ville n'a été visitée par un Européen que dans ces
derniers temps. La Société de géographie de Paris
avait proposé un prix de 10000 fr. pour le premier
voyageur d'Europe qui reviendrait de Tombouctou :
CaïUié pénétra dans cette viUe en 1828 et obtint le
prix. — Le roy. de Tombouctou s'étend autour de la
ville sur les aeuz rives du Niger. On en ignore les
limites. On suppose qu'il fut fondé en 11 16 ; fort puis-
sant au ziv's., il avait alors pour tributaires les roy.
de Kachena, Kano, Aghadès, Melli, etc. £n 1672 il
devint tributaire de l'empire de Maroc : il ne recou-
vra son indépendance qu'en 1795. Quoique indépen-
dant, il paye tribut aux Touaregs pour être ï rabri
de leurs incursions. Le gouvt est monarchique et
héréditaire. Tous les habitants sont Musulmans. La
nation dominante est celle des Nègres Kissous; il y a
aussi beaucoup de Maures.
occid. du Pont-Euxin, au S. du Danube, non loin
de Mesembria, est célèbre comme le lieu d'exil d'O-
vide : c'est de là que ce poète écrivit ses Tristes et
ses élégies Pontiques, On ekt incertain sur son em-
placement actuel : on la place à Tomisvarj à Man-
galéi et avec plus de vraisemblance à AnaidolkioSj
en Bulgarie ; mais on ne saurait aucunement la pla-
cer à Ovidiopol, comme le nom le ferait croire.
TOMISVAR, V. et port de Turquie (Koumélie), sur
un bras de la mer Noire, à 125 kil. S. E. de Silistri.
On croit que c'est i'anc. Tomes, où Ovide fut exilé.
TOMMASI (Jean de), dernier grand maître de
Tordre de St-Jean de Jérusalem, né à Crotone en
1731 , m. en 1805, s'était fait avantageusement con-
Tiattre du grand-duc de Toscane Léopold, qui le re-
commanda au roi de Naples et à Paul I, emp. de
Russie. Ces deux princes et le pape, voulant rétablir
l'Ordre, l'en nommèrent grand maître en 1803. 11
s'établit provisoirement à Catane et tenta, mais en
vain, de faire renaître l'Ordre, les Anglais, posses-
seurs de Malte, ayant refusé de rendre cette Ile.
TOMSK, V. de la Russie d'Asie, ch.-i. du gouvt de
Tomsk, sur le Tom. à 5000 kiL E. S. E. de St-Pè-
tersbourg,par 82*49Uong. E., 56*29* lat. N.; 12 OOOh.
Evèché ffrec, trib. d'appel, gynmase, école militaire.
Ville belle et commerçante; quelques lAtiments re-
marquables, entre autres la cathéarale. Grand com-
merce de cuirs de Russie et de pelleteries. Tomsk a
été fondée en 1604 , mais n'est ch.-l. que depub 1800.
~ Le gouvt de Tomsk , dans la Sibérie occid. , entre
ceux de Tobobk à 1*0. , d'Iénisséisk à TE. , l'empire
chinois au S., l'Océan Glacial au N., a env. 1200 k.
sur 900 et 75000 hab. Au N. la terre ne dé^e ja-
mais; au centre, immenses forêts; au S. climat
tempéré et fertile sur quelques points. Monts Altaï et
autres, riches mines (or, argent, cuivre, zinc, sel).
TOMYRIS, reine des Scythes. F. thomyris.
lONDA, vge de l'Inde anglaise, dans le Bengale, à
70 k. N. de Mourchdabad , était jadis une grande ville
et fut de 1 564 à 1592 la capit. du Bengale et du Behar.
TONE (Théobald wolfb), né en 1763 à Dublin,
m. en 1798. Bien que né anglican, il embrassa la
cause des catholiques d'Irlande, se fit nommer par
les whigs membre du parlement, fonda la société
des Irlandais-unis^ redoutable parle nombre de ses
membres, se vit forcé de se soustraire par la fuite
aux poursuites du ^ouvt anglais, se réfugia en France,
donna au Directoire l'idée d'une expMition en Ir-
lande pour appuyer l'insurrection de ses compatrio-
tes, et accompagna comme adjudant général l'ex-
pédition du général Hardy en 1798; mais il fut pris
par les Anglais. Il se pendit dans sa prison.
TONGA (Archipel), ou lUs des Amis y groupe d'î-
les de rocéanie, par 176»-178* long. O., et W-ii
lat. S., au S. E. des îles Fidji, a env. 2500 kil. car-
rés, et 50 000 hab. Il se compose d'une centaine d1-
les ou dHots; les lies principales sont Tongatabou.
Eoua, Vavaou. Climat chaud, sol très-fertile (coco,
bananes, arbre à pain, sucre, sandal); perroquets,
pigeons en nombre énorme ; mer très-poissonneuse,
Les habitants sont de race malaisienne , de couleur
cuivrée, grands, robustes, bien faits, industrieux.
Chaque Ue a un chef indépendant. Visité j^arTasmao
en 1643, cet archipel fut revu en 1773 par Cook,quij
à cause du bon accueil ou'il reçut des nabitants, lu)
donna le nom d'Archipel des Amis, Les missiomiaires
wesleyens en ont converti les habitants.
TONGA -TABOU, nommée Amsterdam par Tas-
man , la plus grande et la plus peuplée des lies Tonga,
a env. 100 kil. de tour et 18000 h. La fertilité ][ est
extrême, mais les reptiles y abondent. Les missloo-
naires anglais y ont des établissements.
TONGOUSES, peuple de la Russie d'Asie, de race
mandchque, habite dans les gouvts d'Iénisséisk et
d'Irkoursk et dans la prov. d'Iakoutsk, depuis l'ié-
nisséi à VO. jusqu'k la mer d'Okhotak à l'E. , et depuis
les monts lablono! au S. jusqu'à la mer Glaciale au
N.; on n'en compte guère que 18 ou 20 mille indiri-
dus mftles. Ils sont pasteurs et nomades, et exercent
quelques métiers; ils adorent le Dalal-Lama. Us
obéissent aux Russes depuis le xvii* s.
TONGRES, Tungriy peuple de la Gaule, dans la
Germanique 2* , entre les AtuattAci au S. 0. et les
Ubii au N. E., était originaire de la Germanie au
delà du Rhin, et vint en Gaule occuper le pays des
EburoneSy lorsque César eut exterminé ces derniers
(51 ans av. J.-C.); il s'étendit ensuite dans laforSt
des Ardennes, entre l'Escaut et le Rhin, habitaot
les prov. actuelles de Brabant et de Liège; il avait
pour capitale Ttmgri ou Atuatuea (auj. ron^ret).
T0NGRB8, Tondeni en allemand, TuttgriouAtuatvea
Tungrorum chez les anciens, v. de Belgique (Liai*
bourg), sur le Geer , à 18 k. N. de Liège et à 20 de Has-
selt; 6760 h. Chemin de fer. Tanneries, blaochisse-
ries de toiles; commerce de porcs et de grains; eaux
ferrugineuses. — ViUe importante au temps des Ro-
mains : elle était leur principale place dans la Gaule
Belgique et fut dès le iv* s. le siège d'un evèché,
transféré depuis à Maestricht et à Liège. Prise eu
385 par les Francs, elle fut le berceau de la mooar-
TONQ
— 1889 —
TORA
chia française. Déyastée par les Vandales et les Goths
en 375, par Attila en 450. par les Normands en 881,
par Charles le Téméraire en 1468, démantelée en
1673 par les Français , oui la prirent en 1672 et
167 7. elle ne s'est jamais relevée de tous ces désastres.
TONKAT, V. du Turkestan indépendant, dans le
kbanat de Khokand , sur le Sir-Dana, à 100 kU. S. de
de Taraz. Il s'y tint en 1221 une célèbre assemblée
convoquée par Gengiskhan, où vinrent tous les khans
de son empi re et 500 ambassadeursde pays tributaires,
TONNAY-BOUTONNE,ch.-l. dec. (Gharente-lnf.),
sur la Boutonne, à 17 kil. N. 0. de St^ean-d'Anfféiy ;
1318 hab. Vins. — tonnat-chareutb, ch.-l.de c7(Cha-
rente-Inf.), sur la r. dr. de la Charente, à 8 kil. E. de
Rocbefort et à 20 k. de la mer ; 3703 h.Port pour vais-
seaux de 100 tonneaux; magnifique pont suspendu.
Commerce de vins, eaux-de-vie, esprits, acier, etc. ;
consulats étrangers. Ane. seigneune, ayant titre de
principauté, qui appartint aux ducs de Mortemart
TONNEINS, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne), sur la
r. dr. delà Garonne, à 18 kil. S. E. de Harmaude;
7947 h. Station, pont suspendu. Manufacture impé-
riale de tabac; vins, eaux-de-vie, prunes sèches.
Patrie de Mme Cottin. — Cette ville avait embrassé
la Réforme: un synode protesUnt s'y tint en 1614.
Louis XIII la prit en 1622 et la détruisit. En 1758,
elle fut érigée en duché- pairie en faveur d'An t. Paul
Jacques de Quélen, comte de La Vauguyon.
TONNERRE, Tornodurum, cb.-l. d'arr. (Tonne),
sur l'Armançon, près du canal de Bourgogne, à 36 k.
N. E. d'Auxerre; 4789 hab. Trib., collège; station de
chemin de fer. Belle église paroissiale de N.-D., conte-
nanties tombeaux de Marguerite de Bourgogne et de
Louvois; fontaine très-abondante, hôpital remar-
quable par son.gnomon ; jolie promenade. Papiers
peints, tanneries, scierie hydraïuique; bons vins rou-
ges et blancs, andouilleltes, escargots. Patrie d'ECU de
Reaumont. — Cette ville existait du temps de Clovis :
plus tard elle eut le titre de comté et fut possédée
par les comtes d'Auxerre et de Nevers, les maisons
de Bourgogne et de GhAlon, et enfin par ceUe de
Clermont, qui vendit le comté au marquis de Lou-
vois en 1684. Elle avait reçu dès 1174 une charte
d'affranchissement. Prise par les Anglais en 1359,
par Jean sans Peur, duc de Bourgogne, en 1414.
TONNBRRB (Mont), On Bavière. F. mon t-tonnsrrb.
TONQUIN, TONUN ou tomo-uno, dit aussi Ânr-
nam septentrional et Drang^ca, c-à-d. Roy, du
dehor$ (par opposition au Drang-trong ou Roy. du
dedans, qui est la Cochinchine) ; contrée de l'Iode
au delà du Gange, jadis royaume indépendant, ai^.
prov. de Tempire d'Annam, par 101*- 106* long. E.,
18*-24* lat. N., a pour bornes au N. la Chine, à TE.
îe golfe de Tonquin. àl'O. le Laos, au S. la Cochin-
chine; 700 kil. de long sur autant de large: env.
8000000 d'hab.; capitale, Récho. Montagnes vers le
N. et ro. Beaucoup de rivières, notamment le Sang-
koi , dont les inondations fertilisent le pays : lacs, ca-
naux ; eaux stagnantes et malsaines. Climat très-varié
(pluies terribles, grands ouragans en août et sep-
tembre). Sol fertÛe, fruits énormes, arbres précieux,
arec, bétel, sucre, coton, etc. Éléphants, rhinocé*
ros, tigres, cerfs, singes, paons, perroquets, etc.
Riches mines d'or, d'argent, de cuivre. Industrie
aissez active : tissus de coton et d'écorces d'arbres,
tapis, papier, vernis et ouvrages en lA(]|ue. La lan-
gue est dérivée du chinois; deux religions se par-
tagent les habitants, celle des lettrés et celle du peu-
£le. On Y compte aussi un grand nombre de Catho-
ques, cle 130 à 180000. La polygamie est permise.
— L'oriffine du royaume de Tonquin se perd dans
la nuit des temps. De 112 à 968 il fut sous le joug
chinois. Indépendant de 968 à 1414, il fut gouverné
par quatre dynasties nationales 3 après être retombé
un instant aux mains des Chinois (1414-28), il resta
de 3 à 4 siècles sous la dynastie indigène des lA
(1428-1788). En 1788, il fut conquis par les Cocbin-
chino«s, et depuis 1802 il est incorporé à leur em-
pire. — On appelle Golfe du Tonquin un golfe formé
par la mer de Chine, entre l'Annam à l'O., la Chine
au N. et nie d'Haî-nan à TE.
TONTI, banquier itaUen, vint s'établir en France*
vers 1650, et imagina ces emprunts en rentes viagè-
res où la part des décédés ptofite à ceux qui sur>'i-
vent, et qui furent, d'après son nom, appelées ton-
tines, Mazarin établit la l** tontine en 1653 ; Louis XIV
eut aussi recours à cet expédient en 1689, 1699,
1709, mais le tout sans grand succès pour le gou-
vernement et avec perte pour les rentiers. Y. ton-
tine, dans notre Dictionnaire univ. des Sciences,
TOOKE (W.), néà Islington en 1744, m. en 1820.
fut ministre de Téglise anglicane à Cronstadt en
Russie, puis chapelain de la factorerie anglaise à Si-
Pétersbourg (1774-92). On a de lui: La Russie, Ta-
bleau hiftorique des nations qui composent cet em-
pire, 1780; Hist. de la Russie jusqu'à Catherine II,
1800; Vie de Catherine 11, 1797 ; ÛEmpire russe sous
Catlierifie IL 1 7 99.— tooke ^orne) . F. horne-tooke.
TOPAL-OSMAN, C-à-d. Oftnan le Boiteux, grand
yizir, avait été dans sa jeunesse pris par un corsaire,
conduit à Malte et sauvé généreusement par un Fran-
çais qui le reconduisit au Caire. Use signala dans la
guerre de Morée en 1715, parvint au poste de grand
vizir en 1731 ^ y porta des vues utiles et du talent,
discipline européen!
que, et témoigna la plus grande bienveillance aux
Chrétiens. Au dehors, la victoire de Koridjan, rem-
{>ortée sur Nadir, la reprise d'Hamadan et de Tauris
a paix de Kazbin (qui valut à la Turquie la Géorgie
persane), signalèrent son vizirat. Il n*en devint pas
moins la victime des intrigues de la sultane Valida:
(1732), et fut éloigné. Rappelé en 1733, il fut charge
du commandement de rarmée turque en Perse et
opposé à Thamas-Kouli-Kan : il débuta par une vic-
toire; mais, laissé sans renforts par le divan, il fut
battu la' môme année à Leilan, près de Kerkouk,
puis à Adkerbend , et périt dans cette dernière affaire.
TOPA VOS, riv. du Brésil, formée par la réunion de
rArinos et du Juruena , court au N. h travers les prov.
de Mato-GrossoetdePara, reçoit l'Azevedo, le Tres-
Barras, le Cbacuruina, le Camarare, et tombe dans
l'Amazone après un cours d'env. 1000 kil.
TOPHAIL. F. thophàIl.
TOP-HANA . célèbre place de Gonstantinople où se
trouve Tarsenai.
TOPINAMBARANAS, cours d'eau du Brésil (Para),
se détache de la Madeira, joint le Mauhe (bras de
l'Amazone), après 300 kil. de cours, et forme avec
PAmazone une Ile de 190 kil. sur io. Elle est ha-
bitée par les Topinambous.
TOPINAMBOUS ou tupinaxbas, peuplade indi-
gène du Brésil, habite dans 111e formée par le fleuve
Amazone et le Topinambaras (F. Tart. préc). Il n'en
reste qu'un petit nombre d'individus. C'est de leur
Çays que nous vient la planta connue sous le nom de
*opinambour, F ce mot dans notre Dict. des Sciences.
TOPINO-LEBRUN fJ. B.), peintre d'histoire, élève
de David, né à Marseille en 1769, adopta avec chaleur
les idées républicaines, fut en 1793 juré au tribunal
révolutionnaire, se signala d'abord par sa vio-
lence, eut part à la condamnation des Girondins, de
Danton, de Camille Desmoulins, mais finit par se
montrer plus modéré, déplut alors à Robespierre et
fut incarcéré ; il ne fut sauvé que par le 9 thermidor.
Accusé en 1800 d'avoir pris part à la conspiration
d'Aréna contre le 1** consul, il fut condamné à mort
et exécuté. Parmi ses tableaux on remarque la Mort
de Caius Oraeehus.
TOPOLLAS, nom moderne du lac Copaîs. F. oop aïs.
TOR (EL). V. d'Arabie (Hedjaz), sur le golfe de
Suez, près du Djebel-Tor, Vanc. SinaS, Grand com-
merce de transit avec la Syrie, l'Egypte, l'Inde.
TORANIUS, citoyen romain, fut proscrit par les
Triumvirs Octave, Antoine et Lepidepour avoir sou-
H. 119
TORE
— 1890 —
TOttN
tenu 1« paiti de Pom|)ée, et se yitlifrer par ton
propre ms, ûûï suivait le ôaHi ot)pdaé.
TOBBAY, baie et port d'Angleterre (Deronahirè^
dans la Manche. t^endez-TOUâ des forces militaire^de
TAngletprre. C'est là que Guillaume débatquà en 1688.
tORClT (1. B. coLbEHT, marquis de), neréu du
ffrand Colbett. fils de Colbert de Citissy, et geAdfe
du margtiià àé t^omnonne, 166A-It46. fut chargé
par Loois XlV de m&siotis en Portugal, efi Dane-
mark, en Angleterre, fut après son père secrétaire
d'Ëtat pour les affaires étrangères, contribua â l'heu-
retise conclusion du traité d*Utrecht (1713), et fit
partie du conseil de régence pendant la tntddrlté de
Louis XV. Voltaire en tsit un gHind éloge comme
diplomate. Il a laissé des Mémoires y publias en 1766,
qui sont précieux pour l'histoire depuis lA traité
de Rvswick jusqu'à la (^ait d'Utrecht.
TORDËlVSSJOttl (Jean wttssBL. dit), amiral danois,
né en 1691 àDrontheim,m. en InO; avait d'abord été
apprenti barbier. Entré en 1:04 à I^école de naviga-
tion de Copenhague, il se distingua ti biefi comme
cadet qu'on lui confia un bâtiment corsaire et en-
suite une frégate avec le titre de lieutenatit. DeH ac-
tes d'une intrépidité héroïque le firent nommer suo-
cessivement capitaine, adjUdàht général, comman-
danten chef des armements, enfin viee-alni rai (1118);
il n'avait alors que 2) ans. Entre autres faits remar-
auables. tordenskiold avait t^ris en 1716 dans le pott
e Dinelika toute l'escadre suédoise (U bâtiment dé
guerre et 21 de transport); en 1719, il prit Marstrand
et la citadelle de Carlatein. Il fut tué en duel & Ha-
novre. Son sumotn de Tordentkiold, qui signifié
Foudre-ÈouelieTf lui ^vait été donné par le roi qui,
en le lui conférant, lui adressa ces mots : « Vous
êtes la foudre qui écrase les Suédois et le bonclitt
qui couvre la marine de mon royaume. »
tORbÈSlLLAS, TurrUSillae, v. d'Espàgnô (Vàl-
ladolid), à 'Sh kil. S. 0. de Valladolid, sur une élé-
vation et prés du DUero ; /lOOO h. Patrie d'Avillaneda,
continuateur du Don Quichotte. Jeanne k l^oUe et
Êléonore Tellez moururent dans cette ville. Il y fut
conclu en 1495 un traité qui, modifiant la ligne de
partage tracée en 1493 nar le pape Alexandre Vï, la
porta 270 lieues plus à PO. : le Portugal et l'Espagne
convenaient oue tout pays découvert plus à rocci-
dentyque 370 lieues à l'O. dès Açores serait à l'Espa-
gne, et que tout pays plus & i'Ê. serait ab Portugal.
TOtlt)ESlLLAS (Ant. de), historien, t. ^râëra.
TOR£LLI(GuiDo),d'une famille qui, de 1118àl3lO,
eut la souveraineté de f errare, tnais oui finit par la
cédera lamaison d'Esté, servitleducde Milan J. Marie
Visconti, puis la reine de Naples Jeanne II, entra dans
Naples et dans Gaéte, et délivra la reine; revint en-
suite commander les troupes milauaiseâ, battit Car-
magnole en 1431, réconcilia l^^rançols Sforcè avec
Philippe Marie Visconti, fut fait gouverneur de la
ValteliUe, du Brescian et du Bergamasque, ettUou-
rut en 1449 comblé d'bonneUrs et de richesses.
TORBLLi (Lélio), en latin TaurêUusy Jurisconsulte,
né en 1489 à Fano, m. en 1576, fut podestat de t^os-
sombrone et 1*' magistrat de Fano, chassa de cette
ville Scanderbeg Comnéne, qui en avait reçu la sou-
veraineté du Saint-Siège, reçut néanmoins de dé-
ment \lî le gouvernement de' Bénévent et finit par
s'établir à Florence, où Cosme I le notnma succes-
sivement auditeur oe ta Hote,jpode8tat, Chancelier,
1"' secrétaire du grand-duc. fl fut aussi l'uil des
chefs de l'Académie florentine. On lui doit la magni>
fique édition des Pandectet ftorentineif Flor., 1553,
3 vol. in-fol. , publiées sut le manuscrit trouvé en
1137 à la prise d'Âmaifi et conservé â Florence.
TORENO (le comte Jos2 de], homme d'fitat. iié
en 1786 à Oviédo (Asturies), d'une deft plus noolea
familles du pays, mort en 1843, prit part à l'insur-
rection de 1808; fut élu en 1811 député aui Cc»rtôf,
quoiqu'il n'eût pas l'Age requis; donna dans cette
assemblée l'exemple de renoncer aux droits féodaux,
provoqua rabolitioti de l'inquisition et la suppression
des ordres religieux ; se vit après le retour de Peidt-
nand YIl obligé de ^itter î'Bspagne, y rentra à ta
faveur de là révolution de 1820, siégea de nouveau
dans les Cortii, fut proscrit une f* fds en 1823,
après le rétablissement du (Mouvoir absolu de Ferdi-
nand, vint résider à Paris, et consacra ses loisirs à
é<ïrire VlHitotrê du toulèvemêfit, de la guerre ei di
la r^dlillioh d^ËipàpHé, ouvrage oapital. Rentré
dans son pays & là faveur de l'amnistie de 1833, fl
se prononça, apt^ la inort du roi, en foteur de te
reine Isabelle; fût tiommé en 1834 ministre des fi-
nances, m bientôt après président du conseil avec
le portefeuille des affatrés extérieures : il reconnsi
la dette étrangère, sup()Hdià les Jésuites et llmiu le
pouvoir des muni6ipaiiié«. Se toyant débordé par le
parti eialté, il se retint (1835). Son BUt. du iouièrt-
ment de VËspdgné a ététfadaitè par L.Tlardot, 1834.
TOttFiËCS (thorlnodUr ToaFBSEif, en latin), sa-
vant danois, né en 1 640 dans un tlot voisin de Plslande,
in. en 1719, fut nommé en 1660 par le roi de Dane-
mark Frédérld III interprète pour les anti<)uités i>>
landaises, eut mission d'aller reeueilUr des maoa-
scrits en Is^nde, et refut & son retour le titre d'bfs-
toriographe des deux roy. de Danemark et d'Islsnde,
On lui aoit plUSieUH ouvrages qui sont des sources
précieuses poUr l'histdire : Seriei diifnastarum eî
regumDaHtêe a Skioldià ad GomiUiH, Copenhague,
1702: Hxst.rinlOAdiéb, ilOh; TrifoHitih historicum,
teu de TrilfUi potentitsiinii DaHiœ regihut, 1107;
Miit rerumnorttgieartitfi, 1711; Oreadet, seu ré-
tum oreadiearum hitioHa, 1715.
TORFOU, brg de Haitieët-Loire, à fô k. s. o. de
beaupréau: Itm h. 11 è't livra le 19 septembre 1795
uh combat sanglant entre les Républicains, com-
mandés par Kléber, et les Vetidé^iS, commaiidés par
Charette et Bonchamps.
TOKttAV, V. forte des ËtatS prussiens (^tte), set
l'Elbe, à 70 kil. N. E. de Mersebourg; 9000 hab.
Château fort. Grandes fabriques de drap et casimir,
bas, toile, chapeaux. Tombeau de Catherine Boie
(femme de Lutner).— Les Réformés eonelurent une
ligue à TOrgau ; ils y rédigèrent en 1574 une célèbre
confessioA de foi dans le but d'établir entre eui te
concorde. Frédéric H gagna près de èette ville une
victoire Sur les Autrichiens eti 1760.
TORGOOTS, peuple mongol soumis ft la Chine
def). 1770, "habite la Zouugarie et le Khoukhounoor.
TORlBIO (9.), arehetéque de Lima, fut à h fois or-
donné prêtre et Sacré évèque , en 1581 . à lâ defflanJe
du roi d'Espagne Philippe If, quoiqu'D tût laïque et
n'eût rempli Jusque-ia que des fonettoos adminis-
tratives. Comme Las Casas, il se dévoua au soulage-
ment des Indiens, en convertit un grand nombre
par la persuasion, et Créa partout chez eux des égli-
ses, des séminaires, des faospiees. Il mourut en
1606. Il fui canoni.sé en 1726 : on lé fête le 23 mar$.
TOltfES (au singulier Tory), nom donné en An-
gleterre au parti le plus éloigné des principes démo-
cratiques, et opposé aux whigs. Ce parti est en gé-
nérartrès-attaché à la royauté , i repiseopat angli-
can, aux intérêts de la grande propriété, et s'intitule
par excellence le parH comervaltUr. Le mot tor§
parait être dérivé de Tiriandais toteé (donne-mot) .
terme qu'emploient leS voleurs en Irlande en abor-
dant les passants, on l'appliqua d'abord par méprii
& quelques royalistes irlaridatsqili, ter» 1M6, avaiest
voulu se révotte^ contre le Parledlènt; puis on s'ha-
bitua à t'étetidré à tous les royalistes; àtetf le temps
ce ÈQot perdit ce que son acception primitive avait
d'offensant, et il fut accepté même par les meo»-
bres du parti consertateur.
tORlGNY (Manche). V, TBOmotrr.
tORMÈS, riv. d'Espagne, sort de la Sierra deGrs-
dos, dans la prov. d'Âvila, court au N., puis A VO.^
passe à Alba de Tormès, et tombe dans le Duero i
22 kil. S. 0. de Miranda, après lin oours de lOOkfl.
TORNA , t. de Hongrie, ch.-l. de eomitct, à 300k
N. £. de fiudé ; 3000 h. — Le eomitat, dans le os^
TORQ
— 1801 —
TOHR
oie en dé^ (10 \é. Theiss, entre ceax de Zips, Abaû}*
var, Bonod, Gœmœr, ti*8 gaèrd que 38 kil. sur tO
et 40 000 h. n a étd réuni en 1853 à eelui d*Abafljvar.
TORNÊA, Ht. de Suède (Botiiië éeptetit.)^ sort
du lac tortifia. court au S. E., nniS à rE., reçoit le
Muonio, le Lainio, sépare la RbSsie de la StiMëj et
tombé dail# le golté de Botnie après un edurs de
450 kii. — A son etobouchure, et sur la i^. dr., est
Toméa, tlllage de 800 hab. , qui appartient à la Has-
sie et fait partie de la Finlande. C'est rentret)ôt de
tout le commerce du jpays entirounant. Où y voit
une pyramide élevée en souvenir dç)s observations
géodésimies ^u*y fit Maupertiiîs en 1736-37.
TOHNIELU (Augustin), sava&t italien, né en 1543
à Barengo près de Novare , m. en 161!^, fut général
des Barnabites, et refusa plusieurs évèchés. H A laissé
des Annalu tùeri 0t profani ab orbe condilà ad
eumdtm Chriàti passiohe teâBniptunif Milan ^ 16lD,
1620, 2 vol. in-f. : c'est Une espèce de eommeiltaire
des livres historiques de TAoeien Testament.
TORO, OttodurUiAf t. d'Espagne (Vieille Castille-
et-Léon), dads la prov. de Zamora, prés de la r. dr.
du Dourq. à 4é kil. If. E. de Salamanque; 8000 h.
Bvêché. Pont de 7% arches sur le Duero, collégiale,
hOtel de ville, palais des ducs de Berwick. Détruite
par les Maures, cette ville fut t'établie en 904 par un
fils d'Alphonse III. Alphonse Y de Portugal y fut
battu ba^ Ferdinand le Ottholiqueen 1476. En 1505
V fureiit iiitiduet les célèbres lois de Toro^ base de
la législation municipale en Espagne.— 11 y eût
Suelque temps une prov. dé Toro, uhe des cinq fbr-
lées de Tattcien h)y. de Léon, qui se composait de
trois parties : Reynosa , Carrion et Toro. Dana la
nouvelle division de l'Espagne établie en 1833, elle
a été supprimée et répartie entre diverses intendances.
TOHONTÛiO. (Comitat de), un des comitats de la
Hongrie, dans*le cerclé au delà de la theise, etitre
ceux de Csan&d au N., de Temesvar à TE. , de Baos
à l'O., de Qsongrad au R. O., le Banat allemand et
TEsclavonië au S., a 145 kU. sur 75 et 250000 h.:
eh.-l. , Gross-BeCskerek. Ce cdmitat a été supprime
en 1849 et réuni & la voivodie de Servie.
TORONtO, autrefois York, capitale du Hâut-0«-
nada, sdi^ la côte N. O. du lao Ontario, à 450 kil.
O. S. 0. de Montréal; 50000 hab. (on n'en comptait
que 1200 en 1817). fivéché anglican. Bon port. Grarid
commerce , surtouten tielleteries. -^Fobaée en 1794.
TOROPETZ, ▼. de Russie (Pskov), sur la Toropa
(aflluent de la DWina), à 240 kil. S. B. de Pskov-,
Vi 000 hab. Grand commerce en chanvre, lin, grains,
marchandises coloniales. Cette ville fbrfflait au tira,
une petite république indépendante^
TORQOATUS (kANUUs). F. ttiDLitJâ.
TORQUEMADA (Thomas de) , premier inquisiteur
général en Espagne, né à Vallaaolid vers 1420, m.
en 1498, était dominicâiti. Etabli en 1483 itiquisitenr
général de Castille , puis d'Aragon , par le pape
Sixte IV, il eut utië part essentielle à l'organisation
des tribunaux de la nouvelle inquisition, ainsi qu'à
la rédaction d'un code uni forme pour tes Ihquisiteurs,
qui Alt promulguée Séville en 1484. Déployant dans
rexerciee de ses fbnotions un £dle excanûf , il mul-
tiplia les Condamnations, les supplices, les auté-
da-fé, les confiscations, et poussa si loin ses rigueurs
que les papes Sixte IV et Alexandre VI Itirent obligés
d'interveniir pour modérer son zèle. U eut Une giraiide
part au bannissement prononcé par Ferdinand et Isa-
belle en 1492 contre les Juifs non baptisés et contre
les Maures relaps. — Jean de T., dominicain, de la
même famille que kpréc, né à Valladolid en 1388,
m. en 1468, briUa au concile de Bàle (1437) comme
théologien du pape qui en récompense lui donna le
titre de Défemeur delafbi.h it condamner les er-
reurs de Wiclef et de Jean Huss , et contribua à main-
tenii- la FtAnee dans l'obédience d'Eugène IV. Il fut
fait évéquede Palestrine, puisde la Sabine, et enfin
«ordinal. Il a laissé des ouvrages de théologie et des
fJtmmeMôire» iwr H l^itti^t CJb (Srq^'ait^Lyon, 1519.
tORRB-DBL-eRBGO, v. d'IUlie, dailft Pa&c
roy. de Naples^ à 12 kil. s. E. de Naples; 16000 h.
SOQvent ravagée par les Uves; malsons en ruine on
à moitié ensevelies. Fabriques de maoaroni , d'objets
en corail; pêche d'huttresj de thon, de sardines. Adz
env. , vins renommés, semblables a ceux des lies de
la Grèce ; fruits délicieux. -^ dette ville tire son nom
d'une %o\t^ construite par Jeanne I^ et de sod vin
(frw. Elle a beaucoup souffert de l'éruption de 1794.
TORRfi-OBLL' ÀNNDNZUTÀ, V. d'Italie (Naples), au
pied du Vésuve, au S., sur la mer, à 19 k. S. E. de
Naples) 11 000 h. Fabrique royale de poudre et d'ar-
mes. LA ville doit sort nom à une tour ^ui y fut
construite poiir Ik défense de la côte.
TDAAB-m-CAMAtimA, l'ano. C«nMrtfie, v. de Bimle,
sur la côte &., au K. du cap SCalambri* Fondée en 552
iii l.-Gi; détruite par les Syracusainsi puis reiifttie.
TO«R<-Di-iiARis, rane. M4ta/ponu^ t. dé l'Italie mé-
rid. (Basilicate), à 45 kO. S. E. de Haleta.
toSRB-Di-poLLUCBj bourg de Sicile j sur la eftte
3. 0., au 8; de Pilieri, est l'ane; SilinoMe.
TORRB ri^ bELLA), ou TORRiANi) famille mila-
bâise. originaire du bourg de Valsassina, au pied
des AlpeSi ]oua Mû grand rôle parmi les Goeires et
eut à Milan une autorité presque souveraine de
1242 à 1312. Ses principaux membres sont : Pagane,
3ui S'acquit une gninde popularité tn prenant soin
es blessés de Milan après la défaite ae Corletio^
(1237) : il fut chef de U république de 1242 à 1288;
— Martin, podestat de Milan des 1X56, qui devint
en outre seigneur de Lodi (1 259) et de Novare (1263) ;
— Philippe) bodestat de Milan de 1263 à 126& : il af-
fermit rautorité de sa mAisdn, et étendit son pouvoir
sur Gôme, Verceil^ Bergame; — Napoléon, neveu
de Philippe et son sucoeweur k Milan (1266-78):
il favorisé les entreprises de la 2* maison d'Anjou
sur Naples, eut de graves différends aVec Parehevé-
que de Milan, anéantit par les armes et lett 8Ut>pilces
la famille VesUrini, à Lodi, régna par la terreur,
causa ainsi une révolte à Oéme (1271) , fut pris à Dé-
siopar Othon Visoonti (1277) « et enfermé dans une
cage de fer où il mouru). L^emp^ Rodolphe de Habs-
bourg l'avait reconnu vicaire impérial k Milan. —
Gui, neveu du préo.» pHs avee soa onde à Désio,
S'évada en 12T8» fit une gtiei-t-e de juirtisans en Lom-
bardie , rentra en possessiotx de Milan vers 13(0, y
joignit tm instant la seisneurie de Plaisance, et fut
reconnu vicaire impérisl par l'empereur Henri VII.
Attaqué par les Gibelins, qu'Henri Yll avait fiiit ren-
trer à Hlkn (I3i 1), il fut forcé de s'enf^oir à Crémone,
où il mbuntt en 1312.
ToaRB (J. Marie della)^ savant italient né ft Rome
en 1713, m. en 1782, pi-oféssa les asiencW atl sémi-
naire de Naplee et devint direeteur de la bibliothèque
du roi Charles III, aitiii que de limprimeHe royale
et du musée d'antiquités* Il estim des premien qui
ait osé desoehdi'e dans le cratère du Vésuve. On a de
lui, outre des £ fo«ienlo ph^rtcet , Maples, 1767 , Sio-
ria ê fekamêhi cM YuwiOt 176Aj tiud. par l'abbé
Péton, 1760.
TORRBlfOEZA (Gabriel , prinee de), nuraismale
et antiquaire, né à Palerme en 1727, m. en 1792,
consacra sa vie à l'étude de la numismatique et des
antiquités de la Sicile. On a de loi, entre autres
ouvrages : Sicilim populorum^ wrbiwà, te^iril» et
iyrannorum numitmam^ 1767 ; Sieiliâs et ùbfaeên-
tium innUarum e€f«runs ffisorf}>lMmttiil «eva coi-
keiio, 1769; 8i€itim wterm nummt', 1781.
TORREJmKHS (Hermenn ▼am bebk, dit), gram-
mairien, né yers 1450 à Zwoll (Over-Yssel), m. vers
1520, entra dans la congrégation des Cleree de la
vie commune, consacrée k rebseignement} et en-
seigna la rhétorique à Groninçue. il laissa : Dé ye-
nertbtts nomtwum, de htUlvelUu, fMlroisy mistS, etc. ;
Âlemandri doctràmis, eue» co«i«tea«aHtS) 1503;
Bktciéêirnu earminum H hiitoriairum, Higuenaa ,
1510 : c'est le premier essai connu d'un dicttonneire
historique, mythologique et géographique.
TORT
— 1892 —
TOSC
TORRENTIUS (Lievin tam dbr bekkn, dit), prélat
belge, né à Gand en 1525, m, en 1595, fût évoque
d'Anvers, archevêque de Malines et fonda par son
testament le collège des Jésuites de Louvain. On lui
doit des éditions avec commentaires de Suétone ^
Anvers, 1578, d'IToro^e, 1602, et quelques poésies
latines . entre autres un pofime De partu Virginie.
TORRÈS (Détroit de), dans l'Océan équinoxial,
entre la Papouasie et T Australie , a 150 klL de long.
11 est parsemé d'tlots et de récifs, qui en rendent Ta
Bhvigation dangereuse; corail. Découvert en 16U6par
le Portugais Luis de Torrès, dont il a reçu le nom.
TORRÊS-VÊDRAS, Arandis, ▼. murée du Portu-
gal (Estramadure), à 45 k. N. de Lisbonne; 1200 h.
Aqueduc. Wellington, forcé de battre en retraite de-
vant les Français, y prit une position redoutable et y
exécuta les fameuses Lignée ae Torrèe-Védrcu (]S10).
TORRICELU (Evangelista), physicien célèbre, né
en 1608 à Faeoza, m. en 1647, se fit de bonne heure
remarquer par son goût pour les sciences, se lia avec
Castelli, éleva de Galilée, découvrit queloues pro-
Sriétés de la cyclolde (découverte dont RoDerval lui
isputa la priorité), et inventa le baromètre en 1643.
Il ferma les yeux à Galilée, et fut, après sa mort,
nommé à sa place professeur de matnématiçiues à
Florence. On a de lui divers ouvrages, réunis sous
le titre d^Opera gecmêtnea, Florence 1644, et une
Lettre àRoherval sur la parabole, la eydoïde, etc.
(dans les Mémoires de l'Académie des sciences).
TORRIGIANO (Pierre), sculpteur florentin, 1472-
1522, exécuta des chefs-o^œuvre à Rome, en Angle-
terre, en Espagne; on admire surtout la Charité et
VEeee homo de la cathédrale de Grenade. Ayant brisé
de colère une statue de la Ste Vierge qu'on ne vou-
lait lui paver que 30 ducats, il fut poursuivi par Tln-
q[ui8ition a'Espagne comme sacrilège, et se laissa mou-
rir de faim dans sa prison par crainte du bûcher.
TORSELLINO. F. tubsclin.
TORSTENSON (Léonard, comte de), général sué-
dois, 1595-1664, suivit Gustave- Adolphe en Livonie,
puis en Allemagne (1530), donna partout des preu-
ves de talent et d'intrépidité, fut pris au combat de
Nurembei^, échangé après la nataille de Lutzen
(1632), prit, à la mort de Banier, le commandement
de l'armée suédoise (1642), remporta la victoire de
Breitenfeld, envahit la Bohème et la Moravie (1643),
fit une admirable retraite au fond du Holstein, dé-
joua le plan de Galles, qui voulait l'y enfermer, en-
leva aux Danois, alliés de l'Autriche, le Slesvigetle
Jutland, et anéantit l'armée impériale à Jankowitz
(1645). Christine le fit comte et gouverneur de la Wes-
trogothie. Son Éloge a été écrit par le roi Gustave 111.
TORTOLA, une des îles Vierges, a 28 kil. sur 10,
et 7000 hab. ; ch.-L, Road-Town. Aux Anglais.
TORTONE, Dertona, ▼. forte de la Hle-ltalie, dans
les anc. Ëtats sardes, ch.-l. d'intendance, à 20 k. E.
d'Alexandrie, sur la Scrivia; 11000 hab. Ëvèché,
trib., collège. (Cette ville eut jadis une université).
Commerce de grains. On suppose cette ville fondée
par Brennus. Ce fut sous les Romains une colonie
florissante. Brûlée par Frédéric Barberousse, elle se
releva, et s'érigea en république, mais elle finit par
tomber sous la dépendance des ducs de Savoie. Elle
fut prise par le marquis de Haillebois en 1734, par
le duc de Modène en 1745, reprise par les Français
en 1796 et 99, et devint, sous 1 empire, un des clî.-l.
d'arr. du dép. de Marengo. — L'intend. de Tortone,
entre celles de Novare, de Voghera,de Gènes et d'A-
lexandrie, a 48 kiL sur 18, et 600Û0 hab.
TORTOSE, Dertosa chez les Romains, Tortoea en
espagnol, v. d'Espagne (Catalogne), dans la prov.
de Tarragone, à 70 kil. S. E. de cette ville et 410 kil.
N. E. de Madrid, sur la r. g. de TËbre; 16000 hab.
Bvèché, anc. université. Port sur TÊbre, 6 châteaux
forts, cathédrale gothique, palais épiscopal. Grand
commerce de poisson (une digue construite dans
l'Êbre empêche le poisson de remonter et monopo-
lise ainsi la pèche au profit de Tortose). Aux env.,
i*
aspe. salines, fer, plomb, mercure, calamine,
touille, alun, soude ; 600 sources.— C'était une ville
municipale sous les Romains. Prise par les Goths,
{mis par les Maures, elle fut enlevée à ceux-ci par
e comte de Barcelone en 1 141. Elle a été prise par
les Français en 1649 et 1811.
TORTOsB, Orihosiaf AntaradiUj v. de Syrie, sur la
mer, à 62 kil. N. de Tripoli. Murs taillés aans le roc.
TORTUE, machine de guerre des anciens. F. ce
mot dans notre Dict, untv. des Sciences.
TORTUE (la), lie de Tarchipd des AntiUes, sur la
côte N. 0. d'Haïti, dont elle n'est séparée que pir
un étroit canal, a 32 kil. sur 9, et 5000 hab. ; ch.-l.,
Tayona. Longtemps possédée par les Flibustiers, elle
fut le 1*' établissement français k St-Domingue.
TORY, TORYS. F. tobibs.
TOSCAITE, Tuscia et Etruria chez les anciens,
région de l'Italie centrale, par 7* 56'*9* 58' long. £.,
42* 20'-44* 14' lat. N. , a pour bornes au N. le Mode-
nais, au S. l'État ecclésiastique, à TO. la Méditer-
ranée; env. 200 kiL sur 160; 1 900000 hab.; capit.,
Florence; autres villes importantes : Pise, Arezzo,
Sienne. Montagnes au centre et à VE. (Apennins};
nombreuses rivières (Ombrone, Amo, Tibre, cic);
canaux, plusieurs lacs; le long de la cèle, de Piom-
bino à Orbitello, se trouvent les marais insalubres
appelés les Maremmes. Climat varié, mais générale-
ment trèsHJoux. Sol très-fertile et bien cultivé : grains,
légumes, fruits du midi et belles fleurs, qui ont valu
à ce pays le surnom de Jardin de F Italie; bons vins,
huile, pâte d'Italie; bétail, moutons et mulets su-
Eerbes, etc. Mercure, cinabre, alun, vitriol, soufre,
ouille, sel, marbres estimés, surtout ceux de
Carrare. Industrie assez active; pèche de thons et
de sardines; grand commerce. L'instruction est très-
répandue : trois universités (Florence , Pise , Sienne) :
beaucoup d'académies et de sociétés savantes. Le
dialecte toscan est l'italien le plus pur. — Le nom de
Toscane tient de Tusci^ ancien nom des Etrusques
(pour l'histoire primitive de ce pays, V. étrurie).
Au IV* s. de J.-C, Tanc. Étrurie devint, sous le nom
de Tuscie, une province du diocèse d'Italie, et pics
tard du diocèse de Rome. Sous la domination lom-
barde, elle forma plusieurs duchés, dont le plus im-
portant fut celui ae Spolète. Après Charlemagne, la
Tuscie devint un margraviat ou marquisat indépen-
dant (qui subsista de 828 à 1115). Au x* s., les mar-
quis de Tuscie jouissaient de beaucoup d'influence à
Rome, et avaient une part essentielle à la nomma-
tion des papes. La grande-comtesse Mathiide, en
qui finit la maison des marquis de Tuscie, ayant légué
une grande partie de ses domaines au St-Siëge, les
papes finirent par posséder la Tuscie méridionale; le
reste prit peu a peu le nom de Toscane. Bientôt les
villes de cette contrée, Pise, Florence, Sienne, Luc-
ques, Pistoie, etc.), devinrent de riches et puissantes
républiques. Pise en était la 1** aux xr et xn* siècles ;
mais au xm* elle fut dominée par Florence, qm. la
soumit en 1405, et ajouta à ses conquêtes Pistoie
(1301), Volterre (1361), Arezzo (1384). En 1407, il
ne restait plus en Toscane que trois fitats indépen-
dants, Florence, Lucques, Sienne : Florence (où les
Médicis dominèrent depuis 1421) était de beaucoup
le plus puissant. L'invasion de Charles VIll (1494)
chassa momentanément de Florence les Médicis, et fit
révolter Pise contre sa rivale. Pise ne fut soumise
qu'en 15(19, et les Médicis ne rentrèrent à Florence
qu'en 1513. En 1531 fut érigé par Charles- Quint, en
faveur d'Alexandre-Médicis, le duché de Florenca oa
de Toscane, qui en 1569 prit le titre de grand-duché.
Enfin Sienne, prise par Charles-Quint en 1555, fut
en 1557 donnée par Philippe II à i:osme de Médias
(en échange de Piombino). A rextinction des Médi-
cis (1737), le grand-duché fut donné à la maison de
Lorraine, qui bientôt après devint nouvelle maisoa
d'Autriche, et qui en conserva néanmoins la posses^
sion. En 1790 il forma un Etat particulier, régi par
une ligne cadettf de la maison de Lorraine-Autriche.
TOTT
— 1893 —
TOUL
Occupé en 1796 par Bonaparte, ]e grand-duché de
Toscane fut, en 1801 , érigé en Royaume d^Étrurie
pour des princes issus du dernier duc de Parme
(F. Roy. d'âTRimie). En 1807, ce royaume fut réuni
a Tempire français, où il forma les 3 dép. de rArno,
de FOmbrone et de la Méditerranée. En 1809, Na-
poléon nomma Grande-duchessê de Toscane sa sœur
Blisa Baciocchi, qui y resta jusqu'en 1814. A cette
époque, la Toscane revint à la maison d'Autriche,
et forma de nouveau un grand-duché, dans lequel
Tarchiduc Ferdinand d'Autriche fut réintégré. Le
duché de Lucques y fut réuni en 1847. En 1848, le
grand-duc fui forcé par la révolution de fuir de ses
États : il y rentra Tannée suivante avec le secours
de rAutricne; mais en 1859, dès le début de la ^erre
d'Italie, il se vit de nouveau contraint de s^éloigner :
il se réfugia à Vienne, et ses Etats furent, en vertu
du vœu national, réunis au roy. d'Italie en 1860.
Souverains de ta Toscane,
1* Marquis de Tuscie. 3" Les Médicis, ducs.
Bonifacel, 828 Alexandre I, duc, 1S31
Adalbert 1, 845 CosmeI,dtt«, 1537
Adalbertll, 890 grand-duc j 1569
Gui, 917 François I Marie, 1574
Lambert, 929 Ferdinand I, 1587
Boson, 931 Cosmell, 1608
Rumbert, 936 Ferdinand II, 1621
Hugues le Grand, 961 CosmellI, 1670
AdalbenlII, 1001 Jean-Gaston, 1723-1737
Régnier, 1014 4* Maison de Lorraine-
Boniface II, 1027 Autriche.
Frédéric^ 1052 François II, 1737
Béatrix, 1054 (empereur en 1745).
Mathilde, 1076-1115 Léopoîd, 1765
Ouxii" au XV* s. y plu- (empereurenl790).
sieurs républiques in- Ferdinand III, 1790-1801
dépendantes, 5* Rois d'Étrurie.
r Les Médicis à Florence^ Louis I de Parme, 1801
sans titre perpétuel, Louis II. 1 803- 1 807
Jean le Banquier, 6* Ji^imioi» à la France,
gonfalonier, 1421 Èlisa , gr.-duchesse
CosmeleMagnifiq., 1429 de Toscane. 1809-1814
Pierre I, 1464 7* Maison d'AutHche.
Laurent et Julien, 1469 Ferdinand III, pour
Laurent seui, 1478 la 2* fois, 1814
Pierre II, 1492-1494 Léopoîd II, 1824
Julien II et Lau - (abdique en 1859).
rentll, 1513-1519 FerdinandIV, 1859-60
TOSGANELLI (Paul dbl pozzo), astronome, né
à Florence en 1397, m. en 1482, attribuait à l'Asie
un prolongement excessif vers l'E. Il communiqua
au roi de Portugal Alphonse V, puis à Colomb, un
plan tendant à aller par l'ouest dans l'Inde, qu'il
croyait ébignée de l'Europe de 120 degrés au plus.
Il établit un gnomon solsticial sur le dôme de la ca-
thédrale de Florence (1468), et s'en servit pour dé-
terminer les points solsticiaux, les variations de l'é-
cliptiqtie, et pour corriger les Tables alphonsines.
TOTES, ch.-L de c. (Seine-Inf.), à 28 kil. S. de
Dieppe: 811 hab. Briqueterie; draperie, bonneterie.
TOTH, dieu égyptien. F. tboth.
TOTILA, roi dfes Ostro^oths en Italie (541-552),
avait d'abord été duc de Frioul. 11 releva la monar-
chie expirante, reprit sur les empereurs grecs Ou-
mes, Naples, Bénévent,Spolète,Pérouse, Plaisance,
Florence, enfin Rome même; mais il se laissa bien-
tôt enlever la plupart de ses conquêtes par Bélisaire
(545-647). Il prit de nouveau l'avantage quand Béli-
saire eut été éloigné (548) et pénétra jusqu'en Sicile.
Cependant Nanés, envoyé contre lui, l'atteignit à
Tagina (auj. I^nfoi^) .dans l'Apennin, et remporta
sur lui la rat. dite de Busta Gathrum (552). Totila
mourut quelques jours après de ses blessures.
TOTT (Franc., baron de), militaire et diplomate,
né à Chamiffny, près de La Ferté-sous-Jouare. en
1733, était of'origine hongroise. Employé àl'ambas-
lade française de Constantinople (1757-63 ) , pois
consul de France en Crimée (1767), Q eut part au
rétablissement de Krym-Ghéral, khan des Tartares.
Appelé en Turquie près de Mustapha III, il y rendit
des services inappréciables : il rérorma les pontons
et l'artillerie, défendit les Dardanelles contre la flotte
d'Orlof , et donna les moyens de mettre à couvert la
frontière turque du côté a'Otchakov et de la Crimée;
mais il trouva chez les Turcs tant d'antipathie pour
les améliorations au'il se dégoûta et revint en France.
Il fut chargé de I inspection générale des consulats
dans les Echelles du Levant et en Barbarie. Il émigra
en 1790, et mourut en Hongrie (1793). Le baron de
Tott possédait à fond la langue turaue et connaissait
bien les institutions et les mœurs ae la Turquie: il
a publié des Mémoires sur les Turcs et les Tartares,
Amst. (Paris) , 1784, 4 vol. in-8, qui sont fort estimés.
TOUAREGS ou touariks, peuple nomade d'Afri-
que,de lafamiUe atlantique, habite la partie moyenne
du Sahara, sur la limite du Soudan, à l'O. des Tib-
bous, entre le pays de Touat au N. , le Fezzan à l'E.,
Tombouctou au s. et le Niger à l'O. Ils sont très-ba-
sanés (bien que de race blanche et prétendant descen-
dre des Turcs), grands, agiles, braves, mais pillards:
les caravanes sont obligées d'acheter leur protection.
Tous sont Musulmans. Ils sont entrés en 1862 en
rapport avec le gouvernement de l'Algérie.
TOUAT, oasis du Sahara, au S. de l'Algérie, à
450 kil. S. E. des frontières du Maroc, dont elle dé-
S end , sur 23* 25* lat. N., 2*-3« long. E. , a env. 400 k.
e long sur 100; ch.-l. , Aghably. Commerce avec
Maroc, le Fezzan et Tombouctou.
TOUCBET (Marie), femme d'une grande beauté,
née en 1549 , était fille d'un lieutenant au présidial
d'Orléans. Elle fut aimée de Charles IX, qui la ren-
dit mère du duc Charles d'Angouléme, et qui lui
resta toujours attaché. Quatre ans après la mort du roi ,
elle épousa Franc, de Balzac d'Entraigues, gouver-
neur d'Orléans, dont elle eut 2 filles, la marquise de
Verneuil et la marquise d'Entraigues, remarquables
aussi toutes deux par leur beauté et par la facilité de
leurs mœurs. Elle termina sa Tîe dans la retraite.
TOUCHI ou tchodchi-kbàn, un des fils de Gen-
giskhan. fut détaché par son père vers l'O. pendant la
guerre de Khowaresmie, battit les Polovises (entre
le Don et le Danube), défit à la grande bataille de la
Khalkha les Russes qui étaient venus à leur secours
(1224), retourna de là vers le S. E. et soumit les Aba-
/es, les Tcherkesses, etc. Il mourut avant Gengiskhan,
laissant, entre autres fils, Batu-Khan. V. ce nom.
TOUCQUES, bourg du Calvados, à 8 kiL N. 0. de
Pont-i'Evêaue, sur la r. dr. de la Toucques, à 4 kil.
de son emnouch.; 1200 hab. Commerce de grains,
eaux-de-vie, harengs, etc. *- La Toucques arrose
les dép. de l'Orne et du Calvados, passe à Lisicux,
à Pont-r£vôque, et se jette dans la fauche, après
un cours de 120 kil.
TOUCY, eh.-l. de c. (Yonne), sur TOuanne, à
25 kil. O. S. 0. d'Auxerre; 2839 h. Lainages.
TOUL, TuUumUucorum, ch.-l. d'arr. (Meurthe),
sur la r. g. de la Moselle, à 23 kil. 0. de Nancy et
sur le chemin de fer de Paris à Strasbourg; 7687 h.
Place de guerre de 3* classe, trib. de 1** inst., col-
lège, bibliothèque. Beau pont, place du Dauphin, ca-
thédrale gothique, commencée au x* s., anc. palaia
épiscopal; arsenal, casernes, hôpital. Broderies,
toiles, imprimerie mécanique, etc. Société d'agri-
culture. Patrie de S. Loup et de S. Waast, de Gou-
rion de St-Cyr, du baron Louis, de l'aminl de Ri-
gny. — Anc. capit. des Leuci; fortifiée par Valenti-
nien I en 375, érigée dès le iv*8. en évêché. Elle
était comprise dans le roy. d'Austrasie. Il s'y livra
en 612 une bat sanglante entre Théodebert , roi
d'Austrasie, et son frère Thierry, roi de Bourgogne :
Théodebert y fut vaincu. Au moyen âge, Toul devint
ville impériale et fut, à partir de 1261 , régie par ses
évèques. Réunie à la France par Henri II en 1552,
elle lui fut assurée par le traité de Westphalie
(1648), et fortifiée par Louis XIV en 1700. Les Prua^
siens mirent le si^ devant cette ville en 1815.
TOOL
— 1804 —
Tout
TDUL (le gouTt da) , un des 8 petits gotiTts de Fraoce
avant la Révolution, sa composait de 2 districts : la
ville deToul, l'évécbô deToul (Liverdun. Vichery).
TOULA, ▼. de la Russie d'Europe , ob.4. du gouTt
de Toula, au confluent de la Tonfitza et de l'Oupa,
I 197 k. S. de Moseou et 973 S. 8. B. de St-Péters-
bourg ; 55 000 bab. fivdebé, cour d*appel, école pour
las fils de nobles. Beaucoup d'édifices publics, bazar.
Industrie aetiTe (soieries, cnapeaux, acier, suif, savon,
eorderies, tanneries, etc.); grande manufoeture im-
périala d'armes, créée en 1712 par Pierre le Grand;
arsenal important. Fondée en 1509, Toula ftat sou-
lêai prise et ravagée au zn* s. ; sa prospérité date
da 1618.— Le gouvt de Toula, entre ceux de Moscou
au N. , de Riazan à PB. , de Tftmboy au 3. E. , d'Orel
au S. et de Kalouga à l'O., a 240 kil. sur ISO, et
1 200000 bab. Sol plat et bien arrosé. — F. tola.
TOULLIER (Cb. Marie), jurisoonsulte, né en 1759
à Dol, près de St-Malo, m. en 188&, était agrégé à
la faculté de droit de Rennes dés 1779. Sous la Ré-
publique, il fut administrateur de district et juge au
tribunal d'Ille-et-Vilaine, puis se fit avocat. Lors de
la réorganisation des écoles, il Ait nommé, sans l'a-
voir demandé, professeur de droit civil à Rennes
(1803), et peu après doyen de la Faculté. Touiller
commença dés 1811 la publication d'un grand ou-
vrage ()ui résumait ses cours : le Droit civil fran-
çais lutoaw Vordre du Code^ 1811-1820, 9 vol. in-8,
dont une S* édition parut de 1829 à 1831, en 16 vol.
in-8. Ce traité, le meilleur commentaire que nous
ayons du Code civil , a mérité à Touiller le sur-
nom de Pothier fnodernê : l'auteur y préfàre la rai-
son aïK autorités. On regrettait qu'il ne fût pas ter-
miné (il ne comprend que les 1581 premiers art. du
Code) ; Duvergier l'a dignement complété.
TOULON, Ttf^ojfarrittsou Tekmisvoriut, v. et port
de France (Var), cb.-l. d'arr., sur la Méditerranée, au
pied du mont Pharon, à 80 k. 8. 0. de Draguignan
et 840 S. S. E. de Paris; 84 987 b. Gb.-l. de préfect.
maritime et un des trois grands ports militaires de
France; plaoe forte de If* classe. Trib. maritime,
trib. de 1'* inst. et de commerce, lycée, école de
médecine pour la marine, école d'hydrograpbie et
de pyrotechnie, observatoire, bibliotbôoue et musée
maritime. Rade qui est une des plus beUes de l'uni-
vers. Superbes établissements de marine : bassin de
carénage, corderie, salle des voiles, 3 arsenaux (aoc.
arsenal, ars. du Mourillon et deCastigneau), fonde-
rie, ebai)tiers, cales couvertes; laxaret, bagne. Vaste
Çlace du Gbamp-de-Bataille, belle rue aux Arbres;
59 fontaines; bétel de ville , avec de belles caryatides
de Puçet, colonne rostrale d'Alger, beau théâtre. Soo.
des sciences, belles-lettres et arts. Industrie et com-
merce médiocres: vins, eaux-de-vie, huiles, cftpres, fi-
gues, fruits secs. Patrie de l'amiral Truguet.— Ane. co-
nie romaine; on croit qu'elle re^ut son nom de Telo
Jfara'tif , le général romain qm établit la colonie.
Elle fut plusieurs fois ravagée par les Arabes et par
les Barbaresques. Le connétable de Bourbon la prit
en 1524, Charies-Quint en 1536. Louis XIV fit forti-
fier ce port par Vauban, qui construisit les forts de
l'Ëguillette^ de Ste-Cathenne et de St-Antonin; en
1707, le prince Eugène et le duc de Savoie l'assié-
gèrent en vain. Livré aux Anglais en 1793 par las
royalistes, il fut repris par les républicains le 19 déc.
de la même année : c'est à ee siège que Bonaparte,
qui commandait Partillerie, commença sa réputation.
TOULon-ena-ARROux, ob.-l. de c. (Saône-etLoire) ,
à 33 kil. N. N. 0. de CharoUes; 1890 bab.
TOULONOBON (Emmanuel, vicomte de), histo-
rien, né en 1748 au château de Cbamplitte, m. en
1812, suivit d'abord la carrière des armes, la quitta,
avec le grade de colonel, pour se vouer à la litté-
rature et à la politique, aevint membre des Stats
généraux^ où if fut un des pramiers parmi les no-
ies à se réunir au Tiers Etat, et lût député au Corps
législatif par le dép. de la Nièvre en 1802 et 1809.
Ontre des écrits de circonstance, on a de lui une
Hist de France depuie laUévoluHon M 1789 (Parii,
1801-10, 4 vol. in-4), ouvrage qui se recommande
par les détails militaires, et une traduction assez
fidèle des Commentairei ae César^ 1813.
TOULOUQRE, Cefnuty riv. de France (Boucb^
du-Rhône) , communique avec la BuFance par le ca-
nal de Craponne et se perd dans l'étang de Berre, pièt
et au S. S. S. de St-Cnamas, après un cours de 6û ï.
TOULOUSE, Tolosa, v. de France, ph.-l. du dép.
de la Hte-Garonne, sur la r. dr. de la Garonne et la
canal du Midi , à 717 kil. 8. de Paris par la route de
Blois. et 835 par le chemin de fer: 113 229 bab. Ar-
chevêché, éjglise consistoriale calviniste; oh.TL de
division militaire ; cour impér., trib. de 1"* inst. cl
de commerce, académie universitaire, facultés da
théologie , de droit, sciences et lettres, lycée impérial,
école secondaire de médecine et de chirurgie, école
d'artillerie, école de dessin, école normale; acadé-
mie des sciences, inscriptions et belles-lettres, cé-
lèbre académie des Jeux floraus f F. ce nom), aca-
démie de peinture, société de médecine, des amis
des arts; oeux bibliothèques, musée, observatoire,
tardin des plantes, pépinière départementale. Tou-
louse est ricne en monuments : on y remarque le Ca-
pitule ou hôtel de ville, dont la façade est du xvm*»-
et dans lequel est renfermé le Grand-Théâtre; la ca-
thédrale de St-Êtienne, commencée sur un plan ma-
gnifique, mais inachevée ; l'église St-Semin (ou
St-Satumin), en très-beau style roman; les églises
delà Daurade, de la Dalbade et du Taur; Thôiel de la
préfecture, les quais de la Garonne, le Cbàteau-d'Ëau,
qui alimente les fontaines publiques; le pont qui
joint la ville au fauj^urg de St-Cyprien ; le pont sus-
Sendu de St-Michel: l'hôtel d'Assexat, bâti sur les
essins du Primatice; les moulins A eau du Basade
et du Chftteau-Narbonnais;; les trois boapiees; la place
du Capitule, la place Louis-Napoléon. Industrie ac-
tive : pâtes dUtalitt, faux, limes, maroquins, pas-
sementerie, couvertures de laine et coton, chapeaux,
Sapiers, cordes d'instruments; manufaoture impér.
e tabac; laminoir, fabriqués d'objets d'acier et de
projectiles, forges à la catalane, fonderie de canons,
poudrerie, arsenal de construction. Commerce très-
important en objets de ses fabriques et en comesti-
bles renommés (excellents pfttés de foies de canard).
Toulouse est l'entrepôt des fers de l'Aveyron et de
l'Ariége; grand commerce de transit entre la France
et l'Espagne, entre la Méditerranée et l'Océan. X
Toulouse sont nés Cujas, Fermât, Duranty, Goudouli.
Pibrac^ Maynard, Palaprat, Campistron: Bertrand-
HoUeviUe. Yillèle. — Toulouse est une ville très- an-
cienne : c'était la capit des Volces Tsctosages; elle
était fort riche et fort peuplée au temps même de
l'indépendance des Gaules; c'était un des sanctuaires
religieux du pays. Elle fut de bonne heura alliée des
Romains, mais elle les trahit pour aesueiliir l&
Gimbres en 106 av. J.-C. ; Servihus Cépioo la reprit
par surprise, et y fit en dépouillant les temples un
riche butin qu'il s'appropria; peu après il fut battu
par les Gimbres à Toulouse , et l'on crut que c'était
une punition ^e son impiété, d'où l'express&on pro-
verbiale Vor de Toulousey pour dire richesse qui
Eorte malbeur. Sous l'empire, elle fut comprise dans
i Narbonaise. Elle devint la capitale dee Visîgotbs en
419: Clovis la leur enleva en 607. A partir de 631,
les aucs d'Aquitaine de la ligne mérovingienne y ré-
gnèrent : Waifre en fut le dernier due (747-767).
Toulouse fqt ensuite la capitale du comté de Toulouse,
créé par Charlenaagne en 778 pour Louis le DéboiH
naire, son ûls; après la réunion de ce comté àia cou-
ronne, elle pesta, jusqu'à la fia de la monarchie, U
capit. du gouvt de Languedoc, fbrt maltraitée dans la
gu erre des Albigeois , cette ville soutint ealsnetlSId
un long siège oontre Simon de M ontfort, oui y fut tue.
Toulouse avait une université depui^ 1220 ; Philippe
le Bel y établit un parlement en 1302. BUe a longtemps
conserté dos {«iviléges particuliers : aea magistrats
a'appelaiant eapiîouls. Le 10 avril 1814. le marêcbr.i
TOUL
^ 1805 —
TOUR
aoult Hm IWfllHnston (|0 jour^ 9pr&8 la re()dition ûp
Pans)U oélôbro bataille deToulouse^gui fastii indécis#.
T0DL0U8B (Comté de). P§ Qomt4, QT^i dè9 77s par
Charlemagmi, fiisait partie 4u roy. d'Aquitaine, Çt
eut d'abord det couM» bi^néficiaire^. Apràs la pai^
d« Verdun (643), il m trouva Atre le principal ûm
fiefs fonnée dana Tane. NarboQaiae. rrédeloa, qui
eommaiidait à Toulouse sous Cbarlea la Ghau v9, ayant
mais au loi eett« important^ place après )a mort (|es
comtes Bernard et Guillaume , qui avalant «oii^nu
la parti de Pépin 11, roi d'Aquitaine, fut fiiii comtp
de Toulouse, en 849 ; son (rire flaimond lui #ucpéda
(862). et depuis le comté fut bérédiuire dans ce^te
famille. Au 2« s., le oomté de Toulouse était Vun 4es
six grands flefs de la couronne : il avait alors sous
lui comme arrière-fiefs les comtés de Quercy , d Alby,
de Careassonne, de Dflme^, de 3éfiers, do foii; ae
1>lus, les comtes béritèrent au xi* s. de la partie 4e
a Provence dite Marquisat d$ Pro^^ence. Ce comté
jouissait d'une baute prospérité et d'une civilisation
précoce, quand, au commeneement du xiiv 4*i l^a
leudataires septentrionaux ye croj^rent contre s^s
comtes, qui favorisaient l'bérésie albigeoise (K. ci-
nprès Raymond VI et VU). De là la terrible guerre
des Albigeois, rexpulsionqesanoiena oom^W» at Télé-
vation oe ftimon de Montfort au titre de comte de
Toulouse (121M318). La mort de Simon rendit le
eomté à l'ancienne dynastie, maia celles ^'éteignit
bientAtdans les mâles en La personne de Raymond V}|
(1349). Sa fille Jeanne t épouse d'Alpbonse, frèrt de
S. touis, lui succédai sans conserver toutefois les vas-
te» arrière-fiefs du eomté de Toulouse (ceui-^i parle
traité de Paris, 1329, avaient été iiédéf 4 la QOùronqe) ;
enfin en 1271, après la mort d'Alpbonse et de sa
femme, qui ne laissaient pas d'enfants^ If comté de
Toulouse proprement dit fut aussi réuni au royaume
de France. — VHùUnr$ du êctmtes 4$ tQ^lo^se a
été écrite par Moline de St-Yon, lBô9-fiO, 4 ▼• in-8.
Comleê de Toulome,
Ghorson (institué par Raymond IV» 1088
Gharlemagne), 778 Bertrand, 1105
Alphonse Uourdain, 1112
Fredelon. 849 Raymond V, 1148
Raymond I, 8^2 Raymond VI, 1184-1322
Bernard, 864 Simon 4$ Mpn$^
ûdon, 876 fort, 1212-18
Raymond II y 818 Àmawryd^MoM-
Raymond III, 923 fortj 1318-34
Guillaume Uly 860 Raymond VII, 1332
Pons, 1037 Jeanne et Àlphome de
Guillaume IV, 1060 Framcê, 1249-71
TOULOUSE (RAYMOND Di), uom de 7 comtes de Tou-
louse, dont voici les plus connus : R. IV, dit Aot^mofid
de S$'€Hhs, comte de Toulouse, duc de Narbonne,
marquis de Provence, né vers 1042, m. en llÛà. Il
fut un des chefs de la 1** croisade (1096) , et l'un des
premiers qui montèrent à l'assaut de Jérusalem;
apr^s la prise de la ville, il refusa deuf fois la cou-
ronne. Il mourut en Syrie, près de Tripoli. Il eut
pqur successeur dans le comté de Toulouse son fils
aîné, Bertrand , qui mourut 3 ans après, et qui laissa
sae États d^occident à son frère Alphonse-Jourdain
(K. JOURDAIN).— R. V, fils d'Alpbonse-Jourdain, né
en 1134, épousa Gonstaoee, fille du roi Louis le
Gros, et la répudia ensuite. 11 fui attaqué par Henri II,
roi d'Angleterre, et Alphonse H, roi d'Arsgon; mais
il sortit victorieui de ces différentes luttes, et acquit
la ville de Nimes; il y mourut en llu4. — R. VI, ie
Vieux y fils et sueeesseur du préc, né en 1156, eut
de violents démêlés a^ec le St-Siége au sujet des Al-
bigeois, dont il favorisait l'hérésie: on lui imputa la
meurtre du légat Pierre de Castelnau. Deui fois ejt
communié (1208 et 1211). il vit prêcher une croisade
contre lui, eut 4 soutenir des ffuerres sangisnies e^
désastreuses, et fût quelque temps dépouillé de se^
Euts. dont Simon do Moofort s'empara (1212-18) j
mais u finit par triompher des armées ennemies, ren?
tfa dans ses domaines et s'y maintint jusqif à sa mor|
malgré les atiaqpes 4'AmftH»y fle Mpntfort.
Is de Simon. Marie 5 fois, le comte de Toulouse ne
laissa que 2 enfants légitimes, Raympnd VII, qui
lui succéda, et Constance, mariée )i Sancî^e VÎII, roi
de NavJirre, — I^. VJl, le Jpune, dernier comte de
Toulouse, fila et successeur du préc, , né à ^eaucaifo
en 1197, fut excommunié deux fois pour les mêmea
motifs qui^ son père, q'en poursuivit pa^ moins la
guerre, tripmpbad^ S(qion de Montfort e^ de son fils
Ama^ry, et contraignit ce dernier après I4 port dp
Raymond yi à traiter avea lui (133^), Vais, affaibli
pj^p ^n^ si longue Imte, il sentit 1q )iesoii\ de faire sa
païf i^v^c la cour de France et avec le St-SiégQ (1^20).
Il mourut à VilhAud en 1249^ laissant ^^ domaines
4 Jeanne, sa fiUa unique, qui avait épousé en 1237
Alphonse, comte de Poitiers, fréra de Louis IX.
TOuu)us|i (L, Alexandre qb boubbqn, comte de),
9* fils légitimé du (x)uisXIV et de ifimp de Montespan»
1678-1737, euf le ti^re d'amiral de France ^Im 1 ù^'e
q« 5 4091 ^ d^tingpa pendant la {guerre de |a Suc-
cession d'Espagne InPO'lÛ) et battit l'amiriil Roo^e
f ux f^nviron^ d^ Malqg^. Il ne pri^ aucune part au^*
intrigues de U duchesse du MginQ pendant la Hé*
genpe, éj^uu la marqi4\sede Goudrin (PUe de Noai|-
Ips) , e^ upt à Rambouillet une cour oui fut, pour
l'éléganee et la distinctiqp , rivale de celle de Sceaux.
Ce prince éuit, au témoignage do St-^imon, Vhof^-
uêur, la Mftu, la drqUme, Véq\Li{é tr^mr» ]l sst
le père du duc fie Panthièvre*
tûU|.TCPA. T, dp Turquie fflulg^rip), ?ur la r. (Jr.
du Danube, au point 01^ il ea partaga en piMsicups
branches, à 24 ku. ^. ()'Ismaîl; 15 000 hab. On oroit
que c'est Vanc. Sgissi^, ville dq Mésiai pr^s de la-
quelle Ut^riuy traversa le Danube si^r un pppt 4e ba-
teaui pour aller combattre les ^cyih^s,
TOUMAN-BEY.flerniersultanmamaloukd'figypta.
neveu deKansou-el-Ghaury,)uisuccéd4en loi 6, tenta
5n vain (|e disputer l'Egypte aq sultan pttomiin Sélim t,
. ^jà vainqueur oe son oncle, fut battu. 1^ défendit hé-
roïquement dans le Caira et panf Djizeh^mais finit par
étra livré au sultan et fu| pendu au Gaira (l§i7).
TOUMRÉDRA, riv. de Tlnda, dans le N* du Mais-
sour» est formée des deux rivières de Tounga et Bha-
dra, qui portent (je^ Ghattes opcidentalfis^ coule au IS-,
puis au *N. Si. etM'^) m tombe dap^ la Krichna par 7à*
58' long. S'i Ifi* laf. N., après qn cours d'^nv. 40O ki .
TOUMRÛUT uu TûURUT (Mobammed-al-Mahdi
Ben Ahdaliah )t fondateur dq la ^çii9 et de ]a 4^naf-
tie des Almopades, pé vers 1087 ^n Mauritanie, se
lia avec Abd-el-Moumen, qui l'annonçait comme Je
12* imam et le véritable maMt . ai)a an 1 120 prêchar
la religion nou?eUe 4 Maroc, fqt chassé, puis con-
damné 4 mortt se réfugia 4 Tynamal, arma ses dis-
ciples, combattit sanf relâche lef Almoravides at
étendit |on pouvoir sur une partie da l'Afrique sep-
tentrional^ (1122-25)« Il mourut en 1130, après avoir
mis Abd-al-¥oumen à la tête dp ses troupes.
TOUP (John), philologue anglais, né en 1713 4 S^
Yves (Gorpouailles), m. en 1785, était ministre angli-
can dans son comté natal, et vécut daqs la ^jituda :
de 14 son ton âpre et trop tranchtint, Op estime ses
li'maidalion^r tn Stftdam, Londres, 170O-7o, 4 roi.
in-8; son édition da Louffin, Oxfprd, 1778, e( ses
notes sur 7Aéo«riie (Glo^^ seUcUf , etc.) , 1 770 et 72.
TOUR (M), TQOa (la) do piN, eto, F- la tqur,
TOUR (la) DBLONOaM, vastq mQnument deLondrea,
lur la r. g. de la Tami^ , servant à la fpif de fprteresae,
de prison d'Ëtat, d'arsenal etda gArde-meuble. Cette
tour fut construite avant la conquête normande : Ouil-
Uume (1077) et ses sucee«seurs l'agrandirent beau-
coup. Les roi» d'Angleterra davaient passer ^^ jour
à la Tour n vnnt leor «acre ; la comte de Glocester mit
à profit cei usage pour y faire périr les deuK ap-
fantsd'Êdpuard IV pendant le y^our qu'il* y firent.
Edouard U, le duo de Clarence, atralfo^ furent éga-
lement mil à mort dans U Tour de Lonarea.
TOUR (LA) OB RODssiLLON, toqr élovée sur una ool-
line, prés du Tet, 4 2 kil- S. de ParpiSM n» iur l^m-
TOOR
— 1896 —
TOUR
placement do Pane, lliuetfio, qui a donné son nom
an Roussillon.
TOUR (la) et taxis. F. LA TODR.
TOURAINE, Twronet, province et grand gouver-
nement
et 1'
tou
La Loire la'di visait en 2 parties: Hte-touraioe, au
N., B.-Touraine, au S.t on y distinguait en outre les
Varennes, le Verrou, la Campagne, la Brenne, la
Gastine. Elle forme auj. le dép. d'Indre-et-Loire. Cé-
réales, vins, fruits (prunes renommées, etc.). Beau-
coup de rivières: Loire, Cher. Indre, Vienne,
Creuse; falun ou immense banc de coquillages près
de Ligueil. Plaines et vallées charmantes, beaux si-
tes, campagnes fertiles, qui ont fait appeler laTou-
laine U Jardin de la France. -^ La Touraine était ha-
bitée au temps de J. César parles Turonet, qui, bien
que passant pour peu belliqueux, envoyèrent 8000
guerriers au secours d'^Iena. Ils prirent part sous
Tibère au soulèvement de la Gaule, mais iu rentrè-
rent bientôt dans le repos. Ils fUrent soumis en 480
par les Visigoths : la victoire de Clovis à. Veuille les
délivra de cette domination , mais pour les faire passer
flous celle des Francs. A la mort de Clovis, la Tou-
raine échut à Clodomir, roi d'Orléans (51 1) ; après
lui , elle fut possédée successivement par CÏotaire , roi
de Soissons, Caribert, roi de Paris, Sigebert, roi
d'Austrasie, et enfin par Dagobert I (622) : depuis,
elle resta toujours attachée à la Neustrie, dont elle
formait un des comtés les plus importants. En 800,
Charlemagne la comprit dans le royaume d'Aquitaine
donné à Louis le Débonnaire: mais il l'en détacha
en 806, au partage de Thlonville. En 941, Thibaut le
Tricheur, déjà comte de Chartres et de Blois, devint
maître du comté de Tours, et s'y rendit indépendant.
11 eut pour successeurs ses fils et petits- fils Eudes I ,
Thibaut II, et Eudes II , 978-1004. Ce dernier devint
comte de Ctiampagne et de Brie à la mort d'E-
tienne ly qui piMsédait ce double comté, et This-
toire du comté de Tours se confondit dès lors avec
celle de ces deux provinces. L'héritier d'Eudes, Thi-
baut m, perdit en 1045, contre Geoffroy II, dit Martel,
comte et duc d'Anjou , la bataille de Nouy, où il fut fait
prisonnier. Geofiroy se fit céder la Touraine comme
rançon de Thibaut; par suite, elle passa aux mains des
Anglais quand les Plantagenets, ducs d'Anjou, mon-
tèrent sur le tréne d'Angleterre. Philippe-Auguste
la confisqua en 1203. Le roi Jean l'érigea en duché-
pairie en 1360. en faveur de son fils Philippe, de-
puis duc de Bourgogne. Elle a plus tard été donnée
plusieurs fols en apanage ; mais apràs la mort de
François, ducd'Alençon, frère de Henri III (1584),
elle a été définitivement réunie à la couronne. Dès
1645 , François I avait érigé la Touraine en grand-
gouvernement. On doit à Tabbé Bourassé un livre
splendide intitulé : la Touraine, eon histoire et tes
WMnwnents, Tours, 1855, in-foL
TODRAN (le), nom donné vaguement par les an-
ciens Hèdes à tous les pays situés au N. E. du leur
et à VE, de la mer Caspienne : c'est à peu près le
Turkestan indépendant. On crut pouvoir étendre' ce
nom même Jusqu'à la Sibérie, et on lui donnait alors
pour capitale la ville de Sibir. Le Zend-Avesta fait sou-
vent mention du Touran et l'oppose au pays du S.
ou Iran (Perse). L'Iran est fertile et est fa demeure
d'Oromaze et des bons génies^ le Touran est aride,
et forme le séjour d'Abriman.
TOURANE ou TOU BON, en chinois Han ou Koua-
han, V. de l'empire annamiti(|ue (Cochinchine) , sur
la c6te orientale et sur une baie superbe, à 100 kil.
S. E. de Hué. Beau port, fortifié par les Français à
la fin du dernier siècle. Ville jadis importante, et
eh .-4. de la province de Cham. Cédée a la France
en 1787, ellp n'a jamais été occupée par elle. Prise
en 1858 par l'amiral Rigault de Genouilly, elle a
été abandonnée en 1860.
TOUBCOma ou xuaGOura. ch.-L de c. (Nord), à
12 kiL N. E. de Lille et è 2 k. de Roabaix, près de
la frontière de Belgique; 33 498 hab. Chambre de
commerce, conseil de prud'hommes, collège. Hôtfl
de ville, hospice, chemin de fer. Filatures de cotoo
et de laine; camelot, satins, molletons, étoffes pno-
tanières, linge de table; teintureries, tanneries, sa-
vonneries, raffineries de sucre, distilleries. Déjà im-
portante par son commerce et son industrie an
XII* s., cette ville fut arrêtée dans son développe-
ment par plusieurs incendies, en 1477, 1607 et
1711 ; mais elle a depuis le conmiencement de ce
siècle repris un rapide essor. Son Hist. a été écrite
par Roussel-Defontaine, 1855.
TOURKMANTCHAI, vge de FArménie persane,
I)rés deTauris. Il y fut conclu le 23 févr. 1838 uncé-
èbre traité entre les Perses et les Russes: la Russie
obtenait les provinces d'£rivanetde Naktchivan; li
succession du roi de Perse Feth-Ali-Chah était as-
surée à son fils Abbas-Mirza.
TOUELAVILLE, Toriallttm, bourg du dép. de la
la Manche, à 5 kil. E. de Cherbourg; 5814 hab. Ane
manufact. de -glaces, établie par Colbert en I66S.
TOURLET (René), né en 1756 à Amboise, mort
en 1836, fut reçu médecin à Montpellier, vinteo
1799 se fixer à Paris, v obtint un emploi aux Ar-
chives, et concourut à la rédaction des Annales lit-
téraires, du Magasin eneydopédûiue, et surtout du
Moniteur (pour la partie scientifique). On lui doit
des traductions de Quintus de Smyms (soos le titre
de la Guerre de Troie, 1800) ; de Pindare (IS\B);
de Julien (1821), traductions qui, bien que surpas-
sées depuis, ont rendu service en leur temps.
TOURMALET (l^) * un des passages des Pyré-
nées, près de Barèges, est situé à 2177" de hauteur.
TOURMXNTES (Cap des). F. BONint-iSPtBAiiCB.
TOURNAN, ch.-4.dec. (Seine-et-Maruê). à 36 k.
N. E. deMelun ; 1871 hab. Beaux châteaux de Coiu-
breux et d'Armainvilliers. Bestiaux, farines.
TOURNA Y, Tumaeum ou Turris Nerxiorum^ ▼.
forte de Belgique (Hainaut), ch.-L d'arr. , sur l'Es-
caut, à 80 kil. S. 0. de Bruxelles et à 49 k. N. 0. de
Mous; 32 000 hab. Ëvèché (fondé en 484), trili. de
l" inst. et de commerce, séminaire, bibliothèque.
Citadelle , cathédrale gothique , en pierre bieue ,
beffroi et quelques autres édifices , oeaiix Quais .
belles promenades. Académie de dessin, scuJpture
et architecture, athénée, etc. Soieries, lainages,
bonneteries, faïence, dite de Towmay, porœUine,
bronzes dorés, camelots, draps, cotonnades, fu-
taices; manuf. royale de tapis. <— Cette ville, uoe
des plus anciennes et des plus importantes de la
Gaule Belgique au temps de César, était U capit.
des Nerviens. Très<florissante au m* a. de Tempire,
elle fut ravagée au commencement du v* par les Van-
dales et les Alains; elle tomba en 438 au pouvoir de
Clodion, chef des Francs, et fut la capitale de Uéro-
vée et de ses successeurs jusqu'à Ôovis : c'est dans
cette viUe que mourut Childéric, successeur de Mé-
rovée : son tombeau y a été retrouvé en 1653. Les
Normands la dévastèrent en 882. Comprise par
Charles le Chauve dans le comté de Flandre, Tour-
nay cessa alors de faire partie de la France; mais
elle fut de nouveau réunie à la couronne par Philippe
le Bel, qui la fortifia. Occupée en 1513 par Henri YIII
d'Angleterre, elle fut racnetée en 1518 par Ftao-
cois 1, à qui elle fut enlevée en 1521 par le comte
à'Egmont, général de Charles-Quint. Louis XIV la
reprit en 1667. Incorporée cette fois encore à U
France, elle lui fut ravie de nouveau en 1709 parle
prince Eugène et Marlborough. Les Français la re-
prirent en 1746. en 1792 et en 1794. Elle devint i
cette dernière époque, et resta jusqu'en 1814, ob
des ch.-l. d'arr. du dép. de Jemmapes.
TOURNAT, ch.-l. de c (Hautes-Pyrénées), sur^A^
ros, à 18 kil. S. E. de Tarbes; 1340 hab.
TOURUTEFORT (Jos. PITTON de) , célèbre botaniste,
né à Aix en 16a6, m. en 1708, quitU:le séouoaire
pour l'école de médecine de Montpellier, parcourut
TODR
1897 —
TOUR
en herborisant les montagne!* du Dauphinô, de la
Savoie, da Roussillon. delà Catalogne, devint pro-
fesseur de botanique au Jardin du Roi, à Paris (16i83),
enrichit cet établissement tant par ses récoltes qu'il
avait faites en Portugal, en Andalousie, en Angle-
neure; devint en 1691 membre de T Académie des
sciences et obtint après son dernier voyage une chaire
de médecine au CoUége de France. On lui doit, entre
autres ouvrages, des Éléments de botanique, Paris,
1694. 3 vol. in-8 (qu*il a traduits lui-môme en latin
sous le titre d*IrulituHone$ rei herbarim, 1700): un
traité De opitma meihodo tnittliienda m rem mt-
hariam, 1697; VFûl. defp{(ml«sflufparotsMfilaii«
enwTùntde Paris, 1698, et un voyage du Levant y
1717, 3 V. in-8, ouvrage plein d'énidiUon et d'inté-
rêt. Toumefort est un des restaurateurs de la bota-
nique : on lui doit une classification des genres et
des espèces (|ui est fondée principalement sur la
fleuret le fruit, mais qui tient compte de l'impor-
tance relative des organes. Linné a conservé la plus
grande partie des genres ou'il avait établis. Fonte-
neUe a prononcé son Éloge à l'Académie des sciences.
TOURNELLE (la), nom que l'on donnait à deux
chambres de justice de Paris : l'une, dite la Toumelle
crimineUe ou simplement la Tournelle, qui jugeait
en dernier ressort les affaires criminelles ; elle fut
instituée en 1436, et modifiée en 1462 et 1519 ; —
Tautre, la Toumelle civile, érigée en 1667 pour les af-
faires civiles au-dessous de 3Û00 livres. On nommait,
dit-on, ces deux chambres ToumeUes, parce qu'elles
e composaient de membres du parlement qm y ve-
nai«mt siéger à tour de rAle.
TOURNELY (Honoré), théologien, né à Antibes en
1658, m. à Paris en 1729, fut reçu docteur en Sor-
bonne en 1686. remplit une chaire de théologie à
Douai, puis à la Sorbonne (1692-1716), et composa
des traités de théologie devenus classiques , entre
autres .- PrsBlectiones théologie» de Deo ae divinis
offrtbufir. — Le nom de Toumélv, mis en tète de
quelques autres ouvrages, paraît n'être qu'un pseudo-
nyme, sous lequel se serait caché l'aboé Lafosse.
TDURNEMINE (le P.) , savant jésuite, né à Ren-
nes en 1661, m. en 1739, professa avec éclat les hu-
manités, la philosophie et la théologie, et dirigea le
Journal de Trévoux de 1102 à 1736. Outre une foule
de Diffenoiïonc et Analyses, insérées dans ce jour-
nal , et remarquables par l'impartialité de la criti-
riue, il a publié des Tables chronologiques (dans la
Bible de Duhamel, 1106), des Réflexions sur Va-
théisme {k la suite du Traité de Vexistenee de Dieu
par Fénelon), et une bonne édition Aes Commentaires
de Uénechius sur l* Écriture sainte, 1719. 11 enirete-
naitcorrespondance avec un grand nombre de savants,
et eut une vive discussion avec Leibnitz sur l'origine
des Francs, dont il faisait une colonie de Gaulois.
TOURNOIS, jeux militaires en vogue au moyen
êge. V. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences.
TOURNON, Tomomagensis vicus, ch.-l. d'arrond.
(Ardéche), sur lar. dr. du Rhône, à 44 kiL N. £.
de Privas; 5252 bab. Trib. de l'* instance, lycée
( formé de l'ancien collège fondé par le cardinal de
Toumon, et dirigé d'abord par les Jésuites, puis par
les Oratoriens), bibliothèque. Beau pont de fer, qui
unit Tournon à la ville de Tain, située en face;
vieux château des ducs de Soubise, qui sert main-
tenant de prison : il est situé sur une montagne es-
carpée, d'où l'on a une vue magnifique sur les Alpes,
le Rhône et riaëre. Mégisserie, tannerie, draps,
soie. AUX environs, bons vins des coteaux de VHer-
mitage. — Tournon eut dés le xu* a. des seigneurs
particuliers, oui reçurent plus tard le titre de com-
tes, et dont la race s'éteignit en 1644. Ce comté
naa» depuis dans les maisons de Montmorency, de
Lévy-Ventadour et de Rohan-Soubise.
TODRHOM D'aoniAis, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne),
sur le Baudusson, à 22 k. E. de Villeneuve-rar-Lot;
4569 hab. Ane. baronnie des comtes d*Armagnao.
TOuaNON-ST-MARTiN, ch.-l. de c. (Indre), à 14 k.
N. 0. du Blanc, près de la r. dr. de la Creuse; 1433 h.
Pierres de taille ; fromages de chèvre.
TOURNON (François de), cardinal, né en 1489 à
Toumon en Vivarais, d'une anc. maison connue dès
le zu* s., m. en 1562, fut nommé archevêque d'Em-
brun à 28 ans, devint successivement archevêque de
Bourges, d'Auch, de Lyon; jouit de la confiance de
François I, négocia le traité de Madrid qui rendit la
liberté au roi (1526), fut employé par le roi d'An-
gleterre Henri VIII comme intermédiaire auprès du
pape pour obtenir son divorce, mais échoua dans cette
négociation ; dirigea en 1536, de concert avec Anne
de Montmorency^ la défense de la Provence contre
Gharles-Ouint, signa la paix à Nice en 1538 et fut
jusq[u'à la mort du roi le ministre dirigeant; mais il
se vit écarté sous Henri II, qui l'envoya comme am-
bassadeur à Rome : Pie IV le nomma évêque d'Ostie
et doyen du Sacré Colley. D'un zèle ardent pour
l'unité de religion, le cardinal de Toumon traita avec
une grande rigueur les Calvinistes et les Vaudois.
Cest ce prélat qui introduisit les Jésuites en France:
il fonda en 1538 le collège de Toumon, dont il leur
donna la direction. — Un autre cardinal de Tour-
non, né à Turin en 1668, légat du pape Clément XI
aux Indes et à la Chine (1701-1706) , prohiba les
pratiques idol&tres chez les Chinois baptisés et en-
coumt pour ce motif la colère de l'empereur de la
Chine, qui le fit jeter dans une prison, où il mourut,
1710. Il a laissé des Mémoires, publiés à Home en 1762.
TOURNON (Phil. Camille, comte de), issu dei'aoc.
maison des comtes de Toumon, né en 1778 à Avi-
gnon, m. en 1833, fût sous Napoléon I intendant i
Bayreuth, puis préfet de Rome (1809) : il administra
cette ville jusqu'en 1814, et y laissa les plus hono-
rables souvenirs. Il devint sous la Restauration
préfet de la Gironde, puis du Rhône (1821), con-
seiller d'Ëtat, enfin pair de France (1824). Il a
publié d'intéressantes Études statistiques sur Rome
et les États romains, 1831 : c'est en grande partie
l'histoire de son administration.
TOURNOVO, V. de Turquie d'Europe (Janine), h
18 kil. N. 0. de Larissa; 6000 h. Ëvêché grec. Etof-
fes légères en soie et coton, dites bourrer de Grèce.
TOURNDS, Castrum Tinurtium, ch.-l. de c. (Saône-
et- Loire), sur la Saône, à 32 kil..N. E. de Mâcon;
5S98 h. Trib. de commerce. Station de chemin de
fer. Broderie sur tulle, couvertures de coton, cha-
peaux; salin et potasse, sucre de betterave. Com-
merce de vin et d'eaux-de-vie, pierres blanches et
rouges, etc. Patrie de Greuze. — Aux portes de la
viUe était jadis une célèbre abbaye de Bénédictins,
fondée en 875 par Charies le Chauve.
TOURON, V. de i'emp. d'Annam. F. touranb.
TOURON (le P. Ant.), dominicain, né en 1688
dans le diocèse de Castres, m. en 1775, consacra
toute sa vie à l'enseignement, à la controverse et à
l'étude de l'histoire. On a de lui i Vie de S, Thomas
d:Aquin, Paris, 1737; Vie de S. Dominique, 1739;
Hist. des hommes illustres de Vordre de S. Domi-
nique, 1743-49; un traité historique et dogmatique
de la Providence, 1752; la Vie de S. Charles Rorro-
mie, 1761; une Uist. générale de VÂmérique, 1768-
70 : c'est surtout l'histoire ecclésiastique de cette
contrée. Touron est un écrivain éradit, mais diffus
et sans affrément
TOUROUVRE, ch.-l. de c. (Ome), à 13 kiL N. E.
de Mortagne ; 1900 hab. Verrerie, forge.
TOURREIL (Jacq. de), écrivain né à Toulouse en
1656, d'une famille parlementaire, m. en 1715, ob-
tint le prix d'éloquence à l'Académie française en
1681 et 1683, traduisit les Philippiaues, les Olyn-
thienties et quelques autres discours de Démosthène,
et finit par être admis à l'Académie des Inscriptions.
Ses Œuvres ont été imprimées à Paris en 1721 .
TOURS, Turones ou Csesarodunum, ch.-l. du dép.
TOUS
— 1898 —
TRAC
d*Indr»%M<o{n «I cxfM. da Fane. Touraiiia, sur U
r. g. de ]ft Loirn , à t34 k. 8. O. de Paris par le «he-
min d« fer; 41 061 hab. Arohevèché; oh.-l. de divi-
sion militaire; trib. de 1** init et de comi|aerDe« école
préparatoire de médecine , lyeée , séminaire , école da
dessin ; société d'affrieulture , sciences , arts et belles-
lettres, cabinet d'histoire naturelle et d'antiquités,
musée de peinture, bibliothèque, jardin botanique.
La Tille, assu bien bâtie, est traversée par une rue
magnifique, à l'eitrémité de laquelle est' une statue
en marbre de Deseartes; beau pont sur la l;oire, i'ua
des plus beaui de l'Europe t il a 435^ de long sur
15 de large : chemin de wv, «veo un bel embana-»
dère; cathédrale de St-6atien. en style gothique,
renfermant les tombeaux des entants de Charles VIII ;
tours de St-Martin et de Charlemagne, seuls restes
de la célèbre église de 8t-Martin de Tours, démo-
lie en 1793; palais arahiépiscopal, hôtel de ville,
préfecture, bourse, oasemes, Wle fontaine, puits
artésien. Environs magnifiques, situation délicieuse;
admirable entrée en venant de Paris. Fabriques de
draps, couvertures, tapis, ouate, soieries, rubans,
passeinenterie, faïence, poterie bronsée, eordes en
boyaux, oorroieries, teintureries, amidon; pruneaux
dits de Town^ et autres fruits; bougies, enanvres,
laines, euirs, grains, vins, ete. — Tours était la ea-
pttale des Turones, et fut sous les Romains le ch,*l.
de la Lyonnaise 8* (Pour l'historique de U ville,
V. TOURAiNB). On nomme bataille de Tours la série'
de 00 m bats livrés aux Arabes en 732 par Charles-
Martel entre Tours et Poitiers. Les environs de cette
ville étaient le séjour favori de Charles VII et de
Louis XI : ee dernier habita longtemps le château
de Pleshis-l^s-Tours. Les États généraux s'y tinrent
en 1468, M84 et 1506. Henri IV fit planter près de
Tours les premiers mûriers pour l'alimentation des
vers à soie en France. Tours a eu, eqtre autres évé*
oues, S. Martin, Grégoire de Tours, S. Oatien. C'est
dans cette viUe que sont nés Gabrielle d'fistrées,
Boucicaut, Rapin, Grécourt, Destouches, Dutens,
Bouilly, Balzac. Jadis on battait monnaie i^ Tours,
mais la livre de Touraine, dite Itvrs tournait, était
d'un cinquième plus faible que celle de Paris.
TOURTERON, ch.-L de 6. (Ardennes), à M kil.
N. 0. de Vouziers; 676 hab.
TOURVILLB (Anne Hilarion db coTBimit, comte
de), célèbre marin, né en 1643 au château de Tour-
ville, près de Ceutances, d'une famille ancienne de
Normandie, mort en 1701, était fils de César de
Tourville, maréchal de camp. Il entra dans l'ordre
de Malte à 14 ans, fit avec distinction plusieurs
campagnes contre lesBarbaresques, fut fkit capitaine
de vaisseau â 26 ans (1667), se signala sous d'Estrées
et Duquesne, notamment aux batailles de South-Bay
(1672) et d'Agosta (1676) , commanda l'avant^ardë
sous le marëcnal de Vivonne à la bat. navale de Pa-
lerme (1677) ; prit partaux diverses expéditions oontre
Alger et Tripoli (1682-1688); reçut en 1689 le titre de
vice-amiral des mers du Levant; fut envoyé en Irlande
avec d^Estrées pour soutenir la cause dé Jacques II,
prit en 1690 deux grands convois, près de rlle de
Wight et dans la baie de Tingmouth (Devon), mais
perdit deux ans après oontre une flotte double en
nombre la bataille de La Hogue (qu'il ne livra du
reste que malgré lui et sur un ordre exprès de la
cour) ; fit une admirable campagne navale en 1693,
gagna la bat. de Bt-Vinoent (PoiHugal) , et fit perdre
aux Anglais dans cette seule campagne plus de 80
bâtiments et de 86 millions.
TOCS-LBS-SAIMTS (Baie de), Bakia de Todos ot
SantOMj baie du Brésil (Bahia), par 13" lat 8. et
41* long. G., a 85 k. sur S8. Sur la côte B. est Bahia.
TOUSSAINT Aa), fête instituée en 731 par le pape
Grégoire III en Vhonneur de teuê I99 «atnto, est cé-
lébrée le l" nov. Elle fut introduite en France en
886 par Grégoire IV. C'est une des 4 grandes fêtas
reconnues par le Concordat.
TOUSSAINT (Franc. Vinc), écrivain , né I Paris en
1716, mort en 1772, suivit quelque tempa le bvreani,
puis se livra au( lettres. Il rédigea le« articles (îejM-
risprudenoe dans les S premiei's vol. de YÈncyclopi-
die, publia en 1748 1» livre des Ifo^n, 0^ fl ^ai-
tait de la morale naturelle 4%m ^lanjèrp iiidépeii<
dapta da toute croyance religieuse, con^pléta ce
livr^ an 1763 pa? des tclairoium$nt$, qui fUrei^t,
ainsi que l'outrage, eondamnée au feu par te Bêle-
ment, et s'enfuit à Brut^Uef, où U rédigea U (4"
aelle ffonfmêê, Frédéric II, rei de Prusse, qu'il
avait précédemment attaqué 4*^8 la GauUp frtm-
çain, lui offrit un asile (1164) et (ui copfia la chaira
de rhétorique et da iegiqua à Técole zpilitaira de
Ber)iii; mais Toussaint ^'«ûiéna ae prince par sa va-
nité. Avant da mourir, U sa conrerYi^ et rétrapu
saa erreurs.
V0D8SA]»T-u>pYBRTi]aB, général neir, aé à St-
Domingue en 1743, avait reçu quelqua instruction.
Après avoir secondé lei nobles pontre-révoluiionnai-
res et aidé à soulever aes compatriotes, il accueillit
avec reooanaissaooe le décret qui proclamait la liberté
des Noirs, passa, en 1794, au service de la hépubii-
que française , aida le général françaia Laveaux à chas-
ser de l'Ile les Espagnols et les Anglais el à répri-
mer une révolte de muÙtt^s (1795^ at fut en récom-
pense nommé successivement général dç brigade, gé-
néral de diviûon> enfin général en chef des armé^ de
Si-Doqiingue. Il rétablit Tordre ^i la discipline, mais
ne tarda pas à se rendre judépeudant et se Qt pro-
elamer préaident à rie (1800). Il refusa der^connMtTe
le général Leclerc, envoyé pour rétablir l'autiprité
française (1801) s mais il se vit bientôt ff^rcé de capitu-
ler, puis fut arrêté comme conspirateur, transporté
«I France et enfermé au fort de Joui, où il mourui
en 1803. Le nom de VQuvnturê lui vient de oe que
le aommissaira de la République, Pqlveraly appre-
nant aes suecèSi, s'était écrié : c Mais cet homDQe fait
donc ounerture partout 1 a Le UQin Ii|i en resta.
TOUSTAUr (dom Oh. Franc.), bénédictin da U
congrégation da St-Maur, né en 170Q. au Repas,
prés de Séez, m. en 17S4, a donné avec D. Tassin
un JFoueeou traité de DiplornaiiqHe, 6 vol- in-i.
et une édition de Théodore Studite.
TOUTMÈS ou TOQTQMûsia. F. TfiQOTHWoaia.
TOUTOUCH (Tadj-ed-Daoul&h), priqaa titra seld-
joucide, fils d'Aip-Aralan et frère de |léiik-Chah,eat
mission d'achever la conquête 4e la Syrie (1076), 1*
termina an 1078 et repoussa les jSgyptiens, qui lui
disputaient sa conquête; aa fit proclamer sultaa à
Damas, après la mort de Mélik (1092) et ee fit re-
connaître par les émirs de Syrie: mais eut bieotdt à
combattre et Barkiaroh, filsdeMélih. et Aksankar,
émir d'Alep; il battit et tua le aecond, mais fut lui-
même vaincu par Barkiarok, et périt à Rev (1095).
TOUVET (LK), ch.-L de c. (Isère), à 27 kil. N. Jt
de Grenoble: 1626 h. Filature de soie, forges.
TOWNLEY (Charles), antiquaire anglais, né en
1737 , m. à Londres en 1806. Jouissant d'une grande
fortune, il l'employa à voyager en Italie et ea Grèce,
et forma un riche muséum d'antiquitéa, qui fait
maintenant partie du Musée britannique.
TOWTON, vge d'Angleterre (York), à 17 k. S.O.
d'York. Edouard IV, de la maison d'Tork, y battit
en 1461 Henri VI, de la maison de Lancastre.
TOXANDBIA, V. de la Gaule sentent. (2* Germa-
nie), ch.-l. des TûMndft, entre la Meuse et l'Es-
caut, est aui. 7«sfetider-Loo. — Dans la moyen âge,
on donnait le nom de Tomandrie au Brabant.
. TPË, déesse égyptienne, n'est autre que le Cid
On voit son effigie de chaque côté des zodiaques rec-
tangulaires. ^Tpé est aussi le nom égyptien deThèbes.
TBABÉB, espèce de toge romaine. F. ee nom dans
notre Dict, univ, desScimceg.
TRACHÉE. F. CILICIB TRACHtt et TRACBOHITIDI.
TRACHIMB, puis Beradea, v. da Tbessalie, a»
8. fi., prèa de rOBta et du golfe Maliaaue, formait
aux temps mythologiques un petit Etat dit Trackmiêi
que soumit Hercule. C'est là que demeurait Déjaoire,
Taw
— 1899 —
TB^N
remme dp héros, et qu'Hercule r^v^|tt l^ faUle tunique
de Nessus. Une tragédie de Sophocle, qui représente
la qaort d'Hereu^e, eet intitulée les Traek%nimve9.
TRACHÛIftTipç (du grec trachyt, âpre, rabo-
teur), contrée rocailleuse de la Syrie ancieune. au
deU des limites orientales de \f^ P^estine, toucnait
d'uQ cAté à la Célésyrief de l'autre à l'Arabie : c'est
auj. le Ua^ran et Je tedjah.
TBACV (Ant. Louis plaudp pestdtt de) , idéolo-
gue^ né dans le Bourbonnais en 1754, d'upe famille
originaire (l'£co8se, m. en 1836, était eolpnel d'in-
fanierie ep 1789. Député aux £tats génér^u^, jl s'y
montra piirtis^n éclairé des réformes; il rentra daps
la yie privée apr^^ TAssemblée Constituante. Il fit
partie de l'Institut {sciences morales et politiques)
dès la fondation (170â), devint peu f^prés.m(9mbredu
comité de riqstruption publique, entra en 1799 au
Sénat conserrateur, en 1808 à l'Académie françi^isp,
et en 1814 à la Chambre desP^irs, oji il votn con-
stamment ayec.le parti constitutionnel. Ses princi-
paux ouvrages sont : Éléments d'idéologie y compre-
nant V Idéologie proprement dite, li^ Gravi^mairej la
Logique et un Traité de la volonté etde^ efffts ,
1801-181& (ce dernier ouvrage est surtout uo tpaité
d'économie politique) ; Essai sur le génie et les ou-
vrages de Montesquieu f 1808 ; Commentaire sur V Es-
prit des IçiSf 1819, et un JT^motre sur KatU. Dis-
ciple de Condillac, il ramène comme lui toutes les
idées et toutes les facultés à iasensation : il approfon-
dit quelques points de la doctrine du maître, ^elsque
l'influence des signes sur la pensée, l'explication de
l'idée de corps, l'origine des erreurs (qu'il attribue
^ rimperfeption de la mémoire). M. Quizot a pro-
noncé son Éloge à l'Acad. des sciences morales.
XRADUCt A JULIA. F. TIMOIS.
TRAÇRBACH, v. forte de la Prusse Rhénane, sur
la Moselle, à 33 kil. S. de Trêves, d^ns Tanc. palatinat
du Rhin. Prise par le comte de Belle- Isie en 1 734.
TRAETTA (Thom.), compositeur, élève de Pu-
rante et de Léo, né en 1727 â^ Naples^ m. en 1779,
fut professeur au conservatoire de Venise, et fut ap-
pelé k Londres. | Venise, à St-Pétersbourg. Pré-
curseur de GlucK, il excelle dans les effets sombres
et l'expression de la passion. Ses principaux opéras
soni: Famace (1750); Ippolito (1757); J/l^«nto(1759);
V Isola disabitata (1769); ro;t?yfpt(Kie(177Q); Di^one
(1772); la Disfatta di Dario (1778), etp.
TRAFALivAR, Junonis promonUt cap d'Espagne
(Cadix), à l'entrée du détroit de Gibraltar, vis-à-vis
du cap Spartel. en Afrique. 11 s'y livra le 21 octo-
bre 1805 une célèbre bataille natale, où l'amiral an-
glais Nelson défit complètement les flottes de France
et d'Espagne, commandées par les amiraux Ville-
neuve et Gravina. Nelson périt au milieu de sa vic-
toire; Gravina fut blessé à mort; l'amiral français,
Villeneuve, fut fait prisonnier.
THAJAN, JT. Ulpius Trofanus Crinitus^ empe-
reur romain, né en 52 à Italica, en Espagne, était
fils d'un soldat de fortune élevé aux honneurs par
Vespasien. Il se montra sous Domitien militaire aussi
habile que brave, fut fait consul en 91, puis commanda
les légions db la Basse-Germanie, fut sîaopté par Nerva,
et devint empereur en 98, à lu mort de ce prince. Il
ne parut à Rome qu'après avoir assuré les limites de
l'empire du cété ou Rhin, refusa da payer le tribut
aux Daces, eut par suite à soutenir poptr^ leur roi
Décébalfl deux orandes guerres (101-103, 105-106).
dont le résultat fut l'acquisition du vaste pays appelé
depuis J)aeie TrajaMy envahit l'^ppire narthe (115-
1 17) , soumit ^Arméni^, l'Ibérie et la Colcnide, dopna
un roi aux Mbaniens 9t même auv Pi^rthes, poussa
ses conquêtes au deU de l'Euphrata t^t du Tigr^ , prit
Gtésiphon, Séleupie, Suse, et réduisit en proyince
romaine une pfirtie de li^ |lésopot^mie, mais ne put
renverser, comme it le désirait, l'empire des Ar:^-
cides ni franchir llndHS* A l'intérieur, U fit fleurir
la justice et cesser les délations, partagea les soins
du gourttrnfffnept aync \p sénat, imidit les élec-
tions auj comices, s'environna de eapaeitéd de tout
|(Anrf3. protégea les lettres (p*es^ sous lui que fleuri-
rent Plint) le Jeune, Tacite, Fjorus, Plptajque, Dion
Chrysqstome) , allég^les impôts, refopdit les mon-
naies, porta des soins extrèpies k l'fi^pprQvisionne-
ment de Rpqie , couvrit l'en^pire de monymen^i
magnifiques ou utiles (la colonne Traj^ne, le Forum
de son nom, à Rome, les ponts du Danube, du Tigru,
duTage,etc.), et colonisa la Pacie. Il pliait réprimer
une révolte des Juifs, lorsqu'il mourut à Sélinpn^e,
en 117. Trajan est soqvenl considéré comme le meil-
leur dies ompereurs romains, il a M surnommé le
Père de Iq patrie; cependant il souilla sa réputa-
tion par son intempérance, ses goât^ dépnivés gt
ses rigueurs envers les chp^li^ns : c'est spu§ son rè-
gne qu'eut lieu 1^ 3* persécution. JPline a fait le
Panégyrique de Trajçkn. L'histoire dà son règne a
été écrite par Dion Cassius (abrégé p^r Xiphilin), par
Eutropp , Aurélius Victor , Qrose. Ou 4 quelques
Lettres de lui (dans celle^ de Pliue), Esménard
donna en 1807 le Triomphe de Tr^kjan^ opéra.
TflAJANE (Colonne), mfigniflque colonne triom<-
phale élevée en 112 à Ropiè pj^r i^ ^njit et le peu-
ple romain en l'honneur de Tr^iin après son ex-
pédiiiou de Dacie. Elle ét^it placée i^ l'eitrémité du
Forum qui portait aussi le nom ne cet empereur.
Cette colonne, en marbre blanc . fiy^it 41" ÇO de
hauteur sur un dî^paètre de 3" 90. Elle était sur-
montée de la statue de Trajan et ornée de sculp-
tures qui représentaient les exploits de cet empereur
dans la guerre dacique. En 1583, Si^teQuint la nt
réparer et remplaça la statue de Trajap, qui avait
disparu, P^r celle 'de S. Pierre. La Cplonne trajane
a servi de pi^odèje k la colonne d^ Ifi plape Vendôme.
Ou voit au musée du Louvre nue belle rejproduction
galvanoplastique des b^s-rpliefs dç cq monumenL
T^AJAfiTE (oacie). F. DACip.
TRA^ANOPÛLI ou OHIKUQVÀ, Trmnopolis,
. de Turquie (Roumélie), sur la M^r^tza, 9u pied
u Despoto-dagh (Rhpdope), à 77 Hil. S»0. d Andri-
nople; env. 1 5 000 li.Arcnevôché grec. Ainsi pommée
en l'honneur de Trajan, qui la fonda et l'agrandit.
TRAJECTUM, nom de plusieurs vjilf schez les an-
ciens, bftties à l'endroit où on traversait un fleuve :
Trajectum Masse est aujourd'hui Maëstricht; Trqjeth
tum Rheni pu Vltra-Trajectum, Uirecht.
TRAKTIR (c.-à-d. Auberge) y lieu de la Crimée oft
se trouve un pont sur la Tchernala. f. tcubrnaïa.
TRALÉB, V. et port d'Irlande (Muuster), capit. dp
comté de Kerry, sur la Lee, k%k. au-dessus de son
pmbouch. dans l'Atlantique, à 9? ki|. Q. N. 0. de
Cork ; 12 500 h. Détruite lors de la rébellion de ] 641.
TBALLBS. TraUi^ auj. SuUan^hisear, v. de Lydie,
au S., près au Méandre, entre Magnésie et Nysae.
Patrie du médecin Alexandre de Tralles.
TIPUMAYES, ch.*l. de cant. (Saône-et-Loire), à
25 kil. b. de Mâcon; 2191 h^b. Marbre noir.
TOANI, Turenum. y. d'Italie (Terre de- Ban), sur
l'Adriatique, à 4^ kil N- 0. de Bari; UOOO hah.
Archevêché, trib., cour criminelle. Auo. ch&teau fort,
élevé par le roi Frédéric 11; cathédrale, théâtre
Grains, fruits, vins, huile- — Détruite en 1134 par
le roi normand Rogert elle ne tarda pas à se relever.
TRANQUEBAR, V. et port de Tlnde anglaise, sur
la côte de CÔromandel, dans i'anc. Earnatic (district
de Tandjaour), h 225 k. S. G. de Madras, à l'embouch.
d'un des bras du Cavery; 2G 000 h. La ville est dé-
fendue pjtr le fort de Daneborg. Grand commerce.*-
les Danois avitient acheté Tranquebar au radjah de
Tandjaour en 1616;ilsrontreudue«ux4ngiaisenl846.
TBAlfSi^LPlNB (Gaule). K 0auli.
TMANSBAlKAt (Territoire), prpv. de l'empire
russe, comprend la partie de U Sibérie qui s'étend à
l'E. du lae BaiM et au P). de la Chine, sur le cours
supérieur de l'Amour. Villes prinuip^e^ : ftiaehthm
Nertchinski Selinginsk.
TRANSCAUCASIB , dénomination géographique
donnée au« potsewtQHS russes au éfléi du CêiicasQ
5
J
TRAN
— 1900 —
TRAV
TRANSFIGURATION (la). On nomme ainsi le mo-
ment où Jésus apparut dans tout l'éclat de sa gloire
sur le mont Thanor, avec Moïse et £lie, devant les
apôtres S. Pierre, S. Jacques et S. Jean. On institua
de bonne heure une fête en l'honneur de ce mira-
cle; elle se célèbre le 6 août. Raphaël a représenté
la Transfiguration dans un tableau célèbre qu'on voit
au Vatican et qui est peut-être son chef-d'œuvre.
TRANS0X1ANB, partie de la Sogdiane et de la Bac-
iriane, le Ma%Darannahar des Arabes; pa]^ de l'Asie
centrale, situé au delà de VOxus, compris entre ce
fleuve (la Djihoun) et Tlaxarte (le Sihoun). Samar-
cand en était la capitale. C'était la province la plus
septentrionale de Vempire des califes. Soumis de
bonne heure par les Arabes (vers 670) , ce pays n'o-
béit bientôt plus que nominalement
TRANSPADANE (Gaule). F. oadlb.
TRANSPADANB (République), république créée en
1796 par Bonaparte après la bataille de Lodi, était
située au N. du Pô, et comprenait la Lombardie au-
trichienne et quelques provinces vénitiennes; elle fut
rtùnie dès Tannée suivante à la République Cispadane,
avec laquelle elle forma la République Cisalpine.
TRANSTAMARE. F. HENRI et paez.
TRANSTÉVÉRINS . habitants du Trastewre ou
Cité Léonine, partie ae Rome à la droite du Tibre.
TRANSTIGRITANES (Provinces), pays situés au
delà du Tigré et cédés à Dioclétien par le roi de
Perse Narsès en 297 , avaient été pour la plupart dé-
tachées de l'Arménie : c'étaient rArzanène, la Zab-
dicène, la (îordyène, la Mozoène.
TRANSYLVANIE, partie de l'anc. X>ad> Trajane^
Dada Mediterranea; çrand gouvt de l'empire d'Au-
triche, entre la Hongne au N., la Valachie au S. et
la Moldavie à i'E., a 60 000 kil. carrés et env. 2000000
d'hab. ; ch.-l., Klausenbourg. Le nom de Transyl-
vanie, qui veut dire au delà des forêts (transsylvas),
a été donné à ce pays par les Hongrois parce qu'il
se trouve, par rapport a eux, au delà des vastes fo-
rêts qui cotfvrent les monts Krapaks. La Transylvain ie
a été longtemps divisée en 3 grandes parties : le Pays
des Hongrois & l'O., le Pays des Saxons au S. , le Pays
des Szeklers à I'E. , subdivisés en 2ô comitats ou siè-
ges et 4 districts. En 1853, on y a établi 10 cercles :
Hermanstadt, Broos, Karsbourg, Bistritz, Klausen-
bourg, Kronstadt, Szillagy-Somlyo, Maros-Vasar-
hély, Dees, et Udvarhély.
La Transylvanie est entourée à l'O. et au S. par
les monts Krapaks, qui la couvrent de leurs ramifi-
cations; elle est arrosée par le Maros, le Szamos.
l'Aluta. Climat varié, froid vers les montagnes, brû-
lant dans les plaines et vallées; sol fertile, mais mal
cultivé; beaucoup d'excellent vin; bétail renommé,
chevaux petits, mais fort bons. Mines nombreuses et
trés-riches : or, argent, fer, cuivre, plomb, mercure,
zinc, arsenic ; sel gemme, marbres, houille, soufre,
grès; diamants, topazes, agates, améthystes, etc.
Industrie presque nulle. Commerce assez actif,
mais presque tout aux mains des Grecs, des Vala-
aues et des Arméniens. Il y a beaucoup de races
iverses en Transylvanie; on y parle trois langues:
le hongrois, l'allemand et surtout le valaque.
Ce pays, habité primitivement par les Daces, fût
conquis par Trajan et compris dans la Dacie Trajane,
mais abandonné par Aurélien. Il appartint successive-
ment depuis aux Goths, aux Huns, aux Avares, enfin
aux Hongrois (1004) ; après cette dernière conquête, il
a suivi presque. sans interruption le sort de la Hon-
grie, à laquelle il a souvent été disputé par les
Turcs. En 1526. Jean Zapoly, frustré par rempe-
reur Ferdinand 1 de la couronne de Hongrie qui
lui avait été déférée, se rendit indépendant en
Transylvanie, ayec le secours du sultan; ses suc-
cesseurs régnèrent jusqu'en 1699 sur la Transylvanie
et sur divers comitats de la Hongrie orientale, sous
la suzeraineté turque, dans Tordre qui suit :
Jean Zapoly, 1526-40 poly, 1571
J. Sigismond Zft- Ëbenae I Bathori, 1576
Christophe Bathori, 1581 (Bethlem Gahor), 1629
Sigismond Bathory, 1602 George I Ragotzi, 1&'»J»
Etienne II Botskay, 1606 Georges II Ragotzi, 1661
Gabriel I Bathory, 1613 Michel I Abaffi, 1690
Gabriel II Bethlem Michel II Abaffi, 1699
En 1699, parle traité de Carlovitz, l'emp. Léo-
pold I fit rentrer la Transylvanie sous la domination
autrichienne. La maison priucière s'étant éteinte en
1765, le pays fut réuni à la Hongrie: Marie-Thé-
rèse rérigea alors en grand-ducbé.
TRAPANI, Drepanum, v. forte et port de Sicile
ch.4. de la prov. de son nom, à 80 kil. 0. de Palerme,
à l'extrémité 0. de l'tle, sur le cap Trapani {Drepa-
numffrom.); 250(X) hab. Place forte; riilebienb&tie.
Beau port, quai, phare. £véché, collège, couvents,
beaucoup d'édifices; ruines d'un temple de Vénus.
Fabrique d'objets en ivoire et en corail recherchés.
Assez de commerce: soufre, sel, soude, corail, albâ-
tre, vin, thon. — La prov. de Trapani, à l'O. de
celle de Palerme, a env. 80 kil. sur 60 et compte
200 000 hab,
TRAPËZONTE, Trapexus» nom anc. de Tribisondf.
TRASIMÈNE (Lac), Trasimenus lacus, auj. lai
de Pérouse, lac de l'Eirurie, entre Perusia et Clu-
sium, a 12 kil. sur 10. Annibal y remporta une grande
victoire sur le consul Flaminius Tan 217 av. J.-C.
— Un des dép. de l'empire français formés en iSOa
aux dépens des États romains porta le nom du dép.
de Trasimëne; il avait pour ch.-l. Spolète.
TRAS-OS- MONTES, c.-à-d. au delà des Tnontf,
prov. du Portugal, dans l'angle N. E., bornée au .N.
et au N. E. par l'Espagne, au S. par le Beira, à VO.
par l'Entre-Douro-e-Minho, tire son nom de ce qu'elle
est, par rapport à la capitale, au delà des monts de
Jerez et de Maranon : 140k. sur 100 : 320 OOOh. ; ch.-l,
Bragance. Céréales, bons vins; chevaux, muleis.
TRAU, Tragurium^ v. des États autrichiens (Dal-
matie), à 47 kil. N. 0. de Spalatro: 3000 hab. Petit
port sur l'Adriatique, quelques fortincations. Evèché,
Délie cathédrale. Vins et olives estimés. — Cette ville
fut, dit-on, fondée par les Syracusains. Au x* s.,
c'était une républiaue; elle se donna en 991 aux Vii-
nitions qui, malgré les prétentions des Hongrois, ia
possédèrent jusqu'en 179*^. Elle fut alors cédée àrAu-
triche avec Venise parle traité deCampo-Formio.
TRAUN Oa), Traunus, riv. desfiuts autrichiens,
naît à l'extrémité N. 0. de la Styrie, coule au S. 0.. en-
tre dans l'archiduché d'Autriche, arrose le cercle de
Traun , traverse le lac do Hallstaedt, sç dirige au N.,
forme en s'élargissantle lac de Traun, dont elle sort
à GemOnd, et tombe dans le Danube à 6 kiL S. £.
de Untz, après un cours de 160 kil. — Le cercle de
Traun, au S. de celui de la MQhl, a 115 kil. sur 90
et 180000 hab.: ch.-l., Sieyer.
TRACN (Ferain. , comte de), général autrichien,
d'origine bavaroise, 1677-1748, servit avec éclat dans
la guerre de la succession d'Espagne et dans celle de
la succession d'Autriche et eut la plus grande part
aux succès du prince de Lorraine dans cette guerre.
Il fut en récompense nommé feld-maréchid.
TRAUNIK.. F. TRAVNIK.
TRAVANCORE, Cottiara, v. del'Indé en deçà du
Gange, jadis capit. d'un roy. de Travancore, dans
une vallée des Ghattes, par 74* 52* long. E., 8* 30'
lat. N. Très-déchue auj. — Le roy. de Travancore,
dans le Malabar, a pour bornes à 10. et au S. la mer
des Indes, à I'E. les Ghattes occident. : 215 kil. sur
100; 1 000 000 d'hab. dont plus de 100 000 chrétiens;
capit. actuelle, Trivanderam. Climat chaud , mais
tempéré par le voisinage de la mer; sol très-fertile.
— Ce pays, qui n'avait jamais été soumis aux Maho-
métans, est depuis 1809 tributaire des Anglais.
TRAVE (la), Chalusus, riv. d'Allemagne, naît dans
le Holstein, court à I'E. et au N. E. , passe à Lûbeck,
et tombe dans la mer Baltique à Trayemtlnde. après
un cours de 98 kil. Elle communique avec rBlbe paf
la Stecknitz.
TRAVEMDNDE, ?. du territoire de Lubeck. sur la
TRËB
— 1901 —
TREl
Baltique, à Tembouchure de la Trave, à 20 kil. N. E.
de Liibeck, dont eOe est le port; 1200 hab.
TRA VENDAHL, château du Holsteia, à 33 kil. 0.
de Lubeck, près de la r. g. de la Trave. Un traité
de paix y. fut conclu entre la Suède et le Danemark
en 1700 au sujet de la souYerainetédu Hoistein.
TRAVERS (Val), vallée de Suisse (Neuch&tel), s'é-
tend du S. 0. au N. È.y le long de la Reuse (affluent
du lac de Neuchfttel), entre les deux branches du
Jura. Sites variés et pittoresques. Biluiae exploité.
TRAVNK, V. forte de Turquie d'Europe (Bosnie),
ch.-l. de pachalik, à 77 kil. N. 0. de Bosna-Séra!;
12000 hab. Château; mosquées, bazars. Fabriques
de lames de sabre (dfe trempe parfaite), coutellerie,
maroquins, fourrures. — Le pachalik comprend la
Croatie ottomane et une partie de la Bosnie; les pa-
chas de Zvomik et de Novi-Bazar en dépendent.
TRAVOT (le général), né en 1767 à Poligny, m.
en 1836. Adjudant-général sous le général Hoche en
Vendée, il fit Charette prisonnier (1796), combattit
avec le môme succès les Chouans en 1799 et 1800,
fut fait général de division en 1805, servit en Por-
tugal, prit part en 1814 à la bat. de Toulouse, com-
manda les départements de TOuest pendant les Cent-
Jours et pacina le pays. Proscrit à la 2* Restauration,
il fut condamné à mort par un conseil de guerre que
présidait son ennemi personnel, et fut tellement ému
de cette condamnation inique que sa raison s'égara.
Sa peine Tut commuée en 20 ans de détention :
malgré son état de santé , il tut enfermé au fort de
Ham , d'où il ne sortit que 2 ans après.
TREBATIUS TESTA (C), jurisconsulte romain,
grand partisan de César, qui le fit tribun, jouit de
laplus naute réputation sous Auguste, compta parmi
ses disciples Labéon, écrivit divers traités sur le droit
et un livre sur les Religions (auj. perdus). Beau-
coup de seedédsionsse retrouvent dans les Pandectes.
C'est à lui qu'Horace adresse sa 1'* satire du livre II.
TRÉBELLIEN (C. Annius Trebelliamu) , usurpa-
teur, avait d'abora été pirate. Il se fit proclamer em-
pereur en Isaurie, sous le règne deGallien, en 264,
lut vaincu et tué l'année suivante.
TREBELLnJS POLUO, historien du temps de
Constantin , avait écrit l'histoire des empereurs de-
puis Philippe jusqu'à Claude II; il ne nous resfe de
mi qu'un fragment qui comprend l'histoire de Valé-
rien, celle de Gallien, son fils, et celle des Trente
tvrans. Son style est moins mauvais que celui de la
plupart des auteurs de la même époque. Il a été tra-
duit par FI. Legay, dans la collection Panckoucke,
1844, et par Th. Baudement dans la coll. Nisard.
TBËBIE (la), Trebia^ en latin, Trehbia en italien,
riv. d'Italie, sort des Apennins au N. de Gènes,
coule au N. £., entre dans le Parmesan et tombe
dans le P6 à 4 kil. N. 0. de Plaisance, après un cours
de 100 kil. Annibal défit sur ses bords le consul Sem-
Sronius (218 av. J.-C). Souvarow, après trois jours
e combats sur la Trébie (17-19 juin 1799), força
Macdonald à battre en retraite.
TRÉBIGNB, lVe&untum,v. de Bosnie, ch.-l. de
l'Herzégovine, sur la Trebignitza, à 22 kil. N. E.
de RaKuseï; 10 000 h. Êvèché catholique.
^ TRÉBIZONDB, Trapeiui. v. et port de la Turquie
d'Asie, ch.-l. du pachalik de son nom, sur la mer
Noire, à 140 kil. N. E. d'Erzeroum et à 890 kil. E. de
Constantinople ; 45000 hab. Consulats. Citadelle, en-
ceinte terrassée; 18 mosquées, 10 églises erecques,
dont une de Ste-Sophie; temple antique d'Apollon.
Commerce assez actif avec la Perse et Constantino-
ple (soieries, cotonnades, vins, fruits, huile, tabac,
épices, etc.). — Trébizonde, Trapexus^ ainsi appe-
lée de sa forme quadrangulaire ou en trapèxe, est
une viUe très-ancienne et semble avoir existé dès le
temps de la guerre de Troie; elle reçut de bonne
heure une colonie grecque venue de Sinope. Elle fi-
nit par être vassale des rois de Pont. Sous l'empire
romain, elle jouit de l'autonomie et devint très-flo-
rissaote par lé commerce; elle garda sas franchises
pendant tout le temps du Bas-Empire. Pillée et brû-
lée par les Goths, elle se releva bientôt de ses ruines.
Après la conquête de Constantinople par les Latins
en 1204, et lors du démembrement qui s'ensuivit,
Alexis Gomnène se réfugia à Trébizonde et fit de
cette ville et du territoire environnant un petit Ëiat,
qu'il nomma Empire de Trébisùnde, empire souvent
mentionné dans nos romans des xiv* et zv* siècles.
Lorsque las Paléologues eurent repris Constantino-
ple (1261), l'empire de Trébizonde ne fut soumis que
nominalement au nouvel empire grec; seulement
Trébizonde recevait ses princes de Constantinople :
du reste l'empereur les choisissait toujours dans la
famille régnante. Voici les noms de ces princes :
Alexis I,Comnène, 1204 BasUe I, 1332
Andronio I, 1222 Irène, 1340
Jean I, 123& Anna, 1341
Manuel I, 1238 Michel. 1341-50
Andronic 11, 1263 Jean III, 1344
George I, 1266 Alexis III, 1350
Jean II, 1280 Manuel III, 1390
Alexis II, 1298 Alexis IV, 1412
Andronic m, 1330 Jean IV, 1447
Manuel II, 1332 David, 1458-61
En 1461. Trébizonde fut prise par les Turcs, et
David, le nemier empereur, mis a mort avec 6 de
ses fils par Mahomet II ; un 7* fils s'enfuit dans le
Péloponese, où il fut la tige des Comnènes de Morée.
Le territoire de Trébizonde devint alors un pachalik.
Ce pachalik, qui répond à une partie de l'ancien
PonI, est limitrophe de ceux de Si vas et d'Erzeroum
et de la Russie asiatique, et est borné au N, par la
mer Noire; il peut avoir 435 k. de l'O. à l'B. sur 105
de largeur moyenne et 180000 h. Pays montagneux
qui contient des carrières qu'on n'exploite pas.
TREBNITZ, V. des États prussiens (Siiésie), ch.-l.
de cercle , à 25 kil. N . N. E. de Breslau ;4 500 h. Pèleri-
nage au tombeau de Ste Hedwige, sous l'invocation de
laquelle est l'église du lieu. Ane. abbaye de Clteaux.
TREBONIANUS GALLUS (C. Yibius). V. oallus.
TREBONIUS (C), tribun du peuple Tan 56 av.
J.-C. , fit proroger César pour 5 ans dans le procon-
sulat des Gaules. Il le suivit comme lieutenant, se
trouva au siège d'Alésie, fit le siège de Marseille (40),
commanda en Espagne comme proconsul en 46, et fut
consul subrogé Tannée suivante. Comblé des bien-
faits de César, il n'en fut pas moins un de ses meur-
triers. Il fut tué à Smyme en 43, par Dolabella, au
moment où il prenait le gouvernement de l'Asie,
que le sénat lui avait conféré.
TRECiE, nom de Troyes en latin moderne.
TREFFORT, ch.-l. de cant. (Ain), à 15 k. N. de
Bourg, 1020 bah. Tuileries, eaux-de-vie.
TB^UIER, jadis Lantriguet, en lat. Trecora ou
Trecorium^ ch.-L de c (Côtes-du-Nord), à 23 k. N. E.
de Lannion, à 10 k. de la mer, sur le Tréguier (pe-
tite rivière qui n'a que 10 k. de cours, mais qui est
assez profonoe pour recevoir les plus gros vaisseaux) ;
3598 h. Petit port, cathédrale gothique du ix* s., re-
marquable parsesanciens cloîtres. —-Cette ville, qui se
forma au yi* s. autour d'un monastère fondé par S.
Tugdual, avait jadis unévèchôj elle a été importante,
mais elle est bien déchue depuis qu'elle a été brûlée,
en 1592, par les Espagnols. Patne de S. Yves.
TREIDER-AA, riv. de Russie, arrose lesgouvtsde
Courtaude et de Livonie , et se jette dans le golfe de
Livonie, près de Temb. de la Duna; cours, 150 kil.
TREIGNAG, ch.-l. de c. (Corrèze), sur laVezère,
à 4 k. d'une belle cascade formée par cette riv. et a
46 N. de Tulle; 3120 hab. Collège; succursale de la
manufacture d'armes à feu de Tulle. Ane. chftteau
fort , pont très-hardi , d'une seule arche.
TREILHARD (J. B., comte), né en 1742 à Brives
(Limousin), m. en IKIO, était avocat au parlement
de Paris et s'y était fait une riche clientèle, lorsqu'il
fut envoyé par les électeurs de Paris aux Etats gé-
néraux : membre du comité ecclésiastique, il prit
une grande part aux décrets sur la constitution civile
TREK
— I90i -
TREN
dtt elerf^y sur les bietis dti clergé, itir la rédaction
dw actes de l'état civil par l'autorité temporelle. Siu
à la Contisntioa par to dép. d& Sejtië-et-Oise. il voté
pour la mon du rôi, fit partie dU Cbtnité de salut
Ïiublic, fut envoyé en ihissioti dan§ la Olrondè. et
ut uo des plénipotetitlalres au congrèh de Kastadt. H
, devint membre du Directoire eH 1798. Après lé 18 bru-
maire, il entra ail eohsell d'Ëtat, prit pâH à la ré-
daction du Code civil et du Code criminel, ainsi qu'aul
Codes de procédure et de commerce, puis fut nommé
sénateur et comte de l'Empiré.
TRBISAIt, riv. du erand-dttcbé de Bade, MH dé
la Forêt-Noire, reçoit la Glotter, et tcmbô dflns TBIi
k 7 kil. S. de Renzingen ; cours, 45 ktl. — Elle donne
son nom au cercle badois de Treisam-et-Wiesen, qni
a pour ch.-l. Fribourg-en-Bris^u.
TkÉLAZË, Yge du dèp. de Maine-et-Loire, a 10 k.
£. S. Ë. d'Angers; 3881 hab. Grandes ardoisi&res,
d'où l'on-tire annuellenlent plu^ de 120 millions d'ar-
doises. Station de chemin de fer.
TftËLON, eh.-l. de t. (Nord), à 17 kil. S. B. d*A-
Vesnes; 2435 h. Filature de lairie, bonneterie; fbrges
et hauts fourneaux: fabriques de bouteilles.
TRELOVOUNI (Mont), mont, de l'Attique, au S. £.
d'Athènes, est Tanc. Hyfnette.
TREMBLAY fie P.Joseph du). F. losËPH {ïéP.)
tnËMB LEURS. V. QUAKERS.
TRËMBLEY (Abr.J. grand naturaliste, né & Ge-
nève en 1700, m. en 1784, fit l'éducation des ehfknts
du comte de Behtiock, résident anglais à La Haye,
pklis fut attaché comme ^uuveiHeiir au jeune comte de
Hichmond, tis)ia avec lui TAllemagne et Tltalie, et se
fita enfin (1757) à Getlève, où il devint membre du
Grand-Conseil. Il était membre de la Société royale
de Londres et correspondant de l'Académie des scien-
ces de Paris. Od lui doit, entre autres découvei-tes.
la connaissance de l'histoire naturelle du polype a
bras. On a de lui : Mémoire pour sentir à Phistoire
iVun genre de polyûet d*eau douce à bras en forme
decorne^ 1744. Profondément i>eligieut, Trembleya
publié des Ins$ruciion$ <Vun père à ses enfanls sur
la Nature et la Religion. Genève, 1775, et «uf la
Religion naturelle e^ révélée ^ 1119.
TRËMECEN, V, d'Algérie. F. TLEucta».
TRË&ilTHONtÈ, V. de llle de Cypre. auj. ifteosie,
TRËMITI (Iles), biomedess tfuula!r,tlesae l'Adria-
tique, prés de la cote Ë. de l'Italie mérid. (Capitanate),
sont au nombre de 5 : San-Domenico (la plus grande
de ces îles, oui a 8k. de tour), San-Nicofa, Caprara,
Cretaccio et la Vecchia. Bons ports. Câpriers, lentis-
ques, huile excellente. C'est dans une de ces tles que
Tib&re relégua Julie , petite-fille d'Auguste, qm y
mourut après 20 ans d'exil.
TRENCk (François, baron de), chef de partisans,
né en 1711 à Reggio, en Calabre. d'une riche famille
de Slavonie, était d'une taille, a*une force et d'une
bravoure remarauahles, mais aussi d'une férocité
extraordinaire, il prit du service en Kus^sie (1738),
puis en Autriche (1740) , et organisa à ses frais
un régiment de oandours qu'il offrit à Marie-Thé-
rèse; obtint quâques succès contre les Bavarois
et les Français j et pénétra jusqu'en Alsace ; mais
ayant, à la bataille de Sorr, livrée contre Frédéric II
n745), négligé de combattre afin de piller le camp
des Prussiens, il fut condamné k une forte amende
et mis en prison. Il réussit a s'évader et s^enfuit
en Holiande; ayant été découvert et reconduit à
Vienne, il s'empoisonna dans la citadelle de Brunn
(1749). Le baron de Trenck exerça sur les villes enne-
mies et sur les soldats de son régiment de pandours
des actes d'une cruauté inouïe. Il a laisse des Mé-
moires qui ont été publiés par squ cousin, qui suit. —
Frédéric, baron deTr., cousin du prêc. , né en 1726 à
Kœnigsberg, m. en 1784, servit d'abord dans l'ar-
mée prussienne. Doué de tous les avantages ezté-
rieura, il fut aimé de la princesse Amélie, sosur de
Frédéric II; leur liaison ayant été découverte , le roi
l'enferma dans une «troite prison (1745). Il parvint à
s^évader, se réf^à à Moscou^ où il se fit aimer d'une
princesse russe, puis & Vienne, où il recueillit l'hé-
ritage de son cousid, àpr^s avoir abjiiréld Luthé-
tiinisme. Etant rentré en Prusse pour affaires de fa-
mille (1753L il tomba entre les mains de Frédéric,
qui le retint pendant dix ans prisonnier À îfagde-
bourg et le traita iveê la plus révoltante inhumanité.
Il vint en France au bommencement de la Révolu-
tion, fut arrêté sous la Terretir comme émissaire
secret du roi de Prusse, et périt sur l'échafaud en
1794, tlubiqu'il se fût déclaré partisan du nouve«j
régime. U a publié de nombreux écrits et des Mé-
tnoires sur sa vie, dui oiTrcnt Un vif intérêt. Ils ont
été traduits en français par lui-même, Paris, 1788 89,
S vol. in-8 (le 3* contient les Jf^motre^ de son oncle).
TRENEtJiL (Joseph), poète élégiaque, né à Ca-
hors en 1763, m. en 1818, remporta trois prix aux
jeux floraux, fut chargé de l'éducation d*un enfant
de la famille Castellane, qu'il suivit en émigration,
et devint sous l'empire conservateur de la bibliotuè-
que de l'Arsenal. Cm a de lui des Élégies héroîaues,
où l'on trouve de hobles senti menis exprimes en
beaux vers; ce sont : les Tombeaux deSê-Denis, 1806
(pièce qui obtint en 1810 un des prix décennaux);
l Orpheline du Temple; le Martyre de Louis ITIi
la Captivité de Pie VI. Le recueil de ses OEuvres a
paru en 1817 et en liî4, in-8.
TRENt, r|v. d'Angleterre, prend sa source dans
le comté de Stafford, coule au S. , puis à TE. , an ose
les comtés de Derby, de Nottingham, de Uncoln,
et se joint à TOuse par la r. dr.. sur la limite da
comté d'York, pour former l'Humber. Cours, 270 k.
TRENTE. Tridentum^ tiiiîas Tridentina chez les
anciens, f rû;nl en allemand .v« des États autrichiens,
dans leTyrol, ch.-L decercl&isur l'Adige, à 180k.
S. d'Innspruok; 15 000 hab, Evèché, trio., sémi-
naire, gymnase. Quelques fortifications. Beaucoup
de maisons en marbre; cathédrale, église de Ste-Ma<
rie-Blajeure, palais épiscopal» château fort. Manu-
facture de tabac, moulins a soie. -: FondéOi dit-on.
par les Rasena ou Étrusques, Trente appartint dans
la suite aux Gaulois Cénoman8|auxGotnS| aux Lom-
bards, aux ducs de Bavière, puis devint ville l.br*
et imnériaie, sous la suzeraineté desonévéque. L'é-
vêchefut quelque temps fief immédiat de l'empire et
eut la supériorité territoriale, mais en 1363, Tevéque
céda ce droit moyennant d'importants privilèges; le
territoire de l'évèché de Trente fut auora compris
dans le Tyrol et par suite dans la monarchie autri-
chienne. Sécularisé en 1802, il fut réuni i la Ba-
vière, puis entra dans le dcp. italien du Ht-Adige,
dont Trente fut le chef-lieu. — Cette ville est suru>ut
célèbre par le concile qui s'y tint de 1545 à 1563. Ce
concile, le 19* et dernier des conciles œcuméniques,
avait été provoqué parles demandes des Protestants,
qui toutefois récusèrent son autorité, même avant sa
réunion ; il fut interrompu à plusieurs reprises par
l'effet de contestations survenues entre Charles-'!)uint
et le pape et transféré momentanément à Bologne
(1546). 11 se prononça sur le sens de plusieurs dog-
mes de l'Église, lança l'anathéme contre les dissi-
dents, et fit d'utiles règlements pour la réforme des
ecclésiastiques. Ses décisions en matière de foi furent
reçues en France sans difficulté; mais plusieurs ar-
ticles relatifs à la discipline furent repoussés par ies
parlements comme contraires aux usages reçus et
aux libertés de l'Église gallicane. L'Hist. du C'onciU
de Trente a été écrite, mais dans des sens opposés,
par Sarpi et par PallavicinL Bungener en a donné
de nos jours une nouvelle histoire, Genève, 18ôi
TRENTE (Combat des), célèbre défi porté en laSl
ar Jean, sire de Beaumanoir, au chéteUin anglais
e Ploermel. Trente Bretons et trente Anglais en
vinrent aux mains au pied du chêne de Mi-Voie,
entre Josselin et Plofirmel : huit Anglais furent tués,
et les autres se rendirent. Dana ï'araeur du eomhst,
le chef des Bretox)8| Beaumanoir, épuisé de cJialear
et de fatigue» but le sang qui coulait de ses Uessure^
î
THBS
— 1908 —
TRBV
TRENTE Airs (GUem de). On appelle aitisi la
lutte des pHnees réformés de rAllemagne contre l'Em-
pereur et les princes oatholigties, lutte qui dura 80
ans» de 1618 à 1648, et t}ut fihit par asBlirer aux Ré-
formés la libetté de conscience. Cette guerre, qttt
Put pottt principale cause la révocaiion par Temp;
Perdinahd II dès MWr9à dé MajBtté qui consacraieiit
les libertés de la Bohême « se divise en 4 périodes :
U l'*, période palôtinè (I619-t8), comprand la lutte
de Frédéric V, électeur palatin et prince calviniste^
contre Ferdinand II, dont il était le Compétiteur en
Bohême. La défhite des Protestanu à la Montagrté*
Blancheprésde Prague (1620) anéantit les éspéranceil
de Frédéric. ^ La 2% période dûnoUn (1628-29) , BSX
marquée par rintèrventioil de Christian IT. roi de
Danemark, danë lea affairée d'Alleinagne : les vic-
toires des gênérauk de Pefflpéreur (de VféUénstein à
Dessau, de Tiily à Lutter), obllgôrent le roi de Da-
nemarlL à signer une paix humiliante à Lubeck. -^
La 3«, pfriûde titédoiH (1630-35). est signalée par
les conquétett rapides du roi de Suède Gusutve- Adol-
phe : ce prince bat les impériaux à Leipsick, 1631 »
puis sur le Lëeh, et enfin à Lutzen (1632); toais il
est tué à cette dernière bataille, et, «{^rés sa inort,
les Protesunts sont défaits à Nordlngué , 1634, et
forcés d'acfcepter le traité de t»rague, 1Ç3Ô.— Dins la
4* période, ptfrfodé frûntai» (1638 48), rlfaterven-
tion de la Fratice, qui, dirigée par lë cardinal dé Ri-
chelieu, secourut le^ Pt^testanté pour abaisser la
maison d'AUtriehe, et led victoires dé Beiiiard de
Weitnar, de Cohdé et de Turehnë. décidèrfeni enfin
l'empereur Ferdinand 111 à signer le traité de y^tsi-
phalle (1648); ce traité mit fin k la guerre et fixa
rétat politique et heligieut de TEuropé. Schiller a
donne une célèbre Histoire de la (fumé dé Trente
an». Hichiereti à publié une nouvelle eh 1856.
TRËfrtft tVRAiffS (lesl, se dit de§ trente magis-
trats que Lvsandrë et les Lacédémoilien^ itoposôrent
aux Athéniens aprèft lit guerre du Pêloporiese et la
prise d*Aihènés. 404 av. J.-C. Il étaient pour la plu-
part Laeédémohiensi cependant on y comptait quel-
ques Athéniens (Critias, théramène, etc.) ; Ils furent
chassés 8 mais après par Thrasybulë.
On nomtne aussi Trenie Tyrantles nombreux usur-
pateurs qui parurent sous Valérien, Gâllien, Claude,
Auréden, de 253 à 270: tels furent Auréole, Quiétus,
Macrien, Baliste, les 2 Posthumius, Tétricus, Hé-
rennien, Trébellien, Zénobie, etc. Malgré le nom qui
leur est donné, on n'en connaît que [7.
TRENtOlf , V. des Ëtats-Unis, ch.-l. de l'état de
New-Jersey, sut la r. g. delà Delaware, à 45 klUN.
E. de Philadelphie; 8000 hab. Chemin de fer, hôtel
du gouvernement, collège; 2 banques, académie.
Fondée en 1680, capit. de l'État depuU 1790. En
1770 Washington y prit une partie de Tarmèe anglaise.
TRENTSIN, Sitigone, v. de Hongrie, ch.-L de co-
milat, sur la r. u. de la Waag, a l05 kil. N. E. de
Presbourg; 3000 nab. Collège piariste; brasseries re-
nommées. — Le comitat, dans le cercle en deç4 du
Danube, entre les comitats d'Arva, de Thurocs, de
Neitra, et la Moravie, a 130 kil. bur 45, et JOOOOOh.
Sourcps thermales et acidulés.
TRÉPASSÉS (Fête des). V. morts (Fête desi.
TRÉPIED, siège à trois pieds, sur lequel s'as-
seyaient les sibylles, les pvthies et les prêtres païens
pour rendre des oracles. Le plus fameux était celui
de Delphes, recouvert de la peau du serpent Python.
TRÊPORT (le), UUerior porCux, v, et port du
dép. de la Seine-Inf., sur la Manche, & rembouch.
de la firesle, à 26 kil. N. £. de Dieppe: 3698 bah.
Port obstrué; réparé depuis peu; bains de mer. Fa-
briques de dentelles; pêche de hareng, entrepôt de
sels. Un peu de commerce. —Ville jadis importante,
mais que les incursions des Anglais et les guerres
reliKïeuses ont fait déchoir.
TRÉSORIER t)Ë FRANGE, office de Tanç. monar-
chie française. F. notre Dict univ. des Sciences.
TKESSÂN (Elisabeth db LAvaaoNB, comte (le),mi-
Hiaire et littérateur, né au Mans eh 1 105 . m. en 17M|
se distingua à rartnée de Flandre (1741)) ^uvema
hi Lorraine française, et fut appelé par le roi 8tania«
iaa à là eolir dé Lunéville ateo lé titre de grand mà^
réehal. Il nit de lUcadémie de Nanc|, puis de TA-
cadémie f^nçéise et de l'Arad. des seiehces. H avait
découvert A Réme, dans la blblibthéque du Vatican^
une collection complète de nos romans de chevalerie
en langue romane; il en comtk>sa des attraits poo^
la Bibliothèque des romans. Il a aussi traduit le Ad-
îànd furieux de i'Arioste, et donné tm Essai sur k
fluide électrique considéré comme agent universel «
Paris, 1783, 2 vol. in-8. Ses OBuvres t^isies ont été
publ. en 1787-91, 12 vol. lh-8, et en 1823, lO vol.
in-8. —L'abbé de Tressan, sott fils, 1749-1800, fut
grand vicaire de Rduen, édiigra, rentra en France
après le 18 brumaire et s'occupa de littérature : il
était particulièrement lié avec Vabbé Délillë. On a
de lui la Mythologie comparée avec V histoire ^ Lon-
dres, 1776, un roman cnevaleresqùe, le Cheitalicr
Robert, 1800, et des traductions de Tânttlais.
TftlETS, ch.-l. dé c. (Douches-do-Rhéne) . Ai3 k.
S. K. d'Aiî; 2910 hab. Vins et eau-de-vie; houille,
marbre. C'est dans iei plaines de Trets que MaKus
livra aux Teutons la fameuse bat. dite d'Aii.
TRÊVB DE OtEÙ ou paix dk dibu, suspension
d'armes que l'Église ptirvint à établir pendent les
?;uerres privées du moyen âge : toute hostilité était
nterdite pendant les fours consacrés au service di-
vin et pendant des périoded plus étendues comme de-
puis rÀtent jusqu'à l'Epiphanie, depuis la Quinqua-
{fésime jusqu'à la Pentecôte. Les uns font remonter
a Trêve de Dieu jusqu'à l'an 988; les autres la fbttt
établir seulement en 1041. On doit à M. Semichoh La
Paix et la Trêve de Dieu, 1857. F. PRiirÊfts (Guerres).
TREVERl, beuple de la Gaulé, d'origine cerma-
nique, habitait dans la Belgique 1**, aiTN. des Mé-
diomattices; ch.-l Àugusia TreveroTum (auj. Trêves).
TRÊVES, Treve¥i, Àuauàtd Treverorum^ v. de la
Prusse Rhénane, ch.-l. dis régence, sur lar. dr. de
la Moselle, ft 378 kil. K. Ë. de Paris et à 670 k. S. 0.
de Berlin; 17 600 hab., dont env. 2000 protestants.
Ëvêché catholique, suffragant de Cologne, gymnase,
séminaire, bibliothèque, musée, cathédr. qui poî?sè(!e,
dit-on. la robe de J.-C, ilncien palais de réiecteur;
antiquités romaines : ruines d'un palais de Constitn-
tin, amphithéâtre, thermes; porte noire. Société des
Recherenes utiles. Draps, bas, sucre de betterave,
tanneries, fonderies. Commerce de vin et bois. —
Trêves était sous les Romains la capit. de la Belgi-
que !'•{ aux IV* et y s., elle le fut de la province
de Gaule et de tout le diocèse des Gaules. Plusieurs
empereurs y firent leur résidence, trêves avait alors
une fabrique d'armes, un arsenal, un hôtel des mon-
naies, ime école célèbre, et passait pour la iiome des
Gaules. Saccagée cinq fois par les Barbares depuis la
mort de Valentinien I, elle passa ensuite aut Francs
et fit partie de l'Austrasie, de l'empire de Lothaire I,
du roy. de Lotharingie de Lothaire II, et fut com-
prise en 870 dans le royaume de Germanie. Assujétie
dès le X' a. 4 Be» arcnevéques^ elle tenta plusieurs
fois (notamment en 1580), mais sans succès, de se
soustraire àleur joug. On avait établi àTrévesen 1472
une université, qui n'eut jamais une grande vogue :
elle fut supprimée en It98. Cette ville a été souvent
prise et occupée par les Français , en 1 68 1 , 1 7()3 , 1 705 ,
1734, et enfin en 1794, époque à laquelle elle fut réunie
à la France et devint le ch.-I. du dép. de la Sarre. En
1815, elle fut donnée à la Prusse.— La réffence de Trê-
ves a pour bornes au S. 0. la France, à l'Ô. le grand-
duché de Luxembourg , au N.E. la régence de Coblentz;
elle a 140 kil. sur 60. et compte env. 480000 hab.
TRÊVES (Êlectorat de). L'Église de Trêves passe
pour la plus ancienne de l'Allemagne : des traditions
en font remonter la fondation aux premiers diacî^lea
des Apôtres, mais le premier monument authentique
de son existence ne date que de 314. On nç sait
quand l'évéchë devint archevêché, mais il t'était déja
TREV
— 1904 —
TRIB
du temps de Charlema^e. Cet archeYèché acquit
iDsensiblemeDt la supériorité territoriale après l'ex-
tÎDCtion de la maison de Saxe: son Utulaire fut élevé
parPemp. Othon III, Yers la nn dux* s., à la dignité
&éleet«uTf que coosenrèvent ses successeurs; il était
en ontnArchichancelierde VEmpiredat%s les Gauies.
Ses domaines étaient compris dans le cercle du Bas-
Rhin et avaient pour bornes le duché de Luxem-
bourg à ro., celui de Lorraine au S., Cologne au
N. , la Hesse-Rheinfels et Nassau à TË. ; on y remar-
quait, outre Trêves, Sarreboui^, Berncastel, Co-
blentz. Ëhrenbreitstein, Munster, Wesel, etc. L'ar-
chevêché avait pour sunragants les évèchésde Metz,
Toul et Verdun. L'archevêché de Trêves fut sécula-
risé en ]801, et réparti entre les dép. français de la
Sarre, de Rhin-et-Moselle, du Mont-Tonnerre. Il ap-
partient à la Prusse depuis 181&. Quelques portions
à TE. du Rhin avaient été données en 1803 au duché
de Nassau, qui les a conservées depuis.
TRÊVES, ch.-L de c. (Gard), à 40 k. N. 0. du Vi-
gan; 519 hab. Mine de houille.
TREVIÈRES, ch.-l. de c. (Calvados), à 18 k. N. 0.
de Baveux; 1160 hab. Bestiaux, suif, beurre.
TReVISANE (Marche) , une des provinces de Tanc.
fitat vénitien en Terre- Ferme, à TO. de l'Isthe et au
S. du Tyrol, du Trévisan, du Feltrin, du Bellunais
et du Cadôrin. Elle répond à peu près a la délégation
de T révise dans la Vénétie.
TRIVISANI (Franc.) , peintre , né en 1656 à Capo-
d'Istria, m. en 1746, fut élève du Zanchi. Il réus-
sissait également dans Thistoire, le paysage et le
portrait et imitait admirablement toutes les manières,
notamment celle de Paul Véronèse , du Corrège et
du Parmesan. Clément XI lui confia la décoration
d'une partie de la coupole du dôme d'Urbin. Son cbe'-
d'œuvre est un Crucifiement ^ de petite dimension,
qu'on voit à Forli. Le Louvre possède de cet artiste
la Vierge couvrant (Cune draperie V Enfant Jésus en-
dormi ; Jésus assis sur une table montrant à sa mère
une grenadille (symbole mystérieux de la passion).
— Son frère, Angiolo Tr., resta toujours à Venise,
y devint un des premiers artistes de cette école, et fut
sans rival dans le portrait.
TRÉVISE, Tarvisium, ville du roy. d'Italie (Vé-
nétie) , chef-1. de province, sur le Si le, à 30 kil.
N. de Venise; 18000 hab. Evêché, anc. université,
transférée à Padoue; académie des Perseveranti et
des Solleciti. Chemin de fer ; beaucoup d'églises et
de couvents, plusieurs beaux hôtels, théâtre. Toiles
et tissus divers, faïence, ustensiles en métal, cou-
tellerie, soieries. Trévise a vu naître Totila, roi des
Goths, et le pape Benoît XL— Cette ville est très-an-
cienne: c'était un municipe sous les Romains. Les
Goths la possédèrent de bonne heure. Aux xiu* et
xiY' s., elle fut prise par les Hongrois; elle appartint
dans la suite aux maisons de Carrare et délia Scala.
En 1388, elle se soumit à Venise, dont elle a depuis
suivi le sort. Prise par les Français en 1797. don-
née à l'Autriche en 1801 , jointe au royaume d'Italie
eu 1805, elle fut 9 ans ch.-L du dép. italien du Ta-
gliamento. — La province de Trévise, entre celles
d'Udine à TE. , de Vicence à l'O. , de Venise et de Pa-
doue au S., de Bellune au N., a env. 70 kil. sur 60
et 280000 hab. Elle répond à peu près à l'anc. Mar-
che trévisane. C'est une vaste plaine, très-fertile; le
climat en est très-doux.
TRÉVISE (mortier, duc de). F. mortieb.
TRÉVOUX, Trivultium^ Trivortium ou IWinum,
ch.-l. d'arr. (Ain), sur la r. g. de la Saône, à 52 k.
S. 0. de Bourg; 2794 hab. Trib. de 1'* insU, biblio-
thèque; chemin de fer. La ville est bfttie en amphi-
théâtre ; on y remarque les ruines d'un vieux chftteau ;
un beau pont (achevé en 1850). le quai delà Saône,
l'anc. palais du gouvernement, l'anc. hôtel de la mon-
naie, et l'iir^u^, établissement pour l'affinage, le
tirage et le battage de l'or et de l'argent, — Trévoux
existait du temps des Romains, et tirait son nom de
trou routes qui s'y croisaient; Septime-Sévère bat-
tit Albinus dans ses environs (198). Trévoux devint
au moyen ftge la capitale de la principauté de Bom-
bes, qui, après avoir fait paftie du roy. de Bourgo-
gne, s^en détacha dès Tan 1032, et forma une petite
souveraineté indépendante que possédèrent succes-
sivement les sires de Villars, les seigneurs de Thoi-
res, et enfin des princes de Bourbon (Louis de Bour-
bon l'ayant achetée en 1402 du dernier sire de Thoi-
res). François I y institua en 1&35 unpariemeot.—
Louis Aug. de Bourbon, prince de Bombes, établit à
Trévoux en 1695 une imprimerie importante, qui ri-
valisa avec celles de Hollande; les Jésuites y fondè-
rent, avec l'aide de ce prince, un journal littéraire
célèbre connu sous le nom de Mémoires de Trévoux,
qui commença à paraître en 1701 (il compta parmi
ses rédacteurs les PP. Le Tellier, Buffier, Tourne-
mine, Du Cerceau, Catrou, Bougeant, Castel, Ber-
thier) ; ils y donnèrent aussi le ûumeux Dictionnaire
de TréwmXf 1704, 3voL in-foL
TRÉZEL pe j^énéral), né en 1786, m. en 1860.
fit avec distmction les campagnes de l'Empire et fut
promu général de brigade après la bat de Waterloo,
oil il avait perdu un œil. Envoyé en Afrique en 1833,
il occupa Bougie, malgré une vive résistance. En
1835, il eut à soutenir, sur laMacta, un combat iné-
gal avec moins de 3000 hommes contre toutes les for-
ces d'Abd«-eI-Kader, et fit une retraite honorable. Fait
lieutenant général en 1837, il devint en 1847 minis-
tre de la guerre. Mii« à la retraite en 1>t48, il fut de
1853 à 1856 gouverneur du comte de Paris.
TRÉZÈNE, Trœxen, au]. Damaîaj v. d'Argolide,
près de la côte E. Pitthée y régna et Hippolytey péril.
TRLADrrZA, V. de la Turquie d'Europe. F. sophu.
TRIAIRES, Triariif fantassins qui dans la légion
romaine occupaient le 3' ran^ et ne donnaient que
si les deux premiers rangs faiblissaient Ils avaient
pour armes une javeline et une épée; ils portaient un
casque, une cuirasse et le boucuer appelé Scutum,
TRIAL (Ant), acteur, 1736-1795,.aébuUen 176^
au Théâtre-Itaben , à Paris, dans l'emploi des Coitfu,
et réussit surtout dans les paysans niais et les valets
poltrons. Son nom désigne remploi de ténor comique
TRIANON (GRAND et petit). F. vbrsaillbs.
TBLABIUS, lieutenant de Lucullus en Asie, fut
chargé, en l'absence de ce général, de la oonauiie
de la guerre contre Mithridate, et se laissa battre en
67 av. J.-C. Il fut tué pendant la guerre civile, es
combattant contre César.
TRLAUCOURT, ch.-l. de c (Meuse), à 26 k. N. 0.
de Bar-le-Ouc; 844 hab. Patrie de N. E. Lemaire.
TRIBALLES, Triballiy peuple de la Thraœ sep-
tentr. (auj. Bulgarie occtd.), entre l'Hémus et le Da-
nube, fut subjugué par Philippe II, roi de Macédoine.
TRIBOCCI. peuple d'origine germanique, vint s'é-
tablir en Gaule, dans le territoire des Mediomatrices,
entre les Vosges et le Rhin (dép. du Bas* Rhin et
partie N. du Ht-Rhin) .Leurs princip.villes étaient J^u-
comagus (Brumath) et ArgentortUum (Strasbourg).
TRIBONIEN, TribonianuSf jurisconsulte, né vers
500 à Side, en Pamphylie. futduesteur, malue des
offices, consul, et enfin préfet du prétoire sous Jus-
tinien. Il reçut de cet empereur mission de réunir et
de coordonner les parties éparses de l'ancienne lé-
gislation, ainsi que d'extraire des commentaires des
jurisconsultes ce oui s'y trouverait de plus usuel, et
rédigea les 3 célènres compilations dites les Jnsti-
tûtes f le Code, les Pandectes ou Digesu^ auxquelles
on doit joindre les Novelles. Pour presijue toutes,
Tribonien eut des collaborateurs, ce qui lui permit
d'achever cet fmmense travail en 4 ans (530-534). Od
accuse ce jurisconsulte de vénalité \ il aurait, dit-on,
admis ou supprimé des lois et décisions moyennasi
argent. Il mourut en 547. toujours en faveur.
TRIBOCLET, fou en titre d'office de Louis XII et
de François I , était de Blois. C'était un idiot qu0
Louis XII avait recueilli par pitié. Il mourut en 1536.
On lui a prêté nombre de bons mots qu'il parait in-
capable d^avoir dits, et qu'on inventait à plaisir.
TRIB
— 1905 —
TRIE
TRIBUNAT, à Rome. V. tribuns.
TRIBUN AT, en France, assemblée établie par la con-
stitution de Tan viii (1799) pour discuter les pro-
jets de lois présentés par le eouvemement. Après
en avoir délibéré, il nommait des orateurs pour dis-
cuter la loi contradictoirement avec les orateurs du
gouvernement devant le Corps législatir, qui seul
avait mission de voter. Le Tribunat entra en fonc-
tions en 1801. Composé originairement de 100 mem-
bres, qui étaient électifs et Agés de 25 ans au moins,
il fut nâduit à &0 membres en 1802, et entièrement
supprimé en 1807 pour avoir fait quelque opposition.
Ce corps avait cependant voté dès son début le con-
sulat à vie , et avait été le 1* à proposer l'établisse-
ment de TEmpire héréditaire. Il siégeait au^ Palais-
Royal. Les tribuns recevaient d'abord un traitement
de 15000 fr., qui fut réduit depuis à 18 fr. par jour.
TRIBUNS DU PEUPLE, Tribuniplehis, majgistrats
Slébéiens de Rome, chargés de défendre les intérêts
u peuple contre les patriciens, furent institués Tan
493 av. J.'C. , après la retraite du peuple sur le mont
8acré. Ils n'eurent d'abord que le privilège de Tin-
TÎolabilité et le droit d'opposer leur veto à tout acte
qui leur semblait inique ou funeste; mais, par la
suite, ils étendirent considérablement leurs attribu-
tions, convoquèrent à volonté le sénat et les assem-
blées par tribus et y firent rendre des lois dites plé-
biscites, qui, en 448 avant J.-G. , devinrent obliga-
toires pour les patriciens. A la faveur de cette extension
de pouvoir, ils arrachèrent successivement à Taris-
tocratie les mariages mixtes et l'accession des plé-
béiens à toutes les charges. Souvent ils excitèrent de
terribles commotions, surtout en proposant des lois
agraires (F. iciuus , canuléius, les deux ORACOtiES,
8ATUR1IINUS, etc.). Ils furent tout-puissants sous Ma-
rins, mais Sylla ruina leur pouvoir en leur interdi-
nnt la faculté législative et le droit de haranguer le
peuple. Pompée leur rendit une portion de leur au-
torité, 70 av. J.-C Enfin, Octave, mattre de la ré-
publique, prit pour lui la jmiuanoe tribunitienne ^
qui rendait sa personne inviolable; depuis, cette
Euissanoe resta confondue avec le pouvoir impérial,
«nombre des tribuns varia : il n'ven eut d'abord que
2; on porta ensuite leur nombre a 10 (296 av. J.-C.).
Originairement, leurs décisions devaient être prises
à l'unanimité; dans la suite, la simple majorité suf-
fit; enfin l'opposition d'un seul suffit pour tout arrê-
ter.— En 1347, Rienzi, qui venait de rétablir la répu-
nlique à Rome, prit le titre de tribun de Rome.
TRIBUNS BOUT AIRES, Tfibuni mUitum eonsularipo-
testate, magistrats institués à Rome à diverses épo-
ques, en place des consuls, avaient les mêmes attri-
butions que ceux-ci ^ mais étaient plus nombreux et
un peu moins considérés. En droit, les plébéiens
pouvaient avoir ce titre, mais le plus souvent des
patriciens furent seuls élus. Cette institution, qui
date de l'an 444 av. J.-C, fut amenée par une pro-
position du tribun du peuple Canuléius, qui voulait le
partage du consulat entre les deux ordres : le sénat
éluda la demande en substituant au consulat le tribu-
nat militaire-, qui fut partagé. La période des tribuns
militaires est en tout de 78 ans; mais, dans cet es-
pace, le consulat fut plusieurs fois rétabli, de sorte
qu'il n'y eut réellement que 49 années à tribuns mili-
taires. Le consulat ayant été enfin accordé aux plé-
béiens (366), le tribunat militaire fut abandonné pour
toujours. 11 y eutd'abord 3 de ces tribuns, quelquefois
on en nomma 8 ; le nombre ordinaire fut de 4 ou de 6.
TRIBUNS DES LfioiONS, rrtdttfit legionarii, officiers
supérieurs placés immédiatement au-dessous du pré-
fet de la légion, le remplaçaient alternativement
dans le commandement. Chaque légion en avait six.
TRIBUMS, en France. V. tribunat.
TRIEUR ou TRÉBUR, Triburium, bg de la Hesse-
Darmstadt, sur la Schwarzach, près de la r. dr. du
Rhin, à 22 k. 0. N. 0. de Darmstadt; 1400 h. Autre-
fois ville importante, avec un palais des empereurs
cariovingiens, dont on voit encore quelques ruines.
Il s'y tint diverses diètes, entre autres celle oti fat
déposé Charles Kl le Gros', en 887.
TRIBUS, nom donné chez les Hébreux, les Grecs
et les Romains à de grandes divisions du peuple.
Les Israélites formaient 12 tribus , dont 10 issues
de dix des fils de Jacob et 2 de ses petits-fils : celles-
ci tiraient leur nom des 2 fils de Joseph, l^hralm
et Manassé. Les descendants de Lévi, 12* fils de Ja-
cob, n'avaient point de territoire particulier, mais
étaient répartis dans toutes les autres tribus.
Les Athéniens eurent originairement 4 tribus dont
les noms varièrent, et qui finirent par s'appeler ffo-
plites (hommes d'armes), Géorgues (laboureurs],
Égicores (chevriers), Ergates (artisans)} plus tard,
il y en eut 10, qui furent nommées Antiochide, Cé-
cropide, figéide, Santide, Pandionide, Acamantide.
Erechthéide, Léontide, Œnéide et Hippothoontide,
Le chef d'une tribu se nommait phykirque.
A Rome, il y eut sous Romulus 3 tribus, les Eam-
nenseSf les Tatienses ou Titienses, les Luceret, que
Niebuhr regarde comme 3 petites peuplades. Du rè-
gne de Servius à l'an 509 av. J.-C., te nombre des
tribus fut porté à 19, suivant l'opinion vulgaire
(Niebuhr croit qu'il fut de 30 sous Servius etTarquin
le Superbe); depuis, ij s'éleva graduellement jusqu'à
35. Cnaque tribu se divisait en 10 curies. On assem-
blait le peuple par tribut pour voter les plébiscites.
Beaucoup d'autres cités ou nations anciennes (Per-
ses, Spartiates, etc.) ont aussi été divisées en tribus.
On trouve encore auj. de cas divisions en Ecosse, qA
elles prennent le nom de élans , dans l'Asie centrale,
parmi les Arabes, chez les Kabyles d'Afrique, etc. . où
chaque tribu forme en quelque sorte un petit État.
TRIGALA, Tricea, v. de Turquie (Roumélie),
ch.-l. du livah de même nom, sur une montagne, à
85 kil. E. S. E. de Janina ; 1 2 000 h. (dont 4000 grecs).
Mosquées, bains; auxenv.. nombreux jardins. Tein-
tureries de coton. Cette ville commande l'entrée de
la Thessalie et de l'Albanie. — Le livah, entre les
pachaliks de Salonique et de Monastir au N., les
golfes de Salonique et de Volo à l'fi.. le royaume de
Grèce au S., le pachalik de Janina à l'O., embrasse
toute l'anc. Thessalie et une partie de la Macédoine ;
ch.-l. , Larisse, Céréales, huile, cotou, tabac.
TRICAMERON, V. d'Afrique (Byzacène), à 32 kil.
S. 0. de Carthage. Bélisaire y remporta en 534 une
victoire décisive sur Gélimer, roi des Vandales.
TRICASSES, peuple de la Gaule, dans la Lyonnaise
4*, au N. des Lingones, à TE. des Senones, avait
pour ch.-l. Trieasses ou Augustobona ÇTroyes).
TRICASTINI, peuple de la Gaule Naroonaise, en-
tre les Allobroges au N. et les Segalauni au S. , avait
pourcapit Augusta 2Wca«linof«m (Aoust-en-Diois).
TRICOT (Laurent), mattre de pension à Paris,
1720-78, est auteur d'une Nouvelle Méthode^ 1754,
et d'un Rudimmt, 1756, ouvrages élémentaires qui
ont été longtemps dassiçiues pour l'enseignement du
latin. Ils avaient le mérite d'être écrits en français,'
tandis que les livres de ce genre avaient été jusque
là rédigés en latin.
TRICOTEUSES (les), femmes qui assistaient en trû
eotaiU aux séances de la Convention, des clubs po-
pulaires et du tribunal révolutionnaire. Encouragées
par la Commune, elles se portèrent à de tels excès
au'on les surnomma les Furies de laauillotine. EUes
isparurent avec la société des JacoSins.
TRIDENT, tridens, sceptre à trois pointes qu'on
dounait À Neptune comme marque de son pouvoir.
Le dieu s'en servait pour agiter ou calmer Tes flots .
pour briser les rochers et en faire iaillir des sources.
TRIDENTUM, v. de Rhétie , sur r Adige. F. trbn te.
TRIE, ch.-l. de c. (H les- Pyrénées), sur la B&ise,
à 30 kil. N. E. de Tarbes; 1680 hab. CanaL Grsins.
TRIEL, bg de Seine-et-Oise, sur la r. dr. de la
Seine, à 6 kil. N. 0. de Po'issy; 2153 hab. Sutiou du
chemin de fer de Paris à Rouen. Bons fruits (surtout
abricots): pierres à pl&tre, grès, moellons. On ^
voyait jaais un beau château de la princesse de C^ti»
H. 120
TRIN
— 1906 —
TRIP
TAIBSTE» Tergettêy ▼. forte et port franc des £t«ts
autrichiens (IIly^^))<^^*~^- ^^ çouyt de Trieste. sur le
g'olfe du même nom, à 650 Kil. B. O. de Vienne;
rO&OOO hab. (en y comprenant le^ dépendances de la
ville). Consulats; évdché catholique, prêché grec;
écoles polytechnique, d'hydrographie, normale;
écoie Israélite, académie de commerce et de marine;
bibliothèque, musée; imprimerie arménienne, pp^t
vaste et sûr, miile ; château fort. Peu de monuments :
hôtel de ville, cathédrale, renfermant le tombeau de
Winckelmann, église des Jésuites, théâtre; quelques
belles places et beaux h^els. Industrie active : cartej«
à jouer, instruments de musique^ velours, soieries,
cotonnades, dentelles, rosogfio, bougies: chantiers
de construction. Grand commence avec le Levant,
l'£gypte, la Sicile, l'Angleterre et ^'Amérique : Trieste
est sous le rapport commercial le premier port de
rAuthche.— Cette ville fut entourée de murs au 1" s-
par l'empereur Auguste , et saccagée p^r Attila. Sou-
mise ensuite aux Vénitiens, elle appartient à l'Au-
triche depuis 1382. Elle n'est devenue importante
qu'au xvm* s. : Charles VI la déclara ville libre en
1719; Marie-Thérèse en fit un port franc en 17.50 :
de 6000 âme" qu'elle avait alors, sa population s'est
rapidement élevée au nombre actuel, et elle est en*
core en progrès. Les Français ont occupé Trieste en
1797 et en 1805. — Le gouvt de Trieste, dans le roy.
d'iUyrie, situé entre là Vénètie, le gouvt de Lay-
bach, la Croatie et la mer Adriaticjue, est formé des
anc. proTincea de ^rioui et d'Istne; il a 185 kil. du
S. au N., sur env. 40 de moyenne laideur; 450000
liab. (la plupart slaves^. Outre le territoire de Trieste,
il comprend 2 cercies, Goritz et Istrie, ainsi que les
îles d'Osaro, Cfaerso et Veglia. — On nomme Golfe
(ie Triitu celui des deux enfoncements du golfe ae
Venise qui est à 1*0. de l'Istrie.
TRICTÉRIDES, fêtes de Bacchus qui se célé-
braient tous les 3 ans en béotle et en Tnrace.
TRIGAULT (Nie.), missionnaire jésuite, né à Douai
m 1577, m. en 1626, partit de Lisbonne en 1607, et
it deux voyages différents dans l'empire chinois, il
.1 laissé : De Chrisîiafia expedilione apud Sinas ex
M. Ri€cii commentarvù , Augsbourg, 1615; I>e Chria-
tianii apud Japonieof triutnphit, 1623^ ïiegni si-
nensis dêserifftio^ et un Dictionnatrp chinois ^ }639.
TRIM, ▼. d'Irlande (^Leinster), capit. du comt^
d'Easi-Meath, sur la r. dr.de la Boyne, à 40k. N. 0.
de Dublin; 2500 hab. Siège de plusieurs anc. parle-
ments irlandais. Ruines d'un château de Henri II, et
de l'abbaye de Ste- Marie ; colonne en l'honneur du
duc de Wellington. Prise par CromweO en 1649.
TRIMOURTI, trinité indienpe, sortie du sein de
Brahm , se compose de Brahma (créateur) , Viehnou
(conservateur), et Siva (destructeur).
TRINACRIR. nom donné à la Sicile, à cause des
trois caps {tria aéra) par lesquels elle se termine.
TRINCAVELLl (Victor) , médecin et philosophe de
Venise, 1496-1568, remplit avec succès une chaire
He médecine à l'Université de Padoue, ramena ses
contemporains à l'étude des médecins grecs, prin-
cipalement d'Hippocrate , et montra un grand dé-
vouement en traitant les habitants de PÎIe de Mu-
rano (près de Venise) que décimait une épidémie.
Outre ses OEuvres médicales (Lyon, 158è et 92,
2vol. in-fol., en latin), on a de lui des éditions grec-
ijues de Thémisiius^ A'Arrien, âeStobée^ du Commen-
taire de Jean ie Grammairien sur Artstote, etc.
TRINIDAD (la), v. de l'île de Cuba, près de la
céte S. , & 250 kil. S. B. de la Havane ; 15 000 h. Ville
très-commerçante. Fondée par Velasquez en 1514.
TRINITAIRES (les). F. mathurins.
TRINITE (la), fête de l'Ëglise catholique, instituée
au XIV* s. en l'honneur de la Ste Trinité, ae célèbre
le dimanche q^i suit la Pentecôte.
TRINITÉ ^Confrérie de la). V, oratoire.
TRlNiTfi (Ile de la), la principale et la plus mêrid.
des Petites Antilles a^iglaises, vis-à-vis de l'embouch.
de i'Orénoque, par63''9-64« 12' long. 0., Jû^S'-lO^Sl'
lat. N. ; 80 k. sur 62; 60000 h. ; ch.-L, Spanisbtown.
Climat délicieux^ qui a fait surnonuner cette lie le
Paradis des Antilles. Végétation luxuriante : caDoes
i sucre, cacad, café, tanac , cotoo. Lac de bitume,
sources de napUte. i^rand commerce avec la terre
ferme.— Découverte par Colomb ea 1498 , élis fut oc-
cupée par les Espagnols en 1532, |>ar les Anglais en
1595, par les Français en 1676, puis abandonnée par
eux, et occupée de nxmveau en 1797 par les AngUîs.
TRINITÉ (la). V. de la Martinique, au fond de la
baie de la Trinité, à 40 kiL N du Port-Aoyai;
6QQ0 hab. Sucreries. Ville commerçante.
TRJNiT]|-PERHOËT ()a) , cb.-l. de cant. (Morbihan).
k 24 kil. N. 0. de Ploôrmel; 1282 hab.
TRINORANTES, aoA. peuple de la Grande-Bre-
tagne, au N- de la Tamise, occupait les comtés
d'fifstfx, Ifiddlesex et Hertford^ et avait pour ch.4.
l/ondinum (Londres).
TRINQUEMAL£ ou TRIKCOMALY, la Spoiatui
de Ptolémée? v. et port de lllede Ceylan, sur une
petite presqulle de Ja côte N. E., à 240 kil. N. £. de
Coiomoo; env. 20000 hab. Ville graade, mais pea
peuplée. Son port est le seul de cette partie de l'Inde
3ui oifre un anri sûr pendant les violentes moubsons
u N. E. — Après avoir été successivement occupée
par les Portugais, les Hollandais, les Anglais et les
Français (Sunren la prit en 1782) , cette ville (ut prise
en 1795 par les^An^lais, qui l'ont conservée.
TR10jCAL4 . auj. CalatabeUota^ v. de la Sicile
ancienne, à rintjérieur, sur le Crtmùus. Timdèoa
y battit les Carthaginois l'an 340 av. i,-C. Ce fut une
qles places fortes des esclaves insurgés : Tryphoa,
leur chef, Vy délendit quatre ans; la Tille fut priai
enfin par Aquilius (99 av. J.-C.).
TRIOMPHE, Triumphus, honneur 9«oordé chet
les anciens Romains ji un général en chef qui avait
^emporté une grande victoire. Le général vainquear
faisait son entrée dans Rome monté sur ua chai
attelé de 4 chevaux blancs, pouroncé de lauriers,
f>récèdé du butin et des captifs qu'il avait faits dans
a campagne, suivi de son armée et accooipagné dei
consuls, des sénateurs et de tous ceux ^ voulaieiit
prendre part à la pompe triomphale; on s'Avançait
ainsi ve^^ le Capitole, o^ le triomphateur, après
avoir présenté à Jupiter une brajuthe de laurier, aves
les prémices du butin, lui adressait des actions ds
grâces et lui saicri fiait deux bœufs blancs. Pendant
la marche, un esclave placé derrière le triotophateor,
dans le char njâme, lui disait de tempe en temps :
Souviens-toi que tu $s homme. Le triomphe fut io-
stitué par Romulus ou, selon queiques>uns, par Tar-
quin l'Ancien. U n'était décerné qu'àceuz qu: avaieul
remporté de grandes victoires qu fait d'importantes
conquêtes; pour Les exploits moins importants, on
n'accordait que ï ovation. Sous l'empire, leinomphe
fut réservé aux empereurs et aux princes de U Ta*
mille impériale; la politique des souverains reoiplaça
cet honneur pour les généraux vainqueurs par ie don
de la robe et de la couronne triomphales : c'est ce
que l'on appelait Us insignes triomphaux,
TRIPUVLIË, partie mérid. de l'Blide, entre rAl>
phée au N. et ie Néda au S., avait pour ville prin-
cipale Scillonte. Elle fut ainsi nommée de ce qu'elle
était habitée par trois tribus distinctes.
TRIPIER (J. B.) , avocat célèbre, né à Autun ea
1765, m. en 1840, entra de bonne heure au barreau
de Paris, remplit quelque temps après la Révolution
les fonctions de substitut de l'accusateur public, mail
retourna au barreau dés 1796 et fui bientôt recher--
cbé pour les aflàires les plus imporuntes : c'est lui
qui défendit Uvalette en 1816. 11 fut élu en 1898
bâtonnier de l'ordre, devint peu apràs conaeilltf A
la cour royale, enfin conseiller à la cour de oassatioa
(1831). Il avait été membre delà Chambra des dépu-
tés en 1815 et 1822 ; il fut appelé à la pairije en 18^<
Tripier brillait surtout par la force de la logique ^
la connaissance profonde du droit.
TRIPOLI (Régence de) , le plus oriental des Etabi
ÏHIP
— J907
TRIS
barb«pMqiief , •'étend le lon^ de la Méditerranée de
!()• à 72* long. E. et de 27- à W Ut. N. , entre i'Ê-
gypte à TE. , Tfitat de Tunis à VO. , U déeert, 4e Fez-
zao et les Touar^e au S. : l&dO kil. deTO. à FS., de
176 à 760 dM ». au S.; env. lOOOOOOd'hab. (Maures.
Arabes, Kabyks, Turcs, nègres , Imh, Francs);
capit. t Tripou. Le pays est divisé en S proT. : Tri-
poli. Mesurata, Barca. Montagnes peu élevées, fai-
bles cours d*eau; beaucoup de plaines arides et sa-
blonneuses; climat brûlant et inaospitalier, air vicié
nar le sirocco. Dattes magniiques et autres beaus
fruits, vins, olives, safran, coton, garance renem^
mée, caroube, caasob, etc. Cbevaux et mulets vi-
goureux. Hyènes, chakals^ lions. Grains d'or dans
les sables; soufre, gypse, pierre à bâtir, sel, potasse
en abondance. Tapis fort beaux, camelots, jatres de
terre, buile de caator. Le gouvt est despotique et
béréditaire; le ehaf est un pacha qni reçoit l'investi-
ture de ùi Porte. Les sciences et les lettres y son$
très-peu répandues; cependant Tarabe de Tripoli
passe pour le plus pur qui se parle dans les £tats bar-
oarusques. — Le territoire de la Régence, la IVtpo-
iitatnsdes anciens, fut d'abord partagé entre Gar-
thage et Gi^rène, puis il fit partie de l'Afrique ro-
maine (diocèse d'Aï rique sousHonoiius). Les Vandales
possédèrent momentanément ce pays (après 43^. En
&;^4 , il retcnnba au pouvoir des Grecâ(sous Justinien).
Les Arabes e'ea emparèrent vers mO. 11 appartint
eniïuite successivement aux Aglabites , aux Fatimites
d'Egypte, puis aux Zéirites. Ferdinand le Catholique
s'empara ois Tripoli au xv* s. et la transmit à Char-
les-Quint, qui rabandonna aux Ghevidiers de Malte;
mais en 1551 Sinaa et Dragut la reprirent et Tassu-
jétirent, avec son territoire, à l'empire ottoman sous
Soliman II. Sa 1714, Hamet-Bey, dit le Grandf
alors pacha» secoua le joug de la Porte tout en res-
tant tributaire : il rendit la dignité béréditaire dans
sa famille, et fonda ainsi la dynastie des JTaminat*-
Us qui s'est toujours maintenue depuis au pouvoir.
TRIPOU, jadis <^aj v. forte d'Anrique, capit. de
la Régence de Tripoli, sur la Méditerranée» par 10* 61'
long. E. , »2* 63' lat. N. , à 656 kil. S. E. de Tunis ;
26009 b. Port petit, mais 8ér| château, murailles,
forts, batteries; rues sales; maisons mal oAties ; toits
plats. On reniarque la maison du pacha, la grande
mosquée, le bazar neuf et les restes d'un bel arc de
, triomphe en marbre. Commerce asseï actif : on ex-
porte séné, garance, soude, peaux crues et prépa-
rées, plumas d'autruche, poudre d'or^ ivoire, dat-
tes, etc.; on importa araps, épicenes, soieries,
liqueurs, fer, quincaillerie, poudre, armes, bois de'
construction. Beaux jardins. Longtemps repaire de
pirates, cette ville fut prise en 1610 par les Espa^
gnoU et bombardée par les Français en 1686. — Son
nom lui vient de ce qu'elle était jadis la capitale de
la Tripolitaine, ainsi nommée elle-même de ce
qu'elle renfermait 3 villes principales : Sdbraia,
OEa, UpH^la-Grande,
TBipou, Tripclis ches les anciens, Trablos ou
Taraboloi ches les Turcs, v. et port de Syrie, ch.-l.
du livah de Tripoli , par 33* 31' long. E. , 34* 26' lat.
N., 4 166 kil. N. 0. de Damas; 16000 h., dont
7000 Grecs catholiques. Titre d'évèché in partihus.
Belle ville; belle mosquée (jadis église St-Jean), plu-
sieurs églises grecques, bazar, fontaines nombreu-
ses. Beaux environs, surtout entre la ville et la mer.
Hade peu sûre; climat insalubre. Commerce actif.
TripoU fut prise en 1100 par les Croisés, qui y brû-
lèrent nbe précieuse bibliothèque, et fut érigée en
comté pour Raymond de Toulouse. — Le pachalik,
entre ceux d'Alep au N., d'Acre au S. et la uléditer-
ranéeàl'O., a 220 kiL du S. au N. sur 116, et316000
hab. (Arabes, Grecs, Turcs, Druzes, Maronites, Ar-
méniens, Juifs, Moutoualis). Il est sillonné par de
hautes montagnes (Liban et Anti-Liban) et arrosé
par de nombreux cours d'eau. — L'anc. IWpoltr de
Phénicie tirait son nom de ee qu'elle était oomposée
de trois quartiers qui étaient dans l'orlsine trois
villes distinctes, b&tlçs Tune par les Tynens, l'autre
par les Sidoniens, et la 3* par des Ara^iens.
TRIPOLIS. nom de plusieurs viljQS qu CQ^itrées
anciennes. F. tripoli et tripolïtza.
TRIPOLITAIKE. F. tripoli (Régence de).
TRIPOLtrZA, Trtpo^ù^ v. de i'Ëtat de Orèce,
ch.-l. de la nomarchie d'Arcadie et de l'éparol^e de
Mantinée, presque au centre de la Morée; 75(^hab.
EUe fut ainsi nommée parce que les banitants 4ea
trois villes de Mantinée, Pallantium etTégëeçe réu-
nirent pour la bâtir. Capitale de la Morée 9ous les
Ttercs, et alors florissante, elle fut ravagée en 1779
par les Skipétars, prise et reprise pendant la guerre
de l'indépendance , notamment par Méhémet-Ali
1826), et presque détruite.
TRIPTOLÈMÉ, fils de Celée, roi d'£l,eusis, qui
avait donné l'hospitalité à Cérès, fut initié p^r cette
déesse aux mystères de l'agriculture et parcourut la
terre avec eUe. Hevenu en Attique, il enseigna l'a-
griculture à ses concitoyens, et institua les î/tef-
mophoriet (fêtes de Cérèl) et*ies mystères d'Eleusis.
TIORÈMB, galère à 3 rangs de ranges, v» dalêbe
dans notre Diet. wttp. des Sciences.
TRISMÊGISTB. F. BERMÊS et tbotR.
TRISPAHADISUS, v. de Cœlésyrie, dans le Liban ,
où les généraux d'Alexandre firent, aprè^ la mort de
Perdiccas (320), le 2* partage de l'empire n^apédoni en.
TRISSIN (J. Georges ÎRissmo, oit le), poète ita-
lien, né à Vicence en 1418, m. en 1550, fut charàc
par Léon X de diverses négociations à Venise, en
Danemark, en Allemagne, jouit aussi de la faveur
de Clément TII, mais eut dans sa vieillesse de graves
et ruineux procès à soutenir, notammjan^ contre un
fils qu'il araït eu d'un premier lit. Ses principaui
ouvrages sont Pltalie délivrée des Goths p^ Bél^
sairtf poème épique fort médiocre, la comédie de?
MénemmeSj la tragédie de Sophonisbe (1^1^), outre
des sonnets et des canxones. Ses OEuvres complètes
ont été publiées à Vérone, )729, ^ vpL petit in-
ftd. On ne les lit pluç guère, et Trissin n est bien
connu que comme auteur de la première tragédie
régulière et comme ayant été des premiers à em-
ployer les versi sciolH ou vers non nméa* Sa Sopho-
nisbe a été plusieurs fois trad. en français etimitée
par Marot, Corneille, Voltaire et Alfieri.
TRISTAN (Jean) , 4* fils de S. JLouis, né à Damiette
en 1260, pendant la captivité de son père, prit son
nom de cette malheureuse circonstance. 11 devint
comte de Neyers en 1266 par son mariage avec Yolan-
de, qui avait reçu ce fief en dot de son père Eudes,
duc de Bourgogne. Il mourut devant Tunis, 1270.
TRIStAM DE MONBINS. V. M09BINS.
TRISTAN (Nuno), navigateur portugais, fit quatre
voyages à la côted'Afriaue (U40, 43, 46, 47), dé-
couvrit le cap Blanc dans le 1** , ramena des esclaves et
de l'or dans le 2* et le 3*, parvint au Bio-Grande dans
le 4*, mais fiit tué par les nègres à coups de flèches.
TRISTAN d'acunba, URvi^at. Dortugais. F. acunha.
TRISTAN l'ermitb (Louis), dit U pfMt Trîstan,
né en Flandre au commencement ou xv* s., com-
battit contre les Anglais sous Charles VII. Dunois le
créa chevalier (1451) sur la brèche de Fronsac, où ii
avait fait preuve d'une rare bravoure. Louis XI 1'^
taeha à sa personne comme grand prévét de son hO-
tel. Il devint l'exécuteur des vengeances de ce prince,
oui vivait avec lui dans une intime familiarité et qui
l appelait son compère, 11 mourut fort âgé e^ laissa
de grands biens.
TtiisTi^N l'ermitb (Pierre), poète, né en 1601 au
château de Soliers (Marche), m. en 165^, était gen-
tilhomme de Gaston, duc d'Orléans, et se vantait de
descendre du compère de Louis II, Il tjravailla poqr
le théâtre, y obtint de grands succès et fut admit en
1649 à l'Académie française^ Quoique menant une
vie fort déréglée. On a ne lui : U Pagedisgracté^n»
man, il 643; des tragédies (Ifanainfi^, Penihée, to
Mort de Senèque, etc.), gui ne sont pas sans va-
leur : ses contemporains ropposaient à Corneille.
TRIV
— 190S —
TROl
TRISTE (le Oolfe), golfe de la mer des Antilles,
eur la c6te du Venezuela, au N. 0. de Puerto-Cabello.
TRrrcmifAPALI, v. forte de rinde anglaise (Ma-
dras), dans l'ane. Karnaiic, sur la r. dr. du Cavery»
à 150 kil. 0. de Tandjaour ; 80 (XX) hab. Jadis capitale
d*une principauté; auj. station d'une partie de Tar-
mée anglaise. Beau temple hindou.
TRITHÈME ou trithbim (S.) , chroniqueur et théo-
logien, né en 1462 à Tritttfnheim près de Trêves, m.
en 1516, fut élu chef de l'abbaye de Spanheim à
22 ans, tenta de réformer ses moines, mais excita
parmi eux une révolte, renonça à son abbaye en 1505,
el fut nommé abbé de St-Jacquesà Wurtzoourg. îi a
continué jusqu'en 1513 la Chroniaue dUirtauge ,
St-Gall, 1690, 2 voL in-foL, et a donné: De scri^
loribui eeeûiiaitieis ^ Paris, 1497; Polygraphiaj
1518; Steganograffhiaj 1531 (ouv. mis tV Indes).
On a aussi de lui un traité intitulé Polygraphia eab-
ba/ù'ftea, et 2 livres de Lettres familières à divers
princes d* Allemagne , publiés en 1636. Fort savant
pour son temps, il fiM accusé de magie.
TRITON, dieu marin subalterne, fils de Neptune
et d'Ampbitrite, précède leur char, armé d'une con-
que recourbée oui lui sert de trompette. On le repré-
sente avec un buste et une tête d'homme, mais le
bas du corps en forme de poisson. Souvent il est
suivi d'une troupe de Tritons, ses frères ou ses fils.
TRITON (Lac de), TriUmis lacus, auj. le Grand
Chou ou El-Lotidéah^ lac de l'Afrique propre, au S.,
était lié par un gué à un autre lac dit lac Libyque
{Libyeapaltu). On croyait que Minerve était née sur
ses bords : de là les nomscle Tritonis et de Tritogé-
nie donnés par les poëtes à la déesse.
TRIUMVIRAT. Parmi les plus célèbres triumvirats,
on connaît surtout tes deux qui se formèrent à Rome
vers la fin de la république : le 1** entre Pompée,
César et Grassus (60 av. J.-C.); le 2* entre Octave,
Antoine et Lépide (43 av. J.-C.) ; ces derniers seuls
se firent officiellement reconnaitrecomme triumvirs,
sous le titre de Triumviri reipublicx constituendas.
En France, sous Charles IX, on donna le nom de
Triumvirat k la ligue que formèrent en 1561 le duc
de Guise, le connétable de Montmorency et le ma-
réch^ de St- André, sous prétexte de défendre la re-
ligion contre les Huguenots.
TRIUMVIRS, Triumviri. Les Romains donnaient
primitivement ce nom à divers fonctionnaires ou
commissaires qui généralement étaient au nombre
de trois, tels que : 1* les triumvirs monétaires , pré-
posés à la fabrication des monnaies; 2* les triumvirs
nummulaires^ inspecteurs ou essayeurs de la mon-
naie ; 3* les triumvirs capitaux^ chargés de la garde
des prisonniers et de l'exécution des coupables; 4* les
triumvirs pour colonies f commissaires chargés tem-
porairement de diriger l'établissement des colonies;
5* les triumvirs épulons, chargés de présider aux
repas publics. — Mais on connaît surtout sous ce
nom ae triumvirs certains personnages politiques
qui s'associèrent pour dominer. V. triumvirat.
TRIVULCE(J. J.), ffénénl milanais, né en 1447,
m. en 1518, servit d'abord Louis XI sous les ordres
de Galéas Siorce, fit la guerre aux Vénitiens (1483) ,
fut évincé des anaires par Ludovic le More, et alla
prendre du service à Naples, défendit faiblement Ca-
poue contre Charles Vlll (1494) et ne tarda pas à se
joindre ouvertement aux Français, eut une part es-
sentielle à la rapide conquête du duché de Milan par
Louis XII (1499), et en fut nommé gouverneur; mais
excita un mécontentement général par ses cruautés,
et se fit chasser de Milan par le peuple révolté; il se
maintint pourtant dans le duché, s'empara de Lu-
dovic ainsi que de son neveu J. Galéas-Marie, et re-
poussa les Suisses (1501-03). Il eut encore part à la
Suerre delà ligue de Cambray contre Venise, mais
finit par perdre le Milanais (1512). Il contribua
depuis àla victoire de Marignaii (1515), mais échoua
devant Brescia et cessa dès lors de paraître à l'ar-
mée. -^ Son neveu, Théod. trivulcb, eut part k la
guerrede Naples sous Louis XII, aux batailles d'Agna.
del, deRavenne, commanda l'armée vénitienne tant
que Venise fit cause commune avec la France, la
Quitta ensuite pour servir François I , lût goaTemeui
au Milanais (1515), et devint maréchal de France
(1524). Nommé gouverneur de Gènes, il se -vit obligé
de rendre cette ville à Doria. 11 mourut en 1531.
TROADE, Troas, petite contrée de l'Asie- Mineure,
entre THellespont, la mer Egée et la chaîne du mont
Ida, avait Troie pour capitale et était arrosée par le
Simoîs et le Scamandre ou Xanthe. — On étend quel-
quefob son nom à tout le royaume de Troie.
TROARN, ch.-L dec. (Calvados), près delà Dive,
à 14 k. £. de Caen; 954 h. Cidre et beurre renom-
més, bonnes volailles, etc.
TROCADERO, fort de 111e de Léon, en face de Ca-
dix, fut pris sur les Espagnols insurgés par le duc d'An-
goulême en 1 823 , ce ^i amena la reddition de Cadix.
TROCHES, Trocmtj un des trois peuples gauloiii
de la Galatie, à TE. et au delà de THalys, confinait
au Pont et à la Cappadoce. Tayium était leur ch.-l.
TROGEN, V. de Suisse (Appenzell), un des 2 che&-
lieux des Rhodes extérieures, au N. E. d'Appenzeli,
à 7 kil. S. E. de St-Gall ; 2600 hab. Ville bien bâtie,
arsenal, bibliothèque. Aux env., eaux sulfureuses,
cuivreuses et alumineuses.
TROGLODYTES, peuple fabuleux de TAfriquft
orientale. On 11 plaçait dans un pays appelé de leur
nom Troglodutique'fpii s'étend au S. £. de TEgypte,
le long du golfe annique, et répond à la côte d'Ba-
besch. Les anciens disaient qu'ils habitaient dans des
souterrains : c*est ce que signifie leur nom en grec (de
(rd92o«,trou).Ilest possible que ces peuplesysitués sous
la zone torride,se soient en effet creusé des demeures
souterraines pour échapper aux ardeurs du climat.
TROGUE-POMPÉE, historien. F. pokpâb (tbogcs).
TROIE, Trojaj capit. de la Troade et de tout le
roy. de Troie, sur le revers occid. de l'Ida, était sé-
parée de la mer par une plaine d'environ 10 kiL où
coulaient le Xanthe et le Simols. On la nommait aussi
Ilion (llium eu latin) du nom dMlus, un de ses rois.
Sa citadelle se nommait PergamCt nom que les poètes
étendent à la ville même. — Troie était d'origine pé-
lasgique. On lui donne pour fondateur Tros ou Da^
danus. Son heureuse position la rendit bientôt riche
et puissante; mais elle fut aussi de bonne heure ex-
posée aux attaques de voisins jaloux. Sous Laomedon,
elle fut environnée de murs, dont la Fable attribue
la construction aux dieux Apollon et Neptune. Peu
après, Hercule, irrité de la perfidie de Laomedon,
qui lui refusait une récompense promise (F. laome-
don), prit Troie, mit à mort ce roi déloyal, et plaç«
sur le trône le jeune Priam, son fils, qui étendit sa
domination depuis la côte mérid. de l'Asie-Mioeuve
jusqu'à THellespont. Ayant toléré l'enlèvement d'Hé-
lène par son fils Paris, Priam eut à soutenir contre
les Grecs confédérés sous la conduite d'Agamemnon
la fameuse guerre de Troie, qui dura dix ans, et qui
tinit par la prise de la ville et la destruction du
royaume. On place généralement la prise de Troie en
1270 av. J.-C, d'après Hérodote; selon les marbres
de Paros , elle aurait eu lieu en 1209 : selon Erato-
sthène en 1 184. La guerrede Troie est le plus célèbre
événement des temps mythologiques : il sépare ces
temps des temps hérolaue^ ou semi-historiques. Les
poètes l'ont ornée de fanles sans nombre (F. HÉLiKE,
PARIS, AGAMBMNON, ACHILLE, etc.). 11 ne Teste rieD
de Troie : cependant les recherches modernes ont
permis de déterminer son emplacement : elle était
située au pied de la colline qu'occupe auj. le village
turc de Bounar-Bachi. Troie avait eu pour souverains:
Scamandre,av. J.-C. 1614 Tros, 1463
Teucer, 1590 Ilus, 1402
Dardanus, 1568 Laomedon, 1347
Ërichthoniua, 1.^37 Priam, 1311-13'?
TRoiE-LA-NODVELLE, Alcxandria-Troos, auj./E***'
Stamboul, v. d'Asie-Mineure, fondée entre le Siinois
et la mer Bgée . à peu de distance des ruinée de 1'^'
TROL
— 1909 —
TRON
tique Troie, par Antigone, l'un des généraux d'A-
lexandre. Elle devint de bonne heure un évôcbé,
suffragant de Cyzique. — V. iuon.
TROILUS, fils de Priam et d'Hécube. Les Destins
avaient arrêté que, tant qU*il vivrait, froie ne pour-
rait être prise; cependant il osa témérairement atta-
quer Achille, et fut tué par le héros. Les amours de
ce prince avec Cresslda, fille du divin Chalcas, ont
fourni à Shakespeare le sujet d'une de ses tragédies.
TROIS CHAPITRES (Affaire des). On appelait les
Trois Chapitres trois ouvrages théologiques , de
Théodore de Mopsueste, de Théodoret et d'Ibas, qui
étaient plus ou moins empreints des erreurs de Ne&-
torius sur le mystère de llncamation et sur Tunion
des deux natures en J.-C. Ces chapitres étaient ac-
cusés d'hérésie; cependant ils ne furent pas expres-
sément éondamnés par le concile de Chalcéooine
(o21) : de là, grande division entre les fidèles, dont
les uns les approuvaient et les «autres les condam-
naient; cette dispute troubla le règne de Justinien
et celui du pape Vigile. En 553. les Trois Chapitres
furent définitivement condamnés par le concile gé-
néral de Gonstantinople.
TROIS-ÊVÊCHÉS (les). On désignait sous ce nom
trois villes de Lorraine, Metz, Toul et Verdun, qui
avaient chacune le titre d'évôché. Après avoir été
longtemps villes impériales , elles furent réunies
toutes trois à la France en 1552 par Henri II; le traité
de Cateau-Cambrésis (1558) et celui de Westphalie
(1648) lui en confirmèrent la possession.
TROIS-FONTAUŒS, abbaye de l'ordre de Gîteaux,
appelée la {'* fille de Clairvaiut, était en Champa-
gne (Hte-Marne) , à 8 kil. S. de St-Dizier; 300 hab.
TROIS-MOUTIRRS, ch.-l. de c. (Vienne), à 8 k.
N. O. de Loudun; 1252 hab.
TBOIS-POIMTES (Cap des) . cap de la Guinée
super. , sur la Côte d'Or , par 4* 40' lat. N. , 5" 4' long. 0.
TROrrZA OUTROITSKOIB (o.-à-d. la Trinité) y v. de
Russie (Moscou), à 60 kil. N. E. de Moscou; 4000 h.
Archevêché. Couvent célèbre, consacré à S. Serge,
et dont l'église, dite de la Trinité, possède le tom-
beau du saint et renferme un trésor qui passe pour
être plus riche que ceux de Rome et de Lorette.
lierre le Grand y trouva un asile lors de la 1" ré-
voltr» des Strélitz. Ce couvent possédait jadis plus de
100 000 serfs. Catherine réunit au fisc les terres et
les vassaux du monastère.
TROJA, nom latin de Troie. V. troie.
rpoJA, EcanumPv, de l'Italie mérid. (Capitanate) ,
à 80 kil. S. 0. de Foggia; 4600 hab. Ëvèché. Il s'y
tint un concile. sous Urbain II.
TROKI, V. de la Russie (Lithuanie). à 25 kil. S.
0-de Vilna; 4000 hab. Fondée par Ghédi min en 1321,
et. capitale de la Lithuanie avant Vilna.
TROLL (Gustave), archevêque d'Upsal, ennemi
acharné de l'administrateur Sténon II, l'excommu-
ni a avec ses partisans et appela les Danois eu Suède;
il /ut pour ce fait déposé (Mut les fitats. Sténon ayant
péri peu après, TroU rentra en vainqueur dans son
liiocèse et plaça la couronne de Suède sur la tête du
roi de Danemark, Christian II, 1520. 11 gouverna la
Suède en l'absence de ce prince, mais ne put com-
primer l'insurrection dirigée par Gustave Vasa, et
s'enfuit avec Christian, quand ce prince fut lui-même
chassé du Danemark. Il revint en 1535 tenter la for
tune en Norvège , mais il y périt, près de Malmœ.
TROLLHATTA, bg de Suède (Gothie), à 24 kil.
S. d'Elfsborg , donne son nom à un canal latéral à la
GoBtha, qui fut creusé de 1794 à 1800.
TROLLOPE (Hrss) , femme de lettres anglaise, née
en 1779 àHeckfield (Hampshire), m. en 1863, avait
épousé un avocat, qui la laissa veuve en 1835. Après
3 ans de séjour aux États-Unis, elle publia en 1831
les M (BUTS domestiques des Américains, critique sé-
vère qui obtint la vogue en Angleterre, mais qui sou-
leva contre elle la société anglo-américaine ; elle
écrivit dans le même esprit caustique : la Belgi-
que ^ 1834; Paris et les Parisiensy 1836; Vienne et
les Autrichiens, 1838; un Tour en . talie , 1842. Elle
réussit aussi dans le roman : on remarque en ce
genre le Vicaire de Wrexhill^ où elle dépeint un tar-
tufe protestant, la Veuve Barnabe (à la recherche
d'un second mari) ; la Veuve mariée, les Bas-Bleus.
Plusieurs de ses écrits ont été traduits en français.
TROMP (Martin) , marin hollandais , né à La Brille
en 1597, servit dès l'enfance, devint, après de longs
dégoûts et de nombreuses injustices, lieutenant- ami-
ral en 1637, remporta plusieurs victoires navales,
entre autres celles des Dunes sur les Espagnols (1639),
fit en 1651 et 52 deux admirables campagnes contre les
amiraux anglais Blake et Deane, se distingua égale-
ment à Portland , à Nieuport, à Dunkerque , et fut tué
en 1653 à l'affaire de Catwik. — Corn. Tromp, son fils,
né i Rotterdam en 1629, m. en 1691, fut capitaine
de haut bord à 21 ans, brilla dans les campagnes
de 1652, 1656, 1662, devint lieutenant général en
1666» fut quelque temps chef de la flotte hollan-
daise , mais se vit forcé d'en céder le commandement
à Ruyter (1665), conçut dès lors de la jalousie contre
ce rival, le seconda mal dans un moment périlleux,
et fut par suite privé de son grade. Après le massacre
des frères de Witt, qu'il regardait comme ses enne-
mis, et le triomphe de la maison d'Orange, à laquelle
il était dévoué (1672), son emploi lui fut rendu et il
se réconcilia avec Ruyter, qui le tira de plus d'un
péril. Il tenta en vain en 1674 d'opérer une descente
sur les côtes de France, alla en 1676 défendre le Da-
nemark contre les Suédois, etobtintdans cette cam-
pagne les plus grands succès. Il mourut en 1691 , au
moment ou il venait de recevoir le commandement
de la flotte destinée à agir contre la France.
TROMPETTE (Château), chAteau construit à Bor-
deaux, sous Charles VII, en même temps que le fort
du Hê, pour maintenir la ville dans l'obéissance
après la reunion de la Guyenne à la couronne. Elevé
suï l'emplacement actuel des Quinconces, il domi-
nait la ville et commandait la rade. Il disparut lors
des travaux de fortification deVauban.
TROMPETTES (Fête des), fôte célébrée par les
Hébreux le 1"' jour de l'année civile (en septembre),
fut, à ce qu'on croit, instituée en mémoire du ton-
nerre que Ton entendit sur le Sinal quand Dieu y
donna sa loi.
TROBISOE, lie de la Suède, dans la mer du Nora ,
sur la côte N. 0. de la Norvège , a 7 kil. sur 2 ; ch.-l. ,
Tromsœ ; 3000 hab. Svêché. Port de commerce.
TRONCHET (Franc. Denis), jurisconsulte, né à
Paris en 1726, m. en 1806, se fit une grande répu-
tation comme avocat consultant, ferma son cabmet
pendant le triomphe du parlement Meaupou, parut
aux Ëtats généraux, vota peu d'innovations, fit
rejeter le jury en matière civile, fut un des XToit*
conseils choisis par Louis XVI, entra au Consei/
des Anciens, et devint sous le Consulat 1" président
du tribunal de cassation et sénateur (1801). Il eut
grande part à la rédaction du projet de Code civil.
TRONCHIN (Théod.), médecin, né à Genève en
1709, m. en 1781 , était élève de Boerhaave. Il exerça
son art à Amsterdam, puis à Genève, et se fixa enfin
à Paris, oi!l il fut 1" médecin du duc d'Orléans. II
popularisa l'inoculation en France et se fit un nom
par sa charité. 11 était de i'Académie des sciences.
mONCBiN (J. Rob.), jurisconsulte genevois, parent
du prèc, 1711-93, fut procureur général à Genève.
Lors des poursuites dirigées contre VÉmile et le
Contrat social , il fit paraître, pour défendre les me-
sures du gouvernement de Genève, les Lettres écri-
tes de la campagne; Rousseau y répondit par les
Lettres de la Montagne, qui portèrent au comble
l'effervescence du peuple genevois et hâtèrent la
triomphe de la démocratie.
TRONSON nu coudray (G. Al.), avocat diftingué
du barreau de Paris, né à Reims en 1750, s'ofTrit
pour défendre Louis XVI, partagea avec Chauveau-
Lagarde la défense de la reine, sauva plusieurs ric-
times de la Révolution, fut député en 1795 au C*in<
TROD
1910 —
TRO\
■eil des Anciens, où il combattit le Directoire, fut
déporté an 18 fructidor, et m. en 1798 à Sinnamary.
TRONTO (le)* Truentus^ riv. d'Italie, naît dans
FAhruzze Ultérieure l»*, à 9 kfl. N. E. de Montereale,
coule au N. , puis au N. E. , passe à Âseoli et se jette
dans r Adriatique après 80 kil. de cours. — Sous
Napoléon , cette riv. donna son nom à un dép. du
roy. d'Italie, qui avait pour ch.-l. FermQ.
TBOPEA, fropœa, y. de Tltalie mérid. (Calabre
Ultér. 2*). près ou golfe de Ste-Euphémie, à VI kil.
0. N. 0. de Mileto; 4000 hab. Cathédrale remarqua-
ble, arec 3 belles portés. Soieries, couvertures de
lafne , toiles, canevas ; pèche de corail et dQ poisson.
Cette vîQe, qui était dans l'ancien Bruiium , fut fondée
pa? Sextus Pompée, «ïU! lui donna, dit-on, l6 nom
de Trophée à Toccasion d'un avantage qu'il y aurait
remporté sur Octave.
TROPHÉE, monument dé victoire. K Ce mot dans
notre THct. unvù. du Sciences.
TROPHIME (S.), disciple de S. Paul, était d'É-
phése et païen, etnit le I" é vécue d'Arles^ Tille qui
ra pris pour patron. On le fête le 29 déc.
TROPUOKIUS et AGaAÊDE, habiles âréhitectes,
auxquels on attribue la construction du temple de
Detphesy étaient frères, te roi d'Orchomènô. Hyrlée,
les charge^ de bâtir uû édifice pour y placer sou or.
Lés âe^i frères, en le construisant, y ménagèrent
une issue Secrète, au moyen de laquelle itâ venaient
la nuit puiser au tréaor d'Hyriéé. Ce prince, s'en étant
apôrçu, tendit un piégé ou Â^amèae fut pris : tro-
pnonius, craignant ses révélations ^ lui coupa là tête
et s'enfuit en remportant; mais bientôt il périt dans
une grotte aux dûvirun^ de Lébadée. Après âa mort,
Apollon, dont il avait bâti le temple, lui accorda le
don de prédire Tavenir, et la grotte où il était mort
devint le siège d'un oracle célèbre. L'on n'était ad-
mis dans cette frotte qu'après des épreuves dures et
propres k impnmef l'effroi. Ausài aisait-on proverr
Paiement en Grèce : « U devient de l'antre de Tro-
phonius, > pour dire il est grave et soucieux.
TROPPAC^ V. forte des Etats autrichiens, ch.-L
de cercle, sur l'Oppa, à 155 kiL N. E. de Brûnn;
12000 hab. Ecole pour les fils de militaires, ùius^um
d'histoire naturelle et d'antiquités nationales, biblio-
thèque. Armes, draps, liqueurs, savons. 11 s'est tenu
à Troppau , d'oçt. à déc. 1820, un fameux conçrès où
fut résolue là répression dé la révolution napolitaine.
— Le cercle de Troppau, ou Silésie autrichienne,
dans la partie N. de la Moravie, a pour bornes au S.
les cercles dé Pféraru et d'Olmatz; 140 kiL sur 25;
250000 hab. Pays montagneux, climat froid; sol peu
fertile ; éléVe de moutons el de chevaux. Per, mar-
bre, ardoises, chaux, tourbe, eaux minérales.
TROS, fils d'Erichtbonius et père de Ganymède, d'I-
lus et d'Assaracus , rég&a sur Troie , qui prit son nom.
TROCBADOtJRS, poètes provençaux des xi«, xii*
et xiu* s., ainsi appelés du mot iroubaff trouver,
inventer: ils nommaient eux-mêmes leur art la gaie
science. Us se distinguaient des trouvères en ce quUls
parlaient ta langue d'Oc, tandis que ceux-ci em-
ployaient la langue d'Oïl, Les plus célèbres furent
Piene Vidal, Arnauld Daniel, Bertrand de Born,
Bernard de Ventadour, Faydit. Raimond Bérenger,
comte de Provence, Ricbaid Cœur de Lion et Guil-
laume IX , comte ac Poitiers. Leurs poésies, qui pour
la plupart appartiennent au genre lyrique et sont
très-courtes, se composaient de sirventes (espèce de
satires), canzones , plaints j ten^ons^ ballades, no-
vas (ou nouvelles). Ils chantaient surtout la chevale-
rie et l'amour; cependant Ils ont aussi laissé des
poèmes didactiques et sacrés, et de volumineux ro-
mans ( le Bréviaire â^amour, Girard de HoussiU
Zofi, etc.) Le troubadour de profession allait de châ-
teau en château réciter ou chanter ses vers en s*ac-
compagnâJEit d'un instrument, ordinairement d'une
guitare; souvent aùssî était suivi d'un /on^feur, par
lequel il faisait chanter Ses vers. De temps à autre,
les troubadours soutenaient les uns contre ïet au-
tres, dans ûes jeux-partis, des luttes poétiques de-
vant des cours d^amnur. LeB troubadours étaient
répandus dans le midi de la France : ils florissaieûi
surtout à Toulouse, à Narbonne, à Aix eu Provence.
Ils disparaissent après la guerre des Albigeois, qui
désola tout le midi de la France. Raynouard a donné
un Choix de leurs poésies (1816-24); Tabbé Millot
['HisLlittér. des troubadours (1774); M. Barei lf«
Troubadours et leur in/luence (1864).
TROUVÈRES, poètes du nord de la France., qm
du XI* au XV' s. ont composé en roman-wallon oq
langue d'OI/ (le vieux français); ils existaient en
même temps que les Troubadours, et leur nom a le
même sens {trouver ^ inventer); mais, tandis que les
Troubadours ont surtout brillé dans le genre lyrique,
c'est à la poésie épique que les Trouvères se sont li-
vrés de préférence. Ils ont admirablement réussi et
dans la grande épopée, oui a pris par excellence le
nom de roman ^ et dans lés fcidiaua, qui sont sou-
vent chez eux des éhefs-d'œuvre d'originalité, de
naïveté, de gaieté. Les Trouvères ont aussi fait quei-
2ues poésies lyriques, tels que 2a», virekiis et bol-
ides; enfin on leur doit les romans de chevaleiie
en prose. Les plus connus d'entre eux sont Auboin
de Sézanne, Huon de Villeneavé, Jean Bodel, Aleiati-
dre de Bernj^y, Lambert li Cors, Chrestien de Troyes,
Robert Wace, Marie de France, Rutebœuf, Guillaume
de Lorris, Jean de Meung, Thibaut de Champagne.
Leurs plus célèbres romanS en vers Sont le Brut
d'Angleterre et le Rou . de Wistace ôuWace ; YÀlexoMr
drcy de Lambert et Alexandre de Bernay (composé
au XII' s. en vers de 12 syllabes, qui dopais prirent
le nom d'alexandrins); le Chevalier au Cygne, àe
Renaut et Gauder; Gérard de NeverSj par Qilbert d«
Montreuil: Garin le Laherain^ par Jehaù de Flagj.
On leur doit aussi des compositions alléeoriquea,
telles que le roman de la Rose, par Gtiiuaume de
Lorris et Jean de Meung, dit Clopinel; lé roman du
Renart^ le Dolopathos. le Castuiemekt. On doit à
l'abbé De la Rue des Essais historiques sur les bar-
des^ les jongleurs et les trout ères normands et ofiçlo-
normands, Caén, 1834, ouvrage estimé.
TROtVILLE, vge du Calvados, sur la Hanche, &
Tembouch. de laToucques, à 11 k. rï. £. de Pont-i'£vê-
que; 5200 h. Petit port, belle plage. Bains de mer
fréquentés; pêche d^ultres, de harengs, d'eau. Iles.
TROY, v. des États-Unis (I^evir-Tork) , sur THud-
son, à 11 kiL N. d'Albany; 30000 hab., et, avec les
faubourgs, 40000. Station de chemin de fer (Union
railroaa), arsenal; beaucoup d'industrie: moulins à
papier et autres, drap, lamageb.
TROY (Franc.), peintre, né à Toulouse en 1643,
m. en 1730^ réussit surtout dans les portraits de
femme : Louis XIV l'envoya en Bavière pour y faire
le portrait de la future dau'phine. On a aussi deiui de
grands tableaux , entre autres Henri lU fondant
l'ordre du St-Esptit et Hehri IT ^ur son trône fau
Louvre). Malgré quelques mcorrectîons,89 tableaux
se distinguent par l'attitude et la physionomie des
personnages, ainsi que par un coloris ferme et vrai.
TROYES, TrieaSses, Ttecae^ puis Auguâtdbona,
ch.-l. du dép. de l'Aûbe , siit la Seine , à 1 61 k. S. E. de
Paris par la route ^ à 167 kil. par 16 chemin de fer;
84613 h. Evéché, trib. de l*^ mSt. et de commerce;
lycée, école normale, école de dessin, musée. Belle
cathédrale de St-Pierre (clocher de 56*)^ église de
Ste- Madeleine, avec un beau jubé du xvi* s., palais
épiscopal, bétel de ville, préfecture; belle prome-
nade au Mail. Rues étroites et tortueuses, beaucoap
de maisons en bois. Société d'agriculture, arts et
sciences; bibliothèque publique, école spéciale de
commerce. Bonneterie, cotonnades, rouenneries,
draps, basins, chamoiseries, instruments aratoire5;
charcutene renommée. Le pape Urbain lY, le clian-
celier J. Jfuvéûal' dés tT^tbs, la trouvère Cbrestieo
de troyes, Je poète Passerat, lôs deux Pîthou, Gres-
ley, Mignai'd, Gérardon sont néa k Troyes: c'eA
aussi le berceau de la famille tfolé. — Capitale (ie%
TRUG
— 1911 —
T9CH
TrieatieÊ sous l«s Romains, cette vt^le fut Comprime
Aans la Gaule celtique, puis dans la 4* Lyonnaise.
Sauvée en 4ôl de la fureur d'Attila par son évêque
S. Loup y elle fut saccadée par les Normands en 889.
Dans la suite elle devint la résidence des comtes de
Champagne (1019); elle fut sous la monarchie la ca-
pitale de la Champap;ne. C'est de Thibaut lY (1102-
1152) aue date son importance industrielle et com-
meroiale. Isabeau de Bavière transféra en 1420 à
Troyes le Djairlement de Paris, et y conclut Tindigne
traité qui livrait la France aux Anglais et anéantis-
sait les droits du Dauphin. Déjà en 1415 Jean sand
Peur, duc de Bourgogne, avait repris cette ville;
Charles Villa reoonc|uit en 1429. Loui^ XVI y exila
le parlement de Pans en 1787. Ses environs furent
le théâtre de sanglants combats en 1814. Cette ville a
été souvent incendiée, notaiùment en 1 181 et en 1524.
TROYON (Constant), peintre français, né à Sè-
vres en 1813, m. en I86o, s'est fait u& nom comme
paysagiste et peintre d'animaux* On l'a appelé le
la Fontaine de la peinture.
TRUBLET (Gh. Joseph), écrivant, né en 1697 i
St-Malo, m. en 1770, était archidiaore et ohanoiae
de St-Malo ; a écrit des ouvrages médiocres, qui le
firent arriver à l'Académie Cranc. {Essais d$ littéTOf
ture et de morale (1736); Panégyrique» des saints
(Mbb, etc.); s'attira Tanimosité de Voltaire, qui a
fait sur lui ce vers plaisant i
Il compilait, compihdt, compUcit.
TRUCCIA, auj. Droissy^ ane. v. de la Gaule, à
15 k. S. de Soissons. Les troupes de Prédégonde y
défirent en 593 oelles de Cbildebert, fils de Brunebaut.
TRLCUET (J.), mécanicien, né à Lyon en 1657,
m. en 1729,>entra chez les Carmes, et prit le nom de
P. Sébastien, Il fui encouragé par Coloert à étudier
l'hydraulique, eut grande part à l'établissement de
la conduite des eaux dans les jardins de Versailles,
fut consulté sur tous les canaux construits depuis en
France, dirigea seul celui d'Orléans, imagina la ma-
chine à transporter les arbres dite diable, et fut
admis comme membre bonoraire à l'Académie des
Sciences (1699). Fontenelle a écrit son Éloge.
TRUCHSESS DB WALDBOURG (Gebbard>, arehevè-
que-électeur de Cologne en 1577, de l'illusitrë mai-
son de Waldbourg, dans laquelle la charge de ^rvo^
sets (maître d'hôtel) de l'Empire, était héréditaire,
pagne d'Amérique comme attaché h fétait-majov dn
comte d'Estaing, auquel il sauva la vie à l'assaut dé
Savannab; fut nomiùé contre-amiral en 1792, oôn-
tribua à la prise dé Nice, ch&tia là trahison de la
ville d'Oneille, mais fit une tentatire Inutile contre
Cagliari, et se vit forcé par l'insubordinatioa des
troupes de rentrer à Toulon ; fut fait victf^amiral ^n
1794; et appelé par le Directoire au ministère de la
manne, arma, de concert avec le général Hoche,
une flotte destinée à op'érer en Irlande une descente,
?[ue les éléments contraires empêchèrent d'effectuer;
ut remplacé au ministère en 1197 ; commanda, lors
<1u projet d'invasion eu Angleterre, une flotte de 21
vaisseaux, fui investi eh 1809 du lyéuvérnemient des
provinces maritimes de la Hollande, et fit héftir son
administration. Il fut élevé k la pairie' éh 1819 et
nommé amiral en 183L L'amiral Roussin a lu son
Éhge funèbre à la Chambre des pairs en 18^0.
TRUIf , cfa.'l. de eant. (Orne),' sur la Dire, à 13 k
N. £. d'Argentan; 1036 hab.
TRUXILLO ou TRUJILLO, Scdiabfis ou Twms
Jukia des Romains, v. d'Bspagne (Estrasy^dure) ,
sur une montagne, dans la prov. et à 45 k. Ë. de Ca-
cérès; &000 habv Ghftteaa fort, murailles et tours.
Belle pûee oarrée, palais des ducs de San-Carlos,
hdpitalduSt-Bsprit. Pizarre, GaroiadeParedes.Orel-
lana naquirent àTruxillo. Cette v. existait dès le temps
des Romains; elle fut enlevée aux Maures en 1233.
TROZJJLLo, V. du Venezuela, ch.-l. de la prov. de
son nom; 8000 bah. Fondée en 1570 : ravagée efi 1678
{>ar le flibustier français Grammont, elle se ^eleta
entement/— La prov. de Traxillo fait partie éa dép.
de Zulia et est bornée au N. par la prefv. de Vene-
zuela : 175 kâ. sur 100; 55000 hab.
TRUXILLO, V. du Pérou, eh.-K du dép. de LivertLd,
à 2 kil. du Grand-Océan, à 580 kt). N. O. de Lima;
15 000 hab. Ëvèehé. Les maisons n'ont qu'hn étagef,
vu 1» fréquence des tremblements de terre. Auxenv.,
restes de monuments péruviens. Traxillo fut fondée
en 1S35 par Pizarre.
TRUXILLO, V. du Honduras, oh.-l. de la prot. de
son nom, près de la baie de Truiillo, baie de la mer
des Antilles, sur laquelle elle a un port, à 355 kil.
N. 0. de Comayagua; env. lÔObO hab. Fondée par
Las Casas en 1524, prise et détruite par les Hollan-
dais en 1643, elle a eu peine à se relever depuis.
TRYPHIODORB, graminmrien et poète grec du
s'éprit d'Agnès de Mansfeld, càanoinesse de Guéri- [ v* ou dn vi* s., né en Egypte, a laissé divers poèmes,
chen, et eut Ifvee elle des relations telles que tes frè-
res d'Agnès le sommèrent de Tépouser. Voulant se nous eït parvenu. Il avait composé une Odyssée li-
marier sans perdre l'électorat, Gebbard embrassa 1^
Réforme (1582) et épousa Agnès j mais la ville et le
chapitre se déclarèrent contre lui , le pape l'excom-
munia, et Ernest, électeur de Bavière, se rendit maî-
tre du pays (1583). Abandonné même oes Luthériens,
parce que la bénédiction nuptiale avait été donnée
par un ministre calviniste, Gebbard se réfugia en
Hollande « puis à Strasbourg, où il possédait un ca-
nonicat. Il y mourut en 1601.
TRUCHTERSHEIM, ch.-L de cant. (Bas-Rhin), à
20 kil. N. 0. de Strasbourg ; 093 hab.
TBUDAINE (Daniel Charles), administrateur, hé
à Paris en 1703, m. en 1769, fut sucoessivenïent con«
seiller d'IEtat, intendant de l'Auvergne, directeur
de» ponts et chaussées, intendant général des finan^
ces, sa montra dans ces divers emplois économe,-
îuste et ferme, et s'efforça de fttonsef ^industrie.
On hri doit la fondation de l'£cole des ponta et chaus-
sées (1747). 11 était membre de FAoad. des sciences.
Son nom a été donné à une avenue de Paris. — 9on
fils, Gh. Philibert Trudaine de Montigny, 1733-77,
lui succéda dans l'inlendance des finances. Joignant
au talent de l'administrateur le goût des sciences,
il fut admis à l'Académie des sciences comme mem-
dont un seul (la Destruction dé Troie ^ en 680 ters)
pogrQmmati(pȐf en 24 chants ^ dans chacun des-
(luels était omi» une des 2k lettres grecques. Les
meilleures éditions de Tryphiodore sont celles de
Northmore, Londres, 1804, de 'Wernicko, Leips.,
1819, et de Kœohly, Leips., 1860. On le joint sou-
vent à Quintus de Smyrne. Il a été trad. en franc,
par Scip. Allut (MUanges de poésie grecque ^ 1779).
TRYPHON (DioooTE, dit), usurpateur en S^rie,
servit d'abord Alexandre I (Bala). Tuteur du fils de
ce prince (Antioohus VI ou Antîochus Théos II) de
143 à 140 av. J.-C, il le fit périr et s'assit sur le trône
à sa place, mais fut combattu sans relAche par An-
tiochua VII (Sidète), et réduit à se réfugier dans
Apamée, où il se donna ou reçut la mort (133 av. J .-G.)'
TRTPHOii (SALvitis, dit), jûueur de flûte, qui fût
proclamé rot par les escIaTes révoltés en Sicile (104
av. J.-C). Enfermé dans Triocata, il résista quelque^
temps aux armées romaines, mats il fut battu et'
pris en 99 par le proconsul Aquilius.
T9AR. F. CZAR.
TSCIifflNHADSEIir (Ehrenfried WALTmm M), phy-
rdcien et géomètre, né en 1651 dans la Hte-Lusaœ,
d'une famille noble et riche, m. en 1708, servit en
1672 contre la France, puis voyagea en Angleterre,
en Italie, en Sicile, en Allemagne, vint quatre fois
à Paris, et y fut nommé membre associé de TAca-
bra honoratrew -* Les deux fils de ce dernier péri-
rent sur l|éohafaud révolutionnaire en 1794.
TRUGI7ET (l'amiral), né en 1752, m. en 1839, ! demie des Sciences. 11 perfectionna les instrtraients
était fils dn directeur du port de Toiikm. 11 fit la oam. | d'optique établit de superbes verreries en Saza^ fa-
TDCH
— 1912 —
TUIL
l
briqut un Terre de lunette convexe des deux côtés,
ai «Tait 33 pieds (10", 70) de fover et 1 pied (0-,33)
e diamètre, et des Terres brûlants d'une grande
Sui8sance,ditsCaiMltçi«ef de Ttehimhausen; on lui
oit aussi la découferte d'une porcelaine semblable
à celle delà Chine. Outre des Mémoires, dans le re-
cueil de l'Acad. des sciences, il a laissé <]|uelque8
ouvrages, dont les plus estime sont : Medicina cor-
porit, Amst., 1686» et Medicina mentis, Amst.,
1687 : ce dernier est un traité de logique spéciale-
ment destiné à former des géomètres.
TSCHUDl (Gilles), le Père de l'histoire suisse , né
àGlaris en 1505, m. en 1572, était catholique, (juoi-
qu'ayant eu Zwinglepour précepteur. Il remplit di-
vers emplois dans sa patrie, et laissa, entre autres
écrits , la Chronique de la Suisse, de l'an lOOOà 1470
(en allem.), Bftle. 1734, 2 vol. in-fol.; De fnrisea ac
vera Àlpina RheetisB, eum À Ipinarum gentium trctetu,
Bftle, 1530 et 1560, et des Cartes de la Suisse, 1560.
TSEU-SSÉ, philosophe chinois, petit-fils de Con-
fucius, né vers 515 av. J.-C, mort vers 453, hérita
de la réputation de sagesse de son aïeul, et composa
plusieun ouvrages de morale, dont le plus célèbre
est V Invariable milieu (Tchoung-young): comme
Aristote, il place la vertu dans le milieu entre les
excès. Ce traité a été trad. en latin par le P. Intor-
cetta et par le P. Noél, dans les 6 livres classiques de
l'empire chinois, et en français, par le P. Cibot. Abel
Rémusat en a publié le texte coinois et mandchou,
avec traductions lat et franc, (dans les Notices et
extraits des manuscrits, tome X).
TSIAMPA, prov. de l'extrême Asie, dansTlnde au
delà du Gange, au S. de la Cochinchine, entre 10*
18';12* 5' lat. N. et 104* 35'-106* 35' long. E. éteit
jadis un royaume considérable oui comprenait la Co-
chinchine; auj. c'est une prov. ae l'empire d'Annam.
Pays montagneux, habitants sauvages.
T8IN , TSlNGjdynasties chinoises. F.thsin et chin b.
TSOD-SIMA, lie et prov. du Japon, dans le détroit
de Corée, a 80 kil. de long; ch.-L, Fou-Tsiou.
TUAM, V. d'Irlande (Galway), à 31 kil. N. E. de
Galway ; 7000 hab. Archevêché catholique, métro-
politain de tout le Connaught; évèché anglican.
TUBALCAIN, fils dé Lamech, né vers 2975 av.
J.-C, passe pour avoir inventé Tart de travailler le
fer et 1 airain. Son nom rappelle celui de Vulcain.
TUBËBON, I. ^lius Tubero, grand ami de Cicé-
ron, le suivit comme lieutenant en Asie, et combat-
tit à Pharsale pour Pompée contre César. Il obtint
son pardon du dictateur. Il avait composé une His-
toire romaine, auj. perdue. — Son fiu, Quintus T.,
Pompéien ainsi que lui, obtin* auss* son pardon. Pour
flatter César, il voulut mettre obstacle au rappel de
Ligarius, accusé d'avoir combattu en Afrique: c'est
à cette occasion que Cicéron prononça le Pro Liga-
rio. Q. Tubéron était habile jurisconsulte : il reste
de lui quelques fragments dans les Institutes,
TUBEBTUS (A. Posthumius), dictateur en 429 av.
J.-C. , battit complètement les Volsques etlesÈques.
Comme Hanlius, il fit mettre à mort son propre fiis,
qui avait combattu contre son ordre.
TUBINGUE, V. du Wurtemberg (Forét-Noire),
sur le haut Necker, à 32 kil. S. 0. de Stuttgard;
9000 h. Université célèbre (fondée en 1477), com-
prenant 6 facultés , avec une bibliothèque et de riches
collections: tribunaux. Pfalx ou château ducal au
zvx*8.; église St- George, contenant les tombeaux
de plusieurs souverains du Wurtemberg ; Rathaus
ou hôtel de ville, bâti en 1455. Patrie de Gmelin. —
Jadis résidence des comtes palatins de Souabe, Tu-
bingue fut achetée en 1342 par le comte ULnc de
Wurtemberg. Le pacte dit TiÀbingervertrag , qui a
été jusqu'à nos jours la charte du Wurtemnerg, y
futsiffnéen 1514. Tubingue souffrit beaucoup pen-
dant Ta guerre de Trente ans ; elle fut ravagée par
les Français en 1688.
TtJCHAN, ch.-l. de c. (Aude), à 60 kil. S. £. de
Carcassonne; 1155 hab. Moulins à huile, eaux-de-vie.
TUCKBR (Abraham), moraliste anglais, néà Lon*
dresen 1705, m. en 1774, voyagea pour soniostruc*
tion, et publia, en 1768 et années suiv. : The iight
of nature (la Lumière de la nature), 7 vol. in-8, ou-
vrage estimé, où il traite de métaphysique, de mo-
rale, de religion et de politique. On a aussi de lui:
iiiTtf drun gentilhomme campagnard à son fils.
TUCKEY (J. KINGSTON), navigateur, né à Green-
hill (Irlande) en 1776, mort en 1816, reconnut vers
1803 le Port-Philipp (Nouv.-Hollande) et la céte voi-
sine sur le détroit de Bass, fut 9 ans prisonnier en
France sous l'Empire, fut chargé en 1816 d'explorer
le Zaïre, afin de rechercher si ce n'était pas le même
fleuve que le Niger, et mourut de ses fatigues, après
avoir remonté prés de 400 kil. dans l'intérieur de l'A-
frique. On a les Bglations de ses deux voyages ( 1 805 ,
1818). VExpédition de Zaïre a été trad. dès 1818.
TUCUMAN(sikN-MiouKLde), V. de la confédération
de Rio de la Plata, capit. de l'fitat de Tucuman. à
1160 kil. N. 0. de Buénos-Ayres, par 67* 16' long.
0. et 26*» 49' lat. S.; 12000 hab. Ëvêché. — Tu-
cuman a été fondée en 168&. Les insurgés y batti-
rent les Espagnols en 1812. Il s'y tint en 1816 un
congrès où fut proclamée l'indépendance des Pro-
vinces-Unies de Rio de la Plata. — L'État de Tucu-
man a pour bornes ceux de Santiago à l'E. , de Cata-
marca au S. , de Rioja à l'O., de Salu au N. : 385 k.
de l'B. à ro. sur 230; env. 90000 hab. Mont, à VO.
(les Andes); vastes plaines ailleurs: nombreuses ri-
vières, climat doux et sain, sol fertile (riz, mais, co-
ton, tabac, cacao, fruits, etc.); beaucoup de bois.
TUDELA, Tutela, v. d'Espagne (Pampelune).sur
l'Ëbre, à 60 kil. S. de Pampelune; 8000 bab. Évè-
ché, suffragant de Burgos. Savon mou, gros laina-
ges, tuiles, briques, huiles, etc. Patrie de Benjamin
Tudèle» Cette ville existait sous les Romains; le roi
Alphonse la prit aux Maures en 1115. Le général
Lannes y défit Castagnes le 23 nov. 1808.
TUDLINGEN. v. du Wurtemberg (Forêt-Noire), à
110 kil. S. 0. de Stuttgard et à 32 kil. S. G. de Sig-
maringen; 5000 hab. Les Français, commandés par
Rantzau, y furent défaits parles Impériaux en 1643.
TUDOR (Owen) , tige de la maison royale de Tu-
dor, était d'une des premières familles du pays de
Galles. Il sut se faire aimer de Catherine, veuve du roi
d'Angleterre Henri V, qui l'épousa secrètement; il eu
eut un fils, Bdmond Tudor, comte de Richemond. qui
épousa Marguerite deLancastre, issue d'Edouara III
par Jean de Gand ; Edmond fut père de Henri Tudor
qui monta sur le trône sous le nom de Henri V/J,
après avoir renversé Richard Il^dTork). Les Tudor
avaient embrassé le parti de Lancastre: Owen Tudor
fut pris à la bat. de Mortimer's Cross et décapité en
1461 par ordre du duc d'York (Edouard IV), mais
Henri Tudor releva le parti de Lancastre et le fit
triompher. La maison de Tudor régna depuis 1485
juaqu^À l'avènement des Stuarts en 1603 ; eUe compte
5 souverains: Henri VII, Henri VIII, Edouard VI,
Marie et Elisabeth.
TUFFÊ, ch.>l. de c. (Sarthe), à 33 kiL S. B. de
Mamers; 1704 hab. Toiles, poterie, faïence.
TUGEND-BUND, c.-à-d. lien de vertu ^ société
secrète formée en 1813 par les étudiants de l'Alle-
magne, dans le but apparent d'expulser les Français
du sol de la patrie. Elle finit par donner de l'ombrage
aux souverains de l'Allemagne, et fut dissoute eo
1815. Le fanatique Sand en faisait partie.
TUGfiNlBS, figent, une des 4 nations principales
de l'Helvétie au temps de César. Ils habitaient à l'E.
du lac de Zurich, dans le Tockembourg.
TUGGUHT, V. d'Algérie (Constantine), dansleZab,
à 300 kil. S. E. de Biskara. Centre d'approvisionne-
ment pour les nomades du Sahara. Occupée en 1854
TUILERIES (Palais et Jardin des), palais du sou-
verain de la France , à Paris, a été ainsi nommé peros
qu'il a été bâti sur l'emplacement d'une anc fabrique
de tuiles. Il est situé dans la partie 0. de la ville, sur
la r. dr. de la Seine entre la place du Caxnwsel à
TULL
— 1913 —
TUNl
rs., oelle de la Concorde à TO la rue de Rivoli au
N. , et le quai des Tuileries an S. Il se compose de
3 ^nds paTillons : le pavillon de Marsan au N. , ce-
lui de Fwre au S. et celui de V Horloge au centre. 11 est
joint au Louvre par un magnifique palais, construit
sous Napoléon III de 1851 à 1856. — Le terrain des
Tuileries fut acquis en 1518 par François I; le palais
ftit commencé en 1564 par ordre de Catherine de Mé-
dicis, sur les plans de Philibert Delorme, et continué
après lui par'Jean Bullant et Le Vau (sous Louis XIV).
Napoléon I, le roi Louis-Philippe et surtout Napo-
léon III y ont exécuté d'importantes restaurations.
Le jardin, commencé en 1600, sous Henri IV, fut
achevé sous Louis XIV par Le Nôtre. Les Tuileries
n*ont guère été la résidence des souverains que de-
puis Louis XV. Pendant la République, les séances
de la Convention, puis celles du Conseil des Anciens
se tenaient aux Tuileries. Le 1" consul y fixa sa ré-
sidence dès 1800, et depuis ce palais a toujours été
occupé par le souverain. — Le 10 août 1792 lo peu-
ple de Paris insurgé s'empara des Tuileries et y mas-
sacra la garde suisse; le cn&teau fut pris de nouveau
par le peuple le 28 juillet 1830 et le 24 février 1848.
TULA, riv. du Mexiaue, natt dans le N. de l'État
de Mexico, parcourt celui de Queretaro, sépare les
États de San-Luis-de-Potosi et de Vera-Cruz, et se jette
dans le golfe du Mexique à Tampico, par 28* 20^ lat.
N. , sous le nom de Panuco; cours, 450 kil. — Sur ses
bords^ près de sa source, dans VÉtat de Mexico, est
une ville de Tula, anc. capitale des ToUèques, qui a
donné son nom à des comtes espagnols issus de Mon-
tézuma.
TULANGIN60, bç de Mexique (Mexico), à 90 kil.
N. £. de Mexico. Titre d'évéché. Beau couvent de
Franciscains.
TULLAMORE, v. d'Irlande (Leinster), capit. du
comté du Roi, sur le Grand-Canal, au centre du ma-
rais d'Allen, à 110 kil. 0. S. 0. cfe Dublin; 6500 h.
Ce n'était qu'un petit village en 1790.
TULLE, TutéCu. ch.-l. du dép. de la Corrèze, sur
lar. dr. de la Corrèze, à472 k. S. de Paris; 12410li.
Svèché (dont Mascaron fut titulaire); trib. de 1'* inst.
et de commerce; collège, école normale. Assez belle
cathédrale de St- Martin, surmontée d'une flèche très-
hardie, hôtel de préfecture, palais de justice. Ma-
nufacture impérifue d'armes à feu, papier, cartes à
jouer, clous, bougie, chandelle, lainages communs,
dentelles renommées, connues sous le nom de tulles.
Patrie d'Èt. Baluze. — Tulle parait devoir son ori-
gine à un monastère de St-Benolt, fondé au vu* s.
Elle s'agrandit et devint la capit. du Bas-Limousin.
Prise par les Anglais en 1346 et 1369.
TULLIE, Tullia, fille du roi Servius TuUius, et
femme d'Aruns. Cette femme dénaturée fit périr son
mari pour épouser Tarquin, fut l'Ame dti complot
que trama celui-ci contre Servius, et fit passer son
char sur le corps sanglant de son père (534).
TULLIE, fille de Cicéron (Tullius) et de Terentia,
née en 77 av. J.-C. , fut mariée plusieurs fois, épousa
en dernier lieu Dolabella, et mourut probablement
en couches, à 32 ans (46 av. J.-C). Son père fut pro-
fondément affligé de sa mort : c'est pour se distraire
de sa douleur qu'il composa le Traité de la Conso-
lation, oui ne nous est pas parvenu. Cicéron la dé-
signait anectueusement parle diminutif de Tulliola,
TULUNS, ch.-l. de c. (Isère), à 22 kil. N. E. de
St-Marcellin; 4566 hab. Chanvre, eau de cerises,
usines à acier et cuivre.
TULUUS, nom de la famille de Cicéron; cet ora-
teur est souvent désigné par ce seul nom.
TiiLLitid (sBRVius), Foi de Rome. F. bbrvids.
TCLLUS H0STILID8, 3' roi de Rome (671-639 av.
i'-C,), fit contre Albe deux guerres qui furent signa-
it la l'* par le combat des Horaces et des Curia-
008, la 2" par la destruction d'Albe, après la trahison
de Métius Suffétius; soumit aussi les Fidénates et les
Véiens, défit les Sabins et porta le nombre des che-
valiers de 3Û0 à 900. Il mourut frappé de la foudre
après avoir, prétendit-on, omis quelque formalité
dans un sacrince qu'il offrait à Jupiter.
TULLDS (acttos), prince des Volsques, ennemi des
Romains, donna asile à Coriolan exilé (489 av. J.-C).
TUNES ou TUNESIUM, auj. Tunis, v. d'Afrique,
dans la Zeugitane, près de Carthage, dont elle était
sujette, devint florissante après la ruine de Carthage.
Régulus y fut défait par Xantippe (256 av. J.-C).
TUNIQUE. F. ce mot au Dict. univ. des Sciences.
TUNIS, Tunes chez les anciens, v. d'Afrique, capit
de l'Ëtat de Tunis, sur la Méditerranée, au fond de
la vaste lagune de Boghaz, à 620 kil. E. d'Alger, par
8- long. E., 36« 44' lat. N.; env. 120000 hab. (dont
30000 Juifs et 15000 chrétiens). Citadelle, piu.sieurs
forts^; bon port, dit la Goulette. La ville, laide et sale,
a des rues tortueuses et non pavées. Les seuls mo-
numents sont le beau palais mauresque du dey,
l'aqueduc, la bourse. Velours, soieries, toiles, calottes
rouges renommées, dites bonnets tunisiens. Com-
merce très actif. — Tunis est tout près de remplace-
ment de Carthage, Du temps de cette célèbre cité,
ce n'était qu'un hameau : son importance date de la
destruction de celle-ci par les Aranes. Les Normands
s'en emparèrent, mais Abd-el-Moumen les en chassa
(1159). Tunis fut le but de la dernière croisade :
c'est au siège de cette place que S. Louis mourut de
la peste, en 1270 (en 1841 ; la France a élevé une
chapelle au saint roi près de l'endroit où il mourut).
Charles-Quint prit en 1535 le port de la Goulette,
défendu par Barberousse ; mais, sous Philippe II
(1574), Occhiali le reprit aux Espagnols.
TUNIS (Régence de), le moins vaste, mais le plus
peuplé des Etats barbaresques, entre l'Algérie à l'O.
et rfitat de Tripoli à l'E., a 580 kil. (du N. au S.)
sur 290, et env. 2500000 hab.; capit., Tunis. Très-
peu de montagnes. Rivières : la Medjeraa, plus quel-
ques faibles cours d'eau; quatre lacs, entre autre?
celui de Loudéah ou des Marques, et celui de Tunis,
à l'E. de la ville. Climat chaud; sol extrêmement
fertile : il produit tous les fruits de l'Europe méri-
dionale et partie de ceux des régions équinoxiales;
les dattes ae Tunis passent pour les meilleures de
l'Afrique. Mines d'argent ^ cuivre, plomb, mercure,
beaucoup de sel , eaux minérales et thermales. Très-
beaux chevaux barbes, chameaux très-sobres, pigeons
énormes. Population très-môlée (Maures, Turcs,
Roulouglis, Juifs, chrétiens et renégats). Industrie
assez active, mais qui se borne à quelques articles
(savon, lainages, maroquins, châles carrés, calottes
rouges. Grand commerce, surtout avec Tintérieur de
l'Afrique ; le bey en a presque exclusivement le mo-
nopole et l'afferme à une compagnie de Juifs. Le
gouvernement est monarchique et électif; il est
exercé par un bey élu par l'armée, mais qui reçoit
l'investiture du sultan. — Le pays de Tunis répond
au territoire de Carthage. Sens les Romains, il for-
mait les deux prov. d'Afrique propre et de Byzacène.
Il fit ensuite partie du roy. des Vandales, de l'em-
pire d'Orient sous Justinien et ses successeurs, du
vaste empire des caHfes (vu* s.), de TEtat des Agla-
bites de Kairouan (800), des Fatimites (909), puis
des Zéirites (972), et des Ahnohades (1160). En 1206,
les Hafsites y fondèrent une souveraineté indépen-
dante, qui dura plusieurs sièdes. En 1534, Barbe-
rousse prit Tunis au nom des Turcs, mais dès l'année
suiv. le prince détrôné tut restauré par Charles-Quint.
En 1573, les Espagnols furent chassés, et le Turc Si-
nan pacha soumit ce pays à l'autorité au Grand Sei-
gneur. Après un siècle environ, les janissaires turcs,
oui formaient la garde des pachas, s'arrojgèrent le
droit d'élire un chef, dit Bey,. qui se rendit de plus
en plus indépendant de la Porte. Ces élections mihtai-
res ont causé de fréquentes révolutions. Depuis la
prise d'Alger, les beys de Tunis ont vécu en bonne
intelligence avec la France et ont établi dans l'ad-
ministration du pays de notables améliorations : le
bey régnant (Mèhèmed-Sadik) a même donné en 1860
à ses sujets une constitution fort libérale.
TURE
— 1914 —
TDRC
TCNJA, Y. de U Nouv.-Grenade, oh.-I. de prov.,
sur une hauteur, à 97 kil. N. N. E. de BogoU ; 7000 h.
Université, collège. Tissage de laine et de coton;
fabrioues de tabac. Ville jadis considérable, et capit.
d'un Etat important. C'est aux environs aue Bolivar
remporta sur les Espagnols la victoire aécisive de
Boyaca. — ta prov. de Tunja, située vers le S. 0.,
compte env. 24 000 hab.
TUNNEL, passage souterrain sous la Tamiee. F.
TUKNEL dans notre Diet, univ. des Soiênces,
TURBtE (la), vge des Alpes maritimes, à 12 kil.
N. E. de Nice, sur une haute mont, qui domine
Monaco et d'où l'on aperçoit la Corse et l'Apennin.
TURBIGO, bg du Milanais, sur la r. g. du Tessin,
à quelques kil. N. N. E. de Magenta. C'est U que
Naj)oléon II! passa le Tessin, repoussant le» Autri>
chiens, qui s'opposaient à son passage (3 jum 1859)<
TURCKHEIM, jadis Turingheim, ch-L de oant.
(Ht-Rhin), sur le Kecht, au pied des Vosges, à 6 k.
0. de Colmar; 2946 hab. Vin estimé. — C'est une des
3 villes impériales qui formaient la seigneurie de
Kaisersberg. Turenne y battit les Impénaux, com-
mandés par Pélecteur de Brandebourg (1675).
TURCÛING, V. de France. F. tourcoino.
TURCOMANS, grande race de la famille turque,
est répandue dans le Turkestan, la Perse, le roy.
d*Hérat, le Kaboul, la Russie caucasienne et l'Asie
ottomane; toutefois, elle n'est pas la seule qui oc-
cupe ces pays, et dans les 3 premiers seulement eOe
est la race dominante. On appelle spécialement Paya
des Tureomans la partie comprise entre la mer Cas-
pienne, le lac Aral et le Khanat de Khiva.
TURCS, peuple asiatique formant une grande fa-
mille de la race indo-germanique, a loogiemps ha-
bité presaùe exclusivement le Turkestan indépen-
dant et les régions situées au N. de la Chine. Ile
vinrent au x* s. se fixer en Perse et dans l' Asie-Mi-
neure, entraînant à leur suite des peuplades alliées
ou soumises, avec lesquelles on les a souvent con-
fondus (V. TARTAHBS). Les Turcs Tormôrent daus lee
pays conquis de nombreuses dynasties, dont les plus
célèbres sont celles des Gaznévides, des Seldjoucides
et des Ottomans (F. ces noms). La famille tuique a
donné naissance a un grand nombre de races, dont
plusieurs ont disparu, entre autres les Khazars, les
Hoéikes, les ûuigours (d'où sortirent les Hongrois).
Parmi les races turques qui existent encore se die-
tin^ueut : l* les Ottomans, les plus civilisés de tous,
aui dominent dans la Turauie d'Europe et la Turquie
'Asie; 2* les TurcQmans, dans le Turxestan, la Perse,
le Caboul; 3* les Touraliens oaTartares de Sibérie;
4* les Uzbeks , qui dominent dans le Turkestan ; 5* les
Kirghiz ( subdivisés en Bourouts et ILaïsaks); 6* les
Yakoutes et les Tchouvachi*s.
TURBETANI, peuple de la Bétique, à l'£. de VA-
nas, à ro. des Bastuli, avait pour v. principale Go-
det. Le Bétis traversait leur pays, qui ferme la partie
S. 0. de r Andalousie. — Soumis par Carthage, puis
par Scipion pendant la 2* guerre punioue, Tes Tur-
detani particii>èrent à l'insurrection de 197, mais
furent assujettis de nouveau par P. Manlius en 1%.
TURDULI, peuple de la Bétique, sur les rives du
Bétis. dans la moyenne partie de son coure, avait
pour bornes au N. les ùrfiani^ au S. les Turdetani,
Ses villes principales étaient ^ftojM, iUiHvroù, Cor-
dubg. Il occupait lee prQv. de Cordoue et SéviUe.
TTRENNI^, petite v. de Tanc. LimousÎB r auj. dans
le dép. de la Corréie, à 12 kil. S. £. de Brivea-la-
Gaillarde ; 2210 hab. Vieux eh&teau. Jadis ch.^1. d'une
vicomte, située enVe le Limouein et le Périgord,
et qui comprenait , outre Turenne , Beauueu ,
Brivezac, Estaillac, Amao • Pooftpadour, Bâti vaux
et Espagnac. Cette vioomté, qui remonte au b* siè-
cle, relevait des ducs de Guyesne, comtes dé li-
moges, mais elle se maintint tangtempe indépen-
dante à la faveur des querelles des rois de Fraace et
f Angleterre qui se disputaient la Guyenne. EHe ne
fut définitivement réunie à k couronne que par
Louis XV, qui faebeta en 1736. Cette vieotfté , 9fféi
avoir appartenu à diverses Hraisoiis, fot acquise en
1360 par Guillaume Roger de Beaufort, puis élte
passa en 1&44 dans la maison de La Tour d'Auver-
gne, parle mariage d'Anne de Beaufort, vicomtesse
et héritière de Turenne, avec Agnede LaTour d'AiH
vergne : c'est de cette dernière maison que sont sortis
Henri de La Tour d'Auvefgne, vicomte de Toreane
et duc de Bouillon, et son ils, le célèbre Turenne.
TUBENKB (H. DB LA TOtJK n'AirvBRGiffÉ, Tieomte
de), maréchal de France, fils de H. de La Tour d'Au-
vergne, vicomte de Turenne et duo de Bouillon (f.
BOUILLON) , naquit à Sedan en 161 1 , d'une ftimille qui
professait la religion i^éformée, servit 5 ans sous ses
ondes Maurice et Henri de Nassau , puis fit la goerre
en Lorraine et en Italie, reçut de Mazarfn le bâton
de maréchal en 1645 et remplaça Rantzau k l'armée
du Rhin. Il recueillit les débris des troupes vaincues à
TudHttgen , soutint avec Condé les efrovts de Merev
(1644), fût battu à Marieadal (1645), mais opéra uoè
belle retraite; vainquH à son tour à Nordiingen, se
joignit à Wrangel dans la Besse et remporta avec lai
les vict. deLavitf^en tt de Sommerâhansen, qui hâ-
tèrent la conclusion du traité de WestphaUe (1648).
Égaré par une folle passion pour la duchesse de Lon-
gueville, Turenne se jeta dans le parti de la Fronde
après Farrestation des princes (1650); il prît pour )»
Frondeurs quelques villes, Rethet, Chftteau-Poreien,
marcha sur Vincennes, mais sans pouvoir enleret
les prisonniers, qui avaient été conduits aîBeurs, et
fut défait par le marécfad du Plessis-PrasKn près de
Retbel même (15 déc). Rentré dans le devoir dés
l'année suivante, 11 sauva Ja cour en repoussant, à
Bléneau, prèsdeGien, les Frondeurs, que ^mman-
dait Condé (avril 1652), battit ce prince au faubourg
St-Antoine (à Paris), et ouvrit au roi les portes de i
capitale; il vainquit encore Condé à Arras (1654) ^t
aux Dunes (1658), s'empara de Dnnkerque, et bâts
par ses victoires la signature du traité des Pyréeées.
11 reçut en récompense le titre de maréchal général
(1660). En 1667 , il prit la Flandre en 3 mois; en 1672,
il fit face, avec des forces très-inférieures, au pru-
dent Mottteouculli ; marchant ensuite oofntre le par-
jure électeur de Brandebourg, il le vainquit à Sintz-
heim (1674), et punit le prince Palatin, son alKé,
en mettant à feu et à sang le Palatinat. 11 eut biee-
tôt à tenir tôte à des armées dlmpériaux supérieures
en nombre, fit une admirable retraite dans laquelle
il se surpassa lui>mèmè, ^agna les deux victoires de
Mulhausen et de Turckheim , rejeta ainsi rennemi à
TE. du Rhin (1675) , puis attira Montecuculli sur un
terrain de son choix, àSahzbech; déjà il comptait ie
vaincre^ quand il f^t firappé d'un boulet (27 juillet).
Le génie de Turenne a moins d*éolat que celui de
Condé; ce grand capitaine a pourtant gagné autant
ou même plus de batailles déeisives, et i) a réparé
Slus' de grave» échecs : c'était le premier tacticien
e FEurope ; il préparait ses plans de longue maia,
sans rien donner au hasard ; en outre , il se faisait
une loi d'ép^irgner le sang des sehhrts. A ses talents
militaires l'ureimè joignaK toutes les eualités de
rhomme privé, la boftté, la modestie, le désinté-
ressement. Né dans la religion protestante, il fat
converti au Catholicisme par Bossuet, et abjura en
1668. La Vie dé Turtnne a été écrite par Sandras êe
Courtilz, par Raguenet , et par Ramsay. Mascaron
et Fiéchier prononoèrent son oraison ftioèbre. Il a
laissé des Mémoires (pubUés en 1782 par Orîmoard.
2 vel. in-fol.). Sedan lut a élevé une statue.
TDBGOT (Anne Robert Jaoq.), baron de l'Aulne,
ministre et économiste célèbre, né en 1727 à Paris,
m. en 1781, était fils d*£tienne Turbot, prévét des
marchands sous Louis XV, à Qfui Para doit (fimpor*
ttntes améliorattona. Destiné d'abord à l'état ec-
clésiastique, et; nommé en 1749 prieur de la Sor-
bonne, il prononça en oette qualité un discours re-
marquable tar l68 progrès du genre humain , qui
annonçait la direction de ses idées. Il rentra en 17&2
TURl
— 1915
TCRK
éfkUfi la Yie kâque et devint en 1753 mattre des re-
quêtes ; se fit bientAt une haute réputation de savoir
par ses ouvragfes sur Téconomie politique et par ses
relations avee les penseurs de Tèpoque, fut nommé
intendant de la généralité de Limoges (1761) et ren-
dit à celte province des services éminents en dimi-
nuant les impôts ^ réparant les routes, rétablissant la
libre circulation des grains, organisant des bureaux
de charité. En 1774, il fut appelé par Louis XVl au
ministère de la marine, et un mois après au contrôle
général des finances : il tenta d'utiles réformes, et
put en établir quelques-unes { libre circulation des
grains, ai)olition de la corvée et des jurandes) , mais
ses eflorts vinrent éeliouer contre la coalition du
clergé, de la noblesse, de la haute finance et des
parlements, qui se eroyaient atteints dans leurs pri-
vilèges. On travestit toutes ses mesnres, et, après
deux-ans de lutte , on parvint à le faire écarter (1776).
Il mourut cinq ans après , dans la retraite. Il avait
été nommé membre honoraire de TAcadémie des rn-
scriptioDs. Turgot était un homme ferme, droit et
de bonne foi, mais il n'avait pas cet art des expé-
dients et cette adresse qui sont nécessaires à la cour ;
il eut aussi une trop grande confiance dans t'ascfen-
dant de la justice et de la vérité : son malheur fut
d*étre venu guàques années trop tôt. Turgot avait
beaucoup écni sur l'économie, la politique, la mé-
taphysique et la littérature; onamAme de lui des vers
français et latins estimés; il fournit à VEncyelopédù
d'excellents articles sur l'économie politique, le com-
merce et les finances. Parmi ses écrits, on remarque
sa Lettre sur la tolH'anee civile (1754), ses Réfiessiont
tur la formation e| la distriJ^Han des rickesses
(1766), où il cherche à concilier les doctrines de
Quesnay et de Goumay, ses lettres tur la liberté du
commerce des grains. Ses OEuwes complètes ont été
publiées par Dupont de Nemours, 1808-U, 9v. in-8,
et rééditées par £. Daire, 1844. Sa Kte a été écrite
parCondorcet et son Éloge par Baudrillart, 1846. On
doit en outre à MM. tiss.)i (de Dijon), Batbie, Mas-
tier et d'Hugues d'intére:>santes Etudes sur Turgot.
TURICUAI, nom latin ûq Zurich.
TURIN, Bodincomagus ^ Taurastay Colonia Julia
Augusta Taurinofiwn chez les anciens, Torino en
italien, capit. des anc. £tats sardes et capitale pro-
visoire du royaume d'Italie, oh.-l. del'intend. de
Turin et de tout le Piémont, sur le Pô et la Doire,
à 825 kil. S. E. de Paris; 205000hab. Siège du gou-
vernement et résidence de toutes les autorités cen-
trales; archevêché (érigé en 1615); université très-
fréquentée, qui date de 1405; coUége, académie
m ih taire. Tunn est une des plus belles villes de l'Eu-
rope : les rues, tirées au cordeau, se coupent à an-
gle droit, et qnt des arcades semblables à celles de
la rue de Rivoli (à Paris) ; on y remarque les rues du
PÔ, de la I>oire et Neuve; les places SVCharles, du
Château, Victor-Emmanuel et d'Italie; la cathédrale
et les églises de St- Laurent, du St-Sacreoent, de
Ste-Thérèse, des Jésuites, des Feuillants ou Couso-
lata; les palais du Roi , des ducs de Savoie, du prjnoe
de Carignan, le grand théâtre , l'arsenal. Académie
royale des sciences, académie royale des beaux-
arts, société d'agriculture; bibliothèque très-riche,
galerie de tableaux (au palais Ifodama), musée
d'antiquités, ma^iflque musée égyptien, cabinets
«le médailles, d'histoire naturelle, «le physique ; jar-
din botanique, observatoire. Industrie active : soie-
ries, velours, damas, liqueurs, ohoeolat; verreries,
porcelaine; fonderie de canons, manulactiire royale
d'armes et de poudre. Plusieurs chemins de fer. Pa-
trie du mathématicien I^agrange. — Turin était 1»
canit. des Taurini, peuplade d'origine ^uloise : ses
habitants ayant reifusé de prendre parti pour Anni-
bal, ce général la saccagea. Lss Romeim en ftreal
une colonie sous iules-Çésar-fd'ou son nom de €o-
lonia Juliah Auffuste l'embellit. Sous les Lombards,
elle fut le ch.-l. d'un des trente duchés de celte mo-
narchie : elle devint en 1381 la capit. des ducs de
Savoie. Son importance date surtout de la réunlei»
de la Savoie et du Piémont. Les Français la prirent an
1640, mais ils l'assiégèrent vainement en llOè; ces
3 siégesf surtout celui de 1706, sont Mi nombre des
sièges Ms plus mémorables. Occupée par les Fran-
çais Ml 1796, 1798, 1800, elle fut démantdée cette
dernière fois ; elle devint le oh.-L du dép. du Pô et
resta comprise dans l'empire jusqu'en 1814. Louis XIV
signa en 1696 à Turin avec le duc de Savoie un traité
par lequel il restituait à œ prince les villes conquises
et stipulait le mariage de Ja fille du due avec un de
ses petits-fils. — L'tntend. générale de Turin, qui
comprend la plus grande partie du Piémont, est si-
tuée entre celles d'Aoste au N., de Geoi au S., de
Novare et d'Alexandrie à !*£. , la Savoie à l'O. : env.
100 kil. sur 90; 942000 h. ; elle se divise en S pro-
vinces: Turin, Bielle, Suse, Ivrée et Pignerol: la
prov. de Ttirin compte à elle seule près de SOOOOO h.
TURKBSTAN, réigion d'Asie, habitée parles Turcs,
et nommée aussi Tartarie, se distingue en 2 parties :
le Turkestan ohinois et le Turkestan indépendant.
TORKBSTAn CBiNOis, dit sussi Peltts-Boufcfcone ,
en chinois Thtan-chan-nan'louy va9te contrée de l'A-
siecentrale, qui forme laprev. la piusoeeid. de fem-
pire chinois, a pour bornes à l'O. le turkestan rndé-
pendent, au & le Thibet et le ILaboul, au N. la Dzoun-
garie, à FB. W pays de Khoukheunoor et la Chine :
1900 kiL de FS. àl'O., sur 800 da largeur moyenne;
env. 2 000000 d'hab. Point de capitale : mais Kachgar
et Tarkand sont les plus grandes villes ; Aksou est la
résidence du commandant chinois. De hautes mon-
tagnes entourent ce pays, sauf àFB.: au centre sont
de vastes plaines. Le fleuve principal est l'Yarkan'l.
On y trouve plusieurs déserts, ba» le sol est fertile
en beaucoup d'endroitâ et nourrit de nombreuses es-
pèces animales , chevaux sauvages, bœufs , cha-
meaux, moutons à cornes tordues, dits orgaHs. Les
mon^ignes recèlent de For et des pierres précieuses;
salpêtre, soufre. Le Turkestan chinois a encore beau-
coup de peuplades tiomades. Les habitants sont les
uns des Turcs véritables, les autees des Mongole
(ceux-ci moins nombreux). La langue appartient à
la famille des langues turques. La religion domi-
nante est le mahométisme. — L'histoire du Turkes-
tan chinois est à peu près inconnue. Défà soumis par
les Mongols, il tomba en 1758 au pouvoir des Mand-
choux, maîtres de la Chine; d'abord tributaire seu-
lement, il est auj. province sujette. En 1827, il fut
le théâtre d'une msurrection terrible.
WRKB8TAN INnÉPHNOANT OU TAXTARIB INSiPEN'
DANTB , la SOgdiane et la Scythis Tretnsogfiane deé
anciens . à l'Q. du Turkestan chinois et du Tbian-
chan-pelott, au S. des Kirghiz, au N< de FHindoustan
et du Kaboul, à FE. de la mer Caspienne et de la
RuMie, s'étend entre 86» et &1* lat. N., 47'* et 80*
long. S. , et cempte env. 9 000 000 d'hab. Il renferme
une foule d'États de toutes dioMinsions dit kkanats ;
les principaux sont ceux de Boukhara, Khiva, Kho*
kand, Hissar, Badakohan, Keolm, Balkh. Le pays,
assea montueux à FE. , est compris dans la grande
dépression centrale du continent asiatique, qui sem-
ble iûdiqueff que ce fut autrefois le lit d'une vaste
mer dont les mers Caspienne et d'Aral sont les restes.
L'Amott ou r^^iboun , le Sihoun ou Syr-Daria en sont
les neuves principaux. Le pays se compose en grande
partie de steppes; on y trouve quelques cantons fer-
tiles. Les habitants ne mampient pas d'industrie,
mais ils sont surtout adonnés au commerce (netaoH
ment les Boukhares). Presque tous sont de race tor-
que et musulmans Sunnites. Désigné par les plus an-
ciens écrivains de la Perse sous le nom de fowran^
le Turkestan fut dans les temps astéhistoriqtteB le
théâtre des combats que se livrèrent los deux race»
I irantsmie eu Pemne et Twframiiennê, les ancêtres
des tribus turques actuelles, eombatsdont Djemdhid
est la héros dans lee livres saeréi des Mages. Lee
Iraniens ou Pênes restèrent mattre» de la partie
méridionale qui plus tard foma les satrapies pei^
TURN
— 1916 —
TURQ
de Bactriane et de Sogdiane. Ce pays fût dans
la suite oonguispar Alexandre, par les rois grecs de la
Bactriane, les Parthes, le 2* empire persan, fes
Arabes, les Tartares ou Mongols de Gengiskban et
deTamerlan. Les Russes ont depuis le commencement
de ce siède étendu leur domination sur une grande
partie du Turkestan, qu'ils possèdent auj. presque
en entier : ils ont pris Khîva en 1854, Khodjend et
Tachkend en 1866^ et ont une flotte sur le lac Aral.
TURKESTAN OU TARAZ. T. du Turkestan indépendant
(kbanat de Khokand) , a340 k. N. N. 0. de Kbokand,
appartenait aux Kirghiz a^ant 1798; de 1798 à 1814,
eUa a été au khan de Tachkend ; elle appartient de-
puis au Khokand. C'est la ville sainte des Kazaks ma-
nométans , qui y vont en pèlerinage.
TDRLUPIN, nom de théâtre adopté par H. Le-
grand , acteur comique du théâtre de l'hôtel de
bourgogne, qui était en vogue au zvi* s. (1583-1634).
V* avait d'abord joué sur les tréteaux, avec ses com-
pères Gros-Guillaume et Gauthier-Garguille , des
farces qui prirent de lui le nom de turlupinades.
Techener a publié les Joyetuetés de G, Garguille,
Turlupin, etc., Paris, 1839.
TURLUPINS, hérétiques du xiv* s., analogues aUx
Bégardtf et répandus principalement dans les Pays-
Bas et le nord de la France , enseignaient que l'homme,
Sarvenu à un certain état de perfection, est exempt
e tout péché. En conséquence ils allaient nus, et se
livraient publiquement aux excès les plus honteux.
Ces hérétiques, qui paraissent issus des Vaudois du
Dauphiné, furent excommuniés par Grégoire XI en
1372, et bientôt détruits par les ordres de Charles V,
roi de France. Ils appelaient eux-mêmes leur asso-
ciation la Fraternité despautfres.
TURJCACUM, nom latin de Toumay^
TURNÈBE (Adrien), savant philologue, dont le
vrai nom était Toumebantf, né aux Andelys en 1512,
m. en 1565, professa les humanités à Toulouse, la
langue grecque» puis la philosophie grecque et latine
au Collège de France, dirigea l'imprimerie royale
pour les livres grecs (1552-56), forma H. Estienne,
eut pour amis tous les hommes supérieurs de son
temps, et laissa un çrand nombre de commentaires
et de traductions estimés; on les a recueillis sous le
titre d'ildverforia, Paris, 1564, et de Tumebi opéra,
Strasb. , 1600. Il a surtout travaillé sur Cicéron, Var-
ron, Horace, Pline l'Ancien, Eschyle, Sophocle; il
a trad. des traités d'Aristote, de Théopbraste, de
Plutarque, d'Arrien, d'Oppien, de Philon le Juif.
TURNER (Sharon), historien, né à Londres en
1768, m. en 1847, était solicitorou avoiïS. Outre des
articles dans le Quarterly-revieuf ^ il publia: His-
toire des Ànglo-Saxons, 1799, ouvrage fait sur les
sources ; Histoire de V Angleterre au moyen âge ,1814-
23, qu'il continua plus tard jusqu'à la mort d'Elisa-
beth, 1826-29; Histoire sacrée du monde, 1836-39;
et un poème de Richard IH. Comme prosateur, il
compte parmi les bons écrivains de l'Angleterre.
TURNEB (W.), peintre, né à Londres en 1775, m.
en 1851 , se fit d'abord connaître par des dessins et
dea aquarelles, devint en 1802 memnrede l'Académie
royale de peinture et exposa pendant un demi-siècle
Elus de 200 tableaux. On remarque dans le nombre
i Chute de Carthage, son chef-d'œuvre; le Palais
de Caligula, V Incendie du Panthéon tf Oxford, le
Naufrage; Ibl -Grêle , la Pluie et la Vitesse (marche
d'un train de chemin de fer pendant une nuit d'o-
rage). Le mérite de cet artiste est surtout d'être con-
stamment fidèle à la nature.
TURNHOUT, v.de Belgique (Anvers), à 40 k. N.
£. d'Anvers, dans la Campine; 5000 hab. Toiles,
ilamoises, coutils, dentelles, tapis, etc.— Fondée en
1309 par Henri , duc de Brabant ; donnée en 1545
par Charles-Quint à Marie de Hongrie, gouvernante
des Pay»-Bas; elle cassa ensuite à la maison d'O-
range, puis futvenaue à la Prusse. Maurice de Nas-
sau défit les Espagnols à Tumhout en 1597; les Bra-
bançonf insurgés y battirent les Autrichiens en 1 789.
TURNUS, roi des Rutules. fils de Daunusetde
Vénilie, allait épouser Lavinie lorsque Latinus lui
préférx Ênée, à peine arrivé de la veille en Italie.
Turnus arma contre son rival, et, secouru d'une
partie des Latins et par le roi d'Ëtrurie Mézence, fit
la guerre aux Troyens; mais il fut battu et péntde li
maind'r.née dans un combat singulier. Tumuaestle
véritable héros des six derniers chants de V Enéide,
TURONES, peuple de la Gaule (Lyonnaise 3'), aa
S. E., limitropne de la Lyonnaise 4* et de VAqui-
taine 2*, avait pourch.-l. Turones ou Cxsarodunum
(auj. Tottr*) et habitait le dép. actuel d'indre^t-lot».
TURPIN (J.). TUÏ-PIN ou TiLPiir, moine de St-
Denis, puis archevêque de Reims (753), assista au
concile de Rome en 769 et fut, selon Tri thème, le
secrétaire, l'ami et le compagnon d'armes de Char*
lemagne. Ami des lettres, il fit copier beaucoup de
livres. On conjecture qu'il mourut vers 800. Il pas5e
â tort pour l'auteur du livre De vita Caroli Magni et
Rolandi connu sous le nom de Chronique de Car-
dievéque Turpin. Ëdité pour la 1** fois en 1566 à
FrandTort-sur-le-Mein, dans le recueil de Schard, ce
livre a été publié depuis par Ciampi , Florence, 1832,
parKeiflenberg, Paris, 1836, et par Francisque Mi-
chel, 1863; il a été trad. en franc, dès lexu' s. et
plus récemment par Robert Gaguin (1527) : c'est une
compilation romanesque, presque sans valeur his-
torioue; elle doit surtout sa célébrité à l'Arioste,
qui feint de la suivre dans ses récits. Selon Géoin,
le faux Turpin aurait vécu à la fin du ix*s. et ne se-
rait autre que Gui de Bourgogne (Calixte IIj; selon
d'autres, ce serait un moine de St-Andrë de Vienne
(en Dauphiné), qui aurait vécu au xi* s.
TURPIN (Fr. H.) , professeur au collège de Caen. né
à Caen en 1709, mort en 1799, a laissé une Histotre
universelle, 1770-78; la Fronce i7/t»tre ou lePlu-
tarque français^ 1775-85; les Fte« de Louis II de
Bourbon, de Charles et de César de Choiied (qoi
forment les lom. XXIV, XXV, XXVIII des Hmma
illustres de d'Auvigny) , et une Vie de Mahomet'
TDHPiN DB CAISSE (Laucelot, comto) , tacticien, né
en 1710, m. en 1799, était lieutenant général en
1780 et fut nommé en 1781 gouverneur du fort de
Scarpe à Douai. Il a laissé plusieurs ouvrages esti-
més : Essai sur Vart de la guerre, Paris, 1754; Com-
mentaires sxir les Mémoires de MonteeuculH, 1769;
— sur les Institutions de Végèee, 1770, et une trad.
des Commentaires de César, arec des noies histori-
ques, critiques et militaires, 1785.
TURPIN (J. Franc.), botaniste et habile dessinateur,
né en 1775 à Vire, mort en 1840, alla à St-Domm-
gue comme pharmacien en chef, et explora Tlie en-
tière. De retour en France, il eut part à la rédaction
de la Flore médicale, de la Flore parisienn^^ m
admis à l'Académie des sciences en 1833, et rédigea
pour cette compagnie d'intéressants mémoirw ^or
les parties délicates de l'organisation des végétaux.
TURQUIE ou KMPiRK OTTOMAN , uu des plus TMWS
£tats du globe, se compose de deux parties : la Jl"''
quie d'Europe et la T. d'Asie , auxquelles on peut lom-
dre, en Europe, les principautés tributaires de bei-
vie, Valachie, Moldavie, Monténégro ; en A5ie,iA-
rabie; en Afrique, l'Egypte et les régences de lunu
et de Tripoli, qui en sont tributaires. Borné au ij-
par la Russie et la mer Noire, à l'O. par «*_*'*^
autrichiens et la mer Adriatique, au S. par la wece»
la Méditerranée et l'isthme de Suez, à TE- P^ ^'
Perse, ce vaste empire s'étend de 13* à 46* loûg. «■•;
de 25« à 48» lat. N.; il embrasse les contrées les piu.
célèbres et les plus florissantes de rantiquilé: «PJ;
{>ulation, si on y comprend lespavs tributaires,
ève à près de 36 miÛions d'individus, dont I & »"
Europe et le reste en Asie ou en Afrique : les Turcsso
au nombre d'env. 12000000; le reste se compose u
Slaves, Grecs, Juifs, Arméniens, Syriens, AWiye..
Francs, etc. ; la capiule est Consiantinople. ij»'
les possessions turques en Asie et en Europe se p
tagent en gouvts dits pachaliks ou eyalei^'^ ^^^
TURQ
- 191/
rURQ
nés par des paehM ou valu; ces gouveraements, à
leur tour, se subdivisent en sandjakats ou livaht^
gouvernés par des sandjaks ou kaimacans. -~ Les
Turcs ont en général la physionomie grave; ils sont
grands, forts , mais indolents à l'excès. Ils dominent
dans tout l'empire : les autres races sont tenues dans
l'assujettissement et conrondues sous le nom in-
jurieux de rajcLt (troupeau) ; les Chrétiens surtout
ont à subir toutes sortes d'avanies. L'Islamisme (du
rite sunnite) est la religion dominante , mais les
autres religions sont tolérées; l'église grecque est
régie parle patriarche de Constantinople, assisté d'un
saint-synode. La langue, dialecte de celle du Turkes-
tan, est pauvre, dure, et manque d'expressions pour
tout ce qui a rapport aux arts et aux sciences. Les
Turcs sont en enet presque universellement étran-
gers à toute culture intellectuelle; cependant depuis
quelques années de louables eiïorts ont été faits pour
organiser l'instruction publique et répandre les con-
naissances utiles : une université a môme été fondée
à Constantinople en 1846. En fait de beaux-arts, les
Turcs ne réussissent qu'à peindre ou à sculpter la
nature inanimée (fleurs, arabesques,- etc.) et à éle-
ver de jolies mosquées avec de nardis minarets. Le
gouvernement est despotique ; le pouvoir est hérédi-
taire dans la famille a'Othman. Le chef de l'Ëtat se
nomme Sultan, Padichah ou Grand Seigneur ; il
réunit le pouvoir spirituel au pouvoir temporel, et
se prétend successeur des califes. Les principaux
personnages après lui sont : le grand vixir (1*^ mi-
nistre), le capitan-pacha (amiral), le defterdar (mi-
nistre du trésor), le rcis-effendi (à Textérieur), le
/(iaia-dey (à l'intérieur) : cesoflDciers, avec quelques
autres, forment le diiuan ou conseil d'Ëtat. Le corps
des ulémas, présidé par le mufti, a aussi part aux
affaires, et limite jusqu'à un certain point le pou-
voir du sultan. On nomme Porte ou Sublime-Porte
la cour de Turquie (F. porte). La couronne passe
ordinairement à l'aîné de la famille, frère ou fils.
L'administration est généralement très-défectueuse :
les pachas et sandjaks cumulent dans leurs provin-
ces les pouvoirs militaire, civil et financier, et y
exercent toutes sortes d'extorsions. Les rajas payent
seuls l'impôt, qui n'est fixé que par le caprice des
gouverneurs. La force militaire se compose d'une ar-
mée active (ntram), d'une réserve (redifs) et de trou-
pes irrégulières {baekiboxouks) : toute la population
mahométane est censée faire partie de l'armée et
doit le service pendant 6 ans.
TURQUIE d'ëurope. Cette coutréo , qui comprend la
Thrace, la Macédoine, Vlllyrie, VÉpire et la Thés-
salie des anciens, est généralement divisée par les
Européens en a régions: Bulgarie, Bosnie avec la
Croatie, Roumélie, Albanie, Macédoine avec laThes-
salie; mais ces divisions sont inconnues au Turcs.
Us divisent tout le pays en 15 eyalets : eyalet d'An-
drinople (Thrace), de Silistrie (bulgarie orientale),
de Boghdan (Moldavie), d'Ëflak (Valachie), de Vid-
din (Bulgarie occid.)., de Nissa ou Nisch (Servie tur-
que et Bulgarie mérid.), d'Uskup (Macédoine sep-
tentr.j, de Syrp (Servie), de Bosna (Bosnie et Croa-
tie) , de Koumélie ou de Monastir (Macédoine occid.
et N. de l'Albanie), de Janine (Ëpire ou S. de l'Alba-
nie et Thessalie), de Salonique (Macédoine), deDje-
zalr (tles de l'Archipel, Rhodes), de Cryt ou Kirid
(Crète) , auxquels il faut jomdre le district particu-
lier de Constantinople et le commandement de la
forteresse de Belgrade. Deux chaînes de montagnes
traversentla Turquie d'Europe, l'une, l'ancien if ^muf,
de i'O. à l'Ë. (elle se subdivise en Glioubotin,Tcbar-
dagh. Argentan), Balkhan), l'autre, les anc. monts
Cnndafiii, du N. au S. (elle part du Tchardagh et
court jusqu'à la Grèce). Au N. de la première chaîne
coulent la Save (affluent du Danube) et le Danube
lui-même : ces deux fleuves reçoivent à droite beau-
coup d'affluents: l'Unna, la Bosna, le Drin septentr.
(Morava), l'Iaker, etc. Dans la partie mérid. se trou-
vent à ro. le Drin mérid., la Voîoussa, l'Aspropo-
tamo; à l'E. la Salempria, le Vardari, le Kara-sou, la
Maritsa. Les côtes très-découpées, surtout au S.,
offrent beaucoup de ports et de baies : Constanti-
nople est un des plus beaux ports du monde. Le sol
est très-fertile en général, et, quoique mal cultivé,
il produit beaucoup de grains, de n-uits exquis, de
plantes tinctoriales, potagères, oléagineuses, etc.
Beaucoup de gros bétail , dont partie à l'état sauvage ;
vers à soie, abeilles, gibier, poisson en abondance.
Argent et or (près de Ghîustendil), cuivre, fer,
plomb, sel, houille, alun, marbre, etc.; eaux ther-
males et minérales. Industrie médiocre : cependant
les Turcs sont très-habiles en quelques parties (es-
sence de rose ou atar, préparation du safran, tein-
turerie rouge, velours et autres soieries, mousse-
lines peintes, tapis; pistolets et sabres, fonderies de
canons); mais en général ils n'inventent ni n'adop-
tent de procédés nouveaux et sont prodigieusement
arriérés. Le commerce est très-actif, mais à l'intérieur
il se fait par les Grecs et les Arméniens ; à l'extérieur,
il est aux mains des Européens (Vénitiens et Génois
autrefois; Français, Anglais et Autrichiens auj.).
Quoique bien moins nombreux dans la Turquie d'Eu-
rope que les populations sujettes , les Turcs ne se
sont jamais mêlés avec elles ; ce qui a fait dire avec
raison qu'ils ne sont que campés en Europe.
TURQUIE d'asie. On la divise vulgairement en 6
grandes régions : Anatolie, Arménie , Kourdistan ,
Aldjézireh ou Mésopotamie, Irak-Arabi , Syrie. Les
Turcs la divisent officiellement en 21 eyalets: eyalet
de Kastamouoi (Paphlagonie) , de Khodavendiguiar
(Bithynie, Mysie et'Phrygie), d'AIdin (Lydie et Ca-
rie) , de Caraman (Pisidie, Lycaonie et Pamphylie) ,
d'Adana (Cilicie), de Bozok (Galatie et Cappadoce
occidentale) , de Sivas (Cappaduce orient et S. 0. du
Pont) , de Trébizonde (Pont et Colchide), d'Ërzeroum
(Arménie), de Van (Assyrie), de Kourdistan ou Diar-
békir (Mésopotamie sept.), de Kharbout (Sophène et
Comagène), d'Alep (N. de la Syrie etOsroene), de
Saîda (Phénicie et Palestine) , de Cham ou Damas
(Syrie), de Bagdad (Babylonie ou Irak-Araby). de
Scnehrzor (Assyrie orientale) , de La Mecque et d'Ha-
remi-Nabevi ou Médine (Hedjaz),4l'Habe8Ch ou Diidda
(Arabie et forts de Nubie et d'Abyssinie), d'Yémen
ou Moka; auxquels il faut joindre en Afrique les 3
eyalets de Mirz (Egypte), de Tarablousi-Gharb (Tri-
poli) , de Tunis. — On trouve dans cette contrée le
système Tauro^^ucasien , comprenant les chaînes
du Taurus et de l'Anti-Taurus. dans l'Asie-Mineure
et l'Arménie, du Liban et de l Anti-Liban en Syrie;
c'est là aussi mie coulent le Tigre, l'Euphrate, af-
fluents du golfe Persi<^ue, le Jourdain, affluent de
la mer Morte, le Kizii-Irmak (Halys)^ affluent de
la mer Noire, le Méandre, aflluent de l'Archipel.
Histoire. Les Turcs Ottomans ou Osmanlis , qui
ne sont qu'une branche de la puissante famille turque
(F. turcs), tirent leur nom d'un de leurs chefs ou
émirs, Othman ou Osman, fils de Togroul, et dit le
Briseur d^os , qui , lors du démembrement de l'empire
seldjoucide de Roum, s'établit vers 1300 à Karanis-
sar (Apamée), en Phrygie, et prit le premier titre
de sultan : il s'agrandit aux dépens des principautés
seldjoucides. Ses deux successeurs étenairent beau-
coup l'empire : Orkhan conquit le reste de l'Asie-
Mineure et mit le pied en Europe (1355); Amurat I
prit Andrinople (1360) , et soumit la Macédoine ,
l'Albanie, la Servie; Bajazet I conquit la Bulgarie
après la sanglante victoire de Nicopolis (1396), et
menaça Constantinople : c'en était fait dès lors de
l'empire grec sans l'invasion de Tamerlan et la dé*
faite de Bajazet à Ancyre (1402). Mahomet 1 raffer-
mit l'empire turc: Amurat II recommença les con-
quêtes et les progrès; enfin, Mahomet II prit Constan-
tinople (1453) , et par cette importante conquête
anéantit l'empire grec. Ce conquérant soumit ensuite
rapidement le reste de la péninsule grecque, ainsi
que la Caramanie, l'empire de Trébizonde (1461).
la Bosnie, la Valachie (1462), U «etite-Xartarie. et
Tl/KQ
— 1918 —
pfaAtri jfifqu'«a Italiie. La Turquie granëit enoore
•ous Sélim I, qui réduigit en profvinces ottomanai la
Syria, la PalasUne, r£gypt« (1517), j>rit la Mecque
ctaequit Alger (1520). Sofiman II y ajouta, en Asie,
rAlcljé7ireh et partie de rArménie , du Kourdistan,
de rArabie; en Europe, partie de la Hongrie, la
Transylvanie, TEsdavonie, la Moldavie; il enleva
Rhodes aux Chevaliers (1 623) , après un siège mémora-
ble, vint camper devant Vienne (1S39), et ajouU à son
empire Tunis (1&34) et Tripoli (1551) ; enfin Sélim II
enleva Oh ypre aux Vénitiens (1570) : mais l'année suiv.
la marine turaue était anéantie àia bataille de Lépante
(157 1) : c'est de cet événement que date la décadence
ae l'empire ottoman. Cettadécadence ne marcha d'a-
bord que lentement ; malgré les fréquentes révolu-
tions de palais (surtout de 1618 à 1&22), malgré Quel-
ques pertes en Hongrie (1505-1608) , la Turquie obtint
encore d'importants avantages : la guerre de Choczim
lui donna uuelques districts en Pologne; Ibrahim
commença la guerre de Candie, qui finit par la con-
quête de cette tle sous Mahomet IV (1669); mais à
partir de cet instant, la décadence marche rapide-
ment : les trois régences (Alger, Tunis, Tripoli) et
même l'Egypte deviennent presque libres de fait; la
grande guerre de 1682 à 1690, que termine la paix
e Carlowitz, arrache presque te^te la Hongrie aux
Turcs ; le traité de Passarovitx leur enlève Temesvar
et partie de la Servie, que toutefais ils recouvrent
par la paix de Belgrade (17401. Les Russes, avec
lesouels ils sont en lutte depuis 1672, commencent
à obtenir la supériorité. Après le guerre de 1770 et
1774, où la Porte figure comme alliée de )« Pologne,
elle perd la Buitovine et la Petite-Tartane, oui est
reconnue indépendante par le traité de Kutchuk-Kaî-
nardji. Cette même Tartane devient province russe
en 1783; la guerre de 1790 à 1792 consacre cet état
de choses et enlève à la Porte divers cantons du Cau-
case. De 1809 à 1812, nouvelle guerre et perte des
f)rovinces entre le Dnieper et le Danube, assurées à
a Russie par la paix de Bucfaarast; en 1819, perte
des iles Ioniennes (qui deviennent Iwressous protec^
torat anglais); de 182G à 1830, perte de la Grèoe,
définitivement affranchie par la victoire de Navarin
(1827); perte de partie de rArménie turque, eédée à
la Russie en 1829 ; à la suite d'une nouvelle guerre
avec la Russie, la Valachie, la Moldavie, la Servie
deviennent, parle traité d'Andrinople (18!^9), libres
sauf tribut, et sont placées sous la garantie russe;
en 1830, perte de l'Aigérie, conquise par la France;
en 1833, le pacha d'Egypte lève ouvertement l'éten-
dard de la révolte, conquiert la Syrie, bat les Turcs
à Konieh, et menace Constanâinople. La Turquie,
réduite alors k se mettre à la merci de la Russie, signe
le traité d'Unkiar-Sicelessi (1833) qui ouvre le Bos-
phore aux Russes, en fermant les Dardanelles aux
autres puissances. Cependant Méhémet^Ali ^ poursui-
vant ses succès, remporte en 1839 la victoire de Né-
zib et s'empare de Candie; mais l'intervention des
puissances européennes arrête sa marche, et même,
en 1 840 , la PoiHe recouvre la Syrie , conquise pour elle
par les armes anglaises. Depuis cette époque, la Tur-
quie s'efforçait, à la faveur de la paix, de réparer
ses pertes et de se régénérer en s'orgamsant à l'eu-
ropéenne, lorsqu'en 1853 une nouvetie agression de
la Russie vint encore compromettre son existence :
elle fut sauvée cette fois par les armes réunies de la
France et de l'Angleterre; à la suite de la guerre de
Crimée, le traité du âO mars 1856 assura son indé-
pendance.— On doitàMouradgead'Ohssonle Tableau
de V Empire cUotnatij ouvrage capital, à M. Lamar-
tine une Hiet, abrégée de la Turquie, et à M. Ubicini
des Lettrée ewr la Turauie (1851), qui font bien con*
naître la statistique et les institutions de ce pays.
Sultant ottomame.
Othman I, 128T ou 1299 Soliman I, 1402
Oiàbao, 1326 Mousa, 1410
AmuratI, I360 Mahomet I, '413
Bajazet I, t:W9 Amuiat II, 1421
)iekomelU,
Bajazet II,
Sélim I,
Soliman II,
Sélim II,
Amurat III,
Mahomet lil,
Ahmed I ,
Mustapha I,
Otbman II,
TVAR
1451 Soliman ni,
1481 Ahmed II,
1512 MusUphalI,
1520 Ahmed III,
1566 Mahmoud I,
1574 Otbman m.
1595 Mustapha III.
1603 Abdoul Hamid,
1617 Sélim III,
1618 Mustapha IV,
16S7
ifiSI
}m
1703
17»
1754
17S7
nu
im
1607
1806
1839
1861
Mustapha 1, 2* f., 1622 Mahmond II.
Amurat lY, 1623 Abdoul Medjid,
Ibrahim, 1640 Abdoul Azix,
Mahomet IV, 1649
TDBRETIN (Alphonse), issu d'une Camille dt tue-
ques, qui avait quitté l'Italie pour exercer Uhrement
la religion réformée, né à Genève eu 1672, m. en
1 737 , était fils de François T. , pasteur et professeur,
dé théologie à Geoève. Après avoir visité la Hol-
lande, la France, l'Angleterre, il se consacra au mi-
nistère évangéli(pie, fut nommé en 1697 professeur
d'histoire ecclésiastique à Genève, tenta, sans y réa^
sir, de rapprocher les diverses branches de l Église
réformée, et laissa de nombreux écrits, qui ont eié
rassemblés à Leeuwarden en 1775, 5 vol. in-4. Les
plus imporunts sont : le Pyrrhùniemus pontificm,
où il prétend réfuter ï Histoire des variatiens de
Bossuet, et Hietoriai eceleeiastiex compendium ed
annum 1700, Genève, 1734.
TORRIERS, ch.-l. de c. (B.-Alpés), à 36 k. N. E.
de Sisteron; 618 hab.
TCRSELIN (Horace) , jésuite, né à Rome en 1545,
m. en 1609, professa pendant 20 ans les beUes-leUrs
dans sa viUe natale, devint directeur du séminaire
de son Ordre, et fut en dernier lieu recteur à Flo-
rence et à Lorette. On a de lui un Epitome hidoria'
rum a mundo eondUo ad annum 1598, qui fut con-
damné au feu par le parlement de Pans en 1761
comme renfermant des doctrines pernicieuses, e( un
savant traité De partieulie iatùut^ 1598, plusiem
fois réimprimé et augmenté, notamment par FerJ.
Hand, Leips., 1829-46, 5 v. in-8.
TURSI, V. de l'Italie mérid. (Basîlicate) , à 65 k. S.
de Matera; 4600 hab. Evêché (érigé en 1546).
TDRYASSU, riv. du Brésil, naît dans le S. 0. de
la prov. de Maranham , la sépare de celle de Pan, et
tombe dans l'Atlantique par 1* 30' lat. S., après un
cours de 560 kil.
TUSCALOOSA, v. des £uts-Unis, anc. capit. de
l'Alabama, sur le Tuscaloosa(aftluent duTombekbee);
4000 h. Université ouverte en 1831; chemin de fer.
Cette ville fut fondée en 1816.
TUSCI8, Tuscia, une des 17 prov. du diocèse d'I-
talie au IV* s., compreoait TRtrurie et l'Ombrie. et
avait pour ch.4. Florence. Dans le n* s. la grande
comtesse Mathilde prenait le titre de marquise de
Tuscie et Spolèie.
TUSCULUM^ auj. Frascati, v. du Utium, au S. E.,
près de Rome, sur le pencha^nt d'une ooiline, pas-
sait pour avoir été fondée par Télégone. fils de Girvc
et d^Uiysse. Le pays voisin, nommé TutemloMuw .
offrait des vallées délicieuses et était rempli de ma:
sons de campsgne. On y remarquait celles de Lucui-
lus et de Cicéron : c'est là que Cicéron se retira apns
le triomphe de César et qu'il écrivit ses Tuecaleeus.
TUY, TudK ad Finee, v. forte d'Bspag&e (tialice),
dans la prov. de Pontevedra, près du Minho, à 90 k.
6. 0. d'Orense; 5000 hab. Ëvéehé. Linge de table,
chapeaux communs, tannerie. ViUe trâi-andeoDe;
reconstruite par Ferdinand II, roi de Léon.
TVARTKO I (Etienne), gouverneur du Basât,
neveu et successeur du ban StienneCotromanovitck,
fut confirmé dans la possession du Banat par Louis 1
de Hongrie (1357) , conquit la principauté de Zenska
dans l'Herzégovine (1366), et une partie du littoral
servien (1373), se fit couronner en 1376 roi ds fi»*
nie et de Rascie, attaqua la Daboiatie, it eacoft
quelques conquêtes , grâce aux trotibles intérieurs se
TTCH
1919 —
TYPH
ta Hongrie ; ouus fut enfin forcé de rendre bommage
à Sigismoncl, roi de Hoogrie (1S88). S'ëtant allié aux
Turcs aprè» la bataille de Cassovie (1389), ii put, avec
Iburaide, s'emparerde toute la Dalmatie. Il mourut en
1391.— Son fil9, Tvartko II, roi de Boinie et Baaoie
(1396), eut preeque contînueUement à lutter eontre
lieux compéliteurs, pilla TEedavonie à l'aide des
Turcs, ses alUés, se débarrassa de la suzeraineté de
la Hongrie, jnais fit de Taias efforts pour échapper
& celle des Turcs, dont il devint le tributaire en 1415.
Il mourut sans pe«térité mâle en 1443.
TTER, V. de Hu6sie d'Europe, oh.-l. du gouvt de
Tver, sur le Volga, à l'embouch. de 1& Tverza, et sur
ia route de Moscou à St-Péter»bou^, à 176 k. N. 0.
(ie Moscou; 26000 liab. Archeyéché, cour d'appel,
Kymnase, séminaire, éeoie d'orpheline militaires,
institut dé jeunes nobles. Ville bien bâtie; belle ca-
thédrale, palais archiépiscopal, hdtelde ville, h6tel
du gouvernement, palais de justice, bazar, plusieurs
belles filaces. Industrie active, nbantiers de construc-
tion, riche pèche, grand commerce par le Volga.
D'abord simple fort, bâti par Vsévolod, prince de
Vladimir, en 1182, Tver devint vers 1350 le ch.-l.
il'une principauté particulière, plus grande que le
Kouvt actuel de Tver, et qui ne cessa d'exister qu'en
1490, sous le czar Ivan Ili. La ville, détruite en 1766
par un incendie, fut reconstruite et embellie par Ca-
therine ll.-^Lb gouvt de Tver, en^e ceux de Pskov
:\ ro., d'Iaroslav à l'E., a 3^ kil. du N. E. au S. fi.,
et env. 1 400 000 bab. Le Volga le traverse dans sa
partie méridionale. Climat Croifl et très- variables ri-
vières poisaosneuses. Blé, chanvre, bois, toile, cuir,
suir, gros bétail. Commerce actif.
T^EED (la), riv. de la Graade-Bretagne, naît en
Ecosse dans lé S. du comté de Peebies, dit aussi
îweeddaie , traverse ceux de Selkirk et de Roxburgh ,
j asse À Keléo, sépare l'Ecosse de l'Angleterre, reçoit
ie Teviot« et sfi perd à Berwick dans la mer du Nord,
après uo cours de 150 kiL Pèche du saumon.
TWEE0DA1.E, comté d'Eoosw. F. pbeblbs.
TWlC&fiNilAM. vge d'Angleterre (Middle-sex), sur
la Tamise, à 15 kil. S. 0. de Londres; 6000 bab. Le
comte d'Essex, Bacon, Pope, VS^iUlam Stanhope, y
eurent leur maison de campagne. Louis-Philippe s'y
fixa en quittant la France.
TYANfi, lyana, auj. Ketch ou Nikdé , v. de Cappa-
(ioce, au S. O. , en Cataonie , prés du Sarus , devint au
iv* s. la capit. <ie laCappadoce 2*. C'est là que naquit
le fameux imposteur Apollonius, dit de Tyane.
.TYBURN, vge d'Angleterre, près de Cheisea, aux
env. de Londres, est connu par les fourches patibu-
lairee que l'on y voyait autrefois.
TYCUO-BRAIlfi, célèbre astronome, né en 1646
rn Scanie, d'une des famiUee les plus nobles du Da-
nemark, montra dès son enfance un goût déterminé
i'our les observations astronomiques, parcourut pen-
dant cinq ans l'Allemagne et la Suisse pour visiter
i<is observatoires et prendre connaissance des métho-
<les alors usitées , se fit connaître en 1572 par les ob-
servations qu'il publia sur une étoile nouvellement
découverte dans ia constellation de Cassiopée, fut
chargé par le roi de Danemark Frédéric II d'enseigner
l'astronomie à Copenhague, reçut en don de ce prince
i'Ile de Hv^en (entre Copenhague et Elseneur), pour
y l'aire ses observations, y fit construire le magnifi-
que observatoire d'Urantênbourg^ et y résida pen-
«lant 17 ans (1580-97). Moins bien traité par le suc-
cesseur de Frédéric, il quitta sa patrie et se rendit
en Bohême, où l'empereur Rodolphe II lui fit con-
struire une belle retraite et lui assura une pension.
Il mourut à Prague en 1601. Tycho-Brahé perfec-
tionna surtout la théorie de la lune en découvrant
la variation et l'équation annuelle de cet astre ; ii re-
connut aussi le cours des comètes. Également mé-
content du système de Ptolémée et de celui de Co-
pernic, il en créa un nouveau qui échappait aux
objections faites contre le 1*% mais qui était moins
d'acuurd avec les phénomènes que celui de Copernio :
il imaginait que la terre était immcblle au centre du
monde, et que le soleil et la lune tournaient autour
d'elle, tandis nue Mercure, Vénus, Mars, iupiteeet
fiatume tournaient autour du soleil. Il partageait du
reste avec ses contemporains les erreurs de l'astro-
logie judiciaire. Tveho-Brahé eut la gloire de former
Kepler. On a de fui, entre autres ouvrages : Pro-
gynmatmmtm, Uranienbourg, 1587-«9; Astronomiee
itutauratx methanica ^ 169«; Historié eœlestù
lihri rx, 16fi6, posthume : c'est le recueil de ses ob-
servations.
TYCHSEN (Oiof Gerhard), orientaliste, né en 1734
professa les lang\
versité de Rostock, et fut conseiller aulique et vice-
chancelier du ducdeMecklembourg.Tych»-en a rendu
de grands services à la littérature orientale en in-
terprétant des inscriptions arabes écrites en carac-
tères coufiques et en expliquant les monnaies mu-
sulmanes. Ses principaux ouvrages sont Vtntroductio
t» rem nummariam Muhammedanorum ^ Fiostock,
1794, et De cuneis persepolitanii , 1798. — Un autre
Tychsen, Christian, professeur à Oœttingue, né en
1758 à Slesvig. m. en 1839, a donné une Hist. des
Hébreux, 17^, une ^ammatre ara6«, 1813, et
une édition de Quintus de Striyme^ 1807.
TYDÊB, TydeiUy fils d'Œnée, roi de Cal^don,
ayant tué involontairement Ménaiippe, son Irère,
se bannit de sa patrie et trouva un refuge à la cour
d'Argos, où il épousa Déiphile, une des filles d'A-
draste. Il accompagna Polynice au siège de Thèbes, et
y périt. Il laissait un fils unique , ie célèbre Diomède.
TYNDALE (W.), un des 1*" propagateurs de la
Réforme, né en 1500 dans le pays de Galles, reçut
les ordres, adopta de bonne neure la doctrine de
Luther, traduisit (e Nouveau Tetiament en langue
vulgaire, fut pour ce fait chassé d'Ançleterre, vint
en Allemagne où il connut Luther, publia en 1526 ta
traduction à Anvers et commença à traduire Y Ancien
Testament; mais fut, à la demande de Henri Vllt,
arrêté par ordre de l'empereur et conduit à Augs-
bourg, où il fut étranglé, puis brûlé.
TYNDARE, fils af né d'Œoaius, roi de Sparte, de-
vait succéder à son père, mais fut privé du trône par
Hippocoon, son frère, et se retira dans la Messénie;
Hercule le rétablit dans ses £tats. Il épousa Léda et
en eut quatre enfants, Castor, Poilux, Hélène et
Clytemnestre, que l'on nomme quelquefois les Tyn-
darideSf du nom de leur père.
TYNDARIS, v> de SiotU, sur ia cAte N., un peu à
ro. de Myles. fut submergée presque entièrement
par la mer. Ce qui en reste est devenu une chapelle
sous le nom de sta-Maria di Tindaro. Régulus bat-
tit les Carthaginois à Tyndaris, l'an 257 av. i.-€.
TYNB, nom de deux petites riv. d'Angleterre, la
Iforth-Tyn$ et la South-T^ne^ qui se réunissent à
Hexham, et se jettent dans la mer du Nord après avoir
séparé les comtés de Durham et de Nortfaumberland.
Un port de refuge a été établi à l'entrée de cette riv.
TVPrEMOUTH, V. d'Angleterre (Northumberland).
à l'embouch. de la Tyne dans la mer du Nord, à
13 kil. £. de Newcastle; 26000 h. Maison de cor-
rection, château en ruine. Bains de mer.
TYPHfiB, Typhjputf fameux géant, fils du Tar-
tare et de la Terre, avait cent tètes et vomissait des
flammes par ses cent bouches. Il fut le chef des Géants
qui escaladèrent le ciel et forcèrent les Dieux à se
réfugier en Egypte, cachés sous la forme d'animaux;
mais Jupiter le foudroya, et l'accabU sous le poids
du mont Etna, ou, selon d'autres, sous Itle Ina-
rime, d'où il continue à lancer des flammes. Typbée
fut père de Géryon et de Cerbère.
TYPHON, dieu égyptien, frère d'Osiris, était le
principe du mai, des ténèbres et de la stérilité. On
lui donnait pour mère , mais plus souvent pour femme
et pour sœur, Tieflé ou Nepnthys (la Terre, par op-
position à Tpé, le Ciel). Osiris, en partant pour la
TTRN
— 1920 —
TYRR
conquête du monde, lui laissa le gouvernement des
déserts à l'E. de l'Egypte ; mais Typhon convoita
rÈgypte même, et il l'eût envahie si Djom (ou Her-
cule) ne l'eût repoussé par ordro d'Isis. Après le re-
tour d'Osiris, il trouva moyen de fkire entrer ce
prince dans un coffre, l'y enferma et le fit ainsi pé-
rir, puis il abandonna le cadavre au cours du Nil.
Lorsque Isis eut recueilli ces tristes restes et les eut
plac& dans un cercueil, Typhon attenta au sépulcre
et dispersa par tout le Detta le cadavre dépecé en 14
lambeaux. Le fiU d'Osiris, Orus, devenu grand,
vainquit Typhon et le fit périr. L'hippopotame , l'&ne ,
le verrat, le crocodile, le scorpion lui étaient con-
sacrés. Il avait souvent, auprès des grands temples
consacrés aux dieux bons, de simples chapelles, dites
chapelles noires ou Tjifphonia, On l'honorait surtout
à Héracléopolis la Petite, appelée de là Typhonopolis.
TYR, auj. Sor ou Sour, nom commun a deux villes
dePhénicie, l'une sur la côte, au S. de Sidon , l'autre
dans une tle voisine. La K* fut fondée vers 1900 av.
J.-C, et détruite en 572 par Nabuchodonosor. La 2^
fut bâtie par les Tvriens échappés au sac de leur ville
et qui s'étaient réfugiés dans l'Ue : eQe est comme la
continuation de la première. Tyr avait deux ports,
l'un au N., vers Sidon, l'autre au S., regardant
l'Egypte; ses murailles étaient très-fortes; le détroit
qui fa séparait du continent, et qui était large d'env.
3 lui., la rendait presque inexpugnable. Longtemps
elle forma un £tat à part, qui éuit le plus riche de
la Phénicie; elle brillait principalement par sa ma^
rine : on la nommait la Reine des mers. Son com-
merce s'étendait jusque dans l'Atlantique. La pour-
pre de Tyr n'avait pomt de rivale au monde. Gadès,
Carthage, U tique étaient des colonies tyriennes. Son
gouvernement était monarchique (sauf de 572 à 554
av. J.-C.)^ on connaît surtout parmi ses rois Hiram,
qui fournit k Salomon des cèdres et lui envoya des
ouvriers pour la construction du temple de Jérusa-
lem; Ithobal I, père de Jézabel, femme d'Achab; le
cruel Pygmalion, dont la sœur Didon, forcée de
fuir, alla fonder Carthage; Elylée, qui défendit vic-
torieusement Tyr contre Salmanazar, roi d'Assyrie,
et Ithobal II, sous leouel eut lieu la prise de l'an-
cienne Tyr par Nabucnodonosor II , après un siège
de 13 ans (572). Le luxe et la corrupUon de cette ville
égalaient ses richesses. Son culte tenait de ceux de
la Phénicie : Melkart (dit V Hercule de Tyr) , Astarté
(ou Vénus), Thammouz (ou Adonis) étaient ses divi-
nités principales. — La Nouv. Tyr fut prise en 332
par Alexandre après un siège de 7 mois, et en joi-
gnant rile au continent par une digue gigantesque.
Quelques années plus tard, elle subit encore un siège
de 14 mois contre Antigène, père de Démétrius Po-
liorcète. Depuis elle suivit le sort de la Syrie. L'an
125 av. J.*G. , les Tyriens obtinrent des rois de Syrie
l'autorisation de se gouverner par leurs propres lois :
de cette époque date une ère usitée en Syrie et dite
Ère de Ttjr, Cette ville finit par tomber avec le reste
de la Syrie sous le joug des Romains, puis elle passa
sous celui des Arabias, et enfin des Turcs (1617). ^le
avait été prise par les Croisés en 1124; elle fut prise
par les Français en 1799. La Tyr actuelle compte à
peine 2000 hab. ; son port est tout ensablé.
TYRANNION, grammairien, natif du Pont. Lucul-
lus le fit prisonnier et esclave ; mais Muréna, son 2'
maître, l'affranchit. Il devint l'ami de Cicéron, ou-
vrit une école dans la maison de ce grand homme , ac-
quit par ses leçons de grandes richesses et les em-
ploya à former une belle bibliothèque. C'est lui qui
le premier publia les ouvrages d'Aristote à Rome.
TYRAS, rivière de Sarmatie, est au i. lel>ntes(er.
TYRNAU, V. de Hongrie (Presbourg), è 40kil. N.
B.de PresSourg: 8000 hab. Cour d'appel; jadis uni-
versité, transférée àBude en 1777; hôtel d'invalides.
Nombre de monastères, d'où le nom de Petite Rome.
Grand commerce de vins : la ville possède une vaste
tonne, rivale de celle d'Heidelberg. Patrie de Sambu-
cus Victoire des Impériaux sur les Hongrois en 1705.
TTRO, fille de Salmonée, roi d'Êlis, fut siméeds
Neptune qui la séduisit en prenant la figure du
fleuve Ënipée, et qui la rendit mère de Pélias et de
Nélée (père de Nestor). Mariée depuis à Créthée, rci
d'Iolchos, elle en eut fison.
TTROL, partie orientale de la Rhétie des anciens,
contrée et grand gouvt de la monarchie autrichienue,
borné au N. par la Bavière, à l'O. par les Grisons,
à l'E. par rillyrie et le cercle de Salzbourg, au S.
par le roy. Lombard-Vénitien : env. 230 kil. en tou
sens; 950 000 hab. (dont env. le tiers Italiens) ; ch.L,
Insprudc. Divisé d'abord en 7 ceroles (Ht et Ba«-
Innthal, Pusterthal, Adige, Trente, Roveredo, Vo
rarlberg), il n'en compte plus auj. que 4 : Inspruck.
Brixen, Trente, Vorarlberg. Le Tyrol tire son nom
du château de Tyrol ou Tertoit, suri' Adige, à 2 kil.
de Méran. Il est traversé par de très-hautes monta-
gnes (Alpes rhétiques), et est fort analogue à la Suisse:
l'Adige , l'Bisach , la Brenta, la Drave , le Lech v pren-
nent leur source. Air froid et très-vif; sol peu lertiie,
sauf au S.; agriculture bien entendue : grains, vin,
houblon, bétail, abeilles, vers à soie; on élève beau-
coup d'oiseaux (les serins du Tyrol s'exportent par
toute l'Europe). Riches mines de fer, argent, plomb,
houille, alun, marbre, albâtre; sources minénieset
thermales. Industrie assez médiocre. Les Tyroliens
sont forts, agiles, simples, attachés aux usages de
leurs ancêtres et très-religieux : presque tous sont
catholiques. Us sont excellents tireurs , habiles mu-
siciens et surtout bons chanteurs. Le^ Tyroliens al-
lemands émlgrent au printemps pour revenir chez
eux passer l'hiver; les Tyrohens italiens partent
vers l'hiver et reviennent l'été. — L'anc. Khétie,
après avoir appartenu aux Goths, aux LombRrd.s
aux ducs de Bavière Agilolfings, puis â l'empire
carlovingien et ensuite au royaume de Germanie,
fut séparée en deux parties quand Boson fonda le
roy. d^Arles : 1* la Rhétie occid. (depuis pays des Gri-
sons) , fut comprise dans le roy. d'Arles; 2* la Rhétie
orientale, qui n'est autre que le Tyrol actuel, resta
au roy. de Germanie. Nombre de seigneuries se
formèrent dans cette dernière, entre autres les com-
tés de Goritz, Eppan, Ulten, Andechs, Méran et
celui de Tyrol, alors un des moindres, maisdt'Di
les propriétaires étaient de la maison de Gohti. En
1359, Marguerite d la Grande Bouche ^ héritière de
cette maison, céda le Tyrol et ses prétentions sur
les autres propriétés de Goritz à la maison d'Autriche ,
qui n'a cerâé de le posséder depuis. Le Tyrol fut sou-
vent donné en apanage à des princes de h maison
d'Autriche. Une des branches de cette maison, après
la mort de Maximilien II, prit le nom de branche de
Tyrol ; cette branche arriva â l'empire en 1618, dans
la personne de Ferdinand II, et ne cessa qu'avec
Charles VI. Envahi et conquis au commencement
de ce siècle par les armes françaises et bavaroises,
le Tyrol fut un moment réuni à la Barière, I80à.
Il éclata dans ce pays en 1809 contre la nouvelle do-
mination une insurrection dirigée par André Hofer,
qui fut bientôt comprimée (F. hopbr). Le Tyrol a été
rendu à l'Autriche en 1 814. Il s'insurgea en 1848 con-
tre cette puissance , mais ftit promptement réduit par
le feld-marécbal Radetzky.
TYRONB, comté d'Irlande (Ulster) , entre ceux
de Loudonderry au N., d'Antrim k TE., de Mona-
ghan et de Fermanagh au S. , de Donegal k VO.j
compte 315 000 hab. et a pour ch.-l. Omagb. Les
O'Neill, anciens rois de Tlrlande, s'étaient mis à il
tète de ce pays dans la rébellion de 1597.
TYRREL (John) , Tassassin des enfants d'fidooard.
F. RICHARD m.
TYRREL (James), historien, né à Londres en 1641
m. en 1718 , fut aeson temps le champion des idées
libérales : il combattit le Patriarche de Filmer, fa-
vorisa la révolution de 1688, et composa dans ce but
des Dialogues politiques ^ qui eurent une grande to-
gue. Il fit paraître, de 1700 à 1704, une Histoire gé-
nérale de P Angleterre, qui s'arrête à la fin dt Ri-
DBIQ
— 1921 —
CTDIN
chard n (5 vol. in-fol.) ; il y montre que les libertés
des peuples ne sont pas des concessions des rois. Le
principal mérite de cet ouvrage est de contenir de
longs extraits des vieux historiens anglais.
TYRlUiÈNES, Tyrrheni, peuple d^origine pelas-
giquOf occupa le pays qui prit de là le nom de 7yr-
rhinie et qui fut plus tard appelé Ëtiiirie. ils parais-
sent être venus de Lydie. Ils étaient célèbres comme
navigateurs, mais aussi comme pirates. F. rasbna.
TYRRHÊNlENlCE(Mer) , Tyrrhenumfnare, partie
de la Méditerranée qui s'étend entre la céte occiden-
tale de ritalie , la Corse, la Sardaigne et la Sicile.
TYRTÊE, poète athénien, du vu* s. av. J.-C. Les
Lacédémoniens ayant, pendant la 2* guerre de Mes-
sénie, demandé par Tordre de Toracle des secours
aux Athéniens^ ceux-ci leur envoyèrent, comme par
dérision, le poète Tyrtée, qui était, dit-on, boiteux
et même borgne; mais ce poète sut par ses chants
belliqueux animer les Spartiates à tel point qu'ils
finirent par remporter la victoire. En récompense,
Tyrtée fut reconnu citoyen de Sparte; on lisait ses
poésies à l*armée rassemblée. On n'a de lui que trois
fragments, qu'on imprime d'ordinaire avec les Ono-
miques et qui se trouvent dans les recueils deSchnei-
dewin et de Bergck; ils ont été donnés à part avec
un commentaire par Klotz, Altenbourg, 1764, et par
Bach, Leipsik, 1831 , traduits en prose par Hautôme,
182G, et mis envers par F. Didot, 1826.
TYRWHITT (Thom.), savant critique, né en 1730
à Londres, mort en 1786, fut quelque temps sous-
secrétaire au département de la guerre, puis secré-
taire de la Chambre des Communes, et enfin garde
du Musée britannique. 11 a laissé, entre autres écrits:
Erplieation de plusieurs inscriptions grecques (dans
VArchœolMia britannicaj 1770 ; Vissertatio de
Babrio fàoularum xsopicarum seriptore (Oxford,
1776). Il a publié les Contes de Chaucer, avec un
glossaire (1778).
TYSDRUS, El-Djem, v. oe TAfirique propre (By
zacëne], près de la Méditerrannée et de la ville ac-
tuelle de ïairouan. Bel amphithé&tre romain. C'est là
que les 2 premiers Gordiens furent élevés à l'empire-
TZAGONIE. 7. ZAGONiR.
TZAR ou TSAR. V. CZAR.
TZARSKOÉ-SÉLO. v. de Russie (St-Pétersbourg) ,
à 25 kil. S. de St-Petersbourg, sur la route de St-
Pétersbourg à Moscou. Beau château des tzars;
lycée, école forestière, école de cadets.
TZETZÈS (Jean), en latin Cxcius, poète et gram-
mairien grec, né à Constantinople vers 1120, m. vers
1183, écrivait avec la plus grande facilité. lia laissé
sous le titre de Carmina lîiaca des poésies tirées de
l'histoire de Troie. On a de lui en outre les Allégo-
ries mythologiques y physiques et morales (en vers
iambiques); les Chihades (en 6 livres et en vers po-
litiques) : c'est un recueil d'anecdotes sur les person-
nages les plus célèbres; des Épigrammes cl poésies
diverses; une Exégèse sur l'Iliade; des scholies sur
Hésiode, sur VAlerandra de Lycophron, oui con-
contiennent beaucoup de traits précieux (on les a at-
tribuées, mais à tort, h son frère Isaac Tzetzès) ; des
Lettres, publ. par Th. Pressel, Tubingue, 1851. Les
Chiliades se trouvent dans le Corpus noetarum grx-
cofum, Genève, 1614, et ont été puni, séparément
par Kiesling, Leips. , 1826; la meilleure édition des
Iliaques est celle de Bekker, Beriin, 1816; les AUé-
gories ont été éditées ettrad. en latin parFréd. Mo-
rel, Paris, 1616, et par Boissonade. 1851.
U
N. B. Cherchex par Ou, V, o« W l«f moto qui ne seraient pas à TU.
17 , chez les anciens, était la même lettre que V.
UBALDINI (Ruggieri ou Roger d*), archevêque
de Pise en 1276, et l'un des principaux chefs des Gi-
belins dans cette ville, eut à lutter contre le perfide
Ugolin de la Gherardesca, qui lui disputait la sou-
veraineté dans Pise et qui avait tué un de ses ne-
veux. Il s'enapara de sa personne , et le fit enfermer
avec ses enfants dans une tour dont il jeta les clefs
dans l'Arno et où tous ces malheureux périrent de
faim 0288). Le Dante, dans son Enfer ^ a raconté ce
terrible épisode des guerres civiles de Pise. F. ghb*
rarobsca.
DBALDIS (BALns de). 7. baloe.
UBAYE (l'), petite riv. de France (B.-Alpes), prend
sa source au mont Maurin, passe à Barcelonnette et
se jette dans la Durance, après un cours de 80 kil.
UBEDA, Bxtula? v. d'Espagne (Andalousie), en-
tre le Guadalquivir et le Guadalimar, à 40 kil. £. N. E.
de Jaen; 14000 hab. Enlevée aux Maures en 1234.
UBERTl (PARINATA OBOU), chof de la faction gibe-
line de Florence, fut chassé de sa patrie par les
Guelfes en 1250, mais réussit 10 ans après, avec le
secours de Mainfroi , qui régnait alors à Naples, à
battre les Guelfes à son tour, et prit toutes les villes
de la Toscane. Florence y comprise : il les garda jus-
qu'en 1266. Il a été célébré par le Dante.
UBEENS. Ubii, peuple germain, habitait d'abord
àl'Ë. du Rhin, chez les Sue ves, puis fut transporté
par Auguste dans la Germanique 2«, à l'O. du Rhin,
entre ce fleuve et la Roèr, au N. des Treveri. Ils
avaient pour capitale Oppidum Ubiorum, depuis
CoUmia Agrippina (Cologne).
UBIQUiSTESouUBiQUITAIRES. On nomma ainsi
au XYi* s. ceux des disciples de Luther qui , défen-
dant la présence réelle de J.-C. dans l'Eucharistie,
prétendaient que son corps est partout {ubique), aussi
bien que sa dirinité. Ils étaient opposés aux Sacra-
m^mtaires. On remarque parmi les Ubiquistes J. Le-
febvre dit Schmiedlin, lllyricus, Osiander.
UCAYALE (1'), riv. de l'Amérique du S. (Pérou),
naît par 10" 40' lat. S. et 74*40' long. 0., reçoit à droite
l'Apurimac, à gauche la Parene et la Pachitea, et se
jette dans l'Amazone par la r. dr., après un cours
d'env. 1000 kil. On l'a prise à tort pour le bras prin-
cipal de l'Amazone.
UCHORËE, roi d'Egypte, 8* successeur d'Osyman-
diaSj et probablement l'un des rois d'une des dy-
nasties thébaines, fonda Memphis (suivant Diodore).
On place son règne au zzii' s. av. J.-C.
UCKER (!'), riv. des Etats prussiens (Brandebourg) ,
sort d'un lac de même nom près de Prenzlow, baigne
cette ville, arrose la régence de Potsdam, celle de
Stettin, et se jette dans la Baltique à Uckermûnde,
après un cours de 40 k.— Elle a donné son nom à la
Marche de VUcker, une des divisions du Brandebourg.
UCLÈS, Urcesa? bg d'Espagne (Nouv.-Castille) ,
prov. et à 45 k. 0. S. 0. de Cueuça ; 2000 h. Ëvèché;
anc. ch.-l. de Tordre de St-Jacques de l'Ëpée. Al-
phonse VI de Castille y fut battu par les Almora-
vides en 11 OS. Les Français y vainquirent les Espa-
gnols en 1811.
UDINE, Utina, v. forte de Vénétie, ch.-l. de pro-
vince, sur la Roja, à 150 kiL N. E. de Venise;
22200 hab. Ëvêchô, collège, observatoire. Belle ca-
Uiédrale, plusieurs palais. Soieries, liqueurs, blanc
de céruse, ustensiles de cuivre. Udine était jadis la
capit. du Frioul Vénitien; elle passa sous la domi-
nation de Venise en U'«5, et devint, sous l'Empire,
H. 121
ULBA
— 19SS -
CLPH
ic ch.-l. du dép. italien de Passeriano. — La pro-
vince d'Udine, formée du Frioul Vénitien, s pour
l)orQe8 Pillyrie au N. el àrE.,rAdriatique et la prov.
de Venise au S., les provinces de Trévise et de
Beliune à l'O. : 100 kil. en tout sene : 420000 b&b.
UDnfE (JBAM). K. JBAir D'uniHB.
UDin («ARtnf d'), peintre. F. pbllborino,
UDVARHÉLY, v. de Transylvanie (Pays des Ôze*
klers), ch.4. de uége, à 110 k. li. £. d'HerauDstadt;
6000 hab. Collège réformé.
UFENS, nom latin de l^tlfanlo.
UGlBrTO, Umentum, i* dMtaUe (Terre d'Otr^nte},
près du golfe de Tarenta, à 22 kil. S. E. de GaHipoit)
1600 hab. Svôcbé. Cette ville fut sacoagée par iM
Sarrasins au vm* s., et nar les Turcs en 1&37.
CGERICUll, V. de la Narbonaiseï auj. fietmçaire»
IJGINB8, cb.-l. de c (Savoie), à 11 kiL N, d'Alberl*
ville; 2623 hab. Château en ruines.
DGOLIN. t. OBERARDBSCA (ooouif de La)*
UGOTSCO ou ÛGOGSA (Comitat d') , une dee divi-
sions de la Hongrie, dans le cercle au delà de îà
Theiss, entre les comitatsde Beregh au N., Stath-
mar au S. , Marmaros à l'E. ; 48 k. sur 40; 48000 h.;
.<.-!., Nagy-Szollos.
UHLAND (J. L.), poète allemand, né en 1787 è
Tubingue^ m. en 1862, cultiva La poésie tout en sui
vant le barreau, fit paraître dans les almanachs litté-
raires une suite de pièces qui furent remarquées, ses
ballades surtout, dans lesquelles il faisait revivre le
moyen âge; publia e^ 1813 et 1815 des poésies nth
tionales oui augmentèrent sa popularité, fut élu dé-
puté en 1810 et défendit les idées libéiales^ devint
en J830 j>rori de littérature allemande à Tuoingue,
mais résigna ses fonctions en 1833 pour aller siéger
:\ la Diète allemande et fut élu en 1848 député à
l'Assemblée nationale de Francfort. Outre ses poé-
sies, on a de lui quelques tragédies, qui n'obtinrent
(ju'un succès d'estime, et un précieux \A^cutft7 de
vieux chants populaires ^ Stuttgard, 1844-45.
UHLANS, corps de cavalerie légère. F. hulans
dans notre Diet. untv. des Sciences.
UIST, nom commun k deux des tles Hébrides : la
I", North-Uist, située entre l'Ile Lewis au N. et celle
de Benbeeula au S. , a 25 kil. sur 20, et 4000 bab.)
elle est presque toute en nruyères et appartient en
entier à lord Macdonald; — la 2*. SouihrUist^ entre
les \\q& de Dcnbecula au N. et de Barray au S. , a
31 kil. sur 3; 55Û0 hab.) elle est k peine cultivée.
On tire de toutes deux de la soude.
Ui, c.-à-d. nouveau en madgyar (hongrois), entre
dansla composition de plusieurs noms géographiques.
UJllELY, V. de Hongrie (Zemplin), à 13 kil. S. 0.
de Kemplin: 6600 hab. Gymnase de Piaristes.
UJVAROS, V. de Hongrie. T. nbustâdt.
UURÊVE, un des noms du lao Victoria-Nyanza«
UILBAINE, c.-à-d. pays limitrophe ^ réeion de la
Russie d'Europe, embrasfe les gouvts actueis de Kiev.
Pultava, Tcnerntgovet Kharkov (ce dernier se nomme
aussi goun des Slobodes d'Ukraine). On la divisait
jadis en Ukraine polonaise et Ukraine russe. C'est
une vaste plaine arrosée par le Dnieper, et d'une
fertilité Ihcomparable, surtout en grains. Bestiaux,
chevaux renommés, abeilles, etc.; les sauterelles y
causent de grands dégâts. — L'Ukraine fit partie de
Téorpirè dU Kaptchak; par suite, les parties de cette
eomrée qu'on nomme auj. gouvts de Pultava et de
Kharkov ont jadis appartenu k la Petite-Tarurie. Ce
pavs passa ensuite sous la domination des Polonais.
A échut aux Russes dans le 1*^ partage de la Pologne ,
en 1771
ULEA, riv. de la Russie d'Europe (Finlande), coule
du S. È. au N. 0. , et se jette dans le golfe de Botnie,
wrès d'Uleahorg : cours, 140 kil.
ULEABORG, V. et port de Russie (Finlande) , cb.-l.
de district, sur le golfe de Botnie, à 600 kil'. N. de
St-Pétersbourg • 500() hab. Fondée en 1610, priso par
les Russes en 1714, mais rendue depuis, elle resta
aut Suédoisjusqu'en 1809. -Le district d'Uleaborg,
le plus septentrional de la Finlande, a pour bornes à
PO. le golfe de Botnie et la Tornéa qui le sépare de
la Suéde, à l'E. le gouvt d'Arkbangel, an N. la U-
E)nie, et au S. les districts de Kouopia et dt Vasa.
ésine. goudron , beurre salé , poisecn.
CLEFELD (comaFnt, comte d*). miliistftt danois,
né en 1604, m. en 1664, jouit de la faveur de Chris-
tian IV, épousa une fille de ce prince et de Chri8tin&
de Muoch, devint en 1643 grand maître de la cour,
eut la direction suprême des finances, de l'armée et
de la flotte, et signala son ministère par d'impor-
tantes améliorations. Disgracié sous le successeur de
Christian, Frédérie 1!I| et impliqué dans une fauM
accusation t il se retira en Buede et eut le tort d'agir
contre son pays. 11 voulut dans la suite rentrer en
Danemark; mais il fut arrêté, emprisonné, puis
forcé de s'éloigner^ et enfin condamné à mort par
contumace. Il mourut en Suisae, où il s'était réAigié
ULÉMAS. On nomme ainsi en Turquie les docteurs
de la religion et de la loi ; leurs fonctions embrassent
à la fois le culte, la justice et le gouvernement. Le
corps des ulémat se compose du mufti^ qui préside,
des imams t des mollahs, des mucxxtiu. Ce corps
est trés-puissant à Constantinople, et forme comme
un contre-poids au despotisme du sultan.
ULFILAS. F. ULPHILA8.
ULlAftUS, lie de l'Océan Atlantique, auj. Oiérm.
ULLIAG-TBÉMAliEURE (Mlle Sophie)^ femme ii-
teur, née en 1194 à Lorient, m. en 1862, éuit fille
d'un eok>nel du génie. N'ayant d'abord cultiré 1»
lettres que par goût, elle le fit, après la mort de son
père, par dévouement pour une mère infirme :eiic
consacra son talent à l'éducation et composa dans ce
but un grand nombre d'ouvrages aussi remarquable
par la pureté de la morale que par la soiiaité de
l'instruction et, l'intérêt du récit, entre autres
Contes aux jeunes Agronomes, Laideur et Btauu,
Histoire de Jean-Marie, Le petit Bossu et Claudf
Bernard (ces deux derniers ouvrages ont obtenu
des prix Montyon), la Pierre de touche, couron-
née par la Société de l'instruction élémentaire, le
Legs d*un père , Emilie ou la Jeune ^lle auteur,
Etienne et YalejUin, les Contes de la mère fOie.
Nouvelles Scènes du Jfofide réel, Souvenirs d'vr<(
vieille fille (1860) : c'est sa propre hiMoire. E..e
rédigea de 1835 à 1865 le Joumai des ieusies Per-
sonnes, dont elle assura le succès.
CLLOA (STWBAH 0*) , fort. V. VBRA-CRCl.
ULLOA (Ant. d'), officier de marine, né àSéviUfl
en 1716, m. en 1796, remplit de nombreuses mis-
sions pour le gouvernement espagnol, fut charpéfie
protéger au Pérou les savants français qoi u>ai^"^
mesurer un arc du méridien, prit possession « «»
Louisiane au nom de l'Espagne en 1762, et y orga-
nisa l'administration. Il fit beaucoup pour l'éducatioD
industrielle et scientifique de TEspagne, eréa le pre-
mier cabinet d'histoire naturelle et le premier labo-
ratoire de métallurgie qu'elle ait eue, peKecDonn»
la gravure, l'imprimerie et la fabrication du d^M^
fit connaître le platine et ses propriétés (1 741)- 1;|»*
de lui un bon livre sur les Indes espagnolts, niz-
ULM , V. du Wurtemberg (Danube) ,jadisefl Souafle,
ch.-l. de cercle, sur le Danube, près de V^mmci-
dernier, à 75 kil. S. E. de Stuttgardt; MOUO^;^
Fortere8sefédérale(depuisl843).SurintendânMe«B-
gélique, cour d'appel, école polytechnique éianen"
taire. Belle cathédrale gothique (le Munswrh >o^'
oommanderie de Tordre teutonique) chemin de in^
— tJlm tire son nom du grand nombre d«rmf«w
hUmi) qu'offre son territoire. ViUe libre »ia|»[^»2
depuis 1486, elle fut quelque temps flon«*"'' **
compu jusqu'à 100000 h. Souvent assiégée: nap»
léon l'investit en 1 805 , et força le général Maclt, qu »
défendait avec 30000 hommes, à signer »>m,«*P'":
lation honteuse. D'abord cédée à la Bavière, e»e P^
au Wurtemberg en 1814. Patrie de '«•""•^IrLi.
ULPMILAS (WŒLFEL, connu ious lenom a;,«T^
que des Goths de Daile et de Thrace au iv* », "''
DLST
1923 —
UNGH
vers 311 , m. en 38t , était issu d'une famille de Gap-
padoce qui arait éiô emmenée en captivité par les
Barbares. Après la destruction de l'empire des Goths
|iar les Huns^ il obtint de Valens un établissement
pour les débns des Goths au S. du Danube, dans la
Mésie inférieure^ en 376; Il instruisit ses compatrio-
tes sur le Christianisme, mais en répandant parmi
eui l'hérésie d'Arius. Uiphilas ayait traduit la Bible
en idiome gothique. 11 existe des fragments de cette
torsion, qui a été longtemps perdue : ils se trouvent
dans deux manuscrits, l'un à la bibliothègue d'Un-
sal, l'autre dans celle de Brunswick- WolfenbQttei ;
on les nomme, le 1*', Codex argenieut (parce qu'il
est écrit en caractères d'argent) ; le 2*, Codeaeâro-
linus. Tous deux ont été imprimés et ont eu plusieurs
éditions. La meilieute éd. du Codesc argenteug est
celle de Gabelenz et Lebe, gotbique-latlne, Leips. ,
1836-47 , reTue par Upstroem en 1860. Le Codex ea-
rolinui a été publiée finlnswick, 1672, à Leyde,
1761-85, etàPassau, par Gangenpfigl , 1847.
ULPLA. TRÀJANâ, Âugusta Dactcd, d'abord îar-
mifegethusa^ auj. Varhelyoii (Trodù^a, capitale de
ia Dacie Trajane, au centre, à TE. du Tibisque.
OLPU ftARDlCA. y, SARDIOUB et SOPBlA.
ULPlANUM ou JUSTINIANA SECUNDA, V. dé la Mé-
sie 1'*, au B. de Naisse et ail N. de Succorum An-
gustiâ!, est auj. GhitatendiL
tJLPlEJf. Domitiui Uipianus, jurisconsulte ro-
main, originaire de Tyr, professa longtemps le droit,
fut préfet du prétoire sous Héllogabale et Alexandre
Sévère, fut le confident intime et le principal minis-
tre du second , et fit régner la justice dans l'Empire :
mais sa sévérité déplut aux Prétoriens, et ils l'as-
sassinèrent, sous les yeux mêmes d'Alexandre (228).
Ulpien avait beaucoup écrit : les Pandeeta lui ont
emprunté à lui seul plus qu'à tous les autres juris-
constdtes ensemble. De plus, on a de lui , sous le titre
de Lihef singularit regularumf un véritable traité
scientifique du droit romain. On lui attribue en
outre un traité où sont comparées les lois des Juifs
et celles des Romains. Ce qui reste d*Ulpien a été
publié par Tilius (Du Tillet), 1549 ; Cujas, 1566;
Hugo, 1788; Gneîst. Leips., 1858.
CLRIC (S.), UdalricuSf évéque d*Augsbourg au
X* s., est fêté le 4juilleu
tiLRic, comte de Cilley, magnat de Hongrie au
xv« s., avait été nommé par Albert d'Autriche en
1437 gouverneur de la Bohême. Il fut sans cesse en
lutte avec le grand Hunyade, s'opposa au mariage
d'Elisabeth de Hongrie, veuve d'Albert, avec le roi
de Pologne (1440), afin de régner sous le nom de la
princesse et de son jeune fils (Vladislas V), qu'il avait
fait couroaner, et profita du temps où Hunyade re-
poussait les Turcs pour lui faire la guerre. Il finit
par périr sous les coups du filsd'Huoyade (1456).
ULRIC DE HUTTEN. V. HUTTEN.
ULR1Q0B-ÉLÉONORE, reine de Suëde, fille de
Charles XI et d'une autre Ulrique-Ëléonore, prin-
cesse de Danemark, naquit en 1688, épousa en 1715
le prince Frédéric de Hesse-Casscl, fut élevée sur le
trône à U mort de Charles Xlt, son frère (17191, à la
condition qu'elle renoncerait au pouvoir absolu, et
accepta en effet la nouvelle constittltion qui limi-
tait la royauté, partageant le pouvoir entre le mo-
narque , le sénat et les États. Elle proposa aux
États, des la 2* année de son règne, de céaer à son
mari le gouvernement, dont le poids était trop lourd
Sour elle, et fit agréer cette proposition. Elle vécut
epuis dans la retraite, se livrant au plaisir de l'é-
tude. Elle mourut en 1744, et avec elle s'éteignit la
dynastie des Deux-Ponts.
tlLSTEfi ou ULTONIB, une des 4 grandes divisions
de l'Irlande, la plus septentr. des quatre, bornée au
N. et à ro. par l'Atlantique, au S. par le Leinster,
à l'E. par la mer d'Irlande et le canal du Nord, a
env. 204 kll. (de l'E. à4'0.) sur 175; 3400000 hab.
(dont lea trois quarts catholiques). U comprend 9
comtés: ikrmagh, Down, Gavan, Tyrone, Ferma-
nagh, Monaghan, Donegal, Antrim et Londonderry.
— L'Ulster a eu lotig^tenlps dés fois particuliers : e*c-
taient les O'Neill, oui se perpéttlètelit jusqu'en 160d.
Henri II avait db 117 1 crée un comté d'tJlâter et en
avait investi Jean de Courcy : le mariage du duc de
Clarence, fils d'Edouard lit, roi d'Angleterre, avec
l'héritière de ces rois, en 1361 ,' mit fin à ce comté.
Toutes les familles nooles de l'Ulster furent dépouil-
lées de leurs biens en 1607 par Jacques I, lors de ce
qu'on a appelé ta Plantation de VUlstet,
ULTRAJECTUM, nom latin à*Utreehi.
ULtlLytfONTAlNS , se dit particulièrement en
France de ceux qui reconnaissent dans sa plus grande
étendue le pouvoir du St-Siége et défendent l'in-
faillibilité du pape hors du concile. On les nomme
ainsi parce que le pape, résidant à Home, est. par
rapport à la France, ti2/ra montes f au delà les
monts. On les opposé aux Gallicans.
ULYSSE, en latin Ulysses, en greo Odyssetu, roi
d'Ithaque et de Dulicbium, avait pour mère Anti-
dée et pour père Laërte, époux de cetto princesse,
ou plutôt Sisyphe, son amant. Il succéda à Laêrte
sur le trône d'Ithaque, et s'unit k Pénélope, dont il
eut Télémaque. Lors dé la guerre de troie. il feignit
la Tolie pour se dispenser de prendre part a l'expédi-
tion; mais Palamède déioua la ruse. Ulysse à son tour
découvrit Achille cache dans le palais de Lycomôde
à Scyros. Pendant le siège, il se signak par sa pru-
dence en même temps que par son intrépidité, alla
comme ambassadeur à Troie, où 11 courut de grands
dangers, aida Diomède à enlever les chevaux de
Rhésus et le Palladium, obtint les armes d'Achille,
que lui disputait Ajax, fils de Télamon, ramena Phi-
loctète de Lemnos. ôt fit entrer dans les murs de
Troie le cheval de bois; quand la ville fut prise, U
donna le barbare conseil de faire mourir Astyanax
et Polyxéne. Son retour dans Ithaaue fut lon^ et pé-
nible: errant au gré des vents, il fut successivement
poussé chez les cTcones, au cap Halée, prés de Sa-
lamine, dans llle africaine des Lotonhages. en Si-
cile; il échappa avec peine aux écueiis de Charybde
et de Scylla, aux chants des Sirones, à la magicienne
Circô, au cyclope Polyphème,aux Lestrigons, aborda
dans l'île de Cal^'pso, dont la nymphe le retint 7 ans,
enfin dans celle des Phéaciens, d où, gr&ce aux vais-
seaux d'Alcinoûs, il parvint à Ithaque; il avait erré
10 ans sur les mers et son absence avait duré 20années.
Pénélope pendant son absence avait été obsédée des
Soursuites d*une foule de prétendants, et les biens
'Ulysse avaient été mis par eux au pillage. Reconnu
par le fidèle Eumée et aidé de son fils Télémaque,
il perça de flèches les prétendants et comprima la
révolte du peuple qui voulait venger leur mort. Un
oracle ayant prédit qu'il mourrait de la main de son
fils, il exila Télémaque; mais un autre fils, Télô-
gone, issu de ses amours avec Circé, aborda dans
Ithaque et accomplit l'oracle en le tuant sans le
connaître. — Ulysse est un des principaux héros de
V Iliade; eu outre ^ ses aventures et son retour à Itha-
que forment le sujet spécial de YOdyssée, Les Latins
ont donné pour fils ou pour petit-fils à Ulysse un
certain Romus ou Romulus, qui aurait été le fonda-
teur de Rome. Les Portugais attribuaient à ce héros
la fondation d'O/isippo ou Lisbonne.
XJMÊAj V. de Suède, ch.-l. de la Botnie occid.,
sur î'Uméa. à 12 kii. de son embouch. ; 1500 hab.—
La riv. d'uméa sort des monU Kiœlen, arrose la
Botnie occid. et se jette dans le golfe de Botnie sous
Uméa, après un cours d'env. 450 kil.
tMEEAPOUEA. F. amaràpouea.
17IŒLLI, peuple de la Gaule (Lyonnaise 2*), avait
pour ch.-L ôonitantia (auj. Coûtâmes).
UNGAimm, anc. prov. de l'Europe sept, située
entre l'Esthonie au N. et la Livonie àro. Anc. évêchè.
UNGHVAR, V. de Hongrie, ch.-l.de comitat. dans
une île de l'Ungh (affluent du Laborcsca), à 4Û0 kil.
N. E. de Bude; 6000 hab. Château fort. Siège de
l'évêché grec-uni de Munkaos. — Le comitat d'Ungh-
UNIV
— 1924 —
ONIV
Ttr . dans le oerde en deçà de la Theiss, entre la
Gaucie an N., les comitats de Béregh àrs., de Zabolcs
à ro., a 80 k. sur 6S, et 100000 hab.
UlflAMfiSI, contrée de l'Afrique équatoriale, entre
S* et 10* lat. S.f renferme le grand lac Nyansa^
exploré en 1862 par les capitaines Speke et Grant ,
qui y Tirent la principale source du Nil.
UNEPORMITE (Acted'), loi passée au parlement
d'Angleterre sous Charles II, en 1662, obligeait les
ministres delà religion réformée à suivre les rites du
cuite anglican. On appela Non- Conformistes ceux qui
refusèrent de e'y soumettre.
UNIGENITUS (Bulle). V. bulle.
UNION (1*). V. ÉTATS-UNIS HE l'amériqub.
UNION (Acte d'), acte du parlement britannique
de 1799, par lequel l'Irlande fut réunie, à partir du
1*' janvier 1801, à la Grande-Bretagne et le parlement
de Dublin supprimé.
UNION (Arrêt d'). Lorsque le cardinal Mazarin exi-
fea de toutes les cours souveraines quatre années
e leurs gages en forme de prêt, le parlement de
Paris, cfu'u avait excepté de cette mesure, rendit le
13 mai 1648 le célèbre arrêt d^union, par lequel il
refusait la faveur qui lui était accordée.
UNION r£dit d'), acte proclamé à Blois en 1588,
par lequel Henri III se dfédara chef de la Ligxie,
UNION (la sainte-). F. UGUB.
UNION DB CALMAR, D'UTRECHT. F. CALMAR, UTRECHT.
UNION ËVANGÉUQUE, alliance formée en 160B à
Auhausen, en Bavière, et resserrée à Halle en 1610,
entre les États protestants (Palatinat électoral , Wur-
temberg, Hesse-Cassel, margraviat de Bade-Dour-
lach, etc.), était opposée à la Sainte-Ligue formée
par les catholiques à Wurtzbourg en 1609.
UNION HÉRÉBiT AIRE, Rcte par leouel la couronne de
Suède fut déclarée héréditaire aans la maison de
Vasa. Cet acte , adopté par la diète d'Œrebro en 1540,
fut confirmé en 1544 par celle de Vssteras, et re-
nouvelé en 1604 par celle de Nordkœping.
UNION (carvajal, comte de la). F. carvajal.
UNITAIRES. On nomme ainsi en général tous ceux
^ui nient la Trinité et oui n'admettent en Dieu qu'une
seule personne : tels étaient les Ariens dans les pre-
miers temps de l'Ëglise. On a plus spécialement donné
ce nom à une secte née au xvi* s. , et qui eut pour
principaux chefs François Stancari, prêtre de Man-
loue (1501-JS74), Lelio Socin, de Sienne (1525-1563),
et son neveu Lelio Socin, qui fixa leurs doctrines,
longtemps indécises. Depuis , le nom de Sociniens
remplaça celui à'Unitaires. F. sociniens. — Les écrits
des principaux Unitaires ont été réunis sous le titre
de Bibliotheca umtarta, Amst., 1692.
UNIVERSITÉ. On nomme ainsi de grands centres
d'enseignement répandus par toute l'Europe et mo-
delés pour la plupart sur l'ancienne Université de
Paris. On y distingue généralement 4 facultés : théo-
logie, arts (réunissant les lettres et les sciences),
droit, médecine.
Université de Paris, Quelques-uns en ont attribué
la fondation à Gharlemagne. mais sans motif suffi-
sant, ce prince s'éiant borne à établir quelqueséco-
les particulières sur divers points de son empire
et une académie dans son palais ; elle ne commença
réellement qu'avec le xm* s. Quoiqu'il y eût à Pans
bien avant cette époque des écoles florissantes, où
enseignaient Guillaume de Champeaux, Abélard,
Pierre Lombard . etc., le corps de maîtres et d'éco-
liers connu sous le nom d'Université de Paris ne date
que de l'an 1200 : il fut constitué en cette année par
Phi lippe- Auguste; ses statuts furent rédigés en 1215
par l'Anglais Robert de Courson. Le nom d'untver-
silé fut donné à ce corps parce qu'il embrassait Vu'
niversalité des maîtres et des étudiants {universitas
magistrorum etauditorum) , à quelque nation qu'ils
appartinssent (on y distinguait 4 nations : France,
Picardie , Normandie, Angleterre, remplacée depuis
par l'Allemagne). L'Université n'admit d'abord que
2 facultés, celle de théologie et celle des arts (lettres
et sciences): on en adjoignit plus tard (au nu* s.)
2 autres, celles de droit et de médecine. Ces 4 facol-
tôs conféraient les grades de bachelier, maître es
p fîS, licencié, docteur, et avaient chacune à leur tète
un doyen; l'Université tout entière avait pour chef
un recteur f qui était électif. — L'Université posséda
dès l'origine de grands privilèges : elle avait seule
droit d'enseigner; elle n'était pas soumise aux juges
ordinaires et avait sa juridiction particulière; elle prit,
surtout aux ziv* et xv* s., une grande part aux af-
faires publiques, et eut ses représentants aux États
généraux. Quelauefois elle résista aux rois, qui tIo-
laient ses privilèges, et troubla l'Etat en suspendant
ses leçons; maïs le plus souvent elle prêta son appui
au pouvoir royal; elle reçut en retour de Charles V
le titre de Filû ainie des' rois j et dès lors elle prit
rang dans les cérémonies après les princes du saog.
En théologie, elle enseigna les plus saines doctrines,
tout en défendant constamment les libertés de l'Église
gallicane : la Sorbonne, le principal de ses étAbUs-
sements, était l'oracle de l'Église de France. L'Uni-
versité eut de longues luttes à soutenir contre plu-
sieurs ordres religieux auxquels elle contestait le droit
d'enseigner, surtout, au zni* s., contre les Domini-
cains et les Franciscains, au xvi* contre les Jésuites;
mais elle finit par être contrainte à partager ce droit
avec eux. L'Université de Paris s'était discréditée
pendant la Ligue en se faisant Tinstrument des Guises
et déliant les peuples du serment de fidélité : elle
perdit depuis toute importance politique. Elle fut sup-
primée, ainsi que les universités provinciales, pa^rua
décret de la Convention du 20 mars 1794. Cette l'ni*
versité avait eu à sa tête plusieurs hommes illustre»,
entre autres Pierre d'Ailfy, Gerson, Rollin, Crevier.
— VHist. de VUniversité de Paris a été écrite par
Égasse DuBoulay (1665-73). dont l'ouvrage a été con-
tinué, pourlesxvu«etxvm*s., par M. Ch. Jourdain,
1862-64. On doit à Crevier un bon abrégé de VEist-
de Du Boulay, et à M. Dubarle une Hist. de VVw
versité de Paris continuée jusqu'à nos jours, 1829.
Autres universités en France. Outre rOniversité
de Paris, la France possédait avant la RéTolulion
plusieurs autres universités, savoir,:
Toulouse, fondée en 1223 Caen, 1^
Montpellier, 1284 Valence, 1*^
Orléans. 1305 Nantes, I^Çj
Grenoble, 1339 Bourges, IJw
(transf. en 1 454 aValence) Bordeaux , l*|*
Angers, 1364 Reims, }^f
Orange, 1365 Douay, Jl*
Aix, 1413 Besançon, ?J;
Dole, 1422 Pau, i"
(tr. en 1676 à Besancon) Dijon, 1;*
Poitiers, Û31 Nancy. /''^^
Université de France. Après divers essais plus o"
moins heureux tentés sous la République pour /J'
constituer l'instruction publique, une Universi^, "«
France, comprenant l'ensemble des fonctionnaires
attachés à l'enseignement, fut fondée sous NapJ éon i
par la loi du lOmai 1806, et organisée parles décreu
du 17 mars 1808 et 15 nov. 1811- La nouve'ie \"^
versité centralisait tout l'enseignement publie, diuifl
en 3 ordres : supérieur, secondaire et V^^^^^'J^l
avait pour chef un Grand Maître, assisté d un con-
il de VUniversiU. L'Empire était divisé en if««-
impénales
seii
mies (en nombre égal à celui des Cours i^pé"*'^^
régies chacune par un Rectewr, assisté d'un ^^^.
académique. Cette grande institution f**^'^ „ J
l'Empire, et, malgré quelques modifications» eiie
subsisté jusqu'en 1850. Par la loi du 15 mars de cew
année, la liberté de l'enseignement fut proclamée,
néanmoins l'enseignement de l'État fut ffl*'".**f "„
le grand maître de l'Université devint alors in:Qi«r''
de l'instruction publique. , „-,„.
UniverHtés étrangères. Voici le toblasu des pnn
ci pales, avec l'année de leur fondation : ,,-
Ties Bntanni<tu£s, Cambridge, 1229 ou 2-J
Oxford, 1206 ou 1249 St-André, ^'"
.-iJ
DNTE
— 1925 —
URBA
Glasgow, 1450
Alierdeen, 1506
Sdimbourg, 1582
Dublin, 1591
Londres. 1828
Italie el Grèce,
Bologne, 1111
Naples,
Padoue,
Rome,
Pîse,
Florence,
PaTie,
Sienne,
Palerme,
Turin ,
Mayence, 1477
Tubingue, 1477
Wittemberg, 15Û2
(transf. en 1816 à HallJT.
Marbourg. 1527
Kœnigsberg, 1544
léna, 1558
1224 Helmstaedt,
1228 Wurtzbourg,
1245 Kiel,
1343 Halle,
1349 Breslau,
1360 Gœttingue,
1380 Erlangen,
1394 Stuttgard,
1405 Giessen ,
1482 Berlin,
1575
1589
1665
1694
1702
1735
1743
1775
1807
1810
Parme,
Athènes, 1836 Bonn (formée de
Espagne et Portugal. celle de Munster. 1818
Valence, 1209 Munich (formée ae
Salamanque, 1239 celle de Landshut), 1826
CoTmbre,
Lisbonne.
Yalladoiid,
Tolède,
SéTiUe,
Santiago ,
1239
1270 Zurich,
1290 Berne,
1346 Pays-Bas,
1499 Louvain,
1504 Leyde,
1509 Franeker,
1832
1834
1426
1575
1585
OTiedo, 1580 ou 1604 Groningue, 1614
Madnd, 1836 Utrecht, J636
Allemagne et Suisse. Liège et Gand, 1816
Prague, 1348 Bruxelles (Université
Vienne, 1365 libr^, 1834
Genève, 1368 États du Nord,
Cologne, 1385 Cracovie, 1364
Heidelberg, 1386 Copenhague, 1476
Erfurdt. 1392 Upsal, 1476
Leipsick, 1409 Dorpat, 1632
Rostock, 1419 Moscou, 1803
Greifswalde, 1456 Vilna, 1803
BMe, 1459 St-Pétersbourg, 1819
UXKIAR SKÉLESSI, c.-à-d. Échelles des officiers
du Grand Seigneur ^ lieu de la Turquie d'Asie, sur la
cdte orientale du Bosphore, en fiice de Thérapia, un
peu au N. K. de (iOnstantinople, est ainsi nommé parce
aue c'est là qu'on débarque quand on a traversé le
étroit en sortant de Constantinople. Les Russes cam-
pèrent en ce lieu en 1833, lorsqu'ils vinrent au se-
cours du sultan, menacé par le pacha d'Egypte, et
y signèrent, le 8 juin de la même année, un traité
d'alliance défensive et offensive pour huit ans avec la
Turquie : une clause secrète du traité fermait éven-
tuellement les Dardanelles aux puissances européen-
nes, tout en laissant ce détroit ouvert, ainsi que le
Bosphore, à la seule Russie. Les représentations des
puissances lésées ont empêché de renouveler cette
clause à l'expiration du traité.
UNST (tle), une des lies Shetland, la plus septentr.
de toutes, par 3* 13' long. 0. , 61" 40* lat. N. : 15 kil.
sur 11 ; 3500 hab. Jaspe, cristal de roche.
UNSTRDTT(r), riv. des États prussiens(Saxe),coule
au S. E., puis au N. E. et au S. E., arrosnnt Tanc. Thu-
ringe, reçoit la Wipper, la Helme, la Helde, la Saka,
la Losse, la Géra, et se jette dans la Saale vis-à-vis
de Naumbourg. après un cours d'env. 180kiL Thierry,
roi de Metz, aént sur ses bords Hermanfroy, roi
de Thurioge (528); Siffebert, roi d'Austrasie, y fut
défait par Radulphe. duc de Thuringe (640).
UNTBAWALD, C.-à-d. au mHieu des forêts, 6* can-
ton de la Confédération helvétique, vers le centre, a
pour bornes ceux de Schwitz au N. B. , d'Uri à TE. ,
de Luceme à l'O. , de Berne au S. ; 43 kiL en tout
sens ; 28000 hab. (allemands et catholiques). Ce can-
ton est divisé en 2 républiques : robwalden, au S. 0.,
le Nidwalden à TE. (capit.. Samen, Stanz): mais, à
la diëte helvétique, les 2 républiques ensemole n'ont
au'une seule voix. Montagnes boisées au N. E.; 2gran-
as vallées, quelques lacs (entre autres une partie
de celui des Quatre-Gantons^. CUmat âpre, très-peu
de grains et de pommes de terre; vergers, pâtura-
ges, bétail, fromage. Unterwald est un des trois can-
tons qui furent le berceau de la liberté suisse (1308).
UPLAND , anc. prov. de Suède, bornée par le golfe
de Botnie , la Baltique, le lac Maelar. avait pour ch.-L
Upsal, et a formé le gouvt d'Upsal.
UPSAL, VpsaXa en suédois, v. de Suède, ch.-l. de'
université, la plus célèbre du Nord (fondée en 1476,
et où ont professé Bergmann et Linné). Vaste et belle
cathédrale, construite de 1258 à 1435 sur le modèle
de Notre-Dame de Paris; riche bibliothèque, obser-
vatoire, théâtre d'anatomie, jardin botanique, col-
lections, etc. Séminaire pour les prédicateurs, aca-
démie de Charles, société des sciences, société cos-
mograpbique. Upsal est une ville fort ancienne ; elle
a été longtemps la résidence des rois de Suède, qui
jusqu'au x* s. eurent le titre de roif d^Upsal. — Le
gouvt d'Upsal, formé de l'anc. Upland, a pour bor-
nes les gouvts de Stockholm au S., de Gefleborg au
N. ; le golfe de Botnie le bainie au N. et à l'E. :
env. 125 kiL sur 52; 100000 nab.
UB, V. de Ghaldée, patrie d'Abraham et de Tharé.
On y entretenait un feu sacré en l'honneur du Soleil.
On croit en retrouver les ruines au lieu dit C/m-
Queer, près de Souk^l-Chouk, ville du pachalik du
Basaora, sur la r. g. de l'Euphrate.
URANIB (du grec ouranof, ciel), Tune des neuf
Muses, présidait à l'astronomie. On la représente sous
la figure d'une jeune fille vêtue d'azur, couronnée
d'étoiles, et tenant à la main un globe céleste; on la
disait mèrede Linus et d'Hyménée. — V. voiras.
URANIENBOURG. F. hvbn et ircHO-BRAHâ.
URANUS, le Ciel personnifié et le plus ancien des
dieux. Les païens en faisaient à la fois le fils et l'é-
poux de la Terre, dont il eut dix-huit enfants, entre
autres Saturne, les Gyclopes et les Titans, qui se ré-
voltèrent contre lui et le détrônèrent.
URBA, Orbe, v. d'Helvétie, capit des Urbigènes.
URBAIN I (S.), pape de 223 à 230, subit le mar-
tyre à Rome. On le fête le 25 mai. — Un autre S. Ur-
l)ain, évèque de Langres au v« s. , est fêté le 23 janv.
URBAIN n, Eudes ou Odon, pape de 1068 à 1099,
né en France, àLagery prèsdeChfttiUon-sur-Marne,
avait été d'abord religieux de Cluny, et fut nommé
évè<]ue d'Ostie par Gn^oire VII, qui en mourant le
désigna comme digne ae lui succéder. Il fut effecti-
vement élu, mais seulement après la mort de Vic-
tor 111. U soutint avec vigueur la querelle papale
contre l'empire, ruina les prétentions de l'anti-pape
Guibert, et détermina par ses pressantes démarches
la 1'* croisade, qu'il était venu prêcher en personne
au concile de Clermont (1095).
URBAIN m, Hubert Crivelli, pape de 1185 à 1187,
né à Milan, était archevêque de cette ville lorsqu'il
fut élu. 11 eut à lutter contre l'emp. Frédéric I (Bar-
berousse) au sujet des investitures et des biens al-
lodiaux de la comtesse Mathilde.
URBAIN IV , Jacq, Pantaléon, né en 1 185 à Troye
en Champagne, était arrivé du rang le plus obscur
à la dignité de patriarche de Jérusalem, lorsqu'il
fut élu pape en 1261. Il augmenta le nombre des
cardinaux et institua la fête du St-Sacrement. Ayant
déposé l'usurpateur Manfred, il offrit à S. Louis la
couronne de Naples, que ce prince eut la sagesse de
refuser, mais qu'accepta Charles d'Anjou, son frère.
U mourut en 1264.
URBAIN V, Guill, Grimoardf d'une famille noble
du Gévaudan,fut élu en 1362,à lamort d'Innocent VI,
et fut le 6* pape d'Avignon. Quoique Français, il vou-
lut, en dépit de la France, retourner en Italie, où
sen retour avait été préparé par Albomoz : il sé>
jouma à Rome de 1367 à 1370, et parvint même à
décider Tcmp. Charles IV à se rendre en Italie pour
y soumettre les usurpateurs des fiefs ecclésiastiques.
Mais ce prince étant venu avec des forces insuffi-
nRBi
— 1M6 —
ORIÀ
santés, Urbain V se yit obligé de reppendre U route
d^vignon (1370). U mourut dans cette ville, U môme
aooée. en odeur de sainteté. Sa oharité, sa justioe,
sa sévôritô à Tégard de la simonie et des mauvaises
mœurs n'étaient pas moindres que son désir d'aifran-
cbir la papauté de la tutelle étrangère et de lui ren-
dre a»i domaines d'Italie. Il fit aussi tous ses efforts
pour faire eesser le schisme d'Orient. Th. Roussel a
publié en 1840 à Paris des Heehêreh$$ iur U vie $t
M ponlt/lcat (T Urbain V,
naBAiN VI, Barthéiemi d$ Prignano. de Naples,
était archevéaue de Bari lorsqu'il fut élu, en 1378.
Plusieurs cardinaux protestèrent contre son Section,
prétendant qu'elle était l'œuvre de la violence, mais
en réalité parce qu'il les avait irritée par sa sévérité,
et iU élurent à sa place Robert de Genève, qui alla
siéger à Avignon sous le nom de Clément VII : c'est
le commencement du Grand tdiisme dOaidmL Ur-
bain fut reconnu par la plus grande partie de l'Em-
pire, par la Bohême, la Hongrie, rÂngleterre, la
Sicile; mais la France, Naples, l'Espagne se décla-
rèrent pour son compétiteur. Urbain VI créa 26 car-
dinaux, pour remplacer ceui qui s'étaient séparés
de lui , prêcha en 1383 une croisade contre Clé-
ment VII et ses adhérents, appela de Hongrie à sa
défense Charles de Duras, lui offrit la couronne de
Jeanne I , reine de Naples, et l'aeoompagna à la con-
quête de ce royaume : mais il ne tarda pas à se 'brouil-
ler avec ce prince. Il se retira à Nooert, ott il eut à
soutenir un siège, puis k Salerne, enfin à Gènes, où
il fit arrêter et mettre à mort cinq oardi naux, qui con«
spiraient ooatre lui , et ne put rentrer dans Rome
qu'après la mort de Ch. de Duras. Il se disposait à
s'emparer du royaume de Naples, qu'il regardait
comme sa propriété, lorsqu'il mourut, en 1389. Ur-
bain VI fixa à 33 ans les mtervalles du jubilé et in-
stitua la fête de la Visitation de la 6te Vierge.
ORBABf VII, /. B. Cattagna^ élu en 1590, nerégn?
que 13 jours, entre Sixte-Quint et Grégoire XIV
naBAiN Tiii, Matthieu Barhtrini, né à Florence
en 1568, avait rempli avec talent divers emplois im-
Sortants, brsqu'il fut élu pape en 1623, à la mort
e Grégoire XV. La réunion à l'État romain du duché
d'Urbin avec ses annexes (1626-31) signala glorieu-
sement la première partie de son régne; mais il fut
moins heureux dans ses différends avec Venise et le
Portugal, ainsi que dans la guerre de Castro, qui pa-
rut entreprise dans l'intérêt de sa famille autant que
dans celui de TÊtat, et qui se termina par une paii
désavantageuse. Du reste, il remplit tout ce qu'on
était en droit d'attendre d'un pape aussi édairé que
vertueux. Il donna une nouvelle rédaction à la bulle
Incarna Vomim (1627), lança en 1643, dans une
bulle non moins célèbre (inmtnsnit), la !'• oon-
damnation contre les erreurs de Jansénius, approuva
l'ordre de la Visitation, et supprima, comme con*
traire aux saines doctrines, l'ordre des ièsuitesses;
il publia sous une nouvelle forme le Bréviaire ro-
main. Il m. en 1644. Urbain VIII cultiva avec quel-
que succès la poésie latine et môme la poésie ita-
Itenne; il corrigea les hymnes de i'C^lise. Ses Poé-
tie$ ont paru à Rome, 1640, et à Paris, 1642.
URBAMA, UrbinumMetaurente, v. d Italie (Ur-
bin-et-Pesaro), sur le Métaure, à lOkil. S. O. d'Ur-
bin; 2.S00 hab. Évèché.
URBANISTES. F. FRANCISCAINS.
URBIGÈNBS ou verbigênes, peuple de l'Helvétie,
habitait entre le Jura et le lac Léman, et avait pour
capit. Urba (auj. Orbe).
URBIN, Urbino en italien, VUrbinum Horieme des
anciens, v. d'Italie, ch.-l. de l'anc, délégation ro-
maine d'Urbin-et-Pesaro, sur le Métaure, à280 kil.
N. de Rome : 12000 hab. Archevêché. Citadelle, an-
cien palais des ducs. Académie des Astourdtf (Ob-
turâeteeniium\ , la plus ancienne de l'Italie. Urbin
a été la cap. du duché d'Urbin , puis de la légation
d'Urbin (jusqu'en 1801): elle fut sous Napoléon le
ch.-l. d'un arrond. du dép. du Métaure. Raphafil,
Bramante. leBaroche, Polydore Virgile étaient d'Or*
bin. — L'anc. délégation d'Urbin-et-Pesaro , aiq.
pray. de Pesaro, a pour bornes celles de Forli u K.
et d'Ancône au S. : 75 k. sur 65 ; env. 255000 bab.
uaaiN (Duché de) , ano. Etat de ritalis, entre UBo-
magne au N. , la Marche d'Ancône au S. , TAdriatiqua
è l'f:., avût pour eapit XJrhin et pour autres Tilles
Pesaro, Sinigaglia, Fossombrone, Urbania, fiobtio.
Pergola, Macerata et même Faoo. Ce duché (d'abord
comté) commença en 1213 : il fut possédé d'aboid
par la maison de Montefeltro, fut un instant ennlii
8ar César Borgia (1602), puis passa dans la maison
ela Rovère (1508), dont la possession fut interrom-
pue 5 ans par celle de Laurent de Médicis, père de
Catherine de Médicis, et par celle du pape Léon X
(1516-21). Après la mort de François- Marie II, der-
pier duc (1574-1626), qui avait légué ses £uis au
pape, le duché fut incorporé au St-Siége (1631).
VHist. des duei d'Urbin a été écrite par J. Deani»-
toun, Londres, 1850.
URBINUM, nom de % villes d'Ombrie, l'une Cf6i-
num Hortense, est auj. Urbin; l'autre, Urbinu^
Mf.taurense , au S. 0. de la précéd. , est auj. IhHni^
URFÉ (Honoré d'), romancier, d'une anc. eiillu»-
tre maison du Forez, alliée aia maisons de La^a*
ris et de Savoie, né à Marseille en 1S67, montra de
la i^eur pendant les guerres de U Ligue et de l'ha-
bileté dans les négociations dont il fut changé en
Savoie et à Venise. Il passa la dernière partie de sa
fie dans la retraite aux environs de Nice, et y coq*
posa le célèbre roman pastoral de VÀstrée (1616-1^
où il peignait le bonheur des bergers duUgDOD.Ae-
eueilli avec la plus grande faveur, ce singulier Uns
donna nais.sance à toute une école de rofflaocien
bucoliques. D'Urfé mourut avant d'avoir achevé loi
ouvrage (1625) : Baro, son secrétaire, le termina sur
les manuscrits de l'auteur , ou d'après sa propre un»-
gination. La meilleure édition complète de "^'^
est celle de Rouen , 1647 , 5 vol in-8. Outre l'iiw,
H. d'Urfé avait composé la Stréfie, poône pastoral;
Sylvandre, pastorale en 5 actes, et des iffUrttJH^
raies, —Anne d'Urfé, son frère aîné, 16S5-1W1.
fut baiUi, lieutenant général du Forez, et membis
du conseil d'&tat sous Henri lY, dont il était partisan.
Il avait épousé par amour la belle Diane ésCbàteiu^
Morand « • ——
(1598)
laissé 1» ._-...—.. __— . ,— ,
5 seulement mît é'té'TmprimésT'cètte famill«^J«''
gnit en 1774.— M. Auç. Bernard a publ. en 1839»»
curieux livre sur les df'Urfé.
URGEL ou la SED-DB-URGEL, OrosiiMi, 1^9' «'
V. forte d'Espagne (CaUlogne) , dans la prov. de m-
celone, sur la Sègre, à 45 kil. S. 0. de Puycerda; «wu
bab. Rvêché (qui a dans son diosèsela république
d'Andorre , dont l'évèque d'Urgel partage la sou?erai'
neté avec la France). Citadelle imporUnte. Cette nue
est très-ancienne. Au iv« s. , elle devint un comté qui
fit nartie de la Marche d'Espagne, puis du id*^*^
de Barcelone; il fut réuni a l'Aragon dans itvr *.
Les Français prirent Urgel en 1704, 1809 et iws.
URI, Urontay 6* canton de la Confédération helvé-
tique, entre ceui de Schwits au N., du Teaanao
S. K., de Otaris et des Grisons à l'E., du Valaii, w
Berne et d»Unterwald k VO. : 64 kil. du 8. au ."h-,
}4 de largeur moyenne: 15000 hab. (aU«i°?f;!!!
catholiques); ch.-l., Ahorf. Il est tout en vallées «
environné de hautes montagnes; U Reua y cou».
une partie du lao des Ouatre-Cantons (dite to « ^«^
y est comprise. Ce canton est un des trou qu» »
soulevèrent contre l'Autriche en 1308 : c'est c«oi
qu'habiuit Guillaume Tell. <^.
URLAGB ou ST-MARTIN-DURUGI, bg •> '^
blissement thermal du dép. de l'Isère, à l^}-rr
de Grenoble; 1800 hab. Eaux sulfureuses, »wure««»
salines, recommandées contre les maladies de laj'e*
et les scrofules. Connues desaneiens, oaislongM^K*
abandonnées; exploitées de nouveau depuis iwu.
ORSl
— 1927 —
URUG
I7RIB. mari de Bethsabée, servait daiit Tarmét
40 DtTia. Ce prince, ayant conçu poiir Bethaabée une
paMioDorimmelle, envoya Urie au siéi^e de Rablttth
et donna ordre de l'eipoeer k l'endroit le plus péril-
leux : Urie y périt en combattant. David pleura de-
puis amèrement ce crime et en fit pénitenee,
URIBL, c.-à-d. en hébreu lumière ou feu du et>l,
l'ange du Midi selon les rabbius, est fielon les uns
l'ange de la lumière, selon les autres un des minis-
tres de U justice divine.
CHQtJUO (M. L.f chevalier d'}, ministre espagnol.
Dé en ] 768 II Bilbao (Bibcaye) , m. en 181T , fut obargé
par Charles JV du portafeuilla des affaires étrangères
lors de U retraite de Saavedra (1788) , encouragea
l'industrie, tit des efforts pour relever la marine, in-
troduisit la vaccine en Espagne, abolit Tesclavage,
réprima beaucoup d'abus, mais s'attira de puissants
ennemis en voulant supprimer l'inquisition, futdis-
^lacié dès 1800 par les intrigues de Godoï et jeté
(in as les cachots ae Pampelune. Il rentra au pouvoir
(]iiand ioseph (Bonaparte) eut été nommé roi d'Espa-
gne. Après la chute de Joseph, il vint sefiieràParis.
URRAQUE, reine de Gastille, fille atnée d'Al-
phonse VI, et sœur de Thérèse, comtesse de Portugal,
fut mariée d'abord 1 Raymond de Bourgogne (qu'Al-
phonse Yl fit comte de Galice), puis, en tl09, au roi
d'Aragon et Navarre Alphonse le Batailleur, mais
se fit détester de cet époux par sa conduite licenoieuse
et par la ténacité avee laquelle elle soutintses droits
dë%eine dès qu'Alphonse VI, son père, fut mort (1 lOd).
Klle destitua le vice- roi nommé en Castille par son
mari, mais ne put empêcher ee dernier de se forraer
un puissant parti dam ce royaume; elle fut prise et
enfermée à Castellas (en Aragon), mais réussit à s'é-
ehapper et demanda au St-Siége l'annulation de ion
mariage. Alphonse ^ après une réooneillation mo-
mentanée, la répudia publiquement (lUl). Réduite
à prendre les armes pour le chaaser de ses &tats, elle
fut battue à Sepulvéda, et se retira en Galice. Il lui
restait de son premier mariage un fils, Alphonse VIII :
elle le fit proclamer roi (1 1 1?), et gouverna ou plutôt
laissa gouverner en son nom son amant le comte de
Lara. Enfin, en 1122, les grands de Castille arrê-
tèrent le favori, et donnèrent la réalité du pouvoir
à Alphonse VIII. Urraque ne céda qu'après avoir fait
la guerre à son propre fils. £lle mourut 4 ans après,
au couvent de Saldanha, où elle avait été enfermée.
CRSiMS (LES), forme française du nom &Orsini,
nom d'uno célèbre maison italienne. Y. orbimi.
teaiNs ( Anne Marie ni la trbmoillb, princesse
des), née en France en 1643, m. en 1722, épousa
d'nbord en France le prince de Taileyrand-Cbalais,
qu'elle suivit en exil et qui mourut en 16T0, et en
2** noces (1675), à Rume, le duc Orslnl de Brao-
ciauQ, qui la laissa veuve en 1698. Nommée eamarera-
mayor de U jeune reine d'Espagne, l'« femme de
Philippe V 41701), elle ne tarda point à prendre un
ascendant sans bornes sur cette princesse, qui elle-
même en avait beaucoup sur le roi, de sorte qu'elle
les gouverna tous deux, et régna véritablement sur
TEspagne. Elle voulait soustraire ee royaume à U
tutelle de la France ; aussi ne put-elle longtemps
marcher d'accord avec la eour de Versailles : après
avoir fait renvoyer plusieurs généraux et plusieurs
ambassadeurs franoais, elle reçut elle-même de
Louis XIV l'oKire dé quitter l'Espagne (1704). La re-
traita ayant modifié ses idées, elle accepta les con-
ditions qu'on lui fit, rentra en gréée et travailla dès
lors dans le sens français, non pourtant sans être
parfois encore an désaccord avec Louia XIV. C'est
elle oui fit rappeler de Hadrid le due d'0/léans,
qu'elfe accusait de visera la couronne d'Espagne
(1709). Elle prétendait obtenir en récompenso de ses
services une souveraineté dans les Pays-Bas; elle
voulut même fUre de cette concession une des clau-
ses du traité d'Utreeht (1713), mais elle n'y put réus-
sir. A la mort de la reine d'Espagne (1714), la prin-
cesse des Ursins donna pour 2* femme à Philippe V
filisabeth Farnèse, oroyant trouver en elle une priii -
cesse frivole et sans caractère , sons le nom de laquelle
elle gouvernerait ; mais à peine celle-ci était-elle
entrée en Espagne qu'elle nt conduire la prinoesse
des Ursins hors de la frontière. Louis XIV ne la re-
çut qu'avec la dernière froideur. Elle alla se fixer à
Gènes, puisa Rome, où elle vécut des pensions que
lui payait l'Esna^rne. Ne pouvant^ malgré son ft^e,
se résigner à l'inaction , elle tint k Home la maison
du prétendant Jacques Stuart: c'est dans cette v<lle
qu'elle mourut. Sa Corretp, at}«e Mme de Maintênon
a été publiée en 1826. On a aussi des lettres d'elle au
marquis de Villars. D'autres Lettres ée cette dame ont
été puhl. par A. Geffroy, 1859. M. Goinhes a donné
un Èi4ai tur sa rie et ton caraetère politique , 1658
URSinS (JUVUNAL OU JOUVBNBL des). V. JU VÉNAL.
URBIMUS (Fulvlus). V. onsiNi (fulvio).
URSULE (Ste), vierge et mariyro, fille, à ce qti'on
croit, d'un prince de la Grande-Bretagne, fut mise
è mort par les Huns, près de Cologne, vers 4.^2, avec
plusieurs autres jeunes filles qui l'accompa^nAi^ni.
Elles furent enterrées à Cologne, où l'on conserve
leurs reliques. On l'honore le 21 octobre, ('ette sainte
était la patronne de l'anc. Sorbonne. La célèbre con-
grégation des UfsrUines était sous sa protection. Flu-
Rieurs écrivains nntdit. d'après une légende, que len
compagnes de gte Ursule étaient au nombre de onxf!
mille; mais le martyrologe romain porte seulement
Ursule et seM eompagnes, sans déterminer le nombre.
Les opinions sont partagées sur i'eiplication de celte
singulière tradition. L'opinion la plus vraisemblable
est que les compagnes de Ste Ursule étaient eu nom-
bre d9 ofise, nombre dont un traducteur ignorant
aura ftdt onse mille, d'après une Inscription ainsi
conçue : vusvla bt xi um vv, e.rà-d. : Ursula et un-
dectm martyres virgines, prenant mu pour mille.
URSUlitKRg, religieuses placées sous l'invoeatien
de 6te Ursule, furent instituées en 1537 par Ste An-
gèle de Bre»oia pour Téducation gratuite des jeunes
personnes, et soumises en 1572 à la règle de »t-Au-
gustin et è la clôture. Kn 1604. elle^s s'ùtablirent à
Paris par les soins île Marie L'Huillier, comtesse de
Bte-Beuve; elles se multiplièrent promptement en
Pranee. Aboli en 1790, comme tous les ordres reli-
gieux , cet ordre a été rétabli depuis quelques années.
URUGUAY 0')»riv. derAmérioueûu Sud, naît dans
laprov. de Riu-Orande-do-Bul,au Brésd, puis fbrme
la limite de la république de l'Uruguay et du Rio-
de-la-Plata, coule 1400 kiL au S. O., et se réunit au
Parana pour former le Uio-de-la-Plata, près de Bué-
nos-Ayres. Afiluents,!cNégro, l'Ybicuy, l'Yguy.
URUGUAY (République de TK État de l'Amérique du
Sud, entre le Brésil au N., TEwt d'Entre-Rios à l'O.,
l'Océan Atlantique è l'B., et le Rio-de-la-Plata au 8.,
s'étend de bb* à 61- long. 0., et de 8Ô» à 35" lat. 8. :
env. 550 k. de l'E. à l'O. . 5Q0 du B. au N. ; 250000 h. ;
oaplt., Montevideo. Son territoire se compose en par-
tie de vastes solitudes traverséee par l'Uruguay ; mais
le sol est fertile , et la position du pays entre le Brésil
et la Confédération de la Plata le rend très-impor-
tant ; aussi ces deux puissances s'en sont^eliee dis-
puté la possession. Élève considérable de bestiaux;
grande exportation de salaisons et de peaux. — Ce
pays faisait déjà partie de la vice-royauté espagnole
de Buénos-Ayres sous le nom de Banda Orientale;
il fut ensuite dominé neuf ans (iHl6-18'i5} par Arti-
gas (qui avait envahi le Buenos- A vresl: il passa en
fmrtie sous la protection brésilienne en ià2l, et forma
a Proffinee Cisplatine du Brésil; mais il sa souleva
en 1826 contre ce protectorat et, avec l'aide de
Buénos-Ayres, se nt reconnaître en 1828 répu-
blique indépendante. Son premier président fbt Ri-
velra (1828-32). Après lui, ce p.iys a eu beaucoup à
souffrir tant des longues querelle^) d'Oribe et de Ao-
sas, d'Agulrre et Florès , querelles qui ne cessèrent
Sue par l'intervention militaire du Brésil^ que de ses
émèlés fréquents avec la Gonféd. de la Plata. Cette
république est administrée par un président, un
OTAH
— 1928 —
IJÎMA
•tett eC une chambre des représentants. Le Code
firançais est la base de la législation.
IXàVILLB (DUMOIIT D*). V. DOMONT.
USCOQUES. V. UZK0K8.
USEDOM (tie), tle de la mer Baltique, sur les cô-
tes de la Poméranie. à Tembouch. de l'Oder et à TO.
de 111e de WoUin, dépend de la Prusse : 60 kil. sur
22; 11 000 h.; cb.-l.. Usedom, viUe de 1500 âmes
sur la côte S. de 111e.
IT8HER (Jacq.)> en latin Usseritu, prélat anglican,
né à Dublin en 1580» m. en 1656, fut successive-
ment professeur de théologie à l'Université de Dublin
(1607), chancelier de l'église de St-Patrick, évéque
de Meath , archevêque d'Armagh , membre du con-
seil privé. Fort hostile aux catholiques, il se vit
privé, quaTid la révolution d'Irlande éclata (1648),
des revenus de son archevêché et contraint de se
retirer en Angleterre, où il mourut 11 est surtout
célèbre comme historien et chronologiste : c'est lui
ijui a fixé l'an 1*' du monde à l'an 4004 av. J.-C.,
d'après un calcul consigné dans ses Anncdes Veteris
et Novi Testamenti, Londres, 1650-54. On a encore
de lui : Religioti des anciens Irlandais et Bretons
(en anglais), 1622, et Britannicarum ecclesiarum
antiquitateSf ouvrage condamné à Rome.
USINGBN, bg du duché de Nassau, sur TUshach,
à 36 k. N. E. de Wiesbaden ; 1900 hab. Cour d'appel.
ChAteau et parc. Usingen a donné son nom A une
branche auj. éteinte de la maison de Nassau.
USIPnSNS ou USIPÈTES, Usipii, peuple de la (îer-
manie, auN. 0., près du Rhin, entre les Bructéres au
N. et les Marsesau S., habitait le comté de Zutphen.
USKOKS, association d'aventuriers slaves qui, pour
la plupart, avaient quitté les provinces du N. 0. de
la Turquie (Servie, Bosnie, Croatie, Albanie) sous
prétexte de religion, s'établit à la fin du zvi* s., d'a-
bord à Glissa, puis à Zeogh, sous la protection de
l'Autriche, inquiéta quelque temps les Ottomans, et
exerça la piraterie, sans épargner même les Chré-
tiens. Les Turcs ne parvinrent à les détruire qu'après
une longue guerre (lb92-^60f>).
USKUB, V. de Turquie d'Europe. F. ouskoub.
USSAT, vge du dép. de l'Ariége, à 20 kil. S. S. £.
de Foix ; 300 hab. Éau minérale efficace contre la
paralysie. Grottes à stalactites, nombreuses caver-
nes où se réfugiaient les Albigeois persécutés.
USSEL, ch.-l. d'arr. (Corrèze), à 61 kil. N. E. de
Tulle; 3874 bah. Trib. de 1" inst., collège. Chanvre,
étofles de laine ; tanneries. Ane. ch.-l. de duché.
USSERIUS. V. usHsa.
USSON, vge du dép. du Puy-de-Dôme, à 9 kil. E.
dMssoire ; 8(X) h. Ancien château des comtes d'Au-
vergne, que Duguesclin assiégea inutilement en 137 1 ,
et que Louis XI convertit en prison d'fitat; Margue-
rite de France, femme de Henri IV, y habita vingt
ans; il fut rasé en 1634.
USTARTTZ, ch.-l. de c. (B.-Pyrénées), à 13 k. S.
(le Bavonne ; 2272 hab. Patrie de Garât. Ane. capit.
du Laoourd. Corroierie, taillanderie.
USUABD, religieux deTabbaye de Str(;ermain des
Prés, qui vivait sous Charles le Chauve, m. vers 897,
fut envoyé en Espagne pour y recueillir les reliques
de plusieurs saints, rapporta de Cordoue de précieuses
reliques et fut à son retour chargé par le roi de ré-
diger un nouveau Martyrologe. Cet ouvrage fut im-
primé dès 1475 À Lubeck; la meilleure édition est
celle de Sollier, Anvers, 1714, in-foL U a servi de
base au martyrologe romain.
UTAH, lac de l'Amérique du Nord, situé au S. du
lac Salé, par 114* 50' long. 0., 40* lat. N., commu-
nique par une rivière de même nom avec le grand
lac Salé. Il donne son nom à une ville b&tie sur ses
bords et à un nouveau territoire des États-Unis formé
en 1850 et colonisé par les Mormons. Oo territoire,
qui faisait oartie de la Hte-Califomie, cédée en 1848
aux fitats-Ûnis avec le Nouveau-Mexique, est borné
k VO. par la Californie-, au N. 0. par l'Orégon, à l'E.
par le Kanas et le Nébraska, et renferme, outre le
lac Salé, les lacs Utah, Humboldt, etc. Il compte
env. 60 OOO hab. ; capit, Salt-Lake-City ou Fillmon.
irrBLLE, ch.-L de c. (Alpes-Marit.), à 24 kil. N.
de Nice: 2172 hab. Vignes, oliviers, ch&taignien.
iTTICA, V. des Ëtats-Unis (New-York), ch.-l. de
comté, sur la Mohawk, le grand canal Êriéetle che-
min de fer Grand-Central, à 140 kiL N. 0. de New-
York; 20000 hab. Plusieurs maisons d'éducation,
maison d'aliénés, industrie active, travail du coton.
UTICENSIS PAGUS, nom latin du pa^sd'Oucbe,
dans la Hte- Normandie. On nommait Uticum le cé-
lèbre monastère de St-Ëvroult, près d'Aiventan.
UT1LITAIRES. On a nommé ainsi les diisciples de
l'économiste anglais Bentham, parce quMls De re-
connaissent pour principe de la morale que l'utilité.
CTIQUE, Vtiea, v. de l'Afrique propre (dans la ré-
gence actuelle de Tunis), sur la mer, au N. 0. de Car*
thage, fut, après la ruine de cette ville, la capit. de
la prov. d'Afnque. C'était une des plus anciennes co-
lonies de Tyr. C'est dans cette ville que se tua C^ton
d*Utique. On en voit les ruines près de Porto-FariM-
UTRAQUISTES, hussites qui communiaient sous Ut
detuc espèces. On les nomme aussi Calixiins, V. ce nom.
UTRECHT, Trajeetum ad Bhenum, Trajeetvm
vêtus chez les anciens. Ultrajeclutn en latin mo-
derne, V. du roy. de Hollande, ch.-L de la proT. de
son nom, sur le Vieux-Rhin, à 32 kiL S. E. d'Ams-
terdam et à 50 E. de La Haye; 46 000 h. Arcberéché
catholique qui a remplacé en 1559 l'èvêché , jadis
souverain; université, fondée en 1636; riches collec-
tions et grands établissements scientifiques. Velodb,
tapis, raffinerie de sel et de sucre. — Ane. capit. del'é-
vôché d'Utrecht. On nomme Union iTUtrecht le pacte
par lequel les sept Provinces-Unies se confédérèrent
contre Philippe II et se déclarèrent indépendantes
(1579); Traité d*UtrecM, la paix conclue dans cette
ville en 1713, entre la France, l'Espagne, TAngie-
terre et la Hollande, qui mit fin à la ffuerre de sao-
cession d'Espagne. Utrecht fut occupe par les Fran-
çais en 1672 et 1795. Sous l'Empire, cette viUe fui un
des ch.-l. d'arr. du dép. du Zuyderzée. Patrie du pape
Adrien VI, de Burmann,Drakenborch,etc.— lapror.
d'U. , bornée au N. par la Hollande sept, et leZjij-
derzée , à l'O. par la HoUande mérid. , au S. et à 1 £.
par la Gueldre, a 1870 kil. carr., et compte enr.
152000 hab. Elle entra dans l'Union en 157».
UTRKCHT (Evôché d'). Cet évêché qui remonte àJa
fin du VII* s., comprenait la province actuelle a i-
trecht et l'Over-Yssel. Le l» évêque fut sacré en 693;
le dernier évoque souverain fut Henri de Bavière
qui, las des révoltes de ees sujets, vendit à Charp
Quint en 1528 la domination temporelle de la pnin
cipauté. Toutefois l'évôché subsista toujours comme
pouvoir spirituel; il fut en 1559 érigé en archeTécne.
UXBRIDGE, V. d'Angleterre (Middlesex) , sur a
Ctohie et le canal de Great^unetion, à 26 0. «. u-
de Londres; 3800 hab. H y fut conclu en 164ô «n
traité entre Charles I et le Long-PariemenU
ic. nu BLé , marquis d') , ra»rtsA^^^l
UXELLES (Nie
France, né en 1652, m. en 1730, éUit un pro
de Louvoie. U prit part comme lieutenant générais
iiégedePhiUpp8bourg(1688), défendit Mayenj^^^
tre les troupes impériales, mais se vil force ae c»
pituler (1689), et fut à son retour hué pa^i^S
i Paris. Il conserva cependant la faveur de wa^
et de Louis XIV, et reçut le bâton de ^oaié^^
1703. U eut nart comme diplomate «»«, conférence
de Gertruydenberg, où. il se fit peu d'honneur, ei
n'en devint pas moins, après la mort de Louis Ai ,
président du conseil des uEàires étrangères.
UXELLODCNUM, v. de Gaule (Aquitaine i ;.
cher les Cadurei, à l'O., près des ^«»«<^''u!S.
une place très-forte. Il faUut à César toute sonD«^
letô pour la prendre {50 av. J.-C). On est moerwij»
sur son véritable emplacement; on a cru ia reu^^
dans Puech d'iawJti, dans Lujtedi ou Cap<^^
à Lu%ech que la place la commission des t^n
DXMAL, Ueu de rYucatan . à 60 kil. au S. ae*
VAÇO
1929 —
VADl
rida, offlna les ruines d'une vaste yiUe où l'on trouve
on grand nombre de monuments antérieurs à la con-
çuôte, entre autres un magnifique téoacalli,
VZ (Jean Pierre), poêle aUemand, né en 1720 à
Anspach, m. en 1796, remplit diverses charges de
magistrature à Anspach et y devint I*' juge au tri-
bunal. Il a traduit avec succès les plus beaux mor-
ceaux d'Homère, de Pindareetd'Anacréon, et a mis
en vers la llUodieée de Leibnitz. Uz est plutôt un
versificateur qu'un poète; grand partisan de la rime,
il ridiculisa, sous le nom de Miltoniens ou Angîi'
eans^ les partisans des vers blancs. Ses Œuvres poé^
tiques ont été publiées à Leipsick, 1768 et 1824.
DZBBK, khan du KaptchaJc de 1305 à 1342, éten-
dit sa domination sur ta Russie, éleva sur le trône
ou renversa à son gré les princes de cet empire (Mi-
chel II, lourié, Dmitri, etc.), forma le projet de
détruire le Christianisme en Russie, distribua les
villes de ce pays à des chefs mongok, et saccagea
Tver, Kachin, Torjok pour venger le massacre des
Mongols égorgés à Tver (1327). Les peuplas qui lui
obéissaient prirent de lui le nom d'Uzbeks.
CZBEKS (les), peuple de la famille turque, ha-
bite à TE. de la mer Caspienne, et tire son nom d'un
de ses khans les plus célèbres (F. l'art, précédent).
Ce sont eux qui dominent dans presque toat le Tur«
kestan indépendant. Beaucoup d^Uzbeks se sont ré-
Sandus à l'O. de la mer Caspienne; on en trouve aussi
ans la Russie mérid. et dans le gouvt de Tobolsk.
UZEL, ch.-l. de c. (Côtes-du-Nord), à !5 kil. N. 0.
de Loudéac; 1705 h. Entrepôt de toiles. Ane. château.
UZERCHE, Usrecaj ch.-l. de c. (Corrèze), sur une
colline escarpée au pied de laquelle coule la Vexère,
à 30 k. N. 0. de Tulle: 3180 h. Patrie du chirurgien
Boyer. Aux env., belles forges de La Grénerie.
UZÈS, Ucetia^ ch.-l. d'arr. (Gard), près de TAu-
zon, à 24 kil. N. de Ntmes; 6242 h. Ane. évéché,
Trio, de 1'* inst., collège. On y remarque le clocher
de Tanc. cathédrale, l'anc. palais épiscopal, le vieux
château, la statue de l'amiral Bniej^. Filatures de
soie, bonnete'-ie, bourre de soie, vin, eau-de-vie,
huile, poterie d'étain. Patrie du traducteur Coste,
du chimiste Moïse Charas, du peintre Sigalon. -^
Cette ville fut prise par Qovis sur les Visigoths en
507. Elle embrassa le Protestantisme au ;cvi* s. et
fut une des principales places des Calvinistes jus-
qu'en 1629, époque où elle fut soumise et déman-
telée. Uzès eut jadis des vicomtes particuliers. Elle
fut érigée en duché-pairie en 1565.
UZUM-CASSAN. Y. OUZOUN-HAÇAN.
V
N. B. Cherchez par W. ou par U lez articles qui ne seraient pas ici.
y. Cette lettre, qui en style lapidaire s'emploie
pour U, signifie dans les abréviations : Vitellius^
Volero, Volasiu, Vopiscus^ Vesta, Victor , Fir, Urbs
(Rome): A. V. C, a& Urhe condita, depuis la fon-
dation ae Rome, etc. — Dans les abréviations moder-
nes, V. peut indiquer Valentin, Victor, Vincent.
VAAST (S.). F. WAAST.
YABRE ou VABRES, Fabnnetim, bg de l'Aveyron,
à 5 kil. S. O. de Ste-Afrique; 1250 hab. Jadis évé-
ché (créé en 1327) et titre de comté.
VABRBs-DR-sÉNiîGATS, ch.-l. de C. (Tam), à 20 kil.
N. de Castres; 2436 hab. Église calviniste.
VACA (Alvar Nunez cabeza de), nommé en 1540
par la cour d'Espagne gouverneur du Paraguay, se
rendit dans cette contrée par terre, traversant tout
le Brésil mérid., au milieu des Indiens Guaranis, et
n'entra dans la ville de TAssomption , capitale de son
gouvernement, qu'en 1542, après avoir exploré des
pays inconnus jusque-là. Sa manière d'administrer
ayant excité une révolte parmi ses troupes , il fut mis
aux fers et embarqué pour l'Espagne avec son con--
fldent, le greffier Pedro Fernandez. A leur arrivée,
ils furent condamnés par le conseil des Indes à être
déportés en Afrique. Pendant Tins^ructioD du pro-
cès, ils publièrent un mémoire justificatif qui con-
tient la description des pays qu'ils avaient visités;
c'est le 1«' ouvrage qui ait été publié sur le Paraguay
(imprimé à Valladolid en lo.>5).— F.CASTRo(Vacade).
YACCA, auj. Baga, v. de l'Afrique propre (Zeu-
Ititane), sur le Rubricatus, aux confias de la Numi-
'lie et la Zeugitane, fut saccagée par Q. Métellus
pour avoir égorgé une garnison romaine.
VACCÉENS, Vaccœi, peuple d'Hispanie (Tarraco-
naise), au S. des Gantabres dont les séparait Vldu-
beda, avaient pour villes principales Païen lia et
Cauca. lis furent subjugués par Posthumius en 178 av.
l.-C., après 14 ans de guerre. Devenus suspects pen-
dant la guerre des Celtibères, ils furent attaqués de
nouveau par les Romain s en l.SO et 136, mais ne furent
soumis totalement qu'en Tan 100. Leur pavs répondait
aux provinces modernes de Léon et de Yteille^CcutiUe,
VAQOUDÊVA, radjah indien de la race lunaire,
épousa Dévaki, sœur du cruel Ransa, roi de Ma-
thoura, en eut, entre autres enfants, KrichnaetBa-
la-Rama, et réussit à soustraire ses fils aux fureurs
de Kansa, qui voulait les faire périr.
YAÇOUS, dieux ou génies hindous qui viennent
presque immédiatement au-dessous de Brahma, sont
au nombre de huit et ont chacun une des 8 régions
du monde sous leur empire : Indra, gardien de l'Est ,
préside à Téther et au jour; lama, gardien du Sud^
à la mort, aux enfers; Nîrouti, gardien du S. 0., aux
mauvais génies; Agni, gardien du S. E. , au feu;
Varouna (ou Pratcheta) , génie de l'O. , préside aux
eaux et à l'Océan; Paoulastia, génie du N., à l'infé-
rieur du globe et aux richesses minéralogiquef;; Pa-
vana (autrement Marouta ou Vaiou), préside au
Nord-Ouest à Tair, aux vents, aux odeurs; Içania,
à la région du Nord-Est : ce dernier est une incarna-
tion de Siva.
VACQUERIE (J. de la). F. la vacqderie.
YADÊ (Jean Joseph), poète burlesque, né en 1720
m. en 1757, était fils d'un honnête marchand de
Ham. U vint de bonne heure à Paris, oA il se livra à
la dissipation, fut quelque temps secrétaire du duc
d'Agenois, puis occupa un petit emploi dans les fi-
nances. D'un caractère jovial, ami du vin et de la
bonne chère, il hantait les cabarets, et n'en était pas
moins fort recherché, même dans le grand mondo;
on le regardait comme un plaisant de société. Il
mourut à 37 ans, ayant abrégé sa vie par ses excès.
Vadé se créa.un genre à part, le genre ooùfard, en
imitant dans ses vers le langage des halles. Il a laissé
en ce genre la Pipe cassée ^ poème épi-tragi-poissar-
di-héroi-eomique y les lettres de la Grenouillère,
les Bouquets poissards, des madrigaux, des épttres
dans le même genre, des opéras comiques (entre
autres les Troqueurs, Nicaise, le Trompeur trompé) ,
des parodies qui eurent une grande vogue, et un
grand nombre de chansons bachiques. On l'avait sur«
nommé le Ttlniers de la poésie. Ses Œuvres ont été
publiées en 4 vol. in-8, Paris, 1758. On a donné à
part ses OEuvres poissardes , 1796, in-4. — Voltaire
a publié des contes et des pamphlets facétieux sous
le pseudonyme de Guillaume vadé.
VADICASSES, peuple de la Gaule (Belgique 2*) ,
VAÎL
- 1930 —
VALÂ
tu 8. 0. dM Suessions, habitait le pays nommé de-
puis TalMsei avait pour ▼j)riQCipaIe8 Vaduv^ (Yez)
•t SofHodunum (Noyon). r. vipucasses.
▼ABIER (Marc Guill.}. homme politioue, 1765-
1828, était en 1789 conseiller au présidial ae Pamiers.
Député aux États généraux, puis à la Convention, il
M rangea parmi les Montagnards, vota la mort du
roi sans appel, pressa la condamnation des Giron-
dins, fit partie au comité de sûreté générale, ima-
gina la conspiration des prisons et dénonça k la Con-
vention la foUe Catherine Théot^ fût, après le 9 ther-
midor, condamné à Ut déportation, mais réussit à se
cacher; fut compromis dans la conspiration de Ba-
beuf, mais se fit acmiitter par la haute cour de Ven-
dôme. Exilé en 1816, il mourut à Bruxelles.
YABIMON (Lac de), Vadimonis lacu*. auj. lac
dé BatsàkOj petit lac d*£trurie, au N. E. de la forât
Ciminienne, est célèbre par deux victoires que les
Romains y remportèrent. Tune en 310 av. J.-G. sur
les Etrusques, rautre en 283 sur les Sénonais. Ce
lac a des eaux sulfureuses j il se couvre auj. d'une
croate de terre flottante.
VAUUTZ, ch.-l. de la principauté souveraine de
Lichtenstein, près de la r. dr. du Bhin; 1800 hab.
Château. F. ucbtenstbin.
VJSNIUS (oTTO) , peintre. F. van veew.
TESTERAS, ville de Suède, ch.-l. du gouvt de
même nom, à Temb. du Swart dans le lac Mslar,
à 140 kil. N. 0. de Stockholm ; 3500 hab. Êvêché lu-
thérien , lycée. Château royal, cathédrale qui ren-
ferme le tombeau d'Eric XIV. Industrie métallurgi-
crue. Une diète tenue à Vaesteras en 1544 confirma
1 hérédité de U couronne en Suéde. — Le gouvt de
v&steras, entre ceux de Gefleborg, Stora-Koppar-
berg. Œrebro, Nykœping et Upsal, a 140 kil. sur 83,
et 90000 hab.
VAG ou VAAG. F. WAAO.
VAIGATCH , île de la Russie d'Europe (Arkhangel),
dans l'Océan glacial, entre la Nouv.-Zemble et la
côte, dont elle est séparée par le détroit de Vaigatch,
a 100 kil. sur 150, mais n^est habitée que par quel-
ques familles samoyèdes.
VAIHOU, dite aussi ile d$ Pdque$ ou de Doots,
Ile de la Polynésie (Sporades Australes) , par i 12" lon-
g. 0., 27* Ut. S., a 25 kiL de tour et env. 2000 hab.
Sol fertile, ignames, bananes et patates excellentes.
Habitants bien faits et intelligents, mais pillards. —
Découverte par Davis en 1686, cette île fut revue par
Roggeweenle Jour de Pâques de 1722.
VAILLANT (Walieran), peintre et graveur, né à
Lille en 1623, m. en 1677 , était habile dessinateur
et bon coloriste; il est le premier qui ait gravé en
manière noire : il en tenait le secret du peintre Ro-
bert. U séjourna à Anvers, à Amsterdam, et passa
4 années en France. — Il eut 4 frères, Jean, Ber-
nard^ Jacques et André, qui tous furent ses élèves,
et qui se distinguèrent aussi , surtout Bernard.
VAILLANT (Jean Foi), numismate, né en 1632 à Beau-
vais, m. en 1706,quitU la médecine pour Tétudedes
médailles , fit plusieurs voyages aux frais de Louis XIV
en Iulie, en Sicile, en Grèce, en Egypte, en Perse, en
Hollande et en Angleterre, et rapporta de précieuses
récoltes numismatiques, mais non sans .avoir oouru
de graves dangers : pris par les Algériens à son se*
cond voyage, il avait été 4 mois et demi esclave. Il
fut membre de l'Académie des inscriptions dès la
création. On lui doit beaucoup d'ouvrages, tous re-
marquables par l'exactitude et l'originalité des re«
cherches, entre autres : Hittoria PtoUmêforum ad
fidem numismatum occommodatm; Sel9ucidmntm tm*
perium ad /idem numismatum; Ànaeida/rum impê'
riumf Numwnataxrea imperatorum.,,. in mlmiis;
Numtsmata imperatorum,».. a populii romanm di*
tionis percutsa; Aefuemmida^m imperium,
VAILLANT (Séb.), bouniste, né en 1669 à Vigny,
près de Pontoise, m. en 1722, fut aide-chirurgieD
militaire, puis secrétaire de Fagon, premier méde-
cin de Louis XIV, obtint la direction du Jardin des
Plantes, y fut nommé professeur et estra en 171 A à
rAcadémie des scieneei. Il arait entrava le systèof
sexuel des fdantes, qui a fait tant de rèputatioQ i
Linné. Son principal ouvrage est le Bûtantctm Pari-
sientê, Leyde et Amst. , 1727 , contenant plus dt 30Û
figures. Il n'eut pas le temps de finir cetouvrag»,
qui fat publié par Boerhaave.
VAILLANT (Frang. Le) , voyageur. Y. lbvailurt.
VAIIXY ou WAIU.Y, oh«-l. de cent. (Aisne), sur
l'Aisne, à 20 kil. B. de Boissons; 1619 hab. ~ Ch.-l
de c. (Cher), à 20 kil. N. 0. de Sancerre} 921 hab
VAISB, faubourg de Lyon. V. ee nom.
YAISÛN, YasiOf ch.4. de c. (Yaueluse), sur no
rocher escarpé, près de l'OuvèM, à 25 k. N. E. d'O-
ninge; 3404 n. Ane. évèché.. Ane. eapit. des VoeontH',
importa sous les Romains. Patrie de Trogue-Pompé«.
VAI8SBTTE (dom), savant français, né en ]68Sà
Gaillac, prèsd'Alby) m. en 1756, fut d'abord procu-
reur du roi, quitta cet emploi pour se ftiire Béoèdie-
tin afin de se livrer librement à ses goûts studieux,
fut appelé en 1718 à l'abbaye de St-Germain , à Paris,
et s'appliqua tout entier à la composition d'ouvrages
historiques ou géographiques de la plus hauts im-
portance. Le plus remarquable est son exeelleots
Histoire générale du lanquedoc^ Paris, 1730-45,
5 vol. in-f., dont il donna lui-même un abrégé, 1749.
6 vol. in~12, et dont une édit. nouvelle, avecconti-
n uation, a été donnée par A. Dumège, Toulouse, 1840.
On estime aussi sa Dissertation sur VoriffiM àt%
Français y 1722, et sa Géographie historique ^ eecîf-
siasttque et civile, 1755.
YAKHTANG, nom de plusieurs rois de Géorgie,
dont l'un fonda la ville de Tiflis au v* s. Le plus cé-
lèbre. Vakhtang V, le dernier de la dynastie des Pa-
gratides, régna de 1703 à 1724. Pour consener le
trône, il feignit de se faire musulman, mais il ne
tarda pas à revenir au Christianisme. Il réprima les
incursions des Lesghix et des Tartares du Caucase:
mais, trop faible pour résister au puissant Nadir, i^
résigna la couronne et .se retira k Asiracau, oïl il
mourut II a laissé une Chronique unvcenelU àt
Géorgie (dont on conserve plusieurs manuscrits à
Rome et en Russie), et une Description da poy*
caucasiens (en partie publiée par Kiaproth).
VALA ou WALA , fiLs du comte Bernard et coa«n
de Chariemagne, fut intendant du palais de ce prince,
puis quitta la cour pour le cloître, et fut fait abl/éde
Gorbie, tout en conservant une grande influence *
la cour. Louis le Débonnaire lui confia l'éducation as
son fils Lothaire. Vala eut le tort d'exciter Tambition
du jeune prince : il le poussa à la révolte contre «n
père, et eut part à la déposition de Louis en 83J.
L'emperaor, rétabli sur son trOne, le fit enfeimer
dans une forteresse, sur le bord du lac I^man. Ji
mourut en 836, à Bohbio.
VALACH1E ou VALAQUIB, A k-lflak en tore, par-
tie de l'anc. Docte Trajane ; une des Principautés da-
nubiennes, a pour homes au N. laTransy.vaDieetw
Moldavie, au S. et à l'E. le Danube qui la sépara ^^
la Bulgarie, à l'O. la Servie et la Hongrie, ei sétend
de W à 24* long. E.; 2600000 h.; capit., BuKnf'
rest. EUe est arrosée par le Danube,l'AluU, l'ArdJicn."
ialomnitza, leSereth. Climat chaud et humide ;inon-
tagnes au N., plat au S.: sol varié, fertile en gêne-
rai; longues et belles vallées, superbes plaines, )a^-
tes forêts; grains, légumes, tabac, bouUon; "cn^
l)étail, chevaux ei^cellente. Les hahitsnte sont û«
^ulte grec schismatique; leur lançue est le/*JJ,a.
ou rovmoimt, formé du latin et du slave, u >a»'!^
ehie est gouvernée par ' ' " *'"' '
été longtemps nommé
Elle reconnaît encore .- -«o^»»...~.^ - ,. .^^.f,
lui paye tribut U religion grecque est la r«»f °°„:
rfitat. - U Valachie, comprise dans I* ^^ ^-^.
quise par Trajan, reçut des colons romains» w
table par les Ooths yers le temps d* Aurélien (J*»
la »• moiUé du n« s.), puis fut successivement oow-,
pée par les Huns, les Avares, les Bulgares, w^
J
VALA
1931 ^
VALD
ohenègaM, 1m Outses; elle forma à partir de 1741
m roy. particalier, ({ui tai tantôt uni à la Moldavie
ou TaMUde la Hongrie, tantôt indépendant; la plu-
part des princes qui occupèrent le trône apparte-
naient à la maison de Bessaraba. Mahomet II sou-
mit la Valachie au tribut en 1462 vK en fit une prov.
de l'empire ottoman , mais il lui laissa ses propres
lois, et ne garda, outre la suzeraineté, que le droit
de nommer et de déposer le chef de l'État (ce chef
fût depuis 1716 choisi parmi les Grecs Fanariotes).
La dépendance devint ne plus en plus complète au
oommencementdu zvi" s. Sous Pierre le Grand (1707),
les Valaques commencèrent à nouer des intelligences
avec la Russie, et cette puissance n*a cessé depuis de
convoiter la possession de leur pays ou du moins
d'y exercer une grande influence. La Yalachie jus-
au'à PAluta avait été cédée à TAutrlche par le traité
de Passarovitz (1718), mais celui de Belgrade la ren«
dit aux Turcs (1739). En 1829, le traité a'Andrinople
avait placé la Valachie sous la protection de la Russie:
le traité de Paris de 1866 mit fin à ce protectorat ex-
clusif, qui fut dès lors remplacé par la protection
collective des grandes puissances.— Âuj. la Valachie!
est un Etat constitutionnel, gouverné par un prince |
électif et par une assemblée représentative sur la
base de la convention du 19 août 1858. En 1859, la
Valachie s'unit administrativement avec la Moldavie
sous le nom commun de Roumanie. Un seul prince
(le colonel Gouza) fut élu par les deux Principau-
tés unies, qui neurent plus qu'une seule assem-
blée et qu'un seul ministère, et, en 1866, formè-
rent une seule Principauté, la Principauté de
Houmanie (F. ce nom). — Parmi les nospodars
qui ont gouverné la Valachie, on distingue les Ma-
vrûcordatos, les Soutzo, les Stourdza, les Ghika,
les Stirbe^r, les Bibesco. Engel a écrit au dernier
siècle VU istoire de la VaUichie. Elias Regnault a
publié en 1855 une Histoire dêt Principautés do-
nubiermer,
VALAIS (le), WalUs en ail., ValUs Pennina en lat.
20* canton de la Confédération helvétique, entre ceux
de Vaud et Berne au N., d'Uri et du Tessin au N. S,,
et le roy. d'Italie au S. et à l'E.: 82000 h. (cathoU*
ques); capit., Sion. Tout le pays n est au'une immense
vallée (d'où son nom) , traversée par le Hhône; il est
entouré de très-hautes montagnes (mont Rosa, Cer-
vin, Mœnch, Jungfrau, Grimsel, grand St- Bernard,
Simplon, etc.). Pays fertile : céréales, safran, légu-
mes, fruits exquis, raisin de qualité supérieure; vint
estimés. Beaux pâturages, gibier abondant. Mines
d'or, argent, fer, cuivre, plomb, cobalt; houille,
marbre. Les habitants appartiennent k deux races,
la fhmçaise et rallemande. Beaucoup sont goitreux.
—Le Valais a successivement appartenu aux Romains,
aux Bourguignons; aux Francs, a fait ensuite partie
du roy. de Bourgogne Transjurane, puis du roy.
d'Arles; il se divisa plus tard en Bas-Valais (appar-
tenant aux comtes de Savoie) , et Ht- Valais (à révo-
que de Sion;. En 1476, l'évêque de Sion . Walter de
Supersax, aidé d'un corns de Bernois^ fit la conquête
du Bas- Valais. Dès lors les deux parties du Valais se
réunirent et formèrent une république, qui fut d'abord
l'alliée des 13 cantons suisses, et qui en 1553 entra
dans la Confédération. En 1801, cette république,
s'titant séoarée de la Suisse , se mit sous fa protec-
tionde la France. En 1810, son territoire forma ledép.
du Simnlon. qui eut pour ch.-L Sion. En 1814, elle
rentra dans la Confédération et forma un des 22 can-
tons. Le pouvoir législatif est exercé dans ce canton
par un grand-conseil, composé de l'évêque et de dé-
putés nommés pour 2 ans; ie pouvoir exécutif, par
un conseil d'État de 5 membres, choisis pour 2 ans
par le grand-conseil dans son sein ou en dehors. Tout
citoyen âgé de 18 ans est électeur.
VALAQUE-ILLYRIEN (District), district des États
autrichiens, dans ie gouvt des Conflns militaires (gé-
naralat du Banaf), entre le comiut de Krassova, la
Servie et h Valachie; 80000 h.; ch.-L. Karansebes.
VAtARSACB, roi d'Arménie. F, noRARS n.
VALART (Joseph), humaniste, né en 1698àH99-
din (Artois), m. en 1781, reçut les ordres, fut pro-
fesseur et précepteur dans diverses maisons particu-
lières, et enfin préfet des études k Vtco\e militaire
de Paris. On lui doit des éditions classiques d'un
grand nombre d^uteurs (Ovide, Vég4ce, Frontin,
Horace, Celse, CorneUus-Nepot. Quinte-Curcefiésaf)^
une Grammaire latine , une Grammaire firançaisef
UQe Prosodie latine et une Prosodie française.
VALAZE (Ch. nufB^CHB de), membre de ja Çox\r
vention, né en 1751 à Alençon. fut d'abord (leute*
nant, quitta le service pour s occuper d'écononiie
politique, de législation et de littérature, adopta les
principes de la RévQlutio^, fu^ député en 1792 à I4
Convention par le dép. de l'Orne, prit parti pour les
Girondins, rédigea le rapport 4&ns le procès de
Louis XVI et vota pour 1 appel au peuple, s'éleva
contre Marat et Robespierre, fut compris dans la
proscription de$ Girondins le 2 juin 1793 et condamné
a mort le 30 oct. par 1^ tribunal révolutionnaire : il
se poignarda en entendant proQoncer l'arrêt.
YALIBONNAIS, ch.-l. de C. (Isère), à 47. tç, S* S«
de Grenoble: 1307 hab.
VALCARES, étang salé du dép. des Bouches-dû-
Hhêne, couvre près de la moitié de la Camargue.
YALCILENAëE (Louis Gaspard), philologue hol-
landais, né en 1715 à Leeuwarden (en Frise), mort
en 1785, fut l'élève d'Hemsterhuys, devint co-recteur
du gymnase de Campen, professeur de langue grec-
que, puis d'antiquités grecques, à VUpiversjté de
Franeker^ professeur de langues et d'antiquités grec-
?[ues, puis d'histoire hollandaise à celle de Leyoe, et
orma un grand nombre d'élèves distingués, n 4
donné des éditions estimées de VBippoivte et des
Phéniciennes d'Euripide, des poésies qe Callimaque,
de Théocrite, du livre d'Ammonius de Vocàbulorum
differentia et de quelques autres ^rammamena
grecs, et a laissé divers ouvrages originaux, réunis
sous le titre d'Opuscuîa philologica , critica et aca-
iemica, — Ërudit français. V. walqxbnaer.
VALD AÏ (Monts), chaîne de montagnes peu éle-
Tées de la Russie d'Europe (Novogorod), forme la
limite entre le bassin de la mer Baltique et celui
de la mer Noire. Elles courent env. 500 kii, vers l'O.
et le N. 0., bornant au (S. le bassin du Volga; elles
o'ont guère que «300* de haut.
VALD'AJOL (le), commune importante du dép.
des Vosges, à 16 k. S. 0. de Remiremont; 7^9 n.
Fabr. de kirchenwasser, de chapeaux de paille; fila-
tures de coton, tissage de calicot, scieries de planehes.
VAL-DE-GRÂCB , un des beaux monuments de
Paris, à l'extrémité S. de ,'a rue St- Jacques, était
dans l'origine un couvent de Bénédictines dont le
nom complet était Yal-de-Grdee de Notre-Dame de la
Crèche, il fut fondé par Anne d'Autriche en acquit-
tement d'un vœu qu'elle avait fait pour obtenir U
naissance d'un fils (Louis XIY); c'est auj. une église
(sous le vocable de Jésus et Marie) et un hôpital
militaire. — Les travaui( de construction» commen-
cés en 1645, sur les plans de Franc. Vansard, fu-
rent achevés en 1665 par Lemuet et Gabriel L«uuc.
L'église, la partie pnncipale de l'édifice, est sur-
montée d'une tour, couronnée elle-même d un dôme
àégant, dont le dessin rappelle, mais dans de moin-
dres proportions, celui oe St-Pierre de Rome. La
coupole intérieure du dôme, peinte par P. Mignard,
représente la gloire des bienneureux. Dans la cour
de l'hôpital se trouve la statue du chirurgien Larrey.
VALDEMAR 1, le Grand, roi de Danemarl^, ne
en 1 131 , était fils de Canut {.avard. roi des Obotrîtes
ou Vénètes, et petitrfils d'Eric III. A la mort d'Eric V
il fut un des 3 compétiteurs qui disputèrent sa suo-
cession (1147); il finit par l'emporter sur ses deux
adversaires, Canut V et Suénon III, et resta en 11&7
seul maître de tout ie Danemark. Il entretint des
relations amicales avec l'empire, força les princes de
Uecklembourg à renoncer \ leurs prétentions sur le
VALD
— 1932 —
VA LE
trOne (1 166) , dirigea contre les pirates de la Baltique
une foule d'expéditions glorieuses, conquit Hle de
Rugen, où il détruisit le culte d'Hertha et celui de
Svantoyit (1168); força le roi de Norvège (Magnus VI)
& signer un traité humiliant « et fit rédiger les deux
codes dits loi de Scanie et loi de Seeland, qui sont
encore en vigueur. Il mourut en 1181, laissant 2 fils,
Canut et Valdemar, qui régnèrent après lui, et une
fille, Ingeburge, qui épousa Philîpne-Auguste, roi
de France. — u, 6 Vietorietucy 2* nls du préc, suc-
céda en 1202 à son frère aîné Canut VI, conauit le
Holstein, se fit confirmer par Tempereur Frédéric II
dans la possession de tous les pays slaves au S. et à
'E. de l'Eyder et de TElbe qu'avaient acquis ses pré-
décesseurs; fit en Suède et en Norvège des expédi-
tions glorieuses, acauit la Prusse en 1210, subjugua
une partie de TEstiionie (1219), y fonda Revelet
Narva, et se vit à la tète de la plus puissante marine
qui existât alors (1400 bâtiments). Sa bannière ayant
été perdue dans un combat, il la remplaça par le
Danebrvg , étendard qu'on prétendit tombé du ciel.
Fait prisonnier en 1223 par le comte Henri de Schwe-
rin, il n'obtint la liberté qu'après deux ans et à des
conditions onéreuses. En 1240. il fit reviser les lois
de Scanie et de Seeland, et punlia un nouveau code
Sour les autres provinces ; il fit faire un recensement,
ont on a encore la relation {Liber censtu Danix). Il
mourut en 1241 , laissant 3 fils, Eric VI, Abel, Chris-
tophe I , qui régnèrent tous trois après lui. — Vaide-
mar III, son fils atné, qu'il avait de son vivant nommé
co-régent (de 1219 à 1231), était mort avant lui. —
IV, 3" fils de Christophe II, était en Bavière lorsque
son père mourut (1334), et fut ^elques années re-
tenu à l'étranger par l'anarchie. En 1340, U vint
avec une armée de Bavarois et de Souabes, et ren-
tra successivement en possession du Slesvig^ de See-
land et autres lies du Jutland (1340-44), mais il céda
au roi de Suède et Norvège Magnus II le Halland ,
la Scanie, la Blékingie (1343). En 1347, il vendit
l'Esthonie à l'ordre Teutonique, et, avec l'argent que
lui valut cette vente, il racheta nombre de domaines
encore engagés (1348). Les grands, effrayés de son
pouvoir, se révoltèrent plusieurs fois (1353 et 1357),
et appelèrent à leur secours les ducs de Mecklem-
bourg et de Saxe-Lauenbourg : Yaldemar ne parvint
à les soumettre qu'en 1360. Il venait alors de re-
prendre à la Suède les 3 provinces qu'il lui avait
cédées ; il conquit encore les îles d'Œland et de Goth-
land, mais il s'attira ainsi la guerre avec la Nor-
vège et la Suède, avec la Hanse et plusieurs prin-
ces allemands. Il réussit à rompre cette ligue en ma-
riant Marguerite, sa fille , avec le roi de Norvège
Haquin VII. Une 2* ligue s'étant formée contre lui
en 1368, il implora vainement le secours de l'empe-
reur Charles IV, et se vit Torcé de faire de grands sa-
crifices pour sauver ses États. Il mourut en 1375, sans
enfant mâle, et laissa le trône au fils de Margue-
rite, Olof II, déjà roi de Norvège.
▼ALDEMÂR, roi de Suède, le 1" de la dynastie des
Polkungiens, fut élu en 1260, à la mort d'Eric XI, son
oncle maternel, et gouverna d'abord conjointement
avec son père, le célèbre comte Birger. Il se déshonora
par ses mœurs dissolues , entreprit, pour efiacer ses
torts, un pèlerinage à Jérusalem (1272), et confia
en partant l'administration à son frère Magnus. Au
retour, en 1276, il trouva des trames perfides ourdies
contre lui par Magnus, ce oui causa une guerre civile :
il fut vaincu, puis il abdiqua, ne se réservant que
le duché de Gothie et le Smaland; mais 'bientôt il
reprit les armes, fut encore battu, se réfugia en Da-
nemark (1278), et finit par être arrêté et mis en
prison par ordre de Magnus (1288). Il y mourut
5 ans plus tard.
YALDERIES, ch.-l. de c. (Tarn), au pied du Puy
St-George, à 15 kil. N. E. d^Alby; 1126 h. Houille.
VALDIVIA, V. forte et port du Chili, sur le Val-
iivia (affluent du Grand-Océan), à 70 k. S. S. 0. de
Santiago, au milieu de l'Araucanie, par 76* long. 0.
et 40* lat. S.: env. 3000 hab. Fondée en 1551 ^r
Pierre de Valaivia, et plusieurs fois détruite et rele-
vée; prise en 1820 par lord Cochrane; ravagée par
un affreux tremblement de terre en 1R37.
VALDIVIA (Pierre de), un des compagnons dePi-
zarre , s'était acquis le renom de bon officier en Italie.
Il accompagna Pizarre au Pérou, le seconda contr«
Almagro, eut une part essentielle à la défaite da der-
nier, obtint, à sa place le gouvernement du Chili,
dont bientôt il acheva la conquête, et où il bAtitSan-
tiago. Ramené dans le Pérou par les troubles qui
agitaient cette province après la mort de Pizaire
(1541), il prit parti pour Gonzalès, frère de celui-ci.
contre Nunez de Yeia, représentant du roi d'Espa-
gne, mais ensuite il rentra dans le devoir, aida U
Guasca à triompher des rebelles, et gagna ainsi k
titre de capitaine général du Chili et de tout le pa}s
gu'U pourrait soumettre tu sud du Pérou. U s'eii-
fonça dans ces régions encore inconnues, cherchant
de Vor et subjuguant les tribus oui se trouvaient
sur son passage, fonda I^s villes ae la Goocepcion,
de Villa Impériale, de Villarica, de Yaldivia, mais
il finit par être vaincu en 1559 par les Araucans,
qui le firent prisonnier et l'assommèrent.
VALDO (Petrus de) , en français Pierre de Yam,
hérésiarque du xn* s., était un marchand de Lyon.
natif de Vaux, près de cette ville. Devenu très-riche,
il quitta le monde, vendit ses biens, en donna le
prix aux pauvres, se mit, avec un certain nombre
de disciples, à expliquer la Bible an peuple et i dog-
matiser, prétendant que chaque fidèle pouvait rem-
plir les fonctions de prêtre, et forma dès 1136 la con-
frérie des Pauvres de Lyon, On ignore à quelle époque
il mourut. Ses disciples formèrent la fameuse sect
connue sous le nom de Vaudois.
VALDRADE, sœur de Gontier, archevêque de Co-
logne, gagna par sa beauté le cœur de Lothaire, roi de
Lorraine, fils de l'empereur Lotbaire I, qui répudia
pour l'épouser sa femme Teutberge. Le pape Nicolas I
excommunia les deux époux et força Lothaire à quit-
ter Valdrade et à reprendre Teutberge (865).
VALÊE (le maréchal), général d'artillerie, né en
1773 à Brienne, m. en 1856, fit avec distinction les
guerres de la République et de l'Empire, rendit de
grands services en Espagne, surtout aux sièges de
Lérida, Tarragone, Tortose, Valence, et fui créé
comte de l'Empire en 1814; se rallia aux Bourtwns
dès leur retour et présida le conseil de guerre qui con-
damna Lefebvre-Desnouettes ; fut en 1837 chargé de
commander l'artillerie au 2* siège de Constantine;
prit, après la mort du général Danrémont, la direc-
tion du siège, et emporta rapidement la ville (13oci.
1837). Nommé presque aussitôt maréchal de France
et gouverneur général de l'Algérie, il étendit la do-
mination française, fit occuper Stora, Hilah, Sétii,
Koléah, Blidah, et dirigea en 1839, avec le duc
d'Orléans, l'expédition des Po««s-d€-F«r, qui euun
plein succès. 11 rentra en France en 1840. M. M"?'''
a prononcé son Éloge funèbre à la Chambre des paHî»
en 1847. Une statue lui a été érigée à Constantine.
VALENÇAY. ch.-l. de c. (Indre), sur leNaion,
à 41 kU. N. 0. de Châteauroux; 3587 hab. Superùe
château, avec parc, bâti au xvi* s. par la fami»e
d'Etampes, d'après les dessins de PhUibert Delonne.
et qui appartint, au commencement de ce siècle, *"
prince de Talleyrand. Napoléon le donna V^^^^l:.'
sidence au prince des Asturies (depuis Ferdinand vii;,
qui y resu de 1808 à 1814. C'est là aussi que sé-
journa, de 1840 à 1845, don Carlos, le prétenaam
au trône d'Espagne. , .. .i
VALENÇAY (Achille n'ÉTAMPES-), ditlewrdiJW*
de Valençay , né à Tours en 1589 , m. en 1646, w s'
gnala d'abord comme chevalier de Malle a la pr
de Ste-Maure. dans l'Archipel, puis en I^°J*' «J
Italie et dans les Pays-Bas; il commanda les*rouj
d'Urbain VIII contre le duc de Parme, fit^*7? b
dans cette guerre les armes du S. -Père et rcçui
récompense le chapeau de cardinal (1648)>
VALE
— 1933 —
VALE
VALENCE, Valentia Edetcmorum, v. forte d'Es-
pagne, capit. de la proT. et de l'anc. ro]faume de ce
nom, sur la r. dr. du Guadalaviar, à 2 kil. de la Mé-
diterranée, et à 250 kil. S.E. de Madrid; 260 000 h.
Archevêché, université, fondée en 1209, académie
des sciences et arts, académie de peinture, société
économique, bibliothèque, école militaire de sous-
officiers. Superbe cathédrale, la plus riche du roy.,
beaux quais, bourse, palais archiépiscopal , palais du
gouverneur, musée de peinture, fondé en 1836. Bel-
les promenades du Matl et de yAlamêda. Soieries,
velours, moires, passementerie, draps, sparterie,
chapeaux, ébénisterie, orfèvrerie, fleurs artificielles ;
manuf. royale de tabac. Patrie des papes Alexan-
dre VI et Célestin III , de Guilhen de Castro, d'Hugues
de Moncade. — Valence était la capitale des Ede-
tant; les Romains en firent une colonie. Les Ara-
bes la prirent en 715 : comprise d'abord dans le ca-
lifat de Cordoue, elle devint, lors du démembrement
de ce califat (1031) , la capit. d'un petit royaume.
Elle fut enlevée aux Maures en 1094 par le Cid, mais
fut reprise par eux après la mort du héros (1102),
malgré l'héroïque résistance de Chimène, sa veuve;
fut conquise définitivement par Jacques I, roi d'Ara-
gon, en 1238, puis réunie à la Castille avec la cou-
ronne d'Aragon. Il était resté beaucoup de Maures
à Valence et dans le roy. de ce nom après la con-
3uôte ; le nombre s'en accrut encore après la chute
u roy. de Grenade (1492); leur industrie et leur ha-
bileté en agriculture enrichirent beaucoup le pays :
aussi les Valençais s'opposèrent-ils tant qu'ils purent
au bannissement des Maures qui eut lieu sous Phi-
lippe II et III. Valence est la l'* ville d'Espagne où
Ton ait imprimé. Le maréchal Suchet s'empara de
cette ville en 1812.
VALBNCB (Royaume de), anc. division de l'Espagne,
entre la Catalogne au N. , l'Aragon et la Nouv.-Cas-
tille à l'O. , le roy. de Murcie au S. et la Méditerranée
à TE. , comprenait les nrov. actuelles de Valence,
Alicante et Castellon-de-la-Plana, et avait pour capit.
Valence. C'est une des plus délicieuses contrées de
l'Europe : climat chaud, mais sain, sol fertile, fruits
exquis, surtout les oranges qui s'exportent en grande
quantité; vins excellents, kermès. riz, sparterie, etc.;
agriculture bien entendue. Grand commerce, indus-
trie florissante. — Ce pays, habité jadis par les Ede-
tant, et compris par les Romains dans l'Espagne
Tarraconaise, fut conquis par les Goths, puis par les
Maures (71b), appartint aux califes de Cordoue, et
forma quelque temps (1031-1094) un petit royaume
à part qui eut pour capit. Valence et cjui smvit le
sort de cette ville. Quoique, sous la domination espa-
gnole, ce ne fût plus qu'une province, on continua
de dire Royaume de Valence; cette prov. fut long-
temps gouvernée par un vice-roi et conserva sa légis-
lation particulière jusqu'en 1707. Auj., elle forme,
avec Murcie , la capitainerie générale de Valence-et-
Murcie, qui comprend 5 intendances civiles : Va-
lence , Alicante , Casiellon , Murcie , Albacète. — L'in-
tend. de Valence , entre l'Aragon au N. , la Vieille-Cas-
tiUe à I'Om les prov. d'Albacète etd'Alicanteau S., et la
Méditerranée a l'E., a 500000 hab.; ch.-l. , Valence.
VALBNCB, Julia Valenliay v. de France, ch.-l. du
dép. de la Drôme, sur la r. g. du Rhône, à 561 kil.
S. E. de Paris par la route, à 617 k. par le chemin
de fer; 18 711 hab. Ëvéché, église calviniste; trib. de
l'Mnst. et de commerce, école d'artillerie, collège,
école normale, bibUoth., musée, jardin botinique.
Citadelle, belle cathédrale en style roman-byzantin
(où se voit le mausolée de Pie VI); palais épiscopal,
pont suspendu, belle promenade du Château des
Fleurs^ statue de Championnet. Gants, toiles peintes,
filature de soie. Commerce de vins du Rhdne, eau-
de-vie, fruits, huile, laines, peaux. — Valence était
la capit. des Segalaunù Elle devint de bonne heure
colonie romaine et fit partie de la l"* Viennaise. Sou-
mise parles Bourguignons, puis par les Francs, elle
lit successivement partie des royaumes de Bourgo-
gne et d'Arles, des comtés de Provence et de Tou-
louse, fut ensuite gouvernée par ses évèques )ui
furent continuellement en guerre avec les comtes de
Valentinois, fut réunie au Dauphiné avec le Valen-
tinois, puis à la France avec le Dauphiné. U s'est
tenu 3 conciles particuliers à Valence (374 , 584 , 855).
L'Université de Grenoble y fut transférée en 1454 par
Louis XI : c'est là qu'enseigna Cujas; c'est là aussi
aue siégea la Chamhre a'diente qtii condamna Man-
rin, en 1755. Patrie de Pluvinel, de Français (dit de
Nantes) , de Championnet.
VALBNCE, ch.-l. de c. (Gers), à 9 klL S. de Con-
dom, sur la Bayse: 1642 hab. — Ch.-L de c. (Tarn),
à 25 kil. N. E. d'Alby ; 1303 hab. Bois de charpente
VALENCB, ch.-l. de c. (Tam-et-Garonne), à 16 lui.
0. deMoissac; 3539 hab. Plumes d'oie, toiles.
VALENCE (Alexandre tiscbrone, comte de), gé-
néral W^ancais, né en 1757 à Agen, d'une famille
ancienne ae Guyenne, m. en 1820, était colonel des
dragons de Chartres en 1789. Il adopta les principes
de la Révolution, servit sous Luckner et Dumounez,
commanda la réserve à Valmy, prit Charleroi et Na-
mur, fut blessé à Nerwinde, fit défection avec Du-
mouriez, rentra en France sous le consulat (1801),
commanda une division de cavalerie en Espagne, er.
Allemagne, en Russie, défendit la Franche-Comté en
1814, et fut en 1815 un des commissaires qui négo-
cièrent un armistice après le désastre de Waterloo.
Sénateur sous l'Empire, il devint pair de France en
1819. Il était gendre de Mme de Genlis.
VALENCIA, V. du Venezuela, ch.-l. de la nrov.
de Carahobo, près d'un lac de son nom et à 30 k. S.
S. E. de Puerto-Caballo ; 16000 hab. Entrepôt de
commerce entre Caracas et Porto-Bello. On cultive
aux environs l'indigo et le coton.— Fondée en 1555.
Elle eut beaucoup à souffrir dans la guerre de l'In-
dépendance; elle fut incendiée en 1814.
VALENCIANA, v. du Mexique (Guanaxuato). au
milieu des Andes, près de Guanaxuato; 4000 nab.
Immenses mines d'argent exploitées depuis 1768 par
Obrégon (depuis comte de Vnlenciana), auj. envahies
en partie par les eaux; de 1771 à 1804, elfes avaient
produit près de 500 millions de francs.
YALENaENXES, Valentianae, ch.-L d'arr. (NordJ,
au confluent de l'Escaut et de la Rouelle, à 52 kiu
S. E. de Lille par la route, à 68 k. par chemin de fer;
24 966 h. Place de guerre de l" classe, avec direc-
tion d'artillerie , trib. de 1^ inst. et de commerce;
collège, musée, bibliothèque; académie de peinture;
société philharmonique. On remarque la citadelle,
œuvre de Vauban, la place d'Armes, l'hôtel de ville,
l'arsenal, la salle de spectacle, la statue de Froissert
(érigée en 1856). Batistes, linons, gazes, mérinos,
calicots, percales, dentelles renommées, dites va-
lenciennes y bonneterie, imprimeries sur étoffes di-
verses, tissus métalliques, huiles, amidon, sucre de
betteraves, forces et hauts fourneaux. Grand com-
merce. Patrie de Froissart , de Mlle Duchesnois, des
peintres Watteau et Pater. Aux environs, mines
d'Anzin. On célèbre dans cette ville depuis 1825 une
fôte dite des /ncos, briUante mascarade de bourgeois
portant le costume des anciens Péruviens; on y voit
figurer d'ordinaire le grand Huascar, ainsi que
Christophe Colomb, Cortez, Pizarre. — Cette ville,
en 842, échut à Lothaire, et par suite passa à l'em-
pire d'Allemagne. Elle était au moyen âge la capit.
du Hainaut et jouissait de grands privilèges com-
munaux. Vainement assiégée par Marguerite de
Hainaut en 1254, par Louis XI en 1477, par Turenne
en 1656, elle fut prise par Louis XIV en 1677 et lui
fut cédée par le traité de Nimègue (1678). Prise par
les Autrichiens en 1793, elle fut reprise par les
Françiisdès 1794.
VALfiNaENNES (H.), peintre de paysage et d his-
toire, né à Toulouse en 1750, m. en 1819. Parmi ses
œuvres on distingue: Cicéron découlant le tombeau
d'Arehimèdey au Louvre. Il a laissé un Traité estime
de perspecHve et de l*art du paysage (1800 et 1820).
VALE
— 1934 —
VALE
VALK>C1RN»:S (Achille), naturaliste français,
né à Paris en 1794) m. en 1865; profMsa rtnatomîe
à l'Ecole normale et au Muséum; ftit le collabora"
teur (Je CuTÎer pour des trayauz d*ichthyologie, et
devint membre de TAcadémie des sciences (1844).
On lui doit VBùt. natur. dêt poisiont (1839-49»
11 Tol. in-4 et ln-8), IHist. nadir, dêi moUusqua^
annélides et xoopky$e$ (1833, in-8), et de nombreul
mémoirps insères dans les recueils sa'vanll*
VALENS(PlaTius), empereur romain, né vers 318
4 Cihalis en Illyrie, éuit fils du comte d'Afrique
c.ratien. Il fut associé en 364 à la dignité impériale
par son frère aîné Valentinien, qui lui abandonna
l'Orient, et fixa sa résidence à Conbtantinople. Il
^•tuuffa la révolte de Piocope (3d6)« et obtint divers
avantages sur le roi de Perse. Il avait permis aux
Goths, poursuiyis par les Huns, de s'établir sur les
terres de Tempire et leur avait donné asile dans la
Basse-Mésie (376): l'avidité des agents impériaux
ayant réduit ce peuple au désespoir, ils prirent les
armes et battirent ses généraux aux bâtai lies de Mar-
cianople et d'ad Salices. Valens lui-même fut dérait
en personne à Andrinople et périt avec touie sa suite,
brûlé dans une chaumière , où il s'était réfugié (378).
Ce prince était arien : il persécuia cruellement les
Catnoliques, surtout les évéques. Il fit aussi mettre
4 mort, sur de faux soupçons, le comte Tbéodose
(père de l'empereur de ce nom).
VALENSOLG, ch.-l. de c. (B.- Alpes), à 50 k. S. E.
le Digne; 3072. h. Chapeaux, amandes.
VALENTIA (Pierre'de), jurisconsulte, né à Cor-
doue en 1554, m. en 1620 à Madrid, historiographe
ie Philippe III, était fort instruit dans les langues et
ji philosophie anciennes. On a de lui , sous Te titre
à*Academica, tive d« Judicib erga terum^ un bon
ouvrage qui contient l'exposé et la discussion des
différentes opinions relatives à la certitude et qui sert
de commentaire aux Aeadémiquet de Cicéron.
VALëNTIE, Valentia, prov. du diocèse de Bre-
tagne, au S. de la Calédonie, s'étendait entre la mu-
raille d'Adrien au S. et celle de Septime-Sévère au N.,
comprenant les comtés a«:,:uels de Northumberland,
Lurnam, Cumberland, Westmoreland , et le N. de
celui d'York. Elle avait été soumise par les Romains
dés le temps d'Antonin et de Sévère; mai» il fallut,
sous Valentinien I, que Théodose, père de l'empe-
reur de ce nom, en nt de nouveau Ift conquête.
YALE!irTIN (S.), prêtre d'Italie, subit le martyre
à Terni prés de Rome vers 306. On l'honore le 14 fé-
vrier. — Un autre S. Valentin, évêque de Trêves et
martyr, est bon. le 16 juillet.
VALBiiTiN, hérésiarque du ii« s., mort en 161 , était
né à Pharbé dans la Basse Egypte. Habile dans les
.sous le notn de Gnostiques, Il eut des succès en
Egypte, miiis, s'étant rendu à Rome sous le pape Hy-
gin. il se vit presque isolé et fut excommunié (143).
Il retourna alors en Orient et y propagea sa dcc-
trine. Adoptant en nartie les erreurs de Basilide, il
enseignait une espèce de syncrétisme mystique où
Ton trouvait confondus avec les prmcipes du Chris-
tiatiisme c]uelques dogmes du Platonisme et de U
philosophie orientale . il imaginait deux mondes ,
l'un visible , l'autre invisible; dans celui-ci il distin-
(;uait un espace infini et lumineux, qui n'était antre
(lue Dieu, au sein duquel émanaient trente essences
oivines éternelles, quMl nommait ÀofUf telles (jue
VEsprtty U VériU, le Verbe, la Kte.la Foi, YÉglise. U
monde visible devait sa création a un ouvrier de na-
ture secondaire, te Démiurge y seul coupable des
imperfections qu'on y remahjue. On a de Valentin
un livre sur la Foi (pt>iû), trad. en latin sur un
texte copte par Schwartze, Berlin, IK53.
VALSNTiR (Basile), célèbre alchimiste, PUn des
fondateurs de la chimie et de la pharmacie. En cher-
chant la pierre philosophale, il a fait quelques dé-
couvertes utiles; il s^est surtout occupé de Fant^
moine, dont il a fait connaître les propriétés médi-
cales. On ne sait rien de certain sur sa vie ni même
sur son nom. On en fait un moine bénédictin d'Er-
furt, qui serait né en 1394. 11 est plus probable qoe
ce personnage n'a jamais existé, et que son nom (qoi
veut dire riguU puistant^ dénomination du merwt
chez les cnimistes) , n'est qu'un voile sous lequel
s'est caché quelque alchimiste du xv* s. Les ouvrages
au'on lui attribue, écrits en allemand, furent tn-
uits en latin et uans plusieurs langues vulgairei
Les principaux sont : De microeotmo , M&rbourg,
T609; Àioth, site Àure lia œaUta, Francfort, 1613:
il y traite de la pierre philosophale; Practica, su
cum duodecim elavibus . Francf. ,1618 (trad. en fran-
çais sous ce titre : les Doute clefs de }a phiUmphf,
traitant de la vraie wéderine métallique, 1660);
Curr%u triumphalit antimonii, 1624, etc.
vALENTiM (Moïse le), peintre, élève de Youet, né
en 1600 à Coulommiers, alla de bonne heure à Rome,
où il sella avec le Poussin, s'éprit surtout ds U mi-
nière du Caravage, qu'il suivit avec succès, obtint
la faveur d'Urbain VIII, peignit pour ce pontife /<
Martyre det 8S. Proeesse et Martinien, son chel-
d'oeuvre, qui mérita d'être reproduit par la mosaique
dans l'église 3t-Pierre. Il avait déjà produit plusieuri
œuvres remarquables lorsqu'il mourut à 32 ans, pour
s'être imprudemment baigné dans une fontsine Uvïée
au cœur de l'été. Valentm dessine correctemefit el
imite fidèlement la nature; il a aussi de Ténerpe;
mais il ne s'élève pas à l'idéal et pèche parlecoloris.
Le Louvre possède 1 1 tableaux de cet artiste.
YALBNTIlfB YISGONTI ou VALtllTniB D8 MILAM.
fille de Galéas Visconti et d'Isabelle de France.épou t
en 1389 Louis, duc d'Orléans, frère deCharle>YI,
et lui apporta en dot le coiuié d'Asti aved'eipefi •
tive du duché de Milan , si la dynastie de Visconu
venait à s'éteindre dans les mAles (de la, plus uni,
les guerres de Louis XII et de François I pour Upo^
session du Milanais). Valentine montra beaucoup (l0
tendresse à son mari, malgré ses nombreuses infi-
délités, et prodigua ses soins à Charles VI, tombées
démence. Lors de l'assassinat de son époux (140î),
elle alla en deuil se jeter aux pieds du roi pour de-
mander vengeance, mais elle fut éloignée de Pani
par la reine Isabeau et se retira à Blois. Elle y mou'
rut l'année suivante, à 38 ans, etfitenmounDtjU'
rer à ses enfants de venger leur père.
VALENTINIBN 1, Flavius Valentinianut, empe-
reur, né en Pannonie en 321, était fils du cou.\9
d'Afrique Gratien. 11 serait avec distinction sous Ju-
lien et Jovien, et fut, après la mort de ce dernier
(364) » proclamé auguste par l'armée i N>c^- "
s'associa son fière Valens, lui donna rorieut, en
gardant pour lui l'Occident, envoys sur-le-champ
ses armées en Gaule, afin d'en chasser les AleiM'^*
(365), y vint bientôt lui-môme, et citermini ces peu-
ples barbares (366-68). De là, il envoya ses Iieute-
nanu battre les Pietés (367), les Saions (3:0i; e"
même temps il portait ses vues sur toute radoimis-
tralion, donnait aux villes l'institution éesdélen^^
de eitéf et réprimait la turbulence des Aneos. bo
373. après un court séjour en Italie, il passa eniuy
rie, battit les Quades, ruina leurs villes, etles rédui-
sit à demander la paix. Sujet à de violents empor-
tements, il se brisa un vaisseau dans la V^^^^ ^
discutant les clauses du traité avec les ambassadeuii
des Uuades, et mourut immédiatement (3T5). Oon-
conte que ce prince, d'une sévérité cruelle, tenan
dans des cages prés de sa chambre à coucher w
ourses par lesquelles il faisait dévorer les condamajj:
U laissait % fils, Gratien et Valentinien H, qui ^^
succédèrent. Au nombre de ses meilleurs géndraui
était Théodose f
VALBIlTUrilN
son père mourut; _r i i. mm
auguste (376). Gratien, son aîné, «««wié à 1 ein|H™
dès 367, raUfia ce ohoix, et lui donna la préfectm
VALE
— 1935 —
VâLB
dltaKe. Valentiniea s établit à Milan, et réffna d'a-
bord sous 1â tutelle de sa mère Justine Maxime, gui
vonait d« tuër Gratien , menaçait aussi Valentiniôn il :
Théodosê, qui Commandait les armées de Tempèrent,
ooDAentit à reconnaître cet usurpateur , à condition
qu'il se contenterait des possessions qiie ôratien atait
Ques en Gaule (383); mais cinq an^ après, le voyant
reprehdt^ les armes, il lui déclara la guerre, le vain-
nuit et le mit à mort (388). Valentinien II venait de
reire lui-même une etpèdition heureuse contre les
Fratlc9 , quand le ttlttre Ârbogaste Passassina à
Vienne (en Gaiile) , 392. II n'avait aue HO ans. Sa piété
et ses vertus donnaient les plus nelles espérances :
déjà il avait aboli \tÉ spectacles du cirque, et fait tuer
les betes destinées à ces jeux barbares.
VALENtmiBN Ht, empereur d'Occideut, fils du {gé-
néral Constance (depuis Constance III) et de Placidle,
né à Ravenne en 4l9, fut placé sur le trône dMtalie
en 424 par les troupۑ de rempire d'Orient. Placidie
gouverna d'abord au nom de son fils et pefdit l'A/ri-
que, livrée aux Vandales par le comte Boniface. De-
venu majeur, Valentinien III fut gouverné par Aé-
tius, qui lui conserva une partie de la Gaule en re-
poussant Attila par la victoire de Cbâlons (451).
Valentinien n'en flt pas moins mettre à mort ce
grand général, dont il était jaloux. Attila fondit alors
sur l'Italie {m), dont il dévasta le Nord, Prince
sans courage et sans talent. Valentinien fut tué par
Pétrone Maxime, dont il avait outragé la femme (45M.
VALENTINOIS (le), anc. pays de France, dans le
Bas-Dauphiné, au S. du Viennaisét Àl'E. du Rhéne,
avait pour Ch.-l. Valence, qui lui donnait son nom;
autres places , Crest , St-Marcellin , Montelimart ,
Pierrelatte. Le Valentinois portait d'abord le titre de
comté et eut des seigneurs particuliers Jusqu'en 1419;
il fut alors vendu au Dauphiti, fils de Charles VI;
mais, ce dernier n'ayant pu remplie les conditions de
la \enlo ^ le Valentinois rut acquis par le duo de Sa-
voie, qui le Céda à la France en 1446 en échange du
Fauoigny. Il fut à quatre fois différentes ériçé en
duch^-pairie t en 1498, pour Càsar Borgia;e!iI&48,
pour Diane de Poitiers; en 1642, pour Honoré de
Grimaldi, prince de Monaco; en 1715, pour Guyon
de Matignon, gendre d'un^Grimaldi. Les descendants
de cette dernière famille, princes de Monaco, por-
tent encore le titre de ducs de Valentinois. Ce pays
fait aujourd'hui partie du dép. de la Dréme.
VALRNTINO» (la duch. de). V. mAiCB de POtTiKRS.
VALËRE (S.), valeriut, martyr dans leSoisson-
nais, m. en 287, est honoré le 14 juin.— Un autt-e V.,
évêque de Trêves hu itt* s.^ est hon. le 29 janvier.
VALftRB (Ste), Valeria, vierge oui subit le martyre
dans le Limousin au m* s. , est retée le 10 déc.
VALËttB MAXittfE, Valetius Maximu», écrivain
latin du J*' s. de notre ère, servit eh Asie sous le
consul Sextus Pompeius, l'an 14 de J.-C., et fut ad-
mis K la cour de Tibère, auquel il dédia son livre De
(iictit fàetisqMê ihirabiiibus , rempli de flatteries à
l'égard de Tempereur. Cet oUvfâge, en 9 livres, ne se
composa qu8 d'anecdotes ou traits d^istoire isolés,
rangés sous certains titres généraux (BeligioTif Ma-
tiage, Bravoure, Pdtitnee, etc.), mais nous lui de-
vons quelque reconnaissance pour les faits intéres-
sants qu'il nous apprend. Le style, bien que pur,
n*est pas digne de l'époque d'Auguste. On a prétendu,
mais sans preuve, que nous n'avions qu'un abrégé de
(le Hase, dans la collection Lemaire,et surtout celle
de Ch. Kempf, Berlin, 1854, augmentée de nouveaux
fragments. Il a été fréquemment traduit en français,
notamment par K. Binet, 1796, par Peuchot et Al-
iiiis, 1822, par Frémi on (dans la collection Panc-
koucke^, et par Baudement (collect. Nisard.)
VALËAIfiN (le Mont), colline du dép. de la Seine,
au-dessus de Suresnes et près de la r. g.delaSeinp,
au-dessus de laquelle 6Ue s*éléve de 36", a été de
temps immémorial un lieu de nèleriuage. Sanotifiée,
dit-on, par Ste Geneviève, elle fut longtemps habi-
tée par des anachorètes, qui, vers le milieu du xvu* s.,
y furent réunis en communauté. En 1634, Hubert
Charpentier, prêtre de Paris, y fonda un Calvaire,
qui représentait toutes les circonstances de la Passion.
Dévasté pendant la Révolution, ce Calvaire fut réta-
bli sous la Restauration et rendu à sa destination: il
fut abandonné de nouveau en 1830. On a élevé de-
puis 1841 au mont Valérien d'importantes fortifica-
tions, qui font partie du système de défense de Paris.
YAlLÉRIEN, p. Lieinius taleriamis, empereur ro-
main, né vers 190, passa par tous les grades de la
milice, et était presque sexagénaire lorsque la défaite
et la mort de l'empereur Gallus, au secours duquel il
marchait contre Emilien, le déterminèrent à accep-
ter la pourpre que lui offraient les légions de la Gaule
et de la Germanie (253). Il s'associa son fils Gallien,
repouKa les hordes barbares des Goths, qui enva-
hissaient les frontières, défit le tyran Cyriade, ainsi
qu'Odenat, qui le protégeait, puis marcha contre
Sapor : il obtint d'anord quelques succès, mais il fut
vamcu près d'Edesse par la trahison de son favori
Macrien (260) . et se rendit à Sapor. Ce barbare le
tint dans une oumiliante cantivité : il se faisait sui-
vre de son prisonnier enchaîné et se servait de lui,
dit-on , comme d'un marchepied pour monter à che-
val . Après plusieurs années de torture, Valérien suc-
comba sous le poids de la douleur et des mauvais
traitements : Sapor fit écorcher son corps, et suspen-
dit sa peau dans un temple. Valérien avait ordonné
en 267 une persécution contre les chrétiens (la 8*).
VALÉRIEN (S.), martyr bourguignon, vivait sous
Marc-Aurèle, à Ccutrum Tinurtium (Tournus), et
eut la tète tranchée en ce lieu en 179. On bâtit sur
son tombeau une église, et on lui consacra en 1019
une abbaye qui porte son nom. On le fête le 15 sept.
VALERIUS PUBLlCOLA (P.), l'un des fondateurs
de la république romaine, rut, en 509 av. J.-C. , le
coUéffue de Brutusdans le consulat après Goliatin,
et Fut quelque temps seul consul. Il montra la plus
grande déférence pour le peuple, d'où son surnom. 11
abandonna l'habitation qu'il occupait au sommet du
Palatin, parce qu'elle portait ombrage, et vint habiter
parmi le peuple ; fit baisser devant les comices , en
signe de respect, les faisceaux de ses licteurs; distri-
bua aux pauvres les biens desTarauins, qu'il avait
battus après la mort de Brutus; aonna à tout ci-
toyen le droit d'en appeler au peuple des sentences
des consuls et autres magistrats, et créa deux ques-
teurs pour la garde du trésor.
valSrios coryus (M.L tribun des soldats sous O-
mille, accepta le défi d'un Gaulois redoutable, qu'il
battit, dit-on. avec l'aide d'un corbeau descendu sur
son casaue : a'où son surnom. Il fut 6 fois consul. 6
fois dictateur, 6 fois édile, 6 fois préteur, triompha
des Samoites au mont Gaurus, puis vainquit les Étrus-
ques, et mourut presque centenaire.
vALÂKius FLACCus (C.) , poéte latiu, natif de Setia ou
de Padoue, était issu d'une branche pauvre des Valô-
rius Publicola. Il pccupa quelques fonctions publi-
ques, fut lié avec Martiâ, Pline, Ouintilien, Juvénal,
•t plut à Vespasien et à Titus; il mourut vers 11 1 de
J.-G. On a de lui les Argonautiques . poème épique
en 8 chants, qui est resté inachevé. C'est une imi-
tation d'Apollonius de Rhodes, qui pèche par défaut
d'invention et d'intérêt, et par une affectation qui
engendre l'obscurité; cenendaat U versification et le
style prouvent un véritai>le talent, et plusieurs pas-
sages méritent l'admiration. La meilleure édition est
ceUe de Th. Chr. Harles, avec notes de P. Burmann,
AltenbourK, 1781, reproduite dans les Ckunques
latins de Lemaire. Il a été traduit en vers par Dureau
de U Halle ^1811), et en prose par Caussîn de Per-
ceval (dans la collection Panckoucke), 1839, et par
Ch. Nisard (dans la collect. Nisard).
VALtRIUS HBSSÂLA. F. MESSALA.
VALERY (S.), Wal^cus ou Gualoficus» 1"* abbé
VALL
— 1936 —
VALL
d'un laonastère de Picardie qui prit son nom, vivait.
au Ti* s. et m. ea 622. Il est fêté le 12 déc.
▼ALBRY (Ant.) , écrivain , né à Paris en 1789, m. en
1847, fut l'un des conservateurs des bibliothèques de
la couronne, puis bibliothécaire du palais de Versail-
les. Il est connu par ses Voyages et ses Guides , d'une
remarquable exactitude, parmi lesquels on cite ses
Voyages m Corse, à ViU: éTElbe et en Sardaigne,
1837; son Voyage en Italie, guide du voyageur et
del^artiste, l^S;eiVItalie confortable, 1841.
VALESinS, historien. F. valois (Henri).
YALESPIR, petit pays de Pane. France, dans le
Roussillon, auj. dans le dép. des Pyrénées-Orient.,
avait titre de comté et dépendait du comté de Cer-
dagne. Lieu principal, Prats de MoUo.
VALETTE (la). V. la valettb.
VALETTE (la CITA-), Città-Voietta en italien, v. de
l'Ile de Malte, ch.-l. de Hle et anc. résidence des
grands maîtres de l'ordre de Malte, sur la céte E.;
6(yX) hab. On la divise en 5 parties, qui sont comme
autant de villes : CittàNuovaj ou La Valette pro-
prement dite, Floriana, Vittoriosa, Sanglea, Bar-
mola, plus le port dit Marza-Musciette. Lazaret,
arsenal, fortifications presque inexpugnables; belle
cathédrale, riche surtout en inscriptions funéraires,
anc. palais du grand maître de Tordre , anc. hôpital
St-Jean (auj . maison centrale de pharmacie des posses-
sions britanniques de la Méditerranée). Un aaueduc
souterrain la fournit d'eau. Académie, 2 bibliothè-
ques, cabinet d'antiquités, jardin botanique; chan-
tiers de coi'istruction. Grand commerce. — Fondée, en
1566, par le grand maître Parisot de La Valette ; vai-
nement assiégée par les Turcs en 1665; en 1798, elle
se rendit, après une vive attaque de 5 jours, aux
Français que commandait Bonaparte ; elle fut prise
en 1800 par les Anglais, après un siégo de prés de
2 ans , qu'y soutint héroïquement le général Vaubois.
YALGORGE, ch.-l. de c. (Ardèche, à 19 kil. N. 0.
de TArgentière; 1230 hab.
YALHALLA (c.-à-d. le Portique des Guerriers) , le
Paradis d'Odin, dans la religion des Scandinaves. L'en-
trée n'en est permise qu'aux héros morts en combat-
tant; ils s'y livrent chaque jour, pendant l'éternité,
de terribles combats, après lesquels ils reviennent
sains et saufs boire dans un crâne l'hydromel et la
bière qui leur sont versés par les Valkiries.
VALHALLA, monuffient national élevé par le roi
Louis de Bavière sur le mont Brauberg près de Ra-
tisbonne et inauguré en 1842. est consacré à toutes
les gloires de l'Allemagne. C'est un temple d'ordre
dorique, tout en marbre, qui rappelle le Parthénon.
YALUUBERT (le général) , né à Avranches en
1764, m. en 1805, contribua au gain des batailles de
Montebetio, de Marengo et d'Austerlitz, et mourut
de ses blessures cinq jours après cette denkière ba-
taille, où il était resté à son poste avec la cuisse fracas-
sée (1805). Napoléon donna son nom à une des places
do Paris (à l'entrée mérid. du pont d'Austerlitz).
YALIDÉ (la sultane). V. sultan.
YALINCOUR (J. B. H. nu trousset de) , né à Pa-
ris en 1643, m. en 1730. futsecréUire du comte de
Toulouse, entra à l'Académie française en 1699 et
devint historiographe du roi. 11 était lié avec d'Agues-
seau, Racine et Boileau: ce dernier lui adressa sa
!!• satire (sur Le vrai et le faux honneur). On a de
lui des Lettres sur laprincexse de Clèves (1678), une
Vie du due de Guise (1668), et quelques traductions.
YALKIRIES. déesses scandmaves , vont sur le
champ de bataille couper la trame de la vie des guer-
riers, et les conduisent dans le Valhalla, où elles
leur versent à granls flots l'hydromel et la bière.
YALLA (Laurent), savant du xv* s., né à Rome en
1406, m. en 1457, fut quelque temps professeur d'é-
loquence à Pavie, puis à Milan, à Gènes, à Flo-
rence, s'attacha au roi d'Aragon Alphonse V, qu'il
suivit dans ses guerres et ses voyages en Italie, puis
revint à Rome, courut grand risque d'y être arrêté
au moment de publier un ouvrage où il niait qu'au-
cune donation eût été faite à l'Église romaine pv
Constantin , chercha un asile à Barcelone , pui»
à Naples, où Alphonse le nomma son secrétaire et
son nistoriograpbe, accepta en 1447 les offres ann-
tageuses du pape Nicolas Y, qui le fit secrétaire apoi-
touque et chanoine de St-Jean de Latran, et revint
enfin mourir à Naples auprès d'Alphonse. D'une ho-
meur agressive et caustique, il eut à soutenir une
vive polémique contre divers savants, principalement
contre le Poçge. Yalla est sans contredit avec le Pogge
l'homme qui de son temps contribua le plus à réveil-
ler l'amour des lettres classiques. Il traduisit en la-
tin : Hérodote, Paris, 1510; Thucydide, IbkZ; 17-
liade, 1502} les Fables d'Esope, 1514. Parmi les
ouvrages oui lui sont propres, nous citerons les tU-
gances de la langue latine^ en 6 livres; un traité De la
volupté et du vrai bien; un dialogue sur le Libre arl-i-
tre, écrits réunis dans la collection de ses OEuire.
(B&le, 1543); une Uist, du roi Ferdinand d'Âra^on
(1521), tous ouvrages écrits en latin. On regriie
3ue son élégante latinité ne soit point accompagiiee
e plus de politesse à l'ôp^ard de ses antagonistes.
VALLA (George), médecin érudit du xv* s., né à
Plaisance, enseigna l'éloquence à Milan, à Pavi<-
(1470), à Venise (1481). On a de lui des traduction >
latines de quelques ouvrages d'Aristote {Du CiW,
Grandes éthiques. Poétique), un traité De tmda
sanitate per victum, Strasb., 1506, et une espèce
d'encyclopédie fort curieuse, sous ce titre: De ei-
petenais etfugiendis rehus, Venise, 1501.
VALLA (Joseph) , oratorien français, né à l'Hôpul
dans le Forez vers 1720, m. en 1790, professa la phi-
losophie et la théologie à Soissons, pub à Lyon, et
rédigea par ordre de Montazet, archevêque de Lyon,
leslnstitutionestheologicsej 1780 et 84, 6Tol.in-i2,
et les Instilutiones philoiophieXj 1782 , 5 t. ip-l2,
ouvrages qui furent longtemps classiques et qui sont
connus sous les titres de Théologie et de PftuoiopAù
de Lyon. La Théologie fut mise à V Index en 1792.
VALLADOLID , Pintia, v. d'Espagne , dans il
Yieille-Castille, ch.-L de l'intendance de Valladolid,
au confluent de la Pisuerga et del'Ësgueva, à lo4 i-
N. de Madrid; 25000 hab. Ëvèché, cour d'appel, uni-
versité (fondée en 1346) , célèbre pour son école de
droit, académie des sciences et arts, école des beaui-
arts, plusieurs collèges. On remarque la cathédrale,
qui est magnifique, mais inachevée, le courent et
l'église de San-Benito, l'égtise St-Paol, le palais
royal, le musée. Fabriques de papier, chapeaux,
étamines, rubans de soie. Patrie de Femand Nunez,
dit Pinciamu, C'est dans cette ville que fut célébré
le mariage de Ferdinand et d'Isabelle; les rois d'Es-
pagne y séjournèrent souvent. Christophe Colomb y
mourut en 1506. Insurgée contrp les Français en ISOS,
cette ville fut prise par eux le 12 juin oie Is ^^^^
année; Napoléon ytmtson quartier général en 1809.
— L'intenaance a au N. celles de LéonetPal€ncia,au
S. celles de Ségovie et d'Avila : 8000 k. carr.; 3lô 000
hab. Elle est arrosée par le Duero et ses aftluca^^-.
VALLADOLID, viUe du Mexique, capitale <!» Me-
choacan, à 190 kiL 0. de Mexico, dans une beiie
vallée, à 2000- au-dessus de la mer; 25000 bab. Ar-
chevêché. Cathédrale, bel aqueduc. Patrie d'Itur-
bide. — Le nom de Valladolid a été longtemps porté
par rSut même dont cette ville est la capitile.
YALLAGE, anc. peUt pays de France, en Cham-
pagne, auj. compris dans les dép. de Is Marne, <je
la Hte-Mame, de l'Aube et de la Meuse , sTSit pour
ch.-l. Joinville ;autres villes, Vas8y,Bar-sur-Aube.
VALLAIfGINou vallengin, bourg de Suisse (Neu-
châtel), à 5 kiL N. 0. de Neuchâtel ; 600 hab. Au-
trefois ch.-L d'un comté qui a donné son nom a
l'une des branches des comtes de Neuchàtcl, et qm
fut réuni à celui de NeuchAtei en 1579. .
VALLE D'ALESANI, village de Corse. ch.-l. "-
cant. , à 22 kil. de Corte; 586 hab. ,.
VALLÉE (Geoffroy), fameux déiste, né à OrJwn^
dans le xvi- s., vint jeune à Paris, nù il mena U3
VALM
— 1937 —
VALO
vie dissipée, et y publia la Béatitude des Chrétiens
ou le Ftéau de la foy, où il professait les opinions
les plus impies. Le parlement de Paris le condamna
en 1572 à être penda, puis brûlé. L'exécution, quel-
que temps ajournée, eut lieu en 1574.
VALLEIX (Isid.), médecin , né à Toulouse en 1807,
m. en 1856, fut médecin de rhôpital Ste-Margue-
rite, à Paris, et professeur à la Pitié. On a de lui
plusieurs ouvrages d'une utilité pratique : Clinique
deg maladies des enfants nouveau-^s^ 1838; Traité
des névralgies y 1841; Guide du médecin praticien ^
ou Bésumé de pathologie interne et de thérapeu-
Hque, 1842-48, 10 vol., et 1850-51, 5 vol. in-8.
VALLEItAUGUE, ch.4. de c. (Gard), près de la
source de l*Hérault, à 21 kiL N. du Vigan; 4030 b.
£^lise calviniste. Culture du mûrier, élève du ver à
soie, fliatures de soie. Patrie de La Baumelle.
VALLET, cb.-l. de c. (Loire-lnf.) , à 25kil. E. S.
E. de Nantes : 6476 bab. Vins excellents.
VALLIA , roi des Yisigoths de 415 à 4 1 9 , vengea la
mort d'Ataulf , son beau-frère, sur l'usurpateur Sibé-
rie, établit les Visigotbs en Gaule, dans l'Aquitaine
et la Narbonaise 1**, d'accord avec Honorius, mais
à condition de faire la guerre aux Suéves , aux
Alains et aux Vandales, ce qu'il exécuta avec succès.
YALLIÈRE (Florent de), officier d'artillerie, né à
Paris en 1667, m. en 1759, fit toutes les campagnes
des dernières années de Louis XIV. commanda l'ar-
tillerie au siège du Quesnoy, où il démonta 80 pièces
ennemies avec 34 pièces en 24 heures; devint bientôt
lieutenant général, directeur de l'artillerie, et ré^la
les calibres de Tariillerie, en les réduisant à cinq. Il
se distingua à la bat. de Dettingen par d'habiles dis-
positions (1743). Il était membre de l'Académie des
sciences. — Son fils, Joseph Florent, marquis de
Vallière (1717-1776), eut part au siège de Fnbourg,
à la prise de Berg-op-Zoom, après lacruelle il fut fait
lieutenant général, devint en 1747 directeur géné-
ral de rartilîerie et du génie, et alla, sur la demande
du roi Charles III, organiser Tartilierie en Espagne
et à Naples (1761). Il était aussi de l'Académie des
sciences. Ces. deux officiers apportèrent dans leur
arme des perfectionnements importants, et s'opposè-
rent toujours i la séparation de l'artillerie et du génie.
VALLIfiRB (Mlle Dl LA). F. LA VALLIÈRI.
VALLISNKRI (Ant.), naturaliste et médecin, né
en 1661 aur environs de Modène, m. en 1730, fut
appelé en ITOO à la chaire de médecine pratique à
Padoue et eu t une longue lutte à soutenir contre la
routine avant, de pouvoir hautement enseigner les dé-
couvertes modernes. 11 en fit lui-même quelques-unes,
tant en entomologie qu'en organologie humaine. Il
combattit tsès-fortement la génération spontanée,
soutint le système des œufs, et donna par ses re*
cherches sur ce sujet une impulsion k la scieface.
l'^rmi ses OEuvres, publiées à Venise en 1733, on dis-
tingue ses Considérations sur la génération des vers
du corps humain^ ses Expériences sur Vorigine^ le
dévelojppement et les moeurs de divers insectes , et son
Histoire de la génération de Vhomme et des animaux,
VALLOMBREUSE, Vallis umbrosa, célèbre ab-
baye bénédictine du grand-duché de Toscane, fondée
en 1060 par S. Jean Gualbert, noble de Florence, dans
une vallée sauvage de la province de Florence, près
de San-Giovanni-in-VaI-d'Amo. V. gualbbrt.
VALLON, ch.-l. de c. (Ardèche), près de l'Ai^
dèche, à 25 kiU S. E. de l'Argentière ; 2640 hab.
Eglise calviniste, filève du ver à soie.
VALLOUISE, vge des Htes-Aipes, à 18 k. 0. S. 0.
de Brian çon; 1250 hab. Près de là s'élève le glacier
d^Âlle-Froide^ qui n'a pas moius de 4300" de haut
VALMULI, poète hindou, le plus ancien, le plus
célèbre de tous, était, à ce qu'on suppose, contem-
porain de Rama : on le place vers le xv* s. av. J.-C.
11 est regardé comme le père de la poésie épique des
indiens, et on lui attribue l'invention du distique dit
ïloka. On a sous son nom un magnifique poème épique
en langue banscrito, le Aamar/ana, où sont racontés
les exploits de Rama et sa victoire sur le géant Ravana,
roi de Lanka (Ceylan) ; ce poème se compose d'env.
25000 vers, distnbuésen7 livres. F. ramatawa.
VALBiONT. ch.-l. de c. (Seine-lnf .) , à 24 k. N. 0.
d'Tvetot; 1024 hab. Eaux minérales.
VALMONT DE BOMARE (Christophe), natura-
liste, né à Rouen en 1731, m. en 1807 à Paris, fut
deux ans pharmacien, voyagea comme naturaliste
pour le compte du gouvernement, visita les Alpes, les
Pyrénées, la Suisse, l'Italie. l'Allemagne, l'Angle-
terre, la Suède, laLaponie, l'Islande, forma un ri-
ohe cabinet à son retour, et fit des cours publics
d'histoire naturelle (1757-88 et 1795-1806), qui ré-
pandirent le goût de cette science. Il était membre
de l'Académie des sciences. On lui doit, entre autres
ouvrages, un Dictionnaire universel dChistoire na-
turelle j Paris, 1765, 5 vol. in-8 (5" édit., Lyon, 1800.
1 5 vol. in-8) , ouvrage encore incomplet, mais qui a été
le type de ceux du même genre qui ont paru depuis.
VALUT, vge du dép. de la Marne, à 11 k. 0. de
Ste-Menehould; 460hao.Ily fùtlivré,le 20 sept. 1792,
entre les Français, commandés par Dumouriez, et
les Prussiens, commandés par le duc de Bninsv^ick,
un combat où les Français obtinrept l'avantage, et
qui^ en arrêtant les progrès de l'invasion , produisit
un immense effet moral. Napoléon donna depuis le
titre de duc de Valmy à Kellermann, qui, dans cette
affaire, commandait sous Dumouriez.
VALOGNES, ch.-l. d'arr. (Manche), sur le Mer-
deretj dans un vallon, à 57 kil. N. 0. de St-Lè, à
20 kil. S. de Cherbourg, à 12 kiL de la mer: 5812 h.
Collège, biblioth., hospice. Eglise ogjivale du xv* s.,
anc. abb. de Bénédictins. Grand commerce, tant
avec Jersey et Guemesey qu'avec Paris (poissons,
coquillages, œufs, beurre, volaille, andouillettes).
Patrie de Letourneur. de Dacier et de Vicq-d'Azyr. —
On croit que Valognes est l'anc. Crociatonum, ch.-l.
des Unelli. Cette ville fut brûlée par les Anglais en
1340, prise par Duguesclin sur Charles II, roi de
Navarre, et parles Anglais sous Charles VI (1418).
VALOIS (le), pays des Vadictisses^ Vadensis ou
Vaîesiensis paqus au moyen âge; anc. petit pays de
France, dans l'Ile-de-France, auj. réparti entre la
partie E. du dép. de l'Oise et la partie S. du dép. de
l'Aisne, était situé entre le Soissonnais au N., la
Champagne à l'E., la Brie et l'Ile-de-France au S.,
le Beauvaisis à l'O., et eut pour ch.-l. Vex {Vcuium),
{)uis Crespy; autres villes principales : La Ferté-Mi-
on, Villers-Coitereu, Senlis, Compiègne.— Ce pays,
habité avant César par les Fadtca«sef, forma au moyen
âge un fief, qui, en 1284, fut donné en apanage,
avec le titre de comté, par Philippe le Hardi à son
fils putné Charles, père de Philippe de Valois (Phi-
lippe VI), et tige de la branche des Valois (F. la suite
de ces princes à l'art, frange). Charles VI érigea le
Valois en duché pour son frère Louis d'Orléans , en
1402. Louis XIV en fit un duché-pairie pour Philippe
d'Orléans, son frère. Depuis^ le titre de duc de Valois
fut toujours porté par la maison d'Orléans jusqu'à la
suppression des apanages en 1790.
VALOIS (Ch. DB FRANCE, comto de). F. Charles.
VALOIS (H. DB), Valesius, l'un des plus savants
hommes du zvn* s., né à Paris en 1603, m. en 1676,
s'appliqua de bonne heure à la lecture des poètes
grecs et latins, des orateurs et des historiens, s'ac-
quit une grande réputation dans toute l'Europe, fut
nommé en 1654 historiographe du roi, et obtint en
16.S8 une pension du cardinal Mazarin. Ses princi-
paux ouvrages sont : une édition des Histoires ecclé-
siastiques d'Busèbe, Socrate, Sozomène, Théodo-
ret, etc., avec des notes, 1659-73, 3 voL in-f.; une
édit. d'Ammien MarceUin,avec remarques, 1636, in-4.
On a aussi de lui divers opuscules réunis après sa
mort sous le titre Emendationum libri V, 1 740.
VALOIS (Adrien de), seigneur de La Mare, frère du
préc., 1607-1692, suivit son exemple, se consacra A
l'histoire de France, et fut nommé historiographe
en 1664. Ses ouvrages les plus estimés sont : Cesta
H. 122
VALT
— 1938 —
VAJ!«B
Franeorum, Paris, 1658, 3 vol. in-f. : Notitia Gallior
rum ordinê UiUirwrum dtmiat 1676, ia-f.— tih. d«
ValoU, fiU du préc. , membre de T Académie des îq-
tcriptiooa, a pu^6, aous le titre de Valesianaf un
recueil de remarques hiatoriqueB et critiquée de soa
père. Il a donné à rAcadémie de savant* mémoires,
parmi lesquels on remarque ses reaherches sur les
Àmphictyùnt et sur les Guerres eacréee de la Grôce.
VALONTUfA eu VALOUTINA» ?ge de Huasie»
sur k route de Smolensk à Moscou. Il s*y livra le
té aoât 1812 un combat acharné où Ney battit les
Russes, mais où périt le général Gudin.
YALOBBE, v«e de Suisse (Vaud), à 12 kil. S. 0.
d'Orbe; 1000 hab. Aua environs, source de l'Orbe et
superbe grotte dite àê$ Féet.
VALPAEAI80, c-à-d. Vallée du Paradù^ v. et
port du Chili (Santiago) , sur la baie de Valparaiso, à
laSkil. N. O.de Santiago; env. 40000 h. Port, ci-
tadelle, 3 forts, chemin ae fers chantiers 4e oon*
struction maritime. Grand commerce avec Lima (or,
argent, platme, chinchillas, laines, peaux, suif,
indigo). Consulats étrangers. — Cette ville, dont le
beau nom ne paraît guère justifié, a beaucoup souf-
fert de deux tremblements de terre, en 1822 et 1629,
et d'un grand incendie en 1843.
VALPEBGA Dl CALDSO (Thomas), savant italien,
né à Turin en 1737, m. en 1815, se fit oratorien
après avoir été marin, voyagea beaucoup, acquit de
{)rofondes connaissances dans les mathématiques et
es langues orientales, professa la littérature grec-
aue et orientale à TUniversité de Turin, fut nommé
direeteur de Tobservatoire de cette ville, président
et directeur d*une des classes de rAcadémie des scien-
ces et des lettres, et correspondant de l'Institut de
Wance. Parmi ses ouvrages, on remarqua Uttera-
tursBcopHMBrudimenta^ Panne, 1783 (sous le pseu-
donyme de Didymus Taivinensis) : des recueils de
vert latins et grecs composés par luinnéme, et des
Poésies italiennes j Turin. 1807 (sous le pseudonyme
d'Euforbo Melesigenio). il était étroitement lié avec
àlfieri, dont il publia les OEuvres posthumes.
VAJLHÉA5, cb.-L dee. (Vauduse), à 33 k. N« 0.
d'Orange; 4901 h. Moulins à soie, culture de la ga-
rance, teintureries. Patrie du cardinal Maury.
YAL-RICHBE, anc. abbaye de l'ordre de Glteaux,
au diocèse de Bayeux , prés de Cambremer, fondée
en 1 146 par Philippe d'Harcourt, évèque de Bayeux.
YALACaiEY, VaUis Romand, anc. petit pays de
France, dans le Bugey, avait pour lieux principaux
CbAteauneuf et Champagne. Après avoir longtemps
appartenu à la maison de Savoie, il fut cédé à la France
sous Henri lY par le traité de Lyon (1601). Louis XllI
Térigea en duché en faveur de la maison d'Urfé. Il
est auj. compris dans la partie £. du dép. de l'Ain.
VALS, bç de l'Ardèche, sur U Yolane, à 5 k. 0.
N. 0. de Pnvas ; 2800 hab. Eaux minérales acidulés
froides, cascades. Papiers peints, soieries, tanneries.
YALSAINTK, anc. chartreuse de Suisse, à 17 kil.
S. de Fribourg, devint, en 1791 , le refuge des Trap-
pistes français: elle est depuis 1816 occupée parla
congrégation de St-Sauveur.
VALSALYA(Ant. Marie), anatomiste, disciple de
Malpighi, né en 1666 à Imola, m. en 1723, pratiqua
la médecine à Bologûe. professa en même tempe
ranatomie dans cette ville et forma Morgagni» U in-
venta ou simplifia plasieurs instruments de chirur-
gie, et fit de nombreuses découvertes en anatomie.
Son principal ouvrage est un TraOé de VoreHUy
en latin, Bologne» 1704.
YAL6EMA, un desarrond. de la prov, de Novare,
entre ceux d'Ossola au N., de Pallanaiat deNovare
à !'£., d'Âoste à ro., de VereeU et de Biella au S. :
4& kil. sur 22) 37000 hab.( eh.-l. Vandlo.
YALTKLINB, VaUUs TeUina, Vai-TeUineten ita-
lien, petite région de l'Italie septentr. (Lombardie),
n'est qu'une vallée qui s'étend de i'Adda au lao de
Cdme,surunelongueur de prèsde 100 kil.; 90000 hab.;
ch,-i.| Sondrio. £Ue est traversée par I'Adda et entou-
rée do hautes montagnes. Sites très-pHtoresqiiM, soi
trée-fertile <en y trouve les produclioDS de II Si-
cile à céié de eellee des hautes montegnes). Dus les
parties basses de la vallée se trouvent de nombmu
crétins.— La Valteline . après avoir formé la limite 8.
de la Rhétie au temps des Romains, passe aux Ostro-
goths, aux Francs, aux rois de Germanie, et fut
donnée comme fief par les empereurs aux éviquei
de Coire, qui en ftirent dépouillés tantèt par les bi-
bitants de CAme, tantôt par les ducs de Milaa : fina-
lement les Ligues grises et Tévèque repriieot cet
pays en 15U( l'évéque eéda ses droits aux Ligues en
1S30. L'Espagne, qui convoitait ce tvriteire pov
réunir le duché de Milan au Tyrol, fit soulever iet
habitants contre les Ligues en 1630 ( mais la France
soutint les Ligues (lè'il-3'2) et envoya à leur secour»
Henri de Ronan, avec une armée qui les remit en
possession de la Yaltuline. Bonaparte enlsn U Val-
teline aux Grisons en 1797 et la réunit en 1807 au
royaume d'Italie (elle forma le dép. de I'Adda; cli.-l..
Sondrio). Sn 1814, ce pays fut donné à rAutricbeet
réuni au royaume Lombard-Vénitien. U bit auj.
partie du royaume d'Italie.
VAL TRAVERS, en Suisse. F. TaAVXM.
VALVERDE, ch.4. de l'tLe de Fer, unedesCui-
ries, sur la côte N. E.; 1500 hab.
VÀLVBRDB (Vincent de), natif d'Oropen, aooom-
pagna comme missionnaire Fr. Pizarre au Pérou,
montra d'abord une grande rigueur contre 1« oatu>
rels, puis fit de vains efibrts pour modérer Ucnuati
des Espagnols, revint en Bapagne en 1534 et retourna
au Pérou en 1638 avec le titre d'évéaue de Cuzœ.
Il fut pris par les Indiens en 1543 et dévoré.
VAMBA ou WAMBA, roi des Visigotbs, fut é^u
en 672, mais eut k luitor sacs cesse coptre le» nomei
et contre les seigneurs de la Septimanie, qui soute-
naient un ae ses généraux révoltés, le Grec Paul. U
prit dWaut Narbonne, Nimes, et fit preuve de mo-
déraUon dans la victoire. Il fut, en 680. détrôné par
le comte Ervige, qu'il avait comblé de Diso/aiii : c«
trattre le fit raser et revfttir d'un habit moDVuque
pendant qu'il dormait, engourdi oar uo soporinqu*:
Vamba crut dès lors ne pouvoir plus régner, eisQtra
dans un monastère , où il mourut en 683 ou 687- C w
sous son règne qu'eut lieu la 1'* attaque des AraW|
d'Afrique contre l'Espagno : ils furent repousses, ei
perdirent 272 vaisseaux à cette tentative.
VAMPIRES, c.-à-d, en esdavon sanasuei,^^
fantastiques, dont la croyance est répandue ^^,}*^
Èrie, en Pologne, en Esclavonie et dana !« J*^ '**
L Grèce. Ce sont des revenants qui à l'heure de ai-
nuit sortent de leur tombeau et Tienneot sucer je
sang de leurs victimes saas les réveiller, jusqu ^ ^
que mort s'ensuive. Ils s'attaquent de.prcférence »
leurs parents et à leurs amis.— Les naturalistes ow,
par allusion à cette croyance, donné le ^^^^^
vampire à une grande chauve-souris qui bu<*"*'^^
des voyageurs endormis. :
VAN, ^rtemtla, Semiramoeerta, v. de la Tur^u»
d'Asie (Arménie), ch.-l. de pachalik, sur ianwonea-
tale du lac de Van, à 260 kil. S. K. ^'^^Tj
20000 hab. (Arméniens, Turcs et Kourdes). «uraiu».
citadelle ; immenses excavations, nombreuses inscnF*
tiens cunéiformes^ jardins et vergers délicieux, t^m-
merce actif par caravanes. Cette ville est ?*^"°.
ment ancienne: on lui donne pour fondatrice law-
lèbre Sémiramia.— Le pachaUk de Van, entre cew
d'Erzeroum au N. et au N. 0., de Diarbjk ai"..
de Chehrezour au S. et U Perse k l'B., a ïjO ^i-^
220, et env. 150000 hab. Montagne», benico^P"'
rivières. ExoeUent blé, fruiu, vins; gibier, aMiu»
Ce pays répond |l la partie N. de l'ano. iuffM»*
la partie S. S. de la Grande Arménie. , ..f^.
VAN (Lae de), Arsissa palus, çraad i«<»«f îjj
quie d'Asie, au milieu du pachaUk de W,»"
140* k. sur go. Plusieurs tles, sur l'une dasqu*^
est le monastère d'Akthamar. Bauxamèreiflt»^"
VAN BAEELB. V. babl^bu»
▼AND
— 1939 —
VAND
TAlfBEEK. mmmairien. Y, torbimtoius.
▼ANBRtJGH (lohn), tuteur eomimie et architecte
angl&fsy né vers 1673, d'une feimUle originaire de
Oand, mort en 1126, servit d'abord dans l'armée,
travailla pour le théâtre depuis 1697, dirigea quelque
temps avec Éongrève le théâtre d'Haymarket, qu'il
avait lui-même fait construire (1706), et fut nommé
en 1715 architecte des bâtiments de la couronne et
inspecteur de l'hôpital de Greenwich. Ses principales
pièots sont Ja Rechute, 1697; Ésope, 1698 ; la Femme
poussée à botU {The prowked wifË), 1698; la Ligue
des femmes VMriées. Comme auteur comique. Van-
brugh est plein de verve et de sel, mais aussi d'une
licence excessive; comme architecte, son mérite est
contesté : cependant on le ju^ea digne de construire
le palais de Blenheim, vote par la nation au duc de
Marlborough. On remarque une assez grande ana-
logie entre Yanbrugh et notre Perrault.
VANCOUVER (George), navigateur an^^lais, né en
1750, m. en 1798, accompagna Cook dans ses 2« et 3*
Toyages autour du monde, servit ensuite sous l'amiral
Rodney, et fut en 1789 employé à la station de la
Jamaïque. Chargé l'année suivante de rechercher s'il
existe une communication maritime au N. de l'Amé-
rique entre l'Océan Atlantique et l'Océan Pacifique,
il explora, d'abord avec l'Espagnol Quadra (1792),
Suis seul (1793), toute la c6te occid. de l'Amérique
u N., depuis le 56* degré Jusqu'à la Nouv. Califor-
nie, sans trouver le passage cherché: il visita les
comptoirs russes, l'archipel du roi George et du
prince de Galles, la grande Ue de l'Amirauté, que le
roi d'Owhyhée lui céda (1794), reconnut, avec Qua-
dra, rtle oui porte leur nom, et revint en Angleterre
«n 1795. il fit paraître l'année même de sa mort son
Voyage de découvertes à VOcéan Poct/içue et autour
du monde, Londres, 1798 (trad. en français dés 1800),
voyage plein de descriptions intéressantes. V, quadba.
VAIfDA, reine de Pologne. F. poloonb.
VAN DABL (J. Franc.), peintre flamand, né en
1764 à Anvers, m. à Paris en 1840, avait remporté
le 1*' prix de dessin dans son pays lorsqu'il vint se
fixer à Paris (1785). 11 excella dans la peinture des
fleurs et des fruits et fût en ce genre le rivai de Van
Spaendonck. Un de ses plus bieaux tableaux est la
Croisée j au musée d'Anvers.
VAN DALE(Ant), critique et médecin, né en 1638,
à Harlem, m. dans lamémevill^ en 1708, fut quelque
temps prédicateur des Mennonites, puis médecin de
l'hospice de Harlem. On a de lui : De oraeulis veîe-
rum ethnieorum, Amsterdam, 1683 et 1700, ou-
vrage où il avance que les oracles sont le fruit de
l'imposture et d'où Fontenelle a tiré son Bist. des ora-
cles; De origine et progressu idololatrisBy 1696; De
tera et falsa prophelia, 1702. Ces ouvrages sont con-
damnés A Bome ; Baltus a réfuté le traité Des Oracles.
VANDALES, Vandali (nom dérivé de Wendes),
peuple germain, habita successivement entre la Vis-
tule et l'Oder, sur les cétes de la Baltique, entre l'O-
der et l'Elt)e, vers la Lusace des modernes, puis (su
n* s.) plus au S., au milieu des Hermundures et aes
Quades, se transporta au m* s. dans la partie sud de
la Dacie Trajane, à l'E. du Tibisque inférieur (banat
de Temesvar), et finit par se fixer entre le Mein et
la Lippe sous la conduite de Gonderic et de Godégi-
sile. cWde là qu'unis aux Alains e) aut Suëves, ils
passèrent le Rhin à la fin de 406 : ils envahirent la
Gaule, pénétrèrent en Espagne en 409, s'établirent
surtout dans la Bétique qui prit d'eux le nom de
yandalusia (d'où Andaidusie). et ajoutèrent bientét
à leurs conquêtes la Carthaginoise, possession des
Alains, avec lesquels Us ne tardèrent pas à s'amal-
gamer. Pressés par les Vlsigoths et les Suéves, ils
quittèrent l'Espâffne en 428, sous la conduite de
t^nséric, leur roi, passèrent en Afrique, où les ap-
pelait le comte Boniface, gouverneur de cette pro-
vince, s'établirent d'aboid en Mauritanie, puis con-
quirent tout le diocèse d'Afrique, y compris Carthage,
au ila nriitot en 439 et qui devint lettr capitale, us
IK
étendirent leurs dévastations sur tout le littoral de
la lléditetranée, prirent la Steile, la Cotse, la ftar-
daigne, les Baléares, s'emparèrent en 455 de Rome
où la veuve de Vaientinien III, Eudoxie, les avait
appelés contre l'usurpateur Pétrone Maxime, pillè-
rent cette ville pendant 14 Jours, puis dévastèrent
l'Istrie, la Dalmatie, l'Ëpire, le Péloponèse, et se si-
gnalèrent tellement par leur barbarie que leur nom
ne rappelle plus qiie l'idée d'un peuple féroce et des-
tructeur. Ils furent exterminés en 534 par Bélisaire,
qui, ayant débarqué en Afrique, défit liUr roi Gili-
mer à Tricaméron (en Bysaoène). Us avaient em-
brassé i'Arlanisme et nerséeutèrant cruellement les
Catholiques. — Voie! les rois des Vandales, tant en
Espagne qu'en Afrique t
Godégisile, 406 Oondamond, 484
Gonderic, 406 Thnsimond, 496
Genséric, 427 Hildérie^ 523
Huneric, 47t Gilimer, 530-534
Une partie des Vandales était restée en Germanie;
on a même prétendu qu'il existe encore des débris
de ce peuple entre l'Elbe et l'Oder, conservant sous la
domination prussienne une apparence de nationalité,
et ayant un roi de leur nation. Les duos de Mecklem-
bourg s'intitulent Frinees des Vandales. ^ L. Marous
a donné VHisU des Vandales. Paris, 1886.
VANDALIA, V. des Ëtats-tJnis, ch.-l. (jusqu'en
1836), de l'Etat d'IlUnois, sur la Kaskaskia, à 510 k.
0. de Washington ; 2000 h. Station de chemin de fer.
VANDALIE, anc. duché de la Poméranie, avait
S our villes principales Btolpe, Polnew, Rungenwal-
en, Rumelsberg. — Anc. duché du Mec^einbouig,
avait pour ch.-l. Gustrow.
VANBALUSIA. VAndaUmsie. V. vandales.
VABTDAUMB (le général), né en 1771 à Casse!
iord). m. en 1830. s'engagea trèt-jeune et servit
abord dans les colonies. Général de brigade dès
1793 (à 23 ans), général de division en 1799 « il prit
part aux glorieuses campagnes de la République,
du Consulat et de l'Empire. En 1813, commandant
un corps d'armée en Saxe, il s'engagea téméraire-
ment dans les défilés de la Bohème : atuaué à l'im-
proviste par des forces bien supérieures, u fut battu
et pris par les Russes à Cuim. Rentré en France en
1814, il fut chargé pendant les Cent-Jours de plusieurs
commandements et se distingua à l'attaque de Wa-
vres. Après le désastre de Waterloo, il ramena sous
Paris les débris de l'armée. Persécuté sous la Res-
tauration, il se retira à Gand, puis en Amérique.
U revint en Europe en 1824 et mourut en Belgique.
VAN DBN HOBCi: (Jean), peintre, élève de Ru-
bons, né à Anvers en 1608, m. vers 1650, se rendit
à Rome, où il se fit bieutdt remarauer, fut appelé
à la cour de Vienne par Ferdinand II , nuis revint
dans sa patrie. On cite de lui : Pallas foulant aus
pieds les vices et eiribrassant la Prudence et le Por-
trait équestre de Varthidiu: Léopold Guillaume. Son
dessin est très-soigné, son exécution forte et naturelle.
VAN PBN VELDE, nom de plusieurs artistes hol-
landais, dont les plus connus sont: Isaie et Jean,
frères, nés à Levde, Tun en 1597, l'autre en 1598 :
ils excellèrent dans le paysage et les scènes rus-
tiques; — Guillaume, dit is Vieux o^iV Ancien {1610'
1693), natif de Le yde, et son fils, de même nom, dit
le Jeun« (1633-1 707) . Ils excellèrent dans les marines,
furent appelés en Angleterre en 1675 par Charles II^
qui leur fit une pension , et se fixèrent dans ce pays.
Pour peindre avec plus d^exactitude les batailles
maritimes, ils suivaient les fiottes jusqu'au fort du
combat. Le Louvre a deux toiles du second.— Adrien,
paysagiste, frère de Guillaume te Jeune (1639-72),
d'Amsterdam, Ait élève de Wynants. Exact dans
ses contours, plein de charme et d'éclat dans sa
couleur, moelleux dans sa touche, spirituel et varié
dans ses compositions, il se place au premier rang
des paysagistes : il a surtout peint les animaux d'une
manière inimitable. Il réussit également dans le
genre d'histoire. Le Louvre possède 6 de ses ouvrages.
VAND
— 1940 —
VAND
▼AIT DKR AA. Les deux frères Adolphe et Phi-
lippe Van der Aa, ainsi que Gérard, leur parent, tous
trois Hollandais, se signalèrent parmi les amis delà
liberté de leurpsys. Ils sont au nombre de ceux qui,
en 1556, présentèrent à Marguerite d'Autriche, du-
chesse de Parme, gouvernante des Pays-Bas, des
remontrances énergiques contre le roi d'Espagne,
Philippe II, leur oppresseur. Ils contribuèrent puis-
samment à l'affrancnissement de leur pays.
VANDERBOURG (Ch. boudkrs de), littérateur
français, né en 1765 à Saintes, m. en 1827. avait
servi avaut la Révolution dans la marine militaire.
U émigra en 1793, alla en Allemagne où il étudia
le littérature de ce pays, puis passa dans les lies da-
noises de l'Amérique comme chargé des intérêts de
quelques riches Danois, revint en France en 1802,
se fit d'abord connaître par des traductions de l'alle-
mand (le Woldemar de H. Jacobi, le Laocoon de
Leasing), et publia en 1803 les Poéties de Clotilde
de SurviîUf sur l'authenticité desquelles il s'éleva
d'abord de vives discussions, mais sa bonne foi est
aujourd'hui hors de doute {V, sdrvizxe). Il travailla en
outre à des journaux littéraires, notamment aux Ar-
dïivee et au Journal des SaioantSy où il se montra
critique judicieux, et donna en 1812 une traduction
estimée des Odes d* Horace en vers français. Il fut
reçu à l'Académie française en 1814.
VAN DER DOËS. V. DOUZA.
VAN DER FAES. V. lblt.
VAN DER HELST (Barthélemi) , peintre hollan-
dais, né en 1613 à Harlem, m. en 1670 à Amsterdam,
excella dans le portrait et fut en ce genre le rival de
Van Dyck. Il se distingue par la finesse de sa cou-
leur, à la fois vive, intense et brillante, et par le
soin qu' il douke aux accessoires. U a aussi laissé
de grandes compositions, entre autres, le Festin cé-
lébré par la garde civique d^ Amsterdam à V occasion
de la paix de Munster : les 22 personnages de ce ta-
bleau, qu'on voit au musée d'Amsterdam, sont des-
sinés d'après nature. Le Louvre possède de cet ar-
tiste deux portraits et une Délibération de chefs
d*arbalétriers.
VAN DER HEYDEN (Jean), peintre hollandais,
né àGorkum en 1637, m. en 1712, vint de bonne
heure se fixer à Amsterdam. U peignit les monu-
ments, les rues, les places, les canaux des villes
hollandaises avec un soin minutieux et avec un bon-
heur qu'aucun artiste n'a égalé : la couleur de ses
tableaux est harmonieuse, la lumière distribuée avec
un art infini. Adrien Van den Heyden ornait presque
toutes ses toiles de personnages et de chevaux, qni
en augmentent beaucoup le prix. C'est en Hollande
2ue se trouvent ses meilleurs tableaux. Cet artiste
tait aussi un habile mécanicien : c'est lui qui inventa
les pompes à incendie avec tuyaux de cuir, que l'on
emploie encore aujourd'hui partout.
VAN DER LINDEN (J. Antoniade), Lindenius,né
en 1609 à Ënckhuysen, près de Hoorn, m. à Leyde
en 1664, exerça la médecine à Amsterdam , puis en-
seigna cette science à Prançker et à Leyde. On a de
\m: De seriptis medicis, Amst., 1637 (bibliographie
médicale très-utile, publiée depuis par Mercklein
avec beaucoup d'augmentations sous le titre de Lin-
denius renovalus , Nuremberg, 1686); Medidna
phystologica, Amsterdam, 1653; des éditions de Celse,
Leyde. 1657, et d^Hippocrate, grec-latin, 1665.
VAN DER MEULEN (Ant. Franc.), peintre de
batailles, né à Bruxelles en 1634, m. en 1690, ap-
partenait à une famille aisée qui lui donna de rédu-
cation, et reçut les leçons de P. Snyers, peintre de
batailles. Il fut de bonne heure appelé à Paris par
Colbert, à qui son mérite avait été révélé par Lebrun,
reçut à son arrivée le brevetd'une pension de 2000 liv.
aveQ un logement aux Gobelins, fut admis à l'Acadé-
mie dès 1673, et épousa la nièce de Lebrun. Il suivit
Louis Jjy dans toutes ses campagnes, pour dessiner
sur les lieux les marches, les campements, les atta-
ques et les vues des différentes villes assiégées, et
put ainsi atteindre à cette vérité frappante damna-
tion oui lui assure un rang éminent : il se distin(?ue
en enet par la fidélité avec laquelle il a reproduit
les sites, les costumes, souvent même lesj>ortniu
des personnages célèbres; à ce mérite il joint ont
grande liberté de touche, la justesse du dessin, qd
coloris large et harmonieux. Il a peint aussi arec
succès la plupart des vues des maisons royales, et
a réusai également dans le portrait. Personae ne
dessinait mieux que lui les chevaux : aussi Lebma
lui confia-t-il l'exécution de ceux qu'il a iotroduitj
dans ses batailles d'Alexandre. Les trois réfectoires
des Invalides sont ornés de tableaux de Van der
Meulen, représentant les conquêtes de Louis XIT.
Le musée de Londres offre 23 tableaux de ce maitre;
celui de Versailles en possède aussi un grand nombre,
entre autres V Entrée de Louis XlVdans une tille con-
quise; VEnirée de Louis ZIV à Arras; le SUge it
Maëstricht. L'œuvre gravé de cet artiste forme une
suitede 152 planches (tpm. XVI, XVIIetIVlIIdela
collection connue sous le nom de Cabinet du Jioi).
VAN DER MONDE (Alex.) , géomètre, membre de
l'Académie des sciences, né à Paris en 1735, m. en
1796, a donné de savants Mémoires sur la résolution
des équations, sur les irrationnelles, sur l'élimina-
tion des quantités inconnues. Il étudia aussi le sys-
tème musical et l'établit sur deux règles générales,
la succession des accords et l'arrangement des pa^
ties : ses mémoires sur ce sujet eurent l'approbation
de Philidor, de Gluck et de Piccini. Il professa un in-
stant l'économie politique à l'Scole normale (1795).
VANDERNEER (Arnould), peintre hoUaDdaisdu
xvii* s., né en 1610, résidait à Amsterdam, lia re-
tracé dans ses paysages avec un talent admirable les
environs de cette grande cité; nul n'a mieux rendu
les effets du clair de lune. Ses compositions se dis-
tinguent par la délicatesse de la touche, la finesse
de la couleur, l'harmonie de l'ensemble. La plupart
ont été gravées par Afiamet, Basan, Miller, Le Bas,
Wood. — Son fils, Eglon V., né en 1643 à Amster-
dam, m. en 1703, se fixa à Rotterdam, après quel-
ques années passées en France. U peignait parLiie-
ment le paysage et le portrait; mais son talent prin-
cipal consiste à reproduire des scènes d'intérieur:
il imite aussi habilement que Terburg le damas, la
satin, le velours, les tapis, les fourrures.
VAN DER NOOT (H. Nie), avocat de Bruxelles,
1750-1827, prit en 1789 une grande part à l'insur-
rection qui avait pour but de chasser les Autrichiens
des Pays-Bas, et fut, lorsque "les troupes impériales
eurent évacué le pays, président du congrès natio-
nal, chargé du pouvoir exécutif. Les Aotnchiens
ayant repris le pays en 1790, il se relira en Hol-
lande, et, dans une adresse publiée en 1792, il en-
gagea ses compatriotes à s'unir à la France. ,
VAN
en 1779
le théâtre,
écrire des romans historiques. On trouve dans sa
tableaux de la vérité, de la sensibilité; inais cest
bien à tort que quelques-uns l'ont surnommé le Waj^
ter Scott allemand. Ses OEuvres, publiées à Dresde
(14 vol. in-g, 1823) , ont été Irad.parLoôve-Weimare,
Paris, 1826-28. On y remarque fiaddock le Hoxf.jH'^
laska ou les Amaxones de Bohême , les Anabaifi^^i
les Hussites, les Patriciens. — F. vm dbn ^^^^^
VAN DER WERF (Adrien), artiste hollandais,
élève de Van der Neer. né en 1659, près de Roiter-
dam, m. en 1722, fut à la fois peintre, sculpteur ei
architecte. L'électeur palatin, charmé de ses talenis,
lui fit une pension et l'anoblit. Il a peint, le plus
souvent en petite dimension, des scènes histonqn«,
des scènes de la vie privée et des pof^'*'^^,',f^
style léché nuit à la vigueur : ses chairs, semblaDies
à l'ivoire, manquent de vie. Son chef-d'œuvre es»
une Ste Famille qu'on voit au musée d'Amsterdam.
ije Louvre possède 7 tableaux de ce maitre.
VANDEUVRB ou VANDOBUVRE, ch.-l. d«can*
VAN E
— 1941 —
VAN H
fAube), à 21 kU. 0. de Bar-sur^Aube; 2138 h. Chfi-
teau , station. Bonneterie, poterie; élève de mérinos.
VAN DIÊlfEN. F. diémbn.
VANDRILLB (S.), comte du palais sous Dagobert I,
né à Verdun, entra dans un cloître en 629, prêcha
dans le pays de Caux, fonda en 648 la célèbre abbaye
de son nom {V, st-vandrillb), et mourut en 666.
On l'honore le 22 juillet.
VAN HYCK. (Antoine), peintre flamand, né à An-
vers en 1599, m. à Londres en 1641 . fut élève de
Rubens, voyagea en Italie, en Hollande, en France
en Angleterre, où il était appelé par Charles I (1632)
et où il se fixa. Le peu d'encouragement qu'avaient
îeçu ses tableaux historiques lui fit abandonner
[iresque entièrement le genre de l'histoire^ dans
equel il égalait presque Rubens, pour se livrer à
celui du portrait, où il a rivalisé avec le Titien. Il
travaillait avec une extrême facilité, et il a produit
un grand nombre d'ouvrages. Sa manière est plus
idéale que celle de Rubens ; elle a plus de gr&ce et
de finesse, mais moins d'unité. On connaît de Van
Dyck plus de 70 tableaux d'histoire ; pour ses por-
traits, le nombre en est infini; il lui arrivait souvent
d'en faire plusieurs dans une même journée. On re-
garde comme ses chefs-d'œuvre le S. SébiuHen (au
Louvre), le S, Augiutin en extase (à Anvers), gravé
par P. de Jobe; le Couronnement d'épines (a Cour-
tray) et le Jésus élevé en croix ^ gravés par Bolswer.
Outre le S. Sébcutien^ le Louvre possède une ving-
taine d'ouvrages de ce maître, entre autres la Vierge
et V Enfant Jésus ^ Vénus demandant à Vuleain des
armes pour Énée; le portrait de Charles I et le sien
propre. Van Dyck a gravé à l'eau-forte, de la manière
la plus pittoresque, une suite de portraits.
VAN DTCK (Philippe), dit le Petit Van Dyck, né à
Amsterdam en 1680, m. à La Haye en 17&2 , excella
dans le portrait et dans les tableaux de genre ; on
lui reproche de pousser trop loin la minutie de l'exé-
cution : sa couleur léchée prend l'aspect de l'ivoire.
On lui attribue Sara présentant Âgar à Abraham et
Abraham renvoyant Agar et son fUs Ismaél, qui
sont au Louvre, et que quelques-uns donnent à un
autre Van Dyck (Floris), qui fiorissait à Hariem.
Tout en cultivant l'art, Philippe Van Dyck se fit
Baarchand de tableaux et s'enrichit par cette industrie.
VANE (H.), homme d'Ëtat anglais, né en 1612,
m. en 1662, lut un des plus violents adversaires de
Charles I, devint en 1640 membre du parlement, fut
un des instig^ateurs du Covenant (1643), et, après la
victoire de son parti, entra comme ministre de l'in-
térieur au Conseil d'fiut, où il resU de 1649 à 1653.
Sincèrement attaché aux principes républicains, il
nt de loppcsition à Cromv^ell, qui le jeta en prison.
Nommé après la mort de Cromwell président du
Conseil d'Ëtat, il tenta vainement de faire adopter
une nouvelle forme de république. Charles II rétabli
le fit arrêter et exécuter à Towerhill (1662).
VAN EFFEN (Juste) , écrivain , né à Utrecht
en 1684, m. en 1735, était fils d'un capitaine d'in-
lanterie, et remplit les fonctions d'inspecteur des
magasins de Bois-le-Duc. 11 a traduit de l'anglais en
français les Voyages de Bobinson Crusoé, le Jrenlor
^deme d'Addison, le Conte du tonneau^ de Sv^ifl,
les Pensées libres, de Mandeville. Il a en outre «édigé
<« Misanthrope (1711), feuille périodique dans le
genre du Spectateur d'Addison, le Journal lilté-
^vre de La Haye, et le Smeetateur hollandais (en
hollandais) , 1731-36. On a'encore de lui un Parai-
{«« burlesque d'Homère et de Chapelain, qui se
yuve à la fin du Chef-d^œuvre d*un inconnu, par
Maihanasiua (St-Hyacinthe).
«aW BSPEN (Bernard) , prêtre, savant canoniste,
ne a Louvain en 1646, m. en 1728. enseigna le droit
> Louvain et obtint une si grande autorité que de
Plusieurs fois imprimés (notamment à Paris,
i rubrique de Louvain, en 1753, 4 vol. in-f.).
VAN EVERDINGEN (Aldert) , peintre de paysages
et de marines, né à Alkmaaren 1621, m. en 1675.
{été par un naufrage sur les côtes de Norvège, il y
étudia la nature sauvage et réussit admirablement
à la représenter. 11 a aussi exécuté de belles marines
et des tempêtes d'une vérité effrayante. Cet artiste a
gravé lui-même à l'eau-forte 101 de ses paysages et
57 épisodes du Roman du Renard, Ses taoleaux sont
presque tous en Hollande: le Louvre n'en possède
qu'un seul, qui encore n'est que de 2* ordre.
VANEYCK (Jean), peintre flamand, né vers 1386
à Maas-Eyck, m. en 1440, reçut les leçons d'Hubert
Van EyCK, son frère atné, et alla de bonne heure
s'établir avec lui à Bruges, ce qui le fait souvent
appeler Jean de Bruges, On lui attribue l'invention
de la i)einture à l'huile; s'il ne l'inventa pas, il la
perfectionna au point de la transformer complète-
ment : avant lui en effet on employait l'huile sans
préparation, et il fallait attendre quune couleur fût
sècne pour en appliquer une autre par-dessus : Jean
Van Eyck trouva que l'huile de lin et l'huile de noix
perdaient promptement leur humidité quand on les
avait fait cuire; il ajouta à ce composé des essen-
ces qui, par leur évaporàtion, accéléraient encore
le résultat Cet artiste cultiva tous les genres avec
succès : histoire, portrait, paysage, intérieurs,
fleurs, animaux. Il travaillait le plus souvent aveo
son frère Hubert, de sorte qu'il est difficile d'appré-
cier le talent propre à chacun d'eux. La plupart de
leurs tableaux sont à Bruges, à Gand, à Anvers, à
Munich, à Berlin. Les plus remarquables sont les
les Vieillards et les vierges de VApoealypee adorant
V Agneau, tableau gui renferme plus de 300 figures
de 30 à 35 centim. ; fa Vierge au donataire, une il do-
ration des Mages, la Vierge couronnée par un ange^
les Noces de Cana. Le musée du Louvre possède ces
deux derniers tableaux. On remarque dans tous les
ouvrages des Van Eyck une fraîcheur de coloris qui
s*est maintenue malgré l'intervalle de «quatre siècles.
VAN GEER (L.), industriel hollandais, né à Liège
en 1587, m. en 1652, se fixa en Suède, y perfeo»
tionna les fonderies de fer, les manufactures d'ar-
mes, obtint la confiance de Gustave-Adolphe et de
la reine Christine, et n'usa de son influence et de
ses richesses que pour encourager l'industrie et les
lettres. Il fit venir en Suède le savant Comenius pour
organiser Tinstniction publique. En récompense de
ses services, il fut anonli.
y AU GBER (Ch., baron), maréchal de la cour de
Suède, de la même famille que le préc., né en 1720,
m. en 1778. s'adonna à l'histoire naturelle et mérita
d'être appelé le Réaumvr suédois. On lui doit d'ex-
cellents Mémoires pour servir à Vhistoire des insectes^
rédigés en français, 7 voL in-4, Stockholm, 1752-1778.
VAN HEEM, VAN HEEMSKERK. V. UEKU, etc.
VAN HELMONT (J. B.), fameux empirique, né à
Bruxelles en 1577, m. en 1644, sortait d'une famille
noble et riche. Il renonça à la carrière des honneurs
pour se livrer aux sciences, exerça quelque temps la
médecine, occupa une chaire de chirurgie à Louvain,
puis se retira à Vilvorden, près de Bruxelles, pour
y cultiver la chimie expérimentale. Il voulut, comme
Paracelse, créer une nouvelle médecine en la fondant
sur la chimie. Û imagina aussi un nouveau système
métaphysique : il admettait en nous 2 principes im-
matériels, rorefcee, principe vital qui pénètre le corps
entier, y exécute les fonctions de nutrition, de di-
gestion, et combat les maladies ; le duumvirat, prin-
cipe intelligent ou âme proprement dite : ce principe
réÂide, non dans le cerveau, mais dans l'estomac et
la rate, et résulte de l'accord de ces deux viscères,
d'où le nom qu'il lui donne. Ses (ouvres, qui ren-
ferment les idées les plus bizarres, mais aussi quel»
ques vues justes (notamment sur les gaz, dont il
établit scientifiquement l'existence) , ont été pvfaliéflt
par son fils, soos le titre d'Ortuf meé
VANI
— 1942 —
VAN M
1648, io-kf el rélimir. à Franefort, 16S0. On y re«
marquA un traité De WMçnêtim mikmvm euro-
fioM (1621), où II parait avoir ooudu 1m faits dont
on attribue la déoouTerte à Mesmer.» Bon fils, Mer^
euro V., 161 8-99, partagea son goût pour les soien-
oes oecaJtes, s'enrôla dans une troupe de Bohémiens
pour connaître leur langue, et parcourut avec eux
une partie de TGurope. Il croyait posséder la pana-
cée universelle et la pierra phuosophale, et préten-
dait avoir trouvé la langue primitive. H a laissé,
entre autres écrits bizarres : Prtnetptè fhiloiopkim
OfntiquûiiMr ef recentistituM , Amst., 1690.
VAN HOOFIT (Cornélius), historien et poète hol-
landais, né en 1581 à Amsterdam, m. à I^ Haye en
1647, a puissamment concouru aux progrès de la
littérature hollandaise. Sans ambition, il se con-
tenta toute sa vie de sa plaoe de drouart (magistrat
civil) à Muiden, près d^Amsterdam. Il fut Tami de
Grotius. Ses principaux ouvrages sont : la Ft« de
Eenri k Gramd, rot de France el de Navarre , Amst.,
1627, et une Hitt, de Hollande, en 27 livres, re-
marquable à la fois nar le style et par l'exactitude.
11 a aussi oomposé plusieurs pièces de théâtre : Gre^
n^da^ drame (1602); Gérard de Yelsen, tragédie;
£ato, tragédie (1628), etdesPo^ms diverses, 1636.
YAN HUYSCM (Jean), peintre de fleurs ^ de fruits
et de paysages, né à Amsterdam en 1682, m. en 1749,
a laissé un grand nombra de tableaux fort recherr
chés. 11 travaillait en secret, ne voulant pas que l'on
oonnût les procédés qu*il employait pour préparer
ses eottleura et pour donner à ses fleurs ce coloris,
oe velouté, cette fraîcheur qui rivalisent avec la na-
tura. Le Louvra possède 10 tableaux de cet artiste.
VAHISRE (le P. iafiq.)« jésuite, né en 1664 à
Causses près de Béziera, m. en 1739, enseisna les
humanités et la rhétorique dans cliven collèges de
son ordre en province , et finit par se fixer à Tou-
louse. 11 fit en 1730 un voyage à Paris, où il fut
traité avec les plus grands honneura. Vanière est
surtout connu comme poète latin; on lui doit un
poème charmant, le Preedium nuticum, en 16 li-
vres, où il chante les travaux et les plaisirs de la cam-
Sgne. Dans ce poème, il s'est rapproché de l'auteur
s Géorgiques autant que le pouvait un moderne.
Publié pour la l-* fois à Paris en 1710, en 10 chants
aeulement, le Presdium nifitcum n'a paru complet
2 n'en 1730. Il a été trad. en français par Borland
'Halouvry, 1756, et par Ant. Le Camus, 1756.
On a encore du P. Vamere des ùpuêcula (1730) , re-
eueil de poésies fugitives, et un Diaionarium pœti-
€um (Lyon , 1710), espèce de Oradue ad Pamaseum,
YANULORO, groupe d'Iles de l'Océanie, par 12*
lat. S., 163* 30' long. E., se compose de 2 Iles, Ya-
nikoTO (la plus grande) et Teval. Cètee élevées, en-
tourées de récifs dangereux. (Connues, à ee qu'on
croit, par Quiros dès 1606, elles ftirent visitées en
1788 par La Pérouse, qui y périt avec son équipage.
Après avoir été l'objet d'une longue et inutile re-
cherche, elles ont été revues en 1827 par TAnglais
Dillon et en 1828 par Dumont d'Urville, qui y trouva
des débris du vaisseau de La Pèrouse et éleva un
mausolée à cet infortuné navigateur.
YANINA d'ornauo, femme du Corse fiampiétro,
fut étranglée par son époux mème,narM qu'elle avait
imploré lagrtoe de ee proscrit prèsdu sénat deCMnes.
YANINl (LucUioeu JuUo), lameux incrédule, né
en 1686 à Taurizano (Terra d'Otrante), étudia la phi-
tnnes les plus impies, finit par se fixer en France,
•t habita successivement Lyon, où il écrivit contra
Cardan $ Toulouse, où il entra dans un couvent d'où
Il fiii chassé pour ses mesura inlâmee; Paris, où il
devint aumônier du maréchal de Basaompierra. Il le-
tonraa en 1617 à Toulouse, et fut même ehargè de
rédocation des enfanta du premier président, dont
il avait surpris la confiance pv son érudition st m
esprit; mais il continuait à se livrer ^u plus coupihlc
prosélytisme. Déféré en 1618 à la cour comias atbé?
par le procureur général, il protesta de son inoo-
cence et proclama devant ses juges sa croyance en
un Dieu; il n*ea fut pas moins condasuié, sur dei
dépositions accablantes, à ètra pendu et brûlé, aprèj
avoir eu la langue coupée. Il subit le suppliée à Too'
louse en 1619. Ses écrits sont : ÂmphitheatrumPr^
ffidentise divimHnaffiema^ aànerpu ^eîeret tAtioto-
phos, atheos^ epioursas, etc.» Lyon, 1615 (il y pro-
fesse des opinions orthodoxes et y combat surtout
Cardan) ; ih admirandU Notwss, rtfiM dexqu
merêalium areanie, Paris, 1616, en 60 dialogues,
dédié an maréchal de Bassompierra : cet écrit est
comme la contre-partie du précèdent: Uyeipllque
tout par les seules foroes de la nature. La vu de Va-
nini a été écrite en franc, par Durand, Rott., 1717,
en lat. par F. Arpe (sons le titre d'i0o(o0ia),1712,e
en ailem.,par W. D. F., Leipa., 1800. Ses 0£utT/ip/>t'
losophiques ont été trad. par Honsselot, Paris, lilU.
VAN KESSEL, famiUe d'artistes flamands. Jeta,
né à Anvers en 1636, m. en 1679, imita STMsaccâ
Breughel de Veloura, et réussit dans les tableau de
fleurs, de fruits, d'insectes et d'oiseaux. — Ferdi-
nand, fils de Jean, ne ven 1660 à Anvers, eiceili
dans le genre de son pèra , ainsi que dans le wsigt,
et fut peintre du roi de Pologne Jean Sobietti. -
Jean II, 1648-98, neveu de Ferdinand, imite Ténien
avec succès. U peignait très-bien les campagoM d(
son pays, avec ohÂteaux, maisons de plaisaoce,
cabanes, eaux courantes ou immobiles; ssoouieuT,
ses effets de lumière, ses combinaisons efaampétrtt
sont des plus agréables. Il vint exercer son talent à
Paris et s'y enrichit, mais U n'en mourut pas m<»i^
dans la misère par l'effet de son inconduiie.'Thâ»'
dore, habUe graveur, grava surtout d'apr«a Rubeot.
ie Guide, le Titien, Carrache, Adam de Viaoe.
VAN LAAR, peintre. F. banbocbX.
VANLOO, V. de Hollande. V, vinmo.
VANLOO (J. B.), peintre célèbre, né en 16^ *
Aix. m. en 1745, était fils et petit-flls de peintres so^
landais assez habiles et fut élève de son pen çui éun
venu s'éUblir en France. Il babiU suocessiTeDeot
Toulon et Nice, visita ritaiie. séjourna à ïimm
frais du prince de Carigoan, puis vint le Di«r t
Paris près de ce protecteur. Grâce à Tappui du pnoee
et à son propre talent, il fut bientôt uDiveraeiie-
ment connu. Il entra en 1731 à l'Académie, y dew«
professeur-adjoint en 1733 , et professeur titulaire ea
1735. U eut aussi le plus grand «uccès en Ang^
terre, où
la peinture
ni demeura 4 an». Quoique fort habite dans
re historique. Il s'exerça beaBWopdaniM
portrait, et y réussit parfaiUment. Cet irt^f* "J
surtout remarquable par le coloris et par ^^.^^
légère et spirituelle. Parmi ses tableaux oo';^'^
on distingue Diane et Endywiùn, S. '««^ff/
de prison, Henn 111 recevant les dmaUmUi or-
dre du St-Jïapril; parmi ses portraits on o»«cc|Jïû«
Louù lY, en pied et à cheval, de U reine «*"<
LecMinska , de ta Ifar^tiiis de Prie. . . «,:m m
yahloo (Carie), frère de iean-Baptists, né à Nice »
1706, m. en 1765, le suivit à Rome et à Penj^'IJ
son eollaboiateur pour quelques tablsauXt re»»^
à Rome en HîT, et, i^rès avoir eiéeuté de »■«»
morceaux tant en cette «lie qu'à Turia,. nrOiijL nr
ris, où U obtint un làufiuil * l' Académie nj»h^
titre de 1« peintre du roi et la direcUoa de Vfooj^^
peinture, trop vanté de son vivant, tropJ^P'^jJ
depuis, Carie Vanloo fut certainement y *;/L.
très les plus distingués de son époque; U ^r^^\
tout par le coloris. Sa faciUté était •f^^Jn
en abusa : son dessin manquede précision *[ "v j^
est d'un naturel un peu trop simple. On^ou»"
p^rte^nt And^ise et son Sê-Ësprtt pf^f^^lZ!!-
de la Viergeet de S. Joeepk, im^^^^
YàM HAIIDBII (ChJ, peintre ^^f^^M
1548 à Heulebekpr^ de Couriny, m. •& ^^
VAN P
— 1943 —
VAN V
iatu 4*QBe finnîlk riohe et honorable. H reçut une
éducation soignée et eultiva la poésie en même tempe
que la peinture. U alla paner pluiieure années à Rome
oO il étudia surtout l'antique, puis revint dans son
pays et habita suocessiTement Gourtray , Bruges ,
Harlem, Amsterdam. On a de lui quelques tableaux,
qui offrent les caraottew du style flamaiid du iti* s.,
el parmi lesquels on remarque le Délvgê, lUdora*
liofi des Jfaffsff et Josoè; mais 11 est surtout eonnu
Î>ar un ouvrage historique d'une grande hnportanee,
es Fms des Pstntrsff italiens et flamands (1004). On
a aussi de lui quelques tragédies (en flamand).
VANNE (S.), Ftlofiiis, évéque de Verdun, éhi en
498, m. yers636, est honoré le 9 nor. Il a laissé son
nom à une abbaye de Verdun dans laquelle se forma
en IfiÛO la eélébre oongrégatien dee Bénédietins ré-
formés de Lorraine, oonarégation qui eut peur ohef
le P. Laoour et qui fut Fémule de celle de St-Maur.
VANNES, Hwiofxqum, Civitat Vtnitorumy eh A.
du dép. du Morbihan, sur la riv. de Vannes, près
de son embouchure dans le golCs du Morbihan , à
450 kil. O. de Paris ; 14 564 h. Petit port sur le Mor-
bihan. Sréché, suffragant de Tours, trib. de !■* inst.
et de commerce, collège, maison d'éducation diri-
gée par les Jésuites, éode d'hydrographie, société po-
lymathiaue, société d'agriculture. Tour du connéta-
ble, seul reste du château de l'Hermine, ano. rési-
dence des ducs de Bretagne, cathédrale, église
St« Paterne; cours, beau quai le long du port, jolies
promenades. Chantiers de construotum, trayafl de la
dentelle; pêche de la sardine. Sel, grains, chanvre,
miel, cire, beurre, suif, cidre, etc. «^ Ville fort an-
cienne, aue les Bretons nommaient 6wtnêd; elle
était le cn.-l. d'un des S comtés qui aux vn" et Tim s.
^rent formés de la Bretagne (Beiines, Nantes étaient
les deui autres). Elle fut inutilement assiégée par
Edouard tll en 1643.
VANNUCCHI, peintre. F. amnii ml saHiû.
TAN OOST (Jacques), dit le TiêVM, peintre fla-
mand , né à Bruges tn 1600, m. en 1671 , alla étudier
eq Italie après avoir reçu les leaons de Van Dyck et
prit pour modèle Annibal Carracbe, qn*)l imita arec
succès. Ses ouvreges sont excessivement nombreux;
on distingue surtout une VeiteHH du St-Bipri$ et un
S, Ckofies Bmroméê» ^ Son fils, Jean Jacques, dit
le Jûufiê ( lG37-niS ) , Vr presque ^alé.
VAN 08TADE (Adrien), peintre de l'éeole hollan-
daise, né k Lubeclc en 1610, m. en 16S&, s'élablit à
Hariem, piûs se fixa à Amsterdam. 11 représente )e
plus souvent des scènes de la vie commune ou de la
vie rustique. A une couleur splendtde il réunit un
dessin ferme et une grande vérité. Le Louvre possède
de cet artiste : la famille dfÀd/ritn roii O^fad^, U
Maître d'ésols, un des ohefs-d'CBUvre du genre; le
Chaneminier amhukmtf l^Intéfiiur itwn ménaae
mslt^ue. — Son frère Isaao, 161S-1671, se distingua
aussi comme peintre de genre. Ls Leurre a de cet ar-
tiste : une Hmlte de tueveoeurf ; un Paye^n dtins ta
charrette i un Canal ptoùi, eimc dee patimewFt,
VANOIZA (Rose), maîtresse de R. Borgia (depuis
Alexandre Yl), en eut 6 enfants, dent les 3 plus cé-
lèbres furent César Borgia, duc de Valenthiois, la fa-
meuse Lucrèce Borgia, et François, duo de Gendie.
VAN FRABT (Bernard), bibHcgraphe, né en 1734
à Bruges, m. en 1887 à Parts, concourut en 1788
à rexcellent Cataloffae dee Hvree ruree du due de La
ValHêre, fut attaché à 16 BibUotbèqne royale, de-
vint un des conservateurs de col établiesement, qu'il
enrichit d'un grand nombre d'ouvrages précieux, el
fut admis en 1830 a rAcadémiedes inscriptions. Ob
lui doit : le Camiogw dee livrée imprimée sur ioélin
de la Bibliothèque du ret, eto., 1823-98.
VAN PYNAOLER (Adam), naysaffisté hollandais,
né en 1621 à Pynaeker près de Delft, m. en 1673,
alla passer trois ans en Italie. Dans ses paysages,
il exe^e à représenter les diflérentes sortes jPar-
bres, à rendre leurs divers feuillages, leurs nuances
ï>i variées ; ses arbres se détachent admirablement
sur des fonds vaporeux ; il ne réussit pas motns à
exécuter lee personnages de ses tableaux. Le Louvr«
possède trois ou quatre toiles de cet artiste.
VANS (us), eh.*l. dee. (Ardéche), à 16 kil. B. 0.
de l'Argentiére; tSll hab. Soie, Tins, olives.
VAN SPARNDONK (6.) , peintre lloUandais, n^
en 1746 à Tilbourg (Brabant ftept.), m. en 18tS, se
fit d'abord connanre comme peintre en minlatore.
puis se eoBsaera à la peinture des fleurs et acquit
en ce geniu une réputation temenae. Ctant venu se
fixer à Paris, ilflit admis en 1781 à l'Acad. de pein-
ture et Alt nommé en 1798 proAMiseur dlconogra-
phle au Jardin des Plantes. Cet artiste entend ad-
mirablement la composition des tableaux de fleurs;
ii rend ht nature aveé beaucoup de vérité; sa ceulenf,
pleine de fraîcheur et d'harmonie, est légère et trans-
parente I ses accessoires sont toujours choisis avec
go1)t. 1) a laissé un recueil intitulé : Fleure deeeiniH
diaprée nature ^ gr. in*fol., 1896.
VAN STBEN (Jean), peinire hofiandals, né en
1636 à Leyde. m. en 1689, était flls d*un brasseur
auquel il succéda et cultiva son art tout en tenant un
cabaret. N'ayant pas d'ordre et ne buvant pas moins
que ses mtiques, il se trouvait souvent dans rem-
barras 9 fl fermait alors son établissement, se mettait
à peindre avec ardeur, vendait ses tableaur , acbe«
tait du vin et de la bière, et rouvrait sa taverne. Van
Steen a parfeitement reproduit, d'après natoi«, les
mœurs du peuple en ilollattde; ses intérieurs de ta*
veme sont admirables: la verve et la vérité de eon
dessin, la manière Ingénieuse dont il éclaire ses ta-
bleaux, les scènes comiques et d'une gaieté com-
nhinicatite qu'il y représente fbnt recherche^ ses era-
vrss, malgré leur apparence nécflgée. Get artiste a
beaveeop produit : le plus grancf nombre de ses ou-
vrages est en Hollande et en Belgique ; le Louvre a de
lui une File flamande dane Vinténeur d*une auberge.
VAN STEENWYCK (H.), peintre hollandais, né en
1589 à Francfort-sur-le-Mein, m. en 1643, était itls
d'un peintre distingué, natif de Steenwyck, ville de
rOver-Tssel dont fi avait pris le nom. if se consacra
à la peinture des intérieurs d'églises, des salles de
châteaux, et acquit en ce genre une telle réputation
que Charles I l'appela à Londres. Il exécuta pour ce
prince une fbule de tableaux, et dirigea même la
construction de plusieurs édifices. Ses perspeotivcft
fbnt illusion ;sesombresdiaphanes laissent voir toutes
les formes de rarchitecture. Van-Dyck remployait
pour les fonds de ses portraits quand il avait besoin d'y
introduire des vues ou des portions d'édifices. le
Louvre possède 5 toiles de cet artiste, dont h sont
des Intérieurs d'églises.
VAN SWIHTBN <Gérard), célèbre médecin, né h
Leyde en 1700. mort à Schoenbrfinn en 177), fût
réfève de Boerhaave. II avait été nommé professeur
de médecine à 1*Université de Leyde, mais ses en-
vieux le fbrsèrent à se démettre de cette chaire,
parce quil était catholique. Il alla en 1745 se fixer
a Vienne, eu il nrofessa la médeeine et l'anatomito
avec stiocès, et fft des guérisons Inespérées. L'im^
pératrioe Marie-Thérèse l'avait nommé son premier
médecin , bibliothécaire et directeur général des
études des Pays héréditaires. Van Sirteten créa i
Vienne un amphithéâtre d'anatomie, un laboratoire
de chimie et un jardin des plantes. II a laissé son nom
à une liqueur dont on Ihit encore usace en médecine.
Bon principal ouvrage est Intitulé : Commentaria in
H. âoethaaw aphtmsmôe de eognûtcendie et curon-
tfirmorMi, Pane, 5vol. in-4, 1771 et 1773. Le IK Paul
a tiré de ce vaste répertoire et traduit en fWmçaia les
traités des Fièvree tntermitf entée ^ 1766; des takh
diee dès enfants, 1769, et la Trofité de la Ple-nrésie;
et Louis, les Aphoriemee de médeeine , 1766, et des
Aphariemee dv ehirurgie, 1768.
VANUCCI. r. PÉRUOIR et ANDRâ DBI. SAITO.
VAN VEBN (Othon), en latin OMo feeniue^ pein-^
tre, né à Leyde en 1556, m. en 1 fi34, avait reçu unfe
éducation soignée. Il habita successivement R?iixel-
VARA
— 1944 —
VARE
les et Anvers et devint en 1594 directeur de TAcadé-
mie de cette dernière ville. Il reçut du prince de
P&rme, gouvemear des Pays-Bas, le titre d'ingé-
4i«Qr et de peintre en chef de la cour d'Espagne, puis
ie l'archiduc Albert Tintendance des monnaies de
%nixeNes. Van Veen ne brillait pas par la verve et
l'expression, mais il était très-habile dans l'emploi
da elairH>bteiir; il réussissait surtout à fondre ses
eouleun d'une manière savante par d'imperceptibles
dégradations. Il fut le maître de Rubens, qui lui doit
beaucoup. Ses principaux ouvrages sont dans les
églises d'Anvers; le Louvre ne possède qu'un ta-
ueett de cet artiste : Oito Vandus et aa famille. On
a de loi le texte et les planches de la Guem des Ba-
toeef €ontrt lu Jtomotfu, tirée de Tacite. Anvers,
1612; les Smblème» ^Bofaee, de la Fie de S. Tko-
wiat iTAquin, et de l'fliff. des sept infamU de Lara.
YAlf YITELU (L.), architecte, né en 1700 à Na-
ples, m. en 1773, fils du peintre hollandais Gaspar
▼an Witell (renommé par ses tableaux de monu-
ments), étudia simultanément la peinture et l'archi-
tecture, exécuta très-jeune encore des tableaux et des
fresoues remarquables, mais se signala encore plus
par la construction des églises de St-François et de
St-Dominique à Urbin, et |>ar la restauration du pa-
laia Albani dani la même ville. Le pape ie nomma à
28 ans architecte de St-Pierre de Rome et le chargea
de grands travaux à Ancdne (1738); ilmitlecooible
à sa réputation en construisant pour le roi de Naples
CharlesUl le beau château de Caserte.
VAIWRBS ou vAHvis, bourg du dép. de la Seine
(arr. de Sceaux), à6 kîL S. 0. de Paris; 6016 hab.
Ancien château du prince de Condé, avec un beau
parc, qui appartient auj. au lycée Louis-le-Grand et
où a été insullé le petit collège de cet établissement
Fort, construit en 1842 et faisant partie du système
de défense de Paris.
YAOUR, ch.-l. de c. (Tarn), â 24 lûL N. O. de
Gaillac; 598 hab. Beau château.
VAPINGUM, ville de la Narbonaise. auj. Gap.
YAR, Varo en italien, Vartu en latin, riv. qui
prend sa source au mont Garret dans les Alpes ma-
ritimes, coule au S. dans les anc. États piémontais,
puis pénètre en France, arrose Entrevaux, Puget-
Théniers, et se jette dans la Méditerranée, près de St-
Laurent-du-Var, entre Antibes et Nice, après un cours
de 100 kil. C'est une rivière impétueuse et large, mais
peu profonde. Avant Tacquisition de Nice, le Var
formait la limite des États sardes et de la France.
YAB (dép. du) , dép. maritime, â l'angle S. £. de la
France, borné auN. par celui des Basses-Alpes, àl'O.
par celui des Bouches-du-Rbéne, au S. par la Médi-
terranée, à l'E. par le dép. des Alpes-Maritimes,
7268 kil. carr. ; 315 526 hab. ; ch.-l. , Draguignan. Les
lies d'Hvères et de Lérins en dépendent. Ce départe-
ment a été formé aux dépens de ranc. Provence. Très-
montagneux, surtout à l'E.: côtes très-échancrées
(golfes de laNapoule, de Fréjus, de Grimaud, rades
d^yères, de Toulon) ; le dép. est arrosé par le Var,
'Argens et quelques rivières côtières. Houille, plâtre,
jnarbre, granit, pierre de taille, albâtre onental,
jaspe, porphyre. Sol sec, sablonneux^ peu de grains;
vins délicats; mûriers, orangers, oliviers, roses et
jasmins; plantes médicinales; truffes, safran, câpres,
jujubes, etc. : bois de charpente et ae construction.
Peu de gros bétail; mulets, moutons, abeilles, vers
â soie, ver qui donne la teinture écarlate. Savons,
parfums, essences, li<jueurs, eau-de-vie, huiles,
cuirs , gros draps; fruits secs et confits. Pêche de
sardines, thon, anchois. ~ Ce dép. a 3 arr., Dragui-
gnan, Toulon. BrignoUes (Grasse en a été récem-
ment détaché), 27 cantons et 143 communes; il dé-
pend de la cour impér. d'Aix et a un évéché à Fréjus.'
YABADES, ch.-l. de c. (Loire-Inf.), près de la r.
dr. de la Loire, â 13 kil. E. d'Ancenis; 3368 hab.
Station du chemin de fer. Vin et bois.
YARABIN, V. de Hongrie (Banat allemand), sur la
lémès, â 32 kiL N. 0. de Pancsova; 3000 hab.
VAiuDiR ou WABASDra,v. forte des États atitriduen»
(Croatie), ch.-l. du goovt de Varsdin, sur la r. dr.
de laDrave, à 72 kil. N. E. d'Agram; 13 000 hab. Ci-
tadeUe. Eaux thermales ; vin estimé. — U comitit
de Varadin, entre la Hongrie au N. E., la Styrieaii
N. 0. , les comitats d'Agram au S. et de Kreutz an
S. E., a 75 kil. sur 28, et 176000 hab.
VABAnm (grand-), Gros-Wardein en allemand, t.
forte de Hongrie, clL-l. du comitat de Bihar, sarlj
Kœrœs. â310 kîL E. de Bude; 17000 hab. Evéché
catholique et évèché grec-uni . gymnase de PrémoD-
très; académie. Soieries, poteries, beaux marbrei
Eaux thermales sulfureuses et lerro^euscs. La
ville fut fondée en 1080 par Ladislas I, roi de Hongrie.
YARAGINB (Jacques de), dominicain, né vers
1230 â Varaggio, sur lacdte de Gènes, m. en 1398,
se distingua comme professeur et prédicateur, de\iot
provinciâ de la Lombardie, évêque de Bolofrne, ar-
chevêque de Gènes (1292), travailla sans relâche àU
réforme des mœurs des moines et de son derpè, et
laissa, entre autres ouvrages, Hùioria Lombardina,
seu Legenda saneUiy ouvrage que radmiration des
contemporains décora du nom de Legenda aurca,
légende d'or : c'est en effet un recueil précieux de ries
des saints, mais on lui reproche de manquer de cr.-
tique. Cet ouvrage a été réimpr. plus de 60 fois, oo-
tamment à Paris en 1475; mis en vieux franc, par
Jean de Yignay , et trad. de nouveau de nos ioarspar
G. Brunet, 1843. On a aussi de Varagine les (m-
nieœ gemÊÊmet ad anaicm 1277, publ. par Mniatorï
(tome IX des Aenim iloJte. teriptoree),
YARALLO, ville de la Hte-Italie (Novaie), ch.-L
de l'intendance de Yalsesia, à 60 kiL N. N. 0. de No-
vare; 3500 hab. -Gymnase, académie de dessin. Aoi
env. est le SaMetuainde VarMo^ église enTironnée
de 45 chapelles, qui forment stations pour les peleriDs.
YARANEf nom donné par les historiens grees i
plusieurs rois sassanides de la Perse, dont le nai
nom est BoArom. On en compte 5. V, l'art pebsb.
YARANGIENS. V. VAiJtoDKS.
YARCm (Benoît), historien et poète, né en XUH
à Florence, m. en 1565, prit part en 1527 àrexpol'
sion des Médicis et fut forcé lors de leur retour de
s'expatrier. Cosme I le rappela, le pensionna, et le
chargea d'écrire l'histoire des eemiers temps de la
république. Il rédigea, pour remplir cette missioD,
une Uistovrede Floremee de 1527 à 1538, en 15 livres
(publiée seulement en 1721 et trad. par Requieren
1754). Quoique diffuse et traînante, cette histoire est
Srécieuse pour son exactitude et même poar son io-
épendanee. Varchi a laissé un grand nombre d'é-
cnts moins importants : poésies, dialogues, traduc-
tions (notamment celle des BienfaiU de Sénèqae et
de la Cofuolation de Boèce) , etc. , .
YARDANE ou vartah , loi des Parthes, snecéda
à son père Artaban lU l'an 44 de J.-C., est à com-
battre les prétentions de son neveu Gotarsès, et rat
assassiné perses officiers au moment oft il Tenait de
le vaincre (47). Ce prince avait soimiis Séleacie '•
il embellit Ctésiphon pour créer une rifale à cette
ville. Apollonius de l^ane fût reçu à sa cour.
VARDANB, prince de Oaron en Arménie, gouTer^
ce pays de 415 à 442. époque où ses fiuts tombè-
rent au pouvoir des Perses, se vit en 4M) forcé oe
renoncer au Christianisme pour embrasser la religion
du vainqueur, se mit la même année à la tète d m
insurrection contre Tezdedjerd II, roi de ^^^^
battit sur les bords du Cyrus, et força le pas deDer^
bend; il comptait s'unir aux Huns quand ^uz-ci
l'abandonnèrent. Il périt en combattant dans 1 Ader-
baldjan (450
YARDANËS, nom ancien du Boug ou Kowhvl
YAROARl (le) , Aanw, riv. de Turouie (Rouméaej,
sortdu versantorieniai du Tchar-<iagn,ooolsau S- a-j
baigne Ouskoub, Gradiska, et se jette dans le gol»°'
Salonique, après un cours d'env. 280 kil.
YARfiGUES ou varanoikns (de warg, Wûoh
peuple germanique, qui habitait les bords de la w
VÂRI
— 1945 —
VÀRO
tique, fut appelé par les Novogorodiens pour dé-
fendre leur frontière contre les incursions des Fin-
nois; mais bientôt Rurik, leur chef, s*empara de
Novogorod, et prit le titre de p«id-prince (862),
fondant ainsi l'empire russe. D'autres Varègues s'é-
tablirent à Kiev, 864, et en Islande, 874.
▼AREL, ▼. du grand-duché d'Oldenbourg, sur la
Hase, à 28 kil. N. d'Oldenbourg; 3000 hab. Châ-
teau fort. Résidence du seigneur de Kniphausen.
VARELA, lieu de la Finlande mérid., à 30 kil. N.
O. de Frederickshamn. La paix y ftit signée en 1790
entre la Suède et la Russie : les deux puissances se
rendirent mutuellement leurs conquêtes.
VAREN(Bemhard), Varenius, géographe d'Amster-
oam. né vers 1610, m. vers 1680, exerça la médecine
et cultiva les sciences par goût. Il donna, sous le titre
de Geographia generalis (Amst., 1664), un exceUent
traité de géographie physique et mathématique, que
l on peut regarder comme le premier en ce genre.
Newton n'a pas dédaigné d'éditer cet ouvrage (Cam-
brigde, 1681), et de le commenter; U a été trad. en
français par Puisieux, 1755. On a aussi de Varen une
curieuse Deteription des royaumes du Japon et de
Stam, en latin (Cantorbéry. 1673).
VARENGEVILLR, bgdela Seine-Inf., à 8 kil. 0.
de Dieppe; 1200 hab. C'est là qu'habitait le fameux
armateur Ango, qui y reçut François I en 1532.
TARENNES, ch.-L de c. (Hle-Mame), à 24 kil.
fuyait à l'étrang
VAREHNB8-SUH-ALLIBR, ch.-l. de C. (Allier), à 30k.
N. 0. de La Palisse; 2465 hab. C'est là, dit-on, que
César passa l'Allier en marchant sur Gergovie.
VARESE, ▼. de Lombardie, près du lac de son
nom, sur l'Olona, à 53 kii. N. N. O. de Milan ; 8500 h.
Prise par Garibaldi le 23 mai 1859. Pèlerinage fré-
quenté au Sacro Monte-di-Vatese.
VAROAS (L. de), peintre de Séville, 1502-60, étu-
dia à Rome 14 ans sous Perino del Vaga, revint en-
suite en Espagne et y jouit d'une juste répuution,
surtout à Séville, où il embellit nombre d'édifices
religieux et particuliers de tableaux et de fresques.
Son chef-d'oeuvre est le Calvaire de l'hôpital de Las
Bubas à Séville. Il se distingue par la pureté du dessin,
la noblesse et la grâce de l'expression, et surtout par
un sentiment de piété répandu sur tous ses tableaux.
Profondément pieux, Louis de Vargas jeûnait et se
macérait connme un ermite.
VARHËLT, Zarmigethusa, UlpiaTrajanay bourg
de Transylvanie (Hunyad) , à 18 kiL S. 0. deHatszeg.
VAKIQNON (Pierre), géomètre, né en 1654 à
Caen, m. en 1722^ étudia d'abord la théologie et re-
çut les ordres, puis se livra aux mathématiques et y
nt de rapides progrès. U fut admis à l'Académie des
sciences en 1688 et nommé à la chaire de mathéma-
tiques du collège Mazarin , puis à celle du collège de
France. On lui doit, entre autres ouvrages: Nou-
velles conjectures sur la pesanteur, 1690; Nouvelle
mécanique y ou Statique, 1725; Éelairciuements
sur Panalyse des infiniment petits et sur le calcul ex-
ponentiel des Bemouilli,l'l2S\Traité du mouvement
et de la mesure des eau» jaillissantes, 1725. Fon-
tenelle a prononcé son Éloge,
VARILHES, ch.-l. de cant. (Ariége), surlar. dr.
de l' Ariége, à 8 kil. S. de Pamiers ; 2006 hab.
YARILLAS (Ant.) , historien français, né à Gué-
ret en 1624, m. en 1696, fut historiojiçraphe de Gas-
ton, frère de Louis XIII, puis adjoint de Dupuy,
garde de la bibliothèque royale. Chargé par Colbert de
collationner des manuscrits, il s'en acquitta fort mal ,
et l\it remplacé; iJ conserva pourtant une pension de
1200 1. du gouvernement, qui lui suffit longtemps
pour vivre; il reçut aussi une petite pension de l'as-
semblée du clergé comme travaillant à une Histoire
^es hérésies. Retiré dans la communauté de St-Côme,
Il employa tout son temps à composer de volumineux \
ouvrages historiques : ils sont en général écrits avec
élégance et ne manquent pas d'intérêt; mais ils lais-
sent beaucoup à désirer sous le rapport de l'exacti-
tude. On a de lui les Vies de Louis it, Charles YIIL
louxsXII, François I, Henri II, Charles II, Hefi-
rx ///, qui forment comme muq Histoire de France
de Louu XI à Henri IV (Paris, 1683, 14 vol. in.4):
Anecdotes de Florence ou Histoire secrète de la mail
son de Médicis, 1685; Histoire des révolutions arri-
vées dans VEurope en matière de religion (c'est là
son Histoire des hérésies), 1686-96, 6 vol. in-4.
VARIN (Jean), graveur en médailles, né à Liège
en 1604, m. en 1692, perfectionna la frappe des mé-
dailles, fut appelé à Paris par Richelieu , qui le char-
gea d'exécuter le sceau de l'Académie française, de-
vint garde général des monnaies, fit des poinçons
pour une refonte de pièces d'or et d'argent, ainsi
que pour des médailles consacrées aux principaux
événements du règne de Louis XIII, et entra à l'kca-
démie de peinture et de sculpture en 1664. Le carac-
tère de ses médailles est une composition claire, sa-
vante et noble.— Joseph Varin, de la môme famille,
né à Châlons-sur-Marne en 1740. m. en 1800, vint
de bonne heure à Paris, et orna de ses estampes un
grand nombre de beaux ouvrages d'art et de science,
tels que le Voyage pittoresque de Naples et de Sicile
de St-Non, le Voyage en Grèce de Choiseul-Gouf fier,
le Tableau de l^emptre ottoman de Mouradgead'Ohs-
8on, le rrotl^ d'arcWiwrure de Blondel.
VARINAS, V. du Venezuela (Orénoque), ch.-l. de
province , à 460 kil. de Caracas; 10000 h. Tabac— U
prov. de V. , Tune des trois formées de l'ancien dép.
colombien de l'Orénoque, compte env. 120000 hab.
YARIUS (L.), DOète latin, ami de Virgile et d'Ho-
race, était regardé comme bon poète f^t homme
OB goût. Ayant survécu à Virale, il revit et corri-
gea VÉnéiais, avec Tucca, mais sans y rien ajouter.
Il reçut en legs de Virgile un 12" de ses biens, et
mourut vers l'an 10 av. J.-C. Il avait entrepris une
épopée en l'honneur d' Agrippa et d'Auguste; il avait
aussi composé une tragédie de 1%yeste, égalée par
ses contemporains aux chefs-d'œuvre des Grecs. Il ne
nous reste de lui gu'une quinzaine de vers (dans le
recueil de Maittaire). Weichert a donné L. Varii
vitaet carmina, Leips., 1836.
d'accès difficile. Résidence d'un pacha et d'un arche-
vêque grec. Amurat II vainquit sous les murs de cette
ville, en 1444, Ladislas V, roi de Hongrie. Les Russes
prirent Varna en 1828, après un long siège; ils la
rendirent à la paix, mais démantelée.
VARNEE (Franc.), vaudevilliste, né à Paris en
1789, mort en 1854, fit de bonnes études à Sainte-
Barbe, servit quoique temps dans les dragons, puis
entra dans les bureaux et fit, comme adjoint au
commissaire des guerres, la campagne de Moscou.
Sans emploi sous la Restauration , il se consacra aux
lettres, et composa, soit seul, soit avec Scribe, Ym-
bert, Bayard, Mélesville, de spirituels vaudevilles,
parmi lesquels on remarque le Solliciteur, les Deux
maris, la Mansarde des artistes , le Précepteur dans
Vembarras. Vamer avait obtenu après 1830 une mo-
deste place de chef de bureau à rHètel de Ville de
Paris; la révolution de 1848 vint la lui enlever.
YAROLl (Constant), chirurgien de Bologne,
1543-75, enseigna l'anatomie dans cette ville, fit
une étude particulière du cerveau, pratiqua avec
succès la hthotomie, et tai appelé à Rome par
Grégoire XIII, qui le nomma son ]** médecin. Il a
écrit sur les Nerfs optiques, Padoue. 1573, et a
laissé son nom à la protuoérance annulaire du cer-
veau dite le Pont de Varole.
VAROUNA, l'un des 8 Ko^m» des Hindous, est le
génie de l'Ouest et dieu de la mer et des eaux : sa cour
e>t composée de l'Océan ou Samoudra, de lia déesse
Ganga et des putres divinités des lacs et des rivièrsa.
VARS
— 1946 —
VASA
n prit dans une de tes incarnatioiu le nom de Prêt-
enitaa, et fut père de Valmiki. On le représente vo-
guant sur un crocodile et couronné de lotus.
VARgON, C, TerentiuM Terro, consul en 316
%T. J.-C.. était ûls d'un boucher, et devait son 61é-
Tation à La populaoe. U ne signala son consulat que
par U témérité avec laquelle il livra, malgré son
collègue iEmilius, la désastreuse bataille de Cannes;
il recueillit k Ganusium 10000 hommes échappés au
massacre, quMl ramené à Rome: le séntt le remercia
de ne point avoir désespéré du salut de la République.
YAEBOifi M. Tirentim Y^rrÇf dit U plis laveiK
de« Romains, né à Rome l'an 116 av. 4.-C.. m. en
26 av. I.-C, alla compléter son éducation dans les
écoles d'Athènes, suivit d'abord le barreau de Borne,
Alt successivement associé aux fermiers dea revenus
de TËtat, tribun du peuple, chef d'une des divisions
de la flotte de Pompée contre les pirates, remporta
un avantage sur les câtee de la Cilicie, puis gouverna
l'Espagne ultérieure comme lieutenant de Pompée
(49) . mais fut bientôt obligé de la remettre à César.
Apres le meurtre du dictateur, il fut porté ]>ar Antoine
sur les listes de proscription (41), mais il échappa
aux meurtriers el sauva sa tète au prix d'une de
ses propriétés. Varron savait immensément : il avait
écrit sur les anti<][uités, l'histoire, la philosophie, la
grammaire, Tagriculture, etc.) on lui attribue phia
de 500 volumes, mais il ne nous reste de lui que fort
peu d'écrits: Ù^ re rustiea, en 3 livres (dans les
Seriptores rei nuHcœ de Schneider): J)e U%gua
Uuina, en 35 livres (on n'en a plus que les livres IVo-
IX, et quelques fragments) : ils ont' été imprimé» aux
Deux-PonU, 1788) à Leipsick, 1833, par 0. MaUer;
et à Paris, par Egger, 1838); et quelques débris de
ses Satire» Ménippém et de ses ouvrages historiquee.
Les livres Dé re rwtica ont été trad. par Saboureux
de La Bonneterie, 1771, par Rousselot, dans la
collection Panckoucke (avec les auties fragments) ,
1843, et par Wolf, dans la coU, Nisard. M. Chappuis
a donné en 18&6 les StnUn^es de Vamm, avec une
trad. franc, et avec la liste de i»es ouvrages. On doit
à M. G. Boissier une ÉtwU swr laVie etJes ouvrages
de Varron f couronnée par l'Acad. fi'ançaise en 18&9.
VARRON, P. Terentius Varro Àtacinus, poète, né
vers 82 av. J.-G. k Narbonne, chex les Aloctm, d'un
père romain, mort en 87 av. J.-C, alla sana doute
de bonne heure à Rome, se livra avec suocès à la
poésie^ et contribua au perfectionnement de la ver-
sification latine. Outre les poèmes didactiques inti-
tulés Chorographûi^ lAhri na/caUs et Europa (lequel
peut-être n'était qu'un épisode des libri navales), il
avait traduit en vers les ArgonatUiques d'ApoUoaius
de Rhodes sous le titre de Jason, et fait un poème
épique en trois chanu, De bello Sequanieo ^ur la
soumission des Sequani par César). Il ne reste de
lui que quelques fragments, d&na les Poetse laêmi
minores de Wemsdorff.
VARSOVIE, Warssava en polonais, capitale de la
Pologne russe (et jadis de toute Ut Pologne) , ch.-l. du
gouvt de Mazovie, sur la r. g. de la Vistule, à
1620 kiL N. £. de Paris et à 1360 kil. S. 0. de St-
Pétershourg; 160000 hab., dont beaucoup de Juifs.
Praga, sur la droite de la Vistule, lui est unie et
forme un de ses faubourn. Varsovie est la résidence
du gouverneur de la Pologne russe et de l'arche-
vêque primat. Forte citfldelle (construite en 163'i),
belle cathédrale St-Jean, églises Ste-Croix. St- André,
château royal, palaia de Saxe, palais du gouverneur
Oadis palais Kraainski), palais BrOhl. RadziwiU,
Zamoyski, Pontatowski (am. dit VAeadémie). place
Marie- Ville (imitation du Palais- Royal de Pana, ren-
fermant la bourse, la douane et 300 noutiques); pîaee
Sigismond, ornée d'une statue oolossale du roi Sigi»-
mond III et d'une statue de Cepemioi vaste place d'ar-
mes; théàue national, théâtre fnnonis; beau pont de
fwn, sur lequel est U statue de Jean Sobieski.
Umventé, fondée en 1816. dissoute dès 183!1; sémi-
naire central, lycée, académie militaire (artUlerie
et génie), gymnase piariste, collège noUe, étoledes
arts, école forestière, conservatoire de musique,
observatoire. Société royale des Amis des Sciences
(avec riche bibliothèque, cabinet d'histoire naturelle
et collection de gravures) , sociétés d'agriculture« de
médecine, de physique. Fabiication de chapeaux,
voitures, bonneterie, lainages, gants, tapis, tiseue
de coton, eottleurs, liqueurs, instruments de mu-
sique, ele. — Varsovie est très-ancienne, mais pen-
dant lonstemps elle fut peu importante; d'aiiord
capitue ou duché de Itaxovie, elle devint capitale de
la Pologne entière sous Sigismond II en 1K66.
Charles J|, rei de Çuède. et Frédérie^uiUanme,
électeur de Brandebourg, défirent complètement les
Polonais sous les murs de cette ville en \6h6 (cette
bataille, dite Ool, de Yafsoviê, dura trois jours).
Varsovie fut prise en 1703 par Charles Xll, en 1794
par Souvarew, qui inoeneia Praga et fil fûiler la
ville. Pans le partage de la Pologne qui suivit, Var-
sovie échut à ja Prusse. Les Français, commandés
par Murât, la lui enlevèrent en 1806; de 1807 k I8I9,
cette ville fut ht capitale du grano^uehé de Var-
sorie, constitué par Napoléon (F. ci-après). En 181»,
elle fut cédée aux Russes. En nov. 1830, il y éeiau
une insurreetien terrible qui affranchit pour queli{ues
mois la Pologne du joug des Ruases; mais, malgré
une glorieuse campagne contre Diébitsub, Varxwie
finit par être reprise par Paakévitoh le % sept. 1931 f
ce qui mit fin à la guerre, Insurgée de nouveau em
1848, elle fut aussitôt bombavdée et réduite. Pendant
le soulèvement de la Pologne de 18§S, Varsovie fut
soumise ^ im régime de terreur qiu empêcha Tin-
surrection d'v éclater.
VARsovis (GraHd-ducbé de), Ëtatcréé en 1807 par
Napoléon en faveur du roi de 8axe Frédériq-Attguste,
pettt-filfi du roi de Pologfl^ Auguste II, se composait
de la plus grande partie de l'ancien royaume de Po-
logne, enlevée à la Prusse et à la Russie, et avait
pour homes au N. K. le Niémen, à TE. le Boufi* qui le
séparaient de la Russie, au $. ht Vistule gui le sépa-
rait de la Galioie, au S. 0. et k l'O. la Silésie, au H. O.
et au N. la Prusse. Ch.-l., Varsovie; autres villes :
Thom, Posen, Craoovie, Lublin, Zamosch. En Ulâ«
cet État fut partagé entre la Prusse et la Russie.
VARDS (P. Qumtilius), général romain, fut consul
l'an 12 av. J.-C., puis proconsul de la Syrie, où U
s'enrichit par des qioliations, et enfin gouverneur
de U province dite de Germanie, sur la frontière de la
Gaule Belgique. 11 irrita les Gormains par son despo-
tisme, et donna ainet occasion k une conspîratioo k
la tète de laquelle se plaça Arminius. Troai||é par ce
général, ||ui feignait d'être l'allié des Romains, il se
laissa attirer dans les défilés de Teuiberg, où il fut
attaqué k l'improviste ; U y périt avec 3 légions
(Pan 9 de J*~C.). Auguste, au désespoir en appre-
nant cette nouvelle, s'écriait souvent, dit-on : « Yarus,
rends-moi mes légions! » — Un Quintilius Varus est
mentionné par Virgile et par Horace; les uns croient
que c'est le même que le précédent, les autres pen-
sent que e'est un personnage différent, homme de
goût, qui vécut loin des camps, tout adonné aux lettres.
VARZV, ch.-l. de c (Nièvre), k 16 kiL S. 0. de
Clamecv} 3689 h. Collège, filature de coton, faïence.
Jadis vule forte ; prise par les Protestants en 1590*
VASA ou WARA, ch&teau située 4 kil. de Stook-
holm, donna son nom k une maison roy. de Suède.
VASA, ▼• de Finlande, jadis k la Suède, aui. à la Rus-
sie, ch.4. de gouvt, sur une baie : 4000 h. Fondée en
1606 par Chariea IX. Les Russes lui ont donné la nom
de N%eçUi\siedt, Le gouvt est entre ceux d'Uleabors,
Kouopio, Abo et le goile de Botnie et compte 200 000 h.
VASA, famille souveraine qui a donÂé sept rois è
la Suède et trois k la Pologne, a pour tige Gustave
Vasa, qui délivra la Suéde de la domination danoise
en \b%è {V, UU9T4VI, ■niG|8iaiSM0vn,GiuusTiKB, ei6.)>
VASA (Ordre d^, ordre suédoia, insUuié en 177)
par Gustave III , en Thonneur de Gustav» VaM, Ibn-
dateur de sa dynastie, qui portait dans ses armes
VASI
— 1947 —
VAST
ane gerbe (en «nédois wasà^Al est destiné à rôoom-
penser les services rendus à ragricuiture et aux
sciences naturelles. Il a pour insignes un médaillon
ovale portant au milieu une gerbe d'or, et suspendu
à un ruban vert.
VASARBÉLY. T. de Hongrie (Csongrad), sur le
lac Hod et le canal Garolin. à 24 kil. N. £. de Szegedin;
27 000 h. Tabac, vigne, fruits, etc.
VASARHiLY (soMLYo), bg de Hongrie (Ves^prim) , d
50 k. 0. de Veszprim, au pied du Somlyo. Bons vms.
VASARRÉLY (MABOS). F. HAROS-VASAimBLT.
VASARI (George) , peintre , arcbitecte et écrivain,
né en 1512 à Arezzo, m. en 1674, était issu d'une
famille d'artistes distingués. Il a£fectionnait surtout
la manière de Michel-Ange. Il présida aux vastes
travaux ordonnés par Cosme I*' (1563), mais il est
connu surtout par ses Vies des peintree, tculftteuu
et architectes illustres (en italien), Florence, 1550,
souvent réimprimées avec additions ou notes, notam-
ment à Milan, 1807, et trad. en français par Jeanron
et Léclancbé, 1839-42. Bien que l'auteur commette
un assez grand nombre de fautes dans la chronologie
des artistes I son ouvrage est une source précieuse
pour l'histoire de l'art, et renferme des jugements
sains et impartiaux. Parmi ses tableaux^ on distingue :
la Conception^ à Florence; la DéçoUaiton de S, Jean^
dans i'église de ce saint à Rome: le Festin d^Àssuérw,
aux Bénédictins d'Arezzo; la Salutation angéHque,
^. Pierre marchant sur les eaux, une Cène et la
Passion (ces 4 derniers au musée du Louvre).
VASATES, peuple de la Gaule (Novempopulanie).
entre les Bituriges Vivisci^ les Nitiobriges, les £Zu-
sates^ avaitpour ch,-l. Yasates ou Cossio^ an). Bojtas,
VA SCO DE BALBOA, DE GAMA. K aalboa^gama.
VASCONCEIXOS (Michel de), Portugais, fils du
chancelier Barbosa, fut, par la protection d'Olivarès.
chargé du gouvernement du Portugal sous Phi-
lippe iV, avec le titre de secrétaire d'État, et consentit
à être l'instrument de l'oppression de ses concitoyens
qui gémissaient sous le loug de l'Espagne. 11 excita
par sa tyrannie un tel mécontentement, qu'il se
rorma une conspiration contre lui : les coxyurés,
ayant à leur tète Pinto-Ribeiro, pénétrèrent jusque
dans sa chambre et le tuèrent, le 1*' décembre 1640;
le peuple déchira son corps et le traîna dans les
rues de Lisbonne. Avec lui finit la domination espa-
gnole, la maison de Bragance étant alors montée
sur le trône de Portugal.
VASCONES , peuple ibère , qui longtemps habita la
partie de l'Hispanie située au N. de Viberus (Èbre) et
au pied de^ Pvrénées entre les Cantabres et les laece-
tant, c.-à-d. fa Navarre et partie de la Biscaye. Il
fut, après une résistance héroïque, soumis en partie
Sar Pompée, puis entièrement par Auguste; il subit
ans la suite la domination des Visigoths. De 582 à
597 les Vascones se révoltèrent contre ces derniers ;
après avoir fait dans les montagnes la guerre de par-
tisans, ils passèrent les Pyrénées, entrèrent dans la
Novempopulanie, et s'établirent vers 6?8, avec IV
ffrément de Caribert II (roi mérovingien d'Aquitaine),
dans l'ancien pays des Ausd et aux environs; ce pays
prit alors le nom de Vasconia ou Gascogne^ — VaS'
âmes est évidemment le même nom que Éeksques,
VASCOMGADES (Provinces). F. basques (Prov.).
VASCOSAN (Michel) ^imprimeur, né vers 1500 à
Amiens, m. en 1576, se fixa de bonne heure à Paris,
y épousa une belle-sœur de Robert JBtienne, et devint
unprimeur de l'Université de Paris et du roi. Il fut
le premier à rejeter le caractère gothique, et donna
nombre d'éditions fort estimées: les Vies des hommes
illustres, de Plutarque, 1567; les OEuvres morales ,
du même, 1574; les OEuvres de Çicéron; Diodore dâ
;Stctie(1530); Quintilîen (1542), rare. etc.
VASIU 1, larosUwitchf grand-prince de Russie
(1270-^76), 5* fils d'Iaroalav II, succéda k son frère
laroslav III par l'appui du 1^^ ^^ Tartares; fut
obligé d^iMOiqpagner les Tartares dans leur oam«
pagn« «n Idthuaniet •( n'obtint qu'à grand'peine
«on entrée à Novogorod. — n, Dmitriévitch, fils et
successeur de Bmitri IV (1389-1425), eut des démêlés
avec son beau-père, Vitold. grand-duc de Litbuania,
fut assiégé dans Mosoou par un général de Tamerlan,
et ne réloigni^ que moyennant 3000 roubles (lêûB).
— ui, Vosiliévttçht dit V4veugl0f fils etsuceesneur
du prép,, fut placé sur le tr6ne à dix «ne (1435), fut
dépossédé par le prinoe de Galicie, louri Dmilriévtteh,
)uis réintégré ^près la mort de cet ambitieui, maia
ut Mentêt après attaqué, vatnou et même pria par
e khan de Kaxan, qui la renvoya moyennant ran-
çon (1446). Quand il revint à Moseou, le fila d'Ionri,
qui y commandait en maître, lui fit erever lee yeux;
mais les habitante, indignée de cette cruauté, cihae»
sèrent ce prinoe barbare et rétablirent Vaaili, qui
s'associa aussitêt son fils atné, Han III. Il monfut
en 1463. — IV, ffrand-prinoe de Russie (1505-33), file
et sucoesseuF d'Ivan III, porta le premier le titre
d'autocrate, abolit les franchiaes républioaines de
Novogorod et de Pakov, transporta nombre d'habi**
tants de ces deux viUes à Moscou et prit Smolensk)
mais il vit lui-même Moscou, s» eapitule, prise par
les Tartares de Crimée et de Kazan (1531). Il leuf
paya tribut pendant un temps, mais ne tarda guère
à reprendre sur eux la supériorité, établit un nouveau
khan à Kasan, fortifia Kolouma, et réunit à la cou-
ronne quelques principautés. —^v. Chomski.cz^T de
Russie, descendant de Vladimir le Grand et dee
princes de Sonzdal, avait été régent pendant la mino-
rité de Fédor II (16a5). Celui-ei a]fant été renversé
par un faux Dmitri (Grégoire Otrepiev>, Vasili chassa
r usurpateur, et fut proclamé ezar par le ))euple. 11
eut encore à combattre deui faux Dmitri : U eontint
d'abord les rebelles aveo le seeours du roi de Suède
Charles IX, qui lui envoya 5000 kmnmes commandés
par le comte Jacq. de la Oardie; mais, attaqua a
f'improviste par Sigismond, roi de Pologne (1609),
il fut vaincu, livré à l'ennemi par les Moscovites, et
conduit à Varsovie, où il mourut en captivité.
VAfilLf-POTAHOS. petite riv. de Grèce (Moréé) ,
se jette dans le golfe de Laconie après 8 kil. de cours.
Elle est un peu à l'O. de l'ano. Eurotas, avee lequel
on l'a confondue (l'Eurotas est plutôt VIri actuel).
VASQUBZ (Gabriel), théologien espagnol, né en
1551 àBelmonte (Nouv.^Castille), m. en 1604, était
jésuite. Il professa la théologie à Alcala, puis à Rome,
et mérite d'être nommé VAuguetin de l'Bspagne, la
Lumière de la tkéologiB ; cependant ses doctrines se
rapprochent fort de celles d'Esoobar. Il a laissé beau-
coup d'en vrages, réunis en 10voKin-foi.,Lyon, 1604.
VASSAUX. Sous le régime féodal on appelait ainsi
les possesseurs de fiefs considérés par rapport aux
seigneurs suzerains dont ils relevaient. Les vassaux
se distinguaient en vateaus âirecês, qui tenaient
immédiatement leur fief du seigneur suzerain, et
arrière-^Missaum ou vawueeurs, qui le tenaient d'un
seigneur déjà vassal lui-même. Kn France, on amie-
lait grands wusatut les seigneurs qui ne relevaient
que du roi : tels étaient les douae pairs.
VASSELONNB. V. WàBBKUOmE.
VAfiSY, Vauiacwn, ch.-l. d'an». (Hte-Mame), à
61 kil. N. 0. de Chaumontj 3937 h. Tnb, de 1" mst. ;
collège. Lainages et ooton; fer. poteries, ciment
renommé. Le massacre des Protevtants, que firent
à Vassy lee gens du duo de Guise le f mars 1561,
fut le signal des guerres reHgiensee qui désolèrent
la France à la fin du xn« iièele.
YAssY, eh.-l. de o. du Calvados, à 17 kil. E. de
Vire ; 8080 hab. Filature de laine.
YAflTHI, femme d'Assuénis (Darius D, roi de
Perse, fut répudiée par ce prince à cause de son ct->
raetère altier, et fut remplaoée par Bstber. On plaee
cet événement vers 618 av. J.-C.
VASTO (n.), istùnium, y. d'Italie (Abnizze Oit.),
près de l'Adriatique, à 70 kiL S. B. de Cbieti; 9000h.
Grande plaee ] beau palata et belle fontaine. Ville eom-
meraant*« Beau chmat, eol fertile, maie souvent
désolé par les tremblements de terre. Eau minérale.
VATl
— 1948 —
VAUB
— <:'est de ce lieu que les marquis del Yasto ou du
Guast ont pris leur nom.
VATABLE (Fr.), savant du xvi* s., né à Gamaches,
dans le diociise d'Amiens, m. en 1547, fut professeur
d'hébreu au collège royal de France, que François I*'
Tenait d'établir, puis obtint Tabbaye de Bellozane.
Robert £tienne publia de 1539 à 1644 une édition de
la Bible latine de Léon de Juda, à laquelle il adjoignit,
sous le nom de Vatable, des notes qui n'étaient pas de
lui, mais qui avaient été empruntées aux Réformés,
et qui furent condamnées par la Sorbonne. La Bible
qu'on appelle Bible de Vatable contient, outre Thé-
fireu, la version de la Vulgate et celle de Léon de
Juda. Vatable était également versé dans la langue
ffrecquo; il a trad. en latin les Parva naturalia
d'Arlstote (dans l'édition de Nie. Du val).
VATAGB (Jean II ducas, dit batatzêtës, et, par
corruption), empereur de Nicée, beau-fils et succes-
seur oe Théodore I (Lascaris) , monta sur le trône en
1223, remporta des avantages sur les Latins, alors
maîtres de Constantinople, fut attaqué et vaincu à
son tour par Jean-de-Brienne (1233), réussit, à
l'aide du roi des Bulgares, Asan, à reprendre le des-
sus, mit deux fois, mais en vain, le siège devant
Constantinople (1235-37), soumit la Thrace et la Ma-
cédoine (1245), enleva aux Latins Lesbos, Chios,
Samos (1247), et à Théodore l'Ange Thessalonique
(1251). Il mourut en 1255, ayant préparé le retour
aes empereurs grecs à Constantinople.
VATAN, ch.4. de c. (Indre), à20 kil. N. 0. d'Is-
soudun ; 3047 hab. Commerce de laine.
YATELy fameux maître d'hôtel, ordonna d'abord
les fêtes du surintendant Fouquet, ensuite celles de
M. le Prince (duc de Gondé). La marée ayant manqué
lors d'une fête que le duc donnait au roi à ChantUly
(1671), il se tua de désespoir, se croyant perdu d'hon-
neur, Mme de Sévigné a donné le récit oe cet événe-
ment dans sa 95* lettre. On a aussi expUaué la mort
de Yatel par une passion malheureuse qu'il aurait eue
pour une des dames de la cour. — V. vattbl.
VATER (Jean Séverin), savant linguiste, né en
1771 à Altenbourg en Saxe, enseigna les langues
orientales à Halle (1799), puis la théologie à Kœnigs-
berg (1810), et revint en 1820 à Halle, où il mourut
en 1826. On a de lui une Grammaire génércUe fort
estimée (1805); des Grammaires hébraique. syriaque ^
ehaldéennef arabe (1802-1807). Il a aussi dressé une
liste de toutes les langues ou monde connues, de
leurs grammaires et de leurs dictionnaires (Itngua-
rum totius orbis index alphabeticus , Berlin,
1815). 11 continua le Kitkridate d'Adelung , et en
donna les 3 derniers volumes, 1806-17.
VATHI, capit. de l'Ile de Théaki (Ithaque), sur la
côte N. E. : 1800 hab. Boa port de commerce sur la
côte E. Résidence d'un protopape grec. — Capit. de
nie de Samos, sur la cote N.; 2400 h. Port.
VATICAN (le), VaHcanus mons, colline de Rome,
à l'extrémité N. O. de la ville, sur lar. dr. du Tibre,
au N. du Janicule, et vis-à-vis du champ de Mars,
était située originairement hore de l'enceinte de
Rome, et ne faisait pas partie des sept collines. Elle
est auj. remarquable par le magninque palais des
panes, auquel sont attenants des jardins superbes,
les musées, la célèbre bibliothèque du Vattean^ et
la basilique de St-Pierre. Ce palais a été construit,
suivant les uns, par Constantin ; suivant d'autres, par
le pape S. Libère ou par S. Symmaque, en 498. Agrandi
eteoîbelli par différents papes, il devint la résidence
des sonverains pontifes^ surtout depuis leur retour
d'Avignon (1377). Nicolas V, Paul II et Paul III,
Sixte IV, Léon X, Sixte V, Benoît XIV, Clément XIV,
Pie VI, sont ceux qui ont le plus fait pour l'embel-
lir. C'est dans ce palais que se trouvent la célèbre
Chavelle sixtine, fa Chapelle Pauline, les Lo(fes de
Raphaël; on y admire les œuvres du Bramante , de
Michel-Ange, de Raphaèl, du Pérugin et du Bemin.
VATINIDS rp.) . démagogue , partisan de César,
Ait, par le créait de ce gâiéral, nommé questeur en
62 et 61 av. J.-C. , tribun du peuple en 58, accompa-
gna César dans les Gaules comme lieutenant, se fit
élire préteur en 53, l'emportant sur Caton, leva de^
troupes en Italie lors des guerres civiles, obtint quel-
?ues avantages en Illyrie surOctavius, lieutenant de
ompée, fut un moment consul en 46, et trois ans
après obtint les honneurs du triomphe. Il était plus
fameux par ses débauches que par ses exploits.
VATISMËNIL (H. lefebvrb de), ancien ministre,
né en 1789, mort en 1860, fut nommé en 1815
substitut près le tribunal de la Seine, se fit remar*
quer dans les procès politiques par son talent et
par l'ardeur de son zèle, fut choisi en 1812 pour
secrétaire général par Pevronnet, alors ministre de
la justice, reçut en 1828 le portefeuille de l'instruc-
tion publique dans le ministère conciliateur de
Martignac, fit d'utiles réformes, prit des mesures
réparatrices et améliora le sort des professeurs :
écarté du pouvoir à l'avènement du ministère Poli-
gnac, il emporta les regrets du corps universitaire.
Député en 1830, il signala l'adresse de 221. Il rentra
au barreau après la révolution de Juillet. Membre de
l'Assemblée législative en 1849, il eut une part im-
portante aux lois de 1850 sur les élections et sur
renseignement. Il rentra dans la vie privée en 1851.
VATOlJT(Jean).né en n92àVillefranche (Rhône),
m. en 1848, fit de brillantes études à Ste-Barbe, où il
remporta le prix d'honneur, fut quelques mois secré-
taire du ministre de la police, M. Decazes, puis sous-
préfet de Semur, se vit révoqué en 1820 à cause de ses *
tendances libérales, mais fut recueilU par le duc
d'Orléans, ^ui le prit pour secrétaire et bibliothé-
caire, et qm, devenu roi, le nomma conseiller d'État
et directeur des bâtiments civils. Ëlu en 1831 député
de la Côte-d'Or, il fut constamment réélu jusqu'en
1848. Dévoué au roi Louis-Philippe, il l'accompagna
dans l'exil. Il avait été admis à l'Académie française
peu de Jours avant la révolution de Février. Yatout dé-
buta comme écrivain par les Aventura de la fille <f un
rot (1820), spirituelle allégorie où il raconte les aventu-
res de la Charte octroyée par Louis XYIII ; il donna en
1 822 les Gouvernements représentatifs au Congrès de
Troppau. et en 1832 la Conspiration de CeUamare.
On lui aoit la description (les collections d'art du
duc d'Orléans {Galerie lithopraphiée ^ avec texte en
prose et en vers, 2 vol. gr. in-fol., 1825-29), VHis-
toire du Palais-Royal , celle du Château d'Eu, et
les Souvenirs historiques des résidences royales, 6 v.
in-8, 1837-45. Vatout cultiva avec succès la poésie lé-
gère; ilexcellait dans la chanson satirique.
VATTEL (Emmerich de), publiciste, né en 1714
à Couret, dans la principauté de Neufchàtel, m. en
1767, était sujet prussien (Neufchfttel appartenant
alors au roi de Prusse). N'ayant pu se faire admettre
à Berlin dans l'administration, il trouva de l'emploi
en Saxe auprès d'Auguste III , devint conseiller
d'ambassade , puis ministre de Saxe à Berne et con-
seiller privé. On a de lui un ouvrage célèbre : le
Droit des aens ou Principes delà loi naturelle ap-
pliqués à la conduite des nations et des souverains
(Neufchàtel, 1758; il ne fkit guère qu'y reproduire
les doctrines de Grotius et de Pufendorf. Vattel a
aussi publié une Défense du système de Leibnits.
VATTEVILLE. V. watteville.
VAUBAN (Sébastien lesprestrb, marquis de),
célèbre ingénieur, né en 1633 à St-Léger- de-Fou-
cherest (Yonne), d'une famille noble, mais pauvre,
m. en 1707, s'enrôla à 17 ans dans les troupes du
{)rince de Condé, qui combattait la cour, fut pris par
es royalistes et conduit à Mazarin, qui, devinant
son mérite, le gagna à sa cause, et lui donna un
brevet de lieutenant; obtint en 1655 le poste d'in-
génieur, dirigea dès l'ftge de 25 ans les sièges de
Gravelines, d^Ypres et d'Oudenarde (1658), accom-
pagna Louis XIV dans presque toutes ses campa*
^nes , et eut la plus grande part aux succès du roi :
il prit en 1667 Douay (où il fut blessé), Lille, ou'il
fortifia, fit de Dunkeique on port deguem, diiri-
VAUB
— 1949 —
VADC
gea les principaux sièges dans la guerre de Hol-
lande (16T3), prit Mafistricht en personne et mit tou-
tes les côtes en état de défense; il fut nommé en
1674 brigadier général des armées. Dans la campa-
gne de 1677, on lui dut la prise de Valenciennes et
de Cambray. Nommé la même année commissaire
général des fortifications, il eut en cette qualité la
cirection de toutes les forteresses de la France, y fit
d'importantes améliorations, et en éleva un grand
nomore de nouvelles, entre autres Maubeuge,
Longwy, Sarrelouis, Thionville, Haguenau, Hu-
ningue, Kehi, Landau, qui formaient comme une
ceinture autour des frontières : il assura ainsi le sa-
lut de la France dans la campagne de 1688. Il prit
encore Ifons (1691), Namur (1692), Steinkerque
(1692), et reçut, en 1703, le b&ton de maréchal. Il
n*en dirigea pas moins le siège de Brisach, sous le
commandement du due de Bourgogne (1703). Il passa
ses dernières années dans la retraite, occupé d'ob-
jets d'utilité publique. Vauban fit faire d'immenses
J)rogrès à l'art des sièges et des fortifications : pour
'attaque, il imagina les feuxcroisés, les boulets creux^
le tir à ricochet, les ca/oalieu de tranchée, perfec-
tionna les paraHèleSt et changea la marche des sapes ;
pour la défense, il ne se servit que d'ouvrages rasants,
presque au niveau de la campagne, persuadé que
les fortifications hautes n'en étaientque plus exposées
à être foudroyées par l'artillerie. D'un caractère
noble, désintéressé, et plein de franchise, Vauban
ne craignait pas de contredire Louis XIV, même en
matière politique, et lui conseilla fortement de ré-
former les finances, d'établir la liberté des cultes;
c'est d'après ses avis que Louis XIV fonda l'ordre de
St- Louis (1693). Étranger à la jalousie, il fit lui-
même accueillir en France Cohorn, son rival, qui,
mécontent du prince d'Orange, avait auitté la Hol-
lande. Il a laissé un grand nombre d'écrits, dont
quelques-uns seulement ont été imprimés ; les prin-
cipaux sont des Traités de VAttaque et de la Dé-
fense des places f des Mémoires sur VÉdit de Nantes ^
sur la Dtxme royale. Dans ce dernier ouvrage, qui
parut en 1707 , et que quelques-uns attribueut à
Bois-GuiUebert, son cousin , il proposait de rempla-
cer tous les impôts par un impôt unique, la dime
royale, que tous, nonles, prêtres et roturiers, au-
raient également payé : il eut la douleur de voir ce
livre tout patriotique déféré au conseil du roi et
condamné au pilori. Il avait laissé , sous le titre mo-
deste de Jfes oisivetés f 12 vol. in-fol. de manuscrits
précieux : M. Poncelet a publié en 1841-43 des Mé-
moires inédits de Tavban, extraits des Oisive-
tifs, M. Favé a donné en 1847 ses Mém. militaires.
Vauban était membre honoraire de l'Acad. des scien-
ces : Fontenelle y a prononcé son Éloge. Sa Vie a
été écrite par M. de Chambray, 1840. Le cœur de
Vauban a été placé aux Invalides, 1808.
VADBAN (Anne Joseph, comte de), arrière-petit-
neveu du *préc., né k Dijon en 1754, m. en 1816,
était colonel en 1789. Il émigra, fit la campagne de
1792 dans l'armée des princes comme aide de camp
du comte d'Artois et prit part en 1795 à l'expédition
deQuiberonoù il faillit périr. Rentré en France sous
le Consulat, il fut arrêté et enfermé au Temple en
1 K06 : on avait saisi chez lui des Mémoires pour ser-
vir à Vhistoire des guerres de la Vendée y où il mé-
nageait peu les émigrés et même les Bourbons : le
gouvernement impérial s'empressa de les publier,
et en même temps il rendit la liberté à 1 auteur,
^ui dès lors devint suspect à son parti.
VAUBECOURT, ch.-l. de c. (Meuse) ,à la source de
.'Aisne, à 20 kil. N. de Bar-le-Duc: 1095 hab.
YAUBLANC (viâNOT, comte de) , homme politique,
ûé en 1756 à Montargis, m. en 1845, fut député à r As-
semblée législative, où il prit place au côté droit, fut
inquiété sous la Terreur pour ses opinions royalistes,
ievint après le 9 thermidor l'&me du parti clichien,
fut condamné à mort par contumace après le 13 ven-
démiaire et à la déportation après le 18 fructidor.
rentra en France à la suite du 18 brumaire, devint
préfet de la Moselle et fut fait comte de l'Empire. En
qui Qissoivaii rinsuiux et epui
ministration avec une telle rigueur qu'il faiUutle rem-
placer dès 1816. Cependant il reçut le titre de minis-
tre d'ËUt Député du Calvados en 1820 , il appuya
constamment le ministère Villèle; il disparut ae la
scène politique en 1830. Il a laissé de nombreux écrits,
parmi lesquels on peut citer: Rivalité de la France
et de V Angleterre. 1808; £« dernier des Césars, poème
en 12 chants, 1819; Mémoires sur la Révolution^
1832. Il était membre libre de l'Académie des beaux-
arts. Vaublanc a laissé des Mémoires , qui ont été pu-
bliés après sa mort par F. Barrière.
VAUBOIS (le général, comte de), né en 1748 à
Château- Vilain, m. en 1839, faisait partie de l'expé-
dition d'Egypte. Chargé, après la prise de Malte par
Bonaparte, en 1798, du commandement de cette
place, il se maintint pendant 2 ans, avec une faible
garnison de 4000 hommes, contre les attaques réu-
nies des habitants de l'île, des Anglais, des Russes,
des Portugais et des Napolitains : il ne se rendit ({u'a-
près 8 sommations, après avoir perdu la moitié de
sa garnison, et à la condition d'obtenir tous les hon-
neurs delà guerre (1800). Il fut en récompense nommé
sénateur, puis comte de l'Empire.
VAUGANSON (Jacq. dé) , un des plus grands mé-
caniciens qui aient existé, né en 1709 à Grenoble,
m. en 1782, révéla de très-bonne heure son aptitude.
Après'divers essais remarquables qu'il fit sans autre
maître que son génie et avec les instruments les
plus grossiers, il vint à Paris étudier les sciences , et
se fit une réputation européenne par une foule da
chefs-d'œuvre de mécanique, notamment par ses
automates. Chargé par le cardinal Fleury de nnspec-
tion des manufactures de soie, il perfectionna plu-
sieurs machines employées dans cette industrie et
inventa le moulin à organsiner, ainsi qu'un métier à
tisser les étoffes façonnées. On lui doit aussi la chaîne
employée en mécanique pour régulariser les trans-
missions et appelée de son nom Chaîne de Vaucan-
son. Parmi ses automates, on cite le Joueur de flûte,
de tambourin et de galotibet, et un Canard qui pre-
nait du grain avec son bec et le digérait. Vaucanson
était membre de l'Académie des sciences : Fonte-
nelle y a prononcé son Éloge.
VAUCELLES, vffede l'anc. Flandre, sur l'Escaut,
à 8 kil. S. de Cambray, se forma autour d'une ab-
baye de l'ordre de Qteaux , fondée en 1 132 par S. Ber-
nard. Une trêve de 5 ans fut signée à Vaucelles le 5
février 1556 entre Henri II et Charles-Quint.
VAUGHAMPS, vge du dép. de la Marne! entre
Montmirail et Champaubert, à 33 kil. S. 0. d'Êper-
nay; 450 hab. Meules à moulin. Les Français y oV
tinrent un avantage sur les Prussiens commandés
par Bliicher le 14 février 1814.
VAUCLUSE, en latin Vallit Clausa, village du
dép. de Vaucluse, à 28 kil. E. d'Avignon, dans un
vallon que baigne la Sorgue, riv. dont la source est
voisine. Cette source , que l'on nomme Fontaine de
Vaucluse, occupe le fond d'une caverne. C'est une
des plus belles que l'on connaisse; elle a été immor-
talisée par les vers de Pétrarque.
VAUGLUSB (dép. de) , un des dép. du S. E. de la
France, à TE. du Rhône, entre ceux de la Drômeau
N. , des Bouches-du-Rhône au S. et des B.-Alpes à
l'E., a 3423 kiL carrés et 268 255 hab.; ch.-L, Avi-
gnon. Formé de l'ancien Comtat Venaissin , de la
principauté d'Orange, etde partie de l'anc. Provence.
Montagnes, parmi lesquelles le mont Ventoux; co-
teaux. Fréquents orages; trop peu de pluies. Beau-
coup de rivières; marais à 10. Houille, terre à po-
terie; eaux minérales. Peu de bois, de fourrages et
de grains; fruits excellents, garance, safran, olives,
miel; vin médiocre. Industrie active : élève du ver
k soie et préparation de la soie ; couvertures de laine ,
VAUD
— 19Ô0
VAUQ
filenoe, acide nitrique et autre»; eauz-de-vie, usines
& fet ; eonflturet et comestibles divers. — Ce dépar-
lement a 4 arr. (ÀTignon, Àpt, Orange, CarpentrAs),
)t cantons, 148 communes: il appartient à la 9* di-
tiilon militaire, ressortit à la eourimp^r. de Ntmes,
et a un étèché à Atignon.. f
YACCOCLEUftS. £.ortttiil, eh.4. de c. (Iteuse),
sur la r. g. de la Meuse, dans une beUe Tallée, à
3S kil. S. S. £. de Commerct ; 2720 hab. B&ti en am-
phithéâtre. Bas, toiles rayées. Patrie de Ladrocat,
auteur du Dtcfûmnaife Aùtoffqué , et de Jeanne
Vauberniet (la Dubarry). Située ftur la limite de la
Lorraine et de la Champagne* cette vUle appartint suc-
cessirement à l'une et à Tautre. d'est là ^ue Jeanne
d*Arc Tint se présenter au sire de Baudricourt pour
le prier de la conduire |>rè8 de Charles VII.
YAUD, le Potfux t/mgretittt des anciens, 19* can-
ton de la (k)nfédération helvétique, entre cent de
Meuoh&tel, Fribourg, Berne, Valais et la France,
est borné au S E. parle Rhône et le lac de Genève :
9100 kil. carrés; iOOOOO hab. (dont 8000 GathoU-
ques) ; capit., Lausanne. Montagnes au S. E. , belles
▼allées, riches plaines, sites déhcieux. Climat varié,
fort doux prè« du lac. Bons vins, fruits, lin, chahvre,
plantes oléagineuses et médicinales ; peu de céréales.
Bétail, fer, houille, asphalte, soufre, tel, tourbe: eaux
minérales; cavernes rémarqu{d)le8. Industrie : draps,
cuirs, horlogerie; commerce de transit. L'idiome
vulgaire est un patois du vieux français qu'on nomme
le ioeleH«. L'instruction publique est très-soignée:
c'est dans ce canton, à Yverdun, qu'était le célèbre
établissement de Pestalozzi. — Ce pays fut «ucces-
sivement possédé par les Pranca , les rois de la Bour-
gogne-TransJurane, les empereurs d'Allemagne, les
ducs de Zœhrin^en, les ducs de Savoie (127^1^36) ;
Il fût ensuite assujetti au canton de Berne, et ne de-
vint canton indépendant qu'en 1798. Il est régi dé-
mocratiquement depuis 1845.
VAUDIiMONT, bg du dép. de la Meurthe, à 9 kil.
S. de Vézélise et à 36 kil. S. 0. de Nancy; 450 hab»
Ancien château, ruines romaines, tour dite des 5ar-
roftiu. Ane. comté, qui comprenait Vézélise. — Le
comté, créé en 1070 en faveur de Gérard, fils de Gé-
rard d'Alsace, duc de Lorraine, passa en 13 14 dans la
maison de Joinville, et en 1394 dans celle de Lorraine
par le mariage de Marguerite de Joinville avec Ferri
de Lorraine. Ferri, comte de Vaudemont, petit-flls
de ce dernier, épousa Yolande d'Anjou, héritière des
duchés de Lorraine et de Bar, et leur fils René réunit
les deux duchés, ainsi (}ue le comté de Vaudemont,
dont les ducs de Lorraine ont depuis donné le nom
à leurs cadets. Charles III. duc de Lorraine, donna
le comté à son fils naturel Charles-Henri. Il passa
4 la France avec le reste de la Lorraine.
VAUDOIS, fameux hérétiques, ainsi nommés, dit-
on, de leur chef, Pierre de Vaux ou Valdo {V. ce
nom), invectivaient contre les prêtres, prétendaient
réformer les mœurs du clerçé et ramener les temps
de la primitive église, et réclamaient la traduction
des Ecritures en langue vulgaire. Ils affichaient de
Jurandes prétentions a la pureté des mœurs, ce qui
eur valut le nom de CaÙiares (du srec katharoi^
Surs) ; on les appelait aussi Pauvres de Lyon à cause
e leur pauvreté volontaire. Cette secte, bien distincte
de celle des Albigeois, prit naissance au xii* s., à
Lyon, d'où elle se répandit dans le Dauphiné. Quoique
atlaquée par le fer et le feu, elle se grossit beaucoup
Jusqu'à la croisade contre les Albigeois, dont les yau-
dois partagèrent le triste sort. Ceux d'ientre eux qui
échappèrent au massacre se cachèrent dans les mon-
tagnes de la Provence et du Piémont, où ils vécurent
paisibles et obscurs j usqu'auxvl* s. En 1545 les Vaudois
ae la Provence furent exterminés par d'Oppède : c'est
sur eux que furent commis les massacres de Cabrières
et de MérindoL Ceux du Piémont furent à leur tour
l'objet de mesures violentes, «t se virent enfin réduits
à fuir en Suisse (1686-87) ou à se convertir. Victor-
Amédée les laissa rentrer en 1689. Il y a encore auj.
de 16 à 20000 de ces sectaires en Piémont. On doit
au pasteur Muston une Hist. des fandois, 1851.
VAUBONGOUBT (le général) . écrivain militaire,
né en 1772 à Vienne en Autriche, de parents fran-
çais, m. en 1845, servit dans l'artillerie, fit avec
oistinction les campagnes de la République et de
l'Empire, fût condamné à mort par contumace en
1816 pour s'être rallié à Napoléon dans les Cent-Jours
et ne put rentrer en France qu'en 1825. On lui doit,
entre autres écrits : Hist. des campagnes dTÀnnibeX
en ïtaliBy Hist, de la eampaqne d^ Allemagne en 1813,
Hist. des campagnes <fe 1813 et 1814 en France , Hist.
du jninte Eugène NapoUon , tKise^rot d Italie , ouvra-
ges recommandidïles par l'exactitude et l'impartialité.
VA0DREUIL (L. Phil. BiGAim, piarquis de), ma-
rin (1723-1802), commanda un vaisseau au combat
d'Ouessant (1778), s'empara deSt-Louis, au Sénégal
(1779), fit pour 8 millions de prises dans ses croisières,
et servit avec éclat Jusqu'à la paix de 1783. Député
en 1789 Aux États généraux, il siégea au cété droit.
U émigra, et ne rentra qu'après le 18 brumair».
YAUGBLAS (Claude fàvrv de), écrivain, né en
1585 à Heximieux ou à Chambéry. m. en 1650, était
fils du jurisconsulte A. Pavre, et fut chambellan de
Gaston , duc d'Orléans. Jouissant d*une grande
réputation de grammairien et de puriste, hôte as-
sidu de l'hôtel de EamboUillet, il fut membre de l'A-
cadémie ft^nçaise dès sa fondation, et fut mis à la
tète de la grande entreprise du Dicitonnatre de VA-
cadémie (1638). On a de lui des Itemorqvef surUi
langue française , Paris, 1647, avec des notes de
Patru et de Th. ComeiUe, et une traduction esti-
mée de Quinte^Curcet 1653, à laquelle il travailla
30 ans, et qui ne parut qu'après sa mort.
VAUGIHABD, Vallis Bostronisg au moyen â^e,
anc. bourg du dép. de la Seine, compris depuis
1860 dans l'enceinte de Paris, était autrefois une
seigneurie appartenant à l'abbaye de St-Germain des
Prés. Il tira son dernier nom {Vallis Girardi) tte
l'abbé Girard du Mont qui y fit bâtir au milieu du
zm* s. une maison pour les religieux malades.
YAUGNEEAT, ch.-l. de cent. (Rhône), à 14 kiL
S. 0. de Lyon ; 2066 hab. Houille.
VAUJOURS, vge de Seine-et-Oise, k 48 kil. S. £.
de Pontoise et à 24 kil. B. de Paris, entre la Marne
et le canal de l'Ourcq ; 1200 hab. Êngô en duché en
1752 pour Mme de Pompadour. Anc. cbAteau cou-
struit par Louis XV; on y a établi de nos Jours l'^ftk
Fénelon.où sont recueillis de jeimes orphelins.
VACLX, VAtILX-CSRNAT, StC. V, VAUX....
VAUQUEUN de U. frbSNaye (Jean), né en 15^16,
d'une famille noble de Normandie, m. en 1606, fut
successivement avocat du roi à Caen ,lieutenant gé-
néral et président au Présidial de celte ville. U cul-
tivait les lettres : on a de lui un Art poétique^ en 3
chants, des satires, idylles, sonnets, épigrammcs,
etc. (Caen, 1612). Il fut le père du poète Yauqueliu
Des zveteaux. v, des yveteaux.
VADQUBLiif, ihtrépide marin, né à Caen en 17?G,
m. en 1763, s'embarqua à dix ans, donna dans plu-
sieurs combats contre les Anglais des preuves d'une
bravoure presque fabuleuse, alla reconnaître les
ports de la Grande-Bretagne, défendit opiniâtrement
la Louisiane, et conduisit trois frégates au secours
de Québec . dont il retarda la prise (1759) : mais, au
moment ou il obtenait son premier grade dans la
marine royale, il fut, au retour d'une misâon dans
les Grandes Indes, mis en prison par reflet d'intri-
gues de quelques envieux; il n'en sortit que pour
être assassiné par une main qui eiit restée inconnue.
VAUQUEUN (Nie), chimiste, né en 1763 à St-An-
dré d'Hébertot (Calvados), m. en 1829. était fils
d'un paysan. Placé chez un pharmacien à Paris, fi
attira par son ardeur au travail l'attention de Foui^
croy, qui le logea chez lui et qui se l'associa dans
ses travaux. Il acquit une pharmacie, puis devint
inspecteur et professeur de docimasie A l'ficole des
mines, professeur à l'école de pbarmaciei irécoiedi
VAUX
— 1951 -
VEDA
médecine, au collège de Franoei et membre de llnstî-
tut. Vauqaelfn possédait surtout le talent des mani-
{)ulations et de l^analyse : la science lui doit une
6ule d'analyses et la découverte du chrome et de la
giueint. On a de lui : le Manuel dé VEssayeuY, 1912,
et un grand nombre de Mémoires dans le recueil de
TAcad. des sciences et les Journaux scientiâques.
VAURËAS. V. vàLEéAB.
VAUVENAR6CES (LuC de CLAPIRitS, tnan^uis de),
moraliste f né en 1715 à Ait en Provence, servit
aUelquetemps avec distinction, et fit les campagnes
e 1734 et 1741. Spuisé par les fatigues quil avait
subies dans la retraite de Prague, il se retira du ser-
vice à 28 ans, avec le grade de capitaine, et vécut
depuis oans la reir&ite et la méditatioti ; il mourut
en 1T4T, à 32 aiM- On a de lui une ïntroèuetion à
ta eonnaUtfjLnci de fttprit humain^ I74O; des Aé-
flexion» fur àittts autetirr, des Ma»imen^ et quel-
ques autras opuscules. Ces ouvrages* écrits avec élé-
gance, Pont placé au nombre des bons écrivains du
xvin* s. : on y trouve, avec des idées paradoxales, des
pensées profondes : Voltaire faisait de VauvenArgues
le plus gfand cas. Ses écrits, publ. par lui-même et
1 746 , ont été souvent réimprimés depuis : on remar-
que les éditions de Portia d'Urban, Paris, 1797, de
buard, 1806, de Briére, Ifol. La plus complète est
celle de M. Gilbert, comprenant les œuvres posthu-
mes et les œuvres médites, Paris, 1857, 2 vol. in-8",
avec un tlo^e de fauioenarguet ^ de M. Gilbert lui-
même, couronné par l'Acao. française.
VACVBKT, ch.-l. de c. (Gard), brës du Vîstre, ï
10 kil. S. 0. de Ntmes; 4758 hab. Eglise calviniste.
Huiles, Tios, eattx>de-v1e.
VADVBRt, anc. cbâteau, voisin de Paris, près de
la barrière d*Enfer, avait au xm* s. la réputation d'être
visité par les revenants On disait alors : aller au diabU
Kauverl, pour dire entreprendre une expéditiot) dan-
gereuse. Louis IX donna ce château aux Chartreux
(1358), et de ce ttioment les revenants disparurent.
VAUVlLLÉBS, ch.-l. de c. (Hte-Saôûe) , à 44 k.
N. O. deVesoiil; 1310 hab. Verre, suif, cbaux.
VAITYILLIEES (Jean François), helléniste, fils de
Jean Vauvîlliers, professeur estimé, né à Paris en 1737,
était avant la Révolution professeur de grec au Collège
de France et membre deTAcadémie des inscriptions
(depuis 1782). Il adopta les idées nouvelles et devint
président de la Commune de Paris; spécialement
chargé des subsistances, il réussit à prévenir la Ik-
mine. Il ne s'en vit pas moins poursuivi sous la Con-
vention et le Directoire comme tnodéré et compris
sur la li»te des déportés en fructidor. 11 se réfugia en
Russie et mourut a St-Pétersbourg en 1801. On a de
lui, outre quelques écrits politiques, VExamen du
gouremement de Sparte, 1769, un Eeeai tur Pindare^
avec la traduction de oiielques odes. 1772, des ex-
traits d'auteurs greca à l'usage de récole militaire
(1768), enfin des éditions estimées de Plutarquêf
1783 (avec Brotier), et de Sophocle, 11 84.
VAUX ou VAUX-pRASUN, Célèbre chAteau avec
Karc, dans le dép. de Seine-et-Marne (commune de
[aincy), li 4 kil. N. E. de Melun. Ce cbâteau fut
bAti en 1653 par le surintendant Fouquet, qui v dé-
pensa 18 millions *. le plan de l'édifice avait été
tracé par Levau , les iardins dessinés par Le Nôtre,
les panneaux et les plafonds décorés par Lebrun. La
Fontaine en chanta les merveilles. Après la disgr&ce
VAtX (Noél jotjRDA, comte de), maréchal de
France, né en 1705 au cbftteau de Vaux (diocèse
du Puy), m. en 1788, entra au service eb 1724.
passa par tous les gmes, assista à 19 sièges, A 10
combats et à 4 grandes batailles, se distingua sojr-
tout dant les guerres de Flandre, commanda eti
chef dans la Corse, et fit la conquête de 111e en trois
mois (1769). Il reçut le bAton de maréchal en ItSS.
VAUXC2LIES (Abbaye de). 7. VAUCBUJtS.
TAUXCELLES (J. bouhlet, abbé de), né à Ver-
sailles en 1733, m. en 1802, prêcha avec succbs,
travailla au Mercure, au Journal de Paru, et eut
pour amis Delllle. Thomas, Laharpe. On a de lui
Quelques panégyriques et quelques oraisons fûnè-
res; mais il est surtout connu par une édition des
té»f«deMmedeSévigné, Paris, 1801, 10 v. in-12.
TAUX-CBRNAY, Anc. abbaye de l'ordre de Co-
teaux, dans l'Ue-de-FraDce (Hurepoix), entre Che«
vreuse et Rambouillet, avait été fondée en 1 128. Son
Cariulaire a été publié, aux frais du duc de Luy*
nés, par MKt. Herlet et Moutié, 1857-58.
VAuX-CERNAY ( Pierre , moine de ) , religieui
de l'abbaye de ce, nom, prit part à la Croisade con-
tre les Albigeois, et 6Q écrivit VMisloire, Cet ou-
vrage, rédigé en latin, va de 1206 A 1218. Il a été
publié à Paris, 1615, et dans la Collection les his-
toriens de France de Duchesne, et traduit dans les
Mémoires relatifk à l^hisloire de France de Guixot.
VAUX-DB-VIEE (les), vallée de Tanc. Normandie
(Calvados), près de Vire. C'est lA qu'habitait Olivier
Basselin, roulon et poète, célèbre par ses chansons
malignes qui, désignées d'abord sous le nom de
vaux-de-vtre, prirent dans la suite, par corruption,
celui de vaudevilles,
VAUX-EN-VÉUN» vge de l'anc. Dauphiné (Isère),
sur le Rhdne, A 8 kil. N. E. de Lyon; 500 hab. Pa-
trie de Pierre de Vaut, chef des Vaudois.
VAtJXHAIX, célèbre jardin public, avec salles de
concert et de danse, aux portes de Londres, au S.
0., tire son nom d'un entrepreneur français nommé
Vaux qui l'ouvrit en 1730.
VAUX-PRASLIN. F. vaux.
VA VASSAUX ou vàVASsEURs. On nommait ainsi
dans le régime féodal les arrière - vassaux^ c-A-d.
les vassaux d'un seigneur qui lui-même était vassal
direct du souverain. On appelait ^Lavassoreries les
terres roturières occupées par les arrière-vassaux.
VAVINCOUBT, cb.-l. de c. (Meuse), A 7 kil. S.
de Bar-le-Duc; 686 hab.
VAYBAC. ch.-l de c. (Lot), A 53 kli. N. 1&. de
Gourdon; 1960 hab. Eglise du iz* siècle.
VAYVODB. F. VOIVODB.
VEAU D'OR. Pendant le séjour de Uolse sur le
mont Sinaï, les braélites forcèrent Aaron A leur éri-
eer une idole qui avait la forme d'un veau et qui fut
faite en or avec les bijoux dont le!* femmes se dé-
pouillèrent A cet effet : Moïse, descendu de la mon-
tagne, brisa aussitôt cette idole et fit périr par les
bras des lévites les impies qui l'avaient élevée. Le
veau^or était une imitation du bœuf Apis. — Lors
du schisme des dix tribus, Jéroboam, pour empê-
cher ses sujets d'aller adorer Dieu h Jéi-usalem, éri-
gea deux Veaux d'or, l'un A Dan, l'autre A Béthel.
VECELLI (tizunoJ, dit le Titien. V. titien.
VECUT (le) , riv. d'Allemagne , naît en Westphalie,
traverse le S. 0. du Hanovre, parcourt les prov. de
Drenthe et d'Over-Tssel, et se jette dans le Zuyderzôe
au N. E. de l'emb. de l'Yssel, sous le nom de Zwarte*
water, après un cours de 180 kil. — Une branche du
Vieux-Hnin, qui s'en sépare à Utrecht et se jette éga-
lement dans le Zuyderzée, porte le même nom.
VËDAIfTA, c.-A-d. tonàusion des védas, doc-
trine théologique et philosophique de l'Inde qui s'ap-
puie sur les Védas : c'est un des deux systèmes or-
thodoxes de la Mimansa {V, ce nom). Ce système,
tout idéaliste . enseigne le culte d'un seul Dieu qu'on
doit adorer d une manière toutabstraciive; il recon-
naît pour fondateur Yyasa et pour principal docteur
Sankara Atcharya.
VÉDAS, livres sacrée des Hindous, écrits en tan-
gue sanscrite. Ils sont au nombre de 4 : 1* le Rio,
qui contient des prières et des hymnes en vers; 2* lé
tadjourf où sont des prières en prose; 3* le Scsna^
dont les prières sont destinées à être chantées;
4* VAtha/rvan, composé surtout de formules de con-
sécration, d'expiation et d'imprécation. (Quelques-
uns ne voient «lans cette 4* partie qu'un supplé-
VEIE
— 1952 —
VELD
ment fort postérieur aux 3 premiôres.) On t fait une
foule de commentaires des Védas : parmi ces com-
mentaires, les Pouranag et les Soutrat jouissent
d'une autorité presque sacrée^ on a aussi tiré des
Védas un syst^me de philosophie orthodoxe, la phi*
losopiiie Védanta (F. ci -dessus). L'Age comme la
doctrine des Védat diffère beaucoup. Ils passent (les
trois premiers surtout) pour avoir été inspirés par
Brahma ; les légendes hindoues en attribuent la pu-
blication à Yyasa, qui les aurait recueillis et compi-
lés vers le rv« s. av. J.-C. Il en fut fait au xvn* s.
une traduction abrégée en langue persane, par or-
dre d'un frère d'Aureng-Zeyb ; cette version elle-
même a été traduite en latin. Anquetil du Perron a
publié le texte persan sous le titre d^Oupnekhat. Nous
n'avons eu longtemps en langue européenne aue quel-
ques extraits des Védas: une édit. complète de ces li-
vres, avec trad. allemande , a été publiée à Berlin i>ar
Rosen et Max. MuUer, 1841 et ann. suiv. Le Rig-
Vida a été trad. en franc, par Langlois, 1848-Sl, et
en anglais par Wilson, 1850. On doit à IL Barthélémy
St-Hiiaire une savante dissertation intitulée : Des
Védas, 1854.
VÉGA. V, LOPK et 6ARCILAS0.
YËGÊCB, Fkmus Vegetius Renatus, écrivain mi-
litaire latin, florissait vers la fin du iv* s. On a de
lui un traité De re militari, en 5 livres, dédié à
l'empereur Yalentinien II : c'est un extrait fort in-
structif d'écrivains antérieurs. L'auteur y traite :
I* des levées et des exercices des soldats; 2** de la lé-
gion (ordonnance, armes, chefs) ; 3* de la tactiaue;
4** de l'attaque et de la défense des places; 5* de la
marine. On estime les éditions de Valart, Paris, 1762,
de Schvebel, Strasbourg, 1806, des Deux-Ponts,
1806. Végèce a été traduit en français par Bourdon
de Sigrais, 1743, par Bongars, 1772, et commenté
nar Turpin de Crissé. — Un autre Végèce, Pubitta
Vegetius , est auteur d'un Traité de l'art vétérinaire^
en 4 livres, publié par Gesner. Manheim, 1781,
et traduit par Saboureux de La Bonneterie.
VEGLIA (tle), Curicta. tle des États autrichiens
(Dalmatie), dans le golfe de Quamero, a 35 kil. sur
22, et 20 000 hab.; cn.-l., Veglia, sur la côte S. 0.,
avec un port et 3000 hab. fivêché.
YEHME (la Sainte), ou cours yehmiques, du vieil
allemand feliiiMn, condamner, bannir; tribunaux
secrets étaî)lis originairement en Westphalie, et
dont le siège principal était àDortmund, avaient
pour but de maintenir la paix publique et la reli-
gion et connaissaient de tous les en mes qui pou-
vaient troubler l'une ou Vautre. Les membres de ces
tribunaux , dits francs-juget , s'enveloppaient du
mystère le plus profond et avaient dans toute l'Alle-
magne des mitiés qui leur déféraient les coupables:
tout initié était tenu d'exécuter le jugement dés qu'on
l'en chargeait, mais le plus souvent les juges étaient
eux-mêmes les exécuteurs, le condamne était frappé
par une main inconnue : son cadavre était pendu à
un arbre dans lequel on fichait un couteau, signe
de la vengeance de la Ste Vehme. L'origine des Cours
vehmiques parait remonter au temps de Charlema-
§ne, mais elles ne prirent d'importance au'à la fin
u XII* s., lorsque la Westphalie fut tombée au pou-
voir de l'archevêque de Cologne (1182). Après la Pats
publique de Westphalie, 1371, un grand nombre
de tribunaux s'établirent sur ce modèle dans lesËtats
qui avaient accédé au traité; mais bientôt ces tribu-
naux donnèrent lieu aux plus grands abus; auxv*s.
les empereurs Sigismond, Albert, Frédéric III, tra-
vaillèrent à les réprimer; ils disparurent au zvi*,
quand Gharles-Quint eut rendu, en 1532, l'ordoD-
nance CaroU'ne, qui réformait la jurisprudence. Le D*
Gaupp a publié : Des cours vehmtques, Breslau, 1807.
VÎBlBS, Veii, v. d'Ëtrurie, tme des 12 lucumoaies
étrusques, la plus méridionale et la plus voisine de
Kome, était à 20 k. N. 0. de cette ville. Elle fut sou-
vent en guerre avec les Romains, qui, en 395 av.
J.-C sous la conduite de Camille, finirent par s'en
emparer, après un siège de dix ans. Véies leur ser-
vit d'asile lors de La prise de Rome par les Gaolois
en 389 : les tribuns voulaient môme qu'on abandon-
nât définitivement Rome pour s'établir à Véies; mais
Camille, le vainqueur de Véies, s'y opposa : il mérita
par là le surnom de second fondateur de Rome. On
trouve quelques vestiges de la citadelle de Véies
sur la colline appelée VIsola Farnese.
VEILLANE, lifç du Piémont. F. âvigluna.
YEUf ARS (Loève), traducteur, né à Paris en 1801,
de parents allemands, m. en 1854, débuta en 1823
par la traduction de quelques opuscules de Wieland,
traduisit successivement les romans de Van der Velde,
de Zschokke et les Conies fantastiques de Hoffmann,
S Li'il popularisa par son style clair, facile, élégant,
travaillait en même temps à la Revue encydopé-
dique, à la Bévue des Deux-Mondes, à VBneyeUipé'
die des gens du monde. 11 fut dans ses dernières
années consul à Bagdad, puis à Caracas.
VfiLASQUEZ (Diego) , général espagnol, né vers
1465 àCueilar (Ségovie), m. en 1523, accompagna
Colomb dans son 2* voyage, se fixa à St-Domingue
et contribua puissamment à la soumission de nie
(1496-1509); fut chargé par Diego Colomb, frère do
Christophe, de faire la conquête de Cuba, réussit
dans cette entreprise, devint gouverneur de l'île, y
fonda d'importantes colonies , entre autres , San-
Salvador, Puerto de Carénas (auj. la Havane). 1.îll ,
seconda l'expédition qui découvrit le Tucatan et le
Mexique, 1517-18, et mit Fernand Coriez à latftte
de l'expédition chargée de conquérir ce dernier pays.
U devint bientôt jaloux de son lieutenant et voulut,
mais sans succès, s'opposer à ses progrès.
vâLASQUEZ (Jacques Rodriguez de silva t), célèbre
peintre espagnol, né en 1599 à Séville, m. en 1660,
eut Dour maîtres Herrera-le-Vieux, François Pacheco
et li. Tristan de Tolède, fit deux voyages en luiie
pour étudier les cbefs-dWvre des fp^nds maîtres.
et tut comblé d'honneurs par Philippe IV. Parmi
ses plus beaux ouvrages, on cite la JMnique de Jo-
tephy le Tableau de famille (la famille rovale), le
Portrait d'Olivarès, celui du poète Queoedo. Outre
le portrait et l'histoire, il a peint aussi les fruits,
les fleurs , les animaux, les paysages, et a excellé
dans tous les genres. Vélasquezest le chef de l'école
dite gallo-espagnole; ses ouvrages se distinguent
par une imitation si parfaite de la nature, qu'ils font
complètement illusion. On treuve en cet artiste
toutes les qualités du grand peintre : riche coloris,
vérité des types, naturel des poses, transparence de
l'air, profondeur de la perspective, élégance des
draperies, relief et vigueur des tons. Le Louvre
possède 4 tableaux de ce maître. V. Stirling. Vé-
lasguex et ses oeuores, trad. par G. Brunet, 1865.
VÉLASQUBZ DB VELASCO (L. Josoph) , marquis de
Valdeflorès, érudit et antiquaire, né en 1722. à Ma*
laga, m. en 1772, fut chargé par Ferdinand VF de
recueillir les anciens monuments de l'histoire d'Es-
pagne, s'acquitta de cette mission avec succès et fut
élu correspondant de l'Académie dea inscriptions
de Paris. En 1 766, à la suite d'une émeute, il fat arrêté
comme auteur de pamphlets Hnjurieux contre le gou-
vernement, et jeté dans une pnson, dont il ne sortit
qu'en 1772, quelques mois avant sa mort. 11 a laissé
un savant Essai sur les alphabets inconnus qu'on
trouve en Espagne, Madrid, 1752; Origine de la
poésie castillane, 1754; les Annales de la noHon es-
pagnole depuis les temps les plus reculés jusqu'à
Ventrée des Romains. 1759; Conjectures sur les mé-
dailles des rois Goths et Suèves d^Espaçne, 1759.
VÊLAY (le), Vellavi, anc. petit pays du Langue-
doc, aiy. dans le dép. de la Hte-Loire, était situé
entre le Forez au N., la Hte-Auvergne à TO., le
Gévaudan au S. et le Vivarais k l'E., et avait pour
villes principales le Pu y-en-Vélay (ch.-l.), Yssingeaux
et le Monestier. On doit k M. Fr. Mandet VHistoire
du Vélay, 1860-62.
VBLDECK ou VËiLDIG (H. de), minneainger de \^
VELL
— 1953 —
VENA
fin du xii* 8. , Tdcat à la cour des princes de Thuringe
et de Basse-Saxe. On a de lui une Enéide^ qui est
plutôt une imitation du Roman de VEris de Chres-
tien de Troyes qu'une traduction de Virgile, Ber-
lin, 1784; Ernest, diuc de Bavière, poème épique,
manuscrit (à Gotha); et la Légende de S. GervaU^
en 4 chants, manuscrit (au Vatican).
VELDENZ, bg et château des États prussiens (prov.
Rhénane), près de la Moselle, à 5 kil. S. 0. de Bern-
castel; 700 h. ; a donné son nom à un rameau cadet
de la maison palatine de Deux-Ponts, éteint en 1694.
VELEIA, anc. ▼. de la Gaule cisalpine, non loin de
Plaisance, fut écrasée, peu de temps après la mort
de Constantin, par un éooulement de rochers. C*est
dans ses ruines qu*on a trouvé la TabU Trajane,
pendant les fouilles exécutées de 1760 à 1764.
VELEZ, y. de NouT.-Grenade, dans la province de
..ocorro, à 220 kil. N. E. do BogoU et à 80 kil. S. 0.
de Socorro; 2500 hab. Riches mines d'or.
VELBZ-nE-GOMERA OU PBNON DE VELEZ, Pavietina,
V. du Maroc (Fez), dans une petite lie de la Médi-
terranée, à 80 kil. E. de Tétouan, est un des présides
ou points fortifiés que l'Espagne possède sur la côte
du Maroc. Fondée en 1508 par Fierre de Navarre,
elle fut prise par les Maures en 1522, et reprise par
les Espagnols en 1664.
VELEz-MALAOA, Jtenoha, y. d'Espagne (prov. de
Halaga), à 3 kil. de la mer^ à 30 kil. E. de Malaga.
Château. Raisins secs, fruits, canne à sucre, co-
chenille, soie; vins, etc.
TÊLIE, V. dltalie ancienne. F. éléb et telbu.
VELULIA-LOUKI, v. forte de Russie (Pskov) , à
200 kil. S. £. de Pskov; 3500 hab. Au grand-duc de
Moscou dès 1448; prise par Etienne Bathory en 1580.
Brûlée en 1611 par les partisans des faux Dmitri.
VELINES, ch.-l. de c. (Dordogne) , à 33 kil. 0. de
BertFerac* 853 hab
YEUNO (le), vèlinus, riv. d'Italie, natt dans TA-
bnizze Ultérieure 2«, puis entre dans PEtat ecclésias-
tique, arrose Rieti, et tombe dans la Néra, après un
cours de 95 kil. Belles cascades. — Le Monte Velino,
près et au N. 0. du lac Fucin, a 2556* de haut.
VELIOCASSES, peuple de la Gaule (Lyonnaise 2*),
occupait, avec les CaUti^ le diocèse aie Rouen, et
avait pour capit. Rotomagus (Rouen).
VÉLITES, VeliteSf infanterie légère de la lésion
romaine. Les Vélites servaient à Tavant-garde et dans
les escarmouches, gardaient les retranchements au
camp, et veillaient la nuit hors des portes, en senti-
nelles avancées. On les recrutait parmi les hommes
de taille moyenne, lestes et vigoureux. Ils avaient
une épée, 7 javelots, un petit bouclier et un casque
recouvert d'une peau de bète. Us furent institués
Sendant la 2* guerre Punique, et formèrent le quart
e la légion. Ils furent supprimés après la guerre
Sociale. — Napoléon avait établi dans Tarmée fran-
çaise des corps de troupes légères appelés ausslt^ittef.
VELLAUDUNUM ou VELLAUNODUNUM , v. de
Gaule (Lyonnaise 4*) , chez les Senones, importante au
temps de César. On l'a placée tantôt à Beaune, tantôt,
et avec plus de vraisemblance, à Ghâteau-Landon.
VELLAVl, anc. peuple de la Gaule (Lyonnaise 4*),
habitait le pays appelé depuis le Vélay.
VELLÉDA, prophétesse germaine du temps de
^espasien, était de la nation des Bructères, et exer-
çait une influence immense sur toutes les populations
germaniaues. Elle contribua puissamment a l'insur-
rection des Bataves contre Vespasien , à la tète de
laquelle se mit Civilis (70 de J.-C.) ; mais, quand elle
vit le mauvais succès ae cette tentative, elle fit pK)ser
les armes à ses compatriotes au nom de la divinité
dont elle était prêtresse, et aida le général romain
Cerealis à pacifier le pays. Quelques années après,
à la suite <f une nouvelle insurrection, elle fut prise
par Rutilius Gallicus, et conduite à Rome en triomphe.
YELLEIUS PATERCULUS, historien laUn, né vers
l'an 19 av. J.-C., m. en 31 après J.-C. était d'une
familia équestre- 11 servit neuf ans sous Tibère comme
commandant de la cavalerie, îut successivemenc
questeur, tribun du peuple, préteur (14 de J.-C),
consul même, selon quelques bioffrapnes, et périt,
en entier. Ce qui reste de lui n'est qu'un fragment
relatif à l'histoire grecque et à l'histoire romaine
depuis la guerre de Persèe, roi de Macédoine, jusqu'à
la 6* année de Tibère. C'est un morceau des plus
remarquables, tant pour le fond que pour le st^le,
auquel on doit cependant reprocher les flatteries
adressées à Tibère et à Séjan. Les meilleures édit. de
Velleius Paterculus sont celles de Burmann, dite
Fanorum, Leyde, 1688; de Barbou, 1746: de Ruhn-
kenius, Leyde, 1779; de Cludius, Hanovre, 1815;
de la Bibliothèque classique latine de Lemaire, 1 822 :
d'Orelli, Leips., 1835: de Haase,t&fd., 1851. Il a été
traduit en franc, par l'abbé Paul, Avignon, 1768 ; par
Desnrés, 1826, dans la coUect. Panckoucke, et par
Hernet, dans la collect. Nisard.
VELLETRI, Velitrse. v. des Etats de l'Ëglise (co-
marque de Rome), ch.-l. de légation, à 34 kil. S. E.
de Rome; 12000 Lab. fivêché. Hôtel de ville (dû au
Bramante) ; palais Ginetti et Borgia ; statue d'Ur-
bain VIII. — L'anc. VelitrsBf dans le Latium, appar-
tenait aux Yolsques. Auguste en était originaire.
VELLY (l'abbé), historien né en 1709 A Fismes
près de Reims, m. en 1759, entra chez les Jésuites et
professa au collège Louis- le-Grand à Paris. Il com-
mença la grande Histoire de France en 30 vol., mais
il ne put en composer lui-même que 7 vol. et une
partie du 8* (1756-59). Ces volumes, qui vont juauqu'au
règne de PhÙippe le Bel, quoique bien écrits, laissent
beaucoup à désirer pour le fonds , surtout les 2 pre-
miers : l'auteur n'avait point sérieusement étudié les
sources. L'ouvrage fut continué par Yillaret et Gar-
nier, dont le travail est bien supérieur.
VELTHUYSEN (Lambert), Velthusius, théologien
protestant d'Utrecht, né en 1622, mort en 1685,
occupa plusieurs dignités à Utrecht et fut, de 1668
à 1674, député par sa ville natale aux assemblées
ecclésiastiques: mais il déplut à ses collègues par le
zèle avec lequel il soutenait les droits de ses com-
mettants, et ils parvinrent, en l'accusant d'hérésie,
à le faire révoquer. On a de lui : Usage de la raison
dans les controverses théologiques , 1668 ; De la Pu-
deur naturelle et de la dignité humaine y 1676.
VENAFRE, Venafrum, y. de Campanie, auN.,
grès du Vultume. avait été, disait-on, fondée par
liomède. Elle devint plus tard colonie romaine. Elle
était célèbre par la bonté de son huile. — La ville
moderne, VenafrOy est dans la Terre-ds- Labour, à
19 kiU S. 0. d'isemia; 2800 bab. Evêché.
YENAISSIN (Comtat), Comitatus VindascinuSy
petit pays du midi de la France, jadis aux papes,
entre la Provence, leDauphiné, le Rhône et la Du-
rance, avait pour cb.-l. Carpentras, et tirait son nom
de la ville de Vénasque, qui en fut longtemps la ca-
pitale; autres villes principales: Carpentras, Cavail-
ion, Vaison, Valréas, l'Ile. On a (Quelquefois, mais
à tort, appelé ce pays Comtat d' Avignon {Comitatus
Avenionensis)y bien que la ville d'Avignon n'y fût
point comprise, mais probablement parce que l'on
aura pris le mot Venausin pour une corruption du
mot latin ÀvenionensiSy et parce que le comtat Ve-
naissin appartenait aux papes, ainsi qu'Avignon. —
Jadis aux cavares, ce pays passa aux Romains, qui le
comprirentdanslaViennaise^puisaux Bourguignons,
aux Francs, aux comtes d'Arles (1054), et A ceux
de Toulouse (l 125). Il fut enlevé à ces derniers par les
Croisés, qui combattaient les Albigeois (1226), mais
il revint peu après à Raymond VII, comte de l'ou-
louse, et fut porté par sa fille au prince Alphonse,
frère de S. Louis (1237). Philippe le Hardi s^en em-
para en 1271 à la mort d'Alphonse, puis le céda au
pape Grégoire X en 1274. Depuis ce temps, le Comtat
Yenaissin ne cessa, sauf diverses occupations tempo-
' B. 123
VENC
— 19S4 —
vsw
le tout forma le dép. de V&ucluse. Les traités de Tolen-
tino et de Lunéville confirmèrent cette réunion.
VENANCE, pofile chréiien. F. fortunat.
VÊNASQUB, Vindasànum, bourg du dèp. de
Vaucluse, à 12 kil. S. E. de Carpentras; 1100 hab.
VÈNASQUE {port ou pas de} , dans les Pyrénées,
16 kil- S. de Èagnères-de-Luchon.
VENGE, Ventia, ch.-l. de c. (Alpes-Hantimes), à
2} kil. N. E. de Grasse; 27!0 bab. Ville Liès-anc,
qui, aprèa avoir été soumise par les Romains, reçut
son nom du proconsul Ventius; anc. évêché, trans-
féré à Grasse au ziii* s., et dont le titulaire prenali
le titre d*évéque de Grasse et Vence.
YENCE n'abbé de), commentateur de la BiMe, né
Ters 1676 aans le Barrois, mort en 1749 à Nancy,
avait été précepteur des jeunes princes de Lorraine,
puis prévôt de Véglise primatlale de Nancv. Cbargé
de surveiller l'impression de la Bible du P. Descar-
rières, imprimée à Nancy, il y ajouta 6 vol. d'Jma-
lytes et dùtertations sur (es livres de C Ancien Tes-
tament ^ plus 2 voL d^Ànalyâes ou Explications des
pMum^f (1738 43), qui donnèrent beaucoup de valeur
à cette édition et qui lui ont valu le nom de Bible de
Venu, Cette Bible, publiée à Nancy de 1738 à 1743,
en 22 vol. in-12, a été réimprimée plusieurs fois,
notamment à Paris, en 1827 et ann. suiv., 27 v. in-8.
VEN€ESLAS l(S.), duc de Bobème, né en 907,
n'avait que 13 ans à la mort de son père Vralisias-
8a mère Drabomire,qui eut la régence, éiait païenne :
elle tenta.d'abolir le Christianisme en Bohême et per-
sécuta cruellement les Chrétiens-, mais Venceslds, de-
Tenu majeur en 926, releva les autels après avoir
ék)igi]é sa mère et son frère Boleslas, qui l'oppo-
saient à ses projets. Il ne songea, sur le trône, qu'à
faire fleurir ta justice et la religion, et pratiqua toutes
les vertus. Ayant, par excès de bonté, rappeié sa
mère et son frère, il fut assassiné en trahison par ce
frère même, à Bunziau, en 935 ou 93G. On l'hon. le
28 sept. — II, duc de Bohème en 1191, avait été 18
ans en exil, et avait en vain tenté de ravir le trône
à son oncle Frédéric. Trois mois après son avène-
ment, il fut chassé par Przémislas. Il allait implorer
l'appui de l'emp. Henri VI lorsqu'il tomba entre les
mains du margrave de Lusace, qui le jeta dans une
prison où il mourut (1194). — m (i comme roi), fils
de Przémislas -Ottocar I, né en 1205, m. en 1253, fut
en 1226 associé à son père, et régna s.ul en 1230.
Son règne est signalé par sesguerres avec le duc d'Au-
triche, par l'arrivée des Mongols eu Moravie (1241),
oti ils commirent d'épouvantables dégâts, par sa par-
ticipation à la lutte c »ntre les Hohenstauffen et à
l'élection de Guillaume de Hollande comme empereur
(1247). Ses sujets, qu'il avait mécontentés par ses
exactions, se révoltèrent contre lui et choisirent pour
roi son fils (Ottocar II); mais U fiait par comprimer
îa révolte— IV (ii comme roi), dit le Vieux, né vers
1270, m. en 1305, fut reconnu roi de Bohême en
1283, après un intervalle de 5 ans qui suivit la mort
d'Oltocar 11 , son père. La régence fut confiée au mar-
quis de Brandebourg, son cousin. En 1300, il fut élu
roi de Poloj^ne par le parti opposé à Vladislas IV (Lo-
kietek) , et il se mit en possession du royaume. Un
parti hongrois lui oflVit aussi la couronne de Hongrie
(1301 ) , mais il préféra la céder à son fils Venceslas V.
C'est lui qui est le héros de la tragédie de Venceslas,
par Rotrou. — v (ou ni), fils du préc, fut élu roi de
Hongrie en 1301 (à 12 ans) sur le refus de son père,
se soutint en Hongrie contre Charles-Robert jusqu'en
1303, quitta ensuite ce royaume et abandonna ses
prétentions à Oihon IV de Bavière (1305) dès que,
par la mort de son père, il fut appelé au trône de
Bohème. Il se préparait à faire valoir ses droits sur
la Pologne lorsqu'il fut assassiné à Obnutz en 1306.
On imputa ce crime à lti|aison de Habsbourg. ~ vi
(ou IT), l'Ivrogne et le fiinéant, roi de Bohème et
empereur d'Allemagne, né en 1359, m. en 1419,
était fils de l'empereur Charles IV. A la mort de son
Gère (1378) , il réunit la couronne impériale au trône
éréditaire de Bohème. U causa toutes sortes de maux
[>ar son apathie, son lâche amour pour d'intStmes vo-
uptés, et ae fit universellement détester par sou ca-
ractère sanguinaire. Entre les deux papes qui se dis-
putaient le siège pontifical (Urbain VI et Clément VII).
il se décida pour Urbain, mais sans pouvoir le faire
reconnaître par ses peuples; il laissa désoler TAlle-
magne par l'anarchie et le brigandage, et permit
aux grands de former des ligues, qui bientôt anéan-
tirent son autorité ; il publia en 1389 une Paix pu-
blique, qui avait pour but de réprimer les désordres,
mais qui y réussit Tort peu. Il se rendit par ses cruau-
tés si odieux en Bohême, que son frère Sigismond et
son cousin Josse de Moravie, unis à rarchevèque de
Prague, le firent enfermer (1394). Il fut rel&ché sur
les représentations des États de FEmpire; mais ces
Ëtats eux-mêmes se révoltèrent bientôt, et Vences-
las fut solennellement dépouillé du titre d'empereur
(1400). Toutefois, il conservasou royaume de Bohème.
Les dernières années de son règne furent ensanglan-
tées par l'hérésie et les guerres de Jlean Huss et de
Zlska. Ce prince fui à la fois le Néron et le Sarda^
napale de l'Allemagne.
VENDÉE (la), riv. de France, naît dans le dép.
des Deux -Sèvres, entre dans celui de la Vendée,
Sasse à Fontenay, et tombe à 3 kiL N. E. de Marans
ans la Sèvre Niortaise, après un cours de 7^ kil.
VENDÉE (dép. de la), un des dép. maritimes, sur le
golfe de Gascogne, au S. de celui de la Loire-inf.,
au N. de celui de la Charente- Inf., comprend les Iles
de Noirmoutier et de Dieu et est arrosé par la Ven-
dée, qui lui donne son nom: 8C17 kil. carrés;
395 695 hab.; ch.-l. , Napoléon- Vendée. Formé de l'ace.
Bas-Poitou. On y disiingae 3 régions naturelles :
le Bocage f au centre et k l'E; le Marais à l'O., le
long de la côte et au S.: la Plaine, entre les deux.
Climat varié (assez froid dans le Bocage, humide
et malsain dans le Marai.<t]. Immenses marais sa-
lants; sources minérales; chanvrv et lin (dans le Ma-
rais), céréales, légumes, fruits; vins médiocres ;boi8
et prairies artificielles (dans le Bocage) ; bons che-
vaux, mulets, ânes, gros et menu bétail. Peu à^iz-
dustrie (draps, toiles; papier; tanneriee, corderies).
Commerce actif: pêche abondante, surtout de sar-
dines. — Ce dép. a 3 arr. fBourbon, les Sables-d'O-
lonne, Fontenay-Ie-comte) , 30 cant, 294 comm. ;
il appartient à la 15' division militaire et à la cour
impér. de Poitiers; il forme le diocèse de Luçon.
VENDÉE (Guerres de la) , nom commun aux di-
verses guerres qui eurent lieu entre les royalistes de
l'Ouest de la France et les divers gouvernements qui
remplacèrent l'ancien régime. Le Bas-PoiU>u (dép.
actuel de la Vendée) , TAnjou, le Bas-Maine et la Bre-
tagne en ont été le théâtre. Les insurgés étaient des
nobles et des paysans, auxquels se mêlaient quelaues
prêtres. La 1'* guerre commença eu mars 1793 dans
le Bocage: Lescure, Bonchamp, d'Klbée, Sioffiet,
Cathelineau, et surtout Larochejaquelein en furent
les héros. Lescure eut d'abord des succès, entra daus
Saumur et passa la Loire; il marchait sur le Mans,
Î|uand l'indiscipline de ses troupes et quelques ren-
orts ^ui arrivèrent aux Républicains le forcèrent à la
retraite ; il fut défait à Saumur. Eu même tem^
Cathelineau échouait à Nantes * Lescure tnt peu aprcs
blessé â La Tremblaye j d'Elbee, deveuu général en
chef, fut pris. Larocnejacquelein réussit à sauver les
Vendéens d'une ruine totale, mais il périt au com-
bat deNouaillé, 1794. La guerre prit alors un autxe
caractère : les insurgés s'éparpillèrent par bandes et
se confondirent avec les Chouans; leur principal
chef, Charette, se montra souvent redoutable, mais
il finit par être pris et fusillé a Nantes (1796). C'c^t
Hoche qui eut l'honneur de mettre fin è cette J**
guerre, ce qui lui valut le titre de pacifioateurdi ^
Vendit. En 1799, par suite des ftiuiesdu DirectDifv,
VEND
— 195b —
¥BNS
les VeDdéens et les Chouans reprirent les armes.
Brune (\it cette fois chargé de le^ réduire, et il les
amena dès le commencement de 1800 à une pacifica-
tion. Un otlme profbnd régna dans TOuest pendant
tmit le temps de TEmnire; mais, en 1815, pendant les
Getft'Jeurs, les Vendéens semblèrent vouloir repren-
dre les armes: la présence du général Lamarque dans
rouest empêcha ce mouvement de devenir grave.
Enfin, en 183*2 , après l*avénement de la maison d'Or-
léans, diverses bandes légitimistes se montrèrent
dans la Vendée, mais sans prendre de consistance :
l'arrestation de la duchesse de Berri fit évanouir ces
tentatiiws. — Beauchamp. Crétineai^JoIv, Tiiéod.
Muret ont écrit l'histoire aes guerres de la Vendée.
VENDÉENS. On désigne ainsi, non-seulement les
habitants de la Vendée , mais ceux qui firent contre
la Hépublique les Guerres de la Vendée. V. Tart. préc.
▼ENBÉftflAlRB an iv (Journées des n et 13), 3
et 4 octobre 179S. On nomme ainsi ^victoire qui fut
remportée dans les murs de Paris sur les sections
insurgées contre la Convention par les troupes que
commandaient Barras et le général Bonaparte: le com-
bat f\it long et meurtrier devant Téglise St-RQch;mdis
enfin les sectionnai res fhrent vaincus.
VHKDEIf , V. de Uvonie, ch.-l. de district, à 85 k.
K. B. de Riga; 1000 h. Ëvéché. Bfttie en 1205, elle
fut quelffue temps le ch.-l. des Porte-Glaive.
TEHDES, peuple riave. F. wendss et vénêobs.
TBypEUVRB. r. vAwnKUVRK.
▼ENblDA'D SABÉ, livre sacré des Parsls, attribué
à Zoroastre , lïiit partie du Zend-Àvesta : c'est à la fois
un livre de droit et de liturgie; il est rédigé sous la
forme d'un dialogue entre Ormuzd et Zoroastre. Il
a été trad. par E. Burnouf. F. ZENn-AvssTA.
VENDOME, Vendocinwn^ ch.-l. d'arr. (Loir-et-
Cher) , sur le Loir et en partie dans des ties formées
par cette rivière, à 32 kil. N. N. 0. de Blois; 9356 h.
TVib. de 1'* in.<«t. etdecommerce ;lycée(quia remplacé
nn oélèbre collège d'Oratoriens, fondé par César, duc
de Venddme). Belle église et haut clocher; anc. ab-
baye bénédictine de la Trinité (auj. aiiartier de ca-
Taferie); bibliothèque. Cotonnades, mégisseries. Aux
•nv. naquit Ronsard. -— Vendôme était dès le ix* s.
la oapit. d'un comté qui eut des seigneurs particu-
liers jasqu'en 1373; il passa alors par alliance dans
la maison de La Marche et fut en 1515 érigé en du-
ché pairie par François I en ^faveur de Charles de
Bourbon, grand-pèrê de Henri IV. Celui-ci donna le
titre de duc de Vendôme à l'un de ses fils qu'il avait
eus de Gabrielle d'Bstrées. La ville de VendOme fut
prôepar les Calvinistes en 1562 et 1580. Une Haute
Cour de justice fut assemblée à Vendôme en 1705
pour jnger Babeuf et ses complices.
TBNDÔME (César, duc de), appelé de son vivant
Cétar Mofuieur, fils aîné de Henn IV et de Gabrielle
de Hazarin. II fut en 1649 viœ-rôide Catalogne pour
la France et commanda en Provence, puis en Lombar-
die (avec le duc de Modène), 1656. Après la mort de
sa femme , il entra dans l'Église : il devint canÛiuil
ea 1567 et fut légat de Clément IX en France.
VRNDÔMB (L. Jos., docde)^ célèbre général, fib
aîné du préc, né en 165^*, porta le titre de due de
Penlhièvre jusqu'à la mort de son pj^re^ II fit ses
premières armes contre la Hollande en 1672, devint
maréchal de camn en 1678, goavernenr de la Pro-
vence en 1681 , se aistingua aux siégea de Moos, de Na-
mur, aux batailles de Steinkerque, de la Marsaiîle;
fut envoyé comme général en chef en Catalogne
(1695), prit Barcelone, et par ses succès evtgmnde
part à la conclusion de la paix de Ryswyk (1691).
Pendant la guerre de la succession d'Bspagne, il
combattit sur les trois principaux théâtres de la
guerre : en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne» Bn
Italie, il répara d'abord avec éclat les fautes de Vil-
leroi (1702) , mais son indolence et l'habileté du
prince Eugène qui souvent lui fut opposé Tem péchè-
rent de frapper des coups décisifs : il se laissa sur-
)rendreà Luzzara par Eugène (1702); cependant il
)alança la fortune à Cassano et suqprit a son tonr
es Impériaux à Calcinato (1706). En Ftandre, où
il fut envoyé en 1708, il commit des fautes graves,
permit la ponction de Marlborough et. d'Bugène,
et perdît amsi la bataille d'Oudenarde. Plus heu-
reux en Espagne, il remporta la victoire de Villav^
ciosa (17I(i), ramena Philippe V à Madrid et raffer-
mit sur la tête de ce prince la couronne qui paraissait
perdue. Il se rendait en Catalof^ne pour achever la
soumission de l'Espagne, lorsqu'il mourut à Tinarce,
petite ville du royaume de Valence (1712). Philip-
pe V fit porter son deuil à toute l'Espagne et le fit
inhumer à TEscurial dans le tombeau des infants.
Vendôme avait le coup d'œil et le génie d'un grand
général, mais 11 lui manquait Tactivité, la réflexion,
la prudence. C'était un nomme de beaucoup d'es-
prit; on ne peut non plus lui refuser le désintéres*
sèment et la bonté ; mais ses mosurs étaient fort re-
lâchées et il avait le tort d'en faire parade.
VENnÔMB (Philippe, dit le prieur de), frère do
Ëréc, né en 1685, m. en 1727, entra dans l'ordre de
[alte, parut en 1669 au siège de Candie, fit les cam-
pagnes de Hollande, d'Allemagne, de Flandre, de-
vint maréchal de camp en 1 69 1 , grand prieur de France
st lieutenant général en 1693, eut part aux succès de
Catinat en Italie, à ceux de son Ti^re en Catalogne,
commanda en Lombardie, et eut lui-même un suc-
cès à Castislione en 1705, mais fut disgraciée! privé
de ses bénéfices pour n'avoir point donné à la bataille
de Cassano (1706). UalLa vivre à Rome; mais au bout
de cinq ans il put revenir en France et recouvra
tous ses bénéfices. Il résidait au Temple et y avait
cercle choisi de gens de lettres et d'amis
d'Eslrées, né en 1594 au château de Coucy (Aisne), 'rormé un
m. en 1665, fut légitimé dès 1595 par son père qui du plaisir, parmi lesquels brillaient Cbaulieu et La
lui fit don du duché de Vendôme et lui donna rang fare. En loi s'éteignit la, maison de Vendôme.
immédiatement après les princes do sang, n épousa
la fille do duc de Merccenr , gouverneur de Bretagne,
et devint lai-mème gouverneur de cette province.
Sous LoeisXIIl, il trempa dans le complot de Cha-
laûconlre Ricbelien (1626) : il en fut puni par quatre
années de détention et la perte de son gouvernement.
AccBsé en «'*^« '"— * --• •« —»-♦ '<•-—-«•'
ner
terra, aou n ne revini o
noritè de Louis XIV, il fut, ainsi aueson fils, le duc
de Beanfort, un des chefs dn parti des Importants^
mais il fit la paix avec Mazarindès qu'on lui eutcon-<
fèré le gouvernement de la Bourgogne avec le titre
de surintendant général de la navigation et du
eommeiiee de France. C'était un homme d'esçrit,
mais ramaant et sans portée politique. C'est lui qui
fonda le collège de Vendôme.
VLNDÔH (Louis, duc de), flhi aîné du préc, 1612-
69y porta le nom de duc de Mercœur iusqu'à la mort
^ MU r^Ête et èpous» en 1651 Laure Mancini. nièce
VENDÔME (Place) . une des plus belles places de
f^aris, dans l'axe de la rue de la Paix et de la rue
Casttglione, est de forme octogone et bfttie tout en-
tière d'après une architecture uniforme (l'ordre co-
rinthien) : le dessin en est dû à J. Hardouin Mansard.
Louis XIV fit ouvrir cette place en 1686 sur le terrain de
ancien hôtel de Venddme.on y plaça une statue èques-
re colossale de ce prince, œuvre de Girardon. Cette
tatue fut brisée en 1793: c'est sur son emplacement
lu'on éleva en 1805 la Colontie de la Grande Armée,
{ui fut surmontée de la statue de Napoléon.
YENDOMOtS, petit pavs de l'a ne. France, Cûsait
partie de la Beauce; ch.-i., Vendôme. H est auj. ré-
parti entre les dép. de Loir-et-Cher et de la Sarthe.
VENDOTENA (lie), Pandalarte. Ile de l'Italie mé-
lid. (Naples), à 10 kil. N. 0. de celle d'Ischia : 3 kU.
sur 2; 500 h. Lieu d'ezll sous les Romains. Désertée
au n* s. , & cause des incursions des barbaresquea,
elle fut repeuplée en 1769 d'indigents tirés de Rome,
VBNËUfiS, Fen^s peuple de Germanie, vers
VENÉ
— 1956 —
VENI
Pemboucb. de la Vistule, le même aue les Wendes.
r. ce nom. — 11 y eut aussi des Veoedes dans le sud
du Norique : c'étaient des Wendes qui, après avoir
prit part aux grandes inyasions des v* et vi* s., fu-
rent, Ters 610, reroulés au loin par la marche des
ATares vers l'O ; leur pays a depuis été la Garnie (Car-
niole et S. de la Carintbie) , qu'au moyen âge on nom-
mait Marche des Vénèdes. Ce sont encore des Venëdes
qui peuplèrent la Vénétle. F. venètbs et vénétib.
VÉNËDIQUE (golfe), auj. \e Golfe deDantzick.
VÉNÈLES, Veneli, peuple de la Gaule (Lyonnaise
2*), à ro., aTaient pour villes principales Corwtanlta
(Coutances) et Croeiatonum (Valognes).
VENER (Lac), grand lac de Suède (Gothie et Suède
propre) , entre les lans de Carbtad , Elfsborg et Ska-
raborg : 145 kil. sur 75. Il s'écoule dans le Cattégat
parle Gœta-Elf et communique avec le lac Vetter par
le canal de Trolhatu, ouvert en 1844. — Au S. 0.
du lac est la ville de Venersborg, ch.-L de TElfsborg.
VENERONI (Jean vigneron, dit), natif de Ver-
dun, italianisa son nom, vint à Paris, se fit passer
Jour Florentin, eut de grands succès comme maître
'italien, et devint secrétaire interprète du roi. Il
publia un Dictionnaire italien- français et français-
ttalien (1708), et une Grammaire italienne (1710),
qui ont longtemps été classiques.
VÉNÈTES, peuple slave d^origine, qui donna son
nom à la Vénétie. •— Peuple de la Gauie (Lyonnaise
3*^, au S. 0. , avait pour cb.-l. Veneti, d'abord Da-
rtorigum^ auj. fannes, — Les Vénèdes de la Bal-
tique, les Vénètes de Tltalie, de la Gaule, de la Pa-
phla^onie semblent avoir été des peuplades de même
Origine ^ toutes appartenant à la race loende.
TÊirÊTIE, Venetia^ contrée de l'anc. Italie, an
N. E. de la Gaule Cisalpine et au N. du Padus, en-
tre roilius (roglio) et l'Adriatique, devait son nom
à des Wendes qui étaient venus s*y établir. Aquilée,
Patavium, Vérone, Vicence en étaient les villes prin-
cipales. A la Vénétie on ajoutait ordinairement TIs-
trie; ces deux pays, réunis sous le titre de Venetia
eum Istris , formèrent sous Tempire romain une
province de la préfecture d'Italie, dans le diocèse d'I-
talie propre. — Dans les temps modernes, la Véné-
tie a basse par divers gouvernements : d'anord gou-
ch.-l. Yalencia; Barquislmeio, ch.-l. Barquisimeto.
Autrichiens (1814-66) i et fut enfin réunie au roy.
d'Italie en 1866. F. vbnise (État de) et venise (gou-
vernement de).
VENETTE (Jean de), romancier et chroniqueur,
né vers 1307 près Compiègne, m. en 1369, éuit prieur
du couvent du Carmel à Paris. On lui doit la V con-
tinuation de la Chronique de Guill, de Nangis, de
1348 à 1368 (dans le SpiciUgium de d'Achéry), et
le poème des Trotf Jfarter .
YKNETTi (Nicolas), médecin (1632-98), professeur
d anatomie et de chirurgie à La Rochelle, a donné
un bon Traité du scorbut (1671); mais est plus
connu par un Tableau de Vamour conjugal, qui
n'est qtf on livre obscène et un roman médical.
VENEUR (Grand), grand officier de la Couronne.
y- VENBDR dans notre Dict. univ. des Sciences,
VENEZUELA (République de). État de PAméri-
que du Sud, borné au N. par la mer des Antilles, à
lE. par rAtlantiqiA et la Guyane anglaise, au S.
Rar le Brésil , à TO. par les RépubRques de la
louv. Grenade et de TÉquateur : 1 115000 k. carr.;
env. 1600000 hab. (dont seulement 450000 blancs,
les autrei Indiens, Noirs et Métis); capit., Caracas.
*f_^P*y«f divisé d'abord en 4 grands départements
(Vônéiuela, Zulia. Orénoque, Maturin), forme
auj. 13 prov. : Maracaïbo, ch.-l. Maracaïbo; Coro,
ch.-l. Coro: Truxillo, ch.-l. Truxillo; Mérida, ch.^1.
Hérida ; Vannas, ch.-l. Vannas; Apure, ch.-l Acha-
gua; Guyane, ch.-l. Angostura; Cumana, ch.-L Cu-
ujana; Barcelone, ch.-L Barcelone; Margarito (lie),
ch.-L Marganta; Caracas, ch.-l. Caracas; Carabobo)
rénoque, dont presque tout le cours est compris
dans la républiaue, avec leurs nombreux affluents).
Climat varié, très-chaud dans les plaines, délicieux
dans les v/illées, froid dans les montagnes. Sol très-
fertile (denrées équatoriales , caféyer, cacaotier,
cotonnier; plantes médicinales et tiactoriales, sal-
separeille, aloès, indiffo, etc.). Immenses espaces
presoue sans culture, dfans lesquels errent quelques
peuplades indigènes et de nombreux troupeaux de
moutons et de gros bétail. Peu d'industrie et de
commerce : on exporte beaucoup de peaux de bœuL
— Le Venezuela, dont le nom veut dire Petite-Ve-
nise y fut ainsi appelé par les Espagnols à cause de
la ressemblance quMls trouvèrent entre plusieurs
villes indiennes situées sur le lac de Maracaïbo, et
celle de Venise bAtie sur des lagunes. Il formait ja-
dis, sous la domination de TEspagne, la moitié oc-
cidentale de la capitainerie générale de Caracas. In-
dépendant dès 1811, il fit de 1819 à 1831 parUe de
la république de Colombie quij à cette dernière épo-
?[ue, se scinda en trois Etats distincts. Le Venezuela
orma dès lors un Etat indépendant. D'après la con-
stitution de 1858, le pouvoir suprême appartient à
un Congrès, composé d'un sénat et d'une cnambre de
représentants; le pouvoir exécutif à un président ,
élu pour 4 ans. La majorité des habitants est catho-
lique : il y a un archevêque à Caracas, et des ëvè-
ques à Mérida et à Angostura. Caracas et Mérida
ont chacune une université.
VENEZUELA (Golfe de). F. maracaIbo.
VENGEUR (le), vaisseau. F. villarbt et howe.
VENISE, Venetia en latin, Venesia en italien, v.
et port du roy. d'Italie , ch.-l. de la prov. de Ve-
nise, au fond de TAdriatique; 130000 n. Patriarche
catholique, archevêque arménien , évéque grec Poit
franc (depuis 1829). Bâtie sur pilotis au milieu des
lagunes, Venise se compose d*un groupe de 70 peti-
tes tles(Malamocco, Torcello, Murano, Mazorbo. San-
Lazzaro, Giudeco, San-Giorgio, etc.), liées les unes
aux autres par 329 ponts; elle semble sortir des
eaux et offre un aspect unique : 9000 gondoles par-
courent les nombreux canaux que ces Sles laissent
entre elles; la ville est partagée en deux parties
inénles par le Canal Grande. On y remarque ia ma-
gnifique place St-Marc , qui est le point central,
celles de St-£tienne, St-Paul, St- Jean-Paul, Ste-
Marie de Fornoue. Les rues sont très-étroites, mais
bien pavées en dalles. Parmi les nombreux monu-
ments de Venise, on cite la basilique de St-Marc,
remarquable par ses coupoles et ses 5(X) colonnes
de marbre, que surmontent les chevaux apportés
jadis de Coùstantinople ; les églises desDéckanx,
des Jésuites, du Salut, de St-George, du Rédempteur,
des Frères, de St-Jean-Paul, du St-Sauveur; le ci-
devant Palais ducal , orné d une foule de tableaux et de
statues des plus grands maîtres, et où l'on voit en-
core les plombs et les puits ^ anciennes prisons d'E-
tat; les palais Grassi, Grimani, Balbi, Rezzonico;
le pont aes Soupirs, le pont de Rialto, d'une seule
arche de 28* d'ouverture ; la promenade de la Piaz-
zetta, le quai des Esclavons, le Jardin public, i
l'extrémité £.: sept théâtres, entre autres cdui de
la Fentes, un des plus beaux de l'Italie, l'arsenal, le
chemin de fer, qui va de Venise à Milan. Lycée, sémi-
naire de la Sotttte, collège deUe Stoienoiie (pour
les jeunes filles), école de navigation, des cadets de
marine, des beaux-arts. Académie des beaux-arts,
athénée, riche bibliothèque de St-Marc, précieust
surtout par ses manuscrits. L'industrie et le com-
merce, ai^. bien déchus, consistent surtout en Te^
roterie, os d'animaux, bois de construction, lai-
nes, soies gréées et ouvrées, thériaque, savon,
chapeaux de paille, rosolio, pianos. Pèche fortao-
tive de sardines et d'huîtres.— • Venise doit son on-
VENI
— 1957 —
VEW
eine à quelques familles Yenètes d*Aquilée et de Pa-
doue qui, fuyant devant Attila, se retirèrent dans
les tles des lagunes (vers 467). Chaque île d'abord
s'administra elle-même. Vers 697, elles se réuni-
rent et choisirent un chef unique qui reçut le nom
de 'duc ou de doge : Anafeste fut le premier (697-
717). La nouvelle république fut censée sujette de
l'empire d'Orient; mais au x* s. elle devint indé-
Çendante de fait. En 997, sous Pierre Orseolo II,
enise jeta les fondements de sa puissance en sou-
mettant les villes maritimes de Tlstrie et de la Dalma-
tie (entre autres Zara). Le n* s. et surtout le xii* lui
furent très-favorables : ses navires, rivaux de ceux
de Pise et de Gènes, transportaient les marchandises
et les pèlerins. Pendant les Croisades, elle trans-
porta surtout les Croisés, et souvent elle se fit don-
ner en payement partie des villes conquises sur les
Infidèles. Guelfe plus que Gibeline, bien que ne
prenant qu'un intérêt secondaire à la guerre du sa-
cerdoce et de l'empire, elle nuisit beaucoup à Fré-
déric Barberousse, battit la flotte impériale au cap
Melloria, et contribua à la paix de Venise (1177) :
c'est en récompense des services ainsi rendus par
les Vénitiens à la cause guelfe que le pape Alexan-
dre III donna au doge un anneau qu'il aevait jeter
tous les ans dans la mer comme symbole de son
union avec cet élément , qui devait lui être soumis
comme l'épouse l'est à l'époux. Peu après, sous le
doge H. Dandolo, Venise affectait en effet l'empire
de l'Adriatique. La conquête de Constantinople par
les I<atin8. à laquelle elle avait pris part par sa ma-
rine (1204), lui valut la plupart des lies de l'Archi-
pel, Négrebont, Candie, les ports de la Morée, et
on quart de Constantinople. Jusqu'en 1261 , Ve-
nise joua le premier rôle dans l'ancien empire
grec; mais quand Michel VIII (Paléologue} eut re-
pris Constantinople (1261), et surtout après les dé-
faites de 1291 et 1298, cette primauté devint le lot
de Gênes : de là une longue lutte entre les deux répu-
bliques (guerres de Caffa, 1350-1355, de Chiozza, 1378-
1381). Cette dernière guerre, terminée par la paix
de Turin en 1381 , fit perdre à Venise toutes ses con-
quêtes en Terre-Ferme; toutefois elle se releva bientôt
et se dédommagea en obtenant la Marche de Tré-
vise (1388), le Padouan (1405), le Bressan (]428>.
Après la prise de Constantinople par les Turcs, Ve-
nise s'honora par une courageuse résistance (1461-
1477); néanmoins, elle se vit enlever par Mahomet II
beaucoup d'tles de l'Archipel, entre autres Négre-
pont, plus les places de la Morée. A la mort de Scan-
derbeg, elle posséda momentanément divers dis-
tricts de l'Albanie, et, en 1489, elle se fit céder le
roy. de Chypre par Catherine Cornaro. Venise était
alors la première puissance comîner^ante de l'Eu-
rope ; elle jouait aussi un rôle essentiel dans la po-
litique de rltaiie : c'est elle oui forma la ligue con-
tre Charles VIII, vainqueur ae Naples (1495), et qui
fit échouer tous ses projets. Mais la découverte du
passage aux Indes par le Cap (1497) et celle de l'A-
mérique (1492) portèrent à son commerce un coup
mortel; la ligue de Cambray, formée contre elle en
1508 par l'empereur, le pape, les rois de France et
d'Aragon, la mit à deux doigts de sa perte et lui
coûta la Polésine avec cinc[ villes dans le roy. de
Naples; en 1571 Chypre lui fut prise sous Sélim II,
ainsi que les douze Cvclades. En 1618; une conspi-
ration dirigée par Beamar, faillit assujettir Venise à
fEspagne. En 1669, sous Blahomet lY, une guerre
mineuse lui arracha Candie. En vain, elle recouvra
quelques pfaces en Morée (1683-99) : elle les reper-
dit encore en 1739. En 1797, Venise, bien qu'elle
fût restée neutre en apparence, fut occupée par Bo-
naparte, qui, parle traité de Campo-Formio, livra
tout son territoire à l'Autriche (ne gardant que les
Iles au S. E.), contre la cession du duché de Milan
et la limite du Rhin. En 1805 , la paix de Pres-
bourg joignit Venise et son territoire au roy. d'Ita-
lie, mais le tout revint à l'Autriche en 1814, et, uni
à la Lombardie, forma le royaume Lombard-Véni-
tien. Sous la domination autrichienne, Venise p'<\
fait que dépérir. En 1848, elle proclama la républi-
que, mais elle fut réduite en 1849 après un lonff et
glorieux siège (V. manin), et vit son sort rag-
graver. Elle a été réunie au royaume d'Italie en
1866. — Au moyen ftge, Venise n'étifit pas
moins célèbre par son industrie que par sa puis«
sance politique : elle revendique l'invention du
papier ; c'est de ses presses que sortit le premier
livre imprimé en Italie; elle a été longtemps sans
égale pour la fabrication des glaces. Elle a aussi ex-
cellé dans la peinture : aux xvi* et xvu* s., l'école
vénitienne a été sans comparaison la première pour
le coloris : c'est à cette école qu'appartiennent les
frères GenUle et Giovanni Bellini, le Giorgione,
le Titien, le Tintoret, Paul Véronèse. Enfin Venise
eut longtemps la réputation d'une ville de plaisir :
son CamavcU y attirait les étrangers de toute l'Eu-
rope. — Le gouvernement républicain de Venise
était une forte et ombrageuse aristocratie; ses no-
bles étaient inscrits dans un registre dit Livre d*or.
Le chef de l'JStat, doge ou duc, était à vie, mais comme
presque tous les doges étaient nommés fort vieux,
aucun d'eux, depuis J. Foscari (qui gouverna 34 ans,
1423-1457), ne resta au pouvoir plus de 16 ans. Le
pouvoir du doge, presque absolu dans l'origine, fut
de plus en plus restreint à la suite de révolutions
intestines. Il était limité par le Grand-Conseil ou Sé-
nat, le Conseil des Dix, les Inquisiteurs d'État; le
Conseil des Pregadi (chargé avec le doge du pouvoir
exécutiO, et le tribunal de la Quarantiê. Les Véni-
tiens nobles avaient seuls accès aux charges politi-
ques. Les provinces étaient régies par des provédi-
leurs , les villes perdes podettau, La force armée con-
sistait en Dalmates, dits itradiotet,'^ Depuis Anafeste
jusqu'à Louis Marini, dernier doge (de 697 à 1797),
pendant un espace de 1100 ans, Venise compta 122
doges. Les familles ducales les plus connues sont
celles des Gradenigo, Candiano, Orseolo, Gontarino,
Faliero, Morosini, Ziani, Dandolo, Tiepolo, Moce-
nigo, Foscari y Pisani. Dam a écrit une Histoire de
la répuhliqtte de Venise ^ 1828, 8 vol. in-8, ouvraj^o
fort estime. H. Galibert eu a donné une histoire
abrégée, oui va jusqu'en 1848.
VBNisB (Etat de). Avant 1797 , il comprenait les
provinces suivantes : 1. Le Dogado ou duché de Ve-
nise (Venise, quelques lies et un peu de Terre-Ferme);
2. Le Padouan (Padoue, Bassano, Abano, Este) ;
3. La Polésine de Rovigo: 4. Le Véronais OT^rone,
Carpi, Peschiera); 5. Le Vicentin (Vicence. Asiago);
6. Le Bressan (Brescla, Salo, Lonato, Chiari); 7. Le
Bergamasc (Bergame, Crémone); 8. Le Crémasoue
(Crème): 9. La Marche Trévisane (subdiv. en Trevi-
san^ Feltrin. Bellunais et Cadorin) ; 10. Le Frioul
(Udine. Sacile, Pordenone); 11. L'Istrie (Pola, Capo
d'Islria) ; 12. Sur la côte de Dalmatie, Nona, Zara,
Trau, Spalatro, Sebenico, Clissa, laprov. Pnmorise
(ch.-l., Cettigne), Signia, l'Herzégovine, Cattaro;
13. Les lies dalmates depuis Osero jusqu'à Curzola ;
14. En Albanie, Parga, Prevesa, Vonizza, Butrinto ;
15. Les lies Ioniennes. Ces quatre dernières provin-
ces passèrent de 1797 à 1801 entre les mains de la
France, à qui bientôt l'Angleterre ravit les tles. De
1805 à 18 14 , les dix premières, enfflobées dans le roy.
d'Italie, formèrent les dép. de PAdriatique , de la
Brenta, du Bacchiglione, del'Adige, duSerio, de la
Mella, du Tagliamento, delà Piave, du Passeriano.
Elles ont été depuis données à l'Autriche et jointes
ati roy. Lombard-Vénitien, puis (1866) réunies au
roy. d'Italie (F. ce mot). Les îles Ioniennes formè-
rent un petit Etat sous la protection de l'Angleterre.
VENISE (ancien gouvt de) ou véhétib, un des 2
gouvls de Vanc. roy. Lombard- Vénitien, avait pour
bornes la Lombardie'à l'O., le Tyrol et l'Illyrie au N.,
et l'Adriatique des autres côtés: 250 kil. du N. E. au
S. 0.,sur 108 de largeur moyenne; 25000 kil. carr.,
2 000000 d'hab.; ch.-L Venise. Il était divisé en 8 délé-
VENT
- 1958 —
VÊPR
gstiOBs: Venise, Padoue, Polésine de RoTtgo^Tôrene,
VieeMt, BelluDe, TrâviM, Udine. Y. vftNtnB.
ywmam (Gotfe de), partie de l'Adriatique comprise
entre la cote N. E. de Tltalie (de l'embotich. du Ta-
g:liamento à oelle du Pô) et là presquMle de Tlstrie.
Sur oette côle ee trouvent iei Lagunet, vastes marais
qui occupent presque tout le littoral, de la Piare à
la Breota. Leur aurlftce est d'enmon 600 kil. carr.
Le vetsinage en est tiès-insalubre.
YBNIX, peintre. Y, wbbnix.
VXKJjOO, Sablones, v. forte du Limbourg hollan-
dais, sur la r. dr. de la Meuse, à )0 kil. N. E de
Ruremonde; 6&00 hab. Petit port. Fortificatiens im-
portantas.fipingles, aiguilles, huiles, etc. Ane. ville
■anséatique. Prise par Bfarlborough en 1708, cédée
à laPeance en n9&', attribuée en 1814 aux Pays-Bas;
surprise en 1830 par les Belges; restituée depnis à
la Hollande. — K. vanloo.
YEMOSA, F^tifte, v. d'Italie (Basiiicate),'8UT un
affluent de l*Ofanto, à 37 kil. N. de Potensa; 3500 h.
ftvêché. Beile oathédrale; monument de Guillaume
Bras de Par ; aqueduc, ruinée antiques. F. vénusis.
VENT ^Ilis du) et aone lb vsnt. V. avtillbs.
VraiTA, nem commun àdeuz villes de la Bretagne
romaine: Venta Belgarum, auj. WinehMttr; Venta
kenenira, auj. Norwieh ou Caaier.
VffifTADOUR, bg et cl^teau du dép. de k Cor-
itee, dans l'âne. Limousin, à 24 k. de Tulle. Set-
gnaurie possédée d^abord par une branche de la mai-
•on de Combom, puie au xv* s. par celle de Lévy ;
érigée-en duché pairie en 1678.
WNÏBNAT (Et. Pierre), botaniste, né à Limoges
•n I7&1f mort en 1608, d'abord Génovéfain, puis
profèsMiir de botanique et bibliothécaire au Pan-
tbéon, a laissé: TûJb\mwk4u règmetMtal^ 1779; le
Jwtàm âê la Malmaitom, t863«&, in-r , d'une admi-
rable «léeuaion ; Choix de Plantai, ^803-8. U se
distingue surtout comme iooaographe.
YENTIDIUS BASSOS ^P.), général romain, natif
d'Asculum, était ovigisairement esclave, ayant été
pris dans la guercasociale. U servit dans la guerre des
Gaules aous César, qui Uii confia plusieurs aflaires
importantes » et qui le ^tnomaMr sénsteur , tribun du
ruple, pjéteur; après la mort de César, tl s'attacha
Antoine, dont il fut le principal lieutenant dans la
fiiene de Pérouse (41 av. J.-C). Opposé ensuite aux
rartbes, il las chassa de TAsie-Mineure et de la Syrie;
il allait les j^oursuivre dans leur propre empire,
lorsque Aateme. jaloux de sa gloire, vint lui enlever
le comiundement (E7) ; néanmoms il lui fit accorder
le tdomphe.
VEOTTOCK (Vont), YoAosyu mom , ment, de
France (Vauoluse), auN. £. de Caraentras, fait par-
tie des Alpes CotUennes: 1912*. Elle tire son 'nom
des vents violents oui régnent au sommet.
YENXS , divinités sabahemes , subordonnées à
Ëole.y^Vajt vEMTdans notre Dï«(. unxv, des Seienees,
YEHTIIRA (le P.), éloquent prédicateur, né en
1792 à Païenne, mort en 1861, entra dans Tordre
des Théaitifis, dont il devint général en 1824, fut
pendant quelque temps md. des conseillers les plus
Mutés des papes Léon XIU , Pie VlU et Grégoire XVI,
nais se vit oliligé en 1S36 de s'éloigner à cause de
ses sports a;vec Lamennais, alors rebelle: passa
10 ans loin de Rome, se livrant à la prédication , ac-
quit dans toute l'Italie une grande popularité par sa
parole éloouente et par ses efforts pour concilier la
religiouel la liberté; (ut nonmié en 1848 par le gou-
•emement insurrectionnel de la Sicile commissaire
Srèsdela eour de Reme et défendit l'idée d'une Goo-
kdératioB italienne, quitta Rome lors du siège de
oette ville (1849) et alla s'établir à Montpellier, où ri
s'eaer^ pendant deux ans à prêcher et à écnre en
ffan$au^ nuis vint à Paris où ii se livra avec un nou-
veau succès à la prédication , et composa en français
plusieora euvraffes ùb philosophie et de piété: La
raiêon pkilotophiquê et la mùon <atfcoltqfue(l«8&2),
Lis iàmm» de l^SvangiU (1853), La femme eathe-
{«91(0^(1854). Set sermotn ttalietis lommot.S vel.iD-8;
ses sermons français ont été réunis en 1862. Cet ora-
teur excellait aussi dans t'oraison funèbre : on estime
surtout son Éîooe mortucnre de Pie YU et son Orot-
fOA fun&rre d^&ConneU,
VËrnJS, en grec Aphrodite j déesse delà beauté,
naquit smvant les uns de Jupiter et de Dioné, sui^
vant d'autres de Vécunie de la mer : ce qui signifie
sans doute que son culte fut apporté en Grèce pef
des navires étrangers. Elle apparut à la sucCace de$
eauï, puis fut reçue dans le ciel, où Jupiter la donna
pourfemme à Vulcain, le plus laid des Dieux. On lui
impute de nonrt)Teuses infidélités : elle eut de Ju-
piter les Orftces; de l^lereure, Hermaphrodite; de
Bacchus, Priape et Hymen ; d'Anchise, înée; de
Butés, éryx; de Mars, Harmonie et l'Amour; eo
outre, elle s'éprit du bel Adonis. Yulcara, l'avant
un jour surprise avec Mars, les enveloppa tous aeux
d'un filet et se vengea en les exposant ainsi à la vîsée
des dieux assemblés. Dans la lutte engagée avec Ju^
non et Minerve ponr le prix.de la beauté, cfest Vé-
nus qui remporta le prix (Y, tIris). Lors de la gueme
de Troie, elle se déclara pour les Troyens ; blessée
§ar Diomède, ellese vengea en inspirant à la femme
e ce prince des fureurs adultères. EUe avait égale-
ment enflammé de ses feux les Prétides, les Lam-
niennes , les filles de Cintre , Bssiphaé , Phèdre.
Troie prise, elle dirigea la flotte d'Ênée veis Titalie^
Les Romains, qui se prétendaient issus d'^ée, 1%
vénéraient comme leur mère. Vénus était adorée «ux*
tout dans l'Ile de Cypre (à Panhos, Amuthonte^
Idalie, etc.)> et à Cythére. Delà tes aumoms-de Cy-
pris, Paphia, Cythérée, etc. On la nommait uncore,
comcae sa mère, Dioné; en l'appelait AnadyomèiÊe^
entant que sortant des eaux; Géaétyllidti^ comma
présidant à la génération. On admettait aussi ta»
Vénue-Uraaie qui, selon les uns, n*éiait que le Gel
personnifié, et. selon d'autres, la déesse de famour
platonique ou oes sciences; on l'opposait i la Vén«s
Pandémos, c-i-d. publique ou vulgaire. Les Sy*
riens et les Phéniciens la nommaient AiUprti (ou
mieux Âehioret), et en faisaient la femme ^fu SoleîL
Le myrte, la rose, la colombe, l'éperlan, la «dorade
étaient consacrés à Vénus; ou croyait retrouver cette
déesse dans la planète gui porte son nom. On la ze-
présentait nue, belle, jeune, riante, tantOt le pied
sur les flots, sur une tortue de mer ou sur une cou*
que marine, tantdt traînée sur un char attelé de co-
lombes. Les poètes lui attribuent une ceinture dite 1»
Çeiniitre de beauté, qui donne à celle qui la porte ua
charme irrésistible. Il existe de Vénus une infinité d^
statues; les pins belles sont la Vénus de Kédiois,
qu'on croit être ane copie de la Vénus de Cnide de
Praxitèle, et la Vénus dite de Mile (parce qu^e fut
déoouverte dans 111e de Mîlo en 1820).
VÊNUSIE, auj. Yenêsa, v. de la Oaunle, sur les
confins de la Lucanie, au S. 0. de Cannes. Patrie
d'Horace. Restes d'un théâtre anciea, catacombes
(grottes de Sta Rufina).
VÊPRES, partie de l'office divin. Y, vêfrss dans
notre Dict. univ. des Sciences.
VÊPRES siciLiENitES, uom douué au massacre que
les Siciliens firent des Français en 1282 et dont le
résultat fut d'arracher à Charles d'Anjou la souve-
raineté de ht Sicile. Selon la tradition vulgaire, le
massacre commença à Palerme le lundi de Pftauea,
30 mars, au coup de la cloche de v^ee, et s'éten-
dit bientôt par toute la Sicile : on évalue à 8Q00 le
nombre des Français qui périrent : ce massacre au>
rait été prémédité par Jean de I^rocida» agent de
Pierre d'Aragon , le compétiteur de Charles o^Anjou,
et rheure en aurait été fixée à Tavancei; selon une
opinion plus vraisemblable, le massacre n^urait pas
été prémédité: seulement, les Siciliens, mécontents
de la domination française, et excilés par Pffociday
.n^ttendaient que roccasion de se soulever, quand ,
le lundi de P&ques, au moment où les Jiabitants de
Palerme se rendaient en foule à Tëgllsede Montréal i
TERB
— 1Ô59 —
VERD
A Phenrt diBs ^res, un PcoTençal, Bomxné Bnuet,
leur fournit cette occasion an insultant une femme;
tout le peuple s'ameuta aussitôt et les Français, sur-
pris sans Mfense, furent tous égorgés. Les Vépret
sicilùnnêt ont fourni à Casimir DelaTigne le sii^et
d*une de ses plus belles tragédies.
VER, yffe du Calvados, à 12 kll. N. £. de Bayeux.
Les CalitinTstes y furent battus par Montluc en 1562.
VER A (Pierre deh conquérant des Canaries, né
en 1440 àXérès-de-la-Frootera , d'une famille noble
d'Andalousie, fut envoyé en 1460 par Ferdinand et
Isabelle à la Grande-Canarie comme capitaine géné-
ral, consolida la domination espagnole dans cette lie
eX soumit tout l'Arcbipel en 5 ans. Il déporta tous les
Gvanchei, habitants indigènes, divisa les terres entre
ses soldats et des colons qu'il appela d*Espagne, et y
naturalisa la canne à sucre. Rappelé en 1488 à cause
des violences qu'il exerçait, il se signala dans la guerre
contre Grenade, 1492, et mourut peu après à Xérès.
VERA-GRUZ, V. et port du Uexique^ caplL de l'E-
tat de Vera-Cniz, sur le golfe du Mexique, à 370 k.
E. de Mexico-, env. 10000 hab. la Yera-Cruzest dé-
fendue par le fort de St-Jean-d'UIIoa, situé sur un
tlot, à moins d'un kll. de distance,, et qu'on regar-
dait comme imprenable. Ce fort est le dernier point
mi'aient possède les rois dTEspagne dans la guerre de
r indépendance : les insurgés s'en rendirent maîtres
en 1823; les Français, commandés par l'amiral Bau-
din, le prirent en 1838, après quelques heures de
canonnade. Chaleurs exressivesde mai às^tembre-,
climat mal sain : la fièvre jaune y règne pendant la
saison chaude. — C'est sur l'emplacement de la Vera-
Cruz que Femand Cortez aborda en 1519, le Vên-
dredi'Saint. peur commencer la conçiuéte du Mexi-
que. Occupée en 1838 par les Français, en 1847 par
les États Unis, cette place Tut de nouveau prise et oc-
cupée par les Français en 1862.— L'hâtât de Vera-Cruz,
entre ceux de Puebla et de San-Luis de Potoei, a
640 kil. du N. 0. au S. 0., sur env. 100 de larseur;
330000 hab. Climat tràs-varié, brCdant et insalubre
dans les plaines, glacé sur les montagnes.
VERAGRI, peuple de l'Helvétie, habitait la partie
inférieure du Valais, aux environs de Sion; ch.-l.
(ktodurui (a\4. MartinaehQu Martigny),
VERAGUA. anc. dép. de Colombie, avait pour
bornes à l'E. la province de Tlsthme, à l'O. le Gua-
temala, au N. la mer des Antilies, au S. le Grand-
Océan: 270 kil. sur 140; 40000 hab.; cb.-l., San-
tiago de Veragua (à 200 kil. S. 0. de Panama).
VERA PAZ (SÀN-DOMinao oe la) ou cobam , v. de
Guatemala, ch.-l. d'un dép. de même nom, à 200 k.
N. M. £. de Guattmala-la-Nueva; 12000 hab.
VERAZZAKI (J.) , navigateur florentin, né vers la
flu du zv* s., lut envoyé par François I", en 1524,
dans l'Amériaue septentr. , et en visita les côtes orien-
tales depuis le 30* degré de lat. N. jusqu'à Terre-
Neuve, dont il prit possession au nom de la France.
La relation de son voyage se trouve dans la Collection
de Jtamusio et dans V Histoire générale des voyages.
VERRANUS LÀCOS, auj. le Lac Majeur.
TERRE (le), fils de Dieu. F. jésus-christ.
TERRERIE, bourg du dép. de TOise, sur la r. g.
de roise, à 16 kil. N. E. de Senlis; 1500 hab. Posi-
tion charmante; station de chemin de fer ; eau fer-
rugineuse; antiquités druidiques. Les rois de T^eus-
trie y avaient un palais célèbre. U s'y tint en 7&2 une
assemblée générale de la nation ; il s'y tint aussi plu-
sieurs conciles, en 723, 853, 863 et 869.
VERRIEST (Ferdinand), jésuite, né vers 1630 à
Bruges, m. en Chine en 1688, se distingua conune
missionnaire et comme astronome, fut nommé par
Pempereur de Chine Kang-hi président du tribunal
des mathématiques, répara le oésordre du calendrier
desChinob, dirigea la Eabrication de leur artillt* rie et
compta parimi ses élèves l'empereur lui-même. Il a
laissé Ii6er organieus astronomije europfBM avud Sp-
nos recfttutv, et plusieurs ouvrages écrits en langue
chinoise (man.scrits & la bibliothèque impériale).
VEiflWOËWES* V. t^aBioÈims.
TERCEO., rercs/h'en itai., FencsHafdes anciens,
V. forte de la Bte Italie, dans les anc Etats sardes
(Movare), ch.-l. de petite intend., surlaSesia, à 16 1.
N. E. de Turin; 19000 bab. Ëvèché. cathédrale, hô-
pital, jardin botanique, etc. Étoffes de soie — Catulus
et Marins remportèrent à Yerceii une grande victoire
surlesCimbresl'an 101 av. J.-C. République auxxur et
XIV* s., cette ville appartint successivement aux ducs
de Hilan et auxducs de Savoie (1427).'Prise par les Ee-
pagnols (1 630) , par les Français (1 704) , reprise par tes
Alliés (1706), elle fut réunie à la France avec le Pié-
mont et devint sous Napoléon I le ch.-l. du dép. de la
Sesia. Elle fut rendue au roi de Sardaigne en 1814.
VERCEL, ch.-l. de c. (Doubs) , à 21 kil. S. de
Beaune; 1191 hab.
VERClNGETORrX, Chef gaulois, Arverne de nais-
sance, était fils de Celtille, homme puissant qui avait
été mis à mort pour avoir aspiré à U royauté, n
souleva contre les Romains, en 52 av. X.-C. , toute
la Gaule centrale, que César venait de soumettre, et se
fit proclamer généralissime. U tint longtemps César
en échec, remporta sur lui plusieurs avantages et le
força à lever le siège de Gergovie; mais, après des
prodiges de valeur, il vit le général ennemi s'em-
parer d'ivartnim (Bourges), sa principale place,
perdit une grande bataille sur les confins des Liogons
et de la Seauanaise, fut assiégé dans Alésie (St»-
Reine), son aemier refuge^t forcé à se rendre (58).
Vercingétorix orna le triomphe du vainqueur, et,
après avoir langui 6 ans en prison, lut étranglé (46).
Une statue a été élevée au sommet d'Alésie à ce der-
nier défenseur de la liberté gauloise (1864). Ribauld
de La Chapelle, en 1834, et le capitaine Girard, en
1864, ont écrit la Vie de Vercinaétorix.
VERVE (siKittib-), montagnes au Mexique» forment
la continuation méridionale des monts Rocheux.
Cest une partie de la grande arête qui sépare le ver-
sant de TAtlantique de celui du Grand-Océan.
VERDEN, Ferda, Tulwhurdum, v, du roy. de
Hanovre (Stade), ch.-l. de la principauté de Verdea,
sur TAller, à 31 klL S. E. de Brème ; 3500 hab. £n
782 . Charlemagne y fit massacrer 4500 Saxons
rebelles et retombés dans Tidolâtrie.
VERUBN (duché de bbêub-ct-i). F. brème.
VERDETS, nom donné pendant la Révolution à
des compagnies royaliëtes secrètement organisées
dans le midi de la France, notamment k Toulouse :
elles furent ainsi nommées parce qu'elles portaient
au bras un ru&an vert. Les Verdets commirent
beaucoup de massacres après le 9 thermidor, ainsi
qu'en 1815 : le général Bamel et le gén. Brune fu-
rent au nombre de leurs victimes.
VERBON (le), riv. de France, naît au S. de Baica-
lonette, coule au S., puisa 10., passe à Colmars et à
Castellane, sépare les dép. des Bses-Alpes et du Var,
et tombe dans la Ûuranoe après un cours de 160 kil.
VERDUN, Farodunum, ch.-L d*arr. (Meuse), sur
la Meuse, à 46 k. N. N. E. de Bar-l&-Duc et à 244 k.
E.de Paria; 12394 hab. Plaoe forte, ciudelle, Utie
par Vauban. Evèché, tribw de 1'* inst. et de conunerce,
collège, musée de tableaux et d'antiquités. Liqueurs,
confitures, anis et dragées renommées Anc. abbaye
de Bénédictins, dite de StrVanne (f. ce nom) —
Ville anc., déjà importante au temps des Romaina;
conquise par Clovis en 502: prise au !• s. par Othon
le Grand, elle fit depuis partie de l'empire d'AUesia-
gne, avec titre de ville impériale. C'est un des IVoif-
Evéchés oue Henri U réunit à la France en 1552.
En 1792, les Prussiens, aidés par un parti qui dans
la ville favorisait l'invasion » s'exk emparèrent, mais
ils ne roocupèrent que 43 jours, et ceux qui les avaient
aidés furent cruellement punis; en outre, plusieurs
jeunes filles, qui étaientalleessuppUer le roi as Prusse
d'épargner la ville, furent impitoyablement mises è
mort. Verdun est la patrie de (îhe^ert, ^ ï ^ une sta-
tue, et du grammairien Beauxée.— Les nlade Louis le
Débonnaire conclurent à Verdun en 843 un célèbre
YERG
— 19G0 —
VERK
traité de partage dit Paix de Verdun (Lothaire eut,
arec le titre d'empereur, l'Italie et tout le pays ccmpris
entre les Alpes a TE., le Rhin, TEscaut, la Meuse, la
Saône, le Rhône ; Louis, toute la Germanie trans-
rhénane, plus Worms^ Spire et Mayence; Charles le
Chauve, les contrées situées à TO. de la Meuse, de la
Saône et du Rhône . qui formèrent le roy. de France.
TERDDN (GouTt de) , uu des 8 petits gouyts de l'anc.
France, compris depuis dans celui de Metz-et-Ver-
dun, se composait ae 2 districts : Tille et comté de
Verdun ; éTéché de Verdun.
YEEDUH-suR-GARONinE, ch.-l. de c. (Tam-et-Ga-
ronne), sur la Garonne, à 28 kil. S. E. de Castel-
Sarrazin; 3072 hah.
▼BRDDN-suh-LB-DonB8, ch.-l. de c. (Saôue-et-Loire),
an confluent de la Saône et du Doubs, à 22 kil. N. E.
de ChAlon-sur- Saône; 1914 hab. Ane. baronnie.
érigée en comté en 1593. Cette ville a souvent été
prise et reprise aux zi* et zii* s.
VÉRETZ, bg d'Indre-et-Loire , sur la r. g. du Cher,
à 8 kil. S. £. de Tours; 900 hab. Château bftti par
Jean de La Barre, comte d'Étampes, possédé succes-
sivement par l'abbé de Rancé et le duc d'Aiguillon.
VERFEIL, ch.-l. de c. (Hte-Gaionne), sur le Giron,
à 28 kiL E. N. E. de Toulouse; 2372 hab.
YERG ARA. bg d'Espagne (Guipuzcoa), sur la
Deva, à 9 kil. S. de Placencia: 7000 hab. Il y fut
conclu en 1839 un traité ^ui mit fin à la guerre civile :
les deux armées, conduites, celle de la reine, par
Espartero, celle dfis Carttstes, par Maroto, s'y réuni-
rent pour n'en plus former qu'une seule. Don Carlos
se vit par suite réduit à quitter l'Espagne.
VERGENNES (Ch. grayibr, comte de), ministre
de Louis XVI, né en 1717 à Dijon, d'une famille de
robe, m. en 1787, embrassa de bonne heure la car-
rière diplomatique, déploya les talents d'un négo-
ciateur au congrès de Hanovre etàManheim (1753),
fut nommé ambassadeur en Turquie (1755) , combattit
dans ce poste les intrigues de l'Angleterre et de la
Prusse pendant la guerre de Sept ans, fut envoyé en
Suède en 1771, eut une bonne part à la révolution
royaliste opérée dans ce pays par Gustave III, fut
chargé par Louis XVI du portefeuille des affaires
étrangères, conclut l'alliance avec les cantons suisses
(1777) et avec les colonies américaines insurgées
contre l'Angleterre (1778), signa la paix de Teschen
(1779) et celle de Versailles (1783), devint président
du conseil des finances en 1783, et se déclara contre
le système prohibitif. Malgré ses succès comme né-
gociateur, Vergennes a laissé la réputation d'un
ministre médiocre.
VERGIER (Jacq.); poète, né à Lyon en 1657, m.
en 1720, était commissaire ordonnateur de la marine
et président du conseil de commerce à Dunkerque.
11 se démit de sa charge en 1714 pour venir vivre à
Paris. U fut assassiné en revenant de souper chez un
de ses amis. Il a composé des Chansons, des Odes,
des SonneU, des Contes, des Madrigaux, des Épi-
ttialames, des Épigrammes, des Fàblu, des Épltres,
des Parodies, La meilleure édition de ses ouvrages
est celle de Lausanne , 1 750 , 2 vol. in-1 2. U est le pre-
mier pour le conte après Lafontaine ; il réussissait
aussi fort bien dans la chanson.
VERGNIAUD (Victorin), célèbre orateur, né à
Limoges en 1759, s'était fait la plus brillante répu-
tation à Bordeaux comme avocat, lorsqu'il fut envoyé
à l'Assemblée législative par le dép. delà Gironde
n79l). Son éloquence le mit dès l'abord à la tête
du parti des Girondins; malheureusement, il n'avait
pas de grands tolents politiques ; d'ailieurs, il était
indolent et peu ambitieux. Ouvertement républicain,
il hâta par ses discours la chute de la ro^^uté, ap-
puya la déclaration de guerre à l'Autriche et à la
Prusse, favorisa l'insurrection populaire du 20 juin,
fit décréter le licenciement de la garde du roi et la
formation d'un camp do 20000 hommes sous Paris,
et présida l'Assemblée nationale au 10 août. Réélu à
la Convention et nommé membre du comité de con-
stitution, il lutta de toutes ses forces, mais en vain,
contre les Jacobins, combattit l'institution du tribu-
nal révolutionnaire, et s'éleva énergiquement contn*
le parti delà Montagne. Robespierre finit par le dénon-
cer comme fédéraliste et ennemi de la république. Il
succomba avec les autres Girondins dans la séance
du 31 mai, fut décrété d'accusation avec ses collè-
gues au 2 juin , et subit le supplice le 31 octobre 1 793.
La parole de Vergniaud, tantôt grave, tantôt impé-
tueuse , était toujours élégante , fleurie et pleine
d'images : c'est lui qui, dans un de ses discours, a
comparé la Révolution à Saturne dévorant successi-
vement tous ses enfants. On trouve pluâeurs de ses
discours dans le Choix des rapports, opinions et dis-
cours, etc., publ. par Lallement, ]818-25«24voL in-8.
VERGOBRET, magistrat suprême des Eduenset
autres peuples Gaulois^ était élu chaque année par les
Druides. Seul il pouvait prononcer la peine de mort.
YERGT, ch.-l. de c. (Dordogne) , a 20 k. S. de
Périgueux; 1789 hab.
VERGT, famille illustre du comté de Bourgo-
gne (près de Nuyts), a fourni plusieurs prélats,
un cardinal, un maréchal (Ant de Vergy, parti-
san du duc de Bourgogne pendant la démence de
Charles VI ^ fait maréchal par le roi d'Angleterre,
qui se prétendait alors roi ae France^ ; un archevê-
que de Besançon (Ant de Vergy, 1488-1541, qui
jouit de la faveur de Charles-Quint) ; etc.
VERGT (Gabrielle de), dame de Fayel, amanta de
Raoul de Coucy. F. coocT.
VERHUELL (l'amiral), né en 1764 à Dœticlkem
dans la Gueldre, m. en 1845, était contre-amiral
des Pays-Bas lorsqu'il fut chargé en 1803 d*UBe
mission près du gouvernement français. U concerta
avec le 1** Consul le orojet d'une descente en Angle-
terre, commanda la flottille fournie par la Hollande
et parvint , malgré les efforts de l'escadre anglaise, à
conduire cette flottille de Flessinçue à Ambleteuse
(1804). Nommé ministre de la marine des Pays-Bas,
il contribua à placer sur le trône Louis Bonaparte-
(^ui le créa maréchal de Hollande. Après l'abdica-
tion de ce prince, il devint président de la junte ad-
ministrative. Après la chute de l'Empire, il se fixa
en France : il y conserva ses titres et fut même en
1819 élevé à la pairie. Protestant zélé, il fut un des
fondateurs de la Société protestante des missions.
VÉRIA, l'anc. Berxa, dite aussi Jr etiopolû , v. de
Turauie (Roumélie), dans l'anc. Macédoine, à 60 kiL
N. ae Salonique, au confluent du Véria-sou et de
rindié-Karasou; 8000 h. Tissus de coton; teintureries.
VÉRINE, femme de l'empereur d'Orient Léon l,
conspira après la mort de ce prince contre Zenon
l'isaurien, son gendre, en faveur de son frère Basi-
lisque, «[u'elle mit sur le trône en 475, dans le but
de lui substituer son amant Patrlcius. Basilisque s'é-
tant défait de ce dernier, elle aida au rétablissement
de Zenon (477). Mécontente du peu de crédit dont
elle jouit après cette restauration , elle tenta de faire
assassiner lllus, favori de Zenon, qui lui faisait om-
brage (484), mais elle échoua et fut livrée à Ulus. qui
l'enferma dans un chftteau de Cilicie. 01e y mourut
en 485, après avoir tenté de nouvelles intrigues.
VERJUS (Louis de), comte de Crécy, diplomate,
né à Paris en 1629, m. en 1709, fut envoyé en Al-
lemagne en 1669 pour traiter avec les princes pro-
testants opposés à la maison d'Autriche, fut pléni-
potentiaire à la diète de Ratisbonne (1679) et con-
courut au traité de Ryswyk (1697). Il cultivait les
lettres et était de l'Académie française. On a de lai
la Réfutation d^un libelle adressé à M. le prince d'Os-
nabruck (1674) : c'est une réponse à un pamphlet de
l'ambassadeur d'Autriche intitulé : Sauce au Terjut.
VERKOLIE, nom de deux artistes hollandais qui
se sont distingués dans la peinture et la grayure.
Jean, d'Amsterdam, 1650-93, s'établit k Delft, pei-
Îpit de préférence des assemblées de village, des
éstins, des scènes domestiques ou galantes; sa cou-
leur est harmonieuse et sa manière pleiie de charme.
YERM
— 1961 —
VERN
•»- Nicolas, son aïs, né en 1673 à Délft , m. en 1716,
Seignit le portrait et Thistoire. Tous deux excellaient
ans la gravure en manière noire. On voit au Lou-
Tre quelques-uns de leurs portraits.
VERMAND, ch.-l. de c. (Aisne), dans Tanc. Yer-
mandois , à 12 kil. N. 0. de St-Quentin ; 1346 h. Ja-
dis TiUe épiscopale; ruinée par les Huns. Quelques-
uns y ont vu VAug^uta Vfromanduorum des anciens,
qui est plus prolttblement à St-Quentin.
VEBMANDOIS, Feromandut, anc. pays de France,
dans la Hte-Picardie, au N. 0. de la Thiérache, au-
tour des sources de la Somme, avait pour villes :
St-Quentin, Vermand (qui a donné son nom au pays),
Ham, St-Simon, le Catelet. Il est auj. compn^ dans
les dép. de TAisne et de la Somme. ^ Le Verman-
dois fut érigé en comté par Charlemagne en faveur
de son 2* fils, Pépin , roi d'Italie, dont la famille le
posséda jusqu'au milieu du xi* s. Herbert IV, 8* des-
cendant de Pépin, étant mort, Eudes, son fils, fut
dépouillé par les barons de son comté, qui fut donné à
Hugues de France, époux d'Adèle, fille d'Herbert IV.
Il passa ensuite aux comtes de Flandre par le mariage
d'Elisabeth, petite-fille de Hugues, avec Philippe
d'Alsace, comte de Flandre (1156). Philippe II s'en
empara en 1 1 85 et le réunit à la couronne de France
en 1215. — La CotUutM du Vermcmdoit a été pu-
bliée en 1858 par Beau temps-Beaupré.
YERMANDOIS (Herbert II, comte de), 4* descen-
dant de Pépin, roi d'Italie, succéda dans le comté
de Vermandois à son père, Herbert I, assassiné par
le comte de Flandre, Baudouin le Chauve (923), en-
tra dans la ligue des grands vassaux contre Charles
le Simple j espérant sans doute arriver au trône, at-
tira ce prmce à Péronne (927), l'y fit prisonnier et
le tint en captivité jusqu'à sa mort (929). Il se dé-
clara ensuite pour Louis d'Outremer et soutint con-
tre le roi Raoul et contre Hugues le Blanc une guerre
dans laquelle il perdit Laon et la plus grande partie
de ses États. Il mourut en 943.
VERMANDOIS (Raoul I, comto de), le VatUant^ pe-
tit-fils du roi Henri I , était fils de Hugues de France
et d'Adèle, fille du comte Herbert IV, et épousa la
sœur d'Ëléonore de Guyenne. Il aida Louis le Gros
dans les guerres contre les vassaux rebelles et prit
d'assaut le château du Puiset, fut nommé grand sé-
néchal en 1131 , et resta en France lors de la 2* croi-
sade avec le commandement des troupes que Louis
le Jeune y avait laissées. Il dépouilla sa propre sœur
du comté d'Amiens pour le joindre au Vermandois.
Il mourut en 1152. — Son fils atné, Hugues, né en
1127, fut élevé par S. Bernard, se fit religieux, fonda
avec S. Jean de Matha l'ordre des Mathurins, et
mourut en 1212. Il a été canonisé sous le nom de
5. Félix de Valois : on le fête le 20 nov.
VERMANDoiB (Louis de BOURBON, comtode), fils na-
turel de Louis XIV et de Mme de La Vallière, né en
1667, légitimé en 1669, m. à Courtray en 1683. Il
est un des personnages que l'on a voulu, mais bien
à tort, faire passer pour être le Masque de Fer, On
suppose alors qu'il disparut subitement à la suite
d'un soufflet qu'il aurait donné au Dauphin et qu'il ne
mourut qu'en 1703, à la Bastille.
VERMEILLE (Mer). F. Californie (Golfe de).
VERMEJO (Rio) ou Rio-GRANDE, Hv. de TAméi ique
du Sud, nait en Bolivie, forme la limite de cette Ré-
publique et des Prov.-Unies-de-Rio>de-la-Plata, et
se jette dans le Paraguay au-dessus du confluent de
ce fleuve avec le Parana, par 26* 3' lat. S., après
un cours d'env. llOOkiL
VERlfENTON, ch.-lxle c. (Yonne), sur la Cure,
Srès de son confluent avec l'Yonne, à 25 kiL S. E.
'Auxerre; 2500 hab. Bons vins rouges. Aux env. ,
célèbres grottes d'Arcy.
YERHIGU (Pierre). F. pikrrb martyr.
YERMOND (l'abbé de), docteur de Sorbonne et
bibliothécaire au collège Mazarin, fut, par la pro-
tection de Loménie de Brienne, envoyé à Vienne
auprès de l'arehiduchasse Marie-Antoinette (fiancée
à Louis XVI) pour la perfectionner dans la langue
française, gagna la confiance de son élève, resta au-
près d'elle après son arrivée en France, fut son con-
fident intime, fit porter son protecteur Loménie à la
{>résidence du conseil, et joda un grand rôle dans
'affaire du collier en poussant la reine à un f&cheux
éclat En 1789, il s'enfuit à Valenciennes, puis à
Coblentz et à Vienne , où il mourut. Les mémoires
du temps le peignent comme un intrigant
YERMONT, un des Etats-Unis de rAmérique du
Nord, a pour bornes au N. le Bas-Canada, à TK le
New-Hamsphire (dont le sépare la riv. de Conuee^^
ticut), au S. le Massachussets, à l'O. l'Ëtat de New-
York : 195 kil. du N. au S., sur 107 de largeur
moyenne; 315000 hab.; capit, Montpellier. Il est
traversé piarlesGreen Montains ou Montt Verte (d'où
son nom). Climat froid, air salubre^ beaux pâtura-
ges, grains, bétail. Fer, plomb, jaspe, marbre,
etc. Commerce avec New-York par le canal Cham-
plain Qadis avec Boston et Hartford^. Il y a dans
cet Etat beaucoup de Congrégationalistes; viennent
ensuite les Baptistes, les Méthodistes et enfin les
Unitaires.— Colonisé à la fois par les Français et les
Anglais au commencement duzvn* s., ce pays resta
à l'Angleterre après la perte du Canada par la France.
Il prit part à la guerre de l'indépendance, mais ne
reçut le titre d'Etat qu'en 1791.
VERITES (Jacob), pasteur de Genève, 1728-90,
fut d'abord lié avec J. J. Rousseau, mais se mit au
nombre de ses adversaires quand Ù eut publié VÉ-
mile. Il fut exilé en 1782 pour s'être opposé à tout
changement dans la constitution et ne rentra dans
sa patrie qu'en 1789. On a de lui, outre des Sermons,
des Lettres sur le Christianisme de J, J. Rousseau
El, des DtaZooues sur le même sujet, et des Côn-
es philosophiques (171 1) , où il combat les phi-
^ les en mettant leurs doctrines en action.
YERNET (le), vge des Pyrénées-Orient, au pied
du Canigou, à 12 k. S. de Prades; 950 hab. Eaux
thermales sulfureuses en renom.
VERNET (Claude Joseph), célèbre peintre, né en
1714 à Avignon, mort en 1789, était fils d'un peintre
assez habile, qui lui donna les premières leçons. Il
alla visiter l'Italie où il se fît la réputation du meil-
leur peintre de marine, obtint à Rome des succès si
flatteurs qu'il s'y fixa, ne revint en France qu'au bout
de 22 ans, fut chargé par Louis XV de peindre les
principaux ports de France , consacra environ dix ans
a cette tAche, et produisit ainsi plusieurs chefs-d'œu-
vre aussi remarquables par le style que par l'exacti-
tude. Ce grand peintre mania le pinceau jusqu'à la
fin de sa vie : de 1 752 à 1789 il exécuta plus de 200 ta-
bleaux. On regarde comme son chef -d œuvre le Soir
ou la Tempête: pour se mettre en état de mieux re-
tracer la tempête, il s'était fait attacher pendant un
gros temps au mftt d'un navire. Dans la 1"* partie de
sa vie, Vernet se rapprochait du genre de Salvator
Rosa : il en a la vigueur et la fierté; plus tard, il mo-
difia sa manière; son coloris fut plus varié, mais son
dessin resta correct et sévère, et se préserva de l'af-
féterie et du mauTais goût de la peinture contem-
poraine. Vernet était membre de l'Académie de 9t-
Luc (à Rome) et de l'Académie de peinture de Paris.
La plupart de ses marines sont au Louvre.
VERNET (Carie), fils du préc., né à Bordeaux en
1758y m. en 1836, ne se distingua pas moins que son
père dans son art, mais choisit une autre spécialité,
et réussit surtout à peindre les batailles : il représenta
la plupart dea grandes victoires de l'Empire, les Ba-
tailles de Rivoli, de Marengo, d'Àueterlttx^de Wa-
gram, le Passage du montSt-Bemard. Il excellait à
peindre les chevaux et les chiens ; on a de lui plusieurs
chasses d'une admirable exécution. Il ne dédaigna
pas la caricature, et reproduisit de la manière la plus
enjouée et la plus spirituelle les scènes populaires ou
grivoises. Il avait été admis à l'Académie en r787 sur
son tableau du Triomphe de Paul-Émile. L. Lagrange
a publié : /. Vemel et la peinture au xviu* s, , 1864.
YERN
— i9eE —
VCRO
vnwBr (HoftM). fil»da pré«.,BéàPUis en 17t9«
m. en 1863, teçitt lec leçeos de sen pèie, intectoa»-
pit iw étapes en 1807 peur eemr cemme conscrit,
mai&fùt iMeotét Ubéré, se oonseoia surtout «m sujets
aailhaires, débuU par le Chien dm rigiwMKt et k
Cheval du tromfeUe, qui reodiraot son nom popn-
laii«, denoa sovs U Restauration les BaÈOfillm àe
iennname, de Yalm^ , de Toiœa, de Hamtm, de
JTondntrat/, la Dé fente de Saragatee^ la Défense de U
harrière Cliehy, ke F&nt d*Afcele, etc. , Tk loiUes ces
CBttfqrts-relnsées par Jes jurys d'expositioB à cause des
sauTeoxis nationaui qu'elles mppelaéent, se dédom-
magea de cette injustice par une eipositîon particu-
lière, fukattira la feule, et fut élu en 1826 mcmbiede
rAcadémiedes b«aux-arte. IL se vit alors Mchosché par
le 0oun de Charles X , inquiet de se popularité, et lût
nemmé directeur de TScole de Rome (1828). Après
1830, il jouit de toute la faveur du nouveau voi. 11 fait
charf é de décorer la eaUe de Consiantrna au musée
de Versailles ; depuis, il eut ^exécuter eoit pour Louis-
Pbilii^pe, soit pour Napoléon 111, une feule de trevam
^ui l'MCupèrent jusqulisa mort. Dans le grand nom-
bre des toiles qui sont dues à cet infatigable artiste,
en remarque : Le duc d^OrUant se rendant -d Vkéeei
de^aie le 31 yuilht 18S0, le Siège de ConsKmitnf,
ÏAUaque de la dtaêelled^ Anvers ^ le £omb«rdsmenl
de St-Jeand^UUoa, VOeeunation d*Ânc&ne, k Fiûtte
fwçant Ventrée dm Sbpt, la Prise de la Smaiah, la
^alatUe de VUly. Horace Vernet réussit également
dnns le portrait tt le tableau de genre : on cite parmi
scaportraits cenx de Napoléon I , de Aouis-i^th'ppe
etdiB ses fih, de Napoléon iU, de Gouv/ioskSi'^Cyr ,
du maréclial Ja^lHanU du frère Philippe; parmi ses
taUean da genre: Abraham rmroynnl àgar^ Bé-
heeca donnant à baire-à ÉliéMer, une Chasse au Uon,
un Intérieur d^aielier^ le Soldat laboureur. Peintre
plein de mouvement et de vie, H. Vemet excellait à
grouper autour d'une action principale les divers épi-
sodes d'une bataivle, à ranger les corps de troupes,
à les faire manœuvrer, à rendre l'attitude des com-
battants; ses costumes sont d'une eiactitude nainu-
tieuoe. La plupart de ses oeuvres mit été reproduites
par la graivure et la lithographie. M. Beulé a pro-
noncé son ^lo^ devant l'Acad. des beaui-aits (1663).
VBRIKOIL, VemoHum, ch.-l. de cant. (Eure),
surTAvre et i'iton, à 40 kU. S. 0. devreux; 3714 h.
Ancien couvent da Bénédictînes (auj. pensionnat);
vieille Teiir grise. Lainages, bonneterie, peaui pour
reliuiea; fergee. — Fortifiée au xii* s. psr Henri 1
dfAng&elene , cette ville fut plusieurs fois prise et
npriee par les Français et ras Anglais. En 1434,
Gnaiies YU perdit mus ses murs une bataille centre
IflB Anglais, qui gardèrentla Tille jusqu'en 1449.
TBUHoii^ ch&teau du dép. de l'Oise, sur l'Oise,
à 60 k. de Parts et à 8 k. N. 0. de Senks, fut bflti par
Eanri IV et érigé en marquisat en f«veur de Mlle d*En-
tniffuea, unedesasmattresaes. Louis XIV l'érigea en
docné-pairie (1652) pour un fils naturel de Henri IV
et de la marquise, qui mourut sans postérité en 1682.
Le drittenu fet ensuite possédé par la maison Bour-
bon-Condé. 11 n'en reste plus que le pare.
VnilBOIL (la marquise de). V, sHTiMiGuas.
TERIIIIHL (Pierre), géomètre, né en 1580 à Or-
nans, m. en 1687 , fik nommé par le roi d^F^spagne,
qui poasédait alors la Franche*Gomté, commandant
on diâteau d'Omana, directeur des monnaies au
comté de Bourgogne et conseiller dn roi d'Espagne.
On lut doit l'invention de rinstrumentde mathéma-
tiques qui porte son nom (F. VBRNiER dans notre
Diei. des Sciences) ^ doni il a iui-^nème enseigné l'o»
mge dans soiv Traité du quaéhrant nouveau ^ 1639.
VEIUlIQl}ET(Bdme), architecte, né en 1727àCfaà-
tiliOB-sur-Seine, m. en 1804, s'était Ihit connattre
avantageusensenc par un grand nombre de constmo*
tiens en Bourgogne torsqrilacheu en 1774 la charge
de commissaire-voyer à Paris. Il entreprit de dres-
ser un plan général de celte ville, à l'échelle d'une
denâ'^ligne par toise : apsèa 32 ans de travail, il pu-
bfià en 'ITOfi wjiltn imatnw, iini ne Mme pai
motiK dn 71 feuttee mad^âas, et «rai a servi dn
base b tous les plans de Paris dressés Oepuia.
VEBNON, ch.'!. de c. (Bure), sur la r. g. de la
Seine, à 32 k. N. E. d'fivreur, 7410 h. PaiA de 72 ar-
ches, église gotfaiqtie de NM)% tour ruinée. Parc
d'artillerie et magasins da train des équipages mili-
taires; station deohemin de fer. Toile de coton, mi-
noterie. Aux environs, léi^t de Vemon, châtem et
parc «te Bizy, oui ap^rtcmaienlli la fhmille d^rléans.
— Ane. ville du Tezm normand, jadis fortifiée et im-
portante par sa sftuation eur Is firontière de ??omnn-
die. PlusieiDB Ibis prise et reprise, elle fut cédée
à la Ft«nee en 1 198. Cependant les Anglais s'en «m-
parèrent en 1^9-, et la eonservarent jusqu'en 1449.
▼niNOlf (fidenard), amiml anglais, né en Î684
à VViestminster, m. en 1757, se distingua d'ahofd aux
Indes sous leoommodere Walker, Qt plusieurs cam-
pognes brillantes, détruisît «n 1789 et 1740 les éta-
olissemems espagnols en Amérique .s'empesa en deux
jours de l'oputente place de Porto- Belto et fut, après
de nombreux exploits, promu au grade d'amiral. Ton-
tefois, il finit per tomoeren disgrftce et fut rayé de
la Itsie des smiraux pour avoir désobéi à l'amirauté.
TORIIODX, ch.-l. de c. (Ardécbe)^ à 36 k. S. O.
et Taornon ; 3202 hnb. -figKse oalvimste , école de
sourds-muets.
vemnr ou ?ovRifOT-LA-«aÀ9BB, éh.-l. de c (Ho-
selle), à 13 kil. S. de Metz; 529 hab.
YBlteGGlliO (André), f . vaRRocniâ.
VERODDNENSeS, peuple de Belgique l**, à n.
éesLeuci et des MediomatHcm , avait pourclu-l. Te-
rodututm '^auj. Ferdufi).
YEIOLI , VerMium? t. de TStat ecclésiastique
(Vrosinone) , à hi source du Garigliano, à 9 k. S. £.
de Frosinone; 4900 hab. Êvécbé.
VBROMANDOl, peuple de Belgique %*, botné an
N. par les Atréfbaies et les Nerviens, avait pour ch.-l.
Augusta Yeromanduofmm (St-(îuentin). U laissa son
nom au Vermandois.
¥ÊBOm , Torona en latin et en italiea. Bon en
allemand, T. de Vénétie, ch.-l. de province, sur
TAdige, à 108 kil. 0. de Venise; 60000 hab. Villa
forte, défendue par trois châteaux forts arec bastions
et casemates; évéché, cour suprême de justice. La
position est superbe, mais la ville eM laide; on 7
y remarque cependant une belle place, les janlins
Qiusîij «t plesieurs monuments : Ste-tfarie (la ca-
thédrale), palais royal, hôtel de ville, arcs de triom-
phe, nMgnifiqne amphithéâtre romain, dit VArena^
Salais Canoasa, Bevilacqua, Tcrza; Pompeî. Société
es sciences et des arts, académie de pemture, aca-
démie d'agriculture, gymnase grec, lycée; deux bi-
bliothèques, musée célèbre. Soieries, toiles,- draps»
gants, cuirs, cire. Vérone a vu naître Catulle, Cor-
nélius NépoB, Pline l'Ancien, Fracastor, Scip. Ifaf'
fei, Paul Kéfonéw,Pindemonte. On y fait naître aussi
Vitruve et Scaliger. — Vérone fut fondée par les
£trusqoes ou par les Gaulois Cénomans et colonisée
par César. Philippe l'Arabe y fut tué en -249. Constan-
tin la prit en 312. Stilicon y battit les Vistgoths en
402. Théodoric en fit sa capitale. Narsés la prit en S&5.
Sons les Lombards, elle fut un de leuis princmaux
duchés ;soHs les Canovingiens, elle devint cn.-L a'one
Marche du roy. dltalîe; en 952, Othon le Grand ad-
joignit cette Marche à l'empire. Vérone prtpart aux
deux ligues lombardes, devînt république ^ puis fut
asserviepar Ecceiin lU de Romano; elle passa ensuite
aux Délia Scala, aux Visconti de Milan, et enfifr,en
1405, à la république de Venise. l'endant hi guérie
de la Ligue de Cambray, Temp. Maximilien la posséda
huit ans (Iîi09-tâit6), après quoi elle retourna k Ve-
nise. De 1797 à 1801, Vérone fut sous hi domination
des Autrichiens; âpres le traité de Presbourg (]805)i
elle fit partie du my. d'Italie et fut le ch.-I. du dép.
de l'Adige; elle revint k PAutdche en 1815. £n 1822,
I il s'y tintuB célëbre eongnte entre les membres de k
I Sainte-Alliance : on y résolut i'imervennon en E<?a-
VERR
— 12963 —
VERS
m 01» liv6Qff M VevdiiMiid VII «t «mtoe 1« râgltte I ParU, où i! m «?H «n relation avec les dRAâa'paxtl
les prov. de ¥feenee et de Padeue à f E. , a 93 4. «ur | essais dnmatkittes, îl entreprit irae Imâ» ébrégée,
40, et enr. 300000 h. HoDfagnes an N. Sol fertile, ' qui n<ettt pas de succès. 0n a de hihqtrelqaes aatrea
gfbier, pèdlie hieratÎTO. Cuivre, 'bouille; marbre, | ouvrages qui lui ont yalu phis de r^>tftatioR: les
aSittre et pierre à fusil; terre verte dite Tevre dte\NuiU^romain0t au tombeau det SeipUms, ^oèee-de
Téroney etc. âirant 1797, ce pm forauiit nue des dirioçues des morts, les ÀventwrH de iSo^io etia
provinces de Terre-^ermexlelarepublimie de Tenise. Fie a'i^fffaf», romans; va "Basai sur rhrtîmrt
Vfii^VfiSE (Paul CâUAin, dit), célèbre peintre 'oét^ofo d'Italie (1836). Oes ouvrages, écrits en ita^
ttalien, né à'Vérone en 1528 ou fS30, m. en t588, lien, ont ététradahs parLestrade (t826, 1827,-etc.'}.
était Ois d^in sculpteur. Il révéla de bonHO heure
son talent, et marcha bientôt sur les traoes du Titien
et du Tiiitoret qifil s^tart proposés pour modèles.
HaQ apprécié à Vérone, il alla ^ fiser à Tenise, et
embeuK cette ville d*une foule de chefr-d'mnvre,
— Ses deux frères, Pierre (1728-97) et Chariot
(ITè^-lSiSy, ont aussi écrit. Le î«, 'après avo^r'été
suceesaiTement militaire «t administrateur. S'occupa
surtout d'économie poHtiqne, et devint Pftme d'un
cercle où brillaient les Becearia, les Prisi, les
parmi lesquels on remarque lepkafood ée la3iblîo^ jCarii : ses Médiiaii9ru ntr Péconomie politvBme^
thèque St-Marc. 11 brille par VéléKaDCO, la richesse | Milan, 17T1, sont un ouvrage des pàuvremarquaBles.
des omemfents, la féeocidité et hi grandeur d« lima- j On doit au y plusieurs trâtés d'agronomie : De la
i nation, la beaulé et la gfAce des tètes ; amis ou Culture de la Ttgne; De la Culture du "Mûrier, etc.
hii reproche trop d'unilbrmHé- dans les^yoses ot les
plus bizarres anadhromstnes. On admire surtout son
ApothéoeedeVmiûe^ see différentesOînef . LoLouvre
possède 12 toiles de'cet artiste, entro autres les JVoeet
de Cona, mndvt magnifique tairleau qui est peut-
être SOL cn€M*QeuvTe; loin et ees /lAer, 'Suionne au
bain, PÉvanouiuement d'Vsther, la Vieryfi et Vtn-
fHnt Jétus, le Depoe ôhex SHnon le Pharisien^ 1$$
VBRMÊXES, vge de Seiiie-«t-Oise, sur laBièvre»
à t4 kil. 6. E. de VersaUles; 1200 hah. JoK bois;
eau minérale ferrugineuse. Êxelmvns j obtint un
avantage aur les Prussiens le 12 jufllet 181 5*
VBIIBIU5 FLAGCVS JV.), grammairien, latin,
esclave d^ibord, puis affranchi, tint à Rome obo
école qui fut la plus renommée ae cette vZUb, et 'i^t
hargé par Auguste del'édueatioxx de ses deux petits^
irfiBOIVlQUE. On a donné ce nom (qui paraît être grapMa , oto.}, le plus fameux est le traité De
formé du latin «era, vrai, «t du grec eikomha, di-
minutif d'et^R, portrait), à la représent&tion de la
face de N.-S. imprimée sur un linge que I\m gsirde
à 8t-Pierre de Kome. Quelques-uns erorent due c'est
le -suaire même qui fut mis surloTisage de J.-C.
après sa mort; d'autres foe c'est le Imge avec lequel
uerbcrum tigmjkettione, espèce de grand lexique
latin, qui fut abrégé au iu*«. par Sextus Porapeius
Festus, abrégé hii-méme 400 ans plus tarder Peut
Warnefriede. Ces abrégés successifs ont fm perdre-
te lexique primitif; mais ce qui reste de cehti de
Pomp. Pestus, quoique dans un déploraUe état,
une sainte femme essuya le visage du Sauveur, cou- fournit des fragments authentiques de VerriusIAao^
veft de sang etdesueur, lorsqu'il montait au Cal-' eus, auxquels il faut joindre ifautres'fnigmentsépara
vaire, linge qui garda aon empreinte. Dne fête est dans divers auteurs, et les restes d'uo ealenarier
eélébrée le4 fév. en rhomeur en cette sainte image, 'romain qu'il avait rédigé, les Fuites pr^fiertfm, pu-
vÉBOinQUB(Ste),religfeuseBueûuventdeSté-llartbe|bliés par Foggini, Rome, 1779, in-fol. Les'fnffmeuts
de Milan, patronoe des lingères, ^ait d'abord une
simple ouvrière. Bile fût le modèle de la vie reli-
gieuse, et m. à Milun en 1487. On la fête le 13 janv.
¥EKBÈS fC. Ltcinitts), Romain fameux par ses
eoncussioBs, né vers 1 19 av. X.^G., était de la fàmUle
Boble des Lidnrus. Envoyé en Asie comme lieutenant
eu consul Bolabelhi (82), et chargé de combattre
les Pirates, îl ne se signala <}ue par ses déprédations.
Nommé en 76 préteur urbam en Sicile, u réussit à
garder trois ans cette provinee. Abusant de aon
pouvoiret comptant sur 1 impunité, il écrasa les Si-
ciliens d'impOta exorbitants, en même temps qu'il
exerfattcoBtre les malheureux habitants toutes sortes
de cruautés et les dépouillait de tout ce qu'ils possé-
daient de ph» précieux en statues, tableauz,vases,etc. ;
U n'épargoa pas même les citoyens romains (V. ga*
vies). A sa sortie de charge, il lut accusé par la plu-
part des viUea de la Sicile. Il espérait corrompre ses
accusateurs et ses juges, et comptait sur l'éloquence
d'Hortensius, son défenseur, mais Cicéron , chargé de
raocuaatien, mit tousses crimes au grand joer. Yen es
s'exilB sans attendre l'issue du procès, et fut con-
damné à restituer aux Siciliens plusieurs millions,
qui étaient loin d'égaler ses déprédations (72). U ne
revint de IVxil que 24 ans après, et fut proscrit par
Antoine pour avoir refusé de lui céder de oeauz vases
de Corinthe (48). Cicéron nous a laissé sept discours
contre Vertes, parmi lesquels on remarque surtout
le De Signis et le De 5t/ppJtet«f ; mais tous n'ont pas
été repliement prononcés : il avait suffi , pour faire
condamner Verres , de ^audition des témoins.
YBBRI (Alexandre] , littérateur, né i Milan en 1 741 ,
in. en -1816, avait a'abord été avocat, puis s*était
lirré à rétttoe de la législation, tant en Italie qjfk
deVerrius, recueillis par Denis Godefroy (dans lea
Àuctores latinm Hngu^ , ont été publiés «vec le»
notes d'Antoine Augustin dans son édition de Pomp.
Pestus (Venise, 1559) ; depuis, on les a toujoura
réimprimés avec ce dernier. Les meilleures édtt sont
celles de Undemann, Leips., 1832» et iTË. Egger,
Paris, 18S8.
VEBBOCrao (AndrQ, sonlpteor et peintre, né à
Florence vers 1422, m. à Venise en 1488, réussit
surtout dans la sculpture, et surpassa tous ses con-
temporains dans l'art de travailler le bronze ; on
admrre encore son groupe de Jéstts et 8. Thomas ,
dans rfifflise San-Michete de Florence. Comme
peintre, il eut la gloire de former le Pérogîn et Léo-
nard de Vinci. II était aussi bon musicien.
VERRUE (Jeanne d'albekt de lutrbs, comtesse
de) , femme remarquable parson esprit et sa beauté^
née en 1670, m. en 1736, resta veuve en 1704, son
mari , le comte de Verrue, ayant été tué A la bataille
de Hochsttfedt. Liée avec les pnilosophes et les artistes,
elle attira surtout l'attention par ses riches collections
de tableaux et de livres. Elle devint la ftivorite de
Victor- Amédée U, duc de Savoie, puis roi de Sor-
daiwme et pendant longtemps elle gouverna sa cour et
ses Etats. On l'avait surnommée la Dame ievohtpté.
VERSAILLES, Yersalieeen latin moderne, ch -L
du dép. de Seine-'et-Oise, à 23 kil. S. 0. de Paris,
auquel elle est reliée par 2 chemins de fer (dits de
la r. dr. et de la r. g.); 43899 hab. Êvèchô, suffra-
gant de Paris, église calviniste, cour d'assises, tribw
de l'* inst. et de comm. ; lycée, école normale pri<-
maire, école d'artillerie (pour la garde impériale).
Vaste'place d'armes devant le chêteau; trois magni-
fiques avenues disposées en éventail , partant du chà'
VERT
— 1964 —
VERZ
toau et dites ayenue de Paris , de St-Cloud , de Sceaux ;
cliftteau magni figue, élevé par Louis XIY, qui de
168U à 1789 fut la résidence ordinaire des rois, et
qui a été transformé par Louis-Philippe en un un-
mense musée consacré à toutes les glovres de la
France; parc et jardins superbes, d'une vaste éten-
due, remplis de belles statues, de jets d'eau et de
fastes pièces d'eau (pièce de Neptune, salle d'Apol-
lon j pièce des Suisses, etc.) ; adinirable orangerie ;
salle ae spectacle (dans le palais). Au parc attiennent
deux palais moins vastes : le Grand-Trianon, bAti
par Louis XIV vers 1676. et le Petit-Trianon, créé
par Louis XY, qui tous deux ont aussi des jardins
délicieux (le Petit-Trianon était le séjour favori
de Marie-Antoinette). La ville, percée de rues larges
et bien aérées, offre en outre un ^rand nombre de
beaux édifices : les églises St-Louis et N*-Dame, la
Sréfecture, la mairie, l'hôtel des gardes , les hôtels
e la chancellerie, de la guerre, les écuries du roi,
la fameuse salle du Jeu ae Paume, les fontaines de
la place Hoche et de l'abbé de l'Ëpée. Versailles
était sans eau, mais la célèbre macnine de Harly
fut construite pour lui en fournir. Fabriques d'ar-
mes, d'horlogerie, de chAles-cachemire ; taillan-
derie, chaudronnerie; nombreuses pépinières, etc.
A Versailles sont nés, outre les princes de la famille
royale depuis Louis XIV, Ducis, l'abbé de l'Ëpée,
Houdon, Kreutzer, Berthier, Hoche, Miot.— Ver-
sailles n'était qu'un rendez-vous de chasse sous
Louis XIII, qui v b&tit en 1632 un petit château
(la partie centrale du ch&teau actuel). En 1661,
Louis XIV y commença des travaux d'agrandissement
sous la direction de Levau, frère de J. Hardouin-
Mansard ; la belle façade sur le parc n'a pas moins
de 450* de long ; la construction du palais et des
jardins coûta plus d'un milliard. La ville ne se com-
posait d'abord (|ue de quelques maisons du quartier
St-Louis ; le séjour de la cour en fit bien vite une
ville opulente ; sous Louis XV et Louis XVI, on y
compUit près de 100000 hab. A Versailles furent
signées, sous Louis XIV, la paix avec Gènes, 1685;
sous Louis XV, l'alliance avec l'Autriche, 1756; sous
Louis XVI, 1783, lapais de Versailles , par laquelle
l'Angleterre reconnaissait l'indépendance des Etats-
Unis. Les États généraux ouvrirent leurs séances à
Versailles le 5 mai 1789; c'est là qu'eurent lieu les
journées du 17 juin, où les députeis se constituèrent
en assemblée nationale; du 20 juin, où ils firent ser-
ment de ne se séparer qu'après avoir donné une
constitution à la France (serment du Jeu de paume),
et celles des 6 et 7 octobre, où Louis XVI et la course
virent contraints par le peuple de venir habiter Paris.
Presque abandonnée après 1789, Versailles a repris
quelque vie depuis l'ouverture du Musée historique
(1837). On doit à Alex, de Laborde Versailles ancien et
moderne, 1839; à Ch. Fortoul les Fastes de Versail-
lesy 1839 ; et à Gavard les Galeries historiques de
Versailles f reproduites par le diagraphe, 1837-47.
VERSEAU (le) , l'un des signes du Zodiaque.
F. VERSEAU dans notre Diet. univ. des Sciences.
VERSEGZ, V. de Hongrie ffémesvar), à 78 kii. S.
de Témesvar, sur le canal de Versecz; 16000 h. Évô-
ché grec, gymnase grec. Moulins à soie, vins.
TERSOIX, petite ville de Suisse (Genève), sur la
riv. de Versoix, à 8 k. N. de Genève; 1000 h. Fondée
en 1770, elle appartenait à la France avant 1816.
VERT (le Cap), iirfenariumprom.. le cap le plus
occid. de l'Afrique, dans la Sénégambie, par 14* 44'
lat. N. Découvert en 1445 par D. Fernandez, Portu-
gais.— A 500 k. 0. de ce cap, par 13--17* lat. N.,
W-2T long. 0. , sont les Res du Cap Vert, dont les
pnncipales sont : au S. Santiago et Fogo, à l'O. Boa-
visto. au N, S.-Anlonio, l'Ile de Sel, etc. ; 80000 hab.
Ces lies appartiennent au Portugal. Elles ont été dé-
couvertes en 1456 par Cadamosto.
VERT (le Comte). F. sàvoik (Amédée VI de).
VERTAIZON, ch.-l. dec. (Puy-de-Dôme), à 20 k.
N. 0. de Billom ; 2296 hab.
VERTEILLAG, ch.-l. de c. (Dordogne), à 14 kîL
N. de Riberac; 1188 hab.
VERTES (Montagnes), en anglais Green moun»
tains f chaîne de mont, des Etats-Unis, au N. E.,
dépend des monts Alleghanis. Elle commence dans le
Gonnecticutàl'E. deWest-Rock, traverse du S. auN.
lesËtatsde Connecticut, Massachusetts, Vennont. et se
termine vers les frontières du Canada; 490 k. delong.
Son plus haut sommet a 1426*. Elle est ainsi nom-
mée des vastes forêts d'arbres verts qui la couvrent.
VERTOT (René aubbrt, abbé de), historien, né
en 1655 au château de Bennetot dans le Pays de
Caux, m. en 1735, fut successivement capucin, pré-
montré, prieur de Joyenval, curé de Croissy-la-Ga-
renne près de Marly, curé de Marlv, curé aux en-
virons de Rouen, fut admis en 1705 à l'Académie des
inscriptions f vint alors se fixer à Paris, fut secré-
taire aes commandements de la duchesse d'Oiiéans,
ce qui lui valut, avec un beau traitement, un k)ge-
ment au Palais-Royal, et vécut dès lors dans l'aisance.
Il consacra 40 années de sa vie à la composition d'un
petit nombre d'ouvrages historiques qui ont été très-
! pûtes de leur temps; ces ouvrages sont en eflet
ort élégamment écrits et offrent en général un grand
intérêt; mais on n'y trouve ni instruction profonde,
ni couleur locale, et l'auteur ne parait pas se soucier
assez de la vérité. Ce sont : YBistotrede la conjuration
de Portuaal (1689); VHisU des révolutions de Suède
(1696); VHist. des révolutions de la répuHiqu& ro-
maine (1719); l'JSrisl. dé V Ordre de MeHu (HIS),
écrite à la demande des Chevaliers.
VERTS (les), faction du cirque. V. blbds (les).
VERTUMNB, Vertumnus (de Ferfere, changer),
dieu étrusque et latin, présidait aux transformations,
mais surtout à celles que subit la végétation, et par
suite aux jardins et vergers, à l'année et aux sai-
sons. On lui donnait pour épouse Pomone, déesse
des fruits. On le représentait jeune, couronné d'her-
bes, tenant des fruits et une corne d'abondance.
VERTUS, ch.-L de c. (Marne), à 38 kiL 0. &0.
de ChAlons-sur- Marne; 2469 hab. Jadis ch.-l. du Pa-
rtis Virtudisus et d'un comté créé pour le prince
Philippe . oncle de Louis XII. Quelques-uns placent
les Catalauni campi dans la plaine des Vertus.
VÉRULAM, Ferulamtum, V. de la Bretagne ro-
maine, auj. enruines.au N. de Si-Alban, devint
plus tard une baronnie. Bacon était baron de VérulaxD.
VÊRUS, L. Aurelius Ceionius Commodus Verus.
empereur romain , fils d'iElius Vérus qui avait été
adopté par Adrien en 135, mais qui était mort dès
138t fut lui-même adopté par Antonin avec Marc-
Aurèle, et fut à l'avènement de ce dernier associé
gar lui à l'empire en même temps qu'il épousait sa
lie. Il commanda l'armée envoyée contre les Par-
thes et prit Ctésiphon; mais, après ce succès, il
laissa à Avidius Cassius le soin de poursuivre Ten-
nemi. Il ne se signala que par ses débauches, son
faste et son ineptie, et mourut d'apoplexie à 39 ans,
en 169, à Altinum en Vénétie, pendant qu'il mar-
chait avec Marc-Aurèle contre les Marcomans.
VERVIERS, Verveviœ, v. de Belgique (Liège), sur
la Vesdre, à 32kil. E. de Liège; 24000 hab. Chemin
de fer. Trib. de U* inst. et de commerce, collège.
Drap renommé, couvertures de laine, savon, vitriol.
VERVIXS. Verhinum, ch.-l. d'arr. (Aisne), à 40
kil, N. E. de Laon; 2748 hab. Trib. de 1** insu et
de commerce; collège. Toiles, huile, vannerie, bon-
neterie, chaussons.— Vervins était jadis ville forte et
titre de marquisat. Elle appartint jusqu'au zv* s. à la
maison de Coucy. Le 2 mai 1.598 y fut signé un &-
meux traité de paix entre Henri IV et Philippe II :
l'Espagne rendait à la France les places qu'elle avait
prises en Picardie, ainsi que Blavet(auj. Port-Louis)
en Bretagne ; la France cédait Cambray et le Cha-
rolais. Prise en 1653 par les Espagnols, cette ville
fut reprise en 1654 par les Français.
VERZY, ch.-l. de cant. (Marne), à 15 kU. S. K.
de Reims; 1030 hab. Bon vin de Champagne.
VESP
— 1965 —
VESD
VfiSALE (André), médecin, né à Bruxelles en
1514, m. en 1564, est regardé comme le créateur
de Tanatomie humaine. Bravant les prévAtions de
l'époqne, il fut un des premiers à disséquer des
cadaTres; il Tint se perfectionner à Paris, ensei-
gna ensuite atec un grand succès Tanatomie à
PaTte (1540-44), à Bologne, à Pîse, et devint mé-
decin de Cbaries-Quiut et de Philippe II. Accusé
Ear ses envieux d'avoir ouvert le corps d'un gentil -
omme encore vivant, il fut contraint de faire un
pèlerinage en Terre-Sainte pour expier ce crime
iDTraisemblable ; il fut à son retour jeté par la tem-
pête sur les côtes de llle de Zante, et y mourut de
faim. On a de Vésale un grand traité De eorporù
^limant f abrita, Bflle, 1543 et 1555. Ses OËuvres
complètes (en lat.) ont été réunies par Boerhaave et
Albinus à Leyde, 1725, 2 vol. in-fol.
VESCOVATO, ch.-l. de cant. (Corse), à 24 kil. S.
de Bastia; 1255 hab. Montagnes pittoresaues. Vins.
YESERIS, lieu de Campanie, au pied au Vésuve,
où Hanlius Torquatus, secondé par le dévouement
deDécius, battit les Latins insurgés, 340 av. J.-C.
yfiSERONCE, vge de l'Isère, & 8 k. E. devienne.
Thierri I, roi de Metz, et Clodomir, roi d'Orléans, y
furent battus en 5^4parGondemar, roi desBurgundes.
YESLE (la), riv. de France, dans ledép. de la Marne
et de l'Aisne, baigne Reims, et grossit l'Aisne à 5
kil. S. 0. de Vailly, après un cours de 140 kil.
TÉSONE, Vesunnaj nom anc. de Périgueux, est
resté à une tour antique dont les débris subsistent
encore dans un faubourg de la ville.
VESONTIO, auj. Besançon, v. de Gaule, ch.-l.
de la Grande Séquanaise, fut prise par César en 58
av. J.'C. , après un siège difficile, v. Besançon.
YESOUL, FefttZttfn, ch.-l. du dép. de la Hte-
Saène, sur le Durgeon, à 363 kil. S. E. de Paris
par la route, à 381 a. par le chemin de fer; 7579 h.
Trib. de 1"* inst., lycée, école normale, bibliothè-
que, société d'agriculture; pépinière départemen-
tale. Belle promenade du Cours, quartiers de cavale-
rie. Toiles, vannerie, tannerie, chapellerie. Com-
merce assez actif. Aux env., eaux minérales de
Rèpes et plusieurs curiosités naturelles (Fontaine-
du-Diable, grotte de Notre-Dame de Hallebarde,
le Frais-Puits). — Vesoul ne date oue du ix* s. Les
Anglais la saccagèrent en 1360. Elle a encore été
prise ou ravagée en 1478, 1595, 1636, 1644. Elle
faisait partie de la Franche-Comté, et a été réunie
à la France avec le resté de cette province.
▼ESPASIEN, T. Flavius Vespasianus, empereur
romain, né à Réate l'an 7 de J.-C, éuit fils d'un
publicain. Il remplit diverses charges sous Claude,
CaUguIa, Néron, fut, sous ce dernier, proconsul en
Afrique, puis eut la conduite de la guerre de Judée.
Il remporta dans ce dernier pays de grands avan-
tages; il n'avait plus que Jérusalem à prendre, lors-
que le tr6oe devint vacant par la mort de Galba,
puis par les querelles d'Othon et de Vitellius. Pro-
clamé empereur presque malgré lui par l'armée d'O-
rient (69}, il envoya en Italie ses généraux Mucien
et AntoniusPrimus, qui le firent reconnaître après
avoir défait les troupes de Vitellius à Crémone, puis,
laissant en Judée son fils Titus finir le siège de Jé-
rusalem, il vint à Rome, où il entra sans obstacle.
Il envoya en Gaule Céréalis pour pacifier ce pays,
agité par Civilis et Sabinus, et dans la Bretagne
Agricola, qui soumit pre.Hque toute l'Ile (78), rétaolit
l'ordre en resserrant la discipline dans rarmée et en
apportant une stricte économie dans les finances,
réduisit en provinces romaines la Comagène, la Ly-
die, la Pamphylie et la Cilicie, et mourut après dix
ans d'un règne glorieux (79). On reproche à Vespa-
sien l'exécution de Sabinus , la condamnation d'Hel-
yidius Priscus, et une excessiye parcimonie. Ce prince
infatigable disait « qu'un empereur romain devait
mourir debout. » Il se fit en effet habiller et se leva
an moment où il sentit que la vie l'abandonnait.
VESPDCE, Àmerigo Yespuui. F. améric.
TESTA, fille de Saturne et de Rhée, sœur de Ju-
piter, présidait au foyer domestique, puis au feu in-
terne de la Terre, et par suite i la terre elle-même:
aussi l'a-t-on quelquefois confondue avec Cybèle et
Ops et l'a-t-on dite femme de Saturne. Cette déesse,
dont le culte est probablement originaire de Perse,
était principalement honorée par les Pélasges, par
les habitants de Troie et par les Romains, qui pré-
tendaient descendre des Troyens; elle était avec Mi-
nerve la première des divinités dites pénates. On
entretenait en son honneur à Rome un feu perpé-
tuel (F. vestales). Dans l'origine, cette déesse n'a-
vait aucune image et n'était adorée que sous le sym-
bole du feu; plus tard, on la représenta sous les traits
d'une femme belle et noble, mais sévère, tenant à
la main un sceptre, et ayant un brasier près d'elle.
VESTALES, prètresf^es deVesta, étaient chargées
d'entretenir le feu sacré sur l'autel de la déesse et
d'accomplir en son honneur divers rites mystérieux.
Elles étaient tenues de garder la chasteté tout le
temps de leur ministère, qui était de 30 ans; celle
qui violait son vœu était enterrée vive. Celles qui
laissaient éteindre le feu étaient punies du fouet. En
revanche, les Vestales avaient de grands privilèges:
elles n'étaient point assujetties à Fautorité pater-
nelle, ni à la tutelle; elles se faisaient précéder de
licteurs en public et occupaient une place d'hon-
neur dans les spectacles; elles étaient crues sans ser-
ment en justice; leur présence sauvait la vie au cri-
minel qu'elles rencontraient par hasard. On les choi-
sissait autant que possible dans lespremières familles ;
on les consacrait au culte dès leur plus jeune âge
(de 6 à 10 ans). Les 30 ans finis, elles pouvaient
quitter le temple et même se marier. Pendant tout
le temps de leur exercice, elles portaient de longues
stoles blanches, dont la partie supérieure était ra-
menée sur la tète jusqu'aux oreilles. Les Vestales
semblent avoir existé en Italie, notamment chez les
Sabins, antérieurement à la fondation de Rome.
Numa transporta cette institution à Rome, et y éta-
blit 4 Vestales; Tarauin l'Ancien ou Servius porta
ce nombre à 6. La plus &gée se nommait la grande
Vestale, et avait autorité sur les autres. Le collège
des Vestales fut aboli par Théodose en 389.
TESTERAS, V. de Suède. F. vjesteras.
YESTINI , peuple de l'Italie centrale , à VE. , vers la
mer Supérieure, au S. des Prœtutii, au N. des Jfar-
ruciniy faisait partie de la grande famille sabelli-
que, et prit parti contre Rome dans la guerre des
Samnites. Vaincus en 326 av. J.-C, ils reprirent les
armes plusieurs fois; ils ne se soumirent définitive-
ment qu'après la prise d'Ami terne , leur capitale, 295.
VESTRIS (GaeUno Apolino Balthazar), célèbre
danseur, né en 1729 à Florence, m. en 1808, vint
jeune à Paris, reçut les leçons de Dupré, débuta en
1743 à l'Opéra et y eut un immense succès jusqu'au
moment où il quitta la scène (1781) : on le surnom-
mait le Dieu de la danse. Sa vanité était plus ffrande
encore que son talent; il disait souvent : « Il n^y a
que trois grands hommes en Europe, moi, Voltaire
et le roi de Prusse (Frédéric II). • Veslris a composé
plusieurs ballets. — Sa femme, née Anne Frédéri-
que Heinel, 1752-1808, excella aussi comme dan-
seuse, surtout dans le genre grave. — Son fils natu-
rel, Marie Auç. Vestris, dit Veslris II ou Vestr'-Al-
lard (du nom de sa mère), né en 1760. m. en 1842,
a aussi été le plus célèbre danseur de son temps.
Entré au théâtre en 1780, il y resU jusqu'en 1818,
et fut depuis professeur à l'école de gr&ce du Con-
servatoire. — Sa belle-sœur, Marie Rose Gourgaud-
Dugazon, sœur du comédien Dugazon et femme de
Paco- Vestris, née en 1746, morte en 1804, reçut les
leçons de Lekain, eut, sous le nom de Mme Vestris»
les plus brillants succès comme tragédienne, et
créa plusieurs rôles pour les tragédies de Voltaire.
Elle possédait au suprême degré l'art de la icèn«,
mais manquait de sensibilité.
YESUNA ou PSTROGORU, auj. Périgueux.
VEVA
— 1966 —
VIAS
VÉSUVE, fetwoi ou Vesuii>iutf célèbre volcan
(Tltalie, à 8 kil. S. B. de Naples, a 40 kil. de tour
et 1 190* de hauteur^ son cratère est profoudde 1 lô*.
On y distingue auj. deux sommets, la Somma et
POttojano. Il est trèi-escarpé. Toutes ses pentes sont
cultivées jusqu'à TErmitage; elles sont d'une prodi-
Îieuse fertilité : c*est là que croit le célèbre vin de
aeryma-Christi. Le Vésuve a problablement vomi
des laves dès les temps les plus anciens, mais sa r*
éruption connue est celle qui eut lieu Tan 79 de
J.-C. et qui détruisit Herculanum, Pompel, Stabies;
env. 50 autres éruptions ont suivi, notamment en
fin, 512, 993, 1306, 1500 1779. 1794, 1817, 1832,
1834, 1839, 1850, 1862. Toute la région qui envi-
ronne Naples est volcanique, d*oiï son nom de Champs
Phlégrieni {plaines ardentes) chez les anciens.
VESZPEIM, V. de Hongr^.e, cb.-l. du comitat de
Yeszprim, sur la Sed, à 98 k. S. 0. de Bude; 9000 b.
Château. £véché catholique, séminaire, collège de
Piaristes. Cette ville fut prise et reprise par les Turcs
et les Autrichiens; ses fortifications furent rasées en
1702. — Le comitat de Yeszprim, dans le cercle au
delà du Danube, entre ceux de Raab, Kœmœrn,
Stubl-Weissembourg, Schumeg, Eisenburg, a 110
kil. sur 80 et 238000 hab. Il confine au lac Balaton.
VBTEI14 CASTRA , nom ancien de lanten.
VETERANS ^ soldats émérites. F. ce mot dans
otre Diet. unw. des Sciences.
VETO, c.-à-d. en latin f empêche, je défends , for-
mule par laquelle les tribuns du peuple à Rome
s'opposaient à un décret du sénat (F. tribuns). —
Dans les temps modernes, on a ainsi appelé le re-
fus fait par le roi ou le chef d'un filât de sanction-
ner une loi adoptée par le parlement. On trouve ce
droit en Angleterre, dans l'empire germanique, en
Pologne: dans ce dernier pays, depuis 1652, tout
nonce assistant à une diète pouvait par son veto
rendre nulle l'élection du roi; cette institution fu-
neste, qui éternisait la discorde, ne fut abolie qu'en
1791. — En France, la constitution de 1791 accordait
an roi le droit de vetOf mais seulement suspensif;
Louis XVI apposa ce veto aux décrets du 17 et du
29 novembre contre les prêtres et les émigrés.
VÉTRANION, général romain, natif de Mésie,
était gouverneur de Pannonie lorsque la révolte de
Magnence le décida à prendre aussi la pourpre à
Sirmium, en 350. Constance II le reconnut comme
auguste, et joignit ses troupes aux siennes comme
Jour marcher de concert contre Magnence; mais
écs le lendemain de son arrivée , il provoqua ouver-
tement les soldats de Vétranion à la défection et les
attira tous à lui. Il laissa Vétranion vivre paisible-
ment à Pruse, et lui fit une riche pension.
VETTER, lac de Suède (Gothie seplentr.) , à 35 k.
S. E. du lac Vener, entre les préfectures de Liniiœ-
ping, Skaraborg, Jonkœping, Œrebro, a HO kil.
sur 30, et s'écoule dans la Baltique par la Moiala. Il
communique avec le lac Veiier par le canal de Goetha.
VETTÉRAVIE. F. wbtteravie.
VETTONES, auj. prov. de Salamanque et N. de
VEstramadure espagnole; peuple de l'Hispanie, avait
au N. le Durius. au S. le Tage, k l'E. les Vaccéenset
IesCarpetani;cn.-l., 5a/manhca (Salamanque). Les
Vetttmes prirent part à la ligue des Vaccéens et des
Celtibères contre les Romains, furent défaits à To-
letum en 192 av. J.-C., reprirent les armes en 153
avec les Lusitaniens, mais furent vaincus par Cal-
pumius.puis par Atitius, 150.
V^rULOWIES, auj . Fetttha, anc. v. d'Étrurie , àl'O.
et près de la côte, entre l'Umbro etTArnus: était une
des 12 lucnmonies. Elle avait pour port Teiamone.
VÉTURIE, mère de Coriolan. F. cohiolau.
VEVA Y, Viviscum, jolie ville de Suisse, dans le
canton de Vaud , sur le bord N. E. du lac de Genève, à
r embouchure de la Verayse, au pied du Jorat, à 20 k.
E. S. E. de Lausanne; 5500 bab. Port, jolie place,
bâlie au bléavec colonnes de marbre. Collège, bi-
bliothèque, sociétéd'émulation, caisse d'épargne, etc.
Commerce de vina, fromages^ planches et-bdir de
construction. Aux entirons, sites admirables et jdis
ohftteaut qui attirent les touristes. — D'abord aux
ducs de Savoie , Vevay appartint à Berne depuis 1516,
et au canton de Vaud depuis 1798.
VEXIM, Veliocasses. puis au moyea âge, Fiil-
eassinus pagus^ pays ae Vanc. France^ qui af)paite-
nait jadis en entier à la Nonnandie, fut plus \at^
divisé en Vexin Normand (en Normandie et Veso
français (dans l'Ile-de-France). Plaças pnncipalas:
dans le Vexin normand: Gisors, Rouea, Jumiégw,
Noyon-sur-Andelle , les Andelys, Lions, Vemou;
dans le Vexin français : Pontoise, Cbaumeot Lallo^
che-Guyon, Magny. Le 1** est auj. compris dans les
dép. de la Seine-Intôrieurt et de l'Eure; le 2* dans
ceux de TOise et de Seine-et-Oise. -* Le Veiin fit
partie du domauie de la couronne jusqu'au moment
où Dagobert 1 le donna à l'abbé de Si-Denis. 11 reçut
le titre de comté vers 750 et devint au commence-
ment du z* s. fief héréditaire sous la suzeraineté du
duc de France. Au traité de St-Glair-«ur-Epte, 912.
une portion de ce comté futcédéeauz ducs de Norman-
die et forma le Vexin noroiand; le reste (V.françaii)
fut réuni à la couronne en 1082. Donné en apanage
par Louis VI le Gros à Guillaume Clitonen 1126, il fit
retour au domaine après la mort de cepriooe, en 1 128.
VEYLE Oa), riv. du dép. de l'Ain, passe près de
Bourg, arrose Pont-<le-Veyle et se jette dans la
Saône près de MAcon, après un cours de 100 kil.
VEYNES, cb.-L de c. (Htes-Alpes) , sur le Buecb,
à 22 kil. 0. de Gap: 1590 hab. Antiquités. Aux env.,
restes de Tanc. Tille romaine de Mons Sfleueesi
VEYRE-UONTON, cb.-l. de c. (Puy-de-DAm^ , I
15 k. S. £. de Clermont-Ferrand; 2687 hab.
VÉZELAY, Viiehacunif chA, deo» (Yonne), près
de la riv. de Cure, à 15 k. 0. d'A vallon ; 1 162 h. Ma-
gnifique église de Ste- Madeleine, consacrée en 86ë
et restaurée depuis peu. Eaux minérales salées. Pa-
trie de Théodore de Bèze. Bons vignobles. -> Ville
jadis forte, avec une riche abbaye de Ste-Uadeleine,
fondée en 864. S. Bernard y prêcha la 2* croeade;
Louis Vil y prit lacroix en 1146. Les Calviaistab Too-
cupèrent quelque temps sous Charles IX
VËZEUSE, ch.-l. de c. (Meurthe), au confisent
du Brenon et de TUvry, à 28 kil. S. 0. de Kancy;
1515 hab. Son église a une haute fièche. Cotonnades,
broderies, etc. Patrie du poète St-Lambert. Véae-
lise faisait jadis partie du comté de Vaudemont.
VÉZENOBRES, ch.-l. deo. (Gard), à 13 kil.S»E.
d'Alais: 1120 hab. Station de chemin de fer.
VÊ7.CRE (la) ^ riv. de France, naît près de Cbava-
gnac (Corrëze), reçoit la Corrèxe et ¥i grossir la
Dordogne à Linceuil, après un cours de 16U kiL
VEZIN, ch.-l. de c. (Aveyron), à la source de b
Viaur, à 27 kil. N. 0. de Millau; 1260 hab.
VEZZANl, cb.-l. de c (Corse), à 16 kii. de Corts;
1091 hab.
VIADRUS, riv. de Germanie, auj. VOder.
VLANE, V. d'Espagne, dans ranc. Navarre (Pam-
pelune) , à 4 kil. de rEbre et à 50 k. N. 0. de Pam-
pelune; 3300 hab. Vieux château. Aii& principauté:
l'héritier du royaume de Navarre perta à partir de
1397 le titre de Prinu de Vianê : on connaît surtout
sous ce nom don Carlos, fils de Jean II.F.CARL08(doo).
VIANEN, V. de Hollande (Hollande mérid.), sur
le Leck. à 1 1 kil. S. d'Utrecbt; 180a hab. C'était au-
trefois 1 asile des criminels et des banquenoutieis.
Prise par les Français en 1672.
VLAAEGGIO, V. et port de Tano. duché de Lac-
ques, sur la mer, à 23 kil. £. de Lucques; 75(X) h.
VIAS (Balthazar de)» poSte latin moderoe, né en
1587 à Marseille, m. en 1667, était docteur eo droit,
mais s'occupa aussi de numifimalique, d'astDonomis
et surtout de poésie. Ilassiataaux. Etats génémux de
1614 en qualité diassesseur de la villedeMacseiile, ei
fut nommé par Louis XIll gentilhomme delà cbanh
bre et conseiller d'Etat. Il a laissé, sous le tiuv
d'Henriaea {\6Û6)^ un raoueil de TM>éaies dlvoaas ^
ViC-R
r- ÏU1 —
VJCB
4ié àHeoci IV, où To» a voulu, hwa à tort, trouver
le ^pe -de Ja tiemviaée du Voltaire. Oa a encDre de
lui : Silvw rtgia, 1&23; Chanitum lHnri IZJ, 1666.
Sus poésies sQUt pleines d'él^anoe et de faoiiitéi.
VIAIXA, jadia. KUwm., v. de Russie, clu-I. du
gotxvi de sea nom, au oonflueAt de la Viatka et de
la i:iinovka, à 1460 kil & E. de St-Pâtersbourg;
UÛÛO h. Arehevâchô , oouc d^appel, sémmaic»,
gymnase. Murs flanqués de tours, beUe caihédral«,
avec un riche sanctuaire. Cominerce assez actif. C'est
une des plus anoienues villes de la Russie : des No-
vogorodiena s'y établirent en 11 81 et ragrandireat
Longtemps elle fut une république vassale de celle de
Novogorod; Ivan 111 la soumit en même temps que
I^ovogorod. Les Tartarea l'avaient prise et pmée en
li391. — Le gouvt de ViaiiiR, entre ceux de Vologda
au N., de Kostroraa à l'O^, de Kacan au S. , de Perm
à rs., a 520 kil. de l'K. à PO. sur 450et 1 82a 000 h.
Climat trés-froidau N., plus doux au S. Grains, lé-
gumes, chanvre ; belles foièu. £léve du bétail, riche
pêche. Fer, cuivre, houille. Assea d'industâe*
VIAU (Théophile^, poète. V. thëophilb.
VIAZMA, V. de Russie (Smolensk), sur la Viacma
(aCQuent du Duiepr), à 160 kil. E. N. fi. de Smo-
lensk; 13000 hab. lin, chanvre, gratns; pain d'é~
Sice renommé* — Yiazma était l'apanage des princes
e Smoleui-k. 11 y fut signé en 1634 un traité entre
Ladislaa, roi de Pologne, et le czar Michel Romanov,
par lequel ce dernier renonçait à toute prétention
sur la Pologne , TEsthouie , la Li vonie et la Lourlande.
TlBiUS (C.) OALLUS, empereur. F. oallus.
vxsius SBQUBSTBR, géographe latin qu'on suppose
avoir v^u entre le v* et ie vji* s., n'est cjDnu que
nar un opuscule intitulé Dt Fluminibus^ fontibut,
lacubuÂ..,, quorum apud portât fit mentiOf dont la
meilleure édition est celle d*Oberliii, Strasbourg,
1778 : c'est uneespèoe de di^tiennaire géographique
pour aider àTinteUigeDce des po&tes.
VIBOAtt ou wiBOBO, ville de Russie (Finlande),
ch..-l. du gouvt de Vibong, sur une baie du golfe de
Kinlande, à, 140 kil. N. 0. de St-Pétershourg^ 6000 h.
Place forte, défendue par une citadelle et par une
muraille de rochers; château, arsenal, magasins
militaires. Cette viUe est Tentr^ôt d'une partie de la
Finlande. — Fondée en 1118 par les Suédiois, Viborg
fut fortifiée en 1293 par Torkel Knutson, nêgent de
Suéde; elle devint la capitale de la Carélie. Las Russes
y battirent les Suédois en li»56; un traité y fut con-
clu entre les deui peuples en 1609. Prise eu 1710,
sous Pierre le Grand, 4>ar l'amiral russe Apraiin,elle
fut définitivement laissée aux Russes par la paix de
Nystad (1721). — Le gouvt de Viborg, entre ceux de
Kouopio au N., de Kymmenegard à l'O., d'Olonèje
àl'K, de St-Pétersbourg au S. E. et le golfe de Fin-
lande su S., a 400 kil sur 220, et 280 000 hab. Mon-
tagnes au N. E.; plusieurs lacs, entre autres ceux
de Saima et de Ladoga; riv. principale, la Rymraène.
VQiOBO, V. du Danemark (Jutland) , ch«*l. de dia-
cèae, presque au centre, sur le lac de Viborg, à 400 k.
N. 0. de Copenhague; 6000 hab. Ëvôché luthérien.
On simpose que celte ville est l'anc. capitale des Cim •
bresdu iuUand.
VIBKAYE, ch.-L de c. (Sarths), sur la Brave et
prés delà forôt de son nom, à 1.7 iL N. de St-Calais;
2930 hab. Forges, poteries»
yi£, vic-suR-SBiLLB, Fti-tif , ch.-l. du C. (Meurthe)»
sur la Seille, à 6 kil. S. E. de Château-Salins; 2398 h.
Trib. de 1'* inst., conservation d'hypothèques. Vieux
ch&teau. Immense mine de sel gemme; plâtre. —
Cette vilk) était jadis un des séjoursdes rois d'Austra-
sie et devint la capitale du pays Saunois (ainsi nommé
de la quantité de sel qu'on en tirait). Ella fut cui-
njée yar le comte de Bar en 1255. Un traité d» paix
Lfut conclu en 1632 entre Louis XUl et le dun de
irittine, Charles UL
vic-DJBMOS, di.-L de c. (Ariégé), sur le Vic^Bessoa
(affluent de l'Ariége), à. 31 kiL S. Sv 0. 4e FoIk;
943 hiih. Aux enVk, riches mines dater; luges*
¥ii6-BK-NG0BRB, tk.-L dft o. (Htos- Pyrteéss) , à
17 kiL N. de Tarbes; 373S hab. Chaux, buques, t&U-
laoderie, tauBesie^ vins. Restes d'un chÂteav fort.
viG^PEzeusAQ^ ofa.-L de e. (Gers), sur la Losse, à
28 kiL H. 0. d'Auch; 4206 àab. Bau-de*vie, menaine,
châtaignes, etc. Ane. oh.-L du comié de Feaensac.
viG-LB-coMTB , ch^-L de e, (Pay-deDôme), suf
l'Aliier, A 18 kil. S. E. de Clermont;' 29£6 hab. St»-
tîon. Ane. résidence des comtes d'Auvergne.
vic-Bua-AJSNu, ch.-l. de c. (Aisne), à 20JÛL C. de
Sokso&s; 972 hab. Ane. place forte.
VlC*«Ua-GÊBK ou VSCrEN-CARLAnÈS , ck.4'. de c.
(Gantai), sur la Cèra, à 16 kiu N. E. d'AuriUao;
1 789 hab. Eauir minérales adëules. Cotamevce de bé-
tail, toiles. Patrie -de L. de Boissy^, poëte dramati<{tte.
Ane. capit. du Carladës. — V. vich.
VIG (Dominique de), vicomte d'Brmenon ville, fût
un des serviteunsi le» plus dévoués de Henri IV. Pfe
pouvant servir par suite, d'une blessure qu'il avait
reçue à la jambe (1586), et dont la traitement me-
naçait d'être long, il se fit amputer et rejoignit Tar-
mé'e de Henri^ il se couvrit de gloire à Ivry et con-
tribua à la prise de Paris. Henri IV lui donna sueees-
sivamentle gouvernement de St-Denis (1391), de la
Bastille, de Calais, le nomnna viee-amiraî (] 602) ,puis
ambassadeur en Suisse (1604). Passant après La mort
du roi dans la rue de la Ferronnerie, où oe prince
avait été assassiné, Vie fut saisi- d'une douleur si
vive- qu'il en mourut le<len4emain (1610).
VICAIRE, Viearms^ nom donné dans l'eBipire ro-
msin depuis le iv* s. au gouverneur d'un •tliocése: le
vicaire était subordonné au préfet; ainsi, parer.,
le préfet d'Orient avait sous lui 4 vicaires : celai
d'Orient (proprement dit), ceux d'Egypte, d'Asie, de
Pont. A la mort des empereurs d'Altemagae , les
fonctions impériales étaient exercées par mij^mpar
deux vicaires «mp^rièua. L'empereur déléguait aussi
parfois son autorité à des vtcoirrssniai^riauaidaosle
pays où il ne résidait pas, comme tltalie, la Foy.
d'Arlies, le Piémont. — Pour les Vicairt$ eficfeatasc»''
quet, V. notne Dict. untei des Sciences.
YICENCE, Vicmtia en latin, Vicenxcaeù italiea',
V. de Vénétie, ch.-l. de la prov. de Vioenoe, s«r le
Daochiglione, à 75 kil. 0. de Venise; 36 000 h. Êvô-
ché, Irib. de 1" insL, lycée, séminaire. Très-bel
aspect; belle place du palais public (hôtel de ville) ,
église des Dominicains et de la Grftce, Vieux palais,
théâtre olympique (chef-d'œuvre de Palladio), palais
Prefeiticio, Cbieiicati, Barbarato, Tiene, Nievi, Col-
dogno, etc.; arc de triomphe du Champ de Mais.
Chemin de fer. Académie d'agriculuice, bibliothèque,
jardin botanique. Soieries, draps, chapeaux, faleiH
ces, porcelaine, pompe à feu. Pacius, le Trissin,
Scamozai et Paliadio naquirent à Vicence. —Cette
ville remonte au temps des Rasena; les Sénonais l'a-
grandirent en 392 av. J.-C.; Alaric(/i01), Attila (452),
la ravagèrent. Sous les Lombards, elle futch.-l. d'un
duché; au xu* s. elle devint une des républiques de
la Hte-ltalie. Elle prit part aux deux ligues lombar-
des; Frédéric II la saccagea en 1236. Elle eut enfiuite
à subir la tyrannie des Romane, obéit quelque temps
aux dalla Scala, devint, ainsi que tout le Vicentin,
province vénitienne en 1404, fut occupées ans çai
f'emp.Maximilien (1509-1516), mais rendue à Venise
après la paix de Noyon. Elle fut envahie par les Fran-
çais en 1796 : après cinq années d'incertitude etquar-
tre ans de domination autrichienne, elle futaAuexée
au roy. d'Italie (1805)^ où elle figura comme ch.-L
du dép. du DacchigUena. En 1815, elle fat attribuée
à l'Autriche avec la Vénétie. Elle a été rendue à
l'Italie en 1866. — La psovinoe de Viceuce, entre
celles.de BalLune, Trévise, Padoue, Vérone, elle
Tyrol au N., a env. 140 k. sur 52 et 335000 hab.
Au N., montagnes^ ailleurs belles plaines. Clunai
délideui, air renommé pour sa salubrité, sol fér-
ule : le vicentin eat le jaritift deilialié. Rizi, vin,
:haavra, milrien, vers à soie. Argent, fer, mavbie,
:>ources thermales, taces de volcatts.
VIGO
— 1968 —
VICR
TIGBNTB (Gil), poSte portugais. F. gil-ticbntb.
Vieil ou Yic vroaovk, Àusa, ÀvtonajV, d'Espagne
glarcelone), à 62 kil. N. de Barcelone; 13000 hab.
vècbé, belle cathédrale. Commerce actif. Non loin
de là est le mont Seni, qui renferme des mines de
bouille et de cuivre, et d'où Ton tire des améthystes,
des topazes, de superbes cristaux. ~ Saccagée par
les Maures eu 713, elle souffrit aussi beaucoup dans
la guerre de la succession d'Espagne pour avoir pris
le parti de Tarchlduc Charles. Aux environs, les
Prançais battirent les Espagnols en 1810 et en 1823.
YIGIINOU, dieu hindou, 2* personne de la Tri-
mourti (Trinité des Hindous), a le rAle de conser-
vateur. De temps en temps il prend pour le bien des
humains une forme visible : il s'est déjà incamé
9 fois, et doit s'incarner une 10* : ces incarnations
s'appellent avatar. Les 4 premières eurent lieu dans
le premier âge du monde, ditSatiayouga, âge d'or,
où tous les hommes étaient bons et vertueux; les
suivantes, dans le 2* et le 3* âge; la 10* terminera la
période actuelle, l'âge noir ou de fer (Kali-youga) ,
et mettra fin à l'existence du monde. Dans les 4 pre-
mières incarnations, Vichnou se montra successive-
ment sous la forme d'un poisson^ d'une tortue, d'un
sanglier, d'un lion. Âpres avoir ainsi revêtu diverses
formes animales de plus en plus relevées, il prit la
forme humaine : il fut d'abord le brahme nain Va-
mana, puis le brahme guerrier et armé de la hache,
Paraçou-Rama. enfin le beau prince Rama, fils de
Daçaratha, radjah d'Âyodhia ou Aoude (dont les
aventures sont le sujet au Ramayana); il devint en-
suite Krichna, le bon pasteur, le vainqueur de Kansa,
et enfin Bouddha le saint, le sage par excellence.
Vichnou. lorsqu'il s'incarnera pour la 10* fois, sera
îe cheval exterminateur Kalki, qui d'un coup de
Sied réduira le globe en poudre. On donne à ce
ieu pour femme la belle Lakchmi. Vichnou est le
premier être qui sorte du sein de la mer primordiale ,
et alors on le nomme Narayana (celui qui se meut
sur les eaux); de son nombril sort un lotos qui porte
les 2 autres personnes de la ^imourti ^Brahma et
Siva). Il dort et flotte sur les eaux dans l'intervalle
des petites destructions du monde : on le représente
alors étendu sur le grand serpent Adisécha ou Ànanta^
qui s'allonge sous son corps en forme de lit, et re-
courbe ses sept têtes au-dessus de la sienne en forme
de dais. D'autres fois il est porté sur un épervier ou
sur un aigle. La jeunesse et la vigueur se dessinent
dans tout son extérieur; ses statues ont la figure
bleue, avec 4 bras et 4 mains : dans une main il tient
une massue, dans une autfe une roue magique
(tchakra), dans la 3* une conque, dans la 4' un lotus;
sa tête est ornée d'une magnifiaue couronne à triple
étage en forme de tiare. — Vicnnou est adoré dans
FInde entière, mais principalement à Djaggernat,
où Ton voit des fanatiques se faire écraser sous les
roues du char qui porte sa statue.
viCHNOD-sARMA , brahme qu'on suppose être le véri-
table auteur des Fa5fe£ attribuées à Pilpal. F. ce nom.
VICHY, Aqux calidas, v. du dép. de l'Allier, sur
la r. dr. de l'AUier, à 21 kil. S. 0. de U Palisse et
à 55 kil. S. de Moulins ; 3740 hab. Eaux thermales
renommées, auxauelles on attribue des vertus apé-
ritives et stomacniques, et q^ae l'on emploie contre
les obstructions, les rhumatismes, les paralysies.
Splendides établissements de bains; aux env. parc et
belles promenades. Dans la saison des eaux, ce lieu
est le rendez-vous d'une société brillante. Vichy était
jadis une place forte : Charles Vil la prit en 1440.
VICKSBURG , V. et port des £uts-Unis (Mississipi) ,
sur le Mississipi, à l'intersection de plusieurs che-
mins de fer. à 70 kil. 0. de Jackson et à 500 kil. de
la Nouv.-Orléans ; env. 5000 hab. Place Uès-com-
merçante, grand entrepôt du coton ; paquebots ré-
guliers pour la Nouv.-Orléans. Cette ville fut prise
p\r les Fédéraux sur les Confédérés le 3 juillet 1863.
Vice, ch.-l. de c. (Corse), à 45 kil. N. d'Aiaccio;
2031 hab. Vm, huile d'olive, bois.
TIG0-BQ1IBNSE OU VICO-DISORRBNTO^ V. du roy. d1-
talie (Naples) , près du golfe de Naples. à 6 kil. S. O.
de Castel-a-Mare; 2600 n. Ëvêché ; cathédrale oft se
trouve le tombeau de Filangieri. — Détruite par les
Goths, rebâtie en 1300 par Charles II . roi de Naples.
VIGO (J. B.), savant italien, né à Naples en 1668,
m. en 1744, était fils d'un pauvre libraire. Il pro-
fessa 40 ans la rhétorique à l'Université de Naples,
et vécut dans la gêne, méconnu de ses contemporains,
n fut un des créateurs de la philosophie de l'nistoire,
3u'il nomme la science nouvelle; il a tracé de main
e maître l'histoire probable du genre humain , et a
{)réludé à toutes les grandes questions de races, de
angues, de migrations, agitées depuis; mais il se
laisse souvent entraîner à aies hypothèses peu solides.
Son ouvrage capital, les Principes d^une science n<m-
veUe relative à la nature commune des nations, pa-
rut à Naples en 1725. Il y distingue dans l'histoire
de l'humanité trois âçes : vdge dtvtn, temps d'idolâ-
trie, dans lequel les hommes encore ignorants divi-
nisaient tout; Vdge héroïque , temps de barbarie où
régnait la force et où dominèrent quelques héros;
Vé^e humain j époque de civilisation; il croyait que
les peuples parcouraient successivement ces trois
âges, et qu'arrivés au dernier ils devaient retourner
au premier, roulant ainsi dans un cercle étemeL U
est un des premiers qui aient présenté les person-
nages héroïques, poétiques ou même historiques
(Hercule, Homère, Romulus), comme de purs
mythes ou des personnifications de certains âges, de
certains sentiments ou de certains intérêts. Ses
OEuvres complètes ont été publiées à Milan, en 6 vol.
in 8, 1836-37. Michdet a le premier en France appelé
l'attention sur cet homme remarquable : on lui doit
une traduction de la Science fioitveUe, sous le titre
de Principes de la philosophie de Vhistoire (1827),
guMl a &it suivre des OEuvres choisies de Ftoo, 2 vol.
in-8, 1836. J. Ferrari a fort bien apprécié cet auteur
dans son livre de Vico et V Italie t Paris, 1840.
VICOMTE (de Vice, à la place de, et cornes, comte) .
Les vicomtes, dont l'institution remonte aux derniers
temps de l'empire romain, n'étaient que les vicaires
ou heutenants des comtes. Ceux-ci les choisissaient
eux-mêmes , excepté dans quelques villes principales,
où ils étaient nommés directement par l'empereur.
Chez les Francs, la nom de vicomte est employé pour
la 1'* fois en 819, sous Louis le Débonnaire, qui
nomma Cixilane vicomte de Narbonne; auparavant
on se servait du titre de vidame. Sous les derniers
Carlovingiens, les vicomtes, ^rexemple des ducs et
des comtes, érigèrent leurs gouvernements en fiefs
héréditaires qui relevaient, les uns du roi, les autres
des ducs et des comtes. En Normandie, on donnait
le nom de vicomtes à des gens de robe qui rendaient
la justice au nom du roi et des seigneurs ; l'étendue
de leur juridiction s'appelait vicomte. Depuis l'abo-
lition du régime féodal, le titre de vicomte n'estplus
qu'honorifique en France, comme tous les titres
nobiliaires. Le vicomte se place dans la hiérarclùe
féodale entre le comte et le naron.
VICQ-D'AZYR (FéUx), médecin, né à Valognes
en 1748, m. en 1794, ouvrit avec éclat à Paris en
1773 un cours d'anatomie, entra par mariage dans
la famille de Daubenton, oui devint son protecteur,
fut nommé enl 774 membre ae TAcadémie des sciences,
en 1776 secrétaire perpétuel de la Société de médecine,
fut en cette qualité chargé de rédiger les éloges de
ses principauf collègues , ce qu'il fit avec un grand
talent, et obtint ainsi un fauteuil à l'Académie fran-
çaise (1788). Il était en outre professeur à l'ficole vé-
térinaire d'Alfort et 1*' médecin de la reine. Ses (ou-
vres (publiées à Paris en 1805, 6 vol. in-foL) con-
tiennent ses Éloges J généralement élégants et d'une
lecture agréable, des Mémoires sur Tanatomie hu-
maine et comparée, un Traité éCanatomie et de pt^
siologie. et le Système anatomique des Quadrupè-
des. On lui doit la théorie des homologues.
ViGBAMADITVA; prince célèbre de l'Inde, qui
VICT
— 1969 —
VICT
régnait k Oudjein dacs le i*'s. av. J.-C, conquit le
Bengale, l'Orissa, le Guzzerat, le Delhi, mais périt
peu après cette dernière conquête dans une bataille
liTrée à Salivahana, roi de Pratichthana. Protecteur
des lettres, il avait accueilli à sa cour le célèbre
Kalidasa. Vicramaditya donna son nom à une ère
qu'on fait commencer l'an 56 av. J.-G.
VICTOIRE (la) y déesse allégorique^ fille de la
Force et de la Valeur. Sylla lui bâtit un temple à
Rome, et institua des fêtes en son honneur. Sa sta-
tue était dans le Capitole, et elle y resta jusqu'en
382, époque à laquelle l'empereur Gratien la fit en-
lever. Ce fut la dernière statue païenne que le chris-
tianisme fit disparaître des monuments publics :
l'enlèvement de cette statue fut regardé comme un
événement de mauvais augure, et fut vivement com-
battu, surtout par l'éloquent Symmaque, alors pré-
fet de Rome. On représente la Victoire à peu préûs de
la même manière que Minerve; on lui donne pour
attributs un rameau de palmier, une couronne, et
des ailes. On la représente aussi élevant des trophées,
ou gravant sur un bouclier les exploits des guerriers.
VICTOIRE (S te), vierge et martyre à Rome en 249,
est fêtée le 23 décembre. — Autre sainte qui subit
ie martyre àCarihage en 304, avec saint Si&turnin.
L'Église l'honore le 11 février.
VICTOIRE {Louise Thérèse) , connue sous le nom de
Madame Victoire ^ fille de Louis XV, sœur du Dau-
phin et tante de Louis XYI, née en 1733, se distin-
gua par sa piété, sa charité et par la pureté de ses
mœurs, émigra en 1791 avec Mme Adélaïde , sa sœur,
et mourut à Trieste en 1799.
VICTOIRES (Place des) , une des principales pla-
ces de Paris, de forme demi-circulaire, entre la rue
Croix-des-Petits-Champs et la rue des Fossés-Mont-
martre, fut ouverte sous Louis XIV en 1684 par ie
maréchal de La Feuillade et bâtie sur les plans de
J. H. Mansard. On plaça au milieu une statue pé-
destre de Louis XIV, en manteau royal, et couronné
de lauriers par une Victoire; aux angles du piédes-
tal étaient les statues de 4 nations sous figures d'es-
claves enchaînés. Ce monument fut détruit en 1792;
en 1803 on éleva sur son emplacement un monu-
ment à Desaix et à Xléber. Une statue de Louis XIV,
œuvre de Bosio, a été rétablie sur la place en 1816.
VICTOR (S.), de Marseille, était soldat dans l'ar-
mée de l'empereur Maximien; arrêté comme chré-
tien, il refusa de sacrifier aux idoles et subit le
martyre vers 303, le 21 juillet, jour où on le fête.
VICTOR I (o.), pape dp 193 à 202, était Africain.
II condamna et excommunia Théodore de Byzance
qui niait la divinité de Jésus- Christ et subit le mar-
tyre sous Septime-Sévère. C'est lui qui fixa la fôte de
Pâques au dimanche qui suit le 14* jour de la lune
de mars. L'Ëglise le fête le 28 juillet. — n, Geb-
hard, pape de 1055 à 1057, éUit évêque d'Eichstedt
et conseiller de l'empereur Henri 111, qui, de con-
cert avec Hildebrand, lui assura la tiare. Il fit des
efforts pour rétablir la discipline et déraciner la si-
monie. — III, nommé d'abord Didier ^ de la maison
ducale de Capoue, pape de 1086 à 1087, avait été
29 ans abbé du mont Cassin, et avait joué un grand
rôle sous Grégoire VII dont il était l'ami. Il refusa
longtemps la tiare ei ne se laissa sacrer qu'en 1087.
Jl eut à combattre l'an ti- pape Clément III (Guibert
de Ra venue), que la grande-comtesse Mathilde l'aida
à chasser de Rome. Il prêcha une expédition contre
les Arabes d'Afrique et excommunia l'empereur
Henri IV. — iv, anti-pape, de la famille des comtes
de Tusculum, fut nommé par le parti impérial à la
mort d'Adrien IV (1159), tandis que le parti nor-
mand faisait choix d'Alexandre 111 : il chassa de
Rome Alexandre, et le somma de comparaître de-
vant un concile à Pavie (1162); mais if mourut en
1164, avant que le concile fût assemblé.
VICTOR, évêque de Vite en Byzacène. fut forcé,
pendant la persécution exercée contre les catholi-
ques parle roi vandale Hunéric, qui était arien, de
s'enfuir à Constantmople (483), et y rédigea l'his-
toire de cette persécution : Histaria persecutionit
vandalicœ site africanœ sub Genserico et Hunnerico.
Elle a été publiée par D. Fuinard, Paris, 1694, et
trad. par Belleforest et Amauld d'AndilW.
VICTOR (Victor PERRIR, dit), duc de Bellune, gé-
néral français, né en 1766 à La Marche (Vosges),
ra. en 1841 , entra au service comme tambour dès
1781 , fut nommé adjudant général au siège de Tou-
lon (1793), se signala à l'armée des Pyrénées oriep-
tales, puis en Italie, prit Ancéne (1796-97), contri-
bua aux victoires de Montebello, de Marengo (1800),
d'Iéna (1806), de Friedland (l^C), et fut après ce
dernier exploit élevé au rang de maréchal de France.
En 1808, Il passa en Espagne, où il gagna les vict.
d'Uciès et de Médellin. Il fit partie de l'expédition
de Russie (1812), se distingua encore aux batailles
de Dresde (1813), de Leipsick, de Hanau. et fit la
campagne de 1814 en France, où il fut grièvement
blessé. Après la paix, il se rallia aux Bourbons; pen-
dant les Cent- Jours, il suivit Louis XVIII à Gana, et
fut, à son retour, fait pair de France. Il fut appelé
au ministère de la guerre en 1821 , mais il le quitta
à la suite des discussions soulevées par les marchés
Ouvrard. Son fils, V. François Pernn, m. en 18,S3,
avait commencé la publication de ses Mémoires ^ 1847 ,
mais cette publication n'a pas été continuée.
VICTOR {Chanoines de St-) ou victorins , congré-
gation fondée en 1 1 13 à Paris dans un prieuré de Bé-
nédictins dit de St'Victor. se livrait àl'enseignement.
Cette congrégation, établie au pied de la montagne
Ste-Geneviève, dans l'emplacement qui est auj. tra-
versé par la rue St-Yictor^ prit bientôt une grande
extension : sous Louis VIII, elle comptait déjà 40 éta-
blissements en France. C'est de son sein que sont
sortis Guillaume de Champeaux, Pierre Lombard,
Hugues de St-Victor. F. hugues de st-victor.
VICTOR-AMÊDÊE I, duc de Savoie, fils de Char-
les-Emmanuel I, monta sur le trône en 1630, à 13
ans. Bien qu'il eût épousé Christine de France, fille
de Henri iV, il n'en fit pas moins la guerre à son
beau-frère Louis XIII; mais les traités de Ratisbonne
(1630) et de Chérasque (1631) rétablirent la paix et
lui donnèrent partie du Montferrat. Il acquit, aux
dépens du duc de Mantoue, Albe sur le Tanaro et
l'Albesan, signa le traité de Rivoli avec Louis XIII
en 1635. au moment où commençait la participa-
tion de la France à la guerre de Trente ans, et fut
nommé généralissime des troupes françaises qui de-
vaient agir en Italie contre l'Autriche. Il remporta
un avantage à Fornavento sur le marquis de Léga^
nés, en 1636, et l'année suivante une victoire déci-
sive à Monbaldone; mais il mourut subitement quel-
oues jours après, a Verceil, laissant 2 fils, qui tous
deux régnèrent, François-Hyacinthe (1637-38) et
Cliarles-Em manuel II (1638-1675). — il , d'abord duc
de Savoie , puis roi de Sardaigne, célèbre par sa po-
litique tortueuse et versatile, né en 1665, succéda
en 1675 à Charles-Emmanuel II, son père, avec le
titre du duc de Savoie, sous la régence de sa mère
Marie de Nemours, et s'unit à la France en épousant
Anne d'Orléans, nièce de Louis XIV (1684); mais
bientôt il prit parti contre Louis XIV, et entra en
négociation avec Guillaume III et le duc de Bavière.
Catinat fondit sur ses Etats (1690), et le vainquit à
Stafl'arde ainsi que sur d'autres points : il ne fut sauvé
que par l'arrivée du prince Eugène. En 1692, il re-
Sut cfe la cour de Vienne le commandement en chef
es troupes envoyées par l'Autriche contre la France;
mais Louis XIV obtint à prix d'argent sa défection.
Après la paix de Ryswya (1697), ayant quelques
prétentions à la future succession du roi d'Espagne
Cliarles II, il signa plusieurs traités de partage avec
Louis XIV; mais, après le commencement des hos-
tilités, il s'arrangea secrètement avec les alliés, et il
finit par s'unir avec eux parle traité de Turin (I703J.
Les campagnes de 1703 à 1706 le dépouillèrent pres-
que totalement de ses Etats, et il se vit forcé de s'en-
H. 124
TICT
— 1970 —
VICT
fuir à GêMfL RMtbU Mr U pffnet Sugèm dans «es
poMemoM ilalîMoêi (170?) . il attaqua en ftin TMi-
bu. GomiBaBdant ea 1708 Tannée anstro-sarde, il
obtiat qutI<|«M8 suocèt; mais ea 1709, 8^étam brouillé
nj9o rAulnche, il devint à peu près neutre. Par
!• tMité d*Utrecht (171S), il obtint la nstHoUon de
tow aes fitats, et reeut en outra la Sicile et une
partie du duché de Milan ; il prit dèa lors le titre de
roi. En 1720, il fut forcé d'échanger avec T Autriche
la Sicile eontre la Sardaigne. U abdiqua en 1730;
il voulut plus tard) maie en vain, ressaieir la cou-
ronne. Il mourut deiit ans après (1732), au ch&teau
de EoDcaçIieri, où il était presque prisonnier. Sa
fille Adélaïde avait épousé le duc de Bourgogne et
M mère de Louis XV. — in, né en 1727. succéda
•n 1773 à son pèra Charles-Emmanuel 111, sécu-
larisa pi uaieurs abbayes, abolit les droits de péage
en Savoie, organisa son armée sur le pied prussien ,
fonda TAcadémie des sciences de Turin, éleva des
dignes et autres belles constructions ; mais il obéra
par là ses finances, et se trouva ainsi mal en mesure
contre la Révolution française. Il fut pourtant un
dee princes les plus ardents contre elle, ouvrit ses
fitats aux pramiers émigrés, et refusa de recevoir
Tambassadeur français Sémon ville. Quand la guerre
eut éclaté, il fût battu en plusieurs rencontres par
Schérer (1796) , notamment a Loano, puis par Bona-
parte, et se vit forcé à signer, le 15 mai 1796 ^ la paix
Aumiliante de Paris, qui lui enlevait une partie de ses
États de terre- ferme. U ne survécut que 5 mois.
YICTOR-BUlf ANUEL If roi de Sardaigne, 2«fils
de Victor-Amèdée III et frère de Charles- Emma-
nuel IV, né en 1759, m. en 1834. A l'abdication de
son frère Charles*Emmanad (1802), il lui succéda,
mais il ne régna que sur la Sardaigne Oe Piémont et
la Savoie étaient alors à la France). U rentra en 1814
dans ses États de terre-ferme, qut furent augmentés
en 1815 de l'ancien territoire ae Gènes et de diverses
annexée. Fort hostile aux idées libérales, il vit écla-
ter dans ses États en 1821 une violente insurrec-
tion, qui avait pour but d'obtenir une constitution.
11 abdiqua plutôt que de satisfaire à oe voeu et laissa
le tféne au duc de Genevois, Charies-Félix , sonfirère.
TICTORLA, colonie anglaise dePAustraliemérid.,
entre 34*-39* lat. S. et 141*^150* long. E. , bornée
au N. et au S. par la Nouv.-Galles du S. , dont elle
est séparée par le flewe Hurray, à TO. par TAus-
tralie occid., au S. par le détroit de Bass, qui la se-
Ede la Terre de Van-Diémen; env. 600000 hab.
t le nombre s'accrott sans cesse); capit., Mel-
'ne. — Cette colonie, fondée en 1837 et connue
d'abord seus le nom de Port-Philipp, fit jusqu'en
I8&1 partie de la Nonv.-Galles du S. A cette époque,
à la suite de la découverte de riches placers d'or,
elle fut érigée en colonie séparée et reçut un nouveau
nom (celui de la reine régnante). Depuis, elle a pris
«n accroissement predigieui. Outre ror, elle exporte
d'immenses quantités d\ine laine fort estimée.
VKTOBiA, V. anglaise de llfo chinoise de Hong-
Eong, capit. de lile et des possessions anglaises
dans ces parages, sur la côte N. Fondée en 1842,
elle compte auj. plus de 100000 hab. (dont env.
90000 Chmois et 10000 Européens).
vKFOaiA, V. du Meiiqne, ch.-L de TÉtat de Ta-
manlinaa, 4 400 kil N . B. de Mexico; env. eOOO h.
VJCTOEIA-IVYAIVZA. nom donné par 8p^e et
Crtnc au lac Nyaina^ F. ce nom.
vfcTOnu (nobba sbnbopjl da). V. forte et pott du
Brésil, ch.-l. de la prov. d'Espîrito»Santo , à l'emb.
de l'Espirito-Santo et à 300 kil. N. E. de Rio-Janeiro,
par 10» 18' lit. S., kit* îl' îeng. 0.; 5000 hab.
ncTOUA (Terre), terre découTerte en 1841 dans
le grand Océan austral paf le capitaine anglais Ross,
Î?A '**!lî? ®°*^ '^** '^ ^- *• ®* 1 W*-170«long. E.
Cétes glacées; pars montagneux et Tolcanique : on
y remarque VÉrdnu, 3T81 met. de hauteur. F. vi-
TORIA, VlTToau, VlCTOlftl.
YICVDRIA (Ordre de), ordre miliUire institué
en Angleteffe tn 18ST, I la «olte de la eainpHgfe» de
Crimée, à Timitatlon de notre Légion dliooiienr. La
décoration est une cnrix de Halte, fait» avne les ca-
nons pris sur les Russes à Sébastopol, et aospvndue
par une agrafe en forme de V (Tictoria) à un tubaB,
qui est rouge pour l'armée et bleu pour la marine.
Au centre est la couronne royale sunnontée d*m
lion, avec ces mots : Pùur la mvoure.
VICTORIEN (S.), proconsul d'Afrique, martyrisé
par les Vandales en 484, est létéle 38 n»rs.
VICTOR IN, Jf. Àurelius Piauvonha Fiefcn'finf,
un des 30 tyrans oui prirent la pourpre so^js Oallien,
était fils de la célèbre Victorine et avait été associé
à Tempire par Posthume en 264. Après la mort de
Posthume, il renversa Lollien, meu rtrier de œ der-
nier (267) , et resta seul mettre de la Gaule ; il y joi-
gnit même pendant un temps TEspagne et la Breta-
gne. Il battit les troupes de Gallien qni lui furent
opposées; mais sa lubricité sans frein causa une sêdi-
dition, dans laquelle il périt en 268. Lee légions de
Cologne proclamèrent son fils. L. Victorin; mais ce
jeune prince fut aussi massacré quelques jours après.
viCTOBiw (S.) jévèque d'Angleterre, martyr à Rome
au !•' s. , est honoré le 5 févr. — Martyr à Corinthe
au m* s. j est honoré le !25 févr. — L'Eglise honore
le même j^ur un autre S. Victorin, qui subit le mar-
tyre en 284 à Diospolis en ThébaMe.
VICTORIN DE PBLTRB, Célèbre instituteor, né à Fel-
tre vers 1379, de parents pauvres, m. en 1447, en-
seigna la rhétorique et la philosophie à Padoue,fut
appelé en 1425 à Mantoue par François de GfOnzalve
3U1 lui confia l'éducation de ses enfiint^. et fonda
ans cette ville une école modèle, qui fut longtemDs
florissante; il ne s'attachait pas moins à cultiver le
cœur que l'esprit de ses élèves et il fut lui-même un
modèle de vertu. Parmi ses élèves, on cite Geeirge
de Trébizonde, Théodore Gaza^ J. Andréa.. Sa Fte a
été écrite par Prend ilacqua qui lui succéda dans la
direction ae son école, et par Rosmini, 180t.
VlCTORIÎfE, Àurelia Ftcfortna, sœur de Post-
hume, tyran des Gaules , et mère de Victorin, fit
adopter son fils par Posthume en 264. Après la mon
de Victorin, elle prolongea quelques mois la résis-
tance ées Gaulois coritre Rome, en faisant successi-
vement donner la pourpre par les «oldats à Victorin
le jeune, son pctit>fils, à Marius, à Tétricns. Elle
mourut en 268. Ses libéralités ravalent rendue l*i-
dole des soldats : les médailles loi donnent le titre
de Mater Exercituxim. -^ L'Ëglise honore le 7$ nov.
une Ste Victorine, martyre en Afrique.
VICTORINS. F. VICTOR (Chanoines de SI-).
VlCT(MlINtJS(F. Marins) , écrivain latin du nr* s. , né
en Afrique , professa les lettres à Rome , se coweTtit au
Christianisme à la fin de sa vie, et m. en 370. On a
de lui : De orthooraphia, publié par Camerarius,Ta-
bingue, 1584; des Commeniavret sur le traité de
V Invention de Cicéron, Milan, 1474; despoènes sa-
crées, un Traité de la Trinité, contre les Ariens, et
divers autres traités contre les nêrétiques. Tr%s-ver>é
dans la lanffue et la philosophie des Grecs, il avait
traduit tes écrits de plusieurs philosophes, notam-
ment de Plotin et de Porphyre. Nous avons encore
sa traduction de VIsagoge de ce dernier. Oneiques-
uns oirt supposé l'existence de deux Victorinna.
VICTORIUS rpetrus), en rUlien, P. Fetforî, sa-
vant philologue , né en 1499 à Florence, m. en 1^83,
suivit d'abord la carrière des armes, puis s'appliqua
aux lettres, devint en 1538 professeur d'éloauenoe
grecque et latine & Florence, forma un grand nom-
bre d^éièves distingués, et soit comme critique, soit
comme restaurateur de Téloquence, se mit a la tête
des savants de son temps. Ses ouvrages principaux
sont : des Commentaires sur îa Bhétorique, la Foé-
tique j la Politique et la Morale d'Aristote. Florence,
1548-84; Variarum Uclionum /tbn'XXXFTi/, 1S8Î.
On a en outre de lui 10 livres d^EpistoUe^ 13 Ors-
ftonef,etdes éditions de rtctfron, Venise, l534-37.de
Térence, Varron^ SaHuste, Platon, Iénophon,'eic
vai
— 1971 —
TIEN
VIDA (MUfc^Mnié), fofitê latin moderne, nè& i
CrénoM en 1490, mort en 1566. Lécm X, appfé- '
eiant son tdent, lui fit don d^an riche prieuré, afin j
mil pÀt M eonsacrer li la poésie, puis le nonnna
èvêque d*Albe rar le Tanaro. Il a laissé, outre quel-
ques oavrifea en proae, plnsieurs pofimes et opus-
onks poétiques tajOns qui ont un vrai mérite , soit
peur riTiymtîon, Mit pour la Tersification. Ce sont
mCkrisHade ffi cttants), V Art poétique {Z chants), les
Éàietê (poAnre didactique), les Vers à nie (2 chaDts][ :
OB admire dans ces ouvrages l'art avec lequel il sait
exprimer dans un langage classique et âégant les
détails techniques les plus arides et les plus re-
belles en apparenœ à la langue latine et aux formes
de la poésie. On a encore de Vida des Églogues , des
ùdês, des Hymnes. Ses poésies ont été îq] primées
pour la 1** fois à Crémone en 1550| 7 vd. in-8. Une
édition de>niiée à Padoue en 1731 , 2 voL in-4, con-
tient presque tontes ses OBuvres soit en prose soit
«n vers. La Christiade a été trad. en vers français
par Souquet de la Tour, 1826; VArt poétique en
▼ers par Barran, 1808, et en prose par Le Batteuz
(dans les Quatre poétiques^ 1771); les Yen à soie, en
««rsparCrigncn, 1786, et par Gaussouin, 1819, et
an prose par Levée, 1819, et par Bonafous, 1840;
les Échecs f en prose par Levée, 1809.
VIDAL (Pierre), troubadour provençal^ né eikl 1 60,
habita successivement Oénes, le Montrerrat, Milan,
suivit, dit-on, Richard en Palestine, et mourut vers
1200, à la cour d'Alphonse 111 d'Aragon. Il eut de
nombreuses aventures galantes qui ne tournèrent
pas toutes à son honneur : on assure qu'un mari ou-
tragé lui fit percer la langue; la vicomtesse de Mar-
seille, offensée de 5es hommages, le contraignit à
s'expatrier. Il paraît qu'il finit par perdre la raison.
On a de lui env. 60 pièces, dont 9 ont été publiées
par Raynouard {Chùtx de poésies des Troubadours).
▼iDAL ne BESACDUif (Raymoud), troubadour et
grammairien du xiu* s., a laissé une Gramfnaire
provençale fort précieuse, qui a été pubhée, avec
celle de H. Pavait, par H. Gnessard^ 1858.
TID4L (Aug.), dit de Cassis ^ chirurgien, né en
1803 à Cassis (Boucfaes-du -Rhône), m. en 1856, était
professeur agrégé à la Faculté de Paris et chef de
serrioe à l'hApital du Midi. On a de lui , outre auel-
qaes monographies, un traité estimé de Pathologie
externe et de Médecine opératoire y 1839 et 1846.
VlDAMfi {de vice, k la place de, dominus^ maître),
officier charg»* dVtdrainistrer les fiefs ecclésiastiques,
d'ester en jugement pour vue église, de prendre
les armes pour la dérendre, de commander le con-
tingent fourni par eUe, et de rendre la justice civile
au nom des éveques, lorsque ceux-ci furent en pos-
session de la juridiction cirilé. Les vidâmes étaient
nommés les uns par les évéques, les autres par les
rois (dans les églises fondées par eux). On les nom-
mait au^si avoyers.
VIDOURLE (la) , riv. de France, naît dans TO. du
dép. du Gard, qu'il sépare de celui de l'Hérault, et
tombe dans l'étang de Thau, après un cours de 85 k.
VIDOCASSES, peuple de la Gaule lyonnaise, dans
le dép. actuel du Calvados, avait pour ch.-l. une viUe
de même nom (auj . Vieux). — Peuple de Gaule, dans
le pays appelé depuis Valais. ^ V. yadicassss.
VIEILLB-ACJRB, ch.-l. de c. (Htes-Pyrénées), à
45 kil. de Bagnères; 345 hab. *
VIEILLEMONTAGME (la). F. «oresnit.
VIEILLEVILLE (Franç. D8 sciPBAux, sire de) .
vaiDamt capitaine, 1509-71, s^était proposé Bnyara
pour modèle : il se distingua en efi'et par une rare
bravoure, à laquelle il joignait la prudence, le dés-
intéressement et la modération. Sous Krançois 1 il
contribua à la victoire de Cérisoles. Sous Henri II,
il accompagna Montmorency dans TAngoumois et la
Guyenne peur y réprimer des mouvements séditieux,
et reirorôi constamment d'adoucir les rigueurs du
eomiétalue. Il rendit de grands services dans la
guerre de 1665 à 1&I9, et fût un d^s plénipotentiai-
res à Câleao-Cambrésis. Charles IX le opéa maiéehal
en 1562; il refusa le titre de connétaÛe. Il moumt '
empoisonné par accident. Seg Ménoiireiy éecitspv
Carloiz (son secrétaire), ont été publiée en I7&7
(réimpr. dans la Collection Petitot et dans le Po»-
théon littéraire).
YIELMUR, ch.-L de c. (Tarn), à 14 kiL 0. de Ca»-
tres; 1187 hab. Laines, draps, peaui.
\ yusM (Jos. Marie), célèbre peintre aè à Montpel-'
lier en 1716, m. en 1809, vint à Pans en 1741, ob-
tint un premier prix, fut envoyé à Rome où il éta^
dia avec passion rantique et le modèle vivant, et fui,
peu après son retour, reçu à rAcadéatie da peietuns
et de sculpture. Malgré les offres brillanies ae divers
souverains, il voulut rester en France; il y fut bien-
tôt reconnu pour le plus grand peintre d'histoire du
temps. De 1771 4 1781 , il fut de aeuvesM envoyé à
Rome comme directeur de l'école Craoçaise de oeCte
ville; en 1788, il fut nommé 1*' peintre du roi. La
Révolution lui avait enlevé toutes ses fJa^es : Na-
poléon le créa sénateur^ comte et «oaunanèeur de
la Légion d'honneur. Vien a commencé la régéa^
ration de la peinture, tombée sj bas en Franœ an
xviu* s., et a préludé à l'œuvre qu'accomplit I>a¥id,
son élève. On a de lui 179 tableaux; on admÎTe sur-
tout VErmite endormi , la Prédication de S. Denis ^
à St-Roch, la Résurreaion de laxars, les Aàieux
d'Hector et d^Andromaque , l'ilmouref Ps}fcké.
VIENNAISE (la), Viennensis (sous-entendu pro-
vincia)j la partie eccid. du Davphinë et de la i¥e-
t'ence, plus le Comiat Venaissin; une des 17 nror.
de la Gaule romaine, fbi-mée aux dépens de ran&
Narbonaise, était placée entre la Narboaaise l** àl'O.
et la Narbonaise 2* à TE.; et avadt pour borne àl'O.
le Rhône. EUe comprenait les Alboroges, tes Ségftf
launes, les Helviei^ les Tricastins, les Voceacetf
les Cavares, et avait pour eaptt. Viewe^a (Vienne),
— Au v* s. on compta deux Viennaises, dites l^etS*,
et ayant pour ch.-t. , l'une Vienne, l'autre Arles.
VIENNE, en latin Vindobona^ l'baxiana caeSra,
Juliobona, en allemand Wieny capiL de TAutricbe
et de toute la monarchie autrichienne, sur la r. dr.
du Danube et sur la Wien. à 1390 kil. E. de Paris,
par 14*r long. E., 48*' 12' lat. N.; env. 600000 hab.
Archevêché catholique ; université (ciéée en 136S),
célèbre surtout pour la médecine, école urient&Iiste,
coHége Theresianum^ école de cadets, académie
Joséphine (de médecine et de chirurgie), académie
des neaux-arts, académie des sciences (fondée ea
1846); institut polytechnique, écoles militaire, vé-
térinaire, de musique (ou conservatoire) ; cinq gym-
nases. La ville proprement dite est entourée de mu-
railles ; elle est petite et ne compte guères aue 60 OÛfi
hab., mais elle est entourée oe grands faubourgs
très-peu plés. On y remarque le Burg, chÂ^eau Im-
périal (composé d'aune foulede bâtiments divers, dont
plusieurs magnifiques), la chancellerie de la cour, les
palais des chancelleries d'Autriche et de Bohême, de
Hongrie, de Transylvanie; l'hôtel du conseil de
guerre: de superbes éelises (St-Ëtienne, St-Pierre.
St-Charles, etc.); le Belvédère, les Invalidas, rhôtel
de ville, deux arsenaui, la banque, la douane, la
monnaie, le thé&tre, le grand hôpital, la bbrifue im-
périale de porcelaine, les palais Esterhazy, Lichten-
stein, Auersberg, Stabrenberg; quelques belles places
(Hof, Graben, avec les sUtues de S. Joseph et de S.
Léopold , Josephpiatz, avec celle de Joseph II) , nom-
breux ponts, belle porte, dite Buigthor; promenades
renommées (Prêter. Augarten, firigitten-Au. Bas-
tions, Yotksffarten). Observatoire, plusieurs bibliothè-
ques, dont la Bibliothèque impériale, trés-ricbe, sur-
tout pour les Incunables^ oollections en tous genresi
galerie de tableaux, musée brésilien et égyptien ;
arsenal et musée d'ariillerie. Fabriques d'armea. de
porcelaine, glaces, étoSies diverses, velours, den-
telles d'or et d'argent, rubana, indiennes, fleurs ar-
tificielles, voitures, instruments de musique, ortt-
Trerie, bijouterie; importantes imprimeries. (îrand
71EN
— 1972—
VIER
commerce avec la Hongrie et ia Transylvanie. —
Vienne, bfttie par les Wendes, n'était qu'un village
quand Auguste conquit la Panaoniej les Romains
y établirent ucc de leurs stations militaires impor-
tantes. Henri I (Jasomirgott) , marquis d'Autriche,
en fit une ville (1151) ; Léopold VIII lui donna de
bonnes murailles (1198): Frédéric II la déclara ville
impériale en 1237. Rodolphe I de Habsbourg la prit
en 1277, et dès lors la fortune de la maison de Habs-
bourg, devenue maison d'Autriche, la fit sortir dé
son obscurité (surtout après U37). Matthias Corvin
l'assiégea en vain en 1477; il la prit en 1485. Vienne
eut aussi à subir deux sièges fameux de la part des
Turcs : en 1529 elle fut assiégée par Soliman II en
personne, mais fut délivrée par Charles -Quint, qui
força le sultan à se retirer après 20 assauts inutiles;
en 1683, elle allait succomber lorsau'elle fut sauvée
par le roi de Pologne, Jean Sobieski. Napoléon oc-
cupa Vienne en 1805 et 1809. Insurgée en 1848, elle
fut bombardée et bientôt réduite. — Il fut signé à
Vienne divers traités, entre autres celui de 1738 (qui
donnait la Lorraine à Stanislas avec réversibilité à la
France, la Toscane à François de Lorraine, époux
de Marie-Thérèse,- et le royaume de Naples à don
Carlos), et celui de 1809 qui mit fin à la 5* coalition,
et par lequel l'empereur d'Autriche cédait à Napoléon
les prov. illyriennes avec j^artie du Tyrol, et lui
donnait la main de sa fille Marie- Louise. — On nomme
Congrès de Vienne le congrès tenu dans cette ville
du 3 oct. 1814 au 9 juin 1815 par les puii^sances al-
liées pour régler l'état de divers Ëtats de l'Europe et
assurer l'équilibre européen; Déclaration de Vi'nne^
l'acte publié par les alliés le 13 mars 1815, par le-
quel Napoléon était mis hors la loi.
VIENNE, Vienna, Vienna Àllobrogum, v. de France,
ch.-l. d'arr. (Isère), au confluent de la Gère et du
Rhône, à 91 kil. N. 0. de Grenoble par la route, à 119
par chemin de fer* 19 559 hab. Ane. archevêché, dont
les titulaires étaient jadis primats des Gaules, et
réuni auj. à celui de Lyon. Trib. de l'* inst. et de
commerce; collège; belle église St-Maurice; hôtel de
ville ; quartier de cavalerie; arc de triomphe antique;
ruines d'un théâtre, d'un amphiûiéàtre , d'une nau-
machie, d'un temple d'Auguste et de Livie C^uj. musée
d'antiquités), d'un ai^ueduc. Bibliothèqne, musée
d'anatomie. Draps croisés, corderie, haut fourneau,
fonderie de plomb, papeterie, etc. — Vienne était la
capitale des AUobroges. Tibère en fit une colonie
romaine ; Claude lui donna un sénat (qui fut le pre-
mier de ceux des Gaules); elle fut sous les Romains
le séjour principal du gouverneur de la Narbonaise.
Sous Diocléiien. elle donna son nom' à la Viennaise
détachée de la Narbonaise. Les Burgundes en firent
leur capitale en 432 ; les Francs la prirent en 534.
Charles le Chauve l'assiégea en 871 et s'en empara.
Elle redevint capitale en 879, lors de la formation
du roy. de Bourgogne Cisjurane (qu'on nomme aussi
quelouefois Itoy. de Vienne); mais, après la réunion
des deux Bourgognes, elle perdit ce rang qu'Arles
lui ravit; elle ne fut plus alors que le ch.-i. d'un
comté, gouverné par ses évêques. Son sort suivit
celui du Dauphiné; cependant elle ne se soumit à la
France qu'en 1448, environ un siècle après la réu-
nion du reste de cette province. Le Bas-Dauphiné
se nommait Viennois. En 1311 (sous Clêipent V) se
tint à Vienne le 16' concile œcuménique, qui sup-
prima l'ordre des Templiers. Vienne est la patrie de
S. Mamert, Claudien Mamert,Nic. Chorier,Fonsard.
YiErvNB (la), Vigenna^ riv. de France, naît dans le
N. du dép. de laCorrèze , arrose ceux de la Hte-Vienne,
delà Vienne, de l'Indre-et-Loire; reçoit la Creuse,
le Glain, le Taurion; baipe St-Léonard, Limoges,
Ghabannais, Confolens, 1 lie- Jourdain, Lussac, Ch&-
tellerault (où elle devient navigable), Chinon, et se
jette dans la Loire à Candes, après un cours de 410 k.
Sèvres à
Loire au N.,
Charente
au S. : 6760 kiL carrés; 322028 hab.; ch.-L, Poitien.
Formé aux dépens du Poitou, de la Touraineetdu
Berri. Collines, surtout à 1*0. , plaines, laudes, bruyè-
res. Fer, houille, marbre, granit, pierres meulières
et lithographiques; eaux minérales. Grains; légu-
mes, fruits, pommes de terre, châtaignes, lin (très-
beau); chanvre, truffes renommées; miel, dre,
vins, bons p&turages. Moutons excellents, che-
vaux, mulets. .Couvertures de laine, lainages divers,
dentelles communes, coutellerie, usines à fer, pa-
{»eterie, etc. — Ce dép. a 5 arr. (Poitiers, Châtei-
erault, Loudun, Civray, Montmorillon) , 31 can-
tons et 296 comm.; il appartient à la 18* division
militaire, a une ceur imper, et un évéché à Poitiers.
VIENNE (dép. de la hte-), entre ceux de la Vienne
et de rindre au N., de la Dordogne et de la Corrèxe
au S., de la Charente à l'O.. de la Creuse à l'fi. :
5543 kiL carrés; 310595 h.: cn.-L, Limoges. Formé
du Limousin et de parties ae la Marche, du Poitou
et du Berri. Ramifications des monts de i'Âuveigne,
assez élevées, surtout au S. et au centce; beaucoup
de rivières et de ruisseaux, 556 étangs; climat hu-
mide. Fer, plomb, étain, antimoine; porphyre, mar-
bre, serpentine, terre à porcelaine (fort abondante
à St-Yrieix). Sol peu fertile; vastes châtaigneraies
(la châtaigne y est l'aliment du bas peuple), blé,
blé noir, seigle, légumes, raves, lin, cnanvre, etc.;
foin excellent. Chevaux él^ants et robustes, mou-
tons, porcs, abeilles; loups. Les habitants énugreDt
annuellement pour se louer comme maçons, char-
pentiers, moissonneurs, ptc. — Ce dép. k 4 art. (Li-
moges, Bellac, Rochecnouart, St-Yrieix ) , 27 can-
tons, 290 communes; il appartient à la 21* div. mi-
litaire, a une cour impér. et un évèché à Limoges.
VIENNE (Jean de), amiral de France, d'une mai-
son ancienne de Bourgogne , servit sous Charles V
et Charles VI, fit une descente en Angleterre en
1377, prit et brûla Rye (dans le comté de Sussex),
saccagea 111e de Wignt, prit part à la bataille de
Rosebecque contre les Flamands en 1382, et fit trois
ans après une descente en Ecosse. La guerre contre
les Turcs ayant été résolue^ il accompagna le duc
de Bourbon en Barbarie ainsi qu*au siège de Cartha-
gône. En 1396, il fut du nombre des seigneurs fran-
çais qui allèrent au secours du roi de Hongrie contre
Bajazet 1 ; il commandait l'avant-garde à la bataille
de Nicopolis, et y périt avec 2000 gentilshommes.
VIENNOIS (le)j anc. petit pays de France, dans
le Bas-Daui)hinè, entre le Rhdne, l'Isère et le Gré-
sivaudan, tirait son nom de Vienne « son ch.-!. Il ûtit
auj. partie des dép. delà Drôme et ae l'Isère.
VIERGE (la Sainte), mère de Dieu. F. habib.
VIERGE (la) , signe du Zodiaque. V. vibbgs dans
notre Dict. univ. des Sciences.
VIERGES (les), groupe de petites lies qui font par-
tie des Antilles, au N. des Petites Antilles, par 66'
55' long. 0., 17* 30* lat. N.; env. 20000 hab. Ces
lies sont au nombre de 40 environ : il y en a 7 prin-
cipales, qui appartiennent à des puissances difié-
rentes : Aoegada, Gorda, Tortola, aux Anglais; St-
Jean, St-Thomas, aux Danois; Borequim, Viqoe, aux
Espagnols. Sol assez fertile , climat chaud, ouragans
fréquents ; peu d'eau.— Découvertes en 1 493 par Chris^
tophe Colomb qui les nomma ainsi, dit-on, en sou-
venir des Onxe mille vierges , à cause de leur nom-
bre. Fr. Drake les visita en 1580. Les Hollandais y
fondèrent le 1*' éfaiblissement, à Tortola, pour la pé-
ché des tortues; les Anglais leur enlevèrent cei
établissement en 1666; peu à peu les Anglais et les
Danois ont occupé les meilleures îles.
VIERGES (les onze mille). F. ursule (Ste).
VIERZON ou viBRzoN- VILLE, ch.4. de c. (Cher),
sur le Cher et TTèdre et le canal du Berry, à 35 k.
N. 0. de Bourges; 7740 h. Chemin de fer; impor-
tante manufacture de porcelaine, poterie; forga
(fer de 1" qualité), acier, tôle, etc. — Fïerjpoa-
Village, à 2 k. au S., est le faubourjs de U vîUe et
compte 4852 hab. — Ànc. seigneurie.
VIGE
— 1973 —
VIGiN
yiESTI, Àpenettœf Merinium? V. d'Italie (Capi-
tanate), aur l'Adriatique, près du cap GargaDo, à
40 kil. N. B. de lianfredonia; 5000 hab. Ëvêché. La
ville doit son nom à un anc. temple de Vesta.
VIÈTB (François), Vietus, profond mathématicien,
né en 1540 àFontenay-le-Gomte, m. en 1603, était
maître des requêtes et ami du président de Thou. 11
fit faire de grands progrès à l'analyse mathémati-
que, représenta les quantités connues par des let-
tres, eut la 1'* idée de l'application de ralgébre à
la géométrie , et résolut par des méthodes à lui pro-
pres les problèmes les plus difficiles avec une faci-
lité oui le faisait passer pour sorcier. Ses OEuvrës
ont été réunies par Schooten, Leyde, 1646, inf.
VIETNAM, royaume d'Asie. V. annam.
YIEUSSENiS (Raymond), anatomiste, né en 1641
dans le Rouergue, vint à Paris où il fut nommé mé-
decin de Mlle de Montpensier, puis alla se fixer à
Montpellier, y devint médecin de l'hôpital St-Ëloi et
y mourut vers 1720. Il s'est surtout occupé du cer-
veau et du système nerveux, et a publié sur ce
sujet un ouvrage estimé, Nevrographia universalis,
Lyon, 1685. On'a aussi de lui un Traité des liqueurs
du corps Âttmatfi, Toulouse. 1715.
VIEUX, Yidueasses, vge du Calvados, à 10 k. S.
0. de Caen; 550 h. Jadis ch.-l. des viducasses.
VIEUX (le) DE LA MONTAGNE, chef de la secte des
Assassins. F. assassins et haçan-ben-sabbab.
VIF, ch.-L de c. (Isère), sur la Grèze, à 17 k. N.
de Grenoble; 2417 hab. Aux environs, marne.
VIGAN (le), Vindomagus, ch.-l. d'arr. (Gard),
sur l'Arre, au pied des Cévennes, à 72 k. 0^ N. 0.
de Nîmes; 5376 h. Trib., collège. Ville ancienne et
mal bAtie, environs pittoresques. Fabriques de bon-
neterie, d'étoffes de soie et de coton, tanneries,
mégisseries. Patrie du chevalier d'Assas. auquel une
statue a été élevée sur la place de la ville.
VIGÊB (Etienne), homme de lettres, né à Paris
en 1758, m. en 1820, se fit connaître par quelques
poésies dans le genre de Dorât, fut secrétaire de
Madame, sœur dé Louis XVI, dirigea longtemps
VAlmanaeh des Muses , fit après La Harpe, mais
avec moins de succès, un cours de littérature à l'A-
thénée, et fut nommé en 1814 lecteur de Louis XVIIl.
Il composa pour le théâtre plusieurs pièces qui ne
sont pas sans mérite : Us Aveux difficiles , 1783; k»
Fausse Coquette^ 1784; laBeUe-Mère, 1788; VEnn
trevue, 1788 (c'est la meilleure); la Matinée d'une
jolie femme. 11 s'exerça aussi dans l'épltre et l'épi-
gramme, mais sans s'élever au-dessus du médiocre.
viGÉE (Mme LEBRUN, Dlle), peintre de portraits,
née à Paris en 1755, morte en 1842, était fille de
Louis Vigée, peintre distingué, et avait épousé M. Le-
brun, qui faisait le commerce de tableaux. Elle at-
tira de bonne heure Tattention des connaisseurs,
notamment de Joseph Vemet, oui lui donna des con-
seils, fit en 1779 le portrait de Marie-Antoinette, fut
admise en 1783 à 1 Académie de peinture, émigra
en 1789, se vit recherchée par tous les souverains
de l'Europe, revint en France en 1801 , et y mena jus-
qu'à sa mort (à l'&ge de 87 ans) la vie la plus douce.
Outre un grand nombre de portraits (662 environ],
parmi lesquels on remarque le sien, outre une foule
de paysages, on lui doit quelques tableaux d'histoire :
on connaît surtout la Paix ramenai^t V Abondance y
1783 (au ministère de l'intérieur) et la Sibylle. Ses
portraits se. distinguent par le bon goût des ajuste-
ments, par la vérité de 1 expression et par une cou-
leur brillante. Elle a laissé 3 voL de Souvenirs, 1835.
VIGENÊRE (Biaise de), traducteur, né en 1523 à
8t*Pottrçain (Bourbonnais), m. en 1592, fut se-
crétaire du duc de Nevers, puis secrétaire d'ambas-
sade à Rome (1566). Il avait reçu les leçons de Tur-
nèbe et de Dorât, qui lui inspirèrent le goût des
lettres : U a traduit César , Tite-Live (l** décade),
Philostrate et OnosandeTy avec des notes érudites.
On lui doit aussi la l** traduction du Tasse et un
Traité des chiffres ou Secrète manière d'écrire j 1586.
VIGENNA, riv, de Gaule, auj. la Vienne,
VIGEOIS, ch.-l. de c. (Corrèze), sur la Vezère, à
35 kO. N. de Brives; 2519 hab.
VIGER (le P. François), Vigerius, savant jésuite,
né vers 1590 à Rouen, m. en 1647 , a donné une
bonne traduction latine de la Préparation évangéli-
çtt«d'Eusèbe, avec notes, Paris, 1628, et un traité
estimé De prsecipuis linguœgrœcw idiotismis, 1632,
complété et amélioré par Zeune et Hermann.
VIGEVANO, Victumviœ, v. d'Italie, dans les anc.
âtats sardes (Novare), sur la Mora, à 110 kiL E. de
Turin; 15500 h. Evéché. Vieux ch&teau fort sur un
rocher. Filoselle^ bonneterie, mouchoirs; chapeaux,
savon; macaroni; vers à soie. Lieu natal de Fr.
Sforza, dernier duc de Milan. Aux environs est la
belle Villa Sforgesca, ancien couvent de Dominicains.
VIGILANCE, VigilantiuSj hérésiarque, né dans
la Gaule, à ce qu'on croit, à Caîa^orris (Cazères),
chez les Convenag (pays de Comminges), vovagea
en Palestine, en revint mécontent de l'accueil qu'il
avait reçu de S. Jérôme, et se mit A dogmatiser
contre les reliques des saints, contre les miracles
qui avaient lieu sur leurs tombeaux, contre les
jeûnes, les veilles et les aumônes, le célibat des
clercs et contre les moines. S. Jérôme le combattit
et par lettres et par un traité spécial.
VIGILE, veille d'une grande fête dans la religion
catholique. V. ce mot au Dictionnaire des Sciences.
VIGILE, pape, natif de Rome, fut élu du vivant
même du pape Silvère (537), par l'appui de l'impéra-
trice Tbéodora, qui crut trouver en lui un adversaire
duco?.cile de Chalcédoine, et fut reconnu universel-
lement après la mort de Silvère (538). U parut d'a-
bord approuver la doctrine d'Anthime et des Acé-
phales (c.-à-4. sans chef) ; mais il ne tarda pas à les
condamner hautement et s'attira ainsi le ressenti-
ment de l'impératrice Theodora, qui le fit traîner,
une corde au cou, dans les rues de Constanttnople,
puis enfermer dans un cachot (547). Dans l'aflaire
des Trois chapitres, il refusa d'abord de condamner
ces écrits; mais, dès que le concile de Constantino-
ple eut prononcé (553), il adhéra à sa décision, en
épargnant toutefois la personne des auteurs des cha-
pitres. Cette restriction donna lieu à une scission
momentanée de quelques églises d'Occident. Vigile
mourut en 555, à Syracuse, en revenant à Rome.
VIGINTIVIRAT, magistrature subalterne de l'anc.
Rome, était exercée, comme le dit le nom, par vingt
membres qui formaient un collège. Les Vtgintivirs
étaient chargés de l'intendance de la voie publique
à Rome, de la surveillance de la fabrication des
monnaies, du soin des prisons, et de la présidence
des différentes sections du tribunal des Centumvirs.
C'était le I*' degré des honneurs.
VIGNEMALE, mont, de France (Etes- Pyrénées),
à 28 k. S. S. E. de Luz; 3298" de haut.
VIGNEUL nE marville. F. aegonne (Bonav. d').
VIGNEULLES, ch.-l. de c. (Meuse), à 29 kiL E.
N. E. de Commercy; 1000 hab. Brasserie.
VIGNOLA, bg du Modénais, à 20 kil. S. de Mo-
dène. Patrie de Muratori et de l'architecte Vignole.
VIGNOLE (Jacq. barozzio, dit), architecte, né à
Vignola en 1507, m. en 1573, étudia longtemps à
Rome, passa deux ans en France, puis revint en Ita-
lie, ou il éleva plusieurs édifices remarquables (à
Bologne, à Parme, à Pérouse, à Rome, notamment,
dans cette dernière ville, les églises de St-André et de
St-Pierre de Jésus), et fut nommé architecte de St-
Pierre. C'est lui qui fournit au roi d'Espagne les
i)lans pour modifier l'Escurial. On le regarde comme
e premier qui ait fixé les règles de l'architecture : on
lui doit un excellent Traité de la perspective, pu-
blié en 1583, et un Traité des cinq ordres, qui fait
encore autorité et qui a été traduit et commenté par
Daviler, 1691. Lelms et Debret avaient entrepris en
1815 une édition complète de seB OEuvres; mais
elle n'a pas été achevée.
VIGNOLES (des) , chronologtste. F. mstigrolbs.
Tnx
— 1974 —
VIU
VUirOEY, Gh.4. de c. (Hte-Marne) , à 91 kiL N.
àe CfammoBt ; 637 h. StatioD. Baronnie crôte en 1565
pour une branche de la maisoB d'Amboise.
YlfiSfTY (irlCred ds) ^ Tittérateicr, né à Loches en
nW, ^mat boitlle de militaires^ m. en 18^^ servit
rjue temps sous la Restauration, mais se retiia
1828, avec le grade de capitaiae, poor se livrer
totttent^ à ses goûts littéraires. Il avait poblié ea
1822 et 1S26 deux recueils de poésies, empreintes
peur la plupart de Tinspiratiei» aiblique, parms les-
quelles oa distiagae sarteat Eloa; il dooaa ee 1826
son premier roiaafi bislionque, Cimc-Man, qui obtiat
la Togue ; en 183t StMo ; en 1835 Servitmde et pran-
dsar mibUoitret. En même temps il taisait représen-
ter aa Théârre-Fnutçaisia Mcaféckmte d'Ànert (18M)
et Chollcrto» (1835). pièce romantique qui obtint un
grand succès. Ufutadmiseo \9k^k i*Aeadéaiie fran-
çaise. Vig^nv fut un des écrivains les plus briUaats,
ôoaLs aussi des plus sages de l'école remantique. il a
laleié deti poésies pbUosophiq«cs, les Dtmnim, et
un JounuUj forte d'auiebiographie, qui ont été pu-
bliés en 1864 et 1867 aar L. RatistMiiDa
VlCrOt, Vicus^^acêTum. v. d'Espagne (Pontesedra^,
sur rAOaotiqfK , daas la bakde Vigo, à 80 kiL S. 0.
de Saaiiago; 6000 bab. EsceUent port, 2 chJifceauz
forts. Commerce actif, cabotage. Pèche abondante :
on exporte par an 5000000 de kilogr. de sardines.
ViUe très-ancieime» im]»rtaBta au temps ées Ro-
mains. Une flotte espagnole fut coulée bas aa 1702
deiant Vif o par une fliotte angb-heUa&daise.
yiGODREUX (la), faneuae ea^oisonneuse du
ZYU* s., faisait le métier de sorcière; eBe fat con-
damnée par la Chamboe ardeaie ea 1680, ainsi que
Tabbé Vigoureux, soa Irère, et fut brâlôeea place
de Grève avec la Voiaia et ses eosopiices, apaès l'ai-
faire de la marquise de firinviUiers.
VIACIEK, du latin vicanus, président d'un tri-
bunal nommé viguerit. Les viguiers étaient des pré-
^pOCs ou des juges qui rendaient la justice en }^ im-
stanoepour le roi et plus soaFsnt pour les seigneurs.
Les priacipaks viauaries étamit celles de Marseille,
de Touleuse, d'Albi.
VIGY, fib.-L de canl. (Mos^]<^, à Ih k. N. S. de
lleli; 824 bab. Tanneries, tuileries.
VIiIlBR&, ch.-l. de c (MaiDe-et~Loire|, pvèad'on
étang, à 39 k. S. 0. de Saumur; ]76:> babu
V1LA1N£ (la),//sriKf et FûtMi7id,riv. de ï^vnee,
naît dans le dép. de la Mayenoe, près de Juvigné,
àro. d'Ernée, entre dans le dép. d'IlIe^t-Vilaioe,
sépare ce dép. de celui de laLoire-Isf., arrose Vi-
tre, Bteanes, Redon, La Roche- Bernard, et se jette
dans l'Atlantique, après un cours de 200 kIL, dirigé
à ro., puis au S. 0. Affluents priadpaea: tlUe, à
droite ; la Seiche et le Cher, à gauche.
VILLABOA, ville du Brésil, r. GOTie.
VILLACU, V. d'Ulyrie (Laybach), ch.4. de cercle,
à 97 kiL N. 0. de Laybach; 5000 hab. ViUe assez.
bien bâtie, murailles. Aus env.. mines de foret de
cuivre exploitées; eaui minérales et salines. Cette
vtUe a éprouvé ua tremblement de terre en 1348. —
Le ceicle de Villach, formé de la partie 0. de ranc.
Carinthie, entre l'arcbiducbé d'Autriche et la Styrie
au N., les cercles de Klagenfnrth à TE., de Laybaeh
et de Goritz au S. , et le Tyrol à l'O. , a 140 kil. sur
62 et env. 130000 hab.
ViLLA-DA-PRAYA, V. et fort de Ille Tereeire,
sur la côte, 3000 hab. Une flotte dirigée par Don Mi-
guel contre les Açores y fut anéantie en 1829.
YlLLA-DO-PmiNCIPB, V. do Brésil (Minas-Geraes),
ch.-L de la oomarque de Cerro^o-Frio, à 200 k. N. E.
deVUlaRica; 3000 hab.
YILLAFLOR , duc de Tereeire. Y. isrcbirb.
VILLAPRANCA. y. de Véuôtie, près de la r. g.
dulfiacao, i 12 klL S. S. O. de Vérone; 6600 hab.
Cest lA qu'à la suite de la bat. de Solferino, Napo-
léon III et Fraaçois-Joseph signèrent, le 12 juillet
1859, les préliminaires de la jmûx.
yâBEMnAmoA (Alpes aiarit.). F. vauFRamn».
viLLAPaAHCA , V. de nie San Migael (une des Afo-
res), à 22 kil. de Foete-deUGada, sur la c6te &;
3000 h. Part creusé par Féroptioa dfua volcan.
viLLAFaAVCA-DB-paifanfts, t. d'Espagne (Baroe-
cûle), surleTet, à 50 kiL a de BareekuK; 4700 h.
Gooauise l'an 1000 par les comtes de Teiilease, qm
lui dannèrent des francbises (d>rà ses non^.
viLLAraaaciHDiL-TiEBZO, T. d'Espagne (Léen), à
72 kil. de Léon; 3000 bab. Château fort. Titre de
marqeisat Cette ville fut un moment le ck.-I. d'une
prov. da ses »om, établie ea 1822 par lesCorlès.
VILLA BERBiOSA DE TABASGO. F. tabasco.
TILLAIKES-LA-IUHEL, cb.-L de c (Mayenne),
à 30 kil. E. de Mayemie; 36IS hab. Ane. château fort.
VILLALAR, bg d'Espagne (YaHadolid), à 3â kil.
S. 0 de VaUadokd ; 708 bab. Les Commwmer&M, ré-
voltés œatre Cbarles-Quiat. y furent déTaita en 1532 ;
Don Jaan de Padilla , lear chef ,7 Rit saioca et pris.
YILLALOBOS (Ruy Lom de) , navigateur espa-
gnol, fut envoyé en 1542 par le viœ-roc da Vesiqoe,
Antome de Mendoza. pour recoaoaltre les villes â-
tiiées à ro. de l'Amérique, décewvrk les terres dsl
Cora7 et Jardines (Carolines orient)* les Jfoialoira,
les Arrecipet (Pelew) , une gvande lie qu'il nomma
Cxsarem CaroH^ qtt>on pense être Laçon, et enfin
celle d'Aatoaia ou Saragan, où il s'établit malgré la
résistance des habiUQts(lS43^; nais, dénséde tont,
ne pouvant se precvrer des vrvres, û alla mourir î
AmDoine , dévoré de chagrins.
viLLALOsos (Franc. Lorac de^, médecin de Ferdi-
nand le CatlMlique et d'Isabelle, né à TolMe vers
1480, m. V. I06O, fut le chef du parti des Émdù»,
imitateurs des anciens, opposé à celui des imitateurs
de ritalie, et donna en 1M& ans traduction de fAn-
phitr^m de Pftawte en prose élégante et oorreole. U
a aussi écrit sur la physique et la médecine.
Y1LLAMBLARI>, cb.-l. da c. fDwdeffDe^, à S3 k.
N. E. de Bergerac; 1387 kab.
VILLANBRACJT, cà.-L de c (Giitwde), à 14 kH.
O. N. O. deBaaas;883h. Patrie du pape démaot Y,
qmy fitbâtiruaeégliâeei unchiteau, avj. en ruine.
vnXAIfl (.tean), historien, aé à Floranoe vers
1275, se livra dans sa jeunesse aa aégece, voyages
ea Franoeet ea Flandre, revint à Flerence où il Ait
plusieurs fois élu «n des prtsan (1316-1321), yrenh
plit divers autres emplois, entre aviies ceux de di-
redeur de la monnaie, de préposé k la oenstruetion
des remparts et des tows, et y mourut delà peste,»
1 348. Ses f ilan'e fior^entim (qai voot depuis l'origine
de FlorefKe jusqu^à l'an 134^ sont nsoarquablee
par le style et contiennent des reaseigaemento pré>
cieuT. Elles ont été iavpriniées pour la 1** fais à Ve-
nise en 1537, va-f. , insérées par Muratori dans le
Siriptores ferwm tlaJicamm ^m. XIU et XIV), et
reproduites dans les Classiques de MUaim (ton. X,
XVII de la cofleetion), 1802. — A l'histoire de Jean
Villani sont ordinairemeat jointes déua eontiaua-
tioBs, l'une en 2 livres, par Matthieu YiUani, son
frère (ils vont de 1348 à 1S63>, Fautre en 42 cfca-
pitres, par Philippe Villani, 61s de Matthieu <on j
trouve rhistoire des années 136^ et ]3€4>. On dor*
encore à Philippe Villani des Ktsv êes h^mmm tZ-
Imtres ée PloreM& , qui «(^ont été pofaliées qu'en
1747.
YILLAIVUEYA-BB CARBULAS . ville d'Espagne
(Barcelone) , prés de la Méditerranée, k 49 kil. N. E.
aeTarragone;9&00h.Bon ancrage. BIoadee,denteUes.
VILLARB-DE-LANS, ch.-l. de c. (Isère), I 22 kl.
S. 0. de Grenoble-, 2047 hab. Honîlière.
YILLAR DEL VARO. r. VILLARS.
YILLARBAL, V. d'Espagne (Menée), sur lell»-
jares, k 9 kiL S. O. deCasteRon; 8000 hab. Couvent
de Franciseams. Prise en 1706 par Philippe Y.
VILLA -BEAL, V. de Portugsl (Tres'Os-JIODies), I
22 kil. N. de Lamego; 4000 hab. ChMeau constrw
par les Arabes. Beaucoup de vins anx eavirona.
VILLA-RBaL'M-SANTO'AWTOIIlO, V. et paît db POT-
tugei (A!gar?es) , à f^Msboueàarede la «uadiana.. à
VILL
— 1975 —
VlLl
ISkil. N. E. de Tavira; 1800 hab. Foadée pîir le
marquis de Pombal en 1774.
VIIXAHET (GuiUaumeK grand maître de Tordre
de St-Jean de Jérusalem de 1300 à 19Q8, signala son
magistère par d'activés tournées dans les trois pro-
vinces de France, d'Auvergne, de Provence, rétablit
la discipilBe daos l'Ordre, et conçut le dessein d^en-
lever Rhodes aux Vénitiens; il mourut à Umisso
((%ypre), — Son frère. Foulques de Villaret, lui suc-
céda en 1808, réalisa le dessein que Guillaume avait
formé sur Rhodes, malgré l'opposition de Temp. grec
Andronic II, dont il battit les troupes ()3I0) ; for^a
à une fuiie précipitée le Turc Othman qui l'attaquait
dans sa nouvelle conquête, et augmenta considé-
rablement les richesses de son ordre en acceptant
les biens des Templiers après leur condamnation
(1312); cependant, par son orgueil, ses débauches
et ses actes arbitraires, il mécontenta les Cheva-
liers à tel point qu'il fut déposé. II recouvra le m^
gi stère queloues années après (1321), mais sa ré-
élection ne fut que nominale; il abdiqua en 1325 et
reçut en échange un grand prieuré. Il m. en 1329.
villaubt (Claude) p historien, né à Paris vers 1717,
m. en 1766, avait fait de bonnes études et était des-
tiné au barreau ; mats il dépensa toute sa fbrtune
dans la dissipation et fut réduit à courir la prpYitu^e
comme comédien. Il eut quelque succès dans cette
carrière;- cependant il la quitta en 1756 et se fit
nommer premier commis à la Chambre des comptes.
Chargé en eette qualité de mettre en ordre les ar-
chives de la cour, il étudia dès lors les documents
originaux de notre histoire, prit le goût des études
historiques et mérita , à la mort de VeOy , d'être choisi
pour continuer son œuvre, qui ne comptait encore que
7 vol. Il conduisit ce travail jusqu'au tome XVII (de
13Î9 à 1469). Les 10 vol. qu'on lui doit sont sans con^
tredit la partie la moins défectueuse de Pouvrage.
TiLLARET DB JOTBUSB (L, Thomas) , amiral, ne à
Auch en 1750, m. en 1812, se distingua dans la
, guerre de 1777 à 1783, surtout aux sièges de Pon-
diehéry et de Goudelour (Kaddalor), fut pris parles
Anglais en 1781 et ne redevint libre qu*à la paix de
VenaiUes. Fait contre-amiral à la Révolution, il en-
gagea devant Brest, sous la pression du représen-
tant Jean-Bon -St- André, un combat inégal contre
les Anglais et perdit h. bataille (1794): c'est dans
cette malheureuse affaire que périt glorieusement
le Vengeur. Bonaparte, en 1801, lui donna le com-
mandement des forces navales destinées à l^xpédi-
tion de St-Domingue. Nommé plus tard capitaine
général de la Martmique et de Ste-Lucie, il s'y dé-
fendit avec vigueur contre les Anglais et ne se rendit
qu'en 1809. Napol^n le nomma en 1811 gouverneur
de Venise; il mourut dans ce poste l'année suivante.
VILLA-RICA, V. du Brésil, f. ouBO-PasTO.
VlIXARS, rUlar (Ul Tare en ital., ch.-L de c.
( Alpes- Marit), arr. de Puget-Théniers, près de la
r. i. du Var, à 25 kil. N. N. 0. de Nice; 906 h. Ane
château des Orimaldi.
viLLARS, titre de duché. T. Part, ci-après.
VILI^ARS (Maison de) , illustre maison de France,
originaire de Lyon, a donné 5 archevêques de suite
à la ville de Vienne, et a produit plusieurs généraux
distinguée. Le titre de mtc de Viilars fût donné en
1705 AU célèbre maréchal de ce nom : il portait au-
paravant, ainsi que ses ancêtres, le titre de mar-
3nis. Le siège de son duché était un bourg du dép.
e l'Ain, à 13 kil. N. E. de Trévoux. — H ne faut
pas eonfcndre ce duché avec un autre duché de Vil-
tars^ appartenant à la maison de Brancas, et qui
tiraK son nom d'un autre Viilars, situé dans le dép.
de Vanehise, à 6 kil. (f Apt Ce dernier duché fut
ceostitué en 1626. F. bbancas.
vuxAiia (L. Hector, marquis, puis duc de), célè-
bre général j né en 1653 à Moulins, était flis de
Pierre de ViUars, qui avait servi avec distinction
dans Parméeet dans la diplomatie. Il se signala très-
jevie au peasage^du Rhlni «nx sièges de Zutphen et
de Haêstricht, ^ la bataille de Senef (1674), enlra
d^ns la diplomatie à la paix, fut nommé ambassa-
deur à Munich (^683)^ puis k Vienne (1699), et y fit
preuve d'un vrai talent. Quand la guerre Je la suc-
cession d'Espagne éclata, il repjrit les armes, et fût
envoyé en Lomhardie où ViUeroi l'abreuva de dé-
goûts. Enfin, en 1702, il commanda pour la l'* fois
en chef. Ayant passé le Rhin |l Humngue, il opéra
dans le Bnsgau et la Forêt-Noircj battit le prince de
Bade à Friediingen, près d'Huntngue, et fut salué
sur le champ de batAilIe du titre de maréchtU «U
France ^ titre que Louis XIV ratifia. L'année suivante,
il parvint avec des peines inouïes à opérer sa jonc-
tion avec rélecteur de Bavière, notre allié, mais il
ne put s'entendre avec lui et. rebuté de ses perpé-
tuelles irrésolutioes, ildematnaa aon rappel. Louis XIV
l'empbya à l'intérieur, contre les Camisards des 06-
vennes (1704), qu'il parvint h sounaettre par la per-
suasion autant que par la force. Placé de nouveam
en face do l'étranger, il fit avec gloire les campaggies
de 1705. 1706 et 1707, tint tèteà Marlborough, força,
en 1707, les fameuses lignes des Impériaux à Sipll-
hofen, près de Strasbourg, pénétra au coeur de l'Al-
lemagne , et conçut le plan aardi de se joindre à (Uiar-
les XII, alors en Saxe, plan que Tor de Marlborough
empêcha seul de réussir (il acheta le piincipal mi-
nistre de Charles). En 1709, ViUars remplai^ Ven-
dôme à l'armée au Noà: au moment de veinera à
Malplaquet, il fut bl^sé et se vit enlever la victoicf .
Né inmoins Louis XIV, qui déji l'avait créé duc, le
nomma pair de France et le maintint dans pon œm*
mandement. ISn 17 12/ il rétablit sa réputation et sauva
la France par la victoire de Denain , qu'il remporta
sur le prince Eugène et à la suite de laquelle u prit
Marchiennes, Douai, le Quesnoy, Bovchain, auccèa
qui amenèrent hientAt les traités d'Utrecht et de iV»h
tadt(1713-171^. ViUars Hii-mème fut, avec le prince
Eugène, un des négociateurs h Baatadt. Aprea C^
succès, l'Académie française lui offrit une place
dans son sein. Nommé à la paix gouverneur de la
Provence^ il fit exécuter dans son gouvernement le
canal qui a gardé aon nom. Membre du conseil de
régence après la mort de Louis XIV, il se montra Sort
opposé à Dubois et à Law et combattit, maia en
vain, le projet de la Quadruple alliance. En 1733,
Louis XV lui donna le titre de maréchal général et
l'employa en Italie : U conquit rapidement le Mila-
nais et le duché de Mantoue, mais il mourut bientôt
après à Turin, en 1734. ViUars brillait par les av^-
tages de l'esprit aussi bien que par ceux du corpa,
mais H avait une ambition et un orgueil sans bomea ;
en outre il ternit sa gloire par sa cv^idilè. On a sous
son nom des Mémoiret, imprimés en Hollande en
1735; le I"* volume vient de lui, mais les autres ont
été arrangés par l'abbé Margon. Anquetil a écrit sa
Vie, 1784. — ViUars laissa un fils, Honoré Armand
(ie V., qui lui succéda dans la plupart de ses digni-
té, même à l'Académie : c'est ce duc de ViUars qui
fut l'ami et le protecteur de Voltaire.
VILL4RS Q'abbé montfaucon de)^ littérateur, né
près de Toulon en 1635, m. assassmé en 1673. Oo a
de lui les Entretiens du comte de Gàbalit sur 1s4
sciences f 1670, od il dévoile plaisamment les mystè-
res de la Cabale et de la Société des Rose-Croix; les
Entretiens sur les seiences ucrHes, pamphlet dirij^
contre Descartes et destiné à faire suite au preimv
ouvrage, et un écrit 5t»r la Délicoiesse^ 1671.
VILLA- VICIOSA, V. de Portugal (Alentejo),ch*-L
de l'ordre de N*-D« de la Conception , à 23 kil. ^ 0.
d'Elvas ; 3600 hab. Beau palais des ducs de Bragançe.
Aux env. eut Ueu la bataille de Villa-Viciosa ou de
MoDtes-Claros (1665), dans laqueUe les Portugais..
aidés du général Schomberg, battirent les Esp^oola.
viLLA-yiciosÂ, vge d'Espagne, dans la Nouv.-^aa*
tiUe, à n kil. E. de Guadalaxara et à 85 kO. N. 9L
de Madrid ; 800 hab. Vendôme y battit ^tahrembe^
en U 10, et par cette Tiptolro i^W» à Ptlilipp^ Y la
couronne d*&spag»e.
VILL
— 1976 —
VILL
VILLE OU viLLER, jadis Ortenherg, ch.-l. de c.
(Bas-Rhin), à 12 kil. 0. de Schelestadt; 1155 hab.
Bonneterie, kirsch: usines. Âne. seigneurie, qui
appartint aux Habsbou^-g, aux Fugger, puis à une
branche de la maison de Choiseul.
VUXEBRUMIER, ch.-l. de c. (Tarn-et- Garonne),
sur le Tarn, à 17 k. S. £. de Montauban; 764 h.
VILLEBRUNE (J. B. lefebvrb de), érudit, né à
Senlis en 1732, m. en 1809, fut d'abord méaecin,
puis professeur de langues orientales au Collège de
France et conservateur de la Bibliothèque nationale,
perdit ses places sous le Directoire peur avoir publié
une lettre i^ur la nécessité d'avoir en France un seul
chef, et occupa plus tard diverses chaires à l'école
centrale d'Angoulême. On a de lui des traductions
des Nouvelles de Cervantes y 1775; de Siliut Italiens,
1781; du Manuel dCÈpictète et du Tableau de Cebès,
1795, et d'Athénée, 5 v. in-4, 1789-91, ainsi qu'une
édition de ce dernier auteur (1796). Ses traductions,
quoique utiles, sont peu estimées; le traducteur se
permet quelquefois d'altérer le texte de l'auteur.
VILLE-D'AVRAY, vge de Seine-et-Oise, à 2 kil.
N. 0. de Sèvres, à l'une des entrées du parc de St-
Cloudj 900 hab. Beau château bftti sous Louis XVI ;
pépinières, surtout de rosiers. Fontaine célèbre (les
rois à Versailles ne buvaient pas d'autre eau). Nom-
breuses maisons de campagne; joli site.
YILLE-DIEU-LES-POÊLES, ch.-l.dec. (Manche),
sur la Sienne, à 22 kil. N. E. d'Avranches; 3789 h.
Chaudronnerie, tannerie, mégisserie, dentelles.
YILLEDIEU (Marie Hortense tesiàrdins, dame
de), née en 1632 àAlençon, m. en 1683, vécut assez
longtemps chez la duchesse de Roban , où ses grâces
et ses talents lui attirèrent de nombreux adorateurs,
se laissa aller à une vie romanesque et déréglée et
s'attacha à un jeune officier, Boisset de Villedieu,
dont elle prit le nom. Elle finit par retourner dans
sa ville natale et y épousa un ae ses cousins, qui
avait été son premier amant. Elle a composé des
poésies fugitives qui eurent beaucoup de succès, des
romans (les Exilés de la cour d" Auguste, les Amours
des grands hommes, etc.), et une tragédie {Manlius
Torquatus), Ses OEuvres complètes ont été publiées
& Paris, 1710, 10 vol. in-12, et 1741, 12 v. in-12.
YILLE-EN-TARDENOIS, ch.-l. de c. (Marne), à
21 kil. S. 0. de Reims; 500 hab. Draps.
YILLEFAGNAN,ch.-I.de c. (Charente), à 10k.
S. 0. de RufTec; 1505 hab.
YILLEFORT, ch.-l. dec. (Lozère), surlaDevèze,
au pied du mont Lozère, à 45 k. E. de Monde ; 1536 h.
Fonderie de plomb et de cuivre; commerce de transit.
YILLEFRANCHE, en ital. Villafranca, v. et port
de France (Alpes-Marit.), ch.-l. de c, sur le golfe
de Gènes, à 2 kil. Ë. de Nice; 2911 hab. Belle rade.
La ville est dominée par la forteresse de Montal-
bano. Arsenal, chantiers de construction, école de
navigation. Pèche active du thon. Huile, oranges,
soie, vins, grains, chanvre, etc. —Cette ville, oui
faisait autrefois partie de la Provence, fut fondée
par Charles II, comte de Provence et roi de Naples.
Prise en 1792 par le général Montesquieu, attiibuêe
an roi de Sardaigne en 1814 avec le comté de Nice,
elle est revenue à la France en 1860.
YILLEFR ANCHE, ch.-l. de C. (Tarn), à 17 kiL E.
d'Alby; 1616 hab. Fondée par Philippe de Monlfort,
descendant de Simon de Montfort Mmes de fer.
VILLEFEANCBE-DE-BELVZZ, ch. -l.de C. (DordogUO),
à 36 kil. S. 0. de Sarlat; 1869 hab.
vxllkfrànche-de -GONFLENT, V. fortc des Pyrénéos-
Orient, sur le Tet, à 6 kil. S. 0. de Prades; 900 h.
Château qui commande le défilé voisin ; marbre et
eau thermale sulfureuse; grotte curieuse dite Cava
Batîera. — Fondée en 1075 par Guill. de Cerdagne,
elle appartint aux comtes de Barcelone, puis aux
rois d'Aragon, et fut prise par les Français en 1654
(ils l'avaient déjà possédée de 1475 à 1493).
nixiFEAiicHs-DB-LÀURÀOUAis, ch.-l. d'arr. (Hte-
Garonne), sur la Lers, à 36 kil. S. E. de Toulouse
par la route, à 20 k. par le chemin de fer; 2S66 h.
Trib. de l'* inst. Toile à voiles, teinturerie, poterie.
VILLEFRÀNCHE-DE-LONCKAPT,Ch.-L doC. (Dordogoe),
à 42 kil. N. O.'de Bergerac; 904 hab.
VILLEFRANCHE-DE-BOUERGUB , ch.-l. d'arr. (AVCV-
ron), sur TAveyron, à 57 kil. 0. de Rhodez; 10 172 h.
Station de chemin de fer. Trib., collège, bibliothè-
que. Chaudronnerie, lampes, chapeaux, tanneries,
toiles; culture du mûrier. Patrie du maréchal de
Belle-lsle. — Fondée en 1252 par Alphonse, comte
de Toulouse, cette ville fut autrefois la capitale
de la Basse-Marche. Elle fut désolée en 1628 par la
peste, et en 1648 par l'insurrection des Cr<>quaiUs.
viLLEPRANCHE-sua-SAÔNE, ch.-l. d'arr. (Rhône), sur
le Morgon et près de la Saône, à 29 kil. N. de Lyon;
1 1 650 hab. Station. Trib. de 1** inst. et de commerce,
collège, école normale. Coton filé, couvertures, im-
primerie sur toiles, filature de coton; toiles de fil
et de coton; bons vins d'ordinaire, connus sous le
nom de vins de Beaujolais. Patrie du conventionné
Roland. Environs pittoresques. — Fondée en 1212
par Humbert IV , sire de Beaujeu, cette ville devint
en 1532 la capit. du Beaujolais. Elle avait une acadé-
mie célèbre, fondée en 1695. M. H. Laplate a donné
VBistoire populaire de Yillefranehe.
YILLEGAGNON (Nie. duraro de), né en 1510 à
Charles-Quint en Afrique, défendit Tripoli contre
les Turcs, mais sans succès (1551), et n'en fut pas
moins nommé par Henri II vice-amiral de Bretagne.
Il partit en 1555 pour faire une exploration en Amé>
rique à dessein d y fonder des colonies, et s'établit
dans une île très-forte, à Temb. du Rio- Janeiro; mais
il mécontenta ses compagnons par ses rigueurs, et
l'établissement déclina bientôt. De retour en Europe,
il représenta l'ordre de Malte à la cour de France. On
a de lui, entre autres ouvrages: Caroli quinti expe-
ditio in Africam ad Algieram (Alger) , Paris, 1542;
De hello Melitensi, 1553 (trad. par Edoart, Lyon, 1 553).
YILLEGAS (Manuel de) , pofite espagnol, né en
1595, m. en 1669» était receveur des rentes à Nagera
(Vieiile-Casiille); Uy vieillit sans qu'on rendu jus-
tice à ses talents. On a de lui d'heureuses imita-
tions d'Anacréon et d'Horace , et des poésies eroti-
ques (Amatorias), qui n'ont pas été surpassées en
Espagne. 11 tenta d'appliquer les mètres anciens à
la langue espagnole. — Un autre Vil lésas, Ferdi-
nand Ruis, ne à Burgos vers 1510, fleurit sous
Charles -Quint et Philippe II, et cultiva la poésie
latine; on a de lui des EpUres, des Églogues, des
Épigrammesy écrites d'un style élégant. Ses ORuvns
ont été publiées à Venise en 1743. — F. odeybdo.
YILLEHARDOUIN (Geofi'roi de) , chroniqueur, né
près de Bar-sur-Aube vers 1160, était maréchal de
obtenir que les Croisés fussent transportés sur les
vaisseaux delà République, servit souvent d'inter-
médiaire entre Alexis IV et les Croisés, assista à la
prise de Constantinople (1204), et fut fait maréchal
de Romanie par l'empereur latin Baudouin I. Il ré-
concilia ce prince avec le marquis de Montferrat,
chef des Croisés, et quand, en 1206, Baudouin eut
été battu par les Bulgares , il sauva Tannée d*une
destruction totale. U servit avec non moins de zèle
Henri, frère et successeur de Baudouin. Il mourut
en Thessalie vers 1213. On a de lui une Bistoire de
la conquête de Constantinople, ou Chronique des
empereurs Baudouin et Henri de ConstasuinopU (en
vieux français), qui va de 1198 à 1207: c'est un des
plus anciens et des plus précieux monuments de la
prose française. Elle a été publiée par Ducange, 1657
(avec trad. en français moderne . glossaire et notes).
reproduite dans le Panthéon lUiérairê (aveo noies
et variantes) et insérée dans les diverses coiieetiops
VILL
— 1977 —
VILL
de Mémoiret sur l'histoire de France. Paulin Paris
en a donné une bonne ôdit. séparée en 1838. — Un
ne?eu de l'historien , nommé au^si Geoffroi de Yii-
lehardouin, se substitua au comte Robert de Gham-
plitte dans la possession de la principauté d'Achaîe
0?06), et y fonda la dynastie de Villenardouin. Mort
en 1223, il laissa 2 fils, GeoflTroi II et Guillaume, qui
lui succédèrent Tun après l'autre. Guillaume, mort
après 1268, fut remplacé par Isabelle, sa flUe aînée,
qui épousa successivement Philippe de Tarente. Flo-
rent de Hainaut, Philippe de Savoie. Après elle ré-
gnèrent Mahaut de Hainaut, sa fille, mariée à un
prince de Bourbon ; Catherine de Valois (1324) ;
Robert d'Anjou, son fils; Marie de Bourbon, enfin
Louis de Bourbon, qui ne put se rendre en Morée.
yiLLEJUIF,7tl'a Judara, ch.-l. de c. (Seine), à
8 kil. S. de Paris et à 6 kil. N. E. de Sceaux; 1813 h.
Savon , cire, toiles cirées , pépinières. Ce bourg ap-
partenait aux Juifs de Paris avant qu'ils eussent été
expulsés de cette ville par Philippe- Auguste (1200).
VILLÈLB (Joseph, comte de), homme d'Ëtat, né
à Toulouse en 1773, m. en 1854, servait dans l'Inde
comme marin, quand éclatais Révolution. Il quitta
le service, et, après quelques années passées à l'Ile
Bourbon, où Desbassyns lui donna sa fille en ma-
riage, il vint, en 1807, se fixer à Toulouse, où il
fut élu. membre du conseil général. Maire de cette
ville en 1815 et bientôt après député de la Hte-Ga-
ronne. il prit place, dans la Chambre introuvdble ^
parmi les royahstes les plus ardents , mais il s'y fit aussi
remarquer par ses capacités financières. Après Tor-
donnanca du 5 sept. (1816), qui avait dissous cette
chambre, lise mit a la tête de 1 opposition ultra-roya-
liste; il fut appelé aux affaires en 1820 , après la
chute du ministère Decazes, entra d'abord au Conseil
avec le seul titre de ministre d'Ëtat, reçut en 1821
le portefeuille des Finances et fut élevé 1 année sui-
vante à la présidence du Conseil , avec le titre de
comte. Il signala son ministère par des mesures de
la plus haute importance : la guerre d'Espagne, la
septennalité de la chambre élective, le milliard
d'indemnité accordé aux émigrés, l'établissement du
fonds 3 pour 100. le dégrèvement de l'impôt foncier,
et fit prospérer les finances du pays ; mais il s'a-
liéna 1 espnt public en proposant des mesures anti-
populaires: rétablissement du droit d'aînesse, loi du
sacrilège, censure des journaux, loi contre la liberté
de la presse, dissolution de la garde nationale, me-
sures qui firent qualifier son administration de mt-
nistère déphrable; abandonné parla majorité dans
les chambres et dans les collèges électoraux, il se
vit forcé, en 1828, de faire place au ministère répa-
rateur de Martignac. En quittant le pouvoir, il fut
élevé à la pairie, mais, depuis, il se tint à l'écart.
VILLEMUR, ch.-l. de c. (Hte-Garonne) , sur la r. dr.
du Tarn, à38k. N. de Toulouse; 5304 h.Huile, cire.
YILLENA, Turbula? v. d'Espagne, dans l'anc. roy.
de Valence, à 40 kiL N. 0. d'Alicante; 8000 h. Mar-
quisat constitué enl454 en faveur de don J. Pacheco.
YILLENA (h. d'abagom, marquis de}, fils du roi
d'Aragon Ferdinand 1 et petit-fils du roi de Castille
Jean I, n. en 1384, m. eu 1434, obtint de Jean II,
roi de Castille. son cousin, les comtés de Cangas et
de Tineo, et oievint ensuite grand maître de Cala-
Irava. U mit tout en œuvre pour se rendre maître
absolu en Castille , surprit Jean II à TordesiUas, et
le tint dans une espèce de captivité ; puis, ce prince
•'étant évadé, il l'assiégea dans le château de Mon-
talban ; mais il Ait vaincu , enfermé au château de
Mon et ne recouvra la liberté que sur la demande
d'Alphonse V d'Aragon. Ce prince aimait les lettres,
les sciences , surtout les sciences occultes ; ce qui
donna matière à beaucoup d'accusations contre lui.
Il avait traduit VÉnéide^ la Divine Comédie, et com-
posé lui-même plusieurs poèmes; mais ses écrits
furent brûlés après sa mort ; il n'en reste qu'une
espèce de poétique, la ^yo ctendaQkgaiesetenee),
YILLENA (don J. Fern. pacbico, marquis de), favori
de Henri IV, roi de Castille, eut tout le pouvoir au
commencement du règne de Henri (1454) , mais se
rendit odieux aux grands en s'opposant à leurs pré-
tentions, fut accusé par eux de s'être vendu au roi
de France Louis XI, et fut disgracié. U se mit alors
à la tète des mécontents, forma la ligue de Burgos
(1464), fit déclarer inhabile à la couronne, comme
illégitime, la fille du roi, Jeanne , qu'on disait née
d'un adultère, et proclama Alphonse, frère de Henri.
S'étant ensuite rapproché de ce dernier, il recouvra
toute sa faveur (1467), et fut nommé grand maître
de l'ordre de St-Jacques. On le vit alors travailler à
rétablir les droits de cette même Jeanne, qu'il avait
déclarée illégitime, à l'exclusion de ceux d'Isabelle,
tante de cette princesse, et s'opposer à l'union d'I-
sabelle avec Ferdinand, roi d'Aragon; mais il mou-
rut sans y avoir réussi (1474).
YILLENAUXE, ch.4. de c. (Aube), sur la Ville-
nauxe, à 16 kil. N. E. de Nogent : 2508 h. Bonne-
terie, vinaigre. Pris et pillé par les Alliés en 1814,
YILLENAYE (GiU.) , littérateur, né en !762 à
St-Félix de Caraman (Hte-Garonne) , m. en 1846,
fut arrêté à Nantes par ordre de Carrier pour avoir
blâmé ouvertement les excès delà Révolution, fut
envoyé à Paris avec 132 Nantais, et n'échappa à la
mort qrue Rrâce à la chute de Robespierre. Devenu
libre, il dévoila dans de virulents pamphlets les cri-
mes des oppresseurs de la France, et prit part à la
rédaction de plusieurs journaux réactionnaires. Il
fut en 1814 et 1815 le rédacteur en chef de la Quo-
tidienne, fonda en 1819 les ÀnnaUe ftolitiques , et
fit avec succès, à l'Athénée, de 1824 à 1831, un
cours d'histoire littéraire de la France. Il était mem-
bre de l'Académie celtique, de la Société des anti-
Suaires, de la Société philotechniqoe et vice-prési-
ent de la Société de la morale chrétienne. Outre
des écrits de circonstance, on lui doit une bonne
traduction des Milamorphoset d'Ovide, 1807-22, 4 vol.
in-8et in-4, édition splendide. ornée de 144 figures,
une Vie d^ Ovide ^ 1809, où il cherche à percer le
mystère de l'exil du poète ; quelques poésies (le Dé-
vouement de Brunswtdt, KotciuskOf la Vie future) ;
de bonnes éditions d'auteurs français ( Barthélémy ^
Dudos , Marmontêlt Thomas) , et un grand nombre
de notices hbtoriques (dans la Biographie um'ver-
selle): WiUemye possédait une riche bibliothèque el
une précieuse collection d'autographes et de ma-
nuscrits historiques. U est le père ae Mme Mélanie
Waldor , si connue par ses Poésies du cceur.
VILLENEUVE, ch.l. C (Aveyron), à 10 kil. N. de
YillefraocheHle-Rouergue; 3234 h.
villeniuvi-d'àgbn ou viLLBNBDVBsnm-LOT, ch.-l.
d'arr. (Lot-et-Garonne), sur le Lot, à 29 kil. N. E.
d'Agen; 13830 h. Chemin de fer. Trib. de 1"* inst.,
collège, société d'agriculture, dépôt d'étalons. Pont
hardi, vieux château. Toilesetlin^e de table, cuirs,
faïence, martinets à cuivre, exploitation de marbre.
Ville fondée au xm* s. par Alphonse, comte de Tou-
louse, frère de St-Louis; jadis fortifiée.
viLLBNEUVB-DB-BBRG, ch.-l.dec. (Ardècho), à 27 k.
S. de Privas; 2547 h. Patrie d'OlivieMie-Serret, à
qui un monument y a été élevé.
viLLKniuvB-DB-MÀRSAN, ch.-l. de C (Landes) , sur
le Midon, à 20 kil. E. de Mont-Marsan; 2059 h.
YiLLBNBovB-L'ARCHSvâQaB, cb.-L de C. (Youne),
sur la Vanne, à 23 kil. E. de Sens; 1857 h. Praps.
YILLBNBUVB-LB-BOI OU YlLLBRBUVB-SUB-YONirB ,
ch.-L de c. (Tonne), à 19 kil. N. 0. de Joigny;
5018 h. Station de chemin de fer. Draps, tanneries,
pépinière , etc. Les rois de France y eurent un
château, ou'ils habitaient souvent, d'oA le nom de
la ville. — Il y a un autre Villeneuve-Ie-Roi, dit aussi
Villeneuve-sur- Seine, dans le dép. de Seine-et-Oise,
à 3 kil. 0. de ViUeneuve-St-Georges. Claude Le Pel-
letier, ministre de Louis XIV, y eut un beau châ-
teau. Station du chemin de fer de Lyon.
vnxBicBirvB-LBs-ÀyioiiOH, eh.-l. de o. (GardK h
31 kil. E. d'Usés, sur la r. dr. du Rhône, vis4-Tis
VILL
— IWS —
VILL
(Fàrifrnoii, à laqwlteii ettwii par uo posi oéMIraw
3162b. SaiffiM, Umîqs, 6or4eri«.
TMXBMBinn^OT-vmoES , joli koorg àê SêiiM-«l-
Obe. sa conflutnt ëe i'Yère et de U Sein», à t& kîL
& E. as Paris ItOO b. Statim. MaiaoBs de cao»^
panMs: lMa«4Mt«au de Bjeauragard, dans una pa*
9mom dévie , d'où Ken a la v«e de tant Paris.
inLLBiiBuvi-aua-ioinii. F. wi^vxuvrm-i^'MÊ,
VUXBNBirvs, MMB porté par 2 graadet ikuaittas
dn Midi, Tune de LaBguadoe, l'autre de ProTenoa.
La plus anaieiina. iesae des vicomtes de Martoane,
tira sao nom de ViileBauTe-lèa>Béxiers (HéraïUt), et
a peur oher Walekaira, ils de Makul, ?ioomte-âa
Narbeone, qui vivait au ix* t. Elle aprodatipliH
sieurs panonaagea lûsterîquee : Amaud de V. ^ ami
et éouyer du comte de Toulouse, qm se distingua
à la l" croisade (109b); Pons de Y., sénôolmi du
comte de T««louse Raymond Vil , qui combatllt avec
lui dans les rangs dee Aibigeois et j)artagea sa mau-
vniea fortune ; Antoinette die T. , qui cudtiTa arec sno^
ofta la poésie langoedooieDDe et Ait couronnée aux
Joni floraux en 1M4. Cest à celte temiAe que pa*
raiasent appartenir Ronde et Hébon de Villeneuve
(F. ces non» ei^près). Cest d'elle aussi que descend
PoDs François, marquis de V., néen 1774 à Sl-Pons,
m. an 1843, qui servit ardemment la Restauration,
eut la cenfianœ de Charles X et de ion fils le due
d'Angenlême, et qui fut pr^t de divers dâparle^
œents, puis conseiller d'État.
iA 9*, Mi parait m rattacher à la précéd. . tire
n n«Q oislmetil du bourg de Bargemonl près de
Dragnigoaa (Var^. Bile a fourni aussi plusieurs hoinr<
mes distingués, entre autres : Louis de V., are de
TfPmUf 14â^lfrl6, qui commanda sous Charles YIU
In flatte destinée à la conquête de Nafiles, déploya
In plus hrillanta valeur à Agnadel ainsi qu'à Mari-
gnan et poijir qc* là, baronnie de Tr&ns fut érigée en
marquisat; -^ OuiH. de V., qui suivit Charles VllI
k la aonquête de Naples en qualité d'éouyer, fut
nommé gouverneur de Trani, et défendit vigouren<
sèment cette place aprèe le départ de ion souverain
<14d&) : il a hissé des Jlffaiovrcf, puibl. par D. Uar-
lène dans le Thoumrut cnecdMorum. Cette famille a
donné naissance dans le dernier aièele à six frères,
dont trois oennus dans l'adminisiration on les let-
taes : le comte Christophe de V.j né à BargenH>nt
on 1771, m. en 18)9, d^bord militaire, puis préfet
de Lot^et-Gafonne aous TEmpira, des ttouches-du^
Kbône so«ks la Hestau ration, auteur de la Staiùti'
fue des Mouckes'-éu^Mkéne^ 1821-29; de IhHcm sur
Nérae, sur la Ste-BauiM, etc. ^ «^ le marquis Louis
François» dit V. 7rttM»memhre libre de lAcadémie
des msoriptions. 1784-18âO, auteur de recherches
sur la Ckapelh duco^ ds ^nn€f . 1826: d^une Hisi.
de hsni éAnj9u^ ms; d'une ITirl. de S. Xouts,
mi;— le 'vJcomteAlbaa F.aarnmumt, 1784-18ÔÛ,
frère jumeau du précéd., préfet de la Veurtbe, puis
du Nord, plusieurs fois élu député» ajuteur d'un ou«
vrage sur le Paupdiicmc, 1834, qui lui ouvrit les
portes de rieadémie des Bcienees morales*, d'unn
vju*sn«uYK (Huioa de)^ poète français du jir s.,
qui floristait sous Philippe-Auguste, a laissé 10 ou
1 2 romans de chevalerie ou Chinsoms àê^tsu , dont
quelques-uns aQulament ont été imprimôa. Len prin*
çipaui mat : les Qua^ ftls Aymon (retouché pour
le style au milieu du zvr s.), Menmd de Moidavr
éaa et DooZû» de Maysncs (attiibué quelquefois au
poète .^denez), et imprimé an 1860, par A. Pey.
vu^LBNEuvs (Romieu ou Romée de) , coimétab^ et
grand sénéchal de Provence, né vers 1170, m. vera
ISâO» prit Nice qui 8*était révoltée contrôle comlede
Protence Béreoger, devint le principal mioistre de
ce ponce, contribua beauoPup à Téclat de son règne
tant par ses expéditions maritimes que par ses actes
pDUtdqiias, fut. après la mort de Béreager (1245) ,
tuteur de an filU (Réatnic) régent de la Provence,
mena sa pupille , devenu* oonteaaa de Provence,
a« comte d'Anjou , Charlee , firért ée 6. Loués, at
prépava ainsi la réunion de k Prov«nooà lacouronEn*.
Tii.LEiiBVTB (HéMon de), 26* grand maître de Per-
dre de St^ean de Jérusalem (13t»46) , sueeéda à
PoulqueB de VHkaret, enleva fimyme aui Tares (1944),
ot hattit sor mer le roi de Maroo.
vnxnaguTn (i. B. Sâvestve), vloe-amiral, néen
1763 à Valenaolea, oemmandn Tairière-garde au mal-
houreua combat d'Aboukir ( t79ê ) et p«t gagner
Malte après k délhite, fut en 180& opposé à NoJbcm,
avec l'amiral espagnol Gravtna, perolt la bataille de
Traklgar et fut fait prisonnier. Redevenu libre en
1806, il revint en Franco et iprit la route de Pans;
mais, presseotant nn mauvais accueil de la paît de
Napoléon, ils*arréta à Rennes et s'y donna la mort
YiiLiNauvB (Arnaud de). F. ▲iuiavd.
TILLBQmER, bg du dép. de la Seme-lnf., sur la
r. dr. de la Seine, à é k. 8. 0. de Caudebee; 900 h.
Beaui sites; vne superbe sur ta Seine.
VILLEA, V. de France (Bas^Rhin). F. ville.
VILLEBÉAL , di.-L de cant. (Let*et^aronBo), à
30 hil. N. de ViUeneuve^'Agoa; 1719 b.
viiïumirt (L. René), statisticien, né à Paria en
1782, m. en 1863, servit quelque tempe sous VSm-
pire comme chirurgien militaive, rentra d^ la vie
orvile en 1814 et déa lors se donna tout entier h dei
travavi dTéconoraie et de statistique médioale qui le
firent admettre h PAcadémie de médecine et à 1*A-
endémie des sciences morales (1832). ehasgé en
1837 de kl mission d'étudier la condition des dasaes
ouvrières, il publia en IBW le résistât do sas re-
cherches sous le titre de TobieMi de VÉtaipkifêiqwt
§t moral des ouvriers. On lui doit en outre una
fode de mémoires sur les questions du plu» grand
intérêt, notamment sur les Àssomaiiofu cmvnèru^
sur la JfortaZtlE^ et sur ks Tables de mortolfftf.
TILLEROl (Nie. de murvnxB, seigneur d^, ne
en 1&42, m. en 1617, fut empkjfé par Catherine de
Médicis dans deui négooiations importaolBS en £a-
pagne et en Italie, devint secrétaire d*£tat en 1567.
se maintint sous Charles IX et Henri III, fM de^-
tué en lé88 comme partisan des Guiaes et entra dans
le conseil du duc de Mayenne, bien quil iùi un des
chefs du tiers parti. S^étantsaUiéàKenri IV après soo
abjuration, il redevint secrétaire d*£tat (1594), co»
serva ce poste quatre ans sous Louis ZIII (1610-14],
et poussa de toutes ses forces à TaUianoo eepagnok.
Pour se ménager Tappui de Ooncini, il contribua i
faire élever au marée halat cet indigne favori, mais 0
ne tarda pas à se brouiller avec lui et fut disgracié.
U recouvra toutes ses charges après le meurtre de
Cencini. Il a laissé des UUrts au wwréthaX de Jfa-
iifinun et des Mimoires d'Jflnt (de 1&67 à 1604, Im-
pnmés en 16)2, et reproduits dans la collection Pe-
titot). -- Son petit-âts, Nie. de V., 1807-1686, sei^
vit en Piémont, en Espagne, en Lorraine, rsçaten
1646 le bâton de maréchal^ et fut nommé gouver-
neur de Louis XIV, qui lui conserva beaucoup d^af-
feotiOB, et le fit duc et pair on 1663.
TitLBROi (Fr. de NBUPViLLB, duc de), fils du préc ,
né en 1643, fut élevé avec Louis XtV, qui eut pour
lui une extrême amitié. Il ne se fit connaître pen-
dant sa jeunesse çue par ses galanteries : les fem-
mes k surnommaient Is Charmant. S*étant distin-
gué à Norwinde (1693), il fat tout à coup nommé
maréchal. Chargé d'un commandement on ohef i k
pkce du maréchal de Luxembourg (1095 et 96), il
commit des fautes grossières et kissa prendre Na-
mur. Son ineptie fut enoore plus fatalodans la guerre
de la succession d*£spBgne : général en chef oe l'a^
mée d'Italie, il se fit battre à Chiari par le prince
Eugène et se laissa prendre dans Crémone (I702).
Dans les Pays-Bas, il fut défait à Vigoamont. près
de Huy (170&), et perdit l'année aui vanta k désas-
treuse bataille de Ramillies. Enfin. Louis XIV lui
ôta k commandoflMnt, mais il ne l'en aceabk pas
moins de kvenrs : U lui donna k gouvernement de
flLL
— 197^ —
VlLt
Ljêix y ta le n»mma par asm teatomeat gonrameor
dfrLwiis XV. Informé oosfidentiellemeDt dn contenu
du tMtaflMDl du roi, VUleroi vendit ce secret au due
d'Orléaos, qui^ en récompense, le nomma prési-
dent du CDttsetl des finances. Ayant dans la anite
cffeoeé le Rteent par les eraintea byposrites Qu'il
affectait pour la sûrelé du ieune wcà Louis XY, dooÉ
il était resté geuTernetjr, il reçut ordre de quitter la
cow. II mourut obscurément à Lyon en 1790.
YUXXBS (GIl}, littérataar, né en 1767 à Bouiap
en Lorraine:, m. en 18I&, aerrit qudque teoyps
comme oCftcier d^rtillsrie, émigra en 1798, se fiaa
à Lubeck^ s'enthousiasma pnur la Uttèrature et la
pbilosopbie aUemandes et entreprit, de cenoert awc
Mme de Stafll, de les faire oonnaUra à la France. 8a
partialité pour rAlieniagne, une Woehure qu'il p^
blia sur la prise de Lubeck par les Françaia, son ep^
position à la réunion des ?illes banséatiques à TEoi*-
pire, la firent mal voir dngouveBneBMntiimpérial. B
fui néanmoins nommé professeur de linératnrsà G«V
tingue par le roi Jérôme Bonaparte, et eo^it mdme
recnercoé à la eoor de ce. poinea Ses principaux en^
vrages sont la Fhihêopkie de Kami ou PrincifÊS fm^
dammUaun de la phiiiêophiê tramcmdÊtUak, Metz,
1801 , le premier ouvrage où cette pfai&osQipbîe ait été
exposée en Pranoeavec darté ;et un Mssui «ur Tasprit
et Vinflutmùe ds la réfornuHwm dt iaïf Jmt (couronné
par l'Institut en ISM) , o« fl fût l'apologie de la Ré-
formation au point de vue pbilosopbiqtto et politique.
VlLLERS-BOCAGa, cb.-l. do c. (Calfudos), à 3&
kiL 0. de Caen; HM bab. Gommeroe d^csufii (pour
rAngletene) et de bestiaux. — Gb.-L de eai^
(Somme), à 14 kil. N. d'Amiens; 1482 babw
TlLLSES-GOriEBETS, oh.-l. de cent (AiSBO) , b
M kil. 6. 0. de Soissooa, dans la forêt de Rcia;
3567 bak Vieux cbAtean des dus do Valois, fMdé
par Fmnfoia I . aenwnt auj. de dépéit de asendictté.
François I y donna en IbSd un ôdit qui limitait la
compétence des tribunaux ocotèsiastiques et créait
les registres de Télat civil : oette ordonnance fui ap-
pelée Ut QwitUlmine pnree qu'dle avait été rédigea
par OuilULume Poyet. Patrie de Domoustier.
TILLERS-FARLAY, cb.-^L de cant. (Jura), b 22
kiK N. de Poligny; 8â6 bab.
TILtEESSCXEL. cb.-L dec. (Hto^Satee)^ b 18
kil. S. de Lure; 1410 b. fiauCs fourneaux. Titre d'un
marquisat, appartenant à la maison de GvamaMSit.
VUXB^I» TOURBE, cb.-^l. de & (Marne), à 16
kil. N. 0. de Ste4Aenebould; 563 bab.
TILLES LIBRES. On appelait ainsi dans Tanden
empire ^Allemagne des villes qui ne relofaieikt d'au-
cun seigneur et se gouvernaient éUea-mAiAes. La |>lu-
part de cas villes étaient en même temps YUka tm-
périoU»j o.-è>d. qu'elles étaient placées sous la pro-
tection immédiate de l'empereur d'Allemagne. F.
iitPÉRULBB (Villes). — Auj. dana la Confédération
germanique, il y a quatre villes libres : Francfort-
sur-le-Mein, Hambourg, Brème et Lubeck^
▼ILLgrTB (laL F. Là vtLunn.
VULLETTE (fHiil. de vALom, marquis de), né en
1631, d'une famille ancienne de Normandie, m. en
1707, était par sa mèm petit-fils du fameux csUvi-
oiste Agrippa d'Aubi^né, et fut Ini^nérae élevé dans
le Calvinisue. Il sernt dans la marine, se distintrua
surtout aux oombntade Mesaine et d'AAosta (1676; et
se retira on 1681 avec le grade de chef d'escadre.
Ayant abjuré le Cahrinisme, il fut comblé de faveurs.
H a kisaé dlntérossants JMmotrst, qui ont été pu-
bliés en 1844, par Monmerqué. — La marquise de
VillettSL aa mère, était tante de Mlle d*Aubigné
(Mme do Maintenou).
viLLBTTi (Cb. , marquis de) , né è Paris en 1736 ,
m. on 1703, fils d'un trésorier de reitraordinaire
des guerres, aimait à se dire fils de Voltaire, qui
avsH effeotrvement pour lui ime affection toute na-
temflUnetqnilni fit épouser on 1777 Mlle do Va-
rinourt, m protégée (F. CMiprèa). Il servit qudque
loKps dÉna In cavalerie et prit part à la guerre de
Sept ans an muiité de maréobal généftd dos togia.
Lors de la Révolution, il bréOa avec eatanution sea
lettrée de nobleam» et fut élu membre do la in-
vention; dana le procès du roi, il vota pour la f4<
clttsion seuleaae«L Voltaire avait voulu lui faim usa
Sktation de poète, qu'U méritait fort peu, et Fa»-
it le TibuUê /'ranpats. Sea OEuofut (prose et
poéoie) ont été superbement iasprimém à Para, tT86
(sooB la rubrique d'Bdimbottrg).— Mme dte Viilotto,
né* de Var&eourt, était d'une famille iwble, maia
aana fertuma. Bette et d'un aissabio mBactèru, oB*
plut k la nièce de Voltaire, Mme Denis, qui lu»|iên:
eUe se concilia égalemant l'affaotieii de Voitaira qu
ne l'appelait ^e beik et b«ims» et qui la maria an
marqua de ViUette, bomma pou digne d'une toUa
femme et peu prapvo à la rendre beureuse. EUo vé-
cut jusqu'en 1672, et se signaLa par m bienfmsaace.
VILLEDEBAKKE , cb.-l. de cant. (Rbéne), à 10 à.
E. de Lyon, sur la limite du dép. du l'Isère^ au-
quel il appartenait précédemment; 5650 b. AJ^iéts
de tissus, blancbisserie de cire, produits cbimiques.
VILUSBB4£-BEL, Tge do Sein»-oi«Oim^ à 9£
kiL & B. de Pentoise, an pied de la rnootagns et de
la forêt d'&ounn; 2132 bab. Cbemin do f«. Baiim
nuisons decampsgnoL
VILUEBS-SAllîT^BOBCffiS, ch.L de o. (SaUM*
et*Mame), à IS kil. KL B. de Pcovina; 1023 bab.
VILLUSRS-BE'L'iSLB-ADAlf (Jmn de), maréoM
de Fmnee , né en 136i, servit le duo de Bourgogne
Jean sans Pour, surprit Paris en 1416, y eierça une
sani^te domination et reçut en réoompenm do
Jean sans Peur le bAton de maiâcbal; mais il ne put,.
aprèa l'assassinat du duc, s'accorder avec te roi d An-
gleterre Henri V, qui k mit à la BaaiîUn. Vilknra
n'en sortit qu'à la mort de oo prince et nootinua de
jouer un grand réle dans la guerre civile. Genâmsè
dans son titre de maréchal après la paix d'Arma
(143S), il reprit Pontoisa aux Anglais, et eut uns
grande part à la réduction de Paris. 11 fut lue en
1437 dansuM émeute, à Bruges.
viujEna-BB'L'isiA'AnAii (Pàil. do), grand mettre
de l'ordre de SWJean de Jérusalem, né en 1464, m.
en 1534, fut élu en 1421, au moment où Sobman
préparait le aiége de Rbodea. En 1592, il défendit
itk^ «vec 6Û0 obevuKefB«t 4500 aoldata, contre 300000
bommea et 4Û0 bfttimenta de guerre et prolongea
toute une année cette défwm bdrOIque. Foroé enfin
de rendio k place (1^13^, il se retim. en llalin et
se fiia profviaoïmment à Yiterbe; après d*épinensea
négociations U obtint de Cbarka^tnt les Iles dn
MaUe eA de Goaxo pour son Ordre (1&80). Sa mort
fut bbtée, diH>tt, par les ehagrinaqoe lui causèrent
les diviaiona et les désordres des Cbevaliers.
inujxRS. duc de Bucfcingbam. F. nocnuGHAM.
yiLUMSON (I. B. d'utsande). beUénista, né bCor-
beil en 1150, m. en 1805, Ait admis dès 1772 b fA-
cadénde des mscriptions, voyagea en Allemagne, en
Italie, en Hollande pour y mire des reoberobes pèi-
iologiqum, découvrit à Venise un manuscrit de 17-
linde, aeoempagna GboiaeuMloirffior à Gonstanti-
Dopk en 1185 et visita Smyme, les tlea de l'Arobi-
pef, ks couvents du mont Atbos, chercbant partout
de nouveaui manuscrits. Il venait d'être nommé
professeur de grec au collège de France quand U
mourut Entre autres publications importantes , on
lui doit : itpolionti leonson ^ifcum iliadii H Od^»'
seky Paris, 1773 ; k PattùnUi de Longue, 1776;
iinrcdata fr«oa t rrgia Fwrifienti tt « Te^tta
S. Marci bftééMbmt drprompto, 1781 : Ikïta teni»
grâpca Prorerbiorum, ÈeelettaiHty etc., 1784; Bo-
meri Hias nd vH9ris sodiof ceaefi fUkm rtemêiia;
seholia in ûêm mntiquûnma. Venise, 1788, in-CoL :
c'est une des pius savantes éditions de YiUadê.
VILLON (Fmnç.), poète, né à Auvem près Bon-
toise en 1431 , m. vers 1484. Pauvre, oiaif et rioieui,
il se fit plusieurs fois empriaonnor pour vol et fbt
condamné pur le Cbfttekt A être pâdu;^ le parle-
ment, anr son appel, commua k peino on un "~
VIMO
— 1980 —
VINC
nissement. De nouveaux méfaits le firent mettre en
Sriaon à Meung-sur-Loire : Louis XI. qui faisait cas
e son talent, le fit remettre encore «n liberté. Ses
poésies se ressentent de ses mœurs : t'impiété, Tim-
moralité, la satire grossière y dominent; mais d'un
autre côté on y reconnaît un tour vif et spirituel,
une allure franche et naturelle, enfin cette verve
et ce mordant qui caractérisent l'esprit gaulois , avec
un talent réel de versificateur et de conteur. Villon
est le véritable auteur du genre marotique que Ma-
rot n'a fait que perfectionner. Ses OEuvret, réunies
pour la 1'* fois en 1439, ont été éditées en 1742 par
Leduchat, en 1832 par l'abbé Prompsault, en 1854
par le bibliophile Jacob (P. Lacroix). Elles se com-
posent du Petit et du Grand Testament y cadre ori-
ginal où entrent une foule de ballades, de sonnets,
de rondeaux; on y remarque surtout la ballade des
Dames du temps jadis. Boileau a dit de lui :
▼Ulon sot le premier, dans ces siècles grossiers.
Débrouiller Tiirt coafus de nos vieax romanciers.
Campaux adonné : Vilîon.sa Vieetses Œuvres, 1859.
▼ILMAIfSTRAND, v. forte de Russie (Finlande),
sur le lac Salma, à 50 k. N. 0. de Viborç. Les Rus-
sas V remportèrent une sanglante victoire sur les
Suédois en 1741 et enlevèrent la place aux Suédois.
VILNA ou WILNÀ, V. de Russie, dans l'anc. Li-
thuanie, oh.-l. du gouvtde Yilna, sur la Vilia et la
rileska, à 928 k. S. 0. de St-Pétersbourg; 52 000 h.
Archevêché catholique, évéchégrec, consistoire lu-
thérien, cour d'appel, université (fondée de 1576 à
1587, restaurée en 1803, supprimée en 1832, mais
rétablie depuis); école de médecine et chirurgie,
école maritime, école grecque de théologie, école
normale ; collège piariste , coUége des sciences phy-
fioues et anatomiques. Cathédrale de St-Stanislas
(ou l'on admire une belle chapelle de St-Casimir et
an cercueil d'argent pesant, dit-on, 1500 kilogr.);
hôtel de ville magninque; arsenal: palais du gou-
vernement, palais Oginski, Radziwiil, Potocki, Van-
kovic, etc.; bibliothèque, jardin botanique, obser-
vatoire (d'où les Russes comptent leur t" méridien),
musée d'archéologie. Assez grand commerce avec
Riga, Memel et Kœniffsberg : les Juifs surtout en
sont en possession.— Vilna a été fondée en 1322 par
Ghédimin, qui en fit la capitale du grand-duché de
Lithuanie. Les Jagellons y avaient un beau et vaste
château, qui fut détruit en 1797. De fréquents in-
cendies (surtout en 1748 et 49) ont ravagé cette ville ;
elle a beaucoup gagné depuis qu'on l'a rebâtie.— Le
Jouvt de Yilna, formé de la Lithuanie proprement
ite, a pour bornes ceux de Grodno à l'O., de Minsk
à l'£. et confine au roy. de Pologne, à la Prusse et
à la mer Baltique : 445 kil. du N. 0. au S. E., sur
155 de largeur moyenne : env. 840000 h. Sol plat,
arrosé parle Niémen; brumes et froids humides;
solassez fertile (grain, lin. houblon); vastes forêts;
abeilles sauvages , cocnenille polonaise.
VILVORDE, V. de Belgique (Brabant mérid.), à
12 kil. N. £. de Bruxelles; 5000 hab. Chemin de fer.
Vieux château (aui. maison de correction et de tra-
vail, où sont 1200 détenus). Dentelles, aiguilles.
VIMEUX (le), petit pays de l'anc. Picardie, vers
la côte, entre la Bresle et la Somme, auj. compris
dans le dép. de la Somme, avait pour lieux princi-
paux 8t- Valéry- sur-Somme et Saucourt-en-Vimeux.
VIMIEIRO, V. de Portugal (Estramadiire), à 65 k.
N. de Lisbonne; 1800 hab. Les Français commandés
par Jonot y ftarentdéfaiu le 21 août 1808.
▼IMI5AL (mont), Viminalis mofu, une des 7
collines de Rome, dans la partie orientale, entre le
Çuirinal an N. et l'Esquilin au S.» éuit ainsi nommée
de l'abondance des osiers {vimina) qu'on y trouvait.
VIIUOSO, V. forte de Portugal (Tras-os-Montes) ,
â 38 k. 0. N. 0. de Miranda; 1000 h. Berceau de
la famille Brasanoe. •
VIMORY, bg du Loiret, à 7 k. S. de MonUrgis;
1000 h. Henri de Guise y battit les Allemands en 1587.
VIMOUTIERS, ch.'l. dec. (Orne), sur la Vie (af-
fluent de la Dives) , à 32 k. N. B. d'Argentan; 3698 h.
Trib. de commerce. Fabrication de toile de cretonne
YIMY, ch.-l. de e. (Pas-de-Calais), à 10 kil. N.
d*Arras; 1281 hab. Fabriaues de sucre indigène.
VINAROZ, V. et port d'Espagne (Valence), sur la
Méditerranée, à 14 kil. N.de Peniscola; 10000 hab.
C'est là que mourut le duc de Vendôme (1712).
YIIfAY, ch.-l. de c. (Isère), à 10 klL N. E. de St-
Marcellin; 3377 hab. Taillanderie, filature de soie.
TINÇA , ch.-l. de c. (Pyrénées-Orient), près du
Tet, à 10 kil. E. N. E. de Prades; 1943 hab. VieUles
fortifications. Eaux minérales.
YINCENNES, Àd vicenas, cL.-l. de c. (Seine),
dans l'arr. de Sceaux, à 6 kil. E. de Paris: 13414 h.
Château fort, susceptible d*une bonne défense et
important comme arsenal; école et parc d'artillerie;
chemin de fer, vaste bois enclos de murs, trans-
formé depuis 1860 en un magnifique parc d'agré-
ment, avec lac et eaux courantes; ce bots n'a pas moins
de 876 hectares. — Le château fut bâti par Philippe-
Auguste (1183). Il fut aux xu*, xui*, ziv« s. une des
rés^idences favorites des rois de France. S. Louis
rendait la justice sous les chênes du bois. Philippe
de Valois fit démolir le vieux château et com-
mença en 1337 le donjon, qui fut achevé sous Char-
les V; la chapelle, commencée sous Charles V et
achevée seulement sous François I et Henri II, est
ornée de vitraux peints par Jean Cousin, sur les des-
sins de Raphaël. Depuis Louis XI, en 1472, œ châ-
teau a souvent servi de prison d'Etat : c'est dans ses
fossés que le duc d'Engbien a été fusillé (1804). Les
ministres de Charles X y furent retenus prisonniers
en 1830 jusqu'à leur translation â Ham. Les Alliés
en firent le blocus en 1814 et 1815, mais le général
Daumesnll refusa de se rendre et sauva ainsi tout
le matériel.— Vincennes s'app^t autrefois La Pis-
sotte ^ et dépendait de Montreuil.
vnfCBNNES, V. des fitats-Unis (Indiana^ , sur la r. s.
de la Wabash, à son embouch. dans TOnio, à 180 k.
S. 0. d'indianopoiis; 2500 hab. Êvèché catholique.
Imprimeries, banque, etc. Fondée en 1735 par des
émigrants français du (Canada.
YINCEMT (S.), martyr, né à Saragosse, avait été
ordonné diacre par Valère, évèque de cette ville,
quand le proconsul d'Espagne Dacien lui fit subir
le martyre en 304. Il fut soumis aux plus horribles
supplices; le geôlier, à la vue de la constance du
saint, se fit baptiser. On le fête le 22 janvier.
VINCENT DB LBRiNS (S.), Gsulois, avalt ocouçé des
postes élevés lorsqu'il se consacra à la vie reli^euse.
h s'enferma' dans le couvent de Lérins, étudia la Bi-
ble, les Pères, et devint un profond théologien. U
mourut vers 450. On a de lui un Commonitorium
fjfregrini^ composé vers 434, dont la meiUeure édi-
tion est celle de Baluze (1663) : dans ce livre il pré*
munit ses lecteurs contre les nouveautés religieuses.
Onlefètele24mai.
vincciaT DE bbàuvjlis, Ftiicenttiif BeOovacensis,
né vers 12(X) à Beauvais, à ce qu'on croit, mort vers
1264, entra dans l'ordre de St-Dominique, jouit de la
confiance de St Louis, fut chargé par ce prince de
rédiger un résumé des sciences qu'on cultivait alors,
et composa dans ce but le Jftrotr général {Spéculum
majtu), espèce d'encyclopédie, divisée en 4 parties :
le Jftrotr naturel, description de la nature; le Mi-
roir moral y traité de moral; le Jftrotr scientifique
(en latin Doctrinale) , contenant la philosophie, U
{(hysique, la rhétorique, la grammaire, la politique,
e droit, la médecine, la théologie, etc. ; le Jftrotr
historique. Ce curieux ouvrage a été imprimé pour
la l'* fois à Strasbourg en 1473, 10 vol in-fol., et plu-
sieurs fois réimprimé. Il a aussi composé un traité
De erudUione puerorum regalium. On doit à l'abbé
Bourgeat des Études sur Vincent de Beauvmie^ 1856.
viKCBRT FERMER (S.), prédicateur espagnol, né â
Valence en 1357 , entra dans l'ordre des Dominicains
et se fit une telle réputation qu'on venait pour Té-
VINC
— 1981 —
VIND
coûter de tous les points de TEspagne. Il fût appelé
par plusieurs princes étrangers, se fit entendre en
France, où il prêcha contre les Vaudois, en Angle-
terre, en AUemagne. Pris pour arbitre par plusieurs
princes» il assura, par sa décision, le trône à l'infant
de Castille, Ferdinand. Il mourut à Vannes en 1419,
épuisé par les mortifications. On le fête le 5 avril.
L^abbé Bayle a écrit sa Vie, 1856.
viNCSNT DE PAUL (S.), Célèbre par sa charité et son
déyouement, né en 1576 près de Daz (Landes), d'une
famille pauvre, garda les troupeaux de son père dans
son enfance, parvint à grand'peine à faire des études
théologiques à Toulouse, et fut ordonné prêtre en
1600. £n allant par mer de Marseille à Narbonne
(1605), il fut pris par un pirate de Tunis et vendu
comme esclave; il convertit son maître, qui était un
Savoyard renégat, et revint avec lui en France au
bout de deux ans. Il accompagna à Rome en 1608 le
vice-légat d*Âvignon, et reçut du cardinal d'Ossat,
ambas^eur de France à Rome, une mission auprès
du roi de France Henri IV. ce qui l'amena à Paris.
Nommé en 1610 aumônier de Marguerite de Valois,
il refusa des postes brillants pour aller occuper la mo-
deste cure de Clichyprès Paris (1612); puis il entra
comme instituteur chez Emmanuel de Gqndi , comte
de Joigny, général des galères, dont il éleva les trois
fils (1613). En même temps il faisait des missions
3ui opéraient de nombreuses conversions, fondait
es Confréries de charité, visitait par toute la France
les malades , les prisonniers, les galériens, faisant
tousses eflTorts pour améliorer leur sort. Louis XIII,
charmé de son zèle et de ses succès , le nomma au -
mônier général des galères (1619) : visitant un joui'
le bagne de Marseille, il prit la place d'un forçat,
père de famille, dont le désespoir Tavail vivement
émn. S. Vincent fonda en 1625 la congrégation des
Vrétres de la Mission, destinés à instruire le peuple
des campagnes et à former des prêtres dans les sé-
minaires; en 1634, il forma l'institution des Sœurs
de la Charité, pour le service des pauvres malades. On
lui doit également l'établissement desEnfanUTrou-
vis: le sort de ces malheureux, longtemps incer-
tain, fut fixé définitivement en 1648, après un dis-
cours éloquent de S. Vincent qui èlectrisa toute l'as-
semblée, et qui détermina tous les assistants à faire
les plus grands sacrifices. Il fonda encore en IG53,
Eour 80 vieillards, l'hospice du nom de Jésus, et
ientôt après l'hôpital général des pauvres de la ca-
pitale, à la Salpêtrière (1655). Ce saint personnage
mourut en 1660. chéri et vénéré de tous. On l'avait
surnommé l'Intendant de la Providence. Sa fête se
célèbre le 19 Juillet. Sa Vie a été écrite par Âbelli,
Collet, Capefigue (1827) et l'abbé Maynard (1860);
son Panégyrique par l'abbé Maury. — Une des prin-
cipales églises de Paris a été placée sous l'invocaliop
de S. Vincent de Paul. Située sur la place Lafayette,
à l'extrémité N. de la rue HauteviUe. cette église est
ornée à sa façade d'un fronton représentant le saint
entre la Foi et la Charité; à chacun des coins de la
façade est une tour quadrangulaire de 46* de haut;
Tintérieur offre l'image d'une basilique romaine avec
une triple nef. Cet édifice a été commencé en 1824 sur
(es plans de MM. Le])ère et Hittorf et achevé en 1844.
VINCENT DE PAUL (Société de S.) , association ca-
tholique et charitable créée en 1833 à Paris, par
M. Baiily, qui en fut le premier président, se pro-
Dose^ non-seulement de soulager la misère, mais
aussi de former ses membres à la pratique de la
charité. Elle se compose de laïques qui se réunissent
tous les huit jours ou tous les quinze jours en con-
férence pour s'occuper de bonnes œuvres; elle se re-
crute principalement parmi les jeunes gens. Cette
Société s'est rapidement répandue par toute la France
et même à l'étranger, et a fondé oansles principales
fiUea dea Conférences qui toutes reconnaissaient un
prétident unique. Cette organisation a fini par ex-
citer des défiances politiques , qui ont amené en 1861
la suppression du président et du conseil général.
viNCBNT (Isabeau). 7. BnioftRB db cbbst.
VUVCl (Léonard de), célèbre peintre de Téoole flo-
rentine, né en 1452 au cb&teau de Vinci, près de
Florence, étudia la peinture sous André Verrochio,
se distingua à la fois comme peintre , sculpteur ,
ingénieur, mécanicien et architecte^ exécuta un
grand nombre de travaux pour Ludovic Sforoe , qui
le nomma directeur de Tacadémie de peinture et
d'architecture de Milan, quitta Milan après la con-
quête du Milanais par Louis XII, habita tantôt Flo-
rence, où il eut dans Michel-Ange, encore jeune, un
concurrent redoutable, tantôt Rome, oii Léon X lui
fit peu d'accueil, et vint enfin se fixer en France sur
la proposition de François I, qui le combla de bien-
faits (1515). Il mourut en 1519 à Amboise : on a pré-
tendu', mais à tort, que ce* fut entre les bras mêmes
du roi (le roi se trouvait alors à St-Germaio). Léo-
nard de Vinci laisse peut-être à désirer pour le co-
loris; mais il est le premier qui ait réalisé à un baut
degré en peinture les principes du beau; il est avec
Raphaël celui qui a peint les têtes de vierges les plus
belles et les plus touchantes. Une Ste-Cène qu'il avait
peinte à fresque dans le réfectoire des Dominicains
de Milan était son chef-d'œuvre ; mais le temps l'a
presque effacée (il en existe une copie réduite au mu-
sée du Louvre). Les superbes cartons qu'il avait faits
avec Michel-Ange pour la salle du conseil à Florence
sont aussi malheureusement perdus. Le musée du
Louvre a de lui 9 tableaux ou portraits, entre autres :
la Vierge aux rochers, la Vierge sur les genoux de
Ste-ÀnnCf le portrait de Chartes VIII, et le célèbre
portrait de Lisa del Giocondo (la Joconde), gravé à
Paris en 1842 par Fauchery. Comme sculpteur et in-
génieur, Léonard de Vinci, a laissé aussi de beaux
monuments de son gén)e. Il cultiva également les
lettres avec- succès, et composa des sonnets estimés.
On a de lui un Traité de la peinture (en italien), avec
des dessins de Poussin, Paris, 1651, trad. par Gault
de St-Germain , 1803, et qui se lit encore avec fruit.
YINCY ou viNCiÀC, anc. village de France, qu'on
croit êtreauj. Jinehy ou Crèvecomt, entre Arras et
Cambray. Charles Martel y battit en 717 Cbilpéric II,
roi de Neustrie.
VINDÉLICIE , partie du Wurtemberg . de la Souabe
et de la Bavière occid,; région de l'Europe ancienne,
entre le Danube au N., la Gaule à 10., la Rhétie
au S. et le Norique à l'E. , était ainsi nommée de deux
rivières, le Vindo (Wertach) et le Lieus (Lech), qui
l'arrosaient, et avait pour tribus principales les Iteo-
tes, les Kucinates, les Catenates et les Consuanetes,
Elle ne fut soumise par les Romains que l'an 15 av.
J.-C. , en même temps que la Rhétie. Auguste y fonda
Àugusta Vindelicorum (Augsbourg), qui devint le
ch.-l. du pays. — La VindéLcie, aous les Romains,
ne forma qu une même province avec U Rhétie. Au
IV* s., lors de la division de la Rhétie eh deux pro-
vinces, elle reçut le nom de Rhétie 2*, et conserva
toujours pour ch.-l. Àugusta.
VINDEX (C. Julius), propréteur de laSéquanaise
sous Néron, était Gaulois de naissance et issu des
anciens rois d'Aquitaine. 11 donna le 6ignal de la ré-
volte contre Néron (67), se mit à la tête d'une nom-
breuse armée de Gaulois (Ëduens, Arvernes et Se-
quanais), et offrit l'empire à Galba. Virginius Rufus
à la tête des légions de Germanie fut envové contre
lui : à la suite d'une entrevue, les deux chers étaient
d'accord pour mettre bas les armes, lorsque, par un
malentendu, les Gaulois de Vindex et les légmns de
Virginius en vinrent aux mains; celles-ci obtinrent
l'avaniage, et Vindex se tua de désespoir (68).
VINDUYA (Monts) , chaîne de l'Inde septentr.,
s'étend de l'E. à l'O., de Bénarès au golfe de Cambaye,
sur une longueur d'env. 1350 kil. , traversant les prov.
de Béhar, Allahabad, Malwa, et limitant au N. le baasin
de la Nert)udda,qu elle sépare de celui du Gange.
VINDILI (même nom que Wendes et Vandales),
nom donné à ceux des Wendes qui restèrent le long
du golfe Vénédique (dans la Pruasa propre actuellel.
TINT
— 1962 •-
TDIG
ten A«tricMi ▼. <!• 1* Pannonte tupéneura, sur le
MivW. C'eat làqiie Maro-Attrde fui alltiiit«& 1«0
de k maladi* qui w mit au losbMu.
TOmONISSA, auj. Winéii€k,y. desIM^tM, piès
dt l'irula. CoDsIanoe Chlore y battit les Cermaiiis.
VINKT (£lie) , savant du zvfs. , né m% 1519 près
da Barbetieui, xn. en 1567, fut régent d'humanités
à Bordeani sous André GoTea, et rempbça ce savant
oomme principal du cellége de Bonaeaux en 1558.
On lui doit des éditions estimées de Sidoine, Se Ma,
Eutropê^ Pêne, Àutone, Flona, Pomp9niui Mékt,
le traité de la Spkin de Proelus, un recueil des traités
de Priscienf HkemmiutFanmus, Béda, etc. sut les
poids et mesures des anciens (Paris, 1565) , des re-
cherches sur V Antiquité des viUes de Bordeamts,
Sainiet, Barbeiieux, etc.
VDfiT (Aiei.), critique distingué, fibd'un institutenr
de village, né près de Lausanne en 1797, m. en 1847,
était ministre calviniste et professeur. Il fit avec un
grand soocès des cours de littérature française à TU-
niversité de fiâle , puis à l'Académie de Lausanne
où il enseignait en même temps la théologie. Comme
pasteur, il lutta con»lamment cointre l'intolémnce ,
soit en chaire, soit dans ses écrits (Jfe'motm sw la
Ubené des cultes, Discomrs sur <fuel^es sujets re-
ligieux y Essai sur la séparation de V Églin de T État) .
Comme critique, il a laissé des Études sur la litté-
rature française (1849 et 1857), où les auteurssont
caractérisés avec une remarquable justesse. Il a fait,
en outre paraître dans le Semeur un grand nombre
d'articles phiioi»ophiques et littéraires, dont quel-
ques-uns ont été recueillis sous le titre d*Essau de
Mlosophie mttrale, 1837. Enfin on a de lui une
aisL de la prédication parmi les Réformés. Son style,
nerveux et précis, est déparé par quelques néolo-
gismes qui trahissent l'étranger.
YIN-LONG, V. forte de Cochinchine, ch.-L de
prov., sur un affluent du Cambodge, au S. 0. de
Saigon. Prise par les FVançais le 23 mars 1863.
VlNTlMiLLE, Albium Intemelium en latin. Vin-
Hmiglus en italien, v. et port d'Italie, dans les anc.
Âtats sardes, sur la Méditerranée, à 10 k. 0. S. 0.
de San>Remo; 6000 h. Ëvéché. Fondée par des Li-
gures: importante sous les Romains, cette ville fût
occupée successivement par les Goihs, les Lombards,
les Francs; elle eut dès le x" s. des comtes indépen-
dants, fut prise par les Génois en mit et cédée par
eux en 1266 à Cnarles d'Anjou, comte de Provence.
Les Français s'en emparèrent en 1790 et la compri-
rent dans le dép. des Alpes-Maritimes. Elle ^it jointe
aux Etato sardes en 1815. Ses fortifications, détruites
parles Français, ont été relevées en 1831 et 1832.
YUrriMlLLE (Maison des comtes de) , branche
des maroQis d'ivrée, rois d'Italie, était issue de Con-
rad, k* nls de Béranger. empereur et roi d'Italie, et
se partagea en un grana nombre de branches : une
dns plus célèbres fut celle des comtes de Tenae qui
Srtaient le nom de Lascaris, par suite du mariage
Guillaume-Pierre , comte de Tintimille , avec
ISudoxe, fiUe de Théodore II Lascaris. Les autres
branches les plus connues» sont celles des marquis
du Luc et des baroiis d'Ollvoules.
▼iinnHiu.i-LAiCAMS (Paul de) , grand maître de
Malte, issu par sa mène des Lascaris, empereurs de
Constantinople, né en 1560, m. en 1657, fut élu
gaand maître en !636| gouverna avec talent dans des
oirconatanees difficiles, déjoua les entreprises d*Ur-
baia VIII, de Udislas IV, roi de Pologne, et de l'Es-
pagne centre l'Ordre, éleva des fortifications formi-
dables, eombattlt tes corsaireB et les Turcs avec avan-
tage, aecoun^ Candie assiégée par ces derniers, ae>
quit pour l'Ordre 1 Ile de St^Chnstophe en Amérique
et étahUt à Malle nne bibliothémie puMiqne.
vocuufULt-nn-ujc (Gaspard de), né en 165S, ar-
eheTéqua d»Aii «H ï08, fut appelé an siège de Paris
m nn, répnM !ea JiMBiUlÉs, IIbrmwi ni» le
cimeiîéfre St-Méd^id, cfù les ooovulsronBihrus opé-
raient de prétendus miracles, et dédara ces minâes
illusoires. Il m. en 1746. —tJn fièrede rarefaerèque,
Ch. Fraoçote de Yintimille-dn-Lae, diplomate, né
en 1653, m. en 1740, est plus connu sous le nom de
comte du Luc. F. ldg.
VIOTTI (J. B.), violoniste, né en 1759, pi^s de
Turin, m. en 1824, parcourut presque toutes les
cours de l'Europe, vint en 1782 se fiier à Paris^ y
fut pendant un temps coHlirecteurde ropéra-ltalien
avec Chérubini , perdit sa fortune dans cette entie-
priee, et aUa la refaire à Londres. Aimant la France,
il y revint souvent et finit par accepter la directioa
de ropéra en 1818. Les fatigues de eette irestion hA-
tèrent sa mort. Ce célèbre exécutant, modèle de tous
les violonistes modernes, a laissé une centaine de
morceaux pleins d'idées et de sensibilité, et qui se
distinguent par une mélodie père ^ noble , exprerave.
VIRBIUS, nom que reçut Hippolyta après que
Diane lui eut rendu la vie.
I VIRB, Ftna. Castmm Viriense, ch.-L d'air.
(Calvadoe), sur la Vire, à 59 kîl. S. O. de Caen;
7647 hab. Trib. de 1" inst. et de commerce, col-
lège, bibliothèque. Place d'armes; bel hOtel de ville,
vieux donjon, reste d'un anc. château féodal; belles
promenades. Draps pour troupes, serges, toile fine,
cordages, papeterie, moulins à foulon. Patrie du jé-
suite Letellier, des poètes Olivier Basselin et Chéne-
dollé, du savant DuhameL — Âne. ville de la Basse-
Normandie; souvent prise et reprise par les Fran-
çais, les Bretons et les Protestants.
La Vire a sa source sur les confins des dép. de la
Manche et du Calvados^ et tombe dans la Manche un
peu au-dessous d'Isigny, après un cours de lUO k.
TIRET (P.), uo des chefs de la réforme en Suisse,
né à Orbe en 1511 , m. à Orthez en 1571 , contribua
puissamment avec Farel à renverser le Catholicisme
a Genève, fut pasteur' à Lausanne et à Genève, vi-
sita, pour y propager le Calvinisme, Nîmes, Mont-
pellier, Lyon, d'où il se fit chasser comme séditieux,
et fut appelé par Jeanne d^Albret dans le Béarn, où
il mourut. Son ouvrage principal est intitulé : De
origine, eontmuatùme, usu, auctoritate^ atque
pncstantia ministerii verhi Dei atque socramenXo-
rum, Genève, 1554. Il a laissé un grand nombre
d'autres écrits, qui ne sont guère remarquables que
par leur singularité, entre autres les Satires cM-
(t^nner de la cuisine papale , Genève, 1560.
VIRET (Jules Joseph), écrivain médical, né en
1776 à Hories (Hte-Harne), m. en 1847. fut phar-
macien en chef des hdpitaux militaires, membre de
l'Académie de médecine et député de la Hte- Marne.
Ses principaux ouvrages sont : Histoire naturelle du
genre humain, 1801 et 1824; Traité de pharmacie^
1809-1811; Histoire naturelle des médicaments^
1820; Mœurs et instincu des anisnaux^ IBril; De la
Puissance vitale, 1823; De la Femme, 1823. Vire^
combattit les doctrines matérialistes et réhabiUla lie
vitalisme. Son style est brillant et facile.
VIRGILE^ P. VirgUius Marc, le prince des poètes
latins, né en 70 ou 69 av. J.-C. au village d'Andes,
{)rès de Mantoue, fut élevé k Crémone^ alla se per-
èctionner à Milan et à Naples, et se prépara à la
poésie par une étude approrondie des lettres ^ree-
qoes. Il s'exerça d'abord dans la poésie bucolique;
il avait 25 ans quand il conuwsa sa 1" églogue {la
2* dea éditions). Son talent poétique lui valut la pro-
tection de PoUion et de Mécène : grftM à ces nrotao-
teurs, il obtint aue les biens de son père nenissont
pas enveloppés dans la mesure qui adjugeait aux sol-
dats des Triumvirs, après la bataille de PhiKppes,
le territoire de Crémone et de Mantoue (43 av. J.-CU
Virgfle remercia Octave de ce bienfait dans une ad-
mirable allégorie (la I** églogue des éditinnat lia
phipait des autres églo^ues parurent dans Teepaca
de trolB ans. S'élèvent bientôt à des genres plus sé-
rieux^ Virgile composa successivement les Géorgi'
VIRG
— 1983 —
TIRG
OHM , Mette 4idÉ)eti<tu« en fuitra etents , «ntr^Hs
•ar r ifntation d« Méotee, oi il décrirait les travaux
des ahaiBps et le bonheur de la Tta ehampêtn «t re-
datent descendre du Treyen Aotée. Ces cheb^d'œuvre
i«t méritèreBi de eea vivant radairatioD nniw-
selle et les bienfaits de remnepear. La sœur d'âu-
ffuste, OctaTie, s'éTaoeuwt. (fitron, à la tocture du
beau paasige où le poète déplore la nort prématurée
deson fils» le jeune MarceUi» (au Vl« livre dfe Vtnéidt) ,
et , em revenant à elle , eUe lui fU compter dix
grands sesterces pour cbaean des vers de ce passage
(en somnM 52000 Cr.). Açé de près de 50 ans. Vir-
Î^ile passa en Grèce, où il se proposait de faîne un
ong séjour et d*acbever son eeuvre; mats, ayant
rencontré Auguste à Athènes, il revint avec lui au
bout de 3 ans. Il tomba malade à Mégare et mourut
en abordant à Brindes en Calabre, Tan 19 av. J. -G.
Son corps fut, d'après son désir, tiwisporté à Peux-
zoles près de Naples. On mit sur son tombeau ce dis-
tique ^u'il avait composé à ses derniers moments :
Ètanhta mêgenuit; Calabri rapuêrt; Unetnunc
Parthenopt : Cêcini pcucuay rura, duces.
Au moment de sa mort, le poète n*avalt pas en-
tièrement terminé Ti^n^ids, à {ao[uelle. il travaillait
depuis 12 ans: par son testament il ordonna de jeter
au feu cette œuvre inachevée; mais Auguste s'opposa
à ce que ce sacrilège fût consommé. Outre les jBuco-
Kquêi , les Géorgiquês et V Enéide^ on a sous son nom
quelques petites pièces qui évidemment ne lui ap-
partiennent pas, sauf peut-être le Mouàierm^ {Culei),
et trois ou quatre des CataUetety essais de sa pre-
mière jeunesse. Ce poëte était aimé de tous les grands
écrivains de son siècle, surtout de Varius et d'Ho-
race. Ses contemporains vantent sa droiture et ia
pureté de ses mœurs. —Virgile a toujours été regardé ,
sinon comme le plus grand, du moins comme le plus
parlkît des poètes : son style est pur, facile, harmo-
nievx, varie, toujours en rapport avec le suiet; sa
venification l'emporte infiniment sur celle cle tous
les poètes latins qui l'ont précédé. La qualité qui
domine en lui, c'est la sensibilité. Bien que, sous
le rapport de la force et de l'^évation, il paisse pa-
raître inférieur à Homère, il ne lui cMe point dans
les livres II* et TI'deTJI^ii^tds; les six derniers livres
du poème sont ce qui lui appartient le plus en
propre; ils brillent surtout par la couleur locale et
par la conoaissanee approfondie des anti(iuités na>
tiooales; toutefois c'est avec quelque raison qu'on
reproche à ce -poème une action double. Les tglO'
çuei de Virgile sont inférieures à celles de Tbéocrite:
on y sent trop l'imitation: eependaoïtia 10*, la 4* et
«dirtout la 6' sont de la plus naiite beauté. Poar les
Céorgiquety tout le inonde reconnaît que c'est le
chef-d'œuvre des poèmes didastiques. Vitale a eu
pannl les anciens un excdlent oeamewlsitear, Ser*
liua. Les éditions de oe poète sont innombrables. On
recnarque surtont oeUes de Venieo, 14Sa, avec les
Commenîmiru diServius; celle des Aides. Venise,
1U9; du P. Lame, ad «swn DelphMy ftns, 16^,
avoc une paraphnrase Ion «tiie: (n Burmann . Amst. .
1746^, c^ de Heyne, Lcipsick, 1800, 6 vol. grsftid
m-€, reproduile avec d^ntilas additions dans les
CUutiqueM laUnt de Lemaira, Paris, \S\^, «te., 7
voL in-8i celle de Forbig«r, Leips., (836 et 1852,
3 ToL ia-g, enfla celle d'BL Beaoist> dont le l'^vt)!.
a paru en 1867« ia^ Une éditma de hixe a été
donnée par P. Didai le jeuae, Paris, 1198, grand
in-fol., aven des gravures diaprés Girard et Grrodet.
Les traduetieas de Virgile nom très-aombiauses. £■
ftançais on dislingue, en prose : oelles de Marel-
les, Desfoataines, Biaei, Moria, De Guérie, De
Lestia^ Pongervillai Fsmmaetux; celJa de Villenava
ei Charpentier (dans 1* coUeel. PandDoacke, 1S38-
36}, dfAng. MisaBd (dans laooUeol. D. «isâfd); en
ts», celles te Mille fia aieSleuiw ds loaiMA, de
Coumaod, 6«Bton, BcAlevaut, Becqaef, Baraèle-
my, Dvchemin , H. Gouraol. La traduoCfon de Dt-
Ulie connprend let Gésr^iigfveset VÊnéid$, MM. Didot,
Laawereyns et Tissotont traduit en vers les BucoU-
ovsf seules. On do4t àHalfilfttre le GAits de ^trvile,
a Tissot et à 9le-Beuve des Éfndes sur Ftrpds, a
M. ISchboff des ÊtudH grecqum tw Firoile. ffoi
offrent des rapprochements pleins d'intérêt. Lnot-
wig a donné une Clavlê Virfilimtay Berlin; 1805.
▼iROiLB (s.), moine de Lénns, puis^vèque d'Ar-
les en 506, fut envoyé comme vicaire du pape dans
les royaumes de France, de Bourgogne et d'Aos-
trasie, et m. en 624. Il est bon. le 10 oct
viaeiLS (s.), évêque de Salzbourg en 764, d'une
famille noble d'Irlande, fût censuré par le papeZa-
cfaarie pour avoir avancé qu't{ y a sous terre un
autre monde et i^autres hommes ^ un autre loleil et
un« autre lune (ce que quelques-uns ont à tort en-
tendu des antipodies). Mandé à Rome, il rétracta
son erreur et fut peu après sacré évoque (766). Û éta-
blit la foi en Cannthie, et mourut saintement, en
784. Grégoire IX le canonisa : on l'hon. le 27 nov.
VIRGILE (Polydore), historien, né \'ers 1470 à Ur-
bin, mort en 1555. reçut les ordres sacrés, professa
les belles-lettres à Bologne , fut chargé par le pape
Alexandre VI d'aller recevoir le denier de S. Pierre
en Angleterre, plut au roi Henri Vn, qui le nomma
archidiacre de Wells (1507), et revint en 1550. On
a de lui : Anglicœ historiœ libri IIVI, BMe, 1534;
De inventorihus rerum^ necnon de prodigiis, Amst.»
1571, trad. par Belleforest, 1582.
VIRGINIE, jeune plébéienne d'une grande beauté.
Appius Claudtus, l'un des Décemvirs, s'éprit d'elle
et voulut s'emparer de sa personne. Virginius, son
père, qui était alors à l'armée, où il occupait le
rang de centurion , averti à temps, accourut en
hâte, et se présenta au Forum dans le moment où
Appius Claudius aflait la livrer à un de ses affran-
chis qni, par son ordre, l'avait réclamée comme
son esclave. Le malheureux père , tirant alors sa fille
à l'écart, saisit un couteau à l'étal d*un boucher, et
le lui plongea dans le cœur pour la soustraire à l'on-
I)robre. Cet événement souleva le peuple et fit abolir
e décem virât, 449 av. J.-G. La mort de Virginie a
été mise sur la scène par Mairet (1628), Leclerc
(1645), Campistron (1683), la Beaumelle, Cbabanon
(1769), La Harpe, Leblanc du Guihet (1786), Guiraud
(1827), UteurSt-Tbars (1845), etc. Alfieri et Lea-
sing ont aussi traité ce sujet.
ViRGlKlB (LA), un des Ëtats-Unis de l'Amé-
rique du Nord, a pour bornes au N. le Ifarvland et
la Pensylvanie , au S. la Caroline sept et is Ten-
nessee, à ro. le Sentucky et TOhio, àl^. fAtlan-
lique : 525 kiL de l'B. à TO. sur 310 de moyenne
largeur; 1 .S96 31*8 hab. (dont au moins 500 000 es-
claves); capitale, Richmond. Les monts Alleghany
et Biue-Ridge la coupent en deux parties égales,
dites district oriental et district occidental. Elle est
arrosée par l'Obio et queloues uns de ses affluents,
parle Potomak, le Rappanannok, et est sillonnée
par de nombrenx chemins de fer. Climat très-varié,
fort cbaud sur une foule de points. Sol très-feriHe
dans les plaines. Beaucoup de bestiaux; grains, ta-
bac renommé, coton, etc. Riches mines d'or ^ fer,
plomb, cuivre, carrières. Industrie active : tissus,
sel, siJpètre, poudre, armes, fonderie, sucre. Com-
merce très-ftorissant. — La Tirgioie est un des 18
Étals primitifs de llJniofn. Le pays fut visité par
Verazeani vers lb24. Les Anglais fy établirent en
1584, sous la conduite de Walter Raleigh, et lui
donnereflt le nom qu'il porte en l'honneur de la
reine vierge, Elisabeth. Le nom de Virginie s'étea-
dit d'abord à toute la contrée au N. de la Floride.
La création de la Caroline (1622) et celle de la Pen-
sylvanie (1682), formées aux dépens de cette Vir-
ginie primitive, restreignit son étendue au N. el
au S., et la réduisit A ce qu''elle est aujourd'hui. La
M
vise
1984 —
Vise
VtrginU prit une part active à la guerre de Tlodé-
pendance et se donna dès 1776 une constitution ré-
publicaine. Elle eut la gloire de donner naissance
a plusieurs des présidents les plus illustres des
fitats-Unis : Wasbington . JefTerson , Madison et
Uonroe. En 1861 , elle se déclara pour la sécession :
sa capitale, Richmond, devint la capitale des' Etats
confédérés. Cependant une partie des Yirginiens
était opposée à la séparation , ce qui donna lieu à
la scission de l'État en deux, la Virginie orientale^
avec 1 261 397 hab., qui resta hors de l'Union, et la
r. occidentale ou Kanatoha^ avec 334 921 h., qui
fut reçue dans l'Union en 1862 comme État nouveau.
YIRGINIUS, père de Virginie. Y. Virginie.
viROiNius RUFUS (L.), général romain, né aux en-
virons de Côme l'an 14 de J.-C. , obtint trois fois le
consulat (en 63, en 70, en 97), fut gouverneur de
la Hte-'Germanie, marcha contre le Gaulois Yindex,
qui s'était révolté contre Néron , et le vainquit (F.
viNDRx), refusa deux fois l'empire, que lui offraient
ses soldats (après Néron et Othon), et mourut en 97,
pendant son 3* consulat. Tacite, qui lui fut subrogé,
prononça son éloge.
YIHIATUE, chef lusitanien, avait été successive-
ment berger, chasseur, chef de brigands. Échappé
au massacre ordonné par Sulpicius Galba, il leva
l'étendard de la révolte contre les Romains l'an 149
av. J.-C, vit bientôt affluer autour de lui une foule
d'hommes déterminés, et défit quatre préteurs (C.
Vétilius, 149; C. Plautius, 148; Ciaudius Unimanus,
147; C. Nigidius Figulus, 146). Arrêté quelque
temps par Fabius ^milianus, qui le battit en 144,
il ne s'en maintint pas moins maître des montagnes,
souleva contre les Romains plusieurs peuples de la
Celtibérie, les battit de nouveau, et força en 141 le
consul Fabius Maximus Servilianus à conclure la
{>aix avec lui; mais l'année suivante il fut attaqué à
'improviste par un autre consul, Servilius Gépion,
qui viola le traité de 141, et il périt égorgé dans
sa tente par deux de ses officiers ou'avait gagnés le
général romain. Viriathe est, après Annibal et Mi-
thridate, le plus redoutable ennemi qu'ait rencontré
la République romaine.
YIRIDOMABE, roi des Gaulois Gésates, soutint
les Insubres dans leur guerre contre les Romains
et tenta d'enlever à ceux-ci Clastidium, mais il fut
tué en combat singulier parMarcellus, qui remporta
ainsi Jes 3* dépouilles opimes, 222 av. J.-C.
YIRIEU, ch.-l. de c. (Isère), à 11 kiL S. E. de
la Tour-du-Pin; 1119 hab. Scieries hydrauliques.
viRiin-LB-GRAin>, cb.-l. de c. (Ain), à 15 kil. N.
0. de Belley; 839 hab.
VISAPOUR , ville de Tlnde. F. bedjapour.
VISGONTI, célèbre maison de Milan, fournit pen-
dant deux siècles des chefs et des mdtres à Milan,
et fut longtemps à la tête des Gibelins.
Othon Visconti, né en 1208, m. en 1295, s'atta-
cha au cardinal Octavien des Ubaldi, qu'il accom-
pagna dans diverses ambassades, et fut, grâce à la
1)rotection de ce prélat, nommé archevéuue de Mi-
an en 1263 par le pape Alexandre IV ; mais les délia
Torre, alors tout-puissants dans Milan, ne lui per-
mirent pas de prendre possession de son siège; il
8'ensttivit une longue guerre civile , et ce n'est
Su'au bout de 14 ans qu'il put asseoir son autorité :
entra en triomphe dans Milan en 1277. —Son ne-
veu, Matthieu I, le Grand, né en 1250, eut part à
ses victoires, puis à son gouvernement, avec le titre
de capitaine général, acquit en 1290 Verceil, puis
Côme. et fut reconnu, à la mort d'Othon, seigneur
perpétuel de Milan (1295). H était de plus vicaire im-
périal en Italie depuis 1294. En 1302 une ligue puis-
sante, formée par les délia Torre et Albert Scotto de
Plaisance, lui enleva presque toutes ses possessions.
Pour réparer ses pertes il appela l'empereur Hen-
ri VII en Italie : il chassa avec son secours les délia
Torre, se fit confirmer par l'empereur dans le vicariat
et dans la possession du Milanais, érigé en comté
(1311) , et y joignit Bergame, Pavie, Plaisance, Tor-
tone.Il eut sans cesse k lutter contre la faction des
Guelfeset contre le pape Jean XXII , qui l'avait excom-
munié. En 1322 il abdiqua en faveur de son fils G.^-
léas I, et se retira dans un couvent où il mourut ec
1323. —Le fils de Matthieu, Galêas I, né en 1277 , de-
venu souverain de Milan en 1322 par cette abdica-
tion, fut la même année chassé de cette ville par une
émeute guelfe, y rentra au bout d'un mois, s'y vit
assiégé par les Guelfes, que soudoyait le pape (1323),
mais se maintint jusqu'à l'arrivée de Tempereur
Loub V qui consolida son autorité (1327). Bien que
nommé par ce prince vicaire impériid, il se rappro-
cha secrètement des Guelfes : Louis V le fit alors
jeter, avec son fils atné et deux de ses frères, dans
les prisons de Monza; il fallut l'intercession de Cas-
truccio-Castracani pour lui faire rendre la liberté
(1328). Quant à ses Etats, l'empereur les earda. Ga-
lêas mourut la même année. — Azzon, fils aîné du
préc. , né vers 1302. avait été enfermé avec son père
a Monza par l'emp. Louis V. Devenu libre, il réussit
à se faire nommer par ce même prince vicaire im-
périal à Milan (1328); mais bientôt il se déclara con-
tre lui et devint l'allié du pape Jean XXII ^ui , en
sa faveur, leva l'interdit depuis si bngtemps jeté sur
Milan et les Visconti, et qui le nomma vicaire de
rEglise. Il entra dans la ligue formée contre Jean
de Bohême, qui voulait asservir l'Italie, et eut pour
sa part de dépouilles les villes de Bergame, Plai-
sance, Crémone et la suzeraineté sur Pavie. Il pr.t
encore, de 1332 à 1337, Vigevano, Crème, Côme,
Lodi, Brescia, etc. Attaqué par un de ses oncles,
Lodovic Visconti, qu'il avait chassé de Milan pour
complot, il envoya contre lui un autre de ses oncles,
Luchino , qui le battit. Azzon mourut en 1339. —
Luchioo, 3' fils de Matthieu le Grand et oncle d'Az-
zon, fut proclamé en 1339 seigneur de Milan, avec
son frère Jean, archevêque de cette ville, et exerça
presque toute l'autorité. Il se montra implacable à
l'égard de tous ceux qu'il soupçonnait; mais en
même temps il comprima la licence des soldata, les
violences des nobles, fit fleurir la paix intérieure et
rappela les exilés. Il acquit Parme, Asti, Locamo,
et méditait l'acquisition de Bologne et de Gènes,
quand il mourut, en 1349, empoisonné |>ar sa femme
l8ai>elle Fiesco. — Jean, 4* fils de Matthieu le Grand
et frère du préc. , fut nommé en 1329 archevêque
de Milan, et devint en 1339 co-seigneur de cette
ville. Laissé seul maître en 1349 par la laort de son
frère, il agrandit ses Ëtata, acheta Bologne de Jean
Pepoli, au préjudice du pape (1350), et obtint la sou-
mission de Gènes (1353); il mourut en 1354, au mo-
ment où se formait contre lui la ligue de Venise.
— Matthieu II, neveu du précéd. comme fils d*£-
tienne, 5* fils de Matthieu le Grand, partagea la
souveraineté avec ses deux frères Galéaset Barnabe,
et eut en propre Vigevano, Monza, Lodi, Bobbio,
Pontremoli» Plaisance, Parme, Borgo-san-Donioo,
Bologne; mais Jean d'Oleggio, son cousin, lui en-
leva cette dernière ville (1355). Matthieu mourut la
même année, empoisonné par ses frères: c'était un
prince cruel et qui fut peu regretté. — Galéas II,
irère de Matthieu II, et co-seigneur de Milan avec
lui dès 1354, eut en propre Côme, Novare, Verceil,
Asti, Tortone, Alexandrie, et y joignit ensuite Plai-
sance, Bobbio, Monza, Vigevano. Attaqué par les
coalisés de Venise, il ne fit point la guerre en per-
sonne, et prit à son service des condottieri^ qui le
défendirent, mais qui foulèrent ses peuples. B m.
en 1378. ^ Barnabe, frère des deux préc., et co-sei-
gneur de Milan en 1354, eut pour sa part Crémone.
Crème, Bergame, Brescia, et y joignit Lodi et Parme.
Après divers échecs, il fit la paix avec la ligue de
Venise (1356), en abandonnant Gênes et Bologne.
Il eut encore à lutter contre la ligue de Viterbe, for-
mée par le légat Albomos (1368) et dans laquelle en-
trait l'empereur Charles IV, puis contre deux autres
ligues formées aussi par l'influence des papes (1369-70)
vise
— 1986 —
YISl
et 1312-78); mais il sut échapper à tant de périls.
Vers 1379, il partagea ses ÉUts entre ses cinq fils.
Jean Galéas, son neveu et gendre, qui voulait régner
seul, le surprit sans défense et l'enferma dans une pri-
son où il ne tarda point à mourir empoisonné (1385).
Baniabo était cruel et débauché, mais il protégeait
les lettres : il avait appelé Pétrarque à sa cour et
fondé l'Université de Pise.— Jean-Galéas, duc de
Milan, fils de Galéas II, né en 1347, avait succédé
dès 1378 à son père dans la co-seigneurie de Milan.
S'étant emparé par trahison de la personne et des
Ëtats de son oncle Barnabe, il intimida les fils de
ce prince à tel point qu'ils s enfuirent, et le laissè-
rent seul maître (1385). Il joignit Vicence et Vérone
à ses possessions (1387), dépouilla par une insigne
Îierfidie le duc de Padoue de ses Ëtats (1388), qu'il
ut cependant forcé de rendre en 1390; nt la guerre
k Bologne et à Florence (1390-92). et tenta, mais
sans succès, de créer uh royaume d'Italie. Il acheta
de l'empereur Venceslas le titre de duc de Milan
pour lui et ses descendants, et fit comprendre dans
son duché Vicence, Vérone, Feltre, Bellune, Bas-
sano, Arezzo et Sarzane (139&). Il acquit ensuite
Pise et Sienne, soumit Pérouae, Spolète, Assise,
Nocera, battit par ses généraux l'emp. Robert de
Bavière, qui voulait lui retirer les concessions de
Vencedas (1401), puis conquit Bologne. Il assiégeait
Florence lorsqu^U mourut, en 14(â, laissant deux
fils mineurs. Valentine, sa fille du premier lit, avait
élé mariée à Louis I, duc d'Orléans, frère de Char-
les VI, et lui avait porté en dot le comté d^Âsti ■ ce
fut là Torigine des prétentions de la maison de France
sur le Milanais. -—Jean -Marie, fils atné de Jean-
Galéas, né en 1389, fut proclamé seul duc & la mort
de son père (1402), sous la tutelle de sa mère Ca-
therine Visconti. £n 1404, il chassa sa mère du pa-
lais, et Tenrerma à Monza, où elle mourut de poison.
Ses efl'royables cruautés efl'rayèrent bientôt ses su-
jets; ils se révoltèrent, et laissèrent entrer dans Mi-
lan le comte Blandrate, qui déjà occupait Alexandrie.
Tortone, Verceil etNovare. J.-Marie périt assassiné
par Astorre, fils naturel de Barnabe (1412). On pré-
tend (jue ce monstre nourrissait ses dogues de cnair
humaine. — Philippe-Marie, 2* fils de Jean-Galéas
et frèreldu préc, né en 1391, m. en 1447, eut d'a-
bord en partage la ville de Pavie. Après le meurtre
de Jean-Marie (1412), il se fit reconnaître à Milan,
et s'assura la succession de Blandrate, son frère
(mort l'année précédente), en épousant sa veuve,
qu'il ne tarda pas à faire dfécapiter sur une accusa-
tion d'adultère. Il sut, soit par d'habiles négocia-
tions, soit par les exploits de Carmagnole, son lieu-
tenant, reprendre sur les spoliateurs de sa maison
tout ce qu elle avait possédé, sauf les villes toscanes
et Bologne; conquit sur les Suisses Bellinzone et la
vallée de Levantine (1422-26), et reprit le projet
qu'avait formé son père de créer un royaume d'Italie,
mais sans pouvoir y mieux réussir. Il perdit par sa
faute son général Carmagnole, qui passa aux Véni-
tiens, prit à sa place Piccinino et Sforce, et se vit
forcé de donner à ce dernier sa fille naturelle,
Blanche-Marie (1441). C'était un habile politique,
mais un homme ambitieux et perfide, qui sans cesse
changeait d'alliés. Son gendre Sforce se rendit maître
de son héritage en 1450, et commença une nou-
velle maison de ducs à Milan.
VISCONTI (Ennius Quirinus), savant antiquaire, né
à Borne en 1751, m. en 1818, était fils de J. B. Vis-
conti (1722-84), préfet des antiquités à Rome, et
descendait d'un fils naturel de Barnabe Visconti. Son
père, grand ami de Winckelmann et créateur du
ausée Pio- Clémentine surveilla lui-miôme son édu-
cation , puis se fit seconder par lui dans la description
du Musée. Chargé seul de cette publication après la
mort de son père , il obtint bientôt une grande répu-
tation, et fut nommé par Pie VI conservateur du Mu-
sée du Capitole. En 1797 , il accepui le portefeuille
de Vintérieui dans la nouvelle république formée à
Rome sous l'influence française; en 1798, il fut on
des cinq consuls. Réduit à fuir par le triomphe mo-
mentané de la coalition , il vint en France, où le 1**
consul Bonaparte le nomma administrateur du Musée
des antiques et tableaux récemment formé au Lou-
vre (1799). Plus tard il joiffnit à ce titre ceux de pro-
fesseir d'archéolo^e et de membre de l'Institut. A
une science rare, Visconti unissait le goût le plus par
et nn sens exquis de l'antiquité. De ses nombreux ou-
vrages, les principaux, outre le Musée Pio-Clémentin
(en ital.), Rome, 1782-98, 6 vol. in-fol., avec fig.,
sont : le Musée Chiaramonti (en ital.) , qui y fait suite,
Rome, 1808 , in-fol. ; les Inseriptions grecques de Tro-
pxa (en ital.), 1794, in-fol. ; les MonUtnents Gabient
(en ital.), 1797, in-8; V Iconographie grecque et ro-
maine (en franc.). Paris, 1808 etann. suiv., in-foL
VISCONTI (Louis), architecte, fils du préc, né à
Rome en 1791, m. en 1854, fut amené en France
dès 1798 par son père, qm le fit naturaliser, étudia
l'architecture sous Percier, remporta à l'École des
beaux-arts le 2* grand prix (1817), devint membre
de i'Acad. des beaux-arts, architecte de la Bibliothè-
que impériale, et enfin architecte de Tempereur Na-
poléon III. On lui doit les Fontaines GaiUon, Molière,
Louvoie et St-Sulpiee, à Paris; les monuments fu-
néraires des maréchaux Lauriston^ Gouvion St-
Cyr, Suehet, Soult; le Tombeau de Napoléon /, aux
Invalides; enfin l'achèvement du Louvre, gigantes-
que entreprise dont il sut vaincre toutes les diffi-
cultés, mais dont malheureusement il ne put voir
l'entière exécution. F. louvrb.
YISDELOU (le P. CUude), jésuite, né en 1656 en
Bretagne, m. en 1737, alla comme missionnaire en
Chine (1706), fut nommé en 1708 vicaire apostoli-
que dans cette contrée et évèque de Claudiopolis,
eut de vives querelles avec les autres ordres religieux
admis en Chine, fut forcé par ses ennemis à s'éloi-
gner dès 1 709 et se retira à Pondichéry , où il mourut.
Il savait le chinois à fond : on lui doit les premières
notions exactes et, suivies sur les grands travaux his-
toriques des Chinois. Il a laissé une Histoirede Uf
Ta/rtarie, en 4 vol. ln-4 (dans la Bibliothèque orien-
tale, éd. de 1777-79), qui est très-précieuse; il a
fait connaître la fameuse inscription de Si-an- fou,
qui constate l'introduction du Christianisme en
Chine dès le vn* s.
VISÉ ou vizâ (J. DONNBAude), littérateur f 1640-
1710, travailla d'abord pour le théâtre, mais sans
succès, puis créa, en 1672, sous le titre de Mercure
galant, un recueil périodique, contenant, avec les
nouvelles du jour, des pièces de vers ainsi que l'an-
nonce et la critique des ouvrages nouveaux. Ce re-
cueil prit à partir de 1677 le titre d'e Mercure de
France, En flattant Louis XIV dans son journal. Visé
obtint la charge d'historiographe de France, avec
une pension de 500 écus et un logement au Louvre.
Outre son journal, on a de lui 12 comédies, des
Nouvelles nouveUes, 1663, et des Mémoires pour ser-
vir à Vhistoire de Umù XIV, 1697-1705, 10 vol. gr.
in-fol. , bel ouvrage de luxe , mais sans valeur.
VISEU, Verurxum, YieuS'Àquariue , v. du Por-
tugal, ch.-l. dufit-Beira. entre le Mondego et la
Vouga, à 80 kil. N. Ë. de Coimbre; 9000 h. Ëvè-
cbé: ancien duché. Importante foire tenue en sep-
tembre. — Le titre de duc de Viseu a été porté par
Plusieurs princes de la maison royale de Portugal :
[enri le Navigateur, 4* fils du roi Jean I, mort en
1463; Ferdinand de Portugal, 2* fils du roi Edouard,
mort en 1470, et ses deux fils Jean et Jacques; le roi
Emmanuel . mort en 1521.
YISIGOTHS, c.-à-d. Goths de VOuest, grande frac-
tion de la nation des Goths qui, lors de leur établis- .
sèment dans la Sarmatie mérid. , occupait la contrée
située à ro. du Borysthène (Dnieper). Menacés par
l'invasion des Huns, qui déjà avaient subjugué les
Ostrogoths, les Visigoths ontinrent de l'empereur
Valens, en 376, la permission de s'établir sur la rive
droite du Danube; mais bientôt, prétendant avoir
125
B.
VIST
— idw —
VITE
à 96 plâindifB delà perfidie de Valens, ils eBvthirebt
la Tbrace, aous la conduite de FVitigein et d'Abiviiu,
Salerait sur les troupes romaiBes la victoire d'An-
rinople (318) etpénétrèmitjQiqv'à Gonatantiiiopte,
dont tU filèrent les faubourgs. Refoulés pur Théo-
dose vers le Danube, ils recommencèrent leurs In-
vasions après la mort de cet empereur, dévaiièreni
la Thrace, la Macédoine, riUyrie; puis, sous la con-
duite d'Alarie, se jetèrent snr iitalie et s'emparèrent
de Rome, qu'ils saccagèrent, 410. Bn vertu d'un
traité conclu avecl'emp. Honorids, leur bhef Ataalf,
successeu/ d'Alarie, les conduisit dàiis le ibidi d^ là
Uauie et les établit entre ta Loire et les Pyrénées,
412 : Toulouse' fut alors leur capitale. De là^ conduits
par leur roi Yallia, ils franchirent les Pylnftfaëes,et s'em-
parèrent de U Marohe d'Espagnb, 415. TbéodoricI;
qui avait succédé à Vallia en 4tO, fùl tué «n com-
battant Attila dans leè plaines de Châlons-bur-Mamé)
461. Après le règne insignifiant de Thorismond, 451-
453, Tbéodoric H, 463 465. puis Euric, 465-484,
achevèrent la conquête de l'Espagne : Tolède devint
alors leur capitale. Aiaric II ayant été tué par Oovis
à la bataille de Vouillé, 507, les Yisigoths perdirent
ce qu'ils possédaient en Gaule, moins la Septimanie,
mais ils continuèrent à régner sur TKspagne jusqu'à
la conquête des Arabes. Parmi leurs derniers rois,
on distingue : Amalaric, 511-531; Léovigilde, 572-
586, qui eitermina les Suèves; Récarède, 586-601 ;
Suintila, 621-631; Yamba, Egiza, Yitiza, 672-710;
enfin Roderie, 710, qui fut vaincu en 711 à Xérès
par les Arabes et avec lequel finit leur empire. Tou-
tefois il resta au Nord mu très-petit État gotn, le Jloy.
det A9twriet(V. ce nom), qui maintint constamment
son indépendance. — Les Yisigotbs avaient embrassé
le Christianisme dès le temps de Constantin; mais ils
adoptèrent l'hérésie d'Arius. Leurs lois , les plus
douces et les plus savantes des lois des barbares,
furent recueillies sous Eurtc, puis fondues, sons
Aiaric II, avec le Bnviarium d'Anien. Ce code,
connu sous le nom de F'orum judieum\ fut imprimé
pour la l** fois par Pithou en 15T9; l'Académie dé
Madrid en S donhé une édition en 1813^ avec tra-
duction espagnole.
YISITANDIMES, diteS aiini KeUgîeviâ de là Vi-
nUUùnif ordre de femmes institué en 1610, à An-
necy, par S. François de Sales et la baronne de
Chantai, en mémoire de la Visitation de hi Tierce.
Cet ordre, dont la règle est peu sévère (il était dis-
pensé des offices nocturnes et des jeûnes rigoureux) .
fut approuvé par Urbain VIII en 1626, et se ré|)analt
bientôt en France, en Italie, en Allemagne et en Po-
logne. Le costume des religieuses était une robe noire,
un voile d'étamine sans bordure , un bandeau noir
au front , et une croit d'at-gent sur la puitiiné.
VISITATION (lah fête de l'Ëglise cat&oiiqUe. insti-
tuée en médioire de la visite que la Ste Vieige fit à
Ste Elisabeth qilelques jours après TAnnonciation.
On la célèbre le 2 Juillet. Établie en 1263 phr.S. Bo-
naventure pour l'ordre de S. François, elle fut éten-
due à toute l'Église en 1379 par le pape Urbain Vt.
VISO (Mont), Vetulut tnonf, baUtè mont, aes
Alpes cottienhes; entk« la France et le Piémont, a
3840* dé haut. Le P6 y prend sa source. Belle route,
construite au xtv* s. et dont 2000" sont creusés dans
le roc vif. Détruite par le roi de Sardaigne, cette
route fut rétablie par Napoléon en 1811. On croit
que c'est par le mont Viso que Bellovèse hi Annibal
traversèrent les Alpes^
VlSTULB, flenve db l'Europe centrale, natt au
mont Skalza dans la Silésie autrichienne, près de
Teschen, traverse la Galicie . la Pologne, la rrusse,
baignant Cracovie, Sandomir^^Pulaw^, Varsovie,
Moul
Dantzid
Wieprz
Bsun et là Brtihe à gateiche, et tombé fians la Éal
tique, apr^ iib Èôurè dlehv. 1100 kil.; t>ar 3 bras,
dent le plub occiental ^aiàe par Daniiick et lés deux
atitrae se réttdéiàt dans le FHBche-Hair. Diven ca-
nauk Itinissent hu Dnieper, à TOder et au Niémen.
VISURGIft, rit. de Germanie, au). le VTeser.
VITAL (S.), martyr, kiatif de Milan, ànbit le wa^
plice à Rav«ttiie en 62. On llionoine le 2S àvrO.
VITAL fsX né vers 1060, dahs le diocièsede Bayeuz,
était ehapelainde Robert (Iftére de Guillaume le Con-
qoéraot). 11 abahdoima tous ses bénéfices et alla en
1 1 12 fonder le monastère de savigny près Gotitanoes,
auquel il donna la ttgte dé S.-Bebott. H brilla par
son éloquence, surtout an concile de Reims en 1 1 19.
etmohrut en 1122. Ott llion. le 16 sept.
vitlL, dit de Bt&is, écrivain du kii* ». , né à Blo.s,
estconfau par ttn pbèttëlatin intitulé Queroltu, imité
do (^rotut ou Auluiana dé Plaute, et Imprimé eu
1595. Ohliii atnnâiempsatnribttéle (^ttcro^ia original
VITAL (oanaRic), histoHen. F. ordbric.
VITALIEN, général scyihe, arhère-petit-filsd'As-
par, était chef de la confédération des habitants de
la Scythle, de la Tbrhce et de la Mcesie sous Tem-
oereur Anastase et ses successeurs. Il vint deux fois
[513 et 518) devant COnstantinonle, à la tête d une
armée, pour protéger les Catholiques que persécu-
tait Anastase, grand partisan de l'Eut^chianisme, ob-
tint de l'empereur des promesses qm ne furent pas
réalisées et prit les artttes pbur en assurer l'exécution.
Il jouit au contraire de la faveur de l'empereur Jus-
tin, qui le créa icoosul en 520; cependant il fut peu
apm assassiné à Cbnstantinople par U faction des
Bleus 'j on imputa ce crime au neveu de l'empereur,
à Justinien, è qui il portait ombrage.
VITALIEN) pape de 657 à 672, était de Signia en
Campanie. Il maintint la discipline ecclésiastique,
envoya des missionnaires en Angleterre et mourut
en odeur de sainteté.
VITtlBSK ou vîTBPSK,v. de Russie, ch.-l. dû gour
particulier de son nom et du gouvt général de Smo-
lensk, Vitebsk et Ifohilev, sur la Dwina mérid., i
630 k. E. S. E. de St-Péter^boorg; 1 S 000 h. (dont
beaucoup sont Juifs). Cour d'appel, gymnase, égli-
ses catholiques, églises grecques ; huit couvents
Commerce actif. — Vitebsk existait dès le z* s. ei
appartenait à la Lithuâniè ; elle fut prise auc Polonais
en 1654 par le ciat Àletis. Napoléon t'en impara en
1812. —Le gbuvt de Vitebsk, entre ceui de Hin^k d
TE., de MoKilev à l'O., a env. 387 klU sdr 182 et
750000 hab. Climat salubre et tempéré, sol feriile
(grains, légumes, lin superbe) ; immenses forèis.
VlTELLl (vak), architecte. F. vaw vitelu.
VITELLIUS (Aulus), 8* empereur romain . né
l'an là de J.-C, était fils d'un des plus vils adula-
teurs dé Claude. U passa sa jeunesse à la bour de Ti-
bère à Caprée, Jouit de la faveur de Caliguia et de
Claude et fut le compagnon de débauches de Néron.
Consul dès 4S, puis proconsul en Afrique, oi^ il dé-
ploya quelque habileté, il fut nommé en 68 pafGaihd
gouverneur militaire de 14 Bas^e-Germanle. Le^ lé-
gions de celte frontière le saluèrent empereur à l.t
nouvelle de la mort de Galba (Sà) , tandis qu'Oiliou
se faisait proclamer à Home-, Cécîna et Valons, ses
lieutenants, gagnèrent pour lui sur son compéiiteui
la bataille de Uédriac, après laquelle Otbon se donna
la mort. Vitellius fut reçu à Berne comme un lil>ê-
rateur; mais & peine était-il ëiabli sur le trône que
l'armée d'Orient proclama Vespasien; Antonius Pri-
mus, général du nouvel empereur, bàilil Tarmée de
Vitellius à Crémone, s'empara de Rome après un
sanglant combat et se fit livrer l'empereur, que U
populace mit en pièces et jeta dans le Tibre (70). Vi-
tellius avait régné huit mois et quelques jours, il ne
se fit remarquer que par sa gloutonaerie, ses dé-
bauches et ses cruautés. C'est lui qui, visitant le
champ de bataille de Bédriac, quelques jours apré^
Il bataille , prononça ces horribles paroles : « .Ui
corps d'un ennemi moirtsent toujours bon. »
VITEPSlt. f . VïTÊB^k.
VITÈAllE, FànUtA Vôltutnnx, v. de l'Étal ecd'-
siastiquc ch.-l. do dûlô^ntion , nu pied du mcit
VITR
— 1987 —
VITH
Cimino. à ^ kU. N. N. 0. dô Home; UûOOL Svè-
ché. Belles places , larges rues pavées en lave, ca-
thédrale, palais, églises Ste-Bose et St-François,
ancien couvent de Dominicains, l^afônerie de soufre :
ustensiles de fer, verroterie. Commerce aasez actif
(blé, vin. raiains secs). Patrie de J. Nanni, dit An-
niv4 de Yiterhe. Aux env,^ eaux minérales, pèleri-
nage de la ^adonna délia Quercia, et nomore de
châteaux et de maisons de campagne. — Viterbe fut,
dit-on , bâtie en 773 par Didier, roi des Lombards.
Elle fut donnée aux papes avec le territoire qui formA
le Patrimoinede S. Pierre, par la grande comtesse
Mathilde (1077), et devint dès lors le chef-lieu de c0
pays. A Viterbe fut conclu en 1&15 entre Léon X et
François I (après ia conquête du Milanais par ce der-
nier) un traité célèbre , par lequel le pape renonçait
à Parme et Plaisance. — La délégation de Viterbe,
au N. de la Campagne de Rome, à TO. du tibre, a
90 k. sur 85 et 130000 h. Villesprincip. (outre Viterbe):
Montefiascone , Nepi, Civita-Castellana, Ronciglione.
VITERIC, roi des Visigoths d'EspAgne^ parvint
au trône par rassassinat du roi Liuva II (ÔOS)* favo-
risa l'Arianisme et persécuta le Catholicisme, qui
avait été la religion dominante sous Récarèdoj son
prédécesseur. Il fut tué par ses sujets en 610.
VITET (L.), médecin de Lyon, 1736-1809, exerça
son art dans sa ville natale et y obtint une telle po-
pularité qu'à la Révolution il fut élu maire de Lyon,
puis député à la Convention et au Conseil des Cinq-
Cents. On a de lui la Médecine vétérinaire^ Lyon ,
1771, dont le succès fut européen; la Médecine ex-
pectanie, 1803; la Médecine du peuple, 1804.
ViTI (Archipel de) , dit aussi de Fidji. F. fini.
VITIGES, 4* roi des Ostrogoths d'Italie, avait élé
un des plus illustres généraux de Tbéodoric I. Pro-
clamé roi k la place du lâche Thèodat (636), il orga-
nisa une résistance vigoureuse en Italie, mais il ne
put empêcher Bélisaire de reprendre Rome et vit se
révolter Milan, Bergame^ Novare^ Côme. Il reprit Mi-
lan , dont il égorga tous les habitants mâles, mais n'en
fut pas moins réduit à se réfugier dans Ravenne^ y
fut bloqué pax Bélisaire et capitula en 540. Bélisaire
le mena en triomphe à Constantinople; cependant
il fut bien traité par Justinien, qui môme le décora
du titre de patrice. U m. à Constantinople en 543.
VITIZA , roi des Visigoths d'Espagne , était fils
d'Kgiza, qui l'associa au trône en 696. 11 régna seul
à nartirde 701 , perdit les Baléares, que conquit l'A-
rane Mouça, gouverneur de l'Afrique pour Walid, et
fut détrôné vers 710 par Roderic, dont il avait ou-
tragé la famille, et aui lui fit crever les yeux. 11 sur-
vécut peu à ce supplice.
VITORIA, ▼. forte de l'Espagne septentr., çh.-l.
de la prov. df'Alava, près de la Zadorra, i 50 k. S. E.
de Bilbao et à 330 kiL N. N. £. de Madrid; UOOO
h'ih. Ëvêché; anc. université, réunie en 1842 à celle
de V alLnlolid. Velours de soie , chapeaux, toile , papier
peint, bougies, armes blanches, ustensiles de cuivre,
corruieries. —Vitoria fut, dit-on, fondée en 581 pur
Léovigilde, roi des Visigoths, en mémoire d'une vic-
toire qu'il avait remportée sur les Vascons révoltés.
Fortifiée au xi* s. par don Sanche le Grand, elle fut
agrandie par.Jean II et Ferdinand le Catholique. Oc-
cupée par les Français en 1808, elle fut évacuée en
1813, après une sanglante bataille, gagnée par les
Anglais, les Espagnols et les Portugais réunis.
VITBË. ch.-L (Tarr. du dép. d'Ule-et- Vilaine, sur
U Vilaine et le chemin de fer de Brest, à 37 kil. Ë.
de Rennes; 8904 hab. Trib. de l'* inst., collège.
Château fort avec tours, église Notre-Dame. Toile à
voile, bonneterie, flanelle, cantharides. Source mi-
nérale. ~ Anc. bar onnie, possédée parla maison de
Ija Trémoille ; anc. abbaye 4e Bénédictins , fondée en
1226. Vitré embrsisa le Calvinisme au :iyi; s. et fut
vainement assiégée en 1588 parle duc de Mercœur.
Patrie de Bertrand d'Argentré et de Cl. Savary.
VITRB Y, ch. -l . de c. (Hte-Saône), près de l'Amancc,
à 44 kil. N. 0. dû Vesoul; 944 hab. SUtion.
VITROLLKS (Eug. U'aknaud, baron de), nomme
politique, né en Provence en 177'4, mort en 1864,
èmigra, servit dans l'armée de Condé, agit dts pre-
miers en 1814 en faveur des Bourbons auprès Ùes
souverains coalisés, fut nommé ministre d Ëtat par
le comte d'Artois dés son arrivée à Paris ^ ftU.élu éa
1815 membi:e de la Chambre iacrotitaMe^ et poussa
si loin la violence ^ue Louis XVIf I le privav en tôlg,
de son titre de ministrB d'filSit; mais Tut nomtaié p\t
Charles X, h soiX avénemeni« ambassadeur à Turin.
U se retira des affaires en 1830^
VITRUYE, M. Vitrunius PolUo^ aitthitecté, na-
tif de Vérone ou de Formiesv Âorissait au i*' s. av.
J. C. et vécut t^és•^viQUX (de IIB è 26 ?). li avait sei vi
dans les amées de César eomm% esÂiilo^iô A con-
struire les machines de ^pierre. Oi&.« de lui un tranô
De Ar^iteetura (en 10 hvres), dédié à Auguste, et
tr&s-préoieux parce qu'il oonttate l^état oA en étaient
à Rome de son temps l'arehiteetnre et plusieurs
sciences accessoires. 11 y traite non-seulement de
l'architecture, mais aussi (dans les IX* et X* livres)
de la mécanique, de rhydrauli<)Ue et de la gnonio-
nique. Vitruve possédait toutes les conoaissanccs
relatives à son art, mais son style est peu élégant et
quelquefois obscur. Les principales éditions de son
ouvrage sont celles de Venise, 1497; tle Phtlander,
Lyon, 15)2; de Barbaro, Venise, 1567, avec com-
mentaires; de Galiani, Naples, 1758, avec trad.
italienne; de Rode, Berlin, 1801-1802; deSdinei-
der, Leipsick, 1808, et surtout ceUe.de Rome, 1836,
4 vol. in -fol. , due à L. Marinius. CL Perraftlt ItL IVad.
en francs (1678 et 1684) et en a donné un abré|(é
(1694). M. Maufras en a fait paraître une nonveiie
trad. dans La collection Panekoucke , 1647 , et
M. Baud/9ment dans la collection Nisard, 1846.
VITRY ou V.-BN-ABT018; ViktoTÎàdu^^ ch.-l. de
cant. (Pas-de-Calais)^ k 17 kil. N. fi. d'Arras. Station.
C'est là que Sigebert, roi d'Au&trasie, fut assassiné
par les émissaires de Frédégonde (575).
VlTRT-LB-BRULe OU VlTRY-tN-PEATHOie^ boUrg tlU
dép. de U Marne, sur la Saulx, à 5 kiL N. E. de
Vitry-le-François; 800 hab. Ville iolportante autre-
fois, elle fut prise et brûlée par Louis VII en tl4d;
c'est le regret d'avoir commU ce crime qui lui fit en-
treprendre la 2* croisade, 1147. Prise de nouveau
en 1544 et détruite par Charies-Ouint;
VIYBY-LB-PIUNÇOie CU YltRT-SlIB.-IIAaNB, ch. -1.
d'arr. (Marne) ^ sur la r. dr. de la Marne, à 62 kiL
S. E. de Ghâlons-sur-Marne^ à & kil. S. 0. de Vitr^-
le-Brûlé^ 7622 hab. Place de guerre, trib. de l'* in-
stance, collège. Beau port siir le Marne', station.
Etonneterie, chapellerie, filatute de coton, huiles.—
Cette ville doit soii nom à François 1, qui la fit bâtir
pour recevoir les habitants de Vitry-en-Perthoi& que
Charles-Quint venait de détruire (1544). Ptise pai
les AUiés en 1814. ^
viTny-80&-«uMi, bouigdu dép. de ia Seine, à 7 k.
S. B. des mun de Paris, et près de la r. g. de la Seine;
3096 hab. Beau château, beilei pépinières; car-
rières de pierre. U s'y Uvra divers comb.its eux nv*
et XV* s. C'est là que mourut le mi Henri L
VITRY (Jacques de), chroniqueur duzui*s.) na-
tif d'Argenteuil près Paris, fut chanoine rôfgulier et
curé d'Oignies (diocèse de Liège), reçut le titie d'é-
vèque de Ptoiémals en Terre-Sainte, prêcha en Bel-
gique et en Allemagne la croisade contrie les Albigeois
et finit par être nommé évèque de Tiiscuium et car-
dinal iMir Grégoire IX. 11 mourut à Rome en 1144.
Outre des Lettrée y des Sermone^ des Vies de Saintet.
on a de lui : l'Histoire orientaie (en 3 livrée, dont
2 imprimés dans le Getta Dei per Frâ/neoe de Bon-
gars), et V Histoire oeeUÈenialè^ qui n'est que l'his-
toire de l'Eglise an temps de l'auteur (imprimée A
Douaiv 1597 , avec le l*' toL de V Histoire orientale).
vmT (Nie. BB LH08P1TAL; marquis de)^ issu d'une
famille napolitaine du nom de GeUuceio, ètnit fils
d'un officier distingué, qiti , a))rès avoir servi suc-
cessivement Hc!iri III cl 2Javeune, finit par se rai-
VIVl
— 1988 —
VLAD
lier à Henri IV. Il succéda en 1611 à son père dans
la charge de capitaine des gardes du corps du roi,
se lia étroltemeDtaTee de Luynes, favori de LouisXIIl;
se chargea d'arrêter Concini , qui était devenu
odieui au roi, et le tua dans la cour du Louvre de
trois coups de pistolet (1617). En récompense de ce
bonteoz eip&oit, il re^t le bâton de maréchal, avec
une charge de conseiller de robe courte au parle-
ment (charge qui le mettait à Tabri des poursuites).
Dans les guerres contreles Calvinistes sous Louis XIIl,
U eut part à la prise de Cbftteau-Renaud. de Gien,
do iargeau (1621), de Sancerre (1623). à l'attaque
de lUe de Ré et au siège de La Rochelle. En 1631
il fut nommé gouverneur de la Provence; mais les
actes arbitraires qu'il commit le firent rappeler et
mettre à la Bastille par Richelieu (16S7-43). 11 sortit
de prison aussitôt après la mort du cardinal et fut
môme créé duc et pair en 1644. Il mourut en 1645.
VlTStlBOCHlU, dieu mexicain, présidait à la
guerre et à la diTination. Son temple était au som-
met d'une hante pyramide ou téocoUi; on y égor-
geait des victimes numaines en grand nombre. On
le représentait, affl^ux de visage, assis sur un trône
soutenu par un globe d'azur, symbole du ciel, coiflTé
d'un casque de plumes, la main droite sur une couleu-
vre , tenant de la maincauche 4 flèches et un bouclier.
YITTBAUX, ch.-L ofec. (Côte-d'Or), surlaBrenne,
à 34 kil. E. S. E. de Semur : 1677 h. Ane. chfiteau
fort. Cette ville a appartenu aux maisons de Bour-
gogne, de ChAlon, ae Vienne et d'Aligre. Fabrique
de châles; commerce de laine, chanvre, fil.
VITTBL, ch.-L de o. (Vosges), à 19 kil. S. 0. de
Mirecourt : 1303 hab. Dentelles et broderies.
VITTORIA, V. d'Espagne. V. vitoria.
TIVARAIS 0^)1 P^tit pays de l'anc. France, dans
le N. E. du Languedoc, entre le Lyonnais au N.,
le Dauphiné à l'E. , le diocèse d'Uzès au S. , le Velay
et le Gévaudan à 1*0.. tirait son nom de Viviers,
Vivariumy qui en était la capitale. — Habité au temps
des Romains par les Helvii, ce pays fut donné, en
817, par Louis le Débonnaire à son fils Lothaire;
puis il passa à Charles de Provence, l'un des enfants
de ce prince. Joint au comté de Provence , il dé-
pendit ensuite des comtes de Toulouse, et fut réuni
au domaine royal en 1229. Il est presque entière-
ment compris aui. dans le dép. de l'Ardèche.
VIVEROLS, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme), à 28 k.
S. E. d^Ambert; 1185 hab. Dentelles.
VIVES (Louis) , savant espagnol, né à Valence en
1492, mort en 1640, fut professeur àLouvain, puis
â l'Université d'Oxford, et devint un des instituteurs
de Marie, fille de Henri VIII. Ayant blâmé le di-
vorce du roi, il subit six mois de prison et fut
obligé de sortir d'Angleterre. Il fit alors un voyage
en Espagne, puis Tint s'établir à Bruges, où il
mourut en 1540. L. Vives était étroitement lié avec
Érasme et Guillaume Budé^avec lesquels il formait
une espèce de triumvirat littéraire. Ses Œuvres corn-
plètet (en latin) ont été imprimées à Bâleen 1555,
et à Valence en 1782. On y trouve divers traités de
littérature, de philosophie et d'éducation : De initiis
et MecUs philowphùp; De anima; De eorruptU ar-
tOnu (le meilleur de ses ouvrages) ; De epistolis con-
scribendis; De rationestudii puerilis; une Dialecti-
que; des Commentairet sur la Cité de Dieu^ le Songe
de Scipûm, les Bucoliques, et des Lettres.
YIVIANI (Vincent), géomètre, né à Florence en
1622, m. en 1703, fut élève de Galilée et de Torri-
celli, et s'acquit de bonne heure une réputation eu-
ropéenne. Louis XIV lui envoya de riches présents;
l'Académie des sciences de Paris le reçut au nombre
de ses associés; le grand-duc Ferdinand de Médicis
le nomma son géomètre et son premier ingénieur,
et lui confia la chaire de mathémati<^ues de l'Acadé-
mie de Florence. Ses ouvrages principaux sont : De
vuunmis et minimis locù georMirica divinaUo, in
quinJlum Conieorum ApoUonii Pergaeinuite deside-
rolwm Florence. 1659. De Loeis solidis . 1701.
VIVIEH (Joseph), peintre de portraits, né h Lyon
en 1657, m. en 1734. vint de bonne heure à Pans,
reçut les leçons de Lebrun, s'adonna sur son conseil
au portrait, fût un des premiers à peindre au pasid,
se nt une grande réputation en ce genre, fat admis
à l'Académie de peinture en 1701, et devint premier
peintre des électeurs de Bavière et de Cologne. Plu-
sieurs de ses ouvrages sont au Louvre, dans la ga-
lerie des dessins. Les plus remarquables sont la Fa-
mille du grand DaupMn, la Famille de Bavière,
le portrait de Fénelon.
VrVIEIfNE (Ste) F. BIBURK.
YTVIERS, Albaugusta, Alba Helviorum? Viva-
rium, ch.-l. de c. (Ardèche), près de la r. dr. du
Rhône, à 38 kil. S. E. de Pnvas: 2706 hab. Ëvéché
suflragant d'Avignon. Vaste cathédrale, beaux jar-
dins de l'évéché. Filature de soie; commerce de
grains, vin, soie. Aux env., grotte cuiieuse. — Ane
capitale du Vivarais, auquel elle a donné son nom.
VIVONIfE, ch.-l. de c. (Vienne), au confluent du
Clain et de la Vonne, à 10 kil. S. S. O. de Poitiers;
2618 bah. Cordes, gros lainages, grains. Ane. titre
de duché, ce bourg a donné son nom à une famille
fort ancienne du Poitou, qui s'est alliée aux maisons
de La Châtaigneraie et de Rochechouart. C'est là
qu'eut lieu le fameux duel de Jamacayec LaCbâtû-
goeraie, chevalier de Vivonne.
VIVONNE (Victor de BOCHSCHonART. comte, puis
duc de MORTEMART et de), maréchal de France, né en
1636, mort en 1688, était frère de Mme de MontespaD
et enfant d'honneur de Louis XIV. Il montra de la
bravoure au service, tant sur terre que sur mer, fut
nommé général des galères (1669) , poru des secours
à Candie (1670), fut blessé au passage du Rhin
(1672), devint en 1674 gouverneur de Champagne.
fut envoyé en 1675 au secours de Messine révoltée
contre les Espagnols, réussit à battre ceux-ci et à
entrer dans Messine, et reçut en récompense le bâton
de maréchal. U se conduisit si mal à Messine qu'il
rendit la France odieuse aux habitants et fut rap^lé.
Néanmoins il remplit jusau'à sa mort les fonctions
de premier gentilhomme de la Chambre. U amusait
Louis XIV par sa gaieté, ses contes plaisants et ses
bons mots : c'était en effet un homme d'esprit et .'ort
gai, mais fort débauché. Du reste, il favorisait les
lettres et fut surtout lié avec Molière et Boileau.
vivoRNB (François de) , seigneur de La Châtaigne-
raie. F. LA CHATAIONIRAIE et JABNAG.
VIVONNE (Catherine de). 7. Rambouillet.
VIZILLB, Vixillx Castrum, ch.-I. de c. (Isère),
près de la r. g. de la Romanche, à 16 kiL S. E. de
Grenoble; 3546 hab. Filature de coton, indiennes;
haut fourneau. Ch&teau du connétable de Lesdi-
guières, brûlé en 1826, et récemment réparé : c'est
là que les États du Dauphiné se tinrent en 1788.
VIZIR, et mieux vézir, c.-à-d. porte-fardeau. On
donne ce nom en Turquie à de hauts fonctionnaires
qui répondent à peu près à nos ministres. Les prin-
cipaux sont le prana vizir, 1" ministre, qui a le
sceau de l'Empire; le kiatassi, ministre de Tinti-
rieur; le reis-effendi , ministre des relations exté-
rieures, letehaoudtrbad^iy maréchal du palais.
YLAARDINGEN , Flentum, v. du roy. de Hollande
(Holl. mérid.), à 12 kil. 0. de Rotterdam, 7500 hab.
Port sur la Meuse, rendez- vous des armateurs qui
vont à la pèche du hareng. *
VLADIMIR, V. de Russie, ch.-l. du gouvt de son
nom, sur la Kliazma. à 210 kil. E. N. E. de Moscou:
\2QO0 hab. Archevêché, cour d'appel, gymnase.
Belle cathédrale , palais archiépiscopal, hôtâ du gou-
verneur, Porte-d'Or. — Vladimir, fondée au xu* s., fut
de 1157 à 1339 la capitale du grand-duché de Vla-
dimir (JAdis duché de Souzdal), le plus oriental des
apanages de la maison de Rurik. Les Tartares du
Kaptchak prirent et ravagèrent cette ville en 1257
et 1410. " Le gouvt de Vladimir a pour homes ceui
d'Iaroslav et de Kostroma au N. , de Tver et de Moscou
à ro., de Nijnéi-Novogorod à l'E.. de Tambovetda
VLAD
— 1989
VLAD
Rîazan au S.: 42 000 kil. carr. ; 1 300 000 hab. Plaines,
lacs, marais, immenses forôts. Climat salubre; sol
fertile, industrie active: tissus de laine, tissas de fil,
savon, peaux, cuirs, papier.
VLADIMIR, T. de l'anc Pologne (Volliynie), auj. à
la Russie, ch.-L de cercle, à 357 Kil. N. 0. de Jito-
mir; 4500 hab. (presque tous Juifs). Fabriques de
toiles, indiennes, soieries, ])otasse, verre. On croit
cette ville fondée par Vladimir le Grand en 992' Elle
devint la capitale d'une principauté de Vladimir,
située à ro. du grand-duché de Kiev, et qui était
l'apanage d'une des branches de la maison de Ru-
hic. Cette principauté, quelque temps indépendante
sous Roman, petit-fils d'Isiaslav II Mstislavitch
(lt98-1206)i forma depuis, avec la principauté de
Halicz, le royaume de Galicie et Lodomérie (c.-à-d.
de Halicz et ae Vlodimir ou Vladimir), créé vers 1246
sous Daniel Romanovitch. Les deux'petits-fils de ce
prince, Lvof, prince de Halicz, et Vladimir, prince
de Vladimir, étant morts sans postérité mâle (1319 et
1320), la fille de Vladimir porta sa principauté au
grand-duc de Lithuanie , Ghédlmin. Vladimir passa
avec la Lithuanie à la Pologne, puis à la Russie.
VLADIMIR I, le Grand, le Saint , grand-prince de
Russie, fils de Sviatoslav I, et frère d'Oleg, n'eut
d'abord que Novpgorod à la mort de son père (973),
mais s'empara de Kiev, capitale de l'empire, et finit
par rester seul mattre de tout l'héritée paternel
(980). 11 reprit la Galicie aux Polonais, soumit plu-
sieurs peuples barbares, s'étendit jusqu'à la mer Bal-
tique et au golfe de Finlande, attaqua et vainquit
les Bulgares d'Orient (sur la Kama et le Volga) , et
assujettit la petite république de Cherson (988). Il
força les empereurs grecs Basile II et Constantin VIII
à lui donner leur sœur pour épouse, se fit chrétien
à cette occasion et voulut que tous ses* sujets fussent
baptisés. H fonda des écoles publiques, introduisit
l'écriture, fit fleurir l'ordre et la justice. Il mourut
en 1015, laissant douze fils auxquels il avait de son
vivant distribué des apanages ; toutefois, le posses-
seur de Kiev devait seul être grand-prince et suze-
rain. Sa mort fut suivie de longues (fissensions. Les
Russes, qui ont canonisé ce prince, l'honorent le
15 juillet. L'impératrice Catherine II institua en son
honneur VOrdre de St-Vladimir (F. ci-après). — ii,
Monomaquej arriëre-petit-fils du préc.etnlsdeVsévo-
lod I . né en 1053 , fut élu grand-duc en 1 11 3, envoya
ses fils faire la guerre aux Bulgares d'Orient, aux Li-
voniens, auzCumans, etc., marcha lui-même contre
Alexis Comnéne pour venger le meurtre de Léon, son
gendre, et attaqua Andrinople, mais se laissa désar-
mer par les dons de l'empereur. Il mourut en 1126.
Il avait porté surtout ses soins sur l'intérieur de ses
£tats, où il étouffa plusieurs guerres civiles et où il
fit régner l'ordre et la justice. Il a laissé des Instruc-
tions povrses enfants ^ où brUle un sens profond.
VLADIMIR (Ordre de St-). institué par Cathe-
rine II en 1782 en l'honneur de Vladimir le Grand,
et destiné à ceux qui se distinguent soit à l'armée,
soit dans la vie civile, a pour insignes : une croix
à huit pointes en or, émaillée en rouge foncé, et
une plaque offrant les initiales de S. Vladimir, avec
ces mots en russe : Utilité, Honneur , Renommée.
VLADISLAS, nom commun à divers rois ou
princes de Pologne, de Bohême et de Hongrie.
Rois et princes polonais,
TLADiSLÀS I, dit Hermann, duc de Pologne, 2* fils
de Casimir I, succéda en 1081 à son frère Boles-
las II, sans prendre d'autre titre que celui de duCf
eut à combattre Vratislav II, duc de Bohême, les
Prussiens, les Poméraniens, ainsi que Zbi^nev, son
fils naturel, qu'il avait fait duc de Moravie, et qui
s'était révolté. Sa mort eut lieu en 1102. — ii, roi
de Pologne, fils aîné de Boleslas III, lui succéda en
1138. Il voulut dépouiller ses 3 puînés, qui avaient
reçu d'énormes apanages, fut chassé par eux et rem-
placé par Boleslas IV (1146) , se réfugia à la cour de
l'empereur Conrad, ne put remonter sur son trône,
malgré les secours de Conrad et de Frédéric Barbe-
rousse et l'appui du pape, et mourut en exil (1159).
— III, Laskonoffi {aux Jambes grêles), fib de tf:ô-
cislas III, hérita pour sa part, en 1202, de la
Grande-Pologne, fUt élu roi de toute la Pologne par
un parti, mais n'accepta que sur le refus formel de
Lecn le Blanc qui avait des droits. H repoussa une
invasion de Roman, prince de Halicz. Mais bientôt
ses violences soulevèrent la nation. Lech fut rappelé
(1206) , et Vladislas III ne garda que la Grande- Po-
logne, d'où ses excès le firent chasser aussi. Il
mourut en exil, en 1233. — iv, Lokietek (le Nain),
neveu de Vladislas III et frôre de Lech le Noir, fut
un des 5 compétiteurs qui se disputèrent la cou-
ronne à la mort de ce dernier (1289), mais ne fut
universellement reconnu que vers 1304 (après la
mort de Venceslas). Il ne put réussir à réunir à ses
fitats la Poméranie , srand fief dont les possesseurs
venaient de s'éteindre en 1295, laissa la Siiésie
passer sous la suzeraineté de l'Allemagne, eut des
guerres à soutenir contre la lithuanie, le Braude-
Bourg, la Bohême, mais surtout contre les Cheva-
liers Teutoniques, qu'il battit à Radzielewo (1331),
et auxquels il reprit Bromberg et Dobrzyn. Il mourut
à Cracovie, en 1333.— ▼. néJAOELLON, d'abord duc
de Lithuanie, devint roi de Pologne par suite de son
mariage avec Hedwige, fille et héritière de Louis,
roi de Hongrie et de Pologne , et fut le chef de la
dynastie des JageUons. U régna de 1386 à 1434 sur
la Pologne, à laquelle il unit la Lithuanie, fit
avec succès la guerre aux Chevaliers Teutoniques,
et refusa le trône de Bohême que lui offraient les
Hussites révoltés contre Venceslas. — ti, fils du
préc, né en 1424» régna en Pologne de 1434 à I444«
et fut élu en 1440 roi de Hongrie, où il régna sous
le nom de LadisLas (F. ladislas^. — vn, fils de Sigis-
mond IlL né en 1595, monta sur le trône en 1632.
n s'était fait dès sa jeunesse une telle réputation de
valeur qu'un parti russe lui ofi'rit en 1610 le trône
des czars: mais il ne put réussir à ^y asseoir. De-
venu roi de Pologne, il soutint avec succès la guerre
contre Michel Romanov, qui voulut en vain lui re-
prendre Smolensk, qu'il s'était fait céder ainsi que
Tchernigov, et triompha des Tartares de Crimée et
des Turcs (1633 et 34). Il fomento sous main la ré-
volte des Cosaques fsous Chmielnicki) contre la Po-
logne, révolte qui devait lui fournir l'occasion de
s'entourer de grandes forces militaires et d'étendre
les privilèges trop restreints de la royauté. Il mourut
en 1648. au moment d'accomplir ses projets. La
Pologne lui doit l'introduction des postes.
Rois et minces de Bohême.
VLADISLAS I, duc oe Bohême de 1109 à 11 25. avait
été dès 11051e compétiteur de Sviatopolk. U lui suc-
céda en 1109, mais non sans opposition, et parta-
(1140). Il prit part à la 2* croisade en 1147, et four-
nit des secours à Frédéric dans ses guerres contre la
ligue lombarde; mais il eut plusieurs révoltes graves '
à combattre : finalement Sobieslas II , son cousin ,
le déposséda en 1173. Il mourut cette même année.
— m, fils puîné de Brzétislas III (Henri), lui succéda
en 1198; mais, après 5 mois de règne, il abdiqua en
faveur de son frère Przémislas Ottocar, et se con-
tenta de la Moravie comme apanage.
Rois et princes hongrois.
VLADISLAS ou LADISLAS, uom de 5 roisde Hongrie.
F. LADISLAS et HONGfiiB (lîsle des rois).
VLADISLAS, fils aluè d'Huuyade et frère de Mathias
Corvin (1431-57), fut donné en otage en 1446 au dur»
de Servie, Etienne V, pour obtenir la liberté de son
duc de Croatie et de Dalmatie; il vainquit les grands
révoltés dans la Hte-Hongrie, et se distingua par ses
vom
— 1990 -
VQU
exploits. Apr^s la mort de son père, il eut querelle
avec Utric ae Cilley . qui était revenu en Hongrie avec
le nouveau roi , Laaislas V le Posthume, et le fit tuer
pour prévenir ses embûches; Ladislas vengea ce
meurtre en )e faisant décapiter lui-même à Bude.
YLASTA, amazone bohémienne, avait éié une
des compafrnes de Libussa. Elle voulut, après la mort
de cette princesse, en 735, former an État où les
femmes oomineraient sur les hommes; elle en éta-
blit le siège sur le mont Vidovlô, d'où sa singulière
armée s'élançait sur les plaines voisines pour les ra-
vager ; elle fut ainsi pendant huit ans la terreur de te
Boiiême; elle publia un code qui consacrait sur tous
les points la dépendance et rinfériorité des hommes.
Le fort de Vidovlé fut pris d'assaut par le roi de
Bohême, et Vlasta périt les armes à U main.
VLIELAin>, Flevdanâia^ Hé du roy. de Hollande
(Hollande sept.), à9 kil. N. E. du Texel, a 14 kil. sur 3,
et ne compte guère que 600 hab. ; ch.-l., Vlrëland.
VOGOICCES, Voeantii. à peu près la partie E. du
dép. de la Drame; peuple de la Viennaise , entre les
Allobropet au N., les Etats de Cotîiut et les Catu-
riges à rE. , les CavoreskVO. , les Jf^iiitnt et les fv^
giente» au 8., atait pour ch.-l. Dea (Die) pour le
district du N. et Yatto (Vaison) pour le distr. du S.
YODIHA, VÉdeuê de Macédoine , t. de Turquie
(Roumélie), à 80 kil. N. 0. de Salonique; 12 OUO h.
▼OÊCB ou TOIT (Gisbert), Voetius^ théologien
protesUnt, né à Heusde en 1593, m. en 1680; pro-
fessa la théologie et les langues orientales à Utrecht,
combattit les Arméniens et les catholiques, et fut un
des plus ardents adversaires de Descartes, qu*il tra-
duisit devant les magistrats d*Utreeht comme athée.
9on ouvrage principal est sa Politica ecclesi4istica
(Amsterdam, 1663-76).
VOaBL (Edouard), Toyageur allemand, né à Leip-
sick en 1829, explora TAfrique centrale, visita la
Nigritie, le Bomou, le Baghermé, et périt assassiné
dans le Wadav en 1856.
VOGELBEBG, ÂvicuUiy un des sommets des Al-
pes Lépontiennes , à 65 kil. S. E. du mont St-Go-
thard, renferme la source du Rhin postérieur ; 3423*.
VOGELSBERG, chaîne de mont. d'Allemagne,
dans la Hessu , entre les bassins du Mein et du We-
ser. Sommet principal, l'Oberwald, 741".
VOGFLWEIDE (Walter de), minnesinger, né en
1168, au château de Yogelweide en Tliurgovie, m.
en 1230, tut un des poètes quiprirant part en 1206
A\x combat poétique livré dans le château de Wart-
iH)urg. Ses poésies ont été publiées dans les recueils
de Manessen, Zurich, 1758, et de Muiler, Berlin,
1 784 , et à part par Lachmann , Berlin , ] 843 et 1853.
VOGKSUS MONS, nom latin des vosges.
VOGHERA, ricu9 Irix ou tria, v. d'Italie, dans
les anc. Etats sardes (Alexandrie), ch.-I. de prov.,
sur la StafTora, à 38 kil. S. N. B. d'Alexandrie;
12000 hab. Ëvècbé; chemin de fer. Soieries, filatu-
res de soie.— La prov . de V. , entre celles de Novare ,
de Tortone, de Gènes et le duché de Parme, a 45
kil. sur 30 et 105 000 hab. Elle est traversée par le
PA, leTanaro, laStaflbra, laTrebbia, le Boboio.
VOID, ch.-l. dec. (Meuse), à 9 kil. S. de Com-
mercy; 1401 hab. Fabrique d huile; fromages.
VOIGTLAND, Yansda^ contrée de l'anc. empire
d'Allemagne, comprenait ce que Von appelle auj.
cercle de Voigtland (au roy. de Saxe), nailliagede
l¥éyda (dans la Saxe-Weimar) , cercle de ZiezenrOck
(dans le gouvt. d'Erf^rt, à la Prusse), bailliage de
Ronneburg (Saxe-Gotha), et les possessions de la
maison de Reuss. — Le cercle de Voiçtland, dans le
roy. de Saxe, est situé entre celui d^Erzgebirge au
N. B., te Bohème au S. E., te Bavière au S. 0., et
lo duché de Reuss au N. 0.
VOXOUSSA, Août, riv. de Turquie (Albanie), des-
cend du Mezzovo, dans te partie E. du livah de Ja-
nina, coule du S. E. au N. 0., entre dans le livah
d'Ayfone, baigne Premiti, Tebelen, et se jette dans
rAdria'iaue an N. du golfe d'Avlone; cours. 200 kil.
VOIBON, ch.-l. de c. (Isère) , sur la Morge, à 2.'. k
N. 0. de Grenoble; 9637 hab. Toile de chanvre, gacts,
chapeaux de jpaiHe façon Florence, papeteries. Pa-
trie de Cl. d'Expilly.
VOISENON (H. FOSÉB, abbé de), poète, né es
1708 an château de Voisenon près de Ifelun, m. en
1775, s'était déjà fait connaître par de jolis vers et
par une vie dissipé'», lorsqu'il reçut les ordres pour
complaire à sa famille. Il fut nommé grand vicaire
de Boulogne, rehisa de devenir évèque. reçut en dé-
dommagement la riche abbaye du Jard et paam sa
vie dans les pteisirs et dans le culte des muses. Il
composa de petites comédies : W Mariages assorfis,
1744, laCooiM(fe/l«te, 1746, des poésies fugitive*,
quelques opéras, et fut admis à l'Académie en 1763.
grâce à ses Maisons avec les grands et avec les gens
de lettres, notamment avec Voltaire et Fàvart. D un
caractère versatile, il encensa également Choiseui,
d'Aiguillon, labbé Terray et le chancelier Maupeou,
Mme de Pompadour et te Dubarry. Ses OCvitm
complèUs ont été publiées à Paris, 1781 , 5 toL in-8.
Parmi ses pièces de théâtre, ki ComieUe fiseU est
la moins mauvaise; ses Poésie* fugUires sont gra-
cieuses, mais négligées et trop souvent licencieuses.
Il a aussi laissé quelques FragmenU hUAoriquM. On
lui attribuait, mais à tort, une grande part dans
les ouvrages de Favart. On cite de Voisenon une
foule de mots pleins «fesprit et de gaieté.
VOISIN, chancelier. Y. voysin.
VOISIN (Catherine des batbs, dite la) , deyinereie,
était d'abord accouche*-se à Paris, et se mit, oout
s'en ricbir , à faire le métier de sorcière. Inculpée dans
l'afiCiire de te marquise de BrinviUiers, et accusée
d'avoir débité clandestinement de ces poisons qu'on
nommait poudrée de tuecession, elle fut condamnée
par la Chambre ardente et fut brûlée en ptece de
Grève, avec la Vigoureux et quelques autres com-
plices, 1680.
VOITECR, ch.-l. dec. (Jura), sur te Seflle, à I2k.
N. E. de Lons-le-Saulnier; 1155 h. Chanvre, vin.
VOITURE (Vincent), poète et bel esprit, né en
1598 à Amiens, mort en 1648, était fite d'un riche
fermier des vins. Lancé de bonne heure dans le
monde et à la cour, il s'y fit une réputation d'esprit,
acquit de puissants protecteurs, et devint maître
des cérémonies et introducteur des ambassadeurs
près de Gaston, ft-ère du roi. Pendant te révolte de
ce prince, il le suivit en Lorraine, en Belgique, et
refut de lui une mission en Espagne près d'Olivarès.
Après le retour de Gaston en France^ il s'attacha à
Richelieu et jouit de te confiance du ministre et même
du roi (Louis XIII). Mazarin le nomma maître d'h^
tel du roi , interprète des ambassadeurs chez te reine;
il obtint de plus diverses pensions et une riche siné-
cure aux finances. Il fut membre de TÂcadémie
française dès sa création, en 1635. Peu d'auteurs ont
6té plus encensés que Voiture de leur vivant: te pos-
térité l'a oublié. On ne pent nier pourtant qu'il n'eût
de l'esprit, mais il a plus de prétention encore;
il est froid , forcé , et tombe souvent dans te' puérilité.
Ses Œuvres complètes, publiées en 1650, 1713, et par
Ubicini (1856, 2 vol. m-12}, se composent de Lettres
à diverses personnes, de Lettres amoureuses et de poé-
sies françaises, latines, espagnoles et italiennea. Sei
Lettres eurent un succès prodigieux; elles oni con-
tribué, ainsi que les écrits de Balzac, à poUr te ten-
ranie, rival du sonnet de Job de Benserade.
VOIVODB ou VATvoDB, c.-à-d. chef de guerre
(des deux mots slavons imh troupe, et vocUl, com-
mander), nom que portaient dana l'anc. Pologne
les gouverneurs des provinces ou volvodîes , fut
aussi donné aux princes de Vatechie et de Moldavie,
qui le remplacèrent depuis par celui d'hospodar.
VOLATEBRANDS. F. HAFFB et voLTBn&â.
VOLATERHKS, Volaierrif!, auj. foUerra. t
VQLN
- \n\ -
VOLp
«i'^mrie, ui^ doft 12 kicu^oonies, \ VO. de Sena
Ji/Jiûi (Sienne), fût une aea dernières soumises par
les Romains : ceux-ci y battirent l'^rq^ée étrusque
en 298. Perse était de vo\aterres.
VOIGÀNO (lie), Hiera Vulcanin, une des tles
Lipari. la plus méridionale, a 16 k;l. de tour. Volcan
de 800" de hauteur qui jette continuellement beau-
coup de soufre. L'Ile est déserte.
TOLCES. Volcx, peuple delà Gaule, dans la Nar-
bonaise r*, occupait la nlus grande partfe ctu tan-
gue<ioc et se divisait en plusieurs peuplades dont les
plus connues sont les Tectosages et le^ Arécomiques.
VOLÊRQ (Publilius) , centurion rooiain que le
consul fit battre de verees parce qu'il ne voulait pas
s'enrôler comme simple soldat, souleva le peuple
contre les consuls, se fit nommer tribun en 472
av. J.-C., propo^^a de faire nou^olèr les tribuns par
les trxbu^^ oA les Plébéiens étalent tout-puissants,
et non plus par centuries, où dominaient les patri-
ciens, et de donner aux tribuns I^ droit de rendre
des plébUcitei, et^ fit adopter Ces mesures, malgré
la violenté opposition du consul Âppîus Claudius.
YQLGA (le) , l{ha chez ies anciens, le plus grand
fleuve de la Russte européenne et de toute l'Europe,
naît dans lé gouvt de Tvet (district d'Otchakov) par
57* ^t. rf. , 30" long. Ë., coule à l'E., puis au S. et au
â. E/^ arrose les gouvts de Tyer, Jaroslav, Kostroma,
N^néi-NovogorocF, 9^azai^„ Simbirsk, Çaratov, As-
trakhan; reçoit à droite TOka, la $oura, à gauche
la Uologda, la Cheksna, la '^ama, TOufa, la Sa-
narà, et tombe pa^r \0> enpiboacbures dans' la mer
Càspientie, après un cpurs' d'env. 34d0 |^il. La navi-
gation y est très-facile; mais, la profondeur du fleuve
Iminuaot tous les jours, on craint qu'il ne finisse
par devenir impraticable pour tes bâtiments un peu
gros. La pèche ^ est très-productive. Divers canaux
dtablis entre les af0uent3 4e la Héva et ceux du
Volça unissent les mers Baltique et Caspienne ; d'au-
tres, entre les tributaires du \rolgà et delà Dwina du
Nord, font communiquer la mer Caspienne et la mér
Blanche ; enfin , pour lier la mer Caspienne et la mer
Noire, Sélim U avait voulu ouvrir un canal entre le
Volga et le Don (qui sont très-voisins l'un de l'autre
S Tsaritiilr / ; Ivan ly fi.t échouer ce projet, mais
depuis les Russes l'ont repris pour leur compte et
ont fait le canal d'Ivanov (qui unit la Chata et l^ka).
VOLHYNIE, gouvt de la Russie, au S. 0., borné
par ceux de Grodno et Minsk au N., de Ppdolie
au S., de Kiev, l l'E., et par la Pologne à l'O. :
350 kil. sur 254 : eny. 1 500 000 hab. (Russes; Polo-
nais, Juifs, etc.); ch.-l, Jitomir. Climat doux; au
N. , nombreux marais formés par le Pripet ; ailleurs,
sol fertile: truits, légumes*, grains. Un, riches fo-
rêts; poix, goudron, potasse. Bétail, gibier, ani-
maux à fourrures et quelques animaux féroces {ours,
lynx, loups). Fer , chaux; gypse, pierre à >»Atir «ni.
peire. Industrie. — La Yolhynie taisait \>i
Pologne : elle est à la Russie depuis 1793.
VOLKSOEIH. K icœlsen.
VOLMUNSTER, ch.-L de c. (MoseUe), ^40 kil.
E. de Sarreguemines; 1089 bab.'
VOLNAY, vge du dép. de la Côte-d'Or, à, 7 kil.
S. 0. de Beaune ; 700 liab. Vins rouges fins et lé-
gers, d'un bouquet agréable; leâ nieilleurs crus
sont ceux des Santenots, des Caillerets, de la Bou-
che-d'Or^ des Angles, des Champans, des Gailjle-
pieds, des Chevtets et des^remyets. '
VOLNBV (Prançbts ceÀ^sbb(£up, comte de]^, sa-
vant français; né eti f75t àCraon,'m. eiï 1830, vint
à Paris pour étudier la médecine, mais ^e livra de
reloui;
qui lui
gt^de réputation. Envoya aux* États géné-
raux en 1789 pai; la sénéchàussëb d'Anjou, Q y sou-
tint los idée*; nouvelles; mais sous Robespierre il
fut accusé, de royilismq et incargé^^ : 1^ ^ t^^firml-
dpT le sauva. Hfiit nomnoié eç\ 1794 professeur d'bis-
toii'e imx Ecoles normales^ et devint mên^brç de Vin-
stitut lors de sa création. Il' $t en 1795 un voyage
aux États-Unis, et y fut bien accueilli, commç ami
de FrankliU. U adhéra h la révolution 4u 18 bru-
maire, fu.^ noimmé menibre du sénat conservateur
et bientôt après vice-président de ce Corps. Gardant
néanmoins soûf indépendance, n s^opposk au Con-
cordat, & Texpédition de St-Domingue, à l'établis-
sement de l'eiupjre; après le couronnement^ il s'é-
loigna des afiaires et se livra plus spécialement à
ses travaux littéraires; néanmoins, Napoléou le fit
comte dé l^empire. Ses OJ^^uvres complètes ont été
imprimées ^ ('ariç, en S vol. in-S, ]82\, et ses
OÉuvret choisies en 6' vôi. in-32, IÔ27.' Outre son
Voyagei en tjQÛptè ç(çn ^yr<^ (1787). dn y distin-
gue les ^ttt^iei (179^), ouvrage qui renferme dô hautes
méditations ptiilosopniaue$« mais où l'auteur sape les
fondements de toute religion positive et qui' lui valut
auprès d'un certain parti une réputatiou exa^^érée; la
Lot naturelle ou Catichîsme du citoyen (1793), la
Chronologie d^Hérodote (1808), des Recherches no^-
veltes sur V histoire ancienne (1814). H s'était' beau-
coup occupé de la simplification de l'écriture des
langues orientales : il proposa dans ce but quelques
caractères nouveaux pour compléter Palphanet vul-
gaire et fonda un prix annuel poyr re meilleur
ifémotre sur ce sujet. "'
VOLQ, jadis Pagaies y ou, selon d'autres, lolcos,
V. et port de turquie, en Tnessalie, sur ùu golfe
de l'Archipel dit Golfe deVoIo ((e golfe Pagasétique
des anciens), à 50 kil. S. E. de lÀrisse; 4000 hab.
Archevêché grec Port de commerce , château. Le
golfe de Yolo forme la limite de la Turquie et du
nouvel Eut de Grèce du côté du N. £. ^
VOIOGDA, V. de Russie, ch.-l. du gouvt de
son nom, sui* laToIogda, h- 730 ki\. S. E. ae St-Pé«
tersbourg; 16000 han. Archevêché,' cour d'appel,
séminaire,' gymnase. Nombreuses églises,' plusieuri
établissements d'instruction publique'. Toile à voiles,
draps communs, couleurs, cuirs, tanneries. Com-
merce assez actif avec St-Pétersbourg, Ar^hangel
et la Sibérie. — Fonciôe par les Novogorodiens du
X* au XI* s., cette ville appartint à la p^ncipautô
de Rostov depuis l'invasion de Batou-Khan (xiii*s.) ;
elle tvLi soumise par le5 grands princes de Moscou
en 1390. — Le gouvt de Vologda a pour bornes celui
d'ArkangelauN., Ta Sibérie' à l'E:. les gouvts de
Perm, de Yiatka, de Kostroma'et d'Iarosmv au S.,
de Novogorod et d'Olonôje à l'O. : 1150 kil. de l'E.
à ro. sur 500 de lareeur moyenne: env. 980000 h.
Plaines, sauf ^ TS.. où s'élèvent les monts Poyas.
Climat rigoureux, mais sain. Sol peu fertile, vastes
forêts; animaux i fourrure; lynx, loups, ours. Fer,
cuivre, grè$, granit, chaux, gypse, feldspath.
VOLOG0A (laf, riv. de la Russie, a env. 120 kil. de
cours, et tombé dans la Soukhona à 31 kil. au-des-
sous de la ville de Vologda qu'elle baigne.
VOLOGÈSE 1. roi dés Parthes, fils et successeur
de Vonone II, régna Fan 50 à 60 ou 90, donna la
Médie k son frère Pacorus. pla^'un autre frère (Tî-
ridate) sur le trôné d'Arménie ^2), vit ses États en-
vahis par les Romaius sous le' règne de Néron,
mais soutint sans grande perte les efforts <jhi gêné*
rai romain Corbulon et repoussa aussi les Danes. les
Sacea. les Alains. — A, fils et successeur de Cnos-
ro^s (lil-HO ou 150), resta hà paix avec les Ro-
mains, m^gré les âfironts qu^^s Itii prodiguèrent,
et acheta la ratraitç. des Alaitis qui envahissaient
son territoire. — ni. fils et successeur du préc.,
régna de 148 ou 150 à 190 ou 192, envahtt rirtné-
nîe en lé; , Y établit Cho^roès \ la place de Schéma,
fut battit ensuite parles Romains et attaqué par ses
propres sniets , dont il ne triompha gu'avee des
peines extrêmes. — nr ou ardawan, roi de 190 ou
192 à 20tou 208, i^lgnit de soutenir le parti de
Pescennius Niger poui* envahir la Mésopotamie,
VOLT
— 1992 —
VOLT
mais ftn bctta pir frptiiw Sétlr< en 19S et refn-
rprécip tammeot Dé«i:boo, ti ctpiule. — r, fib
préc. et frère d*Aiiatan V, dispgu le trtoe à ot
derruer, puis partagea rempire avec lai et eut poar
lot la S'j^iane. b Pers.de et .es autres contrées m^
ridiofiaJes de la monarchie <212;. Btent/^t les Perses,
aous AMecbir-Babekhan fArUxerce I, ie 1* des
flajaanides; le réroitArent contre loi : après une
inierre dé«astrease. il s^nfuit dans le Kennan et j
perdit la vi«;, en 219 ou 220.
VOLOX5E. ch A, de e. (Basses-Alpes), sur la r.
%, de la Durance, à 15 1^. S. B. de Sisteron -. 10)6 h.
VOLPI (Jean Ant.), né à Padooe en 1686, ntort
•n 1768, jprofessa la philosophie, puis Telocfaeiice
latine à padoœ, fiomia dans cette méins TiUe en
1717, avec son frère Tabbé Gaetano Yolpi , on grud
établissement d'imprimerie et de librairie, d*oû sor-
tirent beaucoup d'éditions estimées, accompagnées
de préfacée et de enmmentairet. On remarque celles
de CatuUe, TibuUe. Properu^ Ëjneriu^ liamte, Pé-
trarque., Politien, GaetaLO Y. a publié le catalogue
de la Lmeria àe Toljn, Padoue, 1756.
VOLSQUES, Folfct, peuple du Latium, an S. E.,
borné au N. par la Campaoie et an S. par les Péli^mes ,
sembla être d'origine osque. Ils étaient dirisés en
petits Stats formant une espèce de confédération,
dont les principaux étaient Antium, Écétres, Yéli-
tres, Anxur, Arpinum, PrÎTeme. Celles de ces
Tilles qui possédaient des cdtes sur la mer Inférieure
aTaient une marine marchande, et Quelquefois s'a-
donnaient à la piraterie. Une partie oe la ligue toIs-
que était soumise à TVirquin le Superbe : elle se dé-
clara libre peu après l'expulsion des Tarquins.
Depuis ce temps, les Ydsques, aidés des Ëques et
parfois des Étrusques, firent à la république romaine
une guerre acharnée : c'est chez eux que se réfu-
gia Coriolan, exilé de Rome. Ils prirent part à Tîn-
surrection des Sabîns en 340 a?. J. C. Les Romains,
S près aToir soumis à diverses reprises les petits Etats
e la ligue Tolsque , finirent par briser Texistence
de cette nation en 338 (après les 3 bauilles de Vé-
iéris, de TAsturaet de Pédum).
VOLTA (Alexandre), célèbre physicien, né à
C6me en 1745, m. en 1827, fut d^abord professeur
premier
que; il était en outre, depuis 1802, associé étran-
Ser de l'Institut de France. Volta s'est surtout occupé
e l'électricité; on lui doit : VÉlectrojâiore (1775),
iB Condentateur (1782) , VBudiomHre éUàrique.
VËleetrotcope à pailles ^ un Pistolet et une Lampe a
matière inflammable; mais son principal titre est la
découverte de l'appareil électrique à colonne appelé
de son nom pile voUaiqtie. qui a ouvert à la science
une carrière toute nouvelle. Cette découverte, gui
date de 1794, ne fût guère connue en France qu en
1801 : Yolta y fut conduit en soumettant à une ana-
lyse plus sévère les faits observés par Galvani. Ses
principaux ouvrages sont : les Lettres sur Vinflam-
mabilité de Vair se dégagearU des marais (trad. en
1776), et sa Lettrs à Banks sur la construction de
la pile. V. Antinori a publié à Florence la collection
de ses Œuvres (en italien), 1816, 5 vol. in-8.
VOLTAIRE (François Marie àroubt de) , né en
1694, à Ch&tenay, prèsde Paris, ou à Paris même,
était fils de François Arouet. notaire et trésorier de
la chambre des 0)mptei, et de Marguerite d*Aumart,
d'une famille noble du Poitou, nift des études bril-
lantes au collège Louis-le-Grand, alors dirigé parles
Jésuites, et y compta parmi ses maîtres les PP. Lejay
et Porée. Destin^ à la magistrature, il fut placé chez
un procureur ; mais une vocation précoce l'entraîna
irrésistiblement vers les lettres et la poésie. Dès son
enfance il avait été remarqué de Ninon, qui lui lé-
Êua 2000 fr. pour acheter des livres. Il fut de bonne
cure introduit dans la société des grands seigneurs,
des beaux écrits et des incrédules, rar Fiihbi d?
Châteaooeuf. non parrain, incrédule loi-fBftiDe. cC
îl y puisa une grande Lbené de penser. A 21 ans, il
s'mit déjà fait une telle réputation de malignité
qu'on Taecusa d'être l'auteur d'une satire contre
Louis XIV, qui parut peu après la mort dn roi, et
qui finissait par ce vers :
J^ai TU ces maux, et je n'ai pas vingt ans.
Mis à la Bastille . quoiqu'il protestât de son innocence,
il y resta plus d'une année. En sortant de prison, û
onitta son nom d' Arouet, sous leqnd îl avait été,
aisait-il, trop malheureux, pour prradre celai de
Voltaire, qu fl tira d'un petit domaine appartenant
à sa mère. Pendant sa détention, il avait éoanché b
Henriade et composé OMipe, Cette tragédie fut jouée
en 1718, et obtint le plus grand succès. Voltaire
donna ensuite les tragédies d'^Art^tre (1720), de
Mariamne (1724), et la comédie de VJmdiseret (1725).
qui ajoutèrent peu à sa réputation ; mais en même
temps il achevait la Eenriade, qui lui valut des
éloges universels. Au milieu de ses succès il se vit
de nouveau privé de sa liberté : un chevalier de
Rohan, auquel fl avait demandé réparation d'une
grossière insulte, le fit pour toute réponse mettre à
la Bastille (1726); Voltaire ne recouvn la liberté
qu'au bout de sîx mois, et reçut ordre de sortir de
France. Il se rendit en Andeterre; pendant cet exil
il étudia profondément la langne, la littérature, la
philosophie des Anglais, et fortifia son penchant i
l'incrédulité par le commerce des Toland, des Tin-
dal, des Collins, des Bolingbroke. Revenu clandes-
tinement à Paris après trois ans, il s'y livra à la fois
à des spéculations financières qui l'enrichirent, et &
des travaux littéraires qui mirent le comble à sa
gloire; en moins de cinq ans il produisît : Brmtus
(1730), Ériphyle (1732), Zaïre, dont le soccës f ut
prodigieux (1733). Adélaïde du Guesdin (1734);
composa le Temple du Goût, YHistoire de Char-
les III, et fit paraître les Lettres philosophiques ou
Lettres anglaises (1735), déjà publiées à Londres
en 1728, mais en anglais. Ce dernier ouvrage fut,
à cause des attaques q^ii'il contenait contre la religion»
le clergé et le pouvoir, brûlé par la main du bour-
reau, et l'auteur se vit obligé de prendre la IViite. 11
alla s'enfermer au chAteau de Cirey (en Champagne),
chez la marquise Du ChAtelet, femme déjà célèbre
par son goût pour les sciences, et avec laquelle il
avait formé une liaison intime. Dans cette retraite
où il resta cinq ans (1735-40), U étudia les sciences,
à l'exemple de son amie, et redigea les Éléments de
la phiUÙophie de Newton (173$) ; c'est là aussi qu'il
fit Alxiref Mahomet , Merope. les Discours sur
Phomme, ou'il prépara le Siècle de Louis IIV,
V Essai sur tes Mosurs et ^Esprit des nations, et com-
posa ce poème trop Diimeux, qui, en insultant à la
chaste héroïne de la France, ne fit tort qu'à sa pro-
pre gloire. En 1740, il fit un court voyage à Berlin,
se rendant aux pressantes invitations du roi Frédé-
ric II, l'un de ses plus grands admirateurs. A son
retour, il se vit tout à coup recherché par le minis-
tère qui l'avait persécuté jusque-là, et fut chargé en
1743 d'une mission près du roi de Prusse, qui ob-
tint un plein succès. Vers le même temps il compo-
sait pour la cour la Princesse de Navarre, le Temple
de la Gloire, opéras qui furent représentés à Ver-
sailles, et chantait les victoires du roi dans le Pœme
de Fontenoy (1745). Il obtint alors, par le crédit do
Mme de Pompadour, <^i s'était déclarée sa protec-
trice, le brevet d'historiographe de France, avec une
charge de gentilhomme de la chambre du roi, et
put enfin entrer à l'Académie française (1746), dont
tes portes lui avaient été deux fois fermées. Mais sa fa-
veur dura peu; pour le dégoûter, on affecta de lut pré-
férer Crébillon; il se vengea en refaisant avec une
grande supériorité les tragédies de son rival : c'est
à cette lutte que sont dues Sémiramis (1 748) , Oreste
(1750), Rome sauvée (1752); il donnait à la même
époque Nanine (1749), la meilleure de ses comédies .
VOLT
— 1993 —
VOLT
Repoussé de Versailles, Voltaire se vit accueilli à
Sceaax, chez la duchesse du Haioe, à Lunéville, où
régnait Stanislas; il finit, après la mort de Mme Du
Ghâtelet (qu'il avait perdue en 1749)i par se rendre à
Berlin, où les sollicitations du roi rappelaient depuis
longtemps (17S0). Frédéric le logea dans son palais à
Potsdam, le nomma chambellan, lui donna 20000 fr.
de pension, et fit tout pour le fixer près de lui. Vol-
taire goûta dans ce séjour auelques mstants de bon-
heur, mais bientôt il excita renyie, et se fit, par son
pencnant à la raillerie, des ennemis acharnés, sur-
tout parmi les écrivains français établis à Berlin: il
eut de yiolentes querelles avec Maupertuis, président
de TAcadémie, qu'il livra à la risée publique dans sa
Diatribe du docteur Akakia : ses ennemis parvinrent
à lui nuire dans Tesprit du roi, et, après plusieurs
réconciliations feintes, les deux amis se séparèrent
définitivement (1753). Voltaire parcourut alors une
partie de TAilemagne, s'arrêta chez la duchesse de
Saxe-Weimar. à la prière de laquelle il rédigea les
Annales de VÈmpire, le plus médiocre de ses ou-
vrages; puis séjourna à Strasbourg, àColmar,àLyon,
et dans plusieurs autres villes de France, mais sans
pouvoir revenir à Paris; il habita quelque temps les
DHiees, sur le territoire de Genève (1755), et finit
par se fixer à Femey, dans le pays de Gex (1758).
C'est là qu'il passa ses vingt dernières années; il s'y
construisit une magnifique demeure, y éleva un tem-
ple à DieUj et fit par sa présence prospérer toute la
contrée : ses admirateurs venaient de tous les points
de l'Europe pour visiter celui qu'on appelait le pa-
triarche de Femey. Pendant son séjour en ce lieu ,
Voltaire, étendant encore le cercle de ses travaux,
rédigea d'éloquents factums pour Calas, pour Sir-
ven, pour Lally, victimes de déplorables erreurs
judiciaires, récHima l'affranchissement des serfs de
l'abbaye deSt-Claude dans le Jura et publia des Com-
mentaires sur Corneille f afin de doter une nièce de
ce grand homme- il mit la dernière main à VEssai
sur les Mœurs et VEsprit des nations, écrivit VHistoire
de la Russie sous Pierre le Grand (1759-63) , VHù-
toire du Parlement de Paris; composa une foule de
poésies des genres les plus divers, satires, épttres,
contes, épigrammes, poésies légères : écrivit ses ro-
mans en prose, si pleins d'espnt, mais aussi de ma-
lignité et de cvniame , et fit en outre de nombreu-
ses tragédies, aont quelques-unes, VOrvhelin de la
Chiné, Tancrède (1760), sont dignes ae ses meil-
leures années, mais dont plusieurs n obtinrent pas
même l'honneur de la représentation (les Scythes j
les Guèbres, les Pélopides^ etc.)» et quelques comé-
dies, entre autres VÉcossaise, dirigée tout entière
contre Fréron. En même temps il entretenait une
correspondance immense, animait de son esprit les
EneuclopédisteSj et lançait une foule de pamphlets,
où u employait contre ses adversaires l'arme du ri-
dicule, mais trop souvent aussi l'invective et l'in-
jure; parmi les victimes de ses sarcasmes on connaît
surtout Desfontaines, Fréron, Labeaumelle, Nonotte,
Sabaiier, Trublet. Enfin, et c'est ce qui l'occupait
le plus, il soutenait contre la religion chrétienne
une lutte acharnée, et publiait sous le voile de l'a-
nonyme ou du pseudonyme un grand nombre d'écrits
impies: la Philosophie de l'hutoire^ la B0>le corn-
mentéûf VExam^n important de mylord Boling-
broke, VHistoire de rétablissement du Christia-
nisme , etc.; c'est en grande partie dans le môme
but que fut rédigé son Dictionnaire philosophique.
Bn 1778, à 84 ans, Voltaire, à la sollicitation de
Mme Denis, sa nièce, qui le gouvernait, fit un voyage
à Paris, afin de faire représenter Irène^ une de ses
dernières productions. Il fut reçu dans la capitale
avec un enthousiasme impossible à décrire; mais,
accablé d'honneurs de tous genres, il ne put résis-
ter à tant d'émotions, et il succomba trois mois après
ion arrivée (30 mai 1778). Il mourut chez le mar-
Sis de Villette^ sur le quai qui a conservé son nom.
mme 11 n'avait pas reçu les secours de la religion ,
on refusa de l'enterrer à Paris; son corps fut trans-
porté à l'abbaye de Scellières, dont l'anbé Mignot,
son neveu, était commendataire. En 1791 , ses restes
furent solennellement transportés au Panthéon, où
ils reposent encore. Son cœur fut longtemps con-
servé à Femey dans une urne, au-dessous de la-
quelle on lisait ce vers :
SoQ esprit est partout et son coeur est Ici.
Voltaire est l'écrivain le plus universel des temps
modernes : doué d'une merveilleuse souplesse, il a
embrassé presque tous les genres, et a manié avec
bonheur les styles les plus divers. Comme poète, il
a brillé à la fois dans là tragédie, où il se place
auprès de Gorneille et de Racine;. dans l'épopée, où
il occupe le premier rang parmi lès poètes français,
quoiquil soit resté bien au-dessous d'Homère, de
Virgile et du Tasse; dans la poésie philosophique,
où il égale Pope ; dans la satire et surtout dans la
poésie légère, où il est sans rival; mais il a été
moins heureux dans la comédie, dans l'opéra, et a
échoué dans l'ode. Partout ses vers sont faciles et
corrects : mais on leur reproche du prosaïsme et des
rimes négligées. , Gomme prosateur, il a traité avec
un égal succès la philosophie, l'histoire, le roman,
le g^nre épistolaire : son style est irréprochable
dans ses ouvrages sérieux; il est toujours simple,
dair, âégant, et brille surtout par la justesse et l'es-
prit. En histoire, il fut un des premiers à porter la
Critique dans l'étude des faits ; ses récits sont par-
tout pleins d'intérêt; mais trop souvent il est partial
et altère les événements au gré de ses passions.
Gomme philosophe, il ne fit qu'adopter et propager
les idées de Locke et de Gondillac; d'ailleurs la phi-
losophie n'était guère pour lui que l'incrédulité, et,
bien qu'il déclaiat respecter la croyance en Dieu et
les vérités morales, il n'employa le plus souvent son
talent qu'à saper les fondements de toute religion :
aussi la plupart de ses ouvrages furent-ils condam-
nés à Rome et même en France. Gomme homme.
Voltaire est un singulier mélange de qualités et de
défauts : il était d'une mobilité, d'une irascibilité
extrêmes ^ il se montra vindicatif, peu scrupuleux et
quelquefois hypocrite ou même menteur efl'ronté;
mais il eut aussi des sentiments généreux et de nobles
mouvements, fit beaucoup de bien et défendit en
IAua d'une occasion les oroits de la justice et de
'humanité. Voltaire est assurément l'homme de qui
on a pu dire le plus de bien et le plus de mal ; tout en
condamnant sévèrement sa haine insensée contre la
religion, on ne peut nier qu'il soit un des plus beaux
génies que la France ait produits, et qu'il ait exercé
pendant jïlus d'un demi-siècle une véritable dicta-
ture sur la littérature et la philosophie. — Les OEu-^
vres de Voltaire ont été plusieurs fois imprimées,
soit en totalité, soit en partie. Parmi les éditions
complètes, les plus remarquables sont celles de Kehl,
1784-89, 70 vol. in-8, avec des notes de Condorcet,
Decroix et Beaumarchais ; de Desoèr, Paris, 1817-19,
13 vol. gr. in-8; de Lefebvre et Déterville, 1817-
1820, 42 vol. in-8 ; de Lequien , 1822-26, 70 voL in-8;
de Dupont, 1825-27, 70 vol. in-8; de Dalibon, 1824 et
ann. suiv., 75 vol. in-8; de Jul. Didot, 1827-29, 4 vol.
in-8 compacts; enfin celle de M. Bouchot, 1829-34,
70 vol. in-8, avec préface, avertissements, notes,
table analytique : c^est la meilleure de toutes. Th.
Foisset a publié en 1836 une Correspondance de Vol-
taire avec le président de Brosses ; Th. de Cayrol,
en 1856, desLelfrei tWditei, 2 vol. in-8. La Vte de
Voluire a été écrite par Condorcet, le marquis do
Luchet, l'abbé Duvernet, Mazure, Paillet de Warcy
et Lepan. MM. Longchamp et Wagnière, ses an-
ciens secrétaires, ont publié en 1826 des Mémoires
sur Voltaire et ses ouvrages, Frédéric II, Laharpe,
Harel ont composé son Eloge; L. Brouffham, VoU
taire et Rousseau, 1857; A. Houssaye, le Roi Vol»
taire, 1858.
VOLTERRA, Voloterrx, v forte de Toscane
VON D
— 1994 —
VORT
rPisej, à ^5 kil. S. E. de Pise; 500C bab. F.T^ché«
tribunal Murs de foudatiou étrusc^ue, citadelle;
mu3ée d*antiquités étrusques; fabriques d'objets
étrusques. Aux env., gypse, salipestrés-productijes,
k^ofu d'où l'on tire beaucoup de borax, houille;
eaux thermales. Patrie de Perse, du pape S. Lin, de
R. Manei, de B. PeruKzi et du peintre Dl Riccia-
rellj, dit le VoUerran. Jadis beaucoup plus impor-
taota et quelque temps république inaépendantei
cette ville fut soumise par Florence en 1361.
VOLTERRAN (Daniel ricciarelli. dit le), sculp-
teur et peintre, ainsi nommé de VoUerra, sa TiHe
natale, né en 1509, mort en 1566, vint ae bonne
heure s'établir à Rome, fut collaborateur de Pé-
ri no del Vaga , travailla pour le pape Paul lïl ,
pour beaucoup de riches familles, pour Marguerite
d'Autriche, fille de Charles-Quint (pour laquelle il
peignit les Hauts faits de Charles- QutrU) , et entreprit
pour Catherine de Médicis la statue équestre en
bronze de Henri U (il n'en put faire aue le cheval,
aui depuis a servi à porter la statue ae Louis XIII
e la Place-Boyale). Sa Descente de Croix (à la Tri-
nité des Monts, à Rome) est un chef-d*œuvre de
peinture; comme sculpteur, personne n'a plus ap-
proché de la manière de Michel,-Ange. Le' Louvre
possède de ce maître un David tuant Goliath^ peint
sur une ardoise. — (raphael). F. iiaffei.
VOLTURNO (le), Vulturnus, riv. du roy. de Na-
ples, aalt dans le Sannio, coule au S., au S. E., au
S. 0., arrose Capoue, reçoit le Calore, et tombe dans
lamer Tyrrhénienne à Castel-Volturno; cours, 170 k.
YOLUfllNIE, femme de Coriolan, se mit avec
Véturie, mère de ce général, h la tête des femmes
qui se rendirent à son camp pour le fléchir, et ob-
tmt la levée du siège de Rome
VOLUSIEPT (C. viBius), fils de 1* empereur Gallus,
fut associé par ce prince à Tempire après la mort
d'Hostilien, fils deDèce, en 252, et fui massacré eu
253 par les soldats en même temps que son père.
TOJLVIC, Yic^loscensis papia, bourg du dép. du
Puy-de-Dôme, à 8 kil. 0. S. 0. de Riom; 3582 hab.
Aux env. , belles pierres bleuâtres provenant de
laves volcaniques et 4ites pierres de Vohic; on s'en
sert beaucoup pour trottoirs. Ëcole d*architecture
fondée eu 1820 par le comte Chabrol de Volvic.
V05DEL (Juste VÀN den), poète hollandais, né
à Cologne en 1587 de parents anabaptistes, m. en
16.9, était bonnetier et n'avait point reçu d'édu-
cation. Il se forma seul et cultiva les lettres, tout
en continuant son commerce, dans lequel il était
secondé par sa femme. Il a laissé 32 tragédies, dont
les meilleures sont : le Sac d*A,msterdam et VExil
de Gishert (1637), des Satires ^ que ses compatriotes
jugent dignes de Juvénal, de oelles poésies lyri-
ques, des traductions en vers de Virgile^ d'Horace
et des Métamorphoses d'Ovide. Il avait entrepris
une épopée, Constantin le Grand, mais il détruisit
ce poème avant de Tavoir achevé. Vondel'a beaucoup
aidé au perfectionnement de la langue poétique de
son pays ; malheureusement sa tournure d esprit mor-
dante y la guerre qu'il fit aux Gomaristes triomphants,
sa conversion au Catholicisme, les tracasseries d'uoe
direction théâtrale troublèrent longtemps sa vie. Ré-
duit à la gêné, U fut obligé de solliciter une chô-
tive placé d'employé au mont-de-piétô d'Amsterdam .
qu'il occupa di^ ans. Ses QEuijres ont été réimies a
Amsterdam, 1820 et 1856, 10 vûL in-4. Lés tragé-
dies avaient paru séparément dès 1720.
VON BER HARDT (Hermann), critique, né en
1660 k Melle, près d'Osnabruck, m. en 17^, s'at-
tacha aux langues orientales, surtout à l'hébreu;
devint conservateur de la riche bibliothèque diu duc
de Brunswick, puis professeur de langues orien-
tales à B'elmst«dt (1690), et recteur du gymnase
de Marien bourg' (1709). Il interprétait allégorique-
ment plusieurs des faits les plus merveilleux de la
Bible; la témérité de ses interprétations lui attira
fi6 nombreux désagréments. On a de lui , eutre
autres ouvrages , Mnigmata Jud^rorum , 1705 *,
jEnigmata prisci orbis^ 1723; i/if(ofia litteraria
Reformationis ^ 1717* et une Ifist. 4u cotidlç dé
Constance, en latin, qui fut 9i«e \ Vin4^-
VONITZA, Ànaelorium, v. lorte du royaume de
Grèce (Ëtohe-Acamanie), sur la côte S. du golfe dTAr-
ta, à 100 k. S. de Janina; 2000 h. Archevêché Çrec
VONONE I, roi des Partbes, avait été envoyé en
otage à Rome par Phraate lY, son père. Va^n 14
de J.-C, il fut mis en liberté pac Auguste; qui f^
choisit pour roi des Partbes; mais il aéplut â ^ei
sujets barbares par ses mœurs douces et trop pol:t^,
ainsi que par ses goûts de luxe, et ils le chassèrei t
pour le remplacer par Artaban III. II aUa se réfu-
gier en Arménie; mais Artaban l'en expulsa. Ré-
duit à se retirer sur les tçrres romaines, il fut con-
finé à Pompeiopolis, en Galatie. A^'ant essayé da
s'évader, il fut tué dan^ sa fuite, l'a^ 19.
YOPISCCS (Flavien), historien l^tin, natif de
Syracuse, jouit à Rome, sous Dioclétien et Con-
stance Chlore, d'une considération méritée. U a
écrit, d^ns VBistoire' Auguste, les vies d'Aurèlien,
de Tacite, de Florien, de Probus, de Carus, do,
Numérien, de Carin. Des six biographes auteurs
de ce recueil, il est le plus estimé ; cependant il
montre une assez grande crédulité. U a été tr.-id.
par MouUnes (dans VHist. Auguste), par taîlkfert
et Chenu dans la collection Pànckoucke, 1647, et
par Baudement dans la collection Nisard.
VORAGINE. V. VARAGINE.
VORARLBERG, Albergica provincia, çerde du
Tyrol, à ro., a pour bornes au N. et au >l. E. H
Bavière, à TE. l Innthal supérieur, au S. lé canton
des Grisons, à TO. la principauté de Lichienstein
et le canton de St-Gall, au N. 0. le lac de Con
stance : 80 kil. sur 45; env. 104000 hab.; ch.-L
Bregenz. Ce cercle tire son nom de la chaîne de
i'Arlberg, qui le traverse; il est arrosé par TAdch.
nu, le Fussach, le Lech, l'iUer.
yOREY, ch.-l. de c. (Hte-Loire), à 18 ki^ N. du
r Puy ; 2320 hab. Vignoble estimé. '
YORGANIUM, auj. Carhaix, v. de paule (Lyon-
naise 3*).. était La capitale des Osismiû
VORONÈiE, V. de Russie, ch.-t. du gouvt de son
nom, sur la Yoronèje, affluent du Don, à 520 kiL
^S. de Moscou, à 1210 kiL S. E. de St-Pétersbourg ;
45000 hab. Archevêché greo, cour d'appel, sémi-
naire, école de cadets, palais archiépiscopal, deux
cathédrales, hôtel du gouvernement, bibliothèque.
Fabriques de draps , fonderie de canons et boulets,
poudre de savon, suiCs, tanneries. — Fondée vers
1117 par les Khazares, Yoronèje dépendit d'abord
delà principauté de Riazan; elle fut prise et pillée
{)ar Batou-ihan en 1237. et par les Cosaques de
'Ukraine en 1590. Pierre le Grand y établit en 1697
des chantiers de construction, où lut construit :M>n
premier vaisseau, et de vastes magasins, que les
incendies de 1703, VM, 1773. dôtruisirenL — Lu
gouvt de Voron^e a au N. celui de Tambov, à Vo.
ceux de Koursk et d'Ukraine, au S. celui de lékaté-
rinoslav , à IX le pays des Cosaques du Don :
464kiLdu N.au S. sur $30 de largeur; 1 650000 hab.
Vastes plaines, climat tempéré, sol fertile (sauf au
S.) , arrosé par lé Don et quelques-uns de ses af-
fluents. Beaia pâturages, bétail; pèche active.
VÛRORT (c-à-d. en place de). Directoire fédé-
ral chargé en Suisse d'expédier les affaires en Fab-
sence de U diète. Il se compose du consefl d'Stat du
canton dirigeant, de l'avoyer de ce canton, qui
est président , et d'un chancelier.
VORTlGERK, leoi breton, d'abord chef des Dusfi-
noniif se Qt élire pèntheim ou roi dé toute lanatioa
après le départ des Romains (445), appf*la fesSaxoos
Hengist et Horsa pour le défendre contre les Pietés
et les Scots, et établit le premfer de ces princes
dans l'Ue 4b Thanet (comte de Een^: mais il eut
bientôt à combattre ces dangereux alliés. Béngist
fut vaincu et demanda la paix : sous prétexte de fêter
voss
— 1995 —
VOVK.
CQ\, év^i^cxQent, ce traître invita les pnncipaux chefs 1 d'abord ^kutéminaire TphilologiqvfiQix école uonnale
bretons à UQ festin et tes Ht égorger; toutefois il [de Gœttingue que dirigeait Hévne, devint en 17';.^
consena la vie à Vortigern, qui aevint ainsi sus- recteur du collège d'Otterndorft en Panoyre, pass;\
pect aux siens. Bientôt en effet Ambro:îius Aurélia- bientôt avec ce même titre h, Eutin, où ilrest^ 23 ans
(1780-1803), et fut depuis 1805 attaché U'UÛivei-sité
nus fut élu à sa place et vint Tassiéger dans son
ohAteau de Cambri : Vortigern y périt en 48a.
VOS (Vartin de), peintre flamand, né k Anvers
en 1531, ni. en 1603, était fils d'un peintre. Placé
d'abord dans l'atelier de Franz FÏoris, 11 partit ensuite
Sour l'Italie, s'y lia intimement avec le Tintoret,'
ont il adopta la manière et qui le prit pour col<
laborateur, et fut après son retour membre de VA,-
cadémie d'Anvers. Il composait ayec facilité : sa
promptitude ^ inventer et à ordonner \in sujet \u\
permit de tracer beaucoup de dessins pour les gra-
veurs. Quelques-uns de ses tableau^ rappellent les
peintres italiens par la cb^le.vir du coloris; maïs la
majorité ne se distingue que par' un aspect laiteux
Le Louvre a de cet artiste Pau}, da^nsfîle de Mity^-
lènê, piqué par une vipère.
VOSGES (les), Vogesus monSf grande chaîne de
montagnes qui couvre de ses ramifications le N. Z.
de la France, le S. E. de la Belgique et les provin-
ces prussiennes et bavaroises situées à VO. du Rhin.
prussie
\qs Vosges proprement dites , qui
courent atl r^. K. jusqn'^u mont Tonnerre (Bavière^
On 'distingue ; h
Rhénane), en formant la limite des dép. des Vosges
et du Ht-îlhin, de la Meurihe et du ms-Rhin, et
et séparant les bassins de la Moselle et du Rhin; et
les ramifications des Vosges, telles que la Côted^Or,
le plateau de Lanares, les mpnts faucilles ^ qui tra-
versent de l'O. 4 l'£. le dép. des Vosges. Au S. se
détachent des Vosges les nallons de Servance et
d'Alsace, et un chaînon qui unit les Vosges au Jura;
les Vosges se lient vers le N. au Hundsruck; au
S. £., aux Ardennes par les monts' Faucilles. Les
cimes des Vosges sont généralement arrondies, ce
qui leur a fait donner le nom de haUons. Les nlus
hauts sommets sont le Guebviller, 1466", le balloo
d'Alsace, 1428", le ballon de Servance, 1400". La
Moselle, la Sarre, la Mcurthe, l'ill, la Lauter, la
Ueuse, la Saône sortent des Vosges. Belles forêts
oe Heidelberg. De longues et vives querelles tant avec
Heyne qu'avec Stolberg et Creuzer empoisonnèrent
une partie de sa vie. Il avait, comme poète et conime
traducteur, un rare talent. Qutre dès poésies origi-
nales (18 \d;glles, des j^oésies diverse^ , un poëme
de Louise^ en 3 chants), on lui dol; les traductions
en vers à'Bomère (1781 et 1821), de r^>u^t(J« de Vir-
gile (1799), d'Horace (1806 et 1820), d'Hé^odfi et de
* VArgonautiqne d^ Orphie (1806), de Thi^ocrite, Bion
eXUoschus (1806), de TihuLle (1810), d'^iVûtopAane
(1821), d^Aratus (1824), d'tschyle (mej, de divers
passages des Métamorphoses d'Ovide (l'798). \i a aussi
traduit, avec ses fils Henri et Abraham, le théâtre
de Shakespeare (1818-!l6). On 6stin;e beaucoup ses
traductions des poètes grecs, surtout celle dHonaôre :
chaque vers est rendu par un ^ers allemand qui
calque avec fidélité les formes et l'alluce^e l'original.
VOSSinS (Gérard Jean), savant aUemaniit, n4 çn
1577 à Heidelberg, m. eh 1649, tût professeur de
grec à Leyde, de philosophie à Steinfurt, pri^ en-
suite la direction du collège tbêologique de Leydc,
fut suspend 14 ei^ 1620 pour s'être montré, dans un
de ses écrits, trop favorable à la cause des Remon-
trants, et alla occuper une chaire d*hîstoire à Amster-
dam (1633). Ses OÈuvrçs complètes, écrites en latin,
forment 6 vob in-fol. , Amst. , 1701 , et comprennent,
entre autres ouvrages : Vnistoir^ c^u Pélagianisme
(qui fut l'origine de sa destitution) , un traité dfi
lidoldirie^ un autre De là manière d'écrire l'his-
toire, des traités De historicis grxcis et latinis, un
Dictionnaire étymologique^ des traités fort estimés
sur la Rhétorique, la Poétique, la Grammaire (sous
le titre d'^risUirçhus}, etc. — îsaac, son fils, né
à Leyde en 161$, m- eu 1689, refusa la chaire
laissée vacante par la mort de son père afin de se
livrer tout entier ^ l'étude, passa en Suède où il fut
le bibliothécaire de Christine et son maître de grec,
de sapins et de merisiers; mines de cuivre, fer J fut disgracié par l'efiet des intrigues de Saumaise,
plomb argentifère, houille, sel gemme, etc.
VOSGES (dép. des), dép. borné par ceux de la
Meurthe au N., de la Hte-Saône au S., du Haut et
Bas-Rhin à l'E., de la Hte-Marne à TO., a 5859 kll.
carrés et 415485 hab.; ch.-l. ÊpinaL Formé delà
partie S. de l'ancienne Lorraine. Beaucoup de m.on-
tagnes(dans TE. les Vosges proprement dites, au S
les monts Faucilles). Climat varié, froid dans les
mont, (la neige y reste six mois) , tempéré dans la
plaine. Fer, antimoine, houille, marbre,' granit,
pierre meulière, Krès blanc et sable à verre, terie
à porcelaine, tourI;e, etc. Eaux minérales à Bams,'
Plombières, Bussarg« Contrexeville. Sol va^i^: Pâ-
turages dans les monta^i^es ; vastes Cor^ts (elles oc-
cupent près de moitié du dép.); grains, pojunmes de
terre, fruits (surtout fruits à noyaux, merisiers),
lin, chanvre, navette, houblon, angélique, etc.
Chevaux, petit bétail, moutons, porcs, chèvres.
Hauts fourneaux et autres usines a fer; toiles di
c/jton, dentelles; instruments de musique; )(irchei;L-
wasser; boisseUerie; papier renoi^mé, Caîenoe,
verre, poterie; térébentniue; fromage façonGrii^yère.
— Ce dép. a 5arr. (Spinal» Mirecourt, Remiremont,
St-Dié, Neufchàteau), 30 cânt., 647 çorouL; il ap-
partient à la 5* division militaire, dépend de la cour
impériale de Nancy, et a un év.^h4 4 St-Dié.
VOSGIEN (l'abbé), chanoine de Vaucouleura,
d'une famille ancienne de la Lorraine, rédigea avec
Ladvocat un Dictiatmaire gioffraphique portatt/,
reçut diverses gratifications de Louis XIV, fut nommé
par Charles II chanoine de Windsor, et alla se fixer
en Angleterre ou il mourut. Ses Oeuvres complètes
n^ont jamais été réunies. On y trouve une érudition
ingénieuse, mais peu de méthode, et trop de cynisme
dans l'expression. Ses principaux ouvrages sont :
Depoematum cantu et vtribun rhythmi^Oxtord, 1673,
où il traite de l'alliance de la poésie et de la mu-
sique; De Kili et aliorum fluminum origine, La
Haye, 1666*, De vera mundi ^tate (il y soutient la
supputation des Septante), De SibyîUnis oraculis,
1679; des éditions de Catulle^ ^ndre^, 1684, deScj^
laz, pomponiu^ Mêla, etc.
VOSTIT^A, ^pium, v. du roy. de Grèce (Achafe),
5ur la côte $. du golfe de Lépante, k 32 Vil. £. de
Patras ; 2500 hab. Évêchéu Fréquents tremblements
de terre. ' C'est U qu'eut lieu, en 1820, l'assemblée
secrète de VMéléi^ie (F. ce mot) , qui prépara le soulè-
vement de la Grèce en 1821.
yOT^AES, peuple de Êuasi^ d'origine finnoise,
habite dans les gouvts de Viatka et d'Orenbourg, au .
nombre d'environ 100000 individiis.
VOU^T (Sinion), peintre, né à Paris en 1582,
mort en 1649, $e ut très-jeune encore une réputa-
tion dans le portrait , alla peindre le sultan AchmetI
à Constantiçople, travailla pour Urbaiii VIII à l'em-
bellisse^ient des églises St-Pierre et St-Laurent, et
revint en France sur Tordre de Louis XIII, qui prit
de lui des leçons dé pastel^ le nomma son premier
imité du Gaxetteer d'Êchard, qui parut pour la pr^ [peintre et le logea au louvre. Vouet é^ait avide d'ar-
mière fois en 1747 et eut un succès populaU'e. C'est gent: pouf suffire aux nombreuses demandes nui
à tort qu'on a dit Que Tifsgivi était un pseudcH mi étaient adressées, il adopta une manière expédi-
nyme sous lequel Ladvocat s'était caché. tive trôs-in(érieure à celle u'u'il avait employée dV
VOSS (Jean Henri), littérateur, né en 1751 4 Soin- bord; aussi ses derniers tableaux sont-ils loin d*ôgar
mersdorr (Mcckloml>ourpr). mort en 1826, p.rofessa 'ior les premiers. Il n'en a pas moins rendu service mi
VSEV
1996 —
VULÏ
nunenant les artistes au bon goût : c'est à Fon école
Î[je se formèreot Lebrun, Lesueur, Mignard, Du-
rosnoy. Ses chers-d'œu?re sont une Salutation an-
géUque et une Présentation au temple (au musée
du LouYre). Vouet était jaloux de Poussin ; il est un
de ceux dont les mauvais procédés déterminèrent ce
grand peintre à quitter la France.
TOUILLÉ ou vouoLÂ, ch.-l. de c. (Vienne), sur
lAuzance, à 16 kil. 0 N. 0. de Poitiers; 1670 nab.
(Test là qu'on place la défaite d'Alaric par dovis 1(507) .
VOUNEUIL, ch.-l. de c. (Vienne), sur la Vienne,
à 12 kil. S. deChâtellerault; 1447 hab.
YOURLA, nom moderne de Claxomèneg.
VOUYRAT, ch.-l. de c. (Indre-et-Loire), sur la
Cize, à 11 kil. E. de Tours; 2438 hab. Station. Beau
château de Moncontour. Bons vins blancs. ■
VOUZIERS, ch.-l. d'arr. (Ardennes), à 54 kil. S.
de Mézières; 3136 hab. Trib. de l'« inst. Usmes à
fer; grains, osier; vannerie fine, laine et lin.
VOVES, ch.-l. de c. (Eure-et-Loir), à 22 k. S. E.
de Chartres; 1514 hab. Bonneterie, chandelle, cire.
YOYER D'ARGENSON. 7. arobnson.
YOYSIK (Daniel Franc.), chancelier de France,
né en 1654 à Paris, m. en 1717, fut d'abord inten-
dant du Hainaut, puis intendant de St-Cyr, et de-
vint, grftce à la protection de Mme de Maintenon,
membre du conseil d'État (1694), secrétaire d'Ëtat
de la guerre (1709), quoiqu'il entendit fort peu les
opérations militaires, et enfin chancelier (1714).
C'est lui, dit-on, qui, par ordre de Mme de Main-
tenon, insinua à £«ouis XIV Iqs dispositions testa-
mentaires qu'il fit en faveur des princes légitimés;
on prétend que néanmoins, quelques jours avant la
mort du roi, il révéla au duc d'Orléans le contenu du
testament, puis proposa au parlement l'annulation
de cet acte. Devenu régent, Philippe le récompensa
en lui laissant les sceaux et en lui donnant entrée
au conseil de régence. — La famille Voysin de Gar-
tempe, honorablement connue dans la magistrature,
est issue de la même souche que le chancelier.
YRATISLAS I régna sur la Bohême avec le titre
de duc de 915 à 920, et fut le 1" duc chrétien. Il
fut père de Vencelas I. — ii , 1** roi de Bohême,
monta sur le trône en 1061. II n'eut d'abord, comme
ses prédécesseurs, que le titre de duc; mais, ayant
rendu service à l'empereur Henri IV, qu'il soutint
contre Rodolphe, son compétiteur, il reçut de ce
prince en récompense le titre de roi (1086), avec la
main de sa fille Judith et la souveraineté de la Lu-
sace. 11 mourut en 1092.
YRIES (Gérard de), philosophe du xyu« s., natif
d'Utrecht, adopta les idées de Descartes, et publia
pour les défendre divers écrits : De Deo divinitque
perfeetionibtu, Utrecht, 1685; De R. Cartesii me-
ditatùmibut a Gatsendo tmpupnaltr, 1691; Deideis
rerum innatis, 1695. On lui doit aussi une bonne
Logique^ et une savante dissertation De homceomeria
AnaxagorXy 1692.— On connaît encore Martin Gerrit-
son de Vries, navigateur, qui fut chargé en 1643 par
Van Diémen, gouverneur des Indes hollandaises,
d'explorer les cêtes du Japon et les Kouriles^ et qui
fit faire quelques pas à la géographie ; — et Jérôme
de Vries. né en 1 776 à Amsterdam, secrétaire d'État,
auteur (l'une Uist. de la poésie néerlandaise^ 1810.
YSÉYOLOD, grand-prince de Russie, fils d'Ia-
roslav I, eut comme apanage la principauté de
Péreiaslay, prit les armes contre son frère Isias-
lav d^accora avec son autre frère Sviatoslav II ,
prince de Tchemigov, 1073 , et mit ce dernier sur
le trône ; fit la paix avec Isiaslav à la mort de Svia-
toslav II, 1076, et lui succéda comme grand-prince
à Kiev en 1078. Son règne fut de 15 ans. 11 eut pour
successeurs à Kiev son neveu Sviatopolk II, qui ré-
gna de 1093 à 1113; à Péreiasiav. son fils Vladi-
mir II (Monomaque). — n, un des fils d'Oleg, et pe-
tit-fils de Sviatoslav n, fut duc de Novogorod dès 1 ] 23 ,
se fit proclamer grand-prince de Kiev en 1138, gou-
verna en tyran, selon les uns, en sage selon d'au^
très, et mourut en 1146. Il conquit les duchés de
Minsk et de Polotsk et ramena à l'obéis&ince les I.i-
voniens et les Esthoniens. — m, grand -duc de
Vladimir (1177-1212), était un des fils dlourié. 11
vit ses États déchirés par des guerres civiles, et fit
de Vladimir l'État dominant.
YUKOYAR, V. de l'Esclavonie civile. ch.-L du
comitat de Syrmie, à 33 kil. S. E. d'Eszek, au con-
fluent de la vuka et du Danube; 6000 hab.
YULCAllV, VuUanuSy en grec Hephaestos, dimi du
feu et des volcans , fils unique de Jupiter et de Ju*
non. Comme il était laid et difforme, Jupiter, ou,
selon d'autres, Junon, le précipita du ciel; il tomba
dans l'Ile de Lemnos, et resta boiteux de sa chute.
Vulcain établit des forges dans les Ues Lipari et sous
l'Etna; il y travaillait avec les Cyclopes à forg[er la
foudre. Dans la guerre des Géants contre le ciel, il
aida Jupiter à vaincre. C'est lui aussi qui ouvrit la tête
de ce dieu d'un coup de hache pour en faire sortir Mi-
nerve et qui enchaîna Prométnée sur le Caucase. Mal-
gré sa laideur, Vulcain prit Vénus pour épouse;
mais, comme cette déesse lui faisait de fréquentes
infidélités, il s'en vengea en l'enfermant dans un
filet ainsi que Mars, son amant, un jour qu'il l'a-
vait surprise avec ce dieu, et l'exposa dans cet état
à la risée des Immortels. On lui attribue mQle ou-
vrages merveilleux : il construisit le palais du soleil
et le trône de Jupiter, fabriqua les armes d'Achille,
celles d'Énée, le sceptre d'Agamemnon, le collier
d'Hermione, etc. On lui donne pour fils Céculus, Cacus,
Cercyon, êtres malfaisants, qu'il eut d'Aglala, de
Cabira et de quelques autres, et pour élève le c^è-
bre Dédale. Son culte paraît originaire de TËgypte,
où ce dieu s'appelait Fta. Vulcain était surtout adoré
en Sicile, en Egypte, à Athènes, à Rome; Romuius
lui avait élevé un temple hors des murs de La ville. On
: trouve une analogie remarquable entre le nom grec
de Vulcain (HepÙBstos) et celui de la déesse Vesta
{Hestia^ Festia)^ à laquelle le feu était aussi consa-
! cré. On a également remarqué la ressemblance du
nom de VulSain avec Tubal-Catn^ le 1**^ homme qui ,
ait travaillé le fer et l'airain. On le représente un mar-
teau à la main et un bonnet conique sur la tête. On
doit à Ëméric David des recherches sur Vulcain. 1 837 .
YULCANIENNES ou éoliennbs ftles), Vulcanix
ou JBolùe insulse : ce sont auj. les lies Lipari.
VULCANO, lie. F. volcano.
YULCATinS OALUCAMUS, un des auteurs de V His-
toire Auguste^ était sénateur. On n*a de lui qu'un
fragment, qui traite de la révolte d'Avidius Cassius.
YULGI ou voLCi, bg de l'anc. Étrurie, près et à
1*E. de Cosa. Des fouilles, exécutées de 1827 à 1830.
y ont fait découvrir une importante nécropole et
des milliers de vases peints. M. Noël des Vergers
y a depuis découvert des fresques.
YCLGATE (de tnUaatus, rendu public), version
latine de la Bible, seule reconnue comme canonique
par le concile de Trente. Elle est l'œuvre de S. Jé-
rôme, qui l'entreprit vers 384 d'après l'invitation
du pape Damase, et la fit sur le texte original. Les
papes ont fait faire depuis la découverte de l'impri-
merie plusieurs éditions critiques de la Vulgate : les
plus célèbres sont celle de Sixte -Quint; Rome,
1590 (bientôt après supprimée comme imparfaite)
et celle de Clément VIII, Rome, 1592 et 93.
YULSINIES, Vulsinii, auj. Bolsena, v. d'Étrurie.
sur le lac de son nom (auj. Logo d» Bolsena) , au
N. de Tarquinies, était une des 12 lucumonies étrus-
ques, et fut pendant longtemps le siège delà diète
générale, gui s'y tenait dans le temple de VoUumna.
Les Romains prirent Vulsinies en 394 av. J.-C Les
esclaves de cette ville s'étant révoltés en 265, les Ro-
mains vinrent les réduire.
YULTUR MONS^ montagne qui faisait partie des
Apennins, séparait la Lucanie d'avec l'Apulie.
YULTURNB (le), VuUumus, auj. le Foifumo,
riv. de la Campanie, naissait dans le Samnium près
de Bovianum, et tombait dans la mer Inférieua*
WADD
— 1997 -
WAHA
après EToir baigné YéDafre et la viUe de Vulturne,
nommée depuis Cawme.
VYASA, c.-à-d. le Compilateur, mouni ou ana-
chorète indien, que Ton place au zy* ou au zvn* s.
avant notre ère , était fils du savant Parasara et
de la belle Satyavati, et frère utérin du roi Santanou.
A la fois théologien, philosophe, poète, il recueillit
et mit en ordre les Védas, rédigea les 18 Potiromu,
les 18 Oupa-Pouranat ^ et composa un vaste poème
intitulé uahabharata (F. ce mot). Il est aussi l'au-
teur d'un système de philosophie dont il consigna
les principes dans le Védanta-darsana^ et qui as
fait remarquer par un idéalisme exagéré.
VZESLAV, grand-prince de Russie^ arr.ère-petit-
fils de Vladimir I, hériu de Poiotsk en 1044, prit
les armes contre Isiaslav I, grand -prince depuis
1054, fit alliance contre lui avec les Petchenègues,
fut pris par ce prince et emmené à Kiev, mais fut
délivré par le peuple et même proclamé grand-duc
en 1078. 11 ne put se maintenir, mais il finit par
faire une transaction qui dégageait Poiotsk de toute
vassalité à l'égard de Kiev. 11 mourut en 1101.
w
N. B. Cherchex par V et par OU les mott qui ne seraient pas ici,
L Custu. Vaaus. riv. de Hondrrie. torêt ordinix Minorum. IfiRO. Oi
WAAG, en latin Cusus, Vagus, riv. de Hongrie,
sort des monts Karpathes et se forme dans le co-
mitat de Liptau par la réunion du Waag-Blanc et du
Waag-Noir, coule à TO. ou au S., par Sankt-Miklos,
Trencsin, Neustadt, Leopoldstadt et Kœmœrn, et
tombe dans le Danube à Kœmœm , parla r. g. , après
un cours d'env. 400 kil. Elle reçoit la Neitra à
gauche, l'Arva et la Thurocs à droite.
WAAST (S.) , Vedastus, prêtre du diocèse de Toul,
fut chargé par son évèque d'instruire Giovis qui se
préparait à embrasser le Christianisme. Il devint
éyèque d' Arras et seconda S« Remy dans le diocèse de
Reims. Il mourut en 540 et fut inhumé près d'Ar-
ras. dans le lieu où fut élevée depuis l'abbaye de
St-Waast, On l'hon. le 6 févr.
WABASH, riv. des États-Unis, naît dans TO. de
l'Êtatd'Ohio, entre dans celui d'Indiana, qu'elle sé-
pare de TÉtat d'Ulinois, passe à Vtncennes et se jette
dans rohio, par la r. ar., après 700 kil. de cours.
WACE (iialtre) , dit aussi Guacê ou Wistqce ,
et appelé à tort du prénom de Robert, poète anglo-
normand, né à Jersey yers 1090, m. vers 1180, fut
derc-lisant à la cour d'Angleterre sous Henri I,
Henri II et Henri Court Mante! , puis alla viTre à
Caen et devint chanoine de Bayeuz. On a de lui :
1* Le Brut d'Angleterre ouÀrttis de Bretagne, corn-
posé vers 1155 et publié à Paris en 1543, et a Rouen,
lie 1836 à 1838, par Leroux de Lincy : c'est une
traduction eo vers de 8 syllabes de ïHistoire des
Bretons de Geoffroy de Monmouth : V le roman
du Bou (Rollon), partie en vers alexandrins, partie
en vers de 8 syllabes, imprimé à Rouen , 1827 , avec
notes, par Fréd. Pluquet : c'est la chronique des
ducs de Normandie. On lui attribue aussi la Chro-
nique ascendante des dues de Normandie (dans les
Jf/m. de la Société des Antiquaires, 1. 1 , 1825) et une
Vie de S, Nicolas^ poème de 1500 vers, publié en
1834, dans les Mélanges de la Soc. des Bibliophiles.
WACUAU, vge situé à 10 kil. S. £. de Leipsick,
donna son nom à la 2* journée de la sanglante
bat. de Leipsick (18 octobre 1813). où les Français
conservèrent l'ayantage : Drouot et Pooiatowsky
eurent les honneurs de cette journée.
WADAY, roy. d'Afrique, dans le Soudan , entre le
Darfour à TE. et le Baghermé à l'O. , par W-lb" lat.
N. et 16'-21' long. Ë., est habité par un peuple
guerrier et inhospitalier; c'est là que le Toyayeur
Vogel trouva la mort en 1856.
WADDING (le P. Luc de) , franciscain irlandais, né
en 1588 à Waterford, m. à Rome en 1657 , Tint jeune
en Espagne, entra chez les Cordeliers, enseigna la
théologie à Salamanque, puisÀ Rome, remplit diverses
missions près du St-Siége et laissa, entre autres ou-
Trages : Presbeia, sive Legatio Philippi lllet IV
ad Paulum F, Gregorium IV et Urbanum Vlllf
Louvain, 1624; Annales ordinis Minorum, Rome,
IG28-51, 8 V. in-f., et 1731-45, 19 ▼. in-f.j Scrip-
tores ordinis Minorum, 1650. On lui doit une édi-
tion des OEuvres de J. Duns Scot, avec sa Vie.
WADOWICE, y. de Gallcie, ch.-L de cercle, à
45 kil. 0. deLemberg; 2000 hab. -> Le cercle, entre
le territoire de Cracovie au N. , les cercles de Boch-
nia et de Sandec à l'E., la Hongrie au S., la Mo-
rayie à l'O., a 75 kil. sur 45 et env. 300000 hab.
WJENGLER, philologue. F. pareus.
W.£ST£RAS, V. et lan de Suède. F. vjbsteras.
WAFFLARD (Alexis), auteur dramatique, né à
Versailles en 1787, m. en 1824, fût quelque temps
employé dans les bureaux de la Guerre, puis, ayant
perdu son emploi, se livra aux lettres. 11 a donné
(presque toujours avec des collaborateurs) diverses
pièces très-spirituelles, entre autres Haydn ou le
Menuet de boeuf, 1811; le Voile d^ Angleterre ou la
Revendeuse, avec Moreau, 1814; un moment d'im-
prudence et le Voyage à Dieppe, avec Fulgence,
1821; les Deux ménages, avec Picard, 1822.
WAGRAM, village de la Basse-Autriche, à 10 kil.
N. E. de Vienne; 500 hab. Napoléon y remporta sui
rarchiduc Charles une victoire décisive les 5 et 6
juillet 1809: il donna le titre de Prince de Wagram
à Berthier, qui y avait puissamment contribué.
WAHABITES, secte arabe, répandue dans la plus
grande partie du Nedjed(où Derreyeh e^t leur place
principale) et dans le Lahsa, vers le golfe Persique,
admet l'authenticité du Coran et prétend suivie
dans toute leur pureté les prèceptes-ae l'Islamisme ,
mais refuse à Mahomet, ainsi qu'aux imams descen-
dants d'Ali, tout caractère divin. Les Wahabites se
distinguent par des mœurs simples, proclament Të-
galité absolue, repoussent toute autre prééminence
Sue celle des muftis et se donnent le nom de frères.
is se livrent sans scrupule au brigandage et à la pi-
raterie, croyant effacer l'odieux de cette vie par les
pratiques de leur religion. — Cette secte a pns nais-
sance au sein de l'Yémen^ vers le milieu du xvin* s.;
elle eut pour chef le cheik Hohammed-ben-Abd*el-
Wahab, c-à-d. fils d^Abd-elrWahàb (d'où le nom de
Wahabites), qui fut surtout secondé par un autre
cheik fort puissant nommé Sehoud. hà nouvelle doc-
trine, présentée comme une réforme de l'Islamisme,
se répandit promptement dans toute TArabie, en
%ypte, dans la Turauie d'Asie, et les Wahabites se
renoirent partout reaoutables. Après avoir repoussé
une expédition dirigée contre eux par le pacha de
Bagdad (1801), ils s'emparèrent de la Mecque et de
Médine. puis franchirent l'isthme de Suez (1803), me-
naçant le Caire; mais ils furent arrêtés par les Mame-
loi^ Rentrés en Arabie, ils prirent Médine (30 juil-
let), et, bien que Mohammed, leur chef, eût péri as-
sassiné au milieu de ses triomphes (oct. 1803) , ils n'en
continuèrent pas moins leurs conquêtes : en 1808,
sous la conduite d'Abdallah, fils de Sehoud, ils enva-
hirent la Syrie et prirent Damas; mais en 1812, Mé-
hémbt^Ali, pacha d'Egypte , alla les chercher jusqu'en
wake
— 1998
WAL'C
Arabie et (emporta sur eux quelques avantages; ènflii,
Ibrahim, fils de Méhémet, à qui son père avait laissé
le soin de terminer la guerre^ parcourut tontle Ned-
Jed, prit Derreyeh, lenr capitale, fit prisonnier Ab-
(fallan et le conduisit à Gonstantinople, où le sultan
ordonna sa mort (1818). Depuis, U puissance des
Wahabites n'a pu se relever.
WAflAL (\e),yahalis, bras mérid. du Rhin, se dé-
tache du IleuTe au fort de Schenk , entre Doomebuiig
et Millin«en, passe à Nimègne et à Thîel, s'unit k la
Meuse près de l'Ile de Voom, passe à Bommei, s'unit
une 2* fois à la Meuse à Gorkum et se jette avec elle
dans la mer du Nord, après un cours de 80 kil.
WAIBLINGEN. petite v. du Wurtemberg (Neckar),
à 14 kil. N. Ë. do- Stuttgart, faisait partie des do-
maines de Frédériô de Hohenstaufen , rrère de i'emn.
Conrad! Le nom de cette ville fut pris pour cri ae
Îperre par les partisans de la maison de Hobenstau-
én àla bataille de Weinsberg, en 1141. Légèrement
altéré, ce nom devint celui de GiMin. V. ce mot.
WAIFRB ou ODAiFRB, duc d'AquiUine, 745-768,
fils de Honald, avait donné asile à Grifon, f^ère de
Pépin et de Garloman , et attira ainsi les armes des
Héristal sur la France du midi (760). 11 soutint neuf
ans une lutte «igoureuse contre Pépin, et fut enfin
tué par ses propres domestiques dans les bois qui
étaient devenus son seul asile, T68.
WAIGATZtlfe et détroit de Russie. V, vaioatge.
WAILLY (Noèl Fr. de), savant grammairien, né
en 1734 à Amiens, m. en 1801, vint de bonne heure
à Paris, s'y fit une réputation obmÉie instituteur,
Ï oublia de bons ouvrages classiques, fut membre de
'Institut dès sa formation et prit une part active à
l'édition du Diet» de PAeadétMe de 1788. Il a laissé
une etcellente grammaire intitulée : Prineipes gé-
néraug et partietdiers de la lam^ue /hmfaim, 1 754 , et
un iVouveau ToceJbuJUxire franfaa, ou Abrégé du
JHeHannain de VAtadémief 1801 » souvent réim-
primé. Il avait adopté dans ses ouvrages les réformes
orthographiques proposées par Dumarsais, Voltaire et
Duclos.— Son fils , Augustin de W., né à Paris en 1T70 ,
m. en 1821 , fut un des plus brillants élèves de Ste-
Barbe , puis de l'école Polytechnique , fut nommé pro-
viseur du Lycée Napoléon lors de la fondation de cet
établissement (1805), et le porta au plus haut point de
prospérité. Outre des éditions améliorées d'esouvrages
de son père, il a donné un Ùietionnaire de rtmet,
1812, et une traduction en vers des Odet d'Horace,
1818. — Augustin a laissé trois fils qui se sont aussi
distingués dans les lettres : Alfred de W. , profesiseur
de rhétorigue, puis proriseur an Lycée Napoléon (col-
lège HennlV); inspecteur 'général^ enfin recteur de
l'Académie de Bordeaux, auteur de Dictionnaires
ckisheuer estimés, d'une élégante traduction en yers
de CaUimaque et de poésies diverses encore inédites;
Gustave et Jules de W., auteurs de comédies, de
drames et de vaudevilles qui ont eu du succès.
WAiLLT (Chi deh de la famille des précédents,
architecte, élève de Blondel et de Servandoni, né à
Paris en 1729> m. en 1795, dontaa les plans de l'hô-
tel d'Ai^enson et du théâtre de i'Odéon k Paris ^ du
château des Ormes en Touraine» du palais Spinolâ à
Gênes, refusa les offres brillantes de Catherine If.
qui voulait Tattirer en Russie^ nit admis à l'Acadé-
mie d'architecture en 1767 et nommé membre de
l'Institut dès sa création. 11 excellait dani la distri-
bution et l'ornement des intérieurs.
WAlTZfiN, y. de Hongrie (Pesth)v sur lar. g. du
Danube, â 36 kiL N. dé Bnde; 12600 hab. fivèché.
Collège piariste, école de sourds-muets.
WAKEFIBLlI. y. d'Angleterre (Yorit), à 16 kil.
9. de Leeds ; 25 000 hab. Maison d'aliénés et de eor>
faction. Lainages, bonneterie^ teinturerie, honille.Il
y fut livré en 1460', dam la guen« dea Deux-Rosés,
une bataille aângiante dans laquelle Rittiàttl, duc
dTork , fût vaincu et tdé par les troupes de Henri VI.
WAKCFIELD (Gilbert), critique anglais, né à
Nottingham en 1756, m. en 1801, entra dans la car-
riers ecclésiastique, inais sans apjpRmver les doctri-
nes du clergé anglican, fut instituteur à Warrington,
λuis professeur de belles-lettres â Hackney; quitta
'enseignement en 1791 pour les travaux littéraires
et la politique, se lia avec Fox et Wilberforce, dé-
fendit, de concert avec eux, les idées ïibéntles,
blâma la guerre contre la France, et publia dans ce
sens des pamphlets qui le firent incarcérer (1798). B
mourut du typhus peu après sa sortie de prison. On
lui doit des éditions estimées d'fforoce, Ftr^i^,
iMcrècej Bton, Moschut; des commentaires sur des
g)ésiesdeTh. Gray (1786) et de Pope tl798:; un
electtu tragœdiarum grœcarum, 1794, et un re-
cueil d'observations philologiques intitulé : Sylra
eritica. 1789-98. Comme philologue, il ne fut y-^
moins nardi que Bentley. Parmi ses écrits théoio-
giques, on remarque ses Recherches tur les opi-
nions des écrivains des trois premiers siéctes con-
cernant la personne de Jésus- Christ (1784).
WALCH (Jean George), philologue et théologien,
professeur à r Université d'iéna. né en 1693 à Memun-
gen, m. en 1775, a laissé, entré autres oiivrages . uue
Hist. critique de la langue latine (en lat.), un f/ir-
ttonmitre philosophimte, Vffist, de Ib controtcrsi-
sur la procession du S. -Esprit (lat.). et a donné ur.e
édit. complète des CEutfres de tuiher. — Son fih.
Chrétien W., 1726-84, professa la théologie à Gœi
tingue et la philosophie â léna, et publia, au poi^ii
de vue protestant, entre autres : Êist, de la religvu
luthérienne, léna, 1753; Bist. des hérésies et da
schismes f 1757 -65, ouvrage qni s'arrête au zi* siècle;
Uist. moderne de la fteitoton, 1771-83.
WALCHEREN, ValacT&j lie du roy. de Hcdlande
(Zélande), â l'embouch. de l'Escaut, est séparée de
Beveland-Sud. par le détroit de Slôe : 18 kiL sur \k\
30000 h.; villes principales : Ifiddelbourg et Fles-
singue. Superbes^digued. Territoire fertSIb et bien
cultivé, mais climat malsain : le sol est an-dessous
du niveau de la mer. Les Anglais tentèrent une cé-
lèbre expédition contre cette lie en 1809, tandis r.un
Napoléon était occupé par sa campagne de Wagraîi j ,
mais Clarke et Berniadotte la firent échouer.
WAtOLENAËR (le baron) , polygraphe . né pt\
1771 , â Paris, d'une famille appartenant à la riche
bourgeoisie, m. en 1852, fut apprêté sous les drapeaui
en 1793, mais ne remplit que des fonctions admi-
nistratives, se fit admettre â TËcoIe polytechnique
dès la création; publia en 1798 un f «fat sur rhistoirc
de Vespèce humaine, ouvrage ambitieux qu'il ne
tarda pas 1 condamner lui-même; s'essaya dans le
roman, mais sans grand succès, puis se tounia \'6r>
l'érudition : il donna. en 1807 râiition princeps du
livre de Dicuil, de Mensiira orins^ remporta en 1811
un prix â l'Institut pour un mémoire sur les anciens
habitants des Gaules et ftit admis dès I8l3 dans c.
corpb savant. U entra dahs l'administration après le
retour des Bourbons, fut successivement maire du
5* arrondissement de Paris, secrétaire générai de la
préfecture de la Seine (1816), préfet de la Nièvre,
puis de l'Aisne; rentra dans la vie privée en 1830 ,
fut attaché en 1839 à la Bibliothèque ix>ya]e comme»
trésorier, puis, comme conservateur des cartes géo-
igraphiques, et Ait élu en 1840 secrétaire perpétuel
de l'Académie des inscriptions. Walckehaèr fut à U
fois littérateur, naturaliste, géographe, biographe.
En littérature , il a produit deux romans , Châties
et Angèliria, ou Vtle de Wight (1799), et Eugénie
(1803), et de enrieusès Lettres sur les contes de fées
(1836). En histoire naturelle, il a donné la Faune pa-
risienne déi insectes { 1 805) , qull compléU par l'Hù ' .
naturelle des insectes, par V Histoire et le Tablecu
des aranéides (1805), 6t par VBist naturelle df^
Insectes ûptèrts (1837). Eh géographie, il a publié,
outre ime Nouvdk coltèction de tOyOget (1826-31,
21 y.) , le nmdé maritime (1819), étposition nexiv.
et savante de ce qu'on savait sur l'Australie ei la
Polynésie , des Heeherches sur Vintérieur de l'Afri-
ijtifc septenîrxon:éXc (1821), ertfin la Géographie h^' (o-
WALl
— 1999 —
WALL
rique et comparée des Gaules (1839), 90Q ôûvraffe
capital. En biographie , outre on grand nombre de
notices insérées duis la Biograptite universellei, 'H à
publ.é VHistoire de la vie et des ouvrages de La
Fontaine (1820) , VÏÏist. de la vie et des voésies d*Ho-
race (1840); des Mémoires toucharU la vie et les
écrits de Mme de Sévigné{lSid et ann. suiv^ 5, vol.
in-8) , ouvrage inachevé. M. baudet à lu a TÂcadé-
mie des inscnptions uoe Notice historique sur Walc-
kenaër. -r F. valckenaer. . . j ■■. .
WALDBOUBG CBaronnie de) , anc. état (i^Allemà-
gne, dans le ^cercle da iSouabe^ ^trè l'iller et le
Rhin, fait auj. partie du roy. de wurtembërjz. Les
barons de W^dnourg avaient là^hargé béréaitaire
les : 1" la principauté de Waldeck proprement diie,
enclavée dans l'ancienne He&se ôlector. et dans les
gouvta de Minden et d*Arensberg de la Prusse Rhé-
nane; 2** le comté de Pyrmont; capit. générale, Cor-
bach ; autres lieux Ârolsen (résidence du prince) , Wal-
deck, bourg de 900 h. La Principauté a euv. \200 kiL
carr. et 600(30 h. dont 6500 seulement pour le comté
de Pvrmont. Pays montagneux et peu fertile. Fer ,
plomn, cuivrey albâtre , marbre; eaux minérales cé-
lèbres » à Pyrmont. --r Le prince de Waldeck a 1
voix au Conseil fédéral de la Confédération de V Al-
lemagne du .Nord. Le gouvernement est monar-
chique constitutionneL La famille de Waldeck fait
remonter, son lOrigine à \yitikiad ; elle porta long-
temps le titre de comte , et devint princiôre en 1682.
WALDECK (Georges Préd., prince de), général
allemand, né en 1620, m. en } 692. servit ijps Etats de
Hollande, puis L^poldl, qui le fit feld-marécbal et
prince (1682), eut part a la grande victoire remportée
sur les Turcs devant Vienne par Sobieski {1683), re-
tourna en jlollande, où il fut nommé maréchal général
des armées des Provinces-Unies, et fut battu à Fleurus
en 1690 parle maréchal de Luxembourg. — àon petit-
nev«Uy mort en 1750, commandait les troupes hol-
landaises à Fontenoy (1745). — Chrétien Auguste,
prince de W. , hé en 1744, servit l'Autriche contre
les Turcs, puis contre la France, perdit un bras au
siège de TbionviUe (1792), prit part à I^ttaque des
lignes de Wissembourg^, reprit le î'ori Louis, rem-
plaça Mack en Flandre (1794). puis passa en Portu*
gai en 1797, pour y prendre le commandement des
troupes, mais y mourut dès Tannée Suivante.
WALDEMAR. F. VALDEKiJt et IIARGUEÏtlTE.
WALDENBURG, ville du Wurtemberg (Saxe), à
45 kil. N. 0. d'Elwangen, eat le ch.-L de la princi-
pauté de Hohenlohe-Waldenbuiig ; 1050 hâjb.
WALDENBUHG, Y. de Silésie, ch.-L de cercle, à 70 k.
S. 0. de Breslau: 3000 bab. Houillères.
WALDPOTT (Henri de) , 1" grand maître de l'Ordre
Teuionique. V. teutonique (Ordre).
YALDST^TTES, c-à-d. Etat des Forêts, On réu-
nit soos cette dénomination les 4 cantons suisses de
Schwitz, Uri, Unterwald et Lucerne, qui sont cou-
verts de forêts. — On nomme quelquefois Lac des
Waldstxttes le Lac des Quatre- Cantons, V, ce nom.
WALDSTEIN. F. wallenstein.
WALl, titre que portaient au moyen ftge les gou-
verneurs arabes de rEspagne , lieutenants des califes.
WALID I (aboul abbas) , 6* calife ommiade d'O-
rient, de 705 à 715. U succéda à son père Abdel-
Melek en 705^ vit la domination arabe s'étendre du
détroit de Gibraltar aux frontières de la Tartarie,
mais ne dut l'illustration de son règne qu'à ses lieu-
tenants. Walid fit agrandir le temple des Juifs à
Jérusalem, reconstruisit le temple de Médine, et
fonda à Damas une grande mosquée, un caravansé-
rail et un hôpital pour les voyageurs. — Walid II
(Aboul Abbas), 11* calife oMmiade d'Orient, fils
a'Yezid II,, succéda en 743 k son oncle Hescham,se
livra aux plus abominables excès et fut chassé après
14 mois de rëguo (744).
WJiJLKfeft Uôhn), grammairien anglais, né en
1732 k Friem-Barnet (Hartford), m. en 1807, se
distingua surtout par la beauté de son élocution, fit
avec grand succès des cours de débii oratoire, et
composa des ouvrages qui devinrent dassiqae's, en-
tre autres les ÈUments de Véloeution (1781) t et un
ï>ictionnaire critique de jrrof^mciaJtion (1798).
tlTAULYBllSS, WALLA^ F, yalkiries,^ talla.
WALLACE (W.), chef écossais^ né ^ 1276 dans
le comté de Rentrew, m. ér^ 1305 1. 'est un dts hé-
ros populaires de l'Ecosse. )l. forma de bonne heure
le projet d'aâranchir sa patrie du joug dès Anglais,
iaa à 19 ans le fils du gouverneur anglais de la for-
teresse de. Dundee I s'enfuit dans les bois, forma uoe
hfl^de i lÀ tête de laquelle il atUqMa les troupes
d'jSdouàrd.I, se. fit ensuite nommer régent d'Ecosse
pour Baliol^ qui était prisonnier en Angleterre, bat-
tit Ormesby, gagna vne victoire sur le& bords du
Forth (1297), reprit Berwick et envahit les comtés
septentrionaux de l'Angleterre (1298) , mais fut à son
tour vaincu à Falkirk par la faute des nobles écos-
sais. Réfugié dans les montagnes^ il préparait de
nouveaux moyens de défense lorsqu'il fut livré par
un des stens( conduit à Londres et chargé de chaî-
nes, il fut décapité à Tower-hili (1305).
WALLENSTADT,. bç de Suisse (St-Gall), sur le
lac de son nom, à 40 kil. N. O. de Coire; 1800 hab.
—Le lac est très-petit; il ofire des site^ pittoresques.
WALLENSTEDC OU WALWTUM (Albert V.enceslas
Eusèbe de) , fomeux général des Impériaux . né en
Bohème en 1583» d'une ancienne et oobie famille,
se distingua dès le commencement de la guerre de
Trente ans (1618-21), et reçut en don de l'emp.
Ferdinand II des domaines immenses, qui avaient
été cpnfisqués sur les rebelles de la Bohème. U leva
à ses frais une armée de 50 000 hommes, puis , se con-
certant avec Tdly, refoula les Danois dans le pays
d'Osnabrûck et de Munster, battit Mansfeldau pont
de Dessau, le poursuivit jusqu'en Hongrie, défit les
Turcs et Bethlem-Gaboraui prêtaient du secours au
général vaincu, forçaBethlem-Gabor A la paix, puis
regagna le Brandebourg, qu'il cont|uit ainsi que le
Hblstein, le ^esvig, le Mecklembourg^ la Poméra-
nie. et réduisit Christian IV à signer le traité de Lu-
beck (1629), Grâce à ses efibrts^ le triomphe de la
cause catholique seûiblait assuré , torscme Ferdinand,
oui dana sa reconnaissance. l'avait déjà nommé duc
ae Friedland et de Mecklembourg, cédant aux plain-
tes portées de tous côtés contre ce général, qui s'é-
tait en effet rendu coupable de toutes sortes d'exac-
tions, et qui prenait des allures de dictateur^ le con-
gédia brusquement (1630). WaUenstein affecta de
ne point ressentir cet outrage : il se retira dans ses
domaines^ où il déployait un luxe royal. Cependant
l'arrivée de Gustave-Adoljphe et les revers éprouvés
par TiUy réduisirent Ferdinand à venir implorer son
appui, wallenstein ne céda à ses prières qu'après
une longue résistance, et en se faisant accorder des
privilèges exorbitants : il stipula notamment qu'il
pourrait avoir sous ses ordres une armée de 100 000
hommes dont il nommerait ou révoquerait à son gré
tous les officiers, et que l'empereur ne paraîtrait pas
au milieu de ses troupes sans son autoribatiuu. En
peu de temps il repnt la Bohème , força Gustave-
Adolphe à Quitter la Bavière ^ le suivit en Saxe-, et loi
livra la célèbre bataiUe de Lutzen^ où périt le héros
suédois (1632). Mais il ne tarda pas à se rendre sus-
pect par ses démarches ultérieures et surtout par son
refus de s'éloigner de la Bohème, malgré les ordres
de l'empereur ; bien qu'il eût encore battu les Sué-
dois à Steinau, forcé le comte de Thom à se rendre
avec 6000 hommes^ refoulé Bernard de Saie vers le
Ht-Palatinat (1633) , l'empereur Ferdinand, persuadé
qu'U conroirait et méditait une défection , le mit en
secret au ban de l'empire, et le fit assassiner à S^rà,
au moment où il allait se réfugier chez les Sué-
dois (1634). La conspiration de Wallenstein contre
l'empereur s longtemps été contestée; il paraît anj
WALL
— 2000 —
WALP
hors de doute que ce généra] voulut se rendre in-
dépendant en Bohème : il avait fait part de son pito
à Piccolomini, l'un de ses officiers affidés, et avait
exigé des principaux chefs de ses troupes un ser-
ment oui iss liait à la défense de sa cause person-
nelle, sarrasin a écrit VHitt. de la eonspiratûm de
Wallenttein. Schiller a fait de ce général le héros
d'une admirable trilogie. Fœrster a publié ses Let-
tretf 1828, et a donné sa Vie, Potsdam, 1834.
WALLER (Sdmond), pofite anglais, né en 1605,
m. en 1687 1 plut à Jaccfues 1 par ses saillies , épousa
à 23 ans une riche veuve, devint lui-même veuf à
25 ans, et adressa, mais en vain, ses vœux à une
fille du comte de Leicester, Dorothée Sidney, qu'il
a célébrée dans ses vers. Il prit d'abord parti contre
la cour dans le parlement de 1640 et défendit vive-
ment Hampden, qui était son onde; mais en même
temps il se prononça pour le maintien de la juridic-
tion ecclésiastique, et se fit ainsi un renom de mo-
dération et d'impartialité: puis, se tournant décidé-
ment du c6té de Charles i, il ourdit avec son beau-
frère Tomkins un complot royaliste crui n'eut point
de succès; il obtint la vie de Cromwell par des révé-
lations et des bassesses , mais il n'en fut pas moins
condamné à une amende de 10000 livres sterling et
& une année de prison; rendu à la liberté, il se réfu-
gia en France, où U se La avec St-Ëvremond. Un
panégyrique de Cromwell, qu'il fit en beaux vers, lui
iralut son retour et la restitution de ses biens. 11 fit
de môme la paix avec Charles II lors de la Restau-
ration, qu'il chanta aussi, et fut membre de tous les
parlements aous ce prince jusqu'à sa mort. Waller
avait beaucoup d'esprit; Charles II lui reprochant
un jour d'avoir mieux loué Cromwell que lui, il ré-
pondit ingénieusement : « C'e^t que les poètes réus-
sissent mieux dans la fiction que dans la réalité. »
Comme i)ofite, il a fait faire de .grands progrès à la
versification anglaise. Ses OEuvru ont été publiées
à Londres, 1729, grand in-8. Ses poésies brillent
plus par la forme que par le fond : sa versification
est pure, facile, élégante et harmonieuse.
WALLERICS (Jean Gottschalk), naturaliste sué-
dois, 1709-85, professa la chimie, la métallurgie et
la pharmacie à l'Université d'Upsal, et devint mem-
bre de l'Académie des sciences de Stodcholm. Il a pu-
blié, entre autres ouvrages : Mineralogia systetna-
Uee proposUa, 1747, trail. par le baron d'Holbach;
Chemia physica, 1 760 ; Syttemamineralogicum, 1 775 ;
Elementa metallurgûe, 1778; MeditaHonesphysico-
ehemicês de origine miindt , trad. en 1791; ÉUmerUa
agricultures physiex e^ e/i«mtc«, trad. en 1766-1774.
WAIXIA , roi des Visigoths. F. vallia.
WALLIS (John) , mathématicien anglais , né en
1616, m. en 1703, étudia jà Cambridge, entra dans
rjSglise, s'opposa aux doctrines des Indépendants et
n'en obtint pas moins, après leur triomphe, la chaire
savilienne de géométrie à l'Université d'Oxford, où
ÎAas tard il devint carde des archives. Wallis a étendu
a doctrine des Indtviiibles de Cavalieri : aoaArithmé'
tique des infinie, publiée en 1655. a pu mettre sur la
voie des calculs différentiel et intégral: il a introduit
le 1*' les exposants fractionnaires. Il fut aussi un
des créateurs de l'enseignement des sourds-muets.
WALUs (George Olivier, comte d^, feld-maréohal
autrichien, né à Vienne en 1671, d'une famille ir-
landaise^ m. en 1743, se signala en Sicile par la prise
de Messine, commanda sur le Rhin (1733), dans
l'Italie septentrionale et en Hongrie; il perdit contre
les Turcs, en 1739, la bataille décisive de Krotska,
qui amena la paix défavorable de Belgrade, ce qui
le fit disgracier.
WALLI8 (Samuel), navigateur anglais, continua
les explorations du commodore Byron (1766-68), vi-
sita Tsiti. découvrit les fies qui portent son nom
(F. ci-après), ainsi que diverses terres entre le o«[)
de Bonne-Espérance et Batavia, et laissa les maté-
riaux d'une relation, qui a été publiée dans le re-
cueil de Hawkesworlb, Londres, 1773.
WALLIS (îles), archipel du grand Océan fiirai-
noxial, dans la Polynésie, au N. E. des lies Fidji,
par 13* 18' lat. S. et 179* long. 0., se compose de
12 lies, dont les plus grandes sont Ouvea et Nu-
kuatea. Découvertes en 1767 par Samuel Wallîs.
Les habitants ont conclu en 1842 un traité de com-
merce avec la France.
WALLONS. On nommait ainsi jadis les habitants
de cette partie des Pays-Bas où l'on pariait l'ancien
français dit walUmf oue l'on croit dérivé du gau-
lois (appelé waal en hollandais). Le Pays toolton,
au N. et à l'B. de la Flandre française, comprenait
la plus grande partie de ce qui forme auj. la Belgi-
que, savoir : les Flandres ocoid. et orient, (dites en-
semble Flandre waUoné), la prov. de Namur, le
Hainaut, le pays de Liége^ le LimbourR et même le
Luxembourg. Ce pays fournissait d'excellents soldats,
qui faisaient la force des armées espagnoles dans
les Pays-Bas : on les nommait Gardes waUones,
On appelait en HoUande Églises VMlUmes certaines
églises fondées en faveur des religionnaires français
du pays wallon qui s'étaient réfugiés en Hollande
pour y pratiquer librement la Réforme.
WALPOLE (Robert), !•» comte d'Orford, ministre
anglais, né en 1676 à Houghton (Norfolk), m. en
1745, siégea à la Chambre des Communes à partir
de 1700, y prit place paftni les whigs, devint mem-
bre du conseil du prince George de Danemark (1 705),
puis minbtre de la guerre (1708) et trésorier de la
marine (1709): fut renversé du pouvoir à la chute
de Marlborougn , se vit en même temps expulsé de
la Chambre et condamné comme concussionnaire
et corrupteur, mais n'en fût pas moins réélu par le
bourg de Lynn et rappelé au ministère par George I
(1714). D'abord payeur général de Tannée , il de-
vint Dientôt après premier lord de U trésorerie et
chancelier de l'échiquier. Il obtint la condamnation
du ministère précédent (Bolingbroke, Oxford, etc.),
et fit rendre le bill de septennalité (1716); mais il
ne put faire adopter l'amortissement de la dette pu-
blique. Donnant alors sa démission (1717), il fit pen-
dant quelque temps une opposition redoutable, mai?
il se réconcilia bientôt avec la cour, devint de nou-
veau !*' lord de la trésorerie et chancelier de l'échi-
3uier (1721), et fut nommé par George I , lors du
épart de ce prince pour le Hanovre, seul secrétaire
d'état (1723). U grandit encore en faveur sous Geor-
ge II (1727-42), sous lequel il fut 12 ans le ministre
dirigeant. Le système de Walpole était d'étendre au-
tant que possinle la prérogative de la couronne et
de ne point faire la guerre ; son grand moyen de
gouvernement fut la corruption : il se vantait de sa-
voir le tarif de chaque conscience; il sut en effet par
ce honteux moyen garder fort longtemps la majonté
dans les chamores. Mais, avant voulu, contre le
vœu de la nation, maintenir la paix avec l'Espa^rne
(1739) , il perdit beaucoup de son crédit et se vit obligé
oe se retirer en 1742; il fut nommé par George 11,
qui le regrettait, pair d'Angleterre et comte d'Or-
ford. On a de lui quelques opuscules politiques. Coxe
a publié des Jfifm. sur la vie et f administration de
R, Walpole, Londres, 1798.
WALPOLB (Horace), 3* fils du ministre, 1718-97,
fut pourvu dès 1733 de riches sinécures, siégea,
mais sans éclat, à la Chambre des Communes, et
finit par hériter de la fortune et des titres de son
neveu (comte d'Orford). 11 est connu par sa belle ré-
sidence de Strawberry-Hill, où il avait établi une
imprimerie pour imprimer ses propres ouvrages;
par sa liaison avec Mme du Défiant, qu'il avait con-
nue dans un voyage à Paris en 1765. et avec la-
quelle il ne cessa de correspondre ; enfin par la pro-
tection qu'il accorda aux gens de lettres. Il prit
lui-même rang parmi les écrivains comme poète,
historien, publiciste, romancier et auteur dramad-
que. On a de lui : ^des Walpoliana, 17S2 (il y dé-
crit le palais de son p^re à Houghton); Dtnetes sur
la vie et le règne de Richard ///, 1768 (il y teiitn
WARB
— 2001 -
WARW
Tapologie de ce tyran); la Mère mystérieuse, tra-
gédie monstrueuse , qui ne fut jamais représen-
tée: Anecdotes de la peinture en Angleterre . 1761 ;
le Chdleau d^Otrante , roman noir, qui fraya la route
à ceux d'Anne Radcliffe; Mémoires sur Ceorge II,
1822; Uém, sur George HI, 1845, et une Correspon-
dance fort étendue et pleine d'intérêt, qui le place
à la tôte des épistolaires anglais (Londres, 1843 et
1856). H. Walpole a aussi écrit en français avec
beaucoup d'aisance et d'esprit.
WALSH (W.), poète anglais, ami de Pope, né en
1663, mort en 1710, était écuyer de la reine Anne.
Il a composé un dialogue à la défense des femmes
sous le titre dJ Eugénie, et un autre dialogue inti-
tulé Esculape, ou l'Hôpital des fous, tous deux trad.
en français par F. de La Flotte ; des Poèmes ga-
lants, des odes, des élégies, etc. (qu'on trouve dans
la Collection ofminor pœts, 1749).
WALSINGHAM (Fr.), un des principaux minis-
tres d'Elisabeth, né en 1536, m. en 1590, fut d'a-
bord lenrotégé de W. Cécil, devint secrétaire d'État
et memore du conseil privé en 1572, fut envoyé en
France pour y négocier l'union d'Elisabeth et du
duc d'Aiençon, ou plutôt pour lier des relations avec
les Calvinistes, mais ne put réussir dans sa mission,
fut néanmoins employé comme plénipotentiaire au
congrès d'Utrecht (1578), puis alla en Ecosse en
1583 pour y assurer le triomphe de la Réforme et
rintluence de l'Angleterre. De retour à Londres, il
découvrit le complot Babington , et opina pour qu'on
fit le procès à Marie Stuart ; toutefois, désigné
comme un des juges (1587), il se récusa. U fonda à
ses frais la Bibliothèque du roi à Cambridge. Digges
a publié le corps des négociations de Walsingham sous
le titre de Le Complet ambassadeur, 1655. in-fol.
(trad. en franc, sous celui de Mémoires et instruc-
tions pour les ambassadeurs, par Boulesteis <Je La
Contie. Amst., 1700). On lui attribue k tort le livre
intitule Arcana aulica ou Manuel de Walsingham.
WALTER (Théoph.), anatomiste, né en 1734 à
Kœnigsberg, m. en 1818, avait disséqué plus de
ftOOO cadavres ; il professa l'anatomie à Berlin, forma
une superbe collection d'anatomie (qui fut achetée
400 000 francs par le roi de Prusse) , et laissa plu-
sieurs ouvrages sur cette science (Mantiel de myo-
logie, Berlin, 1777 ; Traité des os secs du corps
humain, 1798, etc.). — Son fils, Fréd. Auguste,
1764-1826, professeur d'anatomie au collège de mé-
decine et de chirurgie de Berlin, a publié la des-
cription de son Miuée anatomique, 1796.
WALTER DE PLBTTBNBERG. F. PLBTTENBER6.
WALTER RAWLKIOH , SCOTT. F. RA WLEI6H et SCOTT:
WALTON (Bryan). orientaliste anglais, 1600-61,
évèque de Chester, aonna en 1654 une Introduetio
ad îectionem linguarum orientalium, et dirigea l'é-
dition de la Bi&îia poIy^^oUa de Londres, 1657, 6
vol. in-fol. (en hébreu, samaritain, chaldéen, avec
les versions grecque^ latine, arabe, persique, etc.),
avec 2 vol. de Supplément , 1659. Cette Bible, estimée
au point de vue pnilologique, est à V Index à Rome.
WALTON (Isaac), biographe et poôte, né à Staf-
ford en 1593, m. en 1683, s'est fait un nom par son
Parfait pédiieur à la liçne. Londres, 1653.
WAMBA, roi des Visigotiis. F. vamba.
WANDELADYCOURT (T'abbé Hubert), né en 1731
à Rupt-en-Voivre, prés de Verdun, mort en 1819,
fut précepteur des enfants du duc de Clermont-Ton-
nerre, puis sous-directeur de l'ficole militaire de
Paris, fut nommé en 1791 évèque constitutionnel
de la Hte-Marne, siégea à la Convention et au Con-
seil des Anciens, et donna sa démission d'évêque en
1801. II a publié des ouvrages de politique, de con-
troverse, de morale, d'éducation, parmi lesquels on
remarque son Cours de latinité , et son Cours com-
plet aédueatUm, Rouen, 1782, 8yoL in-12.
WARASDIM. F. varadin.
WARBURTON (W.) , savant prélat anglais, ne en
1698 à Newark-sur-Trent. mort en 1779, était fils
d'un procureur. Il embrassa Ja carrière ecclésia.s«
tique, fût chapelain du prince de Galles (1738), puis
du roi (1753-54) , doyen de Bristol et enfin évoque de
Glocester (1760). U a écrit sur toutes sortes de su-
jets; on remarque surtout: son traité de V Alliance
entre l'Église et V État, ou la Nécessite éPune religion
établie, 1736 (trad. en franc, par Silhouette, 1742);
]& Divine légation de Moïse, 1738:41, et 1766, 5 vol.
in-8, ouvrage qui lui fit une grande réputation de
science, mais où l'on trouve des paradoxes insoute-
nables (un fragment de cet ouvrage, qui renferme
des recherches sur les hiéroglyphes, a été traduit
sous le titre d'^^at sur les hiéroglyphes des Égyp-
tiens, 1744) ; un Aperçu de la philosophie de Boïtng-
broke. 1775. Ses OEuvres complètes ont été impri-
mées à Londres, 1788, 7 vol. m-4, et 1811, 12 vol.
in-8. On doit aussi à Warburtoo des éditions critiques
de Shakespeare et de Pope. Ce savant se fit beau-
coup d'ennemis par son ton acerbe et tranchant
WARÈGUES. F. varêgdbs.
WARMELAND, anc. prov. de Suède, forme auj.
le lan ou gouvt de Carbtad.
WARNA. F. VARNA.
WARNACHAIRE, maire du palais en Bourgogne
sous Thierrv II, livra Brunehaut à Clotaire II. qui
la fit périr dans d'aifreux supplices (613), et obtint
en récompense la promesse de n'être jamais révoqué.
11 resta en eflet maire msqu'à sa mort, en 626.
WARNEFRIDE (Paul). F. PAUL warnbpbidb,
WARNOW , riv. du duché de Mecklembouiv-
Schwerin, sort de plusieurs petits lacs voisins de
Parchim, arrose Rostock et se jette dans la mer Bal-
tique pr^s de Warnemûnde, après un cours de 150 k.
WARREN HASTINGS. F. hastings.
WARRINGTON, v. d'Angleterre (Lancastre), sur
la Mersey, à 29 kiL E. de Liverpool; 22000 hab. Dtf-
senting academy (école pour les sectes dissidentes);
établissements de bienfaisance. Grand commerce.
WARTA (la), riv. de l'Europe orientale, naltprèsde
Kramolov, dans la voivodie ae Cracovie, parcourt la
voi vodie de Kalicz, puis entre dans les Ëtats prussiens,
traverse les provinces de Posen et de Brandebourg
et se jette dans l'Oder, par la r. dr., à Kustrin, k
26 kil. N. de Francfort- sur- l'Oder, après avoir reçu la
Proszna, la Netze , l'Obra, et avoir baigné les villes de
KoUœ, Posen. Scbwerin, Landsberg; cours, 750 k.
WARTBOURG, château fort du grand duché de
Saxe-Weimar. à 2 kil. d'Eisenach. Les landgraves de
Thuringe y tinrent leur cour pendant longtemps;
ils y donnèrent en 1207 un célèbre tournoi poétique,
auquel prirent part les Minnesingers les plus cièlô-
bres. Luther fut enfermé un an au château de Wart-
bourg, en 1.S2] . par l'électeur de Saxe Frédéric; mais
ce n'était que dans le but de le soustraire aux dan-
gers qui le menaçaient : c'est là qu'il traduisit la Bible.
' WARTON (Joseph), littérateur, né en 1722 à
Dunsfold (Surrey), m. en 1800, était fils d'un des
professeurs d'Oxford. Il obtint divers bénéfices, de-
vint en 1766 chef de l'école de Winchester, et fut
un des rédacteurs de VAdveuturer de Hawkesworth.
Il a composé des Odes (1746), dont la meilleure est
l'Ode à l'Imagination, une traduction en vers an-
glais des Égiogues et des Géorgiques de Virgile
(1753), ainsi que de V Enéide; trois Essais sur la
poésie pastorale, didactique, épique (1748-53); un
Essai sur le génie et les écrits de Pope (1756-92),
et a donné une bonne édition de ce poète (1797,
9 voL in-8). —Son frère, Thomas W., professeur
d'histoire au collège Pembroke à Oxford , a éorit
une Histoire de la poésie anglaise depuis la fin du
XI* siècle jusqu'au xvur, 1744-81 , 3 voL in-8, beau
travail, plein d^érudition et de critique. 11 a aussi com-
posé des poésies que quelques-uns comparent pour
l'énergie à celles de Milton; il en préparait une éd*-
tion complète lorsqu'il mourut subitement. Elles ont
été réunies â Oxford en 1802.
WARWICK, Caer Guarvie en gallois, v. d'Angle-
terre, ch.-L du comté de Warwick, sur une colline
R. 136
WA.SH
— J008 —
WATB
•lu pied 4e laQuoUe coule l'A von. près du canal de
vVaPwick-etrBÎrminKham, à 15Q ku, N, 0. de Um-
(Ires; lOOQO hab. Vule belle et bien b&tie; ob&te^^u
r6od«l de$ Warwick. très-forUflé; église Ste-Marie,
liôtel de yjlle; cben^m de fer, musée d'bistoire na-
turelle. Filature bydrauligue, manuf. de chapeaui,
fonderie, — Is comté de Warwick a pour bornes ceui
(le Leicester au N. K,, de Stafford au N. 0., d'Oxford
et de Gloceçter au S., de Sonthampton i^m S. ?., 4e
VVorcester 4 1*0.: 77 W. du N. au S. sur 64; 402000
Uab, Fer, grès, nouille, marne, argile bleue, etc.;
{grande industrie (Binningbam et Coventry sont dans
oe comté). — Jadis babité par les Comamt, ce paya
fit dans la suite partre du roy. de Mercie.
WARWICIL (Richard nbvii,, comte de), dit la
Faiseur 4« rois, était gendre de Richard Beau-
champ, comte de Warwick. fayori de Henri V, qui
avait été gouverneur de Henri V|, puis ambassadeur
au concile dç Constance (1414). et qui dirigea Tini-
(jue procédure contre Jeanne d Arc. U succéda ver>
1453 au titre de son beau-frère, Henri Beauchamp.
et prit alors le nom de Warwick, fit épouser sa tante
à Richard, duc d'York, que bientôt il excita à ré-
clamer la couronne, gagna pour ce prince la ba-i
taille de StrAlban où il prit Henri VI (1455), battit\
encore l'armée lancastrienne à Northampton (1460),
barra la route de Londres à Marguerite d'^Ànjou après
la victoire qu*elle avait gagnée à Wakefleld, écrasa
les troupes royales à Towtun, et fit proclamer roi le
fils du auc d'Tork sous le nom d'Edouard IV (1461).
11 jouit quelque temps d*UD crédit sans bornes ; mais,
quand Edouard , au lieu de contracter un mariage
que Warwick avait négocié avec une belle-sœur de
Louis XI, se fut uni à Elisabeth Woodville, sa fa-
veur baissa. Dés lors il excita secrètement des ré-
voltes qui mirent Edouard en danger et le força ainsi
à réclamer son appui; répondant alors à son appel,
il vint à son secourt et le délivra des rebelles, mais
en ie retenant dans une espèce de captivité. Edouard
ayant trouvé un appui dans le duc de Bourgogne,
Charles le Téméraire, qui avait épousé sa sœur,
Warwick se vit contraint de lui rendre la liberté.
n s'enfuit alors en France près de Louis XI, se ré-
concilia avec Henri VI et Marguerite d'Anjou , maria
sa fille au fils de cette princesse, et, après avoir
fait appel au parti deLancastre, débarqua en Angle
terre arec une petite troupe : il rassembla bientôt une
armée de 60 000 hommes, vainquit Edouard à Tew-
kesbury, le força à fuir et à se réfugier en Hollande,
proclama derechefHenri VI, qu'il tira de la Tour de
Londres et se fit nommer gouverneur du roi. Mais
son triomphe fut court : Edouard revint au bout de
huit mois avec des secours que lui avait fournis le
duc de Bourgogne, réunit à son tour une armée fory
midableet le battit à Bamet (1471) : Warwick resté
sur la place. Cette catastrophe a été mise sur la scène
par Laharpe dans sa tragédie de Warvjiek.
WASA, maison royale de Suède. V. vasa
WASHINGTON (George), un des fondateurs de b
république des États-Unis, né en 1732 à Bridge-Creek
(Virginie), m. en 1799, fut d'abord ingénieur-arpen-
teur, puis prit du service comme officier de milice
uendant la guerre des Anglais contre les Français
'tu Canada (1754-1760), fit preuve de talent et se
retira avec le grade de colonel. Lors de la rupture
des colonies anglaises avec l'Angleterre, il fut un des
sept députés de la Virginie au congrès de Boston
(1774); Tannée suivante, il reçut le commandement
en chef des troupes insurgées (1775). 11 suppléa à
l'absence de ressources par une prudence, une con-
stance et une capacité rares, et, soutenu par quelques
secours français, résista non sans peine aux géné-
raux anglais Howe, Clinton, Burgoyne, CumwaUis :
après des tuoeès variés, il finit pur enfermer ce der
nier dans Tork-Town et le força à une capitulation
(1781), que suivirent la paix de Versailles (1783) et
la reconnaissance de Pindépendance américaine par
l'Anifleterre. Washington alors opéra le licenciement
deTarmée sans trouble, puis remit sa commission
de généralissime, rentra oans la vie privée et se Pe-
tira dans son domaine de Mount-Vemon. Dès qu^uii
gouvernement régulier eut été établi (1789), il fut
ôÛi à l'unanimité prési<ient de TUnion pour quatre
ans; il fut réélu en 1793 à la même unanimité ponr
quatre nouTelles années : il maintint la paix avec
^Europe que la Révolution fhinçaise mettait en feu
et resta neutre pendant la guerre de la France et de
l'Angleterre, mais il perdit un peu de sa popularité
ens'opposant aux doctrines démagogiques. U résigna
le pouvoir en 1797 et mourut deux ans après, re-
gardé uniTerseUement comme un des hommes les
phâs sages et les plus probes qui aient jamais gou-
verné. Sa mort fut reijardée comme une calamité
Ijublique : tous les citoyens des Étots-Unis portèrent
e deuil pendant un mois*, le Congrès décida qu'un
monument serait élevé en son honneur dans la ville
fédérale, et cette ville reçut le nomde Washington.
M. de Fontanes prononça, par ordre du 1" coni>ul,
VÉloge de Washington dans l'hôtel des Invalides. Sa
vie a été écrite par Marshall (trad. en 1807). par
Ramsey (trad. en 1811^ et par Washington Irving.
1855 M. Cornelis de Wiil a donné une Histoire de
WashingUiH al de la fondation des Étais- Unis,
Paris, 1855. M. Guizot avait publié dès 1839 : Kif,
Cofrespondance et écHls de Washington , ouvrage
rédigé sur des pièces authentiques.
WASHINGTON, capil. des Êiats-Unis, dans le
district de Colombia, sur la r. dr. du Potomak. par
79*22' long. 0., 38*54' lat. N.; 46000 hab. Vue
fédérale , résidence du président et du Congrès, tile
est très grande, bien percée et admirablement régu-
lière : les rues, fort larges, sont Uiutes parallèles et
se coupent à angle droit; superbes avenues; Capitole.
tout en marbre blanc, où le Congrès tient ses
séances; hôtel du président-, quatre vastes hètels en
briques pour les finances, la marine, la guerre,
l'extérieur et l'intérieur; arsenal et caserne de la
marine, dépôt d'artillerie, bétel de YiUe, cirque,
théâtre, etc. Fort qui domine 1? Potomak, grand
pont en bois (1400"). Institut colombien, dWiaé en
h classée, Columbûm collège; société de médecine,
de botanique, d'agriculture; société américaine de
colonisation; bibliothèque (incendiée en 1851 et rè«
ublie aussitôt); observatoire, par lequel les Anglo-
Américains font passer leur 1" méridien; Institution
smithsonienne. Fonderie de «canons, chantier de con-
struction; fabrique de vem. \ vitre, papeterie. —
Washington a été fondée en 1792 et ainsi nommée
en l'honneur du général de ce nom; le siège du
gouvernement y a été transféré en 1800. Les Anglais
6'en emparèrent en 181 4 et brûlèrent le Capitule;
il fut restauré en 1815.
WASHINGTON, vaste territoire des 8tata-Unis, à
l'extrémité N. 0., a été formé en 1853 de la partie
N. de rorégon, et a pour bornes, au N. l'Amérique
anglaise, à l'E. les Monts Rocheux, au S. l'Ûrégou
et à ro. l'Océan Pacifique; capit., Olympia. U est
arrosé par le Columbia, qui, dans la partie S., le
sépare de l'Orégon.
WASSELONNB, Wosselnkeim en allemand, ch.-l.
de cant. (Bas-Hhin), sur la Mossig, à 22 kiL 0. ne
Strasbourg; 4361 hab. Ëglise protestante. Bonnete-
rie, indiennes, savon, papier.
WASSltiNY, ch.-l. de c. (Aisne), à 49 kii. N. 0.
de Vervins; 1340 hab. Serges, commerce de bois.
WA8T (S.). Y. WAAST,
WATBLBT (Henri), riche amateur, né à Paris en
1718, m. en 1786, éuit receveur générai des finan-
ces & Paris. Il savait peindre, graver, sculpter, et
faisait agréablement les vers. U fut à la fots membre
de rAcadômie française et associé libre de l'Aca-
démie de peinture. On a de lui VArt de peimére, en
4 chanU, Paris, 1760, poème oui lui ouvrit lei
portes de l'Académie; un Essaisur les Jarësmê (1 774),
qui contribua à répandre le goût des Jardins paysa-
gistes; un recneii de comédies et d'opéras, 1784;
WATT
— 2003 —
WEAR
un Pictionnaire de peinture ^ gravure^ sculpture ,
ouvrage d'une utilité pratique, qui ne parut qu'a-
près sa mort et qui fût terminé par Lévesque. 1799.
WATERFOEl», ▼. et port dlrlande (Munster),
ch.-l. du comté de' son nom, sur la r. dr. de la
Suir, à 8 kil. de Tembouch. de cette rivière dans
)e canal St-George. et à 125 kil. S. 0. de Dublin;
30000 hab. fivèchés catholique et anglican. Cathé-
drale, palais épiscopal, bourse, douane, théâtre,
port et quais superbes. Draps, lainages, ustensiles
ae fer, verreries, raffineries de sucre, eau-de-vie
de gralps; armements pour la pêche ae la morue.
Paouebots pour Dublin, Bristol, Liverpool. Canal
de Waterford à Dublin. — Fondée, suivant les uns,
dès 155, suivant d'autres, en 852, elle s'appelait
d'abord en lantrue erse Ceeun-nc^-Grioth fc.-à-d.
Bavre du Soleil) ; elle prit en«Mite le nom ae Porî
large ^ et ne reçut celui de Waterford qu'après la
conquête de l'Irlande par Henri II, qui s'empara de
la ville. En 1003 . Reginald le Danois y construisit
un château, qui est le plus ancien de nie et qui se
voit encore. Cromwell nt en vain le siège de water-
ford (1649). Cette ville donne le titre de marquis
au chef de la famille Beresford, qui a sa résidence
dans un lieu voisin, à Currckçhmore, sur la Glyde.—
Le comté de Waterford, entre ceux de Cork à rO. , de
Kilkenny et de Tipperary au N., de Wexford à l'B ,
et l'Atlantique au S. , a 1900 kil. carrés et 180 000 hab.
(presque tous catholiques).
WATERLOO, vge ae Belgiaue (Brabant mérid.) <
sur la lisière mérid. de la forêt de Soignies , à
18 kil. S. de Bruxelles; 900 hab. Il s'y livra le
18 juin 1815, entre Napoléon et les Alités, com-
mandés par Wellington et BlQcker, une grande
hataille qui décida de la chute définitive du régime
impérial et qui fut suivie d'une seconde invasion
de la France. Le théâtre de l'action se trouvait
compris entre les 3 villages de Waterloo au N. 0. ,
de Hont-St-Jean au N. et de la Belle -Alliance au S
Les étrangers nomment aussi cette bataille : ba-
taille de Mont'Saint-Jean. On y a élevé comme
monument comraémoratif une pyramide surmontée
d'un lion. Les Anglais ont donné le nom de Wa-
terloo à un des plus beaux ponts de Londres.
WATSON (Bon.) historien écossais, né vers 1730
à St-André, m. en 1780. était principal du collège
de St-André. On a de Im una Hist, de Philippe Ù.
roi d'Espagne, Edimbourg, 1777, et une Htst. de
Philippe in (achevée par Thomson), 1783. Ces
deux ouvrages sont écrits avec élégance et clarté,
mais suspects de partialité. Ils ont été trad., le 1*' par
Mirabeau et Durival, 1778, le S* par Bonnet, 1809.
WATT (James), habile mécanicien, né en 1736 à
Greenock en Ecosse, m. en 1819, fut d'abord fa-
bricant d'instruments de mathématiques à Glasgow ,
nuis coopéra aux travaux des porta et canaux de
: Sacosse et fut nommé conservateur des modèles à
rUniversité de Glasgow. II apporta à la machine à
vaoeur deNewcommen et deBrighton des perfection-
i>ements essentiels (le condenseur , Vemplii esdusif
de la vapeur pour faire jouer les pistons, la ma-
chine à dùubU effet), et c'est depuis cette époque
(1764) que cette machine a pu recevoir ses plus
utiles applications. Des envieux lui contestèrent ita
découverte; mais, après de longs débats, un arrêt
dj banc du roi, rendu en 1799, reconnut ses titres.
Watt jouit alors d'une renommée européenne et fit
une grande fortune. Nommé dès 1785 membre de
la Société royale de Londres, il fut élu correspon-
dant (1808), puis associé de l'Institut de France.
Arago lui a consacré une Notice biographique.
WATTEAU (AnL), peintre de genre, né en 1684
à Valenciennes, m. en I7*il, peignit longtemps des
décors pour l'Opéra (1703), et végéta misérable jus-
qu'à ce que des protecteurs éclairés, devinant son
talent, le mirent à même de concourir à l'Acadé-
mie : il gagna le prix à Punanimité, retourna en-
suite à Valenciennes pour étudier de nouveau, en-
voya à l'exposition du Louvre plusieurs tableaux qui
le firent admettre à l'Académie, et devint à la moae.
Il se rendit en Angleterre en 1720 et mourut à son
retour. Les tableaux de Wstteau représentent en
général des scènes ohampètres et riantes; son des-
sin est correct et fecile, son eoloris vrai; mais on
lui reproche ub goût maniéré. Son OSu/vfê a été
publié en 663 planches, qui forment 3 voL
WATTEVnXE (don Jean de), abbé de Baume,
né vers 1613 à Besançon, ville qui dépendait alors
de l'Kspagne, m. en 1703, f^t d'abord militaire, puis
chartreux, s'évada de son couvent, se réfugia k Con-
stantinople, y prit le turban, devint pacha, eto^intle
gouvernement de plusieurs places en Morèe. Voulant
rentrer en Europe, il livra à l'Autriche un corps de
troupes ottomanes quMl commandait; il obtint de
Rome, sur la recommandation de l'empereur, l'ab-
solution de son apostasie; il ftit même pourvu de la
riche abbaye de Baume en Franche-Comté (16S9),
et devint en 1661 doyen du chapitre de Besançon.
Chargé de diverses négociations près de la cour de
France, il aida Louis XIY à s'auarer la posses-
sion de la Franche-Comté, service dont il fût large-
ment payé. — Son frère Charles, baron de Watte-
ville, rut plénipotentiaire d'Espagne aux conférences
qui précédèrent le traité des Pyrénées, puis ambas-
sadeur en Angleterre et en Portugal, fondant ou'il
était ambassadeur & Londres, il prit le pas, dans
une cérémonie publique , snr l^ambassadenr de
France, le comte d'Estrades : Louis XIV exigea son
rappel comme réparation de cette injure.
WATTBWILLEH, bg du Ht-Rhln, au pied des
Vosges, à 3 kil. N. de Cemay, 1300 h. Eaux minérales.
Victoire des Suédois sur les Impériaux (1634).
WATTIONIBS, nom de 2 villages du dép. du
Nord, l'un près de Lille, l'autre près de Ifaubeuge.
Jourdan battit les Autrichiens près de ce derniei
(1793), et par cette victoire dégagea Maubeuge.
WATTRELOS, bg du dép. du Nord (cant. de Rou-
baix), à 14 kil. N. E. deLiQe; 12315 hab. (3687 seu-
lement de population agglomérée). Filature de coton.
WATTS (Isaac), ministre non-conformiste, né en
1674 à Southampton, m. en 1748, f^t étroitement
lié avec l'alderman de Londres Th. Abney, et passii
chez lui ses 36 dernières années. On lui doit une
Ijogiquê (en angl.), ouvrage classique en Angle-
terre, trad. par E. Jouffroy, 1846, le Perfectionne'
ment de Ventendement (trad. par Snperville sous le
titre de Culture de Vesprit 1762), et quelques ou-
vrages de morale et de piété, entre autres des Hym-
nes et Chanu spirituels, en vers simples et faciles,
qu'on fait apprendre aux enfants.
WAT-TYLEB, couvreur à Deptford, se mit à la
tète de la révolte de 1381 , tua un collecteur qui ve-
nait chez lui lever )a capitation, réunit des masses
innombrables, propagea l'insurrection dans les com-
tés d'Essex, Sussex, Surrey, Kent, marcha sur Lon-
dres, qu'il pilla et où il massacra l'archevêque de
Cantorbéry et plusieurs hauts dignitaires, s'empara
de la Tour sans coup férir, obtint tout ce çu*il voulut,
et fut sur le point ae tenir entre ses mains le jeune
roi Richard 11. Ce prince détermina Wat-Tyler à se
rendre à une conférence , promettant de nouvelles
concessions; mais, comme ce rebelle menaçait le
roi , le lord maire le poignarda. Southey a mis ce
personnage sur la scène.
WAVKES, bg de Be^ique (Brabant mérid.), à
22 kil. S. E. de Bruxelles; 5500 hab. SUtion. Incen-
dié en partie durant la bataille de Waterloo.
WAZEMMES,' gros bourg du dép. du Nord, au
S. de Lille, a été en 1858 annexé à cette ville, dont
il n'est plus qu'un faubourg.
WEARMOOTH, nom de deux villes d'Angleterre,
(Durham), toutes deux sur la Wear, à son embou-
chure : bishop-Wearmouth .très-près et à l'O. de
Sunderland (14000 hab.); Motik-Weairmouth, en
face de la précédente (8000 hab.). Ancien monastère,
où résida le vénérable Bédé.
WEGE
— 2004 —
WKIS
WEBER (Ch. Marie de), compositeur, ne en 1786
à EutiD (Holstein), m. à Londres en 1826, élait fils
d'un habile musicien et eut pour maîtres Heuschkel
et Michel Haydn. Il écrivit un opéra (la FilU des
Bois) à 14 ans, fut de bonne heure à Vienne le rival
des Haydn, des Vogler, des Stadler, deviiil maître
de chapelle à Breslau, s'attacha en 1806 au prince
Eugène de Wurtemberg , fut chargé de réorganiser
et de diriger POpéra de Prague (1813) , puis s'occupa,
sur riuTitation du roi de Saxe, de créer à Dresde
un opéra allemand (1816-20), visiu successivement
Berlin (1822), Paris (1826), et Lomires, où il mou-
rut, à peine âgé de 40 ans. Ses chefs-d'œuvre sont:
Je Ptêysehùtx, donné à Berlin en 1822 (arrangé pour
la scène française sous le titre de Robin des Bois,
dès 1824), EuruotUKe, 1824, Obéron ou le Boi des
Elfes, donné à Londres en 1826. Il a laissé nombre
de eoneertos, de cantates, etc. Ce compositeur n'est
pas abondant en idées, mais il se distingue par une
Srande originalité, un vif sentiment des situations
ramatiques, et par d'habiles combinaisons d'instru-
mentation. En môme temps qu'il se livrait à la com-
position, Weber cultivait avec quelque succès les arts
nu dessin : oo prétend que c'est lui , et non Senefel-
der.qui est le véritable mventeur de la lithographie
WEBSTEE, auteur dramatique anglais, contem-
porain de Shakespeare. Deux de ses pièces, Vittoria
Corombona et la Duchesse d'Amatfif ont été tra-
duites par M. Ernest Lafond (1866, in-] 8).
WEDGWOOD (Josias), manufacturier anglais,
1730-95, perfectionna la poterie, fonda une fabrique
de porcelaines peintes dans le comté de Staflbrd
et obtint des produits supérieurs à ce qui avait été
obtenu jusque-là. On lui doit le ffyromètre, qui a
gardé son nom. 11 devint membre de la société
royale de Londres.
WEENINX, peintre, élève de Blomaert, né à Am-
sterdam en 1621, m. en 1660, fut un artiste «lisiin-
gué dans tous les genres. Ses petits tableaux riva-
lisent avec ceux de Gérard Dow et de Miéris; ses
animaux sont frappants de vérité. Le Louvre a un
tableau de lui, les Corsaires repoussés. — Son fils,
Jean, né en 1644 à Amsterdam, m. en 1719, traita
aussi tous les genres avec bonheur, mais se fit sur-
tout une grande réputation pour les fleurs et les
natures mortes. Son dessin est ferme et hardi, sa
couleur brillante et harmonieuse. On voit au Louvre
3 tableaux de ce maître.
WESRDT, V. de Belgique (Limbourg) , à 20 lui.
E. de Ruremonde: 5400 hab. Belle église, où se
trouve le tombeau du comte de Horo. Patrie de Jean
de Weerdt. Prise par les Français en 1792.
WEEEDT (Sebald de), navigateur hollandais, fit
partie d'une expédition ae découverte (1598), et laissa
son prénom à trois lies du détroit de Magellan (les
lies Sebaldines). Nommé vice-amiral en 1602 et
chargé du commandement d'une flotte envoyée
aux Indes orientales, il périt dès 1603 , assassiné
dans une grotte de l'île de Ceylan, par ordre du roi
du pavs. La relation de son Voyage a été traduite
du hollandais en latin, dans les Grands toyages de
De Bry, et a paru en français dans le Recueil des
voyages de la Compagnie des Jndes,
WBERDT (Jean de), chef de partisans, né en 1694 à
Weerdt, m. en 1652, servit la Bavière, puis TAu-
triche dans la guerre de Trente ans, commanda
l'armée bavaroise après la mort d'Aldringer , eut part
à la victoire de Nor^Uingue (1634), battit Gassion
(1635), dévasta la Picardie (1636), mais se laissa
prendre par le duc Bernard de Saxe-Weimar (1638);
échangé en 1642, il vainquit le général français
Rantiau à Tudlingen (1643). Il se retira dans ses
terres en Bohème k la paix de Westphalie.
WEGELIN (Jacques), né à St-Gall en 1721, m. à
BerUn en 1791, flit d'abord pasteur, puis bibliothé-
caire et prof, de pbilo.<ophie à St-Gali, et obtint en
1765 la chaire d'histoire à l'Académie des nobles de
Berlin. 11 a publié en français les Principales épo-
ques de V Allemagne (1766); laPhiloscphie deVhà»'
taire (1772-79); Histoire universelle (1766-80),
ouvrages de science profonde, mais diffus et lourdi.
WEHLAU, V. de la Prusse propre, au confluent
de l'Aile et de la Pregel , à 47 kil. E. de Kœnigsberg ;
3100 h. Fondée en 1636 par les chevaliers Teutoni-
ques. Il y fut conclu en 1657 , entre la Pologne ei
la Prusse, un traité qui sanctionna l'indépendance
de la Prusse.
WEHME (la saititb-). F. vbhme.
WEHHAU , bg de Silésie prussienne , sur la Queiss ,
à 15 kil. N. 0. de Bunzlau. Patrie d'A. G. Wemer.
WBHRGELD (de wehr, guerre, et geld, argent),
nom donné par les Germains et les Francs à TId-
demnité que le meurtrier était tenu de payer à la
famille de sa victime.
WEHALI (J. J.)y instituteur suisse, né en 1790
dans le canton de Thurgovie, mort en 1855. D'a-
bord collaborateur de Fellenberg, il dirigea V In-
stitut des pauvres à Hofwyll. 11 fut mis en 1830 par
les autorités thurgo viennes à la tête d'une éc<>le
destinée à former des maîtres , et fonda en Ifc'-U
une école d'agriculture à Kreutzlingen. Dévelop-
fmnt simultanément les forces du corps et celles de
'Ame, il appliquait -ses élèves à des occupations
manuelles qm préparent au travail utile.
WEIL, v. du roy. de Wurtemberg (Neckar), sur
la Wûrm, à 24 kil. S. 0. de Stuttgard; 2000 hab.
Jadis ville libre et impériale. Patrie de Xeppljr.
WEILBOURG, V. et chftteau du duché de Nassau,
sur la Lahn, à 50 kil. N. £. de Wiesbaden, 2200 h.;
a donné son nom à une branche de la maison de
Nassau, éteinte en 1816.
WEIMAR, capit. du grand-duché de Saxe-Wei-
mar et ch.-L du cercle de Weimar-Iéna, sur Tlim et
le chemin de fer de Francfort-sur-le-Mein à Berlin,
à 800 kil. N. E. de Paris; 12000 hab. Vieux châ-
teau ; beau palais ducal (avec un parc magnifique) ;
belle église, renfermant les tombeaux des ducs et
celui deHeraer, thé&tre, école normale, gymnase,
école de peinture et de dessin ; cabinet de tableaux,
d'antiques et de médailles; riche bibliothèque; insti-
tut géographique fondé par Bertuch, société de bien-
faisance, société biblique, etc. Industrie assez mé-
diocre : toiles, papiers peints , livres : commerce de
grains, de laines. ~ L'empereur Othon II tint une
diète à Weimar en 975. Divers incendies ont ravagé
cette ville, notamment en 1299, 1424, 1618, 1774;
elle faillit périr par inondation en 1613. Weimar
est renommée par l'appui que ses ducs n'ont ce^^
de donner aux lettres depuis le dernier siècle, ce
qui lui a mérité le nom d^Athènes de VAUemagne,
(Goethe, Schiller, Herder, Wieland, S^kendorf, y
ont longtemps séjourné; Kotzebue y était né.
WBiMAR (duché de SAXE-). F. saxe- weimar.
WEIMAR (Bernard de saxe-). F. Bernard.
WEINSBERG . v. du Wurtemberg (NecKar) , sur l\
Salm, à 5 kil. N. K. d'Heilbroon; 2000 hab. Ane.
ch&teau de Burgberg. C'est là que Guelfe III livra à
l'emp. Conrad en 1140 le combat où furent employés
pour la ]'* fois les noms de Guelfes et de Gibelins.
On raconte que les femmes, ([jxi avaient, dans le
combat, déployé un courage viril, ayant obtenu de
Conrad la permission de sortir avec ce qu'elles avaient
de plus précieux, emportèrent chacune leur mari.
WEISHAUPT (Adam) , chef de la secte des Illumi-
nÀ,néen 1748 à Ingolstadt en Bavière, étudia chez les
Jésuites et obtint en 1772 la chaire de droit canonique
àrUniversitéd'lngoUtadt. Ucréaen 1776, sous le nom
d^Ordre des Perfectibilistes, une société secrète , qui
plus tard devint l'Ordre des Illuminés , et l'organisa
sur le plan de celles des Jésuites, prétendant, di-
sait-il, faire servir au bien ce qui jusque-là n'avait
fait que du mal. Il admettait, sans distinction, des
hommes de toute religion , et exigeait des adeptes
une obéissance passive. Il vit bientôt cette associa-
tion devenir nombreuse et florissante; mais, ayant
voulu étendre son influence jusque sur les affaires
WELL
— 2005 —
WELL
publiques, il excita les défiances du çouvernement
bavarois, qui, en 1784, interdit Tassociation et con-
damna à Texil ou à la prison tous les affiliés. 11 se ré-
fugia à Gotha, dont le duc, un de ses adeptes, le fit
conseiller aulique. Il mourut dans cette ville en 1822.
On a de Weisnaupt : Hist, des vertéeutions qu'ont
éprouvées les rUuminés en Bavière {n%\) \ Descrip'
tion de Vordre des Illuminés (1788); De la venté
et de la perfectibilité morale (1793-97) ; Pythagore
ou VArt secret de gouverner les peuples (1796).
WBISS, savant âiemand plus connu sous le nom
latinisé d^ÀUnnus. F. ce nom.
WEISSB (Ghrét. Félix), écrivain allemand, né
en 1726 à Annaberg en Saxe, m. à Leipsick en 1804.
se lia avec les notabilités littéraires de son temps j
surtout avec Lessing, se fit d'abord connaître par
des poésies lyriques et. par des traductions de l'an-
glais et du français, composa des tragédies, des co-
médies, des opéras-comiques, et rédigea la Biblio-
thèque des Bdles-lettrex , recueil périodique destiné
à répandre le goût de la saine littérature; mais il
est surtout connu par son Ami des Enfants , publi-
cation hebdomadaire qui obtint un grand succès,
et qui a servi de modèle à notre Berquin.
WEISSEMBOURG, v. de Bavière (Franconie
moyenne) . sur la Rézat; 4500 hab. Jadis ville libre
et impériale; à la Bavière depuis 1806.
WEissBNBOURG, V. de Pranco. V, wisseicbouo.
WB18SBMB0UR0 (Hongrie). F. stdhl-weissembouho.
WEissEMBOURG-iNFÉRiEUR (Gomitat de), ou de
Carlsbourg, dit aussi comitat d*Albe- Inférieur ^
anc. comitat delaTransylvanie (Pays des Hongrois),
entre ceux deZarand,d'Hunyad, et le pays des Saxons
au S., le comitat de Rockelbourg à lE., ceux de
Thorenbourg et de Klausenbourg auN., et la Hon-
grie à i'O.; 115 kil. sur 75; 80000 bab.; cb.-l.,
Carlsbourg. — Le comitat de weissbicbouro-sopé-
RiEUR, dit aussi Albe-Supérieur, se oompose de 7 en-
claves éparses dans les pays des Saxons et des Szeklers,
et compte env. 50000 hab.; ch.-I., Furstenburg.
WEISENFELS, v. des Ëuts prussien s (Saxe), ch.-
1. de cercle, sur la Saale, à 17 k. S. de Mersebourg;
10000 hab. Collège, école normale primaire, école
de sourds-muets. Ane. château, converti auj. en
caserne; église renfermant un cénotaphe de Gusta-
phe- Adolphe. Velours, soierie, passementerie, or-
fèvrerie. Ane. résidence d'une oranche ducale de
Saxe, éteinte en 1746.
WEITRA, bg de l'archiduché d'Autriche (Pays
au-dessous de l'Ens), dans le cercle supérieur de
Hanhartsberg, à 60 k. de Rrems; 1800 h. Eaux mi-
nérales. Ane. seigneurie, qui appartint aux laudgra-
ves de Furstenberg.
WÉLATABES ou wiltses, peuple slave, habita
du VII* au XI* s. les bords de la Baltique, à VO. de
roder, dans le Brandebourg et la Poméranie actuels.
WELCHES, mot corrompu de Gaëls (Gaulois), est
le nom primitif des Celtes qui ont formé la popula-
tion principale de la Gaule et du pays de Galles dans
la Grande-Bretagne. On retrouve ce nom : r dans
le pays de Galles, dont les habitants s'appellent en-
core auj. Welsh (prononcez If e^); 2* dans une par-
tie des anciens Pays-Bas, situés au N. de la Flandre
Française, et qu'on nommait Flandre-Welche: les
habitants étaient dits Wallons (synonyme de Wel-
ehe)\ 3* dans le Valais et le pays de Vaud en Suisse,
dont les habitants parlent un dialecte particulier du
roman qu'on nomme le tcelche. — Le nom de Welche
a été employé, surtout par Voltaire, pour désigner
des barbares, -des hommes illettrés et ignorants.
WELF, duc de Bavière. 7. guelfe.
WELLER (Jacques), savant allemand, né en 1602
à Newkirchen, m. k Dresde en 1664, enseigna la
philosophie à Wittemberg, la théologie et les lan-
gues orientales à Meissen, et finit par être premier
prédicateur de la cour de Dresde. On a de lui des
oraisons funèbres et des sermons estimés, mais il
est surtout connu par une excellente Grammaire
grecque, souvent réimprimée, et qui a été commen-
tée par J. Fréd. Fischer (Leips. 1748).
WEIXESLET (Richara colley, marquis de;,
comte de Momington, né en 1760, d'une famille ir-
landaise originaire de Castilie, m. en 1842, était
frère aîné de lord Wellington. Gouverneur général
des possessions anglaises dans l'Inde en 1797, il
combattit à outrance le sultan de Mysore Tippo-
Saéb, prit sa capitale Seringapatam, après un siège
d'un mois, dans un assaut où périt ce prince, 1799;
puis tourna ses armes contre les Mahrattes, con-
quit en trois mois tout le pays situé entre la Djomna
et le Gange, et força à la soumission Sindyah et le
radjah de Bérar (1803) : il reçut en récompense le
titre de marquis et le droit d'ajouter à ses armoiries
l'étendard de Tippo-Saôb; cependant il fut rappelé
en 1805, sur une accusation de dilapidation. Am-
bassadeur en Espagne en 1809, ministre des afl'ai-
res étrangères en 1810, il combattit sans cesse l'in-
fluence française. Lord lieutenant dUrlande en
1822, puis vice-roi de ce pays (1833), il défendit
les catholiques contre les violences des orangistes*
et appuya leur émancipation.— Le nom de Welles-*
ley a été donné en son honneur à une province
anglaise de la presou'ile de Malacca , située en face
de l'fle Penang : eue a 364 kil. carrés et compta
environ 100000 hab.
WELLINGTON, v. d'Angleterre (Shrop), sur le
Tern, à 20 kil. S. E. do Shrewsbury; 12000 h. Fer,
houille, pierre à chaux, usines, hauts fourneaux,
martinets, ustensiles divers. Eaux minérales.— Au-
tre V. d'Angleterre (Somerset) , à 65 k. S. 0. de
Bristol; 5000 hab. Tombeau du chancelier J. Pop-
ham. C'est de celte seconde ville que le duc de Wel-
lington tirait-son nom : un monument y a éié élevé
en son honneur.
WELLINGTON (Arthur collet welleslbt, duc
de), né en 1768 à Duncan-Castle, en Irlande, d'une
famille récemment anoblie, m. en 1852, était le
3* fils du vicomte Wellesley. Il reçut les premières
notions de l'art de la guerre en France, à l'École
militaire d'Angers, entra au service en 1787 comme
sous-lieutenant, fut envoyé en 1797 dans l'tnde,
dont son frère aîné, lord Wellesley, venait d'être
nonuné gouverneur, fut, après la prise de Seringa-
patam, chargédu gouvernement de cette place (1799);
dirigea une expédition contre les Mahrattes orien-
taux et les battit au village d'Assye (Bérar), oïl il
n'avait que 8000 hommes à opposer à 60000 enne-
mis (1803); revint en Angleterre en 1805, fut élu
député à la Chambre des Communes et nommé
1** secrétaire d'Irlande; commanda une brigade
dans l'expédition contre Copenhague (1807), et né-
gocia la capitulation de cette ville; fut envoyé en
1808 en Portugal avec le titre de lieutenant géné-
ral, défit à Vimeiro le général Junot, qu'il contrai-
gnit à .«igner la convention de Cintra; fut nommé
en 1809 commandant en chef de l'armée anglaise
en Portugal, força les Français k évacuer ce pays,
puis entra en Espagne, livra au roi Joseph et au
maréchal Victor, le 27 juillet 1809, la bataille de
Talaveyra, qui , bien qu'incertaine, lui yalut la
pairie et le titre de vicomte de Wellington: fit con-
struire, pour couvrir Cfsbonne, les redoutables
lignes de Torrès-Védras, qui s'étendaient de la mef
auTage; emporta d'assaut, en 1812. Ciudad-Rodrigo
et Badajoz; gagna sur le maréchal Marmont la ba-
taille de Salamanque ou des Arapiles (21 juillet I812|
et entra peu de jours après dans Matlrid (12 août),
mais se vit contraint, par les savantes manœuvres
de Soult, de reculer jusqu'en Portugal; reprit l'of-
fensive en 1813 à la nouvelle de nos désastres
en Russie, et lût investi du commandMnent en
chef des armées espagnoles, gu'il réunit à celui
des forces anglaises; poursuivit sans relâche dqi
troupes épuisées, les atteignit à Vittoria, oA il
remporta une victoire décisive (21 juin 181^^ aui
lui valut le titre de maréchal et de duc. francnit les
Wi^yo
— 2006 —
VVERN
Pyrénées et pénétra en France au commencement
de 1814, maff^ré la vigoureuse résistance du maré-
chal SodU; obtint l'avantage k Baronne et à Or-
thez, mais fut repoussé sous les murs de Toulouse;
quitta l'armée et accourut à Piiris à la nouvelle de
l'occupation de la capitale par les Alliés, représenta
l'Angleterre au Congrès de Vienne, et 8*y montra
Tun des plus modérés parmi les vainqueurs; fut,
au retour de Napoléon, en 1815, nommé par les
souverains alliés généralissime des armées euro-
péennes coalisées, et livra le 18 juin 1815, avec
BlQcher, la bataille de Waterloo, que l'Empereur
ne perdit que par l'effet de la défection et d'un fatal
concours de circonstances (F. souRMONTet groucht).
Il fut, après la fin de la guerre, chargé du com-
nnfin.lemcnt en chef de l'armée d'occupation^ en
mOme temps, il recevait de son gouvernement et
des souverains alliés des récompenses et des hon-
neurs de toute esp^ce. Il assista en qualité de plé-
nipotentiaire aux Congrès d'Aix-la-Cnapelle et de
Vérone; fut. en 1828, appelé à faire partie du mi-
nistère tory formé par sir Robert Peel, et y occupa
le poste de nremier lord de la Trésorerie; quitta le
pouvoir après la révolution de 1830, s'opposa de
toutes ses forces à la réforme parlementaire; revint
aux afl'aires en 1834 et en 1H41, mais ne fit pluâ
guère que prêter à Robert Peel l'appui de Son nom.
Le duc de Wellington avait un Corps et une volonté
de fer, ce oui le Ûi surnommer par ses compatriotes
Iron dùke (duc de fer). Comme homme de guerre ,
il se signala moins par l'élan et le génie que par
le sang-froid, la prudence^ la discipline, la persé-
vérance; ses lenteurs le faisaient comparer à Fabius
Cunctator (le temporiseur). Napoléon a dit de lui :
« La fortune a plus fait pour lui qu'il n'a fkit pour
elle. > Lui-même il avait inscrit sur son blason cette
devise : Virtutis fottuna eomes. Comme homme po-
litique, VVcllmprton, type de l'aristocratie anglaise,
se signala constamment par son antipathie pour les
idées libérales et par sa résistance aux innovations.
Le recueil de ses dépêches a été publié à Londres
en 1838 ; il en a été fait un choix en français, Paris,
1840. Le duc a laissé une Correspondance précieuse
pour l'histoire. Sa Vie a été écrite par Maxwell,
Wright, Alexandre, et par Brialmont, Bruxelles,
1857 : ce dernier écrit n*est guère qu'une apologie
MTELLS, V. d'Angleterre, un des ch.-l. du comté
de Somerset, à 24 kil. S. de Bristol et à 30 kil. S. 0.
de Haih ; 7000 hab. Évêché , annexé dans le tCviu^ s. à
celui de fiath; cathédrale gothique, avec un superbe
portail; maison épiscopale (semblable à un château
fort). Dentelle, bas de laine, sole, papeterie.
WELLS (W. Ch.), médecm et physicien, nô en
1753, à Charle<^town aux Etats-Unis (Caroline du
Sud^, d'une famille écossaise, m. en 1817, ser-
vit a'abord dans l'armée hollandaise comme chirur-
gien, puis vint à Londres en 1788 et y fut reçu
membre de la Société Royale. On lui doit un Tratté
sur la Rosée; il j donna de ce phénomène l'explica-
tion qui est admise aujourd'hui.
WRLS, (Msilabis, T. de l'Autriche propre, ch.-l.
du cercle de Haussruck, sur le Traun, à 27 k. &. 0.
de Linz ; ^800 hab. Indiennes, cotonnades, poudre
ft tirer, martinet à cuivre.
WIÎNCESLAS. F. VÊi«C«sLAS.
WÈNDEUN (Godefroy), astronome bôlge, 1580-
1660, voyagea en France et en Italie, lie ûi recevoir
âVocat au parlement de Paris, puis retourna dans
son pays, entra dans TËgllse et devint doyen du
chapitre de Rothnac II était en Correspondance avec
Gassendi, Peiresc, Mersenne, Petau, Naudô, etc. Il
confirma la loi de Kepler relative aux satellites de
Jupiter, et détermina lii parallaxe du soleil. On a
de lui ! lAMia, seu de Ohltquitate solû dtoiHba, An-
vers, 1626;^r{«<, teuÀureiffelleris enéomîum, 1628,
poème; Arcanonim ealesHum tampas, 1643.
WRNDES, grande division de la race slave, dont
on reconnatt le nom dans ceux de Venèdet, Venctes,
WENTZEL (C. Fréd.), chimiste de Dresde, IT-^O-
, était fils a'un relieur. Il devint chirurgien dm, s
ïï^nétes, Àntes, Vindiles, Vandales j ainsi que dnr.>
V(ndohona. el que Ton trouve épars dans divers «s
régions de Tane. Oermanie, depuis la Baltique iu^-
qu'auz Alpes Carniques et Illyriennes, particulière-
ment dans la Poméranie, le Brandebourg, la Silés:?,
la Saxe, la Styrie, la Yénétie et l'Illvrie. Au com-
mencement du VI* 8., on trouve les Wendes propre-
ment dits établis surtout dans la Bohême et la Lu-
sace; vers 568, en Pannonie, où ils sont soumis p;ir
les Lombards, puis par les Avares (ô81). Ils se ré-
voltent contre ces derniers au commencement du
VII* s., et, pour résister à leurs attaques, se recon-
naissent trioutaires des Francs (744). Depuis cette
époque, leur nom disparaît peu à peu. On rattach.e
à ce peuple un grand nombre de peuplades, doi:t
les princinales sont : les Wélatabes ou Wilués, les
Polabes, les Wagres, les Obotrites, les HavdNx.
L'idiome usuel en Styrie, en'Carinthîe, en Camiola
el eti Croatie est encore aujourd'hui le wende.
WENDIQUE (Cercle), une des divisions du granrî-
duché de Mecklembourg-Schwerin , a pour ch. 1.
Gustrow. V. MEciaeMBOuRG.
WKNDROCK, pseudonyme. V. nicolb.
WENER (lac) , lac de Suède. V. vener.
WENTWORTH. f. Strafford, Roscommon, Koc-
kinjîham.
WE
93,
la marine hollandaise, fiuis directeur des mines >\e
Freyberg en Saxe (1780). On estime ses Leçons n.r
Vaffinité, Dresde, 1777; il y expose la loi de la
double décomposition des sels et la loi des équtm-
lents chimiques, loi qui a conservé son nom.
WEIf-WANG, tige de la dynastie chinoise dfs
Tchéou, né vers 1231 av. J.-C. Il avait obtenu do
l'emp. Ti-Tle le commandement de toutes les troupes
(le l'empire, mais sa puissance inspira des craintei;
au successeur de ce prince, qui le tint trois an<;
captif. Rendu à la liberté, il se retira dans le Tchéou.
son domaine héréditaire, qu'il agrandit considër.i-
blement et où il mourut vers 1127, après 50 ans lU
règne, laissant ses Etats à son fils Fa fou Wou-
wang) , qui ne tarda.pas à s'emparer du trône impé-
rial, wen-wang avait rédigé des commentaires sur
les Étma ou lignes brisées de Fo-hi, qui forment,
avec les explications de Confucius, le texte de IT-
king, le 1" des livres sacrés des Chinois.
WEPPES, petit pays de i'anc. Flandre françaisi\
nuj. dans ledép. du Nord (arr. de Lille), renferm.-..t
La Bassée et Ënnetières-en-Weppes.
WERDEN, V. du Hanovre. V. verdkk.
WERF (Van der). V. van nsa "weri^.
WERNER (Jos.) , peintre , nô à Berne en 1 637. m. en
1710, réussit dans la peinture à l'huile et à fresque,
mais excella surtout dans la miniature. Il fut em-
ployé par Louis XIV et par divers princes d'Allema-
gne. Il s'était lié & Paris avec le poGte Quinault, et
peignit potir lui les Muses sur le Parnasse, la Mort de
Z>taon, Artémisey miniatures. Parmi ses tableaux,
on cite Adam et Ère dans le paradis terrestre et
V Union de la Justice et de la Prudence ^ k Berne.
^TERNËR (Abraham Oottlob), minéralogiste^ né en
1750 à Wehrau en Silêsie, m. en 1817, étudta dans
l'école des mines d« Freyberg, fut adjoint à la
chaire de minéralogie et inspecteur du cabinet des
mines de cette ville (1775) , se classa de bonne heure
par ses écrits et ses leçons à la tète des minérali»-
gistes de son temi)s, ne voulut jamais, malgré les
offres brillantes qui lui furent faites, entrer au ser-
vice de princes étrangers, et mourut k Dresde. Il
était associé de l'Institut 11 a rendu à la minéralogie
des services analogues à ceux que la botanique diit
à Linné. Ses principaux ouvragés sont : IVat^ de&
caractères des minirauds, 1774 ; Nouvelle théorie de%
filons^ 1791 ; CUkssi/ieation et description des mon-
ta^neSy 1787. 'Wemer classait surtout les minënut
par leurs caractères extérieurs; il donnait tiup |>tu
aux caractères chimiques et cristailographiques. Ko
WESL
— 2007 ^
WEST
géologie, il cherchait dans Tactlon de Teau la cause
de toute formaticn nouvelle; à ce titre, il est le père
de rhypothèse neptunienne. Cufier a prononcé son
Éloge i l'Institut.
WKRNBR (Zacharie), poète, né en 1768 à Kœ-
nigsberg, m. en 1823 , mena longtemps une vie fort
dissipée. Il fut employé successivement dans les bu-
reaux de Tadministration à Varsovie et à Berlin,
se fit franc-maçon et mystique , vint à t^aris en 1 8 11 ,
puis se rendit à Rome où il abiura le Protestan*
tjsme, reçut les ordres sacrés k Vienne, et prêcha
dans cette ville avec un succès sans égal. On a de
lui des tragédies : la Croix sur tes horoi de la mer
Baltique, Martin Luûier, Attila, Le 2k février (tra-
duites dans les Chef i-â^ œuvre aet Théâtres itran-
gert) , beaucoub de Poésies ^ et des Confessions
(18Ô1J, où il oonna carrière à son mysticisme.
WERNIGERODB, v. murée des Etats prussiens
(Saxe), ch.-l. de cercle, à lÔ kiU 6. 0. de Halber-
stadt ; 5500 hab. Ane. cn.-lb du comté de Stolberg-
Wernigerode.
WËRNSDORF, famille de Saxe, qui a produit plu-
sieurs savants distingués. Le plus connu est J. Christ.
\Vernsdorf, à qui on doit une exoellente édition des
Poeto! latini minores, Helmstsdt, 1779,5 Y. in-8, re-
produite dans les Classiques latins de Lemaire.
WEROWITZ (Comitat de), anc^ comitat de Hon-
grie (Slavonie civile), entre ceux de Schimeg, Ba-
ranya, Bacs, Syrmie, Brod, t^oseffa et la Croatie :
150 kil. sur 60; 20000 hab.; cb.-l. £szek. Détaché
de la Hongrie en 1849) il forme depuis 1853 le co-
mitat d'Ëszek, dans la prov. de Croatie-et-Slavonie.
WERRA (la), riv. d^ Allemagne, natt au mont
Blessberg, dans le Thuringerwald, au N. B. d*Hild-
burghausen, arrose le duché de Saxe-keiningen,
l'électorat de Hease, la province de Gœttingue, s'u-
nit près de Mûnden à la ^de pour former le We-
ser; cours. 200 ki!. Elle reçoit l'Ulster par sa r. g.
WERT. F. WBtRDT.
WERTHEIM, V. murée du grand-duché de Bade,
au confluent de la Tauber et du Mein, à 130 kil. N.
E. de Carlsruhe ; 4000 hab. Ane. capit. de la prin-
cipauté de Lœwenstein; vieux ch&teau.
WERTLNGEN, vge de Bavière (Souabe), A 40 kil.
N. N. 0. d'Augsbourg -^ 1600 hab. Lannes et Murât
y battirent les Autrichiens le 8 oct. 1803.
WESEL, V. forte des États prussiens (Prov. Rhé-
nane) , au confluent de la Lippe et du Rhin , à 40 k.
S. E- de Clèves; 15000 hab. Port franc. Lainages,
tapis, cuirs. Prise par les Français en 1672.
WESER (le), VisurgiSf fleuve d'Allemagne, dans la
partie N. 0. de ce pays , se forme près de Mûnden
de la réunion de la Fulde et de la Werra, arrose
Hameln, Minden et Brème, reçoit l'Aller et la
Wûmme à droite, la Delme et THunt à gauche et
tombe dans la mer du Nord, après un cours de 380
kil. 11 s'ensable chaque jour. -* De 1810 à 1814,
sous Napoléon I, il y eut un dép. français des Bou-
ches-dU'Weser, formé de l'Oldenbourg, de la ville
de Brème ei d'une partie du Hanovre ; ch.-l. Brèmç.
WESLEY (John), enthousiaste anglais^ fondateur
de la secte des Méthodistes, né en 17Û3 à Epworth
(Lincoln), m. en 1791, avait pour frère un ministre
non -conformiste, Ch. "Wesley (auteur d'un poème
sur la bataille de Blenheim et de poésies sacrées). 11
reçut les ordres (1725), et se nourrit de lectures as-
cétiques, prit ensuite avec son frère la direction de
quinze jeunes gens d^Oxford avec lesquels il élabora
un nouveau système religieux, et les soumit ainsi
que lui, à partir de 1729, à un genre de vie réglé
dans lequel chaque heure djaii son emploi : cette
manière de vivre les fit appeler par dérision Métho-
distes, dénomination dont ils se firent honneur et
qu'ils gardèrent. Wesley passa avec quelques mis-
sionnaires en Amériaue pour y faire des prosélytes,
et, de retour en Ansleterre (1738) , organisa défini-
tivement les assemblées ou chapelles de la secte : il
avait pris pour modèles les congrégations moraves.
On a de lui des Sermons et quelques écrita dont les
principaux sont: Médecine f>nmittve, trad. en franc,
par Bruysset, 1772: Nature, objets et règlements
des sociétés méthodistes (1798), etc. Ses Ofîuvrf 5
complètes forment 32 vol. in-8, Londres, 1774 et
ann. suiv. R. Southey a donné sa vie. V. uêthodistrs
et WHITBFIELD
WESSBLING a>.), philologue, né en 1692 àâtein-
furt (Westphalie), mort en 17 64 y professa Thistoire
et l'éloquence à Deventer, Franeker^ Utrecht, di-
rigea les écoles de Middelbourg, devint lecteur de
rUniversité d'Utrecht et bibliothécaire de cette ville.
On lui doit un recueil des ancien^ Itinéraires ro-
mains^ avec notes t Amst.» 1735; De origine ftonti-
ficiiB aominationis , 1 7'23 ; des éditions estimées
d* Hérodote, de Diodore de Sicile, et des Observa-
tiones diverses (Amst., 1727), où il rectifie et ex-
plique de nombreux textes d'auteurs grecs et latins.
WESSBX (Royaume de), c.-k-d. Saxe de VOuext.
un des 7 fitats ne l'Heptarchie anglo-Saxonne, fondé
en 516 par Cerdic, comprenait à pou près les com*
tés de Berks, Wilta, Hamp et Dorset, et avait pour
capit. Winchester. Les rois du Wessex finirent pat
réunir toutes les possessions anglo-saxonnes ; U
dernier fut Egbert,qui prit le titre de roi d'Angleterrci
WEdT (Benjamin) , peintre américain, né en 1738
à Springheld (Pensyivanie). mort en 1820, passa
trois ans en Italie (1760-63) dans la société de Mengi
et autres artistes renommés, puis s'établit & Londres
où il se plaça àla tète des peintresangiais, fut nonmé
France. Ses chefs-4*oeuvre sont : la kort de Èocrate^
Oreete et Pylade^ Àgrivpine déba/rquant avec les cen-
dres de Germanieus . Hegulus retournant à Carthage^
la mort du général Wolf, Jésus guérissant les ma-
lades dans te temple. Lazaret le Christ vrésenté au
wuple par Pilate* Il se distingue par rentente de
la composition, la pureté du dessin, i. Galt a publié
la Vie et les études de B, West (en augL), 1817.
WESTERA8. F. ViESTBR AS.
WESTER BOTTEN.GOTHLAND. F. botnib,GOTBJF.
WESTERMANN (Joseph), général français, né en
1764 à Molsheim (Alsace), était greffier à Haguenau
en 1790 et emorassa avec ardeur la cause de la Ré-
volution. Il vint k Paris, se lia avec Danton, coo*
péra au 10 août (1792), fut nommé adjudant général
et envoyé auprès de Dumouriex dans l'Argonne,
l'aida dans ses négociations avec le duc de Bruns*
wick, le suivit en Belgique et fut compris dans l'ar-
rêt lancé contre ce général, mais se justifia: fut
envoyé en Vendée comme général^ de brigade et
pénétra dans l'intérieur du pays; il se laissa sur-
prendre par les Vendéens à Chètillon, mais les battit
à Beaupréau, Laval, Gran ville, Baugé, eut grande
part à raflairedu Mans et acheva d'écraser les vain-
cus à Savenav. Il n'en fut pas moins proscrit avec
Danton et guillotiné le 6 avnl 1704.
WESTER WALD. chaîne de montagnes de l'Alle-
magne, entre le Lann, la âieg, le Rhin, commence
en Weatphalie, traverse le N. du duché de Nassau
et se termine en faoe de Coblentc.
WB8T-F10RD, grand golfe ouvert de l*Atlantique,
entre laNorwége et les lies Lofibden : 160 k. sur lOO.
WBST-LOTHIAN. F. UNUTueow.
WESTMINSTER (c.-à-d. le monastère ourakhayê
de l'Ouest) ^ un des quartiers de Londres, à l'O. ae
la Cité , sur hi r. dr. de la Tamise, formait jadis une
ville particulière. On y compte env. 300000 hab.
Westminster est célèbre par son antique et vaste
abbaye, bi)lie sous Henn tll e* Edouard I, sépul-
ture des Kudverains ainsi que des grands hommes
de l'Angleterre; elle est encore aiy. un titre d'évécbé.
Près de l'abbaye est le Parlement i les deux cham-
bres y ont chacune leur salle particulière. Ce quar-
tier est aussi le séjour de la cour, de Taristocratie .
des hauts fonctionnaires et des gens riches. Ouoiquc
WEST
— 2008 —
WEST
réuni à Londres, Westminster a conservé ses pro-
pres magistrats, qîii sont indépendants du lord-maire,
et envoie deux membres au Parlement. Elle a une
École célèbre.
WESmOHELAND , comté d'Angleterre, entre
ceux de Durham et de Cumberland au N., dTork,
à PE., de Lancastre au S. et à l'O. , touche à la mer
d'Irlande au S. C; 64 kil. du N. au S. sur 40;
(SOOOOh.; ch.-l., Appleby. Lacs célèbres, climat hu-
mide. Pâturages , plombagine (dont on fait les crayons
renommés); grès, ardoise, porphyre, houille.
WESTPHAUE, contrée oe rAlIemaffne, à l'O.,
entre le Weser et le Rhin, ainsi nommée des West-
phalet, la plus occidentale des trois grandes tribus
de la Saxe primitive, a souvent changé d'étendue,
ainsi que ae forme de gouvernement : ainsi elle a
été successivement un duché, un cercle de Tempire
d'Allemagne, un des royaumes de la Confédération
du Rhin, enfin une province des Etats prussiens,
et a tour à tour appartenu aux ducs de Saxe, aux
archevêques de Cologne , à la France et à la Prusse.
C'est en Westphalie, surtout dans la partie qui dé-
pendait des archevêques-électeurs de Cologne, que
furent en vigueur les tribunaux secrets connus sous
le nom de Ste-Vehme ; c'est aussi dans ce pays aue
firent signés les fameux traitéi dits de Westphalie.
WESTPHAUE (Duché de) , nom donné : 1* dans les
temps très-anciens à la partie occidentale de la Saxe,
•Dtre l'Elbe et le Weser; T aune province détachée
du duché de Saxe et donnée en 1180 G^rs du ban-
nissement de Henri le Lion) à l'archevêque de Co-
logne par Frédéric Barberousse. Ce duché, à l'E. du
eomté de la Bfarck et à l'O. de la principauté de
Waldek, avait Arensberg pour principale ville. Il fut
donné en 1802 à la Hesse-Darmstadt.
WESTPHALIE (Cerde de). Il avait pour bornes la
mer du Nord, les Provinces-Unies et les cercles de
Bourgogne, de Basse-Saxe, Ht-Rhin et Bas-Rhin. Il
comprenait l'anc. Westphalie à peu près entière et
quelques parties de la Lotharingie septentr. , de
rOstphalie et de la Thuringe. Les principaux Ëtats
du cercle étaient les évéchës de Munster, Paderbom,
Liège, Osnabrûck, les principautés de Minden, de
Meurs, de Verden, de Nassau-Siegen et Nassau-
Dillenbourg, le duché de Berg, les comtés de Ra-
vensberg, de Hoya, de Pyrmont, d'Oldenbourg et
Delmenhorst, de Schaumoourg. de la Lippe, de
Bentheim, deDiepholz, les abbsyes de Corvey, de
Stable, les trois villes impériales de Cologne, Aix-la-
Chapeile et Dortmund. Ce cercle cessa d'exister en
1806, à la dissolution de l'empire d'Allemagne.
WESTPHAUE (Royaume de), un des quatre roy. de
l'anc. Confédération du Rhin, avait pour bornes au
N. les du^és de Mecklembourg, à TE. les royaumes
de Prusse et de Saxe , avec les duchés de Saxe et
d'Anhalt, au 8. les grands-duchés de Francfort
et de Hesse-Cassel, à l'O. ce dernier, plus le grand-
duché de Berg et les dép. N. E. de l'empire français;
espit., Cassel. 11 n'avait de l'ancien cercle de West-
phalie que révêché de Paderborn, Hom, Biclefeld et
quelques autres districts; mais il y joignait partie
des cercles du Ht-Rhin et de Basse-Saxe. Il com[)re-
nait ainsi en tout le sud du Hanovre (le reste était à
l'empire français) , le duché de Brunswick , la Hesse-
Cassel , les princîiMLutés de Magdebourg et de Verden.
Ses principales villes, outre Cassel, étaient Pader-
born, Maroourg, Heiligenstadt, Gœttingue, Halber-
stadt, Bernbourg, Hanovre, Brunswick, Magdebourg,
Celle, Verden, Saltzwedel. Le royaume de Westpha-
lie fut formé par Napoléon en 1807. dans le but
d'offrir au reste de l'Allemagne le modèle d'un Etat
constitué d'après les principes essentiels de la Révo-
lution française; il n'eut qu'un roi, Jérôme, frère
de Napoléon. Les Prussiens l'occupèrent après la
bat de Leipsick (1813); en 1814, ses débris retour-
nèrent à leurs souverains primitifs (Hanovre, Prusse,
Brunswick, Hesse-Ca^el, etc.)
WESTPHAUE (Province de) , prov. des Etats prus-
siens (Prusse rhénane), a pour bornes au N. le roy.
de Hanovre, au N. 0. celui de Hollande, à l'O. la
province rhénane, au S. le duché de Nassau, la
principauté de Waldeck, les deux Hesse, à i'B. la
Hesse électorale, le roy. de Hanovre, le duché do
Brunswick : 200 kil. sur 200; 1 570000 hab. ; ch.-l..
MOnsier. Elle se divise en 3 régences : Munster,
Minden, Arensberg. Elle comprend les anciens évê-
chés de Munster, Minden, Paderborn, la principauté
(jadis abbaye) de Corvev, les comtés de la Marck.
Berg, Ravensberg, Tecilembourg. le haut comté
de Linange, etc. L'Ems, le Weser, la Lippe , la Ruhr
l'arrosent. Jambons renommés, toiles les plus belles
de l'Allemagne, tissus de coton, cuirs, taoac, ifiar-
tinets, tréfilerie, papier, verre, etc. La Prusse pos-
sédait dès 1613 une partie de ce pays. La guerre de
1806 et 1807 (suivie de la paix de TiUit) la lui fit per-
dre; mais en 1814 elle se la fit rendre avec usure.
WESTPHALIE (Paix publiquo de), règlement fait en
1371 par l'emp. Charles IV, de concert avec divers
États de l'Allemagne, dans le but de maintenir la
paix, soit entre eux, soit dans le sein de chaque fitat.
On y reconnut les tribunaux vehmiqueM.
> WESTPHALIE (Traité de), nom collectif de deux
traités signés en Westphalie, l'un à Osnabrûck le
6 août 1648, l'autre à Munster le 8 sept, de la même
année et publiés tous deux le 24 oct. suivant. Ces
traités mirent fin à la guerre de Trente ans. Le traité
de MQnster était conclu entre l'empereur et la France;
celui d'Osnabruck entre l'empereur et la Suède. Les
2 puissances victorieuses (la France et la Suède) se
garantissaient mutuellement leurs acquisitions, et
garantissaient à leurs alliés en Empire d'impor-
tantes concessions. On doit distinguer 3 sortes de
clauses dans le traité de Westçhalie :
I. Satûfaetions territoriaUt ou autres.
Les principales étaient : 1* pour la France , confir-
mation de la possession de la Hte et de la Basse-Al-
sace, du Sundgau, de Brisach et de Haguenau; re-
connaissance de la conquête des Trois- Ëvêchés; —
2* pour la Suède, possession de la Poméranie cité-
rieure avec Stettin et 111e de Wollin , plus l'expec-
tative de toute la Poméranie et de révêché de Camin ,
Rugen et Wismar; admission aux diètes de TEmpire
pour ses possessions en Allemagne ; — 3' au Bran-
debourg, l'archevêché de Magdebourg et les ëvê-
chés de Minden, Camin, Halberstadt, sécularisés;
4* au Mecklembourg, les évéchés de Schwérin et de
Ratzebourg, etc. ; ~ 5* à l'électeur palatin, restitu-
tion de tous ses domaines, moins le Ht-Palatinat,
laissé à la Bavière ; — 6" reconnaissance de l'indé-
pendance de la Suisse et de celle des Provinces- Unies.
11. Dispositions religieuses,
1* Confirmation des paix de Passau et d'Augs-
l)Ourg (1555); 2* extension aux Calvinistes des
avantages que ces deux actes avaient accordés aux
Luthériens; 3* suspension de la juridiction ecclé-
siastique , tant d'État catholique a Etat protesunt
qu'entre deux Etats protestants; 4* sur les 50 mem-
bres de 'a Chambre impériale, 24 seront protestants ;
6 protestants entreront toujours.au Conseil aulique.
III. Dispositiofis eonstitutionnelles.
1* Tout état immédiat d'empire a chez lui la su-
périorité territoriale ; 2* la supériorité territoriale
s'étend sur l'ecclésiastique comme sur la civil et le
temporel; 3* tout État immédiat a séance et suf-
frage à la diète; nulle loi ou interprétation de loi,
nulle déclaration de guerre d'empire, nulle paix
ou alliance d'empire, nulle taxe, levée , construc-
tion de forts, etc. , ne peut avoir lieu sans le consen-
tement des co-£tat8 réunis en diète; 4* les villei
impériales jouissent des mêmes privilèges.
Le traité de Westphahe a été la base de l'orga-
nisation de l'Allemagne jusqu'à la suppression do
corps germanique en 1806. J. G. von Meyem en a
pumié les actes : Aetapacis WestphaUx. GoBttingue,
1734, 4 vol. in -fol. Woltmaoo en a oonoé t^Uù'
toire, Leipzig, i8Û8.
WETM
— 2009 —
WHIT
WKST-POWT. V. des États-Unis (New-York),
à 80 kil. N. de New-York. École militaire analogue
ànotre École polytechnique, et fondée en 1802. West-
Point fut fortifiée dans la guerre de l'indépendance.
WEST-RIDING, div. du comté d'York. F. tork.
WETSTEIN t famille de Bâle , a produit, aux x\i*
et XYii* s. , plusieurs savants distingués. Jean Ro-
dolphe (1614-84) et son fils Jean Rodolphe II (1647-
1711), enseignèrent le grec et la théologie à B≤
le 1" fut appelé aux premières charges de son pays
et représenta la Suisse aux conférences de We^t-
phalie (1648); le 2* publia quelques traités inédits
aborigène; — J. Henri, frère de J.Rodolphe II,
1649-1726 « s'établit à Amsterdam, et y fonda une
imprimerie célèbre, d'où sortirent un grand nom-
Dre de bons ouvrages, qu'il accompagnait lui-
même de savantes notices; — Jean Jacques, neveu
des préc, 1693-1754, prof, de théologie réformée
à Bftle, fit d'immenses recherches dans les princi-
pales bibliothèques de l'Europe afin d'établir le texte
au Nouveau Testament : n'ayant pu obtenir de pu-
blier à Bftle le résultat de son travail, il se retira en
Hollande et y donna , en 1751 et 1752, une édition
du JVduv6aif Teftomene, en 2 vol. in-fol., avec une
riche collection de variantes; — Ch. Ant., fils de J.
Henri (1743-97), enseigna la littérature grecque à
Leyde, et traduisit en vers latins If ^ftode, Théocrite,
Coluthus (1774).
WETTER , lac de Suède, r. vbtter.
WETTÉRAVIE, en allem. WetteraUy anc. prov.
d'Allemagne, dans le cercle du Bas-Rhin, auj. ré-
partie entre la Hesse , le Nassau, la cité de Franc*
fort et les pays environnants, est ainsi nommée de
la Wetter (affluent de la Nidda), qui l'arrose. Elle
comprenait le Lahngau inférieur', les 2 Rheingau,
le Meingau, Usingen, Wiesbaden, le comté de Kœ-
nigstein, les 2 comtés de Ratzenellnbogen, Epstein,
Wetzlar, Francfort-sur-le-Mein, Hanau, Mayence.
WETTERHORN, mont, de Suisse (Berne), dans les
Alpes Bernoises , au N. du Schreckhorn ; 3916".
WETTIN , V. murée des États prussiens (Saxe) ,
dans la régence de Mersebourg, sur la Saale , à 35 kil.
N. 0. de Mersebourg; 3000 h. Elle a donné son nom
à la maison qui règne tant sur le royaume que sur
tes divers ducnés de Saxe. F. misnie et saxe.
WETZLAR, V. murée des États prussiens (Prov.
Rhénane) , ch.-L de cercle , à 80 kil. E. N. E. de Co-
blentz; 5500 h. Jadis ville imi)ériale. Elle fut depuis
1688 le .<«iége de la Chambre impériale, qui jugeait
des causes entre États d'empire. De 1803 à 1814, elle
appartint à l'électeur archichancelier de l'empire
germanique (Ch. Théod. Dalberg). Le congrès de
Vienne la donna à la Prusse.
WEXFORD, V. et port d'Irlande (Leinster), ch.-l.
du comté de Wexford. sur le canal St-Georges, à
l'embouchure de la Slaney, à 97 kil. S. de Dublin;
12 000 h. Le port est obstrué par une barre. Bains
de mer fréquentés. — Wexford passe pour la plus
anc. ville de l'Irlande: elle a été bâtie par les Danois.
Bile était jadis très-forte; on voit encore quelques
traces de ses murailles. Les Anglais s'en rendirent
maîtres en 1170; Cromwell l'assiéi^ea et la prit en
1649 Cetta ville était autrefois le siège de la grande
commanderie des Hospitaliers de St-Jean de Jérusa-
lem dans les lies Britanniques. — Le comté , entre ceux
de Wicklow au N. , de Kilkennv et de Carlow à l'O. ,
le canal St-Georgea au S. et à r£. , a 90 kil. du N. E.
au S. 0. sur 32 kit en moyenne, et 210000 h., presque
tous catholiques. Beaux pâturages, pêcheries.
WEXIQB, V. de Suède (Gothie), ch.-l. du gouv.
de Kronoberg, à 400 kil. S. 0. de Stockholm ; 1200 h. '
Évèché luthérien; bibliothèque. Papier, usines à fer.
WEYMOUTH. V. d'Angleterre (Dorset), sur la
Manche, & l'emn. de la Wey, à 16 kil. S. de Dor-
chester ; 3000 h. Un pont la réunit à Melcombe-Regis.
Bains de mer. Marguerite d'Anjou débarqua à Wey-
iDouth avec son fils Edouard en 1471 , lorsqu'elle
Tenait rétablir sur le trône Henri VI, son mari
I WHAMPOA, port de Chine, dans une île du Pé«
kiang, à 3 kil. au-dessous' de Canton. C'est là que
s'arrêtaient jadis les navires européens. 11 y fut si-
gné en 1844 un traité de commerce avec la France.
WHARTON (Thomas, marquis de), homme d'État,
né vers 1640, fils de lord Phil. Whafton (parlemen-
taire zélé sous Charles I) , fut constamment dan»
Topposition sous Charles II et Jacques II, provoqua
l'adresse qui invitait le prince d'Orange à prendre
les rênes de l'État, devint sous ce prince contrôleur
du palais et membre du conseil privé , perdit ses
places à l'avènement d'Anne, puis rentra en grâce,
fut nommé vice-roi d'Irlande en 1708, quitta ce poste
en 1710, mais reçut en 1714 les titres de lord du
sceau privé, de mar(]uisde Wharton et Malmesbury.
Il mourut l'année suivante. — Son fils, Phil. Wharton
(1699-1731) ne se fit remarquer que par sa versati-
lité, s'attacha alternativement au Prétendant, qui le
fit duc de Northumberland, et à Georges I, qui le
nomma duc de Wharton. II a laissé divers écrits et des ,
poésies assez remarquables.
WHI6S, nom donné en Angleterre à ceux qui se
portent comme les défenseurs des libertés publiques :
il est opposé à celui de Tories, Ce nom qu'on don-
nait par mépris en Ecosse aux charretiers, et qui
paraît venir du cri par lequel ils stimulent leurs che-
vaux (whiggam)y fut, à partir de 1680, appliqué
aux rebelles écossais qui, sous Charles II, marchè-
rent contre Edimbourg. Les Royalistes retendirent
dans la suite à tous lés ennemis des Stuarts. La ré-
volution de 1688 fut en grande partie l'ouvrage des
Whigs; ils soutinrent de même la maison de Hanovre
contre les Jacobites. Les Whigs, qui forment le parti
libéral, et les Tories, partisans de la résistance^
ont, depuis le règne de George II, donné alternati-
vement des ministres à TAngleterre, mais les Whigs
ont moins souvent été au pouvoir.
WHISTON (W.), théologien et mathématicien,
né en 1667 à Norton (Leicester), mort en 1747,' fut
chapelain de l'évêque de Norwich , puis recteur ou
curé dans le comté de Suflfolk, succéda à Newton
dans la chaire de mathématiques de l'Université do
Cambridge, fut destitué pour ses idées hétérodoxes
sur la Trinité, s'érigea dès lors en prophète, s'en-
toura de douze disciples, arec lesquels il prétendait
rétablir l'Église primitive, et écrivit une foule d'ou-
vrages de controverse, dans lesquels il attaquait
surtout la Trinité, etnropageait l'Arianisme. Il entra
à l'âge de 80 ans dans une congrégation d'Ana-
baptistes. Ses ouvrages les plus célèbres sont une
Nouvelle théorie de la terre (1696), qui, bien que
louée par Locke et Newton, excita de vives discus-
sions comme entachée d'hérésie ; la Chronologie de
l'Ancien Testament et V Harmonie des quatre évan-
giles, 1702; le Chrùtianismeprimitif rétabli {XIU),
où il prêche ouvertement l'Arianisme. On lui doit
aussi une édition d*Euclide j une traduction esti-
mée de l'historien Jof^/ie, des Mémoires sur Samuel
Clarke et des Mém. sur sa propre vie, 1749-50.
WUITAKER (John), savant anglais, né à Man-
chester en 1735, mort en 1808, entra dans l'Église
anglicane et obtint divers bénén ces. Il se livra à de
savantes recherches et publia : Hist de de Manches-
ter, 1771 : Hist. des Bretons, 1772-75; Apologie de
Marie Stuart, 1787 ; Origine de l'Arianisme, 1791 ;
le Passage d'Armibal à travers les Alpes, 1794.
WHITE-BOTS (c.-à-d. Garçons blancs), nom donné
à des coaUtions de paysans qui se formèrent en Ir-
lande en 1761, vient de ce que les membres de l'as-
sociation portaient, dans leurs expéditions nocturnes,
un sarrau blanc par-dessus leurs vêtements. Les
White-Bovs se montrèrent d'abord dans le Munster et
86 pronagérent dans l'Ulster : ils réclamaient l'abo-
lition des corvées et la suppression des pfttures qut,
en rendant la culture inutile, leur enlevaient toit
moyen d'existence. L'insurrection dura plus de trois
ans et les insurgés obtinrent en partie satisfaction.
WHITBT, V. et port d'Angleterre flork), sur la
WICK
— 2010 —
WIDM
mer du Nord, àTembouch. de TEsk, à 5& kil. N. E.
ri York ; 11 000 h«b. Deui bons ports, deux môles.
Bassins à seo, chantiers de construction. Aux eny..
houille, mines d'alun. Cette ville doit son origine &
une célèbre abbaye qui date du Tii* s.
WHIT6PIELD (George), un des chefs de k secte
ÛQB Méthodiste, né à Glocester en 1714. mort en
1770, était membre d'un des collèges d^Oxford. 11
s'attacha en 1735 ^ John Wesley et le suivit en
Amérique, y fit six autres voyages comme mission-
naire, mais se sépara de lui en 1741, et fonda une
rouvelle congrégation. 11 différait de Wesley en ce
qu'il était calviniste rigide, enseignant la prédesti-
nation absolue et la réprobation particulière, tandis
que Wesley professait les doctrines mitigées des Ar-
miniens. 11 mourut à Newbury (près de Boston). On
a de lui des Leilrw , Sermons, Traitù, etc., 1771, qui
ont élé réunis en 6 vol. in-B, avec VBist. de sa Vie.
WHITEHALL, château rçyal de Londres, fut la
résidence des rois depuis Henri VIII jusqu'à Guil-
laume III. Charles 1" fut exécuté devant ce palais.
WHITEHAVEN, v. et port d' Angleterre (Cumber-
land). sur la mer d'Irlandei à 55 kil. S. 0. de
Carliste; 15000 hah. Beau port, six môles; beau
théâtre; chantiers de construction; toile à voile,
corderies. Paquebots pour Dublin. Auxenv., vastes
houillères (les plus profondes connues).Whitehaven
n'était encore qu'un hameau en 1678. Ce port fui
surpris en 1778 par le corsaire américain P. Jones.
WHYDDAH. F. ouiddah.
WIASMA, V. de Russie. V, vuzMAé
WIBOURG, V. de Danemark. V, viboro.
WICAR (J. B. Joseph), j)eintre français, né à
Lille en 176?, m. en 1834, était fils d'un ouvrier
charpentier. Il se fit de bonne heure remarquer par
son goût pour le dessin, fut envoyé k Paris avec une
pension par sa viUe natale, y eut pour maître David,
qui l'emmena à Rome en 1785, et dont il resta le
ndèle disciple, fut nommi par le Directoire membre
de la commission chargée de choisir en Italie les
chefs-d'œuvre destinés a nos musées, se fixa en Ita-
lie et mourut à Rome. C^est lui qui forma cour le
grand-duc de Toscane la magnifique collection de
la galerie de Florence et du palais Pitti, dont il
donna la description en 1789. Il forma aussi pour
son propre compte une précieuse collection des car-
tons de Raphaël et de Michel- Ange, ou'il légua à la
ville de Lille où elle forme le Musée Wicar,
WICHERLEY (W.l, auteur comique anglais, né
en 1640 à Clive dans le comté de Shrop, m. en 17! 5,
était fils d'un riche propriétaire attaché au parti des
Stuarts. Il acheva ses études en France , où U prii
goût au théâtre de Molière , et où il se fit catholi-
que, retourna à rAnglicanisore sous Charles U, à
la cour duquel il vécut, fut par son esprit et sa ga-
lanterie l'émule des Rochesteret des Buckingham ,
obtint la protection de la duchesse deClevelaad,
maîtresse du roi, et fut pourvu de places lucratives;
mais, ayant déplu à sa protectrice en se mariant
sans son aveu, il perdit la faveur du roi, fut mis en
prison par ses créanciers et ne redevint libre qu'au
bout de 7 ans, sous Jacques II, qui paya ses dettes
et lui fit une pension de 200 livres sterling. On a de lui
quatre coméaies fort spirituelles, mais où la licence
est quelauefois portée jusqu^au cynisme : V Amour
dans un hois, ou le pare de Si-James, qui lui avait valu
la protection de la duchesse de Cleveland; le Gen-
tilliomme maître à danser; VËomme au franc pro-
cédé, imitation du Misanthrope de Molière; ta Femme
de jtrovince (1683) : il y reproduit en l'outrant Y Agnès
de 'Molière. On a aussi de lui 2 fecueils de poésies
(1704 et 1726). qui furent révisés par JPope.
WICK, V. et port d'Ecosse, ch.-l. du comté de
Caithness, sur la mer du Nord* à l'em bouch.de la Wick,
à 350 kil. N. d'Edimbourg; U QOO h. Deux ports et
lieux faubourgs: Louisburgh et Pulteney • Town. Wick
est en Ecosse le centre de la pèche aux harengs. Pa-
quplx>tspourLeith, Aberdeen, Kirkwall etLerwick.
WlCfeLOW, V. d*Irlancîe (l^ister). ch.-l. du com:.
de WickluW, sur la mer d'Irlande, a l'embouch. «iu
Yartrey, à 40 kil. S. E. de Dublin; 300O hab. Un
roc fbrtifîé la domine et la défend. — Le comté,
entre ceux de Dublin au N. , de Wexford au S. , de
Kildare et de Carlow à TO., la mer d'Irlande à l'E.,
a 6& kil. sur 53 et 130000 hab.
WlCKSBiJRiî. t^ VICKSBtJRO.
WICLEF ou WlCKUP (Jean de], hérésiai^e kh<
glais, né vers 1324 k Wicklif (York), m. en 13«7, fut
élu en 1365 principal du collège de Oantorbery,
fondé à Oxford par Isllp, archevêque de CanlorbérT.
mais fut dépossédé de cet emploi parLangbam, suc-
cesseur d'Isiip. 11 en appela à Rome; mais le pap-
Urbain V prononça contre lui. Wiclef exaspéré ^.^'-
taqua dès lors la puissance papale au spirituel rt :rj
temporel, et traita le pape &^ Antéchrist : il niait :
transsubstantiation, la nécessité de lit confessiez
pour qui a la contrition, la damnation des enfanis
morts sans baptême, l'efficacité des indul^nees, la
primauté du silge de Rodie, la hiérarchie, le droit
des clercs et des moines aux biens temporels et à
la juridiction, etc. Edouard III, dont il avait dé-
fendu les prétentions contre le sotiVerain pontife
(1366) , l'avait pourvu du riche bénéfice de Lutter-
worth (dans le comté de Leicester) ; en outre, l'Uni-
versité, qu'il avait soutenue contre les moines, était
pour lui. Néanmoins, Grégoire XI ordonna à Tar-
chevêque de Cantorbéry et à Tévêque de Londres de
l'arrêter. Cité devant un concile tenu à Lambeth. il
réussit, par la protection du duc de Lâncastre, à en-
ter une condamnation : les évèques, intimidés, se
contentèrent de lui (mposer siletibe: mais il n'e:}
continua pas moins à aogmatiser. tjn 3* concile,
tenu à Lotidres en 1382, condamna dix de ses pro-
positions comme hérétiques et le força a Quitter Ox-
ford. 11 se retira à LutterWû"th, où if fut frappé d'a-
poplexie. On cite parmi ses ouvnEiges. un TratU de la
vérité des Saintes Écritures (en angûis), le Trialo-
gue entre la Vérité, le Mensonge et ia Ptudence , et
une traduction anglaise de la Bible, qui n'a été Impri-
mée en entier qu'en 1851* Wiclef suscita iean Hus^ ot
prépara Luther ; aussi l'a-t-on surnommé TJ^toi/e du
matin de la Réforme, R. Vaughan a écrit sa Vie,
Londres, 1831.
WICQUEFORT (Abraham de), diplomate, né k
Amsterdam en 1598, m. en 1682, entra au servi<9e
de l'électeur de Brandebourg , et /lit chargé de
le représenter en France en 1626. Soupçonné en
1658 d'avoir abusé de sa position près de la oour de
France pour faire aux États-Généraux de Hollande
des révélations indiscrètes, il fut enfermé un an à la
Bastille. Dès qu'il fut libre U passa en Hollande (1659),
fut nommé par le grand pensionnaire Jean de Witt
bistorioçraphe des États, et fut en même temps choisi
par le duc de Brunswick pour son résident à Li^
Haye. Chargé par la Hollande de traduire qtielques
papiers importants, il fut encore accusé de les avoir
communiqués à l'ambassadeur anglais et Condamné
à un emprisonnement perpétuel (1675). U s'évada
(Je sa prison après quatre ans de aétention et s'en-
fuit à Zell où il finit ses jours. On a de Wicouefort
des Mémoires touchant les amhassaéleurs y Cologne,
1676-7d, VÀmhassadeur et ses fonctions , 1681, ou-
vrages qui lui firent une grande réputation, et une
Bist. des Provinces-Unies,
WIDDIN, Vendemis, Yimtntàcuni, V. fortifiée de
Turquie (Bulgarie), ch.-L d'eyalet, sUf le Danube,
à 695 k. N. 0. de ConsUntinopIe; 35 OOÛ hAb. Chï-
teau fort et ouvrages détachés. Archevêque grec
Grand commerce (sel gemme, grâitis. vins). Cette
ville, qui, au xv* s., appartenait aux Hongrois, fut
vainemeht attaquée par les Turcs en 1443 et 1596;
elle leur fut cédée parla Hongrie en 1690. — L'eya-
let de W.^ le plus occid. de ceux qui ont été formésde
la Bulgarie, contient les livahs de Nicopoli et de Tir-
nova. Passwati-Oglou 8*y rendit indépendant 6n 179S.
WIDMRR (Samuel), neveu d'Obérkanrpf. nô en
WIG\
2011 —
WILK
1 767 en Suisse (Argovie) , assista son oncle dans la
Tibrication des toiles peintes, inventa la machine à
Kraver les cylindres en cuivre destinés à Timpres-
sion des toiles, dècoumt le vert solide, d'une seule
application* et importa d'Angleterre la machine à
ouvrer le coton. Ses facultés s'ôtant égarées, il se
donna la mort, en 1821.
'WIED, anc. comté de TAUemagne, sur la r. dr.
du Rhin, est partagé en Wied-i^unlcel et Neu-Wied.
r. NBD-WIBP.
inELAND (Christophe Martin) , célèbre écriTtin
allemand, né en 1733 à Holzheim près de fiiberaoh
(Wurtemberg.), m. en 1813, alla à Tubingue pour
étudier le droit, mais s' y occupa presque exclusive-
ment de littérature , passa deux ans à Zurich dans
>'intimité de Bodmer, puis fut précepteur particu-
lier à Zurich et à âeme, remplit fa chaire de philoso-
phie et de belles-lettres a l'Université d'Erfurt
(1769-72), et finit par se fixer à Weimar. Il y diri-
gea l'éducation des princes de Saxe- Weimar, et s'y
lia avec toutes les notabilités littéraires de l'époque,
notamment avec Goethe^qui prit sur lui un grand
ascendant. On a nommé wieland le Voltaire de V Al-
lemagne t il peut mériter ce titre par le nombre et
la variété de ses écrits; on y trouve beaucoup de
grâce, de finesse, d'élégance; il conte à merveille,
et ne manque même pas d'une certaine originalité;
mais ce n'est pas un écrivain de premier ordre. Ses
OEuvres ont été publiées à LeipsiciL en 42 voL in-8,
1794 1801, et en 51 vol., 1824-27. Elles consistent
en pofimes, romans et nouvelles, pièces de théâtre,
morceaux de critique, mélanges philosophiques,
traductions; nous citerons: 1" plusieurs poèmes : la
Nature des chotet ou le Hondeplut narfait (6 chants),
Obéron (14 chants) , ifu^arion (3 chants), le Nouvel
Amadis (18 chants) ;--^ 2" des romans philosophiques :
VonSylvio^ l'Histoire des Abdéritains, Glycérion^
les Trois Calenders , Agathon , Aristippe, Pérégrin
Prêtée; — 3* des pièces de théAtre : Jeanne Grey^
tragédie; Clémenttne de Porretta^ drame; (e Choim
d'Hercule y Aleeste^ Rosemonde, opéras; —4* la tra-
duction Gomplète des OEuvres dramatiques de Sha-
kes{)eare , diverses traductions d'Aristophane , de
Lucien, d'Horace (celle-ci surtout est fort estimée).
La plupart de ses ouvrages ont été trad. en fran-
çais, notamment Obéron ^ par Aug. JuUien. Gruber
a écrit sa Vie, Leipsick, 1827.
WLELICZKA^ V. de Galicie (Bochnia), à 16 kil.
S. E. deCracovie; 3400 hab. Célèbres mines de sel,
exploitées depuis 600 ans, elles produisent par an
de 8 à 900000 quintaux de sel.
WIENERWALD (c.-à-d. Forêt de Vienne). Cetius
mons, chaîne de montagnes boisées de l'arcniduché
d'Autriche (Pays au-dessous de l'Ens), fait partie
du Kahlengebirge et donne son nom à deux ceroles,
le Wienerwald supérieur, ch.-l. St-Pœlten, et le
Wieneruiald inférieur, ch.-l. Traiskirehen.
WIESBADEN, Mattiacœ aquee calidw^ capit. de
l'ancien duché de Nassau, au pied du Tanlus, à
9 kil. N. 0 de Mayence ; 15 000 bab. Ëvêché luthé-
rien. Deux châteaux, palais ducal, bibliothèque;
école Frédéric (pour la peinture , l'architecture et
les mathématiques); imprimeries; fabriques de cho-
colat, cire à cacheter, maroquin, meubles. Anti-
quités nombreuses. Eaux thermales très^fréquen-
tées. Environs pittoresques.
WIE8KLB0URG. v. de Hongrie, dans le oomitat
de son nom, à 33 kil. S. de Presbourg; 4000 hab.
Drap, teintureries, salpêtre.— Le oomitat ^ dans le
cercle au delà du Danube, entre ceux de Presbourg
à l'E., d'Œdenbourff à l'O., de Raab au S., et l'Au-
triche au N. 0., a 48 kil. sur 63 et 36 000 hab. ; f h.-l.,
Ungarisoh-Alten bourg.
WIESLOGH, bgdugrandrduché de Bade (B.-Rhin);
3000 hab. Mine de calamine; source minérale.
WIOAN, V. d'Angleterre (Lancastre), à 26 kil.
N. 0. de Manchester; 26 000 nab. École de sciences
appliquées; exploitntioii de la houille, fabriques.
WIGHT (île de), Vectis insula, tle d'Angleterre,
dans la Manche, appartient au comté de Southamp-
ton. dont elle n^est séparée que par un étroit canal.
De forme quadrangulaire, elle a env. 3& k. sur 20 el
350(X) hab. ; ch.-l. , Newport Climat salubre et doux ;
sol fertile, belles prairies, céréales; nombreux bé-
tail. -- Cette lie lut prise en 1377 par une llotte
française et castillane.
WIGNEROD. V, AïOOlLLOif.
WlGTOWN. V. et port d'Ecosse, ch,-l. dû comté
de Wigtown« à 160 kil. S. 0. d'Edimbourg; 2000 h.
Port à l'embouchure du Bladnoch. Ville importante
sous Robert Bruce. — * Le comté, entre ceux d'Àvr
au N., de Kirkudbright à l'E., s'étend le lonff ae
la mer d'Irlande; il a 60 kil. sur 22, et 40000 nab.
WILBERFORCE (W.) , philanthrope , né à Hull en
1759, m. en 1833. se lia dans sa jeuneése avec W.
Pitt, entra à la Cnambre des Communes en 1784,
fit en 1787 sa première motion en faveur de ^abolition
de la traite des noirs, et ne cessa de poursuivre l'a-
doption de cette mesure, qu'il fit enfin triompher
après une longue lutte, wilberforce était sou-
tenu dans ses eflbrts par ses sentiments religieux;
il avait, en outre, une éloquence persuasive et en-
traînante qui lui assura toujours une grande in-
fluence dans le Parlement. Il fut enterré à Westmins-
ter. Wilberforce a laissé un grand nombre de lettres,
de discours et de brochures ; on distingue dans le
nombre -.Discours sur Vabolition de la Traite, 1789;
Apologie du dimanche, 1797; Coup d'œil sur les
systèmes religieux professés en opposition avec le
véritable christianisme , sou vent réimprimé et traduit
par Frossard, 1818. — Son fils, Isaac W., 1809-
18.57, entra dans TEglise anglicane, fut professeur à
WILDBAD, V. du Wurtemberg (Forêt- Noire), sut
l'Ens, à 15 kil. S. de Neuenbourg: 1800 hab. Eaux
minérales renommées, recommandées contre la pa-
ralysie et les maladies nerveuses.
WILFRID (S.), moine anglo-saxon , né vers 634 , m.
en 709, bâtit les deux couvents de Stanifordet de
Ripon, fut évèque d'York en Northumberland , et
eut part aux négociations qui remirent Dagobert 11
sur le trAne d'Austrasie. Ayant fait naufrage sur les
côtes de Frise, en 677 , il fit dans le pays de nom-
breuses conversions qui lui ont mérité le nom
d'Apôtre des Frisons. On le fôtè le 12 oct.
WILHELMINE, reine de Prusse. F.louise-auguste.
WILHBM (Guill. bocquillon, dit), fondateur des
écoles populaires de chant en France, né à Paris en
1781 , m. en 1842, fit dès 1820 entrer l'enseignement
du chant dans les écoles mutuelles^ simplifia les mé-
thodes, et établit en 1833 les réunions de l'Orp^^o/i,
dans lesquels divers groupes, instruits séparément,
se rassemblaient pour chanter en chœur, sans ac-
compagnement instrumental.
WILIA (la), riv. de Russie, naît dans le palatinat
de Minsk, passe à Vilna et se jette dans le Niémen,
par la r. dr., à Rovnoi après un cours de 630 kd.
WILKES (John), pamphléUire, né en 1727 à
Londres, m. en 1797, entra à la Chambre des Com-
munes en 1757, se jeta dans l'opposition et créa le
journal dit Norih-Sriton, où il censurait hardiment
les actes du pouvoir, fut par suite traduit devant
la cour des plaids-communs, mais se fit acquitter.
Poursuivi derechef pour un poème intitulé Essai sur
la femme, il passa en ti'rance (1764); mais en 1768
il put rentrer en Angleterre à la faveur d'un change-
ment de ministère et se fit •élire par le comté de
Middlesex; il fut, bien qu'inviolable comme député,
oonaamné en 1769 pour deux libelles à 22 mois de
erison, se vit trois /ois repoussé comme indigne par
L Chambre, et fut trois rois réélu, sans pouvoir se
faire admettre par ses collègues ; par conipensation ,
il fut élu alderman du principal quartier de Londres,
puis (1772) shérif pour Londres et le Middlesex, et
WILL
— 2012 —
WILL
eD(lnlord-maire(1774). En 1775, il entra à îa Chambre
sans opposition ; en 1788, il fît ca>ser par îa Chambre
même la résolution par laquelle son élection avait été
annulée. On a de lui une Histoire de r Angleterre de-
puis la Hévolution (de 1688), Londres, 1768, des
Lgttres et des Discours, qui ont été réunis en 1769.
WILKIE (David), peintre de genre, fils d'un mi-
nistre anglican, né en 1785 à Cultes (Pife), mort en
1841. se forma à Edimbourg, puis vint se fixer à
Londres, exposa en 1806 les Politiques de village,
qui commencèrent sa réputation, fut admis en 1811
à l'Académie royale, risiu de 1826 à 1829 Tltalie et
l'Espagne, composa dans ce dernier pays plusieurs
tableaux d'après la manière de Vélasquez, et fut en
1834 nommé peintre du roi. Ses ouvrages représen-
tent pour la plupart des scènes familières, tantôt
grotesques, tantôt pathétiques : on cite VOurerture
du testament, le Joueur de violon aveugle y les Petits
garçons cherchant des rats, le Jeune Messager.
WILKIEfS (John), prélat anglais, né en 1614 à
Fawsley (Northampton) , m. en 1673, président du
collège de Wadham, à Oxford, prit parti, dans la
guerre civile, pour les Parlementaires, épousa une
sœur de Cromwell, fut fait principal du collège de
la Trinité à Cambridge (1659, perdit sa place à la
Restauration, mais s'acquit la protection de Buckin-
gham, et obtint une cure à Londres, puis Tévèché
de Chester. Il est un des fondateurs de la Société
Royale de Londres. Wilkins a laissé des Sermons,
Londres, 1682, des ouvrages philosophiques et ma-
thématiques (recueillis en 3 vol. in-8, 1708); on y
remarque la Magie mathématique, ou Merveilles
qu'on peut opérer par la géométrie, 1648, et un
célèbre Essai sur la langue philosophique , avec un
JHetionnaire, 168S, in-fol. , ouvrage ou il proposait
une langue universelle à l'usage des savants.
WILKINS (Ch.) , orientaliste, né en 1 750 à Hartford ,
m. à Ix)ndres en 1836. Envoyé au Bengale comme
employé civil de la Compagnie des Indes, il fut un
des premiers à étudier le sanscrit : il traduisit en
anglais le Baghavad-Gita (1780), VHitopadesa, re-
cueil d'apologues de Vichnou-Sarma (1786] , et donna
une Grammaire (1808) et des Racines sanscrites
(1815). et un Dietionn. persan,arabe et anglais {[^'Id).
WILLAUMEZ (J. B. Philibert), vice-amiral, né
en 1761 à Belle- Ile-en-mer, m. en 1845, était fils
d'un chef de gardes-côtes. U jlèbuta comme mousse ,
se fit de bonne heure remarquer par son habileté et
son courage, et devint t" pilote . Laissé jusau'en
1789 dans les rangs inférieurs, parce qu'il n'éuiit
pas noble, il obtint depuis un rapide avancement,
eut part à toutes les expéditions importantes de la
République et de l'Empire, se signala pendant l'ex-
pédition de St-Domingue en battant avec une frégate
un vaisseau de ligne anglais (1803), fut à son retour
créé contre-amiral ; commanda une escadre de l'ar-
mée navale de Brest, et exécuta en 1806 et 1807
des courses hardies contre les Anglais, auxquels il
fit éprouver de fortes pertes. Négligé sous la Restau-
ration, il fut fait vice-amiral après 1830 et pair de
France en 1837. Willaumez passait pour le meilleur
marin praticien de son temps. On lui doit un bon
Dictionnaire de marine, 1820, in-8.
WILLE (Jean George), graveur, né en 1715 à
Kœnigsberg en Hesse, m. en 1807, vint dés l'Age
de 19 ans se fixer à Paris, s'y fit bientôt une réi>u-
tation européenne par sa manière brillante et variée
et par l'art avec lequel il obtenait des efi'ets sans
teintes forcées, fut admis en 1761 à l'Académie et
forma nombre d'élèves distingués, entre autres Ser-
vie. Parmi ses œuvres on remarque les Musiciens am^
bulanu, le Concert de famille, le Maréchal de Saxe.
U a laissé des Jf^., publ. par Duplessis en 1857.
WILLEMAIN D'ABANCOURT (P. J.), homme de
lettres, né k Paris en 1745, m. en 1803, a laissé des
romans , entre autres Maria ou VÉnfant de Vinfor^
tune y des Fables, des pièces de théfttre et des poé-
sies diverses, fort médiocres pour la plupart
WILLEM1N (Xavier), graveur et antiquaire, né
à Nancy en 1763, m. en 1833. vint jeune à Paris,
entra dans l'atelier de Lagrenée, montra de bonne
heure un goût très- vif pour les antiquités et fut nom -
mé en 1821 membre oe la Société des Antiquaires.
Il a publié plusieurs grands ouvrages qui se dîstin«
guent par l'exactitude et l'étendue des recherches au-
unt que par la beauté de la gravure : Choix de cot-
tûmes civils et militaires des peuples de Vantiqttité,
d*après les monuments antiques, avec un texte , Paris.
n9S-lS0l, 2 vol. gr. in-fol.; Monuments français
inédits, pour servir à Phistoire des arts, des costumes
civil» et militaires, avec texte historique et descrip-
tif par A. Pottier, 1806-39, 3 vol. petit in-fol.; Mo-
numents de Vantiquité et du moyen dge de la France
et de l'Italie, 1825 (inachevé); Collection des plus
beatix ouvrages de Vantiquité , statues , bustes .
groupes..., choisis parmi les monuments des Étrus-
ques, des Grecs, etc. , 2 vol. in-4*.
WILLEMSTADT, ch.-l. de 111e de Curaçao, sur U
côte S. 0., sur la baie de Sta-Anna; 8000 hab.
WILLIAMS f John), ppélat et magistrat angl:ii«:.
né en 158*2 à Aoerconway, m. en 1650, fut chape-
lain de Jacques I, doyen de Salisbury et de A\'est-
minster, devint en 1621 garde des sceaux en rem-
placement de Fran^. Bacon et en même temps é\ é-
que de Lincoln. Il perdit les sceaox sous Charles I
parles intrigues de Buckingham, prit dès lors place
dans l'opposiiion et appuya la Pétition des droiU;
fut condamné en 1636 par la Chambre étoilée à une
amende de 10 000 liv. sterl. ainsi qu'à la prison comoie
coupable de paroles irrespectueuses envers le roi, et
ne sortit de prison qu'en 1 640. Néanmoins il se ral-
lia au roi lorsqu'éciata la guerre civile et prit part:
f>our lui contre le Long- Parlement. Il fut élevé A
'archevêché dTork en 1G41.
WILLIAMS (David), né en 1738 à Cardigan, m. en
1816, se fit un nom à Londres parmi les Dissenters
par des prédications hardies, professa le pur déisme,
créa à Chelsea une école où il donnait une éduca-
tion nationale et toute pratique, et où affluèrent les
élèves bien qu'il prit fort cher, abandonna cet éta-
blissement en 1775 à la mort de sa femme, publia
en 1782 des Lettres sur la Liberté politique qui eu-
rent du succès et qui furent trad. en français par
Brissot, reçut de l'Assemblée législative le titre de
citoyen français et vint en France où il se lia avec
les Girondins, mais s'empressa de repasser la Man-
che après la condamnation de Louis XYI. U établit
sous les auspices du prince de Galles le Fonds lit-
téraire pour venir au secours des gens de lettres né-
cessiteux et en fut le président. Outre ses Lettres sur
la Liberté, on a de lui un Traité dÉducation, publié
dès 1774, où il adopte les idéesde J. J. Rousseau; des
Lettressur VÉducation et des Leçons sur VÉihtcation.
WILLLAMSBURG, v. des Ëla'tsUiiis (Virgin. e). à
80 kil. E. S. E. de Richmond ; 3000 hab. Collège
Williamret-Mary, fondé en 1692.— Cette ville, fondée
en 1682, était, avant l'indépendance, le siège du gou-
vernement anglais; elle fut la capit. de la Virginie
jusqu'en 1779.— Autre v. des États-Unis, dansLong-
Island, en face de New-York et presque contiguê au
raubourg de Brooklyn; env. 50000 h. Quinze églises
de cultes différents; nombreuses manufactures.
WILLIBROD (S.), apôtre des Frisons, né en 658
dans la Northumberland, m. en 736, fut élevé dans
le monastère de Ripon, récemment fondé par WU-
frid, vint avec onze autres moines dans la Frise pour
convertir les habitants de ce pays, et fut fait évèque
d'Utrecht par le pape Sergius en 695. Alcuin a écrit
sa Vie. On le fête le 7 nov.
WILLOUGHBY (FranÇ.) , naturaliste anglais, con-
disciple et ami de R'«.y, et membre de la Société royale
de Londres, né en 1635, m. en 1676, visita en ob-
servateur la France, l'Espagne, l'Allemagne, lltalie,
les Pays-Bas, etc. Il a laissé une Ornithologie (en
latin), Londres, 1676, et une Histoire des poissant
(en latin), Oxford, 1686.
WINC
2013 —
WIND
WILMOT (J.). F. R0GHB8TBB.
WILWA. F. viLifA.
WILSON (Richard), paysagiste, né en 1714 dans
le comté de Montgomery , m. en 1782, se forma pres-
que seul. Toyagea en Italie, débuta très-heureuse-
ment à rezposUion de Londbres, et entra à l'Acadé-
mie de cette ville dès sa création. Son coloris est vif
et naturel, sa touche facile et spirituelle. Ses compa-
triotes l'ont nommé le Claude Lorrain de V Angle-
terre, quoiqu'il soit loin de cet artiste. On remarque
surtout sa vue de Rùme prise de la villa Madama.
ViLSON ^Horace hatkàn), orientaliste,, 1785-1860,
fut d'abord médecin au service de la Compagnie des
Indes. Il fit à Calcutta une étude profonde du sans-
ciii., fut nommé secrétaire de la Société asiatique
de cette ville, publia en 1813 une traduction en vers
d'un poème de Kalidasa. le Meghc^Duta^ donna en
1819 un Dictionnaire sanscrit ^ fit paraître à Béna-
rès en 1820 son Théâtre hindou (1826-27) , futnommé
en 1832 professeur de sanscrit à Oxford et y publia
plusieurs traductions d'ouvrages indiens, notamment
d'une partie du Rig-Veda (1850), ainsi que desa-
vants écrits originaux : une Grammaire eanserite et
une Histovre de CInde anglaise de ]9IQb à 1835 (Lon-
dres, 1846). n était associé de l'Institut.
WILTON, V. d'Angleterre (Wilts), au confluent
de la Wily et de la Hadder, à e kil. N. G. de Sali&-
bury; 8000 hab. Ane. évèché. Jadis tapis et draps
renommés. Aux environs est WiltonrHouse, magni-
fique château des comtes de Pembroke. Wilton fut
la capit. des West-Saxons et la résidence du prince
breton Carvilius. Cette ville eut au x* s. un évêché
oui fut transféré depuis à Old-Sarum. Robert, comte
de Glocester, défit près de là Etienne de Blois.
WILTS (Comté de) ou wiltsuirb, comté mérid.
de l'Angleterre, a pour bornes ceux de Glocester au
IS., de Somerset à PO., de Southampton et de Dor-
set au S., de Berks à l'E. : 70 kil. du S. au N. sur
54; 60000 hab.; ch.-l.. Salisbury. Nombreux ca-
naux. Grains, légumes, fourrages, pommes de terre;
jambons, beurre et fromages renommés. Grande in-
dustrie: draps, lainages, colonnades, gants, toile,
coutellerie, etc. Antiquités druidiques.
WILT9-ET-BERK8 (Canal de) , canal qui part d'Abing-
don , et joint le canal de Kennet-et-Avon, mettant Ta
Tamise en communication avec le canal St-George.
WILTSES, peuple wende. F. wëlatabbs.
WnaiXE, Dg du Pas-de-Calais, sur le Yimeux,
à 5 kil. N. de Boulogne; 1900 hab. Minerai de fer.
C'est là que tombèrent les aéronautes Pilastre De Ro-
zier et Romain (1785).
WIMPFEX, V. du grand-duché de Hesse-Darm-
stadt, enclavée dans le Wurtemberg, sur le Neckar,
à 10 kil. N. d'Heilbronn: 2400 hab. Mine de sel. Ane.
ville libre impériale. Tilly défit à Wimpfen le mar-
grave de Bade en 1622.
WIMPFEN (Félix de), général, né en 1745 dans
la principatité de Deux-Ponts, m. en 1814, entra au
service de la France, devint maréchal- de camp en
1783, fut député aux Ëtats généraux en 1789 par la
noblesse de Caen, commanda en 1792 la place de
Thionville et repousse l'offre d'un million qu'on lui
fit pour qu'il, rendit la place. Mis ensuite à la tète
de l'armée des côtes de Cherbourg, il se prononça
pour les Girondins et organisa après leur chute l'in-
surrection fédéraliste de la Normandie , mais il fut
vaincu près de Veruon. Il réussit à se cacher pendant
le règne de la Terreur et reprit son rang dans l'armée
après le 18 brumaire.
WINCHELSEA, v. d'Angleterre (Sussex). l'un des
Cinq- Ports, sur la Manche, à 3 kil. S. 0. de Rye et
à 15 k. N. E. d'Hastings; 700 h. Jadis uè5-importante,
elle fut détruite en 1287 par une inondation de la
mer. Elle donne le titre de comte à la famille Finch.
WINCHESTER, Venta Belgarum^ v. d'Angleterre
(Southampton) , sur l'itchin et le chemin de fer du
S. 0., à 20 kil. N. N. £. de Southampton ei à 100 k.
O. S 0. de Londres-, H 000 h. £véché^ anglican.
Belle cathédrale, palais épiscopal; anc. couvent de
Bénédictins , avec une célèbre école catholique. —
Importante au temps des anciens Bretons sous lo
nom de Caer Gwentf Winchester a été pendant THep-
tarchie la capitale du royaume saxon de Wessex;
elle devint celle de toute l'Angleterre sous Egbert;
elle perdit ce rang au commencement du xi* s. Pa-
trie de l'évoque Lovirth.
WINCKELMANN (Jean Joachim), célèbre anti-
quaire, né en 1717 a Steindal (Brandebourg), m.
en 176i3, était fils d'un cordonnier et dut sgn édu-
cation à la bienfaisance du directeur du collège de
sa ville natale, qui avait remarqué son ardeur pour
l'étude. Après avoir été précepteur dans plusieurs
maisons, puis directeur d école à Seehausen, il de-
vint bibliothécaire du comte de Bunau à Nœtheniz,
près de Dresde; mais, entraîné par un goût décide
pour les arts, il se rendit à Rome en 1756, après
avoir embrassé le Catholicisme, y visita avec en-
thousiasme les monuments et les antiquités, passa de
là à Naples, à Florence, entra en 1758 au service du
cardinaJ Albani comme bibliothécaire et inspecteur
de sa riche collection d'antiques, fut nommé en 1763
§ résident des antiquités à Rome, puis bibliothécaire
u Vatican, refusa les ofl'res de diverses cours de
l'Allemagne qui tentaient de l'attirer, mais alla ce-
pendant faire une tournée dans cette contrée, sé-
iouma un peu à Vienne, puis reprit la route de Vlta-
ie; il était à Trieste quand il périt assassiné par un
misérable qui avait gagné sa confiance en feignant
un grand amour pour les arts. Winckelmann a beau-
coup écrit. Son principal titre à la célébrité est son
Histoire de l^art cliex les Anciens, en allemand ,
Dresde, 1764 (trad. en franc, par Huber, 1781 , et nar
Jansen, 1798-1803), ouvrage non moins remarquable
par l'enthousiasme et la sûreté de goût du connais-
seur que par la science de l'érudit. On a de lui en
outre des Remarques sur Phistoire de Part ; des Ré-
flexions sur Pimitation des ouvrages grecs dans la
peinture et la sculpture ; un traité sur le Sentiment
du beau dans les ouvrages de Part ; une Lettre sur
les antiquités d'Herculanum y le tout en allemand,
et un recueil italien, Monumenti antichi inediti ,
Rome, 1767 (trad. en franc, par Fantin-Desodoards,
Paris, 1819). Ses autres complètes ont été rassem-
blées à Leipsick en 1820, 8 vol. iù-S. Les ouvrages
de Winckwnann ont- exercé une influence immense
sur les progrès de l'art et de l'esthétique au xvm* s.
Son Él^e a été prononcé par Heyne (1778), et sa
Vie écrite par Huber et par Gurlitt.
WINCKELEIED (Arnold de), paysan du canton
d'Unterwald, se dévoua, à la oataille de Sempach,
en ofl'rant sa poitrine aux piques de la ligne autri-
chienne, et en les entraînant contre terre à l'instant
où elles le per^ient : de là un vide dans les rangs :
les Suisses s'y jetèrent et vainquirent, 1386.
WINDISCHGRiETZ (Alfred, prince de), général
autrichien, né à Bruxelles en 1787. m. en 1862,
I commandait à Prague en 1848 : ayant refusé d'ar-
! mer la garde nationale» il vit éclater le 12 juin une
insurrection terrible, mais il parvint à la comprimer
et fut en récompense nommé feld-marécbal et géné-
ralissime. U marcha sur Vienne, qui était au pou-
voir des révolutionnaires, et prit la ville après quatre
jours de combats. Envoyé bientôt après contre les
Hongrois, il occupa Presbourff, Raab, Pesth; mais,
ayant par ses lenteurs laissé Te temps aux insurgés
de se concerter, il perdit le fruit ae ses premiers
avantages et fut rappelé. Il publia en 1851 fa Cam-
pagne de Vhiver de 1848-49.
WINDSOR, V. d'Angleterre (Berks), résidence ordi-
naire de la cour, sur la r. dr. de la Tamise, à 35 k. 0.
de Londres; 8000 hab. Superbe château royal gothi-
S|ue. situé sur une hauteur (avec murailles et fossés) ,
bnaé par Guillaume le Conquérant et augmenté par
Edouard III et ses successeurs: belle terrasse de 575**
de long, chapelle royale, chapelle St-George où
1 sont reçus les chevaliers de la Jarretière, tour ronde
wisu
— 201% —
Wlïl
i:
d* » i la Tue embrasse ]2 comtés; forêt de 100 kil. de
t/i'jr. k 3 kil. S. E. de Windsor seUou?e Oid-Wimd-
«or. où les rois saxotu ont résidé.
WIBTIPEG. lac de l'Amérique anglaise, ao N. 0.
d.i lac Suf>énfcur. par 5(^ 3(/-*4« laL N. «t W^lOl»
.'iCf long. 0., a DÛO kil. stir 100, et communique par
)a S«vero avec la baie d'H «dsûo. r.-.Ile!» cataractes.
WI5SLOW (Jacq. Bénigne), anatomiste danois,
rtéen 1669 à Olensée. m. en 1760. éUit neveu de
Sténoo. 11 riot «'établir en France en 16^, fut coo-
Terti par Bossuei, s'attacha au sarant Duvemey, et
devint professeur d'anatomie au Jariin du Hoi, in-
terprète delà Bibliothèque royale, membre de l'Aca-
démie des sciences (1707). On a de lui : SxpottHon
anatomique de la ttrudure du corps humain j Paris,
1732, ouvrage estimé, et une DiuerUUûm iwr Fin-
certitudê des signes de la mcrt^ 1742.
WINTER (Guin. de), amiral hollandais, né en
17;>0, au Texel, m. en 1812, avait été obligé de
s'exfiatrier en 17t7 pour avoir prm part à une nuuii-
festation contre le stathouder. Il rentra dans son
ays avec les Français en 1795, contribua à l'éta-
lissemeiit delà République batave, et reçut le com-
mandement de l'armée navale du Texel^ Il fut, après
une rigoureuse résistance, battu et pris en 1797 de-
vant Camperduyn (Campredon) par ramiral anglais
Duncan j il n'en conserva pas mens la confiance de
ses concitoyens, qui le chuirgérent encore d'impor-
tantes expé'iitions. Louis Bonaparte, devenu roi de
Hollande, le nomma maréchal ou royaume et com-
mandant en chef des armées de terre et de mer.
WUHTEHTHtll, f. de Suisse (Zurich), surTEu-
lach, à 19 kil. N, E. de ZHrioh; 5500 hab. GoUége,
bibliothèque, cabinet de médaille» et d'antiquités.
Cotonnades, moushelines, horlogerie, produits chi-
miques. Ane. villa libre et impériale; elle appartient
au canton de Zunch depuis 1467. <— Pr&s de là, au
N. E., est Ober-Winterihur (2000 hab.), l'ancienne
Vitodurum des Humains.
WIMTZENUEIM, ch.-l. de cent., à 6 kil. de Cd-
mar ; 41 16 hab Filature de coton.
WIPPER, nom de plusieurs riv. d'Allemagne,
entre autres : 1* un affluent du Rhin, qui naît en
Westphalie, entre dans la prov. de Clèves-et-Berg,
arrose Elberfeld et Barmen et shinit au Rhin à 10 k.
N. de Cologne, après un cours de 100 kil. ; -n- 2* un
affluent de la Saale, qui naît dans l'Eichsfeld (Saxe
prussienne), arrose la principauté d'Anhalt-Bem-
oourg , et se joint à la Saale un peu au-dessus de
BerniK)urg; cours, 90 kiL
WISBY, T. forte de Suède, dans Itle Gothland,
sur la côte 0.', à 170 k. S. E. de Stockholm; 4500 h.
Evôché luthérien, gymnase. Toiles, tabac, outrages
en marbre. — Longtemps ville lumséatique, elle a
donné son nom à un code maritime célèbre, qui,
avec le Droit lubeckois, réglait au moyen Age le
commerce de la Baltique.
WISCONSIN, un des Euts-Unis de rAmérique du
N. , borné au N, par le lac Supérieur, à l'B. par le
lac Michigaoy au S. par riUinois, à l'O. par rlowa
et le Minnesota; 120000 kil. car.; 800000 hab.;
ch.-l., Madisson. Il est arrosé par le Mississipi et par
le Wisconsin, affluent de ce fleuve, et sillonné par
de nombreux chemins de fer. Sol fertile en blé, orge,
riz, canne À sucre. Mines de plomb et de cuivre. —
Le Wisconsin remplace l'anc. District Buran; il
fut organisé en Territoire en 1836, et admis dans
l'Union en 1847. Le pouvoir exécutif est confié à un
gouverneur élu pour 2 ans : le pouvoir l^islatif est
exercé par une assemblée générale élective, com-
posée d un sénat et d'une chambre de représentants.
WISHART (George), sectaire écossais, un des
propagateurs de la Réforme en Ecosse, embrassa,
dans un voyage en Allemagne, la doctrine de Lu-
ther. De retour dans sa patrie (1544), ^ ^ init à prê-
cher contre les dogmes de rfigiise romaine et compta
bientôt beaucoup d'adhérents. Ayant méprisé les m-
iuuclionb du cardinal Beaton , qui lui commandait
de se taire, il fut traduit devant un syiMde à BiL!i:-
bourg, condamné et brûlé vif ea 1M5.
WlSIGOms, F. viBflOTBS.
WISLOi: (la), riv. de GaUcie, sort ém venant N.
des Carpathet, arrose les cociitals de flanok, laslo.
Rxesaow, et tombe daas la &an. à 8 hîL H. E. ds
Gradisca, après un coocs de liO k.
WlSMAm. V. forte du grand-duché de Mccklem-
boarg-Scbvrérin, sur la Baluque, à 30 kil. N. 6*^
Schwérin; 12 000 b. Port de commerce pea profond,
chantiers de construction. Navigation et commerce
assez actifs. Fondée en 1129, cette vil-e fut poe^ -
dée par la Suède de 1648 è 1803, époque à Uq jeik
elle revint au Mecklembouig.
WISROWIBCU (Michel KoniBin). F. koubut.
WISSAMT, r/l«HS Porfvs des R(»Bainsf b$r du
Pas-de- Calais, à 11 kil. N. B.de Boulogne: lûtOh.
C'était jadis un des ports les plus fréquentes i*onT
passer en Angleterre, mais il a été abandonné au
nv* s. , les sables l'ayant envahi.
WISSEMBOUMG, Sebusium en latin, eb.^ d'ar.
(Bas-Rhin) . sur la r. dr. de la Lauter et près de U
frontière bavaroise, à 59 kil. N. 1. de Stiasbou*i:
par la raote, à 67 k. par chemin de fer; &S76 haD.
Place de guerre de 3* classe ; trib. , collège. On nomme
Liâmes die Wissemhourp une ligne de fortîfioa'ÎJLs
qm s'étendait de Wissem bourg à Lauterbourg ,
longeant la ooers de la Lauter. — Ville ancienne,
bâtie autour d'une abbaye fondée par Dagobert I;
elle fut reconnue ville libre impériale en 1347. et
fut réunie à la France par le traité de Ryswyk (1 63: ).
Elle fut de 1719 à 1725 la rèaidenee de l'ez-roi de
Pologne, Stanislas Leczinsky. Prise en 1744 neur les
Impériaux et en 1793 par Wurmser, qui força les
lignes de Wissemboorg , où les Franfâis s'étaient re-
tranchés ; mais qui en fût bientôt chassé k son t 'ur.
— Pour les autres villes de ce nom, F.vnwenfBocRG.
WISSOWATIUS (André), théologien unitaire, né
en 1608 dans la Lithuanle, m« en 1678, était petit-
fils par sa mère de Fauste Sodn. Il étwlia au col-
lège des Unitaires de Rakovr, desservît plusieurs
églises de sa secte en Pologne et en Lithuanie, vé-
cut toujours errant et poursuivi à cause de Tarde ur
avec laquelle il propageait ses doctrines, et mourut
en Hollande. On a de lui plusieurs écrits polémiques,
entre autres : Eeligiéfatûmalis, et une thèse contre
la Trinité, qui fut réfutée par Leibnitz. 11 a en outre
publié la Btbliotheca Fratrum polonemm, recu^J
des écrits des Unitaires.
W1SSUNGUS, anatomiste de Padoue au zvu* s.,
fut conduit par une remarque d'Hoffmann à déccu-
vrir dans le corps humain le canal pancréatique,
qu'on appelle de son nom Canal de WisstmgMS.
WITEPSK, V. de Russie. V, vitebsk.
WITIKIND, héros saxon, fut PanUgoniste de
Charlemagne dans la grande guerre qu'il fit contre
la Saxe. Il souleva, après la ruine d'Ehrensbourg,
ses concitoyens contre les Francs (77i), se ret:rn
en Danemark après deux expéditions malheureuse i
(774 et 776), revint à la charge en 77$, poussa Ju>-
qu'auRhin. menaça Cologne et Mayeiice, mais :a:
battu par Charlemagne à Buchholz sur la Lippr* 1 1
forcé a retourner en Danemark : reparut encore en
782, uni aux Slaves-Sorabes, natiit les Francs i
Schweinthal, et nécessita ainsi une nouvelle expé-
dition de Charlemagne. qui cette fois fut imptoya-
ble et vengea le sang des Francs et des missionnai-
res par le massacre de Verden. Witikind organisa
alors une confédération générale des tribus germai
nés et slaves contre le conquérant, et livra deux
grandes batailles, à Teulmold et sur la Hase; mai:
11 eut encore le dessous, et se vit enfin forcé d'en-
trer en accommodement avec le vainqueur, 786 : il
vint trouver Charlemagne à Attigny-sur-Aisne, fit
sa soumission définitive et reçut le baptême. Il ftt<
alors nommé duc de Saxe. Depuis ce temps il se
montra fidèle aux traités. 11 fut tué en 807, en coin*
battant contre le duc de bouabe. -^ Nombre de nvir-
WITT
— 2015
WOLF
sons allemandes, entre autres celle des princes de
Waldeck, se prétendent issues de Witikind. On a
même dit, mais sans preuve, que Robert le Fort,
tige des Capétiens, était 3on petit-fils,
WITOLD (Alexandre), grand-duc de Lithuanie,
cousii) de Vladislas JagelTon, fut baptisé avec ce
prince en t386. Gréé en 1392 lieutenant du roi de
Pologne en Lithuatiie, il s'y rendit à peu près in-
dépendant, renoussa les Chevaliers Teutoniques qui
avaient envahi la Lithuanie (1394). pénétra ep Ll-
vonie, prit Smolensk (1395)« s'étendit beaupopp aux
dépens du prince russe Vasili II. battit l^s Tartares
de Crimée (1397) , mais fut vaiqcu à soi) tour par
£diga, leur chef (1399), pe rejeta a]or9 gur les Rus-
ses (1406-08) et sur l'Ordre Teutonique, battU ces
deux puissances, porta surtout un coup t^\aX à la
dernière par la victoire de Tannenberg (1410), ac-
quit la Samogitie par la paix de Tbom, prit sur les
Russes Novogorod (1414) j et soumit Pskov h un
tribut. Il se préparait à faire ériger la Lithuanie en
royaume ouand la mort vint le frapper, en 1430.
WITT (Jean de), ministre hollandais, né h Dor-
drechten 1625, fut dès 1650 pensionnaire de sa ville
natale, devint deux ans après grand pensionnaire
de Hollande, et signa avec Cromwell, en 16S4, la
paix de Westminster. U fit déclarer par les ËUts
que nul prince de la maison d'Orange ne serait
siathouder ou grand amiral de la flëpublique (1667)
et n'épargna rien pour écarter des affaires la mai-
son d'Orange, croyant par lA préserver U Hollande
de toute guerre européenne, n eut cepeniant à en
soutenir une, contre VAngleterre (1664-66), et il le
fit avec honneur; puis, ayant fait la paix avec cette
puissance, il s'unit à Gharies II d'Angleterre et à
Charles X de Suède pour faire restituer la Franche-
Comté jpar Lpuis XIV (1668); il forma, en 1670,
avec l'Empereur et l'Espagne, une nouvelle coali-
tion contre la France, mais il ne put pas prévoir la
brusque invasion de 1672, qui rendit Louis XIV maî-
tre de la Hollande en trois mois. Le parti àes Oran-
gistes profita de Toccasion pour exciter une émeute
épouvantable dans La Haye ; Jeai\ de "Witt et son
frère Corneillp, qui avait partagé le pouvoir avec
lui, furent mis en pièces par lapopuface, et leurs
cadavres traînés par les rues, puis suspendus à un
gibet. Jean de Witt était un ministre patriote, in-
tègre et habile ; on ne tarda pas à regretter vive-
ment sa perte. On a de lui des Mémoires, trad. en
français, La Haye. 1709, et un recueil de Leitrcs »i
Négociations, également traduit, çn 1728.
WITT (Terre de), partie (je la côte N. 0. de l'Aus-
tralie, par 112--128» 30' long. E., n«.21» 30* Ut. S.,
entre U terre d'Endracht au S. et celle de Diémen-
du-Nord, au N., fut découverte en 1628, par un
Hollandais nommé De Witt; elle a été visitée de-
puis parTasman, Dampier, Baudin, Kotzebue.
WITTELSBACH, anc. cli&teau de Bavière, près
d'Augsbourg bâti vers 1100 par Othon lY de Wit-
lelsbach, est le berceau de la célèbre famille de Wit-
lelsbach qui a régné sur la Bavière ducale et le Pa-
laiinat, et qui porte encore auj. la couronne de Ba-
vière. Après le meurtre de l'emp. Philippe de Souabe
par Othon de Wiltelsbach , son compéiiteur, en 1208,
ce ch&ieau fut rasé. — La tige de cette oiaison est
Luitpold, duc non héréditaire de Bavière, qui périt
en 907, en combattant les Hongrois. Son fils, Arnoul
le Mauvais, fut aussi duc jusqu'à sa mort, en 937.^
Après lui, le duché sortit de (a maison de WitteU-
hach, oui n'eut plus que le comté palatin de Bavière.
En IHft) seulement, Frédéric Barberousse investit
hérédiuirement du duché, alors très-restreint ,
Othon Y de Wittelsbacb, qui comme duc ^t nommé
Othon I. r. BAVIÈRE et palatin 4T.
WnTEHBERG , v. forte des Etats prussiens (Saxe),
ch.-L de cercle, sur l'Elbe, A 90 kil. N. E. de ^erse-
bourg, 10000 hab. Anc. université, surtout fameuse
pour la théologie, fondée en 1502 et réunie depuis
1815 à celle de Halle. Monument q^ rftonneur de
Luther, érigé en 1821 ; autrefois on voyait son tom-
beau dans l^glise de l'Université. — Wittemberg fut
fondé parBerpard. fila d'Albert POurs, duc de Bran-
debourg. Cette ville ftit le berceau de la Réforme
(1517) : c'est là que Luther afflcha ses fameuses pro-
positions. Charles-Quint l'assiégea en 1547. Un In-
cendie la détruisit en partie en 1640. Les Prussiens
la prirent en 1756 et 1760, et les Français en 1806.
WITTENA6EM0TT, c-à-d. Assemhtée d« toges,
assemblée nationale des Anglo-Saxons au temps de
VHeptarchie, Chacun des 7 royaumes avait la sienne
WITTOENSTEUf . cercle des Etats prussiens
(Westphalie) , dans ut régence d'Arensberg, a pour
çh.-l., Berlebourg. Il doit son nom au château de
Wittgenstein, près de Laasphe, et appartient à la
maison de Sayn - Wittgenstein.
WITTGENSTEIN (satn-), maison d'Allemagne,
fort ancienne, alliée à celle de Nassau, tire son
nom des deux maisons de Sayn et de Wittgenstein,
qui se fondirent au xiii* s. par le mariage du comte
Salentin-Sayn avec la comtesse Elisabeth de Wittgen-
stein, héritière du nom. EUese divise en deux lignes:
Wittgenstein-Berlebourg et Wittg.-Hohenstein.
WITTGENSTEIN (L. A. Fierre, prince de), général
prussien au service de la Russie, 1769-1843, com-
manda en 1812 les troupes chargées de couvrir
St-Pétersbourg et sauva cette capitale; fut en 1813
nommé commandant en chef des armées alliées de
Russie et de Prusse, prit une grande part aux jour-
nées de Bautzen, de Lutzeu, de Leipzick, puis à la
campagne de France, et reçut le titre de feld-maré-
cnalen 1825. Chargé en 1828 de la guerre contre la
Turquie, il la poussa avec trop peu de vigueur, et fut
mis à la retraite. Il avait été créé prince en 1834 par
le roi de Prusse. On attribue à ce général le plan
de campagne qui sauva la Russie en 1812.
WITTICHIUS (Christophe), théologien protestant,
né en 1626 à Brieg en Silésie, m. en 1687 , enseigna
à Duisbourg et à Nimègue , essaya de concilier la
philosophie de Descartes avec la théologie {Consensus
Scriptvrx cum Cartesio^ IQ82), et réfuta Spinosa
(Ànti-Spinosa, 1690).
WITTSTOCK . V, murée des Etats prussiens (Bran-
debourg), à80kil. N. 0. de Potsdamj 6500 h. Dépôt
d'indigents. Baner y défit les Impériaux en 1636.
WLADIMIH. K. vxjkoiinR.
WOERDEN. V. forte de Holhinde (Hollande mé-
rid.), à 15 kil. 0. d'Utrecht; 2000 hab. Le maré-
chal de Luxembourg y défit les Hollandais en 1672.
WOBRTH-SUR-SA0ER, ch.-L de c. (Bas-Rhin),
entre le Sauer et le Sulzbach, à ^0 kil. de Wis-
sembourg; 1150 )iab.
WOrVRE, V<ibren9i$ pogus, petit pays de l'anc.
France (Lorraine), avait pour villes principales
St-Mjhiel, Broussey-ep-Woivre , Saux-en-Woivre,
etc. U est auj. compris 4&ds le dép. de la Meuse
(arr. de Commercy et 4^ Verdun).
WOLA, vge de Pologne (Maxovie), à 4 kil. 0.
de Varsovie. C'est là que se tenait en plein air la
diète polonaise pour l'élection des rois do Pologne.
WÛLCOTT (4.), dit Peter Ftndar, poêle lyrique,
né en 1738 à Dodbrook (Devon), m. en 1819,
acheva 69S études en France, fut médecin du gou-
verneur de la Jamaïque , s'établit à son retour à
Truro (Cornouailles) , puis habita successivement
Exeter, Londres , et Sommerston, où il mourut. Il
a laissé des poésies, principalement de odes et des
satires. Ses satires, dirigées contre les grands di>.
jour, ne manquent pas de verve ni d'esprit, mais elles
sont pleines d'allusions qui les rendent peu inteUi-
gibles. Il a publié lui-même une édiUon de ses poé-
sies en 4 vol. in-24. On donna à ce poète le surnom
de Ptter-Pindar parce au'il avait publié ses premiè-
res poésies sous ce pseudonyme un peu ambitieux.
WOI.F (Jean Chrétien), philosophe, né en 1679 à
Breslau, m. en llhk, était fis dm brasseur. II se
fit remarquer par sa précocité, s'adonna avec ar-
deur à l'étude des sciences . fi$ forma surtout a
WOLF
— 201b —
WOLL
Pteole de Lescartes et de Leibaitz, et conçut le
projet de donner à TAllemagne une philosophie
nationale complète. Nommé en 1707 proresseur de
mathématiques et de physique à Halle en Prusse,
il y obtint de grands succàs, mais se vit accusé par
quelques théologiens d'enseigner des doctrines qui
portaient atteinte à la liberté de l'homme et à l'or-
thodoxie, et reçut brusquement du roi Frédéric I
ordre de quitter la Prusse sous deux jours (1723). II
trouva un asile auprès du landgrave de Hesse-Cassel,
qui le nomma professeur de philosophie à Marbourg
et conseiller aulique. Au bout de quelque temps, le
gouvernement prussien, honteux de sa rigueur,
l'autorisa à rentrer dans le royaume, mais ii n'y
retourna qu'à l'avènement de Frédéric 11, qui lui
rendit la chaire de Halle, et le nomma rlce-chan-
celier de l'Université. Wolf n'eut d'autre but que
celui de coordonner les matériaux de la science,
épars de tous côtés : il composa à cet effet un grand
corps de philosophie, en 24 vol. in-4, rédigé en la-
naturel, la politique, les mathématiques. Il a en
outre traité presque tous les mêmes sujets dans sa
langue nationale. Dans la métaphysique, il a sur-
tout suivi Leibnitz, dont il s'attacha à vulgariser la
doctrine; toutefois il contestait les facultâ percep-
tives des monades et ne regardait l'harmonie pré-
établie que comme une hypothèse. En morale, il
donna pour règle de tendre à la perfection. On re-
proche à Wolf une prolixité fatigante et un appareil
pédantesque, résultant de la folle prétention d'ap-
pliquer à toutes les sciences la méthode géométri-
que. Son Corpus philosophix a paru à Francfort et
à Leipsick de 1728 à 1746. On doit à Gunther
Ludovic! une Esquisse d'une Hxst. complète de la
philosophie de Wolf, Leips. . 1737 , et à J. Deschamps
un Abrégé de la philosophie wolfienney 1743.
WOLF (Fréd. Aug.), philologue célèbre, né en
1757 à Haynrode. près de Nordhausen (Saxe prus-
sienne), m. en 1824, était fils d'un maître d'école.
Il compléta .ses études à l'Université de Gœttingue,
et, après avoir été régent à Ilefeld, puis recteur de
l'école latine d'Osterode, devint, en 1782, professeur
à rUniversitè de Halle, où il resta jusqu'en 1806.
Nommé en 1807 conseiller d'Etat en Prusse, il eut
grande part à la création de l'Université de Berlin
(1808), où il occupa lui-même une chaire. En 1824,
sa santé l'obligea à faire un voyage dans le midi de
la France; mais, à peine arrivé à Marseille, il y
mourut. Il était memore de l'académie de Berlin et
associé de l'Institut de France. Outre une Hist, de
la littérature romaine (en allemand), Halle, 1787,
on lui doit des éditions excellentes d'Homère (l'I-
liade, Halle, 1794; les OEuvres complètes, Leips.,
1804-7); de la Théogonie d'Hésiode, 1784. du Phé-
don y de VEuthuphron, du Banquet de Platon, des
ffuées d'Aristophane, de l'JTutotred'Hérodien, etc.,
a plupart avec notes ou commentaires. Ses Pro2^-
aomènes sur Homère (Halle, 1795) l'ont surtout rendu
fameux : à l'exemple de Vico, il y soutient qu'Ho-
mère n'a jamais existé , que l'Iliade et VOdyssée ne
sont composées que de morceaux divers rassemblés
après coup au temps de Périclès: il a également con-
testé Tauthenticité de plusieurs discours deCicéron,
notamment du Pro MarceUo, paradoxes qui ont
donné lieu à de vives disputes.
D'autres érudits allemands ont porté le nom de
"Wolf. Les principaux sont : 1* Jér. Wolf, 1616-80,
nrincipal du collège d'Augsbourg et bibliothécaire
ie la ville, qui a laissé de bonnes traductions la-
tines de Demosthène, d7«ocra(«, d'^pictéte, de
de Suidas, de Zonaras, de NicéphoreGrégoras, etc.,
avec des commentaires estimés, etc. (presque tous
imprimés à Bâle); — 2» Jean Christophe Wolf,
né à Wemigerode en 1683, mort en 1739, profes-
<^nur de langues orientales à Hambourg, puis rec-
teur de l'académie de cette ville, qui a publié : Hi^
toria lexicorum hebraicorum, 1705; Origenis Phi»
losophoumena, 1706; Bibliothecahebrsea, 1715^6.
— 3* J. Chrétien Wolf, frère du préc., 1689-1770,
prof, au gymnase de Hambourg, auteur des Jfonit-
menta Èypographica, Hambourg, 1740, et de deux
recueils intéressants : Pœmatum ocio fragmenta ,
grec-latin, 1715 , et Mulierum grxcarum quse ara-
tioneprosa usae sunt fragmenta et eio/yia, 1739; —
4* Pierre Phil. W., né en 1761 à Pfafîenhofen, m.
en 1808, libraire à Leipsick et membre de l'Acadé
mie de Munich, à qui l'on doit ime Hist. des Jé-
suites, Zurich, 1789-92, une Hist, du pontificat d.
Pie Fi, 1793-98, et une Hist, de VÉglise en France,
1802, ouvrages pleins d'érudition , mais g&tés par la
partialité de l'auteur contre le Catholicisme.
WOLFENBUTTEL, Guelferbytum , v. du duché
de Brunswick, ch.-il de district, sur l'Ocker, à
14 kil. S. de Brunswick; 10000 hab. Cour suprême,
consistoire luthérien. Vieux chftteau, jadis rési-
dence des seigneurs de Wottenbûttel, auj. des ducs
de BrunswicK. Bibliothèque célèbre qui contient
plus de 100 000 vd. et 10 000 manuscrits, et dans la-
quelle on voit un monument érigé à Lessing, qui
en fut bibliothécaire. Guébriant battit les Impériaux
près de cette ville en 1641.
WOLFFHART (Conrad), dit Lycosthène, savant
philologue, né en 1518 à Rouffach, m. en 1561.
était diacre de St-Léonard à Bftle, où de plus il
Srofessait la grammaire et la dialectique. Il a donné
es éditions de Julius Obsequens , de Ptolémêe, etc.,
et a composé quelques ouvrasses originaux , dont
le plus curieux est Prodigiorum etostentorum Chro-
nicon, BMe, 1557, in-f.
WOLFGANG(S.), né en Souabe,amide Tarchevè-
que de Cologne Brunon et de Tarchevèque de Trêves
Henri, vécut longtemps dans un couvent au fond
des bois, refusant la prêtrise par modestie, fut enfin
sacré parUdalrich, alla en 972 prêcher l'Ëvangile
en Hongrie, fut promu eu 974 à l'épiscopat de Ra-
tisbonne, et m. en 994. On Thon, le 31 oct.
WOLK.ONSKY, famille princière de Russie^ issue
de Rurik, tire son nom de la Wolkona, riv. du
gouvt de Toula. Elle a fourni plusieurs hommes dis-
tingués : Théod. W. , qui eut part au Code du czar
Alexis; Michel W., gouverneur de Moscou sous Ca-
therine; Grégoire W., diplomate contemporain.
WOLLASTON(W.), moraliste, né en 16.Ô9 dans le
comté de Stafford, m. en 1724, entra dans r£glis<f
anglicane, fut 2* maître dans l'école puUiqfue do
Birmingham, recueillit en 1688 une succession qui
le mit dans raisance, et passa le reste de ses jours
à Londres, se livrant aux sciences et aux lettres.
Son principal ouvrage est le Tableau de la religion
naturelle, 1722 (trad. en français dès 1726) : il ^
fonde la morale sur la raison et assimile la bonté
morale à la vérité, prétendant que toute mauvais*^
action suppose un mensonge intérieur, par lequel
nous affirmons avoir quelque droit que nous n'avons
pas dans la réalité.
woLLASTON (W.), savaut physicien, né en 1766,
m. en 1828, descendait du précédent. Il exerça
d'abord la médecine, mais, ayant peu de clientèle,
il renonça à cette profession et se livra à l'étude
des sciences naturelles. Il fut admis en 1793 à la So-
ciété royale de Londres, et devint en 1806 secrétaire
de cette Compagnie. On lui doit plusieurs instru-
ments ingénieux, le microscope àuunpe, le gonion-
mètre à réflexion; il perfectionna, la Caméra lu-
ct'da, chambre obroiire périscopique, dôrouvnt deux
nouveaux métaux, le rhodium et le palladium,
indiqua le curieux phénomène de la rotation des
aimants, ainsi que le moyen de rendre le platine
malléable. On a de lui plusieurs mémoires dans les
Transactions philosophiques.
WOLLIN, jadis Julin, île des Ëtats prussiens
(Poméranie), dans la régence de Stettin et lecerclp
d'Usedom-Wollin, est formée par les deux bras
WOOD
— 2017 —
WORM
orientaux de roder, le Frische-Haff et la Baltique , et
est unie au eontioent par trois ponts ; 26 kil. sur 22 ;
6000 h. : oh.-l. , ^oUin (sur la cdte E. ; 3000 hab.) ,
anc. ville slave , ruinée par les pirates danois.
WOLSEY (Th.) j cardinal, ministre de Henri YIII ,
né en 1471 à Ipswich, était fils d'un riche bour-
mots d^lpswich (et non d'un boucher, comme on
ra dit). 11 dirigea d'abord une école, puis Revint
successivement précepteur des fils du marquis de
Dorset, chapelain de rarchevéoue de Cantorbéry,
aumônier de Henri Vil, et doyen de Lincoln;
Heari vni, dont il avait gagné la faveur par sa
?:aieté et sa souplesse, l'appela au conseil d'État
1510) f lui donna plusieurs evôchés, puis le promut
à l'archevêché d'York , le nomma grand chancelier
du royaume (1515), et se laissa en tout diriger par
lui. Wobey fut nommé par Léon X cardinal et lé-
gat a laMr$ en Grande-Bretflgne, et à la mort de ce
pape il tenta de se faire élire, mais 11 n'y put par-
venir. En un temps où l'équilibre de l'Europe te-
nait à la Ugne de conduite que suivrait rAngleterre,
Wolsey ioua le rôle le plus important : d'aoord fa-
vorable a Charles-Chiiut, avec lequel il conclut le
traité de Bruges contre François I (1521), il se dé-
clara ensuite pour Francob I, et réunit contre le
premier les forces de la France et de l'Angleterre.
Arrivé au faite de la puissance, Wolsey éprouva la
Ï^us éclatante disgrâce : il était commissaire pour
'affaire du divorce de Henri VIII avec Catherine d'A-
ragon; comme il ne h&tait pas la solution de cette
analre au gré du prince, il fut, à l'instigation d'Anne
de Boulen, accusé devant la cour du banc du roi
de crimes imaginaires, se vit privé du sceau et de
presque tous ses revenus, et éloigné de la cour. Il
se retira dans son diocèse, où il se livra tout entier
à l'accomplissement de ses fonctions épiscopales.
Néanmoins, il fut mandé à Londres pour subir un
2* jugement, mais il mourut en route, à I^ices-
ter (1530), regrettant, disait-il, de n'avoir pas servi
son Dieu avec le môme zélé que son roi. Wolsey
avait amassé d'immenses richesses : son revenu
égalait presque celui de la couronne ; il frétait con-
struit à Hampton-Court un palais magnifique. Ce
prélat s'était lait beaucoup d'ennemis par son carac-
tèro dur et superbe. Néanmoins, il fit quelque
bien : il fonda le collège de Christ-Church à Oxford
ainsi que plusieurs chaires. Sa rie a été écrite par
G. Cavendish, Fiddes et Galt.
WOLTMANN (Ch. L.), historien, né en 1770 à
Oldenbourg, m. en 1817 à Prague, fut professeur
d'histoire à Gœttingue et à léna, puis conseiller et
résident du prince de Hesse-Hombourg à Berlin. On
a de lui, outre des traductions estimées de Tacite
et de Salluste, des HitU de France, Berlin, 1797 ;
— d:ÂngUtnT€y 1799 \^ delà Réforme, 1803: —
dé la paix de Weet^ialie, 1808 (trad. par Mailher
dé Chassât) ; « de Bohême , 15 J5.
WOLVERHAMFrON, v. d'Angleterre (Stafford),
sur le chemin de fer du N. 0., à 25 kiL 8. de Staf-
ford, à 18 k. de Birmingham; 72 000 h. (population
quintuple de ce qu'elle était il y a peu d'années).
Ville manufaetunère : serrurerie, clefs, verrous,
haches, poignées d'épée, ustensiles de tôle, de fer,
de cuivre, d'étain. Aux env., mines de fer et de
houille. Anc. abbaye, fondée en 996.
WOOD (Ant), antiquaire et biographe anglais,
né en 1632 à Oxfbid. m. en 1695, passa sa vie àei-
plorer les archivée d'Oiford, sa ville natale, et pu-
Dlia des ouvrages fort estimés pour leur exactitude :
Histùria el atUiquiiaUe univenitatù Oxaniensie^
1686-90, 2 voL in-fol. (en latin) ; Atherue Qsonien-
ses (histoire des écrivains, évêques, etc. d'Oxford),
1691-92, in-fol. (en anglais). Historien impartial, il
n'a pas craint, lorsqu'il le fallait, de choquer les
nobfes familles intéressées dans ses récits.
woon (Robert), archéologue irlandais, né en 1707,
m. en 1775, fit deux voyages en Orient, visita la Sy-
rie, recueillit nombre ae médaiUes, d'inscriptions et
de manuscrits , et fut à son retour nommé secré-
taire d'fitat. Il a laissé let Ruines de Paimwey Lon-
dres, 1753; les Ruinée de Balbeek^ 1757 ; Eeeai twr
le génie original et les écrits d'Homère^, 1769, avec
une comparaison de la Troade ancienne et actuelle.
WOODSTOCK, V. d'Angleterre (Oxford), à 12k.
N. 0. d'Oxford; 8000 hab. Célèbre château royal,
avec un parc masnifique , construit par le roi Hen-
ri II pour la belle Rosemonde, sa maltresse, et
auj. clétruit. Walter Scott, dans un de set romans,
a raconté l'histoire de ce chAteau.
WOODSTOCK (Thomas). F. gux:e8Tbr.
WOODYILLB (Elisabeth). F. âusabbtii.
WOOLSTON (Thomas), écrivain, né en 1669 i
NorthamptoUj selivraau ministère évangéliaue, oc-
cupa une chaire au collège de Sidney (à Camoridge),
mais la perdit à cause de la hardiesse de ses opi-
nions, u est surtout connu par ses JHscùuts fur les
mtfoclef de J.-C. (1727-29), qui ont fourni des ar-
mes à Voltaire et aux incrédules : il y présentait ces
miracles comme de pures allégories. Son ouvrage fjt
réfuté pai "
Sherlock;
séculier .
son où il resta jusqu'à sa mort (1731).
WOOLSTONCRAFT (Mary). F. GODWIN.
WOOLSTROPE, bg d^ Angleterre (Uncoln), à 48 k
S. 0. de Lincoln; 500 h. Patrie de Newton.
WOOLWIGH, V. d'Angleterre (Kent), sur la r. dr.
delà Tamise, à 14 kil. E. de Londres; 30000 hab.
Grand arsenal de la marine royale, école d'artillerie,
hôpital des troupes de la manne; immenses chan-
tiers de construction pour les vaisseaux de ligne
(corderie, magasins, etc.), fonderie de canons. Celle
ville n'était qu'un hameau avant Henri VIII.
WORGESTER, Branonium. v. d'Angleterre, ch.-l.
du comté de Worcester, sur la r. g. delà Saverne et
sur le chemin de fer de Bristol, à 175 kil. N. O. de
Londres; 28000 hab. Evêché anglican; siège des as-
sises, école latine. Cathédrale gothique du xiv* s.,
hôtel de ville, prison à la Howard. Cromwell y gagna
en 1651 une victoire célèbre sur les Royalistes. —
Le comté, entre ceux de Stafford, Warwick. Glo«
cester, Hereford, Shrop, a 55 k. sur 30; 235000 h.
Sol fertile, climat sain, tempéré. Beaucoup d'in-
dustrie et de commerce. Ce comté est traversé par
le canal de Worcfster-et-Birmingham.
WORDSWORTH (W.), poSte anglais, l'un des as-
tres de la pléiade des Lakùtee, né en 1770 àCocker-
mouth (Cumberland), m. en 1850, voyagea en
France, en Suisse et en Italie, et débuta en racon-
tant en vers son excursion (1793) ; se retirade bonne
heure à la campagne, d'abord à Alfoxton (Somer-
set)j où il composa ses BaUades lyriques {1198) et
où il se lia avec Coleridge, puis à Grassmere, près
des lacs du Westmoreland, qu'il se plut à chanter
(d'où le nom donné à son école) : il y rivait d'un
modeste patrimoine et des émoluments d'un emploi
de percepteur. Il donna en 1807 deux volumes de
Poésies diverses, et, après quelque interruption, fit
paraître depuis 1814 plusieurs petits- poèmes : le Ae-
clttf, le Chien de Ryistone, Peter BeU,lB Charre-
tier, la Rivière de Dtuidon, la Visite à Tarrow. Son
style, simple et naturel, est empreint d'une douce
sensibilité; on lui reproche l'abus des descriptions.
Wordsworth remplaça Southey comme poète lauréat,
n a laissé des Uémotres, publ. en 1851 par son frère.
WORINGEN, Buruneum, v. des États prussiens
(Prov. Rhénane), à 22 k. N. 0. de Cologne; 1500 h.
Innocent IV fit élire dans cette ville roi des Romains
Guillaume, comte de Hollande, en 1245. Le duc de
Brabant Jean I y remporta sur le comte de Luxem-
bourg une victoire qui lui valut le Limbourg.
WORMHOCDT, cb.-l. de c. (Nord), à 20 kil. S.
E. de Dunkerque; 3811 hab.
WORMIUS (Olaûs), antiquaire, né à Aarhuus eu
1588, m. en 1654, voyagea en Allemagne, en France
et en Italie fut roçu docteur en médecine à Bàle,
H. 127
WOUT
— 2018 -:
WKAT
]m)fe89a les belles- lettres, puis le grec et la méde-
cine à Copenhague. Très-yeraô dans la connaissance
des antiquités Scandinaves, il a publié sur ce sujet
plusteuts ouvrages estimés : Btstoria norveqica^
m3; Fùstidanici, 1643; Kumea, teu DanicalitU'
ratttrà anti^uissima , I643j Danica monum^iita,
1 643 ; Spécimen lexici tunici , 1 65 1 .
WOKMS. Vangionet. Borbetomâgus , puis vor-
matiay t. au grand-ducn^ de Hesse-Darmstadt, près
de la r. g. du Rhin, à 34 kil. S. 0. de Darmstadt:
8500 hab. Murs en mine, avec quelaues tours, grande
enceinte, jardins. Cathédrale gotnique, hôtel des
monnaies, hôtel de ville, église neuve. Tabac, acé>
tate de plomb, tanneries. Bon vin dit Lait de Noire-
Dame, — Fondée par les Vandales, cette ville fut
conquise sur les Trëvires par I. César et devint la
capit. des VtiLngtones. Plus tard, elle fut la résidence
de plusieurs rois carlovingiens et le siège de plu-
ieurs diètes et conciles. C'est 1& que Tut signé^ en
1121, entre le pape Calixte II et l'empereur HennV,
le Concordat de Wormsj qui mit fin a la querelle des
investitures ; c'est là que se tinrent les diètes de 1495
et 1517, (]ui établirent la paix publique de rÂllem&-
gne, ainsi que celle de 1521 devant laquelle Luther
lut cité et où fût rendu VÉdil de Worms qui con-
damnait te réformateur. Worms était jadis ville im-
périale et eut dès le vi* s. un évéché; mais elle fut
sans cesse en querelle avec ses évSques : aussi adopta-
t-elle une des premières la Réforme de Luther. Les
Juifs y ont toujours été fort nombreux. Cette ville
souifnt beaucoup de la guerre &u zvu* s. \ en 16s9
elle fut réduite en cendres par les Français. Il y fut
conclu en 1743 un traité entre T Angleterre, la Savoie
et la Hongrie. ËUe fut incorporée à la France en
1802 et attribuée à la Hesse en 1815.
WORONZOV (Michel Larionovitch, comte de), né
en 1710 à St-Pétersbourg, mort en 1767, jouit de la
faveur de l'impératrice Elisabeth qui le nomma
grand chancelier, garda quelque temps ce poste
sous Catherine II, mais tut dis^acié pour avoir dis-
suadé cette princesse de se marier à urégoire Orlof.
— Son petit fils, Michel, prince W., né en 1782 à
St-Pétersbourg, m. en 1856) représenta la Russie
au congrès d'Âix-la-Chapélle (1818) et fut nommé en
1823 gouverneur de la Nouv.-Kussie. U transforma
la Cnmée, créa de vastes exploitations agricoles,
construisit une belle route de Simphéropol 1 Sébas«
topol, donna à cette dernière ville un grand dévelop-
pement, et bâtit à Aloupka un magnifique château.
WOTTON (H.), né en 1668 à Broughton-Hall
(Kent), m. en 1639, fut secrétaire du comte d'Essex,
se réfugia à Florence lors de la chute de son patron,
remplit pour lé grand-duc de Toscane une mission
diplomatique près de Jacques YI, roi d'Ecosse, qui,
devenu roi d'Angleterre, remploya comme ambas-
liadeur à Vienne, en Italie, en Hollande, en Alle-
magne, et mourut prévôt du collège d'£ton. Il a
composé un grand nombre d'ouvrages de genres
différents : Élût du christianisme. Éléments d^ Ar-
chitecture, et môme des poésies, parmi lesquelles
on remarque the Farewell, the Pilgrimckge. Une
Sartie de ses écrits à été recueillie sous le titre de
ieliquiœ Woltoniame, Londres, 1651.
wotTON, associé du collège St-Jean de Cambridge,
chapelain dû comte de Npitiagham , né en 1666, m.
en 1726, a laissé entre autres ouvrages : Hist, de Rome
(de Marc-Aurèle à là mort d*Alexandre-Sévère) , Lon-
dres, nOb\ Linguàrum t-eterum septentrionalium
eonspectut, 1708, et un recueil des i^f« Wallicœ.
WOU-TGHANG, V. de Chine, ch.-L de la prov.
de Hou-pé, sur le Yang-tsé-kiang. par lU" 20'
long. E., 30" 34' lat. N.: 600000 hab. Thé de pre-
mière qualité; papier de nambou. Grand commerce.
WOOTKRS (Franc.) , peintre flamand, élève
de Kttbend, né en 1614, mort en 165(9, cultiva le
genre historique et le paysage, réussit surtout
ans ce second genre, fut nommé pemtre de l'emp.
Ferdinand II , puis peintre et premier valet de cham-
bre du prince de Galles (Charles il), et revint b«
fixer en Flandre où U fut nommé directeur de l'A-
cadémie d'Anvers. U fut tué d'un coup de pistolet
par une main inconnue. Excellant coloriste, il re-
présente les forêts avec une vérité parfaite et y mé-
nage des prairies à perte de vue.
WOU-WANG, l*' empereur chinois de la dynastie
de Tchéou, reçut en héritage de Wen-Wang, soit
père, le roy. de Tchéou, qui comprenait à peu près
les trois quarts de la Chine propre, détrôna l'emp
Chéou-siq (1109), s'appliqua à effacer les traces de
la tyrannie de ca prinœ, et donna une orgmnisatiort
nouvelle à l'empire, substituant à l'ancienne forme
de monarchie pure un système féodaL II m. on 1 ] 16.
WOUWEVtMAIirs (Phil.), peintre et graveur hol-
landais, né à Harlem en 1620, m. en 1666, eut pour
Srincipal mettre Jean Wynants. U ne quitta jamais
iarlem et resta longtemps obseur malgré U supé-
riorité de son talent. D'abord rival du Bamboche, il
finit par le surpasser. Il a peint surtout des chasses,
des marchés aux chevaux, des assauts de cavalerie,
des paysages ; il excellait à peindre loe chevaux. Chez
cet artiste, le paysage n'est pour ainsi dire qu'un
fond de tableau destiné à faire ressortir une action .
comme le départ d'une troupe de seigneurs et de
dames pour la chasse au lever du soleil, ou leur re-
tour à la lumière du soir ; un bivae do soldats se
préparant au combat, ou bien une partie de ]Ati-
neurs, une foire de chevaux, etc. Ses compositions
se distinguent par une belle couleur, par une tou-
che fine et moelleuse, par la tran^parenos des ciels
et des lointains et par de spirituelles figures. C'est
un des peintres dont les ouvrages sont le plus re-
cherché. Les musées de La Bkye et d'Amsterdam
possèdent chacun 9 de ses tableaux; le Louvre en
renferme 13. J. Moyreau a publié VQEuwrê de Wov-
fcermant, Paris, 1737. -- Ses deux frères Pierre et
Jean ne manquèrent pas de mérite, mais furent
loin de l'égaler.
WRANCZY (Ant.) j Veratuiio en italien , diplomate .
né en 1504 à Sebenicoen Dalmatie, m. en 1573, fut
employé comme ambassadeur en Pologne, en Ita-
lie, en France, en Angleterre et en Allemagne par le
roi de Hongrie Jean 1 (Zasoly), puis par u régente
Isabelle, veuve de Jean , devint évéque de Cinq-figli-
ses sous Ferdinand I, fut 2 fois envoyé en ambas-
sade à Gonstantinople , en 16&3 et ] 567 , conclut avec
les Turcs la paix d Amasieh, devint archevêque pri-
mat de Gran, vice-roi de Hongrie, et fut fait cardi-
nal peu de jours avant sa mort. U traduisit en latin
la chronique anonyme turque dits Tarikki-AU-
Osman; cette traduction, dite Coélee Fervnsmfuw.
n'a point été imprimée, mais elle a éié consultée
par Lœwenklau pour ses Ànnàkê suUkanorum (Mh-
manidafum.
WRANGEL (Ch. Gustave), générai suédois, né
en 1613 à Skokloster dans l'Upland, n. en 1676*
débuui sous Gustave-Adolphe et eul paît à la bataille
de Lutzeo, servit avec distinction tous Baser (1636).
et fit partie du conseil de guerre qui, après la mort
de ce général (1641), dirigea les opérations mili-
taires, remplaça Torsteoson dans le commandement
en 1645 et malgré les impériaux réussit à se re-
trancher dans la Hesss et à fflaitttenir ses commu-
nications svec Turenne, remporta de concert avec
ce général la victoire de Sommersfaausen (1648), passa
le Danube, le Lech, et leva des contributions en
Bavière, se signala de même pendant les campagnes
suivantes ^n Suisse, Silésie, Bohême^ Hesse, Frau-
conie, Pologne, Danemark (1646-1668), et fut eu
récompense nommé sucoessi^^emeat fMd-mairécha! .
sénateur, enfin maréchal et président du conseil de
guerre. Il s'était retiré en 1676 dans 111e de Bugeo .
apprenant que des vaisseaux ennemis se montraient
devant Ttle, il voulut malgré son âge aller les le-
connattre; mais cet efibrt lui coûta la vie.
WRATISLAS. V. vratislas.
WBATISLAVIA, nom latinisé de bseslau.
WRON
- 2019 -
WURT
WRfiDB (Ch. Phil., prince de), feld-maréchal
bavarois, né à Heidelberg en 1767, m. en 1838, fut
de 1806 à 1813 à la tête des troupes bavaroises auxi-
liaires de la France, se distingua dans nos rangs à
M)en8berg, à Wagram et dans la campagne de
Russie, et fut nommé par Napoléon comte de l'Em-
pire. Obligé de combattre les Français quand la Ba-
vière eut abandonné Napoléon , il fut battuàBaoau.
Pendant les campagnes da 1814 et 1815, il obtint
plusieurs succès. De retour dans son pays, il y Ait
comblé d'honneurs et de dignités; il représenta la
Bavière au congrès de Vienne (1816)*
WREN (Matthieu), homme d'Etat « né à Londre<
en lâ85, d'une famille originaire de Danemark, m.
en 1667, jouit de la faveur de Charles I, cumula
les titres de recteur de Fevershanià chanoine de
Winchester, principal d'un des collèges de Cam-
bridge, doyen de Windsor et de Wolverhampton,
vice-chancelier et secrétaire de l'onlri de la Jarre-
tière, prédicateur royal, prévAt de la cathédrale de
Westminster, et occupa successivement les sièges
cpiscopaux d'Hereford, de Norwich et d'filv; mais,
lors de la réaction parlementaire contre ckaries I,
i| fut mis à la Tour de Londres (1641) oomme favo-
rable au papisme; il y resta 18 ans, refusant con-
stamment les offres de Cromwell, qui voulait le ga-
gner à sa cause, et il ne recouvra la liberté et son
siège épiseopal qu'en 1660, à la Restauration.
VTRcif (Christophe), architecte, neveu du préc,
né en 1632 à Knoyle (Wilts), m. en 1723, eonstrui-
sit dès l'ftge de 13 ans une machine représentant le
cours des astres, fit à 18 ans dea découvertes en
astronomie, et fut nommé à 2& ans professeur de
mathématiques à Oxford. Lors de l'incendie de Lon-
dres en 1666» il proposa un plan général de recon-
struction de la ville : ce plan ne fut adopté qu'en
partie, mais il le fit connaître avantageusement et
lui valut le titre d'architecte du roi (1668). Il dirigea
depuis la construction d'un grand nombre d'édifices
{oublies : la basilique St-Paul, l'église St-fitîenne,
a douane du port de Londres, le palais roval et le
palais épiseopal de Winchester, l'hôpital oe Chel-
sea, le Monument ^ la colonne destinée à perpétuer
le souvenir de l'incendie de 1666, etc. Il est regardé
comme un des premiers arehitectos de son siècle :
l'église St-Paul, son chef-d'œuvre, qu'il commença
en 1675 et qu'il put achever, est. malgré ses dé-
fauts, un des plus beaux édifices ae ce genre après
St-Pierre de Rome. J. Etmy a publié des Mém. tur
la vie et le$ ouvragée de Chr. Wren^ Londres, 1823.
WRIGHT (Jos.), peintre anglais, né à Derby en
1734, m. en 1797, visita l'Italie, s'èublit à Bath,
puis à Derby, vécut dans une retraite presque per-
pétuelle et n'en jouit pas moins d'une vogue ex-
trême. Ses paysages le disputent à ceux'de Wilson
et l'ont fait assimiier par ses compatriotes à notre
Claude Lorrain; rien non plus n'est mieux touché
que ses petits sujets historiques : sa JforI du soldat
est le plus céii^bre.
WRINGTON , bg d'Angleterre (SomeneQ , à 20 k.
S. de Bristol; 1200 h. Patrie de Locke.
WKONSiLY (Hoèaé), savant polonais, né en 1776
à Posen. nu en 18ô3, servit quelque temps soua
Kosciusko. sp '•«♦ipn avpc le frrade d<» lieutenant
colonel d'artillerie, et vint se fixer à Paris, où il se
livra à de nombreux travaux sur les parties traoa-
cendantes des mathématiques et de la philosophie.
Ces travaux, remarquables selon les uns par leur ori-
{ qualité et leur profondeur, ne se distinguent, sa-
on les autres, que })ar leur bizarrerie et leur obscu-
rité affectée. Un siiiguiier procès que Wronsky eut
en 1818 avec M. Arson, auquel il s'était engagé à
révéler VabioiUy le fit accu&er de charlatanisme.
Parmi ses écrits, on cite : Introdueiion à ia Phi-
loeophie det mathématiquee , 1811 ; Phiioeophie de
l'in^t, 1814» Pkiloeoptiie de U Techniê algorith-
méiiquet 1815-17; le Sphitis, qui parut par nu-
u.èros de 1818 à 1810; le Hemaninne, 1831-30,
qui devait eonetitver la philosophie absolue par
l*union finale de la phUœophie et de la reW^ion.
Wronsky prétendait réfuter ia Théorie des fondions
analytiques de Lagrange et la Théorie des fonc-
tions générales de Laplaoe. Montferriera résumé ses
doctrines da ns son Encyclopédie «lAlMfnoltjftM, 1836.
WULFEAN (8.) , aréhevêque de Sens, un des ap6-
treede la Prise au vu* s*, était fils d'un officier de
Dagobert, et avait vécu d'abord k la cour de Clo-
tairelll. Il se retira dans l'abbaye de St-Wandrille,
où. il m. en 720. On l'hon. le 20 mars. U ville d*Ab-
beville l'a pris pour patron.
WUNSIBDfiL, V. de Bavière (Hte- Franco nie), à
.S3 k. E.de Bayreuth ; 1000 h. Patrie de Jean Paul Hich-
ter, auquel un monument a été élevé dans la ville.
WDRMSBft (Dagobert Sigismond, comte de), gé-
néral au service de PAutriehe, né en Alsace en
1724, m. en 1707> atait fait ses premières armes en
France. Nommé en 1778 lieutenant général, îl fut
envoyé en 1798 contre les Francs sur le Rhin, ob-
tint quelques avantages sur Custine, emporta les li-
gnes de Wissembourg, et fit capituler la garnison
du Fort-Lodis; mais lUt battu à Freischweiler, et
contraint de faire une retraite précipitée et meur-
trière. U n'en eut pas moins en 1795 le commande-
ment de l'armée au Ht-Rhin, puis Tut envoyé en
Italie contre Bonaparte pour réparer les désastres
de Beaulieu (1798); mais il perdit les batailles de
Castiglione, Montechiaro, Lonato, Roveredo, fut
repouasé de Vérone et réduit à s'enfermer dans Man-
toiie, où il capitula le 2 février 1797. Il mourut la
même année, en ae rendant dans la Hongrie dont il
venait d'être nommé gouverneur.
WUHSCHSN, V. de Saxe (Lusacel, à 12 kil. E.de
Bautzen. Château fort. Victoire de Napoléon sur les
Prussiens et les Russes, 21 mai 1813.
WURTEMBBRG (Royaume de) > un des 3 royau-
mes de l'Allemagne du Siid, borné k l'O. par
le gnnd-duché de Bade, au N„ à l'K. et au S.
Ïiar la Bavière, entre 6* et 8* long. E., 47* et 50*
at N. ; 420 k. tut 318; 1 720 708 haK ; eapit., Stutt-
gard» Il est divisé en 4 cercles : Necker , laxt, Forêt-
Noire, Danube. Montagnes assez hautes, lacs; cli
mat un peu froid, sol asaex fertile, agriculture bien
entendue. Pftturagee, bétail, abeilles. Beauooup de
fer; albâtre, marbre, chaux, houille, alun, craie,
terres â porcelaine et à potier. Eaux minérales et
thermales; salines importantes (à Wilhemsgluck et
Priederickshall). Industrie et commerce actifs; draps,
toiles, cuirs, gants, nankin, papiera, horlogerie,
bijouterie, coutellerie, bimbelotene, faïence, glaces,
verres; (brges. Instruction très-répandue, univer-
sité florissante à Tubingue. La religion évangélique
domine; mais la tolérance est illimitée. Le gouverne-
ment «monarchique et représentatif, repose sur la oon-
stitutlon du 2 S «ept. 1819 : il y a deux chambres (déià
depuis trois siècles les fitats partageaient de fait la
souveraineté avec le prince). La dynastie régnante n'a
Îmni changé depuis le xiit's. Le Wurtemberg avait
e 6* rang dans la Conféd. germ. et 4 voix à la diète
Sénérale.«-La famille de Wurtemtxtrg tire son nom
'un anoien château du paya, voisin de Canstadt.
Bile prétend deaoendre d'un maire du palais de Clo-
via, nommé fimelic; elle n'avait encore au xu* s.
qu^ deedomainee peu importante; elle les augmenta
beaucoup aux iiu* et xxv* a. Aprèe plusieurs parta-
ges, une réunion de tous les domamee eut heu en
1496, et depuis ee temps il n'y a plue eu de sépara-
tion. Bn 1496, le Wurtamberg, qui jusque-là n'a-
vait été que comté, fut élevé au rang de duché par
l'empereur Maxitntlien. Sous Ulric V (I comme duo)
eurent lieu 3 graves èvèneoienta: 1* introduction de
la Réforme; 2* dépossession nomantanée du duc.
1619-1634 (il fut rétabli par l'intervention protes-
tante, après ia bataille de Laufen. en dépit de)a
maison d'Autriche qui avait oocuué le pays pendant
16 ana); 3* capitulation perpétuelle du duc avec lea
assemblée* d'KUils, auxquelbs il reconnut des droits
WURT
— 2020 —
WURT
Eberhard Y (I com-
me duc),
Eberhard YI ou II,
Ulric Y ( comme
duc),
Christophe,
Louis, le Pieux ^
Frédéric, de Mont-
béliardj
Frédéric I (le même
Morbitantt à condition qu'elles se chargeraient de
ses dettes. L'ordre de choses ainsi introduit subsista
jusqu'à 1806. A cette époque, i'emçereur Napoléon
^eta au rang de roi le duc Frédéric, et augmenta
ooDsidéraUement ses domaines. Le comté de Mont-
béUard, après aroir formé à diverses fois apanage
E- des lignes cadettes de la maison de Wurtemberg
ois son acquisition par mariage en 1397), avait été
litivement réuni au duché en 1631; mais il fut
de nouveau perdu en 1792, la France en ayant alors
pris possession.
Liste des princes de Wurtemberg,
1* Comtes,
Ulric I, vers 1250 son frère, 1344-61
Kberhardl,r/Uttflr«^1265 Eberhanl III, 1392
Ulric II, 1325 Eberhard lY, 1417
Eberhard II, leHt^ Louis I et Ulric
tin^ avec Ulric III, lY, 1419-41
2* Séparation en TL comtés.
A Urach : A Neuffen (Stuttgard) :
Louis I, 1441 Ulric lY. 1441
Louis II, 1450 Eberhard YI, 1490-96
Eberhard Y, 1457-95
3* Dua.
Jean-Frédéric, 1606
1495 Eberhard III, 1628
1496 Guillaume- Louis, 1674
Eberhard Louis, 1677
1498 Charles- Alexandre, 1733
1550 Charles-Eugène, 1737
1568 Louis-Eugène, 1793
Frédéric I, 1705
1593 Frédéric II, 1797-1806
4" JSois.
Guillaume, 1816
que Frédéric II), 1806 Charles I, 1864
WURTEMBERG (Maison de). Les princes les plus
connus de cette maison sont : Ulric I, le premier
qui se soit intitulé comte par la grâce de Dieu. Il
commença à régner vers 1250, et fut reconnu prince
immédiat de l^Bmpire. 11 était devenu maître de
presque toute la Souabe à la mort de l'infortuné
Conradin. Il mourut en 1265. —Eberhard I, VRlut-
trCf fils du préc, le remplaça en 1265, fit la
guerre à plusieurs princes de l'Empire, à Rodolphe
de Habsbourg et à ses successeurs , Adolphe de
Nassau et Henri de Luxembourg , et prétendit un
moment à l'empire en même temps que Conrad de
Weinsberg. Mort en 1325.— Eberhard Y, l*'dii4;,
succéda en 1457 à son frère Louis II, réunit en sa
{)ersonne les possessions de la ligne d'Urach et de
a ligne de Neuffen on Stuttgard et déclara le ter-
ritoire Wurtembergeois désormais indivisible. Il
fonda les assemblées d'Ëtats, protégea les lettres et
fonda l'Université de Tubingue en 1477. L'empereur
Maximilien le fit déclarer due à la diète de Ratis-
bonne en 1492. Il mourut l'année suivante sans
postérité. — Ulric Y, 3* duc, né en 1487, m. en
1550, fut élu à 11 ans par les Etats du duché après
la déposition de son oncle Eberhard YI, épousa Sa-
bine de Bavière, nièce de l'empereur Maximilien,
lequel lui confia le commandement de plusieurs de
ses armées; fut mis au ban de l'empire pour meur-
tre {r, huttbm), puis chassé de ses fitats par la ré-
volte d'une partie de ses sujets; resta quinze ans
exilé eo Saxe et dans le duché de Brunswick, mais
finit par rentrer dans ses fitats à la faveur des trou-
bles qui survinrent en Allemagne à l'occasion de la
Réforme, remporta en 1534, avec l'aide de Fran-
çois I et du landgrave Philippe de Hesse, la victoire
décisive de Lauffen, et fut confirmé par l'empe-
reur dans la possession de ses domaines héréditaires,
sous la condition que le Wurtemberg relèverait de
l'Autriche. Il prit part à la ligue protestante de Smal-
kalde, vit ses Etats ravagés par les troupes du duc
d'Albe, et n'obtint la paix qu'à des conditions très-
onéreuses. <- Eberhard-Louis de W. , né en 1676,
succéda dès l'&nnéo suivante à son père Guillaume-
Louis. Pendant sa minorité , la régence fut dévolne
à son oncle Frédéric-Charles, qui servit activement
l'empereur contre la France, et fut défait à Pfonz-
h(Mm, 1692. Eberhard commanda lui-même les ar-
mées impériales au commencement de la guerre de
la succession d'Espagne, prit part aux affaires les
plus imnortantes de cette guerre, en Allemagne,
sur le Rnin et dans les Pays-Bas; commanda en ch^
l'armée de Souàbe en 1710 et 1711 , fut ensuite em-
ployé en Hongrie contre les Turcs et en Italie
contre l'Espagne. Il mourut en 1733. — Frédéric II,
duc. puis roi de Wurtemberg, né en 1754. succéda
en 1797 à son père Frédéric I, se signala dès le
commencement de son régne par son opposition
aux idées libérales, reçut en 1803 de l'empereur
d'Allemagne la dignité électorale; fit alliance en
1805 avec Napoléon, reçut de lui en 1806 le titn^
de rot, et accéda à la Confédération du Rhin; en
même temps il cassait les Etats de Wurtemberg et
s'aidait de la puissance de Napoléon pour étatdir
le pouvoir absolu. Ce prince pnt part aux campa-
gnes des Français contre l'Autriche (1809), puis
contre la Russie (1812), mais il commença en 1813
à se détacher de la France, et finit par signer à
Fulde un traité avec l'Autriche (8 novembre). Mé-
content du Congrès de Yienne en 1814, il quitta
brusouement l'Autriche et se rendit à Stuttgard où
il publia une charte qui rétablissait le gouvt consti-
tutionnel (15 mars 1814). Il mourut en 1816. Frédé-
ric avait donné une de ses fiUes à Jérôme (Bona-
Earte), alors roi de Westphalie. — Son fils Guil-
Lume, né en 1781, lui succéda.
WURTZ (Paul, baron), général allemand, né à
Husum (Slesvig), d'une ftimille obscure, servit suc-
cessivement Ferdinand II, Gustave-Adolphe, Chris-
tian lY qui le fit feld-maréchal, et se fit un nom
par la défense de Stettin, dont il força l'électeur
de Brandebourg à lever le siège; prit ensuite du ser-
vice dans Tarmée des Provinces-Unies menacée?
par Louis XI Y , mais ne put garantir ces provinces
de la rapide invasion de 1672, ni empêcher le roi
de franchir le Rhin à Tolhuys. Traversé dans ses
projets et humilié par le jeune stathonder Guil-
laume III, il envoya sa démission aux £tats géné-
raux (1674). 11 mourut en 1676. C'est de Im que
Boileau dit, dans son épttre iv :
Ah ! grand roi, quel héros, quel Hector que œ Wnrtz!
WURTZBOURG , HerhipoUs en latin moderne,
V. de Bavière, ch.-l. du cercle de Basse-Franconie,
sur le Mein, à 266 kU. N. 0. de Munich; 28000 hab.
£vêché, université catholique dite Julia, gymnase,
séminaire normal, institut orthopédique, école d'in-
dustrie, école vétérinaire, école de clinique, etc.;
cabinet d'histoire naturelle, ampbithéAire anato-
mique, jardin botanique, muséum, bibliothèque.
Beau pont, forteresse de Marienberg ou Frauenberg;
cathéarale de St-Kilian, palais royal (imité de celui
de Yersailles), belles promenades. Draps, chapeaux,
miroirs, tabac, salpêtre, ouvrages en laque, cartes
à jouer, etc. Auxenv., vins estimés. — On place au
VII' s. l'origine de cette ville. S. Boniface y fonda un
évêché en 741. Il s'y tint en 1138 une diète célèbre,
dans laquelle Henri le Superbe fut dépouillé de se.^
Etats par l'empereur Conrad. En 1610, les Etats ca-
tholiques d'Allemagne signèrent à Wurtzbourg une
Ligue pour résister à l'Union protestante de Hall :
Maximilien de Bavière en fut le chef. Otte ville
fut prise en 1630 par le roi de Suède Gustave-Adol-
phe, et en 1793 par les Français, qui l'occupèrent
jusqu'en 1796. Donnée à la Bavière en 1802, elle
fut occupée de nouveau par les Français en I8i;6.
Elle a été rendue à la Bavière en 1814.
wuRTZBODRO (Evêché de), jadis Etat d'empire,
compris dans le cercle de Franconie, borné à l'B.
par l'évêché de Bamberg, à l'O. par la commanderra
de Mergentheim, avait 496 kiL carrés et 250000 ù.
Cet évêché fut sécularisé en 1803 par la paix de
XALi
— 2021 —
XALO
Presbourg et donné, avec titre de grand-duché ^ h
rarchîduc Ferdinand, ex-duc de Toscane, en échange
de la principauté de Salzbourg, qui fut cédée à la
Bavière. Ferdinand ayant recouvré la Toscane, le
territoire de l'évôché retourna à la Bavière.
WTATT (Thom.), poète anglais, né en 1503 dans
le comté de Kent, m. en 1541, fut très-aimé de
Henri VIII, puis tomba dans la disgrâce et fut mis
à la Tour de Londres; il rentra enfin en Taveur auprès
du roi qui avait reconnu son innocence et fut nommé
ambassadeur en Espagne , mais il mourut au moment
Je s'embarquer. Ses poésies consistent en odes, son-
nets ^ ballades f satires ^ etc. Ce poète a donné plus
de souplesse et d'harmonie à la langue anglaise, mais
ses poésies pèchent par affectation et obscurité. Elles
ont été publiées avec celles de Surrey en 1557 et
1812, et à part en 1855, par R. Bell. — Son fils,
nommé aussi Thomas Wyatt, zélé protestant, joua
un des premiers rôles dans le complot de Suffblk
contre la reine Marie, et se vit un instant à la tête
de 15000 hommes; mais, abandonné des siens, il
fut pris et périt de la main du bourreau (1554).
WYATT (Jacq.), architecte, né à Burton en 1743,
mort en 1813, visita l'Italie à la suite de l'ambassa-
deur anglais, prit place parmi les premiers archi-
tectes de son pays et succéda à West comme prési-
dent de l'Académie. On lui doit la construction du
panthéon de Londres, du palais de Kew, du chftteau
de Windsor, etc. Il se distingue par un style gran-
diose et harmonique, par uu goût pur et correct.
Catherine II lui fit en vain des offres brillantes.
WYK, V. de Hollande (Utrecht), situé au point
où le Rhin et le Leck se séparent, à 22 k. S. E. d'U-
trecht; 2000 hab. Nombreuses ruines. — Tcul auprès
était jadis Wyk-Duurstède, l'ancienne Batavodii-
rvm, détruite par les Normands au ix* s. Cette ville
avait 12 kil. de tour et 55 églises paroi&iales. La
ville actuelle fut bAtie sur ses ruines en 1300.
WYKEHAM(W. de), ministre d'État, né en 1324
a Wykeham (Hampshire), m. en 1404, fut succes-
sivement intendant des constructions royales d'E-
douard m (1347-56), doyen de la chapelle de St- Mar-
tin le Grand à Londres, garde du sceau privé,
secrétaire du roi, évéque de Winchester, gouverneur
du grand conseil, chancelier. Le parti de Lancastre
le fit éloigner du pouvoir en 1371 , mais il y revint
à l'avènement de Richard II (1377), et y resta jus-
qu'en 1390, puis il se retira dans son diocèse. Il
avait créé à ses frais un collège à Oxford et l'école
Ste-Marie à Winchester. Ce prélat avait un talent re-
marquable pour l'architecture.
WYNANTS (Jean), peintre hollandais, né en
1600 à Harlem, m. vers 1677, se consacra au pay-
sage, forma Wouvermans et Van der Yelde, et pro-
duisit un grand nombre d'ouvrages où l'on trouve
une touche.ferme et vigoureuse unie à un pinceau déli-
cat et moelleux; nul n'a su mieux que lui rendre les
dunes sauvages qui bordent la mer en Hollande. Mal-
heureusement, il s'adonna à la débauche, ce qui
nuisit à sa fortune et à sa réputation. lie musée
d'Amsterdam et celui de Bruxelles possèdent chacun
3 de ses tableaux de grande dimension ; le Louvre en
renferme trois, un grand et deux petits.
WYNDHAM(sir W.), ministre d'État, né en 1687
à Orchard-Wyndham (Somerset), m. en 1740, fut de
bonne heure admis à la Chambre des Communes, de-
vint chancelier de l'échiquier en 1713, flit écarté des
affaires à la mort de la reine Anne, entra dès lors
dans l'opposition , fut même arrêté en 1715 comme
complice du comte de Mar. chef de la révolte d'E-
cosse, mais ne fut point mis en jugement. — Un
autre W. Wyndham, de la même famille, né à Lon-
dres en 1750, m. en 1810, fut l'ami de Burke, sié-
gea d'abord avec lui à la Chambre des Communes
parmi les Whigs les plus ardents, puis se rapprocha
de Pitt, devint en 1795 secrétaire d'État de la guerre,
soutint les insurgés de la Vendée, combina l'expédi-
tion de Quiberon, se retira du ministère en 1801 avec
Pitt, lors de la paix d'Amiens, et eut grande part à la
rupture de cette paix. U rentra au ministère en 18U6,
avec lord Grenville, mais y resta peu de temps. Les An-
glais le placent au rang de leurs hommes d'État les
plus distingués et de leurs orateurs les plus éloquents:
il maniait surtout le sarcasme avec un rare talent.
WYSS (J. Rodolphe), écrivain, pasteur et profes-
seur de philosophie à Berne, né à Berne en 1781,
m. en 1830, s'est fait un nom par son Robinson Suisse,
livre d'éducation, devenu popiilaire, qui fut traduit
dans toutes les langues de l'Europe (notamment en
franc. p«r Mme de Montolieu et par Mme Volart), et
auquel il donna lui-même une continuation en 1827.
WYTTENBAGH (Daniel), philologue, né à Berne
en 1746, m. en 1820, était fils d'un professeur de
l'Université de Berne. Il se forma à l'école de Ruhn-
kenius et de Valckenaêr, professa la littérature au
collège des Remontrants d'Amsterdam, puis la phi-
losophie à V Illustre Athénée (dans la même ville), fit
en 1775 un voyage à Paris où il se lia avec Larcher,
Ste-Croix et ViUoison, et fut nommé en 1799 pro-
fesseur de littérature grecaue et bibliothécaire à
Leyde. On lui doit une excellente édition des OEu-
vres morales de Plutarque, grec-latin, avec varian-
tes, notes critiques, commentaires et index, Oxford,
1795-1821 , 8 vol. in-8. On a encore de lui une logi-
que extraite des meilleurs auteurs latins (Prxcepta
wiilosophix logicêSf Amst. 1781), un Compendium
Theologiee moralis, 1754, une intéressante Vie de
Ruhnkenius (en latin), et un grand nombre d'Opus-
eula, publiés à Leyae, 1821. Il rédigea de 1777 à
1807, avec Ruhnkenius et quelques autres savants,
une Bibliothèque critique, qui exerça une grande
influence sur les progrès de la philologie en Alle-
magne. Wyttenbach a formé des philologues distin-
gués, entre autres Lennep, Greuzer, Van Heusde.
XAnn'RAILLES (Jean poton, seigneur de), vail-
lant capitaine français, entra au service en 1419,
contribua à la victoire de Patay (1429), y fit pri-
sonnier le général anglais Talbot, qu'il renvoya sans
rançon, fut lui-même pris peu après et traité avec
la même générosité, aida Charles VU à expulser les
Anglais, fut fait maréchal de France en 1454, et
mourut à Bordeaux en 1461. Il était l'ami et le com-
pagnon d'armes de Lahire.
XALAFA, V. du Mexique. V, jalapâ.
XALISCO (État de), un des Stats du Mexique, au
centre, a pour bornes les Etats de Durango au N.,
de Sonora au N. 0., de /acatecas au N. E.,de Gua-
naxuato à l'E. ^ de Méehoacan au S. E. et la Grand
Océan à l'O. ; 600 kU. sur 450 ; env. 800 000 h. ; ch.-l.,
Guadalaxara. Côtes sinueuses; montagnes au N. (la
cordillère d'Anahuac , qui contient plusieurs vol-
cans) ; vastes forêts; climat chaud et malsain , peu
de rivières; soi néanmoins fertile, pâturages excel-
lents. — Cet Etat, tire son nom d'une ville Xalisco,
sur le Grand Océan, qui était jadis la capit. d'un
royaume mexicain de même nom.
XALON, Salo ou Biîbilis, riv. d'Espagne (Sara-
gosse), naitdansla prov. de Soria, reçoit la xiloca près
de Calatayud, traverse la prov. de Saragoase et t'unit
à l'Êbre près d'Alagon , après un cours de 130 kil-
XÈNO
~ 2022 —
X£a£
XAlfTElf ou SANTElf , Col<mia traiana^ Castra
veieraf t. des Ctats prussieDs(Prov.KhéDaDe),près
de la r. g. du Rhin, ail kil. 0. de Wesel et à 51 k.
N. O. de Dusseldorf; 3500 h. Belle église, dédiée
à S. Victor (qui y subit le martyre). {Ipingles,
étoffes de soie, drap, nihans ; tanneries. Patrie de
Siegfried, un des héros des Niebelungenf et de S.
Norbert, fondateur de l'ordre des Prémontrés, On
Toit près de la ville les ruines d'un amphithéâtre de
Tanc. Vetera castra. — Cette ville fut prise par les
Français en 1672. Il y tui conclu en 1614 un traité
qui mit fln à la guerre de la succession de Juliers.
XAIVTHE (le), riv. delaîroade. Foy. scavindre.
XAnmê, iu\, Bksenidé ou XouniJk, v. deLycie,
sur une riv. de même nom, fût prise et ruinée par
Harpage, général de Cyrus en 564, après une résis-
tance désespérée. Patrie du philosophe Proclus,
XAUTBIPPE flanthippiu , général athénien , rem-
plaça Thémistocle après Texpédition de Paros. eut
£art, avec le Spartiate Leotychide, à la bataille de
[ycale (479),priiSestos et ravagea la Chersonèse.
Périclès était son fils. — Officier lacédémonien à la
solde de Cartfaage^prlt le commandement des auxi-
liaires carthaginois contre les Romains en 255 av.
J.-C. , battit Rè^ulus i Tunes (auj. Tunis) et le fit
nrisonnier. Il périt au retour de cette expédition.
XAiTTHippB, lanthippe^ femme de Socrate, d'hu-
meur acariâtre et impérieuse, mit souvent à l'é-
preuve la patience de son époux. Néanmoins elle
témoigna la plus vive douleur de sa mort.
XANTHUS de Lydie, un des plus anciens histo-
riens ou logographes grecs, avait rédigé les lydia-
ques ou Bitioire de Lydie ^ en 4 liT., dont il ne
reste que quelques fragments (dans les Èistorico-
rum gf^ecorum antiquissimorutn fragmenta de
Greuzer,1806,et dans la collection Didot, 1841). Les
uns le placent au vi« s. av. J.-G., les autres, avec
7IU8 de probabilité, au y* s., peu avant Hérodote.
XATIvA ou jATiVA,v. d'Espagne. V, san-peupe.
XAYUEK (s. PRANÇOIS). V, PRANÇOIS-XAVISR.
XÉNIL ou GÉNIL, riv. d'Espagne, sort de la
Sierra-Nevada, arrose Grenade, Loja,Ec(]a. et se jette
dans le Guadalquivir, par la r. g., près oe Palma,
après un cours de 225 kil.
XÊNOGRATE, philosophe grec^ né à Chalcédoine
vers 406 av. J.-C..fut un des disciples les plus assi-
dus de Platon, et dirigea l'Âcademie après Speu-
sippe: il enseigna pendant 25 ans et mourut vers
314, à 92 ans. Il tenta de concilier la doctrine de
Platon avec le pythagorisme. Il laissa, entre autres
ouvrages, des traités de VArt de régner^ de la Philo-
sophie, de la Nature, des Hieheues, qui tous sont
perdus. Il est célèbre par ses vertus, son désinté-
ressement et surtout par sa continence : il refusa les
présenu d'Alexandre et sut résister aux séductions
de Phryné. Son caractère trop austère faisait dire à
Platon qu'ti avait besoin de sacrifia aux Grâces.
XËNOPHANE, philosophe grec, né vers l'an 617
av. J.-C, à Colopnon dans l'Asie- Mineure, parcou-
rut la Sicile et l'Italie, exerçant pour vivre le mé-
tier de rhapsode, se fixa dans sa vieillesse à Ëlée
(vers 536), et y mourut^ âgé, dit-on, de 100 ans. Il fut
le chef d'une secte qui est devenue célèbre sous le
nom d* École éléatiquef et fonda le système vulgaire-
ment connu sous le nom de Panthiisme, 11 rédui-
sait tout à une unité absolue , qu'il identifiait avec Dieu
même, et niait la pluralité, le changement. Cepen-
dant il joignait à ces spéculations toutes métaphy-
siques une doctrine physique , dans laquelle, rai'
sonnant d'après les apparences, il faisait sortir le
monde de deux éléments, la terre et l'eau, ou, se-
lon d'autres, d'un seul, la terre. Selon lui, les as-
tres ne sont que des nuages condensés, la terre un
cône tronqué dont la base se perd dans l'infini, le
soleil, un feu qui s'allume tous les matins et s'é-
teint périodiquement, etc. Xénophane avait com-
posé plusieurs ouvrages en vers qui ne nous sont
point parvenus, entre autres un poème de la Na-
ture ^ où il exposait sa philosophie; il ne reste de
lui que quelques fra^ents, recueillis par Brandis
(dans ses Commentationes eîeaticx , Altona, 1813), et
par Karsten {Philosophoruin grxe. reliquiss^ Amst.
i830). On trouve dans Aristote un petit traité De
enophane, Zenone et Gorgia.
XJSnOPHON, général, philosophe et historien
grec, fils de Gryllus. naquit en Attique vers 445
av. J.-C, devint dès l'âge de 16 ans disciple de Se
crate, qui lui sauva la vie à la bataille oe Délium
(424) , continua à servir tant dans la guerre du Pé-
ioponèse que parmi les mercenaires que Cléarque
conduisait à la suite du jeune Gyrus contre Ar-
taxerce Mnémon (40|), prit le commandement de
ce corps après la mort de Cléarque, et opéra la fa-
meuse retraite des Di*- Mille (des rives du Tigre ?
Chrysopolis), aida ensuite le roi thrace Seuthès à
remonter sur le trône, et conduisit les i^estes de^
Dix-Mille en lonie, où ils entrèrent au service de
Sparte; se lia étroitement avec AgésUas, roi de
Sparte, ce qui le fit bannir par ses concitoyens (394);
resta dès lors auprès de ce prince et l'accompagna
même à la bataille de Coronée, à laquelle il eut le
tort de prendre part, combattant dans les rangs de
l'armée Spartiate contre ses propres compatriotes.
Il s'établit depuis à Scillonte en Êlide avec sa femme
et ses enfants: il resta 24 ans dans cette retraite , et
se réfugia à Gorinthe lors de Tinvasion de la Laconie
par les Ëléens (368). Il fut l'année suivante ruppelè
de son exil, mais il ne rentra pas à Athènes, et mou-
rut à Gorinthe, vers 355 av. J.-C. Ses ouvrages se
distinguent en 4 classes : 1* ouvrages historiques :
les Helléniques (suite de VHistoire de la Gr&e de
Thucydide, conduisant jusqu'à la bat. de Mantinée,
363), VAnabaseiou Retraite des Dix- MUU) . son
chef-d'œuvre, VEloge d^Agésilas, la Cyropédie ou
V Enfance de Cynix , en 8 liv., ouvrage qui est un
roman moral plutôt qu'une histoire, et où il a pour
but de tracer l'idéal du conquérant et du fondateur
d'empire; V politique : les Républiques dB Sparte
et d^Athhies, les Revenus de VAtiique^ 3* instruction
militaire : YHipparchiquê ou le Jfaifre de la Cava-
lerie, VÉquitattonf les Cynégétiques ou la Chasse i
4* philosophie : le Banquet , l Économique ou l'ilrf
d^ordonner une maison y ouvrage fort estimé de Ch
céron, qui l'avait traduit; Hiéron ou les I>evoir$
d*un roi; les SrUretiens mémorables de Socrate et
VApologie de ce philosophe. C'est Xénophon qui pu-
blia VHistoire de Thucydide, restée inconnue ju»-
3u'à lui. Le style de cet écrivain, dNine élégance et
'une douceur exquises, lui a Talu le surnom d'a-
beille attique; cependant il est quelquefois dilfus et
languissant. Comme historien, on reproche à Xé-
nophon des lacunes et de la partialité, surtout en
faveur des Spartiates. Gomme philosophe, il est Tin-
terprète le plus fidèle des doctrines de Socrate. Les
meilleures éditions de Xénophon sont celles de
Thieme et Emesti, Leips., 1763 et 1801-1804, 4 \-
in-8; de B. Weiske, Leips., 1798-1804, 6 v. in-^;
de Schneider, Leips., 1838 et 1849; de Dindorf, dans
la coUect. Didot, Paris, 1839, gr. in-8; Gail en a
donné une éd. compl. , texte grec, avec version lat.
et franc, et notes, Paris, 1797-1814, 7 voL in-4, où
il a reproduit la traduction latine de Leunclavius ei
les traductions francises partielles de Dacier, Lé-
vesque ou Larcher. M. H. Trianon, en 1842, et
H. E. Talbot, en 1859, en ont donné de nouvelles
traductions françaises. On doit à Sturzius un Lexi-
con lenophonteum, Leips., 1801-04.
XÉNOPHON d'éphèsk, autcur d'un roman grec in-
titulé : les Éphésia(^ues ou Amours dAbroeome et
d*Anthiaf en 5 livres, paraît avoir vécu à la fin du
II* s. de J.-C, et n'est peut-être qu'un pseudonyme.
Son roman a été publié à Londres en 1726 par AnC
Cocchi (édition prtncqM), Il Vienne par LooeUa, 1796.
11 a été trad. en franc, par Jourdan, Paris, 1748.
XÉRÈS ou xiRBz DB LA FR01«TBRÂ, Asta Reçia,
▼. d'Espagne (Cadix, à 50 kil. N. B. de Cadix ()
XIMË
— 2023 —
XOCH
23 V.U. seulement par merV, 32000 hab. Nom-
breuses églises, couvents, hôpitaux. Xérès est sur-
tout célèbre par les excellents vins (dits de Kh&ès)
qu*on récolte aux environs, et oui s exportent dans
toute l'Europe ; on en distingue ae deux espèces : le
doux, nommé pajarète ou focaret; le sec, dit x^ex-
tecco, qui est un peu amer et stomachique. — Cette
ville, b&tie sur ou près de l'emplacement de l'anc.
Atla Aej/ta, doit la 2* partie de son nom à ce qu'elle
est voisine des frontières. Les Maures, commandés
par T^rik^ y remportèrent, en 711, sur Rodrigue,
roi des Yisigoths, une victoire signalée qui assura
leur domination en Espagne. Alphonse le Sage re-
prit Xérès aux Maures eu 1255.
xtuÈs DB LOS CABALLBRos (c.-à-d. des ChevaUeTs),
Esuris, V. d'Espagne (Estramadure) , à 64 kil. S. de
Badajoz; 10000 hab. Toiles, cuirs, chapeaux, po-
terie, savon. Mines de soufre et d'argent. Patrie do
Balboa. Cette ville tire son nom des Chevaliers du
Temple t auxquels elle a appartenu.
XEROCHORI, V. du rov. de Grèce, en Eubée, au
N. derile, est le cb.-l. (rune éparchie de l'Eubée.
XERTIGNY, cb.-l. dec. (Vosges), à 13kil. S. d'Epi-
nal; 3992 h. Forges, martinets, affinerie de fer.
XERXËS I , roi de Perse de 485 à 472 av. J.-C, fils
et successeur de Darius I, avait été désigné par son
fière de préférence à Artabazane, son fr^re atné.
1 soumit l'Egypte révoltée, puis repritîes desseins de
son père contre la Grèce (480) : U fit des levées en masse
qu'on porte k plus d'un million d'hommes, équipa
en même temps une Hotte de plus de 1200 voiles,
destinée à longer le littoral de la mer figée, jeta un
pont de b&teaux sur l'Hellespont pour franchir ce
aétroit et dans sa folie fit, dit-on ^ foi^etter la mer
pour la punir d'avoir rompu ce pont, perça IMsthme
qui unissait le mont Athos au continent pour don-
ner passage à sa flotte, reçut la soumission de la
Macédoine et de la Thessalie* fut longtemps arrêté
devant les Thermopyles que défendait Léonidas et
ne les franchit qu'après a^oir perdu 20 QGO hommes,
SritThèbes, Platée. Thespi es, entra, sans résistance
ans Athènes, qu'il livra ^uz flammes, mais vit sa
flotte anéantie par Thémlstocle & Salamine (480).
U regagna l'Asie en fugitif, sur une petite barque,
laissant en Grèce une armée de 300 000 hommes sous
la conduite de Mardonius, et ne songea plus qu'à
ae livrer au plaisir. L'année suivante , ses troupes
furent encore battues à Platée et à Mycaîe. Il périt
assassiné par Artaban, son capitaine dçs gardes.
XERXÈs II, fils et successeur d'Artaxerce 1, ne fit
que paraître sur le trône (414 av. J.-C): il fut assassiné
par son frère Sogdien un an après son avènement.
XIMÊNÈS (Roderic), historien espagnol, d'une
famille noble de la Navarre, servit d abord avec
gloire et combattit les Maures, puis entra dans Tor-
dre des Franciscains, devint archevêque de Tolède
et cardinal. Il mourut en 1247| en revenant du con-
cijig de Lyon. On a de lui une Histoire d' Espagne ^
une Hist. des Ostrogotht^ une Hist. des Huns et des
Vandales, une Uist, des Arabes (de 770 à 1150),
publiées par A. Schott dans VHisvania Ulustrata,
xméNÊS de cisnbros (le cardinal François), célè-
bre ministre d'Etat, né en Castille en 1436, avait pour
S ère un receveur des décimes. Il reçut les ordres,
evint grand vicaire du cardinal Mendoza, entra
chez les Franciscains à 50 ans. professa le droit à
l'Université de Salamanque, prècna ayec un ^rand
succès, plaida devant les tribunaux ecclésiastiques
k Rome, fut nommé en 1492 confesseur da la reine
Isabelle, devint en 1494 provincial de son ordre et
fut promu en 1495 à Tarcnevéché de Tolède : il fal-
lut des lettres du pape pour le déterminer à accep-
ter ce poste. Isabelle lui confia l'administration de
k Castdle; après la mort de cette princesse, Ferdi-
nand le conserva dans ce poste important: il lui fit
en outre donner le chapeau de cardinal et le nomma
grand inquisiteur de la Castille. Ximénès rendit à
ce pnnce les plus grands services, d'abord en se
portant médiateur entre l*archidnc Philippe d'Autri-
che et lu^ puis, quand Philippe fut mort, en lui
assurant la régence de la Castille au nom de sa fille
-Jeanne là Folle et de son petit^flls Charles. En 1509,
Ximénès fit à ses frais une expédition en Afrique et
fit la conquête d'Oran. Ferdinand lui confia en mou-
rant (|516) le gouvernement de la CastBIe jusau'à
l'arrivée de son petit-fils Charles (depuis âiarlee-
Quint ; il fit proclamer ce prince roi de Castille et
d'Aragon, et parvint, en étoufi'ant plusieurs révol-
tes, à faire reconnaître son autorité Charles, qui
lui devait tant, se montra fbrt peu reconnaissant; il
ne tarda même pas à le renvoyer dans son diocèse
(1517) : le cardinal mourut en recevant la nouvelle
de cette disgrAce. Ximénès était un homme d'un ca-
ractère austère, d'une grande sévérité, mais juste ; il
avait un courage à toute épreuve, une connaissance
profonde des hommes et des choses de l'Espagne, et
l'esprit le plus vaste, le dévouement le plus vrai à ses
maîtres. Il fitbeaucoup pour leslettres : ilfondarUni-
versité d'Alcala, et fit publier à ses frais la Bible po-
lyglotte d^Alcala, 1502-17 ^ 4 v. in-fol., réimprimée
à Anvers, 1569-70, 8 vol. in-fol. Sa Vie a été écrite
en français, parFléchier, Marsollier, Baudier, et,
en allemand, par Héfélé, dont l'ouvrage a été trad.
par les abbés Sisson et Crampon, Paris, 1856.
xiMÉNès (Augustin U)uis) , littérateur français ,
d'une famille aragonaise, né en 1726 à Paris, *n)ort
en 1817 , avait été colonel et fut de la société intime
de Voltaire. On a çle lui trois tragédies médiocres :
{Epicharis,. don Carlos ^ Àmalaxonie)^ des poésies
fugitives^ où l'on trouve de bons vers, et qui ont
été réunies sous le titre d'Œuvres^ ,1772, et le Co-
dicille d'un vieillard ^ 1792.
XIMO K.I0C-S10U, tle du Japon, la plus grande
après Niphon,a720 kil. sur 355: env. 1 000 OOOd'hab.;
cn.-l. Nangasaki (le seul port de l'empire ouvert aux
Européens jusqu'à ces dernières années). Elle est
divisée en 9 provinces d'où son nom de Kiou-Siou
Ses 9 royaumes). SUe est sillonnée par une chaîne
e montagnes volcaniques, qui renferment des mi-
nes d'or, d'argent, de cuivre et 4e houille.
XINGt, riv. du Brésil, natt dans le pays des
Bororos (prov. de Mato-Grosso) , par 15*^^lat. S.,
coule du S. au N., entre dans fa prov. de Para et se
jette dans l'Amazone par 53* 20' Idng. 0., t«42' lat.,
après avoir reçu l'ilanagua^ le Pacaja, le Rio-Fresco
et le Guarini; sop cours est d'environ 3000 kil-
XIPUILlff (Jean), patriarche de Constantihople
de 1066 à 1078, était d'une illustre famille de Tré-
bizonde et avait été d'abord ermite au mont Olympe.
Il a laissé quelques constitutions (imprimées dans
le Jus Grœco-Romanum de Leunclavius) et des ho-
mélies, restées manuscrites. ^ Son neveu, nommé
aussi Jean Xiphiiin, qui vivait à la Bn du xi* s. sous
l'empereur Michel Ducas, a laissé \xa Abrégé de Vhis-
toire romaine de Dion Cassius^ très- précieux à
cause de la perte de presque tout l'ouvrage original.
Cet abrégé , qui est joint à toutes les éditions de Dion ,
et par le président Cousin, 1678 et 1686.
XISTE (S.), r. SiXTB.
XlSUTHRE, le dernier des rois antédiluviens de
l'Assyrie, ayant été instruit en songe par im dieu
que le genre humain allait périr par up déluge,
construisit un grand navire, y fit entrer aa famille,
ses oiseaux, des animaux de chaque espèce, puis
quand les eaux baissèrent, débarqua sur une mon-
tagne et fut enlevé au ciel. Xisuihre, dont l'histoire
parait calquée sur celle de Noé, n'est connu que
par le témoignage de Bérose (cité par George le
Syncelle), qui donne à son règne une durée de
plusieurs milliers d'années.
XOClUMItCO, lac du Mexique, un des trois laos
de la vallée de Mexico, s'écoule ^u N. dans le lac de
Tezcuco. Mexico est entre ce lac et celui de Tezcuoo.
YANA
— 2024 —
TARK
XOtt, T. deltgypte inférienra, à 3 kil. N. O. de
Bofiris, à 4 kil. 0. de Sébennyte , fut ch.4. de nome
loas les Laides et sous les Romains. Cette Tille,
fon anetenne, a donné son nom à la 14* dynastie
des rois d'I^ypte , qui est dite âymuHê lotte.
XCCAE (leK SverOf fleuve d'Espagne, sort de la
Sierra de Albarracin dans la pronnce de Cuença,
qu'A parcourt du N. au S., arrose ensuite celle de
Chinchilla, sépare celle de Valence et de San-Pelipe,
et se jette dansla Méditerranée^ Callera, on peuau S.
du laeAlbofera, après un cours d'env. 350 kil.
XDTHUS, im des fils d'Hellen et petit-fils de
Deuealion, eut de Creuse, fille d'Srechthée, deux
fils. Ion etAchéus, tiges des Ioniens et des Achéens.
XTLAlfDBR (Guill. boltzmaiih, dit en grec),
philologue, né k Augsbourg en 1532, mort en 1&16,
professa le grec à l'Académie d*HeideIherg, et fat
secrétaire des assemblées convoquées par l'électeur
Palatin Frédéric III à l'abbaye de MaulbroDO pour
statuer sur les points controversés entre dÎTerses
sectes protesuntes. Outre des éditions d'Ewripiûe,
de TM>€rite , à* Etienne de Byxanee . etc. , on lui doit
la traduction latine de plusieurs auteurs grecs {Tif-
phiodore, Bâle, 1548; Dion Ccstiut, 1558; Jrarc'
ÀuriU, 1558; Pluiarque, 1561-70; Stnbon, 1571;
Diophamte, 1575) et «Quelques ouvrages oneinaux.
XYSTE, une des parties de la palestre chez la ftoc.
Grecs. F. ztstb dans notre Dict. taiiv. des SeieMU.
NB. Chenhes àVl ou au J let nonu qui ne teraient pat tct.
T (Golfe de H, bras de mer de la Hollande , dans
le ZoVderzée, s^éteDd de Muyden à Beverwyck, et
a 26 kil. de long; il sépare la Hollande sept, de la
Hollande mérid. H a été formé au zur siècle par
une invasion de la mer : c'était jadis un lac d'eau
douce, uni au Rhm d'un côté, au lac Flevo de l'autre.
TAHIA (Abou-Zakharia), général musulman du
zn* s., reçut deTachfin, roi de Maroc, le comman-
dement de toutes les forces des Almoravides en Es-
pagne, fut contraint, par une révolte des Arabes es-
pagnols, à s'unir avec le roi de Castille Alphonse
kaymond (1114), vit les Almohades envahir la Pé-
ninsule, fut assiégé par eux dans Gordoue, puis dans
Grenade, et périt dans une sortie, en 1149.
TAmA-AL-BARMÉU. F. BARMÉCIDES.
TAKOUB(ïbD-Leiz). dit Àl- Soffar , fondateur de
la dynastie des Soffanaes en Perse , né dans le Séis-
tan, avait été chaudronnier (soffar en arabe) il se fit
chef de brigands , se mit au service de Salih-eon-Nasr ,
qui chassa les Tahéridesdu Khoraçan, puis de son
nrèra Darham, remplaça ce dernier en Q72. et réu-
nit au Séistan le Knoraçan, le Fars, le Tabaristan.
n marchait sur Bagdad quand il mourut, en 879.
TAK0I7B (Aboo-Tousoufj, dit Âl-Mantour-BtUah,
de la dynastie des Mérinites, remplaça en 1258 son
frère Aoou-Bekr sur le trône de Fez , réunit liaroc
à ses États i P^ssa trois fois en Espagne à la demande
du roi de Grenade Mohammed II, pour repousser
Alphonse X, s'allia ensuite à ce dernier contre ses
co-religionnaires et entreprit avec lui le siège de
Gordoue et de Grenade. Il mourut àAlgésiras en 1286.
TAXOUB-ALMAiizoR, l'almohade. F. almanzor.
YAKOirr, dit Sehékad eddin, tison de h reli-
gion, savant Persan du zin* s., m. en 1229, sortait
d'une famille grecque d'Anatolie et avait été dès son
enfance emmené comme esclave à Bagdad où il fut
élevé dans l'étude des lettres arabes. Rendu à la li-
berté, il se livra à la recherche et au commerce des
livres. On a de lui une Histoire des dynasties ^ un
Dictionnaire ffiographique très-estimé (dont la Bi-
Uiotbèque impériale de Paris possède un exem-
plaire) , et un Dictionnaire historique des poètes et des
lettrés f etc., dont M. Barbier de Meynard a trad.
une partie sous le titre de Dictionn. giographiqiie ^
hittwrique et littéraire de la Perse^ 1861.
TA-LOUNG-KIANG, riv. de l'empire chinois, naît
dans le pays de Khoukhounoor, traverse la partie
N. E. de la prov. thibétaine de Ram, puis entre dans
la Chine propre, coule au S. £. et au S. , se joint au
Kin-cha-kiang pour former le Tang-tsé-kiang, par
99* long. E., 26* 30* lat. N. Cours, env. 1100 kil
TAMOUNA, nom antique de la Djomnah.
TANAON, V. de llnde et comptoir français, dans
le paya des Circars septentrionaux , su* Vune des
bouches du Godavery, à 12 kil. de la mer, apiartieot
à la France depuis 1752 avec un territoire aie 8 kiL
carr. , et compte env. 7000 hab. Récolte de riz. — Les
Anglais s'en emparèrent pendant la Révolution, mais
la rendirent en 1817. BUe fut dévastée en 1839 par
un violent ouragan et par un débordement delt mer.
TANDABOU, v. de l'empire Birman, sur la r. g.
del'Iraouaddy, à 100 kiL 0. S. 0. d'Ava. Ilyfutcon-
clu en 1826 un traité par leauel l'empereur des Bir-
mans abandonnait aux Anghis une partie de llnde
Transgangétique.
TAUG-TSË-KIANO, le Fleuve M«tt des Européens,
grand fleuve de l'empire chinois, est formé du Kio*
cha-kiang et du Ta-Ioung-kiang , coule au N. E. et
à l'E. dans les provinces de -Sé-tchouan, Hao-nan,
An-hoél, Kiang-nan, reçoit le Han-kiang, le Min-
kiang, le Kia4ing-kiang. et tombe dans b mer
Bleue au-dessous de Nancin, vers 32* lat. N., par
deux embouchures, après un cours de 4500 k. Il a
presoue partout 2 kil. de large et en a 30 à son em-
tx>uchure. La marée y remonte jusqu'à 650 kil. et
les b&timenu jusqu'à 1000. Ce fleuve a étéouTerten
1858 au commeroe européen.
YANKEES (pron. Tankiss), nom donné dérisoire-
ment par les Anglais aux habitants des fitatsUnis.
C'est une imitation de la manière dont les nègres
de la Virginie et les Indiens prononcent en le dé-
figurant le mot English (Anglais).
YAO, souverain de la Chine vers 2357 av. J,-C.,
établit sa résidence à Ping-yang, dansleKi-Tcheou.
encouragea l'étude de l'astronomie, fit dresser un
nouveau calendrier et inventa la musique religieuse-
De son temps eut lieu, selon la tradition chinoise,
une grande inondation, qu'on place en 2298 av. J.;C. :
c'est sans doute le déluge. On fait vivre ce pnnce
115 ans et on le fait régner près de 100 ans. •
YAPDRA, riv. de l'Amérique mérid., naît dans
les Andes au S. Ë. d'Almaguer, coule au S. E., ^'
pare l'anc. Colombie du Brésil et se jette dans 1 Ama-
zone par plusieurs bouches, dont une par 67* long'
0. , 3» lat. S. , après un cours d'env. 1400 kiL
YARKAND, riv. du Turkestan chinois, sort de »
chaîne du Boïor, coule au N. E. , arrose Tarkandei
tombe dans le lac Lop après un cours d'env. 1100 lui.
TAHXAND, V. du Turkestan chinois (Petite-Boukaa-
rie), ch.-l. de khanat, au confient de la Neltc&a,
du Telour-sou et de l'îarkand . par 73» 57' long. K-.
38- 19' lat. N.; env. 60000 hab. CitadeUe. Résidence
d'un chef musulman et de deux mandarins chinois.
Beau palais, bazar immense, établissements d in-
struction publique. Étoffes de soie, de coton, de im;
beaux tapis; grand oommeroe. Beaucoup de j'^.jT
Capitale du roy. de Kachgar au xvn' s., eetta nw
appartient aux Chinois depuis 1 757 .
tere
— 2025 —
YËZI
TARMOmif Garmnonumy v. et port d'Angle-
terre (Norfolk) , à i'erab. de la Yare dans la mer du
Nord, à 28 kil. £. de Norwich; 30000 h. Beau auai,
arsenal y forts; colonne en l'honneur de Nelson,
ruines romaines. Pèche du hareng et du maque-
reau. Paquebots pour Londres.
TARBIBA, vaste fitat de la Nigritie centrale, à
ro. du NifTé et au S. du Borgou; ch.-l., Katunga.
Son nom a été révélé à l'Europe par Clapperton.
YATBKB, nom primitif de Médine.
THERYILUB (lbmotmb d*), intrépide corsaire,
né en 1662 à Montréal, au Canada, d'une famille
normande, mort en 1706, fut chargé, en 1686, de
construire un fort dans la baie d'Hudson, en reçut
le commandement et combattit les Anglais au Ca-
nada avec un courage extraordinaire. Il reconnut
en 1698 l'embouchure du Mississipi, dont une bran-
che porte encore le nom d'Tberville, établit la pre-
mière colonie française dans la Louisiane, enleva
aux Anfflais 111e de Nevis, 7000 nègres, 30 bâti-
ments oe guerre (1706), et mourut k la Havane en
préparant une expédition contre la Jamaïque. — Un
de ses frères, Lemoyne de Bienville. gouverneur de
la Louisiane, fonda la Nouvelle-Orléans.
•YÉDO ou YEDDO, capitale du Japon, dans 111e
de Niphon, sur la côte S. E., à l'extrémité N. 0. du
golfe de Teddo, par 36*' 39' la t. N. , 137* 40' long. B.;
env. 1 500 000 nab. Cette ville a près de 70 kil. de
circuit; rues et places fort belles; maisons bien bâ-
ties, mais en bois (ce qui cause de fréquents in-
cendies); riche bibliothèque. Résid. du xoubo ou
seogoun, qui y habite un palais immense et magni-
fique; nombreux édifices. Pendant longtemps, les
Hollandais ont été les seuls Européens qui pussent
pénétrer dans cette ville. Elle a été désolée en 185b
Îar un violent tremblement de terre, qui a détruit
00 000 maisons et fait périr 30 000 habitants.
YELLOW-STONE (c.4-d. la Pierre^aune)^ riv. des
États-Unis (Missouri), sort du versant E. aes Monts
Rocheux, coule au N. B. et après un cours de 1500 k.
se jette dans le Missouri, par 48* lat. N. , 106* long. 0.
TfiMKN, région S. 0. de l'Arabie, la partie prin
cipale de l'Arabie hêurtute des Anciens, par 8°-44*
long. E., 12*-20^ lat. N.. a pour bornes à l'O. la
mer Rouge, au S. le golie d'Aden, à l'E. l'Hadra-
mout, au ri. THedjaz; 755 kiL du N. au S. sur
350 : env. S 500 000 hab. On y remarque un Ëtat
principal, l'imamat de Sanaou xémen propre (villes
{iricipales : Sana et Moka) ; puis l'Etat d^Abou-Arich,
es pays d'Aden et de Roba!l. A l'O., grande plaine
de sable, dite Téfaama ou Thama; au centre, mon-
tagnes boisées et vallées délicieuses; à l'E. et auN.,
chaleurs brûlantes. Sol extrêmement fertile dans
quelques parties: plantes aromatiques , café (le café
de ce pays, café moka, est le plus estimé de tous ;
c'est même de l'Yémen qu'est originaire le caféier) ;
dattes, indigo, séné, ouara pour teindre en jaune ;
fruits exquis, vins, tabac Cornaline; un peu de fer,
aimant et soufre ; sel marin et corail en quantité.
Peu d'industrie (toilee. savon, cuire, poterie).
TENNB, ffpauna, cn.-l. de canton f Savoie), anc.
capit. du Bugey, sur le Rhône, à 22 kiL N. 0. de
Chambénr; 2935 hab. Le roi burgunde Sigismond
y assembla un concile en 517.
YEOMAMRT, milice à cheval, espèce de gendar-
merie civile établie en Angleterre et chargée delà
défense et de la police locales, .se compose des yeo-
men ou propriétau'es de la campagne.
TfiRBS, petite riv. de France, natt k 10 kiL N.
de Provins (Seine-et-Marne), coule à l'O., entre le
dép. de Seine-et-Oise, et se perd dans la Seine k
Villeneuve-St-George après un cours de 90 kil. —
Sur ses bords, à 3 kil. E. de Villeneuve-St-George
«t à 15 kU. N. de Corbeil, est le village d'Tères, où
l'on remarque le chAteau de La Grançe, qui a
appartenu au maréchal de Saxe et k LaTayetie. et
où se trouvait une ancienne abbaye de Bénéaic-
tines, fondée en 1122 par une sœur de Louis le Gros.
YERMAK. 7. IBRMAK.
YERVILLE, ch.-l. de cant. (Seine-Inf.), à 12 kit
N. £. d'Tvetot; 1748 h. Tissus de coton, corderies.
YÉSO, grande Ile du Japon, entre lile Tarrakal
au N. 0. et Niphon au S., a ènv. 560 kil. sur 4.S0;
ch.-l. Matsmal. Elle n'est séparée de 111e Niphcn
que par un petit bras de mer, le détroit de Sangar.
Côtes très-échancrées; monta!gnes hautes, neigeu-
ses; quelques volcans. On y distingue le gouvt de
Yéso proprement dit. au S. 0., où se trouvent Mats-
mal et Hakodadi , et le pays des Alnos. Cette lie n'est
connue que depuis le xvn* s. : le jésuite Jérôme de
Angelis la découvrit «n 1620; les Hollandais y abor^
dèrent en 1643, et les Russes en 1739.
YEU (Ile d'). F. disd.
YEZD, V. de Perse (Farsistan), à 230 kil. S. E.
d'Ispahan, dans une vaste plaine sablonneuse et
stérile; env. 30000 hab., dont beaucoup de Guè-
bres. ville mal lAtie; beaucoup de ruines. Grand
commerce avec Kerman, Mesched etispahan. Etof-
fes de soie, colon, laine, brochées d'or et d'argent,
taffetas, satins, cnàles de poil de chameau; manu-
factures d'armes blanches et autres.
YEZDEDJERD I, roi de Perse de la dynastie des
SassanideSf régna de 399 k 420 après J.-C, con-
serva la paix avec l'empire grec, protégea les Chré-
tiens, mais s'attira par là la haine des Mages. Il
mourut des suites d'une chute de cheval. — ii, roi
de 440 à 457, fit la guerre aux Albaniens, aux Ar-
méniens et aux Ibéhens pour leur imposer la reli-
gion du feu, fit détruire les temples chrétiens, et
excita par là une révolte générale des Arméniens;
il réussit toutefois à les remettre sous le joug. —
m, roi de 632 à 652, rétablit la paix dans ses Etats
en pratiquant la tolérance. Attaqué par des fanati-
ques musulmans que dirigeait Omar, il les vainquit
une première fois, en 634, grâce à la valeur de
Roustam; mais, assailli avec une nouvelle violence
quelques années après, il perdit les bat. de Néha-
vend et de Kadésiah et se vit enlever successive-
ment toutes ses provinces. Il périt peu après, par
la trahison d'un des siens. En lui finit la race des
Sassanides; ses Etats passèrent sous la domination
des califes. Le commencement du règne de ce prince
(16 juin 632) est une ère çn usage chez les Persans.
YEZID 1, 2* calife ommiade, régna à Damas de
680 à 683, vainauit Hocéin, fils d'Ali, fit une rude
guerre au rebelle Abdallah, assiégea et saccagea
Médine (681), et se préparait à investir la Mecque,
lorsqu'il mourut. Son nom est en exécration aux
Chyltes. — n, 9* calife ommiade, cousin et suc^
cesseur d'Omar II (720-24), fut un prince voluptueux
et indolent C'est cependant sous son règne que les
Arabes s'emparèrent de Narbonne ei s'avancèrent jus-
qu'à Toulouse. 11 persécuta les Chrétiens et' ordonna
la destruction des images. — m, neveu d'Yésid II ,
fit périr le calife Walid II, son cousin, et le rem-
plaça sur le trône, mais ne régna que six mois (744).
tAzid ibn mahlbb, gouverneur du Khoraçan en
702, se fit un nom^>ar ses exploits, mais excita la
jalousie du général Hedjadj, qui le fit disgracier pai
le calife Walid I. Soleiman ayant succédé à Walid,
son frère (715), Yézid obtint le gouvernement de l'I-
rak, rentra dans celui du Ehoraçan, et justifia ces
faveun par de grands expoits. Inquiété de nouveau
sous Omar II et Yézid 11, il finit par se déclarer indé-
pendant à Bassora (720) ; mab il fut battu sur les
bords de l'Euphrate et resta sur le champ de ba-
taille; 300 membres de sa famille furent aécapités.
YËZIDIS, peuplade et secte kourde répandue par-
tie entre Mossoulet le Ehabour. dans les monts Sin-
djar. partie dans les pachaliks ae Bagdad, d'Alep, la
Diarnékir et la prov. russe d'Erivan. On en compte
environ 200000, les uns nomades et indépendanu,
les autres sédentaires et soumis à rautorité des cb^u
des territoires qu'ils habitent. Passionnés pour le vin,
ils détestent l'Islamisme et tuent impitoyaîlilefflent les
Mahométans. Ils se montrent plus numains pour les
TORK
— 2026 —
YORK
Chrétiens , dont \U ont adopté quelcraes oroy&nces. Ils
reoonnaiMent deux princiMs : l'un non , qui est Dieu ;
Tautre, mauyals, le Piable: ils croient que le Diable
recouvrera incessamment rempire du ciel qu'il a
perdu. Us vénèrent comme fondateur de leur religion
un cheik nommé Tézid, et comme leur réformateur le
ebetk Hadl. Ils ont été en partie exterminés en 1834
par Reschid-pacba. envoyé contre eux par le sultan,
T-KINOf ou le Livr0 de$ Transformations ^ le 1*'
des king^ livres sacrés des Chinois, tni écrit par
Wen-Wang au xu* s. av. J. G. Il a été trad. en latin
par le jésuite J.>B. Régis. V, ce nom.
YLDEGOUZ (Chams-Bddinh fondateur de la dy-
nastie des Atabeks de l'Aderbaldjan, avait d'abord
été esclave. Il gagna la confiance des sultans seld-
joucides Mahmoud et Maçoud, devint émir sous ce
dernier, reçut en fief une partie de l'Aderbaldjan,
épousa la veuve de Mahmoud, et prit le titre d'ata-
btk (beau-père). Il substitua dans presque toute la
Perse son pouvoir & celui des Seldjoucides et fit la
guerre aux Géorgiens. Il mourut en 117*2 à Hama-
dan, laissant 2 fils qui lui succédèrent.
YOLAIfDE, sosur de Louis XI, épousa Amédée IX,
duo de Savoie, administra le pays pendant la mino-
rité de son fils Philibert I, et eut à surmonter les
plus grandes difficultés. Entraînée par Charles le
Téméraire dans la guerre contre les Suisses, elle
fut retenue captive par ce prince après sa défaite à
Morat, et ne recouvra la liberté qu'en 1477, après
la bataille de Nancy; elle mourut l'année suivante.
YOLOFS. F. 0RX0L0P8.
YON, petite riv. du dép. de la Vendée, arrose Na-
poléon-Vendée (jadis La Roche-eur-Ton) , et grossit
le Uy, à 7 kiL S. 0. de Mareui). Cours. 65 kil.
YON (S.) , loniui ou Jlontitf, disciple de S. Denis,
prêcha lia foi dans le pays au sud de Paris, princi-
palement à Arpajon et à Châtres, où il bâtit une
église, et subit le martyre en 290. On le fèXe le 5 août.
-- Les Frères des Scoies chrétiennes ont été appelés
Frères SP-7on parce qu'ils avaient leur principal
établissement à Vabbaye de St-Ton, près de Rouen.
YONKE(n,/caufia,riv.de France, sortde L'étang
de Belleperche, au S. B. de Château-Cbinon (Nièvre),
traverse les dép. de la Nièvre et de l'Toune et ta
partie S. de celui de Seine-et-Marne , arrose Corbi-
gny, Glamecy, Auxerre, Joigny, Villeneuve-le-Roi,
Sens, et Pont-sur-Toone, et se jette dans la Seine a
Montereau-Fault-Tonne, après un cours de 280 kil. ,
dirigé généralement au N. 0. Ses principaux af-
fluents sont l'Armancon ,1a Cure, le Beuvron. L'Yonne
communique avec la Loire par le canal du Niver-
nais, et avec la Saône par celui de Bourgogne. Elle
transports de grandes quantités de bois, de charbon
et de vins, dirigés sur Paris.
TONNB (dép. de l'), dép. borné par ceux de l'Aube
au N. E., de Seine-et-Marne au N. 0., de la Nièvre
au S., de la Côte-d'Or au S. E.. du Loiret & l'O.,
a 27 284 kil. carr. et 370 305 hab.; ch.-l. Auxerre.
Il a été formé de ' ' '
Champagne
beaucoup d'
graphiques et pierres de taillé, ocres rouges et
laune , eto. Toutes sortes de céréales , légumes,
f/uits; chanvre ; bons vins (notamment ceux de Ton-
nerre, d'Auxerre,deGoulanges,de Chablis, des 01-
lioles); ffros et menu bétail; gibier, poisson. Gros
draps, lainages, tanneries, tonnellerie: tuiles,
Talenee, poterie, teire; forges; bière; raisiné de
Bourgogne. — Ge dép. a 5 arr. (Auxerre, Sens, Joi-
gny, A vallon. Tonnerre) , 37 cant , 483 communes. Il
appartient à la l** div, miliuire, ressortit à la cour
impér. de Paris, et a un archevêché à Sens.
YORK, Sboracum^ v. d'Angleterre, ch. -l. du comté
d'York, sur POuse et le Foss. à 320 kil. N. 0. de
Londres; 35 000 hab. Archevêché anglican, dont le
titulaire est primat d'Angleterre. Cathédrale du
«11* s., la plus belle de l'Angleterre; prison remar-
quable, bel hétei de ville, Uanor-York, ancien pa-
lais royal; chemin de fer. Bibliothèone. cabinet
d'histoire naturelle, observatoire; société philoso-
phique, école de théologie, qu'on y a transférée
de Manchester en 1830. Antiquités romaines. «
York était la capitale des Brigantes. Septime-Sévére
et Constance Chlore y moururent; Constantin y fut
Eroclamé. Elle fut la capitale du roy. de Northimi-
rie. Jusqu'au milieu du xviii* s., on la regarda
comme la 2* ville de l'Angleterre ; éÙe Test toiijours
administrativement^ quoiaue bien inférieure à plu-
sieurs autres pour la population; son maire^ comme
celui de Londres, s'intitule lord-nuitre. Assiégée en
1644 par Charles I, cette ville eut beaucoup a souf-
frir des guerres civiles. Elle a été souvent érigée en
duché pour des princes du sang royal. Patrie d'A4-
cuin et de ïlaxman. — Le comté d'Tork . entre ceux
de Durham au N., de Lincoln au S., de Westmore-
land â lU, et la mer du Nord à TE., a 15 000 kil.
carr. (c'est le plus vaste de la Grande-Bretagne) et
env. 1 600 000 hab. On y distingue 3 subdivisions :
North-Riding, East-Riding,West-Ridlng, outre York
et sa banlieue. Montagnes, collines, plaines, ma-
rais. Climat et sol variés. Agriculture très-dévelop-
pée, surtout ài'B.; beau bétail (jambons renommés^;
immense industrie à l'O. (draps, lainages, claqué,
coutellerie, filatures) : c'est dans ce comte que se
trouvent Leeds et Sheffield.
YORK, capit. du Bt-Canada. F. Toronto.
YORK (Maison d') , branche de la maison royale
anglaise, des Piantagenets, est célèbre par La lutte
qu'elle soutint contre la maison de Lan castre, et
qu'on nomme Guerre des Deux-Roses. Elle avait pour
tige Edmond de Langley, duc d'York, 4* fiis d'E-
douard III ^ et appuyait ses prétentions sur le ma-
riage de Richard, fils d'Edmond de Langley, avec
Anne Mortimer, arrière petite-fiUe de Lionel, duc da
darence, 2* fils d'Edouard III, tandis que les
princes de la maison de Lancastre ne descendaient
que du 3* fils de ce roi. La maison d'York fournit 3 rois
à l'Angleterre : Edouard IV, Edouard V et Richard III.
La maison de Tudor, qui se rattachait aux Lancastre,
finit par la supplanter. Dans les guerres civiles, les
partisans de la maison d'York se distinguaient par
une rose blanche ^ et les partisans des Lancastre par
une rose rouge, r. aosBS (dbuz-).
TORK (Edmond na lanolbt, doc d|), tige de la
maison d'York, était le 4" fils du roi Edouard 111,
et porta d'abord le titre de comte de Cambridge.
Durant la minorité de Richard II, son neveu, fils
du prince Noir (qui lui - même était le fils aîné
d'Edouard III), Edmond fut chargé de la régence
avec Jean de Gand, duc de Lancastre, son frère. Il
favorisa la révolte de ce dernier, et contribua à la
déposition de Richard, en 1399, par Henri (Henri IV),
fils de Jean de Gand. Il mourut en 1402 . laissant
un fils, le prince Richard, comte de Cambridge,
père de Ricnard, duc d'York, qui suit. — Richard,
duc d'York, 1416-60, oetit-fils du prée. , ftit 5 ans
récent de France pendant la minorité de Henri VI,
nuis devint gouverneur d'Irlande. Enhardi par la
laiblesse du roi et les discordes de la cour à tenter
de fkire valoir les prétentions de la ligne d'York au
tréne, il vint dans ce but en Angleterre en 1451 ,
malgré la défense du roi, avec une suite de 4000
hommes, exigea la convocation d'un pariement, et
marcha sur Londres avec 10000 hommes, mais il
fut refoulé dans le comté de Kent, et posa les armes
sans être venu à bout de se faire nommer héritier
Erésomptif . Cependant il profita d'un accès d'imbéoil-
té de Henri vl pour se faire déclarer Protecteur:
3uand le retour ou monarque à la raison l'eut privé
e ce titre, il prit les armes, battit, avec l'aide de
Warwick, les troupes royales à St-Alban (1455),
s'empara dans cette bataille de la personne au roi,
et se fit nommer derechef protecteur. Marguerite fi*
déclarer par le Parlement que Henri avait recouvré
la raison (1456) , et évinça le duo qui Ait battu dans
le pays de Galles; mais )2Varwick vainquit de nou-
TOUN
— 2027 -«
YPRE
veau les troupes royales à Northampton (1460). Henri
étant alors retombé au pouvoir des rebelles, Richard
demanda la couronne ; le Parlement décida qu'il la
porterait à la mort de Henri. Mais Marguerite, qui
s'était enfuie en Ecosse, revint avec les troupes et
défit les Torkistes à Wakefield (1460) ; le duo Richard
périt dans la bataille. Marguerite fit planter sur les
murs de la ville d'Tork sa tête ornée d'une couronne
de papier. Richard laissa, entre autres fils, le comte
de Maroh (qui régna sous le nom d'fidouard IV),
et la duc de Glocester (depuis Richard III).
TORK (Fréd., ducd*), V fils de George III, né en
1763, m. en 1827, avait été nommé tout jeune évé-
que luthérien d'Osnabrûck, mais préféra suivre la
carrière des armes. Il commanda en 1793 contre la
France le corps auxiliaire des Autrichiens dans les
Pays-Bas et perdit les batailles de Hoodschoote (1793)
et de Tourcoing (1794) ; il n'en fût pas moins nommé
feld-maréchal. Gnargé en 1799 d'aller en Hollande,
aidé des Russes, rétablir la maison d'Orange, il fut
battu par les Français dans deux nouveaux combats
(Alkmaar et Castricum). Nommé chef suprême du
{personnel de la guerre , il fut accusé en 1 809 de vendre
es places d'officier : sa maltresse (mistriss Clarke)
fut convaincue de ce honteux trafic. Ce prince con-
suma sa fortune dans toutes sortes d'excès; il se
rendit également odieux par ses violences contrôles
Catholiques, dont il combattit l'émancipation.
TORK (le cardinal d'). F. stdârt (H. Benoit).
YORKTOWN, V. et port des Etats-Unis (Virginie) ,
fur la r. dr. de l'York, à 100 kil. S. B. de Rich-
mond; IfiOOhab. Les Américains y firent prisonniers
lord Gomwallis et ses troupes en 1781. Les Fédé-
raux y furent battus par les Séparatistes en 1862.
YOUDHICHTHIRA, prince indien, le 1* des
Pandous, perdit au Jeu ses Stats, ses quatre frères
et sa femme, ce qui fut une des principales causes
de la guerre entre les Pandous et les Kourous. Il fut
vainqueur des Kourous et régna encore 35 ans. 11 a
donné son nom à une ère indienne qui commence
environ 1200 ans avant J.-C. Voy, pandous.
TOUNG (Edouard), poète anglais, né en 1661 à
Upham près de Winchester , m. en 1765, s'était déjà
fait connaître par des poésies de cour et par des
écrits de circonstance en faveur de la maison de Ha-
novre et du ministère V^alpole , lorsqu'il embrassa , à
46 ans, l'état ecclésiastique; il fut nommé chapelain
du roi George II. Ayant perdu prématurément, en
1740, sa femme et sa fille, il s'enferma dansuno
solitude complète, exhalant sa douleur dans des poé-
sies d'un genre sombre et lugubre, en harmonie
avec l'état de son ftme. On a oe lui deux tragédies
(Busiritt 1719; la Vengeance, 1721), un poème sur
le Jugement dernier (1713), des Satires et Poésies
diverses, onfin les Nuits (1741), méditations mélan-
coliques, qui eurent une grande vogue, et ^ui sont
encore son principal titre. Young a de la majesté, de
la magnificence, des pensées profondes, mais il est
monotone, et parfois bizarre ou emphatique. Ses
OEuvres ont été réunies à Londres, 1792 et 1803,
3 vol. in-8; elles ont été traduites en 1769-70 par Le
Tourneur, qui , en voulant corriger les bizarreries
du poète, a souvent fait disparaître son originalité.
YouNG (Arthur), agronome, né en 1741 dans le
comté de Sufiblk, m. en 1820, voyagea beaucoup
Jour s'instruire, fût premier secrétaire du bureau
'agriculture, fit de son domaine de Bradfield-Hall
une exploitation-modèle, et compta parmi ses nom-
breux correspondants le roi George 111 lui-même,
qui emprunta à cet eflîet un pseudonvQie. Ses prin-
cipaux ouvrages sont : le Guide du fermier, 1770;
Cours d*agriculture expérimentale, 1770; Voyage
tfun fermier dans Vest de V Angleterre , 1771; le
fowigeuren Irlande, 1782: 2« Voyageur en France,
enEspagne, en Italie, 1790-94; les Annales d^agri-
culture, journal mensuel commencé en 1784, et
qui ne compte pas moins de 45 vol. Ses principaux
écrits ont été traduits dans û Cultivateur analais
de Lamarre, Benott et Billecoq , 1800>180l , 18 v. in«8.
Le Voyage en Islande avait été trad. séparément par
Millon dès 1783 ; le F. en Fronça a été trad. par Lesage ,
avec introduction de Léonce de Lavergne, 1859.
Toime (Thomas), savant médecin, né en 1773 à
Milverton (Somerset), m. en 1829, fit des cours à
V Institution royale de Londres, publia en 1807 ses
Leçons iur la philosophie naturelle et les wrts mé-
caniques, et donna en 1812 un Système de nosologie
pratique, avec une excellente bibliographie; mais il
3uitta la médecine en 1818 pour entrer an bureau
es longitudes. Il s'occupa aussi avec succès d'anti*
quités; il tenta même aveo Champollion d'expliquer
les hiéroglyphes en déchiffrant l'msoription de Ro-
sette et publia en 1829 un dictionnaire égyptien.
L'optique lui doit la découverte des interférences.
YOUN-LINO, chaîne de montagnes de la Chine,
sépare cette contrée du Thibet, et a pour ramifica-
tions les Pé-ling qui séparent les bassins du Hoang-
ho et du Yang-tsé-kiang, les Nan-ling qui séparent
le bassin du Yang-tsé-kiang de la Chine propre.
YOUSOUP.Cenom, qui veut dire Joseph, a été porté
par un grand nombre de personnages musulmans.
TOOSODF-BALXiN (Aboul Fethah), fondateur de la
dynastie des Zéi rites en Afrique (971-984), vengea
la mort de son père Zéiri-ben-Mounad (F. ce nom)
par une victoire sur la tribu des Zénales (971), sou-
mit Bougie, Biscara, Bâfra, étendit sa domination
jusqu'aux déserts de Sahara et au Barca, obtint en
fief du calife Moez-Ledinillah toute l'Afrique occi-
dentale, conquit Tlemcen. Fez, Sedjelmesse, et
laissa après 12 ans de règne le trône à son fils Aboul
Cacem al-Mansour.
Yoosoop-BEN-TASCHFYW , priuce almoravido d'A-
frique, élu pour chef en 1069, fonda la ville de Ma-
roc, dont il fit sa capitale, et chassa les Zéirites de
l'Afrique occidentale. Appelé en Espagne par les
princes musulmans, que pressait le roi de Gastille
Alphonse VI, il défit complètement ce monarque à
Zélaka, près de Badajoz, en 1086, et reconquit une
grande partie du terntoire espagnol. Bien qu'investi
d'une grande puissance, Yousouf reconnaissait la
suprématie des califes de Bagdad et ne prenait que
le titre d*Emir-al-Moslemin (prince des croyants).
Il mourut en 1106.
YOCSSO0POFF, noble famille russe, issue des
khans de la Horde d'or, embrassa le Christianisme
au xvu* s. et se mit au service de la Russie , à laquelle
elle a fourni plusieurs personnages distingués, entre
autres le prince Grégoire, ami de Pierre le Grand,
qu'il accompagna dans toutes ses campagnes; •— et le
S rince Nicolas (1750-1831). sénateur, surintendant
es théAtres impériaux, qui fut sous Catherine II le
Mécène de la Russie, correspondit avec Voltaire et
forma une des plus riches collections de tableaux et
d'objets d'art quMl y ait en Europe. — Son petit-fils,
nommé aussi Nicolas, qui hérita de ses goûts dis-
tingués comme de son immense fortune, a suivi la
carrière diplomatique.
YPERLÈB(1'), riv. canalisée de Belgique (Flandre
occid.), natt prés d'Tpres, arrose cette ville, passe
près ae Dixmude et à Nieuport, et tombe dans la
mer du Nord après un cours de 75 kil.
YPHES. Tperen en flamand, Tpra ou ïpretum en
latin, V. ae Belgique (Flandre occid.), sur un canal
2ui communique avec Bruges , Ostende et Nieuport,
46 kil. S. 0. de Bruges; 18000 h. Ane. évèché.
Trib. de 1" inst., collège, chambre de commerce,
bourse. Belle cathédrale, vaste hôtel de ville. Den-
telles, toiles, cotonnades, lainages: ses fabriques
de draps, jadis renommées, sont bien déchues. —
Ypres se forma au x* s. autour d'un ancien château
fort, détruit par les Normands et rebâti en 960. Im-
Sortante sous les comtes de Flandre et sous les ducs
e Bourgogne, elle fut sous ces derniers le théâtre
de nombreuses séditions. La peste y fit des ravages
en 1490 et 1562. La pape Paul IV y transporta en
1559 l'évêché de Térouanne : le célèbre Jansénius
TUCA
— 2028 —
YVES
fM, de 1635 à 16S8, titulaire de cet évèché, ({ui est
aujourd'hui supprimé. Tpres fut souyent prise par
les Français : en U28 par Louis VI, en 1213 par Phi-
lippe Auguste, en 1297 par Philippe le Bel, en 1648,
lb58, 1678 sous Louis XIV. Le traité de Nimègue
l'avait donnée à la France ; elle fut depuis enlevée par
les Impériaux. Beprise par les Français en 1794,
elle devint sous Tempire un des ch-1. d'arr. du dép.
de la Lys. Elle a été annexée aux Pays-Bas en 1815
YPSILANTI, famille grec(pie fanariote, originaire
de Trébizonde, acquit à partir du xvm* s. un grand
crédit et d'immenses ricnesses à ConstantinopTe, où
ses membres exerçaient auprès de la Porte les fonc-
tions de médecins et de drogmans. — Alexandre Y.
fut quelque temps prince de la Valachie, puis il re-
vint à Constantin': pie où il jouit quelque temps d'un
grand crédit; néanmoins il fut disgracié et mis à
mort en 1805, quoiqu'il eût alors plus de 80 ans, à
cause des relations que son fils Constantin entrete-
nait avec la Russie. — Constantin, fils du préc.,
forma dés sa 1** jeunesse le projet de délivrer la
Grèce. Quoique ses relations avec les Russes exci-
tassent les soupçons du sultan, il fut, par considé-
ration pour son père, nommé hospodarde Moldavie
en 1799, puis de Valachie en 1802. La Russie, dont
il avait bngué la protection, stipula pour lui qu'il
resterait en fonctions pendant 7 ans : le sultan ayant
voulu le révoquer malgré cette clause, il s'ensuivit
une guerre. Après le traité de Tilsitt (1807), Con-
stantin se retira en Russie, où il mourut en 1816.
— Alexandre Y., fils aîné du préc, né en 1792. en-
tra au service de la Russie, devint en 1814 colonel
et un peu plus tard aide de camp de l'empereur
Alexandre; se mit en 1820 à la tète d'une associa-
tion formée pour la délivrance de la Grèce sous le
nom d'Hétériey et passa le Pruth en 1821 à la tête
d'un petit corps, appelant les Grecs à l'indépen-
dance, mais il fut vaincu à Dragachan et à Skulleni,
et se vit obligé de se réfugier en Autriche, où il fut
retenu captif jusqu'en 1827. Accablé par ses revers,
il tomba malade et mourut à Vienne en 1828.
YRIARTE. F. IRIARTE.
YRIEIX où TRIEZ (S.), en latin Aredius, né à
Limoges en 511, fut chancelier de Tbéodebert, roi
d'Austrasie, fonda le monastère d'Atane, autour du-
quel se forma plus tard la ville de St-Yrieix (7. ce
nom), et mourut en 591. On le fête le 25 août.
YSSEL ou ovER-YSSEL, c.-à-d. Yssel tupér., en
latin Sala on Insala, riv. de Hollande, se forme à
Duisbourg dans la prov. prussienne du Rhin par l'u-
nion du Vieux et ou Nouvel Tssel, arrçse la prov.
d'Over-Yssel, et tombe dans le Zuyderzée sous Kam-
pen après un cours de 90 k.
yssbl(otéoer-), F«eitn/(fr.. branche du Leck, se sé-
pare de cette riv. dans le sud de la prov. d'Utrecht,
à l'O. de Vianen, entre dans la Hollande mérid. ,
baigne Oudewater et Gouda, et tombe dans la Meuse
au-des.«us de Rotterdam après un cours de 50 k.
YSSINGEAUX, leidmadgus, ch.-l. d'arr. (Hte-
Loire), à 28 k. N. E. du Puy; 7971 hab., trib. de
1'* inst. Fabrication de blondes, dentelles, rubans;
ustensiles de cuivre. Forts marchés de bestiaux.
YU, empereur de la Chine, tige de la dynastie
des Hia, avait été intendant de Yao et ministre de
Choun. Il fut choisi par celui-ci pour successeur Tan
2107 av. J.-C. , Quoique iligé déjàde 93 ans, gouverna
avec beaucoup de sagesse, et mourut après sept an-
nées de règne. On lui attribue A tort le Tu^ioung
(c.-à-d. les IravOuff de Fu), qui se trouve dans le
Chou'king, On le représente comme le fondateur
de la religion qui fut restaurée par Confucius.
YUCATAN, j)resqu'tle de l'Amérique centrale et
l'un des Etats aie la Confédération mexicaine, a pour
bornes à TO. les ÊUts de Tabasco et de Chiapas,
au S. le Guatemala, des autres côtés la mer du
Mexique et des Antilles : 445 kil. du N. au S. sur
280 : 95 000 kil. carrés; env. 700000 hab. : capitale,
Uérida: autres villes principales : Campèche, Valla-
dolid. Le pays est arrosé par la Honda, la Bullina et
la Balise. Cbmat chaud, sec et sain; sol fertile (in-
digo, manioc, mais, etc.); superbes forêts, four-
nissant de précieux bois de teinture ou d'ébénisterie
(campôche, acajou). Nombreuses tribus indigènes,
restes des Toltèques; beaucoup d'antiqifités mexi-
caines. La côte orientale (jadis la plus florissaDte)
est Gomplétement déserte. — L'Tucatan, oolooie
espagnole jusqu'en 1821. resta d'abord indépendant:
il entra en 1824 dans le Confédération mexicaine,
mais il s'en sépara temporairement en 1829 et 1846.
Après plusieurs années de guerre intestine, il a été,
en 1861 . divisé en deux Etats : Yucatan (capit., Mé-
rida) et Campèche (capit., Campâche).
TUCATAN (Baie d'), baie formée par la mer des
Antilles, sur la côte E. de l'Yutacan, s'étend sur
450 kil. du N. au S.., depuis la pointe Brava jusqu'à
la pointe Roja. Nombreux bancs de sable.
TUCATAïf (Détroit d*), passage par lequel la mer
des Antilles communique avec le golfe du Mexique,
est resserré entre le cap Catoche, extrémité N. £.
de l'Yucatan . et le cap San-Antonio, extrémité 0.
de Cuba : 160 kil. de large.
YUN-NAN, prov. de la Chine, au S. 0., entre
21«40'-28''lat.N.et96'-103- long.E., a900k.sur7a0
et env. 5 000 000 d'hab. ; ch.-L, Yun-nan. Sol fertile et
riche : Gommes, lin , plantes médicinales. Mines
d'or, de cuivre et d'étaio, ambre, rubis, saphirs,
agates, perles, marbres, etc.
Y^'ARD (Victor) agronome, né à Boulogne-sur-
Mer vers 1764, m. en 1831 , enseigna l'économie ru-
rale à l'école d'Alfort, visiu l'Angleterre, la Hollande,
l'Italie, pour comparer les méthodes d'agriculture;
fut memnre du conseil «ragriculture et l'un des fon-
dateurs de la Société d'agriculture, et remplaça Par-
mentier à l'Institut. Il fit les plus louables efforts
pour améliorer l'agriculture en France et mérita
d'être appelé V Arthur Young français. Retiré de l'en-
seignement en 1824, il appliaua avec succès les théo-
ries de la science dans sa nelle propriété de St-Port,
prés de Melun. Outre de nombreux mémoires , on
lui doit : Coup d^ail sur le sol, le climat et Vagri-
culture de la France , comparée avec les contrées
voisines, 1807; Traité des assolements, jachèreSf etc.,
ouvrage resté classique.
YVERDUN, Ehrodunum, v. de Suisse (Vaud),
dans une lie de la Thiéle, à l'embouch. de cette nv.
dans le lac deNeuchâtel, à 28 kîL N. 0. de Lau-
sanne ; 4000 hab. Bon port. Vieux château bâti au
XII» s. par Conrad de Zœhringen, et dans lequel Pes-
talozzi établit son Institut de 1805 à 1825, biblioibè-
que, école de sourds-muets; station de chemin de
fer. Grand commerce d'expédition. Auxviiï* s., Félice
avait fondé dans cette ville un grand éublissement
typographique, d'où sont sortis une foule de aora
ouvrages, entre autres VEnçydopédie dTverdtf»- -*
Place forte sous les Romains, cette ville appartint
successivement aux rois de Bourgogne, aux ducs ue
Zsbringen , puis à la Savoie de 1259 à 1536 (sauf une
interruption de 3 ans, 1475-78, pendant lesquels eue
fut possédée par les Suisses) ; enfin aux Bernois, qu|
s'en emparèrent en 1536, ainsi que de tout iepayj
de Vaud. Yverdun était jadis plus florissante; maa
les incendies, les inondations, la peste et les QQ&U'
de la guerre l'ont beaucoup dépeuplée.
YVES (S.), évoque deChartres,sacréen 1091, m-eo
1115, avait fondé rabbaye de Si-Ouentin deBeauvajs,
et y enseigna les sciences. 11 s'opposa ^^^Jy ^ \
grande fermeté au mariage illégitime de P^^'^P^ '
et fut jeté en prison; cependant, P<>ur P^^^®","*^
troubles, il empêcha de rendre publiques des leurra
écrites aux évêques de France par Uroain U, "JJ.
conduite du roi était blâmée. On a de ce s«nt P'f*
sieurs écrits précieux pour l'histoire du temps e
droit canonique. On le fête le 'i3idéc. .^
YVES HÀLORi (S.), patron des avocats , né en J
àKer-Martin, près deTréguier, m. en l»Wj ^,;7':
le droit à Paris. Orléans, Rennes, se fit partout'
ZâBA
— 2029 —
ZâCU
marquer par ses austérités et sa charité, fut officiai
à Rennes et à Tréguier, reçut les ordres, devint
recteur ou curé de Trédrez, près de Lannion, puis
de Lohannec, et mérita le beau surnom d*avoeat
det pauvres f pour avoir souvent employé son talent
à les défendre. On le fôte le 19 mai.
YVETOT. ch.-l. d'arr. (Seine-Inf.), à 38 kil. N. 0.
de Rouen: 8921 h. Trib. de I" inst et de commerce,
école ecclésiastique. Chemin de fer. Rouenneries,
coutils, siamoises, velours, draps de coton; com-
merce de grains et de bestiaux.— Tvetot fut jadis le
ch.-l. d'une seigneurie, dont les possesseurs pre-
naient le titre de rois d^YvetoL Robert Gaguin rap-
porte que ce titre fut concédé en 534 par Clotaire I
aux héritiers de Gautier, sire d'Tvetot, pour expier
le meurtre de ce seigneur que Clotaire aurait assas-
siné dans Péglise de Soissons ; mais cette explication
parait avoir été inventée à plaisir. 11 est cependant
vrii que les seigneurs d'Yvetot portaient le titre de
roi. Ils paraissent l'avoir pris dans la 2* moitié du
XIV* s.; on 00 sait, du reste, de quel droit. Ce titre
leur fut reconnu par les rois de France Louis XI,
François I et Henri II. La seigneurie d'Yvetot entra
au XVI* s. dans la maison du Bellay par le mariage
d'Isabeau Chenu avec Martin du Bellay-Langey; le
titre de prince souverain remplaça dès lors celui de
rot, qui se perdit avec le temps. Depuis, cette sei-
gneurie a passé aux marquis de St-Korgeux de la
maison d'Albon. On doit à M. Duputel le Royaume
d' Tvetot, Rouen, 18^5.
YVETTE (1*) , petite riv. de France (Seine-et-Oise) ,
natt au N. E. de Rambouillet, passe à Ghevreuse,
Orsay, Palaiseau, Lonejumeau, et se jette dans l'Orne*
à 12 Kil. N. 0. de Corbeil, après un cours de 50 kil.
YVOT ou GARIGNAN, v. de France. V. carignan.
yvoy-lb-prÎ, bourg du dép. du Cher, à 30 kil. E.
de Sancerre; 2500 h. Forges et fonderies.
YVRÊE, TZARRORB, etc. V. lYRÉB , IZJLRHORB, etC.
ZAATCHA, oasis et bourg fortifié de TAlgérie
(Constantine), dans le Zab-Dahari (Zab du N.), à
30 k. S. 0. de Biskara, fut en 1849 le centre d'une
grave insurrection contre les Françai.s. et fut em-
porté le 26 nov., après un assaut meurtrier, dirigé
par le gén. Herbillon et auquel le gén. Canrobert eut
une part brillante; tous ses défenseurs se firent mas-
sacrer. Le cap. Bocher (1851) et le gén. Uerbillun
(1863) ont donné des Rslaiions du siège de Zaatcha,
ZAB (c.-à-d. Oasis), au pluriel ziban (les Oasis),
contrée de l'Algérie, dans la parties, de la prov.
de Constantine, entre l'Atlas et le Biledulgerid , par
3*-5* long. E. , a pour ville princip. Biscara, et est
arrosée par le Djiddi. On y distingue le Zàb-Dahari
oudu N., le Zab'Ghebli ou du S. et le Zab-Cherki
ou de l'R. Habitants sauvages, demi-nomades et
guerriers : les deys d'Alger et les beys de Constan-
tine n'allaient chez eux qu'une fois par an. et avec
de fortes troupes, pour lever l'impôt. Les Français,
commandés par le duc d' Au maie, l'ont soumis en
1844. C'est dans le Zab du Nord qu'éclata en 1849
r insurrection de Zaatcha. Ce pays répond à parties
de l'auc. Gélulie et de la Mauritanie sitifienne.
ZAB, nom de 2 riv. de Turquie d'Asie, toutes deux
affluents du Tigre '.l'une, le Grand Zab {Zabatus
major ou Lyeus), dans le pachalik de Bagdud, sort
des monts du Kourdistan, coule 2(X) kil. auN. 0. et
au S. et se jette dans le Tigre au S. E. de Mossoul ;
- l'autre , le Petit Zab {Zabatus minor, le Caftnu
des Grecs), coule au S. 0. et se jette dans le Tigre
à 75 kil. au-dessous du confluent du Grand Zab.
ZABACHE (Mer de), ou Sivaehf un des noms de
la mer Putride.
ZABARAU (Mont) ou Mont des ém braudbs , Sma-
ragdus mofu, mont, de la Hte-Égypte, prés du golfe
Arabique, par 24* 40' lat. N. Mines d'émeraudes ex-
ploitées des le temps de Sésoslris et longtemps aban-
données depuis. Ces. mines, gue Caillaud avait re-
trouvées en 1816, ontêie reprises sous Méhémet-Ali,
et concédées en 1852 à une compagnie anglaise.
ZABARELLA (Franc.), dit le Cardinal de Flo-
rence, né en 1339 à Padoue, m. en 1417, professa
le droit à Padoue, fut chargé de négociations im-
portantes, s'établit à Florence quand Padoue fut
tombée au pouvoir des Vénitiens, fut élu arcnevô-
que par les Florentins, mais sans pouvoir obtenir
Taveu du pape Boniface IX , fut plus heureux près
de Jean XJLIII, qui confirma son élection et méuie
lui donna lo chapeau de cardinal en Ull, assista au
concile deConstance en 1414 et y mourut d'un ex^'s
au tiavail. Son vrincipal ouvrage a pour titre : Corn-
tnentarii in Deeretaies et Clementinas, 6 vol. in-f.
— Un autre Zabarella, Jacques, natif aussi de Pa-
doue, t533-89, philosophe et commentateur d'Ans-
tote, écrivit beaucoup et composa des traités de lo-
gique, de Physique, etc. Il fut accusé d'athéisme
pour son livre De inventione «terni motoris.
ZABOLCS, comitat de Hongrie, — P. szabolcs.
ZABULON (Tribu de) , une des 12di visions de l'anc.
Palestine, entre le lac Tibériadeet la Méditerranée,
était boméeau N. parles tribus d'Aser et de Nephthali,
au S. par celle d'issachar et n'avait que très-peu de
côtes sur la Méditerranée. Elle répondait à la partie
S. de la Galilée. Béthulie, Nazareth, Endor, Sepbo-
ris, Jezrael en étaient les places principales. Elle de^
vait son nom à Zabulon, 6* fils de Jacob et de Lia.
ZACATÉCAS, V. du Mexique, ch.-l. de l'Sut de
Zacatecas, par 24* lat. N., 104* long. 0., à 460 UL
N. 0. de Mexico; 35000 hab. Collège, hôtel des
monnaies, couvents, hôpital; fabrique de poudie.
— L'Etat de Z., entre ceux de Cohahuila au N.,
Nouv.-Léon au N. E., San-Luis-Potod à TE., Gua-
naxuato au S., a 400 kil. du N. au S. sur 280;
360000 h. Sol montagnejix; riches mines d'argent.
ZA(XAR1A (Pranç. Ant.), né à Venise en 1714,
m. en 1795, entra à quinze ans chez les Jésuites,
enseigna quelque temps la rhétorique, fût appela
à Rome en 1740, s'y livra à la prédication avec
succès et devint en 1754 conservateur de la biblio-
thèque de Modène en remplacement du célèbre
Mu raton. Lors de l'expulsion des Jésuites^ il se re-
tira à Rome, et occupa la chaire d'histoire ecclé-
siastique au collège delà Sapience. On a de lui , entre
autres ouvrages : Anecdotorum medii œvi eolUctfo.
Turin, 1755; Storialetterariad'Italia, 1751-57; An-
nali letterari dUtalia, 1762-64, et VAnti-Febronius.
ZACH (Franc., baron de), Astronome, né en 1754
à Presbourg, m. à Paris en 1832, servit quelque
temps en Autriche, puis voyagea en Angleterre,
résida plusieurs années à Londres, se livrante l'é-
tude des mathématiques , et entra plus tard au ser-
vice du duc de Saxe-Gotha, qui lui confia en 1787 la
direction de l'observatoire de Seeberg. Il entreprit on
1798 les Éphémérides géographiques qui se continueut
encore, et publia à partir de ISOO la Correspondance
mensuelle pour les progrès de la géographie et de
l'astronomie, qu'il«conUnua jusqu'en 1828.
ZACHAKifi (Ch.), professeur de droit à Ubidel-
berg, né en 1787 à Meissen, m. en 1843, a donné
entre autres ouvrages un Cours de droit civil /Vai»-
çais, qui a été trad. de 1837 à 1847 par Aubry et
Rau, et en 1860 par Massé et Vencé, 5 vol. in-8.
ZAFR
— 2030 —
ZàMO
ZACUAUB, roi d'Israël en 767 a?. J.-G., fils de
Jéroboam II, ne régna que six mois et Ait tné par
Tusnrpatéur SeUum, pour s'être adonné à l'impiété.
ZACBARXK, fils et successeur du grand prêtre
Joîada, fut, malgré les services rendus à Joas pir
son père, lapidé par Tordre de ce prinœ à qui il
reprochait son idol&trie.
SACHAIUB, le s* des petits prophètes, prophétisait
ttt commencement du rè^ne de Darius i. Il exhorta
les Juifs & relever le temole. C'est le plus fécond,
mais aussi le plus obscur aes petits prophètes.
KACHARB, père de 9. Jean-Baptiste et mari de Ste
ÊJus^ibeth. était un des prêtres du temple de Jéru-
saiem. Il devint muet subitement ponr aroir refusé
de croire l'ange Gabriel qui lui annonçait la nais-
sance d'un fils, et ne recourra la voix qu'au mo<
ment où son fils naquit. On croit qu'il fut mis à
mort par Hérode, parce qu'il avait voulu sanver son
fils lors du massacre des Innocents.
ZACHABiB (S.), pape de 741 à 752, Orée de nais-
sance, détermina Luitprand, roi des Lombards, à
faire la paix, fit restituer au St-Siége plusieurs pos-
sessions qui lui avaient été enlevées , approuva l'é-
lévation au tréne de Pépin le Bref, disant (^u't7 ta^
lait mieux donner le titre de roi à celui qui en
ocatl le pouvoir, tint plusieurs conciles pour réta-
blir la discipline, se montra dévoué pour son peuple
au point d'exposer plus d'une fois sa vie pour le
sauver, se distingua par ses aumônes, et commença
la bibliothèque du Vatican. On l'hon. le 15 mars.
zacSahib (Justin Préd. Guill.), poète allemand,
né en 1736 à Frankenhausen, mort en 1777, éuit pro-
fesseur de poésie au collège Carolin de Bnmswick.
fl a laissé des Conter et des Fablee,
ZAGOfflB, nom d'une partie de la côte E. de la
Morée, entre NaupUe et le cap Malée. Son nom
vient du moyen ftge. M. G. Deville a donné une
Étude tur le diaiectè xaconien (1866).
ZACTBmifi, Zocynffttis, au]. Zan(e,Tledelamer
Ionienne, au S. de Géphalénie et vis-à-vis de l'emb. de
l'Alpbée,avaitpottrch.-l. Zacrnthe, sur la côte E. Elle
appartint successivement à Ulysse, aux Athéniens,
aux Romains, qui l'annexèrent à l'Ëpire. F. zamtb.
CADmAGARtA, auj. Scori, t. d'Hyrcanfe. chez
les Tapyriens, était au temps d'Alexandre la rési-
dence des roib dllyreanie.
ZAHRINGEN, château et village du ^rand-duché
de Bade, à S kil. N. de Pribourg en Bnsgau, est le
berceau de la célèbre maison de ce nom.
CiElUlNGEir (Maison de), célèbre maison alle-
mande, issue de Contran le Riche, duc de Sundgau
et Bhsgau en 917, qui descendait lui-même d'E-
thico I. due d'Alsace au vu* s. Gontran eut deux
fils , Gebhard , l'atné, ^i fut le chef de la maison de
ZjBhringen, et Lanzelin, le cadet, qui fonda la mal-
son de Habsbourg. Berthold I de Zshringen , d'abord
simple comte, prit le titre de duc en 1052 ; il pos-
séda de 1058 à 1073 le duché de Garinthie et la Mar-
che de Vérone. Berthold II, son fils aîné (1077-1 111),
forma la ligne aînée, qui garda le nom de Zfthrin-
gen;le3', Hermann, la ligne cadette, dite auj.
maison de Bade. En 1 16^, la ligne atnée ou de Zsh-
ringen se subdivisa encore en deux branches : l'une
qui garda le nom de Zshringen , l'autre qui forma
la branche des comtes de Teck. La 1** s'éteignit en
1)18 avec Berthold Y, la 2* en 1439. Il ne resta plus
dès lors que la ligne cadette ou maison de Bade qui
existe encore. Les duos de Zœhringen possédaient
tes comtés de Zaehringeû , Rheinfelden , Brisgau (for-
mant le sud du pays de Bade), le rectorat de la Pe-
tite Bourgogne ou Bourgogne Cisjurane, Thurgovie,
Zurich, Soleure, Berne, Genève, le Valais, rUcht^-
land. La plus grande partie de leurs douzaines ^ no-
tamment celui de Zshringen. appartient auj. au
grand-duc de Bade; le reste fait partie de la Suisse.
Zjbhpingbn (OrdnB du Lion de). P. uon.
ZAFRA, Segeda^ Restitnîa Julia, v. d'Espagne
({■'.stramadui^) , dans la prov. et à 60 kil. S. E. de
Badajoz; 80i)0 hab. Beau palais des duc:» de M<Mïna-
Ceh. Tanneries, corroieries, orfèvrerie, etc. Ville
fort ancienne, fondée par les Celtes, agrandie par
Clésar , dont elle reçut l6 prénom. Prise aux Maures
par Perdinand lll le Saint en 1240.
ZAGORA , VAchiron des anciens . riv. de la Tur-
quie d'Europe, dans l'Albanie, tombe dans la mer
Ionienne à 8 kiL E. de Parga, après avoir formé le
lac Tchouknlda {Acherusia palta).
ZAGORA, nom moderne du Péiion.
ZAGROS (Monts), lagrus mont, auj. Djebeliak,
chaîne de montagnes de l'Asie, naît sur la hmiie
de l'Arabie et de la Perse, se lie au mont Taurus
au-dessous du lac de Van, court parallèlement au
Tigre, se dirige ensuite à l'E. de Chouster, traverMî
le Laristan et le Parsistan, et se termine au golfe
Persique à Gomroun.
ZAlRB (le) , dit aussi Congo du nom du pavs qu'il
arrose, le principal fleuve du Congo, naît cnezles
Regas, coule au N. G., au S. G., puis à l'O.. reçoit
l'Hogi. le Louimbi, le Bancora, et tombe dansTÂt-
lantique, par une embouch. de 4 k., après un cours
total d'env. 2600 kiL ^ Le Portugais Diego Cam dé-
couvrit l'embouchure de ce fleuve en 1484, et le
nomma Zawe du nom que les indigènes donnent i
tous les grands fleuves.
ZALEUCUS, philosophe grec, né vers 700 av. J.-C.,
a passé à tort pour avoir été disciple de P^thagore .
qui vécut un siècle plus tard. Il donna, dit-on. aux
Locriens-Ëpizéphynens un code de lois remarquables
par leur sagesse, une de ses lois prononçait que l'a-
dultère aurait les yeux crevés : son fils ayant ttâ
convaincu de ce crime , Zaleucus voulut lui appliqu* r
lAloi; le peuple ayant demandé sa gr&ce, Zaleucj^
se contenta, dit-on, de lui faire crever un œil. mais
il s'en fit crever un à lui-même. Diodore et StoUt.'
ont conservé le-préambule du Code de Zaleucus.
ZAMA, auj. Èouarim^ anc. v. d'Afrique, dans U
Zeugitane, à 150 kil. env. au S. 0. de Carthage et
à 30 k. de Tagaste, près d'un petit affluent du Ba-
gradas, est célèbre par la victoire que Scipion y
remporta sur Annibal en U02 av. J.-C. et ()ui mit fin
à la 2* guerre punique. Cédée à la Numidie après la
prise de Carthage (146), Zama devint une des rési-
oences royales des souverains de ce pays. Métellui,
en 109, ne put la prendre: les Romains la détruisi-
rent en 46, après la mort de Jubà 1.
ZAMAH (Àl). émir arabe. V. samah (AI).
ZAMBf'.ZK (le) ou COUÀiUL, fleuve de TAfrique
mérid., natt dans le pays des Cazlmbes, entre 12^-13*
lat. S. et 24M6* long. E. , coule au S. , puis à TE. ,
traverse le Monomotapa, oi^ il arrose Zimbaoé.
coupe les monts Lupata, parcourt le gouvt portugati
des Rivièr^-de-Sena, et se jette dans le canal de
Mozambique par plusieurs embouchures, vers 18*
lat. S., après avoir reçu plusieurs afflu^^nts peu cou-
nus. On remonte ce fleuve env. 1300 kil.
ZAMEÎ (Séb.) . financier italien, né à Lucques ven>
1549, m. en 1614, était fils d'un cordonnier. Il sui-
vit en France Catherine de Médicis, fît une fortune
considérable en se jetant dans les afiaires de finan-
ces, fut employé par le duc de Mayenne pour né- i
gocier avec Henri IV, rendit à ce dernier prince de*
services de tout genre, dont il fut amplement récom-
pensé, et eut de même la faveur de la régente Ma-
rie de Médicis. ~ Un de ses fils, Jean Zamet, baron
de Murât et de BiUy, devint maréchal de camp et
périt au siège de Montpellier (1620); un autre Tuf
aumônier de Marie de Médiciç, puis évèquede Lan-
gres, et protégea Port- Royal.
ZAMOLXIS. personnage fabuleux, adoré par les
(jètes de la Thrace comme une divinité. Selon Hé-
rodote, c'était un philosophe thraoe qui, après avoir
habité la Grèce, était retourné dans son pays; il en-
seigna à ses compatriotes le dogme de l'immortAlité
de î'ftme, qu'il avsit, dit-on, appris de Pythagore.
Les Gétes le déifièrent aD|ès sa mort: ils croyveal
que tous oeux qui mourl^tot allaient le trouver.
ZANE
— 2031 —
ZAPO
ZAMORA, Ocellodurum
ch.-l. de rintend. de son
Madrid, sur une hauteur , près de la r. dr. du Duero;
10 000 hab. Eyéché, école miliuire. Belle cathédrale,
citadelle ruinée; palais du Cid (ruiné aussi); palais
épiscopal; rues étroites; aspect sombre et triste.
Chapeaux, couvertures, étoffes de laine, eau-de-vie,
liqueurs, teintureries, tanneries. Ano. eouient dont
la cloche, disait-on, sonnait d'elle-même quand un
des moines allait mourir. — Prise aui Maures en 748
par Alphonse le Catholique, roî des Asturies; re-
conauise et presque détruite en 986 par Almanzor,
roi ae Cordoue, cette place fut reprise en 1093 par
le Cid. Alphonse le Grand, roi des Asturies, j avait
remporté une grande victoire sur les Maures en 901 .
— L'intend. de Z., entre celles de Vailadolid, de
Salamanque et le Portugal, a 75 kil. du N. au S.
sur 53 de largeur moyenne, et compte 180000 hab.
ZAMORDÎ , titre que les Portugais du xvi* s. don-
naient au sultan de Galicut.
ZAMOSK, V. forte de la Poloprne russe (Lublin),
sur la r. dr. de Wieprs, à 80 kil. S. E. de Lublin;
6600 hab. Lycée, (gymnase, bibliothèque, théfttre.
Fabriques de bougie, blanchisseries de lin, tanne-
ries. — Cette ville, fondée par Zamoyski en 1588 , ap-
partint aux Autrichiens de 1722 à 1809; fût en vain
assiégée en 1818 par les Russes, qui en devinrent
maîtres après les événements de 1814. Elle a beau-
cou psouflert en 1831 pendant Tinsurrection polonaise.
ZAMOYSKI (Jean Sarius), grand chancelier de
Pologne sous Etienne Bathori, né en 1641, m. en
1605, avait été un des ambassadeurs qui portèrent
à Henri, duc d'Anjou (Henri III). l'acte de son élec-
tion au trône (1573). Après le départ du duc d'An-
jou, il fit élire Stienne Bathori, commanda les ar-
mées, battit les Russes et leur reprit diverses pro-
vinces; il refusa la couronne pour lui-même en 1587
et la fit donner à Sigismond IH. 11 fonda Zamosk
en 1588. — André E. , de la même famille que le
préc. , 1716-92, servit en Saxe, remplit divers em-
plois à son retour en Pologne, fut nommé chance-
celier eo 1764, se montra zélé patriote pendant les
troubles du règne de Poniatowski , et fut chargé en
1776 de rédieerun code à l'usage de la Pologne:
ayant admis des dispositions favorables aux paysans,
il vit ce codS repoussé par la noblesse; il le fit ce-
pendant adopter en 1791. Son Code a été imprimé
à Varsovie en 1778.
ZAMRI, roi d'Israël. s*erapara du trône en 918
après avoir tué le rui £la. fut assiégé dans la ville
de Thersa par Amri, que l'armée venait d'élire roi,
et pôritdans l'incendie de son palais.
ZANCUI (Basile), membre de l'Académie romaine
sous le nom de Peireius Zanchus , né & Bergame
vers 1501, entra chez les chanoines de Latran^ s'a-
donna à la poésie latine avec succès, et devint garde
de la bibliothèque du Vatican. Il fiii emprisonné à
Home pour avoir désobéi au pape Paul lY, qni avait
enjoint aux religieux vivant hors de leur cloître d'y
rentrer, ou plutôt pour s'être montré favorable à la
Kéfonna, et mourut dans un cachot en 1588. On a de
lui : De Horfo SophiêRf Rome, 1540, où il expose
en beaux vers les principes du Christianisme; Foe-
matum libri Tllf, 1550; Verbùrum latinorum ex
variit aw^oribut Epitome, 1541 ; Dictionarium pœ-
(teum. 1542; in divinos Itbros Notationes y 1556.
ZANGLE. ancien nom de Messine ^ v. de Sicile.
ZAKmn, famille de Venise qui a fourni plu-
eieurs antiquaires distingués. Le comte Ant. Marie,
1680-1766, composa un riche cabinet d'antiques,
publia Iconum séries ex Museo suOf 1743, et per-
lectionna la gravure en bois en imaginant des pro-
cédés pour obtenir différentes teintes. — Alexan-
dre, 1718-78, conservateur de la bibliothèque de
Si-Marc, a écnt Sur lesjfeintres de Vécoîe vénitienne^
1771.—. Guide , 1 741- jf^ "conservateur du Musée des
Antiques de Ferrare, a donné un Nouveau reei^l
des m<mna4es ^Italie, Bologne, 1775-1789.
. V. o'Kspagne (Léon), | ZANGUEBAR (Côte de), grande contrée de TA-
nom, à 250 kil. N. 0. de frique orient., s'étend sur la mer des Indes de &*
lat. N. à 11* lat. S., entre la côte d'Ajan au N. et
la capitainerie de Mozambique au S.; env. 2400 kU.
du N. au S. On y distingue les fitats dé Magadoxo,
Mélinde, Zanzibar, Quiloa, etc. L'iman de Hascate
•n possède une partie. Plaines et forêts épaisses le
long de la mer; ailleurs, hautes montagti es; rivières
nombreuses. Chaleur excessive, sol fertile el varié :
grains, riz, indigo, sucre, fruits, coton; tek, bao-
bab, copal, etc. Or, argent, cuivre, fer, etc. Les ha-
bitants parlent la langue calVe; les uns professent
la religion musulmane, les autres sont idolâtres,
beaucoup sont Arabes.
ZANNEQUni. marchand de poisson de Furnes.
Banni de sa ville natale, il se retira k Bruges, où
il fut élu bourguemestre, excita dans cette ville en
1324 une terrible émeute contre le comte de Flan-
dre et les nobles, marcha contre le roi de France
Philippe V, que le comte avait appelé à son secours,
et périt en combattant, à Casse! , en 1328.
ZANOm (J. P.), peintre et poète, né à Paris en
1674, d'un père originaire de Bolo^me, m. à Bolo{$ne
en 1765, était secrétaire de l'Académie clémentine.
Outre des tableaux estimés, qu'on voit à Bologne et
dans d'autres villes d'Italie, on a de lui 3 volumes
de Poésies y 1741, une tragédie de ÎHàon, 1718; la
Description des Teintures de V institut de Bologne,
et celle des Fresques de L Carrache au cloître St-
Nicolas, — Son frère, Franc. Marie, né à Bologne
en 1692, mort en 1777 , enseigna la philosoDhie à
Bologne et popularisa en Italie les systèmes de Des-
cartes et de iHewton. Il a laissé divers ouvrages,
entre autres une Philosophie morale, 1774.
ZANTE, ZacynthuSy une des îles Ioniennes, à 20
kil. 0. des côtes de la Morée et à 12 kil. S. de Gé-
phalouie, a 37 kil. du N. 0. au S. fi. et env. 40 000
hab.; ch.-L, Zante, sur la côte Ë. (20000 hab.;
archevêché grec, évêchô cA(holique). Côtes escar-
pées; quelques rades au N. É. et au S. Sol volcani-
que; point de rivières, mais beaucoup de sources,
aont une de bitume. Climat délicieux ; campagne
magnifique; forêts, vignobles, fruits exquis (oli-
ves, oranges, citrons, grenades, pêches, raisin de
Corinthe, melons); buile de pétrole* soufre. F. za-
CYNTBB et IONIENNES (tlcs).
ZANZALE (Jacob), surnommé Baradée, moine
syrien, fut élevé au siège épisnopal d'£desseen 541
par les Eutjchéens, releva cette sect«, qui était à peu
près détruite, parcourut, couvert de haillons, TAr^
roénie, la Mésopotamie et les pays voisins, pré-
chant ses doctnnes, ordonnant des prêtres et des
évoques de son culte, et montra tant de zèle qu'on
appela d'après lui du nom de Jacobites les nouveaux
Eutychéens. Il mourut à Edesse eo 578.
ZANZtBAE, Menulhias insula ? Ile de la mer des
Indes, sur la côte du royaume de Zanzibar, par
37* long. E., 6* 2' lat. 8., 80 kiL sur 25; env. 500 OOU
hab.; cn.-L, Zanzibar ou Sawoyehel, port sur la
côte 0., qui comjpte près de 20000 habitants. Cette
lie apparuent à rimam de Maseate. Climat agréar
ble, brises de mer. Grand commerce avec 111e Mau-
rice et la côte d'Afrique. Consulat français. » Cetie
tle fut découverte en 1503 par Albuquerque.
ZANZIBAR (Roj. de), sur la côle de Zanguebar, entre
les roy. de ICéUnde au N. et de QuikMi au S., p. end
son nom de l'tle de Zanzibar, qui se trouve sur sa côte.
ZAPOLY, noble fam:lle liongroise, Etienne Z. , un
des lieutenants de Matthias Gonrin, prit une grande
part à l'élection de Ladislas de Pologne comme roi
de Hongrie, maria sa fiUe au roi de Pologne Sigis-
mond, et mourut en 1499, au moment où il allait
marcher contre lee Turcs. — lean I, ils du préc. ,
1487-1540 , commanda les troupes hongroises eo
Transylvanie sous le roi Louia, aéiivra Baibon as-
siégé dabs Temesvar par des rebelles, se 6t pro-
clamer roi de Hongrie en 1526, après la mort de
Louis, tandis que Ferdinand (frère de CUarles-Oaint)
ZARC
— 8038 —
zeiR
3
ponait aussi la couronne, fut battu par son riva] à
Cassovie, traita dès lors avec Soliman II et se recon-
nut son vassal, obtint à ce prix rinvestiture d'une
partie de la Hongrie ainsi que des secours, se rendit
maître delà Transylvanie, et conclut en IbZH avec
Ferdinand un traité qui lui abandonnait ce pavs et
assurait la Hongrie à son compétiteur. — Jean II ou
Jean Sigismond, fils du nréc, né en 1S40, quel-
Î[ues jours avant la mort ae son pore, m. en 1570,
ut reconnu par Soliman II roi <rune partie de la
Hongrie sous la tutelle de sa mère Isabelle, courut
grand risque de perdre la couronne par le traité
que celle-ci signa avec Ferdinand d'Autriche, et qui
cédait ses Etats à ce prince, épousa Jeanne , fille de
l'empereur (1560), et reçut définitivement en par-
tage la Transylvanie et la Basse - Hongrie. C^est le
dernier des Zapoly.
ZAPOROGUES (Cosaques), branche de Cosaques
de l'Ukraine, ainsi nommés de ce qu'ils habitaient
d'abord près (sa) des cataractes {porogie) du Dnie-
per. Ils servirent tour à tour les Polonais , les
Russes et les Suédois. Pierre le Grand les soumit et
leur donna pour hetman le fameux Mazeppa. En
1775, Catherine II leur ôta leur hetman, et les
transplanta sur les bords du Kouban, pour les punir
de leurs brigandages.
ZARA, V. forte et port des fitats autrichiens, en
Dalmatie, ch.-l. de cercle, sur la mer Adriatique, à
475 kil. S. de Vienne; 7 000 hab. Archevêché, cour
d'appel, Ivcée. Beau port, citadelle, arsenal, châ-
teau. Ëtones de soie, de la:ne; liqueurs renommées,
surtout le marasquin. Venise acneta cette ville en
1409 au roi de Naples Ladislas et la conserva jus-
u'à la fin de son existence politique. — * Le cercle
e^ara, borné par la Croatie au N., le cercle de
Spalatro au S., l'Adriatique au S. 0., la Turquie
d'Europe à l'E. , a 5770 kil. carr. et 120 000 hab.
ZARA-VBGCBu (c-à-d. Fteti/e-/ara), ladéray Blan-
dona ou Alba maritima chez les anciens, vge et
port de Dalmatie, à 26 kil. S. Ë. de Zara, 500 hab.
Ane capit.de la Liburnie sous les Romains; résidence
de quelques rois de Croatie. Soumise par Venise dés
le XII* s., elle fut saccagée en 1202 par les Vénitiens
aidés des Croisés, en punition d'une révolte.
ZARAND, comitat de la Transylvanie (pays des
Hongrois), entre les comitatsde Hunyad ei de Weis-
sembourg inférieur et la Hongrie; ch.4. , Altenbourg.
ZARATE (Augustin de), historien espagnol du
xvi*s., fut secrétaire du conseil de CastiUe, puis tré-
sorier général au Pérou (1543). A son retour, il pré-
senta à Philippe (fils de Charles-Quint) une HùU de
la découverte et de la conquête du Pérou ^ qui va
jusqu'en 1548*: c'est une œuvre impartiale et bien
écrite* (Anvers, 1555). Elle a été traduite en 1706.
ZARATE (François Lopez de), poëte , né vers fôSO
à Logrono, m. en 1658, a laissé, outre des Poesias
varias y un po6me intitulé: La invencion delacrujs
por el emperor Constantino Magno, Madrid, 1648,
où l'on trouve un vrai talent poétique.
ZARATE (Antonio GiL y), poète dramatique, né en
1793 au palais de l'Escurial, m. en 1861, était fils
d'acteurs. 11 fut élevé en France, occupa dans son
pays, après son retour, plusieurs emplois dans
raaministration, fut interné à Cadix en 1823 comme
suspect dehbéralisme, consacra ses loisirs à la com-
position de pièces dont plusieurs obtinrent un grand
succès, fut rappelé à Madrid en 1826, nommé pro-
fesseur de langue et de littérature française au
consulat, puis au lycée de Madrid, et devint après
1850 chef de la division de l'instruction publique au
ministère de l'intérieur. On a de lui un grand nom-
bre de comédies et de tragédies, mais il a surtout
excellé dans le dernier genre : ses meilleures pièces
sont Don Pedro de Portugal, Blanche de Bourbon,
Guxman le Brave, et le drame de Charles il. On
lui doit aussi un bon Manuel de littérature et une
Histoire de Vinstruetion publique en Espagne.
ZARCO (J. Gonzalez), navigateur portugais, dé-
couvrit en 1417 l'Ile de Porto-Santo, sur les côt»
de laquelle il fit naufrage, et en 1419 celle de Ma-
dère. Il s'établit dans cette dernière (1421) . en de-
vint gouverneur, et y fonda Funchal. On loi attri-
bue l'usage de l'artillerie à bord des vaisseaux.
ZARLASPE, V. d'Asie, la même que Baetres.
ZARMIGETHUSA, anc. capit. de la Dacie et ane.
résidence des rois du pays, devint, après la conquête
de Trajan , une colonie romaine sous les noms d'27^
pia Traiana Augusta et d'Augusta Dacica. On en
trouve des mines considérables auprès de Varhély.
ZBIGICEV I , duc de Bohême de 910 à 915, favo-
risa la propagation du christianisme. — ii, duc de
1055 à 1061 , fils et successeur de Brzètislas, dé-
pouilla SCS frères et persécuta toute sa famille.
ZBiGNEv, fils illégitime du roi de Pologne Via-
dislas I, reçut de son père un tiers du royaume
avec le titre de duc de Mazovie, se fit céder la Mora-
vie à la mort du roi (1102), et régna conjointement
avec son frère Boleslas III jusqu'à 1 107 ; mais, ayant
trahi ce prince, il fut vaincu par lui, fait prisonnier
et exilé. Zbignev mourut vers 1116. •
ZÉA, i'anc. Ceos, tle de l'Archipel, une des Cy-
clades, près de la côte E. de TAttique, à 17 iil.
S. E. du cap Colonne; elle a 22 kil. sur 14 et env.
5000 hab. ; ch.-l., Zéa. ville de 3000 hab., située vers
le centre. Climat délicieux, sol fertile, produisant
d'excellents fruits, du vin et du ce ton; culture des
vers à soie. Zéa appartient au roy. de Grèce et forme
une éparchie du nome des Cy clades.
ZÊA (F. Ant.), homme politique, né en 1770 à
Médellin (Nouv. Grenade), m. en 1^2, éuit dès
l'âge de 16 ans professeur d'histoire natorelle 4Sta-
Fé-de-Bogota. Il fut mandé à Madrid et enfermé à
Cadix (1797-99) pour avoir manifesté le désir de voir
sa patrie indépendante, mais obtint sa liberté deux
ans après, et fut même nommé directeur du cabinet
botanique de Madrid et professeur des sci^iceB natu-
relles en cette ville. Après l'abdication de Charles IV,
il devint membre de la junte de Bayonne en 1808,
puis ministre de l'intérieur et fut, sous radministra-
tion française, préfet de Malaga. Il rejoignit Bolivar
après la chute d u roi Joseph (Bo naparte) , ftit i ntendant
générai de l'armée libératrice, présida le congrès d'An-
gostura (181 9) , et fut élu vice-président de la Colombie.
Envoyé en Europe en 1820, il trouva de l'accueil en
Angleterre et en France , et y disposa les espriu à
reconnaître l'indépendance de la Colombie.
ZÉBINA (Alexandre). F. alexanurb zêbina.
ZÉBU, Ile de l'archipel des Philippines, dans le
groupe des Bissayes, à l'E. de i'iie Négros, pai
121« 10'-I21- 35' long. E. 9* 28'-ll' lat. N. : 80 kU.
de long. env. ; 200000 hab.; ch.-l., Zébu, v. de
8000 hab. , sur la côte E. , avec évêché. ^ Llle de
Zébu fut découverte par Magellan en 1521 : c'est 13
que ce navigateur fut tué.
ZÊGRIS, mieux zêîrites. V. ztÏRiTES.
ZEID-BEN-THABET, un des secrétaires et des
plus zélés sectateurs de Mahomet, n'avait que onze
ans quand le prophète s'enfuit de la Mecque. Il prit
part, dès que Vêge le lui permit, aux combats li-
vrés pour la nouvelle religion, et se trouva à la ba-
taille d'Ohod ainsi qu'à toutes les suivantes. Presque
tous les sectateurs de l'Islamisme ayant péri dans une
bauille contre les Arabes de Temanah (ville du
Nedjed) ,Ie calife Abou-Bekr , qui craignait que le livre
sacré ne se perdit, en fit ra.<$sembler par Zôid les
fragments èpars : cette copie authentique est le
Coran tel que nous le possédons. — V. seid.
ZEILAH, Avalées timporium, v. et port d'Afrioue,
dans un Ilot de la cdted'Adel, sur le golfe d'Aden,
par 41" 14' long. E., II" 19' lat. N.; 5000 hab. Com-
merce avec Moka.
ZfilRI-BBN-MOUNAD, chef de la tribu africaiiio
des Zéirites-Sanhadj ides , issjM'anciens rois d'Axa^ie.
(^oupa diverses tribusautourdeiui. battit le«Z6irites-
Zénates, conquit tout le pays qui s'/^t<rnd d'Alger è
Tripoli, en fit hommage au califef«timiteUbéid-*lUh.
ZELA
— 2033 —
ZEHB
fonda en 935 Achir (entre Gonatantine et Kairouan),
dont il fit sa principale résidence , et, après avoir
rendu de grands services aux Fàtimites, périt à la
bat. de Mansourah, qu'il livrait pour eux (971).
zsiRi-BEN-ATTAH, ]*' roî zéirito de Fez, d'abord
eheik d'une tribu de Zéirites-Zénates, profita de la
décadence des Ëdrisites pour se dérober à la souve-
raineté des rois de Cordoue, s'empara de Fez (988),
établit sa résidence à Wadjida dans la prov. de Tlem-
cen (995), battit les Musulmans d'Espagne (996),
mais fut à son tour vaincu par Âbdel-Mâek , fils d'Al-
manzor, et réduit à s'enfuir dans le Sabara; il en
revint à la tête de quelques tribus et reprit Tlemcen,
Tahert, le Zab. Il m. en lOQl , au milieu de ses succès.
ZfiDRITES, vulgairement Zégris^ tribu et dynastie
maure, a fourni plusieurs souverains à Fez, Tlemcen,
Alger, Tunis, Kairouan, Mabdyahet Tripoli, et s'est
partagée en plusieurs tribus qui étaient souvent en
guerre : les deux principales étaient les Zéirites-
Badissides ou Sanbadjides et Zéirites Zénates. Le 1*
des princes Zéirites Sanhadjides fut Tousouf-Balkin
(fils de Zéiri-ben>Mounad) , que le calife fatimite Moez-
LediniUah, en allant s'établir au Caire, avait laissé
Souvemeur de cette ville. Il se rendit mdépendant
es Fatimites (973) , et reconnut les califes ommiades
d'Espaffne. Ces princes soumirent toute la partie N. 0.
de PAirique, se maintinrent surtout dans les Slats
de Tunis et a' Alger, et eurent pour capitale Acbir
(F. ZBiRi-BBN-ifoUNAD). Lour domination dura de 972
à 1050, époque à laquelle ils furent renversés par
les Almoravides. Malgré leur chute, ils formèrent
encore une tribu importante, qui devint surtout cé-
lèbre à Grenade par sa bravoure, son grand nombre
et sa rivalité avec les Abencérages. — La tribu des
Zéirites-Zénates, rivale de celle des Sanhadjides, leur
enleva de bonne heure (988) Fez et plusieurs pro-
vinces occidentales de leur empire, sous la conauite
de Zéiri-ben-Atyah, et s'y maintint jusqu'en 1070.
ZEITOUN,£ami(a,v. du roy. deGrèce»ch.-l. du nome
de Phocide-et-Phthiotide, à 65 k. N. 0. de Livadie,
près du golfe de Zeitoun (anc. golfe Maliaqtie) ;4000 h.
Cette ville a repris son anc. nom de Lamia,
ZEITZ, V. murée des États prussiens (Saxe), ch.-l.
de cercle, près de l'Elster-Blanc, à 44 kil. S. ae Mer-
sebourg^ 10000 hab. Anc. évèché: anc. chAteau,
auj. maison de correction et dépôt ae mendicité.
ZËLAKA, anc. forteresse d'Espagne, à 15 kil. N.
de Badajoz. Tousouf-ben-Tachfin battit Alphonse VI,
roi de CastiUe, dans la plaine de Zélaka en 1086.
ZÊLANDE, e.-à-d. en hollandais pay« de meff
{)rov. du roy. de Hollande, au S. 0., se compose des
les formées par les bouches de la Meuse et du Rhin
(Walcheren,Beveland, Schouven, etc.), en tout env.
175 000 klL carrés, et compte 170000 hab.; cb.-L,
Middelbourg. Elle se divise en 5 districts : Middel-
bourg, Sluys (l'Ecluse), Hulst, Gœs, Zierikzée. Plai-
nes basses et souvent inondées; digues dont l'entre-
tien coûte plus de 2 millions par an. Climat tempéré ,
mais malsain; fièvres endémiques. Sol fertile et bien
cultivé (grains, légumes, chanvre, colza, moutarde,
pommes de terre). Riche pèche. Industrie : filage,
toiles, lainages; distilleries, brasseries, moulins à
huile, -chantiers, etc. — Le sol de la Zélande est de
formation moderne. Ce pays fut longtemps comme un
terrain neutre entre les comtés de Flandre et de Hol-
lande : de petits seigneurs en possédaient les lies ;
en 1256, le comte de Hollande Florent V les réunit
et prit formellement le titre de comte de Hollande
et de Zélande. Dès lors la Zélande suivit le sort de
la Hollande ; comme celle-ci elle passa à la maison
de Bourgogne, forma sous Charles-Quint une des
Dix-Sept provinces des Pays-Bas, se révolta contre
Philippe II et signa l'union d'Utrecht (1579). Devenue
en 1810 piys français, elle forma le dép. des Bou-
ches-de-r£scaut et partie des Bouches^e-la-Meuse;
en 1814| elle fut réunie au ro^ume des Pays-Bas.
ziLANSB (vouY-.), dite aussi Terre det Étate^ Terre
ée Cookf nom donné k l'enfeipble des deux lies Ikap
na-Maoui et Taval-Pounamou, séparées par la dé-
troit de Cook, et situées dans l'Océan-Paciflque
austral, par 34»-47» lat. S. et 164*-178» long. E. Ika-na-
Maoui ou l'Ile du Nord, placée aux antipodes de l'Es-
pagne et du midi de la France, a env. 900 kil. du
N. au S. sur284; Tavaï-Pounamou en a 906 sur 285 :
on leur donne à toutes deux env. 100 000 hab. in-
digènes, appelés Macris; l'Ile du N. est la plus peu-
plée. Toutes deux sont divisées entre une foule de
tribus indépendantes et ennemies ; on n'y voit que des
bourgades peu importantes. Une chaîne de monta-
gnes traverse ces deux Iles et offre quelques cimes cou-
vertes de neiges éternelles et des volcans en ignition ;
lacs nombreux. COtes très-échancrées : on connaît
surtout Hbs baies dites des Iles, de Lauriston, de TA-
bondance, de Louviers, Dusky. Climat chaud, mais
tempéré par les brises; sol trés-fertile (surtout dans
rUe du Nord); superbes forêts, peu d'arbres à fruits;
fougère dite pferif escuUnta, célèbre p/M^rmtum le-
nax^ yam»blé d'Inde. Mines de charbon déterre, de
soufre, d'alun, de fer, de cuivre. Les seuls mam-
mifères de la Nouv.-ZéUnde sont le rat et le chien ;
nombreux oiseaux aquatiques et poissons ; point de
reptiles dangereux ni d'insectes venimeux. Les ha-
bitants sont forts, braves, belliqueux, mais cruels
et anthropophages; ils nont pas de temples, mais
quelques idoles grossières; chez eux le tabou règne
dans toute sa force. Des missionnaires anglais éta-
blis j)rè$ du port Wangaroa y ont fait connaître le
Christianisme. L'industrie des Nouveaux-Zélandjus se
borne à exécuter des pirogues, des nattes, des filets,
des casse-téte et des haches. — La Nouv.-Zélande
fut découverte en 1642 par le Hollandais Tasman;
elle a été visitée par Cook en 1769, puis par SnrviUe,
Marion (qui y lut massacré), Howel, Thompson,
Freycinet, Dumont d'Urville. En 1835 la France avait
formé à Akaroa. dans la presqulle de Banks (tle
du Sud) , un établissement qui a été abandonné. L'An-
gleterre, qui dès 1815 y avait entretenu des mis-
sionnaires, a pris possession de ces lies en 1840.
Llle du Nord, ou Ile teptentrionalef a reçu le nom
de NouihUlster; l'île du S. celui de Nouv-Munster
ou Ile méridionale ; une petite tle située au S. des
précéd. a été appelée Nouv-Leinster ou Ile centrale.
Le ch.-l. de la colonie est Auckland, dans llle du
Nord. Le nombre des colons augmente tous les jours
et surpasse déjà celui des indigènes. Le r^ime parle-
mentaire fut introduit dans la colonie en 1853. Il
y éclata on 1861 une violente insurrection que les
Anglais eurent beaucoup de peine à comprimer.
ZÉLATEURS , sectaires juifs qui parurent vers
l'an 66 de J.-C., étaient disciples cPun certain Judas
de Galilée. Us durent leur nom à leur xile inconsi-
déré pour la liberté de leur patrie : leur cruauté et
leurs excès précipitèrent la ruine ae Jérusalem, où
ils s'étaient emparés du pouvoir, et qui fut prise par
Titus en 70. Jean de Gischale fut un de leurs chefs.
ZELEIA, auj. Zilehj v. du Pont occid., au S. E.,
sur le Scylax, est célèbre par un temple d'Analtis,
par la victoire de Mithridate aur le général Triarius,
lieutenant de LucuUus (67 av. J. C) , et par la vic-
toire de César sur Phamace (47).
2ELL ou CELLE, v. du roy. de Hanovre (princi-
pauté de Lunebourg), à 38 kiL N. 0. du Hanovre,
sur l'Aller; 12 000 hab. Cour d'appel, lycée, biblio-
tèque. Château fort, trois faubourgs.— Anc. réusidence
des ducs de Brunswick- Lunebourg , Zell a donné
son nom à plusieurs branches de cette maison (F.
BRUNSvncK). Un traité y fut conclu en 1679 entre
la France et la Suède d'une part , et les dues de
Brunswick et de Wolfenbuttel de l'autre : ce traité
complétait celui de Nimègue.
ZELL (Sophiede). V. sophie dorotbAb et eionoBi.
ZEMBLK (nouv.-), c.-à-d. en russe Terre-N^uve,
groupe de deux lies de l'Océan Glacial arctique, au
N. du gouvt d'Arkhangel, dont elles sont séparées par
le détroit de Valgatch, et dont elles dépendent, par
68* 50'-76« lat. N., et 50*-68*Iong. E. : env. 855 (il.
H. 128
ZEN6
— 2034 —
ZÉNO
ma MO. Climat très-nide , un mu moins glacial
Kurtant qu'on ne le croirait tu lalatitude. La Nout.-
mble est tout entière dans le cercle polaire : aussi
la grande nuit y est-elle de prés de trois mois. Peu
de Tègétaux, quelques bouleaux: les animaux sont
l'ours blanc f le renne, Tisatis, la loutre, la chouette.
Ce pays est mhabité^ mais les pêcheurs et les chas-
seurs d'Arkhangel viennent y chercher les cétacés,
les squalM et les phoques, qui sont très-nombreux
sur ses côtes. — La Nouv.-Zemble fut découverte en
15&3 par Willoughby, navigateur anglais.
ZEHPLIN (Comitatde), comitat de Hongrie, dansle
cercle en deçà de la Theiss, entre la Galicie au N. ,
les comtés dvUnghvar, de Szabolcs à TE., d'Abaoj-
var, de Sarosch à TO. : 160 kil. sur 45; env. 340000
hab. ; ch.-l., Ujhély. Riches vallées : vignobles renom-
més où l'on récolte un vin analogue au vin de Tokay.
MENATES. V. ZBIRI-BEN-ATTAH et ZftiRITBS.
ZEND. langue très-ancienne de la Haute-Asie,
qui semble avoir été parlée dans la Bactriane et les
contrées environnantes au S. et l'E. , précéda le
pehlvi usité en Médie, et le parsi (ancien perse).
C'est dans cette langue que sont écrits les deux tiers
du Zend-Avesta. Le zend est depuis Longtemps une
langue morte, mais il n'a point cessé d'être la Un-
ffue sacrée des Guèbres , qui récitent en cet idiome
des prières dont presque aucun ne comprend le sens.
ZEND (dynastie) , dynastie persane au xviii* s. , ri-
vale de celle des Kadjars , eut pour chef Kérim-khan ,
et pour dernier représentant Louthf- Aly • khan .
zjuiJU-AVESTA, c-à-d. parole vivante, livre sa-
cré des Guèbres ou Parsis, se compose de deux par-
ties dont l'une est écrite en zend, l'autre en pehlvi.
La première comprend : 1* le Vendidad-Saaéf es-
pèce de bréviaire dont les prêtres devaient avoir
récité des fragments avant le lever du soleil et qui
lui-même était divisé eu trois parties, le Vendiaad
(combat contre Ahriman) , VIxechné ou Taçna (élé-
vation de r&me) , le Vispered (chefs des êtres);
2* Les lecht-Sadét, prières, dont plusieurs sont .en
pehlvi et en parsi ; 3* le Sirouté (ou les 30 jours),
sorte de calendrier liturgiaue renfermant le texte
d'invocations aux génies de chacun des jours du
mois. La deuxième partie se réduit au Boundiheehf
espèce d'encydopéate où sont contenues des nO'
tiens sur la cosmogonie et Tastronomie, sur la re-
ligion et le culte, les institutions civiles, Tagricul-
ture, etc., ainsi que la généalogie de Zoroastre. Le
Yenaidad est probablement le seul livre qui soit vrai-
ment un ouvrage antique ; on l'attribue à Zoroastre
même. — Le Zend-Avesta a été apporté en Europe
par Aoquetil-Duperron, qui le premier en a donné
une traduction (Paris , 1771). Eugène Bumouf a
publié le texte original de plusieurs parties, notam-
ment du Vendidad, avec traduction et commen-
taire, 1829-43. Le texte complet du Zend-Avesta a
été publié à Leipsick par Fnd. Spiegel, de 1852 à
1860. et à Copenhague, par Westergaard, de 1852
à 1855» 3 vol. in-4.
ZENGH , Senta en latin, Sêgna en ital. , v. des Euts
autrichiens (Croatie), sur le golfe de Quamero, à 80
kil. S. 0. de CarlsUdt; 3000 hab. Evêché, port franc,
école de navigation. Zengh est le grand entrepôt
d'exportation maritime de la Hongrie. Cette ville
fut au XV* s. le lieu principal des Uscoques.
ZENOHI (OMÀD-EnniN), dit Sanguin dans les his-
toriens des croisades, atabek de Mossoul (Syrie et
Mésopotamie), né vers 1084, reçut du seldjouctde
Mahmoud 1 la principauté de Mossoul (1127), battit
les deux frères ortocides Daoud et Timourtach, puis
le prince d'Antioche Boémond II (1130), mais fut
repoussé par Foulques, roi de Jérusalem, marcha
en- 1132 au nom du sultan Sandjar contre le calife
Mostarched et contre Maçoud, força Maçoud à si-
gner la paix, fit ensuite a diverses reprises la guerre
aux Kourdes, au roi de Damas, aux Chrétiens,
enleva Edesse à ces derniers (1144) et marcha de là
sur la forteresse deDjabar en Syrie; mais fut assas-
siné pendant au'il en faisait le siège (11 45}. Il lâiaea,
entre autres fils, le fameux Nour-Eddin.
ZÉNO ((^rlo), grand amiral de Venise, né vers
1334, m. en 1418, voyagea sept ans en Orient, con-
duisit la négociation qui valut Ténédos aux Véni-
tiens (1376), défendit Trévise contre les Hongrois
et sauva cette frontière (1379), battit les Génois dans
les lagunes de Venise (1380) et par cette victoire
arracha la République à une ruine imminente, fut
nommé grana amiral, ambassadeur en France et
en Angleterre, procurateur de St-Marc, défit le gé-
néral Boucicaut sur mer près deModon, et fit avec
le même succès la guerre à François de Carrare,
mais , ayant été soupçonné de s'être laissé corrom -
pre pîar ce prince, il fut condamné, quoique sans
preuve, et tenu deux ans en prison. Après sa déli-
vrance, il fit un pèlerinage à Jérusalem. A son re-
tour, il défendit le roi de Chypre Lusignan contre
les attaques des Génois. Rentré dans Venise, il se
consacra aux lettres. — Ses frères. Nie. et Ant. Zèno,
équipèrent un navire à leurs frais pour visiter les terres
lointaines, se dirigèrent au N. (). de l'Europe et dé-
couvrirent des terres inconnues qu'ils nommèrent
Frisland, Poland, EngroveUnd, Estotilandetlcarcé.
On a quelque raison de soupçonner que ce sont les
lies Feroê, l'Islande, le Groenland, le Labrador et
Terre-Neuve. Ils moururent, le 1*' en 1395, le 2* en
1405. Leurs lettres, cartes et relations manuscrites
sont restées inconnues jusqu'à ce qu'un petit-fils
d'Antoine, Caterino Zeno, en tira 'le recueil inti-
tulé: Découverte des Ues de FritlandŒj Islanda, etc.
Venise, 1558 (reproduit dans le recueil des NavigO'
tiont de Ramusio).
ZÉNO (Apostolo), critique et poète, né en 1668 è
Venise, m. en 1750, fut un des premiers k se pro-
noncer contre le mauvais goût de son siècle, eul
part à la fondation de rAcadémie Vénitienne deglt
Ânimoti (1691), créa le Giomale de' letterati (1710),
dont il publia 20 volumes, reçut en 1718 de l'em-
pereur Charles VI le titre d'historiographe de là
cour et alla se fixer à Vienne. Il avait formé une
riche bibliothèque, qu'il donna en 1747 aux Domi-
nicains du St-Rosaire. On a de lai 63 pièces drama-
tiques (tragédies, comédies, opéras), des ftoésiet
diverses (lyriques et autres) , et 2 vol . de Disterîaxioni
Vossiani (ce sont des suppléments aux recherches de
Vossius sur les historiens latins). Ap. Zéno fut sans
rival dans l'opéra jusqu'à la venue de Métastase, mais
il composait avec trop de précipitation : ses scènes
sont prolixes, ses incioents embarrassés. Huit de ses
pièces ont été trad. par Bouchaud, 1758.
ZÉNOBIE, femme de Rhadamiste, roi d'Ibérie,
et fille de Mithridate, roi d'Arménie. Son époux,
forcé de fuir, et craigpnant de la laisser au pouvoir
de l'ennemi, la poignarda et la jeta dans FAraxe;
mais Zénobie fut sauvée et reconduite eu Arménie,
où le roi Tiridate la traita en reine (53 de J.-C).
ZÉNOBIE, Septimia ZenobiOf reine de Palmyre.
fille d^un prince arabe de la Mésopotamie, avait
épousé en secondes noces Odénat, qu'elle accom-
pagna dans ses expéditions contre Sapor. Après le
meurtre d'Odénat, meurtre qu'on lui attribue, elle
prit le titre de reine de l'Orient et agrandit ses Etats
par la conquête : sa domination s'étendait de TEu-
phrate à la Méditerranée et depuis les déserts de
l'Arabie jusqu'au centre de l'Asie-Mineure. BUe ne
crai^it pas de faire la guerre aux Romains (267-72).
(jalUen tenta en vain de la réduire; Aurélien fut
plus heureux : il remporta sur elle les victoires
d'Antioche et d'Ëmèse, l'assiégea dans Palmyre, la
réduisit à chercher son salut dans la fuite, l'atteignit
en route, et la fit paraître à son triomphe k Rome
(273). Il lui assigna pour retraite Tibur, où elle vé-
cut obscure avec ses enfants. Zénobie avait eu poci
principal conseiller le célèbre Loogin. F. ce nom.
ZÉNODORE , sculpteur grec du i*' s. de notn
èie, fut chargé par les Arvemes de fondre uns
statue colossale de Mercure, qui exigea 10 us de
ZËNO
— 2035 —
ZERB
travail, et par Néron d'élever à Rome la statue de
cet empereur. Ce nouveau colosse, qui n'avait pas
moins de 33* de. haut, fut placé sur le vestibule
de la Maison-d'Or, puis consacré par Vespasien au
dieu Apollon, dont fa tète remplaça celle de Néron.
ZENON d'Élée, philosophe grec, de la secte des
Ëléates, né à Êlée, dans la Grande-Grèce, vers 504
ou 490 av. J.-C, étudia sous Parménide, accom-
pagna ce philosophe dans un voyage à Athènes
vers 464, enseigna dans cette ville la doctrine de son
maître, ainsi que la dialectique, qu'il réduisit en
art. et fut un des premiers à faire payer ses leçons.
Araent patriote, il voulut délivrer sa patrie, qui
était tombée au pouvoir d'un tyran, mais il échoua,
et fut livré à des supplices horribles, qu'il supporta
avec un courage héroïque : pour ne pas traoir ses
complices, il se coupa la langue avec les dents, et
la cracha à la face ou tyran. Zenon professa la doc-
trine de l'unité absolue de Parméniae, et s'attacha
à réfuter les adversaires de cette doctrine en mon-
trant les contradictions et les absurdités qu'entraîne
l'opinion vulgaire sur la diversité des êtres, leurs
changements peri)étuels, la divisibilité à linfini.
On raconte qu'un jour qu'il argumentait contre le
mouvement devant Diogène, ce philosophe se con-
tenta pour le réfuter de marcher devant lui ; mal-
heureusement pour cette ingénieuse anecdote, Dio-
eène vivait environ 100 ans après Zenon. U avait
écrit en prose plusieurs traites qui ne nous sont
point parvenus. Aristote {Physique, VI, ch. ix) nous
a conservé les arguments par lesquels il comi>attait
la réalité du mouvement.
ZÉNON, fondateur du stoïcisme, né à Citium en
Chypre vers Tan 360 av. J.-G., était fils d'un riche
marchand, et se livra d'abord lui-même au com-
merce ; mais il y renonça après avoir éprouvé une
perte considérable. Entrant par hasard chez un 11-
oraire d'Athènes, il y rencontra les Mémoires de
Xénophon sur Socrate, et conçut dès lors un goût
si vif pour la philosophie qu'il voulut s'y livrer tout
entier. H entendit le cynique Cratès, le méffarique
Stilpon, les académiciens Xénocrate et PoTémoo,
puis se fit un système propre , et, vers Tftge de 40 ans
(300 av. J.-C), ouvrit une école sous un célèbre
portique d'Athènes, le Pécile: c'est de là que cette
école est nommée le Portiqtie ou École stoïcienne
(du grec stoa, portique). L'éclat de ses leçons, l'élé-
vation de sa morale, et plus encore les beaux exem-
Sles qu'il offrait dans sa conduite attirèrent auprès
e lui de nombreux disciples : on comptait parmi
ses auditeurs Antigone Gonatas, roi de Macédoine,
n mourut dans une extrême vieillesse, entouré de
la vénération universelle, vers 263 av. J.-C. Zenon
s'était surtout proposé de rétablir dans toute leur
autorité la vertu, éoranlée par les fipicuriens, et la
vérité, attaquée parles Sceptiques. Il divise la science
en 3 parties: Logique, Physiologie (science de la
nature) et Morale ; mais chez lui les deux premières
ne font guère que préparer à la troisième. Dans la
Logique, il s'attache surtout à déterminer le criîe-
rium de la vérité : il le place dans les perceptions
des sens approuvées par la raison, et proclame que
toutes nos idées ont leur première source dans les
sens : Nihil est in inteUectu quin prius fwrit in
sensu. Dans la Science de la nature, il distingue,
Kurle monde comme pour l'homme deux principes :
in passif, la matière, ie corps; l'autre actif et vi-
vifiant. Dieu et l'Ame humaine. Néanmoins, il fait
de l'Ame un air ardent^ une espèce de feu, et con-
çoit de même Dieu comme un principe i^é uni-
versellement répandu, qui par son action anime cha-
que chose, et qui par sa providence dirige tous les
êtres selon les lois immuables de l'ordre ou de la
raison. En Morale , il prescrit de se conformer à ce
même ordre, qui est la loi de Dieu, et donne pour
rè^le de suivre la nature \sequi fiafuram) ou la droite
raison. H n'admet d'autre bien que la vertu, d'autre
mal que la Yice, et trace du vrai sage un portrait
idéal qui le place presque au-dessus de l'humanité :
il le proclame seul libre, seul riche, seul beau, seul
heureux, tombant ainsi dans d'insoutenables para-
doxes; il condamne toutes les passions comme au-
tant de faiblesses et de maladies de l'Ame, recom-
mandant une insensibilité contre nature, une vertu
farouche et pleine d'obstentation. Il n'admettait pac
rimmortalitë individuelle de l'Ame et semblait absor-
ber Dieu dans le monde. On ne possède auj. que
les titres de quelques-uns de ses ouvrages : Delà vie
selon la nature, du Devoir ^ de la Nature humaine,
des Passions j des Mots, etc. On ne connaît ses opi-
nions que par les écrits de Cicéron {Questions aca-
démiques, d£s Biens et des Maux, de^ Devoirs,
Paradoxes, etc.), de Sénèque, de Plutarque. et de
Diogène Laêrce, qui a donné sa Vie. F. stoïciens.
zàNON l'isaurjbn, empereur d'Orient. D'abord chef
de la garde isaurienne, il plut à l'emp. Léon I en
se montrant prêt à le soutenir contre Aspar et Ar-
daburius, devint son gendre, et à la mort de ce
prince (474) se fit associer à l'empire par son pro-
pre fils Léon II , prince enfant qu'il avait eu de h
fille de l'empereur, et qui périt bientôt. Chassé de
Gonstantinople par la révolte de Vérine, veuve de
Léon I, et de Basilisque (475), il chercha un re-
fuge enisaurieet réussit, aeux ans après, à recou-
vrer le trône, grAce aux Isauriens et aux Goths;
mais il souilla sa victoire par des cruautés et des
perfidies, et se brouilla bientôt avec les Goths qui
avaient aidé à le rétablir et ^i lui firent une
guerre désastreuse; il eut aussi à réprimer les ré-
voltes de plusieurs de ses généraux. Plongé dans la
débauche et devenu odieux atout le monde, il finit
Ear être enterré vivant, pendant qu'il était ivre, nar
i trahison de sa propre femme Ariadne, 491. Des
ouerelles religieuses avaient sous son règne troublé
1 empire: pour y mettre un terme, Zenon donna
en 482 le cél. édit connu sous le nom d'Hénotiqus,
formulaire de foi qui mécontenta tout le monde.
ZENlilA, bourg de Hongrie (Bacs) , sur la Theiss,
& 14 k. S. de Kis-Kaniza. est célèbre par la victoire
que le prince Eugène et l'électeur de Saxe Frédéric-
Auguste y remportèrent en 1697 sur les Turcs.
ZENTBÀ (lac de) ou lac de scutarx , Labeatis lacus,
lac de Turquie (Albanie), au N. de Scutari, qui est
situé sur ses bords, a 24 kil. de long sur 8 de large
et est traversé par la Moracca ou Bolana, qui porte
ses eaux à l'Adriatique.
ZËPHY&B, vent d'ouest, vent doux et léger dont
les Grecs faisaient un dieu, était fils d'Ëole et de
l'Aurore, et époux de Chlorisou de Flore. On le re-
S résente sous la forme d'un jeune t^omme k l'air
oux et serein, avec des ailes de papillon et une
couronne de fleurs.
ZEPHYBIN (S.), pape de 202 à 218, vit éclater la
persécution de Sévère. On le fête le 26 août
ZEPHYRIUM pROMONTORiuM , c-à-d. Cap du Cou^
chant, cap d'IUlie (Brutium), à l'E., sur la mer de
Sicile, près de Locres, est aussi le cap Bru%sano.
ZER AFGHAN OU SOGD, PoUjtimetus, nv. du
Turkestan indépendant,sort du lac Pandjikand par 42*
lat N. , passe à Samarcand et à Boukhara , et tombe ,
à 48 kil. S. 0. de Boukhara, dans le lac Karakoul ,
qui communique avec le Djihoun: cours, 600 kil. De
nombreux canaux d'irrigation rabsorbent presque
tout à fait avant le lieu de son embouchure.
ZEBBI ou GERBI (tle), Meninx, Girba. lolophcH
gitis insula, lie del'Ëtat de Tunis, dans le golfe da
Cabès, par 10* 57' long. E., 33* 49' lat. N.: 46 kiL
carrés : 45 000 hab. , industrieux et commerçants.
Climat très-sec, sol fertile. Le- lotos qu'on v trou-
vait autrefois en abondance n'y existe plus. Jt^irius,
chassé d'Afrique, se réfugia dans cette lie. Les Es-
pagnob s'en emparèrent en 1310, mais en furent
chassés en 1336 ; ils la prirent de nouveau en 1560
et en furent chassés la même année par les Turcs t
on y voit encore une pyramide construite avec las
têtes des Espagnols qui périrent dans le combat.
ZIMH
— 2036 —
ZISK
ZERBST. Servestat t. du daché d*Anhalt-Dessau,
gur la Rutne, à 20 kil. N. 0. de Dessau. Adc. rési-
dence des princes d'Anhalt-Zerbst; c'est là que na-
quit Catherine H, née princesse d*Anhalt-Zerbst.
ZBR&AH ou ZERREH (lac). Aria palus , lac de
rAfffhanistan (Sedjistan), a 160 kil. sur 45 et reçoit
l'Helmend. Sur sa rive S. E. est une ville de Zerrah.
ZËRVANE-AKÊRÈNB , c.-à-d. le Temps sans li-
mites^ dieu suprême des Perses, est au-dessus d'Or-
muzd et d*Ahnman, qui tous deux émanent de lui.
ZÉTHÈS et GALAÏS, jumeaiu. fils de Borée et
d'Orithyie, firent partie de l'expédition des Argo-
nautes, chassèrent les Harpies, qui tourmentaient
Pbinée, leur beau-frère, mais furent tués par Her-
cule, soit pour avoir insulté Hylas, soit à la suite
d'une querelle avec Tiphys. pilote du navire Argo.
Ils furent changés en ces aeux Vents que les Grecs
appellent les Prodromes { avanî-coureurs ) , parce
qu ils précèdent de 9 jours le lever de la Canicule.
ZÊTUUS, fils de Jupiter etd'Antiope et frère d'Am-
phion, aida celui-ci à élever les murs de Thèbes.
ZEUGITANE, contrée de l'Afrique romaine, entre
la Méditerranée au N. et à TE. , la Byzacène au S.
et la Numidie à TO., renfermait Carthage et U tique.
ZEUGMA, c-à-d. lien, réunion, v. de la Svrie an-
cienne, dans la Coma^ene, au S. E., sur la r. dr.
de l'Buphrate, était jointe par un pont à la ville d'A-
namée, située sur l'autre rive. Les deux villes avaient
été fondées par Séleucus I.
ZEUNE (J. Ch.), philologue, né en Saxe en 1736,
m. en 1788, fut professeur à Leipsick, puis à Wit-
temberg. On a de lui de bonnes éditions de divers
écrits de Xénophon, Leips., 1778-85^ et une édition
améliorée des Idiotismes grecs de Viser, 1789.
ZBITXIS, célèbre peintre grec, ni Ters 470 av.
J.-C, m. vers 400, étudia le coloris sur les ouvrages
d'ApoUodore, dont il perfectionna le procédé, et fut
le nval de Parrhasius. La noblesse des sujets, le grand
caractère du dessin, la beauté divine des personna-
ges distinguaient ses tableaux; on admirait surtout
son Hélène et son Jupiter , qu'il avait représenté as-
sis sur son trône et entouré de toutes tes divinités
de rolympe. Il devint très-riche, et finit par ne plus
vendre ses ouvrages : il les donnait. La plupart de
ses chefs-d'œuvre ornèrent dans la suite Rome, puis
Constantinople. Le temps les a anéantis.
ZIANI fSébast), doge de Venise (1172-79), signa
en 1177 la trêve dite de Venise entre l'empereur
Frédéric Barberousse et la Ligue lombarde , institua
la cérémonie des épousailles du doge de Venise et
de l'Adriatique pour consacrer en quelaue sorte l'em-
pire de sa patne sur la mer.— Son nls. P. Ziani,
m. en 1229, succéda en 1205 à H. Dandolo, resta 24
ans en charge et avança la conquête de la Grèce.
ZLANIDES, dynastie musulmane. F. tlbmcen.
ZIBAN (les) , pluriel de zab. F. ce mot
ZIGAVO, bg de Corse , ch.-l. de c, à 31 kil. E.
d'Ajaccio ; 1367 hab. Fromages estimés.
ZŒRULZÉE, V. et port de Hollande (Zélande), sur
l'Escaut orient. . à 26 Kil. N. E. de Middelbourg; 6700
hab. Ane. évèché. Clocher superbe, brûlé en 1832;
vaste citerne. Chantier de construction, salines et
raffineries de sel. Port ensablé en partie. Pèche ac-
tive; huîtres excellentes.— Bâtie au ix* s. , cette ville
fut la résidence des comtes de Zélauide. Vainement
assiégée en 1300 par les Flamands, qui y furent bat-
tus sur mer en 1304 par les Français; prise par les
Kapagnols en 1676, mais bientôt reprise.
ZIGUEUIŒS. F. BOEÉMIENS.
ZILEH, V. de Turquie (Sivas), est Tano. Zeleia,
ZIMBAOB, anc. capit du Ifonomotapa et résidence
du souverain, sur la r. dr. du Zambèze, vers son
confluent avec la lianxora, entre Tète et Sena.
ZUIISCÊS (lEAN), empereur grec. F. jbàn.
ZIMMEHMANN (J. J.). fanatique, né en 1644 à
Wayhingen en Wurtemberg, m. en 1693, était
diacre de Bittigheim. H se fit disciple de Bœhme,
publia un ouvrage mystique, Rivilation presque
complèU de (^ Antéchrist , qui lui fit perdre son dia-
conat, erra depuis, prêchant et faisant des pn»éiytes
dans les Provmces-unies et en Allemagne^ occupa
4 ans une chaire de mathématiques à Heidelberg,
passa ensuite à Hambourg, puis à Rotterdam et
mourut au moment de s'emharquer pour l'Amérique.
On a de lui, entre autres ouvrages, Scriptura sacra
Copemicans. ouvrage où il soutient qu'aucun pas-
sage de la Binle ne contredit le système de Copernic.
ziHiCEBifAim (J. George), méaecin et philosophe
suisse, né en 1728 à Biugg (Argovie), m. en 1795,
fut 15 ans médecin dans sa ville natale, la quitta en
1768 pour se rendre à Hanovre comme 1" médecin
du roi d'Angleterre et fut appelé à Berlin pour soi-
gner Frédéric II mourant. 11 écrivit avec violence
contre les Illuminés et les révolutionnaires, et s'at-
tira ainsi de f&cheuses affaires; il tomba par suite
dans une hypocondrie qui empoisonna ses derniè-
res années , et finit par devenir fou. On a de lui un
célèbre Essai sur la solitude (en allemand), 1756 et
1773, trad. en fr. par Mercier, 1790. et par Jourdan,
1825; De Vorgueil national ^ 1758; De Vesepérienee
en médecine, 1763-t4, le plus savant de ses écrits
(trad. par Lefebvre de Villebrune, 1774).
zxiiMBBif ÀNzi , compositeur, élève de Boleldieu,
né à Parisenl785, m. en 1853, fut de 1816 à 1848
prof, de piano au Conservatoire de Paris , puis de-
vint inspecteur de^ études musicales, et résuma sa
méthode dans V Encyclopédie du pianiste ^ oavragp
classique. On a de lui, outre de b^aux morceaux de
musique d'église, un opéra comique, VEnUvement,
ZINGAEELLI (Nicolo), musicien, né en 1751 à
Naples, m. en 1837, fut nommé en 1806 maître de
chapelle du Vatican, et en 1820 directeur du Con-
servatoire à Naples, où il forma entre autres élèves
Bellini et Hercadante. On a de lui plusieurs opéras :
Montexuma, Alxinda, Pirro, Ariasêrsêf Romeo e
Giuliettaj 11 conte di SiUdagna, Inex de Castro;
des oratorios et nombre de messes, de motets, etc.
ZINGARI. F. BOHÉMIBNS.
ZINZENDORF (PhiL Louis, comte de), ministre
d'Etat autrichien, né en 1671, m. en 1742, fut suc-
cessivement membre du conseil aulique (1695), am-
bassadeur en France après la paix de Ryswick, con-
seiller privé (1 705) , joua un grand rôle politique sons
Joseph I, puis sous Charles VI, et finit par remplacer
le prince Eugène dans la haute direction des affaires.
Il décida les guerres avec la Turquie, avec la France,
ainsi que la Quadruple-Alliance, mesures qui farent
5 eu populaires à cause de leurs résultats ; il se
onna aussi beaucoup de mouvement pour la Pragma-
tique de Charles VI , mais sans prendre les précautions
qui eussent pu en assurer Texécution.
znczENDORF (Nic L., comte de), né à Dresde en
1 700 , m. en 1 760> fils d'un chambellan d*Auffuste lU ,
électeur de Saxe et roi de Pologne, était lui-méma
conseiller en Saxe. U mena d'abord une vie scanda-
leuse, mais en 1721, avant donné asile à quelques
frères Moraves persécutés, il changea de vie, adopta
leurs opinions, et créa bientôt à Hermhutt, de con-
cert avec eux, un établissement et une nouveQe secte
de Frères Moraves connue sous le nom de Hermhût»
ter. Il abandonna toute fonction publique pour ne
travailler qu'au développement de la nouvelle insti-
tution, prêcha, écrivit et envoya des missionnaires
Sour répandre leurs dogmes, et alla lui-même faire
es conversions jusqu'au Groenland (1732).
ZIPANGU,nom que Marco-Polo donne an Japon.
ZIPS, comitat de la Hongrie, dans le cercle en-
deçà de la Theiss, borné au N. par la Galicie,à l'S.
par le comitat de Saros, au S. par ceux d'Abaûjvar,
de Toma et Gœmœr , à 1*0. par celui de Liptau;100
kil. sur 35; 180000 hab.; cn.-l., Leutschau. Ce co-
mitat est en partie couvert par les Garpathes: il est
arrosé par le Poprad, le Hemad, la Golnitz, le Du-
najec. Fer, cuivre, eaux minérales. Culture du lin.
ZISKA (J. TROCZNOv, dit), o.-à-d. le HoryneyChel
des Hussites, né vers 1360, était un BoUe de So-
ZOË
— 2037 —
ZOMB
home, chambellan de Venceslas VJvrogne, Il se
mit à la tête des Bohémiens révoltés peu après
le supplice de J. Huss (1417), prit Prague (1419),
refusa de reconnaître l'emp. SiRismond pour roi
de Bohème à la mort de Venceslas, pilla les cou-
vents et ravagea les terres des seigneurs catholiques ,
forma contre Sigismond une confédération formi-
daî)Ie,fitde Tabor sa place d'armes et la fortifia,
battit Sigismond au mont Wintkow en 1420, et ré-
sista en 1421 à deux armées de cet empereur : bien
qu'ayant perdu son dernier œil au siège de Raby et
quoique cerné sur le mont Taurkand, il s'ouvrit un
chemin à travers l'ennemi, remporta encore plu-
sieurs victoires, et força Sigismond à lui accorder
la paix et à lui donner, avec le titre de vice-roi de
Bonéme,un pouvoir absolu sur ce royaume. Il mou-
rut de la peste en 1424. En mourant, il recommanda
aux siens de faire de sa peau un tambour, voulant
les conduire encore à la victoire après sa mort.
ZITTANG , fleuve de l'empire Birman, se sépare
de riraouaddy entre Ava et Amarapoura, coule au
S. E., puis au 3. 0. et au S., arrose une ville de
son nom à 35 kil. E. de Pégou, et se jette dans le
rolfe de Hartaban, par une large embouchure,
l'E. de Rangoun, après un cours de 700 kil.
ZTTTAU, V. du roy. de Saxe (Lusace), à 80 kil.
E. de Dresde; 10000 h. Gymnase, bibliothèque, ca-
binet des médailles, cabmet d'histoire naturelle.
Entrepôt des fils et des toiles de la Lusace. Baux
minérales. Patrie de l'orientaliste Michaelis. Prise et
pillée en 1757 par les alliés de l'électeur de Saxe.
Zizm ou DJEM, fils de Mahomet II, né en 1459,
disputa le trône à Bajazet 11^ son frère atné (1481
et 82) , fut deux fois vaincu, et se réfugia à Rhodes
près du grand maître de l'Ordre, qui lui avait pro-
mis des secours; mais celui-ci, gagné par Bajazet,
le retint captif. Il fut transféré de prison en prison
en Savoie et en France, puis remis au pape Inno-
cent VIII , qui reçut pour le garder une pension du
sultan. Charles VIII, qui comptait se servir du cap-
iif dans ses projets^ de conquête sur les Ottomans,
se le fit remettre pîar Alexandre VI et l'emmena à
Naples,mais Zizim mourut aussitôt qu'il eut été
remis à ce prince (1495). On prétend qu'il périt de
la main d'un barbier qui se servit, pour le raser,
d'un rasoir empoisonné.
ZLOCZOW, T. de Galicie, ch.-l. de cercle, à 80k.
E. de Lembe^; 6200 h.— Le cercle, entre la Russie
au N. et à l'E., et les cercles de Zolkiev, Tarnopol,
Brzezauyet Lemberg, a 90 kil. sur 60, et compte
235 000 h. (dont 26000 Juif^.
ZNAYM, V. des Etats autrichiens (Moravie), ch.-l.
de cercle, sur la Taja, à 55 kil. S. 0. de Brûnn;
6000 hab. Vieux palais des margraves de Moravie,
servant auj. de caserne, maison du conseil, anc.
abbaye de Luka. C'est à Znaym que mourut l'emp.
Sigismond (1437). Il s'y livra en 1809 un combat d'a-
vant-garde entre les Autrichiens et les Français, qui
fut suivi d'un armistice entre Napoléon et Temp. Fran-
çois.— Le cercle, entre ceux de Brûnn à l'E. et au
N. E., dlglau au N. 0. et à l'O., et l'archiduché
d'Autriche au S. , a 65 kil. sur 80, et env. 190000 h.
ZOBEIDAH (laF2ei«r4e(-I>amfs), cousine et seule
femme légitime du calife Haroun-al-Raschid, fut mère
d'Amin, successeur du calife (809) et mourut en 831.
Cette princesse joue un grand rôle dans les Mille et
uneHuits, On lui attribue la fondation de Tauris (792).
ZODIAQUE. F. ce mot au Dict. univ. des Seiencet,
ZOÉ(Ste), martyre en Pamphylie à une époque
incertaine, est honorée le 2 mai. — Autre sainte,
martyre à Rorae, est hon. le 5 juillet.
ZOB, impératrice d'Orient, d'aînord maltresse, puis
femme de Léon VI, reçut le titre d'épouse après li
naissance de Constantin VII ( Porphyrogénète II).
Chasséedu palais à la mort de son mari (91 1), elle y
Alt rappelée en 914 par son fils, le jeune Constantin
Porphyrogénète; liguée avec Romain I (Lécapène).
ion amant^ elle jouit d'un grand pouvoir, jusqv'i
ce que ce dernier la confina dans un cloître (919).
—Autre impératrice, fille de Constantin IX et femme
de Romain III (1028), fit périr Romain (1034) pour
placer sur le trône son amant Michel IV, le Faphia'
ponten, qui l'épousa, mais qui ne tarda pas à la
maltraiter. Elle reconnut pour successeur de Mi-
chel IV le neveu de ce prince, Michel V (1035), mais
elle fut plus malheureuse encore sous ce aernier
(1041). Alors elle excita une émeute à Gonstantino-
Çle et se fit proclamer impératrice avec sa sœur
héodora. Bien qu'ftgée de 63 ans, elle épousa en
3** noces Constantin X Monomaque (1042) , qui lui
laissa tout le pouvoir. Elle mourut en 1052.
ZOÊGA (Georçe), archéologue danois, né en 1755 à
Dahler près de Ripen (Jutland), m. en 1809, voyagea
comme gouverneur avec un jeune gentilhomme, Ait
chargé par le ministre Guldnerg de classer les mé-
dailles existant à Copenhague , puis fit aux frais du roi
un voyage numismatique, visita dans ce but Vienne
et Rome, où il se maria et abjura le Luthéranisme,
reçut du pape Pie VI la mission d'interpréter les
hiéroglyphes des obélisques qui se trouvaient à Rome
et reçut en 1802 le titre de professeur à l'Université
de Kiel, tout en restant à Rome comme agent du
roi de Danemark. Outra diverses DiitertatioM,
recueillies en 1817 par Welcker, on a de lui : le Co-
tdlogut todieum cipticorum Mutei Borgiani^ et un
traité De utu et origine obeliseorum (1797-1800),
où il prouve que l'écriture hiéroglyphique fut em-
ployée jusqu'à la chute du paganisme.
ZOHAKj usurpateur venu d'Arabie en Peree,
vainquit Djemchid, le détrôna et le coupa en deux.
Suis se plaça sur le trône de Perse. Féridoun, fils
e Djemchid, mit fin à sa cruelle domination et
l'enferma dans une caverne du mont Demavend.
ZOHAR, c.-à*d. splendeur, un des livres théolo-
giques des Juifs modernes, contient des explications
cabalistiques sur les livres de Moïse, mêlées à tontes
sortes de rêveries. On l'a attribué à Simon Ben-Jochal ,
disciple d'Akiba, mais on le croit plutôt du xn* s.
Ecrit en syriaque, il a été en partie traduit en latin
par Rosenroth (dans la Cabala demudata),
ZOXLB, fameux critiaue grec, connu par l'amer-
tume de ses censures a l'égara d'Homère (d'où le
surnom d^Bomeromasti» ou fouet d'Homère), né à
Sphèse ou à Amphipolis, vivait à la fin du iv« s. av.
J.-C. On a débité mille fables sur son compte : on a
dit (mil avait été condamné à mort par Ptolémée Phi-
ladeiphe et crucifié ou lapidé par la foule enthou-
siaste d'Homère. Quoi qu'il en soit, son nom est resté
synonyme de critique envieux et partial ; on l'op-
pose à celui d'Aristarque. On lui attribuait, entre
autres ouvrages, 9 livres de Remarques hypercri-
tiques sur Homère, une Hist. d^ÀmpkipottSf une
Htst, générale du mande jusqu^à PkUippe (roi de
Macédoine) : aucun n'est parvenu iusou à nous.
ZOLKIEW, V. de Galicîe, ch.4. de cerole, à
30 kil. N. de Lemberg ; 4000 h. Anc. château de la
famille Sobiesky.— Le cerole, entre ceux de Zloczow
àrE.yde Przemysl et de Lemberg au S. et au S. 0.»
la Russie au N. , a 100 k. sur 70 et 240000 hab.
ZOLUKOFER (George^oachim) , prédicateur pro-
testant, né en 1730 à St-Gall en Suisse, m. en 1788^
fut ministre dans le pays de Vaud, chez les Grisons
et à Leipsick. Il n'est pas moins estimé comme écri-
vain que comme prédicateur. Ses Sermons ont été
publiés en 15 voL in-8, à Leipsick, 1789-1804.
ZOLLVEEEnf, e.-à-d. association douanière.
F. ce mot dans notre Dict univ. des Sciences.
ZOLTAN, filsd'Arpad, ravagea l'Europe occiden-
tale à la tète des ^ongrois de 907 à 955. Battu par
Othon I sur le Lech. près d'Augsbourg, il se fixa au
N. de l'Adriatique, dans le pays qui s'étend entre la
Dalmatie, la Styne et la Transylvanie et y jeta les
fondements du roy. de Hongrie. Il moanit en 960.
ZOMBOM, T. de Hongrie, oIl-L du oomitat de
Bacs, à 175 k. S. E. de Pesth, près da canal Fran-
çois; 22000 h. ficoU d'insUtuieiirs gnm ortbodMts.
ZORO
— 2038 -
ZUGC
SON ABAS (Jean), historien greo du xn* s. , fut
secrétaire d'État sous Jean et Manuel Comnône,
pub se fit moine de St-BasUe dans une lie solitaire.
Outre des Poisiet, des Commentaires sur les Ca-
nons et des Lettres, il a laissé des Annales qui Tont
de la création du monde à la mort d'Alexis Comnène
(1118). Cet ouvrage est précieui pour ce qui regarde
Constantin et les princes de sa maison. Il se trouve
dans les diverses éditions de la Byzantine et a été
trad. en français par le prés. Cousin, Paris, 1678.
ZONZONATE ou zezortlatl (c.-à-d. les 400 sour-
Mff), Y. de rStatde San-Salvador, à Tembouch. d'une
riv. de même nom dans le Grand Océan et à 90 kil.
O. de San-Salvador; env. 4000 bab. Son port est un
des grands entrepôts de l'Amérique centrale.
ZOPYEE, satrape perse , fils de Mégabyze , est célè-
bre par son dévouement. Pour faciliter a Darius I la
prise de Babylone, il se coupa le nez et les qreilles,
se présenta dans cet état aux assiégés^ se plaignant
de la cruauté du roi qui, disait-il, l'avait traité d'une
manière si cruelle et si ignominieuse, obtint ainsi
l'entrée de la place et gsgna la confiance des assié-
S es qui lui donnèrent le gouvernement de leur ville;
. s'empressa alors d'en ouvrir les portes à Darius.
ZORNDORF, bg des États prussiens (Brandebourg),
à 10 kil. N. de Custrin; 1300 bab. Frédéric II, roi
de Prusse, y battit les Russes les 25 et 26 août 1758.
ZOftOASTRE, en persan Zerdustj auteur ou ré-
formateur du Magisme, religion des anciens Perses,
des Partbes et des Guèbres. naquit probablement en
Médie, dans l'Aderbaldjan (l'anc. Atropatène), sous
le règne d'un prince du nom de Gouchtasp (qu^on a
voulu à tort identifier avec Hystaspe, père de Da-
rius I). La religion des Mèdes était chargée de pra-
tiques superstitieuses : Zoroastre entreprit de la ré-
former. Sdon ]ea traditions des Perses, il passa la
1" partie de sa vie à voyager pour conférer avec les
sages les plus illustres , puis u s'enferma dans une
f grotte pour méditer, fut enlevé au ciel, vit Ormuzd
iaoe à nice, et reçut de lui mission d'aller prêcher
à riran (Perse) une doctrine nouvelle. Il se présenta
à la cour de Gouchtasp . qui régnait à Balkb , en Bac-
triane, parvint à s'en faire accueillir, courut pour-
tant des dangers par la malice de ses ennemis , dé-
joua leurs trames et finit par convertir le roi Gouch-
tasp. puis Isfendiar son nls, et avec eux tout l'Iran
occiaental , malgré l'opposition des brahmes de l'Inde.
Il consigna, dit-on, ses doctrines dans 21 livres dits
Nosks ou Naçkas, qu'il avait recueillis de la bouche
même d'Ormuzd, et dont les débris formèrent le
Zend'Àvesia (la parole vivante). Il enseignait l'exis-
tence de deux principes opposés, Ormuzd, principe du
bien, etAhriman, principe du mal, qui sont sans cesse
en lutte, mais au-dessus desquels s élève un dieu su-
prême, Zervane-Akérène ; prescrivait le culte du feu,
réglait la vie publique comme la vie privée, et annon-
çait des peines et des récompenses après la mort; il
institua les Mages pour être les ministres de la nou-
velle religion. Excessivement êgé, Zoroastre se retira
sur le mont Albordj ^'est là qu'il mourut, on ne sait à
quelle époque. Souven t on le fait périr au sac de BaIkh ,
lors de la grande irruption des hordes duTouran dans
les États de Gouchtasp. Les légendes relatives à Zo-
roastre sont très-nombreuses et souvent contradic-
toires. Il est probable qu'on aura accumulé sur la tête
d'un seul homme une foule de traditions relatives
les unes aux divers chefs de la religion des Perses,
les autres à l'histoire de la religion même. L'époque
de sa naissance flotte du xm* au vi* s. av. J.-C. Il
semble hors de doute que le Parsisme a successive-
ment levêtu diverses formes, que .la plus célèbre est
celle dont Zoroastre fut le propagateur, que sa ré-
forme n'était qu'une simplification du culte ancien,
que cette réforme partit de l'ouest et du nord-ouest,
et fut faite sous l'influence ou avec la coopération du
souverain, que la portion orientale de la monarchie
ne l'accepta qu'après résistance, enfin qu'il vint du
nord (dtt Touran) une autre opposition et que les
adhérents de la nouvelle religion eurent à subir une
réaction terrible qui sembla la frapper de mort, mais
qui pourtant ne fut que momentanée. Outre le Zend-
Avesta, on a sous le nom de Zoroastre des OtocUm
magiques (publ. par Leclerc, Amst., 1690), qui ne
sont évidemment qu'un livre apocryphe . fabriqué au
V ou au u* s. de J.-C. pour ravonser les systèmes
des philosophes de cette époque. AnquetilDuperron
a mis en tête de sa traduction du Zend-Avesta une
Vie de Zoroastre. Y. ormuzd , ^ithras , mages.
ZOROBABEL, juif qui se mit à la tête de ceux de
ses compatriotes captifs à Babylone qui voulurent
revenir en Judée quand Cvrus le leur permit (536
av. J.-C). Il seconda les efforts du grand prêtre Jé-
sus pour le rétablissement du culte, et releva le
temple en dépit des Samaritains.
ZOSIME. historien grec du v* siècle, avait été
avocat du fisc au temps d'Honorius et de Théodose
le Jeune : il portait le titre de comte et était païen
zélé. On a de lui une Histoire romaine en 6 livres,
qui va depuis les premiers empereurs jusqu'à l'an
410 : il s'y montre fort partial contre les Chrétiens.
La meilleure édition est celle de Reitemeyer,Leips.,
1784. Le présid. Cousin l'a trad. en français, 1678.
zosiMB (S.), pape de 417 à 418, natif de Grèce, se
laissa un instant abuser par Célestius et Pelage, mais
reconnut bientôt l'héréisie et la condamna. On a de
lui 13 Lettres et un fragment de sa Constitution con-
tre les Pélagiens. On le fête le 26 déc.
ZOUAVES, corps d'infanterie légère organisé en
Algérie. F. zooavbs au Diet, universel des Sciences.
ZOUBOV (Platon), dernier favori de Catherine II,
était simple lieutenant dans le régiment des Gardes
lorsqu'il attira l'attention de l'impératrice. U fut
rapidement nommé prince et grand maître de l'ar-
tillerie et acquit d'immenses richesses, dont une
partie passait pour le fruit d'exactions. Exilé de la
cour par Paul I, il trempa dans le meurtre de ce
monarque: néanmoins il ne fut pas employé sous le
nouveau règne et vécut dans la retraite jusqu'à sa
mort (1817). — Son frère, Valérien Zoubov (1760-
1804), eut aussi part aux faveurs de Catherine, fut
placé à la tête de l'armée de Perse et prit Derbend.
ZOUMBO, établissement portugais de l'Afrique
orientale, dans une Ile du Zambèze, à 400 kil. S. 0.
de Tète. Commerce d'or et d'ivoire.
ZOUNGABIE. F. dzourgarib.
ZSCHOKKE (J. H. Daniel), écrivain allemand, né
en 1771 àHagdebourg,d'une famille de commerçants,
m. en 1848, fut successivement acteur, auteur drama-
tique, professeur, mettre de pension , se fixa dès 1797
en Suisse, et fut chargé par le gouvernement hdvé-
tique de diverses missions qu'il remplit avec succès.
On a de lui un drame, Ahellino, chef de brigands,
1793, longtemps resté populaire; des ouvrages histori-
ques : Histoire des Grisons^ 1797 ; — de ta DestruC'
tion des républiques de SehwitXj Uriet Untencaldj
1802;— dti Peuple bavarois f 1813-1818 (son ouvrage
capital) ;— de la Nation suisse, 1822 ; Hist. contempo-
raine, 1817-23; des romans, des contes et nouvel-
les, parmi lesquels on remarque V Esclave galérien,
la Béguine d*Aarau^ Jonathan Frock. Il rlidigea en
outre des recueils politiques et littéraires qui eurent
une grande vogue. Sans être un écrivain de premier
ordre, Zschokae occupe par sa lucidité et sa fécon-
dité un rang distingué dans la littérature allemande :
on l'a surnommé le Walter Scott de la Suisse. Ses
écrits présentent la morale sous des formes séduisan-
tes et accessibles à tous. Ses OEuvres, dont le recueil
parut de 1826 à 1833, forment 40 volumes. La plu-
{>art ont été trad. en français : Loève-Veimars a donné
es Contes suisses, 1828, les Soirées d^Aarau, 1829,
les Matinées suisses. 1830-32 ; Suckau, Jonathan
Frock ; Cherbuliez, les Nouvelles Soirées d^Aarau,
1833; Ch. Monnard, VHist. de la nation suisse,
1823-1833. Zschokke a écrit lui-même sa biographie.
ZUGCABO (Taddeo) , peintre da l'école romaine ,
né en 1629 à Sant-Angelo, près d'Urbin, m. en
ZDRB
_ 2039 —
ZDRI
]566| 0at un fkira ftdle et agréable, mais produisit
trop et manqua d'éléyation. On estime ses fresques du
chAibau de Caprarola (gravées en 1748) et une Vierge
dans l'église St. -Sixte de Hantoue. — Son frère, Fe-
derico, 1542-1609, peignit à Florence la grande cou-
pole de Sainte-Mane des Fleurs, et acheva à Rome
U plafond de la chapelle Pauline, commencé par
Hicnel-Ange. On a de lut : Idea dé* ptUori^ seuUori
e archiUtH, 1607.
zua, Tugiumy v. de Suisse, capit. du canton de
ce nom, sur la rive orient, du lac de Zug, où plu-
sieurs maisons s'abtmérent en 1455 et en 1594; 3 500
hab. Gymnase, bibliothèque. Papeteries, kirsch,
fruits secs. — Le canton de Zug^ au centre de la
Suisse, est bbmé par ceux de Zurich au N., Schwitz
à TE. et au S., Argovie à ro. : 20 kil. sur 17; 18000
hab., de race allemande, mais presque tous catho-
liques. Climat doux, sol fertile, arrosé par la Reuss
et la Limmat: châtaignes, fruits, fromages, beurre,
kirschenwasser. Le gouvernement est démocratique.
Zug fut reçu dans la confédération des cantons en
1352. — Le lac do Zug, entre les cantons de Zug, de
Schwitz et de Luceme, a 14 kil. de long sur 2 de
largeur moyenne : env. 215" de profondeur, il com-
munique avec la Reuss par la Lorze, qui en sort au N.
ZULIA, riv. du Venezuela, tombe dans le lac Ha-
racaîbo, au S., donnait son nom à un dép. de la
Colombie, auj. prov. deMaracaïbo, Coro, Truxillo.etc,
ZULLA ou ARKiKO, V. et port â*Abyssinie, dans
le pays des Hazortas, surune oaie de la mer Rouge,
occupe remplacement de Tanc. Adulig. Les Français
y ont formé un éyiblissement en 1859.
ZULLICHAU, V. et château des États prussiens
(Brandebourg), &35 kU. E. de Francfort-sur-roder ;
5300 h. Château. Draps, eau-de-vie, vinaigre.
ZULPICH, i'anc. Tolbiac^ v. des Stats prussiens
(Prov.-Rhénane) , à 33 kil. S, 0. de Cologne ; 1200 h.
ZUMALACARREQUT (Thomas), général espa-
gnol, né en 1789 dans le Guipuscoa. Commandant
dans la carde royale à la mort de Ferdinand VII ,
il se démit de ses fonctions pour suivre don Carlos,
souleva le Guiposcoa, fit une terrible guerre de par-
tisan aux Christlnos, et mourut devant Bilbao, 1835.
ZUMBO (Gaetan-Jules) , modeleur en cire, né en
1656 à Syracuse, m. en 1701, employa une cire co-
lorée qu^l préparait lui-même et dont il garda le
secret. Entre autres ouvrages remarquables, il exé-
cuta, à Florence, un célèbre groupe de 5 figures
connu sous le nom de la Putréfaction.
ZCNICA, bg de la Navarre, à 50 k. S. 0. de Pam-
pelune, a donné son nom à une des plus anciennes
maisons d'Espagne, qu'on fait descendre d'Alphonse,
infant de Navarre, et de Sanctie, dame et héritière du
domaine de Zuniga, et quia fourni un grand nombre
d'hommes distingués. On connaît surtout Jean de
Z., grand maître de Tordre d'Alcantara, puis archev.
de Séville et cardinal (1503) qui contribua à la con-
quête du roy. de Grenade et encouragea les lettres.
ZUEAVNO, bourg de Gallcie, sur le Dniester, à
29 kil. E. de Stry. Aux environs, Sobieski et 10000
Polonais tinrent 23 jours contre 200 000 Turcs et
Tartares; ils n'échappèrent à une perte certaine
qu'en signant le traité du Zuravno, qui donnait aux
Turcs la Podolie et une partie de l'Ukraine (1676.)
ZtTRBAHAN (Franc.) peintre, surnommé le Ca-
ravage espagnol, né en 1598 à Fuente de Cantos
dans l'Estramadure, m. en 1662. 11 a orné Séville
de plusieurs chefs-d'œuvre, parmi lesquels on re-
marque le tableau du maître-autel de la catiiédrale
et un S. ThofMU d'Aquin, Comme le Caravage,
Znrbaran aime les vives oppositions de lumière et
d'ombre, les sujets tristes et dramatiques.
ZURICH, Turicum, Tiourum, Duregum, t. de
Suisse, capit du canton de son nom, sur la Lim-
mat, à l'extrémité du lac de Zurich; 10000 hab. On
Îf remarque quelques édifices : la cathédrale ou
e Mvntter, Vhàiei de ville, la maison des orphe-
lins, Mlle des aliénéfli, le Casinoi le moniiment de
Gessn^r, le tombean de Lavater. Université (créée
en 1833). amphithéâtre anatomique. salle de phy*
sique, collections, plusieurs bibliothèques; collège,
gymnase, école des arts, école d'aveugles. Soieries,
mousselines, gazes, tissus de coton, vinaigre, etc.
— Zurich existait sous des Romains, elle devint ville
imnériale en 1218. Dès avant 1250 elle s'aflranchit
de la prééminence des nobles et se donna un réffime
démocratique. Elle entra en 1351 dans la coniédé-
ration Suisse, mais, ayant pris querelle en 1436 avec
Glaris et Schwitz pour la possession du Tocken-
bourg, elle fit alliance avec rAutriche (1439) et sor-
tit de la confédération, pour n'y rentrer qu'en 1450.
Dès 1516, Zwingle prêcha la réforme àZurioh. Cette
ville se distingue par ses écoles et par l'instruction
de ses habitants : on l'a nommée V Athènes de la
Suisse. Gessner, Bodmer, Lavater, Meister, Fnseli,
Hess, Pestalozzi y sont nés. Les Suisses oattirent
les Autrichiens en 1443 aux environs de Zurich,
Hasséna remporta à Zurich sur l'armée austro-russe,
le 26 août 1799 , une victoire qui empêcha la France
d'être envahie de ce côté. Il fut conclu à Zurich
le 10 nov. 1859, entre la France et l'Autriche un
traité qui confirmait et complétait celui de Villa-
franca : la partie de ce traité qui établissait une con-
fédération Italienne ne put être exécutée.
ZURICH (Canton de), canton de la Confédération
helvétique, est borné par le grand-duché de Bade et
le canton de Schaflbuse au N., par ceux de St«
Gall, Zug, Schwitz au S., par le canton d'Argovie
à ro. et par celui de ThurRovie à 1'^ : 62 k. sur 43;
1850 kil. carrés; 252 000 h., presque tous protes-
tants; capit., Zurich. Il est arrosé par plusieurs ri-
vières (Rnin, Reuss, limmat, Sihl, Thur), et con-
tient plusieurs lacs, entre autres celui de Zurich. Les
montagnes n'y dépassent pas 1160"; point de gla
ciers. Forêts, pâturages; agriculture très-bien enten?
due; industrie et commerce florissants. La constitu-
tion, qui date de 1839, est toute démocratique : il j
a un grand conseil de 212 membres, un petit conseil
de 25 et un tribunal d'appel. — Le canton de Zuriob
fut admis dès 1351 dans la Confédération (F.znuca,
V.) :. il ne se composait alors que de la ville e*
d'un district au bord de la Sihl. Il acquit ses limites
actuelles surtout du xiv* au xv* s. En 1802 il s'y
éleva des dissensions qui amenèrent l'intervention
française et l'organisation de la Suisse en 19 cantons.
zimica (Lac die), dans les cantons de Zurich, St-
Gall et Schwitz, a 35 kil. sur 3 de largeur moyenne;
il atteint 200*" de profondeur près de la presqulb
de l'Aue. On le divise en 2 parties (lac supérieur et
lac inférieur) ; au point de partage se voit le pont
de Rapperschwyl, qui a 1800 pas de long. Ce lac re-
çoit la Linth au S. £. et s'écoule par la Limmat
ZURITA (Jérême), historien espagnol, né en 1512
à Saragosse, m. en 1581 ; fut chargé d'affaires en
Allemagne pour le conseil de (^tille : voyagea en
Italie et en Sicile pour recueillir des aocumentsj et
finit par se fixer chez des Hiéronymites; a laissé
des Annales de la couronne d'Aragon, Sarasosse,
1562-79, 6 Y. fol. ; a découvert le Chronicon Alexan"
drinum ou Pascale, (coll. Byzantine).
ZURLAUBBN (le baron de la TOUR-CHiLTnjX)if de),
d'une ancienne famille allemande, né à Zug en 1720»
m. en 1795; fit au service de la France les cam-
pagnes de 1742 et années suivantes, et prit sa re-
traite en 1780 avec le titre de lieutenant général .On a
de lui une Histoire militaire des Suuses^ Paris,
1751-53, 8 vol. in- 12: des Tàbleaua topographi-
qu€f, politiques et Uttéraires de la Suisse, 1780^6^
4 v. grand in-fol., et une traduction d'Onosander.
ZURLO (Joseph, comte), né en 1759 à Naplea.
m. en 1828; suiiat d'abord le barreau deNaples,
devint directeur des finances en 1798; se tint â V6-
cartsous la république parthénopéenne, reprit is
place en 1800, rétablit le crédit, mais eouievs Ht
nombreux mécontentements par ses réformes ei Aif
renTené; le nllia en 1800 à Murât, et fiit sont luj
ZWIC
— 2040 —
ZYPÉ
miatotra de la Jostice , puis de rintérieur ; suivit &
Trieste la veuve de Murât; rentra dans sa patrie
en 1818 et redevint ministre de l'intérieur lors de la
révolution de 1820. Mis en accusation par les eur-
honarif il donna sa démission, qui fut suivie de la
retraite de tout le cabinet.
ZUTPHEN, v. forte du roy. de Hollande (Gueldre),
surrYisel, à 14 kil. S. de Deventer; 10000 h. Belle
éfflise de Ste-Walburge, hôtel de ville à 5 façades,
hôtel des Etats. — Y. très-ancienne; appartint a
revécue d'Utrech dès 1202; plus tard devint ville
hanséatique avec titre de comté. Prise par Tarmée
des États en 1530, par don Frédéric de Tolède, fils
du duc d'Albe, en 1572, par le prince Maurice en 1591 ,
par les Français en 1672, et démantelée cette fois.
ZUYDERZÉB, c.-à-d. Mer du Sud, vaste çolfe de
la mer du Nord, entre la Hollande a l'O. , la Frise
et rOver-Tssel à l'E., la province d*Utrecht et la
Gueldre au Sud ; son entrée, située auN., est fermée
par les îles de Tezel, de Vlieland, Ter-Schelling,
Ameland, qui n'y laissent pénétrer les vaisseaux que
par quelaues passes : 220 kil. du N. E. au N. 0.,
75 kil. de largeur moyenne, le Zuyderzée reçoit
TTssel et les deux Vechts. La moitié méridionale du
Zuyderzée se nommait au temps des Romains lac
Flevo'j il était au milieu des terres, ou ne tenait que
l^r un filet d'eau à la mer du Nord ; mais en 1282
une inondation terrible submergea tout l'espace qui
forme aujourd'hui la partie septentrionale. Il avait
été question dans ces dernières années de dessécher
leZujrderzée, mais la crainte d'anéantir le commerce
maritime des villes qui ont un port sur ce golfe a
fait renoncer à ce projet. — Sous l'Empire fran-
çais, de 1810 à 1814, il y eut undép. du Zuyderzée,
formé de la Hollande septr. et dWe partie de la
prov. d'Utrecht; il avait pour ch.-l. Amsterdam.
ZVORNK, T. de Turquie (Bosnie), ch.-l. de
livah, sur la Drina, à 140 kil. N. E. de Travnik;
15000 h. ChAteau fort. Aux env., mines de plomb.
ZWICKAU, Cygnea, v. du roy. de Saxe (Erzge-
birge). ch.-I. de cercle, à 27 kil. S. 0. de Chem-
nitz; II 000 hab. Ane. château. Drap, cotonnade,
cire à cacheter, carmin: forffes & fer.
ZWICKER (Dan.), cnef ae secte, né à Dantzick
en 1602, mort en 1678. Après avoir été médecin, il
quitta sa profession i>our se faire socinien, puis se
rapprocha de TArminianisme, et tenta enfin de fon-
dre les diverses communions chrétiennes : il devint
ainsi le chef des Coneiliateurs ou Tolirants; mais
n'eut que quelques prosélytes et son principal ou-
vrage est rirentcon irmieorum seu ieconctJto/or
CkrisUcmorumj Amst. , 1 658,
ZW1N6ER (Théod.), médecin, né à Bâle en 1658,
m. en Vl2h , occupa la chaire de médecine à l'Aca-
démie de Baie, devint médecin et conseiller aulique
du duc de Wurtemberg et du marquis de Bade-Dour-
iach, et s'honora en allant secourir Fribourg en
proie À une épidémie (1710). On a de lui le Théâtre
hoianique, (en allem.), 1696. ~ Son trisaïeul, Théo-
dore Zwinger, dit V Ancien (1533-88), avait aussi
été un célèbre médecin; il mourut à Bftle d'une épi-
démie qu'il avait combattue avec le plus grand aé-
vouement. On a de lui Thealrum viUenumanêe, 1565.
ZWINGLE ou ZWINGLI (Ulrich), fomeux réfor-
mateur, né en 1484 à Wildhaus dans le canton de
St-Gall, m. en 1531, était curé de Claris à 22 ans.
Il assista, comme aumônier des Suisses auxiliaires
du pape Jules II, à la bataille de Novare, suivit une
autre armée de Suisses à Marignan^ fut nommé en
1516 curé de Notre -Dame-d'Einsiedeln (ou des
Ermites), attaqua en. chaire dès cette année, un an
avant Luther, le luxe et les abus de la cour de Rome,
fut porté par ses nombreux adhérents à la cure de
Zurich (1518), y développa de plus en plus ses idées
de réforme, décida le grand conseil de cette ville à
ne plus laisser enseigner que i'Ëvangile, sollicita en
1523 le colloque de Zurich, à la suite duquel furent
supprimés le célibat des prêtres et la messe (1524
et 25), et donna l'exemple de se marier. Nommé
recteur du gymnase de Zurich, il réorganisa les étu-
des dans cette ville. Bien que différant de Luther
sur quelques points, entre autres sur la présence
réelle dans l'Eucharistie (que Zwingle niait et qu'ad-
mettait Luther), il tenta de se rapprocher du chef
de la Réforme. Berne venait d'adopter les doctrines
de Zwingle (1528), et il avait l'espoir de les étendn»
par toute la Suisse, quand éclata la ffu^rre dite de
Cappelf entre les Catholiques et les Réformés : cette
guerre, étouffée par une 1** paix en 1529, rei)rit
Sresque aussitôt, et Zwingle perdit la vie à la bataille
e Cappel, où son narti fut battu (1531). Il avait
adresse à la diète <rAugsbourg et à François I sa
Confeuiony que ses partisans regardent comme on
chef-d'œuvre. Plus logicien et plus poli que Luther,
Zwingle ne possédait pas la même puissance pour
remuer les masses. A la différence de Calvin, il ac-
cordait à l'homme le libre arbitre, et par conséquent
le mérite ou le démérite de ses actions. Peu après
sa mort, ses partisans se réunirent .aux Calvinistes.
Zwingle a beaucoup écrit. Ses OEuvres (en latin) ont
été publiées à Zunch, 1543-45, 4 vol. in-fol., et à
Leipsick, par Schultness, 1826-45, 11 v. in-8. J. G.
Hess, en 1 81 0, et Hof tinger, en 1 844, ont donné sa Vie.
ZWnTAU, V. murée des Ëtits autrichiens (Mo-
ravie), à la source de la Zwittawa (affluent de la
Schwarza), à 60 k. N. 0. d'Olmûtz, 4000 h. Evéchô.
ZWOLL, V. forte de Hollande, ch.-l. de la prov.
d*Over-Tssel, sur l'Tssel. à 80 kil. N. E. d'Amster-
dam; 17 500 hab. hôtel du gouvt, hôtel de ville,
église StrMichel. Grand entrepôt du commerce entre
la Hollande et l'Allemagne. — Zwoll n'était qu'un
village avant 1233 ; elle devint depuis ville libre et
impériale et ville hanséatique. Prise par les Espa-
gnols en 1580, elle fut reprise bientôt après par les
Hollandais, auxquels elle fut enlevée en 1672 par
les Français, qui la démantelèrent Sous l'Empire
français, elle fut le ch.-I. du dép. des Bouchesde-
l'Tssel. Elle a beaucoup souffert d'un ouragan qui
la submergea en 1825.
ZYPËTËS, roi de Bithynie. F. Bithtiobl
pm.
Imptwnarie générale de Gh. Lahure, rue de Fleuras. 9i à Pane.
DICTIONNAIRE
UNIVERSEL
D'HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE.
SUPPLÉMENT.
(1865—1869.)
BART
BŒC
BAIL Y (fidouard-Hodges) , sculpteur anglais . né
à Bristol en 1788, m. en 1867; fut élèye de Flax-
man. Ses principales œuvres sont : la Statue de
Nelson, à Trafalgar-Square. et Tare de triomphe
du palais Buckingham avec oas-relie£s.
BABANTE (Prosper BROOièRB, baron de) , histo-
rien et publiciste français, né à Riom en 1782, m.
en 1866 ; fut préfet sous 1 Empire^ fût noauné par
Louis XYIII conseiller d'État, puis pair de France
(1819); entra néanmoins bientôt dans les rangs de
1 opposition^ et partagea son temps entre les bro-
chures politiques d'un libéralisme modéré, des dis-
cours à la Chambre des pairs et des publications
littéraires, qui le firent recevoir à l'Académie fran-
çaise (1828), et dont la plus estimée est VHùtoire
aet ducs de Bourgogne de la maison de Valois
(182^26). Après 1830, il fut et demeura un des
partisans les plus dévoués du gouvernement de
Louis-Philippe et de la politique conservatrice. Il
vécut dans la retraite après la révolution de Février,
et se consacra tout entier aux lettres. On a de lui,
oatre VHist, des ducs de Bourooon^,' une traduction
des Œuvres dramatiques de Scnillerf une Hist, de la
Convention et du Direcioiref la Vie politique de
Hoyer-Collardt des Mélanges historiques et litté-
raires, un TàoUau de la littérature au xvni* siècle.
BAKTH rHenri) , voyageur et géographe allemand,
né à Hambourg en 1821, m. en 1865; fit d'excel-
lentes études classiques à Berlin ; voyagea en Italie
en 1840, et (de 1845 à 1848} exécuta autour de la
Méditerranée un voyage archéologique. Après avoir
publié une partie de ses Explorations des côtes de
la Méditerranée (Berlin; 1849), il se joignit à l'ex-
Sédition commerciale et scientifique dans le Sou-
^n, organisée par James Richardson ; subit les plus
rudes épreuves pendant un voyage de près de cinq
ans (1849-54), sous un climat dévorant et parmi des
populations sauvages ; vit tomber autour de lui
Eresque tous ses compagnons, et, & son retour, pu-
lia un nombre considérable de documents nou-
veaux et intéressants sur ces contrées : Voyages et
découvertes dans le nord et le centre de V Afrique
(1857-58. 5 vol. in-8, anglais et allemand; il n'en a
été publié en français qu'un extrait d'après un
abrégé allemand); Vocabulaire des langues de VA-
frique centrale (en allemand, 1862, 2 vol. in-8).
BABTHÊLEBCY (Auguste), poète français, né à
Marseille en 1796, m. en 1867; fit en colmboratiQn
avec son compatriote Mérv la VUléliade (1826) et
Napoléon en Egypte (1827). Le succès de la Viflé-
liade l'engagea à publier depuis quelques satires
politiques, dont une, la Némésis^ publication pério-
dique, lui valut une sorte de popularité (1831). Il a
donné en 1835-38 une trad. en vers de VÉnétde,
BAUDELAIBE (Gh. -Pierre), littérateur français,
né à Paris en 1821, m. en 1867; a traduit les
Œuvres d^Edgard Poë, et publié des poésies bi-
zarres et quelquefois scandaleuses, mais dont rori-
ginalité a quelques admirateurs (les Fleurs du mal,
1857).
BELLANGË (J. L. Hippolyte), peintre d'histoire
français, né & Paris en 1800, m. en 1866; fût élève
de Gros, et s'est fait un nom pour la peinture des
batailles et scènes militaires. Plusieurs de ses toiles
sont au musée de Versailles.
BEBLIOZ (Louis-Hector), compositeur français,
né à la Cète-Saint-André (Isère) en 1803, m. en
1869 ; a donné plusieurs Symphonies et opéras,
parmi lesquels on remarque : Symphonie funèbre;
Symphonie d'Haroldei de Roméo et Juliette; Benve-
nuto Celliwi (1838) et les Troyens (1866). Son œuvre
la plus estimée estleHequiem exécuté aux funérailles
du général Damrémont (1836). Dès 1832, il se fit
connaître comme critique dans la Gaxette musicale
et dans le Journal des Débats, et y soutint son sys-
tème musical . qui subordonne la mélodie à la re-
cherche de l'expression en général considérée
comme propre à la poésie. Il devint membre de l'A-
cadémie des Beaux -Arts (1856); et a laissé plusieurs
ouvrages : Traité d*instrumentation et d^orcheslra-
tion moderne (1844); Étikdes sur Beethoven, Gluck
et Weber (1845); Grotesques de la musique (1859).
BOBOLU (Auguste), érudit allemand, né en 1785
à Carlsruhe, m. en 1867; enseigna longtemps à
Heidelberg et à Berlin, devint directeur du âminaire
philologique de cette ville et conseiller intime du roi.
11 était membre correspondant de llnstitut de
France. On doit A Bœckh de nombreux travaux de
philologie et d'archéologie, dont les principaux
sont : Économie politique des Athéniens, 1817,
2 vol. in-8, trad. en français par Laligant; 1828,
2 vol. in-8, et dont l'auteur a donné une 2* édit.
fort augmentée, 3 vol. in-8, 1851; édition de Pin-
dare, 1811-22, 4 voL in4; Corpus inseriptionum
Greeearum, 3 vol. in-foL, 1824-50, continué par
Ftanz et E. Curtius; etc.
COUR
— 2 —
COUS
KWP (Fitnz), philologut allemand, né à
Hayenceen 17V1, m. en 1867; fut longtemps pro-
feiseur de sanscrit à Berlin, et fonda par son eo-
seiffoementel par ses publications une science n -u-
Telle, la Grammaire comparée. Il était membre
correspondant de l'Institutae Fraoce. Ses principaux
ouvrages sont : Grammaire comparée des langues
sanscrite, xende , grecque, latine , ^lithuanienne ,
state, gothique et oLUmandej 1833-49 (2* édit re-
foudue, 1857 et traduite par H. Bré^l, 4 vol. in-8
1867 et .suiv.); GrammaticO'Critica linguêB lanscri-
ticm, 1829; Glossarium Sanscritum, 1840, etc.
BROUGUAM (Henry, premier baron et lordK h.
politique, orateur et écrivain anglais, né à Êdim-
bourK en 1778, m. en 1868; iiioutra d'abord une
grande aptitude pour les sciences, et fit quelques
ouvnges sur la physique et la géomét ie; colla-
bora avec éclat à la Hetue d'Edimbourg , et fut, par
de grands succès obtenus au baireau, condut au
parlement (1810), od il se di-stiogua pendant 25 ans
daos la déié' t-B des reformes libérales: devint pair
héréilitaire et chancelier d'Angleterre sous le mi-
nistère de lord Grey( 1830), resigna ces fonctions en
1834, lors du miuibtère de Robert Peel, et s'occupa
depuis spécialement de réformes judiciaires et df
travaux littéraires. — Ses principaux ouvrages sont :
Discours au barreau et au parlement (4 vol., 1838);
Ssquuses historiqu s des hommes d*État du temps de
Georges 111 (1838-43, trad. en fr. 1847); Essai sur
la constitution anglaise (1845); Voltaire et Bous-
seau , écrit en fr. (1845). Ses OEuvres complètes
ont été publiées en 9 vol. in-8 (1855-57).
CALAMATTA (Louis), graveur, né en 1802 àCi-
vita-Veccbui, m. en 1869; s'est attaché aux tradi-
tions de l'école de M. Ingres. Ses principales œuvtes
sont : le Vcsu de Louis Xllï^ d'après Ingres; la
Vierge à la Chaise, d'après Raphaèl ; la joconde,
d'après L. de Vinci; Françoise de Rimini, d'après
A. Schiffer; Jf. Guiiot. d'après P. Ijelaroche, tftc.
CHEVÉ (Emile), professeur de musique français,
Dé à Douaruenez (Finistère) veis 1800. m. en 1864;
est l'un des fondateurs de la Société chorale Galin-
Paris-Chtvé, V. Galin, dans le Dieu univ,
CORMENIN (Louis- Marie de la batb, vicomte
de), publiciste et jurisconsulte français, né à Paris
en 1788, m. en 1868; entia comme auditeur au Con-
seil d*r.tat en 1810; fut maître des requêtes en
1815, et se fit dès lors remarquer par des publica-
tions sur le droit administratif: devint en 1828 dé-
puté d'Orléans et siégea dans les rangs de l'oppo-
sition dynastique ; protesta en juillet 1830 contre
Télévatlun au trône de la maison d'Orléans : siégea
depuis à la gauche^ et publia, sous le pseudonyme
de Timon, une série de pamphlets poliiique.s qui
rendirent son nom populaire; fut appelé, en 1848,
à la Constituante; prit une part active à la rédac-
raies et politiques; a laissé, outre ses pamphlets,
des Études sur les orateurs parlementaires (1838,
souvent réimprimées), un Cours de droit adminis-
tratif [\m}j 2 vol. in-8),le8 Entretieyis de village
(1846), eic. — M. de Cormenin a fondé plusieurs
établissements de cbaiité et d'instruction.
CORNELIUS (Pierre de), peintre allemand, né à
Dusseldorf en 1787, m. en 1867; se fit connaître de
bonne heure par des peintures à la coupole de l'é-
glise de Neuss, et par des compositions sur le Faust
de Gœthe, sur les Nibelungen; alla compléter ses
études à Rome (1810-1817); p^iis revint en Alle-
magne, où il restaura Tart négligé de la peinture i
fresque (décoration de la glyptotbèque et de la pi-
nacothèque de Munich , de 1 église Saint-Louis, à
Munich, de Campo-Santo, à Berlin, etc.) On cite
parmi ses élèves M. Kaulbach. Il était membre
étranger de l'Académie des Beaux-Arts.
COUBT (Joseph-Désiré), peintre d'histoire Ihui-
cais, né à Rouen en 1798, m. en 1865, fat élève
de Gros. On distingue, parmi sas toiles, la JforI de
César (au Louvre).
COUSIN (Victor), philosophe et écrivain français,
né À Paris en 1792, m. en 1867; fit de brillantes
études au lycée Charlemagne ; fut élève de TËJOle
normale dés sa fondation, y professa lui-même, à
sa sortie, la littérature grecque, puis la philo-^phie ;
suppléa de 1815 à 1821, à la Faculté des lettres de
Paris, son ancien maiiie Royer-Collard, qu'il suivit
d'abord docilement dans les voies de la philosophie
écos.saise, mais dont bientôt, à la suite d'un v<»^age
en Allemagne, il abandonna les traces pour initier
son auditoire à la métiphysique de Kant, de Fichle,
de Schelling et ue Hegel; fut, lors de la réaction
de 1822, suspendu de »es fonctions à la (acuité, et.
par suile du licenciement de l'École normale, prive
de tout emploi public; devint précepteur d'un fils
du maréchal Lannes, et entreprit d'iniporianies pu-
blications philosophiques : édition des OEuvres mé-
dites de Prorlus (texle grec avec commentaire latin.
1820-27, 6 vol. in-8; 2« édit, 1865, 1 voL in-4), et
des Œuvres complètes de D^scartes (1826^ 1 1 vol.
in-8) ; traduction des Otui res complètes de Platon
(1825-40, 13 vol. in-8). Après un second voyage en
Allemagne, pendant lequel il fut. comme suspect
de carbonaristme, arrêté A Dresde et emprisonné
six mois à Berlin, il fut rétabli par le ministère
Mariignac (1827) dans la chaire de la Faculté des
lettres, où il enseiRna avec le plus ^raud éd^t à
côté de MM. Villemain et Guizot. Comblé d'hon-
neurs après 1830, nommé coup sur coup conseil-
ler d'Etat, pair de Fraoce, directeur de l'Ëcolenor-
male, membre du conseil royal de l'Université,
professeur titula re à la Faculté des lettres (où il
se fit dès lors suppléer), et en même temps élu
membre de l'Académie française (1830) et de l'Aca-
démie des sciences morale» et politiques à sa créa-
tion (1832), il fut un instant ministre de Tinstruc-
tion publique dans le cabinet Thiers (1840). Avant
comme après ce ministère, dont 11 a résumé les
actes dans la Revue des Deux-Mondes (Huit mois
de ministère). Il fut , en qualité de conseiller de
l'Université, le chef unique de renseignement phi-
losophique en France, qu'il dirigea dans le sens de
VécUctisme et du spiritualisme, dont il prit é tâche
d*écarter les opinions dissidentes, et qull défendit
de sa parole et de sa plume cont'-e les attaques du
parti ultra-catholique {^Défense de VUniterstté et de
la philosophie, 1844, in-8| etc.) C'est alors qu'il fit
ses principales publications philosophiques, la plu-
part simples n productions ou remaniements de ses
anciens cours, qui donnèrent une vive impulsion
aux recherches savantes, et qui forment un pré-
cieux répertoire d expositions et d'observaUons re-
latives aux divers systèmes de philosophie, mais
d'où il est difficile de tirer un corps de doctrines
bien arrêté : Cours de l'histoire de la philosophie
au xviii* siècle (1840, 3 vol. in-8); Cours d^histotre
de la philosophie modume (1841, in-8}; Cours d*his-
toire de la philos'phie morale (ce dernier ouvrage
a été publié par MM. Vacherot et Danton, 5 vol.
in-8); Leçons sur la philosophie de Kant (1842,
in-8) : de la Métaphysique d*Aristoie (1835) OEuvres
inédites d'Abélard (1836); Fragments philosophi-
ques, etc., etc. A la même époque appartiennent
quelques publications critiques ou pédagogi'iues :
des Pensées de Pascal (1842) , où il appelait ratten-
tention sur les altérations du texte des Petu/ex; Joe*
Îufline Pascal (1842), de l Instruction publique en
hllande (1837) et en Âllemayne (1840). Ecarté de
la carrière publiq^ue en 1848, il se norna à prendre
f>art aux publications moralisatrices demandées par
e gén. Cavaignac à l'Académie des sciences morales
et politiques, et publia Justice et Charité, et use
édition populaire de la Profession de foi du vicaire
savoyard. IL perdit, en J852 , la direction de rensei-^
gnement de la philoaophie en France, par la sap*
DUPI
— 3 —
FÉNI
pression de la section permanente da conseil de Tin-
structîon publique, et passa dans la retraite ses
dernières années, qu*il consacra à de nouveaux re-
maniements de ses anciennes leçons (parmi lesquels
on distingua son volume du Vrai, du Beau et du
Àien(]8S3), et son Hist, générale de la phi'owphie
depuu les temps les plus anciens jusqu'à la fin du
zviii* siècle (1863, 1 vol. in-8) et h des publications
des plus intéressantes pour 1 histoire des lettres et
de la sociétr^ au x'vii* siècle : tfme de Longueville
(1853 et suiv.); Mme de Sablé (18.)4); Mme d^ Che-
ioreuse, Mme de Bautefori (1856); la Société fran-
çaise au XVII* siicU d'après le grand Cyrtu (1858) ;
là JeunèfH de Maxarin (1865).
DC6?fER (Frédéric), philologue, né en Saxe-
Gotha en 1812, m. en 1867 ; fut d'abord professeur
à (rOtha et vint dès 1832 ^e fixer h Paris, oii il prit
une part active & tous les grands travaux de la li-
brairie Firmin Didol ÇTliesaurus lingux grxcœ^
Collection grecque - latine) \ a donné de bonnes
éditions d*auteurs classiques, parmi lesquelles on
distingue les Œuvres morales de Plutarque, les
Seholies d^ Aristophane ^ Saint Jean Chrysostome,
VÀnfhnlogif, Jules César, etc. , ain^^i qu'une Gram-
maire élémentaire de la langjie grecque (1855).
DUBDFE (Claude- Marie), peintre français, né à
Paris en 1790, m. en 1864, fut élève de David,
composa des tableaux d'histoire, des allégories, des
tableaux de genre, mais s'est fait un nom surtout
pour les portraits. —Son fils, Ëdoiuird Dubufe, él^ve
de son père et de P. Delaroche, a également obtenu
une grande vogue comme peintre de portraits.
DUCHATEL (Charles Tanneguy, comte), homme
politique, né à Paris en 1803, m. en 1867 ; fut huc-
cessivemf'nt conseiller d'État (1830), député (1833),
pui<t ministre du comme* ce (1834), des finances
J836), vice-président de la chambre (1837), et^
comme ministre de rintérieur, fut de 1840 au 33 févr.
1848 Tun des principaux soutiens de la politique
représentée par M. Guizot. Il était membre de 1 A-
cadémie des sciences moraI<;s fit politiques.
DUPIN (André-Marie J. J.), dit Dupin aîné, ju-
risconsulte et magistr^it français, né k Varzy (Nièvre)
en 1783, m. en 1865 se distin^na de bou'ie heure
par son ardeur au travail, et se fit promptement au
barresi'i une réputation par son savoir, par sa luci-
dité d'exposition, pir la vivacité originale de sa
Rirole; le^ causes politiques qu'il plaida sou< la
estait ration (défense du maréchal Ney, de Bèran-
ger, de Jay et Jouy. etc.) le rendirent populiire, et
le firent élire en 1827 membre de la Cha nbre des
députés, où il siégea au cenire gauche. Mêlé dès
Jors d'une manière contenue auxamiires publiques,
sans abandonner le Itarreau, il fit une' vive opposi-
tion au ministère Polignac, prit une f<art active A
l'élection de Louis-Philippe comme roi des Français
et fut le principal rédacteur de la nouvelle Charte;
devint procureur général à la Cour de cassation;
Tut, de 1832 à 1840, président de la Chambre des
députas, où il soutint constimment le nouveau
pouvoir avec fi^lélité et indépendance: essava vai-
ne uent, a IX Journées de février 1848, de faire voter
par la Chambre la régence de la duchesse d'Orléans:
fut élu représentant à liConst tuante, participa aux
travaux au comité de législation et de la commis-
sion de Constitution, appuya toutes les mesures
propres à ramener Tordre dans le pay^t , et soutint
quelque temps la politique du nrince-présideut ;
mais protesta, comme président ue la Législative,
contre le coup d'État du 2 décembre 1851 , et donna
sa démission de procureui* général de la Cour de
cassation à la suite du décret qui confisquait les
biens de ta famille d'Orléans. Après une retraite de
six annés, qu'il consacra à l'agriculture et à la pu-
blication de ses Mémoires (4 toI. in-8, 1855-63), il
fut renommé procureur général de la Cour de cas-
sation, et fût appelé au Sénat; dans ce double poste,
malgré sa vieiflesse, il fit encore preuve d'activité
et dé talent oratoire, et sur les questions rellgptiù^s
défendit avec ardeur les opinions gallicanes qu'il
avait professées dès sa jeunesse. Il était membre de
l'Académie française (1831) et de l'Académie des
sciences morales et politiques (1832). 11 a été publié
de M. Dupin, outre ses Mémoires, queliues-uns de
ses Plaidoyers (\STS)jàe ses Réquisitoires (1852), ses
Mercuriales (1846), ses Travaux académiques (\iS7)f
et un grand nomore d'ouvmges de jurisprudence,
dont les principaux sont : Traité des suf cessions ai
intestat (180^); Lois commerciales (1820); lois de
procédure. Lois criminelles (1821 , 2 vol.); Lot* fo-
restières (182.'); Lois des c^mmun's (1823); Mnnwl
dex étudiants en droit (1824);2e< Libertés de V Église
gallicane (1824); Traité des avanages (1835); Ma-
nuel du droit public ecclésiastique (tançais (4* édit.
1845); le Procès de Jésus-Christ (1828) ou Jésus de-
vant Caïphe et Pilate (1855). — De ses deux frères,
l'un , baron Charles Dupin , né en 1784 , est séna-
teur, membre de l'Académie des sciences morales et
politiques, et fort conn i comme économiste et sta-
tisticien; l'autre (Philio'if^), né en 1795, m. en 1846,
a été un des avocats les plus brillants du barreau
de Paris, et deux fois bâtonnier de l'ordre.
DURET (Francisque-Joseph), sculpteur français^
né à Paris en 1804, m. en 1865, fils d'un sculpteur^
élève de son père et de Bosio, fut membre de l'Aca-
démie des beaux-arts, concourut à la décoration de
l'hôtel de ville de Paris et du nouveau Louvre. C'est
de lui qu'est la fontaine monumentale de la place
Saint-Michel.
ENFANTIN (Barthélemy-Prosper), l'un des fon-
dateurs du saint-simonisme, né a Paris en 1796, m.
en 1864; fut d'abori voyageur de commerce; se lia
avec St-Simon, et, après sa mort (1825) . devint un
des plus ardents propagateurs de ses doctrines; fut
élu, en 1830, l'un des Pères suprêmes de Tassocia-
tioo saiot-simonrenne, qui fut dissoute, en 1832, par
mesure de police; organisa, la même année, à Mé-
nilmonlant, avec le concours d« quarante disciples,
dont plusieurs se sont fait depuis un nom dans in-
dustrie et les finances , une nouvelle communauté
qui fut également dis^^oute ; se fit plus tard maître de
poste, fut un des membres dn la commission .scien-
tifique de l'Algérie (1841) et devint, en 1845 . direc-
teur du chemin (te fer de Lvon. Ses o'-incipaux ou-
vrages sont : Économie politique (1831) : Morale
(1832) - Correspondance philowphique , religieuse
et politique (1847-4<)) : la Vie é'erne le (1K61). Ses
Œuvres ont «té publiées par ses disciples, aTec
cell*»s de St-Siraon.
FARADAY (Mich«^1), physicien anglais, né en
1794, m. eu 1867; entra comme préparateur au la-
boratoire de «"ir Hinafrey Davy à Tiattitut royal de
Londres (1813), et y succéda à son maître comme
processeur de physiifue et de chimie. Ses prtficipaux
travaux sont : Recherches expérimentales sur Vélec-
iricité (18.55, 3 vol. in-8) ; Mémoire sur tes formes
qu*aff>»ctent les fluides en vibration sur des surfaces
élas'iques, etc. Célèbre expérimentateur, il a parti-
culièrement étudié l'électricité dans ses rapports
avec la lumière et la clialeur, et est arrivé à cette
conclusion que ce ne sont que les agents naturels
d'nn'^ même force variant dans ses eflets.
FÉNIANS (Société des), association fondée rers les
premières années de ce siècle perdes Irlandais émi-
grés en Amérique, dans le but de soustraire l'Ir-
lande à l'oppression de l'Angleterre. Elle s'est re-
crutée depuis parmi les partisans des réformes
sociales, et compte, dit-on, plus de cent mille adhé-
rents répandus dans le monde entier, particulière-
ment dans l'Amérique du Nord. A la fin de 1865, à
la suite d'une proclamation de la République trlati-
daise^ faite à Philadelphie, une coDspiration dB
Fénians éclata en Irlande; elle fut réprimée immédia-
tement de la manière la plus énergique par le gou-
vernement anglais. On ignore la Téritaole origine
du nom des Fenians : selon les une, Il Tient do celai
FUAD
— 4 —
INGR
des PhénieieQB, qui auraient autrefois peuplé Tlr-
lande; selon d'autres, il est tiré du nhenix, oiseau
gui serait pour cette société le symbole de U re-
naissance de rirlande.
FLOCREIfS (Marie-Jean-Pierre), physiologiste et
écrivain français, né à Maureilhan TRérault) en
1794, m. en 1867 ; fut docteur en médecine à dix-
neuf ans ; collabora à divers recueils scientifioues;
fut chargé par Cuvier do deux cours d'anatomte au
Muséum d'nist. nat. au Coll. de France (1832-1835);
devint membre (1828) , puis (1833) secret, perpétuel
de TAcad. des sciences, membre de TAcad. iranç.
(1840), député (1B37), pair de France (1846-48),
membre du Conseil municipal de Paris (1864). Ses
principaux ouvrages sont : Recherches expérfmen-
UUes sur les propriétés et les fonctions du système
nerveux dafu les animaux n^ertébrés (1824) ; Exa-
men de la phrénologie (1841); Cours de physio-
logie comparée (1854): i>e la longévité humaine
(1854); De la vie et de VinteUigence (im); Analyse
raisonme des travaux de G, Cuvier (1841) ; Buffon,
s$s idées f ses travaux (1844) ; Fontenelle ou la phi-
losophie moderne (1854); Examen du livre de
Jf. Darwin sur Voriginê des espèces (1864) , etc.
FOUCAULT (Jean-Léon) , physicien français , né
à Paris en 1819, m. en 1868 ; s'occupa d'aoord de
médecine, puis de physioue et de tnéories méca-
niques pour le bureau des longitudes, et rendit
sensible, par un pendule libre oscillant dans Tes-
paoe, le mouvement et la rotation de la terre ; fit
Î Plusieurs découvertes relatives au daguerréotype, à
a photographie , à la lumière électriaue ; obtint
pour ces divers travaux la grande médaille décernée
par la Société royale de Londres; fut nommé phy-
sicien à robservatoire (1855) et membre de l'Acadé-
mie des sciences (1865). Une partie de ses Mémoires
ont été insérés dans les Comptes rendus de V Acadé-
mie des sciences; ses OEuvres étapt restées en par-
tie inédites, le ministre de Tinstr. publique a
chargé une commission de les publier.
FOULD (Achille), financier et ministre français,
né à Paris en 1800, m. en 1867; fut membre du
Conseil général et député des Hautes-Pyrénées
(1842), membre de la Constituante (1848); puis à plu-
sieurs reprises ministre des finances sous la Prési-
dence et sous TEmpire, et de 1852 à 1857 ministre
d'Etat et de la maison de TEmpereur. 11 était séna-
teur et membre libre de l'Académie des beaux-
arU. — Son frère aîné, Benoît Fould (1792-1858)
chef de la maison de banque Fould et C*, fut dé-
puté de 1834 à 1848.
FUAD-MEHBŒD-PACHA, homme d'État et lit-
térateur ottoman, né à Constantinople en 1814
d'une famille de poètes, commença lui-même par
faire des vers, puis étudia la médecine, enfin entra
au bureau des interprètes de la Porte, et étudia les
langues étrangères, la diplomatie, l'économie poli-
tique; fut attaché comme premier secrétaire à 1 am-
bassade de Chekib-Efiéndi à Londres (1840); rap-
Sorta d'Espagne, où il' occupa un second poste
iplomatique (1844) des travaux politiques et des
œuvres littéraires; fut nommé çrand interprète de
la Porte (1845), puis grand référendaire du divan
(1848); fut charge de missions importantes dans les
Principautéi-Danubiennes (1848), à Saint-Péters-
bourg (1850) et en Egypte (1852); devint ministre
des affaires étrangères (1853) , membre du conseil
du tanzimat et pacha (1854), à la suite d'une in-
surrection des Grecs d'Èpire étoufTée par lui ; rentra
au ministère des affaires étrangères (1855-60) ;
signala son administration par la création de phares
et,de télégraphes et par la répression de violences
exercées contre les chrétiens en Syrie; et prit part
en 1856 au Congrès de Paris; fut porté au minis-
tère de la guerre qu'il occupa jusqu'à sa mort
.(1869^. — Il a publié une Grammaire ottomane
(1852), et fait partie de V Académie des sciences et &e{-
le^-leitrefdeConstantinopIe dès sa fondation (1851).
GAVARia (PanI CREVAi^iBR, dit), des8hiateur.fran-
cais, né à Paris en 1801, m. en 1866, a publié dans
le Charivari (1836-50) une série de compositions
lithographiées sur la vie de Paris et celle de Lon-
dres, accompagnées d'une légende satirique, qui
eurent une immense vogue et donnèrent à son nom
uoe grande popularité. Il a, de plus, illustré ie /ut/'
errant d'E. Sue, les Contes d'Hoffmann, etc. Ses
' Œuvres choisies ont paru avec un texte de J. Janin,
Balzac et Th. Gautier (4 vol. in-8, 1845).
GEORGES fMarguerite Georges wetiier, dite
Mlle), actrice irançaise, née vers 1786 à Amiens,
m. en 1866 ; célèbre par sa beauté et son talent dra-
matique, reçut des leçons de Mlle Raucourt, et joua
les remes de tragédie au Théâtre-Français avec un
talent que faisait ressortir la majesté de sa taille ;
fut, en 1812, attachée, au théâtre de StrPétersbourg
et donna une suite de représentations en Allemagne
devant Alexandre et Napoléon; abandonna l'ancien
répertoire tragique pour le drame nouveau, et ob>
tint de 1830 à 1840 de grands succès au théâtre de
la Porte St-Martin dans les drames de Lucrèâ Bor-
gia, Marie Tudor, la Tour de Nesle, etc.
GOUSSET (Thomas-Marie-Joseph), prélat français,
né d'une famille de pajrsans de ta Haute-Saône en
t792, m. en 1866; cultiva les champs jusqu'à l'âge
de 17 ans, où il commença ses études ; entra dans
les ordres en 1817 ; professa la théologie morale au
grand séminaire de Besançon; devint évêque de
Péri^ueux (1835), archevêque de Reims (1840) et
cardmal (1850). Il a laissé d'importants travaux
théologiques, particulièrement sur les cas de con-
science et le droit canon: Théologie moràU (1844),
Théologie dogmatique (1848), Principes de droit
canonique (1859), et a réédité avec les notes et sup-
pléments leDicttonn. théologique de Bergier (1826).
GOZLAN TLéon), homme de lettres français, né
en 1806 à Marseille, m. en 1866 ; écrivit pour les
journaux et les revues une foule de nouvelles et de
romans, qui furent très-remarques par leur origi-
nalité piquante, et qui se succédèrent de 1828 à
1860 avec une inépuisable fécondité. Il a aussi écrit
avec succès pour le théâtre le Lion empaillé, une
Tempête dans un verre d^èau, la Queue du chien
d^AlcibiadCt etc.
HAUTPOUL (Alphonse-Henri marquis d'), général
français, né à Versailles en 1789, m. en 1865 ; fit
les dernières campagnes de l'Empire et celles de la
Restauration ; fut nommé pair de France en 1846,
élu représentant de l'Aude à la Législative, et de-
vint ministre de la guerre du prince^piésident
(1849), gouverneur de l'Algérie (1850), et enfin
grand référendaire du Sénat (1852).
HEIM (François-Joseph) , peintre d'histoire fran-
çais, né à Bel fort en 1787, m. en 1865; fut membre
de l'Institut (Acad. des beaux- arts), a concouru àla
décoration du Louvre et laissé plusieurs toiles dis-
tinguées parmi lesquelles on remarque le Massacre
des Juifs,
HITTORF (Jacaues-Ignace), architecte et archéo-
logue français, ne à Cologne en 1793, m. en 1867;
fut élève de Percier et Bélanger; devint architecte
du roi sous la Restauration et le gouvernement de
Juillet; fut chargé d'un grand nombre de travaux
publics (embellissements des Champs-Elysées et de
la place de la Concorde, construction de l'église
Saint- Vincent de Paul, etc.), et devint membre de
l'Académie des beaux-arts (1853). Il a laissé des ou-
vrages d'archéologie fort estimés : Architecture
antique de la Sicile (1826-30, 3 vol.) ; Architecture
polychrome chexles Grecs (1831).
INGRES (Jean- Dominique-Auguste), peintre fran-
çais, né en 1781 à Montauban, m. en 1867; fut
élève de David, et resta longtemps en Italie (1807-
24), où il se passionna pour Raphaël et composa
ftlusieurs tableaux qui furent reçus à Paris avec
raideur : Œdipe et te Sphinx^ VOdalisque couchée^
Jésus-Christ retneitant Us clefs à saint Pierre, Ftr-
UMk
— 5 —
lËOP
aUê, Usant VÉnéidêf Roger délivrant Àngilique^
Eenri If enfamUle, Il n'obtint son premier grand
succès qa^avec le Fom de Louis Xllf (18^). qui le
fit reconnaître comme le chef de Técole idéaliste, et
lui valut la croix et un fauteuil à l'institut (Âcad. des
beaux-arts). Il a été depuis directeur de l'école
française de Rome (1834-41) . On a encore de lui VApo-
théossd*Homère,iîouTun plafond du Louvre, le JTar-
iyrede saint S^mphorien, la Vierge à Vhostie^ Stra-
Umiee,Cheriêbini inspiré par la Muse ^ Jeanne d'Arc
aius€tere de Charles Vlly V Apothéose de Napoléon !•*,
iàSdurce, etc. Ingres a aussi excellé dans le portrait;
ses chefs-d'œuvre en ce genre sont: JT. Bertin aine,
le comte Mole, le marauu de Pastoret, Napoléon IIL
Ifi talent d'Ingres a été longtemps méconnu ; mais
dans ses dernières années il a vécu en pleine pos-
session d'une gloire incontestée comme chef de
l'éoole classique moderne. Son talent et son carac-
tère ont été i^écompensés par les plus grands hon-
neurs publics : il est mort grand- officier de la Lé-
gion d'honneur et membre du Sénat.
JOBERT DE LA.MBÀLLE (Antoine-Jo8eph)| médecin
français, né à Lamballe (Gôtes-du-Nora) en 1799,
m. en 1867$ fut professeur de clinique chirurfficale
à la faculté de Paris, chirurgien de plusieurs hôpi-
taux, membre de l'Académie de médecine et de
l'Académie des sciences. Il a laissé des ouvrages
importants parmi lesquels on distingue : Traité des
maladies ehirurgieales de Vintestin (1829) ; Études
par le système nerveux (1838) ; Traité de chirurgie
plastique (1849, etc.)
JOBONI (Henri, baron) , général et écrivain stra-
tégiste, né à Pazeme (Vaud) en 1779, m. en 1869;
servit d'abord dans un régiment suisse à la solde de
la France, puis dans l'armée française, fut créé par
Napoléon I*' baron, général de origade et historio-
graphe de France ; puis, ayant été dis^cié (1813),
passa au service de 1 empereur de Russie, dont il de-
vint aide de camp, et fut chargé de compléter l'é-
ducation militaire du grand-duc Nicolas ; a écrit
plusieurs ouvra^^es qui lui ont fait une grande ré-
putation de tacticien : Traité des grandes opéra-
tions militaires (1819, 3 vol 8*) ; Hist. critique et
militaire des guerres de la Révolution (1805-24. 15
vol. 8*) ; Vie politique et militaire ae Napoléon
(1827, 4 vol.), etc.
JUSUF (le gén.), né à l'île d'Elbe en 1805, m. en
1866; passa une partie de son enfance à Tunis, où
il avait été amené par les corsaires; entra en 1830
au service de la France, qu'il servit dès lors en Al-
gérie, dans le corps des spahis, avec une rare intel-
ligence et une bravoure a toute épreuve ; fut natu-
nuise Français en 1839, et devint en 1856 général
de division. Il a publié en 1850 un ouvrage intéres-
sant, la Guerre en Afrique.
LAFAYE (Benjamin), philologue français, né
dans TYonne en 1809, m. en 1867; fut élève de l'Ë-
cole normale, professeur de philosophie, doyen de la
Faculté des lettres d'Aix. Il a laissé un excellent Pic-
tionn. des synonymes de la langiie française (1858).
LAUARTINE (Alphonse prat de), poète et h. po-
litique, né à Mâcon en 1790, m. en 1869 ; était fils
d'un officier et servit lui-môme (1814) dans les
gardes du corps; publia en 1820 les Méditations
Ïioétiques, ouvrage qui eut un immense succès par
e/^ntraste qu'il offrait avec la poésie de l'Empire ;
donna ensuite les Nouvelles Méditations (1823), la
Jfon de Socrate, le Dernier Chant de Child-Harold
(1824), le Chant du Sacre (1825), les Harmonies
poétiaues et religieuses (1829), et fut élu membre
de l'Académie française (1829). Dans l'intervalle,
Lamartine était entré dans la diplomatie (1821), et,
la même année, étant attaché à la légation de Na-
ples, avait épousé une jeune et riche Anglaise,
était devenu secrétaire d'ambassade à Londres, puis
chargé d'affaires en Toscane> enfin (1830) ministre
plémpotentiaire en Grèce. Il donna sa démission
A l'avènement du roi Louis-Philippe, et entreprit en
1832 un voyage en Orient qu'il fit avec uii»-ma^i-
ficence princim, mais dans lequel il porta dos at-
teintes irréparables à sa fortune, et où il eut la
douleur de perdre sa fille* il en rapporta un remar-
quable ouvrage en prose : le Voyage en Orient (1835) .
Il publia la même année le poème de Jocelyn,c[m
mit le comble à sa réputation ; la Chute d*%in Ange
(1838), les Recueillements poétiques (1839). Depuis
pusieurs années déjà, sa pensée était tournée vera
la politique : après deux tentatives infructueuses, à
Toulon et à Dunkerque, pour obtenir la députation
(1831) , il fut envoyé à la chambre par lesélectean
de Bergues (1834), et de 1839 à 1848 y représente
M&con, sa ville natele. Il traite surtout à la tribune
les questions générales, et s'y fit une réputetioa
d'orateur presque égale à sa réputetion de poète; se
tint pendant longtemps à l'écart des partis, mais,
dans les dernières années du règne de L. Philippe,
qui, grâce & des qualités brillantes, eut un immenaa
retentissement, et prépara les esprite à l'avènement
delà République; contribua, plus que tout autre,
aux résolutions prises, le 24 février 1848, dans la
tumultueuse séance de la Chambre des députés^ où
fut proclamé un gouvernement provisoire; fut lui-
même un des membres de ce gouvernement, où il
tint le portefeuille des affaires étrangères et joua
d'ailleurs un rôle prépondérant ; devint pour toute la
partie modérée du pays le principal garant des prin-
cipes d'ordre et de conservation, et déploya pour
leur défense beaucoup d'éloquence, de oouragS' et
d'énergie; assura lapait à l'extérieur par un brillant
Manifeste, qui témoignait des intentions pacifiques
du nouveau gouvernement; fut élu à l' Assemblée
constituante par dix départements (4 mai), et nonmié
un des cinq membres de la commission executive
(10 mai); redevint simple représentant après les
journées de juin, qui porteront au pouvoir le gén.
Gavaignac; fit partie de la Législative (1849), et,
après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, rentra dans
la vie privée où il resta jusqu'à sa mort. Ses derniè-
res années furent attristées par l'oubli qu'il voyait
succéder pour lui à une éclatante popularité, trou-
blées par de cruelles préoccupations de fortune, et
remplies par des publications nistoriques et littérai-
res un peu hAtives, dont la plupart n'ajoutèrent
rien à sa réputetion : Trois Mois au Pouvoir (1848):
Hist. de la RivoluHon de 1848 (1849); RaphM
(1849); le Conseiller du Peuple, journal (1849-50);
Confidences et Nouvelles Confidences (1849-51);
Totusaint-LouverturCj drame (1850); le Civilisateur
(1851); Geneviève ; le Tailleur de Saint-Point (1851) ;
Graslella (1852); Hist. de la Restauration (1851-
63); Nouveau Voyage en Orient (1853) : Hist. de la
Turquie (1854) ; Eut, de la Russie (1855) : Cours
familier de littérature (1856 et suiv.]. — Pluaieun
éditions de ses Œuvres complètes ont été publiées
en divera formats.
LEGLERG (Joseph-Victor) . érudit français, né à
Paris en 1789, m. en 1865; nit successivement pro-
fesseur de rhétorioue au lycée Charlemagne, maître
de conférences à rÉcoIe normale, professeur d'élo-
auence latine à la Faculté des lettres de Paris,
doyen de cette Faculté (1832-65), et membre de
l'Institut (Acad. des inscriptions et belles-lettres,
1834). On lui doit une éoition annotée de Mon-
taigne (1826), la traduction des Œuvres de Cicé-
ron (1821-25, 30 voL in-8), de savants mémoires,
comme les Journaux chez les Romains (1838),' lé
Discourt sur Vétat des lettres en France au xiv*- s.
(1865) , et de nombreux articles dans VHistoireMt-
téraire de la France, de l'Acad. des inscriptions.
LÊOPOLD !•', roi des Belges, né en 1790 du duc
François de Saxe-Cobourg Saalfeeld: servit dans
l'armée russe de 1808 4 1814; se fit ' naturaliser
Anglais (1816), et épousa la princesse Charlotte.,
HAXI
— 6 —
O^DON
qui mourat un an après (1817) ; fut, après la révo-
lotion de Belgique, élu roi des Belges (Juin 1831),
épousa la princesse L'attise d'Orléans, fille du roi
Louis-Philippe !•' (18:<2); affermit, avec le secours
de la France, le nouveau rovaume contre la Hollande
(1831-41), y assit sur des bases solides un gouver-
nement libéral, et,- par son attention à satisfaire
l'opinion publique et à maintenir I équilibre entre
les partis extrêmes, parut être un modèle de roi
constitutionnel. A partir de 1831 , suivant le mou-
▼ement imprimé aux aff tires commerciales par la
France, il a signé aT«*c les puissances étrangères de
nombreux traités de commerce. A sa mort (déc.
1866). il a ûisié le trône à son fils aîné . le duc de
Brabiant. auj. roi sous le nom de Léopold II.
LIVRT («iharle^ de). — F. sanocin.
LOUIS (Chirles-Auguste^ roi de Bavière, né le
25 août 1786 du premie" manage du roi Maximi-
lien I*', épsusa en 1810 Thérèse de Saxe ; monta sur
le trône en l8?o; fit d'abord de sages réformes fi-
nancières, et manifesta les internions les plus libé-
rales, mais fut amené pir l'influence croissante du
clergé, puis par celle d'une favorite, la comtesse de
Lansfeld (Lola Montés), à un sys<ème de réaction
qui ocMLsionoa un soulèvement populaire et le con-
traignit k abdiquer en faveur de sou fils aîné Maxi-
milieu II (mars 1848); vécut depuis dans la retraite
et mourut en 1868. Son règne a éLé signalé par
plusieurs grandes entreprises, telles que le premier
chemin de fer allemand, le canal entre le Mein et
le D<«nube,etc. ; il encouragea de tout son pouvoir les
savants et les artistes, embellit Munich de nombreux
monuments, oarmi lesquels on remariue TOdéon,
le Palais- Royal, la nouvelle Pinacothèque. Il s'oc-
capait lui-néme de belles-lettres et a publié des
Poésies (1829), et un livre original, intitulé les
Compagnons du fFaZAaita (18'43).
MALLBFILLE (Félicien), littérafiur fhinçais, né
à lie Maurice en 1813, m. en 1868; cornmençasa
carrière littéraire à vingt ans, rmterronpii en
1848 pour remolir à Lisbonne une mission diplo-
mati'^iie et la reprit en 1849. On a de lui de« romans
5armi lesquels on distingue les Mémoires de Dm
uan (\m, ouvrage resté inachevé), <^t des pièces
de théâtre qui offrent des situations hardies et un
style ferme et vigoureux : G'eaarvant ijrame . 183à;
les Sept enfant* de Lara, drame, 1836; le Cœur et
la dot, comédie. 1852; les JT^et repenties, drame ,
1858; les Seet>tiq*us, comédie, 1867; les Deux
Veuves, corné lie, etc.
MARIB-AMÉLIE (de Bourbon), reine des Fran-
çais, née en 1782 à Caserte, fille de Ferdinand IV,
roi des Dsui-Siciles; épousa en 1809 À Palerme le
duc d'Orléans, depuis roi des Françiis (Louis-Phi-
lippe); s'abstint sur le irône de tout rôle politique,
et se consacra tout entière à l'éducation de ses en-
fants et à des oeuvres de charité. Après la révolu-
tion de février 1848, elle vécut dans la retraite à
Claremont. où elle mourut en 1866.
MATHIEU (Philippe- Antoine, dit MATHiBn dk la
dromk), né près Romans en 1803, m. en 1865; se
fit connattr; dès 1838 par ses doctrines socialistes,
qu*il développa, après la révolu ion de février 1848,
comme membre de la Constituante et de la L gis-
lative* rentra dans la vie privée après le coupd'fiiat
du 2 décembre 1851, se livra dès lors à des pronos-
tics sur le temps, et publia des Àlmanachs qui joui-
rent d'une c«*rt >ine popularité.
MAXIMILIEX ( Ferdinand - Joseph ) , archiduc
d'Autriche ei empereur du Mexiiiue, né en 1832.
était le second fils de l'archiduc François -Charles
et le frîjre de Tempereur François- Josepn I*'; servit
d*abord comme vice-amiral dans la marine autri-
chienne: fut quelque temps gouverneur du roy.
Lombard-Vénitien ; fut, à la suite de l'expédition
françùse du Mexique et de longues négociations
diplomatiques, proclamé empereur par rassemblée
des notablBs réunie à.Mexico (lo Juillet 1863) ; fut
salué comme tel en son château de Mirtmar (Au-
triche) par une députât! on mexicaine, accepta la
couronne qui lui était ofl'erteet renonça à ses droits
éventuels au trône d'Autriche (10 avril 1864); fit
une entrée triomphale à Mexico (12 juin), et chercha
vainement à organiser au Mexique un gouverne-
ment monarchique régulier; ne put se soutenir
contre Juarez, président de l'ancienne républi(|ue
que soutenaient les États-Unis; refusa de se retirer
avec l'armée française, lorsqu'elle évacua le Mexi-
Î[iie (13 mars 1867); continua i»eul une lutte inégale,
ut pris à Queretaro (15 ma), livré à Juarez. con-
damné à mort par un conseil de guerre, et fusillé
(19 juin). Ce prmc-s avait un caractère av»*.ntureux,
un esiirit passionné pour les lettres el les arts. On
a publié et traduit en français ses impressions de
voyage, sous le titre de Mémoires de l'emp, Jfoxt-
mtlien (1868). Il avait épousé Tune des filles du roi
desBdges, Léopold l*',qui devint en 1864rimpéra-
trice Charlotte f et dont la santé fut cruellement
atteinte par ses revers. — On a sur Maxi milieu des
étud^'s histor. de M. de Kératry et de M. Domenech.
MÊRY (Joseph), littérateur français, né aux ky-
galades, près Marseille, en 1798,' m. en 1866; dé-
buta dans des journaux de Marseille: vint à Paris
en 1824, puhfia avec Barthélémy ta VUléliade
ri 826), satire politique, et le poème héroïque de
NapoUxin en Egypte (1827) ; a donné depuis, outre
des Mélodies poétiques (1853), de nombreux ro*
mans, écrits avec beaucoup d'imagination et de
verve (Scènes de la tie italienne , Héva, la FUh-
ride, etc.). et quelques pièces de théâtre, dont
plusieurs ont été réunies sous ce titre : Théâtre de
salon(\H6]).
MBYRRBEER (Giacomo), né à Berlin en 1794,
dMn riche banquier juif, m. en 186'4; annonça de
bonne heure les plus heureuses disp isitions pour
la mnsîri le ; se lia à Darmsta It avec Weber, étudia
avec lui Tharmonie S'ms la direction de l'abbé Vo-
gler, organiste de la cathédr.ile et comp «sa plu-
sieurs oratorios qui eurent un grand succU ; donna
en I812,à M inich,etenlS14, à Vie 'ne, ses premiers
opéras: le Vœu d*- Jephté et Ahimélech. auxquels
on reprocha de manquer de chaleur et de mouv-e-
ment; reçut alors de Salieri le conseil d*étudier
Rossini et la musique italienne, et acquit dans la
pratique de ces nouveaux modèles plusieurs des
qualités qui lui manquaient. Romildà e Constansa
(]fin),Simiramide(m9),EmmijMirgarita(\Sm),
PEsule di Grenata, I Crociato in EgiUo (18 >S), opé-
ras joués en Italie, marquèrent dans son talent une
nouvelle phase, qui ne tut pas la dernière Après
s'être recueilli plusieurs années, pendant lesquelles,
sous le coup de mdheurs de famille, il composa
delà musique religieuse (Stàbat^ Miserere, Te Oeum,
Psaumes y Cnnti'fues), il donna une suite d'œuvres
remarquables où l'on retrouve les qualités de sa
seconde manière avec idu* de vi»meur et d'origi-
nalité: R'>^erl(^ DiabU(\%W, lesHugwnounfiStS),
le Prophète fl849), l'ÉtoiU du JVoni r|85'0i l'afri-
caine (œuvre p)sihum<' jouée en 1865).
NARVAEZ (Ramon Mirie) , général et h. politi-
que, né à Loia (Antalousie) en 1803, m. en 1H68;
servit d'abord sous Ferdinand VU ; fut, en 18.16,
un des sout'e'is de la reine Isabelle, et mit en dé-
route le général carliste Gomez; devirtdès lor^*le
rival d'Ëspart<>ro, lui succéda au pouvoir en 1844,
et fut no'iimé président d'i Conseil et duc de Va-
lence ; se signala par une série de mesures reac-
tionnaires (rappel de la reine mère Marie «Ch-istine,
revision de \i constitution de 1837, restriction de
la liberté de la presse, etc.) ; fut à son tour ren-
versé en 1848; revint au pouvoir en 1849. puis en
1856, où il remplaça O'Donnell, enfin en 1864, et
dans chacun de ses passages au ministère, resta
6dèle à la politique qu'il avait soutenue dès l'a-
bord. Il avait été élevé au maréchalat.
ODOICNELL (Léopold) , général et h. politique.
PONS
SOUL
né «n 1808, m. en 1867 ; servit d*abord sous Ferdi-
nand VU ; se déclara pour Isabelle, combattit les Car-
li8t<»s, et reçut de la régente le titre de comte de
Lucena et le grade de lieutenant gênerai tl})33) ; s'ef-
furça de soutenir la régente contre le parti d^Espar-
tere, et, lors du triomphe de celui-ci, déposa son
cooimandefpent et suivit la reine mère en exil
(1836); rut, après U chutn d'E^partero, envoyé
comme capitaine général à Cui>a; fut, à son re-
tour, nommé sénateur et jo<.a un grand r61e dans
toutesi les intrigues de cour qui remplirent le lègne
d'Jsubelle; se mit en jum 1854 à la lête du mouve-
ment militaire et politique de Vicalvaro, qui rallia
les progressistes, et dont les partisans sont désignés
du nom de vicalvaristeSf réclama le rétablissement
de la co stitutiou de 1837 et le bannissement de la
reine mi-re, arriva »u pouvoT comme ministre de
la guerre, so is la présidence d'Bspartero , son an-
cien adversaiie; parvint un instant à éliminer Bs-
parteru et à prendie sa place, mais se vit bientôt
remplacé lui-même par Narvaez (octobre 1854) ; re-
vint en 1858 au pouvoir, qu'il conserva jusqu'en
1863, et y gagna le titre de duc de Tétunn et le
grade de maréchal dans unn guerre heureuse con-
tre le Maroc ; redevint un an ministre et président
du conseil en 1865, fit reconnaître par rtspagne le
royaume d* Italie et eut à réprimer les agitations des
progrer^sistes foiKentées par le gén. Pnm .
OTHON 1" (Prédtric-Louis) , roi de Grèce, naquit
en 1815, du roi Louis I«' de Bavière, dont il était le
second fils, m. en 1867; fut appelé à 17 ans au
tiône de Grèce par le protocole de Londres (7 mai
183^), avec un conseil oe régence composé de Ba-
varois ; prit eu main Tautonté à 20 ans, provoqua
dès i'jiboid des soulèvements populaires en conser-
vant comme président du conseil le chff de Tan-
eien conseil de régence, le comte d'ArmansperK,
cruMl ne révoqua que deux ans après (1837); se vit
forcé par la révolution de septembre 1843 à accor-
der une constitution, qui fut modelée sur la Char-
tre française de 1830, mais qui ne fonctionna que
péniblement dans un pays sans ex|iérience du gou-
vernement constitutionnel ; essaya de se rattacher
les esprits à Toccasion des indemnités revendi .uées
à main armée par l'Angleterre (1849), et surtout
lors de la guerre d'Orient, où il partagea l'émo-
tion et les espérances de son peuple, et toléra,
peut-éire même encouragea Tenvahissement des pro-
vinces turques par des bandes armées, ce qui ame-
na l'occupât on du Pirée par une division anglo-
frabçaise (1854). Après un long voyage en Allemagne
(1861), il fut en butte à une suite de conspirations
militaires et d'émeutes qui amenèrent sa déchéance
(23 oct. 1862).
PAQNI (Jean) , compositeur italien , né à Catane
en 1 796, m . m 1867 ; est auteur d'une trenuine d'o-
péras, parmi lesquels on distingue Giovanna d'Arco.
PELOCZE (Theophile-Jules). chimiste français.
Dé A Valognes en 1807, m. en 1867 ; pa»sa plusieurs
années dans le laboratoire de Gay-Lussac qu'il sup-
pléa à l'Ëcole polytechnique en 1831 ; remplaça en-
suite le bar.iu Tbenard au Coll.de France, et acheva
sa carrière à la Monnaie, où il fut successivement
(1833-48) essayeur, vérificateur et président de la
commisbion des monnaies. Il était de l'Académie
des sciences depuis 1837. On lui doit plusieurs dé-
couvertes (éiher œnantbique^ coton-poudre, etc.),
un important Traité de Chttniê en collaboration
avec M. Fi^my (1853-66, 6 voL 8) et de nom-
breui même ires insérés dans les ArmaUs dêphjf
iique et de Mmte,
PICOT (François-Edouard), peintre français, né
A Pans en 1786, m. en 1868; fut élève de Vincent
et membre de l'Institut (1836). Ses rremiers ou-
vrages ^ont le Portrait de Talma^ VAmour et P*y-
cfcé, VEntrie du due de Cuise à Calais; il a peint
plusieurs plafonds au Louvre et à Veisailles*
POKSABI) (Francis), poète drai&AtiqiM, né à
Vienne (Isère) en 1814, m. en 1867; débuta au
théAtre par la trag. de Lucrèce (1842), qui fut une
réaction contre les excès de récole romantique.
Les principales d« ses autres œuvres sont: Agnès
deMéranie (1846); Charlotte Corday (1850); V Hon-
neur et VArgent (1853); Horace et /.ydte (1851);
l/iy^e, trag. avec chœurs de Gounoa (1851); la
Bourse (1856); le Lion amouretus (1865): Galilée
(1866). 11 a encore publié un poème, Homère (1852).
il fut élu membre de l'Acad. française en t8.S5.
POUILLBT (Claude- Maihias), physicien français,
né A Cuzance (D«>ubj<) en 1791, m. en 1868, pro-
fessa avec éclat aux Écoles normale et polytechni-
3ue, A la Faculté des sciences et au Conservatoire
es arts et métiers, dont il devint directeur; fut dé-
puté sous la monarchie de Juillet^ et donna sa dé-
miss on de ses fonctions universitaires après le coup
d'Êiatdu2déc. 1851. Il était, depuis 1837, membre
de l'Acad. des sciences. 11 a publié des livres classi-
ques estimés : Éléments de phjfsique etpérimenteie
et de météorologie, 2 vol. in -8*, 1856; Notions gé-
nérales de physique f 1859, et, dans les Comptes
rendus de V Académie des sciences , de savants tra-
vaux sur les paratonnerre.^, les températures trèa-
eievées ou très-basses, les nuages, la chaleur so-
laire, les lois des courants électriques, etc.
RAYEE (Pierre-François-Olive), médecin fran-
Îsis, ne A Saint-Sylvain (Calvados) en 1793 . m. en
867 : fut professeur de médecine comparée, doyen
de la Faculté de i aris (1862-64), membre de l'Aca-
démie de médecine et de celle des sciences; a
fundé la Société de biologie, et publié des ouvrages
estimés: Le Delirium tremens (1819): iVoir^ t/iéb-
rique et pratique dés maladies de la peau, 3 vol.
1832; Traité des maladies des reins, 3 vol. 1839;
Archives de médecine comparée, 1842. etc.
ROSSINl (Gio^icchino Antonio), célèhre composi-
teur italien, né en 1792 . A Pe^^aro, de musiciens am-
bulants, mort en 1868; début* A 16 ans par une
symphonie, signala son génie dès 1813 par l'opéra
de Tancredi , par les opéras-boufles de CItaltana
in AlgifTi et de 11 Turco in italia (18 14). et par
les opéras de 11 Barbiers di Seviglia (1816), et
d'Ofe/lo (181 7); écrivit pendant quinze ans, pour le
TheAtre-lialien et pour l'Obéra fiançais, de nom-
breuses partiticns, qui toutes témoignent d'une fa-
cilité merveilleuse, et où l'élégance des mélodies
domine sans exclure la puissance dramatique. Les
{>rincipales partitions italiennes^ composées pour
e compte de l'imprésario Barbaja, sont: La Cène-
rentola, La Cazta ladra (1817) ; Mose in Egitio
(1818) ; La Donna del lago (1819); ITaltMe di
Shabran (1821). En 1822, il épousa la prima donna
de Milan, Mlle Golbrand, pîour laquelle étaient
écrits ses premiers rôles, et, par le C4>ncour8 du ta-
lent de cette cantatrice^ arriva bientôt A une bril^
lante fortune. Kn 1823 il composa sa dernière par-
tition italienne. 5emtratNtde ; puis, apièa un court
et fructueux séjour A Vienne et A Londres, il vint
s'établir A Paris (1324), où il arangea pour l'O-
péra son Maometto dans Le Siège de Corinthê
(1826), refondit son Jroise (1827), donna Le
comte Ory (1828), et enfin Guillaume Tell (1829).
Après s'être sui passé lui-même di<ns ce dernier
chef-d'œuvre, arrivé seulement A l'Age de 37 ans^
en pleine possession de son génie et de sa renom^
mée, il cessa de produite. Dans les 39 ans de ia
vie qui s'écoulèrent depuis, il ne donna qu'une
Messe et un Stabat (1832).
SAKGDIN (Charles), marquis de I-itry, vaude*
villisie lr8nçt|is, né A Pari» eu 1797 d*une ancienne
et noble famille, m. en 1867 ; fut officier dans U
garde noyale, donna sa démission en 1830, et re fit
un nom dans les lettres par des vaudevilles pleine
d'esprit et de gaieté (1828-1840). 11 eUit conou
comn e auteur sous le nom de Charles de Livry.
SOULOUQUE, empereur d'Haïti sous le nom d«
Faueûn i"i né en 1789 à Saint-Pomingue^ d'un».
TROU
— S —
WALE
llUBille d'esclaves; puia par toas les grades de
rarmée d'Haïti et fut élu en 1847 président de
la république : s'entoura d'une garde nègre, à
Faide de laquelle il répandit la terreur dans la
bourgeoisie des villes ; se fit élire empereur
76 août 1848), et se livra à une sorte de parodie
'e Napoléon I*% créant de grandes charges de la
§
f.
vainement de conquérir 111e entière, fut renversé
en 1869 par Geffrara, qui rétablit la république, et
mourut en France (1867).
THIBOUST (Lambert), auteur dramatique fran-
Js, né en 1826, m. en 1867; est auteur de plus
e cinquante pièces, drames ou vaudevilles, sou-
vent remarquables par leur verve et leur esprit, et
parmi lesquelles on distingue : La corde sensible
(1852); Les ^Ues de marbre (1853); Un mari dans
du coton (1862); Les Jocrisses de V amour (1865).
TROPLONG (Raymond-Théodore), jurisconsulte,
magistrat et homme politique, né en 1795 à Saint-
Gaudens (Haute-Garonne), m. en 1869; débuta dans
la magistrature comme substitut (1819) ; devint
avocat général à Nancy (1829), conseiller à la Cour
de cassation (1835), pair de France (1846), 1*' pré-
sident à taiCour de Paris (déc. 1848), 1" président
de la Cour de cassation, sénateur (1^)^ puis de
18S4 à sa mort, occupa le fauteuil de président du
Sénat. Il était memnre du conseil privé. Il avait
été appelé en 1840 à TAcadémie des sciences mo-
rales et politiques pour ses travaux deiurisprudence
dont le plus considénJale est : Le Code ctfnl ex^i-
ou^ (1833-58, 28 vol. in-8<>). On lui doit aussi: De
Pinflumce du christianisme sur le droit civil des Ro-
mains (1843).
TROUSSEAU (Armand), médecin français, né à
Tours en 1801 , m. en 1867 ; fut reçu docteur en
1825 et affrégé en 1826; fut, en 1828, chargé d'une
mission aans le centre de la France pour y étu-
dier les maladies épidémiques, puis d'une autre
à Gibraltar pour étudier la fièvre jaune^ et publia
sur ce dernier svjet les Documents recueillis par la
commission dont il faisait partie (1828. 2 vol.
in-8*); devint médecin des hOpitauz (1831) et pro-
fesseur de thérapeutique et de matière médicale
(1839) ; il se distingua dans sa chaire par la facilité,
Pélégance et la pureté de sa parole, et se fit dans les
hôpitaux une grande réputation comme praticien :
il a fait le premier, et avec succès, Topération de la
trachéotomie. Il fut élu représentant A la Consti-
tuante (1848) et membre de TAcad. de médecine
(1856). On lui doit, outre de nombreux mémoires
Insérés dans la Ftance médicale et dans les Archi-
ves de médecine, les ouvrages suivants : Traité élé-
mentaire de thérapeutique et de matière médicale
(1836), de la Phthisie laryngée, livre couronné par
TAcadémie de médecine (1837) . Clinique médicale
de VHÔteUDieu (1861). Il a fondé, en 1834, le Jour-
nal des connaissances médico-chirurgicales,
VELPEAU CAlfred-tfarie), chirurgien français,
né à La Brëcne (Indre-et-Loire), en 1795, m*, en
1867; était fils d'un maréchal-ferrant, s'instruisit
d'abord tout seul, vint à Tours refaire ses études
(1821) ; fût reçu docteur en 1^3, nommé au con-
cours chirurgien de la Pitié (1830) et professeur
de clinique chirurgicale (1835); fut membre de
l'Académie de médecine et de l'Académie des scien-
ces (1842). Sa clinique, à Thôpital de la Charité,
Ta rendu aussi célèbre que ses livres, dont les plus
importants sont : Traité d'anatomie chirurgicale
(1825); Éléments de médecine opératoire (1832);
Embryologie ou ovologie humaine (1833) ; Anato-
mie chirurgicale, générale et topographique (1836) ;
Traité des aceouchements (1835) ; Traité des mola-
dies du sein {1^3),
YIENNET (Jean-Guillaume), littérateur firançais,
né àBéziers en 1777, m. en 1868; fut d'abord offi-
cier d'artillerie et fut décoré par TEmpereur à
Lutzen: entra, sous la Restauration, dans le corps
roval d^état-msjor, d'où il fut rayé à la suite de la
publication de ses ÉpUres (1827); devint la même
année député de l'Hérault, siégea dans les rangs
de la gauche, mais, après 1830, se montra un des
soutiens les plus décidés du gouvernement nouveau,
et fut nommé pair de France (1840). Il avait été
appelé en 1830 a l'Académie française. Il a laissé de
nombreux ouvrages, romans, histoires, poèmes,
tragédies, comédies, satires, et Fables, dont la plu-
part ont un caractère politique.
VINCENT (Alex.-Joseph), mathématicien et éru-
dit français, né à Hesdin (Pas-de-Calais) en 1797,
m. en 1868; enseigna les mathématiques et la phy-
sique dans l'université, et se fit connaître par les
travaux les plus difficiles et les plus variés sur les
mathématiques, la physique, l'archéologie, la phi*
lologie et particulièrement la musique et la mé-
trique des Grecs. Ses travaux , d'une nature toute
spéciale , l'ont conduit à l'Académie des inscrip-
tions (1850) , et sont pour la plupart contenus dans
des recueils savants (Journal de LiouviUe; Notices
et extraits des manuscrits, publiés par l'Académie
des inscriptions; JTi^motres de cette Académie, Revue
archéologique, etc.)
WALEWSKI { Alex.- Joseph- Colonna, comte),
diplomate français, né à Walewice en 1810, m. en
1868; servit quelque temps dans l'armée, après
1830; fit représenter aux Français une com. en 5
actes (l'École du Monde, 184()), écrivit dans les jour-
naux et fonda le Messager; entra dans la diplomatie
en 1840, devint ambassadeur à Londres (1854), mi-
nistre des afi". étrang. (1855-60) et présida en cetie
qualité le congrès de Paris (1856); ministre d'fitat
(1860-63), enfin (1865-66) présid. du Corps législatif.
FIN.
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